CAISSES Érsea Ron tan re Am mn ds A ÉEPEREsS # Library of tbe Museum OF COMPARATIVE ZOÜLOGY, AT HARYARD COLLEGE, CAMBRIDGE, MAS. Hounded bp private subscription, in 1861. PIS SPSSITS Deposited by ALEX. AGASSIZ. No. 4,033. | huit 0 RC ET Er p even PESCMICAOATUIILES L VV É A Esstets de _ s fn EP LL . . 2 ÉTUDES LES MICROZOAIRES INFUSOIRES PROPREMENT DITS Conseil. — Typ. et stér, de Créré Fins. ETUDES à AT ] LES MICROZOAIR INFUSOIRES PROPREMENT DITS DE NOUVELLES RECHERCHES SUR LEUR ORGANISATION, LEUR CLASSIFICATION ET LA DESCRIPTION DES ESPÈCES NOUVELLES OU PEU CONNUES PAR E. DE FROMENTEL Docteur en médecine, membre fondateur du Comité paléontologique, des Sociétés géologiques de France, d'Émulation du Doubs, Linnéenne de Normandie des Sciences historiques de l'Yonne, etc., etc , lauréat des Sociétés savantes. PLANCHES ET NOTES DESCRIPTIVES DES ESPÈCES PAR M°° J. JOBARD-MUTEAU PARIS G. MASSON, ÉDITEUR LIBRAIRE DE L’ACADÉMIE DE MÉDECINE 17, Place de l'École-de-Médecine 1874 MMA E NE ou L MONO M ET LAMOIMIGNE AOL VV CUUIANTIE ACIMS ON UMOlEAULIAIN NI) ŒRME [ie 1P2 DU NS EN 11 LA {l (] Î (l 0 LA FLE Î A { HW: ç ‘ LRARTEE { AU l TE i j - ile) Î ' Li L 1 pu MNT Von C1 » (l L + F * 1 3 ( 1 Le règne animal, qui depuis la plus haute antiquité attira l’atten- tion des naturalistes et donna successivement naissance à des travaux remarquables sur les habitants de notre monde visible, contient toute une classe d'animaux inconnus jusqu’à ces derniers temps, invisibles à nos yeux et que le progrès des sciences a pu seul faire sortir des ténèbres profondes où ils étaient plongés depuis la naissance du monde : nous voulons parler des Infusoires ou Microzoaires. Ces être minuscules, ces petites merveilles de la création n’ont été révélés à l'admiration des savants qu’à l’époque où la découverte des instruments d'optique grossissants leur a permis d'étendre le champ de leurs investigations et pénétrer dans ce domaine des infiniment petits, féerie animée, miniature admirable de notre monde et dépas- sant en surprises et en étonnements tout ce que pourrait concevoir l'imagination la plus vive et la plus féconde. Aussi est-ce avec un entrain, une véritable passion scientifique que les premiers micrographes se sont précipités à l'étude de ces petils joyaux de la nature, et il faudrait aujourd’hui des volumes pour VI relater toutes les recherches patientes, les narrations pleines d’an- thousiasme, qui règnent dans les nombreux écrits qui depuis Leeu- venhoek jusqu’à nos jours ont paru en France, en Angleterre, en Allemagne, etc. La connaissance des Microzoaires a été forcément subordonnée aux progrès que les années ont fait subir aux instruments d’optique : à mesure que le microscope se perfeclionnait, l'horizon des décou- vertes s’élargissait ; les êtres se montraient plus distincts et les erreurs des premiers Curieux de la nature se trouvaient peu à peu rectifiées, en même temps que des formes nouvelles, d’admirables créations venaient s'offrir aux veux émerveillés des derniers investigateurs. Ce monde des infiniment petits de la terre qui ne peut être com- paré, quant à l’immensité du nombre, qu'aux mondes infiniment grands de l'univers, à encore avec ces derniers cette remarquable analogie, que leurs limites réelles sont et seront loujours un mystère que ne pourront appronfondir les patients labeurs ni le génie des hommes. La science progresse incessamment, chaque jour elle fait un pas en avant; elle invente des instruments de plus en plus per- fectionnés qui étendent le domaine de nos connaissances : mais plus nous avançons, plus l’horizon recule. Les télescopes vont au loim plonger dans le ciel pour y chercher la forme des astres el découvrir les lois qui les régissent; le microscope s'approche des particules animées et en étudie les organes étranges; chaque jour nous péné- trons de plus en plus dans l’étude des grandes et des petites créations, mais, à mesure que nous étendons le champ de nos investigations et quand nous croyons avoir atteint les extrêmes limites, des mondes nouveaux apparaissent, des êtres inconnus surgissent à nos yeux el jettent à nos moyens bornés le défi des eréations illimitées. VII Qui nous dira jamais quels sont ces points lumineux qui trem- blent au firmament, qui nous en chiffrera le nombre; quel instru- ment nous fera pénétror dans ees mondes immenses que nous voyons semés dans l’univers comme une poussière de diamants ? Qui done aussi pourra nous faire connaîlre ces atomes animés qui fourmillent sous nos yeux, poussière vivante qui, malgré les efforts de l'optique, reste insaisissable, dont les molécules se mêlent et se croisent sous nos yeux sans que nous puissions sonder les mystères de leur existence ? — Il est un terme que l’homme par sa nature même ne saurait franchir : tout est limite et horizon pour lui; les limites et les horizons n'existent pas dans la Création. Outre l'attrait que présente l’étude des Infusoires en nous révé- lant des organes inconnus chez les autres animaux, des effets de mécanique que la science ignore, une vie et une reproduction qui étonnent l'observateur par la rapidité des actes qui s’accomplissent sous ses yeux, les êtres microscopiques ont encore attiré l'attention du monde savant par le rôle extraordinaire qu’on a cru devoir, dans ces derniers temps, leur faire jouer dans les phénomènes de la fer- mentation et de la décomposition des corps et plus encore peut-être par les discussions orageuses qui ont retenti au sein de nos académies, au sujet de leur origine première. Nous avons donc pensé que le moment était venu de publier nos recherches sur la nature et la composition organique des Infusoires, croyant qu'il était de notre devoir d'apporter tous les matériaux que nous possédons à la fondation de la Microzoologie, édifice scienti- fique resté jusqu'alors à peu près à l’état d’ébauche et auquel nos successeurs devront un jour apporter tous les perfectionnements que l'avenir leur réserve. VI Je ne saurais trop ici remercier madame J. Jobard-Muteau, de Gray, qui non-seulement a bien voulu mettre à la confection des planches de cet ouvrage son rare talent de peintre et de dessinateur, mais qui à fourni encore à la description des espèces toutes les notes qu'elle a recueillies avec une patience et un esprit d'observation re- marquable, pendant les longues années que nous avons consacrées ensemble à l'étude des Microzoaires. DE FROMENTEL. ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES OÙ INFUNOIRES PROPREMENT DITS PREMIÈRE PARTIE RECHERCHES ANATOMIQUES SUR LES INFUSOIRES,. Le volume extrèmement réduit de la plupart des Infusoires, la rapidité souvent vertigineuse de leurs mouvements, leur changement brusque de forme, les modifications qu'ils subissent au moment de leur multiplication et la diffluence souvent complète de leur corps, alors que l’on croit pouvoir les saisir et les examiner, sont autant de dif- ficultés qui ont rendu leur étude extrêmement pénible et engendré de longs débats dans la science au sujet de la structure de leurs orga- nes el des fonctions qu'ils sont appelés à remplir. Les premiers observateurs, mal servis par les instruments impar- faits qu'ils possédaient alors et ne pouvant étudier que les objets qu'ils leur permellaient de voir, ne purent se rendre compte de la nature I 2 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. animale ou végétale des êtres qu'ils découvrirent, et bien moins en- core de leur organisation. C’est ainsi que Baker (1743), Trembley (1744), Hill (1752), Joblot (1754) et presque en même temps Ræsel, Ledermuller, ete., firent connaître successivement différents animaux microscopiques qu'ils rencontrèrent dans les mares, les ruisseaux ou les infusions artificielles, mais sans les distinguer des nombreux êtres étrangers qu'ils confondirent avec eux. Après Wrisberg (1764), qui le premier donna aux animaux microscopiques le nom d’/nfusoires, et Linné, qui les confondit sous le nom de Chaos, Ellis (1769) et Eis- chorn (1776) décrivirent un assez grand nombre de Microzoaires et semblèrent avoir ouvert à leurs successeurs la voie qui devait bientôt conduire à des études plus approfondies sur la nature des Infusoires et les fonctions de leurs organes. En effet, les travaux de Spallanzani et de Saussure sont déjà caractérisés par des données physiologiques sur la manière de vivre des Infusoires et sur leur mode de multipliea- tion, et Gleichen (1778), qui parvint à les colorer artificiellement en leur faisant absorber du carmin, démontra les facultés nutrilives des Infusoires et traça une route nouvelle aux savants qui dès lors es- sayèrent de fonder une classification de ces petits êtres, tels que Muller, Lamarck, Bory-Saint-Vincent, ete. Mais cette expérience remarquable devait surtout avoir un reten- tissement prodigieux quand Ehrenberg publia ses recherches sur la structure des Systolides et des Infusoires. Mieux servi que ses prédé- cesseurs par des instruments perfectionnés, il répéta l'expérience de Gleichen, vit les bols alimentaires se distribuer dans l'intérieur des Infusoires et sur ces observations posa les bases de sa nouvelle elas- sification : non-seulement il attribua aux Infusoires des estomacs nom breux, mais il leur trouva des organes sexuels, visuels, nerveux, musculaires, et enfin une organisation qui les rapprochait des êtres supérieurs. Ces travaux, qui étonnèrentle monde savant et y soulevérent un RECHERCHES ANATOMIQUES SUR LES INFUSOIRES. 3 enthousiasme extraordinaire, ne tardèrent pas à provoquer une réac- tion à laquelle du reste il était facile de s'attendre. La théorie de la polygastricité et les éléments organiques décrits par M. Ehrenberg furent simultanément attaqués en France et en Allemagne et même par les élèves du savant professeur de Berlin. On nia les estomacs, les muscles, les organes sexuels et nerveux, ete., et lon tomba bientôt dans un excès contraire en refusant aux Infusoires toute trace d’orga- nisation. M. Dujardin, l'adversaire français le plus passionné de M. Eh- renberg, alla encore plus loin ; il ne voulut pas reconnaitre aux micro- zoaires une enveloppe, un tégument quelconque, et il en fit une masse gélatiniforme susceptible de se creuser spontanément des vacuoles et qu'il nomma sarcode. Il serait trop long aujourd’hui de faire l'historique de ces débats interminables qui surgirent dans la science au sujet de l'existence admise ou rejetée des organes des Infusoires ; l'erreur se trouve né- cessairement aux deux extrêmes ; aussi, entre les affirmations ardues de M. Ehrenberg et les dénégations exagérées de M. Dujardin, il existe unensemble de connaissances, vrai domaine de laréalité,que les travaux des micrographes contemporains ont contribué à mettre en évidence, et auquel nous venons aujourd'hui apporter le tribut de nos propres recherches. Bien qu'il existe une relation, une certaine parenté entre les dif- férents organes que nous allons étudier chez les Infusoires ; bien que certains de ces organes servent à la fois à des fonctions multiples soit de relation, soit de nutrition, pour plus de clarté et pour rendre cette étude plus facile, nous les diviserons en organes externes el organes internes. # ETUDES SUR LES MICROZOAIRES. 1. ORGANES EXTERNES DES INFUSOIRES. Nous donnons le nom d'organes externes à fous ceux qui se trou- vent placés à la surface de l’Infusoire alors même que, comme les cirrhes buceaux, ils servent à une fonction interne. Les cirrhes bue- eaux sont en effet plus spécialement destinés à attirer dans la bouche des Infusoires les parties nutritives, les molécules qui se trouvent dans le liquide qui les baigne, mais en même temps ils peuvent servir d'organes locomoteurs, comme on le remarque chez la plus grande parlie des Infusoires nageurs. Les organes externes comprennent: {l'enveloppe proprement dite des Infusoires et 2° les appendices qui y adhèrent. A. Cuticule et Myose. Cunicue. — Dans l’étatactuel de la science on peut affirmer, sans crainte d’être contredit, que les Infusoires proprement dits ont tous une enveloppe, un tégument particulier qui recouvre et protége les organes internes. M. Dujardin lui-même, après avoir nié ce tégument, fut enfin contraint de l’admettre, et, depuis, les travaux de MM. Frey, Leuckart, Carter, Claparède, ete., n’ont plus laissé de doute à cet égard. M. Cohn fit à ce sujet une expérience que nous avions tentée avee succès bien avant lui, et qui consiste à traiter certains Infusoires par l'alcool. Sous l'influence de cel agent, on voit bientôt la substance interne se séparer du tégument et n'avoir plus d’adhérence avec lui que par l'æsophage. Nos premières expériences ont été faites sur les Kolpodes, et celles de M. Cohn sur les Paramécies. MM. Claparède et Lachmann annoneent pouvoir obtenir le même résullat avec l'acide chromique étendu d’eau. RECHERCHES ANATOMIQUES SUR LES INFUSOIRES,. 5 Il n’est même pas nécessaire, pour s'assurer de l'existence d’un tégument chez beaucoup d'Infusoires, d’avoir recours aux expériences que nous venons d'indiquer ; un grand nombre de Microzoaires pos- sèdentune enveloppe qui résiste à la mort et à la dessiceation de l’animal. La partie parenchymateuse et les organes internes peuvent même s'échapper par la rupture de la membrane tégumentaire, sous lin fluence d’une pression, par exemple, sans que dans certains cas le tégument disparaisse. Il est vrai que chez certains Infusoires l’enve- loppe, la cuficule, comme la nomme M. Cohn, alors même qu'elle présente l'aspect d’une carapace, peut diffluer comme le reste du corps de l'animal et se résoudre en granulations fines, dites élémen- taires : ce cas se présente chezles Stentors, les Stylonychies, ete.; mais chez les Vorticelles, les Épistylies, certains Kolpodes, ete., la eulicule acquiert assez de consistance pour résister à la mort de l'animal et pouvoir être conservée à l’état de préparation microscopique. Le tégument des Infusoires est rarement lisse, le plus ordinaire mentil est sillonné de stries longitudinales ou obliques, mais rarement transversales et dont nous étudierons bientôt l’origine. La cuticule peut être constituée par une pellicule unie, semblable à un vernis: mais chez certains infusoires on constate qu'elle est formée de plaques écailleuses et même qu'elle se durcit en forme de carapace, comme on le voit chez les Kolpodes et les Coleps. Il ne faut pas confondre la cuticule avec certains organes résis- tants que l’on remarque chez les Vaginicoles, les 7ntinnus, les The- camonas, ete. Ces enveloppes solides, souvent très-dures et qui per- sistent après la disparition de l'animal, doivent être considérées comme un produit de la sécrétion de la euticule et offrent une certaine ana- logie avec les coquilles ou les fourreaux des annélides. Il serait en effet bien difficile d'expliquer la présence de ces étuis transparents. d’une forme élégante et de nature diverse, si on ne devait pas y voir un produit de l'animal lui-même, et par conséquent et par analogie 6 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. avee ce que nous voyons dans les séries animales plus élevées, le résultat d’une sécrétion des organes extérieurs. La cuticule proprement dite, alors qu'elle n’est pas durcie sous forme de cuirasse ou de carapace, comme nous l'avons dit plus haut, est aussi élastique que le parenchyme du corps de l'Infusoire ; elle se prête à tous les mouvements, à toutes les formes; elle s’allonge, se rétrécit suivant les besoins de animal et peut même, sous l'influence d'un travail mystérieux, se séparer en partie de son premier individu pour aller, se multipliant à Pinfini, recouvrir une série interminable d'êtres semblables. Suivez l’évolution d’une Vorticelle au moment de sa multiplication : celle-ei en untemps donné se divise en deux Vorticelles, et la cuticule de la première se trouve