TRÈS ee ES : =. = 4 - CRE CES EE LÉ F re OS Het C@ ee er Le RG AA C7 ? AT /: , UNE NME La qi M pH ÈS “JA \ À “à À_4 Î » ik VAE V < JU Y. MON VARIE À ; | Nat f $ Ù NV fx | si" À y {) À a RÈ g®, LENS CIN 209) He) MIA 1$ Ant FL 26 Fig “. | Ktré IN He fl in Bn-} 4 " LPS DAS Bo) A | gen ‘ AGE 4 \ HR TIVATAR à FAI 1 UV 1 & RrA ad | \ | ] "1 il JA | A1", A1] 7; EX AN AS AN AN 4 A 48124: 2 AR A ACANAA 4 Division of Mollusks Sectional Library à DRE RDS Si CHE k SE MED TES LS cr 2: AS ESSAIS. DE PALEOCONCHOLOGIE COMPARÉE OUVRAGES DU MÈME AUTEUR Appendice n° III au Catalogue illustré des coquilles fossiles de l'Eocène des environs de Paris. 6 pl. phot. Prix.......... Revision sommaire de la Faune du terrain Oligocène marin aux environs d'Etampes (1891-1903). 3 pl. lithographiées. Prix. Sur quelques formes nouvelles des faluns du Bordelais AS9 1805) 23" pl pholoypÉ es PRE TERRE RER CEE ne Observations sur quelques coquilles crétaciques recueillies en France Gindarticles ABnSemDle CPE ER EEE Descriptions d'Opisthobranches éocéaniques de l'Australie dus uditS07) 2 pl MbhOlO PES API ER ERP E PAR ER Re Estudio de alcunos moluscos eocenos del Pireneo Catalan (GSO8) pl ho lhOLYpÉES AMIENS EN PEN EN ER PR RE Er Mollusques éocéniques de la Loire-Inférieure. Les deux pre- MIELS Volume SAPIN ET APE Er Ne ee CETTE EL CE Essais de Paléoconchologie comparée (1896-1899). Les cinq premieres AvralsOnSRensemble Prix Er MERE PP Pt Revue critique de Paléozoologie, 8° année (1904). PrixdeliabonnementAnnuel ere Fete CREME CEE Faune éocénique du Cotentin. Le premier volume: Prix........ Contribution à la Paléontologie française des terrains juras- siques. — 1° Opisthobranches. — 2° Nérinées. Ensemble. .... Faune pliocénique de Karikal (Inde française). Les deux pre- miers-articlestensemble MP ER EE ER EE 0e Etudes sur le Bathonien de l'Indre. Les deux fascicules ensemble. Note sur le Bathonien de Courmes (Alpes-Maritimes). Prix .... L'Infralias de la Vendée. Les deux fascicules ensemble. Prix … 1 e Re D PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE Par M. COSSMANN CINQUIÈME LIVRAISON . Décembre 1903 PARIS CHEZ L'AUTEUR | F.R. 0e RUDEVAL, Éditeur 95, rue de Maubeuge, 95 (x°) | 4, rue Antoine Dubois, 4 (vi°) 1903 HOT JUN 15 1988 LIBRARIES UER RE 1581 PRE CE Dans la bienveillante analyse que M. G. Dollfus a consacrée (Journ. Conchyl., Vol. L, p. 62) à la quatrième livraison de ces « Essais », il a bien voulu me disculper d’un reproche qui m'a été adressé par quelques-uns de mes confrères de France, relativement à la multipli- cation des Genres, Sous-Genres et Sections, admis dans ma classifi- cation. Avec beaucoup de raison, — et dans des termes fort élevés qu'il faudrait reproduire textuellement pour ne pas en affaiblir la portée, — mon excellent confrère et ami fait observer : que les matériaux scientifiques qui composent actuellement le bagage de la Paléontologie moderne nécessitent impérieusement l’élargisse- ment des cadres de l’ancienne nomenclature ; que cette extension, déjà réalisée dans certaines branches de cette Science, par les tra- vaux de nombreux paléontologistes, à la suite des découvertes récemment faites dans diverses régions encore inexplorées, n’est évidemment que la première étape des améliorations qu'il faudra encore y apporter, quand on connaîtra les immenses territoires d'Asie et d'Afrique qui n'ont pas encore été effleurés au point de vue géologique ; qu'enfin, pour toute personne impartiale qui veut bien se donner la peine de lire le texte de mes « Essais », au lieu d'en feuilleter simplement les tables des matières, il appert que je rejette en synonymie, dans ce Travail, cinq ou six fois plus de noms génériques que je n'en propose de nouveaux. A cette défense, si élégamment présentée par un allié, dont l'esprit est d'autant plus éclairé qu’il a embrassé plus de branches différentes de l’histoire naturelle, je n’aurais rien à ajouter s’il ne m'avait paru 1 2 PRÉFACE nécessaire d'insister sur un point qui n'a pas été suflisamment déve- loppé dans la Préface rédigée au commencement du volume I‘, et cela, par ce motif très plausible, que mes idées ne se sont elles- mêmes définitivement fixées qu'au cours de l’élaboration successive des livraisons dont se compose ce Travail. D'ailleurs, ce complément indispensable d'explications répondra également à une question que s'est posée M. G. Dollfus, au sujet de l'utilité relative de la subdivi- sion de nomenclature que, suivant l'exemple de Fischer, j'ai intitulée « Section ». Lorsque j'ai rédigé le premier volume, et que j'ai exposé, dans un chapitre intitulé « Division du sujet », l'ordonnance adoptée dans mon ouvrage, J'ai brièvement nidiqué (p. 39) les motifs généraux pour lesquels il me semblait nuisible de n'admettre que des Genres, et de bannir les Sous-Genres et les Sections, ce qui revient à attri- buer à tous les caractères différentiels une égale importance au point de vue zoologique. J'ai même comparé, à ce propos, l'ensemble d’une classification des êtres organisés à une armée dans laquelle la disci- line exige impérieusement une hiérarchie, plus complexe en appa- P D rence qu'en réalité. Je pressentais donc déjà — et je regardais comme nécessaire en principe — un arrangement systématique dans lequel, entre la Famille et l'espèce, il y eût place pour d'autres sub- divisions que le Genre seul : trois échelons intermédiaires m'avaient, dès le début, semblé nécessaires ; puisque certains esprits paraissent croire que c’est une exagération et qu'il suflirait d'admettre le Genre et le Sous-Genre, il me reste à indiquer par quelles raisons ma con- viction primitive s’est fortifiée au lieu de s'ébranler, en un mot quel est le Gritérium adopté pour cette délicate ventilation des Genres, des Sous-Genres et des Sections. Je voudrais établir ainsi que cette ventilation n’a pas été faite arbitrairement ; que le crité- rium dont il s'agit ressort précisément de la lecture de mes tableaux de classification pour chaque Famille ; et qu'’enfin, il ne faut pas se leurrer de l'illusion que ce critérium est invariable dans toute la Classe des Gastropodes, mais qu'au contraire, il faut le modifier, PRÉFACE 3 presque pour chaque Famille, selon l'adaptation des êtres étudiés. Prenons, par exemple, la seconde livraison de mes « Essais », et examinons le tableau de classification de la grande Famille Pleuroto- midæ (p. 60) ; on y voit déjà apparaître : le critérium générique qui est la position du sinus, le critérium sous-générique qui est la forme ou bien la disposition de la columelle, enfin le critérium sectionnel qui est tantôt l'embryon, tantôt le canal, tantôt la spire, ou enfin la profondeur de l’entaille du sinus. Dans les Conidæ, les Genres sont classés d’après la rainure pariétale, les Sous-Genres et les Sections d’après la forme ou l'ouverture. Cette méthode s’aflirme encore dans la troisième livraison où nous trouvons, pour la Famille Cancellariidæ (p. 4), le canal ou le bec échancré servant de critérium générique, avec le bourrelet qui en est la conséquence; les plis, les varices et l'ombilie servent à dis- tinguer les Sous-Genres et les Sections. Chez les Volutidæ, il y a chassé-croisé entre les caractères génériques et sous-génériques, selon que l’on étudie l'une ou l’autre des Sous-Familles ; les Mi- tridæ présentent, au contraire, un exemple frappant de parfaite homogénéité : les plis columellaires pour séparer les Genres, la forme et l’échancrure pour les Sous-Genres, et il n’y a que peu ou point de Sections, parce que le besoin ne s’en est pas fait sentir. En commençant la quatrième livraison par les Fusidæ, j'ai adopté la rectitude ou l’inflexion du canal comme critérium générique, le labre comme critérium sous-générique, avec la longueur du canal ; enfin la protoconque, et quelquefois la forme de la coquille, sert à distinguer les Sections. Citerai-je encore les Buccinidæ chez lesquels la columelle et la base servent de caractères génériques, la forme et la gouttière sont invoquées pour séparer les Sous-Genres, enfin divers caractères pour les Sections ? On voit, par ce qui précède, combien il faut être éclectique et assouplir la méthode, pour arriver à un système satisfaisant : celui qui entreprendrait l’œuvre de classification avec le parti pris de n'avoir recours qu'aux mêmes caractères dans toutes les Familles, L PRÉFACE \ serait fatalement voué à un échec certain. Ce n'est d’ailleurs pas la première fois que j'ai eu l'occasion de constater que l'histoire naturelle ne se plie nullement à la rigueur des conceptions mathé- matiques. Ce rapide exposé rétrospectif initiera mes lecteurs aux principes qui m'ont guidé jusqu'ici, — et qui continueront à me guider, — dans la recherche d'une bonne classification des Gastropodes. Il ne me reste plus qu'à répondre à une autre objection qu'on fait fré- quemment aux auteurs qui admettent les Sous-Genres et les Sec- tions : que devient, en effet, la loi de nomenclature binominale, quand, au lieu de n'avoir qu'un nom de Genre et un nom d'espèce, on se trouve en présence de ces deux nouvelles subdivisions ? Je trouve que cette objection est bien superficielle, je dirai pres- que qu’elle est inconsidérée ; car, si on la prend dans son sens litté- ral, elle se retourne immédiatement contre toute la classification de l'histoire naturelle, telle que Linné l’a instituée : en effet, un être n'est pas suflisamment désigné par le nom spécifique précédé du nom générique ; pour le caractériser complètement, c’est-à-dire pour achever de préciser son état civil, il faut encore désigner la Famille, l'Ordre, la Classe, l'Embranchement et le Règne auxquels il appartient (et je néglige les Sous-Familles, les Super-Familles, les Sous-Ordres et les Sous-Classes, les Sous-Embranchements, qui sont des subdivi- sions fréquemment employées). Cette nécessité inéluctable étant ad- mise, quel inconvénient y a-t-il à ajouter deux échelons aux sept ou douze degrés que je viens d’énumérer ? Il est bien évident que l’on ne désigne pas un Mollusque, chaque fois qu’on le cite, par ce signa- lement complet ; il suflit de signaler le Genre, ou le Sous-Genre, ou la Section à laquelle appartient l’espèce en question, selon qu'on veut serrer de plus ou moins près sa position systématique. Personne ne peut sérieusement contester que ce soit de la nomenclature binomi- nale, et elle ne devient nécessairement plurinominale que dans les tableaux de classement des faunes complètes. Ce sont là, d'ailleurs, de bien misérables objections, — je dirai PRÉFACE 5 volontiers des objections de «plumitif » — en présence des grands avantages que présente l'échelonnement dont Fischer a donné le pre- nier exemple didactique, dans son impérissable Manuel de Conchylio- logie. En tous cas, le système de la subdivision rationnelle se rap- proche bien plus de la vérité scientifique que l'équivalence accordée au type unique « Genre » : il contribue à mettre chaque être à sa place et dans le plan où il doit se trouver, au lieu d’un amalgame indigeste de termes, mal mesurés parce qu'ils représentent, avec le même écart, des êtres très voisins ou très dissemblables. Même, au point de vue phylogénétique, la subdivision du Genre s'im- pose, si l’on veut suivre la filiation des Mollusques dans les temps géologiques, parce qu'elle forge des chaînons qui les relient entre EUXE J'ajouterai, en terminant, que l'adoption du Sous-Genre et de la Section ne contribue pas nécessairement à favoriser la multiplication indéfinie des dénominations génériques, comme le prétendent mes contradicteurs : c'est, au contraire, une sorte de palladium contre l'excès où sont précisément tombés certains auteurs contemporains qui n admettent que le Genre seulement ; attendu que, quand on se voit obligé de se renfermer dans des critériums très précis, quoique variables suivant les cas, pour justifier ces subdivisions, on n’est pas enclin à en exagérer le nombre. Août 1905. MURICIDÆ, Fleming. Coquille fusiforme ; canal plus ou moins long, souvent clos par le rapprochement des deux bords opposés ; varices épineuses ou muri- quées. Opercule ovale, à nucléus tantôt subapical, tantôt latéral. Observ. — La plupart des auteurs ont, jusqu'à présent, confondu dans une même Famille, les coquilles muriciformes et les coquilles purpuriformes ; tou- tefois, Tryon a proposé, en 1888, de classer ces dernières dans une Sous-Famille distincte : Purpurinæ, je suis d'avis que cette distinction est encore insufi- sante, et qu'il faut en faire une Famille bien séparée, quoique l'opercule d'Oce- mebi'a, qui est franchement muricoïde, soit à peu près identique à celui de Pwr- pura: on verra ci-après, à propos des Purpuwu'idæ, les motifs très importants pour lesquels je crois que cette séparation est réellement nécessaire. Réduite aux formes purement muricoïdes, la Famille Hwricidæ peut encore se diviser en cinq Sous-Familles : Muricinæ Sow.; Ocenebrinæ, nobis; Tropho- ninæ, nobis ; Typhinæ, nobis:; Rapaninæ, nobis. Ces cinq groupes ont pour ca- ractères communs : une surface muriquée, un canal non échancré, une proto- conque papilleuse. Mais, tandis que les Muricinæ ont un opercule à nucléus apical, les Ocenebrinæ ont un opereule purpuroïde, à nucléus latéral, et ce dé- * faut de symétrie se réflète sur les bords opposés de l'ouverture, dont la cour- bure est inégale, la columelle étant moins excavée que le labre chez Ocenebr'a, comme chez Purpura d'ailleurs. D'autre part, les Trophoninæ, coquilles boréa- les ou australes, ont un faciès tout particulier ; leur opercule est du type pur- puroïde, à nucléus latéral ou sublatéral. La séparation des Typhinæ est ample- ment justifiée par l'existence de tubes qui mettent le manteau en communication avec l'extérieur ; mais leur opercule est plutôt voisin de celui des Muwricinæ, de sorte que le labre et la columelle sont également incurvés ; en outre, comme le canal est généralement clos, le péristome forme un ovale continu qui a un aspect toul à fait caractérisé. Enfin, Rapana est un groupe tout-à-fait à part, qui pour- rait être considéré comme une forme de transition entre Murex et Purpura, s'il ne possédait pas, d'autre part, un canal de Fusidæ et un ombilie largement ou- vert, qui l'écarte aussi bien de Muwrex que de Puwrpura, et qui ressemble à celui de Rapa, membre de la Famille Coralliophilidæ ; l'opercule des Rapaninæ est purpuroïde, et c'est pourquoi je les ai placées à la fin de la Famille Muricidæ. S ESSAIS DE Il se dégage de cette classification une observation générale qui ne laisse pas que d'être assez intéressante : mettant à part les Trophoninæ et les Rapaninæ qui constituent de petits groupes à Genres peut nombreux et dont l'habitat est très circonscrit ou dont le faciès est peu muricoïde, les trois principales Sous- Familles : Muricinæ, Ocenebrinæ, Typhinæ, peuvent se subdiviser presque paral- lèlement en cinq groupes dont l'aspect est à peu près similaire et qui se corres- pondent assez exactement : MURICINÆ OCENEBRINE TYPHINE : | \ Murer na Longicaudes À Jromalbeanhe Hadriania Haustellotyphis Poliacanthophores Muricantha Ocenebra Typhis { Pteropurpura { Alipurpura Polycolpés Muricopsis Ocenebrina Lyrotyphis \ Lyropurpura { Vitularia Ptérophores Pterorhylis Pterotyphis Pachycolpés Odontopolys Cyphonochilus Néanmoins il ne semble pas qu'on puisse tirer de ce rapprochement, malgré son apparente symétrie, d'autre indication que celle d'un procédé simplement mnémotechnique. Au point de vue phylogénique, l'ancienneté des Murer est relativement ré- cente : on n'en connaît pas d'authentiques dans le système crétacique ; ils ne commencent à se montrer, très rares encore, que dans l'étage Danien, ou plutôt dans le Paléocène, et ils débutent par des formes à columelle dentée ; puis, dans l'Eocène, ils deviennent rapidement nombreux, polymorphes, et pendant toute l'époque tertiaire, ils sont richement représentés à tous les niveaux. Les Tro- phonine apparaissent plus tard, ainsi que les Rapaninæ ; mais les Typhinæ sont aussi anciens que les Muricinæ, et ils ont même précédé les Ocenebrinæ. De quelles formes crétaciques descendent les premiers Muricinæ ? Il est probable que l'on doit chercher leurs ancêtres chez les Fusidæ ; mais cette filiation ne me parait pas encore clairement établie, attendu que l'on peut également chercher leur parenté chez les Columbellinidæ, formes mésozoïques par excellence. et voi- sines d'autre part des coquilles ailées, comme on le verra dans la suite de ces recherches. Par application des principes posés dans la Préface ci-dessus, nous avons admis, dans le tableau ci-après, que la disposition des varices ou des côtes constitue un bon caractère générique ; que les Sous-Genres se reconnaissent par le canal et aussi par le nombre des varices; enfin, que les Sections sont établies d'après l'apparence que présentent les varices. Toutefois, chez les Tro- phoninæ, c'est au labre qu'il faut se reporter pour discerner les Sections. Quant aux Rapaninæ, la forme et l'ornementation de la coquille différencient les Sec- tions ; c'est une preuve de plus à l'appui de ce principe que les critériums varient nécessairement selon les Familles, ou mème selon les Sous-Familles. PALÉOCONCHOLOGIE. COMPARÉE Tableau des Genres, Sous-Genres et Sections. MUREX (Varices épineuses ou foliacées.) MURICOPSIS (Varices tuberculeuses, denis collumellaires) MuREx (Canal droit et long, épines sur les varices) PTEROPURPURA (Canal variqueux et peu long, 3 varices lamelleuses) CHICOREUS (Canal incurvé et allongé, 3 varices foliacées ou digitées) MuURICANTHA (Canal incurvé et court, plus de 3 varices foliacées) HOMALOCANTHA (Canal long et droit, plus de 3 varices digitées) Muricopsis (Canal un peu long et tordu) MURICINÆ (Opercule à nucléus apical) Murex (Varices nombreuses, épines sur le cou) Haustellum (3 ou 4 varices peu épineuses, pas d’épines sur le cou) Tubicauda (3 varices très épineuses, épines enroulées sur le cou} (A) Acupurpura (3 varices épineuses jusque sur le canal) Pteropurpura (Varices continues) Alipurpura (Varices discontinues, épineuses en arrière) Chicoreus (Varices digitées, 2 cô!es intercalaires) Euphyllon (Longues digilations frisées, pas de côtes intercalaires) Inermicosta (Pas de digilations. une côle inlercalaire) (B) Naquetia (Varices crénelées, 2 côtes inlercalaires) Muricantha (7 ou $ varices épineuses ou digitées) Favartia (4 à 6 varices épineuses, canal clos et court) (G) Hexaplex (6 varices frisées, canal ouvert et peu long) Poirieria (6 à 8 varices épineuses, canal ouvert et allongé) (D) Homalocantha (4 à 8 varices, digilalions longues et palmées) Muricopsis (6 à 10 varices crépues) Odontopolys (3 varices avec des côtes intercalaires) 10 ESSAIS DE OCENEBRINÆ (Opercule à nucléus latéral) OCENEBRA . OCENEBRA Ocenebra (Varices muriquées, (Canal assez court, (6 à S varices foliacées, columelle peu arquée) peu courbe, clos) tours anguleux) (£) Antimurex (10 à 12 varices, lours cancellés) Ocenebrina : (Varices arrondies, | surface finement muriquée) VITULARIA Vitularia (Canal court, (Côtes arquées, incomplètement clos) surface granuleuse) Lyropurpura {3 côtes arrrondies, côtes intercalaires) PTERORHYHS Plerorhytis (Canal assez long, (# à G varices aïlées) souvent une dent labiale) HADRIANIA HADRIANIA Hadriania (Côtes non muriquées) {Canal long, {10 à 12 varices arrondies) infléchi, clos) | PSEUDOMUREX Pseudomurex (Canal court (Carène spirale et ouvert) el écailleuse) HEXACHORDA Hexachorda (Canal court, (6 varices cordées tordu et ouvert) et lisses) UROSALPINX UROSALPINX Urosalpinx (Costules (Canal court, (Nombreuses costules non muriquées) ouvert) cancellées) | EUPLEURA EUPLEURA Eupleura (Deux varices (Canal long, (Surface cancellée) opposées) demi-clos) * TROPHONINÆ (Opercule à nucléus sublatéral) TROPHON TROPHON (F) Trophon (Varices nombreuses, (Bourrelet basal (Labre simple, lamelleuse) et ombilic) surface muriquée) Xantochorus (Indice de dent, surface non muriquée) (G) Forreria (Dent labiale, épines) TROPHONOPSIS Trophonopsis (Ni bourrelet, (Labre crénelé, ni ombilic) surface muriquée) (H) Boreotrophon (Labre simple, surface costulée) Ent ASPELLA (6 varices en pyramide tordue) TYPHIS (4 varices distinctes des tubes) CYPHONOCHILUS (4 varices soudées aux tubes) | LYROTYPHIS (6 varices soudées aux tubes) PTEROTYPHIS (3 varices soudées aux tubes) PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE ASPELLA (Bourrelet, pas d'ombilic) Typxis (Canal court, large, infléchi) HAUSTELLOTYPHIS (Canal long et droit) CYPHONOCHILUS (Canal court, infléchi) LYRoTYPHIS (Canal court, buccinoïde) PTEROTYPHIS Canal ailé, clos ou rainuré) # Aspella (Labre lire, surface treillissée) TYPHINÆ (Tubulures de communication) Typhis (Varices épineuses) Typhina (Varices crénelées) Lævityphis (Varices lisses) Typhinellus (Varices ailées) (1) Haustellotyphis (Varices crénelées) Cyphonochilus (Varices lisses) Lyrotyphis (Varices lisses) (J) Pterotyphis (Varices foliacées) RAPANINÆ (Fusiformes, opercule à nucléus latéral) RAPANA Large ombilie, ornementation spiralé) PSEUDORA PA (Ombilie étroit, ornementalion spirale) RAPpaxA (Canal conlourné) PSEUDORAPA (Canal contourné) Rapana (Forme bulbeuse) Ecphora (Fortes carènes spirales) (K) Latiaxis (Spire épineuse) Pseudorapa (Forme fusoiïde) Genres, Sous-Genres et Sections non connus à l’état fossile. 3 (A). AcuPurpurA, Bayle (in Jouss. 1879) (1). — Dype: 11 Murex tenuispina Lamk. Coquille en massue, à spire assez saillante et conique ; trois varices con- tinues, armées d’épines longues et grêles ; canal long et droit, sur lequel se prolongent les varices ; ouverture ovale ; bord columellaire appliqué en arrière, relevé en avant. Six à huit espèces, d'après M. Jousseaume. (1) Jousseaume, « Étuce sur les Purpuridés », Revue de Zoologie 1879, 12 ESSAIS DE (B). Naqueria, Jouss. 1879. — Type: Murex triqueter Born. Coquille massive, à trois varices simplement crénelées par les cordons spiraux, avec deux côtes intercalaires ; canal complètement clos, plus large que haut, dont l'obliquité est seulement indiquée par la suture rectiligne deses deux bords opposés. M. Jous- seaume n’a pas indiqué d’autres caractères distinctifs que ceux énumérés ci-des- sus et que j'ai vérifiés sur un échantillon de l’espèce-type : c'est peu de chose pour séparer une Section de Chicoreus. Six espèces, d'après M. Jousseaume. (C). HexapLex, Perry, 1811 (= Exapler, Féruss. 1820). — Type: Murer cicho- reus Gm. (sec. Jouss., 1879). Coquille assez élevée, conique, à six varices portant des digitations frisées ; ouverture presque ronde, à gouttière postérieure ; bord columellaire appliqué en arrière, détaché et peu‘ saillant en avant ; bord externe découpé et dentelé ; canal assez long, très large à la base, étroit et déjeté à droite en avant. Après un examen attentif d'un échantillon de l'espèce-type, dans la collection de l'Ecole des Mines, j'avoue que je ne distingue pas bien par quels caractères précis, on peut séparer cette Section de Muricantha, si ce n'est par le nombre des varices qui est de six; mais il se confond alors, par une par- tie de ses caractères, avec Favartia, si ce n'est en ce qui concerne la longueur du canal. En tous cas, comme je ne connais pas de forme fossile qui puisse s'y rapporter exactement, je n'ai pas jugé utile de trancher délinitivement la ques- tion qni intéresse les conchyliologistes. (D). — HomaLocanraa, Môrch, 1852. — Type : Murex scorpio Lin. Spire courte, à lours presque détachés : quatre à huit varices portant des digitalions pal- mées et très longues, jusque sur le canal qui est allongé, presque droit, avec un bourrelet distinct, quoiqu'adhérent ; ouverture arrondie, à péristome continu. M. Jousseaume n’en indique pas moins de 15 espèces, parmi lesquelles A. crispa Brod., qui paraît faire double emploi avec le fossile M. crispus, puis qu'Homa- locantha n'est qu'un Sous-Genre de Mwrïex ; toutelois, je m'abstiens de corriger ce double emploi de nomenclature, n'ayant pas les éléments nécessaires à cet effet. M. Jousseaume indique aussi, comme exemple fossile: AH. heptlagona Brown (sic); si c'est le fossile miocénique connu sous le nom Murex heptagon«- tus Bronn, ni la figure qu'en donne Bellardi, ni l'échantillon d’Asti que possède l'Ecele des Mines, n'ont le moindre rapport avec M. scorpio, et ils ressemblent plutôt à Favartia. Enfin, dans la collection de l'Ecole des Mines, Mure distor- tus Desh. a élé rapporté aussi par M. Jousseaume au Genre Homalocantha ; mais le type de cette espèce éocénique est tout simplement une déformation accidentelle de Murex tricarinatus, dont la spire a été tordue sur elle-même, de sorte que ce fossile a un peu l'aspect disjoint et tordu de M. scorpio, mais sans qu’il en possède ni les nombreuses varices, ni les digitations palmées. (E). ANTIMUREx, nom. mut. (= Crassilabrum, Jouss. 1879, non Mégerle, nec Crassilabrus, Swaïins. Pise). — Type: Murex crassilabrum Gray. On peut, à la rigueur, admettre cette Section d'Ocenebra, en la caractérisant par le nombre des varices qui est supérieur à dix, par ses lours cannelés par de gros cordons Spiraux, par son canal particulièrement court et large, ne faisant presque au- cune saillie sur les bords de l’onverture, par sa columelle encore plus rectiligne, PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 13 à peine tordue à la naissance du canal ; le labre est denté à l’intérieur, au lieu des plis perlés qu'on remarque chez M. erinaceus et chez M. polymorphus qui sont de vrais Ocenebra. D'autre part, la dénomination Crassilabrum ayant été préemployée, soit avec la même orthographe, soit avec la désinence ws qui est un barbarisme notoire, à corriger, j'ai dû changer le nom proposé par M. Jous- seaume, et je propose d'y substituer Antimurex, nobis. (F). Tropxon, Montf., 1810. — Type: Murex magellanicus Gm. (= M. Gever- sianus Pallas). Coquille généralement trapue, à tours étagés par une rampe su- prasuturale ; un fort bourrelet basal et lamelleux est séparé du canal par un ombilic assez large; le canal est large et relativement court; l'ouverture est ample, avec un labre simple, à peine renflé vers la naissance du canal. Habitat exclusivement boréal ou austral. (QG). ForrerrA, Jousseaume, 1879... — Type: Trophon Belcheri Hinds. La dent antérieure du labre, qui caractérise principalement cette Section, est très dis- tincte ; en outre, les côtes forment, sur angle des tours, des saillies acuminées ; le canal est peu tordu et l'ombilic est assez large. C’est une Section de Trophon que Tryon a confondue, à tort, avec Chorus Gray. (H). Boreorropon, Fischer, 1884. — Type: Murex clatlratus Lin. Cette Sec- tion ne se distingue de Trophonopsis que par la prédominance des côtes axiales, et par la disparition des crénelures à l’intérieur du labre. Fischer indique, en outre, que l'opercule est à nucléus apical. (1). HausrezLorypxis, Jouss. 1879, (— Typhisopsis, Jouss., 1879). — Type : Ty- phis Cumingi Brod. Coquille en forme de massue, à canal long, droit et entière- ment clos ; spire assez courte ; tours déprimés près de la suture, avec des vari- ces noduleuses, terminées par une épine postérieure; dernier tour orné de cordons spiraux et obsolètes ; ouverture ovale, à bords continus. Ce Sous-Genre se distingue de Typhis s. s. par la longueur et la rectitude de son canal. Peut-être y a-t-il lieu d’y réunir Typhisopsis dont M. Jousseaume a donné une diagnose peu différente de celle-ci, et qui n’est connu, d’après Tryon, que par un seul individu non adulte (Typhis coronatus Brod.)? (J) Prerorypais, Jouss. 1879 (= Talityphis, = Trigonotyphis, = Typhisala, Jouss. 1879). — Type : Typhis pinnatus Brod. Coquille massive, homologue de Pteronotus, à trois varices ailées ou foliacées, avec des tubes courts et soudés chacun à la varice suivante ; surface ornée de cordons spiraux, correspondant aux exfoliations des varices ; ouverture petite, arrondie, terminée en avant par un canal dont l'existence est seulement indiquée par une rainure creusée dans une large expansion aliforme et aplatie. M. Jousseaume a aussi créé, pour trois Co- quilles qui se rattachent au même groupe, trois dénominations différentes qu'il me paraitrait excessif de considérer même comme des noms de Sections, attendu qu'elles ne diffèrent que par des caractères spécifiques: Talityphis expansus Sow. a simplement la spire plus courte, avec des costules axiales et obsolètes dans l'intervalle des varices ; Trigonotyphis fimbriatus A. Ad. est considéré par Tryon comme une variété de T. pinnatus qui est le type de Pterotyphis; enfin 14 ESSAIS DE Typhisala grandis A. Ad. nes’en distingue que par quelques caractères acces- soires, et il me semble bien, d'après la figure, qu'il ne possède que trois vari- ces. (K). Lariaxis, Swains, 1840. — Type: Pyrula Mawæ Gray. Cette Section ne se distingue de Rapana que par ses tours plus ou moins détachés, carénés et épi- neux sur la carène, de sorte que l'ouverture parait triangulaire. On en connaît plusieurs espèces dans les mers de Chine. * MUREX (Pline), Linné, 1758. Coquille ovale ou oblongue ; surface « muriquée », c’est-à-dire sur laquelle les lamelles d’accroissement produisent des aspérités frisées, plus ou moins serrées, dans les intervalles de côtes variqueuses dont le nombre est variable ; canal plus ou moins allongé, généralement clos. Opercule à nucléus subapical, de sorte que les deux bords oppo- sés du péristome sont symétriquement excavées. MUREX sensu stricto. Type. M. brandaris, Lin. Viv. (= Bolinus, Pusch, 1837 ; = Rhinacantha, H. et A. Ad., 1853) Taille grande ; forme de massue ; spire relativement courte ; pro- toconque lisse, papilleuse, paucispirée ; tours anguleux, munis, sur l'angle, de six épines tubulées, correspondant à des varices axiales qui représentent les arrêts de l'accroissement de l'ouverture. Dernier tour égal à la plus grande partie de la hauteur totale, bianguleux et biépineux, généralement orné de rubans spiraux et striés, à base peu convexe, excavée à la naissance du cou qui est très allongé et muni d'un bourrelet épineux à l'intersection de l'extrémité des varices axiales. Ouverture ovale, avec une gouttière obsolète dans l'angle inférieur, contractée à la naissance du canal qui est aussi long qu’elle est élevée, presque rectiligne, à peine infléchi vers la droite, très étroit, mais non fermé, emboîté dans le cou vers son extrémité non échancrée ; labre à peu près vertical, épaissi par la dernière varice, \ PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 15 Murex antécurrent vers la suture, finement plissé à l’intérieur ; columelle régulièrement excavée et lisse en arrière, coudée ou subplissée vis- à-vis de la contraction du bord opposé, à la naissance du canal ; bord columellaire vernissé, largement étalé, détaché de la base en formant une lamelle mince qui garnit toute la longueur du canal, et qui s’emboîte dans le cou, sans découvrir cependant aucune fente ombilicale. Diagnose établie d'après un échantillon de la Méditerranée, et d'après des in- dividus de l’espèce-type provenant du Plaisancien de Castel-Arquato (PI. I, fig. 6 et 8), ma coll. Observ. — La dénomination Murex remonte à l'antiquité, et elle a été reprise par Linné qui y a compris un grand nombre de coquilles diverses, successive- ment éliminées par les auteurs qui en ont fait ensuite les types d'autres Genres ou Sous Genres, de sorte que l'on n’a plus laissé aucune des espèces linnéennes pour représenter le type du Genre Murex (sensu stricto): c'est une infraction évidente aux règles de la Nomenclature, formellement posées par les Congrès, et d'après lesquelles il doit toujours rester au moins un type pour chaque Genre primitif, après tous les démembrements qu'on y a opérés. C'est ainsi que Fis- cher lui-même indique le Sous-Genre Murex sans type, avec trois Sections beau- coup plus récentes ; cette manière de procéder a été très heureusement rectifice par MM. Bucquoy, Dautzenberg, et Dollfus qui, dans les « Mollusques du Rous- sillon », ont établi, d'après les textes des érudits, que le Murex d:s anciens devait être représenté par M. brandaris L., de sorte que les dénominations Bolinus Pusch, et Rhinacantha H. et A. Adams, précisément proposées pour cette méme espèce, tombent nécessairement en synonymie, au lieu de former un Sous-Genre distinct comme l’a proposé Fischer dans sa classification des Huri- cidæ. 11 y a d'autant plus à se féliciter de la disparition de Bolinus, qu'on aurait pu, à la rigueur, le confondre avec Bolina Raî. (1815), Genre de Mollusques (non Mert. 4cal. 1833, nec Munst. 1839, nec Guén. Lépid. 1839). Notons accessoirement que, dans un récent opuseule sur la classification des Auricidæ (Prelim. outline of a new class. of the Fam. Muricidæ, Bull. Acad. Sc. Chicago, 1895), M. F. Collins Baker est précisément tombé dans la même erreur, en prenant pour type de Murex: M. tenuispina, de sorte qu'il a donné à M. bran- daris la dénomination Bolinus, avec Rhinacantha comme synonyme. Répart. stratigr. MiocENE. — L'espèce-lype, ou bien une variété, dans la molasse du Portugal, d’après la Monographie de Pereira da Costa; c'est probablement la même qui existe dans Le Burdigalien de Dax, et que d'Orbigny, dans son Prodome, a désignée sous le nom M. subbrandaris. 16 ESSAIS DE Murex PLiocenE. — L'espèce-type dans le Plaisancien des Alpes-Maritimes et d'Italie ma coll. Une espèce plus piroide, dans le Plaisancien des Alpes Maritimes et d'Italie: M. torularius Lamk., ma coll. PLEISTOGENE. — L'espèce-type ainsi que M. torularius, dans les sables de Biot (Alpes-Maritimes), ma coll. EPOQUE ACTUELLE. — L'espèce-type dans la Méditerranée, ma coll.; deux autres espèces, d'après la Monographie de M. Jousseaume. HAUSTELLUM, Klein, 1753. Type: Murex haustellum, Lin. Viv. {= Brontes, Montf. 1810, non Fabr. 1801; — Haustellaria Swains. 1840) Taille assez grande; forme de massue; spire assez courte; tours subanguleux, ornés de quatre varices axiales, avec des épines courtes ou presque nulles, et dans l'intervalle de ces varices, deux ou trois côtes plus ou moins crénelées par l’ornementation spirale. Dernier tour très grand, à base ornée comme la spire et excavée à la nais- sance du cou qui ne porte pas de bourrelet subépineux. Ouverture arrondie, à péristome souvent détaché, à gouttière postérieure plus ou moins apparente, terminée en avant par un canal très long. presque droit ou légèrement infléchi; labre à peu près vertical, bordé par la dernière varice; columelle excavée, coudée à la nais- sance du canal: bord columellaire souvent détaché de la base, se sou- dant parfois au bord opposé, à l'origine du canal. Diagnose faite d'après l'espèce-type, de Ceylan, et d’après un plésiotype du Burdigalien de Peloua : Murex submuticus Desh. (PI. I, fig. 9), ma coll. Observ. — La dénomination Haustellum, empruntée à Klein, a été réguliè- rement publiée, en 1817, par Schumacher (v. Hermannsen) ; elle serait donc pos- térieure à Brontes Monti., 1810, si celle-ci pouvait être conservée; mais, comme Brontes avait déjà été appliqué, en 1801, par Fabricius, à un Genre de Coléop- tères, il y a lieu de préférer Haustellum, qui a pour synonyme postérieur Haus- tellaria Swains. 1840, mème type. Rapp. et diff. — Cette Section peut être distinguée de Mureæs. s.: par le nombre moins grand de ses varices, par ses épines beaucoup plus courtes ou presque annulées, et par l'absence d’un bourrelet épineux sur le cou. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 17 Murex Répart. stratigr. Miocene. — Le plésiotype ci-dessus figuré, dans l’Aquitaine, ma coll. Une espèce typique dans le Bassin de Vienne et dans le Tortonien d'Ilalie: Mu- rex Partschi Hærn., d'après Bellardi; une autre espèce dans l’'Helvétien du Piémont: Murex Sismondæ Bellardi, d'après la Monographie de cet auteur. PLioceNE. — Une espèce caractérisée, dans les couches récentes de Java: M. bantamensis Martin, d'après la Monographie de cet auteur. Epoque ACTUELLE. — Nombreuses espèces, outre le type, d'après la Mono- graphie de M. Jousseaume. TUBICAUDA, Jousseaume, 1899. Type: Murex brevispina, Lin. Viv. Forme de Haustellum, à spire un peu saillante; protoconque poly- gyrée, à tours lisses et étroits, à nucléus papilleux ; trois varices épineuses, avec deux côtes tuberculeuses dans leurs intervalles; or- nementation spirale assez fine; base du dernier tour convexe, excavée à la naissance du cou qui est long et droit, muni en arrière d'un bourrelet spiral et épineux à l'intersection des trois varices. Ou- verture arrondie, contractée et presque close en avant, à canal long, : à peine infléchi en avant, sans échancrure à son extrémité; labre épaissi par la dernière varice, parfois un peu lacinié à l'intérieur; bord columellaire excavé, lisse, détaché de la base, coudé ou replié contre le bord opposé, à la naissance du canal avec lequel il se soude sans emboitement apparent. Diagnose complétée d'après un échantillon de l’espèce-type, de la Mer Rouge, et d'après un plésiotype fossile du Miocène supérieur de Saubrigues : Hu- rex spinicosta Bronn (P. 1. fig. 1), ma coll. Rapp. et diff. — Ce n’est pas sans hésitation que j'ai conservé la distinction faite par M. Jousseaume entre J/. brevispina et M haustellum : la seule différence qu'il indique, consiste dans la brièveté ou la disparition des épines chez le pre- mier; Cela ne suffirait pas, à mon avis, pour établir une nouvelle Section, d'au- tant moins que, parmi les exemples fossiles de Haustellum, cet auteur cite préci- sément M. spinicosta qui a les épines très longues et que je considère comme un Tubicauda. Toutefois, en examinant de près les deux types vivants, je constate que M. haustellum a quatre varices au lieu des trois qui existent chez Y. bre- vispina, et que le cou est totalement dépourvu d'épines, tandis que, sur le cou de 2 4 18 ESSAIS DE Murex M. brevispina, s’enroule un bourrelet auquel viennent se terminer les épines des varices axiales du dernier tour ; ces deux différences peuvent, à la rigueur, justifier la séparation des deux Sections. Répart. stratigr. MiocenE. — L'espèce plésiotype ci-dessus figurée, dans le Tortonien de l'Aquitaine et du Bassin de Vienne, ma coll. PLIOCENE. — L'espèce plésiotype ci-dessus figurée, dans le Plaisancien d'Italie et des Alpes Maritimes, dans le Messinien de la Toscane, dans le Sarma- tien de la Russie, ma coll. Plusieurs espèces dans les couches récentes de Java: M. Verbeeki, lebecanus, ejectus Martin, d'après la Monographie de cet auteur. EPOQUE ACTUELLE. — Deux espèces, d'après M. Jousseaume. PTEROPURPURA, Jouss. 1879. Type: Murer macropterus, Desh. Viv. (= Pleronotus, Swains. 1840, non Gray 1838, nec Swains. 1839; = Triplex, Humphrey 1797, in Newton 1891, non Perry 1811; —= Purpurellus, Jouss. 1879, non Purpurella, Desv. 1853 ; = Triremis, Bayle 1884; = Pterymurex, Rovereto 1799) Taille moyenne; forme pyramidale, à trois pans; spire médiocre- ment allongée ; protoconque lisse, polygyrée, pointue, à galbe coni- que et à nucléus faiblement dévié; tours régulièrement développés, à sutures peu profondes, munis de trois varices lamelleuses, tran- chantes, continues d’un tour à l’autre, formant quelquefois une pyra- mide tordue; ces varices sont plus ou moins cannelées sur leur face externe, crépues sur leur face interne, généralement prolongées, à la partie postérieure de chaque tour, par une saillie rarement épi- neuse qui n’interrompt pas la continuité de la varice; dans les inter- valles des varices, il n'y a qu'une seule côte axiale, noduleuse et peu saillante; ornementation spirale plus ou moins funiculée, parfois très effacée, de sorte que la surface semble lisse. Dernier tour égal aux deux tiers de la hauteur totale, à base ornée comme la spire, avec un bourrelet tubulé sur le cou, cette tubulure se détachant souvent du canal dans une direction divergente. Ouverture piri- forme, relativement petite, ordinairement dépourvue de gouttière PALÉOCONCHOLOGIE COMRARÉE 19 Murex postérieure, contractée à la naissance du canal qui n’est pas très long, mais qui est généralement infléchi, incomplètement clos, avec une faible échancrure à son extrémité : labre tout-à-fait vertical, crénelé à l’intérieur: columelle excavée, coudée à la naissance du canal: bord columellaire large, étalé, lisse, presque toujours détaché de la base, et surtout de la tubulure située sur le cou, à l’intersection de la varice basale. Diagnose refaite d'après Murex pinnatus Wood (type de Pteronotus), des mers de Chine ; et d'après un plésiotype du Lutécien de Chaussy : Murex trip- teroides Lamk. (PI. I, fig. 3), ma coll. Observ. — La dénomination à adopter pour ce groupe de coquilles a subi plusieurs vicissitudes: d'abord le nom Pferonotus, longtemps conservé par tous les auteurs, a été rejelé par M. Newton (1891. — Syst. list Edu. coll., p. 297) par le motif que Gray a, deux ans avant Swainson, employé le même nom pour un Genre de Mammifères ; M. Newton a donc proposé d'y substituer Triplex Humphrey, 1797. Toutelois, cette correction consistant à reprendre un simple nom de liste, qui n'avait, jusqu'en 1891, aucune existence officielle, ne serait recevable que si ce nom n'avait pas été, dans l'intervalle, employé par un autre auteur dans un sens différent ; or, précisément, Perry a adopté Triplex (1811), mais pour l'appliquer à des coquilles dont quelques-unes sont générique- ment identiques à Chicoreus Montfort (1810); mais aucune des dix espèces qu'il a figurées ne peut être confondue avec Pleronotus, ainsi que l’a fait remarquer M. Dall (1892. — Tert. of. Flor., Il, p. 243). J'aurais donc adopté la correction récemment faite, à ce sujet, par M. Rovereto (Rich. syn., 1899), qui a proposé Plerymurex, si, comme l'a parfaitement fait remarquer M. Dall, dès 1892, il n'existait pas déjà, dans la Monographie antérieure de M. Jousseaume (1879), un véritable arsenal de dénominations synonymes, dans lequel il faut d’abord puiser, s'il y a lieu. Or, M. Jousseaume a conservé, il est vrai, Pteronotus pour M. pinnatus Wood, mais il a simultanément proposé : Pferopurpura pour M. macropterus Desh., espèce qui, d'après l'avis de M. Dall, ne peut être géné- riquement séparée de M. pinnatus; et en outre, Purpureilus pour M. gambiensis Reeve, qui n'en diffère pas davantage; d'ailleurs, ce dernier nom, publié deux pages après Pteropurpura, pourrait se confondre avec Purpurella Desvoidy, 1853, Genre de Diptères, ou avec Purpurella Dall, 1871, Genre de Mollusques, de sorte que Bayle avait déjà remplacé, en 1884, Purpurellus par Triremis, correction bien inutile puisque c'est la même chose que Pteropurpura et que Pteronotus. C'est donc, en définitive, Pteropurpura, qu'il y a lieu d'adopter, quoique ce nom ait l'inconvénient de remettre en discussion la préférence à Purpura sur Murex, question déjà tranchée ci-dessus dans le sens contraire à l'opinion de M. Jousseaume. Evidemment, Pteromurex (et non pas Plerymurex, 20 ESSAIS DE Murex comme l'a orthographié M. Rovereto) eût été préférable à ce point de vue, mais la loi de priorité s'y oppose. Rapp. et diff. — Ce Sous-Genre est caractérisé par ses trois varices lamel- leuses qui se prolongent jusque sur le canal, et qui forment des carènes plus ou moins continues, sans s'interrompre sur les sutures; cette disposition donne à la coquille un aspect pyramidal et tout-à-fait caractérisque, qui justifie bien la séparation d'un groupe distinct, d'autant plus que la surface de la spire n'est généralement muriquée que sur la face antérieure des varices. Les diagnoses que M. Jousseaume a données pour Pteronotus et Purpurellus ne diffèrent, d’ailleurs, que par des nuances insaisissables de celle de Pteropurpura, ce qui prouve, avec évidence, que les espèces, citées par lui comme types ou exemples de ses trois Genres, ne se distinguent guère que par des caractères spécifiques, et qu'on peut admettre un des trois noms pour le Sous-Genre unique dans lequel elles viennent se fondre; par exemple : le profil de la varice qui est plus ou moins découpée, la tubulure accessoire du cou qui est plus ou moins allongée, etc. Répart. stratigr. EocexEe. — Le plésiotype ci-dessus figuré, dans le Calcaire grossier parisien, dans le Cotentin et la Loire-Inférieure, ma coll.; autre espèce lutécienne, à varices plus découpées et plus repliées en avant : M. tricarinatus Lamk., ma Coll. ; une espèce voisine de celle-ci, dans le Bartonien des environs de Paris : M. micropterus Desh., ma coll. ; une autre espèce distincte du plé- siotype, dans le Bassin de Nantes : M. Athenasi Vass., ma coll. OLiGoCENE. — Une espèce voisine du plésiotype, dans le Tongrien inférieur de la Belgique : M. brevicauda Héb., ma coll. Outre cette espèce, quel- ques autres dans le Tongrien inférieur de l'Allemagne du Nord: M. tria- latus, detritus, Sandbergeri von Kæœnen, d'après la Monographie de cet auteur. Deux espèces typiques dans l'Australie : M. velificus et calvus Tate, ma coll. MiocexE. — Plusieurs espèces dans l'Helvétien et le Tortonien du Piémont : M. latifolius, lonqus, membranaceus Bell., M. Veranyi, Paulucciæ, Swainsoni Michelotti, M. Gastaldii Bellardi, d'après la Monographie de cet auteur. Une variété de M. Siwainsoni, dans la Molasse du Portugal, d'après la Mo- nographie de Pereira da Costa. PLiocExE. — Une espèce typique dans les marnes de la Floride : Murex ter- tilis Gabb., d'après la figure publiée par M. Dall (Tert. Flor., pl. IX, fig. 4). L'espèce-type de Pteronotus dans les couches récentes de Java : M. pinna- tus Wood, d'après la Monographie de M. Martin. PLEISTOCENE. — Une espèce dans les couches récentes de la Californie : Murer festivus Hinds, d'après la Monographie de M. Arnold (Mem. of the Calif. Acad. of Sciences, Vol. IIT, 1903, p. 244). EPOQUE ACTUELLE. — Nombreuses espèces dans les mers chaudes, d'après la Monographie de M. Jousseaume. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 21 Murex ALIPURPURA, Bayle 1884. Type : Murex acanthopterus, Lamk. Viv. (= Pterochelus, Jouss. 1879, non Pterochilus, Web. 1805, nec Oken 1815 : —= Poropteron, Jouss. 1879, non Poropterus, Schôn. Coléopt. ; — Marchia ? Jouss. 1879.) Taille moyenne ou assez petite ; forme fusoïde, élancée en géné- ral ; spire allongée, à galbe conique ; protoconque lisse, paucispirée, formant un bouton parfois assez gros, avec un nucléus papilleux ; tours nombreux, fortement déprimés au dessus de la suture, munis de trois varices lamelleuses, plus ou moins frondiculées sur leur face antérieure, mais interrompues en arrière, où elles se terminent par une digitation épineuse, parfois très saillante ; dans l'intervalle des varices, il existe ordinairement, sur la convexité médiane de chaque tour, une côte ou seulement un renflement noueux, quelquefois très obsolète ; ornementation spirale assez serrée, un peu muriquée. Der- nier tour à peine égal aux deux tiers de la hauteur totale, à base atté- nuée, ornée comme la spire jusque sur le cou qui est presque droit et peu gonflé. Ouverture piriforme, avec une gouttière correspondant à l'épine latérale du labre, contractée en avant, terminée par un ca- nal assez long, peu infléchi, incomplètement clos ; labre lacinié ou crénelé à l'intérieur ; columelle excavée, coudée à la naissance du canal ; bord columellaire large, lisse, appliqué sur presque toute la base, détaché sur le canal. Diagnose complétée d'après un plésiotype des mers d'Australie : M. triformis Reeve; et d'après un plésiotype fossile, du Lutécien de Chaussy : Hurex con- tabulatus Lamk. (PI. II, fig. 20). Rapp. et diff. — Cette Section est évidemment très voisine de Pferopurpura : c'est moins par la longueur de la spire, comme l'indique seulement M. Jous- seaume, que par l'interruption des varices qui deviennent épineuses, qu'on doit la distinguer de la précédente ; en outre, la protoconque est très différente, plus globuleuse, surtout chez les espèces de l'Australie du Sud. La diagnose de Po- ropteron, et même celle de Marchia, dans la Monographie de M. Jousseaume, ne présentent aucune différence appréciable avec celle de Pterochelus : si ce ne sont pas absolument les mêmes termes, les caractères sont à peu près identiques ; 22 ESSAIS DE Murex j'ai donc réuni ces trois dénominations dans une mème Section pour laquelle j'ai adopté la correction faite par Bayle, attendu que chelus, cheilus, chilus sont des désinences identiques, la troisième seule est correctement formée. Répart. stratigr. EocENE. — Le plésiotype ci-dessus figuré, dans le Bassin de Paris, ma coil. Une espèce voisine dans le Bartonien d'Angleterre et le Lutécien des envi- rons de Paris : Murex bispinosus Sow. (= Caillati Desh.), ma coll. ; une autre à Bracklesham : M. asper. Sol., ma coll. OLIGOCENE. — Plusieurs espèces dans le Tongrien inférieur de l'Allemagne du Nord : M. tristichus Seyr., M. tenuispira v. Kœnen, d'après la Monogra- phie-de cet auteur. Plusieurs espèces dans les couches post-éocéniques de l'Australie : Murex rhysus, bifrons, tessellaris, manubriatus Tate, ma coll. MiocexE. — Une espèce bien caractérisée dans le Burdigalien de Dax : M. trip- terus Grat., coll. de l'Ecole des Mines ; une autre espèce inédite dans le Redonien de la Loire Inférieure, ma coll. Une espèce probable dans l'Hel- vétien du Piémont : M. perfoliatus Bonelli, d'après la Monographie de Bel- lardi. Une espèce à varices très échancrées en arrière, dans les couches miocéniques de Victoria (Australie) : M. trinodosus Tate, ma coll. PLioceNE. — Une espèce douteuse dans les couches messiniennes d'Edeghem : Murex scalariformis Nyst, ma coll. Une espèce bien caractérisée, dans les couches de Wanganui (Nouvelle Zélande) : M. Angasi Crosse, coll. Bonnet. EPOQUE ACTUELLE. — Plusieurs espèces réparties par M. Jousseaume dans trois groupes différents. CHicoREUS, Monfort, 1810. Type : Murex ramosus, Lin. Viv. (= Siratus, Jouss. 1879.) Taille moyenne ; forme fusoïde, en général trapue ; spire élevée et foliacée ; tours convexes, déprimés vers la suture, munis de trois varices qui ne se correspondent pas d’un tour à l'autre et qui sont hérissées de digitations épineuses ou feuillues, toujours tubulées et coïncidant avec l'intersection des principaux cordons spiraux ; dans les intervalles de ces varices, il y a généralement deux côtes axiales, non foliacées, noduleuses sur la convexité des tours, quelque- fois une côte intercalaire seulement. Dernier tour à peu près égal aux deux tiers de la hauteur totale, à base convexe et ornée comme la spire, avec une excavation à la naissance du cou sur lequel se pro- PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 23 Murex longent les varices, jusqu'à un bourrelet tubulé et détaché du ca- nal. Ouverture ovale-arrondie, munie d’une faible gouttière posté- rieure, très contractée à la naissance du canal qui est un peu allongé, presque clos à l’âge adulte, d’abord infléchi à droite, puis recourbé vers l’axe de la coquille ; labre crépu par la dernière varice, lacinié ou faiblement crénelé à l'intérieur ; columelle excavée, repliée à l'origine du canal ; bord columellaire étroit, lisse, non détaché de la base, mais distinct du bourrelet. Diagnose complétée d'après un plésiotype vivant : Muwrex adustus Lamk., des îles Philippines ; ct d’après un plésiotype fossile, du Miocène supérieur de Saubrigues : M. Michelottii Bell. (PI. I, fig. 4), ma coll. Rapp. et diff. — Bien que Chicoreus n'ait que trois varices, comme Pteropur- pura et Alipurpura, il s'en distingue essentiellement : par la frondaison de ces varices qui ne se correspondent pas et ne sont pas lamelleuses ; en outre, par l'existence de deux côtes intercalaires au lieu d’une seule ; enfin, par le canal qui est un peu plus long et plus complètement clos. Cependant certaines formes épineuses, qui constituent pour M. Jousseaume le Genre Siratus (type : M. sene- galensis Gm. = le «Sirat » d'Adanson), ont des épines au lieu de digitations frisées, de sorte qu'on pourrait les rapprocher davantage d’Alipurpura ; mais elles s'en distinguent encore par leurs deux côtes intercalaires et par leurs va- rices non lamelleuses, et ce sont là des caractères sous-génériques d'une réelle importance. D'autre part, j'ai réuni Sü'atus avec Chicoreus, et je n'ai pu me dé- eider à en faire une Section distincte, parce que certains individus ont des épines tubulées qui se transforment peu à peu en digitations frisées, de sorte qu'on ne peut réellement assigner de limites à cette transformation, et que les différences qui en résultent n'ont que l'importance d’un caractère spécifique. Répart. stratigr. OLIGOCENE. — Plusieurs espèces du groupe Sü'atus, dans les couches post-é0- céniques de l'Australie méridionale : Muwreæ amblyconus, basicinctus, lo- phæssus Tate, ma coll. Une espèce faiblement frondiculée, dans le Stampien de Pierrefitte et à Gaas : M. omnalus Grat., ma coll. Une espèce dans lee couches infra-miocéniques de la Jamaïque : M. domingensis Sow., ma coll. ; une autre espèce très voisine, dans le Vicksburgien des Etats-Unis : M. mississipiensis Conrad, ma coll. Une espèce probable, dans le Tongrien in- férieur de l'Allemagne du Nord : M. fiigrana Sow., d'après la Monographie de M. von Kœænen. Miocene. — Le plésiotype ci-dessus figuré, dans le Tortonien de l’Aqui- taine, ma coll. ; une autre espèce très commune et typique, dans l'Helvé- tien de la Touraine : M. Dujardini Tourn., ma coll, ; une espèce à varices 24 E n n AIS DE Murex peu foliacics, dans les couches infra-pliocéniques d'Edeghem : M. Nysti Bosq., ma coll. Le plésiotype el une autre espèce typique, dans l'Helvétien du Piémont : M. ovulatus Bellardi, d'après la Monographie de cet auteur ; autre espèce dans le Tortonien du Piémont : #. granifer Michti, d'après la figure publiée par Bellardi. PLIOCENE. — Une espèce nouvelle et peu foliacée, dans le Plaisancien des Alpes-Maritimes : M. bisotensis, nobis (v. la description dans l'annexe ci- après, PI. II, fig. 8). Une espèce récemment décrite, dans les couches néogéniques de Karikal : M. Bonneti Cossm., coll. Bonnet (Journ. de Con- chyl. 1903). Deux espèces bien caractérisées dans l’Aslien du Piémont : M. eximius Bell. et M. foliosus Bon , d'après la Monographie de Bellardi. Plusieurs espèces dans les couches récentes de Java : M. angulifer Lamk., M. sondeianus et longanensis Martin, d'après la Monographie de cet auteur. EPoQUE ACTUELLE. — Nombreuses espèces dans les mers tropicales, d'après la Monographie de M. Jousseaume, EUPHYLLON, Jousseaume, 1879. Type : Murex monodon, Sow. Viv. Taille petite ; forme élancée, fusoïde ; spire assez saillante ; proto- conque lisse, globuleuse, paucispirée, à nucléus papilleux ; tours subanguleux, à sutures profondes, armés de trois varices qui por- tent de très longues digitations tubulées, frisées et recourbées ; dans l'intervalle, il n’y a pas de côtes axiales intercalaires, mais l'orne- mentation spirale est fine, serrée, chagrinée par les accroissements. Dernier tour supérieur aux deux tiers de la hauteur totale, à base convexe, ornée comme la spire et excavée à la naissance du cou, qui porte un bourrelet formé d'emboîtements successifs et tubulés à l'in- tersection des varices. Ouverture ovale, arrondie, avec une étroite gouttière postérieure, contractée et close en avant, à l’origine du canal qui est long, tubuleux, dévié à son extrémité ; labre épaissi et digité à l'extérieur, finement lacinié à l’intérieur, profondément échancré à l'issue de la gouttière postérieure (portant, sur son tiers antérieur, une longue dent saillante, fide Jousseaume) ; columelle médiocrement excavée, repliée à la naissance du canal ; bord colu- mellaire lisse, étroit, détaché et lamelleux en avant. Diagnose refaite d'après un plésiotype de l’Oligocène de Muddy-Creek (Victo- ria): M. Dennanti Tate (PI. I, fig. 7), ma coll. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 25 Murex Observ. — La dénomination Euphyllon ne fait pas, comme on pourrait le penser, double emploi avec Euphyllia Dana (1846), Genre de Zoophytes qui a la même étymologie, mais qui représente un diminutif d’Euphyllon, de sorte que ce n’est pas seulement une différence de désinence entre les deux mots. Rapp. et diff. — Autant qu'on peut s'en rendre compte par la diagnose de l’auteur, cette Section se distingue de Chicoreus par la rareté et par la longueur de ses digitations frisées, qui nesont pas épineuses à leur extrémité. En outre, le labre est échancré en arrière par la profonde gouttière de l'ouverture. Tou- telois, je n'observe pas, sur les plésiotypes fossiles, la longue dent indiquée par lui comme existant au tiers antérieur du labre de M. monodon Sow., à moins qu'il ne s'agisse de la digitation labiale qui est au tiers inférieur de la varice ; malgré cette divergence de diagnose, comme j'ai observé d'autres représentants d'Euphyllon entre le Tertiaire inférieur et l’Epoque actuelle, je ne crois pas utile de séparer génériquement ces plésiotypes de M. monodon, dont ils présen- sent tous les autres caractères. On verra d'autre part, à propos de Ceratostoma et d'Acanthina, que l'existence d’une dent ou d’une corne, à la partie antérieure du labre, n’est pas considérée comme un caractère d’une réelle valeur. Répart. stratigr. OLiGocexE. — Le plésiotype ci-dessus figuré, en Australie, ma coll. Miocexe. — Une espèce à longues digitations, dans les couches de Saint-Do- mingue : Murex cornurectus Guppy, d'après la figure publiée par cet auteur (Quart. Journ. 1876, PI. XXVIIL, fig. 4). PLIOCENE. — Une espèce probable, dans les couches récentes de Java : M. batavianus Martin, d’après la Monographie de cet auteur. EPOQUE ACTUELLE. — L'espèce-type seule, d’après la Monographie de M. Jous- seaume. INERMICOSTA, Jousseaume, 1879. Type : Murer fasciatus, Sow. Viv. Taille au-dessous de la moyenne ; forme trapue ; spire médiocre- ment allongée, à galbe conique ; tours anguleux, parfois étagés, munis de trois varices épaisses, saillantes, simplement crénelées, non munies de digitations ni d’épines ; dans leurs intervalles, il n'y à qu'une côte intercalaire, noduleuse sur l'angle ; ornementation spi- rale formée de gros cordons écartés, qui produisent des crénelures à l'intersection des varices ou des côtes axiales ; en outre, la surface est finement crèpée par des lignes d’accroissement très serrées, sur- tout aux abords des varices. Dernier tour grand, atténué à la base dont les varices se prolongent jusque sur le cou, qui se détache du 26 ESSAIS DE Murex canal en formant une tubulure courte. Ouverture petite, ovale, à peu près dépourvue de gouttière postérieure, à canal complètement clos, court, aussi large qu'il est long ; labre très largement bordé, denté à l’intérieur, vertical ; columelle lisse, excavée ; bord columel- laire étroit, appliqué sur la base, replié à l’origine du canal, où il entre en contact avec le bord opposé. Diagnose complétée d'après l’espèce-type, et d'après un plésiotype fossile du Langhien de Peloua, dans la Gironde : M. Dufrenoyi Grat. (PI. I, fig. 5), ma coll. Rapp. et diff. — Cette Section se distingue, non seulement par la dispari- tion des digitations sur les varices (caractère qui n'est pas absolument certain, car il y a des Chicoreus qui n'en ont presque pas), mais surtout par la brièveté de son canal antérieur et par l'existence d'une seule côte intercalaire. On peut également comparer 1nermicosta à Pteropurpur'a, mais on remarque immédiate- ment que ses varices ne sont pas lamelleuses, ni continues d’un tour à l’autre, et que les crénelures qu'y forment les cordons spiraux, n'existent pas chez Pteropurpura qui a d’ailleurs le canal plus long. Il y a des Ocenebra qui ont quelque ressemblance avec Ineïrmicosta, mais qui s'en distinguent facilement par leurs côtes intercalaires multiples, et surtout par leur columelle à peine excavée ; ici, comme chez tous les vrais Murex, la columelle est incurvée, en harmonie avec la position centrale du nucléus à l'opercule. Répart. stratigr. MioceNE. — L'espèce plésiotype ci-dessus figurée, dans l'Aquitaine, ma coll. ; une autre espèce, à crénelures plus digitées, dans l'Helvétien de la Touraine : M. ligeriensis Tourn., ma coll. PLIOGENE. — Une espèce dans les couches récentes de Java : M. Groolti Jenkins, d'après la Monographie de M. Martin. EPOQUE ACTUELLE. — Deux espèces, d'après la Monographie de M. Jous- seaume. MURICANTHA, Swainson, 1840 (em.). Type : Murex radix, Gm. Viv. (= Centronotus, Swains. 1835, non Schn. Pise. 1801 ; | = Phyllonotus, Swains. 1840 ; = Muricanthus, Swains. 1840, solecismus ; — Bassia, Jouss. 1879, non Quoy et Gaimard, 1834.) Taille grande ; forme ventrue, massive ; spire relativement courte, à angle ouvert ; tours convexes ou subanguleux, hérissés de digita- PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 27 Murex tions épineuses, tubulées ou foliacées, disposées sur sept ou huit varices axiales, sans côtes intermédiaires ; ornementation spirale, composée de cordons grossiers, correspondant aux épines, et de filets intermédiaires, beaucoup plus fins. Dernier tour généralement supé- rieur aux quatre cinquièmes de la hauteur totale, entièrement hérissé comme la spire, jusque sur le cou excavé au-dessus d’un gros bour- relet tubulé, avec des emboïtements successifs, séparé du canal, quelquefois mème par une fente ombilicale assez large et profonde. Ouverture grande, presque ronde, à gouttière postérieure, bien mar- quée et limitée à droite par une petite côte pariétale ; canal sipho- nal court, large, non clos, très dévié à droite, un peu contourné ; labre vertical, lacinié et plissé à l’intérieur ; columelle excavée, repliée à l’origine du canal ; bord columellaire très largement étalé sur la base, détaché en avant et replié avec la columelle à l’origine du canal qu'il limite par une lamelle ployée et chagrinée à l’intérieur. Diagnose complétée d'après des échantillons de l'espèce-type et de HMurex regius Brod. ; puis, d'après un échantillon de M. subasperrimus d'Orb., du Langhien de Peloua, dans la Gironde (PI. I, fig. 11), ma coll. Observation. — La désinence de Muricanthus doit d'abord être féminisée, puisque l’étymologie est azxvix (épine) ; ce solécisme étant corrigé, le nom Muricantha doit avoir la priorité sur Phyllonotus, du même auteur, publié à la même page 296, parce que Muricanthus remplace Centronotus qui existait déjà depuis 1835 et que Swainson a lui-même corrigé parce qu'il était préemployé. Fischer ne mentionne même pas Phyllonotus ; quant à M. Jousseaume, il en fait un Genre distinct de Muricanthus, mais il donne pour ces deux formes des dia- gnoses qui ne diffèrent absolument que par la substitution du mot « épines » pour le second, aux mots «pointes foliacées » pour le premier ; en outre, il cite la même espèce M. subasperrimus comme exemple fossile de chacun de ces deux Genres ! J'en conclus, — ainsi que de l'examen des types vivants, — qu'il n'est pas possible de les séparer, même à titre de Sections distinctes. J'y réunis en- core Bassia que M. Jousseaume parait avoir séparé à cause de son ornemen- tation plus délicate (M. Stainforthi Reeve) ; en tous cas, si cette dernière Section devait être maintenue, ce qui me semble excessif, il faudrait en chan- ger le nom préemployé. Rapp. et diff. — Ce Sous-Genre mérite d'être distingué de Chicoreus, non seulement à cause de ses varices plus nombreuses et de l'absence de côtes inter- 28 | ESSAIS DE Murex médiaires, mais encore à cause de son canal plus recourbé, non clos, souvent muni d'une fente ombilicale qui le sépare du bourrelet. Le type de Muricantha est M. radix, bien connu et remarquable par ses digitations tubulées, ornant les huit varices axiales ; le type de Phyllonotus (M. imperialis Sow.. d'après M. Jousseaume, ou bien M. saxatilis Lin., d'après Hermannsen et d'après Buc- quoy, Dollfus et Dautzenberg) est garni de sept ou huit rangées d'épines plus pointues que les digitations frisées de l’autre coquille : tous les autres caractè- res sont identiques, même la forme générale de la coquille. Chez les plésiotypes fossiles, les épines ou les digitations sont ordinairement moins saillantes que chez ces deux types : mais ce ne serait pas un motif pour proposer encore une troisième Section, qui serait cependant nécessaire si l'on conservait simulta- nément Muricantha et Phyllonotus, attendu qu'il n'y a pas plus de raison pour les classer dans le premier que dans le second de ces deux groupes ; d’ailleurs, M. Jousseaume cite, dans chacun d'eux, des exemples fossiles qui en diffèrent bien plus que les deux types vivants ne diffèrent entre eux. Donc, en résumé, malgré l'autorité de Swainson, il parait indispensable de les réunir au point de vue générique. Répart. stratigr. EocexE. — Une espèce très probable, dans les couches de Table Cape (Tas- manie) : Rapana aculeata Tate, ma coll. OLIGOCENE. — Une espèce à huit varices, dans le Tongrien inférieur de l'AI- lemagne du Nord : M. fascistria von Kœnen, d’après la Monographie de cet auteur. MiocexE. — Le plésiotype ci-dessus figuré, dans la Gironde, ma coll. ; une espèce voisine, à sept varices épineuses, dans l'Helvétien de la Touraine : M. turonensis Duj., ma coll., une autre espèce plus petite, des mêmes gise- ments : M. ponteleriensis Tourn., ma coll. Une autre assez élancée, dans le Tortonien du Piémont : M. cirratus Bellardi, d'après la Monographie de cet auteur ; deux autres espèces bien typiques, dans l'Helvétien du Piémont : M. taurinensis et Sedgwicki Michel. (ibid.). PLIOCENE. — Une espèce actuelle dans l’Astien des Alpes Maritimes : M. ru- dis Born, ma coll. ; une autre espèce à sept varices tuberculeuses, dans le Plaisancien de Biot : M. conglobatus Michelotti, ma coll. ; autre espèce dans le Messinien de la Toscane : M. Pecchiolii d'Anc., ma coll. Une espèce actuelle dans les couches de la Floride : M. pomum Gm., d'après M. Dall (Tert. Florida). Une espèce dans les couches récentes de Java : M. Jun- ghuhni Martin, d'après la Monographie de cet auteur. PLEISTOCENE. — Une espèce vivante de la Méditerranée, dans les sables post- pliocéniques de Biot et sur les plages soulevées de Sfax en Tunisie : M. trun- culus Lin., ma coll. Une espèce plus anguleuse que le plésiotype burdiga- lien, dans l’Astien du Piémont : M. Tapparonii Bellardi, d'après la Mono- graphie de cet auteur. EPOQUE ACTUELLE. — Nombreuses espèces dans toutes les mers, d'après la Monographie de M. Jousseaume. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 29 Murex FAVARTIA, Jousseaume, 1879. Type : M. breviculus, Sow. Viv. Taille assez petite ; forme trapue ; spire peu élevée, à galbe coni- que ; tours très convexes, avec une rampe au-dessus de la suture, munis de quatre à six varices, fortes et saillantes, qui ne se succè- dent pas régulièrement d’un tour à l’autre, armées de crénelures -épineuses à l'intersection des cordons spiraux situés au-dessus de la rampe postérieure, laquelle est dépourvue de cordons ; les intervalles sont finement crèpés par de nombreuses lamelles d’accroissement qui forment, à la surface de la coquille, d’élégantes alvéoles plus ou moins régulières. Dernier tour grand, ventru, subanguleux en ar- rière, orné comme la spire jusque sur le cou excavé au-dessous d’un gros bourrelet formé de tubulures emboîtées et adhérant au canal. Ouverture ovale, presque circulaire, à péristome continu et détaché, sans gouttière postérieure ; canal assez court, large, complètement clos chez les adultes, obliquement dévié à droite, peu incurvé et quelquefois prolongé par un tuyau plus long ; labre épaissi par la dernière varice, lacinié à l’intérieur ; columelle excavée, lisse, re- pliée à l’origine du canal, où elle vient en contact avec le bord opposé ; bord columellaire non appliqué, lamelleux, séparé du bord opposé, le long du canal, par une simple rainure, isolé du bourrelet basal par une dépression non ombiliquée. Diagnose complétée d'après l'espèce-type (= M. tetragonus Brod.), et d'après un plésiotype de l’Astien de Cannes (Alpes-Maritimes) : M. absonus Jan (PI. I, fig. 2), ma coll. ; autre plésiotype du Claibornien de l’Alabama : M. Mantelli Conr. (PI. I, fig. 12), ma coll. Rapp. et différ. — On peut, à la rigueur, classer dans cette Section les Wu- ricantha peu épineux, à canal clos, qui n’ont pas plus de six varices crénelées, mais plutôt lamelleuses que frisées, et dont la surface est plus crépue que celle de M. radix. Comparé à Chicoreus, Favartia s'en distingue par le nombre supé- rieur de ses varices, par l'absence d'épines ou de digitations tubulées, par l'ab- sence de côtes intermédiaires. 30 ESSAIS DE Murex Répart. stratigr. Eocene. — L'espèce plésiotype ci-dessus figurée, très rare à Claiborne, ma coll. Plusieurs espèces encore moins épineuses, dans le Bartonien des environs de Paris : M. subrudis d'Orb., M. distans Desh., ma coll. Une espèce à quatre varices, dans le Lutécien de Chaussy: M. Stueri Cossm., ma coll. OLIGOCENE. — Une espèce à six varices dans le Stampien de Pierrefitte : M. rhombicus Stan. Meunier, ma coll. Une grande espèce dans le Rupélien de la Belgique et de l'Allemagne du Nord : M. Deshayesi Nyst, ma coll. ; deux autres espèces dans le Tongrien inférieur de l'Allemagne du Nord : M. Dannebergi Beyr., M. elatior von Kœnen, d'après la Monographie de cet auteur. Une espèce à quatre varices dans le Tongrien de la Ligurie : M. cognatus Bellardi, d'après la Monographie de cet auteur. Une espèce à quatre varices dans les couches à silex de la Floride : M. crispangula Heilpr., ma coll. MiocENE. — Une espèce très voisine du type actuel, dans l'Helvétien de la Touraine : M. incisus Born, ma coll. ; autre espèce à quatre varices, du même gisement : M. Bourgeoisi Tourn., ma coll. Une grosse espèce à qua- tre varices et à canal plus long, dans l'Helvétien du Poitou et du Bassin de Vienne, ainsi que dans le Burdigalien de Dax ; M. aquitanicus Grat., ma coll. ; une petite espèce voisine du plésiotype, dans le Langhien de Peloua (Gironde), ma coll. Une espèce à cinq varices, dans le Tortonien du Piémont : M. alternicosta Michelotti, d'après la Monographie de Bellardi. Une espèce dans les couches infra-miocéniques de la Floride : M. larvicosta Dall (classé comme Chicoreus). PLiocENE. — L'espèce plésiotype ci-dessus figurée, dans l’Astien des Alpes- Maritimes, ma coll., et dans le Piémont, d’après Bellardi. Une espèce voi- sine de M. aquitanicus, dans le Messinien de Vaucluse, ma coll. Deux espèces dans l'Astien du Piémont, l'une précitée dans le Miocène (M. inci- sus), l'autre à six varices : M. brevicanthos Sism., d'après la Monographie de Bellardi. Une espèce douteuse : M. micromeris Dall, et une autre espèce bien caractérisée, dans les couches de la Floride : M. cellulosus Conr., d'a- près la Monographie de M. Dall. EPOQUE ACTUELLE. — Une quinzaine d'espèces dans toutes les mers, d'après la Monographie de M. Jousseaume. POIRIERIA, Jousseaume, 1879. Type : M. zelandicus, Q. et G. Viv. (= Paziella, Jouss. 1879.) Taille moyenne ou assez petite ; forme fusoïde, ventrue ; spire étagée, à galbe conique ; protoconque lisse, polygyrée, à nucléus PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 31 Murex très petit et dévié ; tours anguleux au milieu, armés d’épines sail- lantes et tubulées, à l'intersection de cet angle et de six à huit varices crêpées par les cordons spiraux ; toute la surface est, en outre, chagrinée par de nombreuses lamelles d’accroissement. Der- nier tour très ample. à base déclive ou peu convexe, ornée comme la spire, excavée sur le cou qui est long et muni d'un bourrelet à tubulures emboîtées, avec une fente ombilicale qui le sépare du canal. Ouverture piriforme, presque sans gouttière postérieure, un peu contractée en avant où elle se termine par un canal peu large, assez long et incurvé, sans échancrure à son extrémité ; labre verti- cal, épineux en arrière et antécurrent vers la suture, épaissi et sub- denté à l’intérieur ; columelle peu excavée, coudée par un pli obsolète à l’origine du canal ; bord columellaire lisse, large, bien appliqué sur la base, détaché de la fente ombilicale le long du canal. Diagnose complétée d'après l'espèce-type, de la Nouvelle-Zélande, et d'après un plésiotype du Lutécien de Chambors (Oise) : M. calcilrapoides Lamk. (PI. II, fig. 22), ma coll. ; autre plésiolype des marnes plaisanciennes de Biot (Alpes-Maritimes) : M. Depontaillieri, nov. sp. (PI. IL, fig. 5, 6), ma coll. (Voir ci-après la description, dans l'annexe). Rapp. et diff. — Cette Section se distingue des autres Muricantha par sa forme plus piroïde, moins massive, par son canal plus long, non clos, par son ombilic parfois très ouvert, par ses tours anguleux et plus épineux ; le nombre des varices est plus grand que chez Favarlia, le labre est denté à l’intérieur au lieu d'être lacinié. Suivant l'exemple de M. Dall (Blake Report, p. 200), je réu- nis Paziella à Poirieria, attendu que le type (M. Pazi Crosse) ne présente aucune différence générique avec M. selandicus ; d'ailleurs, les deux diagnoses données par M. Jousseaume sont presque textuellement identiques. Répart. stratigr. Eocexe. — Outre le plésiotype lutécien ci-dessus figuré, plusieurs espèces au même niveau dans le Bassin de Paris: M. frondosus Lamk., M. fra- terculus Desh., et dans les Lignites sparnaciens : M. sarronensis Carez, ma coll. ; une espèce à large ombilie, dans le Bartoniern de la même région : M. crispus Lamk. Deux espèces voisines, dans le Londinien du Soisson- nais : M. foliaceus Desk., M. dyscritus Cossm., ma coll. Une espèce voisine 32 ESSAIS DE Murex de M. frondosus (1), dans la Loire-Inférieure, ma coll. Une espèce très éta- gée, à rampe plane, dans le Londinien d'Highgate : Murex coronatus Sow., ma Coll. OLIGOCENE. — Une espèce dans le Stampien supérieur de Pierrefitte : M. Meu- nieri Cossm. et Lamb., ma coll. Plusieurs espèces dans les couches post- éocéniques de l'Australie du Sud : M. Eyrei, prionotus, trochispira, sublævis Tate, ma coll. Miocene. — Une espèce très voisine du type vivant, dans le Bassin de Vienne : M. goniostoma Partsch, ma coll. ; une autre espèce dans le Torto- nien du Piémont : M. revolutus Bellardi, d'après la Monographie de cet auteur. PLioceNE. — Le plésiotype nouveau, ci-dessus figuré, dans le Plaisancien des Alpes-Maritimes, ma coll. ; une espèce plus élancée, dans le Messi- nien de la Toscane : M. Constantiæ d'Ancona, ma coll. ; la même dans le Plaisancien des Alpes-Marilimes, ma coll. Une espèce probablement iden- tique au type dans les couches récentes de Ia Nouvelle-Zélande : M. neoze- landicus d'après la Monographie de M. Hutton. Une espèce dans les cou- ches récentes de Java : M. paradoxicus Jenkins, d'après la Monographie de M. Martin. Epoque ACTUELLE. — L'espèce-type seule, citée par M. Jousseaume à l'appui de sa diagnose. MURICOPSIS, Bucquoy, Dollfus et Dautz. 1882. Coquille fusoïde, à varices nombreuses, crèpues ou tuberculeuses à canal un peu allongé, recourbé, non clos ; bord columellaire por- tant un ou deux tubercules antérieurs, quelquefois très obsolètes. Opercule à nucléus non apical (? fide Benoist). Muricopsis, s. str. Type: M. Blainvillei, Payr. (= M. cristatus Br.) Viv. (= Muricidea, Swains. 1840, sec. Jouss., ex parte sec. Hermannsen ; — Jania, Cossm. 1892, non Bellardi.) Taille au-dessous de la moyenne ; forme fusoïde ; spire assez éle- vée, subpyramidale ; protoconque lisse, papilleuse ; tours convexes (1) J'ai dénommé celte espèce M. subfrondosus, sans m'apercevoir que d'Orbigny avait déjà donné ce nom a une espèce du Terliaire supérieur ; aussi je propose, pour l'es- pèce du Bois Gouët: M. Marchandi, nobis. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 33 Muricopsis ou subanguleux, étagés par une rampe au-dessus de la suture, munis de six à dix varices parfois lamelleuses, crénelées par de forts cor- dons spiraux qui sont entremèlés de filets plus fins, et décussés par des accroissements très ténus et peu crèpus. Dernier tour atteignant à peine les deux tiers de la hauteur totale, déclive à la base qui est ornée comme la spire, jusque sur le cou peu excavé, muni d’un bour- relet assez saillant et emboîté, séparé du canal par une fente ombili- cale. Ouverture irrégulièrement ovale, avec une gouttière posté- rieure, médiocrement contractée à l’origine du canal qui est ouvert, un peu allongé, tordu, tronqué sans échancrure à son extrémité ; labre presque vertical, muni de quelques exfoliations sur la dernière varice, fortement denté à l'intérieur ; columelle excavée, repliée avec le canal, portant en avant deux plissements dentiformes, obsolètes et parfois presque effacés ; bord columellaire appliqué en arrière, lamelleux et détaché sur le canal. Diagnose établie d'après l’espèce-type de la Méditerranée, et d’après le plé- siotype fossile, indiqué par les auteurs du Genre, et provenant du Pliocène de Castel-Arquato (Toscane) : M. cristatus Br. (PI. I, fig. 10), ma coll. Observ. — La dénomination Muricopsis a élé proposée dans le premier volume des (« Mollusques du Roussillon », tandis que M. Jousseaume avait, en 1879, proposé de reprendre Muricidea Swainson, avec M. hexagonus comme type. Mais Herrmannsen a indiqué que Muricidea contient un mélauge confus de Trophon et de Murex variés, de sorte que Fischer n’a mème pas jugé utile de reproduire dans son Manuel cette coupe hétérogène, pour laquelle M. Jous- seaume ne signale d’ailleurs pas le caractère le plus important, c'est-à-dire l'existence de deux dents columellaires. Dans ces conditions, il ne serait pas correct d'admettre Muricidea très incertain, à la place de Muricopsis qui est bien caractérisé. D'autre part, induit en erreur par l'existence des deux tubercules columel- laires, j'ai moi-même, sur le conseil manuscrit de M. Benoist, proposé, dans le Supplément de mon « Catalogue illustré des coquilles fossiles de l Eocéne des environs de Paris », de substituer Jania à la dénomination Wuricopsis, que j'a- vais d'abord adoptée dans le volume IV du même ouvrage ; mais cette interpré- tation est erronée, ainsi qu'il résulte de la quatrième livraison de ces « Essais », dans laquelle j'ai rétabli (p.176) Jania (sous le nom Janiopsis) à sa véritable place, parmi les Buccinidæ. I OST d'A AIS DE n on 34 E Muricopsis Rapp. et diff. — WMuricopsis doit évidemment êtreclassé comme Genre com- plètement distinet de Murex, à cause de sa columelle munie de plis dentiformes ou de tubercules parfois obsolètes, tandis que les véritables Murex ont invaria- blement la columelle lisse. Il est possible que l'étude de l'animal révèle un autre caractère distinctif, mais je suis obligé de reconnaitre que la coquille est bien semblable, dans tous ses autres détails, à celle de certains Muricantha, à varices nombreuses et peu ornées. D'autre part, d'après M. Benoist, l'opercule des espè- ces classées dans ce groupe est un peu différent de celui des Muwrex par la posi- tion du nucléus non apical, qui se rapprocherait plutôt de celle de l'opercule de Purpura.Je n'ai pas les éléments nécessaires pour vérifier cette observation ; mais je constate que la columelle, excavée comme celle de Murex, semble plu- tôt indiquer que l'opercule n'est pas dissymétrique comme celui d'Ocenebra. Répart. stratigr. PALEOCENE. — Une espèce dans les sables thanétiens de la Vesle : M. multi- striatus Desh., ma coll Une espèce dans le Montien de la Belgique : M. Hannonicus Briart et Cornet, d'après la figure publiée par ces deux auteurs (Calc. gr. Mons, I, p. 3, pl. I, fig. 1). Une espèce inédite, avec des dents columellaires très saillantes, dans le « Midway stage » du Texas, ma Coll. EocexE. — Une espèce tout à fait typique, dans le Lutécien des environs de Paris : M. Bernayi Desh., ma coll. ; quatre espèces à dents columellaires bien visibles, dans le Bartonien de la même région: M. auversiensis, depau- peratus, denudatus, spinulosus Desh., ma coll. ; une espèce à tubercules effacés et à lamelles peu muriquées, dans le Londinien de Cuise (Oise) : M. plicatilis Desh., ma coll. Une espèce douteuse dans les couches supé- rieures de Newton (Mississipi) : M. cancellarioides (') Meyer et Aldr., d'a- près la figure. OciGocexe. — Une espèce bien caractérisée, dans le Stampien de Pierre- fitte : M. pereger Beyr., ma coll. ; la même en Allemagne, d'après les figu- res de la Monographie de M. von Kænen ; une autre espèce. à tubereules bien visibles, dans le même gisement de Pierrefitte près Etampes : M. Mar- garitæ Cossm. et Lamb., ma coll. Deux espèces à dents effacées, dans les couches post-éocéniques de l'Australie du Sud: M. alveolatus et campylotro- pis Tate, ma coll. MiocexE. — L'espèce plésiotype dans le Tortonien de Saubrigues et de Salles, d'après M. Benoist (Etudes Sous-Fam. Huricinæ, 1880, p. 18). Une espèce dans les couches infra-miocéniques de la Floride : M. spinulosa (°) Heïlp., d'après la figure publiée par M. Dall, et quoique le texte ni la figure n’in- diquent l'existence de dents columellaires. (4) Cette espèce, décrite dans le Bulletin de Cincinnati Soc. of nat. Hist., 1886, fait double emploi avec la dénomination donnée par Grateloup à une espèce de l'Aquitaine ; je propose donc, pour l’espèce américaine : M. Aldrichi, nobis. (2) Double emploi évident avec l'espèce précitée du mème groupe, dans l'Eocène pari- sien ; aussi je propose, pour l'espèce américaine : M. Heïlprini, nobis, Nr RECERE nd PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 39 Muricopsis PLriocene. — Le plésiotype ci-dessus figuré, dans le Plaisancien d'Italie et des Alpes-Maritimes, ma coll. Une espèce douteuse, à canal clos et à colu- melle lisse, dans le Plaisancien de Bologne : M. mullicostatus (') Pecch., ma coll. PLEISTOCENE. — L'espèce-type vivante, à lubercules saillants sur la colu- melle, dans les couches post-pliocéniques de Palerme: W. Blainvillei Payr., ma Coll. EPoQuE ACTUELLE. — Une dizaine d'espèces dans toutes les mers, d'après la Monographie de M. Jousseaume. ODONTOPOLYS, Gabb. 1864. Type : 0. compsorhytis, Gabb. Eoc. Test épais ; forme fusoïde ; spire assez courte, à galbe conique ; tours étroits, le dernier très grand, ovale, subanguleux à la partie inférieure, muni de trois varices avec des côtes intermédiaires. Ou- verture très étroite, avec une gouttière postérieure et un canal anté- rieur ouvert et court ; labre épais, crénelé à l’intérieur ; bord colu- mellaire calleux, avec deux plis ou dents au milieu de la columelle. Diagnose faite d’après la figure de l'espèce-type dans le Manuel (Structural and systematie Conchology) de Tryon. Reproduc- tion de cette figure (Fig. 1). Rapp. et diff. — Tryon indique que cette coquille ressemble, par ses trois varices, à Phyllonotus (= Pteropurpura) mais qu'elle s'en écarte par son labre crénelé et par ses plis columellaires. A ce dernier point de vue, elle se ratta- cherait donc au Genre Muricopsis, dont elle se distinguerait cependant par le petit nombre de ses varices. Malheureusement, il ne m'a pas été possible d'ac- quérir aucune certitude sur la valeur réelle de ces caractères distinctifs : d'a- près ce que m'a écrit M. Dall, le type provenant du Texas a été perdu dans un envoi, au moment de la guerre de sécession, et il n’a pas été retrouvé depuis. Cependant M. de Gregorio (Faune éoc. de l’Alabama) indique que M. Aldrich aurait signalé l'existence de la même espèce à Lisbon et à Claiborne dans l'Ala- bama ; or, en me reportant à la référence indiquée (Prelim. Report, 1886. p. 49), je ne trouve qu'une liste d'espèces dans laquelle il n'est pas fait mention d'O- dontopolys ; il n'en est pas davantage question dans le texte, parmi les Huri- (1) Dénomination préemployée par Eschholtz en 1837 (Pecchioli date seulement de 1861) ; je propose donc pour l'espèce d'Italie : M. neocostatus, nobis. 36 ESSAIS DE Muricopsis cidæ, de sorte qu'on ne peut faire état de ce renseignement manifestement erroné. Qnant à l’autre espèce signalée par M. de Gregorio : Odontopolys tripli- cata Meyer (Alttert. von Mississipi, 1887, p. 7, pl. I, fig. 6), c'est une coquille dont le classement est des plus douteux ; l'auteur signale l'existence de trois plis columellaires, la figure représente une série de lamelles axiales, c'est-à-dire une ornementation bien différente des trois varices d'O. compsorhytis ; d'ail- leurs Meyer reconnait lui-même, dans le texte de la description, que ses échan- tillons sont jeunes et qu'ils semblent très différents des individus non adultes de l'espèce de Gabb qu'il possède dans sa collection, lesquels — ajoute-t-il — « ne portent aucun pli » ! Répart. stratigr. EocEexE. — Une espèce douteuse, type de la Section, dans le Texas d'après Gabb, et dans le Mississipi d'après O. Meyer. OCENEBRA (Leach) in Gray, 1847. Coquille muriciforme, variqueuse ; canal médiocrement long, fermé ou presque fermé ; ouverture ovale, à labre plissé, à colu- melle lisse, tordue en avant. Opercule ovale, à nucléus sublatéral ou latéral, de sorte que le bord columellaire est toujours moins excavé que le bord opposé. OCENEBRA, sensu stricto. Type : Murex erinaceus, Lin. Viv. (— Tritonalia Flem. sec. Jousseaume, nec ex typo ; — Heteropurpura Bayle in Jouss. 1879.) Taille moyenne ; forme massive de Murex ; spire peu allongée, éta- gée, à galbe conique ; tours anguleux, avec une rampe déclive au- dessus de la suture, ornés de six à huit varices plus ou moins lamel- leuses et foliacées, croisées et crénelées par des cordonnets spiraux, plus grossiers en avant que sur la rampe postérieure, jamais épi- neuses ni digitées. Dernier tour très grand, à base ornée comme la spire, excavée vers le cou qui porte un gros bourrelet emboité, dis- 14 PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 31 Ocenebra tinct du canal, mais adhérent. Ouverture ovale, sans gouttière pos- térieure, contractée à la naissance du canal peu allongé, à peine _incurvé et généralement clos jusqu'à son extrémité qui forme une tubulure non échancrée ; labre très épais et très élargi par la saillie de la dernière varice, plissé à l'intérieur, avec de petites dents, columelle moins incurvée que le labre, tordue ou coudée à la nais- sance du canal ; bord columellaire large, lisse, bien appliqué sur la base, se raccordant avec le bord opposé, de sorte que le canal est clos sur sa longueur. Diagnose complétée d’après l’espèce-type, vivant dans la Méditerranée, et d'après un individu fossile de la même espèce, du Plaisancien de Castel-Ar- quato (PI. I, fig. 14), ma coll. Observ. — Fischer a corrigé en Ocinebra l'orthographe de ce nom, sous le prétexte que l'étymologie présumée cest wz0, (sorte de fourrage) ; mais cela n'est pas assez certain pour dénaturer la dénomination de l’auteur ; d’ailleurs Herrmannsen, qui donne généralement les origines des noms qu'il cite et qui rectifie volontiers les barbarismes quand il en trouve, s’est borné à enregistrer Ocenebra dans son Supplément (1852). Quant à Tritonalia substitué par M. Jous- seaume, il est évidemment antérieur à la publication, par Gray, du nom manus- crit de Leach ; mais, d'après Herrmaunsen, Tritonalia s'applique à un mélange de coquilles dont les premières sont précisément des Trophon, tandis que le type d'Ocenebra est une forme parfaitement caractérisée. Rapp. et diff. — Sur les fossiles et sans l’opercule, il n’est pas facile, au pre- mier abord, de distinguer Ocenebra de Murex, et en particulier, de certains Muricantha ; cependant il semble que les vrais Ocenebra sont plutôt dépourvus d’épines et de digitations, que leurs varices sont simplement crèpues, que leurs tours sont plus étagés, que leur canal est plus incurvé et plus complètement clos. Mais ces différences légères ne sufliraient pas pour classer des coquilles fossiles démunies d’opercule plutôt comme Ucenebra que comme Murer, c'est-à- dire dans une Sous-Famille distincte, s’il n'y avait un caractère presque infail- lible qui correspond précisément à la disposition particulière de l’opercule : c'est la dissymétrie de l'ouverture dont le bord columellaire est bien moins incurvé que le bord opposé, tandis que la courbure est toujours la même chez les Murex. En ce qui concerne Heteropurpura, le type (M. polymorphus Br.), fossile du Pliocène d'Italie, ne diffère de M. erinaceus que par des caractères spécifiques, et il m'est impossible d'y apercevoir. des différences scctionnelles : le canal, indiqué comme long par M. Jousseaume, ne l'est pas plus que chez Ocenebra ; bref, c’est une subdivision tout à fait superflue qui ne pourrait ame- ner que des confusions. 38 ESSAIS DE Ocenehra Repart. stratigr. MiocexE. — L’espèce-type dans le Tortonien d'Italie et dans le Bassin de Vienne, ma coll. Plusieurs espèces massives dans le Bordelais : Murex Las- saignei Bast., ma coll., M. curvicosta Grat., coll. de l'Ecole des Mines. Deux autres espèces dans l'Helvétien du Piémont : M. elatus et pustulatus Bel- lardi, d'après la Monographie de cet auteur ; deux espèces tortoniennes dans la même région : M. dertonensis Mayer, M. infleæus Doderl. (ibid.). PLIOCENE. — L'espèce-type dans le Plaisancien d'Italie, ma coll. ; une autre espèce des mêmes gisements, type d'Aeteropurpura Bayle : M. polymor- phus Br., ma coll. Une espèce bien caractérisée dans les couches récentes de Java : O0. bantamensis Martin, d'après la Monographie de cet auteur. PLEISTOCENE. — Une espèce actuelle dans les couches post-pliocéniques de la Californie : 0. lurida Midd., ma coll. ; une autre espèce plus élancée, dans les mêmes gisements : O0. circumterta Stearns, ma coll. ; une espèce nou- velle de San Pedro (Calif.) : 0. Keepi Arnold, d'après la monographie de cet auteur (1903). EPOQUuE ACTUELLE. — Une demi-douzaine d'espèce dans la Méditerranée et sur les côtes d'Amérique, d'après la Monographie de M. Jousseaume. OCENEBRINA, Jousseaume, em. 1879. Type : Murex corallinus Scacchi (= M. aciculatus Lamk.). Viv. (= Corallinia, Bucq. Dollf. Dautz. 1882). Taille petite ; forme buccinoïde, assez ventrue ; spire un peu éle- vée, conique, non élagée; tours costellés par de nombreuses varices, non lamelleuses ni foliacées, croisées par des cordons spiraux fine- ment muriqués par les accroissements. Dernier tour à peu près égal aux deux tiers de la hauteur totale, arrondi ou subanguleux en arrière, orné comme la spire, excepté que les varices s'atténuent beaucoup avant d'atteindre le cou qui est excavé au-dessous du bour- relet ; ce dernier n'est tout-à-fait proéminent que quand les individus sont adultes et quand le canal est clos. Ouverture relativement petite, irrégulièérement ovale, sans gouttière postérieure, à canal clos, assez court, un peu contourné ; labre presque vertical, épaissi par la der- nière côte, intérieurement denté; columelle presque droite, beau- coup moins excavée que le bord opposé, à peine coudée en avant ; PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 39 Ocenebra bord columellaire lisse, bien appliqué sur la base, se soudant com- plètement avec le bord opposé, à la naissance du canal. Diagnose complétée d'après le type vivant dans la Méditerranée, et d'après un plésiotype fossile, du Langhien de Saucats (Gironde) : W. variabilis Grat. (PI. I, fig. I), ma coll. ; autre plésiotype, de l'Astien du Piémont : M. imbricatus Br. (PI. I, fig. 15-16), coll. de l'Ecole des Mines. Observ. — M. Jousseaume a écrit Ocinebrina, comme diminutif d'Ocinebra : dès l'instant que nous adoptons Ocenebra, suivant l'orthographe de Leach et de Gray, c'est Ocenebrina qu'il faut écrire. Quant à la dénomination Corallinia, proposée dans le T. I* des « Moll. du Roussillon », et fondée sur le même type, MM. Bucquoy, Dollifus et Dautzenberg y ont renoncé dans les Notes qui termi- nent le T. IT, reconnaissant le double emploi qui leur avait échappé et que Fis- cher avait, entre temps, signalé dans son Manuel. Rapp. et diff. — L'aspect des coquilles de cette Section diffère évidemment de celui d'Ocenebra : les varices plus nombreuses ne sont pas plus muriquées que leurs intervalles, de sorte que la coquiile, surtout quand elle est jeune, res- semble à Tritonidea ; mais le canal des individus adultes est clos, et même quand il ne l'est pas encore, il n’est jamais échancré à son extrémité : en outre, le bord columellaire est lisse ; enfin la surface des Buccinidæ n'est jamais mu- riquée par des accroissements lamelleux comme celle des Murirideæ. Répart. stratigr. EocENE. — Une espèce, probable dans la Loire Inférieure : Murex Dubuissoni Vass., ma coll. ; une espèce douteuse dans le Bartonien des environs de Paris : M. bicostatus Desh., ma coll. OLIGOCENXE. — Une espèce à trois varices plus grosses et plus saillantes que les autres intercalaires, dans le Stampien de Pierrefitte et du Bassin de Mayence : M. conspicuus Braun, ma coll. Une espèce à sept varices effa- cées, dans le Tongrien inférieur de l'Allemagne du Nord : M. fusiformis Nyst, d'après la Monographie de M. von Kœænen. Mrocexe. — Le plésiotype ci-dessus figuré, dans l’Aquitaine, ma coll. ; une autre espèce très voisine. dans la même région : M. cœlatus Grat., ma coll. ; une espèce du même groupe, dans l'Helvétien des Basses-Pyrénées, dans le Tortonien d'Italie, dansle Bassin de Vienne et en Serbie : M. sub- lavatus Bast., ma coll. Une espèce voisine de M. imbricalus, dans-le Bur- digalien de la Gironde : M. torulosus Grat., ma coll. Plusieurs espèces dans l'Helvétien etle Tortonien du Piémont : M. bicaudatus Borson (= fi- losus Géné), M. insculptus, patulus, scaloriformis (') Bellardi, d'après la Monographie de cet auleur. (1) bouble emploi avec l'espèce de Nyst ; je propose pour celle du Piémont : O.pede- montana, n0b1s. 40 ESSAIS DE Ocenchra PLIOCENE. — Une espèce plus massive que le type, dans le Plaisancien de l'Îtalie centrale : M. imbricatus Br., ma coll., et dans l'Astien du Piémont, coll. de l'Ecole des Mines. Une espèce très voisine de la précédente, dans le Messinien de Vaucluse : M. transversalis M. de Serres, ma coll. Trois autres espèces dans l'Astien du Piémont: M. scalaris Br., M. fumiculosus Borson, M. concerptus Bellardi, d'après la Monographie de cet auteur. PLEISTOCENE. — L'espèce-type dans les couches quaternaires de Palerme, ma coll. EPOQUE ACTUELLE. — Huit espèces citées dans la Monographie de M. Jous- seaume. VITULARIA, Swainson, 1840. Type : Murex miliaris Gm. (= vitulinus Lamk.). Viv. (= Vitulina, Swains., err. typ. sec. Herrmannsen) Taille parfois assez grande ; forme ventrue, biconique, purpuroïde ; spire médiocrement allongée, tectiforme ; tours subanguleux en avant, ornés de côtes nombreuses et arrondies, arquées sur l'angle ; ornementation spirale absente où remplacée par des granulations plus ou moins muriquées, irrégulièrement disséminées sur la surface. Dernier tour très grand, formant presque toute la coquille, suban- guleux à la périphérie de la base qui est déclive, peu convexe, à peine excavée sous le cou, avec un bourrelet peu saillant, séparé du canal par une fente ombilicale. Ouverture ample, ovale-fusoïde, avec une élroite gouttière postérieure, à canal très court, faiblement échancré à son extrémité, incomplètement clos sur la plupart des individus ; labre très épais, taillé en biseau et feuilleté sur son con- tour, fortement denté à l'intérieur ; columelle à peine arquée, fai- blement tordue vers le canal ; bord columellaire large, lisse, bien appliqué sur la base, avec une dent pariétale qui limite la gouttière postérieure, détaché en avant de la fente ombilicale. Diagnose refaite d'après une espèce plésiotype de la Nouvelle-Calédonie : Murex crenifer Montrouzier, ma coll. ; et d'après un plésiolype fossile du Burdiga- lien de Saucats : M. lingua-bovis Bast. (PI. IT, fig. 25), ma coll. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 4 Ocenebra Rapp. et diff. — La forme de ces coquilles biconiques, le caractère tout par- culier de leur ornementation, la dent pariétale de l'ouverture, les grosses den- ticulations du labre, justifient la séparation d'un Sous-Genre distinct d'Ocenebra ; néanmoins, Vitularia s'y rattache par sa columelle peu arquée, par son oper- cule, par ses varices, par son bord columellaire. Répart. stratigr. Miocenxe. — Le plésiotype ci dessus figuré, dans l’Aquitaine, ma coll. PLIOCENE. — Une espèce voisine, dans le Messinien de Vaucluse, ma coll. EPOQUE ACTUELLE. — Trois espèces, d’après M. Jousseaume. LYROPURPURA, Bayle (in Jouss.) 1879. Type : Murex crassicostatus, Desh. Eoc. Taille moyenne ; forme ventrue, buccinoïde ; spire médiocre, à galbe conique et subulé, non étagée ; tours un peu convexes en avant, déprimés en arrière au-dessus d’un bourrelet qui borde la suture, ornés de nombreuses côtes obliques et arrondies, subnodu- leuses au-dessus de la dépression sur laquelle elles sont interrom- pues, tandis qu’elles reparaissent vers le bourrelet sutural ; sur les derniers tours, trois de ces côtes sont plus saillantes et variqueuses, et les trois intercalaires, plus faibles, égales entre elles; toute la surface usée semble dépourvue d'ornementation spirale et de lamel- les d'accroissement, mais on ne récolte jamais d'individus complète- ment frais. Dernier tour supérieur aux deux tiers de la hauteur to- tale, ovale, à base médiocrement excavée sous le cou qui porte un bourrelet peu saillant, obtusément crénelé par les côtes et séparé du canal par une fente ombilicale à peine visible. Ouverture ovale, avec une goutlière postérieure, terminée en avant par un canal court, oblique, incomplètement fermé, non échancré à son extrémité ; la- bre un peu oblique de gauche à droite de l'axe, épaissi par la der- nière varice, taillé en biseau sur son contour, muni à l'intérieur de dents petites et bien alignées ; columelle presque verticale, faible- ment coudée à l’origine du canal: bord columellaire lisse. appliqué sur la base, mal limité en arrière, découvrant un peu la fente ombi- licale, du côté antérieur. S ND E on n > re a el o) Ocenebra Diagnose refaite d'après des échantillons de l’espèce-type, du Bartonien d'Au- vers (PI. II, fig. 3-4), ma coll. Rapp. et diff. — L'absence d’ornementation entre les côtes n'est pas le ca- ractère différentiel le plus certain pour distinguer cette Seclion du Sous-Genre Vitularia ; en effet, il est probable que, quand les individus sont en bon état, l'usure n’a pas fait disparaître les traces muriquées que laissent les lamelles d'accroissement chez tous les membres de la Sous Fam. Muricinæ. Mais, outre que les côtes variqreuses se réduisent à trois principales, avec trois interca- laires, l'absence d'angle sur les tours de spire, la présence d'un bourrelet su- tural, l'interruption des côtes sur la dépression qui est au-dessus de ce bour- relet, exactement comme chez Cominella, sont des caractères distinetifs que je considère comme suffisants. D'autre part, le canal n'est pas échancré comme celui des Buccinidæ, et l'ouverture est bien différente de celle de Cominella, de sorte qu'il ne faut en rapprocher Lyropurpura que pour la vague ressemblance de son ornementation. En réalité, cette coquille se rattache bien à Ocenebra par son aspect général, et surtout par sa faible courbure de son bord columellaire qui dénote la disposition spéciale de l’opercule. Répart. stratigr. EocexE. — L'espèce-type dans les environs de Paris, ma coll. PrERORHYTIS, Conrad, 1868. Type : P. umbrifer, Conr. Mioc. (= Cerostoma, Conr. 1837, non Latr.; — Jaton, Pusch. 1837 ; — Jatova, Jouss. 1879 , — Ocinebrellus, Jouss. 1879; — Ceratostoma, em. in Fischer. 1884). . Taille moyenne ; forme pyramidale, massive ; spire médiocrement élevée ; tours ornés de trois à six varices ailées, s'étendant jusque vers le milieu du canal, quelquefois entremèlées de côtes intermé- diaires. Dernier tour égal aux trois quarts de la hauteur totale, dé- clive à la base qui porte de gros cordons noduleux dans les interval- les des varices. Ouverture ovale, à bords continus, avec une gouttière anguleuse en arrière ; canal assez long et fermé, élargi par la varice latérale ; labre armé de dents internes, dont une en avant se prolonge parfois à l'extérieur sous la forme d'une corne assez saillante et aiguë; columelle à peine excavée ; bord columellaire calleux, assez large, appliqué sur la base. #*: PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 43 Ocenebra Diagnose refaite d'après Ceratostoma Nuttali Conr., d'après les figures de Pterorhytis umbrifer dans le Manuel de Tryon et d’après celle de Pterorhytis Conradi Dall, dans la Monographie de la Floride. Copie de cette der- nière figure (Fig. 2). Observ. — D'après M. Dall (Tert. Flor. I, p. 143), Conrad a lui-même corrigé, en 1868, le double emploi, qui lui avait échappé en 1837, avec une dénomination déjà employée par Latreille pour un Genre de Lépi- doptères ; par conséquent, Pterorhytis doit exactement remplacer Cerostoma ou Ceratostoma, ultérieurement rectifié par Fischer. Quant à Jaton, outre que c'est un nom non latin reproduisant simplement la dénomi- nation en langue nègre qu'Adanson donnait à un Murex du Sénégal, et qui n'a été érigée en Genre qu'en 1879, par M. Jousseaume, sous le nom Jatova, il y a lieu d'observer que Fischer indique comme exemple M. strigosus Lamk., espèce non repérée dans le Manuel de Tryon, tandis qu'Herr- mannsen désigne comme type : M. decussatus Gm., qui est synonyme de M. eri- naceus, c'est-à-dire un Ocenebra. Dans ce doute, il convient de reléguer en syno- nymie cette dénomination incorrecte. Enfin Ocinebrellus Jouss. a pour type M. eurypteron Reeve, qui est un Cerostoma bien caractérisé ; en effet, les deux diagnoses sont à peu près identiquement rédigées dans la Monographie de M. Jousseaume, et il n’y a d'autre différence que la «corne saillante », indiquée pour Cerosloma ; or, cette corne, implantée sur le péristome, disparait facile- ment à cause de sa fragilité, de sorte qu'il est bien possible qu'elle existe aussi chez les échantillons bien conservés de M. ewrypteron ; d'autre part, l'existence ou l’absence de la corne ou de l’épine sur le péristome des Muricidæ n'est pas un caractère absolument certain au point de vue générique, je ne pense pas qu'il faut lui attribuer une réelle importance, et d’après les lettres que j'ai reçues de M. Dall, au sujet de l'identité de Pferorhytis qui est dépourvu de cette corne, je constate que ce savant est du même avis. Donc Ocinebr'ellus est bien encore un synonyme de Pterorhytis. Rapp. et diff. — Le classement de ces coquilles a beaucoup embarrassé la plupart des auteurs : on les a rapprochées, tantôt de Pteronotus (= Pteropurpura), tantôt d'Ocenebra, parce que leur opercule est, en général, peu connu. Cepen- dant Tryon fait remarquer que la denture du labre, analogue à celle d'Ocenebra, tendrait à démontrer que l'opercule est purpuroïde. A ces motifs, j'en ajoute un autre beaucoup plus concluant, c'est la faible courbure de la columelle qui est tout à fait océnébriforme. Le type de Ceratostoma (C. Nuttali Conr.), dont M. Dall a bien voulu m'en- voyer un échantillon, porte bien une petite épine antérieure, perpendiculaire à la lamelle variqueuse qui forme le rebord du labre ; cette épine n'est pas visible Lh ESSAIS DE Ocenebra chez les Pterorhytis fossiles qu'a figurés M. Dall, mais il se peut que la fossili- sation l'ait fait disparaître. D'autre part, C. Nutlali a trois varices tranchantes, avec une côte intercalée, comme Pteropurpura ; mais ce que l'on distingue essentiellement, c'est, comme je viens de le dire, sa columelle peu excavée. Le nombre des varices est un caractère beaucoup moins constant chez les Ocene- brinæ que chez les Muricinæ, attendu qu'on trouve des Pterorhylis à lrois, à quatre et même à six varices ; dans ces conditions, il serait excessif de sépa- rer toules ces formes pour en former autant de Sections différentes, el je me rallie complètement à l'opinion de M. Dall qui les place toutes dans le Sous- Genre Pterorhytis. Répart. stratigr. Miocexe. — L'espèce type dans la Virginie et la Caroline du Nord, d'après M. Dall (Tert. Flor., 1, p. 143) ; une espèce voisine, à 4 varices au lieu de 6, dans le Maryland et la Caroline du Sud : P. Conradi Dall, d'après la figure publiée par cet auteur (tbid., PI. XIT, fig. 11). ÉPOQUE ACTUELLE. — Plusieurs espèces sur les côtes d'Amérique, d'après le Manuel de Tryon. HADRIANIA, Bucquoy, Dollf. et Dautz. 1882. (= Gracillipurpura, Jouss. 1879 ?) Forme fusoïde ; canal long et clos ; côtes variqueuses, nombreuses et arrondies ; surface finement crèpue ; columelle lisse, excavée et coudée en avant : labre mince. HADRIANIA, sensu stricto. Type: Murex craticulatus, Br. Plioc. Taille moyenne ; forme élancée, fusoïde ; spire étagée, à galbe conique; tours anguleux, munis de dix à douze varices ou côtes arrondies, un peu tranchantes sur l'angle médian, presque effacées sur la rampe postérieure; ornementation spirale, composée de nom- breux filets. très serrés, rugueux ou crèpus à l'intersection de fines lamelles d’accroissement muriquées. Dernier tour atteignant les deux tiers de la hauteur totale, médiocrement ventru, atténué à la base sur laquelle les côtes tendent à disparaître, tandis que l'ornementa- tion spirale persiste jusque sur la région excavée, au-dessous d'un PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE AUS Hadriania gros bourrelet qui s’enroule sur le cou et qui porte des emboîtements non tubulés. Ouverture piriforme, sans gouttière postérieure, con- tractée à la naissance du canal qui est un peu allongé, infléchi à droite, complètement clos à l’âge adulte, tronqué sans échancrure à son extrémité ; labre à peu près vertical, mince sur son contour, plissé à l'intérieur ; columelle excavée, coudée avec le canal, munie d’un pli tordu qui coïncide avec cette inflexion ; bord columellaire lisse, large, presque détaché de la base, adhérant au bord opposé sur le canal qui forme une sorte de tube séparé du bourrelet basal par une fente ombilicale. Diagnose complétée d'après l’espèce-type, du Roussillon ; et d'après des échan- tillons fossiles de la même coquille, du Plaisancien de Bologne (PI. II, fig. 9-10), ma coll. Observ. — Il ne faut pas confondre Hadriania avec Hadrianus Cope (1872, Rept.), qui est évidemment dédié à une autre personne ; mais puisque MM. Doll- fus et Dautzenberg ont eu l'intention de dédier leur Genre à M. Adrien Dollfus, il eût été plus correct de l’orthographier Adriania, de manière à supprimer toute hésitation, quant à la synonymie du Genre de Cope. D'autre part, dans la Monographie de M. Jousseaume, il existe un Genre Gracillipurpura. dont le type est Fusus strigosus Lin. (‘), et dont la diagnose est très voisine de celle d'Ha- driania ; même dans la collection de l'Ecole des Mines, dont le classement a été influencé par M. Jousseaume, M. craticulatus est étiqueté dans ce Genre Gracil- lipurpura : il en résulterait donc que ce dernier est complètement synonyme d'Hadriania, auquel il est antérieur de trois ans. Malgré cela, comme le type Gracillipurpura est une espèce ambiguë, et que la diagnose est donnée dans des termes un peu vagues, la seule solution raisonnable consiste à reléguer en synonymie le Genre de M. Jousseaume. Rapp. et diff. — La séparation d'Hadriania, comme Genre tout à fait dis- tinct d'Ocenebra, me parait justifiée, quoique Fischer en fasse seulement un Sous-Genre de ce dernier: en effet, la longueur du canal, son inflexion très visi- ble, surtout la courbure de sa columelle qui est presque rectiligne chez Ocenebra enfin l'aspect de l’ornementation qui rappelle plutôt celle des Fusidæ, sauf les accroissements muriqués, soit des caractères distinctifs d'une importance capi- (1) I n'y a pas de Fusus strigosus Lin., mais il y a Fusus strigosus Lamk., que MM. Bucquoy, Dollfus et Dautzenberg considèrent comme synonyme de F, rostraius Olivi, de sorte que Gracillipurpura, si l’on prenait le type au pied de la lettre, serait un Fusus, Sensu striclo. = [en] ESSAIS DE Hadriania tale, D'autre part, le canal:clos et le bourrelet muriqué qui existe sur le cou de cette coquille, me semblent s'opposer à ce qu’on la classe, comme l'ont fait ses auteurs (Moll. Rouss., I, p. 33), entre Cancellaria el Fusus. M. de Monterosato était plus près de la vérité en ramenant Murex craticulatus dans le Genre Tro- phon; mais comme on le verra ci-après, ce dernier Genre a des caractères bien différents. Répart. stratigr. EocenE. — Une espèce bien typique, dans le Lutécien des environs de Paris: Murex textiliosus Lamk., ma coll. OLIGOCENE. — Une espèce bien caractérisée, à huit côtes minces, dans les couches postéocéniques de l'Australie du Sud: Murex asperulus Tate, ma coll. ; une autre espèce à douze côtes dans les mèmes gisements: Trophon monotropis Tate, ma coll.; une espèce douteuse, de même provenance; Murex trregularis Tate, ma coll.: mais, comme cette dénomination élait, dès 1872, préemployée dans le premier volume de Bellardi, l'espèce aus- tralienne doit recevoir un autre nom: Hadriania Basedowi, nobis. MiocenE. — L'espèce-type ou une variété, dans le Bassin de Vienne, ma coll. Une espèce voisine de M. Brocchii, dans le Tortonien des Landes, ma coll. PLIOCENE. — L’espèce-type ci-dessus figurée, dans le Plaisancien d'Italie, ma coll. Une forme très voisine, dans le Plaisancien de la Toscane et des Alpes-Maritimes: Murex Brocchii Monteros., ma coll.; autre espèce à tours plus arrondis, des mêmes gisements: M.truncatulus For., ma coll. EPOQUE ACTUELLE. — L’espèce-type dans la Méditerranée, ma coll. PSEUDOMUREX, Monterosato, 1872. Type: Murex bracteatus, Br. Plioc. Taille au-dessous de la moyenne; forme trapue, buccinoïde; spire peu allongée, à galbe conique; tours carénés, faiblement costulés, armés sur la carène de petites écailles triangulaires, à l'intersection des lames d'accroissement muriquées; cordons spiraux finement crépus par les accroissements, également répartis au-dessus et au- dessous de la carène médiane. Dernier tour à peu près égal aux deux tiers de la hauteur totale, à base convexe au-dessus de la carène, exca- vée au-dessous du cou, ornée de cordons régulièrement alternés et finement muriqués; bourrelet basal peu saillant, à emboitements serrés, souvent séparé du canal par une fente ombilicale. Ouverture piriforme, anguleuse en arrière, coudée sans pli comme le canal; bord columellaire appliqué sur la base, large et un peu calleux. