= SE 11 A1 ! fe fl Fu #1) AIVAVAVAVAVAY ARR L> “4 S) = 4 à % “ <) > A S) 2 RL « L2 E * à À « S « B + “ LD ufion | if fnst Se à CARL DR à F. J fées 7 DU pe ee, de D Drake al /ga/ ne ESSAI SUR LES GENRES D'INSECTES APPARTENANTS À L'ORDRE DES HÉMIPTÈRES, Lin. OU RHYNGOTES, Fas. » 2 ET À LA SECTION HÉTÉROPTÈRES, Durour. | \ PAR CAGaxunilien Opiusola >. b: : 6 Fr matt \& he LoaN Nom. ) Di n L bo. 472 GÊNES mn Chez Yves Gravier, Imprimeur-Libraire. LA 4 db 1837, RE - Lu 1740 ae dd a à si 1j us Ne AU PRE 4 ( OL À SÉPHÉOUTER L é j'EA ne { C1 + / L , $ / * F ) \ j « F 1 4 "AL 1É ' N/ 1 1 ps 4 k Nas e LISTE DES OUVRAGES CITÉS OU SIMPLEMENT CONSULTÉS DANS LE COURANT DE CET ESSAI. ANNaLes de la Société enoRoles ie de France, années 1832, 1833 , 1834, 1835 , et trois premiers trimestres de l'année 1836. BruLLé, Expédition Scientifique de la Grèce. - Insectes. = Paris 4832, 4 vol. in-4. avec atlas de planches in folio. Coquesert ( Aut. 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Ce n’est pas même un Genera, car je n'ai pas embrassé l’ordre entier des ÂÆémiptères Lin. et je me suis borné à la section des Heétéroptères. Parmi ceux-ci, je me suis même dispensé, de traiter avec détail les genres bien connus d’ailleurs et sur lesquels je n'aurais eu rien de neuf à ajouter à ce qui en avait été dit avant moi. Mais m'etant mis à or- donner, d’une manière un peu rationelle, les Hc- téroptères de mon cabinet, j'ai été surpris de * ds 4 À voir que, malgré leur petit nombre, plusieurs espèces ne pouvaient plus se ranger convenable- ment dans aucun des genres établis. J’ai reconnu alors la nécessité de créer de nouvelles coupes, et de leur assigner de nouveaux noms. Cependant pour rattacher ce que j'avais à faire à ce qui était déjà fait, 1l m'a fallu considérer l’ensemble de la section, adopter des principes de classification pour la subdiviser en tribus, familles, sous-fa- milles et genres, et enfin me rendre raison à moi-même de chacun de ces principes pour en justifier l’adoption aux yeux des Savants. Ce sont les résultats de ce travail que je soumets maintenant au Public. Ho Îl se compose de deux parties, Dans la pre- mière, j expose les considérations générales qui ont dirigé ma marche. La seconde contient l'ex- posé de ma methode. Ke 9 I. Considérations générales. D'accord avec tous ceux qui se sont appliqués à la classification des Insectes, je pense que celle de nos Hémiptères doit être fondée exclusivement sur les caractères extérieurs, et que l’etude de l'organisation interne fait une branche à part qui peut être traitée à la suite ou à côté de la nomenclature, mais qui ne doit certainement pas la preceder. Il est donc nécessaire d’examiner préalablement chacune des parties extérieures pour apprécier l’importance respective de leur nombre et de leur formes, en tant que caractères de senres, de familles ou de tribus. Les antennes d’abord, pièces mobiles qui ne servent cependant que peu au mouvement de l'animal, et nullement à la prise des corps étran- gers, sont sans contredit des organes de quelque sens. Mais duquel? Ce n’est certainement pas de la vue, puisqu'il y a des yeux et des ocelles. Ce n’est pas du goût, puisqu'il y a une bouche. Serait-ce de l’ouïe ou l’odorat? Différents auteurs ont penché pour l’un ou pour l’autre. Je respecte leurs doctes opinions. Mais comme elles sont purement conjecturales, j’observerai que dans tous les animaux où l'existence de l’un de ces ‘a 40 $ sens est bien avérée, ou observe un appareil organique correspondant, et qu'on n’en trouve aucune trace dans les insectes. On pourrait donc présumer, jusqu’à l’arrivée de preuves positives contraires, que l’odorat est une des fonctions de Ja bouche, et que l’ouïe, au lieu d’être une vraie perception des sons, ne consiste que dans le sen- timent de l’action exercée par les fluides aeri- formes en mouvement sur toutes les parties exté- rieures du côrps vibratiles, élastiques, ou sim- plement mobiles. Ces exclusions successives nous conduisent naturellement à conclure que les an- tennes sont le siège d'un tact spécial. Mais quoiqu'il en soit de l'office réel de ces organes, il est toujours évident que leur mode d'action dépendra essentiellement des circonstances sui- | vantes. 1.9 De leur insertion. est évident, par exemple, que des antennes insérées sur le dos de la tête seront placées moins commodément pour explorer ce qui se passe au dessous de l'animal, que celles qui partiraient de sa surface inférieure, et viceversa. 2. De leurs dimensions. Supposons que l'an- tenne dépasse en longueur les pattes antérieures, ou tout autre organe de prise, le corps pourra être connu avant d’être saisi. Supposons le con- traire, il faudra qu’il soit pris pour être connu. En raison de l'insertion et des dimensions de l'antenne, l’insecte sera plus ou moins à portée de 41 connaître les corps étrangers qui se sont attaches au sien, et les ennemis qui l'ont attaqué sur les flancs, ou sur ses derrieres. Ainsi de suite. 3.2 De leur structure. J'entends par la structure des antennes le mode d’articulation de chacune de ces parties. C’est ce mode qui détermine jusqu’à | quel point chaque article peut se mouvoir indé- pendamment de celui qui le suit, et de celui qui le précède. 49 La conformation de ses parties. Quoiqu'il soit très-probable que le maximum de la sen- sation soit concentrée dans l’article terminal, rien ne prouve que les pièces intermédiaires soient dépourvues de sensibilité. Or le mode d’explo- ration des uns et des autres, dépendra nécessai- rement de leur conformation respective. D'ailleurs certaines formes anormales pourraient rendre l'antenne propre à des foncuons auxiliaires qui ne Jui appartiendraient pas en règle générale: comme à servir de timon pendant le vol, ou de point d'appui pendant le repos; à nettoyer Îles autres parties du corps; à concourir à quelques travaux; à communiquer quelque fois avec les individus de la même espèce, et souvent à pre- luder aux amours avec ceux de l’autre sexe. En etudiant les Hémiptères, je me suis attaché à observer, de mon mieux, toutes les différences notables qu’ils peuvent présenter dans l’énsertion, les dimensions, la structure et la conformation # fé Cats À Jar EX LA 42 ' des articles de leurs antennes. Placant l’insertion en première ligne, j'en ai tiré des caractères de iribu et de famille. Les autres différences de di- mension, de structure et de conformation, m'ont fourni des caractères génériques que je ne crois pas sans importance dans l’ordre naturel, qui m'ont paru mériter une attention sérieuse. Si nous connaissions les mœurs des animaux , aussi bien que leurs formes extérieures , nous pourrions mieux apprécier les rapports respectifs des unes aux autres, et nous en saurions alors assez pour juger si nos divisions sont réellement naturelles. Mais ces deux connaissances très-di- verses ne marchent pas de front, et tant que l’une des deux dévancera l’autre, nous risque- rons de heurter contre l’un des écueils voisins que nous voudrions éviter. Nous risquons de réunir des animaux dont les mœurs sont différentes, si nous ne faisons pas assez d’attention à leur dif- férence extérieures, et nous nous exposons à se- parer ceux dont les mœurs sont identiques, si nous donnons à ces différences une valeur arbitraire qu’elles n’ont pas dans la nature. Quant à moi, j'avoue que dans le doute, je me suis toujours décidé pour le dernier parti. Il me semble qu'en thèse générale toute différence de formes autorise d présumer une différence de mœurs, et que toute restriction à ce principe, est une exception qui . A 1 , ee a besoin elle-même d’être prouvee par l'expérience. 43 Ce n’est pas par inadvertance que j'ai omis le nombre des articles, en parlant des circonstances qui peuvent influer sur le service des antennes. Je. crois que ce caractère est très-insignifiant lorsqu'il est isole. On sait que les organes mul- tiples, c'est-à-dire, ceux de la même forme qui sont disposés en série sur une même ligne transversale ou longitudinale , sont ceux qui présentent le plus de variétés de nombre sans que ces anomalies influent sur l'existence et sur la santé de l'animal. On pourrait déjà en con- -clure , que le nombre normal de ces parties, est la moins importante des lois de l'organisation. En descendant des animaux supérieurs aux in- sectes, si on veut être de bonne foi, on sera forcé de convenir qu'après avoir imagine deux antennes insérées au même point, de la même dimension, de la même structure, dont iouts les articles ontla méme conformation, si l’une d’elles avait un article de plus ou de moins, il serait ‘impossible d’entrevoir l'influence que cette dif- ference de nombre pourrait avoir sur la desti- nation de l’antenne. Cette impossibilité est même avouée pour certains ordres, tels que les Ortho- ptères, et quelques Nevroptères dont les antennes ont des articles très-nombreux, très-menus, et très-difficiles à compter. Dans les Hémiptères, il est vrai, les antennes sont beaucoup plus simples. Mais comment ce qui serait vrai pour 44 ù une différence de 60 à 61, ne le serait-il plus pour celle de quatre à cinq. On n a à faire valoir que la grande facilité de l’observation. Je l’ac- corde. Mais si la différence de quatre à cinq ar- ticles, si aisée à vérifier, ne nous fait pas pré- sumer une différence de mœurs, il faudra con- venir qu'il y a des caractères très-commodes dans une méthode artificielle qui ont bien peu de valeur dans la méthode naturelle. D’après cela, je me suis impose la loi de ne recourir à ce caractère d’un ordre très-inférieur, qu'au defaut de tout autre, et le plus souvent, en me con- formant plutôt à ce qui avait été dejà ae db qu’à ma propre manière de voir. La tête est un composé de plusieurs pièces que nous aurons à étudier une à une, sans reparler des antennes qui lui appartiennent en tant qu'elles y prennent toujours naissance. En décomposant la partie osseuse de la tête d’un Hemiptère, ou pour- rait, par une espèce de tour de force, ou par un jeu d'esprit, y retrouver les analogues de la plu- part des os qui entrent dans le crâne des ani- maux supérieurs. Un occipital soude avec le col derrière les jeux à réseau; un frontal entre les mêmes yeux se confondant insensiblement d’abord avec le nasal, puis avec le maxillaire supérieur; deux parietaux qui entourent le frontal; deux jugaux qui entourent le nasal. Mais nous ne sui- vrons pas plus loin cette analogie qui serait toujours | 15 incomplette et qui nous obligerait à adopter une nomenclature inusitée dont les inconvenients se- raient certains et l’utilité incertaine. Je me flatie d’être plus intelligible, en m'écartant moins de la route battue et en adoptant la marche suivante. Si on üre uue ligne du centre d'un œil au centre de l’autre, la tête sera divisée en deux parties, le plus souvent d’inégale grandeur. Je les nommerai partie antérieure et postérieure ou plus simplement {e devant et le derrière de la tete. Le derrière de la téte se compose d’abord d’un col très-etroit, plus ou moins rentrant sous le prothorax par l'ouverture prothoracique, plus ou moins distinct de la pièce immediatement en avant. Celle-ci me parait répondre à locciput. Elle est quelquefois, mais très rarement, séparée du col, par une impression transversale. Sa partie supérieure répond au ’ertex, et porte les Ocelles, lorsqu'ils existent. Le col, l’occiput, et le vertex, sont très-distincts dans quelques Reduvites. Ils se confondent au contraire et forment un tout continu dans quelques genres de la même famille, et a fortiori dans la plupart des autres. Dans plusieurs de ces derniers, le derrière de la tête est presque nul, et les yeux sont en contact avec le bord an- térieur du prothorax. Telle est la tête de la plu- part des Pentatomites. Le devant de la téte se divise au delà du front 16 : inter-oculaire, et à plus ou moins de distance des yeux à réseau, en trois pièces que je nommerai Lobes, faute d’une meilleure dénomination. Les lobes latéraux toujours égaux entr'eux etisymmé- iriques, se composent ordinairement de deux petites pièces, dont la postérieure pourrait être prise pour l’analogue d’un parietal, et l’antérieure quelquefois rudimentaire pour l’analogue d'un jugal. Ces lobes occupent, en dessus et en des- sous, la surface latérale de la tête. Ils portent toujours les antennes qui naissent, ou sur la pre- mière pièce du lobe, ou à son extrémité, sur la ligne qui separe les deux pièces. Elles sont sou- vent portées elles-mêmes par un tubercule plus ou moins saillant, que je nommerai le tubercule antennifère. La position de ce tubercule m'a fourni des caractères de famille. L'existence, la non existence au moins apparente des lobes, m'ont donné des caractères de tribu, tandis que les variétés de formes du derrière de la tété, à part la présence ou l’absence des ocelles dont je parlerai ailleurs, ne m'ont donne que des ca- ractères de Genre. | Le ZLobe intermédiaire est tantôt plus long tantôt plus court que les latéraux. Il est d’une seule pièce plus ou moins acuminée, et qui se courbe quelquefois obliquement en avant. Lors- qu'il est plus court que les latéraux, ceux-ci ° . à [2 e s’avancent quelquefois au point de se reunir au L2 17 delà, et on a dit, dans ce cas, que le -Rostre prend naissance au dessous de la tete. Geci m'a paru équivoque et inexact. Réellement la bouche est dans tous les Hémiptères à l’extrèmite du Jobe intermédiaire, et celui-ci, lorsqu'il est distinct en dessus, est rarement replié en dessous. La di- Jatation et le prolongement des lobes latéraux ne changent rien à la position de la bouche relati- vement au lobe intermédiaire. Gette remarque est essentielle, parce qu’elle maintient le seul caractère qui puisse, indépendamment des ailes, distinguer rationellement la plupart de nos Hé- téroptères et les Cicadaires. Dans celles-ci le /obe intermédiaire également distinct se replie toujours en dessous, se prolonge sous la face inférieure du corps, et l'ouverture buccale descend dans l'etat normal au dessous du prothorax, vis-à-vis de l'insertion des pattes antérieures. A la vérité : celte même position de la bouche se retrouve dans la quatrième tribu des insectes de notre tableau , dans les Æydrocoryzes. Mais ceux-ci, à mon avis, ne tiennent pas plus aux Hétéroptères qu'aux Cicadaires. Je ne les ai compris parmi les premiers que pour les comprendre dans mon travail. Au fond, je suis intimement con- vaincu qu'il faut retablir l’ordre des Rhyngotes fab. et que les Cicadaires et les Hydrocoryzes doivent en être de simples tribus. Toutes les fois que l’occasion s’en est présen- 2 18. tée, j'ai insisté sur les proportions respectives des trois lobes qui occupent le devant dela téte. Je les ai employés non seulement à distinguer les genres, mais même à circonscrire quelques. familles , lorsque ce caractère s’est allie à d’au- tres moins tranchés et à un facies particulier. Ils ne m'ont servi, au contraire, dans la famille des Pentatomites, qu’à faire quelques subdivisions ; parceque les espèces qui ont les formes de la tête les plus opposées, n’en ont pas moins le même facies. L'ensemble des parties de la bouche se nomme souvent Bec ou /tostre, quoiqu'il n'ait avec le bec des oiseaux d'autre analogie qu'une forme effilée et l’extrèmité en pointe. Nous conserve- rons cette dénomination toute impropre qu'elle paraisse, parce qu’elle est consacrée par l'usage, mais nous Ja reserverons à la partie qui peut jouer le plus grand rôle dans une distribution de genres d’après les caractères extérieurs, à celle qu'on nomme aussi et que nous nommerons encore Gaine du Sucoir. Les autres ou Ze Sucoir proprement dit ne sont visibles, pendant la vie de l'animal, qu'en partie et lorsqu'il les met en mouvement volontaire ou obligé, et après sa mort, que par une dissection du cadavre. Je crois que leur étude n'appartient qu'à Fanatomie comparée, qu’elles peuvent servir à confirmer les divisions d’une méthode naturelle, mais qu'elles ne doivent pas en faire partie. 49 Si on cherchait, dans Îles insectes, l’analooue de la mâchoire inférieure des quadrupèdes et des autres ordres supérieurs, il faudrait la reconnaître dans une pièce attachée au dessous de la tête et mobile dans un sens oblique ou vertical, dans une pièce qui entoure en dessous l'ouverture dé la bouche et sur laquelle tous les autres organes manducatoires prennent naissance ou viennent s'appuyer. Or cette pièce existe dans la plupart des insectes, et selon sa forme, elle y a recu des noms différents, sans recevoir jamais le seul qui convint à ses analogies et à ses connexions. Ainsi, si elle a paru platte, cornée et di- rigée en avant, on l’a nommée Menton, et alors on a pris la partie pour le tout. Lorsque toutes chose$ étant égales d’ailleurs, son extrèmité a paru séparée de sa base par une articulation siniple ou par un’impression suturale, lorsque sa consistance a paru un peu moins ferme, et lorsque par-sa position elle a paru être le pendant du labre, ou en a nommée la portion terminale labium ou lévre inférieure. Touts les insectes qui présentent ce mode de conformation auraient pu cependant être réunis en un seul ordre qu’on aurait appellé Omnalognathes ou insectes à mâchoire platte, ordre qu'on aurait péxliviser en sous-ordres de Co- léoptères, Orthopæesz Névroptères etc. en tenant compte des métamorphoses et des organes du vol. Lorsque la mâchoire s’est retrécie et allongée 20 graduellement de manière à ressembler à la moitié inférieure d’un tuyau conique ou cylindrique, alors ou a mieux aimé la comparer à un “bec ou à une trompe, quoique le premier organe comprenne l'assemblage des deux mâchoires , et quoique le second prenne naissance sur l’os nasal et soit essentiellement étranger aux parties de la bouche. Cependant ou aurait pu, si on n'avait pas perdu le fil de l’analogie, tirer des formes différentes de ce même organe, les caractères de plusieurs ordres. Lorsque le tuyau maxillaire est tapisse intérieurement et dans toute sa lon- sueur par la pièce musculaire et membraneuse qui est probablement le siège du goût et qui est certainement l’analogue de la langue, on tombe sur l'organisation commune à tous les Hymeno- ptères qu’on aurait pu nommer très-rationellement Solénognathes ou animaux à mâchoire canalicu- lée. Lorsque la langue et les autres parties de- pendantes de la mâchoire inférieure s’en détachent dès leur naïssance, et se meuvent librement au dedans et au dehors du tuyau maxillaire, deux cas peuvent se presenter. La mâchoire peut être cornée, divisée en plusieurs articulations mobiles, et toujours dirigée en arrière. Quand toutes ces conditions sont réunies, Ou retrouvé la plupart des anciens hémiptères que Fabricius a nommés Rhyngotes et que je nommerais Arthitignathes'ou insectes à mâchoire articulée. Il est évident que 21 dans cette manière de voir les Heétéroptères et les Homoptères seraient réunis dans le même ordre. Si les mêmes conditions ne sont pas réunies, on a des insectes dont la mâchoire inférieure est assèz tendre pour ceder, sans se rompre, à une pression modérée, qui n’est jamais articulée lors- qu’elle est dirigée en arrière d’une manière uni- forme, et qui a quelques unes de ses parties di- _rigées en avant lorsque ses coudes ou plis offrent des apparences d’articulations. On tombe alors sur les Diptères qui seraient, dans cette nomen- clature rationelle, des Malacognathes ou insectes à mâchoire molle. | L'absence totale de la mächoire inférieure caractèriserait enfin les Lepidoptères que je nom- merais Agnathes ou insectes sans mâchoire. Mais ne poussons pas plus loin les details de cette nomenclature. Son introduction dans la science ne lui serait utile qu'autant qu'elle y se- _rait nécessaire pour rectifier nos idees relative- ment à la nature et aux fonctions des parties de Ja bouche. Or les noms ne sont pas des deéfini- üons rigoureuses. De bonnes descriptions suffisent pour corriger ce qu'ils ont d’incomplet et d’im- : propre. Quel inconvenient y a-t-il, par exemple, à continuer à appeller Mächoires des pièces doubles et symmetriques qui dépendent toujours de la véritable mâchoire inférieure, qui ont sou- vent un mouvement latéral de droite à gauche < P] 22 | au Jieu de lavoir de haut en bas, qui sont le plus souvent flexibles et membraneuses, qui lorsqu'elles sont cornées sont souvent inermes, qui lorsqu'elles sont armées ont des dents pro- pres à la préhension des corps, propres à les entamer et à-les morceller, mais incapables d'exercer une véritable mastication puisqu’el- les ne s’usent jamais par le frottement, qui remplissent les fonctions les plus opposées et les plus étrangères à la manducation, tantôt celles d'un balai destine à nettoyer la surface de la langue, tantôt celles du piston d'une pompe fou- Jante qui det:rmine la déglutition des aliments, qui constituent tantôt les parois latérales et supc- rieures d’un tube oral dont la vraie mâchoire est la paroi inféricure, qui se réduisent tantôt à deux soies libres et très-fines qui deviennent les auxi- liaires d’une langue dont la forme est la même? Qu'importe, dis-je, tout cet amas de contradic- “tions, pourvu qu'on demeure d'accord que ces mâchoires d'insectes n’ont aucune analogie de position, de formes ct de fonctions, avée les mâ- choires des animaux supérieurs? On aurait peut- être mieux fait, si On avait voulu comprendre sous une seule dénomination des pièces dont les formes sont aussi changeantes, ne les appeller que. les appendices latéraux de la mächoire inférieure. Ces appendices auraient pu être, maxilhformes, scopiformes, tubiformes, sétiformes etc. etc. de 23 crois que cette nomenclature aurait eté plus exacte. Mais, hommage soit rendu à la chose _ jugée. L'usage a prononce. Entendons nous donc sur le sens des mots recus, mais conservons-les tels qu'ils sont, tant qu'ils peuvent nous servir à nous entendre. Fidèle à ce principe, je conserverai à la vraie ‘mâchoire inférieure des Hetéroptères le nom très- impropre de Rostre et celui de Gaine du Sucoir, qui ne sera pas moins inexact. Cette adhésion au langage convenu, ne sera cependant pas un aveu implicite par lequel je reconnaitrais l’exis- tence d’une véritable succion. Si je ne me trompe, voici comment Ja succion a lieu dans les animaux supérieurs. L'animal pose ses lèvres près de l’o- réfice d’où sort le liquide qu’il veut sucer, il en presse également les bords, il retient son ha- leine et forme à l’extrèmité de la bouche un vuide suffisant pour en faire une espèce de Pompe aspirante. Ce w’est que lorsque l’aspiration a porté le liquide jusqu’à la langue, qu’il commence à être refoule par elle jusqu'à l’esophage. Or les insectes ne respirent pas par la bouche. Il ne peut pas y avoir formation volontaire d’un vuide passager, là où il n’y a ni inspiration ni expi- ration. Il n’y a donc pas de succion proprement dite, et si on veut absolument comparer la bouche des insectes à une espèce de pompe, ce ne sera tout au plus qu'à une pompe foulante. Chéz 24 eux, Ja bag doit aller chercher l’aliment hors de la bouche. Le refoulement du liquide doit être, ou son ouvrage, ou celui de ses pièces au- xiliaires, ou celui de toutes ces pièces ensemble. Cette dernière combinaison est précisement celle qui a lieu, ce me semble, dans tous les Arthri- tiguates, Rhyngotes ou Hemiptères. Lorsque le dernier article du Rostre est assez acéré pour percer les corps, c’est lui qui en attaque la surface extérieure qui est la plus resistante, et c'est lui qui ouvre la voie au sucoir dont la pointe toujours ‘plus fine et plus délicate attaque im- médiatement la membrane ou pellicule qui en- veloppe les canaux ou reservoirs dans lesquels se trouve le liquide alimentaire. Le sucoir s'y loge et s’y établit de manière à faire entrer le liquide dans un canal formé par la langue et par ses pièces auxiliaires, et à en refouler successivement toutes les particules, au moyen des contractions et dilatations alternatives des fibres musculaires et transversales dont toutes ces piéces se cCOMmpo- sent dans toute leur longueur. Le nombre des articles considérés isolément n'aurait pas plus d'importance dans la gaîne du sucoir que dans les antennes. Il est souvent très- difficile à verifier, parceque les premiers, sans disparaître entièrement, sont quelquefois rudi- mentaires et ne sont mis en évidence que lorsque l'animal pressé par le besoin de se nourrir ou ; æ125 de se defendre, pousse son rostre en avant et en découvre toutes les parties. C’est pour avoir observé quelques individus dans ces heureuses circonstances, que j'ai pu me convaincre de l’exis- tence de quatre articles dans la plupart des Am- phibicoryzes et dans quelques Reduvites auxquels on n'en assigne que trois. Dans le doute, je me suis efforcé d’éluder la difficulté et d'établir la _ plupart de mes divisions et sous-divisions inde- peudamment d’un caractère que je crois peu im- “portant, qui m'a paru souvent difficile à observer, et qui a quelquefois l'inconvénient de n'être pas même un caractère extérieur. | | L'insertion du Rostre au contraire m’a fourni des caractères de genre assez tranches. Elle est tantôt voisine à la naissance du labre, et tantôt elle en est à une notable distance, ensorte que, si nous comprenons dans l’ouverture de la bou- che, tout l’espace compris entre ces deux parties, dans le premier cas, elle serait égale à l’orifice de l’esophage, et dans le second, elle se pro- longerait assez loin derrière lui en une fente longitudinale qui parcourrait la surface inférieure de la tête. On verra des exemples frappans de cette dernière conformation dans quelques Pentatomites. | L'ouverture de la bouche est toujours rebordée latéralement et ses rebords sont plus ou moins saillants en dessous, plus ou moins en carène. 26 Mais quelquefois ces parois élevées se prolon- gent en arrière de la naissance du rostre, et elles forment une espèce de canal qui peut recevoir | le premier article en tout ou en partie. Je me suis encore prévalu de ce caractère pour signaler quelques genres. La conformation des différents articles du ros- tre, notamment celle du premier article qui est le plus en rapport avec les autres parties de la bouche, m’a encore fourni des caractères assez tranchées dont j'ai cru devoir tenir compte, et dont j'ai tiré quelques divisions génériques. Mais la structure même du rostre m'a fourmi un caractère d’un ordre supérieur, un vrai ca- ractère de famille. Ceci-peut avoir besoin d’expli- cation. J'ai déjà remarqué que le rostre, dans son état normal, est toujours dirigé en arrière. Il] ne peut sortir de -cette position qu’en se mouvant de bas en haut. Cela est vrai de l’en- semble de tous les articles et de chacun d’eux en particulier. Mais la hauteur à laquelle ils peuvent s’élever, soit à la fois, soit séparément, n’est point illimitée. Elle dépend de la structure du rostre, et cette structure n’est pas la même dans tous les Hétéroptères. Dans les uns les articulations sont un peu obliques, et l’article le plus voisin de la bouche se prolonge dés deux côtés un peu au-dessus du suivant. Alors ce dernier ne peut jamais s’étever plus haut que | ÿ. FER l’autre, quand même celui-ci ne serait pas ar- “rive à toute la hauteur à laquelle il aurait pu monter. Alors le rostre en mouvement ne pré- sente jamais de ligne brisée, et il offre le con- tour. d’un polygone sans angles rentrants et dont les angles internes ont leur ouverture du côte de la poitrine. Cette structure m’a paru celle du rostre dans tous les Reduvites, et je m'en suis servi d'autant plus volontiers pour caractériser cette famille, que mes doutes sur Je nombre des articles, ne me permettaient pas de recourir à ce caractère. Dans d’autres Hété- roptères , les articulations sont encore obliques, mais l’article le plus voisia de la bouche se prolonge plus ou moins au dessous de l’autre. Alors celui-ci peut s’élèver indépendamment du précédent , mais il ne peut jamais s’abaisser plus bas. Alors l'angle de l'articulation est nécessai- rement un angle rentrant. Cette structure est souvent très-prononcée dans l'articulation du pre- mier et du second article. Elle est fréquente, lorsque le premier article est enfoncé dans un canal profond et à paroi très-saillante, et inde- pendamment de cette circonstance, elle est com- mune à tous mes Æstemmites Capsoides. Dans le plus grand nombre les articulations sont droites. Alors chaque article peut indifféremment s'élever et s’abaisser indépendamment de celui qui le précéde et de celui qui le suit. Alors le rostre "28 | peut offrir l'image d’une ligne brisée, etvles angles du polygone rostral peuvent être indif- féremment saillants ou rentrants. La bouche des Hémiptères ne nous offre au premier abord ni mandibules, ni palpes. Les analogues des premières pourraient bien être les pièces qu'on a nommées fulcra rostri, et que je nommerai Parois laterales de l'ouverture buccale. Quoique ces pièces soient toujours immobiles et quoiqu'elles ne se réjoignent pas, on pourrait leur retrouver les mêmes connexions, tant qu'elles se bornent à circonscire latéralement louverture de la bouche. Mais dans plusieurs genres et même dans quelques familles entières, elles: se pro- longent bien plus loin en arrière et elles attei- gnent le bord postérieur de la tête sans aucune solution de continuité. Leurs rapports de con- nexion avec les mandibules s’évanouissent alors, et il n’est plus possible de reconnaître leur analogie. M. Savigny a découvert, dans quel- ques Coréites, des vestiges de palpes. C’est un fait d'anatomie très-curieux et très-intéréssant. Mais ces pièces qui échappent par leur petitesse à la vue simple, et que leur état rudimentaire empêche de remplir leurs fonctions organiques, ne pouvaient pas avoir de place dans une mé- thode qui devait s'appuyer sur des caractères extérieurs apparents, nets et tranches. Nos insectes, en règle générale, ont une paire 29 d'yeux à réseau, et le plus souvent des ocelles. Les premiers, lorsqu'ils existent, sont apparents dans tous les états de l’insecte. 1]s m'ont fourmi, par des différences de forme et de position, les caractères auxiliaires de quelques genres. Les ocelles jouent sans doute un rôle moins impor- tant dans l’économie animale, car leur absence est plus fréquente. On peut même affirmer que leur présence, lorsqu'elle a lieu, n’est certaine qu'à l’état parfait. On sait que la plupart des larves et même des nymphes en sont iout-à-fait dépourvues. Je possède la larve d’une grande Ectrichodie long. 1 pouce, larg. 3 lignes, dans laquelle on n’en appercoit encore aucune trace. L'absence des ocelles à l'etat parfait a servi à Monsieur De Laporte pour caractériser sa famille des Æstemnites. Je V'ai conservée, malgré mes doutes sur l’importance réelle de ce caractère. Le Prothorax proprement dit est toujours irès-court dans les Heémiptères, et il est même assez étroit. En dessous, il donne naissance aux paties antérieures toujours très rapprochees, ne laissant entre elles que l’espace strictement ne- cessaire au passage du rostre sous le Prosternum. Mais la pièce unique qui recouvre le prothorax en dessus, s’etend postérieurement au dessus du Mésothorax, le recouvre en tout ou en partie, et se prolonge quelquefois sur le Meétathorax, et même au delà. Les dimensions relatives de cette 30 pièce, ont fourni aux entomologistes d'excellents caractères dont j'ai adopté l’emploi d'autant plus volontiers, qu'ils contribuent plus que tout autre à individualiser le facies de l'animal Le Mesotlhiorax est, au contraire, la partie la plus volumineuse du Thorax. 1l est divisé supé- ricurement en trois parties que je nommerai , pour abréger, anti-scusellaire, scutellaire et post- scutellaire. Tantôt et le plus souvent, la partie anti-scu- tellaire penchée obliquement en avant, paraît s étendre plus en hauteur qu’en longueur. Cou- verte alors par le prothorax, elle est embrassee postérieurement par la partie Scutellaire. Celle-ci | consiste d’abord en une pièce intermédiaire qui acquiert quelquefois un grand volume, et qui est connue alors sous le nom d’Æcusson ; puis en deux autres pièces latérales qui entourent la première , étroites, excavées, et dont les angles antérieurs donnent naissance aux ailes supérieures. La partie post-scutellaire est aussi très étroite. Elle embrasse pareillement la partie scutellaire : ses angles antérieurs donnent, naissance aux ailes inférieures. Le volume de l’écusson est indépendant de celui du mesothorax; il peut, lorsqu'il est découvert, s’eélèver au-dessus de la partie post- scutellaire , dépasser le meétathorax, et atteindre même l’extrémite de l'abdomen. L’inclinaison en avant de la partie anti-scutellaire, suffit pour | 31 que les ailes supérieures paraissent naître sur le bord antérieur du métathorax, et pour que leur | naissance soit toujours en avant de celle des pattes intermediaires. Tantôt, mais plus rarement, la partie anti-scu- tellaire est plane et s'étend plus en longueur qu’en hauteur. Les ailes supérieures paraissent alors attachées au bord postérieur du metathorax, et elles naissent souvent en arrière de la nais- sance des pattes intermédiaires. Cette conforma- tion paraît commune, à quelques différences près, *à des insectes dont les mœurs différent essen- tiellement, à des insectes qui vivent sur les eaux comme les Æmphibicoryzes, et à d’autres qui se cachent sous les écorces des arbres comme les Aradites. Mais dans les espèces aquatiques, celte même conformation $S’ässocie à des pattes Î grèles et filiformes qui auraient été inutiles ou embarassantes pour des insectes sub-corticaux. I] m'a paru que la reunion de ces deux caractères était ce que j'avais de mieux à choisir, pour isoler artificiellement un groupe que la nature avait dejà isolc d’elle même, sans s’embarrasser de nos tableaux synoptiques. Lorsque l'Écusson est découvert, sa longueur comparée à celle de l'abdomen a paru offrir des différences assez remarquables, pour diviser en deux familles certaines Géocoryzes qui se res- semblent sous tous les autres rapports. Ce sont 7 32 | les Peñtatomites et les Scutellérites Lap. Mais dans la repartition des genres, il est arrivé qu’on a mis dans les Scutellérites (à écusson long ) des espèces qui ont cette pièce beaucoup plus courte et plus étroite que l'abdomen, et qu’on a laissé dans les Pentatomites (à écusson court} plusieurs autres où elle est, si non aussi large, au moins aussi longue que lui. Ce caractère m'a paru peu certain, et j'ai mieux aime n’ad- mettre qu'une seule famille, sauf à la subdiviser en deux sous-familles. | Des trois segments Où anncaux qui composent | le thorax, le premier ou le Prothorax est le seul qui ait un mouvement independant. Mais cette liberte de mouvements, est restreinte par son prolongement dorsal au dessus du métathorax, par l’emboitement de celui-ci, par les conne- xions du Prosternum avee le Mésosternum , et par leur service commun à la retraite et à la dé- fense du rostre, ensorte que ce mouvement se réduit souvent à un leger écartement oblique ou horisontal. Aussi ai-je pensé que les va- riétés de forme que le thorax pourrait nous offrir dans nos Heéteroptères, ne nous fourni- raient pas des caractères bien naturels, parceque étant étrangères au mouvement , elles sont cen- sces étrangères aux mœurs. Il n’en est pas de même des pièces mobiles qui tiennent au thorax, d'une manière quelconque, savoir des pattes qui 33 y commencent et qui y finissent, et du rostre qui n’y commence pas, mais qui vient y finir lors- qu'il doit se reposer. Je me suis fait une loi de ne négliger aucun accident de forme dans les portions médianes des Prosternum , Mésosternum , et Metasternum, parce- qu'elles sont en rapport direct avec le rostre auquel elles. peuvent tantôt donner retraite dans une espèce de canal, tantôt fournir un point d'appui , soit à l’extrèmité seulement, soit à la base, soit sur un ou sur plusieurs points inter- médiaires. En general, de toutes les parties extérieures, il n’y a que les pièces mobiles qui aient un office spécial à remplir, mais leurs mouvements dépendent en partie de la forme des pièces qui les avoisinent. Ainsi, si on me demandait à quoi sert l’avancement du Mésos- ternum sous le Prosternum entre les deux pattes antérieures, tel qu’on lobserve dans le genre Æcanthosoma, je répondrais que je n’en sais rien. Mais si je ne sais pas ce qu’il produit, je devine en partie ce qu’il empêche. Je vois qu'il gène l’ecartement oblique du prothorax et qu'il tend à le maintenir dans la ligne horizon- tale, qu’il oblige le rostre à s'éloigner de la surface inférieure du corps dès la naissance du se- cond article, enfin que le polygone rostral présente nécessairement un angle rentrant et constant entre le 1.7 et le 2.4 articles. De la seule existence de 3 34 cet angle rentrant, je serais ensuile assez dispose à conclure, et je le ferais, ce me semble, sans trop de témérité, que l'animal est le maître de ne mouvoir que les trois derniers articles -de son rostre et qu'il peut, si sa position l'exige, se nourrir sans faire sortir le premier article du canal où il repose au dessous de la tête. La ligne directe de l’ouverture de la bouche à l’extrémité du rostre serait rétablie parle sucoir qui est toujours assez flexible, extensible et contractile pour sortir partiellement de sa gaine et pour y rentrer à volonte. | | À plus forte raison me suis-je impose la même loi dans l'examen des pattes que la nature a destinées à transporter l’animal d’un lieu à l’autre. Touts les moyens de transport, excepté le vol, sont du ressort de ces organes. Dans nos Âété- roptères , la marche ordinaire, la course qui n’est qu'une marche accélérée, la course sur les eaux, le saut espèce de marche interrompue, la repta- tion ou marche difficile et retardée, la nage, s’ef- fectuent au moyen des pattes. Les formes ap- proprices à ces différents offices sont des caractères du premier ordre. J'ai suivi l'exemple de mes devanciers en les faisant servir aux divisions des tribus et des familles. Mais les pattes ne sont pas toujours de simples organes du mouvement. Ge sont tantôt des armes offensives ou défensives, tantôt des instruments 35 de travail, tantôt des auxiliaires des sens ou des parties génitales. Toutes les fois que l’emploi de ces parties est connu, les formes extérieures qui répondent à cet emploi sont sans contredit des caractères de genres naturels. La methode qui les négligerait serait au moins une méthode incomplette. Mais il en est des pattes comme des auires parties du corps. Les différences des formes frappent les yeux du savant de cabinet, avant que les différences des mœurs aient été saisies par les observateurs de la nature. Tant que ces deux ordres de faits ne seront pas éga- lement connus, toute méthode sera nécessaire- ment artificielle. Mais même artificielle, elle n’en sera pas moins convenable et utile, pourvu qu’elle puisse servir d'introduction à la méthode natu- relle. Or à cette fin, tout ce qui est oublie est autant de perdu, et comment peut-on se résoudre à perdre ce dont on ne peut pas estimer la va- leur? Pour moi, je le repéte, j'aime mieux m'en tenir au principe de critique que j’ai déjà énoncé, toute différence de formes autorise à présumer une différence de mœurs, sauf à celui qui saura prendre la nature sur le fait à nous prouver le contraire. Nous ne savons pas, par exemple, à quoi servent aux Diactors les dilatations foliacées de leurs tibias postérieurs. Mais nous sommes certains qu'au lieu d’aider la course à laquelle leur pattes grêles et allongées sont évidemment 36 : appropriees, elles doivent l’entraver. Devrons nous penser qu’elles n’ont été données à l’animal que pour l’embarrassér? Devons nous supposer qu’il ne saura en tirer aucun parti? Je ne saurais le croire. Cela pose, au risque d’insister sur des details qui n’en valaient pas la peine, toutes les fois que j’ai remarqué dans les pattes des Héte- roptères une particularité de conformation, et que je lai crue inutile ou nuisible. au mouve- ment, je m'en suis prévalu pour proposer une nouvelle coupe, et j'ai assigné à cette coupe un nom particulier. Un Naturaliste distingue qui a étudie avant moi les Heémiptères et dont l’ouvrage m'a servi de guide dans mes études postérieures, Monsieur De Laporte Comte de Castelnau, me paraît avoir donné une bien plus grande importance à l’une de ces particularités, lorsqu'il a divise tout son ordre des Hémiptères en deux seules tribus, d’après la forme des pattes antérieures qu'il a distinguées en ravisseuses et non ravisseuses. Il en a même conclu directement l'opposition des mœurs, et ces animaux lui ont paru, ou essentiellement Carnassiers, ou se nourrissant ordinairement de végétaux, selon qu'il les a vus munis ou de- pourvus de cette arme offensive. Il y a du vrai dans cette manière de voir, cependant mes ob- servations ne me permettent pas de ladopter dans toute sa généralité. 37 Nous accorderons d’abord que tous les insectes, à pattes antérieures ravisseuses sont essentielle- ment carnassiers. Mais il ne s'ensuit pas que Îles autres se nourissent exclusivement de liquides vegetaux, qu’ils ne puissent pas poursuivre une proie, la retenir, si ce n’est avec Îles pattes de la première paire, du moins avec celles de la seconde ou de la troisième, que s'ils n'ont aucun moyen de la saisir ou de Ja retenir, il ne leur suffise pas de la rejoindre pour être à portée de la piquer, d’enfoncer leur sucoir et de s'en nourrir à leur aise. Sans citer l'exemple si connu de la punaise des lits qui n’est que trop car- nassière et qui n'a cependant aucune patte ra- visseuse , les faits suivants viendront à lappui de mon observation. 10 Plusieurs Ææ:nathelges Lap. insectes émi- nemment Carnassiers, n'ont pas même leurs pattes antéricures ravisseuses, On ne peut les comprendre dans cette tribu, sans se mettre en contradiction avec le caractère trop restreint qu’on lui a as- signe: Tels sont, dans les Réduvites, les G. Co- norhinus, Harpactor, ÆApiomerus Reduvius etc. 2.0 Plusieurs Æntothelses Lap.w’ont paru avoir les pattes antérieures ravisseuses. D'abord la plu- part des Æydrométrites Lap. qui sont d’ailleurs tous carnassiers , puis dans Îles Lygéites les g. Aphanus etc. dans les Pentatomutes Ves g. Sty- relrus Lap. Oploinus mihi etc. dans les Æstem- 38 nites les g. Æstemma Encycl. ou Phytocoryza {alhn et Fallen etc. | 3.9 Les pattes postérieures sont souvent ravis- seuses, tandis que les antérieures ne le sont pas. On en a de nombreux exemples dans la famille des Coréites. Voyez les g. Pachymeria, Meropachus, . Pachylis etc. et mieux encore mon G. Coryno- merus Où ce caractère est mis en évidence. 4.0 M. Géne et moi, nous avons vu sepa- rément et à différentes reprises, des Lygéites et des Pentatomites retenir entre leurs pattes des chenilles de petite taille et se nourrir de leurs liquides animaux. 5.0 Je puis encore attester qu’en écorçcant un vieux saule, il y a environ quinze ans, j'y ai trouvé un petit Æradite qui était, si je ne me trompe, un Aneurus lævis » lequel vivait de même aux dépens d'une larve de moyenne grandeur qui me parut alors celle d’un Colcoptère. Je crois pouvoir conclure de l’ensemble de ces faits, que toute méthode qui prétendrait diviser les Hétéroptères, d’après la nature du liquide dont ils se nourissent, est impraticable jusqu’à présent, par ce qu'il est impossible de l’étayer sur des caractères extérieurs solides et réels; que celui qu’on a tiré des pattes antérieures est insuflisant, et que si on eût voulu le suivre à la rigucur, on n'aurait pas pu se dispenser de rapprocher des insectes qui différent sous 39 tous les autres rapports et dans lesquels la nature semble avoir réuni tous les contrastes de facies, comme pour nous avertir de ne pas confondre ce qu'elle a séparé. Les pattes -exclusivenent natatoires doivent avoir leur extrèmite en forme de rame. Cette organisation n'existe réellement que dans les Hydrocoryzes. Trois autres tribus, les Æmphi- bicoryzes, les Galgulites et les Népides, con- tiennent des insectes qui sont plutôt aquatiques que terrestres, parcequ’ils passent la plus grande partie de leur vie dans les eaux. Cependant j'ai ete force de chercher hors des pattes les caractères extérieurs de ces trois tribus. Elles ne sont pas en forme de rames, et elles ne sont pas exclu- sivement natatoires. Les Tibias de plusieurs Réduvites ont un organe particulier qui nv’a paru exercer une fonction analo- gue à celui d’une ventouse, et que j’ai nommé par cette raison ’entouse tibiale. On observe près de l'extrémité et du côté intérieur , une fente longitu- dinale , tantôt très-courte, tantôt d’une longueur égale au tiers et même à la moitié du tibia. Ses bords latéraux sont charnus et paraissent avoir une espèce de contractilité musculaire. Elle finit en une espèce de lobe de la même substance et se prolonge plus ou moins au dessous du tarse. Cette conformation a une certaine analogie avec les ventouses anales des sangsues, qui sont étran- 40 gères à leur nutrition ét qui ne leur servent qu'a adhérer étroitement aux corps qu’elles ont | pris pour point d'appui. Elle m'a paru remplir | le même office dans nos Réduvites auxquels elles prêtent un moyen facile de prendre une position verticale ou renversée, soit obliquement, soit même horizontalement, et de s’y maintenir en adhérant étroitement au corps solide, sans avoir besoin, ni de le saisir, ni de s’y cramponner. Je me suis prevalu de ce caractère pour signaler quelques coupes, et je les crois très naturelles. Les rebords membraneux ou charnus de la ven- touse et son lobe terminal peuvent d’ailleurs être sensibles et servir à tâter les corps avant de servir 4 se fixer sur eux. | On a observé, au dessous du dernier article des tarses, une pièce membraneuse qu’on a bom- mée Pelotte. Malgré sa petitesse, je crois qu’elle joue un grand rôle dans l’économie des insectes, parceque je la regarde comme une dépendance d'un des sens principaux, et parceque j'y vois un des sièges du tact. Elles servent à donner à | l'animal la connaissance des corps qu’il ne peut pas atteindre avec ses pattes, et qui sont à la fois hors de la portée de sa vue et hors du contact de ses antennes, Cette pelotte a quelque fois, mais très-rarement, dans les Héteroptères’, une conformation anomale qui est alors l'indice de quelque fonction auxiliaire, par exemple, si 41 elle est velue ou ciliée, elle peut servir de brosse pour le dessous du corps. J’ai cru n'avoir rien de mieux à faire que de suivre l'exemple des naturalistes qui ont donné le plus d'attention à la préserice et à la conformation de cet organe. : Les organes du vol n'ont qu'une importance très-secondaire dans les Hétéroptères. Sous ce rapport, ceux-ci sont dans les insectes rostrés, ce que sont Jes Coléoptères dans les insectes à mandibules. Ils ont comme eux en général un vol court, bas, lent et difficile. Aussi ces parties nous offrent-elles les variations les plus irrégu- lières. Tantôt elles sont avortées, réduites à un étatrudimentaire, ou même elles disparaissent dans iout un genre, ou dans toute une espèce. Tantôt elles presentent touts les états successifs et in- termediaires, depuis l’absence absolue jusqu’au plus complet développement, dans les différents individus de la même espèce qui n'en sont pas moins arrivés à leur dernier état. Des parties aussi variables ne devaient pas me fournir des caractères du premier ordre. Ceux qu'on a pro- posés comme tels, embrassent à la vérité un grand nombre de cas, mais ils sont sujets à trop d’exceptions pour leur donner pleine confiance. On ne‘les à pris jusqu’à présent que dans les aîles supérieures. Mais s’agissait-il de leur subs- tance? On a observé que près de la base elle est-plus dure, et qu’elle est plus tendre près 42 du bord postérieur, on a dit qu'il y avait deux’ substances , et ces animaux sont devenus des Hétéroptères. Cependant un grand nombre de ces prétendus Hétéroptères ont leurs aîles supé- rieures d’une seule substance. Tel est le genre Holhymenia dans les Ænisoscélites, le G. Se- renthia m. dans les Zingidites et plusieurs autres que je ne manquerai pas de faire remarquer, à mesure qu'ils arriveront à tour de rôle dans le tableau général. S'agissait-il de leur position dans leur repos? On a dit qu’elles se croïsaient, au moins à leur extrèmite, et on a prétendu les dis- tinguer par là des Cicadaires. Cependant, il n'y a ni croisement, ni recouvrement de l’extremité dans les G. Plea et Sigara qui sont Hétéroptères , et il y a l’un et l’autre dans le G. Cixius et dans plusieurs autres Fulsorelles qui sont toutefois des Cicadaires. Ces différences alaires m'ont toujours paru des caractères du dernier ordre, et je n’y ai eu recours que dans le cas de cause désespérée, c’est-a-dire lorsque je n'ai pas pu m’en passer pour maintenir certaines divisions consacrées par le temps et par l’aveu général. Mes Astemmites Capsoides sont les seules qui. font exception à cette règle. Ou verra ailleurs les motifs qui m’ont décidé à m’écarter de la marche que je m'étais prescrite. Le Docteur Hahn s’est attaché au contraire à décrire avec une minu- tieuse exactitude, les nervures des aîles supé- 43 rieures, et il accompagne ses descriptions de figures spéciales sans lesquelles les descriptions, n'auraient pas été aisément intelligibles. Ces dé- tails sont sans doute très-bien placés dans une iconographie descriptive, et il est même possible que linspection de ces caractères secondaires, ne soit pas sans utilité pour reconnoître plus vite le genre fondé d’ailleurs sur d’autres caractères plus importants et d’un ordre supérieur. Mais une classification des Hémiptères ou des Heéte- roptères qui serait dressée d’après tous les ac- cidents qu'on pourrait observer dans les nervures et dans les cellules des parties coriacées ou mem- braneuses des aîles supérieures, ne m’en parai- trait pas moins presque aussi absurde qu'une classification des quadrupèdes d’après les rami- fications terminales des systèmes vasculaires ou du système nerveux. Le ventre offre quelquefois, et surtout dans les Pentatomites, une épiue qui part du second anneau, et qui se dirige en avant. Elle est tantôt libre, et tantôt elle s’articule avec le Me- tasternum. Dans tous les cas, elle a les mêmes rapports que lui et que les autres pièces du Sternum, avec le rostre, et ou ne saurait tenir compte de celles-ci sans prêter à l’autre le même dégré d'importance, J'ai adopté plusieurs coupes génériques caractérisées d’après la présence et d’après la forme de cette pièce, 44 | L'appareil genital est toujours situé. à l’extre- mité postérieure du ventre. Il est souvent ap- parent au dehors, même dans l’état de repos, et il diffère, non seulement selon les tribus et les familles, mais même selon les genres, tant dans le nombre que dans la forme de ses pièces intégrantes. Les caractères qu’on en pourrait tirer, seraient sans doute très-naturels, mais chacun d'eux n'étant applicable qu’à un seul sexe, il s'ensuivrait que s’il était unique, le genre serait . toujours indeéterminé tant qu'on n'aurait que des individus de l’autre sexe, et que s'il était double, il faïdrait créer deux methodes diffc- reutes, l’une pour les mâles, l’autre pour les femelles. M. de Saint Fargeau a rempli di- ognement cette tache dans un ordre que s'y prêtait davantage, et où elle était peut-être in- dispensable. Mais les Hétéroptères moins indus- trieux que les Hymenoptères se donnent moins de peine pour l’éducation de leur progéniture, et sont en genéral plus pauvres en instrumens appropries à ce but. Chaque sexe ne se distingue souvent de l’autre que par la conformation des parties génitales. Le champ de l’observation est alors trop retrèci pour satisfaire à toutes les dif- ficultés de la classification, et comme la méthode la plus simple est en même temps la plus riche, j'ai pensé qu’elle était préférable, et qu'il fal- lait tenir les parties sexuelles en dehors des ca- 45 ractères essentiels et les reléguer dans les descrip- tions particulières de chaque genre. Le ventre est encore dans la plupart des He- téroptères un des sièges de la respiration. Cette fonction est bien plus importante que la répro- duction, car elle est un des principes nécessaires de la vie, tandis que l’autre n'en est qu'un acte volontaire et passager. Chèz les insectes en général, elle s'effectue à l'extérieur au moyen de stigmates qui communiquent avec des tra- chées aériennes , et qui sont places, les uns au dessous du corcelet, les autres deux-à-deux sous les anneaux de l’abdomen. On ne connait dans les Hcieropières que deux genres qui fassent exception à cette règle, ce sont les g. Vepa et Ranatra. Mais cette exception est des plus re- marquables et elle porte sur une des fonctions du premier ordre. Le fait avait ete dejà remarque, mais il a été mis en evidence par M. Léon Dufour dans son chef d'œuvre d'anatomie com- parée, Recherches anatomiques et physiologi- ques sur les Hémiptères. Là il est bien de- montré, à mOn avis, que les stigmates abdomi- naux sont postiches ou vestigiaires et que le syphon qui termine en arrière labdomen des Népides avec la paire des suigmates placée à sa base, constituent le seul appareil extérieur de respiration dans ces insectes. Mais cela étant, le premier pas dans la méthode ne doit-il pas être 46 | la séparation des animaux qui exercent, d’une manière si différente, une fonction d'un ordre à si relevé? C’est ainsi que j'ai cru devoir ‘pro- céder, en supprimant d’abord la famille des Bé- lostèmites, et en isolant dans une seule tribu les deux genres que la nature avait isolés par un appareil particulier du système respiratoire. Les autres Bélostomites, savoir les g. Belostoma, Diplonychus et Naucoris sont réunis au Notonecti- des dont ils se rapprochent par leurs pattes essen- tiellement natatoires et forment avec eux la tribu des Æydrocorizes. Les Bélostomes ont les pattes postérieures ciliées. Les filets terminaux de leur abdomen ne servant point à la respiration, ne sont que des auxiliaires des parties genitales. Ce sont des auxiliaires du tact mieux développés dans les femelles, ou même propres à ce seul sexe, destinés ou à l’empêcher de se meprendre à l’approche du mâle, ou à reconnaître les lieux. adaptés à la ponte des œufs. Par plusieurs points de l’organisation interieure, les Naucores se rap- prochent à la vérité des Népides. Mais ces rap- ports ne tiennent qu'à leur instinct carnassier. : Les pattes antérieures éminemment ravisseuses , sont précisement ce qu'elles doivent être pour satisfaire leur excès de voracité. C'est aussi le seul caractère extérieur qui les rapproche des Nepides. Mais ayant -à choisir de placer les MNau- cores avec des insectes qui respirent de même, Un 2 47 qui se nourissent des mêmes substances, mais qui sont un peu plus sobres et un peu moins cruels, ou avec d’autres qui respirent différem- ment et qui n’ont d'autres rapports avec eux, qu'une extrême avidité de rapine, j'ai cru de- voir me décider pour Ja première combinaison. J'en dirais autant des Galgulites, mais ici point de Dufour qui nous en ait décrit l’organisation interieure, point de Reaumur qui ait ete lhis- torien de leurs habitudes. Le voile de la nature n'est pas encore soulevé: Ges insectes equatoriaux sont aquatiques, dit-on, je le crois, cependant ils n'ont aucune patte faite en forme de rame et exclusivement propre à la nage. En admettant cette tribu, j'ai été forcé de laisser les pattes de côté, de recourir à l'insertion des antennes et à employer un caractère qui peut convenir égale- ment à des insectes aquatiques et à des insectes terrestres. | | Le facies donnerait enfin des caractères pré- férables à tous les autres, s’il était aussi aisé de le circonscrire qu’il est aisé de l’énoncer. Mais ces épithètes de corps allongé ou raccourci, détroit ou de large, de mince ou d’epais, sont toujours vagues, lorsqu'on n’a pas un point fixe de comparaison, et c’est dans le choix de ce point que gît la majeure difficulté. Ainsi je n'ai pas pu adopter la famille des Membraneuses qu'un grand entomologiste a composée d’un grand 43 nombre de Cimicides à corps applati, faute d’a- voir trouvé un criterium, certain. pour distinguer | où commence et où finit l’applatissement «du corps. Cette division comprend d’ailleurs des in- sectes qui ont des formes très-disparates et j'ai eté forcé de les disperser dans plusieurs familles de la tribu des Géocoryzes. Tels sont les principes que j’ai suivi dans cet essai de classification, et je n’ai plus à m'expli- quer que sur la nomenclature. J'ai toujours pré- fere les noms connus aux nouveaux, toutes Îles fois que j'ai pu le faire, soit en leur conservant leur acception primitive, soit en l’étendant ou en la restreignant. Lorsqu'une même coupe a recu de différents auteurs des noms différents, j'ai tou- jours respecté le droit de priorité, mais il m'est souvent arrivé de ue pas pouvoir en juger. Ainsi Ms De Laporte et Hahn ont chacun de leur côte assigne au même genre un nom de leur propre création, et comme j'ignore l'epoque precise à laquelle le second a publié chacun de ses fascicules, j'ignore aussi en quel cas il a eu la priorité. Je me suis alors permis de me decider d’après des considérations de conve- nance arbitraire. C’est ainsi que jai exclus, autant que je l’ai pu, tous les noms qui finis- sent en coris et qui ne different entr'euxs que par leurs premières syllabes. L'étude des Ichneu- monides ne m'avait que trop prouvé combien 49 Ja connaissance des espèces est hérissée de dif- ficultés et rendue fatigante pour la mémoire par Ja répétition continuelle des désinences en ator et en alorius. Ainsi j'ai préféré les noms d’4- tractus, Plea, Harpactor, Odontoscelis Enry- gaster etc. aux noms d’Ærenororts, Paracoris : Rhinocoris, Ursocoris, Ventocoris etc. Lorsque quelques coupes évidemment nouvelles m'ont mis dans la nécessité de proposer moi-même des noms nouveaux, j ai essayé d'abord de leur en donner un significatif, et j'ai éte le puiser, selon l’u- sage, dans la langue ogrccque. C’est de cette ma- nière que me sont venus Micropus ( petit pied }, ÆArocera (je laboure, la corne), Caiaulax ( eu dessous, le sillon ) etc. Mais lassé de cette re- cherche oiseuse et voulant terminer mon travail dans une campagne où je n'avais pas de le- xicon sous la main, je me suis ressouvenu que le pauvre D. Leach enlevé récemment à la science pär le même fléau qui m'avait relègue dans cette retraite, avait emplogé le nom de Carolina à nommer touts les genres d’une petite famille des Crustacés moyennant la transposition des lettres et qu il en avait formée les noms nouveaux Ænilocru, Nelocira, Calonira etc. Touts ces noms sout restés, par la double raison, qu’ils ne sont pas mauvais ét que les genres sont bons. Le hazard m'a fait tomber de mon côté sur les noms de F'alerius et de Theresina. Le premier m’a fourni À 50 les noms des genres Æbvisura, Vulsirea, Arve- lius, Verlusia etc. Le second ceux de Ætheneris, Niesthrea, Sethenira etc. Les noms ne doivent pas être des définitions. Ceux-ci ne signifient rien. Par cette raison même, ils n'ont rien d’inconvenant et ils valent au moins celui de le-Grand hérité par quelque nain et celui de le-Blanc parvenu à un negrillon. Be IX. Classification des Hémiptères Lin. Latr. Lap. Cr CSS Rhyngotes Fab.—Section des Hétéroptères, Dufour. HÉMIPTÈRES HÉTÉROPTÈRES. respirant par un syphon caudal et par deux stigmates placés intérieurement à la base du syphou. respirant par des pin sligma- tes tho- raciques et abdo- miuaux. = — Pattes postérieures applaties en forme de rames_et propres exclusivement : à la natatiou. es pos- térieures n'étant ni applaties en forme de rames, niexclu- sivement propres à la nata- tion. | « L4 a reseau. & Antennes u insérees = =] sur les £ lobes la. Z E ee teraux en avant, ou à côte des yeux à ré- seau. ayant tou- jours à la fois les pattes fi- liformes, la région anti- scutellaire du mésotho- rax plane et allongée, l’é- cusson cache et les heme- lytres parais- sant naître au bord po- stérieur du mésothorax.- . n’ayant ja- mais à la fois les pattes fi- liformes, la région anti- scutellaire du mésotho- rax plane et allongée, l’é- cusson cache et les hé- mélytres pa- raissant naî- tre au bord postérieur du mésotho- Zribus. I NÉPIDES. II. HYDROCORIZES-.- Antennes insérées en des- sous et derrière les yeux II. GALGULITES. IV. AMPHIBICORIZES. V. GÉOCORYZES. 52 4 1% tribu, NÉPIDES, : une seule famille. À. Hanches ou premières pièces des pattes antérieures courtes, épaisses et applaties. Cuisses ou troisièmes pièces de la même paire canalicu- lées en dessous dans toute leur longueur pour re- * cevoir lés tibias et les tarses pendant le repos. - - = - ----- 1. G. Nera Fab. Ex. MNepa Cinerea, etc. | AA. Hanches de la première paire minces et allongées. Cuisses de la même paire n'étant ca- naliculées en dedans pour recevoir les tibias et les tarses que dans une partie de leur longueur, près de leur extrémité. - - 2. G. Ranarra Larr: Ex. 1. Ranatra linearis, elongata. Fab. — 2. Ranatra fusca, Paliss. Beauv. Hémipt. tab. XX, fig. 1. Mon exemplaire vient de Bombay. 2. tribu, HYDROCORIZES, une seule famille. A. Lobes latéraux et intermédiaires distincts et visibles à la surface supérieure de la tête. B. Un seul crochet aux tarses antérieurs. =!- 7 - Meier) = 3. G. Becosroma Lair. Ex. Nepa grandis , Fab. Syst. Rhyng. ÿ3 24 à BB. Deux crochets aux tarses antérieurs. C. Crochets des tarses antérieurs allongeés. - - mn - -- - - = 4, GsDirconyera Lap. N'ayant pas vu ce genre en nature, je n'ai pas. pu lui assigner un caractère moins vague. Je crois cependant que pour s'exprimer d'une manière ri- goureuse , il aurait fallu convenir d’une mesure comparative de longueur, telle que celle du tarse entier ou celle de son dernier article, CG Crochets des tarses antérieurs très-courts, plus courts que le dernier article des tarses. - - ------- -2- - - 5. G. SPHoErODEMA Lap. Ex. Nepa rustica, Fab. Syst. Rhyng. 106, 3. AA. Lobes antérieurs n’etant distincts et vi- sibles qu'à la surface inférieure de la tête. B. Cuisses antérieures larges et renflées. - - - ------- - - -- 6. G. Navcoris Geof]. Ex. Naucoris cimicoides , maculata, æslivalis, Fab. etc. | Les phrases spécifiques du Syst. Rhyng. sont trop vagues pour être de quelque utilité. Toutes les Nauéores ‘connuesg Ont Pabdominis margo serratus. Les couleurs varient du verd au jaune. C’est à d’autres caractères qu'il faut avoir recours pour “distinguer les espèces. J’e ai six sous les yeux dont trois seulement ont été connues par Fabricius. En voici les traits caractéristiques. 4, Naucoris cimicoides Fab. Corcelet sensible- meét reborde, rebord forme par un sillon très- 54 | prononce qui suit tout le contour marginal. — À Commune en Europe. | 2. Naucoris maculata Fab: Corcelet pas.sen- siblement reborde, point de sillon marginal, an- gles postérieurs arrondis, plaque anale fortement échancrée dans la femelle, arrondie dans le mâ- le. — Commune dans l'Europe méridionale, Les couleurs sont variables, le plus souvent la tête ét le corcelet sont jaunes verdâtres tachetes de gris ou de noir. J’ai cependant des exemplaires de Sicile où.ces parties sont pâles et sans tâches. Je les aurais rapportés à la Nauc. æstivalis Fab. si ce synonyme ne convenait encore mitux à l'espèce suivante. 