recouvrir les deux êtres qui viennent de se séparer. L'une d'elles, munie momentanément de eils à la base, va au loin se constituer à l’état parfait, puis se fissiparise et donne naissance à deux autres Vorticelles semblables. Pendant ce temps, la première restée sur le pédoncule est de nouveau soumise à la fissiparité et à encore détaché une moitié d'elle-même. La première a done donné naissance à 4 Vorticelles; celles-ei en peu de temps en engendrent 8, 16, 32, 64, ete., et cependant chacune d'elles est recouverte de la cu- ticule première, de même qu'il existe pour chacune d'elles une partie du parenchyme renfermant les éléments de tous les organes de ces êtres déjà assez compliqués. Les Vorticelles sont portées sur un pédoneule qui est formé d’un tube rigide ou pouvant se contracter. Ce tube arrondi ou légèrement aplati a ses parois formées par la continuation de la cuticule épaissie, el sa lumière contient souvent un élément contracteur que nous examine rons bientôt. Lorsqu'une Vorticelle, après avoir subi la fissiparité, s'est divisée en deux Vorticelles semblables et attachées au même point du pédoneule, lune d'elles se sépare de sa congénère el nage hbrementau moyen de eils qui se sont, à eet effet, momentanément développés en RECHERCHES ANATOMIQUES SUR LES INFUSOIRES. Î couronne à sa base. Bientôt ses mouvements, d'une rapidité d’abord ex- trème, se ralentissent ; puis elle se fixe enfin sur un corps étranger par le point qui fut sa dernière attache avec la Vorticelle mère. Sa couronne de cils devenue inutile disparait bientôt et son pédoncule se développe insensiblement. Nous avons eu plusieurs fois la patience de suivre ce développement en mesurant par minutes la longueur que prend le pé- doncule. Ce développement, qui parait très-rapide en raison du grossis- sement avec lequel on l’observe, suit en réalité à peu près les lois qui ré- gissent la croissance des appendices chez les animaux supérieurs. Le pédoncule d’une Vorticelle s’allonge de 0°", 029 en 5 minutes vu avec un grossissement de 409 diamètres ; en 10 minutes 1l est de 0", 035 ; en 15 minutes, de 0", 042 ; en 20 minutes de 0", 050; en 25 mi- nutes, de 0", 059, etc. On voit par ces chiffres que la puissance de dé- veloppement diminue à mesure que le temps augmente; car, si la pro- cression était constamment égale par minute, le pédoncule qui à en 10 minutes atteint une longueur de 0%, 035, devrait en 20 minutes être de 0", 070, tandis qu'en réalité 1l n’est que de 0"", 050, ce qui établit pour la seconde période de 10 minutes une différence en moins de deux centièmes de millimètres. Or, d'après les nombres que nous avons indiqués pour un développement du pédoncule pendant 5. 10, 15, 20, ete., minutes, on constate que la différence en moins, par série de 5 minutes, esten réalité de un millième de millimètre ; de sorte que celte croissance atteindrait en une heure une longueur de 0%", 140, si elle n'etait arrètée par un maximum de développement. Cette longueur de 0%", 140 en une heure étant la progression réelle du pédoncule pendant ce temps, on voit, en tenant compte des différences en moins qui se produiraient encore, qu'en 24 heures la croissance serait environ de 2 millimètres. Or ce développement en longueur est généralement celui que l’on constate dans la crois- sance des poils chez les êtres supérieurs, lorsqu'ils ont été coupés au ras de la peau. Avec un grossissement de 400 diamètres si c'était ne) ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. possible, on verrait done croître les poils des animaux supérieurs avec autant de rapidité que l’on voit se développer le pédoncule du vorti- celle; ce qui prouve que, même chez les infiniment petits, comme chez les êtres les plus développés, les lois de la nature semblent rester constantes. Myose. — Lorsque l’on examine avec un fort grossissement la sur- face d'un Stentor (1), le Sentor vert, par exemple, on reconnait que le tégument est creusé de sillons longitudinaux très-étroits, allant du sommet à la base de l’animal et séparés par des bandes relativement assez larges et à peu près égales dans toute leur longueur. Quand le Stentor, accidentellement fixé par sa base, s’est développé dans toute son étendue, ces bandes apparaissent plates et les sillons qui les sé- parent ressemblent à des lignes très-fines. Dans cet état on peut apercevoir, en attirant le foyer du microscope un peu au-dessus de la surface, le milieu des bandes garni de cils fins, assez longs et ré- oulièrement espacés (2). Chaque cil est implanté sur une moléeule arrondie, un peu brillante et qui semble placée sous la cutieule. Le reste de la bande est rempli de granulations extrêmement fines, presque opaques et qui sont reliées entre elles par des fibres infini- ment minces et hyalines. Mais si le Stentor vient à se contracter et à prendre une forme arrondie, la surface tégumentaire change alors complétement d'aspect. Les sillons qui séparent les bandes se creu- sent profondément ou du moins ont cette apparence, car cet aspect n’est que le résultat de la forme que prennent les bandes ciliées. Celles-ci, de plates qu'elles étaient, s’épaississent en s’arrondis- sant (3) ; les cils de la périphérie se rapprochent ; la surface arrondie se mamelonne et présente à l'œil une succession de pelits monticules } ee pl'AretAnl (1 CPI IP 21el5: (3) PI. à a 4 et 4. RECHERCHES ANATOMIQUES SUR LES INFUSOIRES. 9 séparés par des lignes transversales. Les granulations sous-cutanées se trouvent serrées les unes contre les autres et la substance fibreuse hyaline qui les unit n’est plus visible. Que s'est-il donc passé au moment de la contraction du Stentor qui a diminué sa longueur de près des deux tiers? La cuticule est restée inerte, mais a subi l'influence d’un corps éminemment con- lractile, qui, agissant à la manière des museles des animaux supérieurs, a déterminé, en se contractant, le froncement du tégument. Ce n’est pas celui-ci, qui n’esten réalité qu'une pellicule extrêmement mince, qui cause l’épaississement des bandes, mais bien une couche infé- rieure à la cuticule, qui naturellement devient plus épaisse en dimi- nuant de longueur, et joue ici exactement le rôle des muscles des animaux supérieurs. C'est à cet organe contractile que nous avons donné le nom de #7yose, pour rappeler les fonctions qu'il est appelé à remplir. On aurait tort de croire que l'organe contractile que nous venons de décrire existe seulement chez les Stentors. Nous avons pris pour exemple cet infusoire paree que c’est un des plus grands qui existe et, par conséquent, celui qui offre le plus de facilité à l’observation ; mais nous avons pu nous convaincre que chez tous les Microzoaires qui ont la faculté de se contracter et; par suite, de modifier volontaire ment la forme de leur corps, eet appareil existe exactement comme nous l'avons décrit pour le Stentor. IL est une famille d'animaux microscopiques bien connue des mi- crographes et qui attire forcément leur attention par leur admirable organisation, nous voulons parler des Systolides ou Rotateurs. Ces petites merveilles de la création, douées déjà d'organes bien supé- rieurs à ceux des Infusoires, ont aussi des appareils contracteurs bien développés et d’un examen facile. Chez eux, ces petits muscles sont aussi des bandes rubanées, hyalines, mais bien détachées de l’enve- loppe extérieure et dont on aperçoit facilement les deux points 2 10 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. d’adhérence. Ces muscles, si on ose leur donner ce nom, sont con- slitués par des fibres longitudinales extrèmement fines et transpa- rentes et qui, au moment de la contraction, s'épaississent et devien- nent par suite plus visibles. On aperçoit aussi, mais moins abondamment, des granulations punctiformes disséminées dans ces fibres, et l’analogie est frappante entre ces organes contracteurs et ceux des Infusoires. Mais chez les Systolides il existe des parties résis- lantes auxquelles ces organes peuvent s'attacher ef, par conséquent, la liberté plus grande dont ils jouissent dans leurs mouvements les rend plus faciles à l'observation. Chez les Infusoires, les attaches du issu contractile ne peuvent avoir lieu que sous la cuticule, et ces points d'attache, étant forcément très-rapprochés, donnent, au mo- ment de la contraction, cet aspect chagriné que nous venons de décrire pour les Slentors el qui est exactement le même chez les espèces que renferme la famille des Lacrymariens. Seulement iei les fibres n’ont plus tout à fait la direction longitudinale des Stentors, elles sont obliques etcontournent en spirale le corps de ces Infusoires. Il résulte de cette disposition, par suite de la transparence de ces Microzoaires, un aspect tout particulier et qui a fait croire aux micro- craphes qui nous ont précédé, que le légument était réticulé. Chez les Vorticelles qui, elles aussi, peuvent atteindre une taille relativement assez considérable, la myose est tout aussi facile à ob- server que chez les Stentors et les Lacrymariens ; mais ici nous avons à examiner des Infusoires dont le corps est glabre et qui ne possè- dent plus ces bandes séparées par des sillons qu'on remarque chez les Infusoires que nous avons eités plus haut. M. Dujardin à bien figuré des Vorticelles avec un tégument réticulé, mais nous n’avons rien pu observer de semblable, etnous avons seulement remarqué chez celles-ci comme chez les Épistylis des stries transversales qui devien- nent {rès-évidentes au moment de la contraction de ces animaux (1). (1) PL. VIII, fig. 4, 9, 3. RECHERCHES ANATOMIQUES SUR LES INFUSOIRES. Al Nous décrirons, en étudiant spécialement les organes qui séparent cette famille des autres, ce qui occasionne le retrait des cirrhes buc- caux et du sommet des Vorticelliens, mais ici nous ne devons nous occuper que de l'appareil contracteur qui détermine dans le corps de ces Infusoires et dans leur pédoncule les changements brusques de forme que l’on y constate. Au moment où la Vorticelle se contracte, la partie inférieure du corps se plisse, le pédoncule se contourne en spirale en se raecoureis- sant (1), ou se dispose suivant des angles plus ou moins aigus (2). L'organe contracteur des Vorticelles, qui semble n'être que lépa- nouissement en cône renversé de la myose du pédoncule, ne parait avoir que trois ou quatre points d'attache à la cuticule du reste fort résistante. Ces points d'attache sont indiqués par les trois ou quatre plis qui se produisent à la base de la Vorticelle au moment de sa contraction. Quelques espèces offrent un froncement presque général de la cuticule, ce qui fait supposer que dans ce cas les fibres myosi- ques se prolongent jusqu'au sommet, et ont des points d'attache sur toute la hauteur. Le pédoneule des Vorticelles n’est en réalité que la continuation de leur tégument. Il se présente sous forme d’un tube à parois assez épaisses et renfermant un appareil contracteur analogue à celui que nous avons constaté dans les bandes myosiques du Stentor. lei encore c’est un tissu fibreux, hyalin, parsemé de granulations fines et opaques. Cet appareil contracteur, qui dans le corps de la Vorticelle agit du sommet à la base suivant l'axe de l’animal, se trouve dans le pédoncule avoir ses points d'attache disposés suivant une li- gne spirale. Aussi, au moment de sa contraction, le pédoncule revient sur lui-même en formant un enroulement analogue aux élastiques métalliques. Chez quelques espèces, assez rarement du reste, les points d’attache existent sur des endroits symétriquement et alter- (4) PI. VIT, fig. 16. — PI, IV, fig. 5. — PI. II, fig. 5, etc. (2, PI. IV, fig. 21. 12 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. nativement opposés ; aussi, dans ce cas le pédoncule ne se contracte plus en spirale, mais 11 se plisse en zigzag. Quelques espèces de la famille des Vorticelliens possèdent dans le pédoncule un organe myosique qui a bien, comme dans les cas précé- dents, des points d'attache disposés en spirale, mais au moment de la contraction la myose seule se contourne en spirale et le tégument extérieur du pédoncule se raccourcit sans s’enrouler, et s’invagine segment par segment, tout en conservant une direction rectiligne (1). Dans d’autres cas, les fibres myosiques paraissent développées seu- lement d’un seul côté à la base de l'animal ; aussi lorsque celui-ci. sous l'influence d’une excitation extérieure, vient àse contracter, ni le corps ni le pédoneule ne se raccourcissent, mais le premier s'infléchit brusquement sur le second et y demeure jusqu'au moment où le re- dressement s'opère pour lui faire reprendre sa position normale (2). Nous n'avons pas voulu séparer l’élude de la myose de celle de la cuticule, parce que ces deux organes sont en rapport intime, et que la seconde se trouve constamment sous la dépendance de la première. Celle-ci, ne pouvant avoir de point d'attache qu'avec la euticule, ne saurait manifester son action sans elle; mais la myose n'est pas toujours destinée à opérer des contractions qui modifient plus ou moins profondément la forme du corps, elle est aussi l'agent qui préside aux mouvements des organes externes que nous allons étu- dier. La myose se trouve alors plus ou moins développée suivant les organes qu'elle est appelée à mettre en mouvement et constitue même, dans certains cas, une substance qui peut résister à la diffluence du Microzoaire. C'est ainsi que les fibres myosiques disposées en cou- roune au sommet de l'Aalteria grandinella, et qui sont destinées à produire les mouvements rapides et puissants des cirrhes du som- met, se présentent après la disparition du reste de l’animal, sous ) Voy. pl. IV, fig. 21. (1 (2) PI. VIIL, fig. 4. RECHERCHES ANATOMIQUES SUR LES INFUSOIRES. 13 forme d'une couronne transparente, grenue et légèrement Jaunûtre, sur laquelle se conservent encore longtemps les eirrhes qui en dépen- dent (1). Un appareil analogue, n’offrant pas toujours, 1l est vrai, la même résistance, se rencontre chez tous les infusoires à tourbillons, mais devient de plus en plus difficile à constater à mesure que le Microzoaire diminue de volume. L’organe contracteur, que nous venons de décrire sous le nom de myose, avait déjà été entrevu par plusieurs micrographes. M. Ehren- berg pense que presque tous les Infusoires sont munis de muscles, mais il ne donne aucune description de cet organe. Czermack déerit le muscle du pédicelle des Vorticelles et de la base du calice, mais en commeltant une erreur grossière sur le nombre et la disposition des faisceaux. Leydig (2) représente les muscles des Infusoires comme formés d’une succession de cônes emboités les uns dans les autres. Lieberkuhn (3) a très-bien étudié le jeu des muscles des Stentors, mais n’a pas suffisamment défini leur nature ; enfin MM. Claparède et Lachmann (4) ont constaté chez un Zoothamnium marin la myose du pédoncule faisant saillie à sa base et présentant un faisceau de fibres nombreuses et contournées en spirale. B. Organes appendiculaires. Cizs. — La surface externe des Infusoires est ordinairement cou- verte d’appendices très-fins, plus ou moins longs et serrés. Ces ap- pendices, auxquels on a donné le nom de ci/s, se montrent sur la cuticule en lignes droites, longitudinales ou spirales, mais rarement 4) PI. XXII. 2) Lehrbuch des Hist., p. 134 et suiv. 3) Muller’s Archiv. 1857. 4 ( ( (3) M (4) £'tude sur les Inf. et les Zhizopodes, 1858, p. 92. 