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 47 Hadriania Diagnose refaite d'après l'espèce-type, vivante dans Ja Méditerranée, et d’après un échantillon fossile de la même coquille, du Plaisancien de Plaisance (PI. IT, fig, 2, ma coll.). Rapp. et diff. — Ce Sous-Genre a été balloté entre Murex, Coralliophila, Ocenebra, etc., il se distingue de ce dernier par son ornementation muriquée, par son canal ouvert; mais ce sont des différences sous-génériques, et comme son opercule est à nucléus latéral (fide Fischer), il parait bien à sa place dans les Ocenebrinæ. En définitive, il se rattache au Genre Hadriania plus qu'à toule autre forme: il n’en diffère que par son canal plus court et ouvert, par la prédominance de la carène spirale, tandis que les côtes sont très peu saillantes. Répart. stratigr. MiocENE. — Une espèce voisine de l'espèce-type, dans le Tortonien de la Cata- logne, ma coll. Plusieurs espèces dans l'Helvétien et le Tortonien du Pié- mont: M. Becki Michel, M. geniculatus. Isseli, horrens Bellardi, d'après la Monographie de cet auteur. Une espèce de grande taille dans les couches de Patagonie: M. Hatcheri Ortmann, d'après la Monographie de cet auteur (1902. PI. XXXIV, fig 6). PLIOGENE. — L'espèce-type ci-dessus figurée, dans le Plaisancien d'Italie, ma coll. EPOQUE ACTUELLE. — Outre l’espèce-type et ses variétés, une espèce peu caré- née, dans la Méditerranée: Meyendor/ffi Calcara. Une espèce probable, à Panama; Trophon horridus Brod. et Sow., ma coll. (ce n'est certainement pas un Trophon!). HEXACHORDA, nov. subgen. Type: Murex tenellus, Mayer. Mioc. Test assez mince. Taille petite ; forme buccinoïde, un peu ventrue; spire un peu allongée, à galbe subconoïdal; tours étroits, très con- vexes, séparés par de profondes sutures, ornés de six varices obliques en arrière et ressemblant plus à des cordes qu'à des lamelles; elles empiètent sur les sutures pour rejoindre les varices des tours précé- dents, en formant ainsi une pyramide tordue autour de son axe; trois cordons spiraux et obsolètes croisent ces varices dans leurs in- tervalles, sans produire de crénelures à l'intersection. Dernier tour égal aux deux tiers de la hauteur totale, arrondi, à base convexe et excavée seulement sur le cou; bourrelet basal peu saillant, guilloché par des lamelles qui correspondent à l'extrémité des varices; pas de 48 ESSAIS DE Hadriania fente ombilicale. Ouverture ovale, courte, sans gouttière postérieure rétrécie à la naissance du canal qui est très recourbé, peu allongé, ouvert, tronqué sans échancrure à son extrémité ; labre vertical, for- tement épaissi par la dernière varice, muni à l'intérieur de plis allon- gés et crénelés; columelle excavée, coudée avec le canal ; bord colu- mellaire lisse, étroit, peu calleux. Diagnose faite d'après un échantillon de l'espèce-type, provenant de Pontle- voy (PI. IT, fig. 14), coll. de l'Ecole des Mines; plésiotype du Stampien supé- rieur de Pierrefitte: Murex Cotteaui Stan. Meunier (PI. IL, fig. 13), ma coll. Rapp. et diff. — Il est impossible de classer ce Sous-Genre parmi les Murex ni dans le Genre Ocenebra, parce que ses varices cordées ne sont ni foliacées, ni épineuses, ni mème lamelleuses; la columelle étant lisse, ce n’est pas un Muri. copsis; son ornementation spirale s'écarte absolument de celle d'Hadriania ou de Pseudomurex. Toutefois, notre coquille se rattache à ce dernier Sous-Genre par les caractères de son ouverture : c'est donc auprès de Pseudomurex que je crois qu'il faut placer Hexachorda. I diffère des Pterorhytis à six varices, non seulement parce que celles-ci ne sont pas ailées, mais surtout parce que sa colu- melle est un peu plus excavée. Répart. stratigr. O1iGocexE. — Le plésiotype ci-dessus figuré, du gisement de Picrrefitte, ma coll. Miocexe. — Le type dans le Burdigalien de Peloua (Gironde), et dans l'Hel- vétien de la Touraine, ma coll. PLiocENE. — Une espèce à spire plus conique, dans le Plaisancien des Alpes Maritimes: Murex Jani Doderl., ma coll. UROSALPINX, Stimpson, 1865. (= Scalaspira, Conr. 1862 ; — Hanetia, Jouss. 1879) UROSALPINX, sensu stricto. . Type: Fusus cinereus, Say. Viv. Taille au-dessous de la moyenne; forme ovale, buccinoïde, géné- ralement ventrue; spire peu élevée, à galbe conique : protoconque lisse, paucispirée, à nucléus papilleux ; tours convexes, treillissés par des côtes axiales, nombreuses et arrondies, ainsi que par des cordonnets spiraux, finement croisés par des accroissements subla- PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 49 Urosalpinx melleux qui y forment des écailles muriquées. Dernier tour ordi- nairement supérieur aux deux tiers de la hauteur totale, ovale, arrondi à la base sur laquelle les côtes s’atténuent sans atteindre la région excavée, sous le bourrelet peu saillant et lamelleux qui s’enroule sur le cou. Ouverture ovale, avec une gouttière posté- rieure, terminée en avant par un canal peu rétréci, ouvert, assez court et infléchi; labre vertical, assez épais, denté à l’intérieur quand la coquille est adulte ; columelle lisse, excavée, coudée sans pli à la naissance du canal ; bord columellaire peu calleux, bien appliqué sur la base, limité par une rainure. Diagnose complétée d’après l'espèce-type, des côtes de la Floride; et d’après un plésiotype fossile du Miocène de la Virginie: Fusus trossulus Conr. (PI. II, fig. 11-12), ma coll. _ Observ. — Conformément à l'opinion de Tryon (Man. Conch., Part. VII. p. 152), Scalaspira Conr., dont le type est une espèce miocénique de la Virginie (S. strumosa Conr.), est identique à Urosalpinæ, et aurait donc une priorité de trois ans sur la dénomination de Stimpson, si Conrad avait caractérisé son Genre ; mais, comme il s'est borné à l'inscrire sous Ce nom dans le «Check list», sans y ajouter une de ces notes finales qu'il a cependant données pour caractè- riser quelques autres des noms nouveaux de la même liste, il n’est pas possible de substituer Scalaspira à Urosalpinx qui a été publié avec une diagnose pré- cise, s'appliquant à un type connu. Quand au Genre Hanetia Jouss., l'auteur l'a rapproché d'Ocenebrina, et ils’est borné à faire remarquer que Hanetia s’en écarte par son canal non clos et par sa gouttière postérieure: le type (M. Haneti) me parait génériquement identique à Urosalpinx, quoique Tryon en ait fait un Cantharus, ce qui n’est pas admissi- ble, en l'absence d'échancrure basale et en raison de l’ornementation muriquée de sa surface; en résumé, Hanetia tombe en synonymie avec Urosalpinx. Rapp. et diff. — Urosalpinx diffère d'Ocenebra par son canal court et par son ornementation costulée, non variqueuse quoique muriquée. Nous n'avons, en Europe, qu'un représentant éocénique de cette forme buccinoïde, à moins qu'on n'en ait confondu, dans le Tertiaire supérieur, avec des fritonidea, Genre au- quel Urosalpinx ressemble évidemment par son aspect général; cependant il est facile de reconnaitre que c’est un membre de la Famille Muricidæ, à cause de son canal non échancré à l'extrémité, et à cause des écailles que produisent sur sa surface ses fines lamelles d’accroissement ; en outre, pour le distinguer parti- culièrement de Tritonidea, on peut observer que sa columelle est dépourvue des rides pliciformes qui existent chez ce dernier. CS 50 ESSAIS DE Urosalpinx Répart. stratigr. Eocexe. — Deux espèces dans le Jacksonien du Mississipi: Pisania dubia Aldr. et Murex aspinosus Meyer, d'après M. Dall (Tert. Flor., I. p. 148). Une espèce très voisine du type d'Urosalpinx, dans le Bartonien d’Angle- terre et des environs de Gisors: Buccinum defossum Pilk. (= Fusus subla- mellosus Desh.), ma coll. OLIGOCENE. — Une espèce dans les couches santacruziennes de Patagonie: U. pleurotomoides, Cossm., ma coll. ; une autre espèce plus typique, prove- nant des mêmes gisements: U. Cossmanni Ortmann, d'après la Monogra- phie de cet auteur (PI. XXXIV, fig 10). Miocexe. — Le plésiotype ci-dessus figuré, aux Etats-Unis, ma coll. Priocexe. — Outre le plésiotype miocénique précité, une espèce voisine dans les couches supérieures de la Floride, d'après M. Dall (loc. cit., p. 148). Deux espèces dans les couches récentes de la Nouvelle Zélande: Trophon Cheesemani, plebeius Hutton, d'après la Monographie de cet auteur (PI. VI, hg. 4 5et 6). Une espèce probable, à Java: Pyrula Junghuhni Martin, d'après les figures de la Monographie de cet auteur. ÉPOQUE ACTUELLE — Plusieurs espèces sur les côtes de i'Amérique du Nord, de l'Amérique du Sud et d'Australie, d'après le Manuel de Tryon. EUPLEURA, H. et A. Adams, 1853. Coquille ranelliforme, portant deux varices opposées et continues; canal long, étroit, en partie fermé, souvent infléchi au milieu ; orne- mentation muriquée. EUPLEURA, sensu stricto. Type : Ranella caudata, Say. Viv. Taille moyenne ; forme fusoïde, parfois élancée; spire plus ou moins longue, à galbe conique, généralement étagée : protoconque lisse, à nucléus papilleux; tours convexes, ou même anguleux, treillissés par des cordons spiraux et par des lamelles axiales, muri- quées, plus où moins nombreuses ; deux varices presque continues et diamétralement opposées. Dernier tour grand ou très élevé, arrondi à la base qui porte un bourrelet lamelleux et assez saillant sur le cou. Ouverture piriforme, avec une gouttière postérieure, parfois pro- fonde, terminée en avant par un canal assez long, souvent presque mine à fi. + tt PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 51 Eupleura droit ou un peu infléchi, à peu près clos, quoique ses bords ne soient pas tout-à-fait en contact; labre vertical, extérieurement foliacé par la dernière varice, intérieurement muni de dents qui correspondent aux festons de celle-ci; columelle lisse, excavée, coudée à la nais- sance du canal; bord columellaire appliqué sur la base, détaché en avant, le long du canal qu’il ferme incomplètement. Diagnose refaite d'après les figures du Manuel de Tryon, et d'après une petite espèce du Lutécien de Parnes: 4rgobuccinum Boutillieri Cossm. (PI. IT, fig. 7), coll. Pezant. Rapp. et diff. — Ce Genre a été séparé de Ranella à cause de sa columelle lisse et de son ornementation muriquée; d'autre part, il diffère des autres Muri- cidæ par ses deux varices ranelliformes; le canal ressemble un peu à celui de Murex s.s., mais il n'est pas épineux sur le bourrelet. La plupart des auteurs ont classé Eupleur'a à la suite d'Hadriania, c'est-à-dire après les Ocenebrinæ ; ce classement me paraît sujet à révision, surtout si on peut vérifier la disposition de l'opercule: autant qu’on en peut juger par le courbure de la columelle, il sem- ble que cet opercule doit être plutôt à nucléus apical qu'à nucléus latéral, et dans ce cas, Eupleura devrait être placé entre Murex et Muricopsis ; l'emplace- ment que je lui ai assigné ici n'est donc que provisoire. Répart. stratigr. Eocene. — Le plésiotype ci-dessus figuré, dans l'Ouest du Bassin de Paris ma coll. MiocexE. — L'espèce-type, douteuse dans la Caroline du Nord, d’après M. Dall (loc. cit., I, p. 144). Une autre espèce dans la Floride: £. miocænica Dall (ibid., p. 146, PI. XII, fig. 9). PLIOCENE. — L'espèce-type, dans la Caroline du Sud et la Floride ; une variété intermedia de l'espèce miocénique, dans les couches de Caloosahatchie (Floride), d'après M. Dall (loc. cût.). PLEISTOCENE. — L'espèce-type et sa variété sulcidentata Dall, dans la Floride. Une espèce actuelle, dans les couches récentes de San Diego (Californie): Ranella muriciformis Brod., d'aprés M. Dall (loc. cit.). EPOQUE ACTUELLE. — Trois espèces surles côtes de l'Amérique du Nord; la qua- trième (Ranella pulchra Gray, du Japon) est plus douteuse et pourrait peut-être appartenir au Genre Ranellu. 52 ESSAIS DE TROPHON, Montfort, 1810. (= Muricidea, Swains. 1840, ex parte) Coquille muricoïde, ornée de nombreuses lamelles axiales, écail- leuses à l'intersection des ornements spiraux ; canal assez long, ou- vert, infléchi ; columelle lisse ; labre muni d’un renflement ou d'une dent à l’origine du canal. Type : Murex magellanicus Gm. (= T. geversiamus Pallas) XANTHOCHORUS, Fischer 1884. Type ; T. xanthostoma, Brod. Viv. Taille moyenne ; forme buccinoïde et ventrue ; spire assez courte, non muriquée, à galbe conoïdal; tours convexes ou à peine suban. guleux, ornés de sillons spiraux et de plis d’accroissement, séparés par des sutures peu profondes. Dernier tour très grand, arrondi, convexe à la base qui est ornée comme la spire. et qui est seulement excavée sous le cou, dont le bourrelet est peu saillant. Ouverture ovale, à peine contractée à la naissance du canal qui est large, court, tronqué sans échancrure à son extrémité; labre vertical, assez mince, crénelé à l’intérieur, la dernière crénelure plus saillante à l’origine du canal où elle forme un tubercule dentiforme ; columelle un peu excavée en arrière, bombée ou coudée en avant; bord colu- mellaire large, mince, bien appliqué sur la fente ombilicale. Diagnose complétée d'après l’espèce-type, et d’après un plésiotype du Pliocène de la Nouvelle Zélande: Trophon expansus Hutton (PI. III, fig. 5), coll. Bonnet. Rapp. et diff. — Cette Section peut, à la rigueur, se distinguer de Tro- phon s. s. à cause de sa dent labiale et de sa surface peu muriquée ; cependant ces caractères sont peu constants, on passe d’une forme à l'autre par des inter- médiaires graduels; aussi Fischer eût-il été mieux inspiré en s’abstenant de créer Ce nouveau groupe dans une Sous-Famille où il y avait déjà plus desubdi- visions qu'il n'en faudrait. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 53 Trophon Répart. stratigr. Puocexe. — Le plésiotype ci-dessus figuré, dans les couches de Wanganui, d'après M. Hutton (Plioc. Moll. N. Z., p.39, pl. VI, fig. 5 mala). EPOQUE ACTUELLE. — Quelques espèces sur les côtes de l'Amérique australe et en Océanie, d'après le manuel de Tryon. TRoPHONOPsIS, Bucq. Dollf. Dautzenb. 1882. Type : Murex muricatus, Mont. Viv. Taille petite; forme fusoide, élancée; spire turriculée, aiguë au sommet, à galbe conique; protoconque lisse, polygyrée, à nucléus très petit et un peu dévié ; tours convexes ou subanguleux, ornés de nombreuses lamelles axiales, variqueuses, et de cordons spiraux à l'intersection desquels se dressent des écailles plus ou moins relevées, subépineuses. Dernier tour à peine supérieur à la moitié de la hau- teur totale, arrondi sur les flancs, excavé à la base sur laquelle s’atté- nuent les lamelles et persistent les cordons, jusque sur le cou tordu et à peu près dépourvu de bourrelet. Ouverture ovale, à faible gout- tière postérieure, contractée en avant à l'origine du canal, qui est un peu allongé, très contourné, tronqué sans aucune échancrure à son extrémité; labre vertical, généralement évasé sur le contour de la dernière varice, denté ou crénelé à l’intérieur; columelle lisse, très sinueuse, excavée en arrière, bombée sans trace de pli à l'ori- gine du canal; bord columellaire mince, bien appliqué sur la base et sur le cou, ne laissant apercevoir aucune fente ombilicale. Diagnose établie pour la première fois, d'après le type vivant de la Méditerrannée, et d'après des échantillons fossiles de la même espèce, provenant du Crag jaune de Walton Naze dans le Suffolk (PI. I, fig. 13 et 13 bis), ma coll. ; plésiotype de l'Oligocène inférieur d'Australie : T. hypsellus Tate (PI. II. fig. 15), ma coll. Protoconque de la même espèce (Fig. 3). Rapp. et diff. — Ce groupe a été séparé avec raison des Trophons typiques, et il mérite de former un Sous-Genre distinct, à cause de sa forme élancée, de la disposition du bourrelet basal et de l’ombilic; en outre, le labre parait plus for- tement crénelé que chez Trophon s. s., le canal est un peu plus long et plus tordu; enfin la taille de la coquille est toujours plus petite. 54 ESSAIS DE Trophon Répart.stratigr. EoceNE. — Une espèce à embryon caractéristique, confondue à tort avec celles qui se rattachent à Poirieria, dans le Calcaire grossier parisien: Murex jucundus Desh. ma coll. Une espèce douteuse, à ornementation spi- rale très obsolète, dans le Bassin de Paris et de la Loire-Inférieure : Mwrex harpæformis Cailliaud (= M. Plini de Raïinc.), ma coll. OLIGOCENE. — Deux espèces très ornées, dans les couches post-éocéniques d'Australie et de Victoria: T. hypsellus et polyphyllus Tate, ma coll. MioceNE. — Une espèce élancée, dans les couches infra-miocéniques de la Patagonie: Fusus patagonicus Sow., et T. laciniatus Martynn, d'après la Monographie de M. Ortmann (Prince. exped., PI. XXXIV, fig. 7 et 8). PLIOCENE. — L'’espèce-type dans le Crag jaune d’Angleterre.; une espèce très voisine dans le Scaldisien d'Anvers: T. vicinus Nyst, ma coll. Plusieurs espèces dans le Crag d'Angleterre: T. Gunneri Loven, T. barvicensis Johnson T. Bamfjius Donovan, T. scalariformis Gould d'après la Monographie de S. Wood. Une petite espèce très crépue, dans les couches supérieures de la Nouvelle Zélande: Murex crispus () Gould d'après la Monographie de M. Hutton (loc. cit., PI. VI, fig. 8). PLEISTOCENE. — L'espèce-type dans les couches post-pliocéniques de Palerme, ma coll.. Plusieurs espèces classées comme Boreotrophon dans les couches récentes de la Califormie: f. cerrilensis, pedroanus, præcursor Arnold, Murex multicostatus, Esch. Polyplex gracilis Perry, Fusus scalariformis Gould, Trophon Stuarti Smith, T. tenuisculptus Carpenter, T. triangulatus Carp., d'après la Monographie de M. Arnold (1903). EPOQUE ACTUELLE. — Deux espèces (le type et Fusus rudis Phil.) dans la Médi- terrannée et l'Atlantique, d'aprés la Monographie des Mollusques du Rous sillon (Bucquoy, Dautzenberg, Dollfus). ASPELLA, Môrch, 1877. Coquille fusiforme; spire longue, pyramidale ; six varices lamel- leuses, continues, tordues autour de l'axe; surface finement treillis- sée; canal non clos; labre liré à l'intérieur. Opercule allongé, à nucléus apical, semblable à celui de Boreotrophon (fide Dall). (1) Cette dénomination fait double emploi avec celle d'un Murex bien antérieur, dans l'Eocène du Bassin de Paris; l'espèce néozélandaise doit donc recevoir un autre nom, et je propose en conséquence: Trophon Gouldi, nobis, PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE hi Aspella ASPELLA, sensu stricto. Type : Ranella anceps, Lamk. Viv. (= Poweria, Monteros., non Bonaparte, Pisces) Test lacté. Taille petite; forme oblongue, assez étroite, fusoïde ; spire longue, pyramidale, tordue autour de l'axe ; tours convexes, à sutures profondes, ornés de six varices lamelleuses, continues et che- vauchant sur la suture; surface très finement treillissée par des accroissements muriqués et par des stries spirales très serrées. Der. nier tour à peu près égal à la moitié de la hauteur totale, arrondi, excavé à la base, sur laquelle se prolongent les six lames jusqu'au bourrelet contigu au canal. Ouverture petite, ovale, à péristome conjoint, sans gouttière postérieure, contractée en avant où elle se termine par un canal peu allongé, incomplètement clos, à peine tordu; labre presque vertical, bordé par la dernière lamelle vari- queuse, liré à l’intérieur; columelle lisse, excavée, coudée à la nais- sance du canal; bord columellaire étroit, calleux, subdétaché. Diagnose refaite d'après un échantillon de l’espèce-type, coll. de l'Ecole des Mines; et d’après un plésiotype du Pliocène de la Floride: Trophon engonatus Dall (loc. cit., p. 243, PI. XIII, fig. 6) Reproduction de cette figure Fig. 4). Rapp. et diff. — C'est à tort que la plupart des auteurs classent le Genre Aspella parmi les Raneila; outre que le type ne porte pas la moindre varice ranelloïde, il a complè- tement l'aspect, par son test blanchâtre et par son canal siphonal, des Trophon et en particulier, de Boreotrophon; M. Dall a même constaté, sur des échantillons d'A4. scala- rioides, que l'opercule a exactement la même disposition. Er conséquence, 4spella doit prendre place dans le Sous-Famille Tr'ophoninæ : mais c'est un Genre bien distinct de Trophon, non seulement par son habitat ni boréal ni austral, et en outre parce que le nombre de ses varices est seule ment de six, formant une pyramide tordue; d'autre part, l'intérieur du labre est liré, tandis qu'il est denté ou crénelé chez Trophon : son bourrelet basal le distingue aussi de Trophonopsis. D ESSAIS DE Trophon Répart. stratigr. MioceNE. — L'espèce méditerranéenne, dans l’Helvétien du Piémont: Murex scalurioides Blainv., d'après la Monographie de Bellardi. PLIoCENE. — L'espèce plésiotype ci-dessus figurée, dans la Floride, d'après la Monographie de M. Dall (1, p. 243, pl. XII, fig. 6). EPOQUE ACTUELLE. — L'espèce-type et cinq espèces ou variétés, dans les mers de Chine et l'Océan indien, dans la Méditerranée, et sur la côte Ouest de l'Atlantique (d'après M. Dall : Report of Blake Exped., II. p. 206). TYPHIS, Montfort, 1810. Coquille ovale-oblongue, à varices épineuses, entre lesquelles sont intercalées des tubulures mettant l’intérieur de la coquille en com- munication avec l’extérieur, et par lesquelles sont le manteau de l'animal; ouverture ovale, à péristome continu, à canal clos; colu- melle lisse. Opercule de Murer, ovale, à nucléus apical. TYPHIS, sensu stricto. Type : Murex tubifer, Brug. Eoc. (= Hirtotyphis, Jouss. 1879). Taille moyenne; forme plus ou moins élancée, muricoïde; spire étagée, à protoconque papilleuse; tours lisses, d'abord convexes, puis anguleux et alternativement couronnés d'épines droites ou recourbées, et de tubulures creuses jusqu’à l'intérieur; quatre varices axiales portent, sur chaque tour, une épine saillante sur l'angle, et une épine antérieure, rudimentaire, juxtaposée à la suture; tubulures situées exactement au milieu de l'intervalle des épines, non prolon- gées par une côte sur la région antérieure de chaque tour. Dernier tour égal aux deux tiers de la hauteur totale, avec trois ou quatre épines sur chaque varice, reliées spiralement entre elles par trois ou quatre angles obsolètes, funiculiformes; mais il n’y a qu'une seule tubulure intercalaire, vers la partie postérieure du dernier tour ; PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE T ©OE Typhis base excavée sur le cou, qui porte un bourrelet avec des épines emboîtées. Ouverture elliptique, à peine anguleuse à ses deux extré- mités, circonscrite par un péristome continu et fermé; canal sipho- nal clos, assez court, large et infléchi, détaché des tubulures du bourrelet; labre mince et vertical, bordé par la dernière varice armée de ses épines, un peu en deçà de son contour; columelle excavée, lisse; bord columellaire détaché de la base, sans perforation ombilicale cependant. Diagnose complétée d'après un échantillon de l'espèce--type du Lutécien de Grignon (PI: II, fig. 23); et d’après l'espèce-type du groupe Hirtotyphis, échantillon provenant du Pliocène de la Toscane: Murex horridus Brocchi (PI. IT, fig. 24), ma coll. Observ. — Je ne puis admettre la séparation du Genre Hirtotyphis qu'a pro- posé M. Jousseaume pour T. horridus: ce n'est même pas une Section de Typhis attendu qu'il n’y a d'autres différences que l'absence de courbure des épines, et une épine en moins sur le dernier tour ; en outre, la forme est un peu plus trapue de sorle que la coquille semble plus hérissée; mais tous les caractères réelle- ment génériques sont identiques. Malgré cette adjonction, Typhis s. s., qui a été créé pour un fossile tertiaire, n'atteint pas l'Epoque actuelle. Répart. stratisr. PareoceNE. — Un fragment d'une espèce inédite, dans les sables thanétiens de l'Est du Bassin de Paris, ma coll. EocExE. — Outre l’espèce-type, dans le bassin de Paris et dans la Loire-Infé- férieure, ma coll., une autre espèce du groupe Hirtotyphis, dans le Barto- nien d'Angleterre : Murex pungens Soland. (in Prander, fig. 81, non S2sec. Desh.). ma coll. ; OLIGOCENE. — L'espèce bartonienne ci-dessus indiquée, dans le Tongrien inférieur de la Belgique, ma coll., et de l'Allemagne du Nord, d’après la Monographie de M. von Kænen. ; Miocexe. — Le plésiotype ci-dessus figuré, type de Hirtotyphis, dans le Tor- _tonien des Landes, ma coll. PLIoCENE. — Le plésiotype ci-dessus figuré, dans le Plaisancien de la Tos cane, ma coll. TYPHIN4, Jousseaume, 1879. Type : T. Belcheri, Sow. Viv. Taille moyenne ; forme oblongue, plus ou moins élancée ; spire r médiocrement allongée, à galbe conique; protoconque lisse, pauci- 58 ESSAIS DE Typhis spirée, subglobuleuse et papilleuse ; tours étagés par un angle reliant en zigzag les épines et les tubes ; quatre varices crénelées, sur cha- que tour, par deux ou trois exfoliations finement épineuses ; au mi- lieu de leurs intervalles, se projette obliquement un tube creux, parfois très allongé, non prolongé par une côte. Dernier tour à peu près égal aux deux tiers de la hauteur totale, ventru, orné de qua- tre ou cinq funicules obsolètes, portant des crénelures foliacées à l'intersection des varices qui se prolongent sur le cou, en formant des tubulures emboitées sur le bourrelet basal. Ouverture centrale, petite, ovale, un peu anguleuse en avant, à péristome détaché et continu ; canal clos, peu allongé, largement aplati, détaché des tubu- lures du bourrelet ; labre mince, lisse, vertical, avec une varice cré- nelée un peu en deçà de son contour ; columelle lisse, excavée, à bord détaché, sans perforation ombilicale. Diagnose refaite d'après un plésiotype du Lutécien de Grignon : T. parisien- sis d'Orb. (PI. I, fig. 19), ma coll. ; et d'après un autre plésiotype de l'Oligo- cène inférieur d'Australie : T. M'Coyi, T. Woods (PH. IL, fig. 16), ma coil. Rapp. et diff. — Cette Section se distingue de Typhis s. s. par ses varices crénelées etexfoliées, à la place des épines caractéristiques de T. tubifer ou de, T, horridus ; en outre, on remarque que l'angle existant sur chaque tour est brisé et qu'il relie en zigzag, les épines aux tubes au lieu d'être horizontal; enfin, sur le dernier tour, au lieu d’angles obsolètes, il y a des funicules mieux marqués, en plus grand nombre, de sorte que la surface ne parait pas aussi lisse. Répart. stratigr. Eocexe. — Le plésiotype ci-dessus figuré, dans le Bassin de Paris et dans le Bartonien d'Angleterre, ma coll. OLIGOCENF. — Plusieurs espèces typiques, dans les couches postéocéniques de l'Australie du Sud : T. M Coyi T. Woods, T. laciniatus el acanthoplectus Tate, ma coll. Une espèce dans le Stampien de France et de l'Allemagne du Nord : T. Schlotheimi Beyr., ma coll. MiocenE. — Une espèce dans les couches néogéniques de Java : E. macropte- vus Martin, d'après la figure publiée par cet auteur (Ergeb. von Tiefbobr. auf Java, p. 132, PI. VI, fig. 100). EPOQUE ACTUELLE. — Trois cspèces ou variétés sur les côtes d'Afrique et du Brésil, au Japon et dans l'Australie du Sud, d'après M. Jousseaume et d'a- près le Manuel de Tryon. 4 PALÉOCONCHOLOGIE COMPAREE 59 Typhis LÆVITYPHIS, nov. sect. Type : T. coronarius, Desh. Eoc. Taille petite ; forme oblongue, assez élancée ; spire allongée, éta- gée aux sutures ; tours lisses, un peu convexes, se recouvrant parfois en arrière, à sutures profondément canaliculées sous le recouvre- ment ; quatre varices lisses, tranchantes, épineuses en arrière ; tubu- lures non situées au milieu de l'intervalle des varices, chacune étant plus rapprochée de la varice suivante. Dernier tour presque égal aux deux tiers de la hauteur totale, ovale, peu excavé à la base, lisse comme la spire. Ouverture ovale, petite, à péristome continu, sans gouttière postérieure, auguleuse en avant, vers le point de soudure de ses bords ; canal clos, assez long, large et peu infléchi, détaché du bourrelet basal qui porte des lamelles correspondant aux varices ; labre vertical, bordé par la dernière, varice, lisse à l’intérieur ; colu- melle excavée, lisse, à bord complètement détaché. Diasgnose faite d’après les échantillons de l'espèce type, du Londinien de Saint-Gobain (Pl. II, fig. 18) ; et d'après une espèce plésiotype du Claibor- nien de l'Alabama : T. allernatus Lea (PI. Il, fig. 26). Rapp. et diff. — Cette nouvelle Section ne peut se confondre avec Typhis ni avec Typhina : d'abord, parce que les varices ne sont armées, ni d'épines, ni de crénelures ; ensuite, parce que sa surface lisse ne porte aucune trace des funicu- les obsolètes qu’on aperçoit sur le dernier tour des deux autres groupes ; enfin, parce que les tubulures ne sont pas placées au milieu de l'intervalle des varices, et qu’elles sont plus près de la varice suivante. Le recouvrement des tours n'est pas un caractère constant, non plus que le débordement des varices d'un tour sur l’autre ; il y a des espèces qui ont les tours plus étagés et les varices termi- nées par une épine distincte qui n'adhère pas à la spire. Répart. stratigr. Eocene. — L'espèce-type dans le Londinien du Bassin de Paris, ma coll. Le plésiotype ci-dessus figuré, dans le Claibornien des Etats-Unis, ma coll. Une autre espèce inédite et probablement du même groupe, dans la Loire- Inférieure, ma coll. 60 ESSAIS DE Typhis TYPHINELLUS, Jousseaume, 1879. Type : 7. Sowerbyi, Brod. Viv. Taille un peu au-dessus de la moyenne ; forme massive, subpyrami- dale ; spire assez courte, étagée, tours étroits, anguleux, à sutures contrariées, couronnés sur l'angle d'épines et de tubes obliquement rétrocurrents, qui se relient d'abord en zigzag et s’enchevêtrent en- suite, chaque tube se rapprochant plus de la varice précédente que de la suivante. Dernier tour presque égal aux trois quarts de la hau- teur totale, convexe et ventru au-dessus de l’angle, excavé à la base, portant quatres varices lamelleuses et tranchantes, aliformes et sou- vent dentelées sur leur tranche par des cordons spiraux, obsolètes et écartés ; bourrelet basal petit, spiral, peu emboîté par les varices. Ouverture centrale, petite, presque circulaire, à péristome complète- ment continu ; Canal antérieur tout à fait clos, aplati, presque soudé au bourrelet qui en augmente encore la largeur apparente ; labre ver- tical, à varice ailée, rejoignant en avant le canal, denticulée en arrière ; columelle lisse, excavée, à bord détaché de Ja base. Diagnose refaite d'après les échantillons de l’espèce-type, coll. de l'Ecole des Mines ; et d'après un plésiotype du Redonien de la Loire-Inférieure: T. te- trapterus Bronn (PI. III. fig. 1), ma coll. Rapp. et diff. — Cette Section a été séparée, avec raison, de Typhis, par M. Jousseaume qui en a fait un Genre distinct, en vertu du principe d'après le- quel il n'admet ni Sous-Genres, ni Sections; quant à moi, j'ai dit et répété, en mainte occasion, que les caractères différentiels des Gastropodes n'ont pas tous la même valeur : ici, l'existence de varices ailées, la position non médiane des tubes, l’aplatissement du canal, etc., représentent des différences section- nelles, certainement moins importantes que celles qui résultent du nombre des varices par exemple, ou bien de la soudure des tubes avec celles-ci. En tous cas, Typhinellus se distingue de Lævilyphis, non seulement par son galbe plus mas- sif, mais encore par ses tubulures rétrocurrentes, au lieu qu'elles sont antécur- rentes chez le second. Répart. stratigr. MioceNE. — L'espéce plésiotype, dans le Redonien de l'Ouest de la France, ma coll. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 61 Typhis PLIOCENE. — L'espèce plésiotype dans l’Astien des Alpes-Maritimes, ma coll. Une autre espèce voisine, dans les couches néogéniques de Karikal: T. te- tragoniatus Cossm., coll. Bonnet. EPOQUE ACTUELLE. — L'espèce-type dans la Méditerranée, ma coll. ; deux au- tres espèces au Japon et dans les mers de Chine, d’après le Manuel de Tryon. CYPHONOCHILUS, Jousseaume, 1879. Coquille ovale, plus ou moins courte, dont les tubes sont soudés chacun à la varice suivante; ouverture ovale, à péristome continu ; canal clos, court, assez large. CYPHONOCHILUS, sensu stricto. Type : T. arcuatus, Hinds. Viv. (= Trubatsa, Dall. 1889). Taille moyenne ; forme ovale, fusoïde ; spire plus ou moins courte, étagée sur les sutures ; protoconque minuscule, brillante, paucispi- rée, à nucléus dévié ; tours presque plans, se recouvrant en arrière, couronnés sur l’angle suprasutural par des tubulures soudées cha- cune à la varice subséquente ; surface lisse. Dernier tour égal ou supérieur aux deux tiers de la hauteur totale, à peine excavé à la base, obtusément orné de quelques cordons spiraux qui produisent des exfoliations peu saillantes sur quatre varices axiales, dont l’ex- trémité inférieure s’infléchit pour se souder à la tubulure voisine. Ouverture petite, ovale, à péristome continu et détaché ; canal sipho- nal peu allongé, souvent assez large, clos, très détaché du bourrelet basal dont les emboîtements divergent à droite; labre vertical, épaissi par une varice faiblement exfoliée ; columelle excavée, lisse ; bord columellaire détaché. Diagnose refaite d’après les échantillons d'une espèce plésiotype du Plaisan- cien de Biot : Murex fistulosus Brocchi (PI. III, fig. 2), ma coll ; et d'après un autre plésiotype de l'Oligocène de Gaas : Typhis gaasensis Tourn. (PI. IT, fig. 3), ma coll. - 62 ESSAIS DE Cyphonochilus Rapp. et diff. — Le caractère essentiel de la soudure des varices et des tu- bes, dénotant une disposition concomitante des arrêts de l'accroissement et de la communication du manteau avec l'extérieur, me paraît assez important pour faire admettre le Genre de M. Jousseaume : évidemment, c'est plus qu'une Sec- tion ou un Sous-Genre de Typhis. De mème que chez Typhinellus, l'étagement des tours se fait contre la suture ; mais ici, le canal est moins écrasé, les varices sont moins lamelleuses, de sorte que l'ensemble de la coquille a un galbe moins pyramidal. Dans son Etude sur les dragages du « Blake », M. Dall a proposé une Section Trubatsa pour une espèce (T. longicornis Dall) qu'il désigne comme étant du même Groupe que T. fistulosus, et qui paraît en effet avoir les varices soudées aux tubes ; dans ces conditions, Trubatsa est évidemment synonyme postérieur de Cyphonochilus. Répart. stratigr. OrLiGocENE. — Le second plésiotype ci-dessus figuré, dans les Landes, ma coll. Une espèce bien certaine, dans les couches postéocéniques de l’Aus- tralie : T. evaricosus Tate, ma coll. Miocene. — Le premier des plésiotypes ci-dessus figurés, dans le Tortonien du Bassin de Vienne et de l'Aquitaine, ma coll. PLioceNE. — Le même plésiotype dans le Plaisancien des Alpes-Maritimes et d'Italie, ma coll. EPOQUE ACTUELLE. — Deux espèces dans les mers de Chine et du Japon, au Cap de Bonne-Espérance, d’après le Manuel de Tryon. L'espèce-lype de Trubatsa, sur la côte atlantique de l'Amérique du Nord, d'après M. Dall. LYROTYPHIS, Jousseaume, 1879. Coquille bucciniforme, à six vatices lisses, et soudées aux tubes ; ! canal peu allongé, à demi clos. LYROTYPHIS, sensu stricto. Type : T. cuniculosus, Nyst. Olig. Taille petite ; forme buccinoïde, un peu ventrue ; spire médiocre- ment allongée, non étagée, presque subulée ; tours peu convexes, se recouvrant aux sutures, munis de six varices lisses, peu saillantes. arrondies, infléchies et rétrocurrentes en arrière où elles se soudent aux tubes, au-dessus de la suture ; costules intermédiaires, également PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 63 Lyrotyphis lisses et peu saillantes, aboutissant aussi aux tubes qui sont peu sail- lants, presque écrasés et placés à la convergence des varices et des costules. Dernier tour supérieur aux deux tiers de la hauteur totale, arrondi, à base excavée, sur laquelle s’atténuent les côtes et les vari- ces, jusque sur le bourrelet qui est cylindrique, peu saillant, mais distinct du canal. Ouverture ovale, avec une faible gouttière posté- rieure, rétrécie et auguleuse à la naissance du canal qui se clot par- tiellement, et qui est peu allongé, légèrement infléchi; labre verti- cal, peu épais ; columelle lisse, excavée ; bord détaché. Diagnose refaite d'après des exemplaires de l’espèce-type, du Stampien de Morigny (PI. II, fig. 4-5), ma coll. Rapp. et diff. — La séparation de ce Genre parait tout à fait justifiée, non seulement par le nombre des varices, qui est de six, mais encore parce qu'elles se soudent aux tubes qui sont écrasés contre la suture, comme cela se produit déjà chez Cyphonochilus ; enfin, le canal n'est pas clos sur toute son étendue, même chez les adultes, de sorte que l'ouverture parait moins arrondie que dans les autres Sections de Typhis ; une gouttière postérieure, visible quoique rudi- mentaire, existe chez Lyrotyphis, tandis qu'on n’en observe aucune apparence chez les autres Typhinæ. Répart. stratigr. . OLIGOCENE. — L’espèce-type dans le Stampien des environs de Paris, dans le Tongrien de la Belgique, ma coll. * RAPANA, Schumacher, 1817. x Coquille ventrue, à spire courte, à sutures profondément canali- culées ou mème disjointes; tours épineux ou carénés ; ombilic lar- gement ouvert jusqu’au sommet ; ouverture grande, ovale, rétrécie en avant, où elle se termine par un canal recourbé, à l'extrémité duquel aboutit un bourrelet circa-ombilical, à emboitements lamel- Jeux, et qui correspond à l’échancrure basale ; labre lacinié à l'inté- rieur, à profil légèrement oblique ; columelle lisse, excavée, coudée en avant ; bord columellaire plus ou moins détaché. Type: À. bezoar Lin..Viv. 64 ESSAIS DE ECPHOR4, Conrad, 1843. Type : Fusus quadricostatus, Say. Viv. (= Stenomphalus, Sandb. 1863) Taille grande ; forme piruloïde ou cassidoïde ; spire peu allongée, étagée ; tours convexes, presque disjoints sur les sutures, ornés de carènes spirales dans les intervalles desquelles la surface est lisse ou ne porte que des stries d’accroissement irrégulières et lamelleuses. Dernier tour supérieur aux trois quarts de la hauteur totale, quadri- caréné, à base excavée entre la dernière carène et le cou qui est contourné, muni d’un fort bourrelet avec des emboitements tubulés ; entonnoir ombilical largement ouvert, laissant voir l’enroulement interne de la spire et du bourrelet, jusqu’au sommet de la coquille. Ouverture arrondie, à péristome complètement détaché, terminée en avant par un canal comprimé entre la paroi de l’ombilic et celle du bord externe, échancré à son extrémité antérieure; labre à peine oblique, lacinié à l’intérieur par les carènes externes; columelle lisse, un peu excavée, fortement coudée à la naissance du canal; bord columellaire complètement détaché de la base, s’écartant de l’ombilic et infléchi avec le canal. Diagnose faite d'après un échantillon de l'espèce-type, du Miocène de Maryland (PI. IN, fig. 14), ma coll. Rapp. et Diff. — Celte Section peut, à la rigueur, être séparée de Rapana dont elle a les principaux caractères, surtout à cause de son ornementation spé- ciale, el aussi parce que le bord columellaire est complètement détaché de la base, de sorte que le péristome est à peu près disjoint; d'autre part, la spire parait plus allongée que chez les vrais Rapana. Les coquilles européennes, qui ont été rapportées au Genre Stenomphalus Sandb., sont génériquement identi- ques à Ecphora quadricostata : la synonymie est d'autant moins douteuse que M. von Kænen, dans son Étude sur le Miocène de l'Allemagne du Nord, a préci- sément signalé ce rapprochement et en a conclu que Fusus quadricostatus était un Stenomphalus. L'identité étant bien établie, comme la dénomination de Conrad (Proc. Amer. nat. Soc., 1843, p. 310) a incontestablemeat la priorité, c'est Stenomphalus qui doit être relégué en synonymie. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 65 ” Lirotyphis Répart. stratigr. OuiGocENE. — L'espèce-type de Stenomphalus, dans les couches à Cérites du Bassin de Mayence : S. cancellatus Sandb., d’après la figure (Mainz. tert. Beck.). Une autre espèce probable dans le Floride: Rapana tampaensis Dall, d’après la Monographie de cet auteur. Une espèce probable, quoique peu ombiliquée, dans les couches postéocéniques de l'Australie du Sud : Peristernia succincta T. Woods, ma coll. MiocexE. — L’espèce-type aux Etals-Unis, ma coll. Une espèce plus ovoïde, dans l'Allemagne du Nord : Stenomphalus Wiechmanni, von Kænen, d'a- près la figure publiée par cet auteur. Une espèce peu carénée, dans le Bor- delais : Rapana Moulinsi Brochon, coll. Degrange-Tonzin. PSEUDORAPA, Holzapfel, 1888 (1). Coquille fusiforme, ombiliquée ; spire costulée, canal tordu ; labre entaillé à la base par un sinus dont les accroissements forment une bande spirale, columelle lisse, sinueuse, peu calleuse. PSEUDORAPA, sensu str. Type: Murex pleurotomoides, Mull. Emsch. Taille moyenne ; forme fusoïde, peu ventrue ; spire assez élevée et étagée ; tours convexes et anguleux, ornés de côtes noduleuses sur l'angle et sinueuses, croisées par quelques cordons spiraux en avant, et lisses sur la rampe excavée au-dessus des sutures qui sont super- ficielles. Dernier tour égal aux deux tiers de la hauteur totale, ex- cavé à la base sur laquelle cessent les côtes et se prolongent les cor- dons ; toute la surface est, en outre, marquée d'accroissements muriqués, serrés et peu saillants. Ouverture médiocrement large, piroïde, avec une étroite gouttière dans l'angle inférieur, un peu contractée à la naissance du canal qui est contourné, laminaire, légè- rement échancré à son extrémité, à laquelle aboutit un bourrelet, avec des accroissements lamelleux et emboités, circonscrivant l’en- (1) Die Moll. der Aachener Kreide, Palæontographica, XXXIV Bd., p. 110, PI. VIII, fig. 7-9. Le] 66 ESSAIS DE Pseudorapa tonnoir ombilical ; labre mince et sinueux, lisse à l’intérieur, en- taillé en avant par une échancrure rectangulaire et assez profonde, dont les accroissements forment une bande à la périphérie de la base ; outre le sinus, le labre est excavé vis à vis l'angle du dernier tour, puis il aboutit normalement à la suture, en s'appliquant étroi- tement contre la gouttière de l'ouverture ; columelle lisse, incurvée en arrière, coudée en avant à l’origine du canal dont elle suit l’in- flexion; bord columellaire assez calleux, peu élargi, recouvrant in- complètement le bord de l'entonnoir ombilical. Diagnose complétée d’après un échantillon de l'espèce-type, des sables de Vaals (PI. III, fig. 10-11), coll. de l'Ecole supérieure d’Aix-la-Chapelle, communiqué par M. Holzapiel. Rapp. et Diff. — Ainsi que l’a indiqué l’auteur, ce Genre présente une réelle analogie avec Rapana ; mais il s'en distingue non seulement par sa spire allon- gée et par son ornementation à costules axiales, au lieu de cordons ou de carènes spirales, mais surtout par son sinus basal qui rappelle un peu l’entaille de Pleu- rotonaria ; le labre est découpé à peu près comme celui de Pereiræa, dans les coquilles ailées, mais le canal comprimé et échancré, avec un bourrelet à emboi. tements saillants, a tout à fait l'aspect de celui d'Ecphora, quoique l'ombilie soit moins largement ouvert. Aussi, je place Pseudorapa à la suite de Rapana, c'est à- dire non pas dans la Famille Purpuridæ qui est caractérisée par sa columelle droite et aplatie, mais dans la Sous-Famille Rapaninæ des Muricidæ, dont le rapproche d'ailleurs sa surface très finement muriquée. Répart. stratigr. EMSCHERIEN. — L'espèce-type dans les sables de Vaals, d'après M. Holzapfel. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 67 PURPURIDÆE, Gray Test épais. Forme buccinoïde, généralement globuleuse ; surface non muriquée, dépourvue de varices, mais presque toujours tuber- culeuse ; canal siphonal absent ou peu développé, la base étant sim plement échancrée dans la plupart des groupes ; columelle aplatie, souvent plissée, peu excavée. Opercule lamelleux, à nucléus externe et médio-latéral. Observ. — Ainsi que je l'ai déjà indiqué à propos de la Famille Huricidæ, la séparation des Purpuridæ s'impose, non seulement à l'état de Sous-Famille Purpur'inæ, comme l'ont fait Fischer et Tryon, mais comme une Famille qui se distingue complètement de l’autre, moins par l’opercule qu'on retrouve purpu- roïde chez certains Muricidés, que par les caractères énoncés ci-dessus, et que je résume dans ces trois différences capitales : Surface non muriquée, ni vari- queuse ; canal beaucoup plus court, ou presque supprimé ; columelle aplatie sur sa face antérieure. Aussi, dans son abrégé « Grundzüge zur Palæontologie », M. von Zittel a admis, avec raison, cette séparation de Famille, déjà proposée autrefois par Gray ; mais il y a aussi fait entrer le Genre Rapan«a qui a, au con- traire, les principaux caractères des Muricidæ (surface muriquée, canal bien formé, columelle non aplatie), au milieu desquels il forme un groupe à part. Malgré les apparences, et en dépit des citations probablement erronées qui ont été faites, la Famille Purpuridæ ne compte de représentants que dans le Tertiaire, et encore ils sont, pour la plupart, cantonnés dans la période néogé- nique, l'Eocène ne contenant que quelques modestes précurseurs de Ricinula. Si l’on faisait, comme l'ont cru la plupart des auteurs et comme l'a encore admis Fischer, entrer le Genre jurassique Purpuroidea dans cette Famille, il y aurait une lacune inexplicable pendant tout le système crétacique ; l'arrange- ment proposé par M. von Zittel — qui a classé Purpuroidea dans la Famille Pur- purinidæ, c'est-à-dire bien au-delà des Cerithiacea, à la limite des Holostomes — est beaucoup plus satisfaisant au point de vue phylogénique, en même temps qu'il tient mieux compte des véritables caractères de ces coquilles secondaires, qui n’ont qu'une vague ressemblance extérieure avec Purpura, mais dont l’ou verture est bien difiérente. Dans ces conditions, la filiation des Pwrpwridæ s'établirait probablement par descendance des Buccinidæ qui sont plus anciens : car les Ricinules qui sont les premiers Purpuridés connus, ont beaucoup d’analo gie avec certains Tritonidea : c'est donc plutôt dans cette direction que du côté des Mwricidæ qu'il faut cher- cher la forme ancestrale de Purpura, et cette considération appuie encore l'uti- lité de la séparation des Purpuridæ et des Muricidæ, puisque ces derniers ont probablement, au contraire, une origine fusoïde. ESSAIS DE Tableau des Genres, Sous-Genres et Sections. PURPURA (Columelle lisse) CYMIA (Pli columellaire médian) IOPAS (Pli columellaire antérieur, goutlière pariétale) | VEXILLA Columelle infléchie à gauche) ACANTHINA (Epine en avant sur le labre) RICINULA (Columelle plissée) CONCHOLEPAS (Coquille deroulée) PurPurRA (Pas de canal) STRAMONITA (Canal rudimentaire) POLYTROPALICUS (Canal avec bourrelet basal) CyMrA (Canal échancré, bourrelet basal) Iopas (Canal large tronqué) TAURASIA (Canal un peu long) VEXILLA (Canal nul, échancreé, labre sinueux en arrière) ACANTHINA (Canal court) CHorus (Canal long) RICINULA (Canal nul, faible échancrure) CONCHOLEPAS (Canal nul, sans échancrure) Purpura (Columelle non tordue) (A) Plicopurpura (Dent columellaire) (B) Planithais (Faux ombilic) Stramonita (Columelle à peine torduc) (G) Thalessa (Columelle droite, subnoduleuse) (D) Trochia (Columelle lordue, excavée) Polytropalicus (Columélle coudée, labre lacinié) (Ë) Cronia (Labre crénelé) (F) Agnewia (Labre plissé) Cymia (Columelle droite, infléchie en ayant!) lopas (Columelle gonflée au milieu) (G) Pinaxia (Columelle plissée) Taurasia (Plis collumellaires sur la région médiane} (H) Vexilla (Spire courte) (1) Usilla (Spire élevée) Acanthina (Forme purpuroïde} (J) Chorus (Forme piruloïde) Ricinula (Spire courte, dents labiales géminées} Sistrum (Spire élevée, dents labiales isolées) Concholepas (Columelle excavée, labre dilaté) PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 69 Genres, Sous-Genres et Sections non signalés à l’état fossile. (A). PzicopurPuRA, nom. mut. (= Purpurella, Dall, 1872, non Desv. 1853, Dipt.). — Type: P. columellaris Lamk. Cette coquille ovoïde et ornée d2 cordons granuleux se distingue assez facilement de Purpura s. $s. par sa columelle mu- nie, au milieu, d'une dent peu saillante, et par son labre garni, à l'intérieur, de six tubercules dentiformes, au lieu de plis laciniés. En outre, il existe un tu- bercule calleux sur le bord pariétal, contre la gouttière de l'angle inférieur de l'ouverture. De même que chez toutes les formes du premier groupe, il y a sim- plement une échancrure basale et peu profonde, à l'extrémité antérieure de l’ou- verture ; on distingue aussi quelques petites crénelures obsolètes sur le contour extérieur du bord columellaire. Il ne faut pas confondre cette Section, dont j'ai dû changer le nom préemployé, avec Purpurella Bellardi (1882), qui se place auprès de Taurasia. (B). Pranrraais, Bayle (in Fischer, 1884). — Type : P. planospira Lamk. Très voisine de Purpura s. s., cette Section s'en distingue non seulement par sa spire presque sans saillie, mais encore et surtout par sa columelle sans aucune torsion antérieure,aboutissant par un arc continu à l’'échancrure basale, et aussi par son bord columellaire excavé sur la région ombilicale qu’il recouvre en for- mant un faux ombilic non perforé, au dessus duquel il y a quatre rides plici- formes et divergentes ; en arrière de l’ouverture, on aperçoit en outre une côte pariétale. Enfin, le labre est plissé et lacinié à l’intérieur, antécurrent vers la suture, au lieu qu'il existe une échancrure sinueuse au-dessus de la suture de P. persica, c’est-à-dire chez le vrai Purpura. (C). THaLessA, H. et A. Adams, 1853. — Type : P. hypocastaneum Lamk. Peu de différence avec Stramonita, épineux comme lui et peut-être encore davan- tage ; mais la columelle, encore droite, porte des rugosités en avant. (D). TrocxrA, Swainson, 1840. — Type: P. cingulata Lin. Columelle excavée comme celle de Purpura s. s., et tordue en avant ; mais le canal est mieux formé, comme chez Stramonita, et l'échancrure est plus profonde, de sorte que le bourrelet basal est plus saillant. (E). Cronra, H. et A. Adams, 1853. — Type: P. amygdala Kiener. Je ne vois d'autre différence, entre cette Section et Polytropalicus, que dans la disposition du labre qui porte des crénelures internes, qui forme une gouttière postérieure dans l'angle inférieur de l'ouverture, et enfin qui est épaissi en avant, à la nais- sance du canal, par une côte pliciforme, correspondant à un léger sillon de la surface extérieure. (F). AcxewiA, Ten. Woods, 1877 (= Adamsia, Dunk. 1856, non Forbes, 1840). — Type: P. typica Dunk. Ce groupe se rapproche beaucoup de Cronia, il n’en diffère guère que par son labre plissé à l'intérieur. On ne connait que l'espèce- type; Tryon l’a classée avec Urosalpinæ, quoique sa columelle soit tout à fait purpuroïde. Ë 70 ESSAIS DE (G). Pinaxra, H. et A. Adams, 1853. — Type : P. coronala, À. Ad. Rare espèce qui a l'aspect de Pugilina, mais dont la columelle est, parait-il, plissée chez les adultes ; je la place comme Section de Zopas, quoique Tryon n'indique pas si le pli antérieur, à l'emplacement du coude de la columelle, existe dès le jeune àge. (H). Vexizca, Swainson, 1840. — Type: P. vexillum, Chemn. Cette coquille des Iles Philippines se reconnait à sa spire courte comme celle de Purpura per- sica ; elle a également le labre échancré par un sinus contigu à la suture ; mais elle s'en distingue essentiellement par sa columelle infléchie à gauche, vers son extrémité antérieure, au lieu d'être tordue et recourbée à droite; en outre, l’'échancrure basale est plus profonde, de sorte qu'il existe sur la base un bourrelet beaucoup plus saillant ; entin le labre est crénelé à l’intérieur. (1). Usizza, H. Adams, 1860. — Type : P. fusconigra Pease. D'après Tryon, cette coquille polynésienne se distinguerait seulement de Vexilla par sa spire plus longue ; cependant la figure n'indique pas d'inflexion à gauche à la partie anté= rieure de la columelle ; d'autre part, cet auteur indique dans le texte qu'on pourrait confondre Usilla avec Pisania : ce sont là des données trop vagues pour que je puisse me faire une opinion sur ce sujet qui ne touche pas directement à la Paléoconchologie. (3). Corus, Gray, 1847. — Type : Monoceros giganteum Lesson. Forme pi- roïde, à tours lisses : ouverture grande, ovale ; canal long, presque droit, échan- cré à l'extrémité ; dent du labre placée à la naissance de ce canal ; columelle excavée en arrière, coudée à l'origine du canal, faible bourrelet basal. D’après M. Arnold (Pal. of San Pedro, p. 247), Chorus Belcheri Hinds existerait à l'état fossile dans le Pleistocène et même dans le Pliocène de la Californie ? Genres à éliminer de la Famille. Lysis, Gabb, 1869. — Type: L. duplicosta, Gabb. D'après la description et la figure originales (Pal. of Calif. I, p.138, PI. XXI, fig. 98), ce Genre a la forme de Siomatia, avec un large ombilic et une spire presque nulle. Il me paraît évident qu'il n’a aucun des caractères des Purpuridæ, et que c'est plutôt auprès de Fossarus qu'il faut le placer. PurpurotbeA, Lycett, 1848. — Type: Purpura Moreausia, Buv. Ainsi que je l'ai ci-dessus expliqué dans les Observations relatives à la Famille Purpuridéæ, ce Genre jurassique en a déjà été éliminé par M. von Zittel qui l'a classé dans sa nouvelle Famille Purpurinidæ, à cause de sa base non échancrée ni canali- culée : on le retrouvera donc dans la suite de ces « Essais », après les Sipho- nostomes. LoxoromeLLA, Bôhm, 1895. — Le type de ce Genre cest une coquille triasique de Marmolata (L. Castor Bühm) qui a le galbe turriculé, la surface lisse, et l’ou- verture vraisemblablement holostome. Il y a lieu de rapprocher ce Genre d'Eus- tylus ou de Cælochrysalis, c'est-à-dire des Loxonematidæ. Trerosrira, Koken. — Même observation que pour Loxolomella, et je ne PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 71 puis réellement comprendre comment M. Bühm a pu même avoir l'idée de pla- cer ces deux formes dans la Famille Purpuridæ (Gastrop. Marmolata, Pal:æon- tographica, 1895, p. 300). PURPURA, Bruguière, 1789. (= Mancinella, Link 1807 ; = Microstoma, Swainson 1840 ; — Lepsia, Hutton (') 1883) Coquille ventrue, tuberculeuse, striée ou lamelleuse, non vari- queuse ; spire assez courte; ouverture ovale, ample, échancrée ou subcanaliculée à la base, avec un bourrelet plus ou moins saillant ; columelle aplatie, calleuse. peu ou point excavée, parfois plissée au milieu, généralement tordue ou coudée en avant ; bord columellaire large, vernissé, appliqué sur la base, parfois un peu détaché du bourrelet. Premier groupe: pas de canal, simple échancrure. Exemple: P. persica Linn. Viv. (non signalé à l’état fossile). STRAMONITA, Schumacher, 1817. Type: P. hemastoma, Lin. Viv. Taille moyenne ; forme ovoïdo-conique ; spire assez élevée, à galbe conique ; tours noduleux, à sutures onduleuses ; surface treillissée, entre les cordons spiraux, par des stries spirales et des accroisse- ments obliques. Dernier tour supérieur aux trois quarts de la hauteur totale, ventru, à base peu convexe, ornée comme la spire, jusque sur le cou qui est faiblement excavé sous un gros bourrelet obsolète. Ouverture ovale, assez grande, avec une gouttière postérieure, par- fois limitée par une côte spirale ; canal antérieur rudimentaire à peine contracté entre l'extrémité de l'ouverture et l’échancrure pro- fonde dont les accroissements forment le bourrelet ; labre oblique, médiocrement épais, lacinié et subdenté à l’intérieur; columelle à (1) M. Baker (Loc. cit. 1895) a fait remarquer que le type du Genre Lepsia (Purp. haustram Martynn) ne diffère pas génériquement de Purpuru ss. 72 ESSAIS DE Purpura peu près verticale, à peine tordue en avant, dépourvue de pli ou de dent au milieu; bord columellaire peu large, mal limité du côté de la base, aplati, non excavé, à peine détaché du bourrelet en avant. Diagnose refaite d'après des échantillons de l'espèce-type, et d'après un plé- siotype de l’Helvétien de la Touraine : P. angulata Duj. (PI. I, fig. 12-13). Rapp. et Diff. — Ce Sous-Genre se distingue de Purpuras. s. par son Canal rudimentaire, au lieu d'une simple échancrure basale ; en outre, sa columelle est presque rectiligne, édentée à peine tordue à la naissance du canal ; enfin, le labre n’est pas échancré au dessus de la suture, comme l’est celui de P. per- sica. D'autre part, la gouttière postérieure de l'ouverture n'est pas un caractère constant : on ne l'observe même pas chez toutes les espèces vivantes qui ont été classées dans ce Sous-Genre, pas plus que chez les espèces fossiles qui s'y rapportent par leurs autres caractères. Répart. stratigr. MiocexE. — Le plésiotype ci-dessus figuré, dans l'Helvétien de la Touraine, ma coll. Nombreuses espèces dans l'Helvétien et le Tortonien du Piémont: P. Gastaldii, subumbilicata, umbilicata, reflexa, inæquisculpta Bell., P. re- tusa Michelotti, P. ricinuloides Bellardi, d'après la Monographie de cet auteur. PLIOCENE. — Deux espèces dans le Plaisancien de Bologne : P. hemastomoides Hærn.et Auing., P. Hœrnesi Pecch., ma coll. Une autre espèce, dans le Plaisancien du Piémont : P. Sismondæ Michel., d'après la Monographie de Bellardi. Une espèce dans les couches néogéniques de Wanganui (Nouv. Zélande): P. tertiliosa Lamk., coll. Bonnet. Une espèce douteuse, dans les couches récentes de Java : P. angsanana Martin, d'après la Monogra- phie de cet auteur. EPOQUE ACTUELLE. — Plusieurs espèces ou variétés, aux Philippines et dans les mers du Japon, d'après le Manuel de Tryon. L'espèce-type dans la Méditerranée, aux Canaries, sur les côtes du Brésil, ma coll. POLYTROPALICUS, Rovereto, 1899. Type: P. lapillus, Lin. Viv. (= Polytropa, Swainson 1840, non Defr.) Taille moyenne ; forme fusoïde ou buccinoïde ; spire un peu allon- gée, à galbe à peu près conique; tours convexes, funiculés, parfois treillissés ; dernier tour à proportions très variables selon l'allonge- ment de la spire, parfois réduit aux trois cinquièmes de la hauteur PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 19 Purpura totale chez certains individus, en tous cas arrondi, excavé à la base sous le bourrelet saillant et contourné qui correspond aux accroisse- ments sublamelleux de l'échancrure basale. Ouverture ovale, presque dépourvue de gouttière postérieure, terminée en avant par un canal rétréci, assez long, recourbé en dehors et un peu échancré à son extrémité ; labre légèrement oblique, rectiligne, peu épais, lacinié à à l'intérieur ; columelle presque verticale, non plissée au milieu, fortement tordue à la naissance du canal sur le bord duquel elle s’in- fléchit en courbe; bord columellaire peu calleux, peu étalé, plus ou moins détaché de la dépression ombilicale que circonscrit le bour- relet basal. Diagnose refaite d’après les échantillons de l'espèce-type provenant de la Manche, et fossiles du Crag jaune de Bramerton (PI. Il, fig. 27), ma coll. Rapp. et diff. — Ce Sous-Genre se distingue facilement de Purpura et de Stramonita, parce que son Canal est bien contourné ou rejeté en dehors, se dé- gageant bien par conséquent au-dessus du cou nettement excavé. La spire est élarcée et moins épineuse que chez la plupart des Stramonita, et le bord colu- mellaire est moins largement étalé. Ainsi qu'on le voit, j'ai adopté la dénomi- nation Polyh'opalicus, proposée par M. Rovereto pour corriger le double emploi qui a échappé à Swainson. Répart. stratigr. PLIOCENE. — L'espèce-type dans le Crag d'Angleterre ; une autre espèce à lamelles serrées, dans le même gisement et dans le Crag scaldisien d’An- vers : P. tetragona Sow., ma coll. Une espèce dans les couches récentes de Java: P. bantamensis Martin, d'après la Monographie de cet auteur. EPOQUE ACTUELLE. — L’espèce-type et ses variétés dans les mers boréales, et d'autres espèces antarctiques, d'après le Mannel de Tryon. CYMIA, Môrch, 1861 (‘). Coquille massive, biconique, subombiliquée ; columelle munie d'un gros pli médian ; labre crénelé à l’intérieur. (4) Malac. Blalt., p. 98. 74 ESSAIS DE Cymia CYMIA, sensu stricto. Type : Cuma tectum, Wood. Viv. (= Cuma, Humphrey in Swainson 1840, non Milne Edw. 1828 ; = Tritonopsis, Conr. 1865 ; — Fasciolina, Conr. 1867 ; — Cumopsis, Rovereto 1899) Taille moyenne ; forme ventrue, massive, biconique ; spire médio- crement allongée, à galbe conique ; lours excavés en’arrière, con- vexes où subanguleux en avant, avec des nodules tranchants sur l'angle antérieur. Dernier tour supérieur aux trois quarts de la hau- teur totale, caréné et subépineux à la périphérie, ovale à la base qui est un peu excavée seulement sous le gros bourrelet du cou. Ouver- ture étroite, avec une profonde gouttière postérieure, terminée en avant par un Canal court et très profondément échancré, à l'extrémité duquel aboutit le bourrelet basal, après avoir contourné un faux om- bilic ; labre épais, un peu oblique, légèrement sinueux vers la su- ture, lacinié sur le contour de son biseau interne, et crénelé un peu au delà de ce biseau ; columelle droite, infléchie en avant avec le anal, munie en son milieu d’un gros pli anguleux ; bord columel- laire calleux, peu distinct en arrière, un peu détaché en avant de la région ombilicale, parfois muni de rides ou de dents antérieures. Diagnose complétée d'après l'espèce-type (var. angulifera Duclos) et d'après un plésiotype de l'Oligocène de Brunehaut, près Etampes : ?. monoplex Desh. (PI. II], fig. 16), ma coll. Rapp. et diff. — Je n'hésite pas à séparer comme Genre distinelt Cuma, ou Cymia, dont Fischer ne fait qu'un Sous-Genre de Purpuru : l'existence d'un gros pli columellaire, qui ne ressemble pas aux dents adventives de certains Purpura, justifie cette distinction. Le canal est aussi rudimentaire que chez Stramonita, mais il est beaucoup plus profondément échancré, de sorte que le bourrelet basal est très saillant et fait un circuit autour d’une cavité subombili- cale, tandis que celle-ci est généralement recouverte chez Purpura. D'après la synonymie exposée ci-dessus, on voit que la correction proposée par M. Rove- reto devient inutile, puisque le double emploi commis par Swainson, quand il a repris la dénomination non caractérisée par Humpbrey, avait dejà été corrigée par Môrch (voir Dall, Tert. Flor. I, p. 154). PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 5 Cymia Répart. stratigr. OLIGocENE. — Le plésiotype ci-dessus figuré dans le Stampien d'Etampes, ma coll. Une autre espèce voisine, dans les couches de Pierrefitte : Cuma dis- juncta Cossm. et Lamb., ma coll. MiocENE. — Une espèce bien caractérisée, dans le Burdigalien de l’Aquitaine : P. calcarata Grat., coll. Degrange-Touzin. Une espèce voisine du type vi- vant, dans le New Jersey, le Texas et à St-Domingue : Fasciolaria Woodi Gabb, d'après M. Dall (loc. cit.). Une espèce probable, dans le Tortonien du Piémont : P. uniplicata Bellardi, d'après la Monographie de cet au- teur. PLIOCENE. — Deux espèces dans les couches récentes de Java : P. carinifera Lamk. et P. preangerensis Martin, d'après la Monographie de cet auteur. EPOQUE ACTUELLE. — Plusieurs espèces dans les mers de Chine, l'Océan in- dien, sur la côte occidentale d'Afrique et sur la côte orientale de l'Amé- rique du Nord, d'après le Manuel de Tryon. IOPAS, H. et A. Adams, 1853. Coquille olivoide, à ouverture longue ; canal large, tronqué et échancré, avec un bourrelet basal ; columelle droite, gonflée à la partie moyenne, plissée en avant; gouttière pariétale et spirale ; labre lisse, denté seulement à ses deux extrémités. IOPAS, sensu stricto. Type : Purpura serta, Brug. Viv. Taille moyenne ;. forme ovale, olivoïde ; spire courte, subulée, à galbe conoïdal ; tours presque plans, se recouvrant aux sutures, fai- blement treillissés ; dernier tour supérieur aux quatre cinquièmes de la hauteur totale, ovoide, un peu ventru, à base ornée comme la spire, excavée sous le bourrelet assez saillant et funiculé qui aboutit à ’échancrure basale. Ouverture égale ou supérieure aux deux tiers de la hauteur totale, très anguleuse en arrière où se forme une gouttière spirale très profonde, à peine contractée en avant où elle se termine par un canal large et brièvement tronqué, assez profondément échan- cré à son extrémité ; labre à peu près vertical, mince et finement x lacinié sur son contour, muni à chaque extrémité d'un tubercule 76 ESSAIS DE Jopas dentiforme, allongé comme une costule, celui du bas limitant la gouttière postérieure, celui du haut rétrécissant un peu l'origine du canal ; columelle presque droite, un peu gonflée dans sa partie moyenne, munie d’une arête spirale à sa partie antérieure, et d’un pli transversal sur la région pariétale, contre la gout- tière postérieure de l'ouverture; bord columellaire un peu calleux, lisse, mal limité à l'extérieur. Diagnose complétée d'après l'espèce-type, de l'ile Maurice, et d’après la figure d'un plésiotype du Tortonien des environs d'Asti : 1. pygmæum Bellardi. Reproduction de la figure originale (Fig. 5). Rapp. et diff. — Suivant l'exemple de Tryon, je sépare ce Genre de Purpura, à cause de son pli columellaire antérieur et de son pli pariétal ; il porte encore, comme Cronia, un tu- bercule à la partie antérieure du labre; mais son canal est bien plus court et plus large, quoiqu'il soit mieux formé que chez Purpura seusu strietlo. Répart. stratigr. Miocexe. — L'espèce plésiotype ci-dessus figurée, dans le Piémont, d’après Bellardi. EPOQUE ACTUELLE. — L'espèce-type seule, dans la Mer Rouge et l'Océan in- dien. TAURASIA, Bellardi, 1882. Type: T. subfusiformis, d'Orb. Mioc. (? — Purpurella, Bellardi 1882, non Dall 1872). Forme buccinoïde, un peu ventrue ; spire peu allongée, à galbe conique ; tours convexes ou subanguleux, ornés de cordons spiraux, déprimés au-dessus des sutures qui sont linéaires et bordées ; dernier tour supérieur aux deux tiers de la hauteur totale, anguleux en ar- rière et souvent couronné sur l'angle de crénelures tuberculeuses ; base sillonnée, peu convexe, excavée sur le cou qui porte un gros bourrelet et une fente ombilicale. Ouverture médiocre, subpiriforme, portant dans l'angle inférieur une étroite gouttière formée par le PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 17 Iopas recouvrement du dernier tour ; pas de canal, base seulement échan- crée ; labre un peu épais, plissé à l’intérieur ; columelle arquée, munie de trois ou quatre plis obliques et obsolètes, infléchie en avant ; bord columellaire étroit, détaché de l’ombilic, portant en arrière une côte pariétale qui contribue à former la gouttière. Diagnose reproduite d’après Bellardi, et d’après l’espèce-type du Miocène moyen de Colli Torinesi (PI. V, fig. 8-9), obligeamment communiquée par M. Sacco. Rapp. et diff. — Je réunis à Tawr'asia le Genre Puwrpurella du même auteur, qui ne pourrait conserver cette dénomination préemployée ; Bellardi dit toute- fois que Purpurella n'a pas de plis columellaires ; mais le type est représenté par un fragment dans un tel état qu'il est plus prudent de le considérer comme un Tawrasia usé, en égard à la similitude des autres caractères. Ce Sous-Genre se rattache intimement à Zopas s. s., et ne s'en distingue que par son canal tout à fait tronqué, et par sa columelle plus distinctement plissée ; le nombre de ces plis columellaires sépare d’ailleurs Taurasia de Cymia qui n'en possède qu'un seul médian. Répart. stratigr. MiocENE. — Quatre espèces dans l’Helvétien du Piémont : T. subfusiformis d’Orb., T. coronata et nodosa Bell., Purpurella canaliculata Bellardi, d’a- près la Monographie de cet auteur. ACANTHINA., Fischer v. Waldheim, 1807. (= Monoceros, Lamk. 1809, non Bloch et Schneider, Pise. 1801 ; — Unicornus, Montf. 1810, non Unicornis, Petiver 1711 ; — Rudolpha, Schum., 1817) Coquille purpuroïde ; labre portant en avant une épine saillante ; bord columellaire aplati, simple. Opercule de Purpura. ACANTHINA, sensu stricto. Type : Buccinum monodon, Sol. Viv. Test épais. Forme massive, purpuroïde ; spire courte, à galbe co- nique ; tours convexes, lisses ou cerclés ; dernier tour formant les 1 @"2) ESSAIS DE Acunthina quatre cinquièmes de la coquille, ovale et ventru, à base à peine ex- cavée, sillonnée par une rainure spirale qui aboutit à la dent labiale ; bourrelet obtus, correspondant aux accroissements de l'échancrure ; cou à peu près nul. Ouverture ovale, avec une faible gouttière dans l'angle inférieur, terminée en avant par un canal rudimentaire ou à peine formé, tronquée par une petite échancrure basale ; labre obli- que, épais, taillé en biseau et crénelé à l'intérieur, portant en avant une épine perpendiculaire au biseau ; columelle à peu près rectiligne, très faiblement tordue en avant vers le canal, dépourvue de plis ou de dents ; bord columellaire lisse, calleux, largement étalé et appliqué sur la région ombilicale. Diagnose complétée d'après des échantillons actuels de Monoceros crassilabrum Lamk., et d'après un plésiotype du Plaisancien de Bologne : M. monacan- thos Borson (PI. III, fig. 20), ma coll. Rapp. et diff. — Ainsi que l'a fait observer Fischer avec juste raison, la présence d'une dent épineuse à la base du labre, n'est pas un caractère absolu- ment sûr pour distinguer Acanthina, attendu que Cerostoma (= Pterorhytis), Leucozonia et même Forreria, qui appartiennent à des Familles bien différentes, en possèdent une également. Il en résulte que, dans ce Genre Acanthina, om trouve réunies, par le seul fait de l'existence de cette dent, des formes qui, par leurs autres caractères, se rattachent pluôt aux différentes Sections de Purpuru. On ne devrait done, en réalité, retenir le Genre Acanthina que pour y classer exclusivement les coquilles purpuroïdes qui, outre cette dent labiale, souvent usée d'ailleurs, portant sur la base un sillon rainuré, tout à fait comparable à celui de Pseudoliva ; il n'y a d'ailleurs, entre ce dernier Genre et Acanthina, que ce seul point commun, Car l'animal et son opercule sont complètement dif- férents. En résumé, à part ce sillon basal, la valeur du Genre Acanthina ne laisse pas que d'être très contestable. Répart. stratigr. MIiocENE — Une espèce dans le Tortonien du Piémont : M. cancellatus Bel- lardi, d'après la Monographie de cet auteur. PLioceNE. — Le plésiotype ci-dessus figuré, dans le Plaisancien d'Italie, dans l'Astien des Alpes-Maritimes, ma coll. Une autre espèce voisine dans le Plaisancien du Piémont : M. depressus Bellardi. Une espèce dans les cou- ches récentes de Java : A. jacana Martin, d'après la Monographie de cet auteur. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 79 Acanthina PLEISTOCENE. — Deux espèces dans les couches récentes de la Californie : M. engonatum et lapilloides Conr., d’après la Monographie de M. Arnold (loc. eit.). EPOQUE AGTUELLE. — Plusieurs espèces sur les côtes d'Amérique, d'après le Manuel de Tryon. RICINULA, Lamarck, 1812 (= Pentadactylus, Klein 1753; = Canrena, Link 1807 ; — Drupa, Bolten 1798 ; — Ricinella, Schumacher 1817) Test épais. Forme massive ; spire courte ; surface épineuse ou tu- berculeuse, parfois sillonnée ; labre armé de cinq dents, avec des _crénelures internes, groupées ou isolées ; columelle plissée en tra- vers. Type : Murex ricinus, Lin. S1STRUM, Montfort, 1810. Type: Purpura morus, Lamk. Taille moyenne ; forme ovale, ventrue; spire assez courte, quoique un peu saillante, à galbe conoïdal ; tours subulés, tuberculeux ou simplement sillonnés et treillissés ; dernier tour formant plus des trois quarts de la coquille, ovoïde, à base déclive, ornée comme la spire, à peine excavée sous le cou qui est presque nul; bourrelet basal peu saillant. Ouverture petite, rétrécie par les dents et les plis des deux bords opposés, terminée en avant par une troncature faible- ment échancrée qui tient lieu de canal siphonal ; labre oblique, épais, extérieurement bordé, crénelé à l’intérieur par quatre ou cinq tuber- cules dentiformes et inégaux ; columelle excavée en arrière, avec une côte pariétale qui limite la gouttière postérieure de l’ouverture ; trois plis columellaires médians et transverses; bord columellaire assez large, peu calleux, bien appliqué sur la base. Diagnose complétée d’après des échantillons actuels, et d'après un plésiotype du Bartonien du Fayel: Purp. ringens Desh. (PL. IL, fig. 15), ma coll. = 80 ESSAIS DE KRicinula Observ. — Pentadactylus ne pourrait être préféré à Ricinula, comme Fa fait Fischer, que si un auteur avait régulièrement publié cette dénomination non binominale, avant l'époque où Lamarck a créé Ricinula : il en est de même des deux autres noms Canrena et Drupa; quant à Ricinella, c'est un diminutif pos- térieur. Enfin Sistrum, qui a été souvent confondu avec Ricinula, devrait lui être préféré parce qu'il est antérieur, s’il ne s'appliquait pas, comme on le verra ci-après, à un type un peu différent de Murex ricinus. Rapp. et diff. — Ricinula se distingue de Purpuwr'a par sa plication columel- laire et par ses dents groupées sur le labre, qui contribuent à rétrécir l'ouver- ture. Quant à Sistrum, c'est simplement une Section de Ricinula, qui ne s'en écarte guère que par sa spire un peu plus longue, par ses tubercules parlois effacés ou absents, à la place des épines de Ricinula, et par ses dents labiales, non groupées sur deux ou trois crêtes longitudinales. Répart. stratigr. EocexE. — Le plésiotype ci-dessus figuré, dans le Bassin de Paris, ma coll. OLIGOcENE. — Une espèce dans le Stampien supérieur de Pierrefitte, près d'Etampes : S. Baylei, Cossm. et Lamb., coll. Lambert. PLIOCENE. — Une espèce dans les couches récentes de Java : Pentadactylus rhombiformis Martin, d'après la Monographie de cet auteur. EPOQUE ACTUELLE. — Plusieurs espèces polynésiennes et dans l'Océan indien, d'après le Manuel de Tryon. CONCHOLEPAS [d'Argenv. 1757] Lamarck, 1801. (= Conchopatella, Chemn. 1788) CONCHOLEPAS, sensu stricto. Type : C. peruvianum, Lamk. Viv. Test épais. Taille grande ; forme patelloïde, à spire déroulée, sans saillie au sommet, le dernier tour embrassant la coquille et formant une ouverture en pavillon, trois ou quatre fois plus haute que l’avant- dernier tour, avec un entonnoir ombilical largement ouvert, limité par une côte spirale qui aboutit à l'extrémité du sillon siphonal ; surface sillonnée dans le sens spiral, marquée en outre de plis obli- ques d’accroissement ; sur la paroi de l’ombilic, les sillons se resser- rent. Péristome ovale, souvent épaissi et lacinié sur son contour, PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 81 Concholepas marqué en avant d'une gouttière ou d'une rainure interne, assez pro- fonde, qui tient lieu de canal; cette rainure, souvent accompagnée d'une ou deux autres gouttières latérales, est à peine échancrée sur le contour ; columelle excavée, dépourvue de plis ou de dents ; bord columellaire large, réfléchi, adhérent seulement en son milieu contre la spire. Diagnose refaite d'après l'espèce-type, et d'après un plésiotype du Miocène moyen de Pontlevoy : C. Deshayesi Rambur (PI. II, fig. 28), échantillon-type de l'espèce, coll. de l'Ecole des Mines. Observ. — Le nom créé par d'Argenville, régulièrement repris par Lamarck en 1801, doit être préféré à la dénomination Conchopatella, qui est simplement un nom deliste, attribué à Chemnitz. Rapp. et diff. — Ce Genre étrange se rattache aux Purpuridæ par quelques- uns de ses caractères, et notamment par la largeur de son bord columellaire ; ainsi, on pourrait le rapprocher de quelques Acanthina qui forment déjà une sorte de transition, malgré leur aspect bien différent. Répart. stratigr. Miocexe. — Le plésiotype ci-dessus figuré, dans l'Helvétien de la Tou- raine. Eroque ACTUELLE. — L'espèce-type sur les côtes du Pérou, ma coll. CORALLIOPHILID Æ «Coquille irrégulière, rugueuse ou lamelleuse ; spire courte ; ouver- ture terminée par un sinus plus ou moins marqué, tantôt déformée, tantôt fermée, on prolongée sous la forme d’un tube. Opercule sem- blable à celui de Purpura, quelquefois asbsent. » (Fischer). Observ. — Ces coquilles, d'origin® très récente, sont principalement caracté- risées par leur habitat particulier ; elles errent dans les Madrépores et ont d’ail- leurs beaucoup d'analogie avec les Purpuridæ, quand elles ne sont pas déformées par leur substratum. Dans ces conditions, il est bien difficile d'affirmer que les fossiles qu'on y a rapportés sont réellement des Corallophila, si on ne les a pas recueillis àn situ. p} 82 E in SAIS DE Tableau des Genres, Sous-Genres et Sections. (RHIZOCHILUS RHIZOCHILUS (À) Rhizochilus Pas d’opercule) (Canal prolongé (Ouverture close) par un tube calcaire) CORALLIOPHILA CORALLIOPHILA Coralliophila (Opercule à nucléus latéral) (Canal court) (Ouverture ample) (B) Coralliobia (Spire courte, latérale) GALEROPSIS Galeropsis (Pas de canal) {Spire indislinete) | LEPTOCONCHUS LEPTOCINCHUS (G) Leptoconchus (Pas d’opereule, (Sinuosilé basale) (Forme globuleuse) lest mince et lacté) MAGILUS MAGILus (D) Magilus (Opereule à nucléus (Sinus basal (Forme (ubulée) latéral, Les:t épais) avec carène) RAPA Rapa (E) Rapa (Operecule antérieur, (Canal un peu allongé) (Forme piroiïde) test mince) Genres, Sous-Genres et Sections non signalés à l’état fossile. (A). Raizocnizus, Steenstrup 1850. — Type: R. antipathicus Stcenstr. Cette unique coquille adhérente a les bords de l'ouverture irrégulièrement prolongée de sorte que l'ouverture est close par les corps étrangers. (B). CoraLLioBa, H. et A. Adams 1853. — Type: C. fimbriata, A. Adams. Beaucoup d'analogie avec Concholepas, à cause de sa forme cupuloïde, à spire la- térale, à bord columellaire largement réfléchi sur la spire. (G). Leprocoxcaus, Ruppell 1834. — L. striatus Ruppel. Ce Genre a été rap- proché de Janthina, à cause de son test mince. L'ouverture est ovale, ample, terminée en avant par une simple sinuosité, mais non échancrée. (D). Macizus, Montiort 1810 (= Tubulites, Davita; — Campylotus, Guet- tard). — Type : M. antiquus Mont. C'est simplement par la première partie en- roulée de son tube que cette singulière coquille se rattache aux Gastropodes ; la sinuosité basale correspond à une carène qui se prolonge à mesure que le tube s'étend et que l'animal abandonne la spire qui se remplit de calcaire. (E). Rapa, Klein 1753, in Bolten 1798 (= Bulbus, Humphrey 1797 ; — Rapella. Swainson 1840). — Cette coquille piriforme ou globuleuse a le test mince et blanchätre comme Leploconchus ; le canal est plus ou moins long, ouvert, et le bord columellaire est réfléchi sur la fente ombilicale. Les coquilles crétaciques de l'Inde que Stoliczka a rapportées à ce Genre, sont des Tudiculinæ (voir « Es- sais de Pal. comparée » Livr. IV, p. 74). PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 83 CORALLIOPHILA, H. et A. Adams, 1853. Coquille purpuriforme, à spire courte et à ouverture ample, avec un canal court ; columelle aplatie, à bord réfléchi, tordue à la naissance du canal. Opercule à nucléus latéral. CORALLIOPHILA, sensu stricto. Type : Purpura neritoidea, Lamk. Viv. Test assez épais. Forme ovale, subglobuleuse ; spire courte, à galbe conoïdal ; dernier tour très grand, sillonné à la base, avec un bour- relet saillant autour de la fente ombilicale. Ouverture piriforme, fai- blement canaliculée en arrière, terminée en avant par une gouttière étroite qui aboutit à un canal siphonal tout à fait rudimentaire, pres- que un bec court, sans échancrure à son extrémiré ; labre un peu oblique, finement lacinié sur son contour, épaissi et plissé à l’inté- rieur ; columelle aplatie, peu excavée, coudée à la naissance de la gouttière, et souvent munie d’une saillie dentiforme ; bord columel- laire large, vernissé, détaché et réfléchi sur la fente ombilicale. Diagnose complétée d'après un échantillon de l'espèce-type, de l'Océan paci- fique, et d'après un plésiotype fossile du Burdigalien de Peloua dans la Gironde : C. costata Bell. (PI. IV, fig. 14), coll. Degrange-Touzin ; autre plé- siotype miocénique et plus douteux, à spire longue : C. recurvicauda Bell. (PI. V, fig. 7), communiqué par M. Sacco. Rabp. et diff. — S'il est déjà difficile de distinguer les Coralliophila vivants, de certaines formes de Purpurïa, l'incertitude est encore plus grande en ce qui concerne les fossiles ; cependant, quand l'ouverture est bien conservée, la dispo sition du canal, qui forme un bec court, sans la moindre échancrure. permet, à la rigueur, et avec un examen attentif, de séparer Coralliophita. Mais le classe- ment de ces fossiles dans une Famille différente de celle des Purpuridæ ne re- posea bsolument que sur leur similitude avec des formes vivantes dont l'animal a pu être étudié et dont les différences familiales sont avérées. Répart. stratigr. OLIGOCENE. — Une espèce dans l'Aquitanien de là Gironde : €. burdigalensis Tournouer, coll. Degrange-Touzin. 84 ESSAIS DE Coralliophila MiocexE. — Outre l'espèce plésiotype ci-dessus figurée, plusieurs espèces ou variétés dans l'Helvétien du Piémont : C. granifera Michelotti, C. recurvi- cauda Bell., communiqués par M. Sacco, C. brevispira, angusla, varicosa, fusiformis, regularis, turrita, umbilicata, longa, irreqularis, compta Bel- lardi, d'après la Monographie de cet auteur. PLiocenE. — Une espèce très probable, dans les couches récentes de Java : C. problematica Martin, d'après la Monographie de cet auteur (p. 138, pl. XXI, fig. 312). PLEISTOCENE. — Une espèce actuelle dans les couches récentes de Caïifornie : Murex nux Reeve, d'après la Monographie de M. Arnold (loc. cit.). EPOQUE ACTUELLE. — Plusieurs espèces dans le Grand Océan, sur les coraux, d'après le Manuel de Fischer. GALEROPSIS, Hupé, 1860. Type : 6. Lavenayana, Hupé. Mioc. « Coquille cupuliforme, irrégulière ; spire courte, à peine distincte ; ouverture très ample, à bords continus et flexueux ; columelle large, aplatie, concave, pourvue à sa base d'une saillie dentiforme ; point de canal, mais un simple sinus à peine marqué. » Diagnose reproduite d'après le Manuel de Conchyliologie de Fischer ; malgré toutes les recherches faites au Musée de Bordeaux, il n'a pas été possible de retrouver l’espèce-type du Genre Galeropsis; comme d'autre part, Fischer ne mentionne pas le recueil dans lequel a été publiée cette espèce, il m'est impossible d'en donner aucune figure. Rapp. et diff. — 11 me semble que cette coquille est bien voisine de Concho- lepas, et je me demande pourquoi elle a été classée plutôt dans la Famille Coral- liophilidæ que dans les Purpuridæ. Toutefois, Tryon, qui a rapporté au même Genre une coquille vivante, y a constaté les principaux caractères de Rhizochilus et de Coralliophila, d'après la description de l'animal et de l’opercule, faite par Pease: ce sont là, je l'avoue, des bases bien fragiles pour établir une conviction méthodique. Répart. stratigr. MioceNE. — L'espèce-type dans le Burdigalien du Sud-Ouest. EPOQUE ACTUELLE. — Une espèce rapportée au même groupe par Tryon (Struct. and syst. Conch., p. 117) : Rhizochilus madreporarum Sow. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 85 TRITONIDÆ, Broderip, 1839. Coquille solide, épidermée, pourvue de varices continues ou alter- nes ; protoconque lisse, paucispirée, subglobuleuse, à nucléus peu saillant; ouverture ovale, souvent échancrée en arrière par une gout- tière profonde ; canal plus ou moins long, non clos, rarement échan- cré à la base ; labre épaissi à l'extérieur, crénelé à l’intérieur, pres- que toujours vertical; columelle généralement ridée, quelquefois plissée, tordue avec le canal. Opercule corné, à nucléus apical ou submarginal. Observ. — Selon les conchyliologistes actuels, avec cette Famillle de Pecti- nibrandes, commencerait la subdivision des Tænioglossa qui comprend à la fois des Siphonostomes et des Holostomes dont la radule est semblable. Ce sys- tème de classification rassemble dans un même groupe immense des coquilles dont l'aspect extérieur est absolument dissemblable, il ne peut conséquemment qu'induire en erreur les paléontologistes qui n’ont pas l'animal à leur disposition. Je conserve donc les Tritonidæ dans le même groupe que les Muricidæ et les Fusidæ, c'est-à-dire dans les anciens Canalifères de Lamarck, ce qui m'évite les incertitudes énumérées par Fischer dans les pages 649 et 650 de son précieux Manuel : la discussion à laquelle s'est livré là cetéminent auteur, me parait sans consécration pratique, et elle ne sert qu'à trahir son état d'âme, c’est-à dire l'indulgence excessive avec laquelle il a respecté les méthodes théoriques de classification de quelques-uns de ses prédécesseurs ; je serais tenté de critiquer celte faiblesse plutôt nuisible à la science, car dès l'instant qu'il se rendait compte des imperfections que présentait la méthode sur laquelle reposait l'or- donnance du Manuel de Woodward, il eût été mieux inspiré en y renonçant complètement, et en avançant de vingt années une réforme jugée aujourd'hui nécessaire. La famille Tritonidæ forme un petit groupe homogène, qui ressemble aux Wu- ricidæ (!) par ses varices et par la disposition de son canal, mais qui s'en dis- tingue par sa surface non muriquée, parce quil n’y a pas plus de deux varices sur chaque tour, et en outre, parce que la columelle est presque toujours ridée. Le critérium principal, pour séparer les Genres de cette Famille, consiste dans la position qu'occupe l’avant-dernière varice, c'est-à-dire dans la fraction de lour que secrète le manteau de l'animal entre deux arrêts successifs de la crois- (1) Certains Muricidæ, à deux varices diamétrales (£upleura), ne diffèrent même de Ranella que par leur surface muriquée. 86 ESSAIS DE sance; eu outre, chez quelques-uns des membres de cette Famille, le test porte une gouttière plus ou moins profondément échancrée dans l'angle gauche inférieur de l'ouverture, et cette échancrure servait probablement à l'évacuation des excréments : l'absence ou l'existence de cette gouttière, chez certains Trito- nidæ ayant l'avant-dernière varice identiquement placée, est un second crité- rium générique. Quant à la longueur et à l’inflexion du canal siphonal, c'est un bon caractère pour distinguer entre eux les Sous-Genres. Enfin le critérium sectionnel est variable : c'est généralement la plicalion ou la surface ridée de la columelle, parfois la profondeur de l'échancrure suturale, quand elle existe, ailleurs l'existence d'une fente ombilicale, etc. Le nombre des Genres étant relativement restreint, il n'y a pas d'intérêt à diviser cette Famille en Sous-Fa- milles. Au point de vue phylogénétique, à part une exception fondée sur un échan- tillon presque informe, provenant du Système crétacique, on ne connait pas de véritables Trilonidæ avant le terrain Paléocène ; en effet, je viens précisément de démontrer (4ssoc. franc., Congrès de Montauban, 1902, 5° art., p. 8) que Tri- tonium loricatum Zekeli, du Turonien supérieur de Gosau, n’est qu'un Cantha- rulus comme T. gosauicum Zekeli. Il semblerait toutefois en résulter que l'ori- gine des Tritonidæ est dans les Buccinidæ qui sont certainement plus anciens et qui descendent eux-mêmes des Fusidæ crétaciques, ou qui se relient aux anciennes coquilles ailées du Jurassique par les Columbellinidæ crétaciques. D'autre part, on remarque que le groupe tritonique, à varices non diamétrales, a précédé de longtemps le groupe ranelliforme, à varices diamétrales, qu'on ne cite jusqu'à présent au-dessous du Miocène que dans certaines couches post-é0- céniques de l'Australie. J'ajouterai encore que l’affinité de certains Tritonidæ avec les Buccinidæ est telle, que le Genre Hindsia, par exemple, est classé par les uns dans cette dernière Famille, et par les autres, dans la Famille Tri- tonidæ : on verra ci-après les motifs qui me décident à adopter cette seconde opinion. En résumé, aussi bien par des motifs phylogénétiques que pour ceux tirés de la comparaison du test des coquilles, il me parait injustifié d'établir, comme le font les malacologistes, une coupure aussi nette que celle admise par Fischer, entre les Muricidæ et les fritonidæ, de sorte qu'une fois deplus, le système des classilications fondées sur l'examen d’un seul caractère, me paraît condamnable. A cette occasion, je relève une erreur qui tend à s'accréditer chez quelques- uns de nos confrères, et qui consiste à changer le nom d'une Famille quand on est obligé de changer le nom du Genre principal qui en est le type : ainsi, dans le cas actuel, le nom générique Triton ayant dû être éliminé, et quelques au- teurs ayant cru qu'il devait être remplacé par Lampusia, on en a aussitôt in- féré qu'il fallait remplacer aussi Tritonidæ par Lampusidéæ. Ce serait. à mon avis, une grave dérogation aux lois formelles de la nomenclalure, d'après les- quelles on ne doit changer une dénomination que quand elle est préemployée. D'ailleurs, cette règle ne joue pas à propos de Tritonidæ, puisque, comme on le verra plus loin, c’est Tritonium et non Lampusia qu'il faut substituer à Triton. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE Tableau des Genres, Sous-Genres et Sections. TRITONIUM (Varice non diamélrale) PLESIOTRITON (Varice presque diamétrale, débordante) | SEMITRITON (Varice presque diamétrale, faible) PERSONA (Varice presque orlhsgonale) HINDSIA (Varice indislincte) | HILDA (Varice labiale seulement) PRIENE (Varices irrégulières, peu développées) TRITONIUM (Canal lronque) LAMPUSIA (Canal un peu long) Lororrum (Canal long) RANULARIA (Canal long, droit) AUSTROTRITON (Canal assez long, très oblique) PLESIOTRITON (Canal court, échancré) SEMITRITON (Canal court et droit) PERSONA (Canal très recourbé) HINDstA (Canal un peu long, oblique) HizoA (Canal court, tronqué) MoxocIRsUs (Canal assez court, sans bourrelel) PRIENE (Canal court, Lronqué) EUSITRITON (Canal allongé, contourné) TRACHYTRITON (Canal peu allongé) | Tritonium (Columelle ridée) Lampusia (Columelle ridée) Sassia (Columelle semi-ridee) Aquillus (Columelle lisse) (A) Lotorium (Columelle plissée, forme muricoide) (B) Zinatella (Columelle lisse, forme dolioïde) Ranularia (Columelle plissée et ridée) Austrotriton (Columelle excavée et ridée) Plesiotriton (Columelle plissee) Semilriton (Columelle biplissee) Persona (Columelle ridée, plissée, à bord étalé) Hindsia (Columelle plissée) Hilda (Columelle faiblement ridée) Monocirsus (Columelle lisse) (G) Priene (Columelle lisse, tordue en avant) Fusitriton (Golumelle lisse, sinueuse) Dr'achytrilton (Columelle lisse, droile) S7 88 RANELLA (Varice diamétrale, pas de gouttière) APOLLON ESSAIS DE RANELLA (Canal long, infléchi ARGOBUCCINUM (Canal court, échancré) APOLLON Ranella (Pas de fente ombilicale) (D) Biplex (Varices ailees) Argobuccinum (Fente ombilicale) Apollon (Varice diamelrale, goutlière échancrée à la sulure) (Canal court, recourbé) (Echancrure courle) (E) Pseudobursa (Echancrure tubulée) BuroNARIA (Canal large, allongé et courbé) Bufonaria (Echanerure profonde) Aspa (Echancrure prolongée sur la spire) TUTUFA TUTUFA (Varice non diamétrale, (Canal court, tronqué) gouttière échancrée à la suture) (F) Tutufa (Columelle ridée) CROSSATA (G) Crossata (Echancrure basale, (Columelle lisse) sinus labial) Genres, Sous-Genres et Sections non signalés à l'état fossile. (A). Lororium, Montfort 1810 (= Cymatium, Bolten 1798, in H. et A. Adams 1853). — Type : Murex lotorium Linn. Ce Sous-Genre peut être conservé, à cause de son canal droit et assez long, peu contracté à l’origine ; la columelle est plis- sée au milieu, et le bord columellaire est vaguement ridé ; toute la coquille a l'aspect d'un Murex à trois varices, sauf que la surface n’est pas muriquée. (B). LixaTELLA, Gray 1857, — Type: T. Poulseni Môrch. Cette Section du Sous-Genre Lotorium peut se distinguer par sa columelle lisse, un peu coudée à la naissance du canal ; c’est surtout l'aspect doliiforme de la spire qui a motivé la création proposée par Gray ; le canal est toutefois moins long et moins droit que chez Ranularia (= Gutturnium) qui a aussi une spire courte et subglobu- leuse. (C). PRIExE, H. et A. Adams 1858. — Type: T. scaber King. Un Sous-Genre de ce Genre se rencontrant à l'état fossile, on trouvera ci-après la caractéristique de Priene. (D). Biezex, Perry 1811. — Type: Ranella pulchra Gray (sec. Fischer). D'après Herrmannsen, cette dénomination serait synonyme de Ranella ; mais, comme on ne sait pas exactement quel est le type que Perry avait en vue, on peut admet- tre avec Fischer que la dénomination Biplex s'applique à R. pulchra, forme muricoide qui était déjà connue avant Gray, et qui était confondue avec les Murex à cause de ses varices presque ailées et de son canal presque clos- M. Martin a décrit et figuré, dans sa Monographie des fossiles de Java, une espèce de ce groupe. À. pamotamensis, que je regrette de ne pouvoir figurer. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 89 (E). PseunopursA, Rovereto, 1899 (— Bursa. Bolten 1798, non Bonn. et Petiver). — Type : Murex bufonius Lin. Cette Section se distingue d'Apollon s.s. par l'allongement tout à fait anormal de l'échancrure qui forme un véritable tube à l'extrémité inférieure de chaque varice ; le canal siphonal est encore plus déjeté à l'extérieur, et les accroissements de son échancrure forment un bourrelet plus proéminent. Les frères Adams ayant mal interprété le Genre Bursa, de Bolten, en prenant pour type un Apollon s. s., M. Rovereto a proposé de remplacer Bursa par Pseudobur'sa ; le véritable motif pour justifier cette cor- rection, c'est que Bursa était préemployé par Bonnani et Petiver, pour une forme de Cassis ou de Horio, d'après Herrmannsen. (F). Turura, Jousseaume, 1881 (= Lampas, Schum. 1817, non Montfort 1808, nec Meusch., 1787, Moll., nec Humphrey, 1787, Brach.). — Type : Murex lampas Lin. Cette coquille possède à la fois les caractères de Tritonium (varice non diamétrale) et ceux d’Apollon (gouttière échancrée en arrière) ; son large bord columellaire, extrêmement ridé, et son canal court rappellent, d'autre part, Argobuccinum. (QG). CrossarTa,Jousseaume,1881.— Type: R. ventricosa. Cettesingulière coquille à peine variqueuse, à échancrure postérieure, à varice non diamétrale, à canal presque nul, réduit à une simple échancrure basale, est en outre caractérisée par un second sinus situé sur le labre, à la hauteur de l'angle du dernier tour ; la trace de ce second sinus se retrouve, comme celle du sinus sutural, sur cha- cune des varices de la spire. Dans ces conditions, j'admets Crossata comme Sous-Genre de Lampas. : Genres à éliminer de la Famille. Triroxopsis, Conrad, 1865. — Type : T. subalveatus Conr., de Vicksburg (pro- bablement Oligocène). Le type est un fragment roulé qui ne présente pas des caractères suffisants pour une détermination certaine. D'après la figure qu'en donne Tryon, on n'aperçoit aucune trace de varices, mais la columelle est droite et ridée, le labre est crénelé à l’intérieur ; cet auteur ajoute que la coquille a quelque ressemblance avec Cabestana (— Aquillus), c'est-à-dire avec T. dolia- vium L., ce qui me paraît complètement inexact : si l'on pouvait rapprocher l'informe type de Tritonopsis d'une coquille connue, ce serait plutôt de certains Buccinidæ ; mais, je le répète, cette dénomination est évidemment à rayer de la nomenclature. RANELLINA, Conrad. 1865. — Type : R. Maclurii Conr. D'après la figure (Koss. shells, PI. XVIII, fig. 9), cette coquille, qui n'a pas été décrile dans le texte el dont la provenance n'est indiquée que dans le Manuel de Tryon (Claiborne), ressemblerait, par son canal infléchi, à notre Sous-Genre Austrotriton ; mais ses varices paraissent diamétrales et continues ; d'autre part, la columelle n'est pas excavée, et il ne doit pas y avoir de bord columellaire. Dans cette incertitude, puisqu'il s'agit d'un fossile non caractérisé par l’auteur du Genre et quon n'a jamais retrouvé, il n'y a pas lieu de cataloguer cette dénomination. 90 ESSAIS DE MuroTRITON, de Gregorio, 1890. — Type : Triton ? grassator, de Greg. (Monogr. faune éoc. Alab., p. 97, pl. VIT. fig. 41-43). Ce Genre a été proposé pour une coquille de Claiborne, dont le labre seul est pourvu d'une varice, tandis que la surface, finement plissée ou mème presque muriquée par les accroissements, porte de nombreuses côtes axiales, non variqueuses, et de gros cordons spiraux; Je n’en possède qu'un fragment, de sorle que je ne puis me faire une opinion définitive sur celte coquille, sauf sur ce point que ce n'est certainement pas un membre de la Famille Tritonidæ, car sa protoconque n'est pas globuleuse : il est probable que c'est un Muricopsis : mais, pour en être certain, il faudrait s'as- surer si la columelle est lisse comme l'indique l’auteur, ou si elle ne porte pas plus tôt deux petites rides pliciformes, même obsolètes, comme il en existe tou- jours chez Muricopsis. En tous cas, la dénomination proposée par M. de Gre- gorio est incorrectement formée : il aurait dû l'orthographier Muricotrilon. TRITONIUM, Link, 1807. {non Tritonium, Muller 1776 ; = Triton, Montf. 1810, on Lin. 1761) Test solide, épidermé. Forme fusoïde ou buccinoïde ; spire oblon gue, souvent gibbeuse et déformée par des varices non continues ; tours noduleux, à sutures généralement irrégulières ; dernier tour portant une varice opposée au labre, mais non diamétrale, située sur la face antérieure de la coquille. Ouverture ovale ; canal siphonal plus ou moins long ; labre denté ou plissé à l'intérieur ; columelle plissée ou ridée, quelquefois lisse. Opercule lamelleux, à nucléus apical, submarginal ou latéral. TRITONIUM, sensu stricto. Type : Murex Tritonis, Lin. Viv. — Cassida, Gervais 1787, fide Rovereto 1899, non Lin. 1737) Taille très grande chez les formes actuelles ; spire allongée, à tours anguleux, excavés en arrière ; protoconque lisse, subglobuleuse, à nucléus en goutte de suif. Dernier tour gibbeux, portant une forte varice axiale à 1200 en deçà de la varice labiale ; base convexe, exca- vée seulement sous le cou qui forme un gros bourrelet arrondi et strié. Ouverture ovale, rétrécie en arrière, avec une gouttière dans l'angle inférieur, contractée en avant où elle se termine par un canal PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 91 F ‘ Tritomium très court et tronqué, sans échancrure à son extrémité ; labre verti- cal, bordé par la varice externe, épaissi et plissé à l’intérieur ; colu- melle excavée, légèrement tordue en avant, infléchie avec le canal : bord columellaire assez large, bien appliqué, garni de rides horizon- tales sur toute son étendue, portant en outre une costule pariétale contre la gouttière postérieure de l'ouverture. Diagnose refaite d'après un grand échantillon de l'espèce type et d'après un plésiotype du Burdigalien de Peloua, dans la Gironde : T. ventricosum Grat. (PI. III, fig. 23), ma coll. Observ. — Tous les conchyliologistes sont d'accord pour reconnaitre que le nom Triton, Montf. 1810, ne peut être conservé (comme l’a cependant fait Fischer), parce qu'il était régulièrement préemployé par Linné pour un Cirrhipède, et ensuite par Laurillard, pour un Batracien. Un certain nombre d'auteurs, — et» en particulier, toute l’école allemande, — ont admis Tritonium |[Bolten 1798] repris par Link en 1807, sans tenir compte de l'existence d'un Genre Tritonium, Muller, 1768, qui ne paraît pas avoir d'existence légale dans la nomenclature. C'est aussi cette opinion que nous adoptons, afin de ne pas créer un nom nou- veau pour désigner Murex Trilonis Linn. qui est le véritable lype authentique du Genre en question. Quant aux solutions successivement proposées : par MM. Harris et Burrows qui ont repris, en 1891, Lampusia Schum. 1817, quoique ce nom s'applique à une coquille différente du type véritable ; et par M. Harris, en 1897, qui a de même repris Lotorium Montf. 1810, en négligeant aussi le type, — elles ne sont pas admissibles, sous peine de créer des confusions tout à fait regrettables par une inexacte interprétation de ces deux Genres. La conclusion est done qu'il faut : ou bien admettre Tritonium Link, en négligeant la dénomination de Muller, ou bien créer un nom nouveau, s'appliquant à M. Tritonis, et quant à moi, je renonce à le faire parce que c’est bien inutile. Répart. stratier. OLIGOGENE. — Une espèce voisine de l'espèce méditerranéenne, dans le Ton- grien de Ligurie et dans les Landes : T. crassum Grat., d'après Bellardi. MiocExE. — L'espèce plésiotype ci-dessus figurée, dans l'Aquitaine, ma coll. Une espèce voisine de l'espèce méditerranéenne, dans l'Helvétien du Pié- mont et dans le Bassin de Vienne : T. ranellæforme Sism., d'après la Monographie de Bellardi. PLIOCENE. — L'espèce méditerranéenne dans l'Astien du Piémont, d'après Bellardi, et dans le Plaisancien des Alpes-Maritimes : T. nodiferum Lamk., ma coll. EPOQUE ACTUELLE. — Quatre ou cinq espèces dans la Méditerranée, l'Atlan- tique, l'Océan indien et l'Australie, d’après le Manuel de Tryon. 92 ESSAIS DE Tritonium LAMPUSIA, Schumacher, 1817. Type : Murex pilearis, Lin. Viv. (= Simpulum, Klein 1753, in Môrch 1852, non Fabricius 1822) Test épais. Taille assez grande ; forme fusoïde ; spire assez longue, à galbe conique ; protoconque conoïdale, composée de quatre tours d'abord lisses, puis obtusément treillissés, à nucléus en goutte de suif ; tours anguleux, subgibbeux, treillissés, à varices peu régu- lières. Dernier tour presque égal aux deux tiers de la hauteur totale, avec une varice ventrale à 120° en deçà de la varice labiale ; base convexe, médiocrement excavée sous le cou qui est assez long et muni d'un bourrelet funiculé. Ouverture ovale, à gouttière posté- rieure, terminée en avant par un canal un peu allongé, très rétréci, légèrement infléchi, non échancré à son extrémité ; labre vertical, bordé à l'extérieur par la varice labiale, épaissi et crénelé à l'inté- rieur, les crénelures parfois géminées (sur le type) ; columelle exca- vée en arrière, un peu gonflée à l’origine du canal, à peine tordue en avant; bord columellaire ridé sur toute son étendue, avec des plis plus saillants sur le gonflement antérieur de la columelle, et avec une côte parié- 2 tale, souvent obsolète, contre la gouttière. Diagnose refaite d'après l’espèce-type, et d'après un plésiotype très voisin, du Plaisancien de Biot : T. affine Dosh. (PI. III, fig. s2), ma coll. Proto- conque grossie de la même espèce (Fig. 6). Observ. — Le nom Simpulum, que Fischer a repris dans Klein, d'après Môrch, ne peut être pré- féré à Lampusia qui a été régulièrement publié dès 1817 ; d'ailleurs Fabricius l'avait déjà employé, vers 1822, dans un autre sens. Quant à la substitution, — proposée par MM. Harris et Burrows et adoptée par M. Newton, puis par moi-même dans mon Catalogue illustré des coquilles fos- siles de l'Eocène des environs de Paris, — de Lampusia à Triton pour le Genre tout entier, j'ai déjà indiqué ci-dessus qu'on ne pouvait l'admettre, puisque les types spécifiques sont réellement différents. Cette opinion erronée a probable- ment élé suggérée à ces auteurs par le Manuel de Fischer, dans lequel Zam- pusia est à tort indiqué comme synonyme de Triton. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 93 Tzritonium . Rapp. et diff. — Ce Sous-Genre se distingue de Tritonium s. s. par l’allon- gement du canal qui, au lieu d’être brièvement tronqué sur le cou, s'infléchit un peu ou se recourbe, mais en dépassant notablement le point de jonction du labre : en outre, la columelle est moins tordue chez Lampusia s.s., mais les rides du bord columellaire s'étendent encore jusqu à la région pariétale chez les individus adultes. On conçoit que, dans ces conditions, il devient impossible de substituer Lampusia à Triton, à moins que l'on renonce à y distinguer aucun Sous-Genre. Répart. stratigr. MioceNE. — Le plésietype ci-dessus liguré, dans le Tortonien du Piémont et dans l'Helvétien de la Ligurie, d'après la Monographie de Bellardi, dans Île Bassin de Vienne, ma coll. ; douteux dans le Burdigalien de la Gironde et dans la Catalogne, ma coll Deux autres espèces dans l'Helvétien et le Tortonien du Piémont : T. Borsoni, T. Doriæ Bellardi, d'après la Monogra- phie de cet auteur. PLIOCENE. — Le plésiotype ci-dessus figuré, dans les Alpes-Maritines et eu Italie, ma coll. Plusieurs autres espèces dans l'Astien et le Plaisancien des mêmes gisements : T. distortum (') Br., T. Doderleini d'Anc., T. abbre- viatum Bell., ma coll. L'espèce-type dans les couches récentes de Java, avec une autre espèce : T. tjaringinense Martin, d’après la Monographie de cet auteur. EPOQUE ACTUELLE. — Plusieurs espèces dans la Méditerranée, la Mer Rouge, l'Atlantique et le Pacifique, les mers de Chine et des Philippines, d’après le Manuel de Tryon. S1SSI4, Bellardi, 1871. Type : T. apenninicum, Sassi. Plioc. (= Semiranella, de Gregorio 1880) Taille moyenne ; forme fusoïde, parfois ventrue ; spire longue, à galbe conique ; protoconque de Lampusia ; tours anguleux, ornés de nodules et de granulations à l'intersection de cordons spiraux et de côtes axiales, avec une varice irrégulièrement distribuée sur chaque tour ; dernier tour égal aux deux tiers de la hauteur totale, anguleux en arrière, arrondi à la base qui est très excavée sous le cou ; celui-ci est allongé avec un très faible bourrelet. Ouverture (1) L'espèce vivante du même nom, publiée dans Reeve par Schub. et Wagn., devrait reprendre le nom synonyme : T. lorluosum: mais celui-ci est également préemployé par Borson ; je nomme donc l'espèce vivante : T. streptum, nobis. 94 ESSAIS DE Tritonium ovale-arrondie, munie d'une petite gouttière postérieure, très con- tractée en avant où elle se termine par un canal étroit, infléchi en dehors, et plus ou moins long ; labre presque vertical, antécurrent et quelquefois entaillé en arrière, bordé par une épaisse varice labiale, denté à l’intérieur ; columelle excavée en arc de cercle, subitement coudée et sublamelleuse à l’origine du canal ; bord columellaire assez large, plus ou moins ridé, fortement plissé vis-à-vis du coude de la columelle, avec une côte pariétale limitant la gouttière, et se termi- nant en pointe eflilée le long du canal. Diagnose refaite d'après des échantillons de l’espèce-type, du Plaisancien de Biot (PI. IV, fig. 1-2), ma coll. : autres plésiotypes du Calcaire grossier de Chaussy : T. bicinctum Desh. (PI. IV, fig. 9) ; 1. formosum Desh. (PI. IV, fig. 8), ma coll. Rapp. et diff. — Cette Section se distingue de Lampusia s. s. par le coude subit que fait la columelle à l’origine du canal, précisément au point où elle est munie de rides pliciformes beaucoup plus saillantes que les autres ; en outre, l'ornementation de la spire et du dernier tour a un aspect très différent: au lieu d'un treillis formé par des cordons spiraux et des lames d'accroissement très serrées, on distingue ici des rangées de nodules qui s’alignent dans le sens axial ou dans le sens spiral, suivant que les côtes prédominent sur les cordons, ou vice versa. Par son canal assez long, Sussia se rattache d'ailleurs à Lampusiu et s'écarte au contraire de friloniums. s. Je réunis à Sassia le Sous-Genre Semtranella de Gregorio, qui a pour type T. Gemmellaroi de Greg., de l'Eocène, c'est-à-dire une espèce du même groupe que T. bicinctum ; si l'on voulait distinguer, dans la Section Sassia, toutes les formes diverses qui y sont rapporlées, on se verrait dans la nécessité de créer bien d'autres subdivisions d'un intérêt aussi secondaire que Semiranella. Répart. stratigr. PALEOCENE. — Une espèce bien caractérisée dans les sables thanétiens de la Vesle : T. antiquum Desh., ma coll. EOCENE. — Une espèce dans le Londinien des environs de Paris : T. Lejeunei Mell., ma coll. Outre les plésiotypes figurés ci-dessus, nombreuses espèces dans le Lutécien du Bassin de Paris : T. colubrinum et viperinum Lamk., T. goniatum Cossm., T. Dumortieri Baudon, T. mulligraniferum, polygo- noides, planicostatum, reticulosum Desh., T. nodulariuwm Lamk., ma coll. Deux espèces dans le Bartonien des environs de Paris : T. scabriusculum Desh., T. cunealum Cossm., ma coll. Deux espèces dans le Bartonien d'An- gleterre : Murex argutus Sol., T. barloniense Gardner, ma coll. Plusieurs PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 95 Tritonium espèces dans le Bassin de la Loire-[nférieure : Lampusia excavata, ischno- spüra, Bourdoti, substriatula (‘), Bureuui, namnelensis Cossm., polyzonalis Vasseur, ma coll. Quelques autres espèces dans le Cotentin: Lampusia Lennieri, pustulifera, polysarca Cossm. et Piss., coll. Pissarro. Une e-pèce subépineuse, dans les couches moyennes de Bracklesham : T. expansum Sow., ma coll. Une espèce probable dans l’Alabama : T. Showalteri Conrad, d’après la Monographie de M. de Gregorio OrGOCENE. — Une espèce bien caractérisée, dans le Stampien des environs de Paris, du Bassin de Mayence et de la Belgique : T. Flandiicumn de Kon., ma coll. Une espèce voisine dans le Stampien supérieur de Pierrette : T. Daubrei Stan. Meun., ma coll. ; une autre espèce voisine, dans le Bassin de Mayence : f. foveolatum Sandb., ma coll. Une espèce dans le Tongrien de Belgique : F. spinosum Bosq., ma coll. Plusieurs espèces dans le Ton- grien inférieur de l'Allemagne du Nord : T. detrilus v. Kæn., T. substria- tulus Giebel, T. solitarius et semilævis Beyr., T. abbreviatus (*), posterus et maultigranum v. Kœnen, d'après la Monographie de cet auteur. Une espèce bien caractérisée, dans le Vicksburgien des Etats-Unis : T. Conradi Aldr., ma coll. Plusieurs espèces dans les couches post-éocéniques de l'Australie : T. tortirortris, annectens, tumulosus, protensus, oligostirus, gemmulatus Tate, ma coll. Miocexe. — Outre l’espèce-type, dans l'Helvétien et le Tortonien de Pié- mont, plusieurs espèces dans ces mêmes gisements : 7. granosum Bell. T. tuberculiferum Bronn, T. lævigatum M. de Serres, T. parvulum Mich., d'après la Monographie de Bellardi. Une autre espèce avec cette dernière, dans le Burdigalien de la Gironde : T. subspinosum Grat., ma coll. Une espèce bien caractérisée, dans le Burdigalien et le Tortonien de l'Aqui- laine : ©. Tarbellianum Grat. Une espèce actuelle, dans les couches miocé- niques de Victoria (Australie) : T. Quoyi Recve, ma coll. PriocexEe. — L'une des espèces ci-dessus dans le Plaisancien des Alpes-Mari- limes et de Bologne : T. tuberculiferum Bronn, ma coll. ; EPOQUE ACTUELLE. — Plusieurs espèces classées à tort comme Gutturnium par- Tryou : 1. Quoyi, eburneus, verrucosus Reeve. Aouizzus, Montfort, 1810. Type : Murex cutaceus, Lin. Viv. (= Cabestana, Bolten 1798, in H. et A. Adams 1853) Test épais. Taille moyenne ; forme muricoïde ; spire courte, nodu- leuse ; tours étagés, ornés de forts cordons et de côtes saillantes ; (1) Le nom suwbstriatulum, préemployé ‘par Giebel (1864), doit ètre remplacé par T.Marchandi, nobis, pour l'espèce de la Loire-Inférieure. ; (2) Cetle espèce ne peut conserver le nom abbrevialus préemployé par Bellardi (1872), je propose donc : T. breve, nobis, pour l’espèce oligocénique. 