3. Nauc. æstivalis Fab. Corcelet pas sensiblement reborde, point dé sillon marginal, angles postérieurs droits. Plaque anale tronquée dans les fémelles. Mäle inconnu. Mes exemplaires viennent d'Egypte. - 4. Naucoris obliquata mihi. Corcelet pas sen- siblement reborde, point de sillon marginal, an- gles postérienrs coupés obliquement. | De Bombay, envoyée pe" M. Dupont. Mäle. Grandeur de la Nauc. maculata. Tête et corcelet également tachetés de gris ou de noir; ce dernier proportionellement plus court et plus large. Ecusson noir, extrémité postérieure pâle. Ailes supérieures noires, bord extérieur pâle près de la base. Dessous du corps et pattes pâles. Femelle inconnue. | 55 5. Naucortis acuta, mihi. Corcelet pas sensible- ment rebordé, point de sillon marginal, angles postérieurs aigus. De Bombay, envoyée par M. Dupont. Male. I ressemble par les couleurs en dessus au mâle de l’espèce précèdente dont il diffère notablement par la forme du corcelet. Corps ce pendant un peu plus large et un peu plus ed Poitrine et ventre noirs. Femelle inconnue. BB. Cuisses antérieures n’etant ni larges, ni renflees. Quoique les pattes ainsi conformées soient moins fortes que dans le genre précédent, elles n’en sont pas moins essentiellement ravisseuses, parce que les pièces analogries aux tibias pouvant de même se loger dans les rainures inférieures des analogues des femurs, elles forment avec ceux-ci une espèce de pince propre à saisir et à retenir une proie. GC. Ecusson entièrement caché par la pièce dorsale du prothorax. - - - - 7. G. Corixa Laur. G. Sigara Fab. Ex. Sigara striata Fab. etc. Je crois que Fabricius a réuni sous le même nom plusieurs espèces très distinctes, et dont je vais exposer les caractères, après avoir signale les différences séxuelles. Dans l’un des sexes que je crois le mâle, les 2.4 3.e 4e et 5. anneaux 56 | | du ventre sont recouverts à leur base parle bord postérieur de Panneau précédent, Ils sont à peu près recouverts de même dans toute leur Jar- seur, et coupés postérieurement en lignes à peu près parallèles entr’elles et presque droites. Dans ce même sexe, le front est toujours couvèxe et les pattes antérieures sont plus minces. Dans l’autre sexe que je crois la femelle, les 4.me et 5.me segments sont profondement échancrés. Le dernier n’est même apparent que sur les côtes, et le vuide intermédiaire est remplacé par une pièce libre en demi ovale, qui s'étend jusqu'aux deux plaques anales, lesquelles tiennent lieu du sixième anneau dans les deux sexes. [ci le front est quelque- fois concave et les deux dernières pièces des pattes antérieures, ou les analogues des tarses et des tibias, sont notablement renflées et raccourcies. Ges dif- férences sexuelles existent, mais n'ayant pu re- péter mes observations sur le vivant, je ne-puis qu'énoncer des conjectures sur la determination des sexes. : 1. Corixa hieroglyphica Dufour. Beaucoup plus grande que toutes les autres espèces européennes. Fête, dessous du corps et pattes jaune pâle ou blanc sale. Dos du prothorax brun traversé par des lignes blanchätres ondulées et très. fines. Ailes supérieures brunes, couvertes de tâches pareillement blanchâtres, irrégulières, se réunissaut en ziczac, mais ne fa'sant jamais des lignes trams- RE le) CR TE 57 versales ondulces. Je n’en ai vu qu’un seul sexe. Celui que je crois la femelle m'est inconnu. C’est à cette espèce que je rapporte, outre le synonyme de Dufour, la figure de Roesel, Insect. 3. tab. 29. Je l'ai reçue de Sardaigne, 2. Corixa striata m. Elle varie en grandeur, mais le sexe que je crois le mâle est ordinaire- ment les deux tiers du mâle précédent. Il en diffère constamment en ce que les ailes supérieu- res sont traversées dans toute leur longueur par des lignes blanchâtres ei ondulees qui sont exactement transversales sur la partie coriacée , et un peu obliques sur la partie membraneuse. Dans l’autre sexe, les deux dernières pièces des pattes antérieures sont très-courtes et très-renflées ; le front est déprime et concave. La taille est sou- vent plus petite. Je rapporte à cette espèce la figure de Stoll. Pun. pl. 15. fig. 13. 3. Corixa Schellembergit m. Le mäle diffère des deux précédents, dans les formes, par son front plane sans être déprime et velu; dans le dessin, par ses ailes supérieures qui, n’ont de lignes ondulées et transversales qu’à la base et sur le dos de leur partie coriacée; dans la teinte, parce qu’elle est toujours beaucoup plus pâle, le jaune étant presque blanc et le brun se changeant en gris clair. J’anrai pris cette espèce pour une variété de la précédente, si je ne connaissais pas les deux sexes des deux espèces. Je crois qu'on 58 | peut lui rapporter la figure de Schellemberg, Cim. Hely. tab. 11. x fa à L'autre sexe est plus petit, les pattes antérieures sont plus épaisses, sans être proportionellement aussi renflées que dans le même sexe de l'espèce précédente, le front est glabre et concave. La Corixa minuta. Fab. en parait très voisine, mais la phrase elytris cinereo virescentibus immaculatis ne convient pas à la nôtre. La figure de Coquebert citée par l'Entomoligiste Danois représente d’ail- leurs un insecte moitie plus petit que le notre. Suisse, Hongrie, et Italie supérieure. | CC. Ecusson toujours découvert. D. Front n'ayant pas la même forme dans les deux sexes, notablement acumine dans les mâles et canaliculé en dessous; de la forme or- dinaire dans les femelles. - - - 8. G. Anisops m. Ex. Notonecta nivea, Fab. Syst. Rhyng. 183, 7. Anisops nivea, m. — Notonecta gammaroides , Serville collect. À yant déjà communique à la Societé Entomologi- que de France une description des deux sexes qu'on trouve en Sardaigne , je ne reviens sur cette espèce, que pour ajouter que j’ai trouvé une femelle iden- tique dans un envoi de Bombay, et que ce rappro- chement ne m’a plus permis de douter que l'espèce Sarde ne fût la Notonecta nivea de Fabricius. DD. Front de la même forme dans les deux sexCS, 59 -E. Labre arrondi. - - - - 9. G. PLea Leach. Ex. Notonecta minutissima, Fab. Syst. Rhyns. 104, 10. | EE. Labre triangulaire. F. Côûtés de prothorax n'étant pas excaves pour Ja réception des antennes pendant le repos. Celles- ci se cachant alors entre le prothorax et les lobes latéraux de la téte. - - - A0. G. Sicara Leach. Ex. 1. Notonecta münutissima Lin. — Sigara minutissima, Leach. et Laporte. — 2. Sigara Leucocephala. m. Cette jolie espèce, d’un tiers plus petite que la précédente, est une des nombreuses découvertes faites en Sardaigne par M. le Prof. Gene. Tête et pattes pâles. Dos du prothorax et ailes supérieures rouge de jujube müre, une bande transversale plus foncée au de là des deux tiers de celles-ci. Dessous du corps noir. On observe, dans quelques individus, une ligne longitudinale rouge sur le front , plus foncée sur le vertex, et se perdant avant de joindre le labre. FF. Côtés du prothorax excavés pour recevoir les antennes pendant le repos. G: Excavations latérales du prothorax ne s’eten- dant pas sur sa partie supérieure. Dernier article des antennes beaucoup plus court que l’avaut- dernier, - - - - - - - 11. G. NoronecrA Geoff. Ex. Notonecta glauca, fuscata , Mmarmoralu , lab. 60 GG. Excavations latérales du prothoras se prolongeant sur son dos, et y formant deux fos- seltes arrondies. Dernier article des antennes aussi Jlong que l’avant-dernier. - = = = - - - - rt he ------- 12. G. Exrruanes, m. Ex; v1. re indica. Fab. partie membra- neuse des ailes supérieures byaline. De Bombay, envoyée par M. Dupont. 2. Enithares brasiliensis, m. beaucoup plus grande que la précédente. Partie membraneuse des ailes supérieures noire et opaque. Du Brésil, envoyée par M. Buquet. 3." {ribu, GAL GULITE S, une seule famille. J'ai déjà remarqué que les pattes de ces in- sectes ne sont pas essentiellement natatoires. Leurs meurs ne sont pas bien connues. Fabricius dit que Smidt en a trouvé une espèce dans les eaux de l’Amérique Méridionale, la Naucoris raptoria Fab. Si ces animaux sont aquatiques, leur ma- nière de se mouvoir dans les eaux doit différer beaucoup de celles des Naucoris avec lesquelles elles sont confondues, car leurs quatre pattes postérieures ont une conformation bien différente. J'aimerais à croire que les Galgulites vivent près des eaux, qu’elles se promènent sur la vase, qu'elles montent sur les plantes aquatiques, qu'elles peuvent demeurer long-temps au fond tas 61 de l’eau sans avoir besoin de monter à sa surface pour respirer, mais qu'elles ne nagent qu'acci- dentellement et que la marche est le mouve- ment qui leur est naturel au fond des eaux comme sur le terrein. Le front large triangulaire reborde et presque perpendiculaire cache la di- vision de la partie antérieure de la tête en trois lobes, si tant est qu'elle existe réellement. Les yeux à réseau sont toujours pédoncules. Le nom d’Hetcropières convient très-imparfaitement aux Galgulites. Dans les uns, les ailes supérieures sont homogènes. Dans les autres, la seconde partie ou la membraneuse se réduit à l’extrèmité de l’aile ou à son bord postérieur sur lequel on ne voit ni cellules ni nervures, partie qui doit très-peu influer sur les mouvements du Galgu- lite, et qui ne doit jouer qu'un rôle très-scconi- daire dans son économie animale. A Yeux à réseau portés sur des pedoncules qui se détachent obliquement du front et font un angle avec lui. Pattes antérieures compostes de 5 pièces, savoir: 1.° la hanche courte, arrondie, armee extéricurement d’épines sur lesquelles s’ap- puyent les tarses, lorsque la pince est fermée ; 2.0 le fémur renflé, ovale, creuse en canal évasée au côté interne, avec une seule série de petites épines sur chaque bord du canal fémoral qui n’atteint pas l’extrèmite de la cuisse; 3.0 un tibia à deux faces dont la supérieure convèxe et l’inferieure ayant 62 de chaque côte une série de petites épines! qui commencent à quelque distance de la base du tibia et qui répondent aux épines du fémur ; 4.2 un tarse d’un seul article conforme comme le tibia, mais beaucoup plus court, egalement garni en dessous de deux rangées d’épines qui répondent à celles de la hanche; 5.0 deux cro- chets simples dépourvus de membranes et un peu plus courts que le tarse. Les ailes supérieures coriacées hors le bord postérieur membraneux. - - Se Te 13. G. Gazceurzus Latr. Ex. Galgulus bufo Lefebvre. Nouvelle espèce qui m'a été envoyée par M. Lefebvre. | AA. Yeux à réseau portés sur des pedoncules, qui se prolongent latéralement sans se détacher du front et sans faire angle avec lui. Pattes ante- rieures composées seulement de quatre pièces ap- parentes : À.° une hanche oblongue et épaisse qui s'adapte à une échancrure du femur; 2.° ur fémur épais, renflé, très-volumineux, triangulaire, côté extérieur un peu arrondi, côté postérieur échancré pour recevoir la hanche, côté antérieur, droit et carene, face supérieure convexe , face in- ferieure largement déprimée le long de la carène inférieure et apte à loger dans, cette dépression la 3.e et la 4e pièce, lorsque. la pince est fermée ; 3° une pièce étant à la fois tarse et tibia, convexe en dessus, platte en dessous, 63 étroite et même un peu comprimée; 40 un ero- chet. unique très-court proportionellement à la pièce precedente et s'appuyant sur la depression latérale du fémur. Ailes supérieures homogènes, partie membraneuse nulle. 44. G. Moxoxyx Lap. . Naucoris raptoria, Fab. Syst. Rhyng. id 6. Malgre le volume du femur, je crois la pince du Mononyx plus faible que celle du Galgulus. Je ne serais pas etonneé que son humeur fût moins guerrière, qu'il düt attaquer des en- memis moins forts, et qu'il dût se borner à chercher dans la boue les larves, les vers et les autres animaux mols qui s’y enfoncent et s’y cachent. 4% {ribu, AMPHIBICORYZES, une seule famille. A. Rostre plus court que la tête. - - - - - - 45. G. HypromerrA l'ab. Ex. /ydrometra Stagnorum , Fab. ki di _. 258, G. AA: Rostre plus long que la tête et dépassant même la naissance des pattes antérieures. B. Pattes intermédiaires naissant plus près des pattes antérieures que des postérieures. CPP postérieures beaucoup plus écartées à leur naissance que les pattes intermédiaires. - - = -- -- = - - - - 16. G. Hazosares £sch. 64 * Il n’est pas encore démontré que les Æalobates connus soient des insectes parfaits. Les derniers anneaux de l’abdomen ne paraissent pas être entièrement développés; et si les observations du Comte Alphonse Castiglioni sur les métamor- phoses de la Ploiaria domestica Scop. méritent : notre confiance , comme je le crois, l'exemple de cette larve qui sort de l’œuf avec un simple rudiment d'abdomen confirmerait nos doutes re- lativement aux //alobates. | | Ex. {alobates sericeus Esch. L'ÆHydrometra albreviata Fub. ne serait-elle pas un Âlalobates et est-elle réellement des Py- : : | renées ! ( CC. Naissance des pattes postérieures sur la même ligne que celle des pattes intermédiaires. - - SEE ER 17. G. Gerris lab. Ex. Aydrometra lacustris Fab. . Je dois à M. Dupont la connaissance de trois espèces asiatiques à ajouter aux espèces connués: 1. Gerris producta & long. 10 Vign. larg. 1 lign. Noire en dessus, testacee en dessous. Une tache : longitudinale sur le vertex qui s'étend un peu sur le prothorax, bord extérieur de celui-ci et rebord latéral de l'abdomen testacés. Pattes noires, hancho et tronchanters tesiaces taches de noir, cuisses postérieures testacées avec une ligne noire a leur face supérieure. Antennes et rostre noirs. ,. x Point de tubercule au métastcrnum. Les deux À M 65 ” | épines latérales du sixième anneau stigmatif ère très-allongées, dépassant. notablement les orga- rrès génilaux, un peu conversentes et relevées en «dessus. | | Femelle inconnue. De Bombay, envoyée par M. Dupont. 2. FEES armala. d long. 5 hgn. larg. 1. 1/3 Aptère, ailes supérieures rudimentaires. Hanches intermédiaires armées latéralement d'une peute épine. Epines du sixième anneau écartées, droites, épaisses et dépassant notablement les parties gé- nitales. Abdomen noir en dessus, une tache testacée sur le dos des 3.8.4. 5.e et Ge seg- ments. En tout le reste, la description de cette espèce rentrerait dans ceïle de l’//ydrometra f'uviorum Fab. à la quelle je l’aurais rapportée, si l’auteur eùt parle du caractère constant et très remarquable que présentent les hanches intermé- diaires. J'ignore si cet individu est à l’état parfait. ® même taille que le mâle et même caracttre des hanches intermédiaires. Taches ét lignes testacées, plus prononcées. Abdomen testacé même en dessus, une ligne noire submarginale aux deux côtés des cinq: premiers anueaux du ven- tre. Épines du sixième situ conformées comme dans l’autre sexe. De Bombay, envoyée par M. fr | 3. Gerris argentata.@ longs 6. lign. larg. 1. 1/3 lig. Dessous du corps recouvert entièrement d’un 5 66 duvet argente. Dessus du corps, pattes, antennés | et rostre, noirs. Bord postérieur de la partie du prothorax qui est censée recouvrir l'écusson ‘et bords latéraux de l'abdomen, testacés. Épines du 6.® segment fortes, eécartces et convergentes , ne dépassant pas les parties génitales. Ailes supérieu- res. de la longueur de l’abdomen, hyalines, ner- vures testacées, côte noire. * Mäle inconnu. Du Bengale, envoyce par M. ponte ; Quant aux espèces Européennes, j'en possède plusieurs dont je ne connais pas la description, mais présumant qu’elles sont comprises dans la monographie de ce genre publiée recemment par M. Schummel de Breslaw, ouvrage que je n'ai pas pu me procurer, je n'en parlerai pas. BB. Pattes intermédiaires naissant à peu près à égale distance des deux autres paires de pattes. - > > - - - -- 48. G. Vera Latr. Ex. 1. Aydrometra rivulorum, Fab. Syst Rhyng. 259. 8. — 2. Hydrometra currens ; id. ib. 259. 12. — 3. Velia basalis m. Long. 2 14 lign. larg. 2 3/4 lign. Noire: base des aïles superieu- res , hanches ; trochanters, base des cuisses, rouge-fauve. Ailes supérieures aussi ae que l'abdomen. d et @ du Bresil, envoÿés par M. pti 5% ribu, GÉOCORIZES. Le grand nombre des espèces et les variétés de leurs formes m'ont engagé à subdiviser cette tribu en dix. familles dont les noms ne seront pas dcr nouveaux pour Ja science , mais que je me suis ru obligé de circonscrire différemment, et pour LS j'ai dû : proposer de nouveaux caractères propres à justifier mes innovations. A. Derniers articles de la gaine du sucoir articu- lés entr’eux de manière que chacun d’eux se meut, indépendamment de celui qui le précède , seule- ment en arrière, c. a. d. pour sc rapprocher du corps, et jamais en avant, c'est à dire, pour s’en éloigner. A.cre famille - - - - - - - - - - - Rénuvires. AA. Chacun des derniers articles de la gaine du sucoir pouvant se mouvoir, RARE eNREnL de celui qui le précède, tant en avant, qu’en arrière, Ou au moins, en avant. | B. Les lobes latéraux de la tête ne présentant aucun vestige de carène latérale: les deux sur- faces , l’inférieure et la supérieure, se confondant insensiblement sur les côtes. C. Tubercule antennifère situé à l’extrèmité de la première pièce du lobe latéral. Seconde pièce souvent très-courte, alors courbeée obliquement, et masquée en dessus par le tubercule antennifère. D. Dos du prothorax recouvrant le mésothorax, en tout ou en partie. 68 E. Dos du prothorax ne recouvrant que la re- ri] % gion antecntere du ACSOMN OP F. Dessous de la tête n’etant pas sillonné, dans toute sa longueur, pour recevoir le premier article de la gaine du sucoir. L.. 2 PNTR 2.e famille - - - - - - = = - - - CorÉITEs. / \ FF. Dessous de la tête sillonne, dans toute sa longueur, pour recevoir le PRIE article de la gaine du sucoir.: G..__ Lobes latéraux dépassant LL. ntonliaites. 3.e faraille: nids sème NES (GG. Lobe intermediaire dépassant les lateraux. 4.e famille- - - - - - - - - - - - - ARADITES. |? EE. Dos du prothorax recouvrant le. meso- thorax en entier. | e famille - - - - - - - - = - Tinainires. DD. Dos du prothorax laissant tout le méso- thorax à découvert, même dans l’insecte parfait. 6.€ J'amille se ne eee te = TIRE CC. Tubercule antennifère situe en arrière de l'extrémité antérieure du lobe latéral. D. Point d’ocelles. | 7. famille- - - mini 2 se 20e. DD. Des ocelles. g: E. Naissance des antennes située sur la ligne médiane latérale tirée du centre de l'œil à l’ex- trèmité antérieure du lobe intermédiaire, ou au dessus de cette ligne. f S.me famille - - - - - = = = = - ANISOSCÉLITES.)2 Fa er 7€ 69 _ÉE. Naissance des antennes située au dessous de la ligne médiane latérale qui va du centre de l'œil à l'extrèmité antérieure du Iobe inter- mediaire. Denimillas taste Somme sidi Ereprts. 27.4 BB. Lobes latéraux de la tête toujours carénés, au moins près de Jleur extrémité, ensorte que cette carène sépare nettement la surface js dial des l'in férieurc: | | ENT fi ORTERRENCETRTANS = Penraromires. 1. Famille des Géocorizes RÉDUVITES. Dans tous les Reduvites, exceptant toutefois les G. Pelegonus, Acanthia et Leptopus, qui devraient peut-être en être séparés et constituer à eux seuls une petite famille à part, les deux pièces qui composent chaque lobe lateral de la tête pren- nent naissance près des yeux à réseau. La pre- mière s'étend supérieurement de manière à occu- per le front, et à cacher le lobe intermédiaire dont l'existence n’est ici révélée que par. un sillon als et qui n'est quelquefois apparent qu'au de là de l'insertion des antennes. Cette pièce est souvent rebordée, Le rebord est quel- quefois relevé, tuberculeux et même épineux. C’est au delà de ce rebord, dans une petite ca- vite entre les deux pièces du lobe latéral, que se trouve l'insertion des antennes et lé tubereule 70 | | antenuifère n'est autre chose qu'un avance- ment, plus ou moins prononce, du rebord qui entoure le trou antennaire. La seconde pièce prend naissance un peu au dessous de la première: ee se dirige obliquement, en avant et en dessus, de manière à ne paraître, sur la surface supérieure, qu’au delà de l'insertion des antennes. Les pièces symmétriques se rapprochent ainsi superieurement, mais elles laissent toujours entr’ elles un espace libre pour le lobe intermediaire qui les dépasse en règle générale, Les G. Hammacerus et Co- norhinus sont les seules exceptions, à ma con-. naissance. Mais dans ces exceptions même , Îles lobes latéraux se prolongent en avant, en s’éloi- gnant visiblement de l'ouverture de la bouche dont tout le contour appartient exclusivement au lobe intermédiaire. C’est dans son intérieur, précisement à la racine du rostre, que j'ai cru observer dans qnelques Reduvites vivantes , un premier article très-court, globuleux et n’appa- raissant jamais à l'extérieur , du moins pendant le repos. Si cette observation est juste , plusieurs Réduvites auraient réellement quatre articles: à la gaine du sucçoir, et le premier se prête- rait par sa forme et ses dimensions à un mou- vement de rotation latérale qui est plus facile aux AÆéduviles qu'aux autres Géocerizes. Dans cette famille, plus que dans toutes celles qui suivent, j'ai eu souvent à regretter la pau- ‘ 71 vreté de ma collection et le mauvais ctat de mes exemplaires. Ainsi je ne connais pas encore les genres Zapeinus et Lophocephala Lap. et les descriptions données se taisant sur plusieurs ca- ractères importants, je ne saurais hasarder de leur assigner une place dans ma méthode. Les antennes très fragiles, dans cette famille, sont ordinairement mutilces, ou manquent tout-à-fait, dans la plu- part des individus exotiques, et il m'a fallu sou- vent renuncer à l'emploi de ce caractère, même dans le cas où j'ai senti qu’il aurait été d’une grande utilité. A. Tête se pedongennt en arrière au dessus du prothorax - - - - 19. G. Ocuerorus /Zuhn. G. Stenopoda Lap. G. Pygolampis Germ. Ex. Ochetopus pallipes, m. — Gerris pallipes fab. Syst. Rhyng. 262. 6. — Gerris denticollis , Fallen Cim. Svec. 115. 3. — Ochetopus spini- collis, Hahn wanz. ins. 1. 179. tab. XX VITT. Sig. 92. — Pygolampis bifurcata Germ. fn. ins. * Eur. 8. 22. — Acanthia denticulata, Rossi fn. Etr. 1. 225. 1281. — Schæff. icon. tab. 11. fig. 15. 17. — La Punaise porte-épine, Geoff. 1. 438. 6. Mäle et Fémelle de Rien) données par M. Géné. — Environs de Paris, donné par M. Le- febvre. Le D. Germar avait établi ce genre dans son ter dalmat. sous le nom de Pygolampis. 72 Mais l'usage qui a l'empire dés mots, en dépit des droits de priorité , en a disposé autrement , et a attribué ce même nom à un genre de Co- leoptères de la famille des Lampyrides. | Les ca- ractères que M. de Laporte a assignés à son: Gi Stenopoda, suffisent problablement pour l’espèce de Cuba qui en est le type, et que je ne con- nais pas. Mais ils ne suffisent pas pour y rap- porter avec certitude le. Gerris pallipes Fab. Le Doct. Hahn est le seul dont la description et la figure dissipent toutes les doutes. Son G: Ochetopus, tel qu'il l'a circonscrit, m'a paru clai- rement déterminé, et j'ai jugé qu'en ladmettant sans restriction, je n'avais plus le droit d’en récuser le nom. | La tête de l Ochetopus tient au prothorax, par un col étroit et cylindrique, comme dans les au- tres Réduvites. Mais l’occiput, au lieu de se con- fondre insensiblement avec lui, ou de s’arrondir, plus ou moins brusquement, en laissant le col à decouvert, et en s’approchant des yeux comme” dans les autres genres de la même famiile, a ici un rebord postérieur épineux, beaucoup: plus large que le col qu’il embrasse et qu’il cache entièrement. Ce rebord atteint non ‘seulement le bord antérieur du prothorax, mais ses: épines saillantes passent même au dessus de lui, et s'y appuyent, lorsque l'animal a besoin de! tenir la tête fixe et immobile. Or ce besoin est très aise ré A 73 à concevoir, si l’Ochetopus est déstiné à passer, dans l’eau, une pattie de sa vie, comme tout nous porte à le présumer. Son facies le rapproche des Amphibicorizes , et justifie en partie la manière de voir de Fabricius et de Fallen cs J'ont placé dans le G. Gerris. | La tête est cylindrique et les yeux à réseau ; sont à-peu-près à la moitié de sa longueur. Trois fossettes réunies par un sillon transversal bien prononcé qui aboutit aux angles postéro- iiternes des yeux, séparent la partie antérieure de la tête, de la partie postérieure. Celle-ci est en dessus, inégale. Les ocelles sont à une certaine distance des yeux. Deux lignes glabres, un peu enfoncees, qui partent du milieu du sillon transversal, et qui se dirigent obliquement vers la racine des tuber- cules antennifères , séparent distinctement les trois lobes antérieurs de la tête. Le lobe inter- médiaire est le plus long. Il a sur la ligne des tubércules antennifères. une protubérance épi- neuse dirigée en avant. Le rostre n’a que trois articles apparents, quoique la figure de Hahn Jui en donne quatre. S'il y en a un quatrième, il doit être enfonce dans la gorge, et ne peut être mis en évidence que par un mouvement de l'insecte , pendant sa vie, ou par une dissection! après sa mort. Celui quiisemble le premier, dans la figure citée, n’est autre chose que le labre répresenté d’une manière incorrecte et soudé mal 74 | à propos avec Îles paroïs latérales de l’onverture de la bouche. Il n’y a point de canal sous la tête. Sa sür'ace inférieure est plus large que le rostre qui est en conséquence libre, en toute sa longueur, même pendant le repos. Sur chaque bord latéral de sa partie postérieure, on voit deux espèces de tridents, ou épines à trois pointes dirigées en bas. Il est probable qu’elles concourent à rétenir Ja proie qui doit être la nourriture vivante de l’Ochetopus et que l'animal peut d’ailleurs loger dans une cavité inférieure du prothorax située en avant des premières pattes et dont les angles antérieurs sont allongés en eépines aigues. Il est bon de remarquer que les bords de cette cavilé, ses prolongements épineux, le rostre qui pose son extrèmité dans le fond même de la cavité, le sternum et le ventre, sont au méme niveau, parceque cette égalité de nivean me paraît en- core une bonne raison pour présumer que Îles mœurs de l’Ochetopus se rapprochent de celles des Æmphibicorizes, et qu'il est destiné comme eux à se promener sur les eaux. Les antennes .n'ont que quatre grands articles: mais il ya un premier petit article auxiliaire caché en partie sous le tubercule antennifère, et un second entre le 3e et le 4. articles. Les pattes sont faibles, et si l’animal vit de proié; il doit compter plutôt sur son agilité que sur sa force. Les tibias sont minces et cylindriques. Ils n’ont, ni ventou- - à 75 ses, ni brosses. Les cuisses de la première paire sont plus épaisses, mais inermes. On remarque seulement en dessous, un sillon étroit et peu enfonce qui part de l’angle externe de la base, et se dirige vers l'angle interne de son ex- trèmité. Il est à présumer que c’est dans ce sillon ll le ubia 208 se loger PES le repos. | | tes pour les autres caractères les auteurs cités plus haut. AA. Tête ne se prolongeaut pas, en arrière, au dessus du prothorax. | B. Yeux à réseau globuleux et ésnillénte: C. Derniers articles des antennes plus épais que les précédents. | D. Antennes plus courtes que la tête. - - - = ------- - 20. G. Perrconus Latr. Je n’ai point vu ce genre en nature, mais Îles observations de M. Dufour ne me laissent aucun doute sur sa place naturelle à côte des trois sui- vants. Il n'est pas également prouvé que ces quatre genres doivent rester avec les Réduvites. C’est le quatrième , le G. Macrophthalmus Lap. qui resserre de plus près les anneaux de la chaîne, mais les trois autres ont un facies si particulier qu'on peut très bien penser, comme M. Dufour, qu'ils forment à eux seuls un petit groupe à part. M. Dufour y rapporte encore le G. Galgulus. I faut sans doute lire Galgarus 76 et alors, ire a raison, car les Gaïgarus Sitin ’ sont nos Æcanthies. ur étlcéivtalis "ès DD. Antennes plus longues de néienealéié — tel auf dt ee --- - 21, G:Acinrmra Fab. G. Acanthia et Pedeticus Lap. — Gé Salda Hahn. — G. Galgarus Sturm. ii Touts les insectes de ce genre sautent Par en proportion de leur petitesse, sans que leurs pattes aient une conformation particulière qu’on puisse dire exclusivement propre à la saltatin. Cette rémarque s'applique à beaucoup d'autres Heémiptères ou Homoptères et entr'autres à Ja plupart des Cicadaires. Dans les Æcanthies les trois lobes antérieurs de la tête sont séparés du front par une im- pression transversale dont la forme et la pro- fondeur varient selon Îles espèces. Le lobe in- termédiaire a une fausse ressemblance avec Île chaperon ( clypeum ) des Goléoptères, et. M. de Laporte a pu croire que le rostre prenait nais- sance au dessous. Le fait est qu'il n'y a point de chaperon, que le rostre commence, dans les Æcanthies, à l'extrèmité du lobe intermeé diaire, et que cette règle est sans exception, dans toutes les cinq tribus dont nous nous oc- cupons. Les A canthies pourraient être subdiviséés d’ après le corcelet et le sillon frontal. © Are Div. Sillon frontal arrondi. Dos dptehés | é - #2 _rax presque plane, s’élargissant insensiblement de l’extrèmité à la base, côtes arrondis, bord postérieur profondement échancré et embrassant se ecusson. . Cimex saltatorius. Bi — Lygœus Fab. er o °# — Salda Hahn. — Acanthia M — Gal- garus Sturm. + 2.de Div. Sillon frontal she Dos du pro- thorax inégal , antérieurement traverse par deux ‘sillons, renfle dans l’espace intermédiaire, coupé ensuite en trapèze : les côtes paralleles irès inégaux, le postérieur double de lanterieur, presque droit, et n'embrassant pas sensiblement l’écus- son ; bords latéraux droits. Serait-ce le G. Pede ticus Lap. ? Ex. 1. Salda riparia Fallen apud Hahn T. ab. 55. fig. 116.— 2.1 article des antennes deux fois plus long que le troisième, celui-ci et le 4.me peu renfles. À Ex. 2. Salda elesantula Fallen sé Hahn Tab. 55. fig. 168. — 2.4 article à peine plus long que le troisième, celui-ci et le dernier deux fois plus epais que le second. Aucune de ces différences n’est sexuelle. Ces trois espèces vivent en Sardaigne où elles ont été recueillies par M. Geéné qui me les a com- muniquées. Je n’ai eu sous les yeux que les mâles des deux dernières. La prémière est commune en Îtalie, mais les deux sexes ne m'ont pré- 78 y | ; senté d’autres différences que ec des périire génitales. : si At) €C. Derniers articles des antennes ps min- ces que les précédents. D. Lobes latéraux plus longs que le be: in- termediaire- - - - - - - 22. G. Lerropus. Puf. Ex. Leptopus echinops Duf. Cette espèce rare a été retrouvée en Sardaigne par M. le Prof. Gene à ane dual jen dois un exemplaire. Longtemps après la creation di G. Leptopus Duf. M. Déjean a applique ce nom à un groupe de Coleoptères Lamellicornes, faisant partie des Melolonthides phyllophages, mais il n’en a pas donne les caractères. M. Gene a retrouve, en Sar- daigne, la première des deux espèces indiquées dans le Cat. Dej., le Leptopus denticornis Duf. Il a public les caractères de ce genre et la description de l'espèce, dans le tome 40.me des Mém. de l’ Acad. de Turin, nommant le premier Æiaphocera et la seconde obscura. Pour rendre à chacun ce qui lui appartient, l'espèce decrite par M. le Prof. Gene sera pour nous Elaphocera ( Géné ) denticornis ( Duf. et Dej. ) DD. Lobe intermédiaire dépassant les latéraux -- --- - 23. G. MacroParmazmus Lap. Ex. Macrophthalmus pallens Lap.. Du Brésil, je l’ai eu de M. Buquet. BB. Yeux de grandeur ordinaire. : … | 79 GC. Antennes n'ayant pas plus de trois ar- oc apparents. Point d’ocelles. - - - - - - - s -=------ ----24 G. HororriLus. hé x. Holoptilus ursus Lap. se unique que j'ai pu observer n'avait plus d’abdomen. Il appartient à la collection de M. Lefebvre, et j'en dois la connaissance à l’obli- geance du proprietaire qui a bien voulu me le communiquer avec plusieurs autres Hemiptères de sa collection et de celle de M. Serville. Qu'ils me permettent l’un et l’autre de saisir cette occasion pour leur exprimer toute ma reconnaissance. La tête de Y Æoloptilus a quelque ressemblance avec celle des T'ingis. Ses ailes supérieures parais- sant homogènes et ses antennes velues comme celles des Dyctionotes ont pu faire penser à M. de” Laporte qu'il etait mieux place dans les Zin- gidites que dans les Réduvites auxquels il Pavait associé. Je crois cependant que sa première vue et celle des fondateurs du genre etait encore la meilleure. Pour moi, d’après les divisions établies, dans le tableau general des Géocorizes, j'ai dû observer, avant tout, la forme du rostre, et j'y ai reconnu les caractères propres à la seule fa- mille des Réduvites. Il n’a que trois articles ap- parents. Il est libre dans toute sa longueur, et ses anneaux sont articulés de manière qu'aucun d'eux ne peut se mouvoir en avant, indépendam- ment de celui qui le précède. Ge rostre est d’ail- 80 leurs épais, court, ne dépassant. pas les pattes de la-première paire. Le 2.4 article est plus long que les autres pris. ensemble. Les lobes. latéraux sont un peu renflés ,«et occupent presque tout le dessus de la tête, au delà des yeux. Le lobe in- térmédiaire n’est apparent que par un petit. iu- bercule qui s'élève entre le deux premiers articles des antennes. Le tubercule antennifere est très:petit, visible seulement en dessous. Le trou antennaire est à sa partie supérieure. Les yeux à réseau sont sessiles et de grandeur ordinaire. C’est ce qui m'a empêche de placer l’Aoloptilus dans le groupe AA , B. Quoiqu'il ait de singuliers, rap- ports avec les genres précédents, il fait un ‘pas- sage très-naturel à ceux qui suivent. Les ailes supérieures sont réellement biparties, mais la partie antérieure est très courte, et. l’intérieur de ses cellules est transparent. On ne la distingue de la partie postérieure que parceque ses nervures sont beaucoup plus saillantes et hérissées td’épi- nes raides, comme celles des pattes et des an- tennes. Du reste, le dessin des nervures de toute l'aile est à peu près le même que dans la plu- part des Réduvites. L’individu que j'ai.eu sous les yeux avait des rudiments d’ailes inférieures. Voyez pour les autres caractères, Æncycl. tom. X, pag. 280. À vs CC Antennes ayant au moins: quatre articles | apparents. Des Ocelles. & | 81 D. Ecusson échancré et bifide. E: Lobes latéraux dépassant le lobe intermé- diaire. - - - - - - - - 25. G. Hammacerus Lap. Ex. Hammacerus conspicillaris Lap. Du Brésil, envoyé par M. Buquet. EE. Lobes latéraux ne dépassant pas le lobe intermédiaire. | Ne F. Des ventouses tibiales. - - - - - - - 7 siens Er «Eh G. Ecrricaonia Lap. | G. Loricerus Hahn. Ce genre répond à la 2.e division et 2.e sub- division du G. Réduve Encycl. tom: À. pag. 270. Aux espèces décrites ou indiquees » sai cet ou- vrage, on peut ajouter. 1. Loricerus violaceus, Hahn Fa anz. ins. tab. V. J8- 21. de Java. 2. le Nègre Stoll Pun. pl. 41. fig. 296. C’est une larve qui ressemble beaucoup-à une au- tre de même grandeur et du même pays que j'ai sous mes yeux. Mais celle-ci n’a pas d’ocelles, et /es tibias postérieurs sont très arqués. La figure et la description de Stoll ne disent rien de ces deux caractères, dont le dernier doit se retrouver dans l'insecte parfait. Les ventouses tibiales n’existent qu'aux quatre pattes antérieures; celles de la première paire sont un peu plus longues. FF. Point de ventouses tibiales. - - - - . ------- = = - - - 27. G. Cyueus Hahn. Ex. Cymbus productus Hahn tab. VI. fig. 23. 6 89 | | Antennes velues, insérées des deux côtés de la têle, à égale. distance des. yeux. et de l’extrèmite antérieure du-lobe intermédiaire, Tubercule an- tennifère saillant et dirige obliquement en dehors. Premier article auxiliaire non apparent; À grand article droit, cylindrique et atteignant l’extrémite antérieure de la tête; un second auxiliaire ap- parent entre le 1." et le 2.4 articles; celui-ci aussi long et aussi épais que le premier; un troisième auxiliaire entre le 2.4 et le 3.° articles; ce der- nier beaucou lus mince et moitie plus court P P P que le 2.4; point d’auxiliaires entre le 3.e et le 4e; celui-ci semblable au précédent, mais beaucoup plus court; 5. article nettement, se- paré du quatrième par un rétrécissement qu'on pourrait prendre pour un quatrième auxiliaire, plus mince que les précédents, mais aussi long que le 3.e et 4.e pris ensemble. En l’examinant avec une loupe assèz forte, on s’appercçoit que cet article est réellement divisé en cinq petits articles bien dis- tincts, ensorte qu'en tenant compte des auxiliaires, l’antenne a en tout douze articulations. Le dessin du Wanzen. insec. n’en représente que quatre, et il est en cela très-défectueux. La tête est à peu près un quart de la longueur totale de l'insecte, très étroite, presque cylindrique: le col se con- fond avec l’occiput, et la partie postérieure est, pour ainsi dire, toute d'une pièce. Les ocelles très-rapproches sont portes par deux petits tu- 83 bercules qui s'élèvent sur la partie renflée de l’occi- put, assez près des yeux à réseau. Ceux-ci distants entr’eux et parfaitement latéraux. La séparation des trois lobes n’est visible, en dessus, que sur la ligne transversale qui répond à la naissance des antennes. Lobe intermédiaire se prolongeant notablement au delà des latéraux; sa partie antérieure séparée par une impression transversale. Le labre recouvre tout au plus la moitié du premier article du rostre. Cor- celet et abdomen comme dans les £ctrichodies. Dos du prothorax un peu plus plane et en trapèze regu- lier. Ecusson échancré et bifide. Pattes à peu-près égales. Cuisses fortes, mais non renflées, armées en dessus, et près de leur extrèmité, de quelques épines disposées sur deux rangs qui peuvent donner retraite à la base du tibia, et concourir avec lui à retenir une proie. Tibias droits; un peu plus forts et un peu velus à leur extrèmite, mais sans ventouses tibiales. Tarses de trois articles: le pre- mier très-court et non apparent en dessus; le troi- sième plus long à lui seul que les deux autres pris ensemble. Point de pelottes membraneuses au des- sous des crochets des tarses. - Le Cymbus versicolor Lap. n’est pas de ce genre. Voyez plus bas mon G. Cymbidus. DD. Ecusson triangulaire. © E. Cuisses antérieures renflées. F. Hanches antérieures presque aussi Jongues que les tibias de la même paire. 84 G..__ Dos du prothorax se prolongeant en arrière sur le mésothorax et atteignant l’ecusson. - - - ------ -- errant SAR PLoraRIA Scopoli. Ex. Ploiaria alata Scop. Del. fn. et fl. jnsubr. pars TL. pag. 51. Tab. XX XV. fig I.--- X.— Gerris vagabundus Fab. Syst. Rhyng. 262. 9. — Cimex vagabundus Lin, — Ploiaria vagabunda mihr. 47 | FLAT | Les deux espèces dont Scopoli avait. compose son, genre Ploiaria, etant ici types de deux genres distincts, il aurait eté plus rationnel de maintenir le nom primitif à la première espèce ! de Scopoli, à celle d’après laquelle il avait etabli les caractères de sa nouvelle coupe. Mais les auteurs qui ont maintenu le G. Ploiaria d’après Scopoli, lui ayant toujours rapporté le Gerris vagabundus, Fab. j'ai cru devoir me soumet- | tre l’usus qui a, je le répète, l'empire des mots. ; | : Le col de la Ploiaria est très-court. L’occiput qui se confond avec le vertex est subitement renfle, globuleux, et occupe à-peu-près la moitié de la tête. Les yeux à réseau sont petits, laté- raux, distants, assez saillants. Je n'ai appercçu aucune trace d’ocelles: Une forte impression transversale divise la tête superieurement , entre les yeux. Les tubercules antennifères sont en avant des yeux, et un peu plus rapproches, Les antennes très-longues et grêles n’ont que quatre _ HAS EEE 85 grands articles, dont les derniers beaucoup plus courts. Mais il y a de plus, à la base, un petit auxiliaire caché en ‘partie par le tubercule anten- nifère. Le rostre a le caractère propre à la famille des Reduvites. Il n’a que trois articles apparents: le 1. est aussi long que les deux autres pris ensemble; le 2.1 beaucoup plus court et renflé en dessous; le 3.° mince et acumine. La figure de Scopoli représente le sucoir comme s’il était au dessous de sa gaine. C’est une erreur. Les Ploiaires, et les deux genres qui s’en rappro- chent, rentrent dans la règle commune à l’ordre entier. Le sucoir y est toujours logé dans un canal creusé à la face supérieure de la gaine, et dont les parois supérieures sont plus ou moins élevées et rapprochées. Le prothorax rentre également dans la forme ordinaire. Son lobe postérieur se prolonge sur le dos du mésothorax, jusques et au dessus de la naissance des pattes intermé- diaires. L’écusson proprement dit ne consiste qu’en une épine élevée qui se prolonge obliquement en arrière et dont la base est courte et arrondic. L'espace triangulaire que les ailes en repos lais- sent à découvert n’est pas l’écusson : il fait partie du dos du métathorax, ainsi que la seconde épine plus petite qui semble répondre à la pointe de l’écusson. Les ailes sont homogènes, mem- braneuses et plus longues que l'abdomen. Les pattes antérieures propres à Ja rapine, et ’ 86 impropres à la marche, sont composées de ‘six pièces. | - 4. Une hanche très bagngii mince, et x il drique. 2. Un trochanter court et triangulaire. 3. Un fémur épais, allonge, creuse en dessous, apte à recevoir les pièces suivantes et à faire avec elles l'office d’une pince. 4. Un tibia plus court que le femur. 5. Un tarse d’un seul article, conforme comme Je tibia, mais plus mince et beaucoup plus court. Pendant le repos, il est également recu dans Ja cavité femorale. 6. Un crochet simple, très-petit et visible scu- lement à la loupe. L’etat.de retraction où etait le td individu que j'ai eu sous les yeux, ne m'a pas permis d'obser- ver la cavite fémorale. Le fémur, le tibia et le tarse, sont velus. Mais je crois que Scopoli a eu tort de confondre ces poils fléxibles avec les épines de la pince, et de refuser celles-ci à sa Ploiaria alata. Y'en ai reconnu quelques unes assez distinctes à la base du femur, et je crois qu'il y en a une série le long du canal fémoral. Les trois dernières pièces prises ensemble, sont aussi longues que la troisième, én sorte que lorsqu'elles sont repliées, la pointe du crochet ter- minal touche l’extrémité inferieure du trochanter. Les quatre pattes postérieures sont très-longues 87 et très grèles. Les tarses, quoique très-courts proportionellement à la longueur totale de la patte, ont trois articles dont le second est le plus court. Le troisième a deux crochets, et Scopoli a eu tort de ne lui en donner qu’un seul. L’'abdomen a six anneaux stigmatifères, fortement rebordés. C’est au dessus de ces rebords que sont placés les stigmates. Le dernier anneau du ventre est bisinué. On voit de plus, dans ‘a femelle, une plaque ventrale qui ne porte pas de stigmates, et plusieurs écailles vulvaires qui se replient süperieurement. Leur position me fait presumer que l’ouverture de l’anus doit être dorsale. La Ploiaria vagabunda parait rare en Italie où je n’ai pas pu me la procurer. Le mâle m'est inconnu. La femelle que j'ai observée était de la collection de M. Serville. GG. Dos du prothorax ne se prolongeant pas au dessus du mésothorax. H. Fémur, ou, troisième pièce des pattes anté- rieures, n’étant pas plus longue que les trois autres, c. a. d. que les tibias, tarses et crochets, pris en- semble. - - - - - - - - 29. G. EmEesopeMmA mihi. Ex. Ploiaria domestica Scop. del. fn. et fl. ins. J. pag. 60. tab. XXI V. fig. À, 1.2. — id. loc. cit. II. tab. XX XIII. fig. 1...14.— id. loc. cit. IIT. tab. XXV, fig. 1...5.— Emesodema domestica mil. ÿ La tête, les antennes et les quatre pattes pos- 88 térieures, sont à-peu-près comme dans le genre précédent. Mais la naissance du labre est plus éloignée de celle du rostre, ét l'ouverture buccale qui répond à cet intervalle, est oblongue et horizontale. Le rostre est composé de trois arti- cles. Les deux premiers, plus épais et à-peu-près egaux, ont un renflement qui leur semble com- mun, c'est à dire, que le premier, ayant son ma- ximum d'épaisseur à son extrèmite, répond par- faitement à la base du second qui diminue ensuite jusqu’à son articulation avec le 3. Celui-ci, beaucoup plus mince et lésèrement arque, est presqu’égal aux deux autres pris ensemble. Le thorax est tout autrement construit que dans le genre précédent. Ses trois parties sont parfai- tement distinctes, et aucune d'elles ne s'étend en recouvrement de celle qui suit. Le prothorax se retrécit postérieurement. Le mésothorax, au contraire, se retrécit antérieurement. Le dos du métathorax est une espèce de parallélogramme. L’abdomen a, dans les deux sexes, six anneaux stigmatifères dont les rebords relevés forment une espèce de bourrelet qui contourne tout le dos. Les stigmates, au lieu d’être sur les rebords, sont exactement sur la ligne enfoncée qui sépare les rebords abdominaux du disque ventral. Dans Ja femelle, le sixicme anneau du ventre est ar- rondi, les écailles vulvaires et la pièce intermé- diaire qui appartiennent à l’appareil générateur, 89 ‘sont repliées supérieurement et’ en avant. Elles vont rejoindre , en dessus, le dernier anneau du dos, ensorte que l’anus est evidemment dorsal. Ï n'y a pas d’oviscapte et il ne doit pas y en avoir, puisque la femelle ne creuse pas lPempla- cement où elle depose ses œufs, et puisqu'elle se contente de les envelopper dans un gluten con- servateur. Dans le mâle, l'armure copulatrice est contenue dans un septième anneau qui ne porte pas de stigmates, un peu plus avance sous le ventre que sur le dos, et prolongé en dessous en ‘une espèce de corne étroite, arquée, recourbée en des- sus presque perpendiculairement au plan de l’abdo- men, et s’elevant même un peu au dessus de lui. Les pièces génitales qui sont en évidence, con- sistent en deux écailles latérales, droites, alongees et distantes, et en une pièce mediane cornée, pointue, plus courte que les écailles latérales, et dirigée en arrière. Au dessus d'elle, on voit quel- quefvis un. tube membraneux plus ou moins prolonge. Je le regarde comme le pénis, ou comme son enveloppe immédiate, Les pattes antérieures sont composées de six pièces comme dans le genre precedent. Les hanches sont également longues, étroites et cylindriques. Les trochanters sont plus développés, et de plus, armés en dessous d’une épine aigue que Scopoli a cru faire partie du femur. Il parait que l’ani- - 90 mal peut s’aider de cette épine pour la fixer sur les corps tendres pendant tout le temps dont il a besoin pour sucer la proie qu’il a saisie. L’im- mobilité du trochanter qui ne fait pas partie de la pince, ne s'oppose pas plus à ses mouvements, qu'à ceux des hanches et du reste du corps, et laisse en conséquence à l’animal toute la liberté qui lui est nécessaire. Les fémurs sont évidem- ment sillonnés en dessous, et chaque bord du sil- Jon est garni d’une rangée d’épines raides et aigues. Mais les épines de la rangée extérieure sont plus fortes, et principalement, en s'appro- chant de la base où le sillon inferieur s’efface insensiblement. Les tibias dépassent à peine la moitié des fémurs. Le tarse .est glabre, cylindri- que, et un peu arque. Le crochet terminal est très-petit: il s'appuie, pendant la rétraction, sur la face extérieure du trochanter. | J'ai une nymphe qui n’a que deux articles aux tarses des quatre pattes postérieures. Il ÿ en a toujours trois, dans l'insecte parfait. Voyez, pour de plus amples détails, Scopoli dé cit. et l’article Ploiaire Encycl. ins. À. pag. 162. HH. Fémurs antérieurs étant au moins deux fois plus longs que le tarse, le tibia et le crochet terminal, pris ensemble. - - 30. G. Euesa Fab. Ex. £mesa Servillei. long. 11. larg. 2/3 lign. Aptère. Corps noir, glabre. Tête un peu pu- bescente. Des faisceaux de poils blancs jannâtres, 91 sur le prothorax au bord antérieur, sur le mé- sothorax au bord postérieur, sur tout le métathorax, sur les 3.” et 4.2 segments de l'abdomen en dessus et laterament. ÿ Du Brésil, collection de M. Serville. Je dois encore, la communication de l’unique individu que j'aie vu, à l’obligéance de MM. Lefebvre et Serville. Il n'etait pas entier, et je n’oserais décider s’il etait à l’état parfait. Je devrais penser le contraire, si je ne consultais que Fabricius. Après avoir décrit quatre espèces ailées, il ajoute, en parlant encore de la quatrième larva singularis, aptera, atra, antennis pedibusque longissimis, abdomine canaliculato: avice clava magna, tridentata — Fab. syst. Rhyng. pag. 264. À part la massue tridentée de l'abdomen, _eette larve est bien l’Emesa Servillei. Mais quelles preuves avons-nous, pour la croire un des pre- miers etats de l'Emesa præcatoria ? Fabricius nous rapporte-t-il les observations d’après lesquel- les il a fait ce rapprochement? En attendant, voici quelques remarques qui tendraient à ju- stifier l'opinion contraire. L’individu que j'ai observé avait trois articles aux tarses des pattes intermédiaires. ( Il avait perdu les postérieures ) Or en general, le 2.4 article toujours plus petit que les autres ne devient appaçent qu'après la dernière métamorphose de l’Heémiptère. Son corps s’élait séché sans se plisser irréguliérement, quoique 92 cela arrive presque toujours aux larves et aux nymphes, et on sait que ce caractère sert à les distinguer de l’ insecte parfait, bien mieux après leur mort que pendant leur vie. En concluant par analocie des Emesodèmes aux Eméses, la prétendue larve de Fabricius était un mâle, et la massue tridentée qui terminerait l'abdomen était une partie de‘son armure copulatrice. L'exemple de | Emesodème domestica, qui n’acquiert jamais des ailes dans nos climats, nous permet de croire qu'il peut y avoir des Emèses qui restent toujours aptères. Il est même possible que les espèces ailées aicnt des individus aptères, et qu’ils soient plus fréquents, parmi les femelles, que parmi les mä- les. Ces reflexions me paraissent d’un grand poids, , et je crois que jusqu’à de nouveaux faits on peut très-bien regarder l’Emesa Servillei, comme une femelle parfaite, et la prétendue larve, décrite par Fabricius, comme l’autre sexe. | L’Emesa Servillei, indépendemment des ca- ractères essentiels, diffère des deux genres pré- cédents: 4. par la partie postérieure de la tête allongée et obconique, et par le col qui se con- fond insensiblement avec l’occiput et avec le ver- tex; 2. par le thorax étant, à lui seul, la moitie de la longueur totale, et dont les trois parties sont plus longues que larges. Le prothorax qui st le plus long se rétrécit en arrière, tandis que ‘le mésothorax se rétrécit en avant, et ils sont en 93 cônes tronqués opposes par les plans de leurs tron- catures. Le métathorax est un peu plus court, cylindrique, un peu élargi au dessus de l'inser- tion des pattes postérieures, et avec deux sillons longitudinaux qui partent du bord antérieur, et qui n’atteignent pas la base, 3. Par l'abdomen qui est plus étroit proportionellement que dans l’Eme- sodema domestica ; ses bords sont plus parallèles et rélevés plus perpendiculairement. Outre le sillon marginal, on observe sur le dos de l’abdomen, deux autres sillons dorsaux et parallèles qui en parcourent toute la longueur. Le sixième anneau dorsal finit en pointe. Le der- nier anneau stigmatifére est très-grand et un peu acuminé. Mais il ne dépasse pas l'anneau dorsal correspondant. L'appareil extérieur des parties genitales se dirige en arrière, ensorte que l’anus parait terminal. Les pattes postérieures sont de six pièces : mais les hanches et les femurs sont proportionellement beaucoup plus longs. Les premières sont aussi proportionellement plus minces. Les trochanters se reduisent à une espèce de cuiller dont la con- cavité embrasse la base du féemur, et dans laquelle il peut se mouvoir librement, de manière à rap- procher la pince de l'extrèmité du rostre, lorsqu'il a besoin de se nourir. Le fémur, quoique entier, peut être considéré comme composé de deux parties. La première et la plus longue n’a, ni 94. épines, ni sillon. inférieur: elle .est hors de. la pince, etelle n’en est que le support immédiat. La seconde un peu plus courte, faisant partie de la pince, est, comme le fémur de J'Emesodème, profondement sillonnée en dessous, et garnie, le long de chaque bord du sillon inferieur, d’une rangée d’épines raides ct aigues, dont les extérieures et les premières, à partir de la base, sont les plus fortes. Les trois autres pièces, prises ensemble, ne sont pas plus longues que cette se- conde partie du fémur. Elles peuvent se replier, sur elle, de manière que le crochet terminal 1 vienne s'appuyer contre Ja première épine extè- rieure qui est beaucoup plus forte que les sui- vantes. Les tibias ont leur bord extérieur un peu sinueux , leur face interne applatie, ses bords garnis de petites épines qui s'engrènent avec les épines fémorales, Le tarse est un peu plus court, mince, arque, et parait finir en pointe. Le crochet qui le termine, est minime. Je n'ai pu l’appercevoir qu’à l’aide d’une forte loupe, et je crois néanmoins pouvoir attester qu’il existe. Telles sont les différences, les plus importantes, que j'ai pu remarquer entre l’Emesa Servillei, et les deux Ploiaires de Scopoli. Sous touts les autres rapports, ce sont les deux insectes dont elle se rapproche le plus, et comme les Ploiaires sont des insectes terrestres et même domestiques, je crois que les Emèses sont encore mieux placées ki; dans les Réduvites que dans les Aydrométrites. FF. Hanches antérieures de grandeur ordinaire. G. Sillon transversal du prothorax en arrière du milieu et près de sa base. H. Des ventouses tibiales, aux deux premières paires de pattes. | I. Antennes insérées, plus ou moins loin des yeux, en dessous de la ligne médiane latérale qui va du centre de l'œil à l'extrémité du lobe intermédiaire. ; ‘K. Tibias antérieurs plus courts que les fé- murs de la même paire. Ventouse tibiale n’atiei- goant pas le trochanter, lorsque la pince est fermée. - - - - - - - - 31. G. Prosremma Lap. Û | G. Nabis. Hahn. — Fidèle au principe que les noms ne sont pas des définitions, et qu'on doit les conserver, quelle que soit leur inconvenance, dès qu’ils ont été proposés, connus et admis, je n’ai point hésite à maintenir le nom de Prostemma Lap. Je dois cependant avouer que je n’ai jamais bien com- pris ce qu'a voulu dire M. de Laporte, par ses ocelll ad rostri basim ante oculos positi. En prenant le Reduvius guttula Fab. pour iype de genre, je puis affirmer que touts les individus que j'ai observés, m'ont offert, ainsi qu'à M. Du- four, les deux ocelles derrière les yeux, près de l’angle postero-intérne de ceux-ci , et par con- séquent distants entr’eux. : di: usa) LA 96 Les cuisses de la première paire sont garnies en dessous d’épines, sur une ou plusieurs rangées, qui répondent à d’autres épines, lesquelles garnissent pareillement la face interne inférieure du tibia. Mais la ventouse est toujours en dehors de cette espèce de pince, et on voit clairement qu'elle doit servir au tact, à la marche, ou à la station, et non à la rapine. Elle est terminale, ablanger aie , et elle se prolonge, en dessous, jusqu'à la moitie du 2.4 article du tarse, le premier étant presque rudimentaire. Même forme à la 2.e paire, mais moitie de grandeur. TS, Ex. 1. Prostemma guttula. Parmi les individus à l’état parfait, les uns sont aptères: les autres ont les ailes supérieures rudimentaires; les au- tres enfin ont ces mêmes ailes complettément développées. Quoique ceux-ci soient le plus sou- vent des mâles, ce caractère n'appartient pas ex- clusivement à ce sexe, et je pense que la pre- sence des ailes et leur développement dépendent plutôt du climat. Toutes les fémelles que j'ai recu de Ja Sardaigne, de la Sicile et des contrees méridionales, étaient ailées. J'ai recu quelques exemplaires du nord, la plupart étaient aptères, ainsi que ceux des environs de Gênes. Ex. 2. Prostemma lucidulum Illiger. C'est sous ce nom que je l'ai recu de M. Friwaldski, comme venant de la Romélie. M. Gene l’a aussi trouve en Sardaigne. | 97 Long. 2. lign. larg. 2/3 lign. Aptère. Antennes, tête, dos du prothorax en avant du sillon transver- sal, abdomen, noirs. Pattes de la première paire, dessous du corcelet, dos du prothorax en arrière du sillon transversal, rouges. Ailes supérieures ne dépassant pas le 2.4 anneau de l'abdomen ( j'ignore si elles sont susceptibles d’un plus grand développement), base rouge, milieu. noir ,-extré- mite blanche. Pattes de la 2.€ et 3.2 paire, noires : hanches, trochanters, genoux et tarses, teslaces. 3. Prostemma brachelytrum Dufour. Ann. de la Soc. Ent.tom. 3. pag. 350. Je n’ai pas vu cet insecte, mais je le crois très-distinct des deux précédents. Le Reduvius Sanctus, fab. à en juger par la figure de Wolf. Cim. tab. VIII fig: 77. se rap- proche beaucoup des Prostemmes par la forme de ses paltes. | | KK. Tibias antérieurs aussi longs que les fc- murs de la même paire. Ventouse tbiale attei- gnant le trochanter, lorsque la pince est fermée. = ------ = -- 32. G. Pacaynouus Klug. Ex. Pachynomus brunneus Lap. loc. cit. pag. 81. — Reduvius vel Pachynmous picipes Klug symb. phys: G. Reduvius No 9. tab. XTX. fig. 9. | Cette synonimie ne me parait pas douteuse. Il y à deux ocelles adhérents à l’angle postéro- interne des yenx à réseau. Cette adhérence a pu les faire confondre avec les yeux, et ils ont pu échapper à la sagacité des observateurs. Les ven- 7 98 iouses tibiales sont proportionellement beaucoup plus petites que dans les Prostemmes , et leur bord postérieur s étend très- -peu au dessous. À _ Voyez, pour tout le reste, les auteurs cites. IT. Antennes insérées, loin des yeux, sur la ligne latérale et médiane qui va du centre de l'œuil à l’extrèmité du lobe intermédiaire. = - - rater Rat mile Sel Cymsinus, mn. Cymbidus versicolor , m. — Cymbus ver- sicolor Lap. loc. cit. pag. 80. FN * En traitant du G. Cymbus Hahn, j'ai observe que le C. versicolor Lap. ayant son écusson trian- gulaire, ne pouvait être congénère du C. productus dont l’écusson est échancré. L’ espèce de M. de Laporte m'a paru le type d’un genre à part au- quel j'ai donne le nom de Cymbidus qui exprime assez bien ses rapports de facies avec le Cymbus. La seconde pièce des lobes latéraux se relève un peu en tubercule, au-delà de la naissance des antennes. Les femurs de la première paire ont, en dessous, un canal peu enfonce, plus large à sa base: il est bordé des deux côtés de petites épines et il ne va pas jusqu’à l’extrèmité tibiale. C'est sur lui que se replie le tibia, lorsque l’ani- mal saisit une proye et serre la pince. Il ne faut pas le confondre avec un autre canal plus large, creuse sur Ja face interne du fémur dont il parcourt toute la longueur, et bordé d’une seule rangée d’épines. Celui-ci ni est bon qu’à la re- a 4 99 traite du tibia, pendant le repos absolu de l’ani- mal. Il pourait loger même la ventouse. Or la ventouse reste toujours ét doit toujours rester en dehors de la pince. Les quatre ventouses sont ovales et terminales: leur lobe postérieur est peu avance au-dessous des tarses.. Je dois encore la connaissance de cette espèce à l’obligeance de M. Lebebvre. Voyez, pour les autres details, Lap. loc. cit. IT. ‘Antennes insérées, entre les yeux, au des- sus de la ligne médiane latérale.- - - - - - - - =2---- - - - - - 33. G. Pirates Serville. Ex. 1. Reduvius stridulus Fab. — 9, Peirates maculipennis Serville. — 3. Reduvius cordatus Wolf, et plusieurs autres espèces exotiques. Dans le N.° À., la ventouse tibiale de la pre- mière paire est conformée comme dans le genre précédent: le lobe terminal se prolonge au des- sous du 2.4 article des tarses, car le premier est encore ici rudimentaire. La ventouse est toujours assez développée dans la seconde paire, mais son lobe terminal est beaucoup plus court. Le second article du rostre est épais, mais sans aucun renflement. | Dans le N.0 2., les pattes sont proportionelle- ment plus grêles, les ventouses tibiales plus étroi- ies et allongées, le lobe terminal très-court, même dans la prémière paire. Le 2.4 article du rostre 100 a un renflement trés-prononce en dessous. Dans toutes les deux, la tête a un col étroit et très- court, l’occiput s’en détache brusquemeut ensorte que le derrière de la tête parait arrondi. Dans une quatrième espèce du Bresil, le rostre est comme dans le N.0 1., les pattes comine dans le N.o 2., le col et l’occiput se confondent in- sensiblement ensorte que le déffière de la tête parait obconique. Malheureusement cette tête a ete collée et j’ai à craindre qu’elle n’appartienne à un autre corps. Dans toutes les trois, le dessous des cuisses antérieures est sans carène et_ arrondi. Je crois que ce genre pourrait être subdivise, mais je n’ai pas ose en faire l’essai, faute de matériaux. HH. Des ventouses tibiales seulement aux pat- tes antérieures.- - - - - 34. G. SIRTHENEA mil, Ex. Reduvius carinatus Fab. syst, Rhyng. 278.57. Les espèces de ce genre forment une division particulière du G@. Peirates dans l'excellente mo- nographie de M. Serville. Je crois qu’elles reu- nissent des caractères assèz tranchès pour en faire un genre assèz naturel et très distinct. Les antennes prennent naissance en avant et loin des yeux. Elles sont insérées au milieu, dans les Peirates. Le dos du corcelet est différemment conforme , et ces différences n’ont pas échappe aux observateurs. Les cuisses antérieures sont applaties à leur face interne, fortement carè- nées en dessous, et lorsqu’elles sont employées à 101 agir conjointement avec les tibias, c’est le milieu inférieur de celui-ci, qui vient s'appliquer sur le milieu du côte intérne de l’autre. | La ventouse occupe la moitié du tibia. Elle n’en occupe pas le tiers, dans les Peirates. Elle est proportionellement plus large et plus profonde, et le lobe terminal, presqu’aussi long qu’elle, descend en defous jusqu’à l'extrèmité du 2.4 ar- ticle. Il n’en dépasse pas la moitie, dans les Pei- rates. Le tibia antérieur est proportionellement plus court et plus épais: vu latéralement, il parait triangulaire, et sa plus grande largeur est au point où commence la ventouse. Dans les Peirates, il est vbconique, et sa plus grande épaisseur est à son extrèmité. Enfin les tibias intermédiaires, qui ont une ventouse très-apparente dans les Peirates , n'en ont aucune trace dans Îles Syrthénées. GG. Sillon transversal du prothorax placé au milieu, ou en avant du milieu. H. Cuisses de la première paire seules renflées. L Partie antérieure de la tête plus longue que la partie postérieure. Antennes insérées loin des yeux. - - - LOL GLRDERUEE OxcocerxaLus Klug. G. Coranus Cur LS. Ex. 1. Rdv. notatus Klug. symb. phys. tab. XIX, fig. 1. — Reduvius squalidus, Rossi et Wolf. — Oncocephalus notatus m. Tête conformeée à peu-près comnée dans le genre précédent. Le tubercule antennifère qui manque 102 ici, comme dans beaucoup de Réduvites, est rem- place par un petit article mobile que je ne-compte que comme le premier des auxiliaires ; quoique cette pièce souvent rudimentaire soit.ici très-ap- parente, courte, eépaisse et cylindrique. Le lobe intermédiaire porte, à sa base et entre les anten- nes, deux petits tubercules sub-épineux. Dos du prothorax plane, en trapèze :@bord antérieur plus étroit et échancré; angles antérieurs épineux; sillon transversal se réduisant à une simple dé- pression assèz large. Ecusson terminé par une pe- tite épine horizontale. Cuisses antérieures renflées et armées, en dessus, d’une seule rangée de petites cpines. Point de ventouses tibiales. Voyez, pour le reste, la description du D.Klug. = . / L] 1 r Ex. 2. Oncocephalus griseus m. Taille du precc- À dent. Il en diffère , non seulement par l'absence des taches noires sur les ailes supérieures, caractère peu constant et variable même dans l Oncocephalus nolatus, mais par plusieurs particularités de for- mes. Le premier article vrai des antennes est ici plus court que la partie de la tête en avant des yeux , tandis qu'il est au moins de la même lon- gueur dans l'Onc. notatus. Le petit auxiliaire n'est pas apparent. Tout le corps est plus ramassé et, plus large. Les angles antérieurs du prothorax sont aigus , mais non €pincux. La dépression médiane qui remplace le sillon transversal, est plus éloignée de la base, Lu . 