14 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. transversales. Ces petits organes, qui ont quelquefois une ténuité telle qu'ils échappent à l'observation, sont destinés le plus souvent à faire mouvoir l'animal dans le liquide qu'il habite. Leurs mouvements sont individuels et successifs, ce qui donne à leur ensemble un aspect ondulant d'autant plus facile à observer que l’infusoire est plus rap- proché de sa fin. Les cils ne sont pas, comme on pourrait le supposer, un produit de la cuticule, ils traversent ce mince tégument, et leur base se trouve placée entre celui-ci et la couche myosique qui provoque el régit leurs mouvements ondulatoires. Aussi, lorsque la myose se trouve très-développée et que ses fibres se montrent sous forme de bandes longitudinales ou obliques, comme on le remarque chez les Stentors, les Lacrymaires, ete., les cils forment des séries régulières plus ou moins serrées et qui suivent exactement le sommet des faisceaux myosiques. Quelques auteurs, et ceux surtout qui ont refusé aux Infusoires une organisation quelconque, ont assimilé les cils de la cuticule aux filaments que l’on constate aux sommets de certaines cellules chez les animaux supérieurs et qui sont connues sous le nom de cellules vibratiles. Ces cellules, que lon rencontre dans les fosses nasales, les voies aériennes, le vagin, ete., se présentent sous une forme conique dont la base est munie de filaments très-déliés et doués d’un mouvement ondulant. Mais ces organes sont conslam- ment destinés à la même fonction, leur mouvement est uniforme et toujours dirigé dans le même sens ; il est instinctif, pour ainsi dire, et continue jusqu'à ce que les agents extérieurs aient détruit les principes de la cellule elle-même. Le mouvement des cils des Mi- crozoaires est réfléchi ; il est sous l'influence de la volonté de l’animal qui le modifie à chaque instant, soit pour se porter en avant, soit pour nager en arrière, soit en arrêtant leur vibration lorsqu'il veut rester à l’état de repos. RECHERCHES ANATOMIQUES SUR LES INFUSOIRES. 15 Cette soumission des eils à la volonté de l'animal se fait encore plus sentir chez les autres organes externes des Infusoires que nous allons examiner, et leur mouvement réfléchi semble encore plus prononcé, en raison de leur plus grande dimension et des fonctions qu'ils remplissent. Les Infusoires les plus inférieurs, je pourrais dire les plus micro- scopiques, car nous considérons, peut-être à tort, comme inférieurs les êtres qui par leur petite taille échappent à notre examen et ne nous permellent pas de sonder les mystères de leur organisme, ces Infusoires, dis-je, sont encore certainement recouverts d’un duvet de cils que le microscope ne peut nous faire découvrir directement. Et d’abord on constate que tous les Microzoaires chez lesquels nous ne pouvons voir les cils, tant à cause de leur ténuité externe que par suite des mouvements rapides dont ils sont doués, sont entourés d’une auréole brillante pendant leur vie. Or cette auréole, après la mort de l’Infusoire et sa dessiccation, disparait, el à sa place on aper- çoit une bande frangée de cils plus ou moins longs et généralement difficiles à reconnaitre. Les Microzoaires les plus petits que nous puis- sions examiner, tels que les Vibrions et les Spirilles, qui pour nous sont de vrais Infusoires, sont d’une dimension tellement réduite que l'observation directe, même avec un grossissement de 700 diamètres, ne peut y faire apercevoir les eils qui couvrent leur surface ; mais s'ils viennent à se dessécher lentement dans un liquide chargé de molécules extrêmement ténues, on remarque autour de leur corps un espace clair que ces molécules ne peuvent franchir et qui a la même épaisseur dans tout le pourtour du Microzoaire. Cet espace clair (1) est dù très-probablement à la présence des cils qui couvrent le corps de ces infusoires et tiennent à distance toutes les particules que le desséchement attire constamment vers les corps plus volumineux. (4) PI XXVIL, fig. 5. 16 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. Quelques micrographes, Alleman (1) et Schmit (2), ont cru recon- naitre, chez certains Infusoires, le Paramecium aurelia, Bursarra, et le Bursaria leucas, des bâtonnets ou tricocystes analogues à ceux que l’on rencontre dans la peau des Turbellariées, et qui joueraient le rôle des cellules urticantes des Polypes. Ces tricocystes renfermeraient, enroulé sur lui-même, un long filament -urticant que l’Infusoire pourrait décocher à volonté et qui aurait pour effet de stupéfier les animaux voisins qui en seraient atleints. Cohn n'admet pas ces observations et les explique par un effet d'optique. Claparède et Lachmaun les acceptent non-seulement pour Îes Infusoires eités, mais encore pour les Loxophillums, les Amphileptus, les Nas- sules, ete. Nous avons bien, quant à nous, constaté qu'au moment de la mort de certains Infusoires les cils semblaient augmenter de longueur, mais, malgré des observations altentives, nous n'avons pu découvrir les tricocystes d’Alleman, ni les effets urticants des soies de Lachmann. Cirrues. — Outre les cils dont ils peuvent être recouverts, les Microzoaires à tourbillon possèdent des appendices plus forts, plus épais et plus rigides, auxquels on a donné le nom de cirrhes. Ces organes sont placés généralement suivant des lignes droites, courbes ou circulaires, à la surface de la cuticule, et sont désignés sous le nom de cirrhes marginaux, dorsaux, ventraux elbuccaux, suivant la place qu'ils occupent. A l'exception des cirrhes buceaux, qui ont une fone- tion spéciale à remplir, les autres semblent destinés comme les cils à la natation des microzoaires, mais paraissent plus spécialement oc- casionner le mouvement brusque que lon remarque chez les Stylonychies, les Oxytriques, ete., pendant que les eils ont une action permanente de natalion. En effet, si l’on suit attentivement la marche (1) Quarterly Journal of microscopical sc. (2) Muller’s Archiv. 1857. 7 RECHERCHES ANATOMIQUES SUR LES INFUSOIRES. 1 d’une Stylonychie, on voit que dans la natation en avant tous les appendices de la surface exécutent des mouvements d'ensemble qui donnent à la marche de l’Infusoire une progression constante et ré- gulière ; mais, aussitôt que l'animal veut éviter un obstacle, ou se re- tirer d’un certain milieu, on constate une action plus prépondérante des cirrhes de la surface. Ces organes sont du reste implantés comme les cils, comme ceux-ci ils subissent l’action de la myose, mais on remarque qu'ils sont toujours en lignes serrées régulières, el très- inclinés sur la euticule. Les cirrhes buccaux méritent d’être étudiés avec plus de soin que les précédents, vu les fonctions importantes qu'ils remplissent et les différentes formes qu'ils affectent. Les Microzoaires qui composent notre premier ordre se distinguent de ceux du second par les cirrhes buccaux que seuls ils possèdent, et qui occasionnent dans le liquide ambiant un tourbillon remarquable, qui a pour but d'appeler à la bouche de l’Infusoire les molécules qui doivent lui servir de nour- riture. La disposition de ces organes est par suite subordonnée à la forme de la bouche et à la place que celle-ci oceupe chez les Infusoires. Chez les Stentors, les Vorticelles, les Epistylis, les Vagini- coles, ete., les cirrhes bueccaux sont placés au sommet de l'animal et affectent la forme d’une couronne interrompue dont les deux extré- mités s’infléchissent en dedans ; chez d’autres Infusoires, la couronne est complète et peut même former plusieurs circuits, comme on le remarque, par exemple, chez les Tintinnus. Lorsque la bouche ne se trouve pas placée au sommet du Microzoaire, les cirrhes buccaux se montrent sous forme de bandes ou d’écharpes, partant de la partie antérieure du corps et venant, en suivant une ligne plus ou moins obli- que, aboutir à la bouche. Quelques Infusoires, les Glaucomes entre autres, ont les cirrhes buccaux placés sur une membrane, sorte de lèvre vibrante et douée d’un mouvement extrèmement rapide. Les cirrhes buccaux sont généralement assez longs et droits, mais 3 18 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. chez les Stentors on remarque qu'ils sont infléchis à la base et re- courbés en dedans (1). Ces organes, doués d’un mouvement très-rapide et d’une puissance extraordinaire, qui étend la sphère de leur action à une distance con- sidérable, présentent à l'observation l'aspect d’une roue dentée et qui tourne rapidement. Cet aspect, comme l’a très-bien démontré M. Du- jardin, lient à ce que les cirrhes s’infléchissent régulièrement lun après l’autre et se relèvent dans le même ordre, de telle facon que, si l’animal vient accidentellement à les faire mouvoir lentement, ils prennent la forme d’une succession de dents qui semblent se pour- suivre selon une certaine direction. C’est ainsi que les épis d’un champ, inclinés par le vent, présentent à l'œil l’aspect d’une sueces- sion de vagues qui courent sans cesse les unes après les autres d’un bout à l’autre du sillon. Ce mouvement rapide des eirrhes buccaux aide puissamment à la nalation chez les Infusoires nageurs, et leur action est toujours double, c’est-à-dire qu'ils servent simultanément à la progression et à la nu- trition de l'animal. Aussi, quand les Microzoaires se trouvent placés su- bitement dans un milieu qui ne leur convient pas ; quand sous l’action des cirrhes buceaux ils attirent forcément à la bouche des particules qui leur déplaisent, ils sont obligés de faire cesser leur mouvement de progression en avant, et alors, comme on le remarque si bien chez les Stentors, ils contractent les cirrhes et ne laissent pius d'action qu'aux cils de la surface dont un mouvement contraire ramène rapi- dement l'animal en arrière. Cornicuces. — Il existe toute une famille de Microzoaires qui sont à la fois organisés pour la natation et pour la marche. Ces Infusoires, outre les organes que nous venons de signaler, possèdent encore des (1) V. pl. I, fig. 7. RECHERCHES ANATOMIQUES SUR LES INFUSOIRES. 19 appendices qui, par leur forme etleurs fonctions, s’éloignent complé- tement des précédents. Ces appendices, auxquels Muller à donné le nom de cornicules que nous leur conservons, sont des espèces de pieds en forme de cornes recourbées. Leur extrémité est fine, mais ils vont rapidement en s’épaississant et sont implantés sur un bulbe rond et remarquable par son éclat. Ces cornicules sont spécialement destinées à la marche des Infu- soires qui les possèdent ; ils ont des mouvements lents ou rapides, mais bien distinets de ceux des cils ou des cirrhes. Ils se meuvent séparément et à mesure que l’animal s’avance et marche sur un corps quelconque ; ils font enfin complétement office de pieds et ont dans leur mouvement beaucoup d’analogie avec les pattes de certains insectes. Cependant, comme les Microzoaires qui possèdent les cornicules sont en même temps marcheurs et nageurs, ces organes ne restent pas inactifs pendant la natation, et par leur mouvement de rame ils aident dans une certaine mesure à la progression de lIn- fusoire. Il n'existe pas d’organe chez les Microzoaires qui, plus que les cornicules, rende évidentsles mouvements volontaires de ces animaux. Pour le micrographe qui s’est plu à suivre attentivement l’action de ces appendices, la manière réfléchie dont chacun d'eux exécute ses mouvements, il n'est pas douteux que la volonté et la réflexion ne président aux fonctions des organes qu'il étudie. Or quelle conclusion ne doit-on pas en tirer ? La volonté demande un centre pour se manifester, des fibres nerveuses pour se transmettre, des organes musculaires pour produire ces mouvements pleins de discernement. Alors le savant micrographe de Berlin est-il done tant dans l'exagé- ration quand il donne aux Infusoires une organisation aussi complète que celle qu'il leur reconnait ? SryLes. — Quelques Infusoires possèdent encore d’autres organes 20 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. appendiculaires qui accompagnent souvent les cornieules et que l’on désigne sous le nom de s/yles. Ces appendices, remarquables chez les Stylonychies et auxquels MM. Claparède et Lachmann ont donné improprement le nom de pieds-rames, n’ont pas encore de fonctions bien définies. Ce sont des appendices raides, aplatis, relativement très-épais et souvent terminés par un pinceau de poils très-fins et taillés obliquement. Ils ont des mouvements rares et saccadés de droite à gauche ou de gauche à droite, mais d’une étendue fort restreinte. Ces mouvements peuvent s’exécuter alors que l'animal est à l'état de repos, sans influencer en rien sa station. Bien que l'on soit obligé d’avouer que ces organes n'ont pas encore de fonctions bien apparentes, on peut cependant supposer que chez certaines espèces ils sont destinés à faciliter la sortie des fèces et à les détacher du corps de linfusoire. Ils auraient alors une fonction analogue à celle de cette longue soie que Lachmann a si bien étudiée chez les Vorticelles, qui se trouve placée dans le vestibule et qui, par un mouvement assez semblable à celui des styles que nous venons de décrire, éloigne de la bouche des Vorticelles les particules qui sor- tent de l'anus situé dans le voisinage. 5 SOIES, FILAMENTS TRAINANTS, FLAGELLUM, ete. — On remarque encore, chez certains Infusoires à tourbillons, des appendices plus longs que ceux que nous venons de décrire, d’une ténuité extrême el ayant une disposition toute particulière. Ces organes, auxquels on a donné le nom de soies, sont en faisceau isolé, comme on le remarque chez les Alyseum, ou disposés en couronne autour de l'animal, comme cela exisle chez les Halteries. Ils sont recourbés en arrière ou très- inclinés sur le corps de l’animal et paraissent immobiles à côté des cils et des cirrhes en mouvement : mais tout à coup ils se relèvent brusquement, foueltent énergiquement le liquide ambiant et ont exécuter au Microzoaire un bond relativement prodigieux et qui le RECHERCHES ANATOMIQUES SUR LES INFUSOIRES. 21 lance avec la rapidité de léclair à une distance considérable de la place qu'il occupait d’abord ; les Infusoires qui sont doués de ces organes sont appelés sauteurs. Il existe sur de rares Microzoaires des filaments qui paraissent analogues à ceux que nous venons d'indiquer, quant à la longueur et laténuité, et qui ne sont doués d'aucun mouvement appréciable, on les appelle #laments trainants, et on ignore encore les fonctions qu'ils sont appelés à remplir. Dans l’ordre des Infusoires oscillants, les cirrhes buccaux sont remplacés ordinairement par des appendices flagelliformes qui sont doués d’un mouvement ondulant et qui déterminent dans le liquide un remous qui attire près de la bouche les particules dont l'animal doit se nourrir. Cet organe, nommé flagellum, est aussi destiné à la natation du Microzoaire, c’est même souvent son seul moyen de loco- motion, mais il imprime au corps de l'animal un dandinement qui ua plus de rapport avec la marche rapide et directe des infusoires à tourbillon. Les Euglènes n’ont qu'un seul flagellum, mais chez d’autres infusoires on en voit deux, trois, quatre, etc. Quelques micrographes ont pensé que ces appendices étaient des espèces de trompes, des suçoirs qui servaient spécialement à la nutrition. Il n en est rien, el nous avons pu, dans bien des cas, reconnaitre que la bouche était située à la base du flagellum. Cet organe est quelquefois très-allongé, sa base est peu flexible, etce n’est que l'extrémité amincie qui s’agite plus ou moins vivement dans le liquide ; d’autres fois il est mobile et doué d’un mouvement ondulant dans toute son étendue ; dans ce dernier cas, le flagellum a à peu près la même épaisseur dans toute sa longueur. On remarque encore, chez quelques Infusoires du même ordre, des appendices dirigés d'avant en arrière, assez épais dans toute leur étendue et trainants, mais ces filaments ont la propriété de pouvoir se fixer par leur extrémité libre et même quelquefois de se contracter 22 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. brusquement, à peu près comme les pédicelles des Vorticelles. On donne à ces organes le nom de pédicules trainants. Enfin on constate encore chez certains Infusoires, au moment de leur naissance, des cils qui se développent à la base de l'animal, et qui, pendant un certain temps, leur permettent de nager librement. Ces cils disparaissent aussitôt que l'animal s’est fixé et qu'il va vivre de sa vie définitive. On donne à ces organes le nom de cils caducs. IT. ORGANES INTERNES. Les organes internes des Infusoires sont ceux qui président aux phénomènes de la nutrition, de la circulation, de la respiration et de la reproduction. L'étude de ces différentes fonctions formera la pre- mière partie des organes internes, et nous comprendrons dans la seconde tout ce qui a rapport au parenchyme proprement dit, ainsi qu'aux organes assez peu connus que l’on y constate, et nous termi- nerons par l’examen des phénomènes qui accompagnent et suivent la mort des Microzoaires. PREMIÈRE PARTIE. — À. Système digestif. Les organes du système digestif ont été la source de longues dis- cussions et de controverses interminables. Les débats, encore aujour- d’hui, étant loin d’être clos sur cette question, nous avons pensé qu'il n'était pas inutile de jeter un coup d'œil rapide sur les théories qui ont été émises par les différents auteurs qui nous ont précédé. Comme nous l'avons dit plus haut, c’est Gleichen qui le premier parvint à colorer les Infusoires en leur faisant avaler du carmin. Cette expérience fut le point de départ des recherches de M. Ehrenberg, RECHERCHES ANATOMIQUES SUR LES INFUSOIRES. 