96 ESSAIS DE Tritonium dernier tour égal aux trois quarts de la hauteur totale, portant une varice presque diamétrale, à 160° en deçà de la varice labiale ; base déclive, excavée sous le cou qui est long, muni d'un bourrelet avec une fente ombilicale toujours ouverte. Ouverture grande, ovale, à peu près dépourvue de gouttière dans l'angle inférieur, terminée en avant par un canal un peu allongé, à peine infléchi ; labre un peu oblique, bordé par une varice noduleuse, épaissi et fortement crénelé à l'intérieur ; columelle excavée, à peine coudée en avant, lisse ; bord columellaire non ridé, appliqué sur la base, détaché seulement de l’ombilic, aminci le long du canal ; dent pariétale très obsolète. Diagnose refaite d'après l’espèce-type provenant de Cannes, et d'après un plé- siotype vivant qui se trouve à l'état fossile dans la Nouvelle-Zélande : T. Waterhousei Ad. et Angas (PI. IV, fig. 15), coll. Bonnet. Observ. — M. Rovereto (Prime rich. syn. sui generi Gasterop. 1899) a pro- posé d'adopter, pour cette Section, le nom Cabestana, sous le prétexte qu'Aquil- lus pourrait faire double emploi avec Aquila préemployé; mais, comme on ne connait pas l'étymologie exacte d'Aquillus, il ne serait pas permis d'en rectifier l'orthographe en Aquilus, et de le féminiser ensuite, en lui donnant un sens pro- bablement très différent de celui que Montfort avait en vue. Il n'y a donc pas double emploi, et par conséquent, aucun motif pour y substituer Cabestana qui n'a été régulièrement publié qu'en 1853. Rapp. et diff. — Ce groupe se rattache à Lampusia par son canal demi-long, mais il s'en écarte par sa columelle lisse, par son ombilic et par son ornemen- tation muricoide. D'autre part, si on le rapproche de Sassia, on trouve que sa columelle n'est pas ridée en avant et que la varice est moins ventrale. Répart. stratigr. ELiocexE. — Outre le plésiotype ci-dessus figuré, dans les couches récentes de la Nouvelle-Zélande, une autre espèce vivante: Murex doliarius Lin., coll. Bonnet. EPOQUE ACTUELLE. — Plusieurs espèces dans toutes les mers, d'après le Manuel de Tryon. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 97 Tritomium RANULARIA, Schumacher, 1817. Type : T. clavator, Chemn. Viv. (= Gutturnium, Klein 1753, fide Môrch 1852) Test assez mince. Taille moyenne ; forme piroïde ou clavatulée, à spire courte, conoïdale ; protoconque lisse, paucispirée, à nucléus _planorbulaire ; tours convexes ou subanguleux, cerclés et finement costulés ; dernier tour variant des trois quarts aux quatre cinquièmes de la hauteur totale, arrondi à la base qui est excavée sous le cou très allongé et dépourvu de bourrelet. Ouverture presque circulaire, sans gouttière postérieure, contractée en avant où elle se termine par un long canal, non rectiligne ; labre vertical, bordé par la varice labiale, crénelé à l’intérieur ; columelle excavée, munie d’une dent pliciforme à l’origine du canal, à peine coudée ou tordue ; bord columellaire assez large, subdétaché, ridé, replié à la naissance du canal. Diagnose refaite d'après T7. cynocephalus Lamk., provenant de l'Océan Indien. et d'après un plésiotype du Lutécien de Grignon : T. piraster Lamk. (PI. IL, fig. 21), ma coll. Rapp. et diff. — La longueur et l'inflexion du canal distinguent celte forme de Lotorium dont la spire est d'ailleurs bien différente. Suivant l'exemple de Fischer, je reprends pour ce Sous-Genre la dénomination proposée par Schuma- cher, les noms de Klein ne pouvant être admis que s'ils ont été repris dans un sens défini par un auteur subséquent, comme l'a fait Môürch dans ce cas, mais bien après Schumacher. Répart. stratigr. EoceNE. — L'espèce plésiotype ci-dessus figurée, dans le Bassin de Paris et dans le Cotentin, ma coll. MiocexEe. — Une espèce dans le Tortonien du Piémont et dans le Bassin de Vienne : T. heptagonum Brocchi, d'après la Monographie de Bellardi. PLIOcENE. — La même espèce, commune dans l'Astien, mème référence. Une espèce bien caractérisée, dans les couches récentes de Java ; Ranularia pseudopürum Martin, d'après la Monographie de cet auteur (p.145, pl. XXII, fig. 326-328). EPOQUE ACTUELLE. — Assez nombreuses espèces aux iles Philippines, dansles mers de Chine, à Panama, etc., d'après le Manuel de Tryon. Je @ in ESSAIS DE Tritonium AUSTROTRITON, n0v. subgenus. Type : T. radialis, Tate. Olig. Test épais. Taille moyenne ; forme gibbeuse, trapue comme un coin ; spire peu allongée, étagée, épineuse, à galbe conique ; proto- conque lisse, terne, paucispirée, à nucléus un peu scaphelloïde ; tours irrégulièrement déformés, anguleux en avant, armés d'épines tran- chantes sur l'angle antérieur, séparés par des sutures linéaires et ondulées ; surface ornée de filets spiraux très fins et réguliers, par- fois subgranuleux ; çà et là, quelques varices, également épineuses sur l'angle, indiquent les arrêts successifs de l'accroissement du test. Dernier tour à peu près égal aux deux tiers de la hauteur totale, ventru, avec une varice peu saillante à 115° en deçà de la varice labiale, armé d’épines très proéminentes et d'une seconde rangée moins saillante, à la périphérie de la base qui est peu convexe et déclive, jusqu'au cou portant un bourrelet obtusément funiculé. Ouverture circulaire, avec une petite gouttière à la place de l’angle inférieur, tout à fait contractée à la naissance du canal, qui est très rétréci à l’origine et qui s’élargit un peu en se recourbant très obli- quement en dehors ; labre à peu près vertical, antécurrent vers la suture, aminci au contour, bordé un peu en retrait par la dernière varice, épaissi à l’intérieur où il est très obtusément crénelé ; colu- melle fortement excavée, repliée en avant et venant presque en con- tact avec le bord opposé, suivant l'inflexion du canal ; bord colu- mellaire formant une large lamelle, presque détaché de la base, faiblement ridé sur toute son étendue, avec une côte pariétale contre la gouttière postérieure. Diagnose établie d'après l'espèce-type, de l'Oligocène infé- rieur de l'Australie du Sud (PI. III, fig. 17-28), ma coll. Protoconque grossie de T. cyphus Tate, même niveau (F18#17)) PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 99 Tritonium Rapp. et diff. — Il me paraît impossible de laisser dans le Sous-Genre Lampusia — et encore moins dans les Sous-Genres Lotorium ou Ranularia — ce groupe de coquilles australiennes, dont je ne connais pas d’analogue ailleurs, ni dans les mers actuelles : elles se distinguent, en effet, par leur canal tout à fait recurbé, comme celui des Cassidaires, tellement rétréci à l'origine, qu'on se demande comment le siphon pouvait y passer ; en outre, leur spire épineuse est très anormale pour le Genre Tritonium : toutefois la position de la varice laté- rale, qui est à 115° du labre sur la face ventrale, ne permet pas de les rappro- cher des Ranelles épineuses. C’est donc un Sous-Genre bien à part, et je n'hé- site pas à proposer pour lui une dénomination qui rappelle sa provenanee aus- trale. Répart. stratigr. EOcENE. — Une espèce dans les couches de Table Cape (Tasmanie) : T. Abbotti T. Woods, ma coll. OrtGocExE. — Deux espèces dans les couches post-éocéniques de Victoria : T. radialis et cyphus Tate, ma coll. CoLUBRARIA, Schumacher, 1817. Type : Murex maculosus, Gm. Viv. (= Epidromus, Klein 1753, in Mürch 1852) Test assez épais. Taille moyenne ou au-dessous ; forme étroite, turriculée ; spire longue, souvent tordue, à galbe un peu pupoïdal ; tours convexes, finement treillissés, portant des varices irrégulières, souvent alignées dans le sens axial, mais en ligne torse ; dernier tour ovale, généralement égal ou inférieur à la moitié de la hauteur totale, souvent dépourvu de varice sur la face antérieure et sur la face dorsale ; base convexe, excavée seulement sur le cou qui est très court et sans bourrelet. Ouverture ovale, étroite, avec une petite gouttière dans l’angle postérieur, contractée en avant et ter- minée par un canal très court, tronqué et brièvement recourbé en dehors, ce qui le fait paraître un peu échancré ; labre presque ver- tical, légèrement sinueux en arrière, bordé à l'extérieur par une large et épaisse varice, plissé à l’intérieur ; columelle excavée en arrière, coudée en avant et infléchie avec le canal ; bord columellaire calleux, large, vernissé, détaché de la base, ridé sur toute son éten- due, mais plus fortement en avant, avec une mince côte pariétale qui limite la gouttière postérieure. 100 ESSAIS DE Tritonium Diagnose refaite d'après T. distortus Sch. et W., de l'Océan indien, et d'après un plésiotype sans varice opposée, du Burdigalien de Peloua, confondue à tort par Bellardi avec T. obscurus Reeve : T. miocænicum Mich. (FL. IV, fig. 4-5), ma coll. ; autre plésiotype à varice opposée, du Lutécien de Préey : T. turriculatum Desh. (PI. IV, fig. 3), ma coll. Observ. — Conformément à l'opinion de Fischer et contrairement à celle de Tryon, je rétablis la dénomination Colubraria qui, quoique moins connue qu'E- pidromus, a sur cette dernière l'avantage de l'antériorité, la publication du nom de Klein n'ayant été régulièrement faite qu'en 1852. Rapp. et diff. — Si l'absence de varice sur le dernier tour, à 120° en decà de la varice labiale, était un caractère constant chez toutes les espèces de ce Sous- Genre, je l'aurais certainement érigé au rang de Genre distinct de Tritonium ; mais cette disposition n'existe pas chez tous les Colubraria ; même, le type vi- vant (T. maculosus) a une varice aplatie en face de la varice labiale, tandis que T. distortus a une rangée axiale de varices en ligne tordue, à raison d'une s-ule sur chaque tour ; d'autre part, des deux formes fossiles que j'ai choisies comme plésiotypes, la première n'a pas de varice latérale, tandis que la seconde en pos- sède une bien marquée, tous les autres caractères étant d'ailleurs identiques. Le Sous-Genre Colubraria se distingue de Tritonium s. s., non seulement par son galbe étroit, mais aussi par sa columelle coudée et plissée, indépendamment des rides du bord ; si on le rapproche de Sassiu qui a aussi la columelle coudée et dont l’ornementation est très variable, on trouve que son canal est beaucoup plus brièvement tronqué, subéchancré à son extrémité. En résumé, Colubraria a un faciès tout particulier, de sorte que la plupart des auteurs l'ont instineli- vement séparé comme Sous-Genre de Tritonium. Répart. stratigr. Eocexe. — Outre le plésiotype du Lutécien ci-dessus figuré, une espèce voi- sine, quoique distincte, dans le Cotentin : Lampusia fresvillensis Cossm. et Piss.,-ma coll. Une autre espèce à canal moins court, dans la Loire- Inférieure : T. triangulatum Vass., ma coll. Deux espèces probables, dans l'Alabama : T. otopsiset exilis Conr., d'après la Monographie de M. de Gre- gorio. OLIGOCENE. — Plusieurs espèces dans les couches post-éocéniques d'Austra- lie : Epidromus turritus, tenuicostatus, leptoskeles Tate, ma coll. MiocexE. — Outre l'espèce plésiotype ci-dessus ligurée, trois autres espèces. a dans l'Helvétien du Piémont: T. Deshayesi: Michelotti, 1 prætertum Bellardi, d'après la Monographie de cet auteur. PLioceNxE. — Une espèce bien caractérisée, dans les couches récentes de Java : Colubraria tjüonganensis Martin, d'après la Monographie de cet auteur. EroquE ACTUELLE. — Nombreuses espèces dans toutes les mers, d'après le: Manuel de Tryon. . Speciosum et PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 101 PLESIOTRITON, Fischer, 1884. Forme de Cancellaria étroit ; varices cordées, débordant sur les su- tures, l’avant-dernière presque diamétrale ; canal court, recourbé, subéchancré. PLESIOTRITON, sensu stricto. Type : Cancellaria volutella, Lamk. Eoc. Test peu épais. Taille assez petite ; forme étroite, oblongue, fusoïde ; spire allongée, à galbe légèrement pupoïdal ; protoconque lisse, subglobuleuse, à nucléus minuscule, en goutte de suif ; tours un peu convexes, ornés de plis axiaux assez saillants et minces, dé- cussés par des striés spirales ; de fortes varices débordent sur les sutures. Dernier tour égal à la moitié de la hauteur totale, portant une varice presque diamétralement opposée à celle du labre, ovale à la base qui est dépourvue de plis axiaux et très excavée sous le cou dont le bourrelet est très contourné, finement strié. Ouverture sub- rhomboïdale, munie d’une étroite gouttière dans l'angle inférieur, terminée en avant par un canal très brièvement tronqué, tellement recourbé en dehors qu'il paraït échancré ; labre vertical, bordé à l'extérieur par une épaisse varice qui dépasse un peu la suture avant de se raccorder avec la gouttière, faiblement crénelé à l'inté- rieur ; columelle presque verticale, faisant un angle de 120° avec la base de l’avant-dernier tour, munie en avant de trois plis saillants, non parallèles, et au-dessous, de deux ou trois rides plus obliques ; côte pariétale très obsolète ; bord columellaire très large, lamelleux, complètement détaché de la base et du bourrelet. Diagnose refaite d'après des échantillons de l'espêce-type du Lutécien, de Saint-Félix (PI. IV, fig. 6-7), ma coll. Rapp. et diff. — Les plis columellaires de cette coquille étant tout à fait ca- ractérisés, il n'est pas étonnant que Lamarck et Deshayes l’aient successive- ment classée dans le Genre Cancellaria, dont la rapproche aussi sa protoconque 102 ESSAIS DE Plesiotriton globuleuse ; toutefois, l’analogie de sa forme et de son bord columellaire avec celui de Colubraria, surtoutles dispositions de ses varices, justifient le rappro- chement proposé par Fischer. Toutetois j'estime que Plesiotriton est un Genre distinet de Colubraria : dès l'instant que j'ai admis, comme critérium générique des Tritonidæ, la position de la pénultième varice sur le dernier tour, je suis obligé de tenir un grand compte de ce que celle de Plesiotriton est presque dia- métrale, ou plutôt de ce qu'elle est dans le plan de l'ouverture, au lieu quechez Colubraria, l'avant-dernière varice, quand elle est visible sur le dernier four, est à 120° de la varice labiale, sur la face ventrale. Répart. stratigr. Eocexe. — L'espèce-type dans le Lutécien et le Bartonien des environs de Paris, ma coll. Un fragment d'une autre espèce inédite, dans le Nummuli- tique d'Egypte, ma coll. SEMITRITON, nov. gen. Coquille fusiforme, à varices très obsolètes, l'avant-dernière pres- que diamétrale ; ouverture longue, à canal peu formé, presque droit, non échancré ; labre faiblement bordé, crénelé à l'intérieur ; colu- melle munie de deux forts plis médians et obliques ; bord columel- laire indistinct, avec quelques rides antérieures tuberculiformes. SEMITRITON, sensu stricto. Type : Plesiotriton Dennanti, Tate. Eoc. Taille au-dessous de la moyenne ; forme fusoïde, peu ventrue ; spire un peu allongée, à galbe conique ; protoconque lisse, globu- leuse, paucispirée, à nucléus assez gros et dévié ; tours convexes, séparés par de profondes sutures, cancellés, à varices rares et peu distinctes des côtes ; dernier tour presque égal aux deux tiers de la hauteur totale, ovale, muni, du côté opposé à l'ouverture, d’une avant-dernière varice obsolète et presque diamétrale ; base convexe, peu excavée sous le cou qui est droit, à peine gonflé ou dépourvu de bourrelet. Ouverture ovale, avec une gouttière peu distincte dans l'angle inférieur, terminée en avant par un canal très court et sans inflexion, non échancré, presque réduit à un simple rétrécissement PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 103 Semitriton de l’ouverture ; labre vertical, un peu antécurrent vers la suture, faiblement bordé à l'extérieur, finement crénelé à l'intérieur ; colu- melle droite, munie de deux forts plis médians, obliques ; bord colu- mellaire absent, sans couche distincte de vernis, avec quelques rides tuberculiformes à la partie antérieure. Diagnose faite d’après des échantillons de l’espèce-type de l'Eocène de Cape- Otway, dans l'Australie du Sud (PI. IV, fig. 22 et PI, V, fig. 11), ma coll. Rapp. et diff. — 11 m'est impossible de laisser dans le Genre Plesiotriton où Tate l’a classée, cette coquille absolument dépourvue de bord columellaire et à canal non contracté, non échancré à son extrémité; sa protoconque s'écarte d’ailleurs de celle de la plupart des Tritonidæ. En résumé, Semilriton ne se rat- tache à Plesiotriton que par la position de ses varices, quoique celles-ci ne dé- Lordent pas sur les sutures, et par ses plis enroulés sur la columelle, avec quel- ques rides antérieures ; c'est évidemment une forme hybride, intermédiaire entre les Tritons et les Fuseaux., et qui justifie la création d'un Genre tout-à- fait à part. On ne peut rapprocher Semitriton d'Epidr'omus à cause de son der- nier tour plus grand, ni de Hilda à cause de ses plis columellaires; comme j'en possède trois échantillons plus ou moins intacts, je ne pense pas que l'absence de bord columellaire soit le résultat de ce que ces individus ne sont pas com- plètement adultes. Répart. stratier. EocEnE. — L’espèce-type en Australie, ma coll. PERSONA, Montfort, 1810. (= Distorsio, Bolten 1798, in Môrch 1851) Forme gibbeuse, spire déviée ; varice très ventrale sur le dernier tour ; ouverture grimaçante, à canal recourbé ; bord columellaire très étalé. Opercule irrégulier, à nucléus marginal, avec une saillie emboîtée dans l’échancrure columellaire. PERSONA, sensu stricto, Type : Murex anus, Lin. Viv. (= Personella, Conrad 1865) Test épais. Taille assez grosse ; forme tout à fait gibbeuse et tra- pue ; spire fréquemment déviée dans sa croissance ; tours convexes, 104 ESSAIS DE Persona à sutures très irrégulières, treillissés par des côtes axiales et par des cordons spiraux, entremêlés de fines stries ; dernier tour égal aux trois cinquièmes de la hauteur totale, bossué sur les faces dorsale et latérale, excavé à la base, sous le cou qui est fortement recourbé et gonflé par un assez gros bourrelet ; avant-dernière varice située sur la face ventrale, à 1009 à peine de la varice labiale, et même recou- verte chez les adultes par le bord columellaire. Ouverture sinueuse retrécie par les saillies des bords opposés, étroitement canaliculée dans l'angle inférieur, terminée en avant par un canal siphonal assez court, parfois très recourbé au dehors, mais sans véritable échan- crure à son extrémité ; labre vertical, bordé à l'extérieur par une étroite varice, crénelé à l’intérieur par des denticulations inégales, avec une saillie assez forte du côté postérieur ; columelle entaillée en arrière par une profonde échancrure vis-à vis de cette saillie du bord opposé, infléchie en avant avec le canal, garnie de plis nom- breux sur toute son étendue ; bord columellaire très largement élalé, formant une lame plus ou moins ridée qui s'applique sur la base chez les jeunes individus, et qui s’en détache chez les adultes en recouvrant jusqu'à l’avant-dernier tour; côte pariétale et sail- lante, limitant la gouttière postérieure, et subdivisée en plusieurs denticulations. Diagnose refaite d'après le type actuel, et d'après un plésiotype du Burdiga- lien de Peloua : P. tortuosa Borson (PI. IV, fig. 13), ma coll. ; autre plésio- type, de l'Eocéne supérieur de Newton (Etats-Unis), type du Sous-Genre Personella : T. sept mdentalum Gabb. (PI. IV, fig. 16), ma coll Rapp. et diff. — La séparalion d'un Genre distinct est justifiée non seule- ment à cause de la forme gibbeuse de cette coquille, forme qui apparaît déjà chez certains Sassia, mais encore à cause de la position de la pénullième varice, et surtout à cause de l'échancrure columellaire qui s'adapte à la disposition spé- ciale de l’opercule. Conrad a proposé, sans le décrire, le Sous-Genre Personella pour une espèce américaine que je ne puis véritablement séparer des jeunes Persona. Quant à la dénomination Distorsio, publiée seulement en 1851, elle doit être rejetée comme synonyme postérieur de Persona. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 105 Persona Répart. stratigr. EoceNE. — L’espèce-type de Personella, ci-dessus figurée, au Texas, ma coll. OLIGOCENE. — Une espèce dans les couches infra-m'océniques de la Jamaïque : P. simillima Guppy, d'après la figure (Tert. Moll. of Jamaica, Quart. Journ. 1866, pl. XVII, fig. 13. MioceNe. — Le plésiotype ci-dessus figuré, dans le Burdigalien et le Torto- nien de l’Aquitaine, ma coll. ; la même dans l’Helvétien du Piémont, avec une espèce voisine : P. Grasi Bellardi, d'après la Monogr. de cet auteur. PLIOCENE. — Le plésiotype ci-dessus figuré, dans l’Astien du Piémont, d'après la Monographie de Bellardi. Une espèce voisine de P. cancellina Roissy, dans les couches récentes de la Martinique, ma coll. Une espèce actuelle, dans les couches récentes de Java : Murex reticulatus Linn., d'après la Mo- nographie de M. Martin. EPOQUE ACTUELLE. — Deux espèces dans la Mer Rouge, l'Océan indien, les mers de Chine et des Philippines, aux Antilles, d'après le Manuel de Tryon. HINDSIA, H. et A. Adams, 1850. (= Nassaria, Link 1807, in H. et A. Adams 1853) Coquille buccinoïde ; varices peu dictinctes, labre bordé ; canal un peu long, infléchi ; columelle plissée et ridée. Opercule subo- vale, à nucléus apical. HINDSIA, sensu stricto. Type : Buccinum niveum, Gmel. Viv. Taille au-dessous de la moyenne ; forme buccinoïde, ventrue ; spire courte, à galbe conique ; protoconque lisse, paucispirée, sub- globuleuse, à nucléus obtus ; tours un peu convexes, treillissés, variqueux par places ; dernier tour arrondi, supérieur aux deux tiers de la hauteur totale, paraissant dépourvu de varice latérale ou dorsale, convexe à la base qui est excavée seulement sous le cou dont le bourrelet est contourné et peu saillant. Ouverture subrhom- boïdale, assez large, avec une faible gouttière dans l'angle inférieur, terminée en avant par un canal oblique, un peu allongé, légère- ment recourbé et subéchancré à son extrémité; labre faiblement incliné, extérieurement bordé par une varice peu saillante, intérieu- 106 ESSAIS DE Hindsia rement garni de plis allongés ; columelle à peine excavée en arrière, coudée avec le canal du côté antérieur, munie de plis transverses dont l’un est plus saillant vis-à-vis du coude ; bord columellaire peu calleux et peu étalé, ridé surtout en avant, portant en arrière une côte pariétale ou un tubercule dentiforme. Diagnose refaite d'après l'espèce-type et d’après un plésivtype du Pliocène de Karikal : H. tjemoroensis Martin (PI. V, fig. 3), ma coll. Rap». et diff. — Ainsi que je l'ai indiqué dans la quatrième livraison de ces € Essais » (p. 143), le Genre Hindsia n'était pas du tout à sa place dans la Famille Bugcinidæ où Fischer l'a classé ; il a les principaux caractères des Tri- tonidæ, et il forme une transition naturelle entre Persona et Priene, se raltachant au premier par sa columelle, au second par son ornementation et par ses vari- ces obtuses ou absentes sur le dernier tour; toutefois Hindsia a le canal plus long et plus oblique que ses deux voisins, et à ce point de vue, il ressemblerait plutôt à Sassia. Quant au choix du nom Hindsia, de préférence à Nassaria Link, les dates indiquées ci-dessus me dispensent de toute explication ; dans ce cas particulier, les deux noms sont, il est vrai, des frères Adams, mais cela n'in- firme pas la priorité d'Hindsia, et d'ailleurs, Nassaria fait double emploi avec Nassarius Dum. 1806. Répart. stratigr PLIOGENE. — L'espèce plésiotype ci dessus figurée, dans les couches récentes de Java, d'après la Monographie de M. Martin, et à Karikal, coll. Bonnet. EPOQUE ACTUELLE. — Une douzaine d'espèces dans l'Océan indien, les mers de Chine et des Philippines, d'après le Manuel de Fischer. HILDA, Hærnes et Auinger, 1884. Forme de Colubraria, mais avec une seule varice labiale ; canal court, tronqué, à peine échancré à son extrémité ; columelle forte- ment tordue en avant, faiblement ridée sur le bord. HILDA, sensu stricto. Type : A. transyloanica, H. et A. Mioc. Taille au-dessous de la moyenne ; forme buccinoïde, un peu élan- cée ; spire assez élevée, à galbe presque conique ; tours convexes, PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 107 Hilda légèrement étagés aux sutures qui sont crénelées, élégamment can- 1 cellés; dernier tour supérieur à la moitié de la hauteur totale, arrondi à la base qui n’est excavée que sous le bourrelet peu saillant du cou très court. Ouverture ovale, munie d’une petite gouttière dans l’angle inférieur, très contractée en avant où elle se termine par un canal étroit, contourné, excessivement court et tronqué, avec une faible sinuosité à son extrémité ; labre vertical, bordé à quelque distance en deçà de son contour par une forte varice qui déborde un peu sur la suture, et qui est la seule qu'on aperçoive sur toute la spire ; intérieur du labre épaissi par une rangée de crénelures bifi- des ; columelle excavée au milieu, coudée et tordue à l’origine du canal dont elle suit l’inflexion ; bord columellaire assez largement étalé, un peu détaché de la base, très faiblement ridé sur sa région médiane, sauf une petite côte pariétale qui limite la gouttière ; une ride pliciforme plus saillante coïncide avec la torsion de la columelle. Diagnose complétée d'après un échantillon de l'espèce-type, du Miocène supé- rieur de Lapugy (PI. V, fig. 4-5), ma coll. (individu gracieusemeent offert, à cet effet, par M. Th. Fuchs, directeur du Hofmuseum de Vienne). Rapp. et diff. — Fischer a simplement fait de Hilda une Section de Colubra- ria, n'attachant ainsi qu'une importance secondaire à l'absence de varices sur toute la spire ; à mon avis, c’est au contraire, un caractère générique de pre- mière valeur, qui rapproche Hilda de Priene et de Hindsia ; seulement, tandis qu'Hindsia a une faible varice labiale et un canal un peu allongé, et que Priene, dont le labre est bien bordé, porte ça et là des côtes variqueuses et irrégulière- ment distribuées, aucun des échantillons connus de A. transylvanica n’a d'autre varice que celle très saillante qui borde le labre ; il est surprenant qu'une aussi forte varice n'ait laissé de traces à aucun des arrêts de l'accroissement ; il faut nécessairement en conclure que, chez Hilda, le labre ne s’épaissit que quand l'individu a définitivement acquis sa taille adulte, l'accroissement se faisant jusque-là régulièrement sans arrêt : c'est bien là un caractère générique au pre- mier chef, pour les Tritonidæ, et c'est pourquoi j'ai admis Hilda au rang de Genre distinct. = Répart. stratigr. MuocENE. — L'espèce-type ci-dessus figurée, dans le «Mediterraneen-Stuie » de Transylvanie, ma coll. 108 ESSAIS DE Moxocirsus, Cossmann, 1889. Type : Triton carinulatus, Cossm. Eoc. Test mince. Taille petite ; forme trapue, presque trochoïde ; spire courte, à galbe conique ; tours anguleux. avec une carène médiane et dentelée, ornés de filets de chaque côté de cette carène, et de très fines strics d'accroissement ; dernier tour égal aux deux tiers de la hauteur totale, à base bianguleuse, excavée sous le cou qui est mé- diocrement allongé, presque dépourvu de bourrelet et orné de filets obliquement enroulés. Ouverture ovale, arrondie, avec une très fai- ble gouttière dans l'angle inférieur, très contractée en avant et ter- minée par un canal peu allongé, peu contourné, tronqué sans échan- crure à son extrémité ; labre vertical, bordé à peu de distance de son contour par une très forte varice qui ne déborde pas sur la suture, épaissi à l'intérieur par une rangée de crénelures confluentes ; colu- melle à peine excavée au milieu, subitement repliée et tordue à l’ori- gine du canal ; bord columellaire mince, à peine distinct des filets de l'ornementation, un peu détaché de la fente ombilicale et aminci contre le canal; pas de côte pariétale. Diagnose refaite d'après un échantillon de l’espèce-ty pe du Lutécien de Chaussy. (PL. I, fig. 19 et 19 bis), coll. Pezant. Rapp. et diff. — Bien que celle coquille ait, par ses proportions et par son ornementation, un aspect radicalement différent de celui de Hilda s. str., et qu'elle ait plutôt l'apparence de certains Buccinidæ, je n'hésite pas à le classer daos le même Genre que Hilda, à cause de son unique varice labiale qui a mo- tivé d'ailleurs le choix de son nom sous-générique. En outre, quoique son canal soit brièvement tronqué, il est un peu plus formé que celui de Hilda, son bord columellaire est plus indistinct, non ridé ; sa columelle est encore plus tordue, à 1-1 point que, le long du canal, il ne reste que la lame amincie du bord colu- mellaire ; enfin, le bourrelet du cou est à peu près nul, parce que le canal ne porte aucune sinuosité échancrée à son extrémité. Répart. stratigr. EocexE. — L'espèce-type dans le Calcaire grossier des environs de Paris, coll. Pezant. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 109 PRIENE. H. et A. Adams, 185$. a Coquille buccinoïde. ventrue, couverte d'un épiderme hérissé : _spire peu allongée. conoïdale : tours cancellés. peu variqueux ; ou- _ xerture arrondie, à canal court et tronqué ; labre bordé par une va- rice peu saillante, obtusément crénelé à l'intérieur : columelle droite, lisse, tordue en avant ; bord columellaire mince. peu étalé, faiblement ridé. Opercule à nucléus terminal (fide Tryon). Type: Triton scaber. King. Vix. à FUSITRITON, nov. subgen. Type: T. cancellatus, Lamk. Viv. Test mince, épidermé. Taille assez grande : forme fusoïde. élancée ; LS spire assez longue, à galbe conique : iours convexes, à sutures pro- 4 fondes, à ornementation cancellée, avec quelques varices peu régu- lières; dernier tour à peu près égal aux deux tiers dela hauteur totale, # arrondi. à base convexe, ornée comme la spire, seulement excarée 24 sous le cou qui est long et presque droit, à peu près dépourvu de £ : bourrelet. Ouverture ovale. piriforme, à peine canaliculée en ;. - arrière, peu contractée en avant où elle se termine par un canal assez #e long, faiblement coniourné. sans échancrure à son extrémité, labre presque vertical, peu épais. non crénelé à l'intérieur : columelle | légèrement sinueuse. complètement lisse. à peine = tordue en avant. à l’origine du canal dont elle suit He linflexion ; bord columellaire mince. étroit, non 3 ridé, portant souvent un tubercule dentiforme sur la région pariétale. - Diagnose établie d’après la Ggure de l'espèce-trpe. = reproduite (Fig. 8), et d’après un échantillon incom- ë plet d’un plésiotype du Pliocène de San Pedro (Cali- fornie) : P. oregonensis Redi. (PI. V, äg. 2), ma coll. Rapp. et diff — En séparant Priene comme Genre distinct, au lieu d'en faire un Sous-Genre comme Tryon, ou une Section comme Fischer, je me suis principale- ment laissé guider par l'absence presque totale de vari- ces, par l'absence de coloration et le test épidermé, par 110 ESSAIS DE Priene la forme buccinoïde et la columelle lisse de T. scaber. Mais il ne me parait pas possible d'y confondre sans distinction, comme l'a fait Tryon, 7. cancellatus et T. oregonensis qui ont plutôt l'aspect de Fuseaux, à canal beaucoup plus long, et chez qui les varices reparaissent au contraire, quoique irrégulièrement d'ailleurs ; l'échantillon de P. oregonensis que j'ai fait figurer et qui est malheureusement mutilé, ressemble beaucoup plus, par sa spire, à un Triton qu'à Priene scabra ; toutefois l'ouverture, telle que l'indique la figure du Ma- nuel de Tryon, n’est pas contractée, le labre est lisse à l’intérieur, et le canal est plutôt celui d'un Chrysodomus ou d'un Buccinofusus. C'est ce qui m'a dé: cidé à proposer le nouveau Sous-Genre Fusitriton dont le nom indique les caractères mixtes que présente cette forme embarrassante. Répart. stratigr. PLiocenE. — L'espèce plésiotype ci-dessus figurée, dans les couches récentes de la Californie, ma coll. EPoQuE ACTUELLE. — L'espèce-type et le plésiotype sur toute la côte occiden- tale d'Amérique et du Japon, tandis que les deux espèces de Prienes. s. pe sont guère signalées que sur les côtes du Chili et du Pérou. TRACHYTRITON, Meek, 1864. Type: T. vinculum, Hall. et Meek. Crét. Taille assez grande ; forme fusoïde ; spire allongée, à galbe coni- que ; tours peu convexes, subétagés aux sutures, cancellés par des cordons spiraux et par des côtes axiales, avec des varices alignées, auxquelles correspondent des varices internes, laissant leur empreinte sur le moule du test ; dernier tour égal aux deux tiers de la hauteur totale, arrondi, excavé à la base, à peu près dépourvu de varice laté: rale ; cou déclive et sans bourrelet. Ouverture ovale, sans gouttière postérieure ; canal probablement peu allongé; columelle lisse, pres- que rectiligne ou à peine gonflée au milieu; bord columellaire un peu calleux, dépourvu de rides, à peine détaché en avant. Diagnose refaite d’après une photographie de l'échantillon-type, du Musée national de Washington (PI. IV, fig. 18), envoyée par M. Stanton. Rapp. et diff. — Dans son «Manual of Conchology », Tryon a rapproché cette coquille de Priene oregonensis, dont elle a presque l'ornementation, quoi- que ce dernier ne paraisse pas avoir de varices internes ; il est incontestable que la columelle présente à peu près la même disposition chez les deux coquilles; LL PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 111 Priene mais l’état dans lequel se trouve le fossile type de Trachytriton rend cette assi- milation bien téméraire, à mon avis : le canal est mulilé, le labre est très incom- plet, l'extrémité de la spire manque complètement. Dans ces conditions, il eût été préférable de ne pas fonder un Genre nouveau sur un échantillon aussi dé- fectueux ; en ce qui me concerne, j'avoue que ma conviction n'est pas élablie : si j'ai placé Trachytriton dans la Famille Tritonidæ à cause de ses varices ali- gnées, c'est parce que j'éprouverais un égal embarras à le classer ailleurs, et parce que je n'ai pas osé supprimer une subdivision sur le compte de laquelle nos confrères d'outre-Atlantique paraissent si sûrement édifiés. En résumé, jusqu'à ce qu'on en ait recueilli de meilleurs échantillons, Trachylriton ne peut avoir de valeur au point de vue systématique ni au point de vue phylogé- nétique. Répart. stratigr. SENONIEN. — L'espèce-type dans la (Craie de Dakotah » qui correspond à peu près au Crétacé supérieur d'Europe, d'après la Monographie de Meek. RANELLA, Lamarck, 1812. Coquille tritoniforme, avec des varices continues ou subcontinues, diamétralement opposées ; ouverture sans gouttière échancrée à l’ar- rière ; canal siphonal plus ou moins développé; columelle ridée. A Opercule étroit, incurvé, à nucléus apical. RANELLA, sensu stricto. Type : Murex reticuiaris, Lin. (") Viv. (= Gyrina, Schum. 1817, non Gyrinus, Lin. Col.) Test peu épais. Taille parfois très grande ; forme fusoïde, élancée en général ; tours convexes, ornés de côtes noduleuses à l’intersec- tion des cordons spiraux, portant deux rangées de varices diamétra- lement opposées, se succédant en ligne axiale à peu près continue; dernier tour égal ou un peu supérieur aux trois cinquièmes de la LS hauteur totale, arrondi, excavé à la base sous le cou qui est long, (1) D’après MM. Dollfus et Dautzenberg, l'espèce méditerranéenne doit porter le nom R. gigantea Lamk., attendu que Murex relicularis correspond à une toute autre co- quille. 112 ESSAIS DE Ranella recourbé en dehors, presque dépourvu de bourrelet. Ouverture ovale, arrondie, avec une fausse gouttière du côté postérieur, celle-ci non prolongée à l'intérieur et simplement formée par une dent pariétale en face des crénelures du labre; canal siphonal presque aussi long que l'ouverture, infléchi à droite, rétréci à son embouchure, non échancré à son extrémité; labre vertical, bordé à l'extérieur par la dernière varice, muni de crénelures internes, nombreuses et sou- vent bifides ; columelle excavée en arrière, coudée et carénée, avec des rides sur la carène, à l’origine et le long du canal; bord colu- mellaire étroit, calleux chez les adultes, appliqué sur toute son éten- due, sans trace de fente ombilicale, obtusément ridé ; dent pariétale isolée et saillante. Diagnose refaite d'après l'espèce-type, de la Méditerranée, et d'après un échantillon fossile du Plaisancien de Biot (PI. IV, fig. 21), ma coll. ; autre plésiotype, de l'Oligocène d'Australie; R. Harrisi nov. sp. (PI. IV, 11 fig.), ma coll. (Voir la description à l'annexe ci-après). Observ. — Je me sépare ici complètement de Fischer, qui a repris la Section Gyrina Schum. pour Murex reticularis, et qui l'a classée dans le Sous-Geure 4r40- buccinum du Genre Triton, en réservant au contraire le nom Ranella aux formes munies d'une échancrure canaliculée dans l'angle postérieur de l'ouverture. Or cette manière de procéder repose sur une interprétation erronée des types: en principe, Lamarck n'a pas fait de distinction entre les Ranelles à gouttière échancrée ou celles qui en sont dépourvues, il a réuni dans un même Genre toutes les coquilles à rangées de varices diamétralement opposées, pour les séparer des Tritons; ce n’est qu'en 1884 que Fischer a, très heureusement d’ailleurs, établi cette distinction entre les deux groupes de coquilles ranelli- formes. Cela posé, pour fixer le type du Genre Xanella Lamk., puisque ce trpe n'a pas été désigné par l’auteur, il faut éliminer les espèces qui, avant ou après lui, ont été prises pour types de nouvelles coupes génériques (R. granifera ou crumena, type d'Apollon; R. spinosa, type de Bufonaria; R. bufonia, type de Bursa; R. marginata, type d'Aspa; R. lampas, iype de Lampas; R. gyrina, type de Bufo). Cette élimination étant faite, il ne reste que À. gigantea Lamk. qui, d'après MM. Dautzenberg et Dollfus, doit être subslitué à Murex relicularis Lin. et qu'ils indiquent d'ailleurs comme étant précisément le type choisi par La- marck ; il en résulte que Gyrina Schum., fondé sur le même type, cst rigoureu- ment synonyme de Ranella; on n'aurait pu d'ailleurs le conserver, car ce nom fait double emploi avec Gyrinus, Genre de Coléoptères créé par Linné. En second lieu, c’est à tort que Fischer a pris, comme type de Ranella, R. gra- PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 113 Ranella nifera qui avait déjà été désigné par Montfort comme type de son Genre 4pollon æt qui est du groupe des coquilles à goultière échancrée ; d'autre part, M. Ro- vereto a désigné comme type R. crumena quiest presque spécifiquement identique à R. granifara. Enfin M. Harris (Australasian Brit. Mus.) a proposé d'adopter Apollon à la place d’Argobuccinum, pour une coquille du Tertiaire d'Australie ui est précisément une Ranelle bien typique. Toutes ces combinaisons incor- rectes s'écroulent quand on restitue, comme je viens de le faire, à Ranella son seul et véritable type: R. gigantea Lamk., c'est-à dire l'espèce méditerranéenne que Lamarck avait effeetivement en vue quand il a créé Ranella. Rapp. et diff. — Le critérium générique des Tritonidæ étant principalement fondé sur la disposition des varices qui marquent les accroissements successifs de l'ouverture, la séparation de Ranella, comme Genre distinct de Tritonium est tout-à-fait justifiée; l'animal se repose au bout d'un demi-tour de croissance, au lieu que cet arrêt a lieu, chez Trilonium, au bout de 2/3 ou de 3/4 de tour. Toutefois, en plaçant dans son Genre Ranelle toutes les coquilles qui ont ainsi les varices diamétralement opposées, Lamarck a négligé un autre critérium générique: l'échancrure, postérieure et descendante qui existe chez le plus grand nombre de ces coquilles, comme on le verra ci-après; comme À. gigantea ne pos- sède pas cette échanerure, la remarque faite par Fischer doit-être appliquée au rebours de son interprétation, c'est-à-dire que c'est précisément XRanella qui s'applique aux coquilles non échancrées. Il est probable que cette gouttière échancrée, existant sans aucune atténuation qui puisse nous auloriser à penser que c’est un caractère qui s'oblilère peu à peu, correspond à une organisation particulière pour l'évacuation des excréments de l’animal par un prolongement spécial du manteau. Aussi, la présence de cette gouttière doit-elle, à mon avis, constituer un second critérium générique, ce qui est conforme d'ailleurs à l'opinion de Fischer. Quant à la longueur du ‘canal et à l'existence ou à l'absence d'une fente ombilicale, je n’attribue à ces différences que la valeur de critériums sous-générique pour le premier, sec- tionnel pour le second. Répart.stratigr. Eocexe. — Une espèce très douteuse dans l'Alabama: 4rgobuccinum Tuomeyi Aldr., d'après la Monographie de M. de Gregorio qui la compare à R. reti- cularis (p 99. pl. VII, fig. 48). OL1GocENE. — L'espèce plésiotype ci dessus figurée, dans les couches post-é0- céniques de l'Australie, avec une espèce voisine dont je l'ai séparée: R. Pratti T. Woods, ma coll. MiocexE. — Une espèce finement cancellée, dans le Burdigalien de l'Aqui- taine: R. cancellata Grat., ma coll. ; une autre espèce plus grossièrement treillissée, dans l'Helvétien du Piémont: R. elongata Bell. et Mich., d'après la Monographie de Bellardi. PLIOGENE. — L'espèce-type dans le Plaisancien des Alpes Maritimes et de la Toscane, ma coll., dans le Messinien de Vaucluse, ma coll. 114 ESSAIS DE Ranella Evoque ACTUELLE. — L'espèce-type dans la Méditerranée, et quelques autres espèces dans la Mer Rouge, l'Océan Indien et l'Océanie, d’après le Manuel de Tryon. ARGOBUCCINUM [Klein, 1753]. Type: Murex argus, Gm. Viv. (= Bufo, Montf. 1810, non Laur. Rept. 1768) Taille moyenne ; forme trapue : spire courte, à galbe conique ; tours convexes ou subanguleux, treillissés par des cordons spiraux et des côtes axiales plus ou moins serrées ; parfois noduleuses sur l'an- gle quand il existe ; varices très saillantes, non lamelleuses, formant deux rangées diamétralement opposées et continues ; dernier tour à peu près égal aux deux tiers de la hauteur totale, arrondi, ventru, excavé à la base sous le cou qui est un peu long, contourné et muni d'un bourrelet parfois assez gros. Ouverture arrondie, sans gouttière postérieure, contractée à l'origine du canal qui est étroit, recourbé, médiocrement allongé, ou même tronqué et légèrement échancré à son extrémité ; labre vertical, bordé par la dernière varice, plissé à l'intérieur ; columelle peu excavée en arrière, coudée et anguleuse avec des rides crénelées à la naissance du canal dont elle suit l’in- flexion ; bord columellaire mince, presque lisse, appliqué sur la base, et détaché du bourrelet dont il est séparé par la fente ombilicale. Diagnose refaite d'après les figures de l'espèce-type, d'après Murer gyrinus Lin. (type de Bufo), et d'après un plésiotype du Pliocène de Karikal: Ranella kharikalensis Cossm. (PI. IV, fig 17), ma coll. (Faune plioc. Karikal, 4903, Journ. Conch.). Observ. — La dénomination 4rgobuccinum s'applique à une coquille de Rhum- phius que Klein a figurée seulement vue de dos, et qui représente assez bien Murex argus, de sorte qu'Herrmannsen s'est cru autorisé à reprendre ce nom ct à lui donner une existence correcte au point de vue de la Nomenclature. Toutefois, Montiort avait antérieurement donné le nom Bufo à Murex gyrinus -Lin., qui est génériquement identique à M. argus; ce serait done cetle dénomination qu'il faudrait préférer à celle de Klein, si elle n'avait été préem- ployée dès 1768. Dans ces conditions, j'admets Argobuccinum comme l'a fait Fischer sans en expliquer le motif. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 115 Ranella Rapp. et diff. — Fischer a classé 4rgobuccinum comme Sous-Genre de Triton; je ne puis me rallier à cette opinion, les varices formant deux rangées diamétra- lement opposées comme chez Ranella, avec cette différence que le canal est beaucoup plus brièvement tronqué et échancré, de sorte que c'est un Sous- Genre de Ranella; en outre, il existe une fente ombilicale et bien visible entre le bord columellaire et le bourrelet correspondant aux accroissements de l’échan- crure du Canal. Répart. stratigr. Pciocene. — Le plésiotype ci-dessus figuré, dans les couches récentes de Karikal, coll. Bonnet. L'espèce-type de Bufo dans les couches récentes de Java: Murex gyrinus Lin., d'après la Monographie de M. Martin. Epoque ACTUELLE. — Trois espèces dans la Mer Rouge, l'Océan indien, sur les côtes de l'Amérique du Sud et de l'Australie, d’après le Manuel de Tryon. APOLLON, Montfort, 1810. à Coquille ranelliforme, à varices diamétrales, avec une gouttière échancrée à la jonction du labre avec la suture; canal court, plus ou moins recourbé ; columelle ridée. Opercule corné, variable, à nu- cléus apical ou marginal (fide Fischer). APOLLON, sensu stricto. Type : Ranella granifera, Lamk. Viv. (= Bursa, H. et A. Adams 1853, non Bolten; — Ranella, Fischer 1884, non Lamk. ; — Lampadopsis, Jouss. 1881 ; — Colubrellina, Fisch. 1884) Test épais. Taille au-dessus de la moyenne ; forme de Ranella, géné- ralement ventrue ; spire plus ou moins allongée, à galbe à peu près conique ; protoconque lisse, naticiforme, à tours convexes; tours anguleux, noduleux ou granuleux ; deux rangées de varices saillan- tes, diamétralement opposées en ligne continue: dernier tour égal aux trois cinquièmes ou aux deux tiers de la hauteur totale, anguleux ou bianguleux, convexe à la base qui n’est excavée que sous le gros bourrelet du cou. Ouverture ovale, arrondie, profondément échan- 116 ESSAIS DE Apollon crée par une gouttière comprise entre une côte pariétale et le labre, et dont l’entaille laisse une trace à la partie inférieure de chaque va- rice sur la spire ; en avant, l'ouverture est étroitement contractée à l'origine du canal qui est court, recourbé en dehors et tronqué avec une faible sinuosité à son extrémité ; labre vertical, extérieurement bordé par la dernière varice, intérieurement crénelé, entaillé par la gouttière sur la suture ; columelle excavée en arrière, tordue et cré- nelée à la naissance du canal dont elle suit l’inflexion ; bord colu- mellaire largement étalé, appliqué sur la base et sur la région ombili- cale, ridé dans toute son étendue. Opercule à nucléus marginal (sec. Fischer). Diagnose refaite d'après l'espèce-type, de la Nouvelle-Calédonie. et d'après un plésiotype du Burdigalien de Peloua : Ranella subgranifera d'Orb. (PI. IV, fig. 10), ma coll. Observ. — Le type du Genre de Montfort est bien R. granifera Lamk., de sorte que Ranella (sec. Fischer) est exactement synonyme d'Apollon ; il en est de même de Ranella (sec. Rovereto 1894), cet auteur ayant admis comme type R. crumena qui est génériquement identique à À. granifera. À ce propos, je ferai remarquer que M. Harris, qui a repris Apollon, tout en l'appliquant à tort à de véritables Ranelles, l'orthographie inexactement Apollo : il n'y a aucun motif pour changer cette désinence. Enfin Colubrellina (type : R. candisata Lamk. }ne difière de À. granifera que par sa spire plus longue ; Lampadopsis Jousseaume (type R. rhodostoma) n'en diffère, au contraire, que par sa forme ventrue ; ces différences ne justifient même pas la séparation d’une Section. Rapp. et diff. — Apollon s'écarte de Ranella par son échancrure suturale : j'ai fait ressortir ci-dessus l'importance générique de ce caractère ; en outre, le canal siphonal est beaucoup plus court, et le bord columellaire est plus forte- ment ridé chez Apollon. Ss, s. Répart. stratigr. EOcENxE. — Deux espèces peut-être échancrées, dans les couches nummuliti- ques de l'Inde : Ranella Morrisi, R. viperina, d'Archiac, d'après la Mono- graphie de cet auteur. MiocexE. — Plusieurs espèces dans le Burdigalien de l'Aquitaine : R. tube- rosa Bonelli, À. Lessonæ Bell., R. subgranifera d'Orb., R. consobrina Mayer, ma coll. ; les deux premières dans l'Helvétien du Piémont, avec une autre espèce dans le Tortonien : À. Michaudi Michelotti, d'après la Mono- graphie de Bellardi. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 117 Apollon PLIOGENE. — Une espèce bien caractérisée, dans le Plaisancien des Alpes-Ma ritimes et d'Italie: Ranella nodosa Borson, ma coll. EPOQUE ACTUELLE. — Plusieurs espèces au Cap, dans l'Océan indien, en Océanie et aux Indes occidentales, d’après le Manuel de Tryon. BUFONARIA, Schumacher, 1817 Type: Ranella spinosa, Lamk. Viv. (= Gyrineum, Link. 1807, in Herrmannsen 1852) Taille peu supérieure à la moyenne ; forme ventrue, comprimée ; spire relativement courte, à galbe conique ; protoconque lisse, nati- ciforme, à tours convexes ; tours de spire médiocrement convexes, armés d'une rangée médiane d’épines ou d'aspérités pointues, ornés en outre de cordons spiraux, finement granuleux ; deux rangées diamé- trales de varices. quelquefois armées sur chaque tour d’une seconde épine inférieure et très longue. Dernier tour supérieur aux deux tiers de la hauteur totale, à base convexe, ornée comme la spire, peu excavée sous le cou qui est assez long, presque dépourvu de bourre- let et à peine courbé. Ouverture ovale, assez ample et peu contractée en avant, avec une gouttière postérieure, profondément échancrée sur la suture du labre ; canal assez large et ouvert, presque droit, à peine infléchi en dehors, non échancré à son extrémité ; labre verti cal, épaissi à l'extérieur par une varice épineuse, plissé et crénelé à l'intérieur, entaillé à la suture ; columelle peu excavée, un peu tordue au milieu, faiblement crénelée le long du canal ; bord columellaire mince ou peu visible, appliqué en avant sur la région ombilicale, \ garni de rides plus où moins régulières. Opercule à nucléus apical (sec. Fischer). Diagnose refaite d'après l’espèce-type, de l'Océan indien, et d'après un plésio- type actuel, fossile dans le Pliocène de Karikal: R. margaritula Desh. (PI. IV, fig. 12), coll. Bonnet. Observ. — La dénomination Gyrineum n'ayant été régulièrement publiée qu'en 1852, ne peut remplacer Bufonaria, Schum. 1817 ; c'est done à tort que M. Rovereto l'a ressuscitée en 1899, en ajoutant que Gyrineum ne peut se con- fondre avec Gyrina, ce qui est exact d’ailleurs. 118 ESSAIS DE Apollon Rapp. et diff. — Ce Sous-Genre se distingue d'Apollon par la disposition de son Canal siphonal qui est plus redressé, plus large, dépourvu d'échancrure à son extrémité ; en outre, la columelle est moins excavée, tordue en un point tout à fait différent, et le bord columellaire est moins lamelleux, moins étalé sur la base. Répart. stratigr. PLIOGENE. — Le plésiotype ci-dessus figuré, quoique peu épineux, dans les couches récentes de Karikal, coll. Bonnet. Plusieurs espèces, parmi les- quelles l'espèce-type, dans les couches récentes de Java, d'après la Mono- graphie de M. Martin. EPOQUE ACTUELLE. — Trois ou quatre espèces dans l'Océan indien, en Aus- tralie et au Japon, d'après le Manuel de Tryon. ASP4, H. et A. Adams, 1853. Type : Ranella marginata, Gmel. Viv, Test très épais. Taille peu supérieure à la moyenne ; forme très ventrue, buccinoïde ; spire courte, à galbe conoïdal ; tours croissant lentement et se recouvrant les uns sur les autres, séparés par des su- tures linéaires et déviées par les varices ; ornementation composée de tubercules obsolètes sur la suture antérieure et de rubans subgra- nuleux ; deux rangées diamétrales de varices, peu saillantes, très épaisses, débordant chacune sur le tour précédent. Dernier tour for- mant presque toute la coquille, un peu excavé en arrière entre deux cordons de tubercules effacés, orné comme la spire ainsi que la base qui est convexe et seulement excavée sous le cou très court, avec un bourrelet peu saillant. Ouverture ovale, grande, prolongée en arrière par une gouttière comprise entre le callus pariétal et le labre, des- cendant ainsi jusque vers la suture de l’avant-dernier tour ; canal peu contracté, assez largement ouvert, presque droit ou à peine rejeté en dehors, quoique échancré à son extrémité; labre épaissi par la dernière varice, crénelé à l'intérieur, entaillé en arrière par la gout- tière et dévié ainsi que la suture sur la surface de l'avant dernier “our : columelle excavée, faiblement tordue en avant : bord columel- laire calleux et vernissé, largement appliqué sur la base et sur la ré- PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 119 Apollon gion ombilicale, ridé sur presque toute son étendue, avec une côte pariétale qui limite l'entrée de la gouttière. Diagnose complétée d'après l’espèce-type, fossile dans le Miocène supérieur de Saubrigues (PI. V. fig. 1), ma coll. Rapp. et diff. — La forme toute particulière de cette espèce massive, sa gouttière calleuse et déviée sur la spire, son canal droit mais échancré, justi- fient la séparation d’une Section distincte de Bufonariu; mais je n'aperçois dans ces différences aucun caractère ayant la valeur d’un critérium générique ou sous-générique. Répart. stratigr. Miocexe. — L'espèce-type avec ses variélés, dans le Burdigalien, l'Helvétien et le Tortonien de l'Aquitaine, ma coll.; dans le Tortonien d'Italie et du Bassin de Vienne, ma coll. Pciocene. — L’espèce-lype dans le Plaisancien et l'Astien des Aipes-Mari- times et d'Italie, ma coll. ; la même dans le Messinien de Vaucluse, ma coll. - EPoquE ACTUELLE. — L'espèce-type dans la Méditerranée, et aussi sur les côtes d'Afrique, d'après le Manuel de Tryon. CASSIDIDÆ, Herrmannsen, 1845 (em.) (1) Coquille ventrue, à spire courte, souvent couronnée à la partie in- férieure ; tours variqueux ; ouverture étroite, à canal court, recourbé et échancré ; labre épais ; columelle souvent plissée ; bord columel- laire largement étalé, plus ou moins ridé. Opercule en segment de cercle, à nucléus marginal et médian, situé du côté columel: laire. Observ. — Les coquilles de cette Famille forment un groupe peu nombreux au point de vue géuérique, abondant en individus, qu'il est facile de circons- crire avec assez d'homogénéité. Fischer les rapproche de Tritonium, à cause de leur radule et des varices que portent plusieurs Genres de Cassididæ ; d'autres (1) Latreille a écrit Cassidites; Herrmannsen a transerit Cassidilæ pour désigner la Famille, et les frères Adams ont rectifié la désinence en idæ. 120 ESSAIS DE auteurs, particulièrement les anciens, les confondaient avec Buccinum, malgré les différences que présente l'aspect de la coquille, et quoique l'opercule soit très différent. Je trouve que le classement de cette Famille entre les Trilonidæ etles Cypræidæ est tout à fait rationnel : quelques-uns de ses membres ont leur face ventrale identique à celle d'un Cypræa, et ne s'en distinguent que quand on regarde la coquille du côté de sa face dorsale ; il semble donc que le manteau de l'animal avait déjà une tendance à s'épanouir entre deux lobes prolongés à l'extérieur sur la surface du test. L'ancienneté des Cassididæ n'est pas très grande : on n’en trouve pas avant l'Eocène, les formes crélaciques qu'on y avait attribuées d'après des moules plus ou moins caractérisés, appartenant à des groupes bien éloignés, tels qu'Actæo- nella. Par conséquent, on n’aperçoit pas bien quelle peut en être l’origine dans le Crétacé, d'autant plus que l'on n'en a pas encore signalé dans le Paléocène. Dans son Manuel, Fischer a placé les Columbellinidæ entre les Tritonidæ et les Cassididæ, et il est possible qu'en effet, ces formes secondaires soient les ancêtres des Cassidea et des Cypræa: certains Columbellaria ovales ou globu- leux ont une échancrure basale qui rappelle un peu celle d'Oniscia ; mais d'autre part, Columbellina a une affinité indiscutable avec certains membres jurassiques de la Famille Chenopidæ qui représente les premiers Siphonostomes. Il résulte- rait de là que, tout en ayant phylogénétiquement précédé les Cassididæ et les Cypræidæ, les Columbellinid: dérivent directement des coquilles ailées, et c'est pourquoi je les ai rapprochées de ces dernières auprès desquelles on les retrou- vera dans la livraison suivante. 1 y a, d'ailleurs, dans le système crétacique, un hiatus prolongé entre les Columbellinidæ et les premiers Cassididæ ou Cy- præidæ tertiaires; les chainons intermédiaires nous manquent encore pour affirmer cette filiation, à travers le Crétacé supérieur, c'est un motif de plus pour ne pas adopter le rapprochement qu'a proposé Fischer, dans son Ma- nuel. Ici, j'adopte comme critérium générique le canal, comme critérium sous-gé- nérique, les varices ou quelquefois la saillie de la spire, comme critériums sec- tionnels, la columelle et le labre. Cet arrangement a pour conséquence de rele- ver au rang de Genre plusieurs subdivisions que les auteurs qui m'ont précédé n'admettaient que comme Sous Genres ; mais d'autre part, elle relègue en syno- nymie de nombreuses Sections proposées pour des formes qui ne diffèrent que par leur ornementation, c'est-à dire qui n’ont, à mon avis, qu'une valeur spéci- fique. En résumé, il y a tout avantage au point de vue de la simplification de la Nomenelature. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 12€ Tableau des Genres, Sous-Genres et Sections. CASSIDEA (Canal court, recourbé et échancré) BEZOARDICA (Canal nul, échanerure profonde) CASSIDARIA (Canal long recourbé) | SCONSIA (Canal court, droil) | ONISCIA (Echancrure basale seulement) CASSIDEA (Varice orthogonale) SEMICASSIS (Varice labiale seulement) BEZOARDICA (Varice orlhogonale) CYPRÆICASSIS (Pas de varice) CASSIDARIA (Pas de varice régulière) SCONSIA (Faible varice) ONISCIA (Spire saillante) PACHYBATHRON (Spire réluse) Cassidea (Columelle plissée, labre crénelé) (A) Levenia (Labre contracté, non bordé) Semicassis (Columelle uni-plissée et ridée} labre crénelé) Casmaria (Columelle rainurée et carénée en avant, labre lisse) (B) Bezoardica (Columelle plissée, labre denté en avant) Cypræicassis (Ouverture cypréiforme) Cassidaria (Columelle carénée en avant) Sconsia (Columelle ridée) (G) Oniscia (Columelle droite, ridée) Oniscidia (Columelle infléchie, ridée) (D) Pachybathron (Ouverture cypréiforme) Genres, Sous-Genres et Sections non signalés à l’état fossile. (A). LevexrA, Gray 1847. — Type: Cassis coarctata Gray. D'après la figure publiée par Tryon, cette Section ne se distingue de Cassidea s. s. que par sa forme étroite, par son labre contracté, rétrécissant l'ouverture au milieu, non bordé par une varice externe; la columelle et le bord columellaire sont entière- ment plissés et ridés. Je ne connais aucune forme fossile qui puisse se rappor- ter à Levenia. (B). Bezoarpica, Schumacher 1817 (= Phalium, Link 1807, in Herrmannsen 1852, Suppl.). — Type: Bucc. glaucum Linn. Je sépare comme Genre distinct Bezourdica dont Fischer n'a fait qu'une Section de Semicassis : en eftet, crité- rium générique et essentiel, le canal est absolument supprimé, il se réduit à une échancrure basale extrêmement profonde qui, sur le dos, occupe le quart de la hauteur du dernier tour : en outre, il existe une varice orthogonale (d'a- près la figure de €. glauca dans le Manuel de Tryon, non pas sur mon échantil- 122 ESSAIS DE lon qui n’est pas adulte), et par conséquent, on ne peut placer Bezoæ'dica dans le Sous-Genre Semicassis qui est caractérisé par l'absence complète de varice sur la spire, à tout âge. D'autre part, le labre porte en avant quelques denticulations qui n'ont, d'ailleurs, à mon avis, qu'une importance très secondaire, et qui ne justifieraient pas la séparation de ce Genre, s'il n'y avait pas les autres motifs que je viens d'énumérer ; enfin il ne paraît pas y avoir de côtes pariélales. Pha lium (Link) n'ayant été publié qu'en 1852, il n’est pas douteux qu'on doit prélé- rer Bezoardica ; c'est à ce Genre que doit s'appliquer le nom Cassidea, Swainson 1840 (non Bruguière). (C). OxiscrA, Sowerby. 1824 (— Histryx, Humphrey, 1897, non Linné ; = Morwm, Bolten 1798, in Môrch 1852 ; — Lambidium, Link 1807, in Herr- mannsen 1852, Suppl. ; — Ersina, Gray 1847 ; — Plesoniscia, Fischer 1884). — Type : Strombus oniscus Linn. Par la synonymie qui précède, on voit que ce n'est pas Lambidium qu'il faut adopter, comme l’a proposé M. Rovereto (Prime rich. syn. 1899), puisqu'Oniscia avait été régulièrement publié bien auparavant. La séparation de ce Genre est justifiée par la suppression complète du canal siphonal et par le galbe étroit dn dernier lour. Je ne puis cependant apercevoir aucune différence sous-générique ni sectionnelle entre Oniscia et Plesioniseia (type : 0. tuberculosa Sow.) que Fischer a séparé comme Section d'Oniscia, sans en indiquer les motifs. (D). PacHyYBArHRON, Gaskoin. 1853.— Type : P. marginelloideum Gaskoin. J'ai, dans le volume III de ces « Essais » (p. 82), éliminé Pachybathron de la Famille Marginellidæ, et je constate que c'est bien dans la Famille Cassididæ qu'il faut le classer, comme Sous-Genre d'Oniscia dont il se distingue seulement par sa spire presque rétuse et par son ouverture cypréiforme comme celle de Cypréei- cassis. Je n'en connais pas de représentant à l'état fossile. Genres à éliminer de la Famille. MarGovoLurA, Sacco, 1890. — Type : Cithara Bellardii Sacco. L'unique exem- plaire du Tongrien de Ligurie, sur lequel est fondée cette subdivision de Cithara Gray, n’est pas dans un état de conservation qui permelte d'en détinir exactement le classement : la coquille a bien la forme d'un Volutilithes, comme Oniscidia, mais on ne peut affirmer qu'elle n'est pas plissée sur la columelle. I] convient donc d'attendre de meilleurs matériaux. Je rappelle d’ailleurs que j'ai déjà (Essais, ILE, p. 140 et 141) réuni ce Sous-Genre à Athleta Conrad. DaLIUM, Dall, 1889, — Type : D. solidum Dall (Blake Exped. I, p. 230, p. XIX, fig. 102). Ce Genre ressemble à Sconsia par son ornementation et par son galbe général ; mais la coquille-type parait avoir une columelle et une ouverture de Buccinidæ, et particulièrement de ZLiomesus. Comme il s'agit d'une forme vivante, le classement définitif de Dalium n a qu'un intérêt secondaire pour les paléontologistes. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 123 CASSIDEA, Bruguière, 1789. (= Cassis, Lamk 1799, non Klein 173%, Echinod. : Casida, Humphrey 1797, err. typogr., non Cassida Lang 1722, nec Linn. 1735, nec Gevers 1787; = Cassisoma, Rovereto 1899) Forme de casque ; spire couronnée, avec une varice à peu près orthogonale sur la face ventrale ; ouverture étroite, à canal court, re- _courbé et très échancré sur le cou; labre bordé ét crénelé: colu- melle peu sinueuse, un peu infléchie en avant où elle est transver- salement plissée ; bord columellaire largement étalé jusque sur la va- rice latérale. CASSIDEA, sensu stricto. Type : Bucc. cornutum, Lin. Viv. (= Goniogalea, Môrch 1857; = Galeodocassis, Sacco 1890) Taille souvent très grande ; forme ventrue ; spire courte, vari- queuse, à galbe un peu extraconique; tours se recouvrant successi. vement, avec une rangée de tubercules suturaux ; dernier tour for- mant presque toute la coquille, couronné à la partie inférieure de nodosités qui se prolongent souvent sur les flancs, en se transformant en plis axiaux et aplatis ; avant-dernière varice située presque à an- gle droit avec le plan de l'ouverture, sur la face ventrale ; base ovale, profondément excavée par une large rainure sous le cou. qui est obliquement replié et qui porte un bourrelet saillant et plissé. Ouver- ture très élroite, avec une gouttière peu profonde dans l'angle infé- rieur, terminée en avant par un canal court, recourbé en dehors et à droite, légèrement échancré à son extrémité ; labre un peu oblique, bordé à l'extérieur par une épaisse varice lisse et vernissée, crénelé à l'intérieur par des plis transverses ; columelle un peu excavée en arrière, puis gonflée en avant, recourbée avec le canal, munie sur le gonflement de cinq ou six plis transversaux, et en dessous, de quel- ques autres rides plus faibles, mais prolongées ; bord columellaire 124 ESSAIS DE Cassiden largement étalé jusque sur l’avant-dernière varice, détaché en avant, portant des rides pariétales, outre celles qui forment le prolongement des plis columellaires ou qui s'intercalent entre eux. Diagnose complétée d'après l'espèce-type et d'après un plésiotype du Miocène inférieur de Peloua : Cassis mamillaris Grat. (PI. V, fig. 10), ma coll. ; plé- siotype de Galeodocassis, du Tongrien de Latdorf : Buccinum ambiguum Sol. (PI. V, fig. 15), ma coll. Observ. — Le choix du nom de ce Genre a donné lieu à beaucoup de contes- tations ; la plupart des auteurs ont rejeté le nom plus ancien Cassidea, les uns sous le prétexte que Bruguière y réunissait plusieurs formes bien diflérentes, les autres par le motif que c'était un double emploi avec Cassida, plusieurs enfin parce que Cassis est antérieur. Aucun de ces molifs ne me paraît valable : le premier repose sur une question de choix du type, qui se représente pour la plupart des dénominations anciennes ; on pourrait en dire autant de Murex, la nomenclature correcte consiste précisément à appliquer le nom le plus ancien aux espèces ou à la seule espèce qui n'ont pas été éliminées pour former succes sivement les types d'autres Genres ; tel est ici le cas de Cassis cornula que Lamarck a pris pour type de son Genre Cassis qui ne peut être conservé, Klein ayant antérieurement employé cette dénomination pour un Echinoderme. Le second mo- tif n'est pas soutenable, attendu que Cassideaet Casida,ou même Cassida,sont deux dénominations différentes. Enfin le troisième motif (antériorité d'un Genre Cassis Klein) est précisément fondé sur l'erreur précitée de Lamarck : on ne peut reprendre Cussis dans Klein (1753) pour un Mollusque, alors que Klein lui- même avail déjà préemployé ce nom pour un Echinoderme. Il résulte de cette discussion que Cassidea Bruguière, est le nom légitime de ce Genre, ce qui rend inutile la correction faite par M Rovereto (Cassisoma) ; ce dernier auteur a interprété Cassidea d'après Link et Swainson, c'est-à-dire pour des formes très différentes du type véritable. D'autre part, M. Dall (Tert. Flor. IT, p. 262) a émis l'hypothèse que Cassidea Brug. a probablement été suggéré par l'emploi inexact que Humphrey a fait de Cassida Brunnich, 1772 ; mais ce n’est là qu'une simple supposilion qui n'infirme en rien ce qui précède, En ce qui concerne Goniogalea, Môrch 1857, le type (C. madagascariensis Lamk. — C. cameo Stimpson, sec. Tryon) est génériquement identique à C. cornulta ; par conséquent, suivant l'exemple de Fischér, je ne puis séparer, ni comme Sous-Genre, ni comme Section, Goniogalea de Cassidea. Quant à Galeodocassis, Sacco, j'ai précisément fait figurer ci-dessus une espèce éocénique et tongrienne qui se rapproche de Cassis anceps, Lype tongrien de la Section proposée : on pourra ainsi se rendre compte que les différences indi- quées par M. Sacco (I Moll. terz. del Piem., 1890, VIT, p.18) pour son Sous-Genre, n'ont même pas une valeur sectionnelle : M. Sacco observe que Galeodocassis se distingue de Cassis par sa forme plus élancée et plus fusoide, par ses varices moins fortes et par son canal un peu plus long ; mais la columelle n'est pas PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 125 Cassiden dégagée sur l'échantillon-type que m'a obligeamment communiqué l’auteur, je remarque seulement que le canal est presque aussi recourbé : quant aux varices, l'échantillon étant jeune, on ne peut dire si elles existent à l’âge adulte. Dans ces conditions, c'est simplement un petit groupe dont les limites sont: trop incertaines pour qu'il y ait quelque utilité à le retenir dans notre classification ; la seule raison qu'on pourrait faire valoir, c’est qu'il représente peut-être la forme ancestrale de Cassidea dans l’Eocène supérieur et l’Oligocène ; mais ce n’est pas un motif suffisant pour lui attribuer uh nom sous-générique différent. Répart. stratigr. EocexE. — Le plésiotype ci-dessus figuré (groupe Galeodocassis) dans le Bar- tonien d'Angleterre, d'après la figure de l'ouvrage de Solander (p. 28, pl. IV, fig. 56). Une espèce dans le Nummulitique d'Ocala (Etats-Unis) : Phalium globosum Dall, d'après cet auteur. OLIGOCENE. — Le même plésiotype dans le Tongrien de l'Allemagne du Nord, ma coll. L'espèce-type de Galeodocassis, dans le Tongrien de la Ligurie : C. anceps (‘) Sacco, d'après la Monographie précitée de cet auteur qui ne l’a figurée (pl. I, fig. 12) que du côté du dos ; une autre espêce douteuse, dans le même gisement : C. subharpæformis Sacco (ibid. fig. 13) ; variétés de C. mamillaris dans la Ligurie : C. apenninica et nummulitiphila Sacco, ma coll. Une espèce dans les couches aquitaniennes de Chipola (Floride) : Phalium Aldrichi Dall, d'après cet auteur. Deux espèces bien caractérisées, dans les couches post-éocéniques d'Australie : C. exigua Ten. Woods, C. textilis Tate, ma coll. MiocexE. — Le plésiotype ci-dessus figuré, dans le Burdigalien de l'Aqui- taine, ma coll. ; le même, avec plusieurs variétés, dans l'Helvétien du Piémont : var. pedemontana, quinqueseriata Sacco, C. Bellardii Mich. ; une espèce voisine, dans le Tortonien du Piémont : €. postmamillaris Sacco, C. volutilithoides Sacco, d'après la Monographie de cet auteur. PLIOCENE. — Quatre espèces dans les couches récentes de Java : Buce. cornu- tum Linn., Cassis preangerensis, depressior, conica Martin, d’après la Mono- graphie de cet auteur qui cite aussi un Bezoardica, mais à l’état de frag- ment : Cassis decussata Reeve. EPOQUE ACTUELLE. — Nombreuses espèces dans toutes les mers, d'après le Manuel de Tryon. : SEMICASSIS [Klein, 1753] Môrch, 1852. Type : Bucc. saburon, L. Viv. (= Echinophoria, Sacco 1890) Test épais. Taille moyenne ; forme globuleuse, presque sphérique; spire très courte, à galbe à peu près conique ; protoconque lisse, ; (1) Cette dénomination étant préemployée par les frères Adams, M. Roverelo (1900) l’a changée en Cassisoma Saccoi. D NT Po ls RE PE 126 ESSAIS DE Cassiden delphinuliforme, à nucléus obtus ; tours convexes, non variqueux, lisses, ou spiralement striés, parfois ornés de granules ou même de nodosités sur les rubans découpés par les stries. Dernier tour très grand, formant presque toute la coquille, arrondi à la base qu’une profonde rainure sépare du cou gonflé, court et profondément échancré. Ouverture assez large au milieu, rétrécie en arrière par une gouttière dans l'angle inférieur, contractée en avant et terminée par un simulacre de canal, presque réduit à l’échancrure qui entaille le cou ; labre à peine oblique, extérieurement bordé par une varice lisse et saillante qui dépasse un peu la suture, intérieurement crénelé par des plis souvent bifides ; columelle un peu excavée au dessus du point où elle s'implante sur la base, légèrement gonflée au-dessus de cette excavation et munie d’un pli plus saillant que les rides infraja- centes, puis déviée à droite au-dessus du pli et contournant l'échan- crure : bord columellaire calleux, vernissé, faiblement ridé en arrière, détaché de la rainure basale et du cou, aminci sur le contour de l’'échancrure. Diagnose faite d'après l'espèce-type, du Miocène supérieur de Saubrigues (PI. V, fig. 12), ma coll. ; et d'après un plésiotype du groupe Echinophoriu Sacco, provenant du Burdigalien de Saucats : Cassis Rondeleti Bast. (PI. V. fig. 13), ma coll. ; autre plésiotype du Lutécien des environs de Paris : C. cancellata. Lamk. (PI. VI, fig. 5), ma coll. Rapp. et diff. — Le critérium sous-générique et essentiel, qui différencie Semicassis de Cassis, est l'absence de varices sur la spire : aucun arrêt ne se pro- duit dans la croissance du test, jusqu'à l'âge adulte où le labre est, pour la pre- micre fois, garni de son bord variqueux. En outre, au lieu de plis columellaires égaux et multiples, il n’y en a qu'un, assez saillant au point d'inflexion de la columelle, et au-dessous de ce pli, on n’aperçoit que des rides marginales. Il ne me parait pas possible de conserver mème comme Section Echinophoria, proposé comme Sous-Genre par M. Sacco, pour les espèces qui ont l'aspect de Cassidaires ; l'ornementation, déjà très variable chez C. saburon, se transforme peu à peu chez d'autres espèces de Semicassis, des tubercules naissent et s'ali- gnent avec régularité, de sorte qu'il est impossible d'attacher à ce caractère, une valeur quelconque pour la classification des Sections : il y a même des espèces qui appartiendraient à la fois aux deux groupes ! D'ailleurs, le choix de la déno- mipalion Echinophoria n'est pas heureux, il risque de faire une confusion avec PALÉOCONCHOÜLOGIE COMPARÉE 127 Cassiden Echimophora, Leske 17178. Pour ces deux motifs, il y a donc lieu de le rejeter en synonymie. Répart. stratigr. Eocexe. — Plusieurs espèces dans Je Lulécien des environs de Paris : Cassis cancellata et harpæformis Lamk., C. Chevallieri Cossm. OLIGOCENE. — Plusieurs espèces dans le Tongrien de la Ligurie: Echinopho- ria Isseli, italica, depressa Saeco, Cassisoma elegans Rovereto, d'après les Monographies de ces deux auteurs. Une espèce dans le Bassin de Mayence et de la Ligurie: Cassis æquinodosa Sandb., d'après M. Rovereto. Une espèce probable, dans les couches infra-miocéniques de la Jamaïque : Cassis monilifera Guppy, d'après la figure publiée par cet auteur (Quart. Journ. 1866, PI. XVII, fig. 8). MiocexE. — L’espèce-type et une autre espèce finement striée, dans le Tor- tonien de l’Aquitaine : Cassis striarella Grat., ma coll. Le plésiotype ci-des- sus figuré, dans le Burdigalien de la Gironde et des Landes, ma coll. ; plu- sieurs variétés dans l'Helvétien du Piémont : var. taurinensis, colligens, laiiseriala Sacco. Autre espèce avec de nombreuses variétés, dans les mêmes gisements : C. variabilis Bell. et Mich. ; plusieurs variétés de Cassis intermedia Br., dans le Tortonien du Piémont, d'après la Monographie de M. Sacco ; nombreuses variétés de l’espèce-type, dans le Tortonien de la même région : Cassis miolævigala Sacco, etc. ; plusieurs autres espèces helvétiennes du Piémont: Cassis reticulaia Bon., Echinophoiia Harnesi Sacco, et du Bassin de Vienne : Cassis subsulcosa Hærn. et Auinger, d'a- près les Monographies de ces auteurs. PLIOCENE. — Une variété de l'espèce type dans le Plaisancien des Alpes-Mari- times et d'Italie. Cassis læviguta Defr., ma coll. Une espèce entièrement tuherculeuse, dans le Plaisancien et l'Astien d'Italie et des Alpes-Mariti- mes : €. intermedia Ber., ma coll. ; autre espèce de l'Astien du Piémont : Echinophoria pliorondeleli Sacco, d'après cet auteur. Plusieurs espèces dans les couches récentes de Java : Cassis pila Reeve, Semicassis Herklotzi, rembangensis, tegalensis Martin, d'après la Monographie de cet auteur. EPOQUE ACTUELLE. — L'espèce-type dans la Méditerranée, ma coll. ; une autre espèce dans la Méditerranée et l'Atlantique, jusqu'au Brésil : Cassis sulcosa Brug:, d'après le Manuel de Tryon. CASMARIA, H. et À Adams, 1857. Type : Cassis pirum, Lamk. Viv. Test peu épais. Taille au-dessous de la moyenne; forme plus ou moins ventrue ; spire courte, à galbe un peu extraconique ; tours peu convexes, faiblement ornés, non variqueux ; dernier tour caréné ou couronné de nodosités en arrière, à base lisse et convexe, séparée du 128 ESSAIS DE Cassiden cou par une rainure. Ouverture assez grande, dilatée, avec une petite gouttière dans l'angle inférieur, terminée en avant par un canal pres- que nul, profondément échancré sur le cou; labre à peine oblique, garni à l'extérieur d'un rebord étroit et peu saillant, lisse à l’intérieur ; columelle un peu gonflée, séparée par une dépression de la base sur laquelle elle s'implante à 150° environ, munie en avant d'une carène tordue et isolée par une rainure assez profonde, se terminant en pointe au-dessus de l’échancrure; bord columellaire très mince et in- distinct en arrière, sans côte pariétale, à peine ridé vis-à-vis du gon- flement de la columelle, un peu détaché du cou et plus calleux en avant. Diagnose refaite d'après un échantillon de l'espèce-type, et d'après un plésio- type du Miocène de Muddy Creek (Victoria): Semicassis Muelleri Tate (PI. V fig. 16), ma coll. Rapp. et différ. — Cette Section se distingue de Semicassis par son labre lisse, peu bordé, par sa columelle carénée et rainurée, à peine ridée ; en outre, son canal est plus brièvement échancré, ce qui rapprocherait Casmaria de Bezo- ardica ; mais elle n’a pas de varices sur la spire, et son ouverture est bien diffé- rente, elle est bien plus large, moins calleuse. à Répart. stratigr. EoceNE. — Une espèce probable, dans le Claibornien de l’Alabama : Cassis nupera Conr., ma coll. OLIGOCENE. — Une espèce ovoide, dans les couches postéocéniques de l'Aus- tralie du Sud : Semicassis transenna Tate, ma coll. MioceNE. — L'espèce plésiotype ci-dessus figurée, en Australie; ma coll. EPOQUE ACTUELLE. — Plusieurs espèces sur les côtes de l'Australie, dans l'O- céan indien et la Polynésie, d’après le Manuel de Tryon. BEZOARDICA, Schumacher, 1817. Forme non fossile (voir la synonymie et les observ. ci-dessus, p. 121). Type: Bucc. glaucum, Lin. Viv. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 129 Bezoardica CyPRÆICASSIS, Stuchbury, 1837 em. Type: Bucc. rufum, Lin. Viv. Test épais. Forme de Cypræa, sauf que la spire est visible et que le dos n’est pas vernissé; galbe conoïdal; tours très étroits, à proto- conque seule saillante; dernier tour formant presque toute la coquille couronné en arrière de nodosités qui se prolongent parfois sur toute la base, jusqu'au cou séparé par une étroite rainure et profondément échancré. Ouverture très étroite, encadrée par une énorme callosité, plissée à droite, crénelée à gauche, peu rétrécie entre la saillie amin- cie des deux bords opposés; labre presque vertical: columelle à peu près rectiligne. Diagnose refaite d'après l’espèce-type, et d’après un plésiotype de l'Astien de Cannes : Cassis crumena Brug. (PI. VI, fig. 4), ma coll. Rapp. et diff. — Par l'absence complète de canal et par la profondeur de son échancrure basale, ce Sous-Genre se rattache à Bezoardica ; mais il s'en écarte essentiellement par l'absence de varices sur la spire, par sa face antérieure, identique à celle d'un Cypræa, avec une énorme collosité autour du péristorne ; les plis de la columelle et les crénelures du labre contribuent encore à augmen- ter cette illusion; mais, si on retourne la coquille du côté de la face dorsale, son aspect cassidiforme justifie son classement dans le Genre Bezoardica. Herr- mannsen a critiqué la formation incorrecte du mot Cypræcassis ; au lieu de le rejeter purement et simplement, comme il l’a proposé, il parait plus raisonnable de l’amender (Cypr'æicassis), tout en conservant la paternité de ce Sous-Genre à Stuchbury. Répart. stratigr. PLciocene. — Le plésiotype ci dessus figuré, dans l'Astien et le Plaisancien des Alpes-Maritimes et de l'Italie, ma coll. EPOQUE ACTUELLE. — Quatre espèces dans l'Océan indien et sur les côtes d'Amérique, d'après le Manuel de Tryon. CASSIDARIA, Lamarck, 1812. (= Morio, Montfort 1810, non Latreille 1810; — Galeodea, Link 1807 in Herrmannsen 1852, non Olivier 1791, nec Bolten 1798; = Echinora, Schum. 1817; — Cassidea, Perry 1811, non Brug.) Forme d'un casque antique; canal long et recourbé; spire dépour- vue de varice latérale; labre médiocrement épais, plissé à l'intérieur ; columelle carénée en avant, ridée en arrière, ÿ 9 130 ESSAIS DE Cassidaria CASSIDARIA, sensu stricto. Type: Bucc. echinophorum, Lin. Viv. (—Doliopsis, Conrad 1865; = Galeodaria, Conrad 1865) \ . Test peu épais. Taille grande; forme de Cassidea, à spire un peu plus saillante, généralement couronnée; protoconque lisse, natici- forme ou lacunoïde. à nucléus obtus; tours d'abord convexes, puis carénés, étagés, souvent dentelés sur la carène; dernier tour formant les cinq sixièmes au moins de la hauteur totale, muni de carènes spi- rales ou de rangées de nodosités, portant quelquefois une varice for- tuite, sans aucune régularité, à l'opposé de l'ouverture ; base excavée sous le cou qui est long, recourbé, sans bourrelet. Ouverture plus ou moins dilatée, avec une faible gouttière dans l'angle inférieur, ter- minée en avant par un canal parfois très allongé, toujours recourbé sur le dos, presque clos, jamais échancré à son extrémité; labre un peu oblique, médiocrement épaissi au dehors, plissé à l’intérieur; co- lumelle très excavée en arrière, carénée en avant vers l’origine du canal dont elle suit l’inflexion; bord columellaire vernissé, mince et étalé sur la base, avec des rides pariétales, détaché de la région om- bilicale et du cou. Opercule ovale, allongé, à nucléus marginal et placé vers le tiers antérieur du bord externe (sec. Fischer). Diagnose refaite d'après l’espèce-type, fossile du Plai- sancien de Castel-Arquato (PI. VI, fig. 1), ma coll. ; et d'après un plésiotype du Lutécien de Parnes : Bucc. nodosum Soland. (PI. VI, fig. 2), ma coll. Pro- toconque grossie de la même espèce (Fig. 9). 6 Fig. 9 Observ. — La synonymie de Cassidaria a donné lieu à de nombreuses tergi- versations : comme beaucoup d'autres noms génériques de Lamarck, créés par lui dans son cours, Cassidaria s’est trouvé de deux ans postérieur à Morio Montf., de sorte que ce dernier devrait lui être préféré, s'il n'avait été préem- ployé, — ou tout au moins simult-employé, — par Latreille, pour un Genre de Coléoptères ; toutefois, il n'est pas clairement établi jusqu'à présent que la publication de Latreille soit réellement antérieure à celle de Montfort, c'est une question de mois dans la même année, et comme ce n'est que tout récemment PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 131 Cassidaria que certains auteurs, soucieux des questione de priorité, ont commencé à ins- ecrire sur leurs publications le mois outre la date de l’année, il en résulte qu'on ne saura jamais la vérité sur ce point de priorité pour Morio, et que les entomo- logistes auront toujours autant de droits que les conchologistes à s'approprier ce nom. Herrmannsen n'a pas tranché la question; Fischer à, au contraire, subs- titué Morio à Cassidaria dans son Manuel, sans citer Latreille d’ailleurs, et j'ai moi-même suivi cet exemple dans mes publications jusque daus ces dernières années. De son côté, M. Rovereto (Prime rich. syn. 1899, p. 7) a rétabli Cassi- daria ; l’école américaine a procédé de même, et je me rallie à cette manière de voir, puisque c'est le meilleur moyen de clore la discussion que d'admettre l’antériorité de Latreille par rapport à Montiort ; surtout, cela permet de repren- dre une dénomination lamarckienne à laquelle tout le monde est depuis long- temps habitué. Galeodea, comme tous les noms manuscrits de Link qui ne peuvent être adop- tés que quand ils ont été régulièrement post-publiés par unautre auteur, date en réalité de 1852 (in Herrmannsen, Suppl.) ; d'ailleurs, ce nom est deux fois préem- ployé, par Olivier (1791) pour une Arraignée, et par Bolten (1798) pour un Mol- lusque. Quant à Cassidea Perry (1811), il n'a pas la signification que Bruguière lui avait primitivement donnée. Enfin Echinora est franchement postérieur à Cas- sidaria, et il en est de mème de Doliopsis, Conrad 1865. D'autre part, d'après l'avis de Tryon, il y a lieu de réunir Galeodaria, Conr. (1865) à Cassidaria, parce que l'espèce-type (G. Petersoni Conr.) n’est qu'un jeune Cassidaria. Rapp. et diff. — Quand la coquille de Cassidaria est bien intacte, le canal siphonal forme une queue longue et recourbée, sans échancrure terminale, une sorte de tube presque clos et non gonflé par un bourrelet; par conséquent, mal- gré la similitude des autres caractères de l'ouverture, malgré la présence abven- tive de varices qui n'ont d'ailleurs aucune régularité, il me paraît tout à fait justifié de séparer ce Genre de Cassidea et de Semicassis. La protoconque res- semble beaucoup à celle de Semicassis, mais elle est pourtant un peu plus nati- coïde, ou plutôt lacuniforme, attendu que certaines espèces de Lacuna de l'Eocène (L. nitidissina, L. eurydictyum) m'ont été signalées comme se rappor- tant indubitablement à la protoconque de C. nodosa ou de C. diadema, par M. Pezant qui m'a montré des échantillons de prétendues Laeunes dont le labre commence à prendre l’ornementation des jeunes Cassidaires. Répart. stratigr. EOcENE. — Nombreuses espèces dans le Bassin anglo-parisien, dans le Coten- tin et la Loire-Inférieure : Bucc.nodosum Sol,, Cassidaria diadema, enodis, retusa Desh., ma coll., C. ewrychilus Cossm., coll. Boutillier ; C. textiliosa, sulcaria, singularis, pretiosa, coronala Desh., ma coll. L'espèce-type de Galeodaria dans l’Eocène supérieur de Jackson (Mississipi) : G. Petersoni Conr., ma coll. 132 ESSAIS DE Cassidaria OLIGOoGENE. — Plusieurs espèces aux divers niveaux du Tongrien, du Stam- pien et de l’Aquitanien de Belgique et des environs de Paris : C. depressa v. Buch, C. Nysti Desh., C. Frissoni Laville, C. Buchi Boll, ma coll. ; trois autres espèces dans le Tongrien de l'Allemagne du Nord: C. depressa v. Buch, C. echinata et tenuis von Kæœnen, d'après la Monographie de cet auteur. Une espèce dans le Tongrien de la Ligurie : Galeodea postcoronata Sacco, d’après la Monographie de cet auteur. Deux espèces dans les couches post-éocéniques de l'Australie : C. Wülsoni, gradata Tate, ma coll. Miocexe. — Nombreuses variétés de C. echinophora dans l'Helvétien et le Tortonien du Piémont: Gal. mioturrita, inclinata, tricingulata, suberistata, Rovasendæ, miocristata, taurinensis, deformis, tauropomum, dertonensis, miocostata. Sacco, d'après la Monographie de cet auteur. PLIOGENE. — Outre le type ci dessus figuré, plusieurs variétés dans le Plai- sancien de la Haute-ltalie : Morio placentina Deftr., Gal. subtyrrhena, pseu- dotyrrhena, pliotriseriata Sacco, d’après la Monographie de cet auteur. Une espèce dans les couches récentes de Java: Morio pamotamensis Mar- tin, d'après la Monographie de cet auteur. Une grande espèce dans le Crag d'Angleterre : Cassis bicatenata Sow., d'après la Monographie de S. Wood. EPOQUE ACTUELLE. — Outre le type dans la Méditerranée et sur les côtes euro- péennes de l'Atlantique, deux autres espèces, l'une à Cuba, l’autre sur la côte occidentale d'Afrique, d'après le Manuel de Tryon. SCONSIA, Gray, 1847. Forme ovale; spire striée spiralement ; ouverture longue, à canal court, non recourbé : faible varice opposée à celle du labre; bord columellaire mince et ridé en avant. Opercule inconnu. SCONSIA, sensu stricto. Type : Cassidaria striata, Lamk. Viv. (= Galeodosconsia, Sacco 1890 ; = Morionassa, Sacco 1890) Test peu épais. Taille assez grande; forme ovale, buccinoïde, un peu allongée; spire médiocrement proéminente, à galbe un peu conoïdal ; protoconque lisse, paucispirée, à nucléus obtus; tours peu convexes, ornés de stries spirales, séparés par de profondes sutures ; dernier tour généralement très grand, ovale, avec la trace d'une varice très peu saillante à 120° environ en-deçà du labre; base PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 133 Sconsia régulièrement convexe, un peu plus grossièrement ornée que la spire, à peine excavée sous le cou qui est court, droit, dépourvu de bourrelet. Ouverture longue, rétrécie en arrière par une gouttière anguleuse, contractée en avant où elle se termine par un canal extrêmement court, non recourbé, à peine sinueux à son extrémité; labre presque vertical, à peine bordé à l'extérieur, muni à l’intérieur de plis crénelés ; columelle excavée, non plissée ni carénée, faible- ment infléchie à l’origine du canal; bord columellaire très mince et peu distinct de la base, muni de quelques rides pariétales, détaché en avant et couvert, de ce côté, de rides nombreuses et assez saillantes. Diagnose refaite d’après la figure de l'espèce-type, et d’après un plésiotype du Miocène de la Caroline du Nord : S. Hodgei Conrad (PI. VI, fig. 3), ma coll. ; l'espèce-type de Galeodosconsia : C. striatula Bon. (PI. VI, fig. 13), d'après le type obligeamment communiqué par M. Sacco; l'espèce-type de Morionassa : I. amplectens Sacco (PI. V, fig. 17), d'après le type prêté par l’auteur. Rapp. et diff. — La plupart des auteurs n’ont admis la subdivision de Gray que comme un Sous-Genres de Cassidaria ; d’après le choix que j'ai fait du cri- térium générique de la Famille Cassididæ, c'est-â-dire d'après la disposition du canal siphonal, je suis conduit à admettre Sconsia comme un Genre absolument ‘ distinct: son canal est court, comme celui de Cassis, mais il n'est ni recourbé, ni échancré sur le cou. En ce qui concerne les arrêts de l'accroissement du test, il y a une varice opposée au labre; mais elle est, comme celle du labre, extré- mement peu saillante, presque effacée même sur certains échantillons. Je ne puis apercevoir aucune différence, même sectionnelle, entre Galeodo- sconsia et Sconsia ; M. Sacco, qui n’a figuré la plupart de ces types que du côté du dos, ce qui est insuffisant au point de vue des caractères génériques, dit que son Sous-Genre (type: C. striatula Bon.) est intermédiaire entre Cassidaria et Sconsia ; je trouve au contraire que, par le canal, c'est complètement un Scon- sia, l’auteur a d'ailleurs bien voulu me communiquer son type que je trouve gé- nériquement identique à Sconsia: on s’en convaincra par l'examen de la figure que j'ai fait reproduire d'après ce type. Quant à Morionassa, il est incontestable que la spire est plus longue et plus pointue que chez Sconsia; mais les carac- tères de l'ouverture de l’espèce-type (MH. amplectens Sacco) sont exactement les mêmes que ceux de ce dernier Genre; j'hésite donc à admettre une S2ction distincte pour une différence si faible ; le lecteur en jugera d’après la phototypie. 134 ESSAIS DE Sconsia Répart. stratigr. OLiGocENE. — Une espèce dans le Tongrien de la Ligurie: C. Beyrichi Miche- lotti, d'après la Monographie de M. Sacco (l’autre espèce citée: S. ambigua Sol. est, ainsi qu'on J'a vu plus haut, un véritable Cassis). Une espèce voi- sine du type, dans les couches infra-miocéniques de la Jamaïque : Cassidaria sublævigata Guppy. d'après la figure publiée par l’auteur (Tert. Moll. Jam. 1866, Quart. Journ. PI. XVIL, fig. 10). MiocexE. — L'espèce-type de Galeodosconsia (C. striatula Bon.) et celle de Morionassa (M. amplectens Sacco), dans l'Helvétien du Piémont, avec une espèce voisine de Sconsia striata: S. miocænica Sacco, d'après la Mono- graphie de cet auteur. Le plésiotype ci-dessus figuré, dans la Caroline du Nord, ma coll. PLIOGENE. — L'espèce-type dans les couches récentes de Java, d'après la Mo- nographie de M. Martin. EPOQUE ACTUELLE. — Deux espèces aux Indes occidentales, d'après le Manuel de Tryon. ONISCIA, Sowerby, 1824. Coquille étroitement ovale, à spire courte, plus ou moins saillante ; ouverture rétrécie, à bords presque parallèles, échancrée à la base ; labre réfléchi en dehors, intérieurement plissé; columelle rectiligne ou un peu sinueuse, granuleuse ou plissée. Opercule ? (Voir ci-dessus la synonymie et le type, p. 122.) ONISCIDIA, Swainson, 1840. Type : 0. cancellata, Sow. Viv. Test épais. Taille au-dessous de la moyenne ; forme volutoïde; spire courte, mais un peu saillante ; protoconque lisse, paucispirée, à nucléus subglobuleux, légèrement dévié; tours étroits, couronnés, non variqueux; dernier tour peu ventru, avec une rangée de créne- lures ou de nodosités subépineuses au-dessus de la rampe suprasutu- rale, costellé et cancellé jusque sur la base qui est excavée sous le cou; bourrelet peu saillant. Ouverture étroite, avec une petite gout- tière dans l'angle inférieur, à peine contractée en avant, dépourvue de canal siphonal et simplement entaillée à la base par une échan- PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 135 Oniscia crure peu profonde ; labre presque vertical, bordé à l'extérieur par un bourrelet épais et vernissé, crénelé à l'intérieur, faisant sa jonc- tion avec le bord opposé autour de la gouttière postérieure; colu- melle sinueuse, contournée en avant; bord columellaire mince et largement étalé, couvert de rides granuleuses, un peu détaché du bourrelet du cou, dépourvu de côte pariétale. Diagnose complétée d’après l’espèce-type, et d'après un plésiotype du Miocène supérieur de Saubrigues : Bucc. cithara Br. (PI. V, fig. 19), ma coll. Rapp. et diff. — D’après Herrmannsen, Oniscidia n'est qu'une c"reur 1ypo- graphique pour Oniscia ; néanmoins, Fischer ainsi que Tryon ont adopté cette Section de Swainson et ont pris comme tye O0. cancellata. Cette interprétation, fondée sur l'apparence extérieure de la coquille, me paraît justifiée par la dif- férence que présente la columelle qui, au lieu d'étre complètement rectiligne, comme chez 0. oniscus, forme une légère sinuosité, comme chez Voluta ou Volu- tilithes : mais cette columelle n’est pas plissée, et le bord columellaire porte des rides granuleuses dont on n'aperçoit jamais la trace chez les Volutidés ; en ou- tre, l'échancrure basale est beaucoup moins profonde que chez ces derniers. Répart. stratigr. OLIGOGENE. — Deux espèces voisines du plésiotype, dans le Tongrien de la Ligurie : O0. cassinellensis et apenninica Sacco, d'après la Monographie decet auteur. Miocene. — Le plésiolype ci-dessus figuré, dans le Burdigalien et le Torto- nien de l'Aquitaine, ma coll. La même espèce, avec plusieurs variétés, dans l'Helvétien et le Tortonien du Piémont et du Bassin de Vienne: O. verru- cosa Bon., 0. pseudocithara, postcithara, subverrucosa, pluricostata, costu- latissima Sacco, d’après cet auteur. PLIOCENE. — L'espèce plésiotype de Brocchi, dans le Plaisancien de l'Italie centrale. EPOQUE ACTUELLE. — Trois espèces dans les mers de Chine, à la Guadeloupe et en Australie, d'après le Manuel de Tryon. DOLIID_Æ, H. et À. Adams, 1853. Coquille ventrue, subombiliquée, à spire courte, ornée de côtes spirales; ouverture ample, échancrée à la base; labre rarement épaissi ; columelle rainurée par des dépressions spirales, quelquefois plissée. Pas d’opercule. 136 ESSAIS DE Observ. — Ainsi que l'a fait remarquer Fischer, celte Famille est très voisine des Cassididæ, et elle n’en diffère essentiellement que par le manque d'opercule, ainsi que par la minceur d1 test. J'ajoute que la disposition de la columelle, munie aerenflements etde dépressionsspirales qui s'enroulenten corrélation avec le bourrelet basal et avec la fente ombilicale, présente un aspect bien différent de celle de Cassidea où de Cassidaria. Ici, comme chez les Cassididæ, le crité- rium générique réside dans la présence ou l'absence d'un canal siphonal et d’une échancrure basale ; le critérium sous-générique est dans la disposition du bord columellaire ; enfin, Fischer admet, comme caractère sectionnel, soit l’ombi- lic, soit les crénelures du labre. Les formes que M. Sacco à séparées comme Sections de Dolium, en se basant sur les différences de la spire, me paraissent inadmissibles à cause des transitions graduelles qu'on y observe ; à plus forte raison doit-on rejeter la Famille Galeodoliidæ, Sacco 1840, qui est proposée pour un Sous-Genre de Dolium : ce serait l'émiettement complet de la nomenclature d'un petit groupe, lorsque d’autres Familles voisines, telles que celles que nous venons de passer en revue, comprennent des Genres beaucoup plus écartés les uns des autres que ne le sont Dolium et Galeodolium. Des deux Genres Dolium et Pirula qui constituent cette Famille, le premier est relativement récent, quoiqu'on l'ait cité dans la Craie où je doute qu'il ait réellement existé ; le second est certainement beaucoup plus ancien, puisque son origine est crétacique. La filiation phylogénétique de Pirula est d'ailleurs plus facile à saisir à cause de sa forme fusoïde, quoique sa columelle soit cependant bien différente de celles des Tudiculinæ dont il se rapprocherait par sa forme élancée et par son canal effilé. En tous cas, il est intéressant de signaler que le plus ancien des deux Genres, est celui dont la base n’est pas échancrée ; c'est pourquoi j'ai pris ce caractère comme critérium générique. Toutes les subdi- visions de cette Famille sont représentées à l’état fossile. Tableau des Genres Sous-Genres et Sections. DOLIUM DoLrum Dolium (Pas de canal, (Columelle lordue, ombilic) (Labre mince, lacinié) échancrure basale) | EuporiuM Eudolium (Columelle sinueuse, (Labre épais, crénelé) pas d’ombilic) MALEA Malea (Columelle plissée, (Labre bordé, crénelé) pas d'ombilic) | PIRULA PIRULA Pirula (Canal long, arqué, (Columelle lisse, (Labre mince, lacinié) pas d'échancrure) infléchi) DOLIUM [d'Argenv. 1757] Lamarck, 1801 (= Cassida, Lang 1712) Test mince; forme ovale, globuleuse; spire courte en général, spi- ralement sillonnée ; ouverture ample, largement échancrée à la base ; PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 137 Dolium labre peu épais, lacinié ou crénelé; columelle tordue, avec un ren- flement correspondant au bourrelet basal, terminée en bec à son extrémité antérieure. DoLIuM, sensu stricto. Type : Buce. galea, Lin. Viv. (= Perdix, Montfort 1810 ; — Galeodolium, Tuberculodolium, : Simplicodolium, Sacco 1890) Taille assez grande ; forme globuleuse, parfois ovale; spire courte, à galbe conoïdal, rarement un peu plus saillante (Perdix); proto- conque lisse, brillante, seminaticiforme; tours convexes, ornés de côtes spirales, avec des stries dans les intervalles ; dernier tour très grand, arrondi, à base convexe, ornée comme la spire, excavée sous le bourrelet du cou qui est assez gonflé et contourné. Ouverture très ample, sans gouttière postérieure, tronquée en avant par une échancrure large et sinueuse; labre un peu oblique, mince, lacinié sur son contour; columelle munie de plusieurs renflements et dépres- sions successives (l’un de ces renflements correspond à l’enroulement du bourrelet basal), tordue en avant et se terminant en bec pointu à droite de l’échancrure; bord columellaire mince, indistinct sur la base, détaché du cou et laissant entr'ouverte une fente ombilicale. Diagnose complétée d'après l’espèce-type, et d'après un plésiotype du Plai- sancien de Biot (Alpes-Maritimes): Pirula fasciata (‘) Borson (PI. VI, fig. 6) ma Coll. ; jeune échantillon de l’Astien du Piémont (PI. VI, fig. 10), commu- niqué par M. Sacco. Observ. — Il y a lieu de réunir à Dolium le Genre Perdix, que Montfort a démembré pour D. perdix Lin., coquille qui ne présente d'autre différence avec le type que sa spire un peu plus longue ; d’ailleurs, Perdix était préemployé pour un Oiseau par Brisson (1760). Quant aux Sections Galeodolium, Tuberculodo- lium et Simplicodolium, que M. Sacco a proposées pour des coquilles d'Eudolium (11 En passant dans le Genre Dolium, cette coquille fait emploi avec D. fascialum Brug. qui est bien antérieur ; il y a donc lieu de reprendre la dénomination D. cëngu- liferun Bronn (Pirula). 138 ESSAIS DE Dolium dont l'ornementation seule diffère, je ne puis les accepter dans mon système de classification, ainsi que je l'ai déjà expliqué pour Galeodolium, à propos de la Famille Doliidæ. Répart. stratigr. PLIOCENE. — Le plésiotype ci-dessus figuré, dans le Plaisancien et l’Astien du Piémont, d'après la Monographie de M. Sacco. Plusieurs espèces dans les couches récentes de Java: D. zonatum Green, D. modjokasriense Martin, D. costatum Desh., D. Hochstetteri Martin, D. variegatum Lamk., D. chi- nense Chemn., D. losariense Martin, d'après la Monogr. de cet auteur. ÉPOQUE ACTUELLE. — Nombreuses espèces dans toutes les mers, d'après le Manuel de Tryon. EuDpoLIUM, Dall. 1889. Type : Dol. crosseanum, Monter. Viv. (= Doliopsis, Monter. 1872, non Conrad 1865) Taille moyenne ; forme ventrue ; spire courte, à galbe conoïdal ; tours convexes, ornés de cordons spiraux et subtuberculeux ; der- nier tour formant presque toute la coquille, arrondi, avec une rampe déclive au-dessus de la suture, orné, ainsi que la base, de cordons obtusément granuleux ou nodifères, avec des filets plus fins interca- lés ; cou droit et sans bourrelet, assez élevée du côté columellaire, affleurant à l'extrémité du labre, du côté opposé ; pas d'ombilic. Ou- verture grande, en secteur de cercle, avec une faible gouttière pos- térieure, tronquée en avant, presque sans Canal ni échanctrure basale ; labre vertical. bordé à l'extérieur, crénelé à l’intérieur; columelle rectiligne, verticale, faisant un de angle 150° avec la base de l’avant- dernier tour, portant plusieurs plis obliques et peu saillants ; bord columellaire peu calleux, bien appliqué, avec une ride pariétale contre la gouttière. Diagnose faite d'après un plésiotype de l'Helvétien de Colli Torinesi : £. sub- fascialtum Sacco (PI. V, fig. 18), coll. du Musée de Turin, communiqué par M. Sacco. Rapp. et diff. — Voisin de Dolium s. s., ce Sous-Genre se distingue, par sa columelle moins tordue, par son labre plus bordé et crénelé, par son cou droit et plus long, quoiqu'il n'y ait pas de canal, l'arc de cercle du labre aboutissant PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 139 Dolium à peu près à la troncature basale ; en outre, on ne distingue aucune fente ombi- licale; enfin, l'ornementalion de la spire est généralement plus tuberculeuse. M. Sacco y comprend aussi Simplicodolium fasciatun qui, comme on vient de le voir, est un véritable Dolium s. s.; il y a donc lieu de rectifier, dans le sens que j'indique, toute la classification des Doliidæ, et d'y réunir Galeodo- lium. . Répart. stratigr. OLIGOCENE. — Deux espèces dans le Tongrien de la Ligurie, types de Galeodo- lium et de Tuberculodolium : E. antiquum Sacco, Cassid. mutica Miche- lotti, d’après les types communiqués par M. Sacco. MiocexE, — Outre le plésiotype ci-dessus figuré, dans l'Helvétien du Pié- mont, une autre variété : Æ. iniotransiens Sacco. d’après la Monographie de cet auteur. PLiocexE. — Une espèce de la vallée du Rhône, avec plusieurs variélés dans le Plaisancien du Piémont : D. stephanophorum Font., E. gigantula, recur- vicauda, elongata, tricingulata, acutitubereulata Sacco, d'après la Monogra- phie de cet auteur. EPOQUE ACTUELLE. — L'espèce-type dans la Méditerranée. MALEA, Valenciennes, 1833. Type: Buce. pomum, Lin. Viv. (= Cadium, Link, fide H. et A. Adams 1853) Test épais. Taille moyenne ; forme ovale, ventrue, cassidoïde ; spire courte, à galbe subconoïdal ; protoconque lisse, paucispirée, semi-naticoïde, à nucléus obtus ; tours convexes, séparés par de pro- fondes sutures, ornés de côtes spirales et aplaties; dernier tour très grand, formant presque toute la coquille, ovale, peu convexe à la base qui est ornée comme la spire et déprimée sous le cou ; bourrelet assez saillant, contourné ; pas d'ombilic. Ouverture étroite, grima- çante, avec une gouttière dans l'angle inférieure, à peine contractée en avant, profondément échancerée à la base ; labre presque vertical, bordé à l’extérieur, denticulé sur son contour en biseau, très épaissi et crénelé à l’intérieur ; columelle garnie de trois ou quatre plis mé- dians, transverses, souvent bifides, tordue en avant par une carène crénelée qui s'infléchit autour de l’échancrure basale, terminée moins haut que le bord opposé: bord columellaire assez mince, quoique étalé, ridé, non détaché du bourrelet. L 140 ESSAIS DE Dolium Diagnose complétée d'après l'espèce-type, et d’après un plésiotype de l'Astien de Cannes : Buce. orbiculutum Brocchi (PI. V, fig. 14), ma coll. Rapp. et diff. — Ce Sous-Genre se distingue facilement de Dolium : par son labre épais et crénelé, taillé en biseau à l’intérieur ; par sa columelle pluriplis- sée, par l'absence d’ombilic; par son échancrure basale, qui est moins large et plus profonde ; par sa gouttière postérieure, etc. C'est une coquille voisine de Semicassis, mais qui s'en distingue par l'absence d'opercule et par ses plis colu- mellaires. Répart. stratigr. MiocexE. — Deux variétés de l'espèce plésiotype, dans l'Helvétien et le Tor- tonien du Piémont: M. proorbiculata et stazzanensis Sacco, d'après cel au - teur. PLiocexEe. — L'espèce plésiotype ci-dessus figurée, dans l'Astien des Alpes- Maritimes, ma coll., et du Piémont, d'après M. Sacco ; dans le Plaisancien de la Toscane, d’après Brocchi. EPOQUE ACTUELLE. — Deux espèces : la première dans la Mer Rouge, l'Océan indien, et l’autre sur les côtes de l'Amérique du Nord, d'après le Manuel de Tryon. PIRULA, Lamarck em. 1799 (= Ficus, Klein 1753 ; = Ficula, Swainson 1840 ; — Sycotypus, H. et A. Adams 1853, non Browne 1756) Coquille mince, piriforme, treillissée, parfois costulée et nodu- leuse ; ouverture allongée, à canal assez long, rétréci et arqué ; labre mince, lisse à l’intérieur ; columelle lisse, sinueuse. PIRULA, sensu stricto. Type : Bulla ficus, Lin. Viv. (= Fusoficula, Sacco 1890 ; = Fulquroficus, Sacco 1890) Test mince. Taille assez grande ; forme piroïde par excellence ; spire tantôt très courte et sans saillie, tantôt un peu élevée et sub étagée ; protoconque lisse, planorbulaire ou peu saillante, à nucléus obtus ; tours étroits, à peine convexes ou carénés, treillissés, parfois ornés de nodosités; dernier tour ovale, élancé, portant, ainsi que la PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 141 Q Pirula base, un élégant treillis de cordons spiraux et de fins plis d'accrois- sement, quelquefois tricaréné, ou même orné de plusieurs rangées de tubercules subépineux (Æulguroficus) ; base un peu excavée sur l'étendue du cou qui est un peu contourné et complètement dépourvu de bourrelet. Ouverture grande, piriforme, sans gouttière posté- rieure, terminée par un canal long, graduellement rétréci, peu inflé- chi, non échancré à son extrémité; labre mince, presque vertical, non bordé, lisse à l’intérieur ; columelle non plissée, un peu sinueuse, faiblement infléchie avec le canal : bord columellaire indistinct. Diagnose refaite d’après un plésiotype de l'Helvétien de Pontlevoy : Pyrula condita Brongn. (PI. VI, fig. 7), ma coll. ; et d'après l’espèce-type du Sous- Genre Fulguroficus Sacco, du Miocène inférieur de Peloua (Gironde): P. bur- digalensis Sow. (PI. VI, fig. 9), ma coll. : Observ. — Le choix du nom de ce Genre a été l'objet de quelques contro- verses, dont le point de départ a été l'erreur de nomenclature qu'a commise Des- hayes (An. sans vert. Bassin de Paris, 1866, III, p. 427), qui a substitué Ficula sous le prétexte que Pyrula Lamk. comprenait une quantité de formes diverses de Fusidæ ; celte opinion a été suivie par M. Sacco (I. Moll, terz. Piém. VII, p. 23), qui a choisi Ficula par le motif que Pyrula a été très diversement inter- prélé. Avec beaucoup de raison, Fischer à rétabli Pirula, en amendant seule- ment l'orthographe de ce substantif dont l’étymologie est Pirus (poire) ; le motif à donner à l'appui de cette préférence, c'est qu'il est de règle absolue, — quand un auteur a compris beaucoup de formes diverses sous un même nom, — qu'il faut conserer le nom originel au moins pour l'une de ces formes ; or, dans le cas dont il s’agit, quand on a successivement éliminé des Pürula de Lamarck : Me- longena, Myristica, Ficula, ete, il ne reste plus aucun type auquel puisse s’ap- pliquer le nom Pirula. D'ailleurs, si l'on s’en rapporte à l'affirmation de Tryon (Man. of Conch. VII, p. 259), Lamarck aurait lui-même désigné Bulla ficus L., commetype de son Genre Pyrula, ce qui trancherait la discussion à ce sujet. Je rejette donc Ficula en synonymie, avec Sycotypus, que les frères Adams n'ont pas interprété dans le même sens que Browne qui visait un fulqur. Rapp. et diff. — La séparation de Pirula, comme Genre distinct de Dolium, s'impose évidemment par la longueur du canal et par l'absence d'échancrure ba- sale; mais le rapprochement de ces deux formes dans une même Famille est néanmoins confirmé par les autres caractères : minceur du test, absence d'oper- cule, faible inclinaison et peu d'épaisseur du labre, disposition de la columelle, même l'ornementation qui varie du treillis aux nodules, c’est-à-dire voisine de celle de Cassiduria. Par conséquent, la proposition de Deshayes, consistant à 142 ESSAIS DE Pirula créer une famille Ficulidæ, parait complètement injustifiée : ce n’est même pas une Sous-Famille de Loliidæ, et Deshayes n’a donné aucun bon motif pour dé- fendre sa thèse. En ce qui concerne les subdivisions proposées par M. Sacco, elles reposent uniquement sur des différences dans la longueur ou l'ornementation de la spire : ainsi, Fusoficula a la spire plus saillante de Bulla ficus, et d'autre part, les no- dosités de Fulguroficus burdigulensis ne ressemblent pas au treillis régulier de P. condita, Cependant, on passe d'une forme à l'autre par des transitions insen- sibles, car P. tricostata et tricarinata, de l'Eocène, se relient étroitement l'un à l’autre, et l'on serait embarrassé s'il fallait classer le premier dans la Section Fulguroficus, en laissant le second avec les Pirula s. s. En jetant les yeux sur le tableau ci-dessus de cette Famille, on verra que notre critérium sectionnel est beaucoup plus sûr, de sorte que les dénominations de notre savant confrère de Turin ne peuvent s'appliquer qu'à des groupes accessoires, dont les limites seraient tout à fait indécises. Répart. stratigr. 