HARVARD UNIVERSITY LIBRARY OF THE DEPARTMENT OF MOLLUSKS IN THE MUSEUM OF COMPARATIVE ZOOLOGY Gift of: WILLIAM J. CLENCH Ernet Mevr Library 8 Comarstive Z00i0Y Musa Cf COMTE £ « . L À 2 Harvard Lorversity HARVARD UNIVERSITY LIBRARY OF THE DEPARTMENT OF MOLLUSKS IN THE Museum of Comparative Zoology Gift of: WILLIAM J. CLENCH !, ri Cr QE fe " ® v va Lr | | | er : COSSMANN ‘ Ÿ | " + k L ca Ro DE L'INSTITUT Ps Fontannés, DU tè our au PARIS MEET , Faubourg Poissonnière (x) VE 1918 "CHEZ L'AUTEUR. te : eo Ex=e % is 7 + er RE en 7 CEE 2e EE ET NR 27 RE | M “. Le - L ni Fa RE * x PA # Fe ESSAIS PALEOCONCHOLOGIE COMPAREE CHMD RS A PE NI en» Ta % ve ESSAIS PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE Par M. COSSMANN LAURÉAT DE L'INSTITUT ONZIÈME LIVRAISON Ouvrage couronné par l’Académie des Sciences (Prix Fontannes, 1911) M PARIS CHEZ L'AUTEUR 110, Faubourg Pcissannière (X') 1918 D Hunt — à eux AT — deux Te distincts issus É "3 2008 le Cénacle Trochonematacea, dans lequel l’enrou- fe in 94 de la coquille se fait très anciennement, de sorte qu'elle à prend aussitôt le galbe turbiné ou littoriniforme, peu ou point )m iliqué constituant un phylum très touffu, mais assez homo- Le par ses caractères extérieurs : le Cénacle Euomphalacea, dans al Ja superposition des tours d’abord disjoints reste plus long- ps apparente, avec un vaste ombilic qui — même quand il e tem re commence à se restreindre — conserve encore, jusqu'à l’époque ae son faciès ancestral d’entonnoir non bouché. ÉrrAu cours de Pexamen successif des formes si diverses qui com- ÊCT ps ent ces deux Cénacles, j'ai noté — en mainte occasion, dans les ‘couches paléozoïques — celles qui paraissaient donner nais- ue + des phylums collatéraux que je me réservais de reprendre ieurement pour ne pas interrompre l'exposé du phylum prin- EL pal. C'est à cette étude complémentaire que je consacre la pré- nte livraison qui comprend les Peristomacea, les Türbinacea, Le ts Trochacea, constituant trois Cénacles ou groupes de phylums qui « se sont détachés des Trochonemalacea à une époque très cienne pour le premier et le troisième, et à l’époque mésozoïque : po ur le second. À ces trois Cénacles, il convient encore d'ajouter ‘ x ri ‘ un quatrième groupé (Astylacea) qui $e rattache aux Trochatea hé d , T2 par certains points. ; * HE À #7 | re, ] ë a ESSAIS DE Ce L’énoncé seul de cette conception phylétique m'interdit évidem- ment d'attribuer des critériums absolument « statifs » à ces Céna- cles, puisque, si ces critériums distinctifs se conservaient rigide- ment immuables, on aboutirait à des phylums parallèles, au lieu d’un arbre généalogique divergent, c’est-à-dire précisé- ment à la négation des principes de l’évolution : d’ailleurs, en bon français, l'expression phylum — ou ramification — exclut complètement le parallélisme ! J'ai déjà insisté sur cette vérité dans la discussion à laquelle je me suis trouvé entraîné (livr. X, pp. 234-248) à propos des critiques qui m'avaient été adressées, et j'ai d'autant moins l'intention d’y revenir que celui de nos jeunes confrères — contre lequel je défendais mes idées — a trouvé depuis une mort glorieuse aux abords de Verdun (1). J'ai à cœur d'exprimer ici combien je déplore la perte d’un savant de grand avenir dont les travaux — déjà importants eu égard à son âge — auraient certainement, avec le temps et avec la maturité de l’expé- rience, apporté à la Science française des appoints fructueux ; les petites divergences qui nous séparaient se seraient nécessairement dissipées, et peut-être aurions nous pu — en unissant nos efforts au lieu de les pousser en sens contraire — éclaircir plus d’une question obscure, entrevoir la solution de problèmes non résolus |! C'est pourquoi je dédie tout spécialement cette courte préface à Ja mémoire de notre défunt confrère et ami regretté. (1) Jean Boussäc, sérgent a 289° régiment d'infanterie, blessé dès le début de la guetré, en 1914, était retourné au front depuis plus d'un an; mais grièvement atteint en 1916, il n'a pas survécu cette fois et s’est éteint le 22 août 1916, à l’âge de 31 ans. aéaghe. dés 5 PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 3 HORIOSTOMIDÆ Koken, 1897 (‘) Coquille euomphalique, quelquefois turbinée, ou partiellement déroulée, toujours largement ombiliquée ; tours juxtaposés ou superposés ; ornementation composée de carènes ou de cordons spiraux, quelquefois ornés de tubulures épineuses, invariablement décussés par des lignes ou lamelles d’accroissements peu sinueuses et obliques, généralement infléchies à l’intérieur de l’enroulement — près du point de superposition — des tours. Opercule calcaire, circulaire, polygvré sur sa face externe ; la. présence de cet oper- cule a été constatée in situ chez les principaux membres de cette Famille. La création d’une Famille à part — pour comprendre ces for- mes autrefois rangées dans les Turbinidæ ou dénommées Euom- phalus — est tout à fait opportune ; mais Koken me semble avoir été mal inspiré en plaçant cette Famille auprès des Capulidæ qui sont des coquilles irrégulières, généralement fixées. À mon avis, les Horiostomidæ viennent se greffer sur les £uomphalacea, et s’il existe des Horiostoma déroulés, ou des Tubina à tours lâches, on doit les considérer comme une régression vers l’origine des Euom- phalacea qui descendent eux-mêmes d’une souche serpuloïde dont les tours ont fini par se souder en1se juxtaposant (Euomphalus), ou en se superposant pour devenir graduellement embrassants (Stra- parollus, Delphinulidæ, ete...), tout en conservant un vaste enton- noir ombilical sur la face opposée à la spire plus ou moins sail- lante. Les seuls critériums distinctifs des Horiostomidæ résident donc : d’une part, dans le tracé des lignes d’accroissement, qui n’est nullement le même chez les £uomphalidæ ; d'autre part, dans l'absence du dimorphisme qui caractérise la spire des Delphinu- (1) Gastr, Trias v. Hallstadt, K. K. geol. Reichsanstalt, Bd. XVII, Heft 4, p. 79e À ESSAIS DE lidæ ; enfin, dans la présence (constante ?) d’un opercule calcaire qui n’a aucune analogie avec celui des Turbinacea. Cette Famille est à peu près exclusivement paléozoïque : on n’en trouve plus de représentants au-dessous du Trias. Tableau des Genres, Sous-Genres et Sections HORIOSTOMA (Ouverture circulaire, non épanouie) TUBINA (Ouverture subcirculaire, épanouie) COLUBRELLA -(Coquille déroulée, a section elliptique) Hori1osToMA (Enroulement spiral) TuBINA (Enroulement symétrique) SEMITUBINA (Corne d'abondance) COLUBRELLA (Varices tranchantes spirale oblique) KERATION (Enroulement symétrique) f Horiostoma (Carènes spirales, accroiss. lamelleux) Morphotropis (Pas de carènes, sinus interne) Cyclotropis (Cordons spiraux, stries non sinueuses) Sinutropis (Filets spiraux, sinus périphérique) Tubina (Rangées spirales d’épines tubulées) Meandrella (Epines non persistantes) Semitubina (Rangées spirales d’épines, accroiss. lamelleux) _Pseudotubina (Deux séries dorsales de piquants) Colubrella (Pas d’ornements spiraux, stries d’accroiss. sinueuses) Keration (Pas d’ornementation entre les varices) Longévité stratigraphique - à £ œ z A : ne CORRE APR IN PT SC ÉTRERME e FREE RSS | lose UE ÉEE. à | cam 1 LS HOME RER VE LE AP ENTREE TT nrxerr Ÿ| | COTON TER PORT TRE PORN Porc LP TTERNEE PSE On RER CNT 5e OR SA MR ER 1 RER PE AR CRE Cl osent ÈS pe 7 CORRE ES ANT PE: NN SEE a Vo — "À jus Ra 1 A. uno tel Re 7 A LORS TR at ST. PRES PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 5 HORIOSTOMA Mun. Chalmas em. 1876 ().. (= Oriostoma, ogus limite, roux bouche : — Polytropis de Kon. non Sandb. 1874) Coquille largement ombiliquée, sans pilier columellaire, discoïde ou subturbinée : spire courte ; tours arrondis, contigus, non em- brassants, ornés de côtes ou carènes spirales décussées par des accroissements lamelleux ; ouverture circulaire non sinueuse. Oper- cule calcaire, à face externe polygyrée et conique, à face interne aplatie. | HorrosromaA s. stricto. - G.-T. : H. Barrandei M. Ch. Dévon. (= Polytropina Donald ; = Poleumita Clarke, 1903) Test nacré. Taille moyenne ; forme généralement plus large que haute, déprimée, souvent discoïdale, rarement subglobuleuse ; spire peu saillante, à tours contigus, croissant rapidement, se juxtapo- sant ou se superposant sans être embrassants, de sorte que leur section est circulaire et que leurs sutures sont très profondes ; orne- mentation comportant de fortes côtes spirales, avec d’autres cor- donnets plus fins dans leurs intervalles, et des accroissements sou- vent peu visibles, parfois aussi proéminents et écartés que les côtes, un peu antécurrents en arrière vers les sutures inférieures, mais plus redressés au milieu et en avant. Dernier tour très grand, arrondi à la périphérie de la base sur laquelle se prolonge l’orne- mentation de la spire et qui est perforée au centre par un vaste ombilic, très profond, quel- quefois limité par une carène spirale plus forte que les autres côtes de la base ; les parois de L£ L2 Li > d QC » 10 » cet entonnoir ombilical sont garnies de lignes OT le de: = / Schl. SILUR. d’aécroissement un peu flexueuses vers les su- dre 6 rir RAT tures internes. Ouverture complètement circulaire, ne reposant sur (1) Journ. Conch., vol. XVI, p. 104. 6 ESSAIS DE Horiostoma la base que par une faible portion de son contour ; son péristome continu, peu épais, est à peu près dans le même plan peu incliné par rapport à l’axe, sauf la faible sinuosité intra-ombilicale. Diagnose refaite d'après les figures du génotype, et d'après un plésiogé- notype du Dévonien inférieur (Sil. sup.) de Konjeprusz: Euomphalus eximius Barr. (PI. 1, fig. 1-3), ma coll. ; autre plésiogénotype du Dévonien infér. de la Baconnière : O. princeps OŒEhlert (PI. I, fig. 4), ma coll. ; plésiogénotype turbiné : Delphinula simplex Barr. (PI. 1, fig. 5), de Konjeprusz, identifié depuis par Perner avec 0. involutum Barrois, ce qui me parait plus dou- teux. Reproduction [Fig. 1] de l'ouverture de Trochilites globosus Schl., avec son opercule en place, d’après la fig. de Lindstrôm (Silur. gastr. Gotbl, pl. XVII, fig. 24). Rapp. et différ. — Je suis en désaccord complet avec Perner (Syst. silur. : Boh., Vol. IV, t. II, pp. 165-167) au sujet de l'interprétation des G. Polytropis et Ioriostoma (Voir aussi t. II, p. 224). Le Genre Polytropis — dont le nom est homonyme de celui proposé, sept ans auparavant, par Sandberger, pour une espèce de Valvata pliocénique des environs du lac Balaton — a été mis en avant par de Koninck (Calc. carb. Belg., t. III, p. 107) non pas pour s’appliquer à une forme carboniférienne, mais pour remplacer déjà Inachus Hisinger (non Leach) s'appliquant à une espèce silurienne, Euomphalus discors Sow. Comme cette cspèce est — d'après Perner lui-même — génériquement identique aux autres formes que l’on admet dans le Genre Horiostoma s. stricto, il en résulte que Polytropis et Horiostoma sont synonymes et que la correction, faite par miss Donald pour rectifier le double emploi commis par de Koninck, vient trop tardivement ; on ne pourrait conserver Polytropina comme Section d’Horios- toma, et avec Euomphalus discors comme génotype, que s'il était manifes- tement prouvé que cette espèce muriquée diffère réellement des autres Horiostoma simplement carénés. En tous cas, on ne peut suivre Perner qui a conservé Polytropis de Koninck sous le prétexte que tout le monde y est habitué! En ce qui concerne la synonymie de Poleumita et d'Horiostoma, elle est flagrante : en créant ce nom nouveau, Clarke (Guelph fauna in the State of N. Y. p. 59) a bien insisté sur ce qu’il devait remplacer Polytropis — tel que l'a intcrprèlé Koken — pour les espèces siluriennes que Lindstrôm a attribués au G. Horiostoma ; or nous avons démontré ci-dessus que ce sont bien des Horiostoma et non pas des Polytropis, Genre carboniférien tout à fait distinct comme on le verra ci-après; Horiostoma étant antérieur à Poleumita, ce dernier nom doit disparaitre. Les motifs que Perner a donnés pour restreindre au Dévonien inférieur et à une toute autre espèce de la bande f?’. (H. eximium) le Genre créé par Munier-Chalmas, sont aussi fragiles qu'inexacts. En effet, cet auteur distingue surtout Polytropis d'Horiostoma parce ‘qu'il a un opercule et qu'il est dépourvu de carène circa-ombilicale : or Pol. globosa, du Silurien de PALÉOCONCHOLOGIE GOMPARÉE 7 Horiostoma Gothland, a une carène bien marquée autour de l’entonnoir ombilical et la figure de Linsdtrôm représente un spécimen avec son opercule en place; au contraire, H. eximium n’a pas la moindre carène, et si on ne l'a pas trouvé avec son opercule en place, cela ne signifie nullement qu'il en soit dépourvu. D'autre part, Perner lui-même convient de l’embarras qu'il a éprouvé pour le classement de quatre espèces siluriennes qu'il a maintenues dans le G. Poly- tropis parce que leurs carênes sont très fortes et n’ont pas de filets intermé- diaires, ce n'est réellement pas là un critérium distinctif qui permette de séparer même une Section. Le seul caractère qui me paraisse à retenir, c’est l’éxistence — non mentionnée par lui, mais indiquée par OEblert dans des- Diagnoses d'Horiostoma de la Mayenne — d’un sinus ffexueux tout à fait à la partie inférieure et interne du péristome : cette sinuosité existe chez presque tous les spécimens bien dégagés des espèces rapportées soit à Horiostoma par Lindstrôm, soit à Polytropis par Perner, on ne peut donc en faire élat que pour séparer Horiostoma de certains Euomphalidæ, tels qu'Euomphalus tout d'abord — qui a le labre sinueux vis-à-vis de la carène périphérique, c'est à dire à un emplacement tout autre que chez Horiostoma — ou encore Schizos- toma dont les stries d'accroissement font une double sinuosité entre les deux carènes périphériques. Au point de vue de l’enroulement des tours, Horiostoma comprend des formes planorbulaires, à tours aussi juxtaposés que ceux d'Euomphalus, et d'autres formes turbinées chez lesquelles ils sont superposés à peu près comme ceux de Straparollus, sans que ces trurs soient jamais embrassants comme ceux des Straparollinæ. Enfin les Delphinulidæ se distinguent immédiatement d'Horios- toma par le dimorphisme de leur spiro dont ce sommet est toujours aplati et subépineux. 1] reste à élucider la question de l'opercule calcaire qui a été trouvé en place chez mainte espèce d'Horiostoma de Gothland, ainsi qu'en font foi les merveil- leuses figures qu'a publiées Lindstrôm ; plus rares en Bohême, les opercules y existent cependant identiques sur un certain nombre d'espèces que Perner a classées sous le nom Polytropis, de sorte que c'est un motif de plus pour les rapporter au G. Horiostoma ou à ses Sections. En résumé, Horiostoma est un Genre bien établi, auquel il y a lieu de restituer ses véritables limites et dont l’origine est probablement moins ancienne que celle d'Euomphalus, mais qui — en tous cas — descend de la même souche à tours disjoints : Eccyliomphalus. A ce propos, je ferai remarquer que certains de mes confrères m'ont reproché de dénommer (4. c., p. 120) Capulidæ cette souche ancestrale: cette critique est juste si l’on attribue au mot Capulidæ son sens restreint, car il y a des Capulidæ fixés ; mais je précise ma pensée en répétant que l'origine de toutes les coquilles euomphaliformes est indubitablement une coquille déroulée comme il y en a déjà dans le Cambrien. Répart. stratigr. SILURIEN. — Nombreuses espèces ou variétés dans les bandes c' et c* de la Bohéine : Euomphalus dives, confertus, assiduus, persculplus, potens, 8 ESSAIS DE Horiostoma -pulcher, confertissimus, ventricosus, Actæon, tener, tegulatus, ingenuus, robustus Barr. ; groupe à stries d'accroissement écailleuses (1): Euomph. dulcis, oblitus, aspirans, ornatulus, sequens, delicatus, conjugatus, com- par Barr., Turbo recedens Barr., Polytropis corniculum, costata Perner : groupe à lamelles muriquées : Euomph. discors Sow., E. rugosus Sow., en Angleterre et dans l'ile de Gotland, rare en Bohême. Autres espèces siluriennes de Gothland : Oriost. contrarium Lindstr., Trochilites globosus Schloth., Turbo momus d'Orb,, Euomph. sculptus Sow., Oriost. coronatum, acutum Lindstr. Dans les couches infér. des Calc. à Orthocères de la Baltique : Polytropis cingulata Koken (Untersil. gastr. balt., p. 185). En Podolie, outre quelques-unes des précédentes : Oriost. heliciforme Ven- jukow (1899. Fauna silur. Ablager. Podolien, pp. 184-185, pl. VI, fig. 3 et 7). En Irlande, Euomphalus lautus M'Coy (fide Lindstrôm, {. c., p.163). Dans le Guelph Form. de l'Etat de New-York : Poleumita scamnata Clarke, Cyclonema sulcatum Hall, Straparollus crenulatus Whiteaves (in Clarke, 1903. Guelph Fauna, pp. 60-64, pl. IX et X). Dans la même formation de de l'Ontario : Polytropis durhamensis, Whiteaves (Paleozoic fossils, 1895, vol. III, pp. 91-92, pl. XIII, fig. X ; et pl. XIV, fig. 1-2), Euomph. macro- lineatus Whitf. (1877, Rep. geol. Surv. Wisc., p. 294, pl. XVIIE, fig. 5-6): il est probable que les opercules figurés sur la pl. II (fig. 10) par Whi- teaves (Pal. foss. vol. III, 1884) appartiennent à ces Horiostoma ; mais celui de la pl. VII (fig. 7) se distingue par sa face externe convexe au lieu d’être conique : DEVONIEN. — Le génotype aux environs d'Angers; dans les calcaires gédin- niens d'Erbray : Horiost involutum Barrois, avec une autre espèce turbinée et plus douteuse: Turbo cf. Orbignyanus de Vern. et d'Arch. (in Barrois 1889, Faune calc. Erbray, p. 216, pl. XV, fig. 7; pas de sinus de Pleu- rotomaria, ce doit être une espèce distincte de celle des bords du Rhin). Dans le calcaire de la Baconnière (Mayenne) : Oriost. Konincki, echi- nalum, inæquiliratum, princeps, Gerbaulti, multistriatum OEhlert (1877). B. S. G. F.,3° sér., pp. 588-590, pl. X). Dans la bande f? de Konjeprusz, en Bohème, outre les plésiogénotypes ci-dessus figurés : Euomphalus approzimans Barr., Polytropis subcostata Perner, Turbo selectus, lauda: bilis Barr. Dans les grès infra-dévoniens de Gaspé (N. Y.), Pleurotomaria princessa Billings (in Clarke, Early devonic Hist., p.115, pl. XVI, fig. 9-10. (1) Tous les critériums essentiels d’Horiostoma s. str. se retrouvent dans ce groupe qu'il n'y a lieu de distinguer et d'isoler que pour la facilité de la comparaison des espèces, PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 9 | Iloriostoma _ MORPHOTROPIS Perner, 1907 (). G;-T. : Euomph. alienus Barr. Sil. Forme aplatie, discoïdale, à enroulement dextre ou sénestre ; tours arrondis juxtaposés ou presque désunis, à (Es y croissance lente, à section circulaire, faiblement ornés de stries axiales, sublamelleuses. Ombilic vaste, laissant apercevoir l’enroulement interne Fig.2.— Morphotropis nitidissima Linds. ; _des tours de spire. SIL. Diagnose à peu près textuellement reproduite : croquis |Fig. 2] de l’une des vues (n° 4) d'Oriost. nitidissimum Lindstr. (L. c., pl. XXI, fig. 4-10). Rapp. et différ. — Morphotropis est tout au plus une Section d’Horiostoma et ne s’en distingue que par la disparition des carènes spirales, par l’aplatis- sement discoiïdal de la coquille dont l'ombilic euomphalique montre une légère sinuosité interne des stries d’accroissement, comme chez Horiostoma, tandis que — partout ailleurs — ces stries ne montrent aucune tendance à la forma- tion d'un sinus, elles sont rectilignes et un peu obliquement rétrocurrentes vers la suture, du côté de la spire. On peut donc, à la rigueur, admettre cette subdivision, quoiqu'il y ait des intermédiaires qui forment transition entre elle et les divers groupes d’'Horiostoma. _ Répart. stratigr. SILURIEN. — Outre le génotype dans la bande e* de Bohême : Euomph. tremu- lans, incongruens, bohemicus, discretus Barr. (L. c., pp. 189-191, pl. 7X XV). Dans l'ile de Gothland, le plésiogénotype ci-dessus figuré. CYGLOTROPIS Perner, 1907. G.-T. : Euomphalus docens Barr. Silur. (= Rhabdospira Perner, 1903 in leg., non Donald) Taille grande ; forme discoïdale, symétrique ou enroulée presque (2) Syst. silur. Boh., Vol. IV, t. II. p. 188, 10 _ ESSAIS DE Horiostoma dans le même plan ; tours arrondis, juxtaposés ou . : parfois déroulés à la fin de la croissance, ornés de cordons spiraux ; stries d’accroissement obliques, arquées, non sinueuses. Opercule d’Horiostoma trouvé in situ. Diagnose empruntée au texte original: croquis [Fig. 3] de l’une des vues (n° 3) du génotype (Syst. silur. Bob., vol. 4 IV, t. 1, pl. LXXVII, fig. 1-4). é Fe à AND Rapp. et différ. — Outre son galbe à peu près symétrique, pis docens Barr. équiconcave, Cydotropis peut se distinguer de Morphotropis SUR. par ses stries non sinueuses ; c'est également par ce critérium qu’il s’écarte d'Euomphalus et aussi d'Horiostoma ; mais l'opercule fixe sa position systéma- tique auprès de ce dernier dont il ne forme qu'une Section ancestrale, et à ce point de vue, il est intéressant de remarquer que toutes les formes dis- coïdales et même déroulées ont précédé dans le Silurien inférieur les formes enroulées et surtout turbinées, plus répandues dans le Silurien supérieur et le Dévonien inférieur. Répart. stratigr. SILURIEN. — Outre le génotype dans la bande c° de Bohéme: Maclurea indo- cilis, deversa Barr., Euomphalus placidus Barr., Serpularia vellerosa Barr.., Euomphalus ellipticus (déformation !), bifrons vermes, querendus Barr., (loc. cit. pp. 193-197). Dans l'ile de Gothland : Oriost. lineatum Lindstrôm (L. c., p, 173, pl. XX, fig. 42-44). | DEVONIEN. — Dans les calcaires gédinniens d’Erbray : Horiost. disjunctum Barrois (l. c., p. 220, pl. XV, fig. 10). > SINUTROPIS Perner, 1907. G.-T. : Euomph. estheticus Barr. Sil. Taille grande ; forme discoïdale, dissymétrique, largement om- biliquée, à spire peu saillante ; tours assez nombreux, à croissance lente, à-demi jux- taposés et superposés, ornés de filets spi- raux et de stries d’accroissement qui for- ment un sinus arqué et CONCAve, Vis-à-VIS pig 4. — SinutropisestheticaBarr | p pl SILUR, d'un bombement périphérique et suban- guleux, ce qui donne à la section de l'ouverture un aspect sub- pentagonal, . 1 A" > PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 11 Horiostomn Diagnose empruntée au texte original ; reproduction (Fig. 4] de la vue n° 11 sur la pl. XXVII du t. I" (L. c.). | Rapp. et différ. — La sinuosité des accroissements, coiïncidant avec un bombement de la périphérie du dernier tour, me porte à penser que cette coquille ne doit pas avoir été munie d'un opercule circulaire et calcaire d'Horiostoma : dans ce cas, ce serait plutôt un Euomphalus qu'une Section de G. Horiostoma. Mais, dans l’état où se trouvent les deux seuls spécimens connus de l'unique espèce génotype, il est bien difficile d'émettre une opinion définitive au sujet de sa position systématique ; il eut été préférable d'ajourner toute solution en attendant la récolte de meilleurs matériaux. Répart. stratigr. SILURIEN. — Le génotype dans la bande e? le Bohéme. DEVONIEN. — Une espêce probable, dans les calcaires gédinniens d'Erbray : Horiost. polygonum Barrois (1889. Faune calc. d'Erbray, p. 219, pl. XV, fig. 9). ; TUBINA Barr. mss. in Owen, 1860 Coquille enroulée, presque symétrique ; dernier tour dilaté près de l'ouverture qui est entière, épanouie, subcirculaire ; des ran- gées spirales et écartées d’épines tubulées, entremêlées de cordons lisses, décussées par des lignes d’accroissement non sinueuses et très serrées. Tugina s. stricto. G.-T. : Tuba spinosa Barr. Dévon. (= Tuba Barr. mss., non Lea, 1833) Test peu épais. Taille moyenne, forme de cor de chasse, presque également concave en plan sur ses deux faces ; le côté de la spire l’est cependant un peu moins que le côté de l’ombilic ; trois ou quatre tours croissant rapidement, enroulés plus ou moins en con- tact presque symétriquement, les premiers toujours adhérents ; leur section est cylindrique et leurs sutures très profondes puisqu'ils sont juxtaposés ; l’ornementation se compose de cordons spiraux à peu près symétriques, celui de la périphérie du dernier tour — qui enveloppe toute la spire — et un ou deux autres cordons de part et d'autre de celui-ci, sont armés d’épines tubuleuses, 12. . ESSAIS DE PE | + | Tubina courtes, presque toujours rasées à leur base, de sorte qu’il n’en reste que la cicatrice imitant les perforations de Trematonotus, mais non réellement trouées à travers le test ; entre ces rangées d'épines et extérieurement aux dernières, il existe, en outre, deux cordons lisses ; l’ensemble est décussé par des lignes d’accroissement régulières et serrées, qui ne font aucune sinuosité sur la région dorsale, et qui paraissent également antécurrentes vers les deux ombilics. Ouverture à peu près circu- laire dans son contour externe, mais le contour _ . Fig.5.,— Tubina spinosa interne est presque rectiligne et correspond à SA va une région de la surface absolument dénuée d’ornementation spi- rale, vraisemblablement parce qu'elle s'appuie — au moins à l’ori- gine — sur le dos du tour précédent, avant la disjonction. Diagnose refaite d'après un Spécimen du génotype, du Dévonien inférieur de Konjeprusz, en Bohème (PI. I, fig. 5), ma coll. ; croquis schématique de l'ouverture [Fig. 5] d'après Perner (Syst. sil. Boh., Vol. IV, t. III, p. 234, fig. 294 a). Rapp. et différ. — Comme l’a écrit Fischer, la plupart des auteurs — abusés par les fausses perforations de ce fossile — l'ont placé dans les Bellerophontideæ : c'est un Horiostomidæ bien avéré ainsi que l'a établi Perner (L. c., p. 231) ; seu- lement on le distingue des formes discoïdales, telles que Cyclotropis, par son ouverture évasée en trompette, par ses rangées d’épines arquées, par l'absence complète de sinuosité dans le tracé des lignes d'accroissement, enfin par le bord interne et rectiligne de son ouverture ; dans ces conditions, il est diflicile d'admettre que l’opercule — s'il en a existé un calcaire, ce que l’on ignore — ait eu la forme circulaire et la face externe régulièrement sillonnée de celui d'Horiostoma. Les relations entre les deux Genres s'établissent d'ailleurs par la Section ci-dessous. Répart. stratigr. DEVONIEN. — Outre le génotype, dans la bande f* de Bohême : T. hystrir, T, armata Barr. (in Perner, {. c., pp. 236-238, t., pl. LXXXIII et LXXXIV) Une espèce à 5 rangées d'épines, dans le Gédinnien d'Erbray (Loire-Infér.) : T. Ligeri Barrois (l. c., p. 210, PI. XV, fig. 2). PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 15 Tubina MEANDRELLA Perner, 1911. G.-T. : Euomph. sculptus Quenst. Dév. _ « Coquille enroulée presque symétriquement, tours cylindri- ques, libres, portant, sur le côté interne, une aréa étroite et plane ; dans le jeune âge, piquants petits, disposés sur quatre rangées ; ouverture médiocre- ment élargie, à bord entier sans bordure, plus large à sa base. Ornements consistant en côtes spirales nombreuses et fortes et en stries d’accroissement : AS REMT : Fig. 6. — Mandrella lamelleuses, onduleuses et dirigées obliquement Fit ttenst vers l'arrière. » DEV. Reproduction de la diagnose originale et de la vue 12, sur la pl. CCVIHI de la Monogr. de Perner [Fig. 6]. Réfy: et différ.… —- On distingue cette Section de Tubina parce que ses rangées de piquants (au nombre de sept) ne, dépassent pas le stade népionique et parce que son ornementation spirale bien, plus serrée, comporte une alter- nance de cordons plus ou moins gros, moins symétriques, avec des accroisse- ments lamellcux qui montent sur les cordons et descendent dans les intervalles, - enfin le galbe général de la coquille est plus déroulé, un peu obliquement, et sur embouchure moins dilatée comporte un rebord plus large sur la région interne et rectiligne ; ces deux derniers critériums distinguent Meandrella d'Horiostoma ou plutôt de Cyclotropis. } Répart. stratigr. DEVONIEN. — Le génotype dans la bande f* de Bohème, Trias. — Dans le Carnique de Feuerkogel, Tubina horrida Koken (1897, Gastr. Hallstadt, p, 79, pl. XX, fig. 10-11), SEMITUBINA nov. subgen, G.-T, : Éuomph. tubiger Baïr. Dévon. Taille assez grande ; forme de corne d'abondance dissymétrique et obliquement déroulée ; environ trois tours qui, d'ordinaire, adhèrent peu ensemble, et qui, bientôt, se développent rapidèément 14 ESSAIS DE Tubina en spirale entièrement libre ; leur face dorsale est arrondie, leur face interne peu bombée ou presque plane. Ornementation composée de filets spiraux, inégaux, les plus élevés munis de piquants tubulés, entre eux, d’autres filets moins saillants, armés de tubulures moindres ; les épines Fig.7. — Semitubina tubigera Barr DEÉVONIEN. de premier et de second ordre persistent toutes jusqu’au bout de la croissance ; l’ensemble est décussé par des stries d’accroissements très finement lamelleuses. Ouverture ovale, arrondie, non dilatée en trompette, à péristome assez épais, mais non bordé. Diagnose établie d'après les figures du génotype dans le Mémoire de Perner (l. c.,t. III, p. 128, fig. 291, et pl. LXXX, fig. 6-11); reproduction de la vue n° 291 [Fig. 7]. Rapp. et différ. — Je ne puis laisser dans le G. Horiostoma — où l'a placée Perner — cette coquille déroulée et armée de piquants, dont l'ouverture ovale ne comportait probablement pas un opercule circulaire comme celui d'Horios toma, si même cet opercule était calcaire, ce que l'on ignore. D'autre part, elle se distingue de Tubina et même de Meandrella par ses tubulures plus nombreuses, surtout par son embouchure non épanouie, à peristome moins rectiligne du côté interne. En tous cas, c'est encore un intermédiaire qui relie indubitablement — à l'époque dévonienne — Tubina à Horiostoma. Répart. stratigr. DEvOnNIEN. — Le génotype dans la Hande f* de Bohème, à Konjeprusz. PSEUDOTULINA Koken, 1896 (”). GT, : P. biserialis Kok. Trias. / Taille moyenne ; forme de corne dissymétrique, à tours entiè- (1) Gastr. v. Hallstadt, Jahrb., 1896, p. 106 ; Abhandl. K. K, geol. Reichs., 1897, Bd. XVIH. RS SL dd à ms PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 15 rement disjoints, mais obliquement enroulés ; leur section est à peu près circulaire, sauf sur leur face dorsale où ils sont moins bombés entre les deux ca- rènes spirales, garnies de séries d’épines tubulées dont on n’aperçoit que la trace, au moins sur l’une des deux ; toute la surface est finement ornée de lignes d’accroissement, non sinueuses entre les Carè- mg. 8. — Pseudo- el x s tubina biseria- nes, mais très fortement rétrocurrentes sur la face {isKoken:Trias. interne des tours, et davantage du côté interne. Diagnose complétée d'après la figure n° 23 du génotype, reproduite [Fig.8|. Rapp. et différ. — Qnoique ce groupe ait été créé avant le précédent, je l'y rattache à titre de simple Section, parcequ'il est plus récent et qu'il lui succède dans le phylum des Tubina. On l'en distingue par ses deux séries dorsales de piquants et par ses tours entièrement déroulés qui font retour à l’origine de la Famille, dans le Silurien, Pas plus que chez Tubina, on n'a trouvé ici d’opercule calcaire ; mais cela n'implique nullement qu'il n’y en ait pas eu. En tous cas, Pseudotubina se distingue de Tubina par la tendance à l’apla- tissement des tours sur la face dorsale et externe, au lieu de la face ventrale et interne, ainsi que par son ouverture non épanouie en embouchure de cor de chasse. La sinuosité des stries retrocurrentes est située, en apparence, à l'inverse de l'emplacement qu’elle occupe chez Horiostoma ; mais il est plus rationnel d'admettre que le spécimen figuré du génotype est sénestre. Répart. stratigr. Trias. — Le génotype dans le Carnique du Tyrol, avec une variété qui ne montre d'épines que sur l’une des carènes (eflet d'usure?) : P. uniserialis Koken (ibid., p. 80, pl. XX, fig. 12), COLUBRELLA Koken (') Coquille cornue, les premiers tours seuls enroulés en contact, le dernier libre, enroulé dans le même plan, à section transversa- ment elliptique ; accroissements fins, obliques, non sinueux, entre- mélés de varices ; pas d’ornements spiraux. (1) Gastr. Trias Hallstadt, Jahrb. K. K. geol. Reichs., p. 107, fig. 24: Abhandl. id., 1895, p. 80, fig. 20, TES | ESSAIS DE Colubrelia COLUBRELLA s. stricto. G.-T. : C. squamata Koken ; Trias. Taille petite ; forme de corne de bélier, presque entièrement dé- roulée ; les premiers tours en contact, à section subcireculaire ; le dernier se détache bientôt et se comprime, de sorte que sa section devient elliptique, plus haute que large ; l’ornementation — dépourvue de carènes ou de costules spirales — ne comporte que des lignes d’accroissement très serrées, non si- nueuses sur la face dorsale, obliquement antécurrentes vers la face ventrale, entre- Pig 0 Cds RO mêlées de varices tranchantes, régulière- KO; AADE ment espacées, qui marquent les arrêts de l'accroissement de l'ou- _verture probablement évasée comme l'embouchure d’un cor. Diagnose complétée d'après les figures originales, reproduites |Fig. 9]. Rapp. et différ. — Je me rallie — ici encore — au classement proposé par l'auteur de ce Genre dans la Fam. Horiostomidæ, et je trouve qu'il diffère assez profondément de Tubina pour le distinguer génériquement ; les varices tran- chantes indiquent l'existence probable d’une ouvertûüre épanouie comme celle de Tubina. L'échantilion type est à demi engagé dans la gangue, de sorte -qu'on ne peut observer le contour du péristome, mais d'après la Section faite sur ce spécimen, il n'existerait pas — chez Colubrellina — d'aplatissement interne comparable à celui qui caractérise l'ouverture et la face ventrale de Tubina ; en outre, la disparition complète de l’ornementation spirale, l'absence de toute trace d'épines tubulées, distinguent suffisamment Colubrellina de Pseudotubina qui est, en outre, plus dissymétrique et plus déroulé, avec une section transverse moins elliptique. Répart. stratigr. Trias. — Le génotype dans le Norique de Sandling. Trois espèces dans le Tyrolien de Predazzo: C. Kokeni('), Hettneri, Viezzenæ Haæberlé (Gast. Predazzo, pp. 367 et 488, pl. IV, fig. 21-24). Dans les tufs de Seiser Alp. : C, Kokeni (') Broili (Gastr. Pachycard., 1908, p. 168, pl. VII, fig. 19), Keration Broili, 1907 (©), G.-T. : K, nauliliforme Broili ; Trias. Enroulement symétrique ; varices écartées ; ouverture détachée, (1) Le plus récent de ces deux noms doit être remplacé si les deux coquilles ne sont pas identiques, pr suite d’ une coïncidente bien fortuite ? (2) Loc. cit. 1903, p. 88, pl. VII, fig. 9 PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 17 Colubrella à bord interne presque rectiligne, tandis que le la- bre, un peu épanoui, est complètement circulaire. Diagnose complétée d'après la figure du génotype, repro- , duite ci-contre [Fig. 10]. ex Rapp. et différ. — L'auteur a placé ce nouveau Genre auprès de Brochidium qui est un Euomphalidæ à ouverture circulaire PTT dns - et bordée ; ici, le contour rectiligne est sur le bord interne et Broili; Trias. l'ouverture est épanouie comme chez Colubrella, mais Keration s'en distingue par son enroulement symétrique et par son d2rnier tour peu détaché. Répart. stratigr. Trias. — Le génotype dans les couches dolomitiques du Tyrol oriental, LIOTID Æ Coquille faiblement nacrée, épaisse et solide, turbinée ou dis: coïdale ; tours superposés, fortement costulés et treillissés ; ombilic largement ouvert, bordé ou muni d’un funicule interne ; ouver- ture circulaire, à péristome continu et parfois dédoublé, extérieu- rement bordé par une forte varice. Opercule multispiré, hispide, corné, avec une couche calcaire, formée de particules solides, per- lées, disposées en spirale. Tandis que Fischer classe encore Liotia dans la Fam. Delphi- nulidæ, Tryon l’admet dans une Famille distincte, solution qui paraît généralement acceptée aujourd’hui, et que je préconise pour les motifs suivants : d’abord, le bourrelet variqueux et saillant dont le péristome est invariablement muni à l'extérieur ; ensuite, la couche de nacre beaucoup moins tenace à l’intérieur de louver- ture ; enfin les premiers tours ne sont pas épineux, comme chez Delphinula, c'est-à-dire que — s’il y a des épines, comme chez Arene par exemple — elles persistent jusqu'à l’état adulte au lieu de réaliser le dimorphisme que j'ai signalé chez les Delphinulidæ (voir livr. X, p. 205). 18 ESSAIS DE On suit d'ailleurs la trace de ce phylum distinct, à une époque au moins aussi ancienne que pour l’autre Famille, c’est-à-dire qu'ils sont tous deux issus de la même origine euomphalique, et que la bifurcation a dû se faire en un point où cette souche devait encore être représentée par des coquilles à test nacré. | Les Liotiidæ ont d’ailleurs peu varié : c’est un phylum qui ne comporte qu'un petit nombre de subdivisions génériques ou de » Sections. Tableau des Genres, Sous-Genres et Sections RHAPHISPIRA RHAPHISPIRA Rhaphispira (Péristome vertical, non bordé, (Bourrelet basal, (Galbe turbiné, antécurrent vers la suture) en, étroil) à tours scalariformes) | | EUCYCLOSCALA EUCYCLOSCALA Eucycloscala (Péristome vertical, (Pas de funicule, (Galbe turbiné, scalariforme) avec rebord lamelleux) ombilice médiocre) | | ; SCÆVOLA SCÆVYOLA Scævola (Périsitome peu oblique, (Pas de funicule, (Galbe turbiné, sénestre) ‘épanoui et bordé) ombilic large) | ; | LIOTIA LioTIA Liotia (Périsiome oblique, Pas de funicule, * {Galbe dauphinuloïde, avec varice épaisse et crénelée) (vaste ombilic) spire cancellée) : ATrene (Galbe solarioïde, spire épineuse) Lippistes | (Galbe discoïdal, spire concave) LIOTINA Liotina (Fanicu'e calleux (Galbe subturbiné dans l’ombilic) ou subdiscoïdal) Mecoliotia (Gaibe trochoïide et conique) Enchainement phylétique Z e) 0 Li Z Æ ; =) DA - _ n à Ps £ 0 E .S-h ER [e ei « ne + — [=] | [= —-6 NO = z 53 © F- Z sw O © © © 4 = [Fa <4i © oO. si Œ © = 121 [7] an 30 ©. < (æ OU “uw Z à “ui Hhapluspira = i | É | Eucycloscala a eu meme sé 91 \ Scævola. éco Aa >= \ x \#+! : ; ; Liotra : si +" Leg 2e. Re FL \ ee , ’ \ Arerw APE 25 Le. menmnernse nes À + A cersgesseneere mms \ ; 6 Liotina D Mecolwta 1e : ES A A AN TE Re ETS ss te ttes. mt … PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE RNB: 19 Rhaphispira EE > RHAPHISPIRA Perner, 1907 (') Test très épais. Taille moyenne ; forme turbinée, plus haute que large ; tours scalariformes, arrondis, à croissance lente, séparés par des sutures étroites et bordées en-dessus ; ornementation gros- sière, composée de lignes d’accroissement très serrées, se transfor- mant — par places — en costules pincées presque rectilignes et verticales, sauf vers le bourrelet in- férieur où elles sont antécurrentes. Dernier tour très développé, arrondi jusque sur la base, qui est perforée au centre par un ombilic que circonscrit un bourrelet traversant des accroissements fibreux Fig. 11 — Rhaphis- pira. plena Barr. et peu courbés qui se prolongent sur toute la base. SILURIEN. Ouverture arrondie, à péristome continu et peu épais. G.-T. : Turbo plenus Barr. Silur. Diagnose complète d'après les figures: reproduction de l’une d'élles [Fig. 11}. | Rapp. et différ. — Perner a éliminé avec raison ce Genre des Turbinidæ, et il l’a rapproché des Scalidæ à cause de sa tendance à la formation de varices axiales qui représenteraient des arrêts de l'accroissement du péristome. Autant que l'on peut en juger d’après les figures, il me semble que ce Genre pourrait être l'ancêtre d'Eucycloscala que je ramène ci-après dans les Liotidæ; cette - hypothèse se trouverait confirmée par l'existence d’un bourrelet circaombilical. Les Scalidæ ont une origine tout à fait différente, ainsi que je l'ai démontré : dans la neuvième livraison de ces « Essais », dans la Monogr. de Perner. Répart. stratigr. SILURIEN. — Le génotype dans la bande e? de la Bohème. EUCYCLOSCALA Cossm. 1893 (°) (Voir « Essais pal. comp. », livr. IX, 1912, p. 75, in Scalidæ) EucycLoscaLaA $. str. G.-T, : Scalaria abbreviata Barr. et de G. Tur. (= Trochoscala Koken, 1897) « Taille petite ; forme turbinée, épaisse, conique ; spire courte, (1) Syst. silur. Boh., Vol. IV, t. IE, p. 306, fig. 231, pl. LXXE, fig. 12-13. (2). Ann. Géol. Universel. 2G ESSAIS DE Eucyclosecala croissant régulièrement sous un angle apical d'environ 40° ; tours très convexes, séparés par des sutures très profondes, non bordées à ornementation composée de côtes axiales, droites, assez épaisses, croisées et crénelées par quelques gros cordons spiraux. Dernier tour égal à la moitié environ de la hauteur totale, subanguleux à la périphérie de la base qui est limitée par un cordon mince et également crénelé ; entre ce cordon et le centre de la base — qui est largement ombiliquée par un entonnoir garni d’une couronne de petites nodosités — la surface est peu convexe, déclive, marquée par le prolongement obsolète de côtes axiales qui s'arrêtent aux nodosités du pourtour de l’ombilic. Ouverture circulaire, presque détachée de la base, à péristome continu et dédoublé, la couche interne mince est bordée par une large varice annulaire et peu { épaisse, située dans un plan presque vertical ». Diagnose textuellement reproduite; nouvelle figuration du plésiogénotype : Scalaria cretacea de Boury (PI. XI, fig. 6-8). Rapp. et différ. — Je me vois obligé de contredire absolument le classement que j'ai proposé jusqu'à présent pour ce Genre dans lequel j'avais cru recon- naître des aflinités avec les Scalidæ. Il s'en écarte non seulement par son ornementation et son péristome plus incliné, mais surtout par. des considé- rations phylétiques et ontogéniques : les lamelles des Scalidæ ont débuté, dans les terrains secondaires, par des costules variqueuses, sur des tours embras- - sants, etelles dérivent — ainsi que je l'ai démontré — des Loxonomatacea ; tandis qu'Eucycloscale a le péristome bordé d'une varice dès l’époque triasique et se poursuit avec le même faciès jusqu'à la fin du Crétacique, mais Liotia lui succède dans le Tertiaire jusqu'à l'époque actuelle. C'est donc un phylum absolument diflérent de celui des Scalacea, et il prend son origine chez les Euomphalacea à tours superposés — et non pas embrassanis. J'ajouterai d'ailleurs que mon éminent ami, M. de Boury, m'avait toujours manifesté une certaine répugnance à admettre Eucycloscala dans les Scalidæ. Répart. stratigr. Trias. — Une série d'espèces étroitement ombiliquées, dans le Tyrolien de St-Cassian : Scal. triadica Kittl, S. supranodosa Klipst., S. elegans M., S. binodosa M., S, spinosa Klipst., S. biserta M., S. Baltzeri Klipst., d'après les figures de la Monogr, de Kittl (pl. V, fig, 27-46). Une autre PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 21 Eucycloscala petite espèce douteuse, dans le même gisement : Delphinula Doris Laube (ibid., pl. VII, fig. 27). Dans le Dinarien de Marmolata : Scalaria circum- nodosa Kittl (1894, Triad. Gast. Marm., p. 21, pl. I, fig. 27). Il faut éliminer Eucycl. Rombergi Hæberlé, du Tyrolien de Predazzo (p. 323, pl. IE, fig. 18), qui est probablement Microdomus ou un Eunemopis; il en est de même en ce qui concerne Eucycloscala margaritata Kittl (Trias. Gastr. Bakonyerwaldes, p. 21, fig. 1), mais Æ. semaicancellata Kittl (1bid., pl. II, fig. 8) pourrait peut-être, en effet, se rapporter au G. Eucycloscala. BayoctEN. — Dans la zône à Lioceras concavum du Mont d'Or Lyonnais : Litto- rina couzonensis Riche (1904, p. 3, pl. I, fig. 24). PORTLANDIEN. — Dans le Tithonique de Stramberg, une espèce à spire courte : Liotia Hærnesi Zittel (Gastr. Stramb., pl. XLVIII, fig. 29). APTIEN. — Dans les grès de Ste-Croix : Sc. brevis Pict. et Camp. ({. c., pl. LXXII, fig. 11). | CENOMANIEN. — Dans les Ardennes: Sc. abbreviata B. et de Guerne Dans les grès de Blackdown : Sc. Queeni Gardn. En Allemagne, Sc. Philippii Reuss. Dans le Tourtia de Tournay : Turbo Geslini, Mulleti d'Archiac (Rapp. foss. Tourtia, pp. 330-340, pl. XXII, fig. 7-9). TuroNIEN. — Le plésiogénotype dans les grès d'Uchaux, ma coll. et le géno- type dans les Dièves des Ardennes. (Obs. coq. crét., art I, p. 15, pl. IH, fig. 28-29). MAESTRICHTIEN. — fans les sables de Vaals, Scalaria macrostoma Muller (Liotia in Holzapfel, Aach. Kr. p. 170, pl. XVIIT, fig. 2-7). SCÆVOLA Gemmellaro, 1878 () Coquille turbinée, sénestre, ombiliquée, à péristome bordé. SCÆVOLA $. Striclo. G.-T: : S. intermedia Gemm. Lias. Test épais. Taille parfois assez grande ; forme turbinato-turri- culée, généralement plus haute que large ; spire un peu élevée, à galbe conique ; angle apical variant de 55 à 8o° ; tours convexes, ou même subanguleux, ornés de côtes variciformes sur lesquelles des cordons spiraux découpent des crénelures transverses où nodu- (1)Cal. crist. Casale, p, 340, pl. XX VE. 22 ESSAIS DE Scævola ieuses, selon les espèces ; la surface est, en outre, finement chagri- née par des accroissements peu obliques et flexueux. Dernier tour formant les trois cinquièmes ou les deux tiers de la hauteur totale, arrondi à la péri- phérie de la base qui est ornée comme la spire et 2 em largement ombiliquée. Ouverture circulaire, à pé- ristome continu et extérieurement bordé par la der- {f7"edia Gemm. nière côte variqueuse ; l’ombilic est bordé par une couronne de aodosités qui aboutit au plafond sans en modifier le contour. Diagnose complétée d’après les figures publiées par l’auteur, et d'après les spécimens du génotype, provenant de M" del Casale, ma coll. ; repro- duction [Fig. 12] de la vue n° 7.; plésiogénotype du même gisement : S. liotiopsis Gemm. (PI. X, fig. 7), ma coll. Fapp. et différ. - Quoique ce Genre ait un peu l'aspect d'Hamusina par son ornementation et par son enroulement sénestre, il en diffère complètement par son large ombilic de Dauphinule, et par son péristome de ZLiotia ; Fischer l’a classé avec un point de doute dans le Genre Liotia ; j'estime que, tout en appartenant à la même Famille, il doit constituer un Genre distinct et ancestral, par la disparition plus épanouie et non dédoublée de son péristome ; la couronne de crénelures périphériques de l’ombilic n'a aucu- nement la même fonction que le funicule de Liothia, c'est un ornement et non une partie concourani à la formation du péristome : à ce point de vue, Scævola se rapproche davantage d'Eucycloscala, son prédécesseur ; mais il s'en dis- tingue par son péristome épanoai plutôt que lamelleux. Le génotype n'ayant pas été désigné pir Gemmellaro, Fischer a choisi — avec raison — l'espèce où le péristome est intact, conforme à la figure que j'ai reproduite en croquis. Répart. stratigr. : Lias. — Outre le génotype et le plésiogénotype ci-dessus figurés, dans le Sinémurien de la Sicile : L. busambrensis Gemm.({. c., pl. XX VII, fig. 1-2). LIOTIA Gray, 1842 Coquille plus où moins turbinée, ombiliquée, à péristome for- tement marginé et circulaire, faiblement nacré à l’intérieur ; om- bilic bordé par une côte qui aboutit au péristome sans en modi- fier le contour, Fig.12.—Scævola in- | al + PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 23 Liotia Lioria s. stricto. G.-T. : Delphinula cancellata Gray ; Viv. Test épais. Faille petite ; forme turbinée, souvent plus large que - haute ; spire courte, à protoconque lisse et déprimée ; tours con- vexes, croissant rapidement, généralement cancellés, mais les côtes axiales ont une tendance à prendre plus de développement en saillie et plus d'écartement que les filets spiraux. Dernier tour embras- sant presque toute la coquille, plus où moins arrondi à la base qui est ornée comme la spire et largement ombiliquée au centre, quoique l’ombilic se resserre, en général, chez les formes scala- roïdes ; il est invariablement bordé par une crête spirale ou un bourrelet plus ou moins crénelé par les côtes axiales, et ce rebord périphérique aboutit à l'ouverture sans en modifier sensiblement le contour. Péristome circulaire et continu, à couche interne nacrée très faiblement, de sorte que la nacre est rarement visible ; il ne repose sur la base que par une faible partie de son contour et il est situé A : a! 3) 71 [re (9) L 12 = dans un même plan oblique (environ 50°) par rap- 3 Liotia sea. : x : | laroides Reeve : port à la suture ; le rebord externe, très saillant à vis. Pire 4 l'âge adulte, est extérieurement lacinié par l’orne- mentation du dernier tour, mais on n'y remarque aucune expan- sion ni auricule latérale, même au point où aboutit le cordon circa- ombilical. Diagnose établie d'après les figures du génotype et d’un plésiogénotype des Philippines : L. scalaroides Reeve ; croquis de l'ouverture [Fig. 13]. Rapp. et différ. -— Liotia se distingue d'Eucycloscala par son ombilic plus largement ouvert, par son péristome encore plus oblique et par ses tours croissant plus rapidement, quoique plus contractés vers l'ouverture, de sorte que l'angle apical est bien différent. En ce qui concerne l'absence de nacre chez les Eucycloscalu secondaires, elle ne prouve nullement que la couche nacrée n'ait pas existé quand l'animal était en vie ; elle a pu être détruite par la fossili- sation, il ne faut donc pas en faire un critérium différentiel. Il résulte de ce qui précède que Liotia succède vraisemblablement à £ucycloscala et représente le même phylum familial pendant l'époque tertiaire, jusqu'à l'époque actuelle: 24 | ESSAIS DE \ Liotia Répart. stratigr. PLiocÈNeE. — Dans la Floride, L. perarmata Dall. (Tert. Flor., p. 409, pl. XIX, fig. 2). Les autres espèces citées dans ce Genre, Section Arene, par cet auteur, sont des Solariella ou des Cirsochilus. EPOQUE ACTUELLE. Outre le génotype sur les côtes du FRS nombreuses espèces aux îles Philippines et sur les côtes d'Australie (L. Angasi Crosse, L. siderea Reeve, ma coll.), dans le golfe P2rsique et à Hong Kong, d’après le Manuel de Tryon. ARENE H. et A. Adams, 1854. G.-T. : L. radiata Kiener ; Viv. Test épais, très peu nacré à l’intérieur de l’ouverture. Forme dépresso-trochoïde, à spire courte et étagée, dont les tours sont armés d’une couronne d’épines tubulées, et de plis rayonnants sur la rampe inférieure, au-dessus des sutures qui sont très profondes. Dernier tour supérieur aux deux tiers de la hauteur totale, orné de deux cordons muriqués, au-dessus de la rangée d’épines, et anguleux à la périphérie de la base qui est très peu convexe, obtu- sément treillissée par des plis courbes et des cordons granuleux à leur intersection ; large ombilic en entonnoir, muni de trois cor- dons spiraux en gradins. Ouverture — circulaire — oblique à 45°, bords situés dans un même plan, à péristome continu, épais et bordé à l’extérieur, un peu plus aminci contre l’ombilic, à peine en contact avec la région pariétale, sur une minime étendue. Diagnose faite d'après le génotype, Coll. de l'Ecole des Mines (PI. I fig. 8-9). Les coquilles néogéniques, à péristome non bordé — que M. Dall a rapportées à cette Section — appartiennent à des Genres tout différents. Répart. stratigr. EPOQUE ACTUELLE. — Outre le génotype ci-dessus figuré, aux Indes occiden- tales, deux autres espèces aux iles Philippines, d'après Tryon. LIPPISTES Montfort, 1810. G.-T, : Argonaula cornu Fichtel et Müller (non Chenu) ; Viv. M. Dall à appliqué ce nom à des coquilles actuelles, discoïdales, fortement costulées, dont les deux faces sont également concaves, et dont le péristome est garni d’une dernière varice crénelée ; mais il n’y a aucune trace de funicule ombilical qui se rattache au Rs ls. fins. mi : s cl à «à 4 un » RS | PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 25 Liotia péristome. Ce groupe rappelle Daronia, qui est un Cyclostrematidæ non nacré, à péristome mince. LiorTina Munier-Chalmas, 1877 () G.-T. : Delphinula Gervillei Defr. Eoc. Test épais, solide, non nacré. Taille moyenne ; forme globuleuse _ ou discoïdale, toujours plus large que haute, surtout à cause de l'énorme saillie du péristome ; spire courte, à protoconque plane et lisse, dont le nucléus embryonnaire est planorbique, ou même un peu rétus ; tours convexes et contigus, croissant rapidement, séparés par de profondes sutures, ‘ornés d’un treillis de cordons spiraux et de côtes plus ou moins espacées, variqueuses quand elles sont écartées (comme dans le génotype) et se succédant alors en ligne axiale, d’un tour à l’autre ; les intervalles sont finement décussés par de fines lamelles d’accroissement, très serrées, peu obliques, de même que les côtes. Dernier tour embrassant presque toute la coquille, formant même toute sa hauteur quand elle est discoïdale (Delph. Warni Defr.) ; il est juxtaposé plutôt que soudé au précédent, arrondi à la périphérie de la base sur laquelle se prolonge l’ornementation de la spire, jusqu’à un gros bourrelet crénelé qui circonscrit son ombilic plus ou moins largement évasé et qui aboutit au péristome externe ; un funicule plus où moins épais ou laminaire, lisse ou faiblement plissé, s’enroule en spirale dans lombilic qu'il encombre en partie, et aboutit au péristome interne. Ouverture circulaire, subdétachée de la base sur laquelle elle ne repose que par une étroite callosité pariétale ; péristome extrêmement épais à l’état adulte, formé de deux couches concen- triques dont la genèse est ci-dessus définie ; ses bords sont situés dans un même plan plus ou moins oblique selon le galbe dis- coïdal ou globuleux de la coquille ; la couche externe est crénelée par l'extrémité des côtes axiales, et la couche interne également ; (1) In Fischer, Man. Conch., 1885, p. 831, 26 ESSAIS DE Liotia columelle lisse, excavée, un peu amincie entre la callosité parié- tale et l’épaississement que forme son bord externe en recevant l’appoint du funicule ombilical. Diagnose établie d'après le génotype du Lutécien de Vaudancourt (PI. I, fig. 13), ma coll., plésiogénotype du Lutécien d'Ully St-Georges : Delph. Warni Deîr. (PI. I, fig. 58), ma coll. Rapp. et différ. — Ainsi que l'a très exactement jugé Munier-Chalmas, ce Sous-Genre se distingue de Ziotia s. str. par le développement que prend le funicule ombilical et qui correspond au dédoublement du péristome. D'autre part, la caliosité du péristome n'empêche pas Liofina de se rattacher encore aux Delphinulidæ par la superposition, ou juxtaposition des tours qui ne se soudent pas comme chez les Trochidæ. Enfin l'absence de nacre n'est peut-être pas absolue, et il se peut que la fessilisation ait fait disparaitre la faible couche qu'on observe encore chez les Liotia actuels. Répart. stratigr. L EocÈNE. — Outre le génotype et le plésiogénotype ci-dessus figurés, dans les environs de Paris et le Cotentin : L. fimbriata Desh , dans le Bartonien (avec L. Warni), et dans le Lutécien du Cotentin. Dans la Loire- Iaférieure, le génotype et deux autres espèces : L. Malescoti, Heberti Vasseur, ma coll. Dans le Vicentin : L. decipiens Bayan (Et. coll. Ec. Mines, p. 9, pl. VII, fig. 8), collection de l'Ecole des Mines. Dans le Mokatammien du Caire: L. Fabrei Oppenh. (Ægypt., p. 219, pl. XX, fig. 20). Dans le Nummulitique du Somaliland: Liotina somaliensis Newton (1905. Tert. foss. Somal. p. 165, pl. XIX, fig. 7). Dans le Balcombien de Victoria (Australie) : L. Roblini T. Woods, ma coll. MiocÈNE. — Une espèce douteuse (funicule non nettement défini), dans le Superpatagonien de la Rép. Argentine : L. Scotti Ortmann (Patag. exped., p. 162, PI. XXX, fig. 10). ÉPOQUE ACTUELLE. — D'après Fischer, L. australis Kiener, appartieudrait à ce S-Genre : l'exemplaire que je possède, des côtes de l'Australie méridionale, montre en effet un funicule rudimentaire qui se relie à la couche externe du rebord péristomial, tandis que la couche interne, plus rétrécie, persiste seule contre l’'ombilic. MECOLIOTIA Hedley, 1899 (). G.-T. : M. Halligani Hedley ; Viv. (= ? Iphilus Jeffr. 1883, non Rafin. 1815, nec Iphila Stal, 1870) Test épais et blanc, Taille petite ; forme trochoïde, à spire élevée et conique ; protoconque lisse et globuleuse ; tours subanguleux, étroits, séparés par de profondes sutures, ornés d’un treillis de (1) The Moll, of Funafuti (Suppl. Extr, Mem. Austr, Mus., L HI, part 6, p. 555, fig, 68. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 27 Liotia gros cordons avec des nodules à leur intersection. Dernier tour égal à la moitié au moins de la hauteur totale, caréné à la péri- phérie de la base qui est aplatie, plus finement | ornée, munie au centre d'un large entonnoir ombilical, bordé au pourtour; se rétrécissant rapidement au fond, à parois vernissées par un callus qui se détache obliquement pour se join- 1e À : £ Fig. 14. — Mecoliotia sni- dre au péristome. Ouverture oblique, circulaire, nosa Hedley; Viv. avec un double rebord, l’un extérieur et dentelé par les cordons émane du callus ombilical, l’autre interne et continu. Diagnose complétée d'après la figure du génotype et d'après un plésio- génotype du Queensland: /1. spinosa (Studies on Austral. Mus., part. VI, 1902, p. 15, pl. IL, fig. 26). Reproduction de cette seconde espèce [Fig. 14]. Rapp. et différ. — Cette Section se rattache à Liotina par son péristome dont la couche externe émane du callus ombilical ; seulement au lieu que ce soit un véritable funicule distinct, il semble d'après la figure — car l’auteur n'en a même pas fait mention — que le vernis tapissant la paroi se détache obliquement sans former d’oreillette, et se prolonge sans discontinuité sur le contour du plafond ; tandis que Liotia s. str. est caractérisée par la disjonc- tion complète du péristome externe et des éléments de la base. M. Hedley, en créant ce nouveau Genre, a simplement indiqué — comme critériums ditférentiels — l'élévation de la spire, la troncature oblique de la base, et la sculpture noduleuse ; or ce ne sont là que des différences spécifiques, à mon avis. Il ajoute ensuite que le génotype appartient évidemment a même groupe « congeneric » que {phitus tuberculatus Watson (Chall. 1886), et que ce Genre Iphilus a été fondé par Jeffreys sur un seul échantillon népionique (Proc. zool. Soc. 1883, p. 113, PI. XX, fig. 12), mais qu'en tous cas cette déno- mination préemployée deux fois, n'aurait pu étre conservée pour la Section dont il s’agit. | Répart. stratigr. EÉPOQUE ACTUELLE, — Le génotype, sur les côtes d'Australie. 28 ESSAIS DE PERISTOMATIDÆ nov. Fam. Coquille en général turbinée, étroitement ombiliquée ou imper- forée ; ouverture subcirculaire, à péristome continu, épaissi, ou, plus communément, bordé par un bourrelet plus ou moins sail- lant, parfois évasé, qui paraît formé par la superposition de lames d'accroissement quand la croissance subit un temps d’arrêt. Je réunis, dans cette nouvelle Famille, un certain nombre de Genres paléozoïques et mésozoïques, qui sont caractérisés par l’épais- sissement de leur péristome, mais avec un ombilic beaucoup moins largement ouvert que celui des Liotidæ qui ont également le péris- tome bordé, mais dont le test est nacré et dont l’ombilic est beau- coup plus large, les tours étant superposés ou juxtaposés, tandis qu'ils sont — dès le début de leur apparition — plus embrassants chez les Peristomatidæ. Quoique ces critériums différentiels aient une importance capable de justifier la séparation de deux phylums complètement distincts, il n’en résulte pas moins qu'il est — à priori — bien difficile de ne pas rapprocher ces deux phylums, confondus, jusqu'à présent, par la plupart des auteurs. C’est pour- quoi je place cette Famille immédiatement à la suite des Liotidæ qui ont une origine moins ancienne, Tableau des Genres, Sous-Genres et Sections CRASPEDOSTOMA . CRASPEDOSTOMA Craspedostoma (Lames d’accroiss. obliques) (Péristome évasé, (arête ombilicale) avec digilations) PLOCONEMA Ploconema (Péristome évasé, (Pas d'arête ombilicale) sans digitalions) SELLINEMA Sellinema (Périsitome non évaseé, (Lamelles sinueuses) échancré) | CODONOCHILUS CODONOCHILUS Codonochilus Galbe lurriculé) (Péristome épanoui) (Fente ombilicale) PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 29 CROSSOSTOMA CROSSOSTOMA Crossostoma (Ouverture oblique) (Péristome bordé) (Lèvre columellai e sillonnée) | | PYCNOTROCHUS PYCNOTROCHUS Pycnotrochus (Galbe trochoïde) (Péristome variqueux, (Callosité basale excavée) subrectangulaire) SCOLIOSTOMA SCOLIOSTOMA Scoliostoma (Ouverture déviée) (Péristome variqueux) (Fente ombilicale) CoNcHULA Conchula (Péristome simple) (Ombilic non rétréci) Enchaînement phylétique z | # [er] n 5 z n 2 < 5 z œ tr = à & 5 & n F D! E $ Craspedostoma Career É | Sellinema….….......… mms *, \ : : Plocornema DRE REERE ET Encens | Scoliostoma CS | et Conchula: } AR LP RES RD SRE FAO | Crossostoma UNE) ER NE il E er es (ATAPHRIDÆ) ns CR AR RERO PAP ane en LUN re Lee RER LA» LE CRE rage ENV Pyenotrochus RL ) Nore. — En ce qui concerne le G. Goxionema Koken (1896) dont le génotype silurien est Trochus bicarinatus Hisinger, coquille dauphinutoïde, principalement caractérisée par l’angle ou le sinus que forment les lignes d’accroissement sur le milieu des tours de spire, je n’ai pas les éléments nécessaires pour prendre un parti au sujet de son classement : il n’appar- tient évidemment ni à la Famille Horiestomidæ ni aux Peristomacea puisque l’auteur n’a nulle part indiqué que le péristome füt cerclé. Il est possible que cette sinuosité des accroisse ments soit une dégénérescence de l’échancrure (avec bande) des Murchisoniacea ? CRASPEDOSTOMA Lindstrôm, 1884 () « Coquille globuleuse, naticoïde, ordinairement ornée de côtes lamelleuses. Ouverture circulaire, entourée d’un énorme et large rebord, dont l'épaisseur est formée par la succession de minces couches » d’où se détache en haut une digitation aiguë projetée au-dessus de la base, le bord columel- laire se divise et il s’en détache une mince fig 15. — Craspedostoma A . z d F 1 elegantulum Lindstr, arête qui pénètre dans l’étroite et profonde ca- siuniex. vité ombilicale. (1) Silur. Gastrop. of Gothland, p. 181 (Etyi. : xpasrn0ov, collier). 30 ESSAIS DE Craspedostoma CRASPEDOSTOMA s. stricto. G.-T. : C. elegantulum Lindstr. Sil. Test relativement peu épais. Taille moyenne ; forme naticoïde ou héliçoide, plus large que haute ; spire peu élevée, subétagée, à nu- cléus pointu ; tours peu nombreux, très convexes, étroits, séparés par de profondes sutures, ornés de lamelles obliques, plus ou moins serrées, que croisent souvent d’imperceptibles filets spiraux. Der- nier tour au moins égal aux quatre cinquièmes de la hauteur totale, arrondi jusque sur la base sur laquelle persiste l’ornementation de la spire, et qui est perforée d’un ombilic assez étroit, très pro- fond, à bords arrondis en entonnoir. Ouverture toujours supérieure aux deux tiers de la hauteur de la coquille, dilatée en pavillon, à péristome épais et continu, ne reposant sur la base que par une faible portion de la région pariétale ; l’espace libre pour le passage du mollusque est à peu près circulaire, mais le péristome s’épa- nouit en ovale par un rebord externe et lamelleux, invariablement réfléchi en dehors et composé de couches successives par la super- position des lames d’accroissement ; de son contour supérieur se détache une étroite digitation horizontale, s'étendant — à l’état adulte — presque jusqu’à l’aplomb du contour de la base ; d’au- tre part, le bord columellaire — attenant à cette digitation — bifur- que au-dessus de l’ombilic, et une arête à peu près verticale ou un peu oblique s'enfonce dans là cavité ombilicale comme le limbe d'une Lacuna. Il existe parfois une seconde digitation à l’extré- mité inférieure du labre, et elle se prolonge alors au delà du som- met de Ja spire. | Diagnose complétée d'après les excellentes figures du génotype (in Linds- trom, loc. cit., pl. XXI, f. 20-54). Reproduction de l’une de ces figures Fig. 15]. Rapp. et différ. —— CeGenre extraordinaire a exercé la sagacité des paléonto- logistes et notamment de Stoliczka qui l’a placé dans les Liotiidæ, exemple'suivi par la plupart des auteurs qui lui ont succédé. Je m'étonne que personne n'ait encore songé à en rechercher l'origine dans une forme déroulée, telle que Platyceras cornutum Misinger, qui occupe — dans le même ouvrage de Linds- trom — près de la moitié de la pl. IF par sa représentation polymorphe (fig. 29-57) : certains spécimens sont lamelleux, d'autres montrent une tendance PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 31 Craspedostoma à la formation d'une digitation latérale. Or les Liotiidæ ont une souche bien différente, et paraissent issues — de même que les Delphinulidæ — les Trochone matidæ, c'est-à-dire d'un autre gronpe de coquilles, à tours plus superposés, à ombilic plus large ; la bordure de leur péristome ne se compose pas des mèmes éléments. Je crois donc être plus près de la vérité en instituant un phylum distinct qui — par l'intermédiaire de Crossostoma: — aboutit aux Ataphrus et de là, après une série de transformations encore peu saisissables dans l’état de nos connaissances, aux Cyclostrematidæ d'une’part, aux Colloniidæ d'autre part. Ce phylum n’est pas nacré, tandis que celui d'où sont issues les Liotidæ possède des traces avérées de nacre. Répart. stratigr. | SILURIEN. — Six espèces dans les différentes couches de calcaire de l'île + Gothland: C. spinulosum, elegantulum, brevispira, filistriatum, involutum, glabrum Lindstrôm (!. c., pl. I, fig. 22-34 ; et pl. XXI). Dans la bande c* de Bohème, deux espèces douteuses, dont l'ouverture n'est malheu- reusement pas conservée ; Turbo tuba Barr. ; Littorina fugitiva Barr. (in Perner, Gastr. sil. Bohême, t. Il, p. 222-223, pl, LXII, fig. 1-5 ; et pl. CXVIII, fig. 19-24). PLoconeMmA Perner, 1907. G.-T. : Delphinula protendens Barr. Dév. Test peu épais. Taille assez grande ; forme turbinée, plus large que haute ; spire assez courte, à galbe conique, à sommet pointu ; tours croissants d’abord lentement, bientôt plus rapidement, Île dernier se détachant des autres et s’épanouissant en embouchure de trompette ; ils sont médiocrement convexes, séparés par des sutures linéaires, treillissés par des filets spiraux et par des lamelles axiales, très serrées, tranchantes, ôbliques, un peu si- nueuses en avant, rectilignes en arrière. Der- nier tour très élevé, s'étendant horizontalement pig. 16. — Ploconema pro- | ù tendens Barr. DÉVONIEN, sans que l'ouverture repose sur la base qui est arrondie et étroitement ombiliquée ; péristome circulaire, évasé, dépourvu de digitation, à lèvre interne non bifurquée. Diagnose complétée d'après les figures du génotype (Gastr. Silur. Bohème, t. I, p. 226, pl. LIX, fig. 28, 32 ; et pl. CVI, fig. 24-30). Reproduction de l'une d'elles [Fig. 16]. Bapp. et différ. — Le rapprochement que Perner a fait entre cette forme et Craspedostoma paraît naturel ; la différence du péristome qui n'a ni digitation 35 ESSAÏS DE Craspedostoma latérale, ni bifurcation vers l’ombilic, le détachement du dernier tour, sont des critériums qui justiticnt la séparation d’un S.-G. distinct. L'auteur fait, d'autre part, observer que — par le détachement du dernier tour — Ploconema a quelque analogie avec Dyeria que j'ai pris comme ancêtre des Euomphalacea (v. livr. X); mais il ne faut pas attacher une importance exceptionnelle à ce critérium qui n’est qu'un retour à l’état initial des Capulidæ. Répart. stratigr. DEVONIEN. — Deux espèces dans la bande f* de Bohême, à Konjeprusz : Delph. protendens Barr. (— Turbo cives Barr.), et Craspedost. bohemicum Perner (los Cut). SELLINEMA Perner, 190%. G.-T:°: Turbo dives Barr, 51 Test peu épais. Taille petite ; forme turbinée, distordue ; spire plus ou moins courte, à tours très convexes et séparés par de profondes sutures ; ils sont or- nés de lamelles sinueuses en avant, oblique- ment flexueuses et antécurrentes en arrière, que croisent des filets spiraux plus ou moins visibles. Dernier tour très grand, subanguleux: vis-à-vis de la sinuosité des lamelles d’accrois- fie 17, Sellineha dites Li : Barr. SILURIEN. sement ; péristome subquadrangulaire, non dilaté en dehors, subéchancré sur le labre, en face du sinus des accroissements et de l’angle du dernier tour. Diagnose complétée d'après les figures du génotype (loc. cit., p. 22%, fig. F99 et 200, pl. LXIIL, fig. 13-17 ; et pl. LXV, fig. 8-13). Repro luction de la première [F'g. 17]. Rapp. et différ. — Ici, l'écart avec Craspeuostoma cst beaucoup plus appa- rent, puisque le péristome non circulaire n’a plus de rebord retrôussé, et que les stries d'accroissement forment un sinus loxonématoiïde ; aussi je ne place Sellinema comme S.-G. de Craspedostoma que sur la foi de l’auteur et avec une réelle hésitation. Il est probable que l'opinion se modifiera lorsque l'on aura recueilli les spécimens plus adultes et plus complets. Répart. stratigr. SILURIEN. — Deux cspèces dans la bande e* de Bohème: Turbo dives Barr., Trochus fraler Barr. (in Perner, loc. cit.) PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE à CODONOCHILUS Whiteaves, 1884 () Coquille très petite, mince, turriculée ; dernier tour en partie détaché, à péristome réfléchi et subcirculaire ; ombilic étroit ou fermé. CoponocHiLus s. striclo. G.-T. : C. striatus Whit. Silur. Test mince. Taille très petite (6 m/m) ; forme pupoïde, contrac- tée à l’avant-dernier tour ; spire assez longue, turriculée, à som- met pointu ; tours nombreux, convexes, d’abord très étroits, puis leur hauteur atteint presque la moitié de leur lar- geur ; sutures profondes ; surface simplement mar- quée par de fines stries d’accroissement. Dernier tour presque égal à la moitié de la hauteur totale, quand on le mesure sur sa face ventrale ; il se détache de l’avant-dernier et se projette oblique- ment en avant de la base qui est étroitement per- forée ; dans cette partie détachée, les accroissements Fig: 17 bis. — Codo- nochilus striatus forment des rides écartées qui indiquent la trace hit: Sur des accroissements successifs du péristome. Ouverture à peu près circulaire, à péristome continu, réfléchi à l'instar d’une trompette. Diagnose extraite de celle du génotype ; reproduction de la figure origi- nale [Fig. 17 bis]. Rapp. et différ. — D'après l’auteur, cette coquille — quoique marine — a tout à fait l'aspect d'un Megalomastoma pour le galbe, d'un Cataulus ou d’un Tomocyclus pour l'ouverture. Fischer a placé le Genre Codonochilus à la suite de Scohostooma avec un point de doute ; je le classe au contraire avec cer- titude avant ce dernier dont il est évidemment l'ancêtre ; il s'en distingue par son ouverture non contournée et par l'absence d'ornementation sur la spire. Comparé à Craspedostoma, Codonochilus s'en écarte, non seulement par son galbe turriculé et son ouverture détachée, mais surtout par son péristome dépourvu des languettes qui caractérisent le Genre de Lindstrôm, d'ailleurs moins ancien. (1) em. pro Codonocheilus in Fisch. 1885, Whiteaves, Palæozoic fossils, vol. HI. part p:17, pl. Il, fig. 3. « 3 34 ESSAIS DE Codonochilus Répart. stratigr. SILURIEN. — Outre le génotype dans la « Guelph formation » d'On- tario, une espèce probable dans le Gothlandien de Russie, d'après Whi teaves: Cerithium Helmerseni de Verneuil (Géol. Russie et Oural, Vol. I, p. 342, pl. XXII. fig. 4). SCOLIOSTOMA Braun, 1838 Coquille allongée, conique ou turbinée, treillissée ; dernier tour contourné, ascendant ; ouverture petite, exactement circulaire, dé- viée par un coude du dernier tour, mais non sénestre ; péristome épais, réfléchi, subvariqueux en dehors. SCOLIOSTOMA S. stricto. G.-T. : S. Dannenbergi Braun ; Dév. Taille parfois assez grande ; forme fusoïde, à sommet conique ; spire souvent allongée ; tours médiocrement convexes, croissant d’abord lentement, puis plus rapidement ; sutures linéaires ; orne- mentation composée de fins filets spiraux, aplatis | et serrés, que croisent des stries axiales,. tran- chantes, non moins serrées, arquées. Dernier tour relativement peu élevé, presque aussi haut que large, subitement coudé, de sorte que l’ouverture se trouve déviée à droite de l’axe et que l’enrou- lement semble sénestre ; en outre, la fente ombi- ; 4 £ ° Ée : « "1S \Q 1 | é licale est très réduite ; le péristome est auriforme, LE 48. — scôlivsioma tandis que la partie libre, réservée au passage du févafum Munst. DÉvo- mollusque, est circulaire ; le rebord du péristome est large, épais, renflé en bourrelet, s'appuyant en partie sur la base du dernier tour. Diagnose comparée empruntée à celle de Perner (Gastr.silur. de Bohème, t. 11, p. 295.) Reproduction [Fig. 18] d’un plésiogénotype : Turbo texatus M. in Whidborne (Devon. fauna of England, p. 231, pl XXII, fig. 7-9). Rapp. ét différ. — Fischer a rapproché Scoliostoma de Craspedostoma, . quoiqu'il en diffère essentiellement par la déviation de l'ouverture, comme chez Sthr'ophostoma; d'autres auteurs le placent parmi les Scalidæ avec les- quelles il n'a aucun rapport; Koken le classe dans les Holopellidæ. Bref, ‘incertitude règne au sujet de ce singulier fossile, surtout parce qu'il n’a pu CR OP NN SRE 7 | PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 39 Scoliostoma être suffisamment étudié d'après de bons matériaux. Néanmoins, le système de l’ornementation et l'épanouissement du péristome me paraissent de nature à justifier provisoirement la solution préconisée par Fischer, à laquelle je me rallie jusqu’à plus ample informé. Répart. stratigr. . DEVONIEN. — Outre le génotype, dans l’Eifel, des variétés : S. crassilabr um, megalostoma Sandb., réunies au type par Koken. Dans la bande f? de Konjeprusz (Bohême) : S. bohemicum Barr. Dans le Dévonien d’An- gleterre, le plésiogénotype ci-dessus figuré. ConcauLA Steininger, 1853. G.-T. : C. cylindrica Stein. Dév, « Coquille conique ou fusiforme, composée de plusieurs tours à bombement aplati, séparés par des sutures horizon- tales et peu profondes ; ouverture elliptique, courbée légèrement vers le bas, sans rétrécissement de l’ombi- Re tq fa Fig. 19. — Con- Diagnose reproduite d après celle de Perner (!. c. p. 296). D Pre Reproduction [Fig. 19] d’un plésiogénotype du Dévonien EYE. de Bohême : C. Steiningeri Perner. lic, ni épaississement du péristome ; ornements en treillis, comme chez Scoliostoma. » Rapp. et différ. — Ce S.-G. se distingue de Scoliostoma par la conformation différente de l'ouverture, et il s’écarte également de Craspedostoma par son galbe, si ce n'est par son ornementation qui est analogue. Les matériaux d'études sont encore plus rudimentaires que pour le Genre auquel je le rat- tache, à l'instar de Fischer. Répart. stratigr. DEVONIEN. — Outre le génotype dans l’Eifel, C. Sleiningeri Koken, Sco- liostoma conoideum Sandb. Dans la bande f* de Konjeprusz (Bohême) : Omphalia complacens Barrande (in Perner, loc. cit., pl. LXV, pp. 4-5; et pl. CI, fig. 16-17, 19.20.) CROSSOSTOMA Morr. et Lyc. 1850 (1) Coquille épaisse, turbinée, lisse, à spire déprimée, à tours plans et peu nombreux ; ouverture circulaire, à péristome continu, exté- (1) Moll. Gr. Ool., p. 73, PI. XI, fig. 21: 36 ÉSSAIS DE Crossostoma rieurement bordé par une lame saillante ; columelle lisse et exca- vée, bordée par une lèvre qui est creusée d’un sillon superficiel. CrossosromA s. stricto. © G.-T. : C. Pratti Morr. et Lyc. Baj. Test épais, non nacré. Taille petite ; forme plus ou moins globu- leuse ou discoïdale ; spire courte, à tours convexes, séparés par des sutures assez profondes, les premiers déprimés au sommet et finement ornés de sillons spiraux qui disparaissent bientôt, de sorte que le reste de la surface est lisse. Dernier tour formant presque toute la hauteur de la coquille, arrondi à la périphérie jusque sur la base qui est convexe, imperforée au centre. Ouverture petite et circulaire dans la partie libre pour le passage du mollusque, à péristome épais et continu, extérieurement bordé par une lame ou un bourrelet distinct qui se réfléchit — sur les spécimens géron- tiques — assez loin en arrière, comme une aile prenant son point d'attache, d’une part à la suture du labre, d’autre part sur une callosité bombée qui envahit presque toute la base ; entre ce bour- relet et le péristome, qui en est séparé par une sorte de rainure circulaire, il existe à tout âge, au-dessus de l’extrémité de la colu- melle, un sillon plus ou moins profond, qui n’est — en réalité — que le prolongement de cette rainure et qui se termine en impasse sans atteindre la région ombilicale. | Diagnose complétée d'après un plésiogénotype mentionné en note par Morris et Lycett comme appartenant à Crossostoma : Delphinula reflexila- brum d'Orb. (PI. I, fig. 18-21), du Charmouthien de Fontaine-Etoupefour, ma collection, espèce commune. Rapp. et différ. — Ce Genre descend très probablement de la forme silu- rienne à laquelle Lindstrom a donné le nom Craspedostoma, mais Ia filiation en est cncore très obscure daus les étapes intermédiaires ; en tous cas, par le sillon columellaire, le G. Crossostoma se rattache indubitablementau G. Ataphrus qu'on trouvera ci-après, et par ses premiers tours sillonnés, à une espèce d'Endianaulax sur laquelle j'ai observé le même critérium. D'ailleurs Morris et Lycett, auteurs de ce Genre, y ont eux-mêmes rapporté C. discoideum et C. heliciforme qui ont été depuis transportés, par Hudleston et Wilson, dans le G. Ataphorus. La parenté de toutes ces formes est donc incontestable. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 37 Crossostoma Répart. stratigr. Trias. — Une espèce étroitement ombiliquée (?) dans le Tyrolien de Saint-Cassian : Delphinula læzmigata Munster (in Kittl, St-Cass., p.76, pl. V, fig. 36-39); variété plus déprimée : Euomphalus spiralis Munster. Lias. — Le plésiogénotype ci-dessus figuré dans le Charmouthien du Cal- vados et de l'Orne, ma coll. Une autre espèce à dernier tour subangu- leux, dans le Sinémurien des environs de Palerme : Crossost. angulatum ma coll. (Gemm., Calc. crist. Casale, p. 344, pl. XXVII, fig. 12-14), l'auteur insiste sur le péristome épais et renversé de l'ouverture de ce fossile, un de mes spécimens en est pourvu. BasocIEN. — L'espèce génotype dans l’Oolite inférieure des environs de Bath. Une autre espèce inédite et beaucoup plus turbinée dans le gise- ment de May (Orne) : Crossostoma Brasili nov. sp. (voir l’annexe finale, etla PI. FE, fig. 16-17). PYCNOTROCHUS Perner, 1907 () « Coquille conique, à base concave seulement au centre ; ombi- lic large, entièrement occupé-par une masse calleuse ; ouverture très oblique, légèrement dk élargie, subrectangulaire, pourvue d'une lè- Dr = L “ (LE vre externe épaissie ; tours à section trapé- ee zoïdale, séparés par de profondes sutures ; Fig. 20. — Pycnotrochus via- nucléus planospiral ; pas d’ornementation (or Barr. SILURIEN. spirale ; stries axiales fines, dirigées très obliquement vers l’ar- rière. » G:-T: : Trochuüus vdiator Barr. Sil. Rapp. et différ. — L'auteur de ce Genre l’a longuement comparé avec Pycnomphalus dont il s’écarte cependant par son labre variqueux à l’intérieur, ainsi que par l'absence de callosité — ou d'auricule calleuse — se détachant de la partie antérieure de l'ouverture pour recouvrir incomplètement la perfo- ration de l'axe ; ici, au contraire, la callosité basale ne parait avoir aucune attache avec le bord columellaire, elle comble absolument l’ombilic et elle est creusée au centre, de sorte qu’elle ne ressemble guère à celle des Umboniidæ. C’est donc surtout à l’'épaississement variqueux du péristome qu'it faut attacher une grande importance au point de vue du classement de ce fossile ; aussi, bien que je n’aie pu vérifier — sur les figures originales — que les bords opposés de l'ouverture sont bien dans le même plan, je me résigne à placer Pyenotrochus dans la Fam. Periostomatidæ qui comprend des formes dont le galbe est très hétérogène, malgré que l'ombilic soit clos au lieu d’être ouvert comme celui de (1) Syst. silur. Bohême, vol. IV,t. 11, p. 230, fig. 203, 38 ESSAIS DE Pycnotrochus Craspedostoma. Ce classement n’est d'ailleurs que provisoire, en attendant l'examen de spécimens mieux conservés (1). Répart. stratigr. SILURIEN. — Le génotype seul, dans la bande e* de la Bohéme. ATAPHRIDÆ 00. Fam. Coquille généralement turbinée et lisse, imperforée ; ouverture circulaire, à péristome continu, obliquement incliné par rapport à l’axe vertical, et dont les bords opposés sont dans le même plan: columelle excavée, lisse, tronquée à son extrémité antérieure par une sorte de renflement plus ou moins net, contre lequel vient aboutir un sillon parfois très obsolète, issu du plafond de l’ouver- ture ; labre non bordé. Ainsi que je l’ai indiqué à propos de la Famille Peristomatidæ, les Ataphridæ semblent en descendre directement, à cause de l’exis- tence du sillon supra-columellaire, quelquefois très élargi, qui relie le plafond à l'extrémité tuberculeuse de la columelle ; mais tandis que le péristome de la plupart des membres de la Famille précé- dente est extérieurement bordé, son contour est simple chez les Ataphridæ ; leur surface est lisse et leur galbe turbiné, comme chez Crossostoma, ce qui confirme encore le lien phylétique que j'ai signalé ci-dessus. L'existence d’une lèvre columellaire, creusée ou déprimée, au-dessus de la troncature columellaire, à souvent fait confondre les Ataphridæ avec des Turbo, et c'est sous ce nom générique que les anciens auteurs les ont invariableméht désignés | mais, outre qu'il n’a jamais été établi que l’opercule d’Ataphrus (1) Perner a rapproché le Pycnotrochus, un autre genre nouveau Nematrochus (G.-T.: - Trochus concurrens Barr. Sil.) à base également concave et calleure, mais à tours plus arrondis, et il ne me semble pas qu'il y ait le varice au labre, les spécimens sont presque entièrement à l’état de moules, et dans ces conditions, je ne puis réellement prendre un parti à l'égard du classement de ce fossile. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 39 soit calcaire, ni que son test ait été nacré (preuves négatives, il est vrai), il y a lieu d'observer que le profil du labre n’est pas le même, et surtout que l’origine des deux phylums est bien diffé- rente : les Ataphridæ ont une souche euomphalique, tandis que les Turbinacea descendent des Trochonematidæ. Tableau des Genres, Sous-Genres et Sections ATAPHRUS ATAPHRUS Ataphrus (Base creuse, imperforée, (Sillon supra-columellaire) (Galbe sabglobuleux) non comblée) PLEURATELLA Pleuratella (Tubercule supra-columellaire) (Galbe discoiïdal) EUDIANAULAX Eudianolax (Lèvre columellaire, (Protoconque sillonnée) sans sillon) PLOCOSTYLUS Plocostylus (Sinus supra-columellaire) (Galbe turbiné) CIRSOSTYLUS CIRSOSTYLUS … Cirsostylus (Base subperforée) (Columelle variqueuse) (Galbe turbiné) AULACOTROCHUS AULACOTROCHUS Aulacotrochus (Callosité basale, circonscrite) (Plafond dénivelé) (Galbe trochiforme) S LEWISIELLA Lewisiella ? (Galbe trochiforme) | TROCHOPSIS TROCHOPSIS Trochopsis (Base plane, imperforée, (Lèvre columellaire (Sillons internes au labre) non comblée) circonscrite par un sillon) | | PYCNOMPHALUS PYCNOMPHALUS Pycnomphalus jd (Callosilé comblant (Galbe discoidal) incomplètement l’ombilic) | Enchaînement phylétique & ee z - w J Eva CARE Œ DUR Er dE Do : £ < Æ SLT EN EN LD œ ù Le ë a Ÿ HA A PU TME CRETE IN SERRE n ui Bi x 2: 4 7 æ & Ô Ô Pleuratella } Nr JUNE et Plocostypnes ÿ-—-;."...".."i.... "tom as s ; ; 4 Ë r , F + Endanaulax......... : ee dec Lnnisinnst mamtnessnes mamans Grsostylus LASER HESTEMR Te We IT LEREUE Pycnomphalus LEE PR mn | et LE 0 3 2 fe pe cent a AC Cle) ox ot mtaiate = Due, RE ho | ESSAIS DE ATAPHRUS Gabb, 1869 (°) (— Chrysostoma Laube, 1867, non Swainson, Viv.) Coquille lisse, épaisse, non nacrée ; forme trocho-turbinée; plu- tôt globuleuse ; pas d’ombilic ; ouverture subovale, oblique ; colu- melle excavée, lisse, généralement creusée par un sillon externe. ATAPHRUS S. Stricto. CRYESON crassus Gabb ; Sén, Test épais, non nacré. Taille moyenne ; forme en général tur- binée, rarement trochoïde, et même, dans ce dernier cas, plus large que haute ; spire médiocrement élevée, plutôt courte, à galbe conoïdal, c’est-à-dire que l’angle apical décroît à mesure que la coquille grandit ; tours peu nombreux, à peine convexes, séparés par des sutures linéaires ; surface entièrement lisse, Dernier tour toujours grand, variant entre les deux tiers ou les trois quarts de la hauteur totale, arrondi ou subanguleux à la périphérie de la base qui est peu convexe, lisse, imperforée au centre où une callo- sité plus ou moins épaisse recouvre complètement la région ombi- licale ; mais cette callosité n’est pas limitée et elle se fond insen- siblement avec le reste du test. Ouverture ovale-arrondie, à péris- tome presque continu, situé dans un même plan qui fait un angle de 30 à 35° environ avec l’axe vertical ; labre tranchant, épaissi et lisse à l’intérieur, à profil obliquement rectiligne, se raccordant par une courbe continue avec le plafond de lou- verture ; columelle excavée, calleuse, non plissée, ni dentée, mais bordée à l’intérieur par une lèvre plus ou moins large, qui semble issue de la callosité om- ?! Fb ai Re 10 ] » e ( 1i ST a x EN … L dp à A 4 in Fig. DL: y Ataphrus bilicale, et qui est, presque toujours, creusée dt ER pe assez large sillon terminé en impasse au-dessus de CAPES l'extrémité de la columelle et se perdant, vers la gauche, sous le rebord du plafond. (1} Paleont. of California, t. IE, P. 171: + roi Décines. + à EU AT PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 4x Ataphrus Diagnose refaite et complétée d’après des plésiogénotypes jurassiques : Trochus Acmon d'Orb. (PI. I, fig. 22-23), du Bajocien de Sully, ma coll. ; . Tr. Halesus d'Orb. (PI. I, fig. 27-28), du Callovien de Montreuil Bellay, ma coll. Base grossie, montrant le sillon [Fig. 21|. Rapp. et différ. — Dans sa diagnose, Gabb n’a pas mentionné le sillon qui se trouve invariablement visible à l'extrémité de la columelle qu'il contribue à tronquer : mais la figure lithographiée d'A. crassus (loc. cit., pl. 28, fig. 54) en montre la trace imparfaitement comprise par le dessinateur ; il se peut d’ailleurs que l'échantillon type ait été mal conservé en cé point de l'ouverture, ou bien que ce sillon caractéristique des formes jurassiques s’atténue et s’atrophie chez les dernières espèces crétaciques. Néanmoins, comme Îles autres critériums sont bien conformes, je n'ai pas hésité à classer dans ce Genre Ataphrus, en 1885 (Contrib. Bath., p. 276), les coquilles bathoniennes et calloviennes que Laube (Gastr. br. Jura Balin, p. 13) confondait à tort avec les Chrysostoma actuels qui sont des coquilles néritiformes avec une ouverture absolument différente. Très abondant dans la partie inférieure du système jurassique, ce groupe semble apparaître après le Rhétien, et tl se perpétue ensuite — par de rares représentants — jusque dans le Système crétacique. Répart. stratigr. RHETIEN. — Une espèce encore inédite dans les couches du Maroc, altri- _ buées à cet étage par M. Gentil. Lis. — Dans l’Hettangien de la Vendée et de la Côte d'Or : Turbo Piettei Martin, 4. planilabium Cossm. (Infralias Vendée, 1902, p. 196, pl. IV, fig. 20-2F) ; à Hettange et à Provenchères (Meuse): Trochus nitidus Terq. d'après ma Note de 1907 (Infr. Provench. p, 30, pl. IV, fig. 22-23), ma coll. Dans le Sinémurien d'Etales : Turbo solarium Piette, d'après le type de l'Ecole des Mines ; la même espèce à Xeuilley (Meurthe), ma coll. Dans le Sinémurien de la Sicile; Turbo chrysostomoides Gemmellaro (Calc. crist. Palermo. p. 347, pl. XXVILL, fig. 3-4). Dans le Charmouthien de la Vendée : À. Chartroni, deflexus Cossm. (1908, p. 18, pl. II, fig. 15-20). Dans le Charmouthien du Somerset: Turbo bullatus Moore (Proc. Som. nat. Hist. Soc., t. XIIT, p. 111, pl. VI, fig. 15-16). Dans le Toarcien d'Angleterre : Monodonta lindecolina Wilson (Geol. Mag. 1887, p. 201, pl. V, fig. 9). Dans les couches de Hierlatz et les calcaires charmouthiens de Galati (Sicile) : Ckrysostoma Sequenzai M. Gemmell. (= Chrysostoma subacmon et subgibbosum Seguenza) d'après la figure récente (Foss. strati Terebrat. Aspasia, p. 232, pl. IX, fig. 29-32). BAgJocrEN. — Dans les environs de Bayeux : Trochus Acmon, Acis d'Orb., ma coll., avec une variété intermédiaire : À. bajocensis Cossm. [v. l'annexe finale et la PI. 1, fig. 31}, ma coll. Dans le Yorkshire, outre les trois précédentes, À. obtortus, Hudleston, enfin Verita lævigalta Sow. qui est plus étroitement ovale, d'après la Monogr. d'Hudleston (p. 349, pl. XXIX, fig. 5). En Franche-Comté et dans la Nièvre : 4. Acmon, d'après 42 ESSAIS DE _ Ataphrus M. Petitclerc (Contrib. Baj., 1900) et coll. de Grossouvre; la même dans le Mont-d'Or lyonnais (zône à Lioceras concavum) d'après M. Riche, avec À. lævigatus Sow. et 4. Hudlestoni Riche (pp. 98-101, pl. II, fig. 13-16). BATHONIEN. — Dans le Pas-de-Calais et l’Aisne : Trochus Heberti, appla- natus, Piette, T. Labadyei d'Arch., T. Belus, Halesus, d'Orb., T. Acmon d'Orb., À. Legayi, circumvallatus Cossm. (Contrib. Bath., 1885, pl. VIT, p. XVI, XVII), ma coll. en grande partie. Dans le Vésulien de l'Indre : T. Labadyei d'Arch., Crossostoma discoideum, heliciforme Morr. et Lyc., d'après ma Note de 1899 (p. 30, pl. XV, fig. 23-26). Dans la grande oolite de Minchinhampton, outre les deux espèces précédentes: Trochus cf. obsoletus Rœmer, T. Ibbetsoni Morr. et Lyc., d'après la Monogr. de ces auteurs (pp. 62-63, pl. X et XI) ; Monodonta comma, Waltoni, Lyc. (p.101, pl. XLV, fig. 27 et 31). L'une de ces dernières avec T. Labadyei, aux environs de Bâle, d'après M. Greppin (p. 74, pl. IL, fig. 12 ; et pl. X, fig. 10). CALLOVIEN. — Dans le gisement de Montreuil Bellay, outre le plésiogé- notype ci-dessus figuré : Monodonta ovulata, papilla Héb.et Desl. d’après la Monogr. de ces auteurs (pp. 58-59, pl. I, fig. 9; et pl. IE, fig. 1), ma collection. OxFORDIEN. — Dans les Ardennes : Trochus Helius, Pollux d'Orb. d’après la Pal. fr. (pl. CCCXVIIL, fig. 5-12). Dans la Meuse : Tr. inornatus Buy. (Atlas. stat. géol., p. 37, pl. XXVI, fig. 23-24). | RAURACIEN. — Dans les environs de $t-Mihiel ; Trochus Diomedes d'Orb., ma collection. SEQUANIEN. — Une ou deux espèces inédites dans les sables de Cordebugles (Calvados), ma coll. ; dans l’oolite d'Houllefort (Pas-de Calais : Tr. Crossei Rig. et Sauv. (Journ. Conchyl., 1871, p. 5, pl. VIIT, fig. 1), ma coll. KIMMERIDGIEN. — Dans les calcaires ptérocériens de Valfin : Turbo Bour- geati de Lor. (Moll. Cor. Valfin d’Orb., p. 169, pl. XVIII, fig. 8-9). Une mutation de Wonod. papilla dans le Virgulien des environs de Boulogne (in de Loriol et Pellat, pl. IX, fig. 24). POBTLANDIEN. — Dans les calcaires de Stramberg : Turbo Oppeli Zittel, d'après la figure (pl. XLVIIL, fig. 9). Aux environs de Boulogne : Tr. Be- tancourti de Lor. (l. c., pl. IX, fig. 29). NEOCOMIEN. — Dans le Valanginien de l'Aube: Trochus albensis d'Orb. d'après la figure de la Pal. fr. (terr. crét.), vérification faite sur les types de Marolles, coll. Dupin à l'Ecole des Mines. BARREMIEN. — Dans les calcaires oolithiques d'Orgon : 4. reductus Cossm. (4. F.A.S., t. XXIX, 1900, p.12, pl. IT, fig. 16-19 et 31), ma coll. Dans les calcaires urgoniens de Brouzet (Gard) : A. graniformis Cossm. (M. S. G.F. 1907, p. 27, pl. IV, fig, 1): | CENOMANIEN. — Une espèce très probable dans le Tourtia de Tournay : Turbo Raulini d'Arch. (Rapp. foss. Tourtia, p. 34, pl. XXII, fig. 12). TuRONIEN. — Dans les grès d'Uchaux, Trochus Dumasi Rom. et Mazeran (1913. Faune Turon. Uch., p. 34, pl. V, fig. 4). Dans l'Inde Méridionale (Arrialoor group), une espèce que Stoliczka compare lui-même à Ataphrus — PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 43 Ataphrus Acmon : Oxystele notabilis Stol. (Cret. Gastr. S. India, t. II, p. 369. pl. XXIV, fig. 2. SENONIEN. — Le génotype en Calilornie, Martinez group, d’après Gabb. PLEURATELLA Moore, 1867 () em. in Gemmell. 1878 (”). G.-T. : PI. prima Moore ; Siném. « Petite coquille épaisse, rotelliforme, discoïdale ; spire très dé- primée, sommet aigu ; { à 5 tours croissant rapi- dement et arrondis ; surface lisse et sans orne- ments ; dernier tour convexe ; ouverture grande, étroitement ovale ; labre semblable à un croissant à .- : : a Fig. 22. — Pleuratella mincé au milieu, mais s épanouissant en arrière prima Moore ; SINt- MURIEN. jusqu à la base de la columelle qui est courte, cal- leuse, terminée en avant par un tubercule au centre duquel est une excavation ou un sillon. » Diagnose traduite d’après celle de l’auteur. Reproduction de la figure originale [Fig. 22). Plésiogénotype du Lias moyen de Normandie: Pleura- tella normaniensis nov. sp. (PI. 1, fig. 36), coll. de l'Ecole des Mines. Rapp. et différ. — Quoique l’auteur indique qu'il possède cinq exemplaires de ce génotype, les figures qu’il a publiées et qui sont d’ailleurs mal dessinées représentent un fragment informe qui ne mériterait pas d'être tiré de l'oubli, si Gemmellaro reprenant etinterprétant Pleuratella,n'y avait rapporté un fossile du Sinémurien de Sicile qui ressemble particulièrement à un Ataphrus, à cette différence près qu’au lieu d’un sillon, il existe à l'extrémité de la columelle une petite cuvette plus réduite qui n'est pas un véritable sillon et qui est limi- tée par un tubercule saillant. Dans ces conditions, on ne peut évidemment couserver Pleuratella que comme une simple Section très voisine d'Ataphrus. Fort heureusement, l'existence dans la coll. de l'Ecole des Mines d'un échan- tillon parfait, se rapportant exactement à l'interprétation de Moore, m'a permis de préciser ce rapprochement et de donner enfin une figure génotypique de ce groupe mal défini. Répart. stratigr. Lias. — Outre le génotype, du Sinémurien de Bridgend, une espèce siné- murienne aux environs de Palerme : PI. brachyura Gemmell. (loc. cat,, p. 46, PI. XVII, fig. 17-18). Le plésiogénotype inédit et ci-dessus figuré, dans le gisement Charmouthien de May {v. l'annexe finale}. (1) Abnormal second. depos., Quart. journ. geol. Soc. ; Vol. XXII, p. 549, pl. XIV, fig. 1-3, hh ESSAIS DE Ataphrus ENDIANAULAx Cossm. 1902 (). G.-T. : £. planicallosum Cossm. Hett. 1 1 « Taille assez petite ; forme surbaissée, à spire courte ; surface lisse ; base médiocrement convexe, absolument imperforée ; ouver- ture subquadrangulaire, à angles arrondis, à profil passablement oblique ; columelle excavée, se raccordant en courbe avec la base de l’avant- dernier tour et avec le contour supérieur ; bord columellaire calleux, assez large et étalé sur la au sv ; HUE Fig. 23. — Endia cavité ombilicale qu'il recouvre entièrement, PR eu PE SE Re A s à HETTANGIEN. extérieurement limité par une carène qui aboutit x ps x | 4 dans le prolongement du contour supérieur, complètement dé- pourvu de sillon entre cette carène et la columelle ». Reproduction de la diagnose originale et du croquis de l'ouverture du génotype [Fig. 23]. Plésiogénotype : E. apicisulcatum Cossm., du Charmou- thien (PI. I, fig. 29-15), ma coll. Rapp. et différ. — On distingue ce S.-G. d'Ataphrus par l'absence complète du sillon columellaire: au lieu d'une saillie médiane limitant ce sillon, la surface de la lèvre columellaire est plane ou.un peu excavée jusqu'à la région ombilicale, sur laquelle elle s'étend, mieux limitée que chez Ataphrus et même extérieurement bordée d’une fine arête qui rejoint en avant le bord columellaire. Ilen résulte que la columelle est beaucoup moins nettement tronquée que celle d’Ataphrus, de sorte que ces critériums différentiels justifient amplement la création du S.-G. Endianaulax. 11 est probable que c'est à ce S.-Genre qu'il faudra rapporter la plupart des coquilles mésozoïques, désignées sous le nom inexact Umbonium, quand on aura pu en étudier l’ouverture ; les Rotelles vivantes ont en effet une callosité basale tout à fait diflérente par son empla- cement et leur ouverture n'est pas du tout la même. D'ailleurs ainsi que je l'ai constaté sur un spécimen bien conservé de l'espèce nouvelle ci-après décrite, le sommet de la spire d'Endianaulax est orné de sillons spiraux dont je n’ai jamais aperçu la moindre trace sur-aucun Ataphrus, et encore moins chez Umbonium qui a le test vernissé. Répart. stratigr. PERMIEN. — Trois espèces dans îies couches à Fusulines de la Sicile: Chrysostoma, tornatum (PI. 1, fig. 32), planulatum, Howsei Gemmellaro (Fiume Sosio, p. 144-146, pl. XIV, fig. 35-44). (1) Infralfas Vendée (B. S, G. F., 4" sér., t. LU, p. 197, fig. 7 et pl. IV, f. 17). PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE A5 Ataphrus Lias. — Le génotype dans l'Hettangien de la Vendée. Une espèce inédite dans le Charmouthien de l'Orne : 4. (Endianaulax) apicisulcatum Cossm. [v. l'annexe finale]. Dans le Sinémurien de la Sicile, Ziziphinus d'Achiar- dii, Tr. bellampensis, Tinostoma Neumayri Gemmellaro (Calc. crist. Palermo, (p. 344, pl. XXVII, fig. 15-16). Dans les calcaires Charmou- thiens de Hierlatz (Autriche) et de Galati (Sicile) : Rotella macrostoma Stol. (— Tinostoma in Gemmellaro, 1911, L. cit. (p. 233, pl. X, fig. 5-6). Dans le Sinémurien des Alpes bavaroïises : Trochocochlea adnetica v. Am- mon (1895, Geogn. Jahresheft, (p. 189, fig. 21). BAJOCIEN. — Une espèce du Yorkshire confondue à tort avec R. lucida du Bathonien, mais plus conoïde: Endianaulax Richei Cossm., d'après la Monographie d’'Hudleston (p. 348, pl. XXVIIL, fig. 18) et à May (Orne), ma Coll, (PI. I, fig. 37). BATHONIEN. — Dans le Pas-de-Calais et l'Aisne: Rotella lucida : Thorent, d'après ma Monographie (Contrib. Bath. (p. 277, pl. VII, fig. 1-2). Une autre espèce non moins déprimée dans les Ardennes : Shraparolus nudus Piette (— Delphinula Pratti Cossm. non Morr. et Lycett, Contr. ét Bath., (p. 269, pl. XIII, fig. 15-17). Dans le Corn Brash d'Angleterre : Trochus domatus Blake (1905, p. 91, pl. VIIT, fig. 22). RAURACIEN. — Une espèce bien caractérisée dans les couches coralligènes de St-Mihiel et du Jura bernois : Turbo corallensis Buv., ma coll. PORTLANDIEN. — Une grande espèce douteuse, dans le Tithonique de Stram- berg : Trochus singularis Zittel (Gastr. Stramb., pl. XLVIIT, fig. 18). PLocosryLus Gemmellaro, 1878 (7). G.-T. : P. typus Gemm. Lias. Test épais. Taille petite ; forme turbinée, plus large que haute ; spire courte, à galbe légèrement conoïdal, sous un angle apical de 100 à 10° environ ; tours peu nombreux, obtus au sommet, crois- sant rapidement, à peine convexes et conjoints, séparés par des sutures linéaires ; surface lisse. Dernier tour supérieur aux trois quarts de la hauteur totale, arrondi à la péri- phérie de la base qui est peu convexe, imper- forée au centre, quoique non comblée par une callosité. Ouverture arrondie, à péristome dis- continu (?) ; labre simple et obtus, légèrement Fig. 24. — Plocostylus ; ; is typus Gemm. SINÉ- oblique ; columelle courte, excavée en arrière, "PR (1) Sui foss. del. calc. crist. de Montagne delle Casale e di Bellampo, nelle prov, di Palermo, p. 345, pl. XXVIIL, fig. 1-2. | A6 ESSAIS DE Ataphrus assez subitement tronquée en avant où son extrémité forme une sorte de petit tubercule dont le bord externe se raccorde avec le plafond. Diagnose empruntée à celle du génotype et complétée d'après la figure ; reproduction de celle-ci [Fig. 24]. } Rapp. et différ. — Dans sa Monographie des Gastropodes de l'Oolithe infé- rieur d'Angleterre, Hudleston a rapproché ce Genre d’Ataphrus et il s'est même étonné que je n’aie pas, en 1885, rapproché plutôt de Plocostylus les coquilles jurassiques auxquelles j'ai appliqué la dénomination créée par Gabb pour un type crétacique. Or, si Plocostylus a la columelle tronquée comme nos Ataphrus jurassiques, il ne possède pas la même trace d’un sillon supra-colu- mellaire. La dent signalée par Gemmellaro est d’ailleurs beaucoup plus découpée et saillante que la troncature calleuse que forme la columelle en butant contre ledit sillon ; enfin la région ombilicale est loin d’être aussi calleuse: il | y a là de réelles différences que je considère comme suffisantes pour distinguer Plocostylus à titre de Sous-Genre, au même titre qu'Endianaulax, car ce sont des formes qui ont perdu le sillon columellaire initial qui préexistait chez les coquilles à péristome bordé, telles que Craspedostoma et Crossostoma ; peu à peu, ce sillon disparait et on ne le retrouve plus chez les Ataphrus évolués du système crétacique, qui passent déjà à Tinostoma. Répart. stratigr. Lias. — Le génotype dans le calcaire gris (Sinémurien) de la Montagne de Bellampo, près Palerme. | AULACOTROCHUS Cossm. 1916 (1) Test épais. Taille assez petite ; forme trochoïde, plus haute que large ; spire assez élevée, à galbe conique ; tours lisses, un peu convexes, dont la hauteur n'’atteint pas la moitié de la largeur, séparés par des sutures finement rainurées, mais non bordées. Der- nier tour un peu supérieur à la moitié de la hauteur totale, suban- guleux à la périphérie de la base qui est un peu convexe, creusée au centre par un large sillon circulaire autour d’une callosité for- mant une sorte d’excroissance adjacente au bord columellaire, pré- cisément à la place de l’ombilic qu’elle obstrue incomplètement. (1) Etude complém, Charm. Vendée, p. 41, PL. V ; fig. 8-10 (Bull. Soc. Géol. Norm., i. XXXU). PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 7 Aulacotrochus Ouverture à peu près circulaire, à péristome discontinu sur la région pariétale, et dont les bords opposés sont à peu près dans un même plan ; columelle régulièrement excavée, non dentée ; plafond peu incurvé, à contour supé- rieur faiblement dénivelé par l'aboutissement pie, 9%. — Aulacotrochus À A e nitens Dumortier ; Lias. du sillon basal ; callosité columellaire apla- tie, semi-lunaire, taillée à pic sur son contour iniérieur, à limites plus obsolètes sur sa périphérie antérieure où le sillon basal est moins profondément creusé. | G.-T. : Trochus nitens Dumortier ; Lias. Diagnose originale du génotype, reproduction [Fig. 25], coll. Boone. Plé- siogénoty pe du Sinémurien : Turbo inornatus Terq. et Piette (PI. I, fig. 33-35), ma coll. | Rapp. et différ. — Ainsi que je l'ai suggéré en décrivant récemment ce nouveau Genre, il doit être classé auprès du G. 4Ataphrus Gabb, ou tout au moins dans la mème Famille Ataphridæ, quoique sa callosité columellaire occupe un emplacement différent : au lieu d’être située à l'extrémité antérieure de la columelle, et creusée d’un sillon qui surmonte la troncature de celle-ci, la callosité columellaire d'Aulacotrochus est adjacente et latérale à la columelle, elle surplombe la cavité ombilicale qu’elle masque en grande partie et elle est circonscrite par un sillon spiral qui vient aboutir au plafond, en y produisant une petite dénivellation. D'autre part, Endianaulax n'a pas le même galbe, sa base est bien difiérente et il ne montre aucune trace de sillon — ni au-dessus de la columelle — ni autour de la callosité basale. La délimitation de toutes ces formes affines est très délicate, attendu qu’elle exige l'étude attentive de spécimens parfaitement intacts et adultes ; or ceux-ci sont à l’état d'exception dans la plupart des gisements mésozoïques, ou bien la gangue qui empâte le test ne peut se dégager de manière à mettre en évidence les moindres reliefs de l'ouverture, opération d'autant plus difficile qu'il s’agit äe coquilles de petite taille et que la pointe des meilleurs outils est parfois de plus grosse taille que les: saillies du péristome à faire ressortir. C'est ce qui explique pourquoi je n'ai pas réuni Aulacotrochus, avec un S.-Genre très voisin _ et bien antérieur en date, Lewisiella, qu'on trouvera ci-après. Répart. stratigr. Lias. — Outre le génotype dans le Charmoutien de la Vendée et des envi- rons de Lyon (in Dumort. Et. pal. Lias, t. II, p. 231, PI. XXVII, fig. 7-8), une espèce sinémurienne de l'Est : Turbo inornatus Terq. et Piette (Lias infér. Est, p. 50, PI. II, fig. 19-21, non fig. 16-18, quod est T, contraclus), néotypes de Xeuilley (Meurthe), ma coll. A | ESSAIS DE C7 ‘ Aulacotrochus LewistrezLA Stoliczka, 1868 (). G.-T. : Pitonellus conicus d'Orb. Tic « Coquille conique, élevée, lisse ou striées spiralement, déprimée à la base ; ouverture ovale ou subtétragone ; columelle pourvue d’une épaisse callo- sité contournée, occupant Ja région ombilicale ; labre aigu. » Diagnose reproduite d'apres celle du Manuel de Conchyl. de Fischer (p. 836). Reproduction de la figure originale (Pal. fr., pl. CCCXXI, fig. 5-6), génotype du Charmouthien de Fontaine-Etoupetour [Fig. 26]. Fig. 26. — Lewisiella conica d’Orb. Lras. Rapp. et différ. —— Staliczka a fait observer avec raison, que son interpré- tation primitive de Pitonellus conicus d’Orb., dans son Mémoire sur les couches liasiennes de Hierlatz, était inexacte, et qu'il ne parait pas possible de rap- porter au G&. Umbonium une coquille conique, trochiforma, dont la callosité basale ne couvre pas entièrement la base, mais porte un sillon qui aboutit à la partie antérieure du bord columellaire avec un épaïssissemeut bien visible de ce bord. « La séparation complète de l'ouverture et de la cavité formée par ce sillon contre le bord de cette callosité d’une part, et le bord columellaire d'au- tre part, distingue suffisamment ce Genre de Camitia Gray. Je ne connais pas d'autre Genre, ajoute Stoliczka, en ce qui concerne cette forme particulière du callus ombilical, qui puisse être comparé à Lewisiella,'si ce n’est Lewisia pro- posé par Chitty pour un certain nombre d'espèces de Stoatostoma, telle que S. Philippianum ; mais le bord du callus est très différent et il ne s’épaissit pas à l'extrémité antérieure de la columelle, il est plus proéminent en avant. Le Genre Cynisca H. et A. Ad. a une semblable callosité spiralement striée, mais cette coquille a la spire sillonnée et le labre épaissi à l'extérieur ». Enfin Stoliczka ajoute cette énormité : T. umbilicare Desh., c’est-à-dire précisément une coquille perforée (!), est peut-être un Lewisiella. Or si l’on se rapporte à la figure imparfaite de d'Orbigny, on constate que le péristome est discontinu dans un même plan, à labre oblique, et surtout que le galbe de la coquille est trochiforme. Aussi, je rapproche plutôt Lewisiella des Ataphrus et particuliè- rement de mon Genre Aulacotrochus avec lequel je ne puis cependant le con- fondre, attendu que si la figure est exacte, la callosité ombilicale — non taillée à pic — est circonscrite par un entonnoir assez large, au lieu d'un simple sillon (1) Sitz. Akad. Wien, 186r, vol. XLIIT, p. 158, PI. Il, fig. 4 ; 1868, Pal. Indica, Cret. South India, t. II, p. 346. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 49 — Aulacotrochus spiral, et qu'elle s'attache au bord columellaire beaucoup plus bas que celle d'Aulacotrochus, c'est-à-dire vers la région pariétale. Répart. stratigr. Lias. — Outre le génotype, une race très voisine dans les couches char- mouthiennes de Hierlatz (Autriche) et de Galati près Messine : L. Sto- liczkai Seguenza (1885, p. 53), identifiée avec le génotype par Mariano Gemmellabro (1911. Strati Terebrat. Aspasia, p. 230, pl. X, fig. 7-9), mais elle est plus conique, plus striée jusque sur la base. - TROCHOPSIS Gemmellaro, 1870 (°) Coquille turbinée, épaisse, imperforée, lisse ; ouverture circu- laire, à péristome épais ; labre pourvu de quatre sillons internes et crénelés, ne persistant pas jusqu’à l’ouverture ; columelle exca- vée, à bord externe séparé par une rainure superficielle. TrocHopsis $s. stricto. G.-T. : T. Moroi Gemm. Siném. Test épais. Taille assez petite ; forme turbinée, à peu près aussi haute que large ; spire courte, à galbe subconoïdal ; tours lisses, un peu convexes, séparés par des sutures linéaires, et parfois sub- variqueux. Dernier tour supérieur aux deux tiers de la hauteur totale, arrondi à la périphérie de la base qui est presque plane, imperforée au centre ; ouverture arrondie, à péristome épais et continu, non bordé à l’extérieur ; labre obliquement incliné à 60° sur la suture, son profil est un peu convexe et falciforme en avant ; sur les moules internes, on ox bo constate l’existence de quatre sillons spiraux et SET >, crénelés qui garnissent la paroi du labre et s’ar- M rêtent à une certaine distance (1/3 du dernier tour) M8:,27,7 Jrochopsis . 14 MURIEN. de l’ouverture, de sorte que le labre des individus complets paraît lisse à l’intérieur ; columelle excavée et lisse ; bord _columellaire calleux, formant une lèvre périphérique isolée par une rainure peu profonde. (1) Sui foss. del Calc. crist. della Mont. del Casale. ni 50. ESSAIS DE Trochopsis Diagnose complétée d'après des spécimens du génotype de la Montagne de Casale (PI. I, fig. 24, 26 et 41), ma coll., donnés par le prof. Di-Stefano. Reproduction d’une figure originale pour les plis internes [Fig. 27]. Rapp. et différ. — Gemmellaro n'a pas indiqué le rapprochement à faire entre ce groupe et Ataphrus à cause du sillon columellaire ; il a insisté surtout sur les sillons crénelés de la paroi interne du labre et je n'ai pu en constater l'existence sur aucun des huit échantillons des deux espèces de Trochopsis que je possède, grâce à la gracieuseté du savant professeur actuel de l’Université de Palerme. Aucun Genre de phyhum — auquel se rattache indubitablement ce Genre — ne montre cette particularité qui le classe un peu à part des autres de la même Famillle. | Répart. stratigr. Lras. — Quatre espèces dans le Sinémurien des environs de Palerme : T. Moroi, afjinis, conica, dubia Gemmellaro (loc. cit., pp. 350-354, pl. XX VII, fig. 19-28), les deux premières dans ma coll. CIRSOSTYLUS nov. gen. Coquille turbinée, à galbe conique, à peu près lisse, imperforée, à columelle tordue et variqueuse. CiRsOSTYLUS s. stricto. . G.-T. : Trochus glandulus Laube ; Trias. Taille moyenne ; forme turbinée, trapue, presque aussi large que haute ; spire peu élevée, à galbe conique ; angle apical, 65° ; six ou sept tours étroits, conjoints et presque plans, lisses ou à peine ornés de stries spirales et très fines, avec des lignes d’accroisse- ment obliques, un peu redressées vers la suture inférieure. Der- nier tour égal aux trois cinquièmes de la hauteur totale, étroite- ment arqué à la périphérie de la base qui est dé- clive, peu ou point perforée au centre, avec un cou faiblement dégagé en avant. Ouverture subquadran- gulaire, peu oblique, à péristome discontinu, dont les bords opposés semblent être dans le même plan ; “1: , e Fig, 28. — Cyrso- labre rectiligne, plafond peu arqué ; columelle tor- syrusglandutus - A Fe ; Laube ; TRIAS. due en avant, à bord externe variqueux, séparée du À plafond par un sinus antérieur. " s RE 5 ds à PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE Di . Cirsostylus Diagnose établie d'après les figures du génotype (1), reproduction de la vue 25 |Fig. 28|. Rapp. et différ. -— Je suis habituellement peu enclin à créer de nouveaux Genres d'après des figures plus ou moins exactes ; si je fais ici une exception à cette règle, c'est qu'il s’agit d’un fossile qui rappelle — par certains de ses caractères — Plocostylus Gemmellaro, et qui s'en écarte par quelques différences justifiant la séparation d'un Genre distinct d’Ataphrus ; d'autre part, il eût été regrettable de ne pas mentionner cette forme qui complète le phylum familial en question. + Cirsostylus a le galbe et la surface de Plocostylus, mais il en difière par sa columelle variqueuse et par sa fente ombilicale incomplètement close. Répart. stratigr. Trias. — Le génotype, dans le Tyrolien de Saint-Cassian. HETTANGIEN — Une espèce assez déprimée et perforée, dans les grès d'Hettange : Turbo rotundatus Terq. (L. €., p. 365, pl. XVI, fig. 30). PYCNOMPHALUS Lindstr. 1884 () Coquille épaisse, trochiforme ou globuleuse ; bord columellaire avec une épaisse callosité qui forme un rebord surplombant l’om bilic, sans le recouvrir complètement. PyexomP#aLus s: stricto. G.-T. : P. obesus Lindstr. Sil, Test épais. Taille moyenne ; forme discoïdale ou dépresso-glo- buleuse ; spire courte, oligogyrée, quoique la croissance des tours soit régulière ; galbe un peu conoïdal ; nucléus embryonnaire sans saillie ; tours lisses, un peu convexes, séparés par des sutures linéai- res, avec quelques arrêts d’accroissement marqués par des plis curvilignes et irrégulièrement distribués. Dernier tour formant les quatre cinquièmes de la hauteur, arrondi à la périphérie de la base qui est lisse et convexe, mais creusée au centre où il existe une La (1) Kittl, Gastr. St-Cassian, p. 247, pl. VL fig. 4-25. (2) Silur. Gastr. of Gotl., p, 153. 52 ESSAIS DE Pycnomphalus perforation ombilicale presque entièrement re- couverte par la saillie d’une callosité columel- laire. Ouverture circulaire, peu oblique, à péris- tome continu dont les bords paraissent être dans le même plan ; labre tranchant ; columelle exca- Fig. 29. — Pycnomphalus obesus Lindstrôm ; Si- vée, lisse, garnie à l’intérieur d’un épaississe- LURIEN. ment calleux dont on trouve la trace si l’on fait une section de la coquille suivant son axe ; cette callosité s'étale sur la région ombi- licale sans y adhérer toutefois. Diagnose complétée d'après la figure du génotype (L. c., pl. XV, p. 64- 67). Reproduction de l’une d'elles [Fig. 29]. Rapp. et différ. — Parmi les trois espèces que Lindstrôm arangées dans ce Genre, il n'y a guère que le génotype qui en fasse réellement partie. Ce n’est as par un Trochidæ, puisque les bords opposés de l'ouverture — autant qu'on peut en juger d’après une figure dessinée — sont dans un même plan. Je ne suis pas assez sûr des caractères de ce Genre, d'après des figures, pour affirmer qu'il appartient réellement à la Famille Ataphridæ ; le doute est d'autant plus légitime que cette Famille paraît descendre des Peristomatidæ contemporains de Pycnomphalus, par l'intermédiaire de Crossostoma qui a un sillon supra- columellaire,tandis que Pycnomphalus n’en a pas. Dans ces conditions, Pycnom- phalus pourrait peut-être représenter la souche d’un deuxième Groupe de coquilles lisses, à péristome continu, non bordé, dont la lèvre — au lieu d’être au-dessus de la troncature columellaire — descend davantage sur la base et est généralement circonscrite par un sillon au lieu d'une carène. Mais — je le répète — pour affirmer la vraisemblance de cette conception phylétique, il fau- drait examiner, d'une part, de bons spécimens de P. obesus, et d'autre part, trouver les traces de ce second phylum dans le Dévonien, le Carboniférien et le Trias. En tous cas, à l'inspection de la figure, il est impossible de ne pas être frappé de l’analogie qui existe entre cette callosité et celle de Leucorhynchia et d’Helicocryptus ; Koken a fait observer — au sujet de ce rapprochement — que la callosité de Pycnomphalus semble entourer (1) l'ombilic, au lieu de se pro- jeter sur lui «sans le toucher » ; toutefois, je trouve que cette distinction est bien subtile et que la différence d'aspect peut être attribuée à l’âge ou à la compres- sion plus ou moins grande des fossiles examinés ; mais il importerait bien davantage de préciser les points encore obscurs, tels que la concordance ou la discordance des bords opposés du péristome, l'existence ou l'absence d’une couche de nacre, surtout*d’un opercule calcaire. (1) 1897. Abhandl. K. K. geol, Reichs., Bd. XVII, p. 64. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 53 Pycnomphalus Répart. stratigr. SILURIEN. — Le génotype dans le Gothlandien de la Baltique. Une autre espèce très douteuse, à mon avis, dans la bande e, de la Bohéme : Pito- nellus inflatus Barr. (in Perner, vol. IV, t. III, p. 255, pl. LXXII, fig. 6-7). Une espèce non figurée, dans la couche f, de Borckholm : Pycn. borkhol- miensis Koken (Gast. balt. Untersilurs, p. 185). DEVONIEN. — Une espèce lenticulaire, dans la bande f,, à Konjeprusz (Bo- héme) : Rotella nummularia Barr. (ibid., p. 254, pl. XLII, fig. 38-40, et pl. CCXLII, fig. 17-22). | LA COLLONIIDÆ Cossm. 1916. Test solide, non nacré. Taille toujours petite ; forme turbinée ou solarioïde ; spire peu élevée, lisse ou ornée dans le sens spiral ; dernier tour embrassant au moins les quatre cinquièmes de la coquille ; base plus ou moins largement ombiliquée ; de l’ombilic sort un funicule spiral ou périphérique, qui aboutit à la partie antérieure de la columelle et qui y forme une oreillette plus ou moins Saillante, parfois confondue avec la callosité columellaire ; ouverture arrondie, à péristome continu et épais, non découverte, peu oblique. Opercule calcaire dont la présence est révélée, même quand on ne le trouve pas en place, par le parallélisme des bords opposés du péristome qui sont presque toujours dans un même plan ou sur les génératrices d’un même cylindre. Il ne me paraît pas possible de classer dans la Fam. Turbinidæ des coquilles toujours dépourvues de nacre et munies d’un ombilic d'où sort invariablement un funicule parfois plissé. La petite taille des Colloniidæ n’eût pas été — à lui seul — un critérium suffisant pour justifier cette distinction, attendu que Boutillieria — qui n'est pas plus grande et qui a presque lé même galbe — est un membre bien avéré de la Fam. Turbinidæ. D'autre part, l’opercule — qui est aussi calcaire — est d’un aspect bien différent de celui des 54 | ESSAIS DE Turbo : il est aplati et bordé sur sa face externe, multispiré sur sa face interne, avec un nucléus central (Collonia D. La recherche de l’origine des Colloniidæ est d'autant plus diffi- -cile qu’il s’agit de très petites coquilles, que l'absence de nacre n’est qu'un critérium sans valeur chez les Gastropodes mésozoïques qui en sont presque invariablement dépourvus par suite de la fossili- sation dans les couches calcaires, et qu’enfin la constatation d’un percule calcaire en place est tellement rare qu'on ne peut tirer acune conclusion de ce que les coquilles colloniiformes des ter- rains crétaciques et mésozoïques n’en ont pas. Toutefois, il se peut que cette Famille — dont le péristome continu et bridé rappelle un peu celui de Craspedostoma, quoiqu'il ne soit pas bordé à l’exté- rieur — soit issue des Ataphridæ qui se perpétuent jusque dans le Crétacé supérieur, ainsi qu’on vient de le: voir : c’est pourquoi D! je place cette Famille à la suite, tout en ne me dissimulant pas que, pour confirmer cette hypothèse, il faudrait recueillir un véri- table Ataphrus jurassique avec un opercule calcaire en place, fait qui n’a jamais été constaté jusqu'à présent. Longévité stratigraphique COLLONIA COLLONIA Collonia (Péristome bridé) (Cordon plissé (Surface sillonnée) aboutissant à l’auricule) Circulopsis (Funicule imperceptible) Heniastoma (Surface lisse; ouverture dilatée) Parvirota (Funicule périphérique; plis rayonnants) BONNETELLA Bonnetella (Lèvre columellaire (Funicule périphérique: sur l’ombilic) . surface 1e OTOMPHALUS OTOMPHALUS . Otomphalus (Péristome dilaté) (Auricule supra-columellaire) (Funicule plissé, périphérique ; surface. treillissée) PSEUDONINA PSEUDONINA Pseudonina ‘(Péristome épais (Labre sinueux) (Fanicule mince et coudé en avant) et cordon périphérique) CYNISCELLA CYNISCELLA Cyniscella (Péristome mince (Labre sinueux) (Funicule mince ; et détaché) ombilic non circonscrit) PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 55 Tableau des Genres, Sous-Genres et Sections LA 3 ra] ul : u] ui n a 8 # 5 = [=] © © < © 3 a = é de Es (ei ë ë, COllonia . MN Te Te rase a Circulopsis Pret léirie : eteruastoma + Lee Ro Farvirota SE D D NL nn : | COLLONIA Gray, 1852 = / Coquille globuleuse, solide, lisse ou striée spiralement, profon- dément ombiliquée ; ouverture circulaire, à péristome épaissi ; bord columellaire dédoublé par un funicule qui s'enfonce dans l’ombilic dont la périphérie est souvent bordée. Opercule calcaire, ombiliqué et bordé à sa face externe ; face interne légèrement convexe, multi- spirée, à nucléus central. COLLONIA s. stricto. G.-T..: Delphinula marginata Lamk. Eoc. Test épais. Taille petite ; forme turbinée, plus large que haute ; spire courte, à protoconque déprimée sans nucléus saillant ; tours convexes, séparés par de profondes sutures bordées ou garnies de plis rayonnants ; surface généralement ornée de sillons spiraux, mais les plis axiaux de la suture inférieure s’effacent bientôt à peu de distance. Dernier tour formant presque toute la hauteur de la coquille, arrondi jusque sur la base qui est sillonnée comme la spire, jusqu'à la périphérie d’un ombilie central, profond, mé- diocremént ouvert, garni d'une rangée périphérique de crénelures, bien séparée par un profond sillon d’où rayonnent souvent, vers de la cavité ombilicale se détache la base, quelques plis crénelés : ? un funicule spiral et plissé qui aboutit à une auricule bifurquée 56 ( ESSAIS DE Collonia du péristome. Ouverture grande, complètement circulaire, à péris- tome épais dans un même plan et parfois bordé à l’extérieur, ne reposant sur la base que par une faible portion de son contour infé- rieur ; labre lisse, à profil rectiligne, très peu incliné sur l’axe vertical ; columelle lisse, bien A Fig. 30. — Collonia mar- arquée, relativement plus mince que le labre, génaRy EE ES parce que l’auricule antérieure du péristome se bifurque à droite pour donner naissance au funicule ombilical. Diagnose établie d’après un spécimen parfait du génotype du Lutécien moyen de Saint-Félix (PI. I, fig. 38-40), ma coll. Opercule (PI. X, fig. 35-37), ma coll. Croquis de l’ouverture de génotype [Fig. 30]. | - Rapp. et différ. — Si l'on compare Collonia tertiaire à son ancêtre pro- bable Craspedostoma, on trouve certains points de ressemblance frappante dans la disposition du péristome où la digitation latérale est simplement rem- placée par une auricule, et de l'arête ombilicale qui s’entonce plus en spirale chez Collonia ; l'ornementation spirale est la même, mais l’ornementation axiale, oblique et lamelleuse chez Craspedostoma, fait ici défaut, le plan de l'ouverture est aussi moins incliné. Il n’en est pas moins remarquable de constater de telles affinités à une si grande distance stratigraphique, ce qui dénote la persistance homogène de ce phylum. _ Au début en 1888, lorsque j'ai (Cat. ill. Eoc., t. HE, p. 73) restauré le Genre de Gray, en l’appliquant aux coquilles parisiennes, induit en erreur par la similitude de l’opercule, j'ai rapproché Collonia de Leptothyra Carp. Actuelle- ment, un examen plus approfondi des critériums évolutifs de toutes ces petites formes, éteintes pour la plupart, m'a convaincu de la nécessité de les séparer en deux groupes : l'un appartenant à la Famille Turbinidæ, montrant des tra- ces évidentes de nacre ; l'autre non nacré, constituant la Famille Colloniidæ, ainsi qu'il a été indiqué ci-dessus, et expurgé du Genre Cirsochilus qui se rattache au contraire à Leplothyra. Cet arrangement concorde d’ailleurs avec les origines phylétiques, puisque l'amincissement de la columelle et la bifurcation du péristome de Collonia sont des critériums ancestraux de Craspe- dostoma, tandis que l’épaississement tuberculeux de la columelle — chez Lepto- thyra et Boultillieria — procèdent manifestement de Paraturbo, c'est-à-dire des Trochonematidæ paléozoïques (Voir livr. IX). Répart. stratigr. PALÉOCÈNE. — Deux espèces certaines dans le calcaire grossier de Mons :: Delphinula crenulata, funicularis, Briart et Cornet (Desc. foss. Mons., pp. 53-54, pl. XXII, fig. 4 et 5); ma coll. La troisième espèce (Delph. globosa Br. et Corn,, tbid., fig. 7) est moins bien caractérisée, ma coll. Eocène — Le génotype aux trois niveaux (Cuis. Lut. Bart.) des environs PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE y Collonia de Paris dans la Loire-Inférieure et dans le Cotentin, ma coll., p. 388, pl. XXII, fig. 26). OLIGocÈNE. — Une seule des deux espèces signalées par von Kœnen, dans le Latdorfien : C. plicatula v. Kæœn. (Norddeutsch. Unterolig., t. IV, p. 866, pl. LVI, fig. 9). Une espèce lisse dans le Stampien de Gaas : Delph. Hellica d'Orb. (— marginata Grat. non Lk.), ma coll. Dans le Priabonien de M°° Grumi : Delph. clausa Fuchs, ma coll. Une espèce finement costulée, dans le Priabonien de Zovencedo : Collonia Beyrichi Oppenheim (Colli Berici, p. 99, pl. IT, fig. 51). Miocëne. — Dans le Burdigalien de Dax : C. aturensis Cossm., et Peyrot (Conch. néog. Aquit., pl. V, fig. 61-63), coll. Peyrot. En Hongrie, dans le Tortonien : C. transylovanica Bœttger, ma coll. (Kostej et Lapugy. Une espèce non figurée, dans les couches inférieures de Chipola (Floride) : C. chipolana Dall (Tert. Flor., p. 387). Dans la Caroline du Nord (Duplin form.) Moœlleria Harrisi Olsson (1916. New. mioc. foss., p. 23, pl. INT, fig. 18-19). PLIOCÈNE. — Dans les couches supérieures de Caloosahatchie : C. elegan- tula Dall. (Tert. Flor., p. 386, pl. XIX, fig. 34), Circucopsis Cossmann, 1901. | | G.-T. : C. megalomphalus Cossm. Eoc. Test épais. Taille petite ; forme discoïdale, beaucoup plus large que haute ; spire déprimée, à protoconque lisse, paucispirée, pla- norbulaire ; tours convexes, striés, à sutures peu profondes et plis- sées. Dernier tour embrassant toute la coquille, arrondi à la péri- phérie et à la base qui est ornée comme la spire, avec des plis rayon- nants et obsolètes autour de la très large cavité ombilicale ; sur la paroi de celle-ci, on distingue — non sans difficulté — un im- perceptible renflement spiral qui représente la trace d’un funicule atrophié ; les sillons spi- raux s’approfondissent souvent sur la paroi de lombilic. Ouverture circulaire, à péristome un peu épaissi, presque continu ; labre assez obli- que par rapport à l'axe vertical, à bord tran- e x » ; GE Fig. & is. — Cire st chant et à profil presque rectiligne ; contour nee Co : F r … EOCÈNE. supérieur non échancré ; columelle calleuse, excavée, lisse, extérieurement réfléchie sur la cavité ombilicale et à peine modifiée par la jonction du funicule, 58 ESSAIS DE Collonia Diagnose établie d’après le génotype du Lutécien supérieur de Bois Gouêt (PL. L., fig. 45-47), ma coll. | Rapp. et différ. —— L'atrophie du funicule ombilical, l’amincissement du péristome qui est plus oblique (comme chez Collonia canatifera), la disparition presque complète de l’auricule de l'ouverture, sont les critériums qui justifient l'établissement de cette Section et qui ne paraissent pas dus à un état incom- plètement adulte de la coquille. | Répart. stratigr. EocÈèNE — Outre le génotype des environs de Nantes, deux espèces aux environs de Paris : C. infundibulata Cossm., du Cuisien, ma coll. ; et C. semirugata Cossm., ma coll. Dans le Cotentin, une espèce plus tur- binée ; C. micromphalus Cossm. et Piss., ma coll. Enfin, dans le Cuisien de Liancourt (Oise) j'ai recueilli un spécimen, non complètement adulte, qui doit appartenir à une mutation nouvelle et inédite. MiocÈNE. — Dans l’Aquitanien des environs de Bordeaux : Circulopsis Degrangei Cossm. et Peyrot, coll. Degrange-Touzin. | HENIASTOMA nov, sect. (°). G.-T. : Collonia flammulata Cossm. Eoc. Test peu épais, souvent coloré de linéoles brunes. Taille petite ; turbinée, plus large que haute ; spire peu saillante, à protoconque planorbulaire ; tours convexes, croissant rapidement, séparés par des sutures enfoncées que surmonte une rampe spirale, déclive ou aplatie ; leur surface est lisse et brillante, sauf quelques lignes obli- ques d’accroissement, plus ou moins marquées vers la suture infé- rieure. Dernier tour formant presque toute la hauteur de la coquille, arrondi à la périphérie de la base qui est peu convexe et largement ombiliquée, avec un angle très obsolète qui circonscrit la cavité et qui aboutit à la partie antérieure du péristome ; un second angle spiral et funiculaire garnit la paroi lisse de l’ombilie, et il aboutit en spirale à une petite saillie du bord columellaire. Ouverture dila- tée, égale à la moitié au moins de la hauteur totale, à péristome continu et évasé, ne reposant sur la région pariétale que par une faible portion amincie de son contour inférieur ; le plafond est faiblement sinueux, de sorte que les contours de l’ouverture ne (1) Etym.: nvt&, bride ; 5t0op:4, bouche, PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 59 - Collonia sont pas exactement dans un même plan, et que son obliquité, par rapport à l’axe vertical, est plus grande (45°) en avant qu'aux abords de la suture : le labre est, par suite, un peu convexe en arrière, tranchant sur son profil, épaissi néanmoins à l’intérieur, d’où il résulte que la partie libre pour le passage du mollusque est à peu près circulaire ; columelle excavée lisse, un peu calleuse, formant un pont au-dessus de la cavité ombilicale et le point où vient s'attacher, comme une boucle, le funicule ombilical ; le péristome a ainsi extérieurement un aspect comparable à une « bride » servant d'attache aux boutons de certains corsages en x étoffe mince, ou bien de collier à des tuyaux de descente des eaux de pluie : ce qui a motivé le nom de cette Section. Dignose établie d'après un spécimen parfait — et élégamment coloré de flammules obliques — du génotype (PI. I, fig. 42-44), provenant du Luté- cien supérieur d'Hérouval, ma coll. Rapp. et différ. — Dans cette Section, outre que la surface se dépouille des stries qui ornent encore Cürculopsis, et que le péristome aminci prend une inclinaison encore plus grande sur l’axe vertical, avec une sinuosité subéchan- _ crée sur le plafond, la position du funicule — bien plus visible que celui de Circulopsis — s’écarte complètement de celle de l'arête presque verticale qu'on observe chez Collonia s. str. : c’est un véritable angle spiral qui s’enroule sur Ja paroi de l’ombilic en limitant l’'entonnoir tronconique formé par un premier angle périphérique, non crénelé, ni plissé. Cependant, malgré ces différences, Heniastoma se rattache indubitablement à Cotlonia par la forme générale du péristome qui représente une boucle ou bride à base amincie (entre la colu- melle et le labre, sur la région pariétale), reliée aux extrémités d’un côté par la gouttière du labre, de l’autre côté par le funicule : c'est encore là un héri- ‘age de Craspedostoma, avec un retour à l'inclinaison ancestrale des ligñes d’accroissement, quoique celles-ci ne soient pas lamelleuses comme elles le sont chez les formes pourvues d’un rebord au péristome. Répart. stratigr. EocÈèNne. — Outre le génotype dans le Lutécien des environs de Paris et du Cotentin (1), Delph. spiruloides Desh., dans les mêmes gisements; une autre espèce à ombilic un peu plus resserré et avec quelques plis rayon- nants sur la base : Delph. canalifera Lamk., dans le Lutécien et le Bar- tonien (?) des environs de Paris, ainsi que dans le Cotentin ; ma coll., (1) C. flammulata du Cotentin pourrait peut-être — après un nouvel examen — appartenir à une race distincte du génotype parisien. 60 ESSAIS DE Collonia la même dans le Bartonien d'High Cliff, d'après R. B. Newton (Syst. List Edw. coll., p. 256). Une variété plus élevée que le génotype, dans le Lutécien de Thionville-sur-Octon : C. altior Cosm., ma coll. MiocÈNE. — Une espèce inédite dans les faluns helvétiens de Manthelan (Touraine) : Coll. Lecointr'ei nobis [V. l'annexe finale et PI. IX, fig, 41-83]. PARVIROTA Cossm, 1902 (). G.-T. : Turbo rotatorius Desh. Eoc, Test épais. Taille très petite ; forme discoïdale, ou même sola- rioïde, dont la périphérie représente une quille anguleuse ou bian- guleuse ; spire à peine proéminente, seulement bombée, avec un nucléus embryonnaire lisse et planorbulaire ; tours étroits, séparés par des sutures linéaires, mais bordées ; ils sont un peu excavés en avant, bombés en arrière et au-dessus du bourrelet suprasutural ; leur surface est élégamment ornée de plis rayonnants et incurvés. Dernier tour embrassant toute la coquille, pourvu d'un angle péri- phérique situé plus ou moins haut, et quelquefois subanguleux à la périphérie de la base qui est peu convexe et couverte elle-même de plis rayonnants jusqu'au { Es re | funicule circa-ombilical ; ombilic profond, assez É étroit, limité par un funicule mince et lisse, qui Fig. 31. — Parvirota rotatoria Desh. Eo- aboutit au contour supérieur de l’ouverture, en y ‘CÈe. produisant un épaississement auriculé et minuscule. Ouverture subcirculaire, à péristome discontinu ou, du moins, reposant sur la région pariétale par une couche assez mince et relativement large ; plafond non échancré ; labre peu épais, incurvé et oblique en avant, avec une légère saillie en profil vis- > De x sur la rampe inférieure, puis aboutissant pres- \ 14 ours Dr Ter Fig. 31 bis. — Parvirota ro- cavité ombilicale sur laquelle se réfléchit son tatoria Dh. Eoc. - a-vis de la quille périphérique, un peu sinueux 14 que normalement à la suture ; columelle peu calleuse, formant un pilier courbe contre la (1) Moll. éoc Loire-Infér., t. 11, p.114. à part.), pl. XI, fig. 27-30; et pl. XVII, fig.31-32. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE Gr Collonia _. — bord externe ; l’épaississement ne se montre que vers l’auricule à laquelle aboutit, en haut, le funicule circa-ombilical. Diagnose refaite d'après le génotype, du Cuisien d'Héronval, ma coll. Ouvwrture grossie [Fig. 31]; base d’un autre échantillon [Fig. 31 bis]. Rapp. et différ. — Voici encore une section de (ollonia, à péristome peu épais et sans ornementation spirale, que l'on ne peut confondre ni avec Circu- lopsis, ni avec Heniastoma, non seulement à cause de son galbe semblable à une roue, mais encore à cause de la position tout à fait périphérique de son funicule qui limite l’ombilic au lieu de s’y enfoncer, à la place qu'occupe l'angle supérieur d'Heniastoma, et aussi à cause de l’auricule rudimentaire que forme ce funicule en s’attachant au péristome ; en outre, l'ouverture est beaucoup moins détachée de la base que chez les trois groupes de Collonia qui précèdent, mais l'épaisseur du test rappelle celle de Collonia s. str.; enfin, le bec saillant — que produit la quille sur le contour du labre — est un critérium inexistant chez les autres Collonia. Répart. stratigr. PALÉOCÈNE. — Une espèce bien caractérisée, dans le calcaire grossier de Mons : Adeorbie radiata Briart et Cornet, ma coll. EOcÈNE. — Outre le génotype cuisien, ci-dessus décrit et figuré, une espèce très rare dans le Lutécien de la Loire-Inférieure : C. Pissarroi Cossm, coll. Dumas, au Muséum de Nantes. Une autre espèce douteuse, minus- cule et lisse, dans le Lutécien de Thionville-sur-Octon : P,. excavata Cossm., ma coll. Une espèce comparable à une Globigérine bicostulée, dans Lutécien moyen du Vicentin : C. Bassani Fabiani (Pal. Colli Berici, Det06 pl: II, fig. 11). OLIGOCÈNE. — Une espèce inédite, striée en spirale, à périphérie presque - arrondie, dans le Stampien des environs de Bordeaux, ma coll. MiocÈNE. — Une espèce dans l'Aquitanien de Mérignac : Parvirola Duver- gieri Cossm. et Peyr. (Conch. néog. Aquit,, (PI. VI, fig. 39-41), coll. Duvergier. PLIOCÈNE. — Une espèce certaine dans les couches de Caloosahatchie : Coll. radiata Dall (1), d'après la figure (Tert. Flor., p. 387, pl. XIX, fig. 6-8). BoNNETELLA nom. mul. G.:T. : Bonneltia planispira (*) Cossm. Eoc. (= Bonnetia Cossm, 1907, non Desv. 1830, Dipt.) Test relativement épais et porcellané. Taille microscopique ; forme subdiscoïdale, un peu plus large que haute ; spire aplatie, (1) Le nom de cette espèce tombe en homonymie avec celui de la coquille montienne appartenant à la même Section ; je propose donc pour celle de la Floride: Parvirota Dallinob, (2) Catal. ill. Eoc. Paris, app. IV, p. 26, pl. IX, fig. 161. 62 ESSAIS DE Coilonia à nucléus embryonnaire en goutte de suif ; trois tours lisses, crois- . sant très rapidement, à peine convexes, séparés par une suture linéaire que surmonte une rampe aplatie ou même un peu exca- vée, circonscrite elle-même — à la périphérie du dernier tôur — par un angle non caréné. Dernier tour embrassant toute Ja coquille, arrondi au-dessus de l'angle périphérique, jusque sur la base peu convexe, lisse et largement ombiliquée au centre ; un mince funi- cule un peu proéminent circonscrit la cavité ombilicale et aboutit à la partie antérieure du péristome, mais sans y produire le moindre épaississement. Ouverture subcirculaire, à péristome continu et peu épais, sauf sur la région pariétale où il donne latéralement naissance à une large callosité ver- 39 fn nissée et demi-circulaire qui s'étend en partie sur la Fis-32.— Bon. : netella pla- région ventrale de l’ombilic, en laissant toutefois à dé- fisptraces. couvert une bonne moitié de l’entonnoir, jusqu’au funicule circa- ombilical ; labre oblique et rectiligne, dans le plan du péristome ; columelle lisse, excavée, surtout en arrière, contre la callosité que forme son bord externe. Diagnose refaite d'après un spécimen du génotype, provenant du Luté- cien inférieur de Thionville-sur-Octon (PI. 1, fig. 48-50), ma coll. Ouverture erossie (Fig. 32). Rapp. et différ. — Quand j'ai proposé ce nouveau Genre (en lui attribuant un nom qu'il faut corriger pour cause d'homonymie), j'ai pensé qu'il devait être rapproché de Tinostoma à cause de la position de sa callosité columellaire, plutôt que de Collonia et particulièrement, de Leucorhynchia qui possède aussi une callosité qui recouvre en partie l’ombilic, par le motif que cette callosité, antérieure chez Leucorhynchia, est ici postérieure. Toutefois, si l’on interprète le funicule circa-ombilical comme présentant une disposition analogue à celle de Parvirota, on s'aperçoit que, même par son galbe discoïdal, à spire plate, : Bonnetella se rapproche beaucoup plus des Colloniidæ que de Tinostoma qui n'a jamais de funicule et dont la perforation — quand elle existe — est un faux ombilic, ouvert dans une callosité basale absolument distincte du bord colu- mellaire. Par conséquent, le Sous Genre Bonnetella doit plutôt prendre place à la suite de Parvirota, dans la série des transformations que subit le péristome. initial de Collonia, | D'autre part, si l'on compare Bonnetella avec Rotellorbis, on remarque immé- diatement que la portion d'ombilic non obturée est ici située en avant de la callosité, tandis que c’est l'inverse chez Rotellorbis. sn. d'htl Edtts PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 63 ‘ Collonia Répart. stratigr. EocÈNne. — Le génotype dans le Bassin de Paris. [Il existe, dans le Cuisien de Liancourt, un petit spécimen de ma coll., non identifié, qui pourrait peut-être se rapprocher de Bonnetella, par la tendance que manifeste le bord columellaire à s’épaissir et à s’élargir au-dessus de la cavité ombili- cale étroite et non circonscrite; mais il y a lieu d'attendre des maté- riaux plus nombreux. OLIGocÈNE. — Dans le Bassin de Mayence, Cyclostoma mnitidum Sandb. appartient certainement au même groupe que le fossile ci-dessus cité de Liaucourt ; mais, outre que la spire n'a pas le même galbe que Bonne- tella, l'ombilic très resserré n'est pas bordé par un funicule : je me borne donc à signaler l’analogie de ces deux coquilles entre elles, en remarquant que la callosité columellaire s'élargit beaucoup moins vers l’ombilic que celle de Bonnetella. OTOMPHALUS Cossm. 1902 (°) Coquille épaisse, non nacrée, turbinée ; spire courte, treillissée ; base largement ombiliquée ; ombilic garni d’un limbe vernissé qui aboutit à une auricule latérale de l'ouverture ; péristome épais, oblique, à ouverture circulaire ; labre non variqueux. OTomMPHALUS s. stricto. G.-T. : O. Dumasi Cossm. Eoc. Test épais, non nacré. Taille assez petite ; forme turbinée, pres: que aussi haute que large ; spire courte, subétagée, à galbe à peu près conique ; protoconque lisse, déprimée, à nucléus rétus ; qua- tre tours étroits, croissant rapidement, anguleux au milieu, cylin- driques ou peu excavés au-dessus de la carène médiane, un peu convexes sur la rampe déclive qui est située entre cette carène et la suture subcanaliculée ; ornementation composée de filets spi- raux, croisés par de fines lamelles d’accroissements, très serrées, même crépus, plus obliques sur la rampe inférieure que sur la région antérieure de chaque tour. Dernier tour dépassant les qua- tre cinquièmes de la hauteur totale, bordé d’une seconde carène à la périphérie de la base qui porte la même ornementation que on : a (:) Moll, Eoc. Loire-Infér., t, If, p, 112 (tir. à part), pl. XI, fig, 64 | ESSAIS DE Otomphalus la spire, et qui est largement ombiliquée au centre ; les parois de ce profond entonnoir sont vernissées, et sa périphérie est garnie d’un bourrelet plissé par les accroissements de l'extrémité anté- rieure d’une auricule plate sur laquelle vient se confondre le callus qui tapisse les parois de l’ombilic. Ouverture circulaire dans la partie libre pour le passage du mollusque ; péristome épais et dilaté, taillé en biseau, prolongé à droite par une languette qui constitue l’auricule précitée, et, sur la région pariétale, par une épaisse callosité terminée, contre le labre, par une gouttière très super- ficielle ; labre non variqueux en dehors, à profil incurvé, incliné à 30° sur la suture, re- dressé à 60° en avant où il rejoint le plafond pig. 33. — Otomphalus Du- à ; j LL masi Cossm. Eoc. et l'oreillette, sans aucune sinuosité ; columelle excavée, calleuse, arrondie contre l’entonnoir ombilical, se con- fondant insensiblement avec l’auricule latérale. Diagnose complétée d'aprês un spécimen du génotype (PI. I, fig. 51-52) provenant du Lutécien du Bois Gouët, ma coll. ; croquis de l'ouverture de cet échantillon [Fig. 33]. Rapp. et différ. — Ce Genre a quelque analogie — par son ombilic garni — avec Ninella qui est un S.-Genre de Turbo; mais il s’en écarte par l'absence bien avérée de nacre à l’intérieur de l'ouverture, ainsi que par le développe- ment calleux du péristome. L’opercule est malheureusement inconnu jusqu’à présent, de sorte que le classement de cette coquille parmi les Colloniidæ est encore incertain, d'autant plus que la double inclinaison du labre, l’absence complète de funicule ombilical, s'écartent de ce qu’on observe chez Collonia et chez ses Sections funiculées dont l'ouverture est dans un même plan. D'autre part, l'absence de nacre et de bourrelet variqueux à l'extérieur du labre, ne permettent pas de rapprocher Otomphalus de Cirsochilus qui a presque la même ornementation, mais dont l’ombilic plus resserré est aussi — quoique incom- plètement — garni d’un limbe aboutissant à une minuscule languette. Le résumé de toutes les comparaisons aboutit donc à un élargissement anormal des limites de la Fam. Colloniidæ, et l'on peut en conclure que le critérium de la nacre interne — d'ailleurs souvent inconnu chez les fossiles méozoïques — ne devrait pas avoir l'importance qu'on lui attribue au point de vue du elas- sement, ; PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 65 Otomphalus Répart. stratigr. | EocÈène. — Le génotype ci-dessus figuré, dans le Bassin de Nantes. La même espèce ou une race voisine, dans le Lutécien moyen du Cotentin, coll Dumas au Muséum de Nantes (Faune éoc. Cot., p. 262, pl. XXVIH, - fig. 26-28). PSEUDONINA Sacco, 1896 (‘) « Coquille petite, mais épaisse, conico-déprimée, fortement caré- née, ombiliquée ; base convexe, ouverture arrondie. » PsEUDONINA s. stricto. G.-T. : Delphinula Bellardii Mich*, Mioc. Test assez épais, non nacré. Taille petite ; forme turbinée ou plutôt phoroïde, presque aussi large que haute ; spire courte, à . galbe conique sous un angle apical de go° environ ; cinq tours peu convexes, tectiformes, déprimés vers la suture qui est profonde et bordée ; ils sont obtusément ornés dans le sens spiral, surtout mar- qués de plis obliques d’accroissement, sinueux en S. Dernier tour égal aux quatre cinquièmes de la hauteur totale, quand on le me- sure sur sa face ventrale, bicaréné en avant, l'intervalle des deux carènes tranchantes est fortement excavé : celle du bas est Je pro- longement du bourrelet sutural antérieur de l’avant-dernier tour qui se disjoint un peu vers l’ouverture ; celle du haut circonscrit la base qui est lisse et excavée jusqu’à un cordon périphérique de l’entonnoir ombilical, très largement ouvért, mais étroitement per- foré au centre ; de cette perforation sort un petit funicule qui rejoint obliquement le cordon circä-ombilical. Ouverture relati- vement grande, arrondie dans sa partie libre pour le passage du mollusque, à péristome épais en dedans, taillé en biseau sur son contour qui est extériéuremént polygonal par l'effet des carènes ; (1) 1 Moll. terz. Piem., part. XXI, p. 9, pl. E, fig. 14, 14e. LeL 66 ESSAIS DÉ Pseudonina ses bords opposés ne sont pas tout à fait dans un même plan ; labre tranchant, à profil un peu oblique et sinueux, aboutissant normale- ment, ou même presque rétrocurrent vers la * F suture, subsinueux vers les carènes ; plafond pig. 33 bis. — Pseudonina “1. se a ReytiCossm. et Peyr.Mioc. rectiligne, faisant un angle de 120° avec Île bord columellâäire, au point où aboutit le cordon circa-ombi- lical ; columelle excavée, lisse, un peu calleuse, médiocrement réfléchie sur la perforation. Diagnose refaite d'après un spécimen du génotype (PI. II, fig. 4-5), du Tortonien de San Agata, communiqué par M. Sacco. Croquis de l'ouver- ture d’un plésiogénotype miocénique: P. Reyti Cossm. et Peyr. [Fig. 93 bis]. Rapp. et différ. -— L'auteur a comparé son S.-Genre à Cuérsochilus, à Phorculus et à Nina ; un de mes correspondants m'a même signalé l’analogie de Pseudonina et d'Otomphalus, tout- d’abord l'absence de nacre et l'entonnoir ombilical, bien garni, ne permettent pas de confondre Pseudonina avec les deux premiers ; quant à Nina, c'est un Littorinidæ muriqué et faiblement perforé qui est synonyme d'Echinella. Il reste donc à faire ressortir les caractères qui différencient Pseudonina d'Otomphalus qui a aussi l’entonnoir garni et circons- crit, mais qui ne possède pas de funicule ; c'est surtout le profil du labre qui est radicalement différent, en outre le plafond fait, avec le bord columellaire un coude dont on n'aperçoit aucune trace dans l’autre Genre; enfin, le galbe et l’ornementation n'ont aucun rapport. Il y a lieu de maintenir la distinction faite entre ces deux Genres, quoiqu'ils appartiennent bien au même phylum. Répart. stratigr. MiocÈxE. — Le génotype dans le Tortonien, et une variété taurosimplex Sacco, dans l’Helvétien du Piémont. Une espèce encore plus déprimée et unicarénée, dans l’Aquitanien des environs de Bordeaux : Pseudonina Reyti Cossm. et Peyr., ma coll. PLIOCÈNE. — Üne mutation du génotype miocénique, dans le Plaisancien, d'après M. Sacco (loc. cit.). CYNISCELLA Cossm. 1888 (‘) 4 « Coquille largement ombiliquée, plus ou moins sillonnée, à péristome mince et détaché, portant un petit funicule ombilical qui aboutit à un petit épaississement latéral du bord columellaire. » (1) Catal. ill. coq. Eoc. Paris, t. IIL, p. 79. | PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 67 2 Cyniscella CYNISCELLA $. stricto. G.-T. : Delphinula cornu-pastoris Lamk. Eoc. Test mince et fragile, non nacré. Taille très petite ; forme tur- _ binée, à peine aussi haute que large ; spire courte, à nucléus em- bryonnaire déprimée ou presque rétus ; quatre tours convexes, croissant rapidement, séparés par des sutures linéaires mais bien marquées ; leur surface est ornée de filets spiraux, plus ou moins nombreux, plus ou moins persistants selon les espèces dont quel- ques-unes sont même presque lisses. Dernier tour très grand, for- mant presque toute la hauteur de la coquille, arrondi à la péri- phérie et jusque sur la base qui est ornée comme la spire et très largement ombiliquée au centre ; sur la paroi de cet ombilic, s’en- roule en spirale un mince funicule, peu saillant, qui aboutit à un minuscule épaississement du péristome. Ouverture grande, circulaire, à péristome peu épais, détaché de la base sur laquelle il ne repose que par un point à l'extrémité du labre, ses bords sont à peu près dans un même plan peu obliquement incliné par rapport à l’axe vertical de la coquille ; labre mince, à profil légè- - rement convexe, aboutissant normalement à la suture ; bord colu- mellaire non calleux, très distant de la cavité ombilicale par suite du détachement de l'ouverture, à peine modifié latéralement au point où aboutit le funicule. Diagnose refaite d’après le génotype, du Lutécien de Villiers (PI. FF, fig. 8-10), ma coll. ; et d'après un plésiogénotype du Bartonien du Guépelle : Delphinula minutissima Desh. ‘PI: II, fig. 11 13), ma coll. Rapp. et différ. — C’est presque uniquement d’après la disposition du funicule que je me guide pour maintenir dans la Famille Colloniidæ cette petite coquille qui s'en écarte par la minceur de son test et de son péristome; il est difficile d'admettre qu'elle ait pu avoir un opercule calcaire; d'autre part on n'y découvre aucune trace de nacre. Comme d'ailleurs, Circulopsis et Henias- toma ont le test déjà moins épais que celui de Collonia, la solution que je pré- conise est vraisemblable ; on peut considérer Cyniscella comme un Genre inter- médiaire entre les Colloniidæ et les Cyclostrematidæ. 68 ESSAIS DE Cyniscella Répart. stratigr. PALÉOCÈNE. — Une espèce assez haute dans le Montien de Belgique : Delph. inornala Br. et Cornet, ma coll. EOcÈNE. — Dans le Bassin de Paris, outre les génotype et plésiogénotype ci-dessus figurés : Delphinula separalista Desh., Coll. Laubrierei Cossm. ( c., pl. II, fig. 7-8), Coll. goniomphalus Cossm., ma coll. Dans le Cotentin : Collonia dialylostoma Cossm. et Piss., ma coll. | OLIGOCÈNE. — Dans les sables stampiens : Delphinula otigocænica Cossm. et Lambert, ma coll. CYCLOSTREMATIDÆ Fischer, 1885. (= Vitrinellidæ si 1899) « Coquille petite, ombiliquée, déprimée, blanche, cornée ou transparente, non nacrée ; ouverture circulaire ou subcirculaire ; péristome continu, aigu ; opercule corné, circulaire, multispiré, à nucléus central. » À cette diagnose, Fischer ajoute que toutes les coquilles com- posant cette Famille sont blanches ou cornées, sans trace de nacre, puis il y réunit : Tinostoma qui n'est pas toujours ombiliquée et dont le test surtout est épais et calleux, strié au lieu d’être costulé ; ainsi que Leucorhynchia, qui a beaucoup plus d’affinité avec Col- sohia, mais dont l'opercule serait corné, d’après Crosse ! C'est un assemblage évidemment hybridé, tout au moins au point de vue dés paléontologistes ; aussi ai-je déjà proposé (1) de l’amender en divisant cette Famille en deux Sous-Familles (1) Conchologie néogénique de l’Aquitaine, vol. IT, . PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 6g A) Cyciostrematinæ Cossmann, 1917. — Test mince ; spire cos- tulée ou cancellée ; base largement ombiliquée ; péristome mince, à bords situés dans un même plan peu oblique. On y classerait les Genres Cyclostrema, Tharsis, Ganesa, Vitri- nella, Pseudorbis, etc.; mais on retrouvera plus loin Discopsis, dont l'ouverture triangulaire avec les « bords réunis par une callosité canaliculée, linguiforme, saillante en dehors », ressemble plutôt aux Adeorbiüidæ. D'ailleurs, la plupart des coquilles fossiles que les auteurs ont classées dans cette Sous-Famille sont, en réalité, des Adeorbiidæ : les autres ont pu être confondues avec des Val- vala, quoique marins. * B) Tinostomatinæ Cossmann, 1917. — Test épais et calleux ; Spire lisse et vernie, ou très finement striée ; base étroitement per- forée, mais cette perforation est plus ou moins complètement obtu- rée — sur la région ombilicale — par une callosité distincte du bord columellaire qui la recouvre parfois et qui — en tous cas — s’y soude en avant ; péristome épaissi, peu oblique, à bords situés dans un même plan. | | Dans ce second groupe prendraient place les Genres Tinostoma, Rotellorbis ; mais Pseudorotella Fischer, et peut-être Parkeria Gabb, dont le test est vitreux, doivent probablement former un groupe distinct, malgré les analogies que présentent l’ouverture et le galbe de la coquille. Les Cyclostrematinæ, minces et fragiles, n’ont été trouvés — et ne peuvent guère être recueillis — que dans les sables tertiaires ou dans les marnes susceptibles d’être lavées ; il n'en est pas de même des Tinostomatinæ, plus solides, qui paraissent avoir une origine très ancienne et qu'on a fréquemment confondus, à l’état fossile, avec des Umboniidæ, qui ont un péristome tout différent, _ dont les bords opposés ne sont pas dans un même plan, 70 ESSAIS DE Tableau des Genres, Sous-Genres et Sections CYCLOSTREMA (Péristome mince, plus ou moins oblique) MICROTHECA (Péristome épais, prolongé en arrière) | MOERCHIA (Péristome ovale, épais, bilabié | CIRSONELLA (Péristome circulaire, épais) HAPLOCOCHLIAS (Péristome bordé d'une varice externe) | CYNISCA Péristome subcrénelé, ( prolongé en arrière) | | PSEUDOROTELLA. (Péristome anguleux en arrière ; test diaphane) ANTIROTELLA (Péristome tranchant : ‘labre sinueux | ROTELLINA (Péristome tranchant: peu sinueux) CENOMANELLA (Péristome peu épais, anlécurrent vers la suture) A CYCLOSTREMA (Large ombilic ; spire ornée) THARSIS (Ombilic calleux, fermé ; spire polie) GANESA (Ombilic étroit ; spire lisse) VITRINELLA (Large ombilic ; spire carénée) PSEUDORBIS (Ombilic étroit ; spire costulée en spirale) | MICROTHECA (Large ombilic crénelé ; spire plissée) | MOERCHIA (Ombilic crenelé ; spire lisse, à caréne crénelée) CIRSONELLA (Ombilic étroit ; spire lisse) Ûl HAPLOCOCHLIAS (Base superforée ; fines stries spirales) | CYNISCA (Large ombilic bordé ; côtes spirales et granulcuses) PSEUDOROTELLA (Callosité basale, translucide ; fines stries spirales) ANTIROTELLA (Epaisse callosité basale, plissée) ROTELLINA (Callosité basale circonscrite) | CENOMANELLA (Callosité basale | Cyclostrema (Galbe discoïidal) Tubiola (Galbe turbiné) Daronia (Galbe concave sur les deux faces) Tharsis (Galbe globuleux) Ganesa (Galbe naticoïide) Vitrinella (Galbe turbiné) Pseudorbis (Galbe fossaroiïde) Microtheca (Galbe globuleux) Mœrchia (Galbe planorbulaire) Cirsonella (Galbe turbiné) Haplocochlias (Galbe turbiné) Cynisca (Galbe déprimé) Pseudorotella (Galbe subdiscoïdal) Antirotella (Galbe rotelloide) Rotellina (Galbe discoiïdal) Cenomanella (Galbe solarioïde) PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 71 TINOSTOMA TINOSTOMA _ Tinostoma (Péristome épais, oblique, (Large callosité basale ; (Galbe discoïdal ; tours lisses) non sinueux) ombilic clos) Calceolina (Galbe néritoide ; + fines stries) Megatyloma (Galbe conoïdal ; stries suturales LEUCODISCUS Leucodiscus (Disque calleux ; (Galbe discoïdal ; faux ombilic) surface vernie) | SOLARIORBIS Solariorbis (Perforation ombilicale (Galbe déprimé ; tours striés) à tout âge) CALLOMPHALA CALLOMPHALA Callomphala (Péristome épais, bordé) (Epaisse callosité basale) (Gaibe globuleux ; tours striés) f 1 ROTELLORBIS ROTELLORBIS Rotellorbis (Péristome épais, (Entonnoir ombilical (Galbe discoïdal ; spire ornée) échancré en avant) _ comblé par un callus) Longévité stratigraphique et enchaîinement phylétique L: Li Li ŸY z Le = * Z [re Lu) ARE PR N CR- A e - 2 O SE, << LD FN Or a 0 © & Z Œ S9 “us “ui pr =. 2 2 £. \ l’ombilic. Opercule à face externe très convexe et granuleuse. Diagnose complétée d’après le génotype de la Nouvelle Calédonie (PI. IV, fig. 3-4), ma coll. Rapp. et différ. — Ce Sous-Genre diffère essentiellement de Turbo par son ombilic qui n'est pas creusé dans une callosité, comme celui de Seneclus ; en outre, l’opercule est différent. Quant à la languette auriculée, elle atteint des proportions considérables, relativement à l'ouverture, malgré que le bourrelet circa-ombilical soit peu développé. La brièveté de la spire non étagée, umbo- niiforme, sillonnée seulement sur les premiers tours, constitue aussi un crité- rium distinctif dont il y a lieu de tenir compte. Répart. stratigr. NÉOGÈNE. — Le génotype dans les couches néogéniques de Java, d’après Martin (1905. Foss. Java, p. 276, pl. XLI. fig. 666). ÉPOQUE ACTUELLE. — Quelques espèces océaniennes, dans les mers de Chine et du Japon, jusque dans l'Océan indien. ; NINELLA Gray, 1850. G.-T. : Turbo torquatus Gmelin ; Viv. Test épais et nacré à l’intérieur de l’ouverture. Taille moyenne ; forme peu élevée, presque toujours plus large que haute ; spire courte et étagée, à galbe conique sous un angle apical qui varie — selon lés espèces — de 90° à r10° ; cinq ou six tours, anguleux en arrière au-dessus d’une rampe déclive, séparés par de profondes sutures quelquefois rainurées ; la région au-dessus de l’angle porte de gros cordons spiraux, plus ou moins granuleux, surtout celui 4 | PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 123 Turbo qui coïncide avec l’angle inférieur ; l’ensemble est élégamment décussé par de fines lamelles d’accroissement obliques, submuri- quées quand la surface est très fraîchement conservée. Dernier tour égal aux trois quarts au moins de Ia hauteur totale, aux cinq sixièmes sur les individus déprimés, généralement subanguleux à la périphérie de la base, qui est à peine convexe, déclive, ornée comme la spire jusqu au pourtour d’un entonnoir ombilical peu large, mais très profond ; cet ombilic est vernissé sur ses parois et circonscrit par un bourrelet très peu proéminent, aboutissant à une auricule latérale et étroite dont la dépression ventrale est dans le prolongement de l’excavation vernissée de l’ombilic, avec une séparation très nette du bord columellaire AW et nacré. Ouverture circulaire, à péristome mé- diocrement épais et subcontinu ; plafond à peine échancré ; labre plus ou moins lacinié, incliné à 45° sur la suture, tandis que la columelle — excavée et peu calleuse — est dans un plan Fig: 47. — Nanella sta- presque vertical. Opercule calcaire, à face exter- Tea Reeve; Viv. ne rugueuse, déprimée au centre, circonscrite par un large sillon et une côte périphérique... Diagnose refaite d'après la figure du génotype et d'après un plésiogéno- type d'Australie : Turbo stamineus Reeve (PI. 1V, fig. 6), ma coll. : Croquis de l'ouverture du même spécimen [Fig. 47]. Plésiogénotypes fossiles Turbo rectogrammicus Dall. (PL. IV, fig. 10), du Pliocène de la Floride, ma Coll. ; Turbo Parkinsoni Bast. (PI. IV, fig. 11-12), de l'Oligocène moyen de Gaas, ma coll. ; un autre spécimen de Sarcignan près Bordeaux (PI. XF, fig. 24), également de l’Oligocène, ma coll. Rapp. et différ. — Ce Sous-Genre diffère essentiellement de Senectus par son ombilic profond, par son auricule plus large et mieux découpée, ainsi que par son ornementation et par son galbe général : si on le compare à Marmo- rosloma — qui a aussi un ombilic et une auricule, on remarque que son auri- cule est beaucoup moins développée et plus étroite, que son entonnoir ombilical est plus évasé, non rétréci par le bourrelet ; en outre, ses tours sont plus étagés et son ornementation muriquée diffère essentiellement de l'aspect plus obsolète de l'autre groupe. %e 12/ ESSAIS DE Turho Répart. stratigr. EocÈNE. — Une grande espèce tectiforme et peu ornée, dans le Patagonien moyen du Golfe San Jorge (Rép. Argent.) : Gibbula Philippti v. Ihering (Moss. foss. Argent., p. 132, pl. IV, fig, 6 a. b. «.).. ï OLIGOCÈNE. — Le plésiogénotype ci-dessus figuré dans le Stampien de l’Aquitaine; une espèce voisine, au même niveau : T. multicarinatus Grateloup, ma coll. Dans le Priabonien du Vicentin : Turbo euagalma Oppenheim (Altert. Venetien, p. 285, pl. XI, fig. 89), Turbo Asmodei Brongniart, ma coll. | MiocÈNE. — Dans l’Aquitanien de la Ligurie : Ninella multicincta Sacco (L. Mol: terz. Piem., part. XXI, p. 6, pl. 1, fig- 8}. PLIOCÈNE. — Le plésiogénotype ci-dessus figuré, dans la Floride, ma coll. EPOQUE ACTUELLE. — Deux ou trois formes dans la province Australo- Zélandique. PAREUCHELUS Bœttger, 1906 (). Petite coquille turbinée comme Senectus, à tours cloisonnés, à base étroitement perforée ; ouverture ample, auriculée à droite, à péristome discontinu ; columelle peu excavée, un peu infléchie en avant vers l’auricule. Opercule inconnu. PAREUCHELUS s. stricto. G.-T. : Euchelus excellens Bœttger ; Mioc. Test assez solide et faiblement nacré. Taille très petite, tantôt plus large que haute, tantôt plus haute que large ; spire plus ou moins élevée, à galbe conique, à protoconque lisse, dont le nucléus embryonnaire est mammillé ; tours peu nombreux, croissant rapi- dement, étagés. par une rampe spirale au-dessus de la suture qui est profonde, mais non canaliculée ; ornementation généralement composée de deux ou trois carènes spirales, cloisonnées par des costules axiales, un peu obliques, l’ensemble est, en outre, décussé par de petits filets spiraux. Dernier tour très grand, arrondi, multi- caréné jusque sur la base qui est étroitement perforée au centre (1) Zur Kennin, der Fauna des mittelmioc. v. Kostej., t. I, p. 187: le génotype n’a pas été figuré et n’a par conséquent aucune valeur en nomenclature ; mais heureusement: l’auteur a désigné plusieurs autres espèces du même groupe qui me permettent de préciser son Sous-Genre avec certitude, Lo PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 125. Pareuchelus par une fente ombilicale dont la paroi n’est pas vernissée ; la der- nière carène spirale borde cette fente et elle aboutit en avant à une petite auricule peu proéminente, étroitement laciniée. Ouver- ture ample et arrondie, très faiblement versante vers l’auricule, munie — en arrière — d'une gouttière très obsolète, contre le labre ; plafond non sinueux, subéchancré seulement sur le contour de l’auricule ; labre peu écarté de la verticale, antécurrent vers la suture dans la région correspondant à la rampe inférieure, lacinié à l’intérieur par les carènes spirales ; columelle peu excavée, se raccordant en arrière par un angle arrondi avec la région pariétale, à peine infléchie en avant, vis-à-vis de l’auricule dont la cavité s'arrête subitement à l'extrémité de la colu- melle, sans qu'il existe réellement une dent columellaire ; sur Le bord externe qui est peu calleux et qui se renverse un peu sur l’om- bilic, un léger sillon longitudinal fait suite x e s Fr à la-cuvette de l’auricule, il sépare la couche 3 _ pareuchetus can: . à cellato-costatus Sandber- interne de nacre du bord columellaire ; une ger : OLIGOCÈNE. mince couche de vernis s'étend seulement sur la région pariétale. Dignose complétée d’après un plésiogénotype désigné par l'auteur lui- même : Turbo cancellato-costatus Sandb. (PL IV, fig. 15-19), de l'Oligocène du Bassin de Mayence, ma coll. Croquis de l'ouverture du même spéci- men [Fig. 48]. Autre plésiogénotype du Lutécien des environs de Paris : T. radiosus Lamk. (PI..IV, fig. 89), ma collection. Rapp. et différ. — L'auteur a classé Pareuchelus comme Sous-Genre d'Eu- chelus à cause de la ressemblance de l'ornementation et par ce motif que T, cancellato-costatus — dont il avait rencontré des centaines d'exemplaires durant trente années de recherches — n'a jamais été trouvé avec un opercule calcaire. Cette preuve négative me convainc d'autant moins que la columelle de Pareuchelus n’a aucun rapport avec celle d'Euchelus qui est denté comme un Monodonta, à l'extrémité antérieure de la columelle, qui n’est pas auriculée en avant, et dont l’ombilic vernissé porte une côle presque verticale qui vient se souder avec le bord columellaire ; en outre, le labre d’'Euchelus est beau- coup plus incliné que celui de Pareuchelus. En résumé, les deux coquilles n'appartiennent certainement pas à la même Famille, et jusqu’à ce qu'il soit prouvé que l'opercule de Pareuchelus est corné, je préfère classer ce Genre dans la Famille Turbinidæ dont il se rapproche par tous ses autres caractères. ‘ 126 ESSAIS DE Pareuchelus D'autre part, ce n’est pas un Littorinidé, voisin de Fossarus, à cause des caractères de son ouverture. J'avais primitivement (Catal. ïill,, t. IL, p. 71), désigné Turbo radiosus comme une miniature ancestrale de Senectus ; mais, actuellement, après un examen plus approfondi des critériums comparatifs de l'ouverture de Pareu- chelus, je me décide à l’en séparer à titre de Genre bien distinct, parce que son ombilic n’est pas vernissé, parce que sa columelle est moins excavée, mais largement calleuse, raccordée en arrière par un angle arrondi sur l’existence duquel Bættger a bien insisté ; l'auricule antérieure — dont la cavité est subi- tement limitée — n'a qu'une lointaine analogie avec la digitation plus large et uniformément laciniée qu'on observe chez Senectus : le Sillon obsolète qui divise le bord columellaire n’est peut-être que l’amorce ancestrale du faux- ombilic de Senectus ; toutefois aucun élément phylétique ne confirme jusqu’à présent cette hypothèse, attendu que Pareuchelus se poursuit sans transfor- malion graduelle jusque dans le Miocène inférieur où Senectus prend simul- tanément naissance avec une base imperforée. Répart. stra@yr. EOGÈNE. — Outre le plésiogénotype ci-dessus figuré, qui a aussi vécu dans les environs de Nantes, deux autres espèces dans le Bassin de Paris : T. herouvalensis Desh. (Suessonien), T. sigaretiformis Desh. (Lu- técien), ma coll. OLIGOCÈNE. — Le plésiogénotype ci-dessus figuré, dans le Stampien de Waldbôckelheim et des environs d'Étampes, ma coll. Une race voisine, mais finement cancellée dans les intervalles des carènes, à Caudéran, près Bordeaux, ma coll., recueillie par M. de Sacy. *MIocÈNE. — Une espèce bien caractérisée, dans l’Aquitanien des environs de Bordeaux : T. fossariopsis Cossm. et Peyr. (1916. Conch. néog. Aquit., t. I, pl. V, fig. 39-41). Deux espèces non figurées, dans le Tortonien de Hongrie. Euchelus cxcellens Bættger (génotype de Pareuchelus), et E. heres Bœttger. PLIOCÈNE. — Dans le Crag d'Angleterre, une espèce douteuse, tricarénée au dernier tour ; Trochus tricarinifer S. Wood (Crag moll., t. I, p. 132, pl. XIV, fig. 6). ÉPOQUE ACTUELLE. — Il existe, aux îles Philippines, une coquille dénommée Delphinula turbinopsis Lamck., qui, d'après la figure de Manual de Tryon (t. 1X, pl. LXII), ressemble beaucoup à Pareuchelus, mais avec une taille beaucoup plus grande. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 127 . LEPTOTHYRA Carpenter, 1863 (:). (= Leptonyx Carp. 1865, non Gray, 1833) Coquille épaisse, petite, nacrée, plus ou moins globuleuse, ornée dans le sens spiral avec plus ou moins de persistance ; ouverture arrondie, à péristome continu, munie — sous le plafond — d’un sillon axial qui aboutit, à l’extrémité de la columelle excavée, à des tubercules obsolètes. Opercule calcaire, à nucléus subcentral, multispiré. LEPTOTHYRA s$. stricto. | G.-T, : Leptonyx sanguinea Carp. (non Linn. Leptothyra Carpenteri Pilsbry) ; Viv. (= Homalopoma Carp. fide Pilsbry) Test épais, nacré sous l’épiderme. Taille petite, n'atteignant ja- mais un centimètre ; forme trocho-turbinée, en général plus large que haute ; spire peu élevée, à galbe de dôme surbaissé ; proto- conque lisse, déprimée ; tours peu nombreux, séparés par des sutu- res rainurées, ornés de carènes spirales ou de cordons, qui sont croisés par de fines lignes d’accroissement très obliques et très serrées. Dernier tour embrassant presque toute la coquille, arrondi, plus ou moins arqué à la périphérie de la base, qui est ornée comme la spire, imperforée au centre, dépourvue de cou en avant. Ouverture circulaire, dans un plan très oblique par rapport à l'axe de la coquille ; péristome très épais, subcontinu, non auriculé ni vérsant à droite, à plafond non échancré ; labre épais, lisse à l’in- térieur, incliné à 45° sur presque tout son profil, mais plus anté- current à mesure qu'il se rapproche de la suture ; à l’intérieur de l’ouverture, sous le plafond, on distingue un sillon très obso- lète, parallèle au contour, et aboutissant — vers l'extrémité anté- rieure de la columelle — à un, deux ou même trois granules tuber- culeux et espacés ; columelle excavée, très calleuse ; l’enduit nacré, (1) Brit. Assoc. Report, p. 652, 128 | ESSAIS DE Leptothyra très mince sur la région pariétale, s'étend sur la région ombilicale qu'il obture complètement ; au-delà, le bord columellaire ne s’élar- git pas sensiblement, vis-à-vis des tubercules, jusqu’à son racCor- dement avec le plafond. Opercule elliptique, à face interne cornée et multispirée, à face externe calleuse, lisse, excepté sur la dépres- sion centrale. Diagnose refaile d’après Trochus sanguineus Linné, de la Méditerranée à Cannes, ma coll., et d’après le génotype, du Pleistocène de la Californie (PI. III, fig. 1-2), ma coll. Plésiogénotype du même gisement de San Pedro : Leptothyra paucicostata Dall (PI. IT, fig. 8-9), ma coll. | Observ. — Mal interprété dès le début, parce qu'il était insuffisamment caractérisé et parce que la désignation du génotype reposait sur une inexacte détermination spécifique, ce Genre a été rectifié par Pilsbry (1888. Man. Conch., vol. X, p. 245), qui a tout d'abord corrigé l'erreur de détermination de Car- penter, en donnant un nom nouveau (L. Carpenteri P.) au génotype de la Cali- fornie, que Carpenter avait identifié à tort avec l'espèce linnéenne de la Médi- terranée. Pilsbry a, en outre, rappelé que le nom Collonia Gray, improprement appliqué aux Leptothyra par de nombreux auteurs, doit rester bien distinct à cause de l'absence de nacre et de la différence d’opercule : on a vu ci-dessus, que je place Collonia dans une Famille absolument distincte des Turbinidæ. Rapp. et différ. — L'opinion de Pilsbry sur le classement de Leptothyra dans la Famille Turbinidæ est à retenir : cet auteur a remarqué que les jeunes Turbo ont l'opercule muni d’un nucléus embryonnaire multispiré, qui se rap- proche complètement de celui de Leptothyra (L. c., p. 184). Toutefois, ce Genre s’écarte complètement de Turbo, non seulement par sa petite taille, mais encore par l’inclinaison de l'ouverture, et par la présence — à l’intérieur de celle-ci — d'un sillon interne sous le plafond, et surtout de tubercules granuleux à l'extrémité de la columelle, au lieu de l’auricule versante qu’on trouve plus ou moins développée chez la plupart des formes de Turbinidæ. L’ancienneté de Leptothyra est beaucoup plus grande qu'on ne le pensait, même après déduction faite de toutes les Collonia que l’on y rapportait à tort : on en trouve déjà à la base de l'Eocène, en outre avec deux phylums section- nels dont je crois nécessaire de maintenir la séparation et qu’on trouvera ci-après catalogués. Antérieurement au Système tertiaire, dans les couches mesozoiques, il est bien probable qu'il a dù exister des formes ancestrales d’où l'on doit faire dériver toute cette multitude de petits groupes turbinés qui paraissent avoir éclos dans les riches dépôts de l'Eocène ;: malheureusement, on ne peut recueillir et étudier avec fruit ces petits Gastropodes, tributaires de la loupe, que dans les dépôts arénacés qui en favorisent la bonne conservation : c’est ce qui explique notre mutisme en ce qui concerne l’origine phylétique de Leptothyra et des Genres qui suivent. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 129 Leptothyra _ Répart. stratigr. PALÉOCÈNE. — Dans le Montien de Belgique : Turbo pisarius Briart et Corn. ma collection. EocÈNE. — Plusieurs espèces dans le Lutécien des environs de Paris et de Nantes, ainsi que dans le Cotentin : Turbo oblusalis Baudon, Leptothyra occidentalis Cossm., L. quasinuda, undulata Cossm. et Piss. (Faune éoc. _ Cot.,t. I, p. 252-255, pl. XXVII). Une espèce probable, lisse, dans le Mokatammien du Caire: Leptothyra gibbula Oppenheim (Altert. Ægypt., p. 22, pl. XX, fig. 17). OLIGOCÈNE. — Une espèce dans le Tongrien (?) de Sassello (Ligurie) : Lepto- thyra prosanguinea Sacco (I Moll. terz. Piem., parte XXI, p. 7, pl. I, fig. 10). Uno espèce à columelle bidentée et à ombilic clos, dans le Pria- bonien du Vicentin : Turbo modestus Fuchs (p. 26, pl. I, fig. 16-19), ma _ coil., classée à tort comme Boutillieria par Oppenheim et par Fabiani ; la même, ou une race voisine, dans le Stampien de Sarcignan, près Bor- deaux, ma collection, don de M. de Sacy. MiocÈèxe. — Une espèce non figurée, dans le Tortonien de Transylvanie: Lept. exigua Bættger (Mioc. Kostej. part. II, p.178). Dans le Santacruzien de la Patagonie : Leptothyra Philippii Cossmann, de Jegua Quemada, ma collection. ee PLIOCÈNE. — L'espèce méditerranéenne : Trochus sanguineus Lin. dans le _ Plaisancien, d’après M. Sacco (loc. cit., p. 6, pl. L, fig. 9). Une espèce iné- dite dans le Cotentin : L. carinulata nob. (voir l'annexe finale et PI. VIT, . fig. 49-50). Dans le Calabrien de la Sicile : Turbo peloritanus Cantr., est une Cantrainia, mais il est possible que la var. L. acarinata Gignoux (1913. Form. mar. Ital. et Sicile, p. 570, pl. XIX, fig. 12-18) soit bien, en effet, un Leptothyra ? PLEISTOCÈNE. — Outre le génotype, et le plésiogénotype ci-dessus figurés, Leptonyx bacula Carp. sur les côtes de la Californie, ma coll. EPOQUE ACTUELLE. — Plusieurs espèces dans la Méditerranée et sur les côtes des Etats-Unis, d’après le Manual de Pilsbry. EurmocniLus nom. mut. (). G.-T. : Collonia miliaris Cossm. Eoc. (= Homalochilus Cossm. 1892, non Fischer, 1856) Très petite coquille globuleuse, à sommet obtus et lisse, composée d'environ cinq tours convexes, séparés par des sutures canaliculées, s | … ornés de cordonnets spiraux. Dernier tour égal aux deux tiers de | | (1) Etym. : eu, bien; tetve, s’étenffre ; JEt0c, lèvre ; ne pas confondre avec Ectinochilus qui a le même sens, mais qui constitue grammaticalement un mot différent, d'autre part … Tinochilus Fisch. 1885, existe déjà pour remplacer Pterocheilos Moore, lequel est fondé sur un fragment indéterminable, du Sinémurien. | > LR POS 9 130 ESSAIS DE Leptothyra x la hauteur totale, arrondi à la périphérie de la base, qui est peu convexe, imperforée, ornée de cordons plus serrés dans les inter- valles desquels on distingue des stries rayonnantes et excessivement fines. Ouverture petite, circulaire, située dans un plan assez obli- que, à péristome épais et bien limité ; labre obliquement incurvé, épaissi en dehors, antécurrent à 30° vers la suture ; columelle exca- vée, étroite ; callosité labiale très épaisse et aplatie, recouvrant les régions pariétale et ombilicale jusqu'à la moitié au moins de la base, se rétrécissant ensuite graduellement jusqu’au plafond de l'ouverture ; son contour sur la base est un peu sinueux,. Diagnose reproduite d’après le génotype du Lutécien (PI. IV, fig. 13-14), ma coll., aux environs de Paris. 7e Rapp. et différ. — J'ai primitivement placé les coquilles de ce Sous-Genre dans le Genre Collonia à cause de l'absence apparente de nacre ; mais il est pro- bable que ce critérium négatif est imputable à la fossilisation des spécimens étudiés et à leur petitesse (2 mill,). D'autre part, la coquille a bien le galbe et l'ornementation de Leptothyra dont elle ne se distingue absolument que par l'atrophie on la disparition des tubercules columellaires, surtout par l'énorme développement de la callosité basale qui est aplatie et épaisse au lieu d'être creusée et amincie sur la région pariétale, comme chez Leptothyra s. str. Pour ces motifs, je crois opportun de conserver cette Section Eutinochilus, tout en corrigeant le double emploi de nomenclature qui-m'’a échappé autrefois. Répart. stratigr. EocÈNE. — Le génotype dans le Lutécien de Parnes, ma coll. Dans le Clai- bornien de l’Alabama : Collonia concioniaria de Greg., ma collection (in Cossm. 1892. Notes complém. Alab., p. 22, pl. I, fig. 23). | BouriLLiERIA Cossmann, 1888 (7). | G.-T. : Turbo Eugenei Deshayes ; Eoc. (= Otaulax Cossm., 1888, juv.) Test épais et solide. Taille petite ; forme globuleuse, presqu: aussi haute que large, parfois subsphérique ; spire courte, à protoconque déprimée, dont le nucléus embryonnaire ne fait aucune saillie ; les premiers tours sont généralement funiculés dans le sens spiral, mais cette ornementation disparaît souvent sans atteindre les der- (1) Cat. ill. Eoc. Paris, t. III, p. 58. L ; Es b” 2: ie ER LA | PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE I31I Leptothyra uiers tours, et il y a même des espèces complètement lisses, quoi- que ternes, et montrant des traces de coloration consistant en flam- mules axiales d’une nuance brune. Dernier tour dépassant géné- ralement les deux tiers de la hauteur totale, parfois un peu con- tracté, étroitement arqué ou subanguleux à la périphérie de la base, qui est peu convexe, lisse ou sillonnée, selon les espèces, et dont le cou, extrêmement court, est à peine dégagé en avant. Au centre, la base est presque toujours perforée d’une étroite fente ombili- cale — rarement d'un trou — dont la périphérie est garnie d’un angle obtus, formant une sorte de bourrelet légèrement saillart chez les individus népioniques, et ce bourrelet aboutit alors à une assez large oreillette qui s’atténue à mesure que la coquille devient adulte et que l’angle circa-ombilical devient plus obtus. Ouverture circulaire, à péristome épais et continu, auriculée à droite dans le jeune âge, mais, à l’âge adulte, il ne subsiste qu’un élargissement normal du péristome ; labre non bordé à l'extérieur, épaissi à l’ia- térieur, incliné à 45° environ ; à l’intérieur de l'ouverture, un sillon circulaire, parallèle au labre et au plafond, marque la trace de l'insertion de l’opercule, il aboutit à droite, vers l'extrémité antérieure de la columelle, à deux renflements tuberculeux qui ne sont bien formés qu'à l’état adulte ; columelle excavée, lisse, calleuse, se raccordant circulairement au-delà du sillon opercu- laire ; bord columellaire couvrant la région pariétale d’une mince couche de vernis, rétréci par une échancrure au-dessus de | rm- bilic, s’élargissant ensuite et formant même une auricule assez déve- joppée dans le jeune âge. Opercule calcaire, trouvé en place chez quelques spécimens du Montien. Diagnose refaite d'après le génotype, du Lutécien des environs de Paris ; plésiogénotype du Montien de Belgique: Turbo montensis Briart et Cornet (PI. IV, fig. 34-35), ma coll. Rapp. et différ. — Voici encore un Sous-Genre que l’on peut distinguer de Leptothyra non seulement à cause de la persistance de sa fente ombilicale, mais aussi à cause du sillon interne de son ouverture, qui marque à l'intérieur du labre et du plafond la trace de l'insertion de l’opercule, enfin parce qué l'ou- 132 ESSAIS DE Leptothyra verture est auriculée dans le jeune âge ; quoique cette oreillette s’atténue quand la coquille atteint l’âge adulte, elle n’en constitue pas moins un critérium distinctif qu'on n’observe pas, chez Leptothyra s. str., ni chez Eutinochilus. Cette auricule est même si développée à l’élat népionique, que ce critérium m'a autrefois induit en erreur et que j'ai décrit — sous le nom Otaulax (Cat. ill. t. III, p. 72) — une Section de Leptothyra fondée sur de jeunes spécimens de Turbo inermis Desh., du Lutécien ; à cet âge et particulièrement chez cette espèce, l'auricule forme une saillie triangulaire, à droite de l'ouverture, creusée d'une dépression assez courte plutôt que d'un sillon, et c'est à l’extré- mité de cette auricule qu'aboutit la carène périphérique de l'ombilic. Or, en examinant une nombreuse série de spécimens de B. montensis, de Mons, j'ai . pu me convaincre qu'on peut établir une transition graduelle entre les indi- vidus auriculés à carène ombilicale, et ceux qui ne sont pas auriculés mais dont l'ouverture est simplement un peu plus épanouie au delà de la fente ombilicale seulement bordée par un angle obtus, à cet âge. Par conséquent, Otaulax n’est que le jeune âge d'un Boutillieria, de même que Turbo inermis n'est probablement qu'un spécimen insuffisamment adulte de Turbo Eugenei. Répart. stratigr. APTIEN, — Dans la zône à Bel. semicanaliculatus de : Ia Bédoule: Turbo _ Michaleti Cossm. (Obs. coq. crét., art. I, p. 22, pl, I, fig. 21-22). ALBIEN. — Une espèce très incertaine, dans le gault d'Algermissen : Tr. sericatus Wollem. (Nachtrag unter. Kr. Norddeutschl., p. 175, pl. XI, fig. 5). 7 CENOMANIEN. — Une espèce douteuse et déprimée, dans le Tourtia de Tournay : Turbo Pintevillei d'Arch. (L. c.. p. 341, pl. XXIII, fig. 41). TURONIEN. — Une espèce absolument certaine dans le Coniacien (Morna- sien) de St-Cyr et de Figuières (Bouches-du-Rhône) : Collonia pilula Cossm. (Observ. coq. crét. 1° art., p. 7, pl. IL, fig. 22-24; et 6° art , p. 11, pl. II, fig. 9-10, ma coll.). EMMSCHERIEN. — Une espèce probable dans le Sénonien supér. de Peterwar- dein : Collonia Lenzi Pethô (1906. Hypersen. p. 100, pl, VII, fig. 2-3). PALEOCÈNE. — Le plésiogénotype ci-dessus figuré, dans le calcaire grossier de Mons, ma coll. | EocèNe. — Outre le génotype, dans le Bassin de Paris : Trochus Bernayi Bayan (— Turbo annulatus Desh. non Lin.), Turbo inermis Desh. (Otaul1x in Cossm.); cette dernière espèce et le génotype, dans la Loire-Inférieure et le Cotentin ; plus Leptothyra crassicincta, L. fallax Cossm. et Piss. (Faune éoc. Cot., t. 1, p. 253-54, pl. XXVII). Dans le Lutécien moyen de l'Aude : Leptothyra (Otaulax) conoidea Donc. (Numm. Corb., t. Il, p. 241, pl. XIII, fig. 9), ma coll. Une espèce probable, dans le Mokatammien supérieur du Caire : Trochus Biochei Oppenh. (Alttert. Aegyptens, p. 224, pl X., ie, 21). | OLIGOCÈNE. — Dans le Latdorfien de l'Allemagne du Nord : Trochus campes- tris Phil. (Turbo in von Kœnen, Norddeutsch. Unterolig., t. IV, p. 861 pl. LVI, fig. 8). PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 133 Leptothyra CANTRAINIA Jeffreys, 1883. G.-T. : Trochus peloritanus Cantr. Viv. Test épais, nacré à l’intérieur. Taille moyenne ; forme turbinée, un peu plus haute que large ; spire courte, à galbe subconoïdal, à sommet déprimé ; tours convexes, séparés par des sutures assez profondes, tantôt ornés de filets granuleux, tantôt presque lisses. Dernier tour supérieur aux trois quarts de la hauteur totale, arrondi à la périphérie de la base qui est lisse, peu convexe, imperforée au centre, à peu près dépourvue de cou en avant ; à la place de l'ombilic clos, un bourrelet très obsolète s’enroule contre le bord calleux, juxtaposé à la columelle, et il aboutit au plafond sans mo- difier le péristome. Ouverture arrondie, à péristome assez épais, subcontinu, dont les bords opposés sont presque dans un même x plan oblique par rapport à l'axe ; labre à peu près rectiligne, incliné à 45° vers la suture ; plafond légèrement sinueux ; colu- melle excavée en arrière, oblique et presque rectiligne en avant où elle porte un renflement tuberculeux et nacré, distinct de l’étroite callosité blanchätre que borde le bourrelet basal. Diagnose refaite d'après la figure du génotype (Tryon, Manual, part. X, pl LXIII, fig. 34); et d'après un plésiogénotype miocénique : Monodonta mamilla Andrz. (PI. IV, fig. 17-18), de l'Helvétien de Colli Torinesi, com- muniqué par M. Sacco. Rapp. et différ. — La plupart des auteurs (Fischer, M. Sacco, Pilsbry) ont classé ce groupe près de Leplothyra; son unique tubercule columellaire n’occupe pas tout à fait la même position que les tubercules granuleux de Lep- tothyra ou de Boutillieria : il empiète ou chevauche sur une callosité nettement séparée de la nacre columellaire et extérieurement bordée par un bourrelet subcaréné; ces criteriums différentiels justifient la séparation du S.-G. de . Jeffreys, mais les autres caractères (par exemple l'inclinaison du labre) sont conformes à la diagnose générique de L'ptothyra. Répart. stratigr. f MiocÈxE. — Outre le plésiogénotype dans le Tortonien de la Pologne et du Piémont, ainsi que dans l’Helvétien, ci dessus figuré, une autre espèce helvétienne : C. tauromiotænica Sacco (loc. cit., part. XXI, p. 8, pl. H, ae18). PLIOCÈNE, — Une mutation (‘) de l'espèce ci-dessus, dans le Plaisancien et (1) 11 est bien probable que c’est le jeune âge, car la perforation ombilicale est encore apparente sur les spécimens de Zinola que m’a communiqués l’auteur, 134 ESSAIS DE Leptothyra l’Astien du Piémont C. minor Sacco (ibid., fig. 13). Le génotype dans le Plaisancien de Modène, d'après M. Sacco. Dans le Messinien de Sicile : Leptothyra carinata Cantr. (— Trochus globratus Phil.), ma collection (PI. V, fig. 24-25). EPOQUE ACTUELLE. — Outre le génotype, dans la Méditerranée, quelques formes voisines, d’après le Manual de Pilsbry. CIRSOCHILUS Cossmann, 1888 (°). Coquille nacrée, dauphinuloïde, généralement sillonnée en spi- rale ; base étroitement ombiliquée, avec une arête fine qui sort D! de l’ombilic pour aboutir à une auricule calleuse ; ouverture gar- nie d’un bourrelet variqueux à l’extérieur du labre; columelle lisse, excavée, peu calleuse. Opercule inconnu. CIRSOCHILUS s. stricto. G.-T. : Delphinula Striata Lamk. Eoc. Test assez épais. Taille petite ; forme de Delphinula, souvent plus large que haute ; spire courte, peu élevée, à protoconque lisse et déprimée, dont le nucléus embryonnaire a la forme d’une goutte de suif ; tours généralement anguleux, séparés par de profondes sutures, ornés de filets spiraux et réguliers. Dernier tour égalant presque toute la hauteur de la coquille, à galbe bi- ou tri-anguleux, à base peu convexe, ou même aplatie, dépourvue de cou en avant, au centre de laquelle est perforé un entonnoir ombilical non bordé, à périphérie simplement anguleuse ; la paroi de cet ombilic est partiellement vernissée du côté columellaire, et cette couche de vernis peu épaisse est extérieurement limitée par une mince arête spirale qui sort de l’ombilic pour se raccorder avec le contour d’une auricule calleuse, peu large, versante et assez longue. Ouverture subquadrangulaire, à angles très arrondis, épanouie, à péristome continu et débordant sur l’auricule à droite ; labre tranchant, exté- rieurement bordé — chez l’adulte — d’une varice plus ou moins (1) Cat. ill. Eoc. Paris, t. IL, p. 76. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 135 Cirsochilus épaisse, à laquelle correspond — à l’intérieur de l’ouverture — un sillon ou une dépression axiale qui s’atténue et disparaît sous le plafond légèrement si- nueux ; le profil du labre est obliquement incliné à 45° en moyenne, mais il est un peu sinueux en avant et en arrière avant d'’attein- dre la suture ; columelle lisse, excavée ; bord au columellaire peu étalé sur la région pariétale, pie, 49, — Cirsochitus stria- us Lamk. Eoc. très étroit le long de la cavité ombilicale sur laquelle il ne se réfléchit pas, étalé sur l’auricule versante. Diagnose refaite d’après un spécimen du génotype (PI. V, fig. 27-29), du Lutécien de Chaussy, ma coll. Croquis de l’ouverture [Fig. 49]. Rapp. et différ. — Lorsque j'ai établi ce Genre, je l'ai proposé comme Section de Collonia que je rapprochais d'ailleurs des Turbinidæ à cause de l’opercule calcaire ; actuellement, je suis obligé de séparer les Colloniidæ — qui n'ont pas de nacre et dont l’opercule est mince — des Turbinidæ nacrés et à opercule épais, de sorte que Cirsochilus et les formes qui s’y rattachent doivent être classés à côté de Boutillieria dans cette dernière Famille. Il n’y a, d’ailleurs, aucun rapport entre l’ombilic, l’arête et l’auricule de Cirsochilus, et le funicule des Colloniidæ qui aboutit à une lanquette surplombant l'ombilic dont la périphérie est plissée. D'autre part, si l’on compare Cirsochilus avec Thu dont le jeune âge a aussi une ouverture auriculée, on constate que cette auricule persiste et s'étale davantage chez Cursochilus qui, en outre, est complètement dépourvu de tubercules columellaires, et qui n’a de sillon interne que vis-à-vis des varices. Il est regrettable que l’on n'ait jamais encore recueilli de Cirsochilus avec son opercule ; toutefois, je ne pense pas que l'absence de cette preuve confir- mative soit un obstacle au classement que je propose. Est ce.à ce groupe qu'on doit rapporter Turbo cinctus Munst. (Collonia in Kittl et Broili), du Tyrolien de St-Cassian et des tuis de Seizer Alp ? Je n'ai pas les éléments nécessaires pour résoudre la question et pour décider si l'ancienneté de Cirsochilus est aussi grande que le comporterait cette assimilation. Répart. stratigr. BAJOCIEN. — Dans la zône à Lioceras concavum du Mont d'Or Lyonnais : Turbo Fourneti Riche (1904. Mt-d'Or, p. 106, pl. IN, fig. 21). BATHONIEN. — Une petite espèce à peu près certaine dans la grande oolithe de St-Gaultier : €. præcursor Cossm., ma coll. (Bath. Indre, I, p. 254, pl. VII, fig. 8 et 10). RAURACIEN. — Une espèce à peu près certaine, dans le Coral-Rag de St- Mihiel : Trochus solarioides Buv. (Atlas statistique géol. de la Meuse, p. 37, pl. XXVI, fig. 1 2). | 136 ESSAIS DE Cirsochilus SÉQUANIEN. — Dans les couches d'Oberbuchsiten : Turbo Langi Cartier (in de Loriol, p. 39, pl. VIIL, fig. 15). KiIMMERIDGIEN. — Dans le Boulonnais : Tr. Cybele Sauv. et Rig. (Journ. Con- chyl., 1871, p. 6, pl. X, fig. 14). BARREMIEN. — Une espèce très probable, dans les calcaires blancs et durs d'Orgon : Collonia Cureti Cossm. (Obs. coq. crétaciques, art.IV, p. 13, pl. Il, fig. 23-25), ma coll. Deux espèces douteuses dans l'Urgonien de Morteau : Tr. Desori, Couloni Pict. et Camp. (Descr. Ste-Croix, t. II, p. 515, pl. LXXXVI, fig. 8-10). APTIEN. — Trois espèces probables, dans leslignites d'Utrillas : Turbo Zarcoi, Trochus Pellicoi, T. Maestrei de Vern. et de Lor. (Matér. Pal. Esp., pp. 23- 25, pl. IL, fig. 9-10 et 14). ALBIEN. — Dans le Gault de l’Aube et du Hanôvre, une espèce très pro- bable : Turbo plicatilis Desh. (in Leym. 1842. Crét. Aube, p. 13, pl. XVII, fig. o; pour l'échantillon d'Allemagne, voir Wollemann : Fauna mittl. Gault Algermssen, 1903, p. 28, pl. IV, fig, 8). Dans le Gault de Ste-Croix : Turbo Brunneri Pict. et Camp. (t. IT, p. 486, p]. LXXXV, fig. 1). CENOMANIEN. — Dans le Tourtia de Tournai: Littorina Roissyi, Turbo palu- dinæformis d'Arch. (Rapp. s. les foss. Tourtia, pp. 337-340, pl. XXI, fig. 3 et 10). L TURONIEN. — Dans le gisement d'Allauch, une espèce probable, à péristome épais, à entonnoir basal imperforé : Delphinula cf. granulata Zekeli (in Cossm. Obs. coq. crét., art. I, p. 22, pl. II, fig. 30-31). Deux espèces incertaines, dans le groupe Arrialoor de l’Inde mérid. Gibbula granulosa Stol. (Cret. Gastr.S. India, t. If, p. 370, pl. XXIV, fig. 8-9 ; et pl. XXVIII, fig. 14), Euchelus ornatus Stol. (ibid., fig. 10). La première tombe en homonymie avec l'espèce antérieure de Grateloup, je remplace granulosus par G. Stoliczkai Cossm. | SENONIEN. — Dans l’assise III du Val d’Aren, près du Beausset (Var): Turbo cf. arenosus Sov. (in Cossm. Obs. coq. crét., art. I, p. 21, pl. IE, fig. 23-24) ; le spécimen figuré porte une varice bien visible à l'extérieur du labre (PI. V, fig. 22-23), ma coll. EocÈNE. — Outre le génotype : Delph. jucunda, macrostoma, turbinoides (= deffecta Pezant), turbinata Desh., Turbo grignonensis, Semperi Desh., Collonia obsoleta Cossm., C. Houdasi Cossm., aux trois niveaux éocén. du Bassin de Paris, ma coll. Aux environs de Nantes: Collonia acutispira Cossm., ma coll., Delphinula Dufouri Vasseur, coll. Bourdot. Dans le Cotentin : Coll. fresvillensis, semimargaritata Cossm. et Pissarro. (loc. cit. pp. 258-259, pl. XXVII, XXVIII). Dans le Sparnacien des Corbières : Coll. _funiculosa Doncieux (Nummulitique Corb., t. Il, p. 241, pl. XII, fig. 8). Dans le Claibornien de l’Alabama : Collonia claibornensis Dall (Tert. Flor., p. 388, pl. XXII, fig. 26). Dans l’Eocène supérieur de Val Ciuppio : Collo- nia subturbinata Bayan (Et. coll. Ec. des M ) ma coll.Dans les calcaires jau- nes de la chaîne d'Hala (Inde) ; Delphinula Coultardi d'Arch. (Numm. Inde, p. 288, pl. XXVI fig. 22). Dans la form. araucanienne de l'Argentine, PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 137 Cirsochilus Calliost. deseadoense, v. Iher. (1914, Catal. Moll. foss. Argentine, p. 77, pl. INT, fig. 42). ; | OLiGocÈNE. — Dans le Priabonien du Vicentin : Coll. Fuchsi Tourn. d’après la Monographie d'Oppenheim (p. 191). Dans le Stampien des environs de Paris : Turbo Ramesi Stan. Meunier, ma coll. Dans le Latdorfien de l’Alle- magne du Nord : Collonia annulata, plicatula von Kœnen (Norddeutschl. Unterolig., t. IV, p. 864, pl. LVI, fig. 4-9). Une espèce inédite dans:le Stampien de Sarcignan près Bordeaux : Cirs. Peryroti n. sp., ma coll. (voir l'annexe finale et la PI. V, fig. 37-38). MiocÈNe. — Une espèce dans l'Aquitanien du Sud-Ouest de la France: Delphinula granulosa Grat., ma coll. Dans le Tortonien du Piémont : Craspedotus globulus Doderl., d’après un spécimen communiqué par M. Sacco. Dans l’Aquitanien de la Jamaïque : Collonia siderea Guppy, ma coll. Plusieurs espèces certaines, dans le Tortonien de Transylvanie : Collonia globuliformix, Bœttger, ma coll. PLiocÈNE.— Dans les couches redoniennes de Gourbesville (Cotentin), une espèce inédite : €. Dollfusi nobis, ma coll. (v. l'annexe finale). ÉPOQUE ACTUELLE. — Deux espèces, à l’île Maurice et sur les côtes d'Aus- tralie : Turbo filifer Desh., Collonia roseopunctata Angas, ma coll. VEXINIA nov. gen. Coquille trocho-turbinée, faiblement nacrée, lisse, perforée ; ou- verture subcirculaire, à péristome épais et continu, auriculée à droite ; labre sinueux, orthogonal à la suture ; sillon interne abou- tissant à l’auricule contre un renflement qui termine la columelle excavée. Opercule inconnu. VExINIA s. stricto. G.-T. : Delphinula crassa Baudon ; Eoc. Test épais, solide, faiblement nacré à l’intérieur de l’ouverture. Taille petite, à peine plus large que haute : forme trochoïde, un peu turbinée, à galbe conique ; spire peu élevée, à protoconque déprimée, le nucléus embryonnaire en goutte de suif ; tours peu nombreux, peu convexes, conjoints, se recouvrant, séparés par des sutures linéaires que borde en-dessus un bourrelet aplati et fai- blement limité par une dépression spirale très obsolète ; surface entièrement lisse et terne. Dernier tour formant au moins les cinq 138 ESSAIS DE Vexinie sixièmes de la hauteur totale, aplati sur les flancs en arrière, arrondi à la périphérie de la base qui est à peine convexe et déclive, munie en avant d'un cou extrêmement peu dégagé, perforée au centre par un étroit et profond ombilic, sorte de trou circulaire d'où sort une mince arête peu proéminente. Ouverture subcircu- laire, dont les contours ne sont pas situés dans un même plan, munie d'une étroite gouttière dans l’angle inférieur du labre ; péristome épais, subcontinu, assez largement auriculé à droite, à plafond non échancré ; labre tranchant, non bordé à l’extérieur, d’abord incliné à 60° sur l'horizontale, puis se redressant pour aboutir orthogonalement à la suture ; il est muni à l’intérieur d’un sillon operculaire qui se prolonge jusque sur l’auricule où il forme une petite cuvette étroite, limitée en dessous par un double ren- flement à l'extrémité de la columelle excavée ; bord columellaire peu calleux et peu étalé sur la région pariétale, très étroit vis-à-vis du trou ombilical, s’étalant, avec un double renflement calleux, sur l’auricule qui est extérieurement carénée et à laquelle aboutit l’arête ombilicale. Diagnose établie d'après un spécimen du génotype, du Lutécien de Vau- daucourt (PI. IV, fig. 19-20), ma coll. Rapp et différ. -— J'ai confondu tout d'abord avec Boutillieria cette inté- ressante coquille, à cause des renflements calleux qui existent à l'extrémité de la columelle et contre lesquels vient se terminer le sillon operculaire ; mais, après un nouvel examen d'excellents spécimens, j'ai pu me convaincre que cette disposition n’a aucune analogie avec les deux tubercules granuleux qui carac- térisent Poutillieria et qui sont situés plutôt sous le plafond que sur l’auricule : indépendamment de cette différence, il y a deux autres critériums distinctifs, d'une importance capitale : d'abord le profil du labre qui se redresse orthogo- nalement à la suture au lieu de s’y diriger antécurrent, ce qui fait que le contour de l'ouverture n'est pas dans le même plan oblique; ensuite, au lieu d’une fente ombilicale, c'est un trou circulaire d’où sort une arête aboutissant à l'aurièule, comme chez Cirsochilus. Mais le rapprochement avec ce dernier Genre ne doit pas être poussé plus loin, non seulement parce que le labre n’est pas bordé, mais parce qu'il est plus orthogonal à la suture ; d'autre part, Vexinia n'a ni le galbe ni l’ornementation de Cirsochilus, et ressemble plutôt — à ce double point de vue — à Tiburnus qu'on trouvera ci-après, quoi qu'il y ait encore entre eux des différences bien marquées. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 139 Vexinia Répart. stratigr. EocÈne. — Le génotype dans le Lutécien des environs de Paris, particuliè- rement dans le Vexin, ma coll. HELICOCRYPTUS d’Orbigny, 1847. o « Coquille déprimée, lenticulaire, à tours embrassants, enroulés presque dans le même plan, laissant voir un ombilic en-dessus et en-dessous ; spire très déprimée ; ouverture transverse, calleuse ; labre simple ». [Fischer, Manuel de Conch., p. 836. HELICOCRYPTUS s. striclo. G.-T. : Helix pusilla Rœmer ; Raur. Test épais et visiblement nacré sous l’épiderme. Taille très pe- tite ; forme lenticulaire, trois fois plus large que haute, presque symétrique sur ses deux faces ; spire non saillante, à nucléus em- bryonnaire aplati, tantôt à fleur, tantôt légèrement rétus dans une petite cavité apicale ; la face constituée par les trois tours suivants est un peu convexe, lisse, avec des stries d’accroissement à peine visibles ; sutures assez profondes, non bordées. Dernier tour très rapidement développé, embrassant les précédents qu'il recouvre presque entièrement ; sa périphérie se compose d'une quille émous- sée qui limite la base un peu plus plane que la spire ; elle est également lisse et perforée au centre par un ombilic étroit et pro- fond, non caréné au pourtour, mais garni de plis rayonnants, plus ou moins marqués, qui représentent les accroissements suc- cessifs de la lèvre columellaire. Ouverture latéralement adjacente à la quille périphérique, circulaire à l’intérieur, qui est nacré ; péristome continu, dont les bords opposés sont dans le même plan, il est peu épais sur le labre, non sinueux et à peine oblique, mais il devient très calleux sur le bord columellaire, ainsi que sur la région pariétale, d’où se détachent en avant une auricule nacrée, faisant saillie sur l’ombilic, et, en arrière, une autre callosité symé- trique qui remplit la gouttière contiguë au labre, 140 ESSAIS DE Helicocryptus Diagnose refaite d'après des spécimens du génotype provenant de Blauen, dans le Jura bernois (PI. V, fig. 30-32), ma collection et d'après un plésiogé- notype très voisin, mais distinct, provenant des sables séquaniens de Cor- debugles : H. Brasili n. sp. (PI. V, fig. 1 3), ma coll. [voir l'annexe finale]. Rapp. et différ. — Cette singulière coquille a toujours appelé l'attention des paléontologistes par sa forme discoïdale et symétrique ; mais — outre que ‘personne n'y avait encore constaté l'existence d'une couche de nacre sous l’'épiderme — les auteurs qui s'en sont occupés n'ont pas suffisamment insisté sur la disposition du péristome dont les bords sont dans le même plan très peu oblique par rapport à l’axe, et dont le bord columellaire donne naissance à une auricule qui occupe à peu près la même position que celle de Collonia ou de Leucorynchia. Or Collonia est une coquille non nacrée, à opercule calcaire, authentiquement recueilli en place dans l'ouverture : c'est pour ce double motif que je préfère elasser Helicocryptus — avec Leucorhynchia — dans le voisinage de Vexinia, c'est-à-dire dans les Turbinidæ. D'autre part, on trouvera ci-après, dans les Trochidæ, un nouveau Genre Cochleochilus, à peu près contemporain de celui-ci, et dont l'ouverture porte aussi une auricule basale, très creusée, qui ressemble à-celle d'Helicocryptus ; mais, outre que le galbe de Cochleochilus est trochiforme, les bords opposés de: son ouverture ne sont pas dans le même plan : les deux formes n'appartiennent donc pas à la même Famille. Répart. stratigr. BATHONIEN. — Dans le Cornbrash d'Angleterre : H. orsus Blake (Monogr. of the fauna, 1905, p. 87, pl. VII, fig. 14). RAURACIEN. — Le génotype ci-dessus figuré dans les couches coralligènes de la Meuse, du Hanôvre et du Jura bernois. - SEQUANIEN. — Le plésiogénotype ci-dessus figuré, dans le Calvados. PORTLANDIEN. — Dans les couches inférieures de Poméranie, une espèce non figurée ni dénommée (Schmidt, 1905, ob. Jura Pommern, p. 181). CENOMANIEN. — Dans le Jallais du Mans et les grès de Blackdown : Planor- bis radiatus Sow. (Min. Conch., t. II, p. 89. pl. CXL, fig. 5). LEUCORHYNCHIA Crosse, 1867 (°). « Coquille discoïde, petite, perforée, polie, nacrée à l’intérieur ; tours peu nombreux ; ouverture arrondie, à péristome continu ; bord columellaire muni d’une forte protubérance calleuse, en forme de rostre, qui se prolonge au-dessus de la région ombilicale, sans y adhérer toutefois. » | (1) Il existe déjà un Genre Leucorkynchus Kaup (1829); mais il n’y a pas réellement hono- nymie, rhynchia étant un diminutif de rhynchus ! PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 141 Leucorhynchia LEUCORHYNCHIA s. stricto. G.-T. : L. caledonica Crosse ; Viv. ss Test épais, nacré à l'intérieur de l'ouverture, porcellané à l’ex- térieur. Taille très petite ; forme discoïdale et déprimée sur ses deux faces, deux fois plus large que haute ; spire presque sans aucune saillie, à nucléus embryonnaire en « goutte de suif » ; environ quatre tours croissant rapidement, peu convexes, séparés par des sutures fines, mais bien marquées ; surface entièrement lisse et polie. Dernier tour embrassant toute la coquille, étroite- ment arqué à la périphérie ; base peu convexe, perforée au centre par un étroit ombilic qui est presque totalement masqué par la saillie rostrée d’une languette épaisse qui se détache du bord colu- mellaire et avec laquelle vient latéralement se confondre un disque calleux, plissé et même obtusément sillonné en spirale ; celui-ci n’est pas très nettement limité sur la face basale de la coquille ; ce disque — qu’on n’observe que sur les exemplaires fraîchement con- servés — occupe environ le quart du diamètre de la base. Ouver- ture régulièrement circulaire, à péristome épais et continu, situé dans un même plan peu incliné par rapport RE à l’axe vertical de la coquille ; labre à profil // rectiligne, muni, en arrière, d’une assez ) Le { large gouttière calleuse ; columelle lisse, ex- cavée, formant un pont plus mince et sub- Fig. 50. — Leucorhynchia cal- détaché de la région pariétale, entre l’attache lifera Lamk. Eoc. de cette gouttière et la callosité rostrée qui se sépare du bord colu- mellaire pour former une saillie épaisse au-dessus de l’ombilic. Diagnose refaite d’après un excellent spécimen d'un plésiogénotype (Lutécien de Parnes) que Crosse a lui-même identifié au type actuel de son - Genre: Delphinula callifera Lam. (PI, IV, fig. 21-23), ma coll. Croquis de l'ouverture du plésiogénotype [Fig. 50]. Rapp. et différ. —-- L'ouverture de Leucorhynchia présente les analogies les plus étroites avec celle de Collonia ; mais on n’y a pas encore trouvé d’opercule calcaire en place, et d'autre part, les traces de nacre argentée — que révèle l'examen de la plupart des échantillons de L. callifera — s'oppose indubitable- ment au classement de ce Genre parmi les Colloniidæ non nacrées. Cependant il 142 __ ESSAIS DE Leucorhynchia faut bien reconnaitre que ce ne sont là que des critériums négatifs, tandis que” la disposition du péristome et de sa callosité -- qui n'est, en réalité, qu'une exagération de l’auricule de Collonia, produite par les accroissements de la rangée circa-ombilicale de crénelures chez ce dernier Genre — ressemble beau- coup à l'aspect que présente la base d’Heniastoma. Leucorhynchia pourrait aussi être rapprochée de certains groupes periorés de Tinostoma, mais on l'en distingue par son péristome « bridé », ainsi que par ses traces de nacre. En résumé, pour ce Genre, comme pour le précédent (Helicocryplus) dont il semble issu, il y a matière à une légitime hésitation, de sorte que je ne puis garantir que le classement proposé soit définitif. Répart. stratigr. PALÉOCÈNE. — Dans le Montien de Belgique : L. nitida Br. et Corn. (Desc. calc. gr. de Mons, pl. XXII, fig. 11), ma coll. EocÈNE. — Le plésiogénotype ci dessus figuré, aux trois niveaux (Cuisien, Lutécien, Bartonien) des environs de Paris, dans la Loire-Inférieure et le Cotentin, ma coll., à Bracklesham, d’après R. B. Newton (Syst. list Edw. coll, ; p.256". OLIGOCÈNE. — Dans le Slampien de Kleyn Spauwen, une mutation du plésiogénotype : L. Nysti Cossm. (nom. nov. pro Delphinula callifera Nyst, Coq. Îoss. Belg., p. 384, pl. XXXV, fig. 22). MiocÈNE. — Dans l'Helvétien de la Gironde : Delphinula rotellæformis Grat. (in Conch. néog. Aquit., Cossm. et Peyrot (pl. VI, fig. 42-44), ma coll. Dans l’Helvétien du Piémont : L. miorotelloides Sacco (Moll. terz. Piem., part. XXI, p. 52, pl. IV, fig, 67). EPOQUE AGTUELLE. — Le génotype, sur les côtes de la Nouvelle-Calédonie. ASTRALIUM Link, 1807. (— Imperator Montf. 1810 ; — Canthorbis Swains. 1840) Coquille trochiforme, souvent très déprimée ; spire tectiforme au sommet ; tours plus ou moins étagés, surface rugueuse, épi- neuse ou tuberculeuse ; base aplatie, avec un ombilic tantôt appa- rent, tantôt recouvert par une callosité vernissée ; ouverture sub- quadrangulaire, plus large que haute, à péristome discontinu ; labre tranchant, très incliné ; columelle excavée, effilée ou subdentée à son extrémité antérieure. Opercule calcaire, épais, très variable. 4 L. ue d PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 143 Astralium ASTRALIUM S. Stricto. G.-T. : Trochus longispina Lamk. Viv. (= Sol Klein, in Herrmannsen, 1845) Taille parfois assez grande ; galbe solarioïde plus ou moins élevé, plus haut que large ; spire complètement déprimée et tectiforme au sommet ; protoconque aplatie, sans aucune saillie ; tours em- bryonnaires costulés, les suivants concavo-convexes, séparés par une profonde suture de laquelle se détache bientôt une couronne spirale d’épines tubulées et aplaties, assez longues quand la coquille est en bon état ; le reste de leur surface est orné de rangées de granulations non régulièrement alignées dans le sens axial, et de fines lamelles d’accroissement qui sont très obliques et qui ondu- lent en franchissant les granules précités. Dernier tour occupant la plus grande partie de la hauteur de la coquille, aplati sur les flancs ou peu convexe, mais un peu excavé sous la carène péri- phérique qui est festonnée par des saillies épineuses et creuses ; base à peine convexe, élégamment ornée de quelques gros cordons con- centriques, avec des granules confluents, et de fines lamelles d’ac- croissement, incurvées, puis redressées vers la couronne périphé- rique ; au centre, un ombilic — plus ou moins largement ouvert et très profond — est, en partie, recouvert par le renversement. du bord columellaire ; ses parois ne portent que de fines lamelles rayonnantes qui forment des crochets d’accroissement de la lèvre columellaire. Ouverture subrhomboïdale, découverte dans un plan très oblique, à plafond échancré en arc de cercle ; labre mince, obliquement incliné à 35° sur la suture, lacinié en avant par la dernière épine de la carène à laquelle correspond un sillon interne qui sépare le plafond sinueux ; columelle courte et excavée, lisse, calleuse, infléchie et effilée vers le plafond contre lequel elle se termine en pointe, sans s’y raccorder exactement ; bord columel- laire nacré à l’intérieur seulement, l'excédent vernissé se renverse 144 ESSAIS DE Astralium plus ou moins largement sur l’ombilic sans le masquer jamais complètement, et, en avant, ce bord s’élargit pour former une lèvre versante, quoique peu large, qui correspond aux accroissements de Ia péri- Fig. 51. — Astralium longispina Lamk. Viv. phérie. ombilicale. Opercule convexe en dehors, à nucléus excentré, avec une côte spirale et obsolète sur sa face externe. Diagnose refaite d'après le génotype, de la Floride, ma coll, ; Croquis de l'ouverture [Fig. 51]. Observ. — Dans son Manuel de Conchyliologie (p. 812), Fischer n’a pas indiqué de génotype pour Astralium, mais Chenu, Pilsbry (Tryon), Sacco ont désigné Tr.longispina Lk., coquille génériquement identique à Trochus heliotro- pium Martyn, synonyme d'Imperator aureolatus Montfort ; d'autre part, la dénomination Sol n'a de valeur qu'à dater du premier auteur qui l’a reprise 1 dans Klein: dans ces conditions, il faut faire passer en synonymie Imperator et Sol et non pas les admettre comme Sections d’Astralium, ainsi que Fischer l’a fait à tort, en laissant Astralium sans désignation. Daïilleurs, les subdivisions proposées aux dépens d'Astralium, par Gray principalement, n’ont été fondées que sur de faibles différences dans la base externe de l'opercule calcaire, de sorte que la plupart des auteurs ont interprété ces Sections de la manière la plus hétérogène, sans égard pour les critériums distinctifs de l’ouverture, les seuls qui nous intéressent en Paléontologie, au point de vue de l’évolution stra- tigraphique ; c'est ce qui explique les divergences entre notre classification et celle de nos prédécesseurs. Astralium s. slr. ne parait pas avoir été signalé à l’état fossile ; mais nous y rattachons le groupe Imperator qui est plus largement ombiliqué et D la lèvre est plus sinueuse. Répart. stratigr. / PciocÈNE. — Le génotype d'Imperator : Tr. heliotropium Martyn (PI. V, fig. 13 et 16), en Nouvelle Zélande, ma coll. EPOQUE ACTUELLE. — Les formes typiques surtout répandues dans les Antilles, d'après Pilsbry. Le groupe Imperator dans la PRArAMEE Buse Zélan- dienne (JZbid,). CALCAR Montfort, 1810. G.-T. : Trochus stellaris Gmelin ; Viv. (— Stella Klein, in Herrmannsen, 1847 ; — Cyclocantha Swainson, 1840) Coquille trochiforme, plus large que haute ; spire un peu élevée, à galbe variable, conique, conoïde, ou même, parfois, extraconique NO 7 PEN 4 PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 149 Astralium dans le stade népionique ; tours imbriqués en avant par une carène épineuse, ornés de cordons granuleux et de côtes axiales aboutis- sant obliquement aux épines. Dernier tour atteignant les deux tiers _ de la hauteur totale, muni d’une carène périphérique qui est fes- ù 4 ; 4 | tonnée par des épines ou protubérances creuses ; base convexe à partir de cette carène, ornée de cordons concentriques et pustu- leux, puis elle se creuse vers le centre, qui est imperforé et recou- vert d’une callosité vernissée. Ouverture subrhomboïdale, trois des angles très arrondis, le quatrième formé par la dernière épine ; labre oblique et tranchant ; columelle courte, excavée, terminée, *« . en avant — à sa jonction avec le plafond — par un petit renfle- ment tuberculeux ; bord columellaire calleux, assez largement étalé sur la région ombilicale. Opercule ovale, extérieurement convexe, avec une côte centrale plus ou moins proéminente et incurvée, ter- minée par une sorte de côte accessoire très courte. Diagnose complétée d’après celle de Pilsbry (Cyclocantha, Manual Conch. vol. X, p. 230). Plésiogénotype fossile de l’Aquitanien: Astr. Degrangei _Bial, in Cossm. et Peyr. = Trochus solaris Grat. non Br. Conch. néog. Aquit. +. LI, 1916, pl. V, fig. 35-38). Reproduction des figures (PI. IX, fig. 1-4). Observ. — La confusion — qui s'est produite au sujet d'Astralium et d’Impe rator — a rejailli sur la Section Calcar, certains auteurs admettant que Mont- fort a voulu désigner Turbo calcar Lin., et Swainson ayant même proposé Cyclocantha pour cause de tautonomie. En réalité, comme l’a précisé Fischer, Montiort a bien décrit sous ce nom Astralium stellare, maïs la figure représente une espèce ombiliquée d’Astralium s. stricto ; néanmoins cette erreur de figu- ration ne peut motiver la préférence accordée par Fischer au nom Stella Klein, puisque cette détermination n’a été légitimée — au point de vue binominal — qu'en 1847, par Herrmannsen. Nous suivons donc la tradition inaugurée par Chenu, en adoptant Calcar. | Rapp. et différ. --- Outre le galbe de la spire qui est plus élevée, Calcar se distingue d'Astralium s. str., par l'obturation complète de la région ombilicale qui recouvre largement le bord columellaire ; en outre, l'extrémité de la colu- “melle se termine par un tubercule au lieu d'une pointe effilée se raccordant avec le plafond de l'ouverture. L'opercule présente aussi des différences qui échappent malheureusement aux paléontologistes. Répart. stratigr. EocÈène. — Une espèce assez bien caractérisée, dans le Balcombien de la Tasmanie : Astr. Flindersi T. Woods, ma coll. 10 116 ESSAIS DE Astralium MiocÈNE. — Le plésiogénotype ci-dessus figuré, dans l'Aquitanien du Bor- delais, coll. Degrange-Touzin. PLIOCÈNE. — Dans les couches de Java, 4. biseriale Martin (Samml., t. ILE, p. 178, pl. IX, fig. 173). Une espèce douteuse au Chili: Trochus arau- canus Phil (Tert. Chiles, p. 101, pl. XIE, fig. 3). | ÉPOQUE ACTUELLE. — Outre le génotype, plusieurs espèces ou variétés de Turbo calcar Lin., dans l'Océan Indien, aux iles Philippines, à la Nou- velle-Calédonie (Manual de Pilsbry). GUILFORDIA Gray, 1850. Astralium triumphans Phil. Viv. Coquille solariiforme, à spire peu élevée, ornée de cordons gra- nuleux ; périphérie du dernier tour armée de longues épines rayon- nantes et sinueuses ; base peu convexe, également munie de cor- dons granuleux, le centre est occupé par une épaisse callosité ver- nissée dans laquelle est creusée un faux-ombilic ; columelle mince et peu arquée, se raccordant avec le plafond, qui est un peu échan- Cré.' Test/irisé. | Le génotype est seul connu dans la province japonaise ; il est pro- bable que toutes les Guilfordia figurées ou citées dans le terrain crétacique sont des fragments apicaux de Delphinula ou de Gen- res voisins : il y a cette différence capitale — outre la base dissem- blable — que les épines de Guilfordia n'apparaissent qu'à la péri- phérie du dernier tour, tandis que celles qui existent toujours con- tre la suture des premiers tours de Delphinula tendent à dispa- raître à l’état adulte. M. Martin (Tert. schicht., Java, p. 72, pl. XI, fig. 8) a décrit une mutation néogénique du génotype sous le nom À. (Guilf.) triumphator ; je n'ai pas d’autres renseignements à don- ner à ce sujet. UVANILLA Gray, 1850. G.