4108 De la Sardaigne, donne par M. Génec. Ce n'est qu'avec doute que je rapporte à cette espèce le Colliocoris griseus Hahn. tab. 41. fis. 129. Les dessins de la tête et des pattes antérieures ne conviennent pas au genre Oncocephalus. Mais je n'hésite pas à le reconnaître dans le Æed. pedes- tris Wolf tab. XX. fig. 199. et dans le Coranus sub- apterus Curtis brit. ent. N.o 453. Le Red. Apterus Jab. et Wolf est un Nabis. Le Red. Sub-apterus Fallen Cim. Svec. pag. 3. dont l’Auteur dit Thorax est ut in conspeciebus bipartitus, ressemble beau- coup à lOncocephalus grisens, mais il est de moitie plus petit. L'influence du ‘climat septentrional parait avoir arrête le développement des organes du vol. Cette même cause ne s’oppeserait-elle pas de même au développement de la taille? IT. Partie antérieure de la tête plus courte que la postérieure. Antennes insérces près des yeux. ele ------ 36. G. Mvopocua Æncycl. Ex. Myodocha serripes Oliv. Enc.[ns. IX. p. 105. J'ai bien de la peine à croire que ces animaux soient aquatiques, du moins à l’état parfait. Le col est d’une longueur démesurée, On ne retrouve de proportions semblables que dans une des sous- divisions du G. Harpactor qui répond en partie au G. Zelus Fab. et à coup sür, ces espèces ne sont pas aquatiques. Les ailes de la yodoque m'ont-paru aussi propres au vol que celle de toute autre Géocoryze. Ses quatre pattes postérieures sont 104 propres. à la marche, et les antérieures sont ra- visseuses. Sur le total, je n'y vois rien de particu- lièrement propre à la nage. La forme de la tête, les sinuosités du contour du corps, et les inega- lites de sa surface inférieure, doivent même : la rendre pénible et hasardeuse, lorsque l'animal ; est accidentellement engage. “08 La longueur du rostre est une conséquence de celle de la tête, car la Myodoque, comme la plupart des Réduvites, en appuye l’extrèmité sur une cavite du prosternum en avant de la naissance des pattes ante- rieures. Le 2.4 article est plus long que les deux au- tres ensemble. Dans le seul individu que j'aie eu sous les yeux, individu qui était en très mauvais état, car il avait perdu les antennes et trois pattes, on dirait que le 3.° article parait se mouvoir en avant indépendamment du 2.4, ce qui serait en .con- tradiction avec le caractère de la famille. Mais je crois que le rostre a souffert une espèce de torsion à l'articulation du premier et du second/article, ensorte que la position actuelle des deux derniers est précisement l'inverse de leur position primitive. Les tibias n'ont pas de ventouses, mais les antérieurs Ont au côté interne quelques épinés : assèz fortes qui répondent à celles du féemur. Les hanches sont de grandeur ordinaire, et la pince pareille à celles des Oncocéphales, différe beaucoup de celle des Ærnèses et des - Ploiaires. | 105 HH. Les quatre cuisses antérieures egalement renflées.- - - - - - - - 37, G. Prarymenris Lap. Ex. ARE SEE 5 Fab. syst. Rhyng. 266. 1. wh quatre pattes antérieures à-peu-près égales entr'elles sont tout au plus les deux tiers des postérieures dont les cuisses et les tibias sont comparativement minces et allongés. Les cuisses des deux premières paires sont insensiblement renflées , dans leur milieu. Les tibias correspon- dants ont des ventouses longitudinales étroites, un peu plus longues que le quart du tibia, et terminées par un petit lobe que depasse à peine le 1.er article des tarses, Le troisième article de ceux-ci est plus long que les deux autres, mais les deux premiers, au lieu d’être rudimentaires, comme dans la plupart des genres precedents, sont toujours distinets et apparents à l’œil nu : pris ensemble, ils sont à peine plus courts que le troisième. GGG. Point de sillon transversal sur le dos du di rs agi = - 38. G. Navis Lartr. G. Aptus Hahn. Les pattes antérieures sont essentiellement ra- visseuses. La pince formee par la cuisse et le tibia a cela de propre, que la pièce la plus large est embrassée dans toute sa longueur par la plus étroite. La cuisse plus ou moins épaisse et ren- flée, toujours convèxe en dessous, mutique, ne 106 présente rien qui puisse servir à la préhension des corps. Le tibia au contraire, droit, cylindri- que et mince, est canalicule, tout le long de la face inférieure qui s'applique contre le fémur, et les bords de ce canal sont garnis de ‘petites dents qui s'étendent, de côté et d'autre, sur le femur, de manière à en embrasser le côté qui répond au maximum de convexité longitudinale. Si on compare maintenant la force de cette pince avec celle de la même arme dans le G+ Æphanus Lap. ou Pachymerus Hahn de la famille des Ligéites, genre qu'on croit Ænthothelge ou suce-fleur,\'avan- tage est tout à celui-ei. On observe de plus, à l’extrèmité du tibia antérieur des Nabis, une très- petite ventouse qui prend peu de place sous le tibia, mais dont le lobe terminal se prolonge _ davantage au dessous du tarse, "A Les espèces dé ce genre fournissent des nouvelles preuves de l’influenee du climat sur le développe- ment des organes du vol. Le Aecl. apterus Fab. qui en a été le type, est aile dans le midi de l'Europe. J'ai des femelles de Sardaigne dont les ailes su- périeures sont un peu plus longues que l’abdomen. On peut ajouter aux espèces connues. 14. Nabis agilis m. Long. 2.1/2 lign. larg. 2/3 lign. Tantôt d’un verd pâle qui jaunit après la mort, tantôt d’un blanc grisâtre. Une ligne longitudi- A Q MN DAC nale sur la tête, trois autres sur le dos antérieur du prothorax, côtés de la poitrine et du ventre, ’ Æ LS ER 407 abdomen en dessus, non compris les bords, noirs. Antennes päles. Pattes de la même couleur, ta- chetées de brun: Partie coriacée des ailes supé- rieures , de la couleur du corps, tachetées de brun; trois ou quatre taches noires > plus grosses que les autres disposées sur une ligne longitudinale : Der- vures blanches. Partie. membraneuse hyaline : nervures noires. Îci, comme dans touts les indi- vidus où les ailes supérieures ne sont pas avor- tces, leur partie membraneuse présente trois cellules vblongues fermées et assez éloignées du bord posterieur. Elles émettent extérieurement un grand nombre d’autres nervures parallèles qui atteignent le bord postérieur. @ et d de Sardaigne, 2. Nabis. viridulus m.. Taillé du precedent. Corps et pattes, vert d’eau sans taches, Partie coriacée des ailes supérieures, de la même couleur. Une grande tache jaune orangée à l'angle in- terne de chacune d’elles. Partie membraneuse hyaline: nervures blanches. La couleur verte de- vient quelquefois jaune pâle aux antennes, aux tibias, aux tarses, sur le dos de la tête et du prothorax , mais les ailes supérieures m'ont pré- senté constamment les mêmes couleurs, Q et & de Sardaigne. 3. Nabis angustus m.4dong. 2. 1/2 lign. larg. 1/2 lign. Corps, blanc sale : une ligne noire très-étroite sur Ja tête et sur le prothorax. Dessus de l'abdomen 108 : rougeâtre. Pattes sans taches. -Aiïles supérieures hyalines , nervures blanches. o d' de Bombay, envoyée par M: Dan Les organes du vol ont pris, dans cette espèce, encore plus d’extension que dans les deux pre- cédentes, car leur longueur est à celle de l'ab- domen , dans le rapport de quatre à trois. N’, ÿ recon- nait-on pas un des phénomènes de la zone torride ? EE. (Cuisses antérieures non renflées. F. Point de ventouses tibiales. G. Lobes latéraux de la tête aussi longs que l'intermédiaire. Bord antérieur tronqué et parais- sant trilobe.- - - - - - 39. G. Conorninus Lap. Ex. Reduvius gigas Fab. syst. Rhyng. 267. 3. GG. Lobe intermédiaire plus long que les latéraux. Bord antérieur de la tête acumine.. H. Les tibias des deux premières paires ayant, à leur extrèmite, un sillon longitudinalet extèrieur, propre à recevoir le tarse, pendant le repos. Tarses assez courts pour être recus dans ce sillon. Pattes très velues. - - - - - - 40. G. Ariomerus ÂAahn. Les espèces de ce genre sont comprises dans la 4. div. 2.e subdiv. du G. Réduve. Encycl. Insect. tom. X. pag. 276. Je crois cependant que plusieurs Réduvites de cette subdi vision ne sont pas des Æpiomères. | | Ex. 1. Reduvius ET - Fab. — 2. Reduvius flavipes Fab. Cette espèce ss ente rs variées. 109 Var. a. Dessus du corps et pattes, jaunes: ex- trèmités des tibias noires. C’est la variété décrite par Fabricius. | | Var. b. Semblable à la precedente : une bande sur les cuisses antérieures, base des cuisses in- termédiaires et postérieures, dessous du métathorax et du mésothorax, disque du ventre, noirs. Var. f. Dessus du corps et pattes, entièrement noirs. | il | HH. Sillon longitudinal des tibias antérieurs et intermediaires nul, ou trop court pour loger le tarse entier. Tarses de longueur ordinaire. Pattes peu ou point velues. | I. Tous les tibias comprimés et arques.- - - SN Er etes mile. 41. G, Henunres m. Antennes rapprochées, insérees entre les yeux, ayant au moins cinq articles: les quatre premiers minces ; le À * un peu plus épais et plus long que les trois suivants qui sont à-peu-près égaux. Le cin- quième et suivants manquent. Les quatre premiers atteignent environ les trois quarts de la longueur du corps, en y comprenant la tête, ensorte qu'il est probable que l'antenne entière doit être au moins aussi longue que le corps. Tête etroite et allongée: partie antérieure très-courte. Yeux à réseau rapprochés. Ocelles distants entr’eux, et assez éloignés des yeux. Partie postérieure de la tête etant an moins les deux tiers de la longueur totale, obconique : col se confondant insensiblement avec 110 l'occiput. Facies du G. Harpbtor Corcelet, abdo- men ct ailes supérieures à-peu-près semblables aux mêmes parties dans les Harpaetors indigènes. C’est dans la conformation des pattes que l’on trouvera les caractères ‘distirretifs des Heniartes. Les intermédiaires sont les plus courtes. Les deux autres paires sont à-peu-près égales. Tous : les fé- murs sont droits, allongés, assez minces, et sans aucun renflement. Tous les tibias sont plus ou moins comprimés, arqués et vélus. Lés antérieurs sont les plus comprimés. On les dirait, faits en forme de rames et propres à la nage, si leur position naturelle x’etait pas verticale, tandis que dans les insectes aquatiques ; les pattes ra- meuses prennent naturellement une position ho- rizontale. Les intermédiaires sont les plus courtes et les plus fortement arquées, mais partout la convexité est telle, que le tibia ne peut jamais se coller contre le féemur. Si on compare leur ensemble à une pince, il faut convenir que cette arme est bien faible pour saisir une ‘proie, et nulle pour la retenir. Néanmoins les Memiartés sont probablement des animaux carnassiérs. Les tarses sont courts, mais moins que dans les «A pio- mères ; les deux premiers articles sont peu ap- parents, et le 3.e est à lui seul deux fois plus long que les deux autres pris ensemble. Le sil- lon tibial, aussi long que Île tarse dans les Æpio- N NET = 1 : . méres, n'est plus ici qu’une légère dépression 111 trop courte pour loger tout le tarse. On voit une petite dent à sa base. 1] n’y a point de ventouse. Le tibia est terminé, en dessous, par un renflement qu'on peut comparer à une espèce de talon qui se prolonge de manière que le tibia parait coupe obliquement, et que l'insertion du tarse est un peu en decà “de son extrèmite. Ce dernier mode de conformation se retrouvera dans le G. Harpactor et dans quelques autres du même groupe. J'ai fonde ce genre sur deux espèces de S. Leopoldo dans le Bresil intérieur. Elles m'ont été envoyées par M. Dupont. aie Ex. 1. Âeniartes annulatus m. Tête et anten- nes noires : deux tubercules vélus derrière l’in- sertion des antennes. Dos du prothorax, partie coriacée des ailes supérieures, abdomen en dessus, dessous du corps, reuge de brique. Ecusson trian- gulaire, mutique, de là même couleur; deux taches blanches formées par de petites écailles qui se détachent aisement, sur ses angles anté- rieurs. Une suite de taches pareilles des deux côtés du corps, le long de la poitrine et de l’ab- domen. Partie membraneuse des ailes supérieures noire. Pattes annellées de rouge et de noir: ex- trèmité des tibias et des tarses , noires. d'et Q long. 7. lign. larg. 2. lign. Ex. 2. Heniartes erythromerus , m. Très-voisin du précédent dont il n’est peut être qu’une va- riété. Il n’en diffère que par la distribution des 4112 couleurs. Ecusson noir, pointe rouge, sans taches blanches écailleuses. Pattes rouges, sans anneaux noirs. Tibias antérieurs presqu'entièrement noirs. d'et @ ibidem. | | 11. Tous les tibias, ou au moins les quatre postérieurs, n'étant ni comprimés, ni arques. K. Tibias antérieurs sans dilatations. KL. Antennes insérees entre les yeux. :" M. Dos du prothorax n'étant ni renfle, m ampullaces. Pattes très grêles. 42. G. Hirkaneris 7. Antennes insérees entre les yeux, à leur angle interne et antérieur, aussi longues que le corps, très-minces et très-fragiles : dernier article en soie contournée. Tête courte, arrondie et mutique. Yeux à réseau ronds, distants, latéraux et places au milieu de la tête. Ocelles distants, situes entre les yeux à leur angle interne et postérieur. Col étroit et distinct. Occiput hemispherique. Dosdu prothorax en trapèze, retréci en avant: sillon transversal assèz rapproche du bord anterieur ; angles postérieurs peu saillants, et ne consistant qu’en un petit tu- bercule obtus. Ecusson convèxe et triangulaire, Le dos du metathorax qui est ordinairement dans le même plan horizontal où légèrement in- cline du meésothorax et de l’abdomen, est ici irès-oblique, et se rapproche de la perpendicu- laire. 1] s'ensuit qu'il y a une différence notable de niveau , entre l'abdomen cet le mésothorax, et qu’en regardant l’insecte de côté, on voit toujours 113 un vuide entre les premiers anneaux de J’abdo- men et la base des ailes. L’abdomen est long , étroit: ses bords peu ou point réleves, ne débor- dant pas les ailes croisées. Les ailes supérieures, plus longues que l'abdomen, sont homogènes, dans Ja sie. espèce connue, et entièrement membra- neuses. Les pattes sont encore plus longues et plus grêles que dans les espèces du G. Zelus où ce caractère est si remarqnable. Les deux pre- mières paires sont à-peu-près de la même gran- deur : les postérieures beaucoup plus longues. Les fémurs et les tibias sont droits, cylindriques, inermes. Les tibias velus dans toute leur longueur, n'ont ni ventouse, ni sillon exterieur, ni dent terminale: on voit seulement une trace de talon rudimentaire. Les tarses sont de grandeur ordi- naire: les premier et second articles, apparents; le 3.2 aussi long que les deux autres ensemble. Point de pelotte membraneuse. Il est clair que les Hiranetis doivent être de grands coureurs, et que leur agilité doit suppléer aux défauts de leurs armes. * Ex. Âiranetis membranacea m. long. 9. lign. larg. 2. lign. Antennes, corps et pattes, noirs. Ailes supérieures homogènes, membraneuses, noi- râtres, d'une couleur souvent un peu plus foncée à leur base qu'à leur extrèmité, mais partout transparentes: une grande tache jaune, aux trois quarts de leur longueur, sur le bord extérieur; 8 414 une autre plus petite, hyaline , sur: la! même ligne transversalé , au bord extérieur. das : ç et d du Bresil. | Cette espèce qui ne parait pas rare dans l’Ame- rique Méridionale, varie souvent. 4.° par la cou- leur du corcelet et même de l'abdomen, noire, brune, ou même testaceée. 2.0 par les pattes an- nellées de jaune, et quelquefois entièrement jau- nes. 3.9 par la teinte des ailes supérieures qui . s’éclaircit insensiblement et est hyaline, même à la base, dans certains individus. 4.0 par la taille de moitié ou d’un tiers plus petite. Les individus intermédiaires que j'ai sous les yeux, ne m'ont laissé aucun doute sur l’unicite de l'espèce. MM. Dos du prothorax renflé et ampullace. Pattes de moyenne grandeur.- - - - = - - - - - = ÉMIS, BIENNE - = - 43, G. SAcCODERES 1n. Antennes assèz rapprochées, insérées entre les yeux, sur un tubercule assèz prononce, plus courtes que le corps; de cinq articles également minces, outre un premier auxiliaire très apparent: À. ar- ticle vrai le plus long de tous et égalant environ le tiers de l'antenne; le 2.1 court; le 3.e deux fois plus long que le 2.4; les 4.e etle 5.e de la même grandeur, le dernier n’etant pas en soie contournée ; les autres auxiliaires, ou nuls, ou non apparents. Partie antérieure dela tête; au delà des yeux à réseau, très courte et faisant: à peine le quart de la longueur totale. Vertexwsé- SRE 415 paré de l’occiput par une ligne transversale assèz profonde. Ocelles distants, placés derrière les yeux, sur le bord antérieur de l’occiput. Celui-ci se confondant insensiblement avec le col. Partie postérieure de la tête allongée et obconique. C’est dans la forme anomale du prothorax que se trouve le caractère generique le plus apparent. La partie du dos qui est au delà du sillon transversal , celle que l’on nomme souvent Ze lobe postérieur, et qui s’applique, tantôt obliquement, tantôt ho- rizontalement , sur la région antiscutellaire du me- sothorax, forme dans les Saccodères une espèce de vessie intérieurement vuide qui se détache du dos de l’insecte, s’élève plus ou moins haut, ets’etend quelquefois en avant sur le lobe antérieur du prothorax, et toujours en arrière au dessus de l’écusson et au delà du meétathorax. Pour rencontrer les analogues de ces formes, il faut sortir de cette fa- mille et aller les chercher dans les Zingidites. L’abdomen a ses bords paralleles, relevés en dessus, et embrassant les ailes supérieures croisées. Celles-ci sont mi-parties , Coriacées et membraneuses: elles se prolongent au delà de l'abdomen. Les pattes sont de grandeur me- diocre ; les antérieures un peu plus courtes, et les postérieures un peu plus longues. Les femurs et les tibias sont droits. Les premiers n’ont aucun renflement: les seconds ne m'ont offert, ni ventouse, ni dents, ni épines, ni sillon 116 terminal: je n'ai appercu qu'un petit appendice l’extrèmité du tibia anterieur. Get appendice se prolonge un peu au dessous du tarse, et pa- rait l’analogue du lobe terminal d’une ventouse avortée. Tarses de la grandeur ordinaire: les deux premiers articles très courts. Ex. Saccoderes sex-foveolatus m.@ long: 5. lign. larg. 2. 1/2 lign. Corps, antennes, partie coria- cée des ailes supérieures ,, testacés bruns; base des fémurs et extrèmité des cuisses, d’une teinte un peu plus foncée. Partie membraneuse des ailes supérieures , hyaline. Vessie thoracique très enflée et s'étendant notablement en avant et en arrière; dos de la vessie hexagone , à côtés inégaux; surface inégale et raboteuse; les six côtés creusés de manière à formér six fosses dis- tinctes, une fosse par côté; la première ou an- térieure répond à l’avancement de la vessie tho- racique sur le lobe antérieur du prothorax, elle est etroite en avant et se dilate en arrière; les deux premières laterales répondent au contour du lobe postérieur du prothorax; les deux suivantes paraissent répondre au contour latéral de l’écusson; la Pps ion ou sixième très étroite, et n'étant plus qu'une espèce de fente, parait s’élever au dessus de la pointe même de l’écusson. | Du Bresil, envoyée par M. Buquet.. Je rapporte encore à ce genre les Red. inflatus Perty del. anim. tab. 34. fig. v1: et Red. vesi- culosus Fe 1b. tab. 34. fig. 12. 117 LL. Antennes iusérées au devant .des yeux, plus ou moins près de l'extrémité. de. la tête. M. Prothorax relevé en crête arrondie.et den- ielée.- = - - - - -.- - + 44, G: Prionorus Lap. hy 1013 G. Arilus Hahn. Ex. Reduvius serratus Fab. syst. Rhyng. 266 8. MM. Prothorax de la forme ordinaire. N. Tibias antérieurs eperonés. -.- - -- - - aie amie soiree 45. G. Sruienera mibi, . Mes exemplaires sont en mauvais état, et les antennes ne sont pas entières. Je crois cependaut que léperon des tibias antérieurs peut suflire pour les distinguer du genre suivant qui est d’ail- leurs très nombreux. Dans ces deux genres, on observe des pelottes membraneuses au dessous des crochets des tarses. Ex. Red. angulosus Encycl: Insect. tom. X. pag. 277. 4. 12. Le Red. sinuosus ibid. qui en parait si voisin n’a ni éperons, ni pelottes. Le Red. achantaris Wolf est encore très voisin, mais les descriptions et les figures ne font aucune mention d’un épe- ron tbial. NN. Tibias antérieurs sans eperons. Point de pelottes membraneuses sous les crochets des tarses. - - - - - - - - - 46..G. Hanpacror Lap. G. Reduvius Fab. Hahn. Ce genre comprend des espèces qui ont un facies différent, et semble réclamer quelques 118 subdivisions. Si on ne s'arrête qu'aux annéaux extrèmes de la durs Ja division se présente d’elle même. LE 4: Espèces dont l'abdomen déborde les ailes supérieures croisées, dont les pattes sont de moyenne grandeur, dont la partie postérieure de la tête n’est jamais plus longue que la partie antérieure, et dont les antennes sont toujours plus courtes que le corps, Harpactors proprement dits. Ex. Red. annulatus, Fab. syst. Rhyng, 271. us et plusieurs autres espèces d’ Europe. | 2.4 Espèces dont l’abdomen est recouvert par les ailes supérieures croisées, dont les pattes sont grêles et très allongées, dont la partie pos- térieure de la tête est notablement plus longue que la partie antérieure, et dont les antennes égalent et souvent dépassent la A du corps, Zéles. Ex. Red. Brasiliensis Enc. loc. cit. pag. abs. N.° 22., et plusieurs espèces la plupart exotiques. Malheureusement les collections contiennent des espèces intermédiaires qui appartiennent éga- lement aux deux subdivisions, ou plutôt quin’en- trent à la rigueur, ni dans l’une, ni dans l’autre, parcequ'’elles n’en réunissent pas tous Îles cara- ctères. Si on voulait tenir compte de combi- naisons de formes aussi variées, on serait con- traint de multiplier les divisions à l'infini, et après cela, on aurait encore le regret de n’avoir “ 119 fait que des divisions artificielles, et de n’avoir pas pu leur assigner des caractères nets et tran- chés. Aussi, quoique j'aie laissé subsister dans _ ma collection, les sous genres Æarpactor et Zelus, je n'en suis pas moins d'avis que le second doit être supprimé, parecqu’il se lie au premier par une chaîne d’anneaux que la nature a for- més elle même, et que la science doit respecter. KK. Face exterieure des tibias de la première paire couverte par un bouclier concave et ovale. ds doarde -47. G. Perarocuermus Pal. Beauv. Ex. Petalocheirus variegatus. Pal. Beauv. ins. dAfr. pag. 13. Hemipt. pl. 1. fig. 1. En faisant attention à la conformation singulière des pattes antérieures, on y retrouve, quoiqu elle soit bien diffèrente de celle d’une pince proprement dite, les conditions d’un instrument propre à saisir et à retenir une proie. Le fémur et le tibia sont, à la vérité, mutiques et inermes. Les faces respectives qui se régardent , sont convèxes et ne peuvent pas s'appliquer l’une contre l’autre, mais elles peuvent se rapprocher assèz pour tenir étroitement le corps qu'elles ont saisi. Ces corps peuvent être d'un diamètre supérieur à celui des fémurs et de la tige du tibia, parceque d’un côté, ils peuvent être serrés contre les deux prolongements avancés des épisternums prothoraciques entre lesquels passe le rostre, et parceque de l’autre, ils sont retenus par les dilatations scutiformes qui cou- 120 vrent toute Ja face exterieure des tibias. On pour- rait comparer celles-ci à des: pêles mobiles.atta- cheées à Textrèmité d'un manche à balai. Ce manche est ici le fémur. C’est à elles à lentou- rer les corps qu'elles sont impropres à saisir, à les refouler au dessous de la poitrine où ils seront retenus par le concours des autres-pièces. Elles sont extérieurement concaves, pour ne pas glisser sur les corps planes, et pour embrasser le contour des corps saillants et arrondis, pendant tout le temps que le Petalocheire ne change pas de place, et a besoin de se maintenir dans la même position. Elles sont terminées inferieuré- ment par une pointe mousse qui n’est autre chose qu’une apophyse du tibia prolongée au delà de l'insertion du tarse. L'animal peut s’en servir, soit pour se fixer sur les corps creux, soit pour gratter le sol et y déterrer sa proie. Les : tarses enfin, de trois articles dont les deux premiers très courts; peuvent se cacher pendant toute la station de l'animal, derrière le bouclier, le long du bord extérieur du tibia, et ses deux premiers articles sont reçus alors dans une petite rainure du même. Ce caractère etablit un certain rapport entre les Pétalocheires, les Apiomères etles Héniartes. FF. Des ventouses tibiales aux deux premières paires de pattes. - - - - 48. G. Revuvius Z'&b. _ Ex. Reduvius ater, personalus , etc. Les ventouses tibiales consistent ici entune 121 fente, longitudinale assèz étroite à sa base, s’élar- * gissant. à son extrèmité , et occupant tantôt un tiers, tantôt un quart de la face interne du tibia. Celle de la première paire est toujours un peu plus longue. Son lobe terminal est très court et depasse rarement le premier article des tarses. Point de pelottes. Lorsque ces organes existent dans les Réduvites, il n'y a plus de ventouses, ce qui semble prouver qu'ils en sont les équi- valents , soit pour le tact, soit pour la station et pour l’équilibre du corps. Observons cependant, qu’une membrane mince et mobile parait plus propre que les rebords charnus d’une cavite à toutes les. explorations des sens, et que la fente ou creux que j'ai tenipars à une ven- ._touse , parait plus propre qu'une simple mem- brane à se fixer sur un corps quelconque. Cette reflexion me porte à croire que le vérita- ble équivalent de la membrane tarsale, n’est pas Ja ventouse tibiale, mais le lobe membraneux et mobile qui la termine. L'absence ou la présence, le re et la forme des épines du prothorax et de l’écusson , aideront à divi- ser, ou plutôt à disposer d’une manière commode, les nombreuses espèces qui entrent dans le G. Reduvius. Les unes ont leurs ailes supérieures hétérogènes et sont de vrais Æémiptères ou Hétéroptères. Fed. eburneus Encycl. loc. cit: pag. 275. No 5. G | 422 Les autres ont ces mêmes parties homogènes, et donnent un démenti au nom que nous avons ‘ laissé à cet ordre et à cette section. | Ex. Reduvius personatus!, etc. Le Red. ater Encycl. loc. cit. pag. 274. De. se rapporte ici, Mais le Reduvius ater Wolf Cim: 4. pag. 120. tab. XIL. fig. 14. est trés diffèrent, et je le crois un Âarpactor. d.% Famille des Géocorizes. CorÉITES. Le caractère de la tête des Coréites et des quatre petites familles qui les suivent, consiste en ce que les lobes latéraux ne s’y prolongent jamais, en dessus, au delà de l'insertion des antennes: Ce n’est pas que les antennes prennent naissance ailleurs. Elles sont insérées entre les deux pièces qui composent le lobe latéral, mais la première s’avance au dessus de la seconde, et finit en un tubercule qui entoure supérieurement et qui recouvre en partie le trou antennaire. Cette pre= mière pièce est toujours très épaisse, et le tuber- cule antenuifère est souvent très avance , Cepen- dant il ne masque pas toujours le lobe inter- mediaire. Il y a de genres où celui-ci est très apparent, même sur le front et en deca de la racine des tubercules antenniféres, et xl y en a d’autres où il se prolonge visiblement au delà de leur extrémité. La 2.e pièce des lobes lateraux 123 né commence qu'à une certaine distance des yeux. Son extrèmite antérieure est au dessous du tuber- cule: antennifère, dont elle n’est séparée que par le trou antennaire; à partir de ce point, elle se dirige obliquement en bas, et alors, quoiqu’elle dépasse l'insertion des antennes, elle ne dépasse jamais lé tubercule antennifère qui fait partie de la première pièce, ensorte qu’il est impossible de l’appercevoir en regardant l’insecte par le dos. On ne la voit qu’en le tournant de côte. Le lobe intermédiaire est ordinairement peu avance au delà des latéraux, et il est souvent plus court que le tubercule antennifére. La tête parait alors tronquee en avant, et presque bifide. Cette forme est commune à touts les Coréites dont le lobe intermédiaire n’est pas proéminent. Ceux-ci ont au contraire la tête triangulaire , et on a pu aisement les prendre pour des Ænisoscélites. Tels sont les genres Æcanthocephala, Mero- pachus, Pachymeria etc. que M. de Laporte a placé dans cette dernière famille, et que j'ai rendu aux Coréites, tandis que j'ai exclu de ces der- niers les G. Æcanthocerus Lap. Myctis Leach Phyllomorphus , Atractus, Gonocérus Lap. qui sont pour moi des Ænisoscélites. Cette distribution différente tient à la différence des caractères que nous avons employés pour signaler les deux familles. J’ai préféré m’en tenir aux proportions relatives des diffèrentes pièces 124 qui composent le devant de la tête. M. de Laporte s’est attaché à la forme du dernier article des antennes. Lorsqu'il est ovalaire , toutes, choses étant égales d’ailleurs, l'insecte. est pour lui.un Coréite: lorsqu'il est long et aigu, il en, fait un Ænisoscélite. COIN ONE ; di 4 = Malheureusement la ligne de démarcation n'existe pas dans la nature. Tout corps ovalaire est censé avoir une coupe elliptique. Or si l’el- lipse a des foyers éloignés et de très petits pa- ramètres, les deux axes seront, très. inégaux, l'ellipse sera très longue, et les sommets du grand axe pourront paraitre aigus Où en pointe mousse. | Ke ET Pendant que j'hésitais à substituer à ce cara- ctère que je trouvais trop vague, celui auquel je me suis définitivement arrêté, j'ai songé un moment à comparer les épaisseurs respectives. du dernier et de l’ayant dernier article des antennes, et à circonscrire les deux familles de la manière suivante. | 4. Dernier article des antennes plus épais que l'avant-dernier.- - - - - - - - = - - - Coréires. 2. Dernier article des antennes n'étant pas plus épais que l’avant-dernier. - - ANISOSGÉLITES. J'ai dû abandonner cette idée parcequ’en re- duisant de beaucoup la famille des Ænisoscélites, elle grossissait celle des Coréites de manière à en rendre la division rationelle très pénible .et 125 très embarrassante, et parceque la comparaison des épaisseurs respectives m'a offert, en pratique, des différences notables, non seulement dans les espèces du même genre , mais même dans les individus de la même espèce. Tout ceci prouve que les deux familles sont très voisines et qu’elles ont beaucoup de points de contact. Les caractères que j'ai employés pour les *Fparens m'ont paru préférables aux autres, parqu'après un certain examen, ils sont plus rigoureusement appréciables. Cependant je conviens que leur étude présente quelques difficultés, que leur emploi n’est pas toujours commode, et cela me suffit pour n’en être pas entièrement satisfait. L’oréfice de la bouche consiste, dans les Copck es en une fente longitudinale qui part de l’extrèmite du lobe intermédiaire, et s'ouvre sur la face in- férieure de la tête; il est enferme latéralement entre deux rebords en carènes, qui se detachent en dessous ide lat facé inférieure de: la tête. Ce ‘sont les Parois latérales de l'ouverture buccale , que nous retrouverons dans la plupart des familles suivantes. Dans les Coréites, ces paroisn’atteignent jamais la base dé la tête, et elles sont même plus courtes que le premier article du rostre. Nous les verrons ailleurs se prolonger bien plus loin, et former un véritable canal que je nommerai Rostral parcequ'il est destiné à servir de retraite au rostre en repos. j 426 - Pour les autres caractères; voyez: le Hmbleans synoptique des Géocorizes. A. Guisses postérieures brusquement Les en massue et canaliculees en dessous, de. manière à recevoir, dans la rétraction, les tibias de Ja troisième paire. - - - - 49. G. CoryNomMERUS m2. Antennes plus courtes que la moitié du corps, de quatre articles : les trois premiers .à-peu-près égaux, cylindro-obconiques; le premier notable- ment plus épais; le quatrième, le plus long de tous, obtus, ovalaire, ayant son maximum de largeur vers les trois quarts de sa longueur. Deux petits articles auxiliaires: lun à la base, cache par le tubercule antennifère ; le second entre le troisième et le quatrième articles. Première pièce des lobes latéraux courte et épaisse. Tuber- cule antennifère arrondi et mutique. Lobe inter- médiaire apparent dès la racine des tubercules, convèxe et courbe obliquement. jusqu’à l'oréfice de la bouche. Secondes pièces des lobes latéraux plus courtes et moins relévées que le lobe in- termédiaire , contre lequel'elles s’appliquent ‘et dont elles suivent le contour, entièrement mas- quées en dessus par ce lobe et par les tubercules antennifères. Front large. Yeux à réseau distants, latéraux, de médiocre grandeur, ronds et globu- leux. Deux ocelles assèz distants entr’eux, situes entre les yeux, sur la ligne qui répond aux angles internes de ceux-ci. Rostre de quatre articles égaux . 127 en longueur et diminuant progressivement d’épais- seur, dépassant l'insertion des pattes intermediai- res: premier article libre dans les deux tiers de la longueur ; bords du canal où il est reçu à sa base, assez eleves et arrondis. Dos du prothorax en trapèze : bord antérieur très étroit; surface oblique, se rélevant rapidement en approchant de la base; bord postérieur échancré et embras- sant l’écusson. Ecusson triangnlaire. Ailes supe- rieures de la longueur de l’abdomen qu'elles recouvrent entièrement. Ventre notablement ren- fle. Les deux premières paires de pattes rappro- " 44 4 k CET £ , A cheées à leur naissance: femurs un peu renfles à leur extrèmite, ou en petite massue, canaliculés en dessous, aptes à donner retraite aux tibias; ceux-ci droits. Tarses de trois articles; le pre- mier le plus long ; le second le plus court ; le troisième muni de deux crochets et de deux pelottes membraneuses. Pattes postérieures très- écartées à leur naissance et insérées sur une pro- tubérance latérale du métathorax ; à-peu-près comme dans le G. Meropachus: Fémurs plus longs que l’abdomen, très minces et lsgèrement . arqués dans la première moitié de leur longueur; l’autre moitie brusquement renflée en massue oblongue. Face inférieure profondement creusée en canal, bords du canal armés d'épines assez fortes et distantes. Tibias de la même paire ar- qués de manière à suivre les contours de la massue | À 0 128 femorale. Tarses semblables à ceux des autres paires. exil à Ex. Corynomerus snatis mihido long. 4. Fan. larg. 4. 1/2. Les trois premiers articles des ‘an- iennes rouges-bruns, extrémité noire: 4. article testacé, extrèmité noire. Tout le corps d’un gris noirâire, couvert d’un duvet cendrée et inégal. Deux tubercules, sur le vertex, supportant les ocelles. Deux autres plus petits, en avant et en face des premiers. Dos du prothorax inegal: angles pos- iérieurs très-épineux. Ecusson s’élevant perpen- diculairement , en pyramide à pointe mousse et à quatre arêtes dunt les trois premières sont sur la même ligne transversale et paraissent partir du bord antérieur; la quatrième aboutit à la pointe postérieure. Ailes supérieures hétérogènes ; la partie coriacée couverte d’un duvet mélangé de noir, de brun et de cendre; la partie mem- braneuse noire. Pattes rouges-brunes, massues femorales noires. Tarses pâles. #5. is : Mâle inconnu. 2 Du Bresil, envoyee par M. oi jitr Je rapporte à ce genre, quoiqu'avec doute, la Merocoris tristis Perty Del. anim. tab. 34. fig. 2. Quatre fois plus grande que la nôtre. L'auteur ne dit rien du canal femoral D si les tibias. (HAN Nous nous doi: val maintenant, pourquoi cette bizarre conformation des pattes postérieures? # 129 Certainement ce n'est pas la marche qu’elles sont destinées à aider, ou à accélerer. Elles sont trop disproportionces pour ne pas l’embarrasser. Je ne crois pas davantage qu’elles servent à sauter. Le long pédoncule qui supporte la mas- sue fémorale me parait trop mince et trop fai- ble. Ce ne sont pas enfin des auxiliaires de l’accou- plement, car elles existent dans la femelle que la nature n’a pas organisée par saisir et pour em- brasser le mâle. Je n’y vois donc que des organes de préhen- sion et de transport, et je concois très-bien com- ment chaque patte fait une espèce de pince, et comment les deux pinces agissant de concert peuvent embrasser et transporter des corps dont le diamètre égalerait ou même dépasserait celui du Corynomère. Ges pattes me semblent donc ravisseuses, et la proie qu’elles sont destinées à saisir, est probablement la nourriture de l’ani- mal, ou celle de sa progéniture. L'analogie me porte à préférer la première explication, parceque les larves des hémiptères étant construites sur le même plan que l’insècte parfait, sont, peu après leur sortie de l’œuf, en etat d'aller chercher leur nourriture, et de se passer des approvisionements de leur mérc. Je le crois encore, parceque s’il-en était autrement, ces armes devraient être nulles ou avortées dans les mâles dont la mission est accomplie après : 130 l’accouplement. Nous verrons au contraire, en etudiant d’autres Coreites, que des organes ana- logues, quoique d'une forme un peu différente, sont plus forts dans ce sèxe que dans l’autre. Mais si cette proie est destinée à la nourriture de l’insecte, ne sommes nous pas autorisés à présumer qu'elle est animale, et qu’il est carnas- sier ? Comment imaginer que l’animal soit oblige de saisir avec peine et de transporter au loin les substances végétales propres à lui fournir le li- quide alimentaire, lorsque celles ci incapables de défense et de mouvement, l’attendent sur place et ne peuvent pas lui échapper? ; AA. (Cuisses postérieures épaisses dans toute leur longueur, souvent même très renflées dans les mâles, mais n'étant jamais en massue. B. Hanches postérieures très proëminentes, au moins dans les mâles. C. Pattes postérieures beaucoup plus écartées à leur naissance que les quaire antérieures. -.- Len = 50. G. Menoracnus Lap. Quoique le lobe intermédiaire de la tête soit assèz prolonge pour que la tête, vue en des- sus, paraisse triangulaire comme dans la plu- part des Anisoscelites, aucune partie des lobes latéraux n’est visible sur le dos, au delà de la naissance des antennes. Ce genre a donc le ca- ractère essentiel de la famille à laquelle je l'ai rapporté. À cédé agi dr 431 Le quatrième article des antennes est visible- ment plus épais que les deux précédents. Il n’est ni long, ni grêle, mais il est en ovale allonge, et son extrèmite n’est pas plus pointue que ne le paraîtrait le sommet d’une ellipse un peu excen- trique. Le rostre enfin est très court, car il de- passe à peine la naissance des pattes antérieures. Ce caractère est encore un trait de ressemblance avec la plupart des Coréites. Ex. 1. Meropachus nigricans, Lap. 4 — 2. Meropachus Buquetiüi m, & et ç long. 8. lign. larg. 2. lign. jaune testacé tendant au vert, peut-être même est-il verd pâle dans le vivant. Dos du prothorax finement poin- tillé, quelques élévations granuleuses d’inégale grandeur distribuées sans ordre : angles poste- rieurs arrondis; bord postérieur eéchancré pour embrasser l’ecusson; extrèmités latérales de cette échancrure dentiformes. Ecusson ne dépassant pas la moitie du second anneau dorsal de l’abdomen. Pièce du métathorax qui s'articule avec la hanche, renflée et prolongée latéralement, mais moitié moins que dans le WMeropachus nigricans. Cuisses poste- rieures uniformément renflées en ovale allongé, ar- mees seulement vers l’extrèmité de leur face interne de trois ou quatre dents noires, inégales et dis- posées sur la même ligne. Tibias de la même paire simplement arqués et comprimés dans les deux sexes: noirs et un peu plus dilatés dans les 1274 432 mâles; noirs à la base, testacés à l’extrèmite, et plus étroits dans les femelles. Du Brésil, les deux sèxes m’ont été envoyes par M. Buquet. ‘ | CG. Paites postérieures n’étant pas plus écaritées à leur naissance que les quatre anie- rieures. | | D. Troisième article des antennes n’etant mi applati, ni dilate. ht). E. Lobe intermédiaire toujours apparent au delà des tubercules antennifères, et toujours vi- sible sur le dos de l’insecte.- - - - = - = = - - ns - - - - - - -051. G. PacuvmerrA Lap. Ex. 1. & ÆAnisoscelis ruficrus Perty tab. 34. fig. 4. — Punaise à bout d’abdomen noir Stoll, tab. X. fig. 73. Pachymeria ruficrus, m. Je possède une femelle de cette espèce. Les derniers articles des antennes manquent dans cette exemplaire unique. Voici ce qui la distingue du mâle , indépendamment des parties sexuelles. Ex- trèmité du ventre rouge comme tout le dessous du corps. Guisses postérieures beaucoup plus cour- tes, ne dépassant pas le 3.° anneau de l’abdomen, moins renflées, armées en dessous d’épines à-peu- près d’égale grandeur. Tibias simples, mutiques, pareils à ceux des premières paires, un peu plus longs que les fémurs, pâles comme les tarses et légèrement velus. | cp Les mâles de cette espèce n’ont pas les jambes 133 droites, elles sont fléchies èn dedans en face.de la grosse épine tibiale, qui répond elle même à la: grosse épine femorale. Voyez la fig. de Perty loc. cit. | * Ex. 2. Pachymeria triangulum mihi. € Elle ressemble beaucoup à la Pachymeria armata Lap. avec laquelle je n’ai pas pu la confronter. D’après la description , mêmes dimensions, mêmes formes du prothorax, même distribution de couleurs en dessus et sur l’ecusson dont la couleur blanche tranche avec le reste. Voici maintenant les differences. Dessous du corps rouge de brique, avec trois bandes longitudi- nales pâles. L’intermédiaire parcourt toute la Jongueur du corps, à partir de la pointe du me- sosternum avancée sous le prosternum, jusqu'à l'anus. Les bandes latérales thoraciques s’écar- tent postérieurement, et vont se joindre au bord de l'abdomen qui est de la même couleur. Les ven- irales latérales partent de l'insertion des pattes postérieures, et suivent jusqu’à l’anus une lisne parallèle à la bande intermédiaire. Le dos de l'abdomen est noir. Les cuisses postérieures très renflées ont leur surface lisse, et elles ne m'ont présenté nulle part rien qui me parût ressem- bler à des tubercules, à moins qu’on n’entende par là une série de très petites dents qui longe le bord interieur, à partir de la moitié de Ja cuisse jusqu'à son extrémité, et contre laquelle s’appuie TATES - PR Le 134 le tibia pour former la pince que je regarde comme caractère de genre et non d'espèce. EE. Lobe intermédiaire toujours couvert par les tubercules antennifères, et non apparent lors- qu’on observe le dos de l’insecte. | F. Tubercules antennifères mutiques. SA DORE LOL RE ne ee - 52, G. CErsus Hahn. . C'est ici probablement qu’il foudra rapporter 1 la plupart des espèces dont Palissot- Beauvois a composé son G. Lysœus, et qu'il a représen- ces Ins. d'Afr, Hemipt. PL. XX, fig. 1.2. 3. et 4. Ex. Lygœus fulvicornis Fab. — Cerbus fulvi- cornis Hahn tab. 1. fig. 1. des Ind. Orient. - Je possède plusieurs mâles, la plupart du Sé- négal. Le caractère des hanches proëéminentes Y. est très prononcé. Cependant il faut se rappeller qu’elles ne sont pas saillantes par leur propre volume, mais par le renflement de la pièce mé- tathoracique sur laquelle elles sont inserées. FF. Tubercules antennifères se prolongeant extérieurement en epine. - 93. G. Mycris Leack. Ex. Ligœus cruciger Fab. — Myctis cruciger Leach zool. miscell. — Æcanthocerus crucifer. Pal. Beauv. — Hymenifera crucifera Lap. — La Punaise bigarrée Stoll. 11. XXP. fig. 175. Je crois que le nom generique du Docteur Leach a la priorité. Celui d’Æcanthocerus ( qui aurait d’ailleurs l’inconvenient de provenir d'une . “erreur, Car ce n’est pas l’antenne qui est épineuse, 135 mais la portion du lobe latéral de la tête que j’ai nommée le tubercule antennifère,) a été dejà con- sacre par M. Mac-Leay à un genre de Coleoptères Lamellicornes Scarabéides qui a été adopté et qui n'est maintenant connu que sous ce nom. Le dernier article des antennes, dans les Wyctis et dans les Cerbus, est exactement de la même forme que dans les Pachylis, les Pachymeria et les Meropachus, et certainement touts ces genres de- vraient rester dans la même famille, quand même la forme de cette pièce en serait le caractère essentiel. DD. Troisième article des antennes applati et dilaté en spatule. - 54. G. Pacuvris Encrycl. Ex. 1. Lygœus Pharaonis Fab. syst. Rhyne, pag. 208. N° 20. La femelle est figurée par Stoll, tab. III. fig. 20. Prothorax couvert d’un duvet très serré et comme velouté. Abdomen débor- dant les ailes croisées: bords latéraux relevés en dessus. Ex. 2. Lygœæus laticornis @ Fab. syst. Rhyng. 208., 20. Le mâle figuré par Stoll. pl. 23. fig. 231. m'a eté envoyé par M. Sturm sous le nom de Lygœus giganteus. Le prothorax est presque glabre, son dos n’a que quelques poils épars qui n’empêchent pas d’appercevoir les iné- galites de sa surface et les rides transversales qui la sillonnent. Abdomen deébordant les elytres, mais à bords planes. La comparaison de ces deux espèces m'a con- 136 firme dans mon opinion sur :les difficultés que présenterait, dans les Géocoryzes, une division de familles qui serait concue d’après la forme du dernier article des antennes. Le mâle du Pa- chylis laticornis a cette pièce plus petite que la fe- mélle du Pach. Pharaonts, dans le rapport de 2. à 3. Je crois que Fabricius s’est mepris sur les deux sexes de son Lyg. Pharaonis, et que c’est au mâle que conviennent les caractères qu’il a assignés à la femelle. D Ex. 3. Pachylis Hopei, Perty delect. anim. tab. 34. fig. 3. | Ex. 4. Pachylis rufitarsis, m. d' et Q long. 14. lign. larg. 5. Antennes noires, base des 3.e et 4.2 articles blanche : 3.2 article en spa- tule moins dilatce que dans touts les congéne- res; À. article proportionellement moins long que dans le N.0 2. Couleur en dessus gris noi- râtre, en dessous plus claire, et même quelquefois rougeâtre. Quelques poils courts ,. jaunes dores, clair-semes sur le dos du prothorax. Trois taches | latérales formées par un duvet serré de la même couleur, allignées sur chaque flanc et au dessus de la naissance de chaque paire de pattes. Abdomen débordant les ailes croisées, mais beaucoup plus dans les femelles que dans les mâles: bords planes, fortement denticulés dans les mâles. Cuisses pos- iérieures non renflées, dans les femelles: face in- férieure un peu en carêne et.simplement denticulée . L À 4 ‘137 près de son extrémité, Ces même parties très renflées, dans les mâles, armées en dessous de deux rangées d’epines fortes et distantes, et dont les intermediaires sont les plus longues. Les tibias postérieurs droits et mutiques dans les femelles, comprimés ét simeux dans les mâ- les, armes dans les deux sexes d’épines fortes et distantes le long de la moitie postérieure de leur arête interne, peuvent toujours loger l’au- ire moitié de la même arête entre les deux rangées des épines fémorales, Second article de touts les tarses, rouge: le troisième noir. Du Bresil. TI Ex. 5. Puchylis obscura m. & et @ long. 14. hgn. larg. 4. lign. Aussi longue mais plus eflilée que la précédente. Noire en dessus, brune rougeâtre en dessous. Antennes noires, base des 2.4 et 3.€ articles, blanche; le 4.2 manque; le 3.6 applati et dilate, non en spatule, mais en raquette ou en feuille de Cacte. Dos du prothorax tubercu- leux , tubercules clair-séemés, petits et muti- ques. Abdomen ne débordant pas les ailes su- périeures dans les deux sexes, un peu dentelé dans les mâles. Ventre du même sexe tuberculeux, à sa base. Pattes noires : les postérieures sembla- bles à celles de l'espèce précédente, dans les fe- melles. Guisses postérieures dés mâles très épaisses, _ uniformement renflées : face inférieure carënée à sa base, applatie au delà de cette carène pour ï … A À # 1338 recevoir la base du tibia entre deux rangées de trois ou quatre épines distantes, très petites et presque rudimentaires. Tibias de la même paire comprimés, sinueux et mutiques, armés seulement d’un éperon vers les deux tiers de leur côté in- terne. M. De-Cristofori m’a envoye les deux sexes comme venant de Sénégal. Je crois que c’est une méprise et qu'ils viennent de l'Amérique méri- dionale. Les Lygœus compressicornis et biclavatus Fab. sont probablement des Pachylis. BB. Hanches postérieures n’etant pas proémi- nentes, pas même dans les mâles. C. Lobe intermédiaire de la tête prolonge en lame tranchante. - 55. G. AcanruocepArA Lap. Cette lame est tantôt coupée quarrément, tantôt obliquement, et elle est alors pointue comme la lame d’un sabre, c’est ce qui lui donne une ressemblance éloignée avec une espèce d’épine aigue. | | Ex. Lygœus femoratus Fab. sy st. Rhyng. 209. 205. N.0 10. Wolf. Cim. 5. pag. 195. N° 189. fig. 189: d de Bombay, pate par M. Dupont. Wolf à fort bien décrit la partie antérieure. de la tête; Caput ... inter antennas compresso- acuminatum. Le Coreus acridioides du même auteur N.° 186. ne me paraît pas de ce genre, sa tête est récllement très-épineuse et les tibias 139 n'ont pas de dilatation laterale. Le dernier ca- ractère ne manque cependant à aucune des quatre espèces d’Acanthocephales que j’ai sous les yeux. Cette dilatation ne diffère pas dans les deux sexes de la même espèce. Les mâles se distinguent assèz, indépendamment des parties génitales, par leur cuisses beaucoup plus fortes et plus renflées, par les épines fémorales plus longues.et plus aigues, et enfin par le bord interieur de la dilatation übiale épineux ou au moins dentelé, tandis qu'il est lisse et mutique dans l’autre sexe. Com- bien il serait à désirer que les observateurs des régions equinoxiales nous apprissent le parti que tout ce groupe de Corëéites sait tirer de ses cuisses renflées et de ses jambes applaties. CG. Lobe intermédiaire de la tête n’étant pas prolonge en lame tranchante. - - - - - - - - - = - - - - - - - - 56, G. Paysomerus mn. L'espèce Brésilienne d’après laquelle j’ai insti- tue ce genre, ne doit pas être rare, car je l’ai reeue de plusieurs côtés, mais presque toujours en mauvais état, Envain ai-je compulsé les plan- ches de Stoll, Wolf, Palissot-Beauvois, Hahn, Perty, je ne l'y ai pas trouvée, Les descriptions de Fabricius se taisent sur la plupart des cara- cières qui me servent à signaler les genres, et il y aurait de la témérité à nommer d’après lui une espèce qu'on ne connaitrait pas d’ail- leurs par tradition. J'ai donc cru qu’il valait 4 440 mieux ne tenir aucun compte d'une synonimie incertaine et en abandonner le soin aux Ento- mologistes qui sont placés plus heureusement que moi, et qui peuvent retrouver des etiquettes dont l’autorite suppléera au silence des descripuons. ; Antennes de quatre articles vrais: un À. au- xiliaire à la base, un second très petit entre le 3.e et le 4.€ Premier grand article plus long que les autres: les trois suivants à-peu-près égaux ; longueur totale égale à celle du corps. Premier article en prisme triangulaire ; le second cylin- drique , avec deux sillons le long du bord pos- terieur; le 3.° applati et un peu elarei, deux sillons sur chacune de ses faces; le 4.2 comme dans les genres précédents. Tubercules antennifères épais, courts, cadhant en dessus la 2.e pièce des lobes latéraux, mais laissant à découvert le lobe intermédiaire: Celui ci à dos arrondi, et n’etant prolongé, ni en éepine, ni en lame tranchante. | Rostre court dépassant à peine l'insertion des pattes antérieures, de quatre articles dont le premier notablement plus épais que le suivant. Mésosternum un peu bombe, s’avancant en pointe sous le prosternum et entre les deux han- ches de la première paire des pattes. Pattes postérienres ne s’écartant pas, à letr naissance, de la ligne d’insertion des deux au tres paires, et n'étant pas poussées en dehors 141 par un renflement quelconque du métathorax. Cuisses épaisses, renflées, garnies en dessous d’épines à double rang, et silonnées dans toute leur longueur entre ces deux rangs d'épines. Tibias applatis, dilatés et sinueux. T'arses de trois articles: le premier plus long que les deux autres pris ensemble ; le second le plus court. Des pelottes membraneuses très de- veloppeées. | L'ensemble de ces caractères empêchera de confondre les Physomères avec les autres Coreites à cuisses postérieures renflées. Le mâle, dans la seule espèce que je connaisse, ne diffère des femelles que par des cuisses plus courtes, plus renflées, armées en dessous d’épines plus fortes, et par le contour inférieur du tibia, qui est plus sinueux et arme d'une petite dent. Ex. Physomerus lineatocollis. m. long. 14. lign. larg. 4. lign. Testace; deux bandes longitudina- les. sur le dos du prothorax, base du quatrième article des antennes, extrèmité des tibias posté- rieurs et tarses, blancs. Bords latéraux du pro- thorax dentelés; angles postérieurs aigus, mais non épineux. Dos du même, écusson et partie coriacée des ailes supérieures, couverts de points enfoncés noirâtres; partie membraneuse des mé- mes ailes, obscure. Ecusson plane, triangulaire : pointe aigue. Pattes antérieures mutiques. Cuis- ses intermédiaires garnies en dessous d’une sim- 142 ple rangée d’épines. Dilatation tibials postérieurs se retrécissant brusquement vers les deux tiers de sa longueur, précisément au point même où il y a changement de couleur. | J'ai observe, dans quelques mâles , de ta- ches noires sur la poitrine, et deux bandes longitudinales blanches sur le ventre. Du Bresil. AAA. Cuisses postérieures semble à celles des deux autres paires, et n’etant pas renflées. B. Abdomen couvert entièrement par les ailes supérieures croisées. é C. Tibias de la troisième paire applatis: leurs bords minces et dilatés. - 57. G. PLAXISCELIS IE Le lobe intermédiaire s’avance en lame tran- chante, et se relève même perpendiculairement de manière à ressembler à une épine aigue, mieux encore que dans le G. Æcanthocephala; la tête n’en est pas moins celle d’un Corcite. Les tu- bercules antennifères arrondis et mutiques, se prolongent horizontalement en recouvrement des lobes latéraux, et parallèlement au lobe interme- diaire dont ils se détachent près de leur racine, ensorte que le bord antérieur de la tête, vu en dessus, parait trilobé. Ocelles situes entre les yeux a réseau. Antennes de quatre articles, sans compter les auxiliaires, savoir un premier basilaire et un _second entre les 3.2 et le 4. grands articles. Le premier de ceux-ci beaucoup plus épais que touts 143 les autres; 2.1 et 3.e d'ésale longueur, plus minces; 4. beaucoup plus long que les autres, mais pas plus épais que le précédent, finis- sant en pointe mousse, et tel que sa coupe lon- gitudinale ressemblerait à une ellipse allongee. Corps ovalaire. Prothorax mutique: écusson plane. Pattes inégales: les postérieures beaucoup plus Jongues ; cuisses simples, non renflées; tibias des deux premières paires à trois faces et à trois arêtes ; tibias postérieurs applatis, n'ayant que deux faces et deux arêtes, celles-ci très minces et un peu dilatées. Ex. Plaxiscelis fusca m. long. 8. lig. larg. 2. lig. Antennes et pattes, noires. Hanches et base des cuisses, testacées. Tête, dos du prothorax, écusson, partie coriacce des ailes supérieures, gris foncé. Une ligne étroite qui part du bord antérieur de la tête et va jusqu’à la pointe de l’ecusson , blanche. Bords latéraux du prothorax, des’ ailes supérieures et de l’écusson, de la même couleur. Dos du prothorax et écusson fortement ponctués: cavites plus foncées que la surface plane environnante. Dessous du corps, dans les indivi- dus fraix, couvert d’un duvet soyeux, serre et couche, blanc de neige, avec une série de taches noires formées d’un autre duvet de la même cou- leur. Cette série suit le contour du ventre et de la poitrine. Dans les individus qui ont souffert, le duvet a disparu , et on voit, à sa place, le dessous » 144 du corps en entier, d'un blanc sale, couvert de points enfoncés, noirs, plus gros sous la poitrine, plus nombreux et plus évalement distribuëes sous le ventre. | j EM CC. Tibias de la 3.€ paire semblables à ceux des deux premières, n’etant aucunement applatis, mais extérieurement canaliculés, et ayant en con- séquence trois faces et trois arêtes. D. Troisième article des antennes de la même forme que le second. Fémurs mutiques. - - - - nn = = — - -58. G. Nvrrum mn. Ce genre très voisin du precedent, en diffère, indépendamment des cuisses postérieures, par le lobe intermédiaire un peu plus ‘avance au delà des latéraux, mais n’étant, ni comprimé en lame tranchante, ni prolongé en épine ‘aigue, et par ses ocelles plus rapprochés et situés derrière les yeux a réseau. Ceux-ci sont aussi un peu plus éloignés de la base de la tete, et plus saillants des deux côtés. Le ventre est un peu plus bombe, et les pattes sont un peu plus écartees. à leur naissance. Ex. Nyttum limbatum m. Vong. 8. lign. larg. 2 1/3 lig. Rouge de brique: bords latéraux du prothorax et des ailes supérieures, base et abdomen, blancs; pattes, de la couleur du corps. Antennes noires: le 1." article rouge; le 4.° manque. Cinq taches noires sur chaque flanc du thorax, dont ” . da L EL deux appartiennent au prothorax, deux au me- | 445 sothorax, et une au métathorax. Deux autres taches pareilles sur chaque anneau ventral, en exceptant le 4.7 qui est très court et immacule. Ces taches sont au milieu du ventre sous le 24 et 3.e an- neaux, plus près des bords sous les trois autres. Du Brésil, envoyée par M. Buquet. L'Oriterus destructor Hahn. pl. 1. fig. 2. res- semblerait à une Nyttum, mais si les dessins B. et C. de. la tête sont exacts, c'est un Aniso- _scélite. Plusieurs figures de Stoll, ( Voyez pl. I. fig. 4 pl XI. fig. 75 et 82. etc.) pourraient convenir à des espèces de ce genre, mais comme le texte ne dit rien de la forme de la tête, elles pour- raient être également des Anisoscélites, par exem- ple des Leptoscélis, des Hypsélonotes, etc. DD. Troisième article des antennes Phi et spatuliforme. Cuisses épineuses. - - - - - - - RE CPU Ghonues AE rad Chabat Lap. Ex. Chariesterus gracilis Lap. loc. cit. pag. 4. | Dans le mâle, les tubercules antennifères sont coupes obliquement, et leur angle externe se prolonge en épine. La femelle m’est inconnue. BB. Abdomen n'étant pas recouvert latérale- ment par les ailes supérieures croisées. C. Lobe intermédiaire comprimé en lame tran- chante, et dépassant notablement les tubercules antennifères. - - - - - - 60. G. VerLusiA milui. Le lobe intermédiaire vu en dessus ressemble 10 4 146. \ | PO à une épine horizontale et aigue, mais Vu en dessous ou de côté, cette fausse . épine n'est plus que le dos de la lame tranchante dont le fil se dirige obliquement de haut en bas et d'avaut en arrière. Les tubercules antennifères sont mutiques , mais COUpES obliquement, leur angle intérieur est plus avance que l'extérieur. Les antennes ne paraissent avoir qu ’un ‘seul au- xihiaire, le premier.ou basilaire qui est même peu apparent. Des pu grands articles, le pre- mier est épais, arqué, à trois faces et en consé- quence à trois arêtes dont deux supérieures ét uue inférieure : celle-ci se termine en épine très fine, dans quelques mâles. Le second plus mince est applati et à deux faces dont le milieu est. rélevé, dans toute sa longueur, et parait sépare par deux sillons des deux arêtes marginales. Le troisième est tantôt semblable au 2.4, tantôt cy- lindrique. Le quatrième beaucoup plus épais et plus court que les deux précédents, est ovalaire, mais c’est encore un ovale allongé qui finit en une espèce de pointe. Le corps est très applati. Les parties extérieures des organes génitaux sont dans le même plan horizontal que les anneaux stigmatiféres, au moins dans les femelles. Dans les deux sexes, l'abdomen qui déborde beaucoup les ailes croisées, s’eélève très peu au dessus d'elles. L'Europe méridionale possède deux espèces voi-. sines de ce genre, qu'on a pu confondre et qu'il est bon de distinguer. 147 Ex. 1. Verlusia quadrata m. Troisième ar- ticle des antennes cylindrique. Abdomen en _rhombe ou en quarre, dernier anneau dorsal echancre. d Coreus quadratus Fab. syst. More. 109. 35. — Wolf. tab. VIT. fig. 67. à. — Hahn tab. LXE Jig- 187:— Une petite épine à l’extrèmité de l'arête inférieure du 1.7 article des antennes. © Coreus rhombeus, Fab. loc. cit. 199. 34 — Cor. quadratus Wolf tab. VII. fig. 67. 6. Stoll Pun. pl. tab. V. fig. 36.—Anus à six dents apparen- tes en dessus. Quoique les angles extérieurs du rhombe abdominal soient moins aigus que dans le mâle, ils sont cependant beaucoup plus prononcés que davs l espèce : suivante. Les six dents de l'anus ne sont apparentes en dessus, que parceque l’'échan- crure du dernier segment dorsal laisse apercevoir les deux pièces intermédiaires et terminales de l’appareil exterieur génital. | Ex. 2. Verlusia rotundiventris m. Troisième article des antennes semblable au 2.4, comme lui sillonné et applati. Abdomen en ovale arrondi. Dernier anneau dorsal entier, et seulement tron- qué au bord postérieur. & Point d’épines au dessous du 1.r article des antennes , à fextrémité de son arûte infe- rieure. Q@ Anus à cinq dents apparentes en dessus. Le dernier segment dorsal cache les deux dents L 448 intermédiaires qui sont neanmoins visibles en dessous. En dessus, on en voit une seule, large et tronquée. ab | Je possedais depuis longtemps un mâle trouvé dans les environs de Gênes. M. le Prof. Gene m'a fait connaître la femelle prise en Sar- daigne. CC. ‘ZLobe intermédiaire n’etant point com- prime en lame tranchante, et ne dépassant pas visiblement les tubercules antennifères. D. Abdomen parfaitement plane en dessus ; les côtés débordant les ailes croisées; mais ne s’élevant jamais au dessus d’elles..- - - - - - - 2 smile serie -,- - 61. G. CoryzoPLATUS m. Tête plane et quarrée. Lobe intermédiaire aussi large que les tubercules antennifères, se séparant d’eux et du front par uue impression en demi, cercle dont la concavité est extérieure, arme entre les tubercules de deux épines aigues, et garni dans toute sa longueur d’une série de plus petites épines courtes et obtuses. Tubercules antennifères dans le même plan que le front et le vertex, extrèmité arrondie. Yeux à réseau petits, ronds, parfaitement latéraux et distants. entr'eux de toute la largeur‘de la tête, situées assès près du bord postérieur. Ocelles encore plus rapprochés de ce bord et pas plus distants l’un de l’autre que des yeux à réseau. Rostre court, dépassant à peine l'insertion des pattes antérieures, 149 de quatre articles : les deux premiers pris ensemble plus courts que la tête ; le 4.e.est le plus lons. Le mesosternum s’avance au dessous du prosternum , entre les pattes antérieures, et est antérieurement échancre pour recevoir l’extrèmité du rostre. An- tennes de quatre articles: les trois premiers dimi- nuant progressivement en épaisseur et en longueur; le 4.° plus long que le 3.°, en ovale allonge. Dos du prothorax plane et en trapèze; bord antérieur échancré pour embrasser le bord postérienr de Ja tête ; angles postérieurs mutiques ét non proe- minents; une ligne élevée transversale un peu en avant de la base: celle-ci ayant trois échan- crures dont l'intermédiaire est la plus large et embrasse l’écusson. Ecusson plane, en triangle équilatéral dont le sommet postérieur atteint tout au plus le second segment de l'abdomen. Abdomen plane, débordant latéralement et en arrière les aïles croisées; côtés arrondis. Pattes grèles, mais de longueur médiocre. Hanches non proéminentes; cuisses et tibias droits, mutiques et sans renflement. Touts les tibias extérieure- ment canalicules. Tarses de trois articles, le pre- mier plus long que les deux autres pris ensemble; le 2.4 court; le 3.e un peu renflé en déhors, muni mms de deux crochets et de deux pelottes membra- Deuses. Ex. Coryzoplatus pallens m.@ long. 9. lign. larg. ( base du prothorax } 2. Lgn.