6 PALÉOGENE. — Deux espèces à spire noduleuse, l’une dans le Montien de la Belgique : P. bicarinata Briart et Cornet, d'après la Monographie de ces auteurs. L'autre dans le Thanétien de la Vesle: P. intermedia Mell., ma coll. EocEeNE. — Plusieurs espèces aux trois niveaux des environs de Paris, la pre- mière existe en outre dans la Loire-Inférieure et dans le Cotentin : P. tri- carinata Lamk., Ficula pannus, fragilis, tricostata Desh., Pirula elegans Lamk., ma coll. ; une espèce voisine dans le Londinien d'Highgate : Muwrex nexilis Sol., ma coll. Une espèce dans le Claibornien des Etats-Unis : P. cancellata Lea, ma coll. ; une autre espèce à spire étagée, dans le Jack- sonien de l'Alabama : P. juvenis Whitf., ma coll. Une espèce dans les cou- ches de Table Cape (Tasmanie) : P. altispira Pritch., d'après la figure (Proc. R. S. Vict. 1888, pl. III, fig. 3). OLIGOcENE. — Trois espèces dans le Tongrien inférieur de l'Allemagne du Nord : Ficula crassistria, tenuis von Kœnen, Pyrula plicatula Beyr., d'après la Monographie de M. von Kænen. Plusieurs espèces (ou var. de F. condita) dans le Tongrien de la Ligurie : F. granulosa, araneiformis, oligoreticulalx, oligoficoides Sacco, Fusoficula apenninica Sacco, d'après la Monographie de cet auteur. Une espèce typique, dans le Santacruzien de la Patagonie : P. carolina d'Orb., ma coll. MioceNE. — Le plésiotype ci-dessus figuré, avec de nombreuses variétés, dans l'Helvétien et le Tortonien du Piémont : P. superplanata, compressa, semi- costata, percostata Sacco, F, Agassizi Mayer, F. proreticulata, anteficoides Sacco, d'après la Monographie de cet auteur. Plusieurs espèces dans le Burdigalien et le Tortonien de l'Aquitaine : P. reticulata Lamk., P. burdi- galensis Sow., F. sallomacensis Mayer, ma coll. Une espèce dans le Torto- nien du Portugal et dans le Messinien d'Edeghem: P. cingulata Bronn, ma coll. ; la même en Italie, d'après M. Sacco. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 143 Pirula PLIOCENE. — Plusieurs espêces dans le Plaisancien des Alpes-Maritimes, dans l’Astien et le Plaisancien d'Italie: P. geometra Borson, ma coll., Bulla ficoides Brocchi, P. reticulata Lamk.. P. subintermedia d'Orb., var. geometroides. stricticostata, pliocingulata Sacco, d'après la Monographie de cet auteur. Une espèce actuelle dans la Pliocène de la Floride : P. pa- pyratia Say, d'après M. Dall. (Tert. Flor. I. p. 163). Deux espèces dans les couches récentes de Java : F. pamotamensis, menengtengana Martin, d’après la Monographie de cet auteur. PLEISTOCENE. — L'espèce vivante précitée. dans les couches récentes de la Caroline du Nord, d’après M. Dall (loc. cit.). EPOQUE ACTUELLE. — Quelques espèces, d’après Fisdier. a CYPR ÆIDE, Fleming, 1828, em. ('). Coquille enroulée ou involvée, très différente à l’âge adulte de la forme juvénile ; spire cachée ou à peine saillante, recouverte par un enduit vernissé, secrété par les lobes que le manteau réfléchit sur la surface dorsale ; ouverture étroite, plus ou moins arquée, générale- ment échancrée à la base et vers le sommet, parfois rostrée ; labre bordé, à profil toujours vertical, presque toujours crénelé ; columelle bombée, tordue plus ou moins obliquement vers l'échancrure basale, tantôt lisse, tantôt garnie de plis réguliers et transverses, marginaux et non enroulés. Pas d’opercule. Observ. — Ainsi que l'a fait remarquer Fischer, cette Famille correspond en partie aux Involuta de Lamarck et aux Ovata de Latreille ; en 1840, Swainson en a séparé les Ovulidæ que Fischer conserve dans les Cypræidæ, et il a admis, pour ces derniers, quatre Genres fondés sur l’apparence lisse ou ornée de la surface dorsale de la coquille. Gray a encore étendu le nombre des subdivisions génériques, en 1857, en se guidant d’après la forme de la coquille, mais en lais- sant encore la plupart des formes lisses dans l'unique Genre Cypræa, seulement divisé en cinq groupes. En 1863, Troschel se rapportant exclusivement au carac- tère de la radule, qui est très variable chez les Cyprées, a admis quatre Familles (1) Fleming a écrit Cypræadæ, mais avec l'intention évidente de créer cette Famille qui n’a été désignée avec sa véritable orthographe que par Gray, en 1832. 144 ESSAIS DE qui comprennent ainsi des animaux ayant absolument la même organisalion et la même apparence ; or l'étude microscopique des papilles cornées qui compo- sent la dentition linguale, ne peut fournir une base solide et surtout exclusive pour la classification des Gastropodes ; ainsi que je l'ai fait observer à maintes reprises, c'est un caractère tout à fait accessoire, qui vient souvent à l’appui des autres critériums biologiques, qui confirme parfois très utilement des clas- silications déjà établies, mais dont l'observation exclusive conduit le naturaliste à des conclusions contraires au bon sens, par la réunion d'êtres disparates et par la séparation d'êtres identiques. Il ne faut donc conserver, des sept Genres proposés dans les Cypræacea de Troschel, que ceux qui coincident précisément avec des coupes reconnues nécessaires par d'autres motifs que la radule. Enfin, en 1884, peu avant la rédaction du Manuel de Fischer, M. Jousseaume (Bull. Soc. zool. de Fr., T. IX), reprenant l'étude complète de ces difficiles Mol- lusques, et obéissant à la règle qu'il s'est imposée d'attribuer à tous les carac- tères différentiels, la même valeur générique, a encore augmenté le bagage déjà si lourd de cette Famille en la divisant en 36 Genres, dont 26 nouveaux. La classificalion de M. Jousseaume, — ou plus exactement l'ordre successif de la description de ces 36 Genres, — est fondée sur l'apparence extérieure de la coquille, et pour la première fois, on voit apparaître la notion fondamentale des caractères de l'ouverture qui doit évidemment jouer un rôle prépondérant, ici comme chez les autres Gastropodes. Malheureusement, l'auteur est allé trop loin dans celte voie, et il s'est laissé entrainer à des distinctions qui n’ont qu'une valeur purement spécifique : plusieurs de ses diagnoses, très précises d'ailleurs, ne diflérent que par des détails insignifiants, tandis que leurs voisines s’en écartent par des différences d’une importance capitale ; cette erreur, dont le point de départ est précisément l'exclusion systématique de la notion du Sous- Genre et de la Section, a eu pour conséquence l'excessive abondance de ces coupures génériques, qui sont cependant insuflisantes quand on veut y faire rentrer les formes fossiles, de sorte que si j'avais voulu suivre, en Paléontolo- gie, le sillon tracé par M. Jousseaume, je serais arrivé à doubler encore le nombre de ses Genres ! Je ne cite que pour mémoire le Manuel de Tryon, dans lequel la classification, ou plutôt l’'énumération coordonnée des Cypræidæ n'apporte aucun élément nou- veau à la question : M. Raymond Roberts, qui a été spécialement chargé de cette Monographie, n'a admis que le Genre Cypræa et le Sous-Genre frivia, et il a divisé les coquilles vivantes en sections, groupes et sous-groupes d’après leur forme, leur ornementation, les plis des bords, c'est-à-dire d après des critériums tout à fait arbitraires. Fidèle à mon système, qui consiste à attribuer à chaque caractère la valeur relative qui lui convient, j'ai donc commencé par chercher quels devaient être, dans cette Famille, les critériums génériques, sous-génériques et sectionnels. Après de nombreux tätonnements, je suis arrivé à cette conclusion que, sans recourir à des Sous-Familles qui se réduiraient presque à un seul Genre cha- cune, il y aurait lieu d'admettre, comme critériums génériques : l'absence ou l'existence d'un canal siphonal et d’un rostre postérieur, l'existence ou l'absence de plis crénelés au bord columellaire, ainsi que l'absence ou l'existence d'une PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 145 carène apicale. Pour distinguer les Sous-Genres, j'ai suivi la méthode des an- ciens auteurs, admise par Fischer, et reposant sur l'apparence que présente la surface dorsale, en corrélation avec l'extension des lobes du manteau; enfin, les Sections sont fondées sur la forme de l'ouverture et de la columelle plus ou moins excavée, et quelquefois en outre, sur la position du sommet de la spire, saillante ou rétuse, relativement à la gouttière postérieure qui, en aboutis- sant à gauche, ou vis-à-vis, ou à droite de l’apex, fait prendre à l'ouverture un tracé rectiligne ou une déviation caractéristique en arrière. Cet arrangement, qui est le résultat de nombreuses retouches, me parait donner satisfaction, attendu que je n'ai pas rencontré de sérieuses diflicultés à y faire rentrer toutes les formes que j'avais à étudier. Il a d’ailleurs confirmé l'inutilité d'une division en Sous-Familles (Cypræinæ, Ovulinæ, Swainson 1840) à cause des caractères de graduelle transition entre ces deux groupes, et à plus forte raison, l'impossibilité d'admettre une Famille Ovulidæ (Fleming 1828) et une Famille Pediculariidæ (Tryon 1884). Je conserve donc dans une même divi- sion familiale, des coquilles aussi dissemblables que Cypræa, Radius, Trivia, Calpurnus, Pedicularia, parce qu'il existe des formes intermédiaires (Rhyncho- cypræa, Tiansovula, Gisortia, etc.) dont l'animal est inconnu, et qui, par leurs caractères extérieurs, pourraient appartenir à l'une ou à l'autres des Sous-Fa- milles en question, de sorte que l’on serait très embarrassé pour savoir en quel point doit être la coupure de l’accolade du groupement des Genres dans ces Sous-Familles. ; Les Cypræidæ sont des Mollusques exclusivement terliaires et récents : je n’en connais pas de véritablement crétaciques, quoiqu'on en ait cité dans l'Inde et en Egypte ; cette Famille commence à se montrer dans le Paléocène (Ber- nayia), et les premiers représentants ont évidemment donné naissance aux autres groupes, puis, par l'intermédiaire de Transovula, aux Ovula, et par l'in- termédiaire d'Eratopsis, aux Trivia. Quant à l'origine de la première Cyprée paléocénique, faut-il la chercher parmi les ancêtres de Gisortia qui n'est connu ‘encore qu'à partir de l'Eocène inférieur ? Bernayia ne serait alors qu'un rameau de cette souche qui descendrait des Shrombidæ crétaciques, de Pugnellus par exemple ? Il m'est impossible de l'affirmer; mais, en dehors de cette filiation hypothétique, je ne vois, parmi les Gastropodes secondaires, aucune autre expli- calion phylogénétique qui puisse nous satisfaire. Je ne cite que pour mémoire les Opisthobranches des terrains secondaires, dont quelques formes enroulées ressemblent évidemment à des Cyprées, mais dont l'animal avait et a conservé une organisation trop différente de celle des Prosobranches, pour qu'on puisse admettre qu'il s'en soit détaché un rameau aussi récent, c'est-à-dire au com- mencement du Système terliaire. D'après les conclusions de MM. Fischer et Bouvier sur l'anatomie des Pleurotomariidæ, le rameau des Opisthobranches aurait sa racine dans les Gastropodes tout à fait primitifs, d'où descendent pa- rallèlement les coquilles ailées qui ont donné naissance à la plupart des Sipho- nostomes : c'est une théorie que je ne pourrai développer que dans la prochaine livraison de ces « Essais », déjà prête à l'état manuscrit, quand j'y aurai fait la revue des Gastropodes ailés, et qu'il ne restera plus à classer, parmi les Sipho- nostomes, que les Cerithidæ. 10 146 ESSAIS DE Tableau des Genres, Sous-Genres et Sections. CYPRÆA CYPRÆA (Pas de canal, bords crénelés) (Surface lisse, échancrure | ; basale entre deux lèvres, gouttière postérieure) LuponrA (Surface non vernissée, faible échancrure sans lèvres, labre dépassant la goultière). Cypræa (Ouverture peu «rquée, spire plus ou moins saillante a droile de la goutlière, fosselte el de- pression columellaires plissées) (A) Mauritia (Ouverture arquée, spire à gau- che de la goutlière, fosselte et dépression plissées). Mandolina (Ni fosselle, ni dépression columellaires). Trona (Goutlière deviée sur l'apex, fosselle columellaire profonde). Bernayia (Goutlière peu échancrée. fossette et dépression col. lisses) Cavicypræa (Goullière profonde, ouverture un peu dilatée, fossetle pro- fonde el plissée). (B) Naria (Spire cachée, ouverture linéaire). (C) Erronea (Spire creusée, ouverlure dila- tée, ni dépression, ni fosselle columellaires). Adusta (Ouverture dilalée, colum. lisse sans fosselle ni torsion). (D) Zoila ° (Exlrémilés échanerées, colu- melle lisse). Umbilia (Spire creusée, goutlière retour- bée, col. lisse sans fosselle). Siphocypræa (Ouverture dilatée, goullière spi- raie, fosselle lisse). (E) Luponia (spire visible, ouverture élar- gie, pas de fossette col.). (F) Gaskoinia (Spire visible, crénelures des bords eflacées). Eocypræa (Spire involvée, col. lisse, non tordue, avec fossetle). Austrocypræu (Spire visible, col. Lordue avec fosselte crénelée). Cypræoglobina (Spire invisible, col. échancrée, plis allongés). CYPRÆA (Pas de canal, bords crénélés). PUSTULARIA (Extlrémités subcanaliculées, bords crénelés). | RHYNCHOCYPRÆA (Canal el rostre recourbé, bord col. sillonné). GISORTIA (Canal et roslre échancré, bord col. lisse). CALPURNUS. (Canal el goullière abou- üissant à un tubercule, bord col. lisse). AMPHIPERAS Canal et goutlière rostrée, non échancrée, col. lisse). PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE MONETARIA (Surface vernissée, avec gibbosités ou crénelures périphériques, forte échanerure entre deux plis verticaux). CYPRÆOVULA (Surface sillonnée, ou treil- lissée, faible échancrure). [ TRIVIA (Surface sillonnée, rainure dorsale, faible échancrure). PUSTULARIA (Surface pustuleuse). IPsa (Surface plissée). RHYNCHOCYPRÆA (Surface lisse, tubercules sur le cou). GISORTIA (Surface dorsale tuberculeuse ou carénée). CALPURNUS (Surface dorsale bossuée au milieu). AMPHIPERAS (Surface vernissée, labre crénelé). | SIMNIA (Surface non vernissée, labre simple, peu épais) 147 (G) Monetaria (Spire recouverte par les gibbo- silés, ouverlure non déviée). Erosaria (Spire visible, crénelures dor- sales). Cypropterina (Spire invisible, forme lenticu- laire, ouverture étroile). (H) Ponda (Ouverture déviée en arrière, élargie en avant). Cypræovula (Ouverture déviée, spire visible en creux, gouttière). Cyprædia (Spire cachée, pas de goutlière postérieure). Trivia (Forme globuleuse, arquée). Semitrivia (Forme cylindracée, ouverture élroile, dos demi-lisse). ouverture Pustularia (Ouverture non déviée, col. non crénelee en avant). (1) Nuclearia : (Ouverture arquée, élargie, col. crénelée en avan). (J) Ipsa (Ouverture rectiligne, étroite, médiane, col. crénelée). Rhynchocypræa (Ouverture déviée, spire visible, columelle droite, sans fosselte). Gisortia (Spire involvée, col. Lordue à la base, large fosselte lisse). (K) Calpurnus (Spire involvée sous le luber- cule, col. tordue, faible fos- selle). (L) Amphiperas (Spire involvée, col. tordue aux deux extrémités), Simnia (Col. peu tordue en avant, gout: üère apicale spirale, forme ventrue). Neosimnia (Col. droile en avant, gouttiére distincte du roslre, forme étroile), 148 CYPHOMA (Canal et goutlière tronqués, col. lisse). [ TRANSOVULA (Extrémités peu rostrées, bords non créneles). PEDICULARIA (Extrémilés non rostrées, bords non crénelés). | ERATO (Pas de canal ni de goutliére, bords crenelés). ESSAIS DE Rapius (Surface slriée, labre bordé, non crénelé). CYPHOoMA (Surface carénée, labre bordé, non crénelé). | TRANSOVULA - (Surface lisse, labre épais, bordé, crénelé). PEDICULARIA (Surface striée, labre mince, lisse). ERATO (Surface vernissée, labre épais, bordé). ERATOPSIs (Surface plissée ou puslu- (M) Radius (Col. longirostrée aux deux bouts pas ne goultière apicale). (N) Crithe (Base plissée). (0) Cyphoma (Col. non tordue, goutltière apicale très obsolète). Transovula (Spire involvée, adhérente à la col., tosselte antérieure, goul- lière apicale crénelée). Pedicularia (Spire cachée, col. sans fosselle ni lorsion, dévolvée),. Erato (Spire saillante, col. lisse, tordue, fossetle antérieure). Eratopsis (Spire visible sous l'onement, leuse, sillon dorsal). col plissée, Lordue, pas de fos- | selle antérieure). Genres, Sous-Genres et Sections non-signalés à l’état fossile ('). (A). MauririA, Troschel, 1863 (= Tigris, Troschel 1865, non Lin. Marm. 1735; = Maurenia, Vulgusella, Jouss. 1884; — Pantherinaria, Sacco 1894). — Type C. Mauritiana Lin. Cette section est principalement caractérisée par la position de la gouttière apicale qui aboutit à droite de la spire, d’ailleurs recouverte par le vernis; l’'échancrure basale et ses deux lèvres, la columelle munie d'une pro- fonde dépression plissée et d'une fossette antérieure sous la torsion de la colu- melle, ressemblent complètement à Cypræa s. s.; mais la déviation arquée de l'ouverture en arrière. qui est le résultat de la position relative de la gouttière et de l’apex, justilie la séparation d’une Section distincte, à cause du déplace- ment de l'organe d'évacuation des excréments de l'animal. D'autre part, je ne vois pas de différence même sectionnelle entre C. Mauritiana et C. tigris (Lype de Tigris Troschel), de sorte que je réunis Tigris à Mauritiu, en conservant de préférence ce dernier nom, puisque Tigris était employé. Quant à Maurenia et Vulgusella, qui ont été respectivement proposés par M. Jousseaume pour les mêmes types que les Genres de Troschel, il n'y a pas de motif pour admettre ces dénominations postérieures : M. Jousseaume, qui mé- prisait absolument la classification de Troschel, n'a repris aucun de ses noms, bien que les types fussent explicitement désignés ; c'est absolument contraire aux lois dela priorité. Enfin Pantherinaria a été proposé par M. Sacco, pour C. pantherina Sol,, qui ne difière de C. tigris, c'est-à-dire de Vulqusella, que par (1) Outre Cypræa S.s. qu'on trouvera ci après avec les formes fossiles, quoiqu'il ne soit connu qu'à l'état vivant. 14 PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 149 son ouverture un peu plus dilatée en avant, par sa gouttière un peu plus rostrée en arrière, et par ses plis plus serrés: je ne crois pas que ces différences légères motivent la création d'une Section. D'autre part, l'espèce miocénique que M. Sacco assimile à C. pantherina, y ressemble en effet beaucoup. si la figure est exacte; mais comme l’auteur n'a pas fait figurer l’apex, on ne peut vérifier sa position par rapport à la gouttière postérieure, ni en conclure que cette coquille est un Vulgusella ou un Cavicypræa. (B). Narra, Gray, 1857 (= Stolida, Jousseaume 1884). — Type: C. trorata Gray. Plus étroite que Bernayia. cette Section s'en distingue par sa columelle plissée sur le bord interne; l'ouverture presque linéaire ressemble à celle de Proadusta: toutefois, la spire est cachée, recouverte par un enduit, et parfois circonscrite par une couronne ridée. Stolida Jousseaume, dont le type est C. stolida L., ne parait pas diflérer génériquement de Naria. (C). ErRoNEA, Troschel, 1863 (= Cribraria, Jouss. 1884). — Type: C. errones Lin. Comme la Section précédente, celle-ci est de petite taille; mais au lieu d'une ouverture étroite et rectiligne, elle a l'ouverture sinueuse, un peu dilatée en avant, avec absence complète de sillon et de fossette sur le bord cclumellaire en outre, le sommet de la spire est au fond d'une petite cavité apicale, vis-à-vis de laquelle aboutit l’échancrure de la gouttière postérieure. J'y réunis Cribraria Jouss., qui n’en diffère que parce queses dents columellaires sont moins écartées en avant. (D). Zoira, Jousseaume, 1884.-— Type: C, Scotti Brod. Cette Section est remar- quable par sa forme ovale et allongée, subrostrée à ses deux extrémités, l’échan- crure basale et celle de la gouttière étant comprises entre deux becs presque symétriques; entre outre, la columelle est lisse, non tordue en avant, et le bord columellaire est peu plissé, sans aucune dépression longitudinale, la fossette antérieure étant tout à fait superficielle. Zoila se distingue d’Umbilia par l'absence d'une cavité apicale, et par sa columelle moins excavée en avant. Trois espèces australiennes, d'après M. Jousseaume. (E). LuponrA, Gray, 1832. — Type: C. algoensis Gray. Coquille de petite taille, à surface médiocrement vernissée sur le dos et à spire un peu saillante, prinei- palement caractérisée, ainsi que les Sections qui s’y rattachent, par l’atténuation ou la disparition complète de la gouttièreapicale, le labre venant s'insérer, après une torsion plus ou moins marquée, presque sur l’apex, en faisant une saillie bien visible quand on regarde la coquille du côté de la surface dorsale; en outre, l’'échancrure basale est très peu profonde, et elle n’est pas bordée par des lèvres saillantes, comme cela se produit chez les formes du Sous-Genre Cypræa. Enfin Luponia s.s. a la columelle lisse et bombée en arrière, excavée en avant sans aucune fossette superficielle; les bords de l'ouverture sont finement crénelés, et le labre est presque toujours bordé d'un fort bourrelet. Une dizaine d'espèces d'après M. Jousseaume; mais ce chiffre ne doit pas être exact, car cet auleur y comprend le type de la Section suivante, et aussi C. similis qui parait être un Eocypræa, plus C. piperata et C. Comptoni qui appartiennent certainement à un autre groupe. 150 ESSAIS DE (F). GasroixiA, Roberts, 1870. — Type: C. edentula Sow. Cette Section ne diffère absolument de Luponia que par la disparition complète des crénelures sur les deux bords de l'ouverture; la spire est encore plus visible que chez Luponia s. s. On n'en connait d’ailleurs que l’espèce-type provenant des côtes de l'Afrique méridionale. (QG). MoxerariA, Troschel, 1863 (= Aricia, Gray,1832 non Savigny 1817). — Type: C. moneta Lin. Coquille fortement déprimée, irrégulière, gibbeuse; spire invisible ; surface dorsale vernissée, mais circonscrite, comme par un anneau, d'un bourrelet épais sur lequel s'élèvent, surtout en arrière, des tubercules obsolètes; ouverture presque rectiligne, dilatée en avant: bords crénelés par de fortes dents; échancrure basale profonde, comprise entre les deux derniers plis des deux bords, relevés en carènes verticales; échancrure apicale bien entaillée et versante. Certains Zonaria, vus du côté du dos, ressemblent un peu à Mone- taria par leur bourrelet périphérique; mais leur ouverture est bien différente. Je n'ai pas eu à examiner de fossiles appartenant au Sous-Genre Monetaria; cependant d'Archiac a figuré, dans son Mémoire sur le Nummulitique de l'Inde (p. #31, pl. XXXIL, fig. 8-10), un fossile singulier qu'il rapporte à C. humerosa Sow. et qui a des contours irréguliers avec des gibhosités dorsales, une face ventrale aplatie, etc... En outre M. Martin (loc sit.) a décrit et figuré sous le nom Aricia plusieurs espèces pliocéniques qui paraissent appartenir à ce Sous- Genre: €. murisimilis, caput-viperæ beberkiriana Mart., autant que je puis en juger par les figures. J'attendrai toutefois des matériaux plus certains avant de comprendre Monetaria, dans la liste des formes fossiles. (H). PoxpA, Jousseaume, 1884 (= Tessallata, Jouss. 1884). — Type: C. achatina Sol.(= C. ventriculus Lamk. Ce n'est tout au plus qu'une Section de Monetaria, et elle S'y rattache par sa surface dorsale encadrée d'un bourrelet relevé comme les bords d’un chapeau, et par ses échancrure et goultière presque symétriques, bordées chacune par deux plis redressés; mais Ponda s'en écarte par l'absence de gibbosité dorsale, il y a seulement quelques plis obsolètes dans le fond de la dépression périphérique; l'ouverture est un peu déviée comme celle d’ Érosaria mais la spire n’est pas visible. C. fessellata a l'ouverture un peu moins déviée, mais ce n'est pas un motif suffisant pour en faire le Lype d'un Genre distinct Tessellata; cette suppression a l'avantage de faire disparaitre une dénomioation adjeclive, tout à fait incorrecte au point de vue de la nomenclature. (1). NucreaRIA, Jousseaume, 1884 (= Staphylæa, Jouss. 1884). — Type: C. nu- cleus Lin. Je ne distingue cette Section de Pustularia que par son ouverture un peu plus arquée, par les crénelures qui se prolongent sur la fossette columellaire et sur le rebord saillant qu'elle fait à l'intérieur de l'ouverture. Staphylæa (type: C. staphylæa Lin.) ne me paraît différer de Nuclearia que par des caractères spéciliques; cette suppression fait encore disparaitre une dénomination erili- quable. (J). Ipsa, Jousseaume, 1884. — Type: C. Childreni Gray. Très voisin de Pustu- laria par sa forme générale, par ses extrémités rostrées et par son ouverture rectiligne, Zpsa s'en distingue par les plis qui ornent sa surface dorsale, au lieu PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 151 de pustules; mais ces plis ne rayonnent pas aux extrémités comme ceux de Trivia ou même de certains Pustularia: ils continuent parallèlement, ainsi que le sillon axial, jusqu'aux deux échancrures terminales ; les plis du bord colu- mellaire se prolongent sur la fossette et produisent des crénelures sur le bord interne et saillant de la columelle. L’espèce-type est la seule connue de ce Sous- Genre qui n’est pas représenté à l'état fossile. (K). Cazpurxus, Montfort, 1810 (= Cyprælla, Swains. 1840). — Type: Ovula terrucosa Lin. Le classement de cette étrange coquille a embarrassé presque tous les auteurs; Fischer. l'a rapprochée avec raison de Gisortia dont elle à pres- que l'ouverture et les gibbosités dorsales; cependant, comme les extrémités de l'ouverture ne sont pas rostrées, et que les deux échancrures basale et apicale se terminent contre une sorte de tubercule déprimé, ressemblant plutôt à un petit caillou qui serait empäté dans l’enduit calleux, Calpurnus peut être con- servé comme un Genre distinct de Gisortia, intermédiaire comme lui entre Cypræa et Ovula, quoique plus rapproché de Cypræapar ses principaux carac- tères. Cyphoma a la même gibbosité dorsale, mais ses extrémités sont absolu- ment différent2s. Cyprælla est fondé sur le même type, et est exactement syno- nyme. (L). AmpniperAs, Gronovius, 1781 (== Ovula Brug. 1789; — Ovoulus, Monti. 1810; — Ovulum, G. B. Sow. 1824). — Type: Bulla ovum Lin. Coquille cypréi- forme, à extrémités rostrées, peu ou point échancrées ; ouverture arquée, élargie en avant où celle se termine par un canal rudimentaire, quoique un peu infléchi par la torsion de la columelle; en arrière, la columelle se tord en spirale, ct elle forme un autre canal un peu plus allongé ; labre crénelé, non recouvert par l’enduit vernissé de la surface dorsale ; columelle entièrement lisse, avec un renflement antérieur. La dénomination Amphiperas, bien antérieure à Orula n’a été reprise que dans la seconde moitié du XIX' siècle, et encore Fischer con- serve-t-il simultanément les deux noms, ce qui est inadmissible puisque les {Ypes sont les mêmes. Fleming (1828) a créé une Famille Ovuladæ, remplacée par Amphiperasidæ, Adams (1853), et qui me parait absolument superflue, comme je l'ai indiqué ci-dessus. (M). Ranivs, Montfort, 1810 (= Volva, Bolten 1798; — Birostra, SwWainson 1840). — Type: Bulla volua Lin. Ce Sous-Genre se distingue par sa surface dor- sale qui est striée, les stries s'étendent obliquement jusque sur les deux rostres aigus et très allongés qui terminent la coquille à ses deux extrémités; la colu- melle est lisse, dépourvue de torsion et de fossette; il n'y a pas de gouttière dis- tincte du rostre apical, la callosité columéllaire s’enroule à plat sur le bord droit de ce rostre. L'espèce helvétienne du Piémont. que M. Sacco a placée dans ce Sous-Genre, n'est qu'un Veosimnia très étroit. M. Martin a, d'autre part, citc et figuré, dans sa Monographie des fossiles néogéniques de Java, un 4mPhiperas javanum qui est aussi strié, mais moins rostré que Radius. J'altendrai donc de meilleurs matériaux avant de cataloguer Radius parmi les formes représentées à l'état fossile. 152 ESSAIS DE (N). Crirse, Gould, 1860. — Type: C. atomaria Gould. Cette coquille, de très petite taille, rostrée à ses extrémités parait-il, n'a jamais été figurée. Je ne la cite donc ici que pour mémoire. (O). CyxpromaA, Bolten, 1798 (= Ullimus, Monti. 1810; — Carinea, Swains. 1840). — Type: C. gibbosa Lin. Ce Genre se distingue par l'absence de rostre aux extrémités, et par sa carène transversale sur le dos; à part ces difiérences, l'ouverture ressemble un peu à celle de Neosimnia, la columelle lisse ne portant aucue torsion. La plupart des auteurs ont rejeté la dénomination adjective Ulti- mus et ont adopté Cyphoma, bien que le Catalogue de Bolten n'ait aucune valeur en nomenclature et que Montiort ait par conséquent l'avantage de la priorité. Je n'ai pas cru devoir réformer cette tradition. Genres à éliminer de la Famille. Drameza, Desh. 1865. — Type: Ovula media. Desh. On retrouvera cette co- quille dans les gastropodes ailés, où elle prend place à côté de Terebellum; je me suis assuré qu'elle n’a aucune affinité avec les Ovules, tandis qu’elle présente tous les caractères de ce Genre. CyPræaAcræoN, White, 1888. — Type: C. pennæ White. Cette espèce crétaci- que du Brésil est probablement un Opisthobranche ; mais l'état défectueux de conservation de l'échantillon-type ne me permet pas d'être affirmatif à ce sujet. CYPRÆA, Linné, 1758. Coquille ovoïde, plus ou moins globuleuse, à spire un peu saillante ou involvée, généralement recouverte par un enduit vernissé; sur- face dorsale lisse, sillonnée, cancellée, ou recouverte de pustules, quelquefois avec un sillon axial qui marque la ligne de contact des deux lobes réfléchis du manteau: ouverture non canaliculée en avant, simplement échancrée à la base, et munie en arrière d’une gouttière plus ou moins déviée par rapport à l’apex ; labre réfléchi et bordé à l'extérieur, crénelé à l’intérieur ; columelle toujours plis- sée plus ou moins fortement sur le bord de l'ouverture, portant sou- vent une dépression axiale et en avant, une fossette excavée. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 153 Cypræa CYPRÆA, sensu stricto. Type (‘) : C. mappa, Lin. Viv. (= Porcellana, Rhumphius in Herrmannsen, non Lamk. Crust. ; = Talparia, Troschel 1863 ; = Arabica, Jouss. 1884) Taille grande ; forme ovale-allongée, parfois cylindracée ; spire visible, généralement à peine saillante, vernissée comme la surface dorsale ; ouverture très étroite, à bords parallèles et presque rectili- gnes ; péristome bordé d’une épaisse callosité plus ou moins aplatie sur la face ventrale, et fortement échancrée, tant à la base qu'au sommet: échancrure basale entaillée en arc de cercle entre deux lèvres amincies qui forment les extrémités infléchies des deux bords de l'ouverture ; gouttière postérieure aboutissant à gauche de l’apex, de sorte que l'ouverture est peu déviée en arrière ; labre crénelé sur toute son étendue ; bord columellaire muni d’une dépression axiale plus ou moins profonde et plissée transversalement dans toute sa longueur, avec une excavation ou fossette antérieure, limitée à l'in- iérieur par la torsion carénée de la columelle qui aboutit au bec ter- minal à l’entrée de l’échancrure basale. Diagnose refaite d'après un échantillon de l’espèce-type, de l'Océan indien (PI. VIT, fig. 1), ma coll. Observ. — Bien que Cypræa s. s. ne soit pas signalé, jusqu'à présent, à l'état fossile, il m'a paru indispensable d'en fixer la diagnose précise dans ‘le corps même du texte paléontologique et d'en donner une figure-type, pour servir de base à li comparaison avec les formes qui vont suivre, et pour permettre au lecteur de saisir les différences, souvent bien fugitives, sur lesquelles est étayée la séparation desdites formes. En ce qui concerne la synonymie, M. Jousseaume a repris dans Klein le Genre Porcellana Rhumphius, et il lui a attribué comme type C. Argus Lin., qui ne dit- fère absolument de C. mappu que par sa forme plus cylindracée sur les flancs et par son ouverture encore plus rectiligne ; en outre, on n’aperçoit pas sur la (1) Linné n’a pas désigné de type pour son Genre Cypræa, mais Lamarck a choisi, en 1798, C. mappa ; puis il a changé et il a désigné, en 1801, C. exvanthema Lin.; c'est ce dernier type qu’a admis M. Jousseaume, à torl, puisqu'un auteur n’a jamais le droit de modifier sa propre interprétation, si ce n’est pour rectifier une erreur grave. Du reste, les deux coquilles appartiennent au même Groupe. 154 ESSAIS DE Cypræa face dorsale, la ligne d’intersection des lobes du manteau, caractère auquel M. Jousseaume attache, dans ses diagnoses,une importance exagérée ; en résumé, ce sont là des différences purement spéciliques, de sorte que C. Argus et C. mappa sont bien de la mêm: Section. D'ailleurs, Porcellana ne parait avoir été régulièrement publié, pour la première fois, qu'en 1845, dans l’Index d'Herrmannsen, et il était préemployé à cette époque par Lamarck pour un Genre de Crustacés. Quant au Genre Arabica, Jousseaume, et à son synonyme prédécesseur Talpana Troschel, je n'y aperçois d'autres différences que la saillie un peu plus grande de la spire et l’aplatissement ventral des deux bords calleux du péristome ; tous les autres caractères, du moins ceux qui ont une valeur sectionnelle, sont identiques. ManDoLIN4, Bayle in Jouss., 188%. Type: C. gibbosa (1), Borson. Mioc. Taille moyenne; forme subtrigone, atténuée en avant, gibbeuse sur la face dorsale ; spire saillante ; ouverture presque droite, à peine déviée en arrière, un peu élargie en avant; échancrure basale assez profonde, infléchie à droite, entre deux lèvres non symétriques ; gouttière postérieure étroite, très profondément échancrée à gauche de l’apex; péristome calleux, aplati sur la face ventrale; labre cré- nelé, fortement bordé, un peu sinueux sur son contour interne ; Co- lumelle lisse à l’intérieur, bombée en arrière, infléchie en avant, se terminant sans torsion au bec de l’échancrure ; bord columellaire finement plissé au milieu, avec des plis plus obliques et plus écartés aux deux extrémités. Diagnose refaite d'après les échantillons de l'espèce-type, du Miocène supé- rieur de Superga, près de Turin (PI. VIT, fig. 8), coll. de l'Ecoie des Mines. Rapp. et diff. — Par sa forme générale, cette Section ressemble plus à cer- tains Cypræa s. s. qu'à Trona avec lequel M. Sacco serait disposé à la réunir : en effet, l'échancrure basale est profonde, avec des lèvres bien marquées, quoi- que dissymétriques, et la gouttière apicale aboutit à gauche de la spire comme chez C. exanthema ; mais la columelle ne porte ni dépression longitudinale, ni ‘ossette antérieure, sa surface interne est lisse, et il n'existe de plis que sur le (1) Cette dénomination étant préemployée pour une espèce linnéenne qui est devenue depuis le lype du genre Calpurnus. il y a lieu de changer le nom de l'espèce miocénique pour laquelle je propose: G. polysarca, nobis. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 155 Cypræa bord, à l'entrée de l'ouverture ; enfin, au lieu de la torsion carénée qui aboutit au bec de droite, elle s'infléchit simplement à droite ; par conséquent, la sépa- ration d'une Section parait tout à fait justifiée. Répart. stratigr. OLIGOCENE. — Une variété de l’espèce-type, dans le Tongrien de la Ligurie : €. longantiqua Sacco, d'après la Monographie de cet auteur (Part. XV, 1894). Miocexe. — L'espèce type et quelques variétés, dans l'Helvétien du Piémont, d'après M. Sacco (loc. cit.) La même dans le Burdigalien du Bassin de l'Adour, confondue avec C. pürula Lamk., d'après d'Orb. (Prod., III, p. 49). TRONA, Jousseaume, 1884. Type: C. stercoraria, Lin. Viv. Taille moyenne ; forme ovale, un peu gibbeuse ; spire légèrement saillante ; absence de ligne d'intersection des lobes du manteau sur la face dorsale; ouverture faiblement sinueuse, quoique peu arquée en arrière ;: échancrure basale médiocre, entre deux lèvres très amincies par l’excavation antérieure du péristome; gouttière postérieure échancrée dans l’axe de la spire ; labre crénelé ; bord columellaire avec une dépression peu sensible en arrière, et une profonde fossette antérieure qui fait une forte saillie à l’intérieur de l'ouverture. Diagnose complétée d’après un échantillon de l’espèce-type, et d’après un plé- siotype probable de l’Oligocène inférieur d'Australie : C. squalena Tate (PI. VI, fig. 12, et PI. VII, fig. 8), ma coll. Rapp. et diff. — Deux caractères difiérenciels permettent, à la rigueur, d'admettre cette Section de Cypræa : l'échancrure basale est moins profonde, surtout moins arquée ; puis, l'échancrure de la gouttière, au lieu d'aboutir à gauche de l'apex, aboutit directement sur lui, ce qui contribue à dévier un peu l'ouverture en arrière. Quant à l'excavation de la face ventrale du péristome en decà des deux lèvres antérieures, et à la forte saillie interne du contour de la fossette du bord columellaire, ce sont plutôt des différences spécifiques ; même, l'excavation du péristome n’est pas aussi profonde chez le plésiotype que chez C. stercoraria. Répart. stratigr. OLIGOCENE. — Le plésiotype ci-dessus figuré, dans les couches post-éocéniques d'Australie, ma coll. 156 ESSAIS DE Cypræa MiocEeNE. — Une espèce bien caractérisée, sauf que le spire est sans saillie, dans les couches supérieures de Lapugy (Hongrie) : C. Neugeboreni, R. Hœrn., ma coll. EPOQUE ACTUELLE. — Trois espèces ou variétés dans l'Océan indien, d'après M. Jousseaume. BERNAYIA, Jousseaume, 1884. Type: C. media, Desh. Eoc. (= Luria, Jouss. 18%; — Proadusta, Sacco 1894) Taille moyenne; forme ovale, atténuée aux extrémité, gibbeuse sur sa face dorsale; spire saillante, mais empâtée par l’enduit, la su- ture du dernier tour bien visible cependant ; ouverture étroite et un peu arquée en arrière, excavée en avant sous les lèvres; labre faible- ment bordé à l'extérieur, garni de crénelures régulières à l’intérieur, un peu arqué sur son contour ; columelle lisse, sinueuse, avec une dépression longitudinale, non plissée, et une fossette excavée, limi- tée en avant par un pli quelquefois bifurqué et saillant, correspon- dant à la torsion columellaire ; bord columellaire garni de plis allon- gés et serrés, plus épais et plus écartés en avant. Diagnose complétée d'après un échantillon de l'espèce-type, de l'Eocène supé- rieur d'Anvers-sur-Oise (PI. VIIT, fig. 7), ma coll. Rapp. et diff. — Cette Section me parait très voisine de Trona : on ne l'en distingue guère que par la surface lisse de sa dépression et de sa fossette colu- mellaires, par son échancrure postérieure moins profonde ; l'échancrure basale n'est pas arquée comme celle de Cypræa s.s., et l'ouverture est plus déviée en arrière, parce que la gouttière aboutit dans l'axe de la spire. Je réunis à cette Section le Sous-Genre Proadusta Sacco, qui a pour type, — non pas C. splendens Grat., comme l'a proposé l'auteur par suite d'une erreur de détermination cau- sée par l'inexactitude des figures de l'Atlas de Grateloup ('), — mais C. denti- culina Sacco, qui ressemble plutôt à €. flavicula Lamk., de Gaas. Je ne puis, en effet, apercevoir aucune différence sectionnelle entre les coquilles de Proadusta et Bernayia, si ce n'est que l'ouverture est un peu plus étroite ; c'est un carac- tère spécifique et très accessoire. Ence qui concerne Luria, dont le type est ©, lurida Lin., je cherche vaine- (1) La figure de C. splendens représente un individu plus globuleux, à ouverture plus large et plus déviée en arrière ; c’est une forme douteuse, à laquelle on a eu tort de rapporter les échantillons communs à Gaas, et qui ne peut, par conséquent, être prise pour type d’un Sous-Genre nouveau. LL: PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 157 Cypræan ment d'autres caractères différentiels que la forme un peu plus étroite de la spire ; mais l’échancrure basale, la gouttière, la columelle avec dépression et sa fossette lisses. sont identiques. Dans ces conditions, Luria, qui a été publié quelques pages après Bernayia, doit être considéré comme synonyme postérieur. Répart. stratigr. PALEOCENE. — Une espèce plus gonflée que ne l'indique la figure originaie, dans les sables thanétiens de Jonchery (Marne) : C. prisca Desh., coll. de M. Staadt. Eocexe. — Outre l'espèce-type, une espèce plus globuleuse, dans les mêmes gisements bartoniens : C. obesa Desh., coll. de l'Ecole des Mines ; une autre espèce dans le Lutécien : C. angystoma Desh., d'après M. Jousseaume. Une espèce bien caractérisée, dans le Bartonien d'Angleterre (ma coll.); dans les environs de Paris (coll. Bernay), dans la Loire-Inférieure (ma coll.) : C. bartonensis Edw. Une espèce confondue à tort avec le type, dans le Claibornien de l'Alabama: C. alabamensis de Greg., d’après la Monogra- phie de cet auteur. OLIGOCENE. — L'espèce-néotype de Proadusta, dans le Tongrien de la Ligurie : C. denticulina Sacco, avecles variétés parvitala, rimulatu Sacco, d’après la Monographie de cet auteur ; la même dans le Tongrien de Gnata, ma coll. Une espèce dans les marnes de Gaas : C. flavicula Lamk., ma coll. Une espèce bien caractérisée, dans le Bassin de Mayence : C. Beyrichi von Kœæn., ma coll. ; une autre dans le Tongrien inférieur de l'Allemagne du Nord : C. excellens von Kænen, d'après la Monographie de cet auteur. Une espèce dans le Vicksburgien des Etats-Unis : C. sphæroides Conrad, d'après la Monographie de M. de Gregoriv. MioceNe. — Une espèce dans le Burdigalien des Landes et dans l'Helvétien du Piémont : C. subatomaria d'Orb., avec les var. extusplicata, arostrata, nudispüa Sacco, d'après la Monographie de cet auteur. Cinq autres espèces dans le Burdigalien de la Gironde : ©. ovum Grat., C. columbaria Lamk., C. fabagena Lamk., C. Brocchii Desh., C. cf. pirum Gm., ma coll. Une autre espèce dans les couches tortoniennes de Lapugy : C. Lenciæ Brus., ma coll. Une espèce classée comme Zonaria par M. Sacco, dans l'Helvétien du Piémont : C. amygdalum Br., coll. de l'Ecole des Mines. PLIOGENE. — Une espèce bien caractérisée, dans le Plaisancien de Castel- Arquato : C. cf. afjinis Duj., ma coll. EPOQUE ACTUELLE. — Six espèces de Luria, d'après M. Jousseaume. CAVICYPRÆA, Cossmann, (') 1895. Type: C. leporina, Lamk. Mioc. (= Basterotia, Jousseaume 1884, non Hæœrnes 1859) Taille moyenne ; forme ovoïde, assez régulière ; spire visible, quoi- que recouverte d'un enduit épais, formé par le prolongement de la (1) Feuille des Jeunes Naluralistes. — Revue bibliogr. de Paléozoo!. 158 ESSAIS DE Cypræa callosité du péristome ; ouverture un peu sinueuse, arquée en arrière, élargie en avant; échancrure basale assez profonde, entre deux lèvres peu amincies et dissymétriques ; gouttière postérieure profondément échancrée dans l'axe de l’apex ; péristome calleux, à face ventrale un peu bombée, s'étendant assez loin sur les flancs et peu limité ; labre arqué, crénelé, peu aminci en avant ; bord columellaire plissé, dé- primé par une cavité longitudinale, et muni d'une fossette antérieure profondément excavée, dont le bord denté fait une forte saillie à l'in- térieur ; columelle tordue en avant par une carène qui aboutit à la pointe du bec contigu à l’échancrure. Diagnose complétée d'après des échantillons de l’espèce-type, du Burdigalien de Mérignac (PI. VI, fig. S, et PI. VII, fig. 9), ma coll. Observ. — J'ai été obligé de changer le nom que M. Jousseaume avait attri- bué à cette Section, attendu que Hærnes l'avait déjà, en 1859, appliqué à son Genre de Bivalves. La nouvelle dénomination vise le caractère principal, c'est- à-dire la profonde excavation de la fossette antérieure. Rapp. et diff. — Très voisine de Bernayia, cette Section ne peut s’en dis- tinguer que par son ouverture plus arquée en arrière, plus dilatée en avant, et en outre, parce que la dépression et la fossette columellaires sont plissées à l'âge adulte, au lieu d'être lisses comme chez Bernayia. Il y a encore quelques petites différences accessoires : ainsi, les lèvres sont moins amincies et moins symétriques ; l’échancrure basale est un peu plus profonde ; en outre, la face ventrale est moins aplatie et plus bombée. Répart. stratigr. OLIGOCENE. — Une espèce douteuse, imparfaitement ligurée, dans le Ton- grien inférieur de la Ligurie : Maurilia apenninensis, Sacco, d’après la figure. (L'apex est bien différent de celui de Mauritia er l'ouverture est plus dilatée en avant). MiocenE. — L'espèce-type dans le Burdigalien de l'Aquitaine, ma coll. ; dans l'Helvétien du Piémont, avec les variétés lyncoides Brongn. et sublyn- coîides d'Orb., d'après la Monographie de M. Sacco ; celte dernière variété, dans l'Helvétien de la Touraine, ma coll. Une autre espèce dans le Burdi- galien de Dax : €. amygdalina Grat., ma coll. Une autre espèce voisine d'Eocypræa par sa forme, mais crénelée sur la dépression et sur la fossette columellaires, dans les Faluns de Pontlevoy : C. globosa Duj., ma coll. ; la même dans l'Helvétien du Piémont, d'après M. Sacco qui l'a classée parmi les Zonaria. Une espèce confondue avec C. amygdalum, mais cré- nelée sur le bord interne de la columelle, dans le Bass. de Vienne, ma coll. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 159 Cypræn ADUSTA, Jousseaume, 1884. Type ; C. onyx, Lin. (= adusta Chemn.) Viv. (= Zonaria, Jouss. 1884, non Zonarius, Hope; — Zonarina, Sacco, 1894) Taille un peu au-dessous de la moyenne ; forme piroïde, atténuée en avant; spire entièrement recouverte par l’enduit du bourrelet apical ; ouverture sinueuse, arquée en arrière, assez dilatée en avant ; échancrure basale peu profonde, entre deux becs très peu marqués, plutôt produite par la troncature transversale de l'extrémité anté- rieure et atténuée de l’ouverture ; gouttière postérieure bien échan- crée et versante à l'emplacement de l’apex ; péristome calleux et con- tinu, relié par les bourrelets qui contournent les deux échancrures, non aplati sur la face ventrale ; labre fortement bordé à l'extérieur, un peu arqué en profil, à contour rectiligne de face, fortement plissé à l'entrée de l'ouverture, avec des dents plus fortes en avant; colu- melle non tordue, simplement infléchie vers le bec de droite. Diagnose refaite d'après un plésiotype fossile du Pliocène inférieur de Biot : C. physis Br. ou uhriculata Lamk. (PI. VIII, fig. 3-4), ma coll. Rapp. et diff. — Zonaria et Adusta sont évidemment synonymes : il suflit de comparer C. onyx (type d'Adusta) avec C. zonata Ch. ou punctata Lin. (type de Zonaria) pour s'apercevoir que ces deux groupes ne dillèrent par aucun carac- tère essentiel ; comme Zonaria est adjectivement préemployé, j'ai donc adopté Adusta qui n’est guère mieux formé, mais qui a néanmoins la priorité sur Zona rina Sacco. Comparée à Bernayia, cette Section s’en distingue assez facilement par son ouverture plus dilatée en avant et par sa spire cachée, par l'absence de dépression et de fossette columellaires ; d'autre part, Cavicypræa a, au contraire, une dépression et une fossette plissées, avec une échancrure basale beaucoup plus profonde. Répart. stratigr. OLIGOCENE. — Une espèce bien caractérisée, dans le Bassin de Mayence : C. subexcisa Braun, ma coll. ; la même dans le Tongrien inférieur de la Ligurie, avec plusieurs variétés ovatoitalica, postsphæroides, subinæquidens, 4 inæquilabrata Sacco, d'après la Monographie de cet auteur. Une autre espèce dans le Stampien de Pierrefitte, près d'Etampes : C. petrafixensis Cossm. et Lamb., ma coll. 160 ESSAIS DE Cypræan MioceNE. — Une espèce pour laquelle M.Säcco suggère la création d'un Sous- Genre Zonarina, dans l'Helvétien du Piémont : C. pinguis Bonelli, d'après la figure de la Monographie de M. Sacco. Une espèce bien caractérisée dans l'Helvétien du Piémont :.C. elongata Br., ma coll. PLiocexE. — Le plésiotype ci-dessus figuré dans le Plaisancien des Alpes- Maritimes et d'Italie, ma coll.. et dans l'Astien du Piémont, d'après M. Sacco ; une autre espèce dans le Plaisancien et l'Astien d'Italie : C. porcellus Br., d'après la Monographie de M. Sacco. Epoque ACTUELLE. — Nombreuses espèces dans l'Océan indien, d'après M. Jousseaume. UMBILIA, Jousseaume, 1884. Type : C. umbilicata, Sow. Viv. Taille assez grande : forme ovale, assez gonflée en arrière ; spire enfoncée au fond d'une cavité plus ou moins profonde ; surface dor- sale incomplétement recouverte par les lobes du manteau ; ouverture sinueuse, arquée en arrière, dilatée en avant ; échancrure basale pro- fonde, correspondant à un faible bourrelet sur le cou, et oblique- ment arquée à droite, entre deux lèvres minces, presque symétriques et proëéminentes ; gouttière postérieure recourbée et subrostrée au- dessus de la cavité apicale, dont elle échancre plus ou moins profon- dément le rebord ; péristome calleux, aplati sur la face ventrale, et même excavé sous les lèvres antérieures ; bord du labre crénelé et sinueux sur son contour ; bord columellaire lisse à l'intérieur, plissé à l'entrée de l'ouverture, peu déprimé et presque sans fossette anté- rieure ; columelle à peine tordue et presque verticalement carénée aux abords du bec. Diagnose complétée d'après les figures de l’espèce-lype et d'après deux plé- siotypes fossiles, l'un de l'Oligocène d'Australie : C. amygdalina (') Tate (PI. VIT, fig. 4 et 6), ma coll.; l'autre du Miocène de la Caroline du Nord, à gouttière très échancrée à la place de la cavilé apicale : C. carolinensis Conrad (PI. VII, fig. 5 et 9), ma coll. (1) Cette dénomination, préemployée par Grateloup, ne peut êlre conservée ; je pro- pose, en conséquence, pour l'espèce australienne : G. Tatei, nobis. "+ PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE A61 Cypræa (Luponia) Rapp. et diff. — J'ai beaucoup hésité à séparer cette Section d'après les seuls caractères indiqués par M. Jousseaume : ce n’est qu’en examinant atten- tivement les deux plésiotypes fossiles, — que je ne pouvais rapporter ni à Cribraria, ni à Adusta, ni à Cavicypræa, et qui ne sont même pas absolument identiques entre cux, — que je me suis décidé à les rapprocher d'Umbilia, à cause de la similitude de l'ouverture et de l'échancrure basale ; quant à la cavité apicale, très profonde chez le type vivant qui semble même rostré en arrière, elle l'est beaucoup moins chez C. amygdalina, et elle se réduit presque à l'échancrure de la gouttière chez C. carolinensis ; ce dernier a aussi les lèvres plus amincies et plus infléchies sur l’excavation de la face antérieure du péris- tome ; toutefois, il ne me paraît pas utile de créer une Section distincte pour des différences d'une importance aussi secondaire, qui ne Cadrent pas avec mes critériums, précisément quand je réunis entre elles d’autres subdivisions fon- dées sur des caractères n'ayant pas plus de valeur. Il ressort seulement de là que le caractère d'enfoncement de la spire, qui a paru capilal à M. Jousseaume et qui a motivé le nom de cette Section, n’a aucune importance générique. Répart. stratigr. EoceNE. — Une espèce, à spire non enfoncée, dans le Jacksonien des Etats- Unis : C. pinguis (') Conrad, ma coll. OLiGocENE. — Le premier plésiotype ci-dessus figuré, dans les couches post- éocéniques de l'Australie du Sud, ma coll. Miocene. — Le second plésiotype ci-dessus figuré, dans la Caroline du Nord, ma coll. EPOQUE ACTUELLE. — L'espèce-type, seule, sur les côtés de la Nouvelle-Gailes du Sud, d’après le Manuel de Tryon. S1PHOCYPRÆA, Heiïlprin (?), 1887. Type : C. problematica, Heiïlp. Mioc. Taille un peu au-dessus de la moyenne ; forme ovoïde, étroite, atténuée en avant, peu gibbeuse sur la région dorsale qui n’est pas vernissée, et sur laquelle on distingue des accroissements obliques ; spire invisible au fond d’une profonde cavité formée par l'enroule- ment spiral de la gouttière apicale ; ouverture étroite et très arquée en arrière, un peu dilatée et peu sinueuse en avant ; échancruré ba- sale très profonde, oblique à droite entre deux lèvres amincies el dis: (1) Dénomination préemployée par Bonelli, en 1827 ; je propose, en conséquence, pour l'espèce américaine : G. ventripotens nobis. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 173 Cypriæa(Trivia) Rapp. et diff. — En comparant la forme étroite et la surface dorsale lisse de cette coquille à celles de Trivia, on serait tenté d'en faire un Sous-Genre dis- tinct ; mais je me borne à n’en faire qu'une nouvelle Section, parce que les ca- ractères sous-génériques sont les mêmes, l'érosion du dos provenant d'un élargissement anormal du sillon dorsal ; toutefois, l'ouverture est moins ar- quée, et la troncature basale est moins échancrée ; aucune saillie n'indique la position de l’apex. Répart.stratigr. ; OLIGOCENE. — L'espèce-type dans les couches post-éocéniques de Victoria, ma coll. PUSTULARIA, Swainson, 1840. Forme de Trivia, ayant les extrémités subcanaliculées et échancrées ; surface dorsale couverte de pustules ou de plis, avec un sillon axial et médian : bords crénelés sur toute la face ventrale. PUSTULARIA, sensu stricto. Type : Cypræa cicercula, Gm. Viv. (= Epona, H. et A. Adams 1853 ; = Jenneria, Jouss. 1884) Taille moyenne d’un frivia ; forme semi-ellipsoïdale, presque éga- lement atténuée à ses deux extrémités, quoique le gonflement maxi- mum soit un peu au-dessous de la ligne médiane ; spire involvée, avec une légère excavation à l’apex ; surface dorsale rugueuse, géné- ralement ornée de pustules plus ou moins visibles, avec un sillon axial au milieu ; quand ces pustules sont effacées, elles reparaissent du moins sur les bords ; ouverture non déviée, quelquefois un peu élargie en avant ; échancrure basale tronquée dans ua petit prolon- gement canaliforme ; gouttière postérieure subrostrée et versante sur l’apex ; péristome un peu déprimé, subcaréné à la limite séparative de la région dorsale ; labre peu arqué, crénelé par des plis qui s’al- longent sur le hourrelet ; columelle excavée en avant par une pro- fonde fossette lisse ; bord columellaire garni de plis qui n'atteignent pas la carène périphérique. 174 ESSAIS DE Pustularin Diagnose refaite d'après l'espèce type, ét d'après un plésiotype du Miocène supérieur de Lapugy (Hongrie) : Cypriea Duclosiana Bast. (PI IX, fig. 9-10), ma coll. Rapp. et diff. —- Soit que M. Jousseaume n'ait pas eu C. civercula à sa dis- position, soit pour un autre motif, il s'est borné à reproduire entre guillemets la diagnose de Swainson pour Pustularia, et il a créé un peu plus loin un Genre Jenneria qui fait évidemment double emploi avec celui de Swainson. Je les réu- nis donc ensemble, mais je fais passer Pustularia au rang de Genre distinct, parce que ses extrémités subcanaliculées s'écartent génériquement de Cypræa; les échantillons bien conservés sont tellement symétriques, qu'il faut examiner attentivement la fossette columellaire ou la cavité superficielle de l'apex, pour savoir dequel côté est l'échancrure basale ou la gouttière apicale. Le Genre Epona est fondé sur le même type que Pustularia, il doit donc disparaitre de la Nomenclature comme synonyme postérieur. Répart. stratigr. Eocexe. -- Une espèce bien caractérisée, dans la Loire-Inférieure: frivia Recluzi Cailliaud, ma coll. OLIGOCENE. — Une espèce très ornée, dans le Tongrien inférieur de l’Allema- gne du Nord : frivia scabriuseula von Kænen, d'après la figure publiée par cet auteur. Une autre espèce dans le Tongrien de la Ligurie: Jenneria læviapenninica Sacco, d'après cet auteur. MiocenE. — Le plésiotype ci-dessus figuré, dans le Bassin de Vienne et dans le Burdigalien de l'Aquitaine, ma coll., classé comme Jenneria dans l'Hel- vétien du Piémont, avec les variétés suleicauda Bonelli, amplesulcata, lævissima Sacco, d'après la Monographie de cet auteur. Époque ACTUELLE. — Plusieurs espèces dans l'Océan indien et aux Indes occi- dentales, d'après le Manuel de Tryon. RHYNCHOCYPRÆA, Cossmann, 1898 (1). Coquille cypréiforme, avec un canal tronqué en avant, avec un rostre recourbé et échancré en arrière ; spire visible ; tubercules sur le cou ; labre crénelé ; bord columellaire sillonné. RHYNCHOCYPRÆA, sensu stricto. Type : C. loxorhyncha, Tate. Olig. Test épais. Taille grande ; forme globuleuse en arrière, atténuée en avant, rostrée à ses deux extrémités ; surface dorsale lisse ; spire (1) « Revue crilique de Paléozoologie », I‘ année, p 17. (Analyse de « Cat. of tert. moll, Brit. Mus. Australasian », par M. Geo. Harris, 1897). PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 179 Rhynchocypræwn visible, quoique déprimée, à nucléus delphinuliforme ; ouverture étroite, à bords parallèles, sinueuse, arquée en arrière, prolongée à ses deux extrémités au-delà du dernier tour ; canal antérieur droit, tronqué sans échancrure, entre deux becs subcarénés et bordés, avec deux tubercules inégaux sur le cou ; gouttière postérieure rostrée el recourbée, entre deux lèvres amincies et repliées, profondément échancrée à une grande distance au-delà de l'apex ; péristome un peu bombé, vernissé et bordé par une callosité qui s'aplatit au mi- lieu et qui s'amincit anguleusement aux extrémités ; labre finement crénelé ; columelle lisse à l’intérieur, sans fossette ni torsion, se terminant en ligne droite sur le bec de l'échancrure ; bord columel- laire orné de nombreux sillons parfois anostomosés, qui cessent sans atteindre le rebord gauche de la callosité faciale. Diagnose établie d'après un échantillon de l’espèce-type, du Balcombien de Muddy Creek (PI. VII, fig. 5), ma coll.; plésiotype peut être spécilique- ment identique, de l'Australie du Sud: €. eximia M' Coy (PI. VI, fig. 11) ma coll. Rapp. et diff. — Lorsque J'ai proposé ce nouveau Genre, en 1898, j'ai été sur- tout frappé par le prolongement anormal de ses extrémités rostrées ; Ce carac- tère, qui cadre précisément avec le critérium générique que j'ai admis pour les Cypræidæ, me décide à maintenir le Genre Rhynchocypræa qui s'écarte abso- lument des véritables Cypræa et même de Pustularia, chez qui les extrémités ne sont que subrostrées; c'est une forme de transilion avec Ovula. On re- marquera, en outre, que la plication du bord columellaire est plutôt formée par des sillons que par des plis; enfin la columelle n'est pas Lordue en avant, elle se prolonge directement sur le bec contigu à l'échancrure basale, et elle est dé- pourvue de fossette comme il en existe chez la plupart des Cypræa. Je ne cile que pour mémoire les deux saillies tuberculeuses, l'une arrondie, l’autre allon- gée, qui existent côle à côte sur le cou; je ne me rends pas bien compte de la fonction biologique de ces tubercules qu'on ne voit apparaître que chez Xhyn- chocypræa; mais on peut en conclure que la séparation de ce Genre est encore confirmée par d’autres caractères différentiels que par ses rosires. Répart. stratigr. EoceNe. — Une espèce dans les couches éocéniques de Table Cape, en Tasma- nie : Cypræa platyrhyncha M. Coy, ma coll. 176 ESSAIS DE Rhynchocypræa OLIGOCENE. — Les deux especes (type et plésiotype) ci-dessus figurées, dans les couches post-éocéniques de Victoria et de l'Australie du Sud, ma coll. PLioceNE. — Une espèce douteuse dans les couches récentes de Java : C. gen- diganensis Martin, d'après les figures de la Monographie de cet auteur. GISORTIA, Jousseaume, 1884. Test très épais. Taille géante ; spire involvée ; surface tubercu- leuse ; canal antérieur brièvement tronqué ; échancrure apicale pro- longée entre deux appendices saillants ; ouverture sinueuse ; labre plus ou moins crénelé ; columelle lisse, tordue en avant. GISORTIA, sensu stricto. Type : Ovula gisortiana ('), A. Passy. Eoc. Forme massive, piroïde, gibbeuse et élargie en arrière, atténuée du côté antérieur ; spire involvée, à sommet complètement recou- vert par un enduit calleux ; surface lisse, portant seulement sur le dos des tubercules noduleux, ou une carène inférieure et irréguliè- rement bossuée, ou encore une carène antérieure et armée de digi- tations (Ovula Hantkeni) ; ouverture sinueuse, étroite et arquée en arrière, élargie en avant où elle se termine par un canal plus ou moins bien formé, mais brièvement tronqué et subéchancré à la base, compris entre deux lèvres presque symétriques et amincies ; goultière postérieure prolongée et échancrée au-delà de l’apex, entre deux appendices saillants et contournés, lamelleux à gauche, subdi- gité à droite ; péristome aplati sur la face ventrale ; labre générale- ment crénelé par des plis qui vont en décroissant d'avant en arrière ; columelle lisse, un peu excavée au milieu, puis légèrement bombée en avant, et enfin tordue par un pli caréné qui se recourbe le (1) Dénomination que j'ai amendée ainsi cn 1889: gisorliensis, Gisors étant une localité (v. Cat. Eoc. IV, p. 101). PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 177 Gisortia long de la lèvre droite du canal basal ; bord columellaire calleux, ” dépourvu de plis et de sillons. Diagnose refaite d'après l'espèce-type ; reproduc- tion de la figure publiée par moi (‘) dans le Bull. de la Soc. Géol. de Fr. (Fig. 10); autre espèce londinienne : Ovula tuberculosa Duclos (PI. VIII, fig. 1, 2), d'après un échantillon de Creil recueilli par M. Boursault et déposé aa Muséum d'histoire naturelle de Paris. Rapp. et diff. — La création de ce Genre par Ve SE Fig. 10 M. Jousseaume, cst tout à fait justifiée; Fischer l’a classé à la suite d'Ovula, quoique avec un point de doute; je suis d'avis que sa place cst tout in- diquée entre Rhynchocypræa et Ovula, il se rap- proche cependant plus des Cyprées que des Ovules qui ont un sommet bien différent. L'absence de plis à la columelle et sur le bord columellaire n’est pas un caractère suffisant pour motiver le rapprochement proposé par Fischer: au contraire, en adoptant la place que je lui assigne, on arrive à un enchaine- ment beaucoup plus satisfaisant. La torsion de la columelle et les gibbosités de la surface dorsale différencient, d'autre part, Gisortia de Rhynchocypræa auquel il ressemble par ses extrémités rostrées. C’est une forme éocénique tout à fait isolée qui ne se rattache guère qu'aux Sh'ombidæ crélaciques ; mais la filiation n'en est pas encore démontrée. Répart. stratigr. 5 EocENE. — Ontre les deux espèces ci-dessus figurées, une troisième espèce dans le Lutécien des environs de Paris : G. Chevallieri Cossm., coll. Bourdot ; une espèce très voisine de Rhynchocypræa, dans l'Eocène moyen d'Angleterre: Ovula Combii Sow.; une espèce à l’état de moule dans le Bruxellien, en Bavière et en Crimée: Conus giganteus Munster ; une espèce dans l’Eocène supérieur de Nice: Ovula Bellardii Desh. ; enfin une espèce des calcaires du Vicentin : Ovula -Hantlieni Mun. Ch.; d’après la Monographie de M. Lefèvre (Desc. de l'Ovule des environs de Bruxelles, 1878. Ann. Soc. malac. de Belg. T. XII). AMPHIPERAS, Gronovius, 1781. Coquille ovale ou fusoïde, birostrée ; spire involvée ; columelle lisse, tordue ; surface lisse. (1) 3° sér., T. XIV, 1885, p. 434. 178 ESSAIS DE Amphiperas SIMNIA, Leach in Risso, 1826. Type : S. patula, Leach. Viv. (= ? Rhizorus, Montf. 1810.) Taille assez grande ; forme ovale, bulloïde au milieu, rostrée aux extrémités, plus rapidement atténuée en avant ; spire complètement involvée ; surface dorsale lisse, incomplètement recouverte par le vernis columellaire et laissant apercevoir des accroissements verti- caux ; ouverture arquée, aussi haute que la coquille, un peu élargie en avant où elle se termine par un bec court, non contracté, tron- qué sans échancrure à son extrémité ; gouttière postérieure échan- crée et versante, comprise entre le prolongement du labre et une carène spirale qui prend naissance sur la région pariétale, sans s’en- rouler sur l'axe à l'intérieur ; labre très peu épais, à peine bordé, non crénelé ; columelle lisse, infléchie en avant et faiblement tordue, avec une fossette lisse et assez profonde ; bord columellaire mince, à peine limité, étalé sur la face ventrale seulement. Diagnose refaite d'après la figure de l’espèce-type, et d’après un échantillon d'un plésiotype du Plaisancien d'Italie : Ovula passerinalis Lamk. (PI. IX, fig. 22), coll. de l'Ecole des Mines. Rapp. et diff. — Le Sous-Genre de Leach, régulièrement publié par Risso, s'écarte d'Anphiperas par deux caractères principaux : le vernis columellaire ne s'étend pas sur toute la surface dorsale, et le labre est plus mince, non cré- nelé même chez le fossile ; la figure de S. patula, dans le Manuel de Tryon, indi- que cependant de petites crénelures internes, mais Fischer n'en fait pas men- tion, de sorte que j'ai inserit (€ non crénelé » dans ma diagnose ci-dessus. D au- tre part, le canal est plus court chez Simnia, quoique bien formé, et la gout- lière postérieure n'est pas distincte du rostre apical et échancré, comme cela a lieu chez 4. ovum ; la columelle, moins tordue en avant, n’est pas excavée, et son bord porte une fossette qui n'existe pas chez 4. ovum. La séparation d'un Sous-Genre est donc amplement justifiée. Fischer ajoute qu'il y a lieu de placer auprès de Simnia le Genre Rhizorus Montf., mais Herrmannsen indique seule- ment que la-coquille-type, reprise dans Soldani, ressemble à Bulla ; c'est une forme non caractérisée qu'il n’y a pas lieu de retenir. Répart. stratigr. PLIOCENE. — Le plésiotype ci-dessus figuré, dans le Plaisancien d'Italie, ma coll., et dans l'Astien du Piémont, d'après la Monog. de M. Sacco. EPOQUE ACTUELLE. — L'espèce-type dans les mers d'Europe, d'après le Manuel de Tryon. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 179 Amphiperas NE£OSIMNIA, Fischer, 1884. Type : Bulla spelta, Lin. Viv. (= Calpurna, Kleming 1828, non Calpurnus, Montf. 1810). Taille petite ou bien au-dessous de la moyenne ; forme étroite, peu _ventrue au milieu, rostrée surtout en arrière où elle est plus atté- nuée qu’en avant ; spire complètement involvée ; surface dorsale non recouverte par le vernis columellaire; ouverture étroite en arrière, un peu élargie en avant, où elle se termine par un bec assez large, tronqué sans échancrure ; gouttière postérieure obsolète, versante en spirale à droite, et distincte du rostre apical qui forme un bec non échancré ; labre lisse, peu épais, faiblement bordé, contracté en avant ; columelle lisse, droite et sans torsion en avant, avec une fai ble fossette allongée qui en amincit le bord interne ; bord columel- laire peu calleux, lisse, mal limité. Diagnose complétée d'après l’espèce-type vivante, et d'après un échantillon fossile de la même espèce, du Plaisancien d'Italie (PI, IX, fig. 23-24), coll. de l'Ecole des Mines. Rapp. et diff. — Fischer a eu raison de séparer cette Section qui s'écarte de Simnia, non seulement par sa forme plus svelte, mais surtout par sa colu- melle non tordue en avant et par sa gouttière distincte du rostre apical. En ce qui concerne Calpurna, dont le type Ovula Leathesi Sow., c'est un Neosimnia évident; mais Calpurna faisant double emploi avec Calpurnus, il y a lieu de préférer la dénomination Neosimnia, quoiqu’elle soit de 56 ans postérieure à celle proposée par Fleming. Répart. stratigr. OLIGOCENE. — Une espèce dans le Tongrien de la Belgique et de l'Allemagne du Nord : Ovula Bosqueti Nyst, d'après la fig. publiée par M. von Kœnen. MioceNE. — L'espèce-type dans l'Helvétien de la Touraine, ma coll. ; une va- riété plus étroite, dans l'Helvétien du Piémont: Volua taurinensis Sacco, d'après la Monographie de cet auteur. Priocenxe. — L'espèce-type ci-dessus figurée, dans le Plaisancien d'Italie, et dans l'Astien du Piémont, d'après la Monographie de M. Sacco. Une espèce un peu plus ventrue, type de Calpurna, dans le Crag d'Angleterre : Ovula Leathesi Sow., d'après la Monographie de S. Wood. EPOQUE ACTUELLE. — Une dizaine d'espèces dans toutes les mers, d'après le Manuel de Tryon. 180 ESSAIS DE TRANSOVULA, de Gregorio, 1880 (1). Forme étroite, subrostrée aux extrémités: ouverture de Cypræa, avec un bec subéchancré entre deux lèvres symétriques; gouttière apicale crénelée. TRANSOVULA, sensu stricto. Type: Ovoula Schefferi, de Greg. Eoc. Taille au-dessous de la moyenne; forme d’'Amphiperas étroit, un peu rostré à ses deux extrémités; spire complètement involvée autour de la columelle; surface dorsale lisse, non vernissée; ouverture cypréiforme, peu arquée, étroite en arrière, à peine élargie en avant échancrure basale faiblement entaillée à l'extrémité d'un canal rudi- mentaire, compris entre deux lèvres symétriques, amincies et caré- nées; gouttière apicale versante en biais à droite, comprise entre la saillie obtuse du labre et un bourrelet pariétal, crénelé; péristome très inégalement divisé par l'ouverture, bombé au milieu, excavé sous les lèvres antérieures; labre étroit, bordé à l'extérieur et crénelé à l’intérieur ; columelle lisse et munie d’une fossette antérieure, pro- fondément déprimée; bord columellaire finement crénelé à l'entrée de l'ouverture, peu calleux et mal limité vers la surface dorsale. Diagnose relaite d'après la figure de l’espèce-type, d'après un plésiotype du Lutécien inférieur de Gisors : Ovula delphinoides Cossm. (PI. IX, fig. 21), coll. Bourdot; et d'après un plésiotype du Londinien de Mercin: 0. vibrayeana de Rainc. (PI. IX. fig. 20), ma coll. Rapp. et diff. — M. de Gregorio a élé heureusement inspiré en séparant ces: formes ancestrales de Simnia, qui ont encore l'ouverture crénelée comme celle de Cypræa, avec des lèvres antérieures qui ressemblent à celles de Bernayia ; mais le sommet est complètement ovuliforme, avec cette différence capitale que: le bord de la gouttière postérieure est garni de plis crénelés, plus grossiers que ceux du bord columellaire situés au-dessus. La columelle est lisse et elle porte une fossette déprimée comme celle de la plupart des Cypræa, avec un rebordi (1) Fauna di San Giovanni Ilarione, p. 27, pl. VI, fig. 12. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 1S1 Transovula saillant et lisse à l'intérieur de l'ouverture. Bref, Transovula est un Genre éminemment intermédiaire entre Cypræa et Ovula, et non pas un Sous-Genre d'Ovula, comme le croyait l'auteur et comme Fischer l'a admis : c’est ce qui me confirme dans l'opinion qu'il est impossible de séparer une Sous-Famille Ovu- linæ des Cypræinæ, attendu que Transovula appartiendrait à la fois aux deux Sous-Familles. Un individu brisé m'a permis d'étudier la spire qui est ératoïdale et collée contre la columelle, ou plutôt contre le pilier de l'extrémité postérieure et ros- trée, à l'intérieur de la cavité du dernier tour. Répart. stratigr. EoceNe. — L'espèce-type dans le Vicentin, d'après la figure publiée par M. de Gregorio. Deux espèces typiques et très voisines l'une de l'autre, dans le Londinien des environs de Paris : Ovula ucuminalta Desh., 0. Vibrayeana de Raine., ma coll. Le premier plésiolype ci-dessus liguré, dans le Lutécien de Gisors, ma coll. ; une autre espèce plus étroite, dans le même gisement : 0. Eugenei Desh. Une espèce douteuse, dans le Barto- nieu des environs de Paris : 0. rostralina Desh., d'après la figure publiée par l’auteur. PEDICULARIA, Swainson, 1840. (= Fhyreus, Philippi 1854.) Coquille irrégulière, à columelle en partie déroulée, à extrémités non canaliculées; surface striée spiralement ; spire cachée ; bords non crénelés. PEDICULARIA, sensu stricto. Type: P. sicula, Swains. Viv. (=? Dentiora, Pease 1862.) Test mince. Forme cupuloïde, peu régulière; spire non visible ; surface dorsale élégamment strite; ouverture très grande, occupant toute la hauteur de la coquille, à péristome mince, lisse et évasé en pavillon ; labre non bordé, se raccordant aux deux extrémités, sans gouttière ni canal, avec le bord columellaire qui est également mince, lisse, détaché de la base, quoiqu'un enduit vernissé supprime toute solution de continuité. 182 ESSAIS DE Pedicularia Diagnose complétée d'après l'espèce-type, des Açores (PI.IX, fig. 15), ma coll. Rapp. et diff. — Cette étrange coquille se rattache à Simnia ou à Radius, en admettant que le bord columellaire ait été désinvolvé, ce qui supprime toute torsion, et par conséquent, toute trace de canal et de gouttière aux deux extré- mités ; le péristome est alors continu, mince et non crénelé ; en outre, la sur- face dorsale est ornée comme celle de Radius. L'irrégularité de la forme de Pedicularia provient de ce que l'animal vivait dans les Polypiers. J'y réunis Dentiora, fondé sur une espèce (D. rubida Pease) qui n'a jamais été figurée ; quant à Thyreus, il paraît qu'il est établi sur le même type que Pedicularia, mais que Philippi le classait dans la Famille Calyptræidæ ; en tous cas, c'est une dénomination postérieure à celle de Swainson. Répart. stratigr. PLIOCENE. — Une espèce voisine du type, dans les couches néogéniques de Messine : P. Deshayesi Seguenza, d'après Fischer. EPOQUE ACTUELLE. — L'espèce -type dans la Méditerranée et l'Atlantique. ERATO, Risso, 1826. Coquille piriforme, à spire saillante; ouverture linéaire, à bords crénelés; labre bordé; columelle lisse, tordue à la base, avec une fos- sette longitudinalement déprimée. ERATO, sensu stricto. Type: Æ. lœvis, Donovan. Viv. Test épais. Taille petite; forme piroïde, globuleuse en arrière, atté- nuée en avant; spire saillante, quoique courte, à galbe conique, en- tièrement recouverte par le vernis qui s'étend sur toute la surface ; ouverture étroite, presque linéaire, à bords parallèles et finement crénelés à l’âge adulte; pas de gouttière postérieure; échancrure basale à peine indiquée, circonscrite par un rebord vernissé et peu proéminent; labre épais, bordé à l'extérieur, finement denticulé sur son contour interne; columelle lisse, tordue en avant, portant une fossette déprimée; bord columellaire finement crénelé à l'entrée de l'ouverture, avec quelques plis obliques du côté antérieur. dE héE PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 183 Erato Diagnose complétée d’après l’espèce-type, vivante dans la Méditerranée, et fossile dans le Plaisancien de Biot (PI. VIII, fig. 10-11), ma coll. Rapp. et diff. — Ainsi que l'a fait remarquer Fischer, ce Genre a un animal et une radule de Trivia ; les crénelures du bord columellaire ne se montrent qu'à l’âge adulte, en même temps que les denticulations du labre ; ce ne sont pas des plis columellaires comme ceux de Harginella ; il n’est donc pas admis- sible qu'on place Ærato dans la Famille Marginellidæ. Répart. stratigr. OLIGOCENE. — Une espèce voisine du type, dans l'Oligocène supérieur de Cassel : E. prolævis Sacco, d'après cet auteur. Deux espèces dans les cou- ches post-éocéniques de l'Australie du Sud : T. minor et pirulata Tate, ma coll. Miocene. — L'espèce-type avec plusieurs variétés, dans l'Helvétien de la Touraine et dans le Bassin de Vienne, ainsi que dans le Burdigalien de l’Aquitaine, ma coll. ; dans l'Helvétien et le Tortonien du Piémont : var. subeypræola d'Orb., dertincrassata et rugata Sacco, d'après la Monographie de cet auteur. Une espèce dans les couches de New-Jersey : £. Emmonsi Whitfeld, d’après la Monographie de cet auteur (U. S. Geol. Surv, Monogr. XXIV, fig. 9-11). PLIOCENE. — L'’espèce-type dans le Plaisancien des Alpes-Maritimes et de Modène, ma coll. ; dans le Plaisancien et l'Astien du Piémont, avec les var. brevispira, labiangulata, subalata Sacco ; une autre des mêmes gise- ments : E. cypræola Brocchi, d'après la Monographie de M. Sacco ; une espèce voisine, dans les Alpes-Maritimes : E. uniplicata Depont., ma coll. PLEISTOCENE. — Une espèce dans les couches récentes de la Californie : £. columbella Menke, d’après la Monographie de M. Arnold (Loc. cit. 1903). EPOQUE ACTUELLE. — Une quinzaine d'espèces dans toutes les mers, d'après Fischer. EraATopsis, Hærnes et Auinger, 1880 ('). Type : E. Barrandei, H. et A. Mioc. (— Eratotrivia, Sacco 1894.) Forme d’Erato; spire parfois masquée par l’ornementation, mais visible néanmoins chez les individus normaux; surface dorsale ornée de pustules interrompues par un sillon presque médian et sinueux, (1) «Gast. der I und II marinen Méditerranéen stufe » Vienne, 1880. p. 64, pl. VIII, fig. 8-10. 184 ESSAIS DE Erato ou bien ornée de plis anostomosés qui se prolongent sur le péristome ventral, et alors les extrémités des plis contre le sillon dorsal portent de petites perles alignées; ouverture assez étroite, à peu près rectili- gne, presque dépourvue de gouttière postérieure, terminée en avant par un canal rudimentaire, tronqué et évasé à son extrémité, entre deux lèvres symétriquement divergentes et carénées sur les bords; labre épais et bordé, garni de plis comme le bord columellaire ; colu- melle crénelée, tordue à la base, dépourvue de fossette antérieure. Diagnose complétée d'après les figures de l’espèce-type et d’après un plésio- type du Lutécien de Parnes : Erato crenata Dh. (PI, IX, fig.16-17), ma coll. Rapp. et diff. — Le type de cet excellent Sous-Genre est une espèce très variable, si l'on s'en rapporte aux figures publiées par Hærnes et Aninger : la fig. 10 (PI. VII) représente un véritable Eralo avec des pustules, de sorte que, sauf le sillon dorsal, on pourrait s'imaginer que c'est simplement un Erato orné ; au contraire, la figure 8 représente nn individu dont la spire est plus dépriméc, presque cachée par des plis, tandis que les pustules n'atteignent pas la région apicale, de sorte que la coquille ressemble plutôt à un Trivia dont le sillon dorsal serait sinueux. C'est la meilleure confirmation qu'on puisse trou- ver du rapprochement à faire entre ÆErato et Trivia, et c'est ce qui a induit M. Sacco en erreur, quand il a proposé son groupe Eratotrivia (type : E. cre- nata Desh.) pour les formes plus voisines de Trivia et d'Eralo : or, précisément l'un des deux individus plésiotypes ci-dessus figurés, a la spire saillante comme celle de l'échantillon d'Erato Barrandei figuré par M. Sacco, tandis que l'autre est triviiforme et presque identique à la figure 8 de l'ouvrage de Hærnes et Auinger, sauf que les plis sont plus prolongés sur la région antérieure. En définitive, il n'y a de place que pour un seul Sous-Genre, et Eralotrivia doit être considéré comme synonyme d'£ratopsis. En réalité ce Sous-Genre se distingue de Trivia par sa spire toujours visible, méme quand elle est à peine saillante, par son sillon dorsal sinueux, par son ouverture non déviée en arrière, sans gouttière apicale : d'autre part, Eratopsis se distingue d'£rato, non seulement par son ornementation et son sillon dorsal, mais encore par sa columelle plissée, sans fosselte antérieure, par son labre entièrement plissé sur la face ventrale, de même que le bord columellaire. Répart. stratigr. EOcENE. — Le plésiotype Lulécien ci-dessus figuré, dans les environs de Paris, ma coll., une autre espèce dans le Londinien d'Aizy, près de Sois- sons : E. Wateleti Desh., ma coll. ; une autre espèce dans le Barlonien d'Auvers-sur-Oise : Erato Bernayi Cossm., coll. Bernay. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 185 Erato OLIGOGENE. — Une espèce dans le Tongrien inférieur de l'Allemagne du Nord: Erato costulata Giebel, d'après la Monographie de M. von Kænen. MIoceNE. — Outre l’espèce-type dans l'Helvétien du Bassin de Vienne et du Piémont, une espèce pustuleuse, à spire élevée, dans le Burdigalien de l’A- quitaine: Erato cf. Maugeriæ Wood, ma coll. PLiocexe. — Cette dernière espèce dans le Crag d'Angleterre, d’après la Monographie de S. Wood. EPOQUE ACTUELLE. — Quelques espèces dans les mers chaudes, d'après Fis- cher (Hærnes et Auinger citent Ærato Schmelziana Crosse). 186 ESSAIS DE ANNEXE 1° NOTES COMPLÉMENTAIRES RELATIVES AUX QUATRE PREMIÈRES LIVRAISONS Première livraison BOôHMIA, Cossmanu, 1902. Type : Ephyra exilis, B‘hm. Hettang. (= Ephyra, J. Bühm 1901, non Per. et Les. 1801). Forme étroite, élancée ; spire allongée, étagée aux sutures ; tours plans, ornés de plis axiaux, un peu obliques, rétrocurrents sur la rampe suturale. Dernier tour inférieur à la moitié de la hauteur totale chez les individus adultes, cylindracé sur les flancs, déclive à la base qui est peu convexe et lisse. Ouverture ovale, allongée, sub- canaliculée en arrière, un peu versante à la base ; colu melle courte, arquée, lisse. Diagnose abrégée de celle de l’auteur (Zeitsch. deutsch. geol. Ges. Bd. LIII, Heîft 2, p. 223, fig. 7-9). Reproduction de l'une figures originales (Fig. 11). Rapp. et diff. — M. Joh. Bühm a proposé le Genre Ephyra dans une Etude intitulée &« Ueber die Fauna der Pereiros Schich- ten», relative à la description de fossiles infraliasiques du Portu- gal, et dont une nouvelle édition traduite en langue française vient d'être publiée par la « Com. Trab. geol. de Portugal ». C'est une forme très intéressante en ce qu'elle marque, une fois de plus, un passage entre les Opisthobranchiata et les Entomotæniata (Nérinées), et qu'elle confirme, par conséquent, le rapprochement que j'ai fait entre ces deux Sous-Ordres PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 187 (Voir « Essais », livr. Il). Bühmia, dont j'ai dù changer le nom (Revue crit. de Paléoz., VI, p. 22) pour corriger un double emploi de nomenclature, se dis- tingue d'Actæonina par son ornementation axiale, et de Cylindrobullina par son galbe élancé, analogue à celui d’Hypsiplewra dans la Famille Loxenematidæ. Le sinus sutural, indiqué par le crochet que font les plis de la rampe, peut déjà être observé chez Cylindriles, quoiqu'il soit ici bien plus profond et plus étroit ; il représente le rudiment de la profonde entaille des Nerineidæ ; mais l'ouverture ne paraît pas avoir un bec comme celui des membres de cette Famille, notam- ment comme Pseudonerinea qui, lui aussi, n'a pas de plis à la columelle ni au labre. En résumé, la création de ce Genre semble justifiée. Répart. stratigr. HETTANGIEN. — L’espèce-type dans l'Infralias du Portugal, d’après M. J. Bôhm (loc. cit.). CARINARIA. — A ajouter (p. 133). EOcENE. — Une espèce bien typique, dans la Loire-[nférieure : C. mürabilis Cossm. ( «Moll. éoc. Loire-Infér. » Il, Suppl., p. 163, PI. XVII, fig. 26-27). OLIGOGENE. — Une espèce de la Jamaïque : C. caperata Guppy, citée à tort dans le Miocène ( « Essais » III, p. 184). EOsINica. Aldrich, 1903. Type : Umbraculum elevatum, Aldr. Eoc. Forme conique, surface externe rayonnée et treillissée par des accroissements concentriques, bords crénelés ; sommet formant un petit nucléus saillant ; surface interne lisse ; impression ? Diagnose établie d'après la description de l'espèce- type (The Nautilus, Vol. XVII, n° 2). Reproduc- tion de la figure originale (Fig. 12). Observ. — Il ne me parait pas bien certain que cetle coquille soit bien à sa place dans les Pleurobranchiata : l'auteur n’en a pas indiqué l'impression musculaire, et je ne serais pas surpris qu’il s’agit là d'une simple Patelle, dont elle a la forme et l’ornementation ; il est vrai que le sommet forme un petit nucléus comme cela a lieu chez Umbrella. Néanmoins, il eût été essentiel d'étudier l’im- pression du muscle avant de proposer Eosinica. Répart. stratigr. : < EocENE. — L'espèce-type dans l'étage « Lignitic » de l'Alabama, d'après l'au- teur (loc. eit., p. 19). 158 ESSAIS DE Deuxième livraison PLEUROTOMIDÆ Tripr4, de Gregorio, 1890 Type : Pleurot. anteatripla, de Greg. Eoc. Observ. — Dans la seconde livraison (p. 85), j'ai réuni à Crassispira Swains. cette Section dont le type est tout à fait voisin de Drillia angulosa Desh., du Bassin de Paris : or, en examinant de nouveau la question dans l’Appendice HI de mon « Catalogue illustré .. » (p. 88), je m'étais décidé à rétablir la Section Tripia qui ne paraissait pas avoir de représeatant dans les mers actuelles, ni dans le Néogène, et qui semblait exclusivement confinée dans l'Eocène, peut-être aussi dans l'Oligocène moyen. La taille de ces coquilles toujours petite, leur ornementation généralement granuleuse, et leur protoconque aplatie, tels étaient les caractères que je leur attribuais, quand, au moment de livrer ces lignes à l'impression, j'ai reçu de M. de Monterosato un intéressant envoi con- tenant, entre autres, deux espèces actuelles de Pleurolomidæ, recueillies par lui sur les rivages de Sicile, et dont l'un intitulé Tripia Trecchii Pecch. a la pro- toconque polygyrée, conique, à premiers tours lisses et convexes, puis costulés fortement, tandis qu :la spire est ornée de carènes spirales dans l'intervalle des- quelles il y a de fins plis d'accroissement sinueux ; l’autre espèce (D. emendata Monterosalo) a au contraire la protoconque paucispirée, tectiforme ou aplatie, et son ornementation rappelle davantage celle de D. anqulosa Desh. ; sur l'éti- quette M. de Monterosato, se fondant vraisemblablement sur la différence de protoconque, sur laquelle il a d'ailleurs appelé mon attention, a inscrit : Dril- liola Monts. mss. J'adopte donc délinilivement cette dernière dénomination pour les espèces éocéniques du Bassin de Paris, et je souhaite que la découverte ultérieure d'échantillons miocéniques et pliocéniques vienne combler le vide existant encore entre les provenances éocéniques précitées, et le type de D. emen- «data vivant à Palerme (entre 109 et 300 m'tres de profondeur). Il resterait d'ailleurs également à combler la même À lacune en ce qui concerne Tripiu, pour relier T. an- 10 teatripla à T. Trecchii. SES En attendant, il m'a paru intéressant de repro- Æ FEU duire ci-contre le grossissement des protoconques ‘” # c cs des deux formes communiquées par M. de Montero- Fig. 13 Sato (Fig. 13 — Tripia ; Fig. 14. — Drilliola). Fig 1% THeTipos, 1899. Type: T. morsura, Hedley, Viv. Observ. — Coquille actuelle, à classer entre £ucithara et Clathurella, remar- quable par son ouverlure grimacçante, par son sinus faible et échancré dans la varice labiale ( « Moll. of Funafuti, Mem. of Austr. Mus. III, part. VIT, p. 473, fig. 42). I RE ie à PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 189 CHELYCONUS. — A ajouter (p. 161): OrIGOCENE. — Une espèce dans les couches inframiocéniques de la Floride : C. waltonensis Aldrich, d’après la figure publiée par i'auteur (The Nau- tilus, vol. XVI, n° 11). Troisième livraison CANCELLARIID/E _ EXECHOPTYCHIA ('), nov. gen. Type: Cancell. Conradiana, Dall. Plioc. Taille moyenne; forme ovale, buccinoïde ; spire assez élevée, fai- blement étagée aux sutures, à galbe subconoïdal ; protoconque glo- buleuse, lisse, à nucléus obtus ; tours cancellés par des cordons apla- tis et par des plis d'accroissement assez serrés, avec des crénelures rectangulaires à l'intersection ; pas de varices. Dernier tour égal aux quatre septièmes de la hauteur totale, muni d'une petite rampe étroite au-dessus de la suture, ovale à la base qui est ornée comme la spire, jusque sous le bourrelet anguleux et très saillant qui s’en- roule sur le cou très court. Ouverture étroite, en are de cercle, avec une gouttière rétrécie dans l'angle inférieur, terminée en avant par une échancrure basale et déviée vers le dehors ; labre mince, curvili- gne et oblique, antécurrent vers la suture, épaissi et plissé à l'inté- rieur, à quelque distance en deçà du contour ; columelle courte, tor- due en avant avec le bec échancré, munie de trois plis, l'antérieur confondu avec la torsion et formé de deux carènes anastomosées, le second beaucoup plus saillant, un peu bifide et plus transverse, enfin le troisième encore plus proéminent, continuant la carène du bourre- let basal, dédoublé à l’intérieur en deux carènes inégales qui s'anas- tomosent sur la face de l'ouverture ; une côte pariétale peu saillante, quoique distincte de l’ornementation basale ; bord columellaire non visible en arrière, à peine limité vis-à-vis des plis, un peu détaché de la fente ombilicale à son extrémité antérieure. (1) Etymologie : 2£:z0<, saillant ; ztvy1a, pli. 190 ESSAIS DE Diagnose établie d'après un échantillon de l'espèce type, du Pliocène de Caloosahatchie dans la Floride (PI. IV, fig. 19-20), ma coll, Rapp. et diff. — Cette coquille ne peut être conservée dans le Genre Cancel- laria, dont la rapproche seulement son échancrure basale et son bourrelet ; elle s'en distingue par ses plis saillants et bifides, et par son bord columellaire indistinct qui a plutôt de l’affinité avec Admete; d'autre part, elle n’a pas le canal de Bivetia, ni les trois plis égaux ainsi que les varices d'Uxia. En résumé, je le place dans la Sous-Famille Cancellinæ, où elle forme un Genre tout à fait à part, entre Bivetia et Cancellaria. Répart. stratigr. PLIOCENE. — L'espèce-type dans les Marnes de la Floride, ma coll. ANEURYSTOMA. — À ajouter (p. 24): PLIOCENE. — Une espèce dans les couches récentes de Karikal: Sveltia Mor- gani Cossm., coll. Bonnet. EPOQUE ACTUELLE. — Une espèce à peu près certaine, dans l'Océan indien : Cancell. bifasciata Desh. (= oblonga Sow.), d'après le Manuel de Tryon. OLIVIDÆ OLIVA 5. s. — A ajouter (p. 46); PLIOGENE. — Une espèce dans les couches récentes de Java, et aussi à Kari- kal : O0. cheribonensis Martin, coll. Bonnet pour la provenance Karikal. MARGINELLIDÆ PSEUDOMARGINELLA, v. Maltzan. Type : P. Adansoni, v. Maltzan. Viv. Observ. — D'après l'analyse qu'en a faite Crosse (Journ. Conch. 1887, p. 325), ce Genre aurait une radule bien différente de celle de Marginella, un opereule unguiculé comme celui de Fusus, et le manteau ne recouvrirait pas toute la coquille. Ces données anormales demanderaient à être confirmées par de nou- velles observations. CRYPTOSPIRA. — A ajouter (p. 94) : PLIOCENE. — Une espèce dans les couches récentes de Java : C. quinquepli- cata Martin, d'après la Monographie de cet auteur. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 191 MITRIDÆ MESORHYTIS. — À ajouter (p. 171): CENOMANIEN. — Une espèce à côtes saillantes, dans la Sarthe: Voluta gib- bosa Guér., coll. de l'Ecole des Mines. (Ce n'est pas un Lathyrus, comme je l'avais d'abord pensé). VOLVARIA. — À ajouter (p. 181) : OLiGocenEe. — Une espèce inédite, connue seulement à l'état de fragment dans le Stampien de Jeures, près d'Etampes, ma coll. (recueillie par le doc- teur Bezançon). Quatrième livraison . FUSIDÆ SOLUTOFUSUS, Pritchard, 1898 (‘). Type : S. carinatus, Pritch. Eoc. Forme étroite, à spire déroulée ; protoconque lisse, semblable à celle de Fusus hexagonalis Tate ; ouverture petite et ovale, détachée, terminée en avant par un canal droit et long, égal au tiers de la longueur totale. Diagnose abrégée de celle de l’auteur: reproduction de la figure originale (Fig. 15). Rapp. et diff. — Cette coquille me paraît être simplement un Fusus à tours disjoints : tous les autres caractères sont ceux de Fususs.s.; si ce déroulement est un caractère constant et non accidentel, il justifierait tout au plus la création d'une Section distincte. Répart. stratigr. EocÈNe. — L'espèce-type dans les couches de Victoria (Australie), d'après l’auteur. = Fig. J (1) « Proc. roy. Soc. of Victoria. — Contrib. to pal. old. tert. », p. 101, pl. VIE, fig. 1-2. : 192 ESSAIS DE PAGODULA, Monterosato, 1884. Type : Murex vaginatus, Jan. Viv. (= Pinon, de Greg. 1885). Taille petite ; forme étroite, épineuse ; spire assez longue, étagée ; protoconque peu globuleuse, paucispirée, conoïdale, à nucléus peu saillant et légérement dévié; tours très anguleux, armés d'épines tubulées sur l'angle médian, à l'intersection des lamelles axiales ; or- nementation spirale, effacée sur le type, formée, sur d’autres plésio- types, de cordons squamuleux à l'intersection des lamelles. Dernier tour à peu”près égal aux deux tiers de la hauteur totale, à base déclive et peu convexe, sur laquelle se prolongent ces lamelles ainsi que les cordons quand il y en a ; ouverture piriforme, sans gouttière posté- rieure, terminée en avant par un canal assez long, droit, dépourvu de bourrelet sur le cou, non échancré à son extrémité ; labre à peu près vertical, un peu antécurrent sur la rampe postérieure, et tangent à la suture ; columelle droite, non plissée, légèrement infléchie à la base du canal : bord columellaire mince, lisse. Diagnose refaite d'après l'espèce-type, du Plaisancien de Bologne (PI. IT, fig. 17), et d'après un plésiotype à cordons spiraux, du Plaisancien de Biot. Murex squamuüulatus Br. (PI. IL, fig. 21), ma coll. Observ. — Ce Sous-Genre a été omis dans la quatrième livraison des « Es- sais », parce que les espèces qui s'y rapportent étaient à tort classées parmi les Muricidæ, à cause de leur ornementation muriquée ; M. de Monterosato a mon- tré qu'il était utile de créer cette Section que nous adoptons, à l'exemple de MM. Dollfus et Dautzenberg, en indiquant, comme eux, à titre de synonyme, le Genre Pinon de Greg., qui est fondé sur le même type et qui, par conséquent, doit disparaître de la Nomenclature. Rapp. et diff. — Pagodula doit être classé près de Columbarium, comme Sous-Genre de Fusus ; mais il s’en distingue par son canal moins long et par sa protoconque moins globuleuse. Il s’écarte des Muricidæ par cette protoconque qui n’est pas papilleuse, par son canal rectiligne, dépourvu de bourrelet, et par son labre antécurrent vers la suture. On peut résumer la comparaison en disant que Pagodula est à Columbarium ce qu'Aplyxis est à Fusus s. s. : c'est donc bien son Sous-Genre de Fusus (s. lato). PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 193 Répart. stratigr. Eocexe. — Une espèce probable, dans le « Midway stage » des États-Unis : Murex morulus Conrad, d'après la figure publiée par M. Gilb. Den. Harris qui le place, à tort selon moi, dans le Genre Trophon (Bull. Amer. Pal. I, pl. XX). MiocexE. — Une variété plus trapue de l'espèce-type, dans le Bassin de Vienne, ma coll. PLIOGENE. — L’espèce-type dans le Plaisancien des Alpes-Maritimes et d’Ita- lie, ma coll. Le plésiotype ci-dessus figuré, avec plusieurs variétés, dans le Plaisancien des Alpes-Maritimes et d'Italie, ma coll. EPOQUE ACTUELLE. — L’espèce-type dans la Méditerranée, d'après les « Moll. du Roussillon ». EUTHRIOFUSUS. — A ajouter (p. 29) : PLIOCENE. — Une espèce à embryon plus conoïdal que chez le type, dans les couches récentes de Karikal : £. inopinalus Cossm., coll. Bonnet (Faune plioc. de Karikal, art. Il, Journ. Conchyl. 1903). Oponrorusus, Whitfeld, 1892 ('). Type : Fasciolaria Slacki, Gabb.Tur. Forme fusoïde ; spire élevée avec des tours ornés de plis axiaux ; extrémité antérieure prolongée par un étroit canal, plus ou moins allongé ; columelle marquée, presque au milieu, par un seul pli oblique ; surface probablement lirée, autant qu'on en peut juger par les traces sur le moule interne. Traduction de la diagnose originale; reproduction d’une des figures (Fig. 16). Rapp. et Diff. — L'auteur expose qu'il a été obligé de sé- parer ce Genre de Fusus ou de Fasciolaria, tant à cause de son unique pli columellaire, que pour son ornementation ; il rap- pelle que Piestochilus a plusieurs plis et une ornementation di- flérente. Quant à moi, je trouve très imprudent de créer un Genre de Gastropodes — et surtout de Fusidæ — d'après des matériaux à l'état de moules, qui ne peuvent donner aucune indication certaine sur la forme de l'ouverture : on ne saura, en réalité, à quoi s’en tenir sur la position sysléma- tique d'Odontofusus que quand on aura recueilli des échantillons avec leur test. Jnsque là, c'est une création bien inutile. Fig. 16 (1) Gasteropoda and Cephalopoda of the rarilan Clays and Greensand Marls of New. Jersey. — VU. S. Geol. Survey, Monograph XVII, 1892. 13 194 ESSAIS DE Répart. stratigr. TURONIEN. — Plusieurs espèces dans les marnes vertes de New Jersey, outre le type précité: 0. typicus, medians, rostellaroides Whitfeld, d'après la Monographie de cel auteur (PI. V, fig. 18-21 ; PI. VI, fig. 1-5, 6-7, 8-9). TURBINELLIDÆ TUDICULA. — A ajouter (p. 70). PLiocexE. — L'espèce-type à l'état jeune, dans les couches récentes de Kari- kal: T. spirillus Lin., coll. Bonnet (Cossm. loc. cit.). STREPTOSIPHON. — À ajouter (p. 13). PLIOCENE. — Une espèce dans les couches récentes de Karikal : S. macros- pü:a Cossm., coll. Bonnet (loc. cut.) FULGUR. — A ajouter (p. 78). MiocENE. — Deux espèces dans les couches néogéniques de New Jersey; Busycon carica Linn., B. scalaspira Conrad, d'après la Monographie de M. Whitfeld (loc. cit.) SOLENOSTIRA, Dall, 1890. Plésiotype : S. Mengeana, Dall. Plioc. Observ. — Je n'ai pu, dans la quatrième livraison de ces « Essais ». donner qu'un croquis d'après la figure originale de cette espèce; mais je suis actuelle- ment en mesure d'en faire figurer un excellent échantillon de ma collection (PI. V, fig. 6), d'après lequel les lecteurs pourront constater d'une manière plus certaine, combien cette Section se rapproche de certains Pugilina. CHRYSODOMIDÆ CHRYSODOMUS, s. s. (— Jumala, Friele, 1882). Observ. — D'après une remarque de M. É. Vincent, Trophon elegans Charlesw., du Crag d'Angleterre, que j'ai cité dans le Genre Chrysodomus, appartiendrait vraisemblablement à un autre groupe : la figure d’un jeune indi- vidu que S. Wood a représenté (« Suppl. Crag Moll. », PI. Il, fig. 6) indiquerait une coquille buccinoïde, tandis que l'individu adulte figuré (PL V, fig. 2) se rapproche bien davandage de Chrysodomus, quoique la protoconque paraisse plus obtuse. Peut-être est-ce un représentant pliocénique de la Section Sipho- norbis (type : S. ebur Môrch). Aux synomymes précités de Chrysodomus, il y a lieu d'ajouter (p. 98) Jumala PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 195 Friele, dont le type (Trophon Turtoni Bean) ne me paraît pas différer générique- ment de C. antiquus. Cette réunion est d'autant plus justifiée que les échan- tillons connus de T. Twrtoni ne sont pas adultes. VoLUTOPSIS. — A intercaler (p. 101) avant Parvisipho. Pciocexe. — L’espèce-type dans le Crag d'Angleterre et de la Belgique: Nep- tunea norvegica Chemn., d’après la Monographie de S. Wood, et d'après une Note publiée par M. E. Vincent. SIPHONALIA. — À ajouter (p, 111). PALEOCENE. — Une espèce confondue à tort avec Lathyrus, dans les sables thanétiens de la Vesle: Fusus Schlumbergeri Desh., ma coll. (Voir App. IL, Catal. illustré, 1902, p. 48). PLIOCENE. — Une espèce dans les couches récentes de Karikal : S. leptozodes, Cossm. (loc. cit.) EUTHRIA. — A supprimer (p. 119). EocENE. — Fusus decipiens Desh., coll. Bonnet, n'est évidemment pas un Euthia; mais l'individu figuré (Catal. Eoc., App. IL, pl. VII) n’est pas assez intact pour qu'on puisse le déterminer génériquement. FUSOIDEA, Reis, 1901. Type : F. crassistria, n. sp. Observ. — Je n’ai pu obtenir aucun renseignement sur ce Genre, que j'ai seulement repéré d’après les fiches du « Concilium bibliographicum » de Zurich: il a été publié dans une Etude sur les « Hachauerbeds » dans Geogn. Jarresheft, IX, p. 98. BARTONIA. — A ajouter (p. 123) : Répart. stratigr. Eocex£. — L'espèce-type dans le Bartonien d'Angleterre, ma coll. BUCCINIDÆ NEMOFUSUS, nov. gen. Type : Murex fusulus, Brocchi. Plioc. Test assez solide. Taille au-dessous de la moyenne ; forme fusoïde ou buccinoïde, un peu allongée ; spire au moins égale à l'ouverture, élagée ; protoconque lisse, polygyrée, composée de quatre ou cinq tours étroits et convexes, avec un nucléus petit, non dévié ; tours 196 ESSAIS DE anguleux, costulés, ornés de tubercules subépineux sur l'angle, et de granulations à l'intersection des côtes axiales et des cordons princi- paux, entre lesquels il y a de nombreux filets décussés et chagrinés par de fines stries d'accroissement très serrées. Dernier tour presque égal aux deux tiers de la hauteur totale, peu ventru, avec une rampe déclive au-dessous de l'angle, excavé à la base, sur laquelle se pro- longe l’ornementation de la spire, jusque sur le bourrelet du cou qui est assez gonflé. Ouverture piriforme, avec une faible gouttière pos- térieure, contractée en avant, et terminée par un canal médiocre, infléchi, faiblement échancré à son extrémité ; labre mince, à peu près vertical, crénelé ou denté à l’intérieur, avec une faible saillie interne et ue sinus minuscule à l’origine du canal ; à ce sinus vient aboutir l’un des cordons tuberculeux de la base ; columelle lisse, rectiligne en arrière, coudée avec le canal ; bord columellaire peu calleux, assez large, bien appliqué sur la base, détaché en avant d'une fente ombilicale qui le sépare du bourrelet. Diagnose établie d'après un échantillon de l'espèce-type, du Plaisancien de Biot (PI. III, fig. 8), et d'après un autre échantillon du même niveau de Bo- logne (PI. IIT, fig. 9), ma coll. Rapp. et diff. — Je suis contraint de proposer ce nouveau Genre pour quelques coquilles néogéniques et buccinoïdes que j'avais d'abord ajournées aux Muricidæ, tandis que j'étudiais les Fusidæ et les Buccinidæ, et que je n'ai pu admettre ici dans la Famille Muricidæ, parce que leur canal est subéchancré, parce que leur surface n'est pas réellement muriquée, et enfin parce que leur protoconque n’est pas du tout papilleuse. En réalité, Yuwrex fusulus, que Bellardi a classé dans le Genre Pollia, que d'autres auteurs ont dénommé Pisaniu, n'est pas un Pollia, puisque ce nom est synonyme de Cantharus (Voir 4° livr. « Es- sais », p. 171), ni un Pisania, puisqu'il n'y a pas de dent pariétale et que le canal est bien différent. D'autre part, la protoconque de Nemofusus ressemble à celle de Suessionia, mais la columelle est lisse. En définitive, ce Genre est à classer parmi les Buccinidæ entre Metula et Tritonidea, dans la Sous-Famille- Pisaniinæ, et il me paraît nouveau. Répart. stratiger. MiocENE. — Plusieurs espèces dans le Tortonien et l'Helvétien du Piémont : Pollio baccata, exacuta, umbilicata, aflinis, subspinosa, granifera Bellardi, Murex intercisus, Albert Michelotti, d'après la Monographie de Bellardi. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 197 PLIOCENE. — L'espèce-type dans le Plaisancien des Alpes-Maritimes et de l'Italie, ma coll. Une espèce très voisine, dans le Messinien de Vaucluse : Pollia Davidi Font., ma coll. Une autre espèce du même groupe, dans le Paisancien de Bologne: Pisania turrita Borson, ma cell. PSEUDOLIVA. — À ajouter (p. 192) : DANIEN. — Une espèce à peu près certaine dans les couches supracrétaciques du désert de Lybie: P. lybica Quaas, d'après la Monographie de cet auteur (Palæontographica, 1902). MOoREA, Conrad, 1860. Type : M. cancellaria, Conrad. Sén. Observ. — Dans la 3° livrairon des « Essais » (p. 7), j'ai émis l'opinion que ce fossile crétacique de l'Alabama ne pouvait trouver place dans la Famille Cancellaridæ, et j'ai ajouté qu'il ressemblait tout-à-fait aux Purpuridæ. Après un nouvel examen de l’échantillon-type figuré (PI. Il, fig. 16, 3° livr.), je me suis convaincu que ce n'est pas une coquille de Pwrpura : la columelle est beau coup trop arquée pour qu'on puisse la rapprocher de formes qui sont précisé- ment caractérisées par l’aplatissement élargi de cette partie de l'ouverture; d'autre part, le sillon basal et l’échancrure siphonale rappellent plutôt Pseudo- liva. Ce serait donc un Sous-Genre à intercaler entre Buccinorbis et Eburnopsis (p. 193); cette opinion me parait d'ailleurs confirmée par des considérations phylogénétiques, puisqu'il n'y a pas de Purpuridæ crétaciques, tandis que le Genre Pseudoliva a certainement commencé dès le Crétacé supérieur, et que le type du Genre Horea de Conrad est du Sénonien supérieur. NASSIDÆ NAssaA, s. stricto. (= Sphæronassa, Locard 1886). Observ. — J'ai omis de signaler en synonymie le Genre Sphæronassa qui est fondé exactement sur le même type que Nassa, c'est-à-dire sur N. mutabilis. PSEUDAMYCLA, Pace, 1902. Type: Bucc. dermestoideum, Lamk. Viv. Observ. — Ce nouveau Genre a été proposé ( Proc. of malac. Soc. V, part. 3, p. 253, fig. 1-10), pour une coquille columbelliforme, dont la radule ressemble à celle de Pisania ou de Tritonidea, tandis que les Lentacules caudales se rap- prochent de celles de Nassa ou de Bulliu. Je ne crois pas que la similitude de la radule suffise pour justifier le classement proposé par M. Pace, c’est-à-dire près de Pisania, et j'estime plutôt qu'il faut placer provisoirement ce nouveau Genre dans la Famille Nassidæ ; le type n'est d’ailleurs connu qu'a l'état vivant. 198 ESSAIS DE COLUMBELLIDÆ ALIA. — A rectifier (p. 233) : La coquille plésiotype que j'ai intitulée Bucc. curtum Duj. (PI. X. fig. 1) serait d'après M. Peyrot, Col. turonica Mayer ; c'est probablement le résultat d'une erreur de détermination dans l'envoi que j'ai autrefois reçu de la Toscane. 29 DESCRIPTIONS D'ESPÈCES NOUVELLES Signalées dans la présente livraison. - Murex (l'oirieria) Depontaillieri, 100. sp. PI. IL, fig. 5-6. Taille petite ; forme trapue ; spire assez courte, étagée, conique ; six à huit tours anguleux, épineux sur l'angle, avec une rampe dé- clive au dessus de la suture —et deux cordons spiraux au dessus de l'angle ; sept varices axiales, lamelleuses et frondiculées, produisant sur l’angle de chaque tour, de longues épines tubulées, acuminées à leur extrémité et légèrement incurvées dans l'intervalle des cor- dons spiraux ; surface très finement treillissée et chagrinée par des filets spiraux et par des lamelles d'accroissement crépues, qui per- sistent seules sur la rampe postérieure. Dernier tour peu inférieur aux trois quarts de la hauteur totale, peu convexe à la base qui est rapidement atténuée et ornée comme la spire, avec quelques gros cordons et de nombreux filets intercalaires, crèpés par les accroisse- ments ; cou excavé, muni en avant d’un bourrelet saillant et formé de tubulures emboîtées à l'intersection des varices ; fente ombilicale obtuse, séparant le bourrelet du canal. Ouverture piriforme, sans gouttière postérieure, à peine contractée à l’origine du canal qui n’est pas clos, dont la longueur égale à peu près la hauteur de l’ou- verture et qui est infléchi et incurvé ; labre vertical, muni d’une lon- gue épine canaliculée sur l'angle postérieur, antécurrent vers la su- ture sur la rampe inférieure, épaissi à l’intérieur et muni de cinq ou six tubercules obsolètes ; columelle à peine excavée, très oblique- PALÉOCONCHOLOGIE CUMPARÉE 199 ment coudée à l’origine du canal ; bord columellaire lisse, appliqué sur la base, quoique bien limité, et détaché le long du canal. Dim. — Longueur : 16 millimètres et demi ; diamètre, avec les épines : 11 mil- limètres et demi. Rapp. et diff. — Cette jolie coquille, recueillie en 1876, par Depontaillier, dans les marnes plaisanciennes de la Théoulière, près Biot (Alpes-Maritimes), ressemble à Murex Constandiæ d'Anc.: mais elle est beaucoup plus trapue, sa spire est beaucoup plus courte, ses épines sont plus digitées ; enfin, sa surface est bien plus finement muriquée dans les intervalles des cordons spiraux. Localité. — Biot, Pliocène. Unique, ma coll. Murex (Chicoreus) bisotensis, nov. sp. (PI. IT, fig. 8). Taille très petite; forme élancée ; spire un peu élevée, à galbe co- nique ; protoconque lisse, globuleuse, à nucléus papilleux et dévié ; six tours convexes, dont la hauteur atteint la moitié de la largeur, séparés par de profondes sutures, ornés de trois varices axiales qui ne se correspondent pas, comme si la spire avait été tordue autour de l'axe; ces varices sont tranchantes, peu ou point foliacées, croisées par trois cordons spiraux, entre lesquels sont intercalés deux ou trois filets beaucoup plus obsolètes. Dernier tour égal aux deux:tiers de la hauteur totale, subanguleux en arrière, arrondi à la base sur laquelle se prolongent les trois varices lamelleuses et persistent les cordons avec leurs filets intercalaires, jusque sur la région excavée du cou qui paraît dépourvu d’un bourrelet distinct du canal. Ouverture, pe- tite, arrondie, contractée à la naissance du canal qui est malheureu- sement mutilé sur notre unique échantillon, mais qui devait être un peu allongé et tordu ; labre vertical, extérieurement bordé par la dernière varice ; columelle excavée et sinueuse avec le canal ; bord columellaire mince, lisse, bien appliqué sur la base, ne laissant aper- cevoir aucune fente ombilicale. Dim. — Longueur 12 millimètres ; diamètre : 6 millimètres. 200 ESSAIS DE Rapp. et diff. — Je ne vois, dans la série des Murex figurée par Bellardi, aucune forme qui puisse se rapprocher de celle-ci ; la plupart des espèces sont des Pleropurpura à varices continues ou foliacées ; chez d'autres, il existe des épines qui les rapprochent d’'Alipurpura ; la surface de cette coquille nouvelle est d’ailleurs peu muriquée. Localité. — Biot, Pliocène. Unique, ma coll. Trophon (Trophonopsis) Bonneti, Cossm. (PI. II, fig. 7). Trophon Stangeri, Hutton, Plioc. moll. of. N. Z., p. 38. non Gray. Taille moyenne ; forme étroite et élancée ; spire allongée, à galbe conique ; sept tours convexes, dont la hauteur égale la moitié de la largeur, étagés par une rampe déclive au-dessus de la suture, bicaré- nés et crénelés par des costules axiales, crépues et serrées, qui for- ment des mailles carrés avec des cordons spiraux intercalés entre les carènes, et entre celles-ci et les sutures. Dernier tour égal aux trois cinquièmes de la hauteur totale, arrondi, portant, ainsi que la base, des carènes spirales avec des cordons intercalaires ; les côtes axiales se prolongent jusque sur l’excavation de la base et sur le cou qui est long, recourbé, muni d'un bourrelet crépu, étroit et à peine saillant. Ouverture arrondie, terminée en avant par un canal étroit, incomplètement clos, obliquement recourbé et tronqué à son extré mité ; labre vertical, dilaté et peu épais, lacinié sur son contour in- terne ; columelle excavée, tordue à la naissance du canal ; bord co- lumellaire mince, assez étroit, bien appliqué sur la base. Dim. — Longueur : 25 millimètres ; diamètre : 12 millimètres. Rapp. et diff. — Cette espèce a été indiquée par M. Hutton, sous le nom T. Stangeri Gray; or la figure que Tryon donne de celte coquille, sous le nom Purpura rugosa Quoy et Gaim., ressemble un peu, en effet, au fossile de Wan- ganui; mais ce dernier est beaucoup plus élancé et a le canal plus allongé ; de plus, son labre est lacinié et n'est pas crénelé comme celui de l'espèce vivante ; culin, l'ornementation forme un treillis beaucoup plus crépu. Par tous ses ca- ractères, cette coquille appartient au Sous-Genre Tr'ophonopsis. Localité. — Wanganui (Nouvelle-Zélande) ; échantillon-type (PI. III, fig. 7), coll. Bonnet. — Pliocène. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 201 Ranella Harrisi, Cossm. (PI. IV, fig. 14). Taille au-dessous de la moyenne ; forme élancée, spire assez lon- gue, à galbe conique ; protoconque lisse, paucispirée, à tours con: vexes et à nucléus subglobuleux ; six tours convexes, dont la hauteur n'atteint pas la moitié de la largeur (non compris celle des varices), séparés par de profondes sutures, ornés de cinq ou six cordons spi- raux et de filets intercalés, treillissés par de fines côtes axiales, assez nombreuses qui produisent de petites nodosités à leur intersec- tion; deux rangées diamétrales de varices continues, très saillantes, presque tranchantes, occupent toute la spire. Dernier tour égal à la moitié de la hauteur totale, non ventru, à base excavée et ornée comme la spire, sauf que les côtes s'atténuent et sont remplacées par des stries serrées ; cou long et incurvé, à peu près dépourvu de bour- relet et de fente ombilicale. Ouverture ovale-arrondie, à péristome laminaire et subdétaché, sans la moindre gouttière postérieure; ca- nal long, infléchi à droite, non échancré à son extrémité; labre verti- cal, bordé à l'extérieur par la dernière varice, à quelque distance de son contour qui est mince et lacinié, tandis que les crénelures bi- fides de l’intérieur correspondent à la varice externe; columelle très excavée, fortement coudée et un peu ridée à l'origine du canal dont elle suit l’inflexion ; bord columellaire mince, lamelleux. Dim. — Longueur : 25 millimètres ; grand diamètre : 11 millimètres et demi; petit diamètre : 8 millimètres. Rapp. et diff. — Cette espèce m'a été envoyée et a été confondue par Tate avec Ranella Pratti, des mêmes gisements, et cet exemple a été suivi par M. Harris (Australasian Tert. Moll., p. 196); elle s'en distingue cependant par sa forme plus élancée, par le treillis de son ornementation, au lieu que l'autre ‘espèce porte seulement deux ou trois côtes noduleuses entre deux varices suc- Cessives ; ses tours sont moins anguleux et son canal est plus long. Localité. — Muddy Creek (Victoria); échantillon-type (PI. IV, fig. 11), ma Coll. — Balcombien, ou Oligocène. TABLE ALPHABÉTIQUE FAMILLES, GENRES, SOUS-GENRES ET SECTIONS Les noms Pages Acanthina ......... .. 71 Acupurpura....:. dose 9 ATGMSL NS 69 ACUS DA E REC ENRE 159 A'gNeWia nn... 69 Alipurpura............ 9 Amphiperas........... 151 ANTIMUrEX C0 - 12 APOllOR FETE re CUT 115 AQUIIIUS EEE ER EEE TE 95 ANADICL RCE ERE cr 109 Argobuccinum ........ 114 ATTCID ERA CT 150 AS DA er ii es lente ee 118 ASpellaR ere rene 59 Austrocypræa......... 164 Austrotriton .......... 198 BASSIG EEE TE 26 Bastlerolia.... ....... 157 Bernayia.............. 156 Bezcardica............ 128 DIPIE EE re CR EneE ee 88 BiTOSITT Re 151 BONMIAE CE etre 186 IBOUNUS EPA 14 Boreotrophon. ....... 13 BTONTES ET PRET RE 16 IBUSO ER TETE EEE 114 Bufonaria............. 117 BUTS OPEN 89 DES en italiques sont ceux des synonymes Cabes Land ne. CATUMA EEE Calpurna............. Calpurnus Peter CANTENT ET EME CANIN RE EEE Cavicypræa ......... é Centronolus .......... Ceratostoma.......... CerOSToma Er Colubraria ............ Colubrellina.......... Concholepas........... Conchopatella ........ Corallinia......…...... Coralliobia............ Coralliophila........ 5 CORALLIOPHILIDÆ., ..... Crassilabrum ......... CAD TANIA SERRES Pages 95 139 179 151 TR) 152 123 127 90 129 123 119 123 123 157 Crossata ere CMOS RAA CUNOPDSIS ER EMPEEREEE Cymatium.. :........ CYMIA SRE RARE ART Cyphonochilus ........ CYPROMAR ETIENNE EYPIPANP TER EEE PAITEE Cypræaclæon.......... CYPLEAAE EPA Cypræicassis .…. ........ CYPRÆIDÆ... -........ CYDIEUCREEPRESE Cypræoglobina .. ...... Cypræovula........... Cypropterina.......... DORONSTSTE CEE APEREE Dijiiinrsiénass nds ae DEUNOla PET EPEREEERS Echinophoria......... BCRUOTAE EEE EPEETEE ECPhOrA TEE ERA EE Pages 69 89 74 7% 88 73 61 152 152 152 169 129 143 151 165 168 168 122 181 152 103 135 130 136 188 79 125 121 64 204 Pages EOCYPræR REC cree 162 HOSinICas. "eee 187 INR ES OC ae cons 186 EPiAMOMUS EC E-0E 99 EDORGAR SEE RES: 173 HrAlO ere een certe 182 Eratopsis ............. 183 BHOQLOUMIVIQ CREER 183 HICOSATIA ER CE en den 167 HLPONBA See eee Cru 149 RE OT BE PE 122 Budolhume ee rer. 138 EUPRYIIONETEAEE ENT 2% Fupleura..-. 50 ELANIETÉE RE ET 12 Exechoptychia..... .. 189 RASCLOINA ECC ECC. 74 RAVAL IA ES Se e 29 PICUID ER RES ER ee 140 FIOUSE see lee 140 HODPETIA RE SE EC ere-e 13 Husitrifont = er. 109 FUSORCUIL Re 140 Galeodarig... "1 130 GULCOLERE EEE EEE EE 129 Galeodocassis......... 123 Galeodolium ......... 137 Galeodosconsia....... 132 Galeropsis Fermes re 84 GaskKoÏnia. 150 Gisortia 0-7 176 Goniogaleg "1% 123 Gracillipurpura . 4% Gullurnium .......... 88 GUINA EEE 111 GYNINEUM Re 117 Hadriania:#........4. 4 DANONE TE 48 Haustellaria.......... 16 Haustellotyphis ....... 13 Haustellum ........... 9 Heteropurpura..... . 36 Hexachorda........... 47 Hexaplex Ce rere ter 12 Hilda: recette 106 Hindi eee recrue 105 Hirtotyphis........... 56 HISITY LEE Eee 122 TABLE ALPHABÉTIQUE Pages Homalocantha ...... 12 Inermicosta........... 25 TOP re 75 NÉ 04 és cb ui 150 FACTOR ARR EME 32 DOLON Te tee 42 JOLODUE SE ere eee 42 TENTE er eee 173 JUMOID ES Ce T ee 194 Lævityphis......... .. 59 Lambidium......... D (2 Lampadopsis ...... .. LE) COMPOSER EEE RAT 89 Lampusia..... ....... 92 Daliaxis tree Acute: 1% Leptoconchus......... 82 Levenia. ere et 121 linatellar cmt 88 RCOLOLCIUES eee 88 Loxotomella”...".... 70 DUPOMA EEE Tee ere 149 Luponovula: ..:...... 165 DUMAS RS NEC te 155 Lyropurpura.......... Pal BYroiyphis er -. . 62 LOC ouuvoatenaese 70 MATINS RE PERS 82 MATBARE RE Rene 139 Mandolina............ 154 HOT EE Ce 21 Hargovoluta....... .. 122 Mauriac 148 Maumenia..... 148 Monetaria............. 150 Monoceros............ 77 Monocirsus: "+ 105 MOTO MEET ETES 129 Morionassa........... 132 MOURIR RE 122 MONET EE teens 9 Muricantha”--+.: 7. 26 MORICIDE SEE CEE ñ MUTACITEUR EEE ere 52 MLRICINÆ SE... 9 MuriCopsis... =... 32 Murotrilon ........... 90 NAQUElId eee 12 OCENEBRINÆ ......... Odontofusus.... ...... Odontopolys........... OnisciA TANT TRES Oniscidia® +. tee OUI ESS ES Pagodula ...... doc Pantherinaria........ PAZTEUU EEE Pentadactylus......... BETTER EE Phyllonotus .......... Pinaxia css Pinon Plicopurpura.......... BOiTIENIAR EE R Percer POlYITOPA ER ENS Polgtropalicus. ....... PORTA EP PER EEE Porcellana:.........%. BOTONIETON re PODErID EEE eee Pseudamyela.......... Pseudobursa.......... Pseudomarginella ..... Pseudomurex ......... Pseudorapa ........... PlerochelUSE eee DES FAMILLES, GENRES, Pages Pteronolus............ 18 Pteropurpura ......... 18 Pterorhythis.......... 42 Plerotyphis........... 13 PLEryMUrEZ LE 18 Purpura .............. 71 Purpurella ........... 69 Purpurellus .......... 18 PURPURIDÆ............ 66 EFurpuroidea ......... 0 7) Pustularia ............ 173 BUSINESS 170 RadiuSErerereteecte ce 151 Ranella ere Etre ait RANCE EEE 115 Ranellinar eee 89 Ranularia............. 97 HET apovoodeoeacesu 82 Rapana reste. 63 RAIPANINÉERERRRERREE 11 Rhinacantha ......... 1% Rhizochilus........... 82 Rhizorus.............. 178 Rhynchocypræa....... 17% Ricinella ............. 79 Ricinula .............. 79 RUAOÏPRE NL 77 SaSS AR PER ne 93 Scalaspira............ 48 SCONSIAR ER EEE 132 Semicassis............ 125 Semiranella.......... 93 Semitrilon............ 102 Semitrivia ........... 172 SOUS-GENRES Pages SIMDIA EEE eLEe re 178 Simplicodolium . ..... 137 Simpulum....…. évos bo 92 Siphocypræa.......... 161 SOATBSocsaodecne cest 22 SISLEUM EEE Eee 79 Solutofusus ........... 191 Sphæronassa......... 197 Slaphylæa.......... . 150 Stenomphalus ... .... 64 SOIT RENE 149 Stramonila........... 71 Sulcocypræa.......... 169 SYCOLYPUS ............ 140 Talityphis...... ...... 13 TalpaTIa ee Fete. Le 153 Taurasia.............. 76 Tesse lala 150 Thalessa .............. 69 INNANOS Se00ovobbone 188 MMOG séaseroce sde 181 TION SRE NE Ra 148 Trachytriton.......... 110 Transovula..... En 0 EE 180 Tretospira ..... ...... 70 Trigonotyphis. ...... 13 IDD So evoeooccocen 188 PRUDIEDE RTE EEE. 18 MRINENLIS ER EEE ee 18 DRTON RTE CEE 90 Tritonalia.......... 36 TRITONIDÆ . ..-........ 85 Tritonium............. 90 Tritonopsis ........... 74 Tritonopsis........... 74 ET SECTIONS MrOPhOone rer eee TROPHONINÆ......... Trophonopsis.......... Trubatsa RUDILIS QUES lyphisopsis .......... DULMUS TEEN UMPIT ARE LAN ENE UNICORNUS. NN ; Urosalpinx.:- "14002. SIT ARR Re ARE Vatu) a LT a ne EEE alu lin APRES ER TABLE ALPHABÉTIQUE TABLE ALPHABETIQUE DES NOMS D’ESPECES CITÉES DANS LA CINQUIÈME LIVRAISON Les noms en italiques sont ceux des synonymes ; le premier nom entre parenthèses est celui sous lequel l'espèce est repérée dans nos tableaux stratigraphiques, le second nom générique en italiques est celui sous lequel l'auteur a établi l'es- pêce, quand ce nom générique diffère du premier. Terr. Pages Terr. Pages Abbolti (Austrotriton) Triton T. Woods Eoc. 99 | Angliæ (Trivia) S. Wood.............. Plioc 172 abbreviata (Lampusia) Triton, Bell... Plioc. 93 | angsanana (Stramonila)Purpura,Mart. Plioc. 72 abbretiata (Sassia) Triton, v. Kœn.. Olig. 95 | angulata (Stramonita) Purpura, Duj. Mioc. 72 absona (Favarlia) Murex, Jan........ Plioc. 29 | angulifer (Chicoreus) Murer, Lamk.. Plioc. 24 acanthopleela (Typhina) Typhis, Tate. Olig. 58 | angulifera (Cymia) Purpura, Duclos.. Viv. 7% acanthoptera(Alipurpura)Murex,Lamk Viv. 21 | angusta (Coralliophila) Bell........... Mioc. 84 achatina (Ponda) Cypræa, Soland..... Viv. 150 | angystoma (Bernayia) Cypræa, Desh.. Eoc. 157 aciculatà (Ocenebrina) Murex, Lamk.. Viv. 38 | annectens (Sassia) Triton, Tate....... Olig. 95 aculeata (Muricantha) Rapana, Tate.. Eoc. 28 | anteatripla (Tripia) Pleurotoma, deGr. Eoc. 188 acuminalà (Transovula) Ovula, Dh.... Eoc. 181 | anteficoides (Pirula) Ficula, Sacco.... Mioc. 142 aculituberculatum (Eudolium) Sacco.. Plioc. 139 | anthipathicus (Rhizochilus) Steenstr.. Viv. s2 Adansoni (Cypræovula) Cypræa, Gray. Viv. 169 | anliquum (Eudolium) Sacco.......... Olig. 139 Adansoni (Pseudomarginella) v. Mall. Viv. 190 | antiquus (Magilus) Montf............ Viv. 82 adusta (Adusta) Cypræa, Chemn..…... Viv. 159 | antiqua (Sassia) Triton, Desh........ Paléoc. 9% adustus (Chicoreus) Murex, Lamk..., Viv. 23 | antiquosphæra (Trivia) Cypræa, Sacco. Olig. 171 æquinodosa (Semicassis) Cassis, Sandb. Olig. 127 | anus (Persona) Murex, Lin........... Viv. 103 affinis (Bernayia) Cypræa, Duj....... Plioc. 157 | apenninensis (Cavicypræa) Mauritia, aflinis (Lampusia) Triton, Desh...... Plioc. 92 SACCO enr ee eee re Re CT ECE Olig. 158 affinis (Nemofusus) Pollia, Bell...... Mioc. 196 | apenninica (Cassidea) Cassis, Sacco... Olig. 125 Agassizi (Pirula) Ficula, Mayer...... Mioc. 142 | apenninica (Oniscidia) Sacco.......... Olig. 155 alabamensis (Bernayia) Cypraæ,de Gr. Eoc. 157 | apenninica (Pirula) Fusoficula, Sacco. Olig. 122 Alberlii (Nemofusus) Murcx, Mich.... Mioc. 196 | apenninica (Sassia) Triton, Sassi..... Plioc. 93 Aldrichi (Cassidea) Phalium, Dall.... Olig. 125 | aquitanica (Favarlia) Murex, Grat.... Mioc. 30 Aldrichi (Muricopsis) Cossm.......... Eoc. 34 | araneiformis (Pirula) Ficula, Sacco.. Olig. 122 algoensis (Luponia) Cypræa, Gray.... Viv. 149 | Archeri (Austrocypræa) Cypræa, T. alternatus (Lævityphis) Typhis, Lea.. Eoc. 59 NWIDOTS severe erseeeceeccenrer Olig. 165 allernicosta (Favartia) Murex, Mich.. Mioc. 30 | arcualus(Cyphonochilus)Typhis,Hinds. Viv. 61 allispira (Pirula) Priteh.............. Eoc. 142 | Argus (Argobuccinum) Murex, Gm... Viv. 4% alveolatus (Muricopsis) Mur'ex Tate.. Olig. 34 | argula (Sassia) Triton, Sol........... Loc. 9% ambigua (Cassidea) Cassis, Soland.... Olig. 124 | ariciopsis (Cypræoglobina) Cypræa, de amblyconus (Chicoreus) Murex, Tate. Olig. 23 GreSO PO = Re de etae e R Vies Eoe. 166 amplectens (Sconsia) Morionassa, Sac. Mioc. 133 | arostrala (Bernayia) Cypræa, Sacco... Mioc. 157 amplesulcata (Pustularia) Jenneria, Sa. Mioc. 174 | aspera (Alipurpura) Murer, Sol...... Eoc. 22 amygdala (Cronia), Purpura. Kiener. Viv. 69 ! asperula (Hadriania) Murex, Tate... Olig. 46 amygdalina (Cavicypræa) Cypræa,Grat. Mioc. 158 | aspinosum (Urosalpinx) Murex, Meyer. KEoc. 50 amygdalina (Umbilia) Cypræa, Tate. Ohg. 169 | Athenasi (Pleropurpura) Murex, Vass. Eoc. 20 amygdalum (Bernayia) Cypræa, Br... Mioc. 157 | alomaria (Crithe) Cypræa, Gould... Viv. 152 anceps (Aspella) Ranella, Lamk...... Viv. 55 | auversiensis (Muricopsis) Murcx, Desh. Eoc. 34 anceps (Cassidea) Galeodocassis, Sacco. Olig. 123 | avellana (Trivia) SOw................. Mioe. 171 Angasi (Alipurpura) Murex, Crosse... Plioc. 22 | avellanoïdes (Trivia) M'Coy Olig. 171 die PPT NT US CUT ORNE TS | PS Ur, baccatus (Nemofusus) l’ollia, Bell... .Bamflius (Trophon) Donovan bantamense(Hauslellum) Hurex, Mart. bantamensis (Ocenebra) Martin....... banlamensis(Polytropalicus) Purpur'a, MOINS Soc docadeo sonore aodece Barrandei (Eratopsis) Hærn. et Auing.. bartonensis (Bernayia) Cypræa, Edw.. bartonensis (Sassia) Triton, Gardn..….. barvicensis (Trophon) Johnson Basedowi (Hadriania) Cossm basicinctus (Chicoreus) Murex, Tate. batavianum (Euphyllon) Murex, Mart. Baylei (Sistrum) Cossm. et Lamb..... Becki (Pseudomurex) Murex, Michel. Belcheri (Chorus) Murexr, Hinds...... Belcheri (Forreria) Trophon, Hinds... Belcheri (Typhina) Typhis, Sow...... Bellardii (Cassidea) Cassis, Mich..... Bellardii (Margovoluta) Cithara, Sacco. Bernayi (Eralopsis) £rato, Cossm.... Bernayi (Muricopsis) Murex, Desh... Beyrichi (Bernayia) Cypræa, v. Kœn.. Beyrichi (Sconsia) Cassis, Mich bezoar (Rapana) Murex, Lin.......... bicarinata (Pirula) Briart et Corn bicalenata (Cassidaria) Cassis, Sow... bicaudala (Ocenebrina) Murex, Borson. bicincta (Sassia) Triton, Desh bicostala (Ocenebrina) Murex, Pesh... bifasciatum(Aneurystoma)Cancell.Dh. bifrons (Alipurpura) Murex, Tale..... bisotensis (Chicoreus) Murex, Cossm.. bispinosa (Alipurpura) Murex, Sow... Blainvillei (Muricopsis) Murex, Payr. Bonneti (Chicoreus) Murex, Cossm... Bonneti (Trophonopsis) Cossm........ Borsoni (Lampusia) friton, Bell...... Bosqueli (Neosimnia) Ovula, Nyst.... Bourdoti (Sassia) Lampusia, Cossm... Bourgeoisi (Favartia) Murex, Tourn.. Bouryi (Trivia) Cypræa, Cossm....... Boutillieri (Eupleura) A4rgobuccinum, (COSSMANN A A EN en n brachypyga (Austrocypræa) Cypr,Tate. bracteatus (Pseudomurex) Murex, Br. branderis (Murex) Linné............. brevicanthos (Favarlia) Murex, Sism. brevicauda (Pteropurpura) Murex, Héb. brevicula (Favarlia) Murex, Sow..... brevis (Sassia) Tritonium, Cossm.... brevispina (Tubicauda) Murex, Lin... brevispira (Coralliophila) Bellardi.... brevispira (Erato) S:cco.............. Brocchii (Bernayia) Cypræa, Desh...…. Brocchii (Hadriania) Murex, Monts... DES NOMS Terr. Pages Mioc. 196 Mioc. 54 Plioc. 47 Plioc. 38 Plioc. 73 Mioc. 183 Eoc. 157 Eoc. 9 Plioc. 54 Olig. 46 Olig. 23 Plioc. 25 Olig. 80 Mioc. 47 Plioc. 70 Viv. 13 Viv. 57 Mioc. 122 Olig. 177 Eoc. 184 Eoc. 34 Olig. 157 Olig. 134 Viv. 6% Paléoc. 142 Plioc. 132 Mioc. 39 Eoc. 9% Eoc. 39 Viv. 190 Olig. 22 Plioc. 24 Eoc. 22 Plioc. 35 Plioc. 24 Plioc. 200 Mioc. 93 Olig. 179 Eoc. 95 Mioc. 30 Eoc. 171 Eoc. 51 Olig. 165 Plioc. 46 Viv. 4% Plioc. 30 Olig. 20 Viv. 29 Olig. 95 Viv. 17 Mioc. S# Plioc. 182 Mioc. 157 Plioc. 46 D'ESPÈCES Buchi (Cassidaria) Boll............... bufonia (Pseudobursa) Murex, Lin... burdigalensis (Coralliophila) Tourn... burdigalensis (Pirula) Sow. Fulguro- CUS MS ACCO MERE E A ER Bureaui (Sassia) Lampusia, Cossm... Caillati (Alipurpura) Hurex, Desh..….. Cailliaudi (Cyprædia) Cypræa, Vass... calcarala (Cymia) lurpura, Grat.... calcitrapoides (Poirieria) Murex, Lamk. californica (Trivia) Gray..,...,...,.. calva (Pteropurpura) Murex, Tate... campylotropis (Muricopsis) Hurex, Tate canaliculata (Taurasia) Purpur.,Bell. cancellaria (Morea) Conrad........... cancellarioides (Muricopsis) Murex, Meyer et ANdriCh.." 2eme. cancellata (Acanthina) Honocer'os, Bell. cancellata (Cypræa) Gmelin cancellala (Ecphora) Stenomphalus, Sanbdenset ere cancellalus (Fusitriton) Triton, Lamk.. cancellala (Oniscidia) Oniscia, Sow... cancellata (Pirula) Lea cancellata (Ranella) Grateloup cancellala (Semicassis) Cassis, Lamk. cancellina (Persona) Distorsio, Roissy. capensis (Cypræovula) Cypræa, Gray. caperala (Carinaria) Guppy........... carica (Fulgur) Busycon, Lin......... carinatus (Solulofusus) Pritchard carinifera (Cymia) Purpura, Lamk..… carinulatus(Monocirsus)Triton,Cossm. carolina (Pirula) d'Orbigny carolinensis (Umbilia) Cypræa, Conr.. cassinellensis (Oniscidia) Sacco....... Castor (Loxolomella) Bobm........... caudala (Eupleura) Ranella, Say Ceciliæ (Cypropterina) de Greg cellulosa (Favartia) Murex, Conr..... cerritensis (Trophonopsis) Boreotro DRONPALN OI CREER PERRET EN CREC EI Cheesemani (Urosalpinx) 7r0p., Hull. cheribonensis (Oliva) Mart............ Chevallieri (Skmicassis) Cassis, Cossm. Chevallieri (Gisorlia) Cossmann....... Childreni ([psa) Cypræa, Gray chinense (Dolium)Chemn cicercula (Pustularia) Cypræa, Gm... cichoreus (Hexaplex) HMur'ex, Gm..... cinereum (Urosalpinx) Fusus, Sax ... cingulala (Pirula) Bronn.............. cingulala (Trochia) Purpura, Lin... cinguliferum (Dolium) Bronn cireumtexla(Ocenebra) Hurex, Stearns cirrata (Muricantha) Murex, Bell Terr. Olig. Viv Mioc. Mioc. Eoc. Eoc. Eoc. Mioc. Eoc. Pleist. Olig. Olig. Mioc. Sén. Eoc. Mioc. Viv. Olig. Viv. Niv. Eoc. Mioc. Eoc. Viv. Viv. Olig. Mioc. Eoc. Plioe. Loc. Olig. Mioc. Olig. Trias. Viv. Eoc. Mioc. Pleist. Plioc. Plioc. Eoc. Loc. Viv, Plioc. Viv. Viv. Viv. Mioc. Viv. Plioc. Pleist. Mioc. 208 cithara (Oniscidia) Buccinum, Br... clathratus (Boreotrophon) Murex, Lin. clavalor (Ranuleria) Triton, Chemn.…. coarctala (Levenia) Cassis, Gray...... coccinelloides (Trivia) Sacco.......... cœælala (Ocenebrina) Mure, Grat..... colubrina (Sassia) Triton, Lamk...... columbaria (Bernayia) Cypræa, Lamk.* columbella (Erato) Menke............ columellaris (Plicopurpura) Purpura, Lamarck cognala (Favartia) Murex, Bellardi... colligens (Semicassis) Cassis, Sacco.….. Combii (Gisorlia) Ovula, Sow........ compressa (Pirula) Ficula, Sacco...….. compsorhytis (Odontopolys) Gabb..... compla (Coralliophila) Bellardi........ concerpla (Ocenebrina) Murex, Bell... condita (Pirula) Brocchi.............. conglobata (Muricantha) Murex, Mich. conica (Cassidea) Cassis, Marlin...... Conradi (Pterorhytis) Dall............. Conradi (Sassia) Triton, Aldrich..... conradiana (Exechoptychia) Cancel- LA ODA EE Eh since consobrinus (Apollon) Ranella, Mayer. conspicua (Ocenebrina) Murex, Braun. Constandiæ (Poirieria) Muwr'ex, d'Anc. conlabulala (Alipurpura) Hurex, Lamk. contusa (Austrocypræa) Cypræa, M'Coy corallina (Ocenebrina) Murex, Scacchi. corbuloides (Trivia) Cypræa, de Greg. cornurectum (Euphyllon) Murex,Gupp- cornuta (Cassidea) Buccinum, Linn.. coronarius (Lævilyphis) Typhis, Desh. coronala (Pinaxia) Purpura, Ad..... coronala (Poirieria) Murex, Sow..... coronala (Taurasia) Bellardi.......... Cossmanni (Urosalpinx) Ortmann..... costala (Coralliophila)- Bellardi....... coslatum (Dolium) Desh............. costulata (Eratopsis) Zrato, Giebel.... costulalissima (Oniscidia) Sacco...... Cotteaui(Hexachorda) Murex, Si.Meun. crassum (Tritonium) Grateloup....... crassicoslala (Lyropurpura) Mure, Dh. crassilabrum (Acanthina) Wonocer.Lk. crassilabrum (Antimurex) Murex, Gray crassistria (Fusoidea) Reis............. crassistria (Pirula) Ficula, v. Kœnen. craliculala (Hadriania) Murex, Br... crenala (Eratopsis) £rato, Desh...... crenifera (Vitularia) Murex, Montrouz. crispa (Poirieria) Murex, Lamk...... crispus (Trophonopsis) Murexr, Gould. crispangula (Favartia) Murex, Heïlp.. TABLE ALPHABÉTIQUE Terr. Mioc. Viv. Viv. Viv. Plioc. Mioc. Eoc. Mioc. Pleist. Viv. Olig. Mioc. Eoc. Mioc. Eoc. Mioc. Mioc. Mioc. Plioc. Plioc. Mioc. Olig. Plioc. Mioc. Olig. Plioc. Eoc. Olig. Viv. Eoc. Mioc. Plioc. Eoc. Viv. Eoc. Mioc. Olig. Mioc. Plioc. Olig. Mioc. Olig. Olig. Eoc. Viv. Viv. 9 Olig. Plioc. Eoc. Viv. Eoc. Plioc. Olig. Pages 155 13 97 421 172 39 9% 157 183 69 30 497 177 12 39 S# 40 141 28 125 #3 95 189 116 39 32 21 16% 38 171 25 125 69 cristatus (Muricopsis) Murexr, Br... crosscanum (Eudolium) Dolium, Monts. crumena (Cypræicassis) Cassis, Brug. Cumingi (Haustellotyphi-)Typhis.Brod. cuneala (Sassia) Triton, Cossm....... cuniculosus (Lyrotyphis) Typhis, Duch. curvicosla (Ocenebra) Murex, Grat.... cutaceus (Aquillus) Triton, Linné..….. cyn0cepha'a(Ranularia) Triton,Lamk.. cyphus (Austrolrilon) Triton, Tate... cypræola (Eralo) Brocchi............. Dalli (Cypræovula) Cypræa, Aldrich.. Dannebergi (Favarlia) Murex, Beyr... Daubrei (Sassia) Triton, St. Meun... Davidi (Eocypræa) Cypræa, Font... Davidi (Nemofusus) Pollia, Font...... decussala (Cassidea) Cassis, Reeve.... decussata (Ocenebra) Pterorhytis, Murez; Gmelin. 2... deformis (Cassidaria) Galeodea, Sacco. defossum (Urosalpinx) Buccinuim, Pilk. delphinoides (Transovula) Ovula, Coss. Dennanti (Euphyllon) Murer, Tate... Dennanti (Semitrilon) Plesiotriton, Tate denticulina (Bernayia) (‘ypr., Sacco.. denudatus (Muricopsis) Murex, Desh. depauperalus(Muricopsis)Mure.r,Desh. Deponlaillieri(Poirieria) Murex, Cossm. depressa (Acanthina) Monoceros, Bell. depressa (Cassidaria) von. Buch...... depressa (Semicassis) Echinophoria, Sacco depressior (Cassidea) Cassis, Marlin... dermesloidea (Pseudamycla) Bucci- NUM LAMArCHE SE TRE e re derlincrassala (Eralo) Sacco.......... dertonensis (Cassidaria) Galeodea, SACCOE Tr Rae EEE CLP erES dertonensis (Ocenebra) Murex, Mayer. dertonensis (Trivia) Cypræa, Mich.... Deshayesi (Colubraria) Triton, Mich.. Deshayesi (Conchelopas) Rambur..... Deshayesi (Favarlia) Murer, NysL.... Deshajÿesi (Pedicularia) Seguenza..... detrila (Pleropurpura) Murex, v. Kœn. detrila (Sassia) Triton, v. Kænen..... diadema (Cassidaria) Desh............ | dimidiata (Trivia) Cypræa, Bronn..…, disjunela (Cymia) Cuma, Cossm. et L. distans (Favartia) Murex, Desh....... distorla (Colubraria) Triton, Sch. et W. distorta (Lampusia) Murer, Br........ Doderleini (Lampusia) Triton, d'Anc. doliarius (Aquillus) Murex, Lin...... Dollfusi (Eocypræa) Cypræa, de Laub. Terr. Plioc, Viv. Plioc. Viv. Eoc. Olig. Mioc. Viv. Viv. Olig. Plioc. Eoc. Olig. Olig. Plioc. lPlioe. Plioc. Viv. Mioc. Eoc. Eoc. Olig. Ecc. Olig. Eoc. Eoc. Plioc. Plioc. Olig. Olig. Plioc. Viv. Mioc. Mioc. Mioc. Mioe. Mioc, Mioc. Olig. Plioc. Olig. Olig. Eoc. Plioc. Olig. Eoc. Viv. Plioc. Plioc. Plioc. Eoc. Pages 32 138 129 13 94 62 38 95 97 98 183 169 30 95 16% 197 125 43 132 180 102 157 À domingensis (Chicoreus) Murer, Sow. Doriæ (Lampusia) Zrilon, Bellardi... dorsolævigata (Trivia) Cocconi........ Duclosiana (Pustularia) Cypræa, Bast. dubium (Urosalpinx) Pisania, Aldr..…. Dubuissoni (Ocenebrina) Hurex, Vass. Dufrenoyi (Inermicosla) Hurex, Grat. Dujardini (Chicoreus) Murex, Tourn.. Dumortieri (Sassia) Triton, Baudon.. dyscrila (Poirieria) Murex, Cossm.... eburnea (Sassia) Gutturnium, Reeve... echinata (Cassidaria) v. Kænen...... echinophora (Cassidaria) Bucc. Linné. edentula (Gaskoinia) Cypræa, Sow.…. ejecla (Tubicauda) Murex, Martin... elala (Ocenebra) Murex, Bellardi..... elalior (Favartia) Murex, v Kænen.. elegans (Cyprædia) Cypræa, Defr elegans (Pirula) Lamk................ elegans (Semicassis) Cassisoma, Rover. elevala (Eosinica) Aldrich............ elongala (Adusta) Cypræa, Brocchi... elongatum (Eudolium) Sacco.......... elongala (Ranella) Bell. el Mich...... émendala (Drilliola) Monterosalo..... Emmonsi (Erato) Whilf............... engonala (Acanthina) Honoceros Conr. engonata (Aspella) Trophon, Dall..... enodis (Cassidaria) Desh.............. erinacea (Ocenebra) Murex, Lin....... erosa (Erosaria) Cypræa, Lin......... errones (Erronea) Cypræa, Lin....... erugala (Semitrivia) Trivia, Tate..... Eugenei (Transovula) Ovula, Desh.... europæa (Trivia). Cypræa, Monlagu... eurychilus (Cassidaria) ÇCossm........ eurypteron (Plerorhytis) Hurex,Reeve. evaricosus (Cyphonochilus) Typhis, NEO S 200 de nn UE TT A en exaculus {Nemofusus) Pollia, Bull... exanthema (Cypræa) Lin.............. excayala (Sassia) Lampusia, Cossm excellens (Bernayia) Cypræa, v. Kœn. exigua (Cassidea) Cassis, T. Woods... exilis (Bôhmia) Ephyra, J. Bôhm.... exilis (Colubraria) Triton, Conr...... eximius (Chicoreus) Muwrex, Bell eximia (Rhynchocypræa) M CO VERRE RC ER peer expansa (Sassia) Triton, Sow......... expansus (Xanthochorus) Trophon, ULLON EEE RS En PR RE En extusplicata (Bernayia) Cypræa, Sacco. Eyrei (Poirieria) Hurex Tate......... fabagina (Bernayia) Cypræa, Lamk..…. fascialum (Dolium) Brug............. Cypræa, DES NOMS Terr. Olig. Mioc. Plioc. Mioc. Eoc. Loc. Mioc. Mioc. Eoc. Eoc. Viv. Olig. Plioc. Viv. Plioc. Mioc. Olig. Eoc. Loc. Olig. Eoc. Mioc. Plioc. Mioc. Viv. Mioc. Pleist. Plioc. Eoc. Viv. Viv. Viv. Olig. Eoc. Viv. Eoc. Viv. Olig. Mioc. Viv. Eoc. Olig. Olig. Hett. Eoc. Plioc. Olig. Eoc. Plioc. Mioc. Olig. Mioc. Viv. Pages 23 fasciatum (Dolium) Pirula, Borson.. fasciala (Inermicosla) Murex, Sow... fascistria(Muricantha) Hurex, v. Kœn. fenestralis (Cyprædia) Cypræa, Conr.. fesliva (Pteropurpura) Hurex, Hinds.. ficoides (Pirula) Bulla, Brocchi ficus (Pirula) Bulla, Lin............. filigrana (Chicoreus) Murex, Edw.... filosa (Ocenebrina) Hurex, Géné fimbriala (Coralliobia) Adams........ fistulosus (Cyphonochilus) Hurer, Br. flandrica (Sassia) Triton, de Koninck. flavicula (Bernayia) Cypræa, Lamk..… foliacea (Poirieria) Murex, Desh...... foliosus (Chicoreus) Hurex, Bonclli... formosa (Sassia) Triton, Desh........ foveolata (Sassia) Triton, Sandb...... fragilis (Pirula) Ficula, Desh......... fratercula (Poirieria) Muwurex, Desh.... fresvillensis (Colubraria) Lampusia, Cossmann et Pissarro............... Frissoni (Cassidaria' Laville.......... frondosa (Poirieria) Murex, Lamk... funiculosa(Ocencbrina) Murex,Borson. fusconigra (Usilla) Purpura, Peasc... fusiformis (Coralliophila) Bellardi..... fusiformis (Ocenebrina) Hurex, Nyst. fusulus (Nemofusus) Murex. Brocchi. gaasensis (Cyphonochilus) Tyshis, HOURNOUEL Eee re re LCR LerEee galea (Dolium) Buccinuwm. Linnè Gastaldii (Pteropurpura) Aurex, Bell. Gaslaldii (Stramonita) Purpur'a, Bell. Gemmellaroi (Sassia) Semüranella, de Gregorio gemmulala (Sassia) Triton, Tate... gendiganensis (Rhynchocypræa) Cy- DUC COM A DIN ER SNS EN RS geniceulatus(Pseudomurex)Wurex,Bell. geometra (Pirula) Borson geomelroides (Pirula) Ficula, Sacco.…. geversianus (Trophon) Murex, Pallas. gibbosum (Cyphoma) Cypræa, Linné. gibbosa (Mandolina) Cypræa, Borson. gibbosa (Mesorhytis) Voluta, Guér... giganteus (Chorus) Honoceros, Lesson. gigantea (Ranella) Lamk..:........... gigantulum (Eudolium) Sacco gisortiensis (Gisorlia) Ovula, Passy... glauca (Bezoardica) Buccinum, Lin... globosa (Cassidea) Phalium, Dall globosa (Cavicypræa) Cypræa, Duj.... goniala (Sassia) Triton, Cossmann.... goniostoma (Poirieria) Mw'exr, Partsch. Gouldi (Trophonopsis) Cossm gracilis(Trophonopsis) Polyplex,Perrx: Eoc. Olig. Eoc. Plioc. Viv. Mioc. Olig. Plioc. Olig. Viv. Mioc. Mioc. Eoc. Olig. Plioc. Mioc. Plioc. Plioc. Viv. Viv. Mioc. Cén. Viv. Viv. Plioc. Eoc. Viv. Eoc. Mioc. Eoc. Mioc. Plioc. Pleist. 1% 210 gracililabrala (Eocypræa) Cypræa, Sac. gradata (Cassidaria) Morio, Tate...... granifer (Apollon) Ranella, Lamk.... granifera (Coralliophila) Bellardi..... granifer (Chicoreus) Murex, Mich.... granifer (Nemofusus) Pollia, Bel .... granosa (Sassia) Triton, Bellardi...... granulosa (Pirula) Ficula, Sacco...….. Grasi (Persona) Bellardi..,........... Grayi (Trivia) Cypræa, Mich.......... Grooli (Inermicosta) Murexr, Jenkins. Gunneri (Trophon) Loyen....,........ gyrinum (Argobuccinum) Murex, Lin. Haneti (Urosalpinx Murex, Petit...... hannonieus (Muricopsis) Murex, Br. CHCOME EE En E ere rer EEE harpæformis(Semicassis) Cassis, Lamk. barpæformis (Trophonopsis) Murex, GaHTAU EEE rer see core oeteDereee Harrisi (Ranella) Cossmann.......... Hatcheri (Pseudomurex) Murex, Orlm. haustellum (Haustellum) Murex, Lin. haustrum (Purpura) Lepsia, Martynn. Heïlprini (Muricopsis) Cossmann ..... hemastoma (Stramonila) Purpuwur'a, DCRUMACNER entiere hemastomoides (Stramonila) Purpura, HærnestétAuinger.."5"..:-"t1.... heplagona (Ranularia) Triton, Brocchi. Herklolzi (Semicassis) Marlin. ........ hiantula (Evcypræa) Cypræa, Cossm.. Hodgei (Sconsia) Conrad....,......... Hærnesi (Semicassis) Echinophoria, Hærnesi (Stramonita) Purpura Pecch. horrens (Pseudomurex) Hurex, Bell. horridus (Pseudomurex) Trophon, BrOd2eLPSON RER Retail horridus (Typhis) Murex, Brocchi.... hypocaslanea (Thalessa) Purpura, Lk. hypsellus (Trophonopsis) Troph., Tate. imbricala (Ocenebrina) Murer,Brocchi. inæquilabrala (Adusta) (ypræa, Sacco inæquisculpla (Siramonila) Purpurua, NN SE EE SR AN 06e incisa (Favartia) Murex, Sow......... inclinata (Cassidaria) Galeodea, Sacco. inflala (Eocypræa) Cypræa, Lamk..... inflexa (Ocenebra) Murex, Doderlein.. inopinatus (Euthriofusus) Cossm...... insculpta (Ocenebrina) Murex, Bell... inlercisus (Nemofusus) Murex, Mich. inlermedia (Eupleura) Dall...,....... intermedia (Pirula) Melleville......... intermedia (Semicassis) Cassis, Br... interposila (Cypræa) Cypræa, Desh.,, TABLE ALPHABÉTIQUE Terr. Mioe. Olig. Viv. Mioc. Mioc. Mioc. Mioc. Olig. Mioe. Olig. Plioe. Plioc. Plioc. Viv. Pal. Eoc. Eoc. Olig. Mioc. Viv. Viv. Mioc. Viv. Plioc. Mioc. Plioc. Eoc. Mioc. Mioc. Plioc. Mioc. Viv. Plioc. Viv. Olig. Plioc. Olig. Mioc. Mioc. Mioc. Eoc. Mioc. Plioc. Mioc. Mioc. Plioc. Eoc. Plioc. Eoc. Pages 16% 132 ) irregularis (Coralliophila) Bellardi.... irregularis (Had.iania) Murex, Tate, irrorata (Naria) Cypræ 1, Gray......., ischnospira (Sassia) Lampusia, Cossm. Isseli (Pseudomurex) Murex, Bell... Isseli (Semicassis) Echinophoria, Sac. ilalica (Semicassis) Echinophoria, Sac. Jani (Hexachorda) Murer, Doderl..... javana(Acanthina) Monoceros, Marlin. Jousseaumei (Eocypræa) Cypræa, Bay. jucundus (Trophonopsis) Murer, Desh. Junghuni(Muricantha) Mure, Marlin, Janghuni(Urosalpinx) Pirula, Martin. karikalense (Argobuccinum) Ranella, COSSMANNE Ecru Keepi (Ocenebra) Arnold............. labiangulala (Eralo) Sacco............ labrosa (Eocypræa) Cypræa, Bonelli.. laciniatus (Trophonopsis) Trophon, MANU. -r-mee eee ere laciniala (Typhina) Typhis, Tate... læviapenninica (Pustularia) Jenneria, SACCO PES ER N A Re ENT ENS lævigala (Sassia) Triton, M. de Serres, lævigala (Semicassis) Cassis, Defr..., lævis (Erato) Donovan................ lævissima (Pustularia) Jennerta, Sacco lampas (Tutufa) Murex, Lin.......... lapilloides (Acanthina) Monoceros, CONTAU TRE EMMA N eEaReee lapillus (Polytropalicus) Purpura, Lin. larvicosta (Favartia) Murex, Dall..... Lassaignei (Ocenebra) Murex, Bast.... lalifolia (Pleropurpura) Murex, Bell. . latiseriata (Semnicassis) Cassis, Sacco. Laubrierei (Eocypræa) Cypræa, Cossm. lavenayana (Galeropsis) Hupé........, Lealhesi (Neosimnia) Ovula, Sow lebecana (Tubicauda) Murex, Marlin. Lejeunei (Sassia) Triton, Melleville .. Lenciæ (Bernayia) Cypræa, Brus..... Lennieri (Sassia) Lampusia, Cossm. et PISSADTO POSER VE etre tone leporina (Cavicypræa) Cypræa. Lamk. leptorhyncha (Austrocypræa) Cypræa, dis sommes EE one leplozodes (Siphonalia) Cossmann.,... Lessonæ (Apollon) Ranella, Bellardi. Levesquei (Eocypræa) Cypræa, Desh. ligeriensis (Inermicosla) Muwrex, Tourn. linguabovis (Vilularia) Mur'ex, Bast... lintea (Cyprædia) Sulcocypræa, Conr. longa (Coralliophila) Bellardi........, longa (Pleropurpura) Murer, Bell. .... Terr, Mioc. Olig. Viv. Eoc. Mioc. Olig, Olig. Plioc, Plioc. Olig, Loc. Plioc, Plioc. Plioc, Pleist, Plhoc. Plioc. Mioc. Olig. Olig. Mioc,. Plioc. Plioc. Mioc. Viv. Pleist. Viv. Mioc, Mioc. Mioc. Mioc, Eoc. Mioc. Plioc. Plioc. Eoc. Mioc, Eoc, Mioc. Olig. Olig. Plioc. Mioc. Loc. Mioc. Mioc. Eoc. Mioc, Mioc, Pages S# longanensis (Chicoreus) Jurex, Marlin. longantiqua (Mandolina)Cypræa,Sacco. longicornis (Cyphonochilus) Trubatsa. lophæssus (Chicoreus) Hurex, Tate... losariense (Dolium) Martin........... lolorium (Lolorium) Murex, Linn.... loxorhyncha(Rhynchocypræa)Cypræa, lurida (Bernayia) (ypræa, Linné...... lurida (Ocenebra) Huwrex, Midd....... lybica (Pseudoliva) Quaas...... : lyncoides(Cavicypræa)Cypræa,Brongn. Maclurii (Raacllina) Conrad.......... macrople:a (Pteropurpura) Murex, Dh. macroplera (Typhina) Typhis, Marlin. macrospira (Streptosiphon) Cossm.... maeulosa (Colubraria) Hurex, Gmelin. madreporarum (Galeropsis) Rhizochi- ls SN OTM oO etonconsoseacoer magellanicus (Trophon) Jurer, Gm.. mamillaris (Cassidea) Cassis, Gral.... Mantelli (Favarlia) Murex, Conrad... manubriala (Alipurpura) Hurex, Tate. mappa (Cypræa) Linné............... Marchandi (Poirieria) Cossmann...... Marchandi (Sassia) Tritonium, Cossm. Margarilæ (Muricopsis) Hurex, Cossm. LAMNENNSTsBeses vero sets margaritula (Bufonaria) Ranella, Desh. marginala (Aspa) Ranella, Gmelin..…. marginelloideum (Pachybathron) Gask. Maugeriæ (Eralopsis) Erato, S. Wood. mauritiana (Maurilia) Cypræa, Lin... Mawæ (Laliaxis) Pirula, Gray....... M'Coyi (Typhina) Typhis, T. Woods. media (Bernayia) Cypræa, Desh...... media (Diameza) Ovula, Desh medians (Odontofusus) Whilfield..... membranacea (Pleropurpura) HMurex, Bellardi menenglengana (Pirula) Martin. mengeana (Solenoslira) Dall.......... Meunieri (Poirieria) Murex, Coss. et L. Meyendorffi (Pseudomurex) urex, CALCATA EEE Ant PT PME Eine Michaudi (Apollon) Ranella, Mich... Michelollii (Chicoreus) Hurex, Bell... micromeris (Favartia) Hurex, Dall.... microplera (Pteropurpura) Huiex. Dh. miliaris (Vilularia) Murex, Gmelin... minor (Eralo) Tate... miocænica (Colubraria) Triton, Mich. miocænica (Eupleura) Dall.. 35 miocænica (Sconsia) Sacco.....,...,.. miocostata (Cassidaria) Galeodea, Sac DES NOMS D ESPÈCES Terr. Plioc. Olig. Viv. Olig. Plioc. Viv. Olig. Viv. Pleist. Dan. Mioc. Eoc. Viv. Mioc. Plice. \iv. Viv. Viv. Mioc. Eoc. Olig. Viv. Eoc. Eoc. Olig. Plioc. Plioc. Viv. Mioc. Viv. Viv. Olig. Eoc. Eoc. Tur. Mioc. Plioc. Plioc. Olig. Viv. Mioc. Mioc. Plioc. Eoc. Viv. Olig. Mioc. Mioc. Mioc. Mioc. Pages 2% 155 62 23 138 ss «D & © © © © Or D © D © miocrislata(Cassidaria) Galeodea, Sac. miolævigala(Semicassis) Cassis, Sacco. miolransiens (Eudolium) Sacco....... miolurrila (Cassidaria) Galeodea, Sac. mirabilis (Carinaria) Cossmann mississipiensis (Chicoreus) GONTA DA SAR NE EREER modjocasriense (Dolium) Martin monacanthos (Acanthina) HMonoceros, BOLSON TEE Rte NE RER monela (Monetaria) Cypræa, Linné...…. monilifera (Semicassis) Cassis, Guppy. monodon (Acanthina) Buccinum, Sol. monodon (Euphyllon) Hurex, Sow... monoplex (Cymia) Purpura, Desh..…. monotropis(Hadriania) frophon, Tate. Morgani(Aneurystoma)Sveltia, Cossm. Morrisi (Apollon) Ranella, d'Arch.... morsura (Thelidos) Hedley........... morula (Pagodula) Hurex, Conrad... morus (Sistrum) Purpura, Lamk..... Moulinsi (Ecphora) Rapana, Brochon. Muelleri (Casmaria) Semicassis, Tate. maulticostatus (Muricopsis) Murex, RÉCCINONIERES Re LEONE LS Et mullicoslaltus (Trophonopsis) Murex, ESCROLZ MAS ERIC multigranifera (Sassia) Triton, Desh.. Hurcx, multigranum (Sassia) Triton, v. Kœn. multistriatus (Muricopsis) Jurex, Dh. muricalus ( Trophonopsis) Murex, Mg. muriciformis (Evpleura) Ranella, Brod. (Austrocypræa) murrayana Cypræa, muticum (Eudolium)Cassidaria, Mich. namnetensis(Sassia)Lampusia, Cossm. neocoslatus (Muricopsis) Cossm...... neozelandica(Poirieria) Murex, Hutlon. Neritoidea(Coralliophila) Purpura, Lk. Neugeboreni (Trona) Cypræa, Hœrn.. Neumayri (Cypræoglobina) Cypræa, nexilis (Pirula) Jurex, Solander nivea (Hindsia) Buccinum, Gm....... nodiferum (Trilonium) Triton, Lamk. nodosus (Apollon) Ranella, Borson... nodosa (Cassidaria) Buccinum, Sol... nodosa (Taurasia) Bellardi............ nodularia (Sassia) Triton, Lamk normalis (Cypræoglobina) Cypræa, de Gregorio norvegica (Volutopsis) Neptunea, Ch. nucleus (Nuclearia) Cypræa, Linné... nudispira (Bernayia) Cypræa, Sacco.. nummuliliphila(Cassidea) Cassis, Sac. nupera (Casmaria) Cassis, Conrad... Terr. Mioc. Mioc. Mioc. Mioc. Eoc. Olig. Plioc. Plioc. Viv. Olig. Viv. Viv. Olig. Olig. Plioc. Eoc. Viv. Eoc. Viv. Mioc. Mioc. Plioc. Pleist. Eoc. Olig. Pal. Viv. Pleist. Olig. Olig. Eoc. Plioc. Plioc. Viv. Mioc. Mioc. Eoc. Viv. Plioc. Plioc. Eoc. Mioc. Eoc. Eoc. Plioc. Viv. Mioce. Olig, Eoc. 211 Pages 432 127 139 132 187 23 135 HE 1 D Gt 1 S a SES Rd Nullali (Plerorhylis) Ceratostoma, CONTAE TES mrute eee eee nux (Coralliophila) Hurex, Reeve...….. Nysli (Cassidaria) Deshayes........... Nysti (Chicoreus) Murex, Bosquel.... obesa (Bernayia) ('ypræa, Desh...... obseura (Colubraria) Triton, Reeve... obsolela (Trivia) Cypræa, Ponelli..... oligoficoides (Pirula) Ficula, Sacco... oligolævis (Eocypræa) Luponia, Sacco. oligoreticulata (Pirula) Ficula, Sacco. oligostira (Sassia) Triton, Tale....... oligovula (Eocypræa) Luponia, Sacco. oniscus (Oniscia) Strombus, Linné... onyx (Adusta) Cypræa, Linné........ orLiculala (Malea) Buccinum, Br oregonensis (Fusitriton) Priene, Redf. ornalus (Chicoreus) Hurer, Grat..... olopsis (Colubraria) Triton, Conrad... ovaloitalica (Adusta) Cypr'æa, Sacco.. oviformis (Eocypræa) (Cypræa, Sow.. ovulatus (Chicoreus) Hurer, Bell..... ovulina (Eocypræa) Cypræa, Gral..... ovum (Amphiperas) fulla, Lin.....… ovum (Bernayia) Cypræa, Grat....... pamotamensis (Biplex) Ranella, Mart. pamolamensis (Cassidaria)Morio, Mart. pamolamensis (Pirula) Martin........ pannus (Pirula) Ficula, Desh......... papyratia (Pirula) Say................ paradoxica (Poirieria) Murex, Jenkins. parallela (Austrocypræa) Cypræa, Tate. parisiensis (Typhina) Typhis, d'Orb.. Partschi (Haustellum) Jurer, Hærnes. parvitala (Bernayia) Proadusta, Sacco. parvula (Sassia) Triton, Michelotti... parvulorbis (Cypræoglobina) (ypræa, deGTeLOnI0 ER. Renan srechauenere passerinalis (Simnia) Ovula, Lamk... palagonicus (Trophonopsis) Fusus, SO WE D YA eee MEN AT ent patula (Ocenebrina) Murex, Bell...... Paulucciæ (Pleropurpura) Mure, Bell. Pazi (Poirieria) Murex, Crosse........ Pecchiolii (Muüricantha) Murex, d'Anc. pedemontana (Cassidea) Cassis, Sacco. pedemontana (Ocenebrina) Cossmann. pedicularis (Trivia) Cypræa, Desh..... pedroanus (Trophonopsis) Boreotro- PRONALROÏd RENTE eee « pennæ (Cypræaclæon) White......... percostata (Pirula) Ficula, Sacco...….. pereger (Muricopsis) Murex, Beyr.... perfoliata (Alipurpura) Murex, Bonelli. persica (Purpura) Linné.............. peruvianum (Concholepas) Lamarck.. TABLE ALPHABÉTIQUE Terr. Viv. Pleist. Olig. Mioc. Eoc. Viv. Plioc. Olig. Olig. Olig. Olig. Olig. Viv. Viv. Plioc. Plioc. Olig. Eoc. Olig. Eoc. Mioc. Mioc. Viv. Mioc. Plioc. Plioc. Plioc. Eoc. Plioc. Plioc. Olig. Eoc. Mioc. Olig. Mioc. Eoc. Plioc. Mioc. Mioc. Mioc. Viv. Plioc. Mioc. Mioc. Eoc. Pleist. Crét. Mioc. Olig. Mioc. Viv. Viv. Pages 5% 152 142 3% 22 71 80 Petersoni (Cassidaria) Galeodaria, Conrad ere eee cee petrafixensis (Adusta) Cypræa, Coss. CLLAMPENE ES EC Te desert physis (Adusta) Cypræa, Linné.. pila (Semicassis) Cassis, Reeve....... pilearis (Lampusia) Triton, Linné.… pinguis (Adusla) Cypræa, Bonelli..... pinguis (Umbilia) Cypræa, Conrad... pinnala (Pleropurpura) Murex, Wood. pinnalus (Pterotyphis) Typhis, Brod.. piraster (Ranularia) Triton, Lamk... pirula (Mandolina) Cypræa, Lamk.... pirulala (Austrocypræa) Cypræa, Tale. pirulata (Eralo) Tate................. pirum (Bernayia) Cypræa, Gmelin...…. pirum (Casmaria) Cassis, Lamk...... pisularis (Trivia) Cypræa, de Gregorio. placentina (Cassidaria) Morio, Defr... planicoslata (Sassia) Triton, Desh.... planospira (Planithais) Purpura, Lk. plaltyrhyncha (Rhynchocypræal (Cy- DIEU, MIGNON er ee et nee re tome plebeius (Urosalpinx) Trophon, Hull, pleurotomoides (Pseudorapa) Murer, Mullehe rer PE et ed Ce pleurotomoides (Urosalpinx) Cossmann plicatilis (Muricopsis) Murer, Desh... plicatula (Pirula) Beyrich............ Plini (Trophonopsis) Mur'ex, Desh... pliocingulata (Pirula) Ficula, Sacco.….. pliorondeleli (Semicassis) Echinopho- TG SACCO- 2. er RLe Reed nes pliolriseriata (Cassidaria)Galeodea, Sac. pluricostala (Oniscidia) Sacco......... polygonoides (Sassia) Triton, Desh..….. polymorpha (Ocenebra) Murex,Brocchi. polyphyllus (Trophonopsis) Trophon, polysarca(Sassia) Lampusia, Cossmann EDAPASSALTO Eee e enee polysarca (Mandolina) Cypræa, Cossm. polyzonalis (Sassia) Triton, Vasseur... pomum (Malea) Buccinum, Linné..... pomum (Muricantha) Murex, Gmelin. ponteleviensis (Muricantha) Murer, TONPROUCL ere ere porcellus (Adusta) Cypr'æa, Brocchi.. postcithara (Oniscidia) Sacco.......... postcoronata(Cassidaria)Galeodea,Sac. poslera (Sassia) Triton, v. Kœnen.... postmamillaris (Cassidea) Cassis, Sacco. postsphæroides(Adusla)Cypræa, Sac. Poulseni (Linatella) Triton, Môrch..….. præcursor (Trophonopsis) Boreotro- DRON ATOS PE EEE .#t Qu Terr. Pages Eoc. al Olig. 159 Plioc. 159 Viv. 127 Viv. 92 Mioc. 160 Eoc. 161 Viv. 19 Viv. 13 Eoc. 97 Mioc. 155 Olig. 165 Olig. 183 Mioc. 157 Viv. 127 Eoc. 171 Plioc. 132 Eoc. 9% Viv. 69 Eoc. 175 Plioc. 50 Emsch. 65 Olig. 50 Eoc. 34 Olig. 142 Eoc. 54 Plioc. 143 Plioc. 7127 Plioc. 132 Mioc. 135 Eoc. 9% Plioe. 37 Olig. 54 Eoc. 95 Mioc. 15% Eoc. 95 Viv. 139 Plioc. 28 Mioc. 28 Plioc. 160 Mioc. 135 Olig. 132 Olig. 95 Mioc. 125 Olig. 159 Viv. LR Pleist. 54 prætexta (Colubraria) Triton, Bell... Pratti (Ranella) Ten. Woods.......... preangerensis (Cassidea) Cassis, Mart. preangerensis (Cymia) Purpura, Mart. pretiosa (Cassidaria) Deshayes........ prionota (Poirieria) Murex, Tate...... prisca (Bernayia) Cypræa, Desh...... problematica (Coralliophila) Martin... problematica (Siphocypræa) Cypræa, He Dr en ee ere prolævis (Erato) Sacco................ proorbiculata (Malea) Sacco........... proreliculala (Pirula) Ficula, Sacco.….. Proserpinæ (Cypræoglobina) Cypræa, prolensa (Sassia) Triton, Tate........ pseudavellana (Trivia) Sacco.......... pseudocithara (Oniseidia) Sacco....... pseudopirum (Ranularia) Triton, Mart. pseudotyrrhena (Cassidaria) Galeodea, pulchra (Eupleura) Ranella, Gray... punctata (Adusta) Cypræa, Linné.... pungens (Typhis) Murex, Solander..… pustulata (Ocenebra) HMurex, Bell... pustulifera (Sassia) Lampusia, Coss. COTE uE drasdhocossopdaconnre pygmæum (lopas) Bellardi $ quadricostata (Ecphora) Fusus, Se quinqueplicala (Cryplospira) Martin. quinqueseriata (Cassidea) Cassis, Sacco. Quoyi (Sassia) Triton, Reeve......... radialis (Austrotriton) Triton, Tate... radix (Muricantha) Murex, Gmelin... ramosus (Chicoreus) Murex, Linné...… ranellæforme (Tritonium) Sismonda... Recluzi (Trivia) Cailliaud............. recurvicauda (Coralliophila) Bellardi.. recurvicauda (Eudolium) Sacco....... reflexa (Stramonita) Purpura, Bell... regia (Muricantha) Murex, Brod...... regularis (Coralliophila) Bellardi..... rembangensis (Semicassis) Martin.... relicularis (Ranella) Hurex, Linné.... reticulala (Persona) Murex, Linné.... reticulata (Pirula) Lamarck.......,... reticulala (Sémicassis) Cassis, Bonelli. reticulosa (Sassia) Triton, Desh...... retusa (Cassidaria) Deshayes.......... retusa (Siramonila) Pwrpura, Bell... retusa (Trivia) Cypræa, Sow......... revoluta (Poirieria) Murex, Bell...... rhombica (Favartia) Hurex, St. Meun. rhombiforme (Sistrum)Pentadactylus, Martin DES NOMS Terr. Mioc. Olig. Plioc. Plioc. Eoc. Olig. Olig. Plioc. Mioc. Olig. Mioc. Mioc. Eoc. Olig. Plioc. Mioc. Plioc. Plioc. Viv. Viv. Eve. Mioc. Eoc. Mioc Niv. Plioc. Mioc. Mioc. Olig. Viv. Viv. Mioc. Eoc. Mioc. Plioc. Mioc. Viv. Mioc. Plioc. Viv. Viv. Mioc. Mioc. Plioc. Pages 100 113 125 75 131 D'ESPÈCES ricinuloides (Stramonita)Purpura,Bell. ricinus (Ricinula) Haurex Linné...... rimulata (Bernayia) Proadusta, Sacco. ringens (Sistrum) Purpura, Desh.... Rondeleli (Semicassis) Cassis, Bast... lostellaroides (Odontofusus) Whitf...… rostralina (Transovula) Ovula, Desh.. roltundocrassa (Eocyp:æa) Cypræa, Sac. Rovasendæ (Cassidaria) Galeodea, Sac. rudis (Trophonopsis) Fusus, Phil..... rufa (Cypræicassis) Buccinum, Linné. rugata (Eralo) Sacco.................. saburon (Semicassis) Buccinum, Linné. ‘Saccoi (Cassidea) Cassisoma, Roverelo sallomacensis (Pirula) Ficula, Mayer. Sandbergeri (Pleropurpura) Murex,von sarronensis (Poirieria) Murex, Carez.. scabra (Priene) Triton, King......... scabriuseula (Pustularia) Trivia, von KŒNENnFE TR REA N en Lee nel ee scabriuscula (Sassia) Pr'iton, Deshayes. scalariformis (Alipurpura) Murex,Nyst. scalariformis (Fusus) Gould. scalarifor AO TOITS Bell. scalarioides (Aspella) Murex, Blainv... scalaris (Ocenebrina) Hurex, Brocchi. scalaspira (Fulgur) Conrad........... Schefferi (Transovula) Ovula, de Greg. Schlotheimi (Typhina) Typhis, Beyr.. Schlumbergeri (Siphonalia) Fusus, Dh. schmelziana (Eralopsis) £rato, Cross. scorpio (Homalocantha) Muwreæ, Linné, Scotli (Zoila) Cypræa, Broderip...... Sedgwieki (Muricantha) Murex, Mich. Sellei (Eocypræa) Cypræa, de Rainc. semicoslala (Pirula) Ficula, Sacco.... semilævis (Sassia) Triton, Beyrich ... senegalensis (Chicoreus) Murer, Gm. septemdentala (Persona) Personella, Ga DD re Ie PTE sertum (lopas) Purpura, Brug....... Showalteri (Sassia) Triton, Conrad... sicula (Pedicularia) Swainson...... 3: similis (Eocypræa) Cypræa, Gray... simillima (Persona) Guppy............ singularis (Cassidaria) Deshayes...... Sismondæ (Stramonila)Purpura,Mich. Sclaki(Odontofusus)Faseiolaria,Gabb. Solanderi (Trivia) Gray............... solidum (Dalium) Dall solilaria (Sassia) Triton, Beyrich..... sondeianus(Chicoreus) Hurex, Martin. Sophiæ (Cyprædia) Cypræa, Bernay.. Sowerbyi (Typhinellus) Typhis, Brod. speciosa (Colubraria) Triton, Bell..... Terr. Mioc. Viv. Olig. Eoc. Mioc. Tur. Eoc. Mioc. Mioc. Viv. Viv. Mioc. Viv. Olig. Mioc. Olig. Eoc. Viv. Olig. Eoc. Plioc. Plioc. Mioc. Mioc. Plioc. Mioc. Eoc. Olig. Pal. Viv. Viv. Eoc. Viv. Eoc. Viv. Viv. Olig. Eoc. Mioc. Tur. Pleist. Viv. Olig. Plioc. Eoc. Viv. Mioc. Pages 72 s0 157 79 127 19% 181 16% 132 54 129 183 125 125 122 ÿ 214 spelta (Neosimnia) Bulla, Linné...... sphærica (Eocypræa) Cypræa, Phil... sphæriculala (Trivia) Cypræa, Lamk. sphæroides (Bernayia) Cypræa,Con:ad. spinicosta (Tubicauda) Murex, Bronn. spinosa (Bufonaria) Ranella, Lamk.. spinosa (Sassia) Triton, Bosquet..... spinulosus (Muricopsis) Hurer, Desh. spinulosa Muricopsis) Muricidea, OS TP ns ati ac aprem Ted dan splendens (Cypræa ?) Grat........... squalena (Trona) Cypræa, Tate......… squamulata (Pagodula) HMurex, Br... Stainforthi (Muricantha) Hurex,Reeve. slazzanensis (Malea) Sacco........... stephanophorum (Eudolium) Dolium, FORtANNER EE Re ares er stercoraria (Trona) Cypr., Lin........ slreptum (frilonium) Cossmann..... slriarella (Semicassis) Cassis, Grat... striatus (Leploconchus) Ruppell...... striala (Sconsia) Cassidaria, Lamk..…. striatula (Sconsia) Cassidaria, Bonelli. striclicostata (iirula) Ficula, Sacco.. strigosus (Pterorhylis) Hurex, Lamk. strumosum (Urosalpinx) Scalaspira, Conrad Pre ANS ere des Stuarti (Trophonopsis)Trophon,Smilh. Slueri (Favarlia) Murex, Cossm....... subalala (Eralo) Sacco...........,.... subalveatus (Tritonopsis) Conrad..... subasperrima (Muricantha) Murex, HOCDIENN Tee ere ner LeeRE NS subatomaria (Bernayia) Cypræa, d'Orb. subbrandaris (Murex) d'Orb...,.,... : suberistala (Cassidaria) Galeodea, Sac. subecypræola (Eralo) d'Orbigny......., subexcisa (Adusla) Cypræa, Braun... subfasciatum (Eudolium) Sacco....... subfrondosa (Poirieria) Murex,Cossm. subfusiformis (Taurasia) Purp., d'Orb. subgranifer (Apollon) Ranella, d'Orb. subharpæformis (Cassidea) Cassis, Sac. subinæquidens (Adusla)Cypræa,Sacco. subintermedia (Pirula) d'Orbigny ...… sublævigala (Sconsia) Cassidaria,Gup. sublævis (Poirieria) Murex, Tate...., sublamellosum (Urosalpinx) Fusus, Dh. sublavata (Ocinebrina) Murezr, Bast.., sublyncoides (Cavicypræa) Cypræa, LOPDIENM EEE eo Cet … submulicum (Haustellum) Hurex, Dh. subpediculus (Trivia) Cypræa, d'Orb. subphysis (Eocypræa) Cypræa, d'Orb. subrudis (Favarlia) Mur'ex, d'Orb..,., subsidua (Austrocypræa) Cypræa, Tale. TABLE ALPHABÉTIQUE Plioc. Olig. Plioc, Olig. Mioc. Viv. Olig. Eoc. Mioc. Olig. Olig. Plioc. Viv. Miec. Plioc, Mi Viv. Mioc. Viv. Viv. Mioc. Plioc. Viv. Mioc. Pleist. Eoc. Plioc. Olig. Mioc. Mioc. Mioc. Mioc. Mioc. Olig. Mioc. Eoc. Mioc. Mioc. Olig. Olig. Plioc. Olig. Olig. Loc. Mioc. Mioc. Mioc. Mioc. Mioc. Eoc. Olig. Terr. Pages | 179 | 164 | 171 157 | a7 | 112 | 95 0 A | tenuispira (Alipurpura) subspinosus (Nemofusus) Pollia, Bell. subspinosa (Sassia) Triton, Grat...... substriatula(Sassia)Lampusta,Cossm. subslrialula (Sassia) Lriton, Giebel.….. subsulcosa (Semicassis) Cassis, Hærn. et Auinger subtyrrhena(Cassidaria)Galeodea, Sac. subumbilicala (Stramonila) Purpura, Bellardi..- Mere ecerut | subverrucosa (Oniscidia) Sacco....... | succinela (Ecphora) Peristernia, T. Woods Pr recréer Mercerie sulcaria (Cassidaria) Deshayes......... 7 | suleicauda (Pustularia) Cypræa, Bon. sulcidentala (Eupleura) Dall.,.....,.. sulcosa (Cyprædia) Cypræa, Lamk.... sulcosa (Semicassis) Cassis, Brug....… superplanala (Pirula) Ficula, Sacco. . Swainsoni(Pleropurpura)Wurer,Mich. lampaensis (Ecphora) Rapana, Dall... Tapparonii (Muricantha) Hurex, Bell. larbelliana (Sassia) Triton, Grat...... Tatei (Umbilia) Cypræa, Cossmann., laurinensis (Cassidaria) Galeodea, SACLO ere meer tee son eee . laurinensis (Muricantha) Hurer, Mich,. laurinensis (Neosimnia) Volva, Sacco. laurinensis (Semicassis) Cassis, Sacco. lauropomum (Cassidaria) Galeodea, SACCO ere nr NC tegalensis (Semicassis) Martin........ tenella (Hexachorda) Muwrex, Mayer. tenuicoslala (Colubraria) Epidromus, Tale Smet accents lenuis (Cassidaria) v. Kœnen...... tenuis (Pirula) Ficula, v. Kænen.... tenuisculptus(Trophonopsis) frophon, Care Per EEE eee tenuispina(Acupurpura) Hurex, Lamk. Murex, von ME ENTE RMEN E EoE ue nd tessellaris (Alipurpura) Murex, Tale. tetragona (Favartia) Hurex, Brod..... tetragonus (Polytropalicus) Purpura, DONNER ru resserre Reese telragoniatus (Typhinellus) Typhis, Cossmann….. tetrapterus (Typhinellus) BrODNe- 2e -he nr -Mae ecadn sels | Lexlilis (Cassidea) Cassis, Tate..,..... texLilis (Pleropurpura) Hurer, Gabb.. texliliosa (Cassidaria) Sow............ lexliliosa (Hadriania) Murex, Lamk... lexliliosa(Stramonita) Purpura, Lamk ljaringinensis (Lampusia) Triton, Mart tjemoroensis (Hindsia) Martin..,...., Terr. Pages Mioc. 196 Mioc. 95 Eoc. 95 Olig. 95 Mioc. 127 Plioc. 132 Mioc. 72 Mioc. 135 Olig. 65 Eoc. 131 Mioc. 174 Pleist. 31 Eoc. 170 Viv. 187 Mioc. 142 Mioc,. 20 Olig. 65 Pleist, 28 Mioc, 95 Olig. 160 Mioc. 132 Mioc. 28 Mioc. 179 Mioc. 127 Mioc. 132 Viv. 74 Plioc. 127 Mioc. 7 Olig. 100 Oiig. 132 Olig. 122 Pleist, 54 Viv. 1 Olig. 2 Olig. 22 Viv. 29 Plioc. 73 Plioc. 61 Mioc. 60 Olig. 125 Plioc. 20 Plioc, 131 Eoc, 46 Plioc. 72 Plioc. 93 Plioc, 106 Fr 2. 227, jh, éd À ljilonganensis (Colubraria) Marlin... tortirostris (Sassia) Triton, Tale...... tortuosa (Persona) Borson............ tortuosum (Trilonium) Reeve........ torularius (Murex) Lamk............. torulosa (Ocenebrina) Hurex, Grat transenna (Casmaria) Semirassis, Tale. transversalis (Occnebrina) Jauurex, de SOAREEE don codebobocsoddoonocneodee transylvanica (Hilda) Hœrn el Auing... Trecchii (Tripia) Pleurotoma, Pecch. trialala (Pleropurpura) Murex, v. Kœn. triangulata(Colubraria) Priton, Vass... triangulalus (Trophonopsis) Tr0phon, CAT PETIERER RS EPA 2 CE REC tricarinala (Pirula) Lamk À tricarinala (Pleropurpura) Hurex, Lk. tricingulala (Cassidaria) Galeodea, Sac. tricingulatum (Endolium) Sacco...... tricostala (Pirula) Ficula, Desh...... triformis (Aliourpura) Mwrex, Reeve. trinodosa (Alipurpura) Murex, Tale. triptera (Alipurpura) Muret, Grat.... tripteroides (Pteropurpura) Wurex, LK. triquelra (Naquelia) Murex, Born..... tristicha (Alipurpura) Mure, Beyr..…. Trilonis (Trilonium) Murex, Linne... lrochispira (Poirieria) Murex, Tale... trossulum (Urosalpinx) Fusus, Conr.. truncalula (Hadriania) Murex, Foresli. trunculus (Muricantha) Jurex, Lin... tuberculifera (Sassia) friton, Bronn. tuberculosa (Gisorlia) Ovula, Duclos. tuberosus (Apollon) Ranella, Bonelli. tubifer (Typhis) Murex, Brug......... tumulosa (Sassia) Triton, Tate....... Tuomeyi (Ranella) Asrgobuccinum, Aldrich turonensis (Muricantha) Murex, Duj.. turonica (Alia) Columbella, Mayer... turriculala (Colubraria) Triton, Desh. turrila (Colubraria) Epidromus, Tate. turrila (Coralliophila) Bellardi........ lurritus(Nemofusus) Pisania, Borson. Turtoni(Chrysodomus) Trophon, Bean. typica (Agnewia) Purpura, Dunker….. typicus (Odonlofusus) Whitfield....... tyrrhena (Cassidaria) Sowerby......, DES NOMS Terr. Plioc. Olig. Mioc. Vix. Plioc. Mioc. Olig. Plioc. Mioc. Viv. Olig. Eoc. Pleist. Eoc. Eoc. Mioc. Plioc. Eoc. Viv. Mioc. Mioc. Eoc. Niv. Olig. Viv. Olig. Mioc. Plioc. Pleist. Mioc. Eoc. Mioc. Loc. Olig. Pages 100 95 10% 93 ©: CS = CONTI CR © © R = © © D = & 19 9 19 1 D © © LD — RS 2 113 198 100 100 197 195 69 19% 132 D'ESPÈCES umbilicata (Coralliophila) Bellardi. umbilicatus (Nemofusus) Pollia, Bell. umbilicata (Stramonila) Purpura, Bell. umbilicata (Umbilia) Cypræa, Sow... umbrifera (Plerorhytis) Conrad... uniplicata (Cymia) Purpura, B:ll...… uniplicala (Eralo) Depontaillier....... vaginala (Pagodula) Hurex, Jan....... variabilis (Occnebrina) Murex, Grat.. variabilis (Semicassis) Cassis, Bell. et MONO Sa soma doiosevase varicosa (Coralliophila) Bellardi...... variegatum (Dolium) Lamk........... velifica (Pleropurpura) Hurex, Tate. ventricosa (Crossala) Ranella, Brod..… ventricosum (Trilonium) Grateloup... ventriculus (Ponga) Cypræa, Lamk.. ventripotens (Umbilia) Cypræa, Cossm Veranyi (Pleropurpura) Hurex, Bell. Verbeeki (Tubicauda) Murex, Marlin. verrucosus (Calpurnus) Ovula, Linné. verrucosa (Oniscidia) Sacco........... verrucosa (Sassia) Gutturnium, Reeve. vexillum (Vexilla) Purpur'a,Chemnitz. vibrayeana (Transovula) Ovula, de RAIN COUT Er eee ee ee vicinus (Tiophonopsis)Trophon, Nyst. vinculum (Trachytrilon) Hall et Meek. viperinus (Apollon) Ranella, d'Archiac viperina (Sassia) Triton, Lamk....... vitulina (Vilularia) Jurex, Lamk..... volutella(Plesiotriton) Cancellaria,Lk. volulilithoides (Cassidea) Cassis, Sacco volva (Radius) Bulla, Linné.......... waltonensis (Chelyconus) Conus, Aldr. Waleleli (Eratopsis) Erato, Desh..... Walerhousei (Aquillus) Triton, Ad. et Wiechmanni (Ecphora) Stenomphalus, von Kœnen Wilsoni (Cassidaria) Morio, Tate..... Woodi (Cymia) Fasciolaria, Gabb.... xanthostoma(Xanthochorus) Trophon, Broderip zelandica (Poirieria) Murex, Quoy et GAIDTA LA EPS TPE cle zonata (Adusta) Cypræa, Chemnilz..….… zonatum (Dolium) Green............. 215 Terr. Pages Mioc. S# Mioc. 196 Mioc. 12 Viv: 60 Mioc. 42 Mioc. 75 Plioc. 183 Viv. 192 Mioc. 39 Mioc. 187 Mioc. S4 Plioc. 153$ Olig. 20 Viv. S9 Mioc. 91 Viv. 150 Eoc. 161 Mioc. 20 Plioe. IS Viv. 151 Mioc. 135 Viv. 95 Viv. 70 Loc. 180 Plioc. 54 Crét. 110 Eoc. 116 Eoc. 9% Viv. 40 Loc. 100 Mioc. 125 Viv. 181 Olig. 189 Eoc. 184 Plioc. 96 Mioe. 65 Olig. 132 Mioc. 75 Viv. 52 Viv. 30 Viv. 159 Plioc 138 CHATEAUROUX © IMPRIMERIE P. LANGLOIS ET C* _ 410, rue Grande, M0 | PLANCHE I. 1. Munex (Tubicauda) spinicosrA, Bronn. Grand. nalur. Mioc. 2. Murex (Favartia) ABsonus, Jan. Gr. 4 fois 1/2 Plioc. 3. Murex (Pleropurpwra) rripreroibes, Lamk. Grand. natur. Eoc. 4. Murex (Chicoreus) micuecorrn, Bell. id. Eoc. 5. Murex (/nermicosta) DurreNoyt, Grat. id. Mioc. 6-8. MUREx BRANDARIS, Linné. id. Plioc. 7. Murex (£uphyllon) DENNaNTn, Tate. id. Olig. 9. Murex (Haustellum) susmuricus, Desh. id. Mioc. 10. Muricopsis cristTaATrUs |Brocchil!. id. Plioc. 11. Murex (Muricantha) suBasrerRIMUS, d’Orb. id. Mioc. 12. Murex (Favarlia) MaNTELLr, Conr. Gr. 1 fois 1/2 Eoc. 13-13 (bis). Tropnox (Trophonopsis) muricarus | Montg. | Gr. 2 fois Plioc. 1%. OGENEBRA ERINACEA [Linné|. Grand. natur. Plioc. 15-16. OcENEBRA (Ocenebrina) rMBRICATA | Brocchi!. id. Plioc. Clichés et Pholotypie Sohier & Ci°, à Champigny-sur-Marne AIDE We [o ] PLANCHE IL. . OcExEBRA (Ocenebrina) variaBiuis [Grat. . Haprranra (Pseudomuwrex) BRACTEATA | Brocchil. . OcexEBRA (Lyropurpura) crassicosrara [Desh Murex (Poirieria) DepoNTaiLLiERt, Cossm. . Eupceura BouriLuiert [Cossm. |. . Murex (Chicoreus) Bisorrxsis, Cossm. . HADRIANIA ERATIGULATA | Brocchi!. . UROSALPINX rrRossuLA |Conrad|. . Haprianra (Hexachorda) correaur !Stan-Meun.. . Haprianta (Hexachorda) reNELLA [Mayer]. 5. TroPuon (Trophonopsis) aypsezcus, Tate. . Tveais (Typhina) M'Covr, T. Woods. . Fusus (Pagodula) vacinarus [Jan!. . Tyeuis (Lævityphis) coronarius, Desh. . Typuis (Typhina) PARISIENSIS, d'Orb. 20. Murex (4lipurpura) conraBuLarTus, Lamk. . Fusus (Pagodula) squamuLarus |Br.]. 2. Murex (Poirieria) carcrrRaPoines, Lamk 3. TyPHis TUBIFER [Bruguière|. . Typuis noRRiDus [Brocchi]. 5. OcexEBRA (Vilularia) rixGuaBovis |[Bast.] 5. Typuis (Lævilyphis) ALTERNATUS, Lea. . Purpura (Polytropalicus) varrzius, Lin. Coxcuozeras DEsHAYEsr, Rambur. Grand. patur. id. id. Gr. 1 fois 1/2 Gr. 3 fois Gr. 2 fois Gr.nat.et Gr.2fois id. Gr. 2 fois Grand. natur. Gr. 3 fois Grand. natur. Gr 1 fois 472 Gr. 2 fois Grand. natur. id. Gr. 2 fois Grand. natur. Gr. 1 fois 1/2 id. Grand. natur. Gr. 1 fois 1/2 Grand. nalur. id. Mioc. Plioc. Eoc. Plioc. Eoc. Plioc. Plioc. Mioc. Olig. Mioc. O'ig. Olig. Plioc. Eoc. Eoc. Eoc. Plioc. Loc. Eoc. Plioc. Mioc. Eoc. Plioc. Mioc. 26 Clichés et Phototvpie Sohier & Ci, à Champigny-sur-Marne PLANCHE HIT. 1. Typais (Typhinellus) rerraPreRus, Bronn. 2. CYPHONOCHILUS FISTULOSUS | Brocchi. 3. CYPHONOGHILUS GAASENSIS Tournouër,. 5. Lyrorypis cunicucosus Duchastel|. 6. Tropnon (Xanthochorus) exPANsuSs, Hutton. 7. Tropnon (Trophonopsis) Boxneri, Cossm. 8-9. NEMOrFUSUS FUSULUS | Brocchi . 10-11. PSEUDORAPA PLEUROTOMOIDES Muller. 12-13. Purpura (Sframonila) ANGuLATA, Duj. 14. ECPHORA QUADRICOSTATA |Say|. 15. RicinuLa (Sistrum) RINGENS | Desh . 16. Cymia mMoxopLex |Desh|. 17-18. TriToniuM (Austrotriton) RabrALE, Tale. 19-19 bis Hicoa (Monocirsus) cariNu1.ATA [Cossm.!. 20. ACANTHINA MONACANTHOS |[Borson|. 21. Trironium (Ranularia) pirasTer, Lamk. 22. Trironium (Lampusia) AFFINE, Desh. 23. TRITONIUM VENTRICOSUM, (rat. Grand. natur. Gr. 2 fois Grand. natur. Gr. 2 fois id. Grand. natur. id. id. id. id. Gr. 3 fois Grand. natur. id. Gr. 3 fois Grand. natur. id. id. id. Mioc. Plioc. Olig. Olig. *Plioc. Plioc. Plioc. Emssch. Mioc. Mioc. Ecc. Olig. Olig. Eoc. Plioc. Eoe. Plioc. Mioc. Hssais de Paléoconchologie, M. Cossmann (5: livr.) Jen Clichés el Pholotypie Sohier & Ci°, à Champigny-sur-Marne PLANCHE IV. . TrironIuM (Sassit) APENNINICUM, Sassi. . Trironium (Colubraria) rurricuczaruM, Desh. . Trironium (Colubraria) miocænicuu, Mich. . PLESIOTRITON VOLUTELLA | Lamk.]. . TrironiuM (Sassia) FoRMosuM, Desh. . Trironium (Sassia) BrciNcruum Desh. + APOLLON SUBGRANIFER |[d'Orb|. . Ranecza Harrisr, Cossm. . Apozcox (Bufonaria) marcanrreeus |Desh]. PERSONA TonTuosA | Borson|]. . ConALLIOPHILA cosraTa, Bell. . TrrroniuM (Aquillus) Wareruouser, Ad. et Angas. . PERSON SEPTEMDENTATA, Gabb. . ARGOBUCCINUM KARIKALENSE [COssm. |. . PiuenEe (Trachytriton) vixeuzux Hall. el Meek.|. . ExecuoprYcura CoNRaDIANA [Dall. |. . RANELLA GIGANTEA, Lamk. 22. SEMITRITON DENNANTI [Tate|. Grand, natur. id. id. Gr. 1 fois 1/2 Grand. natur. Gr. 3 fois Grand. nalur. Gr. 3 fois Grand. natur. id. id. id. id. Plioc. Eoc. Mioc. Eoc. Eoc. Eoc. Mioc. Olig. Plioc. Mioc. Mioc. Plioc. Eoc. Plioc. Sén. Plioc. Plioc. Eoc. Clichés et Pholotypie Sohier & Ci-, à Champigny-sur-Marne LI 1 I OO Xù EE ON — (2) 1 Le) PLANCHE V. . APOLLON (ASP&@) MARGINATUS [Gmelin|. . PRIENE (Fusitriton) oREGONENSIS, Redfield. . HiNpsra TJEMOnOENSISs, Martin. Hizba TRANSYLVANICA, Hœrn et Auing. . MELOonNGENA (Solenostira) MENGEANA |[Dall. |. . CORALLIOPHILA RECURVICAUDA, Bell. . Jopas (Taurasia\ SUBFUSIFORME |d’Orb.]. . CASSIDEA MAMILLARIS [Grat.]. . SEMITRITON DENNANT [Tate]. . CassibeA (Semicassis) saBuRoN [Lin]. . Cassibea (Semicassis) RonpeLert {Bast. |]. . Dociuu (Malea) orBicuLaATuM |Brocchi]. . CaSsiDEA AMBIGUA |[Solander] ). Cassipea (Casmaria) MueLLenti | late]. 12 . ScoxsiA (MOTiOnasSa) AMPLECTENS, Sacco. . Dorium (Eudolium) suBFAscrATuM, Sacco. . Oniscia (Oniscidia) Cirnara [Brocchi]. Grand. natur. id. Gris 72 Grand. natur. Gr. 1 fois 1/2 id. Grand. natur. id. Gr, 1 fois 1/2 Grand. natur. Mioc. Plioc. Plioc. Mioc. Plioc. Mioc. Mioc. Mioc. Eoc. Mioc. Mioc. Plioc. Olig. Mioc. Mioc. Mioc. Mioc. Essais de Paléoconchologie, Clichés et Pholotypie Sohter & Ci, à Cham prgnyv-sur-Marne PLANCHE VI. CASSIDARIA ECHINOPHORA | Linné|. CassipARIA NoDosA | Solander |. SconsiA Hope, Conrad. Bezoanotca (Cypræicassis) cCRUMENA | Brug. |. Cassinea (Semicassis) cANcELLATA [Lamk |. . DoLIUM GINGULIFERUM | Bronn.|. PrRuLA coNpiTA, Brongniart. CyPræa (Cavicypræa) LeporiNa, Lamk. PIRULA BURDIGALENSIS, SOW. 10. DociuM FASGIATUM (!) |Bronn |. 11. RayNCHOCYPRÆA EXIMIA, M Cor. 12. CypræaA (Trona) sQuALENA, Tate. 13. Sconsra (Galeodosconsia) srriaruza [Bon. Lo do 21 o Où ww NN (1) = D. cinguliferum [Bronn|. Grand. palur. id. id. id. Plioc. Eoc. Mioc. Plioc. Eoc. Plioc. Mioc. Mioc. Mioc. Plioc. Olig. Olig. Mioc. Clichés et Pholotypie Sohrer & Ci<, à Champigny-sur-Marne PLANCHE VIL. 1. CYFRÆA MAPPA, Linné. d > 2. Cyrrxa (Cypræoglobina) ocicovara, Sacco. 3et7. Oypnxa (Siphocypræa) vRoBLEMATICA, Heilp. 4etG. Cyprxa (Umbilia) Tarer, Cossm. 5et9. Cypræxa (Umbilia) carouNENsis, Conr. S. Cyprxa (Mandolina) Por ysarca, Cossm. Grand. natur. id. id. id. id. id. Olig. Viv. Plioc. Olig. Mioc. Mioc. Clichés et Pholotypie Solter a Champignv-su-Marne 1-2. GISORTIA TUBERCULOSA |Ducelos}. 3-4. Cyprxa (Adusla) Paysis, Brocchi. 5. RHYNCHOCYPRÆA LOXORHYNCHA | Tate]. 6. Cyprxa (Cyprædia) Caizriaupr, Vass. 7. Cveræa (Bernayia) mevra, Desh. 8. Cypræa (Trona) sQuALENA, Tate. 10-11. Eraro Lævis, Donovan. 12-13. CYPR«A (Erosaria) rRosa, ire - PLANCHE VIII. 9. CyxpRæA (Cavicypræa) LEPORINA | Lamk.!. Réduit 1/2 Grand. nalur. id. id. Gr. 4 fois Grand. natur. | Olig. Eoc. Rte 7 Plioc. Set Eoc. Eoc. Olig. Mioc. * Plioc. Fe Pleist. )concholog de Paléo = Essai 74 a Champigny-sur-Marne PLANCHE IX. . Cyrræa (Trivia) sPHæRICULATA, Lamk. Gr. 1 fois 1/2 Plioc. . Cyrnxa (Trivia) AVELLANOIDES, M Coy. Grand. natur. Oiig. . CypræaA (Semitrivia) ERUGATA, Tate. Gr. 4 fois Olig. . Cyprxa (Cypræovula) Dazrr, Aldrich. Grand. natur. Eoc. . Cypnxa (Cyprædia) ELEGANS, Defr. Gr. 1 fois 4/2 Eoc. . PusruLatia DucLosiANa | Bast.!. id. Mioc. 2. Cypnæa (Austrocypræt) coxrusa, M'Coy. Grand. natur. Olig. . CyrRæa« (Cyproplerina) Cecruix, de Greg. Gr. 1 fois 1/2 Eoc. 5. PEDICULARIA SIGULA, SWwains. Gr. 4 fois Viv. . Exaro (Eratopsis) aRENATA, Desh. id. Eoc. . CYPRæA (Eocypræa\1NFLATA, Lamk. Grand. nalur. Eoc. . TRANSOVULA VIBRAYEANA, de Raincourt. , Gr:4 fois Eoc. . TRANSOVULA DELPHINOIDES | Cossim. |. Grand. natur. Eoc. 2. AMPuWiPERAS (Simnid) PASSERINALE | Lamk |. id. Plioc. . Ampuiberas (Neosimnia) SPELTUM | Linné. id. Plioc. nés 2 créa ie, M: Cosseman: =] of S0conchol de Pal a 8 Essai a Champigny-sur-Marne pie Sohter Clichés el Phototy ESSAIS - PALÉOCONCHOLOGIF COMPARÉE Par M. COSSMANN SIXIÈME LIVRAISON _ (Juillet 1904) PARIS GHEZ L'AUTEUR F. R. DE RUDEVAL 95,.rue de Maubeuge (x°) 4, Vue Antoine Dubois, 4 1904 F,/ LCR) 2 22 à S'S ATS ÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE > F° $ : Ï { à i Es ù n î ‘ | D. , , s OUVRAGES DU MÊME AUTEUR Appendice n°III au Catalogue illustré des coquilles fossi- les de l’Eocène des environs de Paris, 6 pl. phot. Prix... Revision sommaire de la Faune du terrain Oligocène marin aux environs d'Etampes (1891-1903), 3 pl. lithogra- DRIÉES MR En rence en eue CLS Sur quelques formes nouvelles des faluns du Bordelais (18924895) Pl ADhOLOIMPÉES APN EEE LEE RE EPP Observations sur quelques coquilles crétaciques recueil- lies en France. Six articles. Ensemble................... Descriptions d'Opistobranches éocéniques de l'Australie du Sud (1897). 2 pl. phototypées. Prix. ................. Estudio de alcunos moluscos eocenos del Pireneo Catalan (898) Op ephotolypées APTIXS- EAP ERP PERRET Mollusques éocéniques de la Loire-Inférieure. Les deux premiers volumes MANIERE TEE CE CET ee Pespremiertasc dut MP (PÉlÉCypodes) RE Essais de Paléoconchologie comparée (1896-1899). Les cinq premières livraisons ensemble. Prix................ Revue critique de Paléozoologie, 8 année (1904). Pritodelabonnementannuel "Er TETE CCC RTE Faune éocénique du Cotentin. Le premier volume. Prix... Les deux premiers fasc. du t. II (Pélécypodes)............ Contributions à la Paléontologie française des terrains jurassiques. — 1° Opistobranches. — 2° Nérinées. En- SEMDIB Lee Me re cible cie nie ebec eee tie ce seen Faune pliocénique de Karikal (Inde française). Les deux premierstarticles ensemble mERIR EEE tr Ce Etudes sur le Bathonien de l'Indre. Les deux fascicules énseMDICS TAN TRE TE LT ENT MN EEE En Note sur le Bathonien de Courmes (Alpes-Marilimes). Prix. L’Infralias de la Vendée. Les deux fascicules ensemble. Prix. Additions à la faune nummulitique d'Egypte (1901) 3 pl. PhROLOEVpÉCS 2 LR RM RTE EN NE NC RTE ER ES Sur quelques grandes vénéricardes de l’'Eocène (1902) avecfigures dans'le texte Rene NE EC ET 12 fr. 50 50 ESSAIS DE PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE Par M. COSSMANN SIXIÈME LIVRAISON (Juillet 1904) k PARIS CHEZ L'AUTEUR F.R. DE RUDEVAL | 95, rue de Maubeuge (x°) 4, vue Antoine-Dubois, 4 | 1904 | Roeël QE it 09 / STROMBID_Æ Swainson, 1840 (') * Coquille imperforée, solide ; spire turriculée [à protoconque ob- tuse] ; labre plus ou moins dilaté, ailé, simple et digité, portant près de la base une échancrure ou un sinus plus ou moins large, et par laquelle l'animal fait sortir sa tête ; ouverture canaliculée [ou plus exactement rostrée] en avant [l’échancrure basale étant toujours adjacente au rostre, latéralement et non pas à l'extrémité de ce rostre]; gouttière postérieure plus ou mois prolongée sur la spire, entre les extrémités du labre et de la callosité columellaire] ; columelle simple, calleuse [peu incurvée]. Opercule petit, corné, unguiculé, à nucléus apical. Diagnose empruntée au Manuel de Fischer, complétée par les termes entre crochets. Observ. — Cette Famille et la suivante (Aporrhaidæ) forment un lien natu- rel entre les Cypræidæ et les Cerithidæ : certaines formes de Terebellum, en par- ticulier Diameza, ressemblent beaucoup à Neosimnia et ont été même classées comme Ovules, tandis que Chenopus a une analogie incontestée avec Cerithium. IL n'est donc pas possible d'admettre pour les coquiiles ailées, la classe spéciale Alata de Klein, transformée en Famille par Lamarck, Latreille et Deshayes ; le développement ailé du labre, qui est leur principal caractère apparent n’a pas une importance biologique suffisante pour justifier cette distinction de Sous- Ordre ; on le retrouve. d'ailleurs, quoique très amoindri, chez certaines formes de Cerithidæ, et il y a des Genres, tels qu'Eustoma, qu'on hésite à classer dans l’une ou l’autre des deux Familles. D'autre part, il paraît établi que l'aile des Strombidæ n'a pas une constance absolue : elle varie beaucoup dans un même Genre, non seulement selon l'espèce, mais même suivant l’âge de l'individu dans la même espèce. Aussi, indépendamment du caractère tout spécial du pied de l'animal, conformé pour sauter et non pour marcher, — caractère qui n’est d'aucun secours pour la Paléontologie, — je n'aperçois qu'un autre détail de structure de la coquille qui puisse servir de critérium à peu près certain pour la distinguer, c'est la position de l’échancrure basale ou du sinus qui n’est pas situé, comme chez la plupart des Siphonostomes échancrés, à l'extrémité du ca- * nal, mais à côté et à gauche, de sorte que ce canal n’a plus le même rôle de conducteur du siphon branchial, et qu'il se borne généralement à un prolonge- (!) Voir les observations contenues dans la Préface de la cinquième et précédente livraison, publiée en Décembre 1903. AR. LA x 2 ESSAIS DE ment plus ou moins aigu de la columelle. c'est-à-dire à un rostre tantôt droit, tantôt incurvé, mais toujours obluré: ce critérium n’a pas été indiqué par Fis- cher, et Tryon parait l'avoir aussi négligé; mais on en trouve une indication dans les développements que M. Piette a donnés à propos de la diagnose du Genre Alaria (Pal. franc., terr. jur., HI), et dans lesquels il assimile la digita- tion du canal à celles de l'aile, c'est-à-dire qu'il lui attribue le même rôle, d’im- portance secondaire, servant à protéger les expansions ou lanières du manteau de l'animal. En définitive, chez les Strombidæ, le canal est remplacé par un si- nus à la partie antérieure du labre, et ce qu'on prend pour un canal à l'extré- mité de la columelle, est simplement une digitation située à droite du siphon branchial, tandis que les autres digitations, quand il y en a, sont siluës à gau- che de ce siphon, la droite et la gauche étant prises en regardant, comme tou- jours, la coquille avec le spire en bas et du côté de l'ouverture. Il ne parait pas utile ni possible de diviser cette Famille en Sous-Familles : si, en principe, Strombus est bien différent de Rostellaria, de sorte qu'on pour- rait être tenté de prendre chacun de ces deux Genres comme type d’un groupe distinct, il Se trouve, d'autre part, qu'il y a des Genres intermédiaires, tels que Rimella, par exemple, qui participent à la fois aux caractères de ces deux grou- pes, ou d'autres qui ne s’y rattachent que très indirectement, comme Terebel- lum. On a déjà demembré la Famille Aporrhaidæ des Strombidæ, et certains auteurs (Tryon entr'autres) pensent même qu'on pourrait se borner à n'en faire qu'une Sous-Famille Aporrhaïinæ ; je donnerai ci-après les motifs qui m'ont décidé à adopter plutôt l'opinion de Fischer sur ce point, mais je n'irai pas au- delà dans la voie des subdivisions. Au point de vue de l'ancienneté, la Famille Strombidæ ne remonte guère au- delà du Tertiaire, sauf deux exceptions crétaciques pour les Genres Pugnellus et Calyptrophorus, dont le premier a même apparu dans le Cénomanien. Tous les autres prétendus Strombus et Pterocera mésozoïques, ne sont que des Aporrhaidæ sans sinus basal. On peut en conclure que ces derniers sont les véritables ancêtres de Strombus et de Rostellaria, et qu'ils ont presque tous disparu à l'époque où ceux-ci ont commencé à apparaitre. Quant à la phylogénie du développement de l'aile des Strombidæ, on peut faire les remarques suivantes : dès le début, c'est-à dire à la base de l'Eocène, l'aile se présente avec toute son expansion, affectant des formes analogues à celle de l'aile de certains Aporrhaidæ mésozoïques, et que l'on ne trouve plus ensuite, pendant la période néogénique, ni dans les mers actuelles ; de son côté, le manteau envahit parfois, chez ces groupes éozoïques, presque toute la sur- face dorsale de la coquille, et il y forme des gibbosités ou des callosités bizar- res dont les Strombes richement ornés des régions exotiques ne présentent au- jourd'hui que des traces tout à fait dégénérées, tandis qu'au contraire les Pu- gnellus crétaciques montraient déjà la même tendance. Il y a évidemment, pour expliquer ces différences capitales, des causes biologiques dont la nature nous échappe, mais qui justifient amplement la séparation générique que les con- chyliologistes ont faite, depuis longtemps, entre ces premiers représentants et leurs descendants, et qui expliquent d'autre part comment les Strombidæ descendent des Aporrhaidæ. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE Tableau des Genres, Sous-Genres et Sections STROMBUS (Aile dilatée, rostre court, u'onqué) OOSTROMBUS (Aile peu dilatée, rostre droit, un peu long) | PEREIRAIA (Aile retrocurrente, rostre aigu) PTEROCERA (Aile digitée, rostre long, courbé) ROSTELLARIA (Aile variable, rostre aigu, sinus adjacent) STROMBUS (Sinus basal) | DiLATILABRUM (Sinus presque nul) OosTkoMBUS (Sinus presque nul) PEREIRAIA (Sinus peu échancre) Ü PTEROCERA (Sept digitations, columelle lisse) | MiLLEPES (Six à douze digilalions, col. ridée) | HarPAGo (Six digitations, colum. ridée) | ROSTELLARIA (Goutlière peu prolongée) HIPPOCRENE (Goullière prolongée au sommet) CALYPTROPHORUS (Goullière prolongée sur le dos) Strombus (Aïle non adhérente en arriere) Monodactylus (Aïle digitée, plus ou moins adhérente) (A) Euprotomus (Aile laciniée, adhérente en arrière) Gallinula (Aile un peu adhérente, forme élancée) Canarium (Aile non adhérente, troncalure basale) (B) Conomurex (Aile rudimentaire, forme conique) Dilatilabrum (Aile fortement carénée, spire courte) Oostiombus (Dernier tour gibbeux) Pereiraia (Spire garnie d'épines tubulées) (£) Pterocera (Digilation postérieure adhérente) (D) Millepes (Digitation postérieure un peu adhérente) (£) Harpago (Digitalion postérieure en croix sur l’axe) Rostellaria (Aile dentlée, spire lisse ou sillonnee) Sulcogladius (Aile subdentée, spire funiculée el carénée) Amplogladius (Aïle non dentée, spire lisse) Hippocrene (Aïle très dilatée, - spire lisse) Wateletia (Aile digitée, spire noduleuse) Calyptrophorus (Aile courte, spire tuber- culeuse et vernissée) Semiterebellum (Aile nulle, spire lisse, non vernissée) £° ESSAIS DE RIMELLA RIMELLA Rimella (Aile peu dilatée, rostre court (Gouttière prolongée au sommet (Aile »ordée, spire ou bec dévié) el le dépassant sur le dos) costulée) Cyclomolops (Aile bordée, spire lisse) Orthaulax (Aile enveloppante, spire vernissée) STROMBOLARIA Strombolaria (Pas de goutlière) (Aile mince, spire costulée) PUGNELLUS PUGNELLUS Pugnellus (Aile falciforme, rostre (Goultière passant sur le (Aile bordée, spire infléchi) dos, avec callosité) costulée) DIENTOMOCHILUS DIENTOMOCHILUS Dientomochilus (Bec court, deux échancrures) (Labre crénelé, spire (Aile adhérente, treillissée) non digitée) Digitolabrum (Aile non adhérente, digilée) ECTINOCHILUS Ectinochilus (Labre lisse, spire (Aile peu dilatée, costulée) prolongée au sommet) : | TEREBELLUM TEREBELLUM Terebellum (Bec court, large échancrure (Labre non aile) (Spire apparente) CES) Seraphs (Spire non apparente) Mauryna (Surface plissée) Diameza (Sommet rostré) Genres, Sous-Genres et Sections non connus à l’état fossile (A). Euproromus, Gill, 1869 (em. sec. Tryon, 1883). — Type: S. laciniatus Chemn. Coquille fusiforme, à spire ornée ; aile adhérente jusqu'au sommet, à bord lacinié ou festonné ; petit sinus basal, arrondi et profond ; columelle bom- bée en arrière, peu infléchie en avant; rostre un peu allongé, presque droit, ré- tréci et latéralement échancré. Quelques espèces dans l'Océan indien et la Po- lynésie, d'après le Manuel de Tryon. (B). Coxomurex, Bayle, 1884 (in Fischer). — Type: S. luhuanus Lin. Co- quille coniforme, à spire courte, à rostre tronqué et échancré ; aile non dilatée, contractée vers l'ouverture ; sinus basal peu profond ; columelle recti- ligne, bord columellaire à peine visible. Deux espèces, d’après le Manuel de Tryon. (C). PrerocerA, Lamk. 1799 (= Heptadactylus, Klein 1753 : fide Mürch, 1852). — Type: S. lambis Lin. Forme ovale-oblongue, à spire stromboïdale; ouverture étroite ; aile dilatée, avec un sinus basal, garni de sept digitations rayonnantes l’antérieure recourbée à gauche, la postérieure appliquée contre la spire et la PALÉOCONCHOLOGIE- CUMPARÉE 5 ‘dépassant. On verra ci-après que les coquilles fossiles, improprement rappor- tées à ce Genre, sont dépourvues de sinus et doivent être classées, pour la plu- part, dans la Famille Aporrhaidæ. Le nom Heptadactylus, quoique antérieur en fait, n'ayant été appliqué dans le sens binominal qu’en 1852, ou au plus tôt -en 1845, dans l'Indicis d'Herrmannsen, il y a lieu d'adopter Pferocera, bien décrit par Lamarck. Trois espèces, dans l'Océan indien, d'après Tryon. (D). Mrzzeprss, Klein, 1753 (fide Môrch, 1852). — Type: S. scorpio, Lin. Cette Section difière de Pterocera par trois caractères : le nombre des digitations qui varie de huit à douze, les bords de l'ouverture qui sont ridés, et le rostre anté- rieur qui est à peine courbé. Cinq espèces dans l'Océan indien, d'après le Ma- nuel de Tryon. (E). Harp4Go, Klein, 1753 (fide Herrmannsen, 1845). — Type: S. chiragra Lin. Ce Sous-Genre ne comprend que deux espèces vivantes, de l'Océan indien, caractérisées par leur forme plus globuleuse, avec six digitations rayonnant dans tous les sens, l’antérieure recourbée à droite, la postérieure croisant transversalement la spire. Il semble que ces faibles différences ne devraient pas motiver la séparation d'une Section : toutefois, comme il ne s’agit pas de formes fossiles, je m'abstiens de supprimer Harpago. 4 STROMBUS, Linné, 1758. Coquille massive, à spire plus ou moins longue, tuberculeuse ou épineuse, quelquefois lisse ; ouverture longue, obtusément échan- crée à la base; labre épais, dilaté, lobé ou digité en arrière, muni à la base d’un sinus plus ou moins profond ; columelle presque recti- ligne, tout à fait lisse. Opercule grèle, unguiculé, à bord denté ou rugueux. STROMBUS, sensu stricto. Type : S. gigas, Lin. Viv. Test épais. Taille parfois géante ; forme trapue, conique ; spire généralement peu allongée, tantôt épineuse, tantôt lisse ; tours con- vexes, souvent bordés à la suture ; dernier tour variant entre les deux tiers et les trois quarts de la hauteur totale, anguleux, nodu- leux ou bossué en arrière, à base ovale, un peu excavée vers le cou 6 ESSAIS DE . Strombus qui porte souvent un assez gros bourrelet. Ouverture allongée, à bords presque parallèles, avec une étroite gouttière postérieure qui n'atteint pas la suture de l’avant-dernier tour, terminée en avant par un rostre largement tronqué et latéralement échancré pour le passage du siphon ; labre très dilaté, épais, souvent plissé à l’intérieur, peu adhérent à la spire du côté postérieur, muni à cette extrémité d'un lobe non digité et plus ou moins saillant ; sinus antérieur étroit, peu profond, se réduisant quelquefois à une dénivellation versante du bord ; columelle légèrement excavée en arrière, bombée en avant, à peine infléchie avec le rostre, quelquefois plissée à cette extrémité comme le bord opposé ; bord columellaire mince, vernissé, large- ment étalé sur la région pariétale et sur la base, mal limité, sauf sur la région ombilicale où il est bien distinct du bourrelet. Diagnose complétée d'après l'espèce-type, et d'après un plésiotype de l'Oligo- cène supérieur de Chipola (Floride): S. Aldrichi Dall (PI. I, fig. 9), ma coll. ; plésiotype fossile du groupe lisse: S. karikalensis Cossm., du Pliocène de Karikal (PI. I, fig. 4-5), coll. Bonnet. Observ. — Si l'on comprend dans le Genre Strombus s. s., les coquilles à aile dilatée, non adhérente à la spire, ni digitée, en y réunissant non seulement les formes épineuses et massives, analogues à S. gigas, mais aussi celles qui sont un peu plus élancées et lisses, comme S. canarium Lin. et S. Isabella Lamk., on est nécessairement obligé de donner à la diagnose un texte un peu plus vague et moins précis, comme je l'ai fait ci-dessus. Le plésiotype fossile de Karikal, — que j'ai fait figurer précisément pour qu'on pût apprécier la dif- férence d'aspect des deux groupes, — appartient à ce second groupe lisse, qui ne parait guère ressembler à S. gigas, et qui cependant, par les caractères de l'aile et de l'ouverture, c'est-à-dire par les critériums sous-génériques ou sec- tionnels, ne peut en être séparé ; comme il existe des formes intermédiaires en- tre les deux groupes dans les mers actuelles, il ne parait pas possible d'admettre une Section distincte dans ce Genre, pour comprendre les espèces dont la sur- face n'est pas aussi ornée que celle du type, et je préfère me restreindre aux critériums que j'ai choisis, pour la limitation desquels on éprouve déjà de réelles hésitations, ainsi qu’on le verra ci-après, à propos de la Section Monodac- tylus. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 7 Strombhus Répart. stratigr. Eocexe. — Une espèce à aile un peu adhérente à la spire, dans le Nummuli- tique de l’Inde: S. nodosus (') Sow., d’après la Monographie de d'Archiac. Une autre espèce dans le Jacksonien du Mississipi: S. albirupianus Dall, d’après la Monographie de cet auteur (Tert. Flor., p. 174, pl. XII, fig. 2 et 10). OLiGocenE. — Outre le plésiotype de la Floride ci-dessus figuré, une autre espèce voisine de S. pugilis, dans les couches inframiocéniques de la Jamaïque : S. pugiloides Guppy, ma coll. MiocexE. — Une espèce trigone et carénée, subdigitée en arrière comme Monodactylus: S. coronatus Defr., dans l'Helvétien de la Touraine (coll. Dumas); la même, dans le Bassin de Vienne, d'après Hærnes et Auinger. Une espèce typique, encore vivante, dans les couches de Saint-Domingue: S. pugilis Lin. d’après M. Dall (loc cit. p. 1717). Une autre espèce, du groupe lisse, dans l'Australie du Sud: S. denticostatus Geo. Harris (Aus- tralasian, p. 217. pl. VI fig. 8). PLioceNE. — Le plésiotype ci-dessus figuré, à surface lisse et bossuée par des nodosités obtuses, dans les couches néogéniques de Karikal, coll. Bonnet (Journ. Conch. 1903). Plusieurs espèces dans les gisements de Java: S. sedanensis, rembangensis, Fennemai Martin, d’après la Monographie de cet auteur. Deux espèces dans le Plaisancien et dans l’Astien des Alpes Maritimes, d'Italie et de la Catalogne: S. coronatus Defr., ma coll., S. Mei:- cati Desh., d'après M. Sacco. Une espèce vivante, déja citée du Miocène, dans les couches néogéniques de Costa Rica: S. pugilis Lin., d’après M. Dall (loc. cit.). PLEISTOCENE. — L'espèce vivante précitée (S. pugilis), dans les couches ré- centes de la Caroline du Sud, d'après M. Dall (loc. cit.). EPOQUE ACTUELLE. — Plusieurs espèces aux Antilles, sur les côtes du Brésil et du Sénégal, et une seule (S. canarium Lin.) dans l'Océan indien, d’après le Manuel de Tryon. Monop4cryLus, Klein, 1753. Type: Strombus gallus, Lin. Viv. (non Lacépède, Pise. 1800; nec Merr. Rept. 1820). Taille grande; forme massive; spire assez courte, à galbe extraco- nique; tours étroits, munis d’un angle tuberculeux du côté antérieur excavés au-dessous de cet angle et au-dessus de la suture; dernier tour dépassant parfois les quatre cinquièmes de la hauteur totale, (1) Dénomination préemployée par Borson (1820), à changer en S. Sowerbyi, n0- bis. 8 ESSAIS DE Strombus garni d'une couronne de tubercules très saillants et presque épineux à la partie postérieure, à base conique, ornée de gros cordons nodu- leux qui persistent jusque sur le gonflement obsolète du cou. Ouver- verture assez étroite, à bords parallèles, avec une longue gouttière postérieure, terminée en avant par une large échancrure basale, bien disticte de la sinuosité latérale ; aile dilatée, adhérant en arrière à la spire sur un ou deux tours, puis se détachant pour former une digi- tation plus ou moins longue qui dépasse généralement le sommet de la spire; columelle rectiligne sur presque toute sa hauteur, coudée et déprimée du côté antérieur; bord columellaire peu calleux, lar- gement étalé sur la base. Diagnose refaite d’après l’espèce-type, et d'après le moulage d'un plésiotype du Miocène inférieur de Dax: S. trigonus Grat. (PI. I, fig. 6 et 10), ma coll. Observ. — La dénomination Monodactylus reprise par certains auteurs, par exemple par Fischer, n'a été employée dans un sens binominal que vers 1847, par Herrmannsen; par conséquent, elle est postérieure à l'emploi que Lacépède en a fait pour un Genre de Poissons. D'autre part, on peut se demander si Lacépède n'a pas lui-même commis un double emploi en appliquant Monodac- tylus après Klein; plusieurs noms de Genres de Mollusques, notamment Cassis Lamk., ont été précisément rejetés pour un motif semblable. Par conséquent, quoique la question soit discutable, il me semble qu'on doit en conclure que Monodactylus Klein, peut être repris sans inconvénient pour S. gallus. Rapp. et diff. — Cette Section est si voisine de Strombus 5. s. que j'ai hésité à l'en séparer; la réunion des deux formes eût même supprimé toute discussion sur le point de nomenclature que je viens d'élucider ci-dessus. Cependant S. gallus peut, à la rigueur, être distingué de S. gigas par sa digitation saillante en arrière et par l’adhérence de l'aile contre la spire; mais, chez les plésiotypes fossiles, ces différences sont évidemment moins marquées, de sorte que le doute est permis, surtout s’il s’agit d'échantillons qui ne sont pas absolument in- tacts. Répart. stratigr. Miocexe. — Le plésiotype ci-dessus figuré, dans le Burdigalien de l'Adour. Une autre espèce dans le Bassin de Vienne: S. Schrækingeri, M. Hærnes, d’après la monographie de R. Hœærnes et Auinger. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 9 Strombus PLiocENE. — Une espèce probable, quoique faiblement dactylée, dans les couches récentes de Java: S. maximus Martin, d’après la Monographie de cet auteur. EPOQUE ACTUELLE. — Six ou sept espèces ou variétés, dans l'Océan indien et aux Antilles, d'après le Manuel de Tryon. GALLINULA, Klein, 1753. Néotype: S. epidromis, Lin. Viv. (non Briss. 1760, Aves). Taille grande; forme mitroïde, élancée sauf l'aile; spire assez longue, généralement costulée au sommet, puis simplement sillonnée; tours convexes ou faiblement anguleux en avant, excavés en arrière, le dernier supérieur aux deux tiers et parfois égal aux trois quarts de la hauteur totale, obtusément anguleux en arrière, orné, sur toute sa surface, de cordons obsolètes qui sont plus visibles sur la rampe postérieure, et qui se transforment souvent en rubans plats et séparés par des rainures, surtout sur la base excavée, près du cou qui est tordu et gonflé par une sorte de bourrelet. Ouverture très allongée, avec une étroite gouttière postérieure, prolongée jusque sur l’avant-dernier tour; rostre antérieur court et dévié vers la gau- che, avec une large et profonde échancrure latérale à sa gauche ; aile généralement développée, épaisse, lisse à l’intérieur, réfléchie sur son contour, dépourvue de digitations, simplement versante du côté postérieur, adhérant à deux tours de spire, séparée du rostre antérieur par une sinuosité plus ou moins profonde, parfois sans échancrure; columelle à peu près rectiligne sur toute son étendue, infléchie en avant avec le rostre; bord columellaire mince et mal limité, peu étalé sur la région pariétale, se raccordant en arrière avec la callosité de la gouttière. : Diagnose refaite d’après la figure de l'espèce choisie comme néotype, et d'après : un plésiotype du Pliocène de Caloosahatchie (Floride): S. Lerÿdii Heilp. (PI. I, fig. 2-3), ma cofl. 10 ESSAIS DE Strombus Observ. — Tryon a rétabli avec raison cette Section omise par Fischer, et ila indiqué comme type S. succinctus, c'est-à-dire une autre espèce linnéenne qui a une aile exceptionnellement contractée; puisque la forme que Klein avait en vue (p. 56) ne paratt pas avoir reçu de nom spécifique, il est préférable de choisir un type qui ne soit pas particularisé; c'est pourquoi j'ai proposé ci-dessus S. epidromis Lin., qui a une page (p. 1211) d'antériorité sur l'autre espèce (p. 1212), et qui est en outre beaucoup mieux caractérisé. Le nom Gallinula a d’ailleurs été appliqué, sept ans après Klein, à un Genre d'Oiseaux; de même que pour Monodactylus, c'est vraisemblablement ce dernier qui fait double emploi et qui doit disparaitre. Rapp. et diff. — Cctte Section se distingue: de Strombus s. s. par son aile adhérente à la spire, et par son galbe moins épineux, plus fusiforme; d'Eupro- tomus, par son aile non laciniée, moins prolongée en arrière sur la spire; de Monodactylus, par l'absence de digitation postérieure, par son rostre plus court ainsi que par son galbe moins épineux. Répart. stratigr. PLIOCENE. — La grande espèce ci-dessus figurée comme plésiotype, dans les couches néogéniques de la Floride, ma coll. Une espèce probable dans les couches récentes de Java : S. varinginensis Martin, d'après la Monographie de cet auteur. EPOQUE ACTUELLE. — Espèces assez nombreuses dans l'Océan indien, les mers de Chine et du Japon, aux Philippines, mais aucun représentant sur les côtes d'Amérique, d'après le Manuel de Tryon. CANARIUM, Schumacher, 1817. Type : Strombus urceus, Lin. Viv. (= Strombidea, Swainson 1840). Taille moyenne ou assez grande ; forme fusoïde ; spire allongée, étagée, épineuse ; tours anguleux, avec des nodules sur l'angle, et quelquefois avec des varices irrégulières; dernier tour supérieur aux deux tiers de la hauteur totale, anguleux ou épineux en arrière, atténué à la base qui porte parfois une seconde rangée de tubercules correspondante au sinus, avec un bourrelet saillant sur le cou. Ou- verture longue, à bords parallèles, munie d’une étroite gouttière pos- térieure, largement tronquée à la place du rostre antérieur, et faible- ment échancrée du côté gauche de la troncature ; labre épais, peu PALÉOCONCHOLOGIE - COMPARÉE 11 Strombhus dilaté, souvent plissé à l’intérieur et assez loin du bord, un peu sinueux vers la gouttière postérieure, et ne dépassant pas l'angle de l’avant-dernier tour ; sinus antérieur large. profondément échancré et dénivelé sur le contour du labre ; columelle presque rectiligne, légèrement infléchie en avant ; bord columellaire mince, peu étalé, mal limité. Diagnose complétée d'après l’espèce-type, et d'après un plésiotype du Burdi- galien de Peloua : S. Bonellii Brougn. (PI. I, fig. 8), ma coll. Rapp. et diff. — Cette Section est évidemment très voisine de Gallinula ; mais on peut, à la rigueur, l'en distinguer, non seulement parce que l'aile est moins dilatée et ne s'étend pas aussi loin sur la spire, mais encore parce que le rostre est plus brièvement tronqué, de sorte que, sauf le sinus latéral et l'ab- sence de plis à la columelle, la coquille-type a un peu l'aspect de Voluta musica. Toutefois, la spire n'est pas toujours couronnée d'épines, ni de nodules, ni même ornée de côtes axiales, et les tours ne sont pas toujours anguleux : il ya, en effet, tout un groupe d'espèces (S. gibberulus Lin., S. bulbuius Sow., etc...) qui ont leurs tours convexes et lisses, dont le galbe est bulboïde, avec un sinus rudimentaire ; je ne crois pas qu'on puisse les séparer de la Section Cana- rium, sans courir le risque d’émietter le Genre Strombus d'une manière exces- sive, de même que je l'ai déjà observé ci-dessus (p. 6.). Strombidea Swainson a été proposé par la même espèce-type que Canarium, c’est donc une dénomination à rayer de la Nomenclature, d'après Herrmannsen. Répart. stratigr. OLIGOCENE. — Une espèce typique dans le Tongrien de la Ligurie et dans le Priabonien du Vicentin : S. radix Brongn., ma coll. Mrocexe. — Le plésiotype ci-dessus figuré, dans le Burdigalien de l’Aquitaine ma Coll. Une espèce très voisine, dans l'Helvétien d'Italie : S. nodosus Bor- son, avec de nombreuses variétés, d'après la Monographie de M. Sacco (I Moll. terz. del Piemonte, part. XIV, p. 4). PLIOCENE. — Plusieurs espèces dans les couches récentes de Java: S. gendi- ganensis, unifasciatus Martin, S. dentatus Lamk., d'après la Monographie de M. Martin. EPOQUE ACTUELLE. — Nombreuses espèces dans l'Océan indien, la Mer Rouge, les mers de Chine et la Polynésie, d’après le Manuel de Tryon. 42 ESSAIS DE Strombus DILATILABRUM, nom. mut. Type: Strombus Fortisi, Brongn. Eoc. (= Oncoma, Mayer 18176, non Fieb. Hem. 1861). Taille grande ; forme massive, subtrigone ; spire courte, à galbe extraconique ; tours anguleux, avec des nodules tranchants sur l'angle qui est situé très en avant ; dernier tour formant presque toute la coquille, muni, à sa partie inférieure, d’une forte carène dentelée, très saillante et très tranchante, peu bombé à la base qui est profondément excavée sous le bourrelet contourné du cou. Ou- verture étroite, allongée, avec une gouttière assez profonde dans l'angle inférieur ; rostre antérieur court, latéralement entaillé sur le cou ; labre très dilaté, ne dépassant guère la carène inférieure, mais se prolongeant avec elle et formant une saillie anguleuse et presque digitée latéralement ; contour basal de l'aile à peine sinueux, sans aucune échancrure ; columelle rectiligne, oblique, excavée et con- tournée avec le rostre ; bord columellaire mince, assez largement étalé, peu distinct sauf sur le bourrelet. Diagnose établie d'après un échantillon très adulte de l'espèc:-type, des cal- caires noirs de Roncà (PI. I, fig. 7), coll. de l'Ecole des Mines. Rapp. et diff. — Je suis obligé de changer le nom de ce Sous-Genre pour rectifier un double emploi qui ne parait pas avoir été relevé jusqu'à présent, mais j'ai presque hésité à lui attribuer une nouvelle dénomination, parce que l'individu adulte de l'espèce-type ressemble beaucoup, par son galbe général, à certains échantillons de Monodactylus : la carène tranchante, qui constitue Ja seule différence apparente au premier abord, contribue précisément à produire une pseudo-digitation à l'extrémité postérieure du labre ; il y a certainement des Strombes unidigités qui, tels que le plésiotype figuré pour Monodactylus (S. trigonus Grat.), n’ont pas une digitation beaucoup plus proéminente que l'angle saillant du spécimen de S. fortisi ci-dessus décrit. Toutefois, il y a chez cet individu un autre caractère différentiel, moins visible il est vrai, mais beaucoup plus important puisque c'est un Critérium sous-géné- rique de Strombidæ, c'est l'atténuation constante de l'échancrure basale, qui se réduit chez S. Fortisi, ainsi que Fischer l'a d'ailleurs lui-même indiqué, à une dénivellation à peine sensible du bord de l'aile. C'est pourquoi, non seulement PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 13 Stromhus je conserve Dilatilabrum (remplaçant Oncoma) comme forme distincte de Mono- dactylus, mais encore j'en fais un Sous-Genre de Strombus, au lieu d'une Sec- tion, en le caractérisant par l'absence d’échancrure basale. Répart. stratigr. 2 EocexE. — L’espèce-type dans le Vicentin, ma coll. ; une espèce voisine dans le même gisement et aussi dans le Nummulitique des Basses-Alpes : S. SuessiBayan, ma coll. Une espèce probable dans le Parisien des environs d'Einsiedeln : Oncoma Meneguzzoi Mayer-Eymar, d'après cetauteur (Verst. par. Umg. Einsiedeln, p. 58, pl. IV, fig. 2). OOSTROMBUS, Sacco, 1893. _ Coquille irrégulièrement bossuée et gibbeuse ; aile peu dilatée, mince ; rostre presque droit, non échancré ; sinus basal à peine vi- sible ; forte callosité columellaire. OoSTROMBUS, sens. str. Type : Strombus problematicus, Mich. Olig. . Test épais. Taille grande ; forme massive, gibbeuse, stromboïdale ; spire courte, à galbe extraconiquesi l’on y comprend le profil de la par- tie postérieure du dernier tour ; six à huit tours convexes, très étroits. séparés par des sutures linéaires et peu régulières, avec un bourrelet aplati au-dessous de la rampe inférieure de chaque tour ; surface en-. tièrement lisse, irrégulièrement bossuée. Dernier tour égal aux cinq sixièmes de la hauteur totale, arrondi à la partie postérieure, portant une gibbosité dorsale et une autre opposée au labre, ovale à la base qui est excavée sur le cou, au-dessous d’un bourrelet oblique et ob- solète. Ouverture étroite, allongée, munie d’une profonde gouttière ou rainure dans l'angle inférieur, terminée en avant par un rosire presque droit, non échancré, avec une faible dénivellation du côté gauche ; labre médiocrement épais, lisse à l’intérieur, obliquement infléchi du côté antérieur où il n’existe qu’une très faible sinuosité basale, vertical ou peu oblique au milieu, descendant en arrière sur 14 - ESSAIS DE Oostrombus l’avant-dernier tour ; columelle légèrement excavée sur la région pa- riétale, faiblement bombée au milieu, à peine infléchie en avant, lisse sur toute son étendue : bord columellaire calleux, à contour plus ou moins sinueux, formant contre la gouttière un contre-fort gibbeux, ainsi qu'un gros bourrelet sur la région ombilicale qui est complè- tement close. Diagnose complétée d'après un échantillon de l'espèce-type, provenant de l'Oligocène inférieur de la Trinité, dans le Vicentin (PI. II, fig, 1), coll. de l'Ecole des Mines. Rapp. et diff. — La grosse coquille que M. Sacco a prise pour type de son Sous-Genre Oostrombus, m'avait d'abord paru être plutôt un représentant im- prévu des formes africaines, décrites par Coquand sous le nom générique Ther- sitea, et que j'ai précédemment (Essais Pal. comp., T. IV, p. 22, fig. 11) placées auprès de Clavellu, en faisant observer toutefois que quelques paléontologistes — et notamment M. Mayer-Eymar — m'avaient suggéré l'idée que c'était peut-être une espèce d'Oncoma (= Dilatilabrum). 11 est incontestable, en effet, que Oos trombus problematicus du Vicentin, et Thersitea ponderosa d'Algérie, se ressem- blent beaucoup et s’écartent des formes habituelles des Strombidæ : on n'y aper- coit aucune trace d'échancrure basale, ni même de la sinuosité qui rattache encore $S. Fortisi à cette Famille ; en second lieu, le canal, — malheureusement tronqué sur tous les échantillons adultes des deux formes, mais bien conservé sur les jeunes Thersitea gracilis, — n'a guère de rapports avec le rostre ou le bec généralement court, mais latéralement échancré, qui termine en avant l'ouver- ture des Strombes ; enfin la callosité columellaire, — au lieu d'être mince et étalée, comme cela a invariablement lieu chez Strombus, — forme des amas cal- leux dont la trace gibbeuse existe en plusieurs points sur le dernier tour. D'au- tre part, O0. problematicus ne présente pas, à la partie inférieure du labre, d'é- chancrure suturale comme celle des Thersitea que j'ai figurés ; mais il ne faut pas attacher une très grande importance à la présence et à l'absence de cette échancrure: j'ai déjà fait remarquer, dans la description de Thersitea, que cer- tains Clavella très adultes, les types de Barton figurés par Solander notamment, paraissent avoir une échancrure suturale qui n’est évidemment pas un caractère générique, ni même sectionnel, puisqu'on n'en observe aucune apparence chez des individus moins avancés en âge (!). (1) On peut donner l'explication suivante de cette échancrure suturale, visible chez de grosses coquilles à callosité pariétale très proéminente : admetlons en effet que, après un stade d'accroissement continu, il y ait une période d’arrèt pendant laquelle la callo- sité se forme et devient gibbeuse, et qu'ensuite l'accroissement recommence à progres- ser ; le labre s’avance alors au-dessus de cette callosité, tandis que son point d'attache PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 45 Oostrombus Malgré ces motifs de rapprochement, je ne puis cependant identifier Oostrom- bus avec Thersitea : M. Sacco a comparé, avec raison, son nouveau Genre à S. gibberulus, espèce vivante qui a une sinuosité basale visible, quoique très faible, et dont le rostre n’est pas échancré, mais porte une dénivellation latérale qui se rapproche de la disposition observée chez les autres Su'ombidæ ; en outre, S. gibberulus a un labre très peu dilaté qui s'attache à la spire exactement comme chez Oostrombus ; son bord columellaire, quoique bien moins calleux que celui d'O. problematicus, est certainement plus épais que celui de la plupart des autres Strombidæ ; par suite, les arrêts de l'accroissement y sont indiqués par des ren- flements gibbeux, donnant à la spire et au dernier tour l'apparence irrégulière qui a-motivé le nom choisi pour cette espèce vivante. - En résumé, quoique l'échantillon d'Oostrombus que je fais figurer comme type du Genre, soit bien supérieur à ceux qu'on voit reproduits dans la Monographie de M. Sacco et dans le Mémoire de M. Oppenheim sur « Priabona-schichten », je conclus qu’en attendant qu’on ait pu étudier un échantillon absolument intact d'Oostrombus et un individu adulte de Thersitea ponderosa n'ayant pas le canal brisé, il faut provisoirement laisser Thersitea classé auprès de Clavella, tandis qu'Oostrombus est un Genre distinct de Strombus, se rattachant à la Famille Strombidæ par un descendant dégénéré qui le représenterait encore dans les mers actuelles. Mais alors il en résulterait cette conséquence, bien peu conforme aux principes normaux de la phylogénie, que, pendant qu'il existait dans la mer africaine un rameau détaché des Fusidæ qui s’est éteint dans l’Eocène, ce mème rameau se serait, dans la mer oligocénique du Nord de l'Italie, transformé en un ancêtre (non prolongé pendant le Miocène et le Pliocène) d'un groupe particu- lier de Shrombidæ qui vit encore dans l'Océan indien, tandis que dans la même région vénitienne et à une époque antérieure, il aurait existé des S{rombidæ aussi caractérisés que Dilatilabrum ! Evidemment, cette explication n’est pas satisfaisante : l'incertitude qu'elle laisse planer sur la filiation de ces formes étranges prouve précisément que le classement provisoire, auquel je me suis arrêté faute d'une meilleure solution, devra être revisé quand nous serons en possession d'individus fossiles en meilleur état de conservation ; alors seule- ment, nous pourrons définitivement conclure si c’est Oostrombus qu'il faut rame- ner près de Thersitea, parce qu’il présente avec S. givberulus des différences inaperçues, mais capitales, ou bien si c'est au contraire Thersitea qui devient un Strombidæ très voisin d’'Oostrombus. avec la suture reste en retard, de sorte qu'il se forme une sinuosité échancrée, quina aucune fonction biologique, mais qui est simplement la conséquence d’une inégale rapi- dité de croissance des différentes parties du labre. Pour confirmer cette hypothèse, j'ai fréquemment observé, chez des Clavella à labre non sinueux près de la sulure, la trace d’accroissements sinueux et échancrés assez loin en decà de l'ouverture, presque sur le dos de la coquille, attestant ainsi le retard qui s'était produit dans l'accroissement nor- mal de l’attache du labre, et prouvant en outre que ce retard peut ensuite se regagner de manière à faire disparaître le sinus accidentel. 16 ESSAIS DE Oostrombus Répart. stratigr. EoceNE. — Une espèce voisine du type, dans les couches nummulitiques de Roncà : S. Tournoueri Bayan, ma coll. ; une autre espèce au niveau de Monte Postale: S. scurrus Oppenheim, d'après cet auteur. OL1G0cENE. — Outre l’espèce-type dans le Tongrien inférieur de la Ligurie et dans le Vicentin, ma coll. ; une autre espèce très voisine, à Grancona : S. naticiformis Oppenheim, d'après la Monographie précitée de cet auteur ; une autre espèce à Castel Gomberto : S. irregularis Fuchs, d'après la Mo- nographie de cet auteur. (Beitz. zur. vicent. Conchyl. 1868). MiocenE et PLIOGENE. — Néant, jusqu'à présent. EPOQUE ACTUELLE. — L'espèce précitée dans l'Océan indien, avec quelques variétés se rattachant d'une part à certaines formes lisses de Canarium, et d'autre part à Conomurex, d'après le Manuel de Tryon. PEREIRAIA, Crosse em ('), 1867. Coquille strombiforme, à spire couronnée de tubercules tubulés, à surface ventrale émaillée ; aile très sinueuse, rétrocurrente en arrière : rostre aigu, séparé de l’aile par une large sinuosité ; columelle cal- leuse et excavée en arrière. PEREIRAIA, s. stricto. Type : Pleurotoma Gervaisi, Vézian. Mioc. Test généralement fragile. Taille grande ; forme stromboïdale, élancée ; spire assez longue, étagée, à galbe extraconique ; tours imbriqués en avant, excavés et sillonnés en arrière, au dessous de l'angle antérieur qui est bientôt couronné de nodosités tranchantes, se transformant peu à peu en épines tubulées, parfois très saillantes, ouvertes ou. fendues en dessous. Dernier tour égal aux deux tiers de la hauteur totale, portant simplement quatre côtes spirales et orné de stries d'accroissement très sinueuses, croisées par quelques stries spirales, irrégulièrement espacées ; base d’abord convexe et suban- guleuse, puis excavée vers le cou qui est presque droit, imperforé, (1) Crosse a écrit: Pereiræa; d'après la règle absolue, on doit ajouter i& au nom réel qui est Pereira. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 17 Pereiraia dépourvu de bourrelet. Ouverture piriforme, prolongée en arrière par une gouttière rétrocurrente qui forme une fissure bordée par un bourrelet, le long de la suture du dernier tour ; rostre antérieur, assez long, aigu, un peu infléchi à droite, séparé de l’aile par une large sinuosité ; aile médiocrement épaisse, lisse à l’intérieur, proéminente en avant, rétrocurrente en arrière avec la gouttière suturale, feston- née sur son contour libre par des échancrures et par des saillies iné- gales, subdigitées, qui correspondent aux côtes du dernier tour ; columelle excavée en arrière, presque droite au milieu, infléchie en avant avec le rostre ; bord columellaire lisse, calleux, quoique assez mince, s'étendant sur toute la région ventrale du dernier tour, et même quelquefois sur la rampe excavée au-dessous des tubulures antérieures de l'avant-dernier tour. Diagnose refaite d’après un échantillon de l’espèce-type, de San Paul d'Ordal (Catalogne), ma coll., reproduction des clichés faits par M. Vidal sur un individu intact de cette localité (PI. IT, fig. 2-3) ; et d'après les figures d'é- chantillons d'Ivandal, près Bartelmæ dans l'Ukraine, publiées par M. R. Hærnes (Ann. K. K. Naturhist. Hoïmus., Bd. X, Heît 1, 1895). Observ. — Ce Genre a été fondé par Crosse, dans le Journal de Conchyl. (T. VII, Vol. XV, p. 464), à propos de l'analyse qu'il a faite du Mémoire de Pereira da Costa sur les Mollusques tertiaires du Portugal ; la même année, l'orthographe du nom a été rectifiée, avec raison, en Pereiraia; puis, en 1868, Crosse revenant sur la description de son nouveau Genre, d’après un exem- plaire plus intact, proposa de le classer entre les Sh'ombidæ et les Aporrhaidæ, exemple qu'a suivi Fischer dans son Manuel. Mais, en 1891, M. Kinkelin ayant recueilli des exemplaires de la même coquille en Hongrie, trouva quelque ana- logie entre la disposition rétrocurrente du labre vers la suture et celle des Oli- vidæ qui ont aussi une callosité columellaire, bordant une fissure suturale sur une certaine étendue de la spire. Enfin, dans la brochure précitée, M. R. Hærnes, après un nouvel examen du contour du labre, étudié sur des échantillons bien conservés, a Cru pouvoir en conclure que la place de ce Genre devait être près de Struthiolaria, c'est-à-dire après les Aporrhaidæ. Cette conclusion ne me parait pas exacte : Séruthiolaria n’a pas de rostre, mais possède simplement une dépression basale ; sa columelle est beaucoup plus excavée que celle de Peretraia, et son labre est antécurrent vers la suture, au lieu d'être rétrocurrent ; l'analogie de la forme de l'aile n'est qu'un caractère secondaire de rapprochement, en présence de ces différences capitales ; aussi je 2 48 ESSAIS DE Pereiraia persiste à penser, comme Crosse et Fischer, que Pereiraia est un Strombidæ évident : la forme de la base, avec un rostre et un sinus adjacent, rappelle beau- coup Rostellaria ; d'autre part, le contour sinueux de l'aile reproduit exactement la disposition qu'on observe chez certains Canarium, notamment chez Strombus Samar Chemn.; toutefois, en raison de sa rainure suturale et de son dépôt émaillé et très étendu sur la base, il y a lieu de distinguer complètement ce Genre de Strombus. Répart. stratigr. MioceNE. — L'espèce-type dans le Tortonien de la Catalogne, du Portugal et de la Hongrie orientale. ROSTELLARIA, Lamk. 1799. (= Gladius, Klein 1753 ; — Rostellum, Montf. 