23 qui non-seulement admit pour les Microzoaires une bouche et un anus, mais leur attribua un appareil intestinal très-compliqué, avec des estomacs multiples qui servirent de base à sa classification. Mais la théorie de la polygastrie fut bientôt vivement attaquée en France par M. Dujardin, qui nia tous les organes digestifs de M. Ehrenberg, et par MM. Carus (1) et Focke (2), qui signalèrent les mouvements particuliers auxquels les aliments sont soumis dans le corps des Microzoaires. Plus tard, M. Perty (3) (1852) soutint les idées de M. Dujardin ; il refusa aux Infusoires toute espèce d'organes, et même ne voulut pas reconnaitre chez un grand nombre de ceux-ci l'existence d’un tégu- ment. Cependant, dès 1839, Meyen (4) avait déjà fait connaitre la bouche et l’œsophage des Microzoaires, il avait même déerit d’une façon: remarquable la manière dont le bol alimentaire se forme à l’extrémité de l'œsophage, pour être ensuite poussé dans Pintérieur du corps. Mais là s'arrêta son appareil digestif ; il nia formellement les estomacs multiples de M. Ehrenberg, l'existence d’un intestin, et supposa le bol alimentaire jeté dans la cavité qui occupe tout linté- rieur de l’animal. M. de Siebold (5) admet bien aussi la formation du bol alimen- taire, comme Meyen, mais il pense que l’æsophage cilié s'enfonce dans une substance molle et transparente qui compose tout l’Infu- soire, et qu'il n’est en communication avec aucune cavité digestive. C'est aussi l'opinion qui, en second lieu, a été émise par M. Dujar- din (6) dans son dernier ouvrage, et qui trouva des défenseurs parmi lés auteurs récents, MM. Leuckart, Perty et Stein. (1) Zoo!. 1834. (2) Isis. 1836. (3) Zur Kennt. der klein. Lebensformen. (4) Einige Bemerkungen über den Verdaungs. der Infus. (5) Vergleichende Anatomee. (6) Znfusoires. 2% ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. On ne peut se rendre un compte exact de l’idée qui a donné naissance à cette dernière théorie de la nutrition chez les Infusoires. Comment, en effet, pouvoir expliquer de quelle façon un bol alimen- taire, abandonné à lui-même dans une masse sarcodique, peut S'y frayver un chemin pour aboutir forcément à un point donné? M. Duyar- din, et ceux qui partagent sa manière de voir, disent bien que la force qui précipite le bol dans l'intérieur du sarcode suffit pour le faire progresser ; pendant un certain temps, au besoin, c’est pos- sible, mais de cette manière lui faire parcourir deux fois toute la lon- eueur du corps, comme on le remarque pour les Vorticelles, des- cendre d’abord, puis remonter pour aller toujours sortir par un point désigné, c’est ce que le raisonnement ne saurait admettre en aucune facon. L'existence d’une cavité intérieure, telle que Meyen l'a indi- quée, a trouvé aussi de nombreux partisans, Cohn (1), Schmidt (2), Lieberküubn et plus tard Leydig (3). Les auteurs qui, comme Meyen, admettent une cavité générale dans le corps de l'Infusoire, peuvent reconnaitre l'existence d’un anus où aboutissent les bols alimentaires après une station plus ou moins longue dans l’intérieur de la eavité, et sous l'influence d’une contraction des parois ; Dujardin aussi était conséquent avec lui-même en niant l'anus et en considérant comme une ouverture accidentelle celle qui donnait sortie aux fèces, puisqu'il n'admet aucune cavité intestinale. Mais on est on ne peut plus surpris de voir Claparède et Lachmann (4) attaquer vivement Dujardin, lui reprocher de nier Pexistence de l’anus, eux qui un peu plus loin ne reconnaissent point de cavité intestinale et qui retombent dans les erreurs qu'ils relevaient chez l’auteur que nous venons de citer. (1) Bergman und Leuckart, Vergl. Anat. (2) Zeitschrift f. wiss. Zuolog. Beiträge zur Ertwicklung. der Inf. (3) Traité d'Histologie, trad. franc. (4) Étude sur les Inf. et les Rhizop. RECHERCHES ANATOMIQUES SUR LES INFUSOIRES. 25 Pour Claparède et Lachmann le corps de l'Infusoire est rempli d’un liquide épais auquelils donnent improprement le nom de chyme. Des lors le bol formé à l'extrémité de l’æsophage est précipité dans ce li- quide et y flotte à son gré. Quelle différence y at-il entre le chyme de ces auteurs et le sarcode de Dujardin ? et pourquoi lui reprochent- ils de ne pas admettre d’anus quand eux-mêmes ne reconnaissent pas l'existence d’une cavité intestinale? « Il arrive (1) fréquemment, « disent-ils (à savoir lorsque le chyme est très-concentré), que les bols «alimentaires, au moment où ils sont expulsés dans la cavité digestive « (pour Claparède et Lachmann, nous verrons que cette cavité n'existe « pas), laissent derrière eux un sillon plus clair dans /equel on pourrait étre tenté de voir l'indication d'un intestin. Mais c'est là tout sim- A « plement le sillage du bol dans la substance du chyme. La voie «que le bol se creuse dans sa progression ne se referme pas imme- « diatement derrière lui à cause du peu de fluidité du chyme ; elle «reste au contraire quelques instants béante et remplie d’eau, puis «elle disparaît, pour se reformer derrière le bol suivant. Ce sillage «ne se montre jamais lorsque le chyme contenu dans la cavité du «corps n'atleint qu'un faible degré de densité, par la simple raison « que la voie se referme immédiatement derrière le bol. » Qu’entendent ces auteurs par une cavité remplie d'un liquide épais ? C’est évidemment pour eux l'espace qui est limité par la euticule ; or, une cavité remplie de liquide n'existe plus et comment expliquer dans ce liquide cette rotation régulière et toujours la même du bol alimentaire qui doit les conduire enfin à cette ouverture bien déter- minée et qu’ils reconnaissent comme faisant fonction d'anus? Il est vrai que Gruithnisen, et après lui Carus et Focke et les autres micro graphes ont observé un mouvement de cireulation dans l'intérieur des Infusoires, et Claparède et Lachmann peuvent supposer que ce mou- (1) Loc. cit., p. 35. 26 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. vement peut entrainer les bols et les conduire au point où ils doi- vent en définitive être expulsés. Mais ce mouvement circulatoire, sur lequel nous aurons à revenir plus tard, se fait remarquer seulement dans certains points au-dessous de l’enveloppe du Microzoaire; jamais il n’en atteint les parties centrales, et il n’a aucune influence sur la progression des bols dans l’intérieur de F'Infusoire. En réalité, pour tous les micrographes qui ont eu la patience de suivre la marche du bol alimentaire, à partir du moment où il se dé- lache de l’œsophage, il est certain qu'il suit une route tracée à la vance, dont il ne dévie jamais, et qui le conduit dans un temps donné à l'ouverture ; qui doit, à part les modifications qu'il a subies pendant son trajet, le faire aboutir à l'endroit où se trouve l'ouverture par la- quelle il est expulsé du corps. Il nous reste maintenant à étudier séparément les diverses parties dont se compose le système digestif, puis à examiner la manière dont s'opère l'acte de la digestion. 1. Boucue. — Pour se rendre un compte exact de la manière de vivre des Infusoires, et pouvoir étudier les organes qui président à leur nutrition, il faut, comme nous l'avons fait pour les organes de la locomotion, prendre pour sujet d’études les êtres qui présentent le plus de facilité à l'examen, c’est-à-dire dont la tailie est assez déve- loppée pour que les différentes parties organiques que nous allons étudier se prêtent à un examen relativement facile. C’est encore dans la famille des Vorticelliens, des Paraméciens, ete., que nous prendrons nos exemples, afin de pouvoir, par analogie, adapter le résultat de nos observations aux êtres qui, par la ténuilé extrème de leurs corps, semblent devoir échapper à l'examen microscopique. La bouche est loin d'être identique chez tous les Infusoires ; elle varie de forme et de situation, suivant les familles, les genres et même quelquelois les espèces. Aussi notre intention n’est pas de RECHERCHES ANATOMIQUES SUR LES INFUSOIRES. 21 donner ici la description de toutes les variétés qu’elle présente, réser- vant cette étude quand nous traiterons des organes spéciaux aux genres et aux espèces; nous allons seulement indiquer les formes générales qu'affecte la bouche des Infusoires, suivant les deux ordres que nous avons établis. Bouche des Infusoires à tourbillons. — Tous les Microzoaires qui se trouvent compris dans notre premier ordre sont pourvus de cirrhes buceaux que nous avons étudiés plus haut, et qui ont pour mission d'attirer, par leur vibration et le courant qu'ils déterminent, les molé- cules suspendues dans le liquide ambiant, el qui doivent servir à la nutrition des Infusoires. Ces cirrhes buccaux sont toujours disposés suivant une ligne circulaire où oblique, dont le point de départ est éloigné de la bouche, et l’autre extrémité en contact direct avec celle- ci. Le mouvement de ces cirrhes se fait dans le même sens et amène ainsi à la bouche les particules nutritives qu'ils aturent. Cet appareil existe chez tous les Infusoires connus autrefois sous le nom de Ciliés, il manque complétement chez les Infusoires oscillants ou flagellés. Chez les Vorticelles, les Stentors, les Vaginicoles, les Spirosto- mes, ele., la frange ciliaire, après avoir suivi une ligne plus ou moins circulaire ou oblique, se contourne en arrivant à la fosse buccale et s’y enfonce en suivant une direction spirale plus ou moins prononcée suivant les espèces. Il en résulte une forme d'entonnoir sur la paroi interne duquel circule une frange spirale qui va de plus en plus en rétrécissant son diamètre. Les Microzoaires qui présentent cette re- marquable disposition de la cavité buccale possèdent toujours un œæsophage plus où moins spacieux et qui fait immédiatement suite à la bouche. Les Paraméciens, les Kéroniens, ete., ontaussi une bouche située à l'extrémité de la frange ciliaire; mais celle-ci ne s’y contourne pas en spirale et ne fait qu'entourer plus ou moins la fosse buceale, dont l'ouverture extérieure est généralement oblique. Cette bouche reste 28 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. béante et n’est pas susceptible de se contracter comme la bouche spi- rale, qui du reste ne se fait voir que dans les espèces qui ont la pro- priété de modifier leurs corps en se contractant brusquement. Une famille de Microzoaires présente à l'ouverture buccale un ap- pareil tout particulier, auquel les auteurs ont donné le nom de bouche en nasse. Chez ces Infusoires les parois de la cavité buccale sont garnies de petits bâtonnets très-rapprochés, offrant l'aspect d’un cône tronqué renversé, et susceptibles, en s’éloignant les uns des autres, d'augmenter la capacité de la bouche et permettre la déglutition de corps relativement {rès-volumineux. Ces bätonnets, qui sont unis par une membrane éminemment élastique, sont généralement in- clinés sur l’axe.du corps chez la plupart des Nassuliens, excepté chez les Prorodons où ils occupent, suivant l'axe du corps, le sommet de celui-ci. Quelques auteurs pensent que ces bâtonnets n'existent pas, que c’est un effet d'optique occasionné par le plissement de la paroi interne de la cavité buccale. Nos recherches nous ont démontré que cette assertion n’est qu'une supposition erronée, et il n’est pas difficile de constater la présence de ces organes buccaux après la disparition complète du reste du corps de l’animal. On remarque encore chez quelques Microzoaires une bouche assez restreinte, oblique sur l'axe de l'animal, et qui est munie de rebords saillants auxquels on a donné le nom de Ævres vibratiles. Ces organes, qui distinguent le genre Glaucoma, sont en effel doués d’un mou- vement excessivement rapide de vibration qui donne à la bouche un éclat remarquable. Le genre que nous venons de citer est le seul qui présente un appareil buccal de cette nature parmi les In- fusoires à lourbillons. Chez certaines espèces les deux lèvres sem- blent vibrer à l'unisson; chez d’autres, au contraire, une seule paraît entrer en vibration. Celle-ci semble plus longue et plus développée que sa voisine; elle se trouve toujours placée au côté gauche de lanimal, et est douée d’un mouvement très-vif qui lui RECHERCHES-ANATOMIQUES SUR LES INFUSOIRES. 29 donne un grand éclat; elle parait frangée sur son bord interne et est munie d’une garniture de eils très-fins, serrés et courts. La bouche se trouve quelquefois au sommet de l'axe de l’Infusoire ; chez les Halteries, par exemple, elle occupe cette place, se présente sous une forme arrondie et estentourée complétement d’une couronne épaisse de cirrhes buccaux. Quelques Infusoires ontune bouche large- ment ouverte, garnie de cirrhes épais et serrés et communiquant di- rectement et sans œsophage avec la cavité intestinale; ce cas se présente chez les Kolpodes et chez certains Kérones. D’autres Miero- zoaires, outre les Vorticelles, ont une soie frès-longue, à mouvement rare et ondulant, placée dans le voisinage de la bouche et qui joue pro- bablement le même rôle que celle qui se trouve chez les Vorticelles. On remarque cette disposition dans certaines espèces du genre Paramecia. Bouche des Infusoires oscillants. — Les Microzoaires qui ne pos- sèdent pas de eirrhes buceaux sont munis d’un ou de plusieurs fla- gellums qui, par leur mouvement ondulatoire, attirent à la bouche les particules nécessaires à leur nutrition. La bouche. chez ces Infusoires. dont le volume est généralement très-réduit, est assez difficile à re- connaitre et demande, pour être observée, une étude patiente. Elle se trouve presque toujours située à la base du flagellum antérieur et se montre sous forme d’une fente légère et placée obliquement. Plus les êtres diminuent en volume et plus leurs organes échappent à notre observation, aussi est-ce par analogie que nous nous croyons à même de pouvoir affirmer que tous les Infusoires proprement dits ont une bouche, un iutestin et un anus. Plusieurs micrographes, et nous- même, avons pu constater le transport des matières colorées dans le corps des Infusoires les plus petits, tels que les Wonades et les Volvoz, et si Les êtres Les plus petits n’absorbent pas de matières colorantes, c’est que les molécules qui composent celte matière sont déjà trop volumineuses pour pouvoir pénétrer dans les ouvertures excessivement réduites de ces animalcules. 