( milieu de l'abdomen) Fr db MTL 450 | " À. lignes. Jaune pâle qui a pu être verd clair dans l’insecte vivant. Partie membrancuse des ailes supérieures, hyaline. Dos du prothorax, partie coriacée des ailes supérieures et écusson, fortement ponctués; bords latéraux du premier finement crénelés. Bords découverts de l’abdomen d'une teinte plus foncée, qui a pu être rougeâtre sur le vivant , avec quelques taches vertes. Pattes pâles. Du Bresil, envoyée par M. Buquet. DD. Abdomen concave en dessus, ses bords se relevant obliquement pour embrasser les ailes supérieures croisées pendant le repos. E. Dernier article des antennes n’étant jamais plus épais, et étant même souvent plus mince que l'avant dernier. F.. Seconde pièce des lobes latéraux n’émettant pas d’épine au dessous des tubercules antennifères. Prothorax de forme ordinaire. - - = = = - - - - -------- -- - 62. G. Coreocons Hahn. G. Spartocera Lap.?. Ex. Coreocoris cinnamomeus Han. tab. XXX VII. fig. 124. Dans d’autres espèces du même genre, les an- L2 tennes sont souvent velues. Le tioisième article est souvent sillonne. Je possède des femelles dans lesquelles le 4.° article n’est pas même ovalaire, aussi épais que le troisième à sa base, il s’ s’amincit insensiblement, et son extrémité est en pointe aigue. Faudra-t-il pour cela les metire dans les Aniso= scelites ? : 451 FF. Lobes latéraux armes d'une petite épine horizontale, au dessous des tubercules antennifères. Prothorax en croissant. - 63. G. Menenorus Lap. Ex. Menenotus lunatus Lap. loc. cit. pag. 42. EE. Dernier article des antennes toujours plus épais que l’avant deruier. F. Tubercules antennifères coupés oblique- ment, et émettant à leur angle interne une épine convergente, qui dépasse notablement le lobe intermédiaire. - => = - - 64, G. SYROMASTES Lap. Ex. Coreus marginatus Fab. syst. Rhyng. 192. 6. FF. Tubercules antennifèéres profondement échancrés : angle externe prolongé en épine. - - =------ = - - - - - 65. G. Coreus Fub. Ex. Coreus Scapha, spiniger Fab. etc. etc. Souvent le lobe intermédiaire émet une troi- sième épine dirigée en avant, ensorte que le bord antérieur de la tête, ressemble à une espèce de tri- dent. Ce caractère commun à la plupart des espèces Européennes , manque dans plusieurs exotiques. N'ayant pas pu conserver le nom de Coreus au genre qui porte ce nom dans la methode de M. de Laporte, parceque dans la mienne il n’est plus de cette famille, et ayant subdivisé le G. Syromastes du même Auteur, j'ai jugé convenable de maintenir le nom le plus connu et de plus vieille date à la coupe la plns nom- breuse en espèces. | 3." famille des Géocoryzes, PHYMATITES. En n'envisageant dans les Phymatites que les pattes ravisseuses et le rostre triarticule , on serait dispose à les placer plus près des Réduvites, et. à penser qu'ils auraient dû les suivre ou les pre- céder. Je me suis déjà expliqué sur ces pattes ravisseuses, et je ne reviendrai pas sur ce que j'en ai dit. D'ailleurs, sous ce rapport même, les Phymatites se rapprochent bien plus des Nau- cores et des Galgules que des Reduvites. Quant au rostre, celui des Phymatites n’a. que trois articles apparents, et je crois qu’il n’en a pas davantage. On compte le même nombre d'articles dans les Aradites. Faudra-t-il pour-cela Îles associer aux Réduvites? Lorsque l'articulation du 1.r et du 2.4 article est droite et transversale, rien ne s'oppose à ce que le 2.4 article se remue en avant indépendamment du premier, et c’est ce qui a lieu dans les Phymatites chèz lesquels le mouvement du premier article doit être un peu gêné par la sin- gulière conformation de la tête. Les tarses ne sont ils pas aussi sur le même type que ceux des Reduvites, en ce que le dernier article est toujours le plus long? Je crois qu'il vaudrait mieux dire qu'ils sont sur un type: particulier, qui leur est commun avec les Æradites, les 453 Tingidites et les Cimicites, en ce qu’il n’y a que deux articles aux tarses, dont le À." est très petit, et souvent imperceptible à l'œil nud, M. Dufour a constaté le fait dans les quatre pattes postérieures de la Phymata erassipes. Je V'ai successivement vérifié, non seulement sur les pattes antérieures de cette espèce Européenne, mais même encore sur les six pattes de quatre autres espèces exo- tiques, qui seraient des Discomeres pour M. de Laporte, et sur un Macrocephale du même Auteur. Si l'existence du tarse aux pattes antérieures, dans le G. Phymata, a échappe à la sagacité d’un obser- vateur aussi clairvoyant que M. Dufour, c'est qu'il n’a pas imaginé qu'il fallut le chercher le long de la face interne du tibia et assèz loin de son extrèmité. Ce tibia qui est la 4.° et non la 3.° pièce de la patte, car il est précédée par les analo- gues de la hanche, du trochanter et du fémur, est, comme le dit très bien M. Dufour, en forme d’ergot long et arque. Mais sa face interne présente un sillon longitudinal, qui commence à-peu-près à la moitié du tibia, et s'arrête à une certaine distance de son extrémité. Le tarse commence à l'extrèmité inférieure de cette rainure. Il s’y retire pendant le repos, et s’y loge en entier en se redres- sant en dessus. Maloré sa teénuité, il est composé des mêmes parties que les autres tarses, savoir de deux articles , et de deux crochets. Je possède un bon exemplaire de la Phymata erosa, dans laquelle 154 | toutes ces parties sont en évidence. Les Phyma. ütes ne se rapprochent-elles pas encore de la plupart des Réduvites par l'absence des membra- nes tarsales? Mais elles sont également dépour- vues des ventouses tibiales qui n’éxistent que dans cette dernière famille. On remarque à leur place des touffes de poils qui peuvent remplir l'office de brosse. L’extrèmité tarsienne du tibia est toujours un peu dilatée; sa face interne qui porte la brosse est coupée obliquement, mais elle n’est pas renflée en forme de talon, comme dans Ja plupart des Réduvites qui n’ont pas des ventouses. On voit donc clairement que ces deux familles n'ont entr’elles que des rapports très secondaires, et qu’elles ne se succèdent pas, sans interruption, dans l'ordre naturel. Cette vérité sera mise hors de doute par la description des parties extérieures. La com- paraison de ces parties, démontrera les rapports naturels des Phymatites avec les deux familles suivantes, et confirmera les resultats que M. Dufour avait tire de ses observations anatomiques. Point de col. L’occiput, le vertex et le front forment un tout continu, distinct des lobes an- téricurs par une impression sinueuse qui est apparente au dessns des yeux, rentrante au mi- lieu, et avancée sur les côtés. Première pièce des lobes latéraux très forte, très épaissé, cachant toujours en dessus la 2.e pièce des mêmes lobes, et souvent le lobe intermédiaire. Tubercules anten- 155 nifères aussi épais que la première pièce du lobe dont ils ne sont eux mêmes que la partie terminale, et dépassant toujours le lobe intermédiaire. Se- conde pièce des mêmes lobes n'étant visible que de côte, et occupant les parois latérales de la tête au delà des yeux. Lobe intermédiaire très étroit, et se dirigeant perpendiculairement en dessous, dès la naissance des tubercules antennifères. Sur- face inférieure de la tête s’ouvrant dans toute sa longueur en un large canal qui reçoit, pendant le repos, le premier article du rostre. Parois de ce canal perpendiculaires, et se confondant avec les parois latérales de la tête dont elles ne sont separces que par une petite impression longitu- dinale. Yeux à réseau latéraux, et assèz distants de la base. Antennes insérées au dessous des tu- bercules antennifères. | Par la forme des lobes latéraux et des tuber- cules antennifères, les Phymatites se rapprochent des Coreites qui les précédent, mais par celle de Ja face inférieure de la tête, et par l’existence, dans toute sa longueur, d’un canal propre à re- cevoir le rostre en repos, elles s’en éloignent et se rapprochent des Aradites qui les suivent. En les interposant entre ces deux familles, je me suis flatté d’avoir suivi rigoureusement l’ordre naturel. À. Tubercules antennifères prolongés en avant, au delà du premier article des antennes. Seconde pièce des lobes latéraux ne dépassant pas le lobe in- 156 termédiaire. Celui-ci caché en dessus par la jonction des deux premières pièces des lobes latéraux, visible de côté à partir de la naissance des an- tennes jusqu’à celle du labre. Parois latérales de la tête, ou bords extérieurs des lobes latéraux, profon- dement sillonnés. Le sillon propre à recevoir les an- tennes pendant le repos, passe au dessus des yeux, et se continue en un sillon semblable, sous les bords latéraux du prothorax. Ocelles placés derrière les yeux, sur le bord supérieur du sillon latéral. Parois du canal rostral plus larges que les parois latérales de la tête. Antennes de quatre articles : le premier plus épais que les suivants, mais très court, caché en dessus par le tubercule antennifère; les trois autres pouvant se loger dans le sillon continu de la tête et du corcelet; les 2.4 et 3.e plus minces et à-peu-près egaux; le 4.e plus gros que les au- tres, en ovale allonge, longueur variable selon les espèces, plus long dans les mâles que dans les femelles, égalant rarement le trois autres pris ensemble. Un tarse de deux articles et muni de deux crochets à toutes les pattes antérieures. Ecusson triangulaire, de la grandeur et de la forme ordinaire. - - - - 66. G. Puvymara Lair. G. Discomerus Lap.— G. Syrtis Fab. Ex. Syrtis crassipes, erosa, Fab. etc. AA. Tubercules antennifères n’étant pas pro- Jonges au delà du premier article des antennes. Seconde pièce des lobes latéraux dépassant notable- 457 ment le lobe intermédiaire. Celui-ci visible en des- sus , entre les premières pièces des lobes latéraux , mais caché au delà de la naissance des antennes, par les prolongements des secondes pièces des mé- mes Jobes. Parois latérales du canal rostral assèz étroites. Ocelles rapprochés, placés sur le plan supérieur de la téte, à égale distance des yeux et du bord postérieur. Antennes de quatre articles, pas plus longues que la tête : 4." article très épais, saillant au delà du tubercule antennifère et presqu'entièrement découvert, coupé oblique- ment de bas en haut: 2.4 et 3.e courts et glo- buleux ; 4. plus long que les deux précédents pris ensemble, en-ovale renflé, extrèmite obtuse. Point de tarse apparent aux pattes antérieures. Ecusson presqu'aussi long que l'abdomen, et le recouvrant presqu'en enlier. - - - - - - - - - - ------ -- 67. G. Macroceruazus Lap. Ex. Syrtis manicata. Fab. syst. Rhyng. 123. 7. elc. 4% famille des Géocorizes, ARADITES. Quoique la tête des insectes de cette famille pa- -raisse au premier aspect très eloignée de celles des P hy matites, elle n’en diffère réellement que par les deux caractères suivants qui suflisent néanmoins pour justifier la séparation des deux familles. 158 4.0 Dans nos Aradites, le lobe intermédiaire, toujours assèz large et apparent, se détache des lobes latéraux, dès la naissance des antennes, se prolonge en avant et les dépasse; il dépasse même le premier article des antennes; son ex- trèémité arrondie, donne à la tête, d’ailleurs ap- platie et dilatée entre les yeux, la forme d'un trèfle de jeu de cartes. 2.9 Le canal rostral n’occupe pas toute la surface inferieure de la tête qui est au moins à sa base large et applatie, et ses parois verticales sont perpendi- culaires à cette surface qui est plane et horizontale. Cette famille a un facies qui lui est propre. Nulle part l’applatissement est plus remarquable. Il décèle des habitudes qui sont d’ailleurs con- firmées par l'observation. On voit que la nature a destiné ces animaux à glisser entre deux sur- faces paralleles, et superposées l’une à l’autre. En effet, on sait qu'ils sont sub-corticaux. Mais il ne s'ensuit pas pour cela qu'ils ne vivent que de substances végétales. Je crois avoir vu le contraire, et je pense d'ailleurs que leur rostre percerait difficilement le tissu ligneux ou cortical qu'il aurait à traverser pour arriver au liquide alimen- taire. Cependant s'ils sont carnassiers, ils sont dé- pourvus d'armes offensives. Leurs pattes ne parais- sent bonnes qu’à la marche; les fémurs et les tibias ne sont ni renfles, n1 dilatés; ils sont mutiques, et ils ne font pas de pince. On ne voit ni brosse, / - 159 ni ventouse; on ne voit pas même de membrane sous les crochets des tarses qui n'ont que deux articles. Néanmoins ces difficultés ne m'en impo- seraient pas. Il doit suflire à l’Æradite de pénétrer dans la retraite obscure et reculee où s’est refugie l'animal faible et à peau membraneuse qui a cru y trouver sa sûrete. Il en fera sa proie dès qu'il l'aura atteint, et il pourra s’en nourrir dès qu’il aura pur se glisser sur son dos. Les Aradites sont peu nombreux en genres et en espèces. A. Rostre plus long que la tête. - - - - - - 2 - - - 68. G. Arapus Fub. G. Aradus et Piestosoma Lap. Ex. 1. Zradus betulæ Fab. syst Rhyng. no. n. — 2. Aradus depressus Fab. syst. Rhyng. 19.10. Touts les /rades ont cinq articles aux antennes. Le premier court et épais n’atteint jamais l’extre- mite du lobe intermédiaire. Le second, toujours le plus long, varie beaucoup. Dans les uns, il est mince et aussi long que touts les autres pris ensem- ble; dans d’autres espèces, il est aussi épais et à peine un peu plus long que le suivant. Les 3.c et 4.e sont ordinairement de la même longueur et de la même épaisseur: le 4." est toujours coupé en ligne droite. Le dernier finit en pointe, très court, très petit et pour ainsi dire ayorté, il varie cn largeur. Tantôt il est aussi large à sa base que le 4.e, et se confond avec lui. On peut croire, dans ce 160 cas, que l'antenne n’a que quatre articles, et on a le G. radus de M. de Laporte. Tantôt il est beaucoup plus étroit, même à sa base, il peut alors paraître comme embrassé par le quatrième et on a le G. Piestosoma du même Auteur. Je possède plusieurs espèces intermédiaires. AA. Rostre n'étant pas plus long que la tête. Il est même plus court, quand il n’atteint pas le prosternum, car il ne commence jamais qu’à une distance assèz notable de l'extrémité : ante- rieure de la tête. B. Premier article des antennes ne dépassant pas l'extrémité de la tête. Lobe intermédiaire arrondi. Angles extérieurs des tubercules antennifères aigus, mais non épineux.- - - - 69. G. Aneurus Curtis. Ex. Aradus lœævis Fab. syst. Rhyng 119. 12. — Aradus avenius Dufour loc. cit. pl. DEF. Jig. 36-43. BB. Premier article des antennes épais, arqué; et dépassant l’extrèmité de la tête. Lobe inter- médiaire tronqué, échancré, ou bifide. Angles extérieurs des tubercules antennifères prolonges en épines divergentes. - - 70. G. Dysonius Enc. 4. Corcelet en croissant.—Ex. Æ{radus lunatus Fab. syst. Rhyng. 117. 2. 2. Corcelet de forme tel — Ex. Pra- chyrhincus orientalis Lap. Je possède deux autres espèces d'Amérique de la même division. Le nom de Brachyrhincus étant, pour ainsi dire, 161 consacré aux Curculionites, j'ai préferé celui de Dysodius, quoiqu'il n'ait été proposé que pour les espèces de la première division. 5." famille des Géocoryses , TinGiDiTEs. - La tête des Tingidites se rapproche de celle des Phymatites par sa surface inférieure par- courue de même par un canal rostral qui se pro- longe de plus sous le thorax jusqu’à la naissance des pattes postérieures, et par les parois de ce canal ‘qui se confondent avec les bords latéraux de la tête. Mais elle en diffère par le raccourcissement extrème de toute sa partie antérieure qui paraît comme tronquée très près des yeux à réseau. Les lobes latéraux sont très courts, et paraissent se reduire au tubercule antennifére qui recouvre entièrement la seconde pièce du lobe, en se prolongeant obliquement du côté extérieur. Le trou antennaire paraît répondre au côté interne du tubercule, ensorte que lorsque celui-ci est peu marqué et lorsque le lobe intermédiaire n’est pas proéminent, les antennes paraissent naîire au milieu du bord antérieur de la tête. Le lobe intermédiaire est le plus souvent moins avancé que les tubercules antennifères, et alors sa dire- ction est presque perpendiculaire : tantôt il se réléve un peu avant de se réunir aux parois du 2 41 er 162 canal rostral; tantôt il est armé d' épines dirigées en avant. Il faut bien se garder de les confondre avec d’autres épines qui partent du front dans la même direction, qui s’avancent entre Îles tubercules antennifères et quelquefois au-delà de la naissance des antennes. Quelquefois cepen- dant, mais très rarement, le lobe intermédiaire est lui même plus long que les latéraux, et alors le devant de la tête parait triangulaire et acumine. Les yeux à réseau sont assèz saillants, mais je n'ai jamais appercu de traces d’ocelles. Les pattes, le plus souvent de grandeur ordinaire, ne parais- sent propres qu’à la marche. Dans une seule espèce qui se distingue d’ailleurs par d’autres caractères, et peut-être par d’autres mœurs, elles sont grêles, allongées et éminemment coureuses. Elles n’ont ni ventouses, ni brosses aux tibias, ni membranes sous les crochets des tarses. On a dit que les Tingidites ont trois articles aux tarses. Ceci peut- être vrai de quelques espèces, mais le fait n’est pas général. Je me suis assuré qu'il n’y en a que deux dans la 7ingis crassicornis Fallen et que le premier n’est pas même apparent à l’œil nud. J'en dirai autant de la Zingis melanocephala etc. Les dégats que des Zingidites causent dans nos jardins fruitiers, ne nous ont que trop appris que plusieurs espèces de cette famille se nour- rissent de substances végetales. Je ne sais si les exemples connus suffisent pour nous autoriser à 163 conclure du particulier au général. Sans attacher en conséquence trop d'importance à des différen- ces d’habitudes, qui pourraient souffrir quelques exceptions, la forme de la tête combinée avec celle du prothorax, suffiront toujours pour isoler la famille des Zingidites. Le dos du prothorax s'étend au dessus de l’écus- son et du métathorax. 1 La partie qui nous a fourni les caractères es- sentiels de la famille, nous fournira aussi ceux de ses premières divisions génériques. Les ailes supérieures sont, rigoureusement parlant, #omo- gènes, et donnent encore un démenti aux épithètes d'hemiptères ou d’heteroptères qu’on a appliquées à nos Tingidites. Mais dans quelques unes, la portion dite membraneuse, celle qui pendant le repos de l’animal est souvent croisée dessus- dessous avec la portion analogue de l'aile de l’autre côté, est séparée de la portion dite coriacée, par une côte clevée qui part de la base de l’aile, suit le contour de l’écusson et décrit au delà de son extrèmite une ligne courbe dont la concavite est tournée vers le bout de l'aile, et alors on dit que l'aile est hétérogène. Dans quelques autres, cette côte élévee a un’autre contour et est obli- térée de manière, que les parties dites coriacées et membraneuses, se confondent ensemble, et alors on a dit que l'aile est homogène. Ges dif- férences m’on paru trop légères pour me donner 4164 de bons caractères. C’est du prothorax, des añ- iennes et du canal rostral, que j'ai tiré ceux des huit coupes génériques qui comprennent toutes les Zingidiles que j'ai eu sous les Jéêss A. Dos du prothorax ampullace. B. Antennes pubescentes, ou velues. CG. Antennes plus longues que le corps; troi- sième article très mince. Pattes grêles. - - - - ns Les 74. GrGaArrtrustCHn re. Ex. Tingis spinifrons Fallen Cim. Svec: 38.9. — Germar ins. fase. 15. tab. 18. als Les tubercules antennifères sont très courts; +: 58 et le lobe intermédiaire descend en ligne per- pendiculaire jusqu’au point où il se confond avec les parois du canal rostral. Le front seul est arme de plusieurs eépines longues et aigues. Je ne’saurais donc comprendre ce qu’'entend M. le D. Curtis par ces mots head bidentate, the clypeus emar- ginale. Le rostre en repos va jusqu’à la naissance des pattes postérieures: le canal rostral commence à s’elargir dès le mésosternum, et il occupe tout le métasternum. Les tarses ne paraïssent avoir qu'un seul article armé de deux crochets ‘dé- pourvus de pelottes membraneuses, mais il yen a un autre à la base, très petit et imperceptible à la vue simple. ù La Tingis dilatata Guérin Mag. de Zool. N° 8 est probablement un Galeatus, ou le type d un genre distinct. # M 165 CC. Antennes n'étant pas plus longues, et étant même quelquefois plus courtes que le corps. D. Antennes très velues, épaisses et plus courtes que le corps: troisième article cylindrique, plus épais que le quatrième ; celui-ci plus court et finissant en pointe. - 72. G. Dveriowora Curtis. Ex. Tingis erassicornis, Fall. Cim. Svec. 28. 8. — Dyctionota erassicornis, Curt. Brit. Ent. 144. — Lap. Hémipt. pag. 50. Le prothorax n’a plus qu’un petit renflement ampullacé au milieu du bord antérieur, mais ses bords latéraux sont très-dilatés. Le front a deux épines dirigées en avant. Les tubercules anten- nifères plus écartés que dans les deux genres précédents, ont leurs angles extérieurs aigus, prolonges en épines divergentes, ensorte que la tête parait quadri-epiueuse. Le lobe intermédiaire _ commence au dessous des épines frontales, se dirige obliquement en avant, et à sa jonction avec les parois du canal rostral, il dépasse les tubercules antenniféres. Rostre ét canal rostral comme dans le genre precedent: parois de ce dernier proportionellement élevées. M. le Docteur Curtis à vu trois articles aux tarses, et il en a donné une figure détaillée ! DD. Antennes simplement pubescentes, à- peu-près de Ja longueur du corps. Troisième article très mince et plus long que les autres .. 166 ensemble : le dernier court, en bouton ovalaire. = = = - 73. G. DEREPHYSIA m. On peut subdiviser ce genre d’après les cellules alaires. | | 1. Cellules du disque alaire égales en gran- deur et semblables aux cellules marginales. Ex. Derephysia foliacea m.— Ti Engis ut à Fullen monog. Cim. Svec. 39. 10. 2. Cellules marginales, disposées en deux series, deux fois plus grandes que celles du disque alaire. . Ex. Derophysia reticulata, m. Je crois que M. Herrich-Schæffer a decrit cette espèce dans un des numeros du Wanzen insect. que je w’ai pas encore reçus et qu'il l’a nommee Monanthia reticulata. De son côté le D. Walil me l'a en- voyée sous celui de Zingis ciiuta dont j'ignore l'origine. Elle habite l'Italie superieure et VAI Ilemagne. Je possede deux autres espèces du même genre. BB. Antennes glâbres. - 74. G. Tinais Fab. Ex. 1. Tingis Pyri, Fab. syst. Rhyng. 126. 9. — 9. T'ingis Echit, id. ibid. 126. 8. La tête est conformeée comme dans le genre précédent, mais elle est mutique dans les espèces que j'ai observées. Le rostre atteint de même les pattes postérieures, mais le canal rostral ne s’'élargit pas au delà du mésosternum , et ses parois sont parallelecs, mêmie sous le métastérnum. AA. Dos du prothorax n'étant pas amnpullace, - = Du Mess - Le 167 B. Lobe intermediaire de la tête n'étant jamais apparent en dessus entre les tubercules anten- nifères. | | C. Rostre dépassant l'insertion des pattes de la troisième paire, et pouvant s'appuyer; pendant le repos, sur le bord antérieur du premier anneau du ventre. Metasternum creusé, dans toute sa lon- sueur, pour recevoir le rostre. D. Troisième article des antennes n'étant pas renflé à son extrêmiteé, et étant beaucoup plus mince que le quatrième. - 75. G. Moxanruia Enc. 4. Bords latéraux du prothorax plus ou moins dilatés.-Ex. Tingis cardui Fab. syst. Rhyng. 125.3. 2. Bords latéraux du prothorax sans dilatation. — Ex. Tingis Echi Fab. syst. Rhyng. 126. 8. Dans quelques espèces de la première division, le front est arme d’une épine médiane horizontale «t dirigée en avaut. Il faut bien se garder de la prendre pour une apophyse du lobe intermédiaire. DD. Troisième article dés antennes renfle près de son extrèmité, et alors aussi épais que le quatrième. - - - - - - 76. G. Eurvcera Lap. Ex. Eurycera nigricornis Lap. Hémip. 49: CC. Rostre ne dépassant pas l'insertion des pattes de la seconde paire, et appuyant son extrè- mité sur le bord antérieur du métasternum. Celui- ci n’élant jamais creusé en canal pour recevoir l’extrèmite du rostre. - 77. G. CaroPzarus mil. Ex. Zingis costata Fab. syst. Rhyng. 125, 4. | Le canal rostral s'arrête non seulement au mésosternum, mais il s’y rétrécit; ses parois se rapprochent et se réunissent, en rejoignant le bord antérieur du metasternum. Celui-ci consiste en une plaque quarrée sans trace de sillon lon- gitudinal, et dont les bords Jatéraux, moins ré- levés que les parois du canal rostral, sont beau- coup plus écartés, et ne peuvent se confondre avec elles. Je crois m'être assure qu’il n’y a que deux articles à touts les tarses. | BB. Lobe intermédiaire de la tête apparent à sa surface supérieure, entre les tubercules an- tennifères, et se proléngeant obliquement en avant, jusqu'à sa jonction avec Îles parois du canal rostral. - - - - - 78. G. SenenNTHIA mihi. Ex. 1. Serenthia atricapilla nruihi, long. 1. lign. larg. 1/5 lig. Antennes testacées assèz épaisses plus courtes que le corps; le 1. articie cylindrique, épais, presqu'aussi long que la tête; le 2.4 de la même forme, mais plus mince et moitié plus court; le 3. plus long que les deux précédents pris ensemble, le plus mince de touts, diminuant inseusiblement d'épaisseur de sa base à son ex- trèmité; le 4.2 un peu plus épais, de la longueur du premier, en ovale allongé. Tête noire; surface supérieure au delà des yeux, triangulaire; sommet de l’angle antérieur arrondi. Aostre court ne dé: passant pas les paites antérieures. Canat rostral n'occupant que la surface inférieure de la téte 469 eldu prosternum ; ses parois blanches. Dessous du corps noir. Mésosternum et mélasternum planes, .sans traces de sitlon long eitudinal: bords latéraux 7 un peu relevés. Dos du prothorax pâle, avec deux taches noires près du bord antérieur, n'ayant ni renflements ampullacés, ni dilaiations latérales, ni aspérités: il n’est que fortement ponctué, points également distribuées sur sa”surface. Les trois ca- rèues longitudinales qu'on retrouve dans toutes les autres Zingidites à prothorax non ampullace, se réduisent ici à une seule médiane qui part du milieu du bord antérieur, et se prolonge en ligne droite jusqu’à extrèmite postérieure. Pattes de la couleur des antennes, Deux articles aux tarses, dont le premier imperceptible à l'œil nud. Les ailes supérieures sont à la rigueur parfaitement homogènes: point de côtes, point de traces même de la nervure qui est censée les diviser en deux parties; mais il est assèz difficile de décider si elles sont coriacées, ou membraneuses, Au premier aspect, elles paraissent de la même substance que le dos du prothorax ; elles sont de la même couleur, et elles présentent comme lui des points enfoneés, également distribués. Ce n’est qu’en les observant plus attentivement qu’on reconnait que ces points sont autant de cellules arrondies, dont l’intérieur est d’une substance moins solide et un peu plus tansparente, et que les intervalles planes sont autant de nervures dont les anastomoses forment un réseau à issu très serre, 470 : | ’ PACS Cette espèce curieuse est encore une des nom- breuses découvertes faites en Sardaigne par M. le Prof. Géné auquel je dois l’exemplaire unique, que je possède. Rapportez encore à ce genre la Zingis læla Fallen Cim. Svec. fo. 13. et peut-être la Piesma tricolor Lap. loc. cit. pag. 48. La phrase spéci- fique de M. de Laporte convient à la 7ng. lœta, mais l’écusson apparent et le rostre allongé nous obligéraient, s’ils existaient réellement, à la pla- cer dans un autre genre. Dans ncs Serenthies, les dimensions abrégées du rostre et du canal ros- stral, l’applatissement de la poitrine, suffraient pour reconnaître le genre, quand même on ne voudrait pas tenir compte des caractères tirés de la tête. 6." famille des Géocoryzes, Cimicires. v Un seul genre connu. - - 79. G. Cimex Lin. Une seule espèce connue, Cimex lectularius Lin. Le Cimnex lectularius Lin. est comme les espèces des G. Emesa et Emesodema, un de ces insectes qui conservent dans leur dernier état les formes de l’avant dernier, ou de la nymphe. La pièce dorsale du prothorax ne se prolonge pas au dessus du mesothorax, ensorte que l'angle formé par ; 8 P l'axe du corps et le bord postérieur du protho- | 471 rax vu de côte, est droit dans le Cimex lectu- larius, tandis qu'il est oblique dans tous les autres, l'angle obtus ayant alors son ouverture du côté de la tête et l’aigu du côté de l’anus. La région antiscutellaire n’en est pas moins très courte, et dans un plan très oblique, car l’écusson est comme dans les autres familles, en contact immeé- diat avec le bord postérieur du prothorax. Tout ceci donne à notre Punaise des lits, le faux air d’un Colcoptère. On la prendrait pour une de ces Nitidulaires à elytres raccourcies, qui res- semblent à des Staphyliniens. Le contour du pro- thorax se prête à ces fausses apparences: il est profondement échancre en avant, dilate et arrondi sur les côtés, coupe en ligne droite au bord postérieur. L’ecusson large à sa base, triangulaire et très court, ne parait pas s'étendre au delà du mesothorax. Les ailes inférieures sont nulles, et les supérieures sont avortces. Elles se rédui- sent à des moignons coriaces, semblables à de petites écailles. Elles prennent naissance à côté de l’écusson dont elles suivent le contour; elles cachent la portion post-scutellaire du mésothorax, tout le métathorax, et la base du premier segment de l’abdomen: leur bord latéral est arrondi et dilaté, au delà du corps, près des angles huméraux; le bord postérieur est droit, et parallele à celui du premier segment dorsal qu’il ne recouvre pas. Une particularité de conformation des plus Mur. TA 172 Vo singulières et des plus anomales, se fi remar- quer dans la position respective du premier an- neau de l'abdomen et des deux derniers seg- ments thoraciques. Le premier anucau recou- vre en dessus et cm brisset en tdessu til por- tion du mésothorax et tout le métathorax, en- sorte que l'insertion des quatre pattes postérieures, est recue et comprise dans une large echan- crure de cette anneau. C’est le contraire de ce qu’on voit dans beaucoup d’autres Geéocoryzes où le second anneau du ventre s’avance au des- sous du premier, et se met ainsi en contact avec le metasternum. É Latreille a place le G. Cimex dans ses Mem- braneuses. Mais ces Membraneuses se composent de genres à plusieurs desquels répondent main- tenant autant de familles, voisines à la vérité, mais assèz distinctes. Au (. Phymata répondent les Phymatites; au G. Tingis, les Tingirides, et au G. Aradus, les Aradites. J'ai pensé que si l’on admettait ces trois familles, on ne pouvait plus se dispenser d’en admettre une quatrième, pour le G. Cünex. Un facies hétéroclite et dont oa ne retrouve le semblahle dans aucune autre Géocoryze, m'a paru exiger cette séparation. J'ai cherche à la justifier par les caractères assignés à mes Cémicites dans mon tableau synoptique de ma sixième tribu, et par les détails que j'ai donné dans cet article. Si l’on se refusait cependant à + Moss 473 admettre une famille réduite à un seul genre, et même à une seule espèce, il faudrait en revenir sans hesiter à la méthode de M. de Laporte, et laisser encore le %. Cimex avec les Aradites. On ne saurait nier que de touts les genres connus, le G. Aneurus est celui dont le Cimex se rap- proche le plus. Mais les différences, que j'ai déjà relevées, me paraissent quelque chose de plus que des diffe- rences génériques. En voici quelques autres qui sont d’un ordre inférieur, mais qui ajoutées aux précédentes, ne laissent pas d’étayer l’opinion à laquelle je me suis arrêté. : | 4.0 Dans les vrais /raudites, les antennes sont épaisses, et le dernier article est en ovale. Dans le G. Cimex, elles sont séiacées, et le dernier article est lui-même un soye très délice. 2.0 Dans les vrais Aradites, le rostre entier est recu dans un canal à parois plus ou moins carenées, et la longueur de ce canal est toujours subordonnée à celle du rostre. Dans le G. Cimex, le rostre est libre dès sa naissance. 3.9 Dans touts les vrais Æradites, la tête a un espèce de col qui est comme le pétiole du trèfle auquel je lai comparée. Dans le G. Cimex, la tête est large à sa base et il n’y a point de col proprement dit. 474 7 7." famille des Géocoryzes, ASTEMMITES. Lorsque le caractère d'une famille est seule- : ment négalif, c'est à dire, lorsqu'il ne consiste que dans l’absence d’un’organe, on a à craindre d'être tombe sur une de ces associations artifi- cielles qui rapprochent les espèces disparates, et qui rompent les rapports naturels. L'absence A 3 Q « u même de l'organe autorise à le presumer, car elle dépose de son peu d'importance. L’etude des Æstemmites confirme cette présomption. En par- courant touts les genres qui la composent, on est surpris des contrastes qu'ils présentent, et on est obligé de convenir qu'ils n’ont qu’une chose commune, l'absence des ocelles. Du reste, la tête qui dans les autres familles de la même tribu parait dessinée d’après un seul modéle, n’a rien ici de constant et d’exclusivement propre. Dans les uns, le tubercule antennifère, plus ou . r e. [2 e LA L - moins proéminent, est place sur la ligne médiane qui va du centre de l’œil à l’extrèmite antérieure de la tête, et alors ces Æstemmites ont la tête modelée sur le type des Ænisoscélites. Dans d’au- tres espèces, que nous comparerons encôre à d'au- tres Anisoscélites, le tubercule antennifère s’écarte de la ligne latérale médiane, et se trouve sur le front entre les yeux. Mais dans plusieurs autres, | 175 l'existence du tubércule devient douteuse, et la position du trou antennaire relativement à la même ligne latérale, est indecise. Ainsi les caractères qui nous ont servi et qui nous serviront encore à circonscrire nettement les familles des Géoco- ryzes , nous ont abandonne. Ne serait ce pas parce que nous les avons subordonnes à un autre de moindre importance ? Nous aurions évité cette écueil, en supprimant la famille des Æstemmites, et en dispersant les genres qu'elle contient, dans les familles qui auraient été conservées. Cette méthode aurait éte la plus naturelle. Cependant je n’ai pas ose l’adopter. 4.2 Parceque j'ai craint de m’écarter trop loin de la route battue. 2.0 Parcequ'il m'a paru qu'il y avait perte réelle à réjetter un caractère qui quoique arti- ficiel est assèz commode, et qui n'induit jamais en erreur, car il ne dépend pas du plus ou du moins, et pour lequel on n’a à vérifier que le oui ou le non. 3.9 Parcequ’il m'a paru difficile de remplacer ce caractère artificiel par un autre caractère plus nature) , aussi bien tranché et aussi aisé à définir. Je me bornerai donc, à essayer de remédier, par les caractères des genres, à ce qui manque à ceux de la famille, et d’assigner à chacun la place qu’il occuperait dans l’ordre naturel, si la famille des Æstemmites était supprimée. 176 À. Ailes supérieures seulement mi-parties ; la partie antérieure ou coriacée n'étant inter- rompue transversalement-par aucune impression membraneuse. Rioes Dans touts les Æstemmites de ce groupe, dans touts les individus arrivés à leur dernier état, sans arrêt de developpement : L 4.0 le tubercule antennifère est proéminent. 2.9 il est sur la ligne latérale médiane. 3.0 Ja partie membranceuse des ailes supérieures. a à sa base deux ou trois cellules fermées qui émettent plusieurs nervures longitudinales, les unes simples, les autres rameuses; ces nervures commencent à s’oblitérer près du bord postérieur, et paraissent ne pas l’atteindre. Ces Astemmites ont d’ailleurs le lobe inter- médiaire de la tête plus avance que les latéraux. La séparation des trois lobes ne commence à être visible en dessus, qu’au delà de l'insertion des -antennes. Le rostre de quatre articles est libre. I] n’y a pas de canal rostral. Les tarses ont trois articles: le premier plus long; des pe- lottes sous les crochets du troisième. Je crois que touts les genres de cette coupe seraient mieux placés dans les Ærisoscélites, et qu'ils y seraient assèz nettement circonserits. 1.9 par l'absence des ocelles, caractère négatif: 2.9 par le dessin de la partie membraneuse des ailes supérieures, caractère positif. D nu. | 177 Je les nommerai, par cette raison , Ænisoscé- loides. | B. Premier article des antennes deux fois plus long que la tête et le prothorax pris ensemble: les autres diminuant progressivement de longueur; le quatrième très court. Abdomen très allongé , dépassant les trois quarts de la longueur totale. Ailes supérieures beaucoup plus courtes que l'abdomen, laissant à découvert les deux derniers segments stigmatifêres et une partie de celui qui les précéde. - - - 80. G. Macrocerœa Lefebvre. Ex. Macroceræa longicornis Lefebvre. Bélle espèce des Indes Orientales. Le mâle n’a ete envoyé par M. Buquet. ® BB. Premier article des antennes plus court, ou n’étant pas plus long que la tête et le pro- thorax pris ensemble : le quatrième plus long que le troisième , et quelquefois aussi long que la somme des deux précédents. Abdomen de la longueur ordinaire. Ailes supérieures croisées re- couvrant à-peu-près tout le dos de l’abdomen. C. Rostre dépassant la 3.2 paire de pattes. D. Pattes et tarses tapissés à leur face interne de poils soyeux et flexibles. - - - - - - - - - - nn = = - 81. G. Pyrruocorts Hahn. G. Astemma Lap. Ex. Lygœus Kœnigii, suturalis, Fab. etc. Espèces, la plupart de l’Amérique Équato- riale. 42 478 DD. Pattes et tarses: garnis en dessous de deux rangées d’ épines raides et aigues.- - - - - mn -- + - 82. G. Oponrorus Lap. x. Odontopus sex punclatus. Lap. ss dois à M. Lefebvre la connaissance du genre et de l'espèce. CC. Rostre dépassant tout au plus la Mi 4 paire de pattes. j D. Yeux sessiles. - - 83. G. né Enc. G. r. Platynotus, Hahn.—G. Phytocory za, Fallen. mm 2e = 2 - G. Meganotus, Lap. Voici encore un des genres où les pattes an- térieures font évidemment l'office d’une pince, et peuvent saisir et retenir une proie. Les cuisses de cette paire sont non seulement renflées, mais canaliculées inférieurement et aptes à recevoir les tibias dans ce canal dont les parois sont garnies d’épines aigues, petites et distantes. Ex. 1. 4stemma apterum. Enc.—Cimex, Lin — Lygœus, Fab. Wolf. Pyrrhocoris aptera Fallen et Dufour. Lobe antérieur du prothorax presque-plane; lobe postérieur fortement ponctué. De Sardaigne. Le nom spécifique est très inconvenant , car dans les pays méridionaux, les mâles ailés sont plus fréquents que les aptères. NX Ex. 2. Astemma Ægyplium—Lygœus Aro Fab. syst. Rhyng. 222. 87.—Platynotus Ægyptius Hahn tab. 97. fig. 121. Le mâle de cette espèce m'a été apporté de Sardaigne par M. Villa. I + pp 179 diffère spécifiquement des mâles ailés de l’espèce precedente, par l'absence de la petite tache noire à la base des élytres, par l'anus rouge, par la tête proportionellement plus étroite, par le corps plus effilé, par le premier lobe du prothorax bombe, et par le lobe postérieur finement ponctué. Ex. 3. ÆAstemma sub-apterum. — Lygœus, Hagembackh. & point d’ailes inférieures, point de partie membraneuse aux supérieures, mais la partie coriacée de celles-ci est beaucoup plus lougue que dans les individus aptères de ls. apterum. De Barbarie, cédé par M. Sturm. DD. Yeux à réseau portes sur des tubercules ‘ latéraux et pour ainsi dire pedoncules : pedon- cules courts et épais. E. Col ou portion de la tête derrière les yeux, cylindrique; tubercules sub-oculaires se détachant _ nettement du col, sur les côtés. Corps ovale, ayant son maximum de larseur au delà de l'extrémité de lécusson. - - - - - - 84. G. Larcus Hahn. G. Euriophtalmus Lap. Ex. Largus humilis Hahn Wanz. ins. tab. r1. fig. 6. k EE. Partie postérieure de la tête s’élargis- sant insensiblement de la base jusqu'aux yeux. Tubercule sub-oculaire se confondant avec le col sur les côtés. Corps allonge, ayant son maximum de largeur entre les angles postérieurs du pro- thorax. - - - - - - - - 85, G. Taeraneis milu. 180 Antennes de quatre articles; les trois premiers cylindriques, ou insensiblement obconiques; le premier aussi long que le 2.d et le 3:° pris ensemble. Derrière de la tête en trapèze, dont le plus large des côtés paralleles est l’antérieur. Le front est très concave entre les yeux. La partie antérieure de la tête se courbe obliquemeut, tandis qu'elle se maintient sur le même plan que le col dans le G. Largus qui se rapproche beaucoup du G. Theraneis par ses caractères essentiels, quoiqu'il ait un facies très différent. Le prothorax est divise, vers la moitie de sa longueur, par un sillon trans- versal très prononcé: le lobe postérieur se relève brusquement. L’abdomen est cylindrique : ses côtés sont paralleles. Les ailes croisées le cou- vrent entièrement. Les pattes sont plus longues proportionellement que dans le G. Largus. Les membranes des tarses sont assez développées. Quoique les cuisses antérieures ne soient pas aussi renflées que dans le G. 4stemma, elles sont ccpendant, dans ce genre et dans les précédents, plus épaisses que celles des autres paires, et elles ont en dessous une seule rangée d’épines x droites, -aigues et distantes, sur laquelle le tibia peut s'appuyer extérieurement. L'existence de cette espèce de pince, me fait croire qu'il en est des G. Astemma, Largus et Theraneis, comme de plusieurs autres Ænthothelges Lap. et qu'étant munis d'armes propres à saisir une proie, | ils doivent de même vivre de rapine. à 108 181 Ex. T'heraneis vittata mihi. @ long. 5. lign. larg. ! et 1/4 lign. Corps, antennes et pattes, noirs. Des soies argentées sur tout le corps, plus ser- rées et plus nombreuses sur le sillon transversal du prothorax et le long du bord postérieur des anneaux du ventre. Ailes supérieures rouges , une large bande longitudinale jaune qui part des angles humeraux et parcourt toute la partie coriacee : bord sutural assèz large et partie mem- braneuse, noirs. Du Bresil , envoyée par M. Buquet. AA. Ailes supérieures composées de trois par- ties distinctes. : : M. Dufour est le premier qui ait découvert dans les espèces du G. Capsus que lextrèmité de la portion coriacée de l'hémélytre forme une pièce triangulaire séparée du reste par un pl transversal, ou une articulation qui lui permet des mouvements spéciaux. C'est cette pièce qui fait la troisième partie de l'aile supérieure. Je la nommerai pour abreger Écaille alaire. Averti de son existence par la découverte de M. Dufour, j'en ai recherché les traces, dans les genres VOi- sins des Capses, et j'ai acquis la conviction que non seulement elle se trouve dans la plupart d’entr'eux, mais même qu'elle y acquiert le même développement, et qu’elle s’y combine avec d’au- tres caractères dont la réunion justifie la forma- ton du groupe que je propose. Il justifierait 182 | peut-être même l'établissement d’une famille dis- tincte que nous nommerions Capsites. Je crois que cette méthode vaudrait mieux que celle que j'ai suivie. “Nos Æstemmites ne comprennent pas toutes les Geocorises sans ocelles, car les Cimicites, les Tingidites et les Aradites n’y entrent pas. La première division A. serait mieux avec les Æni- soscélites , et la seconde division AA. serait mieux \ signalée par un caractère positif tire des organes du mouvement, que par un caractère négatif, tel que l'absence des organes secondaires de la vue. Quoiqu'il en soit, famille ou division de fa- mille, touts ces insectes que je nommerai de- sormais Capsoides ont, toutes choses egales d’ail- leurs, le corps plus mol que celui des autres Géocorises. Leurs ailes, lorsqu'elles ont pris tout leur développement, se prolongent plus ou moins au delà de l'abdomen. La partie membra- neuse n'a que deux cellules adhérentes à la base, inévales entr’elles, l’extérieure étant toujours beau- coup plus petite: point de nervure longitudinale qui réjoigne ou avoisine le bord postérieur. Les antennes sont grêles : les articles diminuent pro- sressivement d'épaisseur, et le dernier est toujours une soie très fine. Le tubercule antennifère n’a- cquiert jamais un grand volume, et souvent il manque tout-à-fait. Lorsqu'il existe, àl est sur la ligue latérale médiane. Lorsqu'il n'existe pas, 133 le trou antennaire s’ecarte quelquefois de cette ligne, se rapproche du front, et les antennes sont alors inserées entre les yeux. Dans les femelles, le dernier et l’avant-der- nier anneaux stigmatifères sont fendus Jongitu- dinalement pour recevoir l’oviscapte, pendant sa retraction. Un petit appendice qui part du mi- lieu de lavant-dernier segment , se prolonge en arrière , en recouvrement de la pointe de lovis- capte replie. Dans les mâles, on voit après le dernier segment stigmatifère, une pièce tubuleuse, plate en dessus, et convèxe en dessous. Sa longueur totale est au moins egale à celle des 5.e et 6.€ anneaux pris ensemble, et souvent même la dépasse. Mais la paroi ventrale de ce tube est toujours prolongée, au delà de la paroi dorsale, ensorte que son oréfice postérieur, auquel répond l'anus ct qui donne une issue aux organes génitaux, est toujours oblique, et selon que la ligne d’obliquité s'éloigne plus ou moins de la ligne horizontale, l’anus est plus ou moins supérieur. Le bord postérieur de cette partie ventrale n'est pas toujours obtus comme dans le G. Capsus observé par M. Dufour. Souvent elle se prolonge en une pointe ascendante à son extré- mite , et dont les côtes sont assèz échancrés pour donner passage à deux pièces latérales de lar- mure copulatrice. Ces deux pièces sont quelque- fois en forme de pince, et probablement elles ë td N #7 Cv TE ji À ‘ MA , 184 en font l’office pendant l'acte de } accpuplement. Les pattes des deux sexes sont simples, et ne paraissent propres qu'à la marche. Celles de Ja 3.2 paire, etant les plus longues, sont aussi proportionellement les plus fortes. Les tarses ont trois articles dont le premier est le plus long : les membranes du troisième sont peu develop- pées, et quelquefois nulles. Le groupe des Capsoides est trop naturel pour que les divisions qu’il a à subir puissent repo- ser sur des caractères de première importance. C'est ce qui m'a rendu très reservé dans leur emploi, et ce qui m'a engage à ne pas trop mul- tiplier les divisions genériques. B. Bords postérieurs du métasternum et des flancs du methatorax projetés en lame oblique entre les hanches de la 3.2 paire et au dessous des premiers anneaux du ventre. Écusson bombe. nn - 86. G. ResTuenia mihi. Antennes filiformes, plus longues que le corps, articles diminuant graduellement d'épaisseur, sans qu'il y en ait aucun qui soit beaucoup plus épais à son extrèmité que le suivant à sa base; les 2.4 et 3.e plus longs; le 4.° en soie assèz fine. Tu- bercules antennifères très petits. Trou antennaire en avant des yeux. Col nul. Yeux à réseau en contact avec le bord antérieur du prothorax. Portion an- térieure de la tête très oblique et presque per- pendiculaire. Front separe des lobes antérieurs ” 185 par une impression transversale semi-circulaire. FRostre ne dépassant pas insertion des pattes 1n- termédiaires, de quatre articles : le 4x son plus large que les suivants, et s’avancant en des- sous notablement au delà du 2.4, ensorte que celui-ci ne peut jamais se plier en dessous de l’autre, et que l’angle qu'il forme avec lui dans le polygone rostral est nécessairement un angle rentrant. Cette conformation que nous retrouve- rous dans touts les autres Capsoides, est précisement le contraire de celle qui nous a paru propre aux Reduvites. Labre plus long que le 1." article du rostre. Dos du prothorax en trapèze élargi , et releve près du bord postérieur, brusquement ré- tréci en avant, de manière à former une espèce de collier qui entoure toute la tête. Ce collier existe dans la plupart des Capsoides, mais il est souvent dans le même plan que le prothorax, et. plus souvent encore il se reduit à un simple te- bord. Ici il est court mais distinct et cylindrique. L’'ecaille alaire est étroite et triangulaire : côté ou. Les O membranes des tarses sont à peine visibles à l’œil antérieur droit, angle postérieur très ai arme d’une forte loupe. Écusson élevé et ampullace. Ex. Resthenia scutata mihi,@ rouge. Antennes, pales, dos de l'abdomen, anus, trois taches longitudinales sur le dos du prothorax, une autre ronde sur les flancs du mésothorax, noirs. Ailes supérieures noires : base et bande transversale du 186 milieu, rouges. Écusson noir, triangulaire, renflé; renflement ampullacé. Ailes inférieures obscures. : Longueur du bord antérieure de la tête à Panus, 5 lignes: du même bord à l'extrémité des aïles LR CR den 1. supérieures , 7 lignes. Largeur des angles poste- rieurs du prothorax, 2 lignes. Du Bresil, envoycée par M. Buquet. BB. Metasternum sur le même plan que le meésosternum et que les premiers anneaux de l'abdomen. Écusson plane. “ GC. Des nervures longitudinales ou obliques, : toujours apparentes sur la PE partie coriacée des ailes supérieures. D. Tubercule antennifère toujours apparent. Antennes constamment inserées sur la ligne la- térale qui va du centre de l'œil à l'extrémité de la tête. Corps étroit et allonge. - - - - - - - nr sspenet 87. G. Minis Fab. : G. Stenodema Lap. Ex. 1. Miris Holsatus Fab. syst. Rhyng. 254. 4. — 2. Miris virens Fab. syst. Rhyng. 254. 7. — 3. Miris hortorum Wolf Cim. 154. — À. Miris ruficornis, Hahn Wanz. ins. tab. LXXTI. fig. 220. | J'ai cru qu'il fallait conserver le nom cree par l’Auteur du syst. Rhyng. au seul genre dont toutes les espèces ont le corpus elongatum el angustum. Le genre Phytocoris en comprend encore quelques unes qui ont u n facivs semblable. « 187 Mais elles s’y trouvent confondues avec un plus grand nombre d’autres dont le facies est tout différent et qui est celui des Capses de Fa- bricius. Le G. Miris peut-être subdivise. 4. Premier article des antennes plus court que la tête et le prothorax pris ensemble. Rostre dépassant à peine les pattes intermédiai- res. Bord antérieur de lécaille alaire droit ou echancre. Ex. Miris Holsatus, virens, ruficornis etc. 2. Premier article des antennes aussi long que la tête et le prothorax pris ensemble. Rostre de- passant l'insertion des pattes postérieures. Bord antérieur de l’écaille alaire arrondi. Ex. Miris hortorum Wolf. Ÿ DD. Tubercules antennifères nuls. Trou an- iennaire au dessus de la ligne médiane latérale. Antennes insérées entre les yeux. E. Bord postérieur de la tête et bord antérieur du prothorax, droits. . | F. Second article des antennes d’égale épaisseur dans toute sa lougueur. - - - - - - - - - - - - = -- - -- 88. G. Puyrocoris Fallen. G. Lopus, Lygus et Physus, Hahn. —G. Polymerus et Cyllocoris, id.—G. Miris, Lap. Les différences du facies donneraient lieu tout au plus à de simples subdivisions. En voici quelques unes qui me paraissent assèz naturclles. L 188 4. Collier * du prothorax très distinct — en dessus. — G@. Lopus, Hahn. Ex. Capsus gothicus Fab. syst. Rhyng. mr 2. Collier du prothorax très court, der: en dessus, et se réduisant à un simple rebord. Ex. Lygœus ferrugatus Fab. syst. Rhing. 236.162. — Phytocoris ferrugatus Hahn. tab. XX XTI1. fig. 134. et un grand nombre d’autres espèces , la plupart Européennes. 3. Collier du prothorax non apparent, au moins sur le milieu du dos. Lobe antérieur du prothorax beaucoup plus étroit et moins eleve que le lobe pos- térieur dont il se sépare brusquement par une forte impression transversale. — G. Cyllocoris, Hahn Ex. Capsus flavomaculatus Fab. syst. Rhyng. 247. 3. 4. Collier non apparent. Riot en tra-. pèze postérieurement elargi et eleve: dos égal et continu. — (. Lygus, Hahn. Ex. 1. Lygus floralis Hahn. tab. XXI. fig. 81. — 2. Lygus rufescens id. tabs IV. fig. 12. C’est encore aux Phytocoris qu’il faudra rap- porter le G. Pantilius du D. Curtis. Il se compose d'espèces à corps ovale et applati, à antennes très minces, à second article très long, et aux deux *Il ne faut pas confondre le lobe antérieur du prothorax avec le collier, Celui-ci ne répond qu'à la partie du prothorax antérieure à l'insertion des pattes de la premiére paire; l’autre embrasse tonte la portion dorsale qui ne s'étend pas au dessus du mésothorax, 489 derniers très courts. Voyez le Lygæus lunicatus. Fab, syst. Rhyng. 233. 145. M. Géné n'en a communiqué une autre espèce de Sardaigne qui est probablement inédite, mais qui était en trop mauvais état pour pouvoir être decrite. FF. Second article des antennes mince à sa base, et renfle plus ou moins près de son extré- mité, = - = - 89. G. Carsus Fab. Les différences du facies nous donneront encore, comme dans le genre précédent, quelques subdivi- sions qui seront assèz naturelles, mais dont les ca- ractères ne seront ni assèz prononcées, ni assèz im- portants, pour nous décider à morceller le genre. Le renflement du second article varie beaucoup d’espèce à espèce, et ses variétés n'ont aucun rapport avec celles du facies. Il diffère même notablement dans les deux sexes, et il est si peu marque dans quel- | ques femelles, que si on n’en connaissait pas les mâles, on pourrait les prendre pour des Phytocoris. La tête est aussi très variable : petite, proportio- nellement au corcelet, dans les espèces de la pre- miére division, elle augmente progressivement de largeur, et elle est à son maximum dans la qua- trième. 1. Collier très distinct, cyhndrique, étroit, brus- quement séparé du prothorax qui s’éléve oblique- ment en arrière jusqu'à ses angles postérieurs. Ex. Plusieurs espèces exotiques, la plupart rouges et noires, ayant le facies du G. Resthenia dont ui h ve « , 1 à | Cp da 01 4 N w \ pat A k 190 elles différent par lé ME le métasternum et l’écusson. 2. Collier réduit à un simple rebord. Prothorax plane, en trapèze élargi postérieurement. Facies des Phytocoris de ma seconde division. HS Ex. Capsus rufipes, elatus , tricolor Fab. etc. et beaucop-d’autres espèces Européennes. 3. Collier non apparent, bord antérieur du prothorax n’étant pas même sensiblement reborde. Dos du prothorax comme dans la division précé- dente, bords latéraux prononcés. Ex. Capsus magnicornis Hahn. W. anz. ins. tab. XX. fig. 65. 4. Collier nul. Prothorax presque cylindrique, s’élargissant à peine près des angles postérieurs, plane en dessus: bords latéraux n'étant pas pro- noncés. Bord postérieur de la tête, en y comprenant + les yeux, aussi large que le pee mésure entre ses angles postérieurs. Ex. Une petite espèce des environs de Gênes, que je m'abstiens de décrire, parce je n’en aï sous les yeux qu’un exemplaire en trop mauvais état. EE. Bord postérieur de la tête arrondi. Bord antérieur du prothorax échancré pour recevoir la tête. Tête grosse. - = - - 90, G. Groricérs Enc. Ex. Globiceps capito Enc. iom. À. pag 324. © — Lap. loc. cit. pag. 85- CC. Point de nervures apparentes sur la pre- mière partie coriacée des ailes supérieures. 191 D. Pattes ne paraissant propres qu’à la marche; cuisses postérieures non renflées. - - - + - - - - RE - - = = - 91, G. Bvusoprera mihu. L'insecte d’après lequel j'ai forme ce genre m'a paru à l’état parfait. Néanmoins on le pren- drait pour un Capse avorte. Les deux derniers articles des antennes, manquent dans la femelle uni- que que m'a envoyée M. de Cristofori. Le premier est plus court que la tête. Le second plus long que * la tête et le prothorax pris ensemble, n'a cependant aucun renflement, comme dans les femelles de quelques Capses. Prothorax comme dans la qua- trième division de ce genre. Tête de moyenne grandeur. Ailes supérieures avorlées, ne consis- tant qu’en une première partie coriacée, aussi longues que l’abdomen, et arrondies postérieure- ment. Ailes inferieures nulles. ; Ex. Pyrsoptera erythrocephala mihi. @ longe. 1. 1/3 Lign. larg. 1/3 Lgn. Brune. Tête rouge. - Antennes et pattes testacées. Extrèmité du second article des antennes obscure. De l'Italie Septentrionale. % DD. Pattes propres au saut; cuisses posterieu- res renflées. - - - - - 92. G. EurycepnaLa Lap. G. Attus et Haliicus, Hahn. Ex. Saida pallicornis Fab. syst. Rhyng. 115. 6. —Âalicus pallicormis Hahn. tab. X VIIT. fig. 61. Dans cette espèce qui n’est pas rare en Sar- daigne , les ailes sont avortées; mais les trois 492 parties qui sont propres aux ailes des Capsoides, ressortent nettement dans l’Ættus pulicarius Hahn tab. XVIII. fig. 62.— Lygœus pulicarius Fall. - L’écaille alaire est beaucoup plus large à sa base que dans les genres précédents : elle est en trian- gle et le côte antérieur est le grand côte. Dans les espèces aptères , cette écaïlle parait s’agrandir - aux dépens de la partie membraneuse qui est la seule avortée: elle occupe alors ‘toute la lar- geur de la première partie coriacee , et le sommet de son angle postérieur s’arrondit en se confon- dant avec le bord de l'aile. Les antennes sont insérees au devant des yeux, et non au dessous de la tête. Je n’ai pas aperçu d’ocelles. Un faux air de ressemblance avec les espèces du G. Salda, en a sans doute imposé à M. de Laporte, lorsqu'il a placé son G. a dans la famille de Lygéites. Le Capsus Pieridis, Fall. est aussi un Eu- rycephale. 8." famille des Géocorises, ANISOSCÉLITES. La tête des Ænisoscélites les faira toujours dis- tinguer aisement de toutes les Geocorises pre- cédentes, à l'exception de nos Æstemmites À. qui sont, comme je l’ai déjà dit, de vrais Ænisoscélites dans l’ordre naturel. Le tubercule antennifère est toujours très saillant. Mais au lieu de poindre à 193 l'extrèmité des lobes latéraux, il est toujours vers le milieu de.cette pièce, tantôt sur la ligne médiane et latérale de la tête, tantôt au dessus, Jamais au dessous. La séparation des trois lobes antérieurs, n'est souvent visible en dessus qu’au delà de la naissance des antennes. Les lateraux sont quel- quefois plus longs, souvent plus courts que l'in- termédiaire. Les antennes ont quatre grands ar- ticles, entre lesquels on remarque rarement de petits auxiliaires. La forme du dernier article varie selon les genres. Dans quelques uns, c’est une soie déliée qui finit en pointe ; dans quel- ques autres, c’est une espèce d'olive ou de gland court et_épais. Plusieurs de ceux-ci ont élé pris pour des Corées, ou au moins pour des Coréites. Dans un plus grand nombre, c'est un ovale très allonge, finissant en pointe cbtuse. Le rostre est de quatre articles qui s'articulent de manière à se mouvoir indifféremment l’un sur l’autre, en avant et en arrière, et en ceci, ils différent des Réduvites dont les articles ne peuvent pas se mouvoir en avant, si ce n’est conjointement à celui qui les précéde, et des Capsoides dont le second article ne peut se mouvoir en-arrière inde- pendaminent du premier. Il s'ensuit que le po- lygone rostral présente, dans la même espèce, les mêmes angles, tantôt saillants, tantôt rentrants. L'ouverture de la bouche est petite. Il n’y a point de ‘canal rostral, pas même au dessous de la tête. 43 ne 194 Re Les yeux à réseau sont latéraux et distants: Il doit y avoir des ocelles, car s'ils manquaient, l’Anisoscélite deviendrait un Æstemmite dugroupe A. Les pattes ne sont en général propres qu’à Ja marche mais dans plusieurs genres, elles offrent des anomalies que nous ferons remarquer suc- cessivement. Les tarses ont trois articles bien dis- tüincts: le premier est le plus long; le 3. est muni de crochets et de pelottes membraneuses. Le facies et les couleurs sont souvent les mêmes que dans les Coréites, et prouvent la grande af- finité de ces deux familles. Les ailes supérieures sont le plus souvent biparties, très rarement ho- mogènes , jamais triparties. Les nervures-de la partie membraneuse consistent ordinairement, et comme dans la plupart des Coréites, en une nervure transversale qui suit, à peu de distance, le contour de la partie coriacée , et qui émet un grand nombre de nervures longitudinales, simples ou di- chotomes, qui ne s’anastomosent que rarement entr'elles, et qui atteignent le bord postérieur. À. Lobes latéraux de la tête plus longs que l'intermédiaire. Bord antérieur bifide. B. Antennes tres grêles et plus longues que le corps: second article aussi mince que le sui- vant, et aussi long que la tête et le prothorax pris ensemble. Angles postérieurs du prothorax peu dilatés. Corps linéaire.- - - - - - - - = = - = - - 93. G. Lerrocorisa Lap. pires. - | 495 Ex. 1. Leptocorisa linearis Lap. loc. cit. pag. 26:— Gerris filiformis Fab. syst. Rhyng. 260. 1. r* aussi Stoll. Pun. pl AXTIT. fig, 12. + 2 Gerris varicornis Fab. syst. Rhynge. 260.2. — Wolf Cim. 3. tab. XX. fig. 196. Le G. Gerris, tel qu’il est dans le syst. Rhyng., n’est qu'un amalgame d'espèces disparates. Les caractères que l’auteur lui a assignés ne convien- nent pas même à l'espèce qu ñàl offre pour type. Latreille ayant pris pour type de son G. Gerris le Ger. lacustris de l’Ent. syst. dont Fabricius a fait plus tard un //ydromètre, il a été suivi par la plupart des entomologistes. Maintenant les Gerris de Fabricius ue pensent plus conserver ce nom. Ils. appartiennent à différents genres, dont plusieurs ne sont pas même des. Æmplubi- cor'izes, | Dans les mâles, la plaque anale est plus ou moins prolongée en arrière au delà du dernier anneau stigmatifère; elle est fortement bidentée dans le N.0 1., et simplement tronquée dans le N.0 2. L’anus parait être terminal. Les antennes n’ont réellement que quatre grands articles. Ce- pendant Fabricius et Wolf donnent aux antennes du Gerris varicornis un cinquième article , qui serait le 1. selon eux, et qui pour nous ne serait que le premier des auxiliaires. Je ne l’ai pas apperçu dans les exemplaires que j'ai observés. BB. Antennes assèz fortes, moins longues que 196 le corps: premier article beaucoup plus court que les suivants, et à peine de la longueur de la tête. Angles postérieurs du prothorax écartés. Corps ovalaire. - - - - - - 94. G. Srenoceruazus Lap. G. Dicranomerus ; Hahn. Ex. Coreus nugax Fab. syst. Rhyng. 20. 41. — Stenocephalus nugax Lap. loc. cit. pag. 32.— Dicranomerus nugax Hahn pl. ITL. fig. 13: La plaque anale du mâle est enfoncée , pendant le repos, dans le dernier anneau stigmatifère. Son bord postérieur est seul apparent; il'est vertical et perpendiculaire aux segments de l’abdomen ; l'anus est presque dorsal. ; AA. Lobes latéraux de la tête n’étant pas plus long que l'intermédiaire. Bord postérieur arrondi, acumine, ou trilobé, jamais échancre ou bifide. B. Les trois premiers articles des antennes notablement plus épais que le quatrième: 2.4 et 3. articles applatis et sillonnés. C. Ailes supérieures mi-parties; partie antè- rieure coriacéé el opaque. - - - - - = = = - = - . + = - 95, G. SETHENIRA mil. Tête plane, triangulaire ; bord antérieur acu- miné. Les lobes latéraux commencent à se séparer entre les ocelles qui sont assèz distants, et lais- sent paraître le lobé intermédiaire. Celui-ci s’é- largit vis-à-vis des tubercules antennifères, se rétrécit ensuite, et se: prolonge en lame un peu tranchante, bien au delà de la portion des lobes 197 latéraux qui depasse les tubercules et qui est neanmoins assèz apparente. Le tubercule anten- nifère est sur le même plan que le front, et il est coupé obliquement : l’angle externe, un peu moins avancé, laisse voir le premier article au- xiliaire de l’antenne. Le premier des grands ar- ticles est un peu plus-long +. la tête, un peu plus mince à sa base, arqué, sub- -prismatique à trois faces et à trois arêtes dont l’inferieure est la moins tranchante. Les 2.4 et 3.° égaux au premier en longueur, applatis à deux faces, un peu elargis vers le milieu, et sillonnes sur les deux faces, le long de chaque bord. Le 4. en ovale allonge, plus étroit que les précédents, extrèmite obtuse. Rostre de quatre articles, atteignant la naissance des pattes postérieures. Il n’y a point de canal rostral proprement dit: mais le prosternum à partir de la naissance des pattes antérieures et le mesosternum offrent un enfoncéement longi- tudinal, sans rebords relevés et parallèles, qui peut cependant donner une espèce de retraite au rostre. Facies d’un Coreite. Prothorax quarré, an- gles postérieurs à rebords largement dilatés. Ab4o- men arrondi, dépassant de chaque côté les ailes croisées pendant le repos. Partie membraneuse des supèrieures ayant des nervures longitudinales, nombreuses et serrées, qui s’anastomosent entr’elles iregulièrement, et entourent de petites cellu- les variables et difformes. Pattes de grandeur 198 ordinaire, mutiques: face extéricure des tibias canaliculee. 