-T. : Trochus fimbriatus () Lamk. Viv. Coquille conique, trochoïde, quelquefois aussi haute que large ; spire à sommet tectiforme, à nucléus déprimé, tours imbriqués (1) Ainsi que je le fais remarquer ci-après, à propos de Bolma, il y a deux Trochus fimbriatus, et c’est vraisemblablement celui de Lamarck qui devrait disparaître; mais, à la rigueur, on pourrait éviter cette regrettable correction de nomenclature, puisque l'espèce de Borson est une Bolmz et que l'espèce vivante est un Astralium : il n’y a aucune confusion possible. À _ ment à son extrémité où aboutit la costule Timi- PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 147 Astralium en avant par une carène nodulée, aplatis et frangés, peu ornés dans le sens spiral. Dernier tour caréné, sans épines, ni digitations, mais avec de simples festons alignés à la périphérie de la base qui est presque aplatie et garnie de cordons concentriques, muriqués par des accroissements lamelleux et serrés ; le centre est un ‘peu excavé, imperforé, recouvert par une callosité assez épaisse qui est creusée d’un sillon décurrent, séparant la couche de vernis de la couche de nacre columellaire ; extérieurement, cette callosité est limitée par une petite côte spirale qui aboutit au plafond de l'ouverture. _ Celle-ci est ovale-arrondie, obliquement découverte ; son péristome — épaissi à l’intérieur — est à peine échancré en arc sur le con- tour supérieur du plafond ; labre tranchant, incliné à 40° sur la suture, à peu près rectiligne ; columelle excavée en arrière, obli- quement rectiligne vers le plafond, et présentant un petit renfle- tant la callosité basale ; bord columellaire na- cré, séparé par une ligne distincte de la callo- | ne u licale et qui couvre toute la région pariétale. Le si pis _ Uvanitia jimbriata Lamk. Viv, sité vernissée qui s'étend sur la région ombi- « . Opercule épais, à spire rapidement croissante - sur sa face interne, avec une côte spirale élevée sur sa face externe. Diagnose refaite d’après le génotype, de l'Australie du Sud (PI. V, fig. 10-41), ma coll. et d'après un plésiogénotype du Miocène inférieur du Bordelais : Astr. aquilanicum Benoist (PI. V, fig. 12-14 et 15), ma coll. Croquis de l'ouverture du génotype [Fig. 51 bis]. … Rapp. et différ. -— Indépendamment de l’opercule qui est différent sur ses deux faces, Uvanilla se distingue de Ca/car par la disparition des digitations épineuses sur la carène périphérique, par son ouverture moins rhomboïdale ou plus ovale,enfin par le sillon qui creuse la callosité basale. Les autres carac- — Lères sont bien voisins, et il n'y a pas lieu de leur attribuer une importance sec- “tionnelle. Comparativement à Astralium s. str., outre la disparition des épines … périphériques, Uvanilla se distingue surtout, comme Calcar, par l'obturation: - complète de l’ombilic. _ Répart. stratigr. MiocÈNE. — Le plésiogénotype ci-dessus figuré, dans l'Aquitanien des envi- rons de Bordeaux. Dans les couches de Ngembak (Java): Turbo granifer I AS ESSAIS DE Astralium Martin (1884. Samml. Rijks Mus. Leiden, p. 24%, pl. IX. fig. 178). Dans la Nouvelle Zélande : Astralium subfimbriatum Suter (PI.V, fig. 6-7), ma collection, don de M. Marshall. EPOQUE ACTUELLE. — Outre le génotype et ses variétés, en Australie, plu- sieurs espèces sur les côtes de l'Amérique centrale, d’après le Manual Pilsbry. PACHYPOMA Gray, 1850. ‘Coquille trochiforme, imperforée, non épineuse, généralement ornée de costules obliques et noduleuses ; ouverture ovale ou sub- : D! circulaire ; columelle subitement tronquée à sa jonction avec le plafond. : PacHyPoMA 5. stricto. G.-T. : Trochus cœlatus Chemn. Viv. Spire médiocrement élevée ; protoconque déprimée ; tours plans, ornés de costules obliques et rétrocurrentes ; base concave, l’om- bilic comblé par une callosité vernissée, peu étendue ; labre très obliquement incliné sur la suture ; columelle calleuse, courte, arquée, se terminant par un renflement peu saillant, au point où aboutit le limbe basal, sans se raccorder exactement avec le plafond de l’ouverture, qui est mince et échancré ; bord columellaire arrondi, distinct du limbe, ne s'étendant pas sur la région parié- tale qui n’est recouverte que d’une couche très mince. Opercule ovale, allongé, sans nucléus spiral, convexe sur sa face externe, avec un renflement en forme de palme. Diagnose complétée d'après les figures du génotype et d’après un plésio- génotype du Quaternaire de San Pedro (Californie): Trochus inæqualis Martyn (PI. V, fig. 8-9), ma coll. | Rapp. et différ. — Suivant l'exemple de Chenu, je sépare Pachypoma comme Genre bien distinct d’'Astralium, non seulement à cause de la dispari- tion complète des épines et:de l'ornementation axiale qui est en discordance avec les accroissements, mais encore à cause de la troncature de la columelle qui ne se raccorde pas avec le plafond; la rupture de continuité est ici encore plus marquée que chez Astralium. L'opercule présente aussi quelques difié- rences dont on ne peut se rendre compte chez les fossiles. _ PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 149 Pachypoma Répart. stratigr. MiocÈne — Dans l'Orégon, à Coos Bay, une espèce confondue avec P. præ- cursor Dall (Mioc. Astoria, 1909, p. 93, pl. VI, fig. 5-6). Ë PLiocène. — Une espèce voisine du génotype en Australie: P, Verbeeki Mar- tin (Tert. v. Nias, p. 244, pl. XVI, fig. 31). PreisrocÈNe. — Le plésiogénotype ci-dessus figuré, sur les côtes de Cali- fornie, ma collection. Epoque ACTUELLE. — Le génotype aux iles Bahamas, et le plésiogénotype à Vancouver, d’après Pilsbry. LITHOPOMA Gray, 1850. G.-T. : Trochus tuber Linné ; Viv. Rapp. et différ. — Cette Section se distingue de Pachypoma s. str par son opercule granu- leux sur sa face externe, muni d'un nucléus spiral et marginal, sur l'autre face ; par le sillon plus marqué qui sépare le bord columellaire et nacré de la côte vernissée et périphérique ; celle- - ci ne se raccorde pas à l'extrémité de la colu- . melle, et elle est tronquée comme elle, disposi- tion que traduit le Manual de Pilsbry par ces mots « columella bituberculata at the base », ce qui n'est pas tout à fait exact puisque les deux troncatures ne sont pas sur le même bord [Fig 52]. Répart. stratigr. 2 Fig. #2. — Litnopoma tuber L. Viv. p $ EocÈNE. — Une espèce douteuse dans le Balcombien de là Tasmanie: 4str. 4 | ornatissimum T. Woods (PI. V, fig. 19). ; MiocÈvE. — Dans les couches aquitaniennes de Chipola : Astr. chipolanum - Dall. (Tert. Fior., p. 38#, pl. X VIII, fig. Ga). PLiocÈNE. — Une espèce dans la Floride : Astralium præcursor Dall (PI. V, fig. 35-36) ma coll. EPOQUE ACTUELLE. — Plusieurs espèces aux Indes occidentales et au Brésil, ma collection, et d'après Pilsbry. POMAULAX Gray, 1850. G.-T. : Trochus japonicus Dunker ; Viv. Rapp. et différ. -— De même que Lithopoma, Pomaulax se distingue de Pachypoma par son opercule à nucléus tout à fait marginal, et par son faux ombilic creusé dans le vernis basal, entre le bord columellaire et le limbe : tou- tefois l'opercule n’est pas granuleux comme celui de Lithopomu, mais sa face externe porte trois côtes obsolètes, incurvées, qui rappellent la forme palmée -de l'opercule de Pachypoma ; en outre, le limbe est plus large et sa carène externe vient se confondre avec l'extrémité de la columelle qui est eflilée, sans être tuberculée ; cette carène externe s’atténue vers le centre de la base, et elle est séparée par une petite dépression de la côte qui limite la cavité Juxta-colu - mellaire, ones dll à 5 à à d'os set ee 150 ESSAIS DE Pathypoma Répart. stratigr. : PLEISTOCÈNE. — Un plésiogénotype dans les couches de San Diego (Cali- fornie) : Trochus undosus Wood (PI. IV, fig. 33), macoll. EPOQUE ACTUELLE. — Le génotype dans les mers du Japon, le plésiogéno- type sur les côtes de Californie. COELOBOLMA nov. gen. Coquille épaisse et grande, à spire tectiforme, à base infundi- buliforme, imperforée et calleuse ; ouverture circulaire et oblique, à péristome continu ; bôrd columellaire très largement étalé sur la base. Opercule inconnu. | É 4e . . . * COELOBOLMA 5s. stricto. G.-T. : C. corbarica Cossm. Sén. Test épais et visiblement nacré. Taille grande ; forme euompha- lique, presque deux fois aussi large que haute ; spire déprimée, « : tectiforme, à galbe subconoïdal ; angle spiral moyen, 135° ; les premiers tours sont convexes et noduleux, mais leur convexité diminue et les nodules s’effacent, tandis qu'apparaissent de fins cordonnets spiraux, subgranuleux à l'intersection de plis d’accrois- sement obliques, très antécurrents vers la suture, rugueux ou sub- lamelleux. Dernier tour embrassant presque toute la coquille, au moins les quatre cinquièmes de la hauteur, quand on le mesure de face ; son profil est légèrement convexe au-dessous d’une carène périphérique, saillante, sur laquelle cessent les ornements spiraux ; au-delà et en avant de cette carène, le profil est excavé, les plis d’accroissement très serrés et lamelleux sont très antécurrents vers la carène, puis ils se redressent verticalement, traversés seulement par deux filets spiraux, obsolètes et écartés ; la périphérie de la base est arrondie et les filets s’y prolongent avec une courbure con- vexe ; le centre de la surface basale est profondément creusé par une large cavité imperforée sur laquelle s’étalent les accroissements de la callosité du bord columellaire., Ouverture circulaire dans sa partie libre à l’intérieur ; péristome continu et calleux, oblique- More, PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE | II Cæœloholma ment incliné à 45°, débordant sur la région pariétale et jusque sur la zône excavée du dernier tour ; plafond échancré à la périphé- rie ; columelle excavée, lisse, à bord largement calleux et formant une lèvre semilunaire nacrée, dont les accroissement comblent l’'ombilic. Diagnose établie d'après deux beaux spécimens du génotype du Santo- nien inférieur de Sougraignes (PI. V, fig. 4-5). coll. de l'École des Mines. Rapp. et différ. — Il suffit de comparer les échantillons ci dessus décrits avec Bolma rugosa pour se convaincre que Cœlobolma appartient à la même Sous-Famille, quoiqu'il s'en distingue génériquement par sa cavité infundi- buliforme, ainsi que par la Zône excavée à stries plus sinueuses, qui surmonte la carène périphérique, à l'instar de certains Pleurotomaires ; toutefois la direction des stries d’accroissement est antécurrente vers cette carène, au lieu d'être rétrocurrente, ce qui indique une saillie du profil du labre à la place d'un sinus sur cette carène. Répart. stratigr. - CENOMANIEN. — Deux espèces mal conservées, mais très probables néan- moins, dans l'Ootatoor group de l'Inde méridionale : Astralium car- naticum, Calcar jugosum Stolickza (Cret. Gastr. S. India, pp. 358-359, pl. XXV, fig. 2 et 5). TURONIEN. — Dans les grès d'Uchaux : Turbo Renauxianus d'Orb., ma coll. ; d'après le Prodrome, il existe, dans la gaize de l'Argonne, une espèce voisine (Turbo Dutemplei d'Orb.), mais elle n'a pas été figurée. SENONIEN. — Le génotype dans les Corbières. Stoliczkaa signalé l'existence à Gosau, d'une espèce du même groupe (Delphinula muricata Zekeli) ; mais cette coquille ombiliquée, non calleuse sur la base, doit être con- servée dans le G. Delphinula. BOLMA Risso, 1826. e } Coquille nacrée, turbiniforme, à base non ombiliquée ; spire dimorphe, à sommet tectiforme et épineux ; ouverture arrondie, à péristome continu ; labre très oblique ; columelle excavée, un peu infléchie, ou même subéchancrée à sa jonction antérieure avec le plafond. Opercule calcaire, à face externe munie d'une callosité Spirale qui est creusée au centre, à face interne aplatie, avec un nucléus excentré, 152 | ESSAIS DE Bolma Bozma s. stricto. G.-T. : Turbo rugosus Linné : Viv. (Oobolma Sacco, 1896) Test très épais. Taille assez grande ; forme turbinée, un peu plus large que haute ; spire peu élevée, tectiforme au sommet, biangu- leuse à la fin de la croissance ; les premiers tours post-embryon- naires sont étroits, subexcavés en arrière et munis en avant d’une carène imbriquée et épineuse ; ils sont, en outre, ornés de petits plis incurvés et de quelques rangées de granulations spirales ; à partir du quatrième tour, la carène se sépare de la suture, les épines deviennent quelquefois tubuleuses, les plis de la région infé- rieure deviennent noduleux et épais, les cordons spiraux se cou- vrent d’aspérités muriquées. Dernier tour dépassant les quatre cin- quièmes de la hauteur totale, bianguleux ; ses épines s’atténuent, ses cordons muriqués grossissent, les plis noduleux se fondent en granulations spirales, de sorte qu'à l’âge adulte, l’ornementation s’égalise uniformément ; base médiocrement convexe, déclive, dé- pourvue de cou en avant et d’ombilic au centre‘; sur la faible por- tion de sa surface, qui n’est pas recouverte par la callosité ombi- licale ou par le vernis columellaire, elle est ornée de cordons con- centriques et finement muriqués. Ouverture arrondie, quoique très découverte par l’obliquité du labre tranchant qui est incliné à 25° sur la suture, puis redressé en avant dans la partie où il se rac- corde avec le plafond légèrement échancré ; columelle calleuse, lisse, circulairement excavée dans un plan peu incliné ; bord colu- mellaire largement étalé sur la ré- sion ombilicale qu'il recouvre her- métiquement, mais néanmoins dis- tinct du vernis peu épais qui re- couvre la région pariétale et qui s’étale sur les deux tiers de la base ; Fig. 53. — Bolma rugosum Lin. Vrv. il existe, en avant, un limbe caréné à l’extérieur, et, au point où il aboutit au plafond de l'ouverture, PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE y F5 Bolma la columelle s'infléchit très légèrement, sans être toutefois positi- vement tronquée. Diagnose établie d’après le génotype du Pleistocène de M“ Pellegrino, aux environs de Palerme (P]. IV, fig. 24-25), ma coll.; vue de la spire de B. tuberculala M. de Serres, du Pliocène de Biot (PI. IV, fig. 32), ma coll. Croquis de l'ouverture d'un spécimen actuel de la Méditerranée [Fig. 53]. ma collection. Rapp. et différ. -— La nécessité de la séparation d'un Genre bien distinct s'impose d'autant plus que Bolma est intermédiaire entre Turbo et Astralium ; ses premiers tours commencent comme 4stralium et son dernier a le galbe de Turbo ; la callosité basale acquiert la même importance que dans certaines formes de Turbo typiques, mais l'ouverture est beaucoup plus découverte, le labre est bien plus obliquement incliné ; enfin, de même que chez la plupart des subdivisions d’Astralium, il y a chez Bolma, à l'extrémité antérieure de la columelle, une rupture de la continuité de son contour, et cette influence coïncide précisément avec le point où vient aboutir la carène qui circonserit le limbe vernissé de la base. M. Sacco (‘) a distingué une Section Oobolbma dont le génotype est Turbo castrocarensis Foresti, du Pliocène supérieur de Castrocaro ; mais l'utilité de cette subdivision ne se fait pas bien sentir, attendu que les critériums de l'ouverture et de la base sont identiques à ceux de Bolma s. str. : l'auteur a expliqué que l’ornementation de cette coquille ne se compose que de cordons muriqués et que les premiers tours ne sont pas tectiformes, ni épineux. En réalité, le dimorphisme de la spire existe chez cette coquille. mais il se réduit à un ou deux tours très finement épineux au sommet ; l'atrophie des épines commence beaucoup plus tôt, mais ce n’est pas un motif suffisant pour créer une nouvelle Section, il ne s’agit [à que d’un critérium spécifique. Répart. stratigr. MiocÈNE. — Une espèce bien caractérisée, dans le Burdigalien de l'Aqui- taine : Bolma subfimbriata (in Cossm. et Peyr., 1916, Conch. néog. Aquit., pl. VI. fig, 1-4). Dans l’Helvétien de la Touraine: T. baccatus Defr. (= muricatus Duj. non Sow.), ma coll. ; dans l'Helvétien du Piémont : Turbo spinosus Bronn, F. Meynardi Mich"., B. taurinensis Sacco, Trochus granosus Borson, Turbo miocænicus Mich'; dans le Tortonien de Stazzano, B. italica, perangulata Sacco, Trochus Borsoni Mich'" et sa mutatien pro- Borsoni Sacco, de l’Helvétien. Dans le Bassin de Vienne : Trochus cf. Meynardi Mich'"., ma coll. ; probablement, la même mutation dans Île Tortonien du Porlugal (Dollfus et Cotter, pl. XXI). Dans l'Helvétien des Açores, Trochus Hartungi Bronn (Turbo in Mayer, 1864. Tert. Azoren, p. 60, pl. VI, fig. 39. PLIOCÈNE. — Le plésiogénotype ci-dessus figuré, dans le Plaisancien du Piémont, des Pyrénées-Orientales, des Alpes-Maritimes, de Gourbesville, . LEA Li cr gi sc l téiit a idé er (1) 1 Moll. terz. Piem., parte XXI, 1896, p. 154 ESSAIS DE Bolma ma coll. ; dans le Plaisancien et l’Astien d'Italie : Turbo affinis Cocconi, Bolma horrida Sacco, les variétée Cocconii de Greg,, crassiplicata Cocc., perrugosella Sacco, Turbo castrocarensis Foresti (‘) et variété torquatella Sacco (loc. cit.) PLEISTOCÈNE. — Le génotype ci-dessus figuré, et var. delphinoides Mon- terosato. ; EPOQUE ACTUELLE. — Le génotype dans la Méditerranée, ma coll., et dans l'Atlantique, jusqu'aux AÇores, d'après le Manual de Tryon qui rapporte au même groupe une espèce sino-japonaise et une autre des îles Philippines. A ORMASTRALIUM Sacco, 1896. G.-T. : Trochus fimbriatus (*) Borson ; Plioc.… (— Tylastralium Sacco, 1896) Test assez épais. Taille moyenne ; forme trochoïde, plus large que haute ; spire peu élevée, à galbe à peu près conique, tectiforme au sommet ; protoconque tout-à-fait déprimée, costulée en travers, à nucléus non saillant, presque rétus ; tours étroits, d’abord con- vexes et séparés par une rainure suturale que borde en-dessus une couronne de granulations pliciformes, issue des costules embryon- naires ; vers le troisième tour post-embryonnaire, la surface devient concave en avant, sous une carène spirale, festonnée par des saillies subépineuses, qui se sépare bientôt de la suture ; les granulations in- férieures persistent, mais les plis costulés disparaissent et sont rem- placés par des stries d’accroissement très fines et très obliques, régulièrement serrées, que croisent en avant des éléments de filets parallèles aux tubulures de la carène précitée. Dernier tour égal aux trois quarts de la hauteur totale, quand on le mesure de face, bianguleux, l'angle inférieur subépineux, l’angle périphérique de la base garni de crénelures arrondies, plus rapprochées que les épines de l’autre carène ; base déclive, non convexe, imperforée au centre, seulement ornée — dans la zône non recouverte par la (1) Cenni pal. Plioc. ant. Castrocaro, p. 32, pl. L, fig. 15-16. (2) Trochus fimbrialus Borson (1821), n’a aucun rapport avec Trochus fimbriatus Lamk. (An.s. vert., éd. II); comme ces deux espèces appartiennent, dans des Sections différentes, au G. Astralium, le nom plus récent de l'espèce vivante devrait disparaître, l'ouverture ; en ce point une petite excava- PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 155 Bolma callosité vernissée — de lignes d’accroissement fibreuses dont l’obli- quité s'accroît vers la carène épineuse du dernier tour. Ouverture obliquement découverte, à plafond sinueux, ovale en largeur dans sa partie libre ; labre épaissi à l’intérieur, très oblique au-dessus de la carène épineuse, un peu moins incliné au-dessous de cette carène, puis de nouveau antécurrent vers la suture à laquelle il aboutit sous un angle de 15° environ ; columelle lisse, calleuse, circulairement excavée, recouverte — ainsi que l’intérieur de l’ou- verture et la région pariétale — par une couche de nacre bien dis- tincte de la callosité simplement vernissée qui s'étale sur la base et qui est limitée par un renflement spiral aboutissant au plafond de tion, creusée dans la nacre, marque la fin de Æ : ù Fig. 54 — Ormastralium la columelle, sans qu'il existe réellement une fimbriatum Borson; PL10G. dent. Opercule à nucléus excentré, à face externe bombée et lisse. Diagnose complétée d'après des spécimens du génotype (PI. V, fig. 20-21), provenant du Plaisancien de Savone, ma coll. Croquis de l'ouverture (Fig. 54). Rapp. et différ. — M. Sacco a proposé (loc. cit, p. 15) ce Sous-Genre, quoi- que les critériums qui le distinguent de Bolma aient une valeur purement sec - tionnelle : il n’y à, en effet, de différences ni dans la forme de l'ouverture, ni _ dans la disposition de la callosité basale ; la petite cavité — qui marque la fin de la columelle — est très obsolète, c’est d’ailleurs un caractère « astraloïde » plus ou moins visible chez les différents groupes de cette Sous-Famille. Seule, l'ontogénie de la coquille motive la séparation d'une Section très voisine de Bolma, avec la même ancienneté paléontologique. L'opercule est à peine diffé- rent. À plus forte raison m'est-il impossible de séparer Tylastralium Sacco, dont le génotype (communiqué par M. Sacco) est Turbo Michelotti (PI V fig. 26). Répart. stratigr. MiocÈne. — Dans l'Helvétien et le Tortonien du Piémont : Trochus cari- natus Borson, Turbo subspinosus Rovereto, T. speciosus Michelotti, Orm: taurospeciosum Sacco, avec de nombreuses variétés, ainsi que des varié- tés du génotype dans le Tortonien. Tr carinalus se rencontre aussi dans le Tortonien des Landes, avec une race Trochus labiosus Grateloup - (Cossm. et Peyr. Conch. néog. Aquit., t. IE, pl. VE, tig. 5-8 et 12-15). PLIOCÈNE. — Le génotype dans le Plaisancien d'Italie, avec de nombreuses 156 ESSAIS DE variétés séparées par M. Sacco (loc. cit., pp. 16-17, pl. I, fig. 1 à 14. La même espêce en Andalousie, d’après M. Bergeron (Plioc. Andal., 1888, p. 273, pl. XXI. fig. 3). ES PHASIANELLIDÆ I. et À. Adams, 1851 (S. Fam.). Coquille polie, non nacrée, rarement striée, non épidermée, à galbe subturriculé ; ouverture ovale, à bords désunis ; base quel- quefois ombiliquée. Opercule calcaire, ovale, ou amygdaloïde, aplati, paucispiré à l’intérieur, avec un nucléus marginal, convexe et blanchâtre à l'extérieur, avec une dépression marginale. * La séparation de cette Famille, autrefois réunie avec les Turbi- nidæ, s'impose non seulement à cause de l’absence de nacre et du galbe de la coquille, mais encore parce que la base ne se recouvre jamais de l’enduit calcaire et vernissé dont on constate l'existence chez la plupart des Turbinidæ, même quand ils ne sont pas munis de l’oreillette caractéristique de Turbo. D'autre part, le rappro- chement des deux Familles est dicté, non seulement par les carac- tères zoologiques, mais aussi par l’analogie des opercules. Les Phasianellidæ sont loin d’être aussi anciens qu'on l’a cru pendant longtemps : il n’est même pas bien établi que cette Fa- mille ait des représentants crétaciques. Tableau des Genres, Sous-Genres et Sections PHASIANELLA (Base imperforée ; Péristome non désuni) PHASIANELLA (Labre peu incliné) TRICOLIA (Labre assez oblique) STEGANOMPHALUS (Labre peu incliné) Phasianella (Galbe bulimoide ; arète columellaire) Orthumesus (Pas d’arète colum.) Tricolia (Galbe distendu ; colum. peu excavée) Steganomphalus (Galbe naticoide) Eucosmia (Tours arrondis ; fente ombilicale) » sr VONT PORN RATE La. dat LÉ id CE * PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 197 AIZY ELLA AIZYELLA Aizyella _ (Base perforée ; (Labre très incline ; (Galbe turbiné ; Péristome à bords désunis) bourrelet circa-ombilical) cordons spiraux) Phasianochilus (Galbe distendu ; cordons spiraux }) PSEUDOPHASIANUS PSEUDOPHASIANUS Pseudophasianus (Fente ombilicale masquée (Labre peu oblique ; (Galbe trapu ; par le bord colum.) rainure columell.) surface lisse) a] M 2 wi U Ne à © ÿ d es AE x 8 = = RON LS a sEJ Q = ä 2 a Genres douteux, non connus à l'état fossile ALCYNA. — A. Adams 1860 (G. T. À. ocellata A. Adams), forme de Phasia- nella avec un petit denticule saillant vers l'extrémité antérieure de la columelle ; mais l’opercule est inconnu. Plusieurs espèces dans les mers du Japon et aux îles Hawaïan. Caromoris. — A. Adams, 1863 (G.-T. Phasian. neritina Dunker). — Petite coquille néritiforme, subglobuleuse, lisse, solide; dernier tour embras- sant toute la spire, à base convexe et imperforée ; suture ascendante vers l'ouverture qui est presque circulaire, à péristome épais et subcontinu, dans un plan très oblique, columelle très arquée, avec un callus blanc qui recouvre la région ombilicale ; opercule de Phasianella. Le génotype au Cap et dans l'Océan indien. LiopyrGA. — A. Adams, 1863(G.-T. : L. picturata A. Ad.). — Coquille ombi- liquée, mince ; ouverture semicirculaire, plus courte que la spire ; colu- melle incurvée, excavée ; labre mince ; opercule inconnu. Japon. PHASIANELLA Lamk, 1804. Coquille bulimiforme, plus ou moins élancée, imperforée ou quelquefois munie d’une fente ombilicale ; surface lisse et polie ; ouverture semilunaire, à péristome subcontinu, situé dans un plan peu oblique ; columelle excavée, plus ou moins calleuse. 158 ESSAIS DE Phasianella PHASIANELLA 5. stricto. G.-T. : Buccinum australe Gm. Viv. (— Eutropia Humphrey, in Gray) Test médiocrement épais, porcellané, brillamment coloré. Taille assez grande ; forme ovoïdo-conique, subturriculée ; spire élevée, S\ à protoconque obtuse ; tours convexes, à sutures linéaires. Dernier tour très supérieur à la moitié de la hauteur totale, ovale jusque sur la base qui est imperforée et dont le cou est très peu dégagé en avant. Ouverture grande, semilunaire, anguleuse et canaliculée en arrière, à bords presque désunis en avant, à la jonction de la colüumellé ét du plafond : péristome subcontinu, dont les bords opposés sont situés dans un plan qui n’est incliné que de 10 à 15° x par rapport à l’axe vertical ; labre mince et tranchant, à profil rectiligne ; columelle lisse, excavée, intérieurement munie — vers. le bas — d’une faible arête qui sert d'appui à l’opercule calcaire sur son contour le plus mince ; callosité pariétale assez épaisse, mais le bord columellaire se récrécit davantage vers le haut, tout en s'appliquant hermétiquement sur la région ombilicale. Diagnose refaite d'après un spécimen du génotype, des côtes méridio- nales d'Australie (PI. VF, fig. 7-8), ma coll. , Rapp. et différ. — Je me suis longuement étendu sur cette diagnose, quoi- qu'il s'agisse d'un groupe vivant presque exclusivement sur les côtes d’Aus- tralie, à l’époque actuelle, pour bien faire saisir les différences qui existent avec les Sections ou Sous-Genres ci-après catalogués, et aussi pour achever de ruiner la légende paléontologique d'après laquelle on a cru reconnaître dans le système mésozoïque des représentants du Genre Phasianella, tandis que ce sont soit des Cœlostylina (à la base du Jurassique), soit des Pseudomelania (‘) dont le labre sinueux est cependant bien différent de celui de Phasianella. Dans la plu- part de mes publications antérieures, J'ai d’ailleurs insisté sur ces critériums distinctifs, auxquels j'ajoute encore ici que, pour relier phylétiquement ces prétendues Phasianelles à celles des mers contemporaines il faudrait pouvoir citer des représentants authentiques du Genre (s. stricto) dans les terrains ter- (1} Ainsi, par exemple, Phas. globoides Stol. (Cret. Gastr. S. India, t. 11, p. 354, pl. XXII fig. 16), du groupe Arrialoor de l’Inde méridionale, est une Pseudomelania bien caracté- risée ; quant à Phas. conula Stol. (L. c., p. 355, pl. XXII, fig. 15), d’après l'individu qui m'a été envoyé sous ce nom, la surface ne serait pas lisse, mais ornée de filets spiraux sur la base, et les stries d'accroissement seraient très sinueuses en arrière, il me semble bien .que c'est une coquille de Lacunidæ. : LR dr À mio “ts ni hdd, , dites és: R 1 | ë PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 199 Phasianella tiaires : or il n'existe, même à la base de l'Eocène, que des coquilles de petite taille, nullement semblabies à celles du Jurassique qu'on confondait avec Pha- sianella, et appartenant à d’autres groupes de Phasianellidæ encore repré- sentés dans les mers actuelles, mais bien distincts de P. australis ci-dessus décrit. - | On remarquera que je signale, pour la première fois, l'existence — chez Phasianella, d'une arête columellaire très obsolète, qui devait évidemment servir d'appui à la portion amincie de l’opercule ; du côté opposé et plus épais de cet opercule, dans la partie qui est en contact avec le labre ou bord externe du péristome, je signale aussi une petite dépression marginale dont je n'ai pu vérifier la constance, mais qui a probablement un but physiomécanique qu'il serait intéressant d'expliquer. ORTHOMESUS Pilsbry, 1888. G.-T. : P. variegata Lamk. Viv. L'auteur n'a indiqué d’autres différences que celle de la radule ; le génotype a l'ouverture beaucoup plus réduite que celle de Pha- sianella s. str., le labre est un peu plus incliné, et il n'existe pas d’arète interne sur la columelle. Tous les autres caractères sont identiques, de sorte que c’est une Section bien voisine de la forme x typique et n’existant pas à l’état fossile. TRICOLIA Risso, 1826. G.-T. : Turbo pullus Lin. Viv. (= Tricoliélla Monts. 1884 ; — Eudora Leach in Gray, 1852, non Péron et Lesueur, 1809) L! Taille petite ; forme généralement étirée, à sutures ascendantes, à galbe conique ; tours très convexes, dont la hauteur dépasse la moitié de la largeur, à la fin de la croissance. Dernier tour supé- rieur aux deux tiers de la hauteur totale, dilaté et arrondi jusque sur la base qui est imperforée et à peu près dépourvue de cou en avant. Ouverture égale aux deux cinquièmes environ de la hau- teur totale, ovale-arrondie, peu ou point anguleuse en arrière où la gouttière est large dans l’angle du labre ; péristome subcontinu, dont les bords opposés sont situés dans un plan incliné à 25 ou 50° sur l’axe vertical, et ne semblent pas désunis sur le contour du plafond ; labre tranchant, à profil rectiligne ; columelle peu exca- vée, un peu calleuse, se raccordant par un angle arrondi avec l’inté- 160 | ESSAIS DE Phasianella rieur du plafond ; bord columellaire étroit, appliqué sur la base dans le prolongement de la callosité pariétale. Diagnose établie d’après l'espèce génotype de la Méditerranée, ma coll. ; mutation fossile dans l’Astien de Cannes (PI. VI, fig. 1-2), ma coll. ; plésio- génotype de l’Aquitanien de Mérignac: P. spirata Grat. (PI. VI, fig. 3), ma colleetion. Rapp. et différ. — Deux eritériums surtout justifient la séparation de ce S.-Genre qui — en réalité — a précédé Phasianella : d'abord l'inclinaison de l'ouverture qui est dans un plan sensiblement plus oblique ; ensuite la faible courbure de la columelle qui aboutit au plafond par un angle obtus ou arrondi, quoique cependant le contour supérieur de l'ouverture soit moins désuni que chez Phasianella s, str. ; à ces différences qui ont une réelle importance, on peut ajouter quelques critériums secondaires, tels que l’étirement de la spire qui se traduit par l'obliquité des sutures, surtout à l'avant dernier tour et aussi la forme plus ovale de l’opercule dont le contour est moins rectiligne contre le labre; la petite dépression existe aussi sur la face externe, mais elle est peu visible et située plus haut. | Eudora étant fondé sur le même génotype que Tricolia et étant postérieur en date, tombe en synonymie quand même il ne serait pas déjà homonyme d'autre part. Quant à Tricoliella Monts., dont le génotype est Ph. intermedia Sc., je n’aperçois aucune différence sectionnelle qui puisse justifier la séparation de ce groupe). Répart. stratigr. PaLÉOCÈNE. — Une espèce à tours peu convexes, dans les sables thané- ciens des environs de Reims : Ph. Laubrierei Cossm., ma coll. EocÈNe. — Dans le Bassin de Paris : Phas. dissimilis, Lamarckiana, picta Desh., ma coll. Dans le Bassin de Nantes, à Bois Gouët: Ph. Morgani Vasseur, ma coll. | OLiGocÈNE. — Dans le Stampien des environs de Bordeaux : Ph. Sacyi Cossm. et Peyrot, ma coll. Dans le Priabonien infér. de Monte Grumi: Ph. Dall-Piazi Fabiani, ma coll. MiocÈNE. — Outre le plésiogénotype ci-dessus figuré, dans l’Aquitaine et le Burdigalien, Ph. maillepunctata Benoist, dans l'Helvétien du Béarn, ma coll. Dans l'Helvétien de Colli Torinesi, une mutation confondue à tort avec le génotype, et dénommée Ph. subpunctata d'Orb. (Prod., t. III, p. 46). | PLIOCÈNE. — Le génotype ci-dessus figuré, dans l’Astien des Alpes mari- times et dans le Plaisancien d’Orciano, ma coll., enfin dans le Plaisancien et l'Astien du Piémont, d'après M. Sacco qui le classe à tort dans le S.-G. Steganomphalus, avec Ph. speciosa von Mühlf. Une petite espèce turriculée, dans le Sarmatien de la Volhynie : Phas. bessarabica d'Orb., d’après la figure publiée par d'Eichwald (Leth. ross., t. II, p. 245, pl. IX, fig. 32). ÉPOQUE ACTUELLE. — Nombreuses espèces dans les mers d'Europe. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 167 Phasianella STEGANOMPHALUS Harris et Burrows, 189r. G.-T. : Phas. parisiensis d'Orb. Eoc. (= Eudora Cossm. 1888, non Leach, 1852) Taille petite ; forme globuleuse ou naticoïde, à peine plus haute que large ; spire courte, à galbe ovoïde, à protoconque très obtuse ; tours peu nombreux, convexes et lisses, croissant rapidement en hauteur, moins en largeur ; sutures linéaires, parfois bordées en- dessus par une rampe obsolète. Dernier tour supérieur aux trois quarts de la hauteur totale, un peu contracté, arrondi jusque sur la base, qui est imperforée au centre, dépourvue de cou en avant. Ouverture grande, arrondie, presque pas anguleuse en arrière ; péristome mince, subcontinu, dont les bords opposés, non désunis, sont situés dans un plan incliné à 15 ou 20° par rapport à l'axe vertical ; labre tranchant, à profil rectiligne ; columelle mince, lisse, très arquée, se raccordant, par une courbe régulière, avec l’in- térieur du plafond ; bord columellaire étroit, non calleux, quoique appliqué sur [a région ombilicale qu'il masque complètement ; quelquefois, on aperçoit contre ce bord la trace d’un limbe ombi- x lical, analogue à celui des Lacunes. Diagnose refaite d'après le génotype, du Lutécien des environs de Paris, (PI. VE, fig. 4-5), ma coll. Rapp. et différ. — Dans le troisième volume de mon « Catalogue illustré de l'Eocène », j'avais primitivement confondu avec Eudora puila quelques Pha- sianelles éocéniques, remarquables par leur galbe naticiforme et leur columelle peu calleuse, en arc de cercle ; Harris et Burrows ont corrigé le double emploi Eudora (non Péron et Lesueur) et ont proposé le nom Steganomphalus que je con- serve pour ces coquilles bien distinctes de Tricolia par leur galbe et surtout par leur ouverture, à labre moins incliné, à columelle plus arquée. Ce Sous-Genre s'écarte d’ailleurs de Phasianellu s. Str par son ouverture plus mince, à bords non désunis, et aussi par l'obliquité plus grande du plan de l'ouverture. L'appa- rition — non constante chez Steganomphalus — d'une trace de limbe ombilical … marque déjà la transition de Phasianella avec Aizyella, et particulièrement Pha- sianochilus. Répart. stratigr. EocENE. — Outre le génotype, qui existé aussi dans le Bassin de Nantes et dans le Cotentin : Ph. herouvalensis Cossm., du Cuisien, P. naticoides Desh., du Lutécien des environs de Paris, ma coll. II 162 ESSAR DE OuwcÈsE. — Une espèce res voisine du génotype, dans les sables stam- piens de Pierreftte - P_petrafirensis Cossm_ et Lamb., ma coll. Une espéce inédite et tout à fait 2lobuleuse dans le Stampien des environs de Bor- deaux : Ph. girondiensis Cossm_ (V. l'annexe 6nale et L PL XI, 6g. 6). Une espère douteuse et finement strié: dans le Latdorfien de l'Alle- - masne du Nord: Fhas. striatella v. Kœn. Norddeutschl. Unterolis., E IV, - »- 53, pl LV, 6g 12). Dans le Stampien et le Casselien : Rissoa ovulum Phil. (in Kœn. Uniterolis.. p. 62}. Msocise. — Dans l'Aquitanien du Bordelais : Ph. aguensis d'Orb., Ph. Doll fusi Cossm. et Perrot, m2 coll: aux environs de Dax, Ph. subpulla - d'Orb, ma coll. (V. Conch. néog. Aquit., t IL, pl VI, 6g 16%) En Touraine et dans le Bassin de Vienne : Ph. Eichwaldi Hæœrnes. ma coll. - S PLuuncenEe. — Dons le Sermation de VeRguie. ne CR 4 Blordni Echwald (Leth_ ross., t. IE, p_ 240 pl IX, fg_ 20). EPOQUE ACTUELLE. — Sur Les côtes occidentales d'Australie : Ph. Koch Evecosmia Carpenter, 1864. > G-T_ - E. variegaia Carp., non Lk. Viv- | « Coquille solide, non nacrée ; ouverture et tours arrondis ; ; OM- bilic bien visible : péristome continu, non calleux_ » Rapp. et difiér. — Avec une forme turbiné comme Sirganomphalus, Eurssmia possède un ombilic assez large que le bord columellaire non réfléchi ne recouvre jamais. Le génotrpe n'a pes été fgure ; mais M. Dall (Tert_ Flor.. P- SA) Fr rapporte une espère de l'île Cuba (Ph. breris d'Orb. non Adams) dont k fgure a été publiée par lui (72 dans le « Report Blake Exped., p. 34, pl XIX, äz_ 10 ». cq de. — | Cest ce qui me permet de rapprocher Ewosmia de < Siteganomphalus, à la limite d'Aisyella (copie de cette se figure (Fig. 51 e Répart stratigr. | MiocEsE. — Le plésiogénotrpe dans les couches inférieures de Chipola : Ph. brevis d'Orb., d'apres M. Dall (114). | PliocExE. — Une espèce voisine du génotype, avec la précédente dans la. Floride ; Ph. affinis C. B. Adams (Dall, 5h14). dm — Outre le génotype sur les côtes de Californie, les trois | espèces précitées, sur la côte Est des Etats-Unis. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 163 AIZYELLA Cossm. 1889 2 … Coquille non nacrée, perforée ou subperforée, phasianoïde ; spire cp lus ou moins étirée, à sommet obtus ; surface ornée de cordons _spiraux plus ou moins visibles ; base munie d’une callosité ou _ bourrelet qui circonscrit et garnit la région ombilicale ; ouver- ture oblique, à bords désunis en avant. Opercule inconnu. 2 ol sie, car Soissons s'écrit en latin : Suessiones, ainsi que me l’a fait jadis observer le 16/4 ESSAIS DE Aizyella arquée en avant où elle se raccorde par un angle arrondi sous le plafond, tandis que son bord externe, étroitement réfléchi sur l’om- bilic, se dilate vers le haut en une sorte d’auricule légèrement versante sur la callosité des parois de l’ombilic ; vernis pariétal peu épais, rejoignant le labre, de sorte que le péristome est sub- continu. | | | Diagnose complétée d'après un spécimen du génotype d'Aizy (PI. VI, fig. 9-10), ma coll. Rapp. et différ. — L'auteur de cette espèce l’a classée, à juste titre, dans les Phasianelles, mais en émettant quelques doutes à ce sujet, et en suggérant un rapprochement de la coquille avec les Lacunes, à cause de son ombilic et de son bourrelet. Quant à moi, je l’ai séparée dans un Genre spécial, mais en la laissant auprès des Phasianellidæ à cause de l'obliquité de son labre, et bien que je n'en connusse pas l’opercule. Actuellement, cette opinion se trouve con- firmée par le fait que — comme on va le voir ci-après — je suis conduit à ratla- cher à Aizyella toute une série de coquilles éocéniques, à opercule de Phasia- nella, que j'avais autrefois confondues avec Tricolia, tandis qu'elles descendent, sans aucun doute, d'Aizyella. Répart. stratigr. EocÈNE. — Le génotype, dans le Cuisien des environs de Paris (voir Catal. ill. Eoc. Baris, t. IV, 188, p, 8). PHASIANOCHILUS nov. Sect. CET Le: Phasianella turbinoides Lamk. Eoc. Test un peu épais, non nacré. Taille parfois assez grande ; forme de Tricolia, à spire étirée, et à sutures ascendantes à la fin de la croissance ; tours peu nombreux, croissant rapidement, séparés par des sutures très enfoncées, presque toujours bordées. en-dessus ; ornementation composée de cordons spiraux, réguliers, tantôt assez saillants, tantôt presque oblitérés, de sorte que les derniers tours sont lisses et qu’il ne reste que des traces de cordonnets vers la suture. Dernier tour dépassant toujours beaucoup les trois quarts de la hauteur totale, arrondi jusque sur la base, qui est convexe et sur laquelle persistent, ou, tout au moins, reparaissent les orne- ments spiraux jusqu'au bourrelet plus ou moins dégagé qui cir- conscrit la fente ombilicale presque toujours obturée par le bord ns VON ll, sd à pins” AU Rd ESS PTIT TT n Lider: ai ‘as à rt la CL. cé sn DS -" PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 105 Aizyella _ columellaire ; au point du contour supérieur où vient aboutir ce bourrelet, il existe une brisure insensible du contour plutôt qu’une véritable sinuosité. Ouverture très dilatée, ovale-arrondie, cana- liculée dans l'angle inférieur du labre ; péristome continu, un peu épaissi à l’intérieur, dont les bords opposés sont inclinés en courbe suivant une même surface faiblement cylindrique plutôt que plane ; labre tranchant, à profil peu incurvé, faisant un angle de 20° par rapport à l’axe vertical, de 55 à 60° vers la suture ; plafond légère- ment sinueux vers son raccordement avec le labre, vaguement angu- leux à sa jonction avec le bord columellaire, vis-à-vis de l'extrémité du bourrelet ; columelle médiocrement excavée d’un bout à l’autre, largement calleuse et aplatie, à bord externe s'étendant épais sur la région pariétale et sur la région ombilicale qui se réduit ainsi à une rainure imperforée entre deux lèvres. Opercule de Phasia- nella, plus ovale toutefois, à face interne concave, avec le nucléus marginal, et à face externe lisse et uniformément calloso-convexe. Diagnose établie d’après le génotype presque lisse, du Lutécien de la tranchée de Villiers (PI. VI, fig. 16-18) ; plésiogénotype plus strié, du même gisement : Ph. semislriata Lamk. (PI. VI, fig. 13-14); plésiogéno- type fortement cerclé comme 4izyella : Ph. princeps Deîr. (PI. VE, 6g. 11-12), du Lutécien de Fresville, ma coll. Rapp. et différ. — Si l'on suppose que l'ombilic d'Aizyella se rétrécit au point que le bord columellaire se superpose au vernis calleux, en ne laissant apparaitre que le bourrelet périphérique, on obtient Phasianochilus ; en outre l'ouverture est plus dilatée, moins oblique, la columelle est moins excavée en arrière, et le péristome est plus calleux ; enfin la spire est étirée comme celle Pricolia, ce qui explique pourquoi j'ai commencé par rapporter à ce S.-G. les espèces parisiennes, à une époque où j'attachais moins d'importance capitale aux critériums de l'ouverture. L'opercule à été trouvé en place et il ne diffère pas beaucoup de celui des Phasianelles actuelles. Répart. stratigr. Eocëne. — Outre le génotype et les plésiogénotypes Lutéciens, ci-dessus figurés, dans le Bassin de Paris, de Nantes et du Cotentin : Ph. Dunkert Desh., P. perarata Cossm., dans le Cuisien, ma coll.; Ph. Vasseuri, infracallosa Cossm., de Bois Gouët, ma coll. Deux espèces très courtes et lisses : Ph. succinæopsis Cossm., à Chaussy, et Ph. Bonneli Cossm., de Bois Gouët, ma coll. Dans le Cotentin : Ph. tenuilirala Cossm et Piss., coll. Bourdot (Cot., t.f, p. 250, pl. XXVI, fig. 38-39). 166 ESSAIS DE Aizyella OLIGOCÈNE. — Une espèce courte et turbinée, dans le Priabonien de Monte Grumi : Delphinula plebeia Fuchs, ma coll. PLiocÈNe. — Une espèce actuelle et striée qui n'a jamais été figurée, dans la Floride : Turbo pulchellus C. B. Adams, d’après M. Dall qui indique l'existence d'un limbe ombilical (Tert. Flor., p. 381). PLEISTOCÈNE. — Une espèce lisse, sur les côtes de la Californie: Ph. compsa Gould (PI. VI, fig. 15, ma coll.). EPOQUE ACTUELLE. — La même espèce est figurée dans le Mt de Pilsbry comme étroitement ombiliquée, mais le bourrelet (que j'ai constaté sur le fossile) est omis dans la diagnose et sur la figure. En outre, à la Jamai- que, P. pulchella précité. PSEUDOPHASIANUS nov. gen. Coquille solide, lisse, mélaniiforme ; spire élevée, conoïdale ; base presque imperforée ; ouverture trapézo-elliptique ; labre peu incliné ; columelle peu excavée. Opercule inconnu. PSEUDOPHASIANUS $s. stricto. G.-T. : Turbo elatus Fuchs ; Olig. Test assez épais et solide, non nacré. Taille moyenne : forme de Pseudomelania, un peu trapue; au moins deux fois plus haute que large ; spire élevée, pointue au sommet, dont l’angle apical est de 45°, mais cet angle décroît au fur et à mesure que la coquille avance en âge, les derniers tours se contractant, de sorte que le salbe général devient conoïdal : huit ou neuf tours, peu convexes, lisses, dont la hauteur atteint la moitié de la largeur ; sutures hori- zontales, toujours assez profondes, parfois bordées en-dessus par une rampe arrondie. Dernier tour égal aux trois cinquièmes ou aux deux tiers de la hauteur totale, subcylindracé, ou en forme de tronc de cône à flancs peu bombés, arqué seulement à la périphé- rie de la base qui est plus convexe que lui, lisse, presque dépsur- vue de cou en avant, et munie au centre d’un entonnoir étroit, avec une fente à peu près entièrement masquée par le bord colu- mellaire, Ouverture relativement petite, ellipto-trapézoïdale, c’est-à: dire arrondie sur le contour antérieur, peu curviligne latéralement, et obliquement rectiligne sur la région pariétale, avec une gout- PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 167 Pseudophasianus tière peu apparente dans l’angle inférieur de gauche ; péristome subcontinu, médiocrement épais, dont les bords opposés ne sont pas tout-à-fait dans un même plan ; labre tranchant, presque recti- ligne en profil, obliquement incliné de 30° par rapport à l’axe vertical ; plafond non sinueux ; columelle très peu incurvée, se raccordant, par des angles arrondis, avec la région pariétale et avec l'intérieur du plafond ; enduit pariétal peu calleux ; bord columel- >! laire dédoublé par une rainure obsolète, subcaréné à l'extérieur où il s'applique sur la fente ombilicale et où il se raccorde en courbe avec le plafond. Diagnose établie d’après des spécimens du génotype, recueillis dans le Vicentin par Bayan (PI. VI, fig. 21-22; et PI. X, fig. 41-42), coll. de l'Ecole des Mines. Rapp. et différ. — Il n’est pas possible de conserver dans le G. Turbo une coquille dont les caractères s’écartent à un tel point de ceux des Turbinidæ en général; même Læviturbo — que j'ai proposé pour des coquilles du même niveau que T. elatus — se rattache encore par son oreillette antérieure et par l'inclinaison de son labre. Ici l'ouverture ressemble plutôt à celle de certains Megalomastoma, de sorte que je ne suis guère plus satisfait du classement de T. elatus dans la Familte Phasianellidæ (‘) dont le rapproche seulement son galbe; mais, pour trancher définitivement cette question, il faudrait que l’on eût recueilli l'opercule en place dans l'ouverture; mon classement n’est donc encore que provisoire, et la seule chose qu'il soit permis d'affirmer c'est qu'il s'agit d'un Genre nouveau. Répart. stratigr. OL1GOCÈNE. — Le génotype dans le Priabonien de Via Mala et de Monte Grumi, ma coll. Une espèce ou variété voisine, mais plus cylindracée, avec une rampe suprasulurale et un dernier tour égal aux deux tiers de la hauteur totale : Pseudophasianus Bayani Cossm. (PI. VI, fig. 20), coll. de l'Ecole des Mines. (1) D'autre part, la coquille de M‘ Grumi — que Fuchs a dénommée Phasianella spirata et dont les sutures sont profondément rainurées — n'appartient évidemment pas au même Genre Pseudophasianus, tandis qu’elle me semble présenter tous les caractères d’Ampullos- pira. En tous cas, elle ne peut conserver son nom spécifique, préemployé par Grateloup, et je propose en-conséquence Ampullospira Fuchsi. Il en est probablement de même de la coquille éocénique du Sind, dénommée Phas. Oweni d’Arch., quoique aucun de mes spécimens de Jhirak ne m’ait tourné les éléments d’une conviction absolue à cet égard. 168 ESSAIS DE TROCHIDÆ d'Orb. 1837. Coquille toujours nacrée, conique, turbinée ou héliçoïie ; spire lisse ou ornée, à protoconque peu développée ; ouverture tétrago- nale ou arrondie, à péristome presque discontinu sur la région pariétale et dont les bords opposés ne sont pas dans un même plan ; labre toujours oblique, raremeut sinueux ou à peine arqué ; colu- melle souvent dentée ou tronquée à son extrémité antérieure, tantôt implantée directement dans la cavité ombilicale, tantôt raccordée avec la région pariétale ; ombilic non constant, parfois recouvert d’une épaisse callosité par le bord columellaire. ©percule corné, circulaire, multispiré, à nucléus central. Cette importante Famille constitue, à elle seule, la presque tota- lité du Cénacle Trochacea, elle comporte, par conséquent, une extrême abondance de formes diverses dont le classement est sou- vent très embarrassant ; chez les fossiles en particulier, où l’on ne dispose pas du critérium de l’opercule, les limites à établir entre les Turbinidæ et les Trochidæ seraient souvent bien indécises si l’on n'avait recours à un caractère empirique qui ne m'a jamais induit en erreur : l’inclinaison des bords opposés de l'ouverture qui ne sont pas dans un même plan chez tous les Trochacea sans exception, tandis que les Turbinacea ont leur péristome — si ce n’est dans un même plan — du moins en contact avec les géné- ratrices rectilignes d’une même surface, et que les Peristomatidæ ont le leur absolument dans un même plan. Ainsi, le labre des Trochidæ est généralement très oblique, tandis que la columelle l’est beaucoup moins, et, en tous cas, dans une direction discor- dante avec le labre. Seul, un opercule corné peut s’accommoder de cette discordance et fournir le gauchissement — inévitable, quoi- que léger — que comporte l’appui hermétique de ses bords sur deux directrices non parallèles, tandis qu’un opercule calcaire, indéformable, exige le parallélisme tout au moins des tangentes à PT PS NP UE : LS 2 ë PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 169 Trochidæ ses supports opposés. Je donne cette explication inédite pour ce qu'elle vaut, mais je maintiens l’infaillibilité de mon critérium. - La diversité des formes, qui sont comprises dans une aussi vaste Famille, réclame evidemment la création de subdivisions systéma- tiques qui permettent d'y mettre de l’ordre. Déjà, en 1868, Sto- liczka (Cret. Gastr. S. India, t. Il, p. 361) admettait quatre groupes : Gibbulinæ, Trochinæ, Margaritinæ, Delphinulinæ ; Fischer, en reprenant ces subdivisions et en appliquant la formule de la radule, y ajoute avec raison les Rotellinæ ; mais ni l’un ni l’autre de ces auteurs ne s’est occupé de faire cadrer son classement avec les données paléontologiques de l’évolution. En me guidant, au con- traire, par l'ancienneté relative des critériums de l'ouverture, je trouve qu'il faut nécessairement remanier et augmenter ces sub- divisions, éliminer celles qui — comme Delphinulidæ par exem- ple — se rapportent à des coquilles appartenant manifestement à d’autres phylums ou Cénacles. L'un des plus anciens caractères consiste dans l’enracinement du pilier columellaire des vrais Trochus et de Clanculus, ainsi que dans la troncature antérieure de la columelle : les dents columel- laires, proprement dites, n'apparaissent que beaucoup plus tard, quoiqu'elles soient d’origine mésozoïque, ou même triasique ; les autres Groupes naissent ensuite successivement et l'épanouissement de la Famille est déjà complet à la base des terrains tertiaires. Partant des données qui précèdent, je propose donc d'admettre dans les Trochidæ sept Sous-Familles, dont deux sont nouvelles, et dont l’exposé suivant est à peu près conforme à leur ordre d’ap- parition dans les couches terrestres, plutôt qu'au galbe général de dans une même Sous- la coquille, attendu que ce dernier varie Famille — avec assez d’étendue pour qu'on ne puisse s’y attacher exclusivement, ni en faire la base d’un système de classification. Peut-être nos successeurs transformeront-ils la Famille Trochidæ en un Cénacle Trochacea, dont le principal critérium est invaria- 170 _ ESSAIS DE Trochidæ blement la discordance des bords opposés de l'ouverture, non situés dans un même plan, et chacune des Sous-Familles, en Familles distinctes. | Cependant la souche commune de toutes ces coquilles paraît être relativement ancienne, par l'intermédiaire des Tectus qui ont leur columelle fortement dentée en avant, mais directement enracinée sur la base, aussi verticale que chez les véritables Trochus ; ainsi élargi, le phylum peut-être suivi depuis l’époque carboniférienne ; mais les Trochus dévoniens et siluriens ont plus d’analogie avec les Xenophoridæ qui descendent d'Eccyliomphalus, de sorte qu’on les trouvera en annexe à la fin de cette livraison, comme un sup- plément à la livraison précédente où il n’en a pas été question. Quant à présent, je ne suis pas encore en état de trancher la ques- tion et d'affirmer que les Trochinæ en descendent également. A) Trochinæ Stoliczka, 1868. — Coquille trochoïde par excel- lence ; columelle oblique, lisse ou plissée, tronquée en avant, S’en- racinant en arrière dans un faux-ombilic ; péristome discontinu ; labre très incliné. L’enracinement profond de la columelle ne s’est bien nettement développé que chez les Trochinæ actuels ; les ancê- tres fossiles ont leur base moins infundibuliforme, mais assez creuse néanmoins. Cependant, la souche commune de toutes ces coquilles paraît être relativement ancienne, par l'intermédiaire des Tectus, qui ont leur columelle fortement dentée en avant, mais directement enracinée sur la base, aussi verticale que chez les véritables Tro- chus ; ainsi élargi, le phylum peut être suivi depuis l’époque car- boniférienne ; mais les Trochus dévoniens et siluriens ont plus d’analogie avec les Xenophoridæ qui descendent d'Eccyliomphaius, de sorte qu’on les trouvera en annexe à la fin de cette livraison, comme un supplément à la livraison précédente, où il n’en a pas été question. Ainsi que je viens de le dire ci-dessus, je ne suis pas encore en état de trancher la question et d'affirmer que les Tro- chinæ en descendent également, | | PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 171 Trochidæ B) Polyodontinæ Cossm., 1916. — Coquille plus ou moins tur- binée ou eucycloïde, à péristome continu, polyodonte, en tout cas muni au moins d'une dent infra-columellaire ; columelle enracinée sous la dent avec la région pariétale qui, elle-même, est souvent dentée. Cette Sous-Famille, d’origine ancienne, n’est connue qu’à l’état fossile et n’a même pas atteint le Tertiaire. C) Monodontinæ Cossm., 1916. — Coquille turbinée ou phasia- noïde et turriculée, plus ou moins ornée ; columelle tronquée ou den- tée en avant, s’enracinant en arrière sur la région pariétale de la base, qui est calleuse et imperforée au centre ; péristome subcon- tinu ; labre médiocrement incliné. La dénomination Monodonta a été prodiguée et appliquée à beaucoup de fossiles qui possèdent un renflement tuberculeux en avant de la columelle, comme ia plu- part des Gibbulinæ, ou même une columelle tronquée, comme cel'e des Ataphridæ ; j'ai restreint beaucoup les limites de cette Sous- Famille, en n’y comprenant que des coquilles dont l’ouverture a ses bords opposés discordants. D) Umboniinæ Plisbry, 1886 (— Rotellinæ Henri et A. Adams, 1854). — Coquille héliciforme, à spire rarement conique, à base calleuse, quelquefois munie d’un faux ombilic ; columelle souvent tronquée en avant, enracinée, en arrière, dans la callosité parié- tale ; péristome subcontinu ; labre obliquement arqué, rarement épais, lisse à l’intérieur. Ains que je l’ai expliqué à propos des Tinostomatinæ, il faut éliminer de cette Sous-Famille tous les fossiles paléozoïques ou mésozoïques qui ont une ouverture à bords opposés situés dans un même plan ; ainsi réduite, la Sous-Famille ‘Umboniinæ a une origine relativement récente. E) Gibbulinæ Stoliczka, 1868. — Coquille turbinée, ombiliquée ; columelle oblique, souvent dentée en avant, enracinée entre l’om- bilic et la région pariétale ; péristome discontinu ; labre très incliné sur la suture, 172 . ESSAIS DE Trochidæ A part une exception (Brasilia) cette Sous-Famille n’a guère com- mencé à apparaître qu à la base des terrains tertiaires, où elle a pris rapidement un grand développement générique. On serait tenté d’y rattacher les Ataphridæ si l’on n'observait que le péris- tome des Gibbulinæ s’en distingue par ses bords discordants : c’est même cet unique critérium qui m'a décidé à y comprendre Bra- silia qui — outre la nacre — répond à cétte condition. F) Margaritinæ Stoliczka, 1868. — Coquille mince, subglobu- leuse ou solariiforme, largement ombiliquée ; columelle arquée, non calleuse, raccordée en courbe à ses deux extrémités ; péristome discontinu ; labre arqué, peu incliné sur la suture. Il y a des représentants authentiques de cette Sous-Famille dès le milieu du système crétacique. G) Conulinæ Cossmann, 1916. — Coquille conique, trochiforme, à base peu convexe, imperforée ou étroitement perforée ; columelle rectiligne, oblique, subdentée en avant, implantée sur la base, mais non raccordée en arc avec la région pariétale ; labre aigu, oblique. C’est, jusqu à présent, la plus ancienne subdivision des véritables Trochidæ, celle qui doit se relier aux formes paléozoïques dont il va être question ci-dessous et qui se sont éteintes très rapidement, de sorte que l’enchaînement primitif de ce grand phylum présente encore quelques lacunes. En tous cas, c'est aux Conulinæ qu'il y a probablement lieu de rapporter la plus grande partie (hormis Discotectus, qui est un Trochininæ) de ce qu'on a dénommé Tro- chus ou Callistoma dès la base du Jurassique ; le nombre de ces formes fossiles est important dès le Lias, où elles ont pullulé avec une richesse de variations qui en rend le classement assez difficile, ainsi qu on le verra ci-après. yet LE. Dre LT PONT EN IT PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE A (Trochintæ) Tableau des Genres, Sous-Genres et Sections (') FLEMINGIA (Colum. légèrement tordue en avant) | DIMORPHOTECTUS (Fort pli spiral, à la colum.) TECTUS (Talon colum. antérieur) | TROCHUS (Colum. tordue en arrière, subdentée en avant) CLANCULUS (Ouverture grimaçante) >» L FLEMINGIA (Base imperforée, excavée) DIMORPHOTECTUS (Base imperforée, plate) DISCOTECTUS (Rainure basale) TEcrTus (Disque basal un peu excavé) TrocHus (Entonnoir imperforé où s’enracine la colum.) TROCHODON (Base imperforée, striée) LAMPROSTOMA (Faux-ombilic vernissé) INFUNDIBULUM (Ombilic avec disque basal) CLANCULUS .. (Faux-ombilic où s’enracine la colum.) CAMITIA (Large callosité basale) Flemingia (Galbe extraconique ; Dimorphotectus (Galbe dimorphe ; tours presque lisses) Discotectus (Galbe conoïde ; Tectus (Galbe conique ; tours crénelés) Trochus (Galbe extraconique ; tours plissés) Infundibulops (Galbe conique ; tours sillonnés) Roclira (Galbe conique ; tours granuleux) Præcia (Galne extraconique ; tours noduleux) Cardinnlia (Galbe dimorphe ; tours granuleux) Trochodon (Galbe conique ; tours striés) Lamprostoma (Galbe conique ; tours treillissés) Belangeria (Columelle courbée) Infundibulum (Galbe conique ; tours plissés) Anthora (Côtes spirales sur le disque) Cœlotrochus (Ombilic plus étroit ; tours granuleux) Clanculus (Grosse dent bifide ; galbe conique) Clanculopsis (Denticulation simple) Camitia (Galbe :rotelliforme) (1) En raison du grand nombre de subdivisions que comporte cette Famille, j'ai — par exception — reporté au début de chaque Sous-Famille les tableaux résumé et d’en- chainement phylétique. 174 ESSAIS DE Trochidæ ”. pe *" S1Sdopnouv?) J 7 S7799] 16e] TT STR/DO LT T'UOP OY904] 7 S7792270987/ Sert S7/20.1707 D} ee cdopgperl 7 7792707 dL00Nfy | ! SILURIEN MARIO ST UE Clans 20 0 Lis EST LM ECTAREON er FES TRIAS TURON. Cet, 4" 2 Re Ne ES SE US OR AT: muse smpres men com cdocms eng cmfesmsemémsn mme enenge.- AS = eneu-ses Re -mosotenemeeuerer es PALÉOC. ÉOCÈNE : OLIÉOCÈ LE PP RE OT ES ES À me Vi de PU EE PLU ce De ouN l 1 AL rc à a | In HAUTE PLÉIST. [l : d : ; : ; pS US EN CORRE LE 4) SUZREN PERS Sp 2 0 4 EVE LI ACT. io" À ANNE TR PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 170 FLEMINGIA de Koninck (ex parte). Coquille conique ; spire aiguë, à tours plans et nombreux ; base plate et carénée, excavége, mais imperforée au centre ; ouverture quadrangulaire, à péristome discontinu et discordant ; columelle mince, légèrement tordue en avant. ts FLEMINGIA $s. stricto. G.-T. : F. Hisingeriana de Kon. Carb. Test mince. Taille moyenne ou assez petite ; forme trochoïde, turriculée, à galbe extra-conique ; spire assez longue et aiguë au sommet, dont l'angle apical n’est guère que de 25°, tandis qu’à l’état adulte, l’angle est parfois de 45° ; tours nombreux, plans, lisses, souvent bordés contre les sutures ; leur surface rarement in- tacte ne laisse — en ce cas — apercevoir que des stries d’accrois- sement obliques et peu sinueuses. Dernier tour atteignant parfois la moitié de la hauteur totale, caréné à la périphérie de la base, « . qui est plane ou à peine bombée aux abords de la carène péri- phérique, excavée, quoique imperforée au centre, totalement dé- pourvue de cou en avant ; sa surface — quand elle est bien con- servée — porte des lignes d’accroissement rayonnantes, très fines, incurvées et très ser- rées. Ouverture subquadrangulaire, déprimée, à péristome discontinu, assez mince, dont les bords opposés ne sont pas situés dans le même ps Fig. 56. — Flemingia Hisin- plan ; labre oblique à 45° vers la suture, plus geriana de Kon Carr. incliné encore vers la carène antérieure ; plafond échancré en arc ; se raccordant, par un angle obtus, avec l'extrémité de la colu- melle, qui est indiquée comme peu calleuse et légèrement tordue sur elle-même. Diagnose complétée d’après les figures du génotype (') ; reproduction (Fig. 56) de l’une d’elles (vue 38) ; et d’après un plésiogénotype des cal- schistes de Tournai: Turritella turbinatoconica Munst. (PI. IV, fig. 29-30), ma coll. (1) Calc. carb. Belg., t. IL, .p. 99, pl. VIL, fig. 38-39. 176 ESSAIS DE Flemingia Observ. — Le Genre Flemingia, tel que l’a institué de Koninck, contient un assemblage assez hybride de formes carbonifériennes : les deux premières espèces, à tours convexes et à galbe conique, très turriculé d'un bout à l’autre de leur croissance, sont probablement des Loxonematidæ ; j'aurais évidemment exclu la troisième, Turr. turbinatoconica, si je n’en possédais un spécimen bien conforme à la diagnose de Flemingia et qui aurait pu — en l'absence de dési- gnation par l’auteur — servir de génotype, si Fischer — dans son Manuel (p. 835) — n'avait déjà indiqué F. Hisingeriana qui en difière par son angle, apical plus ouvert. Il faut aussi exclure de ce Genre Trochita prisca M'coy, et Trochita carbonaria Meek et Worthen (in de Kon.). L'existence d’une torsion columellaire n'est pas bien certaine, aucune des figures de Flemingia n’en indique la trace dans l'Atlas de Koninck, et mon spécimen montre une columelle lisse; mais, comme il n'est pas intact, il se peut qu’il y ait une petite saillie en avant, au point de jonction de la columelle et du plafond, et ce serait là une première indication du pli des Tectus triani- ques, ou de la dent des vrais Tectus actuels, de sorte que le phylum serait ainsi complété depuis le Silurien. Il faut éliminer de ce Genre une espèce triasique : Flemingia peracuta Kittl, de Marmolata, qui est très voisine du génotype de Paratrochus (v. ci-après). Répart. stratigr. SILURIEN. — D’après de Koninck, Trochus ellipticus Hisinger, de Suède. DEVONIEN. — Une espèce de l’Eifel, confondue avec la précédente par Gold- luss (Petr. Germ., t. IT, p. 50, pl. CLXX VIIT, fig. 4). Une espèce sénestre en Angleterre: F. perversa Whidb. (Devon. fauna Engl., p. 267, pl. XX VII, fig. 2-4). CARBONIFERIEN. — Outre le génotype, à Visé, et le plésiogénotype à Tour- nai, plusieurs autres espèces de Visé : F. laqueata, de Kon. Trochus tenuispira, conformis, de Koninck, F. fimbriala, obesa, Nysti de Koninck (lc, pl.:VH). Trias. — Dans le Tyrolien de St-Cassian : Trochus bistriatus Munst,., T. bicarinatus Klipst. (— Gnydus d'Orb.), T. acuticarinatus Klipst. (= Asius d'Orb.), Flem. granulata Kittl. (Gastr. St-Cassian, pp. 253-4, pl. VIL, fig. 14-21). Peut-être doit-on aussi y rapporter les Astraliinæ des auteurs allemands : Pachypoma calcar M., P. Haueri Kittl, P. insolitum Kittl, du Tyrolien de St-Cassian et des Tufs de Seiser Alp. (Broili, 1907, p. 84, pl. VID) ? ‘si _ PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 177 D DIMORPHOTECTUS nov. gen. Coquille d’abord extra-conique, à sommet turriculé, conique à l'âge adulte ; tours étroits et nombreux, d’abord crénelés, puis HN et cafe HAE NE té . lisses ou faiblement sillonnés, souvent imbriqués en avant ; base Ve, pe plate, carénée et imperforée ; ouverture très déprimée, avec un fort _pli spiral à la columelle. _DIMoRPHOTECTUS s. stricto. D = G.-T. : Tectus Hæœrnesi Koken () ; Trias. Taille moyenne ; spire élevée, dimorphe ; les premiers tours EE dont la protoconque est inconnue — forment une pointe turri- _culée (angle apical 20°), extraconique, à croissance lente ; leur hau- teur est encore égale au tiers de leur À largeur moyenne, ils sont presque plans, ou à peine convexes, rare- . ment excavés, imbriqués en avant # par une carène souvent bifide, et -ornés de fines stries spirales, croi- . sées par des lignes d’accroissement obliques à 45°, qui forment géné- pig. 87. — Dimorphotectus Hærnesi Koken, 2 É 5 TRIAS -ralement des crénelures assez rap- prochées sur la carène antérieure ; à partir du vingtième tour, le galbe devient plus régulièrement conique (angle apical 30 à 40°), Jes crénelures s’effacent et, souvent aussi, l’ornementation spirale, à hauteur des tours ne dépasse plus guère le cinquième de leur largeur moyenne, et leurs sutures sont plus profondes, parfois r # encadrées de deux bourrelets, chez les espèces dont les tours sont (1) Koken, Gastr. Trias Hallstadt, Jahrb., 1896, p. 89; Abhandi. K. K. Geol. Reichs., 1897; Bd® XVII, Heft 1, p. 53, pl. XVII : le nom fascialtus Hærnes, a été changé par Koken, pour corriger un double emploi. , 12 I 78 ESSAIS DE Dimorphotectus un peu excavés. Dernier tour n’atteignant guère que la septième partie de la hauteur totale, anguleux, ou même fortement caréné — sans crénelures — à la périphérie de Ia base qui est plate, lisse ou sil- lonnée, imperforée au centre, totalement dépourvue de cou en avant et de callosité ombilicale. Ouver- ture basse et déprimée, peu découverte, à péristome mince et discontinu, dont les bords opposés sont tout. Peur a à fait discordants ; labre très oblique, plafond échan- SRE cré ; pilier columellaire très court, garni d’un assez gros pli spiral et calleux, qui ne fait qu'une faible saillie dans le vide de l’ouver- ture et qui n est pas isolé du plafond par une échancrure bien nette. Diagnose établie d’après les figures du génotype et de plésiogénotype du Carnique et du Norique dans le Tyrol ; reproduction des vues 1, et 14. du génotype [Fig. 57] et de la pointe 14, de Tectus lima Koken [Fig. 58]. Rapp. et différ. -— Cet ancêtre du Genre Tectus s'en distingue non seule- ment par son pli spiral qui ne ressemble guère à la dent columellaire et bien échancrée des Tectus tertiaires et actuels, mais encore par le dimorphisme de la spire, par son labre moins incliné, par son pilier columellaire encore plus court, directement implanté dans l'axe. Je ne puis, d'autre part, le confondre avec le Sous-Genre Discotectus qui lui a succédé et qui possède aussi un pli spiral — plus saillant — au lieu d'une dent columellaire, parce que Discotectus n'a pas la spire extraconique, mais au contraire conoiïide, et que ses tours ne sont pas imbriqués ni crénelés. Il existe, comme on l’a vu ci-dessus, quelques espèces triasiques que j'ai conservées dans le Genre Flemingia, où les a placées Kittl, parce qu’elles n'ont aucune trace de dent columellaire, et parce que leur spire n’est ni dimorphe, ni crénelée en avant. Répart. stratigr. TRias. — Outre les deux espèces ci-dessus figurées, dans les gisements des carrières de Hallstadt, Tectus strobiliformis Hæœrnes, T. annulatus, tornatus, salinarius, curtus Koken, et Scoliostoma moniliferum Hærnes ('), … Tectus supraplectus, campanula Koken (l. c., pp. 54-56, pl. XIX, fig. 1-9). RHETIEN. — Dans les calcaires de Hochfeller (Alpes bavaroises), Tectus paxillus V. Ammon (1895. Geogn. Jahresheft 5, p. 173, fig. 10-11), indi- quant nettement le pli columellaire. (1) IL n'y a pas lieu de changer le nom de cette espèce qui ne fait pas double emploi avec Trochus monilifer Lamk. re PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 179 Dimorphotectus Lras. — Plusieurs espèces probables, dans le Charmonthien du Calvados et du Cher : Trochus Actæon, Œdipus, Ægion, d'Orb. d'après les figures de la Paléont. franc. (t. 11, pl. CCCVI et CCCVII), quoiqu'elles n'indiquent «0 pas le dimorphisme ni les crénelures du sommet de la spire, ni surtout le pli columellaire. | Discorecrus Favre, 1913 (°). 13 G.-T. : Trochus Massalongoi Gemm. Port. - __ Coquille subconoïde ; tours plans, étroits, anguleux en avant, avec de fines stries spirales qui s’effacent vers l’âge adulte ; sutures : peu marquées. Dernier tour peu élevé, subcaréné à la périphérie E de la base qui est plane, lisse, imperforée au centre. Ouverture sub- - quadrangulaire, beaucoup plus large que haute, à péristome dis- continu ; labre oblique et tranchant ; columelle courte, munie, en avant, d’un grand pli spiral, soudé avec le labre et ne présentant son bord distal libre que vers _ l'ouverture hors de laquelle il fait saillie sous la forme d’un hémidisque épais dont le dia- mètre dépasse la moitié de la . largeur de l’ouverture qui sem- ble, par suite, échancrée en Fig. 59. — Discotectus Massalongot Gemrmell. . PORTLANDIEN. avant; en-dessous, le disque est limité par une profonde rainure qui se prolonge sur la région ombilicale, au centre de la base, mais qui recouvre la saillie du _ disque. - Diagnose originale presque textuelle. Reproduction de deux des figures du génotype [Fig. 59], dans le Portlandien inférieur. Rapp. et différ. — Le Genre proposé, à juste titre, par M. Favre — me semble se rattacher beaucoup plutôt à Dimorphotectus qu'à Tectus s. str., parce “ que c'est un pli transverse qui existe à la partie antérieure de la columelle, plutôt qu'une véritable dent comme il en existe chez les Tectus typiques de … | Eocène et des mers actuelles. Toutefois, chez Discotectus, la lamelle pliciforme - acquiert une saillie hors de proportion, non comparable au pli peu proéminent — etun peu calleux qui caractérise Dimorphotectus. Quant à la spire, il n’est pas .… prouvé, en l'état des échantillons usés que l’on en connaît, que la pointe n'ait (1) Joukowsky et Favre, Monogr. géél. et pal. du Salève. 180 ESSAIS DE Dimorphotectus pas été plus turriculée et crénelée, à l'instar des formes triasiques, que le laisse supposer le galbe conoïdal des derniers tours ; en tous cas, on peut observer — que chez les Dimorphotectus du Lias, — on n’a encore signalé que des tours lisses et assez régulièrement coniques, aspect qui peut être imputable à la fantaisie du dessinateur de la Paléontologie française. En résumé, l'évolution du principal critérium du Tectus, pli ou dent colu- mellaire, est manifestement la suivante : il débute par un faible pli, plutôt un renflement calleux et médian qui se transforme en une forte lamelle antérieure, pour aboutir à une dent épaisse et encore très proéminente, surtout à cause de l’échancrure qui l’isole du côté du plafond, chez Tectus s. str. Répart. stratigr. BATHONIEN. — Une petite espèce dans le Bradfordien du Calvados : Infundi- bulum scopoides Cossm. (Contrib. ét Bath., p. 301, pl. XIV, fig. 25-26). RAURACIEN. — Une espèce probable dans le Coral-rag de la Meuse Trochus echinulatus Buv. (Atlas Stat. géol. Meuse, p. 38, pl. XXVI, fig. 7-8). KIMMERIDGIEN. — Une espèce certaine dans les couches coralligènes de Valfin: Tr. crassiplicatus Etallon (in de Loriol., Valfin, pl. XXII, re coll. Maire (PI. VI, fig. 24-25). Spécimens HÉOUES. PORTLANDIEN. — Dans le Portl. infér. du M' Salève, le génotype. Dans les assises tithoniques de Stramberg (Carpathes), une mutation de Tr. crassi- plicatus qui pourrait probablement se confondre avec le spécimen dénommé Tectus Beyrichi Zittel (Gastr. Stramb., pl. XLVIII, fig. 23-24); dans le même gisement, Tectus fraternus Zittel (1bid., fig. 21). BARREMIEN. — D’après Favre, Tr. frumentum Pict.el Camp., du Jura suisse, serait aussi un Discotectus ? TECTUS Montfort, 1810. Coquille solide, conique, imperforée ; région ombilicale très res- treinte, obturée par une étroite callosité dans laquelle s’implante la columelle verticale, courte, épaissie en avant par un énorme pli spiral qui se termine par une troncature plate, séparée du pla- fond par une profonde échancrure ; labre mince, parfois plissé à A l’intérieur, incliné à 25° sur la suture. Técrus s. stricto: G.-T. : Trochus mauritianus Gm. () ; Viv. (= Pyramis Schum. 1817) Test assez épais et solide, fortement nacré sous l’épiderme et à l’intérieur de l'ouverture. Taille parfois grande ; forme générale- ment plus haute que large, conique ou un peu conoïdale ; spire (1) Synonyme de T. pagodalis Montf. ou plutôt densatus Forskal ? PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE | IST Tectus s* élevée, à tours nombreux et étroits, ornés de plis obliques et de rangées spirales de crénelures qui se transforment quelquefois en aspérités très saillantes, dentiformes. Dernier tour inférieur au tiers de la hauteur totale, toujours anguleux — mais rarement caréné — à la périphérie de la base qui est aplatie ou à peine convexe, ornée elle-même de cordonnets concentriques qui produisent souvent des lirations à l’intérieur de l'ouverture : au centre de la base, un dis- que vernissé et assez étroit couvre la région ombilicale qui est imperforée, et il se creuse un peu contre le pilier columellaire qu'il circonserit par une rainure superficielle s’enfonçant en spirale au- tour de lui. Ouverture subrhomboïdale, à angles arrondis, à péris- tome peu épais et discontinu, dont les bords opposés ne sont pas dans le même plan, le labre étant incliné à 20 ou 25° au plus sur _ la suture, tandis que le pilier columellaire est peu oblique, ou presque vertical ; pla- fond échancré en arc de cercle ; columelle courte, non plissée en arrière, mais portant — immédiatement au-dessus de la rainure spirale dont il a été ci-dessus question — PR un énorme talon, caréné en spirale à son ki, «0 — Trcvus fenestratus, Fr Li Lé LA 3 e r x G l* V . extrémité supérieure qui est tronquée à plat Ep: et limitée par une échancrure toujours très profonde, à laquelle aboutit la rainure ombilicale ; la nacre interne de l’ouverture cesse exactément à la limite du pilier columellaire et de la dite rainure. Diagnose établie d'après le génotype et d'après un plésiogénotype de Ja Nouvelle Calédonie : Trochus fencstratus Gmelin, ma coll. (Croquis de l'ouverture, [Fig. 60]. Plésiogénotypes fossiles: Tr. crenularis Lamk. (PI. VI, fig, 32), du Lutécien de Villiers S.-et-0.), ma coll.; Tr. tiara Defr. (PI. VI, fig. 27-28), du Lutécien de Néhou (Cotentin), coll. de l'Ecole des Mines. Rapp. et différ. — Comparé à son ancêtre Discoteclus, leGenre Tectus s'en dis” tingue essentiellement par la réduction du talon dentiforme qui termine le pilier columellaire, à la place du disque qui encombre l'ouverture du fossile portlan- dien et qui déborde largement sur sa base en masquant l’enracinement de la —_columelle Chez Tectus, pas plus que chez la forme ancestrale précitée, il n'existe de faux ombilic ; mais on en aperçoit déjà l'indice sous la forme de la rainure 182 ESSAIS DE Tectus spirale et vernissée qui circonscrit le talon columellaire et qui limite déjà mieux que chez Discotectus l'enracinement du pilier. On sent donc bien nette- ment — à mesure qu'on s'élève dans la série stratigraphique — l’évolution réductrice de la saillie dentiforme et tronquée du pilier columellaire, et d'autre part l’apparition graduelle d’un faux-ombilic qui ne se manifeste complètement que chez Trochus actuel. Pyramis Schum. a pour génotype, d'après Herrmannsen Tr. pyramis Born, qui ne difière pas génériquemen de fJectus ; Bolten avait déjà employé cette dénomination dans un autre sens, mais comme son catalogue est sans valeur taxonomique, il n’y aurait pas d'homonymie à rectifier en tous cas; toutefois la disparition de Pyramis Schum a l'avantage de supprimer une tautonomie regrettable (Pyramis pyramis). Répart. stratigr. , NÉOCOMIEN. — Une espèce probable, dans le Hauterivien de l'Aube : Tr. Marollinus d'Orb., d’après la Pal. fr. (terr. crét.). Dans l'Yonne : T. substriatulus d'Orb., d’après Peron. Dans le Valanginien du Locle, Tr. Pertyi, Fischeri Pict. et Camp. (Desc. Ste-Croix, t. Il, p. 507, pl. LXXXV, fig. 7-9). BARREMIEN. — Dans l’Urgonien du Gard : Calliost Bruni Cossm., coll. de Brun et Chatelet. Dans l’Urgonien blanc du Jura suisse, Tr. Zollikoferi, Gaudini, Renevieri Pictet et Camp (Ste-Croix, t. II, pl. LXXX VI fig. 2-6). APTIEN. — Dans le Jura suisse, Tr. Cauveti, Oosteri Pict. et Camp. (!. c.. p. 518, pl. LXXX VII, fig. 1-2). Dans la zône à Bel. semicanaliculatus de la Bédoule : Tr'ochus barremensis d'Orb. (Cossm. Obs. coy. crét., art, I, p. 23, pl. IL fig. 26-27). | CENOMANIEN. — Une espèce douteuse dans le Jallais du Mans: Tr. Gue- rangeri d'Orb. (ibid.). Deux espèces bien caractérisées dans le Tourtia de Tournay: Tr. Buneli, Huoti d'Arch. (Rapp. foss. Tourtia, p. 335, pl. XXII, fig. 9-10). | TURONIEN. — Une espèce probable, dans les grès d'Uchaux : Monodonta Allardi Rom. et Mazeran (1913 — Faune Tur. Uch., p. 36, pl. V, fig. 8). Une espèce bien caractérisée dans l’Arrialoor group de l’Inde méridionale : Tectus tamulicus Stoliczka (Cret. South India, t. If, p. 371, pl. XXIV, fig. 4-5). Une espèce probable dans le Liban: Tr. crispus Blanckenhorn (Cret. Syr., p. 98. pl. VIL, fig. 6). Dans le Coniacien inférieur de Figuières (Bouches-du-Rhône: T. Michaleti Cossm. (Observ. coq. crét. Fr., 6° art., p. 8, pl. IL, fig. 3), ma coll. Dans le même gisement mornasien, une forme sénestre voisine de Tr. difficilis d'Orb., ma coll. (ibid., p. 10, pl. IH, fig. 8). SENONIEN. — Dans le campanien de Meudon: Tr. Haimei Hébert (Tableau foss. Craie, p. 372). Une espèce incertaine à l’état de moule('), dans la craie (1) Peut-être doit-on rapporter à cette espèce’un spécimen (PI. VI, fig. 31) du Santonien de Frayssinet le Gélot (collection de l'Ecole des Mines), qui a un galbe extraconique, quatre cordons granulenx et une carène crénelée en avant, sur chaque tour ; le dernier tour porte deux carènes périphériques, sa base est lisse et un peu creuse ; le talon columellaire parait assez gros, k. | # PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 183 Tectus de Royan: Tr. Marrotianus d'Orb., ma coll. Dans l’'Emmschérien d’Alle- magne : Tr. plicato-granulosus M., d'après Favre. Dans le Santonien infé- rieur de Sougraigne (Aude): T. sougraignensis Eee (Observ. coq. crét. Fr., 6° art., p. 7, pl. LIL, fig. 4-5), ma coll. un, — Une espèce très surbaissée, à tubercule columellaire évi- dent: Tectus szeremensis Pethô (Hypersen. Peterward., 1906, p. 105, UE VII, tig. 6-9). PALEOCÈNE. — Dans le Montien de la Belgique : Tr. Houzsaui Rutot, Tr. Lefebvrei, simplicilineatus. carinidentatus Br. et Cornet, d'après mon Mémoire inédit, à Bruxelles, sur la revision des Gastr. du Montien. | Eocëne. — Outre les plésiogénotypes ci-dessus figurés : Tr. subcanaliculatus margaritaceus Desh., dans l’Auversien, T. matratus, T. ornatus Lk., funiculosus, Desh., dans le Lutécien des environs de Paris, ma coll. DA HE le Cotentin : Tectus Lennieri, Dubusi, Bourdoti Cossm. et Piss., Tr. alla- villensis Deîr., T. britannus Vasseur (Faune éoc. Cot., T. I, pp. 267-270, pl. XXIX). Dans le bassin de Nantes : Tr. Athenasi, Bareti Vasseur, Tectus-gouetensis, Dumasi Cossm. (Moll. éoc. Loire-Infér., t. If, pp. 140-133, pl. XII et XIII). ÉREEM — Dans le Tongrien de la Ligurie, spécimens mal conservés : r. phicatoides Sacco, T. insignis Mich" (Moll. terr. terz. Piem. part. XXI, 4 20-21, pl. II, fig. 28 et 34). Dans le Priabonien de M Grumi : Tr. Boscianus Brong., (PI. XI, fig. 2-3), ma coll. Dans le Latdorfien de l'Allemagne du Nord: Tr. lævisulcatus v. Kæœnen (Norddeutsch. Unter olig.,t. IV, p. 883, pl, LVIIT, fig. 15). MiocÈxE. — Une espèce bien caractérisée dans l’Aquitanien des environs de ‘Bordeaux et du Bassin de l’Adour : Trochus rugosus Grat. (Conch. néog. Aquit., t. II, pl. HT, fig. 30, 31, 34). Dans l'Helvétien de Colli Torinesi : Tr. vertex Mich" et var. subacrenatus Sacco (Mall. terz. Piem., part. XXT, pp. 20-21, pl. IL, fig. 29-30). PLIOCÈNE ('). — Trois espèces en Australasie : Tectus tjilonganensis, Wood- wardi Martin, Trochus triserialis Lamk. (in Martin, Tert. auf Java, p. 279, pl. XLI, fig. 669); à Batavia, Tr. Woodiwardi Martin (Nachtr. Petref.. Y. HAE p. 326, pl. XI, tig. 30). PLeisrTocÈxe. — Dans les calcaires quaternaires de l’île Christmas: Trochus pyramis Born., d’après M. Bullen Newton (1900. Foss. Moll. Christm Isl., p. 202). EPOQUuE ACTUELLE. — Nombreuses espèces dans les mers chaudes. (1) IL est assez étrange que ce Genre ne soit pas :ité dans le Pliocène d'Europe : S. Wood …(Crag. Moll., t. I, p. 123, pl. XIII, fig. 7) avait signalé Tr. crenularis Lk. dans le Crag de «Sutton, ct sa figure représente un fragment identique à l'espèce lutécienne ; mais, dans lappendice (ibid., t. 11, p. 321), il émet des doutes au sujet de la provenance exacte de cet échantillon, et conclut que l'espèce en question n'existe probablement pas dans le Grag, 18/ ESSAIS DE TROCHUS Linné, 1758. Coquille conique, à spire élevée, anguleuse à la périphérie de la base qui est aplatie, concave au centre, mais imperforée ; ouver- ture rhomboïdale, à péristome peu épais, discontinu, dont les bords opposés ne sont pas dans le même plan ; labre tranchant, incliné à 25 ou 30° sur la suture ; columelle tordue en arrière, implantée dans un faux-ombilic qui est garni et obturé par une couche de vernis, terminée en avant par une saillie dentiforme. Opercule corné, circulaire, multispiré, à nucléus central. Trocaus s. stricto (in Lamk. 1799). G.-T. : 7. niloticus Lin. Vi. Galbe un peu extraconique ; diamètre basal presque égal à la hauteur ; ornementation plissée jusqu’à l’avant-dernier tour, avec des sutures festonnées ; les stries spirales persistent seules sur le dernier tour. Dernier tour égal à la moitié environ de la hauteur totale, à base sillonnée ; faux-ombilic assez étroit, formant un en- tonnoir vernissé et imperforé, au fond duquel s’enracine la colu- melle munie — en arrière — d'un pli spiral assez saillant qui se confond en avant dans la callosité ombilicale et qui aboutit à une tronca- ture dentiforme de l’extrémité de la co- lumelle ; la couche de nacre qui recou- vre la columelle s'arrête sur ce bombe- ment spiral et se distingue nettement du vernis formant une dépression qui pig. 61. — Trochus niloticus Linn. aboutit à une faible échancrure au-des- Fe sus de la dent columellaire ; au-delà de cette échancrure, com- mence le plafond très mince, échancré en arc. Diagnose établie d’après le génotype, de la Nouvelle-Calédonie, ma coll. Croquis de l'ouverture (Fig. 61). nn LAS PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 185 Trochus Rapp. et différ. -- Pour bien apprécier la valeur des nombreuses Sections que l’on a démembrées aux dépens du grand Genre Trochus, il importait de bien préciser ci-dessus les caractères essentiels de Ia forme que Lamarck a désignée comme génotype : dent columellaire très mince, peu saillante, isolée du plafond par un faible sinus ; pli spiral intérieur, assez saillant, limitant la nacre contre le faux-ombilic. Ce groupe est tout à fait récent, on ne le connaît pas à l'état fossile ; il descend évidemment de Tectus qui est beaucoup plus ancien et qui a été lui-même précédé par quelques formes secondaires dont le phylum est encore assez obscur ; mais on l'en distingue génériquement par l’enracinement de la columelle qui se fait dans le faux-ombilic, ainsi que par le pli spiral qui apparaît à la base du pilier columellaire, tandis que le denticule antérieur — qui persiste encore — est moins gibbeux. Répart. stratigr. NÉOGÈNE. — Mayer cite le génotype dans le Tertiaire des Açores, d’après un _ simple fragment. | ÉPOQUE ACTUELLE. — Pilsbry ne cite et ne figure que le génotype et T. ma- æimus Koch, T. acutangulus Chemn. ; mais ce dernier est une Rochia ! INFUNDIBULOPS Pilsbry, 1889. G.-T. : Tr. erythræus Brocchi; Viv. Rapp. et différ. -- Ressemble plus à Trochus qu'à Infundibulum : il n'y a que quelques petites différences dans la courbure de la columelle qui est peu tordue, la dent columellaire est aussi plus atrophiée. M. Bullen Newton a signalé (1900, loc. cit. p. 4) le génotype dans les plages soulevées de Raised Beaches, Mer Rouge. PRÆCIA Gray, 1857. G.-T. : Tr. elegantulus Wood ; Viv. Rapp. et d'ffér. — A part l'ornementation noduleuse, il n'y a guère de difiérence entre cette Section et Trochus s. str. RocuIA Gray, 1857. G.-T. : T. acutangulus Chemn. Viv. Rapp. et différ. — Diflère de frochus s, str. par son galbe plus élevé, parfaitement conique, et sur- tout par sa dent columellaire plus calleuse, mais nettement tronquée, de sorte que le vernis ombilical rejoint — sans discontinuité — l’intérieur du pla- fond. Croquis de l'ouverture [Fig. 62]. Répart. stratigr. Fig. 62. — Rochia acutangula PLIOCÈNE. — Une espèce dans les couches de Chermn. Viv, Java : T. jujubiniformis Martin (!. c.,p. 277, pl. XLI, fig. 667), 180 ESSAIS DE Trochus CARDINALIA Gray. 1840. G.-T. : T. virgatus Gm. Viv. Rapp. et différ. — Liffère de Trochus s. str. par son galbe dimorphe, d'abord conique, puis subconoïidal, par l'absence de pli postérieur sur la columelle qui s’enracine plus superfisiellement ; une simple côte spirale, très obsolète, la sépare du vernis ombilical et aboutit à un minuscule denticule très nettement séparé du plafond. Croquis de l’ouvertuce [Fig. 63]. À à Fig. 63. — Cardinalia vir,ata Répart. stratigr. Gm. Viv. PLIOCÈNE. — Une espèce très voisine du géno- type, dans les couches de Java : T. neglectus Martin (L. c.. p. 278, pl. XLI, fig. 668). PLEISTOCÈNE. — Le génotype dans les plages soulevées de Ia Mer Rouge, d'après M. Newton (1900. Shells fr. Raïsed Beaches, p. 4). Trocopon Seeley, 1861. G.-T. : Trochus cancellatus Seeley ; AIb. « Coquille mince (?), conique, allongée, non ombiliquée, ordi- nairement composée de 4 ou 5 tours faiblement convexes, dont la largeur égale environ deux fois la hauteur, ornés de 5 ou 6 stries spirales, modérément élevées, largement espacées, l’antérieure plus proéminente, croisées par les stries axiales un peu obliques (4o par tour) qui se terminent par un petit tubercule sur le rebord anté- rieur de chaque tour. Base quelque peu convexe, dont la péri- phérie est marquée par une étroite bande lisse qui limite le der- nier tour et la convexité de la base ; celle-ci porte les mêmes stries que la spire, mais elles sont finement granuleuses. Ouverture qua- drilatérale ; les arrêts de l'accroissement sont marqués — à l’inté- rieur du labre — par de petites denticulations qui correspondent aux côtes spirales externes. Columelle munie de deux dents proé- minentes. » | Diagnose traduite d'après celle du génotype (Upper Greensand Gast., p::290; PI. XF; fig."19) Rapp. et différ. — Les caractères indiqués dans la diagnose ci-dessus ne répondent ni à la définition de Tectus, ni à celle d'Euchelus. D'autre part, le fragment informe — que l’auteur a figuré seulement du côté du dos — ne - mérite même pis d'être reproduit ici : il représente un Trochidæ conique qui PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 187 Trochus peut aussi bien être un Proconulus qu'un Petropoma. Dans ces conditions, j'aurais pris le parti de supprimer radicalement ce Genre mal établi, si j'avais eu une base qui me permit de le rattacher à un Genre déjà connu ; à défaut de cette solution, je me borne à le livrer tel quel à mes lecteurs en leur laissant le soin d'apprécier ce qu'il convient d'en faire, en attendant que la découverte de spécimens déterminables nous apporte la #5 du mystère. Répart. stratigr. ALBIEN. — Le génotype dans le Gault d'Angleterre. SS LAMPRoSTOMA Swainson, 1840. G.-T. : Tr. maculatus Linné ; Viv. (= Polydonta Schum. 1817, non Fisch. v. Waldh.) Coquille conique, avec un faux-ombilic à parois vernissées ; ou- verture subrhomboïdale ; labre tran- chant, incliné à 30° sur la suture ; columelle oblique, enracinée au fond de la cavité ombilicale, immédiate- ment au-dessus tordue avec une grosse callosité, surmontée de créne- lures qui persistent à l’intérieur du G Fig. 64. — Lamprostoma maculatum plafond ; un coude anguleux, très ou- | Lin. Viv. vert, à l'intersection de la columelle et du plafond. Diagnose refaite d'après le génotype, du Japon, ma coll. Croquis de l’ou- verture [Fig 64]. Rapp. et différ. — Ce Sous-Genre diffère de Trochus $s. str, par sa colu. melle munie — au milieu et en avant — d'une série de crénelures correspondant à des sillons spiraux qui garnissent l'intérieur du faux-ombilic : ces créne!ures se prolongent sur le plafond de l'ouverture, qui se raccorde avec Île labre par une courbure régulièrement arquée. _ Répart. stratigr. NEOGÈNE — En Australie : Tr. sondeianus Martin /sub nom. gener. Præcia) ? d'après la figure (Java, p. 279, pl. XLI. fig. 670). PLEISTOCÈNE. — Le génotype dans les plages soulevées de la Mer Rouge, d'après M. Newton (1900. Shells from Raised Beaches, p. 4). | BELANGERIA Fischer, 1880. G:-T, : Tr. $scabrosus Phil. Viv. — Rapp. et différ. -— C'est à Lamprostoma qu'il faut rattacher cette Section à columelle crénelée, qui n’en diffère que par la courbure de cette columelle: de sorte que la rangée de cr énelures forme une courbe continue, 188 _ ESSAIS DE Trochus INFUNDIBULUM Montfort, 1810. G.-T. : Tr. concavus Linné ; Viv. (— Carinidea Swains. 1840) Coquille conique, à tours aplatis et conjoints, ornés de plis obli- quement inclinés dans une direction orthogonale aux accroisse- ments ; dernier tour égal à la moitié de la hauteur totale, angu- leux à la périphérie de la base, qui est concave, sillonnée, perforée au centre par un faux-ombilic très profond ; la paroi de cet ombi- lic est garnie d’une couche blanchâtre de vernis qui forme un disque basal égalant le tiers du diamètre et s’enfonçant en spirale dans l’ouverture ; celle-ci est rhom- : boïdale, échancrée sur le plafond, extrêmement découverte par suite de l’obliquité du labre tranchant et fes- tonné par les plis, incliné à 15 ou 20° seulement sur la suture ; columelle calleuse, tordue, s’enracinant en spi- rale au fond du faux-ombilic, se ter- Fig. 65. — In fundibutum concatum Linn. Viv. minant très brièvement par une sail- lie dentiforme qui marque l’extrémité de l’échancrure du plafond, tandis qu'il n'existe aucune modification du contour au point où aboutit la périphérie du disque basal. Diagnose refaite d'après le génotype (coll. de l'Ecole des Mines) ; croquis de l'ouverture [Fig. 65]. Rapp. et différ. —- Bien qu'il s'agisse exclusivement de formes vivantes, je m'étends un peu longuement sur Infundibulum parce que ses caractères dis- tinctifs n'ont jamais été précisés d'une manière bien nette : c’est évidemment une coquille voisine -de Trochus s. str., auquel elle se rattache par son faux, ombilic vernissé, par l’enracinement de sa columelle, par son galbe et par son ornementation ; mais on l’en distingue essentiellement par la position infé- rieure de sa dent columellaire, par la perforation de son faux-ombilic, par son labre encore plus incliné, de sorte que l'ouverture èst beaucoup plus décou- verte. Infundibulum s'écarte encore bien davantage de Tectus dont la base im- perforée et calleuse, dont la forte protubérance columellaire, sont caractéristi- ques. Enfin Lamprostoma se distingue par ses crénelures columellaires. Toutes les citations d'espèces fossiles, faites sous le nom Infundibulum, me PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 189 Trochus paraissent erronées : elles s'appliquent probablement à des 4stralium ou à des Pomaulax qui se distinguent par leur base calleuse et par leur columelle excavée, non tronquée en avant, contribuant à la continuité du péristome. ANTHORA (Gray, 1857. G.-T. : Tr. viridis Gm. Viv. Rapp. et différ. -- Cette Section ne diflère d’Infundibulum que par les trois ou quatre côtes spirales qui garnissent son disque ombilical, ainsi que par son ornementation spirale et granuleuse. ; CŒŒLOTROCHUS Fischer, 1880. G.-T.: Tr. liaralus Quoy et G: Viv. Papp. et différ. —Ombilic plus étroit et moins en entonnoir que chez Infun- dibulum ; ornementation d’Anthora ; galbe gibbuliforme,à-tours un peu con- vexes ; la columelle non dentée en avant, très profondément tordue en arrière s'enracine sur le bord de la perforation, au lieu de s'insérer en spirale dans le faux-ombilic dont la paroi est garnie d'un vernis blanchâtre. Répart. stratigr. PLIOCÈNE. — Une mutation du génotype, dans les couches récentes de Shakespeare Clif (Nouvelle Zélande), ma coll. (PI. VI, fig. 39). CLANCULUS Montfort, 1810. Coquille munie d’un faux-ombilic au fond duquel s’enracine la columelle qui est dentée à sa partie antérieure ; ouverture grima- çante, à couche interne porcellanée. Opercule corné, circulaire, multispiré, à nucléus central. CLANCULUS s. stricto. G.-T. : Tr. pharaonis Linn. Viv. Test nacré sous l’épiderme. Taille moyenne ou petite ; forme co- noïde ou conique ; spire peu allongée, ornée de cordons spiraux et granuleux. Dernier tour égal aux deux tiers de la hauteur totale, arrondi à la périphérie de la base, qui est peu convexe, ornée comme la spire, munie — au centre — d’un faux-ombilic étroit et profond, perforé dans la callosité columellaire et garni de créne- lures à sa périphérie. Ouverture relativement petite, la suture du dernier tour étant ascendante, peu découverte ; plafond incurvé ; à l'intérieur — d’une labre incliné à 35° sur la suture, muni forte dent postérieure et de plis allongés, jusque sous le plafond 190 | ESSAIS DE Clanculns de l’ouverture ; columelle très oblique, calleuse, tordue en spirale à l’intérieur de l’ombilic, armée, a 7 1: s ; | FN au milieu, de dents écartées, et, en avant, d’une \ S) SE : be forte excroissance bifide, au-dessus de laquelle elle SR NS est tronquée par un sinus échancré ; bord colu- g ; “ Fig. 66. — Clanculus mellaire dans le prolongement de la couche in- margaritarius Phi- ippi; Viv. terne du plafond, séparé de la columelle par une profonde rainure, et portant des crénelures circa-ombilicales qui s’allongent en plis spiraux sur la région pariétale où la couche vernissée est assez mince. Diagnose refaite d'après un plésiogénotype de la Méditerranée : Tr. mar- garitarius Phil. Croquis de l'ouverture [Fig. 66]. Plésiogénotype de l’Auver- versien du Fayel: C. Ozennei Crosse (PI. VIL, fig. 1-3), ma coll. Rapp. et différ. — Ce Genre se rattache aux Trochinæ par son faux-ombilic et par l’enracinement de sa columelle, tandis que Monodonta appartient — à ce double point de vue — à une Sous Famille diflérente. Mais Clanculus se dis- tingue de Trochus par son ouverture grimaçante à l'instar de celle de quelques Auriculacea. Les subdivisions qu’on a proposées dans le Genre Clauculus ne sont fondées -- comme on le verra ci-après — que sur des critériums dont la constance n'est pas absolument démontrée : à l'appui de ce doute, je ferai remarquer que sur les deux vues que j'ai fait reproduire, pour le même plésiogénotype, l’une res- semble absolument à celle de l'ouverture du génotype, tandis que l’autre se rapproche davantage de l'ouverture de Clanculopsis : Répart. stratigr. MAESTRICHTIEN. — Une espèce très variable selon l’âge de la coquille, à faux-ombilic, clos, dans les sables de Vaals: Turbo relifer J. Bôühm (PI. VI, fig. 37), coll. de l'Ecole des Mines (in Holzappel, Aachen Kr., p. 169, "pl. XVII, fig. 1-4). ; PALÉOCÈNE. — Dans les sables thanétiens des environs de Reims : £ucyclus infraeocænicus Cossm. (Iconogr., t. Il, pl. INT, fig. 21-22). EocÈNE. — Le plésiogénotype ci-dessus figuré dans le Bassin de Paris. Une espèce une peu douteuse, dont l'ouverture n’a été qu'incomplètement dégagée, dans les couches de Ranikot (Sind indien) : Cl. probabilis Cossm. et Pissarro, ma coll. MiocÈNE. — Une mutation de l’espèce actuelle (Tr. corallinus Gm.), dans le Tortonien du Piémont, d’après les figures de la Monographie de M. Sacco (part. XXI, p. 2*, pl. HI, 6g: D, PLiocÈNE. — Dans l’Astien du Piémont : Cl. turriculatus Sacco (ibid., p. 22, pl. II, fig. 2). Dans le Messinien de Vaucluse, Tr. corallinus Gmelin, ma collection. _ toujours avec ces plis ; columelle peu arquée, PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE IOI Clanculus PLEISTOCÈNE. — L'espèce actuelle méditerranéenne (Tr. corallinus Gm.) dans le Siclien de Palerme et de l’île de Chypre, ma coll.; dans les plages soulevées de la mer Rouge, d'après M. Bullen Newton (1900. Shells fr. Raised Beaches, p. 4). _ EPOQUE ACTUELLE. — Outre le génotype de la mer Rouge, plusieurs espèces dans la Méditerranée, à Zanzibar, et surlout en Océanie, d’après le Manual de Tryon. : CLancuLoPpsis Monterosato, 1879. G.-T. : Tr. cruciatus Linn. Viv. (= Clanculella Sacco, 1896) Test épais et solide. Taille petite : forme subglobuleuse, à peu près aussi large que haute ; spire courte, à galbe conoïdal ; proto- conque lisse, déprimée, à nucléus aplati ; tours étroits, ornés de rangées de granulations, le dernier assez élevé, subanguleux à la périphérie de la base, qui est ornée comme la spire, étroitement r 1: x Q / Q r « FC perforée au centre par un faux-ombilic à parois vernissées et à péri- phérie crénelée. Ouverture de Clanculus, grima- LEE çante à l’âge adulte ; labre épais, incliné à 45° É 1 N sur la suture, garni à l’intérieur — ainsi que le . a, à) plafond — de gros plis spiraux et écartés, outre A: o les crénelures marginales qui ne coïncident PAS. ne) = Clanculopsts cruciatus Lin. Viv. s’enracinant verticalement au fond de la cavité ombilicale, termi- née en avant par un pli transverse et simple, presque dans le pro- longement de la dernière crénelure circa-ombilicale. Diagnose refaite d’après le génotype actuel; croquis de l'ouverture (Fig. 67). Plésiogénotype fossile de l’Aquitanien de Mérignac.: Monodonta Araonis Bast. (PI. VI, fig, 35-36), ma coll. Rapp. et différ. — Comme l'ont observé MM. Dollfus et Dautzenberg (Moll. Rouss., t. 1, p. 412), Clanculopsis diffère de Clanculus par la conformation de l'extrémité de sa columelle qui, au lieu de se terminer par une grosse dent bifide — ne porte qu'une petite denticulation simple et transverse ; en outre, il n'y a pas de tubercule à l'intérieur du labre, du côté inférieur. Les autres crité- riums de l'ouverture sont exactement semblables, de sorte qu'on se demande si les différences ci-dessus signalées ne sont pas dues à un état gérontique, … Car j'ai vu de jeunes Clanculus qui sont de véritables Clanculopsis. En tous cas, cette Section s’écarte de Lamprostoma — qui a exactement le même enracine- 192 ESSAIS DE Cianculus ment columellaire — par son galbe turbiné, bien difiérent de la forme trochoïde de Tr. maculatus, et aussi par son ouverture moins déprimée, plus grima- çante, avec un labre beaucoup moins oblique. & En réalité, le phylum Clanculus se poursuit avec continuité depuis la base de l'Eocène jusqu'à nos jours, avec de petites variations peut-être ontogéniques dans les protubérances grimaçantes de l'intérieur de l’ouverture ; il suffit de feuilleter les planches du Manual de Tryon pour se rendre compte du nombre exagéré de Sections que l’on pourrait découper dans ce Genre si l’on s’attacbait — comme l'ont fait quelques auteurs trop exclusivement cantonnés dans le Bassin méditerranéen — à tous les détails des modifications que subissent ces protubérances. A plus forte raison, quand il ne s’agit plus que de différences d'ornementation, doit-on réunir tout au moins à Clanculopsis le S.-G. Clancu- lella Sacco (G.-T. : Tr. Jussieui Payr.) qui ne s’en distingue que par des sillons spiraux à la place de cordons granuleux. Répart. stratigr. MiocÈNE. — Outre le plésiogénotype ci-dessus figuré, en Aquitaine, et dans l'Helvétien du Piémont, d'après M. Sacco, une espèce plus conique dans le Tortonien d'Italie : Cl. granifer Doderl. in Pantanelli, ainsi qu'à Sau- brigues (Conchol. néog. Aquit., pl. ILE, fig. 42-43) et dans la Loire-Infé- rieure, ma coll. Une autre variété dans le Tortonien du Piémont : Cl. Hær- nesi Doderl. fide Sacco (loc, cit., p. 22. pl, IL, fig. 4): Enfin, la forme hel- vétienne de la Touraine, qu'on a toujours confondue avec Monod. Araonis et qui me semble bien distincte. | PLIOCÈNE. — Dans l'Astien du Piémont, Cl. Jussieui Payr. fide Sacco (ibid., p.29, pl. 1:85): EPOQUE ACTUELLE. — Outre le génotype dans la Méditerranée et l’Adriati- que, plusieurs espèces sur les côtes occidentales de l'Afrique, au Cap de Bonne Espérance, en Océanie. CaMiTIA Gray, 18/47. G.-T.: Tr. pulcherrimus À. Adams ; Viv. (= Monodonta rotellina Gould.) Coquille déprimée ou rotelliforme, polie, à tours convexes, à base arrondie et imperforée ; ouverture très découverte, par suite de la grande obliquité du labre ; columelle enracinée dans une large callosité basale qui obture presque totalement le faux-ombilic. Ce Sous-Genre, non signalé à l’état fossile, paraît intermédiaire entre Clanculus et Monodonta ; cependant, par l’enracinement de la columelle, il se rattache plutôt au premier dont il se distingue non seulement par son galbe et sa surface lisse, mais surtout -par sa columelle très surbaissée, par sa callosité basale. d / PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 193 B (folyodontinæ) Tableau des Genres Sous-Genres et Sections PSEUDOCLANCULUS PSEUDOCLAN CULUS Pseudoclanculus (Grosse dent postérieure (Callosité basale circonscrile) (Galbe trochiforme) à la colum.) | ; CHILONTOIDEA CHILODONTOIDEA Chilodontoidea (Dents médianes, 3 (Base imperforée, sillonnée) (Galbe eucycloïde, pupiforme) . dents pariétales) WILSONIA Wilsonia ‘ (Bou: relet subperforé) (Galbe pupiforme) CHILODONTA CHILODONTA Chilodonta (Galbe trochoïde ; (Base imperforée, (Galbe turbiné ; cordonnets granuleux) avec callosité columellaire) labre variqueux) Odontoturbo (Galbe globuleux ; tours lisses) | AGATHODONTA Agathodonta (Base imperforée, sillonnée) (Galbe trochoïde ; | Z A « . . = es E Le . O Le = F . 2 n (Se) ŒÆ « 2 uw + PA = D DT - je “ j le) d n [æ EC O _ (> JR ) 2 LE et d AE BE RSR PNA PS Me cerireir d Se de Ad ETES ss Eté LL RS | Chulodontoidea MP AE PME ONE | Ù PPS a mie = É ‘ : : & : OS RE - RO I RER mms PSEUDOCLANCULUS nov. gen. Petite coquille trochiforme, treillissée, imperforée ; callosité ba- sale lisse, en général circonscrite par un sillon spiral ; labre épaissi “à l'intérieur ; columelle calleuse, munie en arrière d’une énorme dent pliciforme. PseupocLANcUuLUS s. striclo. G.-T. : Monodonta cassiana Wissm. Trias. Test épais et solide. Taille petite ; forme trochoïde, plus ou moins élevée, mais rarement plus haute que large ; spire conique et tecti- forme, dont l’angle apical varie de 45 à 50°, parfois même à 60° ; 4 | 15 1094 ESSAIS DE Pseudoclanculus _protoconque lisse, obtuse ; tours plans ou très peu convexes, séparés par des sutures canaliculées, ornés d’un treillis de côtes spirales 4 de plis d’accroissement plus ou moins proéminents, quelquefois avec de petites aspérités à leur intersection. Dernier tour très grand, subanguleux à la périphérie de la base, qui est déclive ou peu con- vexe, presque lisse ou sillonnée, dépourvue de cou en avant, imper- forée au centre où la région ombilicale est recouverte par une cal- losité excavée, avec un sillon périphérique parfois bordé lui-même par une arête peu proéminente. Ouverture ovale-arrondie, à péris- tome discontinu, un peu épais, dont les bords opposés ne sont pas dans le même plan ; labre rectiligne, obliquement incliné à 45°, épaissi à l'intérieur, et même obtusément denté chez quel- ques exemplaires ; plafond non échancré ; colu- Mr melle courte, excavée en avant où elle se rac- Fig.68.— Pseudoclancu- lus cassianus Wissm. corde avec la courbe intérieure du plafond, mu- Tmas Aie en arrière d'une énorme dent tuberculeuse qui se prolonge à l’intérieur de l'ouverture sous la forme d’un pli spiral non per- sistant ; l’enracinement de la columelle se fait en arrière, au bord de la callosité ombilicale, non pas dans la cavité même. Diagnose refaite d'après le génotype de Saint-Cassian (PI. VII, fig. 6-7), ma coll. Croquis de l'ouverture [Fig. 68]. Plésiogénotype peu orné du même gisement: Monodonta spirala Klipst. (PI. VIT, fig. 4-5), ma coll. Rapp. et différ. — Les coquilles triasiques que je classe dans ce nouveau Genre ont été généralement désignées par les premiers auteurs sous le nom Monodonta s. lato; or elles s’écartent absolument de ce Genre actuel ou de ses subdivisions fossiles par la position de la dent columellaire qui est tout à fait … au pied de la columelle au lieu d’être située en avant, près du plafond. Lorsque Kittl en a repris l'étude (Gastr. Saint-Cassian, p. 94. pl. VID), il a été frappé de l'analogie de ces coquilles avec Clanculus et il les y a rapportées, tout en ne dissimulant pas qu’elles en différaient par l'enracinement de leur columelle et par leur région ombilicale imperforée, recouverte d'une forte callosité un peu creusée en entonnoir et extérieurement limitée. J'ajoute à ces critériums ditf- férentiels que la dent columellaire est encore plus bas que celle de Clanculus, - et qu’elle a beaucoup plus d'analogie — à ce point de vue — avec la dent pres- que pariétale de la plupart des Polyodontinæ qui paraissent en descendre, œ PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE | 199 F, L : - che | Preudoclanculus - quoique nos coquilles triasiques ne soient pas réellement nolyodontes : Pseu- doclanculus appartient donc au même groupe sous-famillial que Chilodonta, et _ en diffère seulement par des critériums génériques qui, eux-mêmes, ont une importance phyglétique comme on le verra ci-après. Répart. stratigr. DevoniEN — Une espèce bien caractérisée, dans le gisement de Chud- leigh (Angleterre): Plagiothyra Archon Whidborne (Devon. fauna Engl. p. 266, pl. XXVI, fig. 6-7) ; elle n’a aucun rapport avec Plagiothyra : purpurea qui est un Littorinidé, comme on l’a vu dans la livraison précé- | dente, mais elle ressemble étroitement aux Pseudoclanculus du Trias. 4 _ Frias. — Outre les deux espèces précitées, dans le Tyrolien des Alpes 4 __ carniques : Trochus Beaumonti Klips, Monodonta nodosa Munst. (— Tro- LE” chus Eurytus d'Orb. correction inutile, puisque ce n’est pas un Trochus;, ma collection, et les variétés elegans, Munster, gracilis, delicatula Laube, interponens, strialissima Kittl (loc. cit., p. 97, pl. VIE, fig. 33-45). Dans En les tufs à Pachycardia du Tyrol oriental : Clanculus tschapitensis Read 4 (in Broili, 1907 : Gastr. Pachyc. Seiser Alp, p. 87, pl. VII, fig. 20). ee Les DR À n £ CHILODONTOIDEA Hudleston, 1896 (°). Coquille épaisse, encycloïde, pupiforme, imperforée, réticulée ; 3 dernier tour étranglé ; ouverture subquadrangulaire ; une petite dent columellaire en arrière, un renflement obtus sur la région _ pariétale. . CHILODONTOIDEA s. stricto. . -G.-T. : C. oolitica Hudl. Baj. …—. Test un peu épais. Taille assez petite ; forme pupoïdale, eucy- ce oïde ou purpurinoïde ; spire élevée, subétagée, à galbe d’abord conique sous un angle apical de 50 à 60°, puis conoïdale par suite “de l'étranglement des deux derniers tours dont l'angle spiral abaisse à 25° ; tours anguleux ou imbriqués en avant, à sutures linéaires : leur hauteur atteint au plus les deux cinquièmes de leur 4 irgeur ; ornementation composée de cordons spiraux, finement “crénelés et treillissés par de petits plis axiaux et peu obliques. Der- èr tour égal à la moitié environ de la hauteur totale, arrondi _(1) Gast. infer. Ool,. p. 4or, pl. XLIIT, fig. 19-20. 196 ESSAIS DE Chilodontoidea au-dessus de l'angle antérieur à la périphérie de la base qui porte des cordonnets plus fins et plus serrés, et dont le cou gonflé est un peu dégagé en avant ; aucune trace de fente ombilicale. Ou- verture presque carrée, à coins arrondis ; péristome peu épais, continu, avec une gout- tière dans l'angle postérieur, près du labre | D l Fa RE A le = Chilodontoïidea qui est peu incliné par rapport à l'axe ver-: 90/1 Hual;Bn tical ; columelle très excavée en arrière, avec une petite dent spi- rale et peu proéminente ; Bord columellaire mince et peu calleux ; sur la région pariétale, il existe un petit gonflement calleux, sou- vent dédoublé en deux dents pariétales. | Diagnose complétée d'après les figures du génotype (Yorkshire) ; repro- duction de l'ouverture [Fig. 69]; plésiogénotype douteux du Bajocien de Sully (Calvados) : C. Hudlestoni n. sp. (PI. VII, fig. 16-17), ma coll. Papp. et différ. — On ne peut confondre ce Genre avec les Purpurines ni avec Eucyclus qui ont l’ouverture arrondie, non dentée, et dont la columelle est plus épaisse. C'est avec Pseudoclanculus qu'il y a lieu de le classer, mais son unique dent est Située plus bas. Répart. stratigr. : BASOCIEN — Les deux espèces ci-dessus figurées. WILSONIA Hudleston, 1896 (°). Coquille épaisse, pupiforme, à dernier tour étranglé ; ornemen- tation composée de cordons granuleux ; ouverture arrondie, avec deux épaisses dents columellaires en spirale. WizsonIA s. Stricto. G.-T. : W. liasica Hudl. Lias. « Coquille petite, très épaisse, irrégulièrement pupiforme, im- perforée ; tours croissant irrégulièrement et convexes ; séparés par (1) Gastr. infer. Ool , p. 4gr, pl. XLIV, fig. 3. M4 . 3 4 | Ë | LA LA / . PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 197. L Wilsonia à des sutures distinctes, mais étroites ; or- nr, _ nements prononcés, consistant en quatre DA "y ex | se : 5 { R - ou cinq cordonnets spiraux, granuleux, / 4 finement décussés dans ie sens axial ; der- ‘ _ nier tour beaucoup plus court que la spire " et comprimé sur les flancs ; ouverture sub- circulaire, avec un labre épais et deux Fig, 70. — Wilsouia liasica Hudt LIAs. dents proéminentes au milieu de la colu- _melle qui est très courte ». Diagnose textuellement traduite d'après l'original. Reproduction de la vue 13 de la pl. XLIV [Fig. 70]. Rapp. et différ. — Comparant Wälsonia à Chilodontoidea, Hudleston, auteur : des deux Genres, s'est borné à faire ressortir que le premier n'a que deux - dents, tandis que le second en a trois, et il a rappelé, à cette occasion, que — Chilodonta en possède cinq, En réalité, il n'existe à la columelle qu’une seule. … dent fondamentale chez Chilodontoidea où elle est médiane, car il ne faut pas É compter comme dents columellaires les renflements pariétaux qui varient sui- vant l’état plus ou moins adulte des spécimens, pas plus que tes crénelures den- “tiformes qui correspondent — à l'intérieur du labre et du plafond — aux varices labrales de Chilodonta et qui ne sont pas constantes quand l'individu examiné n'a pas atteint une époque d'arrêt de sa croissance. L’ancêtre triasique “de toutes ces formes, Pseudoclanculus en diffère par son galbe trochiforme, par: son unique dent infracolumellaire, enfin par la callosité excavée de sa région “ombilicale. D'autre part, Wülsonia est plus pupoidale que Chilodontoidea et con- serve encore la dent infracolumellaire de Pseudoclanculus, tandis que seule, la dent médiane de Wilsonia persiste chez Chilodontoidea. Je ne mentionne ici que pour mémoire, d’après la figure, le bourrelet basal dont il n'est pas question dans la diagnose anglai-e, et qui représente peut-être les accroissements successifs d’une sinuosité du plafond, vers sa jonction avec Ja columelle. _ Répart. stratigr. Lras. — A la limite du Charmouthien et du Toarcien, près de Bridport, en Angleterre, d'après la figure publiée par Hudleston, OXFORDIEN. — Une espèce de même aspect que le génotype, mais à ouver- ture non dégagée, dans le terrain à chailles siliceux du Jura bernois : Turbo chavattensis de Lor. (Raur. inf., 1894, p. 10, pl. IF, fig. 4). RAURACGIEN. — Une petite espèce douteuse et incomplète dans le € Coral- . Rag » de la Meuse et du Jura bernois: Turbo subrugosus Buv. (in de Lor. 1890, pl. XV, fig. 2-5). “ 198 ESSAIS DE CHILODONTA Etallon ('), 1859 « Coquille épaisse, tuberculeuse, treillissée, portant plusieurs … traces de varices ; columelle munie d’une double dent basalé, saile lante ; labre denté intérieurement, variqueux en dehors. CHILODONTA S. Stricto. G.-T.: C. clathrata Etallon ; Raur. 4 54 Test épais et solide. Taille moyenne ; forme turbinée, plus haute 3 _N@ Re. que large ; spire assez élevée, à galbe conique ; tours étroits, treil. lissés, variqueux ; sutures profondes ; l’ornementation axiale et peu oblique. Dernier tour égal aux deux tiers environ de la hauteur totale, arrondi à la base qui est imperforée et dont le cou est assez ” bien dégagé en avant. Ouverture relativement petite et td subcirculaire et grimaçante, à péristome continu et épais, dont les à bords opposés ne sont pas tout-à-fait dans le mêmé plan ; labre « peu oblique, extérieurement bordé par une va- . 10 rice à chaque arrêt de l’accroissement ; colu- melle calleuse et excavée, extérieurement bordée par une callosité épaisse qui s'étend un peu sur la base ; cinq dents internes, l’une très grosse et spirale, au milieu de la columelle, une pro- tubérance un peu moins grosse et très saillante sur le labre, vis-à-vis de la dent columellaire, pig 71.— Chilodonta Glæ * thrata Et., RAUR. - "A deux autres crénelures plus faibles à l’intérieur du plafond, un fort pli pariétal limitant la gouttière contiguë au « labre ; le contour de la callosité est trapézoïdal. D. Didéniee complétée d'après le génotype, croquis reproduisant l’une 4 4 figures du génotype [Fig 71] ; et d’après un plésiogénotype du Néocomien de Gy-l'Evèque, Ch. Cotlteaui Bayan (PI. VII, fig. 22-23), collection de l'Ecole « des Mines. | 4 Rapp. et différ. — Ainsi que l’a indiqué de Loriol (Valfin, p.185), sur les deux … Chilodonta cités par Etallon, C. bidentata ayant passé dans le Genre Petersia, le génotype est-l’autre espèce, celle du Kimméridgien coralligène de Valfn: c’est une forme de grande longévité qui a des représentants — ou des mutations (1) Etudes pal. Haut-Jura, p. 94. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 199 Chilodonta * peut-être distinctes, quoiqu'en dise de Loriol — du Rauracien au Portlandien. Si l'on compare Chilodonta avec les formes ancestrales, et notamment avec Wilsonia qui a deux dents columellaires, on remarque immédiatement que c'est la dent supérieure qui a survécu, comme chez Chilodontoidea ; mais aucun de ces deux derniers n’a de varices ni de dents à l’intérieur du labre, ni du pla- fond ; Chilodontoidea à, il est vrai, un faible renflement pariétal, mais celui-ci n'occupe pas du tout le même emplacement que le pli quise dresse — chez Chi- lodonta — contre la gouttière du labre. | Diagnose complétée d'après les figures du génotype (Valfin, pl. XX). Reproduction de l’une d'elles [Fig. 72]. Répart. stratigr. OxFoRDIEN. — Une espèce inédite, à Villers, coll. de l'Ecole des Mines: (C. Douvillei Cossm., (voir l’annexe finale et la PI. XI, fig. 25-26). RAURAGIEN. — Le génotype dans le Jura bernois, d’après de Loriol (p. 147, pl. XVI, fig. 15). SÉQUANIEN. — Une mutation du génotype, à Tonnerre, d’après Bayan (B. S. G. F., 1874, p. 396). KiMMERIDGIEN. — Avec le génotype, dans les couches coralligènes de Valfin : Chil. Bayani de Loriol (p. 186, pl. XXI, fig. 3-5). PORTLANDIEN. — Une mutation distincte du génotype, dans les couches tithoniques des Carpathes (Zittel, Gast. Stramb., p. 396, pl. XLVIH, fig. 27-28). Deux autres espèces incomplètes: Chi, vitriæ, curta ZLittel »* (ibid., pl. XLHII, fig. 10-12). | NEocoMIEN. — Le plésiogénotype ci-dessus figuré dans l'Yonne ; il a été précé- demment (1874) figuré par Bayan (2.S. G. F.,3° sér., t. Il, p. 336, pl. X, fig. 2), puis par Peron (1900. Et. pal. Yonne, p. 77, pl. IT, fig. 3). ALBIEN — Une espèce probable dans le Gault. de Cosne : Raulinia gaullina de Lor. CENOMANIEN. — Dans le Jallais du Mans: Trochus Marçaisi d'Orb. ma coll. (in Cossm. Observ. Coq. crét., 6° art. 1903, p. 11, pl. I, fig. 14-16). TURONIEN. — Une mutation de l'espèce cénomanienne dans les grès d'Uchaux, d'après MM. Roman et Mazeran (1913. Faune Tur. Uch., p. 35, pl. IV, fig. 27 ; et pl. V, fig. 6-7). Dans les calcaires de Syrie : Monodonta antiqua Whithfeld (Syrian foss., p. 434, pl. X, fig. 12-13). MAESTRICHTIEN. — Dans la craie tuffau de Maestricht, Craspedotus rudis Binckhorst (lurbo), d'après la fig. publiée par Kaunhowen (1898. Gast. Maest., p. 38, pl. If, fig. 3). ODbonTOoruRBO de Loriol, 1887 (°). G.-T. : O. delicalulus de Lor. Kim. Test épais et solide. Taille petite ; forme turbinée, subglobuleuse ; spire courte, à galbe conoïdal ; tours peu convexes, lisses, à sutu- (1) Couches corall, de Valfin, p. 187, pl. XX. 200 ESSAIS DE Chilodonta res linéaires. Dernier tour très élevé, arrondi jusque sur la base qui est imperforée, presque dépourvue de cou en avant. Ouver- ture arrondie, mais encombrée de plis ou de dents qui en rétrécissent l'espace libre en épais- sissant le péristome qui est discontinu et peu oblique ; labre épais, portant à l’intérieur quel- ques fortes dents confluentes jusque sous le pla- fond ; columelle arquée, calleuse, munie en , . LES = , . avant d’un gros pli, et, en arrière, d’un pli Hi 72 pariétal dédoublé ; bord columellaire caréné à #4'#lus de Lor,, Ki l'extérieur dans le prolongement du contour supérieur. Rapp. et différ. — Indépendamment de son galbe, de sa petite taille et de l'absence d'ornementation, cette coquille se distingue de Chilodonta par l'absence de varice au’labre — et par conséquent sur la spire — par la posi-- tion de ses plis columellaire et pariétal, par leur écartement un peu moindre. Mais ce sont là des différences qui n'ont guère qu'une valeur sectionnelle au point de vue phylétique, de sorte que je n'admets Odonturbo que comme Sec- tion de Chilodonta, d'une durée d’ailleurs très éphémère. Répart. stratigr. KIMMERIDGIEN. — Le génotype dans les calcaires coralligènes de Valfin. AGATHODONTA nO. subgen. G.-T. : Trochus dentiger d’'Orb. em. Néoc. Test un peu épais. Taille moyenne ; forme trochoïde, presque deux fois plus haute que large ; spire élevée, à galbe à peu près: conique ; angle apical 4o° environ ; tours peu nombreux, con- vexes, dont la hauteur dépasse la moitié de la largeur, séparés par des sutures très profondes, même subcanaliculées ; OFNOMPAEAISS composée de cordonnets spiraux, régulièrement espacés, munis de fines granulations non reliées dans le sens axial. Dernier tour un peu supérieur à la moitié de la hauteur totale, arrondi jusque sur la base, qui est ornée comme la spire, imperforée au centre, à peu près dépourvue de cou en avant. Ouverture relativement courte, à contour extérieur arrondi ; péristome assez épais, subcontinu, dont é PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 201 Chilodonta les bords opposés ne sont pas situés dans un même plan ; labre peu épaissi à l’intérieur, où l’on ne distingue pas de traces de tuber- cules dentiformes, à profil incliné à 50 ou 55° vers la suture ; pla- fond peu échancré, intérieurement épaissi — mais non denté — à quelque distance en arrière de son contour tranchant ; columelle très calleuse, peu arquée, presque verticale, munie en son milieu de deux fortes saillies ou dents tuberculeuses, qui se prolongent en spirale à l’intérieur, celle du bas souvent dédoublée chez les spé- _cimens complètement adultes ; bord columellaire assez large, séparé par un sillon ou excavation verticale des dents columellaires, exté- rieurement caréné et bien appliqué sur la base, cette carène se rac- cordant dans le prolongement du contour supérieur de l’ouver- ture, c’est-à-dire plus curviligne que la columelle. Diagnose établie d'après des spécimens types de l'espèce génotype, de Marolles (PI. VIT, fig. 8-11), coll. de l'Ecole des Mines (d'Orbigny a fait un barbarisme en écrivant dntigerus). | Rapp. et différ. — Cette coquille diffère de (Chilodonta s. str., non seule- ment par son galbe et son ornementation, mais surtout par son ouverture moins encombrée de tubercules et par conséquent moins grimaçante — hormis la portion columellaire qui porte deux dents médianes au lieu d’une seule. On peut aussi la comparer à Wailsonia qui n’a aussi que deux dents columelläires, mais dont le galbe est pupilorme, avec le dernier tour étranglé : en outre, Wailsonia possède — d’après la figure — un assez gros bourrelet extérieur au bord columellaire et correspondant probablement à une sinuosité du plafond ; je n'ai pu vérifier l'existence de cette sinuosité, mais il semble que ce bour- relet représente un critérium différentiel dont l'importance mérite d’être signalée. Je ne puis d'ailleurs, dans l’état aêtuel de nos connaissances, faire descendre directement Agathodonta de Wilsonia attendu que dans l'inter- valle stratigraphique du Lias au Néocomien, on n’a recueilli que des Chilodonta qui ressemblent beaucoup plus à Agathodonta ; c'est pourquoi je rattache ce dernier comme Sous-Genre à Chilodonta. Comme je l'ai déjà indiqué ci-dessus, lPensemble de ces formes a pour ancêtre commun Pseudoclanculus, du Trias alpin, avec une évolution de l'emplacement de la dent. Répart. stratigr. NÉoconiEeN. — Le génotype ci-dessus décril et figuré, dans l'Aube. ALBIEN. — Dans le Gault de la Perte du Rhône : Tr. Guyotianus, Tollo- lianus Pict. et Roux (Moll. foss. grès verts, pp. 202 203, pl. XIX, fig. 8-9). 202 ESSAIS DE € (Monodontinzæ) Tableau des Genres, Sous-Genres et Sections MONODONTA Columell: tuberculeuse en avant) MICHALETIA (Columelle encroûtée en arrière) | OXYSTELE (Columelle sinueuse en avan!) CANTHARIDUS (Une dent saillante submédlane) MONODONTA (Profond sinus supra colum.) INCISILABIUM (Entaille supra-colum.) OSILINUS (Pas de sinus ni d’entaille supra-colum.) MICHALETIA (Base imperforée, creusée et calleuse au centre) OXYSTELE (Large callosité basale) DiLomaA (Base imperforée ; étroite callosite) CANTHARIDUS . (Base imperforée, lisse) THALOTIA (Base sillonnée) PTYCHOTYLIS (Faux-ombilic) BANKIVIA (Base imperforée, creusée) ODONTOTROCHUS (Faux-ombilic imperforé) Monodonta (Galbe trochoïde ; ornement. spirale) Monodontella (Galbe globuleux ; tours treillissés) Danilia : (Galbe trochoïde, élevé ; labre variqueux) Incisilabium (Galbe turbiné ; cordons granuleux) Osilinus (Galbe turbiné ; ornement. spirale) Austrocochlea (Plis internes au labre ; Neodiloma (Tuberc. colum. dédoublé) Chlorodiloma (Faible perfor. ombilic.) Michaletia (Galbe solarioïde ; cordons spiraux et granuleux) Oxystele (Galbe trochoïde ; tours sillonnés) Diloma (Galbe globuleux ; tours sillonnés) Cantharidus (Galbe pyramidal ; tours lisses ou sillonnés) Thalotia (Galbe très élevè ; tours sillonnés) Ptychostylis (Galbe conique ; tours granuleux) Bankivia | (Galbe turriculé ; tours lisses) Liopyrga | Fente ombilicale) Odontotrochus (Galbe conique) Phasianotrochus (Galbe lurriculé) PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 203 _ CHLOROSTOMA CHLOROSTOMA Chlorostoma Te (Une ou plusieurs dents (Faux -ombilic, avec callosité) (Gaibe conique; rubans plissés) < columell.) | 4 : NEOMPHALIUS Neomphalius EN d (Faux-ombilic profond): (Spire courte, E- à cordons granuléux) En 2” TEGULA Tegula F (Perforation ombilicale), (Galbe trochiforme) Ce limitée par un sillon spiral) 15e c D: | NEOZELANDIA Neozelaudia é (Ombilic imperfore ; (Galbe conique ; callus non limité) filets subgranuleux Enchaînement phylétique 5 5 Bo é Pt u _ uJ : : 6 à SCO SO PL NI -GHE de Oo œ O À ‘U or] 6 O O (2e) O © € Æ OX = O © © =] «ii OZ sig « 2 < le == = =) = Q. 2 a F &S «à “2 © = à. a. su È ; ! ! É ! i ; ; \ ; MONODONTA Péinl: 1799 Coquille épaisse, imperforée, turbinée ou trochiforme, à colu- melle non enracinée en arrière, plus ou moins tronquée en avant, — généralement tuberculeuse ; labre tranchant, souvent sillonné à l’in- of. … térieur. Opercule corné, circulaire, multispiré, à nucléus central, 204 ESSAIS DE à Monodonta MonoponTA 5. stricto. ‘ G.-T. : Trochus labio Linné ; Viv. Test épais et solide. Taille moyenne ; forme trochoïde, conique ; spire plus ou moins élevée, avec une ornementation spirale. Der- nier tour grand, subanguleux à la périphérie de la base qui est ornée comme la spire, imperforée au centre où la callosité colu- mellaire s'étend hermétiquement sur la région ombilicale. Ouver- ture inclinée à 45°, à péristome tranchant et presque discontinu, avec une couche interne et porcellanée, en retrait sur le contour du péristome, et comportant les plis internes du labre et du pla- fond, ainsi que la callosité columellaire ; columelle excavée et arquée au milieu, tronquée en avant, où elle se termine par un pli tuberculeux du bord columel- laire qui se prolonge en arrière, mais en s’amin- cissant sur la région pariétale ; la columelle se D : . x raccorde avec cette région par un angle très ob- À Fig. 73. — Monodonta tus, au lieu de s’enraciner dans un faux-ombilic ; /abio Linné ; Viv. enfin, il y a souvent une seconde protubérance dentiforme au- dessous de la première. Diagnose refaite d'après le génotype de l'Australie, ma coll. Croquis de l'ouverture | Fig. 73]. Plésiogénotype fossile de l’Aquitanien de Mérignac : * M. pygmæa Cossm. et Peyr. (Conch. néog. Aquit., t. If, PI. HIT, fig. 53-55). Rapp. et différ. — Conformément aux indications que j'ai données ci- dessus à propos de la division des Trochidæ en Sous-Familles, Monodonta se distingue facilement de Clanculus et des formes affines par l'absence d’un faux- ombilic et par la disposiiion de la parlie inférieure de la columelle qui se rattache en arrière à la région pariétale. À part cette différence capitale, l’ou-. verture est aussi grimaçante que celle de Clanculus, la saillie de l'extrémité antérieure de la columelle étant au moins aussi grande, et le sinus qui le traque au-dessus de ce tubercule bifide étant peut-être encore plus profond ; à l'intérieur du labre, les plis spiraux ressemblent à ceux de Clanculopsis, i's se prolongent aussi sous le plafond et même plus loin encore, au delà du sinus, où ils garnissent un rebord isolé de la columelle par une rainure peu profonde qui se perd en arrière dans la callosité columellaire. Monodonta s. str. est beaucoup moins ancien que Clanculus : les espèces du Tertiaire inférieur — qui ont été désignées sous ce nom générique — appar- tiennent en réalité à des Genres ancestraux dépendant, pour la plupart, de la même Sous-Famille, still) jen nu Dora. si LS be“ "4 e Fe DE PE ER PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 209 Monodonta Répart. stratigr. . OLIGOCÈNE. — Une espèce à deux tubercules columellaires bien distincts, dans le Stampien des Landes : Honod. Moulinsi Grat. (pl. VII, fig. 25). MiocÈNE. — Outre le plésiogénotype ci-dessus figuré, une espèce helvé- tienne dans les Basses-Pyrénées ; M. peyretrensis Cossm. et Peyrot (ibid., "pl. Ill; fig. 51-52). PLiocÈNE. — Dans la Nouvelle-Zélande, M. Hectori Hutton, d'après le Cata- logue de Suter (p. 6), mais je ne connais pas de figure de cette espèce. ÉPoQuE ACTUELLE. — Outre le génotype dans l'Océan Indien et dans les mers de Chine, plusieurs espèces à Singapoore, à la Nouvelle-Calédonie, au Cap de Bonne-Espérance, dans la mer Rouge, d'après le Manual de Pilsbry. MONODONTELLA Sacco, 1896. G.-T. : Turbo quadrulus Mich°. Mioc. Taille petite ; forme globuleuse, tours treillissés, le dernier for- mant plus des deux tiers de la hauteur totale, arrondi à la base, qui est ornée comme la spire et presque imperforée au centre ; cou à peu près nul. Ouverture circulaire, à péristome épais, subcon- x tinu ; labre taillé en biseau, incliné à 60° vers la suture, intérieu- rement plissé, ainsi que le plafond ; columelle très excavée, rac- cordée en spirale avec la callosité pariétale, munie en avant d’une dent pliciforme qui est isolée du plafond par un profond sinus. Diagnose ‘établie d’après un spécimen du génotype, de l'Helvétien du Piémont (PI. VIF, fig. 31), communiqué par M. Sacco. _ Rapp. et différ. — L'auteur de cette Section n'a indiqué d’autres différences avec Monodonta s. str. que le treillis de sa spire; mais la communication qu'il m'a faite m'a permis de saisir quelques criteriums distinctifs, justifiant la sépa- ration de Wonodon'ella : la columelle est beaucoup plus régulièrement arquée, elle se raccorde d'une manière différente; en outre, à l'extrémité du sinus, il n'y a pas de rainure séparant la columelle du bord externe. Répart. stratigr. MiocÈNE. — Outre le génotype, et sa var. simplicior Sacco, une espèce douteuse, M. taurelegans Sacco, dans l'Helvétien du Piémont. DANILIA Brus. 1865. G.-T. : Monod. Tineiï Calcara ; Viv. (= Olivia Cantr. 1835, non Berth. 1810 ; — Craspedolus Phil. 1847, non Schœnb. 1844 ; — Otavia Gray, 1847, non Risso, 1826). Taille au-dessous de la moyenne ; forme trochoïde, plus haute 206 ESSAIS DE Monodonta que large ; spire assez élevée, réticulée ; dernier tour imperforé à la base, variqueux près de l’ouverture, qui est circulaire et grima- çante : péristome subcontinu, taillé en biseau, très épaissi à l’in- térieur ; labre incliné à 45° vers la suture, plissé à l’intérieur, bordé à l'extérieur ; les plis se prolongent sous le plafond jusqu’au sinus qui isole la saillie pliciforme de l'extrémité antérieure de la columelle ; celle-ci est peu arquée et fait un angle très ouvert- avec la région pariétale. Diagnose refaite d’après les figures du génotype, et d'après un plésiogé- notype du Lutécien de Parnes : Monodonta perelegans Desh. (PI. VII, fig. 13-14), coll. de l'Ecole des Mines. Rapp. et différ. — Il y a moins de diflérence entre Danilia et Monodonta s. str. qu'entre Manodontella et Monodonta ; la columelle est moins arquée, et en outre le labre des spécimens adultes est bordé d'une varice externe. Si l’on fait abstraction de tous ces critériums distinctifs, on trouve que le phylum Monodonta se poursuit avec continuité, depuis les formes ancestrales de Chi- lodonta dans le Système secondaire, jusqu'aux Monodontes actuels, ce qui con- firme le peu d'importance qu'il y a lieu d'attacher à ces petites différences de denticules internes. Répart. stratigr. EocÈène. — Le plésiogénotype ci-dessus figuré, dans le Bassin de Paris. Une autre espèce lutécienne, à Vaudancourt, Monod. compsa Cossm. (Icon., t. Il, pl. HI, fig. 22-23). Une espèce voisine, dans le Bassin de Campbon (Loire-Infér.) : Monod. mullicordata Caïlliaud, ma coll. Dans le Lutécien des Corbières : Monodonta Lignoni Doncieux, ma coll. MiocèxE. — Dans l'Helvétien des Açores, Trochus plerostoma Bronn (Cras- pedotus in Mayer, 1864. Tert. Azoren, p.62, pl. VI, fig. 40, non 43 err. typ.). PLIOCÈNE. — Dans le Plaisancien et l’Astien du Piémont : Monodonta sub- himbata d'Orb., d'après M. Sacco (loc. cût., p. 2, pl. IN, fig. 6). | EPOQUE ACTUELLE. — Le génotype dans la Méditerranée, l’Adriatique et le Golfe de Gascogne. INGIsILABIUM nov. subgen. G.-T. : Monodonta parisiensis Desh. Eoc. Test épais. Forme turbinée, au moins aussi large que haute ; spire conique, peu élevée, ornée de rangées spirales de granula- tions. Dernier tour égal aux trois quarts de la hauteur totale, ar- rondi à la périphérie de la base qui est imperforée au centre, à peu près dépourvue de cou en avant. Ouverture circulaire, à péris- D #5 Le PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 207 Monodonta tome discontinu ; labre médiocrement épais, non bordé à l’exté- térieur, à peine lacinié plutôt que plissé à l’intérieur, incliné à 30° vers la suture, plus redressé en avant, où il se raccorde sans sinuosité avec le plafond non échancré ; une forte incision — au lieu d’un sinus — entaille transversalement l'extrémité de la colu- melle qui est circulairement arquée, calleuse et aplatie, extérieu- rement bordée au-dessus de la région ombilicale; la callosité s’amin- cit vers la région pariétale où il n’existe plus qu’un enduit peu distinct de la base. _ Diagnose établie d'après le génotype (PI. VIT, fig. 15), de l'Auversien de Fontenelles, coll. Bourdot à l'Ecole des Mines. Papp. et différ. — Si l'on imagine que le sinus — séparant du plafond la dent tuberculeuse de Monodonta — ait été en partie comblé, on a une idée assez exacte de l’entaille ou coupure qui termine la callosité columellaire d’Incisila- bium ; toutefois, au point de vue phylétique, il est probable que la métamor- phose S'est effectuée en sens inverse, puisque Monodonta a été précédé strati- graphiquement par Incisilabium, c'est donc l’entaille de ce dernier qui se serait plutôt élargie pour aboutir à un sinus ; de même la courbure circulaire et transversale de la columelle d'Incisilabium devient coudée chez Monodonta, l'arête supérieure de la columelle se transforme en une dent bifide, etc .. Quoi qu'il en soit, ces critériums sous-génériques justifient la séparation que je propose pour cette coquille très éphémère. Répart. stratigr. | EocÈène. — Le génotype ci-dessus figuré, dans l’Auversien des environs de Paris où elle est excessivement rare. Osrranus Philippi, 1847. G.-T. : Tr. turbinatus Born ; Viv : (= Trochocochlea Klein in H. et À. Adams, 1853 : — Caragolus Monteros. 1884 ; — Trochius Leach in Gray, 1850) S Test assez épais, nacré à l’intérieur de l’ouverture qui n’est pas garnie d’une couche porcellanée. Forme turbinée, généralement plus large que haute ; spire peu élevée, à galbe plus ou moins coni- que ; ornementation spirale, parfois granuleuse. Dernier tour supé- rieur aux deux tiers de la hauteur totale, arrondi ou quelquefois subanguleux à la périphérie de la base qui est médiocrement con- exe, ornée comme la spire, imperforée au centre, complètement dépourvue de cou en avant. Ouverture subcirculaire, à péristome 208 ESSAIS DE # Monodonta discontinu, dont les bords opposés ne sont pas a "A 0 . r " 7 = \ dans le même plan ; labre tranchant, incliné à / 4e Ÿ Ni \) Q Lé A 2e ÿ a \ V2 \ 25 ou 30° vers la suture, non sillonné à l’inté- \ DA à | fs ; À NES : rieur ; plafond peu échancré ; columelle oblique, EP un peu excavée en arrière, renflée en avant, for- : $ Fig. — 74. Osilinus tur- mant une sorte de varice ou une dent peu proé- binätus Born; Viv. minente qui est séparée du bord externe par une étroite dépression et du plafond par un faible sinus ; région ombilicale et pariétale à peine recouverte par un mince enduit. Diagnose refaite d'après le génotype, ma coll.; Croquis de l'ouverture [Fig. 74]. Plésiogénotype du Thanétien des environs de Reims : Monodonta Staadti Cossm. (PI. VILLE, fig. 3-4), coll. de l'Ecole des Mines. Plésiogéno- type de l'Aquitanien, plus trochiforme : Trochus elegans Bast. (PI. VIT, fig. 24), ma collection. s Rapp. et différ. —— La disparition à peu près complète de toute échancrure ou entaille au dessus de la dent columellaire — où il n’existe plus qu'une légère sinuosité coïncidant avec l'arrêt d'un sillon suzerficiel sous le plafond — jus- tifie l'admission du Sous-Genre de Monodonta. Ici encore, nous trouvons que l'ancienneté, encore plus grande que celle même d'Incisilabium. semble bien indiquer que l’évolution phylétique s’est produite dans le sens d'un accroisse- ment graduel de l’incision supra-columellaire ; la dent se réduit à une très faible saillie à l'extrémité de la columelle, encore doit-on observer que cetle dent très peu développée chez les ancêtres fossiles — acquiert chez le génotype actuel une forme variqueuse et plus allongée, et que cette varice peu proémi- nente est isolée du bord columellaire externe par une sorte de dépression super- ficielle. Comme l’a fait remarquer M. Pilsbry (Manual, t. X[E, p. 92), la dénomination Trochocochlea à laquelle tout le monde est habitué, est postérieure à Osilinus que Philippi a appliquée à « Osilin » Adanson (= Tr. punctulatus Lamk.) géné- riquement identique à Tr. turbinatus Born. Par conséquent la correction Caru- gulus Mts. devient sans objet. Répart. stratigr. PALÉOCÈNE. — Le plésiogénotype ci-dessus figuré, dans le Bassin de Paris. MiocÈNE. — Le second plésiogénotype ci-dessus figuré, dans les environs de Bordeaux. — Dans l’Helvétien du Piémont : Trochocochlea tauropariva Sacco (loc. cit., part. XXI, p. 25, pl. IE, fig. 11); dans le Tortonien HMono- donta lævigata Doderl. (ibid., fig. 12). PLIOCÈNE. — Dans le Plaisancien du Piémont: Trochus Brocchii Mayer, Tr. : subcinerarius d'Orb. (ibid., fig. 13 et 18),et var. paucipicta, elatissima Sacco ; dans l'Astien, Trochocochlea pliocænica Sacco {ibid., fig. 10). À j PE PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 209 Monodonta PLEISTOCÈNE. — Le génotype dans les plages soulevées de Sfax, ma coll. ; une espèce très voisine en Algérie Tr. turbiformis v. Salis, ma coll. EPOQUE ACTUELLE. — Outre le génotype dans la Méditerranée, plusieurs autres espèces dans les mers européennes et sur la côte occidentale d'Afrique, d’après le Manual de Tryon. AUSTROCOCHLEA Fischer, 1885. f G.-T. : Monodonta constricta Lamk. Viv. Rapp. et différ. — Quoique cette Section soit très voisine d'Osilinus par la suppression complète de toute échancrure à l'extrémité antérieure de la columelle, elle s'en écarte par quelques critériums secondaires: la dent columellaire, très peu proéminente n’est pas située sur le bord de l'ouverture, mais sur l’aplatissement de la M é Te : : Fig. 75. — Austrocochlea callosité nacrée qui n’est pas isolée du rebord externe ne Le DE Nes par un sillon comme celui d'Osilinus ; en outre, la colu- melle est presque rectiligne, sauf à la partie inférieure où elle se raccorde par un angle arrondi avec la région pariétale. Une série de plis lirés garnit l’inté- - rieur de l'ouverture, mais ils n’atteignent pas le biseau tranchant du labre ni du plafond, qui forme une zône nacrée et lisse. Cette Section ne parait pas avoir été signalée à l’état fossile, à moins que . l'usure ait fait disparaître le tubercule et qu'on ait alors confondu la coquille . avec un tout autre Genre A l’état actuel, elle est localisée sur les côtes de l’Aus- tralie. Croquis de l'ouverture |Fig. 75]. | | D Fischer, 1885. G.-T. : Trochus Æthiops Gm. Viv. Test médiocrement épais, nacré à l’intérieur de l’ouverture. For- me turbinée, plus large que haute, presque solarioïde ; spire glo- buleuse, déprimée au sommet, à tours conjoints et sillonnés, à peine -convexes. Dernier tour formant la plus grande partie de la hau- teur totale, arqué à la périphérie de la base qui est sillonnée, im- perforée, dépourvue de cou en avant. Ouverture découverte, à pla- fond échancré en courbe, nacrée à l’intérieur du Jabre, porcellanée sous le plafond et sur la région “columellaire ; labre tranchant, faiblement sillonné l’intérieur, incliné à 30° sur la suture ; colu- melle calleuse, rectiligne, ou à peine renflée au 16, — Neodiloma ilieu, très oblique, munie en avant d’un ou de “12° 9% "0 14 210 ESSAIS DE Monodonta deux tubercules peu proéminents, non tronquée à son extrémité antérieure ; bord columellaire aplati, s’amincissant sur la région pariétale. Diagnose complétée d'après le génotype, de la Nouvelle Zélande, ma coll. ; croquis de l'ouverture [Fig. 76]. Plésiogénotype du Pliocène de M" Castello : Trochus obliquatus Br. (PI. VII, fig. 20-21), ma coll. Rapp. et différ. — Très voisine également d’Austrocochlea et d'Osilinus, cette Section se distingue par dédoublement du tubercule qui est plus marginal que celui d'Austrocochlea, mais moins saillant que celui d’Osilinus ; aucun sillon ne le limite du côté externe ; la columelle, rectiligne comme celle d’Austr'ocochlea, est plus obliquement inclinée à gauche, de sorte que le raccordement avec la région pariétale se fait avec une courbe plus arquée. Répart. stratigr. MiocÈNe. — Dans l'Helvétien d'Aquitaine: Monodonta Raulini Cossmann et Peyrot (Conch. néog. de l'Aquitaine, T. I). PriocÈène. — Le plésiogénotype ci-dessus figuré, dans le Plaisancien de la _ Toscane, ma collection. rx EPOQUE ACTUELLE. — Outre le génotype, plusieurs autres espèces dans les mêmes régions océaniennes. CHLORODILOMA Pilsbry, 1889. G.-T. : Monodonta crinita Phil. Viv. (= Lalona Hutton, 1883, non Schum. 1817) Rapp. et différ. — Le seul critérium distinctif, indiqué par l’auteur indé- pendamment de la couleur verte et de la forme plus conique de la spire, est l'existence d'une petite perforation ombilicale ; la callosité columellaire s'étend moins sur la base ; la columelle est peu épaisse, bien arquée, avec une faible dent antérieure. | 4 Il ne me semble pas qu'aucun fossile puisse être rapproché de cette Section dont l'utilité est contestable. Pilsbry s’est d'ailleurs borné à une correction de nomenclature et l’on sait que Hutton ne fondait pas toujours ses créations géné- riques sur des caractères bien sérieux. MICHALETIA Cossmann, 1903 (). Coquille rotelliforme, solarioïde, ornée spiralement, à base creu- : sée au centre, quoique imperforée ; ouverture subcirculaire, à bords opposés très discordants ; columelle oblique, encroûtée sur le bord (1) À F. A.S. Congrès d'Angers. Obs. coq. crét., 6° art., p. 9, pl. IIL, fig. 6-7 et 17. y CCE CREER COPA PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE .21II Miehaletia dont l’épaississement se réfléchit avant de s'attacher au fond de la cavité basale. MicHALETIA s. stricto. G.-T. : M. semigranulala Cossm. Tur. Test un peu épais. Taille moyenne ; forme déprimée, solarioïde ou rotelloïde, environ deux fois plus large que haute ; spire peu élevée, à galbe extraconique, même un peu proboscidiforme au sommet ; mais l'angle apical s’évase rapidement et le dernier tour a plutôt un galbe subconoïdal ; protoconque mucronée au centre d une étroite cuvette, puis les premiers tours forment une spire conique sous un angle apical de go°, mais ils deviennent bientôt plus étroits et leur accroissement se ralentit ; sutures peu distinctes ; l'ornementation consiste en cordonnets spiraux et granuleux, un peu plus larges que les profonds sillons qui les séparent. Dernier tour déprimé, quoique formant encore les trois quarts de la hau- teur totale, arrondi à la périphérie de la base qui est à peine con- 4 vexe, à peu près lisse ou ne portant que des traces de stries spi- : rales et écartées, creusée au centre, quoique complètement imper- … forée, dépourvue de cou en avant. Ouverture sub- L 44 x à l’intérieur, obliquement découverte, à 71 «J circulaire péristome discontinu, dont les bords opposés — non - situés dans un même plan — ont une obliquité par- ticulièrement discordante ; labre tranchant, à profil pig 71. michatetia “ù . . semigranulata très oblique vers la suture, un peu redressé en avant, Cossm. TuroNEN. Lo: ART Où il se raccorde avec le plafond sinueux et excavé ; columelle lisse, excavée, calleuse, obliquement réfléchie sur son contour externe et formant en arrière un large encroûtement soudé — au “…iond de la cavité basale — avec le vernis pariétal. 74 Diagnose complétée d’après le spécimen type du Coniacien inférieur de [A Figuières (PI. VII, fig. 33-34), ma coll. Croquis de l'ouverture (Fig. 77). Le Repp. et différ. — Le classement de ce Genre — qui m'avait un peu embar- % rassé quand je l’ai ROpOSe autrefois — est actuellement facilité par la remar- 44 que fondamentale que j'ai faite à propos de la discordance des bords opposés de. A à LUE De, D'T2 ESSAIS DE Michaletia l'ouverture ; c'est un Trochacea sans aucune hésitation, et on doit le placer dans les Honodontinæ, non loin d'Oxystele dont il se distingue toutefois par sa base non calleuse, mais creusée, par sa columelle non sinueuse en avant, plus cal- leuse en arrière où elle ne s'étale pas encore sur le centre de la base, ainsi que cela a lieu chez les formes tertiaires du G. Oxystele. Michaletia s’écarte d'autre part des autres Monodontinæ — et notamment d'Osilinus — par l'absence complète d'incision supra-columellaire. Les fossiles crétaciques sont, en général, d'une si médiocre conservation, qu’il m'est encore presque impossible de suivre la filiation ancestrale de ce Genre; j'insiste en } articulier sur le dimorphisme — peu fréquent chez les Monodontinæ — du sommet de la spire, ce critérium rappelle plutôt les Trochinæ, de même que l'enracinement de la columelle que j'ai jadis comparé à celui de Trochotoma : il n’y a cependant aucune trace d’échancrure sur le labre, à la périphérie du dernier tour. Répart. stratigr. BARRÉMIEN. — Une espèce douteuse dans la craie urgonienne de Brouzet : Monodonta pachyodon Cossm. ('). TuRONIEN. — Le génotype dans le Coniacien inférieur de la Provence, - ma çoll., type de l'espèce. | MAESTRICHTIEN. — Une espèce encore inédite dans la Catalogne, d’après la ! épais, non liré à l’intérieur, à bords opposés cf non situés dans le même plan ; labre tran- Fig: 80 ue “us “EN chant, obliquement incliné à 45°; plafond NE échancré en arc ; columelle presque verticale, calleuse, bidentse, c’est-à-dire munie de deux tubercules écartés ; bord columellaire un peu étalé sur une excavation pseudo-ombilicale, LE "1 Ten et de * en hs à ES D dde Et ne te Li PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 217 Cantharidus Diagnose refaite d'après un spécimen du génolype, Pliocène de San Pedro (PI. VIE, fig. 37-58), ma coll. Croquis de l’ouverture [Fig. 80;. Rapp. et différ. -- Ce Sous-Genre diffère essentiellement de Thalotia par son galbe général, surtout par ses deux tubercules columellaires écartés, et par son bord columellaire recouvrant une sorte de faux-ombilic. L'espèce n'avait pas été figurée dans la Monographie d’'Arnold, ni dans le Manual de Pilsbry ; or la figure originale est introuvable. Pilsbry a égaré ce génotype auprès de Turcica, coquille mince d'une autre Sous-Famille ; et même M. Dall (Miocene Astoria, pl. 96) substitue Turcica à Plychostylis ; Arnold la place avec raison dans le Sous-Genre Thalotia, mais je conserve la Section Ptychostylis judicieu- sement proposée par Gabb, et applicable à cette forme californienne qu'on ne . peut confondre avec aucune des Thalotia australiennes. Répart. stratigr. MiocÈNE. — Une espèce douteuse dans les couches de Coos Bay (Orégon) : Turcica Gabbi Dall (Mioc. Ast. 1909, p. 97, pl. IV, fig. 5; et PI. VI, fig. 11). PLiocÈNE. — Le génotype en Californie, ma coll. (reçu par échange avec M. Arnold), figuré pour la première fois. EPOQUE ACTUELLE. — Le génotype seul cité sur les côtes de Californie. Banxivia Beck, in Krauss, 1848. G.-T. : Phasianella fasciata Menke ; Viv. Coquille turriculée, imperforée, lisse, conique : ouverture en quadrant, à péristome mince et discon- tinu. dont les bords opposés sont presque dans le même plan ; labre presque vertical ; columelle un peu arquée, tordue en avant, peu calleuse, se raccor- dant étroitement avec le plafond. Croquis de l’ouver- see ture [Fig. 81], échantillon de ma coll. | asciata” Menke : IV. LioPyRG4 M. et À. Adams. G.-T.: L. piclurala H. et À. Ad. Viv. Cette Section ne diffère de Bankivia que par sa fente ombilicale, par les plis internes de son péristome, enfin par sa columelle moins nettement denticulée en avant, comparaison faite d’après les figures, 218 ESSAIS DE CHLOROSTOMA Swainson, 18/40. Coquille solide, à spire plus ou moins élevée ; base munie d’un faux-ombilic quelquefois perforé, que garnit une callosité irisée ; ouverture arrondie ou subrhomboïdale, à péristome souvent den- . ticulé à l’intérieur ; columelle arquée, terminée en avant par une Ou plusieurs saillies tuberculeuses. CHLOROSTOMA s. stricto. G.-T. : Trochus argyrostoma Gm. Viv. Test épais, épidermé. Taille moyenne ; forme de Monodonta, à peu près aussi haute que large ; spire peu élevée, à galbé conoïdal ; tours sillonnés, avec des plis d’accroissement assez forts sur les rubans spiraux ; sutures peu profondes. Dernier tour égal aux deux tiers environ de la hauteur totale, subanguleux à la périphérie de la base, qui est presque plane, ornée comme la spire, dépourvue de cou en avant, avec un faux-ombilic imperforé que tapisse un callus blanchâtre. Ouverture subcirculaire, à péristome épais et subcontinu, quoique la région pariétale ne soit recouverte que d’un enduit assez mince ; les bords opposés ne sont pas dans le même plan ; labre lacinié, lisse à l'intérieur, obliquement incliné à h5°, mais redressé vers la suture ; plafond échancré à son raccordement avec le labre ; columelle arquée au milieu, munie en avant de deux denticules vers le point où aboutit le callus ombilical ; bord colu- mellaire calleux, s’étalant sur le callus ombilical, mais distinct, à contour externe bisinueux. Diagnose refaite d’après le génotype et d'après un plésiogénotype du Pleistocène de la Californie : Chl. funebrale A. Adams (PI. VII, fig. 39-40), ma collection, envoi de M. Arnold. Kapp. et différ. — Ce Genre très récent se rapproche plus des Gibbulinæ que des Monodontinæ par son galbe et par sa dentition columellaire ; mais la région ombilicale ressemble plus à celle de Monodonta qu'à celle de Gibbula. Répart. stratigr. MiocÈNe. — Dans l’Aquitanien de Los Angelos (Calif.) : Chl. Dalli Arnold, avec les var. inornatum et subnodosum Arnold (1902. New foss. fr. Calif. p. 133, pl. XL, fig. 4-6), LÉ Vénus ét: CR DE EN Mat SR are pr gs pur PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 219 Chlorostoma PLEisTocÈNE. — Le plésiogénotype ci-dessus figuré, à San Pedro, ma coll. EPoQuE ACTUELLE. — Nombreuses espèces au Japon et sur les côtes de la Californie. Neompnaius Fischer, 1885. G.-T. : Trochus viridulus Gm. Viv. (= Omphalius Phil., 1847, non Omphalia Haan, 1825) Spire très peu élevée, à tours ornés de cordons granuleux ; base profondément ombiliquée, les parois de l’entonnoir sont tapissées par un callus non limité à l’extérieur. Ouverture circulaire, à péris- tome épais et continu ; plafond garni d’une rangée interne de den- ticules qui se prolongent parfois jusqu’à l’intérieur du labre ; colu- melle calleuse et arquée, dont le bord ne se réfléchit pas sur l’om- bilic qui est bien ouvert. Diagnose établie d'après des spécimens quaternaires du génotype (PI. VII, fig. 44-46 ; et PI. XI, fig. 2) ma coll. Rapp. et différ. — Les différences que présentent la base ombiliquée et le: péristome denticulé, justifient la conservation de ce Sous-Genre ; toutefois, la cavité ombilicale n’est en réalité qu'un faux-ombilic plus profond que celui de Chlorostoma s. str._ Répart. stratigr. EocÈNE. — Deux espèces mal conservées dans le Patagonien inférieur et moyen de Ia République Argentine: N. abacus, princeps von Ihering (1907. Moll. foss. Argent., pp. 134-135, pl. 10, fig. 8-9) ; la troisième espèce (N. americanus me paraît des plus douteuses et provient de l'Oligocène. PLEISTOCÈNE. — Le génotype ci-dessus figuré. ÉPOQUE ACTUELLE. — Plusieurs espèces sur les côtes RE et paci- fiques d'Amérique. Tecura Lesson, 1832. G.-T. : Trochus pellis-serpentis Wood ; Viv. Galbe trochiforme ; périphérie de la base carénée ; étroite per- foration ombilicale que limite extérieurement un sillon spiral, plus ou moins profond, creusé dans la callosité qui garnit la paroi de l’'ombilic ; labre incliné à 30° sur la suture ; columelle peu arquée, mince, oblique, terminée en avant par un tubercule arrondi au-delà duquel aboutit le sillon ombilical qui isole une dent transverse et plus obsolète contre le plafond dont l'intérieur n'est pa denti- culé ; bord columellaire non réfléchi. | 220 ESSAIS DE Chlorostoma Diagnose refaite d'après le génotype et d'après un plésiogénotype du Quaternaire de la Californie: Trochus Montereyi Kiener (PI. VIE, fig. 27-28), ma collection, envoi de M. Arnold. Rapp. et différ. — Non seulement le galbe de cette coquille diffère com- plètement de celui des deux groupes qui précèdent, mais encore son ombilic et son péristome s'en écartent absolument. J'admets donc Tegula comme Sous- Genre de Chlorostoma. | Répart. stratigr. MiocÈNE. — Dans l’Orégon, à Coos Bay : Chl. (Tegula) Stantoni Dall. (Mioc. Astoria, 1909, p. 95, pl. IL, fig. 10 11). PLEISTOCÈNE. — Le plésiogénotype ci-dessus figuré, à San Pedro, ma coll. ÉPOQUE ACTUELLE. — Plusieurs espèces sur la côte pacifique d'Amérique. NEOZELANDIA nov. subgen. G.-T. : N. Huttoni nom. mut. (°). Plioc. Test assez épais. Taille moyenne ; forme conique, à peu près aussi large que haute ; spire médiocrement élevée, à galbe subco- noïdal, l’angle apical de 80° s’abaissant graduellement à 65 ou 70° à la fin de la croissance de la coquille ; tours étroits, croissant régulièrement, séparés par des sutures subcanaliculées, ornés de filets spiraux et subgranuleux. Dernier tour égal aux deux tiers de la hauteur totale, arqué à la périphérie de la base, qui est presque plane, ornée comme la spire, avec un faux-ombilic imperforé dont les parois sont garnies d’un callus lisse, sans aucune rainure spi- rale. Ouverture grande, découverte, subrhomboïdale, à péristome discontinu, médiocrement épais, dont les bords opposés ne sont pas dans un même plan ; labre tranchant, incliné à 20° vers la suture, un peu plus redressé en avant, où il se raccorde en arc avec le plafond peu échancré ; columelle très obliquement inclinée vers la gauche, profondément enracinée en arrière dans la cavité du faux-ombilic, munie d’un renflement situé très bas, puis amin- cie au milieu, avec un second renflement obsolète en avant et for- mant. un angle de 120° avec le plafond, au point où aboutit l'angle périphérique du faux-ombilic. Diagnose établie d'après des spécimens du génotype, provenant du Pliocène de Shakespeare Cliff, en Nouvelle-Zélande, (PI. VII, fig. 35-36). (1) Denomination remplaçant Tr. conicus Hutton, non Gray, AE POORAE STE . Mit 1 1 de SPA PR EE OO RO 2 PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 291 Chlorostoma Rapp. et différ. — Je n'ai pu classer cette intéressante coquille, ni dans le Genre Chlorostoma s. slr., ni dans ses Sections déjà décrites (Neomphalius, Tegula), parce qu'elle s'en écarte essentiellement par l'enracinement plus pro- fond de la columelle et surtout par la position inférieure de son renflement dentiforme, qu'on est habitué à chercher vers l'extrémité antérieure de la columelle, comme chez la plupart des Honodontinæ. Cependant Neozelandia se rattache au G. Chlorostomi par la disposition de son faux-ombilic vernissé, à peu près aussi ouvert que celui de Phorcus ; mais ce dernier est un Gibbulinæ dont la columelle se raccorde avec la région pariétale, en formant un pont sur la cavité ombilicale. A ce point de vue, Neozelandia rappelle aussi Clanculus plus encore que Monodonta ; maïs l’analogie se borne à ce détail de la structure columellaire ; tous les autres critériums différent. Répart. stratigr. PLIOCÈNE. — Le génotype ci-dessus figuré, dans les couches néogéniques de la Nouvelle-Zélande. D D (Umbhoniinæ) Tableau des Genres, Sous-Genres et Sections. UMBONIUM UmBoniuu Umbonium (Columelle calleuse, coudée) Callosité bombée, circonscrite) (Galbe déprimé ; test poli) | | ETHALIA ETHALIA Ethalia (Columelle avec épaississement (Callosité avec plis rayonnants) (Galbe turbiné ; tours lisses) tuberculiforme) Ethaliopsis (Galbe un peu déprimé ; tours sillonnés) CHRYSOSTOMA CHRYSOSTOMA Ghrysostoma (Columelle arquée, non dentee) (Callosité columell. incomplète) (Galbe naticoïde ; tours lisses) | | ? ISANDA ISANDA Isanda {(Columelle verticale, subdentée) (Ombilic crénelé) (Galbe subglobuleux ; tours polis) Fe EE O O4 © e) © < = a mr Umbonium…… PS PÉLATRS CRE LT . Ç À ' 5... er Ethaliopsis LÉ 2 nus émane aa en a + LL LORS 5 RAR OM em des à $ 1222 ( ESSAIS DE UMBONIUM Link, 1807. (= Pitonillus Montf. 1810 : — Globulus Schum. 1817 : ” — Rotella Lamk. 1822) | Coquille déprimée ou même lenticulaire, à test poli, ou parfois strié, à base comblée par une énorme callosité ; ouverture semi- lunaire, à labre mince et peu oblique ; columelle très courte et excavée. UmBoniuM s. stricto. G.-T. : Trochus vestiarius Lin. Viv. Test peu épais, faiblement nacré. Taille moyenne ; forme dépri- mée, sublenticulaire, presque deux fois plus large que haute ; spire très peu élevée ; tours conjoints, polis, séparés par des sutures linéaires et profondes. Dernier tour embrassant presque toute la coquille, arqué ou subanguleux à la périphérie de la base, qui est médiocrement convexe, comblée au centre par une énorme cal- losité blanchâtre et bombée, que circonscrit un sillon superficiel. Ouverture semilunaire, à péristome discontinu, dont les bords oppo- sés ne sont pas dans un même plan ; labre mince, peu oblique, aboutissant presque orthogonalement vers la suture, très peu excavé ou sinueux vis-à-vis de la périphérie ; plafond mince et légèrement convexe ; columelle lisse, calleuse, se réduisant à un coude très arqué entre la région pariétale et le plafond avec lequel elle se raccorde sans aucune déviation ni denticule : l’amincissement subit — au point où aboutit le sillon circa-ombilical — marque seul la limite entre la columelle et le plafond ; bord columellaire débordant très largement sur la callosité basale avec laquelle il se confond, pig. 82 - Unbonium vestia- sauf qu'il est plus blanc qu’elle. Opercule des ne 2 corné, multispiré, circulaire, à nucléus central, à face externe. concave. Diagnose refaite d'après un spécimen du génotype de l'Océan indien, ma coll. Croquis de l'ouverture [Fig. 82]. VU " PRINT! nd Us EU UT TU UD Ur TE PRE TT NLZ DE LS LA PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 2238 Umhonium Rapp. et différ. - - Le premier rapprochement qui s'impose à l'esprit est à faire avec Tinostoma dont la base est aussi comblée par une callosité; mais, outre que ce dernier n’est pas nacré et que son opercule est tout différent, les fossiles se distinguent immédiatement par la disposition des bords opposés de l'ouverture qui ne sont pas — chez Unboniwm — dans un même plan, comme ceux de l'ouverture de Tinostoma ; d'autre part, la columelle d'L'mbonium est très étroitement arquée et l’amincissement subit du plafond est un critérium tout spécial à ce Genre | Je ne crois pas qu’il existe de véritables Umbonium à l'état fossile ('); même il est certain que les précurseurs de ce Genre n'ont pas une origine très ancienne, autant que j'ai pu le vérifier pour un certain nombre de formes dont j'ai recherché l’enchainement phylétique ; ainsi qu'on vient de le préciser ci- dessus, la plupart de ces faux L'mbonium ont la columelle et le labre dans le même plan, c'est-à-dire que ce ne sont pas des Trochacea ! Répart. stratigr. EPOQUE ACTUELLE. — Nombreuses espèces dans l'Océan indien, les mers de Chine et du Japon, d'après le Manual de Pilsbry (t. XI). ETHALIA H. et A. Adams, 1854. É= Liotrochus Fisch. 1880, non Leiotrochus Conrad) Coquille turbinée, déprimée, solide, nacrée ; tours convexes, lis- ses ou ornés de fines stries spirales ; base peu convexe, partielle: ment comblée par une callosité marquée par des accroissements rayonnants ; ouverture oblique, à péristome subcontinu, un peu épais ; columelle arquée, calleuse ; labre oblique, un peu convexe: G.-T. : Rotella guamensis Q. et G. Viv. ETHALI&OPSIS nov. Sect. | G.-T. : Rotella zelandica Hombron et Jacquinot ; Viv: Test assez épais et nacré sous l’épiderme. Taille au-dessus de la moyenne ; forme turbinée, quoique un peu déprimée, et plus large que haute ; spire peu élevée, à galbe presque conique ou tecti- forme ; protoconque lisse, non saillante, à nucléus rétus ; tours conjoints, non polis, quoique à peine striés dans le sens spiral, séparés par des sutures linéaires et finement bordées. Dernier tour formant plus des trois quarts de la hauteur totale, obtusément bica- (1) L'espèce citée à l’état fossile, dans le Miocène par Fischer, dans son Manuel (p. 823): Rolella mandarinus Fisch. est un Ethaliopsis qu'on retrouvera ci-après. 224 ESSAIS DE Ethalia réné à la périphérie de la base, qui est médiocrement convexe et toujours ornée de stries spirales jusqu'à la callosité centrale qui comble complètement la région ombilicale et qui est marquée de plis d’accroissement rayonnants, plus ou moins réguliers. Ouver- ture subrhomboïdale, à péristome subcontinu, dont les bords oppo- sés ne sont pas dans le même plan ; labre obliquement incliné à 45° sur la suture, à profil presque rectiligne, peu épais, lisse à l’inté- rieur ; plafond assez mince, non sinueux : columelle excavée, lisse, très calleuse, munie — en avant et contre le plafond — d’un épais- sissement tuberculiforme et distinct du plafond ; bord columellaire s'étendant, au-delà de la couche de nacre, jusque sur la callosité basale. Diagnose refaite d'après des spécimens du génotype, et d'après d’autres spécimens fossiles de la même espèce, provenant du Pliocène de la Nouvelle Zélande (PI. VII, fig. 29-30), ma coll. Plésiogénotype du Tortouien de Vau- cluse : Rotella mandarinus Fisch. (PI. VII, fig. 47-48), ma coll. Rapp. et différ. — Ethalia diffère essentiellement d'Umbonium par la forme de l'ouverture, par sa columelle plus largement arquée, par son labre plus obliquement incliné, enfin par sa callosité basale qui est moins étendue, rayonnée par des plis d'accroissements. En outre, la jonction de la columelle avec le plafond ne se fait pas — comme chez Umbonium — par un amincisse- ment subit du péristome : ici, il existe un tubercule plus ou moins obsolète, qui est séparé de l'arc columellaire par un sillon superficiel, en deça du point où aboutit le sillon circa-ombilical ; on remarquera aussi que le péristome est moins discontinu, car le callus parietal rejoint la gouttière du labre. Ainsi que l'a très judicieusement observé Pilsbry (Manual Conch., t. XI, p. 459), Ethalia zelandia n'est pas génériquement identique à E. guamensis : non seulement l'ornementation spirale et la double carène périphérique donnent à cette coquille un aspect tout différent, mais encore la callosité basale obture complètément la perforation ombilicale qui reste toujours apparente chez Ethalia s. str.; c'est pourquoi j'ai pris le parti de séparer la Section Ethahopsis. Répart. stratigr. MiocÈNE. — Une espèce presque lisse, dans les marnes de Cabrières : Rotella : mandarinus Fischer (Invert. M' Léberon ; et Fontannes, Etudes, IV, p.57), ma coll. Une race voisine, en Algérie, Rotella subsuturalis d'Orb., d'après M. Brives (1897. Foss. Mioc., p. 31). ; PLIOCÈNE. — Le génotype à Wanganui et à Shakespeare CIiff, (N.-Z.), ma coll. ÉPOQUE ACTUELLE. — Les génotypes ci-dessus signalés, leurs variétés et trois ou quatre autres formes voisines, en Océanie, aux Philippines et jusqu'à Bornéo, d'après le Manual de Pilsbry. L _ - = PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 229 CHRYSOSTOMA Swainson, 18/40. Coquille globuleuse, épaisse, naticoïde, lisse ; base imperforée, en partie couverte par la callosité pariétale ; ouverture oblique, semilunaire, tapissée d’une couche de nacre orange ; columelle arquée, calleuse, non dentée. G.-T. : Helix paradoxa Born (= Turbo nicobaricus Gm.) ; Viv. Rapp. et différ. - - Ce n'est pas seulement par son galbe néritique que ce Genre se distingue complètement d'Umbonium et d'Ethalia, mais sur- tout par sa callosité basale qui se réduit à une expansion — médiocrement étalée — de la callosité pariétale ; ici, le péristome est épais, tout à fait continu, et la nacre orange qui en garnit l'inté- rieur déborde non seulement sur la région ombili- cale, mais aussi sur le bord columellaire qui est un peu versant à droite ; la columelle un peu *# ne ue PES bombée au milieu n'est arquée qu'à son raccorde- ment avec la callosité pariétale qui a un peu de ressemblance avec le septum des Neritidæ. M. Pilsbry a signalé, avec raison, la finesse et la régularité des stries obliques d’accroissement, très serrées, três obliques, qui se redressent un peu vers la suture. Croquis de l'ouverture [Fig. 83]. C'est à ce Genre actuel qu'ont été à tort identifiées par Laube les coquilles mésozoïques que j'ai classées dans le G. Ataphrus Gabb; à part la nacre dont l'existence est incertaine dans la plupart des couches secondaires, il est facile de se rendre compte que l'ouverture et la callosité basale de Chrysostoma n'ont pas la moindre analogie avec le sillon Supra-columellaire d’Ataphrus, ni avec la région ombilicale qui est toujours un peu excavée — quoique imperforée — au centre de la base; enfin les bords de l'ouverture sont ici discordants, comme chez tous les Trochidæ, et ce critérium essentiel suffit — à lui seul — pour écarter complètement Ataphrus de Chrysostoma. His se » ISANDA H. et À. Adams, 1853. (= Umbonella À. Adams, 1863) - Petite coquille compacte, polie, porcellanée, subglobuleuse ; om: bilic profond, crénelé sur les bords, non recouvert par le bord colu- -mellaire ; ouverture plus haute que large, oblique, quadrangulaire ; LA L v -columelle lisse,-verticale, subdentée en avant, faisant un angle droit “avec le plafond. G.-T. : I. coronata Adams. Hi Rapp. et différ. -- La plupart des auteurs ont rapproché cette singulière “coquille des Umboniidæ à cause de son test poli et porcelané ; mais l'ouverture 15 2920 ESSAIS DE Isanda et la basé n’ont pas la moindre analogie avec celles d'Umbonium. Je la men- tionne donc ici avec un peu de doute et je constate d’ailleurs qu'il n’existe rien de semblable à l'état fossile. Umbonella Adams (1863) est probablement syno- nyme, quoique l'ombilic soit plus étroit. G.-T. Zsanda murrea Reeve. E (Gibbulinæ) Tableau des Genres, Sous Genres et Sections GIBBULA GIBBULA Gibbula (Ombilie circonscrit ; (Columelle peu arquée, (Nodosilés sulurales ; galbe turbiné) subdentée en avant) costules spirales) Phorculorbis (Ombilic resserré) Enida (Carène périphérique crénelée) Forskalia (Galbe élevé, rainure périphérique) Colliculus (Columelle droite et tubercule) . Tumulus (Columelle verticale, édentée) Cantharidella (Ombilic à peine perforé, _non bordé) EURYTROCHUS Eurytrochus (Columelle arquée ; : __ (Filets spiraux el stries axiales) labre crénelé) | Feh: CALLIOTROCHUS Calliotrochus (Collumelle arquée, non dentée) (Galbe globuleux ; tours presque lisses) PHORCUS Phorcus (Columelle coudée, non dentée) (Galbe cupuliforme ; tours presque lisses) STEROMPHALUS Steromphalus (Columelle droite, auriculée) (Gaibe conique; filets spitqux) » | ” k PHOTINULA Photinula , (Columelle rectiligne) (Galbe conoïdal ; tours presque lisses) MONILIOPSIS Moniliopsis (Columelle coudée, bidentée) (Funicule et bourrelet) PSEUDODILOMA Pseudoditoma (Columelle non dentée, (Pas de funicule) largement réfléchie) MONILEA MONILEA Monilea (Ombilic étroit, (Columelle dentée, très excavée) (Côtes spirales) avec gros funicule) Solanderta (Galbe globuleux ; fin treillis) | Priotrochus (Fines denticulations à la columelle) LIVONA (Ombilic profond, avec funicule externe) | PHORCULUS (Ombilic profond et bordé) NORRISIA (Ombilic étroit, circonserit par un sillon) TIBURNUS (Perforation circonscrite par un Callus) | HOUDASIA (Ombilic à demi-clos par un callus) | BRASILIA (Perforation étroite, uon circonscrite) Phorculorbis. PE. Pal l'ÉRhaetee FAR NOT ER us + LA PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE LA LIVONA (Columelle excavée, avec renflement antérieur) PHORCULUS (Columelle excavée, avec tubercule obsolète) NORRISIA (Columelle versante) | NORRISELLA (Columelle excavée, avec languette antérieure) | TIBURNUS (Columelle excavée, callus débordant sur la base) | HouDASIA (Columelle excavée avec languette évasée) BRASILIA (Columelle arquée, avec lèvre carénée) ._O0LIGOC . Lu & U O © O = = Æ 0. 227 Livona (Galbe turbiné ; tours non ornés) Phorculus (Galbe solarioide ; carènes spirales) Norrisia (Galbe déprimé ; tours lisses) Norrisella (Galbe subglobuleux ; tours lisses) Tiburnus (Galbe turbiné ; tours lisses) Houdasia (Galbe discoiïdal ; tours vernissés) Brasilia Galbe turbiné ; tours lisses) 228 ESSAIS DE GIBBULA Leach in Risso, 1826. ? Coquille ombiliquée, conique ou turbinée, peu élevée, à labre très oblique et aigu, à columelle sinueuse, non implantée dans l’om- bilic, généralement renflée au milieu et infléchie en avant, au point où aboutit une rainure spirale existant presque toujours sur la paroi ombilicale. GIBBULA $. stricto. GT: Tr mas Linné : Viv. (— Magulus Monts. 1888 ; — Phorculellus Sacco, 1896) Test un peu épais, nacré, sans couche porcellanée au péristome. Taille rarement au-dessus de la moyenne ; forme turbinée, géné- ralement un peu plus large que haute ; spire peu élevée ; proto- conque lisse, à nucléus peu proéminent ; tours d’abord sillonnés, puis treillissés, enfin costulés en spirale et noduleux au-dessus des sutures, avec de fines lignes d’accroissement très obliques ; sutures très profondes. Dernier tour supérieur au deux tiers de la hauteur totale, orné comme la spire, subanguleux à la périphérie de la base, qui est très peu convexe, sillonnée en spirale et marquée d'accrois- sements curvilignes jusqu'à un ombilic assez large, très profond, circonscrit par un bourrelet où ruban vernissé au-dessous duquel est une rainure spirale et bien marquée. Ouverture subquadrangu- laire, à coins arrondis ; labre tranchant, non sillonné à l’intérieur, à profil un peu arqué, incliné seulement à 15° | sur la suture, puis redressé à 45° vers le pla- fond qui est un peu échancré en arc ; columelle oblique, excavée et arquée en arrière, renflée au milieu par une arête arrondie qui s’en dis- joint et qui forme un « pont » sur le bord de rie. Re Ed à l'ombilic ; région pariétale seulement recou- | verte par une mince couche de nacre, de sorte que le péristome semble tout-à-fait discontinu ; ses bords opposés ne sont pas dans un même plan, l’obliquité de la columelle étant beaucoup moindre que celle du labre. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 229 Gibbula Diagnose refaite d'après le génotype de Cannes, ma coll.; croquis de l'ouverture [Fig. 84]. Plésiogénotype du Pleistocène de M' Pellegrino : _ G. megamagus Monteros. (PI. VIII, fig. 1-2), ma coll., don de l'auteur. Rapp. et différ. -— Quoique l'ombilic soit circonscrit par une callosité dis- tincte et rainurée en spirale, Gibbula se distingue essentiellement de Clanculus par sa columelle qui — au lieu de s’'enraciner dans l’ombilic — fait un coud: arqué avant de se rattacher à la région pariétale, comme chez Monodonta. Gibbula s’écarte, d’ailleurs, de l’un et de l’autre de ces deux Genres par sa columelle non dentée, qui est simplement sinueuse en avant, à l'instar de celle d'Oxystele, mais la région ombilicale est radicalement différente de celle de ce dernier, dépourvue de callosité centrale. Il ne faut attacher qu’une valeur spécifique aux critériums de l’ornementa- tion qui peut varier dans d'assez larges limites, même chez une seule espèce, pour peu qu'elle soit abondante ; c'est pourquoi je suis contraint de réunir à Gibbula s. str. les subdivisions suivantes : Magulus Monteros., dont le génotype est Trochus ardens v. Salis, qui ne diffère de Gibbula que par l’absence de nodo- “… sités sur la spire, mais dont l'ouverture est presque identique (voir PI. X, fig. 26); Phorculellus Sacco (— Phorculus Monts. 1888, non Cossm. 1888), dont le génotype est Tiochus varius Linné, caractérisé par sa columelle étroite et peu calleuse; mais cette légère différence — qui n’influe pas sur la courbure générale — ne peut justifier la création d’une Section distincte. On pourrait peut-être réunir encore à Gibbula s. str. une coquille pliocénique de la Toscane (Trochus Brocchii Mayer) pour laquelle M. de Monterosato m'a suggéré (in sch.) le nom Phorculo:bis mss. M. Sacco l’a placée dans le Genre SR 2, Le bd: à \ r LA RER Jr “Osilinus et je l'y ai citée, d’après lui, ci-dessus. — Il me parait bien peu proba- ble que ce fossile diffère génériquement — ou même à titre sectionnel — de Gabb. fanulum : il est vrai que les nodosités suprasuturales ont presque com- … plètement disparu, mais le galbe de la coquille est bien gibbuliforme. Les seuls motifs qui me font hésiter et qui pourraient — à la rigueur — justifier l’admis- sion de cette Section, c'est que l'ombilic est plus resserré, la columelle plus calleuse et moins nettement coudée; en outre, sur la base, autour de la fente ombilicale, il existe un gonflement périphérique, assez nettement révélé et circonscrit par le changement de direction des lignes brunes de coloration ; ce gonflement vient aboutir à la partie antérieure du bord columellaire vis à-vis d'une pustule tuberculeuse comme chez Gibbula. Pour acquérir une certitude à l'égard de ces critériums différentiels, il faudrait disposer de spécimens moins —roulés que ceux qui m'ont été donnés par M. de Monterosato et qui ont été rejetés sur la plage de Vareggio, près de l'embouchure de l'Arno qui les a charriés depuis les gisements des collines de Toscane (PI. VIT, fig. 13-14). Répart. stratigr. OLIGOCÈNE. — Dans le Superpatagonien de Jegua Quemada (Répub. Argent.) : Gibbula diametralis Cossm. (1899 — Santacruzien, p. 6. pl. X, fig. 1-3); M. von lhering y réunit son Gibb. fracta qui — quoique anté- rieur de deux ans — n’a'pas été figuré; c'est un nomen nudum, Dans 230 ESSAIS DE Gibbula le même terrain de Patagonie, Gibb. Dalli v. Ihering (Rev. Mus. Paul., t. XI, p. 272, pl. Hl. fig. 4 pl IV, Gig. 43). Miocène. — Une espèce douteuse, à cause de son état de conservation, dans l'Aquitanien (pseudo-Tongrien) de la Ligurie : Turbo neglectus Michelotti, d’après Sacco (1 Moll. terr. terz. Piem., part. XX, p. 31, pl. III, fig. 40). Dans l’Helvétien du Bordelais et du Béarn. Trochus pseudomagus d'Orb., Gibbula sallomacensis Cossm. et Peyr. (Conchol. néog. Aquitaine, pl. HH, fig. 63-65); dans les faluns de la Touraine : Gibb. Mayeri Ivolas et Peyrot, ma coll. ; dans l'Helvétien du Piémont, G. taurominima Sacco (l. c..p, 30; pl. IL, fig. 36); une mutation du génotype dans le Tortonien du Piémont (ibid.), et en outre dans l'Helvétien, Magulus tauralatus, gracilicinctus Sacco (!. c., p. 34, pl. IV, fig. 4-5). Dans le Tortonien du Portugal : Tro- chus sagus Defr. d'après Dollfus (pl. XXXII, fig. 3-4). PLIOCÈNE. — Le génotype et quelques formes connues, dans le Plaisancien et l’Astien d'Italie : G. perdepressa, semirotunda, latesulcata Sacco, Tro- chus argentarius Mayer, Tr. euomphalus Phil., Tr. infundibuliformis Cocc., d'après Sacco ({. c., p. 30-31, pl. IE, fig. 32-39). En outre, Magulus læviardens, pliosubcinctus Sacco (1. c., p. 34, pl. IV. fig. 2-3). PLEISTOCÈNE. — Le génotype et le plésiogénotype ci-dessus figuré, dans le Sicilien, ma collection. EPOQUE ACTUELLE. — Le génotype et quelques variétés dans la Méditerranée. Enipa À. Adams, 1860. G.-T. : £. japonica À. Adams ; Viv. D'après la figure, cette coquille — que l’auteur qualifie d’une grande beauté et d’une exquise sculpture » — est, en quelque sorte D! une Gibbula népionique, largement ombiliquée, à carène périphé- rique crénelée. Deux autres espèces non figurées accompagnent le génotype dans les mers du Japon. FORSKALIA H. et A. Adams, 1855. G.-T. : Turbo declivis Forskal (— Monodonta ægyptiaca Lk) ; Viv. Coquille conique, plus haute que large ; spire un peu étagée ; tours ornés de costules axiales et de filets spiraux, marqués en avant d’une rainure finement guillochée par des accroissements lamelleux et serrés ; sutures profondes et bordées au-dessus de cette rainure. Dernier tour un peu supérieur à la moitié de la hauteur totale, portant comme les autres une rainure périphérique et guillo- chée, puis subanguleux au-dessus de cette rainure ; base presque PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 231 +38 Gibbula aplatie et déclive, ornée de funicules concentriques et peu saillants que séparent de simples stries ou des sillons bien plus étroits que ces rubans ; au centre, un ombilic médiocrement ouvert est garni — sur ses parois — d’une callosité lisse, avec un large sillon spi- ral. Ouverture nacrée à l’intérieur, relativement petite, subqua- drangulaire, à coins arrondis, à bords opposés nor situés dans un même plan ; labre tranchant, in- cliné à 20° sur la suture, se redressant graduelle- ment en avant ; plafond assez fortement échancré ; columelle bi-sinueuse, étroite et peu calleuse, à Fig-t5.— Forskaliafa- nulum Gm. PLe:sr. * bord externe réfléchi sur la perforation ombilicale ; la sinuosité antérieure correspond à l'extrémité du sillon ombili- cal ; callus pariétal très mince, de sorte que le péristome semble discontinu, au premier abord. _ Diagnose refaite d’après les figures du génotype de la ner Rouge, et d'après un plésiogénotype subfossile à Oreto : Trochus fanulum Gmelin (PI. VIT, fig. 52; et PI. VIIL, fig. 6-8), ma coll. ; croquis de l'ouverture [Fig.85| d'après un spécimen du Sicilien de Monte Pellegrino. | Rapp. et différ. — Cette Section — réunie à Gibbula s. str. par M.Pilsbry — & été conservée séparément par Fischer, Sacco, Dollfus et Dautzenberg (Moll Rouss., t. I, p. 370). Bien que l'ouverture soit très peu différente de celle de G. magus, il y a cependant quelques critériums distinctifs — indépendamment du galbe et de l'ornementation de la coquille — qui permettent de justifier, à la rigueur, la séparation proposée : d'abord, la columelle est moins oblique d moins épaisse, surtout moins bombée au milieu ; le sinus ou l'excavation — qui l'enracine sur la région pariétale -- est moins large et plus orthogonal, le sinus antérieur est aussi moins ouvert et plus restreint ; d'autre part, l'ombilic est plus resserré, le sillon qui s’enroule sur sa paroi est plus large et plus superfi- ciel ; enfin, la rainure périphérique et lamelleuse est constante, quoiqu'elle ne paraisse pas correspondre à une échancrure sinueuse du contour libre du labre, ni à un retrait des lignes d'accroissement. Forskalia n'est, d'ailleurs, pas plus ancien que wibbula s. str., il semble même que son apparition est plus récente, car je n’en connais pas — jusqu'à pré- sent — dans l'Oligocène. | Répart. stratigr. MiocÈne. — Le plésiogénotype ci-dessus figuré a élé cité et figuré dans le Bassin de Vienne, la Suisse et la Touraine ; mais il est probable que ce sont des mutations bien distincles, à séparer comme l’a fait M. Sacco pour les provenances du Tortonien du Piémont: Trochus catenulari 232 ESSAIS DE Gibbula Eichw. (l. c., p. 33); vérification faite pour l'Helvétien de Steinabrunn, ma coll.; Gibb, cingulifera Bronn (fide Boettger, 1904, Mioc. Kostej, I, p.182); PLIOCÈNE. — Dans le Plaisancien et l’Astien d'Italie: Turbo cingulifer Bronn, Trochus canaliculatus Borson, F. convexula, depressula Sacco, subunisulcata, perelata. fanuloides, planata Sacco (mut. de Tr. Guttadauri Piril): PLEISTOCÈNE. — Le plésiogénotype ci-dessus figuré, dans le Sicilien. ÉPOQUE ACTUELLE. — Outre le génotype de la mer Rouge, le plésiogénotype | dans la Méditerranée, même aux Acores. Cozricuzus Monteros. 1888 (*). G.-T. : Tr. Adansoni Payr. Viv. (— Glomulus Monteros. 1888) Test médiocrement épais: Taille petite ; forme conique ou sub- conoïdale ; spire peu élevée ; tours convexes, à sutures profondes, ornés de filets spiraux, plus ou moins serrés. Dernier tour à peu près égal aux deux tiers de la hauteur totale, plus ou moins angu- leux à la périphérie de la base, qui est sillonnée comme la spire, étroitement perforée au centre par un ombilic profond que limite obtusément un sillon superficiel ; ses parois ne sont pas tapissées d’un callus vernissé. Ouverture subquadrangulaire, à coins arrondis, à péristome discontinu, dont les bords opposés ne sont pas tout à fait dans le même plan ; labre tranchant, incliné à 45° environ ; la * couche interne de nacre s'arrête à quelque distance rig. 86. — Colliculus Ë ; Adansoni Payr Viv. de son bord tranchant ; columelle étroite, peu cal- leuse et peu sinueuse, portant seulement en avant un petit tuber- cule obsolète qui marque la limite du sillon ombilical ; elle fait un angle de 100° avec le plafond peu échancré. Croquis de l’ouver- ture [Fig 86.|. | Diagnose complétée d’après le génotype et d’après un plésiogénotype de l'Aquitanien de Villandraut : G. aquitanica Cossm. et Peyr. (PI. VII, fig. 15-16), ma coll. ; autre plésiogénotype de l'Aquitanien du Bordelais : Trochus biangulatus Eichwald (PI. VII, fig. 11-12) ma coll. (1) Bull. Soc. malac. ital., juin 1888, p. 170. 7 7! r dei dt 8 Éd M né ais lé ART en At fon *: à e à A} L LA PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 233 Gibbula Rapp. et différ. — Deux critériums permettent d'admettre cette Section de _ Gibbula non pas un Sous-Genre, comme le pense M. Sacco (loc. cit., p. 37): d'abord l’ombilic n’est pas garni d’une callosité périphérique, et sa rainure interne est très peu profonde ; en second lieu, le labre est incliné à 45° sur la suture, et le plafond de l'ouverture n’est presque pas échancré, de sorte que _ l'ouverture est moins découverte. D'autre part, la columelle oblique est aussi moins calleuse, moins sinueuse, et elle ne forme pas un pont recouvrant par- tiellement l’ombilic qui est largement ouvert en entonnoir ; elle porte seulement un petit renflement dentiforme limitant une très faible sinuosité à laquelle aboutit la dépression spirale de l’ombilic. Enfin, les tours ne sont pas gibbeux près des sutures, s Je réunis à Colliculus la Section Glomulus qui a pour génotype Trochus tur bi- noides Desbh., car l'ouverture est identique. _ Répart. stratigr. EocÈNE. — Une espèce très probable, dans le Lutécien supérieur du Bassin de Nantes : G. Bourdoti Cossm., ma coll. Une espèce assez largement ombiliquée, à Monte-Postale (Lutécien) : Trochus Zignoi Bayan, coll. de l'Ecole des Mines. OLIGOCÈNE. — Une espèce bien caractérisée, dans le Bassin de Mayence : Tr. sexangularis Sandb., ma coll. En Touraine, Gibb. Detaillei Ivolas et Peyrot (1900. p. 80, pl. I, fig 24-25), Trochus pontileviensis Tourn. (ibid., pl. IT, fig. 13 et 26). MiocÈNE. — Outre les plésiogénotypes ci-dessus figurés, dans l'Aquitanien et le Burdigalien des environs de Bordeaux et de Dax : Trochus Moussoni. Mayer, Gibb. Eichwaldi, multifilosa, amphibola, avitensis, Benoïisti, glu- phidospira Cossm. et Peyr. (loc. cit., pl. LE, fig. 77-79 ; et pl. IV, fig. 10 25, 29-32) ; et dans l'Helvétien des Landes, G. sosensis Cossm. et Peyr. (ibid., pl. IV, fig. 33-36). Une espèce inédite dans les faluns de la Vienne: Gibb. Courjaulti n. sp. (voir l'annexe finale et la PI. VIIT, fig. 26-27). Dans l'Helvétien du Piémont : G. perconica, taurinensis miohelicoides Sacco (L €, p. 37, pl. IV, fig. 15-17) ; Gibbiula (Glomulus) Monterosatoi Sacco (ibid., p. 38, pl. IV, fig. 19). Dans toute l'Europe centrale et en Touraine : Tr. biangulatus Eichw., ma coll., Tr. affinis Eichw., subturriculoides Sinzow.(') Plusieurs espèces dans le Tortonien de la Hongrie : Gibb. Retratæ, pseudangulala, protrabinoides, subscalata, minula Bœttger, ma coll. Dans le Torlonien du Portugal, Trochus cacellensis Costa (in Dollf. et Cotter, pl. XXXII, fig. 2). Une espèce très peu perforée, dans le Tortonien de la Volhynic : Tr. cremenensis Andrz., ma coll. (?). PLIOCÈNE. — Dans le Plaisancien et l’Astien du Piémont, le génotype et une var. castrensis Mayer (Jouin. Conch., t. XXII, p. 311, pl. XI, fig. 6); on D’après les figures de « Fauna v. Buglowa Schicht. », Laskarew, 1903, pl. V, fig. 14-15 et 18-23. (2) Changement de dénomination à la place de Tr. angulatus Eichw. (non Quoy et Gaimard. 234 ESSAIS DE Gibbula Le génotype précité de Glomulus, d'après Sacco (ibid., pl. IV, fig. 48). Dans le Crag de Sutton, outre le génotype, T. cf. villicus Phil., T. Montacuti Wood, Tr. obonicus Searles Wood, T. ditropis S. Wood (Crag mollusca, t: I, p. 128, pl. XIV, fig. 1, 3, 4 et 10). Une espèce actuelle dans les couches du Wanganui (Nouvelle-Zélande : Cantharidus pupillus Hutton (non Trochus. pupillus Gould — Margarita pupilla in Tryon), ma coll.; cette espèce n’a jamais été figurée, je saisis l’occasion de consacrer son existence par une figure (PI. VIII, fig. 19). Dans le Crag d'Anvers: Tr. octosulcalus Nyst). ÉPOQUE ACTUELLE. — (Le génotype et quelques formes voisines dans la Méditerranée, l'Adriatique, au golfe de Suez, au Cap Vert et à Madère. TumMuLus Monteros. 1888 (). G.-T. : Tr. umbiülicaris Lin. Viv. Coquille trochoïde, un peu plus large que haute ; spire peu éle- vée, conique, à protoconque lisse et déprimée ; tours ornés de filets spiraux, séparés par de profondes sutures. Dernier tour presque égal aux trois quarts de la hauteur totale, subanguleux à la péri- phérie de la base qui est à peine convexe, ornée de \ rt i\ LS CA PR fi k filets spiraux et écartés, que croisent des accroisse- ; ments curvilignes ; ombilic assez largement ouvert, Ge circonscrit par un bourrelet subanguleux que limite en-dessous une faible rainure spirale ; ses paroiïs sont : L s ,. Fig. 87. — T'umulus lisses et ternes. Ouverture grande et arrondie, à pé- umbilicaris Linn. ; IV: ristome subcontinu et assez mince ; labre rectiligne et oblique à 45° ; plafond échancré en arc ; columelle peu oblique, n non dentée, ni sinueuse, raccordée à ses deux extrémités par des arcs subanguleux ; une auricule antérieure s’évase légèrement au point où aboutit le bourrelet circa-ombilical. Diagnose refaite d’après le génotype de Cannes, ma coll. Croquis de l'ouverture [Fig. 87]. | Rapp. et différ. — Cette Section se distingue de Colliculus par sa columelle non dentée ni sinueuse, presque verticale, munie d'une petite saillie auriculée au point où aboutit le bourrelet périphérique et subanguleux de l'ombilic, qui est limité en dessous par une faible rainure spirale. Je n'oscrais affirmer qu'il n'existe pas de passage graduel d’une forme à l’autre ; les limites qui les séparent ne sont pas toujours très .neltement tranchées, et il en résulte — pour (1) BuH. Soc. malac, ital., juin 1888, p. 170. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 235 Gibbula l'attribution des fossiles à l’un ou à l’autre de ces groupes voisins — uné hésitation d'autant plus compréhensible qu’il s’agit d'échantillons pas toujours adultes et parfois peu intacts dans les parties essentielles de leur ouverture. Répart. stratigr. : MiocÈNE. — Une espèce douteuse dans le gisement de Peyrère, d’après Cossm. et Peyrot (1916). Dans le Tortonien du Piémont, Gibb. dertosul- cata Sacco (L. c:, p. 35, pl. IV, fig. 6). EPOQUE ACTUELLE. — Le génotype dans la Méditerranée. CANTHARIDELLA Pilsbry, 1889. G.-T. : Gib0b. picturata Ad. et Angäs ; Viv: Les coquille indo-pacifiques que Pilsbry a placées dans cette Sec- tion de Gibbula en ont le galbe et l’ornementation ; l'ouverture est finement costulée à l'intérieur, son péristome discontinu est très obliquement découvert ; la columelle arquée en arrière, étroite et oblique au milieu, se termine en avant par un petit denticule ; l’ombilic est à peine étroitement perforé, non bordé ni rainuré. Euryrrocaus Fischer, 1880. G.-T. : Clanculus Danieli Crosse ; Viv. Coquille gibbuloïde, étroitement et profondément ombiliquée, ornée de filets spiraux et de stries axiales ; ouverture arrondie, à péristome continu, garni de crénelures à l’intérieur du labre et du plafond, tandis que la columelle est lisse et arquée. Ces der- - niers critériums justifient la séparation faite par Fischer. Pilsbry v classe six espèces australo-pacifiques. CALLiorRocHus Fischer, 1880. | G.-T. : Turbo phasianellus Deshayes ; Viv. Petite coquille globuleuse, à tours lisses ou obtusément striés ; base un peu convexe, étroitement ombiliquée ; une couche blan- châtre garnit les parois de l’ombilic sur lequel se réfléchit, en outre, assez largement, le bord columellaire ; ouverture arrondie, peu oblique, à péristome subcontinu ; labre mince ; columelle arquée, calleuse, non dentée. Pilsbry classe Calliotrochus comme 236 ESSAIS DE Gibbula Section de Gibbula ; il me semble cependant que la coquille a plus d’affinités avec Monilea. Paorcus Risso, 1826. G.-T. : Tr. Richardi Payr. Viv. Test médiocrement épais. Taille moyenne ; forme cupuloïde, plus large que haute ; spire peu élevée, à galbe conoïdal, à protoconque lisse et très déprimée ; tours convexes, lisses ou faiblement ornés dans le sens spiral, dépourvus de gibbosités au-dessus des sutures qui sont peu profondes. Dernier tour très orand, relativement à la hauteur totale de la coquille, arqué à la périphérie de la base, qui est généralement lisse, déclive ou peu convexe, dépourvue de cou en avant, munie, au centre, d’un vaste ombilic en enton- noir, sans rainure spirale; ses parois sont vernissées et cette couche de vernis déborde sur la périphérie. Ouverture très découverte, subqua- drangulaire, à coins arrondis ; péristome peu épais, | discontinu, le vernis nacré étant très mince sur la région pariétale ; labre très incliné, comme celui de Gibbula s. str., quoique non arqué en profil : pla- , ) Ent SU SE F 48 fn Fig. 88. — Phorcus fond de l’ouverture peu échancré ; columelle arquée ‘pardi Parois et oblique en avant, comme chez Gibbula, mais M D mince et non sinueuse, ne s’épaississant qu'en arrière où elle forme un pont recouvrant partiellement l’ombilic, et où elle se raccorde tangentiellement avec la région pariétale ; en avant, elle fait, avec le plafond, un angle très ouvert et elle ne porte ni dént, ni auri- cule, à la jonction de l’angle circa-ombilical. Diagnose complétée d'après des spécimens du génotype de Cannes, ma coll. ; croquis de l'ouverture [Fig. 88]. Plésiogénotype pleistocénique: Phorcus tu- . midiformis Monts. (PI. VITE, fig. 17-18), ma coll. Rapp. et différ. -— La disparition de la rainure et de la sinuosité columel- laire justifient l’admission de ce Sous-Genre ; l’absence de nodosités suturales, le profilrectiligne du labre dont le contour se prolonge en arc peu profond sur le plafond, constituent un supplément appréciable de critériums distinctifs, que j'ai déjà signalés pour la première fois, en 1916 ; l’ombilic est enfin plus large que celui de Colliculus et la columelle non dentée est bien plus oblique. D'autre part, si l'on compare Phorcus à Gibbule s, str. on remarque — outre l'absence mirent ais LA 7. TU RE 7 SL D Le ro ét mp . gi ss) 1 à PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 237 Gibbula d'ornementation, que sa columelle est bien moins calleuse, plus rectiligne, quoique aussi oblique en avant et aussi arquée en arrière ; enfin, l'ombilic de Phorcus forme un entonnoir plus ouvert, sans rainure spirale. Répart. stratigr. | RS OLIGOCÈNE. — Dans le Superpatagonien de Jegua-Quemada (République Argentine) : Gibb. Iheringi Cossm. (Santacruz., p. 6, pl. X, fig. 8-9). . MiocÈne. — Dans l'Helvétien du Piémont, Gibb. taurolævis et var. depres- sulina Sacco (l. c., p. 38, pl. IV, fig. 20-21). PriocèNe. — Dans les couches du Parana (Argentine) : Gibbula lævigata Borchert (1901. Moll. Parana Stufe, p. 58, pl. V, fig. 21-22). PLEISTOCÈNE. — Le plésiogénotype ci-dessus figuré, dans le Sicilien. Une espèce du Pacifique en Californie: Trochus pulligo Martyn, ma coll. Dans le Quatenaire de Coquimbo (Chili), Ph. Beneckei Mœricke (1896. Tert. Chili), p. 554, pl. XI, fig. 10-11). ÉPOQUE ACTUELLE. — Le génotype dans la Méditerranée. STEROMPHALUS Leach, in Gray, 1847. G.-T. : Tr. cinerarius Lin. Viv. (= Gibbuloidella Sacco, 1896 ; — Gibbulastra et Puteolus Monts. 1888) >. Test assez épais, partout nacré à l’intérieur de l’ouverture. Taille moyenne ; forme conique, à peu près aussi haute que large ; spire peu élevée, à galbe un peu conoïdal, à protoconque lisse et dépri- mée ; tours peu convexes, ornés de filets spiraux, et séparés par des sutures peu profondes. Dernier tour supérieur aux deux tiers de la hauteur totale, arqué à la périphérie de la base qui est peu convexe et déclive, ornée comme la spire jusqu'à un ombilic étroit, faiblement bordé, avec une rainure spirale peu profonde. Ouver- ture subquadrangulaire, à coins arrondis, à péris- tome un peu épais et subcontinu, dont les bords opposés ne sont pas dans un même plan ; labre tran- chant, presque rectiligne, incliné à 30° sur la su- t } ] Il FRE bli Fig. 89. — Sterom- ure , coIumelle assez épaisse, peu O IQue, non reri- phalus cinerarius ) CCR é Linn. Viv. flée, ni sinueuse, seulement munie en avant d’une petite auricule correspondant à la saillie périphérique de l’ombi- 238 ESSAIS DE Gibbula c ; bord columellaire calleux, un peu réfléchi sur la perforation ombilicale. Diagnose refaite d’après le génotype, de la Méditerranée, ma coll. Croquis de l'ouverture [Fig. 9]. Rapp. et différ. — Le rétrécissement de l'ombilic, l'auricule columellaire remplaçant la sinuosité antérieure des autres groupes précédents, la faible obli- quité de la columelle qui ne forme pas de pont au-dessus de l’ombilic, enfin la disparition de la couche interne et ombilicale, porcelanée — justifient la création d'un Sous-Genre distinct de Phorcus et de toutes les Sections de Gibbula. Il y a lieu d'y rattacher Gibbuloideila Sacco (G.-T.: Tr. divergens Bonelli, Helvétien) qui ne paraît en différer que par son ornementation à nodosités suprasuturales; peut-être aussi Gibbuloidea et Tutrolus Monts. 1888 (non Lowe) qui ne parais- sent s'en distinguer que par des critériums spécifiques. Répart. stratigr. MiocÈnEe. — Le génotype helvétien de Gibbuloidella, ci-dessus signalé, dans le Piémont, une espèce burdigalienne : G. fereclausa C. P., coll, Degrange- Touzin ; une espèce helvétienne dans les Basses-Pyrénées : G. DEAR C. P., même coll. (PI. VIII, fig. 24-25). PLiocène. — Dans l'Astien du Piémont, deux mutations d'espèces actuëlles Trochus obliquatus Gmelin, Tr. divaricatus Linné. Le génotype dans le Crag de Sutton, d'après Searles Wood (Crag Mollusea, t. I, p.131, pl. XIV, fig. 7}: ÉPOQUE ACTUELLE. — Quelques espèces méditerranéennes. PHOTINULA H. et À. Adams, 1854. G.-T. : Trochus tæniatus Wood ; Viv. Coquille turbinée, généralement plus large que haute ; spire courte, à galbe conoïdal ; tours lisses ou ornés de quelques cos- tules spirales et obsolètes qui persistent sur la base imperforée. à Ouverture arrondie, brillamment nacrée à l’ intérieur, à péristome discontinu ; labre tranchant obliquement incliné à 45° ; plafond non échancré ; columelle calleuse, presque rectiligne, se raccor- dant à ses deux extrémités par des angles de 120° ; bord columel- \ laire assez largement épaissi. Rapp. et différ. -— Certains auteurs ont classé ce Sous-Genre auprès de Margarita dont il s’écarte par son axe imperforé, par l'épaisseur du bord colu- mellaire, et par la disposition rectiligne de la columelle. Je le crois plutôt à _ Lo cnne ii HR, Ler , 1 Che tit LP se Dsl. LE À PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 230 Gibbula nn sa place dans la Sous-Famille Gibbulinæ quoiqu'il s'en distingue aussi par son bord columellaire bien appliqué sur la région ombilicale. En tous cas, je ne connais aucune forme fossile qui puisse se rapprocher de ce groupe antarctique. Moniriopsis nov. subgen. G.:T. : Gibbula parnensis Bayan ; Eoc. * Test peu épais. Taille petite ; forme solarioïde ou sigarétoïde, plus large que haute, par l’évasement de l’ouverture ; spire courte, à galbe très conoïdal, à protoconque déprimée ; quatre tours con- vexes, croissant très rapidement, séparés par des sutures subcana- liculées ; ornementation composée de stries spirales, séparant des rubans imbriqués que croisent très obliquement des lignes d’ac- éroissement serrées et fibreuses. Dernier tour embrassant presque toute la coquille, arrondi à la périphérie de la, base qui est ornée comme la spire jusqu'au pourtour d'un large et profond embilic ; celui-ci est garni — sur sa paroi — d’une callosité lisse au milieu de laquelle s’enroule un funicule spiral aboutissant à une dent columel- laire ; quant au bourrelet circa-ombilical qui limite obtusément le limbe calleux, il aboutit aussi à un second renflement de l’arête colu- mellaire. Ouverture grande, découverte, à péristome continu, non situé dans un même plan ; labre tranchant, épaissi à l’intérieur, obliquement incliné à 10 ou 15° vers la suture, à laquelle il s’at- tache presque tangentiellement, redressé, au contraire, à 45° au >: milieu, puis à 60° vers le plafond qui rejoint le bord opposé par un arc peu courbé ; colu- melle calleuse, lisse, coudée au-delà du pont arrondi qu'elle trace au-dessus de la cavité om- bilicale, puis formant une arête anguleuse avec AT : x 1? Ur .. Fig. 90. — Moniliopsis deux saillies successives à l’extrémité du funi- parnensis Bayan ; Éoc. cule et du bourrelet ; bord columellaire d’abord indistinct du limbe, s’aplanissant et s’élargissant en avant, avant de se raccor- der avec la carène en biseau du plafond. 2/0 ESSAIS DE Gibbula Diagnose refaite d’après un spécimen d’un plésiogénotype du calcaire grossier des environs de Paris : Gibbula parnensis Bayan (= Turbo stria- tulus Desh. non Linné), ma coll. (PI. VIII, fig. 22-23). Croquis de l’ouver- ture [Fig. 90|. Rapp. et différ. — Le coude que fait la columelle, après avoir côtoyé l’om- bilic, rapproche indubitablement ce Sous--Genre de Gibbula ; en outre l'obli- quité décroissante du labre — de la suture au plafond — ressemble à celle de _Gibbula magus ; mais, en ce qui concerne le bord columellaire, les critériums différentiels sont importants : la double dent qui découpe l’arêle columellaire ne ressemble pas à l'épaississement calleux de Gibbula s. str., ni à l'unique tuber- cule de Colliculus Adansoni ; la forme de l’ombilic bordé a plutôt de l’analogie avec celui de Phorcus Richardi Payr., mais cette espèce méditerranéenne n’a pas de funicule ombilical et sa columelle n’est pas bidentée, d’ailleurs, le gros funicule calleux qui remplit l’ombilic de Monilea, à l'instar des Natica, est tout à fait caractéristique : il n'y a rien de semblable chez Turbo mitis ni chez Gibb. parnensis qui — à ce point de vue, se rapprochent beaucoup plus de Gibbula. - C'est pourquoi j'ai pris le parti de séparer complètement Moniliopsis de Monilea qu’on trouvera ci après. Répart. stratigr. EocÈNE. — Le plésiogénotype ci-dessus figuré, dans le Lutécien des envi- rons de Paris. Une autre espèce dépourvue d’ornementation spirale : Turbo mitis Desh. in Cossm. (1885. Catal. ill. coq. Paris, t. III, p. 59, pl. Il, fig. 34; et Iconogr., pl. IV, n° 24-2). PseupopiLomA Cossm. 1888. G.-T. : Trochus mirabilis Desh. Eoc. L Test peu épais. Taille assez petite ; forme gibbuloïde ou subglo- buleuse, un peu plus haute que large, évasée cependant ; spire courte, déprinfée au sommet, quatre tours convexes, munis en arrière — au-dessus de leur suture linéaire — d’un bourrelet cir- conscrit par une étroite dépression spirale ; ils croissent rapide- ment et sont ornés de plis obliques d’accroissement croisés par des plis en quinconque ; leur entrecroisement couvre le test de fines aspérités caractéristiques. Dernier tour occupant presque toute la hauteur de la coquille, arrondi à la périphérie et jusque sur la base sur laquelle persiste — en s’atténuant — l’ornementation de la spire, et qui est assez largement ombiliquée au centre ; cou à peine dégagé en avant par le péristome ; cavité vernissée de l’ombilic OUT LAVE TS PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 2 l I - Gibbuln _circonscrite par un sillon peu profond et très fin qui aboutit au bord antérieur sans y produire au- cune saillie : il y a — au contraire — un petit si- nus échancré en ce point. Ouverture ovale, décou- verte, à péristome mince, non situé dans un même . plan ; labre tranchant très incliné vers la suture, pig 91. - pseudodilona 2 mirabile Deshayes ; plus redressé vers le plafond ; columelle peu cal- Eoc. leuse, peu excavée, non dentée, à bord externe largement réfléchi sur l’ombilic ; puis elle s’amincit et devient rectiligne jusqu'au sinus auquel aboutit le sillon circa-ombilical ; Ià elle forme un - coude d'environ 120° et se joint au plafond qui est échancré én arc. Diagnose complétée d'après l'espèce génotype, du Lutécien de Chaussv (PI. VIII, fig. 28-30), coll. Desh. à l'Ecole des Mines. Croquis de l'ouverture [Fig. 91]. Rapp. et différ. — Ainsi que je l'ai fait ressortir en fondant ce Sous-Genre de “Gibbula, il s’écarte de Monilea par son test moins calleux, élégamment orné, “et surtout par l'absence de funicule dans l’ombilic, par conséquent, de saillie “dentiforme sur l’arête columellaire. Cette coquille, malgré son nom, n’a aucun , rapport avec Diloma, ni par son galbe ni par son ombilic. L à L- _ | Répart. stratigr. | EocÈNE. — Le génotype dans le Lutécien des environs de Paris où elle est demeurée rarissime. Une espèee voisine par son ornementation, dans le Claibornien de l’Alabama : Gibbula micromphalus Cossm., ma collection (Notes complém. Alab., pl. 21, p. L, fig. 25-26). . e MONILEA Swainson, 1840. — Coquille gibbuliforme, solide ; ombilic plus ou moins étroit ; —columelle plus ou moins dentée. MoniLEA s. striclo. G.-T. : Trochus callifer Lamk. Viv. Test épais. Taille moyenne ; forme gibbuloïde, plus large que e ; spire ornée de côtes spirales et décussée par de fines lignes daccroissement. Dernier tour très grand, arrondi à la base qui est : | ornée comme la spire et assez étroitement perforée au centre par L T0 242 ESSAIS DE Monilea ün ombilic vernissé que remplit presque ftalement une énorme funicule limité par une rainure plus étroite et guillochée par des accroissements curvilignes. Ouverture subquadrangulaire, à coins arrondis, pé- . . . . En . Fr . Ts ristome discontinu, liré à l’intérieur du la- | }npé Fig. 92, — Monilea callifera Lamk. Viv. bre et du plafond ; labre oblique à 4o° ; columelle calleuse, très excavée en arrière, tronquée et tordue en avant ; son bord externe forme un pont au-dessus de l’ombilic et reçoit ensuite le pilier funiculaire qui y produit une callosité excavée. Croquis de l'ouverture [Fig. 92]. SOLANDERIA Fischer, 1880. G.-T. : Trochus nucleus Phil. Viv. Petite coquille globuleuse, finement treillissée ; base étroitement ombiliquée ; pas de funicule sur la paroi ombilicale qui est lisse, blanche et amplement bordée à l'extérieur par une côte aboutis- sant à la dent columellaire ; ouverture oblique, arrondie, à péris- tome presque discontinu, liré à l’intérieur du labre qui est très oblique ; columelle très excavée en arrière, terminée en avant par une petite dent peu saillante. | Pilsbry ne cite que le génotype à la Nouvelle-Calédonie, aux îles Viti et au Japon. Peut être est-ce à cette Section qu'il y a lieu de rapporter Gibbula nodiftra Martin (Tiefbohr. Java, p. 211, pl. IX, fig. 175), connue par un échantillon imparfait des couches néogéniques de Java. PRIOTROCHUS Fischer 1880. G.-T. : Trochus obscurus Wood ; Viv. (— Aphanotrochus v. Martins, 1880 postea, ex eod. typo) Cette Section diffère de la précédente par son ombilic à peu près & clos, pat son galbe plus conique, et par les fines denticulations « qui garnissent toute l’arête columellaire ; Ouverture oblique, à # péristome discontinu ; plafond crénelé à l’intérieur. EL. ‘Outre le génotype, de la mer Rouge et sur la côte orientale d'Afrique jusqu’à d Natal, Pilsbry cite et figure deux autres formes, de l'Océan Indien. M. Bullen « CU TE ELRT AP dar, Fr be ge os A n ri 7 PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 243 Monilea vs a Newton a signalè (1900. Shells from Raiser Beaches, p. 5) le génotype dans les _ plages soulevées de la mer Rouge. + LIVONA Gray, 1842. … (= Meleagris Montf. 1810, non Linn. ; — Cittarium Phil. 1847). Coquille assez grande, nacrée à l’intérieur de l’ouverture et sous - l'épiderme ; ombilic assez large et très profond, garni d’une cou- leur blanchâtre, et extérieurement bordé par un funicule très obli- So be le 4 quement spiral. Ouverture grande, à péristome discontinu ; colu- . _ melle excavée, avec un renflement antérieur ; bord columellaire 4 | Ë échancré au-dessus de l’ombilic. È — _ Test médiocrement épais, épidermé, nacré à l’intérieur de l’ou- …_ verture et sous l’épiderme. Taille assez grande ; forme turbinée, …. un peu plus large que haute ; spire assez élevée, à galbe conique ; - tours convexes, séparés par des sutures linéaires, non ornés. Der- _ * en nier tour embrassant presque toute la coquille, arrondi à la péri- h: phérie de la base qui est peu convexe, obtusément sillonnée en % spirale, dépourvue de cou en avant, et perforée au centre par une | cavité ombilicale médiocrement large, quoique très profonde ; les _ parois de cet ombilic sont garnies d’une couche blanchâtre, avec à “un funicule spiral et très oblique, presque périphérique, qui abou- tit à un renflement antérieur du bord columellaire. Ouverture très D. grande, arrondie, à péristome discontinu, dont les bords opposés ne sont pas dans le même plan ; labre mince, obliquement incliné à 20° vers la — suture, plus redréssé à sa jonction avec £ le plafond qui est peu échancré ; colu- melle excavée, mince et étroite au milieu, _ calleuse en arrière et en avant où il se 4 CC -foïme un petit renflement qui marque 4 Fig. 93. — Livona pica Linué ; Viv: l'aboutissement du funicule ombilical ; Livona s. sériclo. G.-T.: Turbo pica L. (— le Livon d’Adans.); Viv. 244 | ESSAIS DET Livona en arrière, le bord columellaire ou pariétal s'étend jusque sur la + - base, en formant au-dessus de l’ombilic une sorte de pont qui est séparé de la portion médiane de la columelle par une large et profonde entaille. Diagnose refaite d’après le génotype, des Indes occidentales ; croquis de l'ouverture [Fig. 93]. Rapp. et différ. — Quoique ce Genre ne me semble pas avoir existé avant l’époque actuelle, je me suis étendu en détail sur sa diagnose, parce qu'il établit — en quelque sorte — la transition entre les Gibbulinæ précédemment catalogués, et les formes qui vont suivre. L’entaille du bord columellaire, la disposition presque verticale du funicule ombilical, distinguent suffisamment Livona de Moniliopsis, comme aussi de Honilea et de Phorculus, qui sont d'ail- leurs ornés et dont le galbe n’est pas aussi turbiné que celui de Livona. Ce Genre n'a encore été rencontré que dans les Antilles. PHORCULUS Cossm. 1888 (°). Coquille subdiscoïdale, ornée de carènes spirales, à ombilic assez large et lisse ; péristome un peu épais, avec une gouttière interne qui s'arrête à un renflement tuberculiforme, à l'extrémité de la columelle. PHorCuLUS s. striclo. G.-T. : Turbo fraterculus Desh. Eoc. Test épais, nacré. Taille assez petite ; forme gibbuloïde ou sub- discoïdale, toujours plus large que haute ; spire courte, à galbe subconoïdal ; protoconque lisse, déprimée, à nucléus en goutte de suif ; tours peu nombreux, croissant très rapidement, séparés par des sutures profondes ou même subcanaliculées ; ornementation composée de carènes spirales, quelquefois avec des filets intercalés, et parfois de très fines stries axiales et obliques, les interstices étant généralement polis. Dernier tour formant presque toute la coquille, très dilaté à l’ouverture, arrondi à la périphérie de la base, à moins que l’une des carènes prédominante forme une saillie anguleuse ; base médiocrement convexe, ornée comme la spire, dépourvue de (1) Catal. ill. coq. Éoc. Paris, t. III, p. 61, pl. IL, fig. 2. RSR nant Shin 65 7 “ÈL) 4 di à | | | Es ä PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 245 Phorculus cou en avant, perforée au centre par un ombilic assez profond, peu large (un quart du diamètre au plus), dont la paroi lisse et ver- nissée est circonscrite par le dernier cordon spiral aboutissant à un renflement tuberculeux vers l’extrémité de la columelle. Ouver- ture très découverte, à péristome épais et continu, dont les con- tours externes taillés en biseau ne sont pas dans un même plan que le bord interne ; labre très obli- quement incliné vers la suture qui est cependant ascendante sur la base de l’avant-dernier tour ; il ne se redresse guère en avant, où son raccordement Fig. 95. — Phorcalus distans Desh. Eoc. : avec le plafond se fait sous un arc à grand rayon, plutôt qu'une véritable échancrure ; columelle excavée, amincie et peu oblique contre la cavité ombilicale, se terminant en haut con- tre un tubercule obsolète à partir duquel un large sillon superficiel unit le bord columellaire au plafond jusqu'à l’intérieur du labre. Diagnose refaite d'après un spécimen bien adulte du génotype, provenant du Lutécien de Chaussy (PI. VIII, fig. 20-21), ma coll. ; et d'après un plésiogéno- type du Lutécien moyen de Monchy : Delphinula Sulcata Lamarck. (PI. VII, fig. 38-39), ma coll. Croquis de l'ouverture d’un plésiogénotype caréné : Turbo distans Desh. [Fig. 94], du Lutécien de Trye, ma coll. Rapp. et différ. — J'ai autrefois séparé comme Section de Gibbula — ce groupe de coquilles qui s'écarte de Monilea et de Pseudodiloma, et surtout de Phorcus Richardi Payr., par le sillon obsolète qui garnit le plafond du péristome et qui aboutit à un tubercule supra-columellaire ; il n'y a pas de funicule dans la cavité ombilicale qui est d’ailleurs plus étroite que celle de Monilea, quoique également vernissée. Répart. stratigr. EocÈNE. — Outre les trois espèces précitées dans le Bassin de Paris (avec la var. Turbo Sauvagei de Raincourt) : dans la Loire-Inférieure et dans le Cotentin : G. bifidocarina, arthonensis, Dumasi Cossm., dans le Bassin de Nantes ; G. Bigoti, constantinensis Cossm. et Piss., dans le Cotentin ; ma collection. OLIGOCÈNE. — Une espèce très douteuse, car on n'en connait que des spéci- mens népioniques, dans le Stampien de Jeures, près Etampes : Turbo triangulutus Desh., ma coll. Une espèce inédite, ressemblant aussi à quel- ques Cirsochilus, dans le Stampien des environs de Bordeaux, ma coll. Une espèce dans le Superpatagonien de Jegua Quémada (République Argent.) : Gibb. margariloides, Cossm., ma coll. 246 ESSAIS DE Phorculus MiocÈNe. — Dans le Burdigalien de l’Aquitaine : P. burdigalensis Cossm. et Peyr., ma coll. Dans la Caroline du Nord : Gibbula americana Dall. (Tert. Flor., p. 389, pl. XXII, fig. 22). NORRISIA Bayle, 1880 (= Trochiscus Sow. 1838, non Held. 1837) Coquille orbiculaire, subdiscoïdale, épidermée, solide, lisse ; spire courte, arrondie à la périphérie de la base qui est déclive, profondément mais étroi- tement ombiliquée ; ouverture presque circu- laire, à péristome épais et presque discon- tinu ; bord columellaire excavé, calleux, x évasé ; labre tranchant, à profil convexe en avant, un peu sinueux vers la suture à la- e Fig.94 bis — Norrisia Norris Sowerby ; Viv. quelle il aboutit orthogonalement. — Croquis de l’ouverture [Fig. 94 bis]. À G.-T. : Trochiscus Norrisi Sow. Viv. Le, génotype est signalé par Arnold dans le Pleistocène de Santa Barbara et de San Diego (Californie). NoRRISELLA Cossm. 1888 ("). G.