1810 ; = Platyoptera, Conr. 1855). Coquille fusiforme, étroite, à rostre aigu et droit ou légèrement courbé, à tours nombreux, parfois sillonnés ou costulés ; aile plus ou moins développée, séparée du canal par une large sinuosité, appliquée en arrière contre la spire et limitant une gouttière posté- rieure. Opercule unguiforme, à bords non denticulés. ROSTELLARIA, sensu str. Type: À. curvirostris, Lamk. Viv. Taille grande ; forme élancée, turriculée, fusoïde ; spire longue, à galbe généralement extraconique ; tours nombreux, à sutures pro- fondes, convexes et costulés au sommet, puis aplatis, lisses ou fai- blement sillonnés dans le sens spiral. Dernier tour égal ou peu supérieur à la moitié de la hauteur totale, y compris le canal, à galbe arrondi et un peu renflé, à base ovale, peu à peu ornée de sillons profonds, jusque sur la région excavée qui forme le cou. Ouverture ovale, assez courte, peu large, se terminant en arrière par une étroite gouttière, profondément rainurée, qui descend jusqu'à la suture de l’avant-dernier tour ; rostre antérieur plus ou moins long, aciculé, entièrement vertical ou à peine courbé vers son extrémité ; à sa base, PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 19 Rostellaria ce rostre est séparé de l'aile par une large et peu profonde échan- crure, bordée comme le labre par un bourrelet extérieur ; labre médiocrement dilaté, peu épais, formant une aile en arc de cercle, dentelé sur son contour, extérieurement marginé, intérieurement lisse, prolongé jusqu'à la suture de l’avant-dernier tour avec une extrémité parfois rétrocurrente ; columelle excavée au milieu, redressée en avant avec le rostre dont elle suit la courbure quand il est infléchi ; bord columellaire calleux, plus ou moins étalé sur la base jusque contre la gouttière postérieure, portant sur la région pariétale un petit tubercule isolé, situé très en arrière. Diagnose complétée d’après l’espèce-type, et d’après un plésiotype du Mio- cène inférieur de Dax : Rost. dentata Grat. (PI. IT, fig. 12-13), coll. de l'Ecole des Mines. Observ. — Le nom Gladius, quoique antérieur à celui de Lamarck, ne peut être admis comme je l'avais fait dans mon «Catalogue illustré des coquilles fos- siles de l'Eocène des environs de Paris », parce que, d'après les règles formulées par les Congrès, les dénominations de Klein ne sont recevables dans la Nomen- clature binominale que quand elles ont été subséquemment reprises par un auteur avec un sens systématique : comme ce fait ne s’est produit, pour Gladius, que longtemps après l’époque où Lamarck a créé Rostellaria, c'est ce dernier nom qui doit prévaloir, et l’autre tombe en synonymie. Quant à Rostellum Montf., c'est une dénomination complètement synonyme, puisqu'elle s'applique à R. fusus Lin. qu'on ne peut génériquement distinguer de À. curvirostris. Enfin je ne puis avoir aucun renseignement sur Platyoptera Conr., proposé dans le Journal de l'Académie des Sciences de Philadelphie, et que Tryon cite en syno- nymie dans son Manuel, sans fournir aucune explicalion ni aucune figure. Rapp. et diff. — Ce Genre se distingue de Shrombus par son galbe général, par son aile moins dilatée, par son rostre antérieur bien plus long et plus aigu, par sa gouttière postérieure et rainurée ; en particulier, Rostellaria s. s. possède un tubercule pariétal qui n'existe chez aucun Sfrombus, et dont l'existence ne me parait avoir été signalée dans aucune des diagnoses antérieurement faites. Les Manuels de Conchyliologie récente groupent, avec les vrais Rostellaria, une espèce vivante à gouttière prolongée sur toute la spire, et armée d’épines sur toute cette gouttière : R. fissa Dillwynn, qui n’est reproduite dans Tryon que d’après la figure originale qu’en a donnée Chemnitz ; l'habitat en est inconnu, et elle ne paraît avoir été retrouvée dans aucune collection européenne. Dans ces conditions, il faut attendre de meilleurs renseignements avant de séparer cette coquille qui se distingue évidemment des Rostellaires typiques et qui se place peut-être dans le voisinage de Rimella. CUS DAT” ON. CI CPL RS TR TS TT ne TO 20 ESSAIS DE Rostellaria Répart. stratigr. EocexE. — Une espèce treillissée, à canal très aciculé et à aile très peu dilatée, dans le Suessonien des environs de Paris et dans l'Argile de Londres : R. lucida Sow., ma coll. MioceNE. — Le plésiatyne ci-dessus figuré, dans le Burdigalien de l'Aqui- taine, ma coll. ; la même, dans le Tortonien du Portugal (sous le nom R. lusitanica Mayer), Ha le Bassin de Vienne, d'après la Monographie de R. Hœrnes et Auinger, dans le Tortonien et l'Helvétien du Piémont, avec plusieurs variétés, d'après M. Sacco. PLIOCENE. — Une espèce vivante de l'Océan indien, dans les couches néogé- niques de Karikal: R. fusus Lin., coll. Bonnet. Trois espèces typiques, dans les couches récentes de Java : R. Verbeeki, bataciana, modesta, Martin, d’après cet auteur. EPOQUE ACTUELLE. — Six espèces ou variétés dans la Mer Rouge, dans les mers de Chine et d'Australie, d'après le Manuel de Tryon. SULCOGLADIUS, Sacco, 1893. Type : Rostell. Collegnoi, Bell. et Mich. Mioc. Taille moyenne ; forme fusoïde, élancée ; spire assez longue, à galbe conique ; tours ornés de cordons spiraux, dont l'un est géné- ralement plus saillant que les autres et forme une carène à peu près médiane ; dernier tour grand, portant également une carène dorsale, parfois assez saillante, qui se prolonge jusque sur l’aile ; celle-ci est subdentée sur son contour et descend un peu en arrière sur l’avant- . dernier tour. Rostre ? Diagnose refaite d'après des “échantillons de l’espèce-type, de l'Helvétien de Colli Torinesi (PI. VI, fig. 4 et 6), obligeamment prêtés par M. Sacco; et d'après un plésiotype du Nummulitique de la Catalogne : R. cf. goniophora Bell. (‘) (PI. IL, fig. 7). Rapp. et diff. — Il est assez difficile, à cause de l'état de conservation où se trouvent la plupart des échantillons de coquilles de cette Section, d'indiquer des caractères bien nets pour la séparer de Rostellaria s. s., si ce n'est l'ornemen tation spirale qui se compose de cordons au lieu de sillons spiraux, avec une carène dorsale au dernier tour ; s’il n'y avait que cette différence, et si l'espèce (1) La figure publiée par Bellardi (Foss. Comté de Nice) représente un moule ; quant à celle publiée par Mayer (Tert. Verst. Umg. Thun, pl. VI, fig. 3), elle représente une aile peut-être fantaisiste, qui n'a aucun rapport avec celle de Sulcogladius. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 21 Rostellaria vivante R. Powisi appartenait bien, comme le prétend M. Sacco, à son Sous- Genre Sulcogladius, on pourrait réunir sans hésitation ce dernier à Rostellaria, attendu que À. Powisi, qui porte en effet des cordons spiraux, mais qui n’est pas caréné, est muni d'un rostre aigu et d'une aile dentée, exactement comme R. dentata. Mais il est possible que les caractères de l'ouverture des représen- tants fossiles de cette Section s’écartent davantage de ceux de Rostellaria, et dans ce cas, R. Powisi ne serait pas véritablement un Suwlcogladius : c'est pour- quoi, dès l'instant que je conserve provisoirement cette Seclion, je n’inscris pas R. Porvisi comme représentant actuellement la même forme ; cette question ne pourra être définitivement tranchée que quand on aura recueilli des échantillons plus complets de l’un des Sulcogladius fossiles, etparticulièrement des spécimens munis de leur rostre intact. Répart. stratigr. Eocexe. — Outre le plésiotype ci-dessus figuré, dans le Nummulitique de Nice, d'après Bellardi, et en Catalogne d'après ma coll: (legit M. Vidal), une espèce voisine, dans les couches du même àge des environs de Paris: Rost. spüata Rouault, d'après la figure publiée par cet auteur ; la même dans les Basses-Alpes, ma coll. Une espèce douteuse dans le Parisien des environs d'Einsiedeln : À. Bachmanni Mayer, d'après la Monographie pré- citée de cet auteur (p. 55). OLIGOCENE. — Une espèce semblable dans le Tongrien de l'Allemagne du Nord : R. excelsa Giebel, d’après la Monographie de M. von Kænen. MioceNE. — L'espèce-type, avec six variétés, dans l'Helvétien du Piémont, d’après la Monographie de M. Sacco. AMPLOGLADIUS, Cossmann, 1889 (‘). Type : Rost. athleta, d'Orb. Eoc. Taille très grande ; forme comprimée, latéralement gibbeuse, fusoïde dans son ensemble ; spire relativement courte, à galbe à peu près conique ; tours nombreux, d'abord anguleux, puis plans et lisses, séparés par des sutures linéaires ; dernier tour égal aux deux tiers environ de la hauteur totale, portant une gibbosité ovale et mal limitée, du côté opposé à l’aile, de sorte que son diamètre transversal est très supérieur à son épaisseur perpendiculaire ; base convexe ou déclive, à peine excavée sous le cou. Ouverture fusoïdale, rétrécie en arrière, où elle se termine par une gouttière comprise entre une (1) Catal. illustré coq. foss. env. de Paris, T. IV, p. 94. 22 ESSAIS DE Rostellaria protubérance de la callosité columellaire et un prolongement recourbé du labre qui ne descend même pas jusqu’à la suture inférieure de l’avant-dernier tour ; rostre probablement long et droit ; columelle peu excavée en arrière, rectiligne le long du rostre ; bord columel- laire calleux, surtout sur la région pariétale, bien limité, non étalé \ sur la base ; pli pariétal obtus, arrondi en spirale à l’intérieur de l'ouverture. Diagnose reproduite d’après un échantillon de l'espèce-type, du Bartonien de Caumont (PI. II, fig. 11), coll. de l'Ecole des Mines. Rapp. et Diff. — Cetle grosse coquille, toujours incomplète, présente néan° moins des différences suffisamment caractérisées pour qu'on ne puisse la classer avec Rostellaria s. s. ; elle doit former une Section distincte, qui s'y rattache par sa gouttière peu prolongée en arrière, par sa sinuosité basale et par sa côte pariétale, mais qui s’en écarte par sa gibbosité latérale, trace de l'arrêt de l’accroissement de la callosité columellaire, par son aile probablement non dentée, et par le galbe de sa spire. Néanmoins c'est plutôt auprès de Rostellaria que comme Section d'Hippocrene comme je l'avais d’abord proposé, qu'il faut classer Amplogladius, malgré le faciès général de la coquille, parce que l'aile n’est pas aussi embrassante que chez Hippocrene, et surtout parce que la gouttière postérieure ne descend jamais plus loin que la suture de l’avant-dernier tour. Répart. stratigr. Eocene. — L’espèce-type dans le Bartonien du Bassin de Paris, ma coll. ; la même dans la Loire-Inférieure, d’après M. Vasseur, et en Suisse, d’après M. Mayer-Eymar. Une autre espèce encore plus courte et plus ventrue, dans le Suessonien des environs de Paris : Rost. turgida Deshayes, d'après la figure publiée par cet auteur. Une espèce distincte, dans le Lutécien des environs d'Einsiedeln : Rost. glaronensis Mayer, d'après la figure publiée par cet auteur (Verst. par. Umg. Einsiedeln, PI. II, fig. 13). HiPPOCRENE, Montfort, 1810 (em. Latreille, 1825) (‘). Type: Rostell. macroptera, Lamk. Eoc. Taille parfois très grande ; forme fusoïde, dilatée par une expan- sion rectiforme du bord libre; spire assez longue, pointue, à galbe (1) Izrozpnvn, nom propre ; par conséquent Hippochrenes était mal orthographié par Montfort. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 23 Rostellaria conique ; tours nombreux, lisses, presque plans, à sutures peu pro- fondes, partiellement recouvertes par un dépôt émaillé. Dernier tour à peu près égal à la moitié de la hauteur totale, plus ou moins renflé, à base déclive ou à peine excavée. Ouverture longue, très étroite, prolongée en arrière par une gouttière étroitement rainurée qui se prolonge jusqu'au sommet de la spire, terminée en avant par un ros- tre relativement court, aigu à son extrémité, parfois recourbé en crochet vers l’aile, mais plus généralement rectiligne, et en tout cas séparé de l'aile à sa base par une sinuosité assez largement échancrée, non versante ni bordée ; labre largement étalé en une aile aplatie, à contour semi-elliptique, qui tantôt se raccorde simplement au som- met avec la gouttière [R. macroptera], tantôt dépasse le sommet en recouvrant l'extrémité de la spire et en remontant du côté opposé [R. Bayleil, tantôt est découpée en arrière et forme un lobe saillant qui se raccorde avec la gouttière et donne naissance à une arête qui la borde le long de la spire [R. columbaria] ; columelle lisse, peu excavée en arrière, infléchie en crosse avec le rostre, quand celui-ci est recourbé [R. macroptera], rectiligne dans les autres cas; bord columellaire mince, largement étalé sur la base et sur toute la face ventrale de la spire qu'il émaille jusqu'au sommet. Diagnose refaite d’après un échantillon intact de l’espèce-type, du Lutécien de Parnes (PI. II, fig. 9), coll. de l'Ecole des Mines ; et d’après un plésiotype à rostre droit, du Lutécien inférieur du Boisgeloup: Rost. Baylei Desh. (PI. Il, fig. 8), ma coll. Rapp. et diff. — Abstraction faite de l'aile, Hippocrene ressemble beaucoup à Rostellaria par son galbe général, même par son rostre aciculé et par la sinuo- sité qui le sépare de l'aile ; mais la différence capitale, qui justifie la séparation d'un Sous-Genre de Roslellaria consiste dans le développement de l’aile qui s’a- platit pour former une large expansion à contour variable en arrière, mais tou jours raccordée avec la gouttière qui descend jusqu’au sommet de la spire ; en outre, on n'y constate pas de tubercule pariétal. Répart. stratigr. EocexE. — Outre le type et les deux plésiotypes précités dans la diagnose, et provenant du Calcaire grossier des environs de Paris, on trouve au 24 ESSAIS DE Rostellaria même niveau: Rost. Murchisoni Desh., ma coll., et dans le Suessonien : R. Dewalquei Desh., ma coll., R. incrassata Desb., d'après la figure. Une espèce plus ventrue, dans le Bartonien d'Angleterre : À. ampla Sow., d'a- près Lefèvre (Bull. Soc. mal. Belg. XI et.XII) ; une autre espèce très voi- sine de R. Baylei, dans le Bruxellien de la Belgique: R. robusta Rutot (Ann. Soc. géol. Belg.. III, p. 76, PJ. II, fig. 1). OLiGoceNE. — Une espèce dans le Tongrien inférieur d'Angleterre et de Bel- gique: R. oligocænica Rutot (ibid.) ; dans le Tongrien de l'Allemagne du Nord, d'après la Monographie de M. von Kænen. WiaTezetr4, Cossmann, 1899. Type: Rostell. Geoffroyi, Watelet. Eoc. Taille très grande; forme stromboïdale, biconique; spire assez longue, à galbe conique ; tours nombreux, convexes et costulés ; sur les derniers, les côtes axiales deviennent noduleuses au milieu, le reste de la surface est lisse ; dernier tour à peu près égal à la moi- tié de la hauteur totale, muni, sur sa face dorsale, de trois nodules subépineux, entièrement recouvert d’une callosité sur sa face ven- trale, et portant une forte gibbosité latérale, opposée à l'aile; base un peu excavée, atténuée sur le cou. Ouverture courte et rétrécie par un péristome calleux, avéc une profonde gouttière limitée, dans l'angle inférieur, par une saillie calleuse et spirale, puis prolongée et bifurquée sur l'aile : d'une part, suivant une rainure superficielle et obsolète, qui fait un crochet vers la gauche ; d'autre part, suivant un sillon profond qui s'étend sur la digitation postérieure, bien au delà du sommet de la spire ; rostre antérieur rectiligne, assez long, un peu infléchi à gauche, mais non incurvé, séparé de l'aile, à sa base, par une large sinuosité peu échancrée; aile elliptique, avec un sinus profondément découpé en arrière, puis formant, au delà de ce sinus, le rebord de la digitation postérieure, lisse, comprimée et oblique, qui termine la coquille, symétriquement au rostre ; colu- melle excavée, infléchie avec le rostre ; bord columellaire très épais et très calleux, couvrant toute la face ventrale de la coquille et s’a- massant à droite en une forte gibbosité, puis s'étendant en arrière PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE PAS Rostellaria jusque sur la digitation saillante qui dépasse la spire ; côte pariétale limitant la gouttière à l’intérieur de l’ouverture. Diagnose refaite d'après un individu intact et adulte, de l’espèce-type du Lon- dinien (') d'Aizy (PI. III, fig. 7), coll. de l'Ecole des Mines. Rapp. et diff. — Bien que cette étrange coquille s'éloigne, à première vue, d'Hippocrene par ses tubercules et sa forte gibbosité latérale, ainsi que par sa digitation postérieure, elle s’y rattache d’autre part, par son galbe général, par son rostre antérieur, par son aile demi-elliptique, par son faible sinus basal, par sa large collosité columellaire ; en résumé, après une müre comparaison, on reconnait que les différences précitées n'ont que la valeur d'une Section, et pas davantage. Répart. stratigr. PALEOCENE. — Une espèce voisine du type, dans le Thanélien des environs de Peauvais : Rost. callosa Deshayes, d'après la figure publiée par cet au- teur. (Desc Invert. Bass. Paris, 1865). EocENE. — L’espèce-type dans le Londinien des environs de Soissons, ma coll.; la même en Crimée, d’après M. Mayer-Eymar. CALYPTROPHORUS, Conrad, 1857. Type: Rostell. velata, Conr. Eoc. Taille moyenne ; forme assez étroite, élancée dans son ensemble; spire un peu longue, à galbe conique ; tours costulés au sommet et pendant le jeune äâge, recouverts ensuite d’une couche de vernis qui oblitère leurs sutures ; dernier tour peu ventru, parfois très élevé, ovale, bordé par une callosité suprasuturale, aplati sur sa face ven- trale, latéralement gibbeux et portant souvent en outre, sur sa face dorsale, une nodosité calleuse qui marque la. trace d’un arrêt de l’ac- croissement du bord interne de l'ouverture ; base peu excavée, entiè- rement lisse jusqu'au cou. Ouverture courte, un peu dilatée en lar- geur, prolongée en arrière par une gouttière réduite à une rainure (1) On remarquera que nous adoptons définitivement le terme pour remplacer « Sues sonien » qui désignait à la fois les couches paléocéniques, sparnaciennes et strictement suessoniennes, et aussi à la place d’ « Yprésien » qui, d'après M. Dollus, ne correspond à aucun niveau bien déterminé, à Ypres. LL is LL, 26 ESSAIS DE Rostellaria qui descend sur une partie de la spire, passe sur le dos sans atteindre le sommet, et remonte enfin du côté opposé à l'aile, où elle se perd sur l’avant-dernier tour, près de la gibbosité ou nodosité latérale, après avoir ainsi fermé la boucle complète en spirale ; rostre anté- rieur aciculé, long et droit, séparé de l'aile par une sinuosité basale qui est profondément échancrée ; aile peu développée, courte, arquée, bordée sur son contour extérieur, interrompue et subéchancrée à la naissance de la gouttière postérieure, dont la trace est bordée par un prolongement calleux et obsolète du bourrelet suprasutural du der- nier tour ; columelle excavée en arrière, droite en avant avec le rostre; bord columellaire très calleux, étalé sur presque toute la spire, et formant en outre un bourrelet plus épais et plus saillant que le bord opposé, sur toute la longueur de la rainure précitée ; vers l'extrémité de la spire, ce bourrelet s'étend jusqu'au sommet qu'il recouvre totalement d’une couche vernissée. Diagnose complètement refaite d'après des spécimens de l'espèce-type, prove- nant de l'Eocène supérieur de Jackson (PI. III, fig. 1-2), ma coll.; autre espèce, à tubercules calleux, du « Lignitic stage» de Bell's Landing (Ala- bama) : Rost. trinodifera Conr. (PI. III, fig. 3), ma coll. Rapp. et diff. — Bien que cette coquille se rattache à Hippocrene par sa rai- nure descendant sur la spire en prolongement des deux bords opposés de l'ou- verture, et à Rostellaria par son rostre aciculé en avant, elle s'en écarte par un crilérium sous-générique, c'est-à-dire par l’envahissement de la callosité vernis- sée du manteau qui recouvre, chez les adultes, la totalité de la spire, en rejoi- gnant sur le dos l'expansion du bord opposé : ce n’est que sur les jeunes indi- vidus qu'on peut constater l'existence de l'ornementation axiale, qui d'ailleurs ne s'étend pas jusqu'au dernier tour ; cette callosité s'épaissit tellement chez certaines espèces, qu'au lieu de former seulement une gibbosité indécise, opposée au labre, elle laisse, de ce côté et aussi sur la face dorsale, la trace des arrêts de son accroissement sous la forme d'un noyau saillant, vernissé comme le reste de la surface. En outre, la rainure ne se borne pas à descendre sur la spire, elle repasse sur la face dorsale et elle y remonte, du côté opposé où elle rejoint la gibbosité opposée au labre, indiquant ainsi le circuit complet que devait faire le manteau de l'animal ; c'est le maximum du développement que puisse prendre cette expansion chez un Gastropode polygyré, exception faite pour les coquilles de la Famille Cypræidæ, chez lesquelles la spire est sans saillie. l'ALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 27. Rostellaria Répart. stratigr. SENONIEN. — Une espèce très probable, quoique à l’état de fragments incom- plets, dans le groupe « Trichinopoly » de l'Inde méridionale : Rost. palliata Forbes, d'après les figures de la Monographie de Stoliczka (Cret. South India, IT, pl. I, fig. 20). Une espèce probable dans le Crétacé supérieur du Brésil: Cal. chelonites White, d'après la Monographie de cet auteur (Contrib. Pal. Brazil, p. 174, pl. XI, fig. 17-19). PALEOCENE. — Une espèce dans le Montien de la Belgique: Rost. Houzeaui Briart et Cornet, d'après la Monographie de ces auteurs. Eocene. — L’espèce-type et le plésiotype ci-dessus figurés, dans le Jackso- nien du Mississipi et dans le Sparnacien de l'Alabama, ma coll. SEMITEREBELLUM, Cossmann, 1894. Type: Rostell. Marceauxi, Desh. Pal. (= Carenrostrina, de Gregorio 1894). Taille assez grande ; forme étroite, fusoïde ; spire turriculée, téré- belloïde, à galbe un peu conoïdal ; tours lisses, peu convexes, sépa- rés par des sutures linéaires ; dernier tour un peu comprimé, ovale, presque égal aux deux tiers de la hauteur totale, à base déclive, non excavée ni sillonnée sous le cou. Ouverture longue, très étroite en arrière où elle est prolongée par une gouttière qui descend parfois sur la spire et qui passe du côté opposé chez les individus adultes, évasée en avant où elle se termine par un rostre subinfléchi et assez court, probablement aciculé à son extrémité ; en deçà et à gauche de ce rostre, le bord basal fait une sinuosité élégante et large, à peine échancrée, qui se raccorde avec le labre; aile peu dilatée, peu épaisse, réfléchie à l'extérieur, prolongée en arrière le long de la gouttière, en face du bourrelet columellaire qui est peu calleux. Diagnose complétée d’après un échantillon de l’espèce-type du Thanétien de Jonchery (PI. II, fig. 4), ma coll. ; et d’après une espèce plésiotype, du Num- mulitique de Monte Postale (Vicentin): Rostell. Escheri Mayer (PI. IT, fig. 5), ma collection. Rapp. et diff. — Cette Section se rattache à Calyptrophorus, quoiqu'il n y ait pas de dépôt de vernis sur la spire, parce que la gouttière postérieure de l'ou- verture remonte du côté opposé sur la face dorsale, sans descecdre jusqu'au sommet ; d'autre part, l’échancrure basale est presque nulle, et à ce point de 28 ESSAIS DE Rostellaria vue, la coquille ressemble à Terebellum dont la rapproche aussi ie galbe de la spire ; mais elle s’en écarte par l'existence d'un véritable rostre, quoique ce rostre paraisse moins aciculé que celui de Calyptrophorus: or c'est un caractère générique que j'ai pris précisément comme critérium dans mon tableau de clas- sification des Srombidæ. En réalité, Semiterebellum est une forme intermédiaire entre Rostellaria et Terebellum ; par ses caractères hybrides, participant à la fois à ceux des diflérentes subdivisions de Rostellaria, cette Section doit être placée tout à fait à la limite de ce dernier Genre, sans se confondre avec Rimella qui a la spire ornée, et dont le rostre se réduit déjà à un simple bec infléchi. En ce qui concerne Carenrostrina, ce Genre a été proposé par M. de Gregorio (Desc. faunes tert. Vénétie: Monte Postale, 1894, p. 12) pour une espèce éocénique (Rostellaria postalensis Bayan) dont on ne connaissait au début que des frag- ments, de sorte que l’on a pu croire qu'elle manquait complètement de rostre antérieur. [Carens manquant de, rostrum rostre]. Mais, depuis cette épo- que, M. Oppenheim a, dans son étude sur le gisement de Monte Postale, fait remarquer que R. postalensis et R. Escheri sont vraisemblablement deux espèces identiques; en tout cas, il ne peut y avoir entre elles de différence générique, ni même sectionnelle, et comme les individus mieux conservés de R. Escheri présentent complètement les caractères de l'ouverture de Semitere- bellum, sauf que la gouttière descend un peu moins bas, et qu'il n’est pas cer- tain qu'elle remonte du côté opposé, je ne vois aucune raison sérieuse pour dis- tinguer Carenrostrina de Semiterebellum qui est d'ailleurs antérieur à l'autre nom et qui doit, par suite, être seul conservé. Répart. stratigr. PALEOGENE. — L'espèce-type dans le Thanétien de Bracheux et des environs de Reims, ma coll. EocexE. — L'espèce plésiotype ci-dessus figurée, dans les calcaires moyens du Vicentin, ma coll. ; l'espèce-type de Carenrostrina, peut-être identique à la précédente, dans les mêmes gisements : R. postalensis Bayan, coll. Oppenheim. Une espèce très douteuse, dans le Bartonien des environs de Thun: Rostellaria Gumbeli Mayer-Eymar, d'après la Monographie de cet auteur (loc. cit., p. 60, PI. V. fig. 15). RIMELLA, Agassiz, 1840. Coquille fusiforme, à spire costulée ou variqueuse ; rostre non aci- culé, dévié de l'axe, près d’une échancrure basale ; labre peu dilaté, bordé ou réfléchi, prolongé en arrière jusqu'au sommet de la spire. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 29 Rimella RIMELLA, sensu str. Type : Rostellaria fissurella, Lamk. Eoc. (=? Isopleura, Meek 1864, non Isopleurus, Kirby, Col. 1837). Taille moyenne ; forme fusoïde, élancée ; spire longue, à galbe sou- vent un peu conoïdal ; protoconque obtuse, en calotte, à nucléus dé- primé; tours convexes, séparés par de profondes sutures, ornés de costules axiales et pincées, souvent entremèlées de varices irrégu- lières, décussées par des stries spirales ; dernier tour à peu près égal à la moitié de la hauteur totale, avec une varice ou côte plussaillante, diamétralement opposée au labre, un peu excavé à la base sur laquelle se prolongent les côtes et apparaissent les sillons spiraux. Ouverture ovale, courte, munie en arrière d’une étroite gouttière continuée par la rainure séparant le prolongement du labre de celui du bord columellaire ; rostre antérieur très court, non aciculé, dévié de l'axe vers la gauche et en dehors, contre une échancrure ou sinuosité ba- sale, peu profonde ; labre vertical, peu dilaté, plutôt réfléchi à l’ex- térieur que réellement bordé, lisse et vernissé à l’intérieur, prolongé en arrière par une arête tranchante qui descend jusqu'au sommet de la spire et qui remonte un peu de l’autre côté ; columelle lisse, exca- vée, infléchie en avant avec le rostre ; bord columellaire calleux, non étalé sur la base, se prolongeant en arrière le long de l’arête du labre dont il est séparé par une fine rainure. Diagnose refaite d'après l'espèce-type, du Lutécien de Villiers (PI. IL, fig. 15-16), ma coll. Rapp. et diff. — D’après Herrmannsen, le type de ce Genre est bien l'espèce éocénique précitée, et non, comme l'indiquent à tort Fischer et Tryon, l'espèce vivante des iles Philippines: R. crispata, qui, comme on le verra ci-après, appar- tient à un Genre bien différent. Rimella mérite d’ailleurs de former un Genre complètement distinct de Rostellaria, à cause de son rostre bien plus court, inva- riablement infléchi suivant la courbure générale de la columelle, dévié un peu en dehors, et juxtaposé à une sinuosité basale peu profonde. La spire, costulée et variqueuse même quand elle est lisse et dépourvue de stries spirales, se rap- proche de celle de Calyptrophorus, mais elle n'est pas recouverte par un vernis 30 ESSAIS DE Rimella columellaire, parce que la callosité n'est pas étalée comme dans ce dernier Sous- Genre. à Le Genre Isopleura Meek, paraît établi pour une coquille crétacique (R. cur- vilirata Conr.), incomplète, à costules sinueuses, probablement dépourvue d'échancrure basale ; Tryon et Fischer sont d'accord pour admettre que cette dénomination est à réunir à Rimella ; d'ailleurs, on ne pourrait la conserver dans la Nomenclature, puisqu'elle fait double emploi avec Zsopleurus dont elle ne dif- fère que par la désinence féminine, le sens du substantif étant le même. En ce qui me concerne, je m'abstiens de conclure de ce rapprochement que le Genre Rimella a effectivement apparu dès la Craie supérieure, et j'estime qu'il faut attendre de meilleurs matériaux pour confirmer cette assertion. Répart. stratigr. EoceNe. — Outre le type dans les trois niveaux du Bassin de Paris, dans la Loire-Inférieure, dans le Cotentin et dans le Vicentin, ma coll., une espèce sillonnée dans le Bartonien de France et d'Angleterre: Rost. labrosa Sow. ; une autre espèce voisine de l’espèce-type, dans l'Eocène moyen d'Angleterre : R. rimosa Sol. Une espèce plus allongée, dans le Nummuli- tique de Nice et des Pyrénées : R. mullispirata Bell., ma coll. pour la se- conde de ces provenances. Une espèce probable dans l’île de Bornéo: Rost. inæquicostata Bœttger, d'après la figure publiée par cet auteur (Ueber Eocän-form, von Borneo, 1875). Une espèce plus conique, dans l’Eocène moyen d'Egypte : Rimella duplicicosta Cossm, macoll. (Add. faune numm. d'Egypte, 1901, p. 9, PL I, fig. 15-16). Deux autres espèces dans le Num- mulitique de l'Inde: Rost. Jamesoni et suturalis d'Arch,, d'après la Mono- graphie de d'Archiac et J. Haime. Il existe aussi, dans le Londinien de St-Gobain, une autre espèce à aile plus développée, mais trop mutilée pour qu'on puisse en faire une Section dis- tincte de Rèmella : Rost. mirabilis Desh. [PI. I, fig. 20), coll. de l'Ecole des Mines. Une espèce du même groupe a été signalée par M. Chédeville, dans le gisement Lutécien de Boury (Oise): Rimella Munieri Chéd. OLIGOCENE. — Une espèce voisine de l’espèce-type, dans le Tongrien inférieur de l'Allemagne du Nord: Rost. integra von Kænen, d'après la Monographie de cet auteur : la même dans la Ligurie, d'après M. Sacco (loc. cit., p. 19). CYCLOMOLOPS, Gabb. 1869. Type: Rostell. sublævigata, Desh. (') Eoc. Taille moyenne ; forme fusoïde, peu ventrue ; spire assez longue, polygyrée, à galbe conique ; tours peu convexes, à"sulures peu pro- (1) Dans sa Monographie de Monte Postale (1894), M. de Gregorio fait remarquer que le nom sublævigula a été proposé, non par d'Orbigny, mais par Deshayes, et que cette correction du nom lævigata Mellev. est basée sur une erreur typographique du Mémoire PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 31 IRimella fondes, lisses et brillants, avec des varices irrégulièrement dissémi- nées qui ne se succèdent pas en ligne continue ; dernier tour un peu supérieur à la moitié de la hauteur totale, ovale, déclive à la base qui porte des sillons spiraux jusque sur le cou non excavé. Ouverture courte, assez étroite, avec une gouttière postérieure qui se prolonge en une rainure descendant verticalement jusque dans le voisinage du sommet, et remontant un peu du côté opposé où elle s’efface presque immédiatement ; rostre antérieur court, séparé de l'aile par une sinuosité échancrée ; labre vertical, réfléchi à l'extérieur, lisse à l’in- térieur, légèrement convexe, peu dilaté, se prolongeant sans discon- tinuité, mais avec une légère inflexion, le long de la rainure verti- cale ; columelle arquée, lisse, terminée en pointe à l'extrémité du rostre ; bord columellaire médiocrement calleux en avant, très épaissi dans l’angle inférieur de l'ouverture, et formant contre la rainure un bourrelet beaucoup plus saillant que le bord opposé; sur certains individus, ce bourrelet du côté droit forme même un lobe saillant et irrégulier, vers le sommet de la spire. Diagnose faite d’après un échantillon, à canal brisé, de l'espèce-type (PI. IIT, fig. 5), provenant du Londinien d’Aizy, coll. de l'Ecole des Mines ; autre in- dividu plus fruste, mais à canal plus intact, provenant du Londinien de Sapicourt (PI. IIT, fig. 6), ma coll. Rapp. et diff. — J'ai longuement hésité avant de me décider à classer Cy- clomolops comme Section de Rimella : ce type du Genre de Gabb, tondé simple- ment d'après une figure, est une espèce rare des sables suessoniens, que cet auteur n'avait jamais vue en nature, qu'on ne trouve d'ailleurs jamais complète et que Melleville a reconstituée à l’aide de fragments, sous le nom Rostell. læ- vigata. La figure qu'il en a donnée (1843, Ann. Sc. Géol. Mém. Sables tert. inf., p. 71, PI. X, fig. 10-11) est une restauration fantaisiste; en particulier l'ouverture, que Melleville ne connaissait pas intacte, y est indiquée comme étant holostome en avant, et c'est d'après cette hérésie iconographique que Gabb a été induit en erreur pour la diagnose de son Genre Cyclomolops — ce qui prouve de Sowerby sur les fossiles de Gosau, Mémoire dans lequel R. læviuscula, ainsi désigné sur la légende des Planches, a été nommé dans le texte R. lævigata ; quoi qu'il en soit, cette dénomination datant de 1832, Melleville ne pouvait plus l'appliquer en 1843, et Deshayes a eu raison de faire la correction sublævigala; Gabb a eu seulement le tort de l’attribuer à d'Orbigny. 32 ESSAIS DE Rimella une fois de plus qu'il est toujours dangereux de créer des Genres nouveaux, en se fondant simplement sur la figure de l'espèce-type, et sans avoir pu en étudier de bons individus. ; L'examen seul des caractères de la spire, — sur laquelle la rainure, comprise entre ces prolongements du labre et du bord collumellaire, descend pour re- monter ensuite du coté opposé, — m'avait déjà fait penser, en 1889 (Catal. ill. t. IV, p. %5), que Cyclomolops, ne différait probablement de Calyptrophorus que par sa spire non vernissée et par l'expansion moindre de son bord columellaire, c’est-à-dire que le Genre de Gabb n'eùt été qu'une Section tout au plus du Sous- Genre de Conrad. Mais, en étudiant attentivement de nouveaux matériaux, et notamment un individu presque intact, j'ai pu constater que l'ouverture pré- sente en avant exactement la même disposition que celle de Rostell. fissurella, de sorte que, non seulement elle n’est pas holostome (ce dont jene doutais pas en 1889), mais encore qu'elle se termine par un rostre qui, au lieu d'ètre long et aciculé comme celui de Calyptraphorus, forme une pointe courte et peu aiguë, infléchie vers le dos, adjacente à une échancrure basale; or c’est un caractère générique, très important, qui justifie le classement de Cyclomolops auprès de Rimella, c'est-à-dire dans un autre Genre que Calyptrophorus ; en outre, chez Cyclomolops, le labre se prolonge en arrière le long de la rainure, sans en être disjoint par une entaille, comme cela a lieu chez Calyptrophorus ; enfin la spire de Cyclomolops est dégagée du vernis qui envahit l’autre Sous-Genre, et elle ne porte que des varices au lieu des bosses obtuses ou des nodules saillants qu'on observe chez Calyptrophorus ; signalons d’autre part l'existence de stries basa- les qui n'existent ni chez Calyptrophorus, ni même chez Hippocrene, tandis que Rimella en possède. Comparé à Rimella s.s., Cyclomolops s'en distingue essentiellement par sa spire qui est composée d’un plus grand nombre de tours moins convexes, non costu- lés, simplement munis de varices qui indiquent les arrêts de l'accroissement de la callosité columellaire ; enfin, celle-ci est plus saillante que l'arète du labre, le long de la gouttière qui paraît, par conséquent, plus profondément rainurée. Répart. stratigr. Eocexe. Outre l'espèce-type, une espèce voisine, au même niveau Londinien dans le Bassin de Paris : Rost. humerosa Deshayes, d'après la figure pu- bliée par cet auteur. ORTHAULAX, Gabb. 1872. Type : Orthaulax inornatum, Gabb. Mioc. (= Liorhinus, Gabb 1860 ; — Wagneria, Heilp. 1888). Test épais. Taille moyenne ; forme stromboïdale, comprimée, gibbeuse ; spire courte, à galbe conique, entièrement recouverte par l'expansion superposée des vernis du bord columellaire et de l’aile ; DS PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 33 Rimella tours nombrenx, croissant lentement, à sufures visibles seulement quand la coquille est encore jeune et que l'émail du dernier tour ne l'a pas encore envahie ; surface entièrement lisse, même sous ce vernis. Dernier tour occupant, en réalité, les quatre cinquièmes de la hauteur totale, aplati sur la surface ventrale, portant sur la sur- face dorsale une nodosité gibbeuse, et du côté opposé à l’aile, une autre saillie variqueuse ; base ovale, excavée sous le cou, lisse comme toute la spire. Ouverture longue, semilunaire, prolongée en ar- rière par une étroite gouttière qui descend sinueusement sur la spire et qui s’enroule autour du sommet sans le dépasser ; bec anté- rieur court, infléchi vers le dos, adjacent à une échancure basale assez profonde ; labre mince, formant une aile peu dilatée, à profil vertical, prolongé en arrière suivant le tracé de la gouttière, et enveloppant par conséquent toute la spire jusqu'au sommet ; columelle un peu excavée en arrière, faiblement bombée au milieu, infléchie avec le bec à son extrémité : bord columellaire large et calleux, formant une gibbosité saillante à la naissance de la gouttière postérieure, garnissant en avant tout le cou jusqu'à l'extrémité du bec. Diagnose refaite d'après la fi- gure d'un plésiotype de l’O- ligocène supérieur de Chi- pola (Floride) : Orth. Gabbi Dall, et d'après deux frag- ments de la même espèce, ma Coll. Reproduction de la fig. 5 (PI. XII, Tert. Flor..) : Fig. 1. j ul Rapp. et diff. — Ainsi que V l'a observé M. Dall (loc. cit., Fig. 1. — Orthaulaz Gabbi, Dall, Réduit. p. 17), cette coquille intermé- diaire entre Rostellaria et Strombus diffère d'Hippocrene par son aile moins dilatée, enveloppant toute la spire, par sa gouttière en spirale au sommet, — Ce qui prouve que le recouvrement existe déjà quand la coquille n’est pas 3 34 ESSAIS DE adulte, — enfin par son bec court, au lieu d'un rostre aigu. Ce dernier critérium générique, d'après les bases de ma classification des Strombidæ, place Orthaulax dans le Genre Rimella, car le bec est exactement infléchi comme chez le der- nier, et la columelle a absolument la même courbure ; d'autre part, le vernis et les gibbosités rappellent un peu Calyptrophorus ; mais Orthaulax s'en distingue par l'absence complète de côtes axiales sur les tours de spire, même quand ils ne sont pas encore recouverts de vernis, et aussi par son aile non bordée, non interrompue en arrière, enfin par sa columelle non aciculée en avant. En résumé, Orthaulax se rapproche, à mon avis, beaucoup plus de Rèmella et de Cyclomolops que des autres formes de Strombidæ : aussi je l'ai classé comme Section seulement de Rimella, dont il s’écarte par sa spire lisse et recouverte, par sa gouttière non ascendante au delà du sommet, par ses gibbosités calleu- ses, par l'absence de stries basales. Le Genre Wagneria Heïilprin, a éte fondé sur des échantillons non adultes d'Orthaulax : cette dénomination est donc, d’après M. Dall, complètement syno- nyme. Quant à Liorhinus Gabb, M. Dall qui en a examiné le type (L. prorutus Gabb), pense que c’est une forme tout à fait différente ; mais, en ce qui me concerne, je trouve que la figure qu’en a publiée Tryon (Struct. and system. Conch., pl. IX, fig. 92), est identique à celle d’un jeune Orthaulax figuré par M. Dall : je serais donc très embarrassé pour caractériser Liorhinus et le diffé- rencier de la Section à laquelle je le rapporte provisoirement comme synonyme. Répart. stratigr. Eocexe. — Une espèce douteuse : Liorhinus prorutus Gabb, d'après la figure précitée. OLIGOCENE. — Deux espèces dans les couches inframiocéniques de la Floride : Wagneria pugnax Heilp. et O0. Gabbi Dall, d'après la Monographie de cet auteur. Miocene. — Une espèce, type de la Section, dans les couches inférieures de Saint-Domingue, d'après la figure publiée par Guppy (Quart. Journ. 1876, p. 520, PI. XXVIIL, fig. 8). STROMBOLARIA, de Gregorio, 1880. Type : Rost. Crucis, Bayan. Olig. Test peu épais. Taille moyenne ; forme fusoïde, peu ventrue ; spire turriculée, à galbe conique ; tours convexes, séparés par des sutures peu profondes, bordées en dessus d'un bourrelet obsolète, ornementalion composée de costules axiales, étroites, se transfor- mant par places en varices plus épaisses, décussées dans les interval- les par des sillons un peu écartés. Dernier tour supérieur aux deux PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 35 Rimella tiers de la hauteur totale, arrondi, portant une faible varice opposée au labre et une autre, plus saillante et plus gibbeuse, sur la région dorsale, tandis que les côtes s’atténuent sur la base faiblement exca- vée, et que les stries persistent en se serrant obliquement sur le cou ; celui-ci est gonflé par un gros bourrelet arrondi, avec une fente ombilicale ou une rainure intercalée entre lui et le bec. Ouverture assez ample, rétrécie sans gouttière du côté postérieur, peu contrac- tée en avant où elle se termine par un bec court, à peine infléchi, presque sans saillie sur l’échancrure adjacente, à peine sinueuse ; labre un peu dilaté, extérieurement borné par la dernière varice, un peu en deçà de son contour qui est mince, non évasé, lisse à l’inté- rieur, à profil assez convexe au milieu, sinueux en arrière et se rac- cordant avec l’avant-dernier tour, sans former aucun prolongement sur la spire ; columelle lisse, presque droite dans toute son étendue ; bord columellaire peu calleux en arrière, plus épais en avant, le long de la fente ombilicale, terminé en pointe contre le bec. Diagnose établie d’après les deux échantillons-types de l'espèce-type, du Priabonien de Croce-Grande (PI. V, fig.S8, 9), coll. de l'Ecole des Mines. Rapp. et diff. — Au premier abord, on est tenté de réunir Strombolaria avec Rimella, à cause de leur apparence presque semblable principalement par l'ornementation ; mais, en examinant de près les spécimens-types de Bayan qui sont en bon état de conservation, j'ai constaté de très sérieuses différences, d’ailleurs constantes : d’abord — et.c'est ce qui a frappé Fischer de même que l’auteur du Genre — la gouttière postérieure manque complètement et il n'existe même, sur ces deux échantillons, aucune trace de son existence, ni aucune ten- dance à sa formation à cause de la courbure que prend le labre à son extrémité postérieure ; en outre — et ce caractère n'avait pas encore été signalé que je sache — la base présente une fente ombilicale et bien visible entre le bourrelet du cou et la callosité du bord columellaire ; d'autre part, le bec antérieur est si court qu'il ne dépasse presque pas l’échancrure adjacente, ce qui donne un aspect buccinoïde à l'extrémité antérieure de l'ouverture ; enfin, le labre est plus mince que celui de Rimellx, non réfléchi comme chez ce dernier, eneore plus convexe sur son contour, tandis que la dernière varice est située un peu en decà de ce contour. L'absence d'épaississement de la callosité columellaire est une preuve que le manteau de l’animal ne s’étalait pas sur sa coquille. Pour tous ces motifs, j'admets Sérombolaria comme un Sous-Genre bien distinct de 36 ESSAIS DE Rimella, attendu que rien ne nous autorise à supposer que les individus qu'on en connait n'aient pas atteint l'âge adulte, et qu'aucune transition ne parait exister entre ces deux formes. Répart. stratigr. EoceNE. — Une espèce à fortes varices, mais généralement mutilée, dans le Londinien des environs de Paris : Rost. interrupta Desh., ma coll. OL1GOcENE. — L’espèce-type dans le Priabonien de la Vénétie, ma coll. PUGNELLUS, Conrad, 1860. (= Gymnarus, Gabb 1868). Coquille fusiforme à l'état jeune, massive et trapue à l’état adulte ; spire costulée, en partie recouverte par le vernis ; labre formant un lobe massif, échancré en arrière, sinueux à la base, bordé à l’exté- rieur ; canal incurvé dans le jeune âge, se réduisant à un bec tron- qué à l’âge adulte. PUGNELLUS, sensu stricto. Type : P. densatus, Conr. Cén. Test épais. Taille moyenne ; forme fusoïde, ventrue, acquérant un galbe plus massif à l’âge adulte ; spire ovoïde, à galbe conoïdal, à tours conjoints, ornés de costules ou de nodosités axiales et sinueu- ses, obliques en arrière, non décussées ; surface des individus adul- tes en partie recouverte par le vernis columellaire ; dernier tour for- mant la plus grande partie de la coquille, trapu et souvent suban- guleux, excavé à la base sous un cou à peu près nul. Ouverture oblongue, étroite, à bords parallèles, pourvue en arrière d'une large gouttière versante vers le dos de la coquille, terminée en avant par un rostre unciforme, infléchi vers le côté facial, mais oblitéré chez l'adulte par l'expansion du vernis calleux qui envahit toute la surface basale, de sorte qu'il se réduit alors à un bec court et tron- qué, adjacent à une large sinuosité sans échancrure ; une seconde Resto Les. à à actes cle. pm nn. die dé où dt di al » déeet Da SE Éd c n PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 37 Pugnellus sinuosité versante et subéchancrée sépare la base de l'aile qui est épaisse, vernissée, bordée à l'extérieur, généralement digitée par un lobe postérieur et profondément échancré, avant qu’elle se raccorde avec la gouttière inférieuré de l'ouverture ; à l’intérieur, le lobe est très calleux, mais lisse ; columelle à peu près rectiligne, oblique, infléchie en courbe avec le bec antérieur, et recouverte par une énorme collosité vernissée qui forme une dépression versante en deçà du bec, et qui s'étend en arrière jusqu’au sommet de la spire, rejoignant sur le dos le bord opposé de la gouttière postérieure de l'ouverture. Diagnose refaite d'après un spécimen très adulte de l’espèce-type, du grès vert du Texas (PI. VII, fig. 4-5), et d'après une autre espèce noduleuse, du grès de Martinez, en Californie : P. humulus Gabb. (PI. VII, fig. 3), tous deux de la collection du Musée National à Washington, obligeamment prè- tés par M. Stanton. Rapp. et diff. — Le classement de ce Genre assez étrange ne me parait plus douteux depuis que j'ai pu étudier les types au lieu des figures publiées dans les ouvrages originaux : la double sinuosité basale et l'extension de la callosité columellaire marquent la place de Pugnellus entre Rimella et Diento- mochilus; même, l’inflexion du rostre ou bec antérieur est un caractère qui accentue encore ce rapprochement. Toutelois, Pugnellus s'écarte de ces deux derniers Genres par son aile épaisse et lobée, terminée en hameçon et par son ornementation toute spéciale. Le Sous-Genre Gymnarus, que Gabb a postérieu- rement démembré de Pugnellus, pour une espèce de Californie (P. manubria- tus) dont le type est manifestement restauré, ne me paraît, pas plus qu’à Fis- cher, génériquement différent : c'est donc une dénomination à reléguer en sy- nonymie jusqu'à ce qu'il soit prouvé que cette distinction repose sur un fondement sérieux. Répart. stratigr. CENOMANIEN. — L'espèce-type ci-dessus figurée, dans le groupe « Ripley » qui parait correspondre aux grès verts supérieurs de l’Europe. TURONIEN. — Le plésiotype ci-dessus figuré, dans le groupe « Chico » con- sidéré par Whitney comme l'équivalent du « Lower Chalk » d'Angleterre. Une autre espèce californienne, type de Gymnarus : Puyn. manubriatus Gabb, d'après la Monographie de cet auteur. Une espèce typique, dans le « Arrialoor » de l'Inde méridionale : Strombus uncatus Forbes, d'après la Monographie de Sloliczka. Une espèce du Colorado, au niveau de la 38 ESSAIS DE Pugnellus « Craie de Niobrara » : Anchura fusiformis Meek, d'après M. Stanton (Cret. Color. form., p. 149, pl. XXXI, fig. 7-11). Une espèce probable dans la craie de Gosau : Strombus crassilabrum Zittel, d'après la figure de «€ Hanbd. der Palæontol. ». Une espèce dans les couches de Quiriquina, au Chili: P. tumidus Gabb, d’après la figure publiée par M. Wilckens (1904. Fauna Quir. schicht., p. 205, pl. XVIII, fig. 2). SENONIEN. — Deux espèces bien caractérisées, dans le groupe « Trichino- poly » de l'Inde méridionale : Strombus contortus Sow., Pugn. granulifer Stoliczka, d'après cet auteur. Une espèce bien certaine, dans la Craie de Bornéo, d’après M. Martin (Fauna Kreide Martapoera, p. 188, pl. XX, fig. 10-12). DANIEN. — Une espèce à peu près certaine dans les couches supracrétaciques de Libye : Pugn. africanus Quaas, d'après la Monographie de cet auteur (Palæontographica, 1902). DIENTOMOCHILUS (‘), nov. gen. x Coquille un peu ventrue, à spire turriculée, treillissée ; bec très court, séparé par un sinus peu profond de l'aile qui porte une deuxième sinuosité antérieure, et qui est crénelée ou même digitée sur son contour ; gouttière postérieure plus ou moins prolongée sur la spire. DiENTOMOCHILUS, sensu stricto. Type: Strombus ornatus, Desh. Eoc. Taille médiocre ; forme un peu ventrue, buccinoïde sans l'aile; spire souvent turriculée, pointue au sommet, à galbe à peu près co- nique ; tours convexes, ornés de nombreuses costules axiales, non variqueuses, treillissées par des cordons spiraux, ou parfois décus- sées par des stries dans les intervalles; dernier tour subanguleux en arrière, supérieur à la moitié de la hauteur totale, à base convexe, ornée comme la spire jusque sur le cou qui est un peu gonflé, sans bourrelet cependant. Ouverture fusoïde, étroite, prolongée en ar- rière par une gouttière qui descend sur deux tours de spire et qui (1) Etymologie : At, deux fois; evroun, entaille ; yethos, lèvre. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 39 Dientomochilus s'infléchit au delà sur la région dorsale, terminée en avant par un bec court, infléchi au dehors, adjacent à une échancrure sinueuse et peu profonde qui le sépare de l'aile; labre peu dilaté, à peu près vertical, quoiqu'un peu incliné en avant, portant de ce côté une en- taille ou une dénivellation sinueuse, analogue à celle de Strombus, bordé à l'extérieur par un bourrelet sur lequel les cordons et les stries spirales produisent souvent des crénelures, épaissi et plissé à l'intérieur, prolongé le long de la gouttière ; columelle peu excavée, avec une double inflexion sinueuse vers le bec antérieur ; bord colu- mellaire largement calleux, non étalé sur la base, souvent ridé au milieu et sur la région pariétale, bordant la rainure postérieure. Diagnose établie d'après un échantillon de l'espèce-type, du Lutécien de Chaussy (PI. IIT, fig. 21), ma coll. ; et d’après une espèce plésiotype du Burdigalien de Dax : Rostell. decussata d'Orb. (PI. III, fig. 22-23), ma coll. À Rapp. et diff. — En raison de la double sinuosité qui entaille la région an- térieure de l'aile et sa jonction avec le bec, cette coquille a été, ainsi que sa voisine (Str. bartonensis), classée par Deshayes dans le Genre Strombus, tandis que le plésiotype ci-dessus figuré était, à cause de son galbe plus élancé et mal- gré cette sinuosité, rapproché de Rimella dans toutes les collections. Bien que l'ornementation de ces deux groupes de coquilles nesoit pas similaire, puisque les premières comportent des cordons spiraux, tandis que À. decussata est seu- lement décussé par des stries entre les côtes, je n'hésite pas à les rapprecher et à les comprendre dans un même Genre qui diffère: de Strombus par l'allongement de la spire, par l'aile peu dilatée, etpar la gouttière postérieure surtout ; de Ros- tellaria, par un bec court remplaçant le rostre aciculé; de Rimella, par l'ab- sence de varices, par son labre plissé, et surtout par sa double sinuosité strom- bique. A ce dernier point de vue, Dientomochilus est le premier représentant des véritables Strombes auxquels il a peut-être donné naissance, tandis qu'un autre rameau issu de lui restait rimelloïde. Répart. stratigr. SENONIEN. — Une espèce probable, dans les couches campaniennes de Condat (Lot-et-Garonne) : D. Sfueri, nov. sp. (Voir l’annexe ci-après, PI. IX, fig. 5-6), communiqué par M. Stuer. EOcENE. — L'espèce-type dans les environs de Paris, dans la Loire-Infé- rieure et le Cotentin, ma coll.; une espèce voisine dans\le Bartonien d'Angleterre, ma coll. Une autre espèce plus arrondie, à callosité plus 40 ESSAIS DE Dientomochilus étalée, dans les calcaires du Vicentin: Strombus Boreli Bayan. Une espèce plus élancée, dans l’Eocène inférieur de la Floride : Rimella Smithi Dall, d'après la Monographie de cet auteur (loc. cit., p. 172, pl. X, fig. 4-6). OLIGOCENE. — Une espèce dans les couches à Orbitoïdes de Java : Aporrhais monodactylus Martin, d’après cet auteur (Tiefbohrungen auf Java, p. 177, pl. VIII, fig. 144). MioceNe. — Le plésiotype ci-dessus figuré, dans le Burdigalien de l’Aqui- taine, ma coll.; dans l'Helvétien du Piémont, d’après la Monographie de M. Sacco (loc. cil., p. 18). PLIOCENE. — Une espèce encore vivante, dans les couches néogéniques de Karikal : Rostell. cancellata Lamk., coll. Bonnet. Quatre espèces dans les couches récentes de Java : Rimella Javana, spinifera, tjilonganensis, se- micancellata Martin, d'après la Monographie de cet auteur. EPOQUE ACTUELLE. — Deux espèces rimelliformes, à labre néanmoins cré- nelé, aux iles Philippines, d'après le Manuel de Tryon. DicITOLABRUM, nova Sectio. Type : Rostellaria princeps, Vass. Eoc. Taille moyenne; forme fusoïde, élancée; spire assez longue, à galbe à peu près conique; tours d’abord lisses et convexes, puis an- guleux au milieu, et élégamment ornés d’un treillis régulier de cor- dons spiraux et de plis axiaux, le cordon situé sur l'angle étant plus saillant que les autres. Dernier tour supérieur à la moitié de la hau- teur totale, anguleux et caréné en arrière, arrondi à la base qui n'est que légèrement excavée sous le gonflement du cou. Ouverture assez large en arrière où elle se prolonge par une gouttière très rapi- dement détachée de la spire, rétrécie en avant où elle se termine par un bec parfois un peu long et eflilé, faiblement tordu, séparé de l'aile par une légère sinuosité ; labre épaissi par un gros bourrelet externe, crénelé par les cordons spiraux, armé de digitations posté- rieures, rectilignes, souvent très aciculées, festonné en avant avec un sinus un peu versant, lacinié à l'intérieur et crénelé à une cer- taine distance de son contour ; columelle à peine incurvée, terminée en pointe contre le bec; bord columellaire étroit, peu calleux. ridé en ayant, détaché en arrière avec la digitation inférieure. 65 à dé ds os OR. 5 : 2. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 41 Dientomochilus Diagnose établie d’après l’espèce-type, de l’Eocène moyen du Bois-Gouët (PI. II, fig. 13-14), coll. Dumas ; autre espèce à digitations rudimentaires, dans le Bartonien d'Acy-en-Multien : Rostell. Boutillieri Bezançon (PI. III, fig. 8), échantillon-type de la coll. de l'Ecole des Mines. Rapp. et diff. — Bien que les digitations du labre ne soient pas toujours aussi allongées que chez le type, cette Section doit être distinguée de Diento- mochilus s. s., non seulement à cause de ces digitations, mais éncore parce que l’aile se détache immédiatement de l'avant-dernier tour, au lieu de former une gouttière descendant plus ou moins loin sur la spire. Par ses autres carac- tères, tels que la faible courbure de la columelle, le gonflement du cou, le bec relativement court à la place du rostre, la double sinuosité du labre, Digitola- brum se rattache évidemment à Dientomochilus et s'écarte complètement de Rostellaria, ou mème de Rimella. Répart. stratigr. EocexE. — Outre l'espèce-type dans la Loire-Inférieure et dans le Cotentin, ma Coll., une autre espèce moins longuement digitée, dans le Bartonien des environs de Paris : Rostell. Boutillieri Bezançon, coll. de l'Ecole des Mines. Une espèce probable, quoique incomplète jusqu'à présent, dans le Vicentin : Chenopus Zignoi de Gregorio, d'après la figure publiée par M. Oppenheim (Zeitsch. d. geol. Gesellsch.). EcrTINOCHILUS, Cossmann, 1889. Type : Stromb. canalis, Lamk. Eoc. Taille petite ; forme cunéoïde, subulée, évasée en avant ; spire allongée, à galbe conique ; protoconque lisse, minuscule, à nucléus pointu ; tours peu convexes, élevés, séparés par des sutures très finement rainurées et bordées par un imperceptible bourrelet en dessus ; ornementation composée de costules axiales, obsolètes, peu régulières, souvent réduites à quelques varices aplaties, et de fines stries spirales. Dernier tour à peu près égal à la moité de la hauteur totale, plus régulièrement costulé que le reste de la spire, ovale à la base qui est à peine excavée sous le cou gonflé et orné de sillons spi- raux. Ouverture courte, assez large, avec une étroite gouttière pos- térieure qui descend jusqu'au sommet, et qui remonte du côté opposé jusqu’à l'avant-dernier tour ; bec antérieur court et obtus, 42 ESSAIS DE Dientomochilus adjacent à une large échancrure basale ; labre peu dilaté, bordé à l'extérieur, avec une profonde échancrure antérieure, en deçà de la sinuosité basale, lisse à l’intérieur, prolongé en arrière le long de la rainure rimelloïde ; columelle peu excavée, lisse, infléchie et ver- sante dans la partie où elle se raccorde avec le bec ; bord columel- laire assez large, non ridé, calleux, prolongé en arrière par une côte qui borde à gauche et jusqu’au sommet la rainure précitée. Diagnose faite d’après des échantillons de l’espèce-type, du Lutécien de Mou- chy (PI. IL, fig. 17-18), ma coll. Rapp. et diff. — Ce Sous-Genre ne se rattache à Dientomochilus que par sa double sinuosité strombique, par sa columelle peu excavée, et par son bec court ; mais il s'en écarte par son galbe peu ventru, par sa spire non treillissée, par son labre et par sa columelle lisses, par sa rainure rimelloïde. Ces derniers ca- ractères lui donnent précisément un aspect beaucoup plus voisin de celui de Rimella, sa rainure a une disposition exactement semblable ; mais sa double sinuosité à la base et à l'extrémité antérieure du labre, l'absence de courbure le long de la columelle, la protoconque même qui est aiguë au lieu de la calotte obtuse de Rimella, sont des caractères distinctifs d'une réelle importance sous- générique, qui n'avaient pas échappé à Deshayes, ni avant lui à Lamarck, puis- que cette coquille était classée par eux dans le Genre Strombus, tandis qu'ils plaçaient, à tort il est vrai, Rost. fissurella dans le Genre Rostellaria. En ce qui me concerne, en 1889, je n'ai pu me résoudre à considérer Strombus canalis comme un Strombus, à cause de son galbe, de sa taille, et surtout de sa rainure : c'est pourquoi j'ai proposé la Section Ectinochilus que je crois utile de conser- ver comme Sous-Genre. Répart. stratigr. EOCENE. — L'espèce-type dans le Lutécien du Bassin de Paris et dans le Vi- centin, ma coll. Autre espèce plus élancée, dans le Vicentin : Rimella Retiæ de Gregorio, d’après la Monographie de cet auteur. Une espèce à faible si- nuosité basale, dans le Claibornien de l’Alabama : Rost. laqueata Conrad, ma coll. OLIGOCENE. — Une espèce très voisine de l'espèce-type, dans le Tongrien in- férieur de la Belgique et de l'Allemagne du Nord : Rost. plana Beyrich, d'après la Monographie de M. von Kœnen. PRE ET PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 43 TEREBELLUM [Klein, 1753] Lamk., 1799. Coquille mince, fragile, allongée, ovale ou subeylindrique ; spire courte, obtuse au sommet ; bec court, ouverture sinueuse à la base : labre mince, prolongé en arrière sur la spire. Opercule petit, étroit, digité (ide A. Adams). TEREBELLUM, sensu stricto. Type : T. subulatum Lamk. (= Bulla tere- bellum Lin. Viv.) (= Terebellopsis, Leymerie 1844). Test papyracé. Taille moyenne, parfois assez grande ; forme fu- soïde, subcylindrique, étroite et allongée ; spire courte, à galbe ovoïde ; protoconque déprimée, planorbulaire, à nucléus non sail- lant ; tours peu nombreux, croissant très rapidement, entièrement lisses et vernissés, subulés, séparés par des sutures imperceptibles. Dernier tour formant la plus grande partie de la coquille, enroulé en cornet, avec un recouvrement très élevé sur l'avant-dernier tour ; base cylindrique, à peine distincte du cou qui est faiblement gonflé. Ouverture étroite, allongée, évasée en avant, munie en arrière d'une gouttière anguleuse qui s’efface rapidement sans se prolonger avec le labre ; bec antérieur très court, aigu, dépassant très peu l’échancrure sinueuse du contour basal de l’ouverture ; labre mince, se raccordant en avant par un quart de cercle avec la sinuosité basale, curviligne au milieu, non bordé ni réfléchi vers l'extérieur, mais plutôt contracté vers l’intérieur qui est lisse ; il se prolonge en arrière par un bour- relet obsolète et sinueux en S qui descend jusqu'au sommet sur lequel il prend fin ; columelle à peu près rectiligne, très faiblement excavée vers le bec : bord columellaire lisse, non calleux, assez large, formant une mince couche de vernis bien limitée à l’exté- rieur. 4 ESSAIS DE Terebellum Diagnose faite d'après un plésiotype du Londinien de Saint-Gobain : T. fusi- forme Desb. (PI. III, fig. 4), ma coll. Observ. — L'espèce vivante a des sutures plus marquées que celles des fossiles; en outre, aucun auteur n’y signale l'existence du bourrelet descendant dans le prolongement du labre ; mais il ne faut pas perdre de vue que ce caractère ne peut être observé que chez les individus bien conservés, attendu que ce bourre- let superficiel se détache du test de la spire avec une extrême facilité ; dans ces conditions, il n'est pas douteux que l'absence de bourrelet chez les représen- tants vivants de cc Genre n’est qu'accidentelle, et qu'elle ne pourrait motiver une séparation des formes qui en sont pourvues. Quant à Terebellopsis, dont le type est T. Brauni Leym., c'est une espèce dont la spire est seulement un peu plus longue que celle de T. subulatum ; je ne crois pas que cette seule différence puisse justifier la séparation même d'une Section, surtout quand on tient compte du mauvais état de conversation dans lequel se trouvent les types de Leymerie (coll. de l'Ecole des Mines) : il s’agit, en effet, d'échantillons à l’état de moules internes. Aussi, je relègue Terebellopsis en sy- nonymie de Terebellum. Rapp. et diff. — Au premier abord, on se demande comment il est possible de classer Terebellum dans la même Famille que Strombus ou que Pugnellus : ni l'épaisseur du test, ni le galbe de la coquille, ni la disposition de l'aile ne sem- blent autoriser ce rapprochement. Toutefois, quand on passe graduellement de Strombus à Rimella, puis à Ectinochilus, on s'aperçoit que la transition se fait par des nuances insensibles et que les caractères disparates s’atténuent progres- sivement ; car Terebellum présente bien le bec rostriforme, la sinuosité basale, et la trace d'une rainure rimelloïde ; il y a même des espèces dans lesquelles le bourrelet dépasse le sommet et remonte à l'opposé. Il est donc légitime de ne pas écarter Terebellum de la famille Strombidæ, mais en lui attribuant une place à part, et la valeur d'un Genre tout à fait distinct. Répart. stratigr. EocexE. — Outre le plesiotype ci-dessus figuré, dans le Londinien des envi- rons de Paris, une variété (£. postconicum de Greg.) dans le Lutécien et le Bartonien, ainsi que dans le Vicentin, d’après la Monographie inachevée de San Griovanni Ilarione, par M. de Gregorio. Une autre grande espèce dans la Loire-Inférieure: T. armoricense Vasseur, ma coll. L'espèce-type de Terebellopsis, à l'état de moule, dans le Nummulitique des Corbières : T. Brauni Leym., coll. de l'Ecole des Mines ; une espèce voisine, à spire moins élancée cependant, dans le Nummulitique de la Catalogne, ma coll. Deux espèces bien caractérisées, dans le Nummulitique de l'Inde : T. dis- tortum d'Arch., T. obtusum Sow., d’après la Monographie de d'Archiac et J. Haime.: de D 7 LES Po à BR MT RAR 4 re PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 45 Terebellum OLIGOGENE. — Une espèce typique, dans le Tongrien de l'Allemagne du Nord : T. shriatum von Kœnen, d’après la Monographie de cet auteur. Une autre espèce dans les couches de Gaas et dans la Ligurie : T. subfusiforme d'Orb., d'après M. Sacco (I Moll. terz. del Piemonte, Part. XIV, p. 21). PLIOCENE. — Une espèce actuelle dans les couches récentes de Java : T. punc- tatum Chemn., d’après la Monographie de M. Martin. EPOQUE ACTUELLE. — Une espèce avec diverses variétés, dans l'Océan indien, les mers de Chine et des Philippines, la Polynésie, etc., d'après le Manuel de Tryon. SERAPHS, Montfort, 1810. Type: Terebellum convolutum, Lamk. Eoc. (= Seraphys, Gray 1842 ; = Seraps, Blainv. 1827). Test mince. Taille souvent assez grande ; forme ovale, allongée, étroite ou peu gonflée, parfois conoïdale en arrière ; spire nulle, entièrement recouverte par l’enroulement du dernier tour qui forme toute la coquille et dont la surface est lisse, sauf quelquefois à la base où l’on distingue des stries spirales plus ou moins effacées sur le cou peu gonflé. Ouverture aussi haute que la coquille, rétrécie en arrière où elle se clôt par l'application du labre contre la région ven- trale, évasée en avant où elle se termine par un bec court, un peu incurvé, adjacent à une large sinuosité basale, à peine échancrée, qui se raccorde par une courbe elliptique avec le contour du labre ; celui-ci est mince, lisse à l’intérieur, convexe en avant, faiblement sinueux en arrière où il s'épaissit un peu en s'appliquant sur le bord opposé, de sorte que chez quelques espèces, la suture verticale forme un bourrelet très obsolète qui descend jusqu'au sommet qu'il recou- yre et dépasse même, en formant une petite lèvre calleuse, du côté opposé de la spire ; bord columellaire large, très mince, bien limité cependant à l'extérieur. Diagnose refaite d’après l’espèce-type, du Lutécien de Villiers (PI. I, fig. 1), ma coll. ; et d'après une espèce plus petite, à lèvre calleuse, du Lutécien de Chaussy : T. chilophorum Cossm. (PI. IL, fig. 6), ma coll. 46 ESSAIS DE Terebellum Observ. — C'est d'après l’Indicis d'Herrmannsen que je cite en synonymie, douteuse du moins pour la première de ces deux dénominations, Seraphys Gray et Seraps Blainv., dont l'étymologie n’est d’ailleurs pas plus explicable que celle de Seraphs : c'est un de ces « vox barbara » que l’on conserve parce que tout le monde y est habitué, mais dont la création serait actuellement à éviter, confor- mément aux règles linnéennes qui ont été adoptées par les Congrès. Rapp. et diff. — La séparation de cette Section — que plusieurs auteurs réunissent à Terebellum — est admissible à cause de la disparition complète de la spire ; quant aux stries basales et à la lèvre calleuse au sommet, qui n'exis- tent mème pas uniformément chez toutes les espèces de ce groupe, on ne peut en tirer aucun critérium distinctif. D'autre part, l'ouverture de Seraphs étant identique à celle de Terebellum, on ne peut attribuer à la seule différence préci- tée que la valeur d’un critérium sectionnel. Répart. stratigr. EoceNe. — L’espèce-type dans le Bassin de Paris, dans le Cotentin et dans le Vicentin, ma coll. ; une espèce presque identique, dans le Bartonien d'An- gleterre et le Bassin de Paris, dans le Wemmelien de Belgique et le Ligu- rien (?) du Médoc: T. sopitum Solander, ma coll. Plusieurs espèces voi- sines, dans le Lutécien du Bassin de Paris: T. fusiformopse de Greg. (celle-ci dans le Vicentin), T. olivaceum, chilophorum, eratoides Cossm., ma coll., T. Isabellz Bernay, coll. Bernay. Deux variétés de cette dernière, dans le Vicentin: T. pusiliusculum, post-turgidum de Gregorio, d'après la Monographie inachevée de cet auteur sur San Giovanni Ilarione. OLIGOGENE. — Une espèce voisine de l’espèce-type, dans les cuuches de Gaas : T. subconvolutum Grateloup, d'après l'Atlas conchyliologique de cet auteur. MauRYNA, de Gregorio, 1880. Type : Terebellum plicatum, d'Arch. Eoc. Taille moyenne ; forme olivoiïde, médiocrement allongée, à galbe conique en arrière ; spire nulle, recouverte par l’enroulement du dernier tour qui forme toute la coquille et dont la surface est ornée de plis d'accroissement un peu sinueux, assez serrés, parfois atténués vers la base où ils se recourbent obliquement. Ouverture longue, lar- gement tronquée en avant, sans échancrure basale, celle-ci étant sim- plement remplacée par une légère sinuosité du contour ; labre pro- bablement épaissi, de sorte que les arrèts de son accroissement ont dû former les plis axiaux. nds sd à in te... cons de de à de dd Se VC PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 4T Terehellum Diagnose faite d’après des échantillons d'un plésiotype à ouverture non déga- gée, du Priabcnien de Croce Grande (Vénétie): T. pliciferum Bayan (PI. V, fig. 10), coll. de l'Ecole des Mines. Rapp. et diff. — Cette Section ne parait uniquement différer de Seraphs que par sa surface plissée : peut-être aussi a-t-elle l'échancrure basale plus atténuée, Il est permis de se demander si ces seules différences motivent réellement la séparation d'une nouvelle Section ? Cependant, comme je n'ai pu en étudier l'ouverture qui n’a pas été figurée ni décrite par l’auteur, et que ce dernier s’est borné à une seule ligne de diagnose, je préfère attendre, avant de supprimer Mauryna, qu'on ait pu examiner sur des échantillons complets et intacts, s’il n'existe pas d'autres caractères distinctifs. M. de Gregorio a probablement eu l'intention de dédier cette Section à une personne nommée Maury, et non pas à Mauryn ; en ce cas, il eût été plus correct d'écrire Mauryia, bien que cela né- cessite la succession peu euphonique de trois voyelles. Répart. stratiger. EocENE. — L'espèce-type dans les couches nummulitiques de l'Inde, d’après les figures de la Monographie de d’Archiac et Haime. OLIGoCENE. — Le plésiotype ci-dessus figuré, dans le Priabonien du Vicentin, coll. de l'Ecole des Mines. : DIAMEZA , Deshayes, 1865. Type : Ovula media, Desh. Eoc. Test assez mince. Taille petite ; forme ovoïdo-rostrée, un peu ven- true en arrière ; spire entièrement involvée, remplacée au sommet par une pointe acuminée ; dernier tour formant toute la coquille, cypréiforme ou ovuliforme, lisse et arrondi, excavé à la base qui porte seulement sur le cou quelques stries finement gravées et obli- quement enroulées. Ouverture étroite, un peu dilatée en avant, pro: longée sur le rostre et amincie en arrière, terminée par un bec anté- rieur, légèrement infléchi à gauche, adjacent à une sinuosité basale qui est à peine échancrée ; labre convexe, raccordé par un arc régu- lier avec la sinuosité basale, un peu épaissi sur son contour externe, lisse à l’intérieur, sinueux en arrière où il s'applique sur la région pariétale, en se tordant autour du rostre apical qui représente assez exactement la pointe d'un casque ; columelle oblique, à peu près rectiligne, infléchie en avant et à gauche avec le bec ; bord colu mellaire indistinct. 48 ESSAIS DE Terebellum Diagnose refaite d'après les échantillons-types de l'espèce-type, du Lutécien de Grignon (PI. IE, fig. 9-12), coll. Caïillat, à l'Ecole des Mines. Rapp. et diff. — Celte singulière coquille a d'abord été décrite dans le Genre Ovula ; puis, dans son second ouvrage sur les Invertébrés fossiles du Bassin de Paris, Deshayes a proposé pour elle une nouvelle coupe générique qu'il a toutefois laissée parmi les Cypræidæ. En 1889, dans le quatrième volume de mon « Catalogue illustré » (p. 9), j'ai donné une nouvelle figure de Diameza media, qui avait été reproduit d'une manière très défectueuse dans la première publication de Deshayes et qui n'avait pas été dessiné à nouveau dans la seconde publication de cet auteur ; puis, j'ai signalé les affinités de Diameza avec Terebel- lum, et particulièrement avec T. eratoides Cossm., espèce déjà conique au som- met, quoique encore dépourvue du rostre aigu qui caractérise Diameza. Actuel- lement, après un nouvel examen des individus typiques de Grignon, je vais encore plus loin que je n'avais osé le faire en 1889, et je classe définitivement Diameza comme une simple Section du Genre Terebellum, attendu qu'il y a moins de différence entre Diameza media et Seraphs convolutum, qu'il n'y en a entre ce dernier et Tereb. subulatum. Répart. stratigr. EocExE. — L’espèce-type dans le Lutécien des environs de Paris. Une autre espèce voisine, dans le Vicentin (fide de Gregorio). APORRHAIDE, H. et A. Adams, 1858. Coquille turriculée ; ouverture terminée en avant par un rostre incomplètement canaliculé ou par une digitation simplement rainu- rée, droite ou recourbée, plus ou moins longue ; labre dilaté, aliforme ou digité, adhérant parfois à la spire, même jusqu’au sommet qu'il dépasse chez certains individus ; sinuosité basale légère ou absente. Opercule subovalaire. Observ. — La plupart des auteurs, quand un changement de nom de Genre a eu lieu, croient qu'il est nécessaire de changer également le nom de la Famille, quand ce dernier est formé avec le nom du Genre supprimé: ainsi, dansle cas actuel, Fischer ayant rétabli Chenopus à la place d'Aporrhais, s'est cru obligé de sde. ER ee Sa. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 49 Substituer Chenopodidæ (= Chenopidæ Desh.) à Aporrhaidæ, bien que ce der- nier füt antérieur. Cette manière de procéder me paraît absolument contraire aux règles de la Nomenclature relatives à la priorité et à la propriété des noms ; d'autre part, le nom d’une Famille n’est pas nécessairement lié au sort du nom du Genre avec lequel il est formé, il y a même des Familles qui ne portent pas un nom formé avec celui d'un des Genres y appartenant, toutes les Familles primitives de Lamarck étaient dans ce cas ; enfin, c’est un élément de fixité dé- sirable dans la Nomenclature que de ne pas modifier des noms admis, quand il s’agit simplement dune raison de symétrie. C’est pourquoi je conserve 4por- rhaidæ pour désigner une Famille dans laquelle on ne trouvera mentionné le Genre Aporrhais qu'à titre de synonyme de Chenopus. Je crois que les frères Adams sont les premiers qui aient employé le terme Aporrhaidæ dans une clas- sification régulière ; Zittel, dans son Manuel, l'attribue à Philippi, ce qui n'est euère probable, puisque ce dernier auteur a précisément créé Chenopus à la place d’Aporrhais ; d'ailleurs, Herrmannsen n'en fait pas mention dans son Zndicis qui date de 1845, ni dans le Supplément qui a été publié en 1852. Rapp. et diff. — Si le Genre Chenopus n'était pas connu à l'état vivant, il n'y aurait absolument aucun motif paléontologique pour séparer les 4porrhaidæ des Shombidæ, attendu que plusieurs membres de la première Famille ne diftè- rent de ceux de la seconde que par des caractères très fugitifs ; la présence, entre le rostre et l’aile, d'un sinus bien échancré chez les Strombidæ, très peu marqué chez la plupart des Chenopus, et tout à fait absent chez d'autres Genres mésczoïques qui sont extérieurement voisins de Rostellaria, n'est pas un carac- tère assez nettement tranché et.assez certain pour qu'on puisse échafauder sur lui une classification comportant la séparation de deux Familles distinctes. Mais, fort heureusement, on connaît l'animal de Chenopus, et l'on a pu consta- ter que son pied est conformé pour la reptation, tandis que celui des Strombidæ leur permet seulement de sauter ; d'autre part, l'opercule ainsi que la radule sont également très différents chez ces deux groupes de Mollusques ; il faut donc tenir beaucoup moins compte, ici, de la forme de la coquille qui, bien qu'à peu près semblable, est habitée par des animaux bien distinets, n'ayant de com- mun que la brièveté de leur siphon et le remplacement du canal siphonal par un bec ou un rostre non utilisé pour loger le siphon. Il ressort de là que le Paléontologiste est obligé de suivre ici les Malacolo- gistes, et que, pour les formes éteintes, il ne peut se guider que sur des carac- tères empiriques, ou bien par des considérations phylogénétiques. Or, en ce qui concerne l'ancienneté de la race des coquilles ailées, il est hors de doute que les premiers représentants qui ont commencé à apparaître à la base du Sys- tème jurassique, c'est à-dire dans le Lias, sont des Aporrhaidés étroitement re- liés à Chenopus par les caractères de leur aile à peu près dépourvue de sinus basal, et en tous cas, ne montrant pas l’échancrure versante qui caractérise tous les Stombidæ ; tandis que les plus anciens de ces derniers sont seulement, sauf une exception (Pugnellus), connus à partir de l'origine du système ter- tiaire ; quand on examine attentivement les coquilles jurassiques ou crétaciques qui étaient autrefois confondues avec Pterocera, on constate qu'elles en sont 4 50 ESSAIS - DE bien différentes, et qu'au contraire, elles se relient par une série de formes in- termédiaires, à des Aporrhaidæ complètement authentiques. Dans ces conditions, ce premier point de démarcation étant bien établi, con- firmé par l'étude d'échantillons en excellent état de conservation, le classement des nouvelles trouvailles paléontologiques se simplifie beaucoup: s'agit il de coquilles mésozoïques, c'est parmi les Aporrhaidés qu'il faut chercher des points de rapprochement ; au contraire, dans les terrains tertiaires — et surtout à par- tir de l'Eocène moyen où les Aporrhaidés ne sont plus représentés que par un seul phylum, ou à la rigueur par deux branches jumelles convergeant ves Che- nopus s. s., on est à peu près certain d'avance qu'il s’agit de Strombidés. In- versement, si l’on n’est pas guidé par l'aspect de la fossilisation sur la prove- nance et l'âge d'une coquille ailée, on peut presque affirmer qu'elle provient de l’époque mésozoïque si son aile affecte une forme étrange, ou qu'elle est tertiaire si elle possède un sinus basal bien échancré. Je n'ai pas cru nécessaire de diviser la Famille Aporrhaidæ en Sous-Fa- milles ; tout au plus, pourrait-on y distinguer deux groupes : le. premier ayant pour type Chenopus et pour représentants accessoires, Diartema et Harpagodes, est celui dans lequel l'aile s'attache plus ou moins loin en arrière, le long de la spire ; l’autre comprendrait principalement Alaria (= Dicroloma), qui est ca- ractérisé parce que l'aile n’adhère pas à la spire au-delà du dernier tour, et aussi parce que le sinus basal a complètement disparu. Mais comme il existe des formes ambiguës, ‘dont le classement dans l’un ou l’autre de ces deux groupes donnerait lieu à de réelles hésitations, j'ai dù renoncer à transformer ces deux groupes en de véritables Sous-Familles, dont l’adoption n'est utile et possible que quand on peut tracer une ligne de démarcation plus nette. Le critérium générique réside donc dans la présence ou l'absence d'un sinus antérieur, adjacent au rostre, et aussi dans l’adhérence à la spire de la digita- tion postérieure ; pour Critérium sous-générique, j'ai choisi la forme de l'aile, avec le nombre des digitations qu’elle présente ; enfin le critérium sectionnel réside le plus souvent dans la forme de la digitation postérieure, et aussi dans la longueur ou l'inflexion du rostre antérieur, assimilable à une véritable digi- tation. Pour la divisision des Genres, comme pour la citation des espèces à différents niveaux stratigraphiques, j'ai eu à consulter un guide très complet en ce qui concerne les terrains jurassiques : le second volume des Gastropodes de la Pa- léontologie française, par M. Piette. Si je n’en ai pas suivi très exactement la classification générique, pour les motifs que j'ai d’ailleurs indiqués en leur place, je n’ai eu qu'à enregistrer les excellentes déterminations d'espèces que contient ce précieux ouvrage. R ‘ARS PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE o1 Tableau des Genres, Sous-Genres et Sections CHENOPUS CHENOPUS Chenopus Sinus antérieur, digitation Deux digitations Digilation longue, en { o D: postérieure adhérente) latérales) partie adhérente) Tessarolax (Bigitation courbe, totalement adhérente) Cyphosolenus (Digilalion divergenle, très peu adhérente) Lispodesthes (Spire recouverte par la callosilé) QUADRINERVUS Quadrinervus (Trois digitations (Digilation longue, latérales) subdétachée) HELICAULAX Helicaulax (Une seule digilation (Digitation longue, presque latérale) totalement adhèrente) Aræodactylus (Digilalion longue, entièrement adhérente) PHYLLOCHILUS Phyllochilus (Aile embrassanle, (Digilalion réfléchie polydactyle) autour du sommet) Pterocerella (Digitalion adhérant par un lobe) Maussenetia (Digilalion postérieure Ï détachée du sommet) ARRHOGES ARRHOGES Arrhoges (Sinus très faible, pas de 3 (Aile palmée, peu digilalion postérieure) 3 (Aile adhérente à 2 tours, adherente en arrière) rostre court) Dr'epanochilus (Aile adhérente à un tour, rostre court) Monocyphus (Aile adhérente à un demi-tour, rostre un peu long) DIARTEMA DIARTEMA Diartema (Varice continue, opposée (Labre festonné (Aile adhérente à un tour, à l'aile) non digité) rostre court) | CYPHOTIFER Cyphotifer (Digilation hami- (Aïle détachée en arrière, forme) rostre courl) Ù | HARPAGODES HARPAGODES Harpagodes (Pas de sinus, (Labre polydactyle, (Digitalion presque digitation postérieure) contracté) totalement adhérente) 52 DICROLOMA (Pas de sinus, pas de digitation adhérente) ESSAIS DE DicROLOMA (Aile tridactyle, y compris le rostre) PIETTEIA (Aile didactyle, y compris le rostre) Dicroloma (Spire carenée) Pietteia (Spire costulée) ANCHURA Anchura (Digitation en T) (Rostre droit, longicaude) PERISSOPTERA (Aile lobée) Perissoptera (Rostre droit, brévicaude) TRIDACTYLUS Tridactylus (Trois digilations (Rostre recourbé, lobées) ouverture disjointe) | DIEMPTERUS DIEMPTERUS Diempterus (Varice opposée (Deux épines (Rostre droit, effilé) au labre) divergentes) SPINIGERA Spinigera (Une seule épine (Rostre droit, très long) longue) Genres à éliminer de la Famille BrAcaysromA, Gardner, 1875 (non Brachistoma, Meig. Dipt. ; nec Swainson, 1837, Aves). — Type : Scalaria angularis Seeley (Ann. and Mag. Nat. Hist., 3° ser., n° 40, avril 1891, p. 286, PI. XI, fig. 9). La coquille en question est représentée par un fragment de spire d'un échantillon albien que je considère comme indéter- minable ; la dénomination proposée par Gardner est d'autant plus à supprimer qu'elle fait un triple emploi de nomenclature, orthographe mise à part. MoerKkEIA, J. Bôhm, 1895. Type : Angularia præfecta Kittl, du Trias. Ce Genre a été proposé (Die Gastropoden des Marmolatakalkes, Palæontographica, XLIX Bd., p. 299, PI. XIV, fig. 7) pour une coquille généralement mutilée, à l'extré- mité antérieure de laquelle l'auteur a cru découvrir l'existence d’un canal ; en examinant les différentes figures publiées par M. Bôhm, je ne puis y voir qu'un Gastropode holostome, très incomplet, dont la columelle est accidentellement tronquée, mais qui n’a absolument rien de commun avec les Shrombidæ, ni même avec les 4porrhaidæ ; il n'y a pas la moindre trace d'aile, et l'extrémité basale devait etre versante, au lieu de se terminer par un rostre ou par un bec saillant. Nous aurons à examiner ultérieurement si cette coquille appartient, comme Angularia, à la Famille Loxonematidæ, et si même elle doit être distin- guée d'Angulcria. RES PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 53 CHENOPUS, Philippi, 1836. (= Aporrhais, sec. Aldrovandi et Petiver (?), in da Costa 1778, non Klein 17953 ; — Pelecanus, Piette 1891, non Linn. Aves). Coquille subfusiforme ; ouverture rostrée en avant ; rostre ou bec séparé par une légère sinuosité de l'expansion digitée du labre, di- gitation postérieure plus ou moins appliquée contre la spire. Oper- cule ovale, à nucléus subapical. CHENOPUS, sensu stricto. Type : Strombus pespelicani, Lin. Viv. Taille moyenne : forme variable avec l’âge, fusoïde chez les jeunes individus, arachnoïde chez les adultes, quand le labre est complète- ment formé ; spire longue, pointue au sommet, à galbe subconoïdal ; tours nombreux, convexes ou anguleux, d’abord costulés, puis nodu- leux sur l'angle ; dernier tour égal ou supérieur à la moitié de la hauteur totale, y compris le canal, orné de deux rangs de nodosités, à base excayée, comportant généralement une troisième carène. Ou- verture étroite, munie d’une gouttière postérieure et prolongée en avant par un rosire aigu et courbé à son extrémité, mais non utilisé pour le passage du siphon ; sinuosité basale non échancrée, séparant le rostre du labre qui est palmé ou tridigité ; les deux digitations supérieures sont formées par le prolongement des carènes dorsales du dernier tour, la digitation inférieure prend naissance à la suture du dernier tour, s'applique contre la spire sur la hauteur de deux ou trois tours, puis elle diverge au-delà ; columelle lisse, oblique, non excavée, infléchie avec le rostre ; bord columellaire calleux et ver- nissé, rejoignant en arrière la digitation inférieure, étalé sur la base et sur le cou qu'il suit sinueusement, et se détachant enfin en avant, au delà de cette sinuosité versante, pour aboutir à l'extrémité du rostre en formant une lamelle distincte. 54 ESSAIS DE Chenopus Diagnose complétée d'après des échantillons de l'espèce-type, vivant dans la Méditerranée, et d’après des échantillons de la même espèce, du Plaisan- cien de Bologne (PI. IV, fig. 3), ma coll. ; vue d’une espèce plésiotype, du Plaisancien de Biot : C. pesgraculi Phil. (PI. IV, fig. 5), ma coll. Observ. — Le choix de la dénomination de ce Genre a déjà fait couler des flots d'encre, aussi je tàächerai d'être bref, pour justifier ma préférence en fa- veur de Chenopus. D'abord quoi qu'on ait écrit, et en particulier, MM. Dollfus et Dautzenberg dans le premier volume des « Mollusques du Roussillon », il n’est pas bien certain que, sous le nom Aporrhaïs, Aristote ait voulu désigner pespelicani, comme le prétend Aldrovandi (1618) et après lui Petiver (1711) ; mais, même en admettant que cette interprétation contestée füt exacte, il ne faut pas oublier que le premier auteur qui ait réellement eu recours à des noms de Genres, Klein (1753), a appliqué ce nom à un Strombus, de sorte que, quand, en 1778, da Costa, puis en 1823, Dillwynn ont voulu reprendre le nom Aporrhais pour Str. pespelicani, ce nom était préemployé dans un autre sens par Klein, et ils n’en avaient plus le droit ; Gray a commis la mème erreur, en 1830. C'est donc seulement en 1836, quand Philippi a créé et parfaitement caractérisé son Genre Chenopus, en prenant pour type l'espèce méditerranéenne, que celle-ci a été régulièrement et génériquement cataloguée, attendu qu'aupa- ravant, elle ne pouvait et devait être désignée que sous le nom assez vague de Strombus, Aporrhaîis devant ètre définitivement rejeté. Dans ces conditions, il est légitime d’adopter Chenopus comme l'ont successi- vement fait Deshayes, Piette, Fischer, et conformément à l'opinion de l'école américaine, tandis qu'Aporrhais doit être relégué en synonymie, ce qui suppri- mera toute contestation sur le sens élastique de la traduction du texte grec d'Aristote. Tout récemment encore, M. Rovereto (Rich. syn. 1899) a proposé de rétablir Aporrhais, sous le prétexte que Chenopus avait été employé avant Phi- lippi pour un Genre d'Oiseaux (Wagler, 1823) : or, vérification faite dans le ré- pertoire de Scudder, Wagler a écrit Chenopis, et ce mot n'est nullement syno- nyme de Chenopus, attendu que l’élymologie peut en être bien différente ; l'ob- jection de M. Rovereto ne doit donc pas être prise en considération, et d'ailleurs fût-elle fondée, que cela n’autoriserait pas le rétablissement d'Aporrhais pré- employé. Enfin, dans le cours des descriptions successivement publiées dans le vo- lume IIT de la Paléontologie française des terrains jurassiques, M. Piette a fré- quemment employé, pour désigner des Chenopus, la dénomination Pelecanus probablement empruntée à la même étymologie que celle de l’espèce-type pespe- licani, mais sans la caractériser. Il importe donc de faire remarquer que Pele- canus ne pourrait être appliqué à aucune des subdivisions d'Aporrhaidæ, at- tendu que Linné l'a déjà employé pour le Pélican. Rapp. et diff. — La caractéristique de Chenopus consiste presque exclusi- vement dans l'existence d'un sinus basal, adjacent au bec, et d’une digitation à PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 55 Chenopus postérieure, adhérant en partie ou en totalité à la spire. Or il y a des Strombidæ dont la coquille présente les mêmes caractères, et chez lesquels le sinus n'est guère plus échancré que celui de Chenopus ; de sorte que, si l'on n'avait pas, pour différencier ce dernier, le caractère très important de la conformation du pied de l'animal, qui rampe et ne saute pas comme chez Shrombus, on n'aurait aucun motif tiré du test de la coquille pour ne pas classer Chenopus dans la Fa- mille Shombidæ. Quant aux digitations de l'aile qui servent à protéger des lanières existant sur le bord du manteau de l'animal, elles sont très variables : souvent elles ne sont pas constantes dans le même Genre. Beaucoup d'auteurs ont cru y trouver un critérium générique d'une importance suflisante pour motiver la création de Genres distincts, mais cette opinion me paraît exagérée. La digitation antérieure qu'il ne faut pas confondre avec un véritable canal siphonal, — puisque le siphon se loge à côté d'elle et est d’ailleurs très court, — a une forme plus ou moins longue et recourbée : courte et large chez C. pespelicani qui ne possède même qu'un bec arrondi, elle se rétrécit et se recourbe en une longue corne chez cer- tains Chenopidæ crétaciques, sans qu'on puisse en conclure que l'animal de ces derniers était très différent. Ilen est de même en ce qui concerne les digitations latérales du labre, qui ne correspondent à aucun organe essentiel au point de vue des fonctions biologiques : elles varient comme nombre selon les carènes dorsales du dernier tour, comme longueur et comme courbure selon que l'aile est plus ou moins palmée. Enfin la digitation postérieure. d’abord adhérente à la spire, s’en détache plus ou moins loin de l'ouverture, et parfois elle y reste attenante jusqu'au sommet de la coquille qu’elle dépasse en formant une pointe presque symétrique à celle du rostre antérieur. Je n’attache donc à ces différen- ces qu'une importance secondaire, la valeur d'un critérium sous-générique pour le nombre des digitations latérales qui est en corrélation avec l'ornemen- tation dorsale du dernier tour, et la valeur d'un critérium sectionnel pour l'ad- hérence de la digitation postérieure qui, tout en étant constante dans un même groupe de coquilles, ne correspond pas à une modification biologique d'une im- portance capitale. C’est d’ailleurs à peu près la méthode qu'a observée Fischer, dans son Manuel, et je ne m'en suis écarté que pour restreindre encore l'énu- mération trop indulgente qu'il a faite des divisions créées avaat lui. Répart. stratigr. SENONIEN. — Une espèce bien caractérisée, dans le « Groupe Fort-Pierre » du Missouri : Aporrhais biangulata Meek et Hayden, d'après la Monogra- phie de ces auteurs, et d'après deux échantillons du Musée de Washing- ton communiqués par M. Stanton. Une espèce à digitation postérieure peu développée, quoique l'aile adhère à la spire, dans les sables de Vaals près d'Aix-la-Chapelle: Rostelleria granulosa Munst., d'après la figure de la Monographie de M. Holzapfel (Palæontogr., XXXIV, PI. XII, fig. 10). PALEOGENE. — Deux fragments probables, dans les couches de Copenhague : Aporrhais Sowerbyi Mantell, et 4. gracilis von Kœnen, d’après la Mono- graphie de cet auteur. LI 56 ESSAIS DE Chenopus Eocexe. — Une espèce typique, dans le Claibornien de l'Alabama : Aporrhais gracilis (‘) Aldrich, d'après la figure publiée par cet auteur (Prelim. Rep., p. 32, pl. V, fig. 14). OLIGOCENE. — Une espèce à aile peu digitée mais adhérente à la spire, dans l'Argile de Boom : Chenopus Margerini de Koninck, ma coll. Une espèce dans les « Cyrenen-mergel » du Bassin de Mayence : Aporrhaïs tridacty- lus Braun, d'après la figure du Manuel de M. von Zittel, et dans les couches tongriennes de la Ligurie, d'après M. Sacco (loc. cit. p. 22). MiocexE. — L'espèce-type dans le Bassin de Vienne, ma coll. Une espèce à aile peu digitée mais adhérente à la spire, dans le Burdigalien et le Torto- nien de l’Aquitaine : Chenopus burdigalensis d'Orb., ma coll. Une espèce confondue à tort avec le plésiotype ci-dessus figuré, dans l'Helvétien du Piémont : C. meridionalis Bast., d'après la Monographie de M. Sacco (loc. cit. p. 22). PLiocenE. — L'espèce-type et le plésiotype ci-dessus figurés, dans le Plai- sancien et l'Astien des Alpes-Maritimes et d'Italie, ma coll. Une espèce voisine, dans le Plaisancien de la Toscane : Rostellaria Uttingeri Risso, ma coll. Autre espèce plus ventrue, dans l'Astien inférieur du Piémont : Ros- tellaria Serresiana Michaud, d'après M. Sacco (ibid). EPOQUE ACTUELLE. — Trois espèces dans les mers tempérées, d'après le Ma- nuel de Tryon. TESSAROLAX, Gabb, 1864. Type : T. distorta (*) Gabb. Turon. (= Ceratosiphon, Gill 1870 ; = Ornithopus, Gardn. 1875, non Hitche 1848). Taille moyenne ; forme fusoïde ; spire médiocrement allongée, à galbe conique, en partie recouverte par une expansion de la callosité columellaire ; tours peu nombreux, d'abord convexes, puis angu- leux, ornés de filets spiraux ; dernier tour égal à la moitié de la hau- teur totale, bicaréné sur la face dorsale, muni d'une saillie axiale du côté opposé au labre, et en partie encroûté par l'expansion colu- mellaire. Ouverture irrégulière, avec une étroite gouttière posté- rieure, terminée du côté antérieur par un rostre eflilé et recourbé ; (1) Cette espèce est de 18S6, par conséquent postérieure à son homonyme, qui vient précisément d'être citée dans le mème Genre Chenopus $S. s. ; je propose donc, pour l'espèce américaine : Chenopus Aldrichi, nobis. (2) On doit écrire dislorlum, car avA3Ë est neutre. Référence in Gabb (Palæont. of Calif., vol. I, p. 126, PI. XX, fig. 52}. à PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE Difle Chenopus labre un peu palmé, avec deux longues digitations effilées, dans le prolongement des deux carènes dorsales du dernier tour, la digita- tion supérieure se termine souvent en croix, tandis que la digitation inférieure se recourbe sans aucun épaississement ; une troisième di- gitation postérieure, dans le prolongement de la gouttière de l’ouver- ture, s'applique contre la spire, passe sur le dos, se détache un peu en decà du sommet qu’elle dépasse obliquement, et se termine en pointe effilée et très longue, presque sans courbure ; columelle non excavée, recouverte par un bord calleux et étalé sur toute la surface ventrale de la spire. Diagnose complétée d'après la figure de l’espèce-type, et d’après un plésio- type européen du Gault de Folkestone : Rostellaria retusa Sow. (PI. VI, fig. 2), coll. de l'Ecole des Mines. Rapp. et diff. — Cette Section se distingue de Chenopus par son aile peu palmée, par la longueur et l’acuité exceptionnelles de ses digitations, par l'adhé- rence complète de la digitation postérieure, et par la longueur du rostre anté- rieur ; en outre, l'existence d'une saillie opposée au labre, et l'extension de la callosité du manteau sur la spire, sont des caractères différentiels dont l'impor- tance n’est pas négligeable. Après avoir créé le Genre Ornithopus pour 4. retusa, M. Gardner l’a (Geol. Mag. 1880, p. 50) réuni lui-même à Tessarolax, jugeant avec raison que la dis- parition partielle de la saillie du dernier tour n’est pas un caractère suffisant pour séparer un Genre distinct ; d’ailleurs, la dénomination Ornithopus n'aurait pu être conservée, ayant été préemployée. En ce qui concerne Ceratosiphon Gill., dont le type est Pterocera Moreausiana d'Orb., je ne puis apercevoir absolument aucune différence sectionnelle entre cette coquille et Tessarolax : l'absence de gibbosité opposée au labre n'est proba- blement que fortuite chez P. Moreausiana, le labre est peut-être un peu plus palmé que chez T. distortum, mais les digitations sont absolument semblables. Par conséquent, Ceratosiphon est synonyme postérieur de Tessarolax. Répart. stratigr. NEOCOMIEN. — Une espèce dans le « vieux grès vert » d'Atherfield : Apor- rhais Fittoni Gardner, d'après la figure publiée par cet auteur (Geol. Mag. 1875, p. 293, PI. VII, fig. 4). L'espèce-type de Ceratosiphon, dans les cou- ches ferrugineuses de l'Aube: Pterocera Moreausiana d'Orb., d'après les figures de la Paléontologie française, et dans l'Allemagne du Nord, d'après M. Wollemann (Kôn. preuss. geol., Landesanstalt, 1900, p. 171). 58: : ESSAIS DE Chenopus ALBIEN. — Le plésiotype ci-dessus figuré (= Rostell. bicarinata Desh.), dans le Gault de Folkestone, coll. Bourdot, et de l'Yonne, coll. Peron. Une autre espèce dans le Gault inférieur de Cosne: Aporrhais Ebrayi de Loriot, d'après cet auteur (Mém. Soc. pal. Suisse, 1882, p. 25, PI. III, fig. 16-20). CENOMANIEN. — Le plésiotype ci-dessus figuré, dans le € Grès vert supérieur d'Angleterre », d'après M. Gardner (Geol. Mag. 1875, p. 53). TuroNIEN. — L'espèce-type dans la Californie, d'après deux échantillons du Musée de Washington, obligeamment communiqués par M. Stanton. SENONIEN. — Une espèce probable dans le « Calcaire gris » de Lyddenspont : Aporrhais pachysoma Gardner, d’après la figure publiée par cet auteur (loc. cit. 1875, p. 295, PI. VIL, fig. 8); autre espèce douteuse, au même ni- veau: 4. oligochila Gardn. (ibid.). Une espèce dans les couches de Priesen (Bohème) : Rostellaria subulata Reuss, d'après la figure publiée par M. Eritsch (Bôhm. Kreide, V, p.85, fig. 79). Une espèce très voisine du type, dans le groupe « Arrialoor » de l'Inde méridionale : Aporrhais arrialooren- sis Stoliczka, d'après la figure de la Monographie de cet auteur (Vol. II, fig. 1). CYPROSOLENUS, Piette, 1876. Type : Pterocera tetracera, d'Orb. Raur. Taille assez grande ; forme fusoïde ; spire allongée, à galbe coni- que ; tours anguleux, costulés ou crénelés sur l'angle, ornés de filets spiraux ; dernier tour à peu près égal aux deux tiers de la hauteur totale, y compris le rostre, muni à la partie inférieure d'une rangée proëéminente de tubercules qui se prolongent en avant et qui s'atté- nuent sur la base, en deçà d’un cordon limitant la partie excavée du cou. Ouverture étroite, allongée, creusée en arrière par une gout- tière qui se relie à la rigole de la digitation postérieure, terminée en avant par un rostre distinct de la digitation antérieure et muni d'un renflement latéral qui est séparé de l'aile par une sinuosité peu pro- fonde ; aile palmée, avec quatre longues digitations, grêles et recour- bées à leur extrémité ; l’antérieure diverge obliquement avec le rostre dont elle égale à peu près la longueur, la digitation latérale supérieure est dans le prolongement du cordon basal, les deux au- tres se détachent de la même couronne de tubercules ; mais la digita- tion postérieure, reliée par une palmure festonnée avec l’avant-der- nier tour, se recourbe parallèlement à la spire dont elle dépasse RO IP PO NE PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 59 Chenopus l'extrémité en se tenant écartée d'elle ; bord columellaire largement étalé et détaché en avant, se raccordant en arrière avec le contour de la digitation. Diagnose complétée d’après un échantillon (‘) de l’espèce-type, du Séquanien de Tonnerre (PI. IV, fig. 2), coll. Cetteau, communiqué par M. Peron ; plé- siotype du Portlandien d'Auxerre, vue de l'ouverture: Rostellaria Dyonisea Buvignier (PI. V, fig. 4), coll. Peron. Rapp. et diff. — Cette Section se distingue de Chenopus par ses digitations plus gréles, l’antérieure plus longue, plus courbée, plus distincte du rostre, la postérieure plus détachée de la spire à laquelle elle se relie par une palmure échancrée qui forme presque une véritable digitation supplémentaire, comme on pourrait le croire d’après l'examen de certaines figures. Si on le compare à Tes- sarolax, Cyphosolenus S'en écarte par sa spire plus élancée, par sa digitation postérieure qui n'est pas appliquée contre la spire comme cela a lieu chez cette autre Section. Le nom qu'a choisi M. Piette est mal orthographié et n'est pas heureusement choisi (zv90<, bosse ; soknv, canal): on devrait l'écrire Cyphosolen, comme pour le Genre de Bivalves Solen qui a la même étymologie partielle ; en outre, le ros- tre qui n’est pas un véritable canal, de même que chez les autres Aporrhaidés, ne porte pas réellement une bosse, mais son contour fait seulement une saillie qui n’a jamais été observée que sur l’échantillon-type, et à laquelle l’auteur du Genre a attaché une importance d'autant plus exagérée que ce n'est pas un ca- ractère constant chez cette espèce, et qu'il s'agit peut-être d'une modification accidentelle ou individuelle. Répart. stratigr. BATHONIEN. — Une espèce douteuse, dans le Cornbrash des environs de Dijon: C. sphinx Piette, d'après la Paléontologie française (Terr. jur., vol. III, p. 3179, PI. LXXIII). RAURACIEN. — Une espèce douteuse dans les Calcaires coralligènes de l'Yonne: Pterocera Beaumonti Guir. et Ogér., d'après la Paléontologie française. SEQUANIEN. — Outre le type de la Section, plusieurs espèces dans les « Cal- caires à Astarte », à la Rochelle, dans l'Ain et dans la Meuse: Rostellaria Deshayesea Buv., coll. Peron ; R. theodoriensis, R. Deslongchampsi, R. Gau- lardea, R. Johannæ Buvignier, d'après la Paléontologie française. (1) C'est l’échanlillon-type figuré par M. de Loriol, dans sa Monographie du AUS de Tonnerre (PI. Il, fig. 1). 60 ESSAIS DE Chenopus KIMERIDGIEN. — Plusieurs espèces dans le Ptérocérien de la Haute-Marne, de l'Ain ou du Jura: Alaria matronensis de Lor., Pterocera Galatea d’Orb., Rostellaria angulicostata Buv., Pterocera calva Contejean, Pt. fusoides Doll- fus-Ausset, d'après la Paléontologie française. PoRTLANDIEN. — Deux espèces dans les calcaires de la Meuse, de la Haute- Saône et de l'Yonne: Rostellaria Dyonisea Buv., coll. Peron; C. barrensis Buv., coll. de la Faculté des Sciences de Dijon. LiSPODESTHES, White, 1876 (‘). Type: Anchura nuptialis White (?). Tur. Taille médiocre ; forme fusoïde ; spire assez longue, aiguë, encroù- tée à l’âge adulte par une callosité assez épaisse pour cacher les su- tures des tours qui sont lisses et peu convexes ; dernier tour grand, ventru, subcaréné sur la surface dorsale, terminé en avant par un rostre droit, pointu, élargi seulement à sa base et se reliant en ce point avec l'aile, sans aucune trace de sinuosité ni d'échancrure in- termédiaire (?) ; aile assez large, munie de deux digitations latérales, l'autérieure plus courbe et lobée, la postérieure plus allongée, falci- forme et pointue, séparée par une large courbe de la troisième digi- tation inférieure qui adhère à la spire jusqu'au sommet; bord columellaire calleux, étendu sur toute la coquille. Diagnose refaite d'après la description et la figure de l'es- pèce-type (in Stanton, 1893, « The Colorado formation and its invertebrate Fauna », Bull. U. S. qgeol. Surv. n°106, p. 146, PI. XXXI, fig. 5-6). Reproduction de cette figure (Fig. 2). Rapp. et diff. — Le Genre Lispodesthes, fondé par While 2 sur des échantillons non adultes, a élé par suite inexac- Fig. 2 tement interprété par la plupart des auteurs qui y ont rapporté cerlaines espèces d'Europe, à cause de l'analogie de l'aile de ces coquilles avec celle des figures originales : c'est ainsi que, dans son (« Hand- (1) U. S. Geogn. aud Geol. Surv., West 100th Merid. Vol. IV, p. 191. (2) 1874. — Explor. Surv. West. Prelim. Rep. Invert. foss., p. 24; et ibid. Vol. IV, p. 192, PI. XVIII, fig. 3a et 6. Re + PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 61 Chenopus buch der Palæont. », M. Zittel l'adopte comme Sous-Genre d'Aporrhaïis, et qu'il y classe 4. Reussi Gein., 4. Parkinsoni Sow., 4. megaloptera Reuss, 4. papilio- nacea Goldf. Cet exemple a été suivi par M. Holzapiel (Moll. Aach. Kreide) qui place dans le Genre Lispodesthes Rostell. Shlotheimi Ræœmer et R. minuta Muller. Or, ainsi que l’a fait remarquer M. Stanton dans la publication précitée, toutes ces espèces diffèrent essentiellement de Lispodesthes nuptialis par l'absence de digitation inférieure, adhérente à la spire ; leur aile, d'ailleurs beaucoup moins digitée, se rattache directement à la suture du dernier tour, de sorte que l'opi- nion de M. Stanton, sur le classement de ces formes dans la Section Perissoptera Tate, est tout à fait exacte. Mais je ne suis pas d'accord avec M. Stanton sur le classement de Lispodes- thes parmi les Strombidæ : pour justifier ce classement, M. Stanton s'appuie sur- tout sur la ressemblance de L. nuptialis avec Pugnellus, et particulièrement avec P. fusiformis Meek, dont une figure (n° 9) représente précisément sur la même Planche un individu qui a incontestablement le même aspect général; toutefois, dans cette comparaison, M. Stanton a négligé un détail essentiel : tandis que Pugnellus possède une sinuosité bien échancrée entre l'aile et le ros- tre, pour le passage du siphon de l'animal, — sinuosité parfaitement dessinée sur la figure et existant d'ailleurs sur les plésiotypes de Pugnellus que j'ai figu- rés ci-dessus, — il n’y en a aucune apparence sur la figure de Lispodesthes nup- tialis, pas plus qu'il n’en est fait mention dans la diagnose. Or, d’après le crité- rium que j'ai admis pour séparer les Sfrombidæ des Aporrhaidæ, — et il n'y en a pas d’autres pour différencier ces deux Familles, — cela seul suffit pour déci- der le classement de Lispodesthes dans la seconde, c'est-à-dire dans le Sous- Genre Chenopus, caractérisé par deux digitations latérales et par une troisième adhérente à la spire. Si on compare, dans ce Sous-Genre, Lispodesthes à Tessarolax, on trouve qu'il s’en distingue par son galbe et par sa spire toujours lisse et encroùtée d'une callosité à l’âge adulte. Répart. stratigr. TURONIEN. — Deux espèces réunies en une seule par M. Stanton, dans la for- mation crétacique du Colorado: Anchurïa nuptialis White, L. linguifera White, d'après la Monographie précitée de M. Stanton. QUADRINERVUS, nov. subgen. Type : Pterocera ornata ('), Buv. Séq. (= Ornitopus, Piette 1891, non Ornithopus Gardn. 1875, nec Hitche 1848). Taille moyenne ; forme fusoïde, spire médiocrement allongée; tours convexes, les derniers anguleux, ornés de filets spiraux ; dernier (1) Je me vois dans la nécessité de changer le nom de cette espèce-lype qui, apparfe: nant au Genre Chenopus, tombe en synonymie avec l'espèce turonienne, type du Sous- 62 ESSAIS DE Chenopus (Quadrinervus) tour tricaréné, avec un cordon et de minces filets dans chaque intervalle; quelques crénelures sur les deux carènes inférieures, quel- quefois reliées par des côtes ou des bosses axiales ; rostre antérieur large à la base, pointu à l'extrémité, presque droit, séparé de l'aile par un large sinus ; aile palmée à quatre nervures aboutissant à des digitations aiguës, les trois latérales dans le prolongement des trois carènes du dernier tour, la postérieure dans le prolongement du cor- x don supra-sutural, recourbée parallèlement à la spire dont elle dépasse le sommet, et à laquelle elle est reliée par une étroite pal- mure qui se détache de l’avant-dernier tour. Ouverture inconnue. Diagnose établie d'après un échantillon de l’espèce-type, des Calcaires gris de la Meuse (PI. V, fig. 11), coll. de l'Ecole des Mines. Rapp. et diff. — Ce Sous-Genre ne peut rester confondu avec Chenopus, comme l’a cru et comme l’a exprimé M. Piette, dans la rédaction de la plus plus grande partie des feuillets de la Paléontologie française : il est vrai qu'à la fin du volume (p. 504), après la publication du Manuel de Fischer, il est re- venu sur cette question, en proposant un classement des Chénopidés jurassi- ques, et il a alors proposé de désigner les coquilles en question, qui ne sont pas de vrais Chenopus, par le nom Ornilopus (plus correctement Ornithopus, opytdos ro) qui ne peut être conservé, ayant été plusieurs fois préemployé, et en der- nier lieu par M. Gardner pour Tessarolax. Je propose done Quadrinerous qui correspond bien au caractère principal et distinctif de ce Sous-Genre : quatre nervures ou digitations sur l'aile, outre le canal antérieur, tandis que Cheno- pus s. s. et ses Sections n'en ont que trois ; en outre, la digitation postérieure est plus détachée du corps de la spire, et elle ne s'y rattache que par une étroite palmure, comme chez Cyphosolenus, par exemple. En résumé, Quadrinervus est très voisin de Cyphosolenus, mais on l'en distingue par l'existence d'une digita- tion en plus, par son aile plus largement palmée, par ses digitations plus courtes, moins grèles, et aussi par l'ornementation non crénelée de sa spire. Répart. stratigr. CHARMOUTHIEN. — Un fragment douteux, à la partie supérieure des calcaires Sableux de la Meuse: Chenopus arenaceus Piette, d'après la Paléont. franc. Genre Helicaulax, qui est aussi un Chenopus ; je propose donc, pour celle du Séqua- uien : Quadrinervus sequanicus, nobis. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 63 Chenopus (Quadrinervus) BATHONIEN. — Une espèce à chacun des trois niveaux de l'Oolite : Chenopus ? alternans Terq. et Jourdy, de la Moselle ; C. ooliticus Buv., des Ardennes ; Fusus amænus Piette, des calcaires marneux de Rumigny ; d'après la Pa- léont. franc. CALLOVIEN. — Une espèce bien typique, dans la Haute-Marne : Chenopus ve- getus Piette (ibid.). OxxoRpIEN.— Deux espèces dans le minerai ferrugineux de Viel-Saint-Rémy, la seconde aussi dans le Boulonnais : Chenopus magnificus Pielte, Rostella- ria elegans Piette (ibid.). RAURACIEN. — Cinq espèces dans le Boulonnais, la Meuse et la Charente- Infèrieure : Aporrhais boucardensis de Lor., Chenopus gemmatus Piette, C. corallensis Buv., C. modestus Piette (ibid.). SEQUANIEN. — Plusieurs espèces, les unes dans les calcaires marneux de la Meuse: Pterocera filosa, P. ornata Buv., P. Eudora d'Orb., Chenopus Lon- queueanus Buy., d'après la Paléont. franc. ; les autres dans l'Yonne : C. acuticarinatus Buv., C. anatipes Buv., coll. Peron. KIMERIDGIEN. — Nombreuses espèces dans le Ptérocérien du Jura, daus les marnes de l'embouchure de la Seine, dans le Boulonnais : Chenopus Etal- loni Piette, C. pustulosus Piette, C. ovatus Piette, Pterocera musca Desh., coll. Legay ; C. Piettei Buv., C. varicosus Buv., C. Magdalenz Buv., C. mammosus Piette, Pterocera Thurmanni Contejean, P. hirsuta Dollf., Chenopus Perroni Piette, 4Alaria virgulina de Loriol, d'après la Paléont. franc. PORTLANDIEN. — Quatre espèces dans les calcaires de l'Yonne et de la Meuse: Rostellaria autissiodorensis Cotteau, coll. Peron; Rostellaria nuda Buv., Aporrhais icaunensis de Lor., Chenopus Demogetinus Buv., d'après la Pa- léont. franç. Une espèce probablement nouvelle et à tours plus anguleux que les précédentes, dans le banc noir moyen des environs de Boulogne, coll. Legay. NEocoMIEN. — Une espèce très probable, quoique les fragments soient dé- pourvus de digitation postérieure, dans les calcaires ferrugineux de l'Yonne : Apporrhais foudriatensis Peron, d'après les échantillons-types figurés par cet auteur (Etude paléontol. terr. de l'Yonne. — Néoc., p. 116, PI. IV, fig. 3). HELICAULAX, Gabb, 1868 ('). Type: Rostellaria ornata, d'Orb. Tur. Taille moyenne ; forme fusoïde ; spire turriculée, à galbe conique ; tours nombreux, d'abord convexes et lisses, puis costulés et enfin anguleux et subnoduleux sur l'angle ; dernier tour inférieur ou au (1) Amer. Journ. Conchol., p. 145. 