2 Dans la femelle, l'abdomen parait terminé par six petites dents, dont les deux extérieures ap- partiennent au dernier anneau stigmatifère et les quatre autres à l'appareil extérieur des organes génitaux. Ex. Sethenira testacea mihi, long. 8 lign. larg. 3 lignes. Testacce, dessous du corps un peu plus pâle. Les trois premiers articles des antennes noirs. Bords du prothorax inégalement crénelés: Lobe postérieur très dilate, bords arrondis en avant, sinués latéralement, et se rétrécissant près du bord postérieur, celui-ci droit. Dos de la tête ct du prothorax finement ponctués, points peu serrés, intervalles planes ou inégalement élevés. Écusson triangulaire, finissant en pointe. ad Du Brésil. Cette espêce ne parait pas rare dans J’Amérique méridionale, et ressemble à quelques Gonoceres des mêmes contrées. Je crois qu’elle s’en éloigne essentiellement par la tête et par les antennes, CC. Ailes supérieures homogènes et transpa- rentes: partie coriacée nulle. - - - - = - - --- ----- - - -.- - - 96. G. Hozuymenia Enc; Ex, Holhymenia Larreillei Enc. tom. X. pag. 62. Les lobes latéraux , à peine un peu plus courts que l'intermédiaire , en sont séparés par un sillon très prononce. Ils sont convexes comme lui, et \ à L 199 ils ont de même leur extrèmité arrondie, ensorte que le bord anterieur de la tête parait presque trilobé. Dans les ailes supérieures qui sont ho- mogènes, la partie qui répond pär sa position à la partie membraneuse des ailes hétérogènes, est traversée par des nervures longitudinales, en moindre nombre que dans les autres Anisosceli- ics; mais elles sont dichotomes et très prononcées. C’est en comparant les nombreux individus de cette espèce, que j'ai pu me convaincre du peu d'importance de ce caractère. Je n'en ai vu au- cun dont les deux ailes de la même paire fus- sent parfaitement semblables. Les tibias poste- rieurs des Æolhymentes sont prismatiques à trois faces, et leurs arêtes sont très minces et très saillantes. BB. Les 2. et 3.e articles des antennes n'étant pas notablement plus épais que le 4.e GC. Tibias postérieurs foliaces, c’est à dire, emettant des deux côtés une membrane sinueuse qui a la forme d’une feuille. D. Cuisses postérieures filiformes. Feuille ti- biale extèrieurement concave.- - - - - - - - - - ------ -- - - 97. G. Dracror Perty. G. Anisoscelis, Lap. Ex. Lygœus bilineatus Fab. syst. Rhyng. 215. 4o.— Diactor elegans Perty. Del. Anim. tab. 3. fig. 1. — Anisoscelis lutifolia Serv. Mag. de Zool. n. et pl. 15. s H gr "1 Le à se + 10 200 | DD. Cuisses postérieures épaisses. Feuille tibiale plane. = - - - - 98. G: Ansoscezis Latr: Ex. Lygœus phyllopus Fab: syst. Rhyng- 210. 15: et plusieurs autres espèces, Ja vu de l'Amérique Méridionale. £VR #-# CC. Tibias n'étant pas foliacés. … : 4 D: Trou antennaire situé au dessus de la es mediane latérale. | FE EE | E. Pattes fortes et de grandeur ordinaire: Premier article des antennes n’étant pas brus- quement renflé en massue près de son extrèmite. Antennes assèz fortes, plus courtes que le corps. F. Cuisses n'étant pas en massue. - - - -- ----- - - - 99. G. HyrseLonorus Hahn. Ex. 1. Æypselonotus interruptus , Hahn. tab. XXX. fig. 96. Fun) — 2. Üypselonotus dimidiatus, Hahn. lan. XXX. fix 97. FF. Cuisses en massue.- - - - = -- - - 2 - mn lip = -- 100. G. CravicnALzA min. Antennes de quatre grands arlicles, entre les- quels je n’ai apperçu aucun auxiliaire: le 4.r cylindrique, plus long et plus épais que des sui- vants ; les 2.! et 3.€ minces, cylindriques; le 3.e un peu plus court; le 4. en. ovale allongé, plus épais et plus long que le 2.4, extrèmité obtuse Jête petite. Tubercules antennifères peu appa- rents, placés sur la ligne médiane latérale, assèz Join des yeux à réseau. ‘Trou antennaire situé 201 au dessus de cette ligne et attigu au côté interne du tubercule antennifère. Lobes terminaux de la tête commencant à se séparer : à peu de distance en avant du trou antennaire , d’égale épaisseur. L'intermediaire un peu plus long. Bord antérieur de la tête arrondi. Yeux à réseau latéraux, petits, sessiles, ronds et globuleux, peu éloignés du bord postérieur. Ocelles en arrière des yeux, très rapprochés, portés sur deux petits tubercules. Rostre dépassant l'insertion des pattes postérieu- res, de quatre articles à mouvément libre l’un sur l’autre tant en avant qu'en arrière: le 4. est le plus épais, le 3.e le plus court, et le 4.e le plus long finit en pointe acérée. Point de canal “rostral sous la tête. Un sillon simple, sans rebords, commence entre les pattes de la première paire , èt finit au bord postérieur du métasternum. Le pro- thorax s’elargit et s’élève d’abord très rapidement, à à partir de sa base jusqu’à ses angles postérieurs, il se rabaisse ensuite insensiblement, ensorte que le corps vu de côté parait très bombe. Écusson triangulaire, Abdomen plus court que la tête et le prothorax pris ensemble : ventre renflé à con- tour ovale; bords laiéraux relevés presque per- pendiculairement et embrassant les ailes croisées pendant le repos. Ailes supérieures de la longueur de l’abdomen , , bi-parties: bord postérieur de la partie coriacée, oblique ; nervures longitudinales de la partie membraneuse ; peu nombreuses, de 202 ; quatre à cinq, peu prononcées; celles qui sont le plus près du bord antérieur paraissent dicho- tomes. Les trois paires de pattes ‘sont insérées sur Ja même ligne qui s’écarte en déhors, d’avanten arrière, ensorte que celles de la première paire sont les plus rapprochées, et celles de la troisième sont les plus écartées. Les quatre antérieures sont égales et de moyenne grandeur. Les fémurs, assèz grèles et mutiques , sont renflés insensiblement en massue allongée. On ne voit qu’une petite brosse à l'extrèmite inférieure des premiers tibias et une au- tre rudimentaire à l’extrèmité des seconds. Les pattesde la troisième paire ont beaucoup plus de développement. Les fémurs postérieurs sont plus Jongs que l'abdomen, et commencent à former la massue à la moitié de leur longueur. Gelle-ci est beaucoup plus rentlée que dans les autres-pattes, et de plus armée, en dessous et vers son extrèmité; de plusieurs épines rangées sur une seule ligne, et dont la première, placée vers le milieu de la massue, est beaucoup plus forte que les autres. Le tibia s’appuye, dans Ja retraction, sur cette , 21 + de. ir ’ D . rangée d epines, mails le femur n est point Cana- liculé. Point de brosse tibiale à la troisième paire. Touts les tarses ont trois articles: le premier plus long , le second plus court, le troisième avec deux crochets et deux pelottes membraneuses. | Ex. 1. Clavigralla gibbosa mihi , ç long. 4 lignes , larg. À et 1/2 lignes. Fauve : base des trois 205 premiers articles, base des cuisses, deux anneaux aux tibias et tarses, pâles. Partie coriacée des ailes supérieures blanche, extrèmité fauve. Partie membranense hyaline, nervures pâles. Une touffe de poils fauves couvre et cache l’écusson. Des poils de la même couleur , d’autres plus foncées et d’autres plus clairs, sont disposés sur le dos du prothorax, de manière à le faire paraître blan- châtre vers le bord antérieur, fauve foncé près de sa base, et varié des deux couleurs sur la ligne transversale la plus élevée. Les angles postérieurs sont épineux. On voit de plus deux petits tu- bercules, vers le milieu du plan incliné antérieur. De Bombay, envoyée par M. Dupont. EE. Pattes très grêles et très allongées. An- tennes pareillement très effilées : le premier arti- cle brusquement renflé én massue près de son extrémité, = = = - = = = - 101. G. Neines Laur. G. Berytus. Fab. Le premier article auxiliaire est ici très appa- rent, ensorte qu'on à assigné à ce genre cinq articles aux antennes: le 1.7 épais et glo- buleux; le 2.4 qui est le premier des grands articles, très long et brusquemeut renflé en massue, près de son extrèmite; le 3.° toujours plus court que le 4; le 5.2 et dernier plus épais, en ovale plus ou moins allongé, Dans quelques espèces, le front est proéminent. La proëémince frontale, qu'il faut bien se garder de 204 : | confondre avec le lobe intermed jaire, se dirige en avant, entre les antennes, au delà de leur insertion : elle est comprimée latéralement , et son extrémité est arrondie. Dans: toutes les fe- melles connues, les fémurs ont une massue ter- minale. Cette massue n existe pas dans quelques mâles. Le rostre de quatre articles à mouvements libres, comme dans les genres ‘précédents, ne Frs pas Pinsertion des pattes intermédiaires. Cependant le métasternum que le rostre ne peut pas atteindre, est sillonné longitudinalement. C’est ce qui nous apprend que ce sillon doit servir à quelque chose de plus qu’à donner retraite au rostre , et ce qui me prouve qu'il rend le même service au sucoir , lorsque l'animal le pousse lon- gitudinalement au-delà de l’extrèmité du rostre. Nous observerons plus bas d’autres faits qui vien- dront à l’appui de cette manière de voir. Le type du genre a éte le Cimex tipularius Lin. J'en connais maintenant trois autres espèces Eu- x é : . . V ? ropéennes dont les caractères sont bien tranchées. 1. Neides tipularia Latr. — Berytus tipula- rius Fab. syst. Rhyng. 264. 1. — Wolff Cim: 5. pag. 204. tab. XX. fig. 198. a. b. — Gerris uüpularius Fall. ares ogr. Cim. Svec. pag. 118. Proéminence frontale plane et triangulaire en dessus, en lame arrondie en dessous. Toutes des 0 # ” à ’] euisses en massue, au moins dans les femel- rs CET. 205 les, pattes très longues. Corps très eflile. Pro- thorax peu élevé et peu élargi sur la ligne des angles postérieurs. Bords latéraux et carène médiane peu saillants. Écusson linéaire. Troi- sième article des antennes ( pour nous le 2.4 des grands articles ) aussi mince que le sui- vant, et dépassant le tiers de sa longueur. Partie coriacée des ailes supérieures, s'étendant le long du bord extérieur, et aticignant le bord postérieur. Ligurie et Sardaigne. Le Gerris flavipes Fall. loc. cit. n° 8. n’en est qu'une variété un peu plus petite. 2. Neides clavipes, m. Proéminence frontale en lame arrondie en dessus et en dessous. Touts les femurs en massue, dans les femelles; massue nulle, dans les mâles. Pattes de longueur médiocre. Prothorax en trapèze élevé et élargi sur la ligne des angles postérieurs: bords latéraux et carène médiane , très prononcès. Écusson triangulaire et mutique. Troisième article des antennes un peu arque , et plus épais que le suivant, mais plus court _que le précédent, et n’étant pas la cinquième partie du suivant. Partie coriacée des ailes supérieures s'étendant peu le long du bord extérieur, et s’arrêtant loin du bord postérieur: nervures très relevées même sur la partie membraneuse. Cou- leur générale blanc sale. Dernier article des an- tennes , massue du second dans les deux sexes, massue femorale dans les femelles, obscures. 206 @ Berytus clavipes Fab. syst. Rhyng. 265. a. @ et & de Sardaigne, donnés par M. Géné. M. De-Cristofori me l'avait envoyé, sans indication de patrie, sous le non de Berytus oblitus, n. sp. 3. Neides Sieberi De-Cristofori, 4 long. 5 lign. larg. 2/3 lignes. Point de proëéminence frontale. Pattes très longues, et touts les femurs en massue, comme dans le N.° 1. Antennes de même. Pièce dorsale du prothorax en trapèze, postérieurement élargi, s’élèvant notablement d'avant en arrière; bords latéraux très prononcés: angles postérieurs réleves en bosse; une carène médiane longitudi- male, rélevée de même en bosse au point de sa jonction avec la ligne transversale qui est cencee al- lcr d’un des angles postérieurs à l’autre. Écusson triangulaire et termine par une petite eépine dirigée horizontalement en arrière. Partie coriacee des ailes supérieures se terminant assèz loin du bord poste- - rieur: Nervures de la partie membraneuse peu rcle- vées. Corps testace-fauve. Antennes et pattes pâles, tachées de noir. Massues du second article et des femurs, noires. Dernier article des antennes. de la même couleur, extrémité des Pr À Femelle inconnue. Mâle de Ja Grèce, envoye par M. MA mars) 4. Neides elegans Curtis. Point de proéminence frontale, comme dans l'espèce précédente dont: elle diffère par sa taille beaucoup plus petite, par l'absence de la. massue aux quatre fémurs LA _ 0 antéricurs, par l'absence de la carëne médiane du prothorax qui est remplacée par un tubercule dorsal placé sur la même ligne que ceux des angles postérieurs, par la tête noire, et par des taches de la même couleur sur le prothorax. @ MNeides elegans Curtis British. Ent. Vol. 4. n. et fig. 150. — La figure ne représente pas l’éeusson et la description dit simplement Scu- tellum miuute. Les fémurs postérieurs ont des traces de massue. | _& Berytus' punctipes Germar faun. Ins. Eur. 7.21. La description dit positivement que l’écusson est filiforme. Touts les fémurs sont sans massue. Angleterre. et Allemagne. DD. Trou antennaire situé précisément sur la ligne médiane Jatérale de Ja tête. E. Trou antennaire situé en arrière de la ligne transversale , sur laquelle prennent naissance Îles trois lobes antéricurs de la tête, et étaut même souvent plus près des yeux que de cette ligne. F. Cuisses de la troisième paire épineuses, et tou- jours plus épaisses que celles des deux premières paires. Partie antérieure de la tête, ou partie en avant des yeux à réseau, triangulaire ; partie postérieure très courte, se rétrécissant brusquement en un col qui est quelquefois enfoncé dans le pro- thorax. - - - - - - - - - 102. G. Acyous Fub. Dans les espèces exotiques, le dernier article des antennes est quelquefois très long et arque. - 2058 | | se Ex. Alydus sinuatus Fab. Ci fe Tu CAL Dans d’autres espèces, ileest droit, allongé À obtus, plus mince que celui qui le précéde. Ex. Alydus fuscus Fab. d'. | Dans les espèces européennes, il est encore droit, allonge, obtus, mais aussi epais que l'avant dernier dans lÆ/ydus lateralis Germ. ou Gerani Duf. ei plus épais que lui dans l’#/ydus calcaratus Fab. Les ubias postérieurs varient de même selon les espèces : ils sont comprimés, dilatés et angulai- rement sinueux , dans lÆ/ydus sinuatus; compri- més sans être dilatés, et uniformement arqués , dans l’Ælydus fuscus ; arqués encore, mais non comprimes, dans l’Æ/ydus lateralis; drons et cylindriques, dans l’Æ/y dus calcaratus. Toutes les espèces connues ont des ailes, et les ‘supérieures croisées atteignent ou dépassent lextrèmité de l'abdomen. V FF. Cuisses postérieures mutiques ÿ n'étant pas plus épaisses que Jes mêmes parties dans les deux premières paires de pattes. Partie ante- rieure de la tête quarrée entre les yeux et la naissance des antennes, triangulaire au delà de | celles-ci. Partie postérieure assèz longue, faisant à-peu-près le tiers de la tête, ne se rétrécissant pas en forme de col en approchant de la base, ne muéete me 420403. G. Mrerrevrris Lap. Ex. Ælydus apterus Duf. Hémipt. pag. e4n. Jig- 18. un 9 CL 409 Cette espèce ne parait pas rare en Sardaigne d’où M: le Prof. Géné a rapporté les deux sexes. Touts les individus sont aptères. Je crois ce caractère assèz constant. Cependant je ne se- rais pas étonné qu'on découvrit plus tard des individus ailés, et dans touts les cas, il me semble que l’absence des ailes inférieures et l'avorte- ment des supérieures ne seraient tout au plus que des caractères spécifiques. EE. Trou antennaire situé sur la même ligne transversale que la naissance des antennes. F. Second article des antennes plus court que le troisième. G. Dos du prothorax dilaté, et foliace. Bords de l'abdomen laciniés. - - - - - - - - - - - - - set ant. 2) 404.-G- nt 504 Ex. 1. Coreus paradoxus Fab. syst. Rhyng. 394. 14. — La Punaise à bordure découpée Stoll pl. 4. fig. 101. ; Du Cap de Bonne espérance. 2. Phyllomorpha histrix Lap.— Europe. Je suis entièrement de l’avis de M. de Laporte. Ces deux espèces sont très distinctes. L’écusson est en général triangulaire, de gran- deur ordinaire. Dans l'espèce européenne, il est presque entièrement caché, mais non couvert par les prolongements postérieurs des expansions latérales et foliacées du prothorax qui ne_sont cependant pas exactement juxtaposées sur le 44 210 métathorax, et dont l’échancrure laisse même à découvert la péter de l’écusson. Si la fig u Stoll est exacte, l’écusson est découvert dans. l'es- pèce du Cap »-et le bord postérieur du, poaihoras y est coupé en ligne droite. La partie coriacée des ailes supérieures est aussi de la grandeur ordinaire; mais elle est cachée à sa base parles mêmes expansions du prothorax qui cachent une partie de l’écusson. Dans le N. o° :2. elle s'étend le long du bord extérieur, jusqu'au dessus du quatrième segmeut. 4 GG. Dos du prothorax n'étant ni dilaté à ini foliace. Bords de l’adomen n’etant pas laciniés. H. Abdomen débordant les ailes croisées pen- dant le repos. Ailes plus courtes que l’abdomeu. - 2h. re --- 2 -- 4105. G. Arnièrus Zap. DR SN | renocoris, Hahn. J'ai “ae * le nom d’A4tractus à celui d’Are: rnocorts;, pour éviter les répétilions trop fréquentes de la même désinence. Cependant le premi ces noms a été assigné par M. Mac-Leay à un genre de Coleoptères Hélopiens qui m'est inconnu. Si le nom de M. Mac-Leay avait la priorité, i il faudrait rendre à nos insectes celui. d'Arenocoris Hahn. pe yes | ! .oriabun vété Les formes assèz variés et dons proportions res- pectives des articles des antennes, celles des ler bercules antennifères, pourraient aider à subd viser ce genre, s’il etait plus nombreux en € espèces « 2h Elles serviront du moins à mieux caractériser celles-ci. | 4.0 Dans les unes, le second article égale le troi- sième en épaisseur, et dépasse la moitié de sa lon- gueur : le quatrième indivise, est aussi long que le troisième. Le tubercule “a: roro est extérieure- ment epineux. Ex. @ AÆrenocoris spiuipes Hahn ju LXI I I. Jig- 190. 2.0 Dans sd, le 2.4 article est plus épais que le 3. dont il est à-peu-près le tiers en longueur; celui-ci très mince, sans renflement à son extrémité; le 4.° de la longueur du second, indivisé, en ovale, finissant en pointe. Tubercule antennifère extérieurement épineux. Ex. p Len nubilus Hahn tab. L XIII. fig. 192. 3.0 Dans d’autres, toutes choses égales d’ailleurs, le quatrième article a une impression transversale, et parait composé de deux articles distincts dont le second parait enclave dans l’autre. Le tubercule antennifère est tantôt mutique, tantôt épineux. Ex. @ Arenocoris Fallenii Hahn tab. LXI F. fig: 192. Ge sera ici RCE qu'il paie sd l’Atractus cinereus Lap. 4.9 Dans d’autres , le second article est comme dans la première division; mais le troisième est no- tablement renflé à son extrèmité : le quatrième en ovale, court et épais, parait indivisé. 2192 Ex. @ Ærenocoris DRE Hahn. sh L AA, Jig- 19/- ns CULE M. Sturm me l’a donné sous le nom de Cor J'zus sordidlus. + Je ne suis entré dans ces détails, que pour aidé voir combien il aurait été difficile de circonserire nettement le G. Ætractus Lap. (Arenocoris Hahn), si nous eussions placé aux premiers rangs les diffè- rences secondaires que nous venons de signaler. Chacune des quatre espèces que le D:r Hahn a décrites et figurees, serait devenue le type d’un ocnre, OU au moins d’un sous-genre. Que serait ce, s’il eût fallu tenir compte des différences se: xuelles ? Je ne connais que Îles mâles des quatre espèces précédentes. Mais M. Géné m'a envoye de Sardaigne, les deux sexes d’un Miriéhne Atractus où Arenocoris. Dans le mâle, le qua- trième article est aussi loug que le second et le troisième pris ensemble. Dans la FAÈrE il. os tout au plus le troisième pris à part. Atractus (ou Arenocoris ) Geneë, d''et ç long 3 lign. larg. 4 lign. Premier article des énigllies très épais, surface inégale, gris ou noir. Second article beaucoup plus mince et court, à-peu-près le tiers du suivant, testacé. Troisième aussi mince que le précédent, un peu plus renflé à son ex- trèmite : cinq impressions transversales : qui émet- tent des poils fins disposés en couronne: le font paraître subdivisé en six petits articles obconi- 215 ques, dont les cinq premiers sont testacés, le sixième ua peu plus fort est noir; il y a un petit auxiliaire entre le troisième et le quatrième article. Celui-ci est noir et indivisé dans les deux sexes. Tête, dos du prothorax et écusson., fortement pon- ctués, intervalles hérissés de petits tubercules ine- gaux et plus ou moins épineux. Lobes antérieurs de la tête armes’ de petites eépines dirigées en avant. Côtés du prothorax crénelés : dents de la crénelure aïgues et recourbées en arrière; angles postérieurs épineux. Partie coriacée des ailes su- périeures ponctuée; intervalles planes et mutiques : partie membraneuse hyaline. Couleur variable, souvent grise, tachée de noir. Extrèmité des cuisses, tibias et tarses, testaces. La description des antennes prouve que cette cinquième espèce pourrait faire une cinquième division. En verite, il est difficile de dire où l’on pourrait s’arrêtér, si on suivait celte routc. HH. Abdomen ne débordant pas les ailes croisées pendant ss repos. Ailes plus longues à que l'abdomen. - - - 106. G. Cymonema mir. Antennes plus courtes que le corps, de quatre articles, sans. auxiliaires apparents; le premier cylindrique, épais, aussi long que la tête, inséré aux deux tiers de sa longueur, et dépassant no- tablement l'extrémité antérieure ; 2.4 et 3.2 trés minces proportionellement aux deux autres, le 2.4 un peu plus long que le 4x, le 3.° deux 214 À | fois plus long que le 2.4; le quatrième ovale, de la longueur du premier. Tubercules antenni- fères situés sur la ligne latérale médiane, an- gles extérieurs assèz saillants. Trou antennaire, sur:la même ligne, à l'angle interne du tu- bercule. Lobe intermédiaire se séparant des la- téraux, entre les yeux et assèz près du bord posté- rieur, s’avançcant en pointe obtuse au de là des tubercules antennifères. Lobes latéraux beaucoup plus courts, mais apparents en dessus, même au de là de la naissance des antennes. Yeux à ré- seau petits , globuleux ; en contact avec le pro- thorax. Ocelles situés ‘entre les yeux, précisement aux points Où commencent les deux sillons fron- taux qui séparent les trois lobes antérieurs. Ou- verture de la bouche petite. Point de canal rostral. Rostre de quatre articles, dépassant au moins la naissance des pattes intermédiaires. (Corps'étroit, à côtes presque parallèles. Dos du prothoraxten trapèze, peu élargi à sa base. Angles postérieurs mutiques et peu élevés. Écusson triangulaire, plus large que long. Ailes supérieures biparties, plus longues que l'abdomen , et le débordant dans le repos. Nervures dorsales de la partie coriacée , oblitérées et imperceptibles à la vue: simple; nervures de la partie membraneuse ; au nombre de quatre ou cinq; courtes et : tortueuses, partant | de la base et atieignant le bord postérieur, saus former de cellules et sans s’anastomoser. Pattes | 215 de moyenne grandeur, propres uniquement à la marche : fémurs assèz épais; tarses de trois articles, le 4x plus long, le 2.4 plus court, deux crochets et deux pelottes membraneuses au troisième. Ex. Cymodema tabida mihi long. A. et 1/2 lig. larg. 1/3 lign. Antennes, corps et pattes, testaccs clairs. Massuc des antennes un peu plus obscure. Une petite ligne, sur le dos du prothorax, partant du bord antérieur et se perdant avant d'atteindre le bord postérieur, une autre ligne élevée tout le long de l’écusson, et toute la partie coriacée des ailes supérieures, plus pâles. Partie membra- neuse des ailes supérieures , hyaline. Tête, dos du prothorax, poitrine et partie des ailes supérieures, couvertes de points ronds peu profonds et dis- ünctement espacés sur une surface lisse et plane. De Sardaigne, donné par M. Géné. Avant de connaître le Cymus claviculus, j'avais pris cette insecte pour un Cymus. FF. Second ‘article des antennes étant plus long, ou n'étant pas plus court que le troisième. G. Cuisses postérieures épineuses. "H: Antennes épaisses et plus courtes que le COrps. - - - snentsd = 107: G. Merocoris Aahn. | G. Coreus Lap: Ex. 1. Merocoris denticulatus Hahn. Wanz: ins. tab. LXIT. fig. 188. — Coreus hirticornis Panz. fn. Germ. 92. 17. Cette espèce a certainement de grands rapports 216 | avec le Coreus hirticornis, Fab. La figure ,de.Co- quebert, citée par l’Auteur du syst. Khyng., a fait nafére des doutes au D.' Hahn qui a laissé la ques- tion indécise. Je la laisserai au même point, mais j'observerai que je possède deux espèces: ou wa- riétés qu'on peut prendre, au même titre; pour le Cimex demticulatus Scop. et pour..le Coreus hirticornis Fab. Dans l’une , les parois latérales de l'ouverture de la bouche, ne s’avancent pas sensiblement au delà du lobe intermédiaire: c’est la variété la plus commune dans les environs de Gênes, et je possède plusieurs exemplaires des deux sexes. Dans l’autre, ces mêmes parois, se prolongent en avant, ét se rejoignent. bien au delà de l’extrèmité du lobe intermediaire.. Je n'ai qu'une seule femelle, elle vient de Sicile. . 2. Merocoris dentator, Hahn. Wanz. ins. jaxtn LXTI. fig. 189. — Coreus. dentator, Fab. syst. Bhyng. 198. 30. 3. Merocoris spinicollis mihi. &. Long 3. din. larg. 1. lign. Antennes presque glâbres; 2.4.et 3.€ articles minces, comme dans le Merocoris dentator. Tête, dos du prothorax, et partie! co- riacée des ailes supérieures, fortement ponclués : points larges et piligères. Lobe postérieur du prothorax très relevé en arrière, émettant, : de chacun de ses angles postérieurs, une grosse épine large et triangulaire à sa base, dirigée en avañit et finissant. en pointe: quatre ou cinq petites 217 épines le long des bords latéraux. Corps, anten- nes et pattes, fauve rougeâtres. Partie membra- neuse des ailes supérieures, hyaline : Minas taches brunes, Île Mines de ses nervures. De Bombay, envoyée par M. Dupont. HH.. Antennes grêles, aussi longues ou plus longues que le corps. 107. G. Lerrosceris Lap. Ex. Lygœus hæmmorroidalis Fab. — oil pl. 10. fig. 83. : Rapportez encore à ce genre la Punaise vert foncé Stoll. pl. XXX. fig. 213. et la Punaise à pattes en scie id. pl. À XX VIII. fig. 278. J'en possède plusieurs autres de l'Amérique Méri- dionale. GG. Guisses postérieures Ausidice. H.. Antennes grêles, aussi longues que le corps. . sise meme 21409. G. Nemaropus Lap. Ex. Nematopus elegans Serville Guerin. PE de Zool. N° et fig. 27. | Je dois la connaissance du genre et le seul exemplaire que je possède ; à l’obligéance de M. Lefebvre. -HH. Antennes assèz fortes et plus courtes que le corps. A I: Second et troisième articles des antennes ayant deux ou trois arêtes longitudinales. - - - - ms - - - - - - - 110, G. Gonocerus Lap. Ex. Gonocerus insidiator Lap. doc. cit. pag. 45. _—Corcus insidiator, Fab. syst. Rhyng: 198. 28. 215 Le quatrième article est au moins aussisépais que l'avant dernier. La tête ressemble à celle d’un Anisoscélis. Le lobe intermédiaire ne s’avance pas en lame tranchante, et le bord antérieur est * continué en arc d’ellipse ensorte que l'extrémité antérieure répond au sommet du grand axe. II. Second et troisième articles des: antennes sans arêtes longitudinales. Re TE K. Pattes postérieures plus courtes ji Tl'abdo- men. == - - 411, G. Micropus müui. L’insecte singulier qui est le type de ce genre anormal a été rapporté de la Sardaigne par M. le Prof. Géné auquel j’en dois la connaissance. Les bords latéraux de la tête ne sont pas carénés. H y a des ocelles. Le tubercule antenniftre n'est pas à l’extrèmité du lobe latéral. Le trou anten- naire est sur la ligne qui va du centre de l’æil jusqu’à l’extrèmité de la tête. C’est bien là la tête d’un Anisoscélite. Mais une fois ce rapport établi, tout est fini. Rien ne ressemble moins à un Ani- soscélite. Représentez vous une Géocorise aussi platte que le plus plat des Aradites, à corps eflilé comme celui d’une Miris Fab. ou Stenodema Lap., avec des antennes qui ne sont pas le-quart de la longueur du corps, avec des pattes si courtes que les postérieures ne dépassent pas le troisième anneau stigmatifére, et avce des ailes avortées et impropres au vol, vous aurez une idée de cette hémiptère que je n'ai placé ici, que parceque 219 tout aûtre place m'a paru encore plus mauvaise, et pour lequel j'aurais préféré de proposer une famille à part, comme je l'ai fait pour le Cimer lectularius Lin.,et comme je l'aurais fait de même pour lui, s’ileût été plus commun et mieux connu. Antennes de quatre articles, sans auxiliaires apparents : le premier globuleux atteignant à pei ne l'extrémité de la tête, les deux suivants obconi- ques, le second le plus long : le quatrième en ovale acumineé, aussi long que le second. Tête Jarge à sa base. Yeux à réseau petite, latéraux, distants, sessiles et peu saillants. Ocelles un peu plus rapprochés; places un peu en arrière des yeux, dans un petit enfoncement, très petits -eux mêmes; pour ainsi dire, microscopiques : Tubercule antennifère assèz saillant extérieure- ment. Trou antennaire situé au côte interne du tubercule. Lobes latéraux apparents, mais très- courts au delà de l'insertion des antennes. Lobe intermédiaire commencant à s'élever sur le front et s’avancant en pointe mousse au delà de lin- sertion des antennes. Surface inférieure plane. Ouverture de la bouche très petite. Rostre ne dépassant pas la naissance des pattes antérieures ; de quatre articles à mouvements libres. Point de canal rostral. | RS Dos du prothorax très plane: bord antérieur droit, de la largeur de la tête; bords latéraux arrondis; bord postérieur un peu plus large que 220 l'antérieur, largement mais peu profondement échancré. pour recevoir l’écusson ie © ne rieurs pronONCES. 0 0). ÊtL Écusson triangulaire, plus large dé long. Ailes avortées. Les supérieures biparties, ne recouvrant pas en entier le second segment de l'abdomen. La partie membraneuse ne. parait avoir que deux petites nervures, qui partent de Ja partie coriacée, se courbent irrégulièrement l’une vers l’autre, et se perdent avant de se réjoindre ou d'atteindre le bord postérieur. Toutes les pattes sont très courtes. Celles de la première paire , assèz rapprochées à leur nais- sance, ont des fémurs renflés, des tibias un: peu plus épais à leur extrèmité et munis en dessous d’une brosse de poils assèz serrés. Je crois que ces deux pièces peuvent faire l'office d’une pince. Les deux autres paires ont des femurs et des tibias plus faibles. Les postérieures sont plus grêles, mais elles n’atteignent pas l’extrèmité de Fabdo- men. Les tarses ônt trois articles : 4." et 3.e cgaux; le 2.4 très court; le 3.° muni de deux crochets et de deux membranes assèz développées. Abdomen égalant en longueur les trois quarts du corps, très applati supérieurement ; rebords assèz larges, mais non relevés. Dans les femelles, le cinquième anneau du ventre est Jargementet profondement échancre pour recevoir loviscapte; | F ” . SEE 5 + a. pee és: 221 le sixième est fendu dans toute sa longueur. 1] ÿ a en ceci une conformité d'organisation avec les Capsoides : mais.elle ne va pas plus loin. Les trois paires d’écailles, dont l’antérieure est la seule extérieure dans la plupart des Capsoides | sont ici toutes apparentes: les intermédiaires petites, étroites.et triangulaires; les postérieures plus deé- veloppées, sont paralleles à loviscapte qu’elles entourent, convexes en dessous, arrondies et proë- minentes en arrière, ensorte que l’apex de l’abdo- men parait bilobeé. Ce mode de conformation re- trouve son analogue dans quelques Lygeites, par exemple dans le G. Pachymerus, à côté duquel j'aurais place le G. Micropus, si j'eusse cru qu’un caractère qui n'est propre qu'à l’un des sexes, dût avoir le pas sur les parties de la tête qui sont toujours ici en première ligne. Ex. Micropus Genei mihi. @ long. 2 1/3 lign. larg. 1/3 lign. noir: quelques soies courtes et blanchâtres, plus épaisses sur le prothorax, lui donnent un aspect mat et une teinte grisâtre. Antennes et pattes, glabres. Bord postérieur du prothorax, tarses, tibias et extrèmités des cuisses, pâles. Ailes supérieures blanchätres : des nervures obseures, relevées et inégales, sur la partie coria- cée; inégalités des nervures produites par des points élevés disposés en séries longitudinales. De Sardaigne. ) Mâle inconnu. KK.. : Pattes postérieures PR à où n’e- tant pas. plus courtes que "M abdomen. L.. Premier article des antennes “aussi —long, ou plus long que la tête. ea .M. Yeux à réseau sessiles et peu ‘seilléatere Lime roles 409./ G-:Caatosome Garés b * TRS G. Myrmus Huhn. Ex. 1. Chærosoma Arundinis Curtis Br it. ent. tom. 7. n. et fig. 297. ; | J'ai eu le mâle du Mont Balkan, à m'a été envoyé par M. F rene sous le nom Sa St elongatus. | 2. Myr mus mirformis Hahn tab. XIII ñ 8. 46 et 47. | | MM. Yeux à “Fini très saillants, Sat e c’est à dire, élevés sur une protuberancé latérale de Ja tête. - - - - - 113. G. Acnocoris Âuhn. Ex. Ligœus calidus, Fab.—Æcinocoris calidus, Hahn. tab. LXIF. fig. 194. : Je n'ai point vu ce genre en nature. LL. nantes article des antennes plus court que: la tete. * M. Derniers articles des antennes plus. longs. A plus minces que les deux premiers. Premier article du rostre pouvant se retirer entièrement. dans le ca- nal rostral: celui-ci prolonger tout le long de la sur- * Il ne s’agit ici que de la longue comparative, L'anteune DR insérée en avant de la tête, le premier article la dépasse nécessairement, quoiqu'elle soit plus longue que lui, AAA ST CM AT | 223 face inférieure de la tête, a parois carénées et propor- tionellement très élevées. ---114. G. Nœoceus Lap. Ex. Næogeus erythu Su Las Lab. doc. eit. pag: 54. | Touts les exemplaires que j'ai vu, avaient perdus les derniers articles des antennes. Je dois donc m'en tenir à la description de M. de Laporte, et je ne puis rien dire des rapports du G. Nœogeus avec le G. Hebrus Chris qui en est très voisin. Le G. Hylocoris Duf. est toute autre chose. La tête est un peu penchée en avant. Le tu- bercule antennifère parait appartenir à la surface inférieure, mais le trou antennaire est en dessus, ensorte que l'insertion des antennes est sur Ja ligne médiane qui va du centre de l'œil à l’ex- trèmité de la tête: cette ligne est un peu descen- dente à cause de la déclivité de la tête. D’après cela ce genre a dû me paraître un Ænisoscélite ; cependant, il faut convenir qu’il a le facies de quelques Æphanes, et qu’il se rapproche par eux de la famille des Lygéites. * MM. Quatrième article des antennes plus épais, troisième aussi épais que le second. Premier article du rostre libre dans la plus grande partie de sa _ * Pendant l'impression de cette feuille À M. Cantaner m'a procuré un exemplaire de l’Hebrus pusillus. 11 a le facies d’un Néogée , et ces deux genres , s’ils sont distincts , doivent se suivre dans l’ordre naturel, J'ai vetifié l'exactitude de la description que le D, Westwood a donnée des antennes de l’Hebrus , et je regrette, plus que jamais, de w’avoir pas cu d'assez bons matériaux pour soumettre le Néogée au même examen, a de Lo 2 224 À ! longueur. :Ganal rostral. commençant. à. s'oblitérer à une certaine distance de la Le de. Ja. tête. en- sorte que les parois latérales .n RERO qu’ une moitie de la surface inférieure. - - - - - —- im ss ets ee 2445: G+ Corvzus Fallen. Ex. Corels errans Fab. syst. Rhyng. 200. 43. Je ne suis par sûr que ce genre soit, à la rigueur , le G. Coryzus de Fallen. Mais en. pre- nant pour type le Coreus. errans de Fabricius, j'ai cédé à la nécessité de le faire sortir du G. Myrmus où il était évidemment déplacé. Des deux espèces que le Docteur Hahn rapporte au G. Coryzus dont il ne donne pas les caractères, l'une m'est inconnue, le Coryzus tigrinus.;. V'au- tre le Coryzus Hyosciami est un Rhopalus. Peut-être aurait-il mieux valu créer un nouveau nom pour une nouvelle coupe. J'en. abandonne le soin aux savants qui trouveront dans leurs collections plus complettes et dans leurs biblio- thèques plus riches, les matériaux nécessaires pour reconnaître le genre du Docteur Fallen, et pour le maintenir tel qu’il l'a etabh. 0." famille des Géocorises, LycÉiTESs. HSE THÉ La naissance des antennes au dessous. de. la . ligne qui part du centre de l'œil et qui va à l'extrèmité de la tête, se présente ici pour la 7 $ $ : À première fois dans les Gévcoryzes, et elle:suffit 225 pour séparer nettement les Lys géites de toutes les familles precedentes de la même tribu. Cependant il n'y a pas encore de carène le long de cette ligne latérale et le tubercule antennifére est encore assèz apparent dans l'insecte vu en dessus. Ces caractères suffisent pour isoler définitivement les pt et pour ne pas les confondre avec les Pentaitomites qui suivent. Ceux-ci d’ailleurs se distinguent par un corps souvent ovoide , plus ou moins plane, caractère qui serait excellent, s’il était aussi aisé à circonscrire qu'il est aisé à énoncer. Les antennes n'ont, en règle générale, que quatre articles. Lorsqu'il y a un auxiliaire, c’est tou- jours le basilaire qui est cache en dessus par le tu- bercule antennifère , et qui n’est visible en dessous qu'à l’aide d’une loupe. Les lobes antérieurs se sé- parent au-delà de la naissance des antennes. L’in- termédiaire est ordinairement le plus long, mais cette règle a une exception que nous ferons remarquer lorsque nous y arriverons. Le bord postérieur de la tête proprement dit n'est jamais plus large que le bord antérieur du prothorax. Mais quelquefois il émet latéralement deux pro- tubérances qui portent les yeux à reseau, et alors l’ecartement de ceux-ci dépasse la largeur du .prothorax. Il y a toujours des ocelles très écartés entr'eux et placés à l’angle interne des yeux à réseau , toujours sur le front, et jamais sur les protubérances sub-oculaires. 226 Dans quelques genres, le premier lobe du protho- rax est très long proportionellement à la longueur totale , les pattes antérieures naissent alors plus loin de la tête, et la portion anti-scutellaire du meé- sothorax est très courte, comme cela doit être, car ce que l’on nomme le lobe nostérieur du corcelet n’est autre chose que la portion du dos du'pro- thorax prolongée en recouvrement du mésothorax. Le corps est allongé, c’est à dire, plus long que large: mais les proportions respectives des deux di- mensions varient d’un genre à l’autre. Il en est de même de la hauteur et du contour. De-là des différences de facies qui excluent l'emploi d’un caractère empyrique certain. Les pattes sont, dans les uns, de grandeur ordi- naire : dans les autres, courtes et assèz fortes. Les an- térieures peuvent alors faire la pince, et sont par cela même propres à saisir une proye. Cette particularité se combine quelquefois avec un développement de l'oviscapte dans les femelles, pareil à celui qu'on observe dans les Capsoides du même sexe. Les tarses ont trois articles distincts. Le premier est toujours le plus long. Le troisième a deux crochets et deux membranes. : | à Lorsque les ailes supérieures ne sont pas avortées, elles sont biparties et hétérogènes. Les nervures de la partie membraneuse n’ont pas de type com- mun, et elles peuvent fournir pour chaque genre quelques caractères secondaires. We 227 A. Yeux à réseau portés sur des protubé- rances frontales qui s’eécartent latérilement de manière que le bord postérieur de la tête parait plus large que le bord antérieur du prothorax. B. Yeux à reseau oblongs, disposés oblique- ment sur la protubérance frontale de manière à en occuper deux faces, l’antérieure et l’exté- rieures = - - - - - -- - - 116. G. Sara Fab. G. Opluhalmicus Hahn. Le lobe intermédiaire s'élève un peu au dessus du front, avant de se séparer des lobes latéraux. Il a un sillon longitudinal qu’il ne faut pas prendre pour une séparation des lobes. Le dos du prothorax est plane, en parallelosramme plus large que long, sans aucune impression transversale qui réponde à la séparation des deux lobes: le posté- rieur est très court, et se réduit à un simple rebord. Dans les espèces aptères ou sans ailes inférieures, les supérieures sont avortées: elles sé reduisent alors à la partie coriacée dont l’extrèmité est tron- quée ou arrondie. Dans les espèces ailécs, les supé- rieures sont de la forme ordinaire, la partie coriacée est coupée obliquement, et la partie membraneuse arrive au bout de l’abdomen. Ses nervures m'ont paru former une grande cellule transversale qui suit le contour postérieur de la partie coriacée, et qui émet plusieurs autres nervures sinueuses qui se perdent avant d’atieindre le bord postérieur de l'aile. Toutes ces nervures sont très peu marquées. 228 Ex. Salda atra Fab. syst. Rhyng. ax4. 4, — Ophthalmicus ater Hahn tab. X: fig. BB. Yeux à réseau ronds, couronnant supeé- rieurement les deux protubérances frontales qui s'élèvent des deux côtes à l'instar de deux cornes obliques et obtuses. - -117. G. Henesranis mihi. C’est encore M." Gene qui a apporté de la Sardaigne l’exemplaire unique qui existe dans sa collection , et qu'il a bien voulu me communi- quer, Au premier abord, induit en erreur par la ressemblance des cornes oculifères, je crus avoir rencontré une espèce européenne du G. ÆAcinocoris Hahn: mais je fus bientôt detrompe. Dans l’insecte Sarde, le trou antennaire est sur la face inférieure de la tête: ce n’est donc pas un Anisoscélite. La comparaison des antennes, du rostre, et des ailes supérieures, avec ces mêmes parties dans l’Æcinocoris calidus, telles qu’elles sont représentées dans la pl. LXIV. du Wanz. Îns. acheva de dissiper mes doutes. Je reconnus une nouvelle espèce et un genre nouveau de la famille des Lygéites. Antennes un peu plus longues que la tête et le ‘prothorax pris ensemble, de quatre articles à- peu-près égaux : le premier obconique, beaucoup plus épais que les suivants; les 2.4 et 3.e minces et cylindriques; le 4.2 en ovale allongé; point de petit auxiliaire apparent. TEVA , #e ête n'étant pas plus large que le prothôrax, ne ge 229 si on ne tient pas compte des cornes oculifères, Ocelles distants, placés entre les yeux, à la racine des protubérances latérales. Front réelle- ment plane, et ne paraissant concave qu'à cause du relévement abrupte des mêmes protubérances, Partie de la tête, au delà des yeux, comme dans le G. Lygæus. Tubercule antennifère naissant sur un des côtés inférieurs de la tête : son angle externe aigu et dirige en dessous. T'rou antennaire, en avant et un peu au dessous du tubercule. Ouverture de la bouche petite. Parois latéra- les du rostre, courtes et arrondies. Point de ca- nal rostral sous la tête. Rostre atteignant la nais- sance des pattes antérieures , de quatre articles à mouvements libres: le 1." de la longueur de la tête, plus épais que les suivants; les autres diminuant insensiblement d'épaisseur; le 2.4 plus long et non arque. | Pattes de moyenne grandeur, très rapprocheées à leur naissance. Fémurs antérieurs un peu ren- fles, mais mutiques. Tibias cylindriques. Le premier article des tarses n'étant pas aussi long que les deux autres pris ensemble. Pelottes mem- braneuses très petites. Dos du prothorax en trapèze qui s’elargit et s'élève inseusiblement d'avant en arrière. Angles postérieurs peu saillanis. Bord postérieur droit. Ailes supérieures biparties: bord postérieur de la partie coriacée en ligne oblique: point de 230 cellules sur la partie membraneuse. Quatre ner- vures seulement partent de la base : la pre- mière , en arc de cercle, réjoint le bord extérieur ; les deux suivantes , bifides presqu’a leur nais- sance , attéignent le bord postérieur. Dans la femelle, l'avant dernier anneau wie tifère est largement échancré pour recevoir l’ex- trèmité de V oviscapte. Le dernier est fendu dans toute sa longueur. Les écailles vulvaires qui lon- gent l’oviscapte à sa naissance, plus grandes que les autres, mais peu saillantes postérieurement, ensorte que l’extrèmité de l’abdomen n’est que légèrement eéchancree. Dans les mâles, la plaque anale qui chili les organes génitaux est perpendiculaire à l'abdomen, et coupée inférieurement en arc de cercle, pour suivre le contour du dernier anneau ventral. Celui-ci n’a pas d’échancrure: il s’arrondit insen- siblement en se relévant des deux côtes. : Facies du G. Lysæus. Ex. Henestaris Génä, $ et g Jong. 2 lg. larg. 2/3 lignes. Antennes et pattes, grises et tachées de noir. Corps gris, obscur en dessus et brun en dessous, couvert, dans les individus frais, d’un duvet soyeux court et serre , cendre en des- sous, marbre de gris, de blanc et de noir en dessus. Lobe antérieur du prothorax et base des ailes supérieures, un peu plus clairs. Partie membra- neuse, hyaline, parsémée de taches nébuleuses | 231 qui paraissent formecs d'un grand nombre de très petits points plus ou moins fonces et n'ayant pas. tous la même teinte. . _ Sardaigne et Provence. La femelle de Sardaigne m'avait été communi- quée par M. Gene. Posterieurement j'ai recu le mâle de M. Solier qui l'avait recueillie dans les environs de Marseille. AA. Yeux à réseau sessiles. B. Lobes latéraux dépassant notablement le lobe intermédiaire. - - - - 418. G. Piesma Enc. G. Zosmenus Lap. — G. A spidotoma Curtis. On ne peut disconvenir que les espèces de ce genre n'aient un facies semblable à celui des Tingidites. Plusieurs d’entr’elles s’en rapprochent par les dilatations latérales ou par les carènes dor- sales du prothorax, par les épines de la tête, par la taille toujours très petite, par le tissu des ailes supérieures, et par d’autres analogies de moindre importance. Le genre entier a de plus de commun avec la plupart de ceux de l’autre fa- mille, des antennes de quatre articles dont les deux premiers sont très courts et le 3.° souvent aussi long que les trois autres ensemble, et un rostre recu dans un canal à parois élevées qui parcourent toute la surface inférieure de la tête, et se prolongent sous le thorax au delà de l’in- sertion de la premiére paire de pattes. Mais les rapports finissent ici. En comparant de plus près 232 les Piesmes avec les Tingidiues, on ne trouve plus que des différences. ant Dans les Piesmes, la tête se dilué. rapidement de la base jûsqu’aux yeux à réseau. Ceux-ci sont très saillants latéralement. A leur angle interne, il y a toujours des ocelles. Je n’en ai jamais apperçu dans les vrais Zingidites. Les tubercules antennifères adhèrent aux yeux, le long de la ligne médiane latérale, et emettent une petite épine à leur angle extérieur. Le trou antennaire est à l’angle inféro-interne du tuber- cule. Les lobes latéraux commencent à se sépa- rer de l’intermeédiaire à la naissance des anten- nes : ils se prolongent bien au-delà en épines convergentes dont les pointes seules paraissent se toucher et qui laissent, entr’elles et le lobe intermédiaire, un vuide plus ou moins appa- rent. La tête des Zingidites à une conformation bien diffèrente. Le rostre, de moyenne longueur, n'atteint pas les pattes postérieures. Il est recu, dans toute sa longueur, dans un canal, à parois élevées et parallèles, qui commence à l’ouverture de la bou- che, se prolonge sous la tête et sous le. thorax, jusqu’au métasternum où il se dilate et s'oblitére, en se réduisant alors à un enfoncement à parois très evasees. Le dos du prothorax a souvent trois carènes longitudinales qui partent du bord antérieur, et, _ 233 n’atteignent pas le lobe posterieur: l'intermédiaire est souvent oblitèrée. Les bords latéraux sont quel- quefois dilatés. Ces caractères ne peuvent être que spécifiques. CU L’écusson est petit, mais toujours distinct et apparent. Il est triangulaire, quelquefois plane, plus souvent relevé en pointe aigue. On sait que dans les Zingidites il est toujours couvert par le pro- longement du prothorax. Les aïles supérieures sont rigoureusement héte- rogènes et biparties. La partie coriacée occupe, dans toute leur largeur, les trois quarts de l'aile. Son bord postérieur est en arc de cercle et se prolonge, en se rétrecissant insensiblement, jus- qu'à l’extrèmite du bord extérieur. La partie membraneuse n’a que quatre nervures dont la première, ou la plus extérieure, se replie en arc de cercle, sur le prolongement de la partie co- riacée, et forme une petite cellule arrondie; les deux intermédiaires atteignent le bord postérieur de l'aile; la quatrième se perd avant d'y arriver. Le dessin des ailes, dans les Zingidites, est bien différent. | Les pattes sont courtes et de force moyenne. Les fémurs ‘sont assèz épais. Cependant aucune des pattes ne parait propre à former la pince, et probablemeut elles ne sont bonnes qu’à la marche. Les tarses ont visiblement trois articles; le second est le plus court. Ou dirait, en voyant le dessin 234 du tarse que le Docteur Curtis atlribue à sa Dyctionota crassicornis, qu'il avait sous les yeux celui d’une Piesme. Les membranes tarsales exis- tent à toutes les pattes, mais étant très petites proportionellement à des insectes qui sont eux mêmes très petits, elles échappent aisément à l'observateur. Les antennes ont quatre articles. Le premier court, épais, globuleux, atteint le bout de la tête, si on prend pour le bout, Fextrèmite du lobe ‘nter- mediaire; mais il n’y arrive pas, si on le mesure relativement aux prolongements épineux et con- vergents des lobes latéraux. Le second toujours plus court et plus mince, est encore assèz épais. Le troisième beaucoup plus mince que le precedent, cylindrique, égale en longueur les trois autres : pris ensemble. Le quatrième en massue courte, ovale et globuleuse. Ex. Zosmenus maculatus Lap. loc. cit. p. 49. Le mâle m’a ete envoyée par M. de Cristofori 4 sous le nom de Zingis affinis : il provenait de la collection de Ziegler. M. Sturm m'a envoye, sous le nom dé Tingis bimaculata , une seconde espèce de Piesme. J'en ai une troisième espèce que M. De-Cristofori m'a donnée sous le nom de 7% Li humeralis Ziegler. | C’est encore au G. Piesma que doit appartenir la Tingis quadricornis Duf. Des quatre épines 235 de la tête, les deux postérieures appartiennent au tubércule antennifére , et les deux antérieures aux lobes latéraux. Ce caractère est commun à toutes les congénères, et il ne présente de la singularité, que lorsqu'on veut le chercher dans les espèces d'un autre genre et d’une autre famille. : Jai cru devoir conserver le nom de Piesma au groupe qui en contient les. types primitifs. La Piesma tricolor Lap. m'est inconnue, voyez ce que j'en ai dit au G. Serenthia. BB. Lobes latéraux ne dépassant pas le lobe intermediaire. C. Cuisses antérieures renflées. D. Lobes intermédiaires et latéraux égaux. Bord antérieur de la tête tronqué. E. Les deux derniers articles des antennes velus, et beaucoup plus minces que les deux premiers. - = - - - 119. G. Xvcocoris Dufour. Ce genre est très voisin du suivant, mais le caractère des antennes est assèz patent pour qu’on ne puisse plus les confondre. Voyez, pour les dif- ferences secondaires, le Mémoire de M. Westwood ‘ann. de la soc. ent. de Fr. tom. 3. pag. 637. et suivanLes. | Les deux ocelles, situés à l'angle interne des yeux à réseau, sont petits et peu apparents, mais moins enfoncés et moins microscopiques que dans le Micropus Généi où ils existent néanmoins. Le troisième ocelle antérieur m'a échappe, et je crois 236 ; L qu'il n'existe pas dans mes individus. La, partie antérieure de la tête est proportionellement plus large et moins allongée que dans les -4nthocoris. Les cuisses antérieures sont proportionellement beaucoup plus renflées.. Les tibias de la même - paire ont à leur extrèmite inférieure un petit renflement coupé obliquement, et borde de poils courts et serrés. Cette pièce diffère de Ja ven- touse libiale, parceque ses bords ne sont pas charnus et parceque son disque est plane: elle diffère de la brosse tibiale, parceque ce même disque est dépourvu de poils. Il est cependant probable qu’elle remplit un emploi analogue, et j'en conclus que ce genre est plus évidemment carnassier que le genre suivant. | Ex. 1. Xylocoris ref pennis — nie des SC nal. - « à v 2. Xylocortis dimédicta mal e nu 1 et 1/2 ns larg. 1/2 lignes. Antennes et pattes, testacées. Tête, dos du prothorax , écusson et dessous du corps, brun très fonce. Partie coria- cée des ailes supérieures, testacée à sa base et noire à son extrèmite; couleur de la. partie mem- braneuse, pareillement mi-partie, hyaline à sa base et obscure près des bords. did: 5 Mâle inconnu. : Midi de la France, envoyée patr M. pou tener. EE. Les deux derniers articles des antennes Re Ê 257 glâbres, aussi epais que les deux premiers. - - = - - 120. G. Anraocoris l'allen. É G. Leptomeris, Lap. — G. audi sh: Hahn.—G; Helophila, Curtis. Ex. 1. Salda Sylvestris Fab. syst. Rhyng. 116. 19. — Lygœus nemorum Fallen. Monog. Cim. Svec. pag. 72. n.20.—Cimex nemorum, Lin.? — Rhinarius Sylvestris Hahn. tab. À VIT. fig. 56. Je crois qu'on peut y ajouter comme syno- nimes ou variétés: Salda pratensis Fab. syst. Rhyng. 116. 16. — Rhinarius pratensis Hahn tab. X VIT. fig. 57. — Lygœus austriacus Fab. syst. Rhyne. 239. 181. — Ahuinarius austriacus Hahn tab. XVIT. fig. 58. Le Docteur Fallen observe très judicieusement puncta tria alba in membranis, non in alus, hac in specie semper adsunt. Dans la fig. 56 du Docteur Hahn, le point blanc antérieur est efface. Dans la fig. 57, les trois points sont réunis en une seule tache. Dans la fig. 58, le premier point est difforme. Cet individu parait un mâle: les deux autres sont des variétés de la femelle. Cette espèce n’est à pas rare en Italie, et elle y présente, comme partout ailleurs, un grand nombre de varietés.: 2 Rhinarius obscurus, Hahn tab. XF II. fig: 59. M. Géné m'en a communique un exem- plaire de Sardaigne. 3. Rhinarius minutus Hahn. tab. XVII. fig. 60. It. Sup. — Je l'ai eu de M. De-Cristofori. es Din: \ W 9238 ss | 0 DD. Lobe intermédiaire beaucoup plus long que les latéraux: bord, antérieur de. la tête plus ou moins acuminé.- - = 421. G. APHANuS Lap. G. Aphanus et Microtoma Lap. G. Pachymerus, Heterogaster et Stenogaster Hahn. | À Il ya, dans la plupart des familles, certains genres nombreux en espèces, et qui réunissent des insectes dont le facies est très différent. On eroi- rait, au premier abord, que ces genres seraient di- visibles et même subdivisibles. Cependant, lors- qu'on se met à l’entreprise, et lorsqu'on cherche un criterium certain, on est déroute à chaque pas, par les espèces intermédiaires qui rétablissent la continuité de la chaîne, et on est obligé de laisser subsister le genre tel qu'on l’a trouve. C’est ce qui nous est arrivé, dans les Réduvites, pour le G. Harpactor ; dans les Capsoides, pour le G. Phytocoris ; et c’est aussi ce qui nous arrivera dans les Pentatomites pour le G. Pentatoma. Le G. Aphanus m'a présenté les mêmes difficultés, et m'a donne les mêmes résultats. Le corps est generalement elliptique, assèz plane en dessus et convèxe en dessous Le pro- : thorax et les ailes supérieures n’ont qu’un faible rebord. Dans quelques espèces, il est cylindrique et sans rebords sensibles. Voyez le Packymerus staphyliniformis Hahn tab. XXVLI. fig. 118. Dans d'autres, il est aussi applatu que celui du # 239 Cimex lectularius, et ses bords sont perl di- latés. Voyez le Miris Abietis Fab. syst. A 256. 16. Souvent le lobe antérieur du prothorax, ou le pro- thorax proprement dit, n’est séparé du suivant par aucune impression transversale. Alors dans les uns, comme dans les Lygœus aterrimus Fab. et margine punctatus Wolf, ses bords latéraux sont arrondis. Dans d’autres espèces, son disque est plus élevé, et le lobe postérieur se distingue par la difference du niveau. Voyez le Pachymerus pedestris Hahn tab. X. fig. 38. etle Pachym. antennatus Hahn tab. IX. fig. 36. Plus rarement, ki. lobe antérieur est au même niveau que le suivant, mais il en est séparé par un sillon assèz enfonce. Alors souvent ses bords latéraux sont droits, et il s’élargit beaucoup d’ avant en arrière. Voyez encore le Z ygœus Abictis. Dans le Lygœus fracticollis Hahn tab. X. fig. 4o. et dans le Stenogaster tardus Hahn tab. À fig. 4o., ce même lobe est proportionellement plus allonge et plus étroit: l’impression transversale qui le sépare du lobe postérieur, se prolonge sur les côtés ; les bords latéraux sont sinueux. Les articles des antennes varient aussi dans leurs proportions relatives. Le premier dépasse ordinairement l’extrèmité de la tete. Ccependant dans quelques espèces que le Docteur Hahn au- -rait mis peut-être dans son G. Sienogaster, le (4 240 lobe intermédiaire s’avance un peu au delà de l'ouverture de la bouche, et égale en longueur, ou même dépasse le 1." article des ‘antennes. Ce caractère est remarquable dans deux ou trois espèces inédités que M. Gené a rapportées de Sardaigne. | Les ailes supérieures sont avortées dans les Pachym. brevipennis et Staphyliniformis Hahn. Leur partie membraneuse a tantôt einq, tantôt . quatre nervures qui atteignent ou n’atteignent pas le bord postérieur, qui sont tantôt droites, tantôt arquées et même sinueuses. Ces ner- vures longitudinales sont rarement croisées par. d’autres transversales. Cependant les espèces dont le Docteur Hahn a composé son genre Aétéro- gaster, Ont trois ou quatre petites cellules; le long du bord postérieur de la partie coriacée. Les ailes ne pourraient donc fournir que des caractères spécifiques, et ces caractères seraient encore très mediocres, car je posséde un Æphanus tardus $ ( Stenogaster, Hahn ) qui a cinq nervures à une des ailes et quatre à l’autre. | Dans les femelles, le dernier segment de l'abdo- men est toujours fendu, et l'avant-dernier anneau est toujours échancré pour recevoir l oviscapte Jors- que celui-ci se replie en dessous et en avant. Maïs la longueur proportionelle de cette pièce, relative- ment à l'abdomen, varie encore selon les espèces. Ainsi dans le Miris abietis Fab. ei dans le Pa- 241 chym. Staphyliniformis Hahn qui sont d'ailleurs si dissemblables, elle est tout au plus le quart de la longueur totale. Dans le Lygœus aterrimus Fab. et dans le Stenogaster tardus Hahn qui ve se ressemblent p2s davantage, la longueur de loviscapte est au moins la moitie de celle du - ventre. Les cuisses anterieures sont toujours renflées et épineuses. Mais les épines sont tantôt disposées sur deux rangs, tantôt sur un seul et c’est alors le rang extérieur qui subsiste, tantôt assèz éva- lement espacées et commençant près de la base, . taniôt n'apparaissant que | près de l’extrèmité et alors très inégales entr'elles, les premières étant les plus fortes et quelquefois les seules apparentes. Dans quelques mäles, elles sont plus renflées que dans les femelles, et alors les tibias de la même paire sont plus ou moins arqués au côté interne. Il est évident qu’il est impossible de tenir compte de toutes ces modifications qui se succè- dent par degrés insensibles, et c’est cette conviction qui m'a engagé à me restreindre au pur nécessaire dans l’exposition des caractères génériques. De plus amples détails m'auraient exposé à attribuer au genre entier ce qui ne conviendrait qu à quelques espèces. Ce que j'en ai dit suffit ce- pendant pour faire présumer que tous les 4phanes ont des mœurs moins innocentes que celles des paisibles Suce-fleurs. 16 242 Dans toutes les espèces, les pattes antérieu- res forment. la pince, et dans plusieurs, elle est même plus forte que celle de certains Ré- duvites. Quel est l'usage de cette arme? Elle existe dans les mäles, elle ne sert donc pas exclusivement à l'éducation de la progéniture. Elle existe dans les femelles, elle ne sert donc pas exclu- sivement à l’accouplement. Mais en restreignant son concours à l’un ou à l’autre de ces emplois, et en supposant même que le même organe com- mun aux deux sexes ait dans chacun d’eux un em- ploi différent , ce qui n’est guère probable, je n'en serais pas moins disposé à croire que les Æphanes sont carnassiers, au moins dans leur premier état. La longueur et la force de l'oviscapte nous apprennent que les Æphnes mères ne déposent pas leurs œufs à la surface des corps, mais qu'elles les y enfoncent à une certaine profondeur , et que c’est à cette profondeur que la petite larve doit trouver sa nourriture au moment ou elle est éelose. Plusieurs hypothèses se présentent ici. D'abord le corps qui recèle les œufs peut être un animal et alors on conçoit aisement pourquoi la mère avait besoin de deux armes aussi fortes que ses pinces antérieures, car elle devait con- traindre sa victime à supporter l'introduction dou- loureuse des coprs étrangers. Mais dans ce cas, la larve serait évidemment carnassière. | En second lieu , le corps où l’Æphane mère a 243 dépose sa progéniture peut être végétal ou inor- ganique. Mais qu'il soit lun ou l’autre, com- ment la nature qui arrive à ses fins par Îles moyens les plus simples, aufait elle prodigué à cette fémelle une surabondance d'armes offensives, tandis qu'elle aurait le choix du temps et du lieu pour se cramponner à son aise sur un corps im- mobile et insensible, inepte également à la dé- fense et à la fuite? Cette supposition est deémée de toute vraisemblance. | Voici ce qu'on pourrait dire encore, en main- tenant toujours l’hyputhèse que la pince ne sert qu’à l’éducation de la progéniture. » La mère a quelque chose de plus à faire que de déposer les œufs, il faut encore qu'elle dépose à côté d’eux la nourriture des larves prêtes à eclore. Si le corps végétal ou inor- ganique que la pince peut saisir, mais qu’elle ne peut-ni percer, ni fendre, ni déchirer, pou- vait fournir cette nourriture, le rostre et le su- coir auraient suffi pour l’entamer, et la pince aurait été superfluc. C’est ce que nous ne nous ne croirons qu'après en avoir eu des preuves directes et irrécusables. Cela posé, si la pince n’est pas superflue, si elle ne sert pas à la nourriture de la mère, si elle ne lui est pas nécessaire pour le choix du lieu de sa ponte, elle peut encore servir à saisir et à transporter les substances alimentaires qui sont destinées à la progéniture. ,, 244 Soit, mais je soutiens dans ce cas que ces substances ne peuvent être qu’animales. 4.0 parcequ'elles doivent être dans leur état naturel, la mère n’étant munie d'aucun appareil extérieur propre à les transformer d'une manière quelconque. | 2.2 parcequ'elles doivent être solides pour donner une prise à la pince. 3.9 parceque ce corps solide doit contenir un liquide pour servir de nourriture à des animaux qui ne se nourrissent que de liquides. 4.0 parceque le corps solide doit conserver, à la naissance de la larve, les propriétés qu'il avait, lorsqu'il a été enlevé et déposé, et c’est ce qui n'arriverait pas, s'il ne vivait pas d’une vie indépendante. Or je soutiens encore qu'il n’y a que les animaux vivants qui puissent remplir ces quatre conditions, et j'en conclus que la larve au moins est carnassière. Toutes les hypothèses nous reconduisent done au même résultat. Cependant la première est celle qui me parait la plus simple. J'aime mieux croire que la pince sert à approvisionner immédiatement lin- dividu qui en est armé. Je n’ai mis les autres sur la tapis que parce que j’e n'ai pas un fait d'observation à citer en faveur de mon opi- nion , parce qué je n'ai pas encore vu comment se nourrissent nos Aphanes. Lil FENTE 245 M. de Laporte parait avoir reconu le veritable emploi de cettespince, quand il a mis dans ses Reduvites son G. Leptomeris qui est le G. An- thocoris de Fallen. Mais alors pourquoi ne pas y placer aussi le genre Aphanus ? CC. Cuisses antérieures n'étant pas renflées, ou n'étant pas plus épaisses que les quatre pos- ierieures. D. Partie postérieure de la tête se rétrécissant, en allant des yeux à la base, et formant une espèce de col épais et court. | E. Surface inférieure de la tête creusée, dans toute sa longueur, en canal rostral, pour recevoir le premier article du rostre. - - - - - - - - - - anahe-sapeisseus lee 122. G. Niesrurea muhi. Les antennes ont deux petits articles auxiliaires: le premier entre le 2.d et le 3.