-T. : Turbo pygmæus Desh. Eoc. x Test épais et solide, nacré à l’intérieur. Taille minuscule ; forme gibbuloïde, plus large que haute ; spire courte, à galbe conoïdal ; protoconque déprimée, à nucléus en goutte de suif ; quatre ou cinq tours lisses, croissant rapidement, séparés par des sutures linéaires mais profondes. Dernier tour formant presque toute la hauteur de la coquille, arrondi à la périphérie de la base qui est peu convexe, dépourvue de cou en avant, perforé au centre par un ombilic très étroit dans lequel s'enfonce un callus vernissé, extérieurement li-_ mité par un sillon obsolète quoique constant, Ouverture circulaire, à péristome continu, un peu épais, dont les bords opposés ne sont (x) Gat. ill. coq. Éoc. Paris, t. I, p. 62, pl. HE, fig. 16, lisse à l’intérieur, obliquement incliné à 45° sur la PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 247 Norrisia pas dans le même plan ; labre tranchant, non bordé, « suture ; plafond non sinueux ; columelle excavée, lisse ;: bord columellaire étroit contre l’ombilic, puis subitement élargi en avant où il forme un renfle- Re ment tuberculeux à l'extrémité de la columelle, puis a. une languette évasée et creusée au centre, que limite extérieure- ment un angle subcaréné le long duquel aboutit le sillon périphé- rique de l’ombilic : c'est cette languette qui se déverse sur la paroi ombilicale. Diagnose refaite d'après le génotype, du Lutécien de Chaussy (PI. VIII, fig. 31-33), ma coll. ; croquis de l’ouverture [Fig. 95]. Rapp. et différ. -— Ce Sous-Genre se distingue de Norrisia non seulement par sa petite laille, mais par son galbe plus gibbuliforme, moins discoiïdal, par sa languette plus étendue, et surtout par le sillon basal qui la limite à l’exté- « rieur. La petitesse des formes que je classe dans ce Groupe rend nécessaire- — ment très difficile l'étude des critériums difiérentiels ; cependant un nouvel examen de l'ouverture de Norrisella m'a convaincu de l'impossibilité de le con- fondre avec aucun des nombreux Sous-Genres ou Sections démembrés de . Gibbula, et par conséquent — à près de trente ans de date — je ne puis que conlirmer la séparation antérieurement faite par moi. L'importance ainsi que — l'ancienneté phylétique des critériums ci-dessus indiqués, justifient l'admission de Norrisella comme Sous-Genre distinct de Norrisia, | Répart. stratigr. BocÈNe. — Outre le génotype, qui a aussi vécu dans le Cuisien, de Lian- court (ma coll.), plusieurs autres espèces lutéciennes dans le Bassin de Paris: Turbo mundus, micans Desh., N. pterochilus, anaulax Cossm, N. Marcellini Pezant, ma coll. ; dans le Bassin de Nantes : N, coisli- nensis, N. radiata Cossm., et une race très voisine de N. pterochilus, ma coll. Dans le Claibornien de l'Alabama : Gibbula micromphalus Cossm., ma collection. _ OriGocÈNe. — Dans le Stampien de Caudéran, près Pordeaux, une petite _ espèce inédite, à sillon très obsolète: N. Sacyi Cossm. (V. l'annexe finale et la PI. VII, fig. 52-54), ma coll. Une espèce inédite et plus élancée, dans le Stampien de Gaas: N. subscalata Cossm. (voir l'annexe finale et la D Pi. V, fig. 17-18). Miocëxe. — Dans l’Aquitanien de Léognan (château du Thil): N. miocænic1 _ Cossm. et Peyr., ma collection. 248 ESSAIS DE c TIBURNUS de Gregorio, 1890. (— Platychilus Cossm. 1888, non Ag. nec Yak. 1874 : — Simochilus Harr. et Burr. 1891) Petite coquille turbinée, nacrée, à base perforée, à surface lisse ; ouverture arrondie, obliquement découverte, auriculée à droite et largement versante sur le callus auriculaire. Opercule inconnu. TIBURNUS s. stricto. G.-T. : Turbo naticoides Lea ; Eoc. (non Dillwynnella Dall, 1889) Test assez épais, porcellané à l'extérieur, faiblement nacré à l’in- térieur. Taille petite ; forme turbinée ou solarioïde, généralement plus large que haute ; spire déprimée, à protoconque un peu sail- lante, quoique le nucléus embryonnaire ait la forme d’une goutte de suif légèrement déviée par rapport à l’axe de la coquille ; quatre ou cinq tours convexes, à croissance régulière, séparés par des sutures profondes, mais non rainurées ni bordées ; surface entiè- rement lisse, terne, montrant parfois des traces de coloration qui consistent en flammules d’un brun rougeûtre et assez écartées. Der- nier tour atteignant les cinq sixièmes de la hauteur totale, large- ment arrondi à la périphérie de la base qui est convexe, dépourvue de cou en avant, étroitement perforée au centre par un ombilic circulaire qui est circonscrit assez largement sur la base par une couche blanchâtre, non vernissée ni limitée à l'extérieur, mais bien distincte — par l’absence de coloration — du reste de la base dont le test est toujours plus foncé. Ouverture arrondie, quoique découverte, située dans un plan très oblique, munie à droite d’une large auricule versante dont la callosité épaisse est formée par les accroissements de la zône circa-ombilicale ; labre mince et tran- chant, régulièrement convexe, d’abord incliné à 45° du côté anté- columelle excavée, lisse; bord columellaire lar- PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE - 249 Tiburnus rieur et vers le plafond qui n’est pas sinueux, puis se redressant un peu en arrière pour abou- tir à la suture sous un angle d'environ 60° ; gement étalé sur la région pariétale peu cal- leuse, jusqu'à une gouttière superficielle dans pgi. 96. _ Tiburnus tabio- sus Cossm. Eoc. V'angle du labre, il se renverse ensuite légère- ment au-dessus de l’ombilic, puis il s'étale en partie sur la otre de l’auricule qui est ainsi divisée en deux régions : l’une interne, nacrée, l’autre externe, porcellanée et limitée à l'extérieur par une petite carène ; sur les individus gérontiques, cette division est ac- centuée par une fossette superficielle, et la zône externe s'enfonce comme un limbe dans l’ombilic. Diagnose refaite d’après le type de l'Éocène moyen de Claiborne (PI. VIE, fig. 34-35), ma coll. ; et d’après le génotype de Platychilus, du Lutécien de Vaudancourt, Platychilus labiosus Cossm. (PI. IV, fig. 29-31), ma coll. Croquis de l’ouverture [Fig. 96|. | _ Observ. — La correction de nomenclature — faite en 1891, par MM. Harris et Burrows, pour la dénomination préemployée Plalychilus — tombe en syno- nymie avec Tiburnus qui s'applique à une coquille claibornienne, générique- ment identique à celle du Lutécien. D'autre part, j'ai longtemps identifié ce Genre avec Dillhwynnella Dall (1849) dont le génotype (D. modesta), de l’Atlan- tique, est une coquille à opercule corné et à base imperforée, plutôt voisine des Rotellidæ. Rapp. et différ. — Par les apparences de sa base, Tiburnus a beaucoup d'affinité avec certains Tinostoma perforés ; mais le prolil du labre, la couche de nacre à l’intérieur de l'ouverture, et la probabilité d’un opercule calcaire, dénotée par la trace d'une rainure d'appui, à l'intérieur du labre, interdisent tout rapprochement avec les Cyclostrematidæ. J'avais d’abord placé cette énig- matique coquille auprès de Boutillieria et de Cirsochilus ; mais elle s’en écarte par l’absence d'ornementation et par le mode de formation de son auricule. D'autre part, Tiburnus s’écarte de Vexinia par son labre non orthogonal à la suture, par sa lèvre versante, par l'absence de sillons operculaires ct de ren” flements calleux sur l’auricule. Tiburnus a plus de rapports avec Norrisetla, comme je l'avais d'abord pensé en le plaçant à la suite de ce dernier, dans mon Catalogue illustré de l'Éocène (t. ILE, p. 63). C'est donc, en délinitive, dans les Gibbulinæ que ce Genre éteint vient prendre rang ; toutefois il ne possède pas le sillon basal de Norrisella. 250 ESSAIS DE Tiburnus Répart. stratigr. PALÉOCÈNE. — Dans le Montien de Belgique: Dilliwynnella Houzeaui Rutot in. sch. ma collection. ÉocÈxe. — Outre le génotype et le plésiogénotype ci-dessus figurés, une seconde espèce plus solariiforme dans le gisement de Claiborne, aux États-Unis : Turbo nitens Lea (= T. planulatus H. Lea), ma coll. Dans le Cotentin, une espèce plus déprimée encore que T. labiosus, avec un large ombilic: Dillhoynnella cupuliformis Cossm. et Piss. (Faune éoc. Cot., t. I, p. 265, pl. XXVIIE, fig. 21-22), ma coll. Quant à l’espè:e des environs de Nantes (D? namnetensis Cossm.), ce n'est certainement pas une Dillwyn. nella, elle a plutôt le galbe et l’ornementation d'une Solariella. Dans le Lutécien inférieur des Corbières: Dillwynnella corbarica Doncieux (Numm. Corb.,t.11, p. 243, pi. XIII, fig. 11), ma coll. don de l’auteur. OLIGOCÈNE. — Dans le Priabonien de M" Carioli (Vicentin): Turbo crescens Fuchs (l. c.) 1870, p. 34, pl. IIL, fig. 4-6). Dans le Tongrien inférieur de Looz (Belgique) : Trochus Kickxi Nyst, ma coll. Dans le Latdorfien de l'Allemagne du Nord : Trochus nitidissimus, Phil. (loc. cit., t. IV, p. 879, pl. LVIIL, fig. 20-24). MiocÈNE. — Une espèce probable, dans la Caroline du Nord (Duplin form.) et dans la Virginie (Yorktown form.): Ethalia Alexanderi Olsson (1916, New Mioc. foss., Bull. Amer. Pal., n° 27, p. 22, pl. IE, fig. 11-13). Aux environs d'Oomaru (Nouv. Zélande) : Leptothyra fluctuata Hutton, ma collection. PLIOCÈNE. — Une nouvelle espèce finement striée, mais dont les autres critériums sont identiques au génotype, dans le Plaisancien de Douéra, près d'Alger : T. algeriensis Cossm. (voir l’annexe finale). HOUDASIA Cossm. 1902, Coquille nacrée, discoïdale, à spire courte et vernissée ; base convexe, perforée par un ombilic profond, à demi clos par une paroi externe qui relie la surface de la base au contour antérieur de l'ouverture circulaire. Houpasia s. stricto. G.-T. : H. splendens Cossm. Eoc. Test épais, quoique translucide et nacré, aussi bien à l'extérieur qu'à l’intérieur. Taille petite ; forme discoïdale, le diamètre dé-_ passant de 50 % la hauteur ; spire peu proéminente, à galbe pres- que conique ou légèrement subconoïdal ; protoconque à nucléus obtus ; quatre tours convexes, croissant rapidement, séparés par des sutures linéaires ; leur surface est lisse, vernissée, avec des (1) Catal. ill., App. I, p. 25, pl. LE, fig. 16-18 ; [conogr., pl. HE, fig. 16 bis 1 (3 vués),. 2 Lan M ti à VF 1 : E PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 291 1 Houdasia : , "4 FF e. LI L2 . _ reflets nacrés que n’a pas détruits la fossilisation sur le spécimen . type. Dernier tour embrassant presque toute la coquille, arrondi … à la périphérie, un peu convexe à la base qui est dépourvue de cou en avant ; perforation ombilicale profonde, étroite relative- ment au diamètre, son pourtour est arrondi du côté de la région UNE NT ©! L fi L ' x ‘ ' t 7 \ pariétale, mais, du côté opposé, le bord s’élève rapidement en for- mant une paroi assez épaisse qui recouvre en partie la cavité et qui se relie au contour antérieur du péristone en y _ produisant une languette obtuse et creusée di - du à dt e _ d’une faible rainure. Ouverture circulaire, un 97 peu découverte, avec une gouttière obsolète dans te . l'angle inférieur du labre ; péristome peu épais, Fig.97 — Houdasia splen- dens Cossm. Eoc. dont les bords opposés ne sont pas dans un - même plan et se raccordant par un plafond très peu arqué ; labre tranchant, oblique à 45°, presque rectiligne, sauf vers la suture où il se redresse subitement ; columelle excavée, lisse, peu calleuse contre la cavité ombilicale ; son bord s’élargit subitement vis-à- - vis de la languette à laquelle aboutit la paroi supra-ombilicale. Diagnose complétée d'après le génotype (coll. Houdas), du Lutécien de ES Villiers. Reproduction de la figure originale [Fig. 97. Rapp. et différ. — Quand j'ai créé floudasia, je l'ai — non sans hésitation — rapprochée de Tinosioma, quoiqu'elle s’en écarte par des reflets nacrés et % par son péristome dont ls bords ne sont pas dans le même plan ; actuellement, après un nouvel examen, je constate que ces deux critériums se rapportent assez exactement à ceux de Tiburnus ou de Norrisella, il est vrai qu'Houdasia - en diffère par la lame qui masque en partie l'ombilie, par sa languette qui n’a … pas du tout la même disposition que celle de Tiburnus et qui remplace le sillon — périphérique de Norrisella. D'autre part, le péristome à bords discordants n'a pas du tout l'aspect de « bride » que présente celui d'Heniastoma flammulatum, — coquille lutécienne du même galbe qui n’est pas nacrée et qui doit prendre — place parmi les Colloniidæ. En résumé, je crois que le classement d'Hondasia …— dans la S.-Famille Gibbulinz est justifié par l'évolution graduelle des crité- riums dont on peut saisir la transition en comparant les diagnoses ci-dessus des . fenres intermédiaires. Répart. stratigr. —._ EocÈène. — Le génotype aux environs de Paris, dans le Lutécien moyen où É - ilest rarissime. 2592 ESSAIS DE BRASILIA nov. gen. Coquille épaisse, nacrée, turbinée, lisse, perforée ; ouverture arrondie à bords discordants ; columelle munie d’une lèvre calleuse qui ne se renverse pas sur l’ombilic. BRASILIA s$s. stricto. G.-T. : Turbo Erinus d'Orb. Raur. Test épais et solide, nacré à l’intérieur de l'ouverture. Taille moyenne ; forme turbinée, à peu près aussi haute que large :; spire courte, à galbe subconoïdal, à protoconque déprimée ; cinq ou six tours peu convexes, lisses, dont la hauteur atteint les deux cinquièmes de la largeur moyenne, séparés par des sutures pro- fondes quoique linéaires. Dernier tour au moins égal aux trois quarts de la hauteur totale, arrondi à la périphérie de la base qui est peu convexe, plutôt déclive, dépourvue de cou en avant, étroi- tement perforée au centre. Ouverture grande, arrondie, à péris- tome subcontinu, épaissi à l’intérieur, dont les bords opposés ne sont pas dans un même plan, leur discordance étant toutefois assez faible ; labre tranchant, lisse à l'intérieur, à profil peu sinueux, obliquement incliné à 60° par rapport à la suture ; plafond légè- rement sinueux vers le centre ; columelle régulièrement excavée en arc de cerele, lisse, avec une couche de nacre qui déborde un peu sur une lèvre calleuse et terne, extérieurement bordée par une carène dans le prolongement de la sinuosité du contour du pla- fond ; bord columellaire assez mince sur la région pariétale qui comporte une gouttière superficielle dans l’angle inférieur du la- bre ; puis il se renverse sur l’ombilic et se raccorde avec le contour de la lèvre un peu bombée dans sa plus grande largeur. Diagnose établie d'après des spécimens du génotype (PI. V, fig. 33-35) pro- venant des sables séquaniens de Cordebugles, recueillis par M. Brasil, ma collection. 4 Rapp. et différ. —- — Le classement de ce Genre m'a suscité de réelles diffi- cultés, une hésilation prolongée; je l’ai rapproché tantôt d'Ataphrus, tantôt des Trochidæ, et je me suis arrèté à cette dernière solution pour les motifs sui- “y » ce Po. L , É né ; à fx à & PASTIPUS LA EST ES PR a rs de dde 2 un 2" ENT PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 253 Brasilia vants : son test est nacré, les bords opposés de l'ouverture ne sont pas complè- tement dans le même plan, sa base est perforée comme celle de Tiburnus et d'Houdasia ; enfin sa lévre columellaire n’est pas sillonnée comme celle d’Ata- phrus, mais elle comporte un dédoublement de la couche interne et du rebord externe non nacré, exactement comme chez Tiburnus et Houdasia dont Bra- silia est probablement l'ancêtre. Toutefois ce nouveau Genre se distingue d'Houdasia par son labre moins obliquement incliné, par son plafond subsi- nueux, par sa lèvre beancoup moins étendue au-dessus de la région basale. Il est possible qu'un certain nombre de formés mésozoïques, attribués au G. Ataphrus par suite de l'imperfection des figures, soient en réalité des Brasilia perforés, à bords discordants, et dans ce cas, on aurait ainsi explication de la lacune stratigraphique qui semble encore exister entre Brasilia suprajurassique et Tiburnus paléocénique. Répart. stratigr. RAURACGIEN. — Le génotype dans les couches coralligènes de la Meuse et du Jura bernois. SEQUANIEN. — Le génotype ou une mutation bien voisine dans le Calva- dos, ma coll.; la figure de la Paléontologie française est relativement exacte, mais la lèvre n’y est pas nettement dessinée. NÉOCOMIEN. — Une espèce très douteuse, lisse, bien nacrée, avec une dent supra-columellaire, dans la série Uitenhage de l'Afrique australe : Mono- donta Hausmanni Holub et Neum. (1881. Ueb. ein. foss. S. Afr., p. 10, pl. IL, fig. 1). À cause de sa dent columellaire, l'auteur à comparé cette espèce à Tr. marollinus d'Orb., qui est strié et dont l'ombilic est recouvert par une épaisse callosité columellaire : ces deux coquilles ne sont évidem- ment pas du même Genre, et on a vu plus haut que j'ai classé cette dernière dans le G. Tectus, d'une autre Sous-Famille. F (Margaritinsæ) Tableau des Genres, Sous-Genres et Sections -EUMARGARITA EUMARGARITA Eumargarita (Péristome mince ; (Large ombilic non bordé) (Galbe heliciforme ; bords peu discordants) tours presque lisses) Periaulax ” (Galbe solarioide ; ornementation spirale) MICROGAZA _Microgaza (Ombilic bordé de plis) (Galbe discoïdal ; tours lisses) SOLARIELLA Solariella (Ombilic bordé, à parois ornées) (Galbe trochoïde ; tours treillissés) | Minolia e (Galbe hélicoïdal ; cordons granuleux) Conotrochus + (Spire élevée) 254 EUMARGARITA (suite) (Péristome mince ; bords peu discordants) | GAZA ESSAIS DE PUPILLARIA Pupillaria (Ombilic étroit) (Galbe trochiforme; | stries spirales) TURCICULA Turcicula (Fente ombilicale) - (Galbe conique; tours muriqués) GAZA Gaza 4 (Labre oblique et subsinueux) (Large ombilic non bordé, (Galbe héliciforme ; MARGARITELLA (Péristome subdétaché) BASILISSA (Péristome discordant ; labre sinueux) | ANCISTROBASIS (Péristome épais, grimaçant) en partie recouvert) tours treillissés) Callogaza (Bord columellaire peu étalé) MARGARITELLA Margaritella (Large ombilic élagé, (Galbe lenticulaire ; non crénelé) tours treillissés) BASILISSA Basilissa (Ombilic profond, (Galbe trochiforme ; à bords crénelés) | p'is lamelleux) | à ; ANCISTROBASIS Ancistrobasis (Large ombilic, à bords crénelés) (Galbe tectiforme ; fin tréillis) = Ne 0 UO O0 : e: É. gr S fé) Se St TS SD LS US EL SA SOS Se + EE <« SO EU Q -w : \ ! : 5 Conatrachus:: 2:22 SRE. ee PRESS RENE ON ES OCT RE RES NES 2 NON : ? | ! NE : : PMR NAS her MES Nr etes RE | - Ne è : PRE NE Re Pr TM PR CPR M LE ee du LS PA de CET à TS 0e EE —_ i L'E : “ \ D: ” | EAN é Ki à Aneïstrobasts:5:. in TRE er RP BR TE PA SEL LE RS SR OR RS bete, PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE : 255 EUMARGARITA Fischer, 1885. Coquille mince, fortement nacrée sous un épiderme pelliculaire ; spire héliciforme, peu élevée, à base ombiliquée. Opercule corné, multispiré. EUMARGARITA $S. striclo. G.-T. : Turbo helicinus Fabr. Viv. (= Margarita Leach, 1820, non 1819, in Gray, 1847) Test mince et translucide, nacré sous l’épiderme. Taille petite : forme héliçoïde, rarement aussi haute que large ; spire peu élevée, à protoconque déprimée ; tours convexes et lisses ou peu ornés, séparés par des sutures linéaires. Dernier tour très grand, arrondi »" à la périphérie de la base qui est convexe, obtusément sillonnée - en spirale, perforée au centre par un ombilic parfois assez large, dont la périphérie est arrondie, non bordée par un angle. Ouver- ture circulaire, assez grande, à péristome mince, quoique continu, dont les bords opposés ne sont pas dans un même plan ; labre x incliné à 4o° sur la suture, un peu sinueux et plus oblique en avant où il se raccorde avec le plafond non échancré ; columelle excavée, non calleuse, à bord externe faiblement réfléchi sur la cavité ombilicale. Diagnose complétée d’après le génotype, du Groenland, ma coll. Plésio- s génotype déprimé de Colli Torinesi : E. taurinensis Sacco (PI. VIIT, fig. 43- E- 4), communiqué par l'autenr. — … Rapp. et différ. — Si l’on restreignait Eumargarita aux critériums du géno- - type, le Genre ne comprendrait exclusivement que la coquille en question qui varie peu, il est vrai; mais la plupart des malacologistes ont classé dans le même Genre des espèces actuelles dont le galbe ou l'ornementation varient dans d'assez larges limites ; l'ombilic lui même — sans être précisément bordé par une carène — est circonscrit par des sillons plus profonds que ceux de Turbo helicinus ; seule, l'ouverture présente des caractères bien constants quon retrouve identiquement chez toutes ces formes voisines. Dans ces conditions, j'ai admis, avec la même latitude, comme l’a fait d’ailleurs M. Sacco : non seule- ment le plésiogénotype ci-dessus figuré, qui est très déprimé et dont la base porte au centre un sillon concentrique croisé par des plis rayonnants, de sorte qu'on pourrait presque le confondre avec Periaulax ; mais encore d'autres repré- - sentants fossiles, qui diffèrent un peu du génotype par leur ornementalion de D SL © ESSAIS DE Eumargarita Solariella, et qui cependant ne semblent,pas justifier la création de Sections distinctes d'Eumargarita s. str. La correction de nomenclature, faite par Fischer, n'a été admise ni par M. Dall, ni par M. Pilsbry (Manual, t. X, p. 285), sous prétexte que Leach ayant successivement employé le nom Margarita dans deux sens diflérents, le pre- mier pour Avicula, le second peut être conservé. Cetle conclusion est contraire aux règles de nomenclature qu’invoque si souvent M. Dall quand il s’agit de faire disparaître des noms lamarckiens. D'ailleurs notre variable confrère n’a pas persisté ; car, en 1909, (Mioc. Astoria, p. 97) il adopte définitivement Marga- rites (') Leach mss. in Gray, 1847) et le divise en quatre, Sous-Genre Pupillaria, Sect. Liruclaria, Cidarina Dall. Répart. stratigr. OLIGOCÈNE. — Dans le Bassin de Mayence, Monodonta margaritula Mérian, d'après M. Sacco (‘). MIocÈNE. — Une espèce bien caractérisée dans l’Aquitanien de la Floride : Margarita tampaensis Dall. (Tert. Flor., p. 406, pl. XVII, fig. 5). Le plé- siogénotype ci-dessus figuré, dans l’Helvétien du Piémont (Sacco, L. c., part. XXI, p. 39, pl. IV, fig. 26). Dans le Holstein, à un niveau contem- porain du Burdigalien, Trochus Tournoueri von Kænen (Nord Mioc., p. 312, pl. V, fig. 18). PLIOCÈNE. — Deux espèces dans le Crag anglais : Marg. elegantissima Bean, M. trochoideu S. Wood (Moll. Crag, t. I, p. 134, pl. XV, fig. 1) ; et dans le Supplément, Trochus groenlandicus Chemn., Margarita argentata Gould {bid.;t. Il, -p: 83, pl. V, fig: 14-12). PLEISTOCNE. — Sur la côtecalifornienne, une espèce très variable, Margarita hrulata Carp. (— Gibbula optabilis Carp.), ma coll.; toutefois Arnold la catalogue sous le nom de variété Knechti Arn. (Pal. San-Pedro, p. 332, pl. V, fig. 14 mala), et il indique aussi Gibbula paucicincla Carp,, var. pedroana Arnold. ÉPOQUE ACTUELLE. — Outre le génotype dans l Atlentique du Nord, plusieurs autres espèces plus ou moins ornées, dans les mers arctiques, en Europe et en Amérique. PERIAULAx Cossm. 1888. G.-T. : Solarium spiratum Lamk. Eoc. Test mince et fragile. Taille petite ; forme solarioïde, à peu près aussi haute que large ; spire conique, trochiforme, tours étroits, séparés par des sutures profondes et crénelées ; ornementation spi- rale et accroissements bien marqués. Dernier tour très grand, tron- conique, subanguleux à la périphérie de la base presque aplatie, (1) L'espèce éocénique (Trochus fetix Dh.) que j'avais autrefois rapportée au G. Margarita, n’est qu’un jeune Calliomphalus. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 257 Eumargarita lisse ou sillonnée, avec un entonnoiïir ombilical circonscrit par un sillon et un cordon crénelé ; parois de l’ombilic ornées. Ouver- a ture subcirculaire, inclinée à 45° par rapport à l’axe vertical de la coquille ; péristome mince et discontinu, dont les bords oppo- sés ne sont pas tout à fait dans le même plan ; columelle calleuse, non réfléchie sur la cavité ombilicale. Diagnose refaite d’après l'espèce génotype, du Lutécien de Fresville (PI. VIII, fig. 41 42), ma coll. Rapp. et différ. -— Cette Section se distingue facilement d'Eumargarita he- - hicina qui est une coquille lisse et dauphinuloïde, à base convexe, à ombilic - non circonscrit, à ouverture grande, presque auriforme, non anguleuse à la - jonction du plafond et de la columelle. Néanmoins les critériums génériques : sont presque semblables chez ces deux coquilles, et la distinction est beaucoup - moins nette quand on compare Periaulax avec les formes qui ont été classées k comme Eumargarita ; il y a cependant quelques diflérences dans le péristome. qui — par exemple — est moins obliquement incliné chez Periaulax que chez | Eumargarita, ses bords opposés sont beaucoup moins discordants ; sa colu- _melle est moins réfléchie sur la cavité ombilicale qui n'est pas lisse et que est … bordée par un angle périphérique. . Répart. stratigr. … ATURIEN. — Dans le « Chico Group » de Martinez (Calif): Margaritella angulata Gabb (Pal. Calif. p. 172, pl. XX VIII, fig. 55). EOcÈNE. — Outre le génotype, plusieurs espèces dans le Bassin de Paris, aux trois niveaux Cuisien, Lutécien, Auversien: Delph. trochiformis, grata, discreta Desh., ma coll. Dans le Lutécien supérieur du Bassin de. Nantes, Periaulax Bourdoti Cossm. P. Dumasi Cossm. (Moll. Eoc. Loire- Inférieure, t. II, p. 129, pl. XII, fg. 13-45 : ett. II, p. 196, pl. XX: fig. 43-44) ; la même, avec le génotype, dans le Cotentin, coll. Dumas au Muséum de Nantes. Dans le Claibornien de l’Alabama : Solarium elegans Lea (= Stalagmium Conrad), ma coll. (1892, Cossm. Notes complém. Alab., p. 21). | MOrtcocÈNE. — Dans le Latdorfien de l'Allemagne du Nord: Margarita elevata von Kœænen (Norddeutch. Unteroligoc., t. VI,p. 873, pl. LVI, fig. 5-7). MiocÈNE. — Dans le gisement de Peyrère, probablemert à l'étage Burdiga- lien : E. Raulini Cossm. et Peyr., coll. de l'Ecole des Mines. Dans l'Helvé- tien du Piémont: Solarietla cf. plioobscura Sacco (loc. cit., part. XXI, p. 40, pl: IV, fig. 27), vérification faite sur le type communiqué par M. Sacco. PriocÈNE. — Dansle Crag d'Anvers: Tr. Robynsi Nyst (Coq. Pol. foss. Belg. p. 382, pl. XXXVIII, fig. 3). Une espèce bien caractérisée, dans les cou- ches de Karikal ; Solariella amblygoniata Cossm. (Plioc. Karikal, 3° art., p. 25, pl. V, fig. 16-17). Deux espèces probables en Andalousie : £. Cua- , 258 ESSAIS DE Eumargarita dræ, E. Fischeri Bergeron (1888. Mission d’Andalousie, p. 292, pl. XXI, fig. 0-6). MicroGazA Dall. 188r (°). G.-T. : Gaza rotella Dall ; Viv. Test très mince, translucide, peu nacré. Taille petite ; forme dis- coïdale, solarioïde ; spire tectiforme, angle apical 125° ; tours pres- que plans, conjoints, à sutures bordées et crénelées, mais le reste de leur surface est lisse. Dernier tour embrassant toute la coquille, subanguleux ou étroitement arqué à la périphérie de la base qui est peu convexe, lisse, avec un cou peu dégagé en avant ; cavité ombilicale assez large, bordée d’un angle plissé ou crénelé, mais le reste de ses parois est lisse ; ouverture semilunaire, à péristome mince et discontinu, dont les bords opposés ne sont pas dans le même plan ; labre tranchant, peu obliquement incliné ; columelle lisse, non calleuse, à bord externe un peu réfléchi sur l’ombilic, avec un bec anguleux à sa jonction avec le plafond. Diagnose refaite d’après la figure du génotype (1886. Blake Exp. Mollusca, pl. XXII, fig. 5), et d'après une mutation du Miocène de la Jamaïque (PI. IX, fig. 9-10), ma coll. Rapp. et différ. — Par son bord columellaire peu réfléchi et non dénivelé, par ses sulures et son angle circa-ombilical crénelés, cette coquille se rap- proche bien plus de Periaulax que de Gaza qu'on trouvera ci-après défini, Tou- tefois, les bords opposés de l'ouverture sont plus discordants, et il n'existe pas de sillon périphérique autour de la cavité ombilicale qui n’est pas bordée; enfin le galbe de la spire est moins trochiforme, non étagé. Répart. stratigr. .MiocÈènE. — Dans l’Aquitanien de la Jamaïque, la mutation ci-dessus signalée, qui mé semble bien distincte du génotype actuel. Une espèce inédite, dans les faluns helvétiens de la Touraine : M. RS Cossm. (voir l'annexe à finale et la pl. IX, fig. 11-14). EPOQUE ACTUELLE. — Le génotype à la Barbade et à Cuba, d'après l’auteur (l. c., p. 357). (1) Bull, Mus. compar. Zoo!l., t. IX, p. 5o. | È "e + À D. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 259 Eumargarita SOLARIELLA Wood, 1842. G.-T. : Turbo obscurus Couthouy ; Viv. (=Lirularia Dall, 1909). | _ Test mince et nacré. Taille assez petite ; forme trochoïde, dau- phinuloïde, rarement solarioïde ; spire plus ou moins élevée, à _protoconque lisse et déprimée ; tours convexes ou anguleux, étagés, à sutures souvent canaliculées ; ornementation composée de cor- dons ou de carènes, finement décussés par des lignes d’accroisse- ment médiocrement obliques. Dernier tour presque toujours supé- rieur aux deux tiers de la hauteur totale, arrondi ou subanguleux à la périphérie de la base qui est généralement ornée comme la spire, avec un cou peu dégagé en avant ; entonnoir ombilical pro- . fond, assez largement ouvert, bordé à la périphérie, ses parois sont plus ou moins ornées. Ouverture arrondie ou subpolygonale, à pé- ristome mince, continu, ne reposant sur l’avant-dernier tour que par une petite partie de son contour, mais les bords opposés sont presque dans le même plan ; columelle excavée, lisse, non calleuse, — à bord externe non réfléchi sur la cavité ombilicale. Diagnose refaite d’après les figures du génotype, et d’après un plésiogé- notype du Pliocène d'Anvers: Trochus turbinoides Nyst (PI. VIII, fig. 64-65), ma coll. (‘). Autre plésiogénotype du Lutécien de Villiers (S.-et-Oise) ; S. odon!ota Bayan (PI. VII, fig. 66-67), ma coll. (— Delphinula turbinoides Lamk.). 3 . Rapp. et différ. — A défaut des critériuras anatomiques — sur lesquels se > … fondent les malacologistes pour distinguer le G. Solariella du G. Eumargarita — je suis obligé de constater qu’au point de vue paléontologique, il n’y a entre la coquille des deux groupes en question que des différences de moindre impor- tance qui n2: justifient pas la séparation de deux Genres: ce qui m'a surtout frappé, c’est la discordance beaucoup moindre de l'inclinaison des bords opposés du péristome, qui sont presque situés dans le même plan, à tel point que l'ouverture a plutôt l’aspect des Solariidæ que des Trochidæ ; quant à 3 l'ornementation, il y a des Eumargarita actuels qui sont presque semblables à Solariella obscura, et d'autre part, en ce qui concerne la périphérie ombi- … licale, certains Solariella n'ont pas l'ombilic beaucoup plus bordé que des (1) En passant dans le G. Solariella, cette espèce devient homonyme postérieur de Del- , phinula turbinoidés Lamk, qui est aussi une Solariella ; en conséquence, l'espèce de Nyst doit changer de non, et je propose Solariella antwerpensis Cossm. 260 : ESSAIS DE Eumargarita Eumargarita ; j'insiste sur ces observations pour que le lecteur se rende . compte de l'incertitude qui règne sur l'attribution des espèces fossiles à l'un ou à l’autre groupe, et aussi pour justifier la réunion de Section Lirularix (G. T.: Marg. lirulala Carp.). Ce Sous-Genre a de beaucoup précédé Eumargarita, et c’est en réalité la souche des Margaritinæ ; mais je n’ai pas encore pu discerner à quel phylum ancestral on doit le rattacher ; il est possible que l'origine soit euomphalique comme celle des Solariidæ, en tous cas ce rameau a conservé la nacre initiale. On a cité dans le Trias des Margarita lisses, mais la plupart de ces coquilles ne paraissent pas avoir le péristome continu et oblique des véritables Margaritinæ : celle qui s’en éloigne le moins est Marg. turbinea v. Ammon, de la Dolomie (Trias supérieur) de Monte Nota, près du lac de Garde (geogn. Jahresheîft, 1892, p. ‘91, fig. 22). Répart. stratigr. BARREMIEN. — Une espèce probable dans les calcaires d'Orgon: Sol. Pellati Cossm. (Observ. coq. crét., article IV, p. 13, pl. IL, fig. 22), ma coll. Dans l'Urgonien de Morteau, Tr. crucianus Pict. et Camp. (p. 517, pl. LXXX VI, fig. 11-12). ALBIEN. — Une espèce inédite dans la presqu'ile du Sinaï : Solariella Dou- villei Cossm. (PI. VIII, fig. 50-51), coll. de l'Ecole des Mines (voir desc annexe finale). 1. CENOMANIEN. — Dans la « Craie de Dakota » du Missouri supérieur : Margarita Mudgeana Meek (Cret. invert. Pal., p. 300, pl. IT, fig. 9). Dans le « Group Otatoor » de l'Inde méridionale : Solariella strangulata Stol. (Cret..s. India, t. II, p. 376, pl. XXIV). En Tunisie: Eumarg. trozzensis Pervinq. (1912, Pal. tunis., gastr. crit., p. 6, pl. I, fig. 12-13). TURONIEN. — Q Dans le Group Arrialoor » de l'Inde mérid. et du Pon- doland: Trochus radiatulus Forbes (in Stol.ibid. p.375, pl. XXIV, fig.17-19). Dans le départ. de l'Aube: S. turonica Cossm. (Obs. coq. crét., art. I, p. 24, pl. IE, fig. 12-15), ma coll. SENONIEN ? — Dans le Campanien d'Egypte: Turbo Innesi Peron et Fourtau (1904. Et. faune crét. Egypte, p. 262, pl. I, fig. 11). MAESTRICHTIEN. — Dans les sables de Vaals, une espèce confondue par Holzapiel avec la précédente et classée comme WMargaritæ (Aach. Kr., p. 171, pl. XVII, fig. 7-9). À Maestricht, Gibbula Zekelii, Turbo r'imosus Binkhorst, d'après les fig. (pl. IT) de la monographie de Kaunhoven. ATURIEN. — Dans le ( Group Fort-Pierre » du Nebraska; Margarita nebras- censis Meek et Hayden (Cret. invert Pal., p. 298, P1. XIX, fig. 8-9). PALÉOCÈNE. — Dans le Montien de Belgique : Trochus multilineatus Br. et Corn., Solar. Rutoti Cossm., ma coll. EocÈNE. — Dans le Lutécien, le Cuisien et le Bartonien des environs de Paris: Turbo tricinclus Desh., Solarium craticulatum Desh., Trochus bimarginatus Desh., Solariella filosa Cossm., Delphinula simplex Desh., D, trochulus, D. solarioides Desh. Dans le Lutécien supérieur du Bassin de Nantes: Solariella elevata, subcraticulata, asperrina. valvatoides, PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE . 261 Eumargarita coislinensis, Cossm. (Moll. éocéniques Loire-Inf., t. IT, pp. 124-128, pl. XII, - : fig. 8-9, 16-17, 25 26, 29-30, 27-28). Dans le Cotentin, les deux premières de la Loire-Inférieure, et S. cosmeta, infundibulalta, pervicina Cossm. et Piss. (Faune éocénique Cot., pp. 274-276, pl. XXIX, fig. 1-2, pl. XXVIHII, fig. 36-39, pl. XXXIL, fig. 17-19). Dans le Mokatammien ou Lutécien du Caire : Solar. afjinis Opph., S. minuligranum Cossm., ma coll. Dans le Claibornien de l’Alabama : Solarium tricostatum, funginum, cancellatum Conrad, ma coll. Solariella Louisiana Dall (Tert. Flor., p..407, pl. XXII, _ fig. 1). Dans le Balcombien d'Australie, Margarita strigata T. Woods, ma coll. En Patagonie, Solariella Cossmanni von Iher., ma coll. OuiGocèNne. — Dans le Stampien-de Hermsdorf: Delphinula Speyeri v. Kœn. (Mittellolig. Deutschl., p. 63, pl. II, fig. 8). Dans le Priabonien de San Gonini, une espèce confondue à tort avec S. odontola (in Oppenheim, 1896, Colli Berici). Dans le Santacruzien de l'Argentine : S. Dautzen- bergi Cossm., ma coll. Dans le Latdorfien de l'Allemagne du Nord: Margarita plicatula, pertusa v. Kœnen (Norddeutschl. unterolig., t. IV, D o12,-pl, LVI, fig. 2. el 6). Miocëne. — Dans le Burdigalicn de l’Aquitaine: S. Duvergieri Cossm. et Peyr. (Conchol. néog. Aquit., t. TE, p.135, pl. IV, fig. 58 61). Dans le Tor- tonien des Landes : S. contabulata Cossm. et Peyr. (Ibid., p. 437, pl. IV, fig. 53-57). Dans l'Helvétien du Piémont : S. taurocincta, taurobellu Sacco (loc. cit., part. XXI, p. 40, pl. IV, fig. 28). Dans l’Aquitanien de la Floride: Solariella turritella Dall (Tert. Flor., p. 408, pl. XXII, fig. 2). Une jolie petile espèce largement cancellée, dans l’Aquitanien de la Jamaïque : S. veresimilis Guppy, ma coll. Dans la « form. Jacalitos » (Mioc. sup.) de la Californie, Margarita Johnsonti Arnold (1909. Pal. Coal. dist., p. 69, pl. XXVII, fig. 6). Une espèce inédite, à la Martinique, ma coll: A la Nouvelle Zélande, Trochus Stoliczkai Zittel (1864, p. 40, pl. XV, fig. 7). PLiocëne. — Dans le Crag d'Anver:, le plésiogénotype ci-dessus figuré, avec une espèce de Crag anglais : S. maculata S. Wood, ma coll. Dans l’Astien, S. pliobscura Sacco (loc. cit., part. XXI, p. 40, pl. IV, fig. 27). Une espèce presque muriquée, à Allavilla et aussi dans le Plaisancien du Piémont : Solarium peregrinum Libassi, ma coll. Quatre espèces certaines dans les couches de Karikal : S. karikalensis, distinguenda, Bonneli, pachyozodes Cossm., ma coll. Sur les côtes de la Californie : S. peramabilis Carp., ma co!l. Au Chili: Trochus Pœppigi Phil. (Tert. Chiles, p. 102, pl. XI. fig. 20) EPOQuE ACTUELLE. — Noïnbreuses espèces dns tout l'Atlantique, d'après le Manual de Pilsbry, t. X. | id paise A 4 à -HERSESRS date - ni tn ph) food 7 D. Lies déni NUE nes. LS MinozrA À. Adams, 1860. G.-T. : M. punctata À. Adams; Viv. = Coquille mince, hélicoïdale, à spire assez élevée ; tours convexes, s LE] te à sutures canaliculées, ornés de cordonnris granuleux dont les in- —ervalles sont élégamment treillissés par des lignes d’accroissement 262 ESSAIS DE Eumargarita obliques ; dernier tour égal aux deux tiers de la hauteur totale, subanguleux à la périphérie de la base qui est peu convexe, déclive, ornés de funicules concentriques, avec le cou à peine dégagé en avant ; ombilic largement ouvert, anguleux à la périphérie, à pa- rois treillissées. Ouverture arrondie ou subpolygonale, à péristome subcontinu, dont les bords opposés ne sont pas complètement dans | le même plan ; columelle excavée, lisse, non calleuse, faiblement x tronquée à sa jonction avec le plafond. _Rapp. et différ. — Dans son Manual (t. XI, p. 259), Pilsbry constate qu'il est presque impossible de définir des critériums bien nettement tranchés, pour distinguer la coquille de Minolia de celle de Solariella ; beaucoup d'auteurs ont appliqué ce dernier nom générique à des Minolia, tandis que les malacologistes s'appuient sur les différences que présente la dentition ou radule de l'animal dans chacun de ces deux groupes. Au point de vue paléontologique, je ne vois guère d'autre différence que la courbe de raccordement de la columelle avec le plafond: elle est continue chez Solartella, elle paraît être discontinue d’après les figures de M. punctata et des autres Minohia. Dans ces conditions, il se peut qu’il y ait des Minolia parmi les espèces fossiles désignées sous le nom Solariella et anté- rieures au plésiogénotype ci-après figuré ; mais cela n'a qu'une importance phylétique tout à fait secondaire. ConNorrocuus Pilsbry, 1889. G.-T. : Gibbula Mariei Fischer : Viv. Très rapprochée de Minolia, cette Section ne paraît s’en écarter que par sa spire encore plus élevée, à tours presque disjoints, par son ombilic plus étroit, surtout par son ouverture circulaire, à péristome continu, quoique très mince, dont les bords opposés semblent situés dans le même plan. Je ne connais rien de sembla- ble à l’état fossile. Répart. stratigr. PLIOCÈNE. — Une espèce des côtes de la Nouvelle-Zélande, très commune dans le gisement de Wanganui: Monilea Zelandica Hutton (PI. VII, fig. 57-58) ; elle n’a nullement les caractères des Gibbulinæ auxquelles se rattache Monilea, c'est probablement Minolhia que l'auteur et ceux qui l'ont suivi ont voulu écrire. Aux environs de Tokyo, M. angulata Toku- naga (1906. Foss. from Tokyo, p. 30, pl. IT, fig. 5). TE NT à PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 263 5 Eumargarita PupiLariA Dall, 1909. G.-T. : Trochus pupillus Gould : Viv. Coquille trochiforme, fortement striée en spirale, quelquefois cos- tulée dans le sens axial ; spire à tours très nombreux. Caractérisée par son ombilic étroit, par son bord columellaire peu réfléchi sur cet ombilic, par son ouverture très oblique, à péristome discon- _ tinu, cette coquille a été séparée de Margarita par M. Dall, dans _son Mémoire sur le Miocène de l’Orégon (p. 87). Il n’est pas impos- sible qu'on puisse y rattacher certains fossiles néogéniques ; mais je ne puis en juger que d’après des figures souvent très imparfaites, qui me laissent dans l’incertitude, de sorte que la question est encore en suspens. En tout cas, je suis en mesure de donner une figure du génotype d’après un spécimen du Pleistocène de San Pe- dro (PI. VII, fig. 40), ma coll. Répart. stratigr. PLEISTOCÈNE. — Le génotype sur les côtes de Californie, ma coll., envoi de M. Arnold. | ÉPOQUE ACTUELLE. — Le génotype sur les côtes de Californie, d'après M. Dall. TurcicuLA Dall, 1881 (). G.-T. : Margarita imperialis Dall ; Viv. (= Cidarina Dall, 1909) Test médiocrement épais. Taille moyenne ; forme conique, plus haute que large ; spire assez élevée ; tours plans et imbriqués en avant, séparés par des sutures profondément canaliculées ; orne- mentation composée de deux ou trois rangées spirales d’aspérités submuriquées, que croisent des plis d’accroissement un peu obli- ques, reliant entre elles ces aspérités, comme chez Eucyclus. Der- nier tour supérieur à la moitié de la hauteur totale, subanguleux à la périphérie de la base qui est presque plane, ornée de funicules concentriques, perforée au centre par un ombilic très rétréci ; le cou est à peine dégagé en avant. Ouverture subquadrangulaire, à (1) Bull, Mus. Compar. Zool., t. IX, p. 42; ett. XVIII, p. 376, pl. XXIL fig. r. 264 ESSAIS DE Eumargarita coins arrondis ; péristome mince, discontinu, dont les bords oppo- sés ne sont pas tout à fait dans le même plan ; labre peu incliné par rapport à l’axe vertical, à profil rectiligne ; columelle faible- ment excavée, à bord externe mince, non calleux, réfléchi sur la perforation ombilicale. | Diagnose établie d'après la figure de l’unique fragment génotype. Plésio- génotype du Pliocène de Californie: Margarita cidaris A. Ad. in Carp.. (PI. VIIL, fig. 48-49), ma coll. ; autre génotype du Messinien de la Sicile: Trochus Otto Phil. (PI. IX, fig. 7-8), ma coll. Rapp. et différ. -— Ce Sous-Genre a complètement l'aspect d'Eucyclus, mais on l’en distingue immédiatement par la minceur du test et du péristome, sur- tout de la columelle, ainsi que par sa fente ombilicale. D'autre part, il s’écarte facilement de Solariella, non seulement par son galbe plus conique, plus élevé, et par sn ornementation submuriquée, mais encore par sa fente ombilicale beaucoup plus étroite que l’entonnoir bordé qui caractérise invariablement Solariella. C'est d'après le Manual de Pilsbry (t. XI, p. 331), que j'ai rapporté à ce Sous-Genre Marg. cidaris, bien que son galbe soit plus littoriniforme que celui de M. imperialis ; quant à T. Oftoi qui ressemble beaucoup plus à cette dernière, Pilsbry n’a pas songé à l’en rapprocher et il l’a laissé avec d’autres Solariella (ibid., p. 320). Enfin M. Dall (Mioc. Astoria, 1909, p. 98), a proposé pour M. cidaris une Section de Margarita qui me parait tomber en synonymie avec Turcicula ; il est vrai que cet auteur a beaucoup varié dans l'interprétation de son propre Genre Turcicula, attendu que les deux espèces miocéniques de l'Orégon qu'il y a rapportées (Turc. Washingtoniana, T. Columbiana sont sola- rioides et n’ont aucune analogie avec le génotype. Répart. stratigr. St MiocÈNE. — Une nouvelle espèce longue, à cordons subgranuleux, dans le Kalimnien de Muddy Creek (Victoria) : T. Tatei Cossm.(Voir l'annexe finale et la PI. X. fig. 9). PLIOCÈNE. — Les deux plésiogénotypes ci-dessus figurés, en Californie, l’autre en Sicile. ÉPOQUE ACTUELLE. — Outre les deux espèces ci dessus, l'une sur les côtes. de la Californie, l’autre dans l'Atlantique et la Méditerranée, une autre espèce du Pacifique, d'après M. Dall (Albatros, p. 346, pl. VIT, fig. à). GAZA Watson, 1879. Coquille héliciforme, nacrée, un peu plus large que haute, très finement treillissée par des lignes spirales et d’accroissement très obliques ; dernier tour supérieur aux deux tiers de la hauteur totale, arrondi à la périphérie de la base peu convexe, avec un nes dt ton CL Rite PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 265 Gaza ombilic assez large, non bordé, en grande partie recouvert par le bord columellaire. Ouverture découverte, ovale, à péristome dis- continu et un peu réfléchi en dehors, dont les bords opposés ne sont pas tout-à-fait dans le même plan ; labre très oblique, un peu redressé vers la suture, se raccordant avec le plafond échancré : columelle excavée, peu calleuse, avec un bord externe très large- ment réfléchi en dehors, sur l’ombilic, et dénivelé par un pli trans- verse. — G.-T. : Gaza dædala Watson: Viv. Rapp. et différ. — La disposition réfléchie du bord columellaire et le plis- sement qui le divise presque en deux régions égales, différencient complète- ment Gaza d'Eumargarita. M. Dall en a séparé la Section suivante que je me . borne à reproduire et qui ne se rencontre pas à l'état fossile, pas plus que Île Genre Gaza, d’ailleurs. CALLOGAZA Dall, 188r. G.-T..: G.. Watsont Dall: Viv. Ne diffère de Gaza que par son bord columellaire un peu moins étalé sur la cavité ombilicale et non plissé ; mais tous les autres critériums sont identiques, en ce qui concerne la coquille du . moins ; cette Section est donc peu justifiée. MARGARITELLA Meek et Hayden, 1860. « Coquille subdiscoïdale ou presque lenticulaire, mince, nacrée à l'intérieur ; ombilic large, profond et entièrement dépourvu de - bords crénelés ; tours étroits, très déprimés, le dernier étroitement x anguleux à la périphérie, et obtusément subanguleux au pourtour de l’ombilic ; ouverture transversalement rhomboïdale ; labre mince = r . 462 et simple ; surface cancellée par des stries chez le génotype. » MARGARITELLA $. stricto. G.-T. : Solarium flexistriatum Evans et Shum. Crét. Test mince et nacré. Taille petite ; forme solarioïde, lenticulaire, au moins trois fois plus large que haute ; spire déprimée, tecti- forme, à nucléus embryonnaire non saillant, mais homcæostrophe ; 266 ESSAIS DE Margaritella cinq tours étroits, séparés par de profondes sutures, à peine con- vexes, ornés d’un treillis de stries spirales et de petits plis d’ac- croissement un peu sinueux et obliques. Dernier tour embrassant toute la coquille et juxtaposé aux précédents, subanguleux à la périphérie de la base qui n’est guère plus convexe que la spire, de sorte que la carène périphérique partage la coquille presque en deux parties égales ; au centre est un vaste om- | | bilic étagé, laissant apercevoir tout l’enroulement ee 4 interne, mais dépourvu de plis ou de crénelures - Fig. 98. — Margaritella sur ses bords. Ouverture petite, plus large que dater hé D . x DE , Q Sh . C F “Ÿ: haute, subrhomboïdale, à péristome continu et TS peu épais, ne reposant sur la base que par une faible portion de son contour ; Ses bords opposés sont peu discordants ; le bord colu- mellaire peu calleux ne semble muni d'aucune rainure ni d’au- cune saillie interne. Diagnose complétée d’après les figures du génolypes ; reproduction [Fig. 98] de l’une d'elles (Meek et Hayden, 1876, Cret. invert. pl. XIX, fig. 11). Rapp. et différ. — Primitivement, les auteurs de ce Genre ne l'ont séparé de Solarium qu'à cause de son test nacré; ultérieurement, en 1876, Meek a ajouté à ce critérium différentiel l'absence complète de crénelures autour de l'om- . bilic qui n’est pas bordé chez Margaritella, tandis qu'il l’est invariablement chez les Solariidæ; deux autres motifs beaucoup plus importants me semblent caractériser ce Genre : d'une part, la protoconque n’est pas hétérostrophe comme celle de Solarium ; et d'autre part, le bord columellaire ne comporte pas les rainures internes ni les plis spiraux que l'on constate généralement sur la plupart des Solariidæ. Dans la X° livraison de ces « Essais » (p. 155), j'ai créé un nouveau G. Semiso- larium, à protoconque homæostrophe, dont le galbe trochiforme ne ressemble guère à celui de Margaritella et dont le test n’est d’ailleurs pas nacré; il ne peut donc — ainsi que je l'ai du reste déjà précisé (ibid., p. 156) — y avoir de confusion entre les deux Genres crétaciques. En ce qui concerne Solarium dentatum, S. granosum. qu2 Meek rapproche de Margaritella, je ies ai (tbid., p. 140) rapportés au G. Nummoralcar qui a presque le même galbe, mais dont la périphérie dentée et le péristome flexueux sont tout à fait différents, abstrac- tion faite de la nacre qui a pu disparaître par la fossilisation. Enfin, Meek a combattu avec raison (loc. cit., p. 301) l'opinion de Stoliczka qui considérait Margaritella comme synonyme de Solariella : il n'y a aucune 2 ‘ès + ue‘ DiN Lil f église jé de il deu dé DE : Des rl Le L PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 267 Margaritella analogie entre ces deux formes qui appartiennent bien à la même S.-Fam., mais qui représentent deux Genres absolument distincts. Répart. stratigr. ATURIEN. — Le génotype dans le « Group Fort Pierre », du Missouri. BASILISSA Watson, 1879. _ Coquille mince, ombiliquée, trochiforme, ornée de plis subla- melleux et inclinés, se croisant avec les cordons spiraux ; ouver- ture quadrangulaire, columelle mince et tronquée à son extrémité. Opercule pellucide, multispiré (fide Dall). BasizissAa $s. Stricto. G.-T. : B. lampra Watson : Viv. (Astele Hedley, 1909) Test mince et nacré. Taille au-dessous de la moyenne ; forme tro- choïde, généralement un peu plus large que haute, sauf quelques rares exceptions ; spire médiocrement élevée, à galbe régulière- ment conique, angle apical variant de 45 à 95° ; protoconque lisse et obtuse, à nucléus déprimé en goutte de suif ; tours plans, quel- quefois subanguleux au milieu quand il existe un cordon perlé et médian ; leur hauteur n'’atteint que rarement la moitié de leur largeur moyenne ; ornementation composée de cordonnets spiraux, constants de part et d’autre de la suture, croisés par des plis d’ac- croissement presque toujours sublamelleux, obliquement inclinés et un peu sinueux, de sorte que cette inclinaison change de sens — par rapport à l’axe de la coquille — d’une suture à l'autre ; ils forment ordinairement des aspérités perlées à l'intersection des - cordonnets spiraux. Dernier tour atteignant les deux tiers de Ia hauteur totale, anguleux et bordé à la périphérie de la base qui est plane et déclive, concentriquement sillonnée, plus ou moins lar- gement perforée au centre par un ombilic profond que circonscrit un pétit bourrelet crénelé. Ouverture quadrangulaire, presque tou- Jours plus large que haute ; péristome mince et discontinu, dont 268 ESSAIS DE les bords opposés ne sont pas dans le même plan ; labre tranchant, un peu rétrocurrent en arrière, faiblement sinueux au milieu, obli- quement incliné en sens inverse vers son raccordement avec le plafond qui n’est presque pas échancré ; columelle mince, oblique, enracinée tout au bord de la cavité ombilicale, tronquée en avant par un pli dentiforme, séparée du plafond — au-dessus de cette troncature — par un petit sinus qui coïncide avec l’intersection du bourrelet circa-ombilical et du contour supérieur de l’ouverture. Diagnose refaite d'après les figures du génotype et d’äprès un plésiogé- notype du Tertiaire de l'Australie : Seguenzia radialis Tate (PI. VII, fig. 93-06 ; et PI. IX, fig. 45), ma coll. ; Rapp. et différ. — La plupart des auteurs ont classé ce Genre abyssal auprès de Callistoma dont le test est beaucoup plus épais et dont le labre a une inclinaison opposée. Je suis d'avis qu'il faut le rattacher plutôt à Solariella dont il a l'ornementation, l’ombilic, et le test fragile, quoique l'ouverture présente de notables différences, principalement en ce qui concerne la troncature et l'enracinement de la columelle ; l'inclinaison du labre et l’opercu:e rappellent également Seguenzia, mais cette coquille non nacrée a un galbe tout différent et un péristome tronqué en avant, sinueux près de la suture. En résumé, c'est un Genre qui forme une transition entre les Margaritinæ et les Conulinæ. Je ne vois, d'autre part, aucune différence même sectionnelle qui justifie la séparation d'Astele que M. Hedley a récemment proposé pour 4. bilix Hedl. (1905. Moll. N. South Wales, p. 48, fig. 13). D'ailleurs, d’après M. Dall. (Mioc. Astoria, p. 9%) la dénomination Astele aurait été préemployée, en 1855, par Swainson pour une coquille semblable à celle d'Eutrochus. Répart. stratigr. NÉOCÈNE. — Outre le plésiogénstype ci-dessus figuré, une Seconde espèce un peu différente dans les mêmes couches d'Australie : Basilissa Cossmanni Tate, ma co!l. (PI. VIH, fig. 59-63 ; et PI. X, fig. 34). ÉPOQUE ACTUELLE. — Le génoty£e dans le Pacifique, à l'Est du Japon ; d'au- tres espèces dans l'Atlantique, de l'embouchure de la Plata jusqu’au golfe du Mexique et aux Canaries. ANCISTROBASIS Dall, 1889. Coquille petite, trochiforme, déprimée, tectiforme, assez large- ment ombiliquée, avec une couronne crénelée autour de lombilic ; ornementation composée de fines côtes spirales, crénelées par des si ÉT ma DEi e Le D, GE DÉS AS à | Lé Û #4 Jr 2 A # + PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 269 Ancistrohuasis plis axiaux presque droits. Ouverture sub- quadrangulaire, à péristome très épais, quoi- que discontinu ; labre liré à l’intérieur ; co- lumelle courte, calleuse, terminée par un pli aigu qui est séparé par un profond sinus Re M d’un tubercule calleux situé sous le plafond ; FR LR le bord columellaire s’épaissit sur la région ombilicale. G.-T.: Ba- silissa depressa Dall. Copie de l'ouverture [Fig. 99]. Rapp. et différ. -— L'ornementation et la cavité ombilicale de cette coquille sont semblables à celles de Basilissa ; mais le péristome est absolument diffé- rent, épaissi et denté comme celui de Lischkia ; aussi Ancistrobasis serait-il peut-être mieux à sa place dans les Conulinæ, près d'Eutrochus. & (Conulinæ) Tableau des Genres, Sous-Genres et Sections DISCORDICHILUS DISCO PICBLEUS (Columelle peu excavée, (Pas d’ombilic ; base excavée) à bord réfléchi) | PTYCHOSPIRA (Fente ombilic. ;: base peu convexe) Discordichilus (Galbe trochiforme) Plychospira (Galbe turbiné) Solarioconulus (Galbe solarioïde) SOLARIOCONULUS .(Etroile perforation ; base plane) TYLOTROCHUS Tylotrochus (Base imperforée, déclive) (Galbe trochiforme) PROCONULUS PROCONULUS Proconulus (Columelle arquée, (Base imperforée, (Galbe conique ; lignes spirales) avec sillon antérieur) avec callus limité) Epulotrochus METACONULUS (Base plate, sillonnée) MURICOTROCHUS (Base lisse, avec callus circonscrit) LITHOTROCHUS (Base plane, sillonnée) Oz0DbocHILUS (Base convexe ; tubercule columell.) { | (Galbe conique ; tours lisses) Metaconulus (Galbe conique ; tours granuleux ) Muricotrochus (Galbe conique ; tours muriqués ) Lithotrochus (Galbe turriculé ; ornementlation spirale) Ozodochilus (Galbe monodontiforme ; tours striés) 270 COCHLEOCHILUS (Columelle tronquée, avec gouttière antérieure) | CALLISTOMA - (Columelle rectiligne, avec une fausse dent) ANTICONULUS Golumelle excavée, non dentée) | TRYPANOTROCHUS (Columelle peu excavée, non dentée) | AMPHITROCHILIA (Columelle excavée, non dentée) EUTROCHUS (Columelle peu arquée, oblique, non dentée) | EUCHELUS (Columelle droite, dentée en avant) $ ESSAIS DE COCHLEOCHILUS (Base imperforée, presque lisse) CALLISTOMA (Base imperforée, sillonnée ; callus central) . EUCASTA (Base imperforée, sans callus) LISCHKIA (Sinus entre la colum. et le plafond) STRIGOSELLA (Etroite fente ombilicale) | ANTICONULUS (Petit ombilic non bordé) | TRYPANOTROCHUS (Profonde perforation, base sillonnée) | AMPHITROCHILIA (Ombilic garni de plis crénelés) EUTROCHUS (Entonnoir ambilical avec carène granuleuse) EUCHELUS (Ombilic ; une dent antérieure) | | A TALLORBIS (Base imperîorée ; tuberc. columell.) ’ PERRINIA (Base imperforée ; labre sillonné) Cochleochilus (Galbe conoïdal ; tours treillissés au début) Callistoma (Galbe extraconique ; tours lisses ou sillonnés) Jujubinus (Galbe étroitement conique ; stries spirales) / Eucasta | (Fasciole périphérique) Lischkia (Galbe conoïdal ; gros cordons granuleux) Strigosella (Galbe conique ; sillons spiraux) Anticonulus (Galbe conique ; tours lisses) Trypanotrochus (Galbe turriculé ; \ cordons perlés) Amphitrochilia (Galbe conique ; gouttière antérieure) Eutrochus (Galbe conique ; cordons granuleux) Euchelus (Galbe subglobuleux ; Herpetopoma (Plafond crénelé ; pli columellaire) Hybochelus (Galbe stomatoide ; spire cancellée) Tallorbis (Galbe moduliforme) Perrinia ; (Galbe élevé, conoïidal) Diéabii: vx ELAË PR". LU js pe’ 3 e Due} S1410/J0L smoyo0q lg 1040704197 ÉECECELT EEE CCOEEEE LE CLT LIL LILI ET CT) { PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 271 Enchaînement phylétique CT PEPsUT LA aa + emayong Topo 0 nydun PRE -2ypesobr4ç NL ISTTURE rép 2" DU10}87]]0} Me d'éo 'e TT emo opO«g TSmPOOIRT TSM/201J091.M47 radsoyo hi} CSRPUODTFETY SM/2007n dT ++ snUODO] ER Ë L , 4 * : Ë k 0 Fi 5 ; n E 3 à ? L: L ï E h ; 6 ï ; r ! , : ; , , : e : : 1 ; DA h ; : ver: "00": ; : LE - à , : LA . £ . c 3 , , a > "s7ÿ0040}l} A < le) 2 .. -smpo4oundhusy PR RE EME à TK 0, À De Le a CO AFONB: nd AUS memnnmmnmmemo mad mdr = .CÉNOM. Loc _ _ ES _ RU | Fan LÉ SOSRENN PRE RS DT OLIGOC. OU OHNISSSNNNNER D EE RAA Ar UE TR MIOC, TE. Do. ART SONER EEE D lose nes PURE OC LA PLÉIST. COS RS D PE Lt ON SES M ÉPOQUE I ACT, 272 ESSAIS DE : OR DISCORDICHILUS nov. gen. Coquille trochiforme, peu ou point ombiliquée ; ouverture très obliquement découverte, à bords opposés discordants, le labre mince et la columelle calleuse à bord réfléchi sur la fente ombi- licale. ) | : DiscorpicHiLuSs $s. strictlo. G.-T. : Trochus mollis Lindstr. Silur. Test peu épais. Taille moyenne ; forme conique, rarement sub- turbinée, au moins aussi haute que large ; spire plus ou moins élevée, angle apical variant de 65 à 80° ; tours peu nombreux, croissant assez rapi- dement, séparés par de profondes sutures, sim- plement ornés de stries d’accroissement très obli- - à s Fig. 400. — Discordichi- ques, peu sinueuses. Dernier tour égal aux deux Jus mollis Linastr.…. SILUR. üers au moins de la hauteur totale, anguleux à la périphérie de la base qui est aplatie, ou même légèrement exca- vée au centre, ornée d’accroissements rayonnants et curvilignes. Ouverture très obliquement découverte, à péris- tome discontinu, dont les bords opposés ne sont pas dans le même plan : il y a discordance- bien manifeste entre le labre mince, qui est incliné \ maniete entre le labre mines, qui ed incliné. (RUE ‘à 30° sur la suture et faiblement sinueux, le pla- . LC x __ Fig. 4101. = Discordichilus fond, qui est échancré en arc, et le bord colu RE En re mellaire qui est médiocrement excavé, épaissi et "7 qui recouvre presque complètement la fente ombilicale. Diagnose établie d’après les figures du génotype (Silur. gastr. Gotl., p. 147, pl. XIV, fig. 14-17); reproduction de l’une d'elles [Fig. 100] ; plé- siogénotype du même gisement de l'ile de Gothland : Tr. Kolmodini Lindstr. ; reproduction de la vue 32 [Fig. 101]. Rapp. et différ. — Parmi toutes les espèces de Trochus que Lindstrôm a — figurées — et particulièrement parmi les Transversi ornés de stries très obli- ques — il n’y en a que deux que je puisse admettre comme représentant réelle- ment la souche originelle des Trochidæ, à cause de leurs bords discordants sur le contour du péristome ; la columelle épaisse et peu arquée ne ressemble aucu- Dr mdiié : PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 273 Discordichilus nement à celle des autres formes à stries plus rétrocurrentes et à périphérie carénée, qui ont plutôt une ouverture de Xenophora, comme on le verra ci-après, à l'annexe finalet Au contraire, la columelle de Discordichilus annonce déjà celle de Proconulus et je ne crois pas faire erreur en le considérant comme : son ancêtre direct. Quant à l'origine de Discordichilus, il me paraît bien pro- bable que ce doit être Cyclonema dont la columelle est très semblable, saut qu'elle est moins discordante, parce que le labre est moins incliné. Répart. stratigr. SILURIEN. — Les deux espèces ci-dessus figurées, dans l'île de Gothland. _ PrycHosprrA Perner, 1907 (). G.-T. : Turbo mimus Barr. Dév. Forme turbinée ; spire assez courte, à galbe conique ; angle api- _ cal; 85 à go° ; tours peu nombreux, croissant rapidement, com- primés en arrière, subimbriqués et arrondis en . avant ; sutures profondes, bordées en-dessous par la saillie arrondie du tour précédent ; ornemen- tation consistant en lignes d’accroissement régu- - lières et serrées, obliquement antécurrentes vers la 15à êL . suture, plus infléchies encore en avant, où elles à - RE Fig. 102. — Ptychos- ….forment une sinuosité assez profonde et large. pira minor Barr. Dernier tour occupant plus des deux tiers de la VUE _ hauteur totale, arrondi ou étroitement arqué à la périphérie de la ! base qui n’est limitée par aucun angle, et qui est peu convexe, avec une fente ombilicale à peine visible, très 1 probablement masquée, à l’âge adulte, par le bord columellaire. Ouverture obliquement el- ; liptique, à péristome très sinueux, dont le con- - tour est — par Suite — très discordant ; labre “sinueux, subéchancré en avant à la périphérie, 103 ej Fig. 103. — Ptychospira » svant son raccordement avec le plafond, dont le ‘#aria Perner., SILUR. “contour est, au contraire, un peu convexe en saillie, entre cette Simuosité périphérique et le raccordement avec la columelle qui est courte et excavée ; bord columellaire un peu calleux, réfléchi sur - la fente ombilicale. 10 Syst. silur. Boh., vol. IV, t..11, p. 319, pl. LXVIE, fig. 11-14. 18 M. £ e a ” 27h | ESSAIS DE Discordichilus Diagnose refaite d’après les figures du génotype ; reproduction [Fig. 102] de la vue 234a ; plésiogénotype du Silurien supérieur de Bohème : P. senaria Perner ; reproduction [Fig. 103] de la vue 235a . Rapp. et différ. — Comme l'a indiqué Perner, il y a beaucoup d’analogies entre Ptychospira et l'espèce gothlandienne (Tr. mollis Lindstr.) que j'ai prise comme génotype de Discordichilus dont Ptychospira ne serait — à mon avis — qu’un S.-Genre plus récent, distinct surtout par les sinuosités plus prononcées de son péristome, par sa fente ombilicale moins bien recouverte, et aussi par son galbe moins trochiforme, moins anguleux à la périphérie de la base, avec des tours plus imbriqués en avant. Répart. stratigr. SILURIEN. — Le plésiogénotype ci-dessus figuré, dans la bande e* de Bohême. DEVONIEN. — Le génotype dans la bande f? de Konjeprusz, en Bohème. SOLARIOCONULUS .n0OV. Subgen. G.-T.: Trochus naudus Munster : Trias. Test peu épais. Taille au-dessous de la moyenne ; forme dépri- mée, solarioïde, plus large que haute ; spire courte, à galbe extra- conique ; tours peu nombreux, croissant rapidement sous un angle apical qui varie de 65° au début jusqu’à 90° à la fin de la croissance ; surface lisse, souvent marquée par des traces de coloration (flam- mules sinueuses), parfois ornée de faibles stries spirales. Dernier tour égal aux deux tiers de la hauteur totale, subanguleux ou étroi- tement arqué à la périphérie de la base qui est presque plane, étroi- tement perforée au centre. Ouverture subrhomboïdale, à péristome discontinu et discordant ; labre oblique ; columelle peu arquée, lisse, à bord externe réfléchi sur la fente ombilicale. | Diagnose établie d'après les figures du génotype (in Kiltl, Gastr. S'-Cass., p. 249, pl. VI, fig. 29; et pl. VII, fig. 1-4) ; spécimen assez médiocre du génotype (PI. IX, fig. 25-26). - Rapp. et différ. — Il existe dans le Tyrolien une série d'espèces qu'on pour- rait confondre avec Periaulax à cause de leur galbe solariiforme et de leur sur- face presque lisse, mais dont l'ombilic est très resserré, et qui me paraissent « avoir plutôt de l’analogie avec Trochus mollis, du Silurien: en les rattachant au G. Discordichilus, on complète le phylum des Conulinæ depuis l'époque paléozoïque jusqu'à nos jours. | î Répart. stratigr. : Trias. — Outre le génotype dans le Tyrolien de S'-Cassian : T. lissochilus « Kittl, T. Deslongchampsi Klipstein, T. Toulai, funiculosus Kittl, (1. c., pl. VE fig, 26-28), » de la hauteur totale, subanguleux à la périphérie de PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 270 Discordichilus TyLorrocaus Koken, 1896 (°). G.-T.: Trochus Konincki Hærnes : TFrias. | : Test peu épais. Taille au-dessous de la moyenne ; forme tro- choïde, à peu près aussi large que haute ; spire médiocrement éle- vée, à galbe conique, six ou sept tours convexes, séparés par des sutures bien marquées ; leur hauteur atteint la moitié environ de leur largeur ; ils sont ornés de cordonnets spiraux plus ou moins réguliers, qui forment quelquefois un treillis quadrillé avec les cordonnets. Dernier tour au moins égal aux deux tiers >: la base qui est déclive, non convexe, imperforée au centre, presque dépourvue de cou en avant, ornée de cordons concentriques et équidistants et de fins plis Fig.104.—Tylotro- | c 1 chus Konincki rayonnants, incurvés. Ouverture subquadrangulaire, Hoœrnes ; Trias. à coins très arrondis ; labre oblique à 50°, mince, à profil rectili- gne ; plafond peu échanceré ; columelle peu éxcavée, peu oblique, à bord extérne peu calleux, à peine réfléchi. Diagnose refaite d’après les figures du génotype ; reproduction [Fig. 104] de la vue 3, d'un spécimen du Tyrolien de Feuerkogel. - RE Rapp. et différ. — Il est évident que ce Groupe triasique doit étre rappro- ché du Genre silurien Discordichilus, de même que Solarioconulus qui est con- temporain ; mais Tylotrochus se distingue de ce dernier par son galbe tout diffé- rent, non solariiforme, par son ornementation, par l’absence d'ombilic basal, enfin par son ouverture plus arrondie, et par sa columelle plus mince, non réfléchie. Celle-ci est manifestement dans un autre plan que le labre, et comme —… elle ne montre aucune trace de dent ni de troncatare antérieure, il me semble . bien que Tylotrochus forme la transition entre les coquilles paléozoïques — qui sont les premiers représentants des Conulinæ — et le Genre Proconulus qui … apparaît plus tard, déjà avec une modification de la partie antérieure de la e so À # ne. H LA Ar te's E. columelle. Répart. stratigr. Trias. — Outre le génotype, dans le Norique des Alpes orientales : Tylotr. rotundatus Koken (1897. Gastr. Hallst., pl. XI, fig. 5). Dans les tufs de Seiser Alp: Trochus Waageni Broili (Gastr. Pachycard., p. 88, pl. VIF, fig. 22-23). > (x) Gast. Hallst., p. 55, une figure. 276 ESSAIS DE PROCONULUS nov gen. Coquille conique, plus ou moins élevée, spiralement striée, im- perforée ; ouverture subquadrangulaire ; labre oblique, aigu ; colu- melle arquée, non dentée, extérieurement séparée par un sillon du bord caréné qui limite la callosité ombilicale. PROCONULUS s. stricto. G.-T. : Trochus Guillieri Cossm. Bath. Test médiocrement épais. Taille moyenne ; forme conique, gé- néralement plus haute que large ; spire assez élevée, l’angle apical variant de 4o à 60° selon les espèces ; tours étroits, plans ou peu convexes, dont la hauteur n'atteint que rarement la moitié de la largeur moyenne ; sutures linéaires, parfois bordées ; ornementa- tion composée de lignes spirales, croisées par des accroissements x obliques. Dernier tour subanguleux à la périphérie de la base qui est un peu convexe, lisse ou finement sillonnée, avec le cou à peine dégagé en avant ; au centre, la région ombilicale est imperforée, recouverte par un callus étroit et un peu excavé, que limite exté- rieurement une carène, surtout en avant où elle aboutit dans le prolongement du pla- fond. Ouverture subquadrangulaire, à coins très arrondis ; péristome peu épais, discon- tinu, dont les bords opposés ne sont pas dans un même plan ; labre tranchant, à profil PE : ; LUE ; Fig, 105. — Pronoculus bajo- rectiligne, obliquement incliné à 45°; pla- cicus, Cossm. Bai. > fond très peu échancré ; columelle arquée, non dentée à son extré- mité antérieure où elle se raccorde en pointe effilée sous le plafond ; un sillon plus ou moins large, parfois assez profondément rainuré, la sépare du bord caréné de la callosité ombilicale. Diagnose établie d'après le génotype, du Bradfordien de Conlie (PI. IX, fig. 30), coll. de l'Ecole des Mines ; plésiogénotype du Bajocien du Calva- dos (PI. IX, fig. 16-17), P. bajocicus Cossm., coll. de l'Ecole des Le Cro- quis de ouvértape [Fig. 105]. Rapp. et différ. — Malgré la grande analogie de ces coquilles jurassiques PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 277 Proconulus avec la forme typique de Callistoma, il me parait impossible de les rapporter au méme Genre, ni à aucune ‘de ses subdivisions : d’abord, la columelle ne porte aucune trace de dent antérieure, elle se raccorde sous le plafond par une pointe effilée au lieu d'en être séparée par un sinus comme il y en a chez Callis- toma et Jujubinus, ou au lieu de faire, avec lui, un angle plus ou moins ouvert, comme on le constate chez Strigosella ; en second lieu, la callosité qui obture l'ombilic est extérieurement bordée par un angle caréné qui est dans le prolon- gement du contour supérieur du péristome, au lieu de faire un arc qui aboutit en intersection avec la courbe du plafond, comme chez Callistoma ; enfin cette callosité, au lieu de former un tubercule épaissi à l'extrémité de la columelle, en est séparée par une rainure ou un sillon excavé, presque infundibuliforme chez certaines espèces, de sorte que l'aspect de cette partie de l’ouverture est totalement différent. Ce phylum assez ancien se poursuit à travers les terrains mésozoïques, mais il semble s'étendre à la partie supérieure du Système crétacique pour faire place à un Sous-Genre intermédiaire entre Proconulus et Callistoma, à la base du Système tertiaire. - Répart. stratigr. ni Luis dd Lras. — Une espèce douteuse dans l’Hettangien de la Moselle Tr. Juliani Terq. (Pal. Hett., p. 264, pl. XV, fig 15). Plusieurs espèces incertaines dans les calcaires cristallins du Sinémurien de Palerme: Trochus Valtai, Ziziphinus cristallinus, Z. billiemensis Gemmellaro (Calc. crist. del Casale, pp. 354-7 pl. XXVII. Dans la Sinémurien de la Meuse: Tr. Raulineus Buv. (Atlas stat. géol., p. 37, pl. XXVI, fig. 25-26). BaJociEN. — Le plésiogénotype ci-dessus figuré. Dans le Yorkshire: Tr. substrigosus, vicinus, Weldonis Hudleston, T. burtonensis Lye., T. marga Hudl. (Gast. infer. Ool., pp. 383-35, pl. XXXII). Dans la Normandie : Tr. acanthius,, d'Orb. (Pal. fr.,.t. j,, t. IT, pl. CCCXID). BATHONIEN. — Outre le génotype, dans la Sarthe, Tr. hyereensis Cossm. (Contr. ét. Bath., p. 290, pr. XV, fig. 34) ; dans le Bradfordien du Pas-de- Calais : Tr. wastensis Rigaux et Sauv. (1bid., pl. VIE, fig. 26 27) ; plusieurs espèces dans le Boulonnais et en Angleterre, Tr. Brutus d'Orb., T. Burn: buryi Morr. et Lyc., ma coll.; une mutation de Tr. acanthus: T. lintealus Terq et Jourdy, dans le Pas de Calais et la Moselle, coll. Legay. CALLOVIEN. — Dans le gisement de Montreuil-Bellay, Trochus Pietlei Héb. et Desl., ma coll.; cette espèce a été aussi citée par Laube dans le Jura brun de Balin. _OxFORDIEN. — En Poméranie : Tr. callotropis Schmidt (1905. Ob. Jura Pom- mern, p. 179, pl. IX, fig. 5). RAURACGIEN. — Dans la Meuse: Tr. virdunensis Buy., de Saint-Mihiel, ma coll., Tr. æqualis Buv. (Atlas stat. géol. Meuse, p. 38, pl. XXV, fig. 33 34). SÉQUANIEN. — Une espèce tectiforme, à carène dentelée, dans les calcaires -de Tonnerre: Tr. Letteroni de Lor. (Desc. Séq. Tonn., p. 66, pl. V, fig. 4). Dans la Meuse, Tr. gaulardrus Buv. (Atlas stat. géol., p. 365, pl. XXVI fig. 26). Dans l’oolite de Bellebrune, près Boulogne : Tr. Sauvagei de Lor. 278 | ESSAIS DE Proconulus : 2 (Monogr. Jur. sup. Boul., p. 128, pl. X, fig. 9). Tr. pumilio Sauv. et Rig. (ibid., p.171, pl. XL, fig. 5). "KIMMÉRIDGIEN. — Dans les environs de Boulogne-sur-Mer : Tr. Aeson Sauv. et Rig. (Journ. Conchyl., t. XX, p. 169, pl. X, fig. 8). PORTLANDIEN. — Dans les couches tithoniques de Stramberg: Tectus shramber- gensis Littel (Gastr. Stramb., pl. XCVIII, fig. 22) ; ce que l’auteur a pris pour une dent columellaire parait être, d’après la figure, l'expansion sillonnée du bord columellaire. Dans l'Yonne et aux environs de Boulogne: Tr. vinealis de Lor. (Monogr. portl. Yonne, p. 51, pl. I, fig. 9); dans la - Falaise de Châtillon, à Boulogne, Tr. Morierei de Lor. (Monogr. Jur. sup. - Boul., p. 123, pl. X, fig. 4-5). F : NÉOGOMIEN. — Dans le Hauterivien de l'Allemagne du Nord: Tr. quadrico- ronatus Harbort (Fauna Schaumbourg Lippe, p. 87, pl. X, fig. 2). : BARRÉMIEN. — Une espèce douteuse à Escragnolles : T. Astierianus d'Orb. - (Prod.). Dans les lignites d'Utrillas: Trochus Esqueræ Vern. et de Lor. (Matér. pal. Espagne, p. 23. pl. Il, fig. 8). ALBIEN. — En Algérie, Trochus cherbensis Péron (p. 40, pl. XIX, fig. 1-3). CÉNOMANIEN. — Une espèce probable dans le Jallais du Mans: T. sarthinus d'Orb. (ibid). Dans le Tourtia de Tournay, Tr. Cordieri, Rozeti, d'Arch: (Rapp. foss. Tourtia, pp. 335-336, pl. XXII fig. 8 et 11), dans les grès de Syrie: Tr. striatobundus Whitf. (Syrian foss.. p. 433, pl. X, fig. 9-11). ATURIEN. — Une espèce douteuse, dans le « Chico group » de Californie : Calliost. radiatum Gabb. (Pal. Calif., p. 170, pl. XXVIII, p. 53). TURONIEN. — Dans les Diêves de Valmy : Callist. dievarum Cossm. (Obs. coq. crét., 1% art., p. 24, pl. II, fig. 17-18), coll. Lambert. Dans les grès d'Uchaux, une espèce douteuse: Trochus Mingaudi Roman et Mazeran (4913. Faune tur. Uch., p. 34, pl. V, fig. 3). Dans le Coniacien du cap Méjean près de Marseille, Callist. massiliense Cossm. (Obs. Coq. crét. art. VI, p. 8, pl. IL, fig. 13-14), ma coll. SENONIEN. — Dans le Campanien de Meudon: fr. Basteroti Brongn. (in Hébert, Craie de Meud., p. 372). Une espèee inédite, dans le gisement d'Allaucb, près Marseille, ma coll. Dans le Santonien de Fraissinet le Gélat, une coquille très évasée qui aexactement l’ornementation de Trochus difjicilis d'Orb. (Tectus, du Sénonien de Royan), mais la base est lisse (PI. IX; fig. 5-6), coll. de l'Ecole des Mines. EÉPULOTROCHUS nov. Sect. G.-T. : Trochus Epulus d’'Orb. Lias. Coquille lisse et imperforée, exactement conique (angle apical, 45°) ; tours nombreux, plans, dont la hauteur n'atteint pas le quart de la largeur ; base circonscrite par un angle arrondi, un peu creusée au centre, avec de fines stries d’accroissement, rayonnantes , et incurvées. Ouverture subrhomboïdale, plus large que haute, à PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 279 Proconulus plafond légèrement échancré ; labre mince, incliné à 45° ; colu- melle rectiligne et oblique, calleuse, seulement coudée en arrière au point d'implantation ; son bord externe ne s'étale pas sur la base et forme une languette semilunaire, extérieurement carénée, dont la surface, plutôt convexe, n’est pas creusée par un sillon et dont le contour fait une légère sinuosité avant de se raccorder avec le plafond. Diagnose établie d'après le génotype, du Charmouthien de May (PI. IX, fig. 20-22), ma coll. Rapp. et différ. — Non seulement cette coquille a un galbe, un angle apical, une surface bien différents de Proconulus, mais encore ses tours sont plus étroits et surtout sa callosité columellaire a un aspect tout différent ; l’obli- quité de la columelle est aussi. un critérium distinct d'une réelle importance. C'est donc une Section différente, d’une durée très éphémère. Répart. stratigr. Lras. — Le génotype dans le Charmouthien de Normandie et de la Sarthe ma collection. METAcONULUS nov. subgen. G.-T. : Trochus princeps Desh. Eoc. Test épais, nacré sous l'épiderme et jusque sur la columelle. - Taille moyenne ; forme régulièrement conique, plus haute que large ; spire élevée, subétagée, les tours étant subimbriqués en avant par une couronne crénelée ; ornementation grossièrement granu- leuse, spirale. Dernier tour dépassant le tiers de la hauteur totale, -anguleux à la périphérie de la base qui est presque plate, ornée ; ‘À L a de cordons spiraux, imperforée au centre. Ouverture subrhomboï- dale, à coins arrondis, assez décou- verte ; péristome discontinu, un peu épaissi à l’intérieur, ses bords oppo- sés ne sont pas dans le même plan ; 2 labre incliné à 30° au plus sur la su- Fr d j si a? SE El Ve nee \ onc ôs 6 ’ ARR EN NIET ture ; plafond très échancré ; colu- RENE NE A melle peu excavée, nacrée, peu tu- CJ, Qitasres berculeuse, quoique tronquée à son Fig. 105 bis, — Metaconulus princeps 47. Lie r Desh. Eoc, extrémité antérieure, séparée par un 280 ESSAIS DE Proconulus . faible sillon de la petite callosité spirale et non carénée, qui gar- nit la région ombilicale et qui aboutit à la troncature columellaire sans produire aucune dent et sans se raccorder avec le plafond. Diagnose établie d'après le génotype du Lutécien de Chaussy (PI. IX fig. 18-19), ma coll. ; croquis de l'ouverture [Fig. 105 bis]. Rapp. et différ. .— Par son galbe et par son ornementation, Metaconulus res- semble plutôt à Tectus qu'à Callistoma ; mais son ouverture ne possède pas le pli spiral du premier de ces deux Genres. Il y a des Proconulus qui ont à peu près le même aspect, mais on les distingue par leur bord caréné dans le pro- longement du plafond et par leur columelle non tronquée à son extrémité ; ce ne sont pas non plus de vrais Callistoma, puisque l’on n'y distingue pas l’exis- tence de la dent tuberculeuse qui termine — chez ce dernier — la callosité ombilicale ; en outre, celle ci est séparée de la columelle par un sillon, comme chez Proconulus. Dans ces conditions, c'est bien une forme intermédiaire entre les Conulinæ anciens et modernes, un Sous Genre de transition qui marque très nettement l'évolution phylétique des éléments columellaires. Répart. stratigr. TURONIEN. — Une espèce probable dans la craie de Gosau : Turbo gosa- viensis Reuss (Krit. bemerk. ueb. Zekeli, p. 901, pl. I, [Fig. 4)). Éocëxe. — Outre le génotype ci-dessus figuré : frochus heres Dh. dans le Bartonien des environs de Paris. Une espèce probable, plus étroite, dans les calcaires trappéens de Ronca : Tr. Bolognai Bayan, coll. de l'Ecole des Mines. Une espèce douteuse dans le Mokatammien du Caire : Calliost. suturalum Cossm., ma coll. Dans le Bartonien d'Angleterre Trochus nodulosus Sol., ma coll. Dans le Cotentin, Call. Brasili Cossm. et Piss., coll. Bourdot (galbe de Callistoma, ouverture de Metaconulus). Une espèce assez étroite dans le Lutécien supérieur oi environs de Nantes : Calliost, Bezanconi Vasseur, ma coll OLIGOCÈNE. — Dans le Stampien de Gaas (Landes), Tr. Noe d'Orb. ma coll, Dans le Priabanien de la Vénétie et peut-ètre de la Ligurie : Tr. Boscianus Brongn. fide. Sacco, loc. cit., p. 45). Trochus leoninus, granconensis Oppenh. (1896. Colli Berici, pp. 57-58, pl. II, fig. 3-4). Dans le Latdorfien de l'Allemagne du Nord: Trochus bundensis von Kæncen (Nsrddeutschl. Unterolig,, (t. IV, p. 885, pl. LVI, fig. 11-12). MURICOTROCHUS nov. subgen. G.-T. : M. Hudlestoni nov. sp. Baï. Test assez solide. Taille moyenne ; forme étroitement conique ; spire turriculée, dont l'angle apical atteint à peine 40° ; tours nom- breux, très étroits, un peu excavés en arrière, au-dessous d’une double rangée spirale de tubulures muriquées, qui occupe Ia moi- tié antérieure de chaque tour ; le reste de leur surface est lisse, et APRES 1 , : PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 281 Proconulus les sutures sont peu distinctes. Dernier tour inférieur au cinquième de la hauteur totale, à base complètement plane et lisse, imper- forée au centre où s’étale un peu la callosité columellaire circons- crite par un cordonnet spiral et peu saillant. Ouverture subqua- drangulaire, à coins très arrondis ; péristome peu épais, dont les bords opposés ne sont pas dans un même plan ; labre à profil recti- ligne, incliné à 35° environ sur la suture, séparé par un léger sinus de l’arc très échancré du plafond ; columelle très calleuse, obli- quement excavée en arrière, terminée en avant par une saillie — plutôt lamelleuse que tuberculeuse — qui sépare l'arc par lequel elle se raccorde avec l’intérieur du plafond ; bord columellaire large, faiblement creusé, extérieurement limité par un cordonnet spiral qui aboutit en haut dans le prolongement du contour supé- rieur de l’ouverture. Hiagnose établie d'après un excellent spécimen de l'espèce génotype, du Bajocien de Feuguerolles, en Normandie (PI. IX, fig. 27 29), ma coll. Rapp. et différ. -— Je rattache ce nouveau S.-G. à Proconulus plutôt qu'à Callistoma, malgré l'existence d’une troncature subtuberculeuse à l'extrémité antérieure de la columelle, par le motif que le bord externe de la callosité colu- mellaire se raccorde dans le prolongement du plafond, au lieu d'y aboutir en arc par intersection. L'existence du tubercule aplati et du sinus bien net qui termine la columelle, la base lisse, séparent — d'autre part — Muricotrochus de Proconulus s. striclo, aussi bien que de Metaconulus qui lui a succédé — à longue échéance — dans la série stratigraphique, mais auquel il paraît avoir légué son ornementation muriquée. _ La diagnose ci-dessus convient exactement à l'espèce nouvelle que je propose pour l’échantillon décrit qui diffère — tout au moins en apparence — de l’espèce anglaise à laquelle Hudleston a appliqué le nom subluciensis ; cet auteur a indiqué l'existence de quatre cordons muriqués ; mais d’après la figure, il a dû compter ceux de deux tours consécutifs, les sutures étant peu visibles. Il en est de même de la figure de Tr. luciensis d'Orb , le dessinateur de la Paléontologie française ayant en outre reproduit des nodules au lieu des tubercules muriqués qui caractérisent ce phylum sous-générique. Répart. stratigr. BasoctEex. — Outre le génotype en Normandie : Tr. subluciensis Hudleston, dans le Yorkshire. Dans la zône à Lioceras concavum du Mont-d’Or Lyon- nais : Zizyphinus Faucheroni Riche (1904, p. 103, pl. I, fig. 18). BATHONIEN. — Dans la grande Oolithe de la Normandie: T. luciensis, et peut être T. Zenobius d'Orb. (Pal. fr.,t j.,t. 11, pl. CCCXIIT, fig. 5-12), 282 pt ESSAIS DE Proconulus RAURACIEN. — Dans le Corallien de Saint-Mihiel et des environs de Gray (coll. Maire) : Tr. Dædalus d'Orb., ma coll. ; il est peu probable que ce soit la même espèce que Proconulus æqualis Buv. (Atlas, p. 38, pl. XXV, fig. 33-34). En tout cas, mon spécimen de Ste-Ursanne n’a aucune trace de la lamelle que M. Favre a cru y distinguer et d'après laquelle il a dési- gné l'espèce de d'Orbigny comme appartenant à son Genre Discotectus. KIMMERGIEN. — Une mutation de T. Dædalus, à laquelle il y a lieu de don- ner un nom nouveau parce que les tours sont un peu convexes et ornés de cordons plus réguliers, coll. Maire : M. Mairei nob. (!). Lrrnorrocaus Conrad (?). G.-T.: Turrilella Andii Conrad (= Pleurotomaria Humboldli v. Buch); Lias. Test épais. Taille géante ; forme variable selon l’âge, évasée et pleurotomarioïde au sommet, puis à galbe turritelloïde à la fin de la croissance des individus gérontiques, semblables à des Glauco- nia ; spire élevée, à tours plans, subimbriqués en avant, dont la hauteur finit par atteindre la moitié de la largeur moyenne ; leur ornementation consiste en cordons spiraux d'inégale épaisseur et inégalement distribués, sauf vers les profondes sutures encadrées de deux bourrelets et au-dessus desquelles il y a une zône non sil- lonnée ; de fins plis d’accroissements croisent ces sillons, ils sont obliquement inclinés à 45°, à peu près rectilignes, excepté sur Ja zone suprasuturale où ils se redressent presque orthogonalement en devenant plus rugueux. Dernier jour occupant une portion de la hauteur totale qui varie avec l’âge de la coquille, elle dépasse un peu 50 p. 100 sur le spécimen de Manflas ci-dessous décrit, mais elle peut s’abaisser à ho p. 100 (échantillon turriculé de la Ternera) ; il porte à la périphérie un fort bourrelet arrondi et saillant, puis en retrait un mince cordon caréné qui limite la base presque plane et déclive, imperforée au centre, avec une ornementation concentrique, % Rte : ig. . — Li- à celle ir 4 : thotrochus Hum- semblable à celle de la spire sauf que les cordons "von Buck: r Lras. sont plus nombreux et plus serrés. Ouverture sub- (1) Tr. Piettei Guir. et Ogér. était préemploye par Hébert et Desl, (2) U, S. Nav. Astron. exped., IT, p. 284, door (ass vf \ PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 283 Proconulus quadrangulaire, à coins arrondis, très découverte, à péristome dis- continu, dont les bords opposés ne sont pas dans le même plan ; ? columelle -assez calleuse, excavée, probablement creusée par une vouttière superficielle. Diagnose établie d'aprés un spécimen moyen (PI. IX, tig. 44) du génotype. recueilli par Domeyko, dans son voyage au Chili, et d'après des plésiotypes figurés par Mœricke (189%. Lias v. Chile, p. 27, PI. IV, fig. 5-6). Reproduc- tion de l’une d'elles [Fig. 105 ter] pour son galbe glauconiforme. A Rapp. et différ. — La séparation du S.-Genre — autrefois proposé par Conrad, mais tombé dans l'oubli, car il ne figure dans aucun répertoire ni nomenclator américain, à l'exception de Fischer (p. 694) qui le classe dans les Turritellidæ (1) — est justifiée non seulement par le dimorphisme et la taille géante de la Spire, mais aussi par le redressement de l'inclinaison des accrois- sements (c'est-à-dire du labre) vers la suture. Je n'ai pu, à cause de l'état de l'échantillon figuré, compléter ces critériums distinctifs par des indications relatives à l’aspect de la partie antérieure de la columelle ; cependant il me semble qu'elle doit être munie d’un sillon ou d'une gouttière assez large, rap- pelant celle de Proconulus et se distinguant ainsi de celle de Callistoma ; mais, dans l'incertitude, je place Lithotrochus à la lisière terminale du Genre Proco- nulus, près d’une autre forme non moins singulière qu'on trouvera ci-après ‘ataloguée, avant Callistoma. I n'y à d’ailleurs, avant l'apparition de ce fossile sudaméricain, aucune trace d’une forme ancestrale à laquelle il puisse être rattaché : Mæricke indique, d’après Giebel, Tr. Orion d'Orb., du Charmouthien, comme rappelant un peu la coquille chilienne, mais c'ést très douteux. Répart. stratigr. Lias. — Le génotype dans le Sinémurien du Chili; une autre espèce de Trochus, dans le Toarcien de la même région, est décrite (p. 28) par Mæricke sous le nom différent Trochus Andinus n. sp., mais il me semble bien, d'après la figure (pl. IV, fig. 7) que ce n’est que le sommet déprimé et évasé d’un Lithotrochus, peut-être de la même espèce. OzopociLus nov. sub gen. G.-T. : Monodonta subjilosa Buv. Raur. Taille assez petite ; forme de Monodonte, à peine aussi haute que large ; tours ornés de cordonnets peu apparents, non granuleux ; le dernier égale les deux tiers de la hauteur totale, sibanguleux à la périphérie de la base qui est finement sillonnée et imperforée ; (1) Les Turridellidæ ont des stries d’accroissement sinueuses et proéminentes en avant | 284 ESSAIS DE Proconolus lèvre columellaire munie d'une saillie pustuleuse à la place du sil- lon de Proconulus. PES Diagnose établie er le génotype de St-Mihiel (PI, LL does ma collection. Rapp. et différ. — Ce S.-Genre se distingue de Proconulus et de Muricotro- chus, non seulement par son galbe et par Son ornementation, mais surtout par la saillie pustuleuse — ou bouton obsolète — qui s'élève en avant sur la lèvre carénée que ferme le bord columellaire apres avoir recouvert la région ombili- cale d’une étroite callosité. Répart. stratigr. BASOCIEN. — Une espèce probable, mal restaurée : Tr. Davoustanus d’Orb. (Pal. fr.,t.}., &. II, pl. CCCXIV, fig. 8-14). x | BATHONIEN. — Dans la grande Oolite d'Angleterre et de la Meurthe : Mono- donta sparsistria Lycett, Trochus Bixa, Tr. langrunensis d'Orb. (in Cossm. Contrib. étage Bathonien, p. 287, pl. XIV, fig. 10-12 et pl. XIII, fig. 24-28): dans le Pas-de-Calais, . Tr. Zangis d'Orb. (in Cossm. ibid., pl. VIL, fig. 16-17). RAURACIEN. — Le génotype ci- -dessus figuré dans la Meuse ; Tr. Darius d'Orb. (Pal, fr.,t,j.,t. 11, pl. CCCXIX, fig. 6-9) est peut étre synonyme, ma collection. Ê SEQUANIEN. — Dans les assises inférieures du calcaire à Astarte de la Meuse : Tr, subspiratus Cossm. (Journ. Conchyl. 1882, corr. nomencl. pour Tr. spiratus Buv. non d'Archiac, Atlas, p. 36, pl. XXVI, fig. 17-*8). COCHLEOCHILUS nov. gen. Coquille trochiforme, à spire conoïdale et ornée d’un treillis obsolète ; base imperforée ; ouverture oblique, arrondie, à péris- tome subcontinu et nacré, pourvu d’une énorme gouttière sous le plafond et jusque sur la base, où elle s’avance comme une cuiller, circonscrite par une carène.- CocHLEeocxiLus s. stricto. G.-T. : Trochus Cottaldinus d'Orb. Raur. Test assez épais et nacré sous l’épiderme. Taille petite ; forme trochoïde, plus haute que large ; spire peu allongée, à galbe légè- rement conoïdal ; protoconque lisse, obtuse et déprimée, à nucléus en goutte de suif ; environ cinq tours plans ou même un peu exca- vés, dont la Pare atteint presque la moitié de la largeur, sépa- rés par de profondes sutures qui sont bordées de part et d’autre, dut dus St oué di PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 285 Cochleochiius mais le bourrelet antérieur est plus visible, non recouvert par l’en- roulement, de sorte que les tours ont quelque peu l'aspect de gra- dins en avant ; leur ornementation consiste en stries spirales qui s’effacent presque toujours à l’avant-dernier tour, et en plis d’ac- croissement un peu irréguliers, obliques, plus épais vers la région inférieure de chaque tour, devenant plus fins au bout de la crois- sance de la coquille. Dernier tour supérieur à la moitié de la hau- teur totale, garni d’un rebord périphérique et bifide, au-dessus duquel s'étend la base un peu convexe, très confusément striée ou presque lisse, imperforée au centre, à peu près dépourvue de cou en avant. Ouverture subcirculaire, relativement petite, à péristome peu épais et subcontinu, dont les bords opposés ne sont pas dans un même plan ; labre tranchant, oblique à 45° environ, rectiligne, à peine redressé vers le plafond qui n’est pas sensiblement arqué ni échancré ; sous ce plafond prend naissance une gouttière qui s élargit rapidement au-dessus de l’extrémité de la columelle et qui est extérieurement limitée par une carène dans le prolongement du contour du plafond ; cette carène forme une sorte de cirque jusque sur la région ombilicale, puis elle rejoint l'extrémité tron- quée de la columelle qui est excavée et lisse jusqu’à cette tronca- ture dentiforme ; le bord columellaire est peu calleux et presque discontinu sur la région pariétale, il s’épaissit contre la fente ombi- _licale qu'il recouvre, mais il ne se confond ni avec la carène, ni avec la gouttière. Diagnose établie d’après d'excellents spécimens du génotype dans le Séquanien inférieur de Cordebugles (PI. IX, fig. 31 34) ma coll. Les figures de la Paléont. française (t. II, pl. CCCXX, fig. 9-12), ne représentent pas exactement les caractères tout particuliers de ce fossile. Rapp. et différ. — À première vue, on serait tenté de rapprocher cette sin- gulière coquille du Genre Ataphrus qui possède aussi un sillon supracolu- mellaire plutôt que de Proconulus et surtout de Callistoma ; mais plusieurs raisons s'opposent à ce classement : d'abord la présence indiscutable d’une couche de nacre, ensuite la discordance des bords opposés du péristome qui - ne sont pas dans le même plan (critérium trochoïde), enfin l’ornementation de . Ja coquille, sa protoconque de Trochidæ, son galbe moins turbiné, etc... J'avais 286 ESSAIS DE Cochleochilus d'abord cru que Cochleochilus devait être placé assez près de Lewisiella ; mais outre qu’on n'a pas encore signalé la nacre chez ce dernier, et que sa callosité basale ne ressemble guère à la carène qui circonscrit la large gouttière de Cochleochilus, on a vu ci-dessus que Lewisiella n’est qu'un Sous Genre d’Aula- cotrochus, c'est-à-dire un membre de la Famille Ataphridæ ayant les bords opposés du péristome dans un même plan. D'autre part, il convient de faire ressortir que la disposition toute spéciale- de la lèvre columellaire écarte Cochleochilus de Proconulus dont le sillon est beaucoup plus obsolète. Répart. stratigr. BATHONIEN. — Une espèce bien auriculée et plus tectiforme que le génotype, dans le Bathonien inférieur de l’Angleterre et du Pas-de-Calais : Mono- donta Lycetti Whiteaves (in. Cossm. Cont. étage Bath. p. 272, pl. VIII, fig. 30-32). OxXFORDIEN. — Une espèce très probable, quoique usée, dans l’Oolite ferru- gineuse de Viel-St-Rémy : Tr. lævigatus Buv. (Atlas statist. géol. Meuse, . p. 37, pl. XXVI, fig. 19 20) ; cette dénomination — préemployée par Sow. pour une espèce du Crag — a d’ailleurs été remplacée par Ataphrus scalatus Cossm. (Revue crit. pal., 1907, p. 200), mais ce n’est pas un Ataphrus, car les bords opposés du péristome paraissent discordants, d'après la figure publiée par Buvignier en Poméranie : Trochus viadrinus Schmidt (1905, Ober. Jur. Pommern, p. 177, pl. IX, fig. 6-7). RAURACIEN. — Le génotype dans l'Yonne, d’après la Pal. française. SÉQUANIEN. — Le génotype à Cordebugles (Calvados), ma coll. Dans l'horizon B du Mont des Boucards : Tr. vulluosus de Loriol (Monog. jur, sup. Boulonn., p. 130, pl. X, fig. 11-12). KIMMERIDGIEN. — Une espèce à tours un peu convexes, dans le Virgulien du Boulonnais : Tr. Beaugrandi de Lor, (Monogr. Jur. sup. pp. 126, pl. X,. fig. 6). - PORTLANDIEN. — Une espèce très probable dans les couches tithoniques de Stramberg : Tectus liosoma Zittel (Gastr. Stramb., pl. XLVIIT, fig. 19). Une espèce subperforée, à tours convexes, à columelle tronquée, dans les falaises P' de Boulogne-sur-Mer : Tr. permedius de Lor. (1873. Monogr. Jur. sup., p. 423, pl. X, fig. 3). | CALLISTOMA Swainson, 1840 (em. pro Callistoma) . (=Zizyphinus Gray, 1840; = Conulus Nardo, 1841, non Fitz. 1833) Coquille conique, assez solide, lisse ou striée en spirale ; base peu convexe ou aplatie, calleuse au centre ; columelle excavée, lisse, nacrée, terminée par une protubérance à laquelle aboutit la callo- sité basale. béni asétie Mouton. PAT D is TT NO POUPEE NN COS TENTE TAN PPT PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE | 287 Callistoma CALLISTOMA s. stricto. G.-T. : Trochus conulus Linn. Viv, (= Ampullotrochus Monteros. 1890 ; = Manotrochus.Fischer, 1885) _ Test assez épais et solide, nacré à l’intérieur et jusque sur la colu- melle, Taille moyenne ; forme conique, généralement un peu plus haute que large ; spire aiguë, croissant régulièrement ; protoconque lisse, petite, à nucléus embryonnaire subglobuleux ; tours plans ou peu convexes, lisses ou faiblement striés en spirale, granuleux au moins au début, souvent bordés au-dessous de leurs sutures. Der- nier tour peu élevé, caréné ou subanguleux à la périphérie de la base qui est peu convexe ou aplatie, concentriquement sillonnée jusqu’à une étroite callosité centrale et spirale qui couvre hermé- tiquement la région ombilicale, et qui aboutit à une protubérance située à l'extrémité supérieure de la columelle. Ouverture quadran- gulaire, à coins plus ou moins arrondis, dont les bords opposés ne sont pas dans le même plan ; péristome discon- tinu ; labre tranchant, très oblique, incliné à 30° AT TN — où, au plus, à 45° — sur la suture ; plafond KT LR de l'ouverture échancré, épaissi à l’intérieur, sé- à à paré par un petit sinus de l’extrémité de la colu- Fig. 105. — Callistoma conulus Linn. Viv. melle excavée, lisse, nacrée, absolument distincte de la callosité blanchâtre qui donne naissance à la protubérance antérieure ; cette protubérance non nacrée n'atteint pas exactement le sinus qui. sépare la columelle du plafond. Diagnose complétée d'après le génotype, du golfe de Naples, ma coll. Croquis de l'ouverture [Fig. 106]. Plésiogénotype, Trochus Zizyphinus Linné, mutation pliocénique d'Anvers (PI. IX, fig. 50-51) ma coll. Observ. — Swainson a commis un solécisme en imprimant Catliostoma, la faute a été corrigée par Herrmannsen, qui, dès 1846, a substitué Callistoma ; toutefois certains auteurs prétendent que l’étymologie est xælAtwv (plus beau); mais s’il en était ainsi, Swainson aurait dû orthographier Callionistoma ; de toute façon Calliostoma doit être rejeté et il faut adopter la correction faile par Herr- mannsen. En ce qui concerne la synonymie de Zizyphinus Gray — dont le génotype est T. Zizyphinus Lin. — elle n’est pas douteuse, car il n’y a que des différences spécifiques entre les deux génotypes ; l’antériorité des deux auteurs est contestée, leurs créateurs datant de la même année ; aussi, en présence de 288 ESSAIS DE Callistoma , l'inconvénient de tautonomie que présente la dénomination proposée par Gray, est-il préférable d'adopter Callistoma. Rapp. et différ. — Callistoma se distingue aisément de Tectus — qui a le même galbe et souvent la même ornementation — non seulement par l'enracine- ment différant de sa columelle, mais aussi par la disposition de la dent anté- rieure qui, au lieu d’être formée par la troncature de la colomelle et isolée par un sillon spiral, est produite par la callosité ombilicale, c'est-à-dire par une matière non nacrée et absolument distincte : c'est ce qui me décide à classer ces deux Genres dans deux Sous-Familles bien distintes et très éloignées l’une de l'autre. Ce Genre est très ancien puisqu'on en a constaté l'existence à la base du Jurassique, peut-être même dans le Trias ; il a peu varié durant cette longue période jusqu'à l’'Epoque actuelle. On y a distingué un certain nombre de Sec- tions s'appliquant à des espèces vivantes et qui ne diffèrent généralement que par des critériums de peu d'importance. Tout autres sont les différences qu'on voit apparaître dans ce long rameau phylétique, car elles affectent souvent les parties essentielles de la coquille (base et ouverture) : on ne sera donc pas sur- pris que nous y attachions un intérêt bien supérieur. . Je réunis à Callistoma le Sous-Genre Ampullotrochus qui a pour génotype Tr. granulatus Born, et qui n'en diffère que par son galbe extraconique, l'angle apical étant plus aigu que l'angle spiral des derniers tours ; peut être la saillie tuberculeuse à l'extrémité de la callosité ombilicale est-elle un peu moins proé- minente, mais ce ne sont que différences spécifiques qui ne justifieraient cer- tainement pas l'établissement d'une Section que l’on ne pourrait distinguer chez les fossiles. | | Il en est de même de la Section Manotrochus Fischer, 1885 (G.-T. Tr. uniden- tatus Phil.), la troncature de la columelle. n’étant pas plus saillante que chez certains exemplaires de Callistoma conulus ; mais le galbe de la coquille est plus étroit et les tours de spire sont subimbriqués : ce ne sont là que des diffé- rences spécifiques. Répart. stratigr. EOcÈNE. — Dans le Bartonien des environs de Paris: Call. Boutillieri Cossm. (Iconogr.,t. Il, pl. IV, fig. 29-41). Dans le Patagonien moyen de la Répub. Ar- gent.: Call.puntasium von Ihering (1907. Moll. foss. Argent., pl}. IV, fig. 10). OLIGOCÈNE. — Dans le Stampien de Gaas (Landes), une espèce à columelle nettement tronquée : Tr. labarum Bast., ma coll. Dans le Tongrien de la Ligurie: Ampullotrochus oligocænicus Sacco (1 Moli. Terz. Piem., part. XXI, p. 45, pl. IV, fig. 45). Dans le Santacruzien de la Patagonie : Calhos- toma santacruzense Cossm., ma coll. MiocÈNE. — Une espèce bien typique dans le Burdigalien de l’Aquitaine : T. Audebardi Bast., ma coll. Dans l'Helvétien de la Touraine et de la Vienne: Tr. præcedens von Kœnen, ma coll.; du Portugal et du Béarn, C. Xavieri Per. da Costa, ma coll.; du Piémont, Ampullotrochns scutifor- mas, perconicus, tauromiliaris, taurelegans, mirolaurinus, taurogranosus Sacco (ibid.) : pp. 43-46, pl. IV, fig. 37-38, 4+, 48 et 50),. Dans la molasse PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 289 Callistoma de Carry: Tr. Martinianus Math. (Catal. B.-du Rhône, p. 236, pl. XXXIX, fig. 10-11). Dans le Tortonien des Landes et le Redonien de la Loire-Infé- rieure : C. Benoisti Cossm. et Peyr. (Conch. néog. Aq., t. I, p. 149, pl. IV, fig. 73-75). Dans le Burdigalien du Holstein : Tr. præcedens, Mulleri von ù Kœn. (1882. Mioc. Norddeutschl. pp. 308-310, pl. V, fig. I). Dans le Tortonien . du Piémont et du Bassin de Vienne, C. crassocinctum, Ampullotrochus . simplicior Sacco (loc. cit., pp. 42 et 44, pl. IV, fig. 33 et 41). En Birmanie, - ©. Blanfordi, Kænenianum Nœætling. (Mioc. of Burma, pl. XVII). Dans le Maryland, la Virginie et la Caroline: Tr. philanthropus Conrad, Call. eliminatum, basicum, Conradianum Dall, Tr. Mitchelli Conrad, Tr. Rufjini H. Lea, Call. Willcoxianum, metrium, permagnum, grammaticum, exile Dall, Zizyphinus virginicus Conrad, Calliostoma aluminium, Harrisi Dall, (Tert. Flor., pp. 399-400, pl. XVIII et XXIT). Dans la formation Etche- goin de Californie (Mioc. sup.), Call. coalingensis, Kerri Arnold (1909. . Pal. Coalinga dist., p. 83, pl. XX VII, fig. 6-7). PLiocÈNE. — La mutation scaldisienne ci-dessus fgurée de Tr. zizyphinus, ma coll. (‘) Dans le Plaisancien du Roussillon : Tr. opisthotenus Font., ma coll.; des Alpes-Maritimes et de la Toscane, Tr. millegranus Phil., ma coll. Dans le Messinien: Tr, bullatus Phil., ma coll. Dans le Plaisancien du Nord de l'Italie, Tr. laureatus Mayer, Tr. miliaris Brocchi, Tr. cingu- latus Br., fide Sacco (1. c.,pp. 42-46, pl. IV). Dans l’Astien du Piémont : Calliost. perelatum, latecinctum Sacco, C. polygonale Bronn, C. Stoppania- num Cocc., Tr. Seacchii Aradas, Tr. Paulucciæ Mayer Ampullot. perden- tatus, perstriolatus Sacco (ibid.) pl. IV, fig. 35-36, 43, 47, 49). Dans le Crag d'Anvers : Tr. Dekini Nyst., Tr. lævigatus Sow. Dans le Crag d'Angle- terre, outre le génotype et le plésiogénotype, d'après S. Wood (t. I, pl. XIII), T. subexcavatus Wood, Tr. similis Sow., Tr. Sedgwicki Sow., ma coll. Dans le Sarmatien de la Russie: Tr. marginatus, trigonus Eichw. (Leth. ross., t. IL. pp. 225 et 231, pl. IX, fig. 13 et 21). À. Karikal, Call., inæquiliratum, dyscritum Cossm. (Plioc. Kar., 3° art. pp. 78-89, pl. V, fig. 22 25). Dans la Nouvelle-Zélande, C. Hodgei Hutton, ma coll. Dans la Caroline du Nord, Call. erosum Dall (Tert. Flor., p. 400, pl, XVIIL, fig. 7). Dans le Magellanien de la Répub. Argentine : C. observationis Ortmann (Patag. exped., p. 165, pl. XXX, fig. 16). PLEISTOCÈNE. — Aux environs de Palerme, dans le Sn Tr. mille- granus, Phil., Call. Ponorineum Seguenza, ma coll., Trochus lævis Bru- gnone (in Gignoux, 1913. Form. mar. Sicile, p. 578, pl. XV, fig. 13-14). Sur les côtes de Californie, Tr. tricolor Gabb, ma coll. Dans le Quater- naire du Chili, Turbo calderensis Mœricke (1896, Tert. Chile, p. 554, pl. XI, fig. 24-25). Epoque ACTUELLE. — Nombreuses espèces dans toutes les mers. 4 : , 4 > + 1 (1) Comparaison faite avec des exemplaires typiques de la Manche, cette mutation scaldi «sienne à les tours constamment plus excavés et l’ornementation plus fine: je propose IC la séparer sous le nom GC. antwerpense Cossm. 19 290 ESSAIS DE Callistoma JUJUBINUS Monterosato 1884 (*). G.-T: : Trochus Matoni Payr. Viv. x Test assez épais, médiocrement nacré à l’intérieur. Taille petite ; forme étroitement conique, presque deux fois aussi haute que large ; spire élevée, croissant régulièrement sous un angle apical de 40° ; tours nombreux, plans, parfois lisses ou peu striés en spirale, dont la hauteur n'’atteint pas la moitié de la largeur moyenne, séparés par des sutures fines et bordées en-dessous par un bourrelet plus épais et plus saillant que les autres cordons spiraux. Dernier tour un peu inférieur à la moitié de la hauteur totale, séparé par son bourrelet antérieur de la base qui est presque plane et ornée de cordonnets concentriques, imperforée au centre, avec un cou à peine dégagé en avant. Ouverture petite, subquadrangulaire, à coins arrondis ; péristome un peu épaissi, discontinu, dont les bords opposés ne sont pas dans le même plan ; labre tranchant, obliquement incliné à 35° sur la suture, garni à l’intérieur de deux rainures spirales, l’une qui le sépare de la région pariétale, l’autre du . sax A fig 107. — Jujubi- plafond qui est consolidé par une traverse calleuse à 7% iatont bayr. Q re r Q x Viry. l’intérieur ; columelle calleuse, excavée jusqu’à une protubérance antérieure qui est limitée — du côté du plafond — par un sinus bien échancré ; bord columellaire étroit et peu distinct de la callosité peu développée qui masque la région ombilicale. Diagnose refaite d'après le génotype de Palerme, ma col. Croquis de l'ouverture (Fig. 107). La même à l’état fossile, dans le Quaternaire de Messine (PI. IX, fig. 48-49), ma coll. Rapp. et différ. — Outre que le galbe de cette coquille est plus étroit que. celui de Callistoma s. str. et que l’ornementation des premiers tours persiste ici jusqu’au dernier, l'ouverture présente des critériums différentiels assez faciles à saisir, quoique d’une importance sectionuelle seulement, notamment la traverse calleuse qui soutient Ie plafond, elle est rectiligne et située un peu en retrait sur le contour échancré de ce dernier ; elle contribue à rendre plus (1) Nomencl. p. 46 ; il est regrettable que l’auteur ait précisément choisi le nom d’une espèce qui appartient à un groupe tout différent, Eutrochus dont elle est le génotype. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 201 Callistoma profond le sinus qui sépare le tubercule columellaire, lui-même plus saillant - que chez Callistoma s. str. où c'est un simple épaissisement de la callosité ombi- licale: la séparation entre celle-ci et le bord columellaireest, d'autre part, moins nette, la largeur des deux est aussi plus réduite. De cet ensemble il résulte un aspect très différent des ouvertures de Jujubinus et de Callistoma, ce qui justi- fie la séparation proposée par M. de Monterosato, mais à titre de simple - Section et nou pas de Genre distinct. | _ Répart. stratigr. TuroNIEN. — Une espèce sénestre et très étroite, dans le groupe Arrialoor de l’Inde méridionale : Tectus junceus Stol. (Cret. Gastr. S. India, p. 382, pl. XXIV, fig. 3). ] EocÈNE. — Dans le Patäagonien inférieur de Camarones : Call. camarone | sinus v. Ihering (1. c., p. 137, pl. IV, fig. 41). OLIGOcÈNE. — Une espèce probable, dans le Priabonien de Zovencedo : à _ Calliost. Salomoni Oppenh. (1896. Colli Berici, p. 57, pl. IV, fig. 9). MiocÈne. — Dans l'Aquitanien et le Burdigalien d'Aquitaine : Tr. subtur- gidulus d’Orb., Callist. burdigalicum Cossm. et Peyrot, ma coll. Dans l’'Helvétien de la Touraine et de la Vienne : Trochus Deshayesi Mayer, T. pseudoturricula Dollf. Dautz., ma coll. (‘) Dans le Tortonien de Volhy- nie et du Bassin de Vienne, Tr. turricula Eichw., ma coll. Dans le Tor- tonien du Piémont : Jujub. iævigranosus Sacco (1. c., p. 47, pl. IV, fig. 54). Dans l'étage pontique, Tr. anceps. Eichw. (Leth. Ross., t. III, p. 221, _ pl. IX, fig. 8). En Birmanie : Turcica protomonilifera Nœætling (Mioc. of Burma, pl. XVII, fig. 9-10). PLIOCÈNE. — Dans le Plaisancien et l’Astien du Piémont : Tr. exasperalus Pennant, var. colligens Sacco, Tr. striatus L., var. indeterminatus Cocc., T. perturritus, læviusculus, bibasilaris Sacco (ibid., pl. IV, fig. 51-58). Dans le Crag de Sutton : T. multigranus S. Wood (Crag moll., t. 1, p. 127, pl. XXII, fig. 1). Dans les couches du Parana (Argentine), Calliost puel- à. …._ chanum Borchert (1901. Moll. Par. Stuie, p. 59, pl. V, fig. 23-24). LEET + % ? Lin dé dhn de hat dt aile raie PLEISTOCÈNE. — Dans le Sicilien des environs de Palerme, Tr. striatus L., T. crenulatus Br., Tr. depictus Desh., ma coll. EPOQUE ACTUELLE. — Principalement répandu daus la Méditerranée et l'Atlantique. tu (a) Cette espèce — dont l’ornementation est très grossièrement granuleuse, eu égard à sa petite taille — a l’ouverture plus encombrée de callosités internes que J. Matoni; mais la columelle est bien- conforme, je ne puis réellement distinguer cette coquille de Jujubinus. > * 2092 | ESSAIS DE Callistoma Eucasra Dall, 1889 {‘)}. G:-T.: Calliostoma indianum Dall ; Viv. Coquille de Callistoma, mais avec des tours fortement ornés de A carènes spirales ; dernier tour supérieur à la moitié de la hauteur totale, anguleux à la périphérie de la base qui est ornée comme la spire, imperforée au centre, dépourvue de | | cou en avant. Ouverture quadrangulaire, à coins un peu arrondis ; péristome peu épais, discontinu ; labre tranchant, incliné à 50 ou 60° sur la suture ; plafond peu échancré ; columelle calleuse, peu arquée, sans aucune Re trace de tubercule sur le bord columellaire ; Fig. 108. — Eucasta canali- culata Martyn. PLEIST. il n’y a pas de callus distinct sur la région | ombilicale qui est hermétiquement close par le bord columellaire. Diagnose complétée d’après les figures du génotype, et d’après des plé- siogénotypes du Pleistocène de Californie: Trochus canaliculatus Martyn (PI. IX, fig. 35-36), ma coll. ; Trochus costatus Martyn (PI. 1X, fig. 39-40), ma coll. Croquis de l’ouverture du premier [Fig. 108]. Rapp. et différ. —— J'ai un peu élargi l'interprétation de ce Sous-Genre que M. Dall s'est borné à caractériser par une fasciole phériphérique et crénelée, au dernier tour, comme il en existe chez Pleurotomaria. Or, il n’existe absolument aucun sinus chez Call. indianum, c'est un critérium exclusivement spécifique, tandis que le critérium réellement différentiel et sous-générique consiste dans la disposition de la columelle qui s’écarte tout à fait de celle de Callistoma s. str. et de celle de Jujubinus. L'inclinaison du labre est aussi moins oblique ; enfin les carènes spirales constituent aussi un crilérium empirique qui peut nous venir en aide pour le classement des espèces dans le Sous-Genre Eucasta. Répart. stratigr. OLicocène. — Dans le Superpatagonien de la République Argentine : Call. peraratum Cossm. (1891. Santa-Cruz, p. 9, pl. X, fig. 6). Miocène. — Dans les Faluns de l’Anjou : Trochus pagodulus Millet, d'après la communication de M. Couffon. Dans la formation de Yorktown (Vir- ginie): Calliost. Harrisianum Olsson (*) (1916. New mioc. foss.; Bull. Amer.. (1) Blake exped., p. 368, pl. XXXII fig: 3-5. (2) Il y a déjà Callistoma Harrisi Dall : il eüt été conforme aux recommandations des règles de uomenclature, édictées au Congrès de Monaco (1913), de ne pas appliquer le même nom — füt-il adjectivisé — au même Genre; néanmoins je m'abstiens de faire une correction rectificative. re né : 2 Sn Cus4 44 Ces D (2 ns PRE ON PURE RAT PURES TER PET pan nn dé Le D C D a <- re ARE » Va, 2 Et 7 ST 0 = sb 3 PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 293 ° Callistoma Pal. n°27, p. 19, pl. IL, fig. 7). Dans le Santacruzien de Patagonie, Calliost. Cossmanni Ortmann (Patag. exped., pp. 165-166, pl. XXXI, fig. 3-4). PLIOCÈNE. — Dans le Crag de Sutton, Trochus formosus Forbes ('), d'après S. Wood. (t. I, p. 125, pl. XII, fig. 2), qui avait d'abord dénommé cette espèce T. quadricinctus (Catal. 1842). Aux environs de Tokyo, Call. shina- gawense Tokunaga (1906, Foss. fr. Tokyo, p. 29, pl. IT, fig. 4). PLEISTOCÈNE. — Outre les deux plésiogénotypes ci-dessus figurés, sur les côtes de Californie, C. gemmaulatus Carp. à Sau-Pedro, ma coll. | ÉPOQUE ACTUELLE. — Nombreuses espèces sur les deux côtes de l'Amérique du Nord, où elles remplacent généralement Callistoma s. str., d’après le Manuel de Pilsbry (T. XI). Liscakra Fischer (em. pro Lischkeia), 1885. G.-T. : Tr. monilifer Lamk. Eoc. Test épais, nacré sous l’épiderme qui garnit l’intérieur de l’ou- verture, et sur la columelle. Taille un peu au-dessus de la moyenne ; forme conique, presque aussi large que haute ; spire à galbe un peu -conoïdal ; tours étroits, séparés par des sutures linéaires et ornés de gros cordons granuleux. Dernier tour égal à la moitié de la - hauteur totale, subanguleux à la périphérie de la base qui est plus finement ornée que la spire, imperforée au centre, dépourvue de cou en avant. Ouverture ovale, très découverte, à péristome épais et discontinu ; labre tranchant, obliquement incliné à 30° sur la suture ; plafond consolidé à l’intérieur par une callosité transver- “Sale qui porte un pli spiral ; columelle calleuse, nacrée, un peu excavée, très obliquement inclinée, subitement tronquée en-deçà du sinus qui la sépare du pli sous le plafond, de sorte que l'en- “semble paraît bi-denté ; bord columellaire bien distinct — par la nacre — de la callosité excavée qui garnit et obture la région ombi- licale et qui s’épaissit en s’évasant sans former de tubercule, à son extrémité antérieure. 1 (1) Dans son Manual (T. XI, p. 394) Pilsbry a identifié T. formosus actuel, de Scandinavie, avec D. occidentalis Migh. et Ad., des côtes du Maine et de la Nouvelle Ecosse ; mais autant qu'on peut en juger par des figures lithographiées, la coquille du Crag est différente de celle des côtes d'Amérique : si donc celle-ci est bien réellement la même que T. formosus Forbes, elle doit conserver le nom quadricinetus. 294 ESSAIS DE * Callistoma Diagnose établie d’après le génotype de l’Auversien (PI. VI, fig. 33-34), ma collection. Rapp. et différ. — La séparation de ce Sous-Genre s'impose par les difié- rences bien caractérisées que présente l'ouverture bi-dentée. Fischer a pris comme génotype l'espèce de Lamarck (An. sans vert.) qui est — conformément à l'interprétation de Deshayes et de d'Orbigny — le fossile éocénique ci-dessus décrit; mais Fischer l’a dédié à Lischke qui a mal interprété l'espèce de La- marck et l’a confondue avec un Callistoma du Japon auquel il faut réserver le nom C. Alvinæ Lischke ; cette erreur a été reproduite dans le Manual de Pilsbry (t. XI, p. 347), et je la rectifie correctement d’après les règles de Nomenclature, en appliquant au génotype fossile le nom que Fischer croyait appliquer à une forme vivante. Répart. stratigr. ’ EOcÈNE. — Le génotype ci-dessus figuré aux environs de Paris. STRIGOSELLA SaCcCO, 1896. G.-T..:: Tr. 'strigosus Gare Test médiocrement épais. Taille petite ; forme conique, plus haute que large ; spire assez élevée ; tours plans, dont la hauteur ne dépasse guère le tiers de la largeur moyenne ; sutures fines, par- fois bordées ; ornementation composée de sillons spiraux et de lignes d’accroissement très obliques. Dernier tour égal à la moitié environ de la hauteur, subanguleux à la base qui est très étroite- ment perforée par une fente ombilicale, non carénée, à parois plis- sées par les accroissements. Ouverture rhomboï- dale, à péristome peu épais, avec un plafond épaissi à l’intérieur et supporté par une traverse rectiligne qui fait un angle avec un petit sinus 2 : : ? imité Fig. 109. — Strigosella peu profond, à sa jonction avec l'extrémité de la SRipe se ne Me columelle, mais il n’y a pas de protubérance cal- leuse en ce point ; labre obliquement incliné à 4o° sur la suture ; columelle étroite, mince, à bord peu réfléchi, presque verticale, dépourvue de denticule antérieur. Diagnose, refaite d’après le génotype, de Casablanca, ma coil. Croquis . de l'ouverture (Fig. 109). Piésiogénotype éocénique de Parnes (Oise) : Tro- chus sulcatus Lamk. (PI. IX, fig. 37-38), ma coll. Rapp. et différ. — La disparition de la callosité basale et de sa protubé- rance terminale, la présence non constante d’une fente ombilicale, le galbe POEUN PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 295 Callistoma généralement étroit de la spire, permettent de distinguer facilement de Callis- toma s. str. ce Sous-Genre dont les caractères n'avaient pas été précisés par M. Sacco. On ne peut, d'autre part, confondre Strigosella avec Eutrochus qui a un véritable ombilic, constant et caréné, avec une columelle très excavée ; ni avec Jujubinus qui n’a pas d'ombilic et dont le sinus assez profond sépare la columelle du’ plafond ; mais Strigosella se rapproche de ce dernier par la tra- verse qui supporte le plafond. De ces comparaisons je déduis qu'il y a lieu d'admettre comme S.-Genre de Callistoma la subdivision proposée par M. Sacco. Répart. stratigr. PALÉOCÈNE. — Une espèce à peu près lisse: dans le calcaire grossier de Mons : Trochus quadrangulatus Br. et Corn., ma coll. Dans le Thanétien des environs de Paris : Tr. subfragilis Desh., ma coll. EocÈNE. — Outre le plésiogénotype ci-dessus figuré, dans les environs de Paris : Tr. Lamarcki Desh., T. angustus Desh., ma coll. Dans le Lutécien moyen de l'Aude : Call. custugense Doncieux, ma coll. Dans le Balcombien d'Australie, Tr. exiquus T. Woods; ma coll. OLiGocÈNE. — Dans le Stampien d'Etampes : Tr. subcarinalus Lamk., T. stampinensis, Vincenti Cossm. et Lamb., T. subincrassatus d'Orb., ma coll. Dans le Bassin de Mayence, T. rhenanus Mérian. ma coll. Deux epèces inédites aux environs de Bordeaux, ina coll. MiocÈnE. — Une espèce presque lisse, dans l’Aquitanien du Bordelais : Tr. Bucklandi Bast., ma coll. Dans l’Helvétien de la Touraine et de la Vienne : Tr. punctulatus Doj., ma coll, Aux environs de Dax, dans l’Hel- vétien (?) Call. subtilestriatum Coss. et Peyr., ma coll. Dans le Sarmatien de la Russie, Tr. Worontzowi d'Orb., ma coll. Dans l’Helvétien du Gers et du Béarn, Tr. cf. turgidulus Br., ma coll. Dans l'Helvétien du Bassin de Vienne, Tr. Celinæ Andrz., ma coll. PciocÈne. — Dans le Plaisancien d'Italie, Tr. 4radasi Cocc., Tr. Segquenzai de Stef. et Pant., ma coll. Dans le Plaisancien et l’Astien du Piémont, Tr. turgidulus Br., Tr. substrigosus d'Orb., d'après Sacco (L. c., pp. 49-50, pl. IV, fig. 59-61). Une espèce voisine dans l’Astien de Cannes, et dans le Messinien de St-Ariès, ma coll. Dans le Plaisancien d’Altavilla, Ca!l. Altavillæ Monts., ma coll. Dans le Sarmatien de la Russie, deux espèces probables : Tr. mimus, puber Eichw. (Lethæa rossica, t. ILE, pp. 230-231, en p.19 20), PLEISTOCÈNE. — Dans le Sicilien des environs de Palerme, Tr. turgidulus Br., Call. parile Monts., ma coll. EPOQUE ACTUELLE. — Principalement répandu dans la Méditerranée. ré ANTICONULUS nov. gen. Coquille lisse ou à peine sillonnée, étroitement perforée à la base ; ouverture simple et subovale. 296 ESSAIS DE Anticonulus ANTICONULUS $s. stricto. Nr: ; Trochus M ariæ d'Orb. Lias. Test médiocrement épais. Taille au-dessous de la moyenne ; for- me régulièrement conique, presque aussi large que haute ; tours plans, étroits, à peu près lisses, quelquefois ornés d’un ou de deux sillons spiraux ou d’une mince carène antérieure ; sutures pro- fondes. Dernier tour égal au tiers de la hauteur totale environ, subanguleux à la périphérie de la base qui est peu convexe, tota- lement lisse, étroitement perforée au centre par un ombilic non bordé, à parois lisses et graduellement évasées. Ouverture arron- die, subovale, oblique, à péristome subcontinu, dont les bords oppo- sés sont peu discordants ; labre mince, incliné à 35° sur la suture ; plafond très faiblement échancré dans sa jonction avec le labre ; columelle excavée, lisse, non calleuse, se raccordant par une courbe continue avec le plafond, sans aucun épaississement ni aucune tron- cature ; callosité pariétale peu épaisse, raccordant — sans gout- tière apparente — le pied de la columelle avec le bas du labre. Diagnose établie d’après un spécimen du génotype, provenant du Char- mouthien de Fontaine Etoupefour (PI. X, fig. 12-14), ma coll. Rapp. et différ. - - Très voisine par son aspect général, de Call. conulus des mers actuelles, elle s’en distingue, non seulement par sa base perforée, par un petit entonnoir non bordé, mais surtout par son ouverture plus arrondie, | dont la columelle se relie régulièrement avec le plafond, à l'exclusion de toute Saillie dentiforme, ou d'échancrure produite par un sillon basal, ainsi qu'il en . existe chez la plupart des subdivisions de Callisioma. D'autre part, les groupes qui — comme on le verra ci-après — se rattachent à Eutrochus ombiliqué, s'écartent d'Anticonulus par leur ornémentation et surtout par leur ouverture. Dans ces conditions, malgré ma répuguance pour la multiplication des subdi- visions génériques, je me vois obligé de séparer Anticonulus qui ne serait à sa \ NoTE. — Je crois qu'il faut éliminer des Trochacea le G. Paratrochus Kittl (1890. Gastr. Esinokalk, p. 24, pl. I, fig. 22), dont le génotype est Tectus ? marginenodosus J. Bôhm (1895. Gast. Marm. p. 230, pl. XIV, fig. 26), coquille dinarienue (Trias moyen), à sutures canaliculées, à spire subburriculée, à tours pleins et ornés de côtes droites souvent effacées ; les stries d’accrolssements sont peu incurvées, nullement obliques, la base est étroitement perforée, l'ouverture est subquadrangulaire, à bords opposés non discordants. Il me semble bien que ce fossile — autant qu’on peut en juger d’après les figures médiocres — est un Loxonematacea. En tous cas, la dénomination Paratrochus a été préemployée par Pilsbry en 1893, et j'ai remplacé ce nom par Kittlitrochus dans la Rev. crit. de Paléoz. (1909, p.67). PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 297 Anficonulus place ni auprès de Strigosella ni avec Trypanotrochus. Au point de vue phylé- tique, il s’agit d'ailleurs de l'apparition d’un petit rameau à faible longévité, apparaissant en mème temps que ceux qui suivent, mais qui ne paraît pas avoir eu de postérité. Répart. stratigr. Trias. — Quelques espèces incertaines, dans le Tyrolien de Saint-Cassian : Trochus semipunctatus Braun, T. subglaber Munster, T. subpunciatus Klipst., var. Prometheus, Eupator Laube, classés comme Zizyphinus par Kittl (Gastr. St-Cass., pp., 250-251, pl. VII, fig. 6-11, 12-13). Lras. — Outre le génotype, Trochus Nisus, amor d'Orb. dans les mêmes gisements du Calvados, d’après les figures plus ou moins fidèles de la Paléont. franc. (pl. CCCVI, fig. 6-12). TRYPANOTROCHUS nov. gen. Coquille trochiforme, étroite, ornée de cordons granuleux ; axe columellaire perforé jusqu’au sommet par un entonnoir ombilical plus ou moins anguleux à la périphérie ; base concentriquement sillonnée ; ouverture subquadrangulaire. TRYPANOTROCHUS S. stricto. G.-T. : Trochus normanianus d'Orb. Lias. Test médiocrement épais. Taille moyenne ; forme conique, rela- tivement étroite, plus haute que large ; spire turriculée, plus ou moins imbriquée en avant de chaque tour ; ceux-ci sont plans, peu élevés, ornés de trois à cinq cordons perlés que croisent des lignes d’accroissement très obliques. Dernier tour égal au quart environ de la hauteur totale, anguleux et crénelé à la périphérie de la base qui est un peu convexe, plus sobrement ornée de nombreux cordon- nets concentriques, décussés par des lignes d'accroissement rayon- nantes et incurvées ; au centre de la base, un assez large entonnoir ombilical creuse l’axe de la coquille jusqu’à son sommet ; cet ombi- lic est bordé par un angle périphérique plus ou moins crénelé, et ses parois ne semblent pas être lisses. Ouverture assez petite, subqua- drangulaire, à coins arrondis, à péristome discontinu dont les bords Opposés ne sont pas situés dans un même plan ; labre tranchant, 298 | ESSAIS DE Trypanotroehus incliné à 45° ; plafond légèrement échancré ; columelle lisse, peu calleuse, peu excavée, sans aucune dent ni lèvre à son extrémité antérieure qui se raccorde avec le plafond par un angle obtus ; elle s'enracine en arrière sur la région pariétale, tout contre la paroi ombilicale. Diagnose établie d’après le génotype, du Charmouthien de May (PI. X, fig. 21-23), coll. de l'Ecole des Mines ; et d'après un plésiogénotype du même gisement, à ombilic crénelé: Trochus cirrus d'Orb. (PI. X, fig. 7-8), ma coll, É Rapp. et différ. — Malgré son existence éphémère, ce groupe de coquilles ombiliquées mérite d'être séparé, non seulement de Callistoma et d'Eutrochus, mais d’Amphitrochus classé ci-après, qui se distingue par sa lgouttière anté- rieure, au point où aboutit la couronne de plis crénelés qui circonserit l’en- tonnoir ombilical ; ce dernier est d’ailleurs plus largement ouvert chez Trypa- notrochus ; enfin, le système d'ornementation est radicalement différent dans ces deux groupes dont l'angle apical n’est pas le même, de mème que le galbe de la spire ; quoique d'importance accessoire, ces deux critériums difiérentiels ne sont pas à négliger. | Répart. stratigr. Lias. — Le génotype et le plésiogénotype ci-dessus figurés, dans le Char- mouthien, ma coll.; il convient d'y ajouter, d'après les figures de la Paléontologie française (pl CCCVIIT), Trochus gea, Æolus, d'Orb., mais il ne peut être question de classer dans le même groupe les autres Troques ombiliqués et lisses, figurés sur les planches CCCV et COCVE, car ils appartiennent à des Genres ou Sous-Genres différents (notamment T. per- foratus, elongatus qui sont des Palæoniso, T. monoplicus qui se rapproche de Pseudoclanculus..….) AMPHITROCHILIA Cossm. 1909 (°) . Coquille conique, évasée, étagée ; périphérie crénelée ; base om- biliquée, avec une couronne de plis sinueux, aboutissant à une gouttière dans l’angle antérieur de l'ouverture ; columelle exca- vée, non dentée. AMPHITROCHILIA S. Sstricto. G.-T. : Tr. duplicatus Sow. Bai. (= Amphitrochus Cossm. 1907, non Amphitrocha Ag. 1862) Test assez épais. Taille moyenne ; forme largement conique, dont (1) Revue crit. paléoz:., t. XII, p. ; corr. nomencl. pro. Amphitrochus Cossm. (1907. Note Call. Hte-Marne) p. 14, pl. I, fig, 13-14). . Éd né. an en à 5 sé... PCA CLS nn ee ‘ PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE . 209 Ambphitrochilia le diamètre est sensiblement égal à la hauteur ; spire médiocrement élevée, généralement étagée ; angle apical, 60 à 70° ; protoconque lisse, déprimée, à nucléus planorbiforme ; tours excavés, lisses au milieu, séparés par des sutures linéaires, comprises entre deux bourrelets crénelés, mais plus près du bourrelet supérieur sous lequel elles se trouvent immédiatement situées. Dernier tour égal aux deux tiers de la hauteur totale environ, muni d’une double carène périphérique avec de fines crénelures plus ou moins cons- tantes selon les espèces ; base déclive ou formant un tronc de cône très évasé, le centre étant occupé par un entonnoir ombilical, pro- fond, plus ou moins resserré même chez le génotype, et circons- crit par une couronne de plis crénelés et sinueux qui se replient sur les parois de l'ombilic ; parfois ils se prolongent obtusément sur la base jusqu'à la périphérie de celle-ci, mais sans régularité: Ouverture quadrangulaire, à péristome peu épais, subcontinu, dont les bords opposés ne sont pas tout à fait dans un même plan ; labre tranchant, obliquement incliné à 45° sur la suture ; plafond mince, un peu sinueux et excavé, surtout près de sa jonction avec le labre, à l’autre extrémité, son contour devient convexe avant de se raccorder à la gouttière qui termine le bord columellaire et à laquelle abou- tissent les plis circa-ombilicaux qui en sont les accroissements ; columelle peu calleuse, excavée en arrière, non dentée en avant, où elle se raccorde en courbe sous la gouttière, tandis que son bord externe, caréné contre l’entonnoir ombilical, se redresse pour for- mer le contour de la gouttière. Diagnose établie d'après le génotype, de St-Vigor (PI. X, fig. 1-3), ma coll. Plésiogénotype du Callovien de Montreuil-Bellay : Tr. thouetensis Héb. et Desl. (PI. X, fig. 40), ma coll. … Rapp. et différ. — Lorsque j'ai proposé ce Genre, il y a une dizaine d'an- nées, j'ai bien insisté — pour le différencier de Callistoma — sur la gouttière caractéristique de la partie antérieure de son ouverture, bien différente de la disposition plus ou moins dentée qu’on observe dans l'autre Genre. A ce point de vue, Amphitrochilia se rapproche plutôt d'Eutrochus qui n'a pas dent colu- mellaire; mais la gouttière — dont les accroissements forment une couronne 300 ESSAIS DE Amphitrochilia crénelée autour de l’entonnoir ombilical — n'existe pas chez ce dernier dont le galbe et l’ornementation sont d’ailleurs bien différents. Répart. stratigr. TRias. — Deux espèces très probables, dans le Tyrolien des environs de Hallstadt : Solariella trochiformis, aspera Koken ({. c., p. 55, fig, 15). Lias. — Dans le Sinémurien de la Sicile, une petite espèce étroitement ombiliquée : Turbo Palmierii Gemmell. (Calc. crist., del Casale, p. 348, pl. XX VII, fig. 10 11). BASOCIEN. — Le génotype dans le Calvados et l'Angleterre; dans le York- shire, Hudleston a décrit et figuré, en outre : Tr. Sandersi Tawney, T. Sybilla Hudl., .T. Winwoodi Tawney, T. rupestris Hudl. (loc. cit., pl. XXXI, fig. 1 5); ce dernier existe à May, avec Tr. Acasta d'Orb., ma collection. BATHONIEN. — Dans la Sarthe, Tr. Lorierei d'Orb. CALLOVIEN. — Outre le plésiogénotype ci-dessus figuré, une espèce voisine, quoique bien distincte, dans la Haute-Marne, A. briconensis Cossm., ma collection. | RAURACIEN. — Une espèce bien caractérisée dans le « terrain à chailles siliceux » du Jura bernois : Trochus Kobyi de Loriol (1894. Et. moll. raur. int. p.121. F-68445); PORTLANDIEN. — Une espèce inédite, peu connue dans les environs de Gray : Turbo perornatus Etallon (Et. Jura graylois, p. 454 — V. l'annexe finale et la pl. X, fig. 10-11). $ NÉOCOMIEN. — Dans le Hauterivien de Hildesheim : Tr. Stillei Wollemann (1908. Nachtrag unt. Kreide, p. 174, pl. XII, fig. 3 et pl. XII, fig. 2). - EUTROCHUS À. Adams, 1863. Coquille de Calliostoma, perforée en entonnoir circonscrit par une carène granuleuse ; ouverture quadrangulaire ; columelle peu arquée, non dentée. Eurrocnus s. stricto. G.-T. : Call. Adamsi Pilsbry; Viv. (= E. perspectivus À. Ad., non Koch) Test médiocrement épais. Taille moyenne ; forme conique, sou- vent plus haute que large ; spire plus ou moins élevée ; angle apical variant de 4o à 50° ; tours plans, conjoints, ornés de cordonnets spiraux et granuleux, avec de fines stries obliques. Dernier tour à peine égal à la moitié de la hauteur -totale, anguleux, ou même subcaréné à la périphérie de la base qui est concentriquement sil- sét if. r,, bad ed. a à ANT rÉ Aider, CE etes cidéet 6 à 2, : Etipgert le A me -me plan ; labre tranchant, obliquement incliné PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 301 Eutrochus lonnée, dépourvue de cou en avant, perforée au centre par un assez large entonnoir ombilical que circonscrit une carène granuleuse, et dont la paroi est garnie d’une callosité très finement striée par les accroissements. Ouverture subquadrangulaire, à coins arron- dis ; péristome un peu épais, discontinu, dont les bords opposés ne sont pas tout-à-fait dans le mé- à 45°; plafond échancré, souvent liré à l’inté- rieur ; columelle très peu arquée, oblique, mince Fig. 110. — Eutrochus. et peu calleuse, non dentée à son extrémité anté- iiaris Brocc. Proc. rieure qui fait un angle plus ou moins ouvert à sa jonction avec le plafond ; la carène circa-ombilicale aboutit au contour supérieur presque dans le prolongement de l’arc du plafond. Diagnose établie d'après les figures du génotype (pour la première fois dans le Manual de Pilsbry, PI. 39, fig. 24) ; et d'après un plésiogénotype du Pliocène d’Altavilla : Trochus miliaris Br. PI. X, fig. 45). Croquis de l'ou- verture [Fig. 110]. Plésiogénotype du Scaldisien d'Anvers: Tr solarium Nyst, ma coll. Rapp. et différ. — La présence d’un ombilic caréné, quoique peu profondé- ment perforé, la disparition complète de la protubérance antérieure et de toute trace de sinus à l'extrémité de la columelle justifient la séparation d’'Eutrochus qui n'a guère de commun avec Callistoma que son galbe général et son orne- mentation. Il y a lieu de remarquer que le génotype de cette coquille n’est pas celui que Fischer a indiqué, T. jujubinus Gmelin (= T. perspectivus Koch), attendu que A. Adams a désigné, dans la figure un Tr. perspectivus de la Tasmanie, qui n’est pas du tout la même espèce que celle de Koch, des Indes occidentales : Pilsbry — qui a signalé cette erreur (Manual, t. XI, p. 402) a donné un nom nouveau, . Call. Adämsi, à l'espèce Adams qui date de 1863, tandis que Philippi avait déjà décrit et figuré en 1843 l’autre Troch. perspectivus sous le nom de Koch. Les espèces mésozoiques que Fischer a attribuées à ce Genre appartiennent à des groupes très ditférents. | Répart. stratigr. ALBIEN. — Dans le Gault du Jura suisse, Tr. Gillieront Pict. et Camp. (S'*- Croix, t. Il, p. 522, pl. LXXX VII, fig. 8-12). CÉNOMANIEN. — Dans le Tourtia de Teurnay : Tr. Duperreyi d'Arch., ma coll. (Rapp. foss. Tourtia, p. 336, pl. XXVIL, fig. 2). Deux espèces dans le « Chalk Rock » de Douvres : Tr. Schluteri, berocsirensis Woods (1896, Q. J. G. Soc., p. 85, pl. IL, fig. 11-12, et pl. IV, fig. 2-4). TURONIEN. — Une espèce ombiliquée et très évasée, en Allemagne et dans 302 ESSAIS DE Eutrochus la Craie de l'Inde, d’après Stoliczka : Ziziphinus Geinitzianus Reuss (Cret. S, India, II, p. 373, pi. XXIV, fig. 11-15) : M. Fourtau cite et figure la même espèce dans le Campanien d'Egypte (1904. Et. faune crét. p. 264, pl. I, fig. 14-16). EMMSCHERIEN. — Dans le Sénonien supér. de Peterwardein, Gibbula Pilari Pethô (Hypersen., p. 108, pl VII, fig. 13.14). Dans le Campanien de Meu- don: Turbo Bervillei Héb. (Craie de Meud., p. 29, pl. IL, fig. 7). MAESTRICHTIEN. — Dans les sables de Vaals, Turbo quadricinctus Muller, Eutrochus scalatus Holzaptel (Aachen. Kr., pp. 172-73, pl. XIX, fig. 4-7; et pl. XVII, fig. 6). PALÉOCÈNE. — Une espèce lisse dans le Montien de Belgique : Trochus Falya- nus Br. et Corn., ma coll. EocÈène. — Dans le Lutécien du Cotentin ; Basilissa conslantinensis, goniom- phalus Coss. et Piss., Eutrorhus ditropis Cossm. et Piss. (Faune éoc. Cot., pp. 272-273, pl. XXIX, fig. 20 21 et 22 33 ; pl. XXXII, fig. 10). Dans le Bar- tonien des environs de Paris; Trochus novatus Desh., T. maryensis Bayan (Iconogr., t. II, pl. IV. fig. 30-4-5). MiocËNE. — Dans l'étage pontique de Russie et de Serbie: Tr Gas podolicus d'Orb., ma coll., avec plusieurs variétés (Tr. Beaumonti, Hommairei, Émapeil d’'Orb., Tr. caucasicus Eichwald) Tr. chersonensis Barbot, ma coll. Dans le Maryland et la Virginie : Eutrochus distans, humilis, Conrad, Trochus armillatus Tuomey et Holmes, Call. cyclus, ceramicum Dall (loc. cit., pp. 402-404, pl. XVIII, fig. 10, pl. XXII, fig. 20); Calliost sufjolkense, Eutrochus shackelfordensis Olsson (1916. New mioc. foss., Bull. Amer. Pal., n° 27, pp. 19-20, pl. II, fig. 8-9 et.3). Dans le Santacruzien de la Pata- D de Calliostoma Iheringi Ortmann (Patag.exped., p.169, pl. XXXI, fig. 17: PLIOCÈNE. — Les deux plésiogénotypes ci-dessus figurés. Dans le Sarmatien du bassin de la Caspienne : Trochus maeoticus Andruss. (1906. Maeotische Stufe, p. 396, pl. V, fig. 23-25). En Floride: Call. limulum Dall (ibid, pl. XVIII, fig. 7.). Dans les couches de Java, T. butacianus Martin (Tert. Java, p. 280, pl. XLI, fig. 672), la présence d’un ombilic est peut être due à l'état népionique,etilest probable que c’est la pointe d’un Callistoma s. str. EPOQUE ACTUELLE. — Plusieurs espèces océaniennes et des Indes CCR tales, d’après le Manual de Pilsbry. EUCHELUS Phil. 1847. (= Aradasia Gray, 1847) « Coquille souvent ombiliquée, conoïde, turbinée ; tours con- vexes, ornés de cordons spiraux, rugueux ou granuleux ; columelle aiguë, droite, dentée à sa partie antérieure : ouverture subarron- die ; labre épais, crénelé ou sillonné intérieurement. Opercule pau- cispiré, à nucléus excentrique ou subcentral. » _ crénelures internes ; columelle presque verticale, mé- > PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 303 Euchelus EucHELUS s. stricto. G.-T. : Trochus atratus Gm. Viv. (= Huttonia Kirk, 1882) Test épais. Taille petite ; forme globuloso-conique ; spire peu élevée, à galbe conoïdal ; tours convexes, croissant rapidement, séparés par des sutures canaliculées, or- nés de cordons granuleux. Dernier tour très grand, à base arrondie, convexe, ombiliquée ; ouverture | cm Fa … x ren r . 4 Q FIN D pr " arrondie, à péristome épais ; labre liré à l’intérieur ; pe 111. — Eucne. r 2 : lus atratus Gm. columelle peu arquée, calleuse, munie d’une petite” vi. dent antérieure. . | Diagnose complétée d’après la figure du génotype ; croquis de l'ouver- ture [Fig. 111|. F4 HERPETOPOMA Pilsbry, 1889. G.-T. : Euch. scabriusculus Ad. et Angas. Viv. Forme conique ; tours cancellés, base plane, presque imperfo- rée ; ouverture subquadrangulaire ; labre peu obli- que, peu épais, liré à l’intérieur ; plafond garni de diocrement calleuse, avec un pli situé assez bas ; bord [ai columellaire marquant presque entièrement la fente pis, 112 — Her- PE petopoma cor- ombilicale. t bis Dall; Mioc. Diagnose complétée d’après la figure du génotype et d’après un plésiogé- notype du Miocène inférieur de la Jamaïque : Calliost. cf. corbis Dall (PI. X, fig. 43-44), ma coll. ; croquis de l’ouverture [Fig. 112]. Rapp. et différ. —- Cette Section diffère d'Euchelus s, str. par son galbe et son ornementetion, par son péristome moins épais, ainsi que par la position plus inférieure de la dent columellaire ; enfin, l'ombilic infundibuliforme d'Euchelus est ici remplacée par une fente presque obturée. En tous cas, la sépa- ration de ce Genre et de Calliostoma ou d'Eutrochus est complète ; d'autre part, les Monodontes ont une dent antérieure et leur columelle est plus arquée. Répart. stratigr. MiocÈèNe. — Une mutation de l’espèce actuelle des Antilles (Call. corbis Dall.), dans l’Aquitanien de la Jamaïque, ci-dessus figurée comme plé- - siogénotype. 304 ESSAIS DE Euchelus HYBOCHELUS Pilsbry, 1889. G.-T. : Stomatella cancellata Krauss ; Viv. Coquille peu épaisse, stomatoïde, ombiliquée ; spire courte, peu proéminente, cancellée ; ouverture très découverte, à ‘péristome presque continu ; columelle arquée, non dentée, continuant la courbe échancrée du plafond. Rapp. et différ. — Il ne me paraît nullement prouvé que cette coquille soit un Euchelus ; sa columelle u’en a aucunement la disposition. Mais pour en fixer le classement exact, il faudrait disposer d'échantillons authentiques, la repro- duction des figures signalées dans le Manual de Pilsbry (t. XI, pl. LVII, fig. 1-3), laissant beaucoup à désirer. TALLORBIS G. et H. Nevill, 1865. | G.-T. : T. roseola G. et H. Nevill ; Viv. Cette coquille ressemble beaucoup plus à un Monodonte ou à un Modulus qu’à Euchelus. Je ne comprend pas pourquoi Pilsbry en fait un Sous-Genre de ce dernier ; il est vrai qu'il ne l’y place qu'avec un point de doute. D'autre part, Fischer la désigne aussi comme Section d'Euchelus, imperforée, avec un petit tubercule columellaire. Je n'ai pas les éléments nécessaires pour trancher cette question. PerRrinIA H. et A. Adams, 1854. G.-T. : Monodonta angulifera A. Adams; Viv. Coquille élevée et conoïdale, imperforée ; tours presque plans, imbriqués et anguleux en avant, ornés de côtes noduleuses et de funicules spiraux avec des tubercules écartés ; les intervalles sont cancellés ; dernier tour subanguleux ; columelle droite, courbe, terminée par une petite dent ; labre dédoublé, sillonné à l'inté- rieur. D’après Pilsbry, la position de ce Sous-Genre, non figuré, est très problématique. PAST DANCE D OUT COR PONT NUE PET PEU Ca hé tre à ie Lits PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 305 ASTYLACEA nov. Cœnaculum Coquille auriforme, nacrée, à spire rarement ou très peu enrou- lée, et dont l'ouverture constitue généralement presque tout l’en- semble ; pilier columellaire inexistant, le bord interne de la coquille se Soudant plus ou moins près de la paroi externe ou du labre, de sorte que la région pariétale — ou plancher adjacent à la base — est réduite à peu près à néant, et que le plafond de l'ouverture est absolument découvert. Je réunis dans ce nouveau Cénacle un petit nombre de Familles à test nacré, principalement caractérisées par la disparition plus ou moins complète du pilier columellaire qui constitue, en géné- ral, l’axe — solide ou perforé — de la grande majorité des Gas- tropodes, quoique néanmoins le sommet de leur spire ait encore une tendance à l’enroulement qu'on ne constate plus chez les Patel- lacea par exemple. Cette absence d’axe est le résultat d’une dispo- sition toute particulière de la columelle qui — au lieu de s’enra- ciner plus ou moins verticalement ou obliquement sur la base du tour précédent — s’enroule spiralement èn se rapprochant plus ou moins intimement du labre, et en laissant béant un vide conique à l’intérieur : c’est au centre de ce vide que se dresse « l’axe fictif » de la coquille. Toutefois, chez quelques Genres de ce Cénacle, il reste encore un étroit simulacre de région pariétale ; si l’on ajoute à ce critérium, en voie d’atrophie graduelle, lFexistence constante d’une couche interne de nacre, on conçoit immédiatement que les Astylacea se rattachent à quelques formes de Trochacea, chez les- quelles la columelle s’enracine déjà assez profondément en spi- rale dans une cuvette formée par la région pariétale. C’est pour- quoi, en tenant compte de son ancienneté beaucoup moindre, j'ai 20 306 ESSAIS DE pris le parti de cataloguer ce Cénacle à la suite des Trochidæ, dont il paraît être issu. | _ D'ailleurs, il n'est pas sans intérêt de faire ressortir qu’en s’ai- dant des caractères anatomiques, Fischer et la plupart des mala- > cologistes ont classé les Sfomatia et les Haliotis à peu près au mé- me point. Les Familles qui prennent place dans le Cénacle Astylacea sont les suivantes : Stomaliidæ, Haliotidæ, Velainelliidæ L'ordre que je vais suivre pour l’examen de ces trois Familles n’est pas exacte- ment celui de l’ancienneté phylétique, car il me semble plus natu- rel d'envisager d’abord celles de ces formes qui sont plus voisines des Trochidæ et de terminer par celles qui n’ont — pour ainsi dire — plus de columelle, manifestant ainsi une régression indis- cutable vers leur origine commune, les Capulidæ, puisque rien ne prouve que ces derniers n’aient pas été nacrés au début. En raison du petit nombre des subdivisions de ce Cénacle, et de leur longévité extrêmement restreinte, il me paraît superflu d’en faire précéder l’exposé par des tableaux, comme je l'ai fait pour les autres Familles : les Velainiella sont cantonnées dans l’Eo- cène, Haliotis n’est connue qu'à dater du Miocène, enfin les véri-- tables Stomatia, Stomatella et Gena n’ont commencé à apparaître que dans les mers actuelles. STOMATELLIDÆ Gray, 1840. (Stomatiidæ Fischer, ex parte, 1885) Coquille sigarétiforme, déprimée, mais conservant encore le galbe trochoïde ; columelle en spirale séparée par un étroit plan- cher de la suture. Opercule corné, multispiré, à nucléus central. Fischer et Pilsbry ont réuni dans une même Famille Stomatella et Stomatia, le premier operculé, le second dépourvu d’opercule ; dhmlbert ob 2 | PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE TS t: JO * mais Fischer a donné le nom Stomatiidæ à cette Famille, tandis que Pilsbry a repris le nom plus ancien Stomatellidæ, en l’attribuant loutefois à À. Adams (1850); d'autre part, « Nomenclator » de Scud- der indique Gray (1840), conformément à Herrmannsen (1847). En réalité, la présence d’un opercule justifie la séparation d’une Sous- Famille Stomatellinæ distincte des Stomatiinæ, par conséquent les deux dénominations peuvent coexister. D'ailleurs les Stomatellinx sont moins auriformes que les Stomatiinæ, et surtout l’attache de leur columelle se fait moins près de la paroi externe, de sorte que la zône séparative constitue encore un plancher — ou région parié: tale — qui rapproche Stomatella de certains Trochidæ. Quant au G. Lysis Gabb (1864), du Crétacé de Californie, que l’auteur com- pare à Stomatia, conformément à l'opinion de Fischer, je pense qu’il y à plutôt lieu de se rapprocher des Sigarets, attendu que ce n est pas un Astylacea, autant qu’on peut en juger par ia figure (Pal. Cal., p. XXI, fig. 98). STOMATELLA Lamk. 1909. STOMATELLA s. stricto. G.-T. : S. imbricata Lk. Vix. Test épais, nacré à l’intérieur. Taille moyenne ; forme de Siga- retus, beaucoup plus large que haute ; spire courte, quoique sail- lante ; protoconque lissq.et déprimée ; trois ou quatre tours con- Vexes, croissant rapidement, ornés de cordonnets spiraux qui por- tent de petites granulations imbriquées. Dernier tour embrassant toute la coquille, arrondi à la périphérie de la base qui est étroite, convexe, totalement dépourvue de cou en avant, imperforée au een- tre où s'étale une large couche de vernis nacré. Ouverture auri- forme, très obliquement découverte, à péristome un peu épais, dont les bords opposés ne sont pas dans un même plan ; labre à Profil légèrement incurvé, aboutissant à la suture sous un angle de 5°, redressé à 4o° au milieu et en avant où il se raccorde avec Ja courbe du plafond ; columelle largement arquée, s’attachant en arrière par une spirale étroite, se raccordant en avant avec l'inté- 308 ESSAIS DE rieur du plafond ; bord columellaire peu épais, mais distinet du vernis basal et plus brillamment nacré ; région pariétale très étroite, dans le prolongement du vernis basal. _4 Diagnose complétée d'après le génotype du Golfe St Vincent (PI. fig. 19-20, ma coll. Jusqu'à présent, ce Genre n’a pas été ar à l'ai fossile. Extrême. Orient et Australie. SYNAPTOCOCHLEA Pilsbry, 1890. G.-T. : S. Montrouzieri Pilsb. Viv. Se distingue de Stomatella par sa forme plus ovale, par sa snîre plus courte, submarginale, par son ouverture plus longue que large. — Océanie. 3 NipHoxtA À. Adams, 1860. G.-T. : N. pulchella A. Ad. Viv Test mince. Forme de Stomatella, à croissance rapide ; suture ascendante au dernier tour ; ouverture grande, circulaire ; péris tome dédoublé, labre mince, bord columellaire « épaissi intérie rement et se continuant graduellement avec le labre. » — Une seule espèce de la Corée, n’a jamais été figurée. PHANETA H. Adams, 1870 PHANETA s. stricto. G.-T. : P. Everelti H. Ad. Viv Test mince, nacré sous l’épiderme. Taille petite ; forme tre choïde, conique, ressemblant à Calyptræa : tours de spire peu nom *“ breux, à sutures distinctes, obtusément ornés de plis obliques € de quelques cordons spiraux. Dernier tour caréné et déprimé à k base ; ouverture ample, arrondie, subsinueuse en avant, à péris tome tranchant ; labre mince, à profil parallèle au plafond, tandis que la columelle très arquée s'attache à quelque distance de. suture. — Dans les rivières de Bornéo. | PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 309 STOMATIINÆ Fischer, 1885 (exparle). Coquille auriforme, intérieurement nacrée, à columelle plus ou moins arquée, s attachant tout contre le labre ; base imperforée, très réduite ; plancher nul. Pas d’opercule. STOMATIA Helbling, 1779. (= Stomax Montfort, 1810) STOMATIA S. striclo. * : G.-T. : S. phymotis Helb. Viv. Test un peu épais, nacré à l’intérieur. Taille moyenne ; forme oblongue, distendue, quoique non déroulée ; spire proéminente, mais courte ; protoconque lisse, subglobuleuse ; tours peu nom- breux, croissant très rapidement, anguleux, avec une rampe plissée au-dessus de la suture, ornés de cordons spiraux, et de tubercules disséminés au-dessus de l'angle. Dernier tour embrassant toute la coquille, à sutures ascendante et crénelée vers l’ouverture, étroi- tement arqué à la périphérie de la base imperforée qui se réduit à une zone rétrécie contre le bord columellaire. Ouverture très am- plement dilatée, quoique plus haute que large ; péristome assez mince, dont les bords opposés sont presque ‘dans un même plan peu incliné par rapport à l’axe fictif de la coquille ; labre abou- tissant à 40° vers la suture, mais se redressant bientôt pour se rac- corder — par un arc peu ouvert — avec le plafond qui est plutôt convexe qu'échancré ; columelle étroitement incurvée, peu cal- leuse, sauf en arrière, où son bord externe déborde un peu sur la petite gouttière qui le sépare du labre. Diagnose complétée d’après le génotype (PI. X, fig. 27-28), des îles Phi- lippines, ma coll. Rapp. et différ. — La simple comparaison des diagnoses suffit pour distin- “Suer génériquement Stomatia de Stomatella : ici, la columelle se rapproche complètement de la paroi externe, la base et le plancher se réduisent — par Suite — presque à néant; d'autre part, la spirale de la columelle est plus dis- “tendue, de même que le galbe général de la coquille ; enfin le labre est beau- 310 ESSAIS DE Microtis D : coup moins incliné vers la suture, surtout il est presque dans le même plan _ que la columelle. Les fossiles que l'on a rapportés à ce Genre, notamment la Section Megastoma Morr. et Lyc. (non Swainson 1837), et d'autre part S. cari- « nata, S. funata Buv., appartiennent à des Familles absolument distinctes ; en « particulier, ces deux dernières espèces coralliennes doivent être des Nerila mal dégagées de leur gangue calcaire et le dessinateur a vraisemblablement rem- placé le septum columellaire et calleux pat un vide. Quant à Megastoma, cette dénomination est indiquée par Fischer (Man. Conch., p. 840), d'après la Mono- graphie de Morris et Lycett (1850, p. 84) ; comme l’on ne trouve dans le Réper- toire de Scuder que les noms de Swainson (Aves) et de Mégerle (Moll.) et qu'aucun des deux volumes de Zool. Record n'en fait mention, comme d'autre ; part Stomalia Buvigneri Morr. et Lyc., qui est le génotype de cette Section Mygastoma, est une Nerila évidente, vue de dos seulement, peut-être même N. r'ugosa, je ne vois pas la nécessité de faire la correction de la nomenclature, « et j'en conclus que la dénomination Megastoma M. L., doit tomber dans l'oubli. 2 MICROTIS A. Adams, 1850. (— Microtina H. et A. Ad. 1854) Microris s. stricto. G.-T. : M. tuberculata À. Ad. Viv. Taille petite ; forme orbiculaire, déprimée, beaucoup plus large que haute ; spire courte, tectiforme ; trois tours ornés de carènes + tuberculeuses, le dernier formant presque toute la coquille, étroi- tement arqué à la périphérie de la base qui est imperforée au centre. Ouverture découverte, transversalement dilatée, mais très 4 déprimée en hauteur ; labre mince, en arc de cercle ; plafond échan- 4 cré dans le prolongement de la courbe columellaire qui forme une M Se KE RE a Et ac 2 Le nn. à Le rampe spirale, visible jusqu’au sommet. — Outre le génotype des îles Philippines, une espèce à la Nouvelle Calédonie : Microlina | Heckeliana Crosse. Te Éd dx i “d, 1 v dd La ige Letaure mt Li GENA Gray, 1840. GENA s. striclo. G.-T. reel planulata Lk. Viv. Test peu épais, nacré à l’intérieur. Taille moyenne ; forme cré- À piduloïde, oblongue, à peine spirée, presque tout entière en ouver- 4 ture découverte et auriforme ; nucléus embryonnaire lisse et sub- _" de réal his à l'aile at nl. ‘à. OS “ as Li ft hou tele PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 311 Gena globuleux ; dernier tour décline vers la suture, arrondi vers la base qui se réduit à une étroite zône imperforée, le long du bord colu- mellaire ; surface entièrement couverte de fines stries spirales ; columelle excavée en arrière où elle s’enracine en spirale contre la paroi externe, en avant elle s'étend peu arquée et symétrique au _ labre qui est — lui aussi — peu courbé ; la jonction des deux bords opposés se fait par un arc de cercle ; bord columellaire étroit et un peu calleux. Pas d’opercule. Diagnose complétée d'après le génotype, des mers du Japon (PI. X, fiz. 29 30), ma coll. | Rapp et différ. — On distingue immédiatement Gena de Stomalia ainsi que de Stomatella par son galbe haliotiforme, la spire se réduisant à une saillie très faible et la columelle s’insérant tout contre les parois du labre. Si la figure que Philippi a publiée d'Haliotis imperforata Phil., du Néogène du Chili, est exacte, il en résulterait que ce Genre existerait à l’état fossile ; l’auteur insiste bien sur l'absence complète de perforations (Tert. Chiles, p.102, pl. XII, fig. 2). Quant au génotype, il n’a pas été désigné par Gray qui s’est borné à citer ce nom générique sans aucune description d'espèce ; plus tard (1847) il a classé dans son nouveau Genre Paltella lulea Lin. ; mais, en 1885, Fischer a démenbré Plocamotis pour un groupe de coquilles lisses qui comprend précisé- ment G. lutea ; de sorte qu’en 1890, Pilsbry a correctement désigné le génotype de.Gena s. str. PLOCAMOTIS Fischer, 1885. G.-T. : G. lævis Pease; Viv. Diffère de Gena s. str. par sa columelle et son labre plus recti- lignes en avant où ils sont presque parallèles ; par l’insertion moins latérale de sa columelle qui s’enroule en spirale à quelque dis- tance de la paroi, comme chez Stomatella, de sorte qu'il subsiste encore une apparence de plancher pariétal ; d'autre part, la spire est un peu plus saillante ; enfin, la surface est à peu près entiè- rement lisse au dernier tour : il n'y a de stries qu'au sommet et sur [a zône basale. — Océanie. | BRODERIPIA Gray, 1847. BRopERIPIA 5. stricto. G.-T. : Scutella rosea Brod. Viv. Test mince et nacré. Taille petite ; forme patelloïde, oblongue . Ovale, peu bombée ; spire réduite à un nucléus apical, situé posté- 312 ESSAIS DE Broderipia rieurement, un peu enroulé à gauche. Surface dorsale lustrée, quoi- que couverte des très fines stries rayonnantes, de l’apex au péris- tome qui forme un ovale régulier dans un même plan, à bord tran- chant. Impression musculaire en fer à cheval, ouverte en avant ; la cavité apicale est généralement circonscrite par une sorte de sep- tum un peu épaissi qui représente le bord columellaire non en- roulé. — Pacifique austral. Diagnose refaite d'après le génotype et d'après un plésiogénotype de la Nouvelle-Calédonie Scutella iridescens Brod. (PI. X, fig. 24-25), ma coll. | Rapp. et différ. —- Malzré son aspect scutelliforme, cette coquille se rat- tache à Gena non seulement par sa nacre interne qui l’écarte des Patellidæ, mais encore par son septum columellaire dont la position — comme chez les Crépidules — est le résultat qu'on obtiendrait en déplaçant le sommet de Gena pour l’amener symétriquement au milieu de la coquille. | Ce Genre n'est pas connu à l’état fessile. | HALIOTID Æ x Coquille auriforme, intérieurement nacrée, à spire courte, laté- ralement enroulée ; dernier tour se confondant avec la paroi externe de l’ouverture, et montrant au côté de la columelle une série de perforations arrondies ou ovales, nombreuses, successivement obli- térées, mais dont les dernières restent toujours ouvertes pour laisser passer des appendices tentaculiformes des bords du manteau ; la dernière est bordée d’une expansion palléale dans laquelle débou- che l’anus, mais elles ne laissent aucune trace de bande continue, ni surtout de sinus au point très antérieur du labre où aboutit leur alignement. Ouverture formant toute la face ventrale de la co- quille ; labre peu incurvé, columelle arquée, avec un bord nacré qui recouvre l’étroite zone basale ; l’enracinement se fait en spi- rale, dans l’axe du nucléus apical. L'existence de perforations alignées sur la surface de la coquille PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE FES à suggéré un rapprochement de cette Famille avec les Trochotoma et, par conséquent, avec les Pleurotomariacea ; mais il faut se mé- fier de l'apparence semblable : autant par l'anatomie d’Haliotis que par l'absence d’un véritable sinus, cette Famille s’écarte abso- lument de Pleurotomaria, ses affinités sont beaucoup plus évidentes avec les Stomatia et surtout avec Gena d'autant plus que le test est imperforé au jeune âge et que les perforations n'apparaissent que plus tard. Ce qui doit principalement retenir notre attention chez Haliotis, c'est l'enracinement direct de la columelle sur la paroi interne de l'ouverture, comme chez tous les Astylacea ; il n’y a ni axe solide, ni plancher pariétal chez cette coquille, tandis que les Pleurotomaires ont — même chez Trochotoma et Scissurella — un axe columellaire dont le point d'implantation est séparé de la paroi du labre par un plancher (ou région pariétale) qui débouche sur la base. Il n’y a donc aucune analogie dans l’architecture des coquilles appartenant à ces deux Cénacles distincts. Ces conclusions sont — il est vrai — en contradiction avec celles de M. W. Delhaes (1909. Zeitsch. indukt. Abstamm., Bd. IT, Heft 5) qui rapproche par exemple (p. 23) Padollus parvus Linn sp. du groupe de Trochotoma auris ZLittel, à cause de l'aspect extérieur - tout à fait semblable, très déprimé, et de l'’analogie qui existe indu- ; bitablement entre les bases des deux coquilles ; mais, si l’on y regarde de plus près, et en ne se fondant que sur les deux figu- res 12 et 13 qui représentent la vue de face des deux espèces, on remarque immédiatement que l’axe est tout à fait différemment orienté, de sorte qu'il y a une columelle chez Trochotoma, pro- fondément enracinée, mais néanmoins disposée en cuvette spirale, à la place où il n’y a que le vide chez Padollus. Il ne faut donc pas se laisser abuser par le galbe et par les perforations : la mor- phologie des deux Groupes est radicalement opposée, et d’ailleurs létude du tracé des accroissements prouve que la bande de sinus des Trochotomes n’a aucuné affinité avec les perforations isolées d'Haliotis. 314 $ ESSAIS DE La plupart des auteurs n’ont admis qu'un seul Genre Haliotis dans cette Famille, avec trois Sections fondées sur des différences d’ailleurs légères. Les formes fossiles — extrêmement rares et peu l’un des grou- x connues — paraissent, d'autre part, se rattacher à pes typiques, de sorte que l’on doit en conclure que le phylum « haliotidiforme a peu varié depuis son apparition à là partie supé- rieure de la Craie jusqu'à l’époque actuelle. HALIOTIS Linné, 1758. HaziorTis s. stricto. Cris LS ARE füberculata Linné ; Viv. Test solide, nacré à l’intérieur. Taille parfois très grande ; forme inégalement ovale, le contour columellaire étant généralement plus convexe que celui du labre ; la jonction se fait, par un arc de cercle, entre le coude correspondant à l'extrémité de la ligne de perforations et l'extrémité antérieure du bord columellaire qui se termine en pointe effilée. Ornementation composée de stries spi- rales et de plis d'accroissement parfois lamelleux ou tuberculeux. Spire submarginale, peu saillante, à tours carénés par la ligne des perforations oblitérées. Diagnose complétée d'après le génotype de la Manche (PI. X, fig. 31-32), ma coll. Plésiogénotype de nu de Mérignac : H. Benoist Cossm. (PI. X, fig, 38-39), ma coll. Rapp. et différ. — Les Haliotis varient peu; cependant on peut les distin- guer par la position — plus ou moins latéralement excentrée — du sommet de la spire, ainsi que par l'insertion plus ou moins découverte de la spirale colu- mellaire, enfin par la distance plus ou moins grande qui existe entre la ligne de perforations et le bord. L'ornementation de la surface dorsale est un bon crité- rium spécifique. Les représentants fossiles d'Haliotis sont d’une telle rareté qu'on les compte par unités ; l'espèce de la Craie supérieure est douteuse (A. antica Binkhorst). d'autant plus qu’on en a jamais signalé dans l’Focène ni dans l’Oligocène : il faut atteindre l'époque miocénique pour en citer d'authentiques, de petite taille d'ailleurs. Dans ces conditions, il me semble, quant à présent du moins, bien difficile d'en ramifier l’origine. : Répart. stratigr. MiocÈNE. — Outre le plésiogénotype ci-dessus figuré, une autre espèce dans les couches pontiennes : H. volhynica Eichw. (Leth. Ross., t. HI, p. 216, non fig.). "#4 " LE Due nb à Ji otiaté Rte RSS PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 319 Haliotis PLiocène. — Dans les couches supérieures de la Nouvelle Zélande, le cata- logue de Suter mentionne l'existence de deux Haliotis actuelles : A. aus- _tralis Gmelin, A. aris Martyn. PLEISTOCÈNE. — Le génotype à l’état fossile, dans les plages de la Méditer- ranée (Sicilien), d’après M. de Gregorio (1855. Desc. foss. tert. Malte, p.8, pl. II, fig. 10). EPOQUE ACTUELLE. — Nombreuses espèces des mers chaudes et tempérées. TinorTis H. et À. Adams, em. 1854. G.-T. : H. asinina Lin. Viv. Forme très allongée ; ornementation presque effacée ; labre rec- tiligne, bord columellaire très peu arqué en avant ; insertion spi- rale de la columelle presque superficielle. — Cochinchine. Papozzus Montfort, 1810. G.-T. : H. tricostalis Chemn. Viv. Forme plus ovale, à diamètres peu inégaux ; ornementation com- portant une seconde rangée médiane de tubercules non perforés et une carène périphérique à la base ; spire tout à fait aplatie, à sommet très peu excentré ; labre arqué, columelle excavée ; bord columellaire assez large ; insertion spirale de la columelle s’effec- tuant au tiers environ — ou au quart au moins — de la largeur à partir du labre. D'après Fischer, Sulculus H. et A. Adams, 1854 (G.-T. : Æ. incisa Reeve) diffère à peine de Padollus : mais d’après la figure du Manual de Pilsbry (qui réunit H. incisa et H. japo- nica Reeve), Sulculus serait complètement synonyme d’Haliotis s. stricto. Cela n’a, d’ailleurs, qu’une importance minime. 316 ESSAIS DE V ELAINIELLIID /Æ Fischer, 1 885. Coquille dextrogvre, turriculée, polygyrée, intérieurement nacrée : ouverture petite, ovale ; pas de cloisons internes, la cavité étant ouverte de la base au sommet, à l'instar d’un « cornet étroite- ment enroulé. » Ainsi que l’a très justement fait observer Fischer, cette étrange coquille a — malgré son galbe absolument différent — des ana- logies intimes avec les Familles qui composent le Cénacle Asty- lacea, particulièrement avec Slomalia : car, si l’on suppose que l’on tortille la spire malléable de S. phymolis, de manière à en forcer l’enroulement, on obtient presque une Velainiella. Cette genèse de la coquille en question est d’ailleurs confirmée par la coupe qu'en a faite Vasseur et qui montre la paroi externe inté- rieurement doublée par le bord columellaire en contact intime avec elle. | | Il n’y a, jusqu'à présent, qu’un Genre et une seule espèce dans cette Famille, et on ne l’a encore recueillie que dans un seul gise- ment de l'Eocène ; c’est donc un phylum essentiellement éphémère qui s’est détaché des Stomatiinæ au début de la période tertiaire. VELAINIELLA Vasseur em. 1880. (— Velainella Vass.) Test solide, nacré à l’intérieur. Taille médiocre ; forme étroite- ment allongée, aciculée au sommet ; spire polygyrée, croissant ra- idement sous un angle apical de 8° environ : tours un peu con- b ? Æ 4 | L 11 ‘4 nt ne | Pi LR RL. 20" mince, peu oblique ; bord columellaire PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 917 Velainiella vexes, contigus, non embrassants, dont la hauteur dépasse le dou- ble de leur largeur ; sutures linéaires, profondes, ascendantes sous un angle sutural de près de 4o° avec l’horizontale ; surface presque lisse. Dernier tour inférieur au tiers de la hauteur totale, ovale jus- qu'à la base qui est courte, imperforée, com- plètement dépourvue de cou en avant. Ou- verture peu élevée, ovale, quoique un peu subanguleuse en avant, à la jonction des bords opposés qui sont dans un même plan, le péristome étant tout-à-fait continu ; labre | | £ > Fo >: 55e Fig. 113. — Velainiella co- étroit, incurvé, peu calleux, extérieurement lumnaris Vass. Eoc. bordé par le prolongement de la suture ; un funicule spiral, in- terne, obsolète, parallèle aux sutures, représente ce qui reste des cloisons intérieures des tours de spire. — G.-T. : V. columnaris Vass. Eoc. Diagnose complétée d’après les fragments du génotype, de Bois Gouëêt (Loire-Inférieure), ma coll. Reproduction du dessin original de Vasseur, dans le Manuel de Fischer (p. 842, fig. 593), un peu réduit [Fig. 113]. Rapp. et différ. — Les observations que J'ai faites ci-dessus, à propos de la diagnose familiale, me dispensent d’insister longuement sur le Genre Velai- niella, en ce qui concerne ses affinités. Je me borne à remarquer que — bien que la surface soit indiquée comme étant lisse, on observe à la loupe — lorsque les spécimens ne sont pas trop roulés — une série de cordonnets ténus, iné- . gaux, parallèles aux sutures, qui persistent assez tard dans la croissance de la coquille ; mais je n’ai pu vérifier s’il en existe encore sur le dernier tour et sur la base ; d’ailleurs on peut certifier que l'ouverture intacte est à peu près introuvable : les néotypes de la coll. Dumas figurés dans la Monographie des Moll. de la Loire-Inférieure (t. IT, p. 90, pl. XV, fig. 14-16) sont de médiocres fragments et je n’en possède guère de meilleurs dans ma collection ; c'est pour- quoi je me suis borné à la reproduction du croquis original, BTS | ESSAIS DE ANNEXE 1° NOTES COMPLÉMENTAIRES RELATIVES AUX PRÉCÉDENTES LIVRAISONS. ITIERIA (livr. Il, p. 17) BrRouzETIA Cossm. 1916 (*). G.-T. : B. Sayni Cossm. Barr. « Forme de Phaneroptyxis, dernier tour d’Itie- ria, plication «de Campichia ou à peu près, tours étagés par une rampe étroite et couron- née de nodosités très obtuses ; ombilic étroi- tement perforé ; trois lamelles columellaires, l’antérieure peu saillante se confond avec le bourrelet circa-ombilical, les deux autres très k pate Fig. 1414 — Brouzelia rapprochées, proéminentes et tranchantes. » Run Co Diagnose texluellement reproduite ; croquis du génotype [Fig. 114). Rapp. et différ. — Ce nouveau S.-Genre diffère d’Jtieria s. slr. par sa spire régulièrement étagée, dont le sommet n'est pas rétus, par sa plication colu- mellaire qui comporte trois lamelles rapprochées au lieu de deux écartées ; Campichia est tout à fait cylindrique, avec le sommet rétus ; quant à 1truvia — dont la spire est aussi allongée — l'ouverture a des caractères tout difté- rents. D'autre part, il n’est pas possible de classer Brouzetia dans le Genre Phaneroptyxis à cause de l’absence de plication à l’intérieur du labre, à cause de son ombilic beaucoup plus étroit, à cause de ses plis columellaires plus rapprochés, sans qu’il y ait aucune trace de pli pariétal. L'abondance des Nerineacea dans les faciès coralligènes et néritiques donne lieu à une véritable prodigalité de formes auxquelles il serait excessif d’attri- buer une valeur générique, en se basant seulement d’après les plis ou d'après (1) Barr. Brouzet, p. 12, pl. L, fig. 18-20. 5 PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 319 la croissance plus ou moins accélérée de la spire : ici, par exemple, on constate un mariage de critériums empruntés à trois groupes différents, et l’on verra ci-après qu'il y a encore d'autres mélanges non moins hétéroclites. Répart. stratigr. BARRÉMIEN. — Le génotype dans l’Urgonien du Gard, coll. de Brun. PHANEROPTYXIS (livr. Il, p. 21). FavriA Cossm. 1916 (°). G.-T. : Phaner. Pellati Cossm. Barr. « Forme générale pupoïdale ; sommet styliforme et polygyré, même aciculé ; ensuite la croissance se fait très lente- | ment, de sorte que les tours très étroits — qui succèdent au stèle initial — s'accumulent en spirale autour d’une sorte de cuvette, ou tout au moins d’une rampe excavée ; 7 puis, la croissance reprend, le galbe de la spire rede- ÿ vient conique ou subcylindracé, et les derniers tours — de quand on les recueille sans leur pointe — ressemblent à RTE 18. 115. — une Nérinée ordinaire, avec trois plis internes, des tours Pavria Pel- | BaRR. excavés, des sutures noduleuses. » Diagnose originale textuelle; trois spécimens du génotype (PI. XI, fig. 9-11); ma coll. Croquis d'un plésiogénotype portlandien, ayant encore sa pointe apicale : Nerinea sphinri Favre [Fig. 114]. Rapp. et différ. — Le trimorphisme de ce nouveau S.-Genre est particuliè- ,rement embarrassant : recueillis séparément, les fragments correspondant aux trois stades de la croissance de la coquille, semblent appartenir à trois Genres différents. Le rétrécissement de la perforation axiale, l’évidement des tours -de spire, justifient d'autre part la séparation d'un S.-G. issu de Phaneroptyxis, mais d'apparition plus récente, un peu moins éphémère — en tous cas — que Brouzetia. Répart. stratigr. | PORTLANDIEN. — Le plésiogénotype ci-dessus figuré, dans les couches du Mont Salève. BARRÉMIEN. — Le génotype dans le faciès urgonien de Brouzet et d'Orgon, coll. de Brun, Curet, ma coll. (1) Barr. Brouzet, p. 13, pl. [, fig. 21-26. 320 ESSAIS DE CURETIA Cossm. 1916 ('). _« Taille moyenne ; forme subdiscoïdale, moitié plus large que haute, carénée à la périphérie, et dont la spire bombée en calotte déprimée fait une saillie un peu moindre que celle de la base à partir de la carène jusqu’à l'extrémité antérieure de la columelle. Quatre ou cinq tours presque plans, bientôt étagés par une carène | tout-à-fait antérieure, le dernier vaguement orné — sur sa rampe postérieure — par de larges côtes pustuleuses très obsolètes et peu distinctes sur l’unique spécimen-type ; carène ar périphérique non tranchante, mais légèrement arrondie, séparant la base qui est lisse, déclive, non convexe, perforée au centre par un étroit ombilic. Ouverture subrhomboïdale, assez pe- NES Fig. 116. — Curetia helici- tite, encombrée par deux forts plis spiraux, ‘0ïdes Gossm.,'Bann, x l’un formant un gradin très épais à la partie antérieure de la colu- melle, l’autre pariétal et moins saillant, un peu en avant de la carène périphérique. » — G.-T. : C. helicinoides Cossm. Barr. Diagnose originale textuellement reproduite ; copie de la fig. 14 du géno- type [Fig. 116]. “ Rapp. et différ. — J'ai antérieurement comparé Curelia à Discotectus, et j'ai insisté sur les différences de l'ouverture, indépendamment du galbe et de l’or- nement tion de la spire : Discotectus a un pli columellaire bien plus saillant et encore plus lamelleux, en outre, il ne possède pas de pli spiral, et sa base non : ombiliquée, plane comme celle de la plupart des Tectus, n’a pas la moindre analogie avec la base déclive de Curetia qui montre, d'autre part, une perfora- : tion axiale, comparable à celle de quelques Phaneroptixis. Ce dernier critérium, rapproché de la disposition des plis columellaire et pariétal, le défaut de dis-. cordance entra les bords opposés de l'ouverture, même l'existence de coshiles: obsolètes et subnoduleuses, en avant du dernier tour, me suggèrent actuelle- ment une solution bien différente, relativement au classement de cette étrange « coquille : peut-être pourrait on la placer plutôt dans les Nerinæcea, auprès du Genre Favria dont elle ne serait même qu’un spécimen très déformé ou très voisin du sommet; on voit en efiet que Favria est une Nérinée très polymorpheh qui débute par une pointe styliforme, rarement conservée en place, à laquellem (1) Barr. Brouzet, p. 30, pl. V, fig. 12-14. TE Re ss mu une ll di SUSS PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE : 321 succède un stade à croissance très lente, à angle apical très ouvert, tandis que la dernière étape de la croissance est nérinéique et subcylindracée. Le fossile très usé que j'ai dénommé Curetia pourrait très bien correspondre au stade intermédiaire et tectiforme de Favria qui — durant ce stade — ne paraît pas être encore munie d'un pli interne au labre. Dans cette incertitude, je ne réunis pas les deux formes, faute de matériaux suffisants pour affirmer leur identité, et je me borne à proscrire Curetia du Cénacle Trochacea ; il serait désirable que l’on recueillit d'autres spécimens moins usés, permettant de vérifier s'ils por- tent une bande suturale, représentant les accroissements de l’échancrure d’un Entomotæniata. Répart. stratigr. BARRÉMIEN. — Le génotype dans l’Urgonien du Gard, coll. Curet. Huitième livraison LoxoNEMA (p. 15): _ Dans son Mémoire sur les calcaires à Productus du Carboniférien du Cam- bodge, M. Mansuy a rapport éau G. Polyphemopsis Portlock, deux espèces turri- culées, de petite taille, ayant le galbe de Pseudomelania et très finement striées en spirale. Or on sait (p. 119) que Polyphemopsis s. str., est synonyme de Subulites, et que les coquilles carbonifériennes — que Koninck a désignées sous ce nom — sont en réalité des Loxonema, je crois donc que c’est bien à ce dernier Genre qu'il faut rapporter les deux Polyphemopsis du Cambodge (P. gra- cils, melanoides Mansuy), ou tout au moins au Sous-Genre Allocosmia Cossm. 1897 (p. 30 — Heterocosmia Koken, préemployé), qui est holostome quoiqu'il ait l’apparence d’un bec antérieur, probablement dû à une mutilation de l’ou- verture. PROCERITHIOPSIS Mansuy, 1914 (°). « Coquille subturriculée, conoïde ; spire composée de six tours régulièrement croissants, légèrement convexes, dont la hauteur égale environ la moitié de la largeur. Dernier tour doucement in- curvé à la base, non déprimé. Ouverture un peu oblique à l’axe de la coquille, haute ; le bord columellaire, vertical, est divisé au milieu par un pli très élevé et s’élargissant à la base ; labre en arc de cercle, assez épais ; d’après la direction du labre et du bord (1) Faune des calc. à Produclas de l’Indo-Chine, at sér, Cambodge, p. 50, pl. IV; fig. 17: 21 522 ESSAIS DE columellaire dans leur partie antérieure, et d’après l'ouverture de l'angle qu'ils forment entre eux, il y a presque certitude qu’il exis- tait un canal antérieur court et large. Les tours sont ornés de costules subanguleuses, assez largement espacées et séparées par des intervalles courbes ; leur relief s’accentue du côté antérieur des tours ; sur le côté postérieur, elles s’effacent à une certaine dis- tance de la suture ; sur le dernier tour, les côtes s’atténuent pro- gressivement en avant et en arrière ; elles sont alternes d’un tour de spire à l’autre. » — G.-T.-: Procerithiopsis ambiguus Man P7 .suy ; Carboniférien. Diagnose textuelle de l'auteur ; reproduction (PI. XI, fig. 12) de la figure originale. Rapp. et différ. — L'auteur attribue une grande importance à l'apparence d'un pli médian et au simulacre de canal antérieur que présente la columelle de cette coquille : c’est pourquoi il lui a donné un nom de Cerithidæ, tout en reconnaissant qu’elle ne présente aucune parenté morphologique avec les vrais Cerithidæ asiatiques; il aurait pu ajouter qu'il y en a encore moins avec un Cerithiopsis tertiaire qui n'a jamais de pli médian. En réalité, je suis convaincu que le pli n'existe pas et qu’il est le résultat de la soudure d'un corps étranger ; d'autre part, l'apparence canaliculée de l'ouverture se constate chez tous les Loxonematidæ dont l'ouverture n’est pas intacte, et bien que ce soient des coquilles essentiellement holostomes : me reférant donc à l’ornementation qui est complètement identique à celle de Zygopleura, j'en conclus que Proce- ritthiopsis n’est probablement qu’une Section de ce dernier Genre, et je me demande même quelles différences sectionnelles on pourrait citer pour ne pas les réunir ? Répart. stratigr. CARBONIFERIEN. — Le génotype dans l'Ouralo-Permien du Re BR (p. 43). Ajouter : à la répart. stratigr. : Trias. — Dans lés calcaires -); ie de Koa-truong (Annam) : Cœlosty- hina subglobosa Mansuy, (Omphaloptycha) orientalis mu: fut Pal. Annam et Tonkin, p. À pl. II, fig, 21-22. TeLzLERIA (p. 54). Ajouter à la répart stratigr. : CARBONIFÉRIEN. — Une espèce bien incertaine, dans l'Ouralo-Permien du Cambodge: T. præcursor Mansuy (l. c., p 45, pl. IV, fig. 15). MACRoOCHILINA (p. 100). Ajouter à la répart. stratigr. CARCONIFÉRIEN. — Une espèce très probable, dans l’'Ouralo-Permien du Cambodge : M, acuminata. Mansuy (l. c., p 45, pt. VII, fig 14). dt RE TETE GOT de de - À vif PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 323 SOLENISCUS (p. 119). Ajouter à la répart. stratigr. CARBONIFÉRIEN. — Une espèce à spire grêle, à ouverture incomplète, dans l'Ouralo-Permien du Cambodge: S. elegantulus Mansuy (l. c.,p. 45, pl. * VII, fig. 13). PALÆOSTYLUS Mansuy, 1914 (°). « Coquille turriculée, conique ou cylindro-conique, longue, dont la spire est formée de tours nombreux, non saillants, tronconiques >. et de faible hauteur. Dernier tour déprimé à la base. L'ouverture n'est conservée chez aucun des exemplaires recueillis ; d’après la meilleure section transverse des tours montrée par l’un des indi- vidus (pl. IV, fig. 22), le contour de l’ouverture paraît être subrec- tangulaire ; la columelle est évidée. L’ornementation se compose de petites crêtes ou costules droites, transverses ou légèrement obli- ques, assez rapprochées, couvrant toute la largeur des tours ou “s’effaçcant antérieurement. » — G.-T. : P. pupoides Mansuy; Carb. Diagnose textuelle de l'auteur; reproduction (PI. XI, fig. 13) du géno type, d'après la fig. 16 de la pl VIT (Mém. précité). …. Rapp. et différ. -— L'auteur a comparé son Genre à Eustylus (= Trypanos- “tylus Cossm., livr. VIII, p. 52) parce qu'il a aussi la columelle creuse, comme les formes de la Fam. Cælostylidæ. Toutefois il a plutôt l’ornementation “d'Hypsipleura qui est encore un Loxanematidæ ; le galbe de la coquille varie beaucoup selon les espèces, mais nulle part il a l'aspect étroit des Hypsipleura En résumé, en attendant que la récolte de spécimens moins fragmentés per- “mette de fixer plus sûrement sa position systématique et d'apprécier la valeur de ses critériums distinctifs, je conserve provisoirement le G. Palæostylus auprès de Trypanostylus. Le génotype n’en a pas été désigné, jJ'admets la pre- re des espèces décrites, qui est aussi la moins incomplète. -Répart. stratigr. — CARBONIFERIEN. — Outre le génotype dans l'Ouralo-Permien du Cambodge : 4 P. Dussaulti, indosinicus, intermedius Mansuy (loc. cit.); reproduction £. ; Re de ce dernier (PI. XI, fig. 18). SCUTULARIA Mansuy, 1904 (*). « Coquille turriculée, conique ; spire composée de huit tours ronconiques, sutures peu visibles. Dernier tour non déprimé, sub- (2) Ibid., p. 48, pl. VIL fig. 16 et pl. IV, fig. 20-13. (2) loc. cit., p. 48, pl. IV, fig. 19. 324 ESSAIS DE anguleux à la périphérie. Ouverture ovale, un peu déformée anté- rieurement par l'érosion, vraisemblablement entière ; labre Sim- ple ; bord columellaire presque droit, pourvu d’une légère callo- sité. Ornementation extrêmement curieuse, semblant dépendre de la structure profonde du test, se composant — sur chaque tour — d’un véritable lacis de cordons filiformes transverses (c’est-à-dire x « , . $ CE : + parallèles à l’axe de la coquille), plus ou moins sinueux, subpa- rallèles, à peu près équidistants, en arrière, près de la suture, ils x se relient à une espèce de trame spirale à mailles assez grandes, de même relief que les cordons transverses ; cette zône maillée se poursuit sur la partie périphérique du dernier tour ; on peut con- jecturer que cette ornementation sculpturale s’associait à une orne- mentation picturale. » — G.-T. : S. textilis Mansuy; Carb. Diagnose textuelle de l’auteur ; reproduction (PI. XI, fig. 14) du géno- type, d’après la fig. 19 de la pl. IV (Mém précité). Rapp. et différ. — D'après l'auteur, cette coquille a les proportions des, Pseudomelaniidæ qui conservent parfois des traces d’ornements sinueux dans le sens axial. Mais il me semble que l'ouverture s’en écarte par sa columelle droite. Quant au treillis, il rappelle vaguement celui qu'on observe sur Rhab- doconcha (livr. VIII, p. 88). Néanmoins, c'est encore un Genre dont il faudra - réservér le classement, quand on le connaîtra mieux. Si sa position est alors confirmée, ce sera le précurseur paléozoïque de la Famille en question. Répart. stratigr. CARBONIFERIEN. — Le génotype dans l’'Ouralo-Permien du Cambodge. à ÎUBERCULOPLEURA (p. 94) : Ce genre est représenté dans le Carboniférien en Indochine par l’une des espèces # que j'ai signalées dans le Permien de Russie : Loxonema tricintum Sibirtz: mais la figure publiée par M. Mansuy et que je reproduis ici (PI. XI, fig. 20) a beau- coup plus l'aspect d'un Microdomus que le galbe pupoïdal et l’ornementation = dimorphe du génotype T. Katorgæ Jakowlew, que j'ai reproduit par un croquis 3 dans le texte de la livraison précédente (Fig. 43). # _ CamBonGra Mansuy, 1914 (). G.-T. : C. sinistrorsa Mansuy; Carb. f « Coquille conique, non ombiliquée, dont la spire — à enrou-. lement sénestre — s'accroît assez rapidement en diamètre : elle sé” | 4 (1) Calc. à Productus d'Indochine, 2° sér., Cambodge, p. 47, pl. IV, fig. 18. °. mn Lire Mod El 227 FETE Chad ge ‘ PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 325 _ compose de cinq tours ne montrant aucune convexité. Dernier - tour régulièrement arrondi à la base. Ouverture large, de hauteur et de largeur presque égales, arrondie en avant, anguleuse en ar- rière ; bord columellaire paraissant légèrement calleux à son extré- - mité antérieure ; labre mutilé, peut-être assez épais. » 72 Diagnose textuelle de l'auteur ; reproduction (PI. XI, fig. 15), du géno- type, d'après la fig. 18 de la pl. IV (Mém. précité). Rapp. et différ. — D’après M. Mansuy —etaussid'aprèsce qu'on en peut juger sur la figure — Cette coquille a tout à fait le galbe et les proportions d'un Eulima sénestre ; d’ailleurs j'ai classé dans une nouvelle Section Hudlestoniella (livr. VIII, p. 95) certains Eulimes jurassiques qui n'ont aucun des caractères - du véritable G. Eulima, et qui ont le sommet orné: ces ‘coquilles sont évi- demment des Pseudomelaniidæ, et il me paraît probable que Cambodgia est leur ancêtre paléozoïque. Toutefois, l'ouverture de l'unique spécimen connu étant mutilée, je ne puis rien affirmer à l'égard de cette parenté. Répart. stratigr. GARBONIFÉRIEN. — Le génotype dans l’'Ouralo-Permien du Cambodge. Neuvième livraison NEATHILDEND/Æ « CLATHROBAGULUS (p. 7). Ajouter à la répart. stratigr. OXFORDIEN. — Dans les couches B de Miatchkowo : Turritella divisa, bicos- : tata Ilovaisky (Oxf. et Séq. des gouvern. de Moscou et de Riazan, 1903, p. | 262, pl. X, fig. 4.6). À SCALITUBA nov. gen. (°). Coquille purpuriniforme, à peine perforée, à tours étagés par «une forte carène ; ouverture arrondie, à péristome continu dans + un plan vertical. 4 (1) A la note infrapaginale de la p. 82 (Livr. X), il y a lieu d’ajouter que la dènominatiou …Callonema Hall (1869) non Conrad a été corrigée par Fischer (1885) qui y a substitué Elas- monema : le genotype est Elasmonema lichas Hall (Pal. N. Y., vol.: V, part 2; p. 52 pl. XII, S. 19-22); Whidborne y ajoute une espèce du Dévonien d'Angleterre : £. rotundum Whidb. — (Devon. fauna Engl., p. 273, pl. XX VIL, fig. 5). Ve [a 1 326 ESSAIS DE SCALITU BA s. Striclo. G.-T. : Turbo Desvoidyi d'Orb., Néoc. Test un peu épais. Taille moyenne ; forme de Pseudalaria, éta- sée et subturriculée ; spire élevée, à protoconque petite, lisse, dont le nucléus forme un petit bouton un peu dévié ; tours immédia- tement anguleux, puis bientôt fortement carénés au-dessus d’une \ rampe excavée que divise en deux un cordon granuleux et assez saillant ; la carène est plutôt lisse, bordée en-dessous par un sillon : qui en augmente la saillie : au-dessous d'elle, la région antérieure de chaque tour est obliquement déclive et treillissée par quelques cordonnets spiraux que croisent des plis d'accroissement verticaux, non sinueux. Dernier tour occupant les trois cinquièmes de la hauteur totale, arrondi à la périphérie jusque sur la base qui est également treillissée, quoique plus obtusément ; au centre est une fente très étroite et peu perforée, à l'emplacement de l’ombilic ; cou très dégagé en avant. Ouverture arrondie, toutefois avec un petit bec latéral et anguleux, correspondant à la carène spirale du dernier tour ; péristome continu, un peu épais, exactement situé dans un même plan vertical qui passe par l’axe de la coquille ; labre non sinueux, aussi bien au-dessous qu'au-dessus de la carène, les stries d’accroissement sont parfaitement et partout rectilignes ; columelle lisse, excavée ; bord columellaire un peu calleux et ré- fléchi sur la fente ombilicale. x Diagnose établie d’après des spécimens du génotype d’Ervy (PI. X, fig. 15-18 ; et PI. X, fig. 1), coll. de l'Ecole des Mines. Rapp. et différ. — Il est inconcevable que cette coquille ait été conservée jusqu’à présent dans le Genre Turbo dont elle n’a aucun des critériums ; son étroite fente ombilicale, son péristome vertical, s'opposent à ce qu’on la rappro- che des Dauphinulidæ dont elle s’écarte absolument par son sommet. Mais, en examinant la protoconque, heureusement intacte sur l'un des individus ci- dessus figurés, et en me reférant à la disposition de l’ouverture de Tuba, j'ai pu me convaincre que la coquille en question en reproduit les principaux crité- riums, de sorte que — quoique Tuba soit caractérisée par ses tours bien arron- dis — je n'hésite pas à en rapprocher Scalituba qui a une spire étagée comme une vis à bois. Il ne faut pas perdre de vue, d’ailleurs, que Tuba descend d’un Genre triasique Protuba (voir IX: livr., p. 15) qui a des tours marqués d'une ‘ ARR LE ES D nn ide On nd sd eh es, du, (TRS D PIE er PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 327 — couronne spirale de nodosités, et dont la spire rappellé vaguement celle de notre nouveau Genre ; ce serait donc un jalon intermédiaire dans Je même phylum. Répart. stratigr. | = Néocomien. — Le génotype dans l'Aube et l'Yonne (fide Peron) ; dans l’Hau- terivien du Mont Salève et des environs de Neuchâtel, d'après Pictet et Campiche (Ste-Croix, t. Il, p. 464). Dans le Valangien roux de Ste-Croix : Turbo valangiensis Pict. et Campiche, moule plus trapu et bicaréné (ibid., p. 465, PI. LXXXII, fig, 1). Pictet et Campiche signalent aussi Tr'ochus acuminatus Desh., du Valangien, mais la carène de cette espèce est tout à fait noduleuse, le rapprochement est douteux. APTIEN. — Une espèce probable, à carène festonnée, dans les marnes de Ste-Croix : Turbo Langi Pict. et Camp. (ibid., p. 483, pl. LXXXIV, fig. 6. sième Livraison TROCHONEMATID Æ TRACHYSPIRA (p. 14). Ce Genre, décrit en 1887, par Gemmellaro, a pour synonyme antérieur Trach1y- domus Meek et Worthen (18C6, em. pro Trachydomia, quod est solecismus). CARBONIFÉRIEN. — Outre le génotype américain, T. Wheeleri Swallow, retrouvé dans le Carbonif. sup. de Samara par Stuckenberg, une espèce du Laos : T. Dussaulti Mansuy (1912, calc. à Productus du Laos, p. 101, . pl. XI, fig. 5); T. Deprati Mansuy, dans le Moscovien du Cambodge (L. c., p. 44, pl. IV, fig. 64). Reproduction (PI. XI, fig. 19). CYCLONEMATID Æ d CYCLONEMA (p. 25). Ajouter la Section suivante : YunnanrA Mansuy, 1912 (°). G.-T. : Y. Termieri Mansuy ; Carb. « Coquille petite, turbinée, subturriculée, non ombiliquée, plus longue que large, dont la spire — composée de six tours — se développe avec une parfaite régularité ; l’enroulement recouvre environ la moitié des tours ; le dernier tour, plus ou moins sail- lant antérieurement, n'est pas déprimé ; suture peu profonde. Ou- verture petite, circulaire, obtusément anguleuse postérieurement ; (1) Pal. du Yunnan, p. 103, pl. XVIII, fig. 19-20. 328 ESSAIS DE labre tranchant, non infléchi ; bord columellaire présentant une faible callosité. Surface ornée de crêtes spirales à peu près équi- > \ distantes, au nombre de douze à quatorze sur le dernier tour ; la crête postérieure est séparée de la suture par un intervalle large et légèrement excavé. » Diagnose textuellement reproduite. Reproduction du génotype (PI. XI, fig. 21-22); un plésiogénotype du Cambodge : Y. meridionalis Mansuy (PI. XI, fig. 16-17). Rapp. et différ. —— L'auteur indique que ces formes diffèrent de Portlockia par leur ouverture plus réduite et moins ovale, plus calleuse ; par leurs tours moins anguleux, par le développement presque égal des crêtes spirales ; il ajoute que Cyclonema a une spire plus surbaissée et plus globuleuse, que l’ou- verture est plus grande chez Yunnania et que son bord columellaire est plus concave. Autant que je puis en juger d'après des figures, tout cela est très exact ; d'autre part, je remarque que Yunnania est, sauf l'ornementation, pres- que identique à Cyclonema armatum [Goldf.}, que j'ai fait figurer sur la pl. I, fig. 5-10, de la X' livraison de mes Essais (p. 26, non 36 comme l’indiquent à tort le renvoi de la légende et la table alphabétique). Dans ces conditions, j'estime que Yunnania doit, en effet, être séparée de Cyclonema comme Section dis- tincte, attendu que les critériums générique et sous-générique sont les mêmes, le sillon columellaire se réduisant à une légère dépression déjà peu visible dans certains Cyclonemas. str. Répart. stratigr. DEVONIEN. — L'espèce eifélienne précitée à Paffrath (Turbo armatus Goldf). CARBONIFÉRIEN. — Outre le génotype, Y sulcata Mansuy, dans ie Moscovien de Pen-Kiao (Yunnan oriental, Y. meridionalis Mansuy, au Cambodge, avec Microdomus imbricata et Turbinilopsis sinensis Mansuy, au Yunnan. Euvayezus. (Ajoute à la page 57). MiocÈNe. — Une espèce très probable avec deux rangs de fortes épines tubulées: Troch. echinatus Millet, dans les faluns de l’Anjou, Mr ce ce communication de M. Coufon. LAMELLIPHORUS (p. 189). Ajouter à la répart. stratigr. SÉQUANIEN. — Une espèce lisse, parce qu'usée probablement : Trochus an- gustissimus Buv. à Maujouy, dans le calcaire à Astarte. (Atlas stat. géol- Meuse, p. 39, pl. XXVE, fig. 13-14). EUoMPHALUS (p. 128). Ajouter à la répart. stratigr. Lras. — Dans le Sinémurien du Luxembourg Turbo Eveni Terq. et Piette (Lias inf. Est. p. 48, pl. XII, fig. 7-9). BATHONIEN. — Une espèce très probable, dans le Bradfordien du Boulonnais : Delphinula cirrus Rig. et Sauv. (in Cossm. 1885. Contrib. étage Bathonien, p. 267, pl. VII, fig. 51-52). F LA d HAS 2 dx ar Ne RS PONT . ment obliques et sinueuses ; base convexe et Q | \ + RN|] LS ba PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 329 >." CoLPoMPHALUS (p. 136). Ajouter à la répart. stratigr. Lias. — Une espèce hettangienne : Solarium lenticulare Terq. (L. c. p. 266, pl. XVI, fig. 8). VivianA (p. 152). Ajouter à la répart. stratigr. : BAJOCIEN et BATHONIEN. — Une espèce très déprimée dans la Meurthe-et- Moselle et le Calvados : Viv. Jourdyi nom. mut. pro Turbo pulchellus Terq.et Jourdy (— Delphin. pulchella, in Cossm. Contr. étage Bath., p. 268, pl. XIII, fig. 10-12 ; et pl. XIV, fig. 45). LUTTORE N)D_Æ SOSIOLYTES Gemmellaro, 1887 (). Coquille petite, littorinoïde, à spire très courte ; les premiers tours sont convexes, lisses et croissent rapidement ; leurs sutures . sont canaliculées ; le dernier embrasse presque toute la coquille, il est arrondi et marqué de lignes d’accroisse- imperforée. Ouverture grande, arrondie ; labre presque orthogonal vers la suture, puis son pro- J Fig. 117. — Sosislytes" fil sigmoïdal se raccorde par une courbe exca- SchlotheimiGemm.Peru vée avec le plafond ; columelle calleuse, tordue, extérieurement réfléchie sur la région ombilicale. — G.-T. : S. Schlotheimi Gemm. Permo-carboniférien, ou Artinskien. Diagnose complètée d'après les figures du génotype : reproduites [Fig. 117]. Rapp. et différ. -— L'auteur de Genre a exposé l'embarras dans lequel il s’est trouvé pour le classer ; en définitive il l'a rapproché des Trochidæ, tandis que je crois au contraire que c’est un Littorinidæ à cause du profil du labre et de sa columelle aplatie. Néanmoins, c'est une question à revoir avec des maté- riaux plus certains. Répart. stratigr. PERMIEN. — Le génotype dans l’Artinskien de la province de Palerme. (1) Calc. Fusul. fiume Sosio, p. 143, pl. XIX, fig. 37-38. 330 ESSAIS DE R A PHISTOMID A Un certain nombre de formes paléozoïques — que j'avais réser- vées pour les comparer avec celles du Cénacle Trochacea — doi- - vent, en définitive, être ramenées parmi les Euomphalacea précé- demment étudiés : ce sont les suivantes, qui doivent être interca- lées dans le voisinage d'Euomphalopterus. PROSOLARIUM Perner, 1907 (). Coquille solariforme, très largement ombiliquée jusqu'au som- met ; ouverture très découverte, à bords opposés non discordants; ovoïdo-rhomboïdale. + PROSOLARIUM s. Stricto. G.-T. : Solarium procerum Barr. Silur. « Coquille basse, conique, à ombilic large, profond et plissé ; tours à bombement aplati, à section transverse elliptique, déprimés sur la périphérie qui est tranchante et anguleuse, avec une bordure étroite et frangée, dont la carène est un peu Fig. 4118. — Prosolarium relevée ; base convexe, plate ; ouverture en Procerum Barr. Sicur. forme d’ellipse large » ; ornementation composée de filets spiraux et de lignes d’accroissement sublamelleuses. Diagnose à peu près textuelle d’après l'original ; reproduction [Fig. 118] de l’une des figures de la pl. XII, fig. 31. Rapp. et différ. — Cette coquille n'a aucun des caractères des Solariidæ qui se rattachent, comme on l'a vu, aux Discohelix ou Nummocacar secondaires, par l'intermédiaire de Semisolarium. Je suis surpris que Perner n'ait pas songé à à la rapprocher d'Euomphalopterus dont elle ne se distingue guère que par son ornementation et par sa carène moins aliforme ; il a d’ailleurs insisté sur un critérium qui confirme ma manière de voir, c'est que les tours sont superposés plutôt qu'embrassants. Répart. stratigr. SILURIEN. — Le génotype dans la bande e* de la Bohême. Perner signale, à l'île Gothland, Pleurotomaria cirrhosa Lindstr.que j'ai (livraison X, p. 184) désigné comme Euomphaloplerus ! f (1) Syst. silur. Bohème, vol. IV, t.-II, p. 232. l 2 Éd ns à PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 394 PLanirrocaus Perner, 1907. G.-T. : Trochus amicus Barr. Silur. « Coquille basse, conique, presque en forme de disque, très lar- sement ombiliquée, dépourvue de callosité, mais possédant un test très épais ; tours aplatis, séparés par des sutures étroites et cana- liculées ; le dernier porte une carène sail- Jante, pourvue d'un bourrelet sur sa péri- phérie ; ouverture subelliptique, oblique ; lignes d’accroissement d’abord dirigées s Fig. 119. — Planitrochus amicus presque perpendiculairement vers La su- Barr. SteuRren. ture, mais ensuite fortement courbées vers la carène périphéri- que. » - Diagnose presque textuellement reproduite ; croquis [Fig. 119] reprodui- sant la fig. 8 de La pl. LXIV, Rapp. et différ. — Pour différencier Planitrochus de Prosolarium, Perner n'a indiqué que l’ornementation moins développée et la soudure plus complète des tours, d’après la coupe figurée dans le texte (fig. 205). A mon avis, ce sont- là des critériums sous-générique et sectionnel: les deux formes sont extrême- ment voisines par leur galbe et leur large ombilic ; d'autre part il ne faut pas exagérer l'importance des sections faites — avec plus ou moins d’exactitude — suivant l’âge de coquilles fréquemment déformées par la fossilisation paléozoi- que. En résumé, Planitrochus n’est qu'un Sous-Genre de Prosolarium. Répart. stratigr. , SILURIEN. — Le génotype dans la bande e, de Bohême. Une espèce moins largement ombiliquée dans les couches supér. de l’île Gothland : Pycnom- phalus acutus Lindstr. (4. c., p. 154, PI. XVI, fig, 1-6). HoroLocIuM Perner, 1907. G.-T. : H. Kokeni Perner; Silur. « Coquille turbinée, ombiliquée, à test mince et à spire dépri- mée ; tours peu élevés, peu convexes, séparés par des sutures fines, ornés de LE plis d'accroissement aplatis, fortement Ne dirigés vers l'arrière » ; dernier tour pourvu d’une arèle non saillante, plu- 120 tôt obtuse ; base convexe, assez large- | PURE | Fig. 120. — Horologium Kokeni Perner ment ombiliquée, ornée de stries con- SILURIEN. centriques ; ouverture ovale, anguleuse en arrière. 332 | ESSAIS DE Diagnose complétée d'après les figures ; reproduction de l’une d'elles [Fig. 120]. | Rapp. et différ. -— Le Sous-Genre se distingue de Prosolarium par son angle périphérique non Ccaréné, par son ombilic plus étroit, par ses tours plus bombés, par son ornementation moins lamelleuse. Ses tours sont plus super- posés que ceux de Pyenotrochus et son ombilic est aussi plus resserré. Perner l'a aussi comparé à Viviana, du Trias, qui a un galbe tout différent et une orne- mentation bien plus développée. Répart. stratigr. SILURIEN. — Le génotype dans la bande e, de la Bohême. ù | HY STRICOCERAS Jahn, 1894 (). Coquille leaticulaire, paraissant dépourvue d’ombilic ; spire apla- tie, avec une carène périphérique et tubulée ; ornementation com- posée de costules d’accroissement, fortes et tranchantes, qui se pour- suivent rétrocurrentes sur les tubulures. HYSTRICOCERAS $. striclo. G.-T. : H. spinosum Jahn ; Silur. Taille moyenne ; forme déprimée, planorbulaire, bien plus large que haute ; spire peu saillante, presque aplatie, composée de deux ou trois tours à peine bombés, séparés par de profondes sutures ; ils sont guillochés par de petits accroissements lamelleux et Curvi- lignes. Dernier tour embrassant toute la coquille, armé — à la par- tie inférieure — de sept à onze digitations tubulées et très longues ; chacun de ces piquants creux s'étend horizontalement dans le plan de la carène périphérique, et est constitué par l’enroulement d’une lamelle suivant une directrice curviligne et rétrocurrente ; l’extré- mité des tubes est obliquement tron- quée} quand elle est intacte. Au-dessus du plan de ces digitations, la base est élevée et convexe, puis excavée au cen- ? e Q 2x Lé ’ tre, Sans qu on ait pu — jusqu à pré- Fig. 121. — Hystricoceras spinosum DR k Jahn ; SILURIEN. sent — vérifier si elle est ou non om- biliquée ; mais l'ouverture semble constituée comme celle des X'eno- (1) Jahrb. K. K. geol. Reichs., Bd. XLIV, p. 383, pl. VII, fig. 5-G. È PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 3 phoridæ ; les lamelles d’accroissement de la base sont curvilignes et paraissent former un sinus sur les digitations. Diagnose empruntée à celles deïPerner (1. c.,t. 11, pp. 247-249, pl. LXXIX, fig. 40 43 ; et planche CXIT, case III). Reproduction de deux d'entre elles (Fig. 121]. Rapp. et différ. — Perner a expliqué — en de longs développements — ses hésitations au sujet du classement de ce fossile entre les Astraliinæ et les Onus- tidæ : or un point doit surtout retenir notre attention, c’est la forme de l'ouver- ture qui rappelle complètement celle des Raphistomidæ, et particulièrement d'Euomphalopterus ; les épines — comparées à tort avec celles de Guildfordia — sont produites par l’enroulement de lamelles rétrocurrentes à la périphérie, tan- dis que les accroissements des Xenophoridæ n'ont pas de sinus. En résumé donc, le Genre Hystricoceras n’appartiendrait à aucune des deux Familles indi- quées par Perner, mais au groupe ancestral, à sinus périphérique, qui a engen- dré les Xenophoridæ. Répart. stratigr. SILURIEN. — Le génofype dans la bande e* de la Bohême. XENOPHORID Æ PERNERITROCHUS Cossm. 1909 (). (= Conotrochus Perner, 1907 ; non Pilsbry, 1889) Coquille possédant un test épais et un ombilic profond ; base légèrement bombée ; périphérie tranchante et carénée ; tours bom- bés en arrière, excavés en avant, séparés par des sutures superficielles, ornés d’accroissements sublamelleux obliques et sinueux en S, c'est-à- dire antécurrents vers la suture, rétrocurrents Fig. 122. — Perneri- vers la carène ; ouverture découverte, arrondie frochus Stuxbergi y 1»: dr s Le à Lin Lindstr. SILURIEN. à l’intérieur, à péristome continu et épaissi sur la région columellaire. — G.-T. : Trochus venalis Barr. Silur. Diagnose originale complétée d’après un plésiogénotype de Gothland : Tr. Stuxbergi Lindstr., (l. c., p. 147, PI. XIV, fig. 59-69) ; reproduction de la vue de face 59 [Fig. 122]. | Rapp. et différ. — Au lieu de classer, comme Perner, ce Genre dans les Trochidæ dont il n’a nullement les critériums, ni par son ouverture, ni par son ornementation, ni par son ombilic, je trouve qu'il semble être l’ancètre direct (1) Revue crit. Paléoz.,t. XIII, p. 67; voir Syst. sil. Boh., Vol, IV, part. Il, p. 285. 334 ESSAIS DE de Lamelliphorus ou de Jurassiphorus ombiliqué; son galbe est peut-être plus conique, mais la direction de ses lamelles axiales, l'échancrure du plafond de l'ouverture, la carène périphérique, etc., y ressemblent singulièrement.Permeri- trochus se distingue — d'autre part — de Planitrochus par son ombilic plus rétréc; et par Ses lamelles antécurrentes vers la suture; il n’y a d’ailleurs aucune trace ici du sinus qui existe” toujours plus ou moins entaillé sur la carène des” Raphistomidæ, et particulièrement sur celle d'Euomphalopterus. Si je n’avaïs eu à ma disposition les excellentes figures de Lindstrôm, j'aurais davantage hésité à faire ce rapprochèment d'après les informes spécimens de la Bohême. Répart. stratigr. SILURIEN. — Outre le génotype, Perner signale dans la même bande e* : Tr. normalis Barr., et aussi le plésiogénotype de Gothland, ci-dessus reproduit. | STREPTOTROCHUS Perner, 1907 (°). G.-T. : Trochus rugulosus Barr, Silur. Coquille à test mince et à tours légèrement aplatis ; sutures profondes, lignes d’accroisse- ment tranchantes, peu obliques et faiblement rétrocurrentes vers la carène périphérique ; base peu convexe ; ombilic étroit, parfois presque fermé ; ouverture trapézoïdale, plafond peu Fig. 123. — Streptotrochus incisus Lindstr, SILUR. échancré. Diagnose empruntée à celles de l’auteur; réproduction d'un plésiogéno- type de Gothland : Trochus incisus Lindstr. [Fig. 123], d’après Silur., Gastr. Goth1., PI. XIV, fig. 22, Fapp. et différ. — Pour interpréter correctement ce Sous-Genre et le rat- tacher à Perneritrochus, il faut se reporter au plésiogénotype de Gothland signalé par Perner lui-même, et qui diffère du Genre s. stricto par son ombilie presque clos et par des accroissements moins obliques et moins sinueux. Ce . n’est pas un Trochidæ, attendu que le péristome a ses bords opposés non dis- cordants. Répart. stratigr. SILURIEN. — Outre le génotype et le plésiogénotype ci-dessus figurés, dans la bande e° de Bohême, au même niveau : Trochus Mercurius Barr. D'au- tre part, dans l'ile de Gothland : Tr. profundus, cavus, Lindstrôm ([!. c., p. 448, pl. XVI, fig. 11-13 ; et pl. XVIIL, fig. 15-17). Trois espèces dans le Maine, aux Etats-Unis : S. lone, regularis, sulcatus Williams (Proc. U. S. nat. Mus. 1912, p. 395, pl. L); la quatrième est pour moi douteuse : S. carinatus Will., d'après la figure. (1) Ibid., p. 236, pl. CVE, fig. 11-15. 1 éclat ES PP D CO PE Er ES dé ds lp a bp ce ch ar bu dl dec : ul af 22 LR \ - chante et lisse, à la périphérie de la base qui est ea à à “cd à ui nul ns Gui dis ré "ad DL CESSE mt PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 339, Eorrocaus Whitfield, 1882 (). G.-T. : Pleurotomaria tenuimarginata Hall (°) ; Carb. Taille petite ; forme conique, aussi haute que large ; spire tecti- forme, croissant lentement sous un angle apical de 70° environ ; tours faiblement excavés au milieu, un peu plus bombés vers les sutures antérieure et postérieure qui sont fines et linéaires ; leur hauteur ne dépasse guère le tiers de leur largeur moyenne ; leur surface est seulement marquée de lignes d’accroissement très obli- ques, non sinueuses. Dernier tour égal à la moitié environ de la hauteur totale, quand on le mesure du côté ventral ; il est pourvu d’une carène tran- creusée en entonnoir profond, ornée de cordonnets Fig- 124. — Eotrochus tenuis marginatus concentriques et réguliers. Ouverture subtrigone, "#11: Cars. très obliquement découverte ; labre incliné à 30° sur la suture, columelle non calleuse._ Diagnose complétée d'après celle du génotype (in Cumings, 1906. Fauna, . Salem Limest., p. 1347, PI. XXVI, fig. 21-23). Reproduction de l’une des vues [Fig. 124]. Rapp. et différ. — Cette coquille est du mème groupe que les Xenophoridæ siluriens non agglutinants que j'ai ci-dessus réunis dans le G. Perneritrochus ; - elle diffère de ce dernier par ses accroissements moins sinueux, non lamelleux, par ses tours plus aplatis, par son péristome probablement moins épais, mais . l'état de conservation du génotype ne me permet pas d’être complètement affr- matif sur ce dernier point. Si on compare Eotrochus à Streptotrochus, on remar- que que ses lignes d'accroissement sont beaucoup plus obliques, que son ombi- lic est plus infundibulorme; enfin la base est ici ornée de cordons qu’on n'observe pas chez les deux formes siluriennes auxquelles je viens de comparer Eotrochus : j'en conclus que c’est un S.-Genre bien distinct. Répart. stratigr. CARBONIFERIEN. — Le génotype dans le Mississipien de l'Etat de New-York et dans l'Indiana. (1) Bull. Amer. Mus., vol. I. (2) Dénomination remplaçant PI. concava Hall, non Desh. 336 ESSAIS DE SILURIPHORUS nov. gen. Test peu épais. Taille moyenne ; forme de Xenophora, à spire conique, assez élevée ; angle apical 90° en moyenne ; tours peu’ convexes, dont la hauteur égale le tiers de la SS largeur, séparés par des sutures un peu on- | | | NS KR SS r r LA ? ° x Q dulées, ornés de plis d’accroissement très obli- KW ‘ { 1 « > CE Sa x LA ques et à peu près rectilignes. Dernier tour à ‘1 peu près égal à la moitié de la hauteur totale, caréné, avec un bourrelet à la périphérie de la base qui est presque plane, ornée de plis in- curvés et dont la cavité ombilicale est comblée par une callosité creuse que circonscrit une arête émoussée. Ouverture ovoïdo-rhomboï- Fig. 125. — Siluriphorus gothlandicus Lindstr. Si- dale, à péristome discontinu. G.-T. : Trochus *"" gothlandicus Lindstrôm. Silur. Diagnose établie d’après les figures du génotype (L. c., PI. XIV, fig. 1-11): reproduction de deux d’entre elles [Fig. 125]. Rapp. et différ. — Je ne puis confondre avec les formes précédentes, plus ou moins largement ombiliquées, cette coquille pourvue d’une callosité circons- crite au centre de la base; tous ses autres caractères sont bien ceux de la Famille Xenophoridæ, dans laquelle il existe d’ailleurs des formes à ombilic clos par la callosité columellaire ; mais ici, cette callosité s'étend circulairement et est entourée d’une arête de sorte que l'aspect de la base rappelle vaguement celui de Lewisiella ; cette analogie n'est d’ailleurs que fugitive, attendu que Lewisiella est décrite comme pourvue d’une callosité bombée, avec un sillon périphérique, et que ses tours sont lisses aulieu d’être marqués d’accroissements lamelleux et obliques. Répart. stratigr. SILURIEN. — Le génotype à l’île Gothland ; Perner prétend que les fig. 1 et 2 de Tr. gothlandicus se rapportent à:son G. Streptotrochus, mais je crois que cette confusion doit être attribuée à ce que l'échantillon — repré- senté sur les figures de la pl. XIV — est moins caractérisé que celui dont j'ai fait le croquis ci-dessus. Une autre espèce de Gothland, plus arrondie à la périphérie, mais à callosité basale identique : Trochus fulminatus M Lindstr. (ibid., p. 147, pl. XIV, fig. 12-13). . né acte dés D: Ve prononcé ; ouverture découverte, à PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 337 PALÆONUSTUS Perner, 1903 (). (— Pseudotectus Perner, 1907) ©) « Coquille conique, sans ombilic, pourvue d’une columelle so- lide ; tours nombreux, à section transverse quadrangulaire, peu bombés à l’extérieur, montrant en avant une bordure mince qui couvre les sutures et qui s'étend au | dernier tour en formant une mince carène périphérique autour de la base dont le bombement est peu bord columellaire épaissi, retrous- Fig. 126. — lPalæonustus comes Barr. DÉv. sé, aplati, s’élargissant en forme de lamelle au centre et s’enraci- pant dans la columelle solide. » — G.-T.: Onulus comes Barr. Dév. Diagnose originale à peu près textuelle ; reproduction des fig. dans le texte [Fig. 126]. | Rapp. et différ. — Perner a été beaucoup mieux inspiré en plaçant d’abord ce fossile dans les Onustidæ. suivant l'exemple de Barrande ; lorsqu'il a ensuite établi — quatre ans après l'avoir mentionné dans une simple légende — le nom- Pseudotectus, il a lui-même insisté sur ce que P. comes ne possède précisément pas la dent lamelleuse et caractéristique du Genre Tectus, et encore moins la forte saillie de Discotectus, tandis que tous les autres caractères — et particu- lièrement le retroussement de la lame d'insertion du bord columellaire — con- cordent exactement avec ceux de Xenophora; même la lamelle périphérique rappelle celle d'Euomphalopterus qui est l'ancêtre indiscutable des Xenophoridæ l'obliquité — rétrocurrente en avant — des stries d'accroissements, le recou- . vrement des tours. sont encore des critériums confirmant ce rapprochement, + ÿ Cette question étant résolue, il reste à indiquer les motifs pour lesquels Pa- læonustus difière des autres Genres de Xenophoridæ siluriens : Conotrochus a un ombilic profond, ses accroissements sublamelleux et sinueux.ne ressemblent aucunement aux stries arquées qui sont bien visibles sur le revers de l'énorme saillie périphérique, au dernier tour, enfin le recouvrement des tours de spire est bien moindre que chez Palæonustus ; quant à Siluriphorus,. dont l'angle apical est plus ouvert, outre qne sa carène est beaucoup moins proéminente et que ses accroissements rectilignes, un peu brisés au milieu de chaque tour, ne (1) Syst. Silur. Boh., vol. IV, t. I‘, lyende, pl. LVII. (2) Ibid., t. Il, p. 240, fig. 214; ett. III, pl. LXV, fig. 24-29. 22 338 ESSAIS DE ressemblent guère aux stries inarvées de Palæonustus, il possède une callosité ombilicale sans la moindre analogie avec le bord retroussé qui caractérise l’en- racinement columellaire de Palæonustus. Il est intéressant de noter que, parmi toutes ces variétés de formes paléozoi= ques et ancestrales, on retrouve à peu près les caractères principaux des sub- divisions des Xenophoridæ mézozoïques et tertiaires, ainsi que la périphérie carénée de la souche originelle : Euomphalopterus, maïs sans le sinus qui entaille cette carène chez les Raphislomidæ, et qui rend — à mon avis — très douteux le classement de Tr. Lundgreni Lindstr. dans le Genre Palæonustus, comme le suggère Perner; quant à Tr. astraliiformis, je l’ai déjà placé dans le Genre Microdomus (voir liv. X, p. 46). \ Répart. stratigr. DÉvONIEN. — Le génotype dans la bande f, de Konjeprusz, en Bohême. EptPpTYcHiA Perner, 1907. G.-T. : Clisospira potens Barr. Dév. \ Coquille extra-conique, élevée, sans ombilic ; tours convexes, sauf en avant où ils se prolongent par une lame excavée qui recou- vre les sutures par une large bordure festonnée ; ornementation composée de lignes d’accroissement très incurvées, rétrocurrentes sur la bordure antérieure, et croisées par des filets spiraux qui forment avec elles un quadrillage puncticulé. Der- nier tour atteignant les deux cinquiè- mes de la hauteur totale, prolongé par une carène émoussée à la périphérie de DÉVONIEN la base qui est excavée au centre. Ouverture rhomboïdale, décou- verte ; bord columellaire réfléchi sur la cavité ombilicale qui ne laisse apparaître aucune fente. Diagnose résumée d’après celle de l’auteur et d'après la figure du texle | (L. c., p. 245, fig. 216); reproduction de deux d’entre elles [Fig. 127]. Rapp. et différ. — Suivant l'exemple de l’auteur, je rapproche Epiptychia de Palæonustus et j'estime même que ce n’est qu'un Sous-Genre, distingué par son galbe extraconique, par son ornementation, sa carène moins proéminente, son bord columellaire moins retroussé, etc. Comme l'a observé Perner, le nom Clisospira doit être réservé à des coquilles qui se rattachent plutôt aux Calyptræidæ.Les espèces siluriennes de Gotbhland — que Perner rapporte à Palæonustus — n'ont pas les tours qui se recouvrent et par conséquent pas de carène au dernier tour, en outre l’enracinement de leur columelle est tout différent. Fig. 127. — Epiptychia potens Barr. CS ve RL Ci ; PR pu étdissèce PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 339 Répart. stratigr. DÉVONIEN. — Outre le génotype dans la band f, de Konjeprusz, en Bohéme, Phorus excavatus Barr. (ibid., pl. LXV, fig. 33.35). LAMELLIPHORUS (p. 189). À ajouter à la répart. stratigr. : BASOGIEN. — Xenophora Hudlestoni, Falsani Riche (Desc. faune zône à Lioc. concavum du Mont-d'Or Lynnais, 1904, pp. 104-105, pl. II, fig. 19-20). > UMBONITROCHUS (Perner em. 1907). (= Umbotrochus, quod est solecismus) « Coquille conique, à test mince, pourvue d’un ombilie étroit : base convexe ; tours peu nombreux, uniformé- ment bombés, séparés par des sutures linéaires, à section transverse quadrangulaire ; dernier tour portant une arête obtuse, mais pas de ca- rène périphérique ; stries d’accroissement fines, . presque perpendiculaires aux sutures », à peine Fig 128, — Umbonitro- : Le Pat chus aspersus Barr. Si- rétrocurrentes vers l’angle périphérique de la cum. base. G.-T. : Trochus aspersus Barr. Silur. Diagnose originale à peu près textuelle (Sil Bals., Vol. IV, t. II, p. 239, PI. LXVI, fig. 42-45) ; reproduction de l’une des vues (Fig. 128). Rapp. et différ. — Perner signale ce Genre comme se rapprochant de Cono- trochus, mais il ajrute qu'il s'en écarte par son ombilic plus resserré. par ses tours plus bombés, par ses lignes d’accroissement plus verticales ; dans ces «conditions, il me paraît douteux que Umbonitrochus puisse être classé dans les … Xenophorid? ; d'autre part, je ne puis affirmer qu'il doit être exclus des Trochidæ parce que l'ouverture est engagée dans la gangue et qu'on ne peut distinguer — si ses bords opposés sont dans un même plan ou s'ils sont discordants. Il est regrettable que l’auteur se soit hasardé à ériger un nouveau Genre d’après un spécimen aussi peu caractérisé, inférieur à beaucoup de ceux que Perner a lui- même relégués dans la longue catégorie des (Cindéterminahles ». Quelques _ fragments de test montrent seulement le tracé de ces accroissements peu obli- Ë ques à peine infléchis du côté antérieur qui augmentent encore l'incertitude au ….sujet du classement de ce fossile. Barrande considérait — comme faisant partie de —)ornementation du génotype — de légères puncticulations disséminées sur la surface, avec une certaine régularité, entre les stries axiales ; mais Perner les attribue à des traces d'organismes parasitiques, tels que des éponges per —orantes, leur régularité semble infirmer une telle hypothèse. En résumé, il faut, attendre de meilleurs matériaux. Répart. stratigr. SILURIEN. — Le génotype (spécimen unique) dans la bande e* de Bohême. ARS EN ST “ 310 ESSAIS DE DELPHINULID Æ METRIOMPHALUS (p. 222). Ajouter à la répart. stratigr. \ BATHONIEN. — Dans la grande oolite de l’Aisne et du Calvados : Honodonta Lyelli d'Arch., ma coll. KIMMERIDGIEN. — Dans le Ptérocérien de Valfin : Turbo Paschasius Gui- rand, coll. de l’École des Mines (V. de Loriol, Valfio, p. 174, pl. XIX, fig. 6-7). | FLacizzA Koken, 1896. G.