30 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. Nous reviendrons sur la forme et la position de la bouche chez les Infusoires, à mesure que nous aurons à faire l'étude de cet organe dans les familles et les genres. Œsophage. — On remarque chez les Infusoires à tourbillons un organe qui n'existe pas dans les Microzoaires du second sous-ordre ou du moins qu'on ne peut y constater. Cet organe, auquel on a donné le nor d’œæsophage que nous lui conservons, est un tube plus ou moins allongé et rigide qui fait suite à la bouche et se trouve continué par la fente intestinale. L'æsophage a des parois résistantes, contractiles, qui le laissent toujours béant. Il est généralement muni de cils rares qui se meuvent séparément el par saccades. Les Stentors (1) ont or- dinairement l’œsophage renflé près de la bouche et très-atténué à la partie inférieure. Le bol alimentaire qui s’y forme est aussi assez res- teint, — Chez les Vorticelles (2), l'æsophage est plus allongé, renflé au centre et diminué vers la poste inférieure ; 1l est généralement contourné en et les bols qui s’y forment sont assez volumineux. Les Spirostomes (3) ont l’æsophage droit et subeylindrique ; les Nas- sules (4) l'ont contourné en C ; enfin chez les Paramécies (5), les Glau- comes (6), et la plupart des Infusoires qui appartiennent à cette fa- mille, l'œsophage est court, presque droit ou peu arqué. Les Stylonychies, les Kérones, ete., et tous les Microzoaires mar- cheurs qui possèdent des cornicules paraissent dépourvus d’œæsophage, ou du moins celui-ci est tout à fait rudimentaire; la bouche largement ouverte communique dans ce cas directement avec la fente intestinale qui occupe une grande partie de l'intérieur du Microzoaire. Quelques Infusoires, les Stentors, par exemple, ont la singulière (1) PL L fig. 1,3, 8et 9. — PI. II, fig. ! et 7. (2) PI IV, fig. 5, 46, 47 et 18. (3) PL. XV, fig. 14, b. (4) PL XV, fig. 9 et 10. (3) Ê XVI, fig. 8. je (6) PI. XVI, fig. 5 et 7. RECHERCHES ANATOMIQUES SUR LES INFUSOIRES. 31 faculté de pouvoir faire saillir au dehors leur æsophage en le retour- nant, de manière à présenter à l'extérieur la membrane ciliée qui se trouve à la partie interne de cel organe. Claparède et Lachmann, qui ont constaté comme nous cel accident, pensent qu'il est le résultat d'un cas pathologique, d’un état hydropique de l'animal. I n’en est rien, car les Microzoaires qui possèdent cette singulière faculté ont en même temps le pouvoir de faire rentrer à volonté l'œsophage dans sa situlation normale, chose qui ne serait plus facultative si le renver- sement de l’œsophage était le résultat d’un état hydropique de lIn- fusoire. 2. Inresnix Er anus. — Ehrenberg est le premier qui aitadmisl'exis- tence d’un intestin chez les Infusoires, et il se le représentait comme une succession d’estomacs reliés entre eux par des tubes très-déliés ou bien sous forme de canaux ramifiés. Lieberkuhn (x Claparède) à vérifié cette dernière disposition chez le 7rachelius ovum. Claparède et Lachmann, malgré leur singulière théorie du chyme, ont été con- traints aussi de reconnaitre un canal alimentaire chez le Loxodes ros- trum el confirment ainsi les dernières observations de Gegenbaur (1). sur ce sujet. Pritchard a figuré le 7rachelius ovum, non-seulement avee un Intestin ramifié, mais encore avec des poches stomacales très-développées. Aujourd'hui que les adversaires les plus résolus d'un système intestinal chez les Microzoaires sont obligés, tant par le raisonnement que par suite d'observations directes, de reconnaitre qu'il existe un appareil intestinal possédant une membrane propre (2), ilne nous (4) Müller’s Arch. 1857. (2) « Cette disposition de l’appareil digestif chez le 7rachelius ovum et le Lozxodes « rostrum, permet de supposer que chez les autres Infusoires aussi la cavilé digestive «est limitée par une paroi, propre, mais que cetle paroi élant exactement appliquée « contre le parenchyme du corps, n'a pu êlre reconnue jusqu'ici. » (Claparède et Lackmann, Loc. cit.) 32 È 32 ETUDES SUR LES MICROZOAIRES. reste plus qu'à examiner la nature de cet organe et la disposition qu'il affecte chez les différents Microzoaires. Le tube intestinal des Infusoires commence soit directement à la bouche, soit à l'extrémité inférieure de l'œsophage, et se termine à l'anus après avoir suivi dans le corps de l'animal un trajet plus ou moins long et sinueux. Il est conslitué par une membrane fine très- transparente et éminemment élastique. Cette membrane est entière- ment enveloppée par celte substance molle, transparente, analogue à de l’eau de gomme très-épaisse et à laquelle Dujardin a donné le nom de sarcode. Cette substance, qui présente chez l'Infusoire le tissu cellulaire des animaux supérieurs, est la gangue dans laquelle sont renfermés tous les organes de la digestion, de la circulation, de la reproduction, ete.; c’est elle qui remplit tous les espaces compris entre les organes internes, et c’est sur elle que s'applique la cuticule dou- blée des fibres myosiques. Celle substance sarcodique, douée d’une élasticité qui n’a d’ana- logue que l’élasticité des gaz, semble être constamment sous lin- fluence d’une certaine pression interne contre laquelle elle réagit sans cesse. C'est cetle réaction qui ferme la vésicule contractile quand elle doit répandre son contenu dans les vaisseaux qui en dépendent; c’est elle qui rend au corps sa forme primitive accidentellement déformée par une contraction des fibres myosiques ou par la pression des corps étrangers; c'est elle aussi qui ressert sur elle-même la membrane propre de l’inteslin, et réduit infiniment son volume à l'état de vacuité. Cette substance sarcodique joue le rôle d’un ressort tendu dont tous les points de l'animal subissent lincessante pression. Suivons maintenant avec une attention et une patience soutenues la manière dont les aliments pénètrent dans l'intestin, et dont ils en sortent après avoir subi l'influence de la digestion. Les Infusoires à tourbillons possèdent tous un appareil vibratile qui détermine dans l’eau un courant frès-rapide et souvent d'une RECHERCHES ANATOMIQUES SUR LES INFUSOIRES. 33 grande étendue, et qui a pour résultat d'amener à la bouche les particules dont lInfusoire doit se nourrir. Les Microzoaires qui possèdent un æsophage ont la bouche constamment béante, et le courant occasionné par les Cirrhes buccaux y entraine avec une eer- laine violence les particules solides tenues en suspension dans l’eau. Ces particules entrent presque toutes jusqu’au fond de l’æsophage, mais de là une certaine quantité et surtout les plus volumineuses, en sont rejetées en suivant un courant opposé au premier qui les a apportées. Les particules qui restent au fond de l'æsophage s’y accu- mulent, pressent sur la membrane accolée de l'intestin vide, y forment une dépression d’abord hémisphérique. qui augmente rapidement en volume, et constitue une masse de plus en plus arrondie. Lorsque, sous la pression du courant provoqué par les Cirrhes buecaux, le bol qui s’est formé à la base de l’œsophage en écartant et en dila- tant les parois inteslinales, est arrivé à la grosseur voulue, le som- met du tube intestinal se resserre brusquement derrière le bol et le pousse à une distance assez éloignée de la base de l’œsophage; la membrane pressée par le parenchyme élastique revient sur elle- même, et parail fermer de nouveau l'extrémité de l’æsophage jusqu’au moment où, dilatée par la pression d’un nouveau bol, le même Jeu recommence. Mais, pendant que le second bol se forme à la base de l’æœsophage, le premier ne reste pas stationnaire, et sous l’influence d’une pression péristaltique il s'engage de plus en plus dans le tube intestinal qui s'ouvre devant lui et se referme par derrière avec une élasticité inexprimable. Cette remarquable élasticité de la membrane intestinale et de la masse sarcodique fait que le bol également pressé de loutes parts conserve toujours sa forme arrondie pendant tout son trajet à travers lintestin, et c’est pendant cette migration que, su- bissant une digestion dont nous ne pouvons apprécier le travail, il di- minue de plus en plus en volume, et que les substances solides qu'il renferme, lorsqu'elles ne sont pas indigestes, sont modifiées dans leur 5 34 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. forme, leur grosseur et leur coloration. Le bol arrive enfin à l'anus et s'arrête là souvent un certain temps avant d’être expulsé. Il n'est même pas très-rare de voir en cet endroit plusieurs bols réduits à un petit volume par l'acte de la digestion se réunir en une seule masse avant d’être rejetés au dehors. Les bols mettent souvent un temps très-long à parcourir le trajet de l'intestin, et l'observateur est obligé de s’armer d’une patience à toute épreuve pour pouvoir suivre d’une manière exacte leur migra- tion à travers le corps de l’Infusoire. Les Vorticelles, qu'il est facile de transporter d’un milieu dans un autre, sont un excellent sujet d'étude pour examiner les fonctions digestives; après leur avoir fait absorber quelques bols colorés par du carmin, on les transporte dans une eau qui n’est plus colorée, et l’on peut facilement suivre les progrès des bols colorés à travers l'intestin. Ces Microzoaires mettent douze, dix- huit et quelquefois vingt-quatre heures à opérer le travalde la digestion et à rejeler au dehors les parcelles non digérées. Les Stentors, les Pa ramécies, et en général tous les Infusoires à œsophage sont à peu près dans le même cas, el la différence que l’on remarque dans la lenteur ou la rapidité de la digestion de ces animaux tient la plupart du temps au milieu dans lequel ils se trouvent et aux conditions de lumière et de chaleur qu’ils subissent. Les Infusoires qui ne possèdent pas d’æsophages ont la membrane intestinale immédiatement unie aux bords de la bouche, et forme à la base de celle-ci un cul-de-sac qui s’entr’ouve facilement pour rece- voir des objets volumineux tels que des navicules, des bacillaires, ele. Cetie disposition que l’on remarque ehez les Stylonychies, les Kéro- nes, ete., est en rapport avee la voracité de ces animaux, que lon voit souvent remplis de navicules (1). lei l'intestin parait consutué par une fente dont les parois semblent complétement accolées à l'état de va- cuité, et qui occupe une grande partie du corps de animal. (4) PL XIII, fig. 19. RECHERCHES ANATOMIQUES SUR LES INFUSOIRES. 39 Plus on étudie les Microzoaires dont la taille diminue, et plus les organes de la digestion échappent à nos recherches; c’est ainsi qu’en arrivant aux Infusoires oscillants, on peut encore, dans les grandes espèces se rendre comple de l'appareil digestif, mais bientôt tous les organes échappent à nos regards, nos instruments deviennent impuis- sants, et c’est à peine si chez les petits Infusoires on constate dans l’in- térieur du corps la présence du carmin qu'ils ont absorbé. Nous avons dit plus haut que la membrane de l'intestin comprimée par la masse sarcodique pouvait se trouver réduite au point d'échapper à l'examen; dans d’autres eas, le trajet de l'intestin reste visible même pendant sa vacuité; ce fait est surtout facile à constater chez les Infu- soires qui renferment un pigment coloré (1) qui, par sa rareté ou son absence au voisinage de l'intestin, laisse apparaitre en clair le trajet du tube intestinal. Cette membrane intestinale, qui généralement est très-resserrée, peut dans certains cas se dilater d’une manière disproportionnée, et cela sans se rompre. Il n’est pas rare de voir des Microzoaires avaler des brins d’oscillaires qui, comme un ressort, distendent la cavité in- testinale, et vont jusqu’à déformer accidentellement le corps de l’Infu- soire lui-même. La forme générale du tube intestinal varie chez les différents Micro- zoaires ; il s'étend quelquefois directement sous l’aspect d’une large fente de la bouche à l'anus, comme chez les Stylonychies, les Kéro-— nes, ele. Chez les Stentors, il descend en droite ligne de l’æsophage à la base de l’Infusoire pour remonter du côté opposé et arriver à l’a nus situé sur le disque vibratile. Il suit à peu près le même trajet chez les Vorticelles, les Epistylis, les Vaginicoles, ete., seulement 1l se contourne en un tour de spire et présente à peu près la forme d'un 8 ouvert à son sommet. Dans les espèces qui composent les familles des Paraméciens, le tube intestinal fait tout le tour de l’animal depuis la (A) PL XV, 6g. 6. 36 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. bouche jusqu'à l’anus situé souvent sur le même côté, d’autres fois il se replie etse contourne sur lui-même pour aller s'ouvrir à la partie inférieure de l’'Infusoire. La cavité intestinale peut, en un mot, affecter les formes les plus variées, mais nous n'avons jamais pu retrouver ces intestins ramifiés et contenant de nombreuses poches stomacales que mentionnent Ehrenberg, Gegenbaur, Liberkuhn et Pritchard, chez le Trachelius ovum, et que semblent admettre Claparède et Lachmann, ces deux adversaires de l'existence d'un intestin. L'existence d’un anus étant la conséquence naturelle de la présence d’un inteslin, cet organe à été admis par presque tous les micrographes qui, depuis Ehrenberg, ont étudié les fonctions digestives des Infusoires. Dujardin ne reconnaissant à ces animalecules aucune organisation devait naturellement nier l'existence de l'anus, et considérer comme une ouverture accidentelle celle qui donnait passage au résidu de la digestion; mais ce qui surprend davan- lage, c'est de voir Claparède et Lachmann, eux qui ne reconnaissent pas d’intestin proprement dit, qui maintiennent que les « bols sont « expulsés dans la cavité du corps par une contraction du pharynx, et «qu'ils se trouvent flotter dans un liquide épais», se ranger à Pavis d'Ehrenberg, de Frantzius, de Leuckart, de Samuelson, de Car- ter, etc., et attaquer vivement Dujardin, parce que ce dernier, consé- quent avec sa manière de voir, ne veut pas reconnaitre l'anus. C'est de la part de ces auteurs une contradiction dont il est difficile de s’ex- pliquer le motif. L’anus oceupe différentes places chez les Infusoires. Ceux de ces animaux qui possèdent un disque vibratile susceptible de rentrer dans l’intérieur du corps, par suite d’une contraction brusque, tels que les Stentors, les Vorticelles, les Epistylis, les Vaginicoles, etc., ont l'anus placé près de la bouche sur le disque vibratile lui-même; la plupart des Microzoaires marcheurs possèdent un anus placé à la partie pos- térieure du corps et largement ouvert; d’autres, comme une partie RECHERCHES ANATOMIQUES SUR LES INFUSOIRES. 31 des espèces qui forment le groupe des Paraméciens, l'ont placé sur un des côtés du corps. L’anus, en s’ouvrant pour laisser passage au résidu de la digestion, subit quelquefois des contractions successives, et qui rappellent les mouvements occasionnés chez les animaux supérieurs par le sphine- ter qui entoure cet organe. B. Système circulatoire et respiratoire. 