° des grands articles, le second entre le 3. et le 4.2 Les tubercules antennifères sont sur la ligne médiane latérale, mais ils sont très courts : l'angle externe saillit très près des yeux. Le trou antennaire est au dessous du tubercule, et n’est visible qu’en ren- versant insecte sur le dos. Ce caractère suffit pour reconnaître dans ce genre et dans les deux suivants de véritables Lygéites. Ils tiennent ce- pendant aux Anisoscelites’ par le G. Coryzus tel que je l'ai circonserit. Ex. Coreus Sidæ Fab. syst. Rhyng. 201. 47. — Wolf Cim. 5. pag. 193. tab. XIX. fig. 185. 246 | Les lobes antérieurs commencent à se sepäarcer à la naïssance des antennes. L’imtermédiaire est plus allongé, mais moins élevé sur le front que les latéraux , ensorte que la partie antérieure de la tête parait avoir uu petit sillon longitu- dinal. Le rostre de quatre articles, dépasse les pattes postérieures. Le premier article est recu dans un canal longitudinal, à parois care- nées, qui parcourt toute Ja surface inférieure de la tête, et qui ne s'étend pas le long du pros- ternum. Le mésosternum est sillonné, mais les bords du sillon ne sont pas relévés en carène. Le métasternum est un peu eéchancré posterieu- rement, ensorte que le milieu du premier anneau stigmatifère est beaucoup plus pe que dans. les autres Lygéites. Abdomen du mâle convexe en dessous, lar- gement reborde des deux côtés. Rebords minces, planes et horizontaux, s’écartant. brusquement de la courbe ventrale: ils portent les six stigmates. Les parties genitales sont rentrées dans l’exem- plaire unique que j'ai sous Îles yeux. On ne voit plus que la plaque dorsale repliée en dessus et qui parait divisée en deux par une impression transversale, la pièce antérieure etant la plus grande, la plus petite paraissant entourer l'anus et donner issue à l'appareil générateur. | La femelle m'est inconnue. f.« EE. Surface inférieure de la tête n’étaut pas ‘id 247 creusee au dela de l'ouverture buccale, et ne formant pas de canal pour recevoir le rostre pendant le repos. F. Dernier article des antennes aussi mince que l'avant dernier. - - 123. G. SeriNeraaA mil. L G. Leptocoris, Hahn. _ Ayant déjà employée le nom de Leptocoryza pour un genre d'Ænisoscélites, j'ai cru devoir en proposer un nouveau qui ne signifie rien, et n’a d'autre titre pour être admis, que celui de s'offrir pour écarter les équivoques. Les antennes n’ont qu'un article auxiliare bien distinet, entre le 2.4 et le 3. des grands articles. On observe , derrière les yeux à réseau ,un petit renflement ampullace qui en suit le contour. Les ocelles sont un peu élevés et portés sur un petit tubercule. Üne impression en sautoir part du-milieu du front, et se dirige de chaque côte jusqu'à la racine du tubercule antennifère. Celui-ci court et tronque est adhérent aux yeux à réseau sur la ligne latérale et médiane. Le trou antennaire est en dessous du tubercule, et en conséquence la naissance des antennes est au dessous de cette ligne, comme dans les autres Lygéites. Les trois lobes se séparent presqu’à la racine des tubercules antennifères, l’intermediaire est un peu plus long, et s'élève aussi haut que les autres. L'ouverture de la bouche est petite: ses parois latérales sont arrondies. Il n'y a pas de canal 248 rostral. Le rostre est de quatre articles ,et depasse la naissance des pattes postérieures. Le premier article est plus long que la tête, et s'appuye sur le prosternum.. Le labre strié transversalement le couvre en entier et atteint le second article. Les paties sont plus rapprochees à leur base que dans le genre précédent dont celui-ci a d’ailleurs à-peu-près le facies. Les rebords Jate- raux des anneaux de l'abdomen, portent de même les stigmates; ils sont moins larges et se séparent moins brusquement du disque, ventral. Le 1. article des tarses est plus long que les deux suivants; Île troisième a deux crochets et deux membranes assèz grandes. Voyez, pour tout le reste, la description et la figure données par M. le Docteur Hahn Wanz. Fnsect. tom. 1. pag. 200. et pl XX XII fig. 10%. D. EF. | Ex. Serinetha rufa, m.— Leptocoris rufus, Hahn tab. XX XIT. fig. 102. Dans le mâle unique que j'ai sous les yeux, les organes génitaux sont retirés. On ne voit plus que le bord postérieur de la plaque ventrale qui parait tridentée ou bi-échancrée. Dans chaque échancrure on appercoit l’extrèmité d’une pièce faisant partie de l’armure copulatrice. | Le femelle m'est inconnue. FF. Dernier article des. antennes beaucoup plus épais que l'avant dernier.- - - - - - - - - PSS RENE - 124..G: Ruopazus Schilling: 249 Ex. «. Lygœus hyosciamt Fab. syst. Rhyng. 218. 63. — Coryzus hyosciami Hahn tab. 113. fig. vo. Le Docteur Hahn après avoir fait de cette espèce un Coryzus, a reconnu qu'elle appartenait au G. Rhopalus. Voyez WWanz. insect. tom. 3. pag. 6. | 2. Coreus capitatus Fab. syst. Rhyng. 201. : 49: 3. Coreus crassicornis, Fab. loc. cit. 201. 46. Indépendamment du caractère essentie] des an- tennes, le G. Rhopalus diffère encore du préce- dent, en ce que le rebord de l'abdomen se relève obliquement, en suivant en dessous le contour du disque ventral avec lequel il se confond in- sensiblement. | Dans les trois genres précédents, les nervures des ailes supérieures se rapprochent de celles de la plupart des Coreéites ou de quelques Aniso- scélites. On voit toujours. sur la partie membra- neuse, une nervure transversale qui suit le contour de sa base et qui émet un grand nombres de nervures longitudinales très rapprochées entr’elles, et prolongées jusqu’au bord postérieur. C’est donc dans l’une ou dans l’autre de ces deux familles qu'il aurait fallu mettre les G. Niesthrea, Sérinetha et Rhopalus, si on eùüt voulu placer en première ligne les caractères tirés du dessin des ailes. Mais je crois avoir prouvé qu’en suivant fidèlement ce système, ou aurait inter verti l'ordre naturel, et je 250 we flatte d'ajouter plus tard ir: re à celles que j'ai données. | | DD. Partie postérieure de la tête ne se rétre- cissant pas, en allant des yeux à la bikes et étant même quelquefois cachée par le bord antérieur du prothorax qui est alors en contact avec les yeux. E. Premier article du rostre plus court, ou n'étant pas plus long que la tête, et recu, dans toute sa longueur, par un canal rostral qui par- court toute Ja surface inférieure de la tête. F. Second et troisième article des antennes plus minces que le quatrième. - - - - - - - - nn = = 425. G. ArTHENkIS mi. Antennes plus courtes que le corps, de quatre articles: le premier épais ne dépassant pas l’extrè- mite de la tête; les 2.4 et 3.e cylindriques, très minces, mais le 2.4 notablement plus long; le 4. au moins aussi long que le troisième, épais, en ovale allonge. Col nul. Yeux à réseau en contact avec le prothorax. Tubercule antennifère à peine apparent en dessus, très saillant en des- sous. Trou antennaire à l’extièmité du tubercule, mais toujours sur la surface inférieure de la tête. Lobe intermédiaire plus avance. Ouverture de la bouche se prolongeant en un canal rostral qui recoit au moins le premier article du rostre et qui atteint le prothorax. Rostre atteignant les pattes postérieures. Facies du G. Cymus. Pattes | 251 de moyenne grandeur, propres à la marche : cuisses assèz fortes, mutiques; tibias cylindriques, un peu plus épais à leur extrèmité; tarses de trois articles, le premier plus long, les deux autres égaux; mem- branes du troisième à peine visibles à la loupe. Les deux seules espèces qui composent ce genre jusqu’à present différent entr'elles par des ca- ractères si importants qu'elles devraient peut- être former deux genres distincts. Je me borne, pour le moment, à signaler ces différences, en formant deux sous-divisions qu'on sera toujours à Lemps de désigner par un nom générique. Premiere sous-divis. Canal rostral ne dépassant pas la surface inférieure, et ne recevant que le premier article du rostre. Lobe intermédiaire no- tablement plus long et plus élevé que les lobes latéraux. Bord antérieur de la tête acumine. Ocelles apparents, situés entre les yeux, en avant et à une certaine distance de leur angle interne. Écus- son plane. Ailes supérieures biparties. Bord pos- téricur de la partie coriacée en ligne courbe dont la concavité est tournée vers la partie membra- neuse. Première nervure, ou la plus extérieure, n'émettant aucune branche. On compte, sur la partie membraneuse, cinq nervures longitudinales qui partent de Ja base et qui atteignent le bord pos- iérieur : les deux intérieures sont réunies, près de la base, par une nervure transversale qui y forme uue petite cellule quadrangulaire. 252 Ex. 1. Ærthencis eymoides mihi, long: À et 1/2 lign. larg. 1/2 lignes. Antennes et pattes, testacées pâles. Apex dés trois premiers articles des an- tennes, le quatrième en entier et quelques taches sur les pattes, noirs. Dessous du corps noir: bord et extrèmité du ventre, testacés. Tête et dos du prothorax, testacés fauves. Quelques lignes noirä- tres sur le front: quelques taches de la même couleur, sur le prothorax, Parois du canal rostral blanches. Écusson testacé fauve, extrèmité blanche. Partie coriacee des ailes supérieures, pâle, un peu transparente: nervures élevées. Deux ou trois taches noires, le long du bord postérieur. Partie mem- braneuse hyaline, nervures peu apparentes. Environs de Gênes. | Dans la femelle, l’oviscapte remonte jusqu’à la moitie du ventre qui est à ce point à son maximum de hauteur. Les écailles vulvaires, les plus voisines de l’anus, sont arrondies ou convexes. Mâle inconnu. Cette espèce que j'avais pris d’abord pour un Cymus, s’en éloigne par ses yeux en contact avec le prothorax, par le-quatrième article des antennes, aussi long que le troisième, par la longueur du rostre et par l'existence du canal rostral, Seconde sous-divis. Ganal rostral continu, se prolongeant de l’extrèmite de la tête jusqu'au dessous du métasternum: parois parallèles et care- nées. Lobe intermédiaire plus large que les latc- 253 raux, mais à peine un peu plus long. Tête acuminee, bord antérieur arrondi. Ocelles petits, distincts, presque adhérents aux yeux à réseau, situés à leur angle postéro-interne. Écusson inégal, une fosse profonde à sa base. Ailes supérieures biparties. Bord postérieur de la partie coriacée en ligne courbe qui présente sa convexité à la partie mem- braneuse. Première nervure de la même partie, bifide vers la moitie de sa longueur. On ne compte, sur la partie membraneuse, que quatre nervures longitudinales, un peu courbes, presque paralleles et equidistantes, partant de la base et atteignant le bord postérieur de l'aile. Ex. 2. Artheneis foveolata mihi, % Jong. 1. lign. larg. 1/3 lignes. Testacée pâle. Premier article des antennes, extrèmité du quatrième, creux de la fossette seutellaire, noirs. Des taches de la même couleur, le long des bords du ventre. Écusson blanc et brillant: quelques taches de la même couleur, mais mattes, sur le lobe antérieur du corcelet. _ De Sardaigne , donnée par M. Géné. Si le G. Artheneis eût été déjà introduit, je crois que je n'aurais pas hésité à faire de cette espèce un nouveau genre à part. La longueur du canal rostral me parait être un caractère du premier ordre. Le facies de cette espèce est d’ailleurs dif- férent. À part la conformation de la tête, ce serait plutôt celui d’un Priesma que celui d’un Cymus. 254 FF. Second et troisième articles des antennes aussi épais que le quatrième. G. Ocelles très près des yeux à réseau, et en contact avec le prothorax. - - - - - - - - - sise = - 426. G. LyeæosomA milu. La partie membraneuse des ailes supérieures présente ici un dessin très remarquable. Quatre nervures partent de la base, se dirigent en ligne courbe, vers le bord postérieur, sans l’atteindre, se courbent parallélement à ce bord, et forment trois cellules fermées dont la première ou l’ex- iérieure est la plus courte et la plus dilatée à son extrèmité; la seconde est étroite et allongée; la troisième est plus longue, mais elle est divisée, avant le milieu, par une nervure transversale, ensorte qu'il y a réellement quatre cellules fer- mces. Ce dessin est sous un type lout différent de ceux que nous avons vu dans cette, famille et dans les précédentes. Si nous voulions re- trouver quelque chose de semblable, il nous fau- drait remonter à la famille des Réduvites et aller y chercher le G. Æcanthia. Or que serait-ce d’un système qui placerait les Lygeosomes à côte des Æcanthies ? Et c'est cependant ce qu'il faudrait faire, si on avait pris le dessin des ailes pour un caractère de genre. Les Lygeosomes allient le facies les Lil aux couleurs ternes et obscures de quelques Aphanes. Les antennes aussi longues que la tête 255 et le prothorax pris ensemble , de quatre artteles à-peu-près égaux en epaisseur. Le troisième le plus court: le quatrième en ovale allongé. Point d’auxi- liaires apparents. Trou antennaire évidemment au dessous de la tête. Tubercule antennifère très petit. Yeux à réseau débordant le prothorax et en contact avec lui. Les ocelles situés à l’angle postéro-interne des yeux , sont quelquefois caches par le bord ante- rieur du prothorax. Tête triangulaire : sommet antérieur arrondi et forme par l’extrèmite du lobe intermédiaire qui est plus long et plus large que .les latéraux. Canal rostral occupant toute la surface inférieure de la tête; parois latérales élevées en carène. Rostre de quatre articles, attei- gnant la naissance des pattes de la troisième paire. Point de sillon sensible sous la poitrine. Pattes de moyenne grandeur, assèz rapprochées, ne paraissant propres qu'à la marche. Premier article des tarses plus long que les deux autres pris ensemble : pelottes membraneuses du troi- sième assèz développées. Dos du prathorax plane, en trapèze; séparation des deux lobes peu pro- nonceée ; côtes ‘droits et sans rebords; angles postérieurs peu saillants. Écusson grand , triangu- laire. Ailes supérieures biparties : bord postérieur de la partie coriacée coupé en ligne droite et en di- rection oblique. Abdcmen convexe en dessous. Ses bords se relèvent des deux côtés, sans s’(carter brusquement du contour du disque ventral. 256 Dans la femelle, le cinquième anneau stigmas ufère n’est pas eéchancré postérieurement pour recevoir les organes de la reproduction. L’oviscapte remonte tout au plus au quart de la longueur de l'abdomen. Dans le mâle, la plaque anale se replie per- pendiculairement au dernier anneau du ventre, et cache en arrière l'appareil générateur , ensorte P get , que l'anus doit être presque dorsal. * Ex. Lygeosoma sardea m. ® et &' long. 1 et 1/3 lign. larg. 1/2 lignes. Corps noir pubescent. An- tennes et pattes, de la même couleur. Bord anté- rieur du prothorax , une ligne dorsale qui s’élaroit sur le bord de l’écusson, pâles. Partie coriacée des ailes supérieures, grise: nervures plus claires. Partie membraneuse, noire: deux taches blanches sur la même ligne transversale, lune adhérente à la base, l’autre près du bord intérieur; bord postérieur, de la même couleur. Epimères de toutes les pattes, liserés de blanc. Une tache jaunâtre sur Île rebord extérieur de chaque anneau de l'abdomen. Base des fémurs et des tibias, tarses, de la même couleur. Des points enfonces, distants et assèz gros, sur le dos du prothorax: * Cette circonstance est trés remarquable, car la position du mâle peudant l’accouplemeut ou du moins dans le commencement de cet acte, dépend de celle de l'anus. Ainsi si l’anus du mâle est terminal, il est probable que les deux sexes serout sur le même plan, Sail est à la surface inferieure , il faudra que le mäle s'eléve au dessus de la fé- melle, Mais s’il est dorsal, ce sera celle-ci qui moutera sur le müâle.. 26 points un peu plus prongneës sur le lobe pos- iérieur. De Sardaigne, donne par M. Géné. GG. Ocelles distants des yeux à réseau et du RCE - - - - - 127. G. Anocarus mu. Ex. Ligœus melanocephalus Fab. syst. Rlyrg, .224. 95. = Arocatus melanocephalus m. Ce genre se distingue du G. Lygœus par le canal ros ae assèz prolongé pour recevoir /e premier article du rostre plus court que la téte. 11 diffère d G. Lygæosoma, non seulement par la position de ses ocelles, mais encore par les nervures de ses ailes semblables à celles du G. Lygœus , par ses antennes notablement plus longues que la tête et le prothorax réunis, par ses pattes également plus longues et plus min- ces, enfin par son facies et par ses couleurs qui le rapprochent du genre suivant. Il différe -de tous les deux par ses yeux à réseau qui ne sont plus en contact avec le prothorax. La femelle différe de plus par son cinquième an- neau fortement échancré pour faire place à l'apex de Foviscapte qui occupe au moins le tiers de l'abdomen. Les deux sexes ont enfin le corps proportionellement plus allonge et les côtés plus parallèles. Je possède, outre l’Ærocatus melanocephalus, deux autres espèces du. même genre. T7 258 EE. Premier article du rostre plus long que la tête, et ne pouvant pas être recu dans le canal tracé le long de sa surface inférieure. F. Second et troisième articles des antennes aussi épais que le quatrième. - - - - - - - - - nn = - 198. G. Lyéœus Fab. Ex. Lygœus mulitaris, equestris , saxatilis , Fab. etc. La longueur respective du rostré varie, selon les espèces. Dans la plupart de ce les d'Europe, il atteint à peine les pattes postérieures, et il les depasse dans plusieurs exotiques. FF. Second et troisième articles des antennes plus minces que le quatrième. - - 129. G. Cymus {ahn. _Cymus claviculus Hahn. tab. XIL. fig. 44. De Sardaigne, donné par M. Géné. * Ce genre a plutôt le facies des Ærtheneis que | celui des Lygées, et notre methode aurait ete d D plus conforme aux apparences de l’ordre naturel, si nous eussions donné le pas aù caractère pris des antennes sur celui que nous avons tiré du canal rostral. Nous aurions pu alors diviser Île groupe composé des cinq derniers genres, de Ja manière suivante. | | % AA. BB. cc. DD. 259 EF. Point de canal ros- . _tral, en dessous de la tête, Eos à recevoir le premier article du rosire. - - - 127, G. CYMUS E. Second et troisième ar- ticles des an- tenues plus minces que le quatrié- C F.Unca-/ G. Ocelles . nal rostral ,| situés aux au- en dessous] gles postéro- de la tête ,R internes des +: Hapteàrece-Ayeux à ré- voir le pre- {seau , en con- Ÿ mier article |tact avec le du rostre. bord anté- 1 rieur du pro- thorax. - "494 G. LYGÆOSOMA FF. Un pa rostral , en dessous de la tête, qui reçoit en entier le premier articles rosire, lorsqu'il est en'repos.- - - - - - 123 G. ARTHENEIS GG. Ocel- EE. Second les situés à et troisième une certaine . articles des distance des antennes aus- yenx et du prothorax.- -425. G. AROGATUS si épais que re FF. Point de canal ro- stral, en dessous de la tête, apte à recevoir le premier article du rostre qui est toujours plus long que la tête ; et qui se prolonge plus ou moins sous le pros- tertume - ROUE 1926, G. LYGÆUS Mais je me suis décide d’après les principes que j'ai exposé dans mes considérations générales. Je concois très bien commeat l'existence d’un canal rostral peut influer sur les mœurs de > parcequ'il peut déterminer et limiter les mouvements du rostre, et parcequ'il peut lui offrir une retraite totale ou partielle, tandis que je ne vois pas comment le plus ou moins d'épaisseur 260 de deux articles intermédiaires des antennes peut influer essentiellement sur la destination et sur l'emploi de cet organe. 0." famille des Geocorises, PenraromiTEs. Nous avons trouvé, dans les Géocorises préce- dentes, l’insertion des antennes ou le trou anten- naire, tantôt au dessus de la tête, tantôt sur la ligne latérale, tantôt au dessous. Mais le tuber- cule antennifère a toujours éte à découvert. Ce n’est qu'ici qu'il commence à se cacher sous les lobes latéraux qui s'étendent plus ou moins, selon les genres ou selon les espèces, mais toujours assèz pour couvrir entièrement le tubercule. Leur rebord lateral consiste en une carène bien pro- noncée qui sépare nettement Îa face supérieure de la face inférieure. Ces deux faces sont quel- quefois assèz rapprochées, superposées l’une à l'autre, et presque paralleles. Dans ce cas, le lobe est souvent très dilaté et différemment con- tourné. Mais quelle que soit la forme qu’il affecte, il récouvre toujours le trou antennaire et letu- bercule antennifère. Ce caractère est constant. Il suffit pour qu’on ne puisse jamais confondre une Pentatomite avec toute autre Géocorise. » Il n’en est pas de même des caractères qu’on employe ordinairement pour séparer les Pentato- mites et les Scutellérites. Cette séparation n'est I } 261 fondée que sur les proportions relatives de l'écusson et de l’abdomen. Les Seutellérites qui répondent au G. Scutellera Latr. ou Letyra Fab., sont censées avoir un écusson aussi long et aussi large que l'abdomen. Or cela n’est pas vrai à la rigueur. Toutes les Géocorises dont on a fait des Scutel- lérites out l'abdomen plus large que l’écusson. Plusieurs d’entr'elles l'ont même plus long , tels sont les G. Oxynotus et Suretrus Lap. | y a des Pentatomites dont l’ecusson est plus large que celui de quelques Scutellérites. W y en a d’autres qui ont un écusson plus petit, mais du reste semblable celui de l’autre famille. Les affinites des genres paraissent d’ailleurs independantes de la forme et des dimensions de cette pièce. Ainsi le Cimex tripustulatus Fab. syst. Rhyng. 172. ox. qui serait, selon cette méthode, une Pentatomite, ne diffère des Scutellera smaragdula et 10. guttata qui seraient des Scutellérites que par le contour latéral de leur écussov, sinueux dans le premier genre et arrondi reguhièérement, dès la base, dans les deux autres. Cette différence extérieure etant unique, elle ne suffit certainement pas pour re- léguer à de longues distances des insectes qui devraient se suivre dans l’ordre naturel. Si on veut l'employer à la division de quelques coupes, 1) faudra au moins que ces coupes genériques ou sous-génériques restent dans la même fa- mille. 262 Etant peu avance par la comparaison de l'écus: son avec l’abdomen, et voulant d’ailleurs conser- ver les divisions admises par un sentiment de respect pour les grands maîtres qui les ont :con- sacrées, j'ai imagine de comparer les dimensions de l’écusson avec celles des ailes croisées pendant le: repos. L’ecusson en recouvre toujours une partie. Mais cette partie n’est tantôt qu’une por- tion très étroite du bord intérieur, comme dans la plupart des espèces du genre Pentatoma ‘Latr. ou Cimex Fab. et de la famille des Pentatomites Lap. fantôt, la partie de l'aile cachce sous l’écusson est la plus grande, et le bord extérieur reste seul à découvert: c’est le cas de la plupart des Scutellérites. Ces deux extrèmes. sont bien tranchés, et ne présentent aucune difficulté. Mais il n’en est pas de même des intermediaires. Or il y en a beaucoup, surtout dans les Scutei- lérites. On tombe, avec eux, dans le vague du plus ou du moins. Pour en sortir, il fallait imaginer un criterium, ou fixer un terme de comparaison. Voici celui auquel je me ! suis arrête. be “hs Les ailes supérieures de toutes lés Pentatomites sont hétérogènes et biparties. La partie antérieure et coriacee a toujours quatre côtes, plus où moins élevées, qui partent de la base et qui atteignent la partie membraneuse. La première ou la plus extérieure, que je nomime simplement la Côte, suit 263 le contour du bord extérieur, et se confond avec lui. Les deux suivantes sont toujours plus fortes. Elles partent ensemble d’un point calleux situe à la base de l’aile,etelles se séparent, à peu de distance de ce point. La première, que je nommerai le Radius, se prolonge parallelement à la Côte. La seconde, que je nommerai le Cubztus, se dirige obli- quement vers l’écusson , en faisant avec le Radius un augle plus ou moins aigu. La quatrième enfin suit le contour interieur de l'aile: je la nom- merai la Côte intérieure. Celà pose, lorsque les ailes supérieures sont croisées l’une sur l’autre, et lorsqu'elles sont couvertes en partie par l’écusson, elles m'ont paru présenter trois aspects différents, selon les différents genres et espèces. 4.0 La Côte et le Radius sont les seules ner- vures decouvertes. Cet aspect est exclusivement propre aux genres des Scutellérites qui sont les plus éloignes des anciennes Pentatomites. Le Cubitus et la Côte intérieure sont alors beaucoup moins prononcées. La substance coriacce des ailes s’amincit, en approchant du bord intérieur, et souvent celui-ci est tout à fait membraneux. 2.4 La Côte, le Radius et le Cubitus, en entier ou en partie, sont à decouvert. Cet aspect ne s'offre encore que dans quelques anciennes Scu- tellérites. La portion du Cubitus découverte varie en grandeur, selon les genres et les espèces. 264 3.0 Les quatre nervures sont à décôuvert dans: toute keur longueur. Tel est l'aspect normal de toutes les anciennes Pentatomites, mais tel.est aussi celui de quelques espèces dont on a fait des Scutellères ou Scutellérites parceque leur ecusson est arrondi et volumineux. Je ne pouvais pas faire une division particulière des espèces qui offrent le second aspect, parceque l’apparence du Cubitus m'a paru, en plusieurs cas, incertaine et difficile à vérifier. J’e n'y ai vu que des anneaux d’une chaîne qui lie entr'elles toutes les Pentatomites, et dès-lors cétte famille m'a paru indivisible. Mais l'absence ou la présence de la Côte intérieure, à l'extérieur et pendant le repos de l'aile, étant uu caractère net et tranché, jai pu en tirer parti pour me rapprocherde la route battue, et je m en suis servi pour diviser la famille unique en deux Sous-familles qui répondent, à peu de chose près et comme on le verra mieux dans le tableau suivant, l’une aux anciennes Pentato- mites et l’autre aux anciennes Scutellérites. ‘ C’est parmi les Pentatomites qu'on trouve les Géocorises qui ont le plus de largeur proportio- nellement à leur longueur. Cependant les pro- portions respectives de ces deux dimensions dif- férent trop, d'un geure à l’autre, pour nous donner des caractères de famille. Quelques £des et les Megarhinques ont le corps plus allongé a celui de plusieurs Corcites, L 265 Les formes et les grandeurs rélatives des dif- férentes parties de la tête, quoique toujours su- bordonnées à un type commun, nous offriront des modifications plus variées que dans les autres familles, et nous donneront d'excellents caractères de genre. z | Le rostre n’a jamais moins de quatre articles. Mais dans le G. Oncomeris il y en a au moins cinq, et peut-être six: dans d'autres genres, les rudiments d’un cinquième article sont encore ap- parents. Les trois pièces du sternum , en étroite connexion avec le rostre auquel elles servent de retraite ou de point d'appui, affectent des formes très variées. Les caractères tirés du sternum me paraissent de la plus haute importance dans une methode naturelle. En influant sur les mouve- ments du rostre, ces pièces influent sur les de- terminations et sur les artifices de l'animal, dans la prise de ses aliments. La Jlongueur du rostre au contraire ne donne de caractère constant qu'au- tant qu'elle est en rapport avec celle du sternum.. Elle devient très variable, si elle le depasse. Ainsi, dans la Phlæa cassidoides & ou Paracoris paradoxa Huhn, le rostre s'arrête vers le milieu du ventre, tandis que dans ma Phlœa Longiro- stris il va jusqu’à l'anus. Les Pentatomites ont rarement trois, quelquefois quatre , plus souvent cinq grands articles aux an- tennes. M. Burmeister a rapporté, d’une manière 266 très ingénieuse et très juste, toutes ces différences à un type commun, dans un mémoire quia été traduit en français. Voyez Rev. ent. tom. .2. pag. 3. et suiv. Ce mémoire m'a fait vivement regretter de ne pouvoir pas lire les ouvrages du même auteur, dans leur langue originale. Néanmoins en convenant même des faits que M. Burmeister a mis en évidence, en adoptant même son système sur l'antenne imaginaire de ses ÆAspidotes qui sont nos Pentatomites, je ne sau- rais admettre, dans toute son étendue ; la conse- quence qu'il en a tirée, Je voulais, dit-il, dé- montrer que la forme des antennes et le nombre de leurs articles, sont soumis à tant de modift- cations, qu’il est impossible de des employer dans les Punaises comme caractères de genre et que de grandes variétés éxistent notamment dans le nombre des articles. Si ces différences sont cons- tantes, si elles s’allient constamment avec d’autres caractères, pourquoi ne pas s’en servir? Sans doute il faudra augmenter le nombre des genres. Mais cette innovation n'aura aucun inconvenient, pourvu que le nombre des espèces augmente dans la même proportion. M. Burmeister a divise touts ses Aspidotes en quatorze genres. M. de Laporte en a distribué une trentaine entre ses. Pentato- mites et ses Scutellérites. Moi-même après avoir admis, comme genrés, plusieurs sous-genres de M. de Laporte, après avoir mis à profit les twavaux 267 de Mxs-Hahn, Dufour et Perty, j'ai ete conduit, par mes propres observations sur toutes leurs parties extérieures et particulièrement sur les antennes, à porter au-delà de cinquante le nombre des genres de cette famille, et cependant je le repète encore, je crois qu'on aura dans la suite bien plus à ajouter qu'à retrancher. Je me flatte qu'on ne me chicanera pas sur le nom de Pentatomite applique à des insectes qui n'ont que trois ou quatre articles aux an- tennes. Cette dénomination signifie seulement Famille des Géocorises qui comprend le G. Pentatoma dont toutes les espèces ont cinq grands articles aux antennes. d Plusieurs Pentatomites ont des pattes ravis- seuses : ce sont celles de la première ou de la troisième paire. Les intermédiaires ne m'ont paru propres qu'à la marche. Les tarses ont en general trois articles, dans les insectes parfaits. Cependant le second qui est toujours le plus petit, manque non seulement à la plupart des larves et des nymphes , mais même aux individus du G. Acanthosoma arrivés à leur dernier état. La plupart des Pentatomites ont des membranes tarsiennes. J'en ai constaté la présence dans plu- sieurs des genres auxquels ou les avait refusces. La dessous de chaque article porte deux brosses longitudinales garnies de poils raides et serrés ‘qui ne laissent entre eux qu'une petite ligne 268 glâbre et très étroite. On la prendrait ättort pour un sillon enfoncé. DELL dE Le second anneau du ventre est souvent renfle dans son milieu, et prolongé, en avant et entre les pattes postérieures, dé manière à passer, tantôt seulement au dessous du premier anneau, tantôt au dessous du stérnum. Cette proéminence s’ap- puye tantôt sur le bord postérieur du métasternum: tantôt elle est libre dans toute sa longueur. Dans touts les cas, elle a avec le rostre les mêmes connexions que le métasternum, et ses différences de formes donnent des caractères très naturels. Il y a toujours six anneaux stigmatifères, hors dans le G. Plhæa où je n’en ai compilé que cinq. Immédiatement en arrière du stigmate ven- tral, on voit, sur chaque anneau, un sillon trans- versal qui n'atteint, ni le milieu du ventre, mi: le bord extérieur. En arrière de ce sillon, on peut voir, sur chaque anneau, un ou deux faux stigmates, toujours fermés et comparables, dans quelques grandes espèces exotiques, à des grains de moutarde applatis. Ils sont oblitérés, dans la plupart des espèces européennes, mais ils offrent toujours un petit point proéminent plus lisse et . plus brillant. Ces caractères extérieurs sont trop . généraux, dans Îles individus de cette famille, pour ne pas être des dépendances nécessaires 1de leur organisation intérieure. Mais à quelle fonction appartiennent-ils? De quels organes trahissent-ils 269 l'existence ? Quoique leur position , constante relativement à celle des stigmates, fournisse une raison plausible de les considérer comme faisant partie de l'appareil respiratoire , il y aurait de la témerite à ériger en thèse ce qui n’est encore qu'une hypothèse. Ce sera au scalpel et au miscroscope à décider la question. En attendant, bornons nous à souhaiter que quelque second Leon Dufour puisse disséquer et figurer, d’ après nature, les details de ces grandes espèces exotiques qui sont les géants de la famille, et invitons les voyageurs qui consacrent leur temps précieux aux chasses et aux récoltes des insectes, à nous les rapporter dans l'esprit de vin, afin que les ana- tomistes ayent au moins des cadavres entiers à observer à la place des animaux frais et vivants. Les Pentatomites ont toujours un ostiole odo- rifique place sous les flancs du metathorax. Il n'est pas toujours pareil à ouverture d'un tuyau taillé en bec de plume. Ses formes sont très va- riables, et je les ferai observer à mesure que l’occasion s’en présentera. Je ne parlerai pas pour le moment, ni des nervures des ailes, ni des parties génitales. Elles ne m'ont rien offert qui soit, à la fois, exclusive- ment propre à la famille, et commun à touts ses genres et espèces. 270 | | /Gôte intérieure de V’aile supérieure contournant le bord de l'écusson et n'étant jamais récouvérté par lui. | 4sere Sous-famille, Pr IE PENTATOMITES PENTATOMOIDES. PENTATOMITES cd Hit i 18 Côte intérieure de l'aile supérieure engagée, pendant le repos, sous [lécusson et étant entitrement re- couverte par lui. 2.de Sous-famille |: PENTATOMITES SCURELLÉRONES. 1 1. Sous-famille, PENTATOMITES PENTATOMOIDES. A. Milieu du second anneau stigmatifére ne s’avancant jamais au dessous du sternum, ni même au dessous du premier anneau. A.bis Antennes n'ayant pas plus de trois ar- CS. \ 0 e CR CC TE Mg ticles, non compris lés auxiliaires. - - == - - AE ----- +499. G. Pazœa Æncycl. @ Par mt Haha. ont remarque sa NE M avec les ubraitsie Elle est frappante à la vérité, si on regarde un Phlœa en dessous, contre la lumière, et sion fait alors abstraction des dilatations. latérales de touts les técuments supérieurs. Mais l'imfpection. 271 ai parties de la bouche leur a presenté les ca- ractères des Longilabres Latr. qui contiennent toutes nos Pentatomites. J'ai été conduit, de mon côté, aux mêmes résultats, par l'inspection de la tête. Les lobes latéraux sont non seulement carénés, mais il se dilatent, le long de cette caréne, en une espèce de feuille horizontale, large, mince et à bords sinueux. Le tubercule antennifère est nul, et le trou antennaire est evidemment sur la surface inférieure de la tête. Les antennes sont cachées, en grande partie, sous les expansions fo- liacées des lobes latéraux, et elles paraissent peu propres à remonter au dessus de la tête. Ces ca- ractères sont decisifs, et dans notre manière de voir, si le G. Phlœa ne fait pas, à lui seul, une famille à part, il ne peut avoir d'autre place que celle que nous lui avons assignée. Les antennes n’ont que trois grands articles. M. de Laporte leur en donne quatre, en tenant compte du premier basiliaire. Mais alors il fau- mtenir un compte égal des deux autres auxi- liaires, etil y aurait six articles,comme l’a observe M. Burmeister. Le premier des grands articles étant toujours beaucoup plus court que l’expan- sion du lobe lateral, l'articulation du second est nécessairement au dessous des mêmes lobes, et celui-ci étant droit et inflexible, il ne peut jamais s'étendre sur le dos du Phlœa. I n ‘y a donc que le troisième qui puisse y monter. Mais il est Jui L + 272 , | À même si pelit, proportionellement l’éténdue de la surface dorsale, qu'il ne pourra tirer de cette faculié qu'un bien faible parti. Cette circonstance est d'autant plus remarquable que les pattes etant également très courtes, proportionellement-à la lar- geur de l’abdomen, les yeux ne pouvant rien voir. en arrière du lobe postérieur du prothorax, le Plhœa est dépourvu de tout moyen de surveiller et de défendre la partie postérieure de son dos. Nous pouvons presumer que cette conformation anormale aura une grande influence sur les mœurs de l'animal. Il est probable que son instinct l’avertira de ce qui lui manque, et qu'il sera docile à cet avis. Le rostre a toujours quatre articles. Le premier, aussi long.que la tête, est recu dans un canal droit, à parois carénées, mais peu Saillantes. Les trois autres s'étendent librement le long du ster- num et de l’abdomen qui sont creuses longitu- dinalement, mais sans que le sillon ait des parois parallèles, et sans qu’on puisse le comparer à un: canal proprement. dit. Le second article. atteint le mésosternum : il est arque et comprimé. Le troisième, toujours le plus long, se prolonge sous. l'abdomen. Le quatrième est le plus court. Il parait d’après le dessin du Docteur Hahn Panz. ins. pl. LV III. À. quelle suçoir peut s'étendre au delà du rostre, au point d’être trois fois aussi long que celui-ci. Mes exemplaires ne m'ont offert # VA. rien de pareil. Mais l’existence du sillon ventral, bien en arrière de l’extrèmitée du rostre, me prouve la vérité du fait. à Le labre attaché à l’extrèémité antérieure du lobe intermédiaire, et à une certaine distance en avant. de la naissance du rostre, n'est lisse en dessus que près de sa base: plus loin, il est strié transversale- ment, comme dans les autres Longilabres. Je pos- sède des exemplaires de différentes espèces où ces stries sont en évidence. I] n’est pas toujours aisé de voir où il finit. Mais il atteint certainement le second article : parvenu à ce point, il se retrécit et se reduit à un filet très fin qu’on peut con- fondre aisément avec une des soies du sucoir. Le ventre ne présente d’abord que cinq an- neaux stigmatiféres. Mais en observant plus attentivement ; on s’apperçoit que le premier et le second anneaux sont soudés ensemble. Cet anneau double porte en effet deux paires de stigmates dont la première est cachée à moitié par le métathorax. Derrière chaque stigmate, on observe ce pelit sillon transversal qu’on retrouve, à la même place, dans toutes les Géocoryzes, et der- rière chaque sillon, un seul de ces points élevés ou petits tubercules ampullacés. L'antérieur, ou celui qui appartiendrait au premier anneau, s’il n'y avait pas soudure de celui-ci avec le second, est rudimentaire et peu apparent à l'œil nud. Le postérieur est gros, comme un grain de mou- 48 7” 274 tarde, jaune testacé, avec un petit point central plus brillant et plus élevé. Dans les quatre an- neaux suivants, il n’y a plus qu'un stigmate , un sillon transversal et un petit tubercule. Les Phleas ont donc comme toutes les autres Penta- tomites, et comme la plupart des Géocorises, six, paires de stigmates abdominaux. La soudure des deux segments est particulière à ce genre, el On peut la regarder comme une de ses plus singu- ‘lières anomalies. sthiué At Si on observe le thorax en dessous, on verra aux angles antérieurs du métathorax, à l’extrèmite d’une pièce qu’on regarde comme l'épisternum métathoracique, mais qui pourrait bien être une resultante de l’épisternum et de l’hypopière soudés ensemble, un petit trou oblong et transversal qui me semble l’Ostiole odorifique. Si cette conjecture est fondée, la position de l'ostiole près du bord extérieur serait encore une anomalie du G. Phlæu. Le stigmate thoracique, étant à sa place or- dinaire, est nécessairement entre l’ostiole et le stwrnum, tandis que dans toutes les autres Pentatomites, l’ostiole est entre le sternum et le stigmate. sé Les dilatations de l'aile supé dehors de la côte extérieure. Celle-ci est très rieure sont en rapprochée du radius, et marche presque paral- lelement avec lui. Elle est souvent peu élevée, et s’oblitére, dans quelques espèces, avant de 275 joindre le bord postérieur de la partie coriatée. - Dans l’état parfait, il y a trois articles à touts les tarses. Mais le second. qui est d’ailleurs le plus petit, manque dans les premiers états. J’ai une nymphe de la Plhœa cassidoides qui n’en a aucune trace. Les Plheas enfin n’ont ni pe- lottes, ni membranes au dessous du troisième ar- ticle. Voyez pour de plus amples détails, l'article Pihæa Enc. tom. x pag. 110. et Hahn. Wanz. Insect. tom. 2. pag. 9°. Dans les deux sexes, les organes génitaux oc- cupent peu d'espace proportionellement à l’abdo- men. Ils sont renfermés dans une eéchancrure sémicirculaire du dernier anneau stigmatifére, et ils n’ont aucune part aux dilatations latérales qui bordent tout le corps de l’animal. La pitce anale du mâle est une espèce de tube arrondi, convexe en dessous et ouvert en dessus. Son oréfice petit, rond et horizontal, laisse entre- voir les extrémités de trois pièces dépendantes de l’armure copulatrice. Dans la femelle, quoique J’échancrure qui recoit l’oviscapte soit un peu plus profonde, celui-ci est encore très-court. Deux écailles vulvaires se détachent de l’ab- domen, et se prolongent librement au delà de l'anus, ensorle qu'on pourrait dire, quoique as- sèz improprement , anus bifide ou bidenté. Ex. 1. Phlœa cassidoides, Encycl. insect. X. pag. 111. 4. 1. Paracoris paradoxus, Hahn pt. LVIIT. fig. 276 d et $ du Brésil, envoyés par M. Buquet. Le synonime de Drury, Cimex corticatus, est incertain et peut appartenir également à l'espèce suivante. put dd ” 2, Phlœa longirostris mihi,@ un peu plus grande que la précédente. Elle en diffère par plusieurs caractères importants. Le rostre aussi long que le corps, atteint les écailles vulvaires; le troisième article, égalaut les deux tiers de Ja longueur totale , commence vers le milieu du mé- sosternum ét ne finit que vis-à-vis du bord pos- térieur de l'avant dernier anneau stigmatifére. | Toutes les dilatations marginales ont Jeur bord festonné, tridenté ou quadridenté, Celle qui appartient au dernier anneau stigmatifère est bi- lobée, dès sa naissance. Le lobe extérieur est large, quadridenté. L'intérieur est étroit et acumine. L’écusson, beaucoup plus allongé que dans la Plhæœa cassidoides, atteint l'avant dernier anneau dorsal, et recouvre les deux tiers de Ja partie membrancuse des ailes supérieures croisées. Du Brésil. PRET LUN 3. Plhœa subquadrata milu, @ plus petite que la PAL. cassidoides. Elle se distingue aisement des deux espèces précédentes, par sa surface dorsale qui ne présente aucune aspérité. La tête, le dos du prothorax, l’écusson et la partie coriacée des ailes supérieures, planes, finement pointillés, points enfonces très petits. D’autres points plus 277 gros et en relief se detachent, par leur couleur obscure , de la couleur du fond pâle et blan- châtre. Les dilatations des lobes latéraux de la tête se réjoignent au delà de lJextrèmité du lobe intérmediaire, en ne laissant qu'un petit vuide près de cette extrèmité. Leurs bords in- iérieurs s'appliquent exactement l’un contre l’au- ‘tre, et la ligne qui les sépare se reduit à une espèce de suture droite et peu apparente. Les bords antérieurs sont coupes quarrément, et les latéraux n’ont qu'une seule échancrure. La dilatation prothoracique a ses côtés presque droits, avec ses angles postérieurs coupés oblique- ment. Les dilatations abdominales ont leurs bords un peu sinueux et Îles angles postericurs arrondis. L'écusson et le rostre ont les mêmes proportions que dans la Ph. cassidoides. Les pattes et le dessous du corps sont bruns. Du Bresil. | Dans mes exemplaires de la première et de la troi- sième espèce , j'ai observe que le quatrième article du rostre est accidentellement dirige en dessous et en avant , tandis que les trois premiers sont en con- tact avec ke dessous du corps. Comme le rostre est resté dans l’état où :1l etait à la mort de l'animal, celte position et le mouvement qui l’a produite doivent être naturels à l’insecte vivant. J'en con- clus que les Plheas peuvent se nourrir, sans se de- placer , des substances alimentaires qui se trouvent 278 au dessous de leur ventre. Je suis même très dis- posé à présumer qu'elles se nourriraient de même, et encore sans se déplacer , si la substance alimen- taire était en dessous et en arrière de l'anus. Cette présomption me parait fondée, dans la première espèce , sur la longueur du rostre qui atteint lui- même l'anus, et dans les deux autres, sur le pro- longement du sillon ventral au delà de l'extrémité du rostre, prolongement que nous devons regarder comme une consequence de celui du sucoir. AA Antennes ayant au moins quatre grands articles, et souvent cinq, non compris les auxi- liaires. B. Naissance du premier article du rostre étant à une notable distance de la naissance du labre, sur la même ligne que celle des antennes , ou en arrière de cette ligne. C. Lobes latéraux dépassant le lobe intermé- diaire. D. Rostre dépassant la première paire de pattes. E. Yeux à réseau portés sur un pédoncule distinct. Carène des lobes latéraux assèz dilatce, à sa base, pour y occuper toute la lonptes du pédoncule oculaire. F. Carène latérale de la tête ou bord exte- aieur des lobes latéraux, arrondie et entière - - - --- ----- - - 130. G. DiscocerxacA Lap. Ex. Discocephata marmorea. Lap.. loc. cit, p. "+ Du Brésil, envoyée par M. Lis 279 En regardant l’insecte en dessous, on distingue très bien le pédoncule oculaire qui se détache du prothorax , et qui en suit le contour de manière à pouvoir s'appliquer exactement contre lui. Les yeux assèz petits, situes à l'extrèmite du tubercule, dé- passent les angles antérieurs du prothorax. Lés ex- pansions arrondies et entières des deux lobes late- raux viennent se croiser au delà du lobe interme- diaire, et forment, par leur réunion, une espèce de bouclier sémicirculaire. Le lobe intermédiaire est visible en dessus jusqu'au point où commencent à se croiser les deux expansions des lobes latéraux qui forment le bouclier. La naissance du labre est très eloignec de celle du rostre. La distance qui les sépare est égale à un tiers de la longueur de la tête, à partir de la base jusqu’au bord antérieur du bouclier ceéphalique. L'ouverture buccale est d’a- bord très étroite. Elle s’élargit brusquement à la naissance du premier article du rostre. Celui-ci dépasse le bord postérieur de la tête, et s’appuye sur le prosternum. Lés trois pièces du sternum sont plattes. Le rostre en repos les dépasse, et son extre- mité atteint les premiers anneaux de l'abdomen. Il a quatre grands articles très distincts. Mais on pourrait en compter jusqu à six, en tenant compte de deux petites pièces auxiliaires placées l’une entre le premier et le second, l’autre entre le second et le troisième articles. Ce ne sont probablement que des eépiphyses qui dependent du second 0 20000 280 article. Cependant nous verrons ailleurs quelques unes de ces épiphyses acquérir un plus grand volume, et mériter le nom de véritables articles. Les pattes sont assèz fortes. Les fémurs, un peu renflés. Les tibias ont trois faces. Dans la première paire, la face antérieure est la plus large, et l’arête opposée est presque effacée. Les crochets de touts les tarses sont munis d’une petite membrane étroite, plus courte que les crochets, et souvent appliquée, contre leur face interne, de manière à se confondre avec eux. Lorsqu'ils sont dans cette position, il est très diflicile de les distinguer, et il n’est pas surprenant qu'ils ayent échappé à la sagacite de quelques observateurs. Le tubercule antennifère est au-dessous du bouclier, sous le pédoncule oculaire, à égale distance des yeux et du col. Il est assèz long. Les trous antennaires sont sur une ligne transversale un peu plus avancée que la naissance du rostre. L’ostiole odorifique est très grand, proportionellement aux dimensions de l’a- nimal. La pièce que M. Dufour a ingéuieusement comparée à un bec de plume, est'très développée ct se prolonge assèz loin, le long des flancs du métathorax. Les ocelles sont sur le front, à la racine des pédoncules oculaires. | FF. Carénc latérale de la tête ou bord ex- térieur des lobes latéraux, profondement échancrée et bilobce, - - - - - - 431. G. Sronruia Pernty. G. Dryptloccphala Lap.? 281 Ex. Storthia livida Perty del. anim. pag. 108. tab. XX XTIT. fig. 13. Ce genre se rapproche du NAN par les formes essentielles de la tête. Mais les pédoncules oculaires sont beaucoup plus courts, et les yeux sont beaucoup plus rapprochés entr'eux que les angles antérieurs du prothorax. Les lobes latéraux ne se joignent pas au delà du lobe intermédiaire, ensorte que le bouclier céphalique a une fente longitudinale et médiane, outre les deux échan- crures latérales, et il a la forme d’une feuille quadrilobée. La naissance du labre, celle du rostre, le canal rostral, le tubercule antennifère, et le trou antennaire, toutes proportions gardées, sont à-peu-près comme dans le genre précedent, mais le bord antérieur du prothorax étant plus profondement échancré, le premier article du rostre ne parait pas atteindre Île prosternum, quoiqu’it sorte un peu du canal rostral. Le rostre de quatre articles est plus court que dans le genre précédent, et ne dépasse pas les pattes de la troi- sième paire. Il repose sur le meétasternum dont Ja surface creuse et le bord postérieur Jui offrent, à la fois, une retraite et un point d'appui. Le prosternum ct le mésosternum n’ont point de sillon longitudinal. Des trois articles des tarses, le pre- mier est beaucoup plus grand que le second: le troisième est muni de deux crochets et de deux membranes de moyenne grandeur. Je ne dirai LE ‘4. ; M LI 282 rien des antennes, parceque mes exemplaires n'en ont plus. | Le G. Dryptocephala Lap. est probablement très voisin de celui-ci, Mais ne l’ayant pas vu, je dois croire qu’il en diffère par l'absence des membranes tarsiennes , et par la presence d'un sillon qui peut donner retraite à toute la gaine du sucoir. | EE. Yeux à réseau sessiles. F. Lobes latéraux se réjoignant au delà du lobe intermédiaire, sans laisser aucun intervalle vuide. Burd antérieur de la tête arrondi. - - - _ - = - 132. G. Emuricornis Hahn. Les yeux ne sont pas pédonculés, mais ils sont très saillants. Les lobes latéraux sont légèrement rebordes: ils n’ont, ni dents, ni échancrures; Icur contour est continu, et la partie antérieure de la tête a la figure d’une moitié d’ellypse. Le Jobe intermédiaire se reduit, en dessus, à un petit triangle à base étroite et à sommet très aigu. En dessous, il est plus avancé et plus apparent. La naissance du labre est visiblement plus avancec de celle du rostre. Le canal rostral etroit d’abord, s'elargit ensuite pour embrasser le premier ar- ticle. Celui-ci est inséré en arrière du trou antennaire, Libre dans la moitié de sa Jongueur, il dépasse de beaucoup la tête, s’appuye pendant le repos sur le prostérnum, en avaut des pattés antérieures. Le tubercule antennifire est assèz LA 283 gros et un peu saillant à l'angle extérieur. Les ocelles sont trop en avant dans la figure donnee par M. Hahn, ils sont presque sur le col, en arrière des yeux à reseau, et ils peuvent s’en- foncer sous le prothorax, lorsque l’animal se contracte. Voyez, pour de plus amples details, les auteurs que nous avons cité. C’est pour ne pas multiplier les genres, que je me bornerai à subdiviser celui-ci d'après les Jongueurs relatives des cinq articles des an- tennes | Are Sous-division. Second article, le plus long de touts et beaucoup plus long que le troisième. Ex. Empicoris variolosus Hahn tab. XLVIL. fig. 146. — Halys variolosa Fab. syst. Rhyng. 186. 7. 2.le Sous-division. Second article plus court que le troisième. Le quatrième, le plus long de touts. Ex. Empicoris marmoreus mihi, $ long. 5. lign. larg. 3. lignes. Longueur décroissante des articles des antennes, 4. le plus long, 3.€ 1 et 2.4 Je plus court. Le 5.° manque dans mon exemplaire. Les trois premiers noirs. Le quatrième blanc’, avec une large bande noire. Tête, prothorax, dessous du mésothorax en avant des pattes inter- médiaires, partie coriacée des ailes supérieures, écusson , marbrés de testacé pâle et de rouge brun , irrégulièrement ponctués à points gros enfoncces et distants, intervalles élevés, lisses et 284 brillants. Tout le reste de la poitrine, rouge-brun. Ventre testacé, finement pointille. Pattes pâles , avec des points bruns. Dos de l'abdomen noir. Partie membraneuse des ailes supérieures à base obscure et bord hyalin. Facies de l’Empicoris variolosus: tête un peu plus large, dos du pro- thorax moins eleve, angles postérieurs plus ar- rondis et mutiques. L Mâle inconnu. n. Du Bresil, femelle envoyée par M. Martin. FF. Lobes latéraux ne se réjoignant pas au delà du lobe intermédiaire. Bord antérieur de la tête pouvant être échancre, bidenté, bifide ou bilobé, mais n'étant jamais arrondi. G. Le premier ariicle du rostre dépassant le canal rostral, et se prolongeant plus ou moins sous le prostérnum. | H. Naissance du rostre notablement en arrière de l'insertion des tubercules antennifères. Second, troisième et quatrième articles des antennes, cy- lindiques et d’egale épaisseur. - = - = - - - - = - - - 133. G. SymriezoruiNeus muhi. Partie anterieure de la tête plane et en demi ovale. Lobes latéraux armés d’une petite épine près des yeux et à leurs angles postérieurs, peu avancés au delà du lobe intermédiaire, ne se réjoignant pas et séparés par une petite fente triangulaire en- sorte que le bord antérieur de la tête est faïble- ment bilobe. Le tubercule antennaire est très … 269 court et mutique. Le premier article des anten- nes, plus épais que les suivants, ne dépasse pas les lobes latéraux. Les second, troisième, quatrième et cinquième sont cylindriques, égaux en épais- seur et assèz minces: le bout du dernier article est arrondi. Le second est le plus court: les autres augmentent insensiblement jusqu’au cin- quième. La longueur totale est à-peu-près celle de D la moitie: du corps. Les yeux à réseau, vus en dessus, sont très saillants et triangulaires. Les ocelles sont situés un peu en arrière de l'angle postéro-interne des yeux à reseau. Le labre naissant en avant du rostre, à la distance de presque toute la longueur de la tête, couvre tout le premier article et atteint la base du second. Ce- Jui-ci est très arque et très comprimé. Cette forme reparait dans les autres genres de la même famille. Mais elle est ici plus prononcée et elle y arrive, pour ainsi dire, à son maximum. De-là le nom générique que J'ai assigné à ce genre et qui si- gnifie bec comprimé. Le sternum est plane. Le rostre le dépasse, et atteint le milieu du ventre où il est recu dans un Ssillon médian. Les trois premiers anneaux stigmatifères sont largement et faiblement échan- crés. L’échancrure du quatrième est plus profonde et un peu angulaire. Celle du cinquitme est en- core plus forte, el l'angle qu'elle forme est plus A86 aigu: elle laisse à decouvert le sixième anneau. qui occupe, à lui seul, plus d’un tiers du milieu du ventre. L'appareil extérieur des organes gé- nitaux femelles est très developpé. Mais l’ovis- capte, s'il existe, n’est pas apparent. | Le dos du prothorax est en trapèze, s’élar- gissant beaucoup d'avant en arrière. Le bord antérieur a une forte échancrure dans son milieu : les côtés sont rélevés et un peu sinueux, les an- les postérieurs saillants et obtus. L’écusson est très long, triangulaire à sa base, arrondi à son extrèmité: il atteint l’avant-dernier anneau dorsal. Les ailes supérieures sont biparties, mais la partie membraneuse est très courte. Le bord postérieur de la partie coriacée est contournee en une espèce de $S à ventres peu bombés. L'abdomen arrondi, très convèxe en dessous, se dilate beaucoup , à partir de sa base jusqu’au qua- trième anneau stigmalifère , ensorte que le maxi- mum de la largeur de l'animal est aux trois quarts de sa longueur. Les pattes, de moyenne grandeur, ne paraissent propres qu'à la marche. Les tibias ont trois faces et trois arêtes. Les tarses ont trois articles. Premier et troisième égaux, second plus court, crochets du troi- sième munis de deux membranes assèz apparentes. Ex. Sympiezorhincus tristis, m. ® long. 9. lign. larg. 6. lignes. Testacé-gris, couvert de points en- foncés noirs. Bords latéraux et angles postérieurs. % 287 du prothorax, un peu plus clairs. Dessous du corps plus foncé. Ventre plus finement pointillé. An- tennes noires. Partie membraneuse des ailes su- “perieures, obscure. Pattes grises, tachces de noir. Mâle inconnu. Du Brésil, femelle envoyée par M. Buquet. HH. Naissance du rostre à-peu-près sur la même ligne que les tubercules antennifères. Se- cond et troisième articles des antennes beaucoup plus épais que le quatrième.- - - - - - - - - - | = ---- 134 G. Macndrccrtf mihi. Ce genre qui se rapproche beaucoup du pre- cédent, en difftre, outre les caractères essentiels qui nous ont servi à l’etablir : 4.0 par le contour des lobes latéraux. L'epine située en avant des yeux est plus longue et plus aigue. L’échancrure est plus profonde. les Lobes sont plus acuminés, et le bord anterieur de la tête est bifide. 2.9 par le rostre plus court et dépassant à peine les pattes postérieures. 3.0 par l'absence d’un sillon sur le milieu des premiers anneaux stigmatifères. 4 par l’eéchancrure du cinquième anneau. Elle rémonte beäucoup plus haut et le sommet en est au milieu du ventre. | Le premier article des antennes ‘est très épais et dépasse à peine les lobes latéraux. Le second, court et obconique, est peu distinct du troisième 2858 | dont il parait être une epiphyse, Celui-ci plus Jong que les deux précédents pris ensemble, quoique moins épais que le premier, l’est beau- coup plus que l’avant-dernier et tranche brus- quement avec lui. Le quatrième est mince, cylindrique et plus court que le precedent. Ils sont séparés par un petit auxiliaire. Le cinquième man- que dans mon exemplaire. Ex. Macropygium atrum mili, & long. 4. 12 Ligo. larg. 4.1/3 lign. Entièrement noir, hanches Les- tacées : femurs de la même couleur , taches de noir. Quelques rides transversales sur le dos du pro- thorax et de l’écusson. Partie membraneuse des ailes supérieures, noire. Les parties génitales du mâle ont acquis, dans cette espèce, un volume extraordinaire. La femelle m'est inconnue. De S. Leopoldo au Brésil, mâle envoyé par M. Dupont. | GG. Le premier article du rostre ne depas- sant pas la tête et ne. s'appuyant pas sur Je prosternum. H. Antennes de cinq grands articles cylin- driques ou obconiques, mais n'étant jamais ni élargis, ni applatis, ni sillonnés, 2400 0 ----- -- - - 135. G. Cucoroconis mihi. Premier article des antennes ne dépassant pas la tête, plus épais que les suivants. Ceux-ci min- ces , cylindriques, augmentant insensiblement 289 de longueur à partir du second jusqu’ au qua- itrième. Cinquième égal au précédent, pointe mousse. Lobes latéraux, sans protuberance épi- neuse auprès des yeux, peu avancés au delà du lobe intermédiaire , extrémité arrondie, Bord antérieur de la tête, bilobé. Yeux peu saillants. Ocelles à peu de distance de l'angle postéro- interne des yeux. Labre très long et atteignant visiblement le second article du rostre. Celui-ci commencant sur Ja ligne des trous antennaires. Premier article ne dépassant pas la tête, contre laquelle il peut s'appuyer en entier, mais de- passant les parois du canal rostral. Sternum plane: une petite carène sur le mésosternum. Rostre dépassant les pattes de la troisième paire. Protho- rax étroit antérieurement et profondement échan- cré, bords latéraux crénelés, angles postérieurs très saillants latéralement en epines horizontales et aigues. Écusson triangulaire, brusquement rétréci près de son extrémité, Ailes supérieures . biparties, nerrecouvrant pas les bords de l’abdo- men lorsqu'elles sont croisées pendant le repos. _ Abdomen applati, contour circulaire, rebords larges et Nenioux. Pattes de grandeur moyenne, propres à la marche: tibias trigones; tarses de trois articles, le second beaucoup plus court; membranes du troisième, courtes, épaisses et arrondies. | Ex. Chlorocoris Tau mihi, Q long. 8 lign. larg, 4 49 290 et 1/2 lignes. Couleur verte, un peu pl le corps, quelques taches et lignes noires sur il antennes. Dos fortement ponctué, points gros et enfoncés. Angles postérieurs du prothorax rou- geâtres : une bande transversale. jpne qui réamit ces deux angles et une autre bande lougitudi- nale partant de la pointe de l’écusson et per- pendiculaire à la première forment un T qui explique le nom spécifique que nous avons choïsi. Dessous du M 5 finement pointillé,- Pattes tes- $ claire sous iacées. iii sd Du Brésil, envoyée par M. Buquet. Cette espèce ne parait pas rare dans le Brésil. Ses couleurs, sa taille et le facies de: son dos; l'auront fait confondre avec quelques espèces du G. Edessa. Elle en diffère cependant par un caractère de genre, par la forme du sternum. HH. Second article des antennes applati et sillonne. - - - - - - - 136. G. Arerocera Lap: Ex. Ætelocera armata Lap. & , du Sénégal. : L'ostiole odorifique ne consiste qu’en un petit "4 trou orbiculaire ‘à rebord corné et peu saillant. Il contraste singulièrement avec celui du G. Erthesina. © HN 3 AAÈM DD. Rostre ne dépassant pas la première paire de pattes. - - - - - 137. G. Mecarmincus Lap. Ex. Megarhincus elongatus Lap. loc. cit. p.65: Les bords antérieurs et inférieurs du prothorax ne s’avancent pas au dessous de la tête, et sous. : 291 ce rapport, le G. Megarhincus s'éloigne bien plus du G. Ælia que celui-ci ne s'éloigne de quel ques Scutelléroides. | Ç Le rostre ne parait avoir que trois articles. S'il y en a un quatrième ; il est caché par le labre et il doit êtré rudimentaire. Le premier des ar- ticles apparents dépasse les parois latérales de Fouvosiare: buccale. Le second est le plus long. pisième s’appuye sur une me A» FAP du érnum fortement rebordée et finissant etL pointe, vis-a-vis de l” insertion despattes antérieures. Les ] “3 sont trois fois plus longs que l'intern e. La tête est très acuminée , profon- dement s mis en dessus et en dessous: son nié est en pointe mousse. Voyez pour les autres caractères Lap. loc. cit. CC. Lobes Jatéraux ne dépassant pas l’inter- médiaire et étant même un peu plus courts que lui. D. Bord antérieur de la tête acuminé. Sternum et anneaux du ventre, creusés longitudinalement pour recevoir le rostre et le sucoir. E. Tibias de la première et de la troisième paire, notablement dilatés. - - - 138. FA 70 mihi. Ex. Erthesina mucorea mihi.—Halys mucorea Fab. syst. Rhyng. 185. 11. — De la Chine. Quand on ne voudrait pas faire attention à la forme particulière de la tête, il faudrait toujours tenir compte de celle des tibias, Ils sont trigo- 292 nes, c'est à dire, qu’ils ont trois faces et trois arêtes. Mais l'arête antérieure et extérieure est très dilatée à la première paire: un peu moins, mais encore sensiblement, à à 3.e paire. [l n'y a point de dilatation aux pattes. ‘intermédiaires, Les deux sexes n'offrent aucune, différence dans ces parties. Pourquoi ces arêtes sont elles. d'latdend Ce n'est certainement pas pour accélérer la mar- che. Les tibias ont donc un autre emploi. Mais quel est-il? C’est aux explorateurs de J'Asie orientale à nous l’apprendre. En attendant, tot devoir est de signaler le genre pour les avertir de ce qu'ils auront à observer. LE Ne Ce La tête ressemble beaucoup à celle de l 4te- locera armata. Gependant elle en diffère par les proportions des trois lobes antérieurs. L'in- termédiaire est evidemment le plus long. Le canal rostral ne s’elargit pas à la naissance du rostre. Le premier article de celuici dépasse les parois du canal, sans être pour cela plus long que la tête, et sans avoir besoin de s'étendre sous le. prosternum. | | Le conduit extérieur de l’ostiole cdoéhgettt est ici très développé. On pourrait le comparer à une espèce de conque auditive, cornée et implantée au centre d’une autre conque plus grande, large, évasée et collée. sous le métatho- rax. Est-il possible qu’un appareil extérieur 293 aussi complique ne serve qu’ à exhaler des par- ticules odoriferantes? Ne pourrait on pas y soup- conner l'existence d’un des sens principaux, par exemple, l'organe de louie ? * Je n’entrerai pas dans de plus grands details sur une espèce assèz connue. EE. Tibias de lä première et seconde paires sans aucune dilatation. - - - 139. G. Haivs Fab. Ex. Halys dentata Fab. syst. Rhyng. 