-T. : Delphinula sulcifera Hœrn. Trias. Forme turbinée, subturriculée, plus haute que large ; spire éle- vée, à tours arrondis, superposés, avec de profondes sutures ; orne- mentation consistant en stries spirales assez fines, croisées par des lignes d’accroissement très serrées, à peu près verticales. Dernier tour atteignant les deux tiers de la hauteur totale, sphériquement arrondi à la périphérie de la base qui est ornée — ainsi que la partie antérieure du dernier tour — de sillons concentriques beau- coup plus profonds. que ceux des tours précédents ; ces sillons — ondulés par les lignes d’accroissement — se prolongent, en se res- serrant et en s’accentuant, jusque sur les parois arrondies de l’en- tonnoir ombilical qui est un peu resserré, mais profond, Ouver- ture inconnue. | Diagnose refaite d'après la figure 16 du génotype (Gastr. Trias Hallstadt, p. 56), du PL de Sandling dans le Tyrol. Rapp. et différ. -- Pour décider si ce fossile — malheureusement PRE et partiellement pourvu de test — appartient aux Delphinulidæ, ou se rapproche de Protuba, il faudrait en connaitre l'ouverture et aussi la pointe intacte ; d'après la direction des stries d’accroissement et l'absence d'épines muriquées, même sur les premiers tours de spire, il paraît peu probable que ce soit ur représentant de la Famille Delphinulidæ, caractérisée par le dimorphisme de son M ornementation ; d'autre part, les lignes d'accroissement sont — à intervalles « assez réguliers — plus proéminentes, comme si elles marquaient les arrêls de l'accroissement du péristome*qui était peut être épanoui comme celui de Tuba, sans être précisément bordé comme celui de Protuba. Pour trancher cette ques- tion, il faudrait étudier la protoconque. Répart. stratigr . Trias. — Le génotype dans le Tyrolien des Alpes-Orientales. EE NT . : & j cd s | | LA pr PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 3 2° DIAGNOSES DES ESPÈCES NOUVELLES OU INÉDITES citées et figurées dans la XI° livraison. Promathildia (Clathrobaculus) Hudlestoni nov. sp. PI. XI, fig. 4. (1892 Cerithinella cf. cingenda Sow. in Hudi. Gast., inf. Ool., pl. XVI, fig. 8 (non Nerinea cingenda Phill). Taille assez grande ; forme étroite, allongée ; spire cylindro- conique, croissant régulièrement sous un angle apical de 8 à 10° environ ; tours nombreux, plans et conjoints, dont la hauteur égale à peu près les deux tiers de la largeur, séparés par des sutures linéaires et peu distinctes, ornés de huit funicules spiraux que croi- sent des lignes d'accroissement fines et serrées, pliées en zig-zag ; l'un de ces funicules, le second en avant au-dessous de la suture, fait une saillie un peu plus grande et est un peu plus épais que les autres sur chaque tour ; malgré l’état d'usure du test, on aper- çoit des traces de granulations sur tous ces funicules, à l’intersec- tion des accroissements dont le changement de direction se fait — non pas au milieu — mais un peu au-dessous du funicule plus - saillant que les autres ; sur le reste de leur étendue, les lignes d’ac- croissement sont sensiblement rectilignes. Dimensions. — Longueur probable du fragment : 70 mill. ; diamètre maxi- _mum : 40 mill. — Rapp. et différ. — L'identification de l'échantillon ci-dessus décrit ne laisse “pas que d'être ambiguë; car, après avoir, dans sa Monographie, classé Turr. “cingenda Sow. (Sec. Phill.) dans le Genre Nerinea à cause des plis internes, “Hudleston a, comme terme de comparaison avec d'autres formes de Promathildia “étroites, telles que P. Abbas H. et P. opalina Q., fait figurer — sans autre “explication qu'une annotalion infrapaginale sur le feuillet de légende, en regard dé la PI. XVIII — une coquille qu'il intitule « Possibly type-specimen oî …Lcingenda Sow. non Phill. », ce qui laisserait supposer que Phillips n'aurait pas «correctement interprété l'étiquette manuscrite de Sowerby, erreur peu Croya- “ble d'ailleurs de la part d'un paléontologiste contemporain. Respectant donc la “version qui parait admise en Angleterre, je donne un nom spécifique nouveau à notre fossile quoiqu'il paraisse identique à ce Soi-disant original de Turr. _cingenda Sow. — On distingue sans difficulté P. Hudlestoni de P. ziczac Desh., qui a aussi des “accroissements repliés et rectilignes de part et d'autre de l'angle d’inflexion, “par le nombre plus grand de ses funicules spiraux, et surtout par ses tours Den tt cod. 3/2 ESSAIS DE conjoints avec une faible saillie spirale du côté antérieur, tandis que L. ziczac a au contraire les tours un peu excavés. D'autre pärt, P. Abbas et P. opalina ont les tours encore plus imbriqués et leurs funicules sont en moins grand nombre, leurs accroissements sont plus curvilignes, quoique sinueux. Loc. — Marbache, unique, ma coll. — Bajocien. Crossostoma Brasili nov. sp. PL EE, Ge nber k Test épais. Taille moyenne ; forme turbinée, à peu près aussi haute que large ; spire un peu élevée, à galbe conoïdal, à sommet déprimé en goutte de suif ; cinq ou six tours convexes en avant, comprimés en arrière au-dessus des sutures qui sont linéaires ; leur surface est lisse et brillante, et leur hauteur égale le tiers environ de leur largeur moyenne. Dernier tour égal aux trois quarts de la hauteur totale, arrondi à la périphérie de la base qui est peu con- vexe et déclive, le cou étant un peu dégagé en avant ; au centre de la base est une petite excavation ombilicale et imperforée. Ou- verture égale à la moitié de la hauteur totale, complètement circu- laire, à péristome bordé par une forte varice externe, obliquement incliné à 65 ou 70° sur la suture ; ses bords opposés sont exacte- ment dans un même plan ; labre à profil rectiligne, lisse à l’in- térieur ; columelle circulaire, lisse, à bord calleux, extérieurement doublé par une lèvre un peu saillante qui se relie — au-delà d’une faible dépression plutôt que d’un sillon — à la varice marginale du péristome. Dimensions. — Hauteur : 12 mill. 5 ; diamètre : 12 mil]. Rapp. et différ. — Cette espèce se distingue de C. reflexilabrum par son ouverture moins oblique et surtout par son galbe plus turbiné; la spire est plus conoïde et les tours plus déprimés en arrière, moins régulièrement con- vexes. D'autre part, C. Pratti a la spire tout à fait déprimée, et ne peut se con- « fondre avec notre espèce. Loc. — May, ma coll. ; recueilli et donné par M. Brasil. — Bajocien. Ataphrus (Pleuratella) normaniensis nov. sp. PL. I, fig. 364 | Test assez épais. Taille moyenne ; forme turbinée, à peine plus large que haute ; spire peu élevée, à galbe subconoïdal ; quatre ou cinq tours lisses, légèrement convexes, dont la hauteur n'’at- q y 10S ; éilés ‘cd-s a ptet és 0 Lo CN se à ne. de 4 nn À A à PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 343 teint pas le tiers de la largeur, séparés par des sutures finement rainurées. Dernier tour formant au moins les trois quarts de la hauteur totale, arrondi jusqu'à la périphérie de la base qui est lisse, médiocrement convexe, un peu excavée au centre, quoique absolument imperforée. Ouverture exactement circulaire, à péris- tome assez épais et continu, dont les bords opposés sont dans un même plan oblique à 60° au moins sur la suture ; labre mince, non bordé ; plafond non échancré ; columelle régulièrement exca- vée, lisse, calleuse ; son bord externe n’est pas très large vis-à-vis de la cavité de la région ombilicale, mais en avant, il donne nais- sance à un tubercule calleux et assez proéminent quoique mal déli- mité, à la droite duquel une petite arête s'élève graduellement pour aboutir en arc de cercle au plafond en circonscrivant une faible dépression sur le flanc supérieur du tubercule précité. Dimensions. — Hauteur : 10 mill. ; diamètre : 12 mill. Rapp. et différ. --- Cette coquille est beaucoup plus globuleuse que P. bra- chywr'a Gemmell., du Sinémurien de la montagne de Casale (prov. de Palerme) mais la partie antérieure de la columelle présente exactement la même disposi- tion, d'après la figure assez fidèle — quoiqu'à petite échelle — que Gemmel- : laro a publiée pour son espèce. Ainsi que je{l’ai indiqué dans le corps du texte, à propos du S.-Genre Pleuratella, Moore a fondé son Genre sur un échantillon informe, et c'est l'interprétation qu’en a faite l’auteur sicilien qu'il faut admet- tre pour le conserver. D'autre part, P. normaniensis se distingue immédiate- ment des Ataphr'us liasiques par son tubercule obtus qui ne tronque pas réelle- went la columelle et qui est surmonté d'une large dépression carénée à l'extérieur, à la place du petit sillon aboutissant — chez Ataphrus — à l’extré- mité de la columelle. Enfin, Placostylus typus Gemmell., autre coquille sinému- rtenne de Sicile, qui a aussi à peu près le même galbe et la même surface lisse, se distingue de notre Pleuratetta par sa columelle complètement tronquée, dont l'extrémité est séparée du plafond par un petit sinus bien échancré. Loc. — May (Orne), coll. de l'Ecole des Mines. — Charmouthien. Un second échantillon de la même collection, plus grand, mais plus obsolète, est simplement désigné comme provenant du Calvados; dans ces conditions incertaines, j'ai préféré ne tenir compte que du plésiogénotype ci-dessus décrit. Ataphrus Acmon [d'Orb.|, var. bajocensis nov. var. PI. I, fig. 37. Rapp. et différ. — Intermédiaire entre 4. Acmon et 4. Acis, cette variét plus allongée que la première, plus conoïdale que la seconde, se distingue Surtout par l’'énormité de sa callosité juxta-columellaire, qui forme une sorte de dent obtuse contre laquelle se termine brièvement le petit sillon triangu- 5/1 ESSAIS DE laire, situé plus haut que sur la forme typique d'A. Acmon. Les lours un peu convexes en avant, sont en outre déprimés au-dessus de la suture, comme ceux de T. Acmon et pius largement que chez T. Acis, Loc. — Sully (Calvados) ; plusieurs spécimens ; le type, ma coll. — Bajocien. Ataphrus (£Endianaulax) apicisulcatum nov. sp. PI. I, fig. 29-30: Taille petite ; forme déprimée, subdiscoïdale ; spire peu proémi- nente, en dôme ou segment de calotte sphérique, à galbe conjoint ou conoïdal ; les trois premiers tours convexes sont ornés de sil- lons spiraux qui s'effacent bientôt et le reste de la spire — ainsi que la base — est lisse ; sutures profondes, mais linéaires. Dernier tour formant les quatre cinquièmes de la hauteur totale, quand »n le mesure de face, arrondi ou plutôt étroitement arqué à la périphérie de la base qui est médiocrement convexe, creusée, quoi- que imperforée au centre. Ouverture très découverte par l'obliquité du labre, à péristome épais et subcontinu ; labre incliné à 45° sur. la suture, à peu près rectiligne ; columelle excavée, lisse, extérieu- rement bordée par une lèvre très large et aplatie que circonscrit un petit rebord peu saiïllant, partant de la région ombilicale et aboutissant — par un arc de cercle — au prolongement du pla- fond de l'ouverture. Dimensions. — Hauteur : 3 mill. 5 ; grand diamètre basal : 5 mill. ; diamètre ventrodorsal : 4 mill. Rapp. et différ. — Très voisine du génotype hettangien d'Endianaular,. cette pelite mutation s’en distingue par son galbe,encore plus déprimé, par sa spire embryonnaire qui est ornée de sillons spiraux, par son dernier tour plus grand, mais subanguleux à la périphérie de la base; mais son ouverture et surtout sa large lèvre columellaire sont bien conformes à la diagnose d'Endia-. naulax, de sorte qu'il ne faut pas attacher une importance exagérée à la diffé- rence de la protoconque, car il est bien possible que l'unique exemplaire type d'E. planicallosum ne soit lisse au sommet que par le fait de l’usure du test ; c'est du moins ce qui a lieu pour deux autres spécimens de la même espèce, que je possède de l'Hettangien de Provenchères, e Loc. — May (Orne), trois spécimens ; le type à peu près intact, ma coll. — Charmouthien. Tinostoma (Leucodiscus) grande Bayan in sch. PI. IT, fig. 49-50. Test épais. Taille grande ; forme turbinée, semiglobuleuse, ce- pendant plus large que haute ; spire courte, non saillante, à galbe sl #7 4 Fe de d A à } . a CT NT INR ER IT NU UT COUR WT PU QD che UE TO DE TE OC ET CNE OP UE CUT ITS CT B. à nr de. DS ra: ad 0e. iii maiédite PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 345 conoïdal ; tours à peine convexes, lisses, séparés par des sutures linéaires, le dernier embrassant presque toute la coquille, arrondi à la périphérie de la base qui est un peu convexe, remplie au cen- tre par une épaisse callosité que limite un faible sillon concen- trique. Ouverture circulaire, à péristome continu et épaissi, situé dans un plan assez oblique ; columelle excavée, extérieurement garnie d'un bord calleux d’où se détache la callosité basale, creusée au centre par un faux-ombilic étroit. Dimensions. Hauteur : 6 mill.; diamètre : 8 mill. Rapp. et différ. — Cette coquille appartient au même groupe que T. helici- noîides, mais elle est encore plus turbinée, et le faux-ombilic — dont la callosité basale est creusée — est située plus près de la région pariétale. Loc. Trinita (Vicentin), deux spécimens cotypes, coll. de l'Ecole des Mines, recueillis par Bayan. — Oligocène inférieur, ou Priabonien. Tinostoma Boussaci nov. sp. PL: IE fe. 34-30: Taille microscopique ; forme déprimée sur ses deux faces ; spire à peu près invisible ; base couverte par une callosité indistincete ; ouverture subcirculaire, la périphérie étant arrondie. Dimensions. Diamètre : 2 mill.; épaisseur : 0.75 mill. Rapp. et différ. — Cette petite coquille ne peut se confondre avec aucune de celles du Néogène ni de l'Epoque actuelle, qui sont moins aplaties du côté de la spire surtout, et dont la callosité basale est mieux délimitée; en particulier, T. politum a la périphérie subanguleuse et l'ouverture — par suite — subtri- gone; il en est de.même de T. amplectans Carp., de Mazatlan; T. lucidum du Japon, est plus globuleux. Loc. la Martinique, unique, ma coll. — Miocène moyen. Tinostoma (Solariorbis) Dollfusi nov. mut. PI. IL, fig. 45-46. Test épais. Taille petite ; forme discoïdale, à spire à peine bom- _bée et à tours conjoints, lisses, séparés par une imperceptible su- ture. Base presque plane, concentriquement striée à la périphérie jusqu'à un disque central qui ne porte que des plis d’accroisse- ment de sa substance calleuse, rayonnant en courbe jeu arquée à partir d'une étroite perforation ombilicale. Ouverture circulaire, à péristome épais et continu, avec une gouttière dans l'angle infé- rieur du labre ; columelle très calleuse, du bord ae laquelle se : 4% REDANERES 316 ESSAIS DE détache un épaississement subtrigone qui n’empiète guère sur l’om- bilic, de sorte que celui-ci reste étroitement ouvert. Dimensions. Diamètre : 3,5 mill.; épaisseur : mill. | Rapp. et différ. — Cette coquille ressemble beaucoup à T. planibasis Cossm. et Peyr., de l’Helvétien des Basses-Pyrénées ; toutefois elle s'en distingue par sa forme moins déprimée du côté de la spire, par l'ab-ence complète de stries sur les tours de spire et par son disque moins large au centre de la base ; enfin la callosité columellaire est plus forte et plus étendue. Loc. Pigeon blanc (Loire-Inférieure) ; unique, ma coll. — Redonien ou Mio cène supérieur. Tornus Dollfusi nov. sp. PI. IE: fig. 67-00; Taille très petite ; forme subdiscoïdale, deux fois plus large que haute ; spire très courte et presque sans saillie ; protoconque lisse, déprimée, à nucléus en goutte de suif; trois ou quatre tours à croissance très rapide, étagés par une rampe spirale et aplatie au- dessus de la suture qui est peu profonde ; une carène saillante sépare cette rampe de la région antérieure qui est tronconique ; l'ensemble est décussé par de petits plis d’accroissement plus obli- ques sur la rampe que sur la région antérieure de chaque tour. Dernier tour embrassant presque toute la coquille, muni de trois carène spirales, équidistantes, très proéminentes, avec des plis d’ac- croissement peu inclinés dans leurs interstices ; base peu convexe. portant aussi deux autres carènes concentriques, avec de petits plis rayonnants dans les intervalles ; entonnoir ombilical largement évasé, finement plissé. Ouverture hexagonale sur son contour externe, arrondie à l’intérieur, à péristome subcontinu, cont les bords opposés sont à peu près dans le même plan très oblique ; labre peu épais, avec une double inclinaison ; plafond é“chancré ; columelle mince, peu excavée, se raccordant par un angle arrondi avec l’échancrure du plafond ; bord columellaire peu calleux, ua peu épaissi par une sorte d’auricule, au point où aboutit la carène circa-ombilicale. Dimensions. Diamètre : 2 mill.; épaisseur : 0,75 mill. Rapp. et différ. — Très voisine de T. tricarinatus Wood (Adeorbis), cette petite coquille s’en distingue par deux carènes de plus sur la base, par son PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 347 mbilic circonserit, à paroi plus conique, par son ouverture hexagonale, etc. Loc. Gourbesville, unique, ma coll. — Redonien ou Miocène supérieur. Tornus (Adeorbis) æquistriatus Bayan in sch. PI. IE, fig. 56-57: Test un peu épais. Taille moyenne ; forme cupuloïde, trois fois plus large que haute ; spire déprimée, trois ou quatre tours crois- sant très rapidement, séparés par de profondes suütures, ornés de cordons spiraux-et réguliers que séparent des sillons de même lar- geur. Dernier tour embrassant toute la coquille, arrondi à la péri- phérie de la base qui est convexe, ornée comme la spire jusqu’au fond d’un vaste ombilic qui occupe le tiers du diamètre et qui laisse apercevoir tout l’enroulement interne de la spire. Ouverture grande, très découverte, à péristome continu, subcirculaire, peu épais, nc reposant sur la base que par une extension pariétale de son con- tour ; labre oblique, à profil incurvé, se raccordant au plafond subéchancré ; bord columellaire lisse, excavé, peu calleux, à peine réfléchi. Dimensions, Diamètre : 10 mill.; hauteur : 4 mill. Rapp et différ. — Ceile coquille — que Bayan avait nommée dans ses récoltes, sans avoir eu le temps de la décrire — ressemble par son ornementa- tion à 4. intermedius Desh., de l’Auversien du Fayel; mais elle a le dernier tour plus déprimé, l'ombilic plus large, et ses cordons spiraux sont plus également serrés auprès des sutures. 4. similis Desh., du Lutécien, est aussi déprimé que cette nouvelle espèce, mais — outre que ses tours croissent moins rapide- dement — ses cordonnets spiraux sont plus écartés à la périphérie que sur la base et sur la face de la spire. Loc: Ronca, dans les calcaires noirs à Velates. — Lutécien. Tornus (Adeorbis) Pasinii Bayan in sch. PL:NIIL-fig.30-37. Test un peu épais. Taille moyenne ; forme solarioïde, beaucoup plus large que haute ; spire courte, tectiforme ; protoconque ho- mœostrophe ; quatre ou cinq tours à peine convexes, séparés par des sutures rainurées ; leur surface semble d’abord lisse ; mais cet aspect est dû à la décortication du test, on y distingue des tra- ces de cordonnets spiraux, inégalement distribués, plus serrés vers le bas, ét assez proéminents à la fin de la croissance. Dernier tour 348 ESSAIS . DE embrassant presque toute la coquille, subanguleux à la périphérie de la base qui est arrondie et convexe, ornée de petites carènes spirales, plus proéminentes et plus écartées que celles de la spire, sauf aux abords de la région centrale, où elles se rapprochent subi- tement et se transforment en cordonnets très serrés sur les parois de l’entonnoir ombilical qui est très évasé, mais étroitement per- foré au centre, de sorte que l’on n'y aperçoit pas l’enroulement interne de la spire. Ouverture grande, médiocrement découverte, à péristome subcontinu, échancré vers la périphérie ; labre mince, assez étendu, à profil convexe ; columelle excavée, à bord externe un peu épaissi et réfléchi sur l’ombilic. | Dimensions. Diamètre : 9 mill.; hauteur : 4 mill. Rapp. et différ. --— Cette espèce appartient à un nlveau plus élevé que la. précédente (4. æquistriatus) ; elle s’en distingue, non seulement par son galbe et par son ornementation, mais surtout par son ombilic moins largement ouvert jusqu’au sommet; dans le Bassin de Paris, il n'y a guère qu’A. similis qui puisse s’en rapprocher par son galbe déprimé et subanguleux ; mais l’ombilic de ce dernier est bien plus vaste et son ouverture moins circulaire est plus échancrée. Loc. Croce Grande (Vicentin), deux spécimens cotypes, coll. de l'Ecole des Mines, recueillis par Bayan. — Priabonien, probablement. Tornus (Adeorbis) Vidali nov. Sp. PI. IL, fig. 58-60. Taille très petite ; forme planorbulaire, deux fois plus large que haute ; spire déprimée, à protoconque en goutte de suif; quatre tours lisses, un peu convexes, séparés par des sutures linéaires que | borde en-dessus un petit bourrelet spiral. Dernier tour embrassant toute la coquille, à profil arrondi jusqu à la périphérie de la base qui est circonscrité par un petit cordonnet peu proéminent, elle est un peu bombée entre ce cordonnet et deux autres funicules concentriques qui bordent la cavité ombilicale assez rétrécie. Ou- verture subcirculaire, très découverte, à péristome presque discon- tinu, dont les bords opposés sont à peu près dans un même plan très obliquement incliné par rapport à l’axe de la coquille ; labre tranchant, curviligne et longuement développé sur la face ven- PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 349 x ‘trale avant de se rattacher à la base ; plafond échancré ; columelle excavée, légèrement calleuse, son bord externe — nullement réflé- chi sur la cavité ombilicale — n’est pas modifié par la soudure des deux funicules circa-ombilicaux. Dimensions. Diamètre: 5 mill.; hauteur : 1,5 mil]. Rapp. et différ. — Cette coquille ne peut être confondue avoc 4. planorbillus Duj., de l'Helvétien, qui a le dernier tour anguleux à la périphérie, dont les tours de spire sont subcanaliculés, et dont l’ombilic est beaucoup p'us large- ment ouvert, moins nettement circonscrit par des funicules. 4. gymnospira C. et P., du Burdigalien de Saucats, qui a le même aspect du côté de la spire et au dernier tour, s’en distingue par son ombilic plus large, sans aucune trace de cordons périphériques mème au pourtour de la base. Les autres espèces miocé- niques sont ornées de cordons, ou carénées à la périphérie, et s'en écartent à _ première vue. Lor. Ciurana (Catalogne), unique spécimen, recueilli par M. Vidal, ma coll. — Miocène supérieur. Tornus (Adeorbis) Pallaryi nov. sp. PI. IL, fig. 61-63. Test un peu épaissi. Taille très petite ; forme déprimée, quoique un peu turbinée, beaucoup plus large que haute ; spire peu proé- minente, à protoconque minuscule et à peine saillante ; trois ou quatre tours lisses, à peine convexes, séparés par des sutures linéai- res que borde en-dessus une petite zône limitée par une dépression spirale et obsolète, en quelque sorte un bourrelet écrasé. Dernier tour embrassant presque toute la coquille, arrondi à la périphérie et jusque sur la base qui est lisse et bombée, avec un assez large entonnoir ombilical dont les parois sont également lisses. Ouver- ture subcirculaire, à péristome subcontinu, ne reposant sur la base que par une faible portion de son contour ; labre obliquement incurvé ; plafond échancré ; columelle excavée, faiblement calleuse, à bord non réfléchi sur l’ombilic. Dimensions. Diamètre : 3,5 mill.; hauteur : 1,9 mill. Rapp. et différ. — Cette intéressante coquille se distingue de la plupart de ses congénères néogéniques par sa surface entièrement lisse et par son ombi- lic non circonscrit. Tout d’abord, je l’avais confondue avec le G. Tiburnus, qui est précisément représenté, à l’état fossile, dans la même région ; mais j'ai été contraint de renoncer à cette assimilation, car elle a bien l'ouverture d'un Adeorbis, sans aucune trace d’auricule calleuse, renversée sur l’ombilic qui est 350 ESSAIS DE d'autre part plus largement ouvert que celui de Tiburnus algeriensis décrit ci- après (p. 362). En outre, il n'y a aucune apparence de nacre à l'intérieur de l’ou verlture. Loc. Bords du Nador (Algérie) ; unique, ma coll. — Pliocène supérieur. Tornus (Adeorbis) Monterosatoi nov. sp. : PI. IV, fig. 26-28. Test assez mince. Taille microscopique ; forme subdiscoïdale ou cupuloïde ; spire non saillante, à galbe un peu bombé en goutte de suif, tandis que la face opposée est presque plane ; trois ou qua- tre tours croissant très rapidement, à sutures bordées ; leur sur- face est lisse et brillante, on n'y distingue que des lignes d’accrois- sement extrêmement ténues, obliquement incurvées. Dernier tour embrassant toute la coquille, obtusément subanguleux à la péri- phérie de la base qui est aplatie, marquée de quelques stries con- - centriques qu’on ne distingue qu’en faisant miroiter la surface sous la lumière d’une lampe ; au centre, un ombilic évasé, mais étroitement perforé,. porte des lignes d’accroissement courbes et à peine visibles. Ouverture grande, ovale, découverte, à péristome subcontinu, subéchancré à la périphérie ; labre mince, à profil convexe ; columelle excavée, à bord externe faiblement calleux et ne reposant sur la région pariétale que par une faible partie de son contour. Dimensions. Diamètre 1,5 mill. ; hauteur : 0,5 mill. Rapp. et différ. — Par sa surface lisse, cette minuscule coquille se rap- proche de T. (Adeorbis) Pallaryi ; mais on l'en distingue immédiatement par sa base plus aplatie, par sa perforation ombilicale plus restreinte. Si on la compare avec 4. Vidali, on remarque aussitôt que sa base est plus plate et dépourvue de funicules autour de la cavité ombilicale. Toutes ces petites formes sont évidem- ment très voisines, mais elles représentent des mutations bien distinctes. A. Woodi Hærn., du Bassin de Vienne, est complètement différent. Loc. Val d'Esa (Toscane), quatre spéciments donnés par M. de Moniéresnres Pliocène-inférieur. à1 Turbo (Senectus) martinicensis nov. Sp. PI. HI, fig. 21-29 ; et PI: I, fig. 1-2. Taille moyenne ; forme phasianoïde, plus haute que large ; spire élevée, à galbe conique, déprimée au sommet ; les deux premiers PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 551 tours sont tectiformes et carénés, aplatis, striés ; les suivants sont rapidement convexes, séparés par de profondes sutures, et leur hau- teur atteint le tiers environ de leur largeur ; l’ornementation con- siste en trois cordons spiraux, granuleux et équidistants en avant ; trois autres cordonnets plus petits et plus serrés, sur la région infé- rieure au-dessus de la suture. Dernier tour très grand, environ les quatre cinquièmes de la hauteur totale ; la répartition des cor- dons spiraux y est semblable à celle des tours précédents, mais au-dessus de la suture prend naissance une rangée de perles plus grosses que les granulations des cordons antérieurs ; celles-ci gros- sissent aussi et deviennent confluentes ; les cordons alternent d'’é- paisseur jusque sur la base qui est convexe, imperforée au centre, mais garnie d’un fort bourrelet spiral, mamelonné par des granu- lations transverses qui sont décussées par de fines lignes d’accrois- sement ; ce bourrelet aboutit à une auricule saillante, à la partie antérieure du péristome. Opercule à peu près circulaire, bombé et rugueux à sa face externe, avec une dépression périphérique qui isole la carène marginale de la face interne ; celle-ci est plate et paucispirée, avec un nucléus un peu excentré. Dimensions. Hauteur : 10 mill., diamètre total : 6 mill. L’opercule atteint 14 mill. de diamètre et 5 mill. d'épaisseur. Rapp. et différ. — Notre espèce miocénique a beaucoup d'analogie avec T. castaneus Gm., qui vit actuellement dans le golfe du Mexique ; toutefois elle est plus étroite et elle a un peu le galbe d’une phasianelle ; son auricule est plus proéminente, et son oruementation est moins épineuse. L'opercule de la coquille fossile est moins ovale et il se distingue essentiellement par la dépression assez profonde qui limite la carène périphérique. Loc. La Martinique, trois petits échantillons médiocrement conservés, ma coll. L'opercule, très commun dans les mêmes couches, n’a toutefois été trouvé en place sur aucun spécimen. — Miocène moyen. . Cirsochilus Peyroti nov. sp. PI. V, fig. 37-38. Taille petite ; forme globuleuse, à peu près aussi haute que large ; spire peu élevée, à galbe conoïdal ; protoconque déprimée, à nu- cléus aplati ; cinq ou six tours convexes, croissant assez rapide- ment, séparés par des sutures profondes, ornés de six ou sept cor- 352 ESSAIS DE dons spiraux et lisses, entre lesquels on distingue =— outre un mince filet spiral — de très fines stries d’accroissement obliques, fibreuses et serrées. Dernier tour supérieur aux deux tiers de la hauteur totale, un peu contracté à l’état adulte, arrondi à la péri- phérie de la base qui est peu bombée, ornée comme la spire, et très étroitement perforée au centre par une petite fente ombilicale: celle-ci est presque entièrement recouverte par le renversement dela lèvre columellaire. Ouverture arrondie dans la partie libre pour le passage du mollusque, à péristome épais et continu, tranchant sur son contour ; labre très oblique (45°), extérieurement bordé en arrière de son profil par une varice peu proéminente et assez large, à laquelle correspond intérieurement un épaississement cre- nelé, limité par un sillon qui s'étend jusque sous le plafond ; colu- melle excavée, calleuse, lisse ; bord columellaire étalé de la région > pariétale à l’extrémité antérieure du péristome, dans un plan dis- cordant avec celui du labre. Dimensions. Hauteur et diamètre : 5,5 mill. Rapp. et différ. — Cette petite coquille se distingue acseliée del’Eocène par ses cordons spiraux et par l'obliquité de ses stries d'accroissement ; de Leplo- thyra modesta Fuchs — qu'on recueille au même gisement — par sa forme moins étroite et par l'absence de tubercules à la partie antérieure du péristome. Loc. Sarcignan, près Bordeaux, trois spécimens recueillis par M. Degrange- Tonzin. — Oligocène moyen. Leptothyra carinulata nov. sp. PI. VII, fig. 49-50 Test assez épais, visiblement nacré sous l’épiderme. Taille petite ; forme sFnuieuse, un peu plus haute que large ; spire conoïdale, courte, à sommet aplati ; nucléus embryonnaire lisse ; quatre tours croissant rapidement, peu convexes, séparés par des sutures peu « distinctes, ornés de trois minces carènes spirales écartées, tran-_ chantes surtout sur les derniers tours ; entre celle du bas et la su- ture inférieure, il y a encore deux cordonnets plus serrés ; leurs intervalles sont très finement treillissés par des stries spirales et par des lignes d’accroissement obliques. Dernier tour atteignant M PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 353 les trois quarts de la hauteur totale, arrondi à la périphérie, orné comme la spire jusque sur la base qui est médiocrement convexe et imperforée au centre. Ouverture circulaire, à péristome épais et continu, dont les bords opposés ne sont pas complètement dans un même plan ; labre un peu épaissi à l'extérieur, obliquement antécurrent à 50° vers la suture, un peu redressé vers le plafond : columelle excavée, lisse ; bord columellaire calleux, un peu bordé et subturriculé à droite ; les tubercules ne sont pas nettement visi- bles à cause de l’état de conservation du contour antérieur du pé- ristome. Dimensions. Hauteur : 6 mill. ; diamètre basal : 5,5 mill. Rapp. et différ. — Cet ancêtre du génotype L. sanguinea s'en distingue, à première vue, par ses carènes minces à la place des cordons épais — et plus larges que les intervalles — qui ornent la spire et le dernier tour de l'espèce méditerranéenne ; la race Carpentéri, vivant encore actuellement en Californie, _a aussi des cordons au lieu de carènes et sa hauteur est moindre que sa largeur, en vutre sa base à un aspect bien difiérent. Loc. Gourbesville (Cotentin), ma coll., deux spécimens recueillis par M. Brasil — Pliocène inférieur, presque à la limite du Redonien supérieur. Cirsochilus Dollfusi nov. sp. . PI. VIIT, fig. 45-45. Test épais et nacré sous l’épiderme. Taille assez petite ; forme Jsuphinuloïde, à peu près aussi heute que large ; spire courte, à galbe conoïdal ; protoconque lisse et déprimée, à nucléus rétus ; quatre ou cinq tours subangulcuy, séparés par des sutures linéai- res et peu visibles, ornés de cinq cordonnets spiraux, celui du mieu un peu plus saillant forme l’angle, les deux compris entre Ju ei la suture inférieure sent finement granuleux ; stries d’accrois- sement fines et obliques. Dernier tour très grand, orné en arrière comme la spire, portant en avant trois cordons périphériques et lisses, entre lesquelles on distingue des stries spirales très serrées ; le cordon supérieur limite la base aplatie qui est srnée de filets concentriques jusqu'à un bourrelet circonscrivant la periorution ombilicale, et guillochée par'des plis d’accroissements qui sortent de l’ombilic ; ce bourrelet ou funicule périphérique aboutit en 23 39/ : ESSAIS DE avant à un épaississement auriculaire du péristome., Ouverture cir- culaire, à bords opposés situés dans le même plan ; labre chlique, épaissi à l'extérieur ; columelle excavée, lisse, avec une auricule du côté droit. Dinensions. — Diamètre et hauteur : 3 mill.; un autre fragment douteux indique une taille supérieure de 50 p. 100. | Rapp. et différ. — Cette coquille ressemble plutôt, par son ile subétagé, à C: striatus [Lk.]de l'Eo-ène moyen, qu'aux espèces miocéniques telles — par ex.— que C. granulosus [Grat.] qui a la spire granuleuse comme C. Dollfusi ; elle est beaucoup moins globuleuse que C. globulus [Doderl.|, du Piémont ; son gros bourrelet circa-ombilical est tout-à-fait caractéristique. Loc. — Gourbesville (Cotentin), ma coll. — Plioc*ne très inférieur, à la limite du Redonien. Phasianella (Steganomphalus) Sirondiensis nov. sp. PI..VI, fig: ©. Test mince. Taille microscopique : forme globuleuse, à peine plus haute que large ; spire conoïdale, à sommet obtus ; cinq tours con- vexes, lisses et brillants, dont la hauteur atteint le tiers de la lar- geur, séparés par des sutures profondes, quoique linéaires. Der- nier tour embrassant presque toute la coquille, arrondi jusque sur la base qui est à peu près imperforée et lisse comme la spire ; cou non dégagé en avant. Ouverture grande, ovale-arrondie, quoi- que un peu anguleuse, avec une gouttière contre le labre ; péris- tome mince, subcontinu, dont les bords opposés sont dans le même plan ; labre tranchant, oblique ; columelle mince, lisse, réguliè- rement arquée dans le prolongement du plafond ; enduit pariétal peu épais, dans le prolongement du bord columellaire qui est plus ou moins hermétiquement appliqué sur la fente ombilicale. Dimensions. — Hauteur : 3,5 mill. ; diamètre : 3 mill. Rapp. et différ. -— Cette petite coquille se distingue des espèces éocéniques par son galbe encore plus court et plus globuleux, mais elle a bien l'ouverture d'une Phasiunellu et son péristome ne ressemble aucunement à celui des Nati- cidæ dont le test est d’ailleurs plus épais ; certains individus ont la perforation ombilicale incomplètement marquée par le bord columellaire, mais on n’y aper- çoit pas de limbe comme il en existe chez Phasianorhilus. Loc. — Caudéran, peu rare ; ma coll. (recueilli et donné par M. de Sacy). — Oligocène moyen ou Stampien. | | PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE #0 . Helicocryptus Brasili nov. sp. PE Viens Rapp. et différ. — Le sommet de la spire est plus enfoncé que celui - d'A. pusillus, les sutures sont garnies en-dessus par une étroite rampe déclive, 4 bordée elle-même d’un gonflement spiral, subplissé par les accroissements; la … région médiane du dernier tour est un peu excavée, au lieu d'être régulièrement - convexe comme celle de l'espèce rauracienne ; la base est sensiblement identi- que chez les deux espèces, mais l'ouverture d' H. Brasili est encore plus cal- _ leuse, la saillie formée — du côté basal, par l'auricule semilunaire — ayant un ; diamètre à peu près égal à celui de l'ouverture, et en outre la gouttière infé- - rieure s'étendant: symétriquement sur l'avant-dernier tour ; ces deux appen- : dices sont très visiblement nacrés, la nature siliceuse des sables de Cordebugles 4 se prêtant à la conservation de la nacre qui existe sur toutes les Trigonies du : pome gisement. - En résumé, la mutation séquanienne s’écarte suffisamment de son ancêtre rauracien pour qu'on puisse l'en distinguer sou un nom différent. Quant au nr icscendant du Cénomanien, H. radiatus, c'est une coquille congénère qui paraît plus globuleuse et nettement rayonnée sur ses deux faces. 3 Loc. — Cordebugles, près Lisieux ; unique (don de M. Brasil). — Séquanien. _ Collonia (Heniastoma) Lecointrei nov. sp. PI. IX, fig. 41-43, . Test médiocrement épais, non nacré. Taille minuscule ; forme dauphinuloïde, à peu près aussi haute que large ; spire courte, à galbe conoïdal, à nucléus embryonnaire déprimé en goutte de suif ; coquille, D oilorine, arrondi jusque sur la base qui est. éga- ement lisse, largement ombiliquée au centre, avec une côte spi- rale limitant l’entonnoir ombilical ; un second funicule — assez écarté de ce premier — s’enroule en spirale sur la paroi de l’om- Mbilic et aboutit à un épaississement du bord columellaire. Ouver- e arrondie, à péristome subcontinu et peu épais, dont les bords épaissi à l’intérieur, à profil légèrement convexe et oblique ou milieu, aboutissant en arrière presque orthogonalement à la su- u , faiblement excavé vers son raccordement avec le plafond; colu- ielle incurvée, lisse, bordée par une petite lèvre externe qui se Héfléchit au-dessus de l'ombilic et à laquelle vient aboutir le funi- 356 ESSAÏS DE cule ombilical ; le cordon périphérique ne produit — à sa jonc- tion avec le plafond — presque aucune modification du contour « lu péristome,. Dimensions. — Diamètre et hauteur : 2 mill. environ, un peu plus pour le aiamètre que pour la hauteur. HAT | Rapp. et différ. — 11 est impossible de confondre celle coquille avec C. canalifera qui appartient également à la même Section Heniastoma, mais qui est plus déprimée et dont le péristôme est plus épais. C. Lecointrei ressemble M aussi au génotype (C. flammulata), mais ses proportions sont différentes, son | diamètre étant moins grand, relativement à la hruteur ; sa taille est aussi bien « plus réduite. Loc. — Manthelan, unique, ma coll. — Helvétien. Chilodontoidea Hudlestoni nov. sp. PI. VII fig. 16-17. Test peu épais. Taille très petite ; forme pupoïdale, au moins deux fois aussi haute que large ; spire élevée et étagée, conique d’abord sous un angle .apical d'environ 60°, puis devenant conoï- dale vers les deux derniers tours qui croissent plus en hauteur qu'en diamètre ; tours anguleux au milieu, avec de petites crénelures « sur l'angle et un cordon spiral sur chacune des deux rampes au: dessus et au-dessous de cet angle ; sutures linéaires ; plis axiaux® un peu obliques et très fins dans les intervalles. Dernier tour un peu supérieur à la moitié de la hauteur totale, portant — au-dessus de l’angle — deux autres cordons crénelés à la périphérie de la. base qui est convexe, imperforée, ornée de trois autres cordonnets moins saillants, et dont le cou gonflé est un peu dégagé en avant. LI Ouverture grande, subquadrangulaire, à coins arrondis ; labre peu | oblique, columelle excavée. | î Dimensions. Hauteur : 6,3 mill ; diamètre : 3,25 mill. E : Rapp. et différ. — Il n'est pas absolument certain que cette petite coquillen dont j'ai incomplètement dégagé l'ouverture, soit bien munie des dents et gom n- flement qui caractérisent le péristome de Chilodontoidea ; elle en a bien le galbe 2. et les proportions générales : son ornementation, moins fine, rappelle plus L Eucyclus ou Purpurina ; mais ce n’est là qu’un critérium spécifique. En tou CE cas, elle est bien distincte de C. o litica, et si l'on découvre d’autres spécimens, à ouverture dentée, cela consacrera la l'igitimité du plésiogénotype que j'ai fail figurer à la suite et à l’appui de la diagnose générique pour l'établissement dt % laquelle j'ai dû me rapporter exclusivement aux figures publiées par Hudleston. Loc. Sully, près Bayeux, unique, coll. Cossmann. — Bajocien. à ns dite PAR LÉ RS dt “ à # F s RP DENT CEE Das Lo 57 SL AN ET FI TL PGA 1 PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 39 Chilodonta Douvyillei nov. sp. PRRE me 552 Test épais. Taille un peu au-dessous de la moyenne ; forme tur- binée, plus haute que large ; spire assez élevée, à galbe à peu près conique ; angle apical 40° ; tours peu convexes, dont la hauteur atteint à peine la moitié de la largeur, séparés par des sutures pro- fondes et même subcanaliculées, mais non bordées ; ornementation composée de quatre cordons spiraux, avec des aspérités granuleuses à l'intersection de plis obliques, à peu près aussi espacés que les cordons, de sorte que les mailles sont rhomboïdales. Dernier tour égal aux trois cinquièmes environ de la hauteur totale, arrondi jusque sur la base qui est ornée de cordonnets concentriques, plus serrés que ceux de la spire, avec des granulations plus petites et plus rapprochées, tandis que les côtes axiales cessent à la périphé- rie et qu'il n'y à plus — sur la base — que de fines lamelles d’ac- eroissement, visibles dans les interstices des cordonnets ; l’ombi- lic est hermétiquement clos ; quant au cou, il est à peine dégagé en avant. Ouverture relativement courte, à péristome subcontinu et très épais, dont les bords opposés ne sont pas du tout dans le même plan ; labre incliné à 55° environ, à profil presque recti- ligne, taillé en biseau par suite de l’épaississement rapide de son rebord interne qui est obtusément dénivelé par des traces de ren- flements tuberculeux jusque sous le plafond non échancré ; colu- -melle très calleuse, peu arquée, munie de deux tuberculés au milieu, et en arrière, un renflement pariétal peu proéminent ; bord colu- — mellaire assez large, bien appliqué sur la région ombilicale. Dimensions. — Hauteur : 12 mill. ; diamètre basal : 8,5 mill. Rapp. et différ. — Quoique la faible saillie des renflements luberculeux — qui rétrécissent l'intérieur de l'ouverture — puisse êlre attribuée à ce que l'échantillon décrit n’est pas complètement adulte. Il est hors de doute que cette espèce oxfordienne ne peut se confondre avec celle du Rauracien qui a été désignée comme génotype du G. Chilodonta ; les proportions des tours de Spire — et en particulier celles du dernier tour — sont bien différentes. D'autre 308 | ESSAIS DE part, on ne peut rapprocher cette coquille du G. Oolilicia qui a un seul renfle- ment à la partie inférieure de la columelle, et dont le labre n’a pas la même inclinaison, sans compter l'ornementation qui est radicalement différente. ” Loc. — Villers, unique, coll. de l'Ecole des Mines. — Oxfordien._ Eumargarita (Solariella) Douvillei nov. Sp. PI. VIIL, fig. 50-510 Taille petite ; forme solarioïde, plus large que haute ; spire courte, à galbe tectiforme ; quatre tours convexes, déprimés vers la suture inférieure, ornés d’un treillis de cordonnets granuleux à l'intersection de petits plis obliques. Dernier tour formant les cinq sixièmes de la hauteur totale, arrondi à la périphérie de la base qui est convexe, assez largement ombiliquée au centre, très faiblement ornée dans le sens spiral, mais garnie de plis rayon- nants et sinueux qui sont assez épais aux abords et jusque sur les parois de l’ombilic. Ouverture subcirculaire, à péristome continu, subdétaché, un peu épaissi, dont les bords opposés sont peu dis- cordants ; bord columellaire calleux, un peu réfléchi sur l’om- bilic. | Dimensions. Hauteur : 6 mill.; diamètre : 8 mill. Rapp. et différ. — Plus solariiforme que la plupart des formes crétaciques de Solariella déjà connues, cette coquille s'en distingue en outre par ses plis plus épais que ceux de S. radiatula par exemple; ces plis s'étendent davan- tago et garnissent même l'ombilic. Enfin son ouverture est presque détachée et son péristome est assez épais. L Loc. Presqu'ile du Lonaï, dans des couches que M. Douvillé attribue à l'Al- “4 bien ; coll. de l'Ecole des Mines. 4 Eumargarita (WMicrogaza) pontileviensis nov. sp.. PI. IX, fig. 11-14. Test peu épais. Taille petite ; forme solarioïde, deux fois plus large que haute ; spire déprimée, à galbe tectiforme, quoique un peu conoïdal ; cinq tours à peine convexes, lisses, séparés par des sutures peu profondes, subcanaliculées, bordées en-dessus par un filet peu saïllant. Dernier tour formant les cinq sixièmes de la hau- teur totale, orné de lignes spirales presque invisibles à la loupe, étroitement arqué, mais non subanguleux à la périphérie de la base dudit ous iii È D Tr. aie dc nl ra “li dés dise dB) PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 290 qui est peu convexe, lisse, ornée seulement au centre d’une série - de plis crénelés sans aucun sillon spiral, autour d’un ombilic plus petit que le quart du diamètre basal et très profond ; ses parois sont obtusément ornées en spirale. Ouverture subquadrangulaire, à coins . arrondis ; péristome mince et discontinu, dont les bords opposés ne sont pas situés dans un même plan, le labre étant plus oblique que la columelle ; bord columellaire peu réfléchi au-dessus de , , LA L2 l’ombikc. Dimensions. Hauteur : 1 mill.; diamètre: 4 mill. Rapp. ét différ. — Non signalée encore dâns les faluns de la Touraine, cette coquille me parait plus voisine dé Wicroyaza que de Periaulax ; on la distingue de M. rotella Dall, par sa spire moins rectiforme, par l'absence de crénelures sur le filet suprasutural, par son ombilic plus étroit, à parois plus nettement funiculées, et par sa base un peu plus convexe. Elle ne possède pas le sillon périphérique (circa-ombilical) des Periau'ar, et Iles bords He de son ouyer- ture sont plus discordants. Loc. Pontlevoy, deux spécimens, ma coll. — Helvétien. Eumargarita (Turcicula) Tatei nov. sp. PLX ie 9: Test mince, nacré sous l’épiderme peu épais. Taille petite ; forme conique, presque deux fois aussi haute que large ; spire élevée, à protoconque lisse et obtuse, dont le nucléus est sans saillie et dont les deux premiers tours sont turbinés, ensuite angle apical de 30° environ ; cinq ou six tours plans, dont la hauteur atteint la moitié de la largeur, séparés par des sutures largement canaliculées ; orne- mentation composée de quatre à six cordonnets spiraux, inégaux, » les deux du bas plus saillants et subcarénés, les deux supérieurs …— plus faibles et entremêlés de filets beaucoup plus fins ; les granu- …— lations non muriquées que portént ces cordonnets sont parfois effa- cées. Dernier tour égal à la moitié de la hauteur totale, arrondi où plus étroitement arqué au centre par un ombilic resserré, mais profond, que circonscrit un dernier funicule granuleux ; sa paroi laisse apercevoir d’autres funicules peu saillants qui s’y enroulent “presque verticalement ; cou à peu près nul. Ouverture relativement “petite, subquadrangulaire, à coins arrondis, à péristome mince et - . » 360 | ESSAIS DE discontinu, dont les bords opposés sont presque dans un même plan, ou, du moins, peu discordants ; labre tranchant, très peu incliné par rapport à l’axe vertical ; columelle mince, médiocre- ment excavée, aboutissant presque orthogonalement au plafond ; bord columellaire non calleux, ne s'étendant pas sur la région pa- riétale, mais un peu réfléchi sur la perforation ombilicale. Dimensions. Hauteur : 7 mill.; diamètre : 3,75 mill. Rapp. et différ. — Cette coquille est une des plus étroites du Sous-Genre Turcicula dont elle présente tous les caractères principaux, sauf que ses cor- dons ne sont pas aussi nettement muriqués que chez le génotype ; mais cette différence n'a qu'une valeur spécifique. Il est intéressant de retrouver ce groupe d'Eumargarila turriculées à un niveau relativement ancien (Kalimnien) de la province australienne de Victoria. Loc. Muddy Creek, peu rare; ma coll. — Miocène supérieur. Norrisella Subscalata nov. sp. :, PLW, Êe 0e Test nacré. Taille petite ; forme turbinée, un peu plus haute que large ; spire assez élevée et étagée, à galbe conique ; cinq ou six iours convexes, subanguleux en arrière, avec une rampe spirale —_ et obsolète, parce qu'elle n'est pas plane, mais un peu bom- bée — au-dessus de la suture ; leur surface est entièrement lisse et porte seulement des traces de coloration, flammules brunes dans le sens axial. Dernier tour au moins égal aux deux tiers de la hau- teur totale, peu arrondi sur les flancs, vaguement subanguleux à la périphérie de la base qui est plutôt déclive que convexe, avec = un cou assez bien dégagé en avant ; au centre est une étroite perfo- ration ombilicale dans laquelle s'enfonce une arête limitée par un faible sillon et qui va rejoindre en avant la lèvre columellaire. Duverture arrondie, quoique plus rétrécie en arrière, à péristome M presque continu, peu épais, dont les bords opposés sont peu dis- M cordants ; labre tranchant, intérieurement lisse, à profil peu obli- F que par rapport à l’axe ; columelle peu excavée, se raccordant en $ arc de cercle avec le plafond, extérieurement bordée par une lèvre ou auricule nacrée que limite l’arête sortie de l’ombilic. à EP deg #4 PR Ce us obus L HA Aù és sde ES LL PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 361 Dimensions. Hauteur : 3,5 milk ; diamètre : 3 mill. Rapp. et différ. — Cette coquille, peu rare à Gaas, se distingue de ses congénères par son galbe élevé, par ses tours subétagés et par l’effacement du _Sillon circa-ombilical, qui surgit de la paroi de l’ombilic plutôt qu'il n'en cir- conscrit les bords ; néanmoins, je n'ai pas cru nécessaire de le séparer dans une nouvelle Section, car il y a déjà, dans l'Eocène, des Norrisella telles que N. pterochilus qui forment une transition entre la forme typique et celle de notre nouvelle espèce. Loc. Gaas, ma coll. — Stampien. Norrisella Sacyi nov. Sp. PI. VIIL, fig. 52-54. Taille microscopique ; forme turbinée, plus large que haute ; spire courte, discoïdale, à protoconque à peine saillante ; trois ou quatre tours lisses, un peu convexes, séparés par des sutures linéai- res. Dernier tour embrassant toute la coquille, arrondi à la péri- phérie de la base qui est peu convexe, très étroitement perforée au centre. Ouverture circulaire, à péristome peu épais, subcontinu, dont les bords opposés ne sont pas situés dans le même plan ; pla- fond à peine arqué ; labre mince, oblique, un peu redressé vers la suture ; columelle calleuse, excavée, lisse ; bord columellaire un peu épaissi et réfléchi vers l’ombilic, formant en avant une lan- guette rudimentaire qui est obtusément bordée à l'extérieur. Dimensions. Hauteur : 1,5 mill. ; diamètre : 2 mill. Rapp. et différ. -— Cette petite coquille se rapproche plus de Norrisella que de T burnus à cause de son ombilic étroit et du faible développement de sa lan- guelte columellaire. Elle ressemble à N. anaulax Cossm. dont le sillon est aussi atrophié, mais elle est moins globuleuse et aussi discoïdale que N. Marcellini qui à, d'autre part, un ombilic plus large. Les espèces bretonnes sont beaucoup plus turbinées. Loc. Caudéran près Bordeaux, ma coll., recueilli par M. de Sacy. — Stampien. Gibbula (Colliculus) Courjaulti nov. sp. PI. VIIT, fig. 26-27. Taille assez petite ; forme conique, presque aussi haute que large ;: spire peu élevée, angle apical 70° ; cinq tours étroits, un peu éta- gés par une petite rampe au-dessus des sutures ; ils sont ornés de quatre rubans spiraux, inégaux, séparés par de simples stries, le plus gros au-dessus de la rampe suprasuturale ; ces rubans sont croisés par de très fines stries d’accroissement obliques, et on _ 302 ESSAIS DE distingue — surtout sur le plus gros ruban — des flammules d’une coloration brun clair qui simulent des nodosités quoique leur sur- face soit absolument unie. Dernier tour presque égal aux deux tiers de la hauteur totale, son angle spiral n’est plus que de 50° envi- ron ; il porte un gros cordon périphérique et tacheté de brun, plus saillant que les autres rubans, qui limite la Base aplatie et ornée de huit funicules concentriques, de même largeur que leurs interstices et colorés comme la spire ; entonnoir ombilical médio- crement ouvert, limité par un bourrelet dont la saillie est augmen- tée par une rainure spirale assez profonde et très large qui s’en- roule sur la paroi de l’ombilic. Ouverture quadrangulaire, à coins un peu arrondis ; columelle assez mince, oblique, munie d’une dent antérieure au point où aboutit le bourrelet circa- ombilical. Dimensions Hauteur : 6 mill. ; diamètre 6,5 mill. Rapp. et différ. -— Aucun ee Colliculus du Sud-Ouest, même C. gtyphidospira C. P., n'a une ornementation semblable à celle de C.. Courjaulti qui est carac- térisé par un bourrelet suprasutural. C. ltaurinensis Sacco, qui existe aussi en Touraine, a une forme plus élevée et une ornementation bien différente. Notre nouvelle espèce appartient évidemment au groupe de Gibbula biangulata Eichw., mais elle s’en écarte par la disparition de ses rubans et par ses tours non bian- guleux. | Loc. Mirebeau (Vicnne), ma coll., recueilli par M. Courjault, instituteur — Helvétien. - | Tiburnus algeriensis nov. sp. | Pl: ie fig. B2-55. LS Test assez épais, brillamment nacré à l’intérieur. Taille petite ; forme tinostomoïde ou gibbuloïde, beaucoup plus large que haute ; spire très courte, à est aplati en goutte de suif ; quatre ou cinq tours finement striés en spirale, séparés par des sutures assez profondes, quoique très fines. Dernier tour embrassant presque toute la coquille, arrondi et cependant séparé de la base par une ligne périphérique, suban- guleuse, d'autant plus que la base est peu convexe, presque plane et déclive, ornée comme la spire jusqu’à une zône centrale et l1'«se qui entoure l’ombilic étroit et profond, d’où rayonnent quelques lignes d’accroissement irrégulièrement distribuées. Ouverture gran- à protoconque lisse et déprimée, dont le nucléus $ 7% cé ” Er ai MAD à Baies fe site Ms en "ne d Lena. tite, 3 7 bete hi té à PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 305 de et.circulaire, fortement auriculée à droite ; péristome peu épis | (sauf l'auricule), subcontinu, à bords opposés non situés dans le È même plan ; labre plus oblique en avant que vers la suture à la- -. quelle il aboutit — en arc de cercle convexe — sous un angle de 60° ; plafond mince et non échancré jusqu'à un point où abou- tit la limite de la zône circa-ombilicale, et où commence l’auricule subitement et largement étalée à droite du bord columellaire, sé- parée de la zône basale par une carène externe qui s'enfonce com- me un limbe dans l'ombilic ; une fossette courte — et presque aussi large que l’auricule — s’interpose entre cette carène et l’ex- trémité du bord columellaire qui se réfléchit un peu sur l’ombilie avant de se rattacher en arrière à l’enduit pariétal: columelle courte, calleuse, excavée en arc de cercle. Dimensions. Hauteur : 2,5 mill.; diamètre: 3,75 mill. Rapp. et différ. —- Cetle jolie espèce — dont je ne connais pas l’analogue dans le Plaisancien d'Italie — se distingue des formes éocéniques du même Genre, par sa surface finement striée et par son auricule mieux limitée en debors, plus nettement creusée par une fossette beaucoup plus large que celle des Ataphrus : les bords opposés de l'ouverture sont d'ailleurs discordants comme chez tous les Trochidæ. Loc. Douéra, près d'Alger ; cotypes, ma coll. — Pliocène inférieur. L Amphitrochilia ? perornatas Etallon. PLSC 9 STONE. Taille petite ; forme trochosolarioïde ; spire peu élevée, à galbe un peu extraconique ; cinq tours subimbriqués en avant, dont la hauteur n'atteint pas le tiers de la largeur, ornés en arrière, sur la rampe, de côtes pustuleuses et peu proéminentes, portant au- - dessus de l'angle, deux cordons spiraux et granuleux. Dernier tour égal aux trois quarts de la hauteur totale, muni de deux carènes périphériques et crénelées, entre lesquelles et sur lesquelles on distingue des cordonnets spiraux ; base presque aplatie ou déclive, ornée de cinq ou six cordons concentriques et granuleux, à partir de la périphérie jusqu'à la région centrale qui porte — autour de “la perforation ombilicale — une rangée de larges crénelures pus- ne “tuliformes, plutôt que des plis rayonnants. Ouverture subquadran- gulaire, incomplètement dégagée. 304 ESSAIS DE . Dimensions. Hauteur : 6 mill.; diamètre : 7,5 mill. Rapp. et différ. — 11 est douteux encore que cette coquille suprajurassique appartienne bien au Genre Amphitrochilia qui a une existence beaucoup plus ancienne; cependant je ne vois pas d'autre groupe dont on puisse la rappro- cher. La référence à la citation de l'ouvrage d'Etallon a été donnée par M. Maire qui a recueilli cet unique échantillon dans des calcaires durs d’où il est extré- mement diflicile de dégager le test. Il faut donc, pour avoir plus de certitude sur le classement de cette espèce, attendre qu'un heureux hasard fournisse un autre spécinen montrant l'ouverture; mais il m'a paru néanmoins intéressant de faire reproduire cet échantillon, l’espèce n'ayant jamais été figurée. Loc. Gray, uuique, coll. Maire. — Portlandien moyen. TABLE ALPHABÉTIQUE DES FAMILLES, GÈNRES, S.-GENRES, ETC. 360 TABLE ALPHABÉTIQUE DES _ FAMILLES, GENRES, SOUS-GENRES, E'C. LA Les noms en ilaliques sont ceux des synonymes Pages ABEORBIIDE....., ... 0 qi RD ne 6. 5 07 Agathodonta......... # *2p0 LL FT SR EREER 163 LOTUS COMPERPEDRSRSE 157 mplutrochilia .:..... 298 Amphitrochus ..... 52.209 Ampullotrochus......... 287 DR, 2... 1... "CEE Ancistrobasis .......... 268 MIO. À... ... 189 Anticonulus ........... 299 Pmhirobella. 0: 11. 79 Aphanotrochus ...... LL AU PEL EL TR ARARANPRNER 302 Re, .-.. 24 D -... 207 ARABE 0, SO. .:.. 106 AU. 0, 142 Astylacen... ........ 30) MPARMRIDE...... .,. 38 ARR... . ho Aulacotrochrus .... ... 46 Austrocochlea ......... 209 OT... à. 217 BarboteNds:...:..,,.., 117 RL | 267 A . . :.... 11/ Delangeriar....….,...:.. 187 0 ONCE 1)1 Doaeiella, :....,...., Gr 5... Gi PouHINerid...... .,.., 13 Base os Lie. Biddéripias. 5:17 52 Brouzetia 402 Calcar. * A tee Mois E Caléeolina* 5.1. Galisiomas ss: 5... 2. Cahomarar ss. Lise: .: Callomphala. . Callomphalifer . Callopema..:::.:,:,.2 Cambodgia....... DÉTIENT ES da .. Cantharidns.:.:.. LE AG CARERETDISS ONE LL Cana ee, CAT TR Gardinaltas CORRE LT La 5 se Cenomanella........ J Choose. cu. 1. CHIOEOMMDMA.. 4: Chlorostoma........ Chromotis. .... Chrysostoma ..... CRETIOSIOME ve te Cidarina.., Cireuidusis., "7... Cirouiue :. Pages Pages Carson las ss ta 77 CGirsostvineier Li as VAS 5o Ciltarian: A ea 243 Clanculella::, 242% 191 Glanculopsis.....7 4% 191 Glanculus ;2:,.57 454788 189 Clathrobaculus .. 325 Gochleochiis:e 5: 2206 28/4 Cochliolepis. 41 45. 99 ACodonothdusr: eve + 33 Cœælebolkma. 5:21, _150 Gælostylura. 4257280", 321 Cæœlotrochus. ... 189 CONS re ACC 232 Colfonras. 2 5 55 COLCONTIDE : 152.2 EE 53 Colpomphalus ... 329 Colubrella.... 16 Conchula.s =: sa Conohochns: 554 ES 202 Ganntrochuss TTL AMC EE CONTES LT MANN 172 CONS Se Monet 286 Craspedostoma .. ..... 29 Craspedolus:-.:..15102 209 Crenitürbo: 5% 24 10/4 Graspedotus.. EL us AP Crossostoma..,,.. 35 Curetie ss Ti ie 320 Cyclacanthas #6 144 Cyclostrema.... 72 CYCLOSTREMATIDE .... 68 CYCLOSTREMATINEÆ , ….. 69 CYylOPÉDIS. re Le à (] Pages CMINSEME ae phare 78 Gymecelar. chere 66 Danilia 5: ar 200 Daronia, :5 26 RS 74 Dillwynnella 458.0 218 Diloma #6; a1/ Dimorphotectus ......, 177 Discopsis- rater 101 Discordichus ss true: 272 Discotecius as Her, 179 Elasmonema 320 ElencRES: PS Gros PES 210 Endianaulat "x is 4 Enidas me name 230 EGtrOCh ES See Nr 330 Æ PiPIN CRIS, Le ESA 338 Epulotrochus: 2 ete 278 PÉRALIAS EPARR ree 223 Éthaliopsis".4 5% 223 Busta, Ar, Las 292 BHCHOIUSE Er A ermL RTE 302 Kacosiias Anse 2e 102 Eucycloscala........... 19 BCYEU ee er 328 Eudora:. #41 159 et 161 Eumarcarita ss. 255 Euomphalus ....... 348 Eurytrochus... 235 Eufinoghilus:: "7712 129 Éutrothas "eus 1800 FHrOpPIA RE RRUNEE Ge 158 FAVPIA. 2 A No 319 Paeilla os 2e REA 340 PÈRE IS. 2 Le Sets 175 Marshal, Gi ues ee 230 Gone te de res 75 Gaga 5.4.0 50,5 264 Gen. 0 CRT EE 310 CID Ie Hu ARE 228 Gibbulastra .... 237 GIBBDLIN ER CRT LS 171 Gibbuloidella...5.,.,..,.. 237 Globulusr. Rs "TE 222 Glomutus PL EN 232 Gonionema esse, 20 pa 4 VOA, 2< 4 STE Loxonema 152758 Mäcrochilina ...... Magulus 2, 240 ro Mandtrochus SES Margarita +R SORTE Margaritella.::4. 2 MARGARITINÆ .. + .,. Marmorostoma Mandrella ..... Mecoliotia....... ee. Megalomphalus........ Megastoma. ..... APN Megatyloma.......:. Meéletigris 2.240. 22000 OMOECR OST CMOS Metaronulus.; 4721 Metriomphalus Michaletia Microgaza.. 220640 Microthees "See MAGrotis:t LLC RATS Dm ets 01e ets /slarere e 6. se 'erv'se led ete Moniliopsis:.. «25778 Pages Guildtormaense su, 140 HALIOUDER OR. 7 373 MH Halotis Eee us 314 Haplocochlias.......... 77 Hehicoeryntnse 0. 4 0 139 Henjastemaz."..".... HS —D8 Herpeatopoëa,,. 1.41. 203 Homaloehläs=®.. 22. 129 Homalonamas. te; 2. 1,4. 137 Horiostoma. 4... Po 5 HORIOSTOMIDÆ ....:... 3 Horologiumm:.:1.:..70% 331 HO ASIA RS US en to 250 HUOUE RER: 303 HyYDoOGhéUs se 304 Hystricoceras ... 332 TA Re 0) ES ET RE 142 Incisifabiumé..#40#. "1,200 | Infündibulops. 189 Infundibulum. . ART IDALEUS SU Safe be à rime 26 aride. nee, 40 225 Ju)j IS ME ec 290 Keration ....... MR 10 Kittlitrochus Mrs : 299 LeNIUPBOL PR MTL ENS Lamelliphorus......:.. 328 Lamprostoma. ........ 187 OR et RS TOR 9 «à Le 210 Leptoñyg.:..:.. DL. 127 Leptothiyra 2% 72... 127 Levcodisehsre tr." 2 : 87 Leucorhynehia.-::.... 140 Lewisrellas es. a. 48 ÉIOPYER AS, 157-eb 217 ET LT OS Mer SUN 22 | LOT RE PA RES, . * 17 LION ARR LE au à 25 Liotre CS ee 223 Liphis tes ane". ORNE | Etnalarar ee. à. 250 JASCR RAP SE MAMER.. 2 293 EHÉPOMARRNEE Se 1/9 Lithotrochnsess 2. 282 Monodonta: :.1"#EURRr MoNODONTINÆ....:...... Morphotropis.......... Muricotrochus....... Neodiloma... Neomphalius .......... Neozelandia .....:..... Ninélla::. fe MASEESR Niphontas At Hi ee Norriselia CCC chiot er puni era Olivia 2 Ombhalls SERRE Oobalmar 2 Oriostoma Ormastralium ds. vue ide re AU at (die où S'en ne .… 132 308 Pages 199 207 130 4 am en... 205 D Olomphalus..;........ 63 A Oxystele. LIN CRNTE 212 D Ozodochilus. .......... 283 . Pachypoma. ....... 148 D Podollus. ......... 915 bd Palæonustus.... ...... 337 MPalæostylus.......... 323 - Palæotrochus.......... 103 D shrochus. ..... 29È | … PARATURBINIDE......... 108 ne Parenchelus -. LE RSTEUNRE 12/4 Da virota. +... ... 6o Fe Periaulax Pie À 256 PERISTOMATIDE. LE ve 28 . Perneritrochus.. ...... 333 Perrinia Me ES: SO} * Petropoma - TRES FAAARRE Con) »_ Phaneroptyxs.......... 319 Dhinets... ......... 308 Phasianella.......... 157 Pnasra NELLIDÆ. ..... RE LU _ Phasianochilus...... RE GA - Phasianotrochus ....... 202 » Phorculellus.......... 228 d k orculorbis... 229 Phorculus.... ........ 24h ns... 236 Mptiaula. 7... ........ 238 Pitonillus........... 229 P Patrochus... ...:... 331 Platychilus............. 218 + PERRET 43 AP 41 PENTIER 311 ï M 31 D riusr, L,7...... 45 Pamita....:......... 5 | x à 187 | Re {nets e, € I 71 ENT os 1 PPTCPELE 5 CREER COTE 1 49 RTS 189 212 ET 5 © «16 117 fo Pages Procentirennt SRE ICRA Proconulusr er. 270 Erosolaribm ts... 2; 330 Pseudoclanculus... 193. ‘| Pseudodiloma ......... 240 Pseudo à. 65 Pseudophasianus....... 166 PseutdonbidE ne"... 75 ! Pseudorotella. .. 178 Preudolécse he. 1... 337 Pseudotubinas.., : 14 RPEYCROSPIrAEEE "+... 273 Ptychostylis ..:..... 216 Pupitlarta 23". 263 PERS RER 2 sun à 237 Pycnomphalus. :...... br Prenolréchust: 2 7.0... 37 PRIS RE 180 RiabOSSNIG EE eue 9 Rhäphispira #52... 2 : 19 ROGERS RE Te 185 FH AUTRE ANS LASER 222 Robe 5 ess LE 30 RORPELUNE TN ete» 171 ROteORDIS Sr 91 Sarmaticus -:.4..: 1.1 / PR PIN IS 21 LULU HAVE ET PR 325 SSohoSioma. "LRU 3/ CE DE A AS Re PE 323 SELRMEMIASE. RE nat 32 Semitubina 4,20. 13 Setiecttrs. secs. 120 | Siluriphorus....:...... 336 RTROOM EUR PER ae 21,8 SLELTIÉTODIS: 4 7 RE Re 10 DOAIPACL Se ne us 143 SORA AeMA EEE, . 2. 242 (SolaneNa ee. 259 Solarioconutus..,;. .….... 274 SOBEIOTNIS LE ee 2 à 88 DOLCRMAENA ER E es. 183 SOON ECS. ES x, 329 Steganomphalus ....... 101 POTENTE RSR. 144 ROFOROMS SE TA 9 Steromphalus.. 237 Siomatid re mr STOMATIIDÆ ete els + es cts. € ss... Se le rs fer reves alrigosella res Sulculus ensacgée 0 ste He der: CACRON RS TT | FaHOrBIS EL Sum En: Tectariopsis... PéRRS 02: ENS ER LAN: A NCA NÉ NS ARS Teinostoma... Telleria :.. Thalotia... Tharsis dant 01.6, file Lots le ste er pue el ee . Vans debein,e 0 COCO A D + 1876 joli ci ee TINOSTOMATINE. Æ- Tinotis este ete CAES AOEC MCE ME FONDS Le re: Frichydoms: #06 Trachysma Trachyspira Tricolia . CIC RER TE OS CC ECS Sa ele se) 78 Lolo) eee) saone ion ol et » Trochius Trochocochela Trochodon . Trochopsis ...... Trochoscala.…. Tuberculopleura....... Tubina Tubiola Turbinacea TURBINIDÆ d'é'e de 50 MAS D 7 368 TABLE Pages HERTCIOMA. EL. 20.0 263 Tylastralium : : LU 154 -UPylotrochus ::. 5.070 275 Umbonella...."4. "2% 225 UMBONIINÆ............. qi Umbonitrochus.... ... 339 Umboniums fs ess 222 ALPHABÉTIQUE DES FAMILLES, # f Pages UV ss, US 146 Velainiellas, LAS \. 1816 VELAINIELLIIDÆ...,..... 319 VaRinia EST EREpURE Vue Vitrinella., :...: AC 7b VITRINELLIDÆ........ 57 NME LAN 329 d 2 ——— ——— — Wilsonia., 22 Yunnante ' TABLE ALPHABÉTIQUE DES NOMS D'ESPÈCES CITÉS DANS LA ONZIÈME LIVRAISON Les noms en ilaliques sont ceux des synonymes ; le premier nom entre parenthèses est celui de la Section dans laquelle l'espèce est repérée au cours de cel ouvrage ; le second nom générique, en ttaliques, est celui dans lequel l'auteur a établi l'espèce, quand ce nom diffère du premier. Pour les adjectifs, l'ordre alphabétique est limité au radical, quelle que soit la désinence : acut pour aculus, acula, aculum, par exemple. ‘ Terr. Pages | abacus (Neomphalius) Ihering........ Eoc. 219 - abbreviata (Eucyclosc.)Barr.et de G.Sc. Tur. 21 - acanthus (Proconulus) d'Orb. Troch... Bai. ALL acarinata (Leptothyra) Gign. var...... Plioc. : 129 | Acasta (Amphitroch.) d'Orb. Troch... Bai. 300 Acis (Ataphrus) d'Orb. Trochus....... Bai. ai Acmon (Ataphrus) d'Orb. Troch....…. Bai. al — Aciæon (Dimorphot.) d'Orb. Troch.... Lias. 179 Aclæon ‘{(Horiost.) Barr. Euomph..... Sil. 8 acuminata (Macrochil.) Mansuy....... Carb. 322 “acuminala (Scalituba) Desh. Troch... Néoc. 327 cutum (Horiostoma) Lindstr......... Sil. 8 aculus (Planitroch.) Lindst. Pycn.... Sil. 331 acutangula (Rochia) Ch. Troc......... Viv. 185 icuticarinata (Flemingia) Ki. Troch... Trias. 176 “acutispira (Cirsochil.) Cossm. Coll.... Eoc. 136 Adamsi (Adeorbis ?) Fischer. ......... Viv. 99 Adamsi (Eutrochus) Pilsb. Coll..,.... Viv. 300 Adansoni (Colliculus) Payr. Troch.... Viv. 232 adneticum (Endianaulax) v. Ammon, M rochocochlea.................... Lias. 45 —…_Ægion (Dimorphot.) d'Orb. Troch..... Has ” 279 qjyptiaca (Forskalia) Lamk. Turbo .. Via. 230 — Æolus (Trypanotroch.) d'Orb. Troc... Viv. 298 “æqualis (Froconulus) Buv. Trochus.. Raur. 277 | “æquistriatus (Adeorbis) Bayan........ Eoc. 98-347 Æson (Proconulus) Sow et Rig. Troc. Kim. 278 “Æthiops (Neodiloma) Gmel. Troch.... Plioc. 209 äffinis (Bolma) Cocc. Turbo........... Plioc. 154 aflinis (Colliculus) Eichw. Trochus... Mioc. 233 Aflinis (Eucosmia) C. B. Adams... .... Viv. 102 afinis (Solariella) Oppenh............ Eoc. 261 inis (Solariorbis) Bættg. Tinost.... Mioc. 90 inis (Trochopsis) Gemmell.......... Lias. 50 bensis (Ataphrus) d'Orb. Trochus... Néoc. 42 Alexanderi (Tiburnus) Otss. Ethal.... Mioc. 250 | igeriensis (Tiburnus) Cossm......... Plioc. 250 “aliena (Morphotropis) Barr. Euomph.. Sil. 9 182 Allardi (Tectus) Rom. el Maz. Troch.. Tur. Altavillæ (Strigosella) Monts. Callist. altavillensis (Tectus) Defr. Troch..... altius (Heniastoma) Cossm. Collonia. aluminium (Callistoma) Dall.......... ambiguus (Procerithiopsis) Mansuy... amblygoniatum (Periaulax) Cossm,... Amedei (Oxystele) Brongn. Turbo... americanus (Neomphalius) Iher...... americanus (Phorculus) Dall, Gibb... amicus (Planitrochus) Barr. Troch... amor (Anticonulus) d'Orb. Troch..... amphibolus (Colliculus) Cossm. et Peyr. anaulax (Norrisella) Cossmann.. ..... anceps (Jujubinus) Eichw. Troc.....: .Andii (Lithotrochus) Conrad, Turr... andinus (Lithotrochus) Mær. Troc... Angasi (Liotia) Reeve...............:. Angasi (Tornus) A. Adams, Adeorb... angulatum (Crossostoma) Gemm...... angulata (Minolia) Tokunaga.......... angulatum (Periaulax) Gabb, Marg... angulifera (Perrinia) A. Ad. Honod... angusta (Sirisosella) Desh. Troch.... angustissimus (Lamelliph.) Buv. Troc. annulata (Boutillieria) Desh. Turbo.. annulalus (Cirsochilus) v. Kœn. Coll. annulatus (Dimorphot.) Kok. Tcctus.. antiqua (Chilodonta) Whitf. Monod... antwerpense (Callistoma) Cossm...... antwerpensis {Solariella) Cossm.. ... apicisulcatum (Endianaulax) Coss..., applanatus (Ataphrus) Piette, Troch.. approximans (Horiostoma) Barr. Euom. aquensis (Steganomph.) d'Orb. Phas.. aquitanica (Uvanilla) Benoist, Astr... Aradasi (Strigosella) Coce. Troch...... araucanum (Astralium) Phil, 77.,.,... Araonis (Clanculopsis) Bast. Monod... Archiaci (Cenomanella) d'Orb Rotella Terr. Plioc. Eoc. Eoc. Mioc. Carb. Plioc. Mioc. Olig. Mioc. Sil. Lias, Mioc, Eoc. Plioc. Lias. Lias. Viv. Viv. Lias. Plioc. Atur. Viv. Eoc. Séq. Eoc. Olig. Trias. Tur. Plioc. Plioc. Lias. Bath. Dév. Mioc. Mioc, Plioc. Plioc. Mioc. Cén. 2/, Pages 295 183 60 289 321 257 21% 219 246 331 297 233 247 291 282 285 24 97 37 262 257 304 295 328 132 137 178 199 289 259 45-344 42 3-0 4 Archon (Pseudoclanc.) Whidb. Plagiot. arenosus (Cirsochilus) Sow. Turbo... argentaria (Gibbula) Mayer, 1roch.... argentata (Eumargarita) Gould....... argyrostoma (Senectus) Gm. Turbo... argyrostoma (Chlorostoma) Gm. Troch. armata (Tubina) Barr. Tuba..:....... armata (Yunnania) Goldf. Turbo...... armillatus (Eutrochus) Tuom. et H. Tr. artbonensis (Phorculus) Cossm. G1bb. asinina (Tinotis) Lim. Haliotis....... Asius (Flemingia) d'Orb. Trochus..... Asmodei (Ninella) Brongn. Turbo..... aspera (Amphitroch.) Kok. Solar... asperrima (Solariella) Cossmann aspersus (Umbonitroch.) Barr. froch. aspirans (Horiostoma) Barr. Euomph. assiduum (Horiosloma) Barr. Euomph. astensis (Solariorbis) Sacco, Tinost... Aslierianns (Proconulus) d'Orb. Troch. Athenasi (Tecius) Vasseur, Prochus.. atratus (Euchelus) Gmelin Troch..... aturensis (Collon'a) Coss. et Peyr..... Audebardi (Calliostoma) Bast. Troc... Auingeri (Tinostoma) Bœætigcr........ australis (Cirsonella) Angas.,......... * australis (Haliotis) Gmelin}.........., australis (Liotina) Kiener, Liotia..... australis (Phasianella) Gmelin, Bucc.. avitensis (Colliculus) Cossm. et Peyr.. azonus (Megalomphalus) Brusina..... baccata (Bolma) Defr. Turbo....... .. bacula (Leptothyra) Carp. Leptonyx... Badius (Phasianotrochus) Wood, Troc. bajoceusis (Alaphrus) Cossmann...... bajocicus (Proconulus) Cossmann..... Baltzeri (Eucycloscala) Klipst. Scal... Bareti (Teclus) Vasseur, Trochus..... Barrand:i (Horiostoma) Mun.-€Eh..... barremensis (Tectus) d'Orb. Trochus. bartoniense (linostoma) Cossmann.... basicum (Callistoma) Dall............. basiplana (Solariorbis) Bœættg. linost. Bassanii (Parvirota) Fabiani, Coll..... Basteroti (Proconulus) Brongn. Troch. Bayani (Chilodonta) de Loriol........ Bayani (Pseudophasianus) Cossm..... Beaugrandi (Cochleochilus) de Lor. Fr. Beaui (Adeorbis) Fischer .......:...... Beaumonli (Eutrochus) d'Orb. Troch.. Beaumonti(Pseudoclanc.)Klipst.Troc. bellampense(Endianaulax) Gemm. Fr. Bellardii (Pseudonina) Mich. Delph... - Belus (Ataphrus) d'Orb. Troch..., ... Beneckei (Phorcus) Mœæricke.......... TABLE ALPHABÉTIQUE Terr. Pages Dév. 195 Sén. 136 Plioc. 230 Plioc. 256 Viv. 120 Viv. 218 Dév. 12 Dév. 328 Mioc. 302 Eoc. 245 Viv. 315 Tiias-" 176 Olig. 124 Trias. 300 Eoc. 260 Sil. 339 1: M: 8 Sil. 7 Piioc. 90 Barr. 278 Eoc. 183 Viv. 303 Miôc. 57 Mioc. 283 Mioc. 85 Viv. Tir] Plioc. 315 Viv. 26 Viv. 158 Mioc. 233 Viv. 93 Mioc. 153 Pleist:.1429 Viv. 385 Bai. 41 et 43 Bai. 276 Trias. 20 Eoc. 183 Dév. 5 Barr. 182 Eoc. 85 Mioc. 289 Mioc. 90 Eoc. 6I Sén. 278 Kim. 199 Olig. 167 Kim. 286 Mioc. 99 Mioc. 302 Trias. Lias. LR) Mioc. 65 Bath. 42 Pleist. Benoisti (Callistoma) Cossm. et Peyr.. Benoisti (Colliculus) Cossm. et Peyr.. Benoisti (Haliotis) Cossmann.......... Benoisti (Rotellorbis) Cossm. et Peyr. Bernayi (Boutillieria) Bayan, Troch.. berocsirensis (Eutrochus) Woods,Troc. Bervillei (Eutrochus) Hébert, Troch.. bessarabica (Tricolia) d'Orb. Phas.... Belancourti (Ataphrus) de Lor. Turbo. Beyrichi (Collonia) Oppenheim......., Beyrichi (Discotectus) Zittel...:....., Bezançoni(Megatyloma) Coss. et L. Tin. Bezançoni (Metaconulus) Vasseur, Coll Biali (Solariorbis) Coss. et Peyr. Tin. biangulatus (Colliculus) Eichw. Troc. bibasilaris (Jujubinus} Sacco, Troc... bicarinatus (Adeorbi-) Lamk. Solar... bicarinaltum (Cyclostrema) Guppy..... bicarinata (Flemingia) Klipst. Troc... bicorinatum (Gonionema) His. Troch. bicostatus (Clathrobaculus) Ilov.{roch. bifidocarina (Phorculus) Cossm. G1bb.. bifrons (Cyclotropis) Barr. Euomp.... Bizoli Phorculus) Cossm. et Piss. G1bb. bilabiatum (Megalyloma) Br. et C. Ti- ROSTOME he à nu nu TE CC bilix (Basilissa) Hedley, Astele....... À billiemensis (Proconulus) Gemm. Zi- SYDABU 7 C ee PR ns C7 bimarginata (Solariella) Desh. Troch. binodosa (Eucycloscala) Kittl, Scala. Biochei (Boutillieria) Oppenb. 1roch.. biseriale (Astralium) Martin.......... biserialis (Pseudotubina) Koken...... biserta (Eucycloscala) Kittl, Scala... bistriata (Flemingia) Munst. Troch... Bixa (0zodochilus) d'Orb. Trochus.... Blanfordi (Callistoma) Nœtling........ Bloedei(Steganomphalus) Eichw.T'urbo bohemicum (Craspedostoma) Perner.. bohemica (Morphotropis) Barr. Euom. bohemicum (Scoliostoma) Barrande... Bolognai (Metaconulus) Bayan, Troc... Bonneti (Adeorbis) Cossmann......... Bonnetl(Phasianochilus) Cossm. Phas. borkholmensis(Pycnomphalus) Koken. Borsoni (Bolma) Michel. Trochus..... Boscianus (Tectus) Brongn. Trochus.. Bourdoti (Adeorbis) Cossmann........ Bourdoti (Colliculus) Cossm. Gibbula. Bourdoti (Periaulax) Cossmann... Los Bourdoti (Tectus) Cossm. 1rochus.... Bourgeali (Ataphrus) de Lor. Turbo.. Bouryi (Rotellorbis) Cossmann........ Boussaci (Tinostoma) Cossmann....... Boutillieri (Callistoma) Cossmann..... Terr. Pages Mioc. 289 Mioc. 233 Mioc. 314 Mioc. 92 Eoc. 132 Cén. 301 Emsch. 302 Plioc. 160 Port. : 42 Olis. 57 Portl. 180 Olig. 97 Eoc. 280 Mioc. 89 Mioc. 233 Pliog: "291 Eoc. 98 Mioc. 73 Trias. 176 Sil. 29 Oxf. 325 Eoc. 245 Sil. 10 Eoc. 245 Pal. 86 Viv. 268 Lias. 277 Eoc. 260 Trias. 20 Eoc. 132 Plioc. - 446 Trias. 44 Trias. 20. Trias. 176% Baih. 284 Mioc. 281 Plioc. 162 Dév. 31 Sil. 94 Dév. 35 Eoc. 204 Eoc. 98 … Eoc. 165. Sil. 54 Mioc. 133: Olig. 183 Eoc. 98 Eoc. 233 Eoc. 256 Eoc. 183 Kim. 42. Eoc. 93 Mioc 85 Eoc. * . v ne » G d ss CS OR EMEA me : . + ñ É À ‘+ a D D D Qi em Pt mn. Bo [ | Terr, Pages ra hyura (Pleuratella) Gemmellaro.. Lias. 43 rasii (Crossôstoma) Cossmann....... Ba). 37 + Brasili (Helicocryplus) Cossmann..... Léc. 140-355 IN Brasili (Metaconulus) Cossm. et Pis. SRE Eoc. 280 …brevis (Eucosmia) d'Orb. Phasian.... Mioc. 162 Mhbrevis (Eucycloscala) Pict. et C. Scalar. Apt. 21 " ë Br echii (Osilinus?) Mayer, Trochus.. Plioc. 208 nl pechii (Phoreulorbis) Mayer, lroch. Plioc. 229 Bruni (Tectus) Cossm. Calliost....... Barr. 182 LE L nneri (Cirsochilus)Pict.elC.Turbo. Alb. 136 F rutus (P,oconulus) d’Orb. Trochus.. Balh. 277 | 0 (Strigosella) Bast. Trochus. Mioc. 295 atus (Ataphrus) Moore, Turbo.... Lias. li tum (Callistoma) Phil. Trochus.. Plioc. 289 sundensis(Metaconulus) V.Kœn.Troch Oïig. 280 Buneli (Teclus) d'Arch. Trochus....….. Con. , 182 surdigalensis (Oxystele) Cossm.et Peyr Mioc. 214 digalensis(Phorculus)Cossm.elPeyr Mioc. 246 digalicus (Jujubinus) Cossm.el Peyr Mioc. . 291 abur yi (Proconulus}) Morr. et Lyc. Bath. vispira (Craspedostoma)Lindstrôm. Sil. 31 ii jarti (Cyclostrema) Vinc. Gibbula.. Pal. 72 jarti (Tinostoma) Rutot............ Pal. 85 iconensis (Amphitroch.) Cossmann. Call. 300 annus (Tectus) Vasseur, Trochus.. Eoc. 183 ee 277 onensis (Proconulus)Lycelt,froch. Bai. 277 an ibrensis (Scævola) Gemmellaro.. Lias. ee i (Solariorbis) Olsson, Pseudorot. Mioc. 90 vianus (Eutrochue) Martin, Troch. Plioc. 3L2 c chlii (Rotellina) Hæberlé, Umbon. Trias. 81 vig nieri(Megastoma)Morriset Lyc. Bath. 310 EYE pr lensis (Colliculus) Costa, Trochus. Mioc. 233 a(Ptychostylis) Gabb............. Viv. 216 lea (Astralium) Linné, Turbo... .. Viv. 146 ar (Flemingia) Kittl, Pachypoma. Trias. 176 erense (Callistoma) Mær. T'urbo.. Pleist. 289 donica (Leucochynchia) Crosse... Viv. 141 ra (Leucorhynchia) Lamk. Delph Eoc. VA Mifera (Monilea) Lamk. Trochus.... Viv. 241 pis (Proconulus) Schmidt, Tr.. Oxf. 277 äense (Tinostoma) Dall......... Ploc. 93 rtensis (Solariorbis) Clark,Tinost. Mioc. 90 éronesius(Jujubinus)lher.Calliost Eoc. 291 | aula (Dimorphot.) Koken, Tect. Trias. 178 stris (Boutillieria) Phil. Turbo. Olig. 132 ulata (Eucasta) Marlyn, Troch. Pleist. 292 ta (Forskalia) Borson, Troch. Plioc. 232 er astome) Lamk. ses Eoc. 5) a us (Hybochelus) Kr. Stom... Viv. 304 x RE à EE 2 Fi + EE: r- älum (Cyelostrema) Marryall... Viv. 72 ala (Liotia) Gray, Delph ....... Viv. 23 ala(Swlariella) Conrad, Solarium Eoc. 261 um (Trochodon) Seeley, Tro. Alb. 186 DES NOMS D'ESPÈCES 97 I Terr. Pages cancellato - costatus ( Pareuchelus }) Sand TUrOO: CARE FPT PE Olig 124 carinatus (Adeorbis) Philippi......... Olig. 99 carinata (Cantrainia) Cantr. Leptoth.. Plioc. 134 carinatum (Ormastral.)Borson,Trochus Mioc. 155 carinala (Stomatia) Buvignier........ - Raur. 310 carinalus (Streptotrochus ?) Will..... Sol. 334 . carinalum (Tinostoma) d'Orb........, Mioc. 35 carinidentatus (Tectus) Br.etC. Jroch. Pal. 183 carinulata (Leptothyra) Cossmann.. Plioc. :129% carnatica (Cœlobolma ?) Stol. Astral.. Cén. 151 Carpenteri (Eucosmia) Cossmann..... Viv. 462€, Carpenteri (Leptothyra) Pilsbry...... Viv. 127% cassianus(Pseudoclanc.)Wissm.Monod Trias. 193 castaneus (Seneclus) Gm. Turbo...... Viv. AN castrensis (Colliculus) Mayer, Trochus Plioc. 233 castrocarensis (Bolma) Foresti, Turbo. Plioc. 454 catenularis (Forskalia) Eichw.Trochus Mioc. 231. caucasicus (Eutrochus) Eichw.Trochus Mioc. 362 cavus (Streptotrochus) Barr. Trochus. Sil. 334 : Cauveli (Tectus) Pictet et C. Troc..... Apt. 182 . Celinæ (Strigosella) Andrz. Trochus.. Mioc. 295 ceraulus (Eutrochus) Dall, Callist,... Mioc. 302. Chartroni (Ataphrus) Cossmann...... Lias. 41 chavattensis (Wilsonia) de Lor. Turbo. Oxf. 197 . cherbensis (Proconulus)Peron,Trochus Alb. 278 chipolana (Collonia) Dall.............. Mioc. 97 chipolanum (Cyclostrema) Dall....... Mioc. 73 chipolanum (Lithopoma) Dall, Astral. Mioc. 149 chipolanum (Tinostoma) Dall ......... Mioc. 85 chlorostoma (Odontotrochus) Menke, | Trochus!.: (v-:EPFEMRI)S A Viv. 385 chrysostomoides (Ataphrus) Gemmel- ET ES 2075 0 10 PSP CE ie ICE PC Lias. cidaris (Ocana) Gmelin, Tuwurbo....... Viv. 115 ci taris (Turcicula) A. Adams, Margar. Plioc. 264 . cinerarius (Steromphalus) L., 7roch.. Viv. 237 cingulatum (Callistoma) Br. Trochus. Plioc. 289 cingulatum(Horiostoma)Koken, Polyt. Sil. 2 cingulifera (Forskalia) Bronn,Trochus. Plioc. 232 circumnodosa(Eucycloscala)Kitti,Scal. Trias. 21 circumyvallatus (Ataphrus) Cossmann. Bath. 42 cirrhosum (l’rosolarium)Lindst.Pleur. Sil. 330 cirrus (Euomphalus)Rig. Sauv. Delph. Balh. 328 cirrus (Trypanotrochus) d'Orb.Trochus Lias. 298 cives (Ploconema) Barrande, Turbo... Sil. claibornensis (Cirsochilus) Dall, Coll. KEoc. 136 clathrala (Chilodonta) Etallon........ Raur. 198 clausa (Collonia) Fuchs, Delph....... Olig. 57 coalingense (Callistoma) Arnold....... Mioc. 289 Cocconii (Bolma) de Gregorio.. ...... Plioc.. 154 cœlatum (Pachypoma)Chemn.Trochus Viv. 1:85 coislinensis (Norrisella) Cossmann.... Eoc. 247 coislinensis (Solariella) Cossmann.... Eoc. 261 colligens (Jujubinus) Sacco, Trochus.. Plioc. 291 columbiana (Turcicula) Dall......... Mioc. 264 li 3 : columnaris (Velainiella) Vasseur comes (Palæonustus) Barr. Onustus... comma (Ataphrus) Lycett, Monod... compar (Horiostoma) Barr. Euomph.. complacens (Conchula) Barr. Omphal. complanatum (Tinostoma) Deshayes.. compsa (Danilia) Cossm. Honodonta.. compsus (Phasianochil.) Gould, Phas. coi.cavus (Adeorbis) H. Lea, Delph.... concavus (Eutrochus) Hall, Pleurotom. concavum (Infundibulum) Linn.Troch. confertissimum (Horiost.)Barr.£uom. confertum (Horiostoma) Barr Euomph. conformis (Flemingia) de Kon,Trochus conica (Lewisiella) d'Orb. Pitonillus.. conica (Thalotia) Gray, Monodonta.... conica (Trochopsis) Gemmellaro conjugatum (Horiostoma)Barr £Euomph conoidea (Conchula) Sandb. Scoliost... conoidea (Boutillieria) Donc. Utaulax. Conradianum (Callistoma) Dall constantinensis (Eutrochus) C.et P.Bas. constantinensis(Phorculus)C.et P.G1bb. constricta(Austrocochlea)Lamk.Monod contabulala (Solariella) Coss. et Peyr. contrarium (Horiostoma) Lindstrôm... conula (Phasianella) Sloliczka conulus (Callistoma) Linné, Trochus.. convexodepressa (Oxystele) Cocc. Troc. convexula (Forskalia) Sacco.......... corallense (Endianaul.) Buv. Turbo.. corallinus (Clanculus) Gmel. Troch.. corbarica (Cœlobolma) Cossmann..... corbaricus (Tiburnus) Donc. Dillw.... corbis (Herpelopoma) Dall, Call....... Cordieri (Proconulus) d'Arch. Troch.. corniculum (Horiostoma) Pern. Polytr. cornu (Lippisthes) Fichtel, Argon.... cornupastoris (Cyniscella) Lk. Delgh.. cornulus (Batillus) Gmelin, l'urbo.... coronatum (Horiostoma) Lindstrôm... coronatla (Isanda) Adams.............. corrosum (Tinostoma) Cossmann cosmeta (Sulariella) Cossm. et Piss ... ” Cossmanni (Basilissa) Tate............ Cossmanni (Eucasta) Ortm. Calliost.. Cossmanni {Solariella) Ihering........ costata (Eucasta) Martyn, Trochus.... costatum (Horiostoma) Pern. Polytr.. costulata (Discopsis) de Folin......... Cottaldinus(Cochleochilus)d'Orb.Troch Colteaui (Chilodonta) Bayan.......... Couloni (Cirsochilus) Piet. et C. Troch. Coultardi (Cirsochilus) d’Aich. Delph. Courjaulti (Colliculus) Cossmann..... couzonensis (Eucyclus) Riche, Littor.. Terr. Eoc. Eoc. Pleist. Mioc. Carb. Viv. Sil. Sil. Carb. Lias. Viv. Eoc, Mioc. Eoc. Dév. Sil. Carb. Lias. Viv. Mioc Sil. Turr. Vi. Mioc. Plioc. Raur. Pleist. Sén. Eoc. Mioc. Cén. Sil. Viv: Eoc. Viv. SL Viv. Barr. Eoc. Mioc. Mioc. Eoc. Pleist. Sil. Viv. Raur. Néoc. Barr. Eoc. Mioc. Ba). Pages 916 931 39 85 2°6 166 99 390 188 233 21 TABLE ALPHABÉTIQUE crassus (Ataphrus) Gabb.............. crassa (Vexinia) Baudon, Delph....... crassicinctus (Adeorbis) Sacco, var... crassicincta(Boutillieria)Coss.etP.Lept. crassicinctum (Callistoma) Sacco...... crassilabrum (Scoliostoma) Sandb.... crassiplicata (Bolma) Cocconi, Turbo. crassiplicatus(Discotectus) Etal. Turbo. craticulata (Solariella) Desh. Solarium cremenensis (Colliculus) Andrz. Troch. crenellifera (Microtheca) A. Adams... crenifer (Creniturbo) Buv. Trochus... crenirugalus (Senectus) Heilpr. Turbo crenularis (Tecius) Lamk. Trochus... crenulata (Collonia) Br. et C. Delph.. crenulaltum (Horiostoma) Whiteaves, S{raparolus: .::..: RE crenulatus (Jujubinus) Br. Troch..... crescens (Tiburnus) Fuchs, Turbo... cretacea (Eucycloscala) de Boury, Scal. cretaceum (Tinostoma) d'Orb. Rotella. crinitum (Chlorodiloma) Phil. Monod. crispus (Tectus) Blanck. Trochus cristallinus (Proconulus) Gemm. Ziz.. Crossei (Ataphrus) Sau v. et Rig. Turbo. cruciatus (Clanculopsis) Linn.Troch.. cruciata (Solariella) Pict. et C. Troch. Crusoeanum (Diloma) Pilsbry......... Cuadrai (Periaulax) Berg. Eumarg.... cupuliformis (Tiburnus) C. et P. Dillw. Cureti (Cirsochilus) Cossm. Collonia.. curta (Chllodonta) Zittel CCC curtus (Dimorphot.) Koken, Tectus.... custugensis(Strigosella) Donc.Calliost. Cutlerianum (Cyclostrema) Clark Cybele (Cirsochilus) Sauv.et Rig.Troch. cyclophoreus (Haplocochlias) Carp.... cyclus (Eutrochus) Dall, Calliost...... cylindrica (Conchula) Slein........... D'Achiardii (Endianaul.) Gemm. Zix.. D'Achiardii (Sarmaticus) Vin. Turbo. dædala (Gaza) Watson dædalus (Muricotrochus) d'Orb. Troc. Dalli (Chlorostoma) Arnold CPC] Dalli (Gibbula) Ihering................ Dalli (Parvirota) Cossmann Dal-Piazi (Tricolia) Fab. Phasian...... Danieli (Eurytrochus) Crosse, Clanc.. Dannenbergi (Scoliostoma) Braun..... Darius (Ozodochilus) d'Orb. Troch.... Dautzenbergi (Solariella) Cossmann... Davoustanus (Ozodochilus) d'Orb. Troc. decipiens (Liolina) Bayan........ 25 4 declivis (Forskalia) Forskal, Turbo... decussata (Solariorbis) Sandb. Tinost. CR OO LCE Eoc. Mioc. Mioc. Dév. Plioc. Kim. Eoc. Mioc. Viv. Raur. Mioc. Eoc. Pal. Sil. Olig. Viv. Dé. Raur. Olig. Bai. Eoc. Viv. Olig. F Ü ER deffectus (Cirsochilus) Pezant, Collon. léflexus (Ataphrus) Cossmann........ Defrancei (Tinostoma) Bast. Rofella.. Jegrangei (Astralium) Cossm. et Peyr. Degrangei (Circulopsis) Cossm. et Peyr. Degrangei (Solariorbis) Cossm. et Peyr. Jegrangei (Steromphalus) Cossm. et P. Jekini (Callistoma) Nyst, Trochus.... Délafossei (Paraturbo) d’Arch. Turbo. lelicatum (Horiostoma) Barr. Euomph. elicatum (Trachysma) Philippi...... delicatulus (Odontoturbo) de Loriol.… delicatulus {Pseudoclanc.) Lambe,Mon. delphinoides (Bolma) Monteros........ dentatus (Tectus) Forskal, Trochus..…. gera (Agathodonta) d'O:b. Troch. depictus (Jujubinus) Desh. Zroch..... éprati (Trachydomus) Mansuy..... “» lepressus (Adeorbis) Seguenza....... 3 Jressa (Ancistrobasis) Dall......... »pressa (Solariorbis) Lea, Delph..... épressula (Forskalia) Sauco ......... lépressulinus (Phorcus) Sacco, Gibb.. #rtosulcatus (Tumulus) Sacco, Gibb. seadoensis (Cirsochilus) Thering Coll. shayesi (Jnjubiaus) Mayer, [roch... slongchampsi (Solariocon.)Kl.Troch. esori (Cirsochilus) P ct. et C, Tr'och. 5swoidyi (Scalituba) d'Orb. lurbo..….. laïllei (Colliculus) [v. et Peyr. Gibb. versa (Cyclotropis) Barr. Maclur... ialylostoma (Cyniscella) Coss. et Piss. metralis (Gibbula) Cossmann...... phanes (Adeorbis) Cossmann. ..... warum (Proconulus) Cossm. Callist. ficis (Tectus) d'Or. lroch......... amedes (Alaphrus) d'Orb. Turbo... ice (Creniturbo) d'Orb. frochus.... sec ideus (Ataphrus) Morr. el L. Cros. Lors (Horiostoma) Sow. Euomph... ereta (Morphotropis) Barr.Euomph. relum (Periaulax) Desh. Delph.… imela (Cyclotropis) Barr. Oriost .. mälis (Tricolia) Desh. l’hasian.… ns (Eutrochus) Conrad, Liotroch. Phorculus) Desh Turbo...... da (Solariella) >ossmann... irochus) Cossm. et Pi:s.…. alus(Steromphalus) Lin. lroch. ens (Sleromphalus) Bon. Trorh. (Horiosloma) Barr. Euomphalus “Sellinema) Barrande, Turbo... ÿ (Cla'hrobaculus) [lov. Turrit. 18 (Cyclotropis) Barr. Euomph.…. si Cirsochilus) Cossmann....….. i (Solariorbis) Cossmann.. ..... DES NOMS D ESPÈCES Terr. Pages Eoc. 136 Lias. 41 Mioc. 85 Mioc. 145 Mioc. DS Mioc. 90 Mioc. 238 Pos 289 Cén. 49% Sil. -B Viv. 97 Kim. 199 Trias. 1405 Pleist. 154 Viv. 183 Néoc. 200 Pleist. 291 Carb:: 327 NiY: 99 Viv. 269 Eoc. 88 Plioc. 232 Mioc. 237 Mioc. 239 Eoc. 137 Mioc. 291 Trias. 274 Barr. 136 Néoc. 326 Mioc. 233 Sil. 10 Eoc. 68 Olig. 229 Olig. 98 Tur, 278 Tur. 182 Raur. 42 Raur, 104 Bath. 42 SN 8 Sil. 9 Eoc. 257 Dév. 10 Eoc. 160 Mioc. 302 Eoc. 245 P1i0C. "261 Eoc. 302 Viv. 235 Mioc. 238 Sil. 7 Sil. 92 Oxf. 325 Sil. 9 Plioc 394 Mioc, 90 : 373 Terr. Pages Dollfusi(Steganomphalus)Coss etP.yr. Mioc. 162 Dollfusi (Tornus) Cossmann .......... Mioc. 346 domatum (Eudianaulax) Blake, 1r.... Bath. 45 Doris (Eucycloscala) Lambe, Delph ... Trias. 21 Douvillei (Chilodonla) Cossmann...... Oxf. 199 Douvillei (Solariella) Coesmann....... Ab. 260 dubium (Megatyloma) Lamk. Helicina Eoc. 86 dubia (Trochopsis Gemmellaro....... Lias. 59 Dubusi (Fectus) Coss. et Piss. Troch.. Eoc. 183 Dufouri (Cirsochilus) Vasseur, Delph. Eoc. 136 dulce (Horiostoma) Barr. Enomph.... Sil. 8 Dumasi (Ataphrus) Rom,et Maz.froch. Tur. 42 Dumasi (Otomphalus) Cossmann...... Eoc. 63 Dumasi (Periaulax) Cossmann........ Eoc. 297 Dumasi (Phorculus) Cossm. 61bb..... Eoc. 245 Dumasi (Tectus) Cossm. Trochus..... Eoc. 183 Dunkeri (Phasianochil.) Desh., Phas.. Eoc. 165 Duperreyi (Entrochus) d'Arch.Trochus Ceéèn gui duplicata (Amphitroch.) Sow., Troch. Bai. 298 duplicicinclus (Adeorbis) Sacco, var.. Mioc. 99 durhamense (Horiostoma) Whiteaves, Sil. 8 HOT YIT ONDES LEE PE De. Nos Pa: Dussaulti (Palæostylus) Mansuy...... Carb. 323 Dussaulti (Trachydomus) Mansuy..... Caib. 327 Dutemplei (Cæœlobolma ?) d'Orb. Turbo Tur. 451 Duyergieri (Parvirota) Cossm. et Peyr. Mioc. 61 Duyergieri (Solariella) Cossm.et Peyr. Mioc. 23 dyscrilum (Callistoima) Cossmann..... Plioc. 289 echinatus (Eucyclus) Millet, Turbo... Mioc. 328 echinatum (Horiostoma) OEhlert...... Dév. 8 echinulatus (Discotectus) Buv.Trochus Raur. 180 Eichwaldi (Colliculus) Cossm.etl Peyr. Mioc. 233 Eichwaldi (Steganomphalus) Hærnes,. RhaStaelld RER ee EE Mioc. 162 elatum (Cyc)ostrema) v. Kœnen...... Olig. 73 elatus (Pseudophasian.) Fuchs, Turbo. Olig. 166 elegans (Eucycloscala Kittl, Scalar... Trias. 21 elegans (Osilinus) Bast. Monod....... Mioc. 208 elegans (Periaulax) Lea, Solartum... Eoc. 257 elegans (Pseudoclanc.) Munst. Monod. Eoc. 85 elegans (Tinostoma) Deshayes........ Trias 155 elegantissima (Eumarëgarila) Beau..... Plioc 29) elegantula (Collonia) Dall......,...... Plioe. 07 elegantulum (Craspedostoma) Lindstr. &il, 29 élegantula (Præcia) Wood, Trochus.. Viv. 135 elegantulus (Soleniscus) Mansuy...... Carb 323 elegantulum. (Periaulax)v.Kæn.Marg. Olig 257 elevala Solariella (Cossmann)......... Eeo 260 eliminatum (Callistoma) Dall...,...., Mioc 289 elliptica (Cyclotropis) Barr. Euomgh.. Sil. 10 elliptica (Flemingia) Hising. Troch... Sil. 176 Epulus (Epulotrochus) d'Orb. Troch.. Lias 278 Erinus (Brasilia) d'Orb. Turbo....... Séq. 252 er sum (Callistoma) Dall............. Plioc 229 erroneus (Lævilurbo) Cossmann...... Olig. 119 erylhræus (Infundibulops) Broc. Troc. Esqueræ (Proconulus) de V.et L. Troc. esthetica (Sinutropis) Barr. Euomph. Etheridgei(Sarmalicus)T. Woods Turbo euagalma (Ninella) Oppenh. Turbo..., Eugenei (Boutillieria) Desh. Turbo... euomphalus (Gibbula) Phil, Troch.... Eupator (Anticonulus) Laube, Troc Eurytus (Pseudoclanc.) d'Orb. Troch. Eveni (Euomphalus) Terq:et P.Turbo. Everetti (Phaneta) H. Adams......... exacuus (Adeorbis) Conrad, Solarium. exasperatus (Jujubinus) Payr. Troch. excavata (Epiptychia) Barr. Phorus... excavala (Parvirota) Cossmann........ excellens (Pareuchelus) Bættger exigua (Leptothyra) Bœætiger.......... exigua (Strigoscila) T. Woods, froch.. exile (Callistoma}) Dall...........:.,.. eximium (Horiostoma) Barr. Euomph. Fabianii (Læviturbo) Cossmann....... Fabrei (Liotina) Oppenheim........... fallax (Boutillieria) Coss. et P. Lept… Falsani (Lamelliphrr.) Riche, Xen.... Falyanus (Eutrochus) Br. et C. Troc.. fanuloides (Forskalia) Sacco.......... fanulum (Forskalia) Gmelin, Trochus. fasciata (Bankivia) Menke, Phasian.…. fasciatus (Dimorphot.) Hærn. Trochus. Faucheroni (Muricotrochus) Riche, Ziz. Faucygnanum (Petropoma) Plictet et henovien TUTO... a. RUE fenestratus (Tectus) Gmelin, Trochus. fereclausus(Steromphalus)Coss.et Peyr filifer (Cirsochilus) Desh. Turbo...... filistriatum (Craspedostoma) Lindstr.. filosa (Solariella) Cossmann........... fimbriata (Flemingia) de Koninck..... fimbriata (Liolina) Desh. Delph....... fimbriatum (Ormastral.) Bors. Troc... fimbriala (Uvanilla) Lamk Torch..... Fischeri (Adeorbis) Deshayes......... Fischeri (Teclus) Pict. et Camp. Troch. Fischeri(Periaulax) Bergeron,Eumarg. Filtoni (Læviturbo) Bast. Turbo...... Fittoni (Læviturbo) Oppenh. Turbo... flammulatum (Heniastoma) Cossm.Coll. flexistriata(Margaritella)Ev.et Sh.Solar Flindersi (Astralium) T. Woods....... fluctuatum (Callopoma) Gray, Turbo.. fluctuatus (Tiburnus) Hutton,'Leptoth. ormosa (Eucasla) Forbes, Trochus... fossariopsis (Pareuchelus)Coss.et Per. Fourneli (Cirsochilus) Riche, Turbo. racta (Gibbula) von Ihering.......... TABLE ALPHABÉTIQUE Terr. Pages Viv. 185 Barr. 278 Sil. 10 Eoc. 115 Olig. 124 Eoc. 130 Plioc. 230 Hrras.. 29 Trias. 195 Lias. 328 Viv. 308 Eoc. 98 Plioc. 291 Dév. 399 Eoc. 61 Mioc 124% Mioc 129 Eoc. 295 Mioc 289 Dév 8 Olig 119 Eoc. 26 Eoc 132 Baj 339 Dal. 302 Mioc 232 Viv 231 Viv. 217 Trias 477 Baj 281 AÏlb. -110 Viv 181 Mioc 233 Viv 137 Si 31 Eoc. 260 Carb 176 Eoc. 26 Plioc 154 Viv. 4147 Eoc. 98 Neoc 182 Plioc. 258 Mioc 119 Olig 119 Eoc. )8 Atui 265 Eoc. 145 Viv 116 Micc 250 Piioc 293 Mioc 126 Baj 135 Olig 229 | L Terr. Pages À fragile (Tinostoma) Kaunh. Umbon.... Maëst. 25 frater (Sellinema) Barr. Trochus...... Sil. 32 fraterculus (Phorculus) Desh. Turbo.. Eoc. 244 fraternus (Discotectus) Zittel, Tectus. Portl. 180 ‘requens (Solaiiorbis) Bœættger, Tinost. Mioc. 90 fresvillensis (Cirsochilus) Coss.et Piss. Eoc. 139 frumentua, (Discotectus) Pict. et C Tr. Barr. ‘80 Fuchsi (Ampullospira) Cossm.[V.Pseu- dophasianella|.* :,:. 206 00 Olig. 167 Fuchsi Cirsochilus) Tourn. Collonia.. Olig. 137. Fuchsi (Solariorbis) Bœttg. Tinost.... Mioc. 90" fugilivum (Craspedostoma) Lindstr. ; Litioring; ss ART ARC Sil. fulminatus (Siluriphorus) Lindstr, LTOCRUE CTI EEE PR NT Sil. funata (Stomatia) Buvignier........., Raur funebrale (Chlorostoma) A. Adams... Viv. fungina (Solariella) Conr. Solarium.. Eoe. funicularis (Collonia) Br. et C. Delph.. Pal, funiculosus(Cirsochilus)Donc.Collonia Eoc. funiculosus (Solarioconul.) Kitlti, Troc. Trias. | funiculosus (Tectus) Desh. Trochus... Eoc. Gabbi (Ptychostylis) Dall, Turcica... Mioc. Graudini (Tectus) Pict. et C. Troc.... Barr. Gaulardeus (Proconulus) Buv.Trochus. Séq. gaultina (Chilodonta) de Lor.Raulinia. Alb. gea (Trypanotrochus) d'Orb. Troch... Lias Geinitzi (Eutrochus) Reuss, Trochus.. Sén. gemmulata (Eucasta) Carp. Calliost.. Pleist Gerbaulti (Horiôstoma) OEhlert....... Dév. Gervillei (Liotina) Defr. Delph........ Eoc. Geslini (Eucycloscala) d'Arch. Turbo.. Cén. gibbula (Leptothyia) Oppenheim...... Eoc. Gillieroni (Eutrochus) Pict.et C. Troc. Alb. girondiensis (Steganomphalus) Cossm. Olig glabrata (Cantrainia) Phil. Turbo.... Plioc glabrum (Craspedostoma) Lindstrôm.. Sil. glandulus (Cirsostylus) Laube,Troch.. Trias globoides (Pseudomel.) Stol. Phasian. Tur. globosa (Callomphala) Hedley......... Viv. globasa (Colionia) Br. et Corn. Delph.. Pal. 56. globosum (Horiostoma) Schl. Trochil. Sil. 5 globuliformis (Cirsochilus) Bœættg.Coll. Mioc. 137 globulus (Cirsochilus) Dod. Crasp.... Mioc. 37 glyphidospira (Colliculus) Cossm. etP. Mioc. Es Gnydus (Flemingia) d'Orb. Trochus . Trias. 76 goniomphalus (Cyniscella) Cossm.Coll. Eoc. 68 goniomphalus (Eutrochus) Coss. et Pis. J 1 Basilis sd nes 2 Pau es LCR Eoc. “+ gosauensis (Metaconulus)Reuss, Turbo Tur 280 gothlandicus (Siluriphorus)Lindst Tr. Sil. 33€ sgouetensis (Teclus) Cossm. Troc...... Eoc. | se gracile (Loxonema) Mansuy, Polyph. . Carb 32 gracilis (Pseudoclanculus)Laube, Mon. Trias gracilicincta (Gibbula) Saceo,Magulus. Mioc.. _grammaticum (Callopoma) Dall....... granconensis (Metaconulus) Opph. Tr. . grandis (Leucodiscus) Bayan, Tinost.. _ granellosa (Oxystele) Sacco. .......... graniferum (Callopoma) Martin...... granifer (Clanculopsis) Doderlein..... _ granïfera (Uvanilla) Martin, Turbo... graniformis (Alaphrus) Cossmann..… —_ granosa (Bolma) Borson, Trochus..... granulalum (Callistoma) Born,Trochus granulatus (Cirsochilus) Zek. Delph... granulala (Cynisca) A. Adams........ . granulata (Flemingia) Kittl........... _ granulosus (Cirsochilus) Grat. Delph.. _ granulosus (Cirsochilus) Stol. Gibbula _ granulum (Pseudorbis) Brugu. Fossar. —_ gralum (Periaulax) Desh. Delph...... - grignonensis (Cirsochilus) Desh.T'urbo. grignonensis Solariorbis)Cossm.Tinost Grobbeni (Rotellina) Blaschke l'mbon. groenlandica (Eumargar ) Ch. Tr'ochus. … guamensis (Éthalia) Q. et G. Rotella.. —_ Guerangeri (Tectus) d'Orb. Trochus... Guillieri (Proconolus) Cossm. Trochus gultadauri (Forskalia) Phil. Trochus.. … guittiferum (Tinostoma) Cossmann.... — Guyoliana (Agathodon!'a) Pict.et R. fr. - gymnospira (Adeorbis) Cossm. et Peyr. — Haimei (Tectus) Heb. Troch........…. Pr “ - Halesus (Ataphrus) d'Orb. Trochus... -Halligani (Mecoliotia) ledley......... — Harrisi (Callisitoma) Dall.............. …— Harrisi (Collonia) Olsson, Mœlleria..…. … Harrisiana (Eucasta) Olsson, Calliost. - Hartungi (Bolma) Bronn, rochus... — Haueri (Flemiugia) Kittl, Pachyp..... — Hausmañnni (Brasilia) Holub. el Neum. _ Monodonta … Heberti (Alaphrus) Piette, Trochus... Hebérti (Liotina) Vasreur,............ ‘Hectori (Monodonta) Hulton.......... _heliciformis(Antirotella) Goldf. Rotella heliciformis(Ataphrus) Morr.et L.Cross -heliciforme (Horiositoma) Wenjukoff.. helic na (Eumargarita) Fabr. Turbo.. « helicina (Rotellina) Munst. Euomp.….. …— helicinoides (Curetia) Cossmann...... _helicinoides(Leucodiscus) Lamk. Turbo -heliçoides (Antirotella) Munst Rotella. - heliotropium (Astralium) Mart. Troch. fi h Eté Mer iale see eo re! ae » s éte 25; + … Helmerseni (Codonochilus) de Vern. UM. ....................... “Héllica (Colônia d'Orb. Delphin..….… “Henrici (Tectariopsis) Caillat, Turbo. D. . L * Fe DES NOMS D ESPÈCES Terr. Mioc. Olig. Olig. Mioc. Néoc. Mioc. Mioc. Barr. Mioc. Viv. Tus: Viv. Trias. Mioc. Tur. Viv. Eoc. ‘Eoc. Eoc. Trias, Plioc. Viv. Cén. Bath. Viv. Loc. Alb. Mioc. Gén. Gall: Viv. Mioc. Olig. Mioc. Mioc. Tiias. Néoc. Bath. Eoc. Plioc, Dév. Bath. Si]. Viv. Dév. Barr. Eoc,. Trias. Plioc. Oxf. Si. Eoc. Sir. Pages 229 230 88 214 116 192 147 42 153 288 136 75 176 137 136 75 987 136 89 heres (Metaconulus) Desh. Trochus... _heres (Pareuchelus) Bættger......... herouvalensis (Pareuth.) Dh. Turbo. herouvalensis(Steganomph.)C3ssmann Phasianella Hettneri (Colubrella) Koken........ a Hisingeriana (Flemingia) de Koninck.. Hodgei (Callistoma) Hutton........... H@ærnesi (Barbotella) Barbot, Turbo... Hærnesi (Clanculops.) Doderl. Clanc. Hærnesi (Dimorphot-ct.) Koken, ect. Hærnesi (Eucyclose.) Ziltel, Liotia... Hoheneggeri (Oxystele) Kitti, Troch.. homalos (Discopsis) de Folin.......... Hommairei (Eutrochus) d'Orb. Trochus horrida (Bolma} Saceo. 2752 de, horrica (Meandrella) Koken, Tubina.. hosdenacensis (Solario: bis) Cossm. Tin Houdasi (Cirsochilus) Cossmann...... Houzeaui (Tectus) Briart et C. Troch.. Houzeaui (Tiburnus) Rutot, Dillw.... Howsei (Endianaulax) Gemm. Chrysost Hudlestoni (Alaphrus) Riche......... Hudlestoni (Chilodontoidea) Cossmann Hudlestoni (Clathrobaculus) Cosmann à c'e ne etats nhets)s ete aq els nine e Hudlestoni (Lamelliphorus) Riche, Æen Hudlestoni (Muricotrochus) Cossmann Humboldti (Lithotrochus) von Buch, P'EHPOOMERTAS se Les à LA a humilis (Eutrochus) Conrad, Trochus. Huoti (Teclus) d'Archiae, Trochus.... Huttoni (Neozelandia) Cossmann...... hyereensis(Proconulus)Cossm.Trochus hystrix (Tubina) Barrande, Tuba..... Ibbetsoni(Ayaphrus) Morr.etLyc.Troch Jheringi(Eutrochus)Ortmann,Calliost. Iheringi (Phorcus) Cossm. Gibbula... imbricala (Microdomus) Mansuy...... imbricata (Stomatella) Lamarck....... imperforala (Gena?) Phil. Haliotis.. imperialis (lurcicula) Dall, Margar.. inæquale(Pachypoma)Mariyn,Trochus inæquiliratum (Callistoma) Cossmann. inæquiliratum (Horiositoma) OEhlers.. incisus (Padollus) Reeve, Haliotis... incisus (Streptotrochus)Lindstrom,TTr. incongruens (Morphotropis) Barrande, EUOMPRA I SEEN, RL Se HE indeterminatus (Jujubinns)Cocc.Troch indiana (Eucasta) Dall, Calliostoma.. indocilis (Cyclotropis) Barr. Maclurea indosinicus (Palæoslylus) Mansuy..... inermis (Boutillieria) Desh. Turbo... inermis (Lævilurbo) Oppenh. Turbo. inflatus (Pycnomphalus) Barr, Piton.. Terr. Eoc. Mioc. Eoc. Eoc. Trias._ Carb, Mioc. Mioc. Mioc. Trias. Port, Mioc. Viv. Mioc. Plioc. Trias. Eoc. Eoc. Pal. J’al. Perm. Bai. Bai. Baj. Ba). Baj. Lias. Mioc. Cén. Plioc. Bath. Dév. Bath. Mioc, Olig. Carb. Viv: Néog. Viv. Pleist. Plioc. Dév. Viv. Sil. Sil. Plioc. Viv. Sil. Carb. Eoc, Olig. Sil. 1 Q1! Pages 280 126 126 161 16 176 289 117 192 177 21 214 401 302 154 13 89 136 183 250 4 24 196 341 339 250 282 302 182 220 370 TABLE ALPHABÉTIQUE - Terre infracallosus (Phasianochilus) Cossm.. Eoc. infracarinatus(Tornus)Gabb',Adeorbis Plioc. infraeocænicus (Clanculus) Cossm.ÆEuc. Pal. infundibulata (Circulopsis) Cossmann, Coblouid. HS PE eRe CARLA Eoc. infundibulata (Solariella) Coss. et Piss. Eoc. infundibuliformis(Gibbula)Cocc.Troch Plioc. infundibulum (Adeorbis) Cossm.etPiss. Eoc. ingenuum (Horiostoma) Barr. Enomph. Sil. Innesi (Solariella) Peron, 7urbo,...... Sén. inornatus (Ataphrus) Buv. Trochus... Oxf. inornatus (Aulacotroch.) Terq.et Piette PUR DOLELE ALT ASE DE Re TR EE NN Lias. inornatum (Chlorostoma) Arnold...... Mioc. inornala (Cyniscella) Br. et Corn. Delph Pal. insignis (Tectus) Michelotti, Trochus. Olig. insolita (Flemingia) Kittl, Pachypoma Trias. intermedius (Adeorbis) Deshayes..... Eoc. intermedius (Palæostylus) Mansuy... Carb. intermedia (Scævola) Gemmellaro.... Lias. intermedia (Tricolia) Scacchi,Phasian. Viv. interponens (Pseudoclanc) Kittl, Mon. Trias. involutum(Craspedostoma) Lindstrôm Sil. involutum (Horiostoma) Barreis...... Dév. Ione (Sreptotrochus) Williams........ Sil. Iris (Cantharidus) Gmélin, Trochus... Viv. Iris (Haliolis) "Marlyn. en e Plioc. italica:(Bolma) Sacco. eur. LA Mioc. japonica (Enida) A. Adams........... Viv. japonicus (Padollus) Reeve, Haliotis.. Viv. japonicum (Pomaulax) Dunk. Troch.. Viv. jogjocarltense (Megalyloma) Marlin... Olig. Johnsoni (Solariella) Arnold, Margar. Mioc. Jourdyi (Viviana) Cossmann ......... Bath. jucundus (Cirsochilus) Desh. Delphin. Eoc. jugosa (Cœlobolma) Stol. Calcar...... Cén. jujubiniformis (Rochia) Martin....... Plioc. Juliani (Proconulus) ferquem,frochns Lias. junceus (Jujubinus) Stolicka, Tectus.. Tur. Jussieui (Clanculopsis) Payraudeau... Plioc. Karikalensis (Solariella) Cossm....... Plioc. Kerri (Callistoma) Arnold..........,.. Mioc. Kickxi (Tiburnus) Nyst, Trochus..... Olig. Knechti (Eumargarita) Arnold........ Pleist. Kobyi (Amphitrochil.) de Lor. Troch. Raur. Kochi (Steganomphalus) Phil. Phas... Viv. Kœnenianum (Callistoma) Nœtling... Mioc. Kokeni (Colubrella) Broili............. Trias. Kokeni (Horologium) Perner.......... Sil. Kolmodini (Discordichilus) Lindstr. TrOCNUS,5 A NS a EAN CESR Sil. Konincki (Horiositoma) OEhlert....... Dév. Koniacki(Tylotrochus)Hærnes,Trochus Trias. Labadyei (Ataphrus) d'Archiac,Trochus Balh. Pages 165 97 190 labarum (Callistoma) Bast. Trochus... labio (Monodonta) Linné, Trochus.... labiosus (Adeorbis) Cossmann........ labiosum (Ormastralium)Grat.Trochus labiosus (Tiburnus) Cossm.Pla'ychilus lævis (Adeorbis) Meyér............... læve (Callistoma) Brugn. Troch lævis (Plocamotis) Pease, Gena....... læviardens (Gibbula) Sacco, Magulus.. lævigatus (Adeorbis) Deshayes........ lævigatus (Ataphrus) Sow. Nerita.... lævigaltum (Callistoma) Sow. Trochus. lævigatus (Cochleochilus) Bu v.Trochus lævigalum (Crossostoma) Munst.Delph. lævigatus (Osilinus) Doderlein,Trochoc. lævigatus (Phoreus) Borchert, Gibbula lævig'anosus (Jujubinus) Sacco....... lævisulcatus (Tectus) v. Kœn.{rochus. jæviuscuius (Jujubinus) Sacco, Troch. Lamarcki (Strigosella( Desh, Trochus. Lamarcki (Tricolia) Desh. Phasian... lampra (Basilissa) Watson............ Langi (Cirsochilns) Cartier, uwrbo.. . Langi (Scalituba) Pict. et C. Turbo... langrunensis (Ozodochilus) d’Orb. Trochius :.38 52.515 HART ATRRTRRER jaqueata (Flemingia) de Koninck...... latesulcata (Gibbula) Sacco........... Laubrierei(Cyniscella)Cossm.Collonia. Laubrierer (Rotellorbis) Cossmann.... Laubrierei (Tricolia) Cossm. Phasian. laudabile (Horiostoma) Barr. Turbo... laureatum (Callistoma) Mayer, Trochus lautum (Horiostoma) M'Coy, Euomph. laxata (Stenotis) A. Adams........... Leai (Adeorbis) Dal. 77.544 Ras Leai (Tinostoma) Cossmann........... Lecointrei (Heniasioma) Cossmann.... Lefebvrei (Tectus) Br. et Corn.Trochus. Legayi (Ataphrus) Cossmann.......... Lennieri (Tectus) Cossm. et Piss.7roch Letteroni(Proconulus)de Lor, 1rochus. Lenzi (Boutillieria) Pethô, Collonia... leoninus (Metaconulus) Opph. Troch. liasica (Wilsonia) Hndleston.......... lichas (Elasmonema) Hall, Callonema. Ligeri (Tubina) Barrois............... Lignoni (Danilia) Doncieux, Monod... lima (Dimorphotectus) Koken, Tectus. limulus (Eutrochus) Dall, Calliostoma lindecolinus(Ataphrus) Wilson, Monod. lineata (Cyclotropis) Lindstr. Oriost... linteatus (Proconulus) Terq. et J. Tr. liosoma (Cochleochilus) Zittel, Tectus.. CCC lipparus (Adeorbis) H. Lea, Delphinula. lirulata (Eumargarita)Carpenter,Marg. Terr. Pages Olig. Viv. Eoc. Mioc. Ecc. Eoc. Pleist. Viv. Plioc. Eoc. Bai. Plioc. Oxf. Trias. Mioc. Plioc. Mioc. Olig. Plioc. Eoc. Eoc. Viv. Séq. Apt. Bath. Carb. Plioc. Eoc. Eoc. Pal. Dév. Plioc. Sil. Viv. Mioc. Mioc. Mioc. Pal. Bath. Eoc. Séq. Emsch. Oligy Lias. Dév. Dév. Eoc. Trias. Plioc. Lias. Bit. Bath. Port, Mioc. Pleist. 183 42 183 277 280 : 196 325 12 206 178 302 La 10 277 286 256 1327 99 1 ; À b ; Jiscaviensis(Rotellina)P icard,Adeo7:bis tt (Solarioconul.) Kitil, Troch. ngispina (Astralium) Lamk. Troch.. - Lorierei (Amphitrochil. d'Orb. Troch.. Lcuisiana (Solariella) Dall............ - lucidus (Adeorbis) Cossmann......... Jucida (Callomphala) Ad. et Ang. Nerita | lucidum (Endianaulax) Thor. Rotella. - Juciensis (Muricotroch ) d'Orb. Troch., | Lundgreni (Palæonustus?) Lindstr.Tr. lutea (Plocamotis) Linn. Pateila...... 4 Lycetti(Cochleochilus)Whiteaves, Won. 4 Lyelli (Metriomphalus) d’Arch. Honod. « macrolineatum (Horiostoma) Whitlfield MA DReIUS. 2... 1... .....:..... macrostoma (Cirsochilus) Desh. Delph. - macrostoma(Endianaulax)Stol.Rotella “— macrostoma (Eucyclosc.)Mull. Scalar. 4 macylatum(Lamprostoma)Linn,Tercho maculata (Solariella) S. Wood......... Maestrei (Cirsochilus) de Verneuil, Tur. “ magnoelala (Oxystele) Sacco.......... … magus (Gibbula) Linné, Trochus....….. …Mairei (Muricotrochus) Cossmann.... …Malescoti (Liotina) Vasseur........... —…mamilla (Cantrainia) Andrz. Turbo... - mamillaris (Sarmaticus)Eichw. Turbo. — mandarina (Ethaliopsis) Fischer, Rotel. À M arçaisi (Chilodonta) d'Orb. Trochus. mMarcellini (Norrisella) Pezant......... Marchandi (Tectariopsis) Cossm. et F. “marga (Proconulus) Hudleston, Troch. “margaritaceus (Teclus) Desh.Trochus. “margaritarius (Clanculus) Phil Troch. margariltata (Eucycloscala) Kiul..... “margaritoides (Phorculus)Cossm.Gi6b. —margaritula(Eumargarila)Mérian, Mon. iargaritula (Tinostoma) Deshayes.., nm: Here “arginala (Collonia) Lamk. Delph.. . macginenodosus (Paratrochus) Bôhm, _ Tectus “Mariæ (Anticonulus) d'Orb.Trochus.. Mariei (Conotrochus) Fischer, G1bb. EN NNNNN NII ENTER NN marollinus (Teclus) d'Orb. Trochus.. arrotianus (Tectus) d'Orb. Trochus. lartinianum (Callistoma) Math. 77. artinicensis (Senectus) Co:smann.. Maryensis(Eutrochus)Bayan,frochus. salongoi (Discotectus) Gemml, Tr. da: iliensis (Proconulus) Cossm. Col. M atoni (Jujubinus) Payr. Trochus... auritianus(Tectus) Gmelin Trochus. ayeri (Gibbula) I vol. et Peyrot..., DES NOMS Terr. Pages Trias. 666 Trias. 274 Viv. 143 Bath. 300 Eoc. 261 Eoc. 98 Viv. 91 Bath. 45 Bath. 281 Sil. 338 Viv. 311 Bath. 286 Bath. 340 Sil 8 Eoc. 156 Lias. 4 Maëst. 21 Viv. 187 Plioc. 26 Apt. 136 Mioc. 214 Viv. 288 Kim. 282 Eoc. 26 Mioc. 133 Mioc. 115 Mioc. 224 Cén. 199 Eec. 247 Eoc. 112 Bai. 277 Eoc. 183 Viv. 190 Trias. 21 Olig. 245 Olig. 256 Eoc. 85 Plioc. 289 Eoc. D) Trias. 296 Lias. 296 Viv. 262 Viv. 113 Néoc. 182 Sén. 183 Mioc. 289 Méoc. 121 Eoc. 302 Port]. 179 Tur: 278 Viv. 290 Viv. 180 Mioc 230 minor D'ESPÈCES maximus (Trochus) Linné........... megalomphalus (Circulopsis) Cossm. megalostoma (Scoliosioma) Sandb.... mesgamagus (Gibbula) Monterosato... melanoides (Loxonema) Mansuy, Po- EYDREMONSIS LE PES Le SEINE Mercurius Streptotrochus) Brar 7r.. meridionalis (Yunnania) Mansuy.... merula (Oxystele) Chemn. Trochus.. metrium (Callistoma) Dall.......... Meynardi (Boima) Mich. Turbo..... micans (Norrisella) Desh. Turbo... Michaleti (Boutillieria) Cossm. Turbo. Michaleti (Tectus) Cossm. Trochus. Michaudi (Adeorbis) Deshayes....... microdiscus (Solariorbis) Bœttg. Tin. microforatis (Solariorbis) Dall. Tinost. micromphalus(Circulopsis) Coss et P. micromphalus (Nrrisella) Cossm... micromphalus (Pseudodiloma) Cossm. GADbU I etes ra TR TR miliaris (Eutinochilus) Cossm. Coll- miliare (Caïlistoma) Brocc. Trochus. millegranum(Callistoma)Phil. Trochus millepunctata (Tricolha)Ben.Phasian. mima (Plychospira) Barr. Turbo... mima (Strigosella) Eichw. Trochus. Mingaudi (Proconulus) Roman et M. PROGRESS Se es ME en cn SE de (Cantrainia) Sacco........... minor (Tornus) Dolif.Dautz. À deorbis minulisranum (Solariella) Cossmann. minulissima (Cyniscella) Desh Delph. miobicarinatns (Adeorbis) Sacco..... miocænica (Bolma) Michelotti, Turbo. miocænicum (Megatyloma) Olss. Ti- DOSCONMR RER LT TES RE Ne TRE Ste do miocænica (Norrisella) Cossm.et Peyr. mioheliçoides(Cotliculus)Sacco,Gibb. miorotelloides (Leucorhynchia) Sac.. mioltaurinensis (Adeorbis) Sacco. ... miotaurinum (Callistoma) Sacco, Am- mUDIOITOCRUS LI FR NET RSS mirabile ‘Pseudodiloma) Desh.7roch. Mitchelli (Callistoma) Conr. Trochus. mitis (Adeorbis) Deshayes.......... mite (Megatyloma) Desh. Tinost..... mitis (Moniliopsis) Desh. T'urbo..... mitratus (Tectus) Desh. Trochus.... modesta (Dillwynnella) Dall. [V. Ti- DUC STAR EE ee es modesta (Leptothyra) Fuchs, Turbo. mollis (Discordichilus)Lindstr Troch. momus (Horiostoma) d'Orb. Turbo. monilifer (Dimorphot.) Hœrnes, Scol- Terr. Viv. _Eoc. Dév. . Pleist. Eoc. Plioc. Plioc. Plioc. Mioc. Dev. Plioc. Tur. Plioc. Mioc. Eoc. Eoc. Mioc. Mioc. Mioc. Mioc. Mioc. Mioc. Mioc. Mioc. Eoc. Mioc. Eoc. Eoc. Eoc. Eoc. Viv Olig. Sil. Sil. Trias. ES | ES | Pages 333 57 229 321 334 328 212 289 153 247 132 182 98 90 90 58 217 241 129 301 289 160 273 278 13% 26i 333 179 378 TABLE ALPHABÉTIQUE Terr. Pages Terr. Pages monilifera (Lischkia) Lamk. Trochus. Eoc. 93 | nitens (Tiburnus) Lea, Turbo...... Eoc. 250 montensis (Boutillieria) Br. et Corn. nitidus (Adeorbis) Deshayes........ Eoc. 98 TUTbOs Se? >: ie dre CNT SOIR Pal. 431 | nitidus (Ataphrus) Terq Turbo.... Lias. A Montereyi (Tegula) Kiener, Trochus.. Pleist. 220 | nitida (Bonnetella) Sandb. Cyclostr. Olig. Monterosaäloi (Adeorbis) Cossmann... Plioc. 99 | nitida (Leucorhynchia) Br.et Corn.. Pal. 141 Monterosatoi (Colliculus) Sacco, Gibb., Mioc. 823 | nitidissima(Morphotropis)Lindst.Or. Silk. | Montrouzieri (Synaplocochlea) Pilsb. Viv. 308 | nitidissimus (Tiburgus) Phil. Troch. Olig. 250 Moreleli (Mœrchia) Fischer.......... Viv. 76 | nitidulum (Cyclostrema) Cossmann. Eoc. Morgani (Tricolia) Vasseur Phas..... Eoc. 130 | nodifera (Solanderia ?) Martin, Gibb. Mioc. 210 Morierei (Proconulus) de Loriol,1r0. Port. 76 | nodosus (Psieudoclanculus) Munst. : Moroi (Trochopsis) Gemmellaro .... Lias. *: 49| Monodonta..................... Trias ” -.195 Moulinsi (Monodonla) Grateloup..... Olig. 205 | nodosa (Turboidea) Seeley......... Alb. Moussoni (Colliculus) Mayer, Trochus Mioc. 233 | nodulosus (Melaconulus) Sci. Troch. Eoc. 280 Mudeana Solariella) Meek, Margar.. Cén. 260 | Noe (Melaconulus) d'Orb. Frochus.. Olig. 280 Mulleri (Callistoma) von Kœn.froch.. Mioc. 289 | normalis(Perneritroch )Barr.Troch. Sil. 000 e Mulleti (Eucycloscala) d’Arch. Scalar. Cén: 21 |normanianus (Trypanotrochi) d'Orb. 1 multicarinata (Ninella) Grat. Turbo. Olig. 124 TOR: A, LAINE FAT ES Lias 297 mullicincta (Ninella) Sacco.......... Mioc. 142 | normaniensis(lPleuratella)Cossmann Lias mullicordala (Danilia) Caill Monod. Eoc. 206 | Norrisi (Norrisia) Sow. Trochiscus. Viv. 246 multifilosus (Colliculus) Coss. ey Peyr Mioc. 324 | notabilis (Ataphrus) Slol. Oxyslele. Tur. : | multigranum (Jujubinus)S. Wood, Tr. Plioc. 291 | novatus (Eutrochus) Desh. Trochus. Eoc. 362 ” multilineata (Solariella) Bret C Troc. Pal. 555 | nucleus (Solanderia) Phil. 1rochus. Viv. : 2124 mullistriatum (Horiostoma) OEhlert. Dév. 602 | nudum (Endianaulax) Piette, Sérap. Bath. munda (Norrisella) Desh. Turbo..... Eoc. 472 | nudus(Solarioconulus) Munstr.Toch Mrias 974 ‘Æ Munieri(Tectariapsis) Vasseur, Turbo Eoc. 112 |nummularius(Pycnomph.)Barr.Rot. Dév. ( muricata (Bolma) Duj. Turbo....... Mioc. 153 | Nysti (Fiemingia) de Koninck...... Carb. 176 muricala (Delphinula) Zek. [{ V. Cæœlo- Nysli (Leucorhynchia) Cossmann:.. Olig. 14208 bol]. ul Ru et SR AREA AE Sén. 15! | Nysti (Oxystele) Cessmann)......... Plioc. 000 … murrea (Isanda) Reeve, Umbonella. Viv. 262 2 obesa (Flemingia) de Koninck...... Carb:. - 1169 namnetensis (Adéorbis) Cossmann... Eoc. 98 | obesus (Pycnomphalus) L'ndstrom. Sil. À À namnetensis (Dilliwynella, Cossmann Eoc. 250 | obliquus(Læviturbo) Jenkins, Turbo Plioc. : 119 nanum (Tinostoma) Grat. Roteila.... Mioc. 85 | obliquatum(Neodiloma) Brocc.Troc. Plioc. 210. nanum ,Tinostoma) Lea, Rotella.... Eoc. 85 | oblitum (Horiostoma) Barr. Euomph. Sil. LE 4 naticoides(Stéganomphalus)Dh.l'has. Eoc. 161 | obscurus (Priotrochus) Wood, Troch. Viv. 212 | naticoides (Tiburnus) Lea, Turbo... Eoc. 248 | obscura (Solariella) Couthouy, Turbo Viv. 25 2 nauliliformis (Coch'iolepis) Holmes, observalionis (Callistoma)Ortmann. Plioc. 239% 1 AGPOPOIS SE RS PRE AS Ploist. 100 | obsoletus(Ataphrus) Roem.1rochus. Bath. É nautiliforme (Keralion) Broili....... Trias. 16 | obsolétus (Cirsochilus) Cossm. Coll: Eoc. 000 nebrascensis (Solariella) Meek et H. obsoletum (Cyclostrema) Cossmann. Eoc, 136 1 MArGATIA ISERE Nr Atur. 260 | obtortus (Ataphrus) Hudleston..... Bai. Li neglecla (Cardinalia) Martin, Troch.. Mioc. 186 obtusalis (Leptothyra) Baudon, Turbo Eoc. 129" 4 neglecla (Gibbula) Mich. Turbo...…. Mioc. 230 | obvolula (Mœærchia) A. Adams... Viv. + | neritina (Chromotis) Dunker, Phas.. Viv. 157 | occidentalis (Eucasta ?) Migh.et Ad. 4 À neriloides (Calceolina) Cosm. et Peyr. Mioc. 85-| TrocRUSS RARE TETE AL 3 Neumayri (Endianaulax) Gemm. 71- occidentalis (Leptothyra) Cossmann. Eoc. 1 9] 4 NOR OMAX, : » 22 nes RER ESC Lias. 222 | ocellata (Alcyna) A. Adams ....... Viv. 451 Neuvillei (Seneclus) Cossm.et Peyr.. Mioc. 121 |octosulcatus (Coliiculus) Nyst.rch. Plioc. 23% i nevirnense (Pelropoma) de Lor. Tr.. Alb. 410 | odontota (Solariella) Bayan,'{rochus Eoc. 259. à Nicobaricum(Chrysostoma)G.M.Turb Viv. 225 | OEdipus (Dimorphotectus) d’'Orb.Tr. Lias 1798 niger (Prisogaster) Gray, Turbo..... Viv. 417 | Oligocænica (Cyniscella) Cossmann et n nigerrimum (Diloma) Gmel. Turbo.. Viv. 214 Lamb.:Délohimilar ses LPS niloticus (Trochus) Linné............ Viv. 81 |oligocænicum (Callistoma) Sacco, h 1 Nincki (Rotellorbis) Cossmann....... Eoc. 9 | AMmpullotrochiss oem Olig. 288 Nisus (Anticonulus) d'O,b. Trochus. Lias. 297 | Omaliusi (Barbotella) d’Orb. Turbo. Mioc.… 118 nitens (Aulacotrochus) Dum. 7roch.. Lias. 47 | Omaliusi (Eutrochus) d'Orb. Trochus Mioc. 302 DES NOMS D'ESPÈCES 379 Terr. Pages Terr. Pages oolithica (Chilodontoidea) Hudleston Baj. 195 | Pedroana (Eumargarita) Arnold .... Pleist. 256 Oosteri (Tectus) Pictet et Campiche. Pellati (Favria) Cossm. Phaneropt. Barr. 319 M tu. Apt. 182 | Pellati (Solariella) Cossmann....... Barr. 260 opisthotenes(Callistoma)Font.Troch. Plioc. 289 | Pellicoi (Cirsochilus)de Vern.Turbo. Apt: 136 Oppeli (Ataphrus) Zittel, Turbo.... Portl. 40 | pellis-serpentis (Tegula) Wood, Tr. Viv. 219 opsitelata (Solariorbis) Dall, Tinost. Mioc. 90 | peloritana (Cantrainia) Cantr Turbo. Plioc. 133 optabilis (Eumargarita) Carp. Gibb. Pleist. 256 | peramabilis (Solariella) Carpenter.. Plioc. 261 Orbignyanum (Horiostoma) de Vern. perangulata (Bolma) Sacco ......... Mioc. 153 nrobtreuac Æurbo.:..:.....:... Dév. 8 | perarata (Eucasta) Cossm. Calliost. Olig. 292 orientalis (Cœælostylina) Mansuy.... Tiias 322 | pararalus (Phasianochilus) Cosmann Eoc, 165 orientalis (Oxystele) Cossm. el Peyr. Mioc. 213 | perarmata (Liotia) Dall............. Plioc. . 24 ornatus (Cirsochilus) Stolic., Fuchel. Tur. 136 | perarmata (Eucasta) Cossm. Caqll.. Olig. 292 ornatus (Tectus) Lamk. 7rochus... Eoc. 183 | perconicum (Callistoma) Sacco. Am- ornalissimum(Lithopoma ?) Tenison DOI TOUS lee tree este Mioc. 288 DNopds AStralhum.:......c:.....: Eoc. 149 | perconicus (Colliculus) Sacco, Gibb. Mioc. 233 ornatulum (Horiostoma) Barr. Euom. Sil. 8 | perdentatum (Callistoma Sacco, Am- orsus (Helicocryptus) Blake......... Bath. non L'-pULIOireR SIRET Tes Re Plioc. 289 - Ottoi (Turcicula) Philippi, Trochus. Plioc. 264 | perdepressa (Gibbula) Sacco..... .. Plioc. 230 ovularis (Ataphrus) Heb. et Desl. peregrina (Solariella) Lib. Solar. Plioc. 261 Monodonta........ PAF NS NPA Cail, 42 | perelatum (Callistoma) Sacco....... Plioc. 289 ovulam (Steganomp.) Phil. Rissoa. Olig. 162 | perelata (Forskalia) Sacco.......... Plioc. 232 Oweni(Phasianelia) d'Archiac {voir. . | perelegans (Danilia) Desh. Wonod.. Eoc. 206 Pseudophasianus]................ Eoc. 467 | permagurun (Callistoma) Dall...... Mioc. 000 Ozennei (Clanculus) Crosse......... Eoc. 190 | permedius (Cochleocbilus) de Lor.. | | DROLE RE ue Mere Port]. 286 pachyodon (Michaletia.) Cossm.Won. Barr. 210 | perornata (Amphitrochilia) Elallon, pachyozodes (Solariella) Cossmann.. Plioc. 261 TURBO SES EEE SR LS ATEN Port}: 300 -pagodalis (Tectus) Montfort ........ VER 180 | perrugosella (Bolma) Sacco......... Plioc. 154 pagodula (Eucasta) Millet, Troc..... Mioc. 292 | persculptum(Horiostoma)Bar.Euom. Sil. 7 Pallaryi (Adeorbis) Cossmann ...... Plioc. 299 | perspectivus (Eutrochus) A. Adams. Viv. 300 Palmierii (Amphitrochilia)Gemmell. perstriolatum (Callistoma) Sacco, 1... Lias 300 | ‘Ampullotrochus...... 4... : -=:Plioc. 289 paludinæformis(Cirsochilus) d'Arch perturritus (Jujubinus)Sacco,Troch. Plioc. 291 0... 2. Cén. 136 | pertusa(Solariella) v. Kænen, Marg. Olig. 261 pamolaniensis (Seneclus) Martin... Néog. 121 | Pertyi (Tectus) Pict et Camp, Troch. Néoc. 182 papilla (Ataphrus) Héb. et Des]. Mon. Call. 42 | p'ruanum (Petropoma( Gabb....... Alb. 109 paradoxum (Chrysostoma)Born,Hel, Viv. 225 | perversa (Flemingia) Whidborne... Dév. 176 parasilica (Cochliolepis) Stimpson.. Viv. 100 | pervicina (Solariella) Cossm. et Piss. KEoc. 261 _ parilis (Strigosella) Minteros. Troc. Pleist. 090 | petholatus (Læviturbo) Linné, Turbo Viv. 118 parisiense (Incisilabium) Desh. Mo- petrafixensis (steganomph.) Coss. et _ nodonta ...... RON" T Eoc. 00) Lamb rt. Phasianella........... Olig. 162 parisiensis(Steganomp.)d'Orb.Phas Koc. 461 | peyreirensis(Monodonta)Cossm.etP. Mioc. 205 Parkinsoni (Ninella) Bast. Turbo... Olig. 000 | Peyroti (Cirsochilus) Cossmann.... Olig. 137 parnensis (Moniliopsis) Bayan, Troc. Eoc. 039 pharaonis (Clanculus) Linné, Troch. Viv. 199 parvillima (Solariorbis)Sacco,Tinost Plioc. 90 | phasianellus (Calliotrochus) Deshay." Paschazius (Metriomphal.) Guirand T'ETDOe PS NT ANSE Viv. 235 nn. Kim. 000 | philanthropus (Callistoma) Conrad, Pasinii (Adeorbis) Bayan........... Olig. 99 LTOCRUS EE AT dE el es Mioc. 289 _ patula (Oxystele) Brocchi, lrochus. Plioc. 213 | Philippii (Eucycloscala) Reuss,Scal. Cén. 21 paucicincta(Eumargarila)Carp.61bb. Pleist. 256 | Philippii (Leptothyra) Cossmann... Mine. 129 paucicincta (Oxystelc) Sacco........ Mioc. #14 | Philippii (Ninella) v. Ihering, Gibb. Koc, 124 paucicosta (Adeorbis) Deshayes..... Eoc. 98 | phymotis (Stomat a) Helbing....... Viv. 329 Paucicostala (Leptothyra) Dall...... Pleist, 128 | pica (Livona) Adams, Turbo....... Viv 243 Paulucciæ (Callistoma) Mayer. Troc. Plioc. 289 | p'cta (Tricolia) Desh. Phasianella. Eoc 160 paxillus(Dimorphoteclus) v.Ammon, picturata (Cantharidella) Ad. et 1... Rhét 8 LUAne. CIEL LR on ne) Viv 235 380 picturata (Liopyrga) A. Adams..... Piettei (Ataphrus) Martin, Turbo... Piettei (Proconulus) Héb. et Desl. FOCUS... LL OR RE Pilari (Eutrochus) Peth6, Gibbula. pilula (Boutillieria) Cossmann, Col. Pintevillei (Boutillieria) d’Archiac, TUTDO SR NE NRRPR ECRRE Pissarroi (Parvirola) Cossmann Col. placida (Cyclotropis) Bar. Euomph. planus (Adeorbis) Lea, Delphinula. plana (Rhaphispira) Barr. Turbo... planata (Forskalia) Sacco........... planibagis (Solariorbis) Cossm. et P. planicallosum (Endianaulax) Cossm. planilabium {Ataphrus) Cossmann.. planispira (Bonnetella) Cossmann. planorbiformis (Rotellina) de Kon. planorbillus (Adeorbis) Dujard. Sol. planorbularis (Adeorbis) Deshayes.. planulatum (Cyclositrema) v. Kœnen planulatum (Endianaulax) Gemm. Chrysostoma ei RIRE. planulata (Gena) Lamk. Stomatella. planulatus (Tiburnus) Lea, Turbo. plalyspira (Adeo:ï bis) Cossm. et Piss. pliebeius (Phasianochilus) Fuchs, PL OU à TO PR Le plicatilis (Cirsochilus) Desh. Turbo. plicatogranulosus (Teclus)Munst,Tr. plicatoides (Fectus) Sacco, Trochus. plicatula (Collonia) von Kænen..... plicatula (Solariella) v.Kænen, Harg. pl'oastensis (Adeorbis) Sacco....... pliobscurum (Periaulax) Sacco, So- lariella [corr. pend. l'impr.].... pliocænicus (Osilinus) Sacco, Troch. pliosubcinela (Gibbula) Sacco, Mag. podolicus (Eutrochus) d'Orb. Troch. Pæppigi (Solariella) Phil, Trochus. politus (Ad-o"bis) Elwards......... _ polilum (Tincstoma) A, Adams... polygona (Sinutropis) Barr. Oriost. polygonale (Callistoma) Bronn, Tr. Pollux (Alaphrus) dO b. Troc... ponorineum (Callistoma) Seguenza. pontileviensis (Colliculus) Tourn.Tr. punlileviensis (Microgaza) Cossmann potens (Epiptychia) Barr. Clisospira potens (Horiostoma) Barr. Euomph. præcedeus (Callistoma) v.Kænen,Tr, præcedens (Tornus) v. Kœnen, 4d.. p'æcursor (Cirsochilus) Cossmann, .Collonia en 00 68.6 01e Done pols Mn do 4.8.3 TABLE ALPHABÉTIQUE Terr. Pages Viv. 157 et 217 Lias 41 Call. 271 Emsch. 302 Tur. 132 Cên 132 Pal. 129 Eoc. 61 Sil: 10 Eoc. 99 Sil. 49 Piioc. 232 Mioc. 90 Lias 44 Lias 41 Eoc. 61 Carb. 80 M'oc. 99 Eoc. 98 Olig. 73 Perm. k4 Viv. 310 Eoc. 250 Loc. 98 Olig. 166 Ab. 136 Sén. 183 Olig, 183 Olig. 57 Olig. 261 Plioc. 99 Plioc. 261 Plioc. 203 Plioc. 250 Mioc. 302 Plioc. 261 Eoc. 98 Viv. 83 Dév. 11 Plioc. 289 Oxf. 42 Pleist. 239 Mioc. 235 Mioc. 253 Dev. 333 Sil. 7 Mioc. 289 Mioc. 97 Bath 139 præcursor(Pachypoma) Dall, 4stral, præcursor (Telleria) Mansuy....... Pratti (Crossostoma) Morr.e1 Lycett Pratti (Endianaulax) Cossm........ prima (Pleuratella) Moore.......... princeps (Horiostoma) Oehlert...... princeps (Metaconulus) Desh. lroch. princeps (Neomphalius ?) v. Ihering princeps (Phasianochil ) Defr. Phas. priscum (Tinostoma) Deshayes..... probabilis (Clanculus) Cossm.et Piss. pro-Borsoni (Bolma) Sacco... ..... procerum (Prosolarium) Barr. Sol. profundus (Streptotrochus)Barr.TTr. Prometheus (Anticonulus) Laube,Tr. propinquus (Adeorbis) Deshayes ... prosanguinea (Leptothyra) Sacco... orotendens (Pioconema) Barr. Delp. proturbinoiïdes (Colliculus) Bætltg. CUOPUTREE NE re NACRE pruinosa (Ganesa) Jeffreys.......... pseudangulatus (Colliculus) Bætig. Gibbuldi ri ss ARCS pseudomagus (Gibbula) d'Orb.Troch. pseudoturricula (Jujubinus) D.D.Tr. pterochilus (Norrisella) Cossmann.. pterostoma (Danilia) Bronn, Troch. pubera (Strigosella) Eichw. Trochus puelchanus (Jujubinus) Borchert, Calliostome SLR TASER pulchella (Niphonia) A. Adams..... pulchellus (Phasianochil.) C. B. Ad. Turbo j pulchella (Viviana) Terq. etJ. Turbo pulcherrima (Camilia) A.Adams, Tr. pulchrum (Horiostoma) Barr.Euom. pulchralis (Adeorbis) S. Wood..... pulla (Tricolia) Linné, T'urbo....... pulliger (Phorcus) Marlyn, Trochus. pumilio (Proconulus) Sauv. et Rig. CCC CC FroCRUAS ER PERRET SEE ; punctata (Minolia) A. Adams....... punelu'aia (Strigosella) Gm. Trochus puntasium (Callistoma) von Ihering. pupillus (Co.liculus) Hutton, Canth. pupilla (Pupillaria) Gould, Trochus. pupoides (Palæostylus) Mansuy..... pusilla (Calceolina) C. B. Adams ... pusillus (Helicocryptus) Ræm. Helix. pygmæa (Monodonta) Cossm. et P. pygmæa (Norrisella) Desh. Turbo. pyramis (Tectus) Born, Trochus.... quadrangulata (Strigosella) Briart ct Corn. TrobNUs EE RE quadricincta(Eucasta)S. Wood, fr, Terr. Pages Mioc. 149 Carb. 322 Bath. 36 Bath. 45 Lias 43 Dév. 6 Eoc. - 279 Eoc. 219 Eoc. 165 - Eoc. 85 Eoc. 190 Mioc. 153 Sil. 336 Sil. 334 : Trias 497 Eoc. . 98 Olig. 129 Dév. 32 Mioc. 233 Viv. 75 Mioc. 233 Mioc. . 230 Mioc. 55 Eoc. 247 Mioc. 206 Piioc. 555 Plioc. 291 Viv. 308 Plioc. 166 Bath. 329 Viv. 192 Sits 17.88 Plioc. 99 Viv. 159 Pleist. 237 Séq. 278 Viv. 261 Mioc. 29 Eoc. 288 Plioc. 234 Pleist. 263 Cab. 223 Viv. 85 Raur. 139 Mioc. 204 Eoc. 247 Viv. 183 Pal. 295 Plioc. "293 La quadricinctus(Eutrochus)Mul.Turb. quadricoronatus (Proconulus) Har- TL AT, D ORNENRENRRSEORR ARR quadrifascialus (Adeorbis) Grat. Sol. quadrilineatum (Cyclostrema) Toula quadrivaricosus (Paratuibo) Blas- chke, Turbo..... CRE PTT quadrula (Monodontlella) MicheloLti, DLL CR NI EN RE TE quasinuda (Leplothyra) Cossm. et P. Queeni (Eucycloscala) Starkie Gard- 1 TT 0 Le 1 PORAPPRNRRRREREEERES querenda (Cyclotropis) Barr. Euomp. quinquecinctus (Adeorbis) Cossm.. _ radialis (Basilissa) Tate, Seguenzia. radiatus (Helicocrypius) Sow. Pla- T2 RER radiata (Norrisella) Cossmann...... radiata (Parvirota) Briart et Corn. Adeorbis...... M ee one radiata (Parvirota) Dall, Collonia.. radiatus (Proconulus) Gabb, Calliost radiatus (Senectus) Gmel. Turbo... radiatella (Oxystele) Sacco......... radiatula (Solariella) Forbes, Troch. Ramesi(Cirsochilus)Stanislas Meun. OT RASE Rangi (Adeorbis) Deshayes......... Raulini (Ataphrus) d'Archiac, Turbo Raulini (Neodiloma) Coss. et Peyr. MAMOROdONIG...................... Raulini (Periaulax) Cossm. el Peyrot Raulineus (Proconulus) Buv. Troc. recedens (Horiostoma) Barr. Turbo. rectogrammica (Ninella) Dall, Turbo reductus (Alaphrus) Cossmann..... reflexilabrum (Crossostoma) d'Orb. AD ANUIGS................ Por Renatæ (Colliculus) Bættg. Gibbula Rinevieri (Tectus) Pict. et Camp. MROCAUS::.:..27.... Mn e nd relifer (Clanculus) J. Bôhm, Turbo. L - Reyÿti(Pséudonina) Cossm.et Peyrot. Renauxiana (Cœælobilina) d'Orbigny, 2... rhenana (Strigosella) Mérian, T'roch Richardi (Phorcus) Payraud Troc.. Richei (Endianaulax) Cossmann.... rimosa ( Solariella ) Binckh. Z'urbo. - Roblini (Liolina) T. Woods, Liotia. robuslum (Horiostoma) Barr.Euom. -Robynsi (Periaulax) Nyst, Trochus. Roissyi (Cirsochilus) d'Arch. Littor. — Rombergi (Eucycloscala) Hæberlé.. romettensis (Tharsis) Seguenza..... Terr. Maëst. Néoc. Mioc. Mioc. Portl. Mioc. Eoc. Cén. Sil. Eoc. Mioc. Cén. Eoc. Pal. Plioc. Atur. Viv. Mioc. Tur. Olig. Eoc. Cén. Mioc. Mioc. Lias Sil. Plioc. Barr. Lias Mioc. Barr. Maëst. Mioc. Tur. Olig. Viv. Ba). Maëst. Eoc. Sil. Plioc. Cén. Trias Viv. Pages 302 275 99 73 103 205 129 DES NOMS D ESPÈCES rosea (Broderipia) Brod. Scutula.….. roseola (Tallorbis) Newill .......... roseopunctatus (Cirsochilus) Angas Collonta:.:,. RIT PORPRERRE rota (Adeorbis) Deshayes........... rotatoria (Parvirota) Desh. Turbo. rotella (Microgaza) Dall ........:.... rotellaris (Oxystele) Mich! Trochus. rotetiæformis (Leucorhynchia) Grat. DORMI es ESA Re rotellæforme (Tinostoma) Deshayes. rotellina (Camitia) Gould, HWonod... rotelloides (Tinostoma Phil. frochus rotundum (Elasmonema) Whidborne rotundatus (Tylotrochus) Koken.... rudis (Chilodonta) Binckhorst Turb. Ruffini (Callistoma) Dall............ rugosa (Bolma) Linné, Turbo....... rugosum (Heriostoma) Sow.Euomph. rugosus (Tectus) Grat. Trochus.... rugulosus (Streptotroch )Bar. Troch. rupestris (Amphitrochilia) Hud]. Tr. Rutoti (Solariella) Cossmann....... Sacyi (Norrisella) Cossmann........ Sacyi (Tricolia) Cossm. et Peyrot... sagus (Gibbula) Defr. Trochus..... salinarius (Dimorphot.) Koken,Tect. sallomacensis (Gibbula)Cossm. et P. Salomoni(Jujubinus)Oppenh. Troch. Sandersi (Amphitrochilia) Tawney, FPOC NUS PRE TRIER sanguinea(Leptothyra)Linné, Troch. sanguinea (Leptonyx) Carpentier.. santacruzense (Callistoma) Cossm. sarmaticus(Sarmalicus) Linné,Turb, sarthinus (Proconulus) d'Orb Troch. Sauvazei (Phorculus) de Rain.Turb. Sauvagei (Proconulus) de Lor.Troch. Sayni (Brouzelia) Cossmann........ scaber (Tornus) Phil. Adeorbis .... scabriusculum (Herpetopoma) Ad. Anpas. EuCRELUS CAISSE den scabrosa (Belangeria) Phil, frochus. Scacchii (Callistoma) Aradas, Troch. scalaroides (Liotia) Reeve.......... scalatu*(Cochl ochilus)Cossm. 4 {ap. scalatus (Eutrochus) Halz Trochus. scammatum (Horiost.)Clarke,Poleu. Schafhaütli (Cenoman.) Pethô, Ziz. Schloth+imi (Sosiolytes) Gemmell. Schluteri (Eutrochus) Woods,Troch. Schmidli (Adeorbis) Olsson, Circ. Schweinfurthi (Sarmaticus) Peron, scopoides (Discotectus) Cossm. In- Terr. Viv. Viv. Viv. Eoc. Eoc. Viv. Mioc. Mioc. Eoc. Viv. Sen. Dév. Jrias Maëst. Mioc. Viv. Sil. Mioc. Sil. Ba]. Pal. Olig. Olig. Mioc. Trias. Mioc Olig. Bai. Viv. Viv. Olig. Viv. Cén. Eoc. seq. Barr. Viv. Viv. Vive Plioc. VAy. Oxf. Maëst. Sil. Emsch. Perm. Cén. Mioc. Emsch. 381 Pages 311 30% 137 98 PARADIS Le 2 outre ae Scotti (Liolina) Ortmann. Liotia... sculptum (Horiostoma)Sow.Euomph sculpla (Meandrella) Quenst.Euump. scutiforme (Callistoma) Sacco, Am- HURDITOCRUS. 2.457168 SEEN, Sedgwicki (Callistoma) Sow.Trochus Seguenzai {Ataphrus) M. Gemmell. Chrysostomé ;: 1. Pre re Seguenzai (Adeorbis) Tryon..,..... Seguenzai (Strigosella) de Stefani et Pant. TracRus: Or TR selectum (Horiostoma) Barr. Turbo. semicancellata (Eucycloscala) Kitts. semigranulata (Michaletia) Cossm. semipunctatus (Anticonulus) Braun, FPOGRAS TIRE RE Eee à semirotunda (Gibbula) Sacco....... semirugala (Circulopsis) Cossmann. semisphærica (Oxystele) Sacco..... semistriatus (Adeorbis) Deshayes.. semistriatus (Phasianochilus) Lk. Phasianelle:s 235. Mes BE semisliriala (Pseudorotella) d'O.b. OI DEPOT ES ARE PC PCA senaria (Ptychospira) Perner....... senescens (Paraturho)Blaschke, furb separalista (Cyniscella) Dh. Delph... sequens (Horivstoma) Bar. Euomph. sericata (Boutillieria) Wollem. Turbo serpuloides (Tubiola) Montg. Helix. severa(Cyclotropis) Barr.Serpularia sexangularis (Colliculus) Sanab. Fr. shackelfordensis (Eutrochus)Ulsson. Shumardi (Palæotrochus) de Vern.. sidereus (Cirsochilus) Guppy, Collon siderea (Liottia) Reeve.............. sigaretiformis (Pareuchel.)Dh. Turbo similis (Ad-orbis) Deshayes........ simile (Callistoma) Sow. frochus... simplex (Horiostoma) Barr, Delph.. simplex (Solariella) Dh. Delphin... simplex (Tinostoma) Bast. Rotella. simplicilineatus (Teclus) Briart et C. FTOCRAS.. LCR RES EEE simplicius (Callistoma) Sacco, Amp. simplicior (Monodonta) Sacco...... sinensis (Turbinilopsis) Mansuy.... _ singulare(Endianaulax)Zittel,Troch. sinistrorsa (Cambodgia) Mansuy..… Smithi (Senectus) H. Woodw. Turbo solarioides (Cirsochilus) Buv.Troch. solarioides (Solariella) Desh. /clph. solarium (Ataphrus) Pietle, Turbo. solarium (Eutrochus) Nyst, frochus solida (Solariorbis) v. Kœn. Tinost. TABLE ALPHABÉTIQUE Herr. Bath. Mioc. Sil. Dév. Mioc. Plioc. Lias Viv. Plioc. Dév. Trias Tur. Trias Plioc. Eoc. Plioc. Eoc. Eoc. Viv. Sil. Port. Eoc. Sil. Alb. Viv. Sil. Olig. Mioc. Dév. Mioc. Viv. Eoc. Eoc. Plioc. Dév. Eoc. Mioc. Pal. Mioc. Mioc. Carb. Port]. Carb. Néog. Raur. Eoc. Lias Plioc. Olig. - Pages 180 26 8 13 somaliensis (Liotina) Newton sondeianum (Lamprostoma) Martin. sosensis (Colliculus) Cossm. et Peyr. sougraignensis (Teclus) Cossm. Tr. Sparsistria (Ozodochilus) Lyc. Monod. speciosum (Ormastral,) Mich‘ Turbo speciosa (Tricolia) Mühl. Phasian.. Speyeri (Solariella) v. Kœn. Delph. sphinxi (Favria) Favre, Nerinea.... spinosa (Bolma) Bronn, Turbo..... spinosa (Eucycloscala) KI. Scalar.. spinosum (Hystricoceras) Jahn..... spinosa (Mecoliotia) Hedley ........ spinosa (fubina) Barrande, Tuba... spinulosum (Craspedostoma: Lindst. Spirale (Crossostoma) Munst. Euom. spiratus (Ozodochilus) Buv. Troch. spiralum (Periaulax) Lamk. Solar. spirata (Phasianella) Fuchs [voir Pseudophasianus].............. 42 spiratus (Pseudoclanculus) Klipst. Monodonta ......... RMS spirata (Tricolia) Grat. Phasian... spirula (Daronia) A. Adams........ spiruloides (Heniastoma) Dh.Delph. splendens (Houdasia) Cossmann.... squamata (Colubrella) Koken....... Staadti (Osilinus) Cossm. Monod... stalagmium (Periaulax) Conr. Sol. staminea (Ninella) Reeve, Turbo... stampinensis (Sirigosella) Cossm. et kamh. TTOCRUS SRE ER Stantoni (Tegula) Dall.,............ Steiningeri (Conchula) Koken...... slellare (Calcar) Gm. Trochus...... Stillei (Amphitrochilia) Woll.Troch. stirala (Solariorbis) Dall, Tinost.... Stoliczkai (Cirsochilus) Cossmann... Stoliczkai (Lewisiella) Seguenza... Stoliczkai (Solariella) Zittel Stoppanianum (Callistoma) Cocconi. strambergensis (Proconutus)Zitt.fr. strambergensis (Paralturbo) Blas- Guke, TUTDON SL SONT us... | strangulata (Solariella) Stoliczka... striatus (Adeorbis) Phil. Valvata.. striatus (Cirsochilus) Lamk. Delph. striatus (Codonochilus) Whileaves.. striala (Cochliolepis) Stimpson....… striatus (Jujubinus) Linné, Trochus sitriatellus(Steganomphalus) v.Kæn. Phasianella striatissimus(Pseudoclanculus)Kitt', MOROdONHE. 2.45 TR OCR CRE striatissimum (Tinostoma) Deshayes striatofundus (Proconulus) Whit. Plioc. Olig. Port]. Mioc. Trias Die Viv. Dév. Sil. Trias séq. Eoc. Olig. Trias Mioc. Viv. Eoc. Eoc. Trias Pal. Eoc. Viv. Olig. Mioc. Dév. Viv. Néoc. Mioc. Tur. Lias Mioc. Plioc. Por]. Port]. Cén. Viv. Eoc. Sil. Mioc. Pleist. Olig. Trias Eoc. Pages 26 187 233 183 284 455 460 261 319 153 * 332 \ " ne OR RP 4 0 Pr vrptdthe jo à CS - dom 1 ir tt rm a nl moins cm à à » TAPER ” PRET re s Fer . ds — it ot La bel late. 42 nd nee siriatula (Moniliopsis) Desh. Turbo strigala (Solariella) T. Woods, Harg. strigillatus (Tornus) Dall, 4 deorbis. strigosa (Strigosella) Gmelin, Troc. strobiliformis (Dimorphot.) Hærn. PERRET S uxbergi (Perneritrochus) Lindstr. 2... subacmon (Alaphrus) Seguenza, MORAUSOSIOMR ....1............. kubacrenatus (Tectus) Sacco........ subalpinus (Adeorbis) Deninger.... ‘Subangulatus (Adeorbis) Meyer... “Subcanaliculatus (Tectus) Desh. Tr. subcarinata (Strigosella) Lamk. 17. subcarinatus (Tornus) Mont. Helir. subeinerarius(Osilinus)d’Orb.Troch. subciréulus (Adeorbis) Cossm. et P. “subcostatum (Horiostoma) Perner, OS 5... Subcraticulata (Solariella) Cossmann Subexcavalum(Callistoma) Wood, Tr. subflosus (Ozodochilus) Buv Monod. subfimbriata (Bolma) Tourn. Turbo. subfimbriata (Uvanilla) Suter, Astr. subfragilis (Strigosella) Desh.Troch. subgibbosus (Alaphrus) Seguenza, M CRrystotoma . .................. Subglaber (Anticonulus) Munst. 17. Subincrassata (Strigosella) d'Orb 77. subglobosa (Cœæœlostylina) Mansuy... ‘Sublimbata (Danilia) d'Orb. Troch. “ubluciensis (Muricotroch.)Hudl Fr. Subnodosum (Chlorostoma) Arnold... subpullus (Steganomphalus) d'O:b. MFhasianella.......... HORS “subpunctatus (Anticonulus) Klips- AUS D... ubpunetata (Tricolia) d'Orb. Phas. ibrotundum (Tinostoma) Meyer .. ubrugosa (Wilsonia ?) Buv. Turbo. bscalatus (Colliculus) Bættg.G1bb. Subscalata (Norrisella) Cossmann... nbspinosum (Ormastralium) Rove- 00. ................. bspiratus (Ozodochilus) Cossmann bstriatulus (Tectus) d'Orb. Troch. bstrigosus (Proconulus) Hudi. Tr. absuluralis (Ethaliopsis d’'Orb. Rot. blilestriala (Strigosella) Coss. et P. blurbinatus (Cirsochilus) Bayan, . Mblurgidulus (Jujubinus) d'O:b. Tr. wrriculatus (Colliculus) Sinzow, MAP At ET ere Buse eoteucsce DES NOMS D'ESPÈCES Terr. Cén. Eoc. Eoc Plioc. Viv. Eoc. Eoc. Raur. Mioc. Mioc. Pal. Lias Trias Olig. Trias PIIOC- Bai. Mioc. Mioc. Trias . Mioc. Eoc. Raur. .Mioc. Olig. Mioc. Séq. Neéoc. Bai. Mioc. Mioc. Eoc. Mioc. Mioc. Pages 278 240 261 subunisulcala (Forskalia) Sacco..… succinæopsis(Phasianochilus)Cossm. suessioniensis(Aizyella) d'Orb. Phas. suflolkensis (Eutrochus)Olsson, Call sulcatum (Horiostoma) Hall, Cyclon. sulcatus (Phorculus) Lamk. Delph. sulcata (Yunnania) Mansuy........ sulcifera (Flacilla) Hœærnes, Delphin. supranitidus(Tornus)S. Wood,Adeor. supranodosa (Eucyclosc.)Kittl, Sca/. supraplectus (Dimorphotectus) Kok, PRCPUSS PRO RER CPS nee be du a suturatus(Melaconulus)Cossm.Call. Sybilla(Amphitrochilia)Hvdl.Troch. szeremensis (Tectus) Petho......... tæniata (Photinula) Wood, 7 rochus. tampaensis (Eumargarita) Dall..... tamulicus (Tectus) Stoliczka, Troch. Tatei (Cyclostrema) Angas.......... Tatei (Turcicula) Cossmann ........ tauralata (Gibbula) Sacco, Mag..... taurelegans (Callistoma) Sacco, 4 mp. taurelegans (Monodontella) Sacco .. taurinensis (Bolma) Sacco.......... taurinensis (Colliculus) Sacco, Gibb. taurinensis (Eumargarita) Sacco... taurobella (Solariella) Sacco........ taurocincta (Solariella) Sacco....... taurogranosum (Callistoma) Sacco, AMDULE LME SE Re taurolævis (Phorcus) Sacco, Gibbula | tauromiliare (Callistoma)Sacco. Amp. taurominima (Gibbula) Sacco....... tauromiocænica (Cantrainia) Sacco. tauroparvus (Osilinus) Sacco, Mono. laurosimplex(Pseudonina)Sacco, var. taurospeciosum(Ormastralium)Sacco tegulatum (Horiostoma) Barr.E£Euom. tenerum (Horiostoma) Bar.Euomph. tenuiliralus (Phasianochilus) Cossm. VOS TONI Se Li ra ET tenuimarginatus (Eotrochus) Hall, PleuroltOMarini rh ras vante se de tenuispira (Flemingia) de Kon., Tr. tenuistriatus (Adeorbis) Deshayes.. Termieri (Yunnania) Mansuy....... texatum(Scoliostoma) Whidb,Turbo textilis (Scultularia) Mansuy ....... Thompsoni (Tinostoma) Olsson..... thouetensis (Amphitroch.) Héb. et Deslongch. Trochust.......... tiara (Tectus) Defrance, Trochus... tiaratus (Cœælotrochus)Quoy etGaim. TroeRUS EX es ee SE dote SU ticaonicus (Seneclus) Reeve, Turbo. Bai. Maëst Viv. Mioc. Tur. Eoc. Mioc. Mioc. Mioc. Mioc. Mioc. Mioc. Mioc. Mioc. Mioc. Mioc. Mioc. Mioc. Mioc. Mioc. Mioc. Mioc. Mioc. Sil. Sil. Eoc. Carb. Carb. Eoc. Carb. Dév. Carb, Mioc. Call. Eoc. Viv. Via. 38/ Tinei (Danilia) Calcara, Monodonta. tjülonganensis (Tectus) Martin...... Tollotiana (Agathodonta) Pictet etR. Trochus tornatus (Dimorphoteclus) Koken, FOCUS. Se doc er TIR tornatum (Endianaulax) Gmmell.. Chrysostoma torquata (Ninella) Gmelin, Turbo. . torquala (Oxystele) Sacco........... torquatella (Bolma) Sacco.......... Toulai (Solarioconulus) Kitll, Troc. Tournoueri Eumargarita) v.Kœn.Tr. transylvanica (Collonia) Bættger.... tremulans (Morphotropis) Barrande, Euomphalus..s. Life erreen ruse triadica (Eucycloscala)Kitll, Scalar. triangulatus (Phorculus ?) Desh.... Turbo tricarinalus (Tornus) Wood, Adeorb. tricarinifer (Pareuchelus) Wood,1Tr. tricincta (Solariella) Dé-h. Turbo. tricineta (Tuberculopleura) Sib. Lox. tricolor (Callistoma) Gabb, Trochus. tricostalis (Padollus) Chemn,. Hal. tricostatus (Adeorbis) Drshayes..... tricostata (Solarieila) Conrad ‘Solar. trigonum (Callistoma) Eichw Trach. trigonostoma (Adeorbis) Bast, Delmh. trlgonostoma (Tinostoma) Deshayes. triumphans (Guildfordia) Phil. Astr. triumphatrix (Guildfordia) Martin. trochiformis (Amphitrochil.) Koken, PEN PE 1 I NO RE Te EE RE RES trochiforme(Periaulax) Desh.Delph. trochllia (Adeorbis) Cossmann trochoidea (Eumargarita) S. Wood. trochulus (Solariella) Desh. Troch.. trozzensis (Solariella) Pervinq.Eum. truncatus (Tornus) Gabb. Vitrinella ischapitensis (Pseudoclanc.) Read, Clanculus tuba (Craspedostoma) Barr. Turbo. tuberum (Lithopoma) Linné, Troch.. tuberculata (Bolma) Marcel deSerres, Turbo tuberculata (Haliotis) Linné........ tuberculalus ([Iphitus) Watson..... tuberculata (Microlis) A. Adams... tubigera (Semitubina) Bar.Euomph. tumidiformis (Phorcus) Monts ..... turbiformis (Osilinus) v.Salis,Trorh. turbinatus(Cirsochilus)Desh.Delph. turbinatlus (Osilinus) Born, Trochus turbinatoconica (Flemingia) Manst. TUPT BUS IVe DL RS eo se 0 » à 0 sn 00/5 eo tvie ns cle » evil sde 5 0 0 siprele ess ls be ldieisre ose! s.srna se sa a sn dis ae bee in mis giste .... CPP CC CRC CC TABLE ALPHABÉTIQUE Terr. Viv. Plioc. Abb. Trias. Perm. Viv. Mioc. Plioc. Trias. Mioc. Mioc. Sil. Trias. Olig. Plioc. Plioc. Eoc. Carb. Pleist. Viv. Mioc. Eoc. Plioc. Mioc. Eoc. Viv. Plioc. Trias. Eoe. Eoc. Plioc. Eoc. Cén. Plioc. Trias. Sil. Viv. Plioc. Viv. Viv. Viv. Dév. Pleist. Viv. Eoc. Viv. Pages 205 | turbinoides (Cirsochilus) Dh. Delp.. 183 201 178 turbinoides (Phasianochil.) Lk. Ph. turbinoides (Solariella) Lamk.Delph. turbinoides (Solariella) Nyst, Troch. turgidula (Strigosella) Brocc. 1roch. turbinopsis (Pareuchelus ?) Lamk. Delphes. ASE TA SR turonica (Solariella) Cossmann..... turricula (Jujubinus) Eichw. Troch. turriculatus (Clançulus) Sacco..... turrilula (Oxystele) Sacco.......... turritella (Solariella) Dall.......... typus (Plocosiylus) Gemmellaro..…. umbilicaris (Solariorbis) Desh. Rot. umbilicaris (Tumulus) Linné, Troch. umbilieatum (Tinostoma)H.Lea,Rot. undosum (Pomaulax). Wood, Troch. undulata (Leptothyra) Coss. et Piss. unidentatum (Callistoma) Phil. Tr. uniserialis (Pseudotubina) Koken * valangiensis(Scalituba) Pict.et Cam. valfinense (Tinostoma) Etall. Turbo. Valtai (Proconulus) Gemmell. Troc. valvatoides (Solariella) Cossmann.. valvatoides (Vitrinella) C.B. Adams. variegala (“ucosmia)Carp. Phasian variegalus (Orthomesus)Lamk.Phas. Vasseuri (Phasianochilus) Cossmann vellerosa Cyclotropis) Barr.Ferpul.. venalis(Perneritrochus)Barr.Troch. ventricosum (Horiostoma) Barrande. Euomphalus Verbeeki (Pachypoma) Martin...... vermes (Cyclotropis) Barr.Euomph. versicolor (Marmorostoma} Gmelin, verlex (Tectus) Michelotti, Trochus. vestarium(Umbonium)Linne, Troch. viadrinus (Cochleochilus) Schmidt, TrOCRUS.L ne MODE REP viator (Pycnotrochus) Barr. Trochus vicinalis {Proconulus)de Lor.Troch. vicinus (Proconulus) Hudil. Troch. victrix (Chilodonta) Zitlef.,....... Vidali (Tornus) Cassmann.......... Viezzenæ (Colubrella) Hæberlé...... Vignali (Rotellorbis) Cossm.et Peyrot Vincenti(Strigosella)Cossm.et Lamb. Trochus Vincentianus (Tornus) Ang.Adeorb. virdunensis(Proconulus)Buv. Troch. virgata (Cardinalia) Gmelin, Trochus virginicum (Callistoma)Conr.Zizyph. re dents dl pis a ee qe se eue ne 0x eee y Terr. Eoc. Eoc. Eoc. Plioc. Plioc. Viv.. Tor. Mioc. Plioc. Plioc. Mioc. Lia. Eoc.. Viv. Mioc. Pleist. Eoc. Viv. Trias Néoc.. Kim. Lias. Eoc. Viv. Viv. Viv. Eoc. Sil. Sil. Sil. Plioc. Sil. Néog. Mioc. Viv. Oxf. Sil. Port. Bai. Port]. Mioc. Trias. Mioc. Olig. Viv. Raur. Viv. Mioc. Pages \ 136 164 259 ridulus(Neomphalius)Gmel.Troch. hynica (Haliotis) Ei:hwald....... ultuosus (Cochleochilus) de Lor.Tr. A ds (Anthora) Gmelin, Trochus. ES aageni (Tylotrochus Broili........ ar (Ataphrus) Lycett, Honod. rni (Liotina) Defranc». Delph.… fashingtoniana (Turcicula) Dall.. Yaslensis (Proconulus) Rig.et Sauy. Vateleti(Megatyloma) Desh. Tinost. aisoni (Cailogaza) Dall........ Sa Veldonis (Proconulus) Hudi. Troch. Ihéeleri (Trachydomus) Meek Villcoxianum (Callistoma) Dali ..….. Co ISO ORNE Vinwoodi (Amphitrochil.) Tawney, DES NOMS D'ESPÈCES Terr, Viv. Viv. Mioc. Sé«. Trias. Bath. Eoc. Mioc. Bath. ‘ Eoc. Viv. Baj. Ca b. Mioc. Bai. Pages 189 219 914 286 275 42 Woodi (Solariorbis) Hærnes, Tinost. Woodwardi (Tectus) Martin, Troch. Worontzowi (Strigosella) d'Orb. Tr. Xavieri (Callistoma) Per, da Costa, APOLAUS SSSR TRS MICRO Zangis (0zodochilus) d'Orb. Trochus. Zarcoi (Cirsochilus) deVern. Turbo. Zekelii (Solariella) Binck. Gibbuia. Zelandica (Ethaliopsis) H. et J. Rot. Zelandica (Minolia) Hutton, Monilea. Zenobius (Muricotrochus) d'Orb.Tr. Lignoi (Colliculus) Bayan, Trochus. Zizyphinus(Callistoma)Linné,Troch. Zollikoferi (Tectus) Pict. et C. Tr'o- Terr. Mioc. Plioc. Mioc. 389 Pages 90 183 295 +9. ï ‘re RS EE & oi ré LA + : PET NS _ r< et} 2 4 is È TABLE ALPHABÉTIQUE 387 ERRATA (1) | Re __ (r) Par suite des circonstances difficiles dans lesquelles s'est faite l'impression de cette livraison, beaucoup de corrections — faites sur les secondes épreuves en pages — n’ont \. pas été observées par l’imprimeur : la liste ci-dessous est longue et cependant bien incom- % _ plète encore, le lecteur y suppléera et nous excusera eu égard à la période de guerre, De -P. 7, ligne MO SN c'e lire: spire dont-1é:,:::... au lieu de... spiro dont ce. ss: D 106... omis: Serp. Severa Barr. À LE ENS OT TRE rer BORD à}, CD —. LIOTIDÆ. Ro légende... ....::.7. FORMES ER NT SARPEREER ARTE — plena. 2 43; L'ENCRE Rat OUUENIS ,$ jee — ovulata. Go D. ,..1......., omis: (PI. 1Ï, fig 1-3), ma coll. SL . . - lire : Adeorbis ........... LE Adeorbie. A 29... ,4.. D DE +. de 2 — 67. 2... = DO USCABIENSIS, sir — liscarieusis. O0... 5... — margarilula......... _— margarita* À D 19... 1.0. —" simplex. Bast:.%..:? — Simpleix Sow. 6... omis: Tinostoma miocænicum. 13 a. 7. 1 .. ajouter : et PL, IX, fig. 15. RER Re PTOS SENS 2, 57 a _— Dolfusi. D D 22... ......... CP LIOCBNE.: 4e — PIOGÈNE. ske Es 102,1 lésende......... .— mima....… FAR Ve = | minor. EM 10. ., 2... — SARMATICUS ..... ou SARMATIUS. D, :. ajouter : (et PI. X, fig. 45). a 7 25 ............ RSS (et. XI, fie, 24. D = ar, :..,:.,,,.,, Hire er g .: 15.0 — 19-10, 3... ....... = iglabratus. . 1.5. vu: — globratus, 20 —— 199, légende.......... DRE ME Te OR IORS — slririus. D 135 ligne 30.........:... HS Paunnel. x y hu et pe" Fur neti. € = MP or Dis... lier imbmmtesNr. }. . : — linibriata. De — 157, PIOPERCGA" 0.3. omis: le renvoi: V., p. 217 où celle Seclion esl ciassés à sa vé- D ritable place. D 162, ligner,.. ........... lire : OLIGOCÈNE ....... au lieu .de.. : CLIOCÈNE. — 162, note infrapaginale.,. omis: E- Carpenteri Cossmann, à la place de Æ. variegata #2 > Carp. non Lamk. D 165, ligne 19.........:.. lire : Semistriata....... .. au lieu de... Semislriata. RD EN RRe lire : CLIMACOPOMA.... — CHIMACOPOMA. Dr; dern. ligne. ....... — PI. VI...... HU — TE À de _— D Hener28.......:..1. ajouter: ef PI. IX, fig, 46-47. ” Ou ul. ........., lire :"RAURACIEN....... — RAURAGIEN. 22... ...... TE PU: 101 APRES — vitrix. M 101, — 35....... RACE — NÉOCOMIEN....... — NEOCONIEN. 06, — 13...,.......... — Monodontella ....... _— Manodontella. … — 217, un feuillet, sauté au cours de l'impression, a fait disparaitre ; OponrorrocHus “ (G. T.: O. chlorostoma Meuke), Paasranorrocaus (G. T.: P. Badius (Wood). E — DT DDOPFERGA.:....:... omis le renvoi : V. p. 157 où la même Section figure, par _# erreur parmi les Phasianellidæ. + = 133, ligne 33. ...... a Nresvambrapriculalus.. .: au lieu de... sublurriculoides. 35. ,.. ....... — proturbinoides ..... — protrabinoides. 388 TABLE ALPHABÉTIQUE RDA ES SE MEL — -Rendiæ .:..... à, 1 TC — Retratæ. PDA es “Di 4 OS TA ENT 'ODCRICUS AR" à 0 — obonicus. Te ENT. se ne CN NCL Pi DOUTER. ER CR, — pulligo. — 246, légende 94 bis....... =" ENorriStes an RS | — Nortis/ —" 256; digne 112 20028. 28 OA ASE TRE Liruclaria L'256, 2 08 VENUE = : PLEISTOCÈNE. 4. LE ADS PLEISTOCNE. 407, Le fine SET — elegantula ...... RAS — elevata. — 260, — 10....... LR Peine, |; 2 RE — cruciana. — 4765 -LSN ag PRARTe ajouter : (et PI.X, fig. 6). | LUS, ge dire uma... SE = vinealis . — 2h88, Si Res Nan ajouter : (et PL -X, fig. 33). ‘me 1086, 1ighe" 30. tn 2007 supprimer ce qui concerne Tr. Boscianus qui est un Tectus (p. 183). | | à CN LC > Tire :YBAJOCIEN...: "at lieu de %°7 BASOUIENT — 288,0 = Gien ET ae — * columelle....,:04/; — - columela. 1890 léSende RE RE on — tenuimarginala ..….….. DES tenuismaginala. — 337, ligne 13.,,... Re CT NOMIUS RS SE Eee — onulus. — 288, ci vote et LE — ‘yspire dont le..::..…. — spiro dont ce. —" 28e Me ne 2e — opisthotenes......... — opisthotenus. 080, ET re = SCANS 0e à VAE — Seacchii. — : 20 7e NY 7 UE RAP — ; : EUPHOrE. . |. .4.6.00 — Eupala. 000 Lt ON ae e à BE ATORENN Se: LR: — : BASOCIEN. Be SOLS TO 8e Tr D + NE NI fig. 45. Ÿ — 302, -— 29.0: LUS = CCS, sr. NE — ceramicus, + Ba 0 25 a PRE ajouter : (et PI. XI, fig. 1). — 329, légende............ — ! Sosiolyles. 5. 1.04" — Sosislytes. — 329, omis: HICRODOMUS. Ajouter à la répartition stratigraphique | CARBONIFÉRIEN. Une espèce au Tonkin, M. imbricata Mansuy (Reproduction, PI. XI, fig. 23, dela figure originale). , Table alphabétique des Genres, omis : Lysis Gabbe, 1864, 1. 307. Livraisox X, p. 291 (Table), ursicinensis (Ooliticia), lire : Raur. au lieu de Barr. — — Omis : urgonensis (Ooliticia) Cossm. Barr. / Po 7 t DT STE 1 PLANCHE I Horiostoma eximium |Banr.|. . Horlostoma princeps OEHLERT. . Tuabina spinosa BARRANDE. . Horiostoma simplex |Barr.]. . Scævola liotiopsis GEMMELLARO. . Liotia (Arene) radiata [KIEN\ER |. . Liotia (Liotina) Warni |DErR.|. . Liotia (Liolina) Gervillei [DErR.|. 5. Crossostoma angulatum GEMMELLARO. { . Crossostoma Brasili COSSMANN. . Crossostoma reflexilabrum [d'Onnreny]. 3. Ataphrus Acmon |[d'ORBIGNY|. . Trochopsis Moroi GEMMELLARO. . Ataphrus Ilalesus [d'OnBiGx)]. . Ataphrus (Endianaulax) apicisulcatum Coss. . Ataphrus Acmon, var. bajocensis Coss. . Ataphrus (Endianaulax) tornatum [GEMMELr. |. . Aulacotrochus inornatus [TERQ. et PE TTE |. . Ataphrus (Pleuralella) normaniensis Cossu. . Ataphrus (ÆEndianaulax) Richei Cossu. . Collonia marginata |LAmarcr|. . Trochopsis Moroi GEMMELLARO. . Collonia (/leniastoma) Nlammulata Cossu. 7. Collonia (Circulopsis) megalomphalus Cossu. . Bonnetella planispira COSS\. . Otomphalus Dumasi Coss. G rand. natur. Dév. id. id. Grand. Gr. Gr, 5/3 MmaFnr “1470 3/2 RL FACE vu A a} AC SR patur. 3/2 h/1 . 3/2 . natur. 2/1 OT NS HA 5-:G7E 2/1 #° Pages 6 Dév. 6 Dév 12 Dév. 6 Siném. 22 Viv 2! Eoc. 26 Eoc. 26 Siném. 37 Baj. 37 Charm. 36 Bai. hi Siném. 5o Call. x Charm. 44 Br TE - Siném. 44 Siném. 47 Charm. 43 Bai. 45 Eoc. 56 Siném. bo Eoc. 59 :F0OC; 58 Eoc. 62 Eoc. (A Essais de Paléoconchologie, M. Cossmann (22° livr.). “ Vi PLANCHE Il Collonia (Parvirota) rotatoria |DEsu | Pseudonina Bellardii | Micnerorri|. . Cyclostrema Tatei A\Gas. . Cyniscella cornupastoris | LAux.. 5. Cyniscella minutissima | DEsn.|. . Cyclostrema Briarti [G. Vincent|. . Cyclostrema nitidulum COSsMANx,. 2. Cenomanella Archiaei [d'ORBIGNY |. . Antirotella heliciformis [Goldfuss.. . Tinostoma rotellsæforme DESHAYES. . Tinostoma (Calceolina) neritinoïdes Cossu. et PEvr. . Tinostoma (l/cgatyloma) Wateleti DESHAYES. Tinostoma (Zeucodiscus) helicinoides |LAuxk.|. . Tinostoma Boussaci COSSMANN. Tinostoma (Solariorbis) astensis SAcco. . Tinostoma (Solariorbis) umbilicare |DEsu.|. . Tinostoma (Solariorbis) Dolifusi CossMAN\. Rotellorbis Benoisti Cossu. et PEeyror. Tinostoma (Leucodiscus) grande BAYax. . Tornus (Adeorbis) miobicarinatus S1cco. . Tornus (Adeorbis) similis DESn. . Tornus (Adeorbis) æquistriatus BAyAx. . Tornus (Adeorbis) Vidali Cossmanx. 3. Tornus (Adeorbis) Pallaryi COSSMANx. 5. Tornus (Adeorbis) Fischeri DESHAYES. . Tornus Dollfusi COSSMANNX. . Tinostoma (Solariorbis) plamum LE. . Rotellorhis Laubrierei CossuAn\. TE: PAT . b/s SE 1h14 4 .-BfT . nafur. ae . h/r . ‘ha . li fa BV POLE PUS AE era : TOY SR + 97à RE 574 < 3/1 2: EE 5 0 Eoc. Mioc. Viv. Eoc. Eoc. Paléoc. Eoc. Cén. Dév. Eoc. Mioc. Eoc. Eoc. Mioc. Plioc. Eoc. Mioc, Mioc. Olig. Mioc. Eoc. Eoc. Mioc. Plioc. Eoc. Mioc. LA y. ere D ube ei L'eZ PLANCHE Ill Leptothyra Carpenteri PiLsBRry. Turbo marmoratus Lixvé. Palæotrochus Shumardi de VERNEUIL. Tectariopsis Henrici [CarrLar|. . Tectariopsis Munieri | VASSEUR|. 1. . Leptothyra paucicostata DALL. . Turbo (Sarmaticus) mamillaris Elciiw. . Turbo (Sarmaticus) d’Achiardii Vix. de REGxY. . Turbo (Callopoma) fluctuatum GRAY. . Paraturbo (Crenilurbo) Diree [d'Orsiexy|. ). Turbo (Barbotella) Hæœrnesi BArBoT. . Turbo (Læviturbo) Fahbianii Cossuanx. . Turbo (Lzævilurbo) erroneus CossManx. . Turbo (Senectus) martinicensis Cossuaxx, opercule. HT > à . hatur. PTE: AR UE TA GUT. id. Gr. Grand. natur. id 3/1 id. 1: Pleist. Viv. Dév. Eoc. Eoc. Pleist. Mioc. Eoc. Viv. Raur: Mioc. Olig. Olig. Mioc. PL iVr..), Cossmann (r1° 1] M. éoconchologie, » Essais de Pal PLANCHE IV . Turbo (Seneclus) martinicensis COSSMANNX. . Turbo (Marmorostoma) versicolor GMELIN. . Turbo (Seneclus) argyrostoma GMELIX. . Turbo (Vinella) stamineus REEVE. . Turbo (Lavilurbo) Fittoni BASTEROT. . Pareuchelus radiosus [LAuk.). . Turbo (Ninella) reetogrammieus DALL. . Turbo (Ninella) Parkinsoni BASTEROT. . Leptothyra (Eulinochilus) miliaris |CossMax\|. Pareuchelus cancellato-costatus [SAxDs.| . Leptothyra (Cantrainia) mamilla [ANDrz.}. . Vexinia crassa [Baupo\]. . Leucorhynchia callifera |Lauk.|. . Bolma rugosa | LixxÉ|. . Tornus (Adeorbis) Monterosatoi COSSMANX. . Tiburnus labiosus |CossMANY |. . Bolma tubereulata [M. de SERRES]. . Pachypoma (Pomaulaxr) undosum | Woo»p|. . Leptothyra (Boutillieria) montensis [Br. et Corx.|. Gr. Grand. 2/i natur. id. id. id. Gr. Grand. h/r natur. id. Grand. Gr; GT Grand. Gr. Gr. Grand. 67 x hfi natur. 3/1 3/1 natur, bja h/x natur. id. Gr. hfx - Pleist. Viv. Mioc, Eoc. Plioc, Olig. Eoc. Olig. Mioc. Eoc. Eoc. Pleist, Plioc. Éoc. Plioc. Paléoc. je - aléoconchologie, M. Cossmann (Tr us de P “ Le Ess 37-38 4 . Astralium (Uvanilla) subfimbriatum SUTER. PLANCHE V . Helicocryptus Brasili COSSMANX, . Cœlobolma corbarica COSSMANX. . Pachypoma inæquale |[Manrix|. . Astralium (Uvanilla) fimbriatum |Laux.|. . Astralium (Uvanilla) aquitanieum BENo1sT. . Astralium heliotropium |ManTyx|. . Norrisella subscalata COSSMANY. . Pachypoma (Lithopoma) ornatissimum |T. Woops|. . Bolma (Ormastralium) fimbriata |Borsor|. . Cirsochilus cf. arenosus [SOwWERBY|. . Leptothyra (Cantrainia) Carinata CANTRAINE. . Bolma (Ormastralium) speciosa |MicHecotri|. 25-20: 30-32. 33-34. 35-36. Cirsochilus striatus | LAMx. |. Helicocryptus pusillus | ROŒEMER|. Brasilia cf. Erinus |d'OnBiGn;|. Pachypoma (Lithopoma) præcursor DALL. Cirsochilus Peyroti COssSMANX. Gr. Grand. Grand. Gr. Gr. Grand. Gr. Gr Grand. 3/1 natur. 34 . natur. . 4/a ox natur. 3/1 3/2 natur. 3/1 3/1 natur. id. Gr. 3/1 Pages Séq. ro Sén:: 157 Mioc. 1/7 Pleist. 148 Viv. 147 4 Mioc. 147 Plioc. 144. Olig. 2472 Eot: 1192 Plioc. 155 . Sén, 136. Plioc. 134 Mioc. 155 Eoc; 1854 Raur. 140 Séq. 252 Plioc. 149 Olig. FEV ) T e, M. Cossmann (r1° lix eoconchologi alé Essais de P D RE Seat ROUE À +.» Ce Er ts AR EE LE PA Le » "= + 2 ) . en - \ à be ? « s 1 Ve Ê . r ) [1] LC L r { L < se - s | en si £ # * , L 1 » ù + k 1 , r < > À k } : . : Ld d 7 , Ls | ” Û 0 x TE | , + > CR : «à Le ‘ “ | sd * “ * nt ù “ $ ' C A ñ 1 k # ; £ a f : y des 3 Ce < : C * r * LE “ ! 4 d he Fra , s û 4 : E em t rend ' 2 : ! à # 3 L ; 2 : 2 : + . À 74 è Ç [4 # . + Ÿ : " É, È n L: : ’ 1 ; £ 1-2, 3. 4-5 6. 7-8 (j-10 LT 19-14 19 16-18 19 20 21-22. 23 21-26. 27-28 20 30. 31 32 33-34, 35-30. 37-38. 59 PLANCHE VI Phasianella (7ricolia) pulla [Lixvé|. Phasinnella (Tricolia) spirata GRATELOUP. . Phasianella (Steganomphalus) parisiensis d'Ors. Phasianella (Sleganomphalus) girondiezsis Cossu. . Phasianella australis |[GMELIN|. . Aizyella suessoniensis | DESHAYE;|. Aizyella (Phasianochilus) princeps |Derr.|. . Aizyella (Phasianochilus) semistriata |Lauk.|. Aizyella (Phasianochilus) eompsa |Gourp|. . Aisyella (Phasianochilus) turhinoides | Lauk.|. . Turbo (Sarmalicus ?) Etheridgei T. Woops. . Pseudophasianus Bayani COSsMAN\. Pseudophasianus celatus |Fucus]. . Cæœloholma corbarica COSSMANX. Discotectus crassiplicatus |ErarLo\|. . Tectus tiara |DEFRANCE|. Flemingia turbinato-coniea de KoxI\CK. . Tectus cf. Marrotianus |[d'OrBic\y] . Tectus crenularis |LAMARCK|. Caïlistoma (Lischkia) moniliferum |LAur.|. Clanculus (Clanculopsis) Araonis |BAsrEeroT|. Clanculus retifer |[J. Bonu|. . Trochus (Cælotrochus) tiaratus Quox et Garmu. Gr::971 Gr;56/1 Gr. 4/1 Gr. 5/1 Grand. natur. Gr. 3/1 Gr. 3/2 Grand. nalur. Gr. 3/1 Grand. nalur. Gr. 2/1 Grand. natur. id. id. Gr°:-972 Grand. natur. id. id. Gr.:2/# Gr. 3/1 Grand. natur. Eoc. Pleist. Eoc, Eoc. Olig. Olig. Sén. Kimm. Eoc. Carb. Sén. Eoc. Mioc. Maëst. Plioc. 4 1 1 | À « v6id LS + - PA PLANCHE VII . Cianculus Ozennei CROSSE. . Pseudoclanculus spiratus |KLIPSTEIN|. . Pseudoclanculus cassianus | Wissuax\|. . Chilodonta (Agathodonta) dentigera |d'Ors.|. . Monodonta pygmæa CossM., et PEYROT. . Monodonta (Danilia) perelegans DESHAYES. . Monodonta (/ncisilabium) parisiensis DEsu. . Chilodontoidea Hudlestoni COssMANx. . Monodonta pygmæa Cossu. et Peyror. . Monodonta (Veodiloma) obliquata | Broccni|. . Chilodonta Cotteaui BAyYAx. . Monodonta (Osilinus) elegans BASTEROT. . Monodonta Moulinsi GRATELOUP. . Oxystele Nysti COSSMANX. . Chlorostoma (Tegula) Montereyi [Kiener|. . Ethalia (Ethaliopsis) zelandica [H. ct Jaco.|. . Monodonta (Honodontella) quadrula |\hicneLcorri]. Michaletia semigranulata COSSMANN. . Chlorostoma (Veozclandia) Huttoni Cossu . Thalotia (?!lychoslylis) eaffea Gas. . Chlorostoma funebrale À. ADAus . Antivotella heliciformis [GoLpruss|. . Chlorostoma (Neomphalius) viridulum [GMELIN|. . Ethalia (Ethaliopsis) mandarinus |FISCHER|. . Leptothyra carinulata COSSMANN. . Oxystele patula |[Broccui|. Gibbula (Forskalia) fanulum [Guen]. Gr.-2/1 Gr. 4/1 Gri:h7a Grand. natur. Gr tb} Gr. 4/t Grand. uatur. Gr ad Gr:-8/ù Grand. natur. id. id. GE >54 Grand. natur. Grand. natur. id. Gr at Grand. natur. id. id. id, id. id, id. Gr. 3/1 Grand. natur. id. À, _ Mioc,. Dév. Pleist. Eoc. Trias Trias Néoc. Mioc. Eoc. Eoc. Ba) Mio. - Plioc. Néoc. Olig. Plioc. Pleist. Plioc. Mioc. Tur. Plioc. Plioc. Pleist. Pleist. Mioc. Plioc. Plioc. du Ë 1 Pi î ae vd. Essais de Paléoconchologie, M. Cossmann (r1° livr.). PE VIT DOTE DES > M'EuLs Lea : ee LR T x LL Fr Le ver 4 ET IP ec Per Re PAR à rer PLANCHE VIIT Pages 1-2. Gibbula megamagus MONTEROSATO. Grand. natur. Pleist. 229 3-L. Monodonta (Osilinus) Staadti CosSMANY. id. Paléoc. 208 >. Oxystele patula |Broccni|. id. Plioc. 213 6-8. Gibbula (Forskalia) fanulum [GMELIN|. id. Pleist 231 9-10. Oxystele orientalis Cossm. et PEYRoT. "LOGE. 3/a Mioc. 213 11-12. Gibbula (Colliculus) hbiangulata [ErcanwarD|. Gr. 295 Mioc, 232 13-14. Gibkula (Phorculorbis) Brocchii [MAyEr|. | Gr.-3/2 . :+*Phoc252s 15-16. Gibbula (Colliculus) aquitanica Cossu. et PExror. Gr. 3/2 Mioc. 232 17-18. Gibbula (Phorcus) tumidiformis MONTEROSATO. Gr 2/1 Pleist. 236 19. Gibbula (Colliculus) pupilla [Hurrox|. "Gr. 3/1 Plioc. 234 20-21. Gibbula (Phorculus) fratereulus | DESu. |. Gr. 3/2 Eoc. 245 22-23. Gibbula (Woniliopsis) parmensis | DESu. |. "AO TL Eos. 240 24-25. Gibbula (Steromphalus) Degrangei Cossu. et PEYROT. Gr. 2/1 Mioc. 238 26-27. Gibbula (Colliculus) Courjaulti Cossmaxx. Gr; 2/1 Mioc. 233 28-30. Gibbula (Pseudodiloma) mirabhilis | DESH.|. Ge: 371 Eoc. 241 31-33. Norrisia (NVorrisella) pygmæa [DESHAYES|. Gr. 4/1 Eoc. "247 31-35. Tiburnus naticoides |[Lea|. RE MT Eoc. 249 36-37. Tornus (Adeorbis) Pasinii [BAYAN|. : Gr: 2/17 99 38-39. Gibbula (Phorculus) suleata [LaMk.|. Gr. 2/1 Eoc. - 3%5 ho. Eumargarita (Pupillaria) pupilla [Gourn|. | ir. 2/1 Pleist, 263 41-42, Eumargarita (Periaulax) spirata [Lauk.|. Gr. 3/1 Eoc. 57 13-44. Eumargarita taurinensis SAcco. Gr. 3/2 Mioc. -255 h5-h7. Cirsochilus Dollfusi COsSMANN. Gr. 4/1 Plioc. 354 18-k9. Eumargarita (Turcicula) eidaris [A. ADaus|. Grand. natur. Plioc. 264 50-51. Eumargarita (Solariella) Douvillei Cossx. Gr::9/1 2 AD es 52-54. Norrisia (Norrisella) Saeyi CossMANN. Gr. 4/1 Olig. 247 55-56. Basilissa radialis Tate. s Gr. 9/1 Mioc. 268 57-58. Eumargarita (Conotrochus) zelandica |[Htrro\|. | Gr." Plioc. 262 59-63. Basilissa Cossmanni Tate, | Gr. 5/1 \ Mioc. 268 64-65, Eumargarita (Solariella) turbinoides | NYsT|. Gr. 3/2 Plioc. 259 66-67. Eumargarita (Solariella) odontota |Bayax|. Gr. 3/1 Eoc. 259 pt nt EL oh =. ré ar Essais de Paléoconchologie, M. Cossmann CRT ivr.). PE NETI PLANCHE IX Astralium (Calcar) Degrangei Cossu. et PEyror. . Proconutus cf. difficilis [d'OrriGx\|. . Eumargarita (Turcicula) @ttoi |Parzrpri|. . Eumargarita (Microgaza) cf. rotella DALL. . Eumargarita (Microgaz:a) pontileviensis Coss. Tinostoma (Leucodiscus) helicinoides | LaMx.|. . Proconulus bajocicus COSSMANX. Proconulus (W/etaconulus) princeps [DESH |. . Proconulus (Epuloirochus) Epulus |d’Ors.|. . Proconulus (O:odochilus) subfilosus [Buv.|. . Solarioconulus nudus [Muxsr |.. . Proconulus (Muricotrochus) Hudlestoni Cossu. . Proconulus Guillicri COsSMANY.. . Cochleochilus Cottaldinus |d'OnBiGxY|. . Callistoma (Eucasla) canaliculatum [MarTy\|. . Callistoma (Striyosella) sulcatum [Laux. |. . Callistoma (Eucasta) costatum [Martyn]. . Collonia (Heniastoma) Lecointrei |Cossm. |. . Proconulus (Lithotrochus) Humbholati [v. Buch |. . Basilissa radialis [Tatc|. . Clanculus retifer |J. Bœuu|. . Callistoma (Jujubinus) Matoni |PAYR. |. . Callistoma zizyphinus [Lxxé]. . Tiburanus algeriensis COSSMANY, . Paraturho (Creniturbo) Diree |[d'OnBrGxy|. + RENE mi FINATE ONE | 1708 4 } _ Pages Gr. 3/1 Mioc. 1408 Grand. natur. Sén. 258, Gr. 2/1 Plioc. 261 Gr. 3/1 Mioc. 258 Gr. 3/1 Mioc. 258 Gr. fe Eoc, 84 c Grand. natur. Baj. 256 hd: Eoc. 280 id. et 2/1 Lias. , 2592 Grand. natur. Raur. 284 Gr. 3/a Trias. 274 Gr. 3/2 Baj. 280 Grand natur. Bath 256 Gr. 3/1 Séq., 2854 Grand,natur. Pleist, 292 Gr. 3/2 Eoc. 294 Grand.natur. Pleist. 202 Gr. 4/1 Mioc. 60. Grand.natur, Lias, 283 Gr. 5/2 Eoc. - 2682 “Graf Maëst. 190 Gr. 3/2 Pleist. 290 . Grand.natur. Plioc. 287 GR Plioc. 250. Gr. 3/1 Raur. 104. LL CS MG CDN © do LA ent alt js < K +» Essais de Paléoconchologie, M . Cossmann (r1° livr.). PLANCHE X . Ambphitrochilia duplicata [Sow.|. Gr. 3/2 . Eutrochus miliaris [Broccui|. Gr:23/2 . Proconulus Guillieri [CossMaNx). | Grand. natur. . Trypanotrochus cirrus [d'OrBiGNY|. id. Eumargarita (Turcicula) Tatei COSSMANN. Gr-5/r . Amphitrochilia perornata |ETALLON|. Gr.-a/r . Anti-onulus Mariæ |d'OrBiGxy]. | Gr. 3/2 . Secalituba Desvoidyi [d'OrnrexY]. Grand. natur. . Stomatella imbricata LAMARGX, id, . Trypanotrochus normanianus |[d'OrBiGny|. id. . Broderipia rosea | BRODERIP|. Gr. 4/1 . Gibbula (Magulus ?) cf. ardens [v. Sais]. Grand. natur. . Stomatia phymosis HELBLING. id. . Gena planulata | LAMx.]. id. . Haliotis tuberculata LiNvé. id. . Proconulus (Epulotrochus) Epulus [d'OrBiGxx|. Gr. 3/2 . Basilissa Cossmanni Tate, Gr.-5/: . Opercule de Cellonia. Gr, 4/1 . Haliotis Benoisti COSSMANN. ; Gr. 4/1 . Amphitrochilia thouctensis [Hés et DEscoxGcH.]. Grand. natur. . Pseudophasianus elatus [Fucxs]. id. . Euchelus (/Jerpetopoma) eorbis | Dazr|. Gr #/i . Turbo (Sarmaticus) d'Achiardii, Grand natur. 3 # J à 4 bi #. 4 l 4 7: " . "déc" Mes à à _ D ASE ar PÈZ Essais de Paléoconchologie, M. Cossmann (11° livr.). Ed im FÉREE à PLANCHE XI . Scalituba Desvoidyi [d'ORBiGxY|. Chlorostoma (Veopmhalius) viridulum [Gusux|. . Tectus Boscianus |BroxG\iant|. Ciathrobaculus Hudlestoni COSSMAN\. . Palæotrochus Shumardi |de VERYEUIL |. . Eucycloscala cretacea [de Boury]. . Favria Pellati [Cossmaxx|. . Procerithiopsis ambiguus \MaAxsu\, . Palæostylus pupoides Misc. . Scutularia textilis Maxsuy. Cambhodgia sinistrorsa Maxsty,. Yunnania meridionalis Maxsux. . Palæostylus intermedius Max En CHEZ L'AUTEUR 11 LINE ‘110, Faubourg Poissonnière (X°'): A —— Ce] 21 \ Fute 1921 | | | UM PUBLICATIONS DE M. COSSMANN Catalogue illustré des Goquilles fossiles de l'Eocène des environs de Paris. — Les trois appendices III à V réunis...:................ 75 fr. Essais de Paléoconchologie comparée (1895-1912). Les douze premières livraisons ensemble (chacune a sa table des matières)........... 400 fr. Mollusques éocéniques de la Loire Inférieure. — Bull. Soc. Sc. nat. de l'Ouest, 3 vol. L'ouvrage complet, avec tables, 56 P1........... 150 fr. 4°: supplément (1920), 2 PL ET NE OUAIS RAREMENT 20 fr. Observations sur quelques Coquilles crétaciques recueillies en France. Ass. Franc. (1896-1904). 6 articles, 11 PI. et titres............. 25 fr. . Revue critique de Paléozoologie. — Prix d'abonnement......... 20 fr. Tables décennales de la Revue critique (1897-1916)........... 25 fr. Faune pliocénique de Karikal (Inde Française). — 3 articles, Journ. de Conchyl. (1700-1911), 85 p., 10 PI., avec table du 1° vol........ s ) 20e Études sur le Bathonien de l'Indre — Complet en 3 fasc. Bull. Soc. Géol. de Fr. (1890-1907), 70 p., 10 P1., dont 4 inédites dans le Bull....... 25 fr. Faune éocénique du Cotentin (Hollusques). — En collaboration avec M. G. Pissarro (1900-1905). — L'ouvrage complet (51 PI.), avec tables... 120 fr. Additions à la faune nummulitique d'Égypte. — Institut Écyptien A 21:p 9 :PLUD TES QUE) CTATSE) PURE NUE LAON RIRE Rte MCE RE 10 f Note sur l’Infralias de la Vendée. — B. S. G.KF. (1902-1904), 5 PI 10 A Sur un gisement de fossiles bathoniens près de Courmes (A.-M.). B. S. G. F. (1902), — Ann. Soc. Sc. Alpes-Mar. (1905), 3 P1..... 7îr. 50. Descriptions de quelques Pélécypodes jurassiques de France (1903- 1905), 6 articles, 17 PI. (n’est publié qu'en tirage à part seulement). 35 fr. Note sur l’Infralias de Provenchères-sur-Meuse (1907), 4 PI.. 10 fr. Note sur le Callovien de Bricon (1907), 3 P1.................... 10 fr. Le Barrémien urgoniforme de Brouzet les-Alais (Gard) : — Mém. Pal. Soc. Géol. de Fr. (1907), 6 PI. et fig. A propos de Cerithium cornucopiæ (1908), 1 PI. in-4°........ 5 fr. Etudes sur le Charmouthien de la Vendée, avec titres et tables. 10 fr. Cerithiacea et Loxonematacea jurassiques de France / Mém. S. géol. Fr.). Iconographie complète des Coquilles fossiles de l'Eocène des environs de Paris(1904-1913). L'atlas compl. en 2 vol. in-4°, légendes ettables 200 fr. Pélécypodes du Montien de Belgique (1909), 8 PI. in-4°...... 25 fr. Conchologie néogénique de l'Aquitaine. — Pélécypodes : 2 vol. (1909-1914). in-4° avec 54 PI., 3 cartes, tables et vol. III (Gastrop.) ........ 250 fr. The Moll. ofthe Ranikot seris.— 1° part. (1909), 8 PI. in-4°, Calcutta. 10 fr. Description de quelques espèces du BajociendeNuars(1910),1P1. 2fr. 50 Etude comp. des foss. recueillis dans le Miocène de la Martinique et de l’Isthme de Panama, 1° art. 5 PI. in-8° Journ. Conch. 1913. 7tr. 50 Règles internationales de la Nomenclature zoologique adoptées par le Congrès de Monaco (1913) et annotées par la Revue critique de Pal. Sir: Bradfordien de Pougues (Nièvre) (1915), 3 PL. in-8°............. 5 fr. Monographie des Moll. de l’Cligocène de Rennes........... 15 fr. Bajocien-Bathonien dans la Nièvre........................... *15'1r Les coquilles des calcaires d’Orgon.....................,.... 10 fr. S’adresser à l’auteur, { (0, Faubourg Poissonnière Paris, (X°) Envoi franco contre mandat postal LE 4 ÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 4 PRÉFACE | Dans la livraison que je publie ci-après, malgré les difficultés Pine qui enrayent l'édition des travaux d' imprimerie, j'ai ee TE réuni — pour en terminer — les Gastropodes issus des Loxonema- Fa We: a cea, aussi bien que des Littorinacea, qui n'avaient pas encore été étudiés, rameaux détachés de ces deux Cénacles à diverses époques #5 Ÿ : D. qui paraissent avoir eu une origine un peu différente, mais qu'il in mportait de cataloguer à leur tour, comme représentant encore les 4 ormes turriculées, avant de passer aux Capulacea, aux Naticacea et enfin aux Gastropodes munis d’une entaille au labre qui sont peut- non programme initial. La réalisation complète de l’œuvre entreprise en 1895 — il y : print cinq ans déjà — a subi d’irréparables retards, non seule- ent du fait de la crise terrible dont nous ne pouvons encore entre- voir l’ issue, mais aussi par suite de l'élévation formidable des tarifs : À à ,e imprimerie : cette livraison XII, que je livre actuellement à la p blicité, était à peu près terminée l’an dernier, mais j'ai dû pa- “ienter jusqu'à ce que j'eusse l'espoir — sinon la certitude —, de fai e face aux sacrifices écrasants que comporte une aussi volumi- neuse publication, compliquée par une typographie difficile. A une ép que où l’on se heurte, de toutes parts, à des restrictions de toute iture, je n’ai pas voulu cependant en faire subir à mon texte qui éclame la clarté et l'ordonnance habituelles, par conséquent : I E de leur évolution. J’V ai ajouté les Eulimacea et les Pyramidellidæ re les plus anciens, Si toutefois je puis atteindre cette limite de 2 ESSAIS DE PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE l'étendue de celui des onze livraisons déjà publiées ; l'iconographie non plus ne pouvait être réduite, et je l’ai même augmentée en déve- loppant davantage, cette fois, la reproduction des génotypes de coquilles non représentées à l’état fossile, attendu que c’est le « nœud » essentiel de la « Paléoconchologie comparée », la preuve aussi que je ne m'égare pas dans des rapprochements fantaisistes ;. mais j'ai dû réaliser quelques économies sur certains détails : — d’une part, en reportant sur des planches hors texte les clichés dont le découpage et l'insertion dans le texte, en regard des diagnoses, eussent exigé des frais hors de proportion avec le but à atteindre ; mes lecteurs auront par suite un petit effort supplémentaire à faire pour se reporter, dans chaque cas, au double renvoi (n° de la figure et indice alphabétique) du texte à ces quatre planches de clichés exécutés d’après mes dessins et d’après ceux amicalement exécutés par M. de Morgan, dont le talent est si apprécié ; — d'autre part en supprimant, cette fois, les tableaux d’enchaînement phylétique que j'avais incorporés dans la X[° livraison ; à vrai dire, cette dernière suppression n’a pas ici le même inconvénient que s’il s'agissait de Familles ayant une longévité très grande, attendu que — sauf quelques exceptions qui n’eussent pas justifié l'exécution coûteuse de ces tableaux phylétiques — les petits Cénacles étudiés dans cette XIT° livraison n'ont eu qu'une durée éphémère, de sorte que l’on peut en embrasser le phylum sans le secours d’une traduction graphique. Eee MARS 1920. RISSOIDÆ E. ct À. ADaMs, 1854 Coquille généralement petite, turbinée ou faiblement turriculée, rarement lisse, souvent treillissée ou tout au moins striée en spirale ; ouverture ovale, arrondie, ou largement semilunaire, à péristome continu et fréquemment bordé à l'extérieur, quelquefois subdenté à l’intérieur ; labre presque toujours incliné dans une direction antécurrente vers la suture, beaucoup plus rarement vertical ou à peu près, jamais incliné en sens inverse, c'est-à-dire proéminent vers le plarond de l'ouverture qui n'est pas sinueux : columelle . invariablement excavée et se raccordant — sans interruption ni inflexion à droite — avec l'extérieur du plafond ; bord columellaire _ bien appliqué sur la base, se prolongeant avec continuité jusqu’au bourrelét du péristome, quand il en existe un. Opercule corné, x — mince, paucispiré, à nucléus excentré. On a longtemps classé dans la même Famille les Rissoa et les Rissoïnes, qui ont cependant une origine absolument différente : ainsi que j'ai pu m'en convaincre et qu'on le verra ci-après, Rissoa et son ancêtre Turbelli descendent — en ligne directe — des Littorinacea paléozoïques, en conservant _à l’état réellement statif deux critériums essentiels et bien nettement ances- traux : l’inclinaison antécurrente du labre, et la courbure de la columelle - qui se joint au plafond avec une constante continuité. Au contraire, je démontrerai plus loin que les Rissoinidæ forment un phylum très distinct, dès son origine mésozoïque, par l'inclinaison inverse du labre, ainsi que par la faible courbure de leur columelle qui butte en avant contre le plafond, ou s’infléchit même à droite en formant un bec, presque une échancrure, “ avec un bombement ou une torsion qui accentue encore davantage cette inflexion chez certains groupes plus récents. Cette séparation date d’une époque très reculée, elle justifie, par conséquent, le parallélisme indépendant des deux Familles. La richesse actuelle des formes excessivement variées que l’on réunit sous … le nom Rissoidæ explique l’élasticité de la diagnose familiale ci-dessus, tant au point de vue du galbe que de l’ornementation de ces coquilles : en dehors “de l’opercule constant dont les paléontologistes ne peuvent faire état puis- l ESSAIS DE qu'il est corné et périssable par la fossilisation, il n’y a que le labre et la columelle qui soient à peu près pareils chez tous ces Mollusques à test dispa- rate, réunis dans le tableau dichotomique et sur les tableaux phylétiques que j'ai dressés ci-après. Néanmoins, quand on fait appel à des spécimens en bon état et ayant atteint la taille adulte, on n’éprouve guère d’hésitation dans le groupement de ces formes si variables, d’autant moins que l’orne- mentation elle-même — assez constante dans chaque groupe — vient en aide à la classification, et qu'elle permet quelquefois de combler des lacunes phylé- tiques dans les terrains — tels que ceux de la Craie — où il est à peu près impossible d'obtenir, suffisamment intact. pour de si petites coquilles, des exemplaires à test Tableau des Genres, Sous-Genres et Sections TROCHOTURBELLA (Lubre très iucline. non b'rdé à l'exterieur) TURBELLA (Labre peu incliné, avec une varice en retrail) RISSOA (Labre peu antécurrent ; ouvertureaurifo:me, réfléchie ou faiblemeut bordée) MICROLIOTIA (Labre très antecurrent, à 45°, fortement Lordé) OA ALVANIA è (Labre presque vertical, exlerieurement borde} TROCBROTURBELLA (Coslules et cordons ; galbe trochiforme, subimbriqué) TURBELLA (Costules et stries ; galbe turbiné, conique) RissoA (Costules axiales, faibles stries ; galbe ovuido-conique) SCHWARTZIA (Pas de costules ; galbe conique, ventru) MICROLIOTA (Gros treillis ; galbe trochiforme) ALVANIA (Spire treillissée jusqu’à la base; galbe turbinée) (Dents internes ; Trochoturbella {Base sillonnée ; columelle excavée) Turbella (Base lisse; tours peu convexés) Pusillina (Labre non bordé: tours très convexes) Rissoa columelle coudée) Zippora (Pasdedents internes; columelle _ oblique) Apicularia (Pas de dents internes; columelle excavée) Schwartlzia (Columelle coudée ou subdentée) de Microliotia (Péristome circulaire dans un même plan) Alrania (Labre sillonné à l'intérieur ; columelle peu arquée) Massotia (Labre lisse à l’intérieur ; columelle excavée) Alvinia (Spire étagée, plutôt sitlonnée) Galeodinopsis (Vuverture subquad.; globuleuse) Arsenia (Base subperforée ; pas de gouttière) spire _ Actonia (Sommet tronqué ; labre un peu incliné) : 2h (BA PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE à ALVANIA ACINOPSIS Acinopsis (Labre presque vertical, (Spire treillissée ; galbe (Tubercule columellaire ; labre extérieurement bordé) ; globuleux) non crénelé) | Alcidiella (Spire subépineuse ; rebord & é | mince) _MANZONIA MANZONIA Manzonia __ (Labre un peu incliné en avant, (Spire lreillissée; galbe (Péristome circulaire ; labre fortement bordé à l’extérieur ; scaliforme) finement denticulé à l’intérieur) bar bourrelet basal) ; 2" e , Folinia (Sinus pariétal ; labre lisse à l'intérieur) : | Taramellia x (Péristome dédoublé ; labre | antécurent vers la suture) THAPSIELLA THAPSIELLA Thapsiella (Labre peu incliné, non bordé à (Cordons spiraux ; galbe (Péristome subcontinu ; l'extérieur) turriculé) columelle excavée) Dar | Sen £ . NODULUS NopuLus Nodulus (Labre faiblement antécurrent, (Tours lisses ou à peu près; (Périsiome détaché ; fente | non bordé à l'extérieur) galbe turrieulé) ombilicale) Pisinna (Péristome non détaché) Peringiella (Test mince ; pas de fente 3 | + ombilicale, gouttière postérieure) * SCALIOLA SCALIOLA Scaliola (Labre antécurrent, parfois . (Tours lisses, agglutinants ; (Péristome continu ; columelle épaissi à l’extérieur) galbe turrieulé) peu arquée) de | | | +z _ SCROBS SCROBS Scrobs ….… (Labreobliquement anlécurrent, (Tours presque lisses, sauf à la (Péristome subdétaché, 3 non sinueux, ni bordé) base ; galbe cylindro-pupoidal) dédoublé) r : | p ANABATHRON Anabathron (Carènes spirales ; galbe (Péristome épais, subdédoublé) - cylindro-pupoidal) __ EATONIELLA EATONIELLA Eatoniella …_ (Labre vertical ? non bordé à (Tours lisses ; galbe turbiné) (Péristome subcircula re, non l'extérieur) ' détache) " | D: | , _ CINGULA CINGULA Cingula “Labre faiblement antécurrent, (Tours lisses ou striés ; galbe (Ouverture anguleuse en arrière, _ non bordé à l'extérieur) conique, ventru) péristome subcontinu) À | Plagiostyla (Test hyalin,; dernier tour très éleve) Crisilla (Test hyalin ; fente ombilicale) SETIA | Selia (Tours lisses ; galbe (Ouverture non anguleuse en ovoido-turbiné) arrière ; fente ombilicale) E. Oblusellu | (Ombilie circonscrit) 6 / ESSAIS DE CERATIA CERATIA Ceratia ë (Labre peu oblique, non bordé (Tours striés ; LSIEE | (Columelle peu. excavée ; faible à l'extérieur) subcylindrique) gouttière postérieure). é Hyala (Test hyalin ; labre faiblement | épaissi) Rissopsis - Rissopsis (Tours lisses; galbe distendu) (Test hyalin ; péristome mince ; | sommet tronqué) FENELLA FENELLA Fenella | (Labre subvariqueux ; péristome (Tours finement cancellés ; (GontEre excavée, non discontinu) calleuse) | | 3 ONOBA OxoBA cote : ù 2 (Tours striés, subcostulés en olumelle excavée; ouverture De CNET Area le dELous) arrière ; galbe ovoido-conique) ovale, rétrêcie en arrière) | | : ravadia I IRAVADIA Ir ile antécurrent, (Treillis ; varice noduleuse ; (Columelle peu arquée) épais à l'extérieur) galbe turriculé) | ACTÆONEMA Actæonema (Tours carénés ; galbe pupoide) (Columelle excavée; pas de varice ex ter ne) TROCHOTURBELLA nov. gen. h Coquille trochiforme ou peu turriculée, subimbriquée, ornée de côtes obliquement antécurrentes et de cordons spiraux qui persistent seuls sur la base imperforée ; ouverture circulaire, labre très incline, columelle excavée et calleuse. TROCHOTURBELLA 5. Str. G.-T. : Rissoa moreyensis Cossm. ; Bajoc. Test assez épais et solide. Taille petite ; forme conique, trochoïde, une fois et demie plus haute que large ; cinq ou six tours aplatis ou peu convexes dans la région médiane, subimbriqués en avant, x dont la hauteur égale sur l'angle antérieur, c’est-à-dire au maximum ; sutures profondes et subcanaliculées ; ornementation composée de côtes axiales, assez épaisses, obliquement antécurrentes, séparées par des intervalles un peu moins larges, et de cordons spiraux souvent très cffacés ou inexistants, sauf la caréne qui coïncide avec l'angle antérieur de chaque tour, et souvent un filet moins saillant qui limite le canal à peu près la moitié de la largeur mesurée 15 : PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE y 4 Trochoturbhella - sutural. Dernier tour égal aux trois cinquièmes — presque aux deux tiers — de la hauteur totale, arrondi ou subanguleux à la périphérie de la base qui est peu convexe, imperforée au centre, et - sur laquelle ne s'étendent pas les côtes, tandis que les cordons spiraux y persistent parfois avec plus de saillie que sur la spire. Ouverture entièrement ronde, située dans un plan très oblique : péristome continu, un peu épais ; labre rectiligne, antécurrent, non bordé à l'extérieur ; columelle excavée, se raccordant avec le _ plafond, sans aucune troncature ni sinuosité à son extrémité anté- _ rieure ; bord columellaire étroit, un peu calleux, non réfléchi sur la base. Diagnose établie d’après le génotype du Bajocien supérieur de Morey (PI. E, fig. 1-2), ma coll. __ Rapp. et différ. — Il est hors de doute que ce nouveau Genre est l'ancêtre - de Turbella, car on ne l'en distingue que par l’obliquité encore plus grande : du péristome et par le contour plus circulaire de ce dernier : en outre, _ l’ornementation et le galbe imbriqué de la spire contribuent à confirmer la séparation que je propose pour ces premiers représentants de la Famille … Rissoidæ ; quant à leur origine phylétique, je serais d’avis qu'il faut la _ chercher du côté d’Amberleya, dans les Littorinidæ, car certaines petites formes. bathoniennes y ressemblent béaucoup par l’obliquité de leur ouver- 3 . ture ; seule, la columelle paraît en différer par sa forme excavée. _ Répart. stratigr. BasoctEN. — Le génotype dans les calcaires supérieurs de la Meurthe, . 0 coll. Schlumberger, à la Sorbonne. + ; BATHONIEN. — Plusieurs espèces absolument typiques dans la grande Oolite des Ardennes et, de la Moselle : Cerithium coniforme Pierre, Cerithium genevallense TERQ. et J. (in. Cossm. Contrib. ét. Bath., pp. 235, pl. XV, fig. 10), Turbo capuliformis Pierre (PI. I, fig. 3-4), ma coll. (Bois d’Eparcy). Dans la « Great Oolite », de Bussage, Rissoa exigun LyYcETT Be (Suppl., p. 9, pl. .XLIV, fig. 11). J ‘4 RAURACIEN. — Une petite espèce probable, dans les couches coralligènes du Jura bernois : Rissoina Greppini pe Lor., 1890 (p. 89, pl. XI, fig. 8). CALVADOSIA nov. sect. G:-T. : C. Brasili nov. sp. ; Séq. Taille moyenne ; forme un peu turriculée, subétagée ; spire médiocrement longue, à tours convexes et costulés ; rampe supra- - suturale plus ou moins prononcée ; les côtes sont droites et se 3 nv ARE HE \: "140b - - Le PE 41. AA , NET » À À ’ 8 ESSAIS DE ‘ Trochoturhella replient sur la rampe, dans leurs intervalles assez larges on dis- tingue des stries spirales et serrées. Dernier tour égal à la moitié environ de la hauteur totale, ovale à la base sur laquelle s’atténuent les côtes, tandis que les stries y persistent ; fente ombilicale peu visible ; cou à peu près nul en avant. Ouverture ovale et courte ; péristome peu épais, surtout sur la région pariétale, avec une étroite Ë | gouttière dans l'angle inférieur du Jabre qui est à peine bordé par 0 la dernière côte, à profil vertical, antécurrent seulement vers la suture ; columelle excavée, non tronquée, à bord-non calleux et très étroit. Diagnose établie d’après le génotype, des sables de Cordebugles, près Lisieux (Calvados), ma coll. (PI. I, fig. 5-6). Rapp. et différ. — Cette Section s’'écarte un peu de Trochoturbella s. str., par son galbe plus turriculé, presque « exélissoïde », par ses côtes qui se prolongent un peu plus sur la base, par son ouverture plus ovale, munie d’une gouttière qui correspond à la rampe des tours de spire. Répart. stratigr. 0 4 SEQUANIEN. — Avec le génotype, une variété plus élancée : C. elatior n. var. 13 (PL. I, fig. 7-8), ma coll. ENS “ré SVT … e.- TURBELLA Leacn in GRAY, 1847. À Coquille solide, conique, ornée de costules subitement inter- rompues à la base et décussées par des stries $pirales ; ouverture arrondie, à péristome non épanoui ; labre bordé, lisse à l'intérieur : : columelle non coudée. | | | Tst ts E. TURBELLA s. striclo. G.-T. : Rissoa parva DA Cosra ; Viv. (— Sabanæa MontTER., non LEACH in Gray, Ho Test assez épais et solide. Taille petite ; orme conique, un peu | ventrue, non contractée à l'ouverture ; spire pointue et un peu extra- | conique au sommet ; protoconque lisse, à nucléus mammillé ; 1 ; convexes, séparés par des sutures profondes qui sont crénelées par U 4 - ; Ce a - PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 9 Turbhella des costules peu épaisses, souvent décussées par d’imperceptibles _ stries spirales ; ces côtes s'arrêtent invariablement à la périphérie de la base du dernier tour, qui est arrondie, lisse, à peu près dépourvue de cou en avant, et imperforée au centre. Ouverture relativement petite, arrondie en avant, peu anguleuse en arrière, non contractée par rapport aux tours précédents ; péris- tome peu épais dans son ensemble, non épanoui sur son contour ; + labre peu incliné, quoique obliquement antécurrent, extérieu- _ rement bordé par une varice assez large, située un peu en retrait £ _ sur son contour ; l’intérieur est lisse et édenté ; columelle excavée, 4 non distinctement coudée en avant où il n'existe aucune sinuo- sité versante ; bord columellaire étroit, peu calleux, bien appliqué sur la base. | Diagnose refaite, d’après le génotype, de la Manche (PI [E, fig. 9-10), ma coll. ; et d’après un plésiogénotype du Lutécien de la Loire-Inférieure : Bulimus nanus Lamx. (PI. I, fig. 11-12), ma coll. Rapp. et différ. — On distingue facilement Turbella de Rissoa, non seule- ment parce que ses côtes axiales s'arrêtent à la périphérie de la base, qui est lisse, mais surtout parce que son ouverture est bien différente, édentée à l’intérieur, avec une columelle non coudée en avant, avec un péristome non épanoui sur son contour ; le labre est aussi moins obliquement incliné ; _ enfin l'ouverture n’est pas contractée comme celle d’Apicularia, mais il y a LÉ quelquefois un renflement calleux à l’intérieur du labre. _ Observ. — C'est à tort que M. de Monterosato a repris — pour ce Genre Ja dénomination Sabanæa qui a pour génotype Turbo cingillus MonraGu, et - qui — par conséquent — est synonyme de Cingula FLEmiING. Quant à Tryon, u; ne cile dans le Sous-Genre Sabanæa que deux espèces de Frauenfell (R. flamme, incidata) qui ne pouvaient être connues de Leach et qui n'ont d'ailleurs aucune analogie avec Turbella ni même avec Cingulina. D'ailleurs Sabanæa est une interprétation très incertaine de Gray, même au point de vue de l'orthographe (Sabanea, Sabinea..….), de sorte qu'il est préférable de _ laisser tomber dans l'oubli cette dénomination contestable. _ Répart. stratigr. CENOMANIEN. — Une Re à côtes effacées sur les derniers tours qui sont _ sillonnés, base lisse : Rissoa Reussi Grinrrz, d'après la fig. publiée par WINzETTL (1910. Gastr. Bohême, p. 29, pl. 1v, fig. 37). # > Se Le: mn f SENONIEN. — Une espèce probable, à côtes presque effacéss, dans le « Tri- à chinopoly Group » de l’Inde méridionale : Rissoa Oldhamiana SroriczkA + (1868, 11, p. 278, pl. xvi, fig. 9 ; et pl. xx, fig. 18). PALEOCENE. — Dans le calcaire grossier de Mons Rissoa pulchra, Briarr et ” 7? L'E/ € g = É L gr Pa. 5 : A S . NL AEFUE eu Ly pe VAT CAP { 4 > 2 2 k À CUP 10 ESSAIS DE Turbhella CoRNET (1886, IV, p. 7, pl. x1x, gr 4). Une autre espèce plus certaine : T. pachycolpa Cossm., ma coll. EOGENE. — Outre le Morin ci-dessus figuré, Hs l'Eocène moyen et supérieur du Bassin de Paris et des environs de Nantes, dans le Bar- tonien d'Angleterre, une espèce encore plus petite dans le Cuisien Rissoa misera DEsu., ma coll. Une espèce à côtes plus fines dans le Barto- nien d'Angleterre : Rissoa bartoniensis CHARLESW., ma coll. ; une autre | du même groupe, élancée, dans le Lutécien de Thionville-sur-Octon : _Rissoa Houdasi CossM., ma coll. ; une espèce inédite dans Cotentin : Turbella tenuilineata Cossx. (v. l’annexe finale, PI. I, fig. 13-14), ma coll. Dans le Claibonien des Etats-Unis Alvania Ziga de Grec. (Monogr. .. faune éoc: Alab., p. 133, pl. XII, fig. 7-8). À Oz1GOCENE. — En abondance dans le Stampien de Belgique, de France et de Mayence, une espèce conique, avec un renflement calleux à l’intérieur du labre : Bulimus turbinatus Lamx., ma coll. Plusieurs espèces dans le Latdorfien de l'Allemagne du Nord : R. flexuosa, obtusa, semilævis von KoëNEN (p. 824, pl. LV, fig. 4-5, 7-8) ; R. tenuisculpta Bœrrc. (ibid., fig. 1), ma coll. En Aus et dans le Bassin de Mayence: R. Michaudi Nysr, . ma coll. (1)5 dans'ce dernier Bassin, Rissoa angusticostata SANDR., ma coll. Dans le Stampien des environs de Bordeaux : T. inflericosta Cossn. (PI. I, fig. 15:16), ma coll. Frs MiocexE. — Dans le Tortonien du Bassin de Vienne, une espèce abondante et confondue avec R. Lachesis par Hæœrnes : T. acuticosta Sacco (L. € p. 23), je saisis cette occasion pour en publier la figure (PI. 1, fig. 17-18). Dans le Tortonien du Piémont, T. miotaurinensis Sacco (l. c., p. 23, pl. 1, fig. 51). Une espèce inédite, dans le Redonien de Gourbesville, ma coll. Dans le Tortonien de la Hongrie (Kostej), Rissoa hebes, dilemma BœŒTTGER (1906, p. 155, non fig.) | PLIOCENE. — Le génotype dans le Plaisancien du Piémont (fide Sacco) ct dans l’Astien de Monte-Mario, ma coll. Däns le Plaisancien de la Tos- 4 cane : Rissoa pulchella Pnrr., ma coll. Dans l’Astien de Monte-Mario : R. inconspicua ALper, ma coll. Une espèce très probable, dans le Sarma- tien de Volhynie : Mohrensternia inflata ANDRz, (in LASKAREW, 1903. Fauna Bluglowa Sch., pl. V, fig. 29-31). Rissoa semicosti Woonwarp, dans le Crag rouge, d’après S. Wood ÊTRE: Moll.,' 1; D. 102) ni 2 fig.-9-10 ; et Suppl, p.72). | PLEISTOCENE. — Sur les plages eyes de l'Atlantique : R. turricula E : JEFFREYS (fide Tryon, p. 335, pl. LXV, fig. 18). 4 EPOQUE ACTUELLE. — Outre le génotype, plusieurs autres espèces dans la … Méditerranée ; une autre bien caractérisée, au Cap (R. pinnæ KRAUSS). aux Canaries (R. amblia Warsow) ; peut-être aussi sur les côtes du Brésil (R. pernambucensis WATSON). | (1) Schopp (1888. Meercessand zw. Alzei u. Kreuznach) en fait une var. de R. aerolifera qui est une Manzonia. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE ET Turbella PUSILLINA MoNTEROS, 1884. G.-T. : Rissoa pusilla Pur. ; Viv. - Test mince et translucide. Taille excessivement petite ; forme conique ; spire un peu élevée, à protoconque lisse ; tours très convexes, étroits, séparés par des sutures profondes, mais non cré- nelées ; costules axiales minces et serrées, interrompues à la base . du dernier tour qui est à peine égal à la moitié de la hauteur L _ totale ; toute la surface est brillante et l’on n'y distingue aucune _ trace de stries spirales. Ouverture arrondie, à péristome mince, non bordé ; labre ver- - tical, très faiblement incurvé, lisse à l’intérieur ; columelle exca- - _vée, à bord externe très mince et peu distinct. Diagnose complétée d'après des spécimens du génotype, des côtes de la Sicile, ma coll. ; croquis très grossi de l’un d'eux [Fig. 14—c]. Rapp. et différ. — Ce n'est pas sans hésitation que j'ai admis cette Section de Turbella : elle s’en écarte cependant par des critériums constants, qui ne - paraissent pas être la conséquence de l’état népionique de l’unique espèce génotype, citée par l’auteur : galbe plus élancé, labre non bordé à l’exté- rieur ; tours convexes, non su dans le sens spiral. Il y a cependant des exceptions pour quelques espèces fossibles et finement striées. Dernier tour inférieur à la spire, tandis que c’est le contraire chez Turbelle. Fn tous cas, “ Ja cessation subite des côtes axiales, à la périphérie de la base, place bien cette Section dans le même Genre, absolument distinct de Rissoa et d’Api- cularia. La petitesse de l’ouverture non épanouie, l’absence complète de coude à la columelle, la distinguent également de Zippora et de Schwarlzia. Répart. stratigr. OxGOCENE. — Une espèce douteuse, dans le Rupélien de Kleynspauwen (Belgique) : Rissoa succincta Nysr., d’après la fig. (1843. Coq. Pol. Belg., -p. 418, pl. xxxvIn, fig. 13.) MiOcENE. — Dans l’Aquitanien de la Gironde : Furbella Degrangei Coss». et PEyr. (Conch. néog. Aquit., t. III, p. 58o, pl. XVII, fig. /9-50). Dans l’Helvétien de la Touraine, et du Bassin de Vienne : Rissoa Partschi Hoœnrn., ma coll. Dans le Tortonien de la Hongrie, une espèce à labre faiblement bordé, à stries spirales indistinctes : Turbella Johannæ Bœrrcer (PI. I, fig. 67-68), ma coll. ; elle n'avait pas été figurée par l’auteur (Mioc. Kostej, 1901, p. 138). PLiOGENE. — Une espèce striée et douteuse, dans le Plaisancien du Pié- 1 mont : Turbella perlonga Sacco (I. c., p. 23, pl. 1, fig. 52). Deux espèces probables, à côtes très flexueuses, dans le Crag de Sutton . R. Gomfiies, Confori supracostala S. Woop (1, pp. 104 et 107, pl. XI, fig. 6 et 8). { LA NERSE S | 12 ESSAIS DE Turbhella EPOQUE ACTUELLE. — Outre le génotype, plusieurs variétés dans la Médi- terranée. RISSOA FRÉMINVILLE, 1913. Coquille turbinée, épaisse, costulée et spiralement striée ; péris- tome épais, labre bordé à l'extérieur, incliné et antécurrent. Opercule COTné paucispiré. ? Rissoa s. striclo. G.-T. : R. ventricosa DESMAREST ;: Viv. (— Rissostomia, GO. SARS, 1878 ; = Persephona LEACH, in Monts, 1884). Test assez épais. Taille petite ; forme ovoïdo-conique ; spire un peu allongée, à galbe extraconique ; protoconque lisse, mammillée ; tours peu convexes, assez élevés, à sutures crénelées par des cos- tules axiales, épaisses ; ornementation spirale plus ou moins visible, décussant les intervalles des côtes. Dernier tour atteignant au moins la moitié de la hauteur totale, ovale jusqu'à la base sur laquelle cessent les côtes et persistent les stries LS profondes ; cou très court un peu gonflé, région ombilicale imperforée. Ouverture grande, auriforme, à péristome continu, situé dans un plan presque vertical ; labre épais, bordé à l'extérieur par une forte varice striée, taillé en biseau sur son contour, intérieurement garni d’une callo- sité axiale subdentée ; cofumelle lisse, excavée en arrière, coudée en … avant ; bord columellaire calleux, étroit, réfléchi en avant contre le cou, se raccrdant avec le bord du plafond, tandis que la varice du labre se prolonge jusqu’au cou. Diagnose établie d’après le génotype actuel de Cannes (PI. I, fig. 19-20), ma coll. ; croquis de l'ouverture [Fig. 24=f]. Plésiogénotype (génotype de Rissostomia) du Messinien de Castrocaro : Rissoa membranacea Apams (PI. I, fig. 21-22), ma coll. - Rapp. et différ. —- J'ai vainement cherché à préciser des Cire distinc- tifs entre Rissostomia et Rissoa : l'ouverture est à peu près identique, avec LA Te | PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 15. Rissoa ; une columelle coudée ; toutefois, les côtes axiales s’effacent parfois sur les | | derniers tours de l'espèce génotype (R. membranacea Apaus), et il ne semble Le pas y avoir de dents — mais un simple renflement — à l’intérieur du labre, | de sorte que l'ouverture n'est pas aussi grimaçante que celle de R. ventricosa : À ces petites différences n'ont qu'une valeur spécifique, j'admets donc qu'on È peut considérer Rissostomia comme un synonyme de Riîssoa s. str. En ce qui concerne Persephona LEacx (in Gray, 1852), comme l'ont fait E 1emarquer MM. Bucquoy, Dollf. Dautz. (Moll. Rouss., t. I, p. 280), c’est un | assemblage hybride dans lequel M. de Monterosato (Nomencl., p. 58) a plus 1 récemment désigné un génotype (R. rufilabris LEAcn), qui est tout à fait l’analogue de R. violacea Des. ; or cette dernière coquille n'est, en réalité, qu'une Rissoa s. str. à côtes très effacées, et à stries spirales ponctuées ; le galbe et l'ouverture sont extrêmement voisins de R. ventricosa ; peut-être le péristome est-il moins épanoui, et la denticulation interne du labre manque ainsi qu'il advient parfois de certains exemplaires de Rissoa s. str. Dans ces conditions, Persephona doit être aussi classée comme synonyme de Rissoa. Répart. stratigr. OLIGOCENE. — Dans le Latdorfien, une espèce ancestrale, à tours convexes et à péristome peu réfléchi : Rissoa aculticosta v. KO@NEN (IV, p. 8925, pl. LV, fig. 6) ; une autre (fide Sacco) dans l’Allemagne du Nord R. brevicostata SPEYER (1). MrocENE. — Une espèce à peu près certaine, dans l'Helvétien des Basses- Pyrénées : R. orthezensis Cossm. et PEyr. (Conch. Néog. Aquit., t. IT, -p. 58 ; pl. XVII, fig. 15-16). | É | PLIOGENE. — Le plésiogénotype ci-dessus figuré, dans le Plaisancien infé- rieur de la Toscane, ma coll. Dans le Plaisancien du Piémont, R. lineolata Micuau», d’après M. Sacco (1 Moll. terz., XVIII, p. 19). Dans la Floride : R. athymorhyssa Dar (Tert. Florida, part. 1, p. 340, pl. XX, fig. 139), unique spécimen. : PLEISTOCENE. — Dans le Sicilien de Palerme : Rissoa variabilis v. Muurr. PL I, fig. 23-24), ma coll. ; avec une variété labiosa Mrau. de R. mem- branacea, ma coll. ; R. subcostulala ScawarTz, ma coll. Dans le Sicilien de Biot, R. pupoidina Sacco, ma coll. . EPOQUE ACTUELLE. — Plusieurs espèces dans la Méditerranée et l’Adriatique ; mais l'espèce australienne (R. salebrosa FRAUENr., que Tryon: rapporte à ce.Genre (p. 327, pl. LXVI, fig. 14), me semble, d’après la figure, plus voisine d’Alvania où d’un groupe analogue. Æ o * (1) Pour être absolument affirmatif au sujet du classement. générique de cette espèce, il faudrait en étudier des exemplaires ; car la figure représente une ouverture arrondie, — non grimaçante à l’intérieur ; seule, l’ornementation de la spire est caractéristique ; “mais d'autre part, les critériums de l’ouverture sont peut-être évolutifs ? 1 ESSAIS DE ” ZIPPORA LEACH in GRAY, 1847. G.-T.: Turbo auriscalpium Lan.; Viv. Test translucide, quoique solide. Taille moyenne ; forme effilée, étroite, presque étirée ; spire turriculée, clausiliforme, c’est-à-dire subpupoïdale ; protoconque lisse, polygyrée ; environ dix tours légèrement convexes, dont la hauteur égale les trois cinquièmes de fa largeur, séparés nar des sutures profondes, ornés de plis axiaux arrondis, peu élevés, espacés, qui disparaissent sur le dernier tour base où apparaissent des stries spirales, finement ponctuées ; cou inférieur à la moitié de la hauteur totale et ovale jusque sur Îla très court, ombilic fermé. Ouverture grande, épanouie, ovale, arrondie en avant, avec une étroite gouttière dans l'angle postérieur ; péristome continu, plutôt évasé que calleux ; labre peu oblique, extérieurement bordé par un bourrelet strié, lisse à l’intérieur ; columelle oblique, faiblement arquée, se raccordant sans sinuosité avec l’intérieur du plafond ; bord columellaire assez largement étalé sur la région pariétale et sur la base, caréné en avant par un rebord qui se réfléchit tout autour du plafond. Diagnose refaite d’après le génotype, des côtes de Sicile (PI. I, fig. 25-26), ma coll. ; croquis de l'ouverture [Fig. 34=g |. Rapp. et différ. — Zippora se rattache directement à Rissoa s. str., par son labre épanoui et par son galbe pupoïdal, quoique beaucoup plus effilé ; mais l'ouverture n’est pas grimaçante, on n'y distingue, en effet; ni dents à l’inté- lerieur du labre, ni coude à l'extrémité antérieure de la columelle ; en outre, le labre est moins obliquement incliné, et son bourrelet externe ne ES pas, comme chez Rissoa, pour aboutir au cou. Répart. stratigr. PLiocENE. — Le génotype dans l’Astien de Toscane et des environs D Plaisance (fide Manzoni, Cocconi, Sacco), peut-être une mutation -ances- trale si l’on en étudiait attentivement des exemplaires. EPOQUE ACTUE génotype dans la Méditerranée, avec de nombreuses variétés énumérées par Tryon (p. 332), entr'autres R. expansilabris Dore. … Daurz. Quant à R. Sismondiana Isser, de Suez, que Tryon cite et figure comme Zippora, c'est un tout autre groupe, voisin de Ceratia peut-être. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 15 ? h RL — Rissoa : BL: APICULARIA rends: 1884. G.-T. : Rissoa similis Scaccnr ; Viv. (Forme élancée, pupoïdale ; spire un peu allongée, costulée et fine- ment striée ; tours peu élevés, x à sutures profondes ; dernier tour. ue. inférieur à la moitié de la hauteur totale, contracté vers l’ouverture 4 qui est arrondie et relativement petite ; péristome dans un plan ver- tical, médiocrement épais, non épanoui, subdétaché vers la gout- … tière contiguë au labre ; celui-ci est bordé à l'extérieur, non denté ad …—._ à l'intérieur ; columelle excavée, non coudée en avant ; bord colu- E. mellaire étroit peu calleux, non réfléchi sur le cou. + DS: Diagnose refaite d’après le génotype de la Manche (PI. I, ,g. 27-28), ma ME =) B. coll. ; croquis de l'ouverture [Fig. 44—h]. Plésiogénotype du Pliocène de la Toscane : Rissoa antiqua BonEzrt (PI. I, fig. 29-30), ma coll. . _ Rapp. et différ. — La plupart des auteurs n’ont admis cette Section qu'avec % beaucoup d'’hésitation, par le motif que le galbe et l’ornementation sont … extrêmement voisins de Rissoa s. sir. ; cependant M. de Monterosato à bien % | insisté sur la contraction du dernier tour d’Apicularia, d'où il résulte que l'ouverture est relativement beaucoup plus petite, beaucoup moins épanouie, et j'ajoute encore ce critérium différentiel : moins grimaçante à l’intérieur, Er labre n'étant pas denté, ni la columelle coudée en avant. Il y a là un 0 ensemble de caractères distinctifs qui justifient, dans une certaine mesure, « Ja création de la Section Apieularia, qui s’écarte également de Zippora pour 3 les mêmes motifs. _ Répart. stratigr. 4 MiocENE. — Dans le Tortonien du Piémont : R. cf. Sulzeriana Risso, Apic. miotriangula SAGco (l. c., pp. 29 et 21, I. fig. 4o) ; la première, en Hongrie (BOŒTTG. 1901, p. 137). | Priocene. — Le plésiogénotype ci-dessus figuré, dans le Plaisancien des environs de Sienne, ma coll. Dans l’Astien et le Plaisancien du Pié- * mont : À. villalverniensis Sacco et ses var. sublævwis, perlævis SAcco (EL. c., fig. 46-48) ; en Toscane, dans le Plaisancien, Rissoa Guerini REGEUz, ma coll. ; la même dans l’Astien de Cannes et de Monte-Mario, ma coll. EPOQUE ACTUELLE. — Le génotype et ses nombreuses variétés dans la Médi- terranée ; la plupart des formes exotiques que Tryon y a classées appar- tiennent évidemment à d’autres groupes, sauf peut-être R. microstoma Warsow, des Indes Occidentales,. 16 | ESSAIS DE SCHWARTZIA Buco., DozLr et DAUTz. 1884. G.-T, : Loxostoma monodonta Brv.; Viv. sf (= Lorooma Biv. 1838, non RAFINESQUE, rBr Test épais et solide. Taille petite ; forme régulièrement conique, assez ventrue : spire courte et conjointe, croissant sous un angle apical de 4o° environ ; protoconque lisse, composée de trois tours étroits et convexes, à nucléus peu saillant ; tours presque plans, lisses, dont la hauteur atteint à peine la moitié de la largeur, séparés par des sutures linéaires et bordées d’un sillon peu profond, peu distinct ; quelques lignes d’accroissement à peine perceptibles se détachent sur la surface luisante de la spire ; il y a cependant deux espèces actuelles qui portent des traces de costules axiales. Dernier tour presque égal aux deux tiers de la hauteur totale, arqué mais non subanguleux à la périphérie de la base qui est plutôt déclive que convexe, imperforée au centre, dépourvue de cou en avant. Ouverture grande, ovale, arrondie, presque sans gouttière posté- rieure ; péristome épais, continu, mais non épanoui à l'extérieur ; labre très obliquement incliné et antécurrent vers la suture, sous un angle constant de 60° environ ; il est extérieurement bordé par un bourrelet lisse et peu proéminent, intérieurement dépourvu de den- ticules ; columelle arquée, pourvue, un peu plus haut que le milieu, d’une sorte de denticulation, ou plutôt d’un coude subit au-dessus ak. - : CHE TE PATTES VE duquel elle se raccorde en courbe avec. l’intérieur du plafond ; bord "M columellaire assez large, peu épais, mal appliqué sur la base, sans qu'il existe cependant de fente ombilicale. Diagnose refaite d’après le génotype, les côtes de Palerme (PI. H, 2 “fig. 31-32), ma coll. ; croquis de l'ouverture [Fig. 5a=il] ; variété auricella Mrs., du génotype (PI I, fig. 33-34), du Pleistocène de Sperlinga, ma coll. (don de l’auteur). ; M Rapp. êt différ. —— Schwartzia possède à la columelle un coude dentiforme qui ressemble de près à celui qu'on observe chez Rissoa s. str. ; mais l’ouver- k ture n'est pas épanouie, le galbe est ventru et conique, la surface est lisse, de sorte que c'est un Sous-Genre complètement distinct de Rissoa et des M PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 17 Rissoa _ premières Sections qui s’y rattachent ; l’obliquité du labre qui est extérieu- rement bordé — caractère dont les teurs de ce Sous-Genre n'ont pas fait È & ressortir l'importance familiale — est manifestement plus grande que chez la EL: plupart des autres Rissoidæ. De Répart. stratigr. 4 PriocenE. — Le génotype, avec les var. lævigata, basistriata Sacco, en Tos- Ÿ cane (Plaisancien inférieur) ma coll., et dans le Piémont d’après Sacco (L. «., p. 22, pl. I, fig. 50). Dans l’Astien de Cannes, une variété peu dentée, ma coll. PLISTOCENE. — Outre le plésiogénotype ci-dessus figuré, la forme typique et puissamment dentée à la Ca dans le FE de Biot, ma coll. EPOQUE ACTUELLE. Méditer- ranée, deux espèces subcostulées (B. venusta Puir., R. grossa Micx.), d’après le Manual de Tryon; les autres espèces citées sont des Apicularia. = pure . MICROLIOTIA BoETTGER, 1901 () Coquille trochiforme, un peu plus haute que large, conique, à 0 - spire d'Alvania, à ouverture de Liotia, très obliquement antécur- . rente ; base imperforée, non funiculée. . . MicrorioTiA s. stricto. G.-T. : M. Brandenburgi BœrrG. ; Mioc. . Test épais. Taille très petite ; forme courte, conique, à peine plus | haute que le diamètre maximum à la base. Spire courte, régulière, à protoconque obtuse et lisse ; quatre ou cinq tours non convexes, | conjoints, dont la hauteur atteint trois cinquièmes de la largeur ; _ régulièrement treillissés par des cordons spiraux et des côtes peu _ obliques, de la même saillie et du même écartement, de sorte que 1 les mailles du réseau sont à peu près carrées. Dernier tour supérieur HA | la moitié de la hauteur totale, ventru ou faiblement contracté, ‘anguleux à la périphérie de la base qui est plane, déclive, imper- … forée au centre, dépourvue de cou en avant, et ornée simplement . de sillons concentriques. Ouverture ronde, située dans un plan très oblique par rapport à l’axe de la coquille ; péristome continu, forte- Are... - ; 7 x F ° s (1) Z. Kenntn. fauna mittel-mioc. Kostej. in Ung., Ie Lief., p. 144. 18 ESSAIS DE À Microliotia ment bordé à l'extérieur, et même dédoublé sur la face ventrale ; labre rectiligne à 45° environ ; columelle excavée, dont le bord externe, bien appliqué sur la base, ne reçoit aucun funicule et se raccorde avec le contour extérieur du rebord péristomial. Diagnose refaite d’après des spécimens du génotype, du Miocène supé- rieur de Kostej, en Hongrie (PI. I, fig. 35-36), ma coll., don de l’auteur qui n’a pas figuré l'espèce. 4 Rapp. et différ. — Il est impossible d'admettre que ce soit un Genre de Liotidæ, car il n’y a ni ombilic, ni funicule à la base et le galbe de la coquille se rapproche de celui d’Alvania ; Microliotia ne s'écarte guère de ce dernier … que par l'extrême obliquité du labre, de même que Trochoturbella ; en outre, il se distingue des deux par son péristome marginé et dédoublé comme celui de quelques Manzonia. Répart. stratigr. * Mrocene. — Le génotype dans le Tortonien de la Hongrie, ma coll. ALVANIA Leacu in Risso, 1826. 1° Coquille turbinée, cancellée ; spire courte, conique ; protoconque 4 lisse, petite ; ouverture arrondie, à péristome épais, bordé à l’exté- rieur, crénelé à l’intérieur du labre. ee 2 ALVANIA s. Stricto. G.-T. : Turbo cimex Lan. ; Viv. R. . (= Acinus MonrEros. 1884, ex eod. typo ; EAN ETS 1 — Alvaniella MoNTER. in SAGcO, 1895) | Test épais et solide. Taille petite ; forme turbinée, conique ; spire « courte, à galbe subconoïdal, à protoconque lisse, très petite et mammillée; tours peu nombreux, faiblement convexes, séparés par # des sutures ordinairement profondes ; ornementation essentielle- ment cancellée, ‘c'est-à-dire que les côtes axiales et les cordons | spiraux font à peu près la même saillie, et qu'à leur intersection il | existe des granulations ou des aspérités plus ou moins pointues. | Dernier tour atteignant presque les deux tiers de la hauteur totale, arrondi jusque sur la base qui est ornée comme la spire, parfois plus 1 PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE | 19 d Alvania sillonnée que costulée, imperforée au centre, dépourvue de cou #n avant. Ouverture arrondie en avant, à peine rétrécie en arrière : péristome presque discontinu, épais sauf sur la région pariétale ; V labre presque vertical, bordé à l'extérieur, crénelé ou sillonné à l'intérieur ; columelle peu oblique et peu arquée, lisse, non coudée - en avant, raccordée par un angle arrondi avec le plafond ; bord - columellaire calleux, mais peu distinct. Diagnose refaite d'après le génotype, de Palerme (PI. I, fig. 37-38), ma coll. ; plésiogénotype éocénique : Rissoa Barreti MorrerT (PI. I, fig. 39-40), ma coll. Croquis de l’ouverture d’Alvania Cimex [Fig. 64=—;]. Rapp. et différ. — Pour justifier la séparation complète — en un Genre distinct — du Sous-Genre Alvania, je m'appuie non Seulement sur l’ornemen- tation cancellée de ce dernier, comme se sont bornés à le faire mes prédéces- seurs, mais encore et surtout sur la forme arrondie de l’ouverture qui n’est jamais épanouie comme celle de Rissoa, et dont la columelle ne comporte aucune trace de coude ni de sinuosité ; enfin, le labre est presque vertical, . bordé et crénelé, tandis qu'il est obliquement antécurrent et parfois unidenté chez les vraies Rissoa. Le choix du génotype d’Alvania a varié : M. de Monterosato a admis R. Mon- tagui Payr. (Nomencl. :1884, p. 58) ; mais MM. Dollfus et Dautzenberg (Mall. > Rouss., t. I, p. 282) ont fait remarquer, avec raison, que cette espèce n’a été qu'imparfaitement décrite par Risso sous le nom Alvania Sardæ et qu’elle n’a même pas été figurée, tandis que Turbo cimex — classé par Risso dans le _ même Genre Alvania, sous le nom Europæa est représenté par une figure très exacte : ces deux espèces sont d’ailleurs également typiques et elles pré- sentent les mêmes critériums génériques, de sorte que — de toute manière —- Acinus proposé pour Turbo cimex tombe en synonymie avec Alvania. En ce qui concerne Alvaniella, dont le génotype est Rissoa scabra Puiz. et qui a été publié par M. Sacco dans la Monographie du Piémont (parte XVIII, p. 25), cette coquille ne diffère d’Alvania que par son ornementation plus costulée et par son labre à peu près lisse à l’intérieur : ces petites différences spécifiques ne justifient même pas la séparation d’une Section distincte. ou os dite te étui dhitinihe, did its DER Répart. stratigr. PALEOGENE. — Dans le Montien de la Belgique : Rissoa craticula BriIaART et ConRNErT (IV, p. 8, pl. XIX, fig. 5). EOcENE. — Une espèce bien caractérisée, dans le Bartonien du Ruel, figurée ci-dessus comme plésiogénotype. Dans la Loire-Inférieure (Lutécien supér. de Bois-Gouët) : À. Dumasi Cossm., coll. Dumas, au Muséum de Nantes ; À. Allixi Cossm., coll. AÏix. OLIGOCENE. — En Belgique et dans le Bassin de Mayence, Rissoa Duboisi Nysr, ma coll. Dans le Stampien des environs de Bordeaux : À, Sacyi Cossm. (v. l’annexe finale, PI. [, fig. 41-42), ma coll. 20 ESSAIS DE Alvania MioceNE. — Aux trois sous-étages .Aquitanien, Burdigalien, Helvétien de l’Aquitaine, en Touraine et dans l’Anjou : Rissoa curta Duyarp., avec les var. Lachesis [Basr. Turbo], Venus Oceani, Mariæ p’Or8., ma coll. Dans le Tortonien des Landes, A. Raulini Cossm. et PEyR. (Conch. néog. Aquit., t. IT, pp. 581-591, pl. XVI et XVII, fig. 92-93) ; la première (R. curta) dans l’Helvétien de la Touraine et du Piémont, ma coll. et fide Sacco,. Dans le Tortonien du Bassin de Vienne et du Piémont : À. miocænica SAcco, et une var. plus épineuse, À. danubiensis Cossm. et "+ PEeyr (PL L fig. 43-44), ma coll. ; en outre, dans le Bassin de Vienne, A. cristatocostula SAcco = R. curta H®RrN. non Dus., ma coll. Dans le Tortonien de la Hongrie : A. Helenæ BoœrTrG., avec la var. critica BœŒTrc., ma coll. ; A. productilis BoœrrG., Acinus Giselæ, anabaptizata BœrTrc., ma coll. ; A. brachia BœŒTTG. (l. €., 1901, p. 139, non fig. ; Acinus sub- clavatus BœrrG. (ibid., 1906, p. 158, non fig.). PLiocENE. — Une espèce fortement cancellée, dans l’Astien et le Plaisan- cien du Piémont, Turbo acinus Broccoui (fide Sacco). Dans le Plaisancien de la Toscane : Turbo reticulatus MonraGu, R. Aglaiæ DE STEF. et PANT., ma coll. ; du groupe Alvaniella : R. Thalia px STEr. et PANT., À. pago- dulina, exbreois Sacco, dans le Plaisancien du Piémont (L. c., pp. 25-26, pl. I, fig. 59-61). Dans le Crag de Sutton, R. senecta S. Woon. R. cala- thus S. Woop (= R. reticulata, S. W. non Mtgu., Suppl. ; p. 53). PLEISTOCENE. — Le génotype dans le Silicien de Palerme et de Messine, ainsi que sur les plages soulevées de la Tunisie, Chebba (PI. I, fig. 45-46), ma coll. ; dans le Sicilien de Biot et de Palerme, R. Montagui Payr., ma coll. ; à Monte Pellegrino, Acinus hispidulus Mowrs. ; à Sperlinga, R. Brocchii WEixKk., ma coll., dons de M. de Monterosato. EPOQUE ACTUELLE. — Nombreuses espèces dans toutes les mers. MaAssoTIA Buce. Dozzr. DAUTZ. 1884. . G.