1. APPAREIL CIRGULATOIRE. — Tous les micrographes qui ont pré- cédé Ehrenberg el le savant professeur de Berlin lui-même n’ont pas reconnu la circulation qui existe chez les Infusoires. Ehrenberg considère la vésicule contraclile et ses annexes comme un organe sexuel mâle; cette vésicule est pour lui un organe séminal, et ses contractions sont autant d'éjaculations de semence. Dujardin qui avec raison rejette la théorie d'Ehrenberg ne voil dans ces vésicules con- tractiles que des vacuoles analogues à celles qui se forment sponta- nément dans le sarcode sous l’empire de la déglutition, et il admet que toutes ces vacuoles peuvent disparaître dans un moment donné sans se reproduire à la même place, ce qui est complétement erroné et contraire à l'observation la plus élémentaire, en ce qui concerne la vésicule contraetile. Aujourd'hui tous les naturalistes sont d'accord sur la stabilité de la vésicule contractile, mais on est encore loin d’être d'accord sur ses fonctions et sa nature. En effet, les uns ne veulent pas reconnaitre pour cet organe et les vaisseaux qui en dépendent une membrane propre et les considèrent comme des espaces pulsaloires qui existent dans le parenchyme. Cette manière de voir qu'à priori la simple raison ne saurait admettre est cependant soutenue par des savants d’une grande valeur, parmi lesquels figurent Stein, Perty, de Siebold, 35 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. Leuckart, ete., et l’on se demande en vain comment on peut con- cevoir un vide, dépourvu de membrane propre dans un milieu quel- conque et qui possèderait par lui-même la propriété de se contracter d’une manière rhythmique et toujours à la même place. L'opinion contraire, celle que nous partageons et qui consiste à reconnaitre à la vésicule contractile et aux canaux qui en dépendent une membrane propre, est soutenue par des micrographes distingués, tels que Schmidt, Lieberkühn, Muller, Carter, Samuelson, Lach- mann, etc. Il est vrai que cette paroi est tellement ténue qu'elle échappe aux investigations les plus minutieuses, mais, sans avoir à s'appuyer sur l'observation un peu hasardée de Carter qui pré- tend avoir constaté une fois dans une vorticelle en décomposition la séparation complète de la vésicule contractile des autres parties environnantes, il est évident, pour tout observateur attentif, que le fonctionnement de cet organe et sa stabilité dans un point donné du microzoaire suffisent pour faire admettre une paroi limitant cette cavité qui, sans elle, n'aurait aucun motif de se montrer toujours la même et au même endroit. Je sais bien que les adversaires de cette manière de voir font surtout valoir ee faitque, pendant la contraction de la vési- eule, celle-ei disparait complétement, ce qui serait impossible ou dif- licile à expliquer avec l'existence d’une membrane entourant sa ea- vité ; mais, outre que dans le plus grand nombre de cas, la vésieule ne disparait pas entièrement, que le plus souvent on constate à la place qu’elle occupait un point plus ou moins visible suivant les espèces plus ou moins développées que lon examine, la membrane est comme celle de la cavité digestive, tellement mince, hyaline et contractile, qu'il n'est pas étonnant qu’au moment de la systole elle disparaisse au regard de l'observateur. La membrane propre de la vé- sicule contractile est soumise aux mêmes lois que celle de la fente intestinale, au moment de la contraction elle ne se fronce pas comme le ferait une membrane ordinaire des animaux supérieurs, son élas- RECHERCHES ANATOMIQUES SUR LES INFUSOIRES. 39 ücité réside en elle-mème, elle diminue de volume sans augmenter sensiblement d'épaisseur et, sous la pression constante du paren- chyme de l’Infusoire, elle reste invisible dans bien des cas, jusqu’au moment où le liquide affluant par les canaux excite de nouveau la diastole et ramène la vésicule à cette forme arrondie qu'on lui connait. Ces tissus transparents, dans lesquels nous ne pouvons recon- naître les éléments de la contraction et de la dilatation, existent dans la plupart des animaux inférieurs de notre cinquième embranche- ment. Les Foraminifères qui eux aussi possèdent une vésicule con- tractile ont le pouvoir d'émettre au loin des filaments souvent très- ténus et qui sont surtout constitués par la paroi blanche transparente qui enveloppe l'animal et dans laquelle ne pénètrent jamais les grains colorés du parenchyme. C'est cette paroi hyaline qui possède à un haut degré le pouvoir contracteur que l’on remarque chez ces animaux. Les dernières observations qui ont été faites sur la partie vivante des éponges et les cellules flagellées qu'on y remarque dé- montreut que ces êtres possèdent aussi ce même tissu transparent et doué d'un pouvoir contracteur assez puissant pour arriver à l’oblité- ration momentanée des orilices aquifères. Tous les Microzoaires à tourbillon possèdent une ou plusieurs vésicules contractiles, les Microzoaires oscillants ou flagellés en pa- raissent aussi pourvus, quand le volume de leur corps permet au mi- croscope d'en sonder les organes. La vésicule est très-visible chez les Euglènes, les Péridiniens, les Thécamonas, etc. Plusieurs auteurs l'ont constaté comme nous chez les Monades et les Volvox, et il est très-probable que la ténuité extrême des autres Infusoires oscillants esl la seule cause qui nous empèche de reconnaitre chez eux la vési- cule contractile. Cet organe se rencontre souvent unique, comme chez les Stentors, les Verticelles, les Épistylis, les Spirostomes, ete., et il y occupe une 40 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. position déterminée sur laquelle nous reviendrons en décrivant ces Microzoaires. Chez d’autres Infusoires, on remarque deux vési- cules contractiles, chez le Paramecium Aurelia, par exemple ; d’autres en ont trois et souvent même un grand nombre, comme on le constate dans l’Amphileptus meleagris, VA. longicollis. Quelques auteurs pensent que le grand nombre de vésieules chez le même animal est dû à un état variqueux des canaux qui en dé- pendent. Carter, entre autres, est de cet avis; 1l remarque, chez le Chilodon où la vésicule contractile est unique et existe norma- lement près d'une extrémité, qu'il se forme parfois des vésicules nombreuses disséminées irrégulièrement dans le corps de l’animal, sans qu'aucune occupe la place de la vésicule normale. Il en conclut que la vésicule contractile fait dans ce cas son apparition de lemps en temps, et que par suite d’une certaine irritabilité ou de quelque autre cause elle ne reste pas dilatée assez longtemps pour recevoir le contenu des canaux, qui alors se dilatent eux mêmes et donnent naissance à ces nombreuses vésicules accidentelles. C'est à celle dilatation accidentelle des canaux que Pritchard rapporte les 50 ou 60 vésicules régulièrement disposées, et que Ge- genbauer a décrites dans le Trachelius ; c’est à celte même cause qu'il attribue les 12 ou 16 vésicules décrites par Siebold et Perty dans l’Amphileptus. Il reconnait même dans le canal longitudinal qui descend de la base au sommet du Stentor une série de vésicules aceidentelles, provenant de la même cause, mais que jamais nous n'avons pu constater. On remarque, il est vrai, chez beaucoup de Microzoaires de grande taille qu’à la suite de la contraction de la vé- sicule, il se forme dans les canaux des renflements très-visibles et d’une certaine durée. Mais ces renflements ont toujours un aspect allongé, fusiforme et n'affectent jamais la forme arrondie et régulière de la vésicule contractile proprement dite. Il n'est pas rare de rencontrer chez des Microzoaires qui ne RECHERCHES ANATOMIQUES SUR LES INFUSOIRES. | possèdent en réalité qu'une seule vésieule contractile, une seconde vésicule, d'abord plus petite que la première, mais qui bientôt acquiert à peu près la même taille. Cette seconde vésicule qui se montre sur un point plus ou moins éloigné de la première est le centre nouveau d'une cireulalion qui appartiendra bientôt à un nouvel être. En effet, aussilôt que cette seconde vésicule se montre, apparaissent tous les symptômes qui indiquent que le Microzoaire va subir une division par fissiparité : entre les deux vésicules contracliles on voit se former un étranglement qui se prononce de plus en plus; la frange de Cirrhes buccaux se montre là où doit se creuser la bouche, et une séparation lente mais constante s'opère dans tout le reste des organes internes. Ehrenberg à très-bien compris et expliqué la formation de cette nouvelle vésicule contractile, dans un animal qui normalement n’en possède qu'une ; mais, outre qu'il lui attribue des fonctions qu'elle n'a pas, 1l suppose que cette nouvelle vésicule est le résultat de la division de la première. C'est une erreur que propage aussi Carter. La vésicule contractile n’est pas soumise par elle-même à une di- vision naturelle au moment de la fissiparité ; Stein et Wiegmann soutiennent avec raison celle opinion. On ne remarque cette division de la vésicule que chez les Infusoires pressés entre deux verres et qui sont sur le point d’être détruits. Et encore, cette division est-elle plutôt apparente qüe réelle, car, en observant attentivement ce qui se passe en ce moment, on est forcé d'admettre que le liquide renfermé dans la vésicule et soumis à une pression accidentelle, s'échappe par les canaux, les gonfle et y détermine une dilatation morbide très-développée. En somme, la vésicule contractile n’est pas soumise à la fissiparité, et celle qui prend naissance au moment de la division du Microzoaire se forme loin de la vésicule première et proba- blement sur le trajet d’un des principaux canaux de la cireulation. 6 42 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. Dans l’état actuel de la science microzoologique, l'existence d’une membrane propre à la vésicule contractile est à peu près reconnue par tous les auteurs. Lachmann cite à l'appui de celte opinion une observation que chacun peut répéter facilement, non-seulement chez le Spirostomum ambiquum, mais chez tous les Infusoires dont l'anus est placé près de la vésicule contractile. Il a remarqué avec justesse que, chez ce Microzooaire qui a la vésicule contractile située à l’extré- mité du corps et près de l'anus, les bols alimentaires après avoir subi la digestion arrivent se mettre en contact avec la vésicule, la contour- nent en la pressant et même en la déprimant, sans jamais cependant pénétrer dans son intérieur. Quelques auteurs, M. Carter en autres, pensent que la vésicule contractile s'ouvre dans la cavité buccale et y déverse son contenu ; Leydig croit avoir vu la vésieule en communicalion avee lexté- rieur dans la partie qui sépare la bouche de l'anus chez les Vorti- cellines. Ces auteurs ont été trompés par la position occupée par la vésicule qui en effet est dans ce cas très-rapprochée de la bouche et de l’anus, mais ils n’ont pas remarqué qu'à chaque contraction, la vé- sicule déversait son contenu dans un canal qui occupe eireulai- rement le sommet de l'animal et qui est très-voisin des organes de la digestion. Nous ne voulons pas suivre Carter dans toutes les idées qu'il professe au sujet de la fonction que remplit la vésicule ; pour lui c’est une espèce de pompe qui soutire les liquides contenus dans lIn- fusoire et qui les rejette au dehors: ailleurs il en fait un instrument qui avec la même fonction est chargé de faire éclater les kystes de certains Microzoaires. Ces affirmations qui ne peuvent soutenir l'examen le plus élémentaire, ni le raisonnement le plus simple, ont été victorieurement combatltues par Claparède et Lachmann. Quelques auteurs, micrographes distingués, ont émis une opi- nion analogue à celle de Carter et qui consiste à croire que la vési- RECHERCHES ANATOMIQUES SUR LES INFUSOIRES. 43 cule contractile s'ouvre directement à l'extérieur. Schmidt (1) et Leuckart (2) pensent qu'il existe un canal conduisant le contenu de la vésicule au dehors de l'animal. Ni Stein, Claparède et Lach- mann, ni nous, n'avons rien pu constater de semblable, ni voir le canal dont parlent les auteurs que nous avons cités. Il est vrai que chez un grand nombre d’Infusoires on voit (3), dans l’intérieur de la vésicule, une ou plusieurs petites taches claires qui ont l'apparence d'ouvertures. Ce sont, en effet, des ouvertures, mais qui ne communi- quent pas avec l’extérieur et qui représentent les extrémités béantes des canaux dont nous parlerons bientôt. Claparède et Lachmann font remarquer avec raison, que si la vésicule contractile déversait son contenu à l'extérieur, elle déterminerait par cette raison un cou- rant dans le liquide ambiant, chose qui n’a pas lieu ; mais il est inutile de chercher des raisons pour réfuter la manière de voir des auteurs qui soutiennent cette opinion, parce que, dans la plupart des Infu- soires de grandes dimensions, on voit parfaitement la vésicule qui, en se contractant, refoule le liquide qu’elle contient dans les vaisseaux qui en dépendent et qui se dilatent sous cette pression. La vésicule contractile est pour presque tous les observateurs actuels le cœur, le centre de la circulation chez les Microzoaires. Ses mouvements de systole et de diastole sont rhythmiques, et chaque contraction expulse de cette vésicule le liquide qu'elle renferme et qui se répand dans des canaux plus ou moins ténus qui y aboutissent, Ces canaux sont quelquefois très-nombreux et ramifiés et se répan- dent dans tout le parenchyme de l’Infusoire. Dans d’autres cas, ils paraissent plus rares et parcourent une partie de la périphérie. Sans vouloir entrer dans un examen détaillé de la disposition de ces canaux chez les Infusoires, examen qui trouvera plutôt sa place dans la des- (4) Floriep. Notizen, 1846, p. 6. (2) Loc. cit., p. 115. (3) PI. XVI, fig. 5, 4% ETUDES SUR LES MICROZOAIRES, cription des genres, nous pouvons poser comme principe général, que les canaux les plus volumineux et par conséquent les plus vi- sibles sont en rapport avec l’activité plus grande de certains organes, comme si cette activité exigeait une dépense plus considérable de suc nourricier. Ainsi, chez les Infusoires qui possèdent comme les Vor- ücelles, les Stentors, les Vaginicoles, ete., ete., un disque vibratil surmonté de Cirrhes buceaux doués d’une grande vigueur, il existe, partant de la vésicule contractile, un canal qui contourne ce disque et qui paraît plus volumineux que ceux du reste de l’animal. Les canaux qui charrient le liquide nutritif sont à peu près de même dimension, sur un long parcours ; au moment de la contrac- üon de la vésicule, ils deviennent bien plus apparents en raison de leur augmentation de volume. Ils sont plus ou moins nombreux sui- vant les espèces; Lieberkühn a vu chez l'Ophryoglena flava, jusqu'à trente canaux venant s'ouvrir dans la vésicule; en général, le nombre de ces canaux est beaucoup plus restreint, et souventon n’en constate que quatre ou cinq par vésicule. Chez les Infusoires qui possèdent plusieurs centres de circulation, chaque centre, c’est-à-dire chaque vésicule, possède un système de canaux qui lui appartient, mais jusqu'à ce jour on n'a pas pu s’as- surer si ces Canaux avaient une communication directe entre eux. Pour bien étudier le jeu de la circulalion chez les Microzoaires, il laut prendre pour sujet des Infusoires d’une grande dimension et donf le corps transparent se prête à un examen facile, tels que le Pa- ramecium Aurelia, le Panophrys chrysalis, ete. (1). Au moment où la diastole a atteint son maximum, la vésicule se présente sous forme d’un globe parfaitement arrondi, clair, transparent et faisant le plus souvent saillie à la surface de l'Infusoire. La vésicule reste ainsi gonflée pendant un certain lemps pour permettre à une fonction que (1) PI, XVI, fig. 5 et 8. Le) 1% RECHERCHES ANATOMIQUES SUR LES INFUSOIRES. 