180. 1. — Ind. Orient. N'ayant pas vu Ja plupart des autres /alys du syst - Rlyrg. k FR ne saurais indiquer celles # sd \ * Dans un mémoire trés curieux sur la stridulation des insectes qui a paru dans le un, de la soc, Ent. de | tom. 6 premier trimestre ct que Je u'ai recu qu'aprés avoir livré mon manuscrit à l'impression , M, Goureau a fait des observations qui m'ont paru frappantes de ve- rité sur l'organe de l’ouie de quelques Orthoptières, Maintenant je n'hésite pas à affirmer que l’Ostiole odorifique est, dans les Hémiptéres ; l’analogue de l'orefice que M. Goureau regarde comme le trou de l'oreille des Orthoptères. Sa position sur le plan iufcrieur de l'animal est determinée par celle de l’épisternum dont il est une dépendance, par le retrécissemeut du sternum et Fa le rapprochement des deux pattes à à leur naissance s de Si on considere le gauglion thoräciqne des insectes comme l'anafo- gue des lobes postérieurs de l'encéphale dans les animaux supérieurs, a position | de l'oreille au-dessous et en arrière de ce gauglion s'ac-, cordera encore avec celle qu'on aurait attribué par analogie au uerf acoustique. | L'existence d'une liqueur odoriférante, dans la cavité qui communique avec l'osliole, vient encore à l'appui de notre conjecture. J'y recounais l’analogue des liquides qui se forment dans l'intérieur de l'oreille des animaux supérieurs et qui y sont susceptubles de plus ou moins de condensaton. 294 qui doivent rester dans Île genre tel que jai essayé de le circonserire. Hits es: DD. Bord antérieur de la tête tronqué. Ster- F : > CA ; | , num et anneaux du ventre n’élant Pas creuses longitudinalement pour recevoir le -rostre et le SUCOIr. - = - - - - - - 140. G. Ocucerus miki. Antennes de cinq articles: le premier épais, cylindrique, dépassant à peine la tête; les quatre suivants beaucoup plus minces, le second plus court, les troisième et quatrième à-peu-près égaux, le quatrième finissant en pointe mousse. ( | Lobes latéraux, à bords relevées en dessus ; échancrés près de l'œil, diminuant ensuite et insensiblement de diamètre jusqu'à leur extrè- mité qui est un peu pointuc. Lobe intermédiaire aussi Jong que les latéraux. Bord antérieur de la tête tronque. | _ Naissance du Jabre éloignée de celle du rosire. Celle-ci sur la même ligne transversale que les trous antennaires, Canal rostral s’elargissant in- sensiblement d’avant en arrière. Premier article du rostre dépassant la tête, sortant du canal rostral et se prolongeant sous le prosternum. Rostre dépassant les pattes postéricures. Sternum plane. Une petite carène longitudinale sous le meésosternum. | Pattes ne paraissant propres qu'à la marche. Trois articles aux tarses : Je second plus peut. Des pelottes membrancuses assèz apparentes. : 295 Facies d’une Pentatome,hovs la tête plus petite et plus acuminee. Écusson diminuant insensi- blement de largeur d'avant en arrière : extrèmite large et arrondie, atteignant le eue anneau dorsal. : Ailes supérieures biparties. Partie coriacée se prolongeant obliquement le long du bord exte- rieur: bord postérieur arrondi. La partie mem- braneuse a une petite cellule à l'angle intérieur de sa base et plusieurs nervures droites et paral- Jèles qui partent de cette cellule, ou de la base même , et se rendent au bord postérieur sans 28 intermédiaires. . Ochlerus cinctus m. $ et g long. 7. lign. ms 3. lignes. Noir, cotés de la tête, du prothorax, des ailes supérieures et de Vabdomen, liseres de jaune ou de Me is Rostre brun. Tarses tes- tacés. | Du Brésil | envoye par Ms Buquet et Dupont. BB. Naissance du rostre étant peu éloignée de celle du Jabre et toujours en avant de celle des antennes. -G. Lobes latéraux dépassant hrcriédiaire. D. Lobes latéraux ne se rejoignant pas au delà de l'intermédiaire. Bord antérieur de la tête bifide, bilobé ou echanere. E. Siernum creuse dans toute sa longueur en un long sillon. - - - - 141. G. Aponirnus muhr. Ex. ‘1. Apodiphus spinosulus, mi — Halys 296 spinosula, Lefebvre Mag. de Zool. eg cn 21, — Asie mineure. 2. Apodiphus HEllehieus 2 me — mé hellenica. Lefebvre, Mag. de Zool. pag. et pl. 24. — Grèce. a ds Quoique le rostre commence à une certaine distance du labre, il est évidemment en ‘avant du trou antennaire, et ce caractère suffit pour distinguer le G. Æpodiphus des G. Halys et ÆErthesina, avec lesquels il a d’ailleurs beaucoup de ressemblance. Le canal rostral parcourt non seulement toute la surface inférieure de la tête ensorte que le premier article du rostre peut s'y loger en entier, mais il se prolonge bien au delà du sternum , jusques sous le quatrième anneau stigmatifère. Les tibias antérieurs sont our mais leurs arêtes ne sont pas dilatees. La nymphe d’une des deux espèces, l’Æpodi- plus spinosulus, n'a pas d’ocelles et n’a encore que deux articles aux tarses. Cet exemple confirme la règle que je crois presque générale, EE. Sternum n'étant pas creusé en sillon, dans toute sa longueur. Une carène étroite, lon- gitudinale et peu saillante, sous-le mésosternum. F. Point de pelottes membraneuses sous Îles crochets des tarses.- - - - - - - - - +. ----- - -- 142. G. Pavziocepnaza Lap. Ex. Pentatoma ægyptiaca Lefebvre. | Je ne connais pas la Phyllocephala Sénega- 297 lensis, qui a servi de type au genre établi par M. de Laporte. Tous les caractères qu'il fui a assignés ne conviennent pas égalemeut à la se- coude espèce qu’il y a rapporté et que j'ai sous mes yeux. On en jugera par la description sui- vante, et si les différences qu'elle mettra en évidence paraissent assez importantes pour placer les deux espèces en deux genres différents, il faudra laisser le nom générique de Phyllocephala à l’espècè du Sénégal, et celle d'Egypte sera le type du G. Schyzops mihi. La partie antérieure de a tête n’a qu'une ressemblance bien éloignée avec une feuille. Elle esy triangulaire, comme dans un grand nombre de Pentatomites, et le sommet antérieur de ce triangle céphalique, formé par les lobes latéraux qui se prolongent beaucoup au delà de l'intermédiaire, est arrondi et fondu. La fente est très étroite. Elle se -rétrécit en arrière, et se reduit, près de lextrèmite du lobe intermé- diaire, à une simple impression suturale où aboutissent deux autres impressions parcilles qui signalent la séparation des trois lobes. Le labre et le canal rostral partent, selon la règle qui n'a pas d'exception dans les Géocorises, de l'extrémité du lobe intermédiaire que l’on peut regarder comme celle de la tête, si on fait abstrac- tion des ‘prolongements des lobes latéraux. Le labre, strié transversalement, recouvre tout le 298 _ premier article du rostre et au moins la moitié du second, Le dessous de la tête est convexe et pour ainsi dire renflé. Le canal rostral n’en atteint pas Ja base: ses parois sont assèz élevéessll recoit tout le premier article du rostre qui est en con- séquence peu apparent et une partie du second. Le rostre n'’atteint pas le mésosternum. L’apex du quatrième article s’appuye sur lextrèmité postérieure du prosternum , entre les deux pattes de la première paire. 11 n’y a point de sillon pecto- ral. Le prosternum est plane: il finit postérieure- ment en pointe, et ses cûlEs sont marqués par un simple rebord. Le mésosternum est ésalementpla- ne, postérieurement en pointe mousse : 1} cache le milieu du premier anneau stigmatifère. Le second anneau n’a, ni épine, ni protuberance. Le ventre est uniformement convexe et même assèz renfle. Les cuisses sont simples: les tibias trigones, à arêtes sans dilations. Le premier article des tarses est aussi long que les deux autres pris ensemble. Il n’ya, ni membranes, ni pelottes membraneuses, sous les crochets du troisième article. Abdomen débordant les ailes croisées pendant le repos. Aïles supérieures biparties: partie mem- braneuse étant au moius le tiers de l'aile entière. Les nervures de cette partie sont si variables que sur quatre exemplaires de la même: espèce, je n'en ai pas un seul dont’ les deux ailes ayent le même dessin. | 299 FF. Des pelottes membraneuses sous les cro- chets des tarses. - - - 143. G. Dicuecors mihu. Ce genre sc rapproche beaucoup du G. Pen- tatoma. C'est même le seul avec lequel on puisse le confondre. Mais il sera toujours aisé à distin- guer par la forme de ses lobes latéraux qui se . prolongent au delà de l'intermédiaire, s’en écar- tent en s’avançant, laissent entr’eux un vuide large triangulaire, et finissent en pointe aigue, ensorte qu’on peut dire Caput antice bis-spino- sum, comme dans le G. Chlorocoris. Antennes de cinq articles. Le premier n’attcint pas l'extrémité de la tête. Les autres plus minces augmentent progressivement de longueur jusqu’au cinquième qui finit en pointe mousse. Tubercule autennifère, très près des yeux à réseau : angle extérieur acuminé et masquant latéralement le trou anterpnaire. | - Rostre naissant très près du ‘labre, et nota- blement en avant de la naissance des antennes. Premier article contenu en entier dans le canal rostral- dont les parois atteignent la base de Ja tête. Le second plus long, arqué et comprimé. Le quatrième dépassant à peine les pattes pos- térieures. Sternum plane: une petite carène Jon- gitudinale, sous le mésosternum. Ventre convexe, sans sillon longitudinal : angle postérieur de chaque anncau, débordant celui qui suit ensorte que les cotés de l'abdomen paraissent dentcles, 300 | surtout en approchant de l'anus. Écässon Brge, triangulaire, dépassant à peine lc troisième an- neau dorsal. M CR Pattes simples: tibias subtrigones, les deux arêtes antérieures très rapprochées, la postérieure presque effacée. | de Ex. Dichelops punctatus mihi, Vong. 5. lign. larg. 2. 1/2 lignes. Corps, antennes et pattes, EPP : couleur un peu plus foncée, sous le ventre. Tête, corcelet, ventre et partie coriacée des ailes supérieures, fortement poncetués : points noirs, gros et enfonces. Pattes tâchées de la même couleur. Angles postérieurs du protho- rax dilatés et finissant en épine aigue: bords latéraux créneleés. Partie membraneuse des ailes supérieures obscure : nervures saillantes, mais concolores. Dos de labdomen testace , rebord latéral blanc. De S. Leopoldo dans le Brésil intérieur, envoyé par M. Dupont. | DD. Lobes latéraux se réjoignant au delà du lobe intermédiaire et ne laissant aucun vuide entr” eux. | E. Bords Îatéraux et rdérii du prothorax ne s’avançant pas au dessous de la tête. À F,. Rostre ne dépassant pas les pattes intér- médiaires. | + ” G. Tibias antérieurs n'étant pas dilatés. .H.- Antennes de quatre articles. 301 IL Écusson atteignant l'extrèmité de labdo- men. - - - - -- - -- 144. G. Oxvyvorus Lap. Ex. Oxynotus giblus Lap. — Tetyra gibba Fab. syst. Rhyng. 141. 63, Ce genre, placé jusqu’à présent dans les Scu- tellérites, ne diffère de nos Pentatomites Penta- tomoides par aucun caractère essentiel. L’eécusson n’atteint l’extrèmité de l'abdomen que parceque les derniers segments de celui-ci se relèvent presque perpendiculairement, au lieu de se pro- longer horizontalement en arrière. La partie co- riacée des ailes est entièrement découverte. La tête et le rostre sont comme dans le G. Mezy- menum qui est encore uu Pentatomoide. II. Écusson n'atteignant pas l'extrémité de l'abdomen. | K. Second et troisième article des antennes applatis et dilateés : le quatrième plus petit que le troisième. - - - 145. G. Mecymenum Guerin. Ex. Megymenum dentatum Guérin Voy. de Dup. ins. pl. v2. fig. x. Je dois deux exemplaires de cette espèce cu- rieuse à la générosite de M. Lefebvre. D’après les caractères des familles exposès dans le tableau des Géocorises, je ne pouvais placer le G. Me- gymenum que dans les Pentatomites. Les derniers articles du rostre peuvent se mouvoir en avant, indépendamment de ceux qui le precedent. Les tubercules antennifères ne sont pas à l'extrémité 302 des lobes latéraux. Ceux-ciont un rebord carené qui sépare nettement la surface supérieure de la tête de l’inférieure, et c ‘est sur l’inférieure que les antennes sont insérées. 2 mn À partir de l’extrèmité du finale dé point ou les trois lobes antérieurs commencent à se séparer, les latéraux sont deux fois plus larges et presque trois fois plus longs que l'intermédiaire : leurs bords exterieurs, droits près de la base, se cour- bent en s’avancant; leur surface est un peu con: cave. Le bord antérieur de la tête est arrondi. Le tubercule antennifère est peu saillant.: Le trou antennaire est en arrière de la naissance du rostre. Celui-ci a certainement quatre articles dont le dernier atteint les pattes intermédiaires: il est donc d’une longueur médiocre. Les parois du canal rostral sont peu saillantes sous la tête et sous les deux premières pièces du sternum. Le métasternum que le rostre ne pent pas atteindre, est sillonné Jongitudinalement : mais ce sillon n'a pas de parois. Il est probable qu'il reçoit le | suçoir quand celui-ci est avancé au delà de la gaine. Le ventre est uniformement convexe. L’écusson ne depasse pas le troisième anneau dorsal. Les ailes supérieures sont biparties. Mais la partie coriacée est courte, proportionellement à la longueur des autres parties; car elle ne dépasse pas la-pointe de l’eécusson, et. quelques portions de la partie mcmbraneuse paraissent d’une substance sembla- q 303 ble à celle de la partie coriacce. Les nervures termi+ nales ressemblent à celles des Plhœas, où même il faut en convenir, à celles de la plupart des Æra- dites. Mais la ressemblance ne va pas plus loin. Les crochets des tarses sont munis de mem- branes petites, mais apparentes. Toutes les pat- tes m'ont paru cgalement prépres à la marche et à la rapine. Les flmnrs entrent déssous deux rangées d'épines assèz fortes: la surface inter- _ médiaire est concave, au moins près de lextrè- mité tibiale, et le tibia peut aisement se serrer contre le féemur , de manière a former avec lui une espèce de pince assèz vigoureuse. Le pre- mier article des tarses est beaucoup plus épais que le suivant, comme dans les Dinidors. Voyez, pour les autres caractères du genre et pour la description de l'espèce, Guerin loc. cit. et Lap. loc. cit. pag. 52. KK. Second et troisième articles des antennes n'étant , ni applatis, ni dilatés. Quatrième article plus long ou au moins aussi long que le troi- sième. = - +-- ---- 146. G. Dininor Lair. G. Dinidor—Sous-G. Eusthenes Lap. Ex. Edessa amethystina Fab. syst. Rhyng. 150.90. Ce genre, tel que je viens de Île circonscrire, me parait repondre au G. Dinidor Latr., mais il ne comprend pas le Dinidor maculatus Lap. Le rostrum pedes poslicos atlingens me semble prouver que cette dernière “espèce “éppartient à 301 une autre coupe. On pouvait d’ailleurs le conclure de sa localité, Amérique Méridionale. Les Di- nidors sont des régions chaudes et orientalgssde l'ancien continent. | APT AS Malgre les différences cxtéri cat Dinidors et les Mégymènes sont réellement formés sur Je même type. Les seconds ne sont pour ainsi dire que la carricature dés premiers, ensorte qu'en faisant abstraction de ces difformités, on retrouve par-tout les mêmes caractères. Même nombre d'articles aux antennes. Même conformation de la tête. Même longueur relative du rostre. Même faculté de le retirer dans un canal qui part de la sommité de la tête et ne dépasse pas les pattes intermédiaires. Même aptitude des trois paires de pattes à saisir et à retenir une proye. Même grosseur relative du premier article des tarses. Je crois que les Zessaratoma robusta et aller- nata Enc. ins. tom. À. pag. 59. sont des Di- nidors. Mais la Zessaratoma bicornis ib. parait se rapprocher des Mégymènes par la forme de son prothorax, de même que l’Edessa brevicornis Fab. syst. Rhyng. 154. 4o. s’en rapproche certai- nement par celle de ses antennes. HH. Antennes de cinq articles. J. Point de membranes apparentes sous les crochets des tarses. - - - - 447. G. Asroncopus. Ex. Pentatoma nigro-violacea Pal. Beauv.ins. d'A fr. pag. 83. Hénuprt. pl VIT. Jig- f: — Du Senéval. 305 Le rostre, quoique ‘très court, dépasse Vin sertion des premières pattes, atteint le mésos- ternum , et peut même etendre , au dessous de lui { son quatrième article. si Les pattes sont moins fortes que dans les deux genres précédents. Les épines fémorales sont aussi plus faibles, et celles de la rangée interne sont presque avortées. Le dessous du fémur est moins creusé et moins apte à recevoir le tibia. Remarquez que le troisième article des anten- nes ést plus court que le second. Ce caractère est purement artificiel et par cela même très se- condaire, mais il est bien apparent, et il donnera un moyen facile de ao ri du genre suivant. IT. Des membranes apparentes sous les cro- chets des tarses. - - 148. G. SPONGOPODIUM mb. Ex. Spongopodium obscurum hilèisss Edlessa obscura Fab. syst. Rhyng. 151. 24? — Edessa obscura Wolf. cim. 5. pag. 157.tab. XVI. fig. 22? Antennes de cinq articles, noires; dernier article jaune. Le troisieme plus long que le second. Le quatrième un peu applati et élargi. Facies du genre précédent, dessus du corps un peu plus _ plane. Rostre et canal rostral, comme dans le genre précédent. Le rostre n’est point thoracis. longitudine ( Wolf. loc: cit”), 1 dépasse seulement l'insertion des pattes antérieures , et au lieu d’être repositum inter luminas duas rotundatas, 20 5] 306 | ce qui n’est vrai que pour les Dinidors-.qui ont quatre articles aux antennes, il. appuye dibre- ment son extrèmité sur le mésosternum quivest plane et n’a, ni carène, ni sillon. Les: couleurs s'accordent d’ailleurs avec la description.de Wolf et avec sa figure: j'y renvoye.le. lecteur. Les pattes sont comme dans les Æspongopes, mais sous le troisième article on appercoit.deux.mem- branes arrondies un peu plus courtes que les crochets. AO sys er Des Indes Dadicé éopniidl par M. :Sturin comme l’£dessa obscura Fab. .. CG. Tibias antérieurs dilatés. me aile short 449. G. Puyzzocnernus wnihi. Ex. Phyllocheirus Servillei, m.— Heéteroscelis Servillei Lap. loc. cit. pag. 86. RE Latreille ayant assigné le nom de Hétéroscelis à un genre de Coleoptères dela famille, des Mélasomes, et ce nom étant consacré par l'usage, il a fallu en imaginer un nouveau, pour a tte Pentatomite singulière dont je dois la connais- sance à l’obligéance de M.'s Lefebvre et Serville. La partie antérieure de la tête est très avancée proportionellement à la partie postérieure, et. le lobe intermédiaire, quoique le plus court, S’avance beaucoup au delà des yeux, ensorte que la nais- sance du rostre qui est très voisine de celle du labre, est notablement en ayant de celle des. antennes. Les lobes latéraux se prolongent en 307 ligne droite au delà du lobe intermediaire et sont coupes quarrément. Leur surface est concave et tous les bords de cette concavité, hors le poste- rieur, sont notablement relevés. Le bord antérieur de la tête est tronque. Le canal rostral est court, ét n’atteint pas la base de la tête. Le rostre, libre dans presque toute sa longueur, s'arrête en decà des pattes intermédiaires. Le mésosternum est:très convexe et presque renfle. Il a cependant une . dépression médiane qui est plus enfoncée prés du bord antérieur, et du fond de laquelle s’élève üune petite carène longitudinale qui se dilate en arrière. Les pattes paraissent peu propres à la rapine. Les tibias sont trigones. L’arête poste- rieure est comprimée, dilatée: les autres ne le sont pas, mais la face extérieure de la première paire, se prolonge en avant, indépendamment des deux arêtes qui la limitent, et forme à elle seule l’espèce de membrane large et ovalaire qui a frappé les observateurs. Voyez, pour les autres caractères, Lap. loc: cit. pag. 86. | FF. Rostre dépassant les pattes mél es; G. Rebords des lobes latéraux toujours très prononcés et relévés. - 150. G. Eurypema Lap. Ex. Cimex ornatus, festivus, oleraceus, etc. Fab. Le Cimex cœruleus Fab. est une Pentatome,. Les Cimex biguttatus et bicolor id. sont des Cydnes. Le Cimex cruciger id. appartient au G. Strachia dont je parlerai plus bas. M." de Laporte a assigné 308 d’autres caractères à son sous-genre Eury dema. Ceux qu'il a employé étaient sans doute «très propres à le séparer de l’autre sous-genre Pen tatoma proprement dit, tel qu’il l'avait entendu, mais des quatre espèces qu’il y rapporte, il n'y en a qu’une seule, le Cimex dissimilis Fab. qui ‘soit pour moi une Pentatome. Lie Cimex rufipes Fab. est un Z’ropicoris et les Cim. custoset nul id, appartiennent au G. Arma. … 4 ! GG. Rebords des lobes londéttionx dos su tête n'étant pas relevés supérieurement: : H. Les ailes croisées pendant Île repos étant aussi longues, ou même ; Pia longues que J'ab- domen. :: agtdix. »acl Te: I. Partie antérieure de la tête horizontale où oblique, mais toujours plane, et n’étant ane recourbée en dessous. - - = - = = - ----- -- - - 151. G. Ingres Hahn. Ce genre ainsi que tous ceux où les lobes late- raux dépassent l'intermédiaire, est pauvre en espèces d'Europe. C'est tout le contraire dans les régions intertropicales. J'insiste sur cé fait, parceque loin de le prendre pour uncas fortuit, je le regarde comme une conséquence. nécessaire des lois qui régissent le Se “do progressif des Héteroptères. x 94 À la naissance de ces petits insectes, et \Uané leur premier état, le lobe intermédiaire est sou TButes le plus avancé, et l'ouverture büccale est toujours Ses e | 309 à l’extrèmite antérieure de la tête. Ce n'est que plus tard et peu-à-peu que les lobes latéraux, prennent tout le développement dont ils sont susceptibles. J'ai vu des larves de lÆlia acumi- nata Fab., espèce qui n’est pas rare dans les environs de Gênes, dont le lobe intermédiaire était encore plus long que les latéraux. J'ai sous les yeux une nymphe de la même espèce où ces deux lobes dépassent à peine l'intermédiaire, et sont encore séparés. Cet individu a la tête bifide. Or on sait que le dernier terme du développement est dépendant de Vlaction du chimat, et quil peut ne pas être le même dans les régions polaires et dans les régions équatoriales. J'en ai dejà fait la remarque pour lés ailes supérieures, ct je crois en avoir fourni la preuve, cn parlant des espèces du G. Nabis. En raisonnant de même pour les Jobes de la tête, on explique aisément pourquoi la plupart des Peéntatomites tropicales, les Edesses, les Tes- saratomes, les Dinidors etc. ont leurs lobes laie- raux plus avancés. que Vintermédiaire. Dans les Zropicoris, la longueur relative des articles des antennes varie selon les espèces. Celles d'Europe m'avaient présente d’abord des differences assèz prononcées pour m'engager à subdiviser le- penre, de la manière suivante. 4.ere Sous-div. second article des antennes plus court que le troisième. 310 Ex. Tropicoris rufipes Hahn Wanz: ins. tab. XLVIT. fig. 145. — Cimex rufipes Fab. syst. Rhyng. 156. Ceres Italie. Le second article est en effet à-peu- près la moitié du suivant, ‘? 2.de Sous-div. second article à antennes ‘és au troisième. . Cimex vernalis, Wolf. Cimic. 4. pag. die. Ver ii V. fig. 135. Pentatoma vernalis, Hahn Wanz. ins. tab. 4. fig. 153. — Italie. L'étude des espèces exotiques m'a obligé de renoncer ‘à cette subdivision Mf’ai vuïlle secünd article passer par toutes les proportions rélative- nent au troisième, depuis la moitie de la Jon- gueur jusqu’à l'égalité. Ce caractère ne peut donc servir qu'à disposer les espèces d’après une certaine analogie et _. un ordre plus na- turel. IT. Partie anterieure de la tête assèz convexe et # ou moins recourbée en dessous. - - - - te = ---- - 152. G. Evsarcoris Æahn. Ex. ÆEysarcoris inflexus Hahn Wanz.'ins. tab, LXX. fig. 219. — Cydnus inflexus Wolf Cim. 5. pag. 188. tab. XVIII. fig. 182. 1 J'e n'ai pas voulu créer un nouveau nom ét j'ai conservé à cette coupe celui d'Eysarcoris proposé par le Docteur Hahn. Du reste, mes caractères génériques ne sont pas ceux de ce savant. Ceux-ci, ayant plus de latitude, ont pu convenir à béau- coup d'autres espèces qui ne sont plus pour moi 311 des Éysarcoris, et que j'ai laissees dans le G. Pen- tatoma, parceque je n'ai pas trouvé un caractère assèz tranché pour les séparer d’une manière bien nette. | ds HH. Aïles croisées dans le repos étant plus courtes que l’abdomen. | I. Second article des antennes notablement plus long que le troisième. Bords latéraux du prothorax, dilatés en une espèce de membrane since et horizontale. ---153. G. Dyroperes mihi. Ex. Cydnus umbraculatus Fab. syst. Rhyng. 186. 10.— Acanthia umbraculata Panz. fn. ins. Germ. XXXIII. 14. — Cimex umbraculatus Wolf Cim. 4. 102. 96. tab. XF. fig. 96. Si l’on se donne la peine de placer cet insecte contre la lumière, on verra que le prothorax est une espèce de trapèze qui s’élargit rapidement, du bord antérieur aux angles postérieurs d’ail- leurs très proéminents, et que sou contour latc- ral est largement échancré. Mais ce contour est masqué par une expansion platte horizontale et qui est, quoique cornée, assèz mince pour pouvoir la comparer à une espèce de membrane infléxible. Elle occupe toute l’échancrure du con- tour reel. Partant de l'angle antérieur, elle atteint l'angle postérieur, ensorte que le dos du prothorax ressemble à un bouclier ovale et transversal dont les sommets debordent le corps, et dont les côtes sont échancres, l’un pour embrasser la tête, l’autre 312 pour embrasser l'écusson. J'ai cru dennissighales cette particularité. de ant car je ne saurais croire que l'existence de ce bouclier soit. une inuu- lité rélativement à l'existence de l’animal, etqu’elle soit un hors-d'œuvre dans l'œuvre du créateur: IT. Second arücle n'étant pas plus. long: que | le troisième Bords du prothorax , de la forme or- dinaire et sans trace de dilatation. latérale... - = = - 7 -- 154. G. Scoconis Fallen. Sciocoris umbrinus Hahn. Wanz. inseos lab. XX XI, fig. 100.— Cydnusumbrinus Fallen Cim. Svec. pag. 54. n.0.5.— Cimex umbrinus Wolf Cin. 4. 142. tab, XIF, Jige 136. Le caractère, commun à ce genre et au pre- ST cédent, est plus tranché dans la femelle que dans le mâle, parceque la pièce avale de celui-ci, étant fortement échancrée, elle ne. depasse les ailes croisées que par ses deux dents latérales. ! Les rebords du prothorax sont minces, mais ils en suivent regulierèment le coutour, ce: qui est tout le contraire de ce que nous avons observé dans le G. Dyroderés. . | | La longueur de l’ecusson m'a paru varialfé: Dans les individus des environs de Gênes ; il atteint le quatrième anneau dorsal. Dans ceux du Balkan, donnés par M. Friwaldski ,-il ne dépasse pas le troisième. Cette différence étant isolce, je ne la regarde pas même comme un Caractère spécifique. re 24 à . "1 re er 313 Les ailes supérieures sont biparties. La partie coriacée ne dépasse pas l’écusson : son bord postérieur est arrondi. | EE. Bords inférieurs et antérieurs du protho- rax s’avançant en dessous de la tête, et atteignant queheait l'insertion des antennes. - - = = - - = - -- ----- 155. G. Æria Fab. Ex. Ælia acuminata Fab: syst. Rhyng. 189. 6. . Dans la plupart des Geéocorises, les épisternums du prothorax sont soudés avec le prosternum, et font un tout. avec lui ensorte qu'il est très- difficile de discerner ce qui appartient exclusi- vement à chacune des pièces intégrantes. Il m'a paru néanmoins que ce sont ici les analogues des episternums dont les bords antérieurs se dé- tachent de la poitrine et qui s'avancent, dessous de la tête, de manière à entourer infé- rieurement les yeux à réseau et à cacher la naissance. des antennes, lorsque la tête est en étal de repos. Ces mêmes rebords se continuent le long du prosternum et deviennent les parois d’une espèce de canal rostral, taadis que le fond de ce canal est forme par le prosternum qui est plane et sans rebords. La même conformation se reproduira dans le G, Eurygaster et dans plu- cieurs autres Scutelléroides qui ont des rapports très étroits avec le G. Ælia et qui en sont plus près, dans l'ordre naturel, qu’ils ne le paraissent dans cetie méthode Mais l'écusson des Ælias est 314 celui des” Pentatomoides. Ayant mis ce caractère en première ligne, j'ai été forcé de finir la pre- mière famille, par les genres dont l’écusson res- semble le plus à l’ecusson des Scutelléroides. Le G. Ælia, sera done un de ces anneaux latéraux dont on n'aurait pu tenir compte qu'en rom- pant la continuité de la chaine. . CC. Lobes latéraux, ne dépassant pas le lobe intermédiaire set cie basé quelquefois er courts que lui. ( D. Parois du premier article du rostre, n'étant pas notablement plus épaisses que dns du sl rostral. | | E. Antennes de quatre articles. = - - - - - me = - 156. G. Erirspus mihi. Antennes presque aussi longues que le corps, de quatre articles: le 4.7 court et épais; le 2.4 très long, mince et cylindrique; le 3.e semblable au 2.4, mais de moitie plus court; le 4:e un peu plus épais et plus long que le 3.e, extrèmite obtuse; un petit auxiliaire entre le 3e et le 4.e Lobes antérieurs égaux. Les latéraux concaves, et ayant leurs bords notablement relevés. L’in- termédiaire retréci et penché en avant. Bord an- térieur de la tête trilobe. Tubercule antennifère, un peu en avant des yeux à réseau. Trou anten- paire, en arrière de la naissance du rostre. Rostre ne dépassant pas la troisième paire de pattes. Premier article contenu dans Je canal «ot SRE 315 rostral qui est aussi long que la tête. Second article aussi long que les troisième et quatrième pris ensemble. F Sternum plane. Une petite carène longitudinale sous le meésosternum. Yeux à réseau sessiles. Ocelles situés sur le vertex, à une certaine distance des yeux. Corps applati, héxagonal. Prothorax en trapèze, s’elargissant rapidement d’avant en arrière. Bords latéraux minces, tranchants, mais non dilatés. Écusson triangulaire : extrèmité arrondie, ne deé- passant pas le quatrième anneau dorsal. Ailes croisées, plus étroites, mais plus longues que l’abdomen. Pattes mutiques. Tibias trigones. Premier article des tarses moins long que les deux autres pris en- semble. Des membranes apparentes au dessous du troisième. Pièces extérieures des organes génitaux femelles, comme dans le G. Pentatoma. Mêmes pitces dans les mâles, inconnues. | Ex. Epipedus listrio mihi, long. 5. ligu. larg. 3 et 1/2 lignes. Premier article des antennes rougeâtre, les autres pâles avec une tache noire à leur extrémité. Pattes et dessous du corps, pâles. Vête, dos du prothorax, écusson et partie coriacée des ailes, rouge écarlate. Une tache triangulaire sur le lobe intermédiaire de la tête, trois taches parcillement triangulaives dont l’une médiane et 316 les autres adhérentes aux bords latéraux, deux li- gnes transversales derrière ces taches sur le pro- thorax, une autre tache irregulière près dela base de l’écusson, une bande transversale près de son extrèmité, une tache triangulaire attigue au radius sur la partie coriacée des ailes supérieures, blanc-jaunâtre. Toutes ces lignes et taches sont bordées de noir. On voit aussi des points épars, de cette couleur, aux angles antérieurs de l’écusson et sur la partie coriacée des ailes supérieures. Bord extérieur et basilaire de “celles-ci, bords latéraux du prothorax, testacés. Partie membra- neuse des ailes supérieures", un péu obscure. Sarface de la tête, lisse. Il y a quelques points enfonces, très distants, sur le prothorax. Ils sont plus nombreux'‘et plus serrés, sur lécusson et sur les ailes superieures. L Cette belle espèce vient du Bresil. Elle m'a ete envoyée par M: Buquet. Ti ex vit EE. Antennes de cinq articles. F. Les tibias n'étant pas herisses d'épines raides et aigues. ‘s G.. Troisième et quatrième sttéér des à an- tennes applatis et sillonnés. - - - - - - - - - - - sie ns mie te Antennes plus courtes que le corps, velues, épaisses, de cinq grands articles. Le premier cylin- drique, plus épais que les suivants, dépasse à peine la tête. Le second encore cylindrique, beau- 317 coup plus mince et un peu plus long. Troisième et quatrième égaux , plus longs que le second , ap- platis, à deux faces étroites et allongées: la supé- rieure, concave ousillonnée ; l’inférieure, convexe. Le cinquième, aussi long que les précédents et de la même épaisseur, finit en pointe mousse. Les trois lobes antérieurs de la tête sont ‘égaux. L’intermédiaire ne se rétrécit pas en avant. Les deux lignes enfoncées , signalant la séparation des trois lobes, sont parallèles. Les latéraux ont leurs bords relevés. La partie antérieure de la tête est concave : son extrémité est arrondie. Les tuber- cules antennifères naissent très-près des yeux : leurs angles extérieurs sont proéminents. Le trou antennaire est en arrière de la naissance du rostre. Le rostre commence assez près de la naissance du labre et atteint les pattes de la troisième paire. Le premier article est reçu dans le canal rostral qui est de la longueur de la tête. Les second et troisième sont égaux et plus longs que le pré- cedent. Le quatrième est le plus court. Le sternum est plane : il y a une petite ca- rène sous le Mésosternum. Le corps est ovale et assez convexe. Le prothorax en trapèze s'élève assèz rapidement d'avant en arrière : ses angles pos- térieurs “ sont peu saillants; ses bords latéraux sont * À la rigueur, dans ce genre et dans beaucoup d'autres de cette tribu, et même dans la plupart des Géocorises, le dos du prothorax est héxagone. Mais Les trois côtés postérieurs sont si courts proportio- 318 relévés. L'écusson, triangulaire et étroit atteint le cinquième anneau dorsal : son. ‘extrémité est ar- rondie. Les ailes croisées. recouvrent et Aépesna l'ahdemencefastit, "et +. Bu + a : Les pattes sont mutiques ; rRe hr trigones, à arêtes très saillantes. Ceux de la troisième paire sont notablement arqués. Tarses de àrois articles: le second , le plus court 5. ses. spé Dans les iles à la As me à est Ets. presque perpendiculaire, faiblement échancrée : et cache , par sa position , toutes les pièces de Var- : mure copulatrice. La femelle m'est inconnue: Ex. Ærocera aurantiaca m. & long. 7. hgn: larg. 4. lignes, d’une belle couleur orangée. 'ête, antennes et pattes, noires. Deux grandes taches de Ja même couleur, partent du lobe postérieur du prothorax, occupent les angles. anterieurs. de l'ecusson , toutes les ailes supérieures hors. Je bord extérieur de la partie coriacée, et se reu- nissent, lorsque Îles ailes sont croisées, au de-là de la pqinie de. l’ecusson , de. manière à ne faire qu’une scule tâche qu’on pourrait comparer à un fer à cheval dont les deux branches seraient nellement aux trois autres, les angles intermédiaires sont si obtus, le prothorax se prolonge si peu en arrière des. angles latéraux, que nous avons nommés jusqu’à présent Angles postérieurs, que l'héxagone dif- fére bien peu du trapéze: J'ai préféré cette derniére dénomination qui est suffisante, quoique moins exacte, pourvu qu’elle soit bien en- tendue, parce qu'elle simplifie et abrège les fescrigiions, still 319 tournées contre la tête. Hanches, trochanters et base des cuisses, orangés. Tout le dessous du corps est parsemé de taches rondes un peu plus claires. Le dos du prothorax et l’écusson sont ridés transversalement. La partie coriacée des ailes est couverte de points enfoncés. Du Brésil, envoyée par M. Buquet. GG. Troisième et quatrième articles des an- tennes n'étant, ni applatis, ni sillonnes. H. Tibias trigones, à arêtes saillantes. Rostre n'alteignant pas le sixième anneau stigmatifère. I... Quatrième article des antennes n’étant, ni applati, ni dilaté en spatule. K. Rebords des lobes latéraux de la tête et des côtés du prothorax, plus ou moins relevés en. dessus. - = = - - - 158. G, SrracniA Hahn. Les espèces qui composent ce genre, se distin- guent des Pentatomes qui suivent, par un facies particulier. Elles sont plus arrondies. Les angles postérieurs du prothorax sont moins proëéminents. La surface du corps est luisante. Le dessin des couleurs consiste, tantôt en lignes, bandes ou taches, rouges, jaunes ou blanches, sur un fond noir : tantôt en taches noires, sur un fond elair. Les proportions relatives des lobes antérieurs ne sont pas constantes. Souvent le lobe interme- diaire est le plus long. Quelquefois il est égal aux latéraux. Il n’est jamais plus court. La sur- face de la partie antérieure de la tête, est quel- 320 : quefois plane et egalé, souvent inégale et alors plus où moins concave. Ses bords latéraux sont toujours arrondis et relevés en dessus. Dans les uns ,les deux lobes du prothôrax sont séparés, par une impréssion transversale : dans les autres, ils se confondent insensiblement..Mais les! bords latéraux, à partir du bord antérieur jusqu'aux angles postérieurs, sont toujours relevés et -sépa- res du disque du pro es un. sillon qu j k ou moins enfoncé. “18 nuares ete Quoique le rostre naïsse toujours en avant de . l'insertion des antennes, il commence quelquefois à une certaine distance du labre :'ilätteint toujours les pattes postérieures, et quelquefois il se prolonge le long du ventre qui est alors creuse longitudina- lement. Le premier article est tantôt plus court, tantôt plus long que le canal rostral: mais il ne dépasse jamais la surface inférieure de la tête, et il ne s’appuye pas sur le prosternum: :: Les pattes sont simples, mutiques: Îles posté- rieures plus longues que les autres. Les fémurs sont rarement un peu renfles. Plus rarement ‘en- l'abdomen. Dans tous , les pelottes des tarses sont assèz apparentes. ang 0 00e. 2608 Ex. 1. Sirachia limbata , m.— Cimex din Fab. vs Rhyng. 156, aol. 2514 “91, 18 “ik Str. crucigera, Hahn. W auz. insect. tab. 2 19. fig. 95: 1 Le it 4 28 MTS core , les fémurs postérieurs ‘sont plus longs que ur * 324 … 3 La Punaise arlequin Stoll pl. F. fig 31. 4. La Punaise de l'arbre des Tamarins, idem. ibid. pl. A XXT, fis. 218. | | Je possède deux autres espèces du Bresil qui sont de ce genre et qui ressemblent beaucoup à l'espèce de Stoll, mais elles en différent par Je nombre et per le dessin des taches dor- sé: KK. PA, des lobes latéraux dé la tête et des côtés du corcelet, n'étant. pas relevés en dessus. | ce L... Lobe intermédiaire n'étant pPéAaRGs en pointe aigue, au delà des lobes latéraux. - - - - me = 2 - 159. G. PENTATOMA Latr. G. Cimex Lin. et Fub. G. Pentatoma et Eysarcoris Hahn. Ce génre, tel que je lai circonscrit, est encore très nombreux en espèces, et il serait très com- mode. de pouvoir le subdiviser d’une manière nette et tranchée. C’est à cette considération que j'ai cédé, en admettant le G. Strachia, quoique ses caractères propres soient trop secondaires pour qu'il ne soit pas purement artificiel. J'aurais bien voulu en faire autant du G. Eysarcoris. Hahn, mais en lisant attentivement une tradu- ction manuscrite des passages du Wanz. Insect. où il.est question des G. Pentatoma et Eysarcorts, je me suis convaincu que les descriptions de ces deux genres ne sont pas comparatives, et qu’elles 21 à 322 ne me donnaient pas ce: que jy cherchais, c. a. d. un caractère distinctif, d’une importance quelconque, mais au moins constant et:appa- rent. Les ÆEysarcoris du D. Hahn ne m'ont paru que des Pentatomes dont le dos est un peu plus bombé et le ventre un peu plus renflé. Les espèces nombreuses du G: Pentatome ont quelquefois un facies si différent qu’on croirait pouvoir les séparer. Mais en parcourant toutes les mances intermédiaires, on est obligé de re-. connaitre que le passage d’une des subdivisions à l’autre est insensible et qu'on serait très emba-- rassé de dire pourquoi la dernière espèce de la pre- mière ne serait pas plutôt à la tête de la suivante. Voici cependant celles de ces différences qui m'ont paru les plüs remarquables. Dans quelques Pentatomes exotiques, dans les Pent. viridissima, prasina, torquata etc. le milieu du second anneau du ventre est plus ou moins eleve. Dans les uns, cette élévation est spiniforme. Dans d’autres, elle n’est plus qu’un tubercule. Dans d’autres enfin, elle se réduit à un simple renflement. Dans aucune, elle ne s'étend sous le métastérnum, et jamais elle ne s'articule avec lui. Les lobes antérieurs ont toujours à-pet-près Ja même longueur. Cependant de légères différences, trop faibles pour être des caractères génériques} suffisent pour donner un autre facies au contour de la tête et à son bord anterieur. Ainsi lorsque LT | 323 les latéraux sont un peu plus longs, le bord antérieur parait un peu échancré, comme dans les Pent. nigricornis, Eryngü, Baccarum etc. Lorsqu'ils sont au contraire un peu plus courts, le bord antérieur parait arrondi et sub-acumineé, comme dans la Pent. ypsilon et dans quelques autres espèces exotiques. Lorsqu'ils sont parfai- tement égaux, souvent les lobes latéraux s’arron- dissent insensiblement et le bord antérieur est en demi cercle, plus rarement les trois lobes s’avancent parallélement après s'être séparés et le bord antérieur est trilobé, ou tridente. Ceci se voit dans quelques. espèces exotiques. La plu- part de ces petites différences est independante de l’applatissement et de la convexité du corps. Elles se retrouvent également dans les £ysarcoris du D. Hahn et dans ses Pentatomes. Ainsi son Eysarcoris lgnatus a la tête arrondie et sub-acu- minée, parceque le lobe intermédiaire est un peu plus long. Par la raison contraire, le bord antérieur estéchancré, dans son Eys. melanocephalus : 1 est arrondi, sans être acumineé, dans ses Eys. bipuncta- tus et intermedius ainsi que dans une jolie petite espèce de Bombay voisine du bipunctatus; il est tronque, dans le Pent. cœruleum et dans V'Eys. decoratus ; ainsi de suite. Ces différences minu- tieuses ne peuvent donner que des caractères d'espèce. | Les antennes ont toujours cinq grands articles. 394 On apperçoit souvent un petit auxiliaire-entre le troisième et le quatrième. Les longueurs res- pectives sont très variables. Dans la plupart, le second ‘et le troisième sont à-peu-près ‘égaux. Dans le Pent. nigricorne, le second 'est le plus long. Il est au contraire le plus court} dans le Pent. prasinum. Le cinquième article est tantôt plus long et plus épais que le quatrième: tantôt il n’en diffère pas sensiblement. Sara Les arêtes des tibias sont quelquefois effacées dans les quatre pattes postérieures et même à la base des antérieures, mais il en reste toujours quelques traces à l’extrèmité de celles-ci, et d’ail- leurs, la face antérieure est toujours assèz applatie. pourque le tibia ne soit jamais parfaitement cylin- drique. Voyez l'Eysarcoris ou PRES le ser "0058 @ ;f carnifex. Le rostre atteint ordinairement léinsertion des pattes postérieures. Mais il va jusqu'à s'appuyer sur le second anneau de Yabdomen, dans les espèces où celui-ci est proéminent. Dans le Pent. Lynx et dans beaucoup d’autres espèces, il atteint asse jamais. L'appareil extérieur des organes génitaux est » à peine le métasternum et il ne le « dep composé des mêmes pièces, dans toutes les! fe- melles. Mais leur position est presque horizontale, dans les espèces les plus applaties: Elles se rap- proche davantage du plan vertical, dans les « spèces à dos bombé et à ventre renflé. Le D:"Héhn ne 325 déerit pas les organes mâles. Cependant si des pièces propres à un. seul sexe pouvaient fournir le caractère principal d’un genre qui se compose nécessairement des deux sexes, c’est surtout d’après la forme du septième anneau ventral des mâles et d’après celle de leur plaque anale qu’on pourrait séparer les Pentatomes et les Eysarcoris. J'ai trouvé celte dernière pièce, dans touts les mâles des Pen- tatomes proprement dites, profondement echan- cree, et Jaissant appercevoir, au milieu de son echanerure, les pièces de l’armure copulatrice. Elle n'a paru au contraire, dans touts les mâles des £ysarcoris, entière, bombee, relevee perpen- diculairement, de manière à cacher toutes les autres parties génitales, et j'ai remarque à peine une legère sinuosité sur le bord qui est à la fois” postérieur et supérieur. LL. Lobe intermédiaire s’avançant, en pointe aigue, au SE des lobes latéraux. - - - - - - - masses == - -- 160. G. Proxys muihi. Cimex victor. Fab. syst. Rhyng. 1644. 44. Li Cim..5. pag. 181. tab. X VIII. fig. 175. — Pentaitoma albo-punctata Pal. eauv. Hémipt. pl. IX, fig. 7.2 Le prolongement horizontal et épineux du lobe intermédiaire m'a paru assèz remarquable pour isoler cette espèce qui est d'ailleurs assèz voisine de quelques Pentatomes à tête allongée et à angles postérieurs du prothotax epineux. Dans le mâle 326 que j'ai sous les yeux, la plaque anale inférieure différe également des deux types très différents que nous avons remarqués dans le genre Penta- tome. Elle est assèz grande et presque horizon- tale, Elle a une échancrure beaucoup plus petite que celle des Pentatomes proprement dites, mais plus apparente que dans les Æ£ysarcoris du D. Hahn, peut-être parceque, étant moins relevée per- pendiculairement, elle est moins rapprochée de la plaque dorsale. Cette échancrure, au lieu d’être arrondie, est formée par deux courbes convexes dont la rencontre, au mikeu de la plaque, est une espèce de point de rchroussement. - La femelle m'est inconnue. | IT. Quatrième article des antennes étant ap- plati et dilaté en spatule, - - - - - e pe tie --------- - - 161. G. Discocera Encycl. Ex. Discocera ochrocyanea Encycl. ins. tom. X, pag. {1x — Lap. loc. cit. pag. 72 — Seu- tellera ochrocyanea Perty del. ins. Bras. tab. M. de Laporte a très bien observé que l’écusson ne couvre pas l'abdomen, même à sa base. J'ajou- terai que la partie coriacée est entièrement à dé- couvert, et qu'on voit très bien non seulement la côte extérieure, le radius et le cubitus, mais même la côte intérieure qui suit le contour de l'écusson, lorsque les ailes sont croisées pendant le repos. L’écusson est bombe et arrondi, mais à 327 dans les Oxynotes que nous avons dû placer dans nos Pentatomoides, il est encore plus eleve, et dans les Stiretres que nous serons forcés d’y placer de même, il a le même contour sans avoir la même élévation. Plusieurs Pentatomoides, telles que les Empicoris, les Sympiezorinques etc., ont l’écusson aussi allonge que les Discoceres. En mettant ceux-ci dans les Scutellcroides, j'aurais été en contradiction avec les principes que j'avais adoptés. -HH. Tibias cylindriques, sans arêtes sail- lantes. Rostre atteignant le sixième anneau suig- matifère. - - - - - - 462. G. AconosceLis milui. Antennes insérées notablement en arrière de la naissance du rostre, de cinq articles cy- lindriques ou obconiques et d’égale épaisseur. Le premier plus court n’atteint pas l’extré- mité de la tête. Le second un peu plus lone. Les troisième, quatrième et cinquième, plus longs et égaux entre eux; extrémité du dernier obtuse. Tête longue, acuminée. Lobes effiles : les latéraux, à peine un peu plus. longs. Bord antérieur légèrement échancré. Yeux à reseau latéraux, sessiles en avant, sub-pédonculés en “arrière. Col prononcé et recu dans une assez forte echancrure du prothorax. Ocelles distants, places sur le col, en arrière des yeux à réseau. T'uber- cules antennifères, naïssants en avant des yeux, diriges obliquement en dessous. 348 Trou antennaire,, rapproché des parois du canal rostral.: Rostre , naissant très-près. du labre qui se prolonge au dessus -du second. article sde quatre articles: le premier. prouvant se loger en entier dans le canal rostral qui est de la, Jon- gueur de la tête; le second , un peu arqueé, atteint l'insertion des pattes intermediaires; le troisièmet, droit et mince, est beaucoup plus. long que,le quatrième; celui-ci atteint le dernier anneau stig- matifère. sé Le sternum est plane. On voit seulement;isous le mésosternum, cette petite ligne elevée et. Jon- gitudinale qui est si fréquente dans Îles Penta- tomoides. Le milieu du ventre est un peu creuse Jongitudinalement et donne accès aux derniers articles du rostre. L’écusson triangulaire, posté- rieurement retréci, arrondi au sommet, dépasse Je quatrième anneau de l'abdomen. . | E is. La partie membraneuse des ailes supérieures a des nervures très-éleveées et dont la. couleur obscure tranche brusquement avec le fond. st Pattes mutiques , propres seulement à la marche: Uibias cylindriques; premier article des tarses, aussi long que les deux autres ensembles le second le plus court; pelottes sous les crochets, très apparentes. Dans le mâle, le cinquième anneau. stigma- tifére a une petite échancrure anguleuse. Le sixiéme est très-grand et embrasse le, septième qui ne porte pas de stigmates et qui est très-court, Mes, | 329 mais dont l'ouverture très-large laisse à decouvert touts les organes extérieurs de la génération. Les parties sexuelles des femelles sont comme dans le G. Pentatoma. Ex. Ægonoscelis indica mili d et $ long. 5. lign. larg. 31/2 lignes. Antennes noires. Tête pâle, avec quatre lignes noires. Les deux extérieures entourent l'orbite de l'œil et suivent le bord extérieur des lobes latéraux. Les deux intérieures partent de la base et atteignent lextrémité de la tête, en longeant les bords du lobe interme- diaire. Dos du prothorax, partie coriacée des ailes supérieures et écusson, rougeâtres, fortement pon- ctués. Points enfoncés noirs, sur les angles an- iérieurs du prothorax, aux bords antérieurs des ailes supérieures et à la base de l’écusson. Espaces intermédiaires inégaux : les uns, plus eleves et plus lisses, d’un blanc jaunâtre assèz brillant. Bord latéraux du prothorax et des ailes, extrémite de l’eécusson, blanc-jaunâtres. Partie membraneuse des ailes, hyaline: nervures noires. Dessous du corps, blanc: une petite tache noire, à l’angle pos- térieur du rebord de chaque segment et au des- sus de chaque stigmate abdominal; huit autres petites taches de la même couleur à la poitrine, dont deux sous le prothorax, quatre sous le me- tathorax. Dans la femelle, il y a de plus deux autres séries de points noirs sous le ventre. Dans Je mâle, on voit quatre très-petits points pareils, 330 disposés en quarre, près de l’échancrure angu- leuse du cinquième anneau. Rostre pâle, extrémité noire. Les pattes sont également pâles; extrémité des tibias et tarses, noire. Dans le sy la re noire des tibias est plus étendue. De Bombay, envoyée par M. Dupont. Cette espèce a des rapports frappants avec l'#a- lys nubila Fab. syst. Rhyng. 183 13, et malgré les légères différences de mes individus et de ceux qui ont été figurés par Stell et par Wolf, je n’au- rais pas hésité à les réunir, si Wolf n’eut pas dit positivement de son Ci. nubilus, rostrum dimidii corporis longitudine. (*) Si cette phrase n’était pas rigoureusement exacte et si le rostre de lÆHalys nubila Fab. aueignait réellement les derniers anneaux stigmatifères , le nom spécifique {ndica devrait être supprime et notre espèce deviendrait une Ægonoscelis nubila. FF. Touts les tibias hiésisnds d’ spi cides et aigues. G. Point d'yeux à reseau, > = s ---- = -163. G. CErnarocreus +. HP Ex. Cephalocteus histeroides Duf. Aun.de la Soc. Ent. de France tom. 3 pag. 3{a pl. 5 fig. C. 1, 7: — Espagne. Vue L' Je n'ai pas vu ce genre en nature. GG. Des yeux à reseau. FE OÈES (*) V. Wolf. loc, cit 2. pag. 97. 331 H. Antennes n'ayant que quatre grands ar- ticles apparents. Tibias postérieurs dilates et ap- platis. Tarses antérieurs insérés au bord inté- rieur du tibia, à une certaine distance de son extrèmité. - = = - - 464. G. Scarroconts Percy. Ex. Scaptocoris castanea Perty Del. ins. Bras. pag. 166 tab. XXXIII fig. 5. Je n'ai pas vu ce genre en nature. Le D. Perty conclut de la forme du tibia que le Scaptocoris est un insecte fouisseur. Je crois qu’on peut tirer la même conclusion de la présence des épines longues et raides qui occupent toutes les faces du tibia, et qui se retrouvent dans les” Cydnes, et dans les genres voisins. C’est ce qui explique, à mes yeux, l'absence accidentelle des tarses. Ces parties étant inactives et même em- barrassantes, pendant que l'insecte employe ses tibias à creuser, doivent ou se détacher aise- ment ou avorter à leur naissance , à moins qu’elles n'aient une retraite naturelle et assurée dans q elque enfoucement ou dans quelque sillon du tibia. Les tarses étant alors, pour ainsi dire, en sous-ordre comparativement aux autres pièces des mêmes pattes, leurs formes auront moins d'im- portance, et les caractères qu’elles pourront fournir, indépendamment de l'insertion, seront très sc- condaires. HH. Antennes ayant cinq grands articles ap- parents. Tibias postérieurs n’etant ni dilates in 332 applatis. Tarses antérieurs insérés à lextrémite du tibia. => + 165. GCvpnus Fab. Ex. Cydnus nigrita, Flaviconés, emands taitéés, æLL0pS ; Fab. | 1. #4 0R00M, 0 MINE I ya deux petits articles bail le premier entre les 3.e et 4.° articles: le second-entre les 4.e et 5.° Les tibias antérieurs sont en -genéral tri- gones, et leurs trois arêtes sont épineuses. Mais dans quelque espèces, l'arête extérieure ‘est peu saillante, ses épines sont effacées, et le tibia pa- rait applati, triangulaire, à deux faces et.à deux arêtes épineuses. Les hanches de la même paire, dans les mêmes espèces, sont insérées sur une protubérance du prothorax, et le canal rostra}, ne dépassant pas la tête, paraît alors se pro- longer sous le prosternum. Ces deux caractères, quoqu'il soient déjà assez apparents dans le Cydnus tristis Fab., le sont encore pu dans l’es- pèce suivante. | 4 ID SN Ex. Cydnus teter mihi Tong. 5, Li larg. 3, lignes Noir. Premier artielerdes antennes ie. à rses, brun. Yeux à réseau rouges. Dos plus bombe que dans les autres congénères. Corcelet lisse, sans im- pressions transverses , n'ayant que quelques ‘points enfoncés très clair-sémés. Ecusson pareillement lisse : des points enfonces, plus serrés sur les bords latéraux. Une ligne de points enfoncés sur la partie coriacce. des ailes. Espace triangulaire, compris entre le radius et le cubitus, couvert 333 de points également enfoncés et disposés en séries obliques, parelleles au cubitus. Bord postérieur de la même partie, sans échancrures ou sinuosités. Partie membraneuse, obscure, mais trasparente : nervures concolores. Les protubérances qui sup- portent les hanches antérieures sont très-sail- lantes. Dans les tibias de la même paire, l’arête extérieure est beaucoup moins avancée que l’a- rête intcrieure qui est très-saillante, ensorte que la face postérieure et intérieure est égale en largeur aux deux autres prises ensemble et que celles-ci paraissent n’en former qu’une seule. Le long de celle-ci, on voit une série de points enfoncés. Ces points portaient peut-être des épi- nes qui n’existent plus dans les individus des deux sèxes que j'ai sous les yeux. Le mâle a une _ dépression large et profonde, près du bord an- lerieur du prothorax. Du Bresil, envoyé par M. Buquet. Si l’on se donne la peine de comparer atten- tivement les Cydnes avec les Odontoscelis et de confronter toutes leurs parties homologues, on se convaincra que ces deux genres ne diffèrent essentiellement que par les dimensions de le- cusson. Ce sera une nouvelle preuve de l’affinité des Pentatomoides et des Scutelléroides, un nou- veau motif de se convaincre que la méthode qui en a fait deux familles ou deux sous-familles, est purement artificielle, et qu'elle rompt mal- 334 heureusement: plusieurs anneaux de la chaine qui lie les entr'eux êtres dans l'ordre naturel. DD. Parois du premier article du rostre étant notablement plus épaisses que celles du canal ro- Le stral qui lui sont attigues. - - = - -- ns sndes otre! 26166:00 Jazra Hahn. Ce genre se compose de la Jalla dumosa Hahn, et de quelques autres espèces que le D: pr a laissées dans son genre Ærma. Les antennes ont cinq grands articles. Le pre- mier n’atteint pas le bord anterieur de la tête. le second est toujours beaucoup plus long que Je troisième. Les quatrième et cinquième sont à-peu- près egaux. Vtt Lobes latéraux de la tête assèz larges, arron- dis, un peu plus longs que l'intermédiaire. Bord antérieur de la tête échancre. ik Rostre de quatre articles , remarquable par son épaisseur: premier article pas plus long que la tête; le second , le plus long de touts; le qua- trième obtus. Cette conformation, très prononcée | dans les Jalles et dans quelques genres voisins, se reproduit dans d’autres Pentatomites et même dans plusieurs Géocorises-des autres tribus. Elle est tou-. jours très remarquable, parcequ’elle démontre que les espèces ainsi conformées ne peuvent percer les corps où ils puisent le liquide alimentaire, sice n'est avec la pointe de leur sucoir. Le rostre des Jalles ne dépasse pas V'insertion des pattes po- 335 stérieures, et son extrèmité s'appuye sur une cavité du metasternum. Cette cavité est souvent rebordée. PR Les tibias sont trigones et ont trois arêtes sail- lantes. Les antérieurs sont toujours armés d’une épine, au milieu de l’arête postérieure. Cette épine. me parait la serre principale d’une pince, d’ail- leurs assèz faible, formée par le fémur et par le tibia. Le sternum est plane. Le mésosternum a une petite carène longitudinale qui est coupée en croix par une autre pelite carène transversale, un peu en avant de l'insertion des pattes interme- diaires. +3 L'appareil extérieur des organes aie est semblable à celui du G. Pentatoma. Dans les mâles, la forme de la plaqüe ventrale m'a paru différente , selon les espèces. Il en est de même des nervures des ailes supérieures. Ce genre peut-être subdivise. 4.ere Sous-div. Feémurs antérieurs, munis en dessous d’une épine aigue. Ex. 1. Jalla bidens mihi. — Arma bidens Hahn loc. cit. tab. XV. fig. 51. — Cimex bidens Fab. syst. Rhyng. 168. 51. 2. Jalla dumosa Hahn Wanz. insect. ‘tab, XVI. fig. 64. 65.— Cimex dumosus Fab. syst. Rh ong- 55,52. | L’épine fémorale est sans doute une des serres de la pince. Les espèces de cette sous-division 336 étant mieux armées, il est à à présumer Pres habitudes sont plus guerrières. +. …. 2.de Sous-div. Fémurs antérieurs mél Ex. Jalla custos mili. — Arma custés Hahn loc. cit. tab. XX, fix. 52.— Cimex custos Fab. locccit.:a55.:72:19 | AA. Milieu du second anneau il: ati s’avançant plus ou moins au dessous du sternum, ou au moins au dessuus du premier anneau. B. Milieu du second anneau stigmatifère s’a- vauçant seulement au dessous du premier anneau, et réjoignant le bord postérieur du metasternum. C. Parois latérales du premier article du rostre, étant plus épaisses que celles du canal rostral - qui lui sont attigues. ls D. Arêtes exterieüres des tibias ds la première paire, n'étant ni applaties ni dilatées en forme de. feuille ou de lame. - - - - 167. G. Arma Hahn. Ce genre qui a les rapports les plus étroits avec le précedent, a aussi le même facies. La tête, Je rostre et les antennes sont semblables. IL n'ya pas jusques aux paties antérieures qui ne se pré- tent aux mêmes subdivisions. Ils ne différent que par le second anneau du ventre dout le «milieu s’avance en pointe aigue jusqu'au metasternum et qui y est reçu dans une petite échancrure du bord postérieur. | me Are Sous-div. Fémurs antérieurs armés en dessous d'une petite épine. yT ht 337 Ex. Ærma nigridens mihi.— Cimex nigridens Fab. syst. Rhyng. 156. 4. et plusieurs autres espèces exotiques. | 2.de Sous-div. Fémurs antérieurs, mutiques. Ex. Arma lurida Hahn Wanz. ins. tab. XV fig. 53.—Cimex luridus Fab. syst. Rhyng. 157. 6. DD. Arête extérieure des tibias anterieurs, amincie et dilatée en feuille ou en lame. - - : ---- - -- - - -468. G. Héréropus milui. Ce genre a encore de grands rapports avec les deux précédents, et surtout avec le G. 4rma dont il se rapproche davantage par la forme de la pro- tubérance ventrale et par celle du métasternum. Peut-être aurait-il mieux valu n’admettre qu’un seul genre, sauf à le subdiviser d’après les diffe- rences des tibias antérieurs. J'aurais été d'autant plus disposé à m'en tenir à cette distribution un peu plus simple que des trois espèces dont se compose, à ma connaissance, le G. Hétéropus, deux d’entr’elles ont les tibias antérieurs bien peu dilatés. Mais dans la troisième, ce caractère essentiel de genre est si prononcé qu’il était im- possible de laisser cette espèce dans le G. 4rma et qu'on aurait été tente de la rapporter plutôt au G. Hétéroscelis Lap. où Phyllocheirus mihi. Dans le doute et convaincu d’ailleurs qu'un tibia applati en lame ou en feuille ne sert pas aux mêmes fonctions qu’un tibia cylindrique ou pris- matique, j'ai voulu signaler d’une manière quel- b.- 338 conque les différences des formes, etje m'en remets, pour la classification définitive, aux savants qui peuvent consulter de plus riches collecuons;.et aux voyageurs qui sont à portée d'observer les habitudes des Hétéropes dans leur pays natal. Ex. Hétéropus Lefebvrei muihi, & long. 6. et 1/3 lign. larg. 3. lignes. Rouge fonce, varié de jaune. Corps couvert de points enfonces, gros, profonds et distants. Points plus fins et plus serrés, sur la partie coriacée des ailes supérieures. Couleur jaune occupant plus d'espace, sur les flancs de la poi- trine, au bord antérieur du prothorax et aux angles antérieurs de l’écusson. Tête ; rostre, fé- murs et tibias antérieurs, rouge-foncé sans taches. Ailes croisées, plus longues que l'abdomen; partie membraneuse, obscure avec une bande hyaline assèz près de son extrémité. Angles postérieurs du prothorax, très proéminents, terminés par une “épine bifide. Angles postérieurs des segments abdominaux, aigus et proéminents. Protubérance médiane du ‘second anneau du ventre, en épine aigue remontant en avant jnsqu'au métaster- num. Le fémur antérieur est armé d’une épine ‘assèz forte, près de son extrèmité tibiale. L’arête postérieure du tibia a aussi une épine également forte, comme dans les G. Jalla et Armas La brosse tibiale se compose de poils noirs et touffus. Des deux arêtes qui bordent la face antérieure, c'est l’extérieure qui est applatie et dilatéeen 339 un demi ovale dont le maximum de largeur est à-peu-près à la moitié du tibia. Les autres pattes étaient mutilées. Les tarses et les antennes avaient disparu. | De Java, dévoré par M. als CC. Parois latérales du premier article, n’étant pas notablement plus épaisses que les parois cor- respondantes du canal rostral. D. Rostre naissant en arrière de la naissance desantennes, loin du labre et près de la base déilatiéteie ue p0- 469: G. CaraurAx mil. Ex: Cataulax macraspis mihi, — Pentatoma macraspis Perty. dél. ins. Bras. tab. 33 fig. 7. L'individu, d’après lequel j'ai établi ce genre, est malheureusement en très mauvais état. Il a perdu les derniers articles des antennes, quelques pattes, etc. Je l'avais d'abord rapporté aux Æm- picoris et placé a côte de l Emp.marmoreus auquel il ressemble beaucoup. Il a exactement la même conformation de la tête, et je me dispenserai d’en répéter la description. Mais le second article des antennes est plus allongé et égal en longueur au troisième; et d'ailleurs, ce qui est plus im- portant, c'est qu'entre le premier article du rostre et celui qui dans les autres genres de la même tribu est le second , il y en a un petit et très court, mais bien distinct des deux autres par des articulations bien prononcées, ensorte que ce _roslre a certainement cinq articles dont le troi- 340 sième est le plus long, très comprime etrarqué, et le dernier dépasse les pattes postérieures; en se prolongeant au dessous du ventre creuséwlon- gitudinalement jnsqu’à la base du dernier anneau. C'est de ce dernier caractère que j'ai tire le nom de Cataulax (dessous, sillon ). Le prosternum'est un peu enfoncé, entre les pattes de la première paire. Le mésosternum plus convèxe,; augmente insensiblement de hauteur jusqu'à sa jonction avec le métasternum : son bord postérieurvest tronque. Le métasternum est plane et posterieu- rement eéchancre; il recoit, dans cette: échancrure assèz large, la protubérance du second anneau du ventre qui est pareillement large, applatie, et dont Je bord antérieur est arrondi. La ligne médiane du sternum est une espèce de courbe continue et convèxe, n'ayant aucune inégalité, qui ne s’op- pose, dans aucun cas, à l’extension du rostre le long de sa courbure, et qui lui permet d'appuyer ses derniers articles sous les premiers anneaux de l’abdomen. Les pattes ne paraissent propres qu'à la marche. Les tarses ont trois articles: le second, le plus court; le troisième plus long que le pre- mier. Les membranes tarsiennes sont assèz ap- parentes. | DD. Naissance du rostre n’etant mi en arrière de celle des antennes, ni près de la base de la tête. E. Antennes de quatre articles. - = 1-11 - sr re 170. G. Tessararoma Encycl. 