-T. : Rissoa lactea Micraun ; Viv. Test médiocrement épais. Taille moyenne ; forme ovoïdo-conique ; D" spire peu élevée, à galbe conoïdal. Protoconque lisse, petite, à | à nucléus mamillé ; cinq tours légèrement convexes, séparés par des sutures un peu étagées, quoique non bordées ; ornementation Le treillissée par de nombreuses costules axiales, plus étroites que leurs interstices, droites, et par des cordonnets spiraux, très serrés, moins = proéminents que les costules, sans aspérités à leur intersection. Dernier tour égal aux cinq septièmes de la hauteur totale, ovale- arrondi jusque sur la base qui est imperforée au centre et dont le . TR 73 ds il ts dd hi PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 21 Alvania cou est à peine dégagé en avant, les cordonnets disparaissent à la périphérie de la base qui n’est plus ornée que par des cordonnets _ beaucoup plus proéminents et plus épais que ceux de la spire, ce dernier formant presque un bourrelet autour du cou. | Ouverture grande et ovalaire, très faiblement versante en avant, avec une gouttière anguleuse contre le labre, à sa partie inférieure ; péristome épais et continu, très légèrement sinueux sur le contour . supérieur du plafond ; labre à peu près vertical, à profil faiblement _ convexe, peu ou point bordé à l'extérieur, lisse à l’intérieur ; colu- melle régulièrement excavée jusqu'à sa jonction avec le plafond, tandis que son bord externe, large et calleux, se raccorde par un contour un peu versant avec le sinuosité basale du plafond. à Lé 7" « ‘ n Diagnose refaite d’après le génotype, des côtes de Sicile (PI. I, fig. 47-48), ma coll. ; croquis de l'ouverture [Fig. 7a—k|. Rapp. et différ. — Les auteurs de se Sous-Genre n'ont indiqué que la diffé- …— rence d'ornementation pour le distinguer d’Alvania : ces différences sont si faibles qu'elle ne suffiraient même pas, à mon avis, pour établir une Section _ distincte, si l’on n’y ajoutait quelques critériums plus essentiels, tels que la forme un peu versante de l’ouverture, le simulacre de sinuosité sur le contour du plafond, l’absence de crénelures à l’intérieur du labre, la gouttière postérieure et la continuité plus calleuse du péristome ; enfin les proportions - beaucoup plus élevées du dernier tour et de l’ouverture. Répart. stratigr. MiocenE. — Dans le Tortonien de Kostej (Hongrie) : Massotia sublævigata BoETTG. (L. c., 1906, p. 160, non fig.). Priocene. — Le génotype, avec les var. semiacostata, fusulatovaricosa Sacco, dans le Plaisancien et l’Astien du Piémont (!. c., p. 28, pl. I, fig. 69-50). EPOQUE ACTUELLE. — Le génotype seul, dans la Méditerranée et sur les côtes du Portugal. 2 ALVINIA MowrEeRros. 1884. G.-T. : Alvania Weinkauffi Scaw. mss. Viv. (). (— Galeodina MonrEros. 1884). Test assez solide, quoique translucide. Taille très petite ; forme - turbinée, à galbe conique ; spire un peu allongée, étagée ; tours Journ. Conch., 1877, p. 34, pl. IL, fig. 4. 22 ESSAIS DE ! Alvania subanguleux en arrière, avec une rampe. spirale qui surmonte la suture ; la région antérieure et convexe de chaque tour est ornée de quelques carènes spirales que croisent des côtes axiales moins proé- minentes. | Dernier tour égal aux trois cinquièmes de la hauteur totale, treil- lissé comme les précédents, arrondi à la périphérie de la base qui est plutôt déclive que convexe, imperforée au centre, dépourvue de cou en avant ; les côtes s'y effacent graduellement et il ne reste que les cordonnets spiraux qui s’enroulent sur la région ombilicale. Ouverture ovale arrondie, sans gouttière postérieure, subdétachée vis-à-vis de la rampe suturale ; labre à peu près vertical, à profil un peu convexe, faiblement bordé à l'extérieur, lisses à l’intérieur ; columelle excavée, à bord peu calleux et très étroit. Diagnose refaite d’° après le génotype, d'Alger (PI.-I, fig. 49-50), ma Sa Croquis de l'ouverture [Fig. 8 À — 1]. Rapp. et différ. — Cette Section ne diffère d'Alvania s. str. que par son galbe élancé et étagé, par son ornementation dans laquelle prédominent sur- tout les carènes spirales, par son labre peu bordé à l'extérieur, lisse à l’inté- rieur, à profil curviligne. | Le choix de ce nom n’est pas très heureux : il suffit de permuter la lettre médiane à avec a pour qu'il y ait tautonomie complète entre le nom de Genre et celui de la Section. D'autre part, à l’instar de Tryon, je réunis à Alvinia la Section Galeodina dont le génotype (Turbo striatulus MonrG.) ne diffère d’Alvinia que par des critériums purement spécifiques : la prédominance des carènes spirales, le péristome pareil, même les tours étagés, tout cet ensemble de critériums sectionnels est identique chez les deux coquilles : je n’admets donc pas Galeo- dina, qui est purement honte d’Alvinia. Répart. stratigr. EOGENE. — Une espèce assez finement ornée, dans le Lutécien des environs de Paris : Rissoa zosta BAyAN, ma coll. ; une espèce inédite, plus gros- sièrement treillissée, dans le Lutécien de Thionville-sur-Octon : Alvania Bonneti Cossm. (v. l’annexe finale, PI. I, fig. 51-52). Une espèce étroite- ment allongée, dans le Lutécien supérieur de la Loire-Infér. : Rissoa Pissarroi Cossm., ma coll. MiocENE. — Une espèce inédite, dans le Redonien de Gourbesville : A. litto- rinoidea Cossm. (Voir l’annexe finale, PI. I, fig, 53-54), ma coll. PLIOCENE. — Dans le Plaisancien et l’Astien du Piémont : Rissoa dictyo- phora PH. Alvania carinala Bon., d’après M. Sacco (LL c., p. 28, DL TOR Ti). PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE | ESCaS Alvania EPoQuE ACTUELLE. — Le génotype avec deux autres espèces, dans la Médi- 2 ___ terranée ; le génotype de Galeodina (Turbo striatulus Mreu.) dans l’Atlan- D. tique. Conformément à l'opinion de Tryon, on peut aussi y rattacher 4 deux coquilles exotiques : Rissoa chilostoma T. Woops, de Tasmanie, et R. Mauritiana v. Martens, de l'Océan Indien. a [ … GALEODINOPSIS SAGCO, 1808. G.-T. Rissoa Tiberiana Corri; Plioc. E) Test épais. Taille petite ; forme globuleuse de Galeodina ; spire | très courte, à galbe conoïdal ; protoconque minuscule et lisse ; tours À _convexes, peu étagés, dont la hauteur atteint la moitié de la largeur ; _sutures profondes, surmontées d’ une faible rampe déclive, ornés de __ fortes costules axiales, un peu plus étroites que leurs intervalles, que _ croisent des cordonnets spiraux moins saillants, traversant les côtes . sans y former d'aspérités. Dernier tour dépassant les deux tiers de la hauteur de la coquille, très ventru, arrondi, jusque sur la base pau est déclive et sur laquelle les côtes ne se prolongent pas ; cou un | B. peu dégagé en avant ; ouverture grande, arrondie ou vaguement D circonscrite par un péristome très saillant, _ presque continu, dédoublé par un sillon sur sa face ventrale ; labre … un peu incliné en avant, épaissi à l’intérieur par un bourrelet muni - de cordons transverses ; columelle peu excavée, se raccordant avec . le plafond par un angle arrondi. 4 _ Diagnose refaite d’après un spécimen du génotype, provenant du Plai- _ sancien de Sidi-Moussa (Algérie), ma coll. (PL. I, fig. 55-56). Rapp. et différ. — Pour justifier la séparation proposée par M. Sacco D c., p. 28), il faut s ‘appuyer — non pas sur les crilériums qu'il a fournis en ce qui concerne le galbe et l’ornementation — mais sur la forme de 1 l'ouverture qui s’écarte de celle d'Alvania par son aspect subquadrangulaire, « par son péristome dédoublé comme celui de Manzonia. D'autre part, Acinopsis . (aussi Galeodina) qui ressemble parfois à Galeodinopsis par sa forme globu- use, s’en écarte — non seulement par son ornementation — mais surtout par “son péristome qui n’a pas la saillie continue et bifide de celui-ci. D'ailleurs, pour bien délimiter cette Section, il faut avoir de bons spécimens sous les yeux, car les figures publiées par M. Sacco sont très médiocres, et Coppi n'en a pas TEA . e . , fait reproduire, de sorte que notre iconographie a presque la valeur d'un né O ype. Ne ‘4 4 24 ESSAIS DE | Alvania Répart. stratigr. OLIGOGENE. — Une espèce probable dans les couches tongrienne de Sôül- lingen : R. mullicostata Sreyer (Tert. SôIl., p. 44, pl. IL fig. 3-5). PLIOCENE. Le génotype dans le Piémont et la Ligurie (Plaisancien), avec la variété percrassicostata Sacco (pl. I, fig. 67, 67 bis, 68). Une espèce probable dans les Marnes de Caloosahatchie (Floride) : Rissoa lipeus Daiz (Tert. Flor., part. I, p. 339, pl. XX, fig. 8b). ARSENIA MoNTEROSATO, 1891. G.-T. : Turbo puncturus Mnreu ; Viv. Test peu épais. Taille très petite ; forme turbinée où un peu scala- roïde, médiocrement ventrue ; spire un peu allongée, aiguë au sommet, à galbe conique ; protoconque lisse, minuscule, à nucléus un peu déprimé ; tours très convexes, dont la hauteur dépasse la moitié ou atteint les deux tiers de la largeur, très finement ornés (exquisite reticulati) d’un treillis subpunticulé de costules axiales très serrées et de cordonnets ayant le même saillie, dé sorte qu'au lieu de mailles carrées on aperçoit plutôt des points alignés. Dernier tour égal aux deux tiers de la hauteur totale, globuleux et arrondi jusque sur la base dont le cou est bien dégagé et qui est ornée comme la spire, avec une dépression subperforée au centre ; ouverture arrondie, à labre vertical, courte, médiocrement excavée, à bord externe étroit, peu calleux, caréné et non réfléchi sur la région ombilicale. | Diagnose refaile d’après le génotype, de Palerme (PI. I, fig. 57-58), ma coll. ; et d’après une variété pleistocénique frigida Mowrs., de Ficarazzi (PI. I, fig. 59-60), ma coll., don de l’auteur. Rapp. et différ. —— J’admets volontiers cette Section qui s'écarte d’Alvaria et d’Alvinia, non seulement par son ornementation, mais surtout par sa base subperforée et par son ouverture non canaliculée en arrière, avec un bourrelet lisse comme celui de Turbella ; le galbe de la spire, la forme très convexe des tours, sont également caractéristiques et écartent Arsenia de Galeodinopsis, en le rapprochant plutôt d’Acinopsis, mais le péristome est bien différent de celui des deux groupes en question. | | Répart. stratigr. MiocENE. — Une espèce non figurée, confondue avec le génotype, dans le Tortonien de Kostej (Hongrie), d’après Borrcer (4. €, rgo1, Ie Lief., p. 142). Dans l’Helvétien du Piémont : Arc. tauropræcedens Sacco (I. €. p. 27, pl. I, fig. 64). PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 29 Alvania PziocexE. — Le génotype dans l’Astien de Monte Mario, ma coll. et dans le Crag de Sutton, d’après S. Woop (I, p. 103, pl. XI, fig. 4) ; une var. exquisita Monts. dans le Plaisancien et l’Astien du Piémont, d’après M. Sacco (L. c., p. 26, pl. I, fig. 63). Dans le Redonien ou Messinien de Gourbesville, une espèce inédite, à treillis moins serré et à tours _ moins arrondis : Arsenia gourbesvillensis CossM., ma coll. (PI. I, . fig. 61-62). | PLEISTOCENE. — Le génotype dans le Sicilien de Ficarazzi, ma coll. Une espèce à tours moins convexes, dans les plages soulevées de Californie, à San Diego : Rissoa acutelirata Carp., ma coll. EPOQUE ACTUELLE. — Le génotype — ou des races voisines — dans l’Atlan- tique et la Méditerranée. ACTONIA MONTEROSATO, 1884. G.-T. : Rissoa Testæ ARADAS ; Vire Taille très petite ; forme scalaroïde ; spire un peu élevée, à galbe pupoïdal, à sommet subtronqué, le nucléus apical étant aplati ; tours assez convexes, dont la hauteur atteint les trois cinquièmes de la largeur, ornés de costules obliques et de cordons spiraux moins proéminents. Dernier tour égal aux trois cinquièmes de la hauteur de la coquille, arrondi à la base sur laquelle les cordons spiraux persistent seuls sur le cou ; ouverture ronde, à péristome épais et continu, non situé dans un plan, le labre fortement bordé étant très incliné en avant, tandis que la columelle bien excavée ne fait aucun coude antérieur. Diagnose refaite d’après le génotype pleistocénique de Ficarazzi (PL. I, fig. 63-64), ma coll. Rapp. et différ. — Si, par son galbe, Actonia se rapproche d'Arsenia, cette Section s’en écarte absolument — non seulement par son ornementation et Sa protoconque — mais surtout par ses côtes infléchies comme celles d’une Rissoïne, par sa base qui n’est pas perforée. Actonia mérite d’ailleurs d’être séparée d'Alvania, à cause de son galbe, de son ornementation et de sa proto- conque. Répart. stratigr. MioceNE. — Trois espèces non figurées par l’auteur, dans le Tortonien de Kostej : Actonia Alexandræ, Ellæ BœTrrGEer, ma coll. ; Ac. convexispira BOŒTTGER (L. c., 1906., p. 159, non fig.). PLiOcENE. — Une espèce probable dans le Crag de Sutton : R. crassistria S. Woop (I, p. 106, pl. XI, fig. 13). R. elegantissima SEGUENZA, dans le Messinien, (fide Tryon) 26 ESSAIS DE Alvania PLEISTOCENE. — Le génotype ci-dessus figuré, dans le Sicilien des environs de Palerme. ÉPOQUE ACTUELLE. — Outre le Léna dans la Méditerranée, Rissoa HUE sicola SARS, dans la mer du Nord. ALCIDIELLA MonrERos. in lill. 1918. G.-T. : Rissoa spinosa Sec. Plioc. (— Alcidia Monts. 1890 (‘), non Bour&r. 1889). Test mince et translucide. Taille excessivement: petite ; forme &lancée, conique ; spire turriculée, fortement étagée ; protoconque lisse, paucispirée, à nucléus mamillé et un peu dévié ; cinq tours très convexes ou plutôt bianguleux, séparés par des sutures pro- fondes avec une rampe déclive ; les deux carènes spirales principales sont croisées par des plis axiaux, verticaux, à l'intersection des- quels elles produisent de petites aspérités subépineuses. à Dernier tour un peu supérieur à la moitié de la hauteur totale, portant une troisième carène à la périphérie de la base sur laquelle les costules axiales s'arrêtent, tandis qu'il y a encore trois cor- _donnets concentriques jusqu’au cou à peine dégagé. Ouverture arrondie en avant, à peine anguleuse en arrière, à péristome subcon- tinu et peu épais ; labre vertical, extérieurement bordé par un étroit bourrelet garni de trois petites nodosités ; l’intérieur est lisse ; colu- melle excavée, avec un bord externe étroit, peu calleux, recouvrant » hermétiquement la région ombilicale. Diagnose on d’après un plésiogénotype, de pa à ue Philip- 0 piana JEerFrReys (PI. I, fig. 65-66), ma coll. Rapp. et différ. — Cette petite coquille peut, à Te rigueur, se ao "2 d’Alvania par son galbe et son ornementation, par son test mince et par son bourrelet réduit à une mince carène ; l'ouverture est aussi plus arrondie. La correction de nomenclature a été récemment faite par l’auteur, dans la correspondance que nous avons échangée au sujet des Rissoidæ, à l'appui du 4 don gracieux qu'il m'a fait de deux espèces de cette bras (1) Natur, sicil., Foss. de Sta Flavia. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 37 Alvania Répart. stratigr. EocEeNE. — Une espèce probable dans d'EGveoh du Guépelle : Rissoa eurydictyum Cossm. (Icon., t. Il, pl. XV, fig. 99b) ; l'ouverture étant inconnue, je ne puis affirmer absolument que ce n'est pas une Tara- mellia. MiocexE. — Dans le Burdigälien des environs de Peyrehorade : Alvania peyreirensis Cossu. et PEYr. (Conch. néog. Aquit., &. HIT, p. 591, pl. XVI, fig. 113-114), figurée ici comme plésiogénotype fossile. (MT. Fg: 3.18) PLiocene. — Le génotype dans le Messinien, d’après l’auteur ; une espèce douteuse, dans le Crag de Sutton : R. cf. eximia JErFreYys (in S. Woop, Suppl., p. 72, pl. VIE, fig. 5). _ EPOQUE ACTUELLE. — Le plésiogénotype ci-dessus figuré, sur les côtes fe la Sicile, ma coll. Acinopsis MonNTrERoSs. 1884 Qi G.-T: : Turbo cancellatus DA CosraA ; Viv. Taille très petite ; forme peu globuleuse ; spire un peu élancée et cancellée, à sutures étagées ; cinq tours, à protoconque lisse, ornés ensuite d’un treillis de costules et de cordons dont l’entre- | croisement forme des mailles carrées, profondément « fenestrées ». Dernier tour égal ou un peu supérieur aux deux tiers de la hauteur totale, ovale jusqu’à la base qui est imperforée et dépourvue de cou en avant. Ouverture assez grande, ovale, arrondie et légèrement _ sinueuse sur son contour supérieur, rétrécie en arrière dans, l’angle inférieur du labre qui est à peu près vertical, quoique un peu _ sinueux vers la suture, bordé à l'extérieur par une côte un peu plus épaisse que les précédentes ; columelle excavée se raccordant sans coude avec le plafond ; mais son bord un peu calleux, non limité à l'extérieur, porte en avant — centre de la sinuosité du plafond — un faible épaississement très peu proéminent (tuberculo sporgente e caracteristico). Diagnose établie d’après le génotype, de l'Atlantique (PI. IT, fig. 1-2) ; la même dans le Sicilien de Palerme (PI IF, fig. 3-4), ma coll. Rapp. et différ. — Au lieu d’un Genre, comme l'a proposé l’auteur, je . classe Acinopsis comme un Sous-Genre d’Alvania, ne se distinguant de ce (2) Nomencl., p. 63. 28 ESSAIS DE Alvania dernier que par la sinuosité basale de l'ouverture et par l’épaississement calleux du bord columellaïre, ainsi que par l’absence de crénelures à l’inté- rieur du labre qui est aussi un peu plus sinueux en arrière que celui d’A. cimex. D'autre part, Acinopsis ne peut être rattaché à Rissoa, parce que cette sinuosité et ce tubercule du bord columellaire n’ont aucune analogie avec le coude que fait la columelle de Rissoa s. str. et de la plupart de ses subdi- visions. Répart. stratigr. EocENE. — Une petite espèce douteuse, dans le Lutécien de chausux ; Rissoa turbinopsis DEsx., ma coll. MiocENE. — Une espèce confondue avec R. cimicoides FoRBEs, dans le Tor- tonien de Kostej, d’après Bœttger: (l. c., 19071, II° Lief., p. 142. non fig.). Dans l’Helvétien et le Tortonien du Piémont : À sculpta Puix., parvotau- rina SAGCO (1. c., p. 27, pl. I, fig. 66-66 bis). PLIOCENE. — Une espèce voisine du génotype, dans le Redonien de la Manche, ma coll. Le génotype dans le Messinien de Saint-Ariès, dans le . Plaisancien et l’Astien d'Italie, des Alpes marit. et d'Algérie, ma coll. PLEISTOCENE. — Le génotype dans le Sicilien de Palerme, ma coll. EPOQUE ACTUELLE. — Le génotype dans les mers d'Europe. MANZONIA BRrusINA 1870. Coquille petite, scaliforme, subpupoïdale, costulée ou treillissée, imperforée ; ouverture circulaire, à péristome doublement bordé, parfaitement holostome, à labre légèrement incliné en avant. MANZoNïaA s. stricto. G.-T. : Turbo costatus Anams, 1896 ; Viv. Test solide quoique translucide. Taille petite; forme un peu élancée, scalaroïde, à galbe subpupoïdal ; spire un peu allongée, étagée aux sutures, à protoconque déprimée, lisse; cinq ou six tours. très convexes, dont la hauteur dépasse les deux tiers de la largeur, séparés par des sutures linéaires, souvent bordées d’une rampe déclive ; leur ornementation consiste en nombreuses côtes axiales, proéminentes, flexueuses en avant et un peu obliques dans leur inclinaison générale ; elles sont décussées par de fins sillons spi- raux qui remontent sur les côtes. nu À aid 0 À dr Lénine Éd as tbe Lu PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 29 Manzonia Dernier tour égal aux trois cinquièmes au moins de la hauteur totale, ovale jusque sur la base qui est imperforée et dont le cou est assez bien dégagé en avant ; un fort cordonnet s’y enroule obli- quement et limite le prolongement des côtes du dernier tour. Ou- verture ovoïdo-ciculaire, à péristome tout à fait continu, sans au- cune sinuosité sur le rebord saillant qui le circonscrit ; labre légè- rement incliné à droite de l’axe, du côté antérieur, bordé par un bourrelet qui double le péristome, et qui est extérieurement strié ; l'intérieur est finement denticulé ; columelle arquée, non dentée, ni sinueuse ; bord columellaire calleux, bien appliqué sur la base. Diagnose complétée d’après le génotype, de Saint-Lunaire (PI. I, fig. 5-6), ma coll. ; et de l’Astien de Monte-Mario, ma coll. (PI. I, fig. 9-8). Croquis de l'ouverture et de la face dorsale du génotype [Fig. 9a=m |. Rapp. et différ. — Plusieurs critériums.essentiels distinguent Manzonia de Rissoa et d’Alvania : d’abord, le péristome garni d’un rebord continu, ensuite l’inclinaison du labre qui est presque inverse comme chez Rissoina, enfin, le cordon basal qui limite les costules axiales ; si l’on y ajoute que le galbe de la spire est tout différent, que le labre est denticulé et non denté à l’inté- rieur, que la columelle ne porte aucune trace de coude ni.de dent en avant, on comprendra pourquoi je sépare comme un Genre distinct Manzonia que la plupart des auteurs confondent comme Sous-Genre de Rissoa. D'autre part, ce n’est pas un Rissoinidæ, parce que le péristome circulaire n’est pas échancré et parce que le labre, quoique incliné en avant, n’est pas sinueux en arrière ; son bourrelet est strié en travers, au lieu qu'il est strié en long chez les Rissoïnes. _Répart. stratigr. Miocene. — Dans le Burdigalien des Landes et dans l’Helvétien de l’Anjou (fide Couffon) : Rissoa Moulinsi n’Or8. (Conch. Néog. Aquit., t. II, p. 593, PI XVI, fig. 127-128) ; dans l’Helvétien de la Touraine et du Béarn, Rissoa minuta Dorrr. et DAUTZENBERG (ibid., fig, 125-126). Dans le Tortonien du Piémont, Rissoa equestris BoneLzLr, Manz. miocristata SACCO (1. €., p. 29, pl. I, fig. 73). Deux espèces microscopiques dans l’Helvétien de la Touraine : Manz. pontileviensis. falunica de MorGaw, OU (Br Sn GUFELuXV 1975, p 234, fig. 17 ; et p. 235, fig. 18), PriocENE. — Le génotype, avec la variété depressicosta Sacco (Il. c., p. 29, pl. I, fig. 72), dans le Plaisancien du Piémont et de la Ligurie. EPOQUE ACTUELLE. —, Le génotype dans les mers d'Europe ; d’autres espèces aux Canaries, à Madère, sur les côtes de Sibérie, fide Tryon. 30 ESSAIS DE Manzonia FOLINIA CRoOSSE, 1868. G.-T. : Rissoa insignis de Forin ; Viv: Test assez solide, quoique translucide. Taille très petite ; forme turriculée, pupoïdale ; spire assez courte, étagée ; protoconque lisse, déprimée, à nucléus en goutte de suif, ses deux tours forment une calotte ou un segment de spire ; quatre tours un peu convexes, séparés par un profond canal sutural, ornés de costules minces et écartées, crénelant l’angle aigu qui limite la rampe canaliculée ; elles sont décussées par de fines stries spirales. Dernier tour presque égal aux deux tiers de la hauteur totale, ovale. jusque sur la base qui est imperforée, un peu excavée vers le cou ; un fort cordon dé- current s’enroule sur celui-ci, près du péristome, mais les côtes axiales s’atténuent avant d’y aboutir. | Ouverture ovale, arrondie-en avant, pourvue en arrière d’un petit sinus analogue à une perforation et remplaçant la gouttière ; péristome épais, continu quoique peu distinct sur la région parié- tale ; labre obliquement incliné en avant, faiblement excavé en profil, lisse à l’intérieur, extérieurement bordé d’un bourrelet strié qui dédouble le condre intérieur du péristome ; columelle excavée, lisse. Diagnose complétée d’après la figure du génotype (in Tryon, Manual., t. IX, pl. LXITT, fig. 70). Reproduction [Fig. 104=a]. Rapp. et différ. — A part le sinus qui tient lieu de gouttière inexistante chez Manzonia s. str., Folinia ne se distingue réellement pas de ce dernier, ni par son galbe, ni par son ornementation caractéristique ; encore le sinus 1 4 4 200 est-il même très peu marqué chez une autre espèce abyssale (Rissoa crisp&a Warson), que certains auteurs rapportent à la même Section Folinia. Ce « simple critérium différentiel est bien fragile pour justifier la séparation d’une Section distincte, et comme il est possible — probable même — que la fossi- lisation à pu atrophier sur le test cette minuscule perforation pariétale, ou que le callus à pu la masquer, on ne peut affirmer que Folinia ne soit pas. représentée par certaines Manzonia tertiaires, PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 31 Taramellia TARAMELLIA SEGUENZA fil. 1903 (). ie à : Turbo zetlandicus MNrG. ; Viv. (= Flemingia JerFrrEYs, 1884, non pe KoNINCK, 18817). Taille très petite ; forme élancée, scalaroïde ; spire allongée, à walbe conique ; tours convexes, séparés par de profondes sutures, cancellés par des costules axiales, assez saillantes que croisent des cordons presque aussi proéminent, qui forment de petites aspérités à l'intersection des costüles ; dernier tour égal à la moitié de la hauteur totale, arrondi jusque sur la base qui porte un dernier cordon assez écarté de la région ombilicale imperforée ; les cos- tules traversent ce dernier cordon et se prolongent jusqu’au péris- tome. Ouverture circulaire et bordée par un bourrelet aplati, dé- doublé ; labre presque vertical, un peu antécurrent vers la suture ; columelle bien excavée, extérieurement bordée par une carène. Diagnose refaite d’après le génotype, de Palerme (PI. If, fig. 9-10), ma coll., plésiogénotype du Stampien de Waldbockelheim : Rissoa areolifera SANDB. (PI. II, fig. 11-12), ma coll. Croquis de l’ouverture du génotype [Fig. 114=n]. _Rapp. et différ. — En créant le Genre Flemingia, Jeffreys y a fait entrer deux espèces : Rissoa costata et zellandica ; la première a été séparée sous le nom Manzonia par Brusina, l’autre — qui y ressemble génériquement — s’en écarte cependant par le profil de son labre, par son ornementation can- cellée et non décussée et par ses côtes qui ne cessent pas contre le cordon basal ; on peut donc admettre cette Section de Manzonia, maïs le nom Fle- … mingia, qui était préemployé, a été remplacé depuis par Taramellia. Répart. stratigr. EOGENE. — Une espèce finement ornée, dans le Lutécien du Cotentin Rissoa Dollfusi Cossm. et Prss., ma coll. , + &, e . r . OmGOCENE. — Outre le plésiogénotype ci-dessus figuré, la var. Bætlgeri . Cossm. (PI Il, fig. 13-14), à Magdebourg, ma coll. Dans le Calcaire à Asté- ries des environs de Bordeaux : Manzonia subspinicosta n. sp. (v. l’an- nexe finale, PI. IT, fig. 15-16), ma coll. MioceNEe. — Plusieurs mutations ancestrales du génotype, dans le Tor- tonien du Bassin de Vienne et l'Helvétien du Piémont : Flemingia miocrassicosta Sacco, de Steinabrunn, ma coll. ; Flem. taurogracilis, paucicineta Sacco (1 €, p. 80, pl. 1, fig. 75-77). Une espèce courte et (1) Riss. ne0g. prov. Messine, p. 53. 32 ESSAIS DE Taramellia fortement étagée, mais à labre non infléchi, dans le Tortonien de la Hongrie et de la Volhynie : Rissoa scalaris DunBoiïs (PI. IF, fig. 17-18), ma coll., avec Flemingia subzetlandica BœTrTG., ma coll. (1906, Mioc. Kostej, IIIe Lief., p. 161, non fig.). PLIOCENE. — Dans le Plaisancien de la Ligurie, Flemingia perraricincta Sacco (1. c., p. 30, pl. I, fig. 74). Le génotype dans le Crag d’Angle- terre, d’après S. Woop (I, p. ro7, pl. XI, fig. 7). PLEISTOCENE. — Dans le Sicilien des environs de Palerme, Taramellia zetlan- dicoides Mownrs., ma coll., don de l’auteur. EPOQUE ACTUELLE. — Le génotype et quelques variétés dans l’Atlantique jusqu’à Madère. NODULUS MonrEros. 1878. Coquille turriculée, subcylindrique ; protoconque obtuse ; tours convexes, plus ou moins finement striés ; ouverture subdétachée, à péristome épais et continu ; labre incliné. NopuLus s. stricto. G.-T. : Rissoa contorta JEFFREYS ; Viv. Test peu épais. Taille microscopique ; forme turriculée, subey-. lindrique ; spire un peu allongée, à galbe subconoïdal ; proto- conque déprimée, à nucléus non saillant ; quatre tours très con- . vexes, séparés par de profondes sutures, ornés de stries spirales excessivement fines, ou même invisibles sans l'emploi du micros- cope. Dernier tour égal aux deux tiers environ de la hauteur totale, ovale-arrondi jusque sur la base qui porte une fente étroite contre le péristome, et dont le cou est faiblement dégagé. Ouverture sub- - circulaire, arrondie en avant, un peu rétrécie en arrière, quoiqu'il n'existe pas de véritable gouttière postérieure ; péristome épaissi, continu, subdétaché de la base ; labre faiblement incliné et anté- current, non bordé à l'extérieur, lisse à l’intérieur ; columelle excavée, à bord étroit, ne recouvrant pas la fente basale. Diagnose complétée d’après le génotype, des côtes de la Ligurie (PI. IT, fig. 19-20), ma coll. ; croquis de l'ouverture [Fig. 124 = q|. (4 (2 PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE - 33 Fa | ; Nodalus + Rapp. et différ. — Voici un Genre absolument distinct de Manzonia, non a seulement par sa surface presque lisse, mais encore et surtout par son péris- ! tome subdétaché non bordé, et par l'absence de cordon basal. Nodulus a _ complètement l’aspect de certains Hydrobiidés ; on ne l’en distingue que _ par sa surface non brillante et très finement striée, par sa protoconque dépri- - mée, enfin par son labre incliné en sens inverse. _ Répart. stratigr. . MiocexE. — Une espèce inédite et bien caractérisée “re les faluns helvé- 4 4 tiens de la Touraine : N. Morgani n. sp., ma coll. (Voir l'annexe finale, ; PriL fio. 21-52), : EPOQUE ACTUELLE. — "Le génotype dans la Le avec plusieurs variétés très voisines. # PISINNA MonTERos. 1878 (') | G.-T. Rissoa punctulum Pair. Peru - LR. glabratéts v. Muurr, d'après Sacco] ; Viv. Rapp. et différ. — Extrêmement voisine de Nodulus, cette Section ne s’en …. distingue que-par son ouverture non détachée et par sa base imperforée ; “ a protoconque n’est guère plus saillante, mais les tours colorés en brun sunt — ui: peu moins convexes et entièrement lisses. Croquis de l’ouverture _ [Fig. 13 a=r]. Répart. stratigr. î _ Mrocene. — Une espèce et sa var. dans le Tortonien du iéiobt à Rissoa pupa Donerr. et var. pseudangulella Sacco (1. c., p. 33, pl. I, fig. gr-92). EPOQUE ACTUELLE. — Le génotype et ses variétés, dans la Méditerranée cet dans l’Atlantique jusqu’à Madère. * THAPSIELLA Fiscner, 1884. (— Tuapsia Mowreros. non ALBERS, 1860 ; nec DEsv, 1863). ' LA ‘A E Coquille mince, excessivement peu turriculée, ornée de cor- _ dons spiraux et de faibles plis axiaux ; ouverture arrondie, petite, à péristome peu épais, subcontinu ; labre faiblement incliné, non bordé. - < 0 …_ (1) En.e sin., p. 26 ; Nomencl., p. 68. 3/ ESSAIS DE Thapsiella THAPSIELLA s. striclo G.-T. : Rissoa rudis Pic. Viv. L ». Test assez mince. Taille très petite ; forme turriculée, à galbe à peu près conique ; spire élevée, subétagée ; protoconque com- posée de deux tours lisses et arrondis, avec un nucléus déprimé ; les tours suivants, très convexes, sont pourvus de plis axiaux peu proéminents surtout vers les sutures qui sont profondément en- foncées sous une rampe peu distincte ; l’ornementation spirale consiste en cordonnets réguliers et serrés sur lesquels les costules ne produisent pas d’aspérités à leur intersection. R Dernier tour égal à la moitié de la hauteur totale, sur lequel les costules s’effacent, tandis que les cordonnets persistent jusque sur la base arrondie, avec de fines lignes d’accroissement dans leurs intervalles ; le cou est à peine dégagé en avant, et la région .ombi- licale est imperforée. | | Ouverture ovale-arrondie, à péristome mince et subcontinu ; labre à peu près vertical, peu ou point épaissi à l'extérieur, lisse à l’intérieur ; columelle excavée, peu calleuse, à bord indistinct. Diagnose complétée d’après le génotype, de Palerme (PI. IT, fig. 23-24), ma coll. ; et d’après une espèce inédite, du Pliocène de Gourbesville Thapsiella menesthoides Cossm. (PI. IE, fig. 25-26), ma coll. Croquis de l'ouverture du génotype [Fig. 144 = 0]. Rapp. et différ. — Cette coquille s’écarte autant d’Alvania que de Rissoa ; elle constitue évidemment une forme de transition entre ces groupes et Cingula ; Manzonia, également costulée, n’a ni le même galbe, ni le même test, et son ouverture est radicalement différente. Aussi je n’hésite pas à élever Thapsiella au rang de Genre complètement distinct, tandis que la plupart des auteurs précédent se sont bornés à l’admettre comme une simple Section d’Alvania, abusés par une certaine ressemblance de l’ornementation ; ? cependant Bucquoy, Dollf. et Dautz. (Moll. Rouss., t. I, p. 304) en ont fait un Sous-Genre de Rissoa, et l’ont placé près de Cingula, ce qui est déjà plus exact. Répart. stratigr. PLiOCENE. — Une espèce probable et très étagée, dans le Crag d'Angleterre : R. costulata S. Woop (I, p. 106, pl. XI, fig. 12). Le plésiogénotype ci-dessus figuré, à Gourbesville, ma coll. ; les côtes sont plus persis- tantes que chez le génotype, le galbe est beaucoup plus court, et les | | L'A PA 4 x | C4 4 « | } À LL EE RE PR ML CS A À Em PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 39 Thapsiella tours sont plus élevés, même convexes ; mais les critériums génériques sont bien caractérisés. EPOQUE ACTUELLE. — Le génotype dans la Méditerranée ; une espèce plus douteuse, à Suez : Rissoa Freminvillei Aupouin, fide TRYON. PERINGIELLA MoNTEROS. 1878 | G.-T.-: Rissoa (Cingula) nitida Brus. Viv. Test mince, hyalin. Taille très petite ; forme turriculée, non étagée ; spire assez élevée, à galbe subconoïdal ; protoconque peu proéminente, à nucléus en goutte de suif ; cinq tours faiblement convexes, lisses, dont la hauteur atteint les deux tiers de la lar- geur, séparés par des sutures peu profondes, inperceptiblement | x bordées en dessus. Dernier tour à peu près égal aux trois cin- quièmes de la hauteur totale, ovale jusque sur la base qui est im- 4 É perforée et dépourvue de cou en avant. Ouverture grande, ovale rétrécie en arrière par une gouttière anguleuse ; péristome continu, non détaché, médiocrement épais ; labre non incliné en avant, x — non sinueux en arrière, bordé à l'extérieur par un bourrelet peu proéminent, quoique bien distinct, lisse à l’intérienr ;columelle + excavée, à bord externe étroit et peu calleux. | Diagnose refaite d’après le génotype de la Ciotat (PI. IT, fig. 27-28), ma coll. ; croquis de l'ouverture [Fig. 15 4 — pl]. Rapp. et différ. — La séparation de cette Section peut se justifier par les . critériums distinctifs ci-après : les tours sont peu convexes, entièrement lisses, avec des sutures peu profondes et bordées ; l'ouverture est plus grande que celle de Nodulus s. str., elle n’est pas détachée de la base, qui ne porte aucune trace de fente ombilicale ; enfin, comme l’a indiqué l’auteur, le labre est ici bordé d’un bourrelet externe et bien visible ; l’inclinaison est la même que chez Nodulus contortus. Répart. stratigr. Miocexe. — M. Sacco a cité et figuré Peringiella tauroatava Sacco (L. ce., _p. 34, pl. I, fig. 93), dans l'Helvétien des Colli Torinesi ; mais il rap- proche cette coquille de Nodulus, et les médiocres dessins qu'il en a publiés ne permettent pas d'apprécier si ce classement est justifié ; ce- pendant il me semble que l’ouverture de P. lauroatava est plus ovale que chez les vrais Nodulus, que le péristome est moins calleux et que le galbe général est bien celui de Peringiella. EPOQUE ACTUELLE. — Le génotype dans la Méditerranée. 36 ESSAIS DE SCROBS WaTsow, 1886 (). Coquille petite, mince, cylindro-pupoïdale, à tours conjoints et. lisses ; ouverture ovale. SCROBS s. stricto. G.-T. : Rissoa scrobiculator Watson ; Viv. (— Amphithalamus CARPENTER, 1865 ?, non fig. 2 . “ z o Le. sé Los ce dt he TE LE En, a L — Epigrus HEDLEY 1903) Test assez solide. Taille très petite ; forme pupoïdale, étroite ; spire assez élevée, à protoconque en goutte de suif ; quatre tours très peu convexes, séparés par des sutures linéaires, obtusément bordées en dessous par un rebord subplissé que forment les tours en se recouvrant successivement ; la surface semble dépourvue de : stries spirales, mais elle porte de fines lignes d’accroisseement anté- : ” ENS * D 2 D A mL currentes et assez obliques, qui produisent le plissement du re- bord sutural. ; Dernier tour égal aux cinq huitièmes environ de la hauteur totale, presque cylindracé, se prolongeant à peu près sans inflexion jusque sur la base qui est peu convexe, imperforée, dépourvue de cou en avant et plus fortement striée près du péristome. Ouverture ovale, sars gouttière postérieure ; péristome continu, peu épais, obliquement antécurrent, en général dédoublé, parfois subdétaché de la base ; labre oblique, non sinueux, non bordé à lextérieur, lisse à l’intérieur ; columelle excavée, à bord externe assez étroit, appliqué sur la région ombilicale. Diagnose complétée d’après la figure originale du génotype, reproduite par Tryon (Manual, pl. LXVIT, fig. 80) ; copie de cette vue [Fig$. 164 = b]. Rapp. et différ. — Cette bizarre coquille se distingue génériquement de Nodulus par son ouverture plus ovale, à péristome obliquement renversé dans un plan très oblique, par sa base plus nettement striée sur une zône voisine de la région ombilicale qui est mieux close que celle de Nodulus ; le galbe des tours est aussi moins convexe, ils sont conjoints et absolument lisses. (1) Challenger, XV, p. 611, pl. XLVI, fig. 4. » PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 37 Serobs 1 Observ. — Le G. Amphithalamus n'a jamais été caractérisé ni figuré par _ Carpenter : d’après la courte diagnose de l’auteur (A. inclusus Carp.), c’est une coquille qui se rapproche probablement de Scrobs, et qui — quoique antérieure en date — doit tomber en synonymie du G. de Watson, dont plu- sieurs espèces ont été clairement définies, tandis que le génotype d’Amphi- | thalamus est une espèce nouvelle, non figurée. D'autre part, M. Hedley a proposé (Mem.. Austr. Mus., t. IV, p. 355 ; Exped, Thetis, Moll., part. II) un nouveau G. Epigrus, dont le génotype (Rissoa ischna, are) ne se distingue de Scrobs scrobiculator que par de minimes différences, les critériums essentiels étant identiques. À l'appui de la réunion de ces _ deux Genres sous le nom le plus ancien (Scrobs), je crois utile de publier ici la figure d’un plésiogénotype des mers d'Australie, Eulima dissimilis WaATsoN $s (PL. IL, fig. 29-30), ma coll., de sorte que le lecteur pourra constater l'identité presque complète de ces deux. coquilles. Répart. stratigr. EPOQUE ACTUELLE. — Quatre espèces dans les mers d'Australie, d’après le le Manual de Tryon (p. 339, pl. LXVI-LXVII) qui les réunit à Amphi- thalamus et qui classe dans le même groupe une espèce de l’île Mau- rice (Rissoa microthyra v. MARTENS), voisine de Nodulus. SCALIOLA A. Apams, 1860. Petite coquille lisse, mais agglutinant les grains de sable ; spire *« - turriculée, à tours convexes ; ouverture ovale, arrondie ; labre oblique ; columelle peu arquée. SCALIOLA S. stricto. à G.-T. : S. bella À. Apams ; Viv. Test peu épais. Taille très petite ; forme turriculée, étroite ; spire _ longue, à sommet obtus ; huit ou neuf tours très arrondis, séparés par de profondes sutures, invariablement tachetés de grains de sable agglutinés au test. Dernier tour atteignant le tiers de la hauteur . totale, arrondi à la base qui semble parfois subperforée et qui est 2 … peu dégagée sur le cou. Ouverture presque circulaire, sans gouttière, postérieure, à péristome mince et subcontinu ; labre obliquement antécurrent, quelquefois un peu épaissi à l'extérieur ; columelle peu arquée, non calleuse. Diagnose refaite d’après les figures du génotype, dans le Manual de Tryon (PI. XVII, fig. 39) ; reproduction de la vue de face [Fig. 174 = ae]. 38 ESSAIS DE Scaliola Rapp. et différ. — Au lieu de placer ce Genre dans les Scalidæ — avec les- quelles il n’a pas la moindre affinité, Fischer à été mieux inspiré en le rap- prochant des Rissoidæ, à cause de son labre quelquefois épaissi, et j'ajoute que son opercule est aussi très voisin. D'ailleurs, il n'y a que peu de diffé- rence entre Scaliola et Nodulus, à part les tours agglutinants du premier et la protoconque tout-à-fait déprimée du second de ces deux Genres. PALEOGENE. — Une espèce un peu pupoïdale, dans le Thanétien de la Vesle : Rissoa veslensis Cossm., ma coll. ; une autre plus typique, au même niveau : $S. joncheryensis Cossm. (Iconogr., t. IT, pl. XXIT, fig. 130-2). EOcENE. — Dans le Lutécien de Vaudancourt, S. Bouryi Cossm. (Iconogr., t. IT, pl. XXII, fig. 130-x). OLIGOCENE. — Une espèce du Tongrien inférieur de l'Allemagne du Nord, dans le Calcaire à Astéries des environs de Bordeaux : Scaliola Dollfusi v. KoxEN (Norddeutsch. Unterolig., p. 726, pl. XLIX, fig. 3-5), ma coll. Une autre espèce dans le Latdorfien du Brunswick : S. Mohrensterni SEMPER (Journ. Conch., 1865, XIII, p. 452, pl. XIII, fig. 7). MiocexE. — Une espèce non figurée, dans le Tortonien de Kostej (Hongrie) : °S. Semperi BœTTG. (l. c.» 1go1, Ie Lief.,: p. 146). L’Aquitanien et”le Burdigalien contiennent une espèce bien distincte,- S. Degrangei (°) Cossu. et:PEyr.-(E €... AT, p.602, pl XVI, Mie. 6-0). | ÉPOQUE ACTUELLE. — Det ou trois espèces sur les côtes du Japon et Je la Nouvelle-Calédonie. s ANABATHRON FRAUENFELD, 1867 (°). | G.-T. : Rissoa contabulata FRAUENF. Viv. Test épais. Taille très petite ; forme cylindro-pupoïdale, étroite, paucispirée ; protoconque obtuse, à nucléus en goutte de suif ; quatre tours anguleux au milieu, dont la hauteur atteint les trois quarts de la largeur maximum ; ils sont lisses, sauf la carène mé- diane, excavés de part et d’autre de cette carène, séparés par des su- tures canaliculées que borde en dessus un bourrelet assez proémi- nent. | Dernier tour un peu supérieur à la moitié de la hauteur totale, muni d’une seconde carène à la périphérie de la base qui est un peu / (1) Je m'aperçois qu’en 1901, Boettger (L. . 147) avait attribué le nom de variété minor à la coquille de Dax ; mais ce nom liste, non accompagné d’ une diagnose ni d’une figure, ne peut être adopté à la place de Degrangei. (2) Par suite d’une transposition de feuillets, ce S.-Genre de Scrobs figure après Scaliola, au lieu d’être intercalé avant. - 1 4 1 æ | i \ n $ 44 Pa PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 39 x Scaliola excavée, imperforée, dépourvu de cou en avant. Ouverture arrondie, sans gouttière postérieure, à péristome épais, continu et subdé- doublé ; labre obliquement incliné et antécurrent dans la portion - de son profil qui est situé au-dessus de la carène ; columelle excavée, lisse, à bord externe étroit, calleux, bien appliqué sur la base. Diagnose refaite d’après la figure du génotype (in Tryon, Manual, t. IX, pl. LXIX, fig. 50). Reproduction de cette figure [Fig. 184 = e|. Rapp. et différ. — Quoique le galbe de cette coquille unicarénée sur la spire, bicarénée au dernier tour, soit tout à fait anormal chez les Rissoidæ, … je rattache Anabathron au G. Scrobs, à titre de Sous-Genre, car le péristome est à peu près identique ; la protoconque rappelle beaucoup celle d’Antino- dulus ou de Ceratia. D'autre part, les carènes spirales d’Anabathron rappellent singulièrement celles d’Oscilla ou de Pyramidelloides : mais, outre qu'elles ne sont pas décussées par des lignes axiales comm il en existe dans ces deux derniers Groupes, l’ouverture d’Anabathron est tout à fait rissoïdale par son inclinaison et la continuité du péristome, par sa columelle excavée, tandis >! que Pyramidelloides a une ouverture de Rissoïne, à columelle tronquée, et * ee qu'Oscilla est un Pyramidellidæ à columelle fortement plissée. Répart. stratigr. EPOQUE ACTUELLE. — Le génotype sur les côtes d'Australie. EATONIELLA Darz, 1876. (= Eatonia E. À. Surru, 1875, non Hazz, 1857) Coquille bithiniforme, lisse, à ouverture subcirculaire ; péristome … simple, continu, non versant en avant ; labre non bordé. Opercule paucispiré, avec un appendice interne claviforme. G.-T. : Eatonia kerguelenensis Smitn ; Viv. D'après les figures reproduites dans le Manual de Tryon (pl. EX, fig. 67-68), il paraît difficile de classer dans les Rissoinidæ les deux espèces de Kerguélen que l’auteur a décrites et dont l'opercule a, en effet, l’aspect de celui de Rissoina. Néanmoins, comme le labre ne paraît pas incliné en avant, et que l'ouverture est circulaire, avec une columelle bien excavée, ce serait plutôt dans les Rissoidæ qu'il faudrait placer ce Genre ambigu. Dans cette incertitude, je suis d'avis qu'il y a lieu d'attendre des matériaux supplémentaires de _ ho ESSAIS DE 4 * Eatoniella comparaison, d'autant plus que je ne vois, parmi les formes fos- siles, aucune coquille que l’on puisse en rapprocher. CINGULA FLEMING, 18928. (— Ecrobia srimPsoN, 1866). Coquille mince, lisse ou spiralement striée ; ouverture arrondie, à labre peu épais, non bordé, à columelle excavée. » CINGULA s. striclo. G.-T. : Turbo cingillus MonrAGu ; Viv. s (= Cingilla MonrEeros. 1884, ex. eod. typo). Test peu épais, quoique assez solide. Taille petite ; forme un peu ventrue, conique ; spire subturriculée, à protoconque obtuse ; tours peu convexes, à sutures enfoncées ou faiblement bordées ; l’orne- mentation consiste en stries spirales assez fines, plus ou moins ser- rées, qui persistent jusque sur la base. Dernier tour supérieur à la moitié de la hauteur totale, étroitement arqué ou subanguleux à la périphérie de la base qui est déclive, imperforée au centre , à peu près dépourvue de cou en avant. | Ouverture relativement petite, arrondie en avant, anguleuse à la partie postérieure ; péristome médiocrement épais, subcontinu, complètement holostome ; labre non bordé à l’extérieur, lisse à l’in- térieur, faiblement incliné et obliquement antécurrent : columelle courte, excavée, à bord externe peu calleux, assez étroit, bien appli- : qué sur la base. Diagnose refaite d’après le génotÿpe, de la Manche (PI II, Ge. ‘81-32), ma coll. ; croquis de l’ouverture [Fig. 194 = u|. Rapp. et différ. — Les nombreuses formes de Rissoidæ — Lu ont été grou- pées sous le nom Cingula — s’écartent des Genres ci-dessus catalogués : par la disparition de l’ornementation axiale, par la substitution de stries spirales, souvent mêrne absentes, aux cordonnets saillants de Rissoa et: d’Alvania, sur- tout par la faible épaisseur du péristome dont le labre n’est pas bordé comme il l’est encore chez Nodulus et Antinodulus. En particulier, Cingula s. str. a presque l’aspect d’une Bayania hordacea ; maïs le péristome n’a pas la même inclinaison et n’est nullement versant sur son contour supérieur. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE : Cingula Dans sa « Nomenclature générique » en 1884, M. de Monterosato a proposé sur le même génotype la Section Cingilla (p. 67), tandis qu'il a appliqué le nom Cingula FLEM. à une autre coquille : cette erreur a été corrigée dans la correspondance que j'ai échangée avec lui au sujet de la Famille Rissoidæ, de sorte qu'il est entendu — avec notre savant confrère et ami — que Cingilla est synonyme de Cingula s. str., ce qui atténue — d'autre part — la tauto- nomie regrettable qui aurait résulté de Cingilla cingillus ! Répart. stratigr. Miocene. — Une espèce bien caractérisée, dans l’Aquitanien de la Gironde : C. vera Cossm. et PEyr. (Conchol. néog. Aquit., t. IT, p. 596, pl. XVII, fig. 89-90), coll. Degrange Touzin. EPOQUE ACTUELLE. — Nombreuses espèces dans toutes les mers ; mais il \ aurait évidemment une répartition à établir entre diverses Sections à créer, car les espèces exotiques ne se rapportent pas exactement aux Sections existantes, que M. de Monterosato à multipliées pour des Groupes peu distincts de Cingula et de Setia, dans les mers d'Europe. » r 4 2 tt : ban, à S PLAGIOSTYLA FiscHER, 1872. G.-T. : Rissoa asturiana FiscHER ; Viv. Test translucide. Taille petite ; forme de Lacuna ovoïdo-globu- … Jleuse; spire courte, à sommet papilleux ; tours peu convexes, à * sutures profondes ; surface lisse ; dernier tour occupant les trois quarts de la hauteur totale ; ovale à la base, qui est dépourvue de cou ; ouverture arrondie en avant, très étroitement anguleuse en arrière ; labre rectiligne, non variqueux ; columelle excavée, cal- Hleuse. E Diagnose refaite d’après la figure publiée dans le Manual de Tryon (pl. LXVI, fig. 52), reproduite [Fig. 204 — v|, et d'après une photographie du génotype (PI. IT, fig. 33) communiquée par M. Pallary. Rapp. et différ. — C’est surtout par son galbe globuleux et par son ouver- …—. ture rétrécie dans l’angle du labre, que cette coquille atlantique mérite d’être — séparée de Cingula ; son test mince et lisse ressemble à celui de Hyala. … CRISILLA MonTERos. mss. in litt. 1918. | : G.-T. : Turbo semistriatus Mreu. ; Viv. (= Cingula Mowrs. 1884, non FLEMING) _ Rapp.et différ. — Cette Section ne diffère’ de Cingula que par la minceur de son test hyalin, par la disparition presque complète de l’ornementation 42 ESSAIS DE Cingula spirale qui ne persiste guère qu'au-dessus de la suture, enfin par ses tours plus convexes, par sa base arrondie. M. de Monterosato a indiqué en outre une fente ombilicale dont il est difficile de vérifier l'existence ; en tous cas, le péris- tome — et en particulier le bord columellaire — est si peu épais que la région ombilicale peut être imparfaitement recouverte sur certains individus et obturée sur d’autres spécimens. L'interprétation de Cingula par notre con- frère, en 1884, reposait sur la désignation inexacte du génotype : il en a fait la rectification dans la correspondance qu'il m'a récemment adressée à ce sujet, ainsi que je l’ai fait ressortir ci-dessus. Je n’ai pas de fossiles à signaler dans cette Section. | . SETIA H. et A. Apams, 1854. G.-T. : Rissoa pulcherrima JEFFREYS ; Viv. (= Parvisetia, Microsetia, Pseudosetia Monts. 1884) Test mince. Taille microscopique ; forme ovoïdo-conique ; spire courte et obtuse au sommet ; tours convexes, lisses et brillants, à sutures profondes ; dernier tour atteignant ou dépassant les deux tiers de la hauteur totale, arrondi jusque sur la base qui est pourvue d’une fente ombilicale et d’un cou très court. Ouverture ovale- arrondie, très peu rétrécie en arrière, à péristome mince, mais con- tinu ; labre bordé à l’extérieur, à peu près rectiligne et très peu antécurrent ; columelle régulièrement excavée, à bord externe étroit, peu calleux, découvrant la fente ombilicale. Diagnose refaite d’après le génotype, reproduit — avec sa coloration — sur le croquis [Fig. 214 = d]; plésiogénotype de Steinabrunn : Rissoa lœvis HOœŒRNES (PI. II, fig. 34-35), ma coll. ï | Rapp. et différ. — Ce Sous-Genre se distingue de Cingula nôn seulement par son galbe ovoïde et par ses tours entièrement lisses, très convexes, mais surtout par son péristome continu, plus arrondi, laissant entr'ouverte la fente ombilicale. Il y a lieu d’y réunir un certain nombre de Sections que M. de Monterosato a proposées, en 1884, pour des différences qui n’ont, à mes yeux, qu'une valeur spécifique Parviselia (G.-T. Rissoa Scillai Sec.), dont l'ouverture est plus ronde et la forme plus globuleuse. | Microselia (G.-T. Rissoa Cossuræ CALc.) de très petite taille, non figurée jus- qu'ici ; cela rend inutile la correction de nomenclature faite, en 1916, par M. Tomlin (Covandria) pour cause d'homonymie. Pseudosetia (G.-T. Rissoa turgida Jerrr.) habitat abyssal, galbe étagé, palu- diniforme. Rd sega sind ox se, HALL 4 hé. 4 a: s L PENSE TE . , 4. h 4 , Rd nm ti mit 2 2 ©, 0 fn ie de ré im me mr P + tint x A 7 + v'n a ne 2 RE rt! 2e 3 LR de SR He petit à is. « PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 43 Cingula Répart. stratigr. MiocenE. — Outre le plésiogénotype ci-dessus figuré, dans le Bassin de Vienne et le Burdigalien de l’Aquitaine : Rissoa pupina Dorzr. Daurz., dans l’Helvétien de la Touraine et de la Gironde, ma coll. ; Setia tauro- miocænica SAcco, Parvisetia mioscrobsoides Sacco, dans l’Helvétien du Piémont (!. c., p. 32, pl. I, fig. 84). Dans le Tortonien de la Hongrie, il existe une espèce de ce groupe que Bœttger (l. c., II Lief., p. 146), a assimilée à Rissoa fusca Puix., en la classant sous le nom générique Microselia. | EPOQUE ACTUELLE. — Le génotype dans les mers d'Europe et dans l’Atlan- tique jusqu'aux Canaries, d’après le Manual de Tryon; mais les espèces de Tasmanie et de l'Océan indien sont plus douteuses, et celles citées d'Amérique ne sont certainement pas des Selia ! OBTUSELLA MoNTERoOs. in litt. G.-T. : Rissoa obtusa CANTR. ; Viv. (= Cingulina MonrEeros. 1884, non Apams). | Taille très petite ; forme de Setia ; spire courte, lisse ou très fine- ment striée ; ombilic circonscrit, mais très étroit ; pas de stries 7 - basales. Ouverture arrondie, à péristome continu ; labre épaissi, un + peu incliné ; columelle médiocrement excavée, à bord externe bien . détaché de la région ombilicale sur laquelle ne se renverse pas le _ bord columellaire. Diagnose établie d’ après la figure du génotype NE Manual, p. LXIX, fig. 37). Reproduction [Fig. 224 — w]|. Rapp. et différ. — On peut, à la rigueur, admettre cette Section, qui se distingue de Setia par son ombilic plus circonscrit, par ses tours plus con- à vexes, très finement ornés de stries imperceptibles. D'autre part, elle s’écarte de Cingula par son galbe et par sa perforation circonscrite, par son labre un _ peu bordé. _ Répart. stratigr. MiocenE. — Une espèce douteuse, dans l'Helvétien du Piémont : Cingu- lina taurominima Sacco (l. c., p. 32, pl. I, fig. 85). D’après Bœttger, il existe une espèce fréquente à Kostej, voisine du génotype, qu'il a dénommée Cingulina communis Boœrre. (l. c., INT Lief., p. 162, n° 557, non fig). PriocenE. — Dans le Crag d'Angleterre et dans l’Astien de Monte-Mario, Rissoa intersecta S, Woop (PI. IT, fig. 38-39), ma coll. EPoQUE ACTUELLE. — Dans la Méditerranée et les mers d'Europe; les espèces exotiques que Tryon a figurées, dans son Manual, moiïns certaines, res- semblent plutôt à Selia. 44 ESSAIS DE CERATIA H. et À. Anams, 1854. x Coquille subcylindrique, mince, à sommet obtus ; tours plus ou moins convexes, ornés de stries spirales ; ouverture ovale, à péris- tome subcontinu et peu épais ; labre peu oblique, non bordé. CERATIA s. striclo. G.-T. : Rissoa proxima ALDER ; Viv. Test peu épais, fragile. Taille assez petite ; forme étroitement turri- culée, à galbe à peu près cylindroconique ; spire longue, un peu distendue, protoconque lisse, obtuse, à nucléus déprimé ; six ou sept tours un peu convexes surtout en avant, dont la hauteur égale les trois quarts de la largeur, séparés par de profondes sutures subcana- liculées, dans lesquelles les tours semblent «s’emboîter » comme les éléments d’une «longue-vue » ; surface presque lisse, avec de nombreuses stries spirales fines et régulières, croisées par d’imper- ceptibles stries d’accroissement, faiblement obliques. Dernier tour peu supérieur au tiers de la hauteur totale, ovale jusque sur la base imperforée et dépourvue de cou, plus finement striée que la spire. Ouverture ovale, étroitement arrondie, non ver- sante en avant, rétrécie en arrière par une gouttière peu profonde ; péristome subcontinu, peu épais ; labre très peu oblique, médiocre- ment épais, non bordé à l'extérieur ; columelle faiblement excavée, avec un bord externe étroit, peu calleux, appliqué sur la base. Diagnose refaite d’après la figure du génotype (in Tryon,: Manual, vol. IX, pl. LXIIT, fig. 82) ; et d’après un plésiogénotype du Miocène infér. de l’Aquitaine Ceratia suturalis Cossm. et PEYR., coll. Degrange-Touzin. Rapp. et différ. — Ce Genre, créé par les frères Adams pour une coquille européenne, à été admis par Tryon qui à publié une copie de la médiocre | figure originale, représentant un péristome trop épais et continu ; Fischer 2n a fait une simple Section du Sous-Genre Cingula, dont il diffère cependant « par son galbe plus étroit et cylindracé, par son ouverture plus-arrondie, par son péristome moins continu, de sorte qu'il me paraît nécessaire d’en faire un Genre bien distinct. Les tours des espèces fossiles que je rapporte à Ceratia sont moins convexes que ceux du génotype actuel ; toutefois je n’ai pas cru 4 nécessaire de les séparer dans une Section ancestrale, par le motif que l’ou- verture et la protoconque sont identiques. L FE 1 PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 45 :: Ceratia Répart. stratigr. EocexE. — Une espèce étroite, mais bien caractérisée, dans le Cuisien d'Hérouval (Oise), Ceratia minutissima Cossm. (Iconogr., t. IL pl. XV, fig. 96-1) ; quant à Ceratia diaphanes, du Lutécien, cette coquille — après un Étur examen — ressemble plutôt à Rissopsis. Dans le Bassin de Saffré : C. Dumasi Cossm., ma coll. ; C. Allixi Cossm., coll. AIX ; toutefois ces deux espèces sont plus douteuses. Miocene. — Le plésiogénotype ci-dessus figuré (Conch. néog. Aquit., t. IT, pl. XVI, fig. 92-93). Priocene. — Une mutation du génotype, dans l’Astien de Monte-Mario o (PL IT, fig. 40-41), ma coll. EPOQUE ACTUELLE. — Le génotype et PEAR variétés, dans les mers d’ Europe; -d’autre part, Tryon (Manual, p. 351) y rapporte R. macra Warsow, espèce exotique un peu différente du génotype. HyALA H. et A. ADAMS, 1854. G.-T. : Turbo vitreus MonTAGu ; Viv. L) Test mince, même translucide, à l’état vivant. Taille petite ; forme _ turriculée, hydrobioïde ; spire assez longue, à galbe presque coni- que, à protoconque obtuse ; tours convexes, lisses, dont la hauteur . dépasse la moitié de la largeur, séparés par des sutures bien mar- … quées, non canaliculées, ni bordées. Dernier tour à peine plus élevé que la moitié de la hauteur totale, arrondi jusque sur la base dont - le cou est bien dégagé ; ouverture ovale-arrondie, à péristome con- + tinu, non sinueux ; labre à peu près vertical, extérieurement bordé . par un faible renflement ; columelle excavée, à bord externe étroit É et peu calleux. Diagnose refaite d’après la figure du génotype, reproduite sur la PI. À, [Fig. 234 = x]. et d’après un spécimen de l’Astien de Cannes, attribué à la même espèce (PI. IT, fig. 48-49), ma coll. Rapp. et différ. — Ce Sous-Genre est très voisin de Ceralia ; il ne s’en dis- tingue que par son test très mince et par l’absence d’ornementation spirale ; le péristome est encore moins épais, mais le labre est un peu bordé à l’exté- rieur. Répart. stratigr. Miocene. — Dans le Tortonien de la Hongrie, une espèce confondue aveë le génotype, d’après Bæœttger (1901, Mioc. Kostej, Ile Lief., p. 145, non fig.). PLIOCENE. — Outre le génotype ci-dessus figuré dans le Crag de Sutton d’après S. Wood (I, p. 102, pl. XI, fig. 3), dans l’Astien des Alpes-Mari- times et du Piémont, une espèce plus globuleuse, dans l’Astien de 16 ESSAIS DE Ceratia Monte-Mario : H. subglobulus CeRuuu-IRELzLzt (PI. II, fig. 44-45), ma coll. Une variété du génotype dans le Plaisancien du Piémont, H. plio- major SAGCO:{L, C2, px, pl' 4 ue 80) EPOQUE ACTUELLE. — Le génotype dans l’Atlantique, avec quelques syno- nymes ou variétés. RISSOPSIS, GARRETT, 1873. G.-T. : R. typica GARRETT ; Ni Test mince et hyalin. Taille petite ; forme cylindracée ; spire dis-_ tendue ; sommet tronqué ; tours lisses, à sutures ascendantes, le der- nier très élevé, ovale à la base qui est imperforée. Ouverture sub- ovale, anguleuse en arrière, à péristome mince, continu et arrondi en avant ; labre un peu antécurrent, non bordé, ni épaissi à Fexté- rieur ; columelle médiocrement arquée, non calleuse. Diagnose complétée d’après la figure du génotype, dans le Manual de Tryon (pl. LIX, fig. 52) ; reproduction de cette vue [Fig. 24 4 = af]. Rapp. et différ. — Ce Sous-Genre diffère de Hyala par sa spire cylindracée et distendue, par son sommet tronqué ; il dépend de Ceratia, mais il s’en écarte par ses tours lisses, à sutures ascendantes, et par sa protoconque aplatie. Il paraît avoir vécu dans l’Eocène, et il est probable qu'il a échappé à toutes les recherches dans les terrains néogéniques, à cause de la minceur de son test et de sa petitesse. Répart. stratigr. EOcENE. — Une espèce très probable dans le Lutécien des environs de Paris, Ceratia diaphanes Cossm. (PI. IT, fig. 46-47), ma coll. ; une variété inédite, à tours plus convexes, dans le Lutécien de Montmirail : Rissopsis convexispira n. Sp. (PI. I, fig. 5o-5r). EPOQUE ACTUELLE. — Le génotype dans l’Océanie (Samoa et Viti). FENELLA A. ApaMs, 1851. Coquille turriculée, subulée ou pupoïde, à tours finement can- cellés ; ouverture ovale, à péristome discontinu ; labre subvari- queux ; columelle excavée, non calleuse. FENELLA $. str. G.-T. : F. pupoides À. An; Vive Test mince, Forme turriculée, à galbe conique ou légèrement conoïdal ; spire longue, polygyrée ; protoconque lisse, minuscule ; Ta de LS De nd png Le ‘ LE RE nant ete LE a. ul . mL a Re En oh LUE ts 3 me che 1 il | pe PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE | 47 Fenella sept ou huit tours convexes, ornés de filets spiraux très serrés, que croisent des lignes d’accroissement excessivement fines ; sutures profondes, parfois subcanaliculées. Dernier tour atteignant le tiers au moins de la hauteur totale, arrondi à la base qui est imperforée au centre et un peu excavée vers le cou ; ouverture entière, à péris- tome peu épais, discontinu sur la région pariétale ; labre mince, x ayant souvent une faible varice à quelque distance de son profil ; columelle excavée, étroitement bordée en dehors. Diagnose refaite d’après la figure du génotype (Tryon, pl. LX, fig. 76), reproduite {Fig. 254 = y] ; et d’après un plésiogénotype fossile de Volhy- nie Rissoa turritella Ercaw. (PL. I, fig. 52-54 et PI. IIL, fig. 21), ma coll. Rapp. ‘et différ. — Ce Genre a été classé par quelques auteurs auprès des Pyramidellidæ, quoiqu'il n’en ait ni la plication columellaire, ni la proto- conque hétérostrophe ; Tryon a été mieux inspiré en le ramenant auprès des Rissoidæ à cause de son ouverture ; toutefois, il s’écarte de Ceratia par la discontinuité du péristome et par la convexité des tours plus fortement ornés. Les varices qui sont disséminées sur la spire lui donnent un peu l’espect de Bittium, mais il n’y a pas la moindre apparence de canal cérithial, et on n'aperçoit pas non plus la trace d’un limbe columellaire, comme il en existe chez Sandbergeria. Répart. stratigr. Miocene. — Le plésiogénotype ci-dessus figuré, dans le Tortonien d'Olesko, ma coll. EPOQUE ACTUELLE. — Le génotype et d’autres espèces dans les mers du Japon ; on en a recueilli également en Californie, dans le Golfe Per- sique et la mer Rouge. ONOBA H. et À. Apams, 1854. Coquille très petite, spiralement striée, avec quelques costules axiales au-dessus de la suture ; ouverture ovale, non échancrée ; labre incliné en avant et bordé à l'extérieur. OxoBa s. striclo. G.-T. : Turbo striatus MonraGw ; Viv. Test assez solide. Taille très petite ; forme ovoïdo-conique, un peu étroite ; spire turriculée, à protoconque obtuse ; tours très convexes, dont la hauteur atteint les trois cinquièmes de la largeur, séparés ) ESSAIS DE Onoba par de profondes sutures, ornés de costules axiales, obliquement infléchies, qui ne persistent qu'à la partie antérieure de chaque tour, et de stries spirales très fines et très serrées. Dernier tour à peu près égal à la moitié de la hauteur totale, arrondi jusque sur la base, qui est imperforée et dépourvue de cou en avant. Ouverture ovale, arrondie en avant, rétrécie en arrière, à péristome épais et continu, sans aucune sinuosité sur son contours supérieur ; labre oblique- ù . . ment incliné à droite de l’axe, du côté antérieur, un peu sinueux vers la suture, bordé à |” extérieur par une varice longitudinalement striée, lisse à l’intérieur ; columelle excavée, à bord externe étroit, peu calleux, bien appliqué sur la base. . Diagnose refaite d’après le génotype de l'Atlantique (PI. IL} fe: ve 45), ma coll. Croquis de l'ouverture [Fig. 264 = t]. Rapp. et différ. — La plupart des auteurs ont classé Onoba dans les Rissoidæ, comme un Sous-Genre de Rissoa. Un examen attentif du péristome, sur tous les individus que je possède du génotype, m'a permis de constater que le labre de cette coquille a exactement l'aspect et l’inclinaison des Rissoïnes, c’est-à-dire l’inverse de ce que l’on observe sur la plupart des formes démem- brées du G. Rissoa. Toutefois, l'ouverture ovale d’Onoba est dépourvue de toute trace de bec ou de sinuosité antérieure ; en conséquence, je place Onoba dans là Famille Rissoidæ, à la limite extrême du Groupe qui s’écarte du critérium ancestral de l’inclinaison du labre, mais qui conserve encore le critérium essentiel de la columelle. Répart. stratigr. | Miocene. — Dans le Tortonien de Monte Gibbio, O. miostriata Sacco (L. c., p. 31, pl. I, fig. 79), la figure est très médiocre, insuffisamment grossie, et elle ne montre pas le profil incliné de l’ouverture. A la partie supé- rieuse des marnes de Cape Fear (Floride), ©. geræa Darx (Tert. Flor., part. 1, p.840, pk XXT "RE" ra): PLIOCENE. — Le génotype, dans le Crag de Sutton, d après S. Woop (I. p. 104 et 107, pl. XI, fig. 6 et 8). Trois espèces dans les Marnes de CT (Floride) :: O. minor, callistrophia, microcharia Darx (Tert. Flor., part I, pl. XX, fig. 8a ; et pl. XXI, fig. r4a). EPOQUE ACTUELLE. — Le génotype et ses nombreux synonymes ou variétés, dans l’Atlantique ou la Méditerranée, d’après le Manual de Tryon : les autres espèces citées et figurées sous le nom Onoba, dans ledit Manual (p. 347), sont vraisemblablement des Setia. a ele Le. Ml pi LE os nn es £ TPS TA e SE i 4 PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 49 IRAVADIA BLanrorp, 1867. er di l'un" Ge. Fr. dar. Pa ” E Dhs nf ati: 61 Hi RSS" 2e 14, b * "A ar A ve ‘ Î 4 q , U PEN b 7 | É É . = n DIR 4 + | . , Ë ' »4 Tr y hi ee, . Coquille turriculée, à côtes spirales ; ouverture plus ou moins Dei 3 arrondie, à labre incliné. E _ IRAVADIA 5. sfr. G.-T. : I. ornata BLANroRD ; Viv. Test solide. Forme turriculée ; tours ornés de côtes spirales, … _décussés par les accroissements dans les intervalles des côtes ; sutures … invisibles. Ouverture ovale-trigone ; labre un peu incliné, avec une … varice noduleuse à l'extérieur ; columelle peu arquée, non tronquée __ à son extrémité. Diagnose complétée d’après la figure du génotype, dans le Manual de Tryon (PI. LX, fig. 66) ; reproduction [Fig. 274 = z]. Rapp. et différ. — Ce groupe de coquilles asiatiques est intermédiaire entre les Rissoidæ et les Rissoinidæ ; cependant l'ouverture se rapproche plus de la première que de la seconde de ces Familles, par sa columelle non tron- — quée. Le génotype a la spire incurvée, mais l’axe est rectiligne chez les autres — espèces. Je ne connais pas de formes fossiles qui y ressemble identiquement, - mais on peut en rapprocher le Sous-Genre. suivant. … ACTÆONEMA ConRan, 1865. G.-T. : Pasithea sulcata, Lea ; Eoc. Forme légèrement pupoïde, mésalioïde ; spire allongée, à proto- | conque lisse et tout à fait obtuse ; tours conjoints et aplatis, ornés 1 de trois carènes spirales, aussi épaisses que la largeur de leurs inter- - valles, les sutures sont à peine plus profondes que ceux-ci. Dernier tour à peu près égal à la moitié de la hauteur totale, arqué à la péri- … phérie de la base, qui est déclive et peu convexe, imperforée au - centre, à peu près dépourvue de cou en avant : ouverture arrondie, L à péristome continu et peu épais ; labre incliné, non bordé à l’exté- rieur ; columeélle excavée, à bord externe étroit et peu calleux. Diagnose refaite d’après le génotype, de Clairborne (PI. I, fig. 55-56), ma coll. Rapp. et différ. — Il y a une analogie incontestable, par la forme et l’orne. — mentation, entre Actæonema et Iravadia ; toutefois l'ouverture du premier est (A 5o ESSAIS DE ° Iravadia plus arrondie et le péristome n’st pas bordé à l’extérieur-; mais, entre l’Eocène et le Pliocène, une légère modification se produit déjà chez Actæonema, de sorte qu’en tenant compte de cette évolution, on est autorisé à admettre que c’est une forme ancestrale d’Iravadia qui a émigré de l’Amérique vers l'Océanie, sans passer en Europe. s Répart. stratigr. EocEnE. — Le génotype ci-dessus figuré, dans le Claibornien des Etals- Unis, ma coll. | PLIOCENE. — Une espèce faiblement funiculée, dans les couches de Van-_ ganui (Nouv. Zélande) : Rissoa semisulcata Hurron (PI. IT, fig. 57-58), ma coll. LITIOPIDÆ Fiscuer, 1885 C). Coquille petite, conoïdale ou subturriculée ; ouverture semilu- naire, péristome continu ; labre antécurrent, parfois subvariqueux ; columelle peu excavée, formant — à son extrémité — un bec rudi- mentaire, au lieu de se raccorder avec le plafond. Les coquilles de cette Famille ont été rapprochées des Planaxidæ par NL. et A. Adams, et Tryon n’en fait même qu’une $S.-Famille de celle-ci ; mais Fischer a fait remarquer leurs affinités avec les Rissoidæ, et j'insiste sur ce rapprochement qui me paraît plus rationnel. L’inclinaison du labre est, en effet, la même. Toutefois, la disposition de la columelle ressemble plutôt à celle des Rissoinidæ, de sorte qu’en définitive, la Famille Litiopidæ est intermédiaire entre ces deux autres, au point de vue de ses caractères fami- liaux. Quant à son origine, il me paraît qu'elle dérive plutôt des Rissoinidæ, c’est-à-dire des Loxonematidæ, car jamais les Rissoidæ — ni leurs ancêtres, les Littorinidæ — n'ont de bec à l’extrémité de leur columelle toujours excavée, tandis que les Loxonematidæ n'ont pas toujours le labre très incliné en avant, même à l’époque du Trias, et que leur columelle fait parfois un angle avec le plafond, comme par exemple chez Cæœlostylina. Il est possible — ou même « probable — que la transition entre ces formes anciennes et les Litiopidæ ““ tertiaires a dû se faire par l'intermédiaire de Glosia mésozoïque. | (1) Voit Essais Pal. comp., livr. VIF, p. 196 : suivant les errements de Tryon, j'ai autrefois placé sa Sous-Famille Litropinæ Q 1887) dans la Fam. Planaxidæ ; je reprends N. actuellement cette question et — ainsi qu’on le verra ci-après — j'ai rectifié le classe- ment de ces coquilles. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE Dr | Tableau des Genres, Sous Genres et Sections _ LITIOPA LITi0 PA Litiopa (Columelle nine) (Labre non sinueux, incliné) (Galbe buccinoïde ; surface Hide 4 25 l: | pe ou finement striée) - | GIBBORISSOA [? Alaba] GipBorissoA Gibborissoa pr rinmelle terdue, avec un bec (Labre oblique, épaissi, crénelé (Galbe turriculé ; costules et échancré) à l’intérieur) _ gibbosités axiales) “ | ; | | |DIALA EE: Les au conique ; tours lisses ; Célumelle versante en avant Labre un peu sinueux; sillonné ; 1 ; 4 D 4 | pue à Pntérieur) base sillonnée) L | | DraLopsis Dialopsis : (Labre excavé en arrière, plissé (Galbe mésalioïde ; tours lisses; à l’intérieur) -base sillonnée) CE s , ot “ : | { ; ar : ) _ GLOSIA GLosIA Glosia | (Ouverture subanguleuse en (Labre incurvé, proéminent en (Galbe turriculé ; tours costulés) E avant) | avant) + | Éee | BARLEFIA BARLEEIA Barleeia _ (Columelle recliligne ; simulacre (Labre épais, anlécurrent) (Galbe conico-turbiné ; tours ne. 6 bec antérieur) x | lisses) 9 x » # ANTINODULLUS Antinodulus (Labre vertical, añtérieurement (Galbe ovoido-ventru ; tours bordé) lisses) LITIOPA RanG, 1899. “4 Coquille petite, conoïdale ; tours lisses ou finement striés ; colu- “ melle tronquée à la base ; labre simple, mince, entaillé en avant. 0 vercule spiral. | RE. ere: 4 Lrriopa s. str. G.-T. L. melanostoma Ran& ; Viv. 1 . (= Bombyxinus BÉLANGER, 1834). Le: he _ Test peu épais. Taille petite ; formé buccinoïde, courte, à galbe : # s conique ; ; Spire un peu turriculée, à protoconque minuscule, dont 3 17 $ LU e nucléus forme un petit bouton peu saillant ; tours un peu con- el dont la hauteur atteint ou dépasse légèrement la moitié de la largeur ; sutures linéaires, assez profondes ; surface lisse et bril- lante, ou très finement striée en spirale. Dernier tour supérieur à la moitié de la hauteur totale, ovale-arrondi jusque sur la base, qui 52 ESSAIS DE Litiopa est déclive, avec un cou peu dégagé en avant ; pas d’ombilic, il n’y a qu'une fente imperceptible contre le bord columellaire. Ouver- ture grande, auriforme, rétrécie en arrière où il y a une gouttière près du labre, échancrée sur le contour supérieur du plafond quand on la regarde en plan, la pointe en terre ; ; péristome continu, un peu épais, dans un plan incliné ble en arrière ; labre non sinueux, ni bordé à l'extérieur, médiocrement incliné vers la su- ture ; columelle peu excavée, lisse, non tordue en avant, se racCor- dant par un angle arrondi avec l’intérieur du plafond, tandis que son bord externe et étroit, bien détaché de la base, se redresse ver- ticalement et forme une auricule peu proéminente avant de re- joindre le contour échancré du plafond. Diagnose complètement refaite d’après la figure du génotype (Tryon, Manual, pl. LIT, fig. 72) ; reproduction de son ouverture [Fig. 284 = ag] ; et d’après un plésiogénotype du Lutécien de Chambors : Achatina acumi- nata BaAupon (PI. IL, fig. 67-69), ma coll. Rapp. et différ. — La plupart des auteurs ont placé Liliopa près des Litto- rines, et même on a créé une Famille Litiopiidæ pour ces petites coquilles ; or, en examinant l'ouverture, on s'aperçoit qu'il est difficile de la séparer de celle des Pseudotaphrus ou des Pezantia ; c’est un Genre évidemment distinct, par la sinuosité de son plafond et par le bec anguleux que fait le bord colu- mellaire, à son extrémité antérieure ; mais l'ouverture n’a absolument aucun rapport avec celle de Littorina, ni même avec le canal échancré des Planaridæ. D'autre part, je ne puis réellement rapporter qu'à Litiopa, des mers actuelles, les coquilles éoceniques qui y ressemblent par tous leurs critériums ; voici donc un exemple frappant de l'influence prépondérante que l'étude paléozoo, logique et phylétique des testacés doit avoir sur-le classement des Mollusques actuels. La seule objection qu'on pourrait faire à cette conclusion, c’est qu'on n’a pas encore signalé l’existence fossile de ce Genre entre l’Eocène et les mers actuelles. Q Répart. stratigr. Eocene. — Outre le plésiogénotype ci-dessus figuré, une espèce plus élancée et plus ornée, dans le Lutécien supérieur de l’Aulnaie, à Parnes. L. alnensis PEzanT (Iconogr., p. Il, pl. XVI, fig. 103-2). Dans le Balcom- . bien de Gellibrand River (Australie) : Litiopa punctulifera TATE (1893, Unrecord. gen. of. old. tert., p. 188, pl. XI, fig. 9). PLIOCENE. — Une espèce inédite et allongée dans le Plaisancien d’Algérie, à Sidi-Moussa : Litiopa de-Lamothei nov. sp. (v. l’annexe finale, PI. IT, fig. 59-60). Dans le Crag d'Angleterre : L. papillosa, S. Woon (Crag. Moll:; t:°1L;,:p. ‘88 ;:pl. TX he On): PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 53 Litiopa _ EPoQUE ACTUELLE. — Le génotype et ses variétés, dans toutes les mers chaudes, d’après Tryon. ed + CE L . ALABA, A. Apams, 1862. Coquille ovoïdo-conique ou allongée, subdiaphane ; tours plissés ou variqueux, protoconque submammillée ; columelle souvent tron- quée. Opercule spiral. G.-T. : Alaba picta Apaws ; Viv. _ Observ. — Aucune des espèces de ce groupe n'a été figurée, et Tryon, dans son Manual (p. 28:) déclare qu'il n’a eu à sa disposition aucun exemplaire déterminable de ce groupe qui lui permette d’en faire représenter le génotype. 1 Dans ces conditions, lorsqu'’en 1910 (Proc. U. S. nat. Mus., Washington, p. 153, \ fig. 1-2) M. Paul Bartsch a interprêté le G. d’Adams dans le même sens que _ Carpenter, en décrivant et figurant la principale des espèces de la côte cali- —_ fornienne (Alaba supralirata Carp.), il a fait une assimilation très hazar- … __deuse sur laquelle je suis d’autant moins fondé à m'’appuyer — pour rapporter —. au G. Alaba lés espèces fossiles d'Europe qui sont analogues à A. supralirata _ — que précisément, dès 1895, M. Sacco a désigné la plus caractéristique (Rissoa costellata GRAT.) comme génotype de Gibborissoa Cossm. mss. (1 Moll. terr. terz. Piem., p. XVIII, p. 34) : c’est donc cette dernière dénomination qu'il …— faut adopter, par voie de priorité, contrairement aux conclusions prises dans - Ja Conch. néog. de l’Aquitaine (t. III, pp. 570-572), plutôt que d'adopter Alaba … d'après une diagnose vague qui s'applique à des groupes d'espèces très … diverses, surtout quand le génotype d’Alaba Apams est — d’après le témoi- gnage de M. E. A. Smith — « fragments et minute specimens in mutilated . condition, that it is imposible to say to what genus they, whem perfect ». GiBBorissoA Cossm. 1895 (in Sacco). G.-T. : Bulimus costellatus GRAT. ; Mioc. Test peu épais, toujours fragile. Taille au-dessous de la moyenne ; …_ forme très variable, mais généralement turriculée et peu ventrue ; - «pire plus ou moins allongée, à galbe conique ; protoconque com- _ posée de deux tours lisses, convexes, vitreux ; nucléus embryon- - naire papilleux ; les six à huit tours suivants sont plus ou moins E convexes, parfois subimbriqués en avant, avec de profondes sutures … linéaires ; leur hauteur peut atteindre les trois quarts de leur plus … grande largeur ; ornementation composée de stries spirales, plus ou 5/ ESSAIS DE Alaba moins constantes, souvent plus visibles à la fin de la croissance — et sur la base — que sur les premiers tours, et de costules ‘droites, irrégulières, qui s’effacent généralement sur les derniers tours, où elles sont remplacées par des varices ou des gibbosités irrégulières, parfois épaises et saillantes au point de déformer les tours ; enfin, il existe quelquefois une rangée de granulations au- dessus de la suture. | Dernier tour pouvant atteindre la moitié de la longueur totale sur les exemplaires courts, les deux cinquièmes seulement sur les: TE CE el 2 à rs ds named 3 We ide formes turriculées ; il est toujours un peu plus variqueux que les tours précédents, mais la dernière varice est invariablement à une certaine distance en-deçà du profil du labre ; son galbe est arrondi à la périphérie de la base qui est’ plutôt déclive que convexe, im- perforée au centre, avec un cou peu dégagé en avant. Ouverture assez petite, ovale, peu anguleuse en arrière, arrondie en quart de ducs”. at &\ cercle en avant, avec un bec subéchancré à droite ; labre mince, obliquement antécurrent vers la suture, intérieurement épaissi par une côte qui correspond à la dernière varice externe, et qui est parfois denticulée par six à dix plications transversales ; elle se prolonge généralement sous le plafond jusqu'à l'extrémité de la columelle qui est peu excavée, tronquée ou faiblement tordue à son n d Œ e à », ® " H D ho mt Sal Da 6h ho tiens 2: extrémité, contre le bec échancré du contour supérieur ; bord colu- mellaire étroit, peu calleux, subcaréné à l’extérieur où il contourne han ins le bec ; péristome presque discontinu ou très aminci sur la région , génériquement identiques à Alaba supralirata, tel que l’a figurée M. Paul Bartsch : même galbe, mêmes varices, et surtout même bec antérieur, plus ou moins échancré selon les individus — souvent dans la même espèce — ornementation spirale plus ou moins localisée à la partie antérieure de chaque M 4 tour. Dans ces conditions, le Genre en question a une origine assez ancienne, puisqu'il est déjà représenté dans l’Eocène des Etats-Unis, et qu'il est très” pariétale. 1 1 Diagnose entièrement refaite, d’après le génotype du Burdigalien de A Mérignac (PI. Il, fig. 87-89), ma coll, et var. du même niveau (PI. MH, 4 fig. 90-91). ; | | F Rapp. et différ. — Il est hors de doute que nos Gibborissoa fossiles sont. À PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE | 55 Alaba Era 4 # _ abondant à l’époque miocénique, en Europe. Toutefois, je ne puis admettre, - malgré l'existence d’un bec antérieur, à la jonction de la columelle et du Re. plafond de l’ouverture, que Gibborissoa se rattache à la Fam. Rissoinidæ, #4 _ parce que l'inclinaison du labre est rissoïdale, c'est-à-dire antécurrente vers la Re suture : à ce point de vue, ce Genre a beaucoup plus d’affinité avec Litiopa. _ Répart. stratigr. 3 MAESTRICHTIEN. — Une espèce très probable, dans les sables de Vaals, près d’Aix-la-Chapelle : Chemnitzia sp. in Horzaprez (Aachen. Kr., p. 134, pl. XIV, fig. 17). EOcENE. — Une espèce certaine, dans le Claibornien de l’Alabama : Pseudotaphrus varicifer Cossm., ma coll. OL1GOCENE. — Dans le Stampien de Pierrefite, Rissoa inchoata Des. (PI. HI fig. 30-31), ma coll. ; une espèce plus turbinée, à bec moins prononcé, dans les mêmes gisements des environs d’Etampes : R. dubia DeEsx., ma coll. Une espèce inédite, plus subulée, dans les gisements stampiens __ du Calcaire à Astéries de la Gironde : Gibborissoa subulispira nov. sp., Sarcignan, ma coll. ; dans la même région, à Caudéran (Bordeaux) G. polycolpata nov. sp. (V. l’annexe finale, PI. II, fig. 92-95), ma coll. : enfin, même localité, une espèce conique et trochiforme, à peu près lisse : G. conica nov. sp. (ibid., PI. I, fig. 63-64), ma coll. MiocexE. — Dans l’Aquitanien et le Burdigalien de la Gironde et des | Landes, le génotype ci-dessus figuré, avec les variété Rissoa varicosa #4 BasrT., Alaba ventripotens, ecostata Cossm. et PEyr., ma coll. Dans l’Hel- vétien de Colli Torinest : Alaba triangularis Sacco (L. c., p. 34, pl. I, fig. 95-96). Dans le Tortonien de Kostej (Hongrie), A. paucivaricosa, elata BoœTTG., ma coll., (non figurées par l’auteur). Dans le Bassin de Vienne et en Hongrie, Rissoa Clotho Hœnrx., ma coll. À la Jamaïque (Bowden), A. lurrita Gurpy, ma coll., niveau contemporain de notre Aquitanien d'Europe. PLIOCENE. — Une espèce bien distincte des Rissoa par son ouverture subé- chancrée à droite : G. pliocænica nov. sp., ma coll., Astien de Cannes (V. l'annexe finale, PI. IT, fig. 72-73). Une autre espèce inédite, plus _ventrue, dans le Plaisancien de Douéra (Algérie) : G. algeriensis nob. (V. l’annexe finale, PI. IF, fig. 65-66), ma coll. Une espèce probable, dans le Crag de Sutton : Chemnilzia varicula S. Woo (Crag. moll., part. I, p. 84, pl: X, fig. ro). EPOQUE ACTUELLE. — Sur la côte californienne du Pacifique : Alaba supra- lirata Care., À. Jeannetæ Barrscn (1 €, pp. 154-155, fig. 1-4). DIALA A. Apams, 1862. _ Coquille conique ou conoïdale, à tours peu convexes, générale- -— ment lisses ; base imperforée, sillonnée ; ouverture ovale-arrondie, . De La A A Ÿ 56 ESSAIS DE Diala à péristome presque discontinu versant en avant et à droite ; labre non bordé à l'extérieur, sillonné à l'intérieur, -un peu sinueux et proéminent en avant ; columelle excavée, lisse, faiblement calleuse, non tronquée à son extrémité. DiaLA 8. str. G.-T. : D. varia À. Apams (!). Niv.. Diagnose complétée d’après la figure du génotype, dans le Manual de Tryon (pl. LIT, ‘fig. 88); reproduction de l'ouverture du génotype [Fig. 294 — ab|. | Rapp. et différ. — Ce Genre a été classé par Tryon près des Littorines ; il est vrai qu'il y a aussi classé Alaba et Liliopa qui sont manifestement des Rissoïnacés. Fischer, mieux inspiré, a réuni les trois Genres Diala, Alaba et Liliopa dans une, même Famille Liltiopidæ, tout en indiquant leur analogie avec les Rissoidæ. Je me rallie à cette solution, bien qu'on n'ait jamais publié de vues du profil du labre, pour aucune des espèces de Diala ; d’ailieurs ce Genre n'est connu qu'à l'état vivant (Japon, Océan Indien, Australie, Cali- fornie) ; mais le Sous-Genre suivant, Dialopsis, qui est certainement son ancêtre, apparaît dans l’Eocène. Drazopsis Cossm. 1888. G.-T. : Turrilella semistriata DeEsu. : Eoc. Test médiocrement épais. Taille moyenne ; forme turriculée, co- nique, un peu ventrue ou mésalioïde ; spire un peu allongée, à pro- toconque obtuse ; tours lisses, peu convexes, dont la hauteur ne dé- passe guère la moitié de la largeur maximum ; sutures finement rainurées et bordées en dessus par un imperceptible bourrelet. Der- nier tour égal à la moitié environ de la hauteur totale, arqué à ia périphérie de la base sur laquelle apparaissent subitemènt des sil- Jlons spiraux, toujours très visibles, et dont la profondeur s'accroît vers le centre imperforé à mesure que leur écartement diminue. Ouverture arrondie, avec une faible gouttière postérieure, largement versante sur le bord columellaire ; péristome peu épais, presque discontinu, d’une part sur la région pariétale où il est très mince, d'autre part à la jonction de la lèvre versante et du contour supé- (1) Tryon a substitué à cette dénomination le nom D. semistriata Paix. 1849, qui ne peut — en tout cas — être maintenue, puisque Turritella semistriata Desn., rattaché au même Genre, date de 1833 ! _ PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 57 4 Diala _ rieur ; labre excavé en arrière, un peu proéminent en avant, non - bordé à l'extérieur, portant à l’intérieur quelques plissements ob- 4 solètes et assez rapprochés : columelle excavée, raccordée avec l’in- térieur du plafond, tandis que le contour de la lèvre versante et un peu calleuse — que constitue son bord externe — fait presque une brisure à son intersection avec le plafond. Diagnose refaite d’après le génotype du Lutécien de Pacy-sur-Eure (BI: IT, fig. 1-4), ma coll. » Rapp. et différ. — J'ai toujours été frappé de la ressemblance de cette … coquille avec les figures des espèces du Genre Diala, et c’est ce qui a motivé mon choix pour la dénomination de ce Sous-Genre ; Deshayes le plaçait auprès de Mesalia, à cause de la lèvre versante dont l'ouverture est munie ; mais, _ outre que cette lèvre est moins développée que celle de Mesalia, elle recouvre le contour du plafond sous un angle bien visible, quand le péristome est Èr intact, tandis qu'il existe une sinuosité continue en ce point chez les Turri- E tellidæ ; enfin, le labre est beaucoup moins sinueux, moins proéminent sur le plafond : Dialopsis doit donc suivre le même classément que Diala, auprès des Liliopidæ. Répart. stratigr. EOcENE. — Outre le génotype dans le Lutécien des environs de Paris et dans le Nummulitique de la province de Lérida (Cossm. 1898, Est. mol. pirin. Cat., p. 9, pl. X, fig. 6-5). Une espèce incontestable dans le Cuisien d’Hérouval (Oise) : Keilostoma incompletum Desx., ma coll. Une troi- sième espèce plus douteuse, dans le Lutécien de Berchères (Iconogr., t. IT, pl. XV, fig. 97-3 ; D. perarata Cossx. OLIGOCENE. — Une espèce inédite, mais indiscutable, dans le Calcaire à As- téries de la Gironde : Dialopsis Sacyi Cossm. (V. l’annexe finale, PI. IT, fig. 5-6), ma coll. MiocEeNE. — Très probablement dans l’Aquitanien des Landes, d’après un spécimen incomplet, de Saint-Avit, ma coll., mais trop insuffisamment caractérisé pour être décrit et nommé. GLOSIA nov. gen. — Coquille petite et fragile, semblable à un minuscule Potamides, “à tours convexes, costulés et striés ; ouverture arrondie ou à peine -anguleuse à la jonction de la columelle et du plafond ; labre in- - curvé, proéminent en avant, 58 ESSAIS DE Glosia GLosta s. stricto. G.-T. : G. potamidula n. sp. ; Séq. Test peu épais, assez fragile. Taille petite ; forme turriculée, étroite ; spire assez longue, à galbe conique ou un peu conoïdal, à protoconque lisse et obtuse au sommet ; tours au nombre de huit à dix, arrondis, dont la hauteur atteint les deux tiers de la largeur, séparés par de très profondes sutures, ornés de nombreuses costu- les obliquement inclinées en avant, minces, que croisent souvent d’imperceptibles filets spiraux, parfois effacés ; les côtes elles- mêmes ne persistent pas toujours. Dernier tour généralement supé- rieur au tiers de la hauteur totale, arrondi à la base qui est subper- forée, lisse ou obtusément cerclée, avec un cou peu dégagé et légèrement excavé en avant ; ouverture arrondie, à péristome con- tinu et assez mince ; labre incurvé, proéminent en avant où le pla- fond est légèrement sinueux avant de rejoindre l'extrémité de la columelle médiocrement excavée et peu calleuse. Diagnose établie sur le génotype très variable dans son ornementation et ses proportions (PL IF, fig. 59-82 ; et PI. III, fig. 7), des sables coralliens de Cordebugles, près de Glos (Calvados), ma coll. Rapp. et différ. — Ce Genre descend incontéstablement des Loronemalidæ 4 et, par conséquent, ne peut être classé qu'auprès des Rissoinidæ à labre proémi- Q r . Q . à nent en avant ; mais le labre n’est pas bordé comme chez Buvignieria, le galbe de la spire est tout différent, ressemblant plutôt aux Cerithiacea ; cependant il n’y a aucune apparence de canal, ni même de bec ; c’est tout au plus si la columelle — plus excavée que celle de Buvignieria ou de Pseudotaphrus — fait un angle très arrondi à sa jonction avec le plafond dont le contour est un peu - sinueux quand on le regarde en plan. On doit en conclure que Glosia se. rattache —, comme forme ancestrale — plutôt aux Rissoinidæ par ces deux critériums, qu'aux Rissoidæ dont elle n’a ni le labre antécurrent, ni l’ouver- ture complètement arrondie par l’excavation continue de la columelle. En résumé, c’est encore une forme de transition entre les Litiopidæ et les È Rissoinidæ. Répart. stratigr. BATHONIEN. — Une espèce à à fig. 49), coll. Schlumberger, à la Sorbonne. SEQUANIEN. — Outre le génoype ci-dessus figuré, une espèce du même gise- ment plus ornée, à tours plus plans, à sutures canaliculées, à côtes x moins infléchies, à ouverture plus anguleuse : G, cerithialis (P1. TE peu près certaine dans le Bradfordien du Cal- vados : Rissoina vermiformis Cossm. (Contrib. ét. Bath., p. 234, pl. XIV, + autel: dr 1 dés À étui tar soit PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 59 Glosia fig. 8-11), ma coll. Une autre espèce obliquement costulée dans l’Oolite d’'Hesdin, à Quéhen (P.-de-C.) : Rissoa Pellati ne Lor. Jurass. Boul. sur mer., p. 85, pl. VIIL, fig. 5) . BARREMIEN. — Une espèce douteuse et pupoïde : Cingula? pupina Cossu. (Coq. calc. Orgon 1918, p. 376, fig. 20), ma coll. MAESTRICHTIEN. — Une espèce sillonnée, à tours peu convexes, dans les sables de Vaals près d’Aïx-la-Chapelle : Chemnilzia turrilelliformis Muzzer, d’après la figure publiée par FOPARIE (Aachen. Kr., p. 134, pl. XIV, fig. 13). BARLEEITA CLARK, 1855. Coquille conico-turbinée, à tours médiocrement convexes et lisses ; ouverture ovale, à labre épais ; columelle presque rectiligne formant simulacre de bec contre le plafond. BARLEEA 5. sir. (”). G.-T. : Turbo ruber Apams 11795) ; Viv. Test solide et coloré d’une bande noire suprasuturale. Taille pe- tite ; forme turbinée, conique ; spire peu allongée, à protoconque obtuse et brillante ; cinq tours peu convexes, paraissant lisses, dont . la hauteur dépasse un peu Ja moitié de la largeur, séparés par des sutures profondes. Dernier tour atteignant presque les deux tiers de la hauteur totale, arqué ou faiblement subanguleux à la péri- phérie de la base qui est déclive et peu convexe, imperforée au centre et munie d’un cou bien dég sagé en avant ; ouverture granfle, ovoïde, avec un simulacre de bec à la jonction du plafond et de la columelle qui est à peine incurvée, peu calleuse ; labre épais, non bordé à l'extérieur. Diagnose refaite d’après le génotype, fossile dans le Silicien des envi- rons de Palerme (PI. II, fig. 70-71), ma coll. Rapp. et différ. — Le G. Barleeia s'écarte complètement des groupes lisses (Setia) de Cingula — dont le rapprocherait son galbe conique et subanguleux à la base — par la forme de son ouverture non arrondie, mais pourvue d'une . sorte de bec comparable à celui de certains Rissoïnidés ; cet angle subcanali- (x) D’après les règles orthographiques, édictées par le congrès de Monaco (1913), on devrait écrire Barleea au lieu de Barleeia. 60 ESSAIS DE e culé quand les individus sont népioniques à l'instar de celui que je fais repro- duire, est formé par l'intersection du plafond et de la columelle peu excavée. Néanmoins, le labre, non bordé et plutôt antécurrent qu'incliné dans le sens de celui de Rissoina, appartient plutôt au Rissoidæ : Barleea est donc un Genre intermédiaire, à la limite des deux Familles en question. Répart. stratigr. MiocENE. — Deux mutations ancestrales, dans le Tortonien du Piémont : B. miocænica, mioelongata Sacco (1. c., p. 34, pl. I, fig. 94-94 bis). PLEISTOCENE. — Le génotype ci-dessus figuré, dans le Silicien de Monte- Pellegrino, ma coll. EPOQUE ACTUELLE. — Le génotype et ses variétés dans les mers d'Europe (Tryon, p. 392, pl. LX, fig. 71-72 ; la fig. 60 est évidemment fausse et ressemble à une Bithinella à péristome arrondi) ; plusieurs autres espèces sur les côtes de la Californie et en Océanie. ANTINGDULUS (°) CossM. 1918. G.-T. Bulimus globulus GRAT. ; Mioc. Test assez épais. Taille très petite ; forme ovoïde, ventrue ; spire très courte, dont le nucléus apical est déprimé sans saillie ; quatre | ou cinq tours conjoints, lisses et brillants, à peine convexes par rapport au galbe général de la spire, séparés par des sutures linéai- res et peu distinctes. Dernier tour atteignant les trois quarts de la hauteur totale, quand on le mesure sur la face ventrale, ovale jusque sur la base qui est imperforée et à peu près dépourvue de cou en avant. | Ouverture relativement grande, ovale, avec une étroite gouttière dans l’angle postérieur, et un bec rudimentaire se réduisant presque à un angle à l'extrémité antérieure du bord columellaire ; le péristome, médiocrement épais et continu, est légèrement si- nueux sur son contour supérieur, quand on le regarde en plan s. labre à peu près vertical et rectiligne, lisse à l’intérieur, bordé à l'extérieur par un assez large ruban distinct, quoiqu'il ne constitue pas réellement un bourrelet proéminent ; columelle excavée, lisse ; bord columellaire étroit et peu calleux, formant en avant une petite pointe ou un simulacre de bec contre la sinuosité du plafond. (1) C’est l’opposé de Nodulus par l’inclinaison de l’ouverture qui se rapproche de celle de Zebina. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE Gr . Barleea Diagnose complétée d’après un BpACIUReRe du Burdigalien de Dax (PI. II, fig. 36-37), ma coll. Rapp. et différ. — Par sa forme pupoïdale et par ses tours lisses conjoints enfin par sa protoconque déprimée, Antinodulus à une certaine analogie avec Serobs ; mais on l'en distingue par son labre incliné, obtusément bordé à l'extérieur, surtout par la sinuosité du plafond et par le bec rudimentäire qui _ existent à l'extrémité antérieure du bord columellaire ; il possède aussi une gouttière anguleuse qui semble faire invariablement défaut à la partie infé- rieure de l'ouverture de Scrobs. On retrouve presque le même bec, quoique plus largement développé, chez quelques Lacunidæ, par exemple chez Ento- mope (Litiopa Klipsteini Cossm.), de l’Eocène ; mais on ne peut pousser plus Join le rapprochement, car le galbe, l'ouverture et la base d’Entomope sont radicalement différents. Je me demande, d'autre part, comment M. Sacco à pu rapporter au G. Nodulus — qui à les tours convexes, l'ouverture détachée, non bordée à l'extérieur et inclinée en sens inverse — les échantillons de l’Helvé- tien du Piémont qui ont, d’après les figures, le galbe et l’inclinaison d'Antino- dulus ; celui-ci est plutôt comparable, par son galbe général, à Balanocochlis sin, ou plus exactement à Pasitheola Cossm., de la Fam. Melaniidæ ; mais on remarque aussitôt que Pasitheola à Patent ovale en avant, munie d’une forte callosité pariétale en arrière, avec un labre dont le profil est tout différent. : Répart. stratigr. MiocenE. — Le génotype ci-dessus figuré en Aquitaine. Dans l’Helvétien des Colli Torinesi Nodulus tauromiocænicus Sacco, avec les variétés bombycinus, inflatinus Sacco (L..c., p. 33, pl. I, fig. 87-89) ; une espèce très voisine, dans le Tortonien de Monte-Gibbio : Nod. postbombycinus _ Sacco (ibid, fig. 90). _PuocexE. — Une espèce probable, dans les couches de Wanganui (Nouv.- Zélande) : Rissoa annulata HurTronN, ma coll. EPOQUE ACTUELLE. — Une espèce aux Canaries, d’après le Manual de Tryon (pl. LXIX, fig. 57) ; Rissoa balteata Mawz., reproduction de cette coquille [Fig. 804 = s] ; mais le dessinateur a évidemment omis d'indiquer le _ simulacre du bec que comporte la diagnose. 62 | ESSAIS DE RISSOINIDÆ Cossy., 1918 (°). Coquille plus ou moins turriculée, lisse ou ornée, à protoconque obtuse ; ouverture subtrigone, à péristome épais, continu et presque toujours bordé à l'extérieur ; labre incliné à droite de l’axe ; plafond plus ou moins échancré, parfois muni d’un véri- table bec contre lequel la columelle se termine par -un coude sub- x plissé. Opercule corné, ovale-allongé, paucispiré, à nucléus excen- tré ; face interne portant un appendice claviforme, vers le bord columellaire. Il me paraît superflu de répéter ici ce que j'ai déjà exposé ci-dessus, à propos de la famille Rissoidæ, sur la nécessité d’en séparer les Rissoinidæ qui com- posent un phylum bien différent par les critériums de l'ouverture, et non moins ancien puisqu'on commence à le voir apparaître — lui aussi — à la base des terrains jurassiques. L’éclipse des Rissoïnidés, — durant le système crétacique — est même moins complète que pour les Rissoidés. En examinant d’ailleurs les premiers représentants de Rissoina, on s'aperçoit qu'ils ne diffèrent de Rissoina sensu stricto, que par l'absence d’un véritable bec et de la torsion columellaire, remplacée par un infléchissement plus ou moins visible — vers la droite — de l’extrémité antérieure de la columelle : même quand cette inflexion est peu marquée, au début de l'apparition de la Famille en question, la columelle ne se raccorde pas par une courbe continue avec le contour interne du plafond, mais elle se redresse verticalement ou se pro- longe obliquement en fürmant avec celui-ci un angle d'’intersection plus ou moins orthogonal ; peu à peu, dans la série stratigraphique, apparaissent des groupes.où la columelle — plus infléchie vers la droite — cesse de venir en contact avec le plafond, de sorte que l'intersection est remplacée par une sorte de bec faiblement — puis plus fortement — échancré, que contourne le bord columellaire à l’intérieur ; quand l’échancrure est profonde un bour- relet basal, sur le cou, en signale les accroissements successifs ; d’autre part, contre le bec apparaît un bombement ou même un dentelon columellaire, qui se transforme graduellement en une torsion de la columelle, c’est le pli caractéristique de Rissoina s. str. et de ses Sections et Sous-Genres. Ainsi, en résumé, l’évolution graduelle du critérium columellaire est très nette, depuis l’angle ancestral qui persiste chez certains groupes, jusqu’äu bec qui ne se montre latéralement —- avec le pli columellaire — qu’à la fin de l'existence du (1) Conch. néog. Aquit. t. III, p. 536. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 63 cor: mais il n’y a jamais la continuité du péristome qu'on observe chez 4 Rissoidæ, et l’affinité des Rissoinidæ est, à ce point de vue, plutôt avec _ les Litiopidæ. _ Tout autre est le critérium de l’inclinaison du labre plus ou moins bordé à #4 l'extérieur : il est, en effet, invariablement incliné à droite de l’axe de la coquille, c'est-à-dire rétrocurrent, avec une saillie proéminente vers le pla- fond, et une concavité ou même parfois un sinus — vers la suture ; cette _ inclinaison est plus ou moins forte, mais jamais elle ne se réduit à o°, et encore moins en sens inverse, antécurrente comme la plupart des Rissoidæ. Il — en résulte que le péristome n'est jamais dans un même plan, et c’est ce qui 4 ; rapproche les Risscoinidæ des Loxonematacea, tandis que les Rissoidæ parais- …—. sent dériver plutôt des Littorinacea. Ainsi que je l'ai fait d’ailleurs fait ressor- tir ci-dessus, les Liliopidæ constituent un petit phylum intermédiaire, mais dont les affinités sont plutôt avec les Rissoinidæ. Tels sont les motifs d'ordre phylétique qu justifient la séparation comp'éte des* deux Familles que réunissaient, jusqu-à présent, les malacologistes ur i- _ quement guidés par des similitudes anatomiques, ou par l’apparence analogue … des opercules de Rissoa et de Rissoina ; ceux-ci, en effet, ne diffèrent que par l’appendice claviforme existant à la face interné de l’opercule de Rissoina, ce . qui paraît tout d’ abord se réduire à un détail rissoïnidal, et par suite il est …—. une conséquence adaptative du critérium essentiel de la Famille en question. _ De cette discussion va jaillir, sans difficulté, le groupement des Genres, …—_ Sous-Genres et Sections, dans le tableau et le graphique ci-après. 4 L] ; Tableau des Genres, Sous-Genres et Sections _ BUVIGNIERIA BUVIGNIERIA Butignieria (Columelle non tordue, redressée (Labre un peu sinueux ; épaisse (Côtes obliques, souvent ‘en avant; pas de bec) varice externe) cancellées ; galbe étagé) | | A | , PSEUDOTA PHRUS PSEUDOTAPHRUS Pseudotaphrus : (Columelle orthogonale ; (Labre un peu arqué, non (Filets spiraux. non décussés ; simulacre de bec) sinueux; faible varice externe) galbe buccinoïde) Microtaphrus (Costules obliques, cordonnets spiraux ; galbe ventru) Pezantia (Tours finement cancellés ; e galbe sub-turriculé) PARYPHOSTOMA PARYPHOSTOMA Paryphostoma _ (Columelle bisineuse ; lèvre (Labre presque vert., échancré (Tours sillonnés ou axialement calleuse et ver sante) en arrière, bordé par un ruban) plissés ; galbe turriculé) À k- | | . COSSMANNIA CossMANNIA Cossmanniu ; _ (Columelle non tordue, peu (Labre presque vert., non (Tours finement puncticulés ; incurvée ; pas de bec) proéminent, faiblement bordé) galbe eulimoïde) 3 | | _ STOSSICIA STOSBICIA Stossicia (Columelle excavée, tronquée, ‘{(Labre vertical, faiblement (Tours sillonnés et penchés ; avec dentelon à l'extrémité : variqueux ; denticules internes) galbe ovoido-conique) # bec dans l'axe) 64 CREPITACELLA (Columelle peu excavée, infléchie en avant; large bec l canaliculé) CHILEUTOMIA (Columelle peu excavée, non tordue ; plafond échancré) CHEV ALLIERA (Columelle peu excavée, raccordée par un angle arrondi) RISSOINA (Columelle plus ou moins tordue; bec latéral plus ou moins développé) GONIATOGYRA (Columelle excavee, raccordée par un angle arrondi) PYRAMIDELLOIDES (Columelle peu concave, ESSAIS DE CREPITACELLA (Labre tranchant et sinueux) CHILEUTOMIA (Labre incliné, échancré en arrière, bien bordé à l'extérieur) CHEVALLIERIA (Labre non proéminent, bordé ; péristome subtrigone, subdétaché) | RissoiNA (Labre flexueux, proéminent, bordé ; forte torsion colum.) L: LEBINELLA (Labre sinueux, variqueux ; columelle faiblement gonflée) LEBINA (Labre peu sinueux, faiblement bordé ; columelle obliquement rectiligne) | LEAELLA (Labre très incliné, subéchaneré en arrière ; columelle oblique, rectiligne) | GONIATOGYRA (Labre proéminent, varice sinueuse, péristome subdétaché) Crepitacella (Plis axiaux, crénelés, s’eflaçant avec l’âge). À Chileutomia (Tours lisses et variqueux ; galbe pyramidal) Chevallieria (Fines stries spirales ; galbe cylindracé ; souvent tronqué) Rissoina (Costules obliques, fines suies ; galbe turriculé) Phosinella (Treillis granuleux ; bourrelet basal) Morchiella . (Premiers tours cancellés, le reste lisse; sutures canaliculées) Rissolina (Côtes droites, finement décussées ; sutures crénelées Zebinella (Tours finement cancellés ; galbe sub-conoïdal, conjoint) Zebina (Tours lisses ; galbe pupoidal) Leatta dass | (Tours lisses ; galbe étroit, eulimoide) Goniatogyra (Tours lisses, anguleux au milieu ; galbe pupoidal) PYRAMIDELLOIDES Pyramidelloides (Labre incliné, bordé à l’extér.) (Carènes spirales; galbe turriculé) BUVIGNIERIA nov. gen. Petite coquille cancellée, à péristome énorme et un peu incliné en avant, fortement bordé x à l'extérieur par columelle droite, non tordue en avant. LA une varice sinueuse ; PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 65 LOT RES Buvignieria BUVIGNIERIA 5. sér. G.-T. : Rissoina unicarina BUVIGNIER ; Raur. Test assez épais et solide. Taille petite ; forme rissoïnale, souvent étagée ; spire médiocrement allongée à galbe conique ; tours sou- vent anguleux, assez élevés, ornés de carènes ou cordons spiraux, plus ou moins constants, et de costules obliques qui s'étendent | d’une suture à l’autre. Dernier tour supérieur à la moitié de la hau- ‘ teur totale, à base déclive au-dessus de l'angle périphérique, les costules y persistent sinueuses vers le cou qui est hautement | dégagé ; ouverture très grande, semicirculaire, à péristome continu | | et épais ; le plafond aboutit orthogonalement au cou qui se redresse dans l’axe de la coquille ; labre incliné en avant, un peu sinueux en arrière, extérieurement bordé par une épaisse varice lisse ou striée 4 par les accroissements de son contour ; columelle très peu excavée, devenant même rectiligne vers son extrémité antérieure, mais COM- | plètement dépourvue de gonflement ou de torsion, de sorte qu’elle aboutit au plafond sans former véritablement un bec subcanali- culé ; le bord éxterne est calleux et assez large, sans limites distinc- tes du côté de la base sur laquelle il s'applique. Diagnose établie d’après le génotype, de l’Oolite corallienne de Saint- Mihiel (PI. IT, fig. 61-62), ma coll. Croquis de l’ouverture de R. dupli- cata Sow. [Fig. 314 = ai], coll. Schlumberger à la Sorbonne. | Rapp. et différ. — À première vue, les espèces jurassiques que je classe dans ce Genre nouveau ont complètement l’aspect des Rissoïnes, quoique leur galbe et leur ornementation s’écartent de ce que l’on observe dans les —jerrains tertiaires et les mers actuelles. Mais l'ouverture présente des crité- riums bien distincts : d’abord, le péristome est tout-à-fait disproportionné, moins sinueux et moins incliné en avant ; mais surtout la columelle plus rec- tiligne n'offre aucune apparence du gonflement ou de la torsion antérieure muqui caractérise les vrais Rissoina ; au lieu de s’infléchir à droite et de former un bec plus ou moins prononcé, elle aboutit rectangulairement au plafond, à peu près comme chez Pseudotaphrus : c’est un critérium différentiel auquel attribue — par voie d'évolution — une importance générique, D'autre part, on doit en chercher l’origine chez certains Loxonématidés, tandis que Rissoa, —_avec sa columelle excavée, descendrait plutôt des Littorinidés. 66 _ ESSAIS DE Buvignieria Répart. stratigr. Basocrex. — Dans l'Oolite inférieure d'Angleterre : Rissoina obliquata Sow., avec la var. parcicostata Hupz., R. obtusa Lyc., d’après les fig. de la Monogr. de Hudleston (p. 272, pl. XXI, fig. 7-10). | BATHONIEN. — Dans la Grande Oolite d'Angleterre, du Calvados et des Ardennes : Rissoa duplicata Sow. (Cossm., Contrib. étage Bath., p. 237, pl. IV, fig. 36 ; et pl. XIV, fig. 15) ; une espèce moins anguleuse, dans . les mêmes gisements que ci-dessus et aux environs de Bâle : Rissoa acuta Sow., ma coll. Une espèce pupiforme et finement costulée, dans la Grande Oolite de l'Aisne : Rissoina multistriata Pierre (Contr. ét. Bath., p. 233, pl. XVII, fig. 26-28). En Angleterre et aux environs de Bâle : R. Milleri Lxc., ma coll. ; à Minchinhampton, R. tricarinala Morr. et Lyc., Rissoa obliquata Sow. (Moll. Gr. Ool., p. 58, LE IX fig. 13 et 19). RAURACIEN. — Le génotype ci-dessus figuré, dans la Mae et aux environs de Gray, ma coll. Une autre espèce du coral-rag. de Saint-Mihiel : Rissoa bissulca Buv. (Atlas Meuse, p. 29, pl. XXIT, fig. 9-10). Une mu- tation costulée de R. valfinensis aux environs de Gray, coll. Maire. SEQUANIEN. — Dans les calcaires de Verdun :? Rissoa virdunensis Buy. (ibid., fig. 7-8). KIMMERIDGIEN. — Dans le Ptérocérien de Valfin, une mutation de R. uni- carina, et une espèce simplement costulée : Rissoina valfinensis GUIRAND et Océr. (in de Lor., Valfin, p. 147, pl. XIV, fig. 8-9). Une autre espèce non figurée : Rissoa jurensis ETALLON, d’après de Loriol. PORTLANDIEN. — En Angleterre, R. aculicarina BLAKE (OUT Je Geol. Soc" L'XXXNI, p: 5330, pl IR fe"). : BARREMIEN. — Dans le Calcaire oolithique d'Orgon : Rissoa Cureti Cossm., « ma coll. ; une espèce plus ventrue, du même gisement : Alvania urgo- nensis CossmM. (B. S: G. F., 1915, t. XVI, pp. 394-375, fig. 18 et 19) ma coll. | rip n PSEUDOTAPHRUS Cossmann, 1888 ; Coquille buccinoïde, spiralement cerclée ; ouverture grande, - ovale, anguleuse en avant et en arrière ; labre arqué, un peu si nueux, bordé à l'extérieur columelle concave en arrière, redressée en avant où elle aboutit orthogonalement au plafond en formant. un bec obsolète. | | Alle an su pdt doses dE AA ASS ESES LE aa * ” LL. LS 3 $ F: 4 $ + ? V4 $! 3 e Ed 4 PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 67 Pseudotaphrus PSEUDOTAPHRUS S$. str. G.-T. : Rissoa buccinalis Lamk. ; Eoc. Test médiocrement épais, fragile en général. Taille moyenne; forme plus ou moins trapue, un peu turriculée ; spire assez longue, à galbe conique, à protoconque lisse et papilleuse ; tours convexes, dont la hauteur atteint les deux tiers de la largeur, séparés par des sutures profondes mais non canaliculées ; ornementation composée de filets spiraux, assez minces, dont les larges intervalles ne sont pas décussés par les accroissements. Dernier tour dépassant tou- jours la moitié — et atteignant même les deux tiers — de la hau- x teur totale, ovale à la base qui est imperforée, cerclée comme la spire, jusque sur le cou bien dégagé et un peu excavé en avant. Ouverture grande, auriforme ou semilunaire, anguleuse en avant et en arrière, avec une faible gouttière postérieure et un simulacre _ de bec antérieur ; labre à profil un peu arqué, non sinueux, peu proéminent en avant, extérieurement bordé par une faible varice qui est sillonnée comme le reste de la surface et qui laisse souvent une trace à l'opposé, sur le dernier tour ; columelle excavée en ar- rière, rectiligne et redressée en avant où elle fait — à sa jongtion avec le plafond non échancré — un angle presque droit (go°), en . s’effilant en pointe contre un simulacre de canal superficiel et ob- solète, ou bec non creusé ; vu en plan, le contour supérieur du plafond aboutit normalement à l’axe de la coquille sans sinuosité ; bord columellaire étroit et peu calleux, bien appliqué sur la base, détaché du cou sons la forme d’une carène obtuse qui contourne le bec et rejoint le plafond . Diagnose complétée d’après un spécimen intact du génotype, du Luté- cien de la Ferme de l’Orme (PL. II, fig. 83-84), ma coll. ; et d'après un plésiogénotype plus ventru, de l’Auversien de Valmondois : Rissoina cincta Desx. (PI. IT, fig. 14-15), ma coll. Rapp. et différ. — En créant ce Genre — il y a plus de trente ans — j'ai été guidé principalement par la forme de la columelle, qui n'est pas tordue en avant, ni coudée comme celle des vraies Rissoïnes, de sorte qu'il n'y a qu'un simulacre de bec au lieu d’une échancrure plus ou moins profonde entre son extrémité et le contour supérieur du plafond qui y aboutit norma- 68 ESSAIS DE Pseudotaphrus lement ; par suite, l’inclinaison du labre est moins proéminente en avant, et, par ces critériums, Pseudolaphrus se rapproche davantage de Buvignieria qui l'a précédé dans l’évolution des Rissoinidæ, de sorte que c’est le lien entre les ancêtres et les représentants actuels de Rissoina ; toutefois Pseudo- taphrus s'écarte de Buvignieria non seulement par son galbe et son orne- mentation, mais surtout par son bec déjà mieux formé, ainsi que par son bourrelet basal moins marqué, mais plus arqué ; ainsi se trouve confirmée l'évolution phylétique des critériums familiaux (bec et torsion columellaire) qui distinguent les Rissoinidæ des Rissoidæ, à Columelle excavée et à labre antécurrent (du moins au début de leur apparition), c'est-à-dire l’origine radicalement différente des deux Familles que certains auteurs confondent encore en une seule Famille, faute d’avoir suivi l’enchaînement phylétique de ces êtres dans les temps géologiques ! Répart. stratigr. PALEOGENE. — Dans le Thanétien de Châlons-s.-Vesle : P. Moloti Cossm. (Iconogr., t. II, pl. XV, fig. 99-90). EocexEe. — Le génotype ci-dessous et le plésiogénotype figurés, dans l’Eocène moyen et supérieur des environs de Paris ; dans le Cuisien : Rissoina transversaria CossM., ma coll. Dans le Bartonien de Berville (Oise) R. Morleti ne Rainc., ma coll. (Cat. üll., t. IIT, p. 239, pl. IX, fig. 22-93). Dans le Lutécien de Chaussy : Pseud. angustus Cossu. (ibid., fig. 25-26). Dans le Lutécien du Bassin de Saffré : Pseudot. Bourdoti Cossm. (Mall. Eoc. Loire-Inf., t. II, p. 36, pl. IV, fig. 16-17). MiocENE. — Dans l’'Aquitanien de la Gironde, une espèce finement sil- lonnée, à ouverture presque dépourvue de bee : Rissoa Desmoulinsi »'Or8., ma coll. Une mutation helvétienne dans le Piémont : P. tau- rinflatus Sacco (l. c., parte XVIII, p. 4o, pl. I, fig. 114). MICROTAPHRUS Cossm. 1888. | G.-T. Pseudotaphrus proavius Cossm. ; Paléoc. Coquille costulée, ventrue, à tours convexes ; costules obliques, légèrement arquées, assez épaisses, s’effaçant sur la base, croisées par des cordonnets spiraux qui sont visibles dans les intervalles des côtes et qui persistent seuls sur la base imperforée, jusque sur le cou déclive et peu dégagé en avant. Dernier tour égal à la moitié de la hauteur totale, imperforé, arrondi ; ouverture ovale, subtri- gone, anguleuse en arrière, avec une gouttière contre le labre qui >! est très épais, presque vertical ou peu sinueux, bordé à l'extérieur par un bourrelet assez saillant ; columelle à peine arquée, se rac- cordant à l’intérieur du plafond par un angle arrondi, au-delà du- PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE | 69 Pseudotaphrus quel se projette obtusément un simulacre de bec plus large que 4 proéminent. È Diagnose reproduite et complétée d’après le génotype du Thanétien … : : de Chenay ; copie de la figure originale (Cat. ïll., t. II, p. 240, pl. IX, + : fig: 24), coll. de Laubrière au Muséum de Nantes [Fig. 824 = aj]. Rapp. et différ. — J'ai séparé cette Section de Pseudotaphrus, non seule- ment à cause de son ornementation axiale, mais surtout à cause de son péristome plus épais et de son bec mieux formé, de l’angle plus arrondi que la columelle fait, à son extrémité antérieure, en se raçcordant avec le plafond, tandis que son bord externe, encore plus étroit, rejoint le plafond sous un angle de 80° environ. Microtaphrus marque un échelon ancien encore plus intermédiaire entre les formes jurassiques et les formes néogé- niques de la Famille en question. Répart. stratigr. ParEocENE. — Le génotype ci-dessus reproduit, à la base du Tertiaire parisien (Sables de Bracheux). "# & PEZANTIA CossM. 1896. G.-T, Rissoina dactyliosa Des. ; Eoc Taille moyenne ; forme turriculée, ovoïdo-conique ; spire allongée subétagée, à protoconque lisse et obtuse, dont le nucléus embryon- à naire est aplati ; six à huit tours un peu convexes, dont la hauteur À atteint les trois cinquièmes de la largeur, séparés par des sutures . profondes et subcanaliculées ; ornementation spirale formée de filets assez saillants et minces, que croisent — dans les intervalles … — de fines lignes d’accroissement très serrées. Dernier tour supé- A rieur à la moitié de la hauteur totale, arrondi jusque sur la base qui | est ornée comme la spire, à peine perforée à l’état adulte, presque k dépourvue de cou en avant: ouverture étroite, en segment 4 d’ellipse, anguleuse en arrière et en avant où les contours de son 4 péristome plus épais se coupent sous un angle de 80° environ, sans # aucune trace de bec ni de canal ; labre très peu incliné en avant, _ non bordé à l'extérieur ; columelle rectiligne et verticale, effilée en “ pointe à sa jonction avec le plafond, à bord interne peu calleux et formant une mince lame réfléchie sur la région ombilicale. 00 Diagnose refaite d’après le génotype, du Cuisien de Saint-Gobain … (PI IE, fig. 85-86), ma coll. TO ESSAIS DE Pseudotaphrus Rapp. et différ. — Cette Section diffère de Pseudotaphrus s. str., non seulement par son galbe et par son ornementation, mais encorc par son labre non bordé à l'extérieur, par l'indice d'une fente ombilicale, et par sa - columelle encore plus verticale ; quarit à Microtaphrus, on vient de voir ci-dessus qu'il y a un bec assez large et la columelle un peu arquée a ure tout autre inclinaison, indépendemment de l’ornementation et du galbe des tours qui sont complètement différents. Répart. stratigr. PALEOCENE. — Une espèce à tours étagés, à bec antérieur, dans le. Mon- tien de Belgique : Melania Benedeni Br. et Corn. (Desc. foss. calc. gr. Mons, III, p. 64, pl. XVIIL, fig. 6), coll. du Musée royal :lc Bruxelles. EocenEe. — Outre le génotype ci-dessus figuré, une espèce plus turriculée, à ouverture plus arrondie et plus large, à ornementation plus gros- sière, dans le Cuisien d’Hérouval, coll. Chevallier, à l’école des Mines : P. eurydictyum Cossm. (Cat. ill. Eoc., App. IL, p. 23, pl. IL, fig. 6-15). Une espèce douteuse dans le Claibornien des Etats-Unis : Rissoina cancellata H. LEA (Cossm., Notes complém. Alab., p. 27, n° 215). DUT PPT UE SU se rer PARYPHOSTOMA Bayan, 1873. \ | (— Keilostoma DEsx., 1848 ; non Chilostoma Frrz. 1833). Coquille turriculée, sillonnée spiralement ou ornée de plis axiaux obsolètes ; sommet mamelonné ; ouverture entière, courte, versante et largement échancrée en avant, anguleuse et entaillée en arrière ; labre droit, extérieurement bordé d’un large bourrelet Es « nt es SL s. as dés à 0. Rs ni rade la : rte Ed SOU AE Le JE strié ; columelle calleuse, à bord étalé sur la base. \ ” + [ E * PARYPHOSTOMA $. str. G.-T. : Bulimus turricula Bruc. ; Eocène. Test épais et solide.Taille au-dessus de la moyenne ; forme tur- riculée, relativement étroite ; spire allongée, à galbe régulièrement . £ D 2 conique ; protoconque courte, lisse, à nucléus mamelonné ; une douzaine de tours peu ou point convexes, dont la hauteur peut atteindre les trois quarts de la largeur, généralement étagés par des sutures canaliculées, et ornés de sillons spiraux, subimbriqués gomme les lames d’une persienne ; des lignes d’accroissement fai- blement incurvées, presque verticales, traversent les larges rubans - CM PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 71 Paryphostoma que séparent ces sillons ;mais chez certaines espèces ancestrales, ‘ les sillons spiraux tendent à s’effacer, et les accroissements se trans- forment en plis plus ou moins serrés, plus ou moins persistants. Dernier tour à peine égal au tiers de la hauteur totale, arqué à la périphérie de la base sur laquelle se prolongent les sillons en s’at- ténuant ; pas de perforation ombilicale ; cou presque nul ; ouver- ture relativement petite, arrondie quoique subquadrangulaire, à cause d’une étroite vouttière qui échancre le labre en arrière, et d'une sinuosité versante dans l’angle supérieur de droite ; péristome épais et continu, dans un plan à peu près vertical, toutefois, le pla- fond vu en plan est légèrement sinueux, et le profil du labre est convexe, avec un petit sinus peu distinct qui correspond à l’échan- crure de la gouttière précitée ; extérieurement, le labre est bordé _ par un large ruban aplati, bien limité, strié par ses propres accrois- sements, se prolongeant autour de la sinuosité du contour supé- rieur et de l’échancrure supra-columellaire ; columelle bisinueuse, renflée et calleuse au milieu entre deux dépressions peu profondes, l'ensemble formant une ligne oblique qui se fond insensiblement dans la lèvre versante du bord columellaire ; celui-ci est bien appli- _qué sur la région pariétale et sur celle de l’ombilic qui ne se mani- feste par aucune fente, et tout ce rebord arrondi se raccorde sans discontinuité avec le ruban péristomial dont il a été question ci- dessus. Diagnose entièrement refaite d’après le génotype du Lutécien de Vau- dancourt. (PI. Il, fig. 76-78), ma coll. ; et d’après une espèce plissée, du Thanétien d’Abbecourt : Keilostoma plicatulum Des. (PI. III, fig. ig-°0), ma coll. Rapp. et différ. — Quoique Paryphostoma ait déjà — comparativement à Buvignieria et à Pseudotaphrus — une columelle moins rectiligne et plutôt bisinueuse, on n'y distingue encore qu’un simple renflement qui n'a pas la saillie ou même la torsion caractérisant les véritables Rissoïnes ; il en résulte que la lèvre simplement versante — que forme la callosité péris- tomiale — ne constitue pas un bec aussi nettement indiqué que celui de l'ouverture de Rissoina. D'autre part, le large ruban strié, à profil convexe, qui borde le labre, ne ressemble ni à la faible varice de Pseudotaphrus, ni au bourrelet proéminent et incliné de Buvignieria ou de Rissoina ; enfin, 72 ESSAIS DE à Paryphostoma il faut également faire entrer en ligne de comparaison le très faible sinus ou la petite échancrure qui entaille ce ruban au-dessus de la suture : i n’y a rien de semblable dans les trois Genres précités. De tout ce qui pré cède on peut donc conclure que Paryphostoma représente un phylum géné rique, bien distinct, qui a commencé à apparaître dans le Crétacé moyen et qui semble s'être éteint dans l’Oligocène ; on ne l’a signalé ni dans le Mio- cène, ni dans le Pliocène, et quant aux espèces actuelles d’Eulima, que Stoliczka (Cret. Gast. S. India, t. Il, p.281) prétend être munies d’une ouverture semblable à celle de Paryphostoma, il est probable que ce sont - plutôt des Margineulima + sutures vernissées, sins échancrure versante. Répart. stratigr. gi IFR GENE CENOMANIEN. — Une espèce indiscutable ct plissée, dans le Jallais du Mans : Eulima cenomanensis GUuÉR. (Rép. pal. Sarthe, p. 11, n° 13, pl. IX). Dans la Bohême, une espèce très ventrue : Keilostoma labia- tum Wenzerrs. (rg1o, Gastr. Krido., p. 30, pl. IV, fig. 44-45). TURONIEN. — Dans les couches de Gosau : Eulima tabulata, conica Zeker1 pl. IIT, fig. 7-9), conformément à la révision faite par Stoliczka (p. 22), ma coll. Dans le groupe d’Arrialoor (Inde méridionale) : Keilostoma . substriatum, subulatum Sror. (Cret. FL t. [LE p.+360 ER fig. 20-21). SENONIEN. — Dans le groupe de Trichioopol; (Inde mérid.). : Keilost. polilum : Sror."Gbid., fig): ; MAESTRIGHTIEN. — Une espèce striée axialement, dans les sables verts de Vaals : Rissoa Winkleri MULLER, d’ Lies Holzapfel (Aach. Kr., p: 136, pl. XIV, fig. 9). Dans les couches à Cérites du Louristan : Paryph. Morgani H. Douv. (Pal. Perse, p. 328, pl. XLVI, fig. r2-17). À PALEOCGENE. — Outre le plésiogénotype ci-dessus figuré, dans les sables de Bracheux, une espèce bien caractérisée, dans le Calcaire grossier de Mons : Keilostoma typicum BrIART ET Corner (loc. citato, p. 14, pl. XIX, fig. ro), coll. du Musée de Bruxelles. Une espèce non striée, dans le « Midway stage », de l’Alabama : Keilostoma mediavia HARRIS (Bull. Amer. Pal., 1896, 1, p. 230, pl. XII, fig. 8-9). : Eocexe. — Outre le génotype précité, dans le Lutécien et l’Auversien du Bassin de Paris et du Cotentin : Keilost. minus DrEsn., dans les trois étages du Bassin de Paris, ma coll. ; dans le Lutécien du Cotentin, ma coll. ; une espèce plus étroite, à tours convexes, moins calleuse au péristome : P. decemliratum Cossm. (Lutécien de Chaussy), (PI. IT, fig. 24-25), ma coll. ; une petite espèce à sillons crénelés, dans l’Auver- sien de Caumont : Keilostoma eximium Des. (Iconogr. t. II, pl. XVE fig. 102-4. Les deux premières dans le Bartonien d'Angleterre, d’après R. B. Newton (Brit. Olig. a. Eoc. Moll., p. 234). Le génotype — indiqué comme recueilli à Bois-Gouët (Loire-Inf.) — y est représenté par une race distincte : P. Dumasi Cossm., coll. Dumas. +2] PALÉOCONCHOÉOGIE COMPARÉE THE mess fines.) Paryphostoma -OziGocexe. — Dans le Priabonien de Monte-Grumi, une espèce confondue * à tort avec P. minus, mais avec les tours plus élevés, moins sillonnés, et avec un labre plus arqué : Paryph. conveziusculum Cossm. (PI. TITI, fig. 26-27), ma coll. | AD EM Cid COSSMANNIA R. B. Newton, 18gr (). (= Diastictus Cossm., 1888, non MuLsAnT, 18/42) Coquille conique, subulée, pucticulée :; ouverture auriforme, à péristome continu et réfléchi, un peu anguleuse à la jonction de la columelle et du contour supérieur. CossMANNIA s. stricto. G.-T. : Rissoina expansa Des. ; Eoc. * Test peu épais. Taille petite ; forme eulimoïde, assez ventrue ; spire médiocrement allongée, à galbe conique ; protoconque lisse, petite, obtuse ; tours. subulés, presque plans, dont la hauteur _ atteint les trois quarts de la largeür, séparés par des sutures peu distinctes ; surface brillante, quoique treillissée très finement par des puncticulations alignées dans les deux sens (spiral et axial) à la surface du vernis qui comble les sutures, Dernier tour un peu supérieur à la moitié de la hauteur totale, subanguleux à la péri- phérie de la base qui est déclive, ornée comme la spire, imperforée au centre, avec le cou assez bien dégagé en avant, étroitement an- guleuse en arrière ; péristome continu, réfléchi en dehors, étalé mais non versant en avant ; labre presque vertical, non proéminent >. en avant, faiblement bordé à l'extérieur ; le contour supérieur ne fait aucune sinuosité quand on le regarde en plan, la pointe de la - coquille dans le sol ; columelle calleuse, lisse, non tordue en avant, médiocrement incurvée, faisant un angle adouci avec le contour supérieur ; le bord columellaire est étroit, bien appliqué sur la base dont il est séparé par une fine rainure. (1) Edwards Coll., p. 333. 7h ESSAIS DE . Cossmannia Diagnose refaite d’après le génotype, du Lutécien des environs de Paris ; et d’après un plésiogénotype : Rissoa decipiens DEsx, du Cuisien (PI. II, fig. 28-29), ma coll. Rapp. et différ. — En créant ce Genre sous un nom qui n’a pu être con- servé pour cause d'homonymie et qui a été remplacé par le mien (dédicace de M. Newton), j'ai nettement précisé sa position intermédiaire entre Rissoa et Rissoina ; il n’a pas le labre incliné en avant comme ces dernières, mais son péristome n'a nullement de contour arrondi des Rissoidæ et sa colu- melle ressemble à celle de Pseudotaphrus. En définitive, comme l’origine des deux Familles est bien différente, ainsi que je l’ai prouvé, et que d'autre part, Cossmannia ne peut constituer un phylum indépendant, je crois plus rationnel de le rattacher aux Rissoinidæ dont il s’écarte beaucoup moins que des Rissoidæ. Répart. stratigr. EOCENE. — Le génotype et le plésiogénotype, dans le Bassin de Paris, ma collection, rares tous deux. EPOQUE ACTUELLE. — Une espèce des côtes de l’Australie du Sud (Golie St-Vincent) : Rissoina punctatissima TaATE (1899. Contr. to a revis. of the recent Rissoidæ of Australia, p. 242, pl. VII, fig. 9), d’ eo l’au- teur qui l’assimile lui-même à mon G, Diastictus. STOSSICIA BRUSINA, 1870, em. (”). Coquille ovoïdo-conique, imperforée ; tours sillonnés ; ouverture subcanaliculée dans l’axe ; labre subvariqueux, denticulé à l’inté- rieur ; columelle calleuse, excavée, tronquée, avec un dentelon contre l’échancrure. STOSSICIA S. striclo. G.-T. : Rissoa planaxoides Des». ; Mioc. Test épais et solide. Taille au-dessous de la moyenne ; forme un peu turriculée, à peine trois fois plus haute que large ; spire médio- >! crement allongée, à galbe conoïdal ; protoconque lisse, à nucléus déprimé ; sept ou huit tours faiblement convexes et conjoints, dont la hauteur rapidement croissante atteint les cinq huitièmes de la largeur maximum ; sutures linéaires et peu profondes, non bor- (1) Dédié au professeur Stossic, orthographe rectifiée suivant les règles, au lieu de Stossichia. ” PORTES PEER 7 FN PESTE db: LEE] à ps Los là a à À wi Éetiis PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 7 Stossicia dées ; ornementation consistant en rubans spiraux, séparés par d’étroits sillons qui sont régulièrement espacés et au fond desquels on aperçoit des ponctuations produites par les lignes d’accroisse- ment. Dernier tour égal à la moitié environ de la hauteur totale, régulièrement ovale jusque sur la base qui est ornée comme la spire, imperforée au centre, totalement dépourvue de cou en avant : la région ombilicale n’est indiquée que par une rainure ou étroite dépression qui sépare la base de la lèvre columellaire. Ouver- ture étroitement ovale, à péristome épais et continu, avec une faible gouttière superficielle contre le labre, et avec une échancrure étroite et profonde, non versante, sur le contour supérieur, dans l’axe de la coquille ; labre presque vertical ou à peine sinueux sur son pro- » fil, faiblement variqueux à l’intérieur, intérieurement muni de plusieurs denticules transversalement alignés, jusque près de l'échancrure qui entaille le plafond ; columelle calleuse, excavée jusqu à son extrémité antérieure et tronquée qui est munie d’un petit dentelon interne ; bord columellaire assez large, bien limité. Diagnose complétée d’après le génotype, du Burdigalien de Saucats (PI. IX, fig. 74-75), ma coll. Rapp. et différ. — Primitivement, Grateloup avait dénommé le génotype Rissoa buccinalis Lamx., c’est-à-dire qu'il le confondait avec le Pseudotaphru: bien connu, du Bassin de Paris, En effet, il y a une certaine ressemblance entre les deux coquilles, mais cette analogie est très superficielle : outre que -l’ornementation se compose de rubans décussés, au lieu de funicules écartés, l’'échancrure de l'ouverture est tout à fait différente, plus profonde que le simulacre de bec de l’autre Genre ; surtout, il faut observer que cette échan- crure est située à peu près dans l’axe de la coquille, tandis que le bec des Rissoinidæ — plus ou moins nettement formé — est toujours à droite dans l’angle de jonction de la columelle redressée et du contour supérieur. Ici, au contraire, comme la columelle excavée s'incline à gauche, à son extré- mité, au lieu de s’infléchir à droite, l’échancrure est entaillée dans le con- tour du plafond et elle est limitée à droite par une petite dent peu proé- minente qui termine le columelle. Répart. stratigr. MiocenE. — Le génotype dans le Burdigalien et l’Aquitanien de la Gironde et des Landes, ma coll. Dans l’Helvétien du Béarn : S. helve- tica Cossm. et PEyr. (Conch. néog. Aquitaine, t. IT, p. 566, pl. XVIT, fig. 21-22) ; dans les gisements helvétiens des environs de Turin ; FD =" | _ ESSAIS DE Stossicia $S. ovatulina, paucisulcata Sacco (!. c., XVIII, p. 31, pl. I, fig. 81-82). Dans le Tortonien de Monte-Gibbio : S. crassolævis Sacco (ibid, fig. 83;, mutation à peu près lisse. En Hongrie, S. costata, semicostulata BŒTTGER costulées axialement, ma coll. ; S. haudcostulata BoœTTGER, presque lisse ; enfin, S. multicingulata BœTTGErR (— planaxoides HŒnRw., non Desm.), ma coll. | EPOQUE ACTUELLE. — Deux espèces absolument caractéristiques par leur ouvertures, mais axialement costulées : Rissoina subconcinna NEviILx, des mers du Japon et R. mirabilis Dunxer, des îles Upolu (Trxow, Manual, p. 391, pl. LVII, fig. 19 ; et pl. LIX, fig. 60). CREPITACELLA, Guppy, 1867 (1). Coquille nassiforme, imperforée ; tours ornés de plis axiaux ; ouverture ovale, munie en avant d’un bec largement canaliculé et > . +. versant ; labre épais et Sinueux. CREPITACELLA 5. stricto. G.-T. : C. cepula Gupprx ; Mioc. Test épais et solide. Taïlle un peu au-dessus de la moyenne ; forme nassoïde, ovoïdo-conique, assez ventrue ; spire turriculée, croissant régulièrement sous un angle apical de 40° environ ; protoconque lisse, petite, oligogyrée, à nucléus mammillé ; huit ou neuf tours presque plans ou peu convexes, dont la hauteur n'atteint pas tout à fait la moitié de la largeur ; sutures profondes et crénelées, bordées en dessus par une rampe déclive que limite un cordon spiral et obso- lète ; ornementation des premiers tours consistant en plis axiaux et serrés, obliquement inclinés, à peu près rectilignes, qui forment de petites perles ou nodosités peu proéminentes sur le cordon au bord de la rampe inférieure de chaque tour, et des crénelures en avant sur le tracé de la suture ; cette ornementation s’efface à mesure que la coquille avance en âge, et les derniers tours ne portent — en général — que des stries d’accroissement, plus ou moins fasciculées, un peu (1) Geol. Mag. IV, pp: a ASE PR a di PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE ne Crepitacella sinueuses en arrière, et en tous cas, beaucoup moins régulières que les plis initiaux. | | | _ Dernier tour égal — ou peu supérieur — aux quatre septièmes de Ja hauteur totale, à peu près lisse, sauf la trace des accroissements, ovale jusque sur la base qui est imperforée au centre, excavée seule- ment vers le cou bien dégagé en avant et muni d’un petit bourrelet plissé, ce dernier représentant les acroissements du bec antérieur. Ouverture élevée, atteignant presque les deux cinquièmes de la hau- teur totale, ovale et assez étroite, anguleuse en arrière où il existe une gouttière resserrée entre le labre et la région pariétale, munie en avant d’un large bec canaliculé et versant, qui se rejette à droite sur le cou, au point où aboutit le bourrelet basal ; péristome continu et assez épais, quoique non bordé à l'extérieur ; labre tranchant et sinueux, proéminent en avant, non échancré en arrière sur la rampe, mais cependant très rétrocurrent à la suture ; plafond échancré, quand on l’examine en plan ; columelle calleuse, lisse, médiocre- ment excavée, infléchie à droite contre le bec antérieur ; bord colu- mellaire étroit et distinct du bourrelet, se raccordant sinueuse- ment avec le contour du bec. Diagnose établie d’après des spécimens du génotype, de l’Aquitanien (non Oligocène) de Bowden, à la Jamaïque (PI. IIT, fig, 22-23), ma coll. Rapp. et différ. — Aucun Manuel ne mentionne ce Genre très localisé ct dont j'ai la bonne fortune de posséder d'excellents exemplaires se rappor- tant à l’unique espèce génotype ; il est probable qu'on a dû le confondre _avec les Nassidæ à cause de sa forme et de sa fausse échancrure, mais il s’écarte absolument des vrais Siphonostomes et je lui trouve une analogie … prépondérante avec certains Rissoinidæ, tels que Pseudotaphrus et Stossicia ; toutefois le bec de Crepitacella est encore plus versant que chez ces derniers ; le galbe de la spire, son ornementation, le profit du labre, le bourrelet basal, etc. sont autant de critériums distinctifs qui justifient la conservation de ce Genre à part. Répart. stratigr. Mrocexe. — Le génotype dans les conches inférieures de la Jamaïque, à Bowden, envoi de M. Ch. Johnson, de Boston. 78 R ESSAIS DE CHILEUTOMIA Tare et Cossm. 1898 (") (— Hoplopteropsis DE MoRGAN, 1915) Coquille rissoïforme, variqueuse, perforée ; ouverture étroitement ovale, à péristome bordé, entaillé au-dessus de la suture, versant à l'extrémité de la columelle non tordue. CHILEUTOMIA $s. stricto. G.-T. : Chil. subvaricosa T. et C. ; Eoc. Test peu épais et fragile. Taille assez petite : forme élancée, pyra- midale ; spire turriculée, à galbe conique ; protoconque homœæos- trophe, à nucléus papilleux et obliquement dévié ; six tours convexes, croissant rapidement, dont la hauteur atteint les quatre cinquièmes de la largeur ; sutures profondes, bordées en dessus d’une rampe déclive ou arrondie, selon les espèces ; surface lisse, simplement marquée de faibles lignes d’accroissement sinueusement obliques, interrompues sur chaque tour par une varice assez épaisse qui à la même inclinaison. Dernier tour égal à la moitié environ de la hauteur totale, peu ventru, ovale jusque sur la base qui porte une fente ombilicale dont la périphérie est subanguleuse ; le cou est à peu près nul, imparfai- tement dégagé contre le péristome qui se déverse sur lui, Ouverture allongée, étroite, ovale dans son ensemble, quoique plus resserrée en arrière ; péristome continu et épais, entaillé au-dessus de la suture, largement versant en avant vers la droite de l’axe ; labre bordé à l'extérieur par la dernière varice largement aplatie, lisse à l’intérieur, à profil convexe et incliné vers l'avant ; contour du plafond échan- cré en arc, quand on le regarde en plan, la pointe de la coquille dans le sol ; columelle peu excavée et peu oblique, lisse, non tordue en avant, se raccordant elliptiquement avec l’intérieur du plafond, (1) À second supplem. to a census of the fauna of the older Tertiary of Australia, p. 4o3; pl. XX, fig. 3. (Journ. a. Proc. Roy. Soc. N. S. W., vol. XXXI, 1°" Déc. 1897). J'avais sug- géré Chilentomia, ce qui aurait le même sens (4ethoç, evtoun). Mais Tate a précisé l’étymo- logie : yetÀ0ç, eu, t005, ayant probablement lu un u à la place d’une n dans ma lettre. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 79 Chileutomia tandis que son bord — formé d’une large lamelle peu épaisse — se réfléchit en dehors sur la fente ombilicale et contourne la dépression versante du péristome avant de se raccorder avec le contour sinueux du plafond. | Diagnose complétée d’après des spécimens du génotype, de Muddy Creek (PI. IIT, fig. 16-18), ma coll. _Rapp. et différ. — Aïnsi que l’a très justement fait remarquer Tate, ce Genre s’écarte complètement de Rissoina par sa fente ombilicale et par l’échancrure de la partie inférieure du labre ; j'ajoute que la columelle n’est pas tordue et que la dépression versante de l’ouverture n’a aucune analogie avec le bec étroit de Rissoina, ni avec la troncature columellaire et l’angle du péristome, que l’on constate chez Pseudotaphrus. En décrivant une espèce helvétienne du même Genre sous le nom synonyme Hoplopteropsis, M. de Moi- gan — qui n'avait pas eu connaissance de la publication peu connue de Tate — l’a rapprochée de Hoplopteron, Genre actuel classé par Fischer dans les Eulimidæ : en fait, Chileutomia n'a pas les varices saillantes d’Ho- plopteron, et il semble aussi (quoique la figure du Manuel de Fischer n’en indique pas le profil) que le labre d'Hoplopteron n’a pas l’inclinaison ni l’entaille de celui de Chileutomia ; par conséquent, il est probable que ces deux Genres appartiennent bien effectivement à deux Familles différentes. Répart. stratigr. EocExEe. — Le génotype dans le Balcombien d’Australie, ma coll. Miocene. — Dans l’Helvétien des environs de Pontlevoy : Hoplopteropsis - pontileviensis de Morcan (B. S. G. F., 4 sér., t. XV, p. 236, fig. 20), ma coll. Reproduction de la figure originale [Fig. 33 8 — Ef]. Priocene. — Dans le Mio-pliocène (Redonien ou Boldérien) de Gourbes- ville (Manche), une espèce inédite (1) : Chileutomia Morgani nobis [Fig. 34 8 — be]. | CHEVALLIERIA Cossm. 1888. Coquille imperforée, subcylindrique, à spire tronquée au som- met ; tours striés spiralement ; ouverture subtrigone, largement échancrée en avant ; péristome calleux ; labre vertical ; columelle (1) Galbe ,pupiforme. turriculé, plus large de face qu’en profil (3MM5 sur r"Mm5) ; protoconque styliforme, deux tours embryonnaires arrondis ; ensuite six tours convexes, élevés, lisses, le dernier atteignant les trois septièmes de la longueur ; une série axiale de varices sinueuses est alignés en torsion 4 l'opposé du labre ; base perforée, avec un cou peu dégagé. Ouverture très étroite et fortement rétrécie en arrière contre l'échancrure du labre bordé, où se forme une gouttière détachée de la base ; colu. melle peu arquée, calleuse, à bord externe réfléchi sur la fente ombilicale et versant à son extrémité antérieure. 80 LR ESSAIS DE Chevallieriæ peu excavée, faisant un angle arrondi à sa jonction avec l’échan- crure du contour supérieur. CHEVALLIERIA $. stricto. G.-T. : C. labrosa Cossm: ; Eoc. (— Pseudonoba BoETTG. 1901) Test assez épais, plus ou moins fragile. Taille très petite ; forme turriculée, subcylindracée ou un peu pupoïdale ; spire en général allongée, mais tronquée au sommet ; protoconque lisse, sans saillie, à nucléus déprimé, quoique non décollé ; tours un peu convexes, croissant rapidement, dont la hauteur atteint presque les trois quarts de la largeur, séparés par des sutures très profondes, dont l’obliquité augmente vers l’avant-dernier tour ; surface très finement ornée de stries spirales et serrées, qu'on n'’aperçoit qu'avec un fort grossisse- ment. | Dernier tour dépassant la moitié de la hauteur totale, étroitement ovale jusque sur la base qui est ornée comme la spire, imperforée au centre, avec un cou assez bien dégagé en avant. Ouverture ovoïdo- triangulaire, petite, peu rétrécie en arrière, non versante en avant, mais subéchancrée sur son contour supérieur ; péristome continu, calleux, un peu détaché de la base, situé dans un plan à peu près vertical ; labre non proéminent en avant, non sinueux en arrière, extérieurement garni d’un fort bourrelet qui contourne l’évasement du bord supérieur et se termine à l’extrémité de la columelle en for- mant une expansion labiale ; columelle un peu excavée, raccordée par un angle peu arrondi avec ce contour supérieur ; bord columel- laire étroit, bien appliqué sur la base, limitant extérieurement le péristome. | Diagnose complétée d’après le génotype, du Lutécien d'Ully-St-Georges (PI. III, fig. 32-34), ma coll. ; croquis de l'ouverture [Fig. 35 À — aa]. Rapp. et différ. —— Voici encore un Genre qui semble intermédiaire, au premier abord, entre les Rissoidæ et les Rissoinidæ ; mais, à mesure qu'on détaille les critériums de l’ouverture, on s'aperçoit que c’est plutôt à la seconde Famille qu'il appartient principalement à cause de la sinuosité du plafond et du mode de raccordement de la columelle avec ce dernier ; d’autre PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE | 8r Chevallieria. part, l'inclinaison du labre n’est pas celle de Rissoina, l’ornementation rap- pelle celle de Ceratia, ainsi le galbe de la spire, la protoconque se rapproche de celle d’Acrophlyctis, qui reste classé dans la Famille Hydrobiidæ, mais le bourrelet du labre a quelque analogie avec celui de Chileutomia, sauf l’échancrure suprasuturale. En tenant compte de tous ces éléments, et en attribuant une valeur prépondérante à la columelle, dont le tracé représente un Critérium ancien et statif, je conclus que RER est un Rissoinids peu évolué. Répart. stratigr. : PALEOGENE, — Une espèce lisse, très petite, dans le Montien de Belgique : Bithinia longula Br. et Corn., coll. du Musée de Bruxelles. EocENEe. — Outre le génotype précité, C. ambigua Cossm., ma coll., Keilos- toma minuta Des. (Iconogr., t. Il, pl. XV, fig. ro1-3) dans le Luté- cien : C. mumiola Cossm., de l’Auversien du Fayel, coll. Desh. à l'Ecole des Mines ; C. cylindroides Cossm., du Lutécien de Thionville-sur-Octon, ma coll. Quant à C. resecta CossM., du Guépelle, c’est peut-être une monstruosité à columelle tordue comme celle d’une Rissoïne. Dans le Bassin de Nantes, à Bois Gouëêt : Ch. Pissarroi CossmM., ma coll. MiocENE. — Une espèce à peu près certaine, dans l’Aquitanien de la Gironde : Rissoa Dufrenoyi DEsM. (in CossM. et PEyRr., Conch. néog. Aquit., t. Il, p. 575, pl. XVI, fig. 62-63 ; une autre mutation plus étroite (!), inédite, dans le Burdigalien de Saucats : C. Alliri nob. [Fig. 36 c — bh], ma coll., dessin de J. de Morgan. Dans le Torto- . nien de Kostej (Hongrie) : Pseudonoba peculiaris BœŒTTc., non figurée, 5s par l’auteur — que cette espèce a une ouverture identique à celle de Chevallieria, dont Pseudonoba est, par suite, synonyme postérieur 4 je fais, d’ailleurs, figurer cette coquille, qui s’écarte des espèces pari- siennes par sa forme plus turriculée, par ses tours plus convexes, enfin par son labre un peu incliné en avant (PI. IT, fig. 35-36). RISSOINA Dp'ORBIGNY, 1840. Coquille de taille moyenne ou petite, plus ou moins turriculée, lisse ou ornée, à protoconque obtuse ; ouverture subtrigone, angu- …— Jeuse en arrière, avec un bec subéchancré en avant ; labre bordé, incliné à droite de l’axe ; columelle tordue ou subplissée contre le (x) Dernier tour atteignant les trois cinquièmes de la hauteur totale ; l'ouverture ovale, rétrécie en arrière, à presque deux fois plus de hauteur que de largeur. J'hésite à en séparer une autre mutation helvétienne, de Salles, à tours plus plans, à galbe — moins cylindrique : Ch. sallomacensis nob. [Fig. 878 = bi], ma coll ; dessin _ J. de Morgan. à LL] 82 ESSAIS DE | Rissoina bec, ne se raccordant pas avec le plafond. Opercule corné, à nucléus excentré, avec un appendice interne, claviforme, dirigé vers le bec columellaire. RissoiNA s. stricto. G.-T. : R.'inca D'ORB NW Test épais et solide. Forme turriculée, en général étroite ; spire longue, à galbe conique ou subconoïdal ; tours convexes ou subéta- gés, ornés de côtes axiales et flexueuses, décussées dans leurs inter- valles par des stries spirales et assez fines. Dernier tour égal ou un peu supérieur à la moitié de la hauteur totale, ovale jusque sur la base qui est imperforée au centre et sur laquelle se prolonge l’orne- mentation de la spire, parfois avec des côtes spirales plus fortes et franchissant les côtes près du cou qui est — en général peu dégagé. Ouverture subtrigone, à angles arrondis, étroitement resserrée en arrière où une gouttière profonde existe constamment entre le labre et la région pariétale ; en avant, il existe toujours une auricule — ou bec subéchancré — entre l’extrémité de la columelle et le plafond ; péristome continu, épais, incliné par rapport à l’axe vertical ; labre bordé à l'extérieur par une varice flexueuse comme les côtes, mais beaucoup plus épaisse, proéminente vers le plafond : columelle excavée au milieu, fortement coudée et même un peu tordue ou plissée en avant où elle s’infléchit contre le bec précité, sans se rac- corder avec le plafond ; bord columellaire calleux et assez large, appliqué sur la base, bien limité à l'extérieur où son tracé suit la même inflexion autour du cou et du bec, avant de rejoindre le bour- relet péristomial. ; Diagnose complétée d’après les figures du génotype, du Pérou (Trxow, Manual, pl. LV, fig. 15) ; reproduction de l’ouverture {Fig. 38 4 — ac|, Plésiogénotypes de l’Aquitanien de la Saubotte : Rissoa bistriata GRaAT. (PI. II, fig. 37-38), ma coll. ; et du Lutécien de Mouchy : R. clavula Desx. (PI. II, fig. 39-4o), ma coll. | Rapp. et différ. — Les véritables Rissoïnes, et en particulier Rissoina s. str., se distinguent de Buvignieria — non seulement par leur ornementation régulièrement costulée d’une suture à l’autre — mais encore et surtout PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 83 : Rissoina Ê par la torsion infléchie de l’extrémité de la columelle, qui est surmonté: E: d’un véritable bec échancré, en avant et à droite de l'ouverture ; celle-ci 3 reste, néanmoins, holostome, parce que le bord columellaire — sinueux lui- … même — contourne le bec et se relie au plafond ; tandis que chez Buvi- +. _gnieria, Pseudotaphrus, etc.…, la columelle, non infléchie à droite, aboutit 24 plus ou moins orthogonalement ‘au contour supérieur. Quant à Stossicia, dont la columelle a la même conformation que Pseudotaphrus, le bec sub- canaliculé se maintient dans l’axe de la coguille, au lieu de se déverser à _ droite de celle-ci. Enfin, l’inclinaison du labre et de son bourrelet extérieur est la même chez Rissoina et Buvignieria, ce qui prouve bien que c’est un critérium statif. | Répart. stratigr. PALEOCENE. — Une espèce fortement costulée, dans le Thanétien de Ja Vesle : R. Staadti Cossm., ma coll. Une espèce finement costulée, dans le Montien de Belgique : Melania exornata Br. et CorNET, coll. du Musée _ royal de Bruxelles. Eocexe. — Outre le plésiogénotype ci-dessus figuré, aux trois niveaux du Bassin de Paris, ma coll., dans le Bassin de Nantes et le Cotentin, une espèce bartonienne au Ruel et à Barton : R. Raincourti Cossm., et une autre dans le Cuisien : R. Houdasi Cossm., ma coll. OLIGOCENE. — Une espèce inédite, dans le Stampien de Gaas : R. gaasensis Cossm., ma coll. (v. j’annexe finale, PI. II, fig. 41-42). Dans le Priabo- nien du Vicentin : Rissolina? similis Fucas (Conch. vic. tert., p. 29, pl. III, fig. 13-15). : | Miocexe. — Outre le plésiogénotype ci-dessus figuré, dans l’Aquitanien et le Burdigalien : Rissoa elongata GRAT., ma coll. avec la var. scala- rata CossmM. et PEYR., Rissoina Emiliæ, stephaniensis CG. et P., coll. Degrange-Touzin ; dans l’Helvétien d'Aquitaine : R. mancietensis C. et P., R. exdecussata Sacco, R. bearnensis C. et P., ma coll. Dans l’Hel- vétien et le.Tortonien du Piémont : R. percosticillata, parvofusula Sacco (L. c., p. 36, pl. I, fig. 100-101). Dans le Tortonien de la Hon- grie : R. vindobonensis Sacco (PÏ. III, fig. 47-48), ma coll : R. semide- cussata Bœrrc. (L. c., 19071, II Lief., p. 148, non fig.). En Podolie : R. # podolica n. sp. (V. l'annexe finale, PI. IIL, fig. 43-44). Dans les couches 4e inférieures de Chipola (Floride), R. chipolana Dar (Tert. Flor., part. I, > _p. 343, pl. XXII, fig. 20). —. © Pzxocene. — Dans le Plaisancien du Piémont : R. perstriatulina Sacco, +: Rissoa pusilla Broccur (in Sacco, l. c., ibid., fig. 97-98), Rissoina pro- mioscrobsoides Sacco (ibid., fig. 99) ; la première a vécu dans le Plaisan- cien d'Algérie (Sidi-Moussa, ma coll.). Dans les marnes de Caloosahat- chie, R. Chesneli Micn., d’après M. Dall qui ne l’a pas figurée (Tert. Flor., part I, p. 343). EPoQuE ACTUELLE. — Nombreuses espèces dans les mers chaudes. \ « 8h ESSAIS DE " Rissoina PHOSINELLA MôrcCH, 1876. G.-T. : Rissoina Sagraiana D'Onp. ; Viv. Spire treillissée par des costules axiales et des funicules spiraux pt D! ayant à peu près la même saillie, jusque sur la base qui porte un bourrelet ; ouverture fortement échancrée entre deux saillies internes ou dentelons, l’une au plafond, l’autre à l'extrémité de la columelle ; labre peu incliné par rapport à l’axe vertical, extérieu- rement bordé par une varice plus épaisse que les autres costules et qui est crénelée par les cordons spiraux du dernier tour ; colu- melle à peine arquée, oblique, avec un faible dentelon à son extré- mité antérieure ; bord columellaire calleux, bien appliqué sur la base contre le bourrelet qui correspond à l’échancrure. Diagnose refaite d’après les figures du génotype (insuffisantes), d’un plésiogénotype actuel : Rissoina bicollaris Scawarrz (reproduction de l'ouverture |Fig. 394 — ad}, et d’un plésiogénotype fossile dans le Bur- digalien de Dax : Rissoa elegans GRAT. (PI. II, fig. 45-46), ma coll. Rapp. et différ. — Cette Section n’a jamais été bien définie parce qu’elle : est fondée sur un génotype des Antilles, peu connu, dont les figures sont inexactes où trop petites, et, en tous cas, elles ne font pas nettement ressortir les critériums distinctifs ; l'interprétation du Manual de Tyron (p. 381) — qui classe dans la Section Phosinella une espèce des Antilles très voisine du génotype, (R. bicollaris ci-dessus reproduite d’après la fig. 80 de la pl. LVID), ainsi que R. cancellata Purr., qui s’en rapproche étroitement comme ouver- ture — me paraît très fidèle et me permet de bien insister sur ce que Phosinella diffère de Rissoina.s. str. : par son échancrure plus profonde, dont les accroissements se traduisent par la présence d’un bourrelet basal ; par sa columelle encore moins excavée, pourvue d’un dentelon antérieur, plutôt que d’une torsion columellaire par la petite saillie qui existe à l’ints- rieur du plafond, contre l’échancrure ; par son labre moins incliné, peu flexueux ; enfin, par son ornementation plus également cancellée. Répart. stratigr. MiocEeNE. — Outre le plésiogénotype ci-dessus figuré, en Aquitaine (Burd.) : R. bicrassecincta Sacco, dans l'Helvétien du Piémont ; R. mutinacostata Sacco, dans le Tortonien de la même région ; R. steinabrunnensis Sacco (— R. burdigalensis HœrN non d'Ors.), dans l’Helvétien du Bassin de Vienne. Dans l’Aquitanien de la Jamaïque, une espèce confondue avec R. Sagraiana, mais bien distincte : R. (Phosinella) Guppyi nov. sp. (v. l’annexe finale, PI. II, fig. 51-52) ; au même gisement, une autre espèce confondue avec Riss. Chesneli Mic., ma coll. PLiocene. — Dans les marnes de Caloosahatchie (Floride), une espèce con- PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 85 Rissoina fondue avec R. decussata Mreu., d’après M. Dall, qui ne l’a pas figure (fert., Flor., p. 343. EPOQUE ACTUELLE. — Nombreuses espèces dans la mer des Antilles ot _en Océanie. MORCHIELLA NEviLz, 1884. G.-T. : Rissoina gigantea Desx. ; Viv. Coquille solide, turriculée, à spire dimorphe : les premiers tours (le tiers ou la moitié du nombre total) sont fortement treillissés et —.. étagés tandis que subitement les derniers sont lisses ou faiblement ornés en spirales ; tous sont séparés par des sutures profondément et D. — largement canaliculées ; dernier tour inférieur à la moitié de la _& hauteur totale, ovale jusque sur la base qui porte un bourrelet ou x = bombement obsolète sur le cou à peine dégagé. Ouverture petite, _ semilunaire, à péristome épais et continu, avec un bec peu proémi- 3 nent en avant, et une très profonde gouttière contre le labre qui be est sinueux, fortement bordé à l’intérieur, intérieurement muni - d’une saillie dentiforme qui resserre la gouttière ; columelle excavée E ‘en arrière, bombée en avant vers le bec. Es _ Diagnose refaite d’après les figures du génotype (Tryon, Manual, p. 38, pl. LVIII, fig. 25-26) des Philippines. Rapp. et différ. — Bien que je ne connaisse aucune forme fossile qui puisse se rapporter à cette Section, il me paraît utile de l’intercaler à sa véritable …. place, entre Phosinella, Rissolina et le S.-G. Zebinella ; elle s’écarte de ce E' dernier par les critériums de son ouverture, qui la rattachent encore à _ Rissoina s. str. MICROSTELMA À. Apams, 1863. G.-T. : M. dædala À. An. ; Viv. Coquille ovale, conique, à tours plissés dans le sens axial ; ouver- … ture oblongue, prolongée en avant ou subcanaliculée ; columelle calleuse, labre simple. Je n'ai pas d’autres renseignements au sujte du génotype, qui n a jamais …—. été figuré, de sorte que l’on pourrait, à la rigueur, omettre ce Groupe insuffi- …. samment défini, jusqu’à ce qu'on ait retrouvé d'autres types dans les mers L du Japon. En tous cas, il me semble, d’après la traduction ci-dessus de la — diagnose originale, que c'est un groupe voisin de Rissoina, à labre non bordé, 86 ESSAIS DE Rissoina RISSOLINA GOULD, 1861. G.-T. : Rissoina plicata À. Anaws ; Viv. Test épais. Taille petite ; forme ventrue, plus ou moins turri- culée ; spire assez courte, à galbe subconoïdal, massive et étagée ; tours convexes, à sutures crénelées par de fortes côtes droites, plus épaisses que leurs intervalles qui sont finement décussés par des stries spirales, souvent imperceptibles. Dernier tour au plus égal à la moitié de la hauteur totale, aplati sur les flancs, arqué à la péri- phérie de la base qui est déclive, costulée jusqu’au bourrelet basal circonscrivant le cou peu dégagé. Ouverture semilunaire et sub- échancrée à droite, avec une gouttière peu profonde dans l’angle inférieur ; labre légèrement sinueux, extérieurement bordé par la dernière côte, lisse en dedans ; columelle un peu excavée au milieu, infléchie en avant vers le bec échancré ; bord columellaire étroit, bien appliqué sur la base. | Diagnose refaite d’après la figure du génotype et d’après un plésio- génotype, Rissoa Grateloupi Bast., de l’Aquitanien ou du Burdigalien de l’Aquitaine, ma coll. (PI. II, fig. 49-50). Rapp. et différ. — Ce n’est pas seulement par son ornementation, mais aussi par les critériums de l’ouverture que cette Section diffère de Phosinella ; ses côtes sont moins flexueuses que celles de Rissoina s. str., elle ne montre ni dentelon, ni torsion à l'extrémité antérieure de la columelle, quoique le bec échancré soit séparé — par un bombement — de l’excavation médio- columellaire. Ces différences justifient l’admission d’une Section distincte, que Fischer a omis de signaler dans son « Manuel de Conchyliologie », tandis que Tryon a plus ou moins nettement délimité tous ces groupes et qu’il a cité R. elegantissima p’Or8. comme génotype ; M. Sacco a indiqué R. plicata, que j’adopte ici. En tout cas, si l’on réunissait Phosinella et Rissolina, ce dernier nom aurait la priorité. Répart. stratigr. MiocenE. — Outre le plésiogénotype ci-dessus désigné et figuré, Rissolina aturensis Cossm. et PEyr., qui est une espèce très courte, dans l’Aqui- tanien de Saint-Etienne-d’Orthe (Conch. néog. Aquit., p. 550, pl. XVII, fig. 3-4). Dans le Tortonien de la Hongrie : R. lamellosa DEsx., d’après Bœttger (loc. cit., 1901, p. 149), maïs il est bien possible que cette coquille non figurée exige une revision générique et spécifique, d’après les critériums que j'ai adoptés, en excluant l'interprétation de M. Sacco à laquelle s’est référée Bœttger. | PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE | 87 EPOQUE ACTUELLE. — Plusieurs espèces dans l’Océan Indien, la Mer Rouge, la Mer des Antilles ; les espèces polynésiennes sont moins caractérisées, d’après les figures. 4 - “Le ZEBINELLA MôrcH, 1876. Turbo decussatus MonTAGu ; Viv. ch (= Schwartziella NeviLt, 1884). Test médiocrement épais, cependant assez solide. Taille maximum dans Je G. Rissoina ; forme conique ou subconoïdale, parfois un peu 0 _ ventrue ; spire es assez allongée, à protoconque lisse et obtuse, _ dont le nucléus n'est pas proéminent ; tours nombreux, d’abord È étroits et convexes, puis ils s’aplanissent surtout en arrière, et leur © hauteur atteint — mais ne dépasse guère — la moitié de leur lar- | geur ; ils sont séparés par de fines sutures superficielles, parfois … bordées en dessus par un bourrelet obsolète ; l’ornementation, fine- | its sur les premiers tours, _s’efface souvent sur les der- | niers et se compose — en tous cas — de petits plis serrés, incurvés à ou flexueux, qui S étendent d’une suture à l’autre, et que croisent sd’ imperceptibles stries spirales ; celles-ci forment souvent des ponc- | tuations régulières dans les intervalles des plis. x Dernier tour généralement inférieur à la moitié de la hauteur Éborate. arqué ou même subanguleux à la périphérie de la base, qui - est médiocrement convexe ou plutôt déclive, et sur laquelle persis- ; tent seulement de fines stries, même quand le dernier tour est encore {costulé ; au centre, il n’y à aucune perforation ombilicale et le cou 4 est à peine dégagé en avant. Ouverture ordinairement grande, sub- | trigone, avec une échancrure peu profonde à l'extrémité supérieure _de la columelle et à droite de l’axe, tandis qu'il existe toujours une | étroite et profonde gouttière dans l’angle inférieur du labre ; péris- | tome épais et continu, non situé dans un même plan, à bords oppo- | sés très discordants : labre sinueux et bordé à l’extérieur par une | épaisse varice, lisse à l’intérieur, plafond proéminent et bordé jus- qu'à l’échancrure latérale ; columelle oblique et presque rectiligne, … à peine gonflée contre le bec échancré et dépourvue de dentelon ; » FE : , 88 ESSAIS DE Rissoina bord columellaire calleux sur la région pariétale, bien limité sur le cou, contournant l’échancrure pour aboutir au bourrelet du pla- fond où il se termine plus étroit que ce dernier, sans le prolonger directement. Diagnose refaite d’après le génotype, ma coll. (les figures du Manual de Tryon sont très insuffisantes ; et d’après un plésiogénotype du Bar- tonien de l'Aisne : Rissoina plicatilis Desn. (PI. III, fig. 53-54), ma coll. : autre plésiogénotype (lisse par le fait de l’usure du test) de l’Helvétien de Pontlevoy : R. Loueli Desx. (PI. IN, fig. 55-56), ma coll. Rapp. et différ. — Ce Sous-Genre s’écarte complètement de Rissoina s. str. et de ses Sections par la disparition de la torsion ou du dentelon columel- laire, par l’atténuation de l’échancrure qui se réduit à un bec largement sinueux ; l’ornementation, les sutures fines, non crénelées mais souvent bor- dées, l’aplatissement graduel des tours de spire, sont également des crité- riums distinctifs et constants, quoique d’une importance secondaire. À tous ces points de vue, Zebinella se rattache plutôt à Buvignieria et à Pseudota- phrus, quoique son bec soit déjà mieux formé et que son labre soit plus sinueux ; l’ornementation est également différente. Si l’on ne s’inspirait exclusivement que des considérations phylétiques, il est évident que Zebi- nella + plus ancien que Rissoina s. str. — devrait constituer le Genre dont l’autre groupe ne serait que le S.-Genre, à bec plus évolué, à columelle plus tordue, Schwartziella ne me paraît en différer que par la forme un peu plus ovale du péristome : les figures du génotype (Turbo riens, MoNTAGU) sont d’ailleurs médiocres, à ma connaissance. Répart. stratigr. CENOMANIEN. — Une espèce sillonnée, très probable, dans la Craie de .a Bohême : Rissoina striata WEINZETTL (1910. Gastr. Krido., p. 29, n° &o, pl. IV, fig. 38-39). | MAESTRICHTIEN. — Les Sables de Vaals (près d’Aix-la-Chapelle) fournissent une espèce à peu près certaine : Eulima acuminata Murzer (Rissoina in Hozzaprez, Aachen, Kr., p. a pl: XIV, Ag: 10). PALEOGENE. — Deux espèces à bec subcanaliculé, dans le Montien de Bel- É: gique : R. tenuicancellata, nuda BRIART et CORNET, coll. du Musée royal de Bruxelles. M. Harris (Bull. Amer. Pal., 1896, t. I, p. 229) a cité dans le «Midway Stage» Riss. alabamiensis Arpr., mais il en a publié pl. XII, fig. 18) une figure absolument différente de la figure originale, représentant une espèce plissée au lieu d’une surface lisse : il est pro- bable que c’est une mutation distincte de l’espèce ci-dessous. EOcENE. — Outre le plésiogénotype ci-dessus figuré, dans les Bassins de Paris et de Nantes : Melania cochlearella Lamx. (Lut. et Anv.), M. semis- triala Lamx. (Lut.), Rissoina discreta, polita, lævigalissima Desu. (Lut.), R. puncticulata Des. (Cuis.), toutes représentées dans ma coll. Dans le Cotentin, outre quelques-unes des précédentes : R. corrugata, cons- PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 89 Rissoina tantinensis Cossm. et Piss. (Faune éoc. Cot., t. I, pp. 205-206, pl. XXII, fig. 5-7, 15). Dans les couches de Bribir (Dalmatie), Zebinella bribi- rensis DaiNELLr (Fauna eoc. di Bribir, p. 166, pl. V, fig. 8). Une race D. probablement distincte de R. cochlearella, dans le Lutécien moyen À d’Albas (Corbières), d’après M. Doncieux (1908. Numm. Corb., HEATE pl. XIIL, fig. 19). Dans le Claibornien de Matthews Landing (Alab.), ne | Rissoina alabamiensis Arpr. (Bull. Amer. Pal., 1895, p. 14, pl. IL, fig. 8). OLIGOCENE. — Dans le Stampien de Pierrefitte, Rissoina cochlearina STAN. MEUNIER, ma coll. Dans le Latdorfien de l'Allemagne du Nord : Ris- soina planicosta, Geikiei v. Ko. (Norddeutsch. Unterolig., pp. 829-837, 4 , PI. LV, fig. 10-11). Dans le Stampien (ou Priab.) de Monte Grumi “# (Vicentin), Rissoina pseudodiserela OPPENH., ma coll. à MiocenE. — Outre le plésiogénotype ci-dessus figuré, dans l’Helvétien de la Touraine et dans le Burdigalien de l’Aquitaine, une autre espèce Be aquitanienne : Zebinella Degrangei Cossm. et PEeyr., coll. Degrange- $ Touzin ; Rissoa subcancellata GrAT. (Conch. néog. Aquit., p. 556, D pl. XVII, fig. 32-33) , Rissoina recticostulata, syrtica Cossm. ct PEyr. Re (ibid., fig. 36-37 et 30-31). Dans l’Helvétien du Piémont et du Bassin de Vienne : R. obsoleta PArtscm, R. moravica Hœnrn. Dans le Torto- nien d'Italie, R. tessellata Mrcatä, avec diverses variétés peu distinctes, _ d’après M. Sacco (1. c., pp. 38-39, pl. I, fig. 108-111). Plusieurs espèces dans le Tortonien de Kostej (Hongrie) ; Z. sororicula, Eleonoræ, vari- cosa .BoœrrG. (1. c., ITe et IIIe Lief., pp. 150 et 164, non fig.). Dans les couches de Bowden, à la Jamaïque, une espèce confondue avec Rissoina striatocostata n'OrB., ma coll., maïs c’est probablement une mutation ancestrale. vo PriocenE. — Dans le Plaisancien et l’Astien d'Italie, le génotype avec les var. raricostulata Sacco, percosticillata (?) Sacco (ibid., fig. 107). Une autre variété du génotype, dans le Plaisancien d'Algérie, à Sidi-Moussa, ma coll. PLEISTOCENE. — Dans le Sicihïen de Monte-Pellegrino, R. delicata Mon- TEROS., ma cColl., don de l’auteur. _ EPoQUE ACTUELLE. — Espèces relativement peu nombreuses, dans l’Atlan- tique, la mer des Antilles et en Océanie. ZeBina H. et À. Apams, 1854. G.-T. : Rissoina Browniana D'Or8. ; Viv. Taille petite ; forme ventrue, un peu pupoïdale ; spire courte, à galbe conoïdal ; protoconque minuscule, formée d’un bouton styli- (x) Dénomination préemployée pour une Rissoina s. str., ce qui démontre l’incon- vénient de choisir des noms identiques dans des Sections différentes d’un même Genre ; je propose donc ici le nom Z. corrigenda nob. 90 ESSAIS DE Rissoina la suite duquel les tours s’élargissent subitement ; ils sont x forme à conjoints, séparés par des sutures linéaires, leur hauteur atteint les deux tiers de leur largeur, leur surface — lisse et brillante — ne montre aucune trace d’ornementation. Dernier tour dépassant . toujours la moitié de la hauteur totale, ovale jusque sur la base, dont le cou est peu dégagé en avant. Ouverture grande, trigone, sauf l’angle de gauche qui est arrondi en quart de cercle ; la gouttière inférieure est très étroite ; quant au bec antérieur, il se réduit à une très faible sinuosité, non proé- minente au-dehors ; péristome épais, obliquement incliné ; labre extérieurement bordé par un épaississement peu saillant et mal déli- mité ; à l’intérieur, on y aperçoit quelquefois deux ou trois tuber- cules dentiformes, groupés vers le plafond ; columelle calleuse, oblique, presque rectiligne, obtusément coudée vers l’échancrure antérieure. Diagnose refaite d’après les figures du génotype et d’après un plésio- génotype du Lutécien des environs de Parnes : Rissoina Schwartzi DeEsx. (PI. III, fig. 57-58), ma coll. Rapp. et différ. — Ce S.-Genre différe de Zebinella, non seulement par son galbe pupoïdal et par l’absence complète d’ornementation, mais aussi par sa protoconque non obtuse, par son ouverture peu bordée à l'extérieur, à peu près dépourvue de bec à droite et de torsion columellaire ; «lle se rapproche — à ce point de vue — de celle de Pseudotaphrus, mais la coquille de Zebina s’en distingue par d’autres critériums non moins importants. PALEOGENE. — Une espèce peu pupoïde, dans le Montien de la Belgique, Rissoina labrata Br. et CorN., ma coll. Une autre encore plus turri- culée, dans le même gisement : Barleeia simplexz Br. et Corn. (ce n'est pas une Barleeia, parce que le labre est incliné en avant), ma coll. EocexE. — Outre le plésiogénotype ci-dessus figuré, dans le Bassin de Paris : Rissoina paludinæformis fallax Desu., R. pygmæ Cossm., dans le Lutécien et le Bartonien (Iconogr., t. IT, pl. XV, fig. 100-12 à r00-14) ; la seconde dans le Cotentin (Cossm. et Piss., t. I, p. 209, pl. XXIT, fig. 3). Dans le bassin de Nantes, R. péllucida Cossm., ma cell. OLIGOGENE. — Dans le Stampien de Gaas, Rissoina Nerina D'Ors. (= R. nitida GraT. non DEFR.), ma coll. | MiocEnE. — Une partie des échantillons de Grateloup (Burdigalien et Aquitanien), confondus avec R. nitida, doit prendre le nom R. aqui- tanica Cossm. et PEYR., ma coll. ; la coquille du Bassin de Vienne, désignée par Hœrnes sous le nom MVerina, devient Zebina neriniformis PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE O1 Bœrrc., ma coll. Dans l’Helvétien du Piémont, Z. taurolævis Sacco (L c., p. 39, pl.. I, fig. 112). Dans les couches inférieures de Bowden, à la Jamaïque, une espèce confondue avec le génotype, mais c’est probablement une mutation distincte, ma coll. Une autre espèce plus conique, à la partie supérieure des marnes de Cape Fear : Rissoina Johnsoni Dai. (Tert. Flor., part. I, p. 342, pl. XX, fig. 1). PL1OCENE. — Dans le Plaisancien d'Italie, Rissoina volaterrana de STEr. _ (in Sacco, I. c., fig. 113). Les marnes de Calooosahatehie (Floride) con- tiennent Rissoina lævigata C. B. Apams, ma coll. EPOQUE ACTUELLE. — Plusieurs espèces aux Indes occidentales, dans l’Océan Indien et dans l'Océan Pacifique, d’après le Manual de Tryon. ‘LEAELLA noO®. subgen. G.-T. : Pasithea notata LEA ; Eoc. Test médiocrement épais. Taille petite ; forme spiculée, euli- moïde, étroite et élancée ; spire turriculée, à galbe conique, crois- sant régulièrement sous un angle apical d’environ.15° ; protoconque obtuse, paucispirée ; dix à douze tours presque plans, dont la hau- teur égale à peu près les deux tiers de la largeur, séparés par des sutures profondes et étroitement rainurées ; les premiers tours à la suite de la protoconque sont un peu convexes en avant, mais ils s’applanissent assez rapidement et ne conservent — à la fin de leur croissance — qu'un faible bombement antérieur ; leur surface ‘est lisse et brillante, avec quelques traces irrégulières d’accroissement subvariqueux. | Dernier tour à peine égal au quart de la hauteur totale, étroitement _arqué à la périphérie de la base qui est déclive et peu convexe, lisse comme la spire, imperforée au centre et presque dépourvue de cou à la jonction de son contour avec la partie supérieure du péristome. Ouverture semilunaire, intermédiaire entre la forme subtrigone et l'apparence subrhomboïdale avec des angles très arrondis, sauf l’étroite gouttière inférieure ; à l’extrémité antérieure de la colu- melle — qui est oblique et presque rectiligne — la jonction avec le plafond se fait, sans bec ni sinuosité, par un angle un peu arrondi ; labre très incliné et très proéminent en avant, presque échancré en arrière au-dessus de la suture, extérieurement bordé 92 ESSAIS DE Rissoina par un épaississement peu distinct qui s’atténue graduellement sur le plafond, dont le contour est convexe ; bord columellaire étroit et appliqué sur la base. Diagnose établie d’après un échantillôn néotype du | génotype de Clai- borne (PI. II, fig. 59-60), ma coll. Rapp. et différ. — La séparation de ce nouveau S.-G. s'impose; par suite - de l'impossibilité où l’on se trouve de rapporter Pasithea notata ni à Zebina, ni à Zebinella, non seulement à cause du galbe étroit de cette coquille, mais à cause de la forme de l’ouverture et de l’inclinaison du labre. J'avais pres- senti déjà cette solution quand j'ai placé la coquille en question dans le G. Rissoina (1892, Notes complém. Alab., p. 27, pl. I, fig. 34) °; d’ailleurs, à cette occasion, j'ai fait ressortir que — par sa protoconque, ses sutures, son péris- tome rissoïnal — elle s’écarte complètement : soit du G. Pasithea, où l’auteur l’a primitivement ciassée (1), puisqu'elle n’en a mi le galbe, ni l'ouverture mélaniiforme ; soit du G. Eulima, auquel l’a rapportée M. de Gregorio, en 1890, dans sa Monographie sur les faunes de l’Alabama (p. 162, pl. XVI, fig. 6). En 1834, Conrad (App. in Morton) a désigné ce fossile sous le nom Pyramis notatus, sans le figurer d’ailleurs ; c’est un nomen nudum qu'il faut faire disparaître et qui est homonyme d’un G. de Trochidés. Répart. stratigr. EocenE. — Le génotype ci-dessus figuré, dans le Claibornien de l’Alabama, ma coll. Une espèce probable, à tours plus convexes et à galbe plus ven- tru, mais à ouverture identique, dans le Lutécien du Bassin de Paris : Rissoina scalata Cossm., ma coll. OLIGOGENE. — Une espèce très douteuse, dans le Stampien du Bassin de Mayence : Eulima ? obtusa BœŒTTG. (1869, Beitr. z. pal. Kenntn. Tert. in Hessen, p. 9, pl. 7, fig. 10) ; pour dissiper cette incertitude, il faudrait qu'on pût disposer d'échantillons de ce fossile, au lieu de s’en rapporter à la comparaison des figures. GONIATOGYRA () nov. gen. Test peu épais. Taille très petite ; forme turriculée, plus ou moins étroite, à galbe un peu pupoïdal, le sommet ayant un angle apical de 20°, tandis que les derniers tours sont cylindracés ; protoconque paucispirée, à nucléus papilleux ; six à huit tours lisses, forte- ment anguleux au milieu, dont la hauteur atteint les trois quart de la longueur. Dernier tour égal aux trois septièmes de la hauteur (1) Contrib. to Geol., 1833, p. 101, pl. IV, fig. 80. (>) Dénomination bien distincte de Goniogyra Kirrr, quoique ayant le même sens. DA POTTER EE D mm UT PT PETER PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 99 Goniatogyra totale, muni d’un second angle plus obsolète à la périphérie de la base qui est déclive, lisse, munie d’un faux ombilic bordé par un gonflement subvariqueux. Ouverture ovale, anguleuse en arrière, à péristome continu et subdétaché ; labre tranchant sur son contour, proéminent en avant, un peu échancré au-dessus de la suture, dou- blé — à quelque distance — par une varice sinueuse qui se rac- corde sur le cou avec le bourrelet basal ; columelle excavée, se rac- cordant par un angle arrondi avec le plafond. Diagnose établie d’après un spécimen de l'espèce génotype : Rissoa tenuis BriarT et Corn., du Montien de Mons (PI. IIT, fig. 61-62), ma coll. Rapp. et différ. — Ce Genre est intermédiaire entre Chileutomia et Pyrami- delloides : il se distingue du premier par son galbe et ses tours anguleux ; son ouverture se rapproche plutôt de celle de Pyramidelloides, mais l’angle de ses tours — au lieu de carènes spirales — son galbe pupoïdal, son faux ombilic, l’en écartent suffisamment pour justifier la création d’un Genre distinct. Goniatogyra est d’ailleurs l’ancêtre des deux autres. Répart. stratigr. PALEOGENE.. — Le génotype ci-dessus figuré, dans le Montien de la Belgique. | ; PYRAMIDELLOIDES Nevizz, 1884. _ Coquille étroitement turriculée, munie de carènes spirales ; ouver- ture ovale-arrondie, un peu versante’en avant ; labre incliné et bordé ; columelle oblique, à peine excavée. PyrampezLomness s. stricto. G.-T. : Rissoina miranda À. Apams ; Viv. x _ Test épais, non fragile à cause de ses contreforts spiraux. Taille très petite, quelques millimètres au plus ; forme étroite, cérithiale ; spire turriculée, à galbe conique, à protoconque lisse ; tours assez nombreux, généralement excavés entre deux bourrelets suturaux qui sont quelquefois subnoduleux à l'intersection des accroisse- ments. Dernier tour peu élevé, portant un cordon de plus à la base, et un bourrelet à la place du cou absent ; pas de perforation ombilicale. Ouverture ovale ou semilunaire, rétrécie en arrière, assez largement arrondie en avant, où elle est versante, sans qu'il y ait 94 ESSAIS DE P yramidelloides cependant un véritable bec ; labre incliné et bordé à l’extérieur ; columelle peu concave, calleuse, s’atténuant insensiblement sur la lèvre versante, sans se raccorder distinctement avec le plafond ; bord columellaire épais, étroit, appliqué contre la base, mais non contigu au bourrelet basal dont il est séparé par une rainure assez large. Diagnose refaite d’après les figures du génotype, dans le Manual de Tryon (pl. LIX, fig. 55, 57-59) ; et d’après un plésiogénotype du Burdiga- lien de Cestas : Rissoa bicarinata Benoist [Fig. 408 — bg], ma coll., dessin de J. âc Morgan. | | Kapp. et différ. — Dès le premier coup d'œil, on distingue immédiatement Pyramidelloides par l’aspect anormal de sa spire, à cause des carènes dont elle est ornée ; mais on reconnaît facilement les affinités rissoïnidales de l’ouver- ture sur laquelle le bec est remplacé par une sorte de lèvre versante dans laquelle se fond insensiblement l'extrémité de la columelle, qui est très peu excavée ; il y a d’ailleurs un bourrelet basal, comme chez Phosinella et chez Rissolina ; quant au labre, il est exactement pareil à celui de Rissoina ou de Buvignieria ; ce dernier Genre mésozoïque est aussi quelquefois bicaréné, mais le galbe de la spire est tout à fait différent. Il est intéressant de remarquer qu'il y a des Pyramidellidæ, tels qu'Oscilla, qui ressemblent à Pyramidelloides par leur ornementation, mais dont la columelle plissée et le labre non incliné, ni bordé, sont absolument différents. Répart. stratigr. MiocenE. — Le plésiogénotype ci-dessus figuré, dans le Bordelais, ma coll. EPOQUE ACTUELLE. — Le génotype et ses variétés, dans la Mer Rouge, l'Océan et au Japon. : FAIRBANKIA Bcanron», 1868. « Coquille imperforée, turriculée, avec un épiderme brun ; ouver- ture ovale, arrondie en avant ; labre étroitement dilaté, avec un bord aigu et une varice externe. Opercule corné, subannuiaire, avec une longue côte transversale à l’intérieur. » | G.-T. : F. bombayana BLawr. ; Viv. Rapp. et différ. — Je ne mentionne que pour mémoire cette coquille d’es- tuaire qui s’écarte des vraies Rissoïnes par sa columelle coudée au milieu et se raccordant en arc avec le plafond, sans former réellement un bec sub- échancré ; les tours de spire paraissent funiculés plutôt que sillonnés. Peut- être ce Genre serait-il classé plus à sa place auprès des Litiopidæ ? PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 99 HYDROBIIDÆ Fscuer, 1885 (). (= Paludestrinidæ R.-B. NewTon 1891, corr. inut.) Coquille en général peu épaisse, turriculée ou subturbinée ; spire lisse ou rarement ornée ; ouverture ovale ou circulaire, à péristome continu, parfois épaissi ou même extérieurement bordé contre le labre qui est à peu près vertical, lisse à l’intérieur, très rarement sinueux ; columelle plus ou moins arquée, à bord externe presque toujours réfléchi sur une étroite fente ombilicale. Opercule corné, _ subspiral. _ Les coquilles de cette Famille, séparées des Paludinidæ, ont été réparties … par Fischer en six Sous-Familles, surtout d’après la disposition de la radule, ._ critérium bien peu utilisable en Paléontologie ; il y a compris les Bithiniinæ et les Stenothyrinæ, qui ont un opercule calcaire et qui — ne fût-ce qu'à ce point de vue — méritent évidemment d’être distingués dans une Famille à _ part, Bithiniidæ, qu'on trouvera ci-après. Cette élimination faite, les quatre autres groupes (Baicaliinæ, Pomotiopsinæ, Hydrobiinæ, Lithoglyphinæ) ne - peuvent se différencier par des critériums sous-familiaux, empruntés à leur » test ; déjà, il y a suffisamment de difficulté à reconnaître les Genres distincts d’après l’aspect de la coquille, de sorte que je me bornerai ici à encadrer dans - ma classification ceux qui paraissent descendre, en ligne plus ou moins directe, des ancêtres fossiles des Hydrobiinæ. Ces Genres — d’ailleurs très nombreux et assez touffus — ont été l’objet, — en 1912 (®), d’une Monographie critique, très documentée, par M. G. Dollfus, — qui s’est surtout .attaché à fixer — d’une manière précise et authentique — … les génotypes de ces Genres, ce qui l’a conduit à éliminer un grand nombre # de dénominations inutiles. Cette précieuse Monographie m'a déjà servi de - guide dans la classification des Hydrobiidæ de l’Aquitaine, en 1918, et je sui- - vrai la même ordonnance dans mon Travail, tout en l’étendant au champ, "À beaucoup plus vaste, que j'ai à défricher ici. — La Famille Hydrobiidæ est certainement antérieure à l’époque Tertiaire, mais x … les représentants, dont on a pu constater à peu près authentiquement l’exis- — tence dans les terrains mésozoïques — sont tellement rares et peu intacts que 0 (1) M. R.-B. Newton (Syst. list Edw. coll, p. 226) a cru bon de changer le nom de —… cette Famille, sous le prétexte qu’Hydrobia est homonyme d’Hydrobius et qu'on doit — remplacer Hydrobia par Paludestrina ; or, cette correction est caduque, puisqu’Hydrobia —. doit être conservé, aux termes de l'accord intervenu au Congrès de Monaco. (2) Journ. Conchyl., vol. LIX (1915), p. 179, pl. IV-VE. PA) 0 96 ESSAIS DE l'origine de ces coquilles est entachée d'incertitude et que je ne puis émettre, à cet égard, que des hypothèses sans preuves matériellement vérifiées. Déjà, à propos du Genre marin Scaliola, classé ci-dessus dans la Famille Rissoidæ, j'ai indiqué ses affinités avec Hydrobia, de sorte que ma conviction person- nelle aboutit à cette conclusion que les Hydrobiidæ fluviatiles ont dû se déta- cher — à une époque déjà ancienne — des Rissoidæ marins, par une adapta- tion à leur habitat dans des eaux non salées, et en remontant les cours d’eau. C’est ensuite l'inverse qui a dû se produire, puisqu'on retrouve maintenant des Hydrobiidæ dans des dépôts d’estuaires, mélangés avec des coquilles fran- chement marines. En tous cas, d’après les matériaux souvent bien imparfaits qu'ont fourni les terrains $econdaires, il semble bien établi que — dès le début — deux phy- lums d’Hydrobiinæ ont simultanément apparu, l’un turriculé, l’autre palu- diniforme, tous deux lisses, tandis que les coquilles à surface ornée sont d’ori- gine beaucoup plus récente ; un troisième phylum est celui de Bithinella, qui n’est encore connu qu'à dater du Danien ; enfin, le troisième groupe est celui des Hydrobies, rares à toute époque, ayant le labre plus ou moins sinueux en arrière, le galbe eulimoïde ou rissoïniforme, qui apparaissent dans le Danien et se poursuivent — non sans quelques lacunes — jusqu’à l’époque actuelle. Tableau des Genres, Sous-Genres et Sections * Premier Groupe HYDROBIA HYDROBIA Hydrobia (Surface lisse) (Columelle excavée; £ (Spire conoïdale) galbe turriculé) » Liobaikalia (Spire déroulée) Tournoueria (Tours convexes) Littorinella (Dernier tour énorme) Polycirsus (varices axiales) Godlewskia (Renflements variqueux) Parhydrobia (Spire très longue) AMNICOLA Amnicola (Columelle peu excavée; _ (Tours connexes) galbe paludiniforme) Somatogyrus (Péristome presque discontinu) POTAMACLIS POTAMACLIS Potamaclis (Stries spirales). (Columelle rectiligne; (Tours très convexes) | galbe tuiriculé) | SELLIA * SELLIA Sellia (Une carène spirale) (Columelle excavée ; (Tours scalariformes) | | galbe turbiné) PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE _PYRGULA (Carènes spirales) . L | MICROMELANIA (Ornementation cérithiale) ROBICIA (Costules ou stries axiales) MONTJAVOULTIA (Surface lisse ; spire dimorphe) BITHINELLA (Gaibe pupoiïde) _ACROPHLYCTIS (Galbe subcylindrique ; embryon tectiforme) | ALLIXIA (Galbe étroit, dernier tour cylin- drique) | | LAPPARENTIA (Gaibe turriculé, conoïdal) PERINGIA (Galbe conique, subanguleux à la base) EMMERICIA {Galbe paludiniforme) LITROGLYPHUS {Galbe eulimoide) PYRGULA (Columelle peu excavée) MICROMELANIA (Ouverture petite, ovale, arrondie) RoBIcIA (Ouverture anguleuse, avec gouttière) VRAZIA (Ouverture étroite, en forme de pépin) 97 Pyrgula (Galbe étroit) Trachypyrgula (Galbe trapu) Lisinskia (Epines tubulées) Micromelania (Tours anguleux et noduleux) Robicia (Tours costulés) Vrazia (Tours striès axialement) ANNULIFER Annulifer (Ouverture arrondie, (Tours ornés de cordons obso- sans gouttière postérieure) lètes) | MONTJAVOULTIA Montjavoultia (Ouverture dilatée, versante) (Tours nombreux, à sutures rainurées) Deuxième Groupe BITHINELLA Bithinella (Ouverture sans gouttière) (Fente ombilicale peu visible) Dieretostoma (Ouverture détachée) Belgrandia : (Varice cxterne) ACROPHLYCTIS Acrophlyctis (Gouttière superficielle ALLIXIA (Ouverture pelite, ovale) LAPPARENTIA (Ouverture ovale, subtrigone) | BANNEINA (Ouverture irrégulière) PERINGIA (Ouverture anguleuse en arrière) EMMERICIA (Ouverture anguleuseau plafond) LITHOGLYPHUS (Ouverture semi-lunaire) (Labre vertical, non bordé) Allixia (Péristome subdétaché) Lapparentia (Columelle plissée) Banneina (Columelle plissée) Peringia (Bord columellaire réfléchi) Acmella (Bord non réfléchi; test mince) Emmericia (Péritoine réfléchi) Lithoglyphus (Péristome très oblique) Speekia (Funicule ombilical) 1 98 | ESSAIS DE * Froisième Groupe PALADILHA Par RE Paladilha (Galbe eulimoïde) (Ouverture échancree en arrière) (Péristome subdétaché) Lartetella (Plis axiaux) PARATINOSTOMA Paratinostoma (Labre sinueux, non bordé) (Base imperforée) FLUMINICOLA FLUMINICOLA Fluminicola (Galbe ovale) (Labre projelé en avant) . {Columelle très calleuse, à bords réfléchis) Clessinia (Goutlière profonde) NEMATURELLA NEMATURELLA Nematurella (Galbe ovoido-conique) (Ouverture semi-lunaire, (Columelle non réfléchie sur la très anguleuse en arrière) fente ombiligale), * Quatrième Groupe POMATIOPSIS POoMATIOPSIS Pomatiopsis (Galbe cyclostomoïide) (Ouverture ovale, (Tours convexes, striés en spi- à péristome réfléchi) rale) HYDROBIA HARTMANN, 1821 (°). Coquille subperforée, lisse, subconique ou turriculée, à tours con- vexes ; ouverture ovale, à péristome mince et continu ; columelle ] excavée. Opercule corné, paucispiré, à nucléus excentrique: HypRoBIA s. stricto. G.-T. : Cyclostoma acutum DrAPARN. ; Viv. (= Paludestrina D'Or8. 1839, ex eod. typo ; — Subulina ScHMinT, 1851, id. ; = Littorinidea Eypoux et Souz. ; _ Eupaludestrina, Thalassobia, Pseudopaludinella Bourc. in MABILLE, 1877). Test peu épais. Taille petite ; forme conique, à spire élevée, un peu ventrue à la base ; protoconque obtuse, composée de deux tours étroits, à nucléus non saillant : six tours convexes, lisses, dont la hauteur ne dépasse pas la moitié de la largeur maximum, séparés par de profondes sutures. Dernier tour un peu supérieur à la moitié (1) Syst. Fluss-Conchyl. Schweiz, pp. 47 et 58; non Hydrobius LEAcu (1819), Insect. genus. Re Eine ie 275 À PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 99 Hydrobia de la hauteur totale, arrondi à la périphérie de la base qui est déclive, avec une étroite fente ombilicale contre le bord columel- laire ; cou médiocrement excavé et dégagé en avant, contre le péristome. Ouverture irrégulièrement ovale-oblique, légèrement anguleuse en arrière ; péristome continu et subdétaché de la base : labre mince, non incliné ni sinueux ; columelle lisse, non calleuse, faiblement excavée, à bord externe non réfléchi. Diagnose complétée d’après les figures du génotype (in Dozzr., Journ. Conch., 1911, vol. LIX, p. 183, fig. 1) ; Plésiogénotype fossile de l’Aquita- nien de Saint-Côme : Turbo ventrosus Mreu. (*), ma coll. (PI. IL, fig. 73- 74 ; la même espèce vivante à Cumes (PI. IIT, fig. 69-70), ma coll ; il est pro- bable que la mutation Aobmienne devra en être séparée, car il y a quelques différences. Observ. — Le génotype a été justement fixé par M. G. Dollfus : c’est la première des trois espèces citées par Hartmann, à l’appui de la création de son Genre, les deux autres espèces étant depuis devenues une Belgrandia et une Valvata, la règle d'élimination confirme le choix fait de la première espèce. C’est à tort. que certains auteurs, comme M. Pallary, persistent à préférer le nom postérieur Paludestrina, qui est fondé sur la même espèce. D'autre part, M. de Monterosato, reprenant la thèse déjà soutenue par Bourguignat, a rap- pelé qu’Hydrobia n’est que la forme féminine d’Hydrobius LEaca (1819), Genre d’Insectes, que l’étymologie est la même et que la confusion peut se faire, quoïqu'il s’agisse de deux Embranchements absolument distincts et que les deux dénominations ne risquent jamais d’être employées dans une même liste ! Pour trancher ce différend, il suffit de se reporter aux règles édictées pour la Nomenclature par le dernier Congrès zoologique de Monaco (1913) : tout en recommandant aux auteurs de ne plus employer désormais des dénomi- nations identiques et ne différant que par leur désinence, le Congrès a décidé que cette interdiction n'aurait pas d'effet rétroactif ; donc Hydrobia et Hydro- bius, vieux d’une centaine d’années, peuvent être conservés concurremment sans qu'il y ait homonymie d’après l’ancien régime. Rapp. et différ. — À part la faculté d’agglutiner le sable, propre au Genre Scaliola, il est assez difficile de distinguer une Hydrobia d’une Scaliola fossiles autrement que par leur habitat, et aussi par leur protoconque, celle de Scaliola étant polygyrée ; cependant, les tours d’Hydrobia sont, en général, “ moins convexes, et — à ce point de vue — Scaliola ressemble davantage à Tournoueria. En réalité, ce sont là des distinctions très subtiles, de sorte que le paléontologiste serait souvent dans l'embarras et l’hésitation s’il n’avait recours à des critériums empiriques tirés de la stratigraphie et de la nature des gisements d’où proviennent les fossiles en discussion. … (x) Plus conoïdale que l'espèce actuelle, cette mutation a été depuis dénommée J. subco- noidalis de Monrcaw. 100 ESSAIS DE Répart. stratigr. Hydrobia DanrEN. — Dans les couches à lignites du Dakota (peut-être éocéniques) : H. eulimoides MErx (Invert. Pal., p. 573, fig. 78). PALEOGENE. — Une espèce conique, dans le Thanétien de la Vesle : H. Lau- brierei Cossm., ma coll. Une autre espèce probable, dans le Montien de Belgique : H. regularis BriarT et Corner, coll. du Musée royal de Bruxelles, | EOGENE. — Une espèce bien caractérisée, dans le Lutécien supérieur des | environs de Paris : Bithinia incerta Desx., abondante à Neauphlette (PI. II, fig. 67-68), ma coll. Dans le Barthonien de Chézy-sur-Maxne et de Beauchamp, Bithinia pyramidalis BrArRD, ma coll. ; au même niveau du Ruel (Oise), Bithinia Chedevillei MorLeT, ma coll. OLIGOCENE. — Dans la vallée de l’Ebre, au monastère de Rodilla : Bithinia rodillensis Cossm. (Révis. somm. Olig. Etampes), ma coll. Une espèce conique, dans les marnières stampiennes des environs de Rennes Hydrobia armerica Tour., ma coll. Dans le Sannoisien d’Aiïx et de Beau- caire, H. celasensis Font. (Mal. du groupe d’Aïx, p. 33, fig. 32-42), ma coll. Dans le Chattien (Cassélien) de Wiesbaden, une partie des échan- tillons dénommés Littorinella acuta par Al. BRAUN : ce n’est pas l’es- pèce vivante, d’ailleurs d’autres spécimens se rapportent à Tournoueria Sandbergeri, de sorte qu'il y aurait un triage attentif à faire (coll. Abrard). ; MiocenE. — Outre le plésiogénotype ci-dessus figuré, dans l’Aquitanien de la Gironde et les faluns de Touraine, la race polysarca Cossm. et PEyR. dans la même région (Conch. néog, Aquit., t. IIT, p. 606, pl. XVI, fig. 9-10). Une mutation probable du plésiogénotype, dans le Tortonien de Monte-Gibbio, d’après M. Sacco (1. c., p. 4r). Une espèce non figurée, dans l’Alabama, H. mobiliana DaLz (l. €., p. 337). PLIOCENE. — Une mutation du plésiogénotype ci-dessus figuré, dans le Messinien du Piémont : H, inflatula Sacco (l. c., p. 4x, pl. I, fig. 115). Dans le Messinien de la Toscane, H. etrusca CAPELL. (Strati conger., p. 27, pl. IL, fig. 5-8 et 13-20). Une espèce dans le Sarmatien de la Sla- vonie : H. incerta (*) Brus. (Faune mal., p. 20, pl. IX, fig. 34-35). Deux espèces dans les marnes de Caloosahatchie : H. amnicoloides, umbilicata Przssery, d’après la Monographie de M. Dall (Tert. Flor., part. I, pp. 336- 337, pl. XXI, fig. 5 et 9). | . PLEISTOCENE. — Dans les environs d'Oran, H. cf. aponensis V. MARTENS (PI. III, fig. 76), coll. Caziot. A. Biot, dans les sables de Vaugrenier (A. M.), Cyclostoma acutum Drar., ma coll. Dans la « Series de S.- Pedro », en Californie : Paludestrina curta Arno» (1903, Pal. S. Pedro, p. 305, pl. VIIL, fig. 2). EPOQUE ACTUELLE. — Le plésiogénotype ci-dessus signalé, Turbo ventrosus Mreu, en Europe, ma coll. (V. aussi Dollf, £. c., pl. V, fig. 5-8), ainsi que de nombreuses autres espèces ou variélés, aux abords de la Mésogée. (1) Double emploi d'homonymie avec l’espèce lutécienne, à remplacer par H. Bru- sinai Cossm. EN PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE IOI + EEE Hydrobia LIOBAIKALIA VON MARTENS, 1876. G.-T. : Limnorea Stiedæ Dys. ; Viv. (= Baglivia Brus. 1892). _ Doit-on considérer comme une Section distincte — ou comme une mons- truosité locale — les Hydrobies à tours déroulés qu’on recueille en abondance dans le lac Baïkal, et que Brusina a signalées sous le nom Baglivia dans Îles gisements néogéniques de Markusevec, en Croatie ? M. Dollfus ({. c., p. 210) _inclinerait à penser que la seconde hypothèse est la plus plausible ; en effet, à part le déroulement des tours de spire, le galbe de la coquille et son péris- _ tome sont à peu près identiques à ceux d’Hydrobia. Il en est de même du G. Baglivia, que Brusina a créé en 1872 — et reproduit dans son atlas de 1902 — pour B. ambigua Brus. par exemple, tandis que B. rugosula Brus. — citée comme exemple par M. Dollfus (l. c., p. 222) — porte des costules ._. d’accroissement peut-être accidentelles. Quoi qu'il en soit, il est évident qu'il faut réunir Baglivia avec Liobaikalia, comme l’a suggéré M. Dollfus ; aussi je fais reproduire -ici [Fig. A4 — ar] une vue de B. ambigua d’après l’atlas précité (pl. X, fig. 30). Répart. stratigr. PLiocene. — Cinq espèces de Baglivia dans les couches sarmatiennes de Markuasevec, en Croatie : B. ambigua, rugosula, goniopyrga, strongylo- gyra, streptogyra Brus. D EPOQUE ACTUELLE. — Lac Baïkal, en Asie. BAIKALIA VON MARTENS, 1876. G.-T. Hydrobia angarensis GERTSFELD ; Viv. (= Limnorea DyBowskr, Leuconia Dy8., préemployés). Voici encore une Section qui ne se distinguerait d’'Hydrobia que par ses caractères anatomiques ; la coquille a, toutefois, les tours plus arrondis, le dernier plus développé que les autres, selon M. Dollfus ({. c., p. 210) ; dans ces conditions, ce serait plutôt avec Tournoueria — qui est antérieur — qu'il faudrait la réunir. TOURNOUERIA BRUSINA, 1870. G.-T. : Littorinella Draparnaudi Nysr (— Paludina Dubuissoni Bouizzer) ; Olig. (= Ecrobia Cossm. ex parte, non STIMPSON, 1865). Test un peu épais. Taille moyenne ; forme étroite, turriculée, subconoïdale, mais peu élargie à la base ; spire longue, polygyrée, 102 ESSAIS DE Hydrobia à galbe conique sous un angle apical de 20° au plus ; Six ou sept tours très convexes, lisses, séparés par de profondes sutures ; leur | hauteur n'’atteint pas la moitié de leur largeur maximum ; le der- nier est généralement inférieur à la moitié de la hauteur totale, D! il est très arrondi à la base qui est déclive, avec le cou très peu dégagé contre le péristome ; perforation ombilicale très resserrée par le bord columellaire. Ouverture ovale-arrondie, avec une petite gouttière postérieure dans l'angle du labre qui est faiblement sinueux, parfois un peu épaissi ; columelle lisse, excavée, avec un bord externe assez largement réfléchi sur la base. Répart. stratigr. \ Diagnose complétée d’après le génotype du Stampien de Pierrefitie (PI. III, fig. 63-64), ma coll. ; et d’après un plésiogénotype du Eutécier supérieur de Trye (Oise) : Bithinia conulus Des. (PI. IT, fig. 65-66), ma coll. | Rapp. et différ. — Ce n’est pas seulement par son galbe plus turriculé que cette Section peut assez facilement se distinguer d’Hydrobia s. str., mais encore par son ouverture dont le péristome masque davantage la fente ombi- licale et dégage moins le cou, qui n’est guère distinct de la base et qui est à peine excavé ; le labre n’a pas le même profil et il est moins mince. Malheu- reusement, la plupart des figures publiées sur les espèces d’'Hydrobia (à par! les bons clichés photographiques tout récents) ne permettent pas toujours de suivre ces critériums différentiels, de sorte que beaucoup de Tournoueria ont probablement été signalées sous le nom général Hydrobia ; cependant, en y regardant de très près et surtout en soumettant à l’examen de la loupe les spécimens eux-mêmes, j'ai pu me convaincre que cette Section comporte beaucoup plus de A à l’état fossile, au moins aussi anciens, que le G. Hydrobia s. str. ; d’après leur galbe, la majorité appartient à la Section Tournoueria. J'ajoute en terminant que Fischer a mal interprété Tournoueria en l’indiquant comme synonyme d’Emmericia. Répart. stratigr. OxFoRDIEN. — Les argiles Adour ous de Loch Staïfin, près de Skye (Sutherlandshire) contiennent une espèce d’eau douce (Paludinc conu- lus RoBERTSON, non LAmk) dont le nom a été remplacé par Bithinia præcursor SAnp8. (Land. u.. Susswasser Conch., p. 42, pl. I, fig. 18) : il me semble bien, d’après la figure, que ce doit être une Tournoueria. PURBECKIEN. — À -Villers-le-Lac (Jura) et aussi en Angleterre, Bithinia Chopardiana ne Lor., classée comme Hydrobia par Sandberger (ibid.. p. 39, pl. I, fig. 25) : elle a bien le galbe de Tournoueria. WEALDIEN. — An Allemagne, dans la Souabe, Paludina Hagenowi Din | (Hydrobia in Sanps., p. 64, pl. IL, fig. 20) : figure très défectueuse, F: PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 103 Hydrohia cependant le galbe de la ae ressemble encore à celui de Tour- noueria. CENOMANIEN. — Dans les couches de Bear River, assimilées par White à la Craie de Dakota, Bithinella latentis Wuire (Bear River form., 1895, 08, pl. X, fig. 10-11). DANIEN. — Dans les « Liburnische Stufe » de l’Istrie : Charhydrobia inter- media, transitoria, angulifera Sracne (l. c., p. 149, pl. V, fig. 30-32). PALOECENE. — Une espèce dans les Lignites inférieurs de la Marne, Bithi- nia Heberti DEsx., ma coll. ; Une autre probable, dans le Montien de Belgique : Bithinia longula Br. et Conn., coll. du Musée royal de Bruxelles. | EocENE. — Le plésiogénotype lutécien, ci-dessus figuré, dans le Bassin de Paris, avec Bithinia sextonus Lamx., ma coll. Au niveau de l’Audunien des environs de Paris, Bithinia pusilla BRoNGn., ma coll. ; à la place de l'Etoile, dans Paris, elle forme presque toute la couche de marne. OLIGOCENE. — Le génotype ci-dessus figuré, dans le Tongrien de la Bei- gique (— Stampien de France), ma coll. Une espèce encore plus étroite dans les Sables d’Ormoy, Bithinia Sandbergeri Desx., et à la côte Saint- Martin, près d’'Etampes, ma coll. ; une variété de la même espèce dans le Sannoïisien du Mans, ma coll. La même dans le Chattien de Wies- baden, coll. Abrard. MiocENE. — Une espèce confondue avec H. ventrosa, dans les faluns de :a Touraine : Hydrobia Morgani Dorrr., ma coll. Dans l’Aquitanien des environs de Bordeaux : Bulimus elongatus Fauyas (Conch. néog. Aquit.. p. 606, pl. XVI, fig. 11-19) ; Hydrobia girondica BŒTTGER, à Uanéjan, ma coll. Une espèce un peu variable, dans « Mediterraneen Stufe » de la Moravie : Hydrobia Makowskyi Rzemar (1893, Oncophora Sch. Mâhrens. Da pl I, fig. 5). PriocEnE. — Une espèce inédite, dans le Sarmatien du district de Täganrog, ma.coll. Dans le Sarmatien de la Slavonie : H. slavonica, vitrella BRUS., H. longæva Neum., H. pupula Brus. (L €., p. 19, pl. IX, fig. 23-25, 28-29). PLEISTOCENE. — Dans la « Series de S.-Pedro », en Californie : Paludestrina Stokesi ArNoLD (1. c., fig. 3). LITTORINELLA Ar. BRAUN, 1842 (°). G.-T. : Bulimyus inflatus Fausas ; Olig. « Testa umbilicata, umbilico minore vel satis amplo, fere pervio, -Conica, spira breviore aut longiore, apice acula, basi obliqua. - Anfractus sex converiusculi, ad suturam profunde depressiusculi, (1) On remarquera que j'ai corrigé le Mrbarisme originel Litorinella, respecté par “beaucoup d’auteurs ; l’étymologie est la même que Littorina, coquille de rivage _ (littoral). 10/ ESSAIS DE | Hydrobia priores regulariter accrescentes, penultimus et ultimus plerumque irregulares, dilatati, ultimus antice solulus et sensum inflexus, superne carinatus. Striæ transversales numerosæ, subrectæ, in anfractibus omnibus excepto primo perspicuæ. Apertura subovalis aut plus minusve irregulariter triangularis, margine sinistro et basali subrectis, ceteris rotundatis, peristoma continuum, intus paulum incrassatum ». Diagnose reproduite d’après celle de Sandberger (1. c., p. 84) qui a singu- lièrement élargi les limites très étroites du G. de Braun. Reproduction (PI. II, fig. 81-84) des individus typiques du Weisenau, figurés par fi. Doll- EUS AL 6 "D./2100, 16: 2); Rapp. et différ. — Au premier abord, on pourrait penser que les échantil!- lons sur lesquels est fondé le Genre de Braun ne sont que des monstruosités d’Hydrobia ; il y a cependant, dans la forme de l'ouverture, dans l’inclinaison du labre, dans l'épanouissement du bord columellaire — qui ne masque pas néanmoins l’ombilic infundibuliforme — des critériums sectionnels justifiant l’adoption de Littorinella, maïs à la condition de limiter cette Section aux indi- vidus à dernier tour disjoint et dilaté, sans y faire entrer ceux dont le galbe se rapproche de celui d’H. acuta ou d’H. ventrosa, et qu'on a confondus à tort avec Bulimus inflaltus. À ce dernier point de vue, la diagnose de Sandberger est un peu trop élastique, et il y a lieu de l’amender — ou plutôt de la res- treindre — dans le sens que je viens d'indiquer. Répart. stratigr. EocENE. — Une espèce douteuse (peut-être Hydrobia non adulte) dans Îles lignites de Cuvilly, H. Cossmanni LERICRE, ma coll. OziGocENE. — Le génotype dans le Bassin de Mayence, Bættger avait à tort rapporté à la même espèce celle de Villandraut, que je signale ci-après. Dans le Sannoiïsien du Gard, aux environs de Beaucaire, une espèce absolument caractérisée : Stalioa Allardi ROMAN (1910. Réun. extraord., S BEL ID 0, pl: XXIV, 66. TL): MiocexE. — Dans l’Aquitanien des environs de Bordeaux, H. umbilicerts Cossm. et PEYR. (1. c., p. 610, pl. XVI, fig. r3-14), classée comme Tour- noueria dans cette Monographie. PLIOCENE. — Plusieurs espèces très probables, quoique moins dimorphes, dans le Messinien de Vaucluse et du Piémont : Hydrobia Fontannesi CareLz., H. congermana Font., H. perforata Panr., et la var. rotundula Sacco, d’après ce dernier auteur qui les a placées à tort dans le G. Saccoia (L. c., p. 43, pl. I, fig. 120-121 bis). Dans le Sarmatien de la Croatie : H. Baltici, bathyomphala Brus. (1902. Iconogr. moll. foss. tell. tert, pl. IX, fig. 79-82 ; et pl. X, fig. 30-37). PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 105 Hydrobia POLYCIRSUS Cos$MANN, 1888. G.-T. : Bithinia tuba Des. ; Eoc. Test peu épais et fragile. Forme plus ou moins turriculée, à tours convexes, portant des varices irrégulièrement disséminées sur toute la surface, mails particulièrement sur le dernier tour ; ces varices un peu obliques et sinueuses marquent les arrêts de l’accroissement du labre qui est cependant mince, non bordé à l'extérieur. Dernier tour très globuleux, à base arrondie, plus ou moins largement per- forée ; ouverture ovale, à péristome continu et subdétaché ; colu- melle peu excavée, à bord externe non réfléchi sur la base ombi- liquée. Diagnose refaite d’après des spécimens du génotype provenant des sables de Ducy (Oise), ma coll. (PI. II, fig. 87-90). Rapp. et différ. — Il y a incontestablement la plus grande analogie entre Littorinella et Polycirsus ; ce dernier ne diffère de la première que par les varices qui sont disséminées sur ses tours de spire et par son ombilic variable. C'est encore une Section d'Hydrobia, se distinguant seulement par son galbe et ses varices ; mais la séparation de l’une entraîne le maintien de l’autre, sinon il faudrait les supprimer toutes. Répart. stratigr. DantEN. — Dans les « Liburnische Stufe » de l'Istrie, Charhyürobia tuboidea STACHE (!. c., p. 148, pl. IT, fig. 17) : l’auteur lui-même la compare à Bith. tuba! Une seconde espèce des mêmes gisements, Bythi- nella rimulifera SrAcHE (Ibid., p. 150, pl. ‘II, fig. 19) est comparée à Belgrandia, mais par son galbe, c’est tout à fait un Polycirsus ; peut- être aussi Paludinella incerta (*) Sracne (Ibid., p. 153, pl. IV, fig. 48, ko et 58). Enfin, dans la Bakonie, Gypsobia cretacea TauscH (1886. Ajka, p. 13, pl. IL fig. 3-5) ; mais cette assimilation — fondée sur l’analogie que cet auteur a cru voir avec le G. Godlewskia — reste douteuse d’après Oppenheim (1892. Ajka, p. 776). EOcENE. — Dans les lignites sparnaciens de Cuvilly (Oise), Hydrobia Bar- » roisi LERICHE, ma coll. Outre le génotype dans le Bartonien des envi- rons de Paris, Bithinia varicosa, cyclostomæformis Ca. »'Ors8., dans les calcaires auduniens de la même région. OLIGOCENE. — Une espèce peu variqueuse, à Thorigny, dans le calcaire &e Brie, Bithinia terebra Desx., ma coll. (1) Double emploi avec Hydrobia incerta Desh. ; je propose, pour l’espèce danienne; la dénomination Stachei nob. _… 106 ESSAIS DE Hydrobia GODLEWSKIA CROSSE et FISCHER, 1879. G.-T. Limnorea turriformis Dy8.; Viv. Coquille turriculée, ornée de renflements longitudinaux, vari- . e . queux comme ceux des Ranelles et des Tritons ; ces varices sont irrégulièrement distribuées, tantôt très rares et distants, tantôt ser- rées ou symétriques. Rapp. et différ. — Dans sa Monographie des Hydrobiidæ (1. c., p. 216), M. G. Dollfus a émis l'opinion que cette subdivision d’Hydrobia — classée par Fischer comme une section du G. très variable Baikalia v. MARTENS — pourrait peut-être se confondre avec Polycirsus, qui est d’une date posté- rieure, à cause des varices qui ornent ses tours de spire et qui représentent les arrêts successifs du péristome. Toutefois, il serait préalablement néces- saire d'examiner des spécimens de cette coquille baïkalienne : sa spire est turriculée, tandis que Polycirsus ne l’est guère ; il faudrait aussi préciser si la base de Godlewskia est ombiliquée comme celle de Polycirsus ; enfin, la nature de ses varices non lamelleuses semble indiquer que le péristome est bordé, tandis que celui de Polycirsus est mince et seulement épanoui. Pour tous ces motifs, il me semble plus prudent de laisser provisoirement distinctes ces deux Sections, en admettant par exemple que Polycirsus est l’ancêtre de l’autre qui s’est allongé et épaissie à l’ouverture ; d’ailleurs, on n’en a encore recueilli aucun exemplaire dans les couches néogéniques, pour relier l’un à l’autre ces représentants d’un même phylum. PARHYDROBIA Cossm. et DoLLr. 1913 (°). | G.-T. : Bithinia subulata Des. ; Eoc. (— Ecrobia Cossm. ex max, parte [1888], non Srimpson, 1866). Test mince et fragile. Taille moyenne ; forme très étroite, extrè- mement turriculée, parfois même subcylindracée ; spire très allongée, croissant lentement sous un angle apical de 10 à 19° ; pro- toconque petite, papilleuse au sommet ; huit à dix tours très con- vexés et arrondis, séparés par de très profondes sutures obliques, quelquefois même subdisjoints ; leur surface est lisse et leur hau- teur ne dépasse guère la moitié de leur largeur maximum. Dernier tour peu supérieur ou même égal au tiers de la hauteur totale, très (1) App. V Catal. ill. Eoc., p. 126, sans désignation de génotype. nage ae DR ERA À 54 du rh ne és 4 da: PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 107 Hydrobia arrondi à la base qui est plus convexe que déclive, étroitement perforée par une fente ombilicale que ne recouvre pas le bord colu- mellaire. Ouverture petite, irrégulièrement ovale, mais complète- ment dépourvue de gouttière en arrière où elle est seulement un peu moins large qu'à l'extrémité antérieure ; labre mince, presque vertical ; columelle lisse, non calleuse, médiocrement excavée, se raccordant par un arc peu ouvert avec le contour un peu convexe du plafond. | Diagnose établie, pour la première fois, d’après la seconde espèce — et la plus caractéristique — des anciennes Ecrobia du Bassin de Paris, dans le Bartonien du Ruel (PI. II, fig. 71-72) échantillon figuré dans l’Icono- graphie (t. II, pl. XIV, fig. 86-3), ma coll. Rapp. et différ. — C’est dans une conférence que j'ai eue avec M. G. Dollfus, après la publication de sa Monographie, que nous avons reconnu — d’un commun accord — la nécessité de séparer cette Section, qui s’écarte de Tournoueria par ses tours plus nombreux et plus convexes, le dernier moins élevé, par son ouverture moins ovale en avant, moins rétrécie en arrière et toujours dépourvue de gouttière postérieure, enfin par son galbe plus cylin- dracé et par son test plus mince. En résumé, c’est une Hydrobie très étirée et qui n’est jamais ventrue ; elle diffère plus d’Hydrobia s. str. que Tour- noueria, et, en tous cas, on ne peut lui attribuer le nom Ecrobia STIMPsON, attendu que — comme l’a observé très justement M. Dollfus (1 c., p. 198) —ce Genre a été proposé (Americ. Journ. Sc., t. XLI, p. 270) pour Turbo minutus TorTEen (non Say) qui est un Rissoidæ marin, du groupe Cingillus, de sorte que Ecrobia tombe en synonymie de Cingula FLEem., comme je l’ai inscrit ci-dessus, à propos de ce dernier Genre. Répart. stratigr. : CENOMANIEN. — Une espèce bien caractérisée, dans les couches de Bear River, assimilées par White avec la Craie de Dakota : Hydrobia occulln Ware (Bear River form., 1895, p. 57, pl. X, fig. 11-12). DantEN. — Dans les « Liburnische Stufe » de l’Istrie, Charhydrobia sub- planata, turricula Sracne (L. c., p. 150, pl. III, fig. 22-23). Aux Etats- Unis, dans les couches de Laramie de l’Utah, Hydrobia utahensis Wire (Lar. Moll., 1886, p. 30, pl. IL, fig. 27). EOcENE. — Outre le génotype qui a vécu dans le Lutécien supérieur, l’Auversien et le Bartonien des environs de Paris : Bithinia Sparnacensis Desx., du Sparnacien ; Bith. nitens DEsn., du Lutécien ; ma coll. OLIGOGENE. — Une espèce probable, dans la « Série de Hempstead » (île de Wight), Paludestrina peracuta Enw. mss. (in R.-B. NEWTON, 1891. Syst. list. Edw. coll., p. 227). Une autre espèce bien caractérisée, dans : les « couches à Cérites » d’Alzei, près de Mayence, Littorinella acicula Braun : Sandberger la classe à tort dans le G. Moitesseria, qui est tout 108 ESSAIS DE Hydrobia différent et dont les tours sont puncticulés [Fig. 42 c — ak], il en est de même de Bulimus microceras BRAUN, des « couches à Pupa d’Hoch- heiïm », mais ses tours sont axialement costulés, de sorte que l’identi- fication sectionnelle est plus douteuse ? MIOCENE. Dans l’Aquitanien de l’Agenais et des environs de Bordeaux, une espèce très variable : Bithinia aturensis Nourer, ma coll. (Conch. néog. de l’Aquitaine, p. 608, pl. XVI, fig. 17-18, 21-24 ; et pe AVE fig. 96-97). Dans l’Helvétien de la Touraine, une espèce confondue à tort par Sandberger avec H. ventrosa, maïs plus élancée : H. Mayeri n.Sp., ma coll: (V. Sans; L7c., pl-XXNVI fs. 6). PLIOCENE. — Une espèce variable, dans le Sarmatien de Radmanest (Hon:- grie) : Pleurocera lævis Fucs, ma coll, don de l’auteur ; en raison de sa surface lisse et de ses tours un peu convexes, ce n’est ni un Pleu- roceras, ni une Micromelania, comme l’a suggéré Brusina (1902, pl. VIF, fig. 65-68). Une espèce très étroitement allongée, dans les marnes de Caloosahatchie (Floride) : Paludina Nikliniana LEA, var. attenuata Haxp. [Amnicola] ; quoique son galbe varie dans d'assez larges limites, it ressemble à celui de Bithinia subulata ; ma coll. PLEISTOCENE. — Dans le Quaternaire du puits Carauby (Algérie), une espèce à tours moins convexes que ceux de l’espèce actuelle : Hydrobia Cazioti n. sp. (V. l’annexe finale, PI. III, fig. 75), don de M. Caziot. EPOQUE ACTUELLE. — Sur les bords de la Méditerranée, Paludestrina pro- cerula PALADILHE, d’après la figuration publiée par M. G. Dollfus (1. c., pl. IV, fig. 9-10). : MorressEerIA BourG. 1863. G.-T. M. Rolandiana Bourc. : Viv. Peut-être ce S.-G. doit-il être placé auprès de Parhydrobia, dont il a un peu le galbe et qui a, en outre, le test couvert de malléations microscopiques ? Mais, en tous cas, on ne peut les réunir ensemble. Reproduction [Fig. 42c — ak] de la figure du génotype publiée par M. G. Dollfus. AMNICOLA HALDEMAN, 1840. - G.-T. : Paludina porata Sax ; Viv. (= Pseudamnicola PAULUGCI, 1878. | — Charhydrobia STACHE 1889, ex parte). Test assez mince, néanmoins solide. Taille petite ; forme palu- dinoïde, même naticoïde, toujours très ventrue et subglobuleuse, cependant jamais plus large que haute ; spire courte, à galbe conoï- dal ; protoconque obtuse ; quatre ou cinq tours assez convexes, dont la hauteur varie beaucoup relativement à leur largeur, le tiers chez Bu nlia ed PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 109 Hydrobia les individus valvatiformes, la moitié au plus chez les espèces les plus étroites ; surface lisse, non brillante, quasi-épidermée ; sutures peu profondes, linéaires. Dernier tour variant des deux tiers aux trois quarts de la hauteur totale, régulièrement arrondi jusque sur la base qui est médiocrement convexe, étroitement ombiliquée au centre, presque dépourvue de cou en avant. Ouverture grande, ovale, un peu rétrécie en arrière où il n'existe cependant aucune apparence de gouttière pariétale ; péristome continu, un peu épaissi ; labre >! à peu près vertical, non bordé à l'extérieur ; columelle un peu R calleuse, peu excavée en arrière, se raccordant en quart de cercle avec le plafond ; bord columellaire étroit, épais, non réfléchi sur la fente ombilicale. Diagnose refaite d’après la figure du génotype (in Küster, pl. XII, fig. 4-5), et d’après un plésiogénotype plus allongé : Paludina Dupote- tiana TEWER (PI. LIL, fig. ro1-102), ma coll., de l’oasis de Touggourt. Observ. — Le nom Pseudamnicola n’a été proposé par la marquise de Paulucci, que pour le cas hypothétique où l’on viendrait à découvrir des différences anatomiques entre les Ammicoles américaines et les formes euro- péennes ; mais il n’en est rien et cette dénomination doit être rejetée. En ce qui concerne Charhydrobia Sracne (Liburn. stufe, p. 147), ce Genre hybride est un assemblage d’Hydrobiidæ daniennes qui appartiennent évidem- ment à des groupes très différents : le génotype, C. characearum STAGHE (LL. c., p__148,-plIIT, fig. 20, 21, 24 ; et PI. V, fig. 29, 33 et 39) est une coquille qui ressemble beaucoup à une Amnicole, et je ne vois aucun motif, à part la fossilisation, pour distinguer dans un Genre à part, d'autant moins qu: les Amnicoles paraissent avoir eu une origine ancestrale et crétacique très reculée. Rapp. et différ. — Tandis que Fischer, se fondant sur certains caractères anatomiques, a placé Amnicola dans une S.-Famille distincte des Hydrobiinx, avec Lithoglyplus, M. Dollfüs — mieux inspiré par l’ensemble des caractères de l’animal et de sa coquille — s’est borné à admettre Amnicola comme un simple S.