4 nous éludierons plus tard de se remplir, et pendant ce temps les canaux qui y correspondent sont réduits à leur plus mince volume et généralement très-peu visibles. Mais bientôt on aperçoit ces derniers qui s’élargissent, leurs parois se séparent, le liquide les gonfle et la systole de la vésicule commence d’abord lentement, puis se termine brusquement et avec une telle énergie que la vésicule semble avoir entièrement disparu. Cependant tout le liquide qu'elle renfermait à passé dans les canaux qui prennent un instant près de la vésicule l'aspect fusiforme, mais qui, en se contractant, font circuler au loin le liquide qu'ils viennent de recevoir de la vésicule. Pendant ce tra- vail et alors que la systole n’est pas complète, le système circulatoire affecte la forme d’une étoile avec un noyau arrondi, mais bientôt le noyau, c’est-à-dire la vésicule, disparait, et il ne reste plus à la place qu’une étoile dont les rayons dilatés s’effacent peu à peu à mesure que les parois des canaux réagissant sur le liquide qu'ils renferment la répaudent dans leurs ramifications périphériques. On peut done s'assurer par l'observation directe de la manière dont le liquide contenu dans la vésicule est poussé dans les ca- naux qui en dépendent, mais il est beaucoup plus difficile de se rendre compte de l'arrivée du liquide nourricier dans la vésicule. Lieberküuhn et Carter pensent que le liquide qui remplit les vais- seaux revient dans la vésicule au moment de la diastole ; mais le premier admet que ce retour n’est effectué que pour permettre à la vésicule de le reverser ensuite dans ces mêmes canaux, tandis que Carter croit d’abord que c’est pour le rejeter à lextérieur. Claparède admet le jeu de cireulation indiqué par Lieberkuhn et ne voit dans la systole et la diastole de la vésicule que Pafflux et Le reflux du liquide nourricier dans les vaisseaux ; aussi, il compare la circulation des Infusoires à celle des Salpes, circulation qui s'effectue par un mouvement de va-et-vient continuel. Lorsqu'un Microzoaire possède deux ou plusieurs vésicules contractiles, dont les pulsations A0 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. alternent, on pourrait jusqu'à un certain point admettre que, les vais- seaux communiquant entre eux, une vésicule en se contractant envoie son liquide vers un autre centre pendant la diastole de celui-ei, et que celui-ei à son tour se contracte et fait refluer le liquide qu'il a reçu vers la vésicule qui le lui a d’abord transmis. Cette cireulation de va-et-vient s’expliquerait ainsi facilement, et Samuelson pré- tend que c’est ainsi que la chose se passe dans le Glaucoma scin- tillans. Cet Infusoire, d’après cet auteur, n’a qu’une vésicule contrac- ile, mais au moment de la systole le liquide chassé de la vésicule vraie irait à travers les vaisseaux gonfler des vésicules forrnées tempo- rairement qui, à leur tour, en se contractant, renverraient le liquide dans la vésicule centrale. Nos observations n’ont en rien confirmé jusqu'à présent les affirmations de Samuelson, et, bien que cette manière de voir soit théoriquement rationnelle, nous sommes obligé de convenir que, chez les Infusoires qui ne possèdent qu'une seule vésicule contractile, nous ne savons encore sous quelle inci- {ation la diastole s'opère. John Müller pense qu'après la contrac- tion de la vésicule, le liquide qui a pénétré dans les vaisseaux est soumis lui-même à une pression des parois de l'animal, ou mieux à une contraction active des vaisseaux eux-mêmes, et qui ramène le liquide dans la vésicule. Claparède et Lachmann partagent cette manière de voir, qui est en effet la seule admissible, mais il faut bien cependant reconnaitre que l'observation directe n’a rien donné de certain à l’appui de cette hypothèse qui a en outre l’inconvénient de s'éloigner de tout ce qui est connu, en fait de circulation, chez les autres animaux. IL est beaucoup plus rationnel d'admettre que la cireulation chez les Infusoires se fait à peu près dans les mêmes conditions que chez les autres animaux. En effet, les micrographes modernes admettent que la vésicule est un centre de circulation, ils reconnaissent qu'à cette vésicule viennent aboutir des canaux plus ou moins nombreux RECHERCHES ANATOMIQUES SUR LES INFUSOIRES. 47 dans l'intérieur desquels la vésicule verse son contenu. Ces canaux, comme nous l'avons reconnu dans certaines espèces (1), se répan- dent dans l’Infusoire en se ramifiant el en diminuant sensiblement de volume. Si une cireulation complète n'existait pas, on serait obligé d'admettre que le liquide chassé de la vésicule par sa contraction el charrié dans les canaux irait aboutir à un cul-de-sac terminal de chaque vaisseau, d’où il reviendrait dans la vésicule sous l'influence d'une pression quelconque : nous avons vu que cette manière de voir est celle de plusieurs micrographes. Mais si cette demi-cireulation avait réellement lieu, le liquidenourricier accumulé dans les extrémités des vaisseaux, les dilaterait et donnerait naissance à des vésicules accidentelles, comme le pense Samuelson ; or, rien de semblable ne peut être observé, les canaux vésiculaires gonflés par la contraction de la vésicule reviennent bientôt à leur diamètre premier après avoir fait circuler le liquide dans leurs extrémités, sans que la plus minu- tieuse observalion puisse démonirer qu'ailleurs on aperçoive un ren- flement quelconque sur les canaux. Il y a donc lieu de croire que ces canaux que nous voyons se dilater au moment de la systole et qui remplissent les fonctions des artères chez les animaux supérieurs se continuent après leurs ramifications avec d’autres canaux faisant fonction de veine, el qui, au moment de la diastole, déversent leur contenu dans la vésicule. Il est très-probable aussi que la ténuité de ces vaisseaux, et leur transparence externe nous font confondre ces deux systèmes de vaisseaux. Ce qui du reste vient à l’appui de ce que je viens de dire, c’est l'existence du canal circulaire que nous avons signalé chez les Vorticellides et le canal descendant et ascendant qu'on remarque chez les Stentors. APPAREIL RESPIRATOIRE. — Le phénomène de la respiration con- sidéré aux points de vue chimiques et vitaux, est la conséquence forcée (4) PI. XVI, fig. 5. 18 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. de l'acte de la cireulalion, quel que soit du reste la manière dont ces fonctions s’accomplissent. Ces deux actes fonctionnels chez tous les êtres, animaux ou végétaux, sont en connexité parfaite, et lon ne peut concevoir une circulation d’un liquide nourricier sans respi- ration, de même que l'acte de la respiration implique forcément un travail de circulation. Cependant quelques auteurs, tout en ne reconnaissant pas le phé- nomène de la circulation chez les Infusoires, ont cru devoir admettre pour eux un travail de respiration. M. Dujardin, qui nie la circulation d'un liquide nourricier chez les Microzoaires, dit cependant (1): « Quant à la respiration elle parait plus réelle chez les Infusoires, « soit qu'on admette, d’après Spallanzani, que les vésicules sont des- « tinées à cette fonction, soit qu'on admelte d’après l’analogie de beau- « coup d'animaux inférieurs, que le mouvement vibratile des cils peut « n’y être pas étranger, en même temps qu'il sert à la locomotion et « à la production du tourbillon qui amène les aliments. On ne peut « douter que ces animaleules n'aient besoin de trouver de l'air res- « pirable dans l’eau ; les expériences faites par M. Pelletier sur l’as- « phyxie de ces animalcules tendent à le prouver... » Comment un naturaliste aussi distingué que M. Dujardin a-t1l pu se mettre aiusi en contradiction avec lui-même et avec tout ee qui est connu dans la science au sujet de ces phénomènes, lui qui non- seulement ne reconnail pas de circulation chez les Infusoires, mais qui nie les organes qui président à cette fonction ? La respiration pul- monaire, branchiale, tubulaire, membraneuse, ete., ne peut exister, ou du moins devient inutile sans une circulation qui mette constam- ment et successivement les différentes parties du liquide nourricier en contact avec l'air libre, ou dissous dans le liquide ambiant. Or, puis- qu'on ne peut douter, comme le dit M. Dujardin, que ces animaleules (1) Loc. cit, p. 109. RECHERCHES ANATOMIQUES SUR LES INFUSOIRES. 19 n'aient besoin de trouver de Pair respirable dans l’eau, il faut admettre que cet air respirable doit avoir un but, et ce but, c’est la revévification du liquide nourricier par le moyen de la circulation que cet auteur repousse complétement. Pour prouver qu'une circulation est impossible chez les Micro- zoaires, M. Dujardin s'appuie sur ce fait bien connu en physique, la difficulté, impossibilité même où se trouve un liquide de traverser un tube capillaire dont la lumière est extrêmement réduite, alors mème que le liquide est soumis à une certaine pression. Mais dé- duire d’un fait physique un acte vital, comparer un tube rigide de verre à un canal élastique et doué des propriétés de la vie, c’est dé- passer les bornes d’un raisonnement rigoureux et pousser un peu loin l'amour de l'induction. M. Dujardin a-t-il donc oublié qu'il existe chez les animaux su- périeurs des vaisseaux d’une ténuité telle, qu'ils ne peuvent admettre dans leur intérieur les corpuscules sanguins, et qui cependant char- rient le liquide du sang, comme on le remarque dans la cornée de l'œil, par exemple? Ef puis, à quoi bon regarder les cils comme des organes de la respiration si le corps des Infusoires, comme le dit cet auteur, est susceptible d’une imbibilion qui doit faire pénétrer dans l'animal (1) les liquides oxygénés qui l’environnent. Spallanzani est le premier qui ait émis l'opinion que la vésicule contractile pourrait bien être le siége de la respiration. Mais il est loin de s'être rendu un compte exact de cette fonction chez les Micro- zoaires, et il parait avoir confondu le mécanisme de la respiration avec celui de la circulation. Les auteurs qui l’ont suivi n’ont pas pro- lité de cette première indication fournie par Spallanzani, et on ne louve rien dans leurs travaux qui se rapporte à cette fonction. M. Dujardin, après avoir supposé que les microzoaires, comme certains (1) Loc. cit., p. 24. « Il est donc bien plus conforme aux lois de la physique d’ad- mettre que chez ces petits animaux les liquides pénètrent simplement par imbibilion. » 50 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. animaux d'un ordre plus élevé, pouvaient respirer au moyen des appendices qui couvrent leur surface, est porté à reconnaitre les vé- sicules comme des organes respiratoires : « Mais que l’on considère, « dit-il, leur multiplication dans les Infusoires mourants ou dans ces « animaux simplement comprimés entre deux lames de verre et « privés des moyens de renouveler le liquide autour d'eux ; que l'on « se rappelle leurs rapides contractions (des vésicules) et même leur « complète disparition qui ont frappé tous les observateurs ; que l'on « songe enfin à la manière dont ils se soudent et se confondent plu- « sieurs ensemble, et l’on ne pourra s'empêcher de reconnaitre des « vésicules sans téguments ou des vacuoles creusées spontanément « près de la surface pour recevoir, à travers les pores du tégument, le « liquide servant à la respiration. » La respiration par imbibition d’un liquide servant à la respi- ration est une opinion qui n'est plus soutenable. Il est parfaitement établi aujourd'hui, qu’en dehors de la vésicule contractile que nous avons vu être le centre, le cœur d’une circulation bien établie et re- connue par tous les micrographes contemporains, les autres vési- cules qui se montrent dans le corps de l’Infusoire sont toujours le resultat de l'absorption de l’eau et des matières nutritives qu'il ren- ferme par la voie digestive que nous avons étudiée plus haut. Le corps du Microzoaire n’absorbe pas le liquide qui l’entoure, rien au moins ne peut le faire supposer, et on ne voit de vacuoles dans leur intérieur que celles qui sont le résultat de la déglutition ou le principe de la circulation. Les cils et autres appendices qui couvrent le corps d’un grand nombre de Microzoaires pourraient, comme l’a supposé M. Dujardin, être considérés comme le siége d’une respiration chez ces animaux. Ils joueraient dans ce cas le rôle de branchies et rappelleraient la manière dont la respiration s'effectue chez quelques crustacés. En effet, l'agitation presque permanente des cils les met constamment RECHERCHES ANATOMIQUES SUR LES INFUSOIRES. 51 en contact avec un milieu nouveau ; leur ténuité extrème, leur lon- gueur relativement considérable, et leur nombre le plus souvent incalculable, accusent une surface immense et bien propre à satis- faire au besoin d’une respiration active. Mais rien jusqu'à présent n’a pu faire reconnaître dans ces appendices les éléments des organes res- piratoires ; aucun observateur n’a pu reconnaitre une circulation dans ces appendices même les plus développés, comme les styles des Stylonychies ; et si certains Infusoires sont largement couverts de ces appendices filiformes, comme les Stentors, les Paraméciens, les Ké- roniens, les Lacrymariens, ete., il en est d’autres, comme les Vorti- celliens proprement dits qui ont le corps complétement glabre et qui ont pour tout appendice ciliaires la couronne de cirrhes buccaux qui est spécialement destinée à l'absorption des aliments. De plus, il existe parmi les Microzoaires flagellés ou oscillants un grand nombre d’In- fusoires, chez lesquels on reconnait une cireulation évidente démon- trée par le jeu de la vésicule contractile et qui cependant ne présentent plus de cils à la surface. Les Euglènes, les Monades et presque tous les Infusoires du second ordre possèdent une cireulation démontrée par le jeu constant de la vésicule contractile, et cependant ils sont dépourvus de cils à la surface du corps et ne possèdent même plus de cirrhes buccaux. Le ou les flagellum qui leur servent de moyens de locomotion sont généralement très-ténus et ne présentent pas une surface qui serait capable de subvenir au besoin d’une respiration suffisante. Les Amibes, ces êtres douteux qui établissent la transition entre les Microzoaires proprement dits et les Rhizopodes, ont aussi une vésicule contractile très-développée, et cependant on ne trouve plus à leur surface ni les cils des Infusoires à tourbillon ni les fila- ments des Infusoires flagellés. Ilest donc plus rationnel de revenir à l'opinion de Spallanzani et de considérer la vésicule contractile comme l'organe respiratoire en même temps qu'elle est le siége actif de la cireulation. 52 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. La respiration et la circulation sont deux fonctions qui sont, comme nous l'avons déjà dit, intimement liées entre elles ; il n°y a done rien d'irrationnel à supposer, que le même organe se trouve dans des conditions à pouvoir subvenir à leur exercice. Depuis long- temps déjà, nous avions remarqué que la vésieule contractile était toujours placée près de la périphérie et jamais près du centre de l'a- nimal. Quand celui-ei se meut en tournant sur son axe, il est facile de se rendre comple de la situation de la vésicule et on la voit déerire une ligne circulaire suivant le mouvement de rotation de l’Infusoire. Mais la vésicule non-seulement est placée sous la cuticule, mais là où on la voit se dilater et se contracter successivement, on remarque que la cuticule est d’une ténuité extrême et d’une transparence re- marquable. En outre, chez presque tous les Infusoires de grande taille, on constate qu'au moment de la dilatation de la vésicule, c’est- à-dire pendant tout le temps qu'elle est remplie par le liquide nour- ricier, la paroi antérieure, celle qui est en contact avec le liquide ambiant, se soulève, se gonfle, et forme à la surface du Microzoaire une saillie arrondie et semblable à un verre de montre. Cette paroi de la vésicule qui forme ainsi à l'extérieur un ma- melon arrondi est d’une transparence extrême, qui indique assez combien en cet endroit la membrane est amincie. De plus, si au lieu de regarder la vésicule quand elle est placée sur les bords de l'animal où elle affecte la forme que nous venons d'indiquer, on l’étudie quand elle se présente en face, sur le milieu de Infusoire on remarque qu'à la place qu'elle occupe on ne voit plus les organes myosiques que nous avons déerits plus haut chez les Microzoaires qui les possèdent et que la place occupée par la vésicule contractile est dépourvue, au moins pendant la diastole, des stries que forment les bandes de la myose sous la cuticule. Cette situation toute superficielle de la vésicule, eette saillie qu'elle fait à la surface de l'Infusoire pendant qu'elle renferme le li- RECHERCHES ANATOMIQUES SUR LES INFUSOIRES. 