64% ESSAIS DE Chenopus (Felicaulax\ plus égal à la moitié de la hauteur totale, ÿ compris le rostre, un peu bossué ou obtusément gibbeux à l'opposé du labre, à base arron- die, excavée sur le cou; rostre antérieur court, droit, pointu à son extrémité, raccordé à sa base avec l'aile par une courbe à peine si- nueuse. Ouverture irrégulière, peu élargie au milieu, avec une pro- fonde gouttière postérieure, graduellement rétrécie sur le canal an- térieur ; labre séparé du rostre par une légère sinuosité à peine ver- sante, prolongé latéralement par une seule digitation unciforme, large, à contours sinueux, à extrémité pointue et recourbée, avec une nervure extérieure qui fait suite à la carène du dernier tour, à sur- face interne charnue et obtusément rainurée vers le bas; digitation postérieure étroite, adhérant sur presque toute la longueur de la spire, et seulement détachée des premiers tours où elle s’infléchit légèrement, sa pointe eflilée dépassant notablement le sommet de la spire ; columelle excavée en arrière, droite en avant ; bord columel- laire à peine calleux, peu distinct de la base, se confondant en arrière avec la digitation du labre. Diagnose refaite d'après des échantillons de l'espèce-type, des grès turoniens d'Uchaux (PI. V, fig. 12), coll. de l'Ecole des Mines. Rapp. et diff. — Ce Sous-Genre est un de ceux qui se distinguent le plus facilement de Chenopus, non seulement par la disposition unciforme de son uni- que digitation latérale, et par la longueur de sa digitation postérieure qui adhère à la plus grande partie de la spire, mais encore par l'atténuation de son sinus antérieur qu'il ne faut pas confondre avec la sinuosité adventive et beau- coup plus profonde du contour supérieur de l'aile digitée. D'autre part, si on compare Helicaulax avec Tessarolax, on trouve que si le premier se rapproche du second par l’adhérence de sa digitation postérieure, il S'en écarte par son unique digitation latérale et unciforme, par son rostre antérieur moins eflilé, non courhbé. Quant à Quadrinervus, son aspect est tout à fait différent, avec son aile pal- mée et polydactyle : il n'y a pas de rapprochement à faire. Diagnose refaite d'après des échantillons de l’espèce-type, des grès turoniens d'Uchaux (PI. V, fig. 12), coll. de l'Ecole des Mines. Répart. stratigr. ? ALBIEN. — Une espèce douteuse, si elle est réellement bidigitée, dans le (Shasta group » de la Californie : 4. bicarinatum Gabb (Pal. of. Calif.-H, PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 65 Chenopus (Helicaulax p. 166), et d'après deux échantillons du Musée de Washington, communi- qués par M. Stanton. CENOMANIEN. — Une espèce dans les argiles de Sewitz (Bohême) : Rostellaria Buchi Goldi., d’après la figure publiée par M. Fritsch (Bôhm. Kreide, II, p. 107, fig. 51). TURONIEN. — L’espèce-type ci-dessus figurée dans les grès de Vaucluse, ma coll., coll. Peron. Deux espèces dans les couches de Gosau : Rostellaria gra- nulata Sow., R. gibbosa Zekeli, d'après la Monographie de cet auteur (Gastr. Gosaugeb. 1852, p. 66, pl. XII, fig. 3, 7-8). SENONIEN. — Une espèce dans le « Martinez group » de Californie: H. costa- tum Gabb, d'après l'auteur (loc. cit., p. 167, pl. XXVIIL, fig. 48). Une espèce dans les sables de Vaals, près d’Aix-la-Chapelle : Rostellaria granu- lata Sow., d'après la figure de la Monographie de M. Holzapfel (Palæontog. XXXIV, pl. XII, fig. 6-8) : toutefois, il me parait douteux que ce soit la même que dans le Turonien. ARÆODACTYLUS, Harris et Burrows, 1891 (). Type : Ischnodactylus Plateaui, Cossm. Paléoc. (= Ischnodactylus, Cossm. 1889, non Chevrolat 1877). Taille assez grande ; forme turriculée, fusoïde; spire longue, à galbe conique ; tours nombreux, d’abord lisses et convexes, puis carénés au milieu, portant en outre un cordon spiral moins saillant, de part et d'autre de cette carène; dernier tour égal à la moitié de la hauteur totale, faiblement gibbeux du côté latéral opposé à l'aile, par suite de la saillie un peu plus grande des carènes ; base un peu convexe, ornée de cordons carénés et écartés, plus atténués sur le cou qui est un peu excavé ; rostre antérieur long, eflilé, presque droit à son extrémité, un peu infléchi à sa jonction avec l'aile dont il est séparé par une légère sinuosité non versante ; labre formant en avant, en deçà de la sinuosité basale, un pavillon arqué et un peu saillant, puis muni d'une seule digitation latérale, grèle et très longue, à peu près horizontale, dont la nervure est dans le prolongement de la ca- rène du dernier tour, avec une rainure médiane à l’intérieur ; digita- (1) Bull. of the Geol. Assoc., 3 avril 1891. — Notes on the « List of Moll. Edw. Coll. », p. 112. © 66 ESSAIS DE Chenopus (Helicaulax) tion postérieure étroite, rectiligne, appliquée sur toute la longueur de la spire qu’elle dépasse très peu au sommet, rainurée par le pro- longement de la gouttière de l'angle inférieur de l'ouverture ; colu- melle un peu excavée, recouverte par un bord calleux assez large qui se relie en avant avec le rostre, en arrière avec le bourrelet de la gouttière et de la digitation postérieure. Diagnose refaite et corrigée d'après un échantillon néotype de l'espèce-type, recueilli par M. Staadt dans le Thanétien des environs de Chàlons-sur-Vesle (PI. V, fig. 16 et 20), ma collection. Rapp. et diff. — Le nom de cette Section a élé changé pour corriger un double emploi commis par moi, dans le IV° volume de mon «Catalogue illustré » (p. 87) ; elle doit être classée dans le Sous-Genre Helicaulax à cause de son unique digitation latérale; mais cette digitation latérale est bien plus grêle, plus rectilisne, au lieu d’être unciforme et recourbée ; d'autre part, la digitation postérieure adhère à la spire et ne s'en détache pas, comme cela a lieu chez He- licaulax ; enfin le rostre antérieur est plus long, plus grèle, avec une sinuosité basale plus visible; je ne cite que pour mémoire la différence complète de l'or- nementation de la spire, qui n'est pas costulée axialement, mais qui porte des funicules spiraux et carénés. J'ai été obligé de supprimer dans la diagnose ci-dessus un caractère impor- tant que j'avais cru y voir, et qui existait dans la diagnose originale ainsi que sur la figure (loc. cit., PI. IT, fig. 28-30), d’après l'échantillon-type qui avait été restauré: lorsque M. Plateau me l'avait communiqué, cet échantillon portait une digitalion supplémentaire sur le pavillon antérieur de l'aile. Or, le néotype parfaitement intact qu'a recueilli M. Staadt, ne permet de conserver aucun doute à cet égard, attendu que le contour du labre ne porte absolument aucune trace de saillie entre la digitation latérale et la sinuosité basale ; aucune cas- sure ne s'est produite en ce point du contour, et il est bien authentiquement cer- tain que la digitation primitivement figurée par moi, avec des courbes de rac- cord qui sont le résultat d'une restauration trop complaisante, n'était probable- ment que l'extrémité de l'unique digitation latérale, précisément cassée sur l'échantillon-type, et recollée à tort à un autre emplacement que celui dont elle provenait. Répart. stratigr. PALEOCENE. — Le néotype ci-dessus figuré, dans les sables thanétiens de Chenay, ma collection. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 67 Chenopus (Phyllochilus) PayzcocHiLus, Gabb, 1868. Type : Pterocera Ponti, Brongn. Kim. (= Malaptera, Piette 1876, non Malapterus, Cuv. et Val. Pise. 1839). Test peu épais ; taille assez grande ; forme ventrue, buccinoïde, abstraction faite de l'aile ; spire médiocrement allongée, à galbe con- noïdal ; tours convexes, généralement ornés de stries spirales, deve- nant peu à peu bianguleux ; dernier tour supérieur aux deux tiers de la hauteur totale, y compris son expansion antérieure, orné de trois carènes spirales et de nodules plus ou moins réguliers, formés par des bosses axiales ; base convexe, portant deux ou trois cordons subnoduleux et des filets spiraux, jusque sur le cou qui est recourbé avec le rostre. Ouverture étroite, avec une large gouttière posté- rieure, munie en avant d'un rostre qui est confondu dans l'expansion de l’aile, et qui est court, recourbé en dehors et à droite, avec une légère saillie digitée sur le contour de la palmure ; une légère si- nuosité sépare cette nervure antérieure de la région latérale de l’aile qui porte cinq nervures aboutissant à des saillies peu digitées et cor- respondant aux cinq carènes du dernier tour et de la base; une sixième nervure, beaucoup moins saillante que les précédentes prend naissance sur la rampe postérieure du dernier tour et se recourbe le long de la spire dont elle dépasse beaucoup le sommet ; enfin une septième nervure rudimentaire existe encore dans la partie de l’aile qui se réfléchit en arrière sur le bord opposé de la spire, de sorte que, chez les individus très adultes, il ne reste qu'un faible espace dégarni entre l'expansion antérieure et l'expansion postérieure, qui circonscrivent presque totalement la périphérie axiale de la coquille ; bord columellaire appliqué sur la base au milieu, détaché et lamel- leux en avant et en arrière où il rejoint l’aile. Diagnose complétée d’après des figures de l’espèce-type, d'après la var. pal- liolata Dollf., du Kiméridgien de la Hève, ma coll., et d'après un plésiotype de l’Oxfordien supérieur de Vigneules : Pterocera polypoda Buv. (PI. IV, fig. 4), coll. de l'Ecole des Mines. | 68 ESSAIS DE Chenopus (Phyllochilus) Observ. — Il y a deux motifs pour rejeter la dénomination Malaptera, pro- posée en 1876 par M. Piette (Note sur les coquilles ailées des mers jurass. p. 5): d'abord ce nom était préemployé, avec une terminaison masculine il est vrai, mais avec la même étymologie, pour un Genre de Poissons ; en second lieu, huit années auparavant, Gabb avait proposé Phyllochilus pour le même groupe de coquilles, si ce n’est pour la même espèce-type. M. Piette a indiqué pour son Sous-Genre (Pal. fr. p. 349) trois types dont le premier est M. polypoda et le second M. Ponti, c'est-à-dire précisément l'espèce-type de Phyllochilus : donc l'identité des deux noms n’est pas douteuse. Rapp. et diff. — Ce Sous-Genre se distingue de Chenopus par son aile beau- coup plus palmée, munie de nervures beaucoup plus nombreuses, embrassant presque toute la spire, enfin par les bosses qui ornent son dernier tour; à part ce dernier caractère, d'importance d'ailleurs très secondaire, le Sous-Genre Phyliochilus ressemble bien davantage à Pterocera qu'à Chenopus ; aussi n'est- il pas surprenant que toutes les espèces nommées par d'anciens auteurs soient désignées comme Pterocera. Mais il s'en écarte essentiellement par l'absence d'un véritable sinus basal comme il en existe chez tous les Strombidæ : la fai- ble sinuosité, qui existe en avant, entre la nervure du rostre et la région laté- rale de l'aile, est à peine échancrée et beaucoup plus atténuée même que la sj- nuosité qu'on constate chez Chenopus, de sorte que Phyllochilus appartient bien à la Famille Aporrhaidæ. Si on le compare à Quadrinerous, on trouve que les nervures ou digitations sont, au total, en plus grand nombre et moins saillantes, que l'aile est davan- tage réfléchie, tandis que, chez Quadrinervus, elle n’adhère à la spire que par une digitation qui s'en écarte rapidement. En résumé, on voit croitre, de Sous-Genre en Sous-Genre, le nombre des di- gitations de l'aile, depuis Helicaulax jusqu'à Phyllochilus, en passant par 4rrho- ges, Chenopus et Quadrinervus ; le maximum se rencontre chez Phyllochilus, et c'est aussi le groupe chez lequel l'aile est le mieux palmée et le plus embras- sante. D'autre part, il est remarquable par sa longévité, pendant la plus grande partie de la période mésozoïque : il y a peu de coquilles ailées qui aient vécu, comme lui, du Bajocien au Danien. Répart. stratier. BaJocrEN. — Une espèce dans les argiles du Lincolnshire : Pterocera Bentleyi Morr. et Lyc.. d'après les figures de la Monographie de M. Hudleston, (Pal. Soc. 1896, p. 101, PI. III, fig. 4). BATHONIEN. — Une espèce dans la Grande Oolite de la Vienne: Pterocera pic- taviensis d'Orb., d'après la Paléont. franç. (vol. III) ; la même espèce, ou une variété à nervures plus saillantes, dans les calcaires de Laives (Saône- et-Loire), coll. Locard. GALLOVIEN. — Une espèce dans la Sarthe et la Haute-Marne : Pterocera Ar- themis d'Orb., d'après la Monographie précitée de M. Piette. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 69 Chenopus (Phyllochilus) OxroRDIEN. — Plusieurs espèces dans les Calcaires blancs supérieurs de la Meuse; Chenopus Burgundus Piette, Pterocera polypoda Buv. (= P. stella d Orb.), d'après la Paléont. franç. Une espèce nouvelle dans les couches siliceuses de la Meurthe : Phyllochilus Schlumbergeri Cossm. (Voir l’an- nexe ci-après, PI. V, fig. 3 et 5.) RAURACIEN. — Une espèce dans les couches coralligènes du Jura bernois : Pterocera rupellensis Etallon, d'après la Paléont. franc. ; comme cette dé- nomination fait double emploi avec celle antérieure de d'Orbigny, qui s'ap- plique à un Harpagodes, je propose, pour l'espèce d'Etallon : Phyllo- chilus jurensis, nobis. SEQUANIEN. — Une espèce voisine de P. polypoda, mais à spire plus élancée, dans ie calcaire du mont des Boucards, aux environs de Boulogne, coll. Legay. KIMERIDIEN. — Plusieurs espèces, soit dans les argiles de l'embouchure de la Seine, soit dans les calcaires marneux de la Meuse et de la Franche- Comité : Pterocera vespertilio Desl., P. Saillettea, P. minor Buv., d'après la Paléont. franç.; Strombus Ponti Brongn., dans l'Yonne et dans l'Aube, coll. Peron ; une variété de ce dernier, à la Hève : Pterocera palliolata Dollf., ma coll. NeocoMiEN. — Deux espèces bien caractérisées, dans l’Aube : Pterocera spe- ciosa (!) d'Orb., Aporrhais doctoris Peron (= Pt. Dupiniana d'Orb., non Rostellaria Dupiniana d'Orb.), d’après les figures de la Paléont. franc. (Terr. crét.), d'après les observations du Mémoire de M. Peron sur le Néo- comien de l'Yonne (p. 113), et d’après le néotype, coll. Peron. APTIEN. — Une espèce incertaine, à l’état de moule et à aile incomplète, dans les bancs supérieurs de Josa (Aragon) : 4porrhais Gasullæ Coquand, d’après la Monographie de cet auteur sur l’Aptien d'Espagne (PI. VI, fig. 8). CENOMANIEN. — Une espèce de petite taille, dans le «Jallais » des environs du Mans, simplement citée par d'Orbigny dans son Prodrome sous le nom Pterocera Verneuili, d'après l'échantillon-type, dans la Coll. de l'Ecole des . Mines (Voir l’annexe ci-après, pl. V, fig. 13 et 157). TURONIEN. — Une espèce dans les couches supérieures de Gosau : Pterocera Haueri Zekeli, d’après la figure publiée dans la Monographie de cet auteur. SANTONIEN. — Une espèce à peu près certaine, dans les couches infra-séno- niennes de la Tunisie : Pterocera Cotteaui Thomas et Peron. d’après l'explo- ration de la Tunisie (PI. XX, fig. 11-12). Une espèce assez fruste, plus glo- buleuse que la suivante, dans le Sénonien inférieur de Castillet (Var) : Pte- rocera Toucasi d'Orb., ma coll. (échantillon recueilli par M. Michalet). DANIEN. — Une espèce à aile à peu près conservée, dans le Crétacé supérieur d'Algérie et de Tunisie : Pterocera Fourneli Coquand, ma coll. (1) Par une singulière coïncidence, Strombus speciosus Schloth. et Pterocera speciosa d'Orb., qui ne sont, ni l’un ni l’autre, des Strombidæ, se trouvent placés, d'après notre classement de la Famille Aporrhaidæ, le premier dans le Genre Arrhoges, le second dans le Genre Chenopus, puisque c'est un Phyllochilus. Il n'y a donc pas, à propre- ment parler, de double emploi à rectifier. 70 ESSAIS DE Chenopus (Phyllochilus) PrEROCERELLA, Meek, 1864. Type : Chenopus tippanus, Conr. Crét. Taille moyenne ; forme trapue ; spire médiocrement allongée, à galbe conoïdal; tours peu convexes ou à peine anguleux, paraissant lisses, séparés par des sutures finement rainurées ; dernier tour grand, bicaréné, ventru, à labre prolongé par une aile très étendue, qui embrasse les trois-quarts de la périphérie de la coquille, et qui est découpée en lobes séparés par de profondes échancrures : lobe antérieur trinervé en éventail, la nervure correspondant au rostre se recourbe immédiatement et se prolonge par une digitation aiguë qui redescend au niveau de l'avant-dernier tour, tandis que les deux autres nervures, l'une verticale ou à peine infléchie et l’autre oblique, aboutissent à des digitations aiguës, mais moins longues que la pre- mière, de sorte que le contour du lobe est à peu près celui d'une aile de dragon ; lobe médian uninervé et peu développé, formant une exfoliation comprise en deux échancrures ou « fjords » qui atteignent presque la région convexe et dorsale du dernier tour; lobe inférieur binervé, largement étalé et se rattachant au sommet de la spire, quoiqu'il soit séparé de l'avant-dernier tour par une échan- crure close, assimilable à un «lac ». Diagnose complètement refaite d'après des échantillons de l'espèce-type du Crétacé de Ripley (Mississipi), commu- niqués par le Musée de Washington | (Fig. 3). | Rapp. et diff. — Sans l'obligeance de M. Stanton, qui a obtenu pour moi la communication des échantillons typiques ci-dessus figurés, il m'eût été impossible de me rendre compte exactement de ce Fig. 8. — Chenopus tipanus Conr. Grossi 3/2. que pouvait représenter le Genre de Meek, créé sur un type incomplei, et en me guidant seulement d'après une figure PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 71 Chenopus (Phyllochilus) très sommaire du Manuel de Tryon. En réalité, Pterocerella, parait être un Phyllochilus dont l'aile est échancrée par des découpures qui pénètrent très profondément dans sa surface; l’une de ces échancrures est entièrement close, chez les adultes, par le rattachement du lobe inférieur aux premiers tours de spire. À ce dernier point de vue, il est logique de se demander si Pterocella, dont l'aile se détache sans adhérer réellement à l’avant-dernier tour et ne se rattache qu'adventivement aux premiers, est bien à sa place dans le Genre Che- nopus, et si cette Section ne devrait pas être plutôt classée près de Perissoptera et surtout près de Tridactylus dont les lobes antérieurs ont, comme on le verra ci-après, presque la même disposition ? Il est vrai que Tridactylus a une ouver- ture détachée, et qu'il n’y existe aucune connexion entre l'aile et la spire.Dans l'é- tat actuel de nos connaissances, l'ouverture de Pterocerella étant inconnue, et d'autre part lar essemblance de cette coquille avec Phyllochilus étant complète, sauf l’échancrure close entre l’avant-dernier tour et le sommet, j'ai trouvé plus naturel l'arrangement que je propose, malgré la légère exception qui en résulte pour le choix de mes critériums génériques. Il ne faut pas perdre de vue, d'ail- leurs, qu'il s'agit d'une forme assez variable, selon l’âge de la coquille : la diag- nose très complexe que j'en ai donnée ci-dessus, s'applique à un individu com- plètement adulte ; mais, avant d'en arriver à ce point, l'aile affecte une disposi- tion moins compliquée, ainsi que j'ai pu le constater sur quelques-uns des échantillons communiqués qui n'avaient pas encore l'échancrure close. Peut- être en est-il de mème chez Tridactylus, et il est possible qu'on trouve ulté- rieurement ce dernier muni d'un prolongement de l'aile qui le rapprocherait de Pterocerella. Répart. stratigr. CENOMANIEN. — Outre l’espèce-type, dans le groupe ( Ripley » des Etats- Unis, une espèce probable sur laquelle M. Gardner croit avoir aperçu la trace d'une adhérence de l'aile à la spire, dans Les «grès verts supérieurs » de Blackdown : Aporrhais macrostoma Sow. (Geol. Mag. 1874, p. 291, pl. VII, fig. 2). MAusSENETIA nova sectio. Type : M. Staadti, n. sp. Paléoc. Taille grande ; forme fusoïde, assez ventrue ; spire turriculée, ai- guë au sommet, à galbe légèrement extraconique ; tours nombreux, d’abord convexes et ornés de cinq cordons spiraux et obsolètes, sè- parés par des sutures peu profondes, devenant anguleux au milieu, en mème temps que les cordons sont plus saillants et plus épais. Dernier tour égal à la moitié environ de la hauteur totale, y com- 72 ESSAIS DE Chenopus (Phyllochilus) pris le rostre, irrégulièrement et obtusément bossué sur sa face ventrale, tandis que, sur la face dorsale, la carène médiane devient beaucoup plus tranchante ; base ornée de cordons écartés, excavés sur le cou. Ouverture tout-à-fait rétrécie entre l'aile et la surface pariétale de la coquille, terminée en avant par un rostre un peu allongé, droit, eflilé à son extrémité, séparé de l'aile par une large sinuosité versante et échancrée ; aile étendue, large et demi-circu- laire, digitée surtout en arrière où elle est détachée du sommet de la spire, munie de cinq ou six nervures peu saillantes, auxquelles cor- respondent intérieurement des rainures peu profondes et rapide- ment atténuées à partir du bord ; columelle oblique, presque recti- ligne ; bord columellaire calleux, étalé, limité par un bourrelet très saillant sur la base. Diagnose établie d'après l'unique échantillon complet de l'espèce-type, du Thanétien de Jonchery (PI. IV, fig. 8 et 9), ma coll., recueilli par M. Staadt; et d’après un fragment d’aile, coll. Maussenet. Rapp. et diff. — Par son aile très étalée et par sa large sinuosité basale, cette magnifique coquille, qui récemment encore était ignorée de tous les collection- neurs du Bassin de Paris, pourrait être rapprochée de certains Hippocrene ; mais son ornementation et ses digitations correspondant à des nervures, la rattachent au Genre Chenopus, dans lequel elle forme une travsition entre Quadrinervus et Phyllochilus, s'écartant du premier par ses digitations et ses nervures plus nombreuses, par sa sinuosité plus fortement échancrée, et du second par son aile non embrassante, des deux, par son ornementation et par son bord columellaire limité par un bourrelet. Quoi qu'il en soit, il ne me pa- rait douteux que Maussenetia est le successeur de ces Aporrhaidæ épanouis qui ont duré pendant toute l’époque mésozoïque, et que, d'autre part, son aile peu digitée et sa sinuosité basale en font l'ancêtre évident des grands Hippocrene de l'Eocène, de même que ceux-ci paraissent avoir donné naissance aux modernes Strombidæ. Ainsi, la découverte de cette splendide coquille, à un niveau où le test des mollusques est cependant bien fragile, est intéressante non seulement en elle-même, mais encore et surtout par ce qu'elle atteste la filiation qui relie, depuis la base du Jurassique jusqu'aux mers actuelles, les premières coquilles ailées aux véritables Strombus. Répart. stratigr. PALEOCENE. — L'espèce type dans les sables thanétiens de la Vesle (Marne), ma collection. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 13 ARRHOGES, Gabb, 1868. Coquille chenopodiforme, à rostre assez court, à aile palmée, peu adhérente en arrière, sans digitation postérieure; sinus basal faible. ARRHOGES, sensu stricto. Type : Chenopus occidentalis, Beck. Viv. (= Goniocheila, Gabb 1868, non Goniochile Bell, Crust. 1858 ; — Alipes, Conr. 1865, sine dese.). Taille moyenne ou petite ; forme fusoïde et peu ventrue ; spire élancée, à galbe conique ; tours nombreux, convexes, obliquement costulés, finement sillonnés dans les intervalles des côtes: dernier tour inférieur ou au plus égal à la moitié de la hauteur totale, sou- vent bi-anguleux, quelquefois arrondi, à peine excavé à la base. Ou- verture assez large, courte, avec une étroite gouttière postérieure, ter- minée en avant par un rostre droit et très court, parfois réduit à un simple bec assez large, et séparé de l’aile par une imperceptible si- nuosité faiblement évasée au dehors; labre formant une expansion aliforme, large, subquadrangulaire, non festonnée ni latéralement digitée, quoique divisée extérieuremont par deux nervures plus ou moins obsolètes, qui correspondent aux deux angles souvent à peine marqués du dernier tour et qui aboutissent aux deux sommets du contour de l'aile; celle-ci se termine au bas par une sorte de bec sub- digité et un peu recourbé ; pas de digitation postérieure, l'aile étant simplement adhérente aux deux avant-derniers tours, le long de la gouttière de l'ouverture, et échancrée en demi-cercle entre la spire et le bec ci-dessus indiqué; bord columellaire mince, largement étalé sur la base et sur une partie de l’avant-dernier tour. Diagnose complétée d’après un échantillon de l'espèce-type, ma coll. (donné par M. Dall); et d’après un plésiotype très voisin, du Paléocène des envi- rons de Paris : Chenopus anulogus Desh. (PI. V, fig. 6-7), ma coll. et coll. de l'Ecole des Mines. 74 ESSAIS DE Arrhoges Rapp. et diff. — L'absence complète de digitations, la forme large, lobée ou subquädrangulaire de l’aile qui porte simplement un bec à son extrémité infé- rieure, la brièveté de son attache postérieure sur la spire, justifient la sépara- tion de ce Genre distinct de Chenopus. Si on le compare à Helicaulax, on re- marque que son aile lobée ne ressemble pas à l'unique digitation latérale de ce dernier Sous-Genre, et qu'elle n’adhère pas à la spire suivant une longue digi- tation postérieure comme celle d'Helicaulax. Quant à Goniocheila Gabb (qu'il faut écrire Goniochila, puisque la diphtongue : n'existe pas en latin), c'est une forme très voisine d’Arrhoges, ainsi que Meek l’a lui-même signalé : le type (Alipes liratus Conr. sine desc.) a le rostre un peu plus pointu que le bec d’4. occidentalis ; mais notre plésiolype paléocé- nique à un rostre intermédiaire, de sorte qu'on serait embarrassé pour le rap- porter soit à Arrhoges, soit à Goniochila ; il ne faut donc pas attacher d'impor- tance à celte petite différence qui ne parait même pas constante. D'ailleurs, Goniochila aurait fait double emploi avec Goniochile qui est préemployé ; d'autre part, on ne pourrait réellement pas reprendre Alipes Conr., quoique ce nom soit antérieur de trois ans à Arrhoges, parce que c'est un simple nom de liste qui n'a eu d'existence officielle que par la publication de Meek (1876), ce der- nier auteur l'ayant admis cemme Sous-Genre d’Aporrhais. Répart. stratigr. SENONIEN. — Une espèce très probable, dans les (couches de Chlomek » à Kreslingswalda (Bohème): Rostellaria anserina Nilsson, d'après la figure publiée par M. Fritsch (Bôühm. Kreide, VI. p. 45, fig. 38). Une espèce dans l'Emschérien inférieur du Colorado : Goniocheila castorensis Whitf., d'après la Monographie de M. Stanton (Color. form. p. 143, pl. XXXI, fig. 1); une autre espèce dans l'Utah: Anchura ruida White, d'après M. Stanton (ibid. p.145, pl. XXXI, fig. 3-4). PALEOCENE. — Le plésiotype ci-dessus figuré, dans le Thanétien de l'Oise et de la Marne, ma coll. Une autre espèce à la partie inférieure du Modunien de la Fère: Chenopus Heberti Deshayes, d'après la figure publiée par cet auteur (An. s. vert. III, p. 441, PI. XCIL. f. 3). EoceNE. — Une espèce probable, dans les Lignites sparnaciens de la monta- gne de Laon: Chenopus dispar Deshayes, d’après la figure publiée par cet auteur (ibid. p. 443, PI. LXXXIX, fig. 5-6). OLIGOCENE. — — Une espèce dans le Stampien d’'Etampes et de l'Allemagne du Nord: Strombus speciosus Schloth., ma coll. (Voir à ce sujet la note infrapaginale ci dessus, p. 69). MioceNE. — L'espèce-type de Goniochila, aux Etats-Unis: Alipes liratus Conrad, d'après la figure du Manuel de Tryon. Une espèce dans l'Helvétien de la Touraine: Chenopus Hupei Mayer, ma collection. PLioceNE. — Une espèce bien caractérisée, dans le Plaisancien des Alpes- Maritimes: Aporrhais alata Eichw., ma coll., et en Volhynie d’après Eich- wald (Leth.ross. p 225). EPOQUE ACTUELLE, — L'espèce-type sur les côtes des Etats-Unis, ma coll. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 75 Arrhoges DREPANOCHILUS , Meek, 1864 ('). Type : D. Evansi Cossm. (= Rostell americana Evans et Sh.). Sén. (= Dimorphosoma, Gardner 1875). Taille en général petite, ou au-dessous de la moyenne; forme fusoïde, peu ventrue; spire turriculée, à galbe conique ; tours assez nombreux, convexes, d'abord lisses, puis obliquement costulés et finement décussés par des filets spiraux dans leurs intervalles; dernier tour bianguleux, l'angle inférieur subcaréné, muni de quelques cor- dons écartés sur la base qui est déclive, un peu excavée sous le cou. Ouverture irrégulièrement étroite, avec une large gouttière posté- rieure, terminée en avant par un bec court et droit, pointu à son extrémité; labre dilaté par une digitation unciforme qui est séparée du bec par une légère sinuosité ; elle porte une nervure médiane dans le prolongement de la carène inférieure du dernier tour, et elle est rainurée à l’intérieur vis-à-vis de cette nervure, puis elle se recourbe en crochet un peu aigu à son extrémité libre; digitation postérieure tout-à-fait rudimentaire, réduite à une gouttière qui n'adhère qu'à l'avant-dernier tour seulement; columelle excavée, lisse recouverte par un bord calleux qui s'étale sur une partie de la base et qui est limité par un bourrelet saillant, en conjonction avec la gouttière postérieure. Diagnose refaite d'après des échantillons de l’espèce-type, du Crétacé supé- reur du Dakota (PI. VI, fig. 11-12), Musée de Washington, communiqués par M. Stanton; plésiotype européen, des grès cénomaniens de Blackdown: Rostellaria calcarata Sow. (PI. IV, fig. 10, et PI. V, fig. 1, 2 et 14), coll. de l'Ecole des Mines. (1) Check list Invert. (Smithson. Instit.), p. 35 ; dein 1876, U. S. Geol. Surv. (Upper Miss. cret. Invert. p. 3%). — Je suis obligé de changer le nom du type de ce Genre, Evans et Shumard lui ayant donné, en 187, une dénomination préemployée pour une coquille néocomienne du Chili, en 1842, par d'Orbigny ; celte dernière est d’ailleurs un Chenopus. Je propose donc : D. Evansi nobis, pour l'espèce du Dakota. 76 ESSAIS DE Arrhoges Rapp. et diff. — Cetle Section est évidemment très voisine d'Arrhoges et ne s'en distingue que par l'adhérence encore plus restreinte de l'aile contre la spire; indépendamment de ce caractère sectionnel, quiest d'ailleurs peu facile àsaisir,on peut encore indiquer que l'aile a un contour plus unciforme, ressemblant davan- tage à un hameçon, et que le bec est plus court; aussi, si le Genre Drepanochilus n'avait pas existé déjà, et s’il n’était mème doublé par un synonyme (Dimorpho- soma), je me serais fait un scrupule de proposer une Section distincte d'Arrho- ges, attendu que j'ai épouvé un réel embarras quand il s’est agi de distribuer entre ces deux groupes les différentes espèces fossiles: on n'y parvient qu'en examinant très attentivement les échantillons eux-mêmes, plutôt que les figures qui ne relatent pas assez explicitement d'aussi faibles différences. Quand il a proposé Drepanochilus, Meek l'a classé près d'Anchura, c'est-à-dire dans un groupe de coquilles qui ont le rostre très aigu et l’aile complètement détachée de la spire, sans aucune adhérence avec l’avant-dernier tour; cette opinion m'avait primitivement induit en erreur, et mon incertitude n'a cessé que lorsque j'ai eu, grâce à l'obligeance de M. Stanton, communication des échantillons typiques de l'espèce américaine, type du Genre en question. Il me paraît maintenant bien évident que Drepanochilus doit être placé dans un Genre tout-à-fait distinct de celui auquel se rattache Anchura, c'est-dire auprès d'Arrhoges, comme je viens de le démontrer ci-dessus. Cette rectification en amène immédiatement deux autres: d’abord, Dimorpho- soma Starkie Gardner (1875), qui a pour type Rostellaria calcarata Sow., est génériquement identique à Drepanochilus; je ne puis en effet, signaler aucun caractère différentiel entre cette coquille cénomanienne de Blackdown, et Ros- tellaria americana (= D. Evansi) qui est le type du Genre de Meek ; par consé- quent, ces deux dénominations sont complètement synomymes. D'autre part, la majorité des auteurs ont réuni Perissoptera Tate avec Drepanochilus, au moins pour une partie des espèces; or on verra plus loin que Perissoptera est une Sec- tion d'Anchura, chez laquelle l’aile n’est pas adhérente à la spire; il faut donc renoncer à cette interprétation. Répart. stratigr. APTIEN. — Une espèce très douteuse, à l’état de moule, à tours munis d’une rampe inférieure, dans l’Aptien supérieur de l'Aragon: Aporrhais sim- plex ('), Coquand, d’après la Monographie de cet auteur sur l'Aptien d'Espagne (PI. VI, fig. 6-7). ALBIEN. — Une espèce dans le Gault inférieur de Cosne, confondue à tort avec le plésiotype de Blackdown: Rostellaria Muleti d'Orb., d'après la Mo- nographie de M. de Loriol (Etudes sur la faune des couches du Gault de Cosne, p. 28, PI. IV, fig. 1-6). (1) Aporrhais simplex Coq., de l'Aptien et Rostellaria simplex d'Orb., du Turonien, étant tous deux des Drepanochilus qui n’appartiennent pas à la même espèce, le plus récent des deux en date, c'est-à-dire l'espèce aptienne de Coquant, doit recevoir un nom nouveau; je propose : Drepanochilus Coquandi, nobis. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 71 Arrhoges CENOMANIEN. — L'espèce plésiotype ci-dessus figurée, avec une espèce plus ventrue, dans les grès verts supérieurs de Blackdown: Aporrhais neglecta Tate, d'après la Monographie de M. Gardner (Geologic. Mag. 1875, p. 3%6, PI. XII). TuRoNIEN. — Une espèce dans les couches supérieures de Gosau: Rostellaria Partschi Zekeli, d'après ia Monographie de cet auteur. Une espèce à peu près lisse, sauf les côtes axiales, dans les grès d'Uchaux: Rostellaria sim- plex d'Orb., ma coll. coll. Peron. (V. la note infrapaginale, p. 76). SENONIEN. — Une espèce dans les calcaires gris de Lyddenpont: Dimorpho- soma spatochila Gardn., d’après la figure publiée par cet auteur (loc. cit.) Une espèce à digitation postérieure très courte, mais ornée comme Aeli- caulax, dans l'Inde méridionale: Rostellaria securiformis Forbes, d'après la figure de la Monographie de Stoliczka (PI. II, fig. 2). Une espèce bien caractérisée dans les sables de Vaals: Rostelluria stenoptera Goldf., d'après la Monographie de M. Holzapiel. L'espèce-type dans le Missouri supérieur (« Group Fox Hill ») d'après Meek. Une autre espèce plus douteuse, dans le «GroupFort Pierre »: Rostellaria nebrascensis Evans et Shumard, d'après Meek. (loc. cit.). EOcENE. — Une espèce à aile très unciforme, dans les phosphates de la Tu- nisie: Chenopus decoratus (‘) Locard (Explor. scient. Tunisie), ma coll. MonocyPaus, Piette, 1876 (em. 1891). Type : Pter. camelus, Piette. Bath. Test assez mince. Taille au-dessous de la moyenne ; forme ovale, ventrue, abstraction faite de l’aile ; spire peu allongée, à tours d’abord convexes et lisses, puis bientôt anguleux et ornés de cordons au-dessous de l’angle ; dernier tour à peu près égal aux deux tiers de la hauteur totale, y compris le rostre, multicaréné et orné de filets (1) Les échantillons munis de leur test qu'a rapportés M. Paul Bedé d'une récente excursion aux environs de Sfax, me permettant de fixer le classement de cette coquille qui n'était, jusqu'à présent, connue que par des spécimens informes, à l’état de moules: sa forme est trapue, ses tours sont anguleux et noduleux, l'angle persistant sur le der- nier tour dont la base porte en outre deux carènes concentriques : outre la digitation ou gouttière adhérant à la plus grande partie de l’avant-dernier tour, l'aile porte une seule digitation postérieure en crochet recourbé, qui est séparée de la portion adhérente par un arc de cercle extérieuremenl bordé; au-dessus du crochat terminal, l’aile décrit une petite sinuosité qui aboutit à une légère saillie, correspondant au premier cordon ba- sal ; il ne parait pas y avoir de saillie vis-à-vis du second cordon basal, qui est simple- ment séparé par un sinus versant d’un bec antérieur, très court et faiblement con- tourné. Il m'a semblé qu’il serait intéressant de donner de nouvelles figures de cette espèce (Pl. VII, fig. 7-8), méconnaissable d'après la description et la figure origi- nales. 78 ESSAIS DE Arrhoges spiraux, irégulièrement bossué et parfois même noduleux sur les carènes, par suite de ces bosses ; base funiculée et excavée sur le cou, à cause de la courbure du rostre qui est un peu allongé et pointu, séparé de l'aile par un sinus peu profond. Ouverture irrégu- lière, allongée, avec une étroite gouttière postérieure, obtusément comblée à la naissance du rostre ; labre muni d’une aile palmée, fes- tonnée sur son contour plutôt que digitée, n'adhérant en arrière, à la spire, que sur la hauteur de l’avant-dernier tour, et munie, de ce côté, d'une sinuosité qui échancre un peu son contour inférieur ; la nervure postérieure de l'aile correspond généralement à une digita- tion un peu plus longue et plus creuse que les autres nervures ; bord columellaire mince, non détaché de la base, se raccordant avec la gouttière postérieure et avec le rostre antérieur. Diagnose refaite d’après les échantillons de l’espèce-type (PI. IV, fig. 6-7), coll. de l'Ecole des Mines. Observ. — Le nom de cette Section a subi plusieurs vicissitudes : l'auteur l'avait d'abord orthographié Monocuphus (Notes sur les coq. ailées des mers jurass. 1876, et Pal. fr., p. 232) ; puis il l'a écrit Monosiphus (p. 431) et ensuite Mononosyphus (p. 504), et enfin, probablement sur le conseil de Fischer, qui l'a correctement orthographié dans son Manuel, Monocyphus (p. 531). Rapp. et diff. — Cette Section se distingue d'Arrhoges par son rostre plus long, plus grèle et plus recourbé, par son aile plus festonnée sur son contour et même subdigitée en arrière ; elle se rattache évidemment à Chenopus par la tendance à l'existence de deux digitations latérales, quoique l'aile soit moins découpée : mais elle s'en écarte par son rostre antérieur qui est plus long et recourbé, ainsi que par la réduction rudimentaire de la digitation postérieure qui, chez Chenopus, au contraire, se développe bien davantage, en adhérant par- tiellement à la spire. Quant à Drepanochilus, son aile unciforme et unidigitée ne ressemble guère à l'aile palmée et multinervée de Monocyphus ; en outre, son bec est plus court que le rostre dont on constate l'existence chez ce dernier, quand la coquille est intacte. En raison de leur forme trapue, les espèces de cette Section ont presque toutes été décrites comme étant des Pterocera ; toutefois, je ne crois pas néces- saire de répéter ici ce qui a déjà été dit ci-dessus au sujet de la différence capitale qui distingue des Aporrhaidæ ce Genre actuel de Strombidæ. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 79 Arrhoges Répart. stratigr. BATHONIEN. — Sept espèces aux différents niveaux de l'Oolite, dans les Ardennes, le Boulonnais, la Normandie et l'Angleterre : Pterocera camelus Piette, P. atractoides, balanus, vespa Desl., Alaria pagoda Morr. et Lyc., Chenopus Bouchardi Rigaux et Sauv., C. Sauvagei Piette, d'après la Paléont. franc. et d’après les échantillons de la coll. Legay. Une autre espèce encore plus ventrue dans le Bathonien inférieur de Marquise, près Boulogne : Chenopus difformis Cossm., coll. Legay. Probablement aussi la coquille d'Angleterre dénommée Fusus coronatus Morr. et Lyc., d'après un plésiotype de la coll. Legay. CALLOVIEN. — Quatre espèces dans la Sarthe, la Haute-Marne et l’Anjou : Pterocera Ariadne d'Orb., Chenopus trochiformis Piette, Plerocera Amyntas, d'Orb., P. nodulosa Héb. et Desl., d’après la Paléont. franc. Oxrorbiex. — Trois espèces dans le Rhône, les Ardennes et la Meuse : Che- nopus jucundus,, C. pülcher Piette, Rostellaria costellata Buv., d’après la Pal. franc. POoRTLANDIEN. — Une espèce dans les calcaires du Barrois : Rostellaria Rau- linea Buv., d'après la Paléont. franc. NeocomiEN. — Une espèce à rostre recourbé de face, à large sinuosité basale : Rostellaria Dupiniana d'Orb., dans l'Aube, coll. Peron. DIARTEMA, Piette, 1864. Coquille ranelliforme, ventrue, déprimée, à labre épais, festonné, avec une gouttière postérieure, adhérente à l’avant-dernier tour ; varice ou trace d’une aile ancienne, opposée au labre : rostre court, assez large, séparé du labre par une sinuosité. DiARTEMA, sensu stricto. Type : Pterocera paradoæa, Desl. Bath. (= Polystoma, Piette 1891, non Zed. Verm. 1800, nec Steph. Col. 1835). Test épais. Taille moyenne ; forme buccinoïde ou ranelloïde, tra- pue, déprimée dans le sens de l'épaisseur ; spire courte, à galbe sub- conoïdal ; tours étroits, anguleux, subétagés, ornés de côtes axiales, croisées par des cordons spiraux ; en outre, quelques varices irrégu- lières indiquent la trace des arrêts de l'accroissement, et chez certains individus, ces varices se correspondent d’un tour à l’autre, en for- 80 ESSAIS DE Diartema mant deux rangées axiales et continues, diamétralement opposées. Dernier tour égal aux deux tiers de la hauteur totale, portant inva- riablement sa varice latérale, du côté opposé au labre, orné, ainsi que la base, de carènes serrées jusque sur le cou excavé où elles alternent avec des rangées obliques de granulations. Ouverture obli- quement étroite au fond et abstraction faite de l'épanouissement super- ficiel de ses bords, munie en arrière d'une large gouttière qui adhère à la base de l'avant dernier tour, jusque sur la suture et quelquefois il au-delà ; rostre étroit, court, rainuré, aigu à son extrémité libre, élargi à la base où il est séparé du labre par une sinuosité bien visible et subéchancrée ; labre épais, épanoui en une aile peu développée, festonnée plutôt que digitée sur son contour, laciniée à l’intérieur ; columelle excavée en arrière, faiblement coudée en avant avec le rostre ; bord columellaire lisse, mince en arrière, détaché en avant. Diagnose complétée d'après des échantillons de l’espèce-type, du Bathonien d'Hidrequent (PI. V, fig. 17 et 19), coll. Legay. Rapp. et diff. — C'est avec raison que ce Genre a été séparé de Chenopus, auquel il ne se rattache guère que par sa sinuosité basale ; son aile est rudimen- taire et ses varices rappellent plutôt les Alaria ; mais son rostre est largement rainuré comme le sont les digitations des coquilles ailées et comme l'est aussi le bec des Aporrhaïdés ; quant à son ouverture, le péristome épanoui et canali- culé en arrière a beaucoup d'affinité avec celui de certains Columbellina. L'en- semble de ces caractères lui attribuent une place tout à fait à part dans la Famille à laquelle il appartient. M. Piette a divisé Diartema en deux Sous-Genres : seulement, au lieu de con- server pour le premier le nom du Genre, comme l'exigent les règles de la Nomenclature, il y a substitué une nouvelle dénomination, dans les dernières feuilles de la Paléontologie française ; Polystoma ne peut être admis, non seule- ment parce qu'il faut qu'il reste au moins un spécimen de Diartema, mais encore parce que ce nom était déjà deux fois préemployé en Zoologie pour désigner des Genres. Répart. stratigr. BaJOCIEN. — Une espèce douteuse dans l’Oolite inférieure du Yorkshire : Alaria varicifera Hudleston, d'après la Monographie de cet auteur (Gast. inf. Ool., p. 141, PL IL, fig. 10). PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 8t Diartema BATHONIEN. — L'espèce-type dans la Grande Oolite du Calvados, ma coll., dans le Boulonnais, coll. Legay, dans la Moselle, d’après la Paléont. franc. KIMERIDGIEN. — Une espèce bien typique, dans le calcaire coralligène de Valfin : Pterocera spinigera Etallon (= Rostellaria Benoisti Guir. et Ogér., sec. de Loriol), coll. du Muséum de Lyon. NEocoMtEN. — Une espèce bien typique, dans le calcaire ferrugineux de l'Yonne : Diartema subranelloides Peron, d'après la figure publiée par cet auteur (Et. Gastr. néoc. de l'Yonne, p. 146, PI. IV, fig. 13). CYPHOTIFER, Piette, 1876. Type : Rostellaria hamulus, Desl. Bath. Taille moyenne ; forme fusoïde, un peu trapue : spire turriculée, à galbe conique ; tours convexes, subanguleux en arrière, ornés de côtes axiales, assez épaisses, bordés d’une rangée de granulations au- dessus de la suture, et portant des cordons spiraux, assez serrés, finement granuleux. Dernier tour supérieur à la moitié de la hauteur totale, muni d’une carène saillante chez les individus adultes et de nodosités oblongues sur cette carène, avec une gibbosité diamétra- lement opposée à l'aile ; côtes axiales encore apparentes sur la rampe excavée qui est au-dessous de la carène, mais presque totalement effacées sur la base qui est convexe et sur laquelle persistent seuls les cordons granuleux, jusque sur le cou court et un peu excavé. Ouverture subtrigone, avec une gouttière postérieure arrêtée contre la suture du dernier tour, terminée en avant par un rostre court et droit ; labre épais, bordé et festonné en avant, prolongé en arrière, vis-à-vis de la carène, par une digitation hamiforme et assez longue, rainurée à l’intérieur, carénée à l’extérieur ; columelle un peu excavée; bord columel- laire étroit, peu calleux. Diagnose complétée d’après la figure de l’espèce- type dans la Paléont. franc. ; reproduction de cette figure (Fig. 4); et d'après un des frag- ments-types, de Langrune (PI. VIII, fig. 9), coll. Pellat. Fig. 4. — Cyphotifer hamulus, Desl. Grossi 3/1. 6 82 ESSAIS DE Diartema Rapp. et diff. — Ce Sous-Genre se distingue de Diartema parce qu'au lieu d'une varice continue, diamétralement opposée à l'aile, il porte seulement sur le dernier tour une varice gibbeuse et comprimée latéralement ; en outre, parce que son aile, au lieu d’être simplement festonnée sur son contour, se termine par un hameçon recourbé dans le prolongement de la carène dorsale; enfin, parce que son ouverture n'est pas munie d'une gouttière descendant sur l'avant- dernier tour, l'aile se détachant presque immédiatement au-dessus de la suture du dernier tour. Toutefois Cyphotifer se distingue des Alaires d’abord par son dernier tour unicaréné, ensuite parce que sa digitation est recourbée dès sa nais. sance, enfin et surtout par sa gibbosité latérale qui forme une varice dénotant un arrêt diamétral de l'accroissement du dernier tour, au lieu de l’épine qui marque seulement la place d'une digitation. On retrouve, il est vrai, ce carac- tère variqueux chez Diempterus ; mais alors, comme on le verra ci-après, les varices sont plus nombreuses et mucronées. Répart. stratigr. BATHONIEN. — L'espèce-type dans la Grande Oolite du Calvados, d’après la Paléont. franc. SEQUANIEN. — Une espèce, jusqu'ici très incomplète, dans les calcaires à Astartes du Boulonnais et de l'Yonne : Diartema ranelloides Sauv. et Rigaux, d'après la Paléont. franc. HARPAGODES, Gill , 1869. Coquille massive ; rostre antérieur recourbé sur le dos ; aile peu palmée, pourvue de digitations longues et incurvées, la postérieure appliquée contre la spire ; pas de sinus entre le canal et la première digitation latérale. HARPAGODES, sensu stricto. Type : Pterocera pelagi Brongn. Néoc. Test très épais. Taille parfois très grande ; forme ventrue, ptérocé- rienne ; spire en général courte, à galbe conoïdal ; tours convexes ou subanguleux, lisses ou ornés de côtes spirales que séparent d'étroites rainures ; sur le dernier tour, quelques-unes de ces côtes se trans- forment en carènes gibbeuses ou épineuses, au nombre de quatre dans la plupart des espèces. Ouverture étroite, à bords presque paral- PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 83 Harpagodes lèles, dépourvue de sinus à la base, terminée en avant par un rostre digité qui se recourbe du côté opposé à l’aile et qui est adjacent à une large dénivellation du contour, plutôt qu’à une véritable sinuosité échancrée ; labre épais, avec un rebord réfléchi sur l'ouverture qu'il contracte au milieu et à l’intérieur de la saillie des digitations ; aile non palmée, formée de cinq digitations allongées et incurvées à leur extrémité, prenant naissance dans le prolongement des côtes ou ca- rènes du dernier tour, sauf la digitation postérieure qui fait suite au bourrelet suprasutural, et qui se recourbe immédiatement, de manière à s'appliquer obliquement le long de la spire qu’elle dépasse ordi- nairement, en affectant fréquemment la forme d’une $ ; columelle excavée, lisse, non tordue en avant ; bord columellaire calleux, très largement étalé sur la base du côté postérieur, détaché au milieu et retroussé par un large sinus, dénivelé et appliqué en avant sur la région ombilicale, le long de laquelle il est bordé par une crête par- fois très saillante. Diagnose complètement refaite d'après des exemplaires adultes de l'espèce- type. du Barrémien d'Orgon, montrant le dédoublement réflexe du labre (PI. VII, fig. 1), coll. de l'Ecole des Mines ; et d'après deux plésiotypes du Portlandien : Strombus Oceani Brongn. (PI. VII, fig. 1), du Bolonien de la Crèche près Wimereux, coll. Legay ; et Pterocera icaunensis Cotteau (PI. VI, fig. 7) du ravin d'Egriselles près Auxerre, coll. Peron (type de Cotteau). Rapp. et diff. — Ce Genre, que Fischer a seulement admis comme Sous- Genre de Chenopus, mérite d'en être complètement distingué, à cause de son aile non palmée, de son labre contracté, et de son bord columellaire particulie - rement calleux. Comme l'indique son nom, il ressemble extérieurement à Har- pago qui est une subdivision de Pterocera ; mais il s’en distingue essentiellement par l'absence du véritable sinus basal qui caractérise tous les Shrombidæ et qui est très versant précisément chez les Ptérocères actuels, tandis qu'Harpagodes a simplement le contour dénivelé entre le rostre et la première digitation. Si on le compare à Phyllochilus qui a aussi l'aile très développée, on remarque immé- diatement que cette aile n’est pas réellement palmée chez Harpagodes, dont les digitations, non canaliculées chez les adultes, ont plutôt de l'analogie avec celles des Genres ci-après; mais il s’écarte, d'autre part, de ces derniers, non seule- ment par son galbe ventru, mais surtout par sa digitation postérieure qui adhère 84 ESSAIS DE Harpagodes à la spire, çomme celle de certains Chenopus, tandis que les Alaires ont l'aile détachée dès le dernier tour. Dans une étude que j'ai publiée en 1900 (Observ. sur quelques coq. crétac. III, Assoc. franc. Congrès de Boulogne-sur-Mer, 1899), sur les gros fossiles du Bar- rémien d'Orgon, j'ai déjà donné plusieurs figures très exactes de l'espèce-type d'Harpagodes, qui n’est pas du Néocomien comme on l’a souvent écrit, mais du Barrémien comme l’a fait remarquer Pictet ; en examinant à cette occasion d'ex- cellents échantillons munis de leur test et à ouverture intacte (coll. Curet), tels que celui que j'ai fait réduire sur la PI. VIIT et qui appartient à l'Ecole des Mines, j'ai constaté que le labre, dans l'intervalle des digitations, se rétracte vers l'in- térieur de l'ouverture : ce caractère — qui n'avait pas encore été signalé parce que l’on ne connaissait guère que des moules d'Harpagodes, ou des empreintes sans ouverture intacte — confirme bien l'observation faite par M. Piette relati- vement à l’obturation des digitations qui ne sont pas canaliculées chez les adul- tes ; en outre, c'est un motif de plus pour séparer Harpagodes de Phyllochilus chez qui l'intervalle des digitations s’épanouit, au contraire, en formant Ja pal- mure du contour de l'aile. Il y a encore une autre particularité que je n’avais pu observer en 1900, et que montre bien l'échantiilon figuré ; la sinuosité du contour extérieur du bord co- lumellaire, sur la base du dernier tour, se divise en deux régions distinctes : l'inférieure largement étalée sur cette base et se raccordant avec la digilation postérieure avec laquelle elle forme une large gouttière ; l’antérieure appliquée jusque sur le cou du rostre. Cette échancrure de la callosité columellaire, à bord retroussé et dénivelé, n’a été signalée sur aucune autre coquille ailée ; est-ce un caractère spécifique ou générique ? Je n'ai pas les éléments pour trancher la question. Enfin, en ce qui concerne les digitations, Pictet a cru remarquer que deux d'entre elles au moins se terminent quelquefois en massue ; aucun des échan- tillons que j'ai eus entre les mains ne m'a permis de confirmer celte observa- tion : leurs digitations sont courtes et paraissent grêles à leur extrémité, régulièrement atténuées sans présenter de renflements qui seraient d'ailleurs peu explicables au point de vue biologique. Il est donc probable que l'individu figuré dans le Mémoire sur les fossiles de Sainte-Croix, par Pictet, était acci- dentellement déformé par la fossilisation ou peut-être monstrueux. Répart. stratigr. BaTHONIEN. — Une espèce dans la Grande Oolite d'Angleterre, de la Norman- die, de la Vienne et de la Côte-d'Or : Pterocera Whrigti Morr. et Lyc, d’après la figure publiée par ces auteurs, et d’après la Paléont. française. OxFORDIEN. — Une espèce à six digitations outre le rostre, dans les calcaires blancs supérieurs de la Meuse, des Ardennes et de la Charente-Inférieure : Pterocera aranea d'Orb., d'après la Paléont. française. RAURACIEN. — La même espèce dans les couches coralligènes de l'Yonne, coll. Peron. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 85 Harpagodes SEQUANIEN. — Deux espèces dans les calcaires compacts de la Charente- Inférieure et de la Haute-Marne : Pterocera rupellensis d'Orb., H. Lorioli Piette, d'après la Paléont. française. KIMERIDGIEN. — Plusieurs espèces dans l'étage dit « Ptérocérien » à cause de leur fréquence : Pterocera crassedigitata Piette, de Valfin ; Pt. abyssi Thurm. et Etallon, de Porentruy; Pt. Thirriæ Contej., de l'Est de la France, coll. du Musée de Dijon. PORTLANDIEN. — Les deux plésiotypes ci-dessus figurés, dans l'Est de la France, coll. du Musée de Dijon. NEOCOMIEN. — Une espèce confondue avec l’espèce-type, dans l'étage Valan- ginien de l'Est de la France et du Jura suisse : Pteroeera Desori Pictet et Campiche, d'après la Monographie de ces auteurs, et de ma coll. pour la provenance de l'Aube ; une autre espèce plus petite, à spire plus saillante, dans le Jura suisse : P. Jaccardi Pict. Camp. (ibid.). Une espèce bien carac- térisée dans le Crétacé inférieur du Texas: Æ. Shumardi Hill, d'après la Monographie publiée dans le bulletin de U. S. Geol. Surv. 1903, par MM. Shattuck et Vaughan. BARREMIEN. — Deux espèces, dont la première est le type du Genre Harpa- godes, dans les calcaires blancs supérieurs d'Orgon et de la Perte du Rhône: Pt. Pelagi Brongn., P. Beaumontiana d'Orb., coll. Curet, figurés dans la Note précitée de M. Cossmann. APTIEN. — Une espèce à cinq digitations outre le rostre, dans les gisements de la Perte du Rhône: Pterocera Rochatiana d'Orb., d'après la Monographie de Pictet et Renevier. CENOMANIEN. — Une espèce très probable, quoique à l'état de moule, en Algé- rie et en Tunisie: Pterocera Heberti Thomas et Peron, d’après l'exploration de la Tunisie (PI. XXI, fig. 1-2). DICROLOMA, Gabb, 1868. (= Alaria Morr. et Lyc. 1850, non Schrank 1788, nec Dunc. 1841 Lep. ; — Pterophorus Piette 1891, non Geoffroy 1764 Lep., nec Herbst 1784 Col.). Coquille turriculée, fusiforme, à rostre antérieur et incurvé ; pas de sinus basal ; aile digitée, n’adhérant jamais à la spire, en arrière du dernier tour. DicROLOMA, sensu stricto. Type : Pterocera Lorierei d'Orb. Baj. Taille moyenne ; forme fusoïde ; spire un peu allongée, à galbe conique ; les premiers tours sont lisses et convexes, les suivants sont 86 ESSAIS DE Dicroloma anguleux, puis carénés, ornés de filets spiraux, et parfois de fines crénelures sur la carène. Dernier tour généralement supérieur aux deux tiers de la hauteur totale, y compris le rostre intact, bicaréné sur la surface dorsale, prolongé en avant par un rostre grèle, plus ou moins recourbé à son extrémité ; il existe souvent une ou deux épines sur la carène spirale inférieure, pour marquer la trace des arrêts de l'accroissement de la coquille. Ouverture courte et large, sans gouttière postérieure, rétrécie sur le rostre antérieur, non ver- sante et dépourvue de sinus entre ce rostre et le labre qui est légè- rement palmé et longuement digité ; les deux digitations souvent re- courbées correspondent aux deux carènes dorsales ; il n’y a pas de troisième digitation postérieure, appliquée contre la spire ; bord co- lumellaire peu calleux, non détaché en avant. Diagnose refaite d'après un échantillon très hamicaude de l’espèce-type, du Bajocien de Sully (PI. V, fig. 18), (coll. Deslongchamps ; et d'après des échantillons d’un espèce plésiotype, la seconde décrite par Morris et Lycett : Alaria lævigata (PI. VIT, fig. 12), du Bathonien d'Hidrequent, coll. Legay : autre plésiotype à digitations peu recourbées, de l'Oxfordien de la Meuse ; Rostellaria trifida Phill. (PI. II, fig. 24), coll. de l'Ecole des Mines. Observ. — Malgré le respect que l'on doit avoir pour des dénominations aussi anciennes et aussi universellement connues qu’Alaria, je suis obligé de la chan- ger pour corriger un triple emploi de nomenclature en Zoologie ; pour la rem- placer, je ne puis d'autre part admettre Pterophorus qui n'en est pas précisé- ment l'équivalent, parce qu’en la proposant, M. Piette n'a pas désigné de type et qu'il a au contraire insisté sur ce qu'il était obligé de créer ce nom pour comprendre à la fois les 4laria de Morris et Lycett, les siens et d’autres Sous- Genres, de sorte qu'il ne resterait aucune Section portant exactement le nom Pterophorus sensu stricto, ce qui est contraire aux règles formelles posées pour la Nomenclature dans les Congrès ; en outre, le nom Pterophorus étant deux fois préemployé en Zoologie, ne pouvait plus être appliqué par M. Piette à un Genre de Mollusques. On verra d'ailleurs cl-après que la distinction faite par cet auteur repose uniquement sur l'existence ou l'absence d'un sinus. après que, dans sa préface au commencement du volume, il a lui-même indiqué avec raison que Morris et Lycett ont appelé sinus l'angle arrondi et rentrant qui sépare le rostre de la première digitation latérale; par conséquent, les 4laria de M. Piette ne sont autres que ceux de Morris et Lycett, déduction faite des Gen- res qu'il en a séparés avec raison pour d'autres motifs. 1 PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 87 Dicroloma Dans ces conditions, puisque le nom 4laria ne peut être conservé, pas plus que la dénomination Pterophorus, je propose de reprendre Dicroloma Gabb (1868), dont le type (4laria Lorierei d'Orb.) est, il est vrai, spécifiquement difté- rent du type d'Alaria (4. armata Morr. et Lye.), mais qui ne s’en distingue pas au point de vue générique, attendu que la courbure des digitations est un carac- tère variable et par conséquent d'importance tout à fait secondaire. Cette inter- prétation qui est, je le pense, absolument correcte, rend sans objet l'adjectif Alifera que M. Piette a hasardé dans les dernières pages de sa Monographie, sans dire exactement à quel groupe de coquilles il avait l'intention de l'appli- quer ; cet adjectif n'a d’ailleurs, au point de vue générique, pas plus de valeur que les autres groupes qu'il a proposés à la page 216 du mème volume (adac- tyles, longicaudes, hamicaudes, etc.) ; ce sont de simples épithètes, et l'on ne peut réellement les transformer en noms de Genres ou de Sections. Rapp. et diff. — Ce Genre diffère essentiellement de Chenopus et de ses diverses subdivisions par deux caractères capitaux : disparition complète de toute apparence de sinus basal entre l'aile et le rostra antérieur ; détachement invariable de l’aile qui n’adhère qu'au dernier tour, et qui ne forme mème plus une palmure se ratlachant à l'avant-dernier, comme cela a encore lieu chez Arrhoges. En outre, au lieu de bosses sur le dernier tour, on y constate généra- lement la présence d'épines qui correspondent à d'anciennes digilalions, dans les arrêts successifs de l'accroissement de la coquille. Le rostre antérieur est digiliforme, droit ou recourbé, mais presque toujours grèle dès sa naissance ; pas plus que chez Chenopus, il n'est réellement canaliculé pour le passage du siphon, sa rainure interne est mème parfois obturée dès la base, de sorte qu'on se demande, à défaut de la sinuosité des Sh'ombidæ el des Chenopus, par où le siphon faisait saillie et s'il s'agit bien là réellement d'un Gastropode siphonos- tome, ou si ce n'est pas plutôt un holostome rostré. Dans le troisième volume de la Paléontologie française (Gast. jurass.), dont la publication a duré plus de vingt ans, M. Piette, après avoir décrit S3 espèces d'Alaria, les a d'abord (p. 212 215) réparties en huit groupes qui, d'après ses con- elusions € n'ont pas tous la même valeur et ne peuvent être placés sur la même ligne ». Finalement, élimination faite des subdivisions superflues, cet auteur aboutit (p. 216-217) à cinq Sous-Genres principaux : Le VaricirèREs. — Types ; 4. hærens, rhinoceros, ete., caractérisés par de nombreuses varices sur une spire allongée. L'aile est généralement inconnue, ou bien, si on la connaît, elle rentre dans le groupe suivant ; 2° MoNoDAGTYLES. — Types : A. hamus, gothica, elc., caractérisés par une unique digitation latérale et par un rostre peu courbé, allongé ; la carène du dernier tour est épineuse et la spire est costulée : ce ne sont pas de véritables Alaria, S. S. ; 3° ADACTYLES. — Types : 4. bellula, reticulata, ete., caractérisés par un rostre court, droit, par une faible dilatation du bord libre de l'ouverture, par l'absence de digitation, par une spire courte et trapue, à ornementation réticulée ; cette 88 ESSAIS DE Dicroloma forme, qui est celle des premiers Alaria du Lias ('), est malheureusement trop peu connue pour qu'on puisse définitivement l'ériger en Sous-Genre : je n’en ai trouvé de représentants dans aucune collection, à l'exception d'un ou deux indi- vidus incomplets ou difficilement déterminables, et ce n’est pas d'après les figures de la Paléontologie française que j'oserais hasarder une diagnose ; quand on en aura pu étudier l'aile intacte, il est certain qu'il faudra séparer ces co- quilles d’Alaria s.s., mais on ne pourra reprendre à cet effet le nom Adactylus préemployé (Adactyla, Zell. Lepid. 1841). 4 LonGicauDEs. — Types: 4. myurus, levigata, armata, etc., caractérisés par la faible courbure et la longueur de leur rostre, par l'existence de deux digita- tions latérales et divergentes, par la présence d'épines sur la carène du dernier tour : ce sont les véritables Alaria de Morris et Lycett, et e’est par conséquent à ce groupe typique qu'il faudrait attribuer un nouveau nom, s’il ne se conion- dait avec le suivant qui en a déjà reçu un. 5° HamicAuDEs. — Types : À. Lorierei, tridigitata, cochleata, ete., caractéri- sés par un rostre recourbé, par deux digitations latérales dont l'antérieure est tordue et creuse ; la spire a les tours carénés, et il y a souvent des renflements épineux sur la carène du dernier tour ; ce cinquième groupe ne diffère, comme on vient de le voir, du quatrième que par la courbure plus grande du rostre antérieur et de la digitation latérale supérieure ; comme cette seule différence ne me parait pas être un motif suffisant pour séparer même une Section, les deux groupes 4 et 5 doivent évidemment être réunis, et puisque le nom Alaria proposé pour le premier (Longicaudes) ne peut être conservé, c'est le nom attri- bué au type du second (Hamicaudes) qu'il faut prendre pour désigner les deux groupes, c'est à-dire Dicroloma Gabb, dont le type est précisément A. Lorierei. Ilest vrai que Gabb lui-même conservait simultanément Alaria Morr. et Lyc., sans se douter que ce nom était préemployé : mais cela prouve qu'il attachait trop d'importance à la question de courbure du rostre et d’une digitation laté- rrle : il existe des espèces chez lesquelles ces prolongements sont faiblement infléchis, d'autres chez lesquelles ils sont recourbés en hamecçon parfait ; entre les deux formes extrèmes, il y a loutes les transitions intermédiaires, de sorte que l'on ne saurait vraiment auquel des deux Sous-Genres il faudrait les rap- porter. Donc, en résumé, on doit admettre Dicroloma à la place d'Alaria, et l'on ne peut y distinguer, pour les coquilles jurassiques, dans l'état actuel de nos con- naissances, que deux Sous-Genres : Dicroloma $s. s., et l'autre applicable aux Monodactyles, qu'on trouvera ci-après sous le nom Pietteia, juste dédommage- ment dù aux beaux travaux de M. Piette. Quant aux Adactyles, ils devront for- mer un troisième Sous-Genre, quand on sera mieux fixé sur les caractères de l'aile, et quand on pourra être bien certain qu'elle est réellement dépourvue de digitation à l’âge adulte, sur des échantillons intacts ; jusque-là, je m'abstiens de donner un nom à ce groupe. (1) I1 y en a jusque dans l'Infralias d'Angleterre : A. rudis et fusiformis Moore. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 89 Dicroloma Répart. stratigr. CHARMOUTHIEN. — Deux espèces probables dans le Lias moyen de la Norman- die, d'Angleterre, du Jura et du Wurtemberg : Alaria semicostulata Piette et Desl., Pterocera subpunctata Munst., d’après la Paléont. franc. ; deux autres espèces, dont l’une très carénée, dans le Lias moyen de la Norman- die : Pterocera Eudesi d'Orb., Fusus filifer d'Orb., coll. Pellat. ToARGIEN. — Une espèce probable, dans le Lias supérieur de l'Isère : A. Dumortieri Piette, d'après cet auteur ; autre échantillon muni d’une de ses digitations, dans le Lias supérieur de la Caine (Normandie), coll. Des- longchamps. Une espèce appartenant peut-être à un Sous-Genre distinct, mais à aile inconnue, dans l'Est de la France : À. r'eticulata Piette, d'après la Paléont. franc. BAJOCIEN. — Outre l'espèce-type de Dicroloma, une espèce absolument typi- que, du groupe longicaude, dans l’Oolite ferrugineuse du Calvados : Ros- tellaria myurus Desl., avec une autre espèce à aile inconnue : 4. hebes Piette et Desl., d'après la Paléont. franc. Une espèce du groupe caréné, dans le Var : Pterocera Doublieri d'Orb., d'après la Paléont. franc. ; la même en Angleterre, avec de nombreuses autres espèces : 4. sublævigata, Pontonis, primigenia Hudleston, Rostellaria spinigera, R. gracilis, A. solida Lycett, d'après la Monographie précitée. de M. Hudleston. BATHONIEN. — Outre le type du Genre Alaria (4. armata Morr. et Lyc.), et le plésiotype (4. lævigata) ci-dessus figuré, en Angleterre d’après la Mono- graphie de Morris et Lycett, et dans le Boulonnais, d’après les échantillons de ma coll. et de la coll. Legay, plusieurs autres espèces dans le « Fuller's Earth» de la Moselle et du Boulonnais : Pterocer& Viquesneli Piette, P. cor- nuta d'Orb., d'après la Paléont. franc. ; plusieurs espèces dans les calcai- res marneux supérieurs des Ardennes : P. inæquistriata Piette, P. tridigi- tata Piette, P. flammifera, acuminata Piette, Rostellaria pupæformis d'Ar- chiac, d’après la Paléont. française. CALLOVIEN. — Une espèce hamicaude, commune à Montreuil-Bellay : Rostel- laria cochleata Quenst., ma coll. ; une espèce probable, dans l'argile de Villers et en Angleterre : Pterocera Arsinoe d'Orb. ; une autre espèce dans le gisement de Montreuil-Bellay : 4. herinacea Piette; une espèce douteuse et trapue, dans la Haute-Marne, la Sarthe et le Calvados : Pterocera Athu- lia d'Orb., d'après la Paléont. franç. Une espèce bien caractérisée, dans les calcaires du Yorkshire : Rostellaria bispinosa Phill., d’après la figure publiée par M. Hudleston (Geol. Mag. 1880, PI. XVII, fig. 6). OxrorPiEN. — Outre le plésiotype de la Meuse ci-dessus figuré, plusieurs espèces dans la Côte-d'Or, les Ardennes, l'Allemagne et l’'Oxford-clay d'Angleterre : 4. Pellati Piette, Rostellaria subbicarinata d'Orb., A. vicina. Piette, d'après la Paléont. franç. Quelques autres espèces plus douteuses, dans l'Est de la France : 4. ovata, confusa, bellula Piette, Rostell. Gagne- bini Thurm., d'après la Paléont. franc. Trois espèces dans le Jura bernois: Trochus Ritteri, T. Stadleri Thurm., 4. Choffati de Loriol, d'après la Mono- graphie de cet auteur (Et. Moll. et Brach. Oxf. inf. Jura bern.1898, PI. IX, 90 ESSAIS DE Dicroloma fig. 1-8) ; une quatrième dans l’Oxfordien supérieur : 4. bernensis de Lo- riol (Et. Moll. Brach. Oxf. sup. et moyen Jura bern. 1896, PI. VII, fig. 8). RAURACIEN. — Deux espèces douteuses, dans le Coral-Rag de Saint-Mihiel : Pleurotoma conulus Buv., A. hispida Piette, d'après la Paléont. franc. ; une espèce typique dans l'assise B (Pellat) du Mont des Boucards : A. bononiensis de Loriol, d'après la Monographie de cet auteur (Mon. pal. et géol. ét. sup. form. jur. env. Boulogne-sur-Mer, 1, 1874, p. 139, PI. X, fig. 17-18). Une espèce probable dans les couches coralligènes du Jura bernois : R. alba Thurm., d'après la Monographie de M. de Loriol (Et. Moll. corall. inf. Jura bern. 1889, p. 22, PI. XI, fig. 10-14). SEQUANIEN. — Une espèce dans l'Astartien de la Meuse: Rostell. mosensis Buv., d'après la Paléont. franç. ; une autre espèce dans les grès de Virvi- gne, aux environs de Boulogne: 4. Leblanci de Loriol, coll. Legay. KIMERIDGIEN. — Trois espèces au Hävre, dans la Meuse et à Valfin : Plerocera glaucus d'Orb., 4. moreausia Piette, 4. Ogerieni Piette, d'après la Paléont. française. PORTLANDIEN. — Une espèce douteuse dans les calcaires supérieurs du Bou- lonnais: 4. Beaugrandi de Loriol, d'après la Monogr. de cet auteur (loc. cit., p. 136, PI. X, fig. 19) ; un échantillon voisin, mais plus trapu, dans les argiles moyennes des mêmes environs, coll. Legay. PIETTEN…A, nov. subgenus Type : Rostellaria hamus, Desl. Ba]. (= « Monodactyles » Piette 1876, non Monodactylus, Klein 1753 ; nec Lacépède Pise. 1800, nec Merr. Rept. 1820). Taille moyenne; forme fusoïde, en général étroite; spire polygyrée, à galbe conique; les deux premiers tours lisses, les suivants angu- leux vers le milieu et ornés de minces filets spiraux, croisés par des côtes axiales, épaisses en avant, pincées en arrière, subnodu- leuses sur l'angle. Dernier tour souvent inférieur ou à peine égal à la moitié de la hauteur totale, y compris le rostre, dépourvu de côtes axiales, simplement orné de filets spiraux, et muni d’une carène tran- chante avec des renflements subépineux ; sur la base, il y a une se- conde carène beaucoup moins saillante qui sépare la région excavée du cou. Ouverture courte, subrhomboïdale, avec une étroite gout- tière inférieure, terminée en avant par un rostre étroit, plus ou PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 91 Dicroloma (Pietteia) moins allongé, droit ou légèrement recourbé, raccordé par une courbe non sinueuse avec l’aile ; celle-ci se compose d’une seule digitation d’abord horizontale, puis hamuliforme à son extrémité, et dont la nervure externe correspond à la carène saillante du dernier tour, tandis que la seconde carène basale ne donne naissance à aucune digi- tation, et qu'elle ne correspond même que rarement à un simple feston du contour supérieur de l'aile; bord columellaire mince, étroit, bien appliqué. Diagnose établie d’après l'espèce type, figurée dans la Paléont. franç.; et d'après une espèce plésiotype du Callovien de Montreuil-Bellay ; Rostella- ria seminuda Héb. et Desl. (PI. IV, fig. 4), ma collection. Rapp. et diff. — Ce Sous-Genre correspond au second groupe des Alaires de M. Piette, c'est-à dire aux « Monodactyles » (loc. cit., p.215) ; il me parait indis- pensable de le séparer de Dicroloma (= Alaria s. s.), car il s'en écarte par un critérium d’une valeur sous-générique, à cause de son aile unidigitée; d’ailleurs, mème quand cette aile est incomplète, on peut encore distinguer Pielteia de Di- croloma parce que sa spire est costulée, tandis qu'elle est simplement striée spi- ralement chez ce dernier. A part ces deux différences, l’une capitale et l’autre empirique, Pietteia se rattache étroitement au Genre Dicroloma par son faciès général, par l'absence de sinuosité basale et d’adhérence postérieure de l'aile, par son rostre antérieur souvent recourbé, et par l'existence d'une seconde carène antérieure sur la base, ce qui indique yraisemblablement le rudiment de la formation d’une seconde digitation latérale ; mais, même chez les échantil- lons les plus adultes et les plus intacts de Pietteia, on n'observe jamais qu'un simple feston sur le contour, à la place de cette seconde digitation. Ne pouvant latiniser le nom de groupe proposé par M. Piette, sous peine de commettre un double emploi de nomenclature, j'ai dédié le Sous-Genre au savant auteur des (Coquilles ailées des mers jurassiques », dont le nom n’a encore été, autant que j'ai pu le vérifier, appliqué à aucun Genre, Sous-Genre ni Section. C’est le plus élémentaire tribut de la reconnaissance qui est due au continua- teur de la Paléontologie française pour ses savants travaux de détermination spécifique. Répart. stratigr. SINEMURIEN. — Une espèce bien caractérisée, dans le lias inférieur de Bris- tol: Alaria Hudlestoni Wilson, d'après la figure publiée par cet auteur (Geol. Mag. 1887, PI. V, fig. 13). ToARCIEN. — Une espèce douteuse, à l’état de moule, dans le Lias supérieur des environs de Belfort : 4. Parizoti Piette, d'après la figure de la Paléont. 92 ESSAIS DE Dicroloma (Pietteia) franc. ; probablement la même mieux conservée, montrant l'ornementation de plusieurs tours, dans le Toarcien de la Caine (Normandie), coll. Bigot. BagocreN. — Outre l'espèce-type, plusieurs autres dans l’Oolite inférieure de Bayeux : A. rhinoceros Piette et Desl. 4. Deslongchampsi Piette; plus une espèce variqueuse, à aile inconnue et à spire cylindracée ; 4. hærens Piette et Desl. ; et enfin trois autres espèces dans la Meurthe : 4. rarispina, Rou- baleti, lotharingica Schlumb., d'après les figures de la Paléont. franc. Plu- sieurs espèces dans l'Oolite inférieure d'Angleterre : A. œr'enosa Hudl., A. Phillipsi d'Orb., Rostellaria unicornis Lycett, A. pinguis, unicarinata Hudl., 4. dundryensis Tawney, 4. fusca Hudleston, d'après la Monographie précitée de cette auteur. BATHONIEN. — Une espèce dans le « Fuller's Earth » de la Moselle : Pterocera gothica Piette, avec une variété de l’espèce-type: A. sulcicosta Piette, d'après la Pal. franc. Une autre espèce à aile plus large en avant, dans le Boulonnais et en Angleterre : 4. denticulata Morr. et Lyc., ma coll. pour la première de ces provenances. Une autre espèce à aile inconnue, dans la Grande Oolite de la Normandie : 4. costulata Piette et Desl., d’après les figures de la Paléont. française. CALLOVIEN. — Outre le plésiotype ci-dessus figuré, de l'Anjou, une autre espèce douteuse dans le même gisement de Montreuil-Bellay : A. hesitans Piette et Des]. ; et une espèce dans la Côte-d'Or.: 4. Martini Piette et Desl., d'après les figures de la Paléont. française. OXFORDIEN. — Une espèce probable, dans le Calvados : A. formosa Piette : deux autres espèces dans les Ardennes: ARostellaria tridactyla Buv., A. ha- miformis Piette; une espèce probable dans la Côte d'Or; A. gignyensis Cotteau, d'après la Paléont. française. RAURACIEN. — Une espèce douteuse, à côtes axiales, dans les calcaires d'Houllefort (Boulonnais) : Fusus Pellati de Loriol, coll. Legay. SEQUANIEN. — Une espèce douteuse, à aile inconnue et à ornementation cos- tulée, dans les environs de Boulogne : Fusus Sauvagei de Loriol, coll. Legay. ANCHURA, Conrad, 1860. Type: Rostellaria carinata, Mantell. Alb. Taille assez grande ; forme étroite, fusoïde, aciculée ; spire élancée, à galbe conique ; tours nombreux, carénés au milieu, ornés de côtes qui produisent des crénelures sur la carène, et finement striés dans le sens spiral ; dernier tour bicaréné, égalant la moitié de la hauteur totale y compris le rostre antérieur ; base striée et excavée en avant de la seconde carène. Ouverture étroite, courte, squalène, avec une PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 93 Dicroloma (4nchura) petite gouttière dans l’angle inférieur, terminée en avant par un ros- tre grêle et très allongé, presque rectiligne, aigu à son extrémité, relié à sa base avec l’aile par un contour non échancré et faiblement sinueux ; labre prolongé par une aile en T, non adhérente à la spire ; les deux branches du T sont grèles, inégales, l’inférieure carénée par la nervure et atteignant presque le même niveau que le sommet de la spire ; bord columellaire peu calleux. Diagnose refaite d'après des échantillons de l'espèce-type, du Gault de Fol- kestone où elle n'est pas très rare (PI. VI. fig. 8-9), coll. de l'Ecole des Mines. Rapp. et diff. — Ce Sous-Genre se distingue de Dicroloma par son unique digitation bifurquée et par l'allongement de son rostre antérieur, de Pietteia par la forme de cette unique digitation et aussi par son rostre. Anchura se rat- tache d’ailleurs au même Genre — et se distingue par suite de Chenopus — par l'absence d'un véritable sinus basal et par le détachement de l'aile qui n'adhère à la spire que jusqu'à la suture du dernier tour, c'est-à-dire exactement dans les limites de la hauteur du labre, sans former aucune gouuttière descendante, ni surtout aucune digitation le long de la spire. La description ci-dessus don- ‘née est restreinte aux formes du groupe de Rostellaria carinata exclusivement ; elle ne peut s'appliquer aux formes qui ont été confondues à tort avec Anchuru, et qu'ôn a successivement séparées sous le nom Drepanochilus Meek, comme on l’a vu plus haut, ou sous le nom Perissoptera Tate, ainsi qu'on le verra ci-après, la cause principale de ces erreurs de détermination provient de ce qu'on n'apassuffisammentinsisté sur le caractère important du défaut d'adhérence de l’aile contre la spire : Anchwra représente les Alaires jurassiques, pendant la période crétacique. Répart. stratigr. NEOCOMIEN. — Une espèce à peu près typique dans l'Yonne et dans la Meuse : Rostellur'ia longiscata Buv., d’après la figure publiée par M. Peron (Et. pal. Gastr. néoc. Yonne, p. 117, pl. IV, fig. 4). Trois espèces décrites comme Dimorphosoma, mais à aile non adhérente en arrière, dans le vieux grès vert d'Atherfield et de Peasemarch (Angleterre): Dim. kinklispu'a, an- cylochila et pleurospira Gardner, d'après la Monographie de cet auteur sur les Aporrhaidæ de la Grande Bretagne (Geol. Mag. 1875, p. 396. PI. XII). APTIEN. — Une espèce dans le grès vert de Shanklin (ile de Wight) : Dimor- phosoma vectiana Gardn. (loc. cit.). ALBIEN. — Outre l'espèce-type ci-dessus figurée, trois autres espèces dans le Gault de Folkestone, les deux dernières dans le grès vert de la Perte du 94 ESSAIS DE Dicroloma (Anchura) Rhône et de Ste-Croix, et la dernière en outre dans l'Aube : Rostellaria elongata Sov., R. maxima Price (= Aporrhais marginata Pict. et Camp... non Desh.), Fusus carinella Sow., d'après M. Gardner (Geol. Mag. 1875 et 1880). Deux autres espèces décrites comme Dimorphosoma, mais à aïe non adhérente en arrière, dans le Gault de Folkestone: D. toxochila et doratochila Gardn. (loc. cit.). CENOMANIEN. — Une espèce à l’état de moule, mais voisine de R. carinella, en Tunisie : Alaria subearinella Thom. et Peron, d’après l'Explor. de la Tuni- sie (p. 75, PI. XXI, fig. 8). TuroNIEN. — Une espèce dont l’aile forme un T un peu oblique, dans les grès d'Uchaux: Rostellaria Requieniana d'Orb.. coll. de l'Ecole des Mines, coll. Peron. Une espèce dans le « Martinez group » de Californie: À. transversa Gabb (Pal. Calif. Il, p. 165, PI. XXVIL, fig. 45). PERISSOPTERA, Tate, 1865 (') Type: Rostellaria Parkinsoni, Mant. Alb. Taille assez grande ; forme fusoïde, un peu ventrue ; spire turri- culée, à galbe d'abord conique, puis un peu conoïdal à l’âge adulte; tours assez nombreux, convexes, séparés par des sutures marginées, devenant parfois anguleux, ornés de costules axiales et de fines stries spirales ; dernier tour supérieur à la moitié de la hauteur totale, y compris le rostre, anguleux et noduleux, ou simplement ovale avec des côtes eflacées ; base déclive et un peu excavée sur le cou. Ouver- ture étroite, subrhomboïdale, oblique, avec une étroite gouttière dans l'angle inférieur, terminée en avant par un rostre médiocre- ment allongé, droit et pointu, qui se relie à l'aile par une expansion oblique et bisinueuse, sans échancrure véritable ; labre largement épanoui en une aile formant en avant un lobe plus ou moins arrondi, sans digitation toutefois, et se prolongeant en arrière en une digita- tion longue, recourbée, pointue, dont la nervure est dans le prolon- gement de la carène du dernier tour, tandis que l'intérieur est pro- fondément rainuré; bord columellaire très mince, étalé sur la base, indistinctement limité de ce côté. (1) Geol. and nat. Hist. Repert. p. 99, fig. 18 (sub. nom. Rost. Reussi, non Gein.). PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 95 Dicroloma (Perissoptera) Diagnose refaite d’après les figures de l’espèce-type (Geol. Mag., 1875, PI. VI), et d’après un plésiotype à lobe très variable, du Gault de Folkestme : Rostel- laria marginata Sow. (PI. VI, fig. 3), coll. de l'Ecole des Mines ; autre plé- siotype du même groupe que le type, dans les sables de Vaals, près d'Aix- la-Chapelle : Rostellaria Schlotheimi Rœmer (PI. VII. fig. 13) coll. de «€ Technische Hochschule », à Aix-la Chapelle, communiqué par M. alzapfel. Rapp. et diff. — Dépourvu d'une véritable échanchure basale et d'une digi- tation adhèrente à la spire, ce Sous-Genre ne peut être classé ni dans le Genre Rostellaria, ni dans le Genre Chenopus, comme l'a fait M. Gardner, qui n'a pas tenu compte des caractères si justement observés par Tate. M. Stanton (Cret. Color. p. 144) a repris cette dénomination pour une espèce américaine, mais il l’a placée avec Aporrhaïs, tandis qu'elle se rattache à Anchura par son aile abou- tissant normalement à la base du dernier tour, sans aucune palmure descendant le long de la spire, comme il y en a encore chez Drepanochilus qui n'est pas un Anchura ainsi que le pensait Meek et que l'a écrit M. Stanton (loc. cit., p. 145); on a vu ci-dessus que Drepanochilus est une section d'Arrhoges, et c’est ce qui prouve une fois de plus que dans les coquilles ailées, on doit se garder d'attacher trop d'impsrtance aux ressemblances tirées de la forme de l'aile. Toutefois, Perissoptera se sépare facilement d'Anchura par la forme épanouie et lobée de la partie antérieure de l'aile qui n'est digitée qu’en arrière, et en outre par son rostre beaucoup moins allongé, plus élargi à la base, enfin par le galbe moins élancé de sa spire; ces différences justifient l'adoption d'un Sous-Genre complète- ment distinct. Répart stratigr. NEOCOMIEN. — Une espèce dans l'Aube et dans l'Yonne: Rostellaria Robi- maldina d'Orb., d’après un bon individu de la coll. Peron ; la même avec une autre espèce non figurée, dans les grès d'Atherfield en Angleterre : Aporrhais glabra Forbes, d'après M. Gardner (Geol. Mag., 1875, p. 295). BARREMIEN. — Une espèce à Escragnolles (Var): Rostellaria varusensis d'Orb., d'après la description dans le Prodome et d’après M. Gardner (loc. cit.). APTIEN. — Une variété de l’espèce-type, en Angleterre, d'après M. Gardner (ibid.). Une espèce voisine de Rost. Robinaldina, à Gargas (Vaucluse): Rostell. gargasensis d'Orb., d'après la description dans le Prodome. Trois espèces peut être identiques, dans les couches supérieures de l'Aragon et de la province de Valence: Aporrhais Priamus, Vilanovæ, Spartacus Co- quand, d’après la Monographie de cet auteur (PI. V, fig. 13 et 1%; PI. VI, fig. 9). ALBIEN. — Outre le plésiotype ci-dessus figuré, du Gault de Folkestone l’espèce-type d'après M. Gardner (loc. cit. PI. VI, fig. 4). Une autre espèce bien caractérisée, dans les gisements de l'Yonne: Rostellaria Orbignyana, Pictet et Roux, coll. Peron. 96 ESSAIS DE Dicroloma (Perissoptera) CENOMANIEN. — Une espèce à aile très large, dans les argiles de Sewitz (Bohème) : Rostell. Reussi Geinitz, d’après la figure publiée par M. Fritsch (Bühm. Kreide, 11, p. 107). L'espèce-type dans les grès de Blackdown (An- gleterre), d’après M. Gardner (ibid.), et dans les sables glauconifères de la Bohême, ma coll. Une espèce voisine du type dans le « Group Ootatoor » de l’Inde Méridionale, d'après Stoliczka. TuRoONIEN. — Deux espèces ou variétés, dans les grès supérieurs de Devizes (Angleterre): Aporrhais subtuberculata et Cunninghtoni Gardner (Geol. Mag., 1880, p. 53). Deux espèces probables dans le (Group Trinchinopoly » de l'Inde Méridionole: Alaria glandina et acicularis Stoliczka (Cret. S. India, PI. I, fig. 14-15 et 16-17). Une espèce dans la Craie de l'Utah: Anchura prolabiata White (Perissoptera sec. Stanton) d'après la Monogra- phie de ce dernier (Cret. Color. form., p. 144, PI. XXX, (fig. 2). EMsCHERIEN. — Le troisième plésiotype ci-dessus figuré, dans les environs d’Aix-la-Chapelle. Une espèce dans les calcaires gris de Douvres: Rostell. Mantelli Gardn. (loc. cit., PI. VI, fig. 7-8). Trois espèces dans les couches de Priesen, en Bohème: À. papilionacea Goldî., ma coll., R. megaloptera Reuss, R. coarctata Gein., ma coll., et d’après les figures publiées par M. Fritsch (Bôühm. Kreide, V, p. 85, fig. 75, 78) ; une autre espèce dans les couches de Chlomek, mème région: À. tannenbergica Fritsch (ibid., VI p. 46, fig. 40). Une espèce à l’état de moule dans la Craie supérieure du Brésil : Anchura infortunata White, d'après la monographie de cet auteur (Con- trib. Pal. Brazii, p. 173, pl. XI, fig. 20). DANIEN. — Une espèce voisine de Rost. papilionacea, à Port-Brehay (Manche) et à Maëstricht, ma collection. TRIDACTYLUS, Gardner, 1875. Type : 4p. cingulata, Pict. et Roux. Alb. (= Cultrigera, Bôhm 1885). Taille petite; forme fusoïde, peu ventrue ; spire assez longue, à galbe peu conoïdal; tours très convexes, bicarénés, séparés par de très profondes sutures ; dernier tour à peu près égal à la moitié de la hauteur totale, non compris les digitations, muni de trois carènes principales et de deux autres cordons, l’un sur la rampe suprasutu- rale, l'autre sur la région excavée de la base. Ouverture générale- ment disjointe de l’avant-dernier tour, obliquement étroite et pro- longée par les trois rainures correspondant aux digitations ; péristome épais ; rostre antérieur recourbé, terminé par une digitation aiguë et très longue, parfois réunie par un lobe irrégulier à une autre di PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 97 i Dicroloma gitation accessoire dont la nervure bifurque orthogonalement avec celle du rostre; une seconde digitation oblique, diamétralement opposée à la précédente, est formée par une nervure qui prend nais- sance sur celle du rostre ; l’ensemble forme une croix plus ou moins développée, dont les branches latérales se réduisent quelquefois à un simple renflement, de part et d'autre de la nervure principale du rostre ; labre prolongé en outre par une digitation latérale, plus ou moins lobée, plus ou moins falciforme, dont la nervure externe est dans le prolongement de la carène postérieure du dernier tour ; cette aile se détache de la spire avec le péristome auquel elle attient. Diagnose refaite d’après les figures de l'espèce-type, et d'après les échantil- lons-types de l’espèce-type de Cultri gera, des sables emschériens de Vaals: Rostell. arachnoides Muller (PI. VI, fig. 5); et d'après une espèce voisine, montrant le détachement du péris- tome À. Nilssoni Muil. (PI. VI, fig. 10) ; coll. de « Technische Hochschule » d'Aix-la-Chapelle, communiqués par M. Holzapfel. Croquis d’un individu très cultrigère (Fig. 5). Fig. 5. — Tridactylus arachnoïdes, Muller. Grossi 3 fois. Rapp. et diff. — Après plusieurs tàätonnements successifs dans ses articles sur les Aporrhaidæ d'Angleterre (Geol. Mag., vol. Il, 1875, pp. 52, 291, 392), M. Starkie Gardner a créé, en dernier lieu, ce nom générique pour une espèce albienne dont il a figuré d'assez bons échantillons; mais il lui a attribué trois digitations, tandis qu’en réalité, il y en a deux ou quatre, selon que la croix formée par la digitation rostrale est rudimentaire ou bien développée. On s’expli- que donc que M. J. Bôhm ait proposé Cultrigera pour désigner des échantillons mieux conservés, chez lesquels la croix plus intacte et plus développée forme, en outre, des lobes qui ont justifié le choix de son nom (porte-couteaux), tandis que le nom antérieur Tridactylus est très mal choisi, attendu qu'il n'y a jamais trois digitations. En réalité, ces deux noms s'appliquent bien à la même forme; les échantil- lons-types des deux Genres se relient par un caractère fort important, indépen- damment du système de l’ornementation qui est identique : c’est-à-dire par le détachement du péristome qui n'adhère pas à la base de l’avant-dernier tour, ce 7 98 ESSAIS DE Dicroloma que nous n'avons constaté jusqu'ici chez aucune autre coquille ailée ; c'est d'ail- leurs par ce détachement de l'ouverture disjointe, par conséquent par la dispa- rition de toute trace d’adhérence de l'aile avec la spire, que Tridactylus peut être rapproché d'Anchura et de Dicroloma, malgré l'aspect phyllimorphe de ses digitations qui ressemblent plutôt à celles de Pterocerella, à tel point que je les avais d'abord confondus ensemble. Mais, tandis que chez Pterocerella qui est un Chenopus, la partie inférieure de l'aile va rejoindre le sommet de la spire, l'aile de Tridactylus n'a jamais le moindre contact avec celle-ci, même quand elle s’é- panouit le plus comme chez quelques-uns des échantillons de Cultrigera arach- noides décrits par M. Holzapfel: les croquis que j'ai fait reproduire dans le texte, à l'appui des diagnoses de Pterocerella et de Tridactylus, montrent clairement cette différence capitale, et ils prouvent encore une fois que, pour le classement générique des coquilles ailées, il faut se méfier de la forme apparente de l'aile. Répart. stratigr. ALBIEN. — L'’espèce-type, avec une espèce voisine (T. Griffithsi Gardner), dans le Gault de Folkestone ; la première existe aussi dans le Gault de la Perte du Rhône et de l’Aube, d'après Pictet. EMScHERIEN. — Les plésiotypes ci-dessus figurés, dans les sables de Vaals près d’Aix-la-Chapelle, d'après la Monographie de M. Holzapiel. DIEMPTERUS, Piette, 1876. Varice opposée au labre et généralement mucronée; aile peu di- latée, munie d’une ou de deux épines divergentes ; rostre antérieur rectiligne, très eflilé. DIEMPTERUS, sensu stricto. Type : D. lonqueuanus, Piette, Kim. Taille médiocre ; fusoïde, turriculée ; spire élevée, à galbe conique, parfois un peu longue ; tours élevés, anguleux, ornés de filets spi- raux, portant des traces irrégulièrement placées de l'arrêt de l’ac- croissement de l'aile, sous la forme de varices mucronées. Dernier tour égal aux deux tiers de la hauteur totale, bianguleux, à base excavée et ornée comme la spire, portant une véritable aile diamé- tralement opposée au labre avec deux longues épines droites et di- PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 99 Diempterus vergentes ; sur sa face dorsale, on distingue assez souvent la trace d'une troisième aile simplement mucronée. Ouverture assez longue, subpentagonale, dépourvue de gouttière postérieure, terminée en avant par un rostre étroit et droit ; labre non dilaté, peu épaissi, armé de deux digitations épineuses, rectilignes et divergentes, rai- nurées à l’intérieur ; columelle à peu près verticale, faisant un an- gle très ouvert avec la base de l’avant-dernier tour, sur laquelle elle s'implante sans inflexion ; bord columellaire un peu étalé, médiocrement calleux. Diagnose complétée d'après la figure de l’espèce- type dans la Paléontologie française ; reproduc- tion de cette figure (Fig. 6). Rapp. et diff. — Bien que M. Piette n'ait pas dési- gné le type de son Genre, j'ai choisi, comme Fischer, Fig. 6. — Diempterus lonqueu- la seule espèce d'une conservation à peu prèsintacte ‘anus, Pietle. Grand. natur. qui réponde, parmi les trois qu'il a décrites, aux caractères de la diagnose ori- ginale ; les deux autres espèces sont beaucoup moins certaines, la première surtout qui n'appartient probablement pas au même groupe, et qui d’ailleurs, dans l'état où on l’a trouvée jusqu'ici, est presque génériquement indétermi- nable. Le choix du type étant élucidé, Diempterus se distingue de Dicroloma parce que la spire — et particulièrement le dernier tour — porte une varice aliforme et biépineuse, au lieu de l'unique épine qu'on trouve fréquemment isolée sur la surface dorsale de Dicroloma ; les autres caractères sont bien près d’être entiè- rement semblables, sauf que l'aile de Diemplerus est moins dilatée, et que son rostre antérieur, plus long, n’est jamais incurvé. M. Piette a indiqué ainsi qu'il suit le motif pour lequel il attache à cette seule différence une importance suffi- sante pour distinguer un Genre: « Les épines ou les gibbosités que les Alaires » ont sur le côté opposé à l’aile, sont les indices d’une modification du manteau » correspondant à un simple ralentissement dans la croissance, ou à un temps » d'arrêt assez court parce que les lanières [du manteau recouvertes et proté- » gées par ces digitations] n'ont pas disparu quand la croissance recommençait. » Les ailes anciennes que les Diemptères ont sur le côté columellaire [ou sur le » dos] sont les traces d’une modification du manteau correspondant, dans la » croissance, à un temps d'arrêt considérable, après lequel l'animal n’a recom- » mencé à grandir que lorsque le manteau eut repris complètement sa forme » primitive. » ; Je ne sais si cette explication un peu subtile satisfera mieux le lecteur qu'elle ne me satisfait : je trouve, en particulier, qu'elle n'explique pas du tout pour- 100 ESSAIS DE Diempterus quoi il y a toujours une varice avec deux épines à l'aile diamétrale de Diempte- rus, tandis qu'il n'y a jamais qu'une épine ou une gibbosilé, sans varice com- plète d'une suture à l’autre, chez Dicroloma, bien que ce dernier ait souvent deux digitations à l’aile du labre ; il en résulterait Gonc qu'une seule lanière du manteau, sur deux, se serait trouvée protégée pendant l'arrêt de croissance ? Quoi qu'il en soit de ces hypothèses, j'admets volontiers qu'au point de vue du test, seul vestige connu de ces formes mésozoïques, Diempterus se distingue au moins autant de Dicroloma que Diartema de Chenopus, c'est-à-dire que j'en fais un Genre et non pas une Section. Répart. stratigr. BATHONIEN. — Une espèce incertaine dans le ( Cornbrash » des Ardennes et du Boulonnais : Pterocera bialata Piette, coll. Legay. CaLLoviEN. — Une espèce bien caractérisée dans le gisement de Montreuil- Bellay : Rostellaria goniata Héb. et Desl., d'après la Monographie de ces auteurs. SEQUANIEN. — L'espèce-type dans les calcaires marneux supérieurs de la Meuse, d’après la Paléontologie française. ALBIEN. — Une espèce connue par des fragments dont l'un montre les deux varices bimucronées, dans le Gault de Cosne (Nièvre): Fusus Dupinianus d'Orb., d'après les figures publiées par M. de Loriol qui la place dans le Genre Spinigera (Etudes faune couches Gault Cosne ; Mém. Soc. pal. Suisse, vol. IX, 1882, p. 11, PI. II, fig. 5-9). SPINIGERA, d'Orbigny, 1847 (‘). Type : Ranella longispina, Desh. Ba]. Taille moyenne ; forme étroite, turriculée ; spire longue, à galbe conique ; tours convexes, généralement anguleux et ornés de cor- dons spiraux, portant aux deux extrémités de leur diamètre trans- versal des varices lamelleuses, peu saillantes, qui, à partir du sixième tour, sont munies d’une épine longue et grêle, presque droite et perpendiculaire à l'axe, rainurée à l’intérieur ; ces varices et épines qui forment deux rangées ranelloïdes et étagées, correspondent aux arrêts successifs de l'accroissement du labre. Dernier tour supérieur (1) Prod. Pal. strat. 1, p. 270. Il existait antérieurement un Genre d'Hémiptères, au- quel Burmeister avait déjà donnée le nom Spiniger ; mais bien que la simple désinence d'un adjectif soit une bien faible différence pour écarter la synonymie, je n'ai pas voulu prendre sur moi de remplacer le nom si connu et universellement admis Sptni- gera. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 101 Diempterus à la moitié de la hauteur totale, y compris le rostre, rapidement ex- cavé à la base qui est finement striée ; ouverture petite, ovale ou sub- polygonale, sans gouttière postérieure, se terminant en avant par un rostre très long, droit, canaliculé, mais clos par l’enroulement de son bord autour de l'axe, de sorte que sa rainure interne forme une spi- rale très détendue ; pas de sinuosité basale ; labre non dilaté, terminé par une épine au moins aussi longue que le rostre, mais rainurée en ligne droite jusqu'à son extrémité; columelle parfaitement recti- ligne, formant un angle de 120° avec la base de l’avant-dernier tour, entièrement lisse ; bord columellaire indistinct, non limité. Diagnose faite d'après un individu de l’espèce-type, du Bathonien de Ranville (PI. VIT, fig. 2), coll. Deslongchamps, communiqué par M. Bigot. Rapp. et différ. — Spinigera a la plus grande analogie avec certains Dicro- loma, par son galbe général et même par ses épines rectilignes ; seulement, tan- dis que ces épines, marquant l’arrêt de l'accroissement, se montrent aussi sur la surface dorsale de Dicroloma, elles forment seulement deux rangées diamé- trales chez Spinigera ; en outre, le labre ne porte qu'une seule digitation ou épine, comme cela a lieu chez Pietteia, mais cette épine n'est pas hamiforme comme celle de ce dernier. Quant aux varices latérales, elles se bornent à une lamelle recouvrant la surface et dont le reploiement donne naissance à l’épine, ce qui les distingue complètement des varices saillantes et festonnées de Diar- tema. Il reste à comparer Spinigera à Diempterus qui a aussi des épines laté- rales ; tout d'abord, le dernier tour n'est pas bicaréné, ce qui explique l’exis- tence d’une épine unique à l'aile et sur le bord opposé ; ensuite, le dernier tour est plus court, et par suite l'ouverture et moins oblongue ; enfin, Diempterus porte généralement des épines dorsales comme Dicroloma, tandis que Spinigera n’a absolument que ses deux rangées diamétralement symétriques, exclusive- ment'armées d'une épine sur chaque tour. Pour ces différents motifs, je n'ai pas adopté l'opinion de Piette et de Fischer qui ont admis Spinigera comme Sous- Genre de Dicroloma, et je l'ai rattaché à Diempterus qui a le même critérium générique, mais à titre de Sous-Genre caractérisé par une épine au lieu de deux. Répart. stratigr. ToARCIEN. — Une espèce dans la zone à Ammonites bifrons du Jura: S. Du- mortieri Piette, d'après la Paléont. française. BAyocIEN. — L’espèce-type dans l'Oolite inférieure du Calvados, coll. Des- longchamps. Trois espèces, outre le type, dans l’Oolite inférieure du York- 102 ESSAIS DE Diempterus shire: Alaria Trinitatis Tawney, S. recurva et crassa Hudleston (la qua- trième : S. didactyla Hudl. n'est probablement qu'un Dicroloma), d'après la Monographie de M. Hudleston (Palæontogr. Soc., 1887, pp. 103-107, PI. IL, fig. 3-7). BarnoniEx. — L'espèce-type dans la Grande Oolite du Calvados, coll, Des- longchamps. CALLOVIEN. — Deux espèces, dont la seconde n'est peut être que le moule interne de la première, dans l’'Oxfordien inférieur de la Sarthe et de Mon- treuil-Bellay : S. compressa d'Orb., ma coll., S. nitida Héb. et Desl., d'après la Paléont française ; une espèce dans l’Oxfordien inférieur ou Lédonien du Jura bernois : S. Danielis Thurm., d'après la Monographie de M. de Loriol (Mém. Soc. pal, suisse, vol. XXVI, p. 128, PI. IX, fig. 10-15). OxFoRDIEN. — Deux espèces, dont la première est très variable, dans le Jura et les Ardennes : S. protea Piette, S. reticulata Piette, d'après la Paléont. française. Une espèce dans l'Oxfordien supérieur du Jura bernois : S. Rol- lieri de Loriol, d'après la Monographie de cet auteur (Mém. Soc. pal. suisse, vol. XXVIII, p. 38, PI. IL, fig. 10). STRUTHIOLARIIDE, Fischer, 1884. Coquille bucciniforme ou éburnoïde, généralement ornée, à ou- verture munie d'un bec antérieur et d’une échancrure latérale à gauche de ce bec ; labre sinueux, peu épais, non ailé ; bord colu- mellaire largement étalé. Opercule corné, unguiculé, à nucléus apical. Observ. — La disparition complète de l'aile, le contour sinueux du labre, justifient la création de cette petite Famille qui se rattache aux Aporrhaidæ par son échancrure basale et par son bec adjacent à cette échancrure. D'autre part, le contour découpé de l'aile de Pereiraia a quelque analogie avec celui du labre de Struthiolaria; mais l'absence de rostre et de sinuosité antérieure chez ce dernier ne permet pas de pousser plus loin le rapprochement avec la Famille Strombidæ. Les Struthiolaires sont des formes dont l'ancienneté ne remonte pas, sauf une exception encore douteuse, au delà de l’époque tertiaire, et qui, par conséquent, ne constituent pas un appoint bien utile pour la phylogénie des coquilles ailées : les Gastropodes crétaciques qu'on a dubitativementt classés dans cette Famille s DE PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 103 ne lui appartiennent certainement pas, malgré leur apparente similitude, et je ne crois pas qu'elle ait de représentants au dessous du Tertiaire moyen, époque à partir de laquelle elle paraît remplacer les Chenopus dans l'hémisphère aus- tral. Il paraît donc probable que leur origine est la même, mais avec cette différence que, chez Struthiolaria, l'aile s’est complètement atrophiée et que le rostre s'est réduit à un simple bec très court, conservant seulement la cour- bure dont l’inclinaison à gauche caractérise Chenopus. Tableau des Genres, Sous-Genres et Sections STRUTHIOLARIA STRUTHIOLARIA Struthiolaria (Bec court, adjacent à la (Bord columellaire (Labre bisinueux) sinuosité basale) mince et large) Struthiolariopsis (Labre inconnu). PELICARIA Pelicaria (Epaisse couche de vernis (Echancrure sur la spire) suturale) Genres à éliminer de la Famille LoxorreMA, Gabb, 1869. — Type: Z. turrita Gabb. (Pal. of Calif., T. IT, cre- tac. fossils, p. 168, PI. XXVIIL, fig. 49). D’après la figure publiée par l'auteur et représentant une coquille turriculée, à tours étagés, à ouverture un peu dis- jointe, portant en avant l'indice d'un bec légèrement sinueux, il me semble que Loxotrema a les plus grandes affinités avec le Genre Paryphostoma Bayan (= Keilostoma Desh.), qui a déjà été signalé par moi dans le Crétacique et no- tamment à Gosau dans le Tyrol (Assoc. franç., 189,6, tir. à part, p. 18, PI. I, fig. 18). Pour en acquérir la certitude, il faudrait vérifier si le labre de L. twir- ritum est extérieurement muni du rebord large et calleux qui caractérise Pary- phostoma. DoLoPHANES, Gabb., 1872. — Type : D. melanoides Gabb., du Tertiaire des An- tilles. Dans son Manuel de Conchyliologie, Fischer a fait observer que cette coquille, — sur laquelle je n'ai d’ailleurs aucun autre renseignement, — est d'une petite taille, a une forme de Melania, avec un test épineux et la base mu- nie d'une perforation ombilicale, de sorte que sa classification dans la Famille Struthiolariidæ n’est justifiée par aucun caractère autorisant ce rapproche- ment. STRUTHIOLARIA, Lamarck, 1812. Coquille ovale-oblongue, imperforée; tours anguleux, noduleux sur l’angle ; ouverture assez large, anguleuse en avant, avec un bec court, largement sinueuse à gauche du bec ; labre réfléchi, sinueux ; columelle excavée, tordue en avant ; bord columellaire largement étalé sur la base. 104 ESSAIS DE Struthiolaria STRUTHIOLARIA, sensu stricto. Type : Murex pes-struthiocameli, Ch. Viv. (= S. papulosa, Martyn). Test peu épais. Taille assez grande ; forme buccinoïde ; spire assez élevée, étagée, à galbe conique ; tours anguleux en arrière, ornés de nodosités sur l'angle et de cordonnets spiraux sur le reste de leur surface. Dernier tour égal aux trois cinquièmes de la hauteur totale, avec une rampe excavée au-dessous de l'angle couronné de tuber- cules, à profil un peu concave au-dessus de cet angle, arrondi à la périphérie de la base qui est déclive, sillonnée comme la spire, im- perforée et à peine excavée sur le cou. Ouverture large, subpentago- nale, avec une faible gouttière dans l’angle inférieur, terminée en avant par un bec très court et obtus, largement échancrée à la base et à gauche du bec par une sinuosité peu profonde ; labre mince, lisse et vernissé à l’intérieur, réfléchi à l'extérieur, vertical dans son ensemble, quoique représentant une double sinuosité latérale ; colu- melle lisse, très excavée au milieu, recourbée en avant avec le bec ; bord columellaire mince et largement étalé sur la base, un peu plus calleux en avant. Diagnose complétée d'après un échantillon de l’espèce-type, et d'après un plé- siotype de l’Oligocène supérieur de la Patagonie : S. ornata Amegbh. (PI. VIII, fig. 3-4), ma coll. Autre plésiotype pliocénique de la Nouvelle Zélande : S. vermis Martyn (PI. VIII, fig. 2), coll. Bonnet. Observ. — Le type de ce Genre est, d'après Herrmannsen, une coquille sy- nonyme de $S. papulosa, et non S. nodulosa Lamk., que plusieurs auteurs réu- nissent d’ailleurs à l'espèce de Martyn ; l'ornementation varie, en eflet, beaucoup avec l'âge de cette. coquille, de sorte qu'il n’y a probablement qu'une seule espèce connue sous ces deux noms. Quoi qu'il en soit, les caractères génériques étant exactement les mêmes chez ces diverses variétés, l'incertitude qui plane sur le type authentique du Genre de Lamark n’a qu'une importance secondaire au point de vue du classement systématique. Répart. stratigr. OLIGOcENE. — L'espèce plésiotype ci-dessus figurée, dans la formation san- tacruzienne de la Patagonie, ma coll. . “te LUS PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 105 Struthiolaria Miocene. — Une espèce dans la Nouvelle-Zélande : S. cincta Hutton, d'après cet auteur (Catal. tert. Moll. N. Z., p. 11). PLIOGENE. — Trois espèces dans les couches néogéniques supérieures de la Nouvelle-Zélande : S. papulosa, vermis Martyn, S. Frazeri Hector in Hut- ton, d'après la Monographie précitée de cet auteur. Deux autres espèces de la même provenance, peut-être identiques: S. canaliculata, cingulata Zittel, d'après le « Handbuch der Palæontologie » de cet auteur (p. 259). EPOQUE ACTUELLE. — Quatre espèces ou variétés, sur les côtes de la Nouvelle- Zélande, d’après le Manuel de Tryon. STRUTHIOLARIOPSIS, Wilckens, 190%. Type : Fusus Ferrieri, Phil. Sén. Forme et ornementation de Struthiolaria ; ouverture mutikée à la- bre inconnu. Observ. — Malgré l’analogie avec une espèce tertiaire du Chili (S. chilensis Phil.), il est difficile de caractériser cette Section de Struthiolaria, dont la créa- tion est tout au moins prématurée. Le seul intérêt qui se dégagerait de cette observation, si elle était plus certaine, consisterait dans la preuve de l’ancien- neté relative des Shuthiolariidæ dans l'Amérique du Sud. Répart. stratigr. SENONIEN. — L'espèce-type dans les couches de Quiriquina, au Chili d’après la figure publiée par l'auteur (Revis. Quiriq. sch. 1904, p. 208, pl. XVIII, fig. 5). PELICARIA, Gray, 1857. Type : Buccinum scutulatum, Mart. Viv. (= Tylospira, Geo. Harris 1897). Taille assez grande ; forme de Pseudoliva ; spire étagée, à galbe co- nique ; tours d’abord lisses et convexes, puis anguleux avec une rangée de crénelures sur l'angle ; des cordons spiraux apparaissent sur la rampe souvent très aplatie située au-dessous de la suture, et aussi sur la région antérieure de chaque tour ; mais bientôt, cette ré- gion est recouverte par un vernis calleux qui envahit toute la sur- face et qui oblitère la suture. Dernier tour égal ou un peu supérieur aux deux tiers de la hauteur totale, aplati sur les flancs, subangu- leux à la périphérie de la base qui est déclive et vernissée jusqu'à un 106 ESSAIS DE Struthiolaria bourrelet spiral, très obsolète, qui aboutit à l’échancrure, le cou étant absolument nul. Ouverture assez courte, large, à peu près ovale, presque sans gouttière postérieure, simplement anguleuse en avant et dépourvue de bec, avec une sinuosité basale à peine échan- crée ; labre un peu épais, lisse à l’intérieur, proéminent en avant contre la sinuosité basale, légèrement sinueux au milieu, échancré vers la suture ; columelle lisse, excavée ; bord columellaire calleux, formant une seconde couche bien distincte de la première couche de vernis qui recouvre tout le dernier tour et une partie de l'avant dernier. Diagnose complétée d'après un plésiotype fossile du Miocène de l'Australie’: Pelicaria coronata Tate (PI. VIII, fig. 5-6), ma coll. Observ. — Dans son «Catal. of tert. Moll. Brit. Mus. » (Austral., p. 218), M. Geo. Harris conteste le type de Pelicaria, qui a été décrit par Gray en quelques lignes très peu reconnaissables, et il émet l'opinion que ce type est le même que S. vermis, c'est-à-dire un Shruthiolaria bien caractérisé ; en conséquence, il propose le nouveau nom Tylospira pour Bucc. scutulatum dont il admet la sépa- ration au point de vue générique. Cette interprétation me parait reposer sur une base tout à fait arbitraire : tous les auteurs (Tryon, Zittel, Fischer) ont admis, jusqu'à présent, S. scutulata comme type de Pelicaria ; d'autre part, il est peu admissible que Gray, qui connaissait parfaitement Struthiolaria vermis et Buc- cinum scutulatum, ait précisément créé un nouveau Genre — non pas pour la seconde espèce qui est bien distincte — mais pour une espèce génériquement identique à la première de ces deux formes. Dans ces conditions, il y a lieu de rejeter Tylospira. Rapp. et diff. — Pelicaria se distingue de Struthiolaria, non seulement par la couche de vernis qui s'étend sur le dernier tour et sur une partie de la spire, en comblant les sutures comme chez Ancilla, mais encore par la disparition presque complète du bec siphonal et du cou, par la saillie plus proéminente du labre en avant, ainsi que par l'échancrure suturale de ce dernier. Ces différen- ces justifient bien la séparation d'un Sous-Genre, eu égard aux critériums que j'ai adoptés. Répart. stratigr. MiocexE. — L'espèce plésiotype ci-dessus figurée, en Australie. EPOQUE ACTUELLE. — L'espèce-type sur les côtes de la Nouvelle-Zélande. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 107 COLUMBELLINID_Æ, Fischer, 1884. Coquille solide, à spire assez courte, généralement treillissée, ru- gueuse ou même subvariqueuse, canaliculée à la base ; ouverture très étroite, ou mème sinueuse, comprise entre un labre épais et bordé, et une columelle peu excavée, calleuse ou même ridée, re- couverte par un bord qui s'étend sur une partie de la base. Observ. — Cette Famille, formée de Genres extraits avec raison des Colum- bellidæ (v. Essais Pal. comp., T. IV, p. 230) où on les avait d’abord placés, a été classée par Fischer entre Ranella et Cassis, à cause de certaines similitudes dans la disposition de l'ouverture. Cette opinion ne me satisfait pas complètement, et je propose d'intercaler la Famille Columbellinidæ après les coquilles ailées et avant les Cerithidæ, pour les motifs suivants : d’abord les Columbellinidæ ont l'ouverture canaliculée à la base, non échancrée comme celle des Buccinidæ ou des Cassididæ ; toutefois ce canal plus ou moins long, mais bien formé, n'a aucun rapport avec le rostre des Strombidæ et des Aporrhaidæ, et il me semble qu'il ressemble davantage à celui des Cerithidæ ; d'autre part, le labre est très déve- loppé, presque ailé comme celui des Shrombidæ et festonné comme chez Diair- tema ; mais il est épais, souvent plissé à l’intérieur, et muni en arrière d’une gouttière qui a quelque analogie avec celle de quelques Rostellaria, comnre aussi avec celle d'Eustoma ou de Brachytrema qui sont plutôt des Cerithiacea. Les ri- des de la columelle calleuse ont pu motiver, dans une certaine mesure, le rap- prochement des Columbellinidæ et des Cassididæ ; mais il n'y a pas d'autre point commun entre les deux formes ; d'autre part, ces rides suffisent pour dis- tiguer les membres de cette Famille des coquilles ailées qui ont toujours le bord columellaire lisse, aussi bien que des Cerithiacea qui ont pariois un pli colu- mellaire, mais qui n'ont jamais de rides. La phylogénie de cette Famille justifie encore, dans une certaine mesure, notre classification : ce sont des coquilles exclusivement mésozoïques, qui prennent naissance dans l'Oolite moyenne et qui ne dépassent pas le Cénomanien, c’est- à-dire qu’elles ont vécu pendant une période séparée par une longue interruption de celle à laquelle ont commencé à apparaître les Cassididæ ; il est probable qu'el- les forment un rameau détaché de Diartema et remplacé, à la fin du Système crétacique par Pterodonta, c'est-à-dire par un ancêtre probable des Sérombidæ, Cette hypothèse, qui paraît safisfaisante à beaucoup de points de vue, se heurte cependant à une objection : Diartema, de même que ses ancêtres alariiformes, est une coquille simplement rostrée en avant, sans véritable canal siphonal; or le rameau Columbellaria se présente immédiatement avec un canal bien formé, 108 ESSAIS DE de sorte que nous serions conduits à conclure que ce canal a de nouveau disparu à la fin du Crétacé pour aboutir à un type de Siphonostome simplement rostré. Pour se rendre compte de la valeur de cette objection, il faudrait connaître plus exactement Pterodonta et étudier son ouverture, de manière à faire ressor- tir si elle est canaliculée ou rostrée : c’est donc dans ce Genre jusqu'ici énigma- tique que git la clef de la question. Jusque-là, je laisse provisoirement Ptero- donta classé dans la Famille Columbellinidæ, malgré sa surface lisse, et surtout parce que je suis embarrassé pour le classer ailleurs. Tableau des Genres, Sous-Genres et Sections COLUMBELLINA (Labre épais, gouttière échancrée) | ALARIOPSIS (Labre épais, plissé COLUMBELLINA (Canal court) COLUMBELLARIA (Canal nul) ZiTTELIA (Rainure columellaire) ALARIOPSIS (Canal court, bec Columbellina (Ouverture sinueuse Columbellaria (Ouverture élargie en avant) Zittelia (Ouverture linéaire, oblique) Alariopsis (Ouverture piriforme) sans gouttière postérieure) | PTERODONTA PTEDORONTA Pterodonta (Labre dilaté, variqueux à l'inté- (Canal inconnu ?) (Ouverture rieur, subcanaliculé en arrière) semi-lunaire) non échancré) Genre à éliminer de la Famille P£rersiA, Gemmellaro, 1870. — Type : Buccinum bidentatum Buv. Le profes- seur Zittel (Handb. der Palæont., p. 266) place ce Genre dans les Buccinidæ, bien que l'ouverture ne soit nullement échancrée sur le cou; Fischer l’a introduit dans la Famille Columbellinidæ à cause d’une petite gouttière que l’on y cons- tate à l'intérieur du labre ; enfin M. de Loriol, qui a pu étudier plusieurs indi- vidus intacts, penche à croire que le classement proposé par Zittel est plus exact. En ce qui me concerne, après avoir comparé Petersia adulte avec Brachy- trema muni de son labre intact, j'ai été frappé de l'identité d’une partie de leurs caractères génériques, de sorte qu'il me paraît impossible d'écarter ces deux coquilles : les seules différences, c'est que la columelle de Brachytrema n’est pas plissée, que son labre n'est pas denté, et qu'il n’y a pas de callosité pariétale. Nous retrouverons donc plus loin ces deux formes qui ne sont pas véritable- ment canaliculées, et qui trouvent leur place, comme les Purpurinidæ, à la li- mite des Siphonostomes et des Holostomes. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 109 COLUMBELLINA, d'Orbieny. 1840. Coquille strombiforme, épaisse, ouverture sinueuse, à gouttière canaliculée en arrière et à canal court, mais bien formé du côté an- térieur ; labre plissé, subailé ; columelle largement calleuse et ri- dée ; bord columellaire assez large et étalé. COLUMBELLINA, sensu stricto. Type : C. monodactylus, d'Orb. Néoc. Test épais. Taille moyenne ; forme stromboïdale, ventrue, bucci- noïde quand la coquille n’est pas adulte; spire peu élevée, subéta- gée, à galbe subconoïdal ; tours convexes, souvent anguleux en ar- rière, ornés de cordons spiraux et de côtes axiales, droites, peu sail- lantes. Dernier tour supérieur aux deux tiers de la hauteur totale, arrondi à la base qui est imperforée, excavée vers le bourrelet du cou, seulement ornée de cordons, les côtes s’effaçant déjà à la partie inférieure du dernier tour. Ouverture très étroite, oblongue, con- tractée à ses deux extrémités : en arrière, où elle se prolonge par une gouttière oblique et linéaire ; et en avant, où le canal est droit, briè- vement tronqué, sans échancrure véritable sur le cou ; labre verti- cal, très épais, généralement plissé ou plutôt rainuré sur son large rebord interne, réfléchi à l'extérieur où il forme presque une aile un peu dilatée, prolongé au delà de la gouttière postérieure, jusqu'à l’avant-dernier tour où il se raccorde avec le bord opposé ; columelle peu excayée, à peine coudée à l’origine du canal ; bord columellaire calleux et souvent ridé, largement étalé sur la base. Diagnose refaite d'après des échantillons de l’espèce-type, du Néocomien de l'Yonne, coll. Peron ; et d’après deux espèces plésiotypes, de la même prove- nance : C. subaloysia Peron (PI. VII, fig. 8-9), et Fusus neocomiensis d'Orb. (in Peron — Etude pal. terr. second. Yonne : Cephal. et Gastr. néoc. 1900, p. 147, PI. IV). | j | 2 Phi de. RE ——— 110 ESSAIS DE Columbhellina Rapp. et diff. — Comme on peut s'en rendre compte par la diagnose ci- dessus, Columbellina se distingue de Columbella par son labre subailé, par sa gouttière postérieure, par son canal antérieur contracté sans échancrure, par . son bord columellaire largement étalé, etc. Ce Genre a, d'autre part, d'incontes- tables affinités avec certaines coquilles ailées, notamment avec Diartema ; mais il s’en distingue essentiellement par son canal à la place du rostre antérieur des Aporrhaidæ ; il n’y a aucune trace de sinuosité basale, comme il en existe en- core chez Chenopus ; enfin, le labre porte un biseau intérieur et rainuré qui ne ressemble guère au contour de l'aile toujours amincie des coquilles ailées. Répart. stratigr. NEOCOMIEN. — L’espèce-type et les deux plésiotypes ci-dessus mentionnés, dans le Valenginien de l'Yonne et de l'Aube, coll. Péron, coll. de l'Ecole des Mines; l’une d'elles au même niveau, à Ste-Croix (Jura-Suisse), d'après Pictet et Campiche (C. neocomiensis), avec deux autres formes plus dou- teuses à l'état de moules ; C. brevis Pict. Camp., C. dentata de Loriol. BARREMIEN. — Une espèce dans les marnes d'Hauterive et dans les calcaires jaunes du Mont Salève (Suisse) : €. maxima de Loriol. APTIEN. — Une espèce inédite, en Espagne: €. Verneuili d'Orb. (PI. HI, fig. 25-26), coll. de l'Ecole des Mines, recueillie par de Verneuil, à Morella (voir l'annexe ci-après) ; une autre espèce à tours plus anguleux, dans le mème gisement : Aporrhais afjinis Coquand, d'après le Mémoire précité de cet auteur (p. 80, PI. V, fig. 2). ALBIEN, — Une espèce probable, dans le Gault de la Perte-du-Rhône et de Sainte-Croix : Murex sabaudianus Pict. et Roux, d'après la Monographie de Pictet et Campiche. CENOMANIEN. — Une espèce dans les grès verts du Mans et de Cassis: C. or- nata d'Orb., d'après la Paléont. française. CoLuMBELLARIA, Rolle, 1861. Type Cassis corallina, Quenst. Séq. Taille moyenne : forme buccinoïde, ovale, assez ventrue ; spire mé- diocrement allongée, subétagée, à galbe conique ; tours étroits con- vexes ou faiblement anguleux au milieu, ornés de côtes axiales, droites, et de cordons spiraux. Dernier tour à peu près égal aux trois quarts de la hauteur totale, arrondi, non anguleux, orné de côtes spirales et granuleuses, jusque sur la convexité de la base, qui est dépourvue de côtes axiales et qui ne porte que des lamelles d'accroissement dans les interstices des côtes spirales ; cou très PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 114 Columbhellina court et excavé, sans bourrelet basal. Ouverture coudée, élargie en.avant, rétrécie et plus oblique en arrière, où elle se termine par une gouttière profonde et légèrement échancrée sur le bord ; canal antérieur réduit à une étroite fissure par le rapprochement des deux bords opposés, très brièvement tronqué; labre extrème- ment épais, à peine réfléchi, non bordé et un peu sinueux sur son contour, portant intérieurement un large biseau lacinié ou rainuré, avec des crénelures épaisses sur le bord qui est excavé en avant et au milieu, bombé en arrière ; columelle creuse vis-à-vis de l’excavation du bord opposé, fortement crénelée sur toute son étentue; bord colu- mellaire assez large, calleux, subdétaché sur son contour. - Diagnose refaite d'après la figure de l’espèce-type dans l'Atlas de Quenstedt, et d’après une espèce plésiotype du Kimméridgien de Valfin : Columbellina Aloysia Guir. et Ogér. (PI. VII, fig. 10-11), coll. Guirand, au Muséum de Lyon. Rapp. et diff. — Columbellaria est l'ancêtre évident de Columbellina ; mal- gré les petites différences que Zittel a indiquées pour justifier la séparation du Genre de Rolle, je ne puis le considérer que comme un Sous-Genre de Columbel- lina, en tenant compte des critériums que j'ai adoptés pour cette Famille : la gouttière postérieure ne forme pas une digitation aussi saillante que celle de ce dernier ; en outre, le canal est moins complètement formé, sans bourrelet sur le cou; l'ouverture est plus élargie en avant; la spire est moins étagée, un peu plus conoïdale, avec une ornementation moins costulée sur le dernier tour, tandis que les cordons sont plus persistants. Je n’insisterai pas de nouveau sur les différences avec Columbella, qui sont les mêmes que pour Columbellina. Fis- cher n’a pas fait figurer de Columbellaria dans son Manuel ; autrement, je suis persuadé qu'il aurait été, comme moi, frappé de la grande similitude entre ces deux formes, et qu’il n'aurait pas admis Columbellaria comme un Genre dis- . tinct, avec une diagnose aussi peu différente. Répart. stratigr. BATHONIEN. — Une espèce dans les calcaires à Brachytrema de St-Gaultier ; C. bathonica Cossm., ma coll. RAURACIEN. — L’espèce-type dans le Coral-Rag de Nattheim, d’après Quens- tedt. KIMMERIGDIEN. — L'espèce plésiotype ci-dessus figurée, dans le Ptérocérien de Valfin, coll. du Muséum de Lyon, obligeamment communiquée par M. le D: Lortet, 112 ESSAIS DE Columbhellina PoRTLANDIEN. — Plusieurs espèces ou variétés, dans les couches tithoniques de Stramberg: C. magnifica, denticulata, dubia, granulata Zittel, d’après la Monographie de cet auteur (pp. 203-205, PI. XL, fig. 4-9). Z\TTELIA, Gemmellaro, 1870. Type Z. cypræiformis, Gemm. Portl. Taille assez petite; forme globuleuse; spire courte, pointue au sommet, à galbe extraconique quand la coquille n’a pas été usée, pa- raissant au contraire conoïdal quand la pointe a disparu par l'usure, tours étroits, Subanguleux, noduleux sur l'angle, plissés à la suture ; dernier tour égal aux quatre cinquièmes de la hauteur totale, ovale- arrondi, à base peu excavée, entièrement couvert de gros cordons spiraux avec des granulations perlées, sans aucune trace d’ornemen- tation axiale; cou complètement nul, la convexité de la base se pro- longeant jusqu'à l'échancrure qui tient lieu du canal siphonal. Ou- verture cypréiforme, resserrée entre l’épaississement des bords opposés, tronquée et échancrée à la base, prolongée en arrière par une profonde gouttière oblique qui entaille le bord ; labre vertical, non dilaté, à peine réfléchi en dehors et crénelé sur le bord par les cordons externes, largement épaissi au milieu où il forme une callosité généralement lisse, les crénelures ne reparaissant que dans l’inté- rieur de l'ouverture ; columelle presque rectiligne, oblique, généra- lement lisse, simplement entaillée en avant par une rainure assez large et profonde qui ne paraît pas s’enfoncer en spirale ; bord colu- mellaire peu épais, largement étalé sur presque toute la base, simple- ment limité et subdétaché du côté antérieur et autour de la gouttière postérieure. Diagnose refaite d’après des échantillons de deux espèces plésiotypes : Colum- bellina Victoria Guir. et Ogér. (PI. VII, fig. 6), et C. Oppeli Etallon (= C. Sofia Guir. et Ogér., PI. VII, fig. 7), du Kimméridgien de Valfn, coll. Gui- rand, au Muséum de Lyon. , sv, PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 113 Columbhellina Rapp. et diff. — Ainsi que l'a fait remarquer Zittel dans son importante Monographie des Gastropodes de Stramberg (p. 204), Zittelia se relie à Co!um- bellina par l'intermédiaire de Columbellaria : le labre est encore épais et crénelé à l’intérieur, festonné par les côtes spirales à l'extérieur ; l'ouverture est encore munie d’une profonde gouttière postérieure, échancrée dans le labre; mais la digitation a totalement disparu, et la columelle, qui est lisse, porte une rainure échancrée, signalée par Gemmellaro dans sa diagnose comme un caractère im- portant; d'autre part, le canal est absolument tronqué, réduit à une échan- crure encore plus ornée que celle de Columbellaria, mais cependant non entaillée sur le cou. Si on le compare à Columbellaria, on trouve que Zittelia s'en distingue par son ouverture non élargie en avant, parce que le labre est épaissi au milieu au lieu de l'être en arrière; en outre, le bord columellaire, plus étalé, est moins bien limité vers le milieu de la convexité de la base; enfin l’ornementation, qui comporte des côtes axiales chez Columbellina, et aussi des traces de lamelles chez Columbellariu, se réduit ici à des cordons spiraux et granuleux. Je ne cite que pour mémoire la brièveté de la spire, que Zittel a désignée comme moins pointue qu'elle ne l’est en réalité chez les individus non usés. En définitive, en tenant compte des critériums que j'ai adoptés pour cette Famille, Ziftelia ne me paraît être qu'un Sous-Genre de Columbellina, beaucoup plus localisé d’ailleurs à la partie supérieure du système jurassique. Répart. stratigr. KIMERIDGIEN. — Les deux plésiotypes ci-dessus ligurés, dans le Ptérocérlen de l'Ain, classé à tort comme Columbellaria dans le © Handbuch der Pa:æont. » de Zittel, probablement à cause de leur spire saillante. PoRTLANDIEN. — Outre l’espèce-type en Sicile, avec une espèce voisine: Z. Picteti Gemm. (Studii pal. Calc. Tereb janitor, p. 86, 1870), — quatre es- pèces ou variétés dans les couches tithoniques de Stramberg : Z. crassis- sima, Gemmellaroi, globulosa, læviuscula Zittel, d'après la Monographie précitée de cet auteur. ALARIOPSIS, Gemmellaro ('), 1878. Coquille bucciniforme, élégamment treillissée, à bec antérieur subcanaliculé ; ouverture piriforme, à labre bordé et uniplissé à l'in- térieur ; bord columellaire calleux et lisse. (1) G. G. Gemmellaro. — Sui fossili del calcare delle Montagne del Casale e di Bel- lampo nella provincia di Palermo (Giorn. di Sc. nat. ed Econ. di Palermo, T. XII, pp. 188-190, PI. V, fig. 40-44). 8 114 ESSAIS DE Alariopsis ALARIOPSIS, sensu strieto. Type : À. clathrata, Gemm. Lias. Taille moyenne ; forme buccinoïde, ventrue ; spire médiocrement allongée, obtuse au sommet, à galbe conoïdal ; tours peu nombreux, unicarénés, séparés par de profondes sutures, et ornés d’un élégant treillis de costules obliques et de cordons spiraux ayant la même saillie ; tours variqueux par suite d’arrêts dans l’accroissement de l'ouverture ; dernier tour arrondi, supérieur à la moitié de la hau- teur totale, à base peu excavée et spiralement sillonnée, jusque sur le bourrelet du cou qui est lisse. Ouverture piriforme, sans gouttière postérieure, terminée en avant par une sorte de canal ou de bec assez court, non échancré à son extrémité ; labre épaissi à l'intérieur, muni d'un pli interne du côté antérieur, bordé à l'extérieur par une varice arrondie ; bord columellaire lisse, calleux, un peu arqué en arrière, presque rectiligne en avant, où il est séparé de la callosité du bourrelet par une rainure linéaire, non ombiliquée. Fig. 7, 8, 9, 10, 11, 12, — Alariopsis clathrala, Gemm. Diagnose en partie traduite d'après celle de l'auteur ; reproduction des figu- res de l'espèce-type (Fig. 7-12), d'après des dessins obligeamment faits par M. le D'S, Scalia. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 115 Alariopsis Rapp. et diff. — A la suite de la diagnose de ce Genre, M. Gemmellaro (') a discuté le classement qu'il y aurait lieu de lui attribuer : après l’avoir successi- vement comparé aux Fusidæ dont il se rapproche par son canal, et aux Trito- nidæ auxquels il se rattacherait par ses varices indiquant les arrêts de l’ac- croissement de la coquille, il paraît conclure plutôt en faveur d'Alaria, justi- fiant d'ailleurs cette similitude par le choix du nom générique Alariopsis ; il ajoute, en effet, que certains 4laria liasiques ont la spire treillissée (4. reticu- lata, A. belluta Piette), et paraissent appartenir à un groupe adactyle, sur l'in- certitude duquel j'ai donné ci-dessus mon opinion à propos de Dicroloma : dans l'état actuel — ai-je conclu — il est impossible de caractériser ce groupe d’4- porrhaidæ qui n'est pas représenté par des formes suffisamment conservées pour qu'on puisse conclure que l'aile n’est pas pourvue de digitations. D'ailleurs les Dicroloma liasiques dont il s'agit ont tous les tours anguleux et le dernier unicaréné, c'est-à-dire qu'ils se distinguent d’Alariopsis par un caractère essen- tiel qui est en corrélation certaine avec la forme et le contour de l'aile; en ré- sumé, ils ne paraissent adactyles que parce que l'aile est probablement cassée. Chez Alariopsis, au contraire, dont le dernier tour est arrondi, il est bien évi- dent que la dilatation peu développée du labre ne peut être considérée comme une expansion aliforme, car ce labre est bordé à l'extérieur par une varice axiale sans nervure spirale, uniplissé à l’intérieur, tandis que les coquilles ai- lées ne le sont jamais ; en définitive, il me semble qu’il a beaucoup plus de res- semblance avec celui des Columbellinidæ qu'avec celui d'aucun Chenopus ou Dicroloma. Je suis surpris que M. Gemmellaro, qui a créé Zattelia, n'ait pas songé à ce rapprochement qui s'impose aussi par la similitude de l’ornementa- tion de la spire chez les deux groupes de coquilles. Toutefois, si Alariopsis est bien effectivement l'ancêtre de Columbellaria et de Zittelia, c'est-à-dire s’il procède, parallèlement à Dicroloma, d'une souche tria- sique qui est encore imprécise, il faut renoncer à l'hypothèse que j'ai émise ci- dessus, et d’après laquelle Columbellaria serait un rameau détaché de Diartema. Pour trancher définitivement cette question, il faut. là encore, attendre de meil- leurs matériaux. Je ferai seulement remarquer, quant à présent, qu'Alariopsis se distingue génériquement de Züttelia et de Columbellaria par son bec moins canaliculé, quoique ce ne soit pas un rostre comme chez Dicroloma, par l’ab- sence d’une gouttière à la partie postérieure de l'ouverture, et par son bourre- let distinct du bord columellaire. Répart. stratigr. SINEMURIEN OU HETTANGIEN. — L’espèce-type dans les calcaires cristallins de la base du Lias, en Sicile, d'après les renseignements fournis par M. le Doct. Scalia. (4) Au cours de l'impression de cette livraison, nous avons précisément appris le dé- cès de ce savant, dont la disparition va laisser un grand vide dans la Paléontologie. 116 ESSAIS DE PTERODONTA, d'Orbigny, 1843. Coquille ovale-oblongue, à spire régulièrement conique, dont le moule porte l'empreinte d’une côte oblique, intérieure au test, vis-à- vis le labre et aussi du côté opposé. PTERODONTA, sensu stricto. Type : P. inflata, d'Orb. Cén. Test épais, très rarement conservé. Taille assez grande ; forme massive, ovale-oblongue, souvent comprimée ; spire conique, géné. ralement inférieure à la moitié de la hauteur totale ; tours convexes, à sutures profondes, mais non étagées, à surface lisse. Dernier tour grand, ventru, muni, du côté opposé au labre, d’une varice calleuse, produite par l’épaississement du vernis columellaire, et laissant sur le moule la trace en creux d'une côte interne, oblique, bilobée en : forme de 8; base canaliculée (?) ou échancrée [sec. Fischer]; labre « dilaté, quelquefois bordé en dehors, sans sinus, un peu prolongé et subcanaliculé en arrière », muni à l'intérieur d’une saillie denti- forme, oblique et lobée comme celle qui existe à l’intérieur du test, du côté opposé ; columelle excavée en arrière, lisse, infléchie à gau- che du côté antérieur ; bord columellaire fortement calleux, surtout épaissi au milieu où il forme une saillie correspondant à la varice interne, étalé sur la base et bien limité de ce côté par une légère rainure. Diagnose complétée d’après des échantillons de l'espèce-type, du Cénomanien de Coulaines (PI. VIII, fig. 10-12), coll. Peron. Observ. — Le classement de ce Genre auprès des Strombidæ est très incer- tain ; cette opinion, adoptée par Fischer, ne repose absolument que sur la forme Sera et la taille du moule interne, ainsi que sur les traces de prolongement aliforme que présente en arrière le labre de certains individus. D'Orbigny a fait une restauration fantaisiste de cette aile, et il a attribué à la base une échancrure subcanaliculée que je n'ai pu vérifier nulle part : aussi ai- je mis entre guillemets, ou ai-je accompagné de points de doute, tous ces carac- tères hypothétiques, dont la constatation est d'autant plus difficile à faire que PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 117 Pterodonta les moules eux-mêmes de l’espèce-type sont extrêmement rares dans les collec- tions, tandis que les autres espèces qu'on a rapportées au même Genre n’y appartiennent probablement pas. La seule chose qu'il me soit possible d'affirmer, c’est que la dent du labre se présente obliquement, qu’elle comporte une crête à deux saillies, et qu'elle se reproduit symétriquement à 180°, sous un épaississement du callus columel- laire, ainsi que je l’ai constaté sur un fragment muni de son test, qui m'a éga- lement permis de remarquer que la columelle a une inflexion comparable à celle de Pelicaria ; mais, la partie antérieure étant brisée, je n'ai pu suivre cette in- flexion pour vérifier si elle aboutit à un canal ou à un bec adjacent à une échan- crure. En définitive, tant qu'on ne connaïtra pas la partie antérieure de l'ouverture de Pierodonta, on en sera réduit à faire des hypothèses plus ou moins exactes au sujet du classement de cette grosse coquille : les varices internes me font douter que ce soit un membre de la Famille Strombidæ, elle n’a pas le galbe des Aporrhaidæ, ni l'échancrure de Pelicaria : peut-être le labre présente-t-il le pro- longement digité eu arrière des Columbellinidæ à la suite desquels je place ce Genre ; mais il pourrait fout aussi bien rester classé auprès de Varigera et de Tylostoma que l’on s'accorde à considérer comme des Holostomes, quoique ce- pendant Stoliczka ait précisément fait l'inverse, c'est-à-dire qu'il a réuni les trois formes en un seul Genre, auprès de Rostellaria. Répart. stratigr. CÉNOMANIEN. — Outre l’espèce-type, dans la Sarthe et la Provence, ma coll., une autre espèce sub-ailée dans la Charente : P. elongata d'Orb., d'après la Paléont. franç. des terrains crétacés, et d’après un échantillon du Beaus- set (Var), dépourvu d'aile, ma coll. (!). Une espèce dans le groupe «Oota- toor » de l'Inde méridionale. P. ootatooriensis Stoliczka, d'après la Monogra- phie précitée par cet auteur. TURONIEN. — Une espèce arrondie, dans les grès d'Uchaux : P. naticoides d'Orb., d’après la Paléont. française des terr. crét., et d'après un moule informe de Bollène, ma coll. Une espèce dans le groupe « Arrialoor » de l'Inde méridionale : P. bulimoides Stol. (ibid.). SÉNONIEN. — Plusieurs espèces très incertaines, dont deux munies de traces de dents, dans l'Ouest et dans le Midi de la France ; P. intermedia d'Orb., P. pupoides et scalæris d'Orb., d'après la Paléont. française ; une autre espèce dans l'étage « Santonien » de l'Ouest: P. obesa Coquand. Une espèce dans le groupe «Trinchinopoly » de l'Inde méridionale : P.nobilis Stol. (ibid). à (1) Les deux espèces décrites et figurées par M. Peron, dans les « Moll. crét. de Tu- nisie »: P. Dutrugei Coq. et P. Defisi Thom. et Peron, ne me paraissent pas appar- tenir à ce Genre ; ce sont d’ailleurs des moules internes, allongés, à peu près indéter- minables. 118 ESSAIS DE ANNEXE 1° NOTES COMPLÉMENTAIRES RELATIVES AUX CINQ PREMIÈRES LIVRAISONS Première Livraison RICTAXIS. — A ajouter (p. 52): PLEISTOCENE. — L’espèce-type (Act. punctocælatus Carp.) dans les couches récentes de San-Diego (Calif.), ma coll. Je saisis cette occasion pour en donner deux figures (PI. IX, fig. 8-9), celle que j'avais précédemment pu- bliée (1, PI. I, fig. 10) représentant un individu vivant. MICROGLYPHIS, Dall, 1902. Type: Aclæon curtulus, Dall. Viv. Observ. — Cette Section est caractérisée par sa spire courte et par sa forme globuleuse, par sa columelle non seulement tronquée comme celle de Rictaæis, mais munie d'un sillon qui sépare un second pli plus faible, en arrière de la lame principale: malheureusement, l’auteur n'en a pas publié de figure. TOLEDONIA, Dall, 1902. Type: T. perplexa, Dall. Viv. Observ. — Coquille petite. lisse, mince, imperforée ; columelle portant un pli basal assez saillant; nucléus lisse, dextre (!) Le classement de ce Genre est très embarrassant: on ne peut le rapporter ni aux Opisthobranchiata, ni aux Pyramidellidæ, à cause de sa protoconque non hétérostrophe. Il est d'autant plus regrettable que l’auteur n’en ait publié aucune figure. [A ajouter, p. 94]: CYLICHNOPSIS, nov. sect. Type: Cylichna acrotoma, Cossm. Eoc. Forme de Bullinella; sommet tronqué, anguleux à la périphérie ; labre échancré à l'extrémité inférieure, sur la face plane et calleuse PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 119 qui recouvre plus ou moins complètement la perforation ombili- cale. Diagnose faite d’après les échantillons de l’espèce-type (Fig. 13) de l’Eocène moyen de Claiborne, ma coll. Rapp. et diff. — J'ai déjà indiqué (loc. cit.) que ce groupe pourrait, à la rigueur être séparé de Bullinella, mais qu'il parais- sait s'y rattacher par des formes intermédiaires; après un nouvel examen de matériaux provenant de plusieurs terrains et même des mers actuelles, j'ai acquis la conviction que ces passages gra- duels sont moins apparents que ceux qui pourraient aussi bien relier Cylichnina à Bullinella, et que par conséquent, la séparation d'une nouvelle Section, pour ces formes à entonnoir apical à peu _ près clos, serait plus justifiée que celles dont la perforation se rer que -rétrécit simplement, comme cela a lieu chez Cylichnina. J'ai donc 04, Cossm. proposé Cylichnopsis qui se distingue de Bullinella par l'épaississement de la lèvre calleuse qui forme l’extrèmité postérieure du labre, et par l'échancrure que cette lèvre entaille sur la troncature du sommet. Répart. stratigr. Eocene. — Outre l’espèce-type, dans le Claibornien de l’Alabama une espèce à sommet moins obturé dans le Bartonien des environs de Paris: Bulla goniophora Desh., ma coll. ; une autre espèce semi-perforée, dans le Barto- nien d'Angleterre: Bulla anomala Edw. mss., ma coll. PLioceNE. — Une espèce à sommet à peu près clos, dans l'Astien des Alpes- Maritimes et d'Italie, coll. de l'Ecole des Mines. Epoque acrTueLLE. — Une espèce bien typique, sur les côtes de la Norwège coll. de l'Ecole des Mines. Seconde Livraison ANTIPLANES, Dall, 1902. Type: Pleurotoma perversa, Gabb. Pleist. Coquille tantôt sénestre, tantôt dextre, lisse sauf les stries d’ac- croissement qui dessinent un sinus écarté de la suture, mais peu profond ; canal un peu large, assez long, faiblement incurvé. Diagnose faite d'après un échantillon de l’espèce-type, du Pleistocène de San- Pedro, en Californie (PI.IX, fig. 1-2), ma coll. 120 ESSAIS DE Rapp. et diff. — Il n’y a aucune affinité centre cette Section de Pleurotoma, et Sinistrella qui est une forme sénestre de Trypanotoma (V. «Essais », Il livr. p. 410, PI. VII, fig. 22-23): en effet, cette dernière a la spire ornée, son canal est très court, et son sinus est à peine visible, plus voisin de la suture. D'autre part, l'espèce de Gabb, qui avait d’abord été rapprochée de Surcula à cause de sa surface lisse, s'en éloigne par son sinus écarté de la suture; c'est donc une Section de Pleurotoma, qui se distingue de la forme typique par l'absence d'or- nements et de carène sur sa surface, par son canal moins long et moins rectili- gne, par la faible entaille du sinus; ce dernier caractère ne permet pas de confondre Antiplanes avec Hemiplewrotoma qui n’a pas le canal plus long et qui est parfois peu orné, quoique possédant toujours un bourrelet sutural. Répart. stratigr. ; PLiocene. — L'espèce-type dans les couches inférieures de San-Diego (Califor- nie), d'après M. Dall (Proc. of the Nat. Mus., Vol. XXIV, p. 513). PLEISTOCENE. — La même espèce dans les couches supérieures de San-Pedro (Californie), ma coll. EPOQUE ACTUELLE. — Quatre espèces, aux iles Aléoutiennes, dans la mer de Behring, sur les côtes de l'Oréjon et de la Californie, d’après M. Dall (loc. cit., pp. 14-515). Troisième Livraison CANCELLARIA (= Exechoptychia Cossm. 1903). Observ. — À la page 189 de la cinquième livraison de ces « Essais », j'ai proposé un nouveau Genre Exechoptychia, dont le type est une coquille pliocéni- que de la Floride, décrite par M. Dall sous le nom Cancellaria Conradi. Or le type de Cancellaria s. s. est l'espèce actuelle: C. reticulata Lin., et non pas C. cancellala, comme l'indique Herrmanssen (V. « Essais » II, pp. 8-10) ; grâce à la comparaison d’un excellent échantillon de €. reticulata, que m'a en- voyé M. Dall, j'ai pu constater que cette espèce et C. Conradi ne présentent aucune différence générique : la disposition particulière des plis qui a motivé le choix du nom Exechoptychia existe identiquement chez C. reticulata. Il ré- sulte de là que cette dénomination Exechoptychia est complètement synonyme de Cancellaria s. s., dont je n'avais pu précisément figurer aucun plésiotype dans la 3° livr. des « Essais ». La conséquence, c'est qu'il faut rétablir Euclia H. et A. Adams (1853), dont le type (C. cassidiformis Sow.) présente quelques différences dans la plication columellaire, de sorte que l’on peut admettre Euclia comme Section de Cancellaria. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 121 Quatrième Livraison (') SIPHONORBIS, Môrch, 1869. Type: Neptunea ebur, Môrch. Viv. Observ. — Lorsque j'ai rédigé la quatrième et la cinquième livraison de ces (Essais », je n'avais pu me faire une opinion sur le classement générique de Trophon elegans S. Wood, que d’après les figures de la Monographie de cet auteur; en conséquence, j'ai classé (v. p. 194) cette espèce dans le Genre Chryso- domus s. s. Depuis cette époque, M. É. Vincent m'a communiqué un excellent échantillon de cette coquille, du Crag d'Anvers, ayant sa protoconque intacte et le canal brièvement tronqué sans apparence de cassure accidentelle; la base de cet individu, cependant très adulte, ne présente pas le bourrelet caractéris- tique de Chrysodomus ; la protoconque, quoique papilleuse, est beaucoup plus petite ; d'autre part, le canal est bien plus court que celui de Sipho. Or ce der- nier caractère est précisément le critérium sectionnel qui motive la séparation de Siphonorbis : c'est donc à cette Section — qui n’était indiquée que comme représentée par des coquilles actuelles — qu'il y a lieu de rapporter T. elegans. Répart. stratigr. PrioceNE. — Le plésiotype-ci-dessus désigné, dans le Crag Scaldisien d'An- vers (PI. IX. fig. 3-4), coll. É. Vincent. VOLUTOPSIS, a été orthographié Volutopsius par Môrch, d'après M. Dall (Proc. U. S. Nat. Mus., XXIV, p. 523) : mais c'est là un de ces barbarismes que l'on est autorisé à corriger, ainsi que l'avait fait Fischer d’ailleurs. PYRULOFUSUS, Beck, in Môrch 1869 (*). Type : Fusus deformis, Gray. Viv. Observ. — Simple nom sans diagnose, appliqué à Fusus deformis Gray. M. Dall (loc. cit. p. 523) reprend cette dénomination pour en faire un Sous-Genre de Volutopsis ; mais il n’a publié à l'appui aucune figure qui permettre d'apprécier la valeur de cette subdivision, que j'avais déjà réunie à Chrysodomus (V. Essais IV, p. 97), en rectifiant l’ortographe d'après l'étymologie (pirus, poire). PLICIFUSUS, Dall, 1902. Type : Fusus Kroyeri, Moller. Viv. Coquille solide, à côtes axiales, bien développées, et à plus faibles Stries spirales; ouverture épanouie, avec une large sinuosité en arrière du labre; canal ordinairement court et large presque droit. (1) J'ai reçu trop tardivement pour l’analyser ici, un travail de M. Grabau sur la mor- phologie des Fusidæ, dans lequel cet auteur propose un certain nombre de nouvelles subdivisions que je discuterai dans la sixième livraison. (2) Ann. Soc. mal. Belg., IV, p. 20. 122 ESSAIS DE Observ. — M. Dall en fait (loc. cit.) un Sous-Genre de Chrysodomus, et il en figure sept espèces behringiennes, dont quelques-unes sont totalement dépour- vues de côtes axiales, ce qui tendrait à prouver le peu d'importance générique de ce caractère qui a cependant le choix du nom Plicifusus. Ce groupe n'étant pas représenté à l’état fossile, je m'abstiens d'en discuter la valeur. BERINGIUS. Dall, 1879. Type : Chrysodomus crebricostatus, Dall. Viv. Coquille grande, à dernier tour très ample, à canal court et large ; protoconque subglobuleuse ; ornementation des tours très variable, depuis les carènes jusqu'aux fines stries spirales, tantôt avec des côtes axiales, tantôt dépourvue de ces côtes. Observ. — Il est certain, comme le fait remarquer M. Dall (loc. cit. p. 524), que l’arrangement, proposé par moi pour la Famille Chrysodomidæ, ne coïncide guère avec l'introduction de ces nouvelles subdivisions ; mais il ne me paraît pas possible d'assimiler ces formes de mer froide à nos coquilles éocéniques du Bassin de Paris qui en diffèrent, tout d’abord, par leur taille minuscule. Je maintiens done mes Genre et Sections : Parvisipho, Amplosipho, Columbelli- sipho. etc., et je me borne à mentionner ici les subdivisions créées pour les coquilles vivantes qui n'ont qu'une ressemblance partielle avec nos fossiles. Cinquième Livraison TROPHON. — A ajouter (p. 52) : Observ. — La Sous-Famille Trophoninæ a été, antérieurement à la publication de la cinquième livraison de ces « Essais », l'objet d'une révision entreprise par M. Dall (1902. — Illustr. and Desc. of new Shells in the U. S. Nat. Mus.-Proc., vol. XXIV, p. 533) ; mais je n'ai pu tenir compte de ce travail, parce que je l'ai tout récemment reçu, avec deux ans de retard. Dans cette étude, accompagnée de plusieurs planches, l’auteur admet un certain nombre de subdivisions de Trophon : Boreotrophon et Trophonopsis, déjà connus, puis Actinotrophon Dall, dont le type est T. actinophorus Dall, coquille aussi mince que Borectro- phon, mais avec un bourrelet basal qui porte une couronne d'épines circonseri- vant l'ombilic ; d'après mes critériums sous-génériques des Trophoninæ, c'est done simplement une Section de Trophon, et non pas du S.-G. Trophonopsis, auquel se rattache, au contraire, Boreotrophon. M. Dall classe dans le même Genre Trophon, comme Section, le Genre Pago- dula Monterosato (— Pinon de Greg.), qui a pour tvpe Murex vaginalus Jan (et non pas P. carinatus Bivona) ; or j'ai démontré (loc. cit., p. 192) que c’est un Fusidæ absolument certain, à classer auprès de Columbarium. M. Dall ajoute encore, d'après un Travail de M. de Gregorio dont je n’ai pas eu convaissance PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 123 (Bolt. Soc. malac. ital. 1885, XI, p. 37) : Chalmon de Greg., qui parait synonyme antérieur de Trophonopsis ; Pirgos de Greg., dont le type est T. alveolatus Sow., et qui serait une Section de Trophonopsis [ne pas confondre Pirgos avec Pyrqus Hubn. 1816, Lépid.] ; enfin Mipus de Greg., dont le type est T. gyratus Hinds, et qui est peut-être un Coralliophila ou un Latiaxis. En résumé, il n'y aurait à retenir de ce qui précède que les deux dénomina- tions Actinotrophon Dall, Pirgos de Greg., comme Sections nouvelles de coquil- les actuelles, la première de Trophon, la seconde de Trophonopsis. Quant au Genre KXalydon Hutton, auquel M. Hedley, dans une récente étude sur les coquilles australiennes, a rapporté Trophon Paivæ Crosse, je n'ai aucun élément pour me faire une opinion sur sa valeur ni sur le groupe de Trophoninæ où il faut le placer. EUTRITONIUM, Cossmann, 1904. Type : Murex tritonis, Lin. Viv. (= Tritonium, in Cossm. Essais de Pal. comp., t. V, 1903, p. 90). Observ. — La dénomination Tritonium Link, que j'ai précédemment adoptée à la place de Triton, a été critiquée par un certain nombre de nos confrères, parce que, — ainsi que je l'avais d’ailleurs observé. — elle a été préemployée par Muller en 1776. Toute la question revient à décider si les noms de Muller ne sont pas simplement des noms de liste, n'ayant aucune valeur au point de vue de la nomenclature binominale, comme je l'ai prétendu. Or, si l'on consulte l’Indicis d'Herrmannsen, on y lit que Tritonium a été publié dans un ouvrage intitulé : « Zool. Dan. prodr., p. XXX », qui s'applique à un Genre de Testacés univalves et operculés, comprenant la majeure partie des Trachélipodes zo0- phages de Lamarck, et que ce nom a été repris, dans le même sens, par Fabri- cius (1780. — Faun. Grœnl.) : il semble donc que Tritonium Mull. est une dénomination régulièrement établie, qui a bien le caractère binominal requis pour qu'on puisse lui attribuer la priorité, s'il y a lieu. Dans ces conditions, je ne persiste pas à soutenir qu'il faut reprendre Trito- nium Link pour Murex tritonis Lin. Toutefois, il ne me paraît pas possible d'adopter, — comme l’a fait encore tout récement M. Leighton Kesteven (Proc. Linn. Soc. N. S. W. 1902), — le nom Lotorium Montf. à la place de Tritonium, attendu que cette dénomination s'applique à une forme bien distincte de M. tritonis ; on ne peut davantage reprendre Lampusia qui est à conserver comme Sous-Genre également distinct de la forme typique de Tritonium. Aussi, dans le numéro 2 de la Revue critique de Paléozoologie (190%, p. 115), ai-je conclu qu'il fallait nécessairement créer un nom nouveau pour remplacer à la fois Triton et Tritonium, et j'ai choisi en conséquence Eutritonium qui a l'avantage de ne pas modifier la désinence des objectifs dénommant les espèces, ni d'obliger à changer le nom de la Famille Tritonidæ en Lotoriidæ, comme avait cru devoir le faire M. Kesteven, ou en Lampusiidæ, comme l'avait fait M. Newton, bien à tort d'ailleurs, puisque les noms des Familles qui ont une priorité bien acquise, ne doivent pas nécessairement avoir le sort des noms de Genres tombant en synonymie. 124 ESSAIS DFE FUSITRITON, Cossm. 1903. — Nouvelle figure d’après un individu intact (PL. IX, fig. 7), provenant du Pleistocène de San-Diego (Californie). FASCINUS, Hedley, 1903. Type : F. typicus, Hedley. Viv. Genre de Buccinidæ (sec. auct.) voisin de Hindsia, mais pleurotomi- forme ; protoconque lisse, globuleuse ; tours étagés et ornés d’un élégant treillis ; ouverture arrondie, avec un tubercule dans l'angle inférieur et un canal court, tronqué, faiblement échancré à son extrémité ; labre bordé par une varice ; bord columellaire étroit. Rapp. et diff. — D'après M. Hedley (Mem. Aust. Mus. — Scient. result. Exped. of Thetis), cette coquille, dont le type a été dragué entre 63 et 75 pieds de profondeur, à Port-Kembla (Austr.), est à placer dans les Buccinidæ, près de Hindsia. Or, comme je l’ai indiqué dans la cinquième livraison (p. 105) de ces « Essais », le Genre Hindsia doit être classé dans les Tritonidæ, entre Persona et Hilda ; Fascinus n’en est simplement qu'une Section, distincte par sa colu- melle lisse, par sa spire longue et treillissée. Je ne connais pas de formes fos- siles qui puissent en être rapprochées. UROSYC4, Gabb, 1869. Type : U. caudata, Gabb. Tur. « Coquille mince, piriforme ; spire médiocrement élevée ; dernier tour grand. Surface transversalement striée ou cancellée. Ouverture large en arrière, étroite et prolongée en avant ; x labre simple ; columelle à peine calleuse ; canal long, infléchi et non plissé. » Diagnose traduite d'après celle de l'auteur (Pal. Calif., t. IL, p. 159, PI. XX VII, fig. 38). Reproduc- tion de la figure de l'espèce-type (Fig. 14). Rapp. et diff. — Le type du Genre de Gabb a tout à fait l'aspect de Pirulaintermedia Mell., du Paléocène d'Europe. Or, en étudiant le Genre Pirula (Essais, V, p. 140), j'ai signalé que M. Sacco avait séparé une Sec- tion Fulquroficus pour les espèces à spire ornée de nodosités, et j'ai ajouté que cette séparation ne me paraissait pas justifiée, à cause des intermédiaires graduels qu'on trouve entre les coquilles noduleuses Fig. 14. — Urosyca caudata, et celles simplement carénées. La même observation er s'applique à Urosyca : en tous cas, il y a synonymie complète entre le nom PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 125 proposé par M. Sacco et la dénomination bien antérieure de Gabb. Le seul intérêt qu'ait cette exhumation, c’est de démontrer que le Genre Pürula est beaucoup plus ancien qu'on ne le pensait. Répart. stratigr. TuRoNIEN. — L'espèce-type dans le « Martinez Group » de Californie. Nota. — Dans une lettre, M. Dall me fait remarquer que j'ai (Essais, 5° livr. p. 161) remplacé à tort Cypræa pinguis Conr. (non Bonelli) par une dénomina- tion nouvelle (C. ventripotens nob.). Il existait en effet, à l'espèce de Conrad, un synonyme : C. celunculus Heïlp., qui a l’antériorité sur ventripotens. 2° DESCRIPTIONS D'ESPÈCES NOUVELLES Signalées dans la présente livraison. Dientomochilus Stueri, nov. sp. PI: IX, fig-5-6. Taille assez grande; forme un peu ventrue ; spire médiocrement allongée, à galbe subconoïdal ; tours convexes, à sutures superfi- cielles, dont la hauteur égale la moitié de la largeur; nombreuses costules axiales, curvilignes, plus proéminentes en avant et surtout au milieu de chaque tour, croisés par des cordons spiraux, dont trois plus écartés et plus saillants au milieu, produisent des crénelures sur les côtes, tandis que les cordonnets de la région inférieure sont plus serrés et onduleux, et que ceux encore plus fins de la région antérieure ne sont guère visibles que dans les interstices des côtes infléchies. Dernier tour un peu inférieur à la moitié de la hauteur totale, arrondi à la base qui n’est excavée que sur le cou; ouver ture étroite, oblique ; labre probablement ailé et variqueux, se pro- longeant en arrière, le long d'une étroite gouttière, jusque sur l’avant-dernier tour ; bord columellaire calleux. Dim. Longueur probable : 60 mill. ; largeur : 30 mill. Rapp. et diff. — Quoique cette coquille ne soit pas dans un état de con- servation satisfaisant, il me paraît intéressant de la décrire, parce qu'elle atteste l'ancienneté crétacique du Genre Dientomochilus ; je ne crois pas qu'on Lee» 126 ESSAIS DE puisse le rapporter à un autre Genre de Strombidæ, encore moins aux Apor- rhaidæ ; c'est surtout sur son ornementation que je me suis guidé pour établir ce rapprochement, car le bord du labre est malheureusement moins intact que les tours de spire, et l'extrémité antérieure de l'ouverture n'existe plus qu'à l'état de moule. Localité. Condat (Lot-et-Garonne); échantillon unique de l'étage Coniacien, appartenant à M. Stuer. Ghenopus (Phyllochilus) Schlumbergeri,nov. sp. PI. V, fig. 3 et 5. Taille moyenne; forme ventrue, buccinoïde; spire médiocremental- longée, à galbe d'abord conique au sommet, puis conoïdal ; huit tours, les premiers convexes et spiralement striés, dont la hauteur ne dé- passe guère les deux cinquièmes de la largeur, puis bianguleux, l'angle antérieur plus saillant et plus caréné que l'inférieur, avec trois filets minces sur la rampe suprasuturale, deux filets entre les deux angles, et quatre ou cinq filets entre l'angle supérieur et la suture. Dernier tour supérieur aux deux-tiers de la hauteur totale, y compris le rostre antérieur muni de quatre carènes spirales, inéga- lement bossué en cinq endroits, la dernière bosse en deçà de l'aile étant plus saillante que les autres; des filets spiraux existent entre les deux angles, comme sur les tours précédents, mais avec d'autres filets encore plus fins, intercalés entre les principaux; base déclive à peine excavée sur le cou. Ouverture étroite, munie en arrière d’une gouttière anguleuse, terminée en avant par une expansion ca- naliforme, non creusée, courte, avec une large sinuosité non ver- sante qui la sépare de l'aile ; celle-ci est très palmée, quoique di- gitée dans le prolongement des quatre carènes au dernier tour et d’un des cordons inférieurs ; les rainures internes, correspondant à ces digitations n'existent que vers l'extrémité et ne se prolonge pas sur la surface palmée qui s’attache à la spire, probablement jusqu’au delà du sommet ; columelle oblique, presque rectiligne ; bord colu- mellaire très mince, mal délimité en arrière, se détachant sur la. base et formant en avant une lamelle sinueuse et versante vers le - | 1 £ FA PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 127 cou, infléchie vers l'ouverture avec le rostre auquel elle se raccorde en se superposant à lui. Dim. Hauteur totale : 57 mill.; diamètre avec l'aile; épaisseur du dernier tour : 24 mill. Rapp. et diff. — Ce magnifique échantillon, libre et dégagé de sa gangue comme le sont généralement les coquilles tertiaires, est malheureusement privé de l'extrémité de ses digitations, et probablement aussi de l'expansion infé- rieure de l'aile qui devait faire le tour du sommet, ainsi qu'on l'observe chez les autres Phyllochilus. Aussi ce n'est pas sur ces caractères que je m'appuie surtout pour le séparer de P. polypoda Buv. qui provient du même étage, mais parce que sa forme est plus élancée et que sa spire est moins courte, plus co- nique vers le sommet, avec un nombre de tours plus considérable ; en outre, les filets spiraux dont elle est ornée ne présentent pas la mème disposition que celle qu'indique la figure de la Planche XXIV, dans l’atlas de la Paléontologie francaise, par M. Piette. D'autre part, cette figure représente un individu dont l'aile serait munie de onze digitations, parmi lesquelles trois seraient situées en avant de la sinuosité basale, tandis que l'échantillon ci-dessus décrit ne de- vait pas en avoir plus de sept ou huit, dont une seulement à la base, celle du rostre. Il y a tout lieu de présumer que la figure de Paléontologie française a été restaurée avec trop de luxe quant aux digitations, que l'expansion du rostre a une courbure fantaisiste sur cette figure, que les rainures correspondant aux ner- vures de l’aile y ont été trop prolongées à l’intérieur de l'aile ; car le dessinateur en a même figuré une à la place de la sinuosité basale, au lieu de la large dé- pression qu’elle peut seulement produire sur la surface interne de l'aile. C'est pour ces motifs, et afin de rétablir l'exactitude des principaux Caractères du Genre Phyllochilus, qu'il m'a paru utile de publier une minutieuse diagnose de l'individu en question, qui diffère d'ailleurs spécifiquement de l'espèce-type. Localité. — Souterrain de Pagny, près Toul (Meurthe), coll. de l'Ecole des Mines ; unique. — Oxfordien supérieur et siliceux. Chenopus (Phyllochilus) Verneuili [d'Orb.] PI. V, fig. 13 et 15. 1849. Pterocera Verneuili, d'Orb. Prod., Il, p. 154, 20° ét. N° 182. « Jolie petite espèce, à aile large, costée en travers et digitée, l'aile passant jusqu'à l'extrémité de la spire. » Taille petite; forme ovo-piroïde ; spire très courte, en calotte demi-sphérique ; dernier tour occupant les cinq sixièmes de la hau- teur totale ; aile extrêmement développée, embrassant toute la co- quille et formant un pavillon continu, au milieu duquel l'ouverture 128 ESSAIS DE n’est indiquée que par une étroite fente cypréiforme, terminée en avant par un rostre court et droit ; sinus assez large et bien échan- cré entre le rostre et l'expansion ailée du labre qui porte sept ner- vures équidistantes, probablement terminées par de courtes digita- tions ; en arrière, le contour de l'aile est échancré par un sinus assez profond, symétrique par rapport au sinus, et au-delà duquel on aper- çoit encore quatre nervures courtes sur la région apicale de l'aile ; la région pariétale et basale forme une lamelle peu saillante, dont le contour fait une légère sinuosité avant de raccorder avec le rostre. Dim. — Hauteur : 15 mill. ; diamètre de l'aile : 13 mill. ; épaisseur du dernier tour : 7 millim. Rapp. et diff. — Cette remarquable coquille, dont l'aile se ferme complète- ment, comme celle de P. speciosus d'Orb. (Pterocera), s'en distingue par sa spire beaucoup plus courte et par son dernier tour plus ventru. Il ne me parait pas douteux que l’échantillon de la coll. de Verneuil déposé à l'Ecole des Mines, et que je viens de décrire, est bien celui que d'Orbigny avait en vue quand il a dédié l'espèce à ce savant, dans le Prodrome, avec la courte diagnose repro- duite ci-dessus entre guillemets. Localité. Le Mans, carrière des Percés (21 mai 1844), coll. de l'Ecole des Mines.— Cénomanien. Columbellina Verneuili, nov. sp. PI. IL, fig. 25 et 26. Taille moyenne, forme fusoïde, biconique, comprimée dans le sens transversal : spire peu allongée, étagée, pointue au sommet, à galbe conique ; environ huit tours étroits, d’abord lisses et convexes puis costulés et subanguleux en arrière, séparés par des sutures linéaires, ornés, — outre les côtes axiales, régulièrement écartées, étroites, se succédant d’un tour à l’autre, — de fines stries très ser- rées. Dernier tour un peu supérieur à la moitié de la hauteur totale, assez ventru, fortement caréné en arrière, portant des nodules épi- neux sur la carène, avec une rampe excavée au-dessous de celle-ci ; base déclive, peu convexe, excavée vers le cou, paraissant dépourvue de la même ornementation que la spire. Ouverture squalène, portant É 0 Pa Gé à, PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 129 une gouttière profondément creusée dans la saillie du bord qui cor- respond à la carène du dernier tour, et une autre gouttière plus su- perficielle en arrière, sur l'avant-dernier tour ; canal antérieur ; labre dilaté et sinueux, épais et lisse à l’intérieur, un peu réfléchi à l'extérieur, se raccordant autour de la gouttière postérieure avec le bord opposé; columelle lisse, à peine excavée ; bord columellaire large, très calleux, presque détaché, non ridé. Dim. Longueur : 25 mill. ; diamètre à la carène : 15 mill. ; diamètre trans- versal : 11 millim. Rapp. et diff. — Cette intéressante coquille, non décrite dans le Mémoire de Verneuil et de Lorière, sur le Néocomien supérieure d'Utrillas, se distingue des autres Columbellina infracrétaciques par sa double gouttière moins prolongée en arrière, par son labre moins épais, rétrécissant moins l'ouverture, par son .ornementation effacée sur le dernier tour. Le canal antérieur n'est malheureu- sement pas intact sur le spécimen-type, et sa cassure pourrait faire croire qu'il est profondément échancré sur le cou; mais les stries d’accroissement de la surface dorsale démentent cette hypothèse, car elles aboutissent directement à l'extrémité antérieure, sans aucune trace de sinuosité, ce qui prouve que l'é- chancrure en question est bien accidentelle. Dans sa Monographie de l'étage Aptien d'Espagne (1865), Coquand a décrit Aporrhais affinis qui provient du même gisement que notre espèce, et qu'il compare à Chenopus Dupinianus d'Orb.; mais l’espèce de Coquand a le dernier tour très caréné, et les autres tours de spire anguleux au milieu ; elle est d'ail- leurs en mauvais état de conservation, et même s'il y avait identité, il serait difficile d'y reconnaître C. Verneuili Cossm. Localité. Morella (Espagne), dans les couches aptiennes ; coll. de Verneuil, à l'Ecole des Mines. ni [A en k: l HS MÈRES HATRCONRION de éd sn ét | DE en Es TABLE ALPHABÉTIQUE FAMILLES, GENRES, DES SOUS-GENRES, ETC. Les noms en italiques sont ceux des synonymes. Pages Pages Actinotrophon ........ 422| Dicroloma............. SO IPMAITDIET GENRE : AUOT EE ER 85! Diempterus........... 98) PMauryna:.--........ Alariopsis.... ........ 113 | Dienltomochilus ....... 38| Maussenetia........... AIDES rene Re 73| Digitolabrum ......... 40! Microglyphis...... ... Amplogladius......... 21 | Dilatilabrum.......... 12) DMilepes rer IN nONEsn ee so00000 92| Dimorphosoma....... AOAMIpUS rer tr RE CEr Antiplanes............ 119 | Dolophanes ........... 103) FMœrkelas-c +" P0ReE APORRHAIDÆ .......... 48 | Drepanochilus......... 75| Monocyphus .......... ADOTTROSE EE Pee-e 5 _ Monodactylus..... ... ee DÉC & RERO Lee sea SL : ANBAAGAES 2 ce 73 Euprotomus.. ........ &| Oncoma.............. AO ne UE RENE Eutritonium.......... 123| Oostrombus........... BENINAAUSERE EE LE 122 | Exechoptychia........ 120| Ornithopus........... Brachystoma......... S2REASCINUS RER EEE ce 124| Ornilopus ... ....-... É OnthaUlAX EEE ErRCEEE Calyptrophorus........ 25) FGalinular ere CENT 9 CANATIUMEE EEE EE ECTS AONKGITOTUS ERP 18 | PeleCONUS ETES EEE Carenrostrina........ 27| Gonocheila........... 73|NPelicarid: = -F-c2e ec Ceralosiphon........… 66! Gymnarus............ JGNPereiraid eee CRAIMON ENS 123) RHATPA SO ee 5| Perissoplera .......... CHENOPUS EEE EEE EEE 53| Harpagodes ........... S2)NPetersian tree Columbellaria......... 110) MHelicanlax 2-7... 63| Phyllochilus .......... Columbellina.......... 110 | Heptadactylus........ LNPietteia... "cr CLer COLUMBELLINIDÆ....... 107| Hippocrene .:......-.. DD) RPiETOS RE EEE CEE CE CGonomurexe re rrre n | Platyopteræ.......... GultrigendreeetR ect 96 | ISchnodaciylus....... 65! plicifusus...... .....- Cyclomolops... ...... 30 | /Sopleura............. 29| polystoma............ Cylichnopsis .......... 118 RAR done 123 | Pterocerar "re terre Cyphosolenus......... 58 ] | Pterocerella........... Gyphotifer- "TEE GAUMPIOTRUVUSEEE EEE 32| Pterodonta........-... Diamezarseeer Etre 47| Lispodesthes.......... 60| Pterophorus.......... Diartema ere 7&| Loxotrema............ 103 | Pugnellus............. 1 Où ND I 1 D © en O2 56 132 Pages Pyrolofusus. cogsso ME Quadrinervus......... 61 Rimella 2; 28 Rostellaria "#" 18 ROSLELUN TRE r ee. Semiterebellum....... 27 SéraAphs RATE meer E 45 SETADRUS = eee eee 45 ISETLDS Er eee ec 0 45 Siphonorbis..….. url TABLE ALPHABÉTIQUE Pages SIDA eee 100 STROMBIDÆ........... Para l Strombidea........... 10 Strombolaria.......... 34 Strombus...... Preis 5 Struthiolaria.......... 103 STRUTHIOLARIIDÆ ...... 102 Struthiolaropsis....... 4105 Sulcogladius .......... 20 Terebellopsis.......... 43 Terebellum ........... 43 Tessarolax. 20 Toledonia =... ES Tridactylus.. TylOSpUr eee LUN NUITS Ver QU VA Wagneria.......... Gé cn LE er TR AE. ds sad”: VTC TNT, TABLE ALPHABÉTIQUE DES NOMS D'ESPÈCES 133 TABLE ALPHABÉTIQUE DES NOMS D'ESPÈCES CITÉES DANS LA SIXIÈME LIVRAISON. Les noms en italiques sont ceux des synonymes ; le premier nom entre parenthèses est celui sous lequel l'espèce est repérée dans nos tableaux stratigraphiques, le second nom générique en italiques est celui sous lequel l'auteur a établi l'espèce, quand ce nom générique diffère du premier. Terr. Pages Terr. Pages abyssi (Harpagodes) Thurm. et Etal- anomala (Cylichnopsis) Edw., Bulla Eoc. 119 TON PP LÉTOCEN EN RUE Tee Kim. 85 | anserinus (Arrhoges) Nils., Rostell. Sén. 74 acicularis (Perissoptera) Stol., Alaria Tur. 96 | arachnoides (Tridaclylus) Muller, acrotoma (Cylichnopsis) Cossm... ROSTELLANL NOR PET ne Emsch. 97 Gylichna TER Eoc. 118 | aranea(Harpagodes)d’Orb.,Pterocera Oxi. 84 actinophorus (Actinolrophon) Dall, arenaceus (Quadrinervus) Piette, ETODROTE NE SES Eee ee ee Viv. 122 NC RERODUS EEE EEE Tree Charm. 62 acuminatum (Dicroloma) Piette, Pte- arenosa (Pietteia) Hudl., Alaria.... Bai. 92 MARAIS sasersouoonep ose doscecs Balh. 89 | Ariadne (Monocyphus) d’Orb., Pter. Call. 79 acuticarinaltus (Quadrinervus) Buv., armatum (Dicroloma) Morr. et Lye., CRENOPUSERNMERE PEN ARTE Séq. CB |e RU AU MERE NET ERA Eo de Bath. 89 aflinis (Columbellina) Coquand,4por- armoricense (Terebellum) Vasseur.. Eoc. Lx TROAS ER EN eee are Apt. 410 | arrialoorense (Tessarolax) Stoliczka, africanus (Pugnellus), Quaas........ Dan. 38 ADORTOIS STEEL r Sén. 58 alatus (Arrhoges) Eichw., Aporrhais Mioc. 74| Arsinoe(Dicroloma)d'Orb.,Pterocera Call. 89 albirupianus (Strombus) Dall ....... Eoc. 7| Arthemis (Phyllochilus) d'Orb., Pter. Call. , 68 album (Dicroloma) Turm., Rostell.. Raur. 90 | athleta(Amplogladius) d'Orb., Rost. Eoc. 21 Aldrichi (Chenopus) Cossmann...... Eoc. 56 | Athulia(Dicroloma) d'Orb.,Pterocera Call. 89 Aldrichi (Strombus) Dall............ Olig. 6 | atractoides (Monocyphus) Desl., Pte- Aloysia (Columbellaria) G. et Ogér, TO CET ENS ER En eee ee Bath. 79 Columbellina Kim. 111 | autissiodorensis (Quadrinervus)Cott., alternans (Quadrinervus) Terq., Che- ROSE LIRE ER A EE Port. 63 MODES TEE RL EE er Bath. 63 ; alveolatus(Pirgos)Sowerby, Trophon Viv. 123 | Bachmanni (Sulcogladius) Mayer, americanus (Drepanochilus) Ev. et IMFROSteLLG IQ... eee Eoc. 21 Shum., Rostellaria.............. Sén. 75 | balanus (Monocyphus) Desl., Pter. Bath. 79 amænus(Quadrinervus)Piette,Fusus Bath. 63 | barrensis (Cyphosolenus) Buv., Ros- ampla (Hippocrene) Sow., Rostel. Eoc. 2 | COR eee red encedeoent Portl. 60 Amynlas (Monocyphus)d'Orb., Pter. Call 79 | bataciana (Rostellaria) Martin Plioc. 20 analogus(Arrhoges) Desh.,Chenopus Paléoc. 73 | bathonica (Columbellaria) Cossmann. Bath. ait anatipes (Quadrinervus) Buv..,Chen. Séq. 63 | Baylei (Hippocrene) Desh., Rostel- ancylochira (Anchura) Gardn., Di- rrecde ceci ectosacoonedte Eoc. 23 MOTDOSOMA- se Néoc. 93} Beaugrandi (Dicroloma)de Lor., 4lar. Portl. 90 angulare(Brachystoma) Seeley Scal. Alb. 52 | Beaumonti(Cyphosolenus) G.etOgér., angulicostatus (Cyphosolenus) Buv., | THAROOR Led ease ci dadéddodsdedddb Raur. 59 ROSTELLATIR RE EURE EEE Kim. 60! Beaumonti (Harpagodes)d'Orb.,Pter. Barr. 85 134 bellulum (Dicroloma) Piette, Alaria. Benoïsti (Diartema) de Lor., Rostel- Bentleyi (Phyllochilus) Morr. et Lyc. PÉerOCer A... Home cmerreste bernense (Dicroloma) de Lor.,Alaria. bialatus (Diempterus) Piette, Pte- T'OCET IE nec ec ti ee een ire biangulatus (Chenopus) Meek et H., ADOPPIARIS CR er care RCA TE bicarinatum (Helicaulax) Gabb. .... bicarinatum (Tessarolax) Dh., Rost. bidentata (Petersia) Buv. Bucc...... bispinosum (Dicroloma) Phill-,Rost. Bonellii(Canarium)Brongn.,Stromb. bononiense (Dicroloma) de Lor.,Alar. Boreli (Dientomochilus) Bayan, Sfr. boucardensis (Quadrinervus) de Lo- SC) DL 7 es add 00 Bouchardi (Monocyphus) Rig. et Sauvage, Chenopus............... Boutillieri (Digitolabrum) Bezancon, Rose bre cr ccrere Brauni (Terebellum) Leym., fere- HETONSIS Semen EREE PR L RE brevis (Columbellina) Pict. et Camp. Buchi (Helicaulax) Goldf., Rostell. bulimoides (Pterodonta) Stoliczka.. burdigalensis (Chenopus) d’Orbigny. burgundus (Phyllochilus) Pielte, CRENNQPUS LETTRE EC ete calcaratus(Drepanochilus)Sow.,Rost. callosa (Wateletia) Desh., Rostell. calvus (Cyphosolenus) Contej., Pter. camelus (Monocyphus) Piette, Pter. canaliculata (Slruthiolaria) Zitlel... canalis (Eclinochilus) Lamk.,Stromb. canarium (Strombus) Linné ........ cancellatus (Dientomochilus) Lk., Rostellaria "etes -ctere de carinala (Anchura) Mantell, Rostell. carinella (Anchura) Sow. Fusus..... castorensis (Arrhoges) Whilfield, An- caudala (Urosyca) Gabb....... cheloniles (Calyptrophorus) White chilophorus (Seraphs) Cossm., Tere- DELLUM TE LEE chiragra (Harpago) Linné, Strombus Choffali (Dicroloma) de Leriol, Alaria cincta (Struthiolaria) Hutton........ cingulata (Struthiolaria) Zittel...... cingulatus (Tridactylus) Pict. et R., ADOTTROAS EEE -ReeeeLET clathrata (Alariopsis) Gemmellaro .. TABLE ALPHABÉTIQUE Terr. Sén. Alb. Alb. Raur. Call. Mioc. Raur. Eoc. Raur. Bath. Eoc. Eoc. Néoc. Cén. Tur. Mioc. Oxf. Cén. Paléoc. Kim. Bath. Plioc. Eoc. Viv. Plioc. Alb. Alb. Sén. Tur. Sén. Eoc. Niv: Oxf. Mioc. Plioc. Alb. Hett. Pages 89 64 58 108 89 11 90 40 110 117 Le] =] 105 41 7 coarclata (Perissoplera) Geinitz, Rostellarin: 552 ee cochleatum (Dicroloma) Quenst., ROSLELIGTIR ET IE RO AO Collegnoi (Sulcogladius) Bell. et M., ROSE I EEE RS compressa (Spinigera) d'Orbigny.... confusum (Dicroloma) Piette, Alaria contortus (Pugnellus) Sow., Stromb. conulus (Dicroloma) Buv., Pleurot. convolutus (Seraphs) Lk. Terebellum Coquandi (Drepanochilus) Cossmann | corallensis(Quadrinervus)Buv.,Chen. corallina (Columbellaria) Quenst., CASHS RE Re ee cornutum (Dicroloma) d'Orb., Pter. coronalus (Monocyphus) Morr. et L., FUSUS RUE den een IE coronata (Pelicaria) Tate...,........ coronatus {Slrombus) Defrance..... costatum (Helicaulax) Gabb......... costellatus (Monocyphus) Buv., Ros- Cotteaui (Phyllochilus) Thom. Per., PIEPOCEF GR ar OU crassa (Spinigera) Hudleston ....... crassedigilatus (Harpagodes) Piette, PIETOCER AE TS ea ce CE crassilabrum (Pugnellus ) Zittel, Str. crassissima (Zittelia) Zillel ......... crebricostatus (Beringius) Dall, Cary- SOOMUS. ea ee ee NN crucis (Strombolaria) Bayan, Ros- LEUR ER en Cunninghtoni (Perissoptera) Gardn., ADOTENARS LITE EEE EE curtulus (Microglyphis) Dall, Actæon curvirostris (Rostellaria) Lamarck.. cypræiformis (Zitlelia) Gemmellaro.. Danielis (Spinigera) Thurmann...... decoralus (Drepanochilus) Loc., Ch. decussatus (Dientomochilus) d'Orb., ROSE ER Deflisi (Pterodonta) Thom. et Peron. deformis (Pyrolofusus) Gray, Fusus. demogetinus (Quadrinervus) Buwv., GRENOPUS EE TRE EEE EEE densatus (Pugnellus) Conrad ....... dentatum (Canarium) Lamk, Stromb. dentala (Columbellaria) de Loriol... dentala (Rostellaria) Grateloup ..... denticostalus (Strombus) Geo. Harris denticulata (Columbellaria) Zittel... Terr. Bath. Mioc. Mioc. Sén. Oxf. Bath. Sén. Bai. Kim. Tur. Porti. Portl. Cén. Plioc. Néoc. Mioc. Mioc. Port]. Pages do it At ar led dl rt dE ù | : 3 denticulata (Pietteia} Morr. et Lye., Deshayeseus (Cyphosolenus) Buv., ROSFEHATIE.- 5 eue Deslongchampsi(Cyphosolenus)Buy., IROSCG LOIR RS Deslongchampsi (Pielteia) Piette, Desori (Harpagodes) Pict. et Camp., DIET OCEN EEE EEE Dewalquei (Hippocrene) Desh., Ros- LAULTE DÉPASSE CPC didactyla (Spinigera) Hudleston..... difformis (Monocyphus) Cossmann, CRETODUS EEE UE dispar (Arrhoges) Desh., Chenopus. distortum (Terebellum) d’Archiac... distortum (Tessarolax) Gabb........ doctoris (Phyllochilus) Peron, 4p0r. doratochila (Anchura) Gardner, Di- MOrphROSOMA .................... Dpublieri (Dicroloma) d’Orb., Pter. dubia (Columbellaria) Ziltel ........ Dumortieri(Dicroloma) Piette, 4 laria Dumorlieri (Spinigera) Pielte....... dundryensis (Pietteia) Tawney, 4 lar. Dupinianus (Diempterus) d'Orb.,Fus. Dupinianus (Monocyphus) dOrb., ROSE EEE EE Dupiniana (Pterocera) d'Orb.. [in BRYROChIUS IEEE EE EEE EEE duplicicosta (Rimella) Cossmann.:.. Dutrugei (Pterodonta) Coquand..... Dyoniseus (Cyphosolenus) Buy.,Rost. Ebrayi (Tessarolax) de Lor., 4p0r. ebur (Siphonorbis) Môrch, Neptunea elegans (Quadrinervus) Piette, Ros- ÉCLIGT OS SES Re Re elegans (Siphonorbis) S. Wood, Tro- DOTE ES RE CE eee elongata (Anchura) Sow., Rostellaria elongala (Pterodonla) d'Orbigny..... epidromis (Gallinula) Lin., Strombus eratoides (Seraphs) Cossm., Tereb. Escheri (Semiterebellum) Mayer, IROSLRHLATICNES EEE ET Ce Etalloni (Quadrinervus) Piette, Chen. Eudesi (Dicroloma) d'Orb., Pterocera —ÆEudora (Quadrinervus) d'Orb , Pter. Evansi (Drepanochilus) Cossmann .. excelsus (Sulcogladius) Giebel, Rost. Fennemai (Strombus) Martin....... Ferrieri (Struthiolariopsis }) RUSUS RER CC DES NOMS D'ESPÉCES Terr. Pages | rs a Se N ND 1 1 Æ& © F QE a filiferum (Dicroloma) d'Orb., Fusus. filosus (Quadrinervus) Buv., Pteroc. fissa (Rostellaria) Dillw............. fissurella (Rimella) Lamk., Rostell. Filloni (Tessarolax) Gardn., Aporr. flammiferum (Dicroloma}) Piette, BICROCOL =. a es de | formosa (Pietteia) Piette, 4/aria... | Fortisi (Dilatilabrum) Brongniart, SÉTOMPOUS ELISA TES foudriatensis (Quadrinervus) Peron, ADORTATS =... ect 2 | Fourneli (Phyllochilus) Coq., Pter. | Frazeri (Struthiolaria) Hector....... | fusca (Pietteia) Hudleston, Alaria.. fusiformis (Pugnellus) Meek, An- CRU OR RER EE ESS fusiformopsis (Seraphs)de Greg. Ter. fusiforme (Terebellum) Deshayes ... fusoides (Cyphosolenus) Dollf., Pter. fusus (Rostlellaria) Linné ........... Gabbi (Orthaulax) Dall. ............ Gagnebini (Dicroloma) Thurmann, ROSEUIGTIG RENE. Galatea (Cyphosolenus) d'Orb., Pter. gallus(Monodactylus) Lin., Strombus gargasensis (Perissoptera) d'Orb., ROSIPLIGREDRR RE RE EEE Gasullæ (Phyllochilus)Coq., 4porr. Gaulardeus (Cyphosolenus) Buv., IROSTELLOTIOR PE EEE EEE gemmalus (Quadrinervus) Pielte, CRÉRODUS ER RE EEE EE Gemmekaroi (Zittelia) Zittel........ gendiganense (Canarium) Martin... Geofiroyi (Watelelia) Wat., Rostell. Gervaisi (Pereiraia) Vézian, Pleurot. gibberulus (Oostrombus) Lamk., SIROMDUS EE EEE ET gibbosum (Helicaulax) Zekeli, Rost. gigas (Strombus) Linné............. gignyensis (Pietteia) Cotteau, Alaria. glabra (Perissoptera) Forbes, 4porr. glandina (Perissoplera) Stol., 4laria glaronensis (Amplogladius) Mayer, ROSULRREG EEE EE glaucum (Dicroloma) d'Orb., Pter. globulosa (Zittelia) Zittel............ goniatus (Diempterus) Heb. et Desl., ROSELIATIG RE EEE Eee goniophora (Cylichnopsis) Desb., BULLE RD ad goniophorus (Sulcogladius) Bell., ROSÉELIAT EE Tr e gothica (Pietteia) Pielle, Pterocera. Néoc. Dan. Plioc. Baj. Eoc. Bath. 136 gracilis (Chenopus) v. Kæn., Aporr. gracilis (Chenopus) Aldrich., Aporr. gracile (Dicroloma) Lyc.. Rostell... granulata (Columbellaria) Zittel .... granulatum (Helicaulax) Sow., Rost. granulifer (Pugnellus) Stoliczka .... granulosus (Chenopus) Munst., Rost. Griffithsi (Tridactylus) Gardner..... Gumbeli (Semiterebellum) Mayer, Ras teLIQ ARE share ueeeteeer gyratus (Mipus) Hinds, Trophon.... hærens (Pietteia) Piette et Desl., AUOT NET RES NE RE eo Mes hamiformis (Pietteia) Piette, À laria. hamulus (Cyphotifer) Desl., Rostell. hamulus (Pugnellus) Gabb......... hamus (Pietteia) Deslong., Rostell.. Haueri (Phyllochilus) Zek., Pterocera Heberti (Arrhoges) Desh., Chenopus. Heberti (Harpagodes) Thom. et Per., IPIPTOCEN A Er ane. ee memersmateu te hebes (Dicroloma) Piette et Desl., HITS ete en Re herinaceum (Dicroloma) Piette,4lar. hesilans (Pietteia) Piette et Desl., hirsutus (Quadrinervus) Dollf., Pter. hispidum (Dicroloma) Piette, Alaria Houzeaui (Calyptrophorus) Briart et Corn., Rostellaria...........1.1 Hudlestoni (Pietleia) Wilson, Alaria humerosus (Cyclomolops) Desh., AGREE RE RUN one Hupei (Arrhoges) Mayer, Chenopus. icaunensis (Harpagodes) Cott., Pter. icaunensis (Quadrinervus) de Lor., ADO AUES EE ee eee ee inæquicostata (Rimella) Bœætlg., ROSBIATUE TS een annees inæquistrialum (Dicroloma) Pielte, PÉETOCEN RE eee eee nas incrassata (Hippocrene) Desh., Rost. inflata (Pterodonta) d'Orbigny infortunata (Perissoptera) White, AMCRUT AE ER EEE he CS inornatum (Orthaulax), Gabb....... integra (Rimella) von Kænen, Rost. intermedia (Pterodonta) d'Orbigny.. interrupta (Strombolaria) Desh., ROStELLATIR EEE RER RE ircegularis (Oostrombus) Fuchs, NS UT O TOUS EPA Seat et nn EE Isabellæ (Seraphs) Bernay, Zereb. TABLE ALPHABÉTIQUE frerr: Paléoc. Eoc. Baj. Porti. Tur. Sén. Sén. Alb. Eoc. Viv. Bai. Oxf. Bath. Tur. Bai. Tur. Paléoc. Cén. Baj. Call. Call. Kim. Raur. Paléoc. Sicém. Eoc. Mioc. Port]. Port. Eoc, Bath. Eoc. Cén. Emsch. Mioc. Olig. Pages 55 56 89 112 65 38 55 98 28 123 Jaccardi (Harpagodes) Pict. et Camp, PO) OCEAN EEE mere Jamesoni (Rimella) d'Arch., Rost. Javanus (Dientomochilus) Mart., RAMELTT ER CRE EE CLIC Johannæ (Cyphosolenus) Buv.. Rost. jucundus (Monocyphus) Piette, CRETOPUS TERRE MNT EEE jurensis (Phyllochilus) Cossmann .. karikalensis (Strombus) Cossmann, kinklispira (Anchura) Gardn., Di- MOTDROSDME....5 5-45 eme ne Kroyeri (Plicifusus) Moller, Fusus.. labrosa (Rimella) Sow., Rostellaria lacinialus (Euprotomus) Chemn., SÉTOMPUS ER TRE ERA e EE lævigatum (Dicroloma) Morr.et Lyc., SE 1 nd der r r, læviuscula (Zittelia) Zillel.......... lambis (Pterocera) Linné, Strombus laqueatus (Ectinochilus) Conr., Rost. Leblanci (Dicroloma) de Lor., Alaria. Leydit (Gallinula) Heilp., Strombus. linguifera (Lispodesthes) White... liratus (Arrhoges) Conrad, Alipes.…. longiscala (Anchura) Buv., Rostell. longispina(Spinigera) Desl., Ranella Lonqueuanus (Diempterus) Piette... Lonqueuanus (Quadrinervus) Buv., CREROQUS PE SAN RER EE ERA Lorierei (Dicroloma) d'Orb., Pteroc. Lorioli (Harpagodes) Pielte......... lotharingica (Pietteia) Schlumb., Alaria lucida (Rostellaria) Sowerby luhuanus (Conomurex) Lin., Stromb. lusitanica (Rostellaria) Mayer....... macroplera (Hippocrene) Lamk., ROSÉELLATIA EEE TERRE CRE macrosloma(Pterocella)Sow., 4porr. Magdelenæ (Quadrinervus) Buv., ChEROPUS EE SRE TER eee magnifica (Columbellaria) Zittel.... magnificus (Quadrinervus) Pielte, CRENODUS SERRE ER mammosus (Quadrinervus) Piette, CRENOQUS ES REPORTS Mantelli (Perissoptera) Gardn., Rostellarims RER Er manvbriatus (Pugnellus) Gabb., GYNMNMATUS EL arte Marceauxi (Semiterebellum) Désh., ROSLELLATIA EEE Eee Terr. Pages Néoc. Eoc. Plioc. Séq. Oxf. Raur. Plioc. Néoc. Viv. Eoc. Viv. Bath. Port]. Viv. Eoc. ség. Plioc. Tur. Mioc. Néoc. Baj. Kim. Séq. Ba)j. Séq. Baj. Eoc. Viv. Mioc. Eoc. Cén. Kim. Paléoc. Oxf. Emsch,. Tur. Paléoc. 85 30 40 59 79 69 22 71 63 112 63 37 21 Margerini (Chenopus) de Koninck.. marginata (Anchura) Pict. et Camp., ROSE OMIS ER NE AS marginata(Perissoptera) Sow. , Rost. Martini (Pietteia) Piette et Desl., Al. matronensis (Cyphosolenus) de Lor., maxima (Anchura) Price, Rostell..…. maxima (Columbellina) de Loriol... maximus (Monodactylus) Marlin, SÉTOMLOUS ES EE TRE Re te media (Diameza) Desh., Ovula...... megaloptera (Perissoptera) Reuss., ROSTELIATI EE RTE SERRE melanoides (Dolophanes) Gabb...... Meneguzzoi (Dilatilabrum) Mayer, Strombus........… JUNE ER BA Mercati (Strombus) Deshayes meridionalis (Chenopus) Bast. minor (Phyllochilus)Buv., Pterocera mirabilis (Rimella) Desh., Ro , Rost. stell.. modestus (Quadrinervus) Piette, GRENODUS REP CR EE modesla (Rostellaria) Martin ....... monodactylus (Columbellina) d’Orb. monodactylus(Dientomochilus) Mar- ÉNPATOTRAIS CEPRER CE ET ELLE Moreausanium (Dicroloma) Piette, Moreausianum (Tessarolax) d'Orb., PCEROCEN AS NC I NN ONE mosense (Dicroloma) Buv., R ostell. Muleti (Drepanochilus) d'Orb., Rost. multispirata (Rimella) Bell.,R multistriatum (Dicroloma) TMORONAR To ses Ts os one ostell. Piette, Munieri (Rimella) Chéd ............ Murchisoni (Hippocrene) Desh musca (Quadrinervus) Desl., .,Rost. Pter. myurus (Dicroloma) Desl., Rostell.. naticiformis (Oostrombus) SIT OM US RASE TERRE naticoides (Pterodonta) d’Orbi nebrascensis (Drepanochilus) gny... Ev. et Shum. Rostellaria............... neglectus (Drepanochilus) ADONTROIS EEE cree Tate, neocomiensis (Columbellina) d'Orb., Nilssoni (fridactylus) Muller, Rost. nitida (Spinigera) Hébert et Deslong. nobilis (Pterodonta) Stoliczka nodosum (Canarium) Borson,S modosus (Strombus) Sowerby tromb. DES NOMS Terr. Pages Olig. 56 Ab. 9% Alb. 95 Call. 92 Kim. 66 Alb. 94 Barr. 110 Plioc. 9 Eoc. 47 Emsch. 96 Mioc. 103 Eoc. 43 Blioc. 7 Mioc. 56 Kim. 69 Eoc. 30 | Raur:. 63 Plioc. 20 Néoc. 109 Olig. 40 Kim. 90 Néoc. 57 Seq. 90 Alb. 76 Eoc. 30 Balh. 89 Eoc. 30 Eoc. 24 Kim. 63 Bai. 89 Olig. 16 Tur. 117 Sén. 71 Cén. 77 Néoc. 109 Emsch. 97 Call. 102 Sén. 117 Mioc. il Eoc. 7 D'ESPÈCES. nodulosus (Monocyphus}) Hébert et DES TETOCETULE Etre ce nudus (Quadrinervus) Buv., Rostell. nuptialis (Lispodesthes) White, ANCRUT ON NS SENS obesa (Ptérodonta) Coquand ........ obtusum (Terebellum) Sowerby ...… occidentalis (Arrhoges) Beck., Chen. Oceani(Harpagodes)Brongn.,Stromb. Ogerieni (Dicroloma) Piette, Alaria. oligochilum (Tessarolax) Gardner, AVITARULUS oser eneet dénétascebes oligocænica (Hippocrene) Rutot, ROSTELLOTUR EE ER olivaceus (Seraphs) Cossm., Tereb. oolithicus (Quadrinervus) Buv., Che- MO DUS SSSR ES ET En oototariensis (Pterodonta) Stoliczka. Oppeli (Zittelia) Etallon, Colum- DEL ARS ES Orbignyana (Perissoptera) Pict. et Roux ROSLELLOT TARA CERN orpala (Columbellina), d'Orbigny ..… ornatus (Dientomochilus) Desh., IS ÉTONTOUS EEE RENE ER EC CES ornaltum (Helicaulax) d'Orb., Rost. ornatus (Quadrinervus) Buv., Pter. ornata (Strulhiolaria) Ameghino .... ovatum (Dicroloma) Pielte, Alaria . ovata (Pierodonta) d'Orbigny.....-. ovatus ‘(Quadrinervus) Piette, Chen. pachysoma (Tessarolax) Gardner, ADORTRUASE EE EEE eee pagoda (Monocyphus) Morr. et Lyc., ATARI EE CRE SORTE Paivæ (Kalydon) Crosse, Trophon …. palliatus (Calyptrophorus) Forbes, ROSIPLLATID ER ES CES palliolatus (Phyllochilus) Dollfus, IPÉÉTOCET OEM CE CET CON CE papilionacea (Perissoptera) Goldf., ROSE RE EEE EEE Nec papulosa (Siruthiolaria) Marlyn.... paradoxum (Diartema) Desl., Pter. Parizoti (Pietteia) Piette, Alaria Parkinsoni (Perissoptera) Mant., ROSLeLLATUARR EEE EETE Eee Partschi (Drepanochilus) Zekeli, ROSLELLGIU Eee E ECC EEE pelagi (Harpagodes) Brongn., Pter. Pellali (Dicroloma) Piette, Alaria.…. Pellati (Pietteia) de Lor., Fusus..….. perplexa (Toledonia) Dall........... Perroni(Quadrinervus) Piette, Chen. Tur. Néoc. Oxf. Raur. Viv. Kim. 137 Pages 117 118 63 138 pèerversus (Antiplanes) Gabb., Pleur. pesgraculi (Chenopus) Philippi ..... pespelicani (Chenopus) Linné, Str. pesstruthiocameli (Struthiolaria) Chen HAUREL PE Re Re Phillipsi (Pietleia) Hudleston, Alar. pictavensis (Phyllochilus) d’Orb., PIETDERT Rene trees ene reel Picteti (Ziltelia) Gemmellaro ....... Piettei (Quadrinervus) Buv., Chen. pinguis (Pietleia) Hudleston, Alaria planus (Ectinochilus) Beyrich, Rost. Plateaui (Aræodactylus) Cossm., Ischnodactylus..7..... 1... pleurospira (Anchura) Gardn., Di- MONDAOSOMU CRE nr ee ce plicata (Mauryna) d'Arch., Tereb. plicifera (Mauryna) Bayan, Tereb. polygonum (Dicroloma) Piette et DES AA ANR RE see rat polypoda (Phyllochilus) Buv., Pter. Ponti (Phyllochil"s) Brongn., Pter. Pontonis (Dicroloma) Hudleston, AGIR re er de nee postalense (Semiterebellum) Opph., ROSIELGTAR ER eue ere postconicum (Terebellum) Gregorio. postturgi {us (Seraphs) de Greg,Tereb. Powisi (Rostellaria) Petit........... præfecta (Mærkeia) Kilil.,4ngularia Priamus (Perissoptera) Coq. Aporrh. primigenium (Dicroloma) Hudl., princeps (Digitolabrum) Vasseur, ROSELLGER ER re reneche race problematicus (Oostrombus) Mich., SÉTOMPUSLE ME ER PEN E SE prolabiala (Perissoptera) White, ANRT RSS ie eee prorutum (Orthaulax) Gabb., Lio- PRINUS RECORD RE LE Protei (Spinigera) Piette ..…. ee puzilis (Strombus) Linné........... pugiloides (Strombus) Guppy....... pugnax (Orthaulax) Heiïlprin, Wa- LRLARN PAR ETAT ua Nes dead 0 pulcher (Monocyphus) Piette, Chen. punctatum (Terebellum) Chemn.... punclocælatus (Rictaxis) Carp., ADÉRON E-rea es er pupæforme (Dicroloma) d’Arch., ROSEE LATIN eee ee LL pupoides (Prerodonta) d'Orbigny.... pusiliusculus (Seraphs) de Greg., TereheLLUMERS RE ER LES TABLE ALPHABÉTIQUE Terr. Pages Pleist. 119 Plioc. 5 Viv. 53 Viv. 104 Baj. 92 Bath. 68 Port]. 113 Kim. 63 Bai. 92 Olig. 42 Paléoc. 65 Néoc. 93 Eoc. 46 Olig. 47 Bath. 89 Oxf. 67 Kim. 67 Baj. 89 Eoc. 28 Eoc. 44 Eoc. 16 Viv. 21 Trias. D2 Apt. 95 Ba]. 89 Eoc. 40 Olig. 13 Tur. 96 Eoc. 34 Oxf. 102 Pleist. 7 Olig. 7 Olig. 34 Oxf. 79 Plioc. 45 Pleist. 118 Bath. 89 Sén. 117 Eoc. 46 pustulosus (Quadrinervus) Piette, CRENOQDUS eee eee ester radix (Canarium) Brongn., Strombus ranelloides (Cyphotifer) Sauv.et Rig., DRAT OMAN ER RER TE rarispina (Pietteia) Schlumb., 4laria Raulineus (Monocyphus) Buv., Rost. recurva (Spinigera) Hudleslon...... rembangensis (Strombus) Martin... Requieniana (Anchura) d'Orb., Rost. Reliæ (Eclinochilus) de Greg., Ri- MELLE SENS ee reticulatum (Dicroloma) Pielte, ATOS Ce e Een PE EEE reliculala (Spinigera) Piette......... retusum (Tessarolax) Sow., Rostell. Reussi (Perissoptera) Gein., Rostell. rhinoceros (Pielleia) Piette et Desl., rimosa (Rimella) Sol. Strombus.... Rilteri (Dicroloma) Thurm., Trochus Robinaldina (Perissoplera) d'Orb., LAON A NT En RS TO AE LE robusla (Hippocrene) Rutot, Rost. Rochatianus (Harpagodes) d'Orb., PTETOCET Great dec Rollieri (Spinigera) de Loriol....... Roubaleti {( Pietteia) Schlumberæger, ruidus (Arrhoges) White, Anchura. rupellensis (Harpagodes) d’'Orb., P'ÉPTOCER TRE NA EE ee ee Le rupellensis (Phyllochilus) Et., Pter. Sabaudiana (Columbellina) Pict. et Roux, MUTOLEE eee Rene Sailletteus (Phyllochilus) Buv., Pter. Sauvagei (Monocyphus) Pielte, Chen. Sauvagei (Pielteia), de Loriol, Fusus. scalaris (Pierodonta) d’Orbieny..... Schlotheimi (Perissoptera) Rœmer, RosteLlaria RE Eee Schlumbergeri (Phyllochilus) Cossm. Schrækingeri(Monodactytus) Hærn., SINOMOUS EE EEE 2 F2700 2 . scorpio (Millepes) Linné, Strombus. scurrus (Oostrombus) Opph., Strom. scutulata (Pelicaria) Martyn, Bucc. securiformis (Drepanochilus) Forb., Rostellirit.e eme eee sedanensis (Strombus) Martin...... semicancellatus (Dientomochilus ) Mart., Rimella.......... Piste semicostulatum (Dicroloma) Piette et Des} Alarines 2 FRE Port. Ba). Plioc. Tur. Ba). Sén. Séq. Raur,. Alb. Kim. Bath. sSéq. Sén. Emsch,. Oxf. Mioc. Viv. Eoc. Viv. 89 di nt ÉD RL RÉ DÉS Sd cdi ed cn des tn de . à 4 ‘ seminuda (Pietteia) Héb. et Desl., ROSE RER EE Re Lee sequanicus (Quadrinervus) Cossm.. Serresianus (Chenopus) Mich., Rost. Shumardi (Harpagodes) Hill. ....... simplex(Drepanochilus) Coq.,Aporr. simpiex (Drepanochilus) d’'Orb., ROSLLLATIAS ANSE EEE Smithi (Dientomochilus) Dall., Rèm. Sofia (Columbellaria) Guir. et Og., COLUMbELEN AE solidum (Dicroloma) Lyc., Alaria.. sopitus (Seraphs) Soll., Bulla...... Sowerbyi (Chenopus) Mantell, Apor. Sowerbyi (Strombus) Cossmann .... Spartacus(Perissoptera) Coq.Aporrh. spatochilus (Drepanuochilus) Gardn., Dimorphosoma................. speciosus (Arrhoges) Schl., Chen. speciosus (Phyllochilus) d’Orb., DIEROCETO APTE Eee area sphinx (Cyphosolenus (Piette)...... spinifer (Dienlomochilus) Mart., ROMEO ee spinigerum (Diartema) Etallon, Pter. spinigerum (Dicroloma) Lyc.,Rostell. spiratus (Sulcogladius) Rouault, ROSLELAR LT EEE EN EEE Staadti (Maussenelia) Cossmann.... Stadleri(Dicroloma)Thurm.,Trochus stella (Phyllochilus) d'Orb., Pteroc. stenoptera (Drepanochilus) Goldf., ROSTELLANIA SEE REC code striatum (Terebellum) von Kænen., Stueri (Dientomochilus) Cossmann.. subaloysia (Columbellina) Peron.... subbicarinatum (Dicroloma) d'Orb., ROSE LATTES EE TEE subconvolutus (Seraphs) Grat., Terebe LIU EEE Eee subfusiforme (Terebellum) d'Ocb... sublævigatus (Cyclomolops) Desh., ROSLELLATIQR EEE EE ES sublævigatum (Dicroloma) Hudl., PCI BERG OM nb an subpunclatum (Dicroloma) Munst., BÉOROCET RE Rare ess 0e ee subranelloides (Diartema) Peron.... Subtuberculala (Perissoptera) Gardn., Aporrhais ..... Dante Cie Cu subulatum (Terebellum) Lamarck .. subulatum (Tessarolax) Reuss, ROSÉELLATID RER EEE EE Cse Suessi (Dilatilabrum) Bayan,Stromb. DES NOMS Terr. Pages Call 91 Séq. 62 Plioc. 56 Néoc. 85 Apt. 76 Tur. 77 Eoc. 40 Kim 112 Baj 89 Eoc 46 Paléoc. 59 Eoc. 7 Apt. 95 Sén 77 Olig. 74 Néoc. 69 Bath. 59 Plioc 40 Kim 81 Bai. 89 Eoc. 21 Paléoc 71 Oxf. 89 Oxf. 69 Sén 77 Olig 45 Sen. 39 Néoc. 109 Oxf. 89 Olig 46 Cén. 94 Olig 45 Eoc. 30 Baïj. 89 Charm 89 Néoc. st Tur 96 Viv. 43 Sén. 58 Eoc. 43 D'ESPÈCES sulcicosta (Pietteia) Piette, Alaria. suluralis (Rimella) d’Arch., Rostell. tannenbergica (Perissoptera) Fritsch. ROSLELLATA Lee CENTER terebellum (Terebellum) Linné, BULLGETRS RNA E TER Len ARE tetracer (Cyphosolenus) d'Orb , Pter:. {heodoriensis (Cyphosolenus) Buv., Rostellarig. CRETE Thirriæ (Harpagodes) Contej., Pter. Thurmanni (Quadrinervus) Cont., PIETOCEN TEE CEE CET ECC EE Tippana (Pterocera) Conr., Chenopus tjilonganensis (Dientomochilus) Mar- ÉTAR EME LITE PEER EEE Toucasi (Phyllochilus) d'Orb., Pter. Tournoueri (Oostrombus) Bayan, IS ÉROMOUS PRE EEE TELE toxochila (Anchura) Gardner, MONDOSOMA EEE EEE ee Lee transversa (Anchura) Gabb......... tridactyla (Pielleia) Buv., Rostell... tridactylus (Chenopus) Braun, 4por. tridigilatum (Dicroloma) Piette, HART rt eccoctedoedcocee co trifidum (Dicroloma) Phill., Rostell. trigonus (Monodactylus) Grat., IS ÉTOMOUS ER ETC EE CCI LE Trinitatis (Spinigera) Tawney, AOTE mer e cern lC et trinodifer (Calyptrophorus) Conr., ROSCELLATULAPEERREPEET EN ERECTECE tritonis (Eutritonium) Lin. Murer.. trochiformis (Monocyphus) Pietle, CRENOPUS EEE NT tumidus (Pugnellus) Gabb turgidus (Amplogladius) Desh., ROSTELLATIA ee eee CL turritum (Loxitrema) Gabb......... typicus (Fascinus) Hedley .......... uncatus (Pugnellus) Forbes, Stromb. unicarinata (Pietteia) Hudl., Alaria. unicornis (Pietteia) Lycett, Rost.. unifasciatum (Canarium) Martin, ISÉTOMDUS EE SRE eee urceum (Canarium) Linné, Stromb. Uttingeri (Chenopus) Risso, Roste ll. variciferum (Diartema) Hudl., Alaria varicosus (Quadrinervus) Buv., CRENODUS!-- NN inelale rte varinginensis (Gallinula) Martin, Str. varusensis (Perissoptera) d’Orb., ROSTELTARIR EEE EC CE Terr. Kim. Plioc. 139 Pages 11 10 95 140 TABLE ALPHABÉTIQUE Terr. Pages vectiana(Anchura)Gardn.,Dimorph. Apt. 93 vegetus (Quadrinervus) Piette, Chen. Call. 63 velatus (Calyptrophorus) Conr., Rostellarin: 7" .tr-s. tac Eoc. 25 Verbeeki (Kostellaria) Martin....... Plioc, 20 vermis (Struthiolaria) Martyn...... Plioc. 104 Verneuili (Columbellaria) d'Orb.... Apt. 110 Verneuili (Phyllochilus) d'Orb., Per OCER OT RES MIE EEE EC OS Cén. 69 vespa (Monocyphus) Desh., P{eroc.. Bath 79 vespertilio (Phyllochilus) Desl., Pter. Kim. 69 vicinum (Dicroloma) Piette, Alaria. Oxf. 89 Terr. Pages Victoriæ (Ziltelia) Guir. et Ogér., ColumbelRn a. Kim, Vilanovæ (Perissoptera) Coq., Apor. Apt. Viquenesli (Dicroloma) Piette,Pteroc. Bath. virgulinus (Quadrinervus) de Lor., AIGTIGS Eee Pratt Uri Whrigti (Harpagodes) Morr. et Lyc., BIETOPEP OR S PeI Eeaeiel .. Bath. Zignoi (Digitolabrum) de Gregor, CRENODUS A es ee = Eoc. 2 à : 95708 CE TABLE ANALYTIQUE DES FAMILLES ÉTUDIÉES DANS LES SIX PREMIÈRES LIVRAISONS () OPISTHOBRANCHIATA Liv. Pages ACT ÆONID Æ : ACTÆON— ACTÆON; SOLIDULA ; SEMIACTÆON; I 43-48 MIGROGEMPRIS ESPERANTO RES VI TORNATELLÆA — ToRNATELLÆA ; TRIPLOCA . I 48-50 ACTÆONIDEA — AcrxonipeA [Rictaxis] ; CRE- N AB TU M ie en a least ue I 51-53 ADELACTÆON — ADELACTÆON ; TOLEDONIA ?.. (I 2 (et VI 118 LIOCARENUS — Liocarenus [Nucleopsis] ; BULIMAGRÆDN RE Ne M Nr I 55-57 ACTÆONINA — AcTæoniINa [Striaclæonina, ONA CITE ONIN EL PRE PE CN ete I 58-60 CYLINDROBULLINA [Conactæon,Euconaciæon] I 62-64 GONIOCYLINDRITES ; TROCHACTÆONINA ; Doc- VILLEIA. GLOBICONCHA ; BLANGIA.......... l 65,69 COLOSTRACON + HAMLINIA + BÔHMIA e mue CYLINDRITES — Cyzuinprires |Volvocylin- drites] ; PTYCHOCYLINDRITES..........:... I 70-72 ACTÆONELLA — ACTÆONELLA ; TROCHACTÆON ; (Guru rete ll) EE I 73-76 OVULACTÆON — OVuLACTÆON ?............. J Lu TORNATINIDÆ : TORNATINA—TorNarina[Relusa]; PSEUDAVENA us ee VOLVULELLA — VoLYULELLA ; PYRUNCULUS.. a SCAPHANDRIDÆ : SCAPHANDER — ScaPHANDER [Bucconia].... I 86-87 SABATIA — SaBarTia + SMARAGDINELLA ? I 88-85 BULLIDÆ : BULLA — BuLra; HAMINEA; AcrocoLPpus; PLr- I 99-92 COBUL PAR EE e em hieces cecccite Il 167 BULLINELLA — BuLzuiNeLLa [Cylichnina, Cy- I 93 94 LICRROPSLS RES EEE EEE CEE Tee VI 118 CY1.:ICHNELLA ; CLISTAXIS ; MNESTOCYLICHELLA. I LE à III 95-96 ROXANIA — Roxanra; Mnrsria [A/icula]; AICROSDEMMA Eee eee eee I 98 et 101 ATYS — Arys; Dinia: PHYSEMA; WEINKAUFFIA. I 90 (1) Cette table facilitera les recherches, sans que le lecteur soit obligé d'attendre l'achèvement de la Classe des Gastropodes. 142 ACERID Æ APLUSTRIDÆ RINGICULID Æ PHILINIDÆ APFLYSIIDÆ OXYNOEIDÆ ji UMBRELLID Æ PTEROTRACH ÆID Æ ATLANTIDÆ TUBIFERID Æ ITIERIIDÆ TABLE ANALYTIQUE Liv. ACERA — Acera + AMPHISPHYRA — Am- PHISPHYRA......0. OT TOR CU OUR) 0 I CYLINDROBULLA + VOLVATELLA ........ I APLUSTRUM — APLUSTRUM ; BULLINULA...... I SULCOACTÆON — SuLcoacTÆon + HYDA- MIN AM=CHYDATINAT. A - LEcheseee.s I [Palæohydatina] + MICROMELO + BUL- LOPBSISS sessions nee ere MEL IL RINGICULA — RinGicuLa [Ringiculospongia]. I RinGicuLezLa [Ringiculocosta]............. Î AVELLANA — AVELLANA ; RINGINELLA....... 3 ds CINULIA — CiNULIA ; OLIGOPTYCHA ........... I GILBERTIA — Gicserria + ERIPTYCHA — I ERIPASONRE eee CE sont re À PHILINE — Puaiuine [Ossianiu] .............. I MEGISTOSTOMA ; HKRMANIA.................. I CHELINODURA + PHANEROPHTALMUS ... 1 CRYPTOPHTALMUS + JOHANIA + PHILI- NOPSISER EME RP. Re eee et I DOLABELLA + APLYSIA — ApLysia, APLY- SIBLLA, SIPHONOTUS 2-07 ee aese I DOLABRIFER + NOTARCHUS — NorarcHus ; ACDESTA NE etes ere me Lee eee I PHYLLAPHYSIA + STYLOCHILUS.......... I PLEUROBRANCHID Æ :: RUNCINIDÆ I UMBRELLA — UMBRELLA + TYLODINA + JO- ANNISTAUS RENE SR Ve ee pee LiE il NUCLEOBRANCHIATA PTEROTRACHÆA + FIROLOIDA — Firo- LOIDASACEROPLEURA#.-4 "ete I CARDIAPODA + CARINARIA — CariNARIA.. I ATLANTA + EOATLANTA + OXYGYRUS., I ENTOMOTÆNIATA CERITHIELLA — CERITHIELLA ; FIBuLA [Sequa- DU Lee PR et ose cree l PSEUDONERINEA — PSEUDONERINEA......... II ITIERIA — [rieriA ; CAMPICHIA ............., Il ITRUVIA — Irruvia + PHANEROPTYXIS — BHANERDPLYRIS ne rer ee tee Il Pages 103-105 103 107 108-111 168-170 113-115 115-117 118-119 170 120-121 122-123 171 125-126 127 125 425 129 291 129 130 130 184 187 * 143932 132 133-135 MEL ERA a EG dar Ne on, F DES FAMILLES NERINEID Æ : NERINEA — NeRiNeA | {crostylus, Melaniop- Diozopryxis ; PTYGMATIS ; APHANOPTYxIS.... II NERINELLA — NeRINELLA [Endiatrachelus] ; BCTROBRYRIS NN ee tarcloi mer CRISE IT APRYXIELI A eee RARE DU ES OO GE 0 III TROCHALIA — TROCHALIA ; CRYPTOPLOCUS ; ENDTAPEOGUS RER 2e re cn CT II APHANOTÆNIA — APHANOTÆNIA.....-...... III PULMONATA (Thalassophila) SIPHONARIID Æ : SIPHONARIA — SiPHONARIA ; WILLIAMIA..... I ANISOMYON + LIRIOLA ................... I ACRORIID Æ : ACRORIA — AcrRoRiA; VASCULUM............ jl ‘ HERCYNELLA — HerCyNezza — RHYTIDO- PILUS — RHYTIDOPILUS.................. I B'ÉUNON TA PEER et les rte IV GADINIID Æ AGADINDAEER GA DINTA PR ETC RER 0 I PROSOBRANCHIATA PECTINIBRANCHIATA TEREBRID Æ : TEREBRA —Teresra|Wyurella,Noditerebra]; II o 81 (0 SUBULA';) HASTULA ; IMPAGES................ II 52) $ IV 3 ( MAZATLANIA — MazaTLaNIA ; SPINEOTEREBRA VIT SE \ 2 ) PUSIONELLA — PusioNELLA ; FUSEOTEREBRA.. Il EX PLEUROTOMID Æ 5 CLAVATULA — Cravaruca [Trachelochetus, SE | PER ONGIRCBIONELLARE Eee ere =. Il 82 ) SURCULA — SurouLa [Ancistrosyrinx, Apio- Il SEM toma., Catenotoma]; GLINURA............ IV PLEUROTOMA — Pceuroroma [Hemipleur.. Il Eopleurotoma, Oxyacrum] ; GEMMULA ..... Il ANTIPLANES................ =bagoccoododoste VI 8 | DRILLIA — Dricra [Brachytoma, Cono- = ICOPO|SaUs 248000 0 de bodone Sonde IT © Crassispina [Cymatosyrinx, Tripia, Dril (Il e LOT GTS RREEE 056058060006 080 0e pod (@\'4 = SPIROTROPIS — SPIROTROPIS................ IT a | BELA — Bera [Buchozia. Hædropleura, Daph- ( Il nobela, Teleochilus];.................... œun | CALLIOTECTUM ; TYPHLOMANGILIA;............ II DE COMCDR AE recent etre Il 135-137 138 110-141 142-143 250 145 51 et 54-55 56-57 62 et 67-68 69-74 251 75-78 80-82 et 62 144 CONID Æ CANCELLARIIDÆ Borsoninæ & = D: Li Z Crypts- coninæ Coninæ Cancellinæ inæ Trigono stom e | | TABLE ANALYTIQUE Liv. DONOVANIA — DONOVANIA.................. Il ROUAULTI À — ROUAULTIA.................. Il BORSONIA — BousonrA; CoRDiErIA ; Mirro- II MORPHA!; ÉDCHILODON:::.: 2.2.0 II! BATHYTOMA — BaTHyroMA ; EPALXxIS........ Il ASTHENOTOMA —Asruenoroma{Endiatoma]; I APHANITOMA ; SCOBINELLA ; TRYPANOTOMA ISuusinelin| ee. Pere ER nee Il TEREBRITOMA — TERFBRITOMA ............. Il PHOLIDOTOMA —+ BEISSELIA + ROSTEL- LITES GOSAVIA=:.027 222100 MORTE Il HIFICUEOPSIS.:.::::50 20e rereecerenr ssl III MANGILIA — MawGicia [Mangiliella]:...... 1 THETIDOS EE us co-ccere een Lens \'A EucrruaRa [Citharopsis]; CuaraurecrA(Gly- II DhOSLOMAÏS..-.52 62.0 Deece III AGATHOTONA ; ATOMAI. 6. cer eccceue Il DAPHNELLA — DAPHNELLA ; BELLARD ELLA ; PES PRO M none anne co Il Rapuiroma [Pleurotomellu]................ Il PERATOTOMA — Pr RATOTOMA ; THESBIA : AM- BLYAGAU. EL. bee en lb emo Ur ee Il TARANIS — Taranis ; EUCYCLOTOMA ; GYMx0- BELAS Dee cena s iOe dt dede CE CCE Il (OHATTAS PRE CTÉ ER es CE II { ZAFRA + AFORIA + EUBELA............. II GENOTIA — GENOTIA ; PSEUDOTOMA .......... IT ; CRYPTOCONUS — CRYPTOCONUS ............. 11 CONORBIS — Conorgis + HEMICONUS — HEMICONDSS a us er emadeenEr messe IT | Lirnoconus ; Denproconus [Conella, Che- IJCONuUS, LeDlOCONUS| ER. Il HERMES — Heunmes ; Rorzus ; Cÿzinprus .... 1 BIVETIA == VETIA . : 05:00 mouse tuecbere HI Suppr.: EXECHOPTYCHIA ExecaoPprycHla. { : CANCELLAKIA — CancerLaniaA [Solalia] ; ll NARONA TRIBIA .. 26 22cm eee HI MERICA — Menica [Scalplia, Gergovia] ; | AIPHEHA 2: ane dose -2-cen III BROCCHINIA — BROCCHINIA .......... FR JIl SVELTIA — SveLTia; CALCARATA; ANEURYSTOMA JII TRIGONOSTOMA — TriGonostomaA | Ventrilia, \ De ) (1123 0) SSSR ES LE RS LI SVELTELLAŸ—'SVELTELLAS ee 2e nepe ce NI 111-116 188 117-119 188 120-124 192 125-126 126.130 131-133 149-450 152-455 156-162 143 OLIVIDÆ HARPIDE MARGINELLID A x ve LUTIDE DES FAMILLES { ADMETE — Aouere | Bonellitia, Coptostoma, PARAMETERS IR ENTH O RARRER ANS ER CRE LES R UXIA — Uxra + PLESIOCERITHIUM — Pur- SIOGERITHIUM + MASSLYA............... OLIVA — Ouva [Neoyclindrus, Strephona, Carmione, Galeolella]..........:....... à | OLIVANCILLARIA — OLIVANGILLARIA ; AGa- = RONAUANRESO HG]. LS NE ES = OLIVELLA — Ouvezra [Dactylidia], Callia- \ NAT BAMPTOOMAG]... 0 eee ANCILLA — Anaca [Sparella, Alocospir'a, Baryspira, Ancillina] ;..... EBURNA GS CHILORTYGMA 5... see à Torrotiva{Sparellina, Olivulal; AxauLaGIA MONOPTYGMA — MONOPTYGMA. sure HARPA — Hanpa [Eocithara]............... CRYPTOCHORDA — CRYPTOCHORDA; SILIA... 5 MARGINELLA — MarGINeLLA [Faba, Serrala, Admelinie le. de illinæ — [7 DRROQUBNIRS ER R IS ES E SrazzantA [Dentümargo, Canatispèra Se VauvariNa [Veovoluaria, Balanelta] :...... CEANBRGANNBUIGTG IT SR ESS CRYPTOSPIR A — Cryerospira. [Euryentome, RADAR GROS Re PERSICULA — PERSIQULA ; CYSTISQUS...., 4: PSEUDOMARGINELLA — PSFUDOMARGINELLA. 3: VOLUTA — Vouura + LAPPARIA — LaPPaRiIA LYRIA — Lyra:; Eværa + CALLIPARA — SR CA DR ARR TS eee ee NS SIN | HareuLx — Harpuca + FICGULOMORPHA = IGUROMORPHAN ue se see dalnues ses els AULICINA — AULIGNA; HETRROAULICA; AMO- RARES SU Le us ee | LEPTOSCA PHA — LEPTOSCAPHA 4 secoue SCAPHELLA — SGAPRELLA [urinia] STATUS : CARICELLA — Caniceuza + VOLUTOCONUS MO DUROGONUS se ee cesse see { YETUS — Yumus [Cymba]; Euaymsa......... MELO — Meno is AUSOBAN .... seu es ss CYMBIOLA — CYMBIOLA ; ZIDONA........., se Voluti ee Pr nd FULGURARIA — FULGURARIA ; ALCITHOE...., PTEROSPIRA — PrerosPiRa; MAMILLANA...: Volulo- Zido- Cym- Homwo- DUC bulbinæ ninæ binæ PIN e ss *® VOLUTILITHES — Vozurumures |Polotucor- BIS AN BORIS eme ce sois Athleta, Liopeplum, Volutomorpha]...... | PSEPHÆA — PSEPHÆA ; ÉOPSEPHÆEA,,,.,,.., Loxo- 16 Liv. Pages In SIN I è 6 nl 37-39 ll 48 LL 49-51 et &4 LR 52-56 Ill SS-64 ll 65 el 44 ll 67-T0et & nl 71 ul 73-75 ll 76-78 ll S3-S7 111 SS-90 et SI ni 9281 ll AS Il 9i-SGetSl Lu 9$ et SI V 190 ll 109-111 LL HS et 105-106 ul 15-116 LL 106 et 117-119 IV aa nil 120 IL 12612 ll 129-151 111 122.123 et 106 nl 106-107 LIT 12&et 107 lIL 107 et 152 IL 134% et 107 ll 135-139 ll 140-144 ll 107 et 145 146 MITRID Æ | FUSIDÆ TURBINELLIDÆ TABLE ANALYTIQUE Liv. Pages A PTYCHORIS + PROVOCATOR + PSEUDO: CYMBIUM + MICROVOLUTA........... IIT 147 et 108 MITRA — Mirua [Nebularia, Volutomitra, 4 È \ Swainsonia, Aidone, Cancilla, Isara];.. III 155 et 152 BE ) SCABRICULA [CArysame].. 10... II 153-157 SE . STRIGATELLA — STRIGATELLA [Wilreola].. 11153 et 158-159 e ‘ PLIOPTYGMA — PLIOPTYGMA + TURRICULA 22\ — Tunniouia [Costellaria);..…..... . IT 160 164et153 RE { Pusra; FüsImiTRA; UROMITRA............... IT 165-168 MESORHYTIS — MESORHYTIS............ ... III 170 LE CONOMITR À — Coxomirra + MITROLUMNA BE } EE AMIRRODUMNA. SE Te UE CN III 172-474 PEN ZIERVOGELIA — ZIFRVOGELIA. .-............ II 153 QE SE \ THALA + MUIYCA + PERPLICARIA + DS (M DIBAPHUS 534 rer cet 111176-177 et 154 Sa | CYLINDROMITRA — CYLiNDROMITRA ; PLo- SE | CHERE A Et 2 de cie ed I 178.154 SE | IMBRICARIA + VOLVARIA — VoLvaRiA ; VOBVARIELLA TER SE CU eee meme Lee III 154 et 179-181 : FUSUS he SLR s 2 NY 9-13 ; SUS — Fusus [Tectifusus, Solutofusus];.. iv ao! Levirusus; CoLumMBaRIUM ; Apryxis [Sinis- ART ae LE ak do oo D Ua Se IV 14-16 et 8 & | PAGODULAME Se Martens eee Me ARE V 192 <= J'GLAVELLA — Craventa; THERSITEA .. ....... V 18-21 3 } DULICHOLATHYRUS — DoLICHOLATHYRUS ; F | BSÉUNDDPATIMRUS EMA Ce Che -Pene IV 22-24 EXILIA — Exicra + EUTHRIOFUSUS — Eu- MHRLOFUSUS :/. 2215 2 AOL EN re Reese IV 26-27 ce { STREPTOCHETUS — STREPTOCHETUS ; STREP- BE DOPATHYAUS eee 8e meme ce IE A IV 29-31 EÈ BUCCINOEUSUS — Bucanorusus + LIROFU- \ SUIS AL IR O FUSUS ee ee tree IV 33-35 {/ FASCIOLARIA — FasCroLaRIA ; LIoCLAMyS ; &. PHÉCROBLOOAS. in bee Nec eee IV 36-38 E \ LATHYRUS — Larayrus [Lathyrulus, Neola- | ©) HONTE RSR RE aan IV 40-45 2 DerToNIA ; PERISrERNIA [Ascolathyrus, He- ' EH ATOM TONON ER EE TE rare IV 46-48et8 \ MLeucozoniA [Mazzalina].. "2"... IV 49-51 æ ( PTYCHATRACTUS — Pryonarracrus [WMelz- LÉ \ gerTid]}; TRITONATRACTUS.. re. IV 53-55 et 8 ÈS | CRYPTORHYTIS — Crypronnyris [Piestochi- Se BUS] RODONTOFUSUS REF eeeee een IV-V 56-58 et 193 : TURBINELLA — Tursiner.ca [Scolymus]..... IV 63-62 4È ( VASUM — Vasum + HOLZAPFELIA — Hoc- ol, CANTON ER EE RS à LE 29 IV 65-67 Er CHRYSODOMID Æ PYRAMIMITRINÆ STREPTURID Æ BUCCINIDÆ “ Melongeninæ Fulgurinæ M Buccininæ Photüinæ Cominellinæ DES FAMILLES TUDICULA — Tunicuca [Papillina] ; Peris- COLA N ESS LR S AE SU RER CARRE EE STREPTOSIPHON — SrreprosiPiion ; HERCO- RHYNCHUS : STREPTOTELMA. ........-.e.ee SONATA PHONE ere let it ie er SYCUM — Sycum ; BULFIFUSUS ; PALÆATRACTUS. PIRIFUSUS — PiRIFUSUS..................... | EULGUR — FezGur + LIROSOMA — Lrro- GIPINA SET e ART ns etai rie TETE [So'enostira]; NEPNTUNELLA...... ronsobcc | semrrusus — SEMIFUSUS ; MAYERIA; MEGaA- LAERA GRIS EEE nur ET nat CHRYSODOMUS — Carysopouus; Sipuo [Si- HONOR RSSÉE ARE SEE Vozuropsis [Hohnia, Beringius]; PLrcrrusus. PARVISIPHO — PanvisiPmo|[Columbellisipho|; ToRTISIPHO ; ANDONIA ; AMPLOSIPHO ; VARICO- SIPHO PEL Ie num biselie SIPHONALIA — Sipuonazra[Kelletia,Penion]; AUSTROFUSUS ; PSEUDONEPTUNEA........,.... COPTOCHETUS — Coprocaerus + GONIOP- DMXISERGONIOPDYXISE PE EN eere CYRTOCHETUS — Cyrrocuerus ; LOXOTAPHRUS EUTHRIA — Eurunia ;: DENNANMIA............ BARTONIA — Barronra + ACAMPTOCHETUS = AICAMPETOGIEDUS eee eee ee PYRAMIMILRA — PYRAMIMITRA ; PETRAFIXIA ; NAS SNRUNA EE Pre be rire tee PISANELIA "== "PISANELLAS........0.......0 STREPSIDURA — SrREPSIDURA ; WHITNEYA.. MELAPIUM — Merarium + GLYPTOSTYLA A GE ROS MITA EPL Ml ees ere ie cles ea loges BUCCINUM — Bucaxum [Neobuccinum!] ; Vo- DUO AR PAR Re cle tele oies ee ee MALA — Mara + LIOMESUS — Liomesus... ] ERIPACHYA — EriPacaya + AGASOMA — HERGOM\ Été non bros oc icone orne TRiIUMPHIS ; CULANIDOTA ; JOSEPHA....... .. ODONTOBASIS — OvonroBasis + CYLLENE — CYLLENE ; CYLLENINA ; HAYDENIA........ AGUNTA EPA CINTA CET. ecole ie { PHOS — Puos [S{rongylocera] ; BucerrriTON. \ TEREBRIFUSUS — Teresrirusus + BELO- PHOSEADBEROPNOS PRE Le EL | COMINELLA — CoMINELLA ; PTYCIOSALPINX :.. 147 Liv. Pages IV 68-71 IV 73-74 IV 76-78 et 62 IV 79:82 IV Û 83 IV 85-88 IV 90-91 IV 93 et 62 IV 98-100 VI 121 IV 97 VI 121 IV 101-103 IV 104-107 IV 108-110 IV 97-111 IV 113-11% IV 115-117 IV 118-120 IV 121-123 IV 125-128 IV 129 IV 131-133 IV 131-134 IV 1##£ et 139 IV 146-147 IV 148-150 IV 140 IV 151-155 IV 156 IV 158-159 et 141 IV 161-162 148 NASSIDÆ | COLUMBELLIDÆ Laltrun- Pseudo- TABLE ANALYTIQUE Liv. Pages PISANIA — Pisanta + METULA — METULA ; t x CEMATOCONUS L : re moment ET RUE IV 164-166 et 141 = | NEMOFUSUS — NEMOFUWSUS.................. V 195 ‘= | TRITONIDEA — TrironineA [Endopachychi- , = DUR us en RE Ne AU RC ERRE #4 \ 167-169 ] Canruarus [Cantharulus]; PseupopisaNIA.. IV 170-173 7 | SUESSIONIA — SuEssionIA + JANIOPSIS — JANIOBSIS SE sus ere eee IV 174-176 ! PISANIANURA — PiISANIANURA + BUCCINA: Ë RIAD BucGiNARTASS eee rente IV 178-180 £ LÆVIBUCCINUM — LæÆviBuccINtM ; Euryo- 8 | CHE S ces etes sr en Met OA CE 20 IV 181-183 -< | PSEUDOBUCCINUM + ECTRACHELIZA + \ BSEUDOVARICIA EN PMR IV 184-186 2 LATRUNCULUS — LarnuNCuLUS ; PERIDIPSAC- = CESR EMIRA cet een ARE ee NT IV 187-189 SUOMACRON AMAGRON unes de ee er IV 141 e | PSEUDOLIVA — Pseunoruiva [Buccinorbis]; IV 191-193 É ) MORE ÉBURNOPEIS). 2... Me. cee V 197 T7 À FULMENTUM — FULMENTUM................ IV 141 5 NASSA — Nassa; Niorua [Hinia, Uzila];.... IV 201-205 Zeuxis [Phrontis, Hebra]; Hinra ;........., IV 198 et 207-210 8 | AMYCLA ; TELASCO ; PSEUDAMYCLA.:......... ei ne ‘3 / DESMOULEA — DEsMouLEA + ARCULARIA Ë l ÉPARCGLARIANNAUUIe ere cr tee IV 214-215 et198 7 | CYCLONASSA — CycLonassa + ALECTRYON . —! ALECTRYON ; ACICULINA...... eue IV 217 et 198-199 £ / DORSANUM — Donsanum: Liovomus ; Nor- E \ THIA ; ADINUS.......: ER RTE Eee IV 218 et 199 £ | BUCCINANOPS — Buccrxanors ; BRACHYSPHIN- À COS MBUELIA. 4 EC NA PE et pe IV 220-222 8 { ILYANASSA — Icyanassa [Paranassa]; Nas- - E BODONTA ar de ee A Re CEE PTT IV 223-224 et 199 | 3 | ANENTOME — ANENTOME [Clea]............. IV 200 £ | TRUNCARIA — TRunNcARIA ; COPrAxIS........ IV 200-225 VIDNASSA SLT. Marecmre-eeretrromens IV 126 : COLUMBELLA — CocumBeLrA[Amphissa,Alia, IV 231 232et 229 È Conidea, Microcithara, Mela] ............. IV 233 et 229 £ | MITRELLA — Mrrreuca [Vitidella].......... IV: 235et 2294 / ANACHIS — Anacuis; AsTYRis ; TURRICOLUM- El BUS MSTROMBINECLA:- eee re eee IV 236-204 3! ALCIRA + STROMBOCOLUMBUS — Srrom- \ BOCOLUMBUS [Bifurcina]................. IV 229-230 et 241 & \ ATILIA — Aricia [Macrurella]; CRENISUTURA = [SCTONCLIQN SANTE CR ER ENET Eee AA 245-247, BE SOPUS ES OPUS.... 1e rte IV 230 DES FAMILLES 149 Liv. Pages MURICIN Æ : MUREX — Murex [Haustellum, Tubicauda, AGUDUPDUNQI| PEER EEE EEE RTERE ES V 14-18 et 11 & PreropurPURA [4lipurpura]............... V 19-21 = \ Cuicoreus [Euphyllon, Inermicosta, Na- = COCO ARR RES RE SE 0e V 22-25-12 = | Muricanrua|Favartia, Hexaplex,Poirieria]; = HOME TOC AND AU SE ie de PL V 26-31et 12 \ MURICOPSIS — Munrcorsis [Odontopolys] .… V 32-35 . | OCENEBRA — Ocenesra [Antimurex, Ocene- È DPULU] START A RE RD 0e V 36-38 et 12 a ViruLariA [Lyropurpura]; Preroruyris.... V 40-42 a ‘ HADRIANIA — HADRIANIA ; PSEUDOMUREX ; = HEXAGHORDA TER E -eeonC Ae V 44-47 = | UROSALPINX — UrosazriNx + EUPLEURA AR RIUBTEUR A nee ee ae eee te M 48-50 TROPHON — Tropuon [Xanthochorus, For- .È FOTO] 8 souceoc orne dbccaunnodomotec cube V 13 et 52 Ê& Tropoxopsis [Boreotrophon]; AcriNorro- V 53ret 13 & PHONE APIRG OS nl ee Care ee ete VI 123 ASPELLA — ASPELLA. .........,......,..... V 54-50 TYPHIS — Typus | lyphina, Lævilyphis, Ty- En ne USE MERE te ne \ 56,60 E) FAUSDEMDONYPHUS= ee ere Ur enr \7 43 = | CYPHONOCHILUS + LYROTYPHIS + PTE- g ROMMPENS 0e edoreccoceceecoccebonoe V 61-62et 13 22 ( RAPANA — Rapana [Ucphora, Latiavis] .... NV 63-64 et 14 EN PSEUDORAPA — PSEUDORAPA............,... V 65 PURPURID Æ : PURPURA — Purpura [Plicopurpura, Plani- DOS] Sons os escododbnepogecouegcdeponue \} 71 et 69 Srramonira |Thalessu, Trochia]........... V 71 et 69 Pozyrroparieus [Cronia, Agnetwia]........ V 72 et 69 CYMIA — Cymra + IOPAS — Iopas[Pinaxia]; AURAS TASER Re echec cree M 73-76 et 70 VEXILLA = UVEXILLA [USiULa]........ V 70 ACANTHINA — ACANTHINA ; CHORUS......... V 71et 70 RICINULA — RrcinuLa [Sistrum].......:.... V 79 CONCHOLEPAS — CONCHOLEPAS ............. V 80 CORALLIOPHILIDÆ : RHIZOCHILUS + CORALLIOPHILA — Corar- LioPHILA [Coralliobia]:;.................. V 82-83 GATEROPSIS EE ee encens \7 84 LEPTOCONCHUS + MAGILUS + RAPA..... V 82 TRITONID Æ : EUTRITONIUM — EurrironiuM ; LaMpusia V 90-95 Sassia, Aquillus];...................... VI Lororium [Zinutella] ;................. ... V 95 et 88 RANULARIA : AUSTROTRITON ; COLUBRARIA.... V 97-99 PLESIOTRITON + SEMITRITON + PER- SONA — PERSONA...... RE Dee Em OIRO V 101-103 V 105 HINDSIA — Hinpsia ; FASCINUS.............. VI 12# 150 CASSIDID Æ DOLIID Æ | CYPRÆID Æ STROMBID Æ TABLE ANALYTIQUE HILDA — Hicva , MoNOCIRSUS................ PRIENE — PRIENE ; FUSITRITON ; TRACHYTRITON RANELLA — RaneLza [Biplrx); ArcoBucai- NOMBRE eee -=htrl) ee DRE APOLLON — ApozLon [Pseudobursa] ; Buro- CO LEE PA PRE EE 0 0 ne den TURUFA —TUTUrA ; CROSSATA...-....-....7 CASSIDEA — Cassinea [Levenia]; Semicassis ICOSMARIQE AE em eee Tee BEZOARDICA — Bezoannica [Cypræicassis]. CASSIDARIA — CassipariAa + SCONSIA — DÉONOTA Re tu enr deg en sel ie de ie DOUAI ET ONISCIA — Onxiscra [Oniscidia] ; PacayBa- RON en de ROC ASS AO tre DOLIUM — Docivu ; EuboLiuM ; MALEA....... PIRUEAT—"PrRuLA | UROSYGAN 2002.00 CYPRÆA — Cyrrxa [Waurilia, Mandolina, MONO EE de 2 ere sean PE TN Bernayia, Cavicypræa, Naria, Erronea,.. Adusta, Zoila, Umbrlia, Siphocypræa].... Luponia [Gaskoinia, Eocypræa, Austrocy- MÉeDonue nee our crecanos open dt GULVLÆOGNODIN EEE ANNE Re eee MoxerariA[Erosaria,Cypropterina, Ponda}; CyeræovuLa[Cyprædia]; Trivia [Semitrivia] PUSTULARIA — Pusrucaria [Nuclearia : M'ONT Re On nn 2er RHYNCHOCYPRÆA + GISORTIA — CALPUR- NUS eur eee biere eo AMPHIPERAS — AMPpuiPeRAs; SIMNIA [Neo- SANTO «ere ee ER LEE Le RADICS OT UNREl Error ecene CYPHOMA + TRANSOVULA + PEDICULA- ERATO — ErRaTo; ERATOPSIS....,............ STROMBUS — Srromeus [Vonodactylus, Eu- prolomus, Gallinula, Canariwm, Cono- NUUTEMINDICATILABAUM eee erreneee OOSTROMBUS — OosrromBus + PEREIRAIA ROSTELLARIA — RosreLLariA [Sulcogladius, ANMDIOTIATUS ET Fer trees HippocRenE |[Walelelia] ; CALYPTROPHORUS [Semilerebellum}...... 7. RIMELLA — HimecLa [Cyclomolops, Orthau- 10%]: \STROMBOLARIA . 2... MUR eee. PUGNELLUS — PUGNELLUS .................. Liv. Pages v 106-108 V 88 et 109-110 V 111-114-88 V 115-118 et 89 y 89 Y 425,127 V 121 et 128-129 V 129,132 V 12et1%4 V 136-139 {V 10 À VI 124 V 152-155 et 148 V 156-157 et 149 V 159-161 V 149-150 et 162 V 164 \ 165 V 150 et 167-168 \/ 168-172 V 173-150 V 174-176 et 115 V 151 et 177-179 V 151-152 V 152 et 180-181 V 182-183 VI 4-12 VI 13-16 VI 45 VI 18 21 VI 22-27 VI 28-34 VI 36 APORRHAID Æ STRUTHIOLARIID Æ COLUMBELLINID Æ DES FAMILLES DIENTOMOCHILUS [Digitolabrum]; Ecrino- CHIBUS EE seins che see uen eee niet ecoele le 0e TEREBELLUM — TeREe8ELLUM [Seraphs, Mau- FAC DOME ess assoc ocetarcoute CHENOPUS — Curnopus [Tessarolax, Cypho- solenus, Lispodesthes]; QuaDRINERvUS ..… HecicauLax [4ræodactylus] PuvcriocniLus [Pterocerella, Maussenetia]...... oÉtontac ARRHOGES — ArrHoGes [Drepanochilus, MONO CD UNIS REP EN RER DIARTEMA — DrARTEMA ; CYPHOTIFER........ HARPAGODES — HARPAGODES............... DICROLOMA — DIcROLOMA ; PIETTEI…A ; AN- CHURA ; PERISSOPTERA TRIDACTYLUS....... DIEMPTERUS — DiEMPTERUS ; SPINIGERA..... STRUTHIOLARIA — STRUTHIOLARIA ; PELICARIA COLUMBELLINA — CoLuMBELLINA ; CoLuM- BE LLARTAN ZLIDRE DTA nec ee DES ALARIOPSIS — ALarropsis + PTERODONTA — PTERODONTA ... .. ALI E AUTO ND tie mn Lun © 5) CS K : à 4 « ® * 3 à , 5 =] a A A f : . 2 : | ; PET E a Si | AIRE ss PNEUS ” A He ; ï j Æ. S. - | | 1 = | : : | | ; À e = L ; L Ë | 4. | : | = De nt PLANCHE I 1. TEREBELLUM (Seraphs) convozurum Lamk. 2-3. Srromsus (Gallinula) Leyou, Heilp. _ 4-5. STROMBUS KARIKALENSIS, Cossm. 6-10. Srrompus (Wonodactylus) rricoxcs, Grat. 7. Srromscs (Dilalilabrum) Forrisr, Brongn. _ 8-9. SrromBus ALvoxicur, Dall. Grand. natur. Réduit à 1/2. Grand. natur. Réduit à 1/2. id. Grand. natür. Essais de Paléoconchologie, M. Cossmann (Ge livr.) RIPAT Clichés et Phototypie Sohier & Ce, à Champigny-sur-Marne PLANCHE IT OosrroMBUS PLOBLEMATIQUS [Michelotti]. . PEREIRAIA GERVAISI [Vézian]. . RosteLLariA (Semiterebellum) Marceauxr, Desh,. ROSTELLARIA (Semiterebellum) Escaeri, Mayer. TEREBELLUM (Seraphs) cniLopnoruM, Cossm. . RostezLaRiA (Sulcogladius) coniopaora, Bell. . RosTeLLaria (Hippocrene) Bayzet, Desh. RosrELLaRIA (Hippocrene) MacroPrERA, Lamk. . TEREBELLUM FUSIFORME, Desh. RosreLLaria (Amplogladius) ATHLETA, d'Orb. ROSTELLARIA DENTATA, Grat. Réduit à 1/2. id. Grand. natur. id. Gr. 2 fois. Grand. natur. Réduit à 1/3 Réduit à 1/2. Grand. natur. Réduit à 1/3. Réduit à 1/2. Olig. Mioc. Paléoc. _Eoc. Eoc. Essais de Paléoconchologie, M. Cossmann (6e livr.) Clichès et Photolypie Sohier & Ci, à Champigny-sur-Marne BIT 1-2. 3. 4. 5-6. Fe 8. PLANCHE TI RosrecLarta (Calyptrophorus) veLaTA, Conr. RosrezLarta (Calyptrophorus) rriNonirerA, Conr. TEREBELLUM FUSIFORME, Desh. RimeLLa (Cyclomolops) susLævicara [d'Orb.]. RosreccariA (Wateletia) Georrroyi, Watelet . Drexromocnizus (Digilolabrum) BOUTILLIERT [Bez.]. TEREBELLUM (Diameza) Menium [Desh.]. . Drexromocuicus (Digitolabrum) Prixceps [Vass.]. RIMELLA FISSURELLA [Lamk.). | DrexromocuiLus (Ectinochitus) caxaus [Lamk.). . RoSTELLARIA LUCIDA, Sowerby. . RIMELLA ? Miraginis [Desh.]. . DrexromocniLus onNarus [Desh.]. DirNroMocuiLus pECussarus [d'Orb.]. 2%. DicROLOMA TRIFIDUM [Phillips]. CoLUMBELLINA VERNEUILI, Cossm. Grand. natur. id. id. id. Réduit à 1/2. Grand. natur. Gr. à fois. Grand. natur. Grand. natur. Gr. 2 fois. Gr. 1 foiset 1/2. Grand. natur. Gr. 2 fois. Grand. nalur. id. id. Essais de Paléoconchologie, M. Cossm Clichés et Phototyfie Sohier & CY, à Champigny-sur-Marne ACTES ee” ur ç eq re 11 4 nec Par on EE * | D 8 Ja Ne td » à "ON a 4 RE DÉS nl PLANCHE IV 1. Dicrocoma (Pielleia) semINuDuM |Héb. et Desl.]. Grand. natur. 2. CnEenopus (Cyphosolenus) TETRACER [d'Orb | CueNoPus PESPELICANI [Linné]. Cuenopus (Phyllochilus) PouxPoDA (Buv.). CHENOPUS PESGRACULI, Phil. . Cuenopus (Monocyphus) camecus, Piette. . CHenopus (Maussenelia) Sraanri, Cossm. | id. Caenopus (Drepanochilus) caccararus [Sow.]. ; Gr. 2 fois. Essais de Paléoconchologie, M. Cossmann (Ge livr.) Cliches et Pholotypie Suhier & C'°, à Champigny-sur-Marne PLANCHE V . Cuenopus (Drepanochilus) cALcaRATUS (Sow.). . Caenopus (Phyllochilus) ScacuuBerGerr, Cossm. . Caenopus (Cyphosolenus) Dionyseus [Buv.]. . Caenopus (4rrhoges) ANALoGUS, Desh. . RIMELLA (Strombolaria) cRucIS [Bayan]. . TEREBELLUM (Mauryna) pLicIFERUM, Bayan. . Caenopus (Quadrinervus) sequanicus, Cossm. . Cuenopus (Helicaulax) orNarus [d'Orb.]. 13-15. . Cuenopus (Drepanochilus) caccararus [Sow]. 16-20. 17-19. . DicrocoMaA Lorteret [d'Orb.]. Cuexopus (Phyllochilus) VerNeuir, Cossm. Caenopus (Aræoductylus) PLareaur [Cossm.]. DIARTEMA PARADOXUM [Desl.]. . Gr. 2 fois. Grand. natur. id. Gr. 2 fois. Grand. natur. id. Gr. 2 fois. Grand. natur. Gr. 2 fois. id. Grand. natur. Gr. 1 fois 1/2. Grand. natur. NL 2 cc 5 \l Cén. Oxf. Port. Paléoc. Eoc. Olig. Séq. Tur. Cén. Cén. Paléoc. Bath. Bai. 2 SR, à 5 7h SA LORS Essais de Paléoconchologie, M. Cossmann (6e livr.) Clichés et Phototypie Sohrer & Ci, à Champrgns-sur-Marne > es SENS ES PLANCHE VI DicrocoMA Myurus [Desl.], 2. Cnenopus (Tessarolax) RETusus [Sow.). AncuurA (Perissoptera) marGiNarTa [Sow.]. ROSTELLARIA (Sulcogladius) CoLeenor, Bell. et Mich. . Dicrocoua (Tridactylus) AnAcHNoIDdEs [Muller|. HARPAGODES ICAUNENSIS [Cotteau]. . ANCHURA CARINATA [Mantell]. | Dicrozoma (Tridactylus) Nirssoxr [Muller}. 1-12. Caenopus (Drepanochilus) Evans, Cossm. Grand. natur. id. id. id. Gr. 2 fois. Grand. natur. id. Gr. 2 fois. Grand. natur. Essais de Paléoconchologie, M. Cossmann (6e livr.) RIT Chchés et Pholtotypie Sohier & C1, a Champigny-sur-Marne PLANCHE VII 1. HARPAGoDEs OCEANI [Brongn.|. | Grand. natur. 2. DicroLoma (Spinigera) LonGispina [Desl.]. o DAS da 3. PUGNELLUS HAMULUS, Gabb. 4-5. PUGNELLUS DENSATUS, Conrad. 6. CocumseLina (Zèttelia) Vicronra [Guir. et Ogér |. 7. CocuMBELLINA (Zillelia) oppert [Etallon). Gr. 1 foiset 1/2. 8-9. COLUMBELLINA SUBALOYSIA, Peron. L Grand. natur. 10-11. CocumBezuina (Columbellaria)Aroysra [Guir.etOgér.]. id. 12. Dicrozoma LÆVIGATUM [Morr. et Lyc.]. id. 13. Ancaura (Perissoptera) Scacoraermi [Rœm.]. id. Hssais de Paléoconchologie, M. Cossmann (Ge livr.) Clichés el Photolypie Soh'er & C*°, à Champigny-sur-Marne PI. VII PLANCHE VIII | 1. HARPAGODES PELAGI |Brongn.|. Réduit à 1/3. Barr. 2. STRUTHIOLARIA VERMIS, Martyn. Grand.natur. Plioc. 3-4. STRUTHIOLARIA ORNATA, AM. Gr.{ foiset 1/2. Olig. 5-6. STRUTHIOLARIA (Pelicuria) coroNara, Tate. | Grand. natur. Mioc. 7-8. Cuenopus (Drepanochilus) pecorarus, Locard. id. Eoc. 9. DIARTEMA {Cyphotifer) xamucus [Desh.]. | Le | Gr. 2 fois. PTERODONTA INFLATA, d'Orb. Gr. nat. et réd. à 1/2. Essais de Paléoconchologie, M. Cossmann (6e livr.) Chches et Pholotypie Sohier & Ce, à Champigny-sur-Marne JC 0WA00t A & LA PLA CHE IX 1-2. PLeurorTomaA (Antiplanes) PERVERSA, Gabb. Grand. natur. À Pleist. æÆ 3-4. Cnaysovomus (Siphonorbis) ecrGans [Wood]. HAN EP HE ES 56. DiEXTOMOCHILUS Sruerr, Cossm. id. 5 7. PRIENE (Fusitrilon) oREGoNENSIS, Redf. ch id. Pleist.… 8-9. AcræoninraA (Rictaæis) PuncrocoELATA [Carp.]. Gr. 2 fois. Pleist. » Essais de Paléoconchologie, M. Cossmann (Ge livr.) PIRX Clichées et Pholotypie Sohier & Ci, à Champigny-sur-Maine Di LETESS ASUS eW. ER Era AU AS PA OUI ee TNT NANEN 3 a UN Fe OO ONE 5 ps s se, RE) Æ