-Genre d’Hydrobia, alléguant avec raison que c’est simplement une Hydrobie valvatiforme. A ce critérium différentiel, tiré de la comparaison du galbe des deux coquilles, j'ajoute que le péristome est plus épais, que la columelle est moins excavée en arrière, que l’ombilic se réduit à une fente étroite, que le cou est moins bien dégagé ; pour tous ces motifs, je me rallie à la solution proposée par notre confrère et je place en conséquence Amnicola vérs la limite extrême du Genre, après les Sections dans lesquelles le galba est — au contraire — très élancé. On remarquera, d’ailleurs, que les formes ventrues d’'Hydrobia, comme, par exemple Lillorinella, sont extra-coniques et ON as À cac mn Lois cepes QU (UE SSSR OS / # 110 ESSAIS DE . Hydrobia ombiliquées en PES M c’est-à-dire qu'elles diffèrent encore plus d’Amni- cola qu'Hydrobia s. str. Il n’est pas inutile d'observer que Lithoglyphus — qui a un galbe néritiforme — se distingue, en outre, d'Amnicola par ses tours encore moins proéminents, comme on le verra ci-après, ainsi que par _ l'absence d’ombilic et par ses sutures souvent bordées d’une rampe spirale, enfin par son ouverture encore plus grande, semilunaire, pourvue d’une gouttière postérieure. D'autre part, chez les véritables Bithinies, l’opercule calcaire laisse une trace à l’intérieur du péristome, le labre est sinueux en arrière, et le plafond fait une sinuosité échancrée vers son raccordement avec la columelle. Répart. stratigr. WEALDIEN. — Deux espèces voisines l’une de l’autre, dans la Souabe : Bythinia præcursor SAND. (l. c., p. 62, pl. Il, fig. 18), Paludina Rœ- meri Dunx. (Amnicola in Sanps., L. c., p. 63, pl. IL, fig. 19). CENOMANIEN. — Aux Etats-Unis, dans les couches de Bear River, assimilées par White à la Craie de Dakota, Charhydrobia Stachei Ware (1 c., D:.08. DL Ke 7-0). DaANIEN. — Dans les calcaires à Chara de Cosina (Istrie) ; Charhydrobia characearum. SracHe, Assiminea ? tergestina STACHE (ibid., p. 152, pl. IV, fig. 43-44, 5o) ; Paludinella aperta STAcHE (ibid., p. 153, pl. IV, fig. 33). Enfin, dans le groupe de Judith River (peut-être éocénique), Hydrobia subconica MEEex (Invert. Pal., p. 573, fig. 77). PALEOGENE. — Une espèce très voisine du plésiogénotype ant Bythinia Nysti ne Boissy, dans le Calcaire thanétien de Rilly, ma coll. Une espèce douteuse, dans le calcaire de Mons : A. Rutoti Cossm., ‘coll. du Musée royal de Bruxelles. : | . EocenE. — Dans le Sparnacien supérieur de Pourcy, une espèce très ven- true, presque aussi courte que le génotype, Bithinia Pistati Cossm., ma coll. Une espèce à sutures rainurées, dans le Lutécien supérieur de Seine-et-Marne, B. Douvillei BAYAN, ma coll. Dans l’Auversien de Gomer- fontaine, B. oxyspira Cossm. (PI. IIT, fig. 103-104), ma coll. Or1GOCENE. — Une petite espèce bien caractérisée, dans le Bassin de Mayence et dans les Sables stampiens de Pierrefitte, près d’Etampes, Bithinia helicella Sanp8. (PI. IT, fig. 100-101), ma coll. Dans le Sannoi- sien des environs de Beaucaire : Bithinia oxyspiriformis, ugernensis RoMAN, ma coll. ; aux environs d’Aix, même niveau : Bithinia Mon- « thiersi CAREz, var. elachyspira FoNTANNES (1884. Mal. du gr. d’Aix, p. 31, pl. IV, fig. 15-16). La MiocenE. — Dans l’Aquitanien des environs de Bordeaux, Amnicola leu- gnanensis Cossm. et PEyr. (l. c., p. 615, pl. XVI, fig. 56) ; mais l’espèce de Saucats — que Bœtiger a dénommée Pseudamnicola moguntina — est une Valvata à l’arge ombilic et à tours superposés. Dans les faluns helvétiens de la Touraine, Amnicola turonensis MAYER (in Sannr, L c., p. 523, pl. XXVI, fig. 6), mais l'espèce n'a jamais été retrouvée et il est probable que le type est une petite Lacuna roulée. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE III | Hydrobia PziocenE. — Une espèce subconique, dans le Plaisancien inférieur d’Or- | ciano, Stalioia acuta DE STEF., ma coll. Dans le Sarmatien de la Salvonie, Pseudamnicola spreta Brus. (1897. Faune mal. néog., p. 23, pl. X, fig. 9-10). Une espèce phasianelloïde, dans la Floride (marne de Caloo- sahatchie) : Amn. omphalotropis PirsBry, ma coll., avec une var. non figurée de l’espèce actuelle : A. floridana FRAUENFELD, A. convexa PrzsBry, d’après M. Dall (Tert. Flor., part I, p. 338). EPOQUE ACTUELLE. — Un certain nombre d’espèces américaines et euro- péennes, d’après la Monographie de Küster. STOMATOGYRUS Gizz, 1863 (Amnicola depressa SAx). — D'après les spéci- mens que je possède de S. integer Sax de l’Ohio, c’est une Amnicola à péristome presque discontinu entre la callosité pariétale et le labre. Je ne sache pas qu'on ait signalé à l’état fossile des coquilles qui y ressem- blent, à moins qu'on les ait désignées sous le nom plus général Amnicola. PoraAMAGLiISs SANDB. 1873 ('). G.-T. : Melania turritissima Forses ; Olig. « Testa rimala, subulato-turrita, apice obtusa, mammillata. An- fractus 11 convezxi, ad suturas tenues convexi, striis transversalibus omnino subtilibus, huc illuc incrassatis ornati, ultimus circiter quintam partem omnis altitudinis æquat. Apertura obliqua, ovalis, inferne subeffusa, marginibus continuis incrassastis reflexis, dextro protracto. » À cette diagnose originale, il y a lieu d'ajouter les éléments sui- vants : Test un peu épais. Taille au-dessus de la moyenne ; galbe étroitement conique ; spire très longue, croissant régulièrement ‘sous un angle apical de 12° environ ; tours brillants (), plutôt emboîtés en avant que convexes ; le dernier arqué à la périphérie de la base qui est peu convexe, imperforée au centre, presque dé- pourvue de cou en avant. Péristome continu, un peu épaissi, avec une gouttière peu anguleuse entre le labre et la région pariétale ; (1) Land-u. Sussw. Conchyl., p. 312, pl. XX, fig. 5; v. aussi Dollf., 1912, L. c., p. 207. . (2) L'ornementation signalée par Sandberger n’est probablement pas constante : je ne l’ai pas observé sur mon topotype authentiquement déterminé et envoyé par M. Geo. Harris, en 1872. 112 ESSAIS DE Hydrobia labre un peu oblique, à peine sinueux, cependant un peu proémi- nent en avant, où il se raccorde avec un plafond légèrement sinueux ; columelle oblique, presque rectiligne au milieu, raccordée par un arc avec la ligne à peu près horizontale du plafond qui ne paraît échancré que quand on l’examine en plan ; bord columel- laire un peu calleux, étroit, mais bien appliqué sur la région parié- ; r . tale, caréné et réfléchi sur le cou, se fondant ensuite dans l’épaissis- sement du plafond. Diagnose complétée d’après un spécimen de Hordle,-de l’Oligocène de l’île de Wight (PI. IIL, fig. 79-80), ma coll. Rapp. et différ. — Si la constance de l’ornementation spirale — signalée par Sandberger — est réelle chez les individus bien conservés et si sa dispa- rition n'est que l'effet de l’usure de mon topotype, il est bien évident que Potamaclis est plus qu’un S.-Genre d’Hydrobia et que ce n’est peut-être même pas un Hydrobiidæ! Cependant les autres caractères — et en parti- culier ceux de l’ouverture — ne ressemblent pas à ceux de Ceratia, parmi les groupes striés de Rissoidæ qui ont le même galbe, et par les critériums essentiels, Potamaclis se rattache beaucoup plus intimement à Tournoueria, surtout à Parhydrobia, qui est aussi très allongée ; on l'en distingue par l’inclinaison et l’épaississement du péristome, par la rectitude de sa colu- melle, par ses tours subimbriqués en avant, etc... Aussi, à défaut de G. dis- tinct, ai-je admis Potamaclis comme un Sous-Genre d’Hydrobia, très localisé d’ailleurs. | Répart. stratigr. PALEOGENE. — Une espèce très douteuse, dans le Montien de Belgique : P. truncata Br. et Corn., d’après un fragment dans la coll. du Musée de Bruxelles. OxIGOCENE. — Outre le génotype, une seconde espèce dans la « Série de Bemibridge » : Melania Forbesi Morris, in R.-B. Newton, 1891 (Syst. List Edw. Coll., p. 233). Deux autres espèces ou variétés dans la « Série de Headon » : Melania peracuminata Cuarz., Potamaclis Woodi Erw. (ibid., p. 234). SELLIA DE RAINCOURT, 1884. Coquille lisse, turbinée, perforée ; tours scalariformes, partagés par une carène médiane ; péristome continu, mince, à peine sinueux. PER En PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 113 Sellia SELLIA S, str. | G.-T. : S. pulchra ne Ramc. ; Eoc. Test mince. Taille petite ; forme turbinée ou veatrue ; spire courte, scaliforme, à galbe conique ; protoconque courte et obtuse ; les deux premiers tours sont convexes, ensuite apparaît une carène médiane, lisse et proéminente, qui sépare la rampe déclive et posté- rieure de la région antérieure et subcylindrique ou à peine tron- conique ; dernier tour supérieur à la moitié de la hauteur totale, convexe à la base qui est presque dépourvue de cou en avant et per- forée d’une étroite fente ombilicale. Ouverture étroitement ovale, versante en avant, subanguleuse, sans gouttière en arrière ; péris- tome subcontinu, très aminci sur la région pariétale ; labre tran- chant, un peu proéminent en avant, non entaillé sur la carène qui forme plutôt une légère saillie en profil, à peu près rectiligne ou très peu excavée sur la rampe suprasuturale ; columelle excavée, lisse, à bord mince et étroit, se raccordant avec le plafond par une sinuosité versante. Diagnose refaite d’après le génotype, du Bartonien du Ruel, où il est rare (PI. III, fig. 97-98), ma coll. Rapp. et différ. — La place de ce Genre est incontestablement auprès d’Hydrobia comme l’a indiqué Fischer et comme je l’ai assignée en 1888 (Cat. ill., t. III, p. 221), ainsi que dans l’Iconographie (t. I, pl. XVI, fig. 87-1). Mais le galbe de la coquille, la.carène anormale du milieu de chaque tour, etc... justifient la création d’une Genre distinct dont la durée paraît avoir été très courte, car on ne l’a signalé que dans les gisements topotypes des envi- rons de Marines. Répart. stratigr. , Eocene, — Le type dans le Bartonien du Ruel, ma coll. ; à Marines, col. Bezançon, à l'Ecole des Mines. PYRGULA Curisroronri et JAN, 1832. « Coquille imperforée, allongée, turriculée ; tours carénés ; ou- verture. ovale ; labre aigu ». [Fischer]. 11/ : ESSAIS DE P yrgula PyrGULA, s. stricto. Paludina annulata Lanné ; Viv. (= Marticia Brus., 1893). Test assez épais et solide, sauf au bord de l'ouverture. Taille au-dessous de la moyenne ; forme étroite, plus ou moins allongée ; protoconque petite, obtuse, paucispirée ; tours nombreux, ornés d’une carène spirale qui est souvent très tranchante et parfois un peu dentelée par les accroissements ; sutures profondes ; surface généralement lisse et terne, sur laquelle les lignes d’accroissement marquent pariois des plis assez réguliers. Dernier tour ne dépassant guère la moitié de la hauteur totale, quelquefois inférieur chez les espèces les plus étroites, souvent avec une seconde carène spirale à la périphérie de la base qui est peu convexe, imperforée au centre, presque dépourvue de cou en avant. Ouverture ovale, à péristome continu et peu épais, non échancré en avant, peu rétréci en arrière où il n’existe — pour ainsi dire — pas de gouttière ; labre mince et faiblement sinueux, rarement intact ; columelle médiocrement excavée, lisse ; enduit pariétal un peu calleux, recouvrant la région ombilicale. Diagnose refaite d’après les figures des espèces fossiles (in BRus. 190», pl. VID et d’après un plésiogénotype du Sarmatien de Transylvanie Hydrobia Eugeriæ Brus. (PI. IIL fig. 105-106), don de l’auteur. . Rapp. et différ. — Quoique ce Genre soit représenté par des formes extré- mement variables, et qu'il ait, d’autre part, une analogie lointaine avec son ancêtre Sellia — qui est aussi caréné en spirale — je le considère comme différent de ce dernier, à cause de son galbe plus élancé, de sa base imper- forée, et surtout parce que son péristome n’est pas versant en avant, le labre étant peu proéminent vers sa jonction avec le plafond de l'ouverture. Il fau: y réunir Marticia que Brusina a proposé, en 1897, pour Hydxrobia Tietzei NeuM., du Sarmatien de Bosnie, dont je fais reproduire [Fig. 424 = as], une vue d’après un échantillon moins imparfait que le génotype (BRUS. 1902, LL e., pl. VIL, fig. 39). M. Dollfus (L. c., p. 225), pensait que ce devait être un Tympanatonus, mais il n’y à pas la moindre ressemblance. Répart. stratigr. | PLIOGENE. — Dans le gisement de Bligny : Pyrgula Nodoti Tour\. B, S. G. F., p. 792 ; 1869. Journ. Conch., pl. IIT, fig. 32). Nombreuses . espèces dans le Sarmatien de Slavonie et de Hongrie : P. atava, unica- rinata, bicarinata, syrmica Brus., P. hungarica, bicincta LŒRENTHEY, AE AS ÉD IQ 00 pd « PAR A QE 55 ARE & | PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 115 Pyrgula et d’autres plus ornées : P. dalmatina Bœttgeri, tlessellata, crispata, baccata, interrupta, aspera, serratula, cerithiolum Brus. (1 c., pl. XD). En Grèce, plusieurs variétés de Hydrobia transitans NEUM. passant à P. tricarinata et incisa Fucas (Oppenheim, Néog. Gricchenl., p. 472, 4 OL XVIII, fig. 1-5). | | EPOQUE ACTUELLE. — Dalmatie, nord de l'Italie ; fluviatile et lacustre. . TRACHYPYRGULA nov. Sect. .: G.-T. : Pyrgula pagoda NEum. ; Plioc. Rapp. et différ. — La forme typique de Pyrgula s'appliquant aux coquilles élancées et turriculées, imperforées à la base, avec une ouverture à callus pariétal bien appliqué, il faut nécessairement distinguer dans une Section. . à part celles qui sont tout à fait trochiformes, plus petites, assez largement ombiliquées, avec un bourrelet autour de l’entonnoir, et dont l'ouverture subdisjointe ne repose sur la région pariétale que par une faible portion de son contour ; il y a une carène antérieure sur chaque tour, une à la péri- phérie de la base, et parfois deux carènes concentriques sur celle-ci ; enfin, le labre est vertical, non sinueux. Brusina a désigné ces formes turbinées tantôt sous le nom Pyrgula, tantôt comme Marticia ; j'aurais bien repris cette dernière dénomination, au lieu d'en créer une nouvelle, mais comme le génotype a été désigné (Marticia Tietzei) et que c’est une Pyrgula allongée et imperforée, cette solution eût été incorrecte. Répart. stratigr. PLiocENE. — Plusieurs espèces dans le Sarmatien de la Transylvanie P. pagoda NEUM. (PI. IV, fig. 1-2), ma collection, très abondante, à Rad- manest ; P. transylvanica Brus., plus trapue encore et plus infundi- buliforme (!. €. 1902, pl. VIII, fig. 6-7) ; Marticia Hidalgoi Brus., bien voisine de notre génotype (ibid., pl. XXIX, fig. 31-32). MICROMELANIA Brusin4a, 1874 (°). x Coquille turriculée, imperforée, à ornementation cérithiale ; ouverture ovale, petite, à péristome peu épais, non sinueux. MICROMELANIA 5. stricto. G.-T. : M. cerithiopsis Brus. ; Plioc. (= Diana CLessin, 1880 ; — Paraprososthenia ANNANDALE, 1919). Test médiocrement épais. Taille petite ; forme étroite et turri- culée, à galbe conique ; spire longue, croissant régulièrement sous (1) Foss. Binnen-Moll., p. 134 ; 1884, Fauna Conger. Agram, p. 164, pl. XXX, fig. 8-9. 116 ESSAIS DE. Micromelania un angle apical de 15 à 20° ; protoconque lisse, subglobuleuse, à nucléus papilleux ; huit ou neuf tours plus ou moins anguleux, dont la hauteur atteint les deux tiers de la largeur, ornés de rangées spirales de nodosités qui s’alignent généralement dans le sens axial ; sutures linéaires, souvent bordées par un filet granuleux à l’inter- section des plis axiaux ; chez certaines espèces, les intervalles sont finement striés en spirale ; ailleurs, l’ornementation spirale se trans- forme en fines carènes très serrées, tandis que les plis d’accroisse- ment se réduisent à de fines stries coudées sur l’angle médian ; enfin, il y a même des espèces qui ont l’aspect de Diastoma sans varices. Dernier tour au plus égal au tiers de la hauteur totale chez les espèces courtes, généralement arrondi jusque sur la base qui est imperforée, avec un cou peu dégagé en avant, contre le péristome, et qui porte ordinairement des rangées supplémentaires de cordons spiraux, plus ou moins granuleux. Ouverture petite, ovalé-arrondie, à péristome continu, non détaché mais bien circonscrit sur la région pariétale ; labre non sinueux, peu épais, presque vertical ou.coudé au milieu, chez les espèces à tours anguleux ; columelle peu excavée, lisse, à Diagnose établie d’après le génotype, du Sarmatien d’Agram (PI. IV, fig. 3-5), ma coll., don de l’auteur. Rapp. et différ. — Le génotype n'ayant pas été désigné, j'ai choisi la première espèce décrite en 1874, elle est aussi la plus caractéristique et la plus abondante. Micromelania est voisin de Pyrgula ; on ne l’en distingue que par son ornementation très différente et par son labre encore moins sinueux ; la protoconque présente aussi quelques petites différences ; enfin, la région parié- tale est moins vernissée. D'autre part, Micromelania dt Prososthenia — qui ont parfois, dans le polymorphisme de leur ornementation, une apparence analogue — sont très distants à cause de leur péristome, le premier est un Hydrobiidé comme Pyrgula, tandis que le second devait avoir un opercule calcaire. En tous cas, contrairement à l’opinion émise par M. G. Dollfus (L. c., p. 208), ni l’un, ni l’autre de ces Genres ne peuvent être considérés comme des Melaniidæ, car ils n’ont pas l’ouverture versante en avant, et surtout leur labre n’a pas la sinuosité (*) « loxonématique » qui a persisté chez les Méla: niens et la plupart des Cérithiacés. Enfin Cerithiopsis possède un canal céri- bord externe étroit et peu calleux. (1) Fischer (Man., p. 726) a indiqué le contraire, mais cela tient à ce qu’il a appliqué à Micromelania la diagnose de Goniochilus, qu’il considérait à tort comme synonyme PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 117 Micromelania thial-qui fait totalement défaut dans l'ouverture holostome de Micromelania. Il y a lieu de réunir à Micromelania le G. Diana CrEessiN, qui a pour génotype Pyrgula Thiesseana Groper, e et auquel Brusina rapporte Pyrgula Haueri NEUM., P. egilis Brus. qui ont la même ornementation avec la spire moins turriculée, plus conoïdale. En ce qui concerne Paraprososthenia ANNANDALE (1919, Rec. geol. Surv. India, vol. L, p. 228, pl. XXXI, fig. 6-7 ; et pl. XXXII, fig. 1-2), dont le G.-T. est P. minuta n. sp., du Pleistocène de la Birmanie, coquille lacustre qui n’est connue que par des contr'empreintes en très mauvais état, l’auteur en a fait une restauration — que je crois d’ailleurs fidèle — reproduisant à peu près exactement les caractères de l’ornementation et de l’ouverture de Micromelania ; je me crois d’autant plus fondé à y réunir Paraprososthenia que- M. Annandale — qui n'a probablement pas eu connaissance des travaux de Brusina et qui ne cite que Neumayr plus ancien — classe lui-même dans son G. nouveau une espèce de Sarmatie : Pyrgula Haueri NEUM. que Brusina a identifiée avec Micromelania, ét aussi le Genre Diana, qui est synonyme. La seule objection qu'on puisse faire à cette réunion, c'est que Paraprososthenin est une coquille lacustre, et qu'on trouve dans les lacs de la Chine occiden- tale, Prososthenia Gredleri NEuUM., qui paraît génériquement identique à Para- prososthenia, très différente d’ailleurs des vraies Prososthenia, qui sont rissoï- dales, sans ornementation spirale ou granuleuse comme celle de Micromelania. et avec un péristome de Bithiniidæ, tandis que Paraprososthenia a un péris- tome d’Hydrobiidæ. Répart. stratigr. ; PLIOCENE. — Outre le PT nombreuses espèces dans le Sarmatien de la Slavonie et de la Transylvanie : Pyrgula Haueri Neum. (Sanps. Land-u. . Sussw. Conch., pl. XXXI, fig. 14), M. Klaici, turritellina, scobina, dictyo- phora, cœlata, ptychophora, monilifera Brus. (1897. Faune mal. Dalm., pl. X, fig. 17 à 3° ; et pl. XI, fig. 1-6), Diana exilis Brus. (1962. pl. VII fig. 33-38). _. PLEISTOCENE. — Une espèce dans les lacs de Birmanie : Paraprososthenia _ minuta ANNANDALE. ; EPOQUE ACTUELLE. — Le génotype de Diana en Grèce : Pyrgula Thiesseana GODET, d’après Fischer. Une espèce lacustre en Chine, d’ Suis Annan- -dale. LisSINSKIA BrRuS. 1897 (). G.-T, : Cœlacanthis stigmatica Brus. ; Plioc. (= Cœlacanthis BRus., non ANDRUSSOW in litt., nec posted 1906). Gette Section ne diffère de Micromelania que par son unique rangée persistante d’épines tubulées, généralement rasées à leur (1) C’est dans le supplément à son premier atlas, et 4 la suite d’une correspondance échangée avec le Prof. Audrussow que Brusina à substitué Lisinskia à Cœ lacanthis qui — paraît-il — est un Genre différent, publié en 1906. # 118 ESSAIS DE Micromelania racine et assez rapprochées sur l’angle médian de chaque tour ; la base est lisse, mais les autres caractères sont ceux de Micromelania. Répart. stratigr. - PLIOCENE. — Dans le Sarmatien de Dalmatie : C. stigmatica Brus. (1897, p. 15, pl. X, fig. 15-16) ; reproduction [Fig. 444 = at]. ROBICIA BrusINA, 1897 (‘). Test assez épais. Taille et forme de Bayania, conique, assez trapue (angle spiral 35°) ; spire un peu turriculée, quoique peu allongée, à protoconque obtuse ; cinq ou six tours costulés, faiblement con- vexes, dont la hauteur égale la moitié de la largeur, séparés par des sutures linéaires et ondulées. Dernier tour presque égal à la moitié de la hauteur totale, à base arrondie et imperforée, presque dépour- vue de cou en avant, et sur laquelle les costules s’effacent peu à peu. Ouverture ovale, rétrécie en arrière, à péristome médiocrement épais, presque vertical ; labre non sinueux ; columelle peu excavée, étroitement calleuse. G.-T. : R. pyramidella Brus. ; Sarmatien de Slavonie. Rapp. et différ. — C’est avec raison, je crois, que Brusina a figuré à nou- veau ce G. auprès de Micromelania dont il ne diffère que par son ornemen- tation, par les proportions de son dernier tour et de son ouverture, qui pos- sède une étroite gouttière anguleuse contre le labre. Reproduction [Fig. 454 = au]. VrRazIA BruSs, 1897 (). G.-T. : V. acme Brus. ; Sarm. de Slavonie Très voisin de Robicia par son aspect général, ce S.-Genre s'en distingue cependant par ses stries axiales et serrées, plus incurvées que les côtes épaisses de l’autre ; en outre, il y a une fente ombi- licale, visible sur la figure originale, et l'ouverture est encore plus étroite, en forme de pépin, avec une gouttière très anguleuse contre le labre. Reproduction [Fig. 464 — av]. (:) Faune malac. Dalm., DL DUR, MA A1-rh. À 4 Car « CN NE ES fete Vs Lie d PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 119 Robicia ll ANNULIFER nov. süubgen. G.-T. : Paludina protracta Ercaw. ; Plioc. Test peu épais, terne. Taille au-dessus de la moyenne ; forme turritelloïde, médiocrement élargie à la base ; spire élevée, poly- gyrée, à galbe conique ; protoconque petite, obtuse, à nucléus papil- leux ; environ neuf tours croissant régulièrement sous un angle apical de 25° ; ils sont d'abord assez convexes, puis ils s’aplatis- sent avec l’âge et leur hauteur finit par dépasser les deux tiers de leur largeur ; sutures profondes, subcanaliculées : surface ornée de cordons ou anneaux obsolètes, plus ou moins écartés. Dernier tour inférieur aux deux cinquièmes de la hauteur totale, arrondi à la périphérie de la base qui est peu convexe, subperforée au centre, presque dépourvue de cou en avant. Ouverture relativement petite et arrondie, peu anguleuse et sans gouttière postérieure ; péristome peu épais et continu ; labre excavé, antécurrent vers la suture ; columelle peu calleuse, à bord étroit, appliqué sur la base. Diagnose établie d’après le génotype, du Sarmatien de Russie (PI. V, fig. 17-18), ma coll., don de Sokolow. Rapp. et différ. — Le galbe et l’ornementation de cette coquille la distin- guent suffisamment de Robicia s. str., comme aussi des Micromelania les moins ornées. Répart. stratigr. Priocene. — Outre le génotype, plusieurs espèces probables en Slavonie et en Croatie : Hydrobia Rossi Brus. (1897, pl. IX, fig. 18-19), Microme- lania knewkba, sulculata BrRus. (1902, pl. VIT, fig. 59-60). fnaofata, MONTJAVOULTIA Raspail, 1909 (°). « Coquille plus ou moins pupiforme, très petite, perforée, lisse, à surface émaillée ; péristome continu, jamais épaissi et toujours plus ou moins fortement dilaté ; ouverture ovalaire, contractée en arrière ; labre sinueux. » (1) Feuille des jeunes Natur., 39° année, n° 466, pl. LV. 120 | ESSAIS DE Montjavoultia MonJAVOULTIA 5. Stricto. GT. : M. holostoma Rasp. ; Eoc. . Test un peu mince. Taille très petite ; forme variant avec l'âge, d’abord extra-conique, puis pupoïdale à la fin de la croissance : spire polygyrée au sommet, puis contractée dans les derniers tours: qui ont un galbe conoïdal ; protoconque très petite, obtuse ou plutôt rétuse, comme s’il y avait décollation du nucléus qui ést cependant présent sur les spécimens non mutilés au sommet : tours d'abord étroits ét nombreux, assez convexes, puis ils s'élèvent rapi- dement et l’avant-dernier atteint une hauteur égale aux trois quarts de sa largeur ; sutures profondes et rainurées, d'abord horizon- tales, puis un peu ascendantes, et enfin, celle du dernier toûr des- cend un peu vers l’échancrure chez les spécimens adultes et com- plets. Dernier tour égal ou même supérieur à la moitié de la hau- teur totale, arqué à la périphérie de la base qui est un peu convexe, étroitement — mais invariablement — perforée au centre, avec le cou assez bien dégagé en avant, contre le péristome. Ouverture grande et dilatée, sa hauteur atteint le tiers de la hauteur totale et sa forme est ovale, un peu versante à droite et en avant, rétrécie en arrière, quoique dépourvue de gouttière pariétale ; péristome continu, un peu réfléchi extérieurement, non épais ni bordé : labre tranchant, un peu sinueux en arrière, laissant souvent la trace lamelleuse d’un arrêt antérieur, en-deçà de son contour, mais non réellement marginé ; columelle lisse, excavée, avec un bord externe assez large et réfléchi sur la perforation de l’ombilic. : Diagnose refaite d’après des exemplaires topotypes du génotype, pro- venant de l’Audunien du Vouast, près de Montjavoult (PI. IV, fig. 22-24), ma coll. | Observ. — L'auteur de ce Genre n’a pas indiqué de génotype, et la pre- mière des espèces qu'il a décrites est M. vouastensis, qui n’est pas un échantil- lon adulte ; aussi, usant du droit de fixation du génotype, j'ai choisi la seconde, qui est bien caractérisée (!). (1) App. V, Catal. ill. Eoc., p. 129. , PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 121 Montjavouiltia Rapp. et différ. — Pas plus que l’auteur de ce Genre, je n'ai, jusqu’à pré- sent, assigné de position systématique à Montjavoultia : je me suis borné ( €., p. 130) à le placer à la suite des Hydrobiidæ, en faisant seulement observer qu'il ne se confond avec aucune des nombreuses formes fossiles précédemment étudiées dans cette Famille. En effet, M. holostoma — et sur- tout M. anomala Raspaiz — sont caractérisées par le dimorphisme de leur spire, qui commence par être styliforme et qui finit par être pupiforme ; on trouve la tendance inverse chez Littorinella, qui est une Section d'Hydro- bia, chez Acrophlyctis et Allixia, qui sont plutôt voisins de Bithinella par leur ouverture. Deux critériums essentiels distinguent d'autre part Montjavoultia : sa perforation ombilicale, qui ressemble à celle d'Hydrobia, et son péristome sinueux, qui s’écarte de celui de Peringia ou de Bithinella, non seulement par le profil et l'épanouissement du labre, mais encore par le renversement du bord columellaire sur la perforation basale. En définitive, après mûre comparaison, il me semble bien établi que Montjavoultia a plus d’affinités avec Hydrobia qu'avec Bithinella où Peringia, et c’est cette conclusion qui m'a guidé dans l’intercalation de ce nouveau Genre à la,fin du premier groupe des Hydrobiidæ. | Répart. stratigr. EOCENE. — Outre le génotype, quatre autres formes du même gisement, recueillies — en même temps que toute une faunule terrestre ou d’eau douce — « dans un calcaire farineux et blanc » au sommet de l’Eocène supérieur, probablement au même niveau stratigraphique que le cal- caire « Audunien » de Saint-Ouen (G.-F. Dollfus), après de patients lavages qui laissent surnager ces atomes légers, tandis que l'extraction en eût été irréalisable à l'œil nu et à sec dans la couche farineuse M. vouastensis, gracilis, anomala, suturalis RAspaIz ; ce ne sont guère que des variétés à cause des nombreux passages qui existent entre elles, et de l’état souvent imparfait de leur conversation, dû en partie à leur fragilité. BITHINELLA Moquin-Tannon, 1851 (°). « Coquille ovale-allongée, un peu pupiforme, imperforée ou sub- perforée, à sommet obtus ; ouverture ovale ou arrondie, péritrême continu ; labre légèrement épaissi ; opercule corné, paucispiré, à nucléus excentrique et subbasal. » [Fiscn. Man. Conch., p. 725}. (1) Journ. Conch. t. I, p. 235 (note). L'orthographe originale, d’après tous les « Zool. Records » est celle que j’adopte, l’étymologie étant évidemment Bithinia ; aussi je me demande pourquoi M. Dollfus (1 c., p. 191) a écrit Bythinella ? 122 ESSAIS DE Bithinella BITHINELLA Ss. stricto. G.-T. : Bulimus viridis Porrer ;, Viv. Test mince et fragile. Taille très petite ; forme un peu ventrue, peu allongé ; spire peu turriculée, à galbe conoïdal et à protoconque obtuse, dont le nucléus est presque aplati ; cinq tours croissant rapidement, très convexes, dont la hauteur dépasse — à la fin de leur croissance — la moitié de la largeur maximum ; sutures linéaires, peu profondes ; surface lisse. Dernier tour un peu plus élevé que la moitié de la hauteur totale, très arrondi jusque sur la base qui est peu convexe, à peu près imperforée et dépourvue de cou en avant, à cause de l’inclinaison déclive de son contour. Ouverture peu ovale, plutôt arrondie, relativement petite, à peu près complètement dépourvue de gouttière en arrière, contre le labre, non versante en avant ; péristome continu, un peu épaissi ; labre à peu près vertical, non bordé à l’extérieur ; columelle régu- lièrement excavée, non calleuse, à bord externe étroit, non réfléchi. Diagnose complétée d’après les figures du génotype (in Küster, pl. XIII fig. 13) ; reproduction d’un individu d'Auxerre [Fig. 478 = bj]|, ma coll. don de M. Caziot, dessin J. de Morgan ; et d’après un plésiogénotype du Bartonien des environs de Paris : Bithinia pulchra Desm. (PI. II, fig. 77-78), ma coll. | Rapp. et différ. — C’est surtout par leur galbe moins turriculé et plus conoïdal — ou même pupoïdal — qu'on distingue les coquilles de Bithinella de celles d'Hydrobia à l’état fossile ; en outre, le labre est un peu plus épaissi, la perforation ombilicale (quand elle existe) se réduit à une fente impercep- tible, le bord columellaire est moins réfléchi en dehors, de sorte que l’ouver- ture n’est jamais versante en avant ; enfin, le dernier tour est plus élevé, la croissance des tours précédents est plus rapide, et la base est encore plus dépourvue de cou en avant. La séparation générique — universellement adoptée — est d’ailleurs confirmée par les critériums tirés de l’anatomie de l’animal et de la disposition de l’opercule ; mais ceux-ci ne sont d’aucun secours pour les paléontologistes. Les Bithinelles forment, en général, des colonies moins abondantes en indi- vidus que les Hydrobies, ce qui tient à ce que leur habitat exclusivement fluvia- tile les amène en moins grand nombre dans les dépôts littoraux où on les recueille en compagnie de coquilles franchement marines. Répart. stratigr. DANIEN Où PALEOGENE inférieur. — Dans les « Liburn. Stufe » de l’Istrie : Charhydrobia pupula Sracue (1. c., p. 150, pl. IT, fig. 16). PR à ei pire Dre. à SLT PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 123 Bithinella Eocene. — Outre le plésiogénotype ci-dessus figuré : Bithinia intermedia MELL., B. alta Desux., dans le Sparnacien ; Bithinia expulsa Desx., Bithi- nella mutata, cirsophora Cossm., dans le Lutécien ; Bithinia pupina Desx., B. atomus Bronx. dans l’Auversien et l’Audunien ; ma coll. (v. Iconogr., t. XIV, fig. 88-r à 9). Dans le Lutécien supér. de Bois-Gouët : B. Dumasi Cossm., ma coll. OziGOcENE. — Dans le Stampien de Jeures : Bithinella stampinensis Cossu. et LAMBERT, ma coll., la même à Brunehaut, ma coll. Dans le Sannoi- sien de Beaucaire, une très petite coquille sténothyriforme, confondue — non sans hésitation — avec Bithinia oxyspiriformis, qui est plus conique : Bithinella Romani Cossm. (Roman, !. c., p. 935, pl. XXII. fig. 9). En Bohême, à la partie supérieure, B. cyclothyra BœTre., ma coll. (Ces échantillons provenant de Dvorce m'ont été donnés par l'auteur). MiocenE. — Dans l’Aquitanien et le Burdigalien de Dax ou des environs de Bordeaux : Stenothyra aquensis DEGr.-Touz., Bythinella Falloti p.-7. ; puis, dans l’Helvétien du Béarn, Bythinella bearnensis Cossm. et PEvr. (L.c., &. LIT, pp. 617-619, pl. XVI, fig. 37-38, 47-48, 51-52). Une espèce dans l’Helvétien de la Touraine, ma coll. : Hydrobia Tournoueri MAYER. Dans le Wurtemberg : B. steinheimensis Mirxr., ma coll. PLioceNE. — Dans le Sarmatien de Croatie et de Dalmatie : B. contempta, dalmatica Brus. (1897, L. c., p. 13, pl. IX, fig. 11-12 ; et pl. X, fig. 5-6). En Croatie, Caspia Dybowskii Brus. (1902, L. c., pl. XI, fig. 16-20), erreur évidente au point de vue générique. PLEISTOGENE. — Dans les dépôts diluviens de Moravie : B. Clessini RZEHAK (1888. Pleist. conch. Mæhrens, p. 23, fig. 3). EPOQUE ACTUELLE. — Nombreuses espèces ou variétés dans les eaux douces du midi de la France, coll. Caziot. Je me borne à mentionner ci-dessus les Sections que Bourguignat (et ses disciples) ont multipliées avec leur prodigalité habituelle, et qui ne diffèrent de Bithinella que par des nuances insaisissables, échappant à l’analyse paléon- tologique : BYTHIOSPEUM BourGuIGNAT, 1882 (= Vitrella CLessiN, 1877, non SwaINsow, 1840 G.-T. : Hydrobia Quenstedti WmERrsK. PAULIA Bourc. 1882 (— Avenionia Nicocas, 1882). G.-T. : P. Berenguieri BourG. LHOTELLERIA Bourc. 1897 (— Locardia ne Forin, 1880). G.-T. : L. Letourneuti BourG. 5" 2 v MaRESIA Bourc. 1897. G.-T. : Hydrobia dolichia BourG. FRAUENFELDIA CLESSIN, 1879. G.-T. : F. Lacheineri CHarP. STIMPSONIA CLESSIN, 1878. G.-T. : Bithinia Nikliniana LrA. 12/4 ESSAIS DE Bithinella DIERETOSTOMA CossM. 1888. (). G.-T. : Bithinia dissita Des. : Eoc. (= Juliania RoMAN, 1910, non Fuc. ; = Romania CossM. 1913). Test mince et fragile. Taille très petite ; forme conoïdale ou pupoïde, contractée vers l'ouverture ; spire turriculée, quoique médiocrement allongée, à protoconque obtuse : six ou sept tours croissant lentement, convexes, lisses, dont la hauteur ne dépasse pas les deux cinquièmes de la largeur, séparés par des sutures très enfoncées ; avant-dernier tour disproportionné, mais le dernier plus contracté, à suture parfois même descendante, se projette.en avant et se détache complètement de la base à une distance plus où moins grande selon les individus et surtout selon leur âge ; base arrondie, étroitement ombiliquée, avec un cou très peu dégagé contre le péris- tome. | | | Ouverture arrondie, à péristome mince et continu, ne s’appli- quant guère sur la base ; labre excavé, non bordé, incliné en avant chez les spécimens dont le péristome est dévié, mais à peu près vertical chez ceux dont le détachement se fait normalement : colu- melle lisse, excavée, à bord mince, non réfléchi sur l’ombilie. Diagnose complétée d’après le génotype (forme normale) du Lutécien de la Ferme de l’Orme (PI. II, fig. 91-92), ma coll. ; autre spécimen dif- forme, du Lutécien de Septeuil (PI. IT, fig. 93-94), ma coll. Rapp. et différ. — Outre le détachement de l'ouverture, cette Section est caractérisée par des tours plus nombreux et croissant plus lentement .que que ceux de Bithinella s. str. ; les sutures sont plus profondes, la base est plus nettement ombiliquée et le cou est plus complètement dégagé en avant. En ce qui concerne le G. Juliania Roma, j'avoue que je n’aperçois aucune différence avec l’ouverture de Dieretostoma, et je ne conçois pas comment M. Roman, à la suite de sa diagnose, n’a pas au moins comparé son nouveau Genre avec le mien ; en tous cas, la dénomination ne pouvait être conservée pour cause d’homonymie, et la correction que j'ai faite tombe elle-même en synonymie, comme j’ai pu le constater, d’après les MR que m'a donnés M. Roman. Répart. stratigr. EOcENE. — Le génotype, assez variable, dans le Lutécien. supérieur des environs de Paris. (1) Catal. ill Eoc. Paris, t. III, p. 225. M. Dollfus (!. c., p. 220) a HART à deux reprises, Diretrostoma, ce qui n’aurait aucune signification étymologique. 4 | PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 20 Bitinella OLIGOCENE. — Dans le Sannoisieri des environs de Beaucaire : Dieretostoma meridionale Roman (l. c., p. 931, fig. 2), avec le génotype de Juliania : Nematurella expansa En (in Roman, L. c., p. 935, pl. XXII, fig. 3). Miocene. — Une espèce inédite dans les faluns de la Touraine, coll. 4e Morgan. PLIOCENE. — Deux espèces à peu près certaines et lisses, dans les couches sarmatiennes de Moravie et de Serbie : Caspia Frauenfeldti Scawarrz, C. Vujici Brus. (1902. !. c., pl. X, fig. 51-63) ; les autres espèces striées spiralement me paraissent plus douteuses : C. obtusa, C. incerta, acicula Brus. (ibid., pl. X, fig. 64-76 ; et pl. XI, fig. r à 15), Hongrie et Croatie ; il est probable que ce sont plutôt des Potamaclis. BELGRANDIA BouRGUIGNAT, 1869. G.-T. : Cyclostoma gibbum Drap. ; Viv. (= Thermhydrobia PauLuccr, 1878). . Test médiocrement épais. Taille excessivement petite ; forme gib- beuse, irrégulière, très conoïdale par le fait de la contraction du dernier tour ; spire peu allongée, à protoconque obtuse, dont Île nucléus est à peine saillant ; quatre ou cinq tours très convexes, lisses, croissant rapidement, l’avant-dernier disproportionné a une hauteur égale aux deux tiers au moins de sa largeur ; sutures très profondes, un peu ascendantes, surtout à la fin de la croissance, vers l'ouverture. Dernier tour égal aux trois cinquièmes de la hau- teur totale, quand on le mesure sur sa face ventrale ; il est arrondi à la phériphérie de la base qui est faiblement convexe, avec une ‘étroite fente ombilicale ; cou un peu dégagé en avant, contre le péristome. Ouverture arrondie, sans gouttière postérieure, à péris- tome un peu épais et continu, subdétaché de la base dont il n'est cependant séparé que par une fente très étroite ; labre épais, à profil - convexe et un peu proéminent en avant ; un peu en retrait sur son contour, il existe invariablement une varice creuse qui reproduit la contraction du bord libre du labre, mais qui ne laisse pas d'autres traces sur le reste de la spire ; columelle excavée, lisse, à bord mince, non réfléchi sur la fente ombilicale. 126 ESSAIS DE Bithinella Diagnose refaite d’après un exemplaire du génotype, de la source du Ley, spécimen figuré par M. G. Dollfus (1. c., p. 200, fig. 5), coll. Dautzenberg (PT. TT, fig. 95-96). Reproduction des vues grossies [Fig. 48c — am]. Rapp. et différ. — Intermédiaire, par son galbe, entre Bithinella s. str. ec! Dieretostoma, cette Section se distingue des deux par sa varice externe, en retrait sur le labre, et par la hauteur exceptionnelle de son dernier tour ; il y a donc lieu de conserver Belgrandia, conclusion à laquelle était d’ailleurs arrivé M. Dollfus, dans l'étude précitée. Il y réunit d’autre part Thermhydrobia, que la Marquise de Paulucci a proposé pour Paludina marginata MicnauD, sous prétexte que cette coquille habite les sources thermales ; or, elle présente exacte- ment les caractères sectionnels de B. gibba. Répart. stratigr. EÉPOQUE ACTUELLE. — Outre le génotype, dans les eaux douces du midi de la France, M. G. Dollfus a démontré (1. c., p. 233, pl. V, fig. 23-26) que Turbo thermalis LINNÉ, retrouvé aux environs de Pise par M. de Stefani, . est précisément une Belgrandia. ACROPHLYCTIS Cossm. 1888 (‘). Coquille pupiforme, lisse, subcylindrique, ayant au sommet un bouton tectiforme ; ouverture petite, ovale, à péristome continu, médiocrement épais ; labre vertical, non bordé. ACROPHLYCTIS S. Str. G.-T. : Bithinia Eugenei Dess. ; Eoc. Test un peu épais et assez solide. Taille petite ; forme cylindracée, étroite ; spire dimorphe, le bouton embryonnaire étant composé de deux tours et demi, dont le galbe tectiforme représente un angle apical de près de 80°, tandis que les tours suivants, subitement plus élevés, un peu convexes, ont un galbe presque cylindrique, avec des sutures légèrement et obliquement ascendantes ; leur hauteur atteint les trois quarts de leur largeur, et leur surface est lisse et brillante. Dernier tour notablement supérieur à la moitié de la hauteur totale, ovale jusque sur la base dont la fente ombilicale est complètement recouverte et dont le cou est à peu près nul en avant, le contour se raccordant presque directement à celui du plafond, sans la (1) Cat. ill. Eoc. Paris, t. III, p. 232 ; étym. : sommet à bouton. Lnd nd . . de , è CE, À ET NS TRE il y PEUR PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 127 Acrophlyctis moindre excavation de la surface basale contre le péristome. Ouver- ture petite, ovale, anguleuse en arrière où il n’y a qu'une gout- _tière très superficielle, arrondie en avant où elle n’est pas versante ; péristome continu, faiblement épaissi à l’intérieur ; labre tranchant, vertical, non bordé à l'extérieur ; columelle peu excavée, à bord externe un peu calleux, étroitement réfléchi sur la région ombi- licale. | Diagnose complétée d’après le génotype, du Lutécien supérieur de Trye (PI. IV, fig. 17-18), ma coll. Rapp. et différ. — Bien que j'aie primitivement rapproché de Nystia ce petit Genre, à cause de son sommet en bouton bien distinct du reste de la spire, je renonce à ce classement parce que le péristome est bien différent chez Acrophlyctis, qui ne possède pas de bourrelet et dont le labre n’est pas incliné comme celui de Nystia. Il est probable que ce Genre — localisé à la partie supérieure du Lutécien, dans un petit nombre de gisements hydrobiifères — est une coquille d’eau douce dont les affinités sont avec Bithinella, qui a presque la même ouverture, mais qui s’en écarte par son sommet et par son galbe plutôt pupiforme, non cylindracé. Répart. stratigr. Eocene. — Le géntoype, à la partie supérieure du Lutécien,-au Nord-Ouest, . à Trye, et au Sud de Paris, à Houdan, ma coll. ; on ne l’avait encore signalé que dans ces deux gisements, où il est particulièrement rare ; mais le Dr Allix en a trouvé des exemplaires à Bois-Gouët. 4 ALLIXIA Cossmann, 1913 (°) « Test mince. Taille microscopique ; forme étroite, plus ou moins pupoïde ; spire longue, souvent disproportionnée dans les derniers tours, les premiers étant étroits et convexes, tandis que les derniers sont très élevés et cylindracés ; surface lisse. Ouverture petite, ovale, anguleuse en arrière, à péristome subdétaché et un peu dévié par rapport à l'axe ; labre mince, non bordé, obliquement antécur- rent. » G.-T. : À. acicularis Cossm. ; Eoc. Diagnose originale reproduite entre guillemets, d’après le génotype du gisement lutécien de Thiverval, près de Grignon (PI. IV, fig. 19-20), ma coll. (D App. V. Catal. ill, p. 127, Genre 88 bis. i28 ESSAIS DE Allixia Rapp. et différ. — Ainsi que je l’ai remarqué en établissant ce Genre, son ouverture subdétachée rappelle un peu celle de Dieretostoma ; d'autre part, la protoconque non styliforme est obtuse et se rapproche beaucoup de celle de Bithinella. Aussi, malgré la différence du galbe des deux coquilles, et quoique le labre soit ici moins vertical, mais un peu antécurrent vers la suture, le cou complètement nul, je reste persuadé qu'Allixia doit être classé dans le voisinage de Bithinella. Les derniers tours, cylindriques et très élevés, ont aussi de l’analogie avec ceux d’Acrophlyctis, qui sont cependant un peu plus convexes ; mais, ce qui différencie surtout ce dernier G., c’est sa pro- toconque et son galbe pupiforme, son ouverture plus petite, plus verticale, non détachée. La petitesse des coquilles d’Allixia explique probablement qu'on n’en ait encore signalé que dans l’Eocène, et encore tout récemment, depuis que le Doct. Allix s’est voué à la recherche des fossiles microscopiques, géné- ralement négligés par les paléontologistes parce que ces atomes filtrent à tra- vers les mailles des tamis les plus serrés (diamètre : oMM5). Répart. stratigr. : | \ EOcExE. — Outre le génotype lutécien ci-dessus figuré, une seconde espèce à dernier tour encore plus disproportionné et à galbe plus étroit A.-mumiola Cossm., dans le Cuisien de Saint-Gobain, le type dans ma coll. Le génotype a été aussi retrouvé dans le Lutécien supérieur de la Loire inférieure, par le Doct. Allix (v. Suppl. Moll. éoc., p. 65). EAPP ARENTIA BERTHELIN, 1885. Coquille turriculée, conoïdale ; columelle un peu renflée, munie d’un ou deux plis spiraux qui ne persistent pas jusqu à l'ouverture ovale, à péristome continu. LAPPARENTIA $, str. _G.-T. : Bithinia irregularis DEsx. ; Eoc. (— Characebia STACHE, 1889). Test un peu épais et relativement solide au centre. Taille très petite ; forme turriculée, conoïdale ; spire un peu allongée, à crois- sance irrégulière, lente d’abord, rapide à la fin ; protoconque petite et obtuse ; huit ou neuf tours, d’abord très étroits et peu convexes, puis plus élevés et plus arrondis, leur hauteur atteint ou dépasse même la moitié de leur largeur ; ils sont séparés par des sutures horizontales, profondes mais linéaires ; leur surface est lisse. Der- nier tour d’une élévation assez variable, tantôt inférieur — tantôl PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE re 120 Lapparentia un peu supérieur — à la moitié de la hauteur totale, arrondi à la « . périphérie de la base qui est déclive jusqu’au cou à peine dégagé en avant contre le péristome ; la fente ombilicale existe sur la base des jeunés individus non adultes, mais elle s’obstrue au fur et à mesure que la coquille vieillit, les spécimens gérontiques sont imperforés. Ouverture ovale, subtrigone, rétrécie en arrière, quoique dépourvue de gouttière ; péristome assez mince, continu, non déta- ché ; labre non bordé, légèrement épaissi et évasé, infléchi en arrière ; columelle simple en apparence, quand l'ouverture est intacte et adulte, elle paraît seulement un peu renflée au milieu, _ non excavée ; mais elle porte — un peu en retrait dans la profon- deur de l’ouverture — un ou deux plis non enroulés en spirale, quoique très peu saillants, en face desquels il y a, sur la paroi _ latérale, une large callosité peu proéminente. Diagnose complétée d’après des spécimens du génotype provenant du Lutécien de Trye (PI. IV, fig. 25-26), ma coll. Rapp. et différ. — Au premier abord, les espèces de ce Genre ressemblent - beaucoup à Bithinella ; la séparation faite par Berthelin — qui avait étudié la - columelle d'individus mutilés — est cependant justifiée par l'existence des renflements pliciformes qui consolident [’axe de la coquille. Lapparentia n’ap- partient pas au même groupe que Lartetella dont il se distingue par son labre moins sinueux, non bordé. On n’a pas encore signalé ce Genre au-dessus de l’Eocène ; mais il est possible qu’en sacrifiant ultérieurement des échan- . tillons pour en scruter la columelle, on s’aperçoive que certaines espèces néogé- - niques de Bithinella possèdent le critérium caractéristique de Lapparentia. —… Je réunis à ce Genre Characebia Sracme, sorte d’Hydrobie à varices filiformes, dont la columelle porte un renflement pliciforme et dont le galbe rappell® - beaucoup celui de Lapparentia (?). Répart. stratigr. DANIEN. — Dans les « Liburnische Stufe » de l’Istrie : Characebia lagyno- phoræ STACHE (l. c., p. 151, pl. III, fig. 18), génotype et unique espèce. (1) Je n'ose cataloguer définitivement dans ce Genre une petite coquille du Pur- “beckien du Jura, que Maillard (1884. Invert. Purb., p. 60, pl. Il, fig. 1-2) a figurée sous “Je nom Bythinia dubisiensis ne Lor. dont le labre est sinueux ; toutefois, il n'y a aucune indication sur un épaisissement quelconque de la columelle à l'intérieur de Pouverture qui est étroitement palmulée, avec une gouttière postérieure dans l’angle “du labre ; mais le galbe de la coquille ressemble singulièrement à celui de Lapparentia. “Peut-être pourrait-on y rapporter aussi Bythinia liliputiana Marrr:nn (ibid., p. 26, “pl. I, fig. 39), fragment provenant aussi du Purbeck, dans les couches à Chara d’un gisement voisin ? 9 OÇI ESSAIS DE Lapparentia PALEOCENE. — Une espèce à tours subulés, dans le Thanétien des environs de Reims : Bithinia cochlearella Desnx., classée comme Lartetia dans l’Iconographie (PI. XIV, fig. 88-10) et figurée aussi comme Lapparentia Gibid., fig. 89-3). Une espèce à peu près certaine dans le Montien de Belgique : Hydrobia tenuis Br. et Corx., coll. du Musée royal de Bruxelles. | EOcENE. — Dans le Sparnacien de Pourcy : Assiminea elatior Cossm. (Ico- nogr., t. Il, pl. XIV, fig. 89-4). Avec le génotype, dans le Lutécien, une espèce plus étroite : Lapp. Fischeri BERTHELIN, ma coll. (ibid., fig. 89-2). Dans le Cotentin, L. angustivoluta Cossm. et Piss. (L €., t..I, p. 212, pl. XXII, fig. 25-26). Au Boïs-Gouët : L. ventricosior Cossm. (Suppl. Moll. éoc., p. 66, pl. IV, fig. 7-8). OLIGOCENE. — Une espèce voisine de L. cochlearella, dans le Sannoisien de Beaucaire : Bithinella rhodanica Roman (I. c., p. 93r, fig. x). BanNEINA (”) Stache, 1889. G.-T. : B. liburnica SrAcHE ; Crét, sup. Test fragile. Taille très petite ; forme conique ou conoïdale ; spire : élevée, polygyrée ; 6 ou 7 tours croissant régulièrement sous un angle apical de 35 à 40° ; leur hauteur atteint les trois septièmes au plus de leur largeur ; ils sont à peu près lisses, sauf les lignes d’accroissement, assez convexes, séparés par des sutures profondes, non canaliculées ; le dernier atteint ou dépasse notablement la moi- tié de la hauteur totale de la coquille ; il est arrondi à la péri- phérie de la base qui est déclive, peu convexe, étroitement perforée au centre, et dont le cou est faiblement dégagé en avant. Ouver- ture irrégulièrement arrondie, avec une étroite gouttière dans l’angle inférieur contre le labre qui semble peu incliné ; columelle peu excavée, avec un faible pli inférieur. Diagnose originale traduite et complétée d’après la figure du génotype (1. c., pl. IV, fig. 56), reproduite [Fig. A9p bis = bl]. Rapp. et différ. — Si ce Genre appartient réellement aux Hydrobiidæ, je ne puis le classer qu’auprès de Lapparentia, dont il s’écarte par son ombilic et par son pli columellaire situé plus bas. Répart. stratigr. DanreN. — Outre le génotype conique, une espèce plus conoïdale dans Île même gisement : B. ventricosa STAGE (1. c., p. 153, pl. IV, fig. 58, 42)., (1) Etymologie : Banne, gisement des calcaires à Chara, en Istrie. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 131 | PERINGIA ParaniLne, 1874 (°). (= Assiminea Sanps., Cossm., etc. non Assemania Leacu 3 — Leachia in Monts., non Risso, nec LESUEUR). Coquille conique, solide, à tours peu convexes, subanguleuse à « S La base + est étroitement perforée ; ouverture ovale, anguleuse en arrière, à péristome épaissi, versant en avant, situé dans un plan | Re 4 … PERINGIA $. stricto. G.-T. : Turbo ulvæ PENNANT ; Viv. 1 (= Neochilus DE STEFANI, 1877). “fs Test un peu épais et solide. Taille moyenne ; forme rissoïdale, - conique et ventrue ; spire médiocrement allongée, croissant régu- _ lièrement sous un angle apical d'environ 4o° ; protoconque courte, - obtuse, à nucléus mammillé ; six tours à peine convexes, parfois tout à fait plans et subulés chez les espèces conoïdales ; leur hauteur — est inférieure ou au plus égale à la moitié de leur largeur, ils sont | séparés par des sutures peu profondes, mais finement rainurées. - Dernier tour au moins égal à la moitié de la hauteur totale, peu arrondi, arqué ou même subanguleux à la périphérie de la base qui est étroitement perforée par une fente ombilicale rarement obturée ; 4 cou très peu dégagé en avant, contre le péristome. | Ouverture grande, ovoïde, anguleuse en arrière où il existe une |gouttière très superficielle entre la région pariétale et le labre ; | péristome un peu versant en avant, quoique arrondi ; labre vertical, anchant, non bordé à l'extérieur, mais épaissi en biseau à l'inté- . columelle excavée, un peu calleuse, à bord externe faible- “ment réfléchi sur la fente de l’ombilic, se raccordant avec le con- tour versant du plafond, sans la moindre discontinuité. “A € (1) Ann. Sc. nat:, 6€ sér., t. 11, n° 2. 132 ESSAIS DE Peringia Diagnose refaite d’après le génotype, reproduction [Fig. 49h] de l’échan- tillon typique publié dans la Monographie de M. G. Dollfus (p. 206, fig. 9) ; plésiogénotype du Lutécien des environs de Paris : Paludina conica Pré- vosT (?1. IIL, fig. 99-100), Pacy-sur-Eure, ma coll. Rapp. et différ. — Une confusion s’est produite, à dater de Sandberger (872. Land. u. Sussw. Conch., p. 212, pl. XI, fig. 11 ; et pl. XV, fig. g) qui a rapporté certains fossiles au Genre Assemania LEACH mur orthographié dans tous Îles. Manuels : Assiminea, rectification faite par M. G. Dollfus, p. 186) ; ce Genre appartient, en effet, à une tout autre Famille de Pulmonés, tandis qu'Hydrobia ulvæ est branchifère. En 1884, M. de Monterosato a proposé d'appliquer à cetie dernière coquille vivante le nom antérieur Leachia Risso ; mais M. G. Doillfus (ibid.) a démontré que ce G. Leachia était fondé sur des espèces érigmatiques, et que, d’ailleurs, la même dénomination était préemployée par Lesueur (1821) pour un Céphalopode. En définitive, les coquilles fossiles — que je classe, à l’instar de M. G. Doillfus, dans le G. Peringia — ÿ ressemblent étroitement, de sorte qu'abstraction faite du choix du nom générique, l'assimilation proposée par Sandberger est com- plètement justifiée. Peringia est un G. bien distinct d'Hydrobia auquel Fischer l’a rattaché à titre de Section seulement : l’épaisseur de son test, le galbe aplati de ses tours de spire, l’apparence invariablement subanguleuse du dernier (ce qui prouve qu’il y a plutôt juxtaposition que superposition des tours successifs, dans la crois- sance de la coquille), son péristome calleux et vertical, etc... sont des crité- riums suffisamment probants, sans parler de l’organisation anatomique qui. diffère aussi, mais dont on ne peut faire état pour la séparation des fossiles. l'autre part, Barleeia — qui en est très voisin par son galbe — diffère de Peringia par son opercule et par son habitat ; mais cette similitude confirme le rapprochement des Familles Hydrobiidæ et Rissoidæ. En ce qui concerne Neochilus, établi par M. C. de Stefani pour une espèce du Pliocène inférieur de la Toscane; que Mayer a décrite en 1864 tJourn- Conch.) sous le nom Bithinia procera, il résulte de l’examen des spécimens typiques de ma collection que cette coquille est une Peringia bien caracté- risée ; d’ailleurs, il appert des recherchés de M. G. Dollfus, à propos d'Hydr. procerula Paz. (L c., p. 255) que M. de Stefani a postérieurement retiré son Genre Neochilus, le jugeant inutile. Répart. stratigr. DANIEN. — Aux Etats-Unis, dans les lignites de Fort Union : Melania Anthonyi MEex et Hayp. (1856. Proc. Ac. nat. Sc. Philad. ; et 1856, Hydrobia, Invert. Pal., p. £or, pl. XLIIT, fig. 9). PALEOGENE. — Dans le Thanétien de la Vesle : Bithinia turgidula Desu., ma coll. Dans le Montien de la Belgique, A depressa Br. et CoRx., ma coll. B. carinata Br. et Corw., plus douteuse et imbriquée, coll. du Musée de Bruxelles. Eocex:. — Outre le plésiogénotype ci-dessus figuré : Bithinia crassa Des. (Cuisien) ; B. glandinensis de Laus. et CarEz, Assiminea stenochora ù PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 133 Peringia Cossm. (Sparnacien) ; B. crassilabris Drsx. (Lutécien) ; Assiminea con- tracta Cossm., Bith. goniophora Morrer (Bartonien) ; ma coll. (Iconogr., t. II, pl. XIII, fig. 83-r à 83-9). Dans le Lutécien supérieur de la Loire- Inférieure, Assiminea distinguenda Cossm., ma coll. OzIGOCENE. — Une espèce microscopique et inédite, à spire courte, à tours subimbriqués en avant, dans le Stampien de Jeures : Peringia jeurensis n. sp. (PI. IV, fig. 12), ma coli. Dans le Sannoisien des environs de Beaucaire, Assiminea Nicolasi ROMAN, ma coll. MiocENE. — Plusieurs espèces bien caractérisées, dans l’Aquitanien et_le Burdigalien des environs de Dax et de Bordeaux : Hydr. Andreæi BŒTTG., -H. aquitanica Mayer, Hydr. Sacyi, cestasensis CossMANN et PEYROT (Este: pp. 611-614, pl. XVI, fig. 25-36), ma coll. Dans les Faluns de la Tou- raine, Bithinella Fontannesi, Benoisti Dorrr. DAUTz. PLIOGENE. — Le génotype, d’après M. G. Dollfus (1. c., p. 247) gisement non précisé ; mais je possède, du gisement de Gourbesville, une mutation ancestrale, à dernier tour moins élevé, à ouverture plus petite : Peringia Dollfusi nob. (v. l’annexe finale, PI. IV, fig. -3-54) ; en tous cas, le géno- type est signalé, dans le Crag rouge d'Rldiorte par S. Wood (Suppl, p. 71, pl. IV, fig. 23), avec une forme voisine qu'il identifie à tort avec Assiminea Grayana Lracn (2 suppl., pl. Ii, fig. 18). En Toscane (Or- ciano), le génotype de Neochilus, Bithinia procera MAYErR., ma coll. Dans les couches sarmatiennes de Radmanest (Hongrie) : Hydr. acheila BRUSINA (1902, L. c., pl. XI, fig. 21-23). PLEISTOCENE. — Le génotype sur une plage soulevée aux environs de Saïnt- Malo, d’après MM. Dautzenberg et Dollfus (C. R. A. S., t. 168, p. 169, séance du 20 janv. 1919). ) EPOQUE ACTUELLE. — Le génotype et ses variétés, dans l’Atlantique et la . Méditerranée, d’après M. Dollfus (1 c., p. 247). ACMELLA BLanrorp», 1869 (A. tersa BEUSON). — D'après Fischer, ce Genre doit se placer près de Peringia : les individus du Japon — qui m'ont été envoyés sous le nom A. vagans Pris. — ont, en effet, un galbe analogue à celui de P. ulvæ, quoique avec des tours plus convexes ; mais le test est mince, et, en particulier, le péristome est peu épais ; la base est étroitement ombiliquée. Fischer ajoute que la coquille est ornée de stries longitudinales, très élégantes ; exàäminés à la loupe, mes spécimens laissent, en effet, soupçonner l'existence très vague de stries spirales, excessivement fines. Acmella vit dans la mousse. à une grande altitude, sur les monts Klasi (Inde) ; il se peut qu'il y ait des fossiles, confondus avec d’autres groupes, qui s’y rapportent. 13/1 ESSAIS DE EMMERICIA BrusINA, 1870 (°). (= Chœrina Brus. 1881). Coquille fluviatile, subperforée, paludiniforme et globuleuse ; surface lisse ; sommet déprimé ; ouverture ovale, à péristome con- tinu, réfléchi, anguleux en haut ; labre peu épais, oblique, non ms bordé. Opercule corné, ovale, paucispiré, à nucléus excentré. EmmMerIcrA $. str. G.-T. : Paludina patula BRruMaATI; Viv. Test assez épais. Taille moyenne ; forme de Paludine, à peine plus haute que large, globuleuse, à galbe ovoïdo-sphérique ; spire peu élevée, à sommet obtus ; quatre ou cinq tours très convexes, non étagés, dont la hauteur finit par atteindre la moitié de la lar- geur, séparés par de profondes sutures subcanaliculées ; leur surface lisse ne porte que de fines lignes d’accroissement, serrées et obli- ques, assez régulières. Dernier tour ventru, dépassant — ou tout au moins atteignant — les trois quarts de la hauteur totale, arrondi quoique moins convexe sur la base qui est munie d'une étroite fente ombilicale et dont le cou est un peu dégagé en avant. Ouver- ture ovale arrondie, à grand diamètre oblique (45°), avec une gouttière superficielle dans l’angle du labre ; péristome continu, épais, réfléchi à l’extérieur, dont le contour fait invariablement un angle plus ou moins obtus à l'intersection du plafond et du bord columellaire ; labre non bordé, tranchant, en pavillon de cor, rectiligne et obliquement antécurrent (20° par rapport à l'axe ver- tical) ; columelle excavée, se raccordant par un arc plus étroit avec l’intérieur du plafond ; bord columellaire calleux, largement étalé sur la fente ombilicale, avec une brisure dans sa jonction avec le contour supérieur. (1) Ueb. d. Gatt. Emmericia u. Fossarulus ; Verh. zool. u. bot. Ges., t. XX, pp. 925-958, Vienne ; fig. in Kuster, pl. VILLE, fig. 15, 17-18. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 135 “RRQ TONNES Emmericia . Diagnose refaite d’après les figures du génotype ; reproduction {[Fig. 50 p] des vues publiées par M. Dollfus (1. c., p. 205, fig. 7), d’après un spécimen de la rivière Salona, en Dalmatie, coll. Dautzenberg. | Rapp. et différ. — Ce Genre a été souvent confondu avec Stalioa, dont il s’écarte, non seulement par son opercule corné, mais encore par son péristome réfléchi et non bordé, ainsi que par l’angle existant invariablement à l’inter- section du bord columellaire et du contour externe du plafond. C’est bien dans les Hydrobiidæ qu'il y a lieu de classer Emmericia, mais son galbe et surtout son péristome lui assurent une position à part dans cette Famille : Amnicola est aussi paludiniforme, perforée, et munie d’une grande ouver- ture ; mais les analogies se bornent à cette ressemblance extérieure, car le péristome d’Emmericia, épais et réfléchi, oblique et anguleux dans son contour ne ressemble aucunement à celui d'Amnicola dont le bord n’est réfléchi ni en dehors, ni sur la fente basale, et dont le labre est à peu près vertical. M. Dollfus réunit — avec raison je crois — Chœærina à Emmericia : il n’y a pas de diagnose, et il semble seulement que la spire est un peu plus allongée. : Répart. stratigr.. Eocene. — Une espèce probable dans le Lutécien des environs de Paris : Assiminea eburnoides Cossm. (Iconogr., t. II, pl. XIIE, fig. 83- 8) ; rapprochement a été suggéré par M. Dollfus. OLIGOcENE. — Il existe dans le Stampien du Bassin de Mayence : Paludina succineiformis SAxpr.., dont Bœttger (1904) a fait une Emmericia ; M. Doll- fus (1. c., p. 204) pense que c’est plutôt une Stalioa, il est vrai que le labre est dédoublé, d’après la vue de face (pl. XXV, fig. 7) ; cependant Sand- berger met un point de doute au nom générique Euchilus (p. 4go) et il ajoute que le labre n’est nullement bordé à l’extérieur : c’esi une ques- tion à élucider ultérieurement par la comparaison des échantillons eux- mêmes. | Priocexe. — Le génotype de Chœrina, dans les couches à Paludines de la Slavonie et de la Roumanie : Emmericia candida Neum., avec E. globu- losa Neum., E. Jenkiana Brus., E. rumana Tour. Il faut y ajouter les sristome — que Brusina a successivement publiées dans ses Atlas : E. Schulzeriana, Damini (x897. Faune mal., p. 0, pl. VII, fig. 17-21), E. Botici, Krizanici, Zivkovici (1902. Iconogr. Moll. foss. tell. tert., pl. XI, fig. 32-39). EPoQuE ACTUELLE. — Vivant dans les fleuves du Nord de l'Italie et de la Dalmatie. LITHOGLYPHUS v. MüuLFELzDT, 1821. Coquille néritoïde, lisse, imperforée, épaisse el calleuse à Ia base : spire courte ; ouverture semilunaire, à péristome continu, non 136 ESSAIS DE Lithoglyphns bordé ; labre très obliquement antécurrent ; bord columellaire à A [ Q r r » peine excavé. Opercule corné, paucispiré, à nucléus excentrique. ÉiTHoGLYPHUS $. Stricto. G.-T. : Paludina naticoides FÉRUSS. ; Viv. Test épais et massif. Taille au-dessous de la moyenne : forme néritoïde, à spire à peine saillante, le dernier tour embrassant presque toute la coquille ; surface lisse ; la base arrondie est à demi recouverte par une énorme callosité columellaire. Ouverture semi- lunaire, angle occupant presque les cinq sixièmes de la hauteur totale, versante à droite vers le contour supérieur, entre la callosité et le plafond ; péristome continu, avec une gouttière anguleuse en arrière contre le labre qui est très obliquement antécurrent vers la Be." suture, tranchant sur son contour, non bordé à l’extérieur du pla- fond. | Diagnose complétée d’après le génotype vivant et d’après un plésiogé- notype fossile, Paludina fusca PFEIFFER dans le Sarmatien de la Slavonie (PI. IV, fig. 71-72), ma coll. | Rapp. et différ. — A l’état fossile et sans l’opercule, on confondrait cette coquille avec des Nérites ou Néritines lisses ; toutefois, on remarque que la lèvre versante de l’ouverture, la forme un peu excavée de la columelle, sont de bons critériums distinctifs. Ce groupe d’Hydrobiidæ très épaisses — qui ne se rattache aux Hydrobiinæ que par ses caractères anatomiques — paraît relativement récent : il a dû éclore en même temps qu'Emmericia et sa filia- tion ne peut s'établir qu’en admettant une déformation étrange de Peringia qui a déjà un test beaucoup plus épais que Bithinella. Je classe donc les Litho- glyphinæ de Fischer (ex parte) à l’extrême limite du second groupe qui n’a pour moi — pas plus que le troisième groupe ci-après — la valeur d’une Sous- Famille. Répart. stratigr. PLiocexE. — Outre le plésiogénotype ci-dessus figuré, en Slavonie : L. euchilus, callosus, amplus Brus., qui n’en sont peut-être que des races locales (?), d’après les Atlas de l’auteur (1897, pl. XII, fig. 1-5 ; et go, pl. XI, fig. 44-55). EPOQUE ACTUELLE. — Le génotype et le plésiogénotype dans les fleuves de l’Europe centrale. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 137 Lithoglyphus SPEEKIA BOURGUIGNAT, 1870. G.-T. : L. zonatus WoopwaRp ; Lac Tanganvika. Coquille plus ou moins déprimée, naticoïde ; un funicule obsolète en arrière du bord columellaire ; suture ascendante au dernier tour ; bord columellaire découvrant un peu une fente pesto DRE Diagnose complétée d’après un plésiogénotype du Sarmatien de la Sla- vonie : Lith. Fuchsi Brus. (1902, pl. XI, fig. 56-58) ; reproduction de la vue de face [Fig. 514 — bm]. Rapp. et différ. — Parmi les espèces qui Brusina a comprises sous le même ‘nom générique Lithoglyphus, et à la suite des formes néritoïdes, il en a figuré plusieurs dont le bord columellaire — moins calleux — découvre un peu une fente ombilicale étroite, comprise entre lui et une arête funiculaire plus ou moins visible qui limite, d'autre part, la base ; or ce critérium est exacte- ment celui qu'indique Fischer pour le Genre Speekia, vivant actuellement au fond du lac Tanganyika, en Afrique centrale : je ne crois donc pas m'’écarter beaucoup de la vérité en proposant l'assimilation ci-dessus, et en me dis- pensant de créer une nouvelle Section. Répart. stratigr. Priocexe. — Outre le plésiogénotype ci-dessus figuré, dans le Sarmatien de la Slavonie et de la Hongrie : L. panicus Neum., L. decipiens, Novaki, Tripaloi, Kinkelini, indifferens BrRus. (1897, pl. XII, LE 6-16 ; et 1902, pl. XI, 56-74). EPOQUE ACTUELLE. —- Le génotype en Afrique, d’après P. Fischer. Outre ce Genre représenté à l’état fossile, il y a lieu, d’après Fischer, d’en rapprocher les subdivisions ci-après : TANGANYICIA Crosse, 1881. (T. rufofilaris E. Smrrn.). — Coquille globuleuse, à bord columellaire prolongé sur la région pariétale en une sorte de petit lobe ; labre aigu. Opercule corné, à nucléus subexcentrique, avec une petite zône antérieure concentrique. PACHYDROBIA Crosse et Fiscn. 1876 (P. paradozxa C. et F.). — Coquille com- primée, pupoïdale, épaisse, avec une forte callosité pariétale, labre sinueux. Opercule corné, pancispiré, à nucléus excentrique, subapical. — Cambodge, ma coll. ONCOMELANIA GREDLER, 1881 (O0. hupensis GREoI..). dent, d’après Fischer. Province du Yunnan. JULLIENIA Crosse et FIscHER, 1876 (J. flava DEsn.). — Coquille ovoïdo-conique, imperforée, ventrue, ornée de côtes spirales, simples ou tuberculeuses ; der- nier tour subdéprimé à la base ; ouverture semicirculaire ; labre épais, réfléchi, subvariqueux. Opercule corné, paucispiré, à nucléus subapical. Fleuves du Cambodge. LimvorrocHuSs E. Smrrn, 1880 (L. Thomsoni E. Smrrn). — Coquille ombili- quée, trochiforme, ornée de raies spirales ; dernier tour caréné à la péri- nonyme du précé- 138 ESSAIS DE Lithoglyphus phérie ; labre oblique, plafond sinueux ; bord columellaire réuni par un dépôt calleux avec le labre. Lac Tanganyika. PALADILHIA BourGuUIGNAT, 1865. (= Lartetia BourG. 1869). Coquille turriculée, à tours plans, à ouverture subdétachée et sinueuse. PALADILHIA S. Str. | G.-T. : Paladilha pleurotoma Ber. ; Viv. Test médiocrement épais. Taille moyenne ; forme turriculée, subu- lée ; spire longue, à galbe conique ; protoconque obtuse ; huit tours croissant régulièrement, à peu près plans, dont la hauteur atteint les trois cinquièmes de la largeur, séparés des sutures profondes et subétagées, contre lesquelles existe en-dessus une étroite petite rampe spirale, limitée d’une manière peu distincte. Dernier tour presque égal aux deux cinquièmes de la hauteur totale, arqué ou presque subanguleux à la périphérie de la base qui est obliquement déclive, plutôt excavée que convexe, avec un cou très bien dégagé en avant, contre la saillie du péristome ; fente ombilicale peu développée, maïs néanmoins existante. Ouverture ovoïdo-trigone, un peu versante en avant, rétrécie en arrière vers le sinus échancré qui existe plus ou moins profond contre le labre ; péristome continu et subdétaché ; labre un peu épais, à profil très convexe au milieu, se raccordant en S avec le plafond qui fait un arc concave, rétrocurrent au con- traire vers la suture où il y a invariablement une échancrure sinueuse qui coïncide avec la rampe suprasuturale ; columelle presque rectiligne, oblique, à bord externe un peu épaissi, non réfléchi sur la fente ombilicale, et formant presque un bec en se raccordant avec le contour supérieur de l'ouverture. QE! PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 139 Paladilhia Diagnose refaite d’après les figures de la planche originale reproduite par M. G. Dollfus (1. c., p. 195, fig. 4 A. 8. c.) ; ouverture [Fig. 82c = al] ; vue de face [Fig. 52 — al]. Rapp. et différ. — Ce Genre est remarquable par son aspect rissoïniforme ; Bourguignat compare son échancrure inférieure au sinus d’un Pleurotoma ; en fait, d’après M. Dollfus, il s’en faut de beaucoup que ce soit un véritable sinus, il y a exagération évidente, et notre confrère estime que c’est seulement une sinuosité, même peu prononcée chez Lartetia Belgrandi BourcG., espèce quater- naire des conduites d’eau parisiennes, de sorte qu'il réunit Lartetia à Pala- dithia (L. c., p. 200) ; ne connaissant pas cette dernière espèce, je n'ai pas les éléments nécessaires pour trancher la question. Des deux espèces parisiennes de l’Eocène — que j'avais classées comme Lartetia (Iconogr., t. Il, pl. XIV, fig. 88-10 à 11) — l’une (B. cochlearella Des.) a été depuis identifiée avec Lappa- rentia, par suiute de l’existence d’un pli columellaire ; l’autre a bien le bord du labre sinueux, mais les tours sont convexes, et il existe des plis axiaux sur les tours de spire, de sorte que ce n’est certainement pas une Paladithia, comme le dit avec raison M. Dollfus. Dans cette incertitude, je la place dans une nouvelle Section ci-après décrite. LARTETELLA nov: sect. G.-T. : Bithinella plicistria Cossu. ; Eoc. Taille très petite ; forme un peu conoïdale ; spire turriculée, à protoconque obtuse ; tours très convexes croissant irrégulièrement, la pointe est presque styliforme, mais le reste de la spire est plutôt pupoïdal ; sutures profondes au-dessous desquelles on distingue très nettement des plis axiaux, assez serrés, qui ne persistent pas sur la convexité des tours ni jusque contre la suture inférieure. Dernier tour presque égal à la moitié de la hauteur totale, ovale-arrondi vers la base qui est déclive et dont le cou est assez bien dégagé en avant, avec une fente étroite au centre. Ouverture ovoïdo-trigone, rétrécie en arrière, subdétachée de la base ; labre épaissi et presque bordé à l'extérieur, sinueux en $, avec de petits plis marquant — sur le dernier tour — les accroissements de son rebord autour de l’échan- crure inférieure ; columelle peu excavée, à bord très étroit, non réfléchi. Diagnose établie d’après le génotype, du Sparnacien de Pourcy (PI IV, fig. 6-7), ma coll. | Rapp. et différ. — La simple comparaison des diagnoses fait ressortir les différences qui s'opposent au classement de cette coquille dans le Genre Pala- 1/40 ESSAIS DE Paladilhia dithia ; d’ailleurs, son ancienneté relative laisse un hiatus à combler entre la x base de l’Eocène et l’époque très récente à laquelle Lartetia s’est déposée. Répart. stratigr. Le EOocENE. — Le génotype dans les lignites sparnaciens ; l’échantillon-type unique provenant de Sinceny (Oise), j'ai eu la bonne fortune de retrou- ver un plésiogénotype au même niveau, à Pourcy (Aisne). MicroPpyrGUS MEEK, 1866. G.-T. : M. minutulus Mer et Haypen : Paléoc. Taille petite ; forme turriculée, conique ; spire longue, croissant lentement sous un angle apical de 20 à 25° ; 7 ou 8 tours lisses, plans imbriqués en avant ; le dernier n’atteint pas le tiers de la hauteur totale ; comme les précédents, il est subcaréné à la péri- phérie de la base qui est un peu excavée, imperforée au centre, avec un cou bien dégagé en avant. Ouverture ovoïdo-rhomboïdale, anguleuse en arrière, rétrécie et un peu versante en avant ; péris- tome continu, peu épais ; labre tranchant, proéminent en avant ; columelle lisse, arquée. Diagnose traduite et complétée d’après la figure du génotype (Meek, 1876, PI. XLIIT, fig. 18) ; reproduction de cette vue [Fig. 53 = bn]. Rapp. et différ. — Je ne puis placer qu'auprès de Paladilhia cette coquille dont le galbe est celui d’une Syrnola et dont l’ouverture est encore celle d’une Hydrobiidæ. Répart. stratigr. PALEOGENE. — Le génotype dans le groupe de Laramie, du Dakota. PARATINOSTOMA OPPENHEIM em., 1892 (). G.-T. : Hydrobia mana Tauscr ; Crét. sup. Taille très petite ; forme eulimoïde, ovoïdo-conique, turriculée É spire élevée, à galbe pupo-conoïdal à la fin de la croissance ; neuf ou dix tours peu convexes, lisses, dont la hauteur atteint les deux tiers de la largeur, séparés par des sutures linéaires et peu profondes. Dernier tour à peu près égal à la moitié de la hauteur totale, ovale (1) Zeitsch. Deutsch. Geol. Ges., P. 777, pl. XXXIV, fig. 9 (Ueb. -ein. Brackw, — U. Binnen — Moll. aus der Kreide und den Eoc. ungarns. Oppenheim a écrit Paratei- nostoma. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 147 Paladilhia METR sur la base qui est imperforée et pourvue d’un cou assez bien dégagé en avant : ‘ouverture ovale, à péristome continu, non bordé à l'extérieur ; labre fortement sinueux, arqué et incliné en avant, largement échancré sur sa moitié inférieure et vers la suture à laquelle il aboutit presque orthogonalement. Diagnose établie (l’auteur n’en a pas donné) d’après la figure du géno- type, reproduite ci-contre [Fig. 54 — bo]. Rapp. et différ. — Tout en appréciant la ressemblance de son nouveau Genre avec Eulima, l’auteur a observé que — par sa protoconque obtuse, non styliforme — Paratinostoma s’en écarte absolument ; le choix du nem, qui indique l'extension du péristome, pourrait induire en erreur celui qui me consulterait pas la figure, attendu que cette coquille n’a aucun pcint commun avec Tinostoma. J'ajoute également que les sutures bien marquées, la faible convexité des tours et leur aspect non vernissé, enfin l’habitat d'eau douce du génotype, en compagnie d’autres Hydrobiidæ, n’ont aucune ana- logie avec le G. Eulima, tandis que Paratinostoma peut être comparé sans témérité avec Paladilhia, ou mieux encore, avec Lartetella, qui a une spire plus subulée et plus conique ; la sinuosité du labre me décide donc à placer le Genre d’Oppenheim comme simple S.-Genre de Paladilhia. Répart. ee Dante. — Le génotype (!) dans les couches à lignites de la Craie supé- rieure de Csinjerthal, près d’Ajka, dans la Bakonie (lac Balaton). Dans le même gisement : Hydrobia balatonica, veszprimica, baconica, bodeica Tauscx (1886, Ajka, pp. 11-12, pl. I, fig. 43-47). FLUMINICOLA SrimPpson, 1865. Cvquille relativement grande, imperforée, ovale, épaisse, lisse ; spire obtuse ; ouverture ovale ; bord columellaire calleux ; labre projeté en avant de telle sorte que le péritrême n’est pas dans un même plan. Opercule corné, spiral. » (Fischer, p. 731). CLESSINIA DyYBowWSkI, 1887. G.-T. : Paludina Nuttalliana LEA ; Viv. (Orégon et Calif.). Test épais et lacté ou opalin. Taille moyenne ; forme de Bithinie, (x) Oppenheim se demande si le mot mana — qui n’est pas un adjectif connu — n’est pas le résultat d’une erreur typographique pro nana ? En tous cas, dans l’incer- titude, il faut conserver le vocable mana, n’eût-il aucun sens. 1/2 ESSAIS DÉ Fluminicola ovoïdo-conique ; spire assez courte, à galbe conique, à sommet obtus ; cinq ou six tours à peine convexes, dont la hauteur atteint rapidement la moitié de la largeur maximum, séparés par des sutures linéaires ; surface lisse, portant des traces de coloration flammulée. Dernier tour dépassant les deux tiers de la hauteur totale, ventru, arrondi à la base qui est étroitement perforée et presque dépourvue de cou contre le péristome. Ouverture ovale, un peu versante en evant et à droite, avec une gouttière assez profonde entre le labre et la région pariétale ; péristome continu, épaissi à l’intérieur, à bords opposés discordants ; labre tranchant, proéminent en avant, légèrement sinueux en arrière ; columelle lisse, très calleuse, avec un bord externe assez large, un peu réfléchi sur la fente basale ; on n y distingue aucune trace d’un appui pour l’opercule. Diagnose établie d’après une espèce diluviale de Russie : Paludina varia- bilis Eicxw. (PI. IV, fig. 49-50), ma coll. Rapp. et différ. — C’est d’après l’envoi de Andrussow que je place cette coquille dans le G. Clessinia, dont l’habitat est de la même région ; en tous cas, là diagnose ci-dessus rapproche singulièrement cette coquille de Flumi- nicola d'Amérique, de sorte que cela confirme le classement que je lui attribue dans les Hydrobiidæ épaisses, plutôt que dans les Bithiniidæ, dont elle a un peu l'aspect, mais dont l’opercule calcaire laisse une trace sur la.columelle. Ce Genre diffère d’Amnicola par son péristome sinueux, versant et épais. À côté de Fluminicola se placent plusieurs Sections américaines dont je n’ai pas l’équivalent à l’état fossile : GiLLiA STimPsoN, 1865 (G.-T. : Palud. altilis Lea). — Coquille subperforée ; ouverture ovale ; labre non sinueux. : CocHLiopaA STIMPSON, 1865 (G.-T. : Amnicola Rowelli Tryo). — Petite coquille mince, héliciforme ; dernier tour embrassant la spire, base concave, carénée ; ombilic large ; péristome disjoint. Opercule à stries rayonnantes. NEMATURELLA SANDBERGER em. 1874. Coquille assez épaisse, ovoïdo-conique, perforée par une fente étroite ; tours plans, lisses, conjoints ; ouverture semilunaire, très anguleuse en arrière ; labre non contracté. DAT AS ms es PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 143 “ Nematurella . NEMATURELLA s. stricto. G.-T. : Litorinella dalmatina Neu. : Plioc. S (Sandria BRUS. 1902). Test épais et solide. Taille moyenne ; forme de Bayania, plus ou moins étroite ; spire faiblement turriculée, à galbe toujours conoï- dal ; protoconque très courte (un tour et demi), à nucléus papilleux ; six à huit tours plans ou très peu convexes, conjoints, les premiers étroits, puis leur croissance s'accélère de sorte que leur hauteur atteint les deux tiers ou moins de leur largeur ; sutures d’abord linéaires, ensuite plus profondes ; surface lisse. Dernier tour attei- gnant ou dépassant la moitié de la hauteur totale, ovale jusque sur la base qui est médiocrement convexe, déclive, avec un cou peu arqué en avant et une fente ombilicale étroite, mais constante. Ouver- ture semilunaire, peu ou point versante en avant, très anguleuse contre Le labre où il existe toujours une profonde gouttière posté- rieure ; péristome continu, non contracté ; labre à peu près recti- ligne, non incliné en avant, presque toujours vertical, tranchant sur son contour, épaissi à l’intérieur ; columelle lisse, un peu calleuse Lé x et arrondie, à bord étroit et caréné à l’extérieur, non appliqué sur la région ombilicale. Diagnose refaite d’après le néogénotype et d’après un plésiogénotype de l'OEnigien de la Toscane : N. Meneghinii pe SrTerant (PI. IV, fig. 60-67), ma coll. (don de Foresti). Observ. — Sandberger a créé ce Genre à la page 375 de sa Monographie, mais il n’en a donné ni diagnose, ni génotype, et il y a compris, par ordre stratigraphique : N. flexilabris Sanp8., N. dalmatina [Neum.], N. oblonga et ovala BrRoNN ; Fischer a brièvement résumé la diagnose de la première de ces espèces qu’il donne comme exemple (et non comme type), mais il lui attribue inexactement une ouverture contractée comme aux autres espèces et un labre sinueux, ce qui ne convient, en effet, qu’à N. flexilabris. Or, cette dernière espèce est manifestement une Tournoueria ; par conséquent, en appliquant la règle d'élimination, le génotype est nécessairement la seconde espèce qui est génériquement différente et qui ne paraît pouvoir se rapporter à aucun autre groupe connu. Rapp. et différ. — Nematurella a les tours presque aussi plans que Lartetella ou Paratinostoma, mais on l’en distingue essentiellement par l'absence com- plète d’échancrure ou de sinuosité à la partie inférieure du labre ; l’inexis- tence de cou en avant, la présence constante d’une fente ombilicale contre 144 | ESSAÏS DE Nematurella le péristome confirment l'utilité de la séparation faite entre ces Genres. D'autre part, si on le compare avec Bayania, dont il a la forme et la gouttière posté- rieuré, on remarque que le labre n'a pas le même profil, que l'ouverture n'est pas aussi versante à droite et que la fente ombilicale, avec le cou non dégagé en avant, complètent amplement les critériums distinctifs. Il est inconcevable que Sandberger (et après lui, Fischer) aient réuni sous le même nom générique N. flexilabris, qui a les tours convexes, le labre sinueux et épaissi sur son contour, avec N. dalmatina, qui a les tours plats, le labre droit, l'ouverture anguleuse au lieu qu'elle est ovale et arrondie chez les Hydro- bies. Cette erreur ne peut s'expliquer en ce qui concerne Sandberger, créateur du Genre, que par cette hypothèse qu'il a dû prendre pour génotype N. dalma- lina et ajouter ultérieurement le fragment N. reflexilabris, qui se trouve décrite 100 pages auparavant dans son volume, par le fait de son ancienneté stratigraphique. Quant à Fischer, il a simplement cousu ensemble deux diagnoses inconciliables, en ajoutant que Nematurella a l’ouverture contractée de Stenothyra, ce qui n’est pas exact, car ce dernier a une ouverture arrondie, rétrécie par la suture ascendante du dernier tour, ce qui n’a pas lieu chez N. dalmatina. | | Je réunis avec Nematurellæ le G. Sandria, désigné sans diagnose par Brusina, dans la légende de la pl. IX de son second Atlas, pour S. Kochi BRUS. (fig. 22-24) ; ce sont simplement des formes plus globuleuses, avec une ouverture identique, et, par conséquent, bien différente de celle d’Amnicola. Répart. stratigr. PLiocENE. — Outre le néogénotype ci-dessus mentionné, plusieurs espèces dans le Sarmatien de la Dalmatie et Slavonie : Prososthenia cincto- ecostata, eburnea, neutra Brus. ; Paludina sepulcralis PArtscx, Hydrobia sinjana Brus. ; au même niveau, en Hongrie : N. Nikahjevici, Sturi, Zuzovici, Kadimei Brus., avec les deux Sandria Kochi, De Stefanii Brus., cette dernière presque amnicoliforme. Outre le plésiogénotype ci-dessus figuré, en Toscane : Melania oblonga, ovata Brown, cette dernière existe aussi dans l’OEningien de J’Ain, d’après Boistel, et sa forme globuleuse la rapproche du groupe Sandria, comme on peut le constater sur la figure que j'en publie d’après un spécimen donné par Boistel (PI. IV, fig. 27-28). Enfin N. lugdunensis Tour, dans l’OEningien de l'Ain, ma coll, don de Boistel. PomarTiopsiS Tryon, 1862 (= Chilocyclus Gi, 1863). — D’après le génotype (Cyclost. lapidarium Say) et d’après un plésiogénotype d'Australie (P. striatula Menxe, ma coll.). Ce Genre est caractérisé par son galbe de Cyclostome, avec des tours striés et une ouverture à péristome réfléchi en dehors, recouvrant imparfaitement la perforation ombilicale. L'opercule corné et spiral est sem- blable à celui d'Amnicola. Ce Genre ne paraît pas être représenté à l'état fossile. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 145 BITHINIIDÆ P. Fiscer, 1885, em. ('). (=Bithiniinæ P: Fiscner). Coquille plus ou moins ventrue, généralement assez épaisse, lisse, parfois striée ou carénée spiralement, ou même costulée dans le sens axial ; protoconque obtuse, courte, à nucléus mammillé et peu sail- lant ; tours peu nombreux en général, peu convexes, plutôt embras- _ sants que superposés ; le dernier est ordinairement très élevé et sa base, tantôt obturée, tantôt perforée ; ouverture ovale ou circulaire, à péristome continu, assez épais, quelquefois même bordé et äussi dédoublé ; labre plus ou moins incliné, peu sinueux en arrière : columelle excavée, portant presque toujours une trace linéaire et longitudinale qui correspond à l’appui que prenait l’opercule pour clore l'ouverture. Opercule calcaire, à éléments concentriques, rare- ment spiral au centre où réside en tous cas le nucléus. Je reprends dans le Manuel de Conchyl. de P. Fischer la séparation qu'il à x ‘timidement proposée, à titre de Sous-Famille, pour Bithinia et Fossarulus, et j y joins les Stenothyrinæ, ainsi que quelques autres formes qu'il avait laissées dans les Hydrobiinæ, parce qu'on n’en connaissait pas l’opercule ; mais, depuis que j'ai constaté qu’on peut presque toujours reconstituer. l’exis- tence d’un opercule calcaire en vérifiant si la columelle porte la ligne d'appui qu'y laisse une trace longitudinale, j'ai pu ramener dans les Bithinüidæ un _ certain nombre de Genres fossiles qui ont toutes leurs affinités avec Bithinia. D'autre part, Stenothyra, Briartia, Nystia, dont l’opercule calcaire est spiral, et dont l'ouverture est plus ou moins contractée, circulaire, forment une Sous-Famille qu’on peut, à la rigueur, distinguer des Bithininæ à opercule formé d'éléments concentriques depuis le nucléus jusqu'aux bords ; cependant Gabbia commence d’une manière et finit de l’autre. Laissant d’ailleurs de côté la question des opercules, on remarquera que les Bithiniidæ diffèrent des Hydrobiidæ par: d’autres critériums très impor- tants, tels que l'épaisseur du test, l’absence de perforation ombilicale, le galbe — «des tours qui ne se superposent pas, le péristome plus épais et souvent bordé ; 4 + je ne tire aucun élément de comparaison de là sinuosité du labre qui existe chez quelques Hydrobiidæ du sroupe Paladilhia. Les Bithiniidæ ne paraissent pas aussi anciennes que les Hydrobiidæ ; cepen- (1) Man. Conchyl., p. 724; Sous-Famille. 146. - ESSAIS DE dant, eu égard à l’état de conservation des coquilles mésozoïques de petite taille, rien ne prouve — dans l’état actuel de nos connaïssances — que cer- taines « Amnicoles » ne soient pas des ancêtres de Bithinia ; je puis sim- plement observer que plusieurs coquilles de l’Eocène — que j'avais d’abord rapportées à ce dernier Genre — sont en réalité des Amnicola perforées, ce qui a plutôt réduit l’ancienneté des Bithiniidæ. Tableau des Genres, Sous-Genres et Sections BITHINIA (Galbe paludiniforme ; surface lisse) . FOSSARULUS (Galbe turbiné ; côtes spirales) | STALIOA (Galbe globuleux ; stries spirales) STENOTHYRA (Galbe pupoiïdal ; surface lisse) | : BRIARTIA (Spire dimorphe; surface lisse) à NYSTIA (Spire tronquée ; surface lisse ou subcostulée) } , | PROSOSTHENITA (Galbe rissoïforme, pupoiïdal; (costules axiales) | | | ONCOMELANIA (Galbe turriculé: costules variqueuses) A. — Hilthiniindæ BITHINIA (Labre un peu sinueux, tranchant) GABBIA {Labre non sinueux,antécurrent, épaissi en dehors) FossARULUS (Labre vertical, avec rebord saillant) STALIOA (Labre obliquement antécurrent, largement bordé) | | CIRSOMPHALUS (Labre vertical; surface lisse) B. — Stenothyrincæ STENOTHYRA (Labre obliquement antécurrent, non bordé) BRIARTIA (Labre peu incliné, avec rebord externe) | NyYsrTIA (Labre incliné en avant, subsinueux en arrière, bordé à l’extérieur) | PROSOSTHENIA (Labre presque vertical, épaissi) GONIOCHILUS (Labre sinueux en arrière) C. — 4Incertdæ sedis ONCOMELANIA (Labre bordé, non sinueux) Bithinia (Opercutke concentrique) Gabbia (Opercule dimorphe) Fossarulus (Opercule concertrique) Stalioa (Bord columellaire, largement étalé) Staliopsis | (Péristome non réfléchi) Cirsomphalus (Ombilic large et bordé) Sterothyra (Opercule spiral) Briartia _ (Bord columellaire non refléchi sur la base) Nystia ; (Bord columellaire réfléchi sur la perforation) Prososthenia (Bord columellaire non réfléchi ) sur la perforation) Goniochilus (Stries spirales) : Oncomelania (Opercule corné; F ouverture subtrapézoïdale) = L 3% k L PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE * 147 * BITHINIA Gray, 1821 ('). (= Elona Mo. Tanp., 1852). « Coquille subperforée, turbinée, ovale-conoïde, mince ; ouver- ture ovale-piriforme ; péristome non bordé, continu ; labre tran- chant, un peu sinueux. Opercule placé à l’entrée de l'ouverture, calcaire, à éléments concentriques et à nucléus central. » (Fiscner). Brrænia s. striclo. G.-T. : Paludina tentaculata Lans. ; Viv. Test peu épais, néanmoins solide. Taille moyenne, parfois même atteignant celle d’une petite Paludine ; forme ovoïdo-conique, tou- jours moins large que haute ; spire faiblement turriculée, croissant régulièrement sous un angle apical de 50 à 55° ; protoconque obtuse, à _ d'un tour et demi, à nucléus mammillé ou incomplètement valvé ; cinq tours très convexes, dont la hauteur atteint presque la moitié de la largeur maximum, séparés par des sutures profondes, mais non canaliculées ; surface lisse et brillante, avec quelques lignes d’accroissement irrégulières. Dernier tour ventru, d’une hauteur égale aux cinq septièmes de la coquille, mesurée sur sa face ven- trale ; il est très arrondi jusque sur la base qui est cependant moins convexe, très étroitement perforée au centre par une fente souvent peu visible ; cou faiblement dégagé en avant, contre le péristome. Ouverture ovale-arrondie, rétrécie en arrière où il existe une gout- . tière superficielle, non versante en avant où le contour du plafond fait une très légère échancrure, quand on l’observe en plan ; labre tranchant, non bordé à l'extérieur, à profil peu incliné en avant, mais nettement sinueux en arrière ; columelle excavée, portant une ligne longitudinale et saillante, très voisine de l'entrée de l’ouver- ture, qui marque l'appui de l’opercule calcaire ; bord columellaire (1) London med. rep., p. 139. Gray a orthographié Bithinia, ensuite Risso (1826) écrit Bithynia, puis Mac Gillivray (1843) Bythinia. L'étymologie étant vraisemblable- ment la province romaine d’Asie mineure Bithinie, c'est l'orthographe originale de Gray qui doit prévaloir à tous égards. 148 | ESSAIS DE Bithinia étroit entre le contrefort operculaire et la fente ombilicale qu'il masque presque entièrement. Diagnose refaite d’après le génotype du Quaternaire diluvien de Cham- pigny (PI. III, fig. 85-86), ma coll. Plésiogénotype fossile, du Sarmatien de Kertsch, en Crimée, Bithinia cyclostoma Rousseau (PI. IV, fig. 25-26), don du prof. Andrussow. Rapp. et différ. — On distingue, même à l’état fossile et sauf l'opercule er place, Bithinia d’Amnicola ou d’autres Hydrobiidæ naticiformes ou Palu- dinidæ, non seulement par la trace que laisse l’opercule sur le bord colu- mellaire, mais encore par le profil un peu sinueux du labre. Faute d’avoir observé ce double critérium, ‘beaucoup d’Amnicoles fossiles ont été signalées sous le nom inexact Bithinia, de sorte que l’ancienneté de ce dernier Genre est, en réalité, beaucoup moins grande que celle d’Amnicola. Répart. stratigr. OLIGOCENE. — Une espèce inédite dans les marnes calcaires de Teruel (Catalogne), assimilables aux calc. infér. de l’Agénais : B. Vidali n. sp. (Pl. IV;. fig. 21), don de M. Vidal ;. elle ‘est ‘plus "ventrue quete génotype, l'ouverture et le dernier tour sont beaucoup plus grands. PLIOCENE. — Le génotype (?) dans le Crag d'Angleterre, d’après S. Wood (t. I, pl.: XII, fig. 2). Outre le plésiogénotype ci-dessus figuré : Bith. leberonensis Locar», dans l’Ain, ma coil. ; B. Nicolasi MAYER, dans l’OŒningien de St.Geniez, ma coll. M. Sacco cite le génotype dans le Villafranchien des environs d’Asti (L c., p. 44). Dans le Sarmatien dé Slavonie : B. Zoranici, Budinici Brus. (1902. Iconogr. moll. foss. teli. tert., pl: XI, fig: 55-61). : ; | PLEISTOCENE. — Le génotype dans le diluvium des environs de Paris ; une race de plus grande taille, dans le Quaternaire de Bligny (Côte-d'Or), ma coll. EPOQUE ACTUELLE. — Dans les eaux douces de tout l’ancien continent. GABBIA TRYON, 1865. G.-T. : G. australis TRYON : Viv. — Digyridum LETOURNEUX, 1882 ; — Neumayria DE STEF. ; — Staja BRUS., 1897). Taille et forme de Bithinia ; perforation basale plus ouverte ; tours moins convexes, sutures moins profondes ; péristome plus épais ; labre non sinueux, antécurrent, extérieurement épaissi. Opercule calcaire, d’abord spiral, puis concentrique, situé très près du bord de l'ouverture et laissant une trace sur la surface de la columelle. Diagnose complétée d’après un plésiogénotype vivant à Alexandrie : G. sennaarica Parreysse [Fig. 588 — bk], ma coll. ; et d’après une espèce fossile du val d'Arno : Bithinia Bronni p'ANconA (PI. IV, fig. 43-44), ma coll. 22 À La Éd À L | Res ri: é AIRE k Rd eme dd Le 2, mie pm CT EC Le Ë “ ” C4 rad È s he " pol Lin, 3 ” Ress à am le CS PE de es RSA dti u PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 149 Bithinia Rapp. et différ. — Ce n'est pas seulement par son opercule qu'on distingue ce S.-G. de Bithinia, mais encore et surtout par l’inclinaison presque inverse du labre qui n’est pas sinueux et qui est épaissi en dehors. Quant au G. Staja BRUS. (1897, Faune mal. Dalm., p. 20, pl. XIV, fig. 10-11), d’après la figure et aussi d’après la diagnose qu’en a donnée M. Dollfus (LE 64: paie" à aucune différence générique avec Gabbia, tandis qu'il n’y à aucune analogie avec le péristome d’Emmericia auprès de Fons M. Dollfus propose de la placer. Répart. stratigr. : MIOGENE. — Dans fe bancs à Carinifer de la Souabe : Gillia utriculosa SanpB. (Littorinella) ; comme .on pourra le constater sur l'échantillon _ de Steinheim, que je fais figurer ici (PL V, fig. 8-9), ma coll. cette coquille n’a aucune analogie avec le G. Gillia Srimpsox et elle représente, au contraire, une Gabbia parfaitement caractérisée. PLioceNe. — Outre le plésiogénotype ci-dessus figuré, en Transylvanie : Neumayria labiata [Neum.], d’après le Manuel de Fischer qui ajoute que cette coquille à un opercule semblable à celui de Gabbia : comme elle n’a pas été reprise dans les atlas de Brusina (1897 et 1902) je ne puis me faire une opinion définitive. En Slavonie : Staja adiophora Brus. [Fig. 564 — aq]. FOSSARULUS NeumayR, 1869. Coquille ornée de côtes spirales ; ouverture à péristome continu, double. Opercule calcaire à éléments concentriques. FossARULUS 5. str. | G.-T. : F. Stachei NEum. : Mioc. Test épais et solide. Taille moyenne ; forme conique, subturbinée ou globuleuse ; spire un peu turriculée, subétagée, à protoconque courte, formée d’un tour et demi, dont le nucléus n’est pas valvé et se termine en goutte de suif; cinq tours peu convexes, dont la hauteur atteint la moitié environ dé la largeur ; leur croissance s'accélère et la suture, toujours étagée par une étroite rampe spirale, - finit par devenir ascendante près de l'ouverture ; leur surface porte, _ à partir du troisième tour, une ou deux côtes spirales, non caré- nées, sur lesquelles les lignes d’accroissement forment parfois des rides irrégulières. Dernier tour supérieur à la moitié de la hauteur = ‘ 150 ESSAIS DE Fossarulus x totale, portant une troisième carène émoussée à la périphérie de la base qui est convexe, imperforée au centre où il n'existe qu'une cavité ou faux-ombilic obturé ; cou à peu près nul contre le péris- tome. Ouverture arrondie, avec une profonde gouttière en arrière, contre le labre ; péristome continu, subdétaché, très épais ou même dédoublé, la couche externe formant un rebord versant sur le con- tour supérieur, large et saillant à l'extérieur du labre qui est vertical, vernissé à l’intérieur ; columelle excavée, calleuse, portant la trace de l’opercule calcaire ; bord columellaire large et distinct du péris- tome externe. Diagnose refaite d’après un plésiogénotype de l’OEningien de Dalmatie Foss. tricarinatus Brus. (PI. IV, fig. 33-34), ma coll., don de l’auteur. Rapp. et différ. — C’est un Genre bien distinct de Gabbia et de Bithinia. dont il a l’opercule, non seulement par son ornementation, mais surtout par con péristome ; l’absence de perforation ombilicale, la protoconque en goutte de suif déviée, sont également caractéristiques. Répart. stratigr. MiocENr. — Le génotype, d’après Fischer (comme niveau stratigraphique) ; mais il est probable que c’est à la limite du Pliocène ; Brusina le cite et le figure dans le Sarmatien ! PLIOGENE. — Le plésiogénotype ci-dessus figuré, avec d’autres A _espèces ou variétés en Dalmatie.et en Herzégovine : P. Fuchsi, Hœærnesi, auritus, armillatus, monilifer, Eginæ, ecarinatus, Crossei, Buzalici, com- planatus, Bullici BruS. (1897, L. c., pp. 21-22, pl. VII, fig. 25-34 ; et pl. VITE" Ag; re 22). STALIOA BrusINA, 1870 (°). | (= Euchilus SAnDps. 1872, ex eod. typo, non PniL., 1847 ; — Tomichia NEwToN 1852, vere non BENSON). Coquille solide, conico-globuleuse, finement striée en spirale ; péristome bordé d’un bourrelet externe ; labre un peu obliquement antécurrent, Opercule probablement calcaire. (1) Il y a lieu de reprendre l’orthographe originale et de rejeter la correction faite par Fischer (Stalioia) ; car, aux termes des règles de Nomenclature adoptées au Congrès de Monaco, quand il y a déjà trois voyelles terminales, on ne doit pas ajouter l’i de ta pour les noms de Genres. à. ns - nette diaien De LIST AT, PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 191 Fossarulus STALIOA S. stricto. G.-T. : Paludina Desmaresti Prévost ; Eoc. Test un peu épais et plus ou moins solide, selon la nature des gisements. Taille moyenne ; forme globuleuse, conoïdale, moins large que haute ; spire assez élevée, à protoconque obtuse et lisse, composée d’un tour et demi, avec un nucléus non valvé : cinq tours médiocrement convexes, dont la croissance s'accélère et dont la hau- teur finit par dépasser sensiblement la moitié de la largeur maxi- mum ; sutures très profondes, non canaliculées ; orneméntation composée de stries spirales, plus ou moins visibles selon les espèces, bien marquées chez le génotype où elles sont plus espacées en avant qu’en arrière ; lignes d’accroissement excessivement fines, ne lais- Jlant pas de traces granuleuses sur les rubans qui séparent les stries. Dernier tour égal aux trois cinquièmes ou même aux cinq sep- lièmes de la hauteur totale, plus fortement cerclé que les précédents jusqu’à la périphérie arrondie de Ia base qui est convexe, étroite- ment perforée au centre, avec le cou bien dégagé en avant, contre le péristome. Ouverture libre, ovale, peu rétrécie en arrière, à péris- tome très épais, évasé dans un même plan, extérieurement bordé d’une varice auxiliaire, en arrière de son contour ; tout ce rebord est strié par ses propres accroissements et dépourvu d'ornementa- tion spirale ; labre tranchant, presque vertical ou légèrement rétro- current, mais non sinueux en arrière ; columelle calleuse, lisse et _excavée, portant — ainsi que l’intérieur du labre — la trace de l'appui d’un opercule calcaire qui n'a pas été recueilli en place jusqu’à présent, mais qui devait se loger plus en retrait dans l'ou- verture que celui de Bithinia ; bord columellaire largement versant au-dessus de la fente ombilicale et formant une expansion qui ovalise le péristome suivant un diamètre un peu différent de celui de l'ovale libre à l’intérieur de l'ouverture. | Diagnose refaite d’après le génotype du Lutécien supérieur de Neau- phlette (PI. IT, fig. 102-103), ma coll. Reproduction des figures publiées dans le Mémoire de M. Dollfus, pour la même espèce [Fig. 57n|. L 2 ri 152 ESSAIS DE Fossarulus Rapp. et différ. —— Séparé avec raison de Bithinia par Brusina, puis par Sandberger sous un autre nom, ce Genre s’en distingue non seulement par. son péristome et par ses stries, mais encore par l’absence de sinuosité en arrière du labre, et d’échancrure sur le plafond, de sorte que le contour de ce péristome est à peu près situé entièrement dans un même plan presque vertical ; en outre, l’expansion labiale et versante du bord columellaire est tout à fait caractéristique. Répart. stratigr. DAnIEN. — Une espèce naticiforme dans les « Liburn. Stufe » de l'Istrie : S. Stachei nob. (= Assiminea cf. conica, non Prévost!) d'après la figure publiée par Stache (!. c., p. 152, pl. IV, fig. 32 et 55). Dans les environs du lac Balaton : Stalloa nitida Tauscx (1886. Ajka, p. 12, pl. IT, fig. 2). PALEOCENE. — Une espèce certaine, dans le Thanétien de la Vesle : Bithinia limbata DEsx., ma coll. Une espèce lisse, faiblement bordée, dans le Sparnacien inférieur du Mont Bernon : Bithinia modica DEsx., ma coll. EocEne. — Outre le génotype : Bithinia Deschiensi Desx., dans le Lutécien supérieur (ou calc. de Saint-Parres et d'Oulchy-le-Château), ma coll. OLIGOGENE. — Dans le Stampien de Gaas, il doit exister une coquille de ce Genre, que Grateloup avait dénommée Paludina globulus (non Desx.) et que d’Orbigny a désignée sous le nom subglobulus. (re. MiocENE. — Une espèce faiblement striée ou presque lisse, dans l’Aqui- tanien des environs de Bordeaux : Cyclostoma Lemani BAsT., ma coll. : une mutation de la précédente, dans le Burdigalien de la même région et des environs de Dax : St. paulensis DEcr. Touzix, ma coll. CIRSOMPHALUS Cossmanx, 1907 (°). G.-T. : Stalioia Tunioti Cossm. ; Eoc. « Test épais et massif. Taille petite ; forme d’abord globuleuse, sténothyroïde, plus conique à l’âge adulte ; dernier tour lisse, sub- anguleux à la périphérie de la base qui est perforée d'un ombilic circonscrit par un bourrelet prolongé sur le contour supérieur et jusqu’au contour du labre. Ouverture ovale, non versante, angu- leuse en arrière où elle est munie d’une gouttière profonde, mais non limitée ; péristome continu, subdétaché, doublé par le prolon- gement du bourrelet circo-ombilical ; labre vertical, lisse à l’inté- rieur ; columelle excavée, lisse, raccordée avec le contour supérieur en-deçà du bourrelet ; bord columellaire calleux. Surface entière- ment lisse. » (2) App. IV Cat, ill. Eoc. Paris, p. 43 ; Iconogr., pL XIV, fig.190-5. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 103 | | Fossarulus À cette diagnose originale, il y a lieu d'ajouter : que la proto- conque est aplatie en goutte de suif ; que la croissance des tours conjoints et convexes s'accélère très rapidement jusqu’au troisième où quatrième, de sorte que le sommet de la coquille est globuleux et que l’ombilic est largement ouvert à ce stade semi-adulte : mais, à partir du quatrième tour, la croissance se ralentit, le galbe final de la coquille est conoïdal, de sorte qu'elle ressemble à une Peringia, _ alors son ombilic se resserre beaucoup, quoique cependant je bour- _ relet caractéristique persiste, en se rapprochant seulement du bord columellaire. | Diagnose complétée d’après les topotypes de ma collection (PI. IV, fig. 56-59, 64-65 et 83-84). . Rapp. et différ. —— Ce S.-G. diffère de Stalioa s. str. par son galbe qui varie avec l’âge de la coquille ; son ouverture canaliculée en arrière et son bour- relet circa-ombilical sont également des critériums distinctifs d’une impor- tance capitale. Aussi je ne comprends pas comment M. Dollfus (/. €., p. 229) a pu émettre des doutes sur la nécessité de cette nouvelle coupure : je dirais presque que Cirsomphalus s’écarte -plus de Stalioa que d’Emmericia, à pre-. mière vue ; si je le rattache au premier, c’est surtout à cause de son rebord dédoublé qui n'existe ni chez Emmericia, ni chez Bithinia ; mais sa proto- conque aplatie, sa surface lisse et surtout cette varice qui prolonge le bour- relet externe autour de l’ombilic, à la manière de certaines Lacuna, viennent encore à l’appui de cette séparation indiscutable. L’hésitation de mon excel- lent ami et confrère s’explique d’ailleurs par ce fait que l'individu adulte est nettement dissemblable des spécimens plus jeunes, qu'on pourrait être tenté d'en faire une espèce distincte, et c’est probablement ce qui doit advenir de St. Bouryi, du même gisement, qui est bien voisine du génotype ; si même elle ne se confond pas avec lui. Répart. stratigr. Eocene. — Le génotype dans les lignites du Sparnacien supérieur de Pourcy (Marne), avec une variété plus étroite à l’âge adulte : Hydrobia Bouryi Cossm., ma coll. STALIOPSIS -RzEHAK, 1893 (") G.-T. : Littorina moravica RzEenAk, Mioc. Petite coquille naticiforme, pourvue de stries spirales, très fines mais très nettes ; dernier tour ventru, très grand, ouverture grande, » (1) Fauna der Oncophora Schichten Mæhrens, p. 30, pl. I, fig. 2-3, 19/4 “À; ESSAIS DE Fossarulus arrondie ; labre bien développé, épaissi, un peu sinueux, non bordé mais seulement réfléchi à l'extérieur ; columelle étroite, ne se ren- versant pas sur la région ombilicale qui est perforée. Diagnose résumée d’après celle du génotype ; reproduction [Fig. PS 95A—ap,] des figures originales du génotype (L c., pl. IF, fig. 2) et du plésiogénotype (fig. /). Rapp. et différ. — Cette espèce avait été prise tout d’abord pour une Litto- rine (1884) ; mais il n’est pas douteux maintenant qu'il s’agit d’une forme d’origine saumâtre. En tous cas, cette Section diffère de Stalioa — dont elle se rapproche par le galbe et l’ornementation de la spire — par son labre un peu sinueux, non bordé à l’extérieur, qui porte seulement, au lieu d’un large bourrelet, un rebord un peu réfléchi en dehors ; la columelle ne paraît pas avoir la même courbe oblique, et, en tous cas, son bord externe, ne se renverse pas sur la fente ombilicale qui est — par suite — plus visible. Répart. stratigr. MiocenE. — Deux espèces dans les « Oncophora Schichten » de Mania à Rakschitz, assimilées aux argiles de Grund (Méditerr. Stufe, IT) : L: mora- vica, Stalioa gracilis SANDB. STENOTHYRA Benson, 1856. (= Nematura BENSON, 1836 : non Fiscn., v. WaALp., gen. Avium). Coquille imperforée, lisse, ovale, courte, à tours peu nombreux ; ouverture arrondie, contractée ; labre simple. Opercule calcaire, ovale, spiral, à nucléus subcentral et à bord sillonné. » (P. Fischer). STENOTHYRA $. Sfriclo. G.-T. : Nematura deltæ BENsoN ; Viv. Test épais et solide. Taille toujours très petite ; forme ovoïdo-. pupoïdale, plus ou moins globuleuse, jamais étroite ni turriculée ; spire courte, obtuse au sommet, à galbe conoïdal presque dès le début de la croissance qui s'accélère bientôt ; protoconque déprimée, _à nucléus peu proéminent ; tours peu nombreux (cinq au maxi- mum), lisses, faiblement convexes, d’abord étroits, séparés par des sutures linéaires : l’avant-dernier est beaucoup plus élevé-que les précédents, sa hauteur peut atteindre les trois quarts de sa largeur. Dernier tour plus étroit et contracté, arrondi et imperforé à la base PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 155 k Stenothyra qui est déclive, totalement dépourvue de cou en avant, la suture _est ascendante vers l'ouverture qui est très petite, arrondie, à péris- tome un peu épais et tout à fait continu, la suture du dernier tour se prolongeant directement sur la région pariétale et à la place de l’ombilic absent ; labre non bordé, un peu obliquement antécur- rent vers la suture ; columelle excavée, lisse, avec la trace linéaire de l’appui de l’opercule calcaire, assez en-deçàa — à l’intérieur — du bord columellaire qui est étroit, non réfléchi sur la base. Diagnose complétée d’après la figure du génotype et d'après des plésio- _ génotypes fossiles : S. cuneata Cossm. (PI. IV, fig. 45-46), du Bartonien du Ruel, et S. chorista Cossm., du Sparnacien inférieur de Mont Bernon (PI. IV, fig. 78179), tous deux de ma coll., le second est le type de l'espèce. Rapp. et différ. — Le galbe presque difforme de la plupart des espèces de Stenothyra les distingue — au premier coup d'œil — de tous les Hydrobiidæ et Bithiniidæ qui n’ont généralement pas l’ouverture aussi contractée ni aussi circulaire, même Nystia qui a, en outre, le labre bordé et la spire tronquée. En tous cas, il n'y a jamais eu d’hésitation au sujet de l’assimilation géné- rique des fossiles tertiaires avec le génotype actuel ; l’opercule de celui-ci est nettement caicaire, quoiqu'on ne l’ait pas — à ma connaissance — trouvé _ encore en place chez aucune Stenothyra fossile, j'ai observé — sur quelques unes de ces dernières — l'existence d’une trace linéaire qu'on n'avait pas encore signalée parce qu'elle n’est visible que quand l'ouverture est mutilée, et qui _ indique sur la columelle — comme aussi en face à l’intérieur du labre et du plafond — l'appui du contour de cet opercule, tandis qu'il ny a rien de semblable chez les Hydrobiidæ à opercule corné. Toutefois, comparativement à l'emplacement qu'occupe l’opercule chez Bithinia, où il laisse une trace tout à fait à l'entrée de l'ouverture, il y a lieu de noter que l’opercule de … Stenothyra est beaucoup plus enfoncé à l’intérieur. Répart. stratigr. | PALEOCENE. — Outre le second plésiogénotype sparnacien ci-dessus figuré, deux espèces plus étroites dans le Thanétien de la Vesle : Bithinia abnormis, cylindracea Desx., ma coll. Une espèce bien caractérisée, dans le Montien de Belgique : Bithinia pupiformis BRIART et CORNET, ma coll. EOcENE. — Outre le premier plésiogénotype bartonien ci-dessus figuré Bithinia pulvis Desn., B. miliola Merrev., dans le Sparnacien de la Marne, ma coll. ; Stenothyra microscopica Cossm., dans le Cuisien, ma coll. ; Bithinia globulus Desu., Slenothyra Bonneli Cossu., dans le Luté- cien, ma coll. ; Bith. mediana Desn., dans l’Auversien, ma coll. (+. Iconogr., t. II, pl. XIV et XV). Dans la Loire-Inférieure, outre S. glo- bulus, S. polygyrata Cossm. (Moll. éoc. Loire-infér., t. IT, p. 42, fig. 3). Outcocexe. — Dans le Stampien des environs de Paris et de la Belgique : Bithinia pupa Nysr, B. perminuta Desn., ma coll. Dans les sables marins 156 ESSAIS DE Stenothyra de Weinheim : Litorinella lubricella Az. Braun (Nematura in SaAnps., lc, p. 341, pl. XX, fig. 23). Une variété ou race de la première, dans les calcaires à Helix Ramondi du Bassin de Mayence : Nematura elongata Lupw. (fide Sanps8., l. c., p. 369, pl. XXII, fig. 7). MiocENE. — Une espèce bien caractérisée, dans l’Aquitanien de Saucats (le Son) : S. aquitanica Cossmanx et Pevror (Conch. néog, Aquit., t. I, p. 620, pl. XVI, fig. 49-5o), ma coll. ; Croquis d’après le spécimen-type- de Mérignac [Fig. 608 = ew], ma coll. ; dessin de J. de Morgan. PLIOCENE. — Quatre espèces dans le Sarmatien de la Hongrie, de la Croatie et de la Bosnie : S. pupina, distorta, bosnensis BRusINA (1907, pl. VIIE, fig. 61-74). EPOQUE ACTUELLE. — Dans les estuaires des fleuves d'Asie méridionale, d'après Fischer. BRIARTIA Muner-CHaLM. em. 1884 (°). Coquille imperforée, subfusiforme, lisse, à spire aiguë ; dernier tour contracté à l'ouverture qui est petite, circulaire, avec un péris- tome dédoublé vers la suture ; labre incliné, épais, un peu bordé. BRiIARTIA 5. striclo. G.-T: : B. Velaini Mux.-Cx. ; Montien. Test médiocrement épais et assez fragile. Taille assez grande ; forme variable, allongée, fusoïde ou pupoïde ; spire dimorphe, pointue et turriculée au sommet sous un angle apical de 35° en moyenne, à croissance accélérée vers les derniers tours, de sorte que le galbe de la coquille, d’abord extra-conique, devient conoïdal et ventru à l’état adulte ; tours nombreux, conjoints, peu élevés au début, mais leur hauteur finit par dépasser la moitié de leur largeur ; ils sont lisses et brillants, presque plans vers le sommet, un peu plus convexes vers les derniers tours ; sutures linéaires, souvent bordées en-dessus par un bourrelet étroit et obsolète ; quel- ques spécimens népioniques montrent — vers la base — des stries concentriques finement burinées dans le test ; toutefois cette orne- (1) Fischer Man. Conch., p. 732 ; l'étiquette de Munier-Chalmas portait Briardia, tandis que l'orthographe “du nom du géologue belge est Briart.- PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 157 Briartia * mentation ne persiste pas chez l’ di adulte. Dernier tour con- | - 1racté, sa hauteur est inférieure au tiers de la longueur totale L. quand la coquille est tout à fait adulte, elle dépasse presque les deux cinquièmes chez certains individus qui n'ont pas leur com- Eu développement, d’autres plus étroits ont le dernier tour à . peine égal au quart de la hauteur de la coquille ; toutes ces ‘varia- { tions ontogéniques ne peuvent être classées que dans une seule et BR même espèce ; la périphérie du dernier tour, quoique arrondie, 2 est limitée par une rainure obsolète, même sur les spécimens adultes fe et complets, de sorte que la base peu convexe forme une sorte de à calotte subdiscoïdale imperforée au centre, sur laquelle on dis- E. tingue souvent des accroissements curvilignes et sinueux qui D. rayonnent du centre à la périphérie ; cou faiblement dégagé en LE: avant. % _ Ouverture D nc circulaire, petite et contractée, rarement D étuchés : péristome continu, dédoublé seulement dans la partie qui forme le labre, la couche externe — étroitement bordée en “ dehors — se détache pour rejoindre la suture, tandis que la couche … interne se prolonge pour former le bord pariétal et columellaire ; l’ensemble est situé dans un plan peu incliné par rapport à l'axe x … vertical ; labre à peine sinueux, avec un petit rebord externe à tout ge ; columelle excavée, lisse, peu calleuse, avec un bord externe | caréné, non réfléchi sur la région ombilicale qui n’est cependant _ pas perforée. 4 Diagnose refaite d’après des spécimens variés du génotype, dont le plus grand représente la forme typique de l’espèce (PI. IV, fig. 52-55), ma coll., _ calcaire grossier de Mons. Rapp. et difiér. — Il est indubitable que cette étrange coquille se rattache _ plutôt à Stenothyra qu'à Nystia, quoiqu'elle soit intermédiaire entre ces deux e Genres et qu'elle parl'cipe aux caractères de l’un et de l’autre ; lorsque cer- | laines Nystia n’ont pas leur sommet tronqué — ce qui est extrêmement rare — 4 comme par exemple N. polita, leur galbe à une certaine analogie avec celui “dé Briartia : de même, en ce qui concerne le dédoublement partiel du péris- $ tome de B. Velaini : mais l'ouverture de ce dernier est plus circulaire et 1€ Diabre est moins sinueux que chez Nystia ; ces deux critériums, ainsi que la contraction de l'ouverture complètement circulaire, rapprochent davantage » - S + 158 ESSAIS DE Briartia Briartia de Stenothyra. Je n'ai pu — d’autre part — vérifier si la columelle porte la trace d’appui d’un opercule calcaire ; maïs, en présence de la simi- litude des autres caractères qui encadrent exactement cette coquille entre Steno- thyra et Nystia, il ne me paraît pas douteux qu'elle devait être également munie d’un opercule calcaire. À la fin de sa diagnose, P. Fischer ajoute que l’ouver- ture de Briartra est contractée comme celle d’Exelissa ; toutefois, ce dernier Genre — marin et orné à la manière des Cérites — se distingue par son péristome non dédoublé, incomplètement circulaire, sur la partie antérieure duquel il existe toujours un rudiment de dépression versante et subcana- liculée, tandis qu'on n’en voit aucune trace sur le péristome de Briartia, entièrement situé dans le même plan. Dieretostoma a invariablement le péris- tome détaché, tandis qu'il ne l’est qu'exceptionnellement chez Briartia. Répart. stratigr. "ET : PALEOCENE. — Le génotype dans le Montien de la Belgique. NYSTIA TourNOUËR, 1869. (— Forbesia Nysr mss., in RoLLE 1859, non Goops, Pol. 1845). Coquille assez épaisse, subcylindrique ou subglobuleuse, à sur- face polie, rarement subcostulée ; spire tronquée au sommet ; ouver- ture obliquement ovale, à péristome épaissi et souvent dédoublé ; labre incliné en avant : perforation ombilicale plus ou moins visible. Opercule probablement calcaire. NYSTIA $. Str. GT Cyclostoma Du-Chasteli Nysr ; Olig. Test assez épais et généralement solide: Taille assez petite ; forme variable, tantôt cylindracée, tantôt pupoïdale, plus ou moins turri- culée ; spire peu allongée, le sommet étant tronqué par décolla- tion des premiers tours : au fond de la troncature il reste un som- met embryonnaire composé d’un tour incomplètement valvé, à nucléus en outte de suif ; trois ou quatre tours plus ou moins élevés selon l'accélération de leur croissance, tantôt convexes, tantôt conjoints, et — dans ce dernier cas — séparés par des sutures moins profondes et finement rainurées ; leur surface est habituel- lement lisse, quelques espèces portent cependant des costules obso- PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 159 | N'ystia lètes, assez régulières, ne s'étendant pas d’une suture à l’autre, de sorte qu'il est peu probable que ce soient des traces de l'arrêt de l'accroissement du péristome. Dernier tour plus ou moins élevé, relativement à la spire, sui- vant les espèces ; il est arrondi à la périphérie de la base qui est étroitement, perforée au centre et dont le cou est bien dégagé en avant, contre le péristome. Ouverture grande et épanouie, oblique- ment ovale, avec une gouttière généralement peu visible en errière ; péristome continu, très épais, fortement bordé à l'extérieur, et même nettement dédoublé, chez le génotype, par une seconde couche tranchante, dont le contour est un peu versant à droite et en haut ; labre légèrement incliné en avant, rétrocurrent ou subsinueux en arrière ; columelle médiocrement excavée, lisse, très calleuse, por- tant visiblement la trace interne de l’appui d’un opercule calcaire ; bord columellaire épais, distinct du péristome externe qui se réflé- chit sur l’ombilic. | Diagnose refaite d’après des specimens du génotype, du Rupélien de Kleyn-Spauwen en Belgique (PI. IV, fig. 35-38), ma coll. Rapp. et différ. — Nystia diffère de Truncatella par l'épaisseur de son test, par son galbe et surtout par le dédoublement du péristome, l'existence très probable d’un opercule — qui ne paraît cependant pas avoir été trouvé en place — confirme le classement de ces deux Genres dans des Familles diffé- rentes. D'autre part, Nystia se rattache — par son péristome et sen ombilic — à Stalioa, dont il diffère par son sommet tronqué, par son galbe tout diffé- rent, par son labre plus incliné, par l’absence complète de toute trace de stries spirales. C’est vraisemblablement une coquille d’estuaire, car on la trouve en abondance dans les gisements hydrobiifères. Je n'ai pas cru qu'il fût utile de séparer dans une Section distincte les espèces plissées axialemeni qui ont un galbe un peu différent, mais dont l’ouverture est identique à celle de Nystia s. str. h# Répart. stratigr. PALEOCENE. — Une espèce étroite et élancée, dans le Thanétien de la Vesle, Truncatella distcnsa Cossm., ma coll. Dans le calcaire grossier de Mons, Truncatella cylindrata Brrarr et CoRNET (1887, p. 20, pl. XIX, fig. 12) : toütes deux ont, en effet, le labre bordé à l'extérieur. Eocene. — Dans le Lutécien des environs de Paris, de la Loire-Inférieure et du Cotentin, Bulimus politus Enw., ma coll. ; mais il est probable que c’est une mutation ancestrale de celle de la « Serie de Headon ». Dans la Loire-Inférieure et le Cotentin : N. haudinflata Cossm.; ma coll. N.cirso- 160 ESSAIS DE Nystia chilus Cossm. et Prss. (Faune éoc. Cot., t. I, p. 211, pl. XXII, fig. 24 et 27). ! Dans le Bartonien d’Angleterre et des environs de Paris, Cyclostoma microstoma Desn., ma coll. Enfin, dans le Lutécien supérieur de Seine- et-Oise, Truncatella antediluviana DEsx., ma coll., avec un péristome de Nystia | F à OLIGOCENE. — Le génotype dans le Stampien de la Belgique et des envi- rons d’Etampes, ma coll. Urie espèce à tours costulés, au M° Pagnotte (Oise) et à Bantersem (Belgique) : Bithinia plicata n’ARCH. et DE VERNEUIL, ma coll. En Angleterre, île de Wight, Bulimus politus Enw. ; le géno- type est aussi cité dans la « Serie de Hempstead » par Forbes. N. plicata est citée et figurée par M. Roman, dans le Sannoisien des environs de Beaucaire (B. S: G. F., p. 936, pl. XXII, fig. r) : mais, d’après la figure, c'est une race absolument distincte des individus topotypiques de ma coll., par ses tours anguleux, par ses plis plus épais et plus saillants : elle doit donc prendre le nom N. Romani nob. Un gisement voisin dans le Gard (Saint-Maurice de Gourdan) contient une autre Nystia plus voisine de N. polita, N. vardonica Roma (ibid., fig. 2). MioceNe. — Une espèce pupo-conoïdale, dans l’Aquitanien du Bordelais, N. falunica Benoist (in Cossm. 1894. S. qq. formes Bord., p. 5, pl. II, fig. 12-13), ma coll. Dans l’Helvétien du Béarn, N. Degrangei Cossm. et PEyr. (1. c., t. III, p. 626, pl. XVI, fig. 41-42). Dans les faluns de la Tou- raine, N. cylindrica Dorzr. DANTz., ma coll. ; race pontileviensis pe Mor- GAN, même coll. | are ram re ons ai om nas ÿ h # PROSOSTHENIA Neumayr, 1869 ('). Coquille rissoïniforme, pupoïdale, ornée de costules axiales ; ouverture ovale, subdétaché, à péristome épais. PROSOSTHENIA $s. stricto. G.-T. : P. Schwartzi NEuUM. ; Plioc. Test épais, assez solide en général. Taïlle moyenne ; forme pupoi- dale, turriculée, relativement étroite ; spire de Rissoina, contraetée au dernier tour ; protoconque lisse, petite, obtuse et mamillée au sommet ; six ou sept tours peu convexes en arrière, plus bombées en avant, croissant plus rapidement vers l’âge adulte qu'au début, leur hauteur atteint alors les trois cinquièmes de leur largeur ; ils sont séparés par des sutures linéaires, généralement bordées en- (1) Beitr. z. Kenntn. Binnenf. Dalm., p. 360, pl. XII, fig. h-5, D La sf, ds banal Lots Mol) déate, 2 26 tés Et LS SAS PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 167 Prososthenia dessus par un faible bourrelet ; ornementation composée de côtes axiales arrondies sur la région antérieure et convexe de chaque tour, pincées ou même presque effacées en arrière dans la région postérieure aplatie ou un peu excavée ; d’autre part, le bourrelet eupra-sutural peut être crénelé par l’extrémité des costules. Dernier tour égal à la moitié environ de la hauteur totale chez les espèces pupoïdes, moins élevé toutefois chez celles qui sont le plus turriculées ; il est ovale jusque sur la base qui est toujours munie d'une fente ombilicale et dépourvue de cou contre le péris- tome ; les côtes s’y effacent plus ou moins, s’amincissent sinueu- sement quand elles persistent. Ouverture ovale transversalement ou obliquement, à péristome épais et subdétaché, non distinctement échancré en avant, rarement pourvu en arrière d’une gouttière très superficielle ; labre presque vertical ou à peine sinueux, épaissi par la dernière côte ; columelle peu excavée, calleuse, à bord externe étroit, non renversé sur la fente ombilicale. ÿ _ Diagnose refaite d’après le génotype, du Sarmatien de Dalmatie (PI. IV, fig. 3-5), ma coll. ; et d’après un plésiogénotype de la même provenance : P. Tournoueri Brus. (PI. V, fig. 49-bo), ma coll. Rapp. et différ. — M. Dollfus (L. c., p. 202) a conservé ce Genre dans les Hydrobiidæ, en le rapprochant d'Oncomelania v. GREDLER 1881 (— Hemibia Heupe), des fleuves de la Chine ; comme on le verra ci-après, je les laisse provisoirement distincts ; en tous cas, il me semble que — par l'épaisseur de son péristome — Prososthenia doit plutôt appartenir aux Bithiniidæ qu'aux Hydrobiidæ, bien que je n’aie pu distinguer sur la columelle aucune trace d’une arête d'appui pour l’opercule calcaire. Mais il y a lieu de remarquer que Mystia est souvent costulée et que, par conséquent, la solution — con- sistant à placer Prososthenia auprès de ce Genre — n’a rien d’anormal : il en diffère par son péristome non bordé et par sa spire non tronquée, par ses costules plus constantes. D'autre part, le galbe est nématuroïde comme celui de Stenothyra. Répart. stratigr. PrtocENEe. — Outre le génotype et le plésiogénotype ci-dessus figurés P. Zujovici, Radicevici, Sundecici, serbica, humilis Brus., dans le Sar- matien de Serbie et de la Croatie, d’après le second Atlas de Brusina (1902, pl. VIII, fig. 11-26). rÿ : 162 | ESSAIS DE | Prososthenia GONIOCHILUS SANDB. 1874. me G.-T. : Pleuroceras costulatum Fucxs ; Plioc. Rapp. et différ. — Cette petite coquille, à tours nombreux et ‘arrondis, pourvus de costules arrondies et un peu obliques, à péristome ovale et con- tinu, avec une fente ombilicale, a une incontestable analogie avec Prosos- thenia ; toutefois j'admets que c'est un S.-Genre distinct, à cause des stries spirales qui croisent les costules, et surtout à cause du sinus que fait — en arrière — le contour du labre, au-dessus de la suture ; le galbe de la spire est d’ailleurs plus turriculé, plus étroit, non pupoïdal, le -péristome semble épais, moins transversalement oblique. Il y a d’ailleurs des Goniochilus caractérisés que Brusina a fait figurer sous le nom Prososthenia. Répart. stratigr. PLIOCENE. — Outre le génotype dans le gisement sarmatien de Radmanest (Transylvanie), plusieurs autres espèces dans les couches sarmatiennes de Serbie et de Croatie : G. glandulinus SroL., reproduction [Fig. 614=aw] . de la figure 27, pl. VIII, de l’atlas de Brusina ; G. Novakovici, croaticus, coronatus Brus., Prososthenia Bielzi Brus., Goniochilus rissoina Brus. ONCOMELANIA GREDLER, 1882 (°). (= Pachydrobia ex parte Fiscx. 1889 ; — Hemibia HeuDE et RATH. 1890). Coquille turriculée, imperforée, costulée, à péristome épais et bordé ; ouverture subtrapézoïdale. Opercule corné, mince, subspiré et voisin de celui des Mélaniens. Radule de Bithinia. ONCOMELANIA $. sir. O. hupensis GREDL. ; Viv. Test un peu épais. Taille moyenne ; forme turriculée, à galbe À peu près conique ;, spire longue, non étagée ; tours assez con- vexes, séparés par des sutures profondes, ornés de costules axiales et subvariqueusés qui ne se succèdent pas exactement d'un tour à l'autre et dont les intervalles sont lisses. Dernier tour inférieur à la moitié de la hauteur totale, ovale jusque sur la base imper- forée où se prolongent les costules, avec un cou bien dégagé. Ouver- ture subtrapézoïdale, à angles arrondis ; péristome épais et dédou- blé, la couche externe formée d’une varice qui borde extérieure- (1) Jahrb. d. Mal. Ges., p. VIH, p. 120 ._ PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE : 165 : Oncomelania ment le labre rectiligne et faiblement antécurrent ; columelle peu arquée, plutôt renflée au milieu, faisant un angle de 130° avec la région pariétale, se raccordant en avant par un arc à faible rayon avec le plafond de l'ouverture ; bord columellaire un peu calleux, appliqué sur la base. Diagnose complétée d’après une espèce plésiotype lacustre : ©. lon- giscata Heure, de la Chine centrale ; reproduction [Fig. 62c=fr] de la figure originale, d’après Annandale (Records Geol. Surv. India, vol. L, pl. XXXI, fig. 3). Rapp. et différ. — D'après l’excellente étude de M. Annandale (1. supracit.) | ce G. a été placé auprès de Prososthenia à cause de ses costules, et dans les Hydrobiidæ à cause de son opercule. Je ne partage pas cette manière de voir, attendu qu'il s’agit d’un Genre lacustre, à péristome très épais, à labre bordé, et surtout parce que l'ouverture a une forme subtrapézoïdale, non arrondie, la columelle renflée faisant un angle très net avec la base, à son point d’enracinement, et un arc arrondi de 90° d'ouverture avec le plafond d’autre part. L'existence de costules, non sinueuses comme celles de Prosos- thenia, plus variqueuses et plus persistantes jusqu'aux sutures, ne justifie nullement le rapprochement jusqu'ici fait entre ces deux Genres. En défi- nitive, Oncomelania représente un groupe asiatique, tout à fait à part, sans aucune affinité avec les Hydrobiidæ de la Sarmatie, et plutôt à tendances mélaniiformes. La restauration que M. Annandale a faite de contr'empreintes en assez mauvais état, permet de penser que ce Genre vivait déjà aux temps pleistocéniques ; mais il faut avouer que ces matériaux doivent nous laisser quelques doutes. Répart. stratigr. , PLEISTOCENE. — Deux espèces assez petites et mal conservées dans les couches lacustres de Birmanie (Namma et Yenany beds), à faune et à flore très peu différentes de l’époque actuelle : O. fragilis, conoidalis ANNANDALE (L. c., pl. XXXI, fig. 2 ; et pl. XXXII, fig. 5-6). EPOQUE ACTUELLE. — Plusieurs espèces en Chine et dans le Bassin du Yang-Tse. Nora. — Je n’ai pas catalogué dans les Hydrobiidæ, ni dans les Bithiniidæ le Genre Moitessieria Bourct, dont le génotype (M. Rolandiana Bourc.) a été considéré comme une coquille terrestre du Genre Acicula : ainsi qu'on pourra s’en convaincre par la reproduction — signalée ci-dessus à propos de Parhy- drobia — [Fig. 42c — ak] de la figure publiée par M. Dollfus, le galbe de la coquille est celui d’une Hydrobia du groupe Tournoueria, mais la surface des tours porte des rangées spirales de ponctuations ; Ficher ajoute que le labre est légèrement sinueux près de la suture et qu'il est épaissi à l'extérieur par un petit bourrelet. Le gisement de cette coquille ambiguë, extrêmement petite et transparente, est dans les alluvions de la France ; l'animal n'en a donc pas été étudié. 16/4 ESSAIS DE TRUNCATELLIDÆ Fiscuer. « Coquille terrestre, mais vivant sur les rivages des mers chaudes ; galbe subcylindrique, sommet tronqué à l’âge adulte. Opercule ovale, corné, paucispiré, à nucléus excentrique. » | « Les Mollusques de cette Famille sont imparfaitement connus et considérés tantôt comme pulmonés (Pfeiffer), tantôt comme branchifères (Clark) ; quelques-uns vivent dans l’intérieur des terres (Geomelania), d’autres ne se trouvent que dans la zône littorale marine (Truncatella)... La transition des Hydrobiidæ aux Trun- catellidæ est établie par le G. fluviatile Pomatiopsis. » De ces considérations nous n'avons — au point de vue paléontologique — qu'un point important à retenir, c’est l’enchaînement anatomique et biolo- gique qui rapproche les Truncatelles des Hydrobies. C’est pourquoi je les place à la suite de cette dernière Famille; les Valvatidæ passant plutôt aux Paludinidæ. “. ‘ L’ancienneté des Truncatellidæ ne paraît pas très grande : on n'en cite pas au-dessous des terrains tertiaires, et, à chaque étage, on n’en a signalé que peu d'espèces, ou même une seule. La troncature du sommet de la spire ne leur est pas exclusivement spéciale, on peut, en effet, citer le G. Nystia, qui présente le même phénomène et qui a presque le même galbe, mais dont l’opercule est calcaire. | Outre le G. Truncatella, les malacologistes classent dans cette Famille quel- ques autres Genres et Sous-Genres que l’on n’a pas encore trouvés à l’état fossile ; dans ces conditions, il m'a paru bien superflu de faire suivre ces renseignements familiaux d’un tableau dichotomique qui ne s’appliquerait guère, avec quelque utilité, qu’au seul Genre Truncatella ; il en est de même eu point de vue de la répartition stratigraphique avec laquelle un tableau phylétique ferait un double emploi manifeste. TRUNCATELLA Risso, 1826. Coquille petite, cylindrique, tronquée au sommet, luisante ou costulée ; ouverture ovale, entière, à péristome continu, épais ; labre non bordé à l'extérieur. à Rd ee 0 > PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 165 Truncatella TRUNCATELLA s. stricto. G.-T. : Cyclostoma truncatulum Drap. ; Viv. Test peu épais, translucide. Taille petite ; forme cylindracée, généralement étroite, spire polygyrée au début, puis tronquée à l’âge adulte par la décollation des premiers tours qui sont con- vexes, lisses et assez étroits et qui sont remplacés par un nouveau sommet en calotte convexe, composée d’une circonvolution et demie ; les quatre tours suivants sont relativement peu convexes, leur hauteur finit par atteindre les trois quarts de leur largeur, leurs sutures sont superficielles, légèrement ascendantes, leur sur- face est brillante, mais — sur certains spécimens — les plis d’ac- croissement, assez réguliers et proéminents, donnent à la spire un aspect costulé, quoique la majorité des individus du génotype en soient dépourvus, de sorte que ce n'est même pas un critérium spécifique et constant. Dernier tour supérieur à la moitié de la hauteur de la coquille tronquée, à galbe cylindrique, ovale jusque sur la base qui est imperforée, avec le cou un peu dégagé en avant, contre le péris- tome. Ouverture courte, obliquement ovale, arrondie en avant, un peu anguleuse en arrière où il existe une gouttière entre le labre et la région pariétale ; péristome continu, un peu épaissi, mais non bordé à l'extérieur ; labre tranchant, réfléchi en dehors, presque vertical, faisant en arrière un petit crochet antécurrent avant de se raccorder avec la gouttière ; columelle peu ou point excavée, vbliquement rectiligne, assez calleuse ; bord columellaire assez large, bien limité en dehors, recouvrant la région ombilicale, se raccor- dant presque sans inflexion avec le contour du plafond. Diagnose refaite d’après le génotype, de Cannes, subfôssile dans la plage soulevée de Chebba, en Tunisie (PI. IV, fig. 41-42), ma coll. ; et d’après un plésiogénotype de l’Aquitanien de Mérignac : T. Waltebledi Benoist (PI. IV, fig. 66-67), ma coll. Rapp. et différ. — A défaut de l’opercule, plusieurs critériums importants permettant de distinguer les Troncatelles fossiles du G. Nystia auquel elles ressemblent par leur galbe général et par leur troncature : d'abord le péris- 166 ESSAIS DE Truncatella tome de Truncatella n'est jamais bordé, tandis que celui de WNystia l’est tou- jours ; en second lieu, la troncature forme une calotte convexe, au lieu qu’elle est rétuse chez Nystia et encadrée par le rebord saillant du tour non décollé ; les tours de spire sont habituellement plus convexes chez les Nystia subcylin- dracées, et ils ne deviennent conjoints et aplatis que chez les Nystia qui ont un galbe pupoïdal comme celui de Stenothyra ; enfin les côtes épaisses de certaines Nystia n’ont aucune analogie avec les fines costules pliciformes qui représentent — chez Truncatella — le réfléchissement externe du labre ; on peut encore ajouter que le labre n’a pas le même profil, incliné en avi et rétrocurrent vers la suture chez Nystia, à peu près vertical et parfois antécur- rent au contraire chez Truncatella. À l’aide de ces critériums distinctifs, il est facile de rectifier les erreurs de classement et les confusions qui ont été antérieurement commises au sujet des fossiles improprement désignés comme les plus anciens représentants et ancêtres de Truncatella, ce sont — pour la plupart — des Nystia bien caractérisées. Je ne mentionne que pour mémoire les deux Truncatelles du Purbeckien que Maillard a figurées : Bith. Renevieri pe Lor., T. primæva MarLLaRD ; dans l’état de conservation où se trouvent ces échantillons, la détermination générique en est absolument incertaine. Répart. stratigr. | PALEOGCENE. — Une seule des deux espèces du calcaire grossier de Mons, décrites par Briart et Cornet : T. minor B. et C. (1887, p. 271, pl. XIX, fig. 13), celle à labre non bordé. EOcENE. — Une espèce rarissime dans le Lutécien supérieur des environs de Paris : T. parisiensis DEsx. (d’après l'interprétation de l’App. IIT à mon Catal. ill. de l’Eoc., p. 23, pl. HIT, fig. Lo ip l’autre espèce à labre bordé est une Nystia. MiocenE. — Le plésiogénotype « ci-dessus figuré, dans la Éirondl avec deux variétés : T. cuneata, costata Benoist (Conch. néog. Aquit., t. IIE, p. 534, _ pl XVI, fig. 19-22). Une espèce inédite, dans le Kalimnien de Victoria «# (Australie), ma coll. PLioceNE. — Une petite espèce lisse, dans le Messinien de Val d’Arno, ma coll. EPOQUE ACTUELLE. — Rivages des mers chaudes et tempérées, notamment à Formose, une espèce grande et costulée : T. valida Prrs8., ma coll. BLANFORDIA A. Apams, 1863. G.-T. : Truncatella striatula MENKE ; Viv. Galbe bulimoïde ; sommet tronqué ; base étroitement perforée ; ouverture ovale, à péristome bordé, quoique le labre vertical soit tranchant. Opercule corné ! Critériums vérifiés sur des spécimens de B. japonica À. Ap., ma coll. Ce S.-Genre — non connu à l’état fossile — a ‘un faciès de Nystia, mais l’animal se rattache à celui °] ! E PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 167 _ Truncatella de Truncatella et d’ailleurs l'opercule n'est certainement pas cal- _ caire. - TomicHrA BENSON, 1851. — « Sommet généralement tronqué ; coquille subglobuleuse, 1 péristome double ou triple. » — _ Inde, Japon, Afrique australe (G.-T. : T. ventricosa Sow.). Non comnu à l'état fossile. LL TAHEITIA H. et A. Apams, 1871. — « Ouverture plus ou moins détachée ; opercule calcaire, avec des lamelles rayonnantes. » — Polynésie (G.-T. : T. porrecta Gourp). On peut se demander si, avec son bre non corné, ce S.-Genre est bien à sa place dans les Truncatellidæ, où le place P. Fischer ? ANA L. PFeIFFER, 1845. G.-T. : G. jamaicensis PFEIFFER ; Viv. « Coquille non luisante, imperforée, turriculée ; ouverture entière ; péristome simple, réfléchi, à bords réunis ; bord basal prolongé en un appendice linguiforme ; opercule corné, ovale, pel- x lucide, paucispiré, à nucléus excentrique. » CHITTYA LavesayY, 1858. — « Bord basal non appendiculé ; labre sinueux, échancré près de la suture. » — Jamaïque (G.-T. C. sinuosa Cirry). BLANDIELLA GuppY, 1871. — « Bord basal non appendiculé, non sinueux ; ouverture plus ou moins détachée ; opercule revêtu d’une lame calcaire, rugueuse. » — Antilles (G.-T. : B. reclusa GuppPy). . CECINA A. Apams, 1861. G.-T. : C. manchurica À. Apams ; Viv. « Coquille subcylindrique, épidermée, à sommet obtus, érodé, non tronqué, tours de spire lisses ; ouverture ovale ; péristome 168 ESSAIS DE Truncatella continu, peu épaissi ; labre flexueux, un peu prolongé à sa partie moyenne ; opercule corné, paucispiré. » Je me borne à mentionner ces subdivisions qui échappent à nos connaïis- sances paléontologiques et dont l’habitat exotique ne pourra probablement = donner lieu à des assimilations plausibles que quand on connaîtra mieux la géologie de ces contrées lointaines. ° .. VALVATA Murzer, 1774: Coquille largement ombiliquée, lisse ou costulée, à tours super- posés, turbinoïde ou subdiscoïdale ; ouverture circulaire, un peu oblique. Opercule corné, aplati, multispiré, à nucléus central. VALVATA 5. Stricto. G.-T. : V. piscinalis Muzrer ; Viv. (= Cincinna HUBNER in MENKE 1852, sec. HERRMSS.). Test mince, épidermé. Taille petite ; forme turbinée, à peine plus large que haute ; spire peu élevée, aplatie au sommet, à proto- conque déprimée, avec le nucléus apical en goutte de suif ; quatre ou cinq tours convexes, superposés, dont la hauteur n'égale guère que le tiers de la largeur ; sutures profondes, non canaliculées ; surface lisse ou simplement marquée de lignes d’accroissement un peu obliques. Dernier tour très développé, atteignant au moins les trois quarts de la hauteur totale, quand on le mesure sur sa face ventrale, régulièrement arrondi jusque sur sa base qui est large- ment ombiliquée en entonnoir au centre ; cou faiblement dégagé en avant, contre le péristome. Ouverture circulaire, à péristome continu, mince, ne reposant sur la base que par une faible por- on de son contour ; labre tranchant, un peu évasé en dehors, antécurrent avec une inclinaison de quelques degrés par rapport à l’axe vertical ; bord columellaire peu caleux, à peine réfléchi sur l’ombilic. Diagnose complétée d’après le génotype actuel, et d’après des spécimens quaternaires du Diluvium de Champigny (PI. IV, fig. 62-63), ma coll. " Son nie nié id # "u. 7 SŸ Cu Las dat Die à - Doi DNOT NET pas ent dde Sea Bee tu a TT D des ST en El 4 4 PA ÿ 4: £ Li PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 169 Valvata Observ. — Le choix du génotype de Valvata a donné lieu à plusieurs inter- prétations : celle de P. Fischer, et auparavant Meek — que j'avais jusqu’à présent adoptée — consiste à reprendre V. cristata Murr., quoique Fitzinger ait, en 1883, extrait des Valvées de Muller cette coquille aplatie, pour lui appliquer le nom Gyrorbis ; mais on a objecté qu'Hubner (1810) avait déjà proposé Cincinna pour les espèces turbinées telles que V. piscinalis, et que, par conséquent, il restait Valvata pour les espèces planorbiformes ; ce serait exact, en stricte priorité, si Cincinna avait été réellement publié en 1810, mais ce n'est qu'en 1845 — et ensuite en 1852 — que cette dénomination a été publiée dans le Supplément à l’Indicis d’Herrmannsen, sur la foi de Menke (1845), evec cette désignation « Hubner Epist. I (MKE) ». Il n’y a donc aucun motif pour rejeter la solution antérieurement proposée par Fitzinger et de laquelle il résulte que Valvata doit, après la séparation de Gyrorbis, s'appliquer à V. piscinalis, ainsi que l’avait d’ailleurs conclu Herrmannsen, en 1845, dans _le second volume de son Indicis. Ce Genre apparaît très anciennement, déjà avec certitude, dans le Lias et l'Oolithe ; mais il y a des lacunes dans le Crétacé jusqu'aux espèces tertiaires qui poursuivent la continuité du phylum à spire élevée, tandis que le phylum s à spire planorbiforme n'aurait commencé à s’en détacher que bien ultérieu- rement. Répart. stratigr. | CARBONIFERIEN. — Moore (Proc. Geol. Soc., vol. XXIIT, 1867, p. 557) affirme qu'il possède de nombreux spécimens de Valvata provenant des cal- caires des mines du Yorkshire ; je ne sache pas qu’on les ait encore décrits ? Lras. — Deux espèces assez déprimées, dans les dépôts sinémuriens de Charterhouse Leed-mines : V. anomala, pygmæa Moore (Abnormal second. dep., 1867, pp. 556-557, pl. XV, fig. 5-9). BayocrEN. — Une espèce solarioïde, à spire peu élevée, dans l’Oolithe infé- rieure de Langton bridge : V.-comes HupresTon (Gastr. inf. Ool. suppl., D 469, pl :XEIIT, fig. 25 ; et pl. XLIV, fig. 2). BATHONIEN. — Dans les couches à Paludines (couche n° 6) du Vésulien de Saint-Gaultier : V. Benoisti Cossm., ma coll. (B. S. G. F., 3° sér., &. XXVIT, 1899, p. 142, fig. 5 ; pl. XVII, fig. 8-9). PURBECKIEN. — Une espèce bien caractérisée, dans les couches du Dorsetshire et de Villers-le-Lac (Jura) : V. helicoides FoRBEs, avec V. sabaudiensis MarrzaRD (1884, Invert. Purb. Jura, p. 68, pl. IT, fig. 10-13). Jurass. ou CRET. ? — Une espèce très déprimée, mais avec la spire plus saillante toutefois que celle de Gyrorbis : Valvata scabrida MErx et Haye, d’après White (Freshw. invert. of N. Amer. jurass., p. 22, pl. VV, fig. 1-3 et 19), couches à Atlantosaurus du Colorado, les spéci- mens originaux provenaient de Black Hills (Dakota). Je crois plutôt que c’est déjà du Crétacé inférieur ! Danren. — Dans les couches à Lignites de Judith River (Dakota) : Planorbis subumbilicatus Meer et Haypen (Invert. pal., p. 590, pl. XII, fig. 13) : 170 ESSAIS DE Valvata V. parvula () Merk et HAYDEN, du même niveau (ibid., p. 591), n’a jamais É été figurée. PareocEnE. — Une espèce globuleuse dans le Thanétien de la ‘Vesle : V. parvula Desx., ma coll. Une espèce très analogue, dans le Montien de Belgique : V. indecisa Cossm., coll. du musée royal de Bruxelles. EocENE. — Dans les sables de Brasles : V. Bezançoni ne LAuB. et CAREZ, ma coll. ; une espèce très déprimée, dans le Lutécien de Neauphlette V. Bouryi Cossm. (Iconogr., t. Il, pl. XII, fig. &4-7) ; le Bartonien des. environs de Paris et de la Sarthe à fourni V. Miehaudi, Trigeri Desm., ma coll. Dans la Loire-Inférieure : V. Bourdoti, planibasis Cossm., ma coll. AERE OLIGOCENE. — Une petité espèce inédite et médiocrement conservée, dans le Stampien de Jeures, ma coll. ; | MiocENE. — À la base de l’Aquitanien, une espèce que Bœttger a confondue . à tort avec Pseudamnicola moguntina et que Benoist a dénommée V. balizacensis, de Saucats (PI. IV, fig. 47-48), ma coll. Dans la Molasse supérieure de Suisse : V. radiatula Sanps. (1. c., p. 576, pl. XXX, fig. 7). PrioceNE. — Une belle espèce, à tours plus conjoints que le génotype, dans l’'OŒningien de la Drôme : V. piscinaloides Micx., ma coll., don de Boistel : au même niveau, dans l'Ain, une espèce plus solarioïde V. hellenica Tourw., ma coll., avec une autre plus typique : Y. valles- tris FonT., dans l'Isère ; une espèce plus globuleuse, dans l'Ain : V. Falsani Tourx. ; ma coll. Une espèce plus ovale, au val d’Arno : V. Bronni p’Anc., ma coll., don de Foresti. Une espèce polygyrée dans le Sarmatien de Radmanest (Hongrie) : V. variabilis Fucas, ma coll. Nombreuses espèces dans le Sarmatien de la Slavonie et de la Hongrie : V. Bukowskii, Sulekiana, homalogyra Brus. (1897, LL. c., pl. XIV, : fig. 1-9) ; V. Trouessarli, Lucici, pseudoalpestris, neglecta, Ranjinai, eurystoma, serbica, banatica, abdita Brus. (190, L. c., pl. XIII, fig. 28-56). Le génotype dans le Crag d'Angleterre, d’après S. Wood (I, pl. XIT, fig: 3). ÿ PLEISTOCENE. — Outre ie génotype ci-dessus figuré, V. contorta MExKE, dans le Quaternaire de Gerland, ma coll. ; V. helicina MENkE, dans le Lœæss d'Alsace, d’après Sandberger (1. c., p. 773, pl. XXXIII, fig. 15). Dans le Villafranchien d’Asti, Cincinna Lessonæ Sacco (l c., p. 46, pl. IT, fig. 129). EPOQUE ACTUELLE. — Eaux douces de l’hémisphère Nord (Fisch., Man. Conch:, p:, 735). (1) I est tout à fait improbable que cette coquille soit la même que celle du Thanétien de France, décrite antérieurement par Desh.; l'espèce du Pakota doit donc prendre le nom V. subparvula nob. RE re È F* 41 res à CRE D, de ass DS A Dar 1,2,» PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 171 Valvata HETEROVALVATA MuN. CHALM., 18739 ("). G.-T. : V. Delessei M. Cx. (= V. disjuncta G. Dozr.) ;.0Olig. Coquille planorbiforme, à spire lâche et à peu près complè- tement déroulée, les deux faces presque également ombiliquées, celle de la spire moins creuse ; tours lisses ; ouverture circulaire, à péristome médiocrement épais. Diagnose établie d’après le génotype, de la meulière de Beauce [Fig. 63 — bp], coll. Dollfus. Rapp. et différ. — P. Fischer cite cette coquille comme exemple fossile du S.-Genre Liogyrus Gizz 1863 (— Heterocyclus CrossE, 1872), qui est carac- térisé par son. galbe allongé et subturriculé, ainsi que par son dernier tour disjoint ; or ce dernier critérium — qui est commun à bien des Hydrobiidæ — me suffit pas, à lui seul, pour motiver ce rapprochement de la coquille oligo- cénique avec L. pupoideus Gour», dont le galbe est absolument différent. Mon opinion est donc qu'il y a lieu de conserver Heterovalvata, au lieu de le réunir avec Liogyrus, et de conclure qu'il s’agit là d’une Section bien voisine de Valvata. Répart. stratigr. OxiGocENE. — Le génotype dans la meulière de Beauce, c’est-à-dire à peu près au niveau du Sannoisien. GYRORBIS FiTzINGER, 1833. G.-T. : Valvata cristata MüLLEr CNP: (= Valvata auct: non MEexke ; — Planella Scnzür. 1838). Test mince et translucide. Taille petite ; forme de Planorbis ; spire non saillante, à tours juxtaposés ; sutures profondes, surface souvent couverte de stries obliques d’accroissement ; ouverture circulaire, à péristome presque discontinu parce que l’enduit parié- tal est très mince ; labre non réfléchi, obliquement antécurrent ; ombilic vaste, découvrant tout l’enroulement interne des tours de spire. Diagnose refaite d’après le génotype, de l'Ourcq, ma coll. ; et d’après un plésiogénotype fossile, de l’Eocène inférieur de Grauves : V. Leopoldi Borssy (PI. I, fig. 71-72 ; et PI. IV, fig. 77), ma coll. Rapp. et différ. — S'il n'y avait que la forme aplatie de la coquille pour distinguer Gyrorbis de Valvala s. stricto, ce ne serait même pas une Section, car il y a des Valvata à spire très courte el à peine saillante ; maïs on remar- (1) Revue de Géol., t. XV, p. 53. 172 ESSAIS DE . Valvata quera que Gyrorbis a le péristome presque dede et que les tours sont juxtaposés et cependant plus adhérents ; en outre le labre est plus oblique, et d’ailleurs les dimensions de lobe ne sont pas comparables. Répart. stratigr. PaLEocENE. — Le plésiogénotype ci-dessus figuré, dans les Lignites de la Marne et le Thanétien de la Vesle, ma coll. EOGENE. — Une espèce très voisine dans les Lignites de Pourcy : V. inflexra Desx., ma coll. Une autre espèce dans l’Eocène supérieur du Vouast, près Montjavoult (Oise) ; V. cyclotusoides RasP., ma coll. PLIOGENE. — Une espèce probable dans le Satmatiol de la Hongrie et de la Croatie : V. simplex Brüus. (1902, L. c.,pl. XIV, fig. 11-17). PLEISTOCENE. — Le génotype dans le Lœss d'Alsace, d’après Sandberger (EL. c., p. 776, pl. XXXIII, fig. 18), et te le Villafranchien d’Asti, d’après M. Sacco. EPOQUE ACTUELLE. — Eaux douces d'Europe { TROPIDINA H. et À. ADpams, 1854, | G.-T. : Valv. tricarinata Say ; Viv. (= Polytropis SANDB., 1874). Test un peu épais. Taille assez petite ; forme plus ou moins tur- binée ; tours ornés de deux ou trois carènes spirales, parfois effa- cées ou réduites à de simples funicules obsolètes. Dernier tour très grand, à base ombiliquée. Ouverture circulaire, à péristome con- tinu, non bordé. Diagnose établie d’après un plésiogénotype du Pliocène de l’Aïn : Valv. vauciana Tour. (PI. I, fig. 69-50), ma coll., don de Boistel. Rapp. et différ. — C’est surtout par son ornementation spirale qu’on dis- tingue cette Section, car son galbe est aussi variable que celui de Valvata s. str., et il y a Même des espèces qui sont presque planorbiformes, comme Gyrorbis ; mais leur test est toujours assez épais, du moins à l’état fossile. La dénomi- nation Polytropis me paraît bien superflue, car le génotype (V. balatonica RoLLE) a seulement la spire plus élevée, paludiniforme. Répart. stratigr. PLioceNE. — Outre le plésiogéntoype ci-dessus figuré, nombreuses espèces dans le Sarmatien de la Slavonie et de la Hongrie : V. balteata, fossa- ruliformis, Palmotici, octonaria, cyclostrema Brus., V. gradata Fucxs, V. gibbulæformis, connectens, Peneckei Brus. (1897, L. c., pl. XIIT et XIV). Au lac Balaton : V. balatonica Rorre, d’après la figure publiée par Sanp8. (1. €, pl. XXXII, fig. 4). Dans l’OEningien de l’Aïn, V. ef. kupensis Fucus, ma coll. En Grèce : V. Philippsoni OPPENH. (1891, Neog. Griechenl., p. 473, pl. XXVIIIL, fig. 6). PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 173 Valvata _ EPOQUE ACTUELLE. — Le génotype dans les eaux douces de l’Amérique du Nord. APHANOTYLUS BRUSINA, 1893 (‘). G.-T. : A. Cossmanni Brus. : Plioc. Test médiocrement épais. Taille très petite ; forme déprimée, sola- rioïde ou beaucoup plus large que haute ; spire courte, peu pro- éminente, à protoconque en goutte de suif ; quatre ou cinq tours AC . LA >.’ LA r Lé LA Ld Lé au plus, faiblement convexes, lisses, à croissance accélérée, séparés par des sutures profondes, mais non canaliculées. Dernier tour D! embrassant la plus grande partie de la spire, arrondi à la péri- phérie, tandis que sa base peu convexe et légèrement déclive est perforée au centre par un ombilic très étroit, au fond d’une cavité peu profonde : cou non dégagé contre le péristome ; quelques lignes d’accroissement peu régulières, rayonnantes sur la base, sub- sinueuses sur la périphérie du dernier tour, sont visibles sur les spécimens bien conservés. Ouverture grande — eu égard à la petite taille de la coquille — sa forme est circulaire et son péristome est continu, non bordé ni réfléchi au-dehors ; plafond très faiblement échancré, ne découvrant guère l’ouverture ; labre un peu oblique, sinueux, mince ; columelle lisse, excavée, à bord externe un peu réfléchi sur la cavité ombilicale, sans aucune callosité. Diagnose établie d’après le génotype, du Sarmatien de Kup, en Hon- grie (PI. I, fig. 73-75), ma coll., don de l’auteur. Rapp. et différ. — Brusina a Are dans son second Atlas (1902), ce Genre à la suite de Valvata, dont il se rapproche par ses tours superposés, par son ouverture circulaire, un peu oblique, et même par son galbe quand on le compare aux Valvées les plus déprimées du Sarmatien ; toutefois, il s’écarte de ces dernières par son ombilic beaucoup plus resserré, par le renversement du bord columellaire sur la cavité ombilicale, enfin par la double sinuosité du contour du labre et du plafond. Cependant ce dernier critérium existe chez une espèce du Sarmatien, largement ombiliquée : V. aphanotylopsis Brus., dont le classement est embarrassant au premier abord, mais qui doit plutôt se rapporter à Valvala s. stricto, parce que son bord columellaire est plus nette- ment détaché de la région pariétale. (1) Etymologie grecque : pas d’apparence de callus ; ne pas confondre avec Apha- nistylus Fiscmer, qui signifie « pas d'apparence de columelle ». EL ESSAIS DE Valvata Répart. stratigr. | PLIOCENE. — Outre le génotype, deux autres espèces pontiques de Hongrie : Aphanotylus adeorboides, Fuchsi Brus. (1. c., pl. XIV, fig. 28-39). MICROCYCLAS Raspaii, 1909 (). Coquille discoïdale, lisse ou obtusément lamelleuse, carénée à la périphérie ; large ombilic ; ouverture très oblique, un peu évasée. MICROGYGLAS s$. stricto. G.-T. : M. lamellosa Raspaiz ; Eoc. Test mince. Taille microscopique ; forme d’'Adeorbis, déprimée et même discoïdale ; spire non saillante, à galbe en goutte de suif ; protoconque réduite à un imperceptible bouton aplati ; trois tours peu convexes, séparés par de profondes sutures ; Je dernier — qui embrasse toute la coquille — est tectiforme et un peu aplati en-deçà de la carène périphérique et aigüe qui sépare la base plane et qui est accentuée par une gouttière superficielle ; la surface est lisse, mais les individus adultes portent des lignes d’accroissement sublamelleuses et un peu sinueuses qui formént des crénelures sur la carène périphérique ; ombilic grand, laissant apercevoir l’enroulement interne des tours. Ouverture bien développée, très obliquement découverte, à péristome continu et un peu évasé, seulement tangent à la région pariétale ; labre tranchant, un peu sinueux ; bord columellaire mince et excavé, faiblement réfléchi sur la cavité ombilicale. | Diagnose complétée d’après le génotype de l’Audunien du Vouast, près Montjavoult (Oise), échantillon plésiotype de l’Iconographie (PI. I, fig. 76-77), ma coll. Rapp. et différ. — L'auteur a indiqué que son Genre devait être placé près de Valvata, quoiqu'il en diffère essentiellement par son galbe d’Adeorbis, par son ouverture très découverte et par sa carène périphérique qui donne au péristome un contour anguleux que n’ont jamais les Valvées, même celles de la Section Tropidina. D'autre part, la sinuosité du contour de l’ouverture de (1) Feuille jeunes Natur., 39° année, n° 446, p. 10, pl. VV, fig. 27-29. Mit /20 1 À 4 a PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 179 Microcyclas Microcyclas ne ressemble nullement à celle de Tornus subcarinatus, son péris- tome subdétaché est continu, de sorte qu'en tenant compte du faciès d’eau douce de la couche dans laquelle ce fossile à été recueilli, il est probable que le classement suggéré par Ru us est exact. Répart. stratigr. EOCENE. — Le génotype dans dent (calcaire de Saint- Ouen) mar- - neux des environs de Gisors. ORYGOCERAS BrusiNA, 1882 ('). D: -Coquille petite, presque complètement déroulée, tubuleuse, à nucléus apical seul enroulé en spirale ; surface généralement ornée d'anneaux saillants ; ouverture elliptique, à péristome aigü. ORYGOoCERAS 5. stricto. G.-T. : O. cornucopiæ Brus. ; Plioc. L . . É . s: D! ? Lé Test fragile. Taille petite ; tube analogue à cœcum, orné d’anneaux d’accroissement, ou lames minces comme celles d’un radiateur ; le nucléus apical est subglobuleux, enroulé en une circonvolution lisse. Ouverture elliptique, à péristome tranchant. Diagnose complétée d’après les figures du génotype ; reproduction de l’une d'elles [Fig. 644 = bq]. ; Rapp. et différ. — D'après Fischer, cette singulière coquille rappelle Paras- trophia ou Cyclosurus ; je lui trouve une analogie plus grande encore avec le G. Cœcum. Mais, eu égard à son habitat lacustre, il est probable que c'est tout simplement un membre déroulé de la Famille Valvatidæ. L'ornemen- tation annulaire n’est pas constante, il y a des espèces lisses, d’autres à tube subanguleux héliçoïdalement. Répart. stratigr. PriocenE. — Le génotype dans les marnes sarmatiennes de la Dalmatie de la Serbie et de’ la Croatie avec les variétés : tropidophorum curvum bifrons, euglyphum, leptonema, filocinctum, cultratum, corniculum, cnemopsis, fistula, intortum (rgo2, pl. Il). Il faut en excepter les fig. 38-40 (O. scalenostoma Brus.) représentant un fragment d'ouverture avec une petite lèvre épaisse et triangulaire, qui appartient évidemment | à un tout autre Genre. (1) Beitr. z. Pal. Œsterr. Ung., IT Bd. ; et 1897, pl. [, 7-0. 176 ESSAIS DE PALUDINIDÆ (:) Gray 18/0. « Coquille turbinée ou trochiforme, subperforée ou imperforée, épidermée, à tours généralement convexes ; ouverture entière, arrondie, anguleuse en arrière ; labre simple. Opercule corné, à éléments concentriques ; nucléus sublatéral, excentrique, placé près du bord interne. » | ce Cette Famille, qui habite exclusivement les eaux douces, marécageuses, dans les deux continents, est d’origine ancienne, et elle a conservé une unité d'aspect qui supprime toute hésitation dans l'attribution des formes fossiles, malgré le polymorphisme qu'elles affectent à certains niveaux, et quoique le test — assez mince chez les espèces actuelles — prenne souvent, par suite de la fossilisation, une épaisseur plus grande. re” à Fischer — se fondant principalement sur les caractères anatomiques des animaux de cette Famille — l’a divisée en trois &enres : Paludina, Tylopoma, Lioplax ; pour les paléontologistes, il ne peut y avoir qu’un seul Genre avec des subdivisions sous-génériques ou sectionnelles qui ne se distinguent guère que par le galbe de la spire, l’ornementation adventive — et d’ailleurs très variable — des tours, l'existence plus ou moins évidente d’une fente ombi- Bcale, l’obliquité plus ou moins grande du labre. En effet, la forme la plus ancienne, celle des terrains mésozoïques, ‘se rapporte à Paludina s. stricto ce n’est guère que dans le Néogène — et particulièrement dans le Levant — qu'éclot subitement une abondance de formes très variées, avec des intermé- diaires qui les relient l’une à l’autre, de sorte que l’on est souvent embarrassé quand il s’agit de les répartir dans les groupes existants. De même, aux Etats- Unis, à la partie supérieure du Crétacé — ou à la base de l’Eocène — dans le groupe de Laramie, il existe des formes qui rappellent celles du Nébgène de l’Europe, sans qu'on ait jamais recueilli, dans l’Eocène, l’Oligocène, ni le Miocène, de spécimens qui puissent relier celles d'Amérique à celles du Levant. C’est un motif de plus pour n’attacher qu’une importance très secon- daire à ces variations, c’est-à-dire pour restreindre — à l’état fossile — la Famille à un seul Genre, sans qu'il soit même utile d’en fournir, comme je le fais d'habitude, le tableau synoptique. Cela posé, il est évident que, dans le G. Viviparus, il y a des formes tellement hétéroclites, par leur galbe et leur ornementation, qu'il faut bien admettre au moins des $S.-Genres afin d’en (1) En dépit des recommandations des Congrès relatives au choix du nom familial en conformité avec celui du Genre principal, il me paraît abusif d'éliminer le nom si ancien proposé par Gray, pour le remplacer par Viviparidæ, sous prétexte que x AE ‘ai à à Paludina est postérieur à Viviparus | LAS CET Un ea a #e ü Lx PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 19 faciliter tout au moins le classement systématique : l’apparition d’un bour- relet suprasutural et noduleux, ou de costules axiales, ou, dans d’autres cas, de funicules spiraux plus ou moins persistants, constitue des critériums suffi- sants pour distinguer ces Sous-Genres ou Sections des formes typiques qui sont lisses. L'ouverture varie peu, si ce n’est chez Saccoia, que j'ai — pour ce motif — conservée à l’état de Genre distinct, ainsi que l’avait d’ailleurs suggéré M. Gust. Dollfus, dans sa Monographie précitée des Hydrobiidæ. D'où viennent les premières Paludinidæ bajociennes ? La réponse à cette question est embarrassante, attendu que les faunes fossiles des marécages sont rares et n’ont guère été étudiées. Il est possible toutefois que les Naticopsidæ carbonifériennes, en émigrant dans les marais où se formait la houille, aient subi une adaptation paludicole qui — tout en leur conservant à peu près le galbe naticoïde — ait modifié leurs organes pour ce nouveau genre de vie, et. qu’ensuite, à travers le Trias où l’on ne connaît pas jusqu'à présent de vestiges de formations palustres, ces animaux transformés aient atteint les époque stratigraphiques où leur présence a été authentiquement reconnue., Ce ne sont là, bien entendu, que des hypothèses qui exigeraient une confir- mation matérielle, avant de prendre corps. VIVIPARUS MonTFroRT, 1810 (‘). (=Paludina Lamx. 1821 ; = Vivipara Sow. 1823). Coquille turbinée, à sommet obtus ; tours convexes et embras- sants, non superposés ; base imperforée ; ouverture ovale-arrondie, à péristome peu épais, non sinueux, oblique. Opercule corné, à nucléus sublatéral. ViviPARUS s$. stricto. G.-T. : Helix vivipara Lin. ; Viv. Test assez mince pour la taille de la coquille qui atteint plu- ‘sieurs centimètres. Forme globuleuse ou turbinée, généralement plus haute que large ; spire médiocrement élevée, à galbe conoïdal, à sommet obtus, la protoconque se réduisant à une circonvolution incomplète, avec un nucléus apical en goutte de suif ; cinq à sept tours au plus, parfois très arrondis, toujours assez convexes, séparés par des sutures linéaires et profondes ; ils sont embrassants plutôt que superposés, leur recouvrement variable est toujours visible ; * (x) Conch. Syst., Il, p. 247. Il est évident que, pour éviter une tautonomie regret- table, du génotype, il eût été préférable de conserver Paludina, quoique postérieur. 12 178 ESSAIS DE Viviparus leur hauteur peut atteindre la moitié de leur hauteur, ils sont lisses ou marqués de lignes d’accroissement obliques et peu régulières. Dernier tour égalant environ les deux tiers de la hauteur totale, . arrondi jusque sur la base, qui est déclive, imperforée au centre ou avec une fente rainurée qui ne constitue pas un véritable ombilic ; cou à peine dégagé en avant, contre le péristome. Ouverture grande, dépassant toujours le tiers — et atteignant même quelquefois la moitié — de la hauteur totale ; elle est ovale-arrondie, non versante en avant, munie en arrière d'une gouttière très superficielle et peu anguleuse ; péristome continu, peu épais, sauf sur la région parié- tale ; labre tranchant, non sinueux, obliquement antécurrent vers la suture ; columelle excavée, lisse, à bord externe dans le même plan que le labre, un peu réfléchi et appliqué sur la fente ombi- licale. Diagnose complétée d’après le génotype, et d’après un plésiogénotype fossile, du Sparnacien du Soissonnais : Paludina suessioniensis DeEsx. PI. IV, fig. 69-70), ma coll. Observ. — Je ne crois pas qu'il soit nécessaire de revenir sur tout ce que j'ai déjà écrit au sujet de l’antériorité indiscutable de la dénomination Vivi- parus, attendu que Vivipara Lx. (1809) n’est qu'un adjectif. Rapp. et différ. — Pour distinguer les Paludines fossiles des Valvées les plus grandes, outre la taille, il y a lieu de remarquer que leurs tours ne. cont pas superposés, mais toujours un peu embrassants ; d'autre part, la base n’est pas ombiliquée, et l'ouverture — quoique non anguleuse en arrière — porte toujours une gouttière superficielle qui fait défaut chez Valvata ; enfin la callosité pariétale est aussi un critérium distinctif de Paludina s. stricto. L'origine de ce Genre est anciénne, comme on le verra ci-après ; mais le phylum comporte de nombreuses lacunes dues à ce qu’on n’a que peu de documents sur les gisements saumâtres de l’époque mésozoïque ; néanmoins, il me paraît bien établi que les premiers représentants des Paludines, malgré l'épaisseur de leur test, attribuable à la fossilisation, se rapportent bien à Paludina s. stricto par leur galbe et tous les autres critériums ; l’état de compression — dans lequel on rencontre habituellement la plupart des échan- tillons de ces anciens débris — prouve d’ailleurs que l'épaisseur du test n’était pas grande au moment où sont morts les animaux qui l’habitaient. Répart. stratigr. | BayoctEN. — Une espèce bien caractérisée dans l’Oolithe inférieure de Langton Bridge : Paludina langtonensis Huüpzesron (Gastr. infer. Ool., p. 488, pl. XLIV, fig. 1). PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 179 Viviparus Dans les couches à Paludines de Saint-Gaultier, une seule espèce très variable par suite de la déformation subie : V. aurelianus Benoist, ma coll. (V. B. S. G. F., 3° série, t. XX VII, 1899, p. 141, fig. 4). BATHONIEN. CALLOVIEN. — Une espèce encore douteuse, dans le Callovien de Loch-Bay (Ecosse) : P. scotica TATE (Q. J. G. S., vol. XXIX, p. 340, pl. XII, fig. 3). PURBECKIEN. — En Angleterre et dans le Jura suisse ou la Souabe : P. flu- viorum ManTELLz, V. elongata Sow., Lioplax inflatum SANDB. (l. c., pp. 59-62, pl. IL, fig. 15-17) ; Sandberger les désigne à tort comme Lioplax, Genre dont les tours sont carénés, ce sont de vraies Paludines ; il y réunit d’ailleurs : P. carbonaria RŒMER, P. nitida RŒMER, qui n’en sont peut-être que des races ou variétés déformées. Jurass. ou CRET. (?). — Les couches de Black Hills (Dakota) contiennent une espèce figurée par Meek et Hayden, puis par White : Viviparus Gilli M. et H. (1886. White, Freshwat. Invert., p. 23, pl. IV, fig. 17). CENOMANIEN — Deux espèces bien caractérisées dans les couches de Bear _ River, assimilées par White avec la Craie de Dakota : Viviparus Couesi Ware, Melantho macrospira Meek et Haynen (White, 1895, Bear Riv. Miorm., p: 59, pl. X, fig. r-8). | | Danrex. — Dans la Craie de Rognac : P. Beaumontiana Marx. (Cat. méth., p. 224, pl. XXXVII, fig. 23-24). Dans les couches supérieures du Mis- souri : Pal. Leai M. et H., P. retusa, Conradi, Leidyi, formosa, Reynol- diana Meex et Haypen (Invert. pal., pp. 577-584, pl. XLIV, fig. 3-7, 15). PALEOCENE. — Dans les calcaires de Rülly, Paludina aspersa MicnauD», ma coll. ; dans le Thanétien de la Vesle, P. proavia Desx:, ma coll. Aux Etats-Unis, dans les couches de Laramie, Viviparus nanus WHITE (1886. Lar. Moll., p. 32, pl. II, fig. r8-r9). | . Eocene. — Outre le plésiogénotype ci-dessus figuré, dans les lignites spar- naciens de la Marne : P. Desnoyersi, Matheroni DEsx. (Iconogr., t. II, pl. XIII, fig. 85-7, 85-11). Espèces du Lutécien des environs de Paris : P. Orbignyi, obliquata, novigentiensis DEsx., ma coll. (Iconogr., fig. 85-2, 85-8, 85-12). Dans le Bartonien de la même région : P. intermedia, inaspecta, distinguenda Desx., ma coll. (Ibid., fig. 85-4, 85-g, 85-10). Dans les calcaires de Lautrec (Tarn), P. soricinensis NouLET, ma coll. : OxicocENE. — Dans les «series de Headon, Bembridge, Hempstead » (île de Wight) : Helix lenta Sow., ma coll., Phasianella angulosa Sow., P. orbicularis Sow. (Miner. Conch., 1817, pl. CEXXV, fig. 1-2), Vivi- parus vestitus Enw. in Newron (Syst. list., p. 226). Mroonx. — Dans l'Allemagne centrale, P. pachystoma Sanps. (L. c., p. 487, pl. XXV, fig. 8); dans les environs du lac Balaton, P. loxostoma Sanps. (ibid., p. 691, pl. XXXI, fig. 21). PLiocene. — Dans le Crag d'Angleterre : P. media Woopwarp, P. clacto- nensis S. Woo» (Suppl., p. 69, pl. I, fig. 4 ; et vol. I, pl. XII, fig. :). Nombreuses espèces lisses, dans le Sarmatien de la Slavonie, de la Croatie et de la Hongrie : Vivipara robusta Brus., Pseudamnicola crassa Brus., Vivipara liostraca, bulgarica, Tomici, viminalica BRUs. (190», 180 ESSAIS DE | Viviparus pl. XII, fig. 27-41). Dans le Villefranchien d’Asti, Vivipara Polloneræ Sacco (L. c., p. 45, pl. I, fig. 128). En Crimée : P. achatinoides Desu., P. Duboisi Mayer (in. Sanp8., L. c., pp. 692-693, pl. XXXI, fig. 22-24). À Java, P. javanica v. d. Busc, ma coll., don du Prof. Martin. Dans le Bassin lacustre du Yunnan : Vivipara margaryoides Mansuyx (1918. Bull. Soc. géol. Indoch., vol. V, fasc. 3, p. 2, pl. V et VI), espèce allongée qui rappelle certaines formes presque lisses du G. Margarya. PLEISTOCENE. — Dans le Læss de Mossbach, en Alsace, le génotype, d’après Sandberger (L. c., p. 772, pl. XXXIIT, fig. 14) : l'échantillon figuré paraît toutefois plus globuleux ? Dans la formation préglaciaire d'Angleterre : P. cf. contecta Mixrer (in S. Woor. Suppl., p. 69, pl. I, fig. 6, P. Listeri FoRBEs). EPOQUE ACTUELLE. — Hémisphère Nord, 100 espèces d’après Fischer qui y a évidemment compris les nombreux groupes de l’Amérique du Nord, qui sont génériquement distincts de Paludina s. str. MELANTHO Bowpicx, 1822. GER UT. ponderosa SAY ; Viv. « Coquille solide, épaisse ; tours lisses, convexes ; bord colu- mellaire épaissi à sa jonction avec le péristome. Opercule typique. » (Fischer, p. 734]. Répart. stratigr. MiocExE. — Sandberger a décrit et figuré sous le nom Melantho (Il. c., p. 559, pl. XXXI, fig. 2b) Paludina varicosa BroNN, coquille épaisse des couches de Kirchberg (Souabe), qu'il déclare comme étant très voisine du génotype, mais dont les plis d’accroissement sont fasciculés et dont la base est ombiliquée : il paraît bien évident que ce n’est pas une Paludina s. str., et à défaut d’autres renseignements comparatifs, je me borne à mentionner cette détermination avec un point de doute. Reproduction de la figure publiée par Sandberger [Fig. 65 = ga]. ZÆGIONIA nom. mut. G.-T. : Valvata vivipariformis OPPEN4. : Plioc. (Ægæa OPPENH. 1891, non Ægea RamsB. 1866). Test un peu épais. Taille petite ; forme de Paludine, à tours non superposés, peu convexes, ornés de plis axiaux, obliques et régu- liers, qui s'étendent d’une suture à l’autre. Dernier tour égal aux deux tiers au moins de la hauteur totale, arrondi à la périphérie de la base, qui est étroitement ombiliquée au centre et dont le cou est à peine dégagé en avant. Ouverture grande, arrondie, angu- leuse en arrière ; péristome épais, obliquement antécurrent, à bords \ D de LÉO. ES l'ALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE | I8I Viviparus opposés dans le même-plan ; labre tranchant, non bordé, très peu réfléchi en dehors ; bord columellaire excavé, lisse, très calleux sur la région pariétale. Diagnose refaite d’après le génotype, des couches œningiennes de Mégare (PI. V, fig. 15-16), ma coll., don de l’auteur. Rapp. et différ. — D'après l'énoncé de la diagnose, on se rend compte des différences qui justifient la séparation de cette Section (épaisseur, orne- mentation, ombilic, etc...) ; toutefois, j'ai corrigé — par l'introduction d’un nom nouveau rappelant la localité d’où provient le génotype (Ægion)) l’homonymie qui a échappé à l’auteur. Il y a beaucoup d'’analogie entre ce fossile et Melantho varicosa, par l’ornementation et l’ombilic, ils ne se rat- tachent à Melantho ponderosa que par l'épaisseur du test, puisque cette der- rière espèce a les tours lisses et convexes. Peut-être le phylum — qui s’étend du Miocène au Pliocène d'Europe — s'est-il un peu modifié actuellement dans l’Amérique du Nord? Répart. stratigr. PLiOcENE. — Le génotype en Grèce, ma coll. TYLOPOMA Brus. 1882. G.-T. : Paludina avellana NEum. ; Plioc. Coquille de Patudine, épaissie et bordée à la suture, non ombi- liquée ou simplement perforée ; spire assez élevée et subétagée ; costules axiales obliques, obscurément treillissées. Ouverture ovale, à gouttière postérieure. Diagnose complétée d'après le génotype, de la Slavonie (PI. IV, fig. 31-32), ma coll. Rapp. et différ. — Costulée comme la précédente, cette Section s'en dis- tingue par son galbe plus élevé et étagé, par son ombilic presque clos, par son péristome moins calleux, moins oblique. Répart. stratigr. Puiocene. — Outre le génotype ci-dessus indiqué et figuré, une espèce plus élevée, dans le Sarmatien de la Slavonie : Tylopoma elegans BRus. (r902, pl. XI, fig. 82-86). TYLOTOMA HazpEemAn, 1840 (em.) (). G.-T. : Paludina magnifica ConraD ; Viv. Test épais. Taille moyenne ; forme trochoïde ; spire conique, souvent étagée par une rampe déclive au-dessus de la suture, par- (1) Tulotoma, d’après l’étymologie. grecque, doit s'écrire avec y, 182 ESSAIS DE Viviparus fois bordée d'un bourrelet granuleux ; la carène de la rampe et celle de la périphérie anguleuse du dernier tour sont ornées de nodules obsolètes, confluents ou subépineux, avec toutes les appa- rences les plus variées, jusqu'aux espèces où cette ornementation s’efface presque totalement et où il ne reste que des bourrelets à peine rugueux à l'intersection des accroissements obliques ; base sillonnée, imperforée ou avec une fente ombilicale très resserrée. Ouverture ovale, irrégulièrement arrondie sur les spécimens les plus anguleux ; péristome continu, médiocrement calleux, avec une gouttière postérieure tout à fait superficielle ; labre tranchant, obli- que, à profil brisé par une inflexion vis-à-vis de la carène péri- phérique ; columelle excavée, à bord étroit, peu calleuse. Diagnose complétée d’après un plésiogénotype fossile, du Sarmatien de la Slavonie : Paludina rudis NEum. (PI. IV, fig. 75-56), ma coll. Rapp. et différ. — L'identification des fossiles néogéniques, avec le Sous- Genre de l’Amérique du Nord, résulte de la comparaison faite: par Sandberger et de l'interprétation de la plupart des auteurs ; malheureusement, une source de confusion s’est établie par l’introduction — qu'a proposée Bru- sina — d’une Section Tylopoma dont le nom ne diffère de Tylotoma que par la substitution d’un p à un t ; il est vrai que l’étymologie est différente, puisque Tylopoma signifie que la coquille est munie d’un opercule calcaire, tandis que Tylotoma a un opercule corné, à nucléus médio-latéral, interne (fide Fischer). En tous cas, ce dernier S.-Genre s’écarte de l’autre par son ornementation et par son ouverture, comme on l’a vu ci-dessus : il est donc facile de rectifier les confusions qui se sont produites par la similitude des deux dénominations. Répart. stratigr. PALEOGENE. — Dans l'Amérique du Nord, groupe de Laramie : T. Thomp- soni WuirE (fide Fischer, p. 734). _ PziocenE. — Nombreuses espèces sarmatiennes, métencer polymorphes et dont la multiplicité exagérée est évidente, attendu qu'on pourrait constituer une série continue des pe d’une forme à l’autre, depuis celles qui comportent des épines jusqu’à celles qui sont à peu près lisses ; néanmoins, je citerai, d’après ma coll., les principaux types que m'a autrefois envoyés Brusina : Palud. rudis, arthritica NEUM., | P. Zehlebori H®œRN., P. Sturi NEUM., P. stricturata NEuM., ma coll., ainsi que les formes ci-après : Vivipara Woodwardi Brus., PV. cyrto- maphora Brus. (1897, pl. XII, fig. 21-22 et 29-31) ; Palud. Brusinai NEuM. (1902, pl. XII, fig. 22-26). Dans le Néogène de Grèce : Fiviparus lacedemoniensis OPPENH., ma coll., don de l’auteur. EPOQUE ACTUELLE. — Le génotype, aux Etats-Unis. \ PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 183 Viviparus MARGARYA NEviLL 1877. G.-T. : M. melanoides NeviLe ; Viv. Test assez épais. Taille grande ; forme étroite et turriculée ; spire étagée, à tours élevés, séparés par des sutures profondes, ornés de trois côtes ou carènes spirales, parfois effacées sur les derniers tours ; lignes d’accroissement pliciformes et peu obliquee. Dernier tour supérieur à la moitié de la hauteur totale, arqué à la périphérie de la base qui est déclive, peu convexes, souvent cerclée par des carènes assez saillantes et plus serrées que celles de la spire. Ouver- ture arrondie, à péristome continu et un peu épaissi ; labre tran- chant, un peu antécurrent ; columelle excavée, calleuse, à ‘bord externe bien appliqué sur la base, marquant la fente ombilicale. Diagnose refaite d'après les figures du génotype et de ses variétés (Journ. conch., 1905, t. LIIT, p. 424, fig. 1-5) ; reproduction [Fig. 66 — fv] de l’une des vues. ; | Rapp. et différ. J'ai cru devoir insister sur cette Section, qui est une race asiatique et très élancée de Tylotoma, et qu'on trouve subfossile au Yunnan, d’apràs M. Mansuy, parce qu’elle montre une série de passages qui évoluent vers de véritables Paludines, telles que P. margaryoides ci-dessus citée dans le Pliocène du Yunnan. L'apparition de l’ornementation spirale se serait donc spécialisée plus tard que dans les Tylotoma d'Europe. ADELINA CANTRAINE, 1841. G.-T. : À. elegans CANTR. ; Viv. (= Velutinopsis SANDB. 1874). Test peu épais. Taille moyenne ; forme de Limnée étagée et cos- tulée dans le sens axial ; spire courte, à protoconque lisse et papil- leuse, dont le nucléus est un peu dévié ; trois ou quatre tours crois- sant très rapidement, anguleux, avec une rampe spirale et peu déclive au-dessus de la suture ; ornementation composée de cos- tules axiales qui forment des nodosités sur l'angle et qui sont un peu sinueuses sur la rampe ; mais il y a des spécimens sur lesquels cette ornementation s’efface. Dernier tour embrassant presque toute la coquille, ovale à la périphérie de la base qui est à peine perforée, déclive et dépourvue de cou en avant ; les costules — quand elles existent -— persistent jusque dans la cavité ombilicale. Ouverture 184 ESSAIS DE Viviparus très ample, ovale, un peu versante en avant ; labre peu incliné ; columelle excavée, calleuse, non tordue. | | Diagnose complétée d’après le génotype, fossile dans l’OEningien de la Phocide (PI. IV, fig. 29-30), ma coll. Rapp. et différ. — Le classement de ce groupe dans la Famille Limnæidæ est inadmissible : la coquille n’én a pas la columelle et son ornementation rappelle celle d’Ægionia ou de Tylotoma ; son bord columellaire a la plus grande analogie avec celui de Tylotoma. Répart. stratigr. PLIOCENE. — Outre le génotype ci-dessus figuré, Limnæa bicarinata Fucus, du Sarmatien, L. velutina Desx., de Kertsch (Crimée), qui est le géno- type de Velutinopsis, L. nobilis Rœm., L. paucispira Fucus, du Sarma- tien de Radmanest, dans le Banat (fide Oppenheim, Neog. Griechenl., pe #72) : | EPOQUE ACTUELLE. — Le génotype, sous le nom Limnæa Adelinæ Forges, en Orient. CAMPELOMA RAFINESQUE, 1819. G.-T. (sec. MEEx) ; Paludina multilineata M£ex et HAYDEN ; Pal. Test épais et solide. Taille moyenne ; forme turbinée ou trochoïde ; spire plus ou moins élevée, à galbe conique ; protoconque en goutte de suif, formée d’une circonvolution et demie ; cinq à sept tours peu convexes, dont la croissance s’accélère bientôt, de sorte que leur hauteur atteint la moitié de leur largeur ; ils sont générale- ment étagés par une rampe plus ou moins déclive au-dessus de la suture qui est linéaire ; l’ornementation est habituellement formée de funicules spiraux, plus ou moins écartés, plus ou moins per- sistants, parfois même presque effacés. | Dernier tour dépassant la moitié de la hauteur totale, ovale à la base qui est déclive, étroitement perforée au centre, dépourvue de cou — ou à peu près — contre le péristome ; l’ornementation spirale, presque interrompue sur la région convexe et périphérique, reprend sur la zône circa-ombilicale. Ouverture médiocrement éle- vée, ovale-palmulée, subanguleuse en arrière, avec une faible gout- tière contre le labre ; péristome continu, assez épais, à peine oblique -par rapport à l’axe vertical, à bords opposés situés dans un même PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 185 Viviparus plan ; labre tranchant, très faiblement sinueux sur son contour, antécurrent vers la suture sur la rampe postérieure du dernier tour ; columelle modérément excavée, lisse, un peu calleuse, à large bord bien appliqué sur la région pariétale, détaché de l’ombilic vers lequel il est seulement un peu versant. Diagnose refaite d’après le néotype des couches de Laramie (PI. V, fig. 6-7), ma coll. | Rapp. et différ. — C'est dans sa Monographie des Invertébrés du Crétacé de l’Amérique du Nord (1876, p. 576) que Meek a placé Campeloma comme S.-Genre de Viviparus, en insistant surtout sur l’épaisseur du test et le péris- tome dans un même plan ; il me semble plus naturel de suivre cette inter- prétation que celle de P. Fischer (p. 734) qui réunit Campeloma avec Melantho (cependant bien différent) et qui cite P. multineata comme exemple fossile ; la disjonction de ces deux groupes rétablit l’ordonnance des critériums dis- tinctifs, et cette interprétation est d'autant plus correcte qu'aucun géno- type n'avait été indiqué par Herrmannsen pour le Genre de Rafinesque. Répart. stratigr. | PALEOGENE. — Le génotype dans le groupe de Laramie du Dakota et du Calvados, ma coll. | PLioceNE. — Une espèce douteuse et lisse dans le Crag de Sutton : Palu- dina? glacialis S. Woop (Crag. Suppl., p. 68, pl. IV, fig. 14). Plusieurs Paludines funiculées, dans le Sarmatien de la Croatie : Vivipara Dautzen- bergi, aulacophora, Mazuranici Brus. (1902, pl. XIT, fig. 1-16), V. Pauli Brus. (1897, pl. XII, fig. 25-28) ; mais cette détermination mérite con- firmation, comme on pourra s’en convaincre par la comparaison de l'espèce carénée, de Slavonie, que je fais figurer : Paludina Vukotinovici FRAUENF. (PI. IV, fig. 80-82), ma coll. PALUDOTROCHUS nov. sect. G.-T. : Paludina trochiformis Mrek et HAyDEN ; Péléoc. Test épais et massif. Taille moyenne ; forme trochoïde, un peu plus haute que large ; spire peu élevée, à galbe conique, croissant assez régulièrement sous un angle apical de 45 à 50° ; protoconque en calotte, à nucléus petit et peu saillant ; quatre ou cinq tours peu convexes en avant, déprimés par une rampe obsolète et très déclive au-dessus des sutures linéaires ; leur hauteur ne dépasse guère les deux cinquièmes de leur largeur et leur surface à peu près lisse ne porte que des traces de côtes spirales très effacées, \ 186 ESSAIS DE Viviparus ainsi que des lignes d’accroissement irrégulières et obliques. Dernier tour égal aux deux tiers de la hauteur totale, toujours anguleux à la périphérie de la base qui est lisse, peu convexe, imperforée au centre et dépourvue de cou en avant ; on n'y distingue que des lignes d’accroissement rayonnantes et incurvées. Ouverture irrégu- lièrement arrondie ou subquadrangulaire, très versante sur le bord columellaire qui s'étale sur la région ombilicale et qui est doublé à l’extérieur par une sorte de limbe subcaréné, très étroit, raccordé avec le contour supérieur du plafond ; celui-ci est échancré en arc, tandis que le labre — tranchant et oblique à 60° — devient plus antécurrent à 30° vers la suture ; columelle excavée, callus pariétal épais, dans le prolongement de la lèvre versante. Diagnose établie d’après le génotype, du groupe de Laramie de Mon- tana (PI. V, fig. 1-2), ma coll. 3 Rapp. et différ. — En raison des différences que présentent le galbe et l'ouverture de cette coquille, il me semble impossible de la placer ni dans les vraies Paludines à test mince et à péristome peu épais, non versant, ni dans la Section Campeloma qui a une ornementation différente et une ouverture sans la moindre analogie avec celle de Paludotrochus. D'autre part, Lioplax se distingue — outre ses caractères anatomiques, que je ne puis véri- fier sur les fossiles — par son péristome mince et par ses carènes : il est probable que c’est à Paludotrochus qu'il faut rapporter certaines formes mésozoïques qu'on a dénommées Lioplax ? Répart. stratigr. PALEOCENE. — Outre le génotype, Viviparus peculiaris M. et H., dans les lignites du Dakota (1876. Invert. Pal., p. 580, fig. 79). Dans l’Utab, au même niveau, Viviparus panguitehensis WuiTE, ma coll. SACCOIA Brüusina, 1893 (°). Petite coquille ayant l'aspect de Viviparus, mais à galbe conique avec des tours plans, ornés de nodosités à la périphérie ; ouver- ture rhomboïdale, à péristome continu. (1) Boll, Soc, mal. Ital., vol, XVIII, p. 49. sante LÉ ep mu nent Le. 2 he dd ul re : 4% . $ "+ CRT LE Ra PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 187 Saccoia SACCOIA S. Sir. G.-T. : Paludestrina Escoffieræ Tour. ; Plioc. ) Taille petite ; forme conique, deux fois plus haute que large : spire courte, angle apical 40° ; tours plans, imbriqués en avant, à sutures profondes, subcrénelées par des nodosités plus ou moins épineuses, qui se prolongent un peu en arrière, sous la forme de costules droites, sans atteindre la région inférieure de chaque tour. Dernier tour égal aux trois cinquièmes de la hauteur totale, angu- Jeux, avec des aspérités à la périphérie de la base qui est déclive, à peine convexe, imperforée au centre, dépourvue de cou en avant. _Ouverture subrhomboïdale, à péristome peu épais et continu ; labre tranchant, presque rectiligne ; columelle mince, lisse, médiocre- ment excavée. Diagnose refaite d’après les figures du génotype in Fontannes, et d'un plésiogénotype très voisin : Melania oryza Bon. (in SanpB, L. c., pl. XVIII, p. 52, pl. I, fig. 117) ; reproduction de l’une des vues [Fig. 674 = br]. Rapp. et différ. — Capellini, Fontannes, Sacco ont introduit ces coquilles dans le G. Hydrobia, mais je trouve — comme M. Dollfus (L. c., p. 223) — qu'elles ont plutôt des affinités avec les Paludinidæ, et particulièrement avec Tylo- toma, à cause de leur galbe et de leur ornementation. Répart. stratigr. : Miocene. — Le génotype dans le Tortonien de Kostej, d'après Bœættger (HE, p: 153). l Priocene. — Les deux espèces précitées, dans le Messinien (— OEningien) d'Italie et de Vaucluse, avec les variétés inermis Tourw., triangulala, carinatolævis SAacco (l. c., parte XVIII, fig. 116 et 118). TAIA ANNANDALE, 1918. Coquille conique ou turbinée, à columelle calleuse, plus ou moins étalée ; ornementation formée de carène spirales, souvent épineuses, même parfois tubulées. Tara s. sir. (1919). G.-T. : Paludina naticoides Tneoë. ; Viv. Test épais, surtout à la base. Taille assez grande ; forme conique, trochoïde, plus haute que large ; spire médiocrement allongée, sub- 188 : ESSAIS DE Taia étagée ; sept ou huit tours peu convexes, subanguleux, ornés de côtes spirales, plus ou moins granulo-tuberculeuses, souvent squameuses à l'intersection des lignes d’accroissement obliques. Dernier tour atteignant les deux tiers de la hauteur totale, angu- leux à la périphérie de la base qui est déclive et peu convexe, ornée comme la spire, imperforée au centre, totalement dépour- vue de cou en avant. Ouverture grande, ovoïdo-rhomboïdale, à labre mince, oblique et arqué au milieu de son profil ; columelle excavée, lisse, avec un large bord calleux qui s'étale sur la région ombilicale en la masquant complètement. Diagnose complétée d’après la figure restaurée par M. Annandale (Rec. geol. Surv. India, vol. L, pl. XXXI, fig. 10). Reproduction de cette vue [Fig. 68c = fs]. Rapp. et différ. — L'auteur a pris soin d'expliquer pour quels motifs il a séparé ce Genre lacustre de Tylotoma et des autres groupes de Paludinidæ si répandus dans le Sarmatien ; la callosité de la columelle qui s'étale plus ou moins sur la base du dernier tour est, en effet, un critérium distinctif d’une réelle importance, à la place du mince rebord qui existe dans la plu- part de ces groupes dont quelques-uns ont même une fente ombilicale. D'autre part, si l’ornementation spirale ressemble à celle de Tylotoma, il y a en plus des lignes axiales assez fortes pour produire généralement, sur les carènes, des squames semblables à celles des Eucyclus et qu'on n’observe pas chez la plupart des Paludinidæ. Répart. stratigr. PLEISTOCENE et ÉPOQUE ACTUELLE. — Le génotype en Birmanie, avec quel- ques autres espèces : T. Theobaldi KoBezr, T. intermedia, obesa ANNAN». TEMNOTAIA ANNAND. 1910. G.-T. : T. incisa Ann. ; Sub-foss. Test plus épais que celui de Taia et avec une ornementation formée de sillons spiraux au lieu de carènes ; peut-être du fait de la corrosion ou de l’usure ? (nobis). CRASSITAIA ANNAND. 1919. G.-T. T. infracrassata Ann. ; Pleist. Test très épais. Forme turbinée, plus large que haute ; tours peu nombreux, étagés par une rampe déclive que surmonte une couronne de tubercules obsolètes ; sutures bordées en-dessous par un bourrelet. Dernier tour très développé, portant — outre sa cou- ‘ronne tuberculeuse — un bourrelet pustuleux à la périphérie de > ane LE | AR PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 189 Taia la base sur laquelle il y à encore une chaïînette concentrique, et qui est en grande partie recouverte par un énorme callus columellaïre, x comparable à celui de Bolma. Ouverture irrégulièrement quadran- x gulaire, à angles largement arrondis ; arc columellaire très res- treint ; labre peu incliné, à profil brisé par un angle vis-à-vis de la couronne du dernier tour. Diagnose compléyée d’après la figure du géntoype (Rec. geol. Surv. India, - vol. L, pl. XXXI, fig. r1). Reproduction [Fig. 69c = ft] de ja vue de face. Rapp. et différ. — La séparation de ce Sous-Genre semble justifiée par l’exagération du callus columellaire et par l’espect de Bolma que présente la coquille qui s’écarte complètement du galbe et de la consistance des Palu- dines, surtout par la forme de son ouverture. Malheureusement, les matériaux restaurés par M. Annandale sont dans un état de conservation qui nécessite une interprétation assez large ; la callosité basale est bien visible — entr’autres critériums — sur la fig. 6 de la pl. XXXIII : elle paraît formée de couches successivement superposées, dont les arrêts d'’accroissement ne sont préci- sément pas reproduits sur la figure 11 restaurée de la pl. XXXI. Un supplé- ment ultérieur d'informations serait donc très apprécié. Répart. stratigr. PLEISTOCENE. — Le génotype dans les couches lacustres de Namma et de Yenany de la Birmanie. RIVULARIOIDES ANNANDALE, 1919. | G.-T. : Taia spinifera Ann. ; Tert. Test très épais. Forme conoïdale, quelque peu allongée ;, tours peu nombreux, plus ou moins corrodés, de sorte que leurs sutures paraissent profondes ; ils sont lisses, mais armés de deux rangées spirales de tubulures ou d’épines assez longues et faiblement incur- vées. Dernier tour occupant presque les trois quarts de la hauteur totale, avec une rangée de tubulures au-dessus de la suture, et une seconde plus faible, du côté antérieur ; base peu convexe, por- tant la trace d’une autre rangée concentrique de pustules, et, au centre, une callosité columellaire assez épaisse. Ouverture arrondie, relativement peu élevée, à columelle excavée, se raccordant par un arc régulier avec la courbure du plafond ; labre presque ver- tical. 190 ESSAIS DE S Taia Diagnose complétée d’après les figures du génotype (Rec. Geol. surw. India, vol. L. pl. XXXIII, fig. EG Restauration idéale de la coquille [Fig. T0c = fu]. Rapp. et différ. — M. RAA a TE ce Genre de Rivularia HEURE, Mollusque d’eau douce de la Chine, à cause de son aspect extérieur ; mais il s’en écarte par l’absence de plis columellaires, et sa callosité basale le place plutôt dans le voisinage de Taia dont il diffère par ses tubulures et par son galbe général. Là encore, il y a indécision motivée par l’état lamentable de conservation des matériaux étudiés, quoiqu il s'agisse d’un fossile abondant. Répart. stratigr. OLIGOCENE où MiocENE. — Le génotype dans les gisements d’huile miné- rale de la Haute Birmanie, couches à conglomérat ferrugineux de PARRRENREES £ EULIMID Æ HE. et À. Adams, 1854. « Coquille parasite, allongée, subulée, polie ; spire souvent déviée hors de l’axe ; tours nombreux au sommet, séparés par des sutures peu profondes, généralement marqués de cicatrices qui indiquent les arrêts de l'accroissement ; ouverture piriforme, entière ; labre simple, plus ou moins convexe ; columelle lisse, peu excavée, tou- jours calleuse. Opercule corné, paucispiré, à nucléus excentrique, quand il existe. » [Conch. néog. Aquit., t. IIE, p. 265|. Famille très homogène, dont les coquilles varient peu et sont surtout carac- térisées par le vernis brillant qui recouvre tout le test et qui empâte géné- ralement les sutures. Cependant l'ouverture — tout en restant strictement holostome — présente quelques différences dans le contour du profil du labre et dans le raccordement de la columelle avec le contour antérieur ; cela permet de séparer quelques Sections, mais la distinction des espèces et des mutations exige une extrême attention pour saisir les proportions de la spire et du dernier tour, l'élargissement de celui-ci à la base, etc... L’ancienneté des Eulimidæ n'est pas très grande : ce sont surtout des coquilles tertiaires dont l’origine se perd dans le Crétacé supérieur où l’on ne rencontre encore que des Trajanella issues elles-mêmes des Pseudome- laniidæ ; plusieurs de ces dernières ont la forme «eulimoïde », mais sans le vernis et les cicatrices caractéristiques des véritables Eulima ; d’ailleurs leur habitat ne semble pas avoir été le même, de sorte qu'on peut conclure, en résumé, que les Eulimidæ sont des descendants des Pseudomelania, adaptés AV Sn PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 191 à la vie parasitique ou commensale sur les Echinodermes, Holothuries, Asté- ries, Ophiures, etc. _ On s'accorde à réunir dans cette Famille des formes holostomes, assez homogènes en général, vernissées, souvent translucides, mais dont la proto- conque homæostrophe est tantôt obtuse et courte, tantôt styliforme et dispro- portionnée ; la base, elle aussi, peut être imperforée ou profondément ombi- liquée. En se fondant sur ces critériums peu nombreux, on peut diviser les Eulimidæ ainsi qu'il suit Tableau des Genres, Sous-Genres et Sections EULIMA EULIMA ; Eulima (Ouverture ovale; protoconque (Labre à profil incurvé) (Galbe trape et tordu) ôbtuse ; Ass pe forée) | Vitreolina (Galbe pupoide et tordu) Margineulima (Galbe conique ; sutures marginées) Polygyreulima (Galbe subulé, non tordu) SUBULARIA Subularia (Labre à profil rectiligne) (Galbe aciculé ; columelle calleuse) ROSTREULIMA ROSTREULIMA Rostreulima (Ouverture rhomboïdale, (Labre convexe, subéchancrée) (Galbe conique; subéchancrée en avant; proto- dernier tour énorme) conque rétuse; base imperforée) | STYLIFER . STYLIFER Stylifer (Protoconque styliforme ; (Labre convexe ; (Galbe pupoïdal; base imperforée) A excavée) sutures non vernissées) SEMIST YLIFER Semistylifer (Labre convexe; _ (Galbe subglobuleux) columelle rectiligne, tronquée) MUCRONALIA Mucronalia (Labre droit; (Galbe subulé, mucroné au columelle peu arquée) sommet) HORDEULIMA HORDEULIMA Hordeulima (Ouverture fusiforme; boulon (Labre rectiligne; (Galbe pupoidal, mucroné au embryonnaire ; bise imperforée) columelle peu incurvée) \ sommet) - | SULCOSUBULARIA Sulcosubularia | (Labre incurvé; (Galbe pupoido-cylindracé) | columelle peu arquée) EULIMOPSIS EuLimopsis Eulimopsis (Ouverture subrhomboïdale ; (Labre rectiligne ; columelle (Galbe ovoido-conique; stries basales) intléchie ou subtronquée) sulures non vernissées) | NISO Niso Niso | (Ouverture subrhomboïdale ; (Labre rétrocurrent, (Galbe conique, lurriculé; protoconque papilleuse et déviée; subéchancré; columelle excavée) sutures non vernissées) large ombilic) | HOPLOPTERON HOPLOPTERON Hoplopteron (Ouverture ovale, prolongée en (Labre presque vertical; (Galbe turrieulé; arrière par une varice aliforme ; - columelle excavée) sutures profondes) base imperforée) 192 | ESSAIS DE EULIMA Risso, 1826. (= Melanella DUFRESNE in coll., sec. Bowpicx, 1822). Coquille imperforée, souvent arquée ; protoconque obtuse ; sutures comblées par la couche externe de vernis ; ouverture plus ou moins ovale, à bords désunis ; labre épaissi, à profil rectiligne ou arqué, parfois sinueux au-dessus de la suture ; bord columellaire un peu réfléchi en dehors. Opercule corné, à nucléus excentré vers la columelle. EuLIMA s. stricto. G.-T. : Turbo politus LiNNÉ ; Viv. (= Pasithea Lea, 1833, ex parte ; — Balcis LEAcH, 1847, sec. Fiscner). Test épais et solide. Taille moyenne, parfois relativement grande ; forme turriculée, trapue, conique, très souvent tordue ou — tout ‘au moins — infléchie par rapport à l’axe ; spire allongée, à proto- conque obtuse et subdéviée ; quinze tours environ, lisses et bril- lants, légèrement convexes, dont la hauteur égale les deux cin- quièmes de la largeur, séparés par des sutures finement rainurées, pourvus latéralement d’une rangée-axiale de stries incurvées qui marquent les arrêts de l’accroissement du labre, mais qui ne se correspondent pas exactement d’un tour à l’autre. Dernier tour inférieur au tiers de la hauteur totale, toujours subanguleux à la périphérie de la base qui est médiocrement con- vexe, imperforée au centre, presque dépourvue de cou en avant. Ouverture courte, ovale, en forme de pépin, ou rhomboïdale, anguleuse en arrière, très faiblement versante en avant ; labre tranchant, toujours arqué, obliquement incliné, déprimé et un peu sinueux au-dessus de la suture ; columelle très calleuse, obli- quement rectiligne, raccordée par un angle très arrondi avec le plafond de l’ouverture ; bord columellaire mince sur la région PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 199 Eulima x pariétale, caréné à l'extérieur, se raccordant par une courbe con- tinue avec le contour supérieur. à SAR PE RONPEA Paie e + Diagnose reproduite d’après celle d’E. similis n’Ors., du Burdigalien de Mérignac (PI. VI, fig. 89-90), ma coll. ; le génotype à titre de compa- raison (PI. VI, fig. 77-78), ma coll., spécimen provenant d'Alger. Observ..— Le nom générique de Risso est universellement adopté ; cepen- dant Fischer a exhumé, dans le Journal de Conchyliologie, un petit livre de Bowdich, peu répandu dans les bibliothèques, et dans lequel la dénomi- nation Melanella DUFRESNE est appliquée à un Eulime arqué (pl. VI, fig. 17) que cet auteur désigne sous le nom Melanella Dufresnei Bowpicu, et qui n’est pas très nettement caractérisé : dans le texte, il y a simplement « turrited ; spire curved, semi-transpareni ; mouth involved, by the last wordl ; white ». Comme cette définition peut aussi bien s’appliquer à une Vitreolina et que la figure est médiocre, il vaut mieux laisser dans l’oubli le nom Melanella et conserver Eulima qui — quoique postérieur — a du moins le mérite de s'appliquer à une coquille linnéenne et bien connue. Répart. stratigr. EOCENE. — Une espèce bien caractérisée, dans le Claibornien de l’Ala- bama, Pasithea lugubris LEA, ma coll. Une espèce non tordue, dans le Lutécien des environs de Paris : Æ. goniophoru Cossm. (Iconogr., I, pl. VIL, fig 49-5) ; ma coll. OL1GOCENE. — Dans les sables stampiens de Pierrefitte, E. Lamberti Coss., ma coll. MiocenE. — Dans l’Helvétien de la Touraine, ÆE. grandis DoLrr. DAUTzZ., ma coll. Outre le plésiogénotype dans l’Aquitanien et le Burdigalien du Bordelais et de l’Adour, avec la variété ventripotens Cossm. et PEYR., coll. Cossmann, une espèce helvétienne de la Gironde : E. Vignali Coss. et PEeyr. (Conch. néog. Aquit., t. IE, p. 270, pl. IIL, fig. 39-42 ; et PI. X, fig. 44-45). Plusieurs mutations du génotype, dans le Tortonien et l'Helvétien du Piémont : E. subhastata »'Or8., percontorta, dertofu- soidea, nano-inflexa, inflexopræcedens Sacco (L. c., parte XI, pp. 4-8, pl. I, fig: 2, 5, 9 et 11) ; la première d’entr’elles dans le Redonien de la Loire-Inférieure, ma coll. Dans le Tortonien de Kostej (Hongrie), E. Emmæ, Jickeli, subdepressa BœTTe., ma coll., E. caudata BOœTTG. (Kostej, IT, p. 102, non fig.). PLIOCENE. — Le génotype dans le Crag de Sutton, d’après S. Wood (Crag Moll., I, p. 96, pl. XIX, fig. 1), et dans le Plaisancien ainsi que dans l’Astien d'Italie, avec les variétés longorecurva, parvulina, pseudobtusa, inflexula, peradulla, parvofusula Sacco (ibid., fig. 1, 3, 6-8, 10). Dans l’Astien supérieur de Monte Mario, avec le génotype : Melania lactea Lamx., ma coll., £. bipartita Ceruzui-IReLLI (Fauna mal. Mar., p. 420, pl. LIT, fig. 53-56). £. subhastata, précité dans le Plaisancien d'Italie et de Sidi- Moussa (Algérie), ma coll. Une espèce plus trapue, dans le Messinien d'Orciano : Æ. fossilis Monrs., ma coil. Dans le Poederlien d'Anvers, E. exintérmbdia Sacco (= E. inlermedia Nysr, non CANTR. (l. €., p. 6), 13 I 94 ; ESSAIS DE Eulima ma coll. Une espèce caractéristique, dans le Néogène de Java : E. son- deiana MARTIN (Foss. v. Java, p. 269, pl. XL, fig. 649). | PLEISTOCENE. Une espèce non tordue, dans le Sicilien de Ficarazzi : E. frigida, E. lubrica Mowrs., ma coll., don de l’auteur. Dans le Quater- naire de San Diego (Calif.), £. micans Carp., ma coll., E. hastata Sow. (in ARNOLD, 1903, Pal. S. Pedro, p. 268, pl. IX, fig. 9). EPOQUE ACTUELLE. — Nombreuses espèces dans les mers chaudes et tem- pérées. | Rerur va VITREOLINA MonTEROSs. 1884. G.-T. : Helix incurva RENIERI ; Viv. 1 Test vitreux à l’état vivant, opaque à l’état ‘fossile. Forme fusoïde, irrégulièrement tordue ; spire médiocrement allongée, à protoconque obtuse ; dix tours plans, subulés, dont la hauteur égale à peu près la moitié de la largeur ; sutures peu visibles ; surface lisse, sauf une série axiale de cicatrices qui ne se corres- pondent pas d’un tour à l’autre et qui font parfois dévier la suture. Dernier tour presque égal à la moitié de la hauteur totale, à profil ovale, à peine plus arqué à la périphérie de la base qui est élevée, déclive et peu convexe, complètement dépourvue de cou en avant. Ouverture ovale en forme de pépin, très anguleuse en arrière, non versante en avant ; labre assez épais, un peu convexe au milieu, légèrement sinueux au-dessus de la suture ; columelle excavée, lisse, un peu calleuse. | Diagnose complétée d’après le génotype, des côtes de Sicile [Fig. 718—ex|], ma coll., dessin de J. de Morgan ; et d’après un plésiogénotype Eulima subbrevis »'Ors., de l’Helvétien de Manciet (PI. VI, fig. 46-47), ma coll. Rapp. et différ. — La séparation de cette Section peut se justifier par quel- ques critériums constants : non seulement la courbure de la spire, mais surtout la hauteur du dernier tour et l'absence d’angle périphérique à la base qui est plus ovale, de même que l'ouverture ; la columelle est aussi plus arquée et non versante sur son bord externe et antérieur ; enfin, les tours de spire sont relativement moins élevés et plus aplatis que ceux d’Eulima s. str. Répart. stratigr. 9 EOcENE. — Deux espèces lutéciennes dans le Bassin de Paris : Melania distorta Derr. (= E. turgidula Desn.), £. submarginata Desn., ma coll. ; une autre espèce plus subulée, dans le Lutécien, E. erronea Cossm., ma coll. | 1 | | Miocene. — Dans l’Helvétien du Gers et du Béarn : £. subbrevis p’Or8., ma coll. ; la même, dans l'Helvétien du. Piémont, ,avec V. tauropar- 4 PECLT SN PR TO IT PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE ‘195 Eulima villima Sacco (L c., p. 8, pl. I, fig. 12). Une très petite espèce, dans le Tortonien de la Hongrie : V. colon Bœrrc. (Kostej, IIT, p. 103, non fig.). PLIOGENE. — Une mutation très voisine du génotype, dans le Plaisancien du Piémont et dans l’Astien de Monte Mario : E. Philippii Rayn. et Ponzi (Fauna mal. Mar., p. 420, pl. LIT, fig. 57-59), ma coll. PLEISTOCENE. — A le Quaternaire de San Pedro, E. falcata CARP., ma DORA (V- Arnold, Tc., p.-268, pl. IX, fig. r5). EPOQUE ACTUELLE. — Méditerranée, Atlantique, côte pacifique des Etats- Unis, d’après Tryon. MARGINEULIMA CossM. 1888. G.-T. : Eulima fallax Desn. ; Eoc. Taille assez grande ; forme conique, turriculée ; spire longue, à protoconque déprimée ; 12 ou 13 tours à peine convexes, dont la hauteur égale les trois cinquièmes de la largeur, déprimés ou même marginés au-dessus des sutures ; surface lisse, sauf deux rangées latérales de cicatrices variqueuses et obliques. Dernier tour supérieur au tiers de la hauteur totale, arqué ou même subangu- Jeux à la périphérie de la base qui est peu convexe, imperforée au centre, avec le cou peu dégagé en avant. Ouverture ovale en forme de pépin, très étroitement canaliculée entre le labre et la région pariétale, non versante en avant ; labre peu convexe en avant, échancré en arrière vis-à-vis du bourrelet sutural : colu- melle presque rectiligne, à bord externe calleux. Diagnose complétée d’après le génotype (PI. V, fig. 23-24), du Lutécien de Parnes, ma coll. ; plésiogénotype de Balcombien de Victoria : E. Danae T. Woops (PI. V, fig. 4o-41), ma coll. Rapp. et différ. — Cette Section n'a pas la spire tordue comme les deux précédentes, mais elle est caractérisée par le sinus de son labre et par le bourrelet plus ou moins distinct qui en est la trace au-dessus de la suture. Répart. stratigr. EocENE. — Outre le génotype et le plésiogénotype ci-dessus figurés, une espèce du Cuisien des environs de Paris : £. parisiensis Desx., ma coll. ; une autre dans le Sparnacien supérieur de Pourcy, E. suturalis CossM., ma coll. Une espèce à bourrelet peu visible, dans le Bartonien d’Angle- terre : E. polygyrata CHARL., ma coll. OrrGocExEe. — Dans le Stampien du Bassin de Mayence, E. oblusangula Bœrre., ma coll. : la même probablement — ou une race très voisine — dans le calcaire à Astéries des environs de Bordeaux, ma coll. Maocexg. — Une espèce probable dans l'île de Java : E. laringinensis 196 ESSAIS DE Eulima MarTiN (Foss. v. Java, p. 270, pl. XI, fig. 50) : il semble bien, d’après la figure, qu'il existe une bande spirale au-dessus de la suture. POLYGYREULIMA SACCO, 1892. G.-T. : Eulima intermedia CANTR. ; Viv. ‘tè Acicularia Monrs., 1884, non p'ArcH., Polyp.). Taille petite ; forme assez étroite, à galbe légèrement pupoïdal à la fin de la croissance ; spire longue, subulée, très pointue au sommet, la protoconque se composant de trois tours un peu con- vexes, à nucléus non obtus ; environ douze tours plans, polis, dont la hauteur n'’atteint pas les deux tiers de la largeur moyenne, séparés par des sutures presque invisibles ; pas de rangées axiales de cicatrices. Dernier tour égal au tiers de la hauteur totale, très arrondi à la base qui dégage un peu le cou de l’ouverture en aboutissant sous un angle de 45° contre le bord columellaire. Ouverture ovale, rétrécie en arrière, très légèrement versante sur son contour supérieur ; labre convexe en avant, comprimé et sinueux en arrière ; columelle peu arquée, peu calleuse, à bord externe étroit et aplati. | Diagnose refaite d’après un plésiogénotype, du Bassin de Vienne, E. Eichwaldi HœnRNes, échantillons du Tortonien de Saubrigues (PI. VI, fig. 69-70), ma coll. Plésiogénotype du Lutécien de Parnes : Melania nitida Lamx. (PI. V, fig. 32-33), ma coll. Rapp. et différ. — La séparation faite par M. de Monterosato, conservée avec doute par M. Sacco qui s’est borné à corriger le double emploi de nomen- clature, est justifiée par la protoconque aiguë de cette coquille, par son galbe non tordu et tout différent de celui d’Eulima, ou même de Vitreolina, par ses: sutures non bordées, et par la disparition des cicatrices, quoiqu'il existe encore des varices internes ; les sutures sont toujours comblées, plus ou moins visibles selon la convexité des tours de spire. Il est probable qu’un certain nombre d’Eulimes classés sous le nom Subularia — à cause de leur galbe élancé — sont des Polygyreulima ; on peut s’en assurer en vérifiant si le labre est convexe en avant, sinueux en arrière, comme celui d'Eulima, tandis que Subularia à le profil rectiligne. Répart. stratigr. : EocENE. — Dans le Lutécien des environs de Paris, deux espèces: à labre convexe et sinueux : Æ£. acumen, spinula DeEsn., E. subimbricata, Deshayesi Cossm., ma coll., avec le plésiogénotype ci-dessus figuré ; et Ce TS 1 25 à L DIRES VE A ATP EP PE à Po PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE : 197 Eulima dans le Cuisien, Æ. subnitida n'OrB, E. aruncula DEsn., ma coll. Dans le Lutécien supérieur de Bois Gouët, Æ. pupoides CossM., ma coll. OLIGOCENE. — E. auricula v. Ko. (Mittel-Olig., p. 114, pl. VII, fig. 3). MiocENE. — Outre le plésiogénotype ci-dessus figuré, Melania spina GRAT., dans l’Aquitanien et le Burdigalien de la Gironde, ma coll. ; aux mêmes niveaux dans les Landes et la Gironde : E. fontinensis CossM. et PEyr. (Conch. néog. Aquit., t. I, p. 275, pl. VIII, fig. 53-56). Dans le Tor- tonien de Monte Gibbio : Acicularia prapingtæ DORDERL., avec les variétés scalarata Don., bicolorata, subangulata Sacco (LL. €, p. xx, pl. I, fig. 14, 17-19). Une espèce inédite dans le gisement mio-pliocénique ” de Gourbesville (Manche), ma coll. Trois espèces dans le Tortonien de Kostej (Hongrie) : Acicularia transylvanica, A. jepiana BœTTc., ma coll. E. translucens Brus. (Kostej, III, p. 103). | PLiOcENE. — Une espèce bien caractérisée, dans le Crag de Sutton : E. gla- bella S. Woo (Crag Moll., I, p. 98 ; et Suppl., pl. VII, fig. 4). Dans le Plaisancien et l’Astien du Piémont : Acicularia subalpina expolygyra, lacteo-Lichwaldi Sacco (tbid., fig. 13, 15-16). Dans l’Astien de Monte Mario : E. intermedia CANTR., d’après M. Cerulli-frelli (Fauna mal. Mar., p. 4271, pl. LIIL, fig. 60-63). PLEISTOCENE. — Le génotype dans le Sicilien d’Oreto, ma coll. (don de M. de Monterosato) ; à Ficarazzi, E. bilineata ALDEr, E. Frieli Monts. ma coll (ibid.). EPOQUE ACTUELLE. — Méditerranée. SUBULARIA MoNTEROS. G.-T. : Turbo subulatus Donov. MAN: (= Liostraca H. et A. ADAMS, 1893, non Liostracus ALBERS, 1850). Test médiocrement épais. Taille moyenne ; forme étroite et subu- lée par excellence ; aciculée au sommet; spire longue, à galbe régulièrement conique ; protoconque petite, obtuse au sommet ; onze ou douze tours plans, polis, dont la hauteur peut atteindre les trois quarts de la largeur ; sutures visibles sous le vernis, non bordées, presque toujours ascendantes ; pas de cicatrices externes, quoiqu il existe une série axiale de varices internes qui forment souvent des bombements sur la surface externe. Dernier tour supérieur au tiers de la surface totale, à profil régulièrement et ovalement arqué jusque sur la base qui est presque dépourvue de cou en avant. Ouverture étroitement ovale, attei- gnant parfois le quart de la hauteur totale, arrondie et très faible- ment versante sur son contour supérieur, anguleuse et très res- propaacieu le 198 ESSAIS DE . Eulima serrée en arrière contre le. labre qui s'applique tangentiellement à la région pariétale ; labre peu épais, un peu contracté vers la suture, non convexe ni sinueux, mais rectiligne et très peu obli- quement rétrocurrent par rapport à l’axe vertical ; columelle lisse, peu arquée, très calleuse, bordée à l’extérieur par un bourrelet assez saillant. Diagnose complétée d’après le génotype fossile et d’après un plésio- génotype du Bartonien inférieur du Guépelle : E. munda Desx. (PI. 7 fig. 30-31), ma coll. Rapp. et différ. — Le profil rectiligne du labre et le galbe tenter subulé de la spire constituent deux critériums sous-génériques d’une réelle importance qui permettent de distinguer — à première vue — Subularia d’Eulima et de Vitreolina ; le premier de ces critériums suffit pour écarter Subularia de Polygyreulima qui a aussi le galbe subulé et qui n’a pas non plus de cicatrices ; mais il y a aussi d’autres différences, comme par exemple la hauteur des tours qui sont plus élevés chez Subularia, l’obliquité de ses sutures, la protoconque moins aiguë, le bord columellaire plus calleux. L’ancienneté de Subularia n’est pas grande puisque l'espèce (E. antiqua FOoRBES) citée dans le Crétacé de l’Inde n’en est pas une ; dans le Tertiaire, les espèces ou mutations se sont succédées sans interruption avec une certaine abondance à chaque niveau ; toutefois, on ne les distingue entre elles qu'avec difficulté, à cause de leur galbe peu varié et de leur surface vernissée : seules, les proportions de la spire et du dernier tour, la hauteur et la largeur 4e l'ouverture, fournissent quelques repères pour les reconnaître. Répart. stratigr. MAESTRICHTIEN. — Une espèce très probable, dans les sables de Vaals : E. aquensis HozzaPreL (Aachen. Kr., p. 135, pl. XXI, fig. 12). PALEOCENE. — Une espèce assez courte, maïs bien typique, dans le Montien de Belgique : E. vicina Br. et Corw., ma coll. EocENE. — Outre le plésiogénotype ci- Pre figuré, E. rectilabrum Cossm., dans le Lutécien, ma coll. Dans le ee de l’Alabama, Pasithea aciculata LEA, ma coll. Or1GOCENE. — Une espèce bien caractérisée, dans le Stampien du Bassin de. . Mayence : E. acicula SAnDB., ma coll. M. Sacco en distingue E. exacicula, Speyeriana, antiqua, contractula Sacco (L. c., p. 14). Miocenxe. — Dans l’Aquitanien et le Burdigalien du Bordelais et de Dax : E. burdigalina Benoist (Conch. néog. Aquit., t. III, p. 276, fig. 60-62) ; dans le Burdigalien et l'Helvétien de la même région, E. Benoisti Coss. et Peyr. (ib d., p. 278, pl. VIIL, fig. 43 et 57-59). Dans l'Helvétien du Béarn ‘ et du Piémont, E. taurostricta Sacco (1. c., parte XI, p. 14. EL He one la var. taurinensis Sacco est une mutation distincte du Tortonien (Conch. néog. Aquit., t. INT, p. 281, pl. VIII, fig. 68-70). Les mêmes dans l'Hel- vétien et le Tortonien du Piémont avec S. pineifolia, aculosima pseudo-. RS a à ne. F1. UNOR . re à Pc ENTRE + PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 199 Eulima terebralis, persuturata Sacco (L. c., p. 14, pl. I, fig. 23, 25 et 28). Dans l’Aquitanien de la Jamaïque : E. nobilis Guppy, ma coll. | PLiOCENE. — Le génotype dans le Crag de Sutton d’après S.: Wood (Crag Moll., I, p. 97, pl. XIX, fig. 3) ; le même, avec de nombreuses variétés dans le Plaisancien et l’Astien du Piémont : S. parvogracilis SAcco. Eulima gigantea DonErL., S. crassulata, pseudangulosa, trivariefasciata, trifasciolata, quatuorfasciolata Sacco (L. c., pp. 15-17, pl. I, fig. 24;:26-27, 29-35). Dans le Tortonien de Kostej (Hongrie) : Liostraca acmeodes BœrTTc., Eulima Jeffreysiana Brus., Liostraca trulla BŒTTG. (Kostej, II, p. 105). Dans l’Astien de Monte Mario, E. distincta et var. abbreviata CERULLI-IRELLI (l. c., fig. 70.74), ma coll. PLEISTOCENE. — Dans le Sicilien d’Altavilla : E. Brocchii Monrs., ma coll. don de l’auteur. EPOQUE ACTUELLE. — Le génotype et nombreuses variétés dans les mers d'Europe. _ ROSTREULIMA Cossm. 