341 Ex. Zessaratoma papillosa auct. — Edessa papillosa Fab. syst. Rhyng. x50. 19. | La tête est petite proportionellement au corps. Les lobes latéraux, beaucoup plus longs que l'in- termediaire, se rejoignent au-delà de celui-ci, sans laisser de vuide entre eux. En dessous, les bords antérieurs du prothorax s’avancent des deux côtés, de manière à cacher une partie de Ja tête. Le sternum est très court. Le mésosternum a dans son milieu une carène longitudinale qui est ordinairement cachee en dessous par le pro- longement du metasternum. Cette carène mésos- ternale est dilatée et creusée en canal, à sa base. C’est dans ce canal qu’elle recoit le prolongement metasternal. Elle s’en sépare, en avancant, et elle se prolonge, en lame arrondie, au dessous du prosternum et entre les pattes antérieures. Cette lame ne permet pas au rostre de s'étendre, en dessous, le long de la ligne médiane, et elle Île force à appuyer son extrémité sur un des côtés du prolongement metasternal. Le metasternum est la pièce du sternum qui a le plus de developpe- ment. Son bord postérieur est largement échancre pour recevoir l’extrémite arrondie de la protube- rance plane du second anneau stigmatifère. À sa base , il est large, plane, un peu elevé au dessous des flancs du métathorax, et il émet deux branches latérales qui vont se perdre près de lostiole odorifique. Plane encore en s’avançant, il se re- 342 \ trécit pour passer entre les pattes intermédiaires, et s’y articuler, au moyen d’une branche supe- rieure , avec le mésosternum. Une autre branche inférieure se détache de la première, continuant à se retrécir, elle se prolonge en lame arrondié, à unë certaine distance au dessous du mésostér- num, et selon les espèces, elle s'approche plus ou moins de la naissance des opus anté- rieures. | ju JA Voyez pour de plus amples détails, Encÿol Ins. tom. X, art. Tessaratome pag. 590 1e et 2.4: sous-div. Toutes les espèces de la seconde division appartiennent à d’autres: genres. Quant à la Tessaratoma canaliculata, je ne la connais pas. Ne sachant pas même quelle est Ja pièce du sternum qui depasse la tête, is n'ose rien préjuger. * EE. Antennes de cinq articles. F. Mésosternum toujours plane. Métaster- num s’avançant plus ou moins au dessous du mésosternum. Rostre appuyant son extrémité sur le bord antérieur du métasternum, et ne dépas- sant jamais les pattes intermédiaires. : | G. Prolongement du métasternum profonde- ment bifide, et recouvrant les deux tiers, où au moins, la moitié du mésosternum. - - - - - - eo oeushéussE a Mines Fab. Ex. Edessa cruenta, brunnipes etc. Fab: Ce genre, est assez nombreux en espèces de 345 l'Amérique Méridionale: Mais leurs couleurs sont très variables, et je crains bien qu'on ne les ait trop multiplices. La tête est petite, comme dans les genres précedents, et les lobes lateraux y sont pareillement plus longs que l'intermédiaire au- delà duquel ils se rejoignent sans laisser de vuide entreux. Le rostre n’atteint-pas les pattes in- termeédiaires. Le premier article n’est pas plus long que la tête, et le quatrième se retire dans le repos au dessous du mésosternum , entre les deux branches plus ou moins divergentes du métasternum. Dans les femelles, les angles pos- térieurs du dernier segment et quatre écailles vulvaires étant prolongés en épines plus ou moius aigues, l'extrémité de l'abdomen paraît avoir six dents. | GG. Prolongement antérieur du métasternum, n'étant pas bifide et s’avançant à peine au delà de la naissance des pattes intermédiaires. - - - - -------- 172. G. Bracuysreruus Lap. Le premier article du rostre atteint les pattes intermédiaires. Dans les deux sexes, les angles postérieurs des segments abdominaux ne sont pas aigus, et le contour de l’abdomen est ar- rondi. Dans les femelles, les écailles vulvaires sont mutiques, et l’extrèmité de l'abdomen cest arrondie comme ses côtés. Ex. 1. Brachystethus marginatus Lap. loc. cit. pag. 62. Le bord antérieur du métasternum est 344 quasi tronqué et à peine échancre. Mais .cette pièce, d’ailleurs très-saillante au dessous. du mé- sosternum, a une fossette à son bord antérieur, et c’est sur cette fossette que s'appuye le dernier article du rostre. : nf 2. Brachystethus quinque-dentatus, tm. @ long. 5, Jign. larg. 2 1/2 lign. Brun, couvert de points enfonceés un peu plus obscurs et tendant au noir. Bords lateräux du prothorax, de la base des ailes supérieures et de l’abdomen, blancs. Une bande transversale, de la même couleur, antérieurement bidentée, tridentée postérieure- ment, sur l’eécusson et près de son extrémité. Pattes brunes. Antennes noires: premier article brun. Deux taches noires, sur chaque anneau ventral, occupant tout le contour des stigmates. Le métasternum n’a pas de fossette, et son bord antérieur finit même en pointe mousse. FF. Mesosternum aussi eleve que le. métas- ternum, et s’avançant sous Je prosternum. Mlé- tasternum ne s’avancant pas entre les pattes in- termédiaires. Rostre atteignant ou depassant Jes pattes postérieures. - - - 173. G. ArvELiIUS nuhi. Les espèces de ce genre ressemblent beaucoup : a des Ædesses et on les a peut-être confondues avec elles. Elles leur ressemblent, par le facies, par le milieu du ventre caréné et par son extrémite à six dents dans les femelles. Mais elles en dif- férent beaucoup, par la tête, le rostre et le sternum. ne — Én PSE 345 Antennes inserées en arrière de la naissance du rostre , de cinq articles cylindriques et à-peu- près d’égale épaissenr. Le premier n’atteint pas l'extrémité des lobes latéraux. Le second est plus court que le troisième. Les trois autres , à-peu-près d’egale longueur. Le dernier est termine en pointe mousse. Il y a de plus trois petits auxiliaires: le premier basilaire, le second entre les 3.° et 4.° grands articles, le dernier entre les 4.e et 5.° La tête est assez allongée et proportionellement plus grande que dans les £desses et autres genres voisins. Le lobe intermédiaire est aussi long ou plus long que les latéraux. Mais ceux-ci s’en sépa- rent quelquefois avant l'extrémité, et alors le bord exterieur de la tête paraît ou tridenté ou trilobe. Le rostre commence assèz près du labre, et s'etend plus ou moins sous le ventre, au delà des pattes postérieures : il est de quatre articles. Le premier, ne dépassant pas la tête , est recu / en entier dans le canal rostral. Second arucle, . n'étant pas plus long et étant quelque fois beaucoup plus court que le troisième. | L’epine ventrale, se maintenant à la hauteur de la carène sternale, est reçue dans une échan- crure plus ou moins aigue du métasternum. Celui-ci se maintenant, de même et dans toute sa longueur, au niveau de l’épine ventrale, est tronqué en avant et ne s'avance pas sous le mesosternum. Ce dernier continue encore au 346 même niveau la carène sternale, se prolonge, en lame comprimée, sous le prosternum, ‘atteint et dépasse quelque fois la naïssance des pattes antérieures. La carène sternale a son maximum de largeur, à la base du métasternum; elle se retrécit en approchant de la tête, etelle est presque tranchante, près de l’extrèmite antérieure du mésosternum. : Les pattes ne sont propres qu’à la marche: Touts les tibias sont cylindriques. Les 1tarses ont trois articles. Le second est le plus court: Le troisième est au moins éval au premier; il est muni de membranes très-apparentes et ie aussi longues que les crochets. Quoique les espèces de ce genre soient jusqu'à présent peu nombreuses, elles offrent des dif- férences assez importantes pour justifier quelques subdivisions. 4. Écusson triangulaire : extrémité arrondie, entière, ne dépassant pas le quatrième anneau dor- sal de l'abdomen. Partie antérieure du métaster: num, en carène étroite et presque. tranchante, comme le mesosternum. L r Lobes latéraux, se séparant de l'interme- diaire peu en arrière de son extrémité. Bord antérieur de la tête, tridente: dents latérales ai- gues, l'intermédiaire arrondie. : Ex. Arvelius gladiator m.— Cimex gladiator Fab. syst. Rhyng. 162. 36. CFE s 347 88. Lobes latéraux, un peu plus courts que Fintermédiaire. Bord antétieur de la tête, arrondi. Ex. Ærvelius edessoides mihi, long. 8 lign. larg. 4, lignes. Dessous de la tête, dos du prothorax, écusson et partie coriacée des ailes supérieures, bruns. Antennés, pattes et dessous du corps, rou- ges. Des points énfonces noirs, sur le dos et sur les flancs. Ventre lisse. Bord des segments et carène longitudinale, noirs. Extrémite de l’écusson, en pointe mousse, creusée en goutière, d’un rouge clair qui tranche avec la couleur brune du fond. Partie membraneuse des ailes supérieures, d’un brun très-fonce, mais transparente. Bords latéraux du prothorax, crénelés. Angles postérieurs de ces bords, prolonges extérieurement en épines épaisses, obtuses et bifides. Du Brésil, envoyé par: M. Buquet. . 14. Écusson profondement échancré et attei- gnant au moins le cinquième anneau dorsal de l'abdomen. Metasternum large et applati même _à sa base, ne commencant à se rétrécir en lame tranchante que sous le prosternum et entre les pattes de la première paire. Ex. Arvelius laciniatus mihi., ® long. 7. lion. larg. 3. 1/2 ligu. Gris, avec beaucoup de points enfoncés et quelques taches noïres. Les deux derniers articles des antennes manquent dans mon exemplaire. Le second et le troisième sont à-peu- près d’egale longueur : le second cependant un \ 348. peu plus court, mais beaucoup moins! que dans les espèces des deux premières subdivisions: Les trois lobes antérieurs de la tête sont esaux, mais ils se séparent un peu en arrière de l’extrè- mité, et comme ils sont arrondis , le bord de la tête paraît tribole. Le canal rostral s’elargit insensiblement , vers la base de la tête. Le se- cond article du rostre, assez notablement arqué, est moitié plus court que le troisième. Le dernier atteint le quatrième anneau stigmatifère. Le me- tasternum, quoique très-saillant au dessus des flancs, n’est nullement échancré pour recevoir l’épine ventrale. Le mésosternum est triangulaire, applati à sa base, comme le métasternum; il se rétrécit insensiblement, et se prolonge, sous le prosternum, en lame tranchante et arrondie qui dépasse notablement la naissance des pattes anté- rieures et atteint la base de la tête. Les bords late- raux du prothorax sont créneles : crénelures larges et peu nombreuses. Ses angles postérieurs, très dilatés transversalement, donnent naissance à deux épines aigues et courbees, assez épaisses à leur base. L'écusson, d’abord triangulaire, puis acumine à bords paralleles et rélevés, est fortement échancré à son extrémité, échancrure en angle aigu. L’ab- domen déborde les ailes croisées plus que daus toutes les espèces voisines. Les angles postérieurs de chaque segment sont bi-épineux, et le con- tour du ventre paraît lacinié. Les pattes soñt 8 nie Mens ce ce 349 plus courtes et plus fortes que dans les deux espèces précédentes. | Cette espèce est encore la seule de ce genre dont la partie membraneuse des ailes offre des cellules formées par des nervures transversales, ou par les anastomoses de ses nervures lon- gitudinales , comme on les observe dans les G. Phlœa et Megymenum qui sont d’ailleurs très-différents de celui-ci. Je suis convaincu que l'Arvelius laciniaius devrait être le type d’un genre à part. Je n'aurais pas hésité à le propo- ser, si mon unique fémelle etait en meilleur état. J'ignore sa patrie et l’autre sexe m'est inconnu. ; BB. Milieu du second anneau stigmatifère, prolongé en épine à pointe libre, dépassant non seulement le premier anneau , mais même le bord postérieur du meétasternum. Gelui-ci, ni renfle, ni carèné, et toujours sur le même plan que les flancs du metathorax. C. Mésosternum carèné et se prolongeant ; en Jame arrondie , entre les pattes antérieures et sous le prosternum. Tarses n ‘ayant que deux articles apparents. = - - - 474. G. Acanruosoma Curtis. Ex. Cimex hæmorrhoidalis, collaris, lituratus agathinus, ferrugator, Fab. etc. Les Æcanthosomes connus sont Européens. Les tarses des espèces de ce genre semblent faire exception à l’organisation générale des Pentatomi- 350 * tes, en ce qu'on n'y voit que deux articles au lieu de trois. Cette anomalie n'est qu’un arrêt-de dé- veloppement, car on sait. qu’en général les insectes de cette famille n ‘acquièrent. le petit article: än- termédiaire qu'à leur dernière métamorphose. … GC. Mésosternum, sans carène , ne se \pro- longeant pas un dessous du prosternum. annee de trois articles. xt El : SNA D. Cuisses antérieures , mutiques. E. Tibias anterieurs, sans arêtes applaties. et dilatees. ù F. Second article des antennes, plus long que le troisième. - - - - 175. G. Rapmicasrer Lap. Ex. 1. Raphigaster griseus Lap. — Cimex griseus Fab. syst. Rhyng: 194, 89. 2. Raphigaster incarnatus m: — Penta- toma incarnatum Germar Fn. ins: En: alim. Espèces d'Europe. | ., FF. Second article des, antennes, plus court que le troisième. - - - 176. G.: Vursirea mi. Les 7 ulsirées sont aux Raphigastres ce que sont les Strachies aux Pentatomes. Même différence de facies, corps plus large, surface du. dos. plus lisse, couleurs plus tranchées, ventre plus renilé. Mais outre ces différences et indépendamment du caractère plus important des antennes, les Fulsirées se distinguent encore par l'abdomen qui deborde de beaucoup les ailes croisées, et par les bordsides lobes Jatéraux qui sont toujours plus ou moins 351 relevés, mais qui le sont cependant un peu moin: que dans les Catacanthes qui suivent. Dans les espèces que j'ai sous les yeux, l’épine ventrale ne s’avance qu'un peu au-delà des pat- | tes intermédiaires. F'asA | Ex. 1. V'ulsirea Ancora m:% long. 5 lign. lare. 3 et 1/2, lignes. Antennes, dos du prothorax, partie coriacée des ailes supérieures, écusson et pattes, noirs. Bords latéraux du prothorax, une tache en forme d’ancré au milieu de son dos, deux autres pe- tites taches presque effacées sur l’écusson, blanc- sale. Dessous du corps, rouge. Flancs du thorax, noirs. Une tache de la même couleur, au dessus de chaque stigmate. Dos de l'abdomen, noir: ses côtés, débordant les ailes croisées, rouges et taches de noir. Partie membraneuse des ailes, hyaline. Dans la femelle, l'appareil exterieur des parties génitales est peu developpe proportionellement au volume de son ventre. Il depasse à peine le sixième anneau stigmatifère, et il se relève perpendicu- lairement. Le mâle m'est inconnu. * Du Bresil, fémelle envoyee par M. Buquet. 2. Vulsirea nigro-rubra m. (*)$ et d long. 6. lign. larg. 3. lign. Tête, antennes et pattes, noires. Prothorax, de la même couleur : bords latéraux rouges. Une large bande, pareillement (") M. Lefebvre vit de m'envoyer cette espèce, avec cette etiquette, P. Poeyi, Guérin, de Cuba. Je l'ai eu aus de M. Feisthamel, sans autre indication que celle de la localité, 359 rouge , va d’un angle postérieur à l’autre, en émettant en arrière trois larges dents triangulai- res, et en avant une seule très petite. Cette bande se prolonge, sur les flancs du prothorax jusqu'à la naissance des pattes antérieures. Écusson rouge, base noire. Partie coriacée des ailes supérieures ; noire, rarement bordee de rouge; partie membra- neuse, hyaline. Abdomen.et dessous du corps, rouges ; une tache noire au dessous de chaque stigmate : côtés, débordant les ailes croisées , an- nelés de rouge et de noir. De Cuba, envoyée par M. Dupont. EE. Tibias anterieurs, ayant leur arête exte- rieure applatie et dilatee. F.. Parois du premier article du rostre , n’e- tant pas plus epaisses que celles du canal rostral. = ee et AMEN 177. G. Caracanruus mihi. Ex. Catacanthus nigripes m. — Raphigaster nigripes Lap. loc. cit. pag. 59. — Cimex ni- gripes, Fab. syst. Rhyng. 149, 17. Les 2.4 et 3.2 articles des antennes sont à-peu- près d’égale longueur. Le lobe intermédiaire est un peu plus long que les latéraux. Ceux-ci out leur bord extérieur assez relevé, et le bord antérieur de la tête est en courbe elliptique: Les bords latéraux du prothorax sont aussi re- levés. Les tibias antérieurs sont comme les autres, à trois faces et à trois arêtes. Mais, de mène que dans les G. Ærthesina et Héteropus, V'arête-externe ton etat 333 se dilatant insensiblement, de Îa base jusqu’à l'extrémité tarsienne, la face postéro-externe de- vient égale en surface aux deux autres prises ensemble, le tibia applati et dilaté paraît n’avoir que deux faces dont l'intérieure aurait deux sillons Jongitudinaux. Dans les autres tibias, il y a pas de dilatation d’arêtes, mais ils sont assez comprimés et les postérieurs sont arqués. FF. Parois latérales du premier article du rostre, beaucoup plus épaisses que celles du canal rostral. - - - 178. G. Coryzornarmis méhi. Par la forme du rostre, le G. Coryzorhaphis ressemble aux G. Ærma et Jalla. Par le rostre encore et par la conformation des pattes anté- rieures, 1] ressemble bien davantage au G. Fe- teropus. Par son épine ventrale, il se rapproche de ceux qui précédent. Mais c’est surtout avec le genre suivant qu'il a le plus de rapports. Il n'en diffère même que par un peu plus d'épaisseur dans les parois du premier article du rostre, et par l’absence de l’épine fémorale. Les antennes sont mutilées dans mon exemplaire unique. Leur insertion est notablement en arrière de la nais- sance du rostre. Les lobes latéraux, plus longs et plus larges que l'intermédiaire, extérieurement arrondis , à rebords un peu relevés près des yeux à réseau. Le bord antérieur de la tête est échancré. Les deux sillons qui signalent la sépa- ration des trois lobes, droits et paralleles. Le 23 354 canal rostral n’atteint pas la base de la tête. Le premier article du rostre, très-épais comme:je J'ai dit, est aussi long que la tête. Le secondrest triangulaire et déprimé, tandis qu’il est au con- iraire un peu comprimé dans les Oplomes qui suivent. Le troisième est le plus court. Le.qua- irième et dernier se loge, pendant le repos, près de la naissance des pattes posterieures, entre le mesosternum ct l’épine ventrale. Les pattes pos- térieures manquent encore dans mon exemplaire. Les autres paires sont comme dans les Catacanthes; mais plus courtes et plus fortes, toutes proportions gardées. L’écusson est très-long et atteint l’avant- dernier anneau dorsal, comme dans toutes les Pentatomoides qui se rapprochent le plus des Scutelléroides. Son extrèmité est arrondie. Mais il est triangulaire et à sa base il laisse à decouvert toute la partie coriacée des ailes supérieures. Celles-ci, étant croisées, ne récouvrent pas en- tiérement les côtés de l'abdomen, mais leur partie membraneuse les depasse à-peu-près d'un tiers de la longucur de toute l'aile. | Ex. Coryzorhaphis leucocephala m. q long: di lign. larg. 3. lignes. Rouge ccarlate. Milieu du front, dessous de la tête, bord antérieur et in- ferieur du prothorax, hanches, trochanters , une bande sur les fémurs et sur les tibias, extrèmite de l’ecusson, blancs. Antennes, base et bord an- terieur de la tête, femurs, tibias et tarses, noirs. 355 Sixième anneau stigmatifére et appareil extérieur des organes génitaux fémelles, blancs tachés de noir. Premier anneau du rostre, blanc; les autres, noirs. Partie membraneuse des ailes, hyaline: une tache obscure allongée près du bord postérieur, blanche. À Du Bresil, envoyée par M. Buquet. DD. CGuisses antérieures, armées en dessous d’ane épine forte et aigue. E. Écusson, triangulaire à sa base, ne com- mencant à s’arrondir que vers la moitué de sa longueur , et n'atteignant pas l'extrèmité du ventre. = = = - - - - - 479. G. OrPromus mihi. Ex. 1. Oplomus tripustulatus m. — Cimex tripustulatus Fab. syst. Rhyng. 172. 91. 2 Oplomus violaceus m. — Cimex vio- laceus Fab. loc. cit. 167. 63. Je possède plusieurs autres espèces de ce genre. Elles sont du Brésil, où elles doivent être com- munes, car elles ne sont pas rares dans les collections. Cependant je n’en ai pas trouvé la description dans les auteurs qui étaient à ma portée. | Les tibias des Oplomes sont comprimés et di- latés, comme ceux des Coryzorhaphes et dés Stirètres. Ms ne différent des premiers que par la présence de l’épine fémorale, et des seconds que par la forme de l’écusson. J'ai bien peur que des différences aussi légères ne paraitront pas 356 à touts les naturalistes assèz importantes pour en faire des caractères generiques. Peut-être ont-ils raison, Mais alors, comment ces mêmes différences pourraient-elles devenir des caractères de famille, et comment pourrions-nous laisser le Cimex tri pustulatus dans les Pentatomites et reléguer les Surètres dans les Scutellérites? Les lobes latéraux sont toujours plus longs que l'intermédiaire. Dans quelques uns, ils s’avancent en pointe, et alors, le bord antérieur est bidenté. Les ailes croisées ne recouvrent pas Îles bords latéraux de l’abdomen. Elles le dépassent nota- blement, quoique un peu moins que dans la Coryzorhaphis leucocephala. L’écusson ne dépasse pas l’avant-dernier anneau dorsal. EE. Écusson, arrondi et atteignant l’extrèmité de l’abdomen. | F. Arête extérieure des tibias de la pre- mière paire, an et dilatée. - = = - - - - - nm - 480. G. Srirerrus Lap. Ex. Stiretrus smai ere et 10 éuttatis Lap. loc. cit. pag. 73, etc. Ve Espèces de l'Amérique Méridionale. FF. Tibias antérieurs, sans arête applatie et dilatée. - - - - - - 481. G. SrinerrosomA mihi. Ex. 1. Suretrosoma erytrocephala mihi—Stre- trus erytrocephalus Lap. loc. cit. pag. 73. 2. Stiretrosoma circumdata m., Vong. 3,et * 1/2, lign. larg. 2 lignes. Corps, antennes et pattes, : Mega: 357 noirs. Contour entier du prothorax, bords exterieurs de l’écusson et de la partie coriacee des ailes supérieures, une ligné médiane partant dn bord antérieur du prothorax et atteignant l’extrémite de l’écusson, épine ventrale, deux taches sur le troisième anneau stigmatifère , contour de l'abdomen, jaunc-oranges. Du Bresil. 2. Sous-famnille. PENTATOMITES SCUTELLÉROIDES. A. Bord antérieur et inférieur du prothorax, debordant des deux côtes l'ouverture prothora- cique, (*) et s’avançant notablement au dessous de la surface inférieure de la tête. B. Lobes latéraux de la tête, ne dépassant pas le lobe intérmediaire et étant même souvent un peu plus courts que lui. C. Canal rostral, à rebords eleves, se prolon- geant au delà de la tête, sous le sternum et quelque fois même sous le ventre. D. Canal rostral, atteignant FPextrèmité du VEIEE. - - - - - - - - 189. G. Ervisura muñi. Les antennes sont censées de cinq articles, cependant les derniers manquent dans l’exem- plaire unique que j'ai pu observer. Le premier €} Trou pharyngien, Audouin. 399 et Je tubercule antennifère sont cachés. par les rebords du prothorax. Le second est de moitié. plus petit que le troisième. Troisième et qua- trième, égaux. Tête, médiocre: bord antérieur, arrondi. Lobe intermédiaire un peu plus long que les latéraux. Naissance du rostre, assèz éloignée de celle du labre. Premier article, dépassant le bord postérieur de la tête et se prolongeant sous le prosternum. Quatrième atteignant à peine les pattes de la troisième paire. Rebords proëminents du prothorax, contournant d’abord les orbites des yeux et s’avançant au des- sous de la tête jusqu'a la naissance du rostre, puis se dirigeant insensiblement en arrière jusqu’à la naissance des pattes antérieures, et décrivant une courbe elliptique qui s’abaisse au dessous du plan inférieur du prosteraum plus que dans toute autre Scutelléroide connue. Le sternum est creusé en canal, dans toute sa longueur. Les parois de ce canal se prolongent, en s’abaissant insensiblement, jusqu’au dernier anneau stigmatifère, ce qui me semble prouver que le suçoir peut se prolonger bien au dela de l’extrèmité de sa gaine. Sous le prosternum, le canal rostral et ses parois sont renfermés entre les prolongements des rebords prothoraciques, tels que nous les avons décrits plus haut. La pièce dorsale du prothorax s’elève très ra- é-Sne ra 0 359 pidement, du bord antcrieur jusqu’au point où elle commence à recouvrir le mesothorax. Les angles latéraux sont mutiques, et le bord postc- rieur est arrondi. L’écusson, large à sa base, n’y laisse à decou- vert que la côte extérieure des ailes supérieures et une partic du radius. Il se rétrécit insensible- ment, en suivant le contour de l’abdomen, sans le recouvrir. Le bord postérieur est arrondi. L'abdomen est applati en dessous et propor- tionellement très allongé, car il fait, à lui seul, les deux tiers de la longueur totale. Dans le mâle, les organes génitaux ne sont pas en évidence. Ils sont couverts en dessus, par l’extrèé- mité de l’écusson, et en dessous, par une plaque ventrale platte et semi-circulaire. Tibias-cylin- driques : face extérieure, à trois carènes. Ex. Elvisura irrorata m. & long. 8 lign. larg. 4. et 1/2 lignes. Brune ou couleur de chocolat. Dos du prothorax et écusson, couverts de petites taches jau- nes irregulières et distribuées sans ordre. Près des augles antérieurs de l’écusson, deux taches plus grandes , de la même couleur avec un point noir au milieu. Tête et ventre, noirs. Antennes, noires annelées de brun. Pattes, brunes tachées de noir. Des poils blancs, sur la tête, sur les côtes du prothorax et sous le corps. Du Sénégal, envoyée par M. Buquect. DD. Canal rostral, ne se prolongeant pas sous 360 le ventre, et finissant, sous le métasternum ; près de la naissance des pattes postérieures. == = - ser ete - 183. G. SocenostTaeDium mur. Corps ovale et facies de quelques espèces du G. Scutellera, telles que les Scutéllera cyanipes, Fabricii, etc. Antennes de cinq grands articles. Le second est le plus court. Les 3.2 4.e et 5. aug- mentent progressivement en longueur. Lobe in- termédiaire de la tête, plus long que les latéraux : bord antérieur, arrondi. Rostre, naissant à peu de distance du labre : premier article, ne dépassant pas la surface inférieure de la tête : quatrième , atteignant l’extrèmité du canal rostral, entre les pattes de la troisième paire. Rebords proëéminents du prothorax , s'avancant au dessous de la tête, de manière à couvrir tout au plus le tubercule antennifère, puis s’arrondissant et se dirigeant en arrière sous le prosternum pour s’y confondre avec les parois du canal rostral qui se prolon- sent parallèlement jusqu’à lextrèmité du mé- tasternum. Le canal est ouvert postérieurement et permet au sucoir de se prolonger , au delà de sa gaine, au dessous du ventre qui est un peu creusé longitudinalement. Les tibias sont cylin- driques, comme dans le genre précédent, et exte- rieurement tri-carènes. Ex. 1. Solenosthedium furciferum m.- Letyra Surcifera Fab. syst. Rhyng. 130. 11. — Du: Cap de Bon ne-Esperance, \ 361 >. Solenostedium lynceum m. — Tetyra lyñeea Fab. syst. Rhyng. 130. 10. — Cimex lin- ceus Coqueb. 1. 39. tab. 10. fig. 7. — De Bar- berie où elle a été découverte par M. Desfontaines, et de Sicile aussi d’où elle m'a été envoyée par M. Grohmann. CC. Canal rostral, ne se cé ce pas au delà de la tête. Sternum, n'ayant qu’un simple sillon pour recevoir le rostre : sillon, sans parois saillantes au dessous des flancs du prothorax. D. Abdomen ne débordant pas l’écusson. - - pme mine ss 184. G. Aconosoma Lap. Ex. Agouosoma flavo-lineata Lap. loc. cit. pag. 69- | | Je dois à M. Lefebvre la connaissance de ce bel insecte. M. Reiche m'a envoyé une seconde espèce de Para. Taille de la précédente. Surface superieure de la tête, dos du prothorax et écus- son, rouge de brique. Deésous du corps, pattes et antennes, noirs. Si elle est inédite, comme je le présume , nous la nonimerons Ægonosoma Éeichei. L DD. Abdomen, débordant l’écusson des deux CÔLES. = = = = - - - 185. G. Oponrorarsus Lap. G. Bellocoris Hahn. Dans toutes les espèces de ce genre et dans celles des genres suivants, les trois articles des tarses sont garnis en dessous de deux rangées longitudinales et marginales de petites epines 362 qui sont tantôt fines, flexibles et soyeuses, tantôt épaisses, rondes et dentiformes. C'est, pour celles qui présentent ce dernier caractère, qu'à été imaginé le nom générique d’'Odontotarsus , et il convient très bien à l’Odontotarsus purpuréo- lineatus. Mais il n’est pas aussi tranche, dans ses congénères. Tout aussi prononcé, dans l'Odont. grammicus et dans mon Odont. productus, il l'est un peu moins dans lOdont. pictus, encore moins dans l’'Odont. maurus, et il n’est presque plas sensible dans l’Odont. lineatus auquel le nom générique ne conviendrait plus, si les noms de- vaient être des définitions. La comparaison des six espèces que j'ai réunies dans ce groupe, m'a prouvé que les épines des tarses ne pouvaient me donner que des caractères spécifiques, et c'est à ce rôle subalterne que j'ai cru devoir les réduire. Ex. 1. Odontotarsus purpureo-lineatns müihi. —Cimex purpureo-lineatus Rossi fn. etr. 2. 228. 1291, n'est peut-être qu’une variété du suivant. — De l'Italie Méridionale. 4 2. Odontotarsus grammicus m. — Tetyra grammica Fab. syst. Rhyng. 137. A3. — Cimex grammicus Lin. — Commun en Italie. 3. Odontotarsus productus. m. ressemble beaucoup à l’Odont. purpureo-lineatus. W en dif- fère, par son écusson qui est acuminé et qui se prolonge, au delà de l’abdomen;, en une espèce de demi-tuyau supéricurement cylindrique, cana- 363 licule en dessous et finissant en pointe mousse. & et $ de Sardaigne, trouves par M. Gene. 4. Odontotarsus pictus m.— Tetyra picta Fab. syst. Rhyng. 135. 38.— De l'Italie Septen- trionale. D: Odontotarsus maurus m.— T. elyra maura Fab. syst. Rhyng. 136. 36.— Cimex maurus Lin.— Commun dans toute l'Europe. | 6. Odontotarsus lineatus mihi, £ long. 2 et 1/2 lign. larg. 1 et 3/4 lignes. Testace-pâle. Dessus du corps, parsèeme de petits points noirs. Des- sous du corps, pâle et sans taches. Une ligne médiane blanche, partant de l’extrèmité antc- rieure de la-tête, parcourt le dos du prothorax et atteint l’extrèmite postérieure et arrondie de l’écusson. Deux autres lignes de la même couleur partent du bord antérieur du prothorax, se di- visent , sur son dos, en trois branches qui se pro- longent sur l’écusson , S'y dilatent et s'y obli- térent insensiblement. Deux autres lignes, encore plus extérieures, naïssent sur le dos du prothorax et ne dépassent pas son bord postérieur. Les epines des tarses sont plus faibles que dans les autres espèces du même genre. De la Côte d'Afrique. BB. Lobes latéraux de la tête, dépassant l’in- termediaire. | GC. Lobes latéraux, ne se réjoignant pas au dela de lextrémite du lobe intermédiaire , à 364 peine un peu plus longs que lui. Bord antérieur de la tête, largement échancré.- - = - - = = - - sn = 486. G. Tervxra Fab. Ex. 1. Tetyra Pedenontana, Fab. syst. Rhyng. 137. 42. — Jialie. 2. T4 etyra tuberculata id, ibid. 139. 52.— Italie, plus rare que le précédente. La Zetyra Cerinthe Wolf. Cim. 5. tab. AR fig. 167. est peut-être du même genre. Ce genre, tel que je lai circonscrit, ne comprend pas toutes les Z'etyres de Fabricius, mais il n’en contient aucune que Fabricius n'eut admis parmi elles. Je me flatte qu’on ne me blâmera pas d’avoir préfèré à un nouveau nom celui qui avait ete crée par ce grand maître, et qui avait été, pour ainsi dire, banni de la science par le nom de Scutellera crée par Latreille et qui avait l’avantage de la priorité. Mes Zetyres diffèrent essentiellement des Odôn- totarses, par les proportions respectives des lo- bes antérieurs de la tête. Ils ont de plus, les pattes proportionellement plus courtes et plus fortes, le corps un peu plus convexe. La 7e- tyra pedemontana a ses épines tarsiennes aussi raides et aussi dentiformes que lOdont. pur'- purco-lineatus. Dans la Tetyra tuberculata, les inégalités de la surface dorsale et la grandeur de la taille sont très-variables, mais on la reconnaîtra aisement à la dent aigue qui termine, près de # base de la tête, chacune des parois du canal rostral. Le 365 ventre des Z’etyres est divise en trois plans bien distincts. Les deux latéraux sont obliques et celui du milieu est brusquement applau. CC. Lobes latéraux de Ja tête, se réjoignant au delà de l'intermédiaire , notablement plus longs. Bords antérieur de la tête, arrondi ou n'ayant qu'une petite échancrure étroite et an- guleuse. D. Rebords proeminents du prothorax, se pro- longeant horizontalement en avant, s'appliquant contre la surface inférieure de la tête, recouvrant la naissance des antennes, mais laissant à de- couvert celle du rostre. - - - - - - - - - - - - “de eL ide. 187. G. Euryeasrer Lap. G. Bellocoris Hahn. Les proéminences des rébords prothoraciques, en s'appliquant presque parallelement contre la surface inférieure de la tête, laissent peu de li- berté à celle-ci, et l’empêchent de s’abaisser d’une manière sensible, mais en la maintenant dans la position normale et horizontale, elles s’avancent assez pour recouvrir le tubercule an- tennifère et pour cacher le premier articls de l'antenne, lorsque celle-ci n’est pas en mouve- ment. Ces mêmes rébords, en se repliant sous le prosternum, y continuent le canal rostral jusqu’à l’extremité des pattes antérieures, au delà desquelles, ce canal n’est plus qu’un large sillon longitudinal qui ne depasse pas le meta- 366 tasternum, et dont les bords ne font aucune saillie en dessous. Les lobes latéraux se réjoignent et se prolongent, à une distance médiocre, au-delà du lobe intermédiaire. Le bord antérieur de la tête est entier et arrondi. La naissance du rostre, toujours découverte, est assez éloignée de celle “du labre: elle est signalée par un élargissement brusque des parois qui entourent d’abord l’ou- verture de la bouche et ensuite le canal rostral. Le premier article finit sous le prosternum. Le quatrième et dernier ne depasse pas le métaster- num. Le corps est applati. Le ventre n’a qu’une seule face faiblement convexe. L’abdomen n’est pas plus long que l’ecusson, mais il le déborde largement des deux côtes: ses rebords sont planes. L'appareil exterieur des organes génitaux suit, dans les deux sexes, les contours de cette surface. L’ecusson laisse à decouvert la côte extérieure des ailes supérieures croisées, le radius , une partie du cubitus, et même une très-petite partie de la côte dont il cache tout le reste. Sous ce rapport, le G. Eurygaster est le Scutelléroide qui s’avoisine le plus des Pentatomoides, de même que le G. Ælia est le Pentatomoide qui se rapproche le plus des Scutelléroides. Comment ces deux genres ne seraient-ils ro de le même tribu ? eu ABT + Ex.o 7 pd hottentotia Fab. syst. Rhyng. 136. 37: Je ne conriais qu une seule espèce de ce 367 genre, car la Zetyra nigra Fub. loc. cit. 136. 39. n'est probablement qu'une variété de la maura. DD. Rebords proëminents du prothorax, se prolongeant obliquement sans s'appliquer contre Ja surface inférieure de la tête, pouvant atteindre la naissance du rostre, mais laissant nécessaire- ment à découvert celle des antennes.- - - - - - == ----- -- -188 G. Triconosoma Lap. Le facies de ce genre est, pour ainsi dire, le contraire de celui du genre précédent. Le corps est très convexe, le dos du prothorax très obli- que, la tête très petite et courbée presque per- pendiculairement dans son état normal. Dans cette position, elle s'enfonce entre les rebords proéminents et inférieurs du prothorax, ensorte que son extrèmité antérieure vient s’oppuyer sur eux, et que le rostre, dont la naissance est d’ail- leurs assèz rapprochée de cette du labre, n’est visible que dans l’intérieur du canal longitudinal que ces deux rebords forment en dessous du pros- ternum ct en avant des pattes antérieures. Au bord antérieur du prothorax, ces mêmes rebords ont deux échancrures. L’extérieure et la plus large entoure l'orbite de l'œil: intérieure, plus petite entoure la base du tubercule antennifère. 11 s’en- suit, comme je l'ai dit, que les antennes sont nécessairement à découvert, et que lorsque ces organes se reposent et se replient, le premier article, toujours cache dans le genre précédent, s'appuye 368 ici sur le plan inférieur du lobe latéral et par- court supérieurement le contour du rebord pro- thoracique. L’écusson aussi long que l'abdomen le recouvre de même que les ailes supérieurss croisées, en ne laissant voir de celles-ci qu'une petite portion basilaire de la côte extérieure et du radius. Le ventre est très convexe et presque renflé. L'appareil exterieur des parties génitales est perpendiculaire et se detache brusquement de la surface courbe ventrale. Le rostre, comme dans le genre precedent, ne dépasse pas le ster- num. Le mesosternum et le meétasternum sont creuses longitudinalement pour lui servir de re- traite, mais le sillon n’a pas de parois saillantes en dessous. | Je crois que ce genre peut-être subdivise. 4e Sous-div. Bord exterieur des lobes latéraux , un peu releves supérieurement et peu dilates. Ventre , sans tubercules latéraux. Ex. Zetyra Nigellæ Fab. syst. Rhyng. 7 2.e Sous-div. Bord exterieur des lobes latéraux, ‘aminci et dilate horizontalement, au point de masquer à la fois l’ouverture buccale et les re- bords prothoraciques, lorsque la tête est: courbee perpendiculairement dans l’état normal d’inaction. Un tubercule saillant en dehors de l’écusson , sur le bord de chaque anneau du ventre. : Ex. Cimex Gal Wolf Cim. 3. 97» tab. X, Pr « . 369 Dans ces deux espèces, le bord antérieur de la tête est un peu echancré. : AA. Bords latéraux et inférieurs du prothorax, ne s’avançant pas au dessous de la tête et ne débordant: pas sensiblement l'ouverture protho- racique. | B. Lobes latéraux de la tête, plus longs que l'intermédiaire. | | C. Lobes latéraux de la tête, étroits, allonges et aigus. Bord antérieur de la tête, bidenté ou bifide. - - - - - - - 189. G. Grapnosoma Lap. G. Ventocoris Hahn. Ex. Zetyra semipunctata , nigrolineata, alboli- neata, flavolineata etc. Fab. ; CC Lobes latéraux, larges au moins à leur base, peu allonges au delà du lobe intermédiaire. Bord antérieur de la tête, arrondi. D. Troisième article des tarses, n'étant pas plus long que les deux autres pris ensemble. = - = - + - 190. G. Tuvrrocors //ahn. Ex. Thyreocoris Scarabæoides Huhn Wanz, ins. 2, 46, tab. XL, fig. 141. — Tetyra Sca- rabæoides Fab. syst. Rhyng. 143, 70. Rapportez encore à ce genre les Zetyra late- ralis et helopioides Wolff Cim. 5, tab. XVIT, Jig. 169. — La Scutellera helopioides Pal. Beauv. a les antennes velues et paraît très différente. Le second article des tarses, peu apparent et quasi rudimentaire dans les deux genres 24 370 suivants, se distingue, dans celui-ci, bien nettement du troisième qui est le seul avec lequel on puisse le confondre. L’écusson est plus étroit et plus court que l'abdomen. Les tibias ont trois arêtes, les antérieures armées de fortes épines, la postérieure presque effacée. En ne les considérant qued’après ce caractère, les Thyréocoris ne sont plus que des Cydnes à écusson arrondi et à lobes Fuboer un peu avancés et convergents. DD. Troisième article des tarses, plus long que les deux autres pris ensemble. E. Yeux à réseau, pédonculés: pédoncules, la- téraux et horizontaux. Base des lobes latéraux, occupant tout le bord antérieur du pédoncule sub-oculaire. - - - 191. G. Prarvcrpuaza Lap. Ex. Tetyra Valli Fab. syst. Rhyng. 144, 69. — Cimex Vahli Coquebert I Uustr, Tcon.tab. X VIIL. fig. 14—Cimex Vahli Wolf. Cim. 3. 96. tab. IX. fig. 90: Mon exemplaire est de Salaiola et m'a ete donné par M. Lefebvre. La tête des Platycephales est conformée comme celle des Discocephales, et je suis bien aïse d’in- sister sur ce rapprochement, pour mettre-de nou- veau en évidence quelques uns de ces fils laté- raux qui resserrent de plus en plus les rapports étroits de nos deux sous-familles. La tête pro- prement dite n’est pas plus large que dans les Coptosomes qui suivent. On peut observer, au 371 côté extérieur de chaque ocelle, une légère im- pression linéaire qui se dirige obliquement, de la base de la tête à celle du lobe intermediaire. Cette ligne répond, a mon avis, au bord extérieur de la tête. Le pedoncule sub-oculaire occupe tout l'espace latéral compris entre cette impression et les yeux à réseau. Ceux-ci sont triangulaires et transversaux. Les lobes latéraux s’etendent latéra- lement, de manière à former une espèce de plaque très mince dont le bord postérieur adhère aux pedoncules et atteint le sommet antérieur du trian- gle oculaire : le bord antérieur se confond d’abord avec le front, se sépare ensuite du lobe’ intermé- diaire, en suit le contour, le dépasse et va rejoindre l’autre lobe latéral sans laisser de vuide intermé- diaire; le bord exterieur enfin est en arc de cercle. ‘ L’extrèmité de la tête est entière et arrondie. Sous touts les autres rapports, les Platycephales ne diffèrent pas des Coptosomes. Les articles de leurs tarses ont les mêmes proportions, et c’est sans doute par une faute d'impression qu’on lit dans l’essai de M. de Laporte, tarsorum articulus primus cœteris una multo longior, il faut lire arti- culus tertius. L'écusson échancré postérieurement n'est propre qu'aux mâles. Celui des fémelles est pareil à celui des Coptosomes du même sèxe. EE. Yeux à réseau sessiles.- - - - - UC TA = -- - -- - - - 192. G. Corrosoma Lap. G. Globocoris Hahn. UT 372 Ex. Coptosoma globus Lap. loc. cit. pag. 93. — (lobocoris globus Hahn. 2. Go. tab. XETF. Jig. 137. — Tetyra semi Fab. syst. Alors: 143. 71. k La Scutellera curta Pal. Beauv. ne crie pas la fémelle d’une Platycéphale ou d'un Copio- some? Les Canopes, punctatus Eeach, coccine- loides Lap. et MARQTANUTIRES Guérin sont des Platy céphales. BB. Lobes latéraux de la tête, n’étant pas pis longs que l'intermédiaire. C. Yeux à réseau, pédonculés. - - - - - - - - = - - - 193. G. Ponors Eu Le ue des yeux est ici apparent, parceque le bord extérieur des lobes latéraux est plus ou moins échancré, près de sa base, tandis qu'il est entier et continu, dans les Platycéphales. | Ex. Zetyra inuncta Fab. syst. Rhyng. 139. 53. L'angle extérieur du tubercule antennifère est aigu et proeminent, le dessin en a été charge dans la figure de Wolff tab. 1. fig. 5. M. Géné en à découvert une autre espèce en Sardaigne , mais ne l'ayant plus sous les yeux, je ne saurais plus dire si elle diffère de la T'etyra TRUE Fab. syst. Rhyng. 139. 49. avec laquelle elle m'a paru avoir beaucoup de rapports. Rapportez ‘encore à ce genre la Seutellera dubia Pal. Beauv. sis: pl. F. fig. 6 e me CC. Yeux à réseau, sessiles. 373 D. Tête, bords latéraux du thorax et de l’abdo- men, dirigés perpendiculairement en bas. - - - hu) res aol ssh - 494. G. Canorus Fab. Ex. Canopus obtectus Fab. syst. Rhyng. 127. Lefebvre Mag. de Zool. pl. 126. Connait-on le Canope à l'état parfait ? Cette question n'a pas encore de reponse. Elle restera indecise jusqu'au moment où les naturalistes explo- rateurs des régions équatoriales auront suivi le Ca- nope dans toutes ses métamorphoses et nous auront communique le résultat de leurs observations. Pour moi, je n'ai eu, sous les yeux, sa individu de la collection de M. Lefebvre qui m'a paru n'avoir pas fait sat-dernière mue. J'en ai porté ce jugement: non, parceque les antennes n'ont que quatre grands articles tandis que linsecte parfait est censé en avoir cinq. Cette hypothèse serait purement gratuite. N'y a-t-il pas des nymphes qui ont cinq articles à leurs antennes, comme les insectes parfaits? Voyez celles de lApodiphus spinosulus et de V Edessa cruenta. D'ailleurs, n’avons-nous pas trouve, parmi les Pentatomoides , plusieurs genres dont touts les in- dividus, quelque soit leur état, n'ont que quatre articles à leurs antennes? Non, parcequ’il n’a, ni aïles inférieures, ni ecusson : non, parceque ses ailes supérieures sont rudimentaires, et parceque le dos du prothorax ne se prolonge pas au dessus du mésothorax. 37% :N'avons nous pas trouve les mêmes anomalies, dans Îles individus parfaits et feconds d’autres Géocorises, par exemple, dans les Cimex lectu- larius , dans l’Emesodema domestica ‘et dans l'Emesa Servillei? va ras] Non, parcequ'il n’a pas d’ocelles. Ces organes ne manquent-ils pas de même à plusieurs insectes parfaits ? | eee | Je n’en concelurai pas davantage, d’après les articles des tarses. L’individu que j'ai observe n’en avait qu'un seul, et il était de trois articles. Mais le second était rudimentaire et peu apparent. Quand même il aurait manque entièrement, son absence n'aurait rien prouvé. Prouve-t’-elle quel- que chose, dans le G. Æcanthosoma ? Je crois que le Canopé de la collection Lefebvre est une nymphe, parceque son ventre avait des plis et des renflements irréguliers. J'en ai conclu que les tesuments de cette partie n'avaient pas acquis, dans cet individu, la consistance et la durété à laquelle ils n'arrivent que dans leur dernier etat. Pour admettre le contraire, il fau- drait supposer que cet individu eut été saisi et Luë au moment même où il aurait subi sa dernière métamorphose. Cette supposition serait encore gratuite, et l’examen des parties extérieures ne fournit aucune preuve, à son appui. Cependant en s’en tenant à la nymphe, on en a assèz pour reconnaître que le Canope est une &) 375 Geocorise très singulière, et qu'il fait, à lui seul, un genre à part, dans la famille des Pentatomites. L'existence d’une carène latérale qui sépare net- tement les deux surfaces de la tête, la supé- rieure et l'inférieure , l'insertion des antennes au dessous de la seconde, ne laissent aucun doute sur la famille. Mais il n’en est plus de même de la sous-famille. Lorsqu'on n’a pour prononcer, ni ailes supérieures, ni écusson, comment peut-on se décider eutre deux sous-familles qu’on ne dis- tingue , l’une de l’autre, que par les proportions respectives de ces parties? Le facies d’une Coc- cinelle et le dos d’une Tortue semblent conve- nir à une Scutelléroide mieux qu’à toute autre. Sed nil amplius. La plus grande anomalie du Canope consiste, à mes yeux, en ce que la nature semble l'avoir constitué de manière à lui permettre de consom- mer toute sa vie active au dessous de lui-même, pourvu qu'à l’aide de ses pattes il ait réussi à se placer en un lieu convenable à ses habitudes. Le Canope est la seule Géocorise connue dont le front est vertical, et dont l'extrémité antérieure de la tête déscend au niveau des rebords laté- raux du thorax et de l’abdomen. C’est aussi la seule où ces rebords ont une direction perpendi- culaire au plan de l’animal, et où les segments ab- dominaux déscendent latéralement plus bas que le milieu du ventre. C'est en un mot la seule dont le 376 dessous du corps est concave, au lieu d'être plane ou convexe. Par quelques uns de ces caractères, le Canope a de l’aflinité avec les Gallinsectes. Par d’autres, il a encore plus de ressemblance avec - les Plheus. Ges deux genres paraissent également incapables de pousser leur pattes et leur antennes, à des distances même très-petites, au delà du contour de leur corps. Mais dans le G. Phlæa, ces pièces mobiles sont proportionellement trop courtes pour dépasser les dilatations latérales de Ja tête, du thorax et de l’abdomen, parceque cel- les-ci augmentent Île diamètre transversal de Viasecte dans un rapport qui est au moins de deux à trois. Dans le G. Canopus; au contraire, ces mêmes pièces seraient moins courtes propor- tionellement : mais elles ont à se heurter, dans touts les sens, contre une espèce de mur per- pendiculaire qui s'oppose à leur sortie de dessous le corps de l’animal. Comme rien de semblable n'existe dans les autres Scutelléroides connues, je n’ai laissé le G. Canopus, dans cette sous fa- mille, que parceque cette place, sans être bien bonne, est encore moins mauvaise que toute autre. Voyez, pour les autres caractères, la Lettre de M Lefebvre à M. Serville dans le Mes: de Zool. 5. année 3. lis. 3.2 section. | DD. Tête, rebords latéraux du iii Pabdomen, n'étant pas diriges mi ment en bas. + - -- 495. G. Opontoscezis Lap. G: Ursocoris Hahn. Ex. 1. Tetyra fuliginosa Fab. syst. Rhynge. 139. 50.—Cimex fuliginosus Wolff Cim. tab. 5. fig. 47. 2. Tetyra dlitura Fab. ibid: 139. 50. —%?, Ursocoris liturus Hahn tab. XLVT. fig. 143. — Var. minor, Ursocoris fuliginosus. Hahn loc. cit. fig. 142. — d', Ursocoris dorsalis pie loc. cit. fs 144. Les Odontoscelis sont des Éd à grand écusson. J’en ai déjà fait la remarque, en parlant du G. Cydnus. | % BE. "Pattes mutiques. 4 = = - sue ne 2-2 - -- 196. G. ScurezzerA Latr. G. Chrysocoris et Tectocoris Hahn G. Scutellera et Calidea Lap. Le G. Chrysocoris Hahn répond à-peu-près au G. Calidea Lap. et le G. Tectocoris Hahn répond de même au G. Scutellera Eap. Je m'étais d’abord proposé de conserver ces deux divisions, mais j ai dû renoncer à cette première idée , faute de caractères nets et tranchés. | De la Scut. signata qui est en ovale allongé, à la Scutellera gibbosa qui est arrondie et qui a son dos globuleux, on trouve touts les passages intermédiaires. Le second article des antennes, très court et peu distinct du troisième, dans la plupart des Scutellères, 378 est très distinct et d’une longueur médiocre, dans la Scut. signata. I est encore plus long et presque égal au troisième, dans la Scut. Schousboey. Le rostre ne dépasse pas le métasternum dans la Scut. Stockeri. Il atteint au moins le troisième anneau ventral, dans la Scut. nobilis. _ Dans la Scut. dispar, les angles postérieurs du prothorax sont tantôt mutiques, tantôt épineux. Dans la Scut. Drurey, les 3.2 et 4.e articles des antennes sont deprimes. | Le ventre, dans les uns, est presque plane. Dans les autres, il est très convexe. Dans les uns, le bord postérieur de ses segments a une échancrure plus ou moins profonde. Elle man- que, dans les autres. | S'il fallait tenir compte de toutes ses légères differences, il faudrait multiplier à linfini les genres, ou au moins Îles divisions du genre. L'état de ma collection ne m'a pas permis d'entreprendre ce travail. Elle était trop nom- breuse pour me permettre de m'en tenir aux deux coupes proposées, et elle était trop pauvre pour me fournir les matèriaux de toutes les nou- velles ‘coupes qu'il aurait fallu ajouter. TABLE ALPHABÉTIQUE. A BBRÉVIATIONS T. signifie tribus. — F. signifie famille. — S. F. pm sOuS- famille. — G. signifie genre. iii — Acanthia, G. Pag. 76. Acanthocephala, G. 138. Acanthosoma,. G. 349. Acinocoris, G. 222. Ælia, G. 313. Agonoscelis, G. 327. Agonosoma, G. 361. Alydus, G. 201. Awphibicorises, F, - 63. Aneurus, G. 160. Anisops, G. 29. Anisoscelis, G. 200. Anisoscelites, Æ. 192. Anisoscéloides, $. F.176. Anthocoris, G. 237. Aphanus, G. 238. Apiomerus, G. 108. Apodiphus, G. 295. Aradites, F #57; Aradus, G. #99. Arocatus, G. Pag. 251. Ârocera, G. 316. Arma, G.. 336. Artheneis, G. . 250. Arvelius, G. 341. Aspongopus, G. 304. Astemma, G, 178. Astemmites, F, 174. Atelocera, G. 290. Atractus, G. 210. _Belostoma, G. 52. Brachistethus, G. 343. Byrsoptera, G. 191. Canopus, G. 373 Gapsoides, S. F. 181. Capsus, G. 189. Catacanthus “Gr r382. Cataulax, G. 339. 380 Catoplatus, G. Pag. 467. Cephalocteus, G. 330. Cerbus, G. 434. Chæœrosoma, G. 222. Chariesterus, G. 145. Chlorocoris, G. 288. Cimex, G. 470. Cimicites, F. 470. Clavigralla, G. 200. Conorhinus, G. 408. Coptosoma, G. 371. Coréites, F 1292. Coreocoris, G. 450. Coreus, G. 451. Corynomerus, G. 496. Coryxa, G. 55. Coryzoplatus, G 148. Coryzorhaphis, G. 353. Coryzus, G. 224. Cydnus, G. 332. Cymbidus, G. 98. Cymbus, G. un, Cymodema, G. 213. Cymus, G. Dos Derephysia, G. 166. Diactor, G. 199. Dichelops, Gr. 299. Dinidor, G. 303. Diplonycha, G. Pag. 53. Discocephala, G. Discocera, G. Dyctionota, G. Dyroderes, G. Dysodius, G. Ectrichodia, G. Edessa, G. Elvisura, G. Emesa, G. Emesodema, G. Empicoris, G@. Enithares, G. Epipedus, G. Erthesina, G.. Eurycephali, G. Eurycera, G..:: Eurydema, G. Eurygaster, G.. Eysarcoris, G. Galeatus, G. Galgulites, F. Galgulus, G. Geéocorises, F. Gerris, G.. Globiceps, G. Gonocerus, .G. 278. 326. 465. 344. 460: 81. 349. 357. 90. 87. 282. 60. 0344 991. 4191. 467. 307. 3065. 310. sel. 60. 62. M7. 64. 490. 247. Graphosoma, G. Pag. 369. Halobates, G. Halys, G. Hammacerus, G. Harpactor, G. Henestaris, G. Heniartes, G. Hiranetis, G. Hetéropus, G. Holhymenia, G. Holoptilus, G. Hydrocorises, F°. Hydrometra, G. Hypselonotus, G. Jalla, G. Largus, G. Leptocoryza, G. * Leptopus, G. Leptoscelis, G. Lygéites, F. Lygæosoma, G. Lygœus, G. Macrocephalus, G. Macroceræa, G. Macrophthalmus, G. 78. 63. 293; .". 117. 998. 409. 112. 337. 198, 79. 52. 63. 200. 334. 179. 194. 78. 217. 224. 254. 958. 157. 477. Macropygium, G. Megarhincus, G. Megymenum, G. _Menenotus, G.. Merocoris, G. Meropachus, G. Micrelytra, G. Micropus, G. Minis, G. Monanthia, G. Mononyx, G. Myctis, G. Myodocha, G. Nabis, G. Naucoris, G.. Nœogeus, G. Neides, G. Nematopus, G. Nepa, G. Népides, F. Niesthrea, G. Notonecta, G. Nyttum, G. Ochetopus, G. Ochlerus, G. Odontopus, G. Odontoscelis, G. 381 P. 287. 290. 301. 151. U5. 130. 103. )18. 186. 467. 63. 134. 403. 405. 53. 223. 201: 217. 52. 52. 245. 59. 444. CP 294. 178. 77. 382 Odontotarsus, G. P. 364. Oncocephalus, G. 401. Oplomus, G. 355. Oxynotus, G. 301. Pachylis, G. 135. Pachymeria, G. 132. Pachynomus, G. 97. Peirates, Se 99, Pelesonus, G. 75. Pentatoma, G. 321. Pentatomites, Æ. 260. Pentatomoides, S.F. 270. Petalocheirus, G. 119. Plhœa, G.. 270. Phyllocephala, G. 296. Phyllocheirus, G. 306. Phyllomorpha, G. 106. Phymata, G. 156. Phymatites, Æ.: 452. Physomerus, G.. 139. Phytocoris, G. : 187. Piesma, G. 231. Platycephala, G. 370. Platymeris, G. 405. Plaxyscelis, G. 442. Plea, G. . T0: Ploiaria, G.. 84. Podops, G. 372. 1 rr À AA RER | +. 7 miodt Prionotus, G. Prostemma, G. Proxis, G.: : Pyrrhocoris, G. Ranatra, G. Reduvites, F. Reduvius, . G. Resthenia, G. Rhaphigaster, G. Rhopalus, Gr. Saccoderes, G. Salda, G. Scaptocoris, G. Sciocoris, Cr. Scutellera, G. Scutelleroides, $. F° Serenthia, G. Serinetha, G.. Sethenira, G. Sigara, G. Sirthenea, G. Solenosthedium, G. Sphærodema, G. Spongopodium » G. Stenocephalus, G+ Sthienera, G. Stiretrosoma , G.. 7. ! 95. 325. 477. 52. 69. 490. 184. 350. 248. 414. 297. 331. 342. 377. 357. 168. 947. 496. 59. 100. 360. 53. 305. 496. 217. 356. 383 Suretrus, G. 356. Tingidites, F 161. Storthia, G. 280. Tingis, G. 166. Strachia, G. 319. Trigonosoma, G. 367. Sympiezorhinus, G. 284. Tropicoris, G. 308. Syromastes, G._ 19. Velia, G. 66. Tessaratoma, G. 340. Verlusia, G. 445. Tetyra, G. 364. Vulsirea, G. 351. Theraneis, G. 479. Thyreocoris, G. 369. Xylocoris, G. 235. DRE RE af V. Banr.° C.° Paropr Revisore Arcivescovile. V, se ne permetle la stampa Genova 4 Marzo: 1837. PicconE per la Gran Cancelleria. + PE tie vw pans abus Me Re. Là te ; Eu À REA so. à Pen TABLES SYNOPTIQUES. 2 ——— 1. PREMIÈREMTRIBU unemseule famille. L PROOOOOPN DONNE 0 M UE 4 G Nera...... Fab... p. NÉPiDES,.. . p. 52: IV\BocHdc ana Jooneb noëtedénc … Hood 2. G Ravarma.. Latr... p. 2. SECONDE TRIBU une seule famille. . G. Berosroma.. Lair.. p- . G. Dirconxca. Lap. . p, - G. Sruæronema. Lap. . p. HYDROCORISES, p- 52: . G. Naucons... Geoff. p. . G: Conxa..... Latr.. p. . G. Axisors.... mihi.. p. . G, Leach. p. PNG ISiaitl. ee Leache ap: + G. Norowecra. Geoff. p. . G. EmTaÂnEs. - mihi.. p. = 9. TROISIÈME TRIBU une seule. famille. 13. G. Garcuzus. Latr... p. GatcuLires... É p- 60. IN ae e006bonnodoneende neurone 0090000008 44. G. Moxonyx. Lap... p. p.62. 4. QUATRIÈME TRIBU une seule famille. f\o000o0tbontodon onde -bécoscuses-Soaabn 15. G. Hypromerra. Fab. p. (Cérobsondogo 20° duc 00200000 16. G. Haronares.. Esch. p. AMPHIBICORISES. B. p. 63. RCE (ACTES LS 60 56 PEOUTEUS 17. G. Genns..... Fab. p. AA. a | Miogonantousaddandococcer)0c0e 00000 18. G. Ver... Latr. p. 5. = CINQUIÈME TRIBU subdivisée en deux familles. scsogédasonaoanocouanuebousto cd dne00d000 00 A.e fam. Répuvires ........ P. ÉOAor ten 2.e fam. Contires ......... P { E. G....3c fam. Puxmarites....... P- p.68. } FF. D. P. 68.0 GG..4:c\fam. Amanimes......... p- p.67. G. (MEHR... 5.e fam. Tincinrres. ....... P: Géoconises ., .. p.67. p. 67. ODD Eee. 6. fam. Cucrres......... P: B. p.67. DAPENRRELEME- Ce. -e-er 7.e fam. Astemmires....... p: AA CC. E.......,..,..,.., 8.0 Jam. AxisoscéLires ..... p: p- 67 p.68.) DD. p.68:( EE.,2..,...,.,... 9e fam. Lycéires......... P- ipinadoeaonotinneet "Monet AO: fam. PENTATOMITES . ..-- P: 62. 63. 63. 63. 64. 66: ï d 4 Ÿ LA : Ex } 1 ; 1 < \ ‘ » > ce > £ | | KR. ; | | #4 r | ù »- « | | ; è Ë | ; ee y £i | ; | É $ : l | ME — % j + | J ] ÿ, nm ' | NETIS ..,,. mil. P | Ë A ae NERA .... mihi. P À ES Lap. Û rIUS . mur Fab à 27 € * Fr P = v . % (l a] _ * L [ x \ Ur" #4 GES : . x 21 HiA7 É A À ZM Sr [2 =. f à 4 É LME er Ce € * + - \ _ 6. PREMIÈRE FAMILLE DES GÉOCORISES. . Ocnerorus. ... Hahn, p. A. + Pezeconus ... Latr, p. 765. É ilogcovéBosdodubsanc00 PE ne Toni on 24. G. Acanrmia. .... Fab. p. 76. RÉDUVITES, B. D 7.60. 15) cc. Jon 00000000 163-a000ubao0socarunndcnoaavo ob ago o 22. G. Lepropus..... Duf. pe 78. + Macnornrazmus Zap. p- 78. PA. + Hororticus ... Zap. p. 79. Die, - Hamwacenus :. Lap. p. 81. - Ecrnicnonja .. Lap. p. 81. k . Crsnus. Hahn. p. 81. BB. PLoranra ..... Scop. p. 84 p.78. Me cc. A ES entr dec 29) G. EmmsopamA mifies 2 97e (EAG Tia bespascdorenedoonoc onto ot sons 30. G. Euesa....... Fab. p. 90. Oo 00 COCCOTPECODOUO 31. G. Prosremma ... Lap. p. 95. ce ” do caotoupaodboosoooute 32. G. Pacnyromus... Klug. p. 97. p- 80. E. H. 4IL.............eseseeersess 32. G. Gruminus..... mihi. p. 98: p.83. (. 95. Ge TER Peer eee CEe LC CELCECCEE 33. G. PeinATES ..... Serv. p. 99 à E “ fase oo0occ oo open ondcouoneso 34. G. SinruenEa .... mihi. p. 100. KE Voodoo Jhstéotatesc oo nonne 35. G. Oncocermazus . Klug. p. 101. al Te ne 36. G. Mvonoua.…. Enc. p. 103. . PLATyMERIs. p- 105: ni. p- 105. (orodmecce -cPOOBAR bre oo boaoonttbee 39. G: Cononmnus... Lap. p. 108. F: P'ÉCrocpodomesvogt ea coud ah. 1AboTbnE 40. G. Arrowenus.... Æahn. p. 108. p.108) GG. L 108 . Henianres.... mihi. p. 109. F IU MTOVME ALT D à © 492 Gr HenaNer is em lire pete ! L. | ! . Sacconenes.... miki. p. 114: .112 . SrtiENERA ..-- MR. p. . Prionorus..... Lap. p. 147: 117 . Hanracron.... Lap. pMM7: . Peraocuernus. Beauv. p. 1195 . Reourius..... Tab. p. 420. Rip AU ne Ke cu hs | Uk # EP | é FU 2: ruk HW. a) ep | j'MEE À ki | k La ue Di 1-7 ee à ds À :L AC Pro jé + LR or de 4 . Te pa | hi sus it , ” ART “OF TI l ; +} HE 44 ut ° DENT Lt fs “HOT NOE, EAN LA “ Ù k d ; “ — ‘e ? F 4 4 9e TA . PTT "+ | : 4 EL 10e MERDE À ç Cr f #9 Je ve FORT TE CR ak eh : L3 4 été s'4 ÉUTA..: : ne ‘y ù 1) | "4 I es fe Pa NON te Li gi TARN AA 1:00 ‘0 ARE # 7. SECONDE FAMILLE DES GÉOCORISES. A fee en RE Re ee A 49. G: ConYNOMERUS, , mil... p, 26. , G. Menoracnus, », . Zap... p. 130. . G: PacuyMEnRIA. . .. Lap.... p. 482. 190, . G. Genus... ..... Hahn... p. 134. P C. . G. Myenis........ Leach.. p. 134. AA. .12 Grise p.180: . G. Pacnvuis...... ÆEncycl. p. 135. pl22; . G. Acanruocernaza Lap.... p. 438. . 438. . G. Puysomenus. ... mihi... p. 139. . G: Praxvysceuts. .. mihi... p. 142. 42. ( . G Nyrrum, + mihi.., p. 444. . G Cuanesrenus..: Zap... p. 145. AAA. ; p.142. RC 0 EN Noe neveu oder doune 60. G. Vercusia..,., mihi, .. p. 145: BB. | DRASS INR RE eeenertevne 61. G. Convzorcarus.. mühi,.. p. 148: p. 145.) CC. (RARE en 62. G. Coneoconis. .:.. Hahn, p. 150. p.148 ë, ) DD. {, 150.Ù FF...,...,... 63. G. Mexenorus .... Lap.... p. 151. p.150. (ÉIPueodneneure 64. G. Synomasres ..,. Lap.... p. 151. EE. pA54QEF,........... 65, G: Coneus....,:., Fab... p. 151, 8. TROISIÈME FAMILLE DES GÉOCORISES. nou to non bp 0 30 LE OT TE 66. G. PaymAra Latr. .… p. 156, Pnymarites) p. 155. p. 452. JAA.........,....,,.4..,44..4,.44sueuterses 67. G. Macnocernazus, Zap, p 457: p. 156 9. QUATRIÈME FAMILLE DES GÉOCORISES. soshausoatuobhaondo/00ontonebn tbe duo 68. G: Anapus.....:.. Fab... p. 459 ARADITES ; H'ousdoatoo) 010000 LOUn0 ONU VU 69. G: Aneunus......: Curtis.. p. 160, Fe de Vue p.160.( BB.....,....,,..,..,.,,,.,,...,.,,..,, 70. G Dysomius..,..: Encyel. p. 460. 10. CINQUIÈME FAMILLE DES GÉOCORISES, 3 . G: Gazearus. .: . Curtis. . p. 164. x p.464. G; Dycrionora... Curtis, p. 165. p.164. G. Dengruysia .... mihi..: p. 466. Tinciires BRIE G. Tincis.,... Fab... p. 166. ML . G. MoxanrmA .... Æncycl p. 167 AA. G. EunycEemA. «1,1: Lap:+. p. 467. p.167. B G. Carorzarus. . -. mihi.... p.467. p.167. (FTP onténcenonna ont do onuu sue die unono 78. G. SERENTUIA . :. mihin .. p. 168: A1. SIXIÈMENFAMILLE DES GÉOCORISES. GRR ET er RE ET SE à 79, G: Cimex,,.,..... Lin... p. 170. p. 470. “ \ L'AAMMA AU AOA* . $ 1 y : s é ‘ … ,Ù 4 LR : : 44, FN EU | use CRE D JU. EE Hahn. . p. 222. ER de Dr 283. “AS Fallen. p. 224. LEEIER Fab... p. 297. mie. pe 28 2. Enr. Die. DA. LS Duf.... p. 235. . Fallen. p. 236. en: bas. Ph 236. Ur EN DA mihi .. p. 247. ALUS. ..... Schil.…. p. 248. Ne mihi- … p. 250. “ muihi p. 254. US. . mihi... p. 257. APRES Fab: 3: p.. 258. Re Hahn. . p. 258. 5 44 * 2 1: 1 À { ASTEMMITES p.474. Ax1S0SCÉLITES. p. 192. Lyctires. p.224. AA. Carsoipes 4181. P. 12. SEPIIÈME FAMILLE DES GÉOCORISES. 15. D a ne ne en Be En Ptone c p.199.| DD... È 5 CT ° © © © © 9 9 © © © © . Pynnbcoms... /ahn . Dynsorrena ...: . Lerroconisa.... Zap. . Srevocernavs. . Zap. . SeTuenIRA . Cravicrazra... . Maceenxa. .. Lefeb.. ps 177. - pu 477. Tape p. 478: Opoxorus::-»: ASTAMA Encyel. p. 178. Lancus....---: Hahn. p. 179: TDuErANEIS. milite pe A79. 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NEUVIÈME FAMILLE DES GÉOCORISES. 1e D AD SE CRC CARRE PRE OU ST EN TC UMR EN 5 N 146 (G.Sho Eu pi27 D 0.8 200 000007 OS One Re ar 147. G. Henesranis.…. mili... pe 228 Du. à 0.010 070000 DD PACS RNA RS EN DA AIG Pere Eng... p. 231 Hyzoconts ....: Duf.... p: 235 (7) PH Pepe 66e 0»e . Axrnocons .... Æallen.. p. 23 + Armaxus. see : Niesrunes + SERINETIA + AnTuExEs « Anocares. +: : Lvcgs. + runs CA ...n 238. ip 25. ni. RuoraLus. ----- Lycrosoma. ---« -.. p. 254. in.p. 257. 2. p. 268. Hahn. . p. 268. / tr | SL Q AR ATTTES | ANTON ER … pe . | { | | = 1 As pl | 2 : Pl 2 ÉOREe D7EA PRE PES rs 15. DIXIÈME FAMILLE DES GÉOCORISES. : =. 130: G. Discocrrmira... Zap... pe 278. ; h re DU Maine 131. G. Sronrun Perty- p 280. [{ D. hoc one to ce 0 PL One 0 ou 132. G. Euriconrs Hahn. p. 282. LEVÉE ice inLnes OR RE re 133. G. Srurirronueus. méhi-- pe 284: PS2. Eu Te en 131, G Macnorvouwr.… mihi .- p- 287. PU. FE. (OCR 435. G. Cuvonocons..…. mihi--- p- 288. \p.284: REY) Ta 136. G. 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Croxes........ Fab... p. 332 Hahn … p. 334. ? Hahn … p. 336. (pas ; 7 mil. p. 337. Ë . | 169. G. Caravuax..….. mit. p. 339. | _. 170. G. Tessanaroua.… Encyel. p. 340. FExrATOMITES \p°839, Cod 174. G. Evrssa.. Fab... p. 341. p. 260. ns (Sr ne -172. G. Bracmisrerues. : Lap..…. p. 342. AA, à Earl ocean doacene maorenacodce ee p0S moe tone 0 pe co tee 173. G. Anverius.… mil. p. 341 LUE c. + Curtis... pe 549 + ap... p. 350 ml .… p. 350. mili .… p. 352. + mil. p. 353 mihi .… p. 355 Lap. p- 356. 181. G. Srineraosowa. .. méhi .. p. 356. 182. G. Evrsuns . p. 357. 483. G. Sozexosrueviun. mihi… p. 360. -. 181. G. Acoxosowa . La... p. 361 { A +185. G. Onoxroransus.. Zap.-.. p. 361 7 186. G. Tervma…….... Fab... p. 361 ah -487. G. Euavéasren..… Cap... p. 365, P. =! SORSLPT RATS an Men tne ns Con D A0 ee RL o Ces 000 dc ED er 188. G. Tnicoxosowa.… Zap... p. 367. Erntnes DAT PONT CONÉ TOGO NEA PET een tons 10 Cane 60 189. G. Grarnosowa. ... Zap. p. 369. ï. D.......... : +190. 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