1913 (). ( Coquille plus ou moins étroite, à dernier tour très élevé ; ouver- ture rétrécie, subrhomboïdale, presque rostrée et versante en avant ; labre convexe en avant, subéchancré en arrière ; columelle très peu arquée, presque tordue en avant, effilée et tronquée à son extrémité contre le bec antérieur. ROSTREULIMA S. str. G.-T. : Eulima lata Br. et Corn. ; Paléoc. Test médiocrement épais. Taille petite ; forme conique, plus ou moins trapue, l'angle apical variant de 15 à 25° ; spire généra- _ lement peu allongée, à protoconque tout à fait obtuse, dont le nucléus est même un peu rétus, de sorte que le sommet a l’appa- rence tronquée ; tours assez convexes au milieu, mais déprimés en arrière, au-dessus de la suture qui est bien marquée et sub- marginée par le recouvrement de chaque tour sur le précédent ; leur hauteur atteint les trois quarts de leur largeur, leur surface ést lisse et polie, sans aucune trace de varices, ni de cicatrices. (1) Originairement décrite dans la «Revision des Scaph. et Gastr. du Montien de Belgique » qui n’a pu être éditée qu’en 1915, cette nouvelle subdivision à été reprise, en oct. 1913, dans l’Appendice V (p. 126) au « Catal, illustré de l’Eoccène », 200 ESSAIS DE Rostreulima Dernier tour souvent supérieur à la moitié de la hauteur totale, ovale ou étroitement arqué à la périphérie de la base qui est déclive, même excavée en avant, près du cou hautement dégagé contre le péristome. Ouverture subrhomboïdale, rétrécie, avec une gouttière postérieure très resserrée par l'application tangentielle du labre, versante ou même presque échancrée sur son contour: antérieur où elle forme une sorte de bec par la discontinuité des bords opposés et désunis ; labre mince et fragile, très convexe en avant jusque vers le plafond qui est sinueux, tandis que son profil rétrocurrent en arrière est subéchancré au-dessus de la suture ; columelle très peu arquée, faiblement calleuse, presque tordue vers son extrémité antérieure qui se termine en pointe effilée contre le bec, tandis que son bord externe se renverse sur le cou. Diagnose établie d’après le génotype du Montien de Mons (PI. V, fig. 35), ma coll., et d’après un plésiogénotype du Cuisien d’Hérouval : E. herou- valensis Cossm. (PI. V, fig. 34), ma coll. Rapp. et différ. — La forme de l'ouverture, la convexité des tours à sutures marginées, la protoconque rétuse, surtout l’inflexion presque tordue de la columelle, justifient la séparation complète de ce Genre intermédiaire entre Eulima et Stylifer. Il paraît confirmé dans le'Tertiaire inférieur. Répart. stratigr. Ë PALEOCENE. — Le génotype dans le calcaire grossier de Mons. EocenE. — Outre le plésiogénotype ci-dessus figuré, dans le Cuisien, une espèce plus étroite, à dernier tour moins élevé, dans le Lutécien des environs de Paris : E. angystoma DEsx. (PI. V, fig. 36-37), des Vignettes près Parnes, ma coll. Une autre plus voisine du génotype, à Barton E. macrostoma CHArLEsw. (PI. V, fig. 28-29), ma coll. PLIOGENE. — Une espèce probable dans le Crag de Sutton : Eulima steno- stoma Jerrreys (in Woo, Crag Moll. Suppl., p. 65, pl. IV, fig. 5). EPOQUE ACTUELLE. — La même espèce pliocénique, dans l’Atlantique. STYLIFER BropertP, 1832 em. (°). Coquille imperforée, ovoïde ou allongée, hyaline ; spire com- pacte avec un sommet styliforme ; ouverture entière, ovale ou arrondie, à bords discontinus. Pas d’opercule. (1) Stilifer ex nom. Stylina FLemNG, 1828 (non Stylina Lamk. 18:16, gen. Polyporum). Ê PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 201 Stylifer STYLIFER $. striclo. G.-T. : S. astericola Brop. ; Viv. Test mince, hyalin. Taille assez petite ; forme globuleuse ou pupoïde, variant même avec l’âge pour la même espèce ; spire généralement peu développée, à protoconque mucronée, styliforme, aigüe au sommet, plus ou moins oblique ou excentriquement déviée par le parasitisme ; tours peu nombreux, à croissance accélérée ; surface lisse et vernissée. Dernier tour globuleux, parfois même subsphérique jusque sur la base qui est imperforée et totalement dépourvue de cou en avant. Ouverture ovale ou arrondie, holos- tome en avant, rétrécie — quoique sans gouttière — contre la région pariétale ; péristome mince, à bords discontinus, sans échan- crure en avant ; labre très convexe, sinueux en arrière et même subéchancré au-dessus de la suture ; columelle courte et excavée, se raccordant à son extrémité avec l’intérieur du plafond, non distinctement bordé à l’extérieur. Diagnose refaite d’après le génotype figuré (pl. VIIT, fig. rb) dans le Manuel de Fischer, deux plésiogénotypes, dont le galbe est très varié S. speciosus À. An. [PI. V, fig. # ; et Fig. Tipbis = ez] de l’île Maurice ; S. Turtoni Bron. [Fig. 72B = ea], côtes d’Ecosse ; ma coll., dessins de J. de Morgan. SEMISTYLIFER nov. subgen. G.-T. : Achatina pellucida Des. ; Eoc. Forme de Stylifer, sauf à l’ouverture dont la columelle est presque rectiligne, un peu calleuse, tronquée en avant où elle s’effile sans s’infléchir à gauche, de sorte que le contour supérieur du plafond vient y aboutir normalement. Diagnose établie d’après le génotype, du Lutécien de Réquiécourt (PI. IV, fig. 68), ma coll. Rapp. et différ. — Il est incontestable qu'à part la protoconque, cette coquille ressemble plus à une Achatina qu’à un Eulimidæ ; cependant, son habitat marin, sa protoconque de Stylifer, ses bords désunis en avant — comme le sont ceux de Rostreulima et même de quelques Subularia —- confirment le classement que j'ai proposé dès 1888 (Cat. ill. Eoc., t. IT, p. 122. pl. IV, fig. 5o) et que j'ai confirmé en 1913 dans l’App. V (p. 112, pl. V, fig. 5o-1), en faisant pressentir qu'il y aurail ultérieurement lieu de séparer 202 ie ESSAIS DE Stylifer un S.-Genre distinct pour les fossiles parisiens qui s’écartent des vrais Stylifer par leur columelle et par les bords désunis du péristome. Répart. stratigr. EocENE. — Outre le génotype ci-dessus figuré, une espèce moins globu- leuse et plus allongé dans le Lutécien de l’Oise : S. propinquus Cossm., (PI. V, fig. 46-47), ma coll. On sait d’ailleurs — d’après l’observ. faite dans le supplément au Catal. TI — que S. terebralis Cossm. n'’esl qu'un exemplaire de Scaliola Bouryi et n’a aucun rapport avec le Genre Stylifer.; quant à la quatrième espèce, Stylifer eulimoides, on la retrouvera ci-dessous dans un S.-G. distinct. MUCRONALIA A. Apams, 186. G.-T. : M. exilis À. Apams ; Vi. Coquille mince, subulée, petite, droite ; forme de Subularia, avec le sommet subitement mucroné ; ouverture ovale-allongée ; libre simple droit ; columelle à peine arquée. Diagnose reproduite d’après le Manuel de Fischer, et d’après un plé: siogénotype fossile, du Lutécien de Grignon, Stylifer eulimoides Cossm. (PI. V, fig. 38-39), ma coll., qui y correspond absolument. Rapp. et différ. — Ce fossile s'éloigne de Subularia par sa protoconque, de Stylifer s. str. par son galbe et son labre rectiligne. L'ouverture a les bords désunis, avec la columelle presque rectiligne, non raccordée à .son extrémité avec le plafond, ce qui me décide à placer la coquille dans te voisinage de Semistylifer. Répart. stratigr. EocExE. — Le plésiogénotype ci-dessus figuré, dans les environs de Paris. MiocexE. — Dans le Burdigalien et l’Aquitanien de la Gironde : Stylifer inopinatus Cossm. et Peyr. (Conch. néog. Aquit., t. III, p. 282, pl. X, fig. 46-48). PLIOGENE. — Une espèce douteuse dans le Plaisancien de Bordighera Eulima angulatocrassa Sacco (I. c.). EPOQUE ACTUELLE. — Le génotype sur les côtes du Japon. HORDEULIMA Sacco, 1892 (). « Uoquille pupoïdale, mucronée au sommet ; tours d’abord étroits et serrés, puis plus élevés à mesure que l’animal grandit ; ils sont presque plans et séparés par des sutures comblées par le vernis. (1) Voir aussi : Conch. néog. Aquit., t. INT, p. 284. RS SR LS ne dd mn PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 203 Hordeulima Dernier tour très élevé, ovale ; ouverture fusiforme, longue, angu- leuse en arrière, arrondie et non versante en avant ; labre tan- x gent à la spire, à profil presque vertical ; columelle mince et peu incurvée. G.-T, : Eulima hordeola DonerLen ; Mioc. »_ Diagnose reproduite d’après celle de la Conch. néog. Aquit., et d’après . le plésiogénotype du Burdigalien de Cestas, Eulima digitalis BEnorsr (PI. VI, fig. 84-85), ma coll. Rapp. et différ. — Ce Genre a été complètement séparé de Subuigrs ia, non seulement à cause de son galbe pupoïdal, mais encore à cause de son bouton embryonnaire qui ne ressemble aucunement à la protoconque obtuse de Subularia ou de Polygyreulima, ni même au sommet styliforme de Stylifer ; en outre, la columelle est beaucoup moins calleuse que celle des autres groupes du Genre Eulima, dont le rapprocheraient ses sutures vernissées ; l'ouverture, arrondie sur son contour supérieur, ne se confond nullement avec celle de Mucronalia qui n’a pas le même galbe et dont le labre à aussi un profil vertical, mais dont la protoconque est différente. Répart. stratigr. Miocexe. — Dans le Burdigalien de la Gironde, le plésiogénotype ci-dessus figuré. Le génotype, dans le Tortonien d'Italie, d’après M: Sacco (I. Moll. fenz Piem:,0p. 17, pl. I, fig. 36). SULCOSUBULARIA ‘SAcco 1892. G.-T. : S. taurinensis Sacco ; Mioc. Coquille pupoïdo-cylindracée ; spire subulée, à tours plans ou peu convexes, dont la hauteur égale les trois quarts de la lar- geur ; surface lisse, sauf un sillon spiral qui est situé à un demi- millimètre environ au-dessus de la suture, quelquefois plus pro- fond que cette dernière. Dernier tour presque égal à la moitié de la hauteur totale, un peu ovalisé graduellement jusque sur la base qui est absolument dépourvue de cou en avant. Ouverture longue et étroite, très anguleuse en arrière, à péristome continu, mais subtronqué en avant ; labre mince, bord columellaire peu arqué, surtout sur la région pariétale. Diagnose refaite d’après celle — et d’après la figure — du génotype (I Moll. terz. Piem., parte X, p. 18, pl. r, fig. 37) ; reproduction de la vue de face [Fig. 734 — bs]. Rapp. et différ. — Ce S.-Genre a été fondé sur un fragment, et séparé uni: quement à cause de son sillon suprasutural ; l’auteur l’a placé à la suite d'Hordeulima, auquel il ressemble plus par son galbe qu'à Subularia ; mais 204 ESSAIS DE Hordeulima pour être plus affirmatif, il faudrait connaître le sommet de la coquille qui manque jusqu’à l’avant-dernier tour! Je me borne donc à enregistrer cette subdivision prématurée, en attendant qu'il y ait des spécimens plus com- plets que celui que j'ai sous les yeux. Répart. stratigr. ? MioceNE. — Le génotype dans l’Helvétien des Colli torinesi. Une espèce à tours plus convexes dans le Tortonien de Kostej (Hongrie) : S. Halavatsi BoœTTGER (PI. VI, fig. 86), ma coll. ; l’auteur a signalé une seconde espèce, S. Bæhmi BœrTrc., non figurée (Kostej, IIT, p. 106). EULIMOPSIS BrRruGN. 1881. (—Rhombostoma ? SEGUENZA, 1876). Taille petite, forme de Bayania ; spire lisse, base striée concen- triquement ; sutures distinctes ; ouverture rhomboïdale, anguleuse à la base et subcanaliculée en avant, avec un simulacre de bec : columelle infléchie à son extrémité. G.-T. : Eulima Carmelæ Bruex. ; Plioc. Diagnose complétée d’après deux spécimens pleistocéniques du génotype de Brugnome (PI. IV, fig. 42-45), ma coll., don de M. de Monterosato. Rapp. et différ. — D'après M. Sacco, le génotype d’Eulimopsis est généri- quement identique à celui de Rhombostoma Sec. (1) (R. striatum SE.) ; mais la figure qu'il en donne ressemble plutôt à un Aclis qu’à un Eulimidé, tandis que Fischer classe Eulimopsis à la suite d’Eulimella! Or, les spécimens que j'ai sous les yeux répondent beaucoup plutôt à la diagnose du Manuel de Fischer (p. 783) qu'à la figure de Rhombostoma publiée par M. Sacco : cette question de synonymie reste donc pendante, à éclaicir. Quant au classement d’Eulimopsis, je crois que la position systématique de ce Genre ambigu est à la suite d’Hordeulima et de Rostreulima ; mais il est possible que ce ne soit même pas un Eulimidé. Répart. stratigr. PLiocenE. — Le génotype de Rhombostoma dans le Messinien et le Plaisancien. PLBISTOCENE — Le Éenatpe d Eulimopsis dans le Sicilien. 62] Bol. Com. Geot Th: "a. SARENES RTE EE PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 205 NISO Risso, 1826. (= Janella GraT. 1838, non Gray, 1850 ; = Bonellia Desn, 1838). Coquille turriculée, polie, profondément et parfois très large- ment ombiliquée ; tours nombreux, plus ou moins convexes ; ouverture petite, subrhomboïdale ; labre mince, un peu incliné, non sinueux ; columelle excavée, faisant un angle avec le con- tour du plafond. Opercule d’Eulima. Niso s. stricto. G.-T. : Bulimus terebellum CHEMN. ; Viv. Test un peu épais, assez solide en général. Taille souvent assez grande ; forme conique, plus ou moins trapue, mais toujours turriculée et très régulière ; spire longue, subulée, à protoconque papilleuse, dont le nucléus est ordinairement dévié par rapport à l’axe de la coquille ; 15 à 20 tours, tantôt plans, tantôt un peu convexes, dont la hauteur varie entre le quart, le tiers et la moitié au plus de leur largeur ; sutures profondes, parfois même rai- nurées, horizontales ; surface lisse et polie, quoique le vernis ne recouvre pas les sutures ; des cicatrices axiales indiquent souvent — sans régularité toutefois — les arrêts de l'accroissement. Dernier tour peu élevé, n'atteignant presque jamais le tiers de la hauteur totale, arqué ou subanguleux à la périphérie de la base qui est plus ou moins convexe, lisse comme la spire, perforée au centre par un entonnoir ombilical — quelquefois assez large — que circonscrit invariablement une carène, soit obtuse, soit pro- éminente au-dessus de l’ombilic, aboutissant au bec antérieur de l'ouverture, tandis que le cou est à peine dégagé en avant. Ouverture relativement petite, en forme de pépin, anguleuse et subrostrée en avant, étroitement resserrée en arrière contre le labre qui est tranchant, proéminent vers le plafond, excavé vers la suture, lisse à l’intérieur, non bordé à l'extérieur ; columelle lisse, exca- 206 Ha OU ESSAIS DE “ d Niso vée, à bord externe tranchant, non réfléchi sur la cavité ombi- licale, tandis que son extrémité antérieure, au lieu de se raccorder — par un arc continu — avec le contour supérieur du plafond, vient en intersection avec lui et forme même un bec très étroit — mais parfois un peu saillant au-dessus du contour — au point ou aboutit précisément la carène circa-ombilicale, et cette saillie du bec est en corrélation avec celle de la carène. Diagnose refaite en détail d’après le génotype et d’après un plésio- génotype du Lutécien de Chaussy : Bulimus terebellatus LAmK. (PI. V, fig. 5o-5r), ma coll. Rapp. et différ. — L'ombilic constant, la forme de l'ouverture munie ‘ d’un bec, la protoconque déviée, les sutures rainurées, enfin le galbe de la coquille, distinguent suffisamment ce Genre des Eulimes imperforés, plus .étroits, à ouverture rarement subrostrée et à sutures comblées. On a con- fondu avec lui des coquilles liasiques et triasiques qui appartiennent au Genre Palæoniso GEMMELLARO, mais dont le labre est sinueux, de sorte qu’elles doi- vent être rapprochées de Cælostylina, dans le Cénacle Loxonematacea (V. Essais Pal. comp., livr. VIT). En réalité, le Genre Nisa n’a dû apparaître qu'à la fin de la période crétacique et il s’est ensuite prolongé durant tout le ‘Système tertiaire, avec un petit nombre d'espèces peu variées à chaque niveau. D'autre part, je ne crois pas que la suggestion — mise en avant par Stoliczka pour le classement du Genre Niso auprès des Pyramidellidæ — soit accep- ‘table -! le galbe de Niso ressemble, il est vrai, à celui de Pyramidella, maïs Ja protoconque.n’est pas hétérostrophe et l’opercule est tout différent. 1Répart. stratigr. _ Éocene. — Outre le MAO ci-dessus Bourse, dans les environs de Paris : Niso constricta Desxayes (Cuisien), N. angusta Desnayes (Luté- cien), N. Morleti Cossu. (Bartonien), ma coll. : Dans les couches de Brac- klesham, outre le plésiogénotype : N. curta, micromphala Epw.' mss. fide Newrow (Syst. list. Edw. coll., p. 185) ; dans le Bartonién de High- cliff, N. subumbilicata Enw. mss, (ibid.). Dans le Lutécien supérieur de la Loire-Inférieure, N. Dumasi Cossm. (Moll. éoc. Loire-fnf., t. ÉL p. 86, pl. IX, fig. 12). Dans le Claïibornien des Etats-Unis, Pasithea umbilicata LEA, ma coll. Dans le Balcombien de Victoria, N. psila T. Woops, ma coll. | OL1GOCENE. — Dans le Latdorfien de l'Allemagne du Nord LUN. sturTts, acuta, rotundato v. Kœnen (Norddeutsch. Unterolig., t. III, pp. 638-647, pl. XL, fig. 17-24). Dans le Cassélien de l'Allemagne du Nord : N. pro- taurinensis, protauroconica Sacco (I Moll. terz. Piem., parte XI, p. 20). MioceNE. — Une espèce très voisine du génotype, dans l’Aquitanien et le Burdigalien du Bordelais et des Landes : N. burdigalensis p’Or8., -ma coll. Dans l’Helvétien du Béarn, N. Degrangei Cossm., ma coll. Dans PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 207 Niso l'Helvétien du Piémont et des Basses-Pyrénées : N. acarinatoconica SACCO (1. c., parte XI, p. 22, pl. I, fig. 45), N. taurinensis Sacco, du Tortonien ; à Kostej, N. concava BœTrG. (III. p. 105). Une espèce très trapue, en Nouvelle-Zélande : Niso neozelanica SurTEer (Tert. moll. N.-Z., 1917, p. 16, pl. XI, fig. 16). Une autre inédite, à la Martinique, ma coll. PLIOCENE. — Dans le Plaisancien d'Italie : N. eburnea Risso, N. postbur- digalensis Sacco, ma coll., N. pygmæa SEGUENZA, N. acarinata pseudo- typica, unifasciolata, eburneoconica, basiochracea Sacco (L. c., pp. 23-24, pl. I, fig. 46-52). Dans l’Astien de Monte-Mario : N. mariana CERULLI- IRELLI, p. 425, pl. LIV, fig. 5). Dans les sondages de Karikal : Niso mar- morata Sow., ma coll. EPOQUE ACTUELLE. — Mer de Chine, Philippines, côte W. d’Amérique. . HOPLOPTERON FiscHer, 1876. « Coquille très petite, imperforée, allongée, turriculée, brillante, Gbtuse au sommet ; suture linéaire ; tours contigus, les premiers lisses, subaplatis, les autres portant de chaque côté une varice aliforme, triangulaire, très saillante ; ouverture ovale-arrondie, entière ; péristome simple, aigu, à bords continus ; axe columel- laire simple. » G.-T. : H. Terquemi FiscEr ; Viv. Diagnose reproduite d’après celle du Manuel de Fischer (p. 784, fig. 545) : cette vue est trop connue pour qu'il soit utile d’en donner ici la copie. Rapp. et différ. — Fischer a placé cet étrange Genre à la suite de Niso, en observant que « la disposition intérieure de la coquille est celle d’un Subularia et ne présente aucun rapport avec celle de Scalaria dont les tours sont plus ou moins disjoints » ; j'ajoute que la surface polie d’Hoplopteron ressemble plus à celle des Eulimidæ qu'à celle des Scalidæ qui a presque toujours une ornementation microscopique ; enfin les varices ne se montrent guère que vers le cinquième tour, et l’on peut admettre que ce sont des expansions du péristome, exagérant considérablement les cicatrices d'arrêt de l'accroissement des Eulimes. 208 ESSAIS DE PYRAMIDELLIDÆ Gray, 1847. Coquille conique, turriculée ; spire d’une longueur très variable, à galbe cylindracé, conoïdal ou même ovoïde ; protoconque tou- jours déviée par rapport à l’axe de la coquille, à nucléus toujours hétérostrophe, visible du côté opposé à celui où se fait la torsion qui établit la jonction entre la protoconque et le premier tour de spire non sénestre ; surface tantôt lisse, tantôt striée, voire même costulée dans le sens axial. Ouverture holostome, parfois très angu- x leuse à la jonction du bord columellaire ‘et du contour antérieur ; labre généralement aigu, non bordé à l’extérieur, souvent sillonné à l’intérieur, plus ou moins rétrocurrent vers la suture ; columelle plus ou moins arquée, presque toujours plissée ou tordue, plutôt vers la base que vers son extrémité antérieure. Opercule corné, cruciforme, paucispiré, à nucléus excentrique, rapproché du bord columellaire. | Cette Famille se compose d’un nombre considérable de formes qui ont pour caractères communs l’hétérostrophie de la protoconque et la plication presque constante de la columelle (Plicacea Lamx. ex parte) : ce sont surtout les variations de ces deux critériums — plutôt que l’ornementation et le galbe extérieur de la coquille — qu'il faut considérer pour la division des Genres à y admettre. Une tentative de classification générale de ces Moillus- ques a — d’ailleurs — été faite par MM. Dall et Bartsch (1909. Bull. U. S. Nat. Mus., n° 68) à l’occasion d’une Monographie des Pyramidellidæ actuelles de la côte Ouest des Etats-Unis. Ces auteurs n’y ont admis que les quatre Genres Pyramidella, Turbonilla, Odostomia et Murchisoniella ; mais ïls les ont subdivisés en $S.-Genres et Sections, au nombre de quatre-vingt-onze (!), dont beaucoup sont nouveaux ; pour l’échafaudage de cette classification, ils ont tenu compte, d’abord de la plication columellaire, puis de l’ombilic, ensuite de l’ornementation, de la forme de l'ouverture, et même — dans certains cas — de la disposition des tours dits « postnuclear ». À première vue, cette division apparaît très séduisante, quoiqu'elle ne repose sur aucune donnée phylétique, les auteurs susnommés n'ayant tenu compte que dans une très faible mesure des formes fossiles et ayant, par conséquent, négligé d'observer les caractères statifs ou évolutifs dans la série des couches stratigraphiques. Mais, outre cette critique primordiale qui entache PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 209 déjà tout leur système, il en est une seconde beaucoup plus grave : si l’on cherche à faire l'application de ce système quasi-dichotomique, c’est-à-dire si l’on se reporte du texte aux planches sur lesquelles ont été figurées les espèces américaines se rapportant à ces S.-Genres et Sections d’après les légendes, on y remarque immédiatement les contradictions les plus étranges, à peu près comme si l’un des auteurs avait théoriquement échafaudé dans son cabinet le tableau de classification systématique, tandis que l’autre aurait fait figurer les espèces avec leurs légendes en regard, sans consulter le tableau du texte pour l'attribution générique! On y trouve, en effet, sous le même nom générique (') dans les légendes, des formes absolument hétéroclites, et celles qui se ressemblent le plus ont parfois des noms différents! Je n'ai donc pu faire accorder ma propre classification avec celle de MM. Dall et Bartsch, et j'ai dû me borner à y puiser certaines subdivisions qui m'ont paru admissibles, en laissant de côté celles qui donnent lieu à une incer- titude indéchiffrable. J'ai donc pris comme critérium générique — parce qu'il est phylétique et statif (?) — le nombre et la forme des plis columellaires, en corroborant ce critérium principal par celui de la disposition — presque toujours corré- lative — de la protoconque ; la forme de l'ouverture, la perforation ou l’obtu- ration de la base sont des caractères sous-génériques ; enfin l’ornementation et le galbe de la coquille peuvent servir de point de départ pour l’établisse- ment des Sections. L'origine des Pyramidellidæ me paraît évidente : le système crétacique renferme, en effet, des coquilles nérinéiformes (Itieria et surtout Itruvia) dont la plication columellaire et la protoconque hétérostrophe ont la plus grande analogie avec celles de Pyramidella ; d’autre part, il paraît incontestable que l’entaille inférieure du labre chez les Entomotæniata, exagérée au point qu’elle donne naissance à une bande suprasuturale (V. Essais, livr. Il), a pu se réduire chez les premières Pyramidelles, à un sinus très restreint ou même à un tracé simplement rétrocurrent de la partie inférieure du profil du labre, absolument comme chez les Opisthobranches qui ont aussi la proto- conque hétérostrophe. Il en résulte que les Pyramidellidæ descendent, en réalité, de ces derniers par l’intermédiaire des Entomotæniata ; mais, tandis que les Opisthobranches ont continué jusqu’à l’époque actuelle avec leurs caractères primitifs et très anciens, leurs héritières Pyramidellidæ — par lignée indirecte — s’en trouvent très éloignées aujourd’hui par tous leurs carac- (x) Je signale particulièrement, à titre d'exemples pris au hasard : sur la pl. 4 de l’un de ces Mémoires, Strioturbonilla Serræ Dar et Barrsca, Strioturbonilla undata Care., qui ne peuvent évidemment être placées dans le même Genre, à plus forte raison dans la même Section ; sur la planche. 12, Dunkeria arata n. sp., Pyrgisculus eucosmia, qui se ressemblent tellement qu’on brofrait qu'il s’agit de la même espèce. Je pourrais multiplier ces exemples déconcertants si je ne craignais de fatiguer l’atten- _ tion de mes lecteurs, et je préfère me borner à les mettre en garde, d’une manière générale; sur la portée systématique du Travail en question. (2) Je répète ici ce que j'ai déjà énoncé à propos des rameaux phylétiques « paral- lèles » du regretté Boussac, c’est qu'il n’y a pas a priori de caractères indéfiniment « statifs », ils ne peuvent l'être que pour une période plus ou moins longue de temps. 14 210 ESSAIS DE ‘tères anatomiques, et elles n’y ressemblent plus que par leur protoconque et par le tracé rétrocurrent de leur labre. Tableau des Genres, Sous-Genres et Sections ('} PYRAMIDELLA : PYRAMIDELLA (Columelle triplissée ; ouverture (Fente ombilicale; bourrelet auriformc, avee un bec) basal) OTOPLEURA (Ni fente ombilicale, ni bourrelet basal) COSSMANNICA COSSMANNICA (Columelle biplissée ; ouverture (Nifente ombilicale, ni bourrelet ovale en avant) basal) | | "à TIBERIA (Fente ombilicale) ? AMOURA (Base striée) ORINELLA (Ombilic profond) SYRNOLA SYRNOLA (Columelle uniplissée ; (Base imperforée ; ouverture protoconque transversalement ovale ; pli tranchant) déviée) PACHYSYRNOLA (Base perforée,; ouvert. rhomboïdale ; ç'i très bas) Pyramidella (Surface lisse ; sillon périphérique) Voluspa (Pas de fente ni de sillon) Otopleura (Plis axiaux et ornementi,. spirale) Triptychus (Côtes spirales, faibles plis, _ cordons basaux) Callongchæus (Fortes carènes spirales ; base lisse, sillon périphérique) Pharcidella (Fortes côtes axiales. arrêtées à la périphérie) Cossmannica (Surface lisse ; galbe étroit) Loxoptyxis (Surface lisse ; galbe conique) Vagna (Surface striée ; galbe ovoïide) Tiberia (Surface lisse; galbe pupoïdal) Tropæas (Fortes côtes axiales ; ponctuations spirales) AmMoura (Faibles côtes ; deux cordons spiraux ; galbe subcylind.) Orinella (Surface lisse; galbe conique) Sulcorinella | (Surface treillissée; fort sillon périphérique) Ulfa (Surface lisse ; base striée ; galbe trapu) Syrnola (Surface lisse ; galbe aciculé) Puposyrnola (Stries obtuses ; galbe pupoidal) Pachysyrnola (Surface lisse ; galbe conique) | (1) Sans diviser mathématiquement les Pyramidellidæ en Sous-Familles dont il serait | difficile de préciser les critériums différentiels, j'ai suivi l’enchaînement habituel ues groupes pyramidelliformes, odontostomiformes et turbonilliformes, entre lesquels il existe des transitions graduelles. Les points d'interrogation sont inscrits en avant des subdivisions sur lesquelles les renseignements sont incomplets. 4 À. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE MACRODONTOSTOMIA {Faible pli en bas; protoconque peu saillante) :. ODONTOSTOMIA (Protoconque déviée, à nucléus immergé ; pli variable) ? MYXA Protoconque très déviée ; pli nul) s | | ACTÆOPYRAMIS (Protoconque subglobuleuse ; fort pli columell.) | RAULINIA (Protoconque petite ; fort pli columellaire) ? ELusA (Base imperforée ; ouvert. ovale ; labre sillonné) MACRODONTOSTOMIA (Ouvert. ovale ; labre non liré) * ODONTOSTOMIA (Surface lisse ; labre non sillonné ; pli tranchant) | | MEGASTOMIA (Surface lisse ; labre sillonné, vertical ; pli très bas) BRACHYSTOMIA (Surface souvent striée ; labre oblique, sinueux ; pli très bas) AURISTOMIA (Ouverture auriforme; labre subéchancré, pli presque nul) | CoLPOSTOMIA (Surface plissée ; labre oblique, sinueux) SPIROCLIMAX (Surface polie; labre sigmoïde) Myxa (Surface lisse ; ouvert. elliptique, a bec versant) ACTÆOPYRAMIS (Surface sillonnée, même un peu plissée ; ouverture oblongue) RAULINIA (Surface sillonnée et plissée ; ouverture auriforme) 21II Elusa | (Plis axiaux ; galbe subulé) Macrodontostomia (Surface lisse ; galbe turriculé) Odontostomia (Galbe ovoïdo-turriculé) ? Heida (Galbe pupoiïdal) Nisostomia (Gatbe conique ; perfor. ombil.) Cyclodontostomia (Sillon suprasutural) Pyramistomia (Bourrelet infrasutural) ? Jordaniella (Sillon périphérique) Megastomia (Galbe conique ; base imperforée) Brachystomia (Galbe subglobuleux ; fente ombilicale) Oda (Galbe naticiforme ; fente ombilicale) Sinustomia (Galbe actéoniflorme ; base imperforée) Aurisitomia (Galbe actéoniforme ; base imperforée) Doliella (Galbe pupoiïdal ; labre sigmoïde) Eustomia (Galbe actéoniforme ; labre rectiligne) Colpostomia (Galbe turriculé ; base im perforée) Spiroclimax (Galbe subcylindrique ; tours étagés) Myxa (Galbe conique ; ombilic profond) Actæopyramis (Galbe ovoido-conique ; labre rectiligne) Raulinia (Galbe subglobuleux ; labre epais, très oblique) 212 ESSAIS DE PYRGULINA PYRGULINA Pyrgulina (Proltoconque obtuse ; faible pli (Surface treillissée jusqu’au (Galbe ovoïde, à tours convexes très bas) cou ; ouverture ovale) base imperforée) | ? Trabecula | (Galbe conique) PARTHENINA Parthenina | 2 (Base non treillissée ; ouvert. (Galbe turriculée; base subanguleuse) subperforée) | Spiralinella (Galbe conique, ventru) EVALINA Evalina (Surface décussée ; ouverture (Tours convexes) ovale) , TRAGULA . Tragula (Surface treillissée ; ouverlure (Galbe aciculé) arrondie) ? Egilinä (Côtes très obliques) (1) MIRAEDA Miralda (Côtes noduleuses ; base non (Galbe ovoido-conique) cerclée) ODONTOSTOMIELLA Odonlostomiella (Côtes arrondies, pas de stries; (Galbe rissoïde ; sutures Es ouverture étroite) crénelées) ? ELODIAMEA _ Elodiamea (Côtes arrondies ; stries (Galbe ventru ; tours imbriqués) microscopiques) (1) CHRYSALLIDA Chrysallida (Surface lancellée ; côtes (Galbe pupiforme ; labre vertical, granuleuses) épaissi) ? OBTORTIO OBTORTIO Obtortio (Protoconque ornée ; pli nul) (Surface réticulée ; ouverture (Galbe conique ; labre ovale) antécurrent) | CINGULINA CINGULINA Cingulina : (Protoconque déviée ; pli (Carènes spirales ; ouverture (Galbe conique, turriculé) variable) anguleuse, versante) | ODETTA Odetta (Carènes ; base cancellée ; ouvert. (Galbe subglobuleux) ‘ ovale) | COEMANSIA lœmansia , (Funicules spiraux; base lisse) (Galbe étroit, turriculé) | : SALASSIA SALASSIA Salassia Protoconque déviée, perpendic.; (Côtes axiales ; intervalles {Galbe pupiforme ; base pli très bas) lisses) imperforée) Salassiella (Varices; faible fente ombilicale) TAPHROSTOMIA TAPHROSTOMIA Taphrostomia (Protoconque saillante ; bec (Plis flexueux ; labre (Galbe ovoïdo-conique ; fente antérieur ; pli très bas) antécurrent) ombilicale) (1) Pour mémoire : Vicra, BESLA, EGita, HaLDRa, IVIDIELLA, IVaRA, MiRaLDiELLA, MUMioLA, | MORMULA, STYLOPTYGMA. | PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE LEUCOTINA (Proloconque saillante ; ouverture prolongée) | | MENESTHO (Protoconque obluse ; columelle peu arquée ; pli peu visible) TURBONILLA (Protoconque déviée en crosse ; columelle peu arquée) PYRGOSTYLUS (Protoconque papilleuse, déviée; columelle rectiligne) LEUCOTINA (Sillons ponctués) FALUNIELLA (Filets spiraux ; columelle tordue) MENESTHO (Rubans crénelés ; ouverture ovale) IoLÆA (Sillons spiraux et ponctués) | KLEINELLA (Surface cancellée) TURBONILLA (Pli tordu, peu saillant ; galbe turriculé) BABELLA (Pli très bas ; galbe conique) ASMUNDA (Pli non visible ; galbe conique) ? BALDRA (Pli obsolète; galbe trapu ; tours imbriqués) | PYRGOLAMPROS (Gros pli inférieur ; galbe turriculé) | ? CARELIOPSIS {Petit pli inférieur ; galbe aciculé, dimorphe) PYRGOSTELIS (Pli lamelleux, très bas ; galbe cylindro-comique) LANCELLA (Pli non visible ; galbe conique) PYRGOSTYLUS (Pas de pli colum ; galbe turriculé) 213 Leucotina (Galbe globuleux) Faluniella (Galbe actéoniforme ; base excavée) Menestho (Galbe-ovoido-conique ; base imperforée) lolæa (Galbe turriculé ; base ombiliquée) Kleinella (Galbe ovale ; ombilic profond) Turbonilla (Côtes arrêtées à la périphérie) ? Nisiturris (Protoconque pupoide) Strioturbonilla (Côtes prolongées à la base ; stries spirales) Sulcoturbonilla (Costules obliques ; base sillonnée) Babella (Costules droites ; deux côtes spirales ; base funiculée) Pyrgolidium (Côtes prolongées à la base ; cordons subnoduleux) .Asmunda (Côtes lamelleuses; pas de stries ; base. funiculée) Baldra (Côtes flexueuses ; pas de stries; base funiculée) Pyrgolampros {Côtes obsolètes; base lisse) Careliopsis (Fin treillis puncticulé) | Pyrgostelis ” (Costules épaisses, décussées ; base sillonnée) Lancella (Costules granuleuses jusqu’à la base) Pyrgostylus (Côtes rectilignes ; variqueuses ; lignes spirales ; base lisse ou sStriée) 21/4 (4) BELONIDIUM (Protoconque perpendic., longue; columelle bitordue) | DISCOBASIS (Protoconque déviée, à bouton obtus ; columelle incurvée) | MURCHISONIELLA (Protoconque papilleuse ; colum. peu arquée) | (1) EULIMELLA (Protoconque déviée en crosse ; columelle rectiligne) | SACCOINA (Protoconque déviée en crosse ; columelle presque rectiligne) | (1) SCALENOSTOMA (Protoconque déviée en crosse ; columelle rectitigne) ANISOCYLA (Protoconque déviée; columelle excavée) ESSAIS DE BELONIDIUM (Pas de pli columell.; galbe aciculé) | DiscoBASISs (Pas de columell.; galbe térébroide) | MURCHISONIELLA (Pas de pli columell ; galbe turriculé sinus au labre) | EULIMELLA (Pas de pli columell.; galbe conique ; labre rectiligne) PTYCHEULIMELLA (Pli obsolète ; galbe subbrisé) SACCOINA (Torsion columell.; galbe turriculé) SCALENOSTOMA (Pas de pli columell. ; galbe conique) LYSACME (Faible pli columell.; galbe pupoide) ANISOCYLA (Pas de pli columell.; galbe cylindracé) PYRAMIDELLA Lamx. (= Obeliscus HuMPHREY, 1797, fide MôrcH, 1852). Pyrgisculus (Côtes droites, serrées ; filets spiraux) Dunkeria (Surface cancellée ; base funiculée) Belonidium (Surface lisse ; pas de disque basal) ; Discobasis (Surface lisse ; disque basal) Murchisoniella (Stries spirales microscopiques) Eulimella (Surface lisse; lignes d’accroissement) Ptycheulimella (Surface à peine plissée ; lente ombilicale) Saccoina (Surface finement treillissée ; sillon périphérique) Scalenostoma (Surface lisse ; carène antérieure) Subeulima (Axe incurvé) Lysacme (Deux cordonnets suturaux ; base striée) Anisocycla (Fines stries spirales) P708: Coquille turriculée, conique, à sutures profondément rainurées, à base plus ou moins perforée ; ouverture auriforme, à labre tran- chant, à columelle triplissée, aboutissant au contour supérieur sous un angle plus ou moins aigu. Opercule échancré vis-à-vis des plis columellaires. (1) Pour mémoire: PERISTICHIA, STYLOPSIS, OCEANIDA, PSEUDORISSOINA. POP ER PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE ” 219 2 Pyramidella PYRAMIDELLA s. striclo. G.-T. : Trochus dolabratus LinNé NY (= Longchæus MôrcH. 1874 ; — Milda Darz et BARTSCH, 1909). Test passablement épais, sauf au péristome qui est rarement intact. Taille moyenne, atteignant parfois deux centimètres de lon- gueur ; forme turriculée, conique, quelquefois un peu conoïdale à la fin de la croissance ; spire longue, dont l'angle apical varie de 25 à 10°, se réduisant souvent à mesure que la coquille avance. en âge ; protoconque minuscule, à nucléus hérérostrophe et dévié ou enroulé autour d’un axe très oblique ; tours nombreux, peu con- vexes, dont la hauteur oscille entre le tiers et la moitié au plus de la largeur ; sutures profondes, finement rainurées au-dessous du tour suivant ; surface polie, vaguement rayée par d’impercep- tibles stries spirales, laissant souvent voir des lignes verticales d’ac- croissement. Dernier tour égal au tiers ou aux deux cinquièmes de I& hau- teur totale, arqué ou subanguleux à la périphérie de la base qui est très souvent circonscrite par un sillon plus ou moins constant chez la même espèce ; au centre un ombilic très étroit — ou même peu visible — sépare le péristome d'un bourrelet finement plissé et subcaréné qui s’enroule sur le cou peu dégagé et qui aboutit à une sinuosité auriforme du contour supérieur de l'ouverture, sans qu'il existe aucune échancrure sur ce bec, quand le péristome est intact, ce qui est très rare chez les fossiles. | Ouverture auriforme, petite, souvent assez étroite, avec une étroite souttière postérieure et un bec aigu — mais non proéminent — à l’extrémité antérieure, au point où aboutit le bourrelet circa- ombilical ; péristome mince, presque discontinu sur la région pariétale, où le vernis est très peu épais ; labre vertical, à bord tranchant, quelquefois sillonné ou même denticulé à l'intérieur ; columelle calleuse, peu incurvée, garnie de trois plis, l'inférieur saillant, transverse et lamelleux, les deux antérieurs plus rappro- chés, moins proéminents, beaucoup plus obliques ; le pli infé- 216 ‘ ESSAIS DE | Pyramidella rieur se coude ordinairement pour rejoindre plus ou moins dis- tinctement le bourrelet circa-ombilical. ae sc Fig. 74. — Pyr. terebellata |Lamk.|. Fig. 74 bis. — Pyr. inaspecta Desu. Diagnose complétée d’après le génotype ; croquis de l'ouverture de ce dernier [Fig. 74]; plésiogénotype fossile du Lutécien de Grignon Auricula terebellata Lamk. (PI. V, fig. 13-14), ma coll. ; autre plésiogéno- type à tours plus élevés, dans l’Auversien d’Auvers : Pyr. inaspecta Desx. PI. V, fig. 48-49), ma coll. Croquis de l'ouverture [Fig. 74 bis] d’un Long- .chæus à sillon spiral périphérique : P. unisulcata Dus., ma coll. Rapp. et différ. — Ce Genre — qui existait déjà dans le Paléocène — s’est poursuivi, sans interruption et avec de minimes variations spécifiques, jusqu’à l’époque actuelle. La Section Milda Dar et BarrscH (G.-T. : Obeliscus ven- trosus Quoy) n’en diffère que par des caractères d’une valeur spécifique trop peu importante pour qu'il soit possible de l’en distinguer. Quant à Longchæus Mœrcx, la présence d’un sillon périphérique — qui a motivé seule la sépa- ration de cette Section — n’est même pas constante chez le génotype P. punc- tata CHEMN. ; Répart. stratigr. PALEOGENE. — Une espèce inédite, dans les couches à Pyrotherium. (Cama- rones form.) de la Patagonie : P. Ameghinoi n. sp. (V. l’annexe finale, PI. IV, fig. 69-70). EocENE. — Outre les deux plésiogénotypes ci-dessus figurés, du Bassin de Paris : P. calvimontensis Desx. (Lutécien et Bruxellien), avec une race plus étroite, à tours un peu convexes et à sutures imbriquées, dans le Lutécien de Mouchy tt Précy : P. elatior Cossm. (Iconogr., t. II, pl. VI, fig. 42-2, sub. nom. terebellata). Une autre race bien distincte des précédentes, dans le Bartonien de la côte des Basques, à Biarritz, P. Pellati Boussac, ma coll. Dans le Claibornien des Etats- Unis : P. elevata LEA, ma coll. | OLIGOCENE. — Une espèce obtusément striée, dans le Stampien de Gaas et le calcaire à Astéries de Sarcignan : P. striatella GRAT., ma coll. Dans les couches à Megatylotus de Nanggulan (Java), P. polita MARTIN, ma coll. | MiocexE. — Dans l’Aquitanien et le Burdigalien d'Aquitaine : P. Grale- loupi n'Or8., avec les var. stenogyra, eurygyra, eurybasis Cossm. et PEYR., ma coll. ; on trouve encore, dans l’Aquitanien de Léognan, * A … é + ; Le > e 2 RTS me à Li à ENS he PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 217 Pyramidella P. striatella, de l’Oligocène, très rare. Dans l’Helvétien de la Touraine et du Béarn, P. unisulcata DusaARDIN, ma coll. Dans l’Helvétien du Pié- mont : P. eulimoides, anfractinflata Sacco (l. c., p. 29, pl. I, fig. 57-58). À Dingden (Allemagne du Nord) Pyr. elata v. KœnEN. Dans le Tortonien - d’Olesko (Volhynie) et de Stazzano : P. plicosa, mut. sublæviuscula SAcco, ma coll. pour la Volhynie. Dans le Tortonien de la Hongrie : P. digitalis, seminula Bœrre. ma coll., P. similis Borrre. (Kostej, I, pp. 94-95), elle ont trois plis columellaires et ce ne sont pas des Tiberia! : PL1OCENE. — Commune dans l’Astien et le Plaisancien d'Italie, des Alpes-Maritimes et d'Algérie : P. plicosa Bron (— Turbo terebellatus Brocc. non Lamxk.), ma coll.; var. lineolata CERULLI-IRELLI, astensis, pertu- soidea Sacco (I. c., fig. 6r et 65). Une espèce inédite dans les sables astiens de Cannes : P. Depontaillieri nob. (v. l’annexe finale, PI. V, fig. 56), ma coll. Dans le Crag d'Angleterre : P. læviuscula S. Woon (Crag Moll., t I, p. 77, pl. IX, fig. 2), elle existe aussi à Gourbesville et à Biot, ma coll., dans le Plaisancien de la Ligurie, d’après M. Sacco. Dans le Scaldisien d'Anvers, P. Nysti Sacco (— plicosa Nysr. non BRoNN. L. €., p. 31. Dans les couches de Karikal, une espèce actuelle avec un sillon périphérique : P. balteata Apams, ma coll. A Java : P. karangensis MarTm (Die foss. von Java, p. 271, pl. XL, fig. 651), P. polita MARTIN (Tiefbohr, p. 292, pl. VIIL fig. 114). PLEISTOCENE. — A San Pedro (Calif.), une espèce actuelle : Pyr. variegata Carpe. Arnold, Pal. S. Pedro, p. 280, p° 310). EPOQUE ACTUELLE. — Nombreuses espèces en Australasie, dans l'Océan Indien, aux Indes occidentales. VoLuSPA DaALL et BARTSCH, 1904. G.-T. : Pyramidella auricoma Dazz ; Viv.. Diffère seulement de P. s. stricto par l’absence de fente ombilicale et de sillon périphérique, ainsi que par sa surface lisse et par les plis internes du labre ; or on a pu se rendre compte — par ce qui précède — que ce sont là, pour la plupart, des caractères spécifiques : l’utilité de cette nouvelle Section ne se faisait guère sentir ! OTOPLEURA Fischer, 1885. G.-T. : P. auris-cati CHEMN. ; Viv. Test assez solide. Taille relativement grande ; forme trapue et pupoïdale ; spire turriculée, rarement allongée ; dix à quinze tours plans, subétagés en arrière, dont la hauteur atteint au plus les deux cinquièmes de la largeur, séparés par de profondes sutures que borde parfois en-dessus un bourrelet assez saillant et crénelé par les côtes axiales quand elles existent ; les espaces intercostaux 218 ESSAIS DE _ Pyramidella peuvent aussi être striés en spirale ; mais cette ornementation s’efface souvent et même la surface peut paraître à peu près lisse. Dernier tour ovale, dont la hauteur peut varier depuis les deux cinquièmes jusqu’à la moitié au moins de la longueur totale de la coquille ; quoique la base ne soit pas limitée par un angle péri- phérique, on y distingue vaguement des bombements spiraux, traces de l’ornementation atrophiée. Ouverture auriforme, très étroite, subcanaliculée en avant par un bec presque échancré à la jonction de la columelle et du contour supérieur, les accroisse- ments de ce bec forment le bourrelet basal et obtus ; labre assez . mince, souvent plissé à l’intérieur, convexe et peu oblique sur toute sa hauteur, sauf vers la suture où il se rac- corde par un petit crochet sinueux ; columelle calleuse, obliquement veïsante, plutôt bombée qu'excavée, munie d’un gros pli transverse à sa j FT fe base, d’un second pli faible et médian, enfin d'un i ! MERS troisième pli tordu, plus oblique et plus proémi- À Ti) nent, contre le bec antérieur ; bord externe cal- 6 leux, caréné et séparé du bourrelet par une étroite Fig: #5. — Otopleura auris-cati CHEMN. fissure ombilicale. ‘ Diagnose refaite d’après le génotype, croquis de l'ouverture [Fig. 75] et d’après un plésiogénotype de l’Aquitanien de Mérignac : Auricula mitrula Basr. (PI. V, fig. 78-79), ma coll. Rapp. et différ. — Si l’on compare l'ouverture d’Otopleura avec celle de Pyramidella s. stricto, on y remarque de sérieuses différences qui justifient amplement la séparation du S.-Genre proposé par Fischer : d’abord, les plis columellaires sont moins disparates; en second lieu l'ouverture est plus étroite, avec un bec plus versant ; la courbure de la columelle est presque inverse ; l’intérieur du labre est plus constamment plissé, et il est plus nettement sinueux au-dessus de la suture : enfin, l’ornementation — quoi- qu'elle soit souvent effacée — est encore un signe distinctif. Répart. stratigr. MiocEnE. — Le plésiogénotype ci-dessus figuré, dans l’Aquitanien et le Burdigalien de la Gironde et des Landes, toutes les coll. ; il est d’ail- leurs très variable par son galbe et ses proportions. Dans le Tortonien de Montegibbio : P. obtusior Semper (fide Sacco, !. c., parte XI, p. 29, pl. I, fig. 5o). PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 219 ; P'yramidella PLIOGENE. — La même que dans le Tortonien, avec la variété parvillima SACGo, dans le Plaisancien et l’Astien du. Piémont (Ibid., fig. 60). Dans les couches néogéniques de Java, P. reticulata Mari (Die foss. von Java, p. 271, pl. XL, fig. 652-653). EPOQUE ACTUELLE. — Outre le génotype, plusieurs espèces aux îles Philip- pines et dans l’Océan Indien. TRripTyCcHUS MüRCH, 1875. GT. : T. niveus MôürGn. ; Viv. Surface ornée de fortes côtes spirales, de côtes axiales modérées et de deux cordons à la base ; ouverture subéchancrée en avant. Je ne connais rien de semblable à l’état fossile. Le génotype aux Indes occidentales. PHARCIDELLA DaLz et BARTSCH, 1904. G.-T. : P. Folini Dar ; Viv. _ Surface ornée de fortes côtes axiales qui se terminent à la péri- phérie de la base, et de stries spirales microscopiques ; pas de cordons à la base dont la périphérie seule est sillonnée. Non signa- lée à l’état fossile. CALLONGCHÆUS DaLz et BARTSCH. G.-T. : Pyramidella jamaicensis Da ; Viv. Surface ornée de fortes carènes spirales et de faibles costules axiales ; l’ornementation cesse à la périphérie de la base qui est dépourvue de cordons concentriques et seulement limitée par un sillon périphérique. De même que les deux précédentes Sections d’Otopleura, celle-ci n'avait été citée qu'à l’état vivant ; mais on verra ci-après qu'elle est de souche plus ancienne. L'ouverture paraît présenter les mêmes critériums que celle d’Otopleura, de sorte que les différences d’ornementation sont seules à invoquer pour justifier la séparation de Sections distinctes d'Otopleura. Répart. stratigr. Miocëxe. — Une espèce à rubans spiraux séparés par de profonds sillons, dans les gisements aquitaniens de Bowden ; c’est une mutation ances- \ - trale du génotype, que l’on confond habituellement avec lui (PI V, fig. 82), ma coll. 220 ESSAIS DE COSSMANNICA Darr et BarTscn, 1904 (') (— Diptychus Cossm. 1888, non Mizne-Enwarps, 1880). Coquille intermédiaire, par son galbe et par son ouverture, entre Pyramidella et Syrnola ; colümelle munie de deux plis inégaux et distants. COossMANNiIcA s. stricto. G.-T. : Pyramidella clandestina Desx. ; Eoc. Test médiocrement épais. Taille moyenne ; forme étroitement conique, parfois un peu pupoïdale à la fin de la croissance ; spire longue, à protoconque obtuse dont le nucléus hétérostrophe est enlisé ; tours très nombreux, lisses, plans ou à peine convexes, dont la hauteur n'atteint pas toujours la moitié de la largeur ou ne la dépasse guère ; sutures profondément rainurées. Dernier tour inférieur ou au plus égal au quart de la longueur totale de la coquille, arrondi ou faiblement subanguleux à la périphérie de la base qui est convexe, imperforée au centre et à peu près dépour- vue de cou en avant. Ouverture relativement petite, en forme de pépin, munie en arrière d'une étroite gouttière, non versante en avant où le contour supérieur fait un angle arrondi avec l’extré- mité de la columelle : péristome assez mince, discontinu sur la région pariétale ; labre tranchant, très peu incliné par rapport à x l'axe et rétrocurrent vers la suture, non plissé à l’intérieur ; colu-: melle à peu près verticale, peu calleuse, munie d’un fort pli lamel- leux à sa partie inférieure, et d’un second pli beaucoup plus oblique et moins saillant, parfois presque effacé, à son extrémité antérieure qui se raccorde sans bec avec le plafond ; bord columellaire étroit, subcaréné et non réfléchi sur la base. Diagnose refaite d’après le génotype, du Cuisien inférieur d’Aizy (PI. V, fig. 42-413), ma coll. Croquis de l'ouverture très grossie [Fig. 76p=bt]. (1) Proc, biol. Soc. Wash., vol. XVIT, pp. 1-16. Lan dde RS SR Ds à Has PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 221 Cossmannica Observ. — Cossmannica a été proposé pour rectifier un cas d’homonymie qui m'avait échappé quand j'ai créé Diptychus, à titre de Section de Syrnola ; mais M. Dall et Bartsch ont élevé ce groupe au rang de S.-Genre de Pyrami- della ; actuellement je l’en sépare complètement comme un Genre distinct. _Rapp. et différ. — Il diffère de Pyramidella par la présence de deux plis seulement sur la columélle, par la disparition du bec antérieur de l’ouver- ture, du bourrelet qui représente les accroissements successifs de ce bec, enfin par l’absence de toute trace de fente ombilicale. Ce Genre paraît être localisé depuis la base de l’Eocène jusqu'à la partie supérieure de cet étage ; il n’en est fait mention nulle part, ni dans le Tertiaire moyen, ni dans le Néogène. Cependant, dans leur Monographie des Pyramidellidæ (1906) japo- naises, indo-pacifiques et américaines, MM. Dall et Bartsch ont décrit et figuré Obeliscus aciculatus A. An., de l'Océanie, qui est un Cossmannica typique. D'autre part, sur mon spécimen de Syrnola brunnea A. Apams, il me semble bien apercevoir le tracé d’un second pli antérieur. Répart. stratigr. PALEOCENE. — Le génotype dans le Thanétien de la Vesle, Ce un fragment montrant les deux plis, ma coll. EOcENE. — Outre le génotype du Cuisien, plusieurs espèces luiésiennies dans les environs de Paris : Syrnola emarginata, pupoides Cossm., Tur- bonilla eburnea, speciosa DEsx., ma coll. ; dans l’Auversien de la même région, Turbonilla misera Desx., Syrnola Bernayi Cossm., ma coll. ; enfin, dans le Cuisien : Syrnola spargana Cossm. (Iconogr., t. II, pl. VI, É fig. 43-26). Le Lutécien supérieur de Bois Gouët fournit Turbonilla Falloti Cossm., ma coll., Syrnola coislinensis Cossm., coll. Dumas (Moll. Eoc., t. II, p. 88, pl. IX, fig. 3) ; le Lutécien du Cotentin, Syrnola Lennieri, mumiola Cossm. et Piss. (Faune éoc., t. I, p. 242, pl. XXVI, fig. 6-7 et 12). Dans le Claibornien de l’Alabama, Syrnola Dalli Cossm.. ma coll. LoxoPpTyxIS CossM. 1888. G.-T. : Syrnola conulus Cossu. ; Eoc. Taille petite ; forme courte, trapue ; spire conique ; huit tours plans, lisses, séparés par des sutures canaliculées ; dernier tour égal aux trois huitièmes de la hauteur totale, anguleux ou sub- caréné à la périphérie de la base qui est peu convexe et imper- forée. Ouverture rhomboïdale ; labre parallèle à l’axe ; columelle verticale, formant un angle à sa jonction avec le contour supérieur, munie de deux plis très obliques, presque parallèles, l’antérieur à peine plus petit que le postérieur. Diagnose empruntée à celle du génotype (Catal. ill. Boc:,'t. LIT "p: 105, pl. IV, fig. 38) ; reproduction de cette vue [Fig. To — fx}. 222 ESSAIS DE Cossmannica Rapp. et différ. — La disparition des plis columellaires, presque égaux et parallèles, la forme de l’ouverture rhomboïdale, le galbe de la spire courte et subanguleuse à la base, distinguent essentiellement cette Section de Coss- mannica auquel elle se rattache cependant par sa columelle biplissée, plutôt qu'à Syrnola où je l'avais primitivement classée. Elle n’est malheureusement représentée que par de rares spécimens, localisés dans deux gisements des environs de Paris où l’on n’en a plus recueilli d’autres. Répart. stratigr. EocENE. — Le génotype dans l’Auversien de Valmondois, coll. Bernay à l’Ecole des Mines. Une autre espèce plus pupoïde, non carénée à la périphérie, dans le Lutécien de Chaussy : Syrnola Pissarroi Cossm., coll. Pissarro. VAGNA Darz et BATSCH, 1904. | G.-T. : Pyramidella paumotensis TRyon ; Viv. Forme d’Odontostomia, à tours convexes et finement striés, à base non ombiliquée ; sutures marginées ; columelle faiblement calleuse, avec deux plis obliques, l’inférieur très proéminent, l’antérieur plus petit et profon- dément situé. C’est surtout par son galbe et par l'inégalité de ses plis que cette Section se distingue de Cossmannica et de Loxoptyxis ; le génotype se nommait Pyramidella hyalina GARRETT, des îles de la Société en Océanie ; mais Tryon l’a dénommé paumotensis, parce que hyalina était préemployé par Dunker, la figure 93 de la pl. LXXIIT du « Manual of Conch. » est d’ail- leurs peu nette. TiIBERIA MoNTEROSATO, 1875. G.-T. : Obeliscus nitidulus A. Apams ; Viv. Test mince. Taille moyenne ; forme conoïdale ou même pupoï- dale, généralement ventrue ; spire médiocrement allongée, à proto- conque composée de deux tours et demi lisses, le nucléus étant immergé dans le premier des tours postnucléaires ; une dizaine de tours environ, un peu convexes, dont la hauteur n'’atteint pas toujours la moitié de la largeur ; leur surface est polie et simple- ment marquée de lignes d’accroissement que croisent des stries spirales tout à fait microscopiques ; sutures canaliculées et même faiblement étagées par une étroite rampe que limite un angle peu proéminent. Dernier tour égal aux deux cinquièmes de la hauteur PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 2923 Cossmannica totale, ovale à la base qui porte une étroite fente ombilicale sous le cou bien dégagé. Ouverture étroite, en secteur d’ellipse, angu- leuse en arrière, avec un bec antérieur rudimentaire ; péristome discontinu, peu épais ; labre mince, non oblique ; deux plis colu- mellaires inégaux, l’antérieur plus oblique et plus mince que l’autre situé très bas. Diagnose refaite d’après la figure d’un plésiogénotype confondu (à tort ?) avec Agatha intidula, d’après Dall et Bartsch (1906. Notes on Pyrami- dellidæ, p. 325, pl. XXV, fig. 6). Reproduction très réduite de cette figure [Fig. 784—bu]. Rapp. et différ. — Par son galbe pupiforme et par sa base perforée d’une fente, cette coquille doit être distinguée, non seulement de Pyramidella qui a trois plis, mais encore de Cossmannica qui a deux plis columellaires, mais dont la base est imperforée et dont la spire est étroitement allongée. Elle ne ressemble pas davantage à Orinella qu'on trouvera catalogué ci-après, mais dont l’ombilic perfore l’axe complet de la coquille, tandis qu'ici, la fente est étroite et souvent peu visible ; il est, d’autre part, incontestable que la forme pupoïdale de la spire et le bec de l'ouverture ressemblent plus à celle d’Otopleura qu'aux autres Cossmannica, mais la plication columellaire et la base n’ont aucun rapport avec celles de Pyramidella. Je me suis un peu étendu sur ce Sous-Genre, bien que je n’en connaisse pas de représentant fossile bien avéré, parce qu'il établit une transition entre les autres groupes et qu'il est intéressant d’en constater l’évolution locale et tout à fait parti- culière : c’est une forme dont l'extension géographique est assez étendue. Répart. stratigr. PLiocENE. — Un fragment très douteux, dans le gisement de Gourbesville (Manche), trop incomplet pour recevoir une dénomination nouvelle (PI. V, fig. 83), ma coll. | EPOQUE ACTUELLE. — Outre le génotype, MM. Dall et Bartsch (L. c., pl. XXV) ont figuré plusieurs autres espèces d’Adams et M. de Monterosato en signale dans la Méditerranée : T. minuscula Mrs. [Fig. 798 = fa], ma coll., dessin de J. de Morgan ; j'en possède une authentique, provenant des côtes de l’Australie du Sud : Obeliscus jucundus ANGas. TropæAs Dar et BARTSCH, 1904. G.-T. : Obeliscus subulatus À. Apams ; Viv. Surface ornée de fortes côtes axiales, les espaces intercostaux étant spira- lement ponctués ; les premiers tours ont une ornementation un peu diffé- rente de celle des derniers. Je n'ai pas d’autres rensignements sur cette coquille japonaise dont la base est ombiliquée. 22/ ESSAIS DE Cossmannica AMOURA DE FoLiN, 1873. G.-T. : Pyramidella angulifera ne For ; Viv. (— Folinella DaLz et BARTSCH, 1904). «Coquille subcylindrique, allongée ; tours ornés de côtes longit:dinales faibles et de deux cordons spiraux ; dernier tour concentriquement strié à la base ; columelle biplissée ». Je n’ai pas d’autres renseignements sur cette coquille atlantique ; mais, de la courte diagnose ci-dessus, il appert que son galbe et son ornementation la distinguent suffisamment des autres Coss- mannica. MM. Dall et Bartsch classent ce S.-Genre parmi les Odontostomia ( !) et ils n’ont pas indiqué pour quel motif ils remplacent Amoura par Folinella (L. c., 1904, p. 10) ; je présume que ce n’est pas pour cause d'homonymie avec Amaura MÔLLER ? car, dans ce cas, il n’y aurait aucun motif. 7 ORINELLA Dai et BarTsen, 1907. G.-T. : Orina pinguicula A. Apams ; Viv. (= Orina À. ADAMS, 1870, non Oreina CHEVR. 1834, nec Orinia Dec. Micn. 1862, nec Orinus Nirzc. 1840). Test peu épais. Taille assez petite ; forme étroitement conique, turriculée ; spire longue, croissant régulièrement sous un angle apical de 20 à 25° environ ; protoconque formée d’un petit bouton papilleux, à nucléus dévié, hétérostrophe : douze à quinze tours plans, lisses, dont la hauteur n’atteint pas la moitié de la largeur, séparés par des sutures profondément canaliculées. Dernier tour égal au cinquième de la hauteur totale, subanguleux à la péri- phérie de la base qui est un peu convexe, étroitement et profon- dément ombiliquée au centre par un entonnoir garni d’un angle obtus à son pourtour ; en avant, le cou est à peu près nul. Ouver- ture très petite, en forme de pépin, avec une étroite gouttière pos- térieure, en avant il n'y a aucune trace de bec et la columelle se raccorde — par un angle arrondi — avec le contour supérieur du plafond ; péristome mince et discontinu sur la région parié- tale ; labre tranchant, rétrocurrent vers la suture ; columelle non excavée, portant un assez gros pli lamelleux vers le tiers inférieur de sa hauteur, plus un renflement antérieur et peu visible quand PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 225 Cossmannica l'ouverture n'est pas mutilée ; bord columellaire mince, non réflé- chi sur l’ombilic. | Diagnose refaite d’après un plésiogénotype fossile, du Cuisien d’Hé- rouval : Turbonilla umbilicata Desn. (PI. V, fig. 44-45), ma coll. Rapp. et différ. — Ainsi que je l'ai signalé (Conch. néog. Aquit., t. II, p. 304), ce groupe de Syrnola ombiliquées, à sutures canaliculées et à colu- melle plus ou moins. distinctement biplissée, se rattache évidemment à Cossmannica, dans le voisinage des vraies Pyramridelles ; Orinella s’écarte beaucoup plus de Syrnola par son galbe, par sa protoconque et par son ouvér- ture. L'’ombilic circulaire — qui perfore toute la longueur de la spire — ne ressemble en aucune façon à la fente ombilicale de Pyramidella et encore moins à la base imperforée de Cossmannica ; aussi ai-je pris le parti de faire d’Orinella un Sous‘“Genre bien distinct, facile d'ailleurs à reconnaître au premier coup d'œil. L'écart stratigraphique qui existe entre le plésiogénotype éocénique et le génotype actuel me laisse encore quelques doutes au sujet de l'assimilation proposée entre ces deux formes. Répart. stratigr. PALEOCENE. — Dans le Montien de Belgique : Turbonilla extensa BRIART et Corner, Cossmannica zonifera Cossm., ma coll. (V. Révis. Scaph. Gastr. Montien Belg., pp. 46-47, pl. IL, fig. 63-64, 83-84). Eocene. — Le plésiogénotype ci-dessus figuré, dans le Cuisien des environs de Paris. EPOQUE ACTUELLE. — Le génotype dans les mers du Japon. SULCORINELLA Dar et BARTSCH, 1907. G.-T. : Pyramidella dodona DaLz ; Viv. Diffère d'Orinella par son fort sillon périphérique. Le génotype n'ayant pas été figuré à l’appui de cette création, je ne puis fournir d’autres indications au sujet de cette Section que celle de la diagnose : l’ombilic est étroit, la surface des tours est régulièrement treillissée par de fines lignes d’accrois- sement et de nombreux sillons spiraux ; sutures canaliculées ; les deux plis columellaires sont inégaux. ULrA DaLL et BARTSCH, 1904. G.-T. : Pyramidella Cossmanni DaLL (= Syrnola striata Cossm.) ; Eoc. Forme courte. et trapue ; spire peu allongée ; protoconque hété- rostrophe, réduite à une petite crosse peu proéminente ; tours plans, lisses, se recouvrant un peu et séparés par des sutures non cana- 15 2926 ESSAIS DE | Cossmannica liculées. Dernier tour presque égal à la moitié de la hauteur totale, arrondi à la périphérie de la base qui est subitement ornée de. stries spirales et peu profondes, jusqu’au pourtour de l’entonnoir ombilical qui perfore la spire. Ouverture en forme de pépin, à columelle presque verticale, raccordée par un angle arrondi avec le plafond, et munie d’un pli inférieur, un peu oblique et peu proéminent ; un second renflement antérieur et peu distinct n’est guère visible que si l’ouverture est mutilée. Diagnose refaite d’après le génotype, du Claibornien de l’Alabama (PL. V, fig. 25-27), ma coll. Rapp. et différ. — En corrigeant une dénomination — dont l’homonymie m'avait échappé quand j'ai rédigé les « Notes complémentaires sur l’Alabama » M. Dall à créé cette Section qui s’écarte d’Orinella, non seulement par le galbe du génotype, mais encore par les stries anormales qui ornent sa base ; cependant l'ouverture, la columelle et la perforation ombilicale rappellent complètement celles de ce dernier S.-Genre, de sorte que le classement que je propose ici semble justifié. Répart. stratigr. c Eocexe. — Le génotype à Claiborne, ma coll. SYRNOLA A. ADaMs, 1860. Coquille petite, plus ou moins aciculée, subulée ; protoconque déviée presque perpendiculairement à l’axe, avec un nucléus hété- rostrophe non immergé, du côté opposé à la crosse formée par l’inversion d’enroulement des tours ; surface polie, quelquelois ornée dans le sens spiral, jamais plissée dans le sens axial ; un seul \ pli columellaire. ‘ l SYRNOLA S. stricto. G.-T. : S. gracillima A. Apams ; Viv.. x Test médiocrement épais, fragile à l’ouverture. Taille petite, ne dépassant guère un centimètre de longueur ; forme étroitement conique, parfois même subcylindracée, toujours turriculée et poly- gyrée ; spire très longue, à galbe élancé, croissant assez réguliè- 13555 nv: . PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE | 227 | Syrnola rement sous un angle apical qui reste à peu près constant d’un bout à l’autre ; protoconque assez longuement saillante en travers ; quinze tours au moins, lisses, plans ou à peine convexes, parfois subimbriqués en avant, dont la hauteur égale la moitié environ de la largeur, séparés par des sutures rainurées ; il existe — chez certaines espèces — un faible bourrelet supra-sutural. | Dernier tour au plus égal au cinquième de la longueur totale de la coquille, arrondi ou arqué à la périphérie de la base qui est convexe, imperforée au centre, à peu près dépourvue de cou contre le péristome. Ouverture très petite, ovale, arrondie à la base, avec une faible gouttière dans l’angle inférieur, contre le labre qui est simple, aigu, non sillonné à l’intérieur, presque rectiligne et peu incliné par rapport à l’axe vertical ; columelle courte, peu excavée, faiblement calleuse, avec un pli tranchant, assez proéminent, situé au tiers de sa hauteur ; en avant, elle se raccorde par un arc ävec l’intérieur du plafond ; son bord externe est étroit, non réfléchi sur la base, ni versant, ni anguleux à sa jonction avec le contour supérieur. Diagnose refaite d’après le génotype et d’après deux plésiogénotypes éocéniques : Turbonilla prælonga Desu. (PI. V, fig. 19-20) du Lutécien de Mouchy-le-Châtel ; Turbonilla polygyrata Des. (PI. V, fig. 21-22) à tours plus convexes, du Cuisien inférieur d’Aizy ; ma coll. Rapp. et différ. — La plupart des subdivisions génériques — qu'ont faites les frères Adams et particulièrement A. Adams, pour le Japon — n'ont pas été figurées ; aussi l’interprétation qui en a ultérieurement été faite a beau- coup varié : on peut toutefois suivre celle du Manuel de Fischer qui avait eu — par l'intermédiaire de Crosse — communication des types ou d’exem- plaires étiquetés par Adams même. Cependant, en ce qui concerne la classi- fication de Syrnola que Fischer réunit, ainsi que ses Sections, comme Sous- Genre de Pyramidella, j'estime que l'existence d’un seul pli columellaire suffit pour justifier l’admission d’un Genre distinct ; en outre, l'ouverture est plus arrondie en avant, le galbe de la coquille diffère de celui de Coss- mannica ; la protoconque elle-même plus développée et plus transversalement déviée par rapport à l’axe de la coquille, confirment la distinction faite entre les deux groupes de Pyramidellidæ. Cela posé, il reste à établir un triage entre les nombreuses formes de Syrnola qui varient beaucoup et parmi lesquelles j'ai déjà commencé à admettre quelques Sections, soit en 1888, dans mon «Catalogue illustré de 228 .__ ESSAIS DE Syrnola l’Eocène », soit en 1917, dans le t. III de la « Conchologie néogénique de l’Aquitaine » : la disposition du pli columellaire, la hauteur du dernier tour, le galbe de Ia coquille, l’ornementation adventive de sa surface, la réduction de la saillie de la protoconque, etc., sont autant de critériums qui m'ont guidé dans ce triage qu'on va suivre ci-après. Il en résulte que le nombre des véritables Syrnola s. stricto, restreintes à l’interprétation que j'ai faite ci-dessus et qui correspond au génotype d’Adams, est considéra- blement moindre que dans mes précédentes publications, et que — par conséquent — cette révision s’imposait. Répart. stratigr. PALEOGENE. — Dans le Thanétien d’Abbécourt, près de Beauvais : Turbo- nilla microstoma DEsx., ma coll. : EOcENE. — Outre les plésiogénotypes ci-dessus figurés et recueillis dans le Bassin de Paris, la même région nous fournit encore : Turbonilla nitida, spiculum Desx., du Cuisien ; Turbonilla spina DeEsx., du Luté- cien et du Bartonien ; l’espèce thanétienne précitée, dans le Cuisien et le Lutécien, ma coll., et à Hauteville (Manche), ma coll. Une espèce à fort bourrelet sutural, dans le Bartonien du Ruel, Turbonilla ruel- lensis DE Rainc., ma coll. Plusieurs des espèces précitées dans le Luté- cien de Bois Gouët et d’'Hauteville (Moll. éoc., t. IT). Dans le Jacksonien du Mississipi, S. Meyeri Cossm., ma coll. ; une autre, commune dans le Claibornien de l’Alabama et voisine de S. nitida, Turbonilla perexilis ConrAD, ma coll. OLIGOCENE. — Dans le Stampien des environs de Paris : Turbonülla imbri- catarià DEsx., ma coll., deux formes voisines dans les sables de Waldbô- ckelheim, Turbonilla subimbricata, Kinkelini Bœrrce., ma coll., don de l’auteur. Deux espèces du même groupe que S$S. nitida : Turbonilla Sandbergeri Nysti DEsx., ma coll. (Jeures, Pierrefitte). MiocENE. — Dans l’Aquitanien et le Burdigalien de la Gironde et des Landes : Actæon subumbilicata GRAT., ma coll. ; la mutation bearnensis Cossm. et PEyr. dans l’Helvétien des Basses-Pyrénées, ma coll. Une forme étroite et typique, dans le Burdigalien de Dax, Turbonilla Grate- loupi »'Or8. (Conch. néog. Aquit., t. III, p. 308, fig. 4o). Une autre espèce, du groupe nitida, commune dans le Burdigalien d'Aquitaine, Turbonilla subacicula »p'OrB., ma coll. Dans le Tortonien de Kostej (Hongrie), S. Werneri Boœrre., ma coll. Dans l'Allemagne du Nord Turbonilla Hærnesi von KoënEN (p. 263, pl. VI, fig. x). : Priocene. — Dans l’Astien de Monte Mario : S. Cerullii Cossm. (= præ- longa Jerrreys, non DeEsx., v.-Rev. crit. Pal., XIX° année, p. 60). M. Dall (Tert. Florida, p. 251) a signalé Pyramis fusca C.-B. Anams dans le gisement de Caloosahatchie et dans le Pleistocène de la Floride. EPOQUE ACTUELLE. — Plusieurs espèces dans les mers du Japon et en Océanie. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 229 Syrnola PUPOSYRNOLA nov. Sect. G.-T. : Auricula acicula Lamx. ; Eoc. Test assez épais. Taille au-dessous de la moyenne ; forme étroite, mais pupoïdale, relativement peu allongé ; spire dimorphe, l’angle apical étant toujours plus ouvert au sommet que vers les derniers tours ; protoconque grosse, hétérostrophe, à nucléus dévié en crosse ; tours plans, d’abord très étroits, puis dont la hauteur atteint presque les deux tiers de la largeur, parce que leur crois- sance s accélère ; sutures ascendantes à la fin, non canaliculées, fines et profondes, les tours tendant à se recouvrir plutôt qu’à se dis- joindre ; surface lisse et brillante, pourtant obtusément ornée, en général; de très fines stries spirales. Dernier tour un peu supérieur au tiers de la hauteur totale, ovale à la base qui est élevée, imper- forée au centre, presque totalement dépourvue de cou en avant. Ouverture petite, ovale, arrondie et non versante sur son contour supérieur, étroitement canaliculée en arrière entre la région parié- tale ; labre presque vertical, souvent sillonné par des plis parallèles, à l’intérieur ; columelle courte, excavé, avec un gros pli saillant à sa partie inférieure, qui se prolonge en formant le bord externe et se raccorde en haut par un arc avec le plafond. Diagnose établie d’après le génotype, du Lutécien de Saulxmarchais (PI. V, fig. 60-64), ma coll. | Rapp. et différ. — J'ai toujours été frappé du dimorphisme de la spire de cette coquille qui débute avec un angle apical de 20° environ et qui finit par être presque cylindracée .à l’état adulte, de sorte que les jeunes indi- vidus semblent appartenir à une autre espèce ; mais il n’y a pas seulement ce critérium pour séparer — à première vue — Puposyrnola de Syrnola s. str. d’abord les sutures non canaliculées sont moins profondes parce que les _ tours se recouvrent plutôt qu'ils ne se disjoignent ; en second lieu, la proto- conque est moins développée, aussi plus enlisée, quoiqu'elle forme encore une crosse qu'on n'observe jamais chez Odontostomia ; d'autre part, les tours plans sont presque toujours finement striés quand on les soumet à un fort grossis- sement ; enfin, le pli basal est en continuité avec le bord columellaire et l’intérieur du labre porte des sillons non constants qui coïncident généra- lement avec un épaississement du labre. Répart. stratigr. PALEOGENE. — Une espèce voisine du génotype, mais plus étroite et moins pupoïde, dans le Montien de la Belgique : Syrnola Briarli RuTrTor, ma CON. (1. c., p. 48, pl. IT, fig. 65-68). 230 ESSAIS DE Syrnola Eocexe. — Outre le génotype, aux trois niveaux du Bassin de Paris : Tur- bonilla arcta, parva DeEsx., ma coll. ; Turbonilla aMgusta Desx., dans le Lutécien et le Bartonien, ma coll. ; Turbonilla Barreti MorrerT, dans le Bartonien du Ruel, ma coll. Le génotype dans le Lutécien supérieur de la Loire-Inférieure, ma coll. ; Syrnola parva [Desu:], dans le Luté- cien du Cotentin. Aux Etats-Unis, dans le Claibornien de l’Alabama, S. propeacicula CossM., ma coll. OLIGOCENE. — Dans le Stampien des environs de Paris : Turbonilla Aonis DEsx., avec la var. transitans Bœrre., ma coll. Dans le Bassin de Mayence, Turbonilla digitalis A. BRAUN, et en Belgique, Turbonilla lævissima Boso., ma coll. Une espèce inédite, dans le calcaire à Astéries du Bor- delaïs, ma coll. MiocenE. — Dans l’Aquitanien et le Burdigalien du Bordelais et des. Landes : Auricula dubia GRAT., ma coll. Dans l’Helvétien de la Gironde, Syrnola sallomacensis Cossm. et PEyR., ma coll. (Conchol. néog. Aquit., t. III, pl. 312, pl. IX, fig. 32-36). A Kostej, dans le Tortonien de la Hongrie : S. aoniformis, repanda BŒTTGER, ma coll. Dans l’Allemagne du Nord : Turbonilla Neumayri von Koœnen (1. c., p. 265, pl. VI, fig. 2). PLIOGENE. — Une espèce inédite dans le gisement de Gourbesville : S. plio- cænica nobis (v. l'annexe finale, PI. V, fig. 84). Dans les marnes de Cap Fear (Floride) : S. attenuata Dar (Tert. Flor., p. 252, pl. XIII, fig. 8). EPOQUE ACTUELLE. — Deux espèces probables, l’une japonaise (Pyr. serotina A. ApAMs), l’autre à Ténériffe (s. minuta H. Apams), d’après les figures du Manual de Tryon. Une mutation de l'espèce pliocénique, sur les côtes de Floride, d’après Dall (loc. cit.). PACHYSYRNOLA Cossm. 1907. G.-T. : S. Houdasi Cossm. ; Eoc. Forme trapue, conique, subanguleuse à la base qui est perforée d’une fente ombilicale ; ouverture rhomboïdale, avec un bec légè- rement versant dans l’angle supérieur de droite ; labre peu oblique, à profit convexe au milieu, à bord tranchant, non plissé à l’inté- rieur ; columelle presque rectiligne, munie d’un pli épais et peu saillant, tout à fait à sa partie inférieure. | Diagnose reproduite d’après le génotype et d’après un plésiogénotype du Cuisien inférieur d’Aizy : S. carinulata Cossm. (PI. V, fig. 52-53), ma coll. Rapp. et différ. — Il est probable que, par leur galbe écourté et trapu, par leur fente ombilicale, par leur pli columellaire peu proéminent, implanté sur le bord columellaire sans s’y raccorder, les coquilles de cette Section ont dû généralement être confondues avec des Odontostomia ; mais deux Ca d " VENT T'ATET Mie. LS à D. à À LS Maé ar 2 art ne <ûs PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 231 Syrnola critériums essentiels s'opposent à ce classement : d’abord la protoconque qui est bien celle de Syrnola, avec une crosse hétérostrophe bien dégagée, au lieu d’un nucléus enlisé comme celui d’Odontostomia ; en second lieu, la columelle presque rectiligne, faisant avec le contour supérieur un angle assez net, tandis que la courbure de la columelle d’Odontostomia — qui se raccorde avec le plafond — communique à l’ouverture une forme plus ovale. Répart. stratigr. PALEOCENE. — Une espèce bien caractérisée, dans le Thanétien de la Vesle, S. goniophora Cossm. (Iconogr., t. II, pl. VI, fig. 43-23), ma coll. Dans le Montien de Belgique : Turbonilla conica Br. et Corn. (IL. c., p. 49, pl. II, fig. 75-76). EOcÈNE. — Le génotype dans le Lutécien de Mouchy, et le plésiogénotype dans le Cuisien des environs de Soissons. OL1GOCENE. — Une espèce à peu près certaine, dans le Stampien des envi- rons de Paris et le calcaire à Astéries du Bordelais : Turbonilla ambigua DEsx., ma coll. Dans le Cassélien de l’Allemagne centrale, Eulimella conulus SPEYER. MiocENE. — Dans l’Aquitanien des Landes : S. cuneolus CossM. et PEyr. (Conch. néog. Aquit., t. IIT, p. 313, pl. X, fig. 91-92). Une espèce très probable, dans la « Calvert formation » du Maryland : S. marylandica G.-C. MARTIN (1904. Mioc. deposits of Maryland, p. 221, pl. LIV, fig. 6). Pziocene. — Une espèce lisse et imperforée, dans les couches de Ciurana, : en Catalogne : S. Faurai nobis (v. l’annexe finale, pl. V, fig. 85-86). Un fragment à labre plissé, dans les couches néogéniques de Java : Pyr. bataviana MARTIN (Tiefbohr., p. 193, pl. VIII, fig. 15). EPOQUE ACTUELLE. — Une espèce absolument certaine, à labre intérieu- rement plissé, dans la Méditerranée : Odostomia crassa Jerrreys, classée comme Eulimella par Tryon (Manual, p. 340, pl. LXXVII, fig. &8r). ELUSA A. Apams, 186. G.-T. : £. subulata À. Apams ; Viv. Coquille subulée, turriculée; tours plissés longitudinalement ; ouverture ovale ; labre sillonné intérieurement ; protoconque de Syrnola. Diagnose reproduite d’après celle du Manuel de Fischer ; plésiogéno- type très probable de l’Eocène : Syrnola plicifera Cossm., du Bartonien dé Marines (PI. 56-59, fig. V), ma coll. Rapp. et différ. — Je ne crois pas que ce S.-Genre appartienne au Genre Turbonilla, comme l’a suggéré M. Dall, probablement abusé par l’ornemen- tation : il faut, en effet, observer la columelle et la protoconque qui sont absolument celles des Syrnola ; en outre Turbonilla n’a généralement pas le labre sillonné à l’intérieur ; ‘dans ces conditions, je préfère suivre l’inter- prétation de Fischer qui a rattaché Elusa à Syrnola, \ 232 ESSAIS DE Syrnola Répart. stratigr. Eocene. — Le plésiogénotype ci-dessus, qui présente bien les caractères de ce Sous-Genre, dans le Bartonien des environs de Paris, ma coll. MiocENE. — Une espèce probable et plissée, dans l’Aquitanien et le Burdi- galien de l’Aquitaine : S. colpodes Cossm. et PEyr. (Conch. néog. Aquit., t. IT, p. 307, pl. IX, fig. 20-23 et 49). Dans le gisement de Dingden (Allemagne du Nord) : Turbonilla undulata von Ko@nen (l. c., p. 260, pl'-VL 604) PLIOCENE. — Une espèce indécise dans le Crag d'Angleterre : Chemnitzia rugulosa S. Woop (Crag Moll., Suppl., p. 61, pl. IV, fig. 15). EPOQUE ACTUELLE. — Outre le génotype, une ou deux autres espèces aux Philippines. ; IPHIANA DALL et BARTSCH, 1904. G.-T. : Odost. densestriata GARRETT ; Viv. Forme de Syrnola, à tours peu convexes, sillonnés en spirale, avec de fines stries d’accroissement ; dernier tour presque égal au tiers de la hauteur totale, à base peu convexe et imperforée ; ouver- ture étroitement ovale, anguleuse en arrière contre le labre ; pli columellaire très petit. Cette coquille vit dans la Polynésie et elle-ne se distingue de Syrnola que par son ornementation et par la petitesse de son pli columellaire. SYRNOLINA DALL et BARTSCH, 1904. G.-T. : Odost. rubra PEASE ; Viv. \ Forme de Syrnola, à tours plans et finement plissés par des lignes d’accroissement ; l’ornementation spirale est peu distincte, sauf qu'il existe une petite carène obtuse en arrière de chaque tour, au-dessus de la suture ; dernier tour inférieur au tiers de la hauteur totale, ovale à la base qui est imperforée et dont le cou est bien dégagé en avant ; ouverture arrondie ; columelle calleuse, avec un pli peu proéminent. De même que la précédente, cette coquille polynésienne ne pourra ‘être classée définitivement auprès de Syrnola, ainsi que l’ont proposé les deux auteurs américains, que quand on en aura étudié la protoconque. Pr D PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 233 MACRODONTOSTOMIA Sacco, 1892 (‘) em. Coquille petite, épaisse, fusoïde ou subconique ; tours lisses, _aplatis ou peu convexes, à sutures peu profondes ; ouverture sub- rhomboïdale ; pli columellaire oblique, situé très bas et très peu proéminent. . MACRODONTOSTOMIA 5. str. G.-T. : M. bis-Michaelis Sacco ; Plioc. Test un peu épais, sauf à l’ouverture. Taille petite ; forme conique, turriculée ; spire médiocrement allongée, croissant régulièrement sous un angle apical de 18 à 20° ; protoconque peu proéminente, à nucléus dévié en crosse ; cinq ou six tours presque plans ou peu convexes, dont la hauteur égale les trois quarts de la largeur ; sutures profondes, étroitement rainurées, parfois même bordées en-dessus ; surface semblant lisse, même sous un fort grossissement. Dernier tour à peu près égal à la moitié de la hauteur totale, arqué ou subanguleux à la périphérie de la base qui est déclive ou peu convexe, imperforée au centre, dépourvue de cou en avant ; ouverture ovale, relativement haute, anguleuse en arrière où le labre — mince, presque vertical, non liré à l'intérieur — s’applique tangentiellement à la convexité de la base de l’avant-dernier tour ; columelle excavée, munie d’un pli très peu visible et situé presque contre l’enracinement ; bord columellaire très étroit, recouvrant hermétiquement la région ombilicale. Diagnose complétée d’après un plésiogénotype du Burdigalien infé- rieur de Mérignac, près Bordeaux : M. merignacensis Cossm. et PEYR. (PL. V, fig. 54-55), ma coll, échantillon-type de l'espèce. Croquis de l'ouverture et de la protoconque de M. saucatsensis C. et P. [Fig. 80] Rapp. et différ. — L'auteur a décrit ce nouveau groupe comme $.-Genre d’'Odontostomia, et il s’est borné à indiquer que c’est une forme qui rappelle Turritodostomia, c’est-à-dire — comme on le verra ci-après — précisément Odontostomia typique. Or il résulte de l'examen de coquilles d'Aquitaine, qui paraissent se rapprocher exactement à Macrodontostomia, que c’est un Genre absolument distinct d’Odostostomia, non seulement par son faible pli colu- (1) 1. Moll. terz. Piem., parte XI, p. 43; la dénomination doit subir la même correction orthographique qu’Odostomia. 234 ESSAIS DE Macrodontostotomia mellaire, situé beaucoup plus bas contre l’enracinement de la columelle, mais encore et surtout par sa protoconque dont le nucléus est dévié en crosse, au lieu d’être immergé sur le premier tour postnucléaire, ‘comme cela a lieu pour le nucléus d’Odontostomia. Il résulte de ces observations que — par sa protoconque — le G. Macrodontostomia se rattache beaucoup plus intimement à Syrnola, dont il se distingue cependant par son faible pli columellaire et par son galbe général plus conique que celui de Puposyrnola, moins évasé cependant que celui de Pachysyrnola, avec une columelle plus excavée, aussi une ouverture plus ovale, que celles de cette dernière Section. En résumé, c’est un Genre intermédiaire qui était localisé dans le Néogène méditerranéen ; mais — comme on va le voir l’attribution d’une espèce sparnacienne recule l’ancienneté et les limites géographiques de Macrodontos-: tomia. Répart. stratigr. Eocene. — Dans les sables ligniteux de Pourcy (Marne), Syrnola asthe- noptyxzis CossmM., ma coll. (Iconogr., t. Il, pl. VI, fig. 43-31). OLIGOCENE. — Une espèce de l’Allemagne du Nord : Odontost. intorta v. K@œnEn, fide Sacco. MIOCENE. — Outre le plésiogénotype ci-dessus figuré, M. saucatsensis Coss. et PEYR., dans le Burdigalien et l’Helvétien de la Gironde et du Béarn, ma coll. et coll. Degrange-Touzin ; dans le Burdigalien et l’Aquitanien de la Gironde : M. Peyroti nob. (nom. mut. pro M. asthenoptyxis CossM. et PEYR. 1915, non CossMaAnN, 1907). Dans l’Helvétien des Colli Torinesi, M. perstricta SAcco, avec la var. tauroconica Sacco (L. c., p. 44; pl. I, fig. o8 bis et 98 ter) ; une mutation du génotype dans le Tortonien de Monte Gibbio : M. mutinensis (*) Sacco (ibid., fig. 93 ter), M. derto- magna Sacco (fig. roo ter). À Kostej (Hongrie), Odont. microplax Bœrrc., ma coll. PLiocene. — Le génotype dans l’Astien du Piémont, avec la var. turritellina Sacco (ibid., fig. 93 bis) ; dans le Plaisancien et l’Astien : M. sub- Michaelis Sacco (ibid., fig. 94), avec les var. persuturata, transiens, sub- angulatina Sacco ; puis, M. conico-astensis, suturalis, syrnoleoides Saccn (ibid., fig. 95-97, 99-100 bis). * ODONTOSTOMIA JerrrReys, 1837 (°) (— Odostomia FLem. 1819, em. vox barbara, non SAY, 1817 ; — Odontostoma auct., non p'OrB. 1841). Petite coquille à galbe très variable, conoïde ou turriculée, à base (1) Ne pas confondre avec Odont. mutlinensis Sacco, qui n'appartient pas au même Genre, (2) Mal. and Conch. Mag., t. IL, p. 34 (fide HerRMANNsEN) ; MM. Bucquoy, Dollfus et Dautzenberg indiquent, d’autre part, 1848. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 235 Odontostomia parfois perforée ; protoconque déviée par rapport à l’axe de la spire, à nucléus hétérostrophe, couché et en partie enlisé sur le sommet, du côté opposé ; ouverture ovale, à péristome discontinu ; labre parfois sillonné à l’intérieur (plis palataux) ; columelle incurvée, avec un gros pli spiral, lamelleux et transverse. Opercule orné de stries d’accroissement lamelleuses, muni d’un sillon médian spiral et d’une faible échancrure à son bord columellaire. Oponrostomia s. sir. | G.-T. : Turbo plicatus MonraGu (= Turritodostomia SAcco, 1892, ex eod. typo). Test peu épais, même translucide, à l’état vivant, mais ordinai- rement encroûté par la fossilisation. Taille très petite ; forme peu trapue, turriculée ; spire médiocrement allongée, à galbe conique ; angle apical 23 à 25° ; protoconque minuscule et obtuse ; six tours post-embryonnaires, lisses, légèrement convexes, dont la hauteur dépasse un peu les trois cinquièmes de la largeur, séparés par des sutures linéaires, mais profondes, faiblement ascendantes. Dernier tour presque égal à la moitié de la hauteur totale, ovalement arrondi à la base qui est déclive, imperforée au centre et à peu près tota- lement dépourvue de cou en avant. Ouverture petite, en forme de pépin assez large, c’est-à-dire anguleuse en arrière, très légèrement versante sur son contour supérieur ; péristome mince, interrompu sur la région pariétale ; labre peu épais, non sinueux, mais un peu antécurrent, non sillonné à l’intérieur ; columelle arquée, peu calleuse, pourvue d’un pli peu saillant et situé assez bas, vers l’enracinement, mais assez transversal et tranchant ; bord columel- laire étroit, réfléchi sur la région ombilicale. Diagnose complétée d’après un spécimen de Palerme, ma coll., et bien conforme à la figure typique publiée dans les « Moll. du Roussillon » (vol. II, pl. XIX, fig. 3). Reproduction de cette vue [Fig. 814 — bv]. Plésio- génotype de l’Eocène des environs de Paris : ©. turbonilloides DrEsu. PI. V, fig. 65-68), les Groux (Oise), ma coll. Dessin de la protoconque du génotype [Fig. 828 — fb], d’après un spécimen de l'Astien de Monte Mario, ma coll. (J. de Morgan delin.). 236 ESSAIS DE Odontostomia -Observ. — Ainsi que je l’ai expliqué dès 1880, et répété en maintes occa- sions, le vocable Odostomia a été correctement amendé par Jeffreys, non seule- ment pour éviter un barbarisme étymologique, mais aussi parce que ce vocable a été préemployé par Say pour une Pupa ; c’est pourquoi il y a lieu d’adopter Odontostomia, diminutif d'Odontostoma préemployé, et dont la désinence féminine est conforme à celle qu'avait choisie Fleming. C’est d’ailleurs exacte- ment ce qu'avait déjà signalé Herrmannsen, eñ 1847 (Ind., vol. II, p. 139). Quant au génotype, clairement désigné, en 1883, dans les « Moll. du Rouss. », c'est bien Turbo plicatus Monracu, et non Turbo ‘conoideus Broccur, comme l’a écrit M. Sacco, ce qui fait tomber en synonymie Turritodostomia SAcco (1892), Section fondée sur le même génotype et qui a le labre lisse, tandis qu’'O. conoidea a le labre sillonné à l’intérieur. Rapp. et différ. — On confond souvent, dans les collections, certaines Odon- tosmies allongées avec des Syrnola courtes : on distingue toujours facilement les deux Genres par leur protoconque, celle des Syrnola en crosse, celle d’Odon- tostomia couchée et «enlisée » dans la spire ; ainsi que par la forme et la position du pli columellaire qui est ici plus tranchant et placé plus au milieu de la columelle, tandis qu'il est presque effacé chez Macrodontostomia qui a le même galbe qu'Odontostomia. J'hésite beaucoup à réunir avec Odontostomia le $S.-Genre Agatha A. Anaws, 1861 (— Amathis, Myonia À. Apams, 1861), parce que le galbe de la coquille est tout à fait ovoïde ; mais tous les autres critériums sont semblables à ceux de Turbo plicatus. Après avoir déclaré, en 1904, qu'ils n’avaient pas de rensei- gnements sur le génotype (Agatha virgo À. An.) non figuré, MM. Dall et Bartsch ont publié en 1906 (Notes on Pyramid., p. 335, pl. XVIIT, fig. 2) une excellente figure de cette coquille australienne, d’après un spécimen authentique du Japon. D’après ces deux auteurs, le nom Agatha n'aurait été modifié par Adams que pour corriger un double emploi de nomenclature dont il a été impossible de retrouver la trace. Répart. stratigr. PALEOCENE. — Une espèce bien typique, de taille relativement grande, dans le Montien de Belgique et dans le Thanétien de la Vesle (Iconogr., t. II, pl. LXIIT, fig. 45-1) : O. Deshayesi BrrART et CORNET, ma coll. ; une autre plus petite et plus étroite, au même niveau : ©. Briarti Cossm., ma coll. (Révis. Scaph. Gastr. Mont. Belg., p. 50-53, pl. III, fig. 73-74, 81-82) ; une autre très voisine de cette dernière, dans le Thanétien de la Vesle : O. consobrina Sraapt (Iconogr., t. II, pl. LXIII, fig. 45-27), O. primæva DEsx., ma coll. (/bid., pl LXIIT, fig. 44-15). EocENE. — L'espèce montienne (O. Deshayesi) dans le Cuisien d’'Hérouval, ma coll. Le plésiogénotype, dans le Lutécien des environs de Paris, et dans la Loire-Inférieure, Syrnola Oppenheimi Cossm., ma coll. Dans le Claibornien de l’Alabama, ce sont plutôt des Megastomia. OLIGOGENE. — Une espèce un peu conique, mais à dernier tour élevé : O. subula Sanns., ma coll., dans le Tongrien de la Hesse. Dans le Supra- patagonien de Jegua Quemada : O. synarthrola Cossm. (Sant. Patag., \ ne ÉD | à + d | 2 um +5 Teste Let ° d PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 237 Odontostomia _ p. 12, pl. XI, fig. 4) ; la même espèce avait reçu — 2 ans auparavant — le nom suturalis IHErR., préemployé par Edwards. MioceNE. — Une espèce typique dans l’Aquitanien et le Burdigalien de l’Aquitaine : Acitæon bulimoides GRAT., ma coll. (Conch. néog. Aquit., t. Il, p. 325, pl. IX, fig. 43-44). Dans les faluns de la Touraine, O. pro- plicata Dorzr. DAUTZ., ma coll. PLiOcENE. — Plusieurs mutations du génotype et d’O. turrita HANLEY, dans le Plaisancien et l’Astien du Piémont : Turritodosmia planatina, Jeffrey- siana (!), conoastensis, planastensis Sacco et autres var. (1 Moll. terz. Piem., parte XI, p. 42, pl. I, fig. 84-93). Le génotype et ©. turrila dans l’Astien de Monte Mario, ma coll. Une espèce voisine du génotype, dans le gisement de Gourbesville, ma coll. PLEISTOCENE. — Une espèce des côtes de Californie, dans les couches de San Pedro : ©. avellana CARP., ma coll. Dans la Floride, Turbo conoideus Broccur, d’après M. Dall (Tert. Flor., p. 250) : mais ce doit être inexact, le véritable conoideus est un Megastomia. EPOQUE ACTUELLE. — Le génotype, avec quelques autres formes voisines, dans la Méditerranée et l’Atlantique. HEIDA Darz et BARTSCH, 1904. | G.-T. : Odost. (Syrnola) caloosaensis Dar ; Plioc. Petite coquille, à protoconque immergée ; galbe pupoïdal ; tours peu convexes, à sutures rainurées ; surface lisse, dernier tour supé- rieur au tiers de la hauteur totale, arrondi à la base qui est peu convexe, imperforée, dépourvue de cou. Ouverture en forme de pépin, avec un faible pli columellaire en arrière. Diagnose refaite d’après la figure du génotype (Tert. Flor., p. 259, pl. XV, fig. 12b) ; reproduction de cette vue [Fig. 834 — bw |. Rapp. et différ. — Je n'aperçois pas bien l'utilité de cette Section qui res- semble à beaucoup d’Odontostomies typiques. D’après M. Dall, le génotype à vécu du Miocène au Pleistocène, et il en signale des variétés dans l’Atlantique ; mais les dernières ressemblent plutôt à Brachystomia. NISOSTOMIA nov. Sect. G.-T. : Od. nisoides Cossm. ; Eoc. , Taille petite ; forme subturriculée conique ; angle apical 20° ; spire peu allongée, à protoconque obtuse dont le nucléus hétéros- (1) Dénomination préemployée par Seguenza (v. Trabecula) ; l'espèce du Miocène devra prendre le nom 0. vera nobis. 238 ESSAIS DE Odontostomia trophe est à peine saillant ; six ou sept tours peu convexes, lisses, dont la hauteur égale à peu près les deux tiers de la largeur, séparés par des sutures profondes, et presque étagés en arrière par une faible rampe déclive ; dernier tour inférieur à la moitié de la hauteur totale, ovale jusque sur la base qui est déclive et dépourvue de cou en avant, avec un assez large entonnoir ombilical, que limite un angle obtus. Ouverture ovale, un peu plus rétrécie en arrière, à peine versante en avant et dépourvue de bec au point où aboutit l’angle circa-ombilical ; labre mince, seulement épaissi — mais non sillonné par des plis palataux — à l’intérieur, à quelque distance du profil qui est incurvé et convexe au milieu, nettement échancré en arrière par une sinuosité à laquelle correspond la rampe supra- suturale ; columelle mince, oblique et peu excavée, avec un très faible pli médian et transversal ; son bord externe forme une lame qui se détache de la région pariétale, sans s’infléchir sur l’ombilic, et qui se raccorde par un angle arrondi avec le contour supérieur. Diagnose établie d’après le spécimen-type de l’espèce génotype, du Cui- sien inférieur d’Aizy (PI. V, fig. 69-90), ma coll. Rapp. et différ. — Je regrette beaucoup d’être obligé de créer cette Section d’après un seul échantillon dont on n’a jamais retrouvé d’autre exemplaire, ni dans le gisement topotype, ni ailleurs (1) ; cependant elle s’écarte d’Odon- tostomia — comme aussi de Megastomia ou de Brachystomia — par des crité-- riums tellement nets qu’il m'est impossible de classer la coquille dans une coupe générique antérieurement connue. C’est surtout l’échancrure du labre qui — jointe à la faiblesse du pli columellaire et particulièrement à l’enton- noir ombilical — s'oppose absolument à ce que notre coquille suessonnienne se rattache à ces groupes existants ; Sinustomia, comme on le verra ci-après, a le labre sinueux, mais sa base est imperforée et son galbe très différent, et il n’y a pas de rampe déclive en arrière des tours de spire. Megastomia oblita, cité ci-après, a aussi un ombilic, mais son labre n’est pas sinueux et son gros pli est très saillant. Répart. stratigr. EocenE. — Le génotype aux environs de Soissons, ma coll. OrxGOCENE. — Une espèce inédite, à ombilic plus étroit et à labre très peu (1) M. Cerulli-Irelli a décrit (Fauna malac. mariana, t. Il, p. 256, pl. XXII, fig. 45), O. lineolata (nom préemployé par Sandberger) qui a le même galbe, le même pli columellaire et le même ombilic ; mais, outre que la base porte cinq sillons concen- triques, il n’est nullement fait mention d’une échancrure au labre : cette espèce italienne prendra le nom O. Cerullii nobis. TN TT DES Vtt, Em parus. 12 vai. | par D 5 2 PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE | 239 Odontostomia sinueux, dans le Bassin de Mayence : O moguntensis (v. l’annexe finale, PI. V, fig. 80-81). PLIOCENE. — Une espèce inédite dans le Piaieenttes d’Algérie et l’Astien de Cannes, ma coll. PLEISTOCENE. — L'espèce actuelle O. acuta JEFFREYSs, dans le Sicilien de : Ficarazzi et d’Oreto, ma coll. (Les stries d’accroissement sont sinueuses au-dessus de la suture). Une espèce très voisine, à Ficarazzi : O. rotunda BRUGN., ma coll. EPOQUE ACTUELLE. — La même dans l'Atlantique et la Méditerranée. CYCLODONTOSTOMIA Sacco, 1892, em. ('). ï, G.-T. : C. mutinensis Sacco ; Mioc. Forme ovoïdo-conique, plus ou moins ventrue ; spire assez courte, à protoconque excessivement petite ; tours peu convexes, dont la hauteur égale les trois cinquièmes de la largeur, lisses, séparés par des sutures profondes et finement rainurées, au-dessus desquelles on aperçoit un sillon spiral, situé au cinquième environ de la hau- teur de chaque tour. Dernier tour peu supérieur à la moitié de la hauteur totale, arqué plutôt qu'anguleux à la périphérie de la base déclive et imperforée ; cou presque nul. Ouverture petite, en forme de pépin, légèrement versante en avant ; labre fortement antécur- rent, parfois plissé ; columelle très excavée, avec un pli un peu saillant, transversalement lamelleux, mais très enfoncé ; bord colu- mellaire mince, appliqué sur la région ombilicale, subitement élargi en avant autour du bec versant. Diagnose refaite d’après les figures médiocres du génotype (I. moll. terz. Piem., parte XI, pl. I, fig. 102) ; et d’après un plésiogénotype plus étroit, de l’Aquitanien de Dax : O. aturensis Cossm. et Peyr. (PI. V, fig. 72). Rapp. et différ. — C’est surtout par son sillon suprasutural que ce petit groupe se distingue d’'Odontostomia s. str. ; l'ouverture en est très voisine, mais le pli columellaire est plus tranchant, quoiqu'il soit peu visible quand celle-ci n’est pas mutilée. Le génotype a été très imparfaitement figuré, avec l’ouverture dans l’ombre, de sorte que ses critériums ont été ci-dessus précisés d’après le plésiogénotype. Répart. stratigr. EocEexE. — Une espèce bien caractérisée, dans l’Auversien de la vallée de de la Marne : O. verneuilensis pe Raic. et Mun.-Cx., ma coll. Dans le (1) Même observation que pour Macrodontostomia, au sujet de l'orthographe. e 240. ESSAIS DE Odontostomia Lutécien supérieur du Bassin de Campbon (Loire-Infér.) : O. cambonensis Vasseur, ma Coll. Une espèce à faible sillon suprasutural et à plis pala- taux, dans le Claibornien de l’Alabama : Actæon melanellus LEA, ma Coll. MIioCENE. — Dans l’Aquitanien et le Burdigalien de.Dax et de la Gironde : O. aturensis Cossm. et PEYR., ma coll. En Italie, outre le génotype, une autre espèce tortonienne : C. cingulata [Doner. in sch.], d’après M. Sacco (1. c., p. 46, pl. I, fig. 103). Une espèce bien caractérisée, dans le Tortonien de Hongrie, à Kostej : O. submarginata BœrrG., ma coll. (n'a pas été figurée par l’auteur). PYRAMISTOMIA nov. Sect. G.-T. : Od. Deubeli BœTTG. (‘) ; Mioc. Test solide. Taille très petite ; forme conique ou pyramidale, à peine deux fois plus longue que large ; spire courte, croissant régu- lièrement sous un angle apical de 30° au moins ; protoconque obtuse et aplatie, à nucléus immergé sans déviation ; quatre tours tout à fait plans, lisses, sauf un sillon qui isole — en avant de chaque tour — un bourrelet infra-sutural ; leur hauteur atteint les trois cinquièmes de leur largeur maximum. Dernier tour égal à la moitié au moins de la hauteur totale, angu- leux à la périphérie de la base qui est aplatie et déclive, très fine- ment sillonnée, imperforée au centre et à peu près dépourvue de cou en avant. Ouverture subquadrangulaire, rétrécie en arrière, avec- une sorte de bec versant à droite et en haut ; labre tranchant, obli- quement antécurrent ; columelle presque rectiligne, avec un pli tranchant à sa partie postérieure. Diagnose établie d’après le génotype non encore figuré, du Tortonien de Kostej, en Hongrie (PI. VI, fig. 34-35), ma coll., don de l’auteur. Rapp. et différ. — À cause du sillon périphérique, Bœttger rapprochait cette petite coquille de Cingulina Schwartzi Hœnrn., qui a un galbe tout différent et une position systématique tout autre. En réalité, c’est une Odontostomia pyramidale, à bec antérieur, qui diffère de Cyclodontostomia par la position de son sillon placé en avant au lieu d’être en arrière, et aussi par son galbe et son bec. Répart. stratigr. Miocexe. — Le génotype dans le Tortonien de Hongrie, ma coll. (1) Kostej, 1901, part. II, p. 99 ; 1906, part. III, p. 112. LL. 2 & à 3 $ 3 4 v PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 2/1 Odontostomia JORDANIELLA CHASTER, 1898. G.-T. : Turbo nivosus MonraG&u ; Viv. Tout ce que je sais de cette coquille, c’est qu’elle possède un sillon périphé- rique, au lieu du sillon sutural de Cyclodontostomia ; je n’en ai jamais vu la figure, et je la mentionne simplement comme Section d'Odontostomia, d’après MM. Dall et Bartsch (1907, W. Amer. Pyr., p. 15). MEGASTOMIA Monreros. 1884 CL G.-T. : O. conspicua ALDER ; Vi. (= Stomega Dal et BARTSCH, 1904, ex eod. typo). Test corné à l’état vivant, plus épais à l’état fossile. Taille petite ; forme conique, trapue ; angle apical 25 à 30° ; spire assez courte, . à protoconque minuscule ; six tours assez convexes, lisses, dont la hauteur ne dépasse guère la moitié de la largeur, séparés par des sutures presque horizontales, finement rainurées. Dernier tour un peu supérieur à la moitié de la hauteur totale, subanguleux à la périphérie de la base qui est déclive, imperforée au centre, avec le cou faiblement dégagé en avant, contre le péristome. Ouverture relativement grande, subrhomboïdale, faiblement versante sur le bec antérieur de droite ; péristome mince, à peu près discontinu sur la région pariétale ; labre presque vertical, parfois sillonné à l’intérieur (spécimens très adultes) ; columelle faiblement incurvée, munie en bas d’une lamelle pliciforme et transversale, peu saillante quand l’ouverture est intacte ; bord columellaire étroitement réfléchi en dehors et se raccordant par un angle arrondi avec le contour du plafond. Diagnose refaite d’après des spécimens du génotype, fossiles dans le * Sicilien d’Oreto, près Palerme (PI. V, fig. 65-68), ma coll., don de l'auteur. Rapp. et différ. — Cette Section se distingue assez facilement de la forme typique d’Odontostomia, non seulement par son galbe plus conique et plus ventru, subanguleux à la base, mais surtout par son ouverture subrhomboï- dale, presque auriculée en avant ; quoique le pli columellaire ne soit guère (1) Nomencl., p. 94 ; il ne faut pas confondre ce vocable avec Megastoma Swains., Mécence, Cosra, BLaigviuze, dont il est le diminutif bien distinct ; il n'y a donc pas lieu de corriger ce nom et de le remplacer par Stomega, qui devrait d’ailleurs être orthographié Stomatomega | 16 ?/ - 242 ESSAIS DE | Odontostomia plus petit que celui d’O. plicata, il semble encore plus disproportionné rela- tivement à l’amplitude de l’ouverture. Si on compare Megastomia à Macro- dontostomia, qui a presque le même galbe et un faible pli columellaire, on remarque que la protoconque est très différente et que le pli est plus oblique. moins tranchant chez ce dernier. Les plis palataux — qui sillonnent l’inté- rieur du labre — ne sont visibles que quand il y a un arrêt de l’accroissement de l'ouverture : on n'en constate pas à l’intérieur des spécimens adultes as d’Odontostomia s. str., ni de Macrodontostomia. Répart. stratigr. PALEOCENE. — Une petite espèce bien typique, dans le Montien de Belgique : Turbonilla conjungeus Br. et Corw., ma coll. (Révis. Scaph. Gastr. Mont. Belg., p. 52, pl. IL, fig. 69-72). Une espèce moins anguleuse à la base et plus polygyrée, dans le Thanétien d’Abbecourt et de la Vesle : O. Gra- vesi DEsx., ma coll. EOGENE. — Dans le Sparnacien supérieur de la Marne : O. lignitarum Desx., ma coll. Dans le Cuisien d’Hérouval, O. nana, intermedia, oblita Desx., ma coll. (Iconogr., t. II, pl. VI, fig. 44-16) ; Lutécien des environs de Paris : Auricula hordeola Lamx., O. pyramis Desx., O. modesla, subva- ricosa DEsH., ma coll. Dans le Lutécien supérieur de Bois-Gouëêt. O. per- vicina Cossm., ma coll. Dans l’Auversien, O. mediana minor DEsx., ma coll. À Barton, O. turgida Erw., ma coll. Deux espèces un peu allongées, dans le Claibornien de l’Alabama : O. lævis H. Lea, O. Bœttgeri Meyer, ma coll., avec une espèce plus ventrue et plus typique (Actæon pygmæus LEA), ma coll. Oricocene. — Dans le Stampien du Bassin de Paris : O. obesula, plicatula, acuminata DEsx., ma coll. Dans le Tongrien inférieur de Grimmær- tingen : O. Dunkeri Bosç., ma coll. Dans le Bassin de Mayence : O. acu- tiuscula BRAUN, O. Kœneni BŒTTG., ma coll. MiocenE. — Plusieurs espèces à galbe variable, en Aquitaine : Actæon ovu- lina p’Or8., ma coll., O. subintermedia CossmM. et PEyr. (Conch. néog. Aq., t. II, p. 327, pl. X, fig. 55-56), de l’Aquitanien et du Burdigalien ; O. polysarcula, pallidæformis, tauromiocænica Sacco, O. sallespissensis Cossm. et PEyr. (Ibid., pl. X, fig. 47-48, 50-51, 57-60) ; outre ies deux premières de ces espèces helvétiennes, une espèce tortonienne non figurée (O0. explicata SAcco), d’après cet auteur. Dans le Tortonien de la Hon- grie, O. fraterna SEMPER, ma coll. Priocenx. — Dans le Plaisancien et l’Astien d'Italie : Turbo conoideus Broc- cHi, ma coll., O. Sismondai Sec. avec les var. piémontaises triangula- toides, infundibuloides, perconoidalis, magniumwbilicata, conoidoplicata, aplicangulata, longo-Sismondai, rotumbilicina, pedemontana, plioas- tensis tauromiocænica, italica, pseudoturrita, savonensis, pseudopal- lida,-etc… Sacco (1. e., pl. I, fig. 67-86). Une variété de Turbo conoideus BR. (O. altavillensis Monreros.) près de Palerme, avec O. planulata JAN, ma coll., don de l’auteur ; la même dans le Plaisancien d’Algérie, ma coll. Dans l’Astien de Monte Mario, O. polita Brvoxa, ma coll. € PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 243 È Odontostomia PLEISTOCENE. — Outre le génotype, dans le Sicilien, Turbo conoideus Br. à Ficarazzi et à Biot, ma coll. Dans le Quaternaire de Californie, une espèce plus allongée, éteinte actuellement : O. Stearnsi DaALz et BARTSCH (ibid., fig. 12). | EPOQUE ACTUELLE. — Deux des espèces pleistocéniques ci-dessus, sur les côtes de la Californie. BRACHYSTOMIA Monreros. 1884 (!). G.-T. : O. rissoides HanLeEY ; Viv. Test assez mince : taille petite. Forrñe conoïdale, un peu ventrue ; spire très courte, dont l’angle apical décroît graduellement de 30° à 20° ; protoconque très déprimée et à nucléus immergé ; cinq tours convexes, lisses, d’abord étroits, mais dont la hauteur finit par atteindre la moitié de la largeur ; sutures profondes, subétagées. Dernier tour presque égal aux deux tiers de la hauteur totale, régu- lièrement ovale jusque sur la base qui est très étroitement perforée au centre et dont le cou est un peu dégagé en avant, contre le péristome. Ouverture élevée, ovale, un peu atténuée et anguleuse en arrière, non versante en avant ; péristome presque continu, se prolongeant par un enduit très mince sur la région pariétale ; D! labre mince, obliquement sinueux, parfois plissé à l’intérieur ; _ columelle excavée, avec un pli transverse situé très bas et plus ou moins proéminent ; bord columellaire étroit, se raccordant en courbe avec le plafond. Diagnose refaite d’après le génotype, de la Méditerranée (PI. V, fig. 69-70), ma coll. ; et dans le Sicilien d’Oreto (PI. V, fig. 71), ma coll., don de M. de Monterosato. Rapp. et différ. — Voici encore une Section qu'on peut aisément distinguer des deux précédentes, non seulement par son galbe conoïdal, mais encore par son ouverture ovale et plus élevée ; la hauteur relative du dernier tour, là présence indiscutable d’une petite fente ombilicale, sont également des crité- riums non négligeables. Le pli columellaire est très faible et très en arrière, comme chez Macrodontostomia, mais les autres caractères de la coquille — particulièrement la protoconque immergée — en séparent complètement Bra- chystomia. (1) Nomencl. gener., p. 94. 244 ESSAIS DE Odontostomia _ Doit-on réunir à Brachystomia le Sous-Genre Evalea A. Apams (1860) qui n’en diffère que par son ornementation finement sillonnée ? Les stries sont si peu visibles qu'elles n'apparaissent pas toujours sur les figures que MM. Dali et Bartsch (1906, pl. XVIL fig. 8 ; et PL. XXVI, fig. 9) ont publiées pour deux espèces qu'ils rapportent à ce Sous-Genre ; le génotype est Evalea elegans A. An. D'autre part. MM. Dall et Bartsch (1907, W. Am. Pyram.) ont désigné sous le nom Amaura MôLzer la plupart de leurs Odontostomies lisses et - globuleuses ; or, Amaura candida n’est pas figuré par ces auteurs, et. a été interprétée comme Naticidé par Stoliczka. Dans cet incertitude, je puis d’autant moins substituer Amaura à Brachystomia, que MM. Dall et Bartsch ont fait figurer ces deux noms dans leur ordre dichotomique. Répart. stratigr. EOcENE. — Une petite espèce très globuleuse, dans le Cuisien des environs de Paris : ©. perglobosa STAADT, ma coll. (Iconogr., t. IL, pl. LXII, fig. 44-26.) Dans le Lutécien et le Bartonien Auricula miliola Lamx.. O. lubrica Desx. Dans le Lutécien supérieur de Bois Gouët, O. Dumasi Cossm., ma coll. ; Auversien du Fayel, O. bulimoides (1) DEsx., ma coll. ; Bartonien du Biel O. Lapparenti pe RaINc., ma coll. OLIGOCENE. — Une petite espèce à plis palataux, dans le Stampien des environs de Paris : O. miliaris DEsx., ma coll. Une espèce littoriniforme dans le Santa-Cruzien de la Patagonie : O. euryope Cossm., ma coll. MiocenE. — Une espèce douteuse dans le Tortonien d'Italie : B. miosub- oblonga Sacco (l. c., p. 4r, pl. I, fig. 101). Dans le Tortonien de Kostej (Hongrie), B. pararissoides BœTrc., ma coll. (non figurée par l’auteur). Une espèce conique et finement sillonnée : Brachyst. subcoronata BœTTc., ma coll. (id.). Dans la formation Saint-Mary’'s (— Helvétien du Mary- land) : Evalea Mariana MARTIN (Mar. G. S., p. 221, pl. LIV, fig. 5). PLioceNE. — Deux mutations du génotype, dans le Plaisancien et l’Astien du Piémont : B. villalvernensis, pliocænica Sacco (1. c., p. 4x, pl. I, fig. 87-88) ; cette dernière, à Monte Mario, ma coll. Une espèce inédite, dans le gisement de Gourbesville, ma coll. (spécimen incomplet à l’ou- verture). Dans la‘Floride et le Maryland, Od. acutidens Dar, d’après les figures publiées par Clark (Mar. G. S.; p. 187, pl. I, fig. 7-8). PLEISTOCENE. — Le génotype dans le Sicilien, ma coll. Deux espèces des côtes de Californie, à San Diego : O. Gouldi, O. nuciformis CarP., ma coll. Dans les couches de Waccaman River, une espèce finement sil- lonnée (Evalea) : B. subfragilis nom. mut. pro Turbonilla (Ondina) fragilis Dazz (non Desx. Tert. Flor., p. 253, pl. XX, fig. 5). EPOQUE ACTUELLE. — Le génotype et une autre espèce, dans la Méditerranée et l'Atlantique. Une espèce sillonnée, du groupe Evalea : O. Montero: satoi B. D. D. (Moll. Rouss., pl. XIX). (1) Non Grateloup (1840) ; l’espèce parisienne prendra le nom prænominata nob. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 245 Odontostomia OpA MONTEROSATO, 1901. y _G.-T. : Odontostomia dolioliformis Jerrreys ; Viv. Test mince. Taille très petite ; forme naticoïde et globuleuse : spire très courte, étagée aux sutures ; protoconque microscopique, hétérostrophe ; trois tours peu convexes, croissant très rapidement, à sutures subcanaliculées sous le rebord étroit du tour suivant ; surface lisse et terne. Dernier tour embrassant les quatre cinquièmes de la coquille, arrondi jusque sur la base qui est dépourvue de cou en avant, étroitement perforée au centre. Ouverture ovale-arrondie, peu atténuée en arrière, non versante en avant ; labre mince, un peu obliquement antécurrent ; columelle médiocrement arquée, avec un faible pli médian. Diagnose établie d’après le génotype, des côtes de Sicile {PI VI, fig. 89-90), ma coll., don de M. de Monterosato. Rapp. et différ. — Autant par son gaïbe naticiforme, que par sa perforation ombilicale et par son faible pli à la columelle peu arquée, cette Section se distingue suffisamment de Brachystomia pour être conservée. SINUSTOMIA nov. Sect. | G.-T. : O. tortilis Des. ; Eoc. Taille moyenne ; forme actéonoïde, plus ou moins ventrue ; spire relativement longue ; protoconque petite, un peu saillante et déviée, mais à nucléus immergé ; six tours lisses, d’abord étroits, puis attei- gnant une hauteur égale aux deux tiers de leur largeur, à mesure que le galbe se rétrécit ; ils sont peu convexes et déprimés vers le tiers inférieur de leur hauteur ; sutures horizontales, finement rainu- rées, avec un faible gradin. Dernier tour supérieur à la moitié de la hauteur totale, étroitement ovoïde jusque sur la base qui est peu convexe, déclive, imperforée au centre, à peu près dépourvue de cou en avant. Ouverture étroite, en forme de pépin, canaliculée dans l’angle inférieur contre le labre, ovale, mais non versante en avant où le contour supérieur fait — en plan — une légère sinuosité échan- crée ; labre mince, non plissé à l’intérieur, à profil convexe au milieu, sinueux en arrière, vis-à-vis de la rampe ou dépression de 216 ESSAIS DE @dontostomia chaque tour ; columelle excavée, avec un pli tranchant et assez sail- lant, situé assez bas. Diagnose établie d’après le génotype, du Cuisien d'Hérouval (PI. VI, fig. 3-4), ma coll. Rapp. et différ. — Cette Section se sépare nettement d'Odontostomia s. str., dont elle a à peu près le galbe, par le profil sinueux du labre, par sa proto- conque plus saïllante et par la rampe déprimée qui surmonte les sutures ; son pli la rapproche de Megastomia et de Brachystomia qui ont un galbe très différent. Je me suis vu dans la nécessité de créer cette nouvelle subdivision, comme conséquence de l’émiettement — dépà multiplié — proposé par mes prédécesseurs ; sinon, il eût fallu réunir ensemble toutes ces M ant à cepen- dant très variées. Répart. stratigr. PALEOCENE. — Une espèce à sinus assez profond, dans le Moro de Bel- gique : O. Corneti Cossm., ma coll. (Révis. Scaph. Poe Mont. Belg., D:201; ou III, fig. 77-80). EocENE. — Le génotype dans le Cuisien des environs de Paris, ma coll. AURISTOMIA MONTEROSATO, 1884 (”). G.-T. : O. Erjaveciana BRUS. ; Viv. Test mince et translucide à l’état vivant, plus solide à l’état fos- sile. Taille très petite ; forme ovoïdo-conoïdale, plus ou moins ven- true ; spire courte, à protoconque déprimée, dont le nucléus hété- rostrophe est immergé ; quatre tours très peu convexes, dont la hauteur croissante finit par dépasser beaucoup la moitié de la lar- geur ; sutures linéaires et enfoncées ; surface lisse et brillante. Der- nier tour presque toujours supérieur aux deux tiers de la hauteur totale, ovale jusque sur la base qui est très élevée, imperforée au centre, presque complètement dépourvue de cou en avant. Ouver- ture ovale plus haute que large, rétrécie en arrière dans l’angle du labre, arrondie et faiblement versante en avant ; péristome discon- tinu ; labre mince, tranchant, à profil faiblement convexe au milieu, subéchancré au-dessus de la suture ; columelle très peu excavée, faiblement calleuse, munie en arrière d’un renflement un peu obli- que, plutôt que d’un pli lamelleux, peu proéminent et situé à l’enra- (1) Nomencl. gener., p. 95. ‘ANT PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE R 207 Odontostomia _cinement ; bord columellaire étroit, un peu calleux, plus ou moins conjoint avec la base. Diagnose refaite d’après le génotype, de Palerme, ma coll., don de l’au- teur ; cette espèce n'ayant pas été figurée, il me paraît indispensable d’en publier ici le croquis [Fig. 844 — ax]. _ Rapp. et différ. — La disparition presque complète du pli columellaire est un critérium différentiel beaucoup plus important que le galbe auriforme de l'ouverture qui n’est d’ailleurs pas aussi dilatée que l’on pourrait le croire ; il en résulte que ce S.-Genre a été méconnu dans la plupart des cas, et que S _ certaines espèces qu'on y à rapportées doivent en être éliminées. Brachystomia Br qui a aussi l'ouverture élevée — n'a ni le même galbe, ni le même pli; Macrodontostomia — qui a le même pli — en diffère par sa protoconque et par son galbe ; Sinustomia en diffère par son pli et par son galbe. | Répart. stratigr. 4 EocENE. — Une espèce très probable, dans le Bartonien de Saint-Sulpice (forêt de Chantilly) : O. limnæiformis Cossm. (PI. V, fig. 77), ma coll. (Iconogr., t. II, pl. VI, fig. 44-19). _ MioceNE. — Une espèce dans le Burdigalien supérieur et l’Helvétien de l’Aquitaine : O. Degrangei Cossm. et PEyr. (Conch. néog. Aquit., t. IT, p. 330, pl. X, fig. 50-51). Priocene. — Deux espèces dans le Plaisancien et l’Astien du Piémont : A. fusulata, incertula Sacco (1. c., p. 48, pl. I, fig. 104-105), la première seule bien caractérisée. PLEISTOCENE. — À Ficarazzi, dans le Sicilien : O. bulimulus BruG. emend. (= O. bulimoides BRUGN., non SOUVERBIE, 1865), O. myosotis BRUGN., d’après Monterosato. | EPOQUE ACTUELLE. — Outre le génotype, dans la Méditerranée, trois autres espèces, d’après Monterosato, Sicile et Algérie. Doziezca Mowteros. 1880 ('). G.-T. O. nitens JEeFFR. ; Viv. Forme complètement ovoïde ou pupoïde ; spire courte et conot- dale, à protoconque déprimée, non saillante, dont le nucléus est immergé ; cinq tours peu convexes, conjoints, à sutures finement rainurées ; dernier tour supérieur à la moitié de la hauteur totale, ovale jusque sur la base imperforée, dont le cou n ‘est pas dégagé. Ouverture petite, en forme de pépin, anguleuse en arrière, arrondie en avant ; pli columellaire à peine visible ; labre parfois plissé, un peu antécurrent, puis orthogonal à la suture. (1) Boll. Mal. Ital., p. 73, 2h8 ESSAIS DE Odontostomia Diagnose refaite d’après la figure du génotype (Tryon, Manual, pl. LXXVII, fig. 15) ; reproduction de cette vue [Fig. 854 = bx] ; et d’après un plésiogénotype de l’Aquitanien de la Saubotte, près Noaillau : ©. buli- mina Cossm. et PEyR. (PI. V, fig. 73-74), ma coll. Rapp. et différ. — S'il n’y avait que le galbe de la coquille et la réduction de l'ouverture pour distinguer Doliella d’Auristomia, j'aurais hésité à les séparer ; mais il y a d’autres critériums qu'il n’est pas toujours loisible d'observer : la protoconque est beaucoup moins saillante et le pli est encore moins visible ; il existe cependant, d’après la figure du génotype que je fais reproduire ci-dessus, et il est même plus tranchant que celui d’O. Erja- veciana Brus. Toutefois, M. de Monterosato nous avertit que Jeffreys lui-même avait confondu son espèce, génotype de Doliella avec celle de Brusina, désignée comme génotype d’Auristomia, ce qui prouve que la Section est bien voisine du S.-Genre. L'origine est, d’autre part, aussi antique, même un peu davan- tage, à la base de l’Eocène pour Auristomiia. Répart. stratigr. MiocexE. — Outre le plésiogénotype ci-dessus figuré, O. aquitanica Cossm. et PEyr. (1 c., p. 331, pl. X, fig. 52-55). PLIOCENE. — hé petite espèce ventrue, à spire très courte, dans le gise- ment de Gourbesville, ma coll. PLEISTOCENE. — Une espèce bulimoïde des côtes de Californie, dans les couches de San Diego : O. tenuis CarP., ma coll. (v. Arnold, 1903. Pal. s. Pedro, p. 287, pl. I, fig. 13-14). 5 à EUSTOMIA Monteros. in litt. G.-T. : O. pseudoactæon MonTeros. ; Pleist. Test peu épais, quoique assez solide. Taille petite : forme actéo- noïde, peu ventrue ; spire conique, à protoconque subglobuleuse, dont le nucléus est obliquement dévié ; quatre tours lisses, à peine convexes, séparés par des sutures rainurées ou même subétagées ; leur hauteur est — dès le début — relativement grande et elle finit par atteindre les trois quarts de leur largeur ; aucun rampe ni dépres- sion déclive n'existe au-dessus des sutures. Dernier tour ovoïde jusque sur la base qui est convexe, imperforée au centre, et dont se dégage nettement un cou très élevé, ent avant contre le péristome. Ouverture tout à fait auriforme, deux fois plus haute que large, canaliculée en arrière, dans l’angle du labre, ovale mais non ver- sante en, avant ; péristome discontinu, assez mince, situé dans un plan vertical ; labre rectiligne, non plissé à l’intérieur ; columelle PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 249 . | Odontostomia : LA * . . a . _excavée, non calleuse, avec un faible pli tordu, non lamelleux, situé très bas. Diagnose établie d’après le génotype, du Sicilien de Ficarazzi (PI. V, fig. 75), ma coll., don de l’auteur. - | _ Rapp. et différ. J'accepte cette nouvelle Section que m'’a proposée notre sympathique confrère, parce qu'elle s’écarte évidemment d’Auristomia s. str. par son galbe et par la hauteur excessive de son ouverture : c’est même plutôt -à elle que conviendrait ce vocable, d’autant plus qu'Eustomia n’est qu’un dimi- nutif d’Eustoma (— Diatinostoma, Genre siphonostome) ; mais les lois de la Nomenclature s'opposent à un chassé-croisé de noms génériques qui eût été plus logique. La protoconque d’Eustomia est plus saillante que celle d’Auris- tomia, en outre son labre est rectiligne, non sinueux ; c’est par ce dernier critérium qu'on distingue Eustomia de Sinustomia qui a le même galbe, mais dont le pli est, d’autre part, plus tranchant et situé plus haut, dont l’ouver- ture est aussi moins auriforme. Enfin les Actæon lisses ont, en général, un pli plus gros, un labre plus convexe et rétrocurrent, une protoconque diffé- rente. Répart. stratigr. PLEloTOCENE. — Le génotype dans le Sicilien de Ficarazzi, ma coll. CozposromiA nov. subgen. (‘). G.-T. : O. Lamberti Cossm. ; Olig. Taille petite ; forme assez étroite, turriculée, conique ou subco- noïdale ; spire peu allongée, à protoconque minuscule, dont le nucléus hétérostrophe est dévié, mais immergé ; quatre ou cinq tours peu convexes, même déprimés en arrière, dont la hauteur peut atteindre les trois quarts de la largeur ; sutures profondes, obli- quement ascendantes : surface obtusément ornée de plis axiaux, | flexueux, qui ne s'étendent pas jusqu'à la suture inférieure, et qui —. s’effacent graduellement vers le haut de chaque tour, les sillons qui les séparent sont plus profonds vers le bas, en deçà du bour- relet lisse qui surmonte la suture. Dernier tour égal à la moitié de la hauteur totale, orné comme la spire, ovale en avant, mais subitement arqué ou subanguleux à la périphérie de la base qui est déclive et lisse, imperforée au centre, à peu près dépourvue de cou en avant. Ouverture ovale, étroitement (1) Dénomination qui ne peut se confondre avec Colpostoma dont elle est le dimi- nutif, 250 | ESSAIS DE Odontostomia canaliculée en arrière ; labre oblique et sinueux, antécurrent vers la suture, vis-à-vis du bourrelet ; columelle oblique, peu excavée, munie d’un pli inférieur et peu saillant ; bord columellaire étroit, non calleux. CE Diagnose établie d’après le spécimen type du génotype, du Stampien de Pierrefitte (P1.. V, fig. 91-92), ma coll. Rapp. et différ. — Voici encore un S.-G. à séparer, non seulement à cause de son ornementation axiale qui s’écarte complètement des Odontostomies lisses, mais encore à cause de son galbe rissoïniforme, de son faible pli implanté sur une columelle presque rectiligne, de son labre antécurrent et non échancré vers la suture, tandis que la partie antérieure de son profil est obliquement flexueuse. Le galbe de la coquille est parfois plus conique et le pli un peu plus saillant chez d’autres espèces du même terrain, mais les autres crité- riums restent les mêmes. Répart. stratigr. OLIGOCENE. — Outre le génotype, une espèce plus conique du Stampien des environs de Paris : ©. plicatula DEsu., et dans le Tongrien du Bassin de Mayence, O. lineolata SANp8., ma coll. MYXA Hepzey, 1903 (‘). « Petite coquille mince, transparente, lisse, conique ; couleur blanche. Tours à peine convexes, quatre et demi, avec une proto- conque hétérostrophe perpendiculairement enroulée ; sutures cana- liculées. Périphérie carénée ; base aplatie, avec un large et profond ombilic infundibuliforme, circonscrit par un angle très net. Ouver- ture elliptique, prolongée en avant par un bec un peu versant ; columelle sans pli. » _ G.-T. M. exesa Hepzey ; Viv. Diagnose traduite d’après celle du génotype ; reproduction [Fig. 86c=by] de la vue originale. | | Rapp. et différ. — L'auteur de ce Genre indique qu'il l'aurait rapproché de Niso, s’il n’avait une protoconque de Pyramidellidæ qui marque son affinité avec Eulimella ; cependant, MM. Dall et Bartsch (1907. W. Amer. Pyramid., p. 16) ont placé Myra près d'Odontostomia, quoiqu'il n'y ait pas de pli colu- mellaire et que la protoconque soit plus saillante, plus déviée. J'ai ci-dessus décrit une nouvelle Section d'Odontostomia (Nisostomia) caractérisée aussi par (1) Thetis scient. results, Moll., p. 363, fig. 86. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 291 Myxa une perforation ombilicale ; mais outre que c’est une coquille moins conique (angle apical 20°, tandis que celui de Myxa atteint largement 4o°), Nisostomia possède un faible pli médian, et son ouverture n’est pas aussi prolongée anté- rieurement ; enfin, Nisostomia possède une sinuosité au labre, tandis que les lignes verticales d’accroissement de Myxa dénotent un labre absolument recti- ligne. Le génotype dragué à A ou 50 pieds près du Cap Three Points (Australie). Sc x MôürCH, 1874. G.-T. S. scalare Môrcn ; Viv. Coquille subcylindrique, polie ; tours scalariformes, bordés en arrière par une étroite rampe spirale ; ouverture auriforme, labre x sigmoïde ; columelle à peine plicifère. A cette trop courte diagnose d’une coquille qui n’a jamais été figurée, je ne puis ajouter aucun renseignement, et je me borne à rappeler que Fischer a classé Spiroclimaxr comme Section d’Odontostomia, à l'instar de Tryon ; MM. Dall et Bartsch en ont fait autant. En l’absence de toute indication sur le galbe des tours de spire et sur la protoconque, je me rallie provisoirement à cette solution bien incertaine, sans faire aucun rapprochement avec les autres groupes du même Genre. ACTÆOP YRAMIS FiscHer, 1885. Ve Monotygma GraAY, 1840. err. typ. pro Monoptygma, non LEA, 1832). « Coquille allongée, imperforée, subconique ; tours nombreux, _ ornés de stries spirales, parfois treillissées ; ouverture arrondie en avant, ovale allongée ; columelle munie d’un fort pli spiral. » [Man. Conch., p. 787]. ; ACTÆOPYRAMIS $. Sr. G.-T. : Monotygma striatum GrAY ; Viv. Test peu épais. Taille moyenne ; forme étroite, ovoïdo-conique ; spire turriculée, plus ou moins allongée ; protoconque subglobu- leuse, hétérostrophe, à nucléus petit et dévié ; cinq à sept tours un peu convexes, dont la hauteur atteint les trois quarts de la largeur maximum, séparés par des sutures profondes et subétagées ; orne- 252 ESSAIS DE Actæopyramis mentation composée de sillons spiraux, très finement ponctués par les lignes d’accroissement, séparant d’assez larges rubans aplatis qui sont bien rarement plissés par des lignes d’accroissement peu visibles en général, mais se transformant parfois en de véritables côtes. Dernier tour d’une hauteur très variable par rapport à la lon- gueur totale, pouvant atteindre 0,40 chez les spécimens adultes ; x il est ovale à la base qui est imperforée au centre, assez déclive et presque rectiligne vers le cou, munie de sillons concentriques, par- fois plus serrés que ceux de la spire et ponctués comme eux. Ouver- ture ovale-oblongue, non versante en avant, à péristome mince et à peu près discontinu ; labre faiblement antécurrent, presque recti- x ligne, non sillonné à l’intérieur ; contour supérieur se raccordant avec le bord opposé par un angle arrondi, mais ne formant pas un véritable bec ; columelle excavée, munie d’un pli peu proéminent et situé tout à fait en arrière ; bord columellaire étroit, non calleux, recouvrant imparfaitement la région ombilicale. Diagnose refaite d’après la figure du génotype et d’après un plésio- génotype du Burdigalien inférieur de Mérignac : Actæon clavulus Dp’Ors. (PI. VI, fig. 24-25), ma coll. , Rapp. et différ. — Avec ce Genre, nous abordons un groupe d’Odontostomies ornées dont le triage et le classement offrent d'autant plus de difficultés que les dénominations génériques ont été multipliées à l’excès, basées souvent sur de minimes différences d’ornementation et sans qu'il ait été tenu compte — dans la plupart des cas — des critériums essentiels des Pyramidellidæ ; en outre, un certain nombre de ces subdivisions ont été fondées sur des espèces qui n’ont même pas été figurées! Je ne retiendrai donc ici que les dénominations bien caractérisées et je rejetterai aux «oubliettes » celles qui ne méritent pas le « droit de cité ». Actæopyramis s’écarte nettement des Odontostomia les plus actéoniformes non seulement par son ornementation régulière, mais encore par sa proto- conque à nucléus moins immergé, rappelant plutôt celle de Syrnola, comme celle de Macrodontostomia. D'autre part, le labre a un profil rectiligne, plutôt antécurrent vers la suture, comme beaucoup d’Odontostomia, c’est-à-dire exactement le contraire de ce qu’on observe chez Aciæon dont la protoconque et l’ornementation auraient quelques analogies avec celles d’Actæopyramis la distinction est donc facile à faire entre ces deux Genres. On confond souvent Actæopyramis avec Menestho MôLLEr (1842), que Fischer a rapproché — avec raison — d’Eulimella à cause de sa columelle presque rectiligne et à peine plissée ; l’ornementation est, en effet, très voisine pour ces deux groupes ; Ts ques en bide PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 253 Actæopyramis _ mais il suffit de jeter un coup d'œil sur la columelle pour les séparer sans difficulté. Quant à Ondina DE Forin (1870), c’est une coquille limnéiforme, à D! grande ouverture et à pli columellaire presque nul, dont les tours sont spiralement striés, mais dont les stries s’effacent parfois ; il n’y a donc pas de confusion possible avec Actæopyramis. Répart. stratigr. OLIGOCENE. — Une espèce costulée, dans le Stampien supérieur de Pierre- fitte : Turb. Arnaudi Cossm. et LaMB., ma coll. MiocEnE. — Outre le plésiogénotype ci-dessus signalé, deux autres espèces burdigaliennes : À. merignacensis Cossm et PEvr., Auriculina plicatula Mayer, ma coll. ; et une espèce helvétienne, A. hypermeces Cossm. et PEeyr. (Conch. néog. Aquit., t. III, pp. 340-345, pl. IX, fig. 64-67, 72-75 ; et pl. X, fig. 84-86). Une espèce inédite, simplement striée et assez courte, dans les faluns helvétiens de la Touraine, ma coll ; une espèce plissée dans les mêmes gisements, Menestho elegans Dorzr. Daurz. (PI. VI, fig. 10-12), ma coll., non encore figurée (nomen nudum, 1886, Feuille jeunes Nalur., p. 16) ; enfin deux espèces communes et complètement _ costulées : Tornatula costulata, turrita Duy., ma coll. ; celle du Bassin de Vienne a reçu le nom À. vindobonensis Cossm. et PEYR., Lapugy, ma coll. Dans le Tortonien de Kostej (Hongrie), Menestho affinis BŒTTG., Pyrgolampros paraterebralis BœTrG., ma coll. PLIOCENE, PLEISTOCENE, EPOQUE ACTUELLE. — Dans la Floride et le Mary- land : Turritella impressa Sax, d’après M. Dall (Tert. Flor., p. 251), et “d’après les figures publiées par Clark (Mar. G. S., p. 187, pl. I, fig. 5-6), qui classe à tort cette espèce dans le S.-G. Chrysallida. | RAULINIA Mayer, 1864. Forme de Brachystomia, à surface profondément sillonnée ; base imperforée ; ouverture auriforme ; labre très oblique ; un fort pli columellaire. RAULINIA $. str. G.-T. : Odontostomia alligata Desn. ; Olig. Test épais et assez solide. Taille petite ; forme ovoïdo-conique, _ventrue ; spire courte ou peu turriculée, à galbe subconoïdal ; angle apical variant de 30 à 4o° au sommet, réduit à 25° à la fin de la croissance ; protoconque petite, lisse, hétérostrophe, à nucléus dévié et immergé ; quatre tours peu convexes, dont la hauteur peut atteindre ou même dépasser la moitié de la hauteur totale ; sutures 254 | ESSAIS DE Raulinia profondément rainurées et subétagées ; ornementation composée de profonds sillons spiraux qui séparent des rubans beaucoup plus larges ; on ne distingue sur le génotype ni ponctuations, ni cloi- sons dans les sillons ; les accroissements forment seulement — çà et là — quelques plissements obliques obsolètes et irréguliers, non constants ; mais chez d’autres espèces, cette ornementation axiale — et même subnoduleuse — prend plus de régularité. Dernier tour très élevé, égal aux deux tiers au moins — et attei- gnant parfois les trois quarts — de la hauteur totale ; son galbe est régulièrement ovale jusque sur la base qui est imperforée au centre, à peu près dépourvue de cou en avant, contre le péristome. Ouver- ture grande, auriforme, étroitement canaliculée dans l’angle infé- rieur, entre la région pariétale et le labre, ovale et peu ou point versante sur son contour supérieur ; péristome discontinu, labre >! épaissi, mais non plissé à l’intérieur, son profil est très oblique- ment antécurrent ; columelle calleuse, excavée, munie en son milieu d’un gros pli spiral et tranchant qui se raccorde plus ou moins distinctement avec le bord externe, largement appliqué sur la base dont il se détache en avant pour se raccorder avec le con- tour supérieur de l'ouverture. Diagnose refaite d’après un spécimen de l'espèce génotype, provenant des sables stampiens de Versailles (PI. V, fig. 93), ma col). Rapp. et différ. — Fischer (Manuel Conch., p. 712) a classé — ou plutôt cité — Raulinia auprès d’Isapis, c’est-à-dire dans les Littorinidæ ; je ne ,puis admettre cette opinion, car l’examen d'échantillons typiques démontre que la protoconque ainsi que le pli columellaire sont exactement ceux d'Odon- tostomia ; seules, l'obliquité du labre et l'existence de sillons spiraux justi- fient la séparation d’un Genre complètement distinct. L’ornementation axiale n'a ici qu'une importance secondaire, elle n'apparaît pas constamment et ne justifierait pas la création d’une Section différente de Raulinia s. str. Ce phylum n’a pas eu une grande longévité. Répart. stratigr. OLIGOGENE. — Outre le génotype du Stampien des environs de Paris, une espèce plus élancée, dans le Tongrien du Bassin de Mayence : R. acula Sanp8. (PI. VI, fig. 5-6), ma coll. Une troisième espèce à ornemen- tation subnoduleuse, dans le Stampien supérieur de Pierrefitte : R. pe- trafixensis Cossm. et Lame. (PI. VI, fig. 7), ma coll. Lin . dirt fout bis mar ét, nl Le... 7 6 ht Abe bb. », | t PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 255 G Raulinia MiocENE. — Une espèce inédite, dans les faluns helvétiens de la Tou- _raine, d’après un fragment de Paulmy, qui n’est pas en état d’être décrit ni figuré, ma coll. j PYRGULINA A. Apams, 1863. (= Parthenia Lower, 1840, non RoB.-DeEsv. 1830 ; — Jaminia Say, in KusSTER, 1844, non Leacx in Risso, 1826 ; — Noemia DE FouiN, 1870 ; — Parthenina B. D. D. 1883, ex parte). Coquille d’'Odontostomia, à galbe très variable, ornée de côtes axiales généralement décussées par des stries spirales, ou par des cordons généralement moins visibles ; pli columellaire ordinaire- ment peu développé. PYyRGULINA s. str. G.-T. : Turbo decussatus MonrTaGu ; Viv. Test mince à l’état vivant, plus solide à l’état fossile. Taille très petite ; forme ovale, ventrue ; spire courte, à galbe très conoïdal ; angle apical moyen 35 à 40° ; protoconque obtuse, à nucléus un peu dévié et immergé ; quatre tours convexes dont la hauteur croissante finit par atteindre la moitié de la largeur, séparés par de profondes sutures ; ornementation composée de nombreuses côtes axiales, assez régulièrement espacées, décussées par cinq ou six cordonnets spiraux, presque aussi forts que les côtes qui sont légè- rement obliques, rarement flexueuses ; ce système de sculpture représente un treillis fin et régulier. Dernier tour égal aux deux tiers au moins de la hauteur totale, très arrondi jusqu'à la périphérie de la base qui est beaucoup moins convexe et déclive, imperforée au centre, et sur laquelle se prolonge le treillis ; cou à peine dégagé contre le péristome. Ouver- ture assez régulièrement ovale, beaucoup plus haute que large, rétrécie et anguleuse en arrière, non versante en avant ; labre simple, arrondi, à profil un peu antécurrent ; columelle arquée, 296 ESSAIS DE Pyrgulina faiblement calleuse, munie d’un pli à peine saillant, situé vers le bas, nullement prolongé sur le bord columellaire qui est étroit, appliqué sur la région pariétale, détaché et caréné vers le haut, où il se raccorde avec le contour supérieur par un arc plus ou. moins large. | Diagnose refaite d’après les figures du génotype (Moll. Rouss., t. I, p. 174, pl. XIX, fig. 18-19); reproduction de l’une de ces vues [Fig. 874=bz]. Plésiogénotype très voisin, à tours moins convexes : P. Cossmanni Monts. in litt., dans le Sicilien d’Altavilla (PI. VI, fig. 26-27), ma coll., don de l’auteur. Rapp. et différ. — Le génotype de Pyrgulina ressemble beaucoup à celui de Parthenia (Turbo interstinctus Monracu), c’est-à-dire de Parthenina, cor- rection de nomenclature qui paraît adoptée partout ; cependant il y a des différences qui justifient à la rigueur l’admission de Parthenina comme une Section distincte par son galbe et par son ornementation. En tous cas Pyrgu- lina — ainsi que toutes les formes qui s’y rattachent — se distingue essen- tiellement d’Actæopyramis (qui est parfois aussi treillissée) non seulement par la prédominance des côtes sur l’ornementation spirale, mais surtout par son pli columellaire qui est à peine visible et situé beaucoup plus bas que celui d’Actæopyramis ; quand au galbe de la coquille et à l’inclinaison du labre, il n’y a aucun critérium différentiel à en tirer, car ils sont varia- bles dans chacun des deux Genres. L'ouverture ovale et le treillis régulier de Pyrgulina ne ressemblent aucunement à celle de Chrysallida ni à ses lames axiales décussées très finement, crénelées aux sutures, quoique le pli soit également faible et situé aussi bas dans les deux groupes. d Répart. stratigr. MiocenE. — Deux espèces probables, d’après la diagnose, quoique l’auteur ne les ait pas figurées, dans le Tortonien de la Hongrie : Parthenia rara, Pyrgulina Josephæ Bœrrc. (Kostej, II, p. 105 ; et III, p. 123). PLIOCENE. — Deux espèces un peu allongées, mais bien caractérisées, dans le Plaisancien et l’Astien du Piémont : P. fenestratoides, varior- nata Sacco (I. Moll. terz. Piem., parte XI, p. 67, pl. I, fig. rrr-r12). PLEISTOCENE. — Outre le génotype, dans le Sicilien une espèce à tours plus arrondis, un peu moins allongée : P. Mauritii Monrs. mss., ma coll., don de l’auteur. Deux espèces douteuses, comme galbe rt comme ornementation, dans le Post-Pliocène de S. Diego (Calif.) : ÆEvalea æquisculpta CarP. (Oscilla (!) in Arnozp, 1903, Pal. S. Pedro, p. 284. pl. I, fig. 3), Ivara turricula Care. (ibid., pl. IV, fig. 14). EPOQUE ACTUELLE. — Plusieurs espèces dans l’Atlantique et la Méditer- ranée moins nombreuses que les vraies Parthenina ; les deux espèces pleistocéniques précitées, sur les côtes de la Californie. 7 * À * e ‘ou re. Le »' tite À eo - "2 Le rt RTE EE Ne AT SA PT RE STE ve ë - PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 257 L RE _Pyrgulina TRABECULA MonTERosATO, 1884. G.-T. : Odost. Jeffreysiana Sec. ; Viv. _ Le génotype n'ayant pas été figuré, je ne puis que signaler, d’après de très brefs critériums, la complète analogie de cette coquille treillissée, à tours convexes, avec Pyrgulina. PARTHENINA Dozzr. DAUTzZ. $. str. G.-T. : Turbo interstinctus MonrTaGu ; Viv. (= Pyrguietta Cossm. et PEYR. 1917). Taille très petite ; forme grêle, turriculée ; spire plus ou moins allongée, à galbe conique ; protoconque lisse, minuscule, à nucléus hétérostrophe et dévié ; quatre ou cinq tours peu convexes ou même aplatis sur les flancs, souvent imbriqués en avant par un cordon saillant, séparés par de profondes sutures parfois canali- culées ; la hauteur de chaque tour peut atteindre, chez certaines espèces, les trois quarts de leur largeur maximum ; ornementation composée de côtes axiales, minces, droites ou subflexueuses, s’éten- dant d’une suture à l’autre, entre lesquelles on aperçoit quelque- _ fois des stries spirales excessivement finés ; en tous cas, un cor- donnet spiral règne sur les tours, un peu au-dessous de la suture. Dernier tour presque égal à la moitié de la hauteur totale, attei- _ gnant le tiers chez les formes les plus turriculées ; il est parfois plus nettement treillissé que la spire et un peu plus arrondi ; 1l porte invariablement un, ou même deux cordons périphériques plus saillants, qui déterminent un angle plus ou moins net au pourtour de base déclive ou assez convexe, rarement subperforée -— au centre, avec un cou assez bien dégagé en avant, contre le péris- tome. | Ouverture étroitement ovalaire, anguleuse en arrière contre le labre, non versante en avant : péristome mince, discontinu sur la région pariétale ; labre simple, très peu convexe, à profil presque droit ou peu flexueux, non sillonné à l’intérieur ; columelle peu 17 258 | ESSAIS DE P yrgulina arquée, munie — près de son enracinement — d’un pli tordu et très peu visible quand le péristome est intact ; bord columellaire étroit, non calleux. Diagnose refaite d’après la figure du génotype (Moll. Rouss., pl XX, fig. 7) et d’après des spécimens du génotype, provenant de l’Astien de Monte Mario (PI. VI, fig. 28-31), ma coll. Rapp. et différ. — Pour justifier la séparation de ce Sous-Genre de Pyrgu- lina, on peut invoquer le galbe de la coquille, l’aplatissemient de ses tours de spire, la prédominance des côtes axiales dans le système d’ornemen- tation ; mais la protoconque et le pli columellaire sont à peu très iden- tiques, et ce sont des critériums génériques. D'autre part, Parthenina ren- ferme toute une gamme de formes dont le galbe est extrêmement variable, depuis l’aspect conique jusqu’à l’apparence subcylindracée ; ces dernières — en particulier — pourraient se confondre avec des Turbonilla, mais on les en distingue toujours par leur protoconque et par leur columelle. Il y a lieu de réunir à-Parthenina la Section Pyrguletta, qui n’en diffère que par ses plis plus flexueux, ainsi que Spiralinella CHASTER (rgo1) qui à seulement un galbe plus pyramidal que Parthenina s. str. Répart. stratigr. EocENE. — Une espèce très probable, dans l’Auversien des environs de Paris : P. Chevallieri Cossm. (Iconogr., t. II, pl. VIL fig. 44 bis). MiocENE. — Dans l’Aquitanien et le Burdigalien de l’Aquitaine : Pyrgulina Sacyi, sextona Cossm. et PEyr., Pyrguletta Degrangei C. P: (Conch. néog. Aquit., t. II, pp. 334-337, pl. IX, fig. 55-60, 79-80), ma coll. Dans l’Hel- vétien de la Touraine, une espèce plus treillissée que Turbo spiralis MowraGu, et plus trapue qu'Odontost. turbonilloides () Brus. (non Des.) : Pyrg. Dollfusi nom. mut. (1886. Liste prélimin., p. 16). Deux espèces bien caractérisées, dans le Tortonien de Kostej (Hongrie) P. longula Bœrrc., ma coll. (non figurée par l’auteur, voir ici PI. VI, fig. 48), P. affinis BœrrG.,' ma coll. Une espèce bien caractérisée dans la formation Calvert (— Helvétien) du Maryland : Pyrgulina calvertensis MarTiIN (Maryl. geol. Surv., p. 221, pl. LIV, fig. 7-8) ; on peut y ajouter, au même niveau, Tragula gubernatoria Marti (ibid., fig. 15) qui est une Parthenina du groupe spiralis | PLIOCENE. — Une mutation du génotype à galbe plus allongé, dans le Plai- sancien et l’Astien du Piémont : P. subapenninica Sacco (1. c., p. 66, pl. I, fig. 108), ma coll. Dans le Crag d'Angleterre, Pyrg. chrysalis S. Woop (Gr. Moll., t. I, p. 86, pl. IX, fig. 5) ; une variété de cette dernière, dans l’Astien d’Asti et de Cannes : Pyrg. meridionalis Sacco (ibid., fig. 109), ma coll. Une mutation de P. spiralis, dans le Plaisan- cien du Piémont et de la Ligurie : P. alpinoligustica Sacco (1. c., p. 67, (1) Cette espèce vivante porte une dénomination préemployée par Deshayes ; je la remplace par Pyrgulina Brusinai nob. | PALÉOGONCHOLOGIE COMPARÉE 259 Pyrgulina pl. I, fig. r10). Dans l’Astien de Monte Mario, outre le génotype ci-dessus signalé : Parthenina intermixta Monreros., Parth. cylindrata CERULLI- IRELLI, ma coll., P. nassoides, semiornala Cer.-IRELLI (Fauna mal. Mar., p- 436, pl. LV, fig. r-5). | PLEISTOCENE. — Dans le Sicilien des environs de Palerme : Turbo indis- tinctus MonraGu, T. spiralis MonraGu (1), ma coll. (race frigida MonTERos.). _ Cette dernière est le génotype de Spiralinella CHAsrER 1Pl. VI, RQ. BP-FEJ. EPOQUE ACTUELLE. — Plusieurs espèces, outre celles déjà signalées ci-dessus, dans l’Atlantique et la Méditerranée, et jusque sur les côtes de Norvège (fide Bucquoyx, Dorrrus et Daurz.). | VILIA Dazc et BarrscH, 1904. | Odontostomia Pilsbryi D. et B. €) ; Viv. Taille très petite ; forme élancée : protoconque hélicoïde, com- posée de deux tours et demi lisses, dont le nucléus est immergé à 90° de l’axe ; tours aplatis, ou même un peu concaves au milieu, munis d’une forte carène spirale en arrière, et ornés de fortes côtes axiales entre cette carène et la suture supérieure où elles vont en décroissant, elles sont au nombre de seize à vingt ; sutures profondes. Ouverture subovale ; labre muni à l’intérieur de cinq lirations spirales, celle du milieu plus forte que les autres ; colu- melle courte, tordue par un fort pli oblique près de son enra- cinement (Traduction abrégée de la diagnose originale). Sous-Genre — fondé sur un génotype non figuré — qui n’a que la valeur sys- tématique d’un nomen nudum ; d’après la diagnose, il aurait quelque analogie avec Odôntostomiella ? Mais les auteurs de Vilia ne se sont même pas donné la peine de la comparer à ce dernier ni à aucune autre forme connue, de sorte que l'incertitude plane encore sur sa validité. (1) Les formes trapues du groupe de Turbo spiralis (génotype de Spiralinella Cnasrer, 1901) ont une incontestable analogie avec une coquille japonaise (Parth. mariella A. Apams) pour laquelle MM. Ball et Bartsch a proposé le nom sous-générique Egilina ; la coquille en question n'avait jamais été figurée jusqu’en 1906, date à laquelle MM. Dall et Bartsch en ont publié une excellente fig. (L €, p. XXII, fig. 4) d’après laquelle je n’aperçois d’autre différence avec P. spiralis que l’obliquité plus grande des côtes axiales chez l’espèce japonaise | Copie de cette vue [Fig. 884—ca]. és 200 ESSAIS DE Pyrgulina BESLA Darz et BARTSCH, 1904 (°). G.-T. : Chrysallida convexa Care. ; Viv. Proposé à la suite de Parthenina (L. c., p. ro), ce S.-G. est fondé sur une . espèce non figurée et il est seulement caractérisé par ces quelques mots « es. paces intercostaux, croisés par quelques filets intercostaux ; base spiralement sillonnée ». En présence de ce parti pris de poser aux lecteurs des énigmes indéchiffrables, il n’y a évidemment aucun compte à tenir — jusqu’à plus ample éclaircissement — du S.-G. Besla. E&@tF4 Das et BarTscn, 1904 (*). G.-T. : Chrysallida lacunata Care. ; Viv. « Stries spirales sur la base seulement, périphérie profondément sillonnée ; côtes axiales s'étendant sur la région ombilicale. » C’est l'inverse de Spira- linella spiralis, mais aucune figure ne permet de contrôler le classement de ce S.-Genre, qu'il faut, par conséquent, laisser provisoirement de côté. HALDRA Dazz et Bartscx (*), 1904. | G.-T. : Chrysallida photis Carp. Viv. « Côtes axiales lamelleuses, lamelles spirales, les unes et les autres modéré- ment saillantes, régulièrement treillissées entre les sutures et jusque sur la base, formant des aspérités subépineuses à leur intersection. » Même obser- vation que pour les groupes précédents. IVIDIELLA DaLz et BARTSCH, 1907. | G.-T. : Odost. (Ividia) navida D. et B.; Viv. (= Ividia D. et B. ex parte ; = Funicularia Monts. 1884, non Lamx.). Forme et protoconque de Parthenina étagée aux sutures par une rampe scaliforme, avec deux cordons spiraux, l’un sur la rampe, l’autre sous la suture supérieure de chaque tour, plus des costules axiales, minces et écartées, qui ont souvent des aspérités à leur intersection avec les cordons. Dernier tour supérieur au tiers de la hauteur totale, polygonal jusque sur la base qui est dépourvue de cou et treillissée par trois forts cordons et le prolongement des (1) Syn. of Pyram., pp. 10 et 15, non fig. (2) To pr. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 261 Pyrgnlina Jamelle axiales. Ouverture irrégulièrement ovale, canaliculée en arrière, non versante en avant ; péristome subcontinu, la région pariétale étant enduite d’une mince callosité ; columelle étroite, _ peu arquée, avec un faible pli postérieur. Diagnose établie d’après celle — et d’après la figure — du génotype de Californie (1907. W. A. P., p. 173, pl. XVIIL, fig. rr) : reproduction de cette vue [Fig. LINE IVARA Der et BarTsCH, 1903 (). G. -T. : Odontostomia turricula D. et B. : Viv. « Yours étagés en arrière ; côtes axiales comme celles de Miralda ; ornemen- tation spirale consistant en un grand nombre de lirations à peu près équi- distantes. » Même observation que pour Besla. EVALINA Dar et Barrsom, 1904 (°). G.-T. : Odontostomia americana D. et B. ; Viv. Coquille subdiaphane, allongée, conique ; protoconque grande, x de deux à quatre tours, à nucléus obliquement immergé ; 5 tours post-embryonnaires assez élevés, bien arrondis, faiblement bordés en arrière, ornés de côtes axiales arrondies, peu proéminentes, au nombre de dix-huit à vingt, plus développées en arrière, mais persistant jusqu'à la suture antérieure ; sillons spiraux peu pro- fonds, arrondis, au nombre de douze sur les derniers tours. Der- nier tour arrondi à la périphérie de la base qui est ornée de onze sillons concentriques, beaucoup moins serrés que ceux de la spire. Ouverture médiocre, subovale, un peu versante en avant, angu- leuse en arrière ; labre mince ; columelle courte, un peu arquée, munie d'un pli faiblement oblique, près de son enracinement. Taille très petite (3°” sur 1,3), San Pedro (Californie). Pour ce Sous-Genre, la description — sans figure cependant — permet aux lecteurs de se faire une idée approximative de ce que doit être la coquille qui présente une analogie incontestable avec Pyrgulina ; peut-être n'en est-ce même qu’une Section peu distincte ? (1) Ibid., pp. 12 et 16, 262 ESSAIS DE Pyrgulina TRAGULA Monreros. 1884 (°). » G.-T. : Odostomia fenestrata ForBes ; Viv. C’est une petite Parthenina, grêle et aciculée, à tours scalari- formes, élégamment treillissés par des plis axiaux et par des filets spiraux peu nombreux ; dernier tour égal au tiers de la hauteur totale, à base arrondie et cerclée par de fins cordons, imperforée au centre ; cou à peine dégagé en avant. Ouverture petite, arrondie, à labre faiblement bordé et antécurrent : pas de pli columellaire >: apparent, il doit être très enfoncé à l’intérieur. Diagnose complétée d’après des spécimens du génotype des côtes de Sicile [Fig. 90c—fc], ma coll. ; dessins de J. de Morgan. Re Rapp. et différ. — Je n’ai pas réuni ce Sous-Genre à Parthenina qui a un galbe très différent et un pli plus visible à la columelle. Répart. stratigr. PLIOCENE. — M. de Monterosato cite l’espèce fossile à Monte Mario (Chemnitzia Rijaccii Conrt), très bien figurée par M. Cerulli-frelli (Fauna mal. Mar., p. 44o, pl. LV, fig. 18-19). M. Sacco attribue à ce Sous-Genre une mutation plaisancienne subalpina et une variété interstinctoides de l’Astien ; mais les figures sont très médiocres. | er MIRALDA A. Apaws, 1863. G.-T. : Parthenia diadema À. ADpaAMs : vie (—Ividia DaLLz et BARTSCH, 1904). Test assez épais. Taille très petite ; forme ovoïdo-conique, plus ou moins trapue ; spire peu allongée, à galbe plus ou moins conoïdal ; deux tours embryonnaires lisses, modérément élevés, avec un nucléus immergé ; quatre ou cinq tours plans ou même excavés au milieu, tabulés aux sutures, ornés de côtes axiales qui sont droites, noduleuses ou crénelées à l’intersection de deux ou trois cordons spiraux. Dernier tour au moins égal à la moitié — parfois aux deux tiers — de la hauteur totale, arrondi ou subanguleux à la périphérie de la base qui est limitée par deux forts cordons ; base déclive, parfois subperforée, simplement cerclée par des cor- donnets lisses, les côtes cessant sur les cordons périphériques ; cou «) Nomencl., p. 86. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 203 ; Pyrgulina ‘excavé et un peu dégagé du péristome. Ouverture grande, ovale ou subquadrangulaire ; péristome à peu près continu, la région pariétale étant un peu calleuse ; labre épaissi par la dernière côte, lisse à l’intérieur, peu oblique en son profil ; columelle plus ou moins arquée, avec un faible pli postérieur. Diagnose empruntée à celle du génotype et complétée d’après un plésio- génotype du Sicilien de Monte Pellegrino : Rissoa trinodosa RaAyN. et Ponzr (PI. VI, fig. 36-37), ma coll. Rapp. et différ. — Le génotype de ce S.-Genre n'avait pas été none jusqu'en 1906, époque à laquelle MM. Dall et Bartsch (1! c., p. 356, pl. XVII, fig. 2) ont donné une excellente vue de cette coquille avec une diagnose très détaillée, et y ont joint la description et la figuration d’une autre espèce du même S.-Genre, Chrysallida gemma A. Apams, de la même provenance. Grâce à cette iconographie j'ai pu confirmer la détermination suggérée par M. Sacco et rapporter — comme lui — à Miralda une coquille pliocénique séparée de Rissoa excavata Paix. Tout ce groupe s’écarte absolument de Parthenina comme de Pyrgulina s. str., et même aussi de Chrysallida, par l'apparition de nodules ou d’aspérités caractéristiques ; la perforation ombilicale, l’épaississement du labre, complètent la liste des critériums différentiels, quoique le pli colu- mellaire et l’ouverture soient bien ceux de Pyrgulina, sans la moindre analogie avec Chrysallida, ni surtout avec Actæopyramis. Toutefois, en 1907, MM. Dall et Bartsch (West Amer. Pyram., p. 172) ont attribué au G. Miralda une coquille californienne (Parthenia armata Care.) dont ils avaient fait, en 1904, le géno- type d’Ividia, ce qui les a amenés à remplacer ce nom par Jvidella pour d’autres espèces du groupe d’Odostomia navida D. et B., qu’on retrouvera ci-dessus. Puis, à la page 177, ils désignent également comme Miralda une série de formes simplement carénées, sans nodosités, qui s’écartent beaucoup plus de Miralda que Ividia et Ividella : c’est pour ces formes qu'aurait mieux convenu la création d’un nouveau S.-G. Il me paraît intéressant de repro- duire Miralda exarata CARPENTER (Parthenia) qui est la plus caractérisée (pl. XIX, fig. 2) de ces Miraldiella nob. [Fig. 91c=cc]. Répart. stratigr. PLiocenE. — Une mutation de Rissoa excavata, dans l’Astien du Piémont : M. turritastensis Sacco (1. c., p. 70, pl. I, fig. 116). Le plésiogénotype ci-dessus figuré, à Monte Mario. PLetsrocene. — Le plésiogénotype ci-dessus signalé, ma coll. . EPOQUE AGTUELLE. — Outre les espèces japonaises précitées, la coquille médi- terranéenne qui existe également dans l’Atlantique. 264 ESSAIS DE Pyrgulina : ODonNToSTOMIELLA Buco. Daurz. et DoLzr., 1883 em. (). G.-T. : Rissoa doliolum Pur. ; Viv. Test solide, opaque. Taille très petite ; forme pupoïde ou rissoiï- dale, plus ou moins trapue ; spire courte, à galbe conoïdal ; proto- conque lisse, paucispirée, à nucléus dévié et immergé ; quatre tours convexes ; ornementation composée de grosses côtes axiales, arrondies, subflexueuses, juxtaposées sans intervalles et sans aucune trace d’ornementation spirale ; dernier tour égal à la moitié de la hauteur totale, ovale jusque sur la base imperforée, sur laquelle les côtes se prolongent en s’atténuant ; cou à peu près nul. Ouver- ture relativement petite, étroite, ovale, en forme de pépin, c'est-à- dire anguleuse en arrière, contre le labre, non versante en avant ; labre simple, un peu antécurrent ; columelle courte, arquée, pour- vue d’une dent médiocre. Diagnose complétée d’après celle du génotype (Moll. Rouss., t. I, p. 168, pl. XIX, fig. 21) et d’après un spécimen des côtes d’ ant ma coll. (PI. VI, fig. 57-58). Rapp. et différ. — Ce Sous-Genre se distingue des autres qui précèdent, non seulement par son galbe et son ornementation, mais encore par son pli _ columellaire, beaucoup plus visible que celui de la plupart des Parthenina. M. de Monterosato (1884) a fait passer cette Section dans la synonymie de Mumiola A. Apams (1863) que Fischer a — au contraire — placée dans le G. Actæopyramis : ni le galbe, ni l’ornementation ne sont les mêmes, de sorte qu'aucune confusion ne doit s'établir entre ces deux groupes bien distincts. Répart. stratigr. PLEISTOCENE. — Signalé dans le Sicilien et même dans le Re sous le nom Od. costata Coppr, d’après B. D. D. EPOQUE ACTUELLE. — Méditerranée, Océan, sur les côtes de la Loire-Infé- rieure. EÉLODIAMEA DE Fou, 1885 (*}. G.-T. : E. gisna Darz et Barrscn — Elodia elegans ne For, non Odost. elegans À. An. ; Viv. (= Elodia DE Fois, 1867 ; non Desvorny, 1863 ; — Herviera MEiviLz et STANDEN, 1897). (1) L’orthographe Odostomella doit être rectifiée, de même que pour Odostomia _(v. Conch. Néog. Aquit., t. III, p. 233). (2) Zool, Rec., vol. XXII, p. 94. 7 | + 1 k PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 265 | P yrgulina Forme ventrue de Pyrgulina ; côtes axiales arrondies ; ornementation spirale microscopique ; tours imbriqués en avant ; columelle plissée. C’est tout ce qu'on peut dire de cette Section dont le génotype n’a jamais été figuré. Le nom spécifique de ce génotype a d’ailleurs été changé pour homonymie, de même que le nom de Genre était aussi préemployé. Enfin MM. Dall et Bartsch (1907. West amer. Pyramid., pp. 13 et 18) indiquent en synonymie Herviera qui a pour génotype Pyrgulina gliriella MEzv. et Sranr. (Journ. of Conch., vol. IX, p. 185). D'autre part, Tryon a donné comme génotype d’Elodia : Odost. Hortensiæ Nansoury, qui n’a pas été davantage illustrée par une figure. Dans ces conditions, je ne puis que me borner à cataloguer Elodiamea aux environs de Parthenina. MUMIOLA A. ADAMSs, 1863. G.-T. : Monoptygma spiratum A. Ab. ; Viv. Coquille mince, rissoïniforme ; spire turriculée, conique, assez longue ; tours un peu convexes, étagés par des sutures canaliculées, ornés de plis d’accroissement flexueux que croisent des sillons spiraux qui y produisent de fines granulations ; dernier tour relativement peu élevé, à base ovale ct imper- forée ; ouverture ovale, caniculée en arrière ; labre sinueux, antécurrent vers la suture ; columelle excavée, avec un pli oblique. VismA Darx et BARTSCH, 1904. G.-T. : Eulimella tenuis Sow. ; Viv. Pas d’ornementation axiale, une cordelette suprasuturale, séparée du reste de la surface de chaque tour par un sillon profond et arrondi. Je n'ai pas d’autres renseignements sur cette Section. MORMULA À. ADAMS, 1863. G.-T. : M. rissoina A. AD. ,; Viv. Coquille solide, épaisse, rissoïnoïde ; spire turriculée, subulée, à galbe légè- rement conoïdal ; tours aplatis, à sutures bordées en-dessus ; ornementation * formée de plis axiaux, non treillissés, qui se terminent en arrière par de petites crénelures suprasuturales ; ouverture grande, subtrigone : labre dilaté, épaissi à l’intérieur ; bord columellaire calleux avec une torsion oblique. MM. Dall et Bartsch (1906, p. 345, pl. XVIII, fig. 5) ont classé dans ce Genre une coquille (Turbonilla Philippiana Dunx.) dont le galbe et l’ornementation répondent à peu près à la diagnose ci-dessus, mais dont la columelle recti- ligne ne porte aucun pli visible. STYLOPTYGMA A. Apams, 1860. G.-T. : S. plicatum TFRYON (— Monoptygma stylinum A. An.) ; Viv. Coquille dimorphe, à sommet styliforme, à spire pupoïdale ; test pellucide ; tours un peu convexes, à sutures profondes, striés en spirale ; dernier tour 266 ESSAIS DE Pyrgulina relativement court, à base arrondie et imperforée ; ouverture subtrigone, labre dilaté ; columelle mince, uniplissée en arrière. Une figure de S. sero- tinum A. Apaus (Syrnola) a été donnée par MM. Dall et Bartsch (1906, p. 334. pl. XVII, fig. 5) : elle répond exactement à cette diagnose. La dénomination spécifique du génotype a été changée par Tryon, pour corriger un préemploi. CHRYSALLIDA CARPENTER, 1857. G.-T. : Chemnilzia communis C.-B. Apams : Viv. Coquille petite, pupiforme ou rissoïdale ; spire courte, à proto- conque lisse dont le nucléus hétérostrophe est dévié ; tours peu convexes, bien étagés, assez élevés, séparés par des sutures crénelées, et ornés de petites costules axiales, presque verticales, cancellées par une fine ornementation spirale. Dernier tour égal aux cinq huitièmes de la hauteur totale, arrondi à la périphérie de la base sur laquelle se prolongent les costules jusqu’au centre imperfoté ; cou à peu près nul. Ouverture petite, ovale, assez large, non ver- sante en ayant, à péristome épaissi par la dernière costule ; labre vertical, non sillonné à l’intérieur ; columelle excavée, tordue en arrière par un pli peu visible qui-se Confond avec son enracine- ment ; bord columellaire étroit, appliqué sur la région ombilicale. Diagnose complétée d’après un plésiogénotype de l’Aquitanien de Méri- gnac : Actæon pygmæa GRAT. (PI. VI, fig. 13-16), ma coll. | Rapp. et différ. — D'après les indications du Manual de Tryon, aucune iles espèces classées dans ce Sous-Genre n’a été figurée, de sorte que notre inter- prétation, dans la Conchologie néogénique de l’Aquitaine (t. III, p. 337), ne laisse pas que d’être quelque peu incertaine. Fischer a classé Chrysallida comme S.-G. de Pyramidella, tandis qu'il a plus d’affinités avec Actæopyramis ou Pyrgulina, quoique son pli peu visible — vers l’enracinement de la colu- melle — l’en distingue suffisamment, sans parler de l’ornementation qui a un faciès tout particulier. L'ouverture rappelle aussi celle de Mormula ou de Styloptygma, par sa forme subtrigone à plafond peu convexe, ce qui l’écarte. complètement de celle des Pyrgulines qu'on trouvera ci-dessus. Il y a lieu de signaler que l'interprétation de Chrysallida par MM. Dall et Bartsch (1906, p. 305, pl. XVII, fig. 4) est un peu différente de la mienne : ces auteurs ont figuré une C. dux n. sp. qui a une ornementation de Miralda, sans pli colu- mellaire, et le même galbe qu'Egilina. Ils y ont en outre FRODRTRE un certain nombre de coquilles très variées. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 267 Pyrgulina Répart. stratigr. Miocene. — Le plésiogénotype ci-dessus figuré, dans la Gironde et le Bassin de l’Adour. D'après M. Sacco, il existe une mutation subtypica Sacco ‘dans le Tortonien de Modène, mais il ne l’a pas fait figurer, et comme la figure de l’Atlas de Grateloup est méconnaissable, toutes réserves sont à faire sur ce classement. Dans le Tortonien de Kostej (Hongrie), Pyrgulina peraffinis Bœrrc., ma coll. (non figurée par l’auteur, part. II, p. 105). Dans la formation St-Mary’s (- Helvétien) du Maryland : Actæon melanoides CoNra», d’après Martin (Geol. Surv., p. 221, pl. LIV, fig. 6). Priocene. — Une espèce plus fortement striée que le plésiogénotype, dans le Piémont : Pyrgulina postica Sacco. Une espèce actuelle, dans l’Astien de Monte Mario : Odost. eximia Jerrreys (in Cerulli-Irelli, p. 438, pl. IV, fig. 6-8). Dans la Floride et le Maryland, Jaminia seminuda Apaxs, d’après Dall et Clark (Mar. G. S., p. 186, pl. L, fig. 3-4). PLEISTOCENE. — L'espèce actuelle, dans le Sicilien d’Altavilla : Pyrgulina Stephanisi Jerrreys, ma coll. Dans le Quaternaire de Californie : Ghry- sallida diegensis Dazz et Barrscr (in ArNoLzn, 1903, Pal. S. Pedro, p. 284, ne LufE. 8). EPOQUE ACTUELLE. — Outre le génotype et l’espèce pleistocénique sur les côtes ouest des Etats-Unis, une espèce atlantique ci-dessus signalée dans le Sicilien, fide Sacco. OBTORTIO Hepzey, 1899 (°). Coquille de Turbonillidæ, petite, conique. Protoconque composée de deux tours discoïdaux, fortement ornés de costules axiales, aux- quels succèdent deux tours funiculés, avec fines lignes axiales ; l’ensemble forme un sommet mucroné. Le reste de la spire est formé par des tours un peu convexes et réticulés, avec des sutures < bien marquées. Dernier tour presque égal à la moitié de la hauteur totale, ovale jusque sur la base où les côtes axiales s’effacent, tandis qu'il n’y reste que des filets écartés et de fines lignes d'accrois- sement. Ouverture ovale, à péristome continu ; labre non vari- queux, un peu antécurrent ; columelle peu arquée, sans pli appa- rent, avec un large bord réfléchi sur la base, se raccordant par un arc régulier avéc le plafond. G.-T. : Rissoa pyrrhacme MELvILL et STANDEN ; Viv. (1) The Moll. of Funafuti, I, p. 412, fig. 6. 268 ESSAIS DE fes Ohtortio Diagnose extraite de celle du génotype ; reproduction de l'original [Fig. 92c=cd]. Rapp. et différ. — MM. Dall et Bartsch (1907. W. Am. Pyr., p. 16) ont placé Obtortio comme une Section d’Odontostomia ; mais je lui attribue beaucoup plus d’affinités avec Pyrgulina ; la protoconque est toutefois très différente et il n’y a pas de pli columellaire. CINGULINA A. Apams, 1860. (? = Oscilla À. Apams, 1867 ; — Pseudoscilla BoérrG. 1901). Coquille plus ou moins turriculée, ornée de carènes spirales, à protoconque obtuse et à nucléus hétérostrophe, immergé ; ouver- ture subquadrangulaire ; labre non sinueux, mince ; columelle arquée, munie d’un pli plus ou moins proéminent, situé très bas. CINGULINA 5. str. G.-T. : C: circinata À. An. (non fig.) : Viv. Test assez épais. Taille très petite ; forme étroitement turriculée ; spire longue, à galbe à peu près conique ; protoconque composée de trois tours assez élevés, dont le nucléus hétérostrophe est dévié, presque perpendiculairement à l’axe de la coquille, et est immergé sans faire aucune saillie ; tours nombreux, non convexes, à sutures indistinctes, ornés de côtes spirales cariniformes ou obtuses, que séparent des sillons ayant à peu près la même largeur et cloisonnés par de fines lamelles d’accroissement qui ne remontent pas sur les côtes. Dernier tour égal au quart de la largeur totale, suban- guleux à la périphérie de la base qui est déclive, imperforée au centre et seulernent ornée de cordonnets concentriques ; cou à peine dégagé contre le péristome. Ouverture relativement petite, ovale, anguleuse en arrière, très peu versante sur son contour supé- rieur, labre mince, lacinié par les côtes spirales, columelle plus ou moins arquée, se raccordant en courbe avec l’intérieur du pla- fond, pourvue d’un petit pli très oblique, situé près de l’enraci- nement ; bord columellaire étroit et peu calleux. RS frs L'E 4 nt ‘ns … sd le l'ont Ge à | année à ht ti nf sé té, à | A a = of pe cd LP at CL © PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 269 Eee Cingulina Diagnose des Manuels complétée d’après la figure d’un plésiogénotype : Turbonilla cingulata Dunker, des mers du Japon (Dazz et Barrsen, rgof, p. 344, pl. XXI, fig. r et 3). Reproduction de cette dernière [Fig. 934=ce]. ‘Génotype de Pseudoscilla dans le Tortonien de Kostej : Turbonilla miocæ- . nica BœTrG., non encore figuré (PI. VI, fig. 40-41), ma coll., don de l’auteur. Rapp. et différ. — Ce Genre a été classé par la plupart des auteurs parmi des Turbonillinæ surtout à cause de son faciès allongé ; cependant, d’après la diagnose très minutieuse de MM. Dali et Bartsch, la protoconque a son nucléus immergé, et la columelle est arquée, quoique le pli soit très faible el tout à fait postérieur. Il résulte de ces indications un peu contradictoires (Fischer mentionne même «columelle droite, simple ») que Cingulina est intermédiaire entre Syrnola et Turbonilla, et bien distincte de ces deux Genres. D’autre part, Oscilla — qui a une ornementation identique et dont le génotype n’a pas été davantage figuré — posséderait un fort pli médian et transversal (O. annu- lata A. Apams), et son galbe serait moins turriculé, de sorte qu’on s’accorde à le rapprocher plutôt d’Odontostomia ou de Pyramidella. Pour trancher la question ou accorder ces divergences, il faudrait faire l'étude microscopique de la protoconque des génotypes. A défaut de cette solution, je dois me borner à réunir provisoirement ces subdivisions sous le nom le plus ancien. Répart. stratigr. À MiocenEe. — Outre le plésiogénotype de Kostej, ci-dessus figuré, une espèce bien connue du Bassin de Vienne : Odont. Schwartzi HœŒnRnNEs (l. c., pl. XLIII, fig. 24). Dans le Tortonien de Hongrie : Odont. Bielzi, Vesti Bœrrc. (Kostej, part. Il, pp. 98-99, non fig.). PLEISTOCENE. — Une espèce bien caractérisée dans le Postpliocène de S. Diego (Calif.) : Oscilla grammatospira Darr et BARTscH (in ARNOLD, 1903. Pal. S. Pedro, p. 285, pl. I, fig. 6). ÉPOQUE ACTUELLE. — Plusieurs espèces japonaises, aux Philippines et sur la côte californienne. ODETTA pe For, 1870. G.-T. : Odontostomia callipyrga Dauz et B. (= O elegans DE For, nom. mut.) ; Viv. Taille microscopique ; forme de Brachystomia, avec une orne- mentation de Cingulina ; protoconque petite, complètement im- _mergée ; base imperforée, cancellée comme la spire ; columelle arquée, avec un pli assez proéminent vers son enracinement. Diagnose empruntée à celle d’Odetta felix Darz et Barrsc (1. c., p. 358, pl. XXI, fig. »). Reproduction de cette vue [Fig. 944=cf]. Rapp. et différ. — Quoique cette coquille ait absolument l’ornementation typique des Cingulines, elle s’en écarte complètement par son galbe, par _sa protoconque d’Odontostomia. Elle se distingue non moins nettement des Pyrgulines. Je ne connais rien de semblable à l’état fossile. 270 ESSAIS DE Cingulina COEMANSIA CormansiA BRIART et CORNET, 1873. G.-T. : C. conica Br. et Cor. ; Paléoc. « Taille presque microscopique ; forme étroitement turriculée, à galbe cylindracé ; angle apical 10° environ ; spire longue, subu- lée, à protoconque hétérostrophe, latéralement enroulée comme une crosse ; neuf ou dix tours plans, dont la hauteur dépasse un peu la moitié de la largeur, séparés par des sutures peu distinctes des deux autres sillons spiraux qui découpent — sur chaque tour — trois rubans égaux et lisses, légèrement convexes, mais aussi proé- minents l’un que l’autre, de sorte que le profil du tour est recti- ligne. | | Dernier tour peu élevé, muni d’un ruban antérieur plus large que les autres, qui se relie par un angle arrondi avec la périphérie de la base, laquelle est à peine convexe et dénuée d'ornementation, imperforée au centre, excavée sous le cou. Ouverture subquadran- oulaire, un peu plus large que longue ; columelle droite, assez forte, portant au milieu un pli oblique tranchant, asséz proéminent, qui s’enroule extérieurement sur le cou. » Diagnose reproduite d’après celle du génotype (Gastr. Montien Belg., p. 54, pl. IV, fig. 1-2). Copie de la vue de face [Fig. 95c=cg|. Rapp. et différ. — Quoique l’ornementation de cette coquille ne soit pas identique à celle de Cingulina, et qu’elle ait un pli columellaire plus tran- chant, situé plus haut, elle se rapproche de ce dernier Genre par la plupart de ses critériums ; notamment sa protoconque de Pyramidellidæ exclut toute comparaison avec les Seila qui ont une ornementation analogue. Il ÿ a d'’ail- leurs un énorme écart stratigraphique entre le niveau où l’on a recueilli Cœmansia et la première apparition de Cingulina. SALASSIA DE ForiN, 1870. Forme d’Odontostomia, avec des côtes axiales, sans ornemen- tation spirale ; pli columellaire peu distinct. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 271 SALASSIA s. stricto. G.-T. : S. carinata DE For (), Viv. Coquille pupiforme, à protoconque lisse, petite, mais déviée per- pendiculairement à l’axe ; tours peu convexes, étagés au-dessus des sutures, ornés de quinze à vingt côtes axiales, minces, droites, peuobliques, que séparent des intervalles très longs et lisses. Der- nier tour dépassant les deux cinquièmes de la hauteur totale, ovale _ Jusque sur la base imperforée, dont le cou est bien dégagé et sur laquelle se prolongent les côtes. Ouverture irrégulièrement ovale ; labre mince, un peu antécurrent ; columelle faiblement arquée, avec un pli peu proéminent, situé vers son enracinement ; callo- sité pariétale plus ou moins épaisse, assurant la continuité du péristome. ’ | z | Diagnose établie d’après celle du génotype (Dazz et BARTSCH, 1907. West Amer. Pyramidellidæ, p. 134, pl. XIII, fig. 3). Reproduction de cette vue [Fig. 96c=ch]. Ouverture de Parthenia scalariformis Care. (ibid., fig. r) reproduite [Fig. 97c=ci]. Et, Rapp. et différ. — Ce Genre doit rester complètement séparé d’Odontostomia et même de Parthenina, car il se rapproche beaucoup plus des Turbonilla par sa protoconque déviée perpendiculairement ; toutefois, le pli columeilaire et la courbure de la columelle se rattachent aux Pyrgulines. Les deux espèces figurées par MM. Dall et Bartsch proviennent de Panama et de Mazatlan. Je _ me demande d’après quelle base Fischer ainsi que Tryon ont réuni Salassia à Cingulina, qui a des carènes spirales ? SALASSIELLA DaLL et B. 1907 (*). G.-T. : Odost. laxa D. et B. ; Viv. Coquille pupiforme, à protoconque lisse, petite, déviée à angle droit, avec un nucléus immergé ; tours convexes, non étagés, dont la hauteur atteint les deux tiers de la largeur maximum ; sutures profondes et crénelées par des côtes axiales arrondies, un peu flexueuses (25 environ), que séparent des intervalles lisses et très étroits ; çà et là, surtout au dernier tour, apparaissent quelques (1) MM. Dall et Bartsch ont changé le nom de cette espèce en Odost. tropidita sous le prétexte que le nom carinata était préemployé pour une Odostomia ; cette correction est inutile, puisque Salassia et Odontostomia sont deux Genres distincts ! (2) Loc. cit,, p. 16 et 133. » 272 __ ESSAIS DE Salassia varices un peu plus épaisses et plus proéminentes que les côtes ordi- naires. Dernier tour égal aux deux cinquièmes de la hauteur totale, arrondi à la périphérie de la base, qui est plutôt déclive que con- vexe, indistinctement perforée au centre, presque dépourvue de cou en avant. Ouverture ovale-arrondie, non anguleuse en arrière, non versante en avant ; labre mince, à peine antécurrent ; columelle étroite, bien incurvée, avec un faible pli à son enracinement. Diagnose refaite d’après celle et d’après la figure du génotype (I. c., pl. XII, fig. 8). Reproduction partielle de cette vue [Fig. 98c=c;j]. Rapp. et différ. — Cette Section — que ses auteurs ont classée très loin de Salassia — s’y rattache intimement ; l’ornementation diffère évidemment, mais la protoconque et l'ouverture sont bien voisines. | TAPHROSTOMIA nov. gen. Forme de Pseudotaphrus, à tours étagés, ornés de plis obliques et de stries spirales ; étroite fente ombilicale ; ouverture avec un bec subcanaliculé en avant ; pli columellaire proéminent, quoique peu visible. TaPHROSTOMIA 5. Str. G.-T. Odontostomia Sandbergeri nom. mut. — O. scalaris SAnps. (”), non Prix. 18337 ; Olig. Test peu épais et fragile. Taille assez petite ; forme rissoïdale, ovoïdo-conique, plus où moins ventrue ; spire médiocrement allon- gée, fortement étagée en arrière de chaque tour ; protoconque petite, saillante et déviée, à nucléus hétérostrophe et immergé ; quatre ou cinq tours tronconiques ou presque plans, dont la hau- teur finit par dépasser un peu la moitié de la plus grande largeur ; une faible dépression médiane les divise souvent en deux régions, l’antérieure ornée de plis fins, obliquement flexueux qui ne persis- tent guère sur la région inférieure où un gros bourrelet arrondi (1) Il y a deux autres O. scalaris postérieures, Jeffreys et Mærch (1874), cette dernière non figurée est le génotype de Spiroclimar. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 273 Taphrostomia limite la rampe suturale qui étage chaque tour de spire ; en outre, de fines stries spirales ornent la région antérieure. Dernier tour presque égal aux deux tiers de la hauteur totale, ovale jusque sur la base qui est perforée au centre par une étroite fente ombilicale, très resserrée par une sorte de bourrelet peu proé- minent qui s’enroule sur le cou. Ouverture en forme de pépin étroit, resserrée en arrière entre le labre et la région pariétale, munie en avant d’un bec étroit et recourbé qui correspond au bourrelet basal ; péristome mince et discontinu ; labre excavé en profil, obli- quement antécurrent ; columelle’ excavée, peu calleuse, munie en arrière d’un pli assez proéminent, mais très enfoncé, de sorte qu'il n'est pas bien visible quand l’ouverture est intacte ; bord columel- laire mince et étroit, ne recouvrant pas la fente ombilicale. Diagnose établie d’après le génotype du Tongrien de Heimberg (PI. VI fig: 8-9), ma coll. Rapp. et différ. — Cette singulière coquille ressemble plutôt à un Pseudo- taphrus qu’à une Odontostomia, à cause de son bec et de son bourrelet basal ; cependant on doit la placer auprès de Raulinia et à la suite d’Odontostomia parce que son pli columellaire et sa protoconque en font incontestablement partie. Son labre oblique ressemble à celui de Raulinia, mais son ornementation et ses tours étagés, son ouverture surtout, sont bien différentes. Ce groupe tout particulier semble confiné dans un étroit rayon géographique et à un seul niveau stratigraphique. Le bec est évidemment une exagération du contour versant en avant que possède l’ouverture auriculée de certaines Odontostomies. Répart. stratigr. OL1GOcENE. — Le génotype dans le Bassin de Mayence, ma coll. LEUCOTINA À. Anaws, 1860. « Coquille mince, ovale, à tours assez convexes ; dernier tour >: ventru, sillonné spiralement, à interstices ponctués ; ouverture oblongue, prolongée en avant, un pli souvent obsolète en haut de la columelle ». Exemple : L. niphonensis A. Apams. Rapp. et différ. — En 1895, dans la première livraison de mes « Essais de Paléoconchologie comparée » (p. 44), j'ai éliminé des Opisthobranches ce Genre fondé sur certaines espèces des mers du Japon, dont aucune n’a été figurée ; 18 27h ESSAIS DE Leucotina orâce à l’obligeance de Crosse j'ai eu communciation de deux de ces formes étiquetées de la main d’Adams, et j’ai pu me convaincre qu'elle avaient une réelle analogie avec le Genre Raulinia, par leur galbe, quoiqu'elles en diffé- rassent par leur ouverture « prolongée en avans » et par leur pli columellaire «souvent obsolète au haut de la columelle », conformément à la diagnose du Manuel de Fischer (p. 532). Cette opinion confirme d'ailleurs celle de Fischer qui — à la page 787 du même Manuel — à rapproché Leucotina d’Aclæopyramis, et qui avait certainement vu les coquilles d’Adams dans les collections de son collaborateur Crosse. Toutefois, après un nouvel exa- men de la question, je doute fort que Leucotina puisse se confondre avec. Raulinia qui a l'ouverture moins prolongée en avant et dont le pli est très saillant, au milieu de la columelle. Je rapproche donc le Genre d’Adams de Taphrostomia qui à un véritable bec, et dont le pli est, au contraire, très enfoncé en arrière. FALUNIELLA nov. subgen. G.-T. : Leucot. falunica ne MorGax ; Mioc. Test mince, hyalin. Taille très petite ; forme étroitement ovoïdo- conique, semblable à Adelactæon ; spire un peu allongée, à som- met embryonnaire styliforme et lisse, dont le nucléus fait une petite saillie déviée, mais immergée ; trois ou quatre tours post- embryonnaires, médiocrement convexes, déprimés par une rampe à leur partie inférieure, séparés par des sutures peu profondes ; leur hauteur atteint rapidement les trois quarts de leur iargeur ; ornementation composée de filets spiraux assez serrés, souvent iné- vaux, obtusément cloisonnés par des lignes d’accroissement un peu obliques, qui forment — çà et là — des plissements plus sail- lants, surtout à la partie inférieure des tours. | Dernier tour presque égal à la moitié de la hauteur totale, étroi- tement ovale jusque sur la base qui est imperforée — mais creusée au centre — et dont le cou est à peu près nul, avec un faible bom- bement gui circonscrit la cavité pseudo-ombilicale. Ouverture étroite, en forme de pépin, prolongée en avant par une sorte de bec un peu versant, anguleuse en arrière ; labre mince, oblique- ment antécurrent ; columelle faiblement arquée, munie d’un pli lordu près de son enracinement, et portant en outre une {torsion obsolète qui limite le bec versant et un peu calleux de l'ouverture ; PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 275 | L Leucotina bord columellaire à peu près nul sur la région pariétale, se rac- cordant par une carène calleuse avec le contour du bec, au point où aboutit le bombement basal. Diagnose établie d’après le génotype, de l’Helvétien de Pontlevoy PI. VI, fig. 49-50), ma coll., don de l’auteur. Rapp. et différ. — D'après ce que j'ai expliqué ci-dessus, il serait téméraire d’assimiler absolument ce fossile miocénique avec Leucotina actuel, non seule- ment à cause de l'écart stratigraphique, mais encore à cause du galbe très * différent du dernier tour ; la diagnose de Leucotina ne fait, d’ailleurs, pas mention d’un double pli columellaire, ni d’une sorte de bec à la partie anté- rieure de l'ouverture ; d’autre part, les Leucotines — dont j'ai eu connais- sance il y a vingt-cinq ans et qui n'étaient que des plésiogénotypes — ne présentaient pas: ces deux critériums puisque je les confondais alors avec _Raulinia. Dans ces conditions, tout en laissant l’espèce de Pontlevoy — bien décrite et bien figurée par M. de Morgan (B. S. G. F., t. XV, 1915) — dans le Leucotina où il l’a placée avec grande justesse, je la prends pour génotype d’un S.-Genre distinct Faluniella, qui s’écarte de Taphrostomia par son bec moins nettement formé, par son galbe et par son ornementation qui ressem- blent plus à Actæon ou plutôt à Adelactæon, qu’à Pseudotaphrus. Il ÿ a d’ail- leurs lieu de remarquer que la protoconque et l’inclinaison du labre en profil sont plutôt celles d'Odontostomia que celles des Actæonidæ. Répart. stratigr. Miocene. — Le génotype, rarissime, dans l’Helvétien de la Touraine, ma coll. MENESTHO Môrrer, 18/42. Coquille ovoïdo-conique, sillonnée en spirale et parfois treillis- sée ; columelle à peu près rectiligne, pourvue d’un faible pli pos- térieur, quelquefois confondu dans l’enracinement de celle-ci. . MENÉSTHO 5. str. G.-T. : Turbo albulus Far. ; Viv. (= Pyramis Cournouy, 1839, non SCHUM. 1817). Test hyalin, néanmoins assez solide. Taille moyenne ; forme d’Actæopyramis, ovale, un peu ventrue ; spire relativement courte, à galbe conoïdal ; protoconque lisse, obtuse, à nucléus complète- ment et obliquement immergé ; cinq tours médiocrement convexes, 276 ESSAIS DE Menestho dont la hauteur croissante atteint la moitié de la largeur, séparés par des sutures profondes, parfois subétagées ; ornementation com- posée de sillons spiraux, généralement réguliers, séparant des rubans plus ou moins larges, plus ou moins arrondis, qui sont. souvent crénelés par de gros plis d’accroissement verticaux, non flexueux. x Dernier tour supérieur à la moitié de la hauteur totale, ovale jusque sur la base qui est imperforée au centre, presque dépourvue | de cou en avant, et sur laquelle se prolongent les cordons spiraux. Ouverture ovale, assez grande, à péristome discontinu sur la région pariétale, subanguleux et faiblement versant sur son contour supé- rieur ; labre simple, lacinié par les cordons sur son contour et aussi à l’intérieur, mais ce ne sont pas des plis saillants ; columelle très peu arquée, se raccordant en avant — par un angle arrondi — avec l’intérieur du plafond, tordue en arrière par un pli peu proé- minent, surtout visible quand l’ouverture est mutilée ; bord colu- mellaire un peu calleux, subcaréné dès sa naissance, se raccordant par un arc étroit avec le contour supérieur de l’ouverture. Diagnose complétée d’après un plésiogénotype, de la Méditerranée, Turbonilla Humboldti Risso, ma coll. ; et d’après un spécimen de la variété tuberculata B. D. D., du Sicilien de Messine (PI. VI, fig. 32-33), ma coll. Rapp. et différ. — Ainsi que je l’ai déjà signalé plus haut, Menestho a sou- vent été confondue, à cause de son aspect extérieur, avec Actæopyramis, quoi- qu'il s’en distingue essentiellement par sa columelle beaucoup moïns arquée, par son pli non tranchant, beaucoup moins visible et situé bien plus bas; sa protoconque d'Odontostomia est moins globuleuse que celle d’Actæopyramis, en tous cas, elle n’a pas la moindre analogie avec celle de Turbonilla, dont le nucléus non immergé fait une petite saillie à l’extrémité d’une déviation ortho- . sonale. Dans leur étude sur les Pyramidellidæ de la collection du Muséum national de Washington (1906), MM. Dall et Bartsch n'ont fait figurer, comme Menestho (pl. XIX, fig. 3 et 7) que Turbonilla exaratissima n. Sp., qui à une columelle assez arquée sans pli visible, et sur la même planche (fig. 1, 4-5), comme Actæopyramis, trois autres espèces qui ont au contraire la columelle rectiligne, tordue dans son enracinement, c’est-à-dire exactement les critériums différentiels de Menestho albula. Répart. stratigr. Miocenx. — L'espèce du Bassin de Vienne, décrite par Hæœrnes comme \ PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 277 Menesiho Turbonilla Humboldti, a été dénommée Menestho mio-Humboldti Sacco (L. c., p. 65) et cet auteur en signale une variété taurinensis dans l’Hel- vétien des Colli Torinesi (ibid., pl. II, fig. 43) ; puis dans le Tortonien _de Monte Gibbio, des mutations ou variétés du plésiogénotype ci-dessus figuré : M. ventrisulcata, miosulcata, miolonga Sacco (ibid., fig. 39-42). Dans le Tortonien de la Hongrie : M. peculiaris, ovatula Bœrrc. (Kostej, I, p. 104 ; et IIT, p. 120), non figurées par l’auteur. PLIOCENE. — Le même plésiogénotype dans les environs de Plaisance, fide Bucquoy, Dautz. et Dollf. : PLEISTOCENE. — La variété ci-dessus figurée, ma coll. EPOQUE ACTUELLE. — Outre le génotype dans l’Atlantique, et le plésiogé- notype de la Méditerranée, deux ou trois autres espèces sur la côte Est des Etats-Unis, et à Madère ou aux Canaries. IOLÆA A. Apams, 1868. G.-T. : Jole scitula A. An. ; Viv. (= Îole À. Ap., 1860). Coquiile ombiliquée, de forme turriculée ou subulée ; tours légèrement con- vexes, spiralement sillonnés et ornés de fines stries longitudinales dans les interstices ; ouverture oblongue, acuminée en arrière, arrondie en avant ; labre tranchant. Ii n’est pas fait mention de Ia columeile, mais l’auteur rapproche lole de Menestho. Le génotype n’a pas été figuré. KLEINELLA À. ADAMS, 1860. Coquille profondément ombiliquée, ovale, à spire courte ; surface cancellée, pas de pli columeilaire. D’après Ha figure que j'ai publiée de K. cancellaris A. An. (V. Essais Pal. comp., livr. 1, p. 44), cette coquille pourrait aussi se rapprocher de Menestho. TURBONILLA Leaca in Risso, 1826 Coquille étroitement turriculée, à protoconque subglobuleuse et lisse, déviée en crosse perpendiculairement à l’axe, à nucléus hété- rostrophe ressortant du côté opposé ; tours nombreux, générale- ment costulés, parfois variqueux, souvent striés entre les côtes ; ouverture subquadrangulaire, à péristome discontinu ; columelle presque rectiligne, avec un faible pli tordu en arrière. Opercule muni d’un sillon spiral et à bord columellaire entier. 278 ESSAIS DE Turhonilla TURBONILLA 5. Str. | G.-T. : Turbo lacteus EinNÉ ; Viv. (= Chemnitzia »'Or8. 1839, non 1842 : = Pyrgiscus Pric., 1840). Test médiocrement épais, translucide à l’état vivant, opaque — mais très souvent privé de son sommet — à l’état fossile. Taille moyenne ; forme étroite, subulée, aciculée même au sommet ; spire longue, à galbe plus ou moins cylindracé ; tours nombreux (15 à 18 au moins), presque plans ou à peine convexes, dont la hauteur dépasse généralement la moitié de la largeur, séparés par des sutures horizontales, profondément rainurées, souvent créne- lées par les côtes axiales ; celles-ci peuvent varier de douze à vingt, selon les espèces, elles sont droites ou inclinées, minces, avec de larges intervalles, ou variqueuses avec des sillons séparatifs, elles s'étendent d’une suture à l’autre ou s'arrêtent subitement en-decà de la suture supérieure ; leurs intervalles sont complètement lisses sur toute l’étendue de la spire. | à Dernier tour variant du quart au tiers (pas tout à fait) de la hau- teur de la coquille, arqué — mais non anguleux — à la périphérie de la base sur laquelle cessent subitement les côtes, et qui -est imperforée au centre, de sorte qu'elle forme un disque ou plutôt un dôme lisse complètement dépourvu d’ornementation spirale ; cou bien dégagé en avant, contre le péristome. Ouÿerture subrhomboïdale, avec les angles antérieurs arrondis ; péristome assez mince, discontinu sur la région pariétale, un peu versant à droite vers le haut ; labre mince, rectiligne, à peu près vertical, un peu épaissi par la dernière costule, lisse à l’intérieur ; columelle faiblement calleuse, arrondie, à peine arquée, sauf à son extrémité antérieure où elle se raccorde par un arc étroit avec l’intérieur du plafond ; un pli tordu, très peu saillant, existe en arrière, vers l’enracinement ; bord columellaire étroit, réfléchi sur le cou et formant une lame qui contourne — par un angle arrondi — la région versante de l'ouverture, je, Zn PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 279 Turbonilla Diagnose refaite d’après le génotype, de la Méditerranée, ma coll. ; cro- quis de l'ouverture de cette coquille [Fig. 99]. ÉIéROS uns de l’Aqui- tanien de Mérignac : T. Falloti CossMANN et PEYROT (PI. VI, fig. 53-54), spécimen-type de ma coll. Une LU . espèce plus grêle, à ouverture un peu plus ovale , T. spiculoides C. et P. (PL VI, fig. 55), de l’Aqui- tanien de Villandraut, spécimen-type de ma coll. Protoconque en crosse du génotype [Fig. 99c=fd, |. _: dessins de M de Morgan. | . Observ. — Je rappelle ici, conformément à l’annota- tion de la p. 345 du t. IIT de la « Conchologie néogénique de l’Aquitaine », que le génotype de Turbonilla (Turbo lacteus) est génériquement identique à celui de Chem- Fig. 99. — T'urbonilla nitzia D’Ors. (Melania campanella Pur.) et que, par ce a dr conséquent, celte dernière dénomination — postérieure de treize années — tombe nécessairement en synonÿmie. On sait d’ailleurs que d’Orbigny a ulté rieurement (Pal. fr. terr.-cret., 1842) appliqué ce même nom Chemnitzia à des coquilles secondaires très variées absolument différentes de Ch. campanella, de Cuba, et que ces dernières ont été distribuées dans le Genre Pseudomelania ou dans d’autres subdivisions des Loronematacea (V. Essais Pal. comp., fivr. VIIT, pp. 12 et 88). Malgré ces précisions, MM. Dall etéBartsch®(r907. West Americ. Pyramid., p. 493) ont attribué à Turbonilla un autre génotype : Turb. plicata Russo, non Broccnr = Turb. typica Darx et Barrscn) dont ils ont corrigé le nom. sans se donner la peine de la faire figurer, de sorte que la dénomination de Risso, au lieu des ‘appliquer à une coquille à base lisse, serait ‘au*contraire, dé- volue aux espèces dont les côtes se prolongent jusqu'à la région ombilicale (Ayrgolidium Monrerosaro) et qu'il faudrait appliquer le nom Chemnitzia à Turb. lactea ! Cette manière de procéder est incorrecte en présence de Ia solu- tion indiquée dès 1883 par MM. Bucquoy, Dautzenberg et Dollfus qui ont dé- signé, vingt-quatre ans auparavant, le véritable génotype de Turbonilla ; la question était tranchée dès cette époque, et il n’y avait plus lieu d'y revenir en 1907 pour bouleverser de nouveau toute la nomenclature admise par les au- . teurs qui s'occupent des coquilles méditerranéennes, surtout si l’on remarque que l’iconographie de la Monographie des deux auteurs américains précités ne correspond même pas à leurs diagnoses dichotomiques dans lesquelles ils n’ont pas tenu compte des critériums essentiels de l'ouverture, de sorte que c'est un gâchis complet. Répart. stratigr. EocenEe. — Une’ espèce bien caractérisée dans le Lutécien des environs de Paris : 4 pulchra Desn., ma coll. Une espèce assez courte, à fortes côtes interrompues à la base, dans le Bartonien du Ruel : Turb. compta Dresn., ma çoll. Dans le Claibornien de l’Alabama, Turb. neglecta Meyer, ma coll. _OmcocenEe. — T,. dentala, lalicostala v. KO. (Nord. Unterolig., p. 620, pl. XLIIT, fig. 15-16) ; pour la figure 17, M. Sacco à proposé le nom de variété mullicostula. Dans le suprapalagonien de la Cueva : T, cue- v 280 ESSAIS DE Turbonilla vensis V. THER. (1897. Rev. Mus. Paul. tt. V, p. 256, fig. 11). M. Ortmann (Patag. expéd., p. 174, pl. XXXIIT, fig. 8) y réunit à tort, T. Iheringi Cossm. qui est un Pyrgdlampros. MiocENE. — Outre les plésiogénotypes de l’Aquitanien ci-dessus figurés : Auricula costellata GraT., du Burdigalien ; Turb. avitensis Cossm.* et PEeyr., de l’Aquitanien des Landes, ma coll. Dans l’Helvétien du Béarn et du Gers, Turb. incognita, cylindroides, multicostata, obliqua Deer. TouziN, ma coll. (Conch. néog. Aquit., t. IIT, p. 353-357, pl. IX et X). Dans le Tortonien des Landes, Turb. Saccoi Cossm. et PEYR., ma coll. (ibid., p. 356, pl. IX, fig. 84-86 ; et pl. X, fig. 62-63). Dans les faluns helvé- tiens de Pontlevoy, une espèce confondue avec T. gracilis, mais du groupe lactea, T. Dujardini nob. ma coll., avec une espèce à tours con- vexes et à côtes fines, sinueuses : T. antiqua Sacco (fig. médiocre), ma coll. (PI. VI, fig. 92-94), confondue avec T. costellatoides par Ivolas et Peyrot (p. 77). Nombreuses espèces et variétés dans l’Helvétien et le Tortonien du Piémont : T. pseudocostellala, taurinensis, paucicostellata, costellatoides, dertocolligens, .Kæneni, percostellata, hemiacirsiformis, costellatosulcata, præcedens Sacco (I. moll. terz. Piem., parte XI, pp. 77-80, pl. Il, fig. 61-70). Dans le Miocène de l’Allemagne du Nord, et aussi en Hongrie : Turb. Facki von K®œŒKEN, T. gracillima Kocn et WiecaM., d’après BŒTTGER (Kostej, Il, p. 108) la première seule a été figurée ; Bœttger cite aussi quelques espèces de M. Sacco et T. hunga- rica BŒTTG., non figurée, mais d’après le spécimen de ma coll., c’est bien, en effet, une Turbonilla s. str. PLiocEenE. — Dans l’Astien des Pyrénées-Orientales : Turb. millasensis Fonr. (Plioc. vallée Rhône, t. IT, p. 133, pl. VIII, fig. 3). Nombreuses mutations et variétés du génotype, dans l’Astien et le Plaisancien du Piémont : Melania campanella Par, Turb. Gastaldii v. Kœn., T. turritolonga, intus- persulcata, pliogigantea, noie turritoparva, conicoparvula Sacco, Ant icomwaa T. elegans Sec., T. asleneis-—convese, ligustica, pliomagna Sacco (I. c., É pp. 72-76, pl. IL, fig. 44-60) ; du greupe de T. delicata Monts. (ma coll. Monte Mario) : T. astensidelicata, acutina, basiglobosa, turritodelicata, : lacteopusilia, grarhtoides, conicina, plioparvillima Sacco (ibid., pp. 80-82, pl. IT, fig. 72-81). Dans l’Astien de Monte Mario : Chemnitzia Brocchüi BRoNN, avec quelques autres formes du Piémont, d’après la Monographie de M. Cerulli-Irelli (pp. 267-250, pl. LV, fig. 20-43), la plupart dans ma coll. (T. basidepressa CEr.-Ireur, T. Hœrnesiana Sacco). Dans l’Astien de Cannes (A.-M.), T. pliosigmoides, plioligustica Sacco, ma coll. ; dans le Plaisancien d'Algérie, T. pliosimilis Sacco, ma coll. (Sidi Moussa). Dans les couches de Caloosahatchie (Floride), Turb. virgata Dar (Tert. Flor., p. 255) ; dans la Caroline : Turb. puncta C.-B. Apams, et var. obsoleta DaLz (ibid., p. 256). PLEISTOCENE. — Dans le Sicilien de Biot (A.-M.), Turbo gracilis BroccH1, ma coli. Dans les couches quaternaires de San Pedro (Calif.) : T. torquala Gouxp, stylina CareP., ma coll. EPOQUE ACTUELLE, — Nombreuses espèces dans toutes les mers. ET CT nc PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 281 Turbonilla NIsITURRIS DALL et BARTSCH, 1906. G.-T. : Chemnitzia crystallina Dunker ; Viv. Je mentionne — uniquement pour mémoire — cette Section proposée (1906. . Notes on Pyramidellidæ, p. 341, pl. XVII, fig. 6) pour une coquille polynésienne qui ne diffère de Turbonilla s. str. que par sa protoconque pupoïde et oblique- ment inclinée au sommet (1. c., pl. XXIV, fig. 3). J’ai reproduit le croquis ori- ginal [Fig. 1004—ck] qui est d’ailléurs médiocre et rudimentaire ; mais je m'abstiens de toute appréciation sur cette création. STRIOTURBONILLA SACCO, 1892. G.-T. : Turbonilla alpina Sacco (”) ; Plioc. Rapp. et difiér. — Diffère de Turbonilla s. str. par ses stries spirales entre des côtes plus minces; jusque sur la base qui n’est pas circonscrite à la péri- phérie et sur laquelle les côtes s’effacent graduelle- ment sans atteindre la région ombilicale imperforée. Les critériums de l'ouverture sont d'’ailieurs iden- tiques (?). , Plésiogénotype de l’Aquitanien des environs de Bordeaux : T. rhaphidiopsis (Cossm. et Peyr. (PI. VI, fig. 56), ma coll. ; croquis de l’ouverture de cette coquille [Fig. 101]. | Répart. stratigr. ah MioceNE. — Outre le plésiogénotype burdigalien et aquitanien ci-dessus figuré, une mutation helvétienne dans le Béarn (Orthez) : T. flexicos- tata Cossm. et PEYR., coll. Degrange-Touzin (Conch. néog. Aquit., t. II, p. 360, pl. X, fig. 74-76). Dans le Tortonien du Piémont : Turb. mioap- penninica, mioscalarata, basidepressula, stazzanenSis, miocrassulata SACCO (1. c., pp. 94-95, pl. II, fig. 109-113) ; de cette dernière je possède . un excellent spécimen, provenant de l’Helvétien de Manthelan (PI. VI. fig. 73-74). Dans le Tortonien de la Hongrie : Turb. banatica BŒTTG.…. ma coll., T. supersitructa BæœrTrc. (Kostej, III, p. 132). Dans l’Aquitanien de Chipola (Flor.) : Turb. Chipolana Darz (Tert. Flor., p. 258). Une petite espèce dans la Caroline du Nord : Turb. protracta Darz (Tert. Flor., p. 261, pl. XIII, fig. 11). Une mutation de Chemnitzia nivea STiMPSsON, dans la form. St-Mary’s (— Helvétien) du Maryland, d’après Fig. 99. — Strioturbonilla rhaphidiopsis C. et P. (1) Ce génotype n’est représenté que par des fragments imparfaitement dessinés et l’auteur a classé dans cette Section des formes très hétérogènes ! (2) MM. Dall. et Bartsch (1907. Pyramid. Moll. of Oregonian area), n’ont pas correc- tement interprété la Section Strioturbonilla et ils y ont classé de véritables Turbo- nilla s. str.. tandis qu’ils ont désigné comme Pyrgolampros des Strioturbonilla actuelles (T. Taylori, Berryi D. et B.) qui ne ressemblent pas au génotype de M. Sacco. 2892 ESSAIS DE Turbonilla M. Martin (Mar. Geol. surv., p. 222, pi. LIV, fig. 10), avec une variété plus trapue, non dénommée (fig. 11-12). | à PLIOGENE. — Dans l’Astien et le Plaisancien du Piémont : Turb. alpina plioastensis, subalpina, plicatulasenensis Sacco (ibid., fig. 108 et 114). Dans les couches de Caloosahatchie : T. virga Dar. (Tert. Flor., p. 257). PLEISTOCENE. — Une espèce pupoïde, à côtes écartées, dans le Sicilien infé- rieur d’Altavilla : Turb. altavillensis Monteros., ma coll., don de l’au- teur. Dans les couches quaternaires de San Pedro (Calif.) (p. 291, pl. IE, fig. 5), T. Arnoldi Darz et BartsoH, ma coll., Chemnilzia subcuspidata Carpe. T. Stearnsi, Pyrgiscus auricoma D. et B. (in ARNOLD, Pal. S. Pedro, p. 27x, pl. IE, fig.:b) EPOQUE ACTUELLE. — Plusieurs espèces sur les côtes de la- Californie et de la Colombie britannique. SULCOTURBONILLA SAGGO, 180. G.-T. : Tornatella turricula Ercaw. , Mioc. Test assez épais. Taille moyenne ; forme turriculée, conique, un peu trapue ; spire assez longue, à galbe un peu conoïdal au début, plus cylindracée à la fin de la croissance ; tours plans, subétagés au-dessus des sutures qui sont faiblement ascendantes, profondé- ment rainurées et un peu ondulées par de nombreuses costules axiales, épaisses, obliques et même subflexueuses ; les intervalles sont plus étroits et. complètement dépourvus d’ornementation spi- rale. Dernier tour presque égal au tiers de la hauteur totale, arrondi à la périphérie de la base qui est assez convexe et sur laquelle les côtes s’atténuent presque complètement, tandis qu apparaissent subitement cinq ou six cordonnets concentriques ou rubans peu proéminents, séparés par des sillons beaucoup plus étroits ; cette ornementation persiste jusqu’au centre imperforé et jusqu’au cou qui est très court. Ouverture ovale ou subrhomboïdale, avec des angles antérieurs tout à fait arrondis ; elle est plus haute que large, anguleuse en arrière contre le labre, peu dilatée et versante sur son contour supérieur, à la jonction du bord columellaire et du plafond ; labre un peu épais, à profil oblique, à peine sinueux en arrière ; columelle peu excavée, faiblement calleuse, munie en arrière d’un pli-épais et assez proéminent. 2 Jr LR Ee D TA 2 UD RS NE, A! PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 283 Turhonilla Diagnose refaite d’après une variété allacomorpha Bœrre. du génotype, du Miocène supérieur de Kostej [Fig. 102], ma coll., don de l'auteur ; et d’après le spécimen-type d’un plésiogénotype du Burdigalien de Pelotéa : Turb. Benoisti Cossm. et Pevr. (PI. VI, fig. 38-39), Marco = (Conch: Aquit., t. HI, :p. 36r, pl. X, fig. 77-78). | Rapp. et différ. — Cette Section s’écarte plus de Tur- bonilla s. str. que n’en diffère Strioturbonilla ; non seu- lement son ornementation basale est très distincte, mais encore le pli columellaire est plus proéminent, l’ouver- ture plus étroitement ovale. Le génotype est d’ailleurs une espèce bien connue, à laquelle on à généralement rapporté la plupart des coquilles néogéniques qui sont Fig. 102. — Sulcoturbo- ornées de forts cordonnets à la base, de sorte que nilla allacomorpha beaucoup de mutations ont dû en être distraites dans les . BOErTG. publications les plus récentes, comme par exemple le plésiogénotype que j'ai fait figurer ci-dessus. Il est impossible de ne pas être frappé de l’analogie qui existe entre Sulcoturbonilla et certaines Actæopyramis plissées, car le pli colu- mellaire est le même :; seul l’examen de la protoconque peut lever ies hési- tations. Répart. stratigr. EocExE. — Une espèce probable dans les couches « Aquia » (— Suessonien) du Maryland : Turb. potomacensis Carr et MARTIN (Mar. G. S., p. 155, DEV AXIEX, fig. x). | ; - MiocEnE.— Le plésiogénotype burdigalien ci-dessus figuré, dans la Gironde, ma coll. Dans le Tortonien du Bassin de Vienne, de Volhynie et de Hongrie, Tornatella turricula Ercaw., ma coll. et var. allaéomorpha BœrTrc., ma coll. Dans le Tortonien du Piémont, Turb. conicomuti- nensis SAacco (l. c., p. 92, pl. I, fig. ro7). Une espèce bien caractérisée. plus courte que T. turricula, moins conique que celle du Piémont, dans le Bassin de Vienne et les faluns de la Touraine : Odostomia Mou- linsi Fiscx. (— Turb. plicatula Hœrw., non Br., in D. D. 1886, liste prélimin., p. 16), ma coll. (PI. VI, fig. 51-52). PLiocenE. — Une espèce probable, à Caloosahatchie et à Charleston (Viv.) : Turb. textilis Kurrz, d’après M. Dall (Tert. Flor., p. 257). Une mutation de l'espèce actuelle Chemnitzia pupoides D'OrB., à Caloosahatchie Chemn. latior C.-B. Anams. (ibid.) BABELLA DaALL et BarTsCH, 1906 (). G.-T. : Turb. cœlatior D. et B. (= Parthenia cœlata À. An., non Turb. cœlata Gourp, nec CARP.) ; Viv. Coquille conique, médiocrement turriculée ; protoconque petite, (1) Notes on Pyramidellidæ, p. 347, pl. XVI, fig. 9). 284 ESSAIS DE Turboniila composée de trois tours hélicoïdaux, déviés suivant un angle per- pendiculaire à celui de la coquille, avec un nucléus immergé ; jours aplatis, séparés par de profondes sutures, ornés d’un cordon lisse au-dessus de la suture, et de costules droites qui n'’atteignent pas ce cordon inférieur, mais qui sont traversées par deux autres funi- M cules, avec des nodules à leur intersection. Dernier tour supérieur au tiers de la hauteur totale, subanguleux à la périphérie de la base qui porte trois forts cordons décussés par de petites lignes rayonnantes ; cou excavé. Ouverture médiocre un peu ovale, avec un rudiment de bec versant à droite et en haut ; péristome con- tinu, peu épais ; labre rectiligne ; columelle excavée, se raccordant en courbe avec l’intérieur du plafond, portant un pli situé très en arrière ; bord columellaire étroit, un peu calleux, formant un angle à sa jonction avec le contour supérieur. Diagnose complétée d’après celle — et d’après la figure — du génoiype ; reproduction de cette vue [Fig. 1634 —c]]. Rapp. et différ. — On peut dire que ce Sous-Genre est intermédiaire entre Sulcoturbonilia et Pyrgolidium ; maïs il a aussi le galbe et l’ornementation de Parthenina quoiqu'on l'en äistingue par sa protoconque et par son pli columelilaire. Je ne connais presque rien de semblable à l’état fossile. Répart. siratigr. PLEISTOGENE. — Deux espèces probables en Californie : Chemnitzia crebri- filata Carp., Chemnitzia tenuicula Gourpr (in Annorn, Pal. S. Pedro, p. 275, pl. IL fig. 6-5). EPOQUE ACTUELLE. — (Quelques espèces sur les Le des Etats-Unis. PYRGOLIDIUM MONTEROSATO, 1884. G.-T. : Chemnitzia internodula S. Woon : Plioc. Test assez épais. Taille moyenne ; forme plus ou moins turri- culée, à galbe variable selon les espèces qui sont plus ou moins trapues ; ornementation axiale prolongée jusque sur la base du dernier tour ; les côtes — assez épaisses au début, parfois plus atté- nuées à la fin de la croissance et sur la base — sont traversées par un ou deux cordons spiraux, très obsolètes, sur chaque tour, de sorte que l’aspect des côtes est plus ou moins noduleux à leur inter- PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 285 Turbemilla section. Ouverture ovoïdo-rhomboïdale, étroitement anguleuse en arrière, très peu versante en avant et à droite ; labre presque ver- tical, à peine sinueux en avant, mince, lisse à l’intérieur ; colu- melle médiocrement excavée, munie en arrière d’un pli oblique et peu proéminent ; bord columellaire un peu calleux, recouvrant imparfaitement la fente ombilicale, se prolongeant par un mince enduit sur la région pariétale, de sorte que le péristome n’est pas tout à fait discontinu. Diagnose refaite d’après le génotype, croquis de l’ouverture [Fig. 104] ; et d’après un plésiogénotype de l’Helvétien de Sallespisse (Béarn) : Turb. Degrangeoi Cossm. et PEyr., spécimen-type (PI. VI, fig. 59-60), ma coll. ; autre plésiogénotype plus élancé, à nodules plus effacés : Turb. continuicosta Cossm. et PEyr. de l’Aquitanien de Mérignac où elle est commune, spécimen-type (PI. VI, fig. 61-62), ma coll. Rapp. et différ. — On distingue facilement cette Sec- tion des précédentes, même quand les coquilles paraïs- sent dépourvues des nodules qu'y produisent les deux 4 cordons intercostaux, par l'aspect de sa base sur la Fig. 104. — Pyrgolidium quelle les côtes se prolongent tout en s’atténuant, sans internodula|S. Woop] qu'il existe des cordonnets ou sillons spiraux comme il y en a sur la base de Sulcoturbonilla. Il y a quelquefois d’imperceptibles stries spirales — ce qui n'empêche pas le test d’être brillant — beaucoup plus faibles que celles de Strioturbonilla ; mais, en général, le test costulé de la spire ressemble — à part les nodules — à celui de Turbonilla-s. str., sauf que les côtes ne s’arrêtent pas nettement à la périphérie de la base : le pli columellaire est moins proéminent que celui deSulcoturbonilla, mais l’ou- verture a bien le même galbe. Répart. stratigr. Miocene. — Outre les plésiogénotypes d'Aquitaine et du Béarn, ci-dessus figurés, une autre espèce, de l’Helvétien de la Gironde : Turb. sallo- macensis Cossm. et PEeyr. (1. c., p. 364, pl. X, fig. 89-90). Dans le Tor- tonien de Monte-Gibbio, Turb. miocænica Sacco (I Moll. terz. parte XI, p. 84, pl. II, fig. 82) ; peut-être est-ce une mutation distincte, dans l’Helvétien de la Touraine, mais mes spécimens de Manthe]an sont trop usés pour qu'il soit possible de les en distinguer. PriocenE. — Le génotype dans le Crag de Suffolk (t. I, p. 8r, pl. X, fig. 6), et dans le Poederlien d'Anvers, ma coll. ; la var. bollenensis For. dans le Messinien de Vaucluse (Plioc. vallée Rhône, t. II, p. 134). Races astiennes et plaisanciennes du Piémont : T. turrituloides, subanodu- _lina, astensipupoidea Sacco (ibid., p. 84, pl. IT, fig. 83-84 bis). Dans 286 | ESSAIS DE Turbonilla le Crag d'Anvers, T. conicoidea Sacco (= internodula Nysr, nonS. Wood) Dans l’Astien de Monte Mario : channie corbis Conti, d’après la Monographie de M. Cerulli-Irelli (p. 451, pl. LV, fig. 68-69). Dans les couches d’Altavilla : Turb. Meneghinii ru ma coll. (C’est une Tur- bonilla douteuse pour M. Sacco, mais j’ai vérifié, sur mes deux spéci- mens, que les côtes subnoduleuses se prolongent un peu sur la base). ASMUNDA DaLz et BARTSCH, 1904 ('). $ G.-T. : Chemnitzia turrita C. B: Apams ; Viv. Coquille turriculée, conique ; spire pyramidale, à galbe légère- ment conoïdal ; protoconque composée de deux tours et demi, lisses, hélicoïdaux, déviés à angle droit, avec un nucléus immergé ; tours à peine convexes, dont la hauteur ne dépasse guère la moitié de la largeur, étagés aux sutures qui sont un peu crénelées par une vingtaine de côtes axiales, lamelleuses, à peu près verticales, séparées par des intervalles un peu plus larges, profondément creusées et lisses. Dernier tour supérieur au quart de la hauteur totale, les côtes s arrêtent à une cordelette périphérique limitant la base. qui est déclive, partagée en deux par un autre cordonnet con- centrique, et ornée de plis rayonnants nombreux et serrés ; région ombilicale un peu excavée, cou faiblement dégagé en avant. Ouver- ture relativement petite, subrhomboïdale, à péristome mince et discontinu sur la région pariétale. Columelle très peu arquée, paraissant dépourvue de pli ou de torsion. Diagnose reproduite d’après celle — et d’après la figure (PI. XII, fig. 14) — du génotype ; reproduction de cette vue [Fig. 105c — cm |. Rapp. et différ. — Grâce à l'excellente figure du génotype, publiée par les auteurs de ce Sous-Genre, j’ai pu me faire une opinion sur le classement systématique qui doit lui être attribué. Son galbe et son ornementation, l'absence presque complète de plication columellaire, justifient la sépara- tion d’Asmunda. Je ne connais, à l’état fossile, rien d’analogue à cette coquille de Panama. (1) Proc. Biol. Soc. Wash., vol. XVII, p. ©. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 287 Turbonilla BALDRA Durs et BartsGn, 1904 (). G.-T. : Turbonilla Archeri D. et B. () : Viv. Petite coquille assez trapue, conique, à protoconque turbonilloïde ; tours convexes, imbriqués en avant, avec une côté spirale, ornés de côtes proémi- nentes, minces et flexueuses ; les espaces intercostaux, trois fois plus larges, sont finement décussés par des stries spirales ; sutures canaliculées. Péri- phérie du dernier tour anguleuse, crénelée par les côtes ; un second cordon basal est séparé par un sillon du cordon périphérique ; il y a, en outre, de fines stries spirales. Ouverture subovale ; labre mince, anguleux au point où aboutit le cordon périphérique ; columelle droite, avec un pli obsolète _ ct interne ; callosité pariétale ; bord columellaire réfléchi. Le génotype n'ayant pas été figuré, je ne puis me prononcer avec précision sur Baldra. PYRGOLAMPRUS Sacco, 1892 (:). G.-T. : P. mioperplicatus Sacco ; Mioc. Coquille turriculée, à tours plans, ornés de costules déprimées, généralement effacées à la fin de la croissance, de sorte que le der- nier tour et sa base sont lisses ; ornementation spirale à peine visible. Dermer tour inférieur au quart de la hauteur totale, à profil plan en arrière, puis subitement arqué à la périphérie de la base qui est convexe, imperforée au centre et à peu près lisse : cou peu dégagé en avant, contre le péristome. Ouverture subrhom- boïdale, à angles supérieurs très arrondis, un peu canaliculée en arrière, peu versante en avant ; labre un peu épais. intérieurement muni de quelques renflements spiraux ou crénelures obsolètes ; columelle médiocrement excavée, mu- nie d'un gros pli inférieur, trè oblique ; bord columellaire calleux, assez large, hermétiquement appliqué sur la région ombilicale. Fig. 106. — Pyrgolam- ppuq 8 ) 1 prus pseudoauricula Diagnose complétée d’après un plésiogénotype de [GRAT.] l’Aquitanien et du Burdigalien de l’Aquitaine : Auricula pseudoauricula GRaAT. (PI. VI, fig. 22-23 et 83), ma coll., spécimens figurés pour l'espèce (1) Ibid. Diagnose sans fig., p. 15. (2) La désinence os n’est pas admise en Nomenclature ; il faut lalinisér us. | / ) 288 ESSAIS DE Turbhonilla dans la Conch, néog. de l’Aq. (p. 366, pl. IX, fig. 98-ror), croquis de l'ouverture [Fig. 106]. Rapp. et différ. — Ce S.-Genre diffère très sensiblement des autres Sections qui précédent, non seulement par son galbe et son ornementation, mais sur- iout par son ouverture munie de crénelures internes au labre et d’un pli columellaire assez saillant à la partie inférieure. La protoconque est bien celle de Turbonilla, tandis que le \S.-Genre Elusa — auquel j'ai précédemment rapporté des formes à tours plicifères — a une protoconque de Syrnola, avec un pli plus tranchant, se détachant sur une columelle plus arquée ; l’ouver- tude de Pyrgolamprus est d’ailleurs plus quadrangulaire que celle des Syrnola, et, en particulier, que celle d’Elusa. Répart. stratigr. EOCENE. — Une espèce à tours étroits et convexes, à côtes effacées, dans le Guisien d’Aïizy : Turbonilla turrella Mezrevixxe, ma coll. Deux espèces dans le Lutécien et le Bartonien des environs de Paris : T. notata, tenui- plicata Desx., ma coll. Dans le Claibornien de l’Alabama, T. bidentata MEYER, ma coll. . OLIGOCENE. — Dans le Stampien des environs de Paris et du Bassin de Mayence : Turb. Heberti DEsx., avec T. compressicosta SANDB., T. semi- costata BœŒTTG., ma coll. T. impressa v. Kœn. (Nordd. Unterolig., t. IL, pl. XLIII, fig. 11) et var. oligocænica Sacco. Une espèce à côtes effacées, dans le Santa-Cruzien de Patagonie : Turb. Iheringi CossmM., ma coll. MioceNE. — Le plésiogénotype ci-dessus figuré, dans le Bordelais et le Bassin de Dax. Plusieurs espèces ou variétés, outre le génotype, dans l’Helvé- tien et le Tortonien du Piémont : P. taurinensis, subtorquatus, miogra- cilis, tauropinensis, miosulculatus, taurotransiens, pseudoterebralis, dertogracilis, lacteoides, dertonensis, miovatus, miopupoides Sacco (I moll. terz. Piem., parte XI, pp. 84-91, pl. IL, fig. 85-91, 103-105). Dans le Tortonien de la Hongrie : Pyrg. turriculiformis, kostejensis, subcom- pactus BæœTrTc., ma coll., T. hemisyrnola BœTrc., T. gemina BŒTTG. non figurées (Kostei, IT, p. 128). Priocene. — Dans l’Astien d'Italie, Turbo gracilis Broccni, et d’autres espèces plaisanciennes ou astiennes du Piémont : P. ligusticoterebralis, dimidiolævis, exgracilis, pliopseudogracilis, pliopupoides Sacco (ibid., fig. 98-99, 101 et 106). Dans l’Astien de Monte-Mario, T. densecostata . Pærz., ma coll. Dans le Crag de Sutton, Chemnitzia similis FoRBEs et var. elegantior $. Woop (Crag Moll., parte I, p. 84, pl. X, fig. 11). Une forme douteuse, dans le Néogène de Java : Turb. Junghuhni MARTIN (Foss. v. Java, p. 322, pl. XLV, fig. 745). PLEISTOCENE. — En Californie, Chemnitzia dgibbosa Care. (in Arnold, L. c., p. 279, pl. I, fig. 2). EPOQUE ACTUELLE. — La précédente, sur les côtes de la Californie. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 289 Turbonilla CARELIOPSIS MôrcH, 1874. G.-T. : Monoptygma styliforme Môrcu ; Viv. Test transparent. Taille petite ; forme aciculée, étroitement cylin- dracée ; spire dimorphe, conoïdale au sommet, à peu près cylin- drique à partir du quatrième tour ; protoconque lisse, composée de deux tours héliçoïdaux, déviés, à angle droit, avec un nucléus immergé ; tours concavo-convexes, dont la hauteur dépasse les trois quarts de la largeur maximum dans la partie cylindrique, séparés par des sutures faiblement bordées en-dessus ; surface ornée d’un treillis puncticulé de fines stries spirales et de faibles lignes axiales. Dernier tour supérieur au quart de la hauteur totale, arrondi à la périphérie de la base qui est déclive, ornée comme la spire, imperforée au centre, avec un cou bien dégagé en avant. Ouverture ovale en avant, anguleuse entre la région pariétale et le labre ; péristome mince, subcontinu ; labre un peu antécurrent vers la suture ; columelle incurvée, renforcée en arrière par un pli peu saillant. Diagnose refaite d’après celle d’un plésiogénotype des côtes de Californie : Turbonilla (Careliopsis) stenogyra Darz et Barrscn (1907. West Amer. pyram. moll., p. 130, pl. XII, fig. 1). Reproduction de cette vue [Fig. 107c=—cn]. Rapp. et différ. — Jusqu'à la publication précitée, le génotype n'ayant jamais été figuré, on n'avait — au sujet de Careliopsis — que cette seule indication « coquille semblable à celle de Carelia » qui est un Mollusque terrestre voisin d'Helicter! C’est donc sur la foi de la détermination du plésiogénotype que je place Careliopsis à la suite de Pyrgolamprus, dont elle diffère par son orne: mentation et son faible pli columellaire, tandis que Fischer le classait avec Mormula. PYRGOSTELIS Mowreros. 1884 (°). G.-T. : Melania rufa Prix. ; Viv. Test médiocrement épais. Taille au-dessous de la moyenne ; forme étroite, cylindro-conique ; spire subulée, généralement longue et (1) Nomencl., p. 89 19 290 ESSAIS DE Turboniila rarement complète au sommet, avec une protoconque lisse, sail- lante, déviée, dont le nucléus hétérostrophe est immergé perpen- diculairement à l’axe de la coquille ; tours très nombreux, plans ou peu convexes, dont la hauteur atteint les trois cinquièmes de la largeur, séparés par de profondes sutures crénelées ; ornemen- lation composée de costules axiales, rectilignes, mais assez épaisses, s’étendant d’une suture à l’autre, peu ou point obliques, séparées par des intervalles plus étroits, et croisées par des lignes spirales, bien visibles, pas toujours équidistantes. Dernier tour peu supérieur au quart de la hauteur totale, arqué à la périphérie de la base qui est déclive, peu convexe et sur laquelle s’atténuent les côtes sans cesser subitement à la périphérie, tandis que les sillons concentriques persistent jusqu’au centre imperforé ; cou bien dégagé en avant. Ouverture subrhomboïdale, à coins très arrondis ; labre mince, presque vertical ; columelle peu incurvée, muni d'un pli lamelleux, situé très en arrière ; bord columellaire très étroit, non calleux, se raccordant par un angle arrondi avec le plafond. Diagnose refaite d’après le génotype, des côtes de Palerme [Fig. 108c=fe], ma coll., et d’après un plésiogénotype du Burdigalien de Saucats “: P. sau- catsensis Cossm. et PEYR. (PI. VI, fig. 21), ma coll. Autre plésiogénotype du Sicilien d’Oreto : Turb. crenata Brown (PI. VI, fig. 67-68), ma coll., don de M. de Monterosato, qui assimile cette espèce au génotype (in litt.). Rapp. et différ. — Ce Sous-Genre se distingue des précédentes subdivisions de Turbonilla, non seulement par son ornementation plutôt treillissée que décussée, mais encore et surtout par son ouverture nettement rhomboïdale, dont le péristome mince n'est pas versant en avant, ni pourvu d’une gout- tière en arrière ; néanmoins son pli sublamelleux rapproche encore Pyrgostelis de Turbonilla plutôt que d’Eulimella et autres formes conjointes, qui sont à peu près totalement dépourvues de pli sur une columelle à peu près rectiligne. L'interprétation que MM. Dall et Bartsch (West Americ. pyram. moll., 1907) ont faite de Pyrgostelis, sous le nom Pyrgiscus Paz (*) défie toute investigation (1) La substitution de Pyrgiscus Pmiz. (1840) à Pyrgostelis résulte d’une attribution très arbitraire de la’ dénomination de Philippi qui n’a jamais désigné Melania rufa que sous le nom Chemnitzia (1844) ; tous les auteurs d'Europe ont toujours considéré Pyrgiscus comme complètement synonyme de Turbonilla s. “stricto, c’est-à-dire de Chemnitzia (fide Herrmannsen). PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 291 Turbonilla raisonnable : il y a quatre planches consécutives de Pyrgiscus (VII à X) sur lesquelles sont dessinées au moins huit Sections toutes différentes ! Répart. stratigr. Miocene. — Le plésiogénotype burdigalien ci-dessus figuré, rare dans la Gironde (Conch. néog. Aq., t. III, p. 368, pl. X, fig. 3-4). Dans le Torto- nien du Piémont : T. exdensecostata, dertodecussata, miopersulcata SAcco (L. c., parte XII, p. 4 et parte XI, pl. IL, fig. 118-120), Pyrg. mioexreti- culata, pyrgostyloides Sacco (fig. 132). Une mutation du génotype, dans le Tortonien de la Hongrie, non figurée par Bœttger (Kostej, II, p. 133). Dans le Tortonien de Ciurana (Catalogne) une espèce qui paraît identique à celle de Monte Gibbio : P. rufa, var. præcedens Sacco (non præcedens var. de pusilla), je la désigne sous le nom P. Vidali nob. (PI. VI, fig. 71-72) ; M. Faura y Sans attribue ce gisement au Pliocène ? Une mutation de Turbonilla interrupta Torren, dans le Maryland, d’après Martin (Mar. G. S., p. 224, pl. LIV, fig. 13-14). PziOcENE. — Plusieurs mutations ou variétés du génotype, dans le Plaisan- cien et l’Astien du Piémont : Turb. amplisuturata Sacco, Turb. decussata Bow. (Cannes, ma coll.), T. paucidecussata, multidecussata Sacco, Turb. Bellardii Sec., T. percostatoastensis, giganteoastensis, percostatorufa, par- voastensis SAcco, Turbon. columnaris BoNELL1I, T. bilineata SEGUENZA, var. persulcata, subalineata, paucisulcata Sacco (1. c., parte XII, pp. 4-8. part. XI, pl. IL, fig. 121-131, 136-137). Plusieurs variétés du génotype, dans l’Astien de Monte Mario, T. depressecostata, ventricosa CERULLI- IREzLLt (1. c., p. 446, pl. LV, fig. 5r-53).Dans les couches. d’Oamaru (N.-Z.), Turbonilla oamarutica SUTER, ma coll. Une mutation de T. interrupta TorTEN, à Caloosahatchie (Flor.) : Chemnitzia spira RAVENEL (fide Darx, Tert. Flor., p. 258). PLEISTOCENE. — Outre le plésiogénotype ci-dessus figuré, une variété de l’espèce génotype, dans le Sicilien de Biot, ma coll. Dans les couches quaternaires de San Pedro (Calif.) : Turbonilla latifundia Darz et Bartscx, ma coll. Dans le Post-Pliocène de la Caroline : Turb. quinques- triata, lineata, subulata Hozmes (1859. P. P. foss. S. C., pp. 83-85, pl. XIIT, fig. 4-8), ce sont des mutations de T. interrupta. EPOQUE ACTUELLE. — Nombreuses espèces dans la Méditerranée, l’Atlantique et sur la côte Pacifique des Etats-Unis. LANCELLA Dazz et Barrscn, 1906 (‘). G.-T.: Turbonilla Peasei D. et B. (= Lancea elongata PEASE, 1868, non T. elongata ne Kon.); Viv. (= Lancea PEAsE, 1868 ; non Lancia WALKER, 1859). * Coquille allongée, à galbe conique, ornée comme un Bittium, nrais sans varices ; trois tours embryonnaires, héliçoïdes, très élevés, (1) Notes on Pyramidellidæ, p. 347, pl. XXII, fig. 6). 202 ESSAIS DE Turbonilla lisses, obliquement déviés par rapport à l’axe de la coquille : der- nier tour inférieur au tiers et supérieur au quart de la hauteur totale, arrondi à la périphérie de la base, qui est peu convexe, imperforée au centre, ornée comme la spire et dépourvue de cou en avant. Ouverture petite, subquadrangulaire ; labre mince, ver- tical ; columelle rectiligne, non tordue, avec un pli non visible à l'extérieur. Diagnose établie d’après celle — et d’après la figure — du génotype dont le nom préemployé a dû être changé par des deux auteurs ; mais ils ont omis d'indiquer pourquoi ils changeaient aussi le nom générique ; je crois devoir combler cette lacune. L’ornementation granuleuse des côtes axiales est très rare chez les Turbonillinæ : j’admets donc ce S.-Genre dont je ae connais pas de représentant à l’état fossile. La figure du génotype, dans le Manual de Tryon, est très médiocre. | PYRGOSTYEUS Monrerosaro, 1884 ('). Coquille plus ou moins élancée, à tours costulés régulièrement et munis en outre de grosses varices irrégulières ; ornementation spirale plus ou moins fine ; disque basal convexe et lisse ; ouver- ture en secteur de cercle, subanguleuse en avant ; columelle recti- ligne, dépourvue de pli ; labre sillonné à l’intérieur. PyréosryLus s. stricto. : G.-T. : Turbo striatulus LinNÉ ; Viv. Test assez épais et solidement renforcé par des varices. Taille moyenne ; forme plus ou moins conique, généralement turriculée, rarement ventrue ; spire plus ou moins allongée, parfois cylin- dracée, mais non subulée ; protoconque lisse, subglobuleuse ou papilleuse, obliquement déviée, à nucléus hétérostrophe adhérant au sommet du côté opposé, perpendiculairement à l'axe de la coquille ; tours nombreux, faiblement convexes, dont la hauteur égale ou dépasse sensiblement la moitié de leur largeur maximum ; (1) Nomencl., p. go. ui PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 203 P'yrgostylus ils sont — selon les espèces — imbriqués en avant ou étagés en arrière, en tous cas séparés par de profondes sutures, parfois cré- nelées ; ornementation composée de quatorze à dix-huit côtes axiales, assez variables comme inclinaison, même selon l’âge de la coquille, en tous cas, presque rectilignes ; quelques-unes sont souvent remplacées par de grosses varices, irrégulièrement distri- buées, mais ce critérium n’est pas absolument constant ; on dis- tingue, en outre, dans les intervalles des côtes, de fines stries spirales ou même (sur le génotype) de véritables lignes écartées. Dernier tour variant du quart au tiers de la hauteur totale, ovale, plutôt subanguleuse à la périphérie de la base où s'arrêtent les côtes, tandis que celle-ci forme une sorte de dôme ou de disque convexe, lisse ou obtusément strié par suite de cloisonnement limi- tatif des intervalles des côtes ; le centre est imperforé en général et le cou est bien dégagé en avant. Ouverture subrhomboïdale, ou plutôt en secteur de cercle, subanguleuse — mais dépourvue d’un véritable bec — à la jonction de la columelle et du plafond, sans gouttière pariétale contre le labre, dont le profil, bordé par la dernière varice est légèrement rissoïniforme ou simplement ver- tical ; il est parfois plissé à l’intérieur, vis-à-vis de la dernière varice ; columelle rectiligne, ou même un peu renflée au milieu, dépourvue de pli ou de torsion en arrière ; bord columellaire étroit, non réfléchi. Diagnose refaite d’après le génotype de Palerme [Fig. 109c=ff,ff, ;, ma coll. (dessins de J. de Morgan) ; et d’après un plésiogénotype de l’Aquitanien de Dax : P. aturensis GC. et P. (PI. V, fig. 19-20), ma coll. Rapp. et Diff. — Avec ce Genre — séparé simplement comme une Section. par l’auteur — nous abordons le groupe des Turbonillinæ à columelle euli- melloïde, c’est-à-dire à peu près complètement lisse, rectiligne, implantée — sous un angle de 120° environ — sur la base de l’avant-dernier tour. Tou- tefois, Pyrgostylus est encore caractérisé par son ornementation de Turbonilla, dans laquelle intervient seulement un nouvel élément, les varices axiales. Le nucléus de la protoconque est plus immergé que celui de Turbonilla s. str. ; mais il n’y a aucune analogie avec une protoconque d’Odontostomia ou de Syrnola, et ce n’est pas une crosse comme chez Mathildia, Répart. stratigr. 294 ESSAIS DE L_ 2 Pyrgostylus OLIGOCENE. — Une espèce bien caractérisée dans le Stampien supérieur de Pierrefitte : Turb. scalaroides DEsx., ma coll. MioceNE. — Outre le plésiogénotype aquitanien, ci-dessus figuré : P. amæ.- nus, diastomoides Cossm. et PEYR., de l’Aquitanien et du Burdigalien, ma coll. ; dans l’Helvétien de la Gironde, P. sallomacensis Cossm. et PEYR., ma coll. ; dans le Tortonien des Landes et dans l’Helvétien de la Touraine (ma coll.), Auricula intermedia GRAT., P. oligocolpus Cossm. et PEyr. (1. c., pp. 373 et 376, pl. X, fig. 65-66). Dans l’Helvétien et le Tor- tonien du Piémont, P. poststriatulolanceæ, lanceæoides, taurostriatu- loides, miostriatuloides, miomutinensis, mioconvexzulus Sacco (LL c., parte XII, pp. 10-12 ; part XI, pl. IL, fig. 144-147). Dans le Tortonien de la Hongrie : P. lanceiformis, separatus, bimonilifer Bœrre., ma coll. avec P. Theclæ, selectus BŒTTGER, non figurées (Kostej, II, p. 112). Une espèce probable, en Nouvelle-Zélande : Mormula prisca SUTER (1917. Tert.. Moll. N.-Z., p. 16, pl. III, fig. ro). PLIOGENE. — Une espèce bien caractérisée dans le Messinien de Vaucluse et dans le Plaisancien des Pyrénées-Orientales : Turbonilla Cocconii Fonr. (Plioc. Vallée Rhône, t. Il, p. 131, pl. VII, fig. 1-2). Dans l’Astien d'Italie et des Alpes-Maritimes, Turb. Lanceæ LiBassi, ma coll., avec les var. plaisanciennes ou astiennes du Piémont : P. communis, convezus, placentinus SAcco, ma coll., Chemnitzia Scarabelliana Cocc., Pyrg. striatulolanceæ, pyramidalis, striatuloides, hemiacirseoides, sulcato- lanceæ Sacco (ibid., fig. 141-143). Dans l’Astien de Monte Mario, Pyrg. interpositus CERULLI-IRELLI, avec trois autres espèces piémontaises (Fauna mal. Mariana, pp. 273-275, pl. LV, fig. 54-61). Dans le Messinien de Ciurana (Catalogne), une race plus étroite que P. communis, ma coll. PLEISTOCENE. — Une espèce peu variqueuse, dans les couches quater- naires de San Pedro (Calif.) : T. aurantia Carp., ma coll. ; une muta- tion très voisine de l’espèce actuelle, Chemnitzia tridentata Care. (in ARNOLD, 1903, Pal. S. Pedro, pl. II, fig. 1, p. 273). EPOQUE ACTUELLE. — Plusieurs espèces, parmi lesquelles les deux préci- tées dans le Pleistocène, sur la côte de Californie. PYRGISCULUS MoNTEROSATO, 1884 (°). G.-T. : Melania scalaris Puis. ; Viv. Tours scalariformes, avec une ornementation composée de côtes axiales, droites et serrées, entre lesquelles on distingue des filets spiraux, nombreux et réguliers ; sutures bordées en-dessus par une rampe arrondie. Dernier tour atteignant le tiers de la hauteur totale, ovale et déclive à la base qui est imperforée au centre et (1) Nomencl., p. 88. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 299 P'yrgostylus dont le cou est faiblement dégagé en avant. Ouverture ogrande, rhomboïdale, faible pli columellaire, souvent à peine visible. Diagnose complétée d’après le génotype des côtes de Palerme [Fig. 1108=fg, fe,], ma coll., don de M. de Monterosato : dessins de J. de Morgan. Rapp. et différ. — Cette Section — classée à tort dans les Parthenina par MM. Dollfus et Dautzenberg (Moll. Rouss., p. 173, pl. XXI, fig. 4-5) — s’en écarte absolument par la forme de son ouverture, par sa columelle recti- ligne, à peu près dépourvue de pli ; d’autre part, si elle se rattache inti- mement à Pyrgostylus par ces critériums de l'ouverture, elle s’en écarte par son ornementation, par l’absence de disque sur la base où se prolongent les côtes, en s’atténuant graduellement. Répart. stratigr. Miocene. — Une mutation du génotype, dans le Tortonien de la Hongrie, d’après Bœttger (Kostej, IT, p. 186) ; l'échantillon n'ayant pas été figuré, il n’est pas facile d'apprécier les différences qui justifieraient l’adop: tion d’un nom nouveau. + PzioceNE. — Le génotype dans l’Astien de Monte Mario, d’après M. Cerulli- Irelli (Fauna mal. Mar., p. 450, pl. LV, fig. 64-67). DUNKERIA CARPENTER, 1857. G.-T. : D. paucilirata Care. ; Viv. Spire turriculée, à protoconque déviée en crosse, dont le nucléus hétérostrophe est immergé perpendiculairement à l’axe ; tours plus ou moins convexes, dont la hauteur égale à peu près les trois cin- quièmes de la largeur, séparés par de profondes sutures ; ornemen- tation composée de nombreuses costules axiales, droites, pincées, s'étendant d’une suture à l’autre, séparées par des intervalles deux ou trois fois plus larges, cancellées par des cordonnets spiraux qui n’y forment pas d’aspérités. Dernier tour un peu supérieur au quart de la hauteur totale, arrondi à la périphérie de la base imperforée au centre, sur laquelle ne se prolongent pas les costules, tandis que les filets concentriques s’y serrent davantage. Ouverture ovoïdo-rhomboïdale, subcanali- culée en arrière contre le labre, avec un bec rudimentaire, non versant, à la jonction de la columelle et du plafond ; labre mince, vertical ; columelle peu calleuse, à peu près rectiligne, dépourvue de pli ou de torsion, 296 ESSAIS DE Pyrhostylus Diagnose établie d’après un plésiogénotype du Pleistocène de San Pedro (Californie) : D. laminata Carr. (PI. VI, fig. 95-96) ; et [Fig. 1118=fh, fh,] ma coll. Rapp. et différ. — Le génotype n’a jamais été figuré, mais le plésiogénotype est reproduit dans le « Manual » de Tryon (pl. LXXVI, fig. 51) avec des tours plus convexes qu'ils ne le sont en réalité. Faute de renseignements, la plu- part des auteurs ont placé Dunkeria auprès de Cingulina dont elle s’écarte cependant par sa columelle droite, non plissée, ainsi que par le système de son ornementation. Or, je trouve que cette Section ne diffère que très peu de Pyrgisculus, par son galbe et son ornementation, si ce n’est que les tours ne sont pas scalariformes et que ses sutures ne sont pas crénelées. Par conséquent, je considère Dunkeria comme une Section de Pyrgostylus, très voisine de Purgisculus, et on les confondra peut-être ensemble, en ne conservant que le nom le plus ancien, Dunkeria. Répart. stratigr. PLEISTOCENE. — Le plésiogénotype ci-dessus figuré, dans les couches qua- ternaires de San Pedro. EPOQUE ACTUELLE. — Plusieurs espèces sur les côtes de Californie, d’après Tryon. BELONIDIUM Cossm. 1892 (°). (— Aciculina Desx., non Apams ; — Baudonia BAYAN, 1873, non MABILLE ; — Raphium Bayaw, 1875, non MERGEN). Spire très allongée, à, tours convexes et lisses ; protoconque de cinq ou six tours enroulés autour d’un axe perpendiculaire à celui de la coquille ; ouverture subquadrangulaire, arrondie en avant, à péristome discontinu ; columelle deux fois tordue sur elle-même. BELONIDIUM 5s. stricto. G.-T. : Aciculina gracilis Des. ; Eoc. (— Anisocycla Cossm. 1888, non MonTERoOS. 1884). Test mince et fragile. Taille petite ; forme étroitement allongée, subcylindracée, rarement conique ; spire subulée, croissant lente- ment sous un angle apical de 12° environ ; protoconque très déve- loppée, longuement déviée, avec un nucléus hétérostrophe qui s’en- lise du côté opposé ; tours nombreux, lisses, convexes, dont la hau- (1) Révis. somm. Olig., p. 21. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 297 Belonidium leur égale les deux tiers de la largeur, séparés par des sutures assez profondes. Dernier tour égal au cinquième de la hauteur totale, arrondi à la base qui est imperforée, avec un cou bien dégagé en avant, Ouverture arrondie plutôt que subquadrangulaire, à péristome mince et discontinu ; labre presque rectiligne, à peine incliné ; columelle droite, non calleuse, deux fois tordue autour de son axe, mais ces plissements sont à peine perceptibles à l’en- trée de l'ouverture ; on n’en distingue bien l’enroulement axial que par des fenêtres pratiquées dans le test sur la hauteur de la spire. | Diagnose refaite d’après un plésiogénotype trapu, du Lutécien de Gri- gnon : Turb. fragilis (PI. VI, fig. 99), ma coll. ; et d’après un plésio- génotype plus étroit, plus typique, du Lutécien de Saïint-Félix, Turbonilla polygyrata Desx. (PI. VI, fig. 63-64), ma coll. [Fig. 1128 — fo]. Proio- conque très grossie [Fig. 113B—fg], dessin de J. de Morgan. Rapp. et différ. — J'ai déjà expliqué quelles vicissitudes a subies la déno- _mination des pétites coquilles éocéniques que Deshayes désignait sous le nom préemployé Aciculina ; les corrections de nomenclature se sont succé- dées, chaque fois, avec des doubles emplois nouveaux, et par surcroît, je me suis ultérieutement aperçu que ce petit phylum devait se dédoubler, comme on le verra ci-après. Quoi qu'il en soit, Belonidium réduit à ce qui doit y être strictement conservé, se distingue d’Eulimella comme aussi d’Aniso- cycla, non seulement par son galbe très différent, mais encore par la double torsion que présente sa columelle rectiligne, mais qu’on n'observe pas tou- jours facilement. A côté de la forme typique, très étroitement turriculée, à tours convexes et lisses, il existe une espèce dont l'ouverture et la protoconque sont identiques à celles de B. gracile, mais dont les tours sont plus aplatis et dont la forme est plus conique, B. fragile [Desn.] ; mais j’ai d'autant moins de scrupules à laisser cette coquille dans le G. Belonidium, que — parmi les spécimens que je possède du même gisement de Grignon — il y en a qui sont plus étroits, avec des tours un peu plus convexes ; j'ajoute d’ailleurs qu'il est à peu près impossible, comme son nom l'indique, d'en trouver des échantillons complets ; ce sont, pour la plupart du temps, des fragments, tantôt avec l'ouverture, tantôt avec la protoconque, à peu près intactes. À propos de cette protoconque, je ferai observer qu'elle à la plus grande analogie avec celle de Turbonilla, sauf peut-être un développement encore plus grand, comportant parfois jusqu’à six tours déviés suivant un axe perpendiculaire — ou même incliné vers les tours post-embryonnaires — de sorte que le nucléus apical est parfois immergé sur le premier de ceux-ci ; on peut donc exprimer la ressemblance de cet embryon en le qualifiant « exagérément turbonilloïde » ; j'insiste sur ce point pour justifier le classe- 298 ESSAIS DE Belonidium ment de Belonidium plutôt à la suite des Turbonillinæ que près des Euli- mella qui n'ont d’ailleurs qu’un pli invisible à la partie inférieure de la columelle, au lieu de la double torsion de Belonidium. +7 Répart. stratigr. | EOCcENE. — Outre le génotype et les plésiogénotypes ci-dessus signalés, dans le Lutécien des environs de Paris et du Bassin de Nantes, ma coil., deux espèces auversiennes et bartoniennes : Turbonilla suturalis, Morleti Cossm., ma coll. OLIGOCENE. — Une espèce douteuse, dans le Stampien de Waldbôückelheim : Turbonilla subscalaris BŒTTGER, ma coll. | PERISTICHIA Dazr, 1889 (). Coquille turriculée, aiguë, polygyrée ; protoconque hétérostro- phe, composée de deux tours lisses, vitreux, avec un petit nucléus ; ornementation composée de cordonnets spiraux, avec des nodules arrondis, au nombre de trente environ, dans les sillons séparatifs, on distingue de fortes costules axiales. Dernier tour arrondi à la base qui porte, outre de forts rayons, deux cordons, l’un périphé- rique, l’autre médian. Ouverture ovale, un peu versante en avant : péristome continu, avec un callus pariétal ; labre variqueux, sil- lonné à l’intérieur ; columelle droite, simple, sans pli. G.-T. : P. toreta Darz ; Viv. (Floride). L'auteur n'a fait figurer ni le génotype, ni P. agria Darz, forme plus conique ; de sorte qu'il m'est difficile de me faire une opinion précise sur la position systématique de Peristichia : en 1907, MM. Dall et Bartsch l'ont intercalée à la suite d’'Asmunda, quoiqu'’elle en diffère complètement, DISCOBASIS Cossm. 1888 (°) Petite coquille composée d’un grand nombre de tours très con- A vexes, lisses, presque disjoints à la suture ; bouton embryonnaire Fr obtus, dévié latéralement ; dernier tour subcaréné à la périphérie (1) Bull. mus. comp. zool., vol. XVIII, p. 339. (2) Catal. ill. Eoc., t. III, p. 47. à té, PALÉOCONGHOLOGIE COMPARÉE 299. Discohkasis de la base qui semble pourvue d’un disque comparable à celui de certains Scalidés. Ouverture subquadrangulaire, quoique ovale ; labre mince et oblique ; columelle obliquement incurvée, lisse. DrscoBasis s. stricto. G.-T. : Aciculina demissa DeEsx. ; Eoc. Test peu épais et fragile. Taille très petite ; forme étroitement aciculée, térébroïde ; spire longue, à galbe subcylindracé, régu- lièrement conique sous un angle apical de 10° à peine ; tours nom- breux, convexes ou même subanguleux au milieu de leur hauteur qui égale les trois quarts de leur largeur maximum ; sutures très profondes, presque disjointes, un peu ascendantes ; surface cntiérc- ment lisse, mais plutôt terne que brillante ; le coude subanguleux et médian, sur chaque tour, est marqué par une ligne spirale obtu- sément saillante. Dernier tour à peine supérieur au cinquième de la hauteur totale, un second angle périphérique le sépare de la base qui forme une sorte de disque subexcavé, imperforé au centre, avec le cou hau- tement dégagé en avant. Ouverture ovoïdo-subquadrangulaire ; labre mince, presque toujours mutilé ; columelle lisse, arquée, non x tordue, faisant un angle arrondi à sa jonction avec le plafond. Diagnose refaite d’après le génotype du Lutécien de Mouchy [Fig. 1148=f,], ma coll. ; protoconque très grossie [Fig. 1148—fi,] ; dessins de J. de Morgan. Rapp. et différ. — Voici encore un petit Genre très localisé, démembré des Aciculines de Deshayes : son disque basal et l’absence complète de torsion à la columelle, qui est incurvée au lieu d’être rectiligne, le distinguent facile- _ment de Belonidium, dont le rapprochent son galbe aciculé et sa protoconque déviée. Je n’ai pu ajouter d'éléments nouveaux à la diagnose originale, attendu qu’il s’agit d’une coquille rare et peu intacte dans les quelques gisements où on l’a recueillie jusqu'à présent. Répart. stratigr. Eocene. — Le génotype dans le Lutécien des environs de Paris, ma coll, 300 __ ESSAIS DE MURCHISONIELLA Môüron, 1879. r x Coquille allongée, mince, pellucide, polygyrée, à sommet hété- rostrophe ; labre profondément échancré ; tours subanguleux à la périphérie et munis de deux lignes spirales qui encadrent — en quelque sorte — la bande du sinus. MURCHISONIELLA S$. Stricto. G.-T. : M. spectrum Môrcu ; Viv. Test mince et fragile. Taille excessivement petite ; forme turri- culée, conique ; spire assez longue, angle apical 15° environ ; tours nombreux, convexes, lisses ou très finement striés, séparés par de profondes sutures ; le dernier un peu supérieur au quart de Ja + hauteur totale, arrondi à la périphérie de la base qui est imper- forée au centre, avec le cou bien dégagé en avant. Ouverture ovale, à péristome mince et continu ; labre échancré par un sinus médian ; columelle presque rectiligne, courte et oblique, non plissée ; bord columellaire peu épais, appliqué sur la région pariétale. Diagnose complétée d’après un plésiogénotype du Lutécien de Fay-sous- Bois : Aciculina emarginata Des. [Fig. 115—fk], ma coll. ; dessins de J. de Morgan. Rapp. et différ. — L'identification du plésiogénotype éocénique avec l’espèce actuelle des Indes occidentales (Saint-Thomas) est principalement fondée sur l’existence de l’échancrure du labre, caractère anormal chez les Turbonillinæ ; malheureusement, le génotype n’a jamais été figuré, de sorte que l’incertitude la plus complète règne sür ce rapprochement proposé par Fischer, d'autant plus qu'aucun autre représentant n’a été signalé dans le Néogène. Répart. stratigr. EocenE. — Le plésiogénotype ci-dessus figuré, dans le Bassin de Paris. PLEISTOCENE. — Dans le Sicilien de Biot, un spécimen douteux, à labre très sinueux, trop mutilé pour être décrit. EPOQUE ACTUELLE. — Le génotype, aux Antilles, d’après Tryon. EULIMELLA Forges, 1846. Coquille turriculée, assez solide, conique, plus ou moins angu- leuse à la base, à surface lisse et polie ; protoconque de Turbo- nilla ; ouverture subquadrangulaire, à péristome discontinu ; labre PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 301 Eulimella _ mince, vertical ; columelle rectiligne, non plissée, mais obtusément tordue en arrière, Opercule avec un sillon spiral, mais à bord colu- mellaire entier. EULIMELLA s. stricto. G.-T. : Turbonilla Scillai Saccar ; Viv. Test épais et généralement solide. Taille au-dessous de la moyenne ; forme turriculée, eulimoïde, non tordue ; spire longue, à galbe conique, plus ou moins subulée ; protoconque déviée en crosse, à nucléus hétérostrophe, immergé du côté opposé suivant un axe perpendiculaire (ou un peu incliné) à celui de la coquille ; tours nombreux, les premiers un peu convexes, les suivants souvent apla- tis, séparés par de fines sutures non vernissées ; leur hauteur ne _ dépasse guère la moitié de leur largeur ; leur surface est entière- ment lisse et brillante, on n'y distingue — chez la plupart des espèces — que des lignes d’accroissement très ténues, peu régu- lières, obliques et rectilignes, qui forment souvent des arrêts plus marqués, obliquement alignés d’un tour à l’autre, mais pas de véritables varices d’Eulima. Dernier tour à peu près égal aux 0,3 de la | longueur totale, subanguleux à la périphérie de la base qui est assez convexe, élevée, imperforée au centre, avec un cou très peu dégagé en avant ; as Voe= la région ombilicale, quoique non réellement ur fissurée, est parfois excavée contre le bord colu- Fig. 116. — Eutimelta mellaire. Ouverture subrhomboïdale, à bords brome opposés presque parallèles ; labre presque rectiligne, peu oblique ; columelle droite, un peu calleuse, très obtusément tordue en arrière vers son enracinement, et encore cette torsion n'est-elle souvent visible que quand l'ouverture est mutilée. Diagnose refaite d’après des spécimens du génotype, Sicilien de Fica- razzi (PI. VI, fig. 17-18), ma coll. ; et d’après un plésiogénotype de l’Hel- vétien du Béarn : £ulimella taurinensis Sacco (PI. VI, fig. 87-88), ma coll. Croquis de l'ouverture du génotype [Fig. 116] Rapp. et différ. — Ce Genre n'a pas toujours élé bien interprété en ce qui 302 ESSAIS DE LA Eulimalla concerne les fossiles que l’on y a rapportés : restreint aux caractères que je viens de résumer ci-dessus, il est surtout caractérisé par son ouverture à peu près rhomboïdale, avec les angles antérieurs faiblement arrondis ; l’absence d’ornementation et de varices l’écarte de Pyrgostylus qui a aussi la columelle rectiligne. L'ouverture et la protoconque des Eulimes n’a, d’autre part, la moindre analogie avec celles d’Eulimella, c’est seulement par l’apparence lisse de la spire, et par ses fines sutures, que Forbes s’était guidé pour dénommer ce Genre presque Comme Eulima. Répart. stratigr. \ EOcENE. — Une forme ancestrale un peu douteuse, parcé que rarissime en bon état, dans l’Auversien des environs de Paris : Turritella inornata DEsx., ma coll. (Iconogr., t. II, pl. VII, fig. 45-r). OxiGOCENE. — Dans le Cassélien de l’Allemagne du Nord : £. subcylindrica Puiz., E. efsubulata Sacco (— Turb. subulata MÉR. in SPEYER) d’après M. Sacco (I. c., p. 53). MiocenE. — Outre le plésiogénotype helvétien du Béarn et du Piémont ci-dessus figuré-: E. gamachotensis, burdigalica Cossm. et PEYR., dans l’Aquitanien et le Burdigalien de l’Aquitaine (PI. X, fig. 20-23, 81-83), E. contabulata Cossm. et PEYR., dans l’Helvétien de la Gironde. Plusieurs mutations du génotype dans le Tortonien du Piémont : E. extypoconica, anteconica, mioconica, procompactilis, longopupoidea Sacco (l. €., pl. IL. fig. 1-5) ; dans l’Helvétien de Colli Torinesi, E. anfractielongata, tauros- calaris, pedemontana, tauroacicula, miotaurina Sacco. Dans l’Allemagne du Nord, Turb. Neumayri v. Ko. (81. VI, fig. 2). Dans les faluns de Pontlevoy, Eulimella acicula Pa. mut. gracilis D. D., ma coll. (Liste prélim., p. 16). Dans l’Aquitanien de la Jamaïque : E. acuminata Guppy, ma coll. Priocene. — Le génotype dans l’Astien de Monte Mario, avec E. affinis Prix, ma coll. ; le génotype dans le Plaisancien de Bologne, ma coll. Dans l’Astien des Alpes-Maritimes et du Piémont, E. graciliturrita Sacco, ma coll. (Cannes). Nombreuses var. du génotype et autres formes très voisines, dans le Plaisancien et l’Astien du Piémont : E. extypoconica, scalarioinflata, magnoturris, post-subcylindrica, turricompactilis, pseu- doaffinis, subumbilicatoides, subulatula, clavatula, anisocycloidea;-pseu- danisocycloidea Sacco (I. c., p. 50, pl. II, fig. 6-24). Dans le Plaisancien de Sidi Moussa (Algérie), E. magnoligustica Sacco, ma coll. À Wanganui (N.-Z.), E. deflexa Hurron, ma coll. | PLeisrocene. — Le génotype ci-dessus figuré, dans le Sicilien, ma coll. EPOQUE ACTUELLE. — Plusieurs espèces dans les mers d'Europe et sur la côte atlantique des Etats-Unis. | SryLopsis À. Apams, 1860. G.-T. : S. typica À. Anams ; Viv. « Coquille subulée, opaque, lisse, non polie; tours aplatis ; sutures marquées ; ouverture subquadrangulaire ; columelle droite, PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 303 Eulimella simple ; labre droit à sa partie moyenne, subanguleux en avant. » (Fischer, Manuel Conch., p. 789). Je n’ai aucun autre renseignement sur cette coquille qui n'a jamais été _figurée et que MM. Dall et Bartsch (1907. West Americ. Pyram., p. 10) on! classée à la suite de Syrnola en lui attribuant unñ pli columellaire, tandis que Fischer en fait une Section d’Eulimella avec une columelle lisse ! OCEANIDA pe Foi, 1850. G.-T. : O. graduata ne Fou ; Viv. Fischer et Tryon se sont bornés à cette diagnose de trois mots « coquille conique, allongée ». MM. Dall et Bartsch — qui la placent à la suite d’Odos- tomia — indiquent seulement que la coquille est lisse, dépourvue d’ornements spiraux, et uniquement marquée par de faibles varices. Dans ces conditions, je me borne à mentionner ce S.-Genre à la suite d’Eulimella, ainsi que l’a _ fait Fischer. PryCHEULIMELLA Sacco ('). ER G.-T. : Tornatella pyramidata Desx. ; Plioc. Test assez solide. Taille moyenne ; forme conique, subulée ; spire _turriculée, angle apical 18°, tours plans, séparés par de profondes sutures ; surface lisse ou simplement plissée par des lignes irré- gulières d’accroissement ; dernier tour égal au quart environ de la hauteur totale, subanguleux à la périphérie de la base qui est élevée, un peu convexe, perforée par une étroite fente ombilicale, avec le cou un peu dégagé en avant, contre le péristome. Ouver- ture subquadrangulaire, à angles supérieurs très arrondis ; péris- tome à peu près discontinu sur la région pariétale ; labre à peu près vertical, peu épais ; columelle gonflée en arrière par une sorte de pli obsolète et calleux, obliquement infléchie en avant où elle se raccorde avec le plafond par un arc étroit ; bord columel- laire mince et détaché. Diagnose complétée, d’après les figures du génotype et d’après un plésio- génotype du Redonien de la Loire-Inférieure (PI. VI, fig. 97-98), ma coll. Rapp. et différ. — M. Sacco a très justement expliqué que ce groupe de coquilles — qui a complètement le galbe d’Eulimella — s'en écarte cependant (1) I Moll. terz. Piem., parte IX, p. 59. 30/4 ESSAIS DE N Eulimella par le bombement pliciforme de la columelle qui ne ressemble aucunement à la torsion inférieure de la columelle des véritables Eulimella ; en outre, il y a généralement une fente ombilicale, quelques plissements axiaux sur les premiers tours, un bord columellaire moins rectiligne et plus arqué à sa jonction avec le plafond, etc... Malheureusement la protoconque n’a pu être étudiée jusqu'ici, de sorte qüe le rapprochement — fait par l’auteur — avec Syrnola n’a pu être confirmé ; cependant il faut tenir compte de ce que la columelle de Ptycheulimella est bien moins arquée et que le bombement qu'elle présente ne ressemble guère au pli transverse de Syrnola. Répart. stratigr. MioceNE. — Mutations du génotype, dans l’Helvétien et le Tortonien du Piémont : P. dertonensis, perangulatina, postconulus, crassulata Sacco (L c., pl. II, fig. 33-36). Le plésiogénotype ci-dessus figuré, plus étroit que ces espèces piémontaises. | PrioceNE. — Le génotype dans la Morée et dans l’Astien du Piémont, avec les races obliquaperta, basinflatella, rugulina Sacco (1. c., fig. 31-32, 37;. EPOQUE ACTUELLE. — D'après M. Sacco, Odost. prælonga JEFFREYs, Syrnola minuta An. appartiendraiïent à ce S.-Genre. D'autre part, MM. Dall et Bartsch (1907. West Americ. pyramid. moll., pp. 59, pl. V, fig. 6-7) ont attribué à Ptycheulimella deux espèces absolument dissemblables, la seconde seule (Turb. abreojensis D. et B.), pourrait, à la rigueur, appar- tenir au S.-Genre en question. SACCOINA Darz et BARTSCH, 1904 (). (= Spica Monteros. in litt. Sacco, 1892, non SWINHOE, 1889). Coquille grêle, allongée, à protoconque hétérostrophe ; tours con- vexes, treillissés ; columelle simple, tordue. SACCOINA S. stricto. G.-T. : Spica Monterosatoi Sacco ; Plioc. Test mince et fragile. Taille petite ; forme grêle, turriculée ; spire longue, aciculée ; protoconque lisse, déviée en crosse ; environ dix tours très convexes, disjoints par de profondes sutures un peu ascen- dantes : ornementation composée de nombreux sillons Spiraux, inéquidistants, croisés par des plis axiaux, plus visibles en arrière que sur la partie antérieure des tours. Dernier tour inférieur au (1) Proc. Biol. Soc. Wash., vol. XVII, p. 8. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 309 Saccoina tiers de la hauteur totale, arrondi jusque sur la base qui ést convexe, imperforée au centre, dépourvue de cou en avant, ornée de sillons très nombreux, très serrés et très fins ; la région périphérique est seulement marquée par un sillon plus profond et par une zône lisse. Ouverture ovale, à péristome discontinu ; columelle presque rectiligne, obtusément tordue. Diagnose reproduite d’après celle du génotype (4 c., p. 63, pl. I, fig. 38) ; copie d’une des vues [Fig. 1174 — co]. Rapp. et différ. — L'auteur s’est borné à faire ressortir la ressemblance de cette coquille avec Cioniscus, sauf la protoconque et la columelle tordue ; je trouve qu'il a eu raison de la placer auprès d’Anisocycla, dont elle ne diffère que par son ornementation axiale et par la faible torsion de sa columelle. Répart. stratigr. PLIOCENE. — Le génotype dans le Plaisancien du Piémont. SCALENOSTOMA Desx. 1863. a Coquille turriculée, lisse, imperforée, à sutures marginées par une carène qui persiste à la périphérie de la base ; labre rétrocur- rent, subéchancré à la suture ; columelle droite, sans pli. SCALENOSTOMA $. stricto. G.-T. : S. carinatum Desx. ; Viv. Test mince, blanchâtre. Taille moyenne (13*"*) ; forme conique, plus ou moins ventrue ; spire turriculée, claviforme ; protoconque de Turbonilla (?) ; tours plans, lisses, dont la hauteur dépasse la moitié de la largeur, séparées par des sutures peu profondes, mais marginées en-dessous par une carène aiguë ; dernier tour égal ou supérieur au tiers de la hauteur de la coquille, séparé par une forte carène de la base qui est déclive, lisse comme la spire, sub- perforée au centre, avec le cou plus ou moins dégagé en avant, contre le péristome. Ouverture rhomboïdale, à péristome subcon- tinu par le mince enduit de la région pariétale ; labre rectiligne, tranchant, obliquement rétrocurrent, avec une faible entaille au-dessus de la suture ; columelle à peu près rectiligne, dans son 20 506 | ESSAIS DE Scalencstoma implantation sur la base, un peu arquée à son raccordement avec le plafond ; elle est dépourvue de pli ou de torsion ; bord colu- mellaire un peu réfléchi sur le cou, formant un bec rudimentaire à sa jonction avec le contour supérieur. Diagnose complétée d’après la figure du génotype (Tryon, Manual, pl. LXX, fig. 14). Copie de cette vue [Fig. 1184=cp|]. Rapp. et différ. — Deshayes a placé son Genre près d’Eulima, quoiqu'il n'ait ni le galbe, ni la protoconque, ni l'ouverture d’aucun Eulimidé. MM. Dall et Bartsch ont déjà été mieux inspirés en le rapprochant d’Odontostomia, quoique la columelle ne porte aucun pli. En ce qui me concerne, je trouve qu’à part l’inclinaison et le sinus du labre, sauf la carène, Scalenostoma a beaucoup d'affinité avec Eulimella, de sorte que si l’on s'en rapporte à la protoconque — que les dessinateurs ont représentée comme saillante et déviée — Je classement que je propose paraît rationnel. Rien de semblable n’a été signalé à l’état fossile ; Tryon signale, outre le génotype de la Réunion, une espèce de la Nouvelle Calédonie (Eulima apiculata SOUVERBIE) et une espèce de Panama (E. Rangi nE Fou), plus étroite, également figurée par Dall et Bartsch. | | SUBEULIMA SOUVERBIE, 1899. G.-T. : Subeul. Lamberti Souv.; Viv. Ainsi que l’a remarqué Tryon, cette coquille n’est qu'un Scale- nostoma, aussi étroit que S. Rangi, mais incurvé et tordu, de sorte que les tours sont désemboités et comme articulés à la carène sutu- rale. L'ouverture est plus ovale, et il ne semble pas qu'il y ait de sinus à la partie postérieure du labre ; mais la diagnose signale l'existence d’une série de varices axiales sur le flanc droit de la coquille. | Diagnose complétée d’après la figure du génotype (Tryon, Manual, pl. LXX, fig. 19). Reproduction de cette vue [Fig. 119c=—cq}]. LYSACME Dazz et BarrscH, 1904 (} G.-T. : Chrysallida clausiliformis Carp. ; Viv. Galbe de Clausilia, protoconque de Turbonilla ; trois tours post- embryonnaires, arrondis, lisses, presque disjoints ; puis les tours (x) Proc. biol. Soc. vol. AVIL pp". PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 307 ns Scalenostoma Re | subéquents s’aplatissent subitement et leurs sutures sont encadrées de deux cordonnets ; le reste de leur surface est lisse jusqu'à la | base qui porte des stries spirales ; ouverture irrégulièrement oblon- _gue, versante en avant ; un fort pli columellaire à l’ enracinement. Diagnose établie d’après celle — et d’après la figure — du génotype Ee- (1907, W. Amer. pyram., p. 132, pl. X{II, fig. 2) ; reproduction de cette - vue [Fig. 120]. | “Rapp. et différ. — Cette singulière coquille, malgré son pli, ne me paraît pas à sa place auprès d’Odontostomia ; je la rapproche plutôt de Scalenostoma a de Subeulimea. - PSEUDORISSOINA Tare et May, 1900 (). KE _ Coquille non ombiliquée, lisse, pellucide, composée de sept tours …— convexes, à sutures profondes ; dernier tour égal aux trois septièmes * _de la hauteur totale ; base un peu excavée vers le cou. Ouverture assez grande, rissoïdale, à péristome continu ; columelle excavée, A2 L L3 _ avec un faible pli. 1 EE DCR Stylifer tasmanicus TEN. Woops ; Viv. Diagnose ébauchée avec des éléments fournis par le Manual de Tryon —. (pl. LXXI, fig. 61) et par MM. Dall et Bartsch (rgo7. W. Amer. Pyram., … p. 16); la figure est trop peu distincte pour qu'il soit utile de la À _ reproduire. …. Rapp. et différ. — Il m'est assez difficile de me former une opinion précise D au sujet de cette coquille peu connue, de la Tasmanie ; cependant elle n'a … trophe, ce qui justifierait davantage le classement adopté par MM. Dall et Bartsch, à la suite d’'Odontostomia.. E- ñ ANISOCYCLA Mowreros. 1880 (2). Petite coquille cylindracée, mince et fragile ; protoconque laté- ralement déviée, à nucléus hétérostrophe ; surface lisse ou très (1) Proc. roy. Soc. Tasmanie, p. 152. (2) Bol, Mal. ital., p. 72. F4 … guère le galbe des Stylifer et il semble que la protoconque doit être hétéros-. 308 ESSAIS DE Anisocycla finement striées dans le sens spiral ; ouverture ovale, à péristome discontinu ; labre non sinueux ; columelle mince, faiblement exca- vée, totalement dépourvue de pli ou de torsion, raccordée par un angle arrondi avec le contour supérieur. ANISOCYCLA 5. stricto. G.-T. : Turbo nitidissimus Monra@u ; Viv. (= Aciculina Des. 1865, ex parte minima). Test translucide, mince et fragile, même à l’état fossile. Taille microscopique ; forme aciculée, cylindracée ou très étroitement conique ; protoconque redressée en forme de crosse à peine déviée par rapport à l’axe de la coquille, avec un nucléus hétérostrophe et peu saillant, du côté opposé ; tours nombreux, d’abord plans et subimbriqués, plus convexes à la fin de la croissance ; leur hau- teur atteint les trois quarts de leur largeur ; sutures profondes, non canaliculées, ni rainurées, mais assez obliques ; surface tantôt lisse et brillante, tantôt ornée de stries spirales, excessivement fines, sans | aucune apparence de sculpture axiale. Dernier tour à peine égal au quart de la longueur totale, mais atteignant presque le tiers chez certaines formes ancestrales, il est ovalement arrondi en avant jusque sur la base qui est déclive et assez con- ) vexe, imperforée au centre, presque dépourvu de [ | cou en avant. Ouverture ovale, souvent assez haute quand le dernier tour est très développé ; Fig. 121. — Anisocyela Péristome mince et discontinu sur la région nitidissima [Mont | bariétale ; labre peu courbé et peu oblique ; colu- melle excavée, dépourvue de pli ou de torsion ; bord columellaire non calleux, très étroit. Diagnose refaite d’après le génotype, de Palerme, ma coll., croquis de l'ouverture [Fig. 121] et d’après un plésiogénotype inédit de l’Astien de Monte Mario, très voisin du génotype : À. Cerullii nobis [Fig. 122c=f1], dessin de la protoconque [Fig. 1228=fl] ; autre plésiogénotype lisse, de l’Aquitanien de Mérignac : A. perspicua Cossx. et Peyr. (PI. VI, fig. 65-56), PALÉOCONGHOLOGIE COMPARÉE 309 Anisocycla ma coll. Forme à dernier tour plus élevé : Aciculina scalarina Desx., du Lutécien de Grignon [Fig. 123B—fm/], ma coll. ; protoconque grossie [Fig. 123c—fm}], dessins de J. de Morgan. l Rapp. et différ. — Il me paraît impossible d'admettre Anisocycla comme S.-Genre d’Eulimella, attendu que la columelle de ce dernier est rectiligne ; l'ouverture d’Anisocycla est d’ailleurs beaucoup plus ovalement arrondie, non seulement que celle d’Eulimella, mais encore de celle de Belonidium dont la columelle est deux fois tordue sur elle-même ; le galbe d’Anisocycla ressemble, d’autre part, à celui de Murchisoniella, mais le profil du labre est tout diffé- rent. En 1892, quand j'ai séparé Belonidium d’Anisocycla, j'ai émis l’opinion que l’espèce oligocénique, ci-après signalée, ressemblait plutôt, par :a spire courte et son dernier tour très élevé, au G. Rissopsis GARRETT ; mais, outre que la protoconque est radicalement différente, il faut tenir compte de ce que cette différence de galbe avec À. nitidissima tient, en grande partie, à ce qu'il: s’agit d'individus népioniques, dont le dernier tour acquiert une hauteur dis- proportionnée, à tel point que certains spécimens ne se composent presque que d’un dernier tour et d’une protoconque. Répart. stratigr. PALEOCENE. — Une très petite espèce dans le Montien de Mons : À. Rutoti Cossm., coll. du Musée royal de Bruxelles. Eocene. — Le plésiogénotype du Lutécien, ci-dessus figuré, ma coll. OLIGOcENE. — Une espèce courte, dans le Stampien des environs de Paris : Raphium Bezançoni Cossm. et Lams., ma coll. (Sables marins Pierrefitte, p. 1:12, pl. IIL, fig. 18). | Miocene. — Le plésiogénotype ci-dessus figuré, dans le Burdigalien et l’Aquitanien de la Gironde et de l’Adour (Conch. néog. Aquit., t. II, pl. IX, fig. 91-92). Dans l’Helvétien du Piémont : A. tauromiocænica Sacco (1. c., p. 57, pl. IL, fig. 27). Une espèce probable dans la formation St-Mary’s (= Helvétien) du Maryland : Eulimella (Anisoc.) marylandica MARTIN (Mar. G. S., p. 222, pl. LIV, fig. 9). Priocene. — Le plésiogénotype ci-dessus figuré, dans l’Astien de Monte Mario, ma coll. Dans l’Astien du Piémont, A. præcedens, subalpina Sacco (ibid., fig. 25-26). S. Wood (Crag Moll., p. 80, pl. X, fig: %) cite et figure le génotype dans le Crag de Sutton. EPoQUE ACTUELLE. — Atlantique et Méditerranée. PLEISTOCENE. — Une espèce douteuse dans le Quaternaire de Deadman Island (Calif.) : Pyrgolampros Alderi Darr et BARTSCH (in ARNOLD, l. cC., * p. 280, pl. I, fig. 9, orthographiée Adleri, probablement par faute’d'im- pression ?). ANNEXE 1° ADDITIONS OU RECTIFICATIONS A FAIRE AUX PRÉCÉDENTES LIVRAISONS | Dixième livraison Lacunidæ : VOUASTIA RAsPAIL, 1909 CS « Coquille petite, oblongue, imperforée, à spire conique. Ouver- ture grande, ovale, arrondie én avant, rétrécie et anguleuse en arrière ; péristome continu ; labre mince, rectiligne, oblique, à bords très légèrement dilatés, bord columellaire droit, dirigé obli- quement ». VoUASTIA 5. stricto. G.-T. : V. micans Rasp. ; Eoc. Test assez mince, néanmoins solide. Taille petite ; forme ovoïdo- conique, phasianelloïde, spire peu allongée, à galbe subconoïdal ; protoconque lisse, petite, à nucléus mammillé, cinq tours convexes, croissant rapidement ; les trois premiers sont plus larges que hauts; dans les deux derniers — au contraire — la hauteur dépasse la largeur ; sutures profondes, ascendantes à la fin de la croissance elles sont subcanaliculées par suite de la saillie d’un étroit bour- relet que forme la partie postérieure du tour suivant ; ornemen- tation formée de nombreuses lignes axiales, lamellaires, assez ser- . rées, un peu obliquement antécurrentes : leur saillie varie d’ail- leurs selon l’âge et les individus. Dernier tour égal aux cinq septièmes de la hauteur totale, orné comme la spire avec un bourrelet finement crénelé au-dessus de la suture très ascendante vers l’ouverture ; son profil est ovale (1) App. V, Cat." IH, pe 2:06 06 AIRE 200 DES, ESSAIS DE PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 3II Vouastia jusque sur la base dont le contour est plutôt déclive et rectiligne ; au centre, une fente longitudinale ou faux-ombilic, sur laquelle viennent se plier les lamelles d’accroissement ; cou non dégagé en avant où le contour de la base se raccorde directement avec celui du plafond. Ouverture très grande, occupant la moitié de la hauteur de la coquille, largement ovale, arrondie sur son contour supérieur, très anguleuse en arrière où il existe une étroite gouttière entre la région pariétale et le labre ; péristome mince et continu, subdétaché, fai- blement échancré en arc sur le contour du plafond ; labre oblique, à bord mince, antécurrent ; columelle presque rectiligne, peu cal- leuse, dont le bord externe est étroit et peu réfléchi sur la fente ombilicale. Diagnose originale, reproduite entre guillemets, complétée d’après des spécimens du génotype, provenant de la couche audunienne du Vouast, près de Montjavoult (PI. IV, fig. 8-11). _ Rapp. et différ. — L'auteur de ce Genre n’a pas imprimé dans quelle Famille il y a lieu de le classer, mais dans une lettre en date du 8 déc. 1909, il m'a écrit que Vouastia lui paraissait devoir rentrer dans la Fam. Limnæidæ ; j'ai provisoirement adopté cette position systématique en: 1913 dans l’Icono- graphie (T. IT, pl. LVII, fig. 253 bis 1), me réservant de reprendre ici cette question: Déjà, à cette époque, j'avais remarqué que Vouastia s’écarte absolu- ment des Limnées, non seulement par ses stries fibreuses, mais surtout par sa columelle non tordue, par son faux ombilic dénué de limbe, toutefois, ainsi que par le contour subéchancré de son plafond. Si l'ornementation est voisine de certains Varicidæ, tels que Micreschara ou Cymenorhytis, la protoconque s’en écarte absolument ; il s’agit d’ailleurs d'échantillons recueillis dans la couche audunienne au sujet de laquelle je me suis expliqué ci-dessus à propos du G. Montjavoultia. | Au contraire, Vouastia a incontestablement des affinités avec les Lacunidæ du Groupe Medoriopsis : son faux ombilic sans limbe, sa columelle obliquement rectiligne, le contour sinueux de son plafond, l’inclinaison du labre, la forme de la protoconque, confirment ce rapprochement, de sorte qu'il serait très probable que ce Genre énigmatique est un Lacunidé d’eau douce. Les surprises que nous à déjà réservées l'exploration des grands lacs africains, où l'on retrouve — en profondeur — des formes absolument identiques à celles des mers actuelles, rendent mon hypothèse plus vraisemblable que celle qui con- siste à placer Vouastia près de Limnæsa. Répart. stratigr. Le génotype dans l’Audunien du Vouast, ma coll, _ 312 ESSAIS DE Littorinidæ : ASSEMANIA Leacn, 1828 (°). — Assiminea auct., err. typ ; = Paludinella PFEIFFER, 1841 ; Vs Assiminella MontErRos. 1906). Coquille fluvio-marine, à test brun et peu épais ; forme de Litto- rina courte et conoïdale ; taille petite ; cinq tours faiblement con- vexes, lisses, seulement marqués de stries d’accroissement obliques, séparés par des sutures peu profondes ; leur hauteur n’atteint pas la moitié de leur largeur. Dernier tour supérieur aux deux tiers de la hauteur totale, arqué ou même subanguleux à la périphérie de la base qui est déclive, à peine bombée, imperforée dans le creux ombilical ; cou peu dégagé en avant. Ouverture arrondie, à péristome peu épais, discontinu, sauf la couche de vernis parié- tale qui unit indistinctement les bords opposés ; labre oblique, tranchant ; columelle excavée, lisse, calleuse, à bord externe ver- sant sur la base. G.-T. : À. Grayana LEAcH ; Viv. Rapp. et différ. — Ce Genre s'applique à des coquilles littoriniformes qu’on confondrait à l’état fossile avec le G. Littorina s. str., mais qu'on distingue à l’état actuel parce qu’elles habitent l’estuaire de- grands fleuves, tels que la Tamise. Comme on a confondu des Peringia -avec Assemania, j'en. ai repris la diagnose et j'en donne la figure (PI. II, fig. 107-108) pour dissiper toute équivoque. On pourra ainsi se convaincre qu'Assemania n’a pas la moindre analogie avec les Hydrobiidæ, ni même avec les Bithiniidæ. Quant à Assi- minella, dont le génotype est Helix littorina DELLA CHIAJE, il n'existe dit M. Dollfus — que des différences de taille et de proportions des tours. LITTORINOPSIS (p. 61). EULIMENE S. Woop, 1873 (*) G.-T. : Paludestr. pendula W. ; Pioc. Test peu épais. Taille moyenne ; forme conique ; angle apical 30 à 35° ; spire turriculée, subulée ; huit ou neuf tours conjoints, (1) In FLemnwe, Brit. animals, p. 275 ; d’après M. Dollfus (1. c., p. 186), ce Genre est dédié à Asseman (Journ. of. Conch.), tandis qu’Assiminea n'aurait aucun sens, pas plus qu’Assiminia comme l’a orthographié Herrmannsen (Ind. Gener., p. 86). (2) Crag Moll. Suppl., p. 64. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 313 Littorinopsis aplatis, dont la hauteur égale les deux tiers de la largeur, séparés par des sutures linéaires ; surface lisse. Dernier tour atteignant presque la moitié de la hauteur totale, subanguleux à la périphérie _de la base qui est déclive, imperforée au cenire, avec le cou à peine dégagé en avant. Ouverture un peu ovale, anguleuse en arrière, non versante en avant ; labre très peu oblique ; columelle mince, un peu arquée ; bord columellaire étroit, réfléchi sur la région ombilicale. Diagnose établie d’après la figure du génotype (L. c., p. XIT, fig. 7) et d’après un plésiogénotype du Crag d'Anvers, existant aussi dans le Crag anglais : Melania terebellata Nysr (V. livr. X, pl. II, fig. 11-12). Rapp. et différ. — J'ai précédemment rapporté ce plésiogénotype à la Sec- tion Touzinia dont il diffère par ses sutures non canaliculées, par son dernier tour moins élevé, surtout par son labre beaucoup moins obliquement anté- current, ainsi que par sa columelle plus courte, plus excavée, moins large- ment bordée en dehors. Eulimene s’écarte encore bien davantage de Littori- nopsis et pourrait même en être distingué comme Genre, au lieu de S.-Genre. En tous cas, c’est une forme qui n’a aucune analogie avec Eulima, ni avec Niso auprès desquels l’avait classée Wood. Répart. stratigr. s . PuiocenE. — Le génotype et le plésiogénotype ci-dessus indiqués, ma coll. Onzième livraison pp. 197 et 217. LIOPYRGA A. Apams, 1863. « Coquille ombiliquée, mince ; ouverture semicirculaire, plus courte que la spire ; columelle incurvée ; labre mince. Opercule inconnu. Japon. » (Fischer, p. 810). = LiopyrGA s. str. [TATE|. G.-T. : L. picturata À. An. ; Viv. Test mince et nacré sous l’épiderme. Taille au-dessous de la moyenne ; forme conique, mésalioïde, environ trois fois moins large que haute ; spire turriculée, croissant régulièrement sous un angle apical de 35° ou à peu près ; protoconque lisse, obtuse, com- posée de deux ou trois tours embryonnaires, avec un nucléus tecti- 31/4 ESSAIS DE D Liopyrga forme ; les six tours suivants sont aplatis, subimbriqués en avant, séparés par des sutures canaliculées ; leur hauteur dépasse un peu la moitié de leur largeur antérieure ; ils sont ornés de quatre ou cinq carènes spirales et régulières, celle qui est située en avant — étant plus tranchante et plus saillante que les autres — donne aux tours l'aspect subimbriqué ; ces carènes sont plus:ou moins crénelées par des plis axiaux d’accroissement souvent peu visibles et plus ou moins constants, se réduisant parfois à des lignes assez serrées. | DE > Dernier tour inférieur à la moitié de la hauteur totale, arrondi ou subanguleux à la périphérie de la base qui est peu convexe, ornée de carènes concentriques et subgranuleuses, jusque dans |’ en- tonnoir central qui est étroitement perforé ; cou presque nul en avant. Ouverture subcirculaire, peu oblique, à péristome subcon- tinu et peu épais, avec une gouttière postérieure et superficielle contre le labre ; contour supérieur non échancré ; labre à profil excavé, presque vertical vers le plafond, faiblement antécurrent vers la suture : columelle très excavée en arrière, renflée ou plutôt coudée en avant, au point où elle fait sa jonction avec le contour interne du plafond ; son bord externe est mince, non réfléchi sur l’ombilic et il rejoint le bord supérieur sans aucune sinuosité. Diagnose refaite d’après des plésiogénotypes fossiles, exactement déter- minés par Tate, dans le Miocène d'Australie : L. quadricingulata TATE (PL. IV, fig. 39-4o), ma coll. se | | ‘ Rapp. et différ. — J'ai signalé le G. Liopyrga à deux places dans ma XIe livraison : d’une part, parmi les Phasianellidæ (p. 157) en, me guidant d’après le Manuel de Fischer qui a évidemment fait fausse roûte ; d’autre part, à la fin des Monodontinæ (p. 217), après Bankivia, par OR de |: figure du génotype (in Tryon) avec Bankivia fasciata de ma coll. Or, il se trouv® précisément que j'ai retrouvé dans les Rissoidæ de ma collection des échantil- lons de deux espèces australiennes que Tate m'avait autrefois envoyées comme Liopyrga fossiles, et qui répondent assez exactement à la diagnose de E. pic- turata, au point de vue générique : dès le premier coup d'œil, j'ai constaté qu'il s'agissait de coquilles nacrées, et, en outre, que l'ouverture à une ana- logie incontestable avec celle de Bankivia, comme l'avait déjà observé Tryon. Dans ces conditions, la place à assigner au G. Liopyrga est bien conforme à mon interprétation de la p. 217 ; il ne diffère de Bankivia que par son coude LR PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÈE 319 Liopyrga columellaire moins saillant, par son large ombilic en entonnoir, enfin par _ son ornementation. Répart. stratigr. Miocene. — Outre le plésiogénotype ci-dessus figuré, L. Sayceana TATE, du Kalimnien de Beaumaris (Victoria), cette dernière plus crénelée et plus ventrue que le génotype, ma coll. 2° DESCRIPTIONS D’ESPÈCES INÉDITES, SIGNALÉES DANS LA PRÉSENTE LIVRAISON |Litiopa de-la-Mothei nov. sp. PI. IL, fig. 59-60. Test peu épais. Taille petite : forme étroite et allongée ; spire turriculée, à galbe à peu près conique, à protoconque courte et obtuse ; sept tours con- vexes, dont la hauteur ne dépasse guère la moitié de la largeur, séparés par . de profondes sutures ; les premiers semblent ornés de costules axiales qui disparaissent rapidement, de sorte que l’ensemble de la spire est lisse, sans aucune trace d’ornementation spirale. Dernier tour à peu près égal à la moitié de la hauteur totale, ovale jusque sur la base qui est totalement dépourvue de cou en avant, avec une étroite fente ombilicale que circonscrivent trois ou quatre sillons obsolètes. Ouverture étroitement ovale ou semilunaire, avec un simulacre de bec antérieur et une large gouttière arrondie contre le labre ; péristome tontinu, peu épais, sinueux sur son contour supérieur ; labre peu incliné, non bordé à l'extérieur, antécurrent en arrière vers la gouttière ; columelle lisse, très peu excavée en arrière, redressée en avant où elle s’inflé- chit légèrement à droite vers le bec ; son bord externe, étroit et peu calleux, ne recouvre qu'imparfaitement la région ombilicale. : Dim. — Longueur : 6,5 mill. ; diamètre : 2,5 mill. RapP. ET DIFFÉR. — Cette espèce se distingue de ses ancêtres de l’Eocène parisien, par sa forme étroite, par sa surface lisse et par l’ornementation de sa base ; elle est aussi plus étroite et plus lisse que l'espèce actuelle L. bomb}ÿx RaxG, son dernier tour est plus ovale et son bec est moins bien formés. Loc. — Sidi-Moussa Hhlrène). deux échantillons, ma coll. — Pliocène infé- _ rieur. . Nodulus Morgani nov. sp. PI. II, fig. 21-22. Test assez épais et solide. Taille petite ; forme turriculée, subcylindracée ; v. spire probablement longue ; tours nombreux, très convexes, lisses, dont la 316 ESSAIS DE hauteur dépasse la moitié de la largeur maximum, séparés par des sutures enfoncées, mais non canaliculées. Dernier tour à peine égal au tiers de la hauteur totale, arrondi jusque sur la base qui est lisse comme la spire, à peu près dépourvue de cou en avant, creuse au centre où il existe une petite fente ombilicale. Ouverture ovale-arrondie, peu anguleuse en arrière, à péris- tome assez mince et continu ; labre non bordé, à profil presque vertical et faiblement excavé ; columelle non calleuse, incurvée, à bord mince, non réfléchi sur la fente basale. Dim. — Longueur probable : 6 à 7 mill. ; diamètre : > mill. RaAPP. ET DIFFÉR. — Cette petite coquille ressemble intimement au génotype Nodulus contortus [Jerrr.] et on ne l’en distingue que par sa forme encore plus cylindrique, par son dernier tour plus élevé, par son ouverture plus arrondie, avec un labre moins incliné encore. Aussi, quoique mon unique spécimen n'ait pas la spire complète au sommet, je n'hésite pas à le décrire et à le dédier à mon illustre ami, M. de Morgan, qui consacre actuellement son temps à la faunule de Gastropodes des faluns de la Touraine. Loc. — Manthelan, unique, ma coll. — Miocène moyen. Alaba (Gibborissoa) pliocænica nov. sp. PL: Re 79-06e Test médiocrement épais. Taille très petite ; forme étroitement turriculée ; spire longue, à galbe un peu conoïdal ; tours nombreux, convexes surtout en avant, séparés par de profondes sutures ; leur hauteur atteint les deux tiers de leur plus grande largeur, ils sont ornés de costules axiales, droites, nodu- leuses sur la région antérieure la plus convexe de chaque tour, plus atténuées et plus pincées en arrière sur la région déprimée qui surmonte la suture. Dernier tour égal aux trois cinquièmes de la hauteur probable de la coquille, ovale jusque sur la base qui est déclive vers le cou un peu dégagé en avant. Ouverture ovale, faiblementwanguleuse en arrière par la gouttière contiguë au labre ; péristome continu et assez épais, presque vertical ; labre rectiligne et tranchant, bordé un peu en arrière par une épaisse varice, qui se prolonge autour du plafond jusqu’au cou, du côté opposé ; columelle médiocrement excavée, faisant un angle arrondi à son extrémité supérieure, avant de se raccorder avec le plafond ; bord columellaire étroit, peu calleux, non réfléchi sur la base. | Dim. — Longueur probable : 6 mill. ; diamètre : 1,75 mill. RAPP. ET DIFFÉR. — Aucune espèce d’Alaba n’a encore été signalée dans le Pliocène d'Europe ; les seules mutations miocéniques que M. Sacco a décrites, du Piémont, sont absolument différentes de notre coquille, par leur galbe, leur surface lisse ou striée et leur péristome non ovale. Peut-être, parmi les Apicularia de l’Astien du Piémont, pourrait-on trouver des spécimens — tels que A. longofusulata Sacco — qui aient quelque analogie avec Alaba plio- dænica, par leur galbe et leurs côtes ; mais l’ouverture — si elle a été bien figurée — n'a aucun rapport avec celle du G. Alaba : dans ces conditions, je ne puis proposer l'identification de notre fossile avec elles. Loc. — Cannes, rare ; type figuré, ma coll. — Pliocène supér, PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE | 317 Alaba (Gibborissoa) algeriensis nov. sp. PI. IE, fig. 65-66. Test épais. Taille moyenne ; joue assez venirue, presque comme un jeune Vulgocerithium ; spire turriculée, à galbe convexe, à protoconque subglobu- leuse et lisse, dont le nucléus est papilleux ; les cinq tours suivants sont con- vexes ; leur hauteur atteint la moitié de leur largeur ; sutures fines et ondulées ; ornementation composée de sept côtes noduleuses, se succédant en une pyramide tordue autour de l’axe, croisées par une douzaine de filets Spiraux, très fins et serrés, plus effacés vers la suture inférieure. Dernier tour égal à la moitié de la hauteur totale, arrondi à la base qui est déclive ou peu convexe, sur laquelle les côtes s’effacent, ainsi que l’ornementation spirale ; pas de perforation ombilicale, le cou est un peu dégagé en avant. Ouverture ovoïde, ou semilunaire, très échancrée en avant, sans gouttière postérieure ; péristome discontinu ; labre obliquement antécurrent ; columelle peu excavée, calleuse, infléchie en avant contre l’échancrure versante du con- tour supérieur. Dim. — Hauteur : 8 mill. ; diamètre : 3 mill. RaPP. ET DIFFÉR. — Beaucoup plus trapue qu’A. pliocænica, de Cannes, cette espèce algérienne et plus ancienne s’en distingue en outre par son ornemen- tation tout à fait cérithiale, par son échancrure basale beaucoup plus profonde, et par l’absence de gouttière postérieure. . Loc. — Douéra, unique, ma coll. — Pliocène inférieur. Dialopsis Sacyi nov sp. | Pi. IT, fig. 5-6. Taille au-dessous de la moyenne ; forme conique ventrue comme une Mesalia ; spire turriculéé, à protoconque obtuse ; huit tours presque plans, lisses, dont la hauteur atteint les deux cinquièmes de la largeur moyenne, séparés par des sutures finement rainurées, non bordées ; on. n’y distingue que des lignes d’accroissement imperceptibles, incurvées, d’ une suture à l’autre. Dernier tour supérieur à la moitié de la hauteur totale, subanguleux à la périphérie de la base qui est déclive, finement sillonnée en spirale ; ouverture largement ovale, anguleuse en arrière, à péristome un peu ce, labre bordé à l’exté- rieur, à peu près vertical ; columelle peu excavée, à one épais et étroit. Dim. —— Hauteur : 9 mill. ; diamètre : 4,5 mill. RapP. ET DIFFÉR. — Cette espèce ressemble à D. semistriala, du Lutécien ; mais on l’en distingue par son galbe plus trapu, par ses tours moins convexes, par ses sutures non bordées, par ses stries basales moins profondes. -Loc. — Sarcignan (Gironde) ; type un peu endommagé, ma coll. — Oligocène. Rissoina podolica nov. sp. PI. III, fig. 43-44. (=-R. pusilla auct, non Brocc., nec R. vindobonensis Sacco). Test épais. Taille moyenne ; forme subconoïdale ; sept tours légèrement con- vexes, dont la hauteur atteint les trois cinquièmes de la largeur, séparés par des sutures profondes et finement crénelées par des côtes droites, minces, han … ps 71 318 ESSAIS DE saillantes ; l’ornementation spirale, dans les interstices des côtes, est tellement fine qu'on ne l’aperçoit guère même sous le grossissement d’une forte loupe. Dernier tour inférieur à la moitié de la hauteur totale, ovale jusque sur la base où s’amincissent les côtes, en se repliant sur la région ombilicale qui est imperforée. Ouverture étroitement oblongue, avec une très forte gouttière postérieure que limite en outre un callus pariétal : bec antérieur rétréci et peu . proéminent ; péristome extrêmement épais, peu incliné par rapport à l'axe de la coquille ; labre largement bordé à l'extérieur par un bourrelet saillant ; columelle peu excavée, à torsion obsolète. Dim. — Hauteur : 8 mill. ; diamètre : 3,5 mill. RAPP. ET DIFFÉR. — On a confondu cette espèce avec R. pusilla, qui a l’ouver- ture plus large, les tours moïns plans, les côtes moins proéminentes, et qui caractérise le Pliocène d'Italie. Dans le Bassin de Vienne et la Hongrie, ik y a aussi R. vindobonensis Sacco, séparé avec raison de R. Bruguierei, et dont je crois utile de donner une nouvelle figure d’après un de mes spécimens de Lapugy (PI. IIT, fig. 47-48) : c’est une coquille à côtes plus flexueuses et plus épaisses, à ouverture plus large, à columelle plus fortement infléchie, à labre plus incliné, etc. Loc. — Hodely, type, ma coll. — Miocène supérieur. Rissoina (Phosinella) Guppyi nov. sp. PL IL, fig. 51-52. (= R. sagraiana DaLL, non D'ORB). Taille petite ; forme assez étroite, conique ; spire turriculée, à protoconque lisse et obtuse ; huit tours peu convexes, dont la hauteur égale les deux tiers de la largeur, séparés par de profondes sutures, ornés de cinq funicules spi- raux qui sont treillissés par de fines costules droites, avec de petites aspérités granuleuses à leur intersection. Dernier tour à peine égal à la moitié de la hauteur totale, ovale jusque sur la base sur laquelle se prolonge l’orne- mentation de la spire, quoique les funicules y soient plus écartés et moins granuleux parce que les côtes s’y atténuent ; région ombilicale imperforée, avec un très faible bourrelet finement perlé. Ouverture assez grande, subtri- gone, conforme aux critériums de la Section Phosinella. Dm. — Longueur : 4,5 mill. ; diamètre : 1,5 mill. Rapp. ET DIFFÉR. — Cette mutation ne peut se confondre avec l’espèce vivante qui a — il est vrai — la même taille, mais une forme plus trapue, des tours plus convexes, une ornementation dans laquelle les côtes spirales sont moins proéminentes, autant qu’on peut en juger par la figure. Loc. — Jamaïque, rare, type, ma coll. — Miocène inférieur. Rissoina gaasensis nov. sp. PI. IL, fig. 41-42. Taille petite : forme spiculoïde, à galbe conique ; spire turriculée, régu- - lière ; huit tours peu convexes dont la hauteur dépasse les deux tiers de la largeur, séparés par des sutures crénelées, mais peu profondes ; crnemen- PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 319 tation composée de costules minces, obliques, séparées par de larges inter- valles concaves, au fond desquels on aperçoit quatre sillons spiraux obsolètes et écartés. Dernier tour égal aux deux cinquièmes de la hauteur totale; ovale à la base sur laquelle persistent les costules qui se replient flexueusement, tandis que l’ornementation spirale devient plus visible ; cou à peu près nul. Ouverture subtrigone, conforme à la diagnose générique ; labre fortemeni incliné, non sinueux ; bec peu proéminent au-dessus de la columelle qui est faiblement tordue en avant. | FRE Dim. — Hauteur : 5 mill. ; diamètre : 1,795 mill. RapP. ET DIFFÉR. — Cette mutation s'’écarte très nettement de R. clavula, de l’Eocène, par ses côtes plus minces, par ses stries spirales plus écartées, par son galbe spiculoïde, par sa columelle moins tordue en avant. Dans le Miocène, on ne peut guère la comparer, à cause de son galbe et de son orne- mentation, qu’à R. bistriala [Grar.], mais cette dernière est caractérisée par ses cordons basaux qui n'existent pas ici. | | Loc. — Gaas, rare ; type figuré, ma coll. Stampiern. Turbella tenuilineata nov. sp. | PI. I, fig. 13-14. Taille très petite ; forme très ventrue et très courte ; spire conique, à protoconque lisse et obtuse ; cinq tours peu convexes, dont la hauteur ne dépasse guère la moitié de la largeur, séparés par de profondes sutures, ornés de fines linéoles axiales, un peu sinueuses, très serrées, qui produi- sent d’imperceptibles crénelures au-dessus de la suture ; dernier tour égal aux trois cinquièmes de la hauteur totale, arrondi à la périphérie de la base qui est circonscrite par une sorte de cordon non saillant, mais marquant la limite à laquelle cessent subitement les linéoles ; la base déclive paraît lisse. Ouverture grande, subcirculaire, à péristome presque discontinu ; labre vertical, extérieurement bordé par un large bourrelet lisse et proéminent ; columelle peu excavée, non calleuse. Div. — Hauteur : 3 mill. ; diamètre : 2,25 mill. RapP. ET pIFFÉR, — Cette coquille se distingue facilement de R. nana qui a de véritables costules droites au lieu de linéoles sinueuses, et dont le galbe est un peu moins ventru, dont les tours sont aussi plus convexes, enfin dont l'ouverture est plus petite. R. misera est plus étroite. ; R. Houdasi — qui a des costules plus fines que R. nana — s’écarte de notre nouvelle espèce par ses tours plus convexes, le dernier moins élevé, et par son ouver- ture moins grande. | Loc. — Orglandes (Manche), très rare ; ma coll. — Lutécien. Turbella inflexicosta nov. sp. PI. I, fig. 15-16. RapP. er mirrér. — Diffère de T. turbinata [Lam.] par ses côtes moins 1 f 1 + nllog & d 8 nombreuses, plus minces, plus écartées, infléchies en avant ; elles sont décus sées, dans leurs intervalles, par de fins cordonnets spiraux, plus visibles 320 ESSAIS DE sur la base du dernier tour. Ouverture irrégulièrement ovale, avec un labre épaissi à l'extérieur par une varice un peu plus épaisse que les autres côtes ; il ne semble pas qu'il y ait de denticule à l’intérieur ; columelle peu excavée, faisant un angle arrondi au point où elle se raccorde avec le plafond. Loc. — Caudéran, rare, ma coll. — Stampien. Alvania (Alvinia) Bonneti nov. sp. $ PI. I, fig. 51-52, Taille microscopique ; forme un peu pupoiïdale, quoique élancée et faible- ment étagée ; protoconque lisse et brillante, à nucléus obtus ; cinq tours convexes, étagés en arrière par une rampe déclive, ornés de costules axiales que croisent des carènes spirales à peu près équivalentes, sans aspérités à l'intersection. Dernier tour un peu supérieur à la moitié de la hauteur totale, arrondi jusque sur la base sur laquelle les costules disparaissent et les carènes persistent ; ouverture arrondie, à péristome continu et épais ; labre faiblement incliné en avant ou presque vertical, extérieurement bordé par un faible bourrelet. Dim. — Hauteur : 2 mill. ; diamètre : r mill. RaPP. ET DIFFÉR. — Cette petite espèce se distingue de R. zosta par ses costules plus proéminentes et plus persistantes, et de R. eurydictyum par son ornementation beaucoup plus fine, non bicarénée ; elle se place dans une Section du G. Alvania, te qui me dispense de la comparer à R. nana, qui est une Turbella non élancée d’ailleurs. Loc. — Thionville-sur-Octon, ma coll. ; Chaumont-en-Vexin, un spécimen ma coll. — Lutécien. Manzonia (Taramellia) Bœttgeri. #ov. dy PI. IT, fig. 13-14. RapP. ET DIFFÉR. — Diffère de M. areolifera SANps. par son galbe moïns étagé, par son ornementation moins grossière, quatre cordons spiraux et les côtes plus serrées ; l'ouverture est aussi plus ovoïde, et la varice qui dui est opposée, sur le dernier tour, est moins tranchante. Le péristome corres- pond bien à celui de Taramellia. En résumé, c’est une mutation très voisine de l’espèce stampienne. Loc. — Magdebourg, ma coll. — Oligocène supérieur. Manzonia (Taramellia) subspinicosta nov. sp. PI. II, fig. 15-16. Test peu épais. Taille petite ; forme étroite, subétagée ; spire un peu turri- culée, à galbe à peu près conique, protoconque minuscule, lisse, à nucléus papilleux ; cinq tours convexes, anguleux en arrière, dont la hauteur atteint au moins les trois cinquièmes de la hauteur totale, avec une rampe déclive et bien nette au-dessus des sutures linéaires, mais enfoncées ; costules axiales, minces, droites, assez écartées, s'étendant d’une suture à l’autre, croisées par deux — puis trois — cordons spiraux aussi saillants que les côtes formant - PF . , 2 —- à leur intersection — des aspérités spiriformes : les mailles rectangulaires de ce réseau sont plus allongées que hautes. Dernier tour un peu supérieur à la moitié de la hauteur totale, arrondi à la base sur laquelle se prolonge régulièrement le treillis, jusqu'au bourrelet bifide qui circonserit le cou de la coquille ; ouverture semi-lunaire, avec des angles arrondis en avant et en arrière ; péristome continu, médiocrement épais, se reliant au bourrelet du cou, extérieurement bordé d’une large varice qui suit l’inflexion du labre ; celui-ci est lisse à l’intérieur ; columelle peu excavée, un peu coudée à sa jonction avec le plafond. . Dim. — Hauteur : 4 mill. ; diamètre : 2,25 mill. Rapp. ET DIFFÉR. — Cette espèce, ou plutôt cette race bordelaise, se distingue _ de sa congénère — si abondante dans la région septentrionale — M. areo- lifera SANpB., par son treillis plus serré et par ses mailles moins carrées ; la rampe suturale est plus étroite ; son bourrelet basal est moins bien formé et il se dédouble en deux cordons ; sa varice labrale est plus large, moins tranchante. . Loc. — Caudéran (Bordeaux), assez commune ; type figuré, ma coll. — _ Stampien. Alvania Sacyi nov. sp. | PI. I, fig. 41-42. ‘ Taille très petite : forme globuleuse, à peine plus haute que large ; spire courte, à galbe conique ; protoconque lisse, assez aiguë ; quatre ou cinq tours peu convexes, dont la hauteur ne dépasse pas la moitié de la largeur, subétagés et subimbriqués au-dessus et au-dessous des sutures qui sont profondes, quoique linéaires ; ornementation consistant en petites costules axiales, étroites, rectilignes, non infléchies, croisées et crénelées (surtout en avant et en arrière) par des cordonnets spiraux très inégaux, ceux qui sont crénelés en haut et en bas sont plus saillants et moins serrés que les deux ou trois filets de la zône médiane. Dernier tour égal aux deux tiers au moins de la hauteur totale, arrondi à la périphérie de la base sur laquelle persistent surtout sept ou huit cordonnets réguliers ; une varice est opposée à l'ouverture qui est grande et arrondie, avec un fort bourrelet crénelé et vertical à l'extérieur du labre. Dim. — Hauteur : 3 mill. ; diamètre : 2,5 mill. RaPP. ET DIFFÉR. —— Cette petite coquille est moins conique que R. Duboisi Nysr, et son ornementation est bien différente, moins régulièrement cancellée ; le dernier tour et l'ouverture sont toujours plus élevés. Loc. — Caudéran (Bordeaux), assez commune ; type figuré, ma coll. — Stampien. _ Alyania (Alvinia) littorinoides nov. sp. PL. I, fig. 53-54: Test fragile. Taille microscopique ; forme de Litlorine un peu étagée ; spire médiocrement allongée, à galbe conique, à protoconque lisse et obluse ; cinq tours scaliformes et convexes, croissant rapidement el dont la hauteur 21 - PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 2 SEA s/: L 4 ‘re x. LS v 1 Fée 322 ESSAIS DE atteint les deux tiers de la largeur maximum ; ils sont étagés en arrière par une rampe déclive au-dessus de la suture linéaire, et ils portent trois carènes spirales, décussées par les accroissements, en outre la rampe inférieure est x x finement sillonnée. Dernier tour à peu près égal à la moitié de la hauteur totale, à profil peu convexe, orné comme la spire, arrondi à la base qui x . est déclive ou à peine convexe, creusée au centre sans être cependant ombi- D! liquée ; cou à peine dégagé, l’ensemble porte six ou sept cordonnets assez régulièrement espacés et moins proéminents que les carènes du dernier tour. Ouverture circulaire, à péristome peu épais ; labre mince, peu incliné, très faiblement bordé à l'extérieur : columelle excavée, à bord externe étroit, non calleux, non réfléchi sur la dépression basale. Dim. — Hauteur : 2,25 mill. ; diamètre : 1,5 mill. RaPP. ET DIFFÉR. — Cette élégante petite coquille se distingue des autres Alvinia par ses tours étagés et par ses carènes régulières, qui rappellent l'aspect des Littorines ; mais l’ouverture, avec sa columelle excavée et peu calleuse, le labre incliné en avant — c’est-à-dire en sens inverse — écar- tent notre nouvelle espèce de la Famille Littorinidæ. Quoiqu'il n’y ait pas, à proprement parler, de bourrelet externe, il existe — en arrière du profil du labre — un faible renflement qui rattache ce fossile au Genre Alvania, : avec une ornementation d’Alvinia ; la faible épaisseur du péristome peut, d'autre part, être attribuée à l’état népionique de l'échantillon décrit. En tout cas, au point de vue spécifique, A. littorinoides a beaucoup d’analogie avec Galeodina striatula [Moxr.], et on ne l’en distingue guère que par son galbe plus élancé et par sa surface moins nettement treillissée. Loc. — Gourbesville (Manche), unique, ma coil. — Redonien, à la limite du Miocène supérieur et du Pliocène inférieur. Fe. » Gibborissoa polycolpata nov. SIL 2 PI. IT, fig. 92-95. | Taille petite ; forme cérithiale, au moins trois fois plus haute que large ; spire turriculée et pointue au sommet, à galbe régulièrement conique ; six ou sept tours très convexes, ornés de plis variqueux, plus épais que leurs intervalles, ne s'étendant pas d’une suture à l’autre, croisés par des stries spirales, serrées, plus distinctes dans les intervalles des costules. Dernier tour supérieur à la moitié de la hauteur totale, arrondi à la base dont le cou excavé en avant est bien dégagé ; les stries y persistent avec régularité : ouverture subquadrangulaire, avec un bec bien formé à droite de la colu- melle qui est rectiligne et verticale, infléchie en avant, contre le bec ; labre incurvé, extérieurement garni par la dernière côte _variqueuse. RE . Dim. — Hauteur : 6,5 mill. ; diamètre : 2,5 mill. Loc. — Caudéran, près Bordeaux, ma coll. — Stampien. Gibborissoa conica nov. sp. PI. Il, fig. 63-64. Test épais. Taille minuscule ; forme exactement conique et trochoïde ; spire courte, croissant régulièrement sous un angle apical de’ 50°; cinq … ét idee sde dE die à 2 = à, lé. + ie » l ‘EE ù db st à nr na faié ’ PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE È 323 tours lisses, à peine convexes, assez étroits, le dernier atteignant les trois cinquièmes de la hauteur totale, subanguleux à la périphérie de la base qui est presque aplatie, peu déclive, avec le cou un peu dégagé sous la saillie du bec ; ouverture intérieurement arrondie, à péristome subquadrangulaire ; labre peu épais, columelle à peine excavée, à bord externe formant une lame auriculaire. ; - Dim. — Hauteur : 2,5 mill. ; diamètre : 1,25 mill. ; | RaPPp. ET DIFFÉR. — Cette petite coquille, peut-être népionique, ne peut être rattachée à G. dubia [Desx.], qui a encore des varices et une forme moins évasée ; c'est d’ailleurs bien une espèce du même Genre, à cause de son bec, mais elle a la columelle moins rectiligne que ses congénères. Loc. — Caudéran, près Bordeaux ; unique, ma coll. — Stampien. Peringia Dollfusi nov. sp. * PL IV, fig. 73-74. _ Test un peu épais. Taille assez petite ; forme conique, médiocrement ven- » L] true ; spire assez élevée, à galbe très peu conoïdal à la fin de la croissance ; protoconque obtuse, à nucléus très petit et papilleux ; six ou sept tours lisses, _ à peine convexes, dont la hauteur dépasse un peu la moitié de la largeur, séparés par des sutures linéaires, profondes ; on y distingue des lignes d’ac- croissement, fines et peu régulières, à peu près verticales el sans courbure. Dernier tour égal aux deux cinquièmes de la hauteur totale, arrondi à la \ périphérie de la base qui est peu convexe, étroitement perforée au centre, contre le péristome, avec un cou très peu dégagé en avant. Ouverture ovale, anguleuse en arrière, avec une étroite gouttière contre le labre ; péristome continu, épais, non bordé à l'extérieur ; labre tranchant, incliné et proé- minent en avant, rétrocurrent vers la suture ; columelle lisse, calleuse, peu incurvée, avec un bord externe étroit, mais réfléchi et un peu versant au-dessus de la fente ombilicale. - Dim. —- Hauteur : 5 mill. ; diamètre basal : 3 mill. Rapp. er pirrÉR. — Cette mutation ancestrale de P. ulvæ actuelle s’en dis- tingue immédiatement par sa forme moins ventrue, par son dernier tour beaucoup moins élevé, plus étroitement arqué à la périphérie de la base, par sa perforation basale plus ouverte, par son ouverture plus étroile avec une gouttière plus resserrée en arrière. Loc. — Gourbesville, unique, ma coll. — Redonien ou Mio-Pliocène. _Pyramidella Ameghinoi nov. sp. PI. V, fig. 50-51. Forme trapue, conique ; angle apical 30° environ ; tours plans et lisses, imbriqués en avant, avec un sillon spiral sous la suture rainurée ; leur hau- teur égale les deux cinquièmes de leur largeur. Dernier tour égal au tiers de la hauteur totale, arqué à la périphérie de la base qui est circonscrile par la prolongation du sillon infrasutural, et qui sl médiocrement convexe, à peu près imperforée au centre contre un gros bourrelet caréné et sub- CRE EU ES 7 524 ESSAIS DE 2 plissé. Ouverture subrhomboïdale ; trois plis columellaires, l’inférieur en gradin horizontal et proéminent, les deux antérieurs obsolètes et obliques à 45°. | À Dm. — Longueur approximative : 9 mill. ; diamètre basal : 3 mill. RapP. ET DIFFÉR. — Cette espèce diffère de toutes celles de l’Eocène d’Eu- rope par sa forme trapue et par son sillon basal ; à ce point de vue, elle a plutôt l'aspect de P. unisulcata Dus. (Helvétien), mais elle est beaucoup moins étroite, son ouverture est plus rhomboïdale, et ses plis antérieurs sont plus rapprochés, moins proéminents. Loc. — Camarones, couches infér. à Pyrotherium, au-dessous du Pata- gonien, ma coll. — Paléocène. | | Pyramidella Depontaillieri nov. sp. EE PEN ER Taille petite ; forme un peu pupoïdale, peu ventrue ; spire médiocrement allongée, à galbe conoïdal ; protoconque formant un minuscule bouton sail- lant au sommet ; huit tours presque plans, lisses, dont la hauteur ne dépasse guère le tiers de la largeur, séparés par des sutures profondément rainurées, accentuées encore par un angle obtus qui existe auprès d'elles, à la partie antérieure de chaque tour, de sorte que la spire a l’aspect faible- ment imbriqué. Dernier tour égal au tiers de la hauteur totale, ovale à la base qui n’est pas circonscrite, mais seulement limitée par la cessation de la surface cylindrique du dernier tour ; fente ombilicale presque entière- ment recouverte. Ouverture étroite, en forme de pépin, très anguleuse en arrière ; pli columellaire inférieur peu proéminent, les deux antérieurs plus obliques et peu visibles ; bord columellaire calleux, réfléchi sur la base. Dim. — Longueur : 5,5 mill. ; diamètre basal : 2 mill. RAPP. ET DIFFÉR. — Mélangé avec d’autres spécimens népioniques de P. plicosa, celui-ci s’en distingue immédiatement par son galbe pupoïde, par l’absence d’angle à la périphérie de la base, tandis qu'il y en a un sur chaque tour, sous la suture ; son dernier tour est aussi beaucoup plus élevé, et sa columelle est plus obtusément plissée. Notre nouvelle espèce ressemble aussi à P. eulimoides Sacco, de l’Helvétien du Piémont ; mais elle s’en écarte par sa forme plus étroite, par ses tours non convexes, subimbriqués, par des sutures rainurées. J’attribue à cette espèce le nom de mon vieil ami Depon- taillier, décédé en 1881, et qui avait fait à Cannes — aussi bien qu'à Biot — - . d'importantes récoltes. | Loc. — Cannes, unique, ma coll. — Astien. 5 Syrnola (Puposyrnola) pliocænica nov. sp. ..e PEN Ag 84. Taille très ptite ; forme cylindropupoïdale, un peu trapue ; spire subulée ; protoconque petite, hétérostrophe, composée de deux tours convexes ; sept tours plans, conjoints, brillants, dont la hauteur atteint les trois quarts . de la hauteur totale, séparés par des sutures linéaires ; Dernier tour supé-. 2 PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 325 rieur au tiers de la hauteur de la coquille, subanguleux à la périphérie de la base qui est peu convexe, inperforée au centre ; ouverture subquadran- gulaire ou ovale en avant (quand le péristome est intact) : columelle peu excavée, avec un pli transversal, médiocrement saillant, qui se raccorde avec le contour supérieur. Dim. — LonGuEUR : 4 mill. ; diamètre : r mill. RapP. ET DIFFÉR. — Cette FES — très intéressante, parce que les Syrnola sont rares dans le Pliocène — se distingue facilement du génotype de Pupu- syrnola par la forme de sa base subanguleuse et de son ouverture moins ovale, par son pli moins proéminent ; mais elle possède tous les autres caractères de cette Section, notamment la hauteur relative du dernier tour. Loc. — Gourbesville, unique, ma coll. —, Plaisancien ou Diestien. _ Syrnola (Pachysyrnola) Faurai nov. sp. PI. V, fig. 85-86. Test assez épais. Taille moyenne ; forme conique, assez trapue ; angle apical 25° environ ; spire turriculée, claviforme ; neuf tours plans, lisses, dont la hauteur dépasse la motiié de la largeur, séparés par des sutures linéaires ; dernier tour supérieur au tiers de la hauteur totale, subanguleux à la péri- _phérie de la base qui est médiocrement convexe, imperforée au centre, avec un cou assez bien dégagé en avant. Ouverture subrhomboïdale, étroitement canaliculée dans l’angle du labre, ovale en haut et à droite ; columelle excavée - au-dessus du pli qui est assez proéminent, transverse, situé assez bas ; ce pli rejoint le bord columellaire qui est extérieurement caréné et se raccorde savec le contour supérieur. Dim. — Longueur : 7 mill. ; diamètre basal : 2,5 mill. RapP. ET DIFFÉR. — Cette coquille n’est certainement pas un Euitimella à cause de son pli saillant et de sa columelle arquée ; elle ressemble à quelques- unes des formes que M. Sacco a classées dans son S.-Genre Ptycheulimella, mais elle n’en a pas l’ornementation, même sur ces premiers tours ; son angle apical et ses tours plans la rapprochent de la Section Pachysyrnola, quoiqu'elle ait la base imperforée ; S. cuneolus Cosm. et PEyRr., de l’Aqui- tanien de Saint-Avit, qui a le même angle apical, s’en distingue par ses tours moins aplatis et par sa périphérie conséquemment moins anguleuse, ainsi que par ses tours encore plus élevés. Loc. — Ciurana (Catalogne), unique, ma coll. — Pliocène, d’après M. Faura y Sans ; jusqu’à présent j'avais toujours rapporté les petites espèces de ce gisement au Tortonien. Odontostomia (Nisostomia) moguntensis nov. sp. PL V, fig. So-8r. Taille très petite ; forme conique, un peu ventrue ; angle apical 25° au moins ; spire courte, à protoconque hétérostrophe et déviée ; cinq ou six tours lisses, à peine convexes, dont la hauteur atteint presque les trois quarts de la our séparés par des sutures profondes, mais non bordées ; dernier æ 326 ESSAIS DE PALÉOGONCHOLOGIE COMPARÉE tour au moins égal à la moitié de la hauteur totale, arrondi à la périphérie dé la base qui est déclive jusqu’au cou faiblement dégagé, et dont la perfo- ration ombilicale est vaguement circonscrite. Ouverture ovoïde, anguleuse. en arrière, versante en avant ; péristome à peu près discontinu sur la région pariétale ; labre un peu sinueux, subéchancré en arrière, autant qu'on en peut juger par les stries d’accroissement ; columelle peu calleuse, faiblement excavée, munie d’un pli très peu saillant en arrière ; bord columellaire réduit à une mince lame non réfléchie sur l’ombilic et se raccordant — autour du bec versant — avec le contour supérieur. . | Dim. — Longueur : 3,75 mill. ; diamètre basal : 2 mill. au plus. % RapP. ET DIFFÉR. — Cette espèce rappelle beaucoup O. nisoides,. génotype de Nisostomia, quoique son ombilic soit plus étroit et moins nettement cir- conscrit par un angle concentrique ; elle a aussi une ouverture plus versante en avant et un labre moins sinueux en arrière, de sorte que la rampe déclive qui caractérise l’espèce éocénique n'existe pas chez celle de l’Oligocène. Malgré ces différences, je crois qu'il convient de rapporter cette dernière au même groupe, car elle s’écarte, par son galbe, ainsi que par son ombilic, des véritables Odontostomies, et encore davantage des Megastomia qui ont l'ouverture subquadrangulaire, la base imperforée, le labre garni de plis palataux, la columelle pourvue d’un pli plus tranchant et- plus haut situé. Les autres espèces oligocéniques de la même région sont — pour la plu- part — des Megastomia. | Loc. — Heimberg, dans le Bassin de Mayence ; rare, ma coll. — Stampien. Te. TABLE ALPHABETIQUE DES \ FAMILLES, GENRES, SOUS-GENRES, ETC. Les noms en 1taliques sont ceux des synonymes lé : AFP Pages AGP 1... 196 Aciculina...... .. 2096 et 307 (TT: IT SNNFERSNNRRES 27 RO D 1... 18 REMER ,. ::...... 193 Acrophlyctis...... rar 420 Actæonema,...,....... 49 LAciæopyramis..... :... 251 . Actonia..... : Lo FRE TOR 25 QE UN RENE ni 80 LT LDC AN ON PIERRE 180 POP LL à... 180 LE 17 FRONORNORNRRESSE 236 LUE PRET RES 53 2 170 MER A PRE 26 Mleidiela 26 ,:.....,. 26 PNR 0... 127 ANA EE REC. 4. | 18 . Alvaniella..... FREE 18 1.15 51e e EEE 21 LOUE SSP RICA RER 244 ROOMS... 108 DO el... 224 - Amphithalamus ...:... D 09 Anabathron.....:...... 38 Anisocycla..:...:.. 296 et 307 MAONAINEr 7.1... ..... 119 Antinodulus. .,.,..... 6o Aphanotylus......... .. 178 Apicularia.,..,:....... 15 0 24 Asmunda. .......:. 286 Assemania.,:,..... 312 MMA 1)..,...... 131 Assiminella, :..-....... 312 Auris Omar. Babel cs : Bague CRAN. Baka ia res St Baleis 5e re 210 Baldrar tr. 2 ee ee Banneina 22540 ire Belprandia serons BolonidArn Es 7 à Bembyxium (non Bom- RDS ESS Are Blandiella ... LUE 0) D it FRS AN BORCIIQE L Rae nn 4° Brachystomia....... ERA A dead de ous à Buvignieria........ Bythiospeum ...... Callongchæus .. ... Calvadosiar sis s 72: Gampelomes 7. GareHopsisi Re Cocida SPP ERES n..e: Ceratia..,;.1:, Charhydrobia... .,..... Chemnitzia......:.. Chevallieria... Chileutomia........... Chitya re ee Les Chérinas 2 nee ; Ghrysalhida No eATre Cinoirne es area Ginger RER Cine ir tes es | Chigules je Cineuhinés sr sens Ciigulina EEE en Girsomphalus.:",125#% Clepimiass ASE, Cœmansias25 nt; vla Colpostomia.......... Côrandrigs 2m se Crepitacella......... à Grisillas crimes Dieretostoma ,.... + Digyridum.;;, RCE DiptYehus CNE Discobatis: 4 Doliella ..,.. Dankeria... Ediôma ETES Eatoniella … :..:.... HOLODIG NL ETS EEE Egila.(non Eglia err. typ.) d'au ets te 0 » 328 TABLE ALPHABÉTIQUE DES GENRES, SOUS-GENRES, ETC. Pages | \ _ Pages | Pages MONA, LS 2 Ve Ur 250 10le ARE seat ENTER 277 Micromelania.......... 119 “Elodin. D, 52050 SPIP ARERTE URI C 232 | Micropyrgus........... _xho Hlodiamed Len 264 | Iravadia:.:: 2250 He: Microsetia... 27 "ae Fond; . 20e cr 147 l'INATAS SR Abe St A0 Microstelma........... 85. Elusa 2 281 | Tvidia. 2%. ta6o|Microtaphrus Me PAS Emmericia ............ 134 Pvidielta te ce Em 160 LME}: LP NATURE CH SA Epigrus NET A PET LA a 36 Add hi, 7 LEUR ER = 2bb Miralda ..... ra HP 262 Euchilus 7: LPS 160 Jamel et EURE j' 5as LMirdiels ete ,4/22038 Eutighaifs 22e 200 192 | Jordamienla .., 2. … 2h1|Mærchiella.. ......... 85 Eulimella ............. 0] Volieie A LL Tee 124 | Moitessieria...... 108 et 165 Eulimene ........ ae. 8re luiemas TER ... 137| Monotygma.......,..... 251 Eulimidæ ............ 190 | Keilostoma {......... ARR Montjavoultia.......... 119 EtlimMopsis AREAS 20h | Kleinella.,........ -,.... 277] Mormula............. 265 Eupaludestrina.......... CRT PRE RE De . 291 Mucronalia............ 202 Eustomia 2" V0 248 Lancella.. ... .. ie RNAOE Monroe er mn. 265 Pralesis PU UEe es 244 | Lapparentia ...\...... 128 | Murchisoniella....,.... 300 Évalina: VAE 161 *Dartetellas TR 139 | MYxa.. ............... 250 Fairbañnkia: "15; 4 47h: 94 VÉSIAUAAT PCR OT) De 138 NemAUTO Er. Eee ne 154 : Falüuniella.:..77"40" GRACE SE nt 13: | Nematurella........... 142 P'énella LE. eee 6 | Leaella..::, RAM EE g1 Neoehilas ss: se 131 FleMRTIA SEL REA 31 | Leucotina ........ DE 273] Neumayria Lis ren 1Aë Fluminicola ........... 151 | Lhotelleria .. .,.......: 123 | Nisitutris. 4 Lun Agr Folnela Tnt 224 | Limnorea [OT Niso. ......... ..4: +205 Folies RARES 30 | Limnotrochus..... .... 137|Nisostomias............ 237 Forbesa, 2% ail 0e 158 | Liobaïkalia.......,.... roi | ACCES RS ge Fossarulus "21290: AO BODY TERRES ee 313 | Noemia................ 255 Frauenfeldia........... 123 | LioStraca ....,..,...,.. 197] NySti@t 0 Un, 158 FünioutariQi LATE RTS 260 | Lisinskia,.: #52... 117 Obeliscus.…............… 254 Gabhian es Ress 148 | Lithoglyphus. ......... 135 | Obtortio............... 267 Galeodina 2.20 2%4% Mn er teen as 5r}Obtusella.............. hè Galeodinopsis........ __ »3 | Litiopidæ .......,.... 50 l'Océanie. 57. eee 303 Geomelania.: :...::.. | 167 Littorinella.... RENE À 103 | OMIS LR 245 Gibborissoms tune 53 | Littorinidea .. ......... 98 | Odetla................ 269 GR PURE AIT 149 | Longchæus . aies 215 | Odontostomia.......... 234 Gloëté a ein ae 57 | Loxoptyxis....... .. .. 221 | Odontostomiella.... : . 264 Godlewskia :2" 2 7 7 ob! Larostomn sit ve 16 | Odostomia........ ER 234 Goniatogyra.... ...... 7 gp ÉYSACIRE TR ee Rs. 306 | Oncomelania..... 137 et 162 + Goniochilus. .. :..;.: 16: | Macrodonfostômia:,< 233 "Ondind 24,2 253 Cyrorpis PEL NE ro) Man2Onia>, conte 28 | Onoba ns rue 2 L7 Haldra: #2 mea er 260 | Maresta sen e te Lens RP Ce On PSE PR ere 22 Héidars te NET dE 137) Marticibin.. tas <= ia Onnela 2 RuErRRReLE 224 Hemibig 227 "ele 163 MATIN ar TE Ge 187 | OCTYEOCeRE FR 175 Herviérqi is Reel 264 | Margineulima ...:..... 195 | Oscilla........ ........ 268. Heterovalvata. . LT aq) MOQUE. nous 20 OtOpIe ra Te NES 217 Hoplopteron........... 207 | Megastomia ....... ... 2h41 | Pachydrobia..... 137 et 162 Hordeulima ........... 202 | Melünella. "2,5%. 04% 192 | Pachysyrnola .......... 230 Hyala RE SE 15 Men Dor EE es 180 Paladilié SLR 138 Hydrobia .:,:,/,22% CT AGE Mérrestho, 5. hs 275 | Paludestrina "ire 98 Hydrohiidæ. ......... 95 | Microcyelas............ 174 -Palidinar sat 177 101æ@a 0 226 0e HET 277 | Microliotia.........,.... 17 | Faudel EE 313 Pages Paludinidiæ .......... 170 Paludotrochus ......... 185 Paratinostoma ......... 140 Ù Paraprososthenia 15 202 MAN ET PO Prob 1... 106 Parthenia....,... 255 et 257 . Parthenina ............ 257 DB... ..1:.: h2 Paryphostoma ......... 70 D 192 PAR... RE US Peringia. | TÉL 131 HoPormeiella ;.;:........ 35 Perñstichia.....:...:.,. 298 Persephoñat. :..-:.... 2. 12 PEAR ee. ue 69 Pomicidellan 25.5. 219 : 15,1 1 TNT CROSS 84 DR 11.1: 538 POSEnLa Lx a... 171 PORN PAU... ce 109 Polygyreulima......... 196 Polytropis ...... RE 172 POMAMHOPSIS. .. :..— ..,. 144 DÉDPAMACLS 20.2... III Prososhhemia.......... 160 Pseudamnicola.......... 108 Pseudonoba .,........ +80 Pseudopaludinella....... 98 Pseudorissoina......... 307 Pseudoseillla ........... 268 Pseudosetia............. h2 Pseudotaphrus......... 66 Ptycheulimella ........ 303 DAPDDOSTEnOI, 1... 229 2... Il Pyramidellas..:..7.... 214 Pyramidellidæ....... 208 Pyramidelloides........ 93 PPARR N........... 275 Pyramistomia........ ,. 240 Pyrgisculus............ 29/4 PIPTMOUS 2... 0... 278 Pyrgolamprus ...... .. 287 Pyrgolidium........... 28/ Prononmtelis...:.,....... 280 PR ROPITIQS.., .. ..... 202 113 | Pyrguletta Pyrgulina Raphium Raulinia. ed pla tshose; aie e ds CCC ss ss sn dioreiniate :sfe taie CARO OO ET Rissoidæ POSSOME CA AA CA de Rissoinidæ........... RISSONDAS EEE Ce PISSO PSS TA ee Me: Rissostomia ns ROBOT LC ZT A Romana ri. Ki Rostrétlima. "7,322. Sabanæa eJu:clerers ion, ® ee: 0 as D dot arte 1 el nt NP sine me ose sie Speekia Spiralinella Spiroclimax Stein) ogee a le en 2} gone drartar stef ele s'6"s)s © We ls tiet ec a ee CO OC NCIEC A AL : Ur iar es À d'obafe ous de ae SÉRTIODSISE SMS ART Eee 64 Stenothyra .. SUMPSONIAT on Pot Stossicia........,...... Stomatogyrus..... HOMOLA EM NE ur à à Strioturbonilla........ SIVIT Om MER A en 5,24, Stylopsis Styloptygma... Subeulima Subularia ble alert air on LOVE COL nu oe 6 2 BIS et 20e, Mia ta 1% Sulcosubularia:......,. Sulcoturbonilla..,..... Syrnola Syrnolina Taheitia sie ‘e sue rase en ste ee CCC nm Tanganyicia 212,57 LS Taphrostomia.......... Taramel lia na ele detre etetsfe"e Fhapsiehans. lors e Thermhydrobia Tiberia. Tomichia clic te. sn Rlotere) sente ee CC TOUFROUELIL ER AELTE Trabecula . Trachypyrgula......... Tragula Triptychus Trochott Tropæas Tropidina Lrüunentella air 2. a Truncadellidæ Vitrella. Vitreolina Vivipar a Viviparus..... Voluspa Vouastia Vrrzia.. Zebina . 5 | Zebinella Zippora 1rbella. ........ ue der que ape ef à …..... s'abs, & sie v'etete es CANON ENTER SCA MC UT dt gt hate) a onu eee, CACACAL CRC TS SCT AC ne o ne pol qe de nteusote pre avec R tete root v 6 eÙt ORALE 2 cd 0.6 die s - (as) 16 9 0 so Cds Prmiprele de din PMR et ADR re Talon d'oise dote du tue vor euro. dif lobe Ca: s oi 4 SR AT VC ANT DE VEN UE li NL | d'at e ta t e'u Te dar don eo moe 6,4 ue TABLE ALPHABÉTIQUE DES NOMS D’ESPÈCES CITÉES OU DÉCRITES DANS LA DOUZIÈME LIVRAISON L Les noms en italiques sont ceux des synonymes; le premier nom entre parenthèses est celui de la Section dans laquelle l'espèce est repérée au cours de cet ouvrage; le second générique, en italiques, est celui dans lequel l'auteur a établi l'espèce, quand ce nom diffère du premier. ; abbreviala (Subularia) Cerul., Eulim. abdita (Valvata):BruS 27 2 CU abnormis (Stenothyra) Dh. Bithin.... abyssicola (Actonia) Sars, Rissoa..... acaripata: (Nis0).'Sa860.:, 27220, 5002 acarinato-conica (Niso) Sacco......... achatinoides (Viviparus) Dh. Palud.. acheila (Peringia) Brus. Hydr........ acicula (Caspia? Brus.|v. Dieretost.]|.. acicula (Eulimeélla) Phil 2e acicula (Parhydreb.) Braun, Littorin.. acicula (Puposyrnola) Lk. Auric....... acicula (Subularia) Sandb. Eulima.... acicularis (Allixia) Cossmann......... aciculata (Cossmannica) A. Ad. Obel... aciculata (Subularia) Lea, Pasith.,.... acinus (Alvania) Brocchi, T'urbo...... acme (Vrazia) Brusina!................ acmeoides (Subularia) Bœttg. Liostr.…. acumen (Polygyreulima) Dh. Eulima.. acuminata (Eulimella) Guppy......... acuminata (Liliopa) Baud. Achat...... acuminala (Megastomia) Dh. Odost... acuminata (Zebinella) Muller, Eulim. acuncula (Polygyreulima) Dh. Tul... acula (Amnicola) de Stef., Stalioa.... acuta (Buvignieria) Sow. Rissoa...... acuta (Hydrobia) Drap., Cyclust...... acuta (Hydrobia) Braun, Littorin..... acuta (Niso) von Kæœnen.............. acuta (Nisostomia) Jeftr., Odost,...... acuta (Raulinia) Sandb............... aculelirala (Arsenia) Carp. Rissoa..., aculicarina (Buvignieria) Blake, Riss. acuticosta (Rissoa) von Kœ@nen........ acuticosta (Turbella) Sacco..,.... Vuttete acutidens (Brachystomia) Dall, Odost. acutissima (Subularia) Sacco., Eul.... aculiuscula (Megastomia) Braun,Odost. Adelinæ (Adelina) Forbes, Limn...... Terr. Pages Plioé. 199 Plioc. 170 Paléoc. 155 Viv. 26 Plioc. 207 Mioc. 207 Plioc. 180 Plioc. : 133 PNOC 129 Mioc. 302 Oiig. 107 Eoë, 229 Olig. 108 Eoc. 127 Viv. 221 Eoc. 198 Plioc. 20 Plioc. 118 Mioc. 199 Eoc. 196 Mioc. 302 Eoc. D2 Olig. 2%2 Maëst. 88-39 Eoc. 197 Plioc. 111 Bath. 66 Viv. 98 Olig. 100 Olig. 206 Viv. 239 Olig. 254 Pleist. 2! Port]. 66 Olig. 13 Mioc. 10 Plioc. 244 Mioc. 198 Olig. 242 Viv, 184 2 adeorboides (Aphanotylus) Brus...... adiophora (Gabbia) Brusina........... æquisculpta (Pyrgulina) Carp. Eval.… affinis (Actæopyramis) Bœttg. Menest. affinis (Eulimella) Phil..,..,... :...:. Aglaiæ (Alvania) de Stef. Rissoa...... alabamiensis (Zebinella) Aldr. Rissoa. albula (Menestho) Fabr. Turbo........ Alderi (Anisocycla) Dall et B. Pyrgol.. Alexandiæ (Actonia) Bættger..... FT T algeriensis (Gibborissoa) Cossmann... allacomorpha (Sulcoturbon.) Bættg... Allardi (Liltorinella) Roman, Stalioa.. alligata (Raulinia) Desh. Odost........ AIlixi (Alvania) Cossmann............ Allixi (Ceratiaÿ Cossmann......:...... Allixi (Chevallieria) Cossmann........ alnensis (Litiopa) Pezant.............. alpina (Strioturbonilla) Sacco.,....... alpinoligustica (Parthenina) Sacco..... alla (Bithinella) Dh. Baithinia......... altavillensis (Megastomia) Monteros... ambigua (Chevallieria) Cossmann..... ambigua (Liobaikalia) Brus. Bagl...., ambigua (Pachysyrnola) Dh. Tuwrbon.. amblia (Furbella) Wats. Rissoa....... Ameghinoi (Pyramidella) Cossmann .. americana (Evälina) Dall et B. Odost.. amnicoloides (Hydrobia) Pilsbry...... amænus (Pyrgostylus) Cosm. et Peyr. ‘amplus (Lithoglyphus) Brusina..... 5 amptisuturata (Pyrgostelis) Sacco..... - anabaptizata (Alvania) Bœttger........ Andreæi (Peringia) Bættg. Hydr....... anfractielongata (Eulimella) Sacco..... anfractinflata (Pyramidella) Sacco..... angarensis (Baikalia) Gerst. Hydr ..... angulatocrassa (Mucronalia) Sacco.... angulifera (Amoura) de Fol. Pyram... angulifera (Tournouer.) Stache, Char. Terr. Pages Plioc, Plioc. Pleist. Mioc. Plioc. Plioc. Plioc. Viv. Pleist. Mioc. Plioc.55- Mioc. Olig. Olig. Eoc. Eoc. Mioc. Eoc. Plioc. Plioc. Eoc. Plioc. Eoc. Plioc. Olig. Viv. Pal. 216- Viv. Plioc. Mioc. Plioc. Plioc. Mioc. Mioc. Mioc. Mioc. .Viv. Plioc. Viv. Dan. 174 149 256 23 302 : 20 88. 275 309 25 - 317 233 104 253 19 45 81 52 282 258 -. 123 242 81 101 251 10 323 261 100 294 136 291 20 133 302 217 101. 202 TABLE ALPHABÉTIQUE DES NOMS D'ESPÈCES angulosus (Viviparus) Sow.Phasian. angusta (Niso) Deshayes............ angustus(Pseudotaphrus) Cossmann. angustus (Puposyrnola) Dh. Turbon. angasticostata (Turbella) Sdb…...... angustivoluta (Lapparentia) Cossm.. angystoma (Rostreulima) Dh. Eul... anisocycloidea (Eulimella) Sacco.... annulatus (Antinodul.),Hutton, Riss annulata (Cingulina) A. AG. Oscilla. annulata [Pyrgula) Linné, Pal...... anomala (Montjavoultia) Rasp...... _ anomala (Valvata) Moore........... anteconica (Eulimella) Sacco........ antediluviana (Nystia) Dh. Trunc.….. Anthonyi (Peringia) Meek et H. Mel. antiqua (Apicularia) Bon, Rissoa... antiqua (Subularia) Forbes, Eulima. antiqua (Turbonilla) Sacco.......... aoniformis(Puposyra.) Bættg.,Syrn. Aonis (Puposyrnola) Dh. Turbon…. aperla (\mnicola) Stache, Palud... apiculatum (Scalenost.) Souv. Eul. aplicangulala (Megastomia) Sacco... aponensis (Hydrobia) v. Martens... aquitanica (Doliella, Cossm. et Peyr. aquitanica (Peringia) Mayer, Hydr.. aquitanica-(Zebina) Cossm. et Peyr. Archeri (Baldra) Dall. et B. Turb... arcta (Puposyrnola) Dn. Turbon.... areolifera (Taramellia) Sandb. Riss. armata (Miralda) Carp. Parthen.... armillatus (Fossarulus) Brus........ armorica (Hydrobia) Tournouër..... Arnaudi (Actæopyramis) Coss. et L. LIT 20, 1 CHR SRAT EN RRRS Arnoldi (Strioturbonilla) Dall. et B. arthrilicum (Tylotoma) Neum. Pal. aspera (Pyrgula) Brusina........... aspersus (Viviparus) Mich. Pulud.. astensis (Pyramidella) Sacco........ astensiconvexa (Turbonilla) Sacco.. astensidelicata (Turbonilla) Sacco... astensipupoideum (Pyrgolidium). D... .....,.. astericola (Stylifer) Broderip........ asthenoptyxis (Macrodont.) Cossm. 0... sn. asthenoptyxis (Macrodont.) Coss. et asturiana (Plagiostyla) Fisch. Riss.. alava (Pyrgula) Brusina............ athymorhyssa (Rissoa) Dall......... atomus (Pithinella) Brongn. Bith... Terr. Olig. Eoe. Eoc. Eoe. Olig. Eoc. Foc. Plioc. Plioc. Viv. Viv. Eoc. Lias Mioc. Eoc. Dan. Plioc. Crét. Mioc. Mioc. Olig. Dan. Viv. Plioc. Pleist. Mioc. Maëst. Mioc. Mioc. Mioc. Viv. Eoc. Olig. Viv. Plioc. Olig. Olig. Pleist. Plioc. Plioc. Paléoc. Plioc. Plioc. Plioc. Piioc. Viv. Eoc. Mioc. Viv. Plioc. Plioc, Eoc. \ Pages 179 206 68 230 10 130 200 302 61 269 11% 421 169 302 160 132 15 198 280 230 230 110 306 242 100 123 198 248 133 90 287 230 al 263 150 100 293 282 182 115 179 217 280 280 255 201 234 234 al 114 13 125 attenuata (Parhydrobia) Hald. 4Amn: attenuaia (Puposyrnola (Dall. Syrn. aturensis (Cyclodontostomia) C. et P. aturensis (Parhydrobia) Noul. Bith.. aturensis (P yrgostylus) Coss.et Peyr. __aturensis (Rissolina) Coss. et Peyr.. aulacophorum (l‘ampeloma) Brus... aurantius (Pyrgostylus) Carp. Turb. aurelianus (Viviparus) Benoist..... auricella (Schwartzia) Monter...... auricoma (Strioturb), D. et B. Pyrg. auricoma (Voluspa) Dall, Pyram.... auricula (Polygyrevl.) v. Kœn. Eul. auriscalpium (Zippora) Lin. Turbo. auriscati (Otopleura) Chemn. Pyr... auritus (Fossarulus) Brusina........ australis (Gabbia) Tryon............ avellana (Odontostomia) Carp....... avellana (Tylopoma) Neum. Palud.. avitensis (Turbonilla) Coss. et Peyr.. baccata (Pyrgula) Brusina.......... baconicum Paratinostoma) Tausch , HydTODIR EEE er EEE “is. balatonicum (Paratinost) Taus. Hyd. balatonica ([ropidina) Brus. Valv.. balizacensis (Valvata) Benoist....... balteatus (Antinodulus) Manz. Riss. balteata (Pyramidella) Adams....... , balteata (Tropidina) Brus. Valv..... banatica (Valvata) Brusina.......... banatica (Strioturbonilla) Bættg.... Barreti (Alvania) Morlet, Rtssoa.... Barreti (Puposyrnola) Morl. Turbon: Barroisi Polycirsus) Leriche, Hydr.. bartoniensis (Turbella) Chari.Rissoa. basidepressa (Turbonilla)Cer.-Irelli. basidepressula (Stricturbon.) Sacco. basiglobosa (Turbanilla) Sacco...... basiinflatella (Plycheulimella) Sacco basiochracea (Niso) Sacco........... basistriata (Schwartzia) Sacco....... baltaviana (Pachysyrnola) Mart. Pyr. bathyomphala (Littorinella) Brus... bearnensis (Bithinella) Coss.et Peyr. bearnensis (Rissoina) Coss. et Peyr. bearnensis (Syrnola) Coss. et Peyr.. Beaumonti (Viviparus) Math. Palud. bella (Scaliola) A. Adams........... Bellardii (Pyrgostehis) Seg. Turbon. Benedeni (Pezantia) Br. et Corn. Melanie se Aus Eu en NUE Benoisti (Peringia) D, D, Bithinella. Benoisti (Subularia) Cossm. et Peyr. Benoisti (Sulcolurbon.) Cossm. et P. Benoisti (Valvala) Cossmann........ Berenguieri (Paulia) Bourguignat... Terr. Plioc. Plioc. Mioc. Mioc. Mioc. Mioc. Plioc. Pleist. Bath. Pleist. Pleist. Viv. Olig. Viv. Viv. Plioc. Viv. Pleist. Plioc. Mioc. Plioc. Dan. Dan. Plioc. Mioc. Viv. Plioc. Plioc. Plioc. Mioc. Eoc. Eoc. Eoc. Eoc. Plioc. Mioc. Plioc. Plioc. Plioc. Plioc. Plioc. Plioc. Mioc. Mioc. Mioc. Dan. Viv. Plioc. Paléoc. Mioc. Mioc. Mioc. Bath. Viv. 331 Pages 108 230 239 108 293 86 185 294 179 36 282 217 197 14 217 150 148 237 181 280 115 141 141 172 170 6 217 172 170 281 19 130 105 10 230 281 280 304 207 17 231 104 123 83 228 179 37 291 70 133 198 283 169 123 332 Bernayi (Cossmannica) Cossm-Syrn. Berryi (Strioturbonilla) Dall et B... Terr. Eoc. Viv. Bezançoni (Anisocycla) Cossmann, : ns. Raphium Bezançoni (Valvala) de Laub et’Car. bicarinata (Adelina) Fuchs, Limnæa. bicarinatus (Pyramidelloides) Ben. bicarinata (Pyrgula) Brusina........ bicincta (Pyrgula) Lœrenthey....... bicollaris(Phosinella)Schw. Rissoina bicolorata (Polygyreulima) Sacco, Acicularia.:: 5: fe es bicrassecincla(Phosinella)Sacco, Ris. bidentatus (Pyrgolamprus) Meyer, Türbontlit. 2e AS Dr ne Bielzi (Cingulina) Bættg. Odost...... Bielzi (Goniochilus) Brusina......... bifrons (Orygoceras) Brusina....... bilineata (Polygyreulima) Alder, Eul. bilineata (Pyrgostelis) Seg. Turbon.. bimonitifer (Pyrgostylus) Bættger.. bipartita (Eulima) Cerulli-Irelli..... bis - Michaelis (Macrodontostomia) bissulca (Buvignieria) Buv. Rissoina. bistriata (Rissoina) Grat. Rissoa.... bodeicum (Paratinost.) Tausch. Hudr. Bœæhmi (Sulcosubularia) Bættger.... Bœtigeri (Manzonia) Cossm........ Bættgeri (Megastomia) Meyer,Odost. Bættgeri (Pyrgula) Brusina......... Bœætigeri (Taramellia) Cossmann.... bollenense (Pyrgolidium) Fontan- nes, TurbomUa;: LT IN RE bombayana (Fairbankia) Blanford... bombycinus (Antinodulus) Sacco, NOUS SR ET A ES er Bonneti (Alvinia) Cossmann........ Bonneti (Stenolhyra) Cossmann.... bosnensis (Slenothyra) Brusina..... Botici (Emmericia) Brusina......... Bourdoti (Pseudolaphrus) Cossmann. Bourdoti (Valvala) Cossmann....... Bouryi (Cirsomphalus) Cossm. Hydr. Bouryi (Scaliola) Cossmann......... Bouryi (Valvata) Cossmann brachia (Alvania) Bœættger.......... Brandenburgi (Microliotia) Bœttger. Brasili (Calvadosia) Cossmann....... brevicostala (Rissoa) vou Kœnen... Briarli {Odontostomia) Cossmann... Briarli (Puposyrnola) Rutot, Syrn.. bribirensis (Zebinella) Dainelli..... Brocchii (Alvania) Weink. Rissoa.. Brocchii (Subularia) Monts. Eul.... Brocchii (Furbonilla) Bronn, Chem. Olig. Eoc. Plioc.. Mioc. Plioc. Plioc. Viv. Mioc. Mioc. Eoc. Mioc. Plioc. Plioc. Pleist. Plioc. Mioc. Plioc. Plioc, Raur. Mioc. Dan. Mioc. Olig, Eoc. Plioc. Olig. Plioc. Viv. Mioc. Eoc. Eoc. Plioc. Plioc. Eoc. Eoc. Eoc. Eoc. Eoc. Mioc. Mioc. Seg. Olig. Paleoc. Paléoc. Eoc. Pleist, Pleist. Plioc. TABLE ALPHABÉTIQUE Pages 221 251 309 - 170 184 94 114 114 84 197 84 288 269 162 175 197 291 294 193 234 66 82 141 204 320 242 115 31 285 94 61 22-320 155 156 135 68: 170 153 DES NOMS D'ESPÈCES Bronni (Gabbia) d’Anc. Bithinia.... Bronni (Valvata) d’Anc............. Browniana (Zebina) d'Orb. Rissoina. brunnea (Cossmannica) A.Ad. Syrn. Brusinai (Hydrobia) Cossmann,..... . Brusinai (Parthenina) Cossmann.... Brusinai ([ylotoma) Neum. Palud.. bryerea (Zebinella) Mtgu. Turbo... Budinici (Bithinia) Brusina......... Bukowskii (Valvata) Brusina........ bulgaricus (Viviparus) Brus. Palud. Buliei (Fossarulus) Brusina......... bulimina (Doliella) Cossm. et Pey”. Odontostomia........ TAN RES bulimoides (Brachystomia) Dh. Odost bulimoides (Odontostomia) Grat.Act. bulimulus (Auristomia) Brugn. Odost burdigalensis (Niso) d'Orbigny...... burdigalensis (Phosinella) H...... -burdigalica (Eulimella) Cossm. et P. burdigalina (Subularia) Benoist, Eul. Buzalici (Fossarulus) Brusina....... é calathus (Alvanïa) S. Wood, Rissog. callipyrga (Odetta) Dall. et B. Odont. callistrophia (Onvoba) Dall........... callosus (Lithoglyphus) Brusina..... caloosaensis (Heida) Dall. Odost.... calvertensis (Parthenina) Mart. Pyrg. calvimontensis (Pyramidella) Desh.. cambonensis (Cyclodontost.) Vass. Old EEE UN TR LUS campanella (Turbonilla) Phil. Helan. cancellaris (Kleinella) A. Adams... cancellata (Acinopsis) Costa, Turbo. cancellata (Pezantia) H. Léa, Rissoina cancellata (Phosinella) Phil. Rissoina candida (Amaura) Müller |v. Bra- CRVSTOM LT rene nel SALUE capuliformis (Trochoturbella) Pietle, TUIOON SG RUE Le ee ON SE NOR carbonarius (Viviparus) Rœm. Palud carinata (Alvinia) Borson........... carinata (Peringia) Br. et Com. Büth. carinata (Salassia) de Folin.......,. carinatum (Scalenostoma) Desh...,, carinatolævis (Saccoia) Sacco........ carinulala (Pachysyrnola) Cossm. SUTROES TS rat care Le PER EE Carmelæ (Eulimopsis) Brugnone.... caudata (Eulima) Bœtliger........... Cazioti (Parhydrobia) Cossmann.... celasensis (Hydrobia) Fontannes.... cenomanense (Paryphost.) Guér, UN CC PR en OCPÈR TE cepula (Crepitacella) Guppy........ cerithialis (Glosia) Cossmann....., < Terr. Plioc. Plioc. Viv. Viv. Plioc. Viv. Plioc. Viv. Plioc. Plioc. Plioc. Plioc. Mioc. Eos. Mioc. Pleist. Mioc. Mioc. Mioc. Mioc. Plioc. Plioc. Viv. Plioc. Plioc. Plioc. Mioc. Eoc. Eoc. Viv. Viv. Viv. Eoc. Viv. Viv. Bai. Carb. Plioc. Paléoc. Viv. Viv. Plioc. Eoc. Plioc. Mioc.f Pleist. Olig. Cén. Mioc. Sséq. Pages 148 170 89 221 100 258 182 ee : 148 170 179 150 248 244 237 247 206 1 cerichiolum (Pyrgula) Brusina...... cerithiopsis (Micromelania) Brusina. _ Cerullii (Anisoeycla) Cossmann..... _ Cerullii (Syrnola) Cossmann........ A L cestasensis (Peringia) Cossm. et Peyr. characearum (Amnicola) Stache, ORARIATODIR LS. 5.1.0... Chedevillei (Hydrobia) Morlet, Bith. Chesneli (Rissoina) Dall............ Chevallieri(Parthenina)Cossm.Pyrg. chilostoma (Alvinia) T. Woods, Rss, chipolana (Rissoina) Dall........... chipolana (Strioturbonilla) Dall..... Chopardiana (Tournoueria) de Lor. La TP EP RE ES NAS Chorista (Stenothyra) Cossmann.... chrysalis (Parthenina) Wood, Pyrg. cimex (Alvania) Linné, Turbo...... cimicoides (Acinopsis) Forbes, Rüss. _cinctus(Pseudotaphrus)Dh. Rissoina cincto-ecoslata (Nematurella) Brus. Prososthémia!................2. cingillus (Cingula) Montagu, Turbo. cingulata (Cingulina) Dunk. Turbon. _cingulata (Cyclodontost.) Doderl. in _ cirsochilus (Nystia) Coss. et Piss.... cirsophora (Bithinella) Cossmann..: clactonensis (Viviparus) Wood, Pal. clandestina(Cossmannica)Dh.Pyram _ Clausiliformis (Lysacme) Carp. Chrys clavatula (Eulimella) Sacco......... clavulus (Actæopyr.) d'Orb. À ciæon. clavula (Rissoina) Dh.....,......... Clessini (Bithinella) Rzeÿak........ Clotho (Gibborissoa) Hærn. Rissoa.. cnemopsis (Orygoceras) Brusina.... Cocconii (Pyrgostylus) Font. furbon. cochlearella (Lapparentia)Dh. Bithin. * cochiearella (Zebinella) LK. Melania cochlearina (Zebinella) Stan. Meun. 1 LULU ET RERSRERPREEEES cælata (Micromelania) Brusina...... cœlata(Sulcoturbon.) A.Ad. Parthen cœælatior (Babella) Dall et Bartsch... coilinensis(Cossmannica)Cossm.Syrn colon (Vitreolina) Bættg. Eulima.…. colpodes (Elusa) Coss. et Peyr.. nn lai stiness columnaris (Pyrgostelis) Bon. T'urb. comes (Valvata) Hudleston......... communis (Chrysallida) C. B. Ad. LL IT RROORNIPP EPA TEDIE communis (Obtusella) Bætig. Cingul. communis (Pyrgoslylus) Sacco...... Terr. Plioc. Plioc. Plioc. Plioc. Mioc. Dan. Eoc. Plioc. Eoc. Viv. Mioc. Mioc. Purb. Eoc. Plioc. Viv. Mioc. Eoc. Plioc. Viv. Viv. Mioc. Viv. Eoc. Eoc. Plioc. Eoc. Viv. Plioc. Mioc. Eoc. Pleist. Mioc. Plioc. Plioc. Eoc. Eoc. Olog. Plioc. Viv. Viv, Eoc. Mioc. Eoc. Plioc. Bai. Pages 115 115 308 228 133 110 100 85 258 523 83 281 . 102 155 258 18 28 67 TABLE ALPHABÉTIQUE DES NOMS D'ESPÈCES complanatus (Fossarulus) Brus..... compressicosta (Pyrgolamp.) Sdb. conformis (Pusillina) Wood, Rissoa. congermana (Littorinella) Font. Hyd. conica (Cœæœmansia) Br. et Corn...... conica (Gibborissoa). Cossm........ conica (Pachysyrnola) Br. et C. Turb. conica (Peringia) Prév.fPal......... conicum (Paryphostoma)Zek. Eulim. conicoastensis (Macrodontost.) Sacco. conicoideum (Pyrgolidium) Sacco... conicomutinensis(Sulcoturbon. )Sac. _conicoparvula (Turbonilla) Sacco... coniformis (Trochoturbella) Piette, COIN PEUR RE ES cree Rs 4 conjungens (Megastomia) Br. et Corn" TUrDOMEID SRE EE Rs er connectens (Tropidina) Brus. Valv.. conoastensis (Odontostomia) Sacco.. conoidalis (Oncomelania) Annand.. conoidea (Megastomia) Br. Turbo. conoidea (Odontostomia) Dall....... conoidoplicata (Megastomia) Sacco.. Conradi (Viviparus) Méék et H. Pal. consobrina (Odontostomia) Staadt... conspicua (Megastomia) Alder...... constantinensis (Zebinella) Cossm.et ISSU EE CAMP LENEE LA ve 5 constricta (Niso) Deshayes.......... contabulatum (Anabalthron) Frauenf. HAS STE ET MT RE DE ne Ce Me TS de contectus (Viviparus) Millet, Palud. contempta (Bithinella) Brusina..... continuicosla(Pyrgolidium)Coss.et P. contorilus (Nodulus) Jefir. Rissoa... contorta (Valvata) Menke...: ...... contracta (Peringia) Coss. Assimin.. contractula (Subularia) Sacco, Eul.. conulus (Loxoplyxis) Cossm. Syrn.. conulus (Pachysyrnola) Speyer, Eul. conulus (Tournoueria) Dh. Bithinia. convexa (Amnicola) Pilsbry........ convexa (Besla) Carp. Chrysallida.. convexus (Pyrgostylus) Sacco....... convexispira (Actonia) Bœttger..... convexispira (Rissopsis) Cossmann. convexiusculum (Paryphostoma)Cos. corbis (Pyrgolidium) Conti, Chemn. Corneti (Sinustomia) Cossm. Odont. corniculum (Orygoceras) Brusina... cornucopiæ (Orygoceras) Brusina... coronatus (Goniochilus) Brusina.... Terr. Plioc. ‘Olig. Eoc. Mioc. Plioc. Plioc. Paléoc. Olig. Paléoc. Eoc_ Tur. ‘Plioc. Plioc. Plioc. Mioc. Plioc. Bath, Paléoc. Plioc. : Plioc. Pleist, Plioc. Pleist. Plioc. Dan. Paiéoc. Viv. Eoc. Eoc. . Viv. Pleist. Plioc. Mioc. Viv. Pleist. Eoc. Olig. Eoc. Olig. Eoc. Plioc. Viv. Plioc. Mioc: Eoc, Eoc. Plioc. Paléoc. Plioc. Plioc. Plioc. ". k di Ke \ K NX n LE ds | Al PAPER AT AU L] crassniats (Sabalaris) Sacrs, Eni crispa (Folint) Wzison, Rissos crispala (Pyrreuk) Brasima ______,.__ cristaiz (Gyrorbis) Maoll-r. Feiraia. crisiaisccsinla (Alvanm) Sacs ___ crilira (Alvanst) Betiger_________ __ croatiras (Gonwrhiles) Bresims ___ Cresses (Fessarales) Bresims _______ crystalliss (Nisiterr:ss) Desk Chem. caltraiam (Oryserceras) Bresiss___. LE - Mo. castala (Sienothyra) Cosamss | __ Exec. canrats (Trancateli:} Benoisi_.____. Msec. caneoius (Pzchysrraola) Cess. et P. Srpel:. 5 RES Mise. Cureii (Bavisaseris) Céssm Kissos. Barr- curta (Alvanm) Duj Rissse.__..__. Bo. caria (Hydrobis) Arnold, Paludest. Pis cariz (No) Edwards__.____________. Eve. carvam (Orysocerzs) Brasins 5er. crolesiomz (Bithinis) Rosssease__. Phec- crchsiomziormis (Polycirsus) Ch dOrb. Bithinis:_..______________ Ese. croestomzformis (Tropidin2) Bres Valvate...…... Lee __ Pliec ü à Tnt tunes OREPTTELEEPLIT TLC EEE LA érial (Ncresisime) À Adams... Vi. 24 S | | | : dntytion FvamEn Dh Lise in .. int (Biel) Bresse ____ dalmatins (Pyreuls) Eresms ______ Damins (Emmerscis) Bresims _____ PR | Danse (NarsimeuEms) TL Wends.__ Eee | Danteakersi (Camprienn) Bree Fér. | éerembraion (Paryphesions) Cess- | dergiens (Coscmaent) Dh Bises Enr | Secpiens(Ssein)Bres Liegiugh Pise : cms Prrenbes) Mise Terbe. Wie ET Pa) Men ! éfexs (Eskoelts) PARLE ! Desrnses (Aurisismss) Case etPesr. Misc. | Deprzmses (is) Cam ei Pesr_ Desrasces (Syst) Casem ei Per : Desrzneri (Parthentma} Cam et P_ | Prul:: "5. 2 RSS | Besramesi(Pasille)C «P. Turéella Mec | Degranse (Pyreslscrum) Ces ei Pesr. | Becrampei (Zebimelle) Case et Peyr. | &-Lamothei (Litisge) Cosmos Phec | D (eterorair ) Nes Ce Fair. Ce. | delicaia (Tarkenills) Menteres- | Dies." #2 ae éspresses (Sismalseyrres) Sy 4x éepressecesiaia (Pyreesichs) (Cer. Turéomilla..__.__._- CNRS TETE éepresscsta (Nana) Sec. _. | dertoderassalz (Pyreusielic) Saccs_. Mise. | dertecailigens (Tarbenilis) Saces… Mise. éerisiesal: (Enlim2) Ssece_. En ser RE nrmpres) Sacco. a ac dont soma Sac. sis {Pyrgolamprus) Sacco.. = js (Piycheulimella) Sacco. | alic a) Desh. Bithinia.. yzyreulima)Coss. Eul. ti (Stalioa) Prévost, Palud. D "tuearus) d'Orb. rase mesm-slrnnmennes ’ Viviparus) Desh. Palui. iomia)Bœtts. ‘Odost, à (Miralda) A. Ad. Parthen.. an es (sels Cossm. Ceratia pe rpeyies) Cossm Did … PE Phil. Réssoa.. nan) Brusina. , i (Chrysallida) Dali. et B.. digitalis (Horc eulima) Ben. Eulima. lig italis (Puposyrnola) Braun, Turb. e cn idella) Bætiger..... ra (Turbella) Bætig. Rissoa.. evis! (Pyrgolamprus) Sacco. binella) Dh. Rissoina.… {Heterovalvala) Dollfus… ili: lis (Serobs) Watson, Eulima. ssitum (Dieretostoma) Dh. Bithin. dis tensa (Nystia) Cossm. Truncat.. dis Er serie] Écrer Eulima. Hs (Peringia) Cossm. 45s. ndus(Viviparus) Dh. ‘Palud. orta (Stenothyra) Brusina.…. - à (Vitreolina) Defr. Eulima.…. la) Dall, Pyram.. La (Pyramidella) Lin. Troch. chi ia) Bourg. Hydr..... ormis (Oda) Jefir. Odost..... 1m (Odontostomiella) Phil. Ris. si henina) Cossm. Pyrgul. si (Peringia) Cossmann r 45 1PERR si (Scaliola) von Kænen...... (Taramellia) Cess. et Riss. Lier Bayan, Bithin. _ (Mournoueria) Nyst, à LR cree Grat. Auric.…. Di Dean Ua ?) de Lor. “YFÉ RER Nyst, Rissoa..... isi (Viviparus) Mayer, Palud.. issoni +300 Bouill. nm mm mmmmmmmmm mn | ei) ÆBrusfna. : Terr. Mioc. Mioc. Mioc. Mioc. Mioc. Plioc. Plioe. Pleist. Mioc. Olig. Mioc. Mioc. Plioc. Eec. Olig. Viv. Eoc. Paléoc. Plioc. Eoc. Eoc. Plioc. Eoc. Viv. Viv. Viv. Viv. Viv. Mioc. Plioc Olig. Eoc. Eoc. Olg. Olig. Mioc. Purb. Olig. Pliot. Olig. Olig. Pages | elegantior TABLE ALPHABÉTIQUE DES NOMS D ESPÈCES Dufrenoyi (Chevallieria) Desm. Riss. Dufresnei (Eulima) Bowdich, Ses Dujardini (Terbonilla) Cossmaun.. Dumasi {Alivania) Cossmann........ Dumasi (Bithinella) Cossmann...... - Dumasi (Brachystomia) Coss. Odont. Dumasi (Ceratia) Cossmann,. ........ Damasi (Niso) Cossmann............ Dumasi (Paryphostoma) Cossmann.. Dunkeri (Megasiomia) Bosq. Odost.… duplicata (Buvignieria) Sow. Rtss.. Dupotetiana (Amnicola) Tewer, Pal. Dybowsky (Bilhinella) Brus. Caspia. eburnea (Cossmannica) Dh. Turbon. eburnea(Nematurella) Brus. Prosost. eburneoconica (Niso) Sacco......... eburnoides (Emmericia) Coss. 4ssim. ecarinatus (Fossarulus) Brusina.... ecostata (Gibborissoa) Bættg. 4laba. Eginæ (Fossaralus) Brusina........ Eichwaldi (Polyeyreulima) Hærn. Ralim 5. Si RER UE elachyspira (Amnicola) Font. Bithin. elata (Gibborissoa) Bættg. 4/aba... efatior (Calvadosia} Cossmann...... élatior (Lapparentia) Cossm. Assim. elatior (Pyramidella) Cossm ........ elegans(Actæopyramis) D. D. Menest. elegans (Adelina) Cantraine......... elegans (Elodiamea) de Folin....... elegans (Evalea) A. Ad. {v. Brachys- elegans (Odetta) de Folin. Odost.... elegans (Phosinella) Grat. Rissoa... elegans (Turbonilla) Seguenza....... elegans (Tylopoma) Brusina......... (Pyrgolamprus) Furborilla. ii. SN | elegantissima (Actonia) Seg. Rfssoa. | elegantissima (KRissolina) d'Orb. Ris. Eieonoræ (Zebinella) Bætiger....... elevata (Pyramidella) Lea........... Ellæ (Actonia) Bættger.............. elongata (Lancella) Pease, Turbon. elongata (Rissoina) Grat. Rissoa.... elongata (Stenothyra) Ludw. Nemat. elongala (Tournoueria) Fauj. Pulim. elongatus (Viviparas) Sowerby..... emarginata (Cossmannica) Coss. Syr. emarginata (Murchisoniella) Dh. Emiliæ (Rissoina) Coss. et Peyr..... Emmæ (Eulima) Bætiger,.......... equestris (Manzonia) Honelli, Rissoa. Erjaveciana (Auristomia) Brus Odos. erronea (Vitreolina) Cossm.-Eulima. Viv. Mioc. Plioc. Plioc. Plioc. Plioc. Viv. Mioc. Eoc. Mioc. Viv. Mioc. Olig. Mioc. Purb. Eoc. 335 si 330 Escoffieræ (Saccoia) Tourn. Paludes. etrusca (Hydrobia) Capellini........ euchilus (Lithoglyphus) Brusina.... Eugenei (Acrophlyctis) Dh. Bithinia. Eugeniæ (Lyrgula) Brus. Hydr...... euglyphum (Orygoceras) Brusina.... eulimoides (Hydrobia) Meek........ eulimoides (Mucronalia) A. Adams... eulimoides (Pyramidella) Sacco..... eurybasis (Pyramidella) Coss.etPeyr. eurydictyum (Alcidiella) Coss. Rissoa eurydiclyu m (Pezantia) Cossmann.. eurygyra (Pyramidella) Coss. et Peyr. eur yope (Hrachystomia) Coss. Odont. eurystoma (Valvata) Brusina....... exacicula (Subularia) Sacco, Eul ... exarata (Miraldiella) Carpenter..... exaratissima (Menestho) Dall. et B. exbrevis (Alvania) Sacco:........... excavata (Miralda) Phil. Rissoa.... exdecussatala (Rissoina) Sacco..... exdensecosta (Pyrgostelis) Sacco.... exesa (Myxa) Hedl:y................ exgracilis (Pyrgolamprus) Sacco.... exigua (Trochoturbella) Lyc. Rissoa exilis (Diana) Brus. [v. Micromelania] exilis (Mucronalia) A. Adams....... eximia (Alcidiella) Jeffr. Risso@..... eximia (Chrysallida) Jefir. Odost.... eximium (Paryphost.) Dh. Kerlost.. exintermedia (Eulima) Sacco....... exornala (Rissoina) Briart et Corn. éxpansa(Cossmannia) Dh. Rissoina.. expansum (Dierelostoma) Dep. Nem. expansilabris (Zippora) D. D. Rissoa. explicata (Megastomia) Sacco, Odost. expolygyra (Polygyreul.) Sacco..... expulsa (Bithinella) Dh. Bithinia... exquisita (Arsenia) SACCOS ELA En, exsubulata (Eulimella) Sacco........ extensa (Orinella) Br et Corn T'urb. exlypoconica (Eulimella) Sacco..... Facki (Turbonilla) von Kœnen...... fallax (Margineulima) Dh. Eulima.. fallax (Zebina) Desh. Rissoina...... falcata (Vitreolina) Carp. Eulima..…. Falloti (Bithinella) Degr.-Touz...... Fallotif(Cossmannica) Coss. Turbon. Falloti (Turbonilla) Cossm. et Peyr.. Falsani (Valvata) Tournouër........ falunica (Faluniella) de Morg: Leuc. falunica (Manzonia) de Morgan..... fäunica (Nystia) Benoist... ......... Faurai (Pachysyrnola) Cossmann... Terr. Plioc.. Plioc. Plioc. Eoc. « Plioc. Plioc. Dan. Viv. Mioc. Mioc. Eoc. Eoc. Mioc. Olig. Plioc. Olig. Viv. Viv. Plioc. Viv. Mioc. Mioc. Viv. Plioc. Bath. Plioc. Viv. Plioc. Plioc. Eoc. Pleist. Paléoc. Eoc. Olig. Viv. Mioc. Plioc. Eoc. Phoc. Olig. Paléoc. Plioc. Mioc. Eoc. Eoc. Pleist,. Mioc. Eoc. Mioc. Plioc. Mioc. Mioc. Mioc. Plioc. _ Pages 187 . 100 136 126 114 175 100 202 217 -216- 27 125 141 242 197 123 25 302 225 302 280 195 90 195 123 221 279 170 274 29 160 325 TABLE ALPHABÉTIQUE DES NOMS D'ESPÈCES oo felix (Odetta) Dall et Bartsch....... fenestrala (Tragula) Forbes, Odost.. fenestratoides (Pyrgulina) Sacco.... filocinctum (Orygoceras) Brus...... Fischeri (Lapparentia) Ber thelin.. fistula (Orygoceras) Brusina......... flava (Jullienia) Deshayes........... flexicostata (Strioturbon)Coss.et Pey. flexopræcedens (Eulima) Sacco...... flexuosa (Tnrbella) von Kœænen,-Ris. floridana (Amnicola) Pilsbry........ fluviorum (Viviparus) Mantell, Pal.. Folini (Pharcidella) Dall............ ! Fontannesi (Littorinella) Cap. Hydr. Fontannesi (Peringia) D. D. Bithin.. fonlinensis (Polygyreul.) Coss. et P: EULUMEES EE UNE En RS Forbesi(Potamaclis) Morris, Melania o rmosus (Viviparus) Meek et H. Pal, fossaruliformis (Tropidina) Brus. FADELA RS ROLEX OT LENS fossilis (Eulima) Monteros.......... fragile (Belonidium) Desh. Turbon.. fragilis (Brachystomia) Dall,Turbon fragilis (Oncomelania) Annandale... fraterna (Megastomia) Semper, Odost Frauenfeldi (Dieretostoma) Schw. CASDÉEN RES DATE Freminvillei(Thapsiella)Aud. Rissoa. Frieli (Polygyreulima) Mis. Eulima. frigida (Arsenia) Moniterosato...... frigida (Eulima) Monterosalo....... Fuchsi (Aphanotlylus) Brusina.....…. Fuchsi (Fossarulus) Brusina........ Fuchsi (Speekia) Brusina. Lithogl.. fuscus (Lithoglyphus) Pfeif, Palud. fusca (Setia) Bœættger............... fusca (Syrnola) C. B. Ad. Pyramis.. fusulata (Auristomia) Sacco...... Pre fusulatovaricosa (Massolia) Sacco... gaasensis MS asoisa) Cossmann...... gamachotensis FRAME Coss. et Peyrot Sat De RSC CL NAN Gastaldii (Turbonilla) Sacco......... Geïikiei- (Zebinella) y. Kœnen, Ris. gemimus(Pyrgolamprus)Bœttg. Tur. gemma (Miralda) A. Ad. Chrysall.. genevallensis (Trochoturb.] Terq. CertiR EN PR RE TR SEE geræa (Onoba) Dali ss Se een gibba (Belgrandia) Drap. Cyclost.. gibbosus (Pyrgolamprus) Carp. Chem. gibbulæformis (Tropidina)Brus. Falt gigantea (Mærchiella) Dh. Rissoina. gigantea (Subularia) Doderl. Eul..…. Terr. Viv. Viv. Plioc. Plioe. _ Eoc. Plioc. Viv. Mioc. Mioc: Olig. Plioc. Purb. Viv. Plioc. Mioc. Mioc. Olig. Dan. Plioc. Pleist. Eoc. Pleist. Pleist. Mioc. Plioc. Viy. Pleist. Pleist. Pleist. Plioc. Phoc. Plioc. Plioc. Mioc. Plioc. Plioc. _Plioc. Olig. Mioc. Plioc. -Olig. Mioc. Viv. Bath. Viv. Pleist. Plioc. VV ES Plioc. Plioc. . Pages 269 262 256 175 130 4175 137 281 193 10 an 179 219 - 104 — 138 197 412 :: 479 172 _ 293 297 En 163 242 425 35 497 2h 194 174 150 137. 136 228 247 L TABLE ALPHABÉTIQUE DES NOMS D'ESPÈCES , DR 1 ." pee Lee ntea (Turbonilla) Sacco nteoastensis (Pyrgostelis) Sacco. l Ni (Vivi 1rus) Meek et H. Palud. Dre) Bœættg. Hydr. ’ g aniise (Goniochilus) Stal Ar liriella (Elodiamea) Melv. etS. Pyr. bulus (Stenothyra) Desh. Bith.. iophora (Eulima) Cossmann De eruel) Coss...……. C (Peringia) Mori. Bith.. onic ppyrga (Liobaikalia) Brus. Bagl. Goulai (Brachys1omia) Carp. Odosl. Du) bveillensis (Arsenia) Cossm cile (Belonidium) Dh. Acicul.... C (Eulimella) Dolif. Dautz Le lis (Montjavoultia) Raspail... gr: gra ilis (Pyrgolamprus) Br. Turbo... racilis (Staliopsis) Sandb. Stal,. gré a c iliturrita (Eulimella) Sacco raci jllima (Syrnola) A. Adams. Ilima (Turbonilla) Koch et W.. ata (Tropidina) Brus. Valv jatoides (Turbonilla) Sacco ata (Oceanida) de Folin natospira (Cingulina) Dall et B. s (Eulima) Dollf. Dautz allo (Pyramidella) d'Orb Gr -loupi (Rissolina) Bast. Rissoa. irateloupi (Syrnola) d'Orb. Turbon ravesi (Megastomia) Dh. Odost.. Gr; ayana (Assemania) Leach ayana (Peringia) Wood, Assim.. gradu: 14 eds (ieoelania Neuw. Pros. ppini (frochoturb.) de Lor. Riss. gubernatoria (Parthen.) Mart. Trag. Guer ni (PRosinela Recluz pyi (P 1) Cossmann nowi. (Tournoueria) Dunker. F Paludins… .. | avatsi (Sulcosubularia) Bætiger.. (Eulima) Sowerby Be a (Stossicia) Bættger... Fa (Nystia}{Cossmann (Diana) Neum. Pyrgula (y. + EP olnpres) Desh, Turb. i (Tournoueria) Desh. Bithin. s (Turbell) Bættg. Rissoa æ (Alvanis) Bœttger (Valvata) Menke Terr. Plioc, Crét,. Mioc. Mioc. Viv. Plioc. Plioc. Plioc. Plioc. Viv. Plioc. Mioc. Eoc. Eoc. Paléoc. Eoc. Plioc. Pleist. Plioc. Eoc. Mioc. Eoc. Plioc. Mioc. Plioc. Viv. Mioc. Plioc. Plioc. Viv. Pleist. Mioc. Mioc. Mioc. Mioc. Paléoc. Viv. Plioc. Plioc. Raur: Mioc. Plioc. Mioc. Weald. Mioc. Pleist. Mioc. Eoc. Plioc. Olig. Paléoc. Pleist. Pages ghabrata (Risoa) y Mulh Vi. 337 a. Dr LL 2 2 hellenica (Valvata) Tournouër hellicella (Amnicola) Sandb, Bithin. helicoides (Valvata) Forbes..,,...,. helvetica (Stossicia) Cossm. et Peyr, hemiacirseoides (Pyrgostylus) Sacco. hemiacirsiformis (Turbonilla) Sacco. hemisyrnola (Pyrgolamprus) Bættg. Turbo D, Er ES a herouvalensis (Rostreulima) Cossm. Hidalgoi (Pyrgula) Brus, Marticia. hispidula {Alvania) Mts. Acinus.... Hærnesi (Fossarulus) Brusina Hærnesi (Syrnola) von Kæn. Turb.. Hærnesiana (Turbonilla) Sacco holostoma (Montjavoultia) Rasp.. homalogyra (Valvata) Brusina hordeola'(Hordeulima) Dod. Eulima. hordeola (Megastomia) Lk. Auric.. Hortensiæ (Elodiamea) Tryon. Houdasi (Pachysyrnola) Cossmann.. Houdasi (Rissoina) Cossmann Houdasi (Turbella) Coss. Rissoa.... Humboldti (Menestho) Risso, Turb. humilis (Prososthenia) Brusina hungarica (Pyrgula) Lærenthey bungarica (Turbonilla) Bættger hupensis (Oncomelania) Gredi.. hyalina (Vagna) Garrett, Pyramid.. hypermeces (Actæopyr.) Cos.et Peyr, Iheringi (Pyrgolamprus) Coss. Turb. imbricataria (Syrnola) Dh. Turbon.. impressa (Actæopyramis)Say, Turrit impressus (Pyrgol.) von Kæn. Turb. inaspecta (Pyramidella) Deshayes... inaspectus (Viviparus) Dh. Palud.. Inca (Rissoina) d’'Orbegny incerta (Caspia ?) Bras. |v. Dierelost} incerta (Hydrobia) Desh. Bithinia.. incerta (Hydrobia) Brusina incertus (Polycirsus) Stache, Palud. incertula (Auristomia) Sacco inchoata (Gibborissoa) Dh. Rissoa... incisa (Pyrgula) Fuchs incisa (Temnotaia) Annandale inclusus (Amphit.) Carp. (v. Scrubs] incognita (Turbonilla) Degr.-Touz... incompleta (Dialopsis) Db. Keilost.. inconspicua (Turbella) Alder,Kissoa incurva (Vitreolina) Ren. Helix.... indecisa (Valvata) Cossmann indiflerens (Speekia) Brus. Lüthog.….. indistincta (Parthenia) Mtgu. Turb. inermis (Saccoia) Tournôwer inflata (Littorinella) Fauj. Bul Plioc. Eoc. Plioc. Dan. Plioc. Olig. Plioc. Vi. Viv. Mioc. Eoc. Viv. Vis. Paléoc. Plioc. Pleist. 338 inflata (Turbella) Andr. Mohrenst.. inflatus (Viviparus) Sandb. Liopl... inflatinus (Antinodulus) Sacco, Nod. inflatula (Hydrobia) Sacco.......... inflexa (Gyrorbis) Desh. Valu....... ‘ inflexicosta (Turbella) Cossm....... inflexopræcedens (Eulima) Sacco. . inflexula (Eulima) Sacco........... iufracrassata (Crassitaia) Annand... infundibuloides (Megastomia) Sacco. inopinata (Mucronalia) Coss. Stylif. inornata (Eulimella) Desh. Turrit.. insignis (Folinia) de Folin, Rissoa... intermedia (Bithinella) Mell. Bith.. intermedia (Eulima) Nyst.......... intermedia (Megastomia) Dh, Odost. intermedia (Polygyreal.) Cantr. Eul, intermedius(Pyrogostylus)Grat.Aur. intermedia (Taia) Annandale........ intermedia (Tournoueria) Stache, Charhydrobig., 41.22 intermedius (Viviparus) Desh. Palud. intermixta (Parthenina) Monteros.. internodulum (Pyrgolidium) Wood, Chemniina:, fa ae ae interpositus (Pyrgostylus) Cerulli-Ir. interrupta (Pyrgostelis) Totten, Tur. interrupa (Pyrgula) Brusina........ intersecta (Obtusella) Wood, Rissoa. interstincta (Parthenina) Mtgu. T'ur. interstinctoides (Tragula) Sacco..... intorta (Macrodontost.) v.Kænen,Od. intortum (Orygoceras) Brnsina...... intuspersulcata (Turbonilla) Sacco.. irregularis (Lapparentia) Dh. Bithin. ischnus (Epigrus) Tate, R1ss........ italica (Megastomia) Sacco, Odont.…. jamaicensis (Geomelania) Pfeifler..…. jamaicensis (Pyramidella) Dall..... javanicus (Viviparus) Bnsch, Pal... Jeannettæ (Gibborissoa) Bartsch, Jeffreysiana (Odontostomia) Sacco.. Jeffreysiana (Subularia) Brus. Eul.. Jeffreysiana (Trabecula) Seg. Odost. Jenkiana (Emmericia) Brusina...... Jepiana (Polygyreulima) Brus. Acic. jeurensis (Peringia) Cossmann...... Jickeli (Eulima) Bœttger............ Johannæ (Pusillina) Bœættg. Turb... Johnsoni (Zebina) Dall, Rissoina…. joncheryensis (Scaliola) Cossmann.. Josephæ (Pyrgulina) Bættger....... jucunda (Tiberia) Angas, Obelisc.... Junghuhni (Pyrgolamp.) Mart. Turb. jurensis (Buvignieria, (Et. Rissoa... Terr. Plioc. Purb. Mioc. Plioc. Eoc. Olig. Mioc. Plioc. Pleist. Plioc. Mioc. Eoc. Viv. Eoc. Plioc. Eoc. Viv. Mioc. Pleist. Dau À Eoc. Pleist. Plioc. Plioc. P.ioc. Plioc. Plioc. Viv. Plioc. Olig. Plioc. Plioc. Eoc. Viv. Plioc. Viv. Viv. Plioc. Viv. Plioc. Plioc. Viv. Plioc. Mioc. Olig. Mioc. Mioc. Mioc. Paléoc. Mioc. Viv. Plioc. Port]. Pages 10 179 6t 100 172 10 193 193 188 242 202 302 30 123 193 242 196 294 188 103 179 259 284 294 291 215 43 256 262 234 175 280 128 37 242 TABLE ALPHABÉTIQUE DES NOMS D ESPÈCES Kadinei (Nematurella) Brusina..... karengensis (Pyramidella) Martin... kerguelensis (Eatoniella) Smith..... Kinkelini (Speekia) Brus. Lithogl... Kinkelini (Syrnola) Bœttg. Turb... Klaici (Micromelamia) Brusina...... Kochi (Nematurella) Brus. Sandr…. Kœneni (Megastomia) Bættg. Odost. Kœneni (Turbonilla) Sacco.......... kostejensis (Pyrgolamprus) Bættg.….. Krizanici (Emmericia) Brusina...... kupensis (Tropidina) Fuschs, Valv.. labiata (Gabbia) Neum. Bithinia.... labiatum (Paryphostoma) Weinz. Keilostoma..;: 3; 0 RER labiosa (Rissoa) Montagu, Turbo... labrata (Zebina) Br. et Corn. Rissoa. labrosa (Chevallieria) Cossmann.... lacedemonienss (Tylotoma) Opph. Paludinai:.1. HIDE Lacheineri (Fravenfeldtia) Charp.... Lachesis (Alvania) Bast. Turbo..... lactea (Eulima) Lamk. Melania..... lactea (Massotia) Mich. Rissoa...... lactea (Turbonilla) Linné, Turbo... lacteo - Eichwaldi lacteopusilla (Turbonilla) Sacco..... lacunata (Egila) Carp. Chrysallida. lævigata (Schwartzia) Sacco......... lævigata (Zebina) C. B. Ad. Rissoina. lævigatissima (Zebinella) Dh. Riss. lævis (Megastomia) H. Lea, Odost... jævis (Parhydrobia) Fuchs, Pleuroc. Iævis (Setia) Hœrnes Rissoa.....…... lævissima (Puposyrnola) Bosq. Turb. læviuscula (Pyramidella) S. Wood.. lagynophora (Lapparentia) Stache, Charydrobia.;::. 1.084 Lamberti (Colpostomia) Cossmann, Odontost..... ET LMP de Lamberti (Eulima) Cossmann....... Lamberti (Subeulima) Souverbre... lamellosa (Microcyclas) Raspail..... lamellosa (Rissolina) Dh. Rissoina.. laminata (Dunkeria) Carpenter...... Lanceæ (Pyrgostylus) Libassi, Turb. lanceæoides (Pyrgostylus) Sacco.... langtonensis (Viviparus) Hudi. Pal. lapidarium (Pomatiopsis) Say, Cycl. Lapparenti (Brachystomia) de Rainc. Odostomia: NN ENTRER lata (Rostreulima) Br. et Corn. Eul. (Polygyreulima) Terr. Pages 144 217 Plioc. Plioc. Viv. 39 137 Plioc. Olig. Plioc. Plioc. Olig. Mioc. Mioc. Plioc. Plioc. Plioc. Cén. Plelst. Paléoc. Eoc. Viv. Plioc. Plioc. Viv. Plioc. Plioc. Eoc. Eoc. Plioc. Mioc. Olig. Plioc. Dan. Eoc. Mioc. Eoc. Paléoc. TABLE ALPHABÉTIQUE DES NOMS D’ESPÈCES latentis(Tournoueria) While, Bilhin. laticostata (Turbonilla) v. Kœnen... latifundia (Pyrgostelis) Dall et B. ..... latior (Sulcoturbonilla) C. B. Adams ........... Laubrierei (Hydrobia) Cossmann.... laxa (Salassiella) Dall et B. Odost.. Leai (Viviparus) Meek et H. Palud. leberonensis (Bithinia) Locard...... Leidyi (Viviparus) Meek et H. Palud. Lemani (Stalioa) Bast. Cyclost...... Lennieri (Cosmannica)Coss. et Piss. lentus (Viviparus) Soland. Helix … leognanensis(Amnicola)Coss.et Peyr Leopoldi (Gyrorbis) Boissy, Valv. leptonema (Orygocéras) Brusina..... Lessonæ (Valvata) Sacco, Cincinna. Letournuxi (Lhotelleria) Bourguign. liburnica (Banneina) Stache........ lignitarum (Megastomia) Dh. Odost. ligustica (Turbonilla) Sacco......... ligusticoterebralis(Pyrgolamp.)Sacco liliputiana (Lapparentia) Maill. Bith. limbata (Stalioa) Desh. Bithninia.. limneiformis (Auristomia) Cossm. DdOnIOostOma.................... lineata (Pyrgostelis) Holmes Turb.. lineolatus (Anfulifer) Brus. Microm. lineolata (Colpostomia) Sandb. Odost. lineolata(Nisostomia) Cerulli, Odosl. lineolata (Pyramidella) Cerulli-tr... lineolata (Rissoa) Michaud ......... liostraca (Viviparus) Brusina........ lipeus (Galeodinopsis) Dall, Rissoa.. Listeri (Viviparus) Forbes, Palud... littorinoides (Alvinia) Cossmann.... longæva (Tournoueria) Neum. Hydr. longiscata (Oncomelania) Heude.... longopupoidea (Eulima) Sacco...... longorecurva (Eulimella) Sacco..... longo-Sismondai (Megastomia) Sacco longula (Chevallieria) Br. et Corn. 1... longula (Parthenina) Bættg.,....... Loueli (Zebinella) Dh. Rissoina.... loxostoma (Viviparus) Sdb.......... lubrica (Brachystomia) Dh. Odost... lubricella (Stenothyra)Braun, Littor. Lucici (Valvata) Brusina............ lugdunensis (Nematurella) Tourn... lugubris (Eulima) Lea, Pasithea.... macra (Ceratia) Watson, Rissoa..... macrospira(Viviparus) Meek, Melant. Terr. Cén. Olig. Pleist. Pleist. Plioc. Viv. Dan. Plioc. Dan. Mioc. Eoc. Olig. Mioc. Paléoc. Plioc. Pleist. Viv. Dan. Eoc. Plioc. Plioc. Purb. Paléoc. Eoc. Pleist. Plioc. Olig. Plioc. Plioc. Plioc. Piioc. Piioc. Pleist. Plioc. Pliec. Viv. Plioc. Plioc. Plioc. Pages 103 279 291 283 100 271 179 148 179 152 221 179 110 171 175 170 123 130 242 280 288 429 152 247 291 119 250 238 216 13 179 24 180 22 103 163 302 193 242 Paléoc. 81-103 Mioc. Mioc. Mioc. Eoc, Olig. Plioc. Plioc. Loc. Viv. Cén. 258 88 179 244 156 170 144 193 45 179 macrostoma(Rostreulima)Charl.Eul. magnificum (Tylotoma) Conr. Pal.. magniumbilicata (Megastomia) Sacc. magnoturris (Eulimella) Sacco...... magnoligustica (Eulimella) Sacco... Makowskyi (Tournoueria) Rzehak, HUYArODIG LIRE NUE Mots sonde manchurica (Cecina) A. Adams..... mancietensis (Rissoina) Coss.et Peyr. manum (Paratinostoma)Tausch,Hyd. margaryoides (Viviparus) Mansuy.. marginata (Belgrandia) Mich. Palud. Mariæ (Alvania) d'Orb. Rissoa..... Mariana (Prachystomia) Mart. Eval. mariana (Niso) Cerulli-Ireili........ mariella (Parthenina) A. Adams, Egil marmorata (Niso) Sowerby.......... marylandica (Anisocycla) Martin... marylandica (Pachysyrnola) Mart. Syrnolaiie. Ce OURS TRE Matheroni (Viviparus) Desh. Palud. mauritiana (Alvinia) v. Mart, Riss. Mauritii (Pyrgulina) Monterosato... Mayeri (Psrhydrobia) Cossmann.... Mazuranici (Campeloma) Brus. Vtv. medius (Viviparus) Woodw. Palud. mediana (Megastomia) Dh. Odost... mediana (Stenothyra) Dh. Bith..... mediavium (Paryphostoma) Harris, Keilosfome.. 2, 22 SA AR melanella (Cyclodontost.) Lea, Act. melanoides (Chrysallida) Conr. Act, melanoides (Margarya) Nevill....... melanostoma (Liliopa) Rang........ membranacea (Rissoa) Adams...... Meneghinii (Nematurella)de Stefani. Meneghinii (Pyrgolidium) Libassi. Furbontilé.. Mere. menesthoides (Thapsiella) Cossmann. meridionale (Dieretostoma) Roman, meridionalis (Parthenina) Sac. Pyrg. merignacensis (Aotæopyramis) Coss. et. Peytot..:5, Er SORTE Re merignacensis (Macrodontostom.) Coss. el Peyrot, (ist rt eee Meyeri (Syrnola) Cossmann........ micans (Eulima) Carpenter......... micans (Vouastia) Raspail .......... Michaudi (Turbella) Nyst, Rissoa.. Michaudi (Valvata) Deshayes....... microceras (Parhydrobia) Braun, BULIMUS CRE RC CE microcharia (Onoba) Dall........... microscopica (Stenothyra) Cossm... microstoma (Apicularia) Wat. Riss.. microstoma (Syrnola) Dh, Turbon.. Terr. Eoc. Viv. Plioc. Plioc. Plioc. Mioc. Viy. Mioc. Dan. Plioc. Viv. Mioc. Mioc. Plioc. Viv. Plioc. Mioc. Mioc. Eoc. Viv. Pleist. Mioc. Plioc. Plioc. Eoc. Eoc. Paléoc. Eoc. Mioc. Viv. Viv. Plioc. Plioc. Plioc. Plioc. Olig. Plioc. Mioc. Mioc. Eoc. Pleist. Eoc. Olig. Eoc. Olig. Plioc. Eoc. Viv. Paléoc. 339 Pages 200 181 242 302 302 103 167 83 140 180 126 20 244 207 259 207 309 231 179 23 256 108 185 179 233 228 194 310 10 170 108 48 155 15 228 3/0 microstoma (Nystia) Desh. Uyclost.. micromphalus (Niso) Edwards...... microplax (Macrodontost.) Bœttg. Odosionmia es microstoma (Syrnola) Dh. Turbon.. microscopica (Stenothyra) Cossmann Mhicrostoma ( Apicularia }Wats. Riss. microstoma (Nystia) Desh. Cyclost.. microthyra (Serobs) v. Martens, Ris. miliaris (Brachystomia) Dh. Odost.. miliola (Brachystomia) Lk. Auricula miliola (Stenothyra) Mellev. Bithin. millasensis (Turbonilla) Fontannes. Milleri (Buvignieria) Lyc. Rissoina. minor (Megastomia) Desh. Odost... minor (Onoba) Dall................. minor (Truncatella) Br. et Corn... minus (Paryphostoma) Dh. Keülost. minuscula (Tiberia) Monterosalo... minuta (Chevallieria) Dh. Ketlost.…. miauta (Manzonia) D. D. Rissoa.... minula (Micromelania) Ann. Para- Drososthenta SCENE AR minuta(tPycheulimella) Ad. Syrnola minuta (Puposyrnola) H. Ad, Syrn. minutissima (Ceratia) Cossmann.... minutulus (Micropyrgus) Meek etH. mioapenninica(Strioturbonilla)Sacco miocænica (Alvania) Sacco......... miocænica {Barleeia) Sacco ......... miocænica (Cingulina) Bœættg. Pseu- AOC SE SRE. miocænicum (Pyrgolidium} Sacco... mio:onica (Eulimella) Sacco........ mioconvexulus (Pyrgostylus) Sacco. miocrassicosta(Taramellia) Sac.Flem. miocrassulata (Strioturbon.) Sacco.…. miocristata (Manzonia) Sacco....... mioelongata (Barleeia) Sacco........ mioexreticulata (Pyrgostelis) Sacco. miogracilis (Pyrgolamprus) Sacco... mio-Humboldti (Menestho) Sacco... miolonga (Menestho) Sacco......... miomutinensis (Pyrgostylus) Sacco. mioperplicatus(Pyrgolamprus) Sacco miopersulcata (Pyrgostelis) Sacco... mioscalarata (Strioturbonilla) Sacco mioscrobsoides (Setia) Sacco........ miostriata (Onoba) Sacco........... miostriatuloides (Pyrgostylus) Sacco miosuboblonga (Brachystomia) Sacco miosulcata (Menestho) Sacco....... miosulcalatus (Pyrgolamprus) Sacco miolaurina (Eulimella) Sacco....... miolaurinensis (Turbella) Sacco.... miotriangula (Apicularia) Sacco...….. Terr. Eoc. Eoc. Mioc. Paléoc. Eoc. Viv. Eoc. Viv. Olig. Eoc. Eoc. Plioc. Bath. Eoc. Plioc. Paléoc. Eoc. Viv. Eoc. Mioc. Pleist, Viv. Viv. Eoc. Paléoc. Mioc. Mioc. Mioc. Mioc. Mioc. Mioc. Mioc. Mioc. Mioc. Mioc. Mioc. Mioc. Mioc. Mioc. Mioc. Mioc. Mioc. Mioc. Mioc. Mioc. Mioc. Mioc. Mioc. Mioc. Mioc. Mioc. Mioc. Mioc. Pages 160 206 234 228 155 15 160 37 244 244 158 280 66 247 48 166 72 223 81 29 117 30% 230 45 281 20 60 269 285 302 294 31 281 29 60 291 288 277 271 294 289. 281 281 43 48 294 244 277 208 302 10 ne 15 TABLE ALPHABÉTIQUE DES NOMS D ESPÈCES . miovatus (Pyrgolamprus) Sacco..... mirabilis (Stossicia) Dunk. Rissoa.. miranda (Pyramidelloides)A.Ad.Ris. misera (Cossmannica) Dh. Turbon.. misera (Turbeila) Desh. Rissoa..... mitrula (Otopleura) Bast. Auric.... mobiliana (Hydrobia) Dall.......... modesta (Megastomia) Dh. Odost.…. modica (Stalioa) Desh. Bithinia.... moguntensis (Nisostomia) Cossmann Mohrensterni (Scaliola) Semper..... Moloti (Pseudotaphrus) Cossmann.. monilifer (Fossarulus) Brusina....…. ë monilifera (Micromelania) Brus..... monodonta (Schwartzia) Biv. Loxost Montagui (Alvania) Payr. Rissoa... Monterosatoi (Brachystomia) D. D. Odostomid.i1.21S RENTE Monterosatoi (Saccoina) Sacco, Spica Monthiersi (Amnicola) Carez, Bith. moravica (Staliopsis) Rzehak....... moravica (Zebinella) Hœrn. Riss.... moreyensis (Trochotur.) Cossm. Ris. Morgani (Chileutomia) Cossmann... Morgani (Nodulus) Cossmann....... Morgani (Paryphostoma) H. Douvillé Morgani )Tournoueria) Dollf. Hydr. Morleti (Belonidium) Coss. Turbon. Morleti (Niso) Cossmann ........... Morleti (Pseudotaphrus) de R. Rtss. Moulinsi (Manzonia) d’Orb. Rissoa.. Moulinsi(Sulcoturbon). Fisch.Odost. multicingulata (Stossicia) Bættger.. multicostata (Galeodinops.) Sp. Riss. multicostata (Turbonilla) Degr. Touz. multicostula (Turbonilla) Sacco..... multidecussata (P yrgostelis) Sacco.. multilineatum (Campeloma) M. et H. Poludina ssl Ne ee Re RETEE multistriata(Buvignieria) Piette, Riss - mumiola (Allixia) Cossmann........ mumiola (Chevallieria) Cossmann... muniola (Cossmannica) Coss.et Peyr. SUrPNOId 1,0%: 070. RARE) munda (Subularia) Desh. Eulima.. mutata (Bithinella) Cossmann....... mutinensis (Cyclodontost). Sacco... mutinensis (Macrodontost.) Sacco.… myosotis (Auristomia) Brugn.Odost. nana (Megaslomia) Desh. Odost..... nana (Turbella) Lamk. Bulimus.... nanus (Viviparus) White............ nanoinflexa (Eulima) Sacco......... nassoides (Parthenina) Cerulli-Ir.. nalicoides (Lithoglyphus) Fér. Pal... Terr. Pages Mioc. 288 Viv. 76 Viv. 93 Eoc. 221 Eoc. 10 Mioc. 218: Mioc. 100 Eoc. 242 Paléoc 152 Olig. 239-325 Olig. 38 Paléoc. 68 Plioc. 150 Plioc. 417 Viv. 16 Viv. ° 20 Viv. 244 Plioc. 304% Olig. 110 Mioc. 153 Mioc. 89 Ba]. 6 Mioc. Mioc. 33 Maëst. 72 Mioc. 103 * Eoc. 298 .Eoc. 206 Eoc. 68 Mioc. 29 Mioc. 283 Mioc. 76 Glig. 24 Mioc. 280 Olig. 279 Plioc. 291 Paléoc. 184 Bath. 66 Eoc. 123 oc. 51 Eoc. 221 Eoc. 198 Eoc. 123 Mioc, 234 Mioc. 234 Pleist. 247 Eoc. 242 Eoc. 10 Paléoc. 179 Mioc. 193 Plioc. 259 Viv. es 4 TABLE ALPHABÉTIQUE DES NOMS D ESPÈCES nalicoides (Taia) Theob. Palud..... navida (Ividiella) Dall. et B. Odost.. neglecta (Turbonilla) Meyer........ neglecta (Valvata) Brusina......... neozelanica (Niso) Suter............ Nerina (Zebina) d'Orb. Rissoina.... neriniformis (Zebina) Bœttger...... Neumayri (Puposyrnola) v. K. Turb. neutra (Nematurella)Brus.Prososth. Nicolasi (Bithinia) Mayer........... Nicolasi (Peringia) Roman, Assim... Nikliniana (Parhydrob.) Lea, Palud. Nikliniana (Stimpsonia) Lea, Bith.. niphonensis (Leucotina) A. Adams. nisoides [Nisostomia) Cossm. Odont. nitens (Doliella) Jefir. Odost....... nitens (Parhydrobia) Dh. Bithin.... nitida (Peringiella) Brus. Cingula.. nilida (Polygyreul.) Lk. Mel....... nitida (Stalioa) Tausch.,.... RE RATE nitida (Syrnola) Desh. Turbon...... nitidus (Viviparus) Rœæm. Pal...... nitida (Zebina) Grat. Rissoa........ nitidissima (Anisocycla)Mtgu.Turbo. nitidula (Tiberia) A. Ad. Obelisc... nivea (Strioturbon.) Stimps. Chemn. niveus (Triptychus) Môrch.......... nivosa (Jordaniella) Mtgu. Turbo.. nobilis (Adelina) Reuss, Limnæa.…. * nobilis (Subularia) Guppy, Eulima. Nodoti (Pyrgula) Tournouër........ . notata (Leaella) Lea, Pasith..... "Re notatus (Pyrgolamp.) Dh. Turb..…. Novaki (Speekia) Brus. Lithogl..... Novakovici (Goniochilus) Brusina.. novigentiensis (Viviparus) Desh.Pal. nuciformis (Brachystomia) Carp.04.. nuda (Zebinella) Br. et C. Rissoina Nuttaliana (Fluminicona) Lea, Pal. Nysti (Amnicola) de Boissy, Bithin. ‘: Nysti (Pyramidella) Sacco.......... Nysti (Syrnola) Desh. Turbonilla.. obesa (Taia) Annandale............ obesula (Megastomia) Desh. Odost.. obliqua (Turbonilla) Degr.-Touzin. obliquaperta (Ptycheul). Sacc....... obliquata(Burignieria) Sow.Rissoina obliquatus (Viviparus) Desh. Palud. oblita (Megastomia) Desh, Odost... oblonga (Nematurella) Bronn, Meian. obsoleta (Turbonilla) Dall..,........ obsoleta (Zebinella) Partsch, Rtssoa. obtusa (Buvignieria) Lyc. Riss..... obtusa (Caspia) Brus. (V. Dieretost). obtusa (Leaella) Bœttger, Eulima.. obtusa (Obtusella) Cantr. Rissoa.... Terr. Viv. Viv. Eoc. Pioc. Plioc. Mioc. Mioc. Mioc. Plioc. Plioc. Oliz. Plioc. Viv. Viv. Eoc. Viv. Eoc. Viv. Eoc. Dan. Eoc. PurD: Mioc. Viv. Viv. Mioc. Viv. Viv. Plioc. Mioc. Plioc. Eoc. Eoc. Plioc. Plioc. Eoc. Pleist. Paléoc. Viv. Paléoc. Plioc. Olig. Pleist. Olig. Mioc. Plioc. Bai. Eoc. Eoc. Plioc. Plioc. Mioc. Bath. Plioc. Olig. Viv. Pages 187 260 279 470 207 90 90 230 144 148 133 108 123 273 237 247 107 39 196 152 228 179 90 308 222 281 219 241 194 199 114 91 288 137 162 179 214 88 141 110 217 228 188 242 280 304 66 179 242 144 230 80 66 125 92 43 | obtusa (Turbella) V. Kœnen, Rissoa. - obtusangula (Margineul.) Bæœttg.Eul. obtusior (Otopleura) Semper,Pyram. _ occulta (Parhydrobia) White, Hydr. Oceani (Alvania) d’Orb. Rissoa...... . octonaria (Tropidina) Brus. Valvata Oldhamiana (Turbella) Stol. Rissoa. . oligocænicus (Pyrgolamprus) Sacco. oligocænica (Subularia) Cossmann. oligocolpus PF yrgostylus) Coss. et P. oomarutica Pyrgostelis) Suter,Turb. omphalotropis (Amnicola) Pilsbry.. Oppenheimi (Odontost.) Coss, Syrn. orbicularis (Viviparus) Sow. Palud. Orbignyi (Viviparus) Desh. Palud.. ornata (Travadia) Blanford......... orhezensis (Rissoa) Coss. et Peyrot.. oryza (Saccoia) Bonelli, Melania.... ovata (Nematurella) Bronn,Melania. ovatula (Menestho) Bættg.........… ovatulina Stossicia) Sacco.......... ovulina (Megastomia) d'Orb. Actæon. oxyspira (Amnicola) Cossm. Bith... oxyspiriformis (Amnicola) Roman, Bith NE... NS RE ARE pachycolpa (Turbella) Cossmann.... pachystoma (Viviparus)Sdb. Palud. pagoda (Trachypyrgula) Neum. Pyrg. pagodulina (Alvania) Sacco......... pallidæformis (Megastomia) Sacco, OdOS OMAN SLR NENNE Palmotici (Tropidina) Brusina...... paludinæformis (Zebina) Dh, Riss. panguitchensis (Paludotrochus)Wh. panica (Speekia) Brus. Lithogl...... papillosa (Litiopa) S. Wood......... paradoxa (Pachydrobia) Cr.et Fisch. pararissoides (Brachystomia) Bættg. paraterebralis(Actæopyr.)Bœtt.Pyr. parisiensis (Margineulima) Dh. Eul. parisiensis (Truncatella) Deshayes.. Partschi (Pusillina) Hærnes, Rissoa. parva (Puposyrnola) Desh. Turbon. par va (Turbella) da Costa, Rissoa... parvillima (Otopleura) Sacco, Pyram. parvoastensis (Pyrgostelis) Sacco... parvofusula (Eulima) Sacco......... parvofusula (Rissoina) Sacco....... parvogracilis (Subularia) Sacco, Eul. parvotaurina (Acinopsis) Sacco. ..... parvula (Valvata) Desh............. parvula (Valvata) Meek et Hand.... parvulina (Eulima) Sacco........... patula (Emmericia) Brunati Pal... paucicincta (Taramlelia) Sacco, Flem. paucicostata (Turbonilla) Sacco..... Terr. Olig. Oiig. Mioc. Cén. Mioc. Plioc. Sén. Olig. Olig. Mioc. Plioc. Plioc. £oc. Olig. Eoc. Viv. Mioc. Plioc. Plioc. Mioc. Mioc. Mioc. Eoc. Olig. Paléoc. Mioc. Plioc. Plioc. Mioc. Plioc. Eoc. Paléoc. Plioc. Plioc. Viv. Mioc. Mioc. Eoc. Eoc Mioc. Eoc. Viv. Plioc. Flioc. Plioc. Mioc. Plioc. Mioe. Eoc. Dan. Plioc. Viv. Mioc. Plioc. 342 paucicostellata (Turbonilla) Sacco.. paucidecussata (Pyrgostelis) Sacco.. paucilirala (Dunkeria) Carpenter... paucispira (Adelina) Fuchs, Limnæa paucisulcata (Pyrgostelis) Sacco.... paucisulcata (Stossicia) Sacco....... paucivaricosa (Gibborissoa) Bœættg, paulensis (Stalioa) Degr.-Touzin..., Pauli (Campeloma) Brus, Vivi- P.. paumotensis (Vagna) Tryon, Pyram. Peasei (Lancella) Dall et B. Turbon. peculiaris (Chevallieria) Bættg.Pseu. peculiaris (Menestho) Bœttg....... peculiaris (Paludotrochus) M. H. Viv. pedemontana Eulimella) Sacco..... pedemoniana (Megastomia) Sac. Od. peireyrensis(Alcidiella)Coss. et Peyr. Pellati (Glosia) de Loriol, Rissoa.…. Pellati (Pyramidella) Boussac pellucida (Rissoina) Cossm......... pellucidus (Stylifer) Desh, Achat. pendula (Eulimene)Wood,Paludest. Peneckei (Tropidima) Brus.Valvata. peracuminata (Potamaclis)Charlesw. peracuta (Parhydrobia) Ediw.Palud. peradulta (Eulima) Sacco........... peraffinis (Chrysallida) Bættg.Pyrgol perangulatina(Ptycheulimella) Sacco perarata (Dialopsis) Cossmann...... perconoidalis (Megastomia)Sacco,Od. percontorla (Eulima) Sacco......... percostatoastensis (P yrgostelis) Sacco percostatorufa (Pyrgostelis) Sacco.. percostellata (Turbonilla) Sacco..... percoslicillata Rissoina) Sacco...... percosticillata (Zebinella)Sacco,Riss percrassicostala (Galeodin.) Sacco…. perexilis (Syrnola) Conrad, Turbon. perforata (Littorinella) Pantan.Hydr perfusoides (Pyramidella) Sacco..... perglobosa (Brachyst.) Staadt, Odost. perlævis (Apicularis) Sacco......... perlonga (Pusillina) Sacco.......... perlucida (Zebina) Cossm. Rissoina. perminuta (Stenothyra) Dh, Bithin. pernambucensis (Turbella) Watson RS: 20.602 CL BENe ETES perraricincta (Taramellia)Sacco,Flem perspicua (Anisocycla) Coss.et Peyr. perstriatulina (Rissoina) Sacco perstricta (Macrodontostomia) Sacco. persulcata (Pyryostelis) Sacco...... persuturata (Macrodontost.) Sacco. persuturata (Subularia) Sacco, Eul. pervicina(Megastomia)Cossm.Odont. petrafixensis (Raulinia) Coss. et L. Terr. Mioc. Plioc. Viv. Plioc. Mioc. Mioc. Mioc. Mioc. Plloc. Viv. Viv. Mioc. Mioc. Paléoc. Mioc. Plioc. Mioc. Séq. Eoc. Eoc. Eoc. Plioc. Plioc. Olig. Olig. Plioc. Mioc. Mioc. Eoc. Plioc. Mioc. Plioc. Plioc. Mioc. Mioc. Mioc. Plioc. Eoc. Plioc. Plioc. Eoc. Plioc. Plioc. Eoc. Eoc. Viv. Plioc. Mioc. Plioc. Mioc. Plioc. Plioc. Mioc. Eoc. Olig. Pages 280 291 295 184 291 76 59 152 185 222 291 81 277 186 302 242 27 90 216 90 201 312 172 112 107 195 267 304 07 242 193 291 291 280 83 89 24 228 104 217 244 15 11 90 155 10 32 308 33 234 291 23% 199 242 254 TABLE ALPHABÉTIQUE DES NOMS D'ESPÈCES Peyroti(Macrodontostomia) Coss.et P Philippiana (Alcidiella)Jeftr. Rissoa. Philippii (Vitreolina) Rayn. elP. Eul. Philippsoni (Tropidina) Opp. Valv. photis (Haldra) Carp. Chrysallida.. picta (Aläba) Adams........... RÉ picturata (Liopyrga) A. Adams...... Pilsbryi (Vilia) Dall. et B. Odost.... pineifolia (Subularia) Sacco, Eul... pinguicuta (Orinella) A. Ad. Orina. pinnæ (Turbella) Krauss, Rissoa... piscinalis (Valvata) Muller.......... piscinaloides (Valvata) Michaud..... Pissarroi (Alvinia) Cossm. Rissoa... Pissarroi (Chevallieria) Cossmann... Pissarroi (Loxoptyxis) Cossm. Syrn. Pistati (Amnicola). Cossm. Bithinia placentinus (Pyrgostylus) Sacco..... planastensis (Odontostomia) Sacco.. planatina (Odontostomia) Sacco..... planaxoides (Stossicia) Desm. Rissoa planibasis (Valvata) Cossmann...... planicosta (Zebinella) v. Kœn. Rissoa planulata (Megastomia) Jan, Odost.. pleurotoma (Palhadilha) Bourguignat plicata (Nystia) d'Arch. Büith....... plicata (Odontostomia) Mtgu. Turbo. plicata (Rissolina) A. Ad. Rissoina. plicatum (Styloptygma) Tryon...... plicatilis (Zebineila) Dh. Rissoina.. plicatula(Actæopyramis)Mayer,Aur. plicatula (Colpostomia) Dh. Odost.. plicatulosenensis (Strioturb.) Sacco. plicatulum (Paryphostoma) Dh.Keil. plicifera (Elusa) Cossmann, Syrnola. plicistria (Lartetella) Cossm. Bithin. plicosa (Pyramidella) Bronn........ plioastensis (Megastomia) Sacco.... plioastensis (Strioturbonilla) Sacco. pliocænica (Brachystomia) Sacco.... pliocænica (Gibborissoa) Cossmann. pliocænica (Puposyrnola) Cossmann. plioligustica (Turboniila) Sacco..... pliomagna (Turbonilla) Sacco....... pliomajor (Hyala) Sacco............ plioparvillima (Turbonilla) Sacco.... pliopseudogracilis (Pyrgolampr.) Sac. plivpupoides (Pyrgolamprus) Sacco. pliosigmoidea (Turbonilla) Sacco... pliosimilis (Turbonilla) Sacco....... podolica (Rissoina) Cossmann....... polita (Eulima) Linné, Turbo....... polita (Megastomia) Bivona, Odost. polita (Nystia) Edwards, Bulimus.. politum (Paryphostoma) Stol. Keël. polita (Pyramidella) Martin......... Terr. Mioc. Vin. Plioc. Plioc. Viv. Viv. Viv. Viv. Mioc. Viv. Plioc. Pleist Plicc. Eoc. Eoc. Eoc. Eoc. Plioc. Plioc. Plioc. Mioc. Eoc. Olig. Olig. Viv. Olig. Viv. Viv. Viv. Eoc. Mioc. Olig. Plioc. Paléoc. Eoc. Eoc. Plioc. Plioc. Plioc. Plioc. Plioc. Plioc. Plioc. Plioc. Plioc. Plioc. Plioc. Plioc. Plioc. Plioc. Mioc. Viv. Plioc Eoc. Pages 234 26 195 472 260 53 3143 259 198 224 10 168 170 22 81 222 110 294 237 237 74 470 282 71 231 139 217 242 282 244 55-316 230 280 280 46 280 288 288 280 280 polita (Zebinella) Desh. Rissoina.... Polloneræ (Viviparus) Sacco........ polycolpata (Gibborissoa) Cossmann. polygyratum (Belonidium) Dh. Turb. polygyrata(Margineulima) Charl.Eul polygyrata (Stenothyra) Cossmann.. polygyrata (Syrnola) Dh. Turbon... polysarca (Hydrobia) Coss. et Peyr.. polysarcula (Megastomia) Sacco..... ponderosa (Melantho) Say, Vivipara. pontileviensis (Chileut.) de Morgan. pontileviensis(Manzonia) de Morgan pontileviensis (Nystia) de Morgan... porata (Amnicota) Say, Paludina... porrecta (Taheïitia) Gould, Truncat. postbombycinus(Antinodulus) Sacco, postburdigalensis (Niso) Sacco.....…. postconulus (Ptycheulimella) Sacco. postica (Chrysallida) Sacco Pyrgut.. poststriatulolanceæ(Pyrgostylus)Sac. postsubcylindrica (Eulimella) Sacco. potamidula (Glosia) Cossmann...... 3 potomacensis (Sulcotur»onilla) Clark præcedens (Anisocycla) Sacco...... præcedens fPyrgostelis) Sacco....... præcedens (Turbonilla) Sacco....... præcursor (Tournoueria) Sandb. Bi- prælonga (Ptycheulimella) Jeffr. Od. prælonga (Syrnola) Desh. Turbonilla primæva(Truncatella) Maillard..... priscus (Pyrgosiylus) Suter, Morm. proavius (Microtaphrus) Cossmann. _ proavius (Viviparus) Desh. Palud... procera (Perîngia) Mayer. Bithinia. proceruta (Parhydrobia) Palad. Pal. procompactilis (Eulimella) Sacco.... productilis (Alvania) Bættger....... prowioscrobsoides (Rissoina) Sacco. propeacicula (Polygyreul.)Dod.Acic, _ propinquus (Semistylifer) Cossm.Sty. proplicata (Odontostomia) D. Dantz. protaurinensis (Niso) Sacco......... prolaurocünica (Niso) Sacco......... protractus (Annulifer) Eichw.Palud. protracta (Strioturbonilla) Dall..... proxima (Ceratia) Alder, Rissoa.... à pseudangulella (Pisinna) Sacco..... eudangulosa (Subularia) Sac. Eul, pseudanisocycloides (Eulimella) Sac. pseudoaclæon (Eustomia) Mts. Odost. pseudoaffinis (Eulimella) Sacco..... pseudoalpestris (Valvata) Brusina... pseudoauricula (Pyrgolampr.) Grat. UT SONNERIE EL pseudocostellata (Turbonila) Sacco.. TeEr: Eoc. Plioc. Olig. Eoc. Eoc. Eoc. Eoc. Mioc. Mioc. Viv. Mioc. Mioc Mioc. Viv. Viv. Mioc. Plioc. Mioc. Plioc. Mioc. Plioc. Séq. Eoc. Plioc. Mioc. Mioc. Oxf. Viv. Eoc. Carb. Mioc. Paléoc. Paléoc. Plioc. Viv. Mioc. Mioc. Plioc. Mioc. Eoc. Mioc. Olig. Olig. Plioc. Plioc. Viv. Mioc. Plioc. Plioc, Pleist. Plioc. Plioc. Mioc. Mioc. Pages 28 180 So -322 297 196 155 207 100 242 180 79 TABLE ALPHABÉTIQUE DES NOMS D ESPÈCES pscudodiscreta (Zebinella) Oppenh. HAÉSSOG hs 0e Phares SR pseudoobtusa (Eulima) Sacco....... pseudopallida (Megastomia) Sacco... pseudoterebralis (Pyrgolamprus) Sac. pseudoterebralis (Subularia)Sac,Eul. pseudoturrita (Megastomia) Saeco.. pseudotypica {Niso) Sacco........... psila (Niso) Ten. Woods............ ptychophora (Micromelania) Brus.. pulchella (Turbella) Phil. Rissoa... pulcherrima (Setia) Jefir. Rissoa.... pulchra (Bithinella) Desh. Bithinia. pulchra (Sellia) de Raincourt........ pulchra (Turbella) Br.et Corn.Rissoa. pulchra (Turbonilla), Deshayes..... pulvis (Stenothyra) Desh. Bithin... puncta (Turbonilla) C. B. Adams... punctatäà (Pyramidella) Ch. Longch. punctatissima (Cossmannia) Tate... puncticulata (Zebinella) Dh. Rss. punctulifera (Litiopa) Tate......... punctulum (Pisinna) Phil. Rissoa.. punctura (Arsenia) Mtgu. Turbo... pupa (Pisinna) Doderl. Rissoa ...... pupa (Stenothyra) Nyst, Bithinia... pupina (Bithinella) Dh. Bithinia.... pupina (Glosia) Cossm. Cingula.... pupina (Selia) Dollf. Dautz. Rissoa. pupina (Stenothyra) Brusina........ pupoides (Cossmannica) Cossm.Syrn. pupoides (Fenella) A. Adams....... pupoides (Polygyreulima)Cossm.Eul. pupoides{Sulcoturbon) d’Orb.Chemn. pupoideus (Liogyrus) Gould [V.Hete- rovalvata] pupoidina (Rissoa) Sacco............ pupula (Bithinella) Stache, Char... pupula (lournoueria) Brus. Hydr.….. pusilla (Pusillina) Phil. Rissoa..... pusilla (Rissoina) Brocchi Turbo... pusilla (Tournoueria) Brongn. Bith. pygmæa (Chrysallida) Grat. Acitæon. pygmæa (Megastomia) Lea, Actæon. pygmæa (Niso) Seguenza............ pygmæa (Valvala) Moore............ pygmæa (Zebina) Cossm. Rissoina.. pyramidalis (Hydrobia) Brard, Bith. pyramidalis (Pyrgostylus) Sacco... pyramidata (Ptycheulimella)Dh.Tor. pyramidella (Robicia) Brusina...... pyramis (Megastomia) Desh. Odost.. pyrgostyloides (Pyrgostelis) Sacco.. pyrrhacme (Obtortio) M. et S. Riss. Terr. Olig. Plioc. Plioc. Mioc. Mioc. Plioc. Plioc. Eoc. Plioc. Plioc. Viv. Eoc. Eoc. Paléoc. Eoc. Eoc. Plioc. Viv. Viv. Eoc. Eoc. Viv. Viv. Mioc. " Olig. Paléoc. Eoc. Barr. Mioc. Plioc. Eoc. Viv. Eoc. Plioc. Viv. Pleist. Dan. Plioc. Viv. Plioc. Eoc. Mioc. Eoc. Plioc. Lias. Eoc. Eoc. Plioc. Plioc. Plioc. Eoc. Mioc. Viv. 343 Pages Le 89 193 242 198 242 207 207 117 quadricingulata (Liopyrga) Tate..... quatuorfasciolata (Subularia) Sacco, AT OT LT PSS SRE RTE RS 4: 1e Quenstedti (Bythiosp.) Wid. Hydr. quinquestriata (Pyrgostelis) Holmes, Tarbes Een CNE Ve Radevici (Prososthenia) Brusina.... radiatula (Valvata) Sandb........... Raincourti (Rissoina) Cossmann.... Ranjinai (Valvata) Brusina'......... rara (Pyrgulina) Bœttger, Parthenia raricostulata (Zebinella) Sacco....... Raulini (Alvania) Cossm. et Peyr... reclusa (Blandiella) Guppy.......... recticostulata (Zebinella) Cossm.et P. reclilabrum (Subularia) Cossm. Eul. regularis (Hydrobia) Briart et Corn. Renevieri (Truncatella)de Lor.Bithin repanda (Puposyrnola) Bættg. Syrn. resecta (Chevallieria) Cossmann.... reliculata (Alvania) Mtgu. Turbo... reticulata (Otopleura) Martin, Pyr. retusus (Viviparus) M.et H. Pal... Reussi (Turbella) Geinitz, Rissoa... Reynoldianus (Viviparus) Meek etH. rhaphidiopsis (Strioturbonilla) Coss. CE: PENTOL ECS es APM A SANT rhodanica (Lapparentia) Rom. Bith.. Rigaccii (Tragula) Conti, Chemnitzia rimulifer (Polycirsus) Stache, Bith. rissoides (Brachystomia) Hanley, O4. rissoina (Goniochilus) Brusina...... rissoina (Mormula) A. Adams....... robustus (Viviparus) Brus.......... rodillensis (Hydrobia) Cossm. Bith. Ræmeri (Amnicola) Dunker Palud. Rolandiana (Moitesseria) Bourg. Romani (Bithinella) Cossmann..,.. Romani (Nystia) Cosmann.......... rotoumbilicina (Megastomia) Sacco. rotunda (Nisostomia) Brugnone..... rotundata (Niso) v. Kœnen...,..... rotundula (Littorinella) Sacco, Hydr rubra (Barleeia) Adams, T'urbo...... rubra (Syrnolina) Pease, Odost...... rudis (Thapsiella) Phil. Rissoa..... rude (Tylotoma) Neum. Palud..... ruellensis (Syrnola) de Rainc.Turb. rufa (Pyrgostelis) Phil. Melantia.... rufilabris (Rissoa) Leach........... rufofilaris (Tanganyicia) E. Smith... rugosula (Liobaikalia) Brus. Bagl. rugulina (Ptycheul.) Sacco........…. rumana (Emmericia) Tournouer... Rutoti (Amnicola) Cossmann....... Rutoli (Anisocycla) Cossmann...... Pleist. Plioc. Mioc. Eoc. Plioc. Miec. Plioc. Mioc. Viv. Mioc. Eoc. Paléoc. Purb. Mioc. Eoc. Plioc. Plioc. Dan. Cén. Dan. Mioc. Olig. Plioc. : Dan. Viv. Plioc. Viv. Plioc. Olig. Weaild,. Viv. Olig. Olig. Plioc. Pleist. Olig. Plioc. Viv. Viv. Viv. Plioc. Eoc. Viv. Viv. Viv. Plioc. Plioc. Plioc. Paléoc. Paléoc. Pages 314 199 123 291 161 170 83 170 256 89 TABLE ALPHABÉTIQUE DES NOMS D ESPÈCES sabaudiensis (Valvata) Maillard..... Saccoi (Turbonilla) Cossm. et Peyr. . Sacyi (Alvania) Cossmann.......... Sacyi (Dialopsis) Cossmann....... é Sacyi Parthenina) Coss. et Peyr. PYNQUNE LE. CNE EC L'PEEE Sacyi (Peringia) Coss. et Peyr. Hydr. Sagraiana (Phosinella) d’Orb. Riss. salebrosa (Rissoa) Frauenfeld....... sallespissensis (Megastom.) C. et P. sallomacensis (Chevallieria) Cossm. sallomacensis (Puposyrnola) C.et P. SYTROld. 4 60e NP sallomacense (Pyrgolidium) Coss. et sallomacensis (Pyrgostylus) Coss. et Peyrot nn MI due AUBOES CUSERE 2 Sandbergeri (Syrnola) Dh. Turbon. Sandbergeri (Taphrostomia) Cossm. Sandbergeri Tournoueria) Dh. Bithin Sardæ (Alvania) Risso, Rissoa...... saucatsensis (Macrodontost.) Coss. et Peyrot 3546 SRE RER saucatsensis (P yrgostelis) Coss. et P Sayceana (Liopyrga) Tate........... scabra (Alvania) Phil. Rissoa...... scabrida (Valvata) Meek et Hayd... scalarata (Polygyreulima) Sac, Acüic. scalarata (Rissoina) Cossm,. et Peyr. scalaris (Pyrgisculus) Phil. Melania scalare (Spiroclimax) Môrch..... ep scalaris (Taphrostomia) Sandb. Od. scalaris (Taramellia) Dub. Biss..... scalariformis (Salassia) Carp. Parth. scalarina (Anisocycla) Dh. Acicula scalarioinflata (Eulimella) Sacco.... scalala (Leaella) Cossm. Rissoina.. scalessostoma (Orygoceras) Brus... Scarabellianus(Pyrgostylus)Cocconi, Chemnitzia...... SR LE PA 2 Schulzeriana (Emmericia) Brusina.. Schwartzi (Cingulina) Hærn. Odost. Schwartzi (Prososthenia) Neumayr. Schwartzi (Zebina) Dh. Rissoina... Scillai (Eulimella) Scacchi, Turbon. Scillai (Setia) Seguenza, Rissoa .... scitula (Iolæa) A. Adams, lole...... scobina (Micromelania) Brusiua..., scoticus (Viviparus) Tate, Palud.... scrobiculator (Scrobs) Watson, Riss. sculpta (Acinopsis) Phil, Rissoa.... semiacostata (Massotia) Sacco...... semicostatus (Pyrgolamprus) Bœttg. semicostata (Turbella) Woodw. Riss. semicostulata (Stossicia) Bœttger... semidecussata (Rissoina) B......... Terr. Purb. Mioc. Olig. Olig. Mioc. Mioc. Viv. Viv. Mioc. . Eoc. Mioc. Mioc. Mioc. Olig. Oiig. Olig. Viv. Mioc. Mioc. Mioc. Viv. Crét. Mioc. Mioc. Viv. Viv. Olig. Mioc. Viv. Eoc. Plioc. Eoc. Plioc. Plioc. Plioc. Mioc. Plioc. Eoc. Pages 169 280 19 57 ++ TABLE ALPHABÉTIQUE DES NOMS D'ESPÈCES semilævis (Turbella) v. Kœnen. Riss, seminuda (Chrysallida) Ad. Jamania seminuda (Pyramidella) Bæœtiger... semiornata (Parthenina) Cerulli..... semistriata (Crisilla) Mtg. Turbo.. semistriata (Diala) Phil. Turritella semistriata (Dialopsis) Dh.Turritella semistriata (Zebinella) Lamk. Melan. semisulcatum (Actæonema) Hutton mms oo Semperi (Scalioia) Bættger.......... senecta (Alvania) S. Woôd, Risssa. sennaarica (Gabbia) Parreysse...... separatus (Pyrgostylus) Bættger.... sepulchralis (Nematurella) Partsch. 102 PSN SRE serbica (Prososthenia) Brusina...... serbica (Valvata) Brusina........... serotina(Puposyrnola) A.Ad.Pyram. serratula (Pyrgula) Brusina....... sextonus (Parthenima) Coss.el Peyr. 17 SNSPMPAINPNRNRIERRRNRREE sextonus (Tournoueria) Lamk. Bith. similis (Apicularia) Scacchi, Rissoa similis (Eulima) d’Orbigny.......... similis (Pyramidella) Bæltger....... similis (Prgolamprus) Forbes, Chemn similis (Rissoina) Fuchs............ simplex (Valvata) Brusina.......... simplex (Zebina) Br. et Corn. Barl. Sinjana (Nematurella) Brus. Hydr. sinuosa (Chittya) Chitty..,......... Sismondai (Megastomia) Seguenza Sismondiana (Zippora) Issel, Rissoa. slavonica (Tournoueria) Brus. Hydr. sondeiana (Eulima) Martin......... soricinensis (Viviparus) Noulet. Pal. sororcula (Zebinella) Bættger....... spargana (Cossmannica) Cossm. Syrn sparnacensis (Parhydrobia)Dh. Bith. speciosa (Cossmannica) Dh. Turbon speciosus (Stylifer) A. Adams...... spectrum (Murchisoniella) Môrch... Speyeriana (Subularia) Sacco, Eul. spiculoides (Turbonilla) Coss. et Peyr. spiculum (Syrnola) Dh. Turbonilla. Spina (Syrnola) Desh. lurbonilla. spinifera (Rivularioides) Annandale, spinosa (Alcidiella) Seguenza, Rissoa spinula (Polygyreul.) Dh. Eul...... spira (Pyrgostelis) Ravenel, Chemn. spiralis (Parthenina) Mtgu. Turbo. spirata (Mumiolä) A. Ad. Monopt. sprela (Amnicola) Brus. Pseudamn. Staadti (Rissoina) Cossmann........ Terr. Olig. Plioc. Mioc. Plicc. Vi. Viv. Eoc. Eoc. Plioc. Mioc. Plioc. Viv. Mioc. Piioc. Plioc. Plioc. Viv. Plioc. Mioc. Eoc. Viv. Mioc. Mioc. Plioc. _Olig. Plioc. Paléoc. Elioc. Viv. Plioc. Viv. Plioc. Plioc. Eoc. Mioc. Eoc. Eoc. Eoc. Viv. MIvL Olig. Mioc. Eoc. Eoc. l'ert. Plioc. Eoc. Plioc. Viv. Viy. Plioc. Paléoc. Pages 19 267 217 259 41 96 56 88 50 38 20 148 294 144 161 170 230 115 258 103 15 193 247 288 83 190 90 144 167 242 14 103 194 179 89 221 107 221 201 300 198 279 228 228 18y 26 196 291 259 265 111 83 Stachei (Amnicola) White, Charydr Slachei (Fossarulus) Neumayr...... Stachei (Poiycirsus) Cossmann..... Stachei (Stalioa) Cossmann......... stampinensis (Bithinella) Coss. et L. stazzanensis (Strioturb.) Sacco..... Stearnsi (Megastomia) Dall. et Barts. Odostomi, 7 LS ATEN Stearnsi (Strioturbonnilla) Dall. et B. steinabrunnensis (Phosinella) Sacco, RASSOMNG EEE PSC RAS steinheimensis (Bithinella) Miil..... stenochora (Peringia) Cossm. Assim. stenogyra (Careliopsis) Dall. et B... stenogyra (Pyramidella) Coss. et P. stenostoma (Rostreulima) Jeftr. Eul. stephaniensis (Rissoina) Coss. et P. Stephanisi (Chrysallida) Jeftr. Pyrg. Stledæ (Liobaikalia) Dubois. Limnor. stigmatica (Lisinskia) Brus. Cœlac. Stokesi (Tourn.) Arnold, é'alud.... streptogyra (Livbaikalia) Brus. Bag. striata (Aciæopyramis) Gray, Monot. striata (Onoba) Mtgu, Turbo........ striata (Ulfa) Cossmann, Syrnola.. striata (Zebinella) d’Orb. Rissoina.. striatella (Pyramidella) Grateloup.. striatocostata (Zebinella) d'Orb. Riss. striatula (Alvinia) Montagu, Turbo. strialula (Blanfordia) Menke, Trun- COOPER ARE BORIS ARE striatula (Pomatiopsis) Menke...... striatulus (Pyrgostylus) Linné, Turbo striatuloides (Pyrgostylus) Sacco.... strtatulolanceæ (Pyrgostylus) Sacco strilcturatum (Tylotoma) Neum. Pal. strongylogyra (Liobaikalia) Brus. BRUGES NU NAT RE os Sturi (Nematurella) Brusina........ Sturi (Tylotoma) Neumayr, Palud. styliformis(Careliopsis) Mærch,Mun. stylinum (Monoptygma) A. Ad. {x Btyloniygmal:. 24... 143488 de stylina (Turbonilla) Carpenter...... subacicula (Syrnola) d'Orb. Turbon. subalineata (Pyrgostelis) Sacco..... subalpina (Anisocyela) Sacco subalpina (Polygyreulima) Sac. À cic. subalpina (Stricturbonilla) Sacco... subalpina (Tragula) Sacco.......... subangulala(Polygyreulima)Sac, À cic subangulatina (Macrodontost.) Sacco subanodulinum (fP yrgolidium) Sacco subapenninica (Parthenina) Saeco.. subbrevis(Vitreolina) d'Orb. Eulima subcancellata (Zebinella) Grat. ÆRis. T'err. Cén. Mioc. Dan. Olig. Mioc. Pleist. Pleist. Mioc. Mioc. Eoc. Viv. Mioc. Plioc. Mioc. Pleist. Vive Plioc. Pleist,. Plioc. Viv. Viv. Eoc. Mioc. Mioc. Mioc. Viv. Viv. Viv. Viv. Plioc. Plioc. Phoc. Plioc. Plioc. Plioc. Viv. Viv. Pleist,. Mioc. Plioc. Plioc. Plioc. Plioc. Plioc. Plioc. Plioc. Mioc. Plioc. Mioc. Mioc, 349 Pages 110 149 105 152 123 21 243 282 346 subeclavata (Alvania) Bœæettg. Acinus subcompactus (Pyrgolamprus) Bættg subconcinna (Stossicia) Nevill, Rss. subconica (Amnicola) Meek, Hydr.. subconoidalis (Hydrobia) de Morgan subcoronata (Brachystomia) Bœættg. subcostulata (Rissoa) Schwartz.... subcuspidata(Strioturbon.)Carp.Ch. subcylindrica (Eulimella) Phil...... subdepressa (Eulima) Bœættger..... subemarginata (Vitreolina) Dh. Eul. subfragilis (Brachystomia) Cossm... subglobulus (Hyala) Cerulli-Irelli... subglobulus (Stalioa) d’Orb. Bithin. subhastata (Eulima) d'Orbigny...... subimbricata (Polygyreulima) Coss. BUTEUR Er QPEE subimbricata (Syrnola) Bæœttg. Turb. subintermedia (Megaslomia) C. et P. sublævigata (Massotia) Bœttger..... sublævis (Apicularia) Sacco......... sublæviuscula (Pyramidella) Saceo submarginataf(Cyclodont.)Bættg.O0d. submarginata (Vitreolina) Dh. Eul. submichaells (Macrodontost.) Sacco. subnitida(Polygyreulima) d'Orb.Eul. subparvula (Valvata) Cossmann.... subplanata (Parhydrobia) Stac. Ch. subscalare (Belonidium) Bœættg. Turb substriatum (Paryphost.) Stol. Ketl. subtorquatus (Pyrgolamprus) Sacco subtypica (Chrysallida) Sacco....... subula (Odontostomia) Sandb....... subulata (Elusa) A. Adams......... subulata (Parhydrobia) Dh. Bith... subulatum(Paryphost.)Stol.Keilost subulata (P yrgostelis) Holmes, Turb. subulata (Subularia) Donov. Turbo. subulatum (Tropæas) Ad. Obel..... subulatula (Eulimella) Sacco........ subulispira (Gibborissoa) Cossmann subumbilicata (Niso) Edwards...... subumbilicata (Syrnola) Grat. Act. subumbilicata (Valvata) Meek et H. Planorbis/ii. 60e go CURE subvaricosa (Chileutomia) Tate et C. subvaricosa (Megastomia) Desh. Od. subzetlandica (Taramell.) Bœtt. FL. succincta (Pusillina) Nyst, Rissoa.. succineiformis (Emmericia) Sdb. Pal suessioniensis (Viviparus) Dh....... sulcatum (Actæonema) Lea, Pasith. sulcatolanceæ (Pyrgostylus) Sacco.…. sulculatus {Annulifer) Brus, Hicrom Sulekiana (Valvata) Brusina........ Sulzeriana (Apicularia) Risso, Rissoa Terr. Mioc. Olig. Viv. Dan. Mioc. Mioc. Pleist. Pleist. Olig. Mioc. Eoc. Pleist. Plioc. Olig. Mioc. Eoc. Olig. Mioc. Mioc. Plioc. Mioc. Mioc. Eoc. Phoc. Eoc. Dan. Dan. Olig. Tur. Mioc. Mioc. Olig. Viv. Eoc. Tur. Plelst. Viv. Viv. Plioc. Olig. Eoc. Mioc. Dan. Eoc. Eoc. Mioc. Olig. Olig. Eoc. Eoc. Plioc. Plioc. Plioc. Mioc. Pages 20 288 76 110 100 244 13 282 302 193 194 244 46 152 193 196 228 242 21 TABLE ALPHABÉTIQUE DES NOMS D'ESPÈCES Sundecici (Prososthenia) Brusina... superstructa(Strioturbon.) Bæœttger. supracostata (Pusillina); Wood, Ris. supralirata (Alaba ?) Carpenter..... suturale (Belonidium) Cossm. Turb. suturalis (Ceratia) Cossm. et Peyr... suturalis (Macrodontostom.) Sacco. suturalis (Margineulima) Cossm. Eul suturalis (Montjavoultia) Raspail... synarthrota (Odontostomia) Cossm. syrmica (Pyrgula) Brusina......... syrnoleoides(Macrodontostom.)Sacco syrtica (Zebinella) Cossm. et l'eyr.. tabulatum (Paryphost.) Zek. Eul. taringinensis (Margineul.) Mart. Eul. tasmanica (Fseudorissoina) Woods, taurinensis (Niso) Sacco............ taurinensis (Pyrgolamprus) Sacco... taurinensis (Sulcosubularia) Sacco. taurinensis (Turbonilla) Sacco...... lauroacicula (Eulimella) Sacco...... tauroatava (Peringiella) Sacco...... tauroconica (Macrodontosfom.) Sac. taurogracilis (Taramellia) Sac, F1. tauroinflatus (Pseudotaphrus) Sacco taurolævis (Zebina) Sacco.......... taurominima (Obtusella) Sacco,Cing. tlauromiocænica (Anisocycla) Sacco. iauromiocænicus (Antinodul.) Sacco‘ tauromiocænica (Megastomia Sacco tauromiocænica (Setia) Sacco...... tauroparvillima (Vitreolina) Sacco.. tauropinensis (Pyrgolamprus) Sacco tauropræcedens (Arsenia) Sacco.... tauroscalaris (Eulimella) Sacco..... taurostricia (Sulcosubul.) Sac... ke taurotransieus (Pyrgolamprus) Sac. Taylori (Strioturbonilla) Dall et B.. tentaculata (Bithinia) Linn. Palud. tenuis (Doliella) Carpent. Odost.... tenuis (Goniatogyra) Br. et C. Riss. tenuis (Lapparentia) B.et C Hydr... tenuis (Visma) Sow. Eulimella.... tenuicancellata(Zebinella)B.et C. Ris. tenuilineata (Turbella) Cossmann... tenuiplicatus (Pyrgolamprus) Dh. TuroonEQ 1: CORNE tenuisculpta(Turbella)Bættg, Rissoa. terebellata (Eulimene) Nyst, Melan. terebellata (Niso) Lamk. Bulim..... terebellata (Pyramidella) Lk. Auric. terebellum (Niso) Chemn. Bulim... terebia (Polycirsus) Dh. Bithinia.. Terr. Plioc. Mioc. Plioc. Viv. Eoc. Mioc. Plioc. Eoc. Eoc. Olig. Plioc. Plioc. Mioc. Tur. Mioc. Viv. Mioc. Mioc. Mioc. Mioc. Mioc. Mioc. Mioc. Mioc. Mioc. Mioc. Mioe. Mioc. Mioc. Mioc. Mioc. Mioc. Mioc. Mioc. Mioc. Mioc. Mioc. Mioc. Mioc. Viv. Viv. Pleist. Paléoc. Pal. Viv. Paléoc. Eoc. Eoc. Olig. Plioc. Eoc. Eoc. Viv. Olig. Pages 161 281 il 53 298 44 234 195 121 236 114 234 89 72 195 307 301 277 207 288 | 203 280 302 35 234 31 68 91 43 309 61 242 13 194 288 281 147 198 288 281 147 248 93 130 265 88 10 288 10 313 206 216 205 105 D“ 4 v'o4 TABLE ALPHABÉTIQUE DES NOMS D ESPÈCES terebralis (Scaliola) Cossm. Stylifer tergestina (Amnicola) Stache, Assim Terquemi (Hoplopteron) Fischer... tersa (Acinella) Benson............. tessellata (Pyrgula) Brusina........ tessellata (Zebinella) Mich. Rissoina Testæ (Actonia) Aradas) Rissoa..... textilis (Sulcoturbonilla) Kurtz..... Thalia (Alvania) dé Stef.Rissoa..... Theclæ (Pyrgostylus) Bættger...... Theobaldi (Taia) Kobelt, Palud..... thermalis (Belgrandia) Linn. Turbo Thiesseana (Diana) Grod. | V. Micro- . . Thompsoni (Tylotoma) White...... Thompsoni (Limnotrochus) E, Smith Tiberiana{Galeodinopsis)Coppi. Riss. Tomici (Viviparus) Brusina......... toreta-(Feristichia) Dall.........:... torquata (Turbonilla) Gould........ tortilis (Sinustomia) Desh. Odost... Tournoueri (Bithinella) Mayer, Hydr Tournoueri (Prososthenia) Brusina. transiens (Macrodontostomia) Sacco transitans(Puposyrnola)Bættg.Turb. transitans (Pyrgula) Neum. Hydr... transitoria (Tournoueria) Stache, RATIO UIE 1... ...... _ translucens (Polygyreul.) Brus. Eul. transversarius (Pseudotaphrus). Cos. transylvanica{Polygyreul.)Bættg.Ac. transylvanica (Pyrgula) Brusina. .. triangularis (Gibborissoa) Sacco, 1... triangulata (Saccoia) Sacco......... triangulaloides ( Megastomia) Sacco. tricarinata (Buvignieria) Morr. et L. ..... ... tricarinatus (Fossarulus) Neumayr.. tricarinata (Pyrgula) Fuchs......... tricarinata (Tropidina) Say, Valv... tridentatus (Pyrgostylus) Carp. Che. trifasciolata (Subularia) Sacco...... "Trigeri (Valvata) Desh.............. trinodosa (Miralda) Rayn. et P. Ris. Tripaloi (Speckia) Brus. Lithogl.... trivariefasciala (Subularia) Sacco... trochiformis(Paludotroch.)Meek,Pal tropidita (Salassia) Dall et Barsch.. tropidophorum (Orygoceras) Brus... Trouessarti (Valvata) Brusina....... trulla (Subularia) Bœttg. Liostr .... truncata (Potamaclis) Br. et Corn... truncatula(Truncatella) Drap, Cyclost tuba (Polycireus) Dh. Bithinia. ... tuberculata (Ménestho) B. Doll. D.. Terr. Eoc. Dan. Viv. Viv. Plioc. Mioc. Viv. Plioc. Plioc. Mioc. Viv. Viv. Viv. Paléoc. Viv. Plioc. Dlioc. Viv. Pleist. Eoc. Mioc. Plioc. Plioc. Olig. Plioc. Dan. Mioc. Eoc. Mioc. Plioc. Mioc. Plioc. Plioc. Bath. Plioc. Plioc. Viv. Pleist. Plioc. Eoc. Plioc. Plioc. Plioc. Paléoc. Viv. Plioc. Plioc. Mioc. Paléoc, Viv. Eoc. Pleist. Pages 38-202 110 207 133 115 29 25 283 20 294 188 125 117 182 137 23 179 298 280 245 123 161 234 230 115 103 197 68 197 115 tuboideus (Polycirsus) Stache, Char Tunioti (Cirsomphalus) Cossm. Stal turbinata (Turbella) Lamk. Bulim. turbinopsis (Acinopsis) Dh. Rissoa turbonilloides (Odontostomia) Desh. Odostomia turbonilloides(Parthenina)Brus.04. turgida (Megastomia) Edw. Odost.. turgida (Setia) Jefireys, Rissoa..... turgidula (Vitreolina) Dh. Eulima.. turoneusis (Awnicola) Mayer....... turrella (Pyrgolamprus) Mell. Turb. turriastensis (Miralda) Sacco....... turricompactilis (Eulimella) Sacco.. turricula (Ivara) Dall et B. Odost.. turricula (Parhydrobia) Stache, Char turricula (Paryphost.) Brug. Bulim turricula (Pyrgulina) Carp. Ivara.. turricula (Sulcoturbon.) Eichw.Torn turricula (Turbella) Jeffr. Rissoa... turriculiformis (Pyrgolamp.) Bœætty. turriformis (Godlewskia) Dyb. Limn turris (Niso) von Kœnen............ turrila (Actæopyramis) Duj.Torn... turrita (Asmunda) C. B. Ad. Chemn. turrita (Gibborissoa) Guppy, Alaba. turrita(Odontostomia) Hanley, Turbo turritastensis (Miralda) Sacco....... turritella (Fenelia) Eichw. kKissoa.. turritelliformis (Glosia)Mull.Chemn. turritellina (Micromelania) Brus... turritissima (Potamaclis) Forbes.... turrilodelicata (Turbonilla) Sacco... turriltoparva (Turbonilla) Sacco.... turrituloides (Pyrgolidium) Sacco….. Turtoni (Stylifer) Broderip......... typicum (Paryphostoma) Br.et Corn. Ketlostome... CE EEE typica (Rissopsis) Garrett........... typica (Stylopsis) A. Adams........ typica (Turbonilla) Dall et Bartsch ugernensis (Amnicola) Rom. Bitnin. ulvæ (Peringia) Pennant, Turbo... umbilicaris (Littorinella) Coss. et P. Euro isa et nt de umbilicata (Hydrobia) Pilsbry...... umbilicata (Niso) Lea, Pasithea..... umbilicata (Orinella) Desh. Turbon. undulata (Elusa) V. Kœn. Turbon.. unicarina (Buvignieria) Buv. Russo. unicarinata (Pyrgula) Brus......... unifasciolata (Niso) Sacco........... unisulcata (Pyramidella) Dujard.... urgonensis(Buvigaieria) Coss. 4/van utahensis(Parhydrobia) White, Hydr. utriculosa (Gabbia) Sandb. Gillia.. CR Terr. Dan. Eoc. Olig. Eoc. Eoc. Mioc. Eoc. Viv. Eoc. Mioc. Eoc. Plioc. Plioc. “NI: Dan. Eoc. Pleist. Mioc. Pleist. Mioc. Viv. Olig. Mioc. Viv. Mioc. Viv. Plioc. Mioc. Macst. Plioc. Olig. Plioc. Plioc. Mioc. Viv. Paléoc. Viv. Viv. Viv. Olig. NIye Mioc. Plioc. Eoc. Eoc. Mioc. Raur, Plioc. Plioc. Mioc. Barr. Dan. Mioc. 348 TABLE ALPHABÉTIQUE DES NOMS D’'ESPÈCES Terr. valfinensis (Buvignieria) G. et O.Riss. Kimm. valida (Truncatella) Pilsbry......... Viv. vallestris (Valvata) Font............ Plioc. vardonica (Nystia) Roman.......... Olig. varia (Diala) A. Adams........ .... Viv. variabilis (Clessinia) Eichw. Palud. Pleist. wariabilis (Rissoa) v. Muhl.......... Pleist. variabilis (Valvata) Brusina......... Plioc. varicifera (Gibborissoa) Cossm.Pseud Eoc. varicosa (Gibborissoa) Bast. Riss.... Mioc. varicosa (Melantho) Bronn, Palud.. Mioc. varicosus (Polycirsus) Ch. d’Orb.Bith Eoc. varicosa (Zebinella) Bætiger........ Mioc. varicula (Gibborissoa) Wood, Chemn. Plioc. variegata (Pyramidella) Carpenter... Pleist. varionata (Pyrgulina) Sacco......... Piioc. Vauciana (Tropidina) Tourn. Valv.. Pleist. Velaini (Briartia) Munier-Chalmas.. Paléoc. velutina (Adelina) Dh. Limnæa..... Plioc. ventricosa (Ranneina) Stache....... Dan. ventricosa(Pyrgostelis)Cerul.Turbon Plioc. ventricosa (Kissoa) Desmarest...... Viv. ventricosa (Tomichia) Sow.Truncat- Viv. ventricosior (Lapparentia) Cossm... Eoc. ventripotens(Eulima)Cossm.et Peyr Mioc. ventripotens (Gibborissoa) C. et P. ATRDG Sa RER NAN AE Mioc. ventrisulcata (Menestho) Sacco..... Mioc. ventrosa (Hydrobia) Mitgu. Turbo.. Viv. ventrosa (Pyramidella) Quoy, Obel. Viv. Venus (Alvania}) d’Orb. Rissoa....….. Mioc. venusta (Schwartzia) Phil. Rissoa.. Viv. vera (Cingula) Cossm. et Peyrot.... Mioc. vera (Odontostomia) Cossmann...... Pltoc. vermiformis (Glosia) Cossm. Rissoi. Bath. vérneuilensis (Cyclodontostomia) de Rainc. et Munier-Ch. Odost....... Eoc. veslensis (Scaliola) Cossm. Rissoa.. Paléoc. Vesti (Cingulina) Bœættg. Odost...... Mioc. vestitus (Viviparus) Edw. in Newton Olig. veszprimicum (Paratinost.) Tausch DO MODERNE SRE: Dan. Pages 66 166 170 160 56 141 45 170 vicina (Subularia) Br. et Corn. Eul. Vidali (Bithinia) Cossmann......... Vidali (Pyrgostelis) Cossmann...... Vignali (Eulima) Cossm. et Peyrot.. villalverniensis(Apicularia)Sacco,Ris villalverniensis (Brachystomia)Sacco viminaticus (Viviparus) Brusina..... vindobonensis (Actæopyramis) Coss. CL PENTOË 3542 RATS as CRE vindobonensis (Rissoina) Sacco...... violacea (Rissoa) Desm............. virdunensis (Buvignieria) Buv. Ris. virga (Strioturbonilla) Dall......... virgata (Turbonilla) Dall............ virgo (Agatha) A. Adams [v. Odost.] viridis (Bithinella} Poiret, Bulimus vitrea (Hyala) Mtgu, Turbo...... ep vitrella (Tournoueria) Brus. Hydrob vivipariformis (Aegionia) Opph. Valv viviparus (Viviparus) Linn. Helix... volaterrana (Zebina) de Stef. Riüss. vouastensis (Monjavoultia) Raspail. Vujici (Dieretostoma) Brus. Caspia. Vukotinovici (Campeloma) Frauenf. Paludint.....R MAIRE EEE Wattebledi (Truncatella) Benoist... Weinkauffi (Alvinia) Schw. Rissoa. Werneri (Syrnola) Bættger......... Winkleri (Paryphostoma) Mull. Rôss. Wooodi (Potamaclis) Edwards....... Woodwardi (Tylotoma) Brus. Vivip. Zehlebori (Tylotoma) Hæœrn. Palud zetlandica (Taramellia) Migu. Turbo zetlandicoides (Taramellia) Mts..... ziga (Turbella) de Greg. Alvania . Zivkovici Emmericia) Brusina...... zonata (Speekia) Wood, Lithogi.... zonifera (Orinella) Cossm. Turbon... Zoranici (Bithinia) Brusina....... “ _zosta (Alvinia) Bayan, Rissoa....... Zujovici (Nematurella) Brusina..... Zujovici (Prososthenia) Brusina.... CHATEAUROUX. — IMPRIMERIE LANGLOIS * Terr Paléoc. Olig. Mioc. Mioc. Plioc. Plioc. Plioc. Mioc. Mioc. Viv. Ség. Plioc. Plioc- Viv. Viv. Viv. Plior, Plioc. Viv. Plioc. Eoc. Plioc. Plioc. Mioc. Viv. Mioc. Maëst. Olig. Plioc. Plioc. Viv. Pleist. Eoc. Plioc. NV Paléoc Plioc Eoc. Plioc. Plioc. Pages 493 143 291 193 45 24h 179 253 83 13 66 282 280 236 122 45 -103 180 177 91 121 125 185 165 21 228 1) 142 182 182 31 32 10 135 137 225 118 22 184 161 5 M4 > ee © © Li mn ms mme ne jou al au av Dm at] ap apr aw bq br Ds bu Dv Dw ax Dx bz CA Ge cf Ck e| Co Cp Planche - Texte A Pusillina pusilla (Pair) À Rissoa ventricosa DESM. Zippora auriscalpium (LINN\.) Apicularia similis (SCACCHD Schiwartzia monodonta (BI\.) Alvania cimex (LINN) Massotia lactea (MICHAUD, Alvinia Weinkauÿfji (SCHWARTZ) Manzonia costala (ADAMS) Folinia insignis (DE FOLIN) Taramellia zetdandica (MONTAGU) Nodulus contortus (JEFFREYS) Pisinna glabrata (V. MUHEBFELDT) Thapsiella rudis (PHir..) Peringrella nitida (BRUS.) Scrobs scrobiculator WATSON Scaliola bella À. ADAMS Anabathron contabulalum FRAUENFELD Cingula cingillus (MONTAGU) Plagiostyla asturiana FISCHER Setia pulcherrima (JEFFREYS) Oblusella obtusa (CANTRAINE) Hyala vitrea (MONTAGE) Rissopsis typica GARRET Fenella pupoides A. ADAMS Onoba striata (MONTAGU) Iravadia ornata BLANFORD Litiopia melanostoma BANG Diala varia À. ADAMS Antinodulus balteatus (MANZONI) Buvignieria duplicata (SOW.) Microtaphrus proavius COSSMANN Chevallieria labrosa COSSMANN Rissoina Inca D'ORBIGNY Phosinella bicollaris (SCHWARTZ) Liobaikalia ambigua (BRUSINA) Marticia Tietzei (NEUMAYR) Lisinskia stigmatica BRUSINA Robicia pyramidella BRUSINA Vrasia acme BRUSINA Speekia Fuchsi (BRUSINA) Staja adiophora BRUSINA Staliopsis moravica RZEHAK Goniochilus glandulinus SToL. Orygoceras cornucopiæ BRUSINA Saccoia oryza (BONELLI) Sulcosubularia taurinensis SACCO Tiberia nitidula (A. ADAMS) sec. DALL? Odontostomia plicala (MONTAGE) Heida calsosaensis (DALL) Auristomia Erjavociana (BRUSINA) Doliella nitens (JEFFREYS) Pyrgulina decussata (MONTAGU) Egilina mariella (A. ADAMS) Cingulina cingulala (DUNKER) Odetta callipyrga (DALL et BARTSCH) Nisiturris crystallina (DUNKER) >abella cœlatior (DALL eL'BARTSCH) Saccoina Monterosaloi (SACCO) Scalenostoma carinalum (DESH.) Viv. Viv. * Viv. Viv. Viv. Viv: Viv. Viv. Viv. Viv. Viv. Viv. Viv. Viv. Viv. Viv. Viv. Viv. Viv. Viv. Viv. Viv. ù Viv. Viv. Viv. Viv. Viv. Viv. Viv. Viv. 3ath. Pal. Eoc. Viv: Viv. Plioc. Plioe. Plioc. Plioc. Plioc. PHOC: Plioc. Mioc. Plioc. 4 Plioc. à Plioc. | Mioc. Viv. Viv. Plioc. Viv. Viv: Viv. Viv. Viv. Viv. Viv: Viv: Plioc. Viv. RE 202 Jade FRAC" . ; L \ % _ D 4 £ ? \ h EL 4 ’ + - 2 LI (A 2 4 P F LL » + \ « Homme um mi ERRATA 11, avant-dernière ligne, au lieu de confinis, lire conformuis. 16, 3° ligne, au lieu de Loxotoma, lire Loxostoma. 27, S° ligne, manque : (PI. IL, fig. 12-13). 33, 14° ligne, au lieu de glabratus, lire glabrata. 50, 4° avant-dernière ligne, au lieu de Vois, lire Voir. 64, 3° avant-dernier nom du tableau, au lieu de Lealla, lire Leaella. 79, 9° avant derniere ligne, après torsion, manque : à 90, 7° avant-dernière ligne, au lieu de pellucida. lire perlucide. - 119, 6° avant-dernière ligne, au lieu de lineata, lire lineolata. 123, omis à la table alphabétique des Genres : Avenionia, Locardia. P. 130, le numéro de la page est à l'envers. — Lire ; BANNEINA sTAcKE. P. 140, les S.-Genres MICROPYRGUS et PARATINOSTOMA devraient figurer en capitales plus grandes que celles des noms d'auteurs. P. 148, ligne 24, au lieu de Psudinici, lire Budinici. — Même observation pour GABBIA. P. 185, 9° avant-dernière ligne, au lieu de Poléoc, lire Paléoc. P, 197, ligne 8, au lieu de propinqua, lire propeacicula, P. 198. omis note infrapaginale : Subularia oligoeæniea, Cossm. pro. Sub. antiqua Sacco non Forges. P.201, 18° ligne, au lieu de fig. 4, lire : fig. 4-5. P. 230, ligne 2, au lieu de augusta, lire angusta. . 241, 3° avant dernière ligne, au lieu de BLainsviLre, lire BLAINVILLE. 260, ligne 9, au lieu de Eczra, lire EGira. 297, ligne 21, omis, G.-T. X. cancellaris, A. Adams. 280, ligne 30, au lieu de astensis convexa, lire astensiconveæa. 280, ligne 33, au lieu de gravatoides, lire gradaloides. 283, ligne 3, au lieu de Pelorea, lire Peloua. 283, ligne 27, au lieu de allæomorpha, lire allacomorpha. 287, 1© et 2° ligne, au lieu de (?), lire ('). 288, 3° avant-dernière ligne, au lieu de agibbosa, lire gibbosa. 302, 8° avant dernière ligne, au lieu de refleæa, lire deflexa. 320, 24° ligne, omis nov. sp. à la suite de Bættgeri. . 837, 7° ligne, omis à la table : glabrata (Rissoa) v. Muhl. — Viv. 357. TU DU 0 0 0 © a, EX « PTA NES 1 PER M4 “ r “'! , ' j 4 i [7e Fac ‘ 4 "1 LE AT # e | | ù x ë # ï o 1 : l [ k } j sk Le d N ; 1 + Jr, à ed” do p \ Us + £ ni ER \ di 3 L ! 4 3 S : * É La ° L L ir 1h , * , - \ 1 È 14 à . ‘LL \ 9 4 f : î É \ " ' t ff » HT, | " # 3 j \ ” ” = a L Ld . + , » k $ \ ts d À 4 " j | $ \ il ï s { 11 nt . : $ a: { pee ( Î 1 5 4 . 4 | TA L à " ' 7 LS s : Le LA ù d g , a F. « L $ we F MA, . 2 + \ 2 1) & ï É À FAN LME, \” . J 1 . * > : L al F 4 ’ ‘ht de ri à f b \ { ; + { } . H 0 f < . CE. Ltye x if ‘ ; : r 1] ” L o té 1} se \ . L ke | # Ve? pr [l # L( 1 3 ‘ LÀ x s 2 L \ ei : f # 4 2 Net \ ñ \ L { à 2 k \” 4 « k à [4 À 4] ; Y L A ‘ PTE ’ ] | è Li [r3 1 :« 0 x ré . 4 sé | Le j “ . \ r* ve À VE » À 2: op. , ? L _… L f . e ! ‘ Ê . | s é ; . } : / L LR: à y : ; L 0 \ € « 6 LL + ‘ L A8 F À 0 4 + 12 : n + L l b, , MT", “ Ÿ, E à * A ll * ‘ 5 n - a "] 33 34 37 40 47 55 60 71 71bis 79 82 110 110 111 111 112 113 114 114 122 123 bf be bi bg bj bk ew ex ez fa fb Îg Îg fh fh’ fo Îj fi fi’ fl fm » Flanche - Texte B Chileutomia pontileviensis (DE MORGAN) Chileutomia Morgani Cossx. | Chevalliera sallomacensis CossM. Pyramidelloides bicarinatus (BENOIST) Bithinella viridis (POIRET) Gabbia sennaarica PARREYSSE Stenothyra aquitanica CossM. et PEYR. Vitrcolina incurva (RENIERI) Stylifer Turtoni BRODERIP Tiberia minuscula MONTEROSATO Protoconque d'Odontostomia plicata Pyrgisculus scalaris (PHILIPPI) id. Protoconque, 2 vues Dunkeria laminata CARPENT. id. Protoconque, 2 vues Belonidium polygsyratun: (DESH.) id. gracile ( DESH.), Protoconque, 3 vues Discobasis demissa (DESH. )" id. Protoconque, une vue Protoconque d’ Anisocycla cerullii C. Anisocycla scalarina (DESH.) Mioc. Plioc. Mioc. Mioc. Viv. Viv. Mioc. Viv. Viv. Viv. Viv. Vive Viv. Pléist. - Pléist. Éoc. Éoc. Éoc. Éoc. Plioc. Éoc. bl 4315is 48bis Ce) 50 52 3 54 57 63 65 C6 71bis 76 bl 49 Îk 7” SA 71bis ES? Planche - Texte D Banneina liburmica STACHE Peringsia ulvæ (PENXNAXT) Emmericia palula (BRUNATI) Paladilha pleurotoma BOURGUIGNAT Micropyrçgus minutulus MEEK ét HAYDEN Paralinostonia manunm (TAUSCH) Slalioa Desmaresti (PRÉVOST ) Helerovalvala disjuncla (DOLLFUS) Melanthe varicosa (BRONX) Margarya melanoides NEVILL Stylifer spcciosus A. ADAMS Cossmannmica clandestina (DESH.) Loxoplyxis conulus CossM. Murchisontella emarginata (DESH.) Dan. Viv. Viv. Viv. Pal: Dan. Éoc. Olig. Mioc. Viv. Viv. Éoc. Éoc. Éoc. Lx Fr ne à el TAN CES PR TRES sn EL Mae = Sue - - —— f PNR RS ARE "7; Me 9 ps nb Me W" ou ee a mc Lili] éen,. ni” LA CR 1 I 1 L L L I Î 1 99 05 07 O8 09 09 19 20 22 »9 ut) Planche - Texte C \ Chevallieria Allixi COSSMANN Moitedderia Rolandiana BOURGUIGNAT Belgrandia gibba (DRAPARNAUD) Paladilha pleurotoma BOURGUIGNAT Oncomeliana longiscata HEUDE | Taia naticoides (THEOBALD) Crassilaia infracrassala ANNANDALE Rivularioides Spinifera ANNANDALE Myxa exesa HEDLEY Ividiella navida (DALL et BARTSCH) Tragula fenestrata (FORBES) Miraldiella exarata (CARPENTER) Obtortiopyrrhacme (MEL. et STAND.) Cœæmansia conica BriART et CORN Salassia carinala DE FOLX Salassia scalariformis (CARPENTER) Salasiella laxa (DALL et BARTSCH) Protoconque de Turbonilla lactea (LINNE) Asmunda turrita (C.-B. ADAMS) Careliopsis stenogyra DALL et BARTSCH Pyrgostelis rufa (PHitiPpt) Pyrgostylus striatulus (LINNE) id. protoconque, 3 vues Subeulima Lamberti SOUVERBIE Lysacme clausiliformis (CARPENTER) Anisocycla cerullit COSSMANN ; Proltoconque d'Anisocycla scalarina (DH.) Mioc. Viv. Viv. Viv. . Viv. Viv. PIéistk Fer Viv. Vi. Viv: Viv. Viv. Pal. Viv: Viv. “ REA TE \ Va D PDU LE BEM & CRE nt | Lu TN, avt nd = (F1 NE DTENE il 7 se {4 1} HU Î À Planche - Texte C mn : : | : L : : : : | | t { i : è L | 4 cs. À 4 1) PLANCHE I ré Trochoturbella moreyensis [Cossm].... . ....... 5/r Trochoturbella capuliformis [PrETTE].. ........ 5/1 Trochoturbella (Calvadosia) Brasili, Cossm........ 3/2 Trochoturbella (Calvadosia) var. elatior, CossM... 1/1 Turbella’parva [pa Gosral/2%6,. LEE 3/1 Tarbella nana [Lauk]:.7:4090..4. air ere 3/1 Turbella tenuilineata Cossm..................... D/x Turbella inflexicosta, Cossm..................... k/t Turbella acutioosta, Sacco....................... 3/1 Rissoa ventricosa DEsm..... .................... 2/1 Rissoa (Rissostomia) membranacea ADams...... PRE VE Rissoa vari»bilis v. MüHLFELDT................... 3/2 Rissoa (Zippora) auriscalpium [Linxé|............ 3/1 Rissoa (Apicularia) similis Scaccnr...... .......... 3/1 Rissoa (Apicularia) antiqua BoNELLI................ 3/1 Rissoa'(Schwart:ia) monodonta |Bivona]........... 3/1 Rissoa (Schwartzia) monodonta var.auricella Mrs. 2/1 Microliotia Brandenburgi BOŒTTGER (1) ......... 5/1 Alvania oimex [LINE 0 260,0. 40002, ee 3/1 Alvania Barreti [MorLeT|........................, h/x Alvania SacÿLl'GossM.; RL Se rie 4/1 Alvania danubiensis Cossm. et PEYR............... 3/1 Alvania cimex [Lennté|.. 262%... 4 ou ue a Alvania (Massotia) lactea [Micnaup].. ............ 3/1 is Alvania (Alvinia) Weinkauffi SCHWARTZ........... 6/1 Alvania (Alvinia) Bonneti Cossm................... 6/1 Alvania (Alvinia) littorinoides Cossm......... ... 5/1 Alvania (Galeodinopsis) Tiberiana [Coppi].......... hf Alvania (Arsenia) Punctura [MonraGu]............ 5/1 Alvania (Arsenia) frigida MonTEROS.... ........... 5/x Alvania (Arsenia) gourbesvillensis Coss.......... k/1 Alvania (Actonia) Testæ [ArapAs] ......... pr ar 6/1 Ajlvania (Alcidiella) Philippiania [JEFFREYS|........ 6/1 Turbella (Pusillina) Johannæ BœŒTTGER............ 5/1 Valvata (Tropidina) Vauciana TouRN.............. 3/x Valvata (Gyrorbis) Leopoldi Boissy.... ........... h/x Valvata (Aphanotylus) Gossmanni BrRus............ h/x Microcyclas lamellosa RasPaiL........... ire Me 6/1 Voir aussi PI. 11, fig. 96-97. Bag, Bath... Séq …. Séq Viv.34 Fôr 2: Hocs:e Olig .. Mioc NIV : Plioc.. Pleist . VAv ». LE L M Plioc.. WAV F4 = « « .- Se ' “# "ou 4 ns x r # ? ‘ Es \ ù * _ J k ” v= oO , En & à y «0 £ à À à + + 4% DER LARG Est Re ' SCRRUAT $ Lt tr) eu y MONET TE fe TR Crau CR RUE UT FAR) APUNT + MÉTÉÉENENt | a | À ‘>. sd t Le | Me L LL à . k: : s H SP RETE ET + ÉTANG V LD SMS. 1 ÉRT IONe ESS S 36-37 38-39 ho-hx h2-43 hh-h5 46-47 48-49 bo-bt 52-54 55-56 57-58 59-60 Gi-62 63-64 05-66 67-69 70-71 72-73 74-75 76-78 79-82 83-84 85-86 87-90 92-99 96-97 98-99 100-101 102-103 PLANCHE II Alvania (Acinopsis) cancellata [na Cosra] ....... Se Alvania (Acinopsis) cancellata [pa Cosra]....... Xe RE Manzonia oostata [Apams].................... ... 5/1 Manzonia costata [Anams]..............,...,4 6/x Manzonia (Taramellia) Zetlandica [MonraGu]....... 5/1 Manzonia (Taramellia) areolifera |Sanps.].......... h/à Manzonia (Taramellia) Bœttgeri Cossm........ ... h/i Manzonia (Taramellia) subspinicosta Cossm. ...... h/x Manzonia (Taramellia) scalaris [DuBois].. ......... 5/1 Nodulus contortus [JEFFREYS]...... .............. “671 Modulus Morgani Cossm............:.....,.:,..,.. 2/1 Thapsaiella rudis [Pat], “ns Mo A0 10 Thapsiella menesthoides Cossm........... ET ER Thapsiella (Peringiella) nitida [Brus.].......... ... 5/t Scrobs dissimilis [WaTson]....................... 5/1 Cingula cingillus [MonraGu|.......... ........... 5/1 Plagiostyla asturiana [FIscHEr]........... .... 2 Cingula (Setia) lævis |H@ŒRNES].................... 5/1 Barleea (Antinodulus) aquensis Cossm. et PEYR..... G/1 Cingula (Obtusella) intersecta S. Woon........ ... G/1 Ceratia cf. proxima [ALDER].................... eh Geratia (Hyala) subglobulus [CEruLLI-IRELLI]. ..... 6/1 Onoba striata [Monra@u]............ LS TA 5/1 Ceratia (Rissopsis) diaphanes Cossm................ h/x Ceratia (Hyala) vitrea [MonraGu]......... enr ei EYE Ceratia (Rissopsis) convexispira Cossm............ h/x Fenella turritella [Ercnw].:...................... 3/1 Aotæonema sulcatum [LEA]................. .... h/x Actæonema semisulcatum [HUTroN|......... ... h/x Litiopa de-la -Mothei Cossm....................... 2/1 Buvignieria unicarina |[BUVIGNIER|....... .... .. 2/1 Gibborissoa oonica Cossm...................... 1: Gibborissoa algeriensis Cossm................... 3/2 Litiopa acuminata [Baupon].... .................. b/1 Barleenx ruhra-JADAMME, ENT OPERA 3/1 Gibborissoa pliocænica Cossm.....,............. 3/1 Stossicia planaxoides [DEsM.].................... 3/1 Paryphostoma turricula [BruG.]............... LES Glosia potamidula Cossm........................: En Pseudotaphrus buccinalis [Lamx]......... AR A Pseudotaphrus (Pezantia) dactyliosa [ DEsn.]...... 3/2 Gibborissoa costellata [Grar.].......... SPL $/1 Gibborissoa polycolpata Cossm.. ................ 2/1. Microliotia Brandenburgi BŒTTGER........ ..... 5/1 Alvania (Alcidiella) peyreirensis Cossm. et Peyr. . 6/1 Amnicola helicella [Sanp8.]...................... 6/x Stalioa Desmaresti [PRÉvosr]..................... 2/1 VINS Pleist . MATE Plioc.. MAY Olig... Ohirsr Olig... Mioc.. VIT Mioc.. à À L'APr Phoc: Viv 3: Vivs,7 Vin Vive Mioc.. Mioc.. Plioc.. Plioc.. Plioc.. Lit ae Eoc:... Plioc.. Eo6:;:# Mioc.. Eoc .}: Plioc.. Phoc:: Raur.. ONE: Phoc.: Bot. x: Pleist . Plioc.. Mioc.. Eoc... Séq.. 4 Eoc.:". LT EE Mioc.. Olig... Mioc.. Mioc.. Qhig:.: Euc*x.: : 27 27 29 29 31 31 31 et 320 31 et 320 32 32 33et 315 34 ‘34 35 36 ho Ar: L2 Gt 43 45 46 LB 46 52et 315 65 55 et 322 55 et 317 52 bg P 55 et 316 75 71 58 67 69 54 55 et 322 18 27 110 151 Il re Fisais de Paléoconchologie, M. Cossmann, (12° livr..). 03 1 102 01 il 100 97 96 95 94 93 92 it | % AP : Fe L car VER . + » IS SMS nt AND AA ts 2 - 4 . Poe . DER. SN Lt] NT A ITR 4 L Par di le 0E ER AS A à VETS 99-160 101-102 103-104 105-106 107-108 PLANCHE Ill Diala (Dialopsis) semistriata [DEsn.]............... Diala (Dialopsis) Sacyi CossM....................... Glosia potamidula Cossm......................... Glosia cerithialis Cossm.......................... Glosia potamidula Cossm....................,.... Pseudotaphrus oinctus [DEsx.|........... ET MO Chileutomia subvaricosa Tare et Cossm.......... Paryphostoma plicatulum [DEsx.]............... Fenella turritella [Ercuw.]......................, Crepitacella cepula GuPPx....................... Paryphostoma decemliratum Cossu............. Paryphostoma convexiusoulum Cossm.......... Cossmannia deoipiens |Desx.] .................. Gibborissoa inchoata [DEsx.|.................... Chevallieria labrosa Cossm...... ....,........... Chevallieria peculiaris Cossm.................... Rissoina bistriatai[Grar 54.4 RCE Rissoina oclavula Des... M RS Rissoina gaasensis Cossm.......... LS rs Rissoina podolioa Cossm................ ........ Rissoina (Phosinella) elegans [GRrar.].............. Rissoina vindobonensis Sacco...... ........... Rissoina (Rissolina) Grateloupi [Basr.|............ Rissoina (Phosinella) Guppyi Cossm................ Rissoina (Zebinella) plioatilis DEsx.... ..... De LUE AS Rissoina (Zebinella) Loueli DEsx................. Rissoina (Zebina) Schwartzi DEsH................ Rissoina (Leaella) notata [LEA].................... Goniatogyra tenuis [Briarr et COoRNET]............ Hydrobia (Tournoueria) Dubuissoni [BouizceT|.... Hydrobia (Tournoueria) conulus [DEsx.].. ........ Hydrobia incerta [DEsH].................. RQ à Hydrobia ventrosa [MonwraGu]........... ........ Hydrobia (Parhydrobia) subulata |[Desn.].......... Hydrobia cf. ventrosa [Monraau]l................ Hydrobia (Parhydrobia) Gazioti Cossm.............. Hydrobia cf. aponensis v. MARTENS............... Bithinella pulchra [DeEsu.]........... RDS e ON Hydrobia (Potamaclis) turritissima |FoRBEs]........ Hydrobia (Littorinella) inflata [Fauras]............. Bithinia tentaoulata [LINNÉ]...................... Hydrobia (Polycirsus) tuba [DEsx.|................. Bithinella (Dieretostoma) dissita |DEsx.]........... Bithinella (Belgrandia) Gibba [Drap.].............. Sellia pulohra px RAMCOURE.. 2/12 Peringia conica [PRÉVOsT|......... .....:./..,.... Amnicola Dupotetiana [TEWER].................. | Amnicola oxyspira [Cossu.]...................... Pyrgula Eugeniæ [Brus.|............... Son ae RTE ‘Assemania Grayana LsAcH. ..................... 3/2 Eoc.., Olig.….. Séq ... Séq mi: NO Fos. Eoc... Paléoc. Mioc.. Mioc.. Eoc... Olig... Eoc ... OùEXS Poc: Mioc.. Mioc .. Eoc ... Olig... Mioc.. Mioc.…. Mioc.. Mioc .. Mioc.. Eoc ... Mioc .. EDEN Fac id Paléoc. Oliess: Eoe ... Fo: NEVER Eoc:. Mioc.. Pleist.. Pleist . Eoc ... ORrEE Olig .. Pleist . Éoc:<: 57 57 et 31 58 58 82 83 et 318 83 et 3r7 . 84. 83 86 84 et318 88 88 107 110 114 133 et31a Essais de Paléoconchologie, M. Cossmann (12° livr.) AI /3D d . Fe, ne » PF SNN PRE 9 Me 17 Fe CA 71 ,. ' k DELLE EE" NY RAE PLANCHE IV 1-2 Pyrgula (Trachypyrgula) pagoda NEuM.............. h/x 3-5 Micromelania cerithiopsis BRUSINA............... 3/1 6-7 Paladilhia (Lartetella) plicistria Cossm............. 5/1 8-11 Vouastia micans RasPaiL......................... k/1 Le TA Peringia jeurensis COossSMANN.......... .......... 6/1 13-10 Lapparentia irregularis |[DESu.| ................ h/x 17-18 Acrophlyctis Eugenei [DEsn.]................. .. h/x 19-20 Allixia acicularis CossMANN....................... 6/x 21 Bithinia Vidali Cossmanx..... Mt RAR 3/a 22-2/ Montjavoultia holostoma Rasail.......,........ 5/1 25-26 Bithinia cyclostoma RoussEAU................... 1/1 27-28 Nematurella (Sandria) ovate [Bronx|.............. 4/1 29-30 Viviparus (Adelina) elegans [CANTR.].............. 1/1 31-32 Viviparus (Tylopoma) avellana [NeuMayR]|......... 1/1 33-34 Fossarulus tricarinatus BRusINA................. 3/2 35-383 Nystia Duchasteli [Nysr].......................,. 2/1 39-40 Lyopyrga quadricingulata TATE................. 3/2 hx-h2 Truncatella truncatula |[Drar.]...........,...... NE ES 43-44 Bithinia (Gabbia) Bronni D’ANG........ ... Re ALES 1/1 45-16 Stenothyra ouneata Cossm...... .......,......... 5/1 h7-48 Valvata balizacensis BENOIST..................... b/ h9-5o (1) Prososthenia Tournoueri Brus.................. 2/1 5r Nystia-plicata (p'Arcmrac].:.. 554 een 2/3 52-55 Briartia Velaini Munier-CHaLMas.........,........ 1/1 56-59 Stalioa (Cirsomphalus) Tunioti Cossm............... 3/1 Go-Gr Nematurella Meneghinii DE STEFANI........... HE OE 62-63 Valvata piscinalis MULLER..... A PERTE DR LT TE: 3/1 64-65 Stalioa (Cirsomphalus) Tunioti Cossm............... 3/1 66-67 Truncatella Wattebledi [Benoist]............... 3/2 68 Stylifer (Semisylifer) pellucidus |Desu]............. 3/1 69-70 Viviparus suessionensis [DESx].................. 1/1 71-72 Lithoglyphus fuscus [PFEIFFER].................. 3/1 73-74 Peringia Dollfusi Cossmann.......... A RÉ SEE LT 2/1 7-76 Viviparus (Tylotoma) rudis [NEUMAYR].............. ifx 77 Valvata (Gyrorbis) Leopoldi Borssy................ h/x 78-79 Stenothyra chorista CossMANX.................... 5/x 80-82 Viviparus (Campeloma) Vutikovinici |FRAUENr.|.... 1/1 83-8/ Stalioa (Cirsomphalus) Tunioti Cossm............... 3/1 È 4 . . . LA . . . Li { p (1) Par suite d’une faute d'impression, il y a lieu d’intervertir les renvois du texte aux figures, page 142 et page 161 (Prososthenia Tournoueri et Clessinia variabilis). Plioc.. Plioc.. Eoe:s F6. Olig..: og," Eoc ... Boc >: Olig... Eoc... Plioc.. PHOC:: Plioc.. Plioc.. Phoôc’: Olig... No: Pleist . Plioc.. POC: 2 Mioc.. Plioc.. Olig... Paléoc. Eoc$.: Plioc.. Quat.. Fac... Mioc.. Eoc; Foc::. Plioc:: Plioc.. Plioc.. Paléoc. Paléoc. Plioc.. ocre “at r1) 116 139 311 133 10 EM 127 127 148 120 148 144 18/ 181 150 159 165 1/8 155 170 161 160 155 153 143 168 153 165 201 178 136 133 et 323 182 171 155 185 153 PLANCHE V | S : 1-2 Viviparus (Paludotrochus) trochiformis [M.et H.].. 1/1 Paléoc. 186 3 Buvignieeria uricarina [BUviGniER|...........,.. 2/1 Raur../°06 4-5 Stylifer speciosus A. ADAMS..:................... 1/1. Viv:47tdaet 6-7 Viviparus (Campeloma) multilineatus M. et H..... 1/1 Paléoc. :85 8-9 Bithinia (Gabbia) utriculosa [Sann.].............. . h/r ‘“Mioc.. 49 10 Alvania (Alvinia) Weinkauffi |Scawarrz| ........ 5/1 NAN PEN 11-12 Niso terebellata [LaAmk.|...,2000,7 SPRL PURE 1/1 Eoc... 206 18-14 Pyramidella terebellata [Lamk.]......".,:....:. 2/2. Eoc/ 1218 15-16 Viviparus (Ægionia) vivipariformis [OPPENH.].... 2/1 Plioc. 7:81 17-18 Robicia (Annulifer) protracta [Eicaw.]............ 1/1 Plioc.. 119 19-20 Syrnola prælonga|Desm):. 00e 0 mer 2/17 Eoc.7, 287 21-22 Syrnola polygyrata |DESH.]...... ....... RATER 2/1. VROGLLL REY 23-24 Eulima (Margineulima) fallax Desm................. 1/1 ÉOC... 195 \ 25-27 Cossmannica (Ulfa) Gossmanni DALL............. 2/32 #Æ002::2.7226 28-29 Rostreulima macrostoma [CHARLESwW.]........... 3/1 :Eoc:.. 200% 30-31 Eulima (Subularia) munda DEsH............. ..... 2/1, Eoc 008 32-33 Eulima (Polygyreulima) nitida [Lamk.].............. 3/2 -Eoc...: 196 À 34 Rostreulima herouvalensis [Cossm.]...,...... 2 1 814 "Mec raee 35 Rostreulima lata [Brrart et CoRNer].............. 3/1 Paléoc. 200 à 36-37 Rostreulima angystoma [Desx.].......... NET 2/1 É0c; an | 38-39 Stylifer (Mucronalia) eulimoides Cossm..........., 2/1 Eoc... 202 ho-hx Eulima (Maryineulima) Danae Tex. Woops......... 1/1, Eoc-20 #08 42-43 Cosemannica clandestina [Desn.|................ 3/2 Eoc... 220 hh-45 Gossmannica (Orinella) umbilicata |[Desx.|,....... . Bla: Æ0C. 17 ab 46-47 Stylifer (Semistylifer) propinquus Cossm........... 2/1 É0C a 08 48-49 Pyramidella inaspecta DEsn..................... 3/2 Eoc.., 216 5o-b1 Pyramidella Ameghinoi CossManN............... 2/1 Patdoo! 216 52-53 Syrnola (Pachysyrnola) carinulata Cossm........... h/x TE 66.230 54-55 Macrodontostomia merignacensis Cossm.et Pexr. 4/1 Mioc., 233 96-59 Syrnola (Elusa) plicifera Cossm................: UN GLEN BOL ANNE 60-64 Syrnola (Puposyrnola) acicula [Lamk]........ ..... 21! CÉOC 201300 65-68 Odontostomia (Megastomia) conspicua ALDER...... 3/1 Pleist. 241: 69-70 Odontostomia (Brachystomia) rissoides HAnLex..... RTS NIV SO GE: Odontostomia (Brachystomia) rissoides Hancey..... 3/1 Pleist. 243 72 Odontostomia (Cyclodontostomia) aturensis C. et P. 3/r Mioc.. 239 73-73 Odontostomia (Dolellia) bulimina Cossm. et PEyxr . 5/1 Mioc.. 248 75 Odontostomia (Eustomia) psezdoactæon Monts... 3/1 Pleist. 249 76 Pyramidella Depontaillieri CossMANN............. 3/1. Phoc.. 76 "et 438 77 Odontostomia {Auristomia) limnæiformis Cossu. . h/1 Eoc... 247 78-79 Pyramidella (Otopleura) mitrula |Basr.|.......:... 1/1 Mioc.. 218 80-81 Odontostomia (Wisostomia) moguntensis Cossm.. h/1 Olig.. 239'et 325 82 Pyramidella (Callongchæus) cf. jamaicensis Dir” à SEY17 INDE are 83 Cossmannica (Tiberia) sp...... RIPOSTE CES 2/1 Plioc.. 123 84 Syrnola (Puposyrnola) pliocænica Cossm. ......... 3/1 Plioc.. 230 et 324 85-86 Syrnola (Pachysyrnola) Faurai Cossm...........,... 2/1 Plioc.. 23r et 325 87-88 Odontostolomia turbanilloides DeEsx............ 2/4) Eoc:.% "230 89-399 Odontostomia (Wisostomia) nisoides Cossm......... 3/x 7 Eoc..11/a88 91-92 Odontostomia (Colpostomia) Lamberti Cossm....... 2/1, Olig....250 93 Raulinia alligata [Desxi,....:......4... 0002 3/x Oh: 40468 (1) Par suite d’une faute d'impression, il y a lieu d’intervertir les renvois du texte aux figures, page 142 et page 161 (Clessinia variabilis et Prososthenia Tournoueri). Essais de Paléoconchologie, M. Cossmann (112° livr.). PI. V PLANCHE VI 1-2 (1) Fluminicola (Clessinia) variabilis [Ercaw.]|......... 3-4 Odontostomia (Sinustomia) tortilis [DEsx.|......... 5-6 Raulinia aouta 'SANDBERGER. 0.00 LOC EIRE 7 Raulinia petrafixensis Cossm. et LamB.... Late 8-9 Taphrostomia scalaris [SANBERGER|.............. 10-12 Actæopyramis elegans [Dozrr.-DAUrz.|........... 13-16 Actæopyramis (Chrysallida) pygmæa [GRar.]...... 17-18 Eulimella Soillai [Scaccmi]...............,...... 19-20 Pyrgostylus aturensis Cossm. et PEYR..... ...... 21 Turbonilla (Pyrgostelis) saucatsensis Cossu. et P.. >2-23 Turbonilla (Pyrgolamprus) pseudo-auricula |[Grar.| 24-25 Actæopyramis clavulus |»’Or8.]................. 26-27 Pyrgulina Gossmanni Monrts.. .................. 28-31 Pyrgulina (Parthenina) interstincta [Monracu]..... 32-33 Menestho Humboldti{Ris.|,var.tuberculata B.D.D. 34-35 Odontostomia (Pyramistomia) Deubeli BœŒTTrGER.. 36-37 Pyrgulina (Miralda) trinodosa Rayx. et Ponxzr..... 38-39 Turbonilla (Sulcoturbonilla) Benoisti Cossu. et P... ko-h1 Cingulina (Pseudoscilla) miocænica [BœrTreEr|... h2-45 EBulimopsis Carmelæ BRUGNONE.................. 46-47 Eulima (Vitreolina) subbrevis d’'OrB....... ...... 48 Pyrgulina (Parthenina) longula BoœTrGER......... h9-50 Leucotina (Faluniella) falunioa DE MorGan....... 51-52 Turbonilla (Sulcoturbonilla) Moulinsi [Fiscx.|. 53-54 Turbonilla Falloti Cossm. et PEYR ............... 55 Turbonilla spiculoides Cossu. et PEYR......,. .. 56 Turbonilla (Strioturbonilla) raphidiopsis Cos. + P: 57-58 Pyrgulina (Odontostomiella) doliolum [Phil.]...... 59-6o Turbonilla (Pyrgolidium) Degrangei Cossm.et Peyr. 61-62 Turbonilla (Pyrgolidium) continuicosta Coss. et P. 63-64 Belonidium gracile |[Desx.].4..:.,:4 4.11 65-66 Anisocycla perspicua Cossu. et PEyror.…. ne 67-68 Turbonilla (Pyrgostelis) crenata BROWN........... 69-70 Eulima (Polygyreulima) Eichwaldi H@œRN......... 71-72 Turbonilla (Pyrgostelis) Vidali Cossm.... ......... 73-74 Turbonilla (Srioturbonilla) miocrassulata Sacco.. 75-76. :"-Eulira similis D'OR: ON A SR NE 77-78 Eulima.pobta [Done] ait NL Re Re AR 79-81 Pyrgulina (Spiralinella) spiralis Me PPT 82 Rissoina (Phosinella) elegans [GRar.]............. 83 Turbonilla (Pyrgolamprus) pseudo-auricula [Grar.] 84-85 Hordeulima digitalis [Benorsr|.......... ......... 86 Eulima (Sulcosubularia) Halavatst BoœTre.......... 87-88 Eulimella taurinensis Sacco...... STE a 0 a DFE PAU 89-90 Odontostomia (Oda) dolioliformis JEFFREYS...... 91 Viviparus (Tylotoma) rudis [NEUMAYR]............. 92-9k Turbonilla antiqua Sacco..................... ; 95-96 Pyrgostylus (Dunkeria) laminatus CarP........... 97-98 Eulimella (Ptycheulimella) Saccoi CossM...... ..... 89 Belonidiu m fragile [Desh.]:..... ...,,......... : 5/7 3/1 2/1 3/1 2/1 L/x 5/1 3/2 aJx 3/1 3/1 2/1 GTA: Quat.. Eoc... Olig.. Olig. Olig .. Mioc.. Mioc.. Pleist . Mioc.. Mioc.. Mioc.. Mioc.. Plioc.. Plioc.. Pleist . Mioc.. Pleist . Mioc.. Mioc.. Pleist . Mioc.. Mioc.. Mioc.. Mioc.. Mioc.. Mioc.. Mioc.. VAE Mioc.. Mioc.. Fac... Mioc.. Pleist . Mioc.. Mioc.. Mioc.. Mioc.. VAV Pleist . Mioc.. Mioc.. Mioc.. Mioc.. Mioc.. MAY, Plioc.. Mioc.. Pleist . Mioc.. Eoc... Et ae ? PSP CURE de EP à Essais de Paléoconchologie, M. Cossmann ( 12‘ livr.). e ANUS PARLES € : ne ‘ es % Û { d h i L 4 | | | h | | | 3 2044 072 217 623 “ Re Les gui à rs nb nr. de Die ss sun. 2e « a mg RER er gr - - pare RE Gr peer cas nn PP EDP UE de » E - a tt: a. . - 22 … » : pu ee +556 ‘ : > a Es # arêne . Un ns à Line « A et a. Les ee +7 me .—… os Tu . z %, U m1 ni. « ee N in. Pre n À pe . € un à 7. ae — " _ ® " ue, n, > ET Pt à, er ri + ” = TT . 7. À we - ne = cé at a png DS A te nr 2 " - ‘ ” de t . r hote « 6 <. Pons res en D " LV ne n rh tr ns ‘ RE mm te D tn Gin jte Ant 4 D CR EL go ue gg to PR PAR So DS LR Pme te 2 ne PS co LEE re de A enr, mp ed a 3 MAET , ART RSS æ . A qe ete) a EVA EAP Pis ie 1 PT