53 quide qu'elle doit ensuite chasser dans les canaux, enfin, la ténuité extrême de la paroi interne sont autant de motifs qui nous forcent à voir là le siége de l'acte de la respiration chez les Infusoires. La vésicule, après avoir chassé dans les vaisseaux le liquide qu’elle renferme, reste contractée pendant un temps plus ou moins long; pendant ce temps le liquide pénètre dans les ramifications des vaisseaux, va comme chez les êtres supérieurs y entretenir la vie en se modifiant lui-même, puis revient dans la vésieule qui se dilate de nouveau pour le recevoir. Pendant cette dilatation de la vésieule, sa paroi externe se soulève, s’arrondit en s’'amineissant et reste ainsi pendant un certain temps en contact avec le liquide ambiant. C’est pendant ce temps, quelquefois assez prolongé, que l'échange se fait entre les matériaux respirables de l’eau et le liquide contenu dans la vésicule, comme cela se fait dans les poumons des animaux supérieurs, et que le liquide nourricier, vicié par le travail de la nutrition, reprend sous l'influence de ce contactles qualités nutritives qu'il avait perdues pendant la eir- culation. Ainsi la paroi de la vésicule contractile qui pendant la systole se comporte comme l’enveloppe musculaire du cœur des animaux supé- rieurs posséderait pendant la diastole les propriétés de leurs tissus pulmonaires. Cette explication de l'acte de la respiration chezles Infusoires, basée sur l'examen attentif du jeu de la vésicule contractile, nous semble la seule capable de satisfaire l’esprit sans heurter les règles de la phy- siologie. Tous les micrographes ont pu constater les modifications qui sont apportées dans l'appareil eireulatoire et respiratoire, lorsque l’In- fusoire, pressé entre deux lames de verre, ne peut plus cireuler et qu'il est proche de sa fin. Nous avons plus haut rapporté à ce sujet la manière de voir de M. Dujardin qui, considérant la vésicule comme un organe respiratoire, ou plutôt comme le réceptacle de l’eau néces- 54 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. saire à la respiration qui pénètre dans l’intérieur de lPanimal par imbibition, pense que le besoin de respiration devenant de plus en plus grand par l’immobilité où se trouve forcément le Microzoaire, il se forme des vésicules accidentelles destinées à multiplier les surfaces respiratoires. Celle opinion de M. Dujardin est la conséquence de sa théorie sur la nature du sarcode qui a la propriété de se creuser spon- lanément en vacuoles qui pour cet auteur sont des cavités sans mem- brane propre. Claparède et Lachmann qui ont aussi observé cette apparence de multiplication de la vésicule contractile peu de temps avant la mort de l’Infusoire, et qui reconnaissent à cette vésicule une membrane spéciale, expliquent ce phénomène en disant qu'iln’y arien d’extraordinaire à ce qu'un organe aussi contractile et éminemment élastique puisse se diviser par un resserrement fortuit de sa mem- brane dans sa partie médiane et donner ainsi naissance à deux ou plu- sieurs vésicules dérivées. En réalité, rien de semblable n’a lieu, la vésicule ne se subdivise pas, mais quand le Microzoaire se trouve comprimé entre deux lames de verre, la circulation du liquide nour- ricier se trouve arrêtée dans les vaisseaux périphériques ; ce liquide ne peut plus les traverser librement, et, au moment d’une des dernières contractions de la vésicule, quelques canaux se gonflent, prennent une forme arrondie et paraissent constituer des vésicules accciden- telles à côté de la vésicule vraie. Celle-ci se déforme bientôt, ses con- fractions deviennent de plus en plus rares, et, peu avantla mort de l’In- fusoire, elle ne présente plus ainsi que les vésicules formées par les vaisseaux dilatés que des places claires, irrégulières, accolées les unes aux autres et qui s’'évanouissent au moment de la diffluence de l'animal. RECHERCHES ANATOMIQUES SUR LES INFUSOIRES. 55 C. Reproduction. Presque tous les microzoologistes actuels reconnaissent aux Infusoires le pouvoir de se reproduire ef de se multiplier suivant trois modes différents : la fissiparité, la gemmiparité et l'oviparité. La fissiparité est la propriété qu'ont les Microzoaires de se multi plier au moven d’une divison spontanée d’un seul animal qui donne ainsi naissance à deux êtres semblables : ce mode de multiplication est de beaucoup le plus fréquent et celui qui se prête à une observa- tion relativement facile. La gemmiparité où multiplication des Infusoires par bourgeonne- ment est plus rare; très-fréquente chez les Coralliaires où elle joue un rôle très-important, elle se montre visiblement chez les Infusoires, surtout de la famille des Vorticellides où elle a été constatée par les auteurs les plus anciens. L'oviparité, comme la gemmiparité, n’a encore élé réellement constatée que chez un petit nombre de Microzoaires. Mais ce mode de reproduction, qui rappelle celui des animaux plus élevés dans l'échelle animale, est venu jeter une lumière nouvelle sur la généra- tion des Infusoires, et doit un jour porter le dernier coup aux défen- seurs des générations spontanées en établissant ce fait, jusqu'alors resté à l’état de doute, que les Infusoires comme les autres animaux possèdent un organe ovarique, qu'ils peuvent provenir d’un œuf, dont le générateur parait être l'organe appelé nucleus que nous étudierons bientôt. Fissiparire. — Le mode de reproduction le plus ordinaire et le mieux constaté chez les Infusoires est la féssiparité où division spontanée. Ce mode de reproduction est sans contredit le plus ré- pandu dans la classe des Microzoaires, et il a été constaté par 56 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES,. presque tous les micrographes dans toutes les familles des Fnfusoires à tourbillon et oscillants. Ce phénomène de la fissiparité chez les Infusoires n’est pas, comme le pensent certains auteurs (1), un fait caractéristique et spécial à celte classe d'animaux, on le retrouve plus fréquemment encore et dans de plus grandes proportions chez les Foraminifères et surtout chez les Coralliaires, où il joue un rôle des plus importants. Les végélaux inférieurs ont aussi, comme les Oscillaires, ce moyen de re- production, et ce n’est pas, comme nous le verrous plus loin, le seul rapport qui existe entre ces Microphytes et les Infusoires. La reproduction des Microzoaires par division spontanée se fait suivant trois directions distincies : la direction verticale, la direction oblique et la direction transversale. La division par fissiparité, sui- vant une direction verticale, c’est-à-dire suivant un plan qui passe par l'axe du corps, est le mode le plus rare de multiplication, et nous ne l'avons constaté d’une manière sérieuse que dans la famille des Vorticelliens. Cependant certains auteurs (2) ont encore observé chez les in- dividus d’autres familles ce mode de divisions, chez les Kolpodes, les Paraméciens, ele., et ils admettent même que, chez les Infusoires que nous venons de citer, on peut constater la division transversale et la division longitudinale chez la mème espèce. Il nous à été im- possible jusqu'à présent de rien observer de semblable malgré toute l'attention que nous avons pu v mettre. Lorsqu'une Vorticelle veut se multiplier par fissiparité, elle replie ses cirrhes buccaux, retire en dedans son disque vibratile, prend une forme sphérique et reste en cet état dans une immo- bilité complète. Le sommet de la Vorticelle présente un petit fron- (1) Claparède et Lackmann, loc. cit., 3° mém., p. 243. (2) Claparède et Lackman, loc. cit., p. 245, et M, Cobn, Zeuschrift für Win. Zool., I, p. 270. RECHERCHES ANATOMIQUES SUR LES INFUSOIRES. 57 cement qui fait saillie à la surface supérieure et offre à l’observa- teur une légère excavation conique (1). C'est l'endroit par où le disque vibratile est rentré dans la cavité de la Vorticelle et c’est là aussi que se montrera la première ligne de division. Dans l’état où se trouve alors la Vorticelle, il est parfois impossible de voir le eanal æsophagien et les ecirrhes buceaux qui se sont retirés en dedans, mais on aperçoit toujours la vésicule contractile qui continue ses mouve- ments rhythmiques de systole et de diastole. Bientôt on distingue une légère dépression qui part du sommet de la Vorticelle et s'étend jusqu'à son pédicule, en même temps qu’une seconde vésicule contractile fait son apparition à la gauche de la pre- mière. Depuis ce moment les deux vésicules se contractent incessam- ment, sans qu'il y ait une relation quelconque dans leur mouvement ; et la dépression, se prononçant de plus en plus, transforme le corps de la Vorticelle en deux lobes arrondis, mais encore réunis dans toute leur longueur (2). Quelques minutes après, la partie supérieure de la Vorticelle se sépare et on remarque au sommel de chaque lobe séparé un espace arrondi qui doit déjà contenir tous les éléments de la nu- trition, bouche, æsophage, cirrhes buccaux (3), ete. En effet, peu de temps après, les deux lobes de plus en plus distincts, mais encore très- unis par la base (4), commencent à émettre en dehors le bourrelet vibra- üle qui porte les cirrhes buccaux et ceux-ci entrent lentement en vi- bration. Peu à peu la division devient plus complète et on remarque bientôt qu'une des Vorticelles, qui ne tient plus à sa voisine que par un point peu étendu de sa base, s’étrangle légèrement à sa partie inférieure où se montre un sillon dans lequel apparaïtront des cils fins, très- COPPIVIT Ge tE ()FPIEMVIT fi g-29; (3) "PL'UVIT, fig.n3: (4 PI. VIL, fig. 4. C'est à tort qu’on représente dans cette figure le sommet du pédicule divisé ; il reste toujours simple. D8 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. déliés et doués d'un mouvement assez lent (1). On constate ces cils quand leur mouvement ondulaloire les décèle à la vue de l’observa- leur, mais il nous a élé impossible de voir comment ils prennent naissance. I a fallu environ une heure pour que la Vorticelle ait atteint ce degré de division : dans cet état, une des Vorticelles, celle qui n’a pas de cils en couronne à la base, celle qui doit rester sur le pédicule et qu'on peut appeler la Vorticelle mère, a déjà repris l'exercice de toutes ses fonctions, pendant que sa voisine tient presque constam- ment son sommet contracté. Cependant cette dernière a acquis tout son développement, la couronne de cils qui s’est développée à sa partie inférieure possède toute son énergie vibratoire (2) et tout fait présumer qu'elle va bientôt se détacher de sa congénère et devenir libre. En effet, après quelques secousses qui accusent la contraction des fibres myosiques, elle rompt son attache et s’élance dans le liquide ambiant avec une rapidité telle qu'il devient extrêmement difficile de la suivre. Ses mouvements sont d’abord très-rapides et désordon- nés; elle s’élance en avant, tourbillonne sur elle-même, change brusquement de direction, mais conserve toujours pendant ces ra- pides évolutions sa partie postérieure dirigée en avant. Cependant après un certain temps de cette course verligineuse, la Vorticellide commence à se calmer, ses mouvements deviennent moins rapides el on la voit enfin s'arrêter, tourner quelquefois encore un instant sur elle-même, puis devenir immobile. Bientôt les cils qu’elle portait en ceinture à sa base disparaissent, son calice muni des cirrhes buceaux s'élargit et les fonctions de nutrition commencent à s'établir. La Vorticellide est fixée par sa base (3) et son pédicule (1) PL VIL fig. 5 et 6. (2) PL. VIN, fig. 7. La jeune Vorticelle ciliée à la base ne possède pas de pédicule comme le montre à tort la figure, mais reste adhérente à sa congénère comme on le voit dans les figures 5 et 6, jusqu’à sa complète séparation. (3) PI VII, fig. 8 et 9. RECHERCHES ANATOMIQUES SUR LES INFUSOIRES. 59 commence à se développer comme nous l'avons indiqué pages 6 et suivantes. Nous avons pu observer dans le genre Épistylis un mode un peu différent de division longitudinale. Les choses se passent d’abord comme nous venons de l'indiquer, mais la séparation, au lieu de se faire uniquement à la partie supérieure de lPanimal, a lieu en même temps à la base (1). IL en résulte que, dans un moment donné, on voit sur la mème tige deux individus séparés au sommet et à la base, mais encore unies à leur partie moyenne. Dans ce cas le dernier point d’at- lache correspond au niveau du nucleus, et l’on voit distinctements celui-ei allongé de part et d'autre et formant deux corps fusiformes, retenus encore par leur partie externe atténuée. Bien qu'il soit encore impossible de se rendre un compte exaet de ce qui se passe dans l’intérieur d’un animal qui se sépare en deux parties égales longitudinalement sous l'influence de la fissiparité, il est cependant permis de supposer, dans les cas que nous venons d’étu- dier, que le disque vibratil est le premier organe qui se trouve subir la division spontanée ; puis doivent venir les organes de la digestion, à moins que, comme on le remarque pour la vésicule contractile, ces organes ne se forment de toute pièce à côté de ceux qui existent déjà. Quant au nucleus que nous aurons à étudier bientôt, il est évident que chez les Vorticellides il se divise en deux portions à peu près égales. MM. Claparède et Lachmann pensent peut-être avec raison qu'une des parties de la Vorticelle qui subit la fissiparité conserve sa bouche et son æsophage primitifs et qu’une partie de la spire buccale est le point de départ de la formation de ces organes dans l’autre par- üe. Nous verrons plus loin que cette hypothèse devient une vérité pour les deux autres modes de fissiparité. IL'estreconnu que sila reproduction par fissiparité se fait au moyen (1) PI. VIIL, fig. 8 et 9. 60 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. des individus qui, détachés, comme nous venons de le dire, de leurs congénères, vont au loin donner naissance à une colonie nouvelle, la multiplication se produit de la même facon, mais avec des individus qui restent attachés avec leur autre moitié au sommet du pédoncule, Chez les Vorticellides qui après la fissiparité doivent se détacher du trone commun, lindividu qui reste au sommet de la tige conserve seul et en entier ses rapports avec la myose du pédicule ; mais quand les deux moitiés doivent y rester adhérentes, comme chez les Zoo- thamnium, la division du muscle se fait d’une manière égale et chaque individu conserve ses rapports avec les fibres myosiques du pédieule commun. Non-seulement dans certains cas les deux Vorticellides pro- venant de la division fissipare restent adhérentes au pédicule, mais chacune d'elles peut sécréter un pédicule nouveau et former ainsi un nouvel embranchement (1). C'est ainsi que se forment ces colonies remarquables, qui, composées d’un grand nombre d'individus, n’ont cependant qu'un pédicule unique pour point de départ. Il ne faut pas croire cependant que la reproduction a toujours lieu par des individus qui se détachent du pédicule aussitôt que la fissiparité les a séparés du premier parent. On remarque souvent, dans le genre Épistylis surtout, des individus qui, après avoir véeu un cerlain temps et isolément au somme { d’une tige, s’en déla- chent volontairement pour aller au loin donner naissance à une autre colonie. Dans ce cas, l’individu qui doit se séparer du reste dé sa colonie change de forme, sa base se contracte, il se ramasse en boule, ferme son péristome, et bientôt s’entoure d’une eou- ronne de cils vibratils à la partie inférieure de son corps. Lorsque cette couronne de cils à atteint tout son développement, la Vorti- cellide se détache de son pédicule, nage librement pendant un certain temps, puis s'arrête et se fixe sur un corps quelconque pour (4) PL VI, fig. 4. — PI IX, fig. 3 et 5. — PI. XI, fig. 2. RECHERCHES ANATOMIQUES SUR LES INFUSOIRES. 61 y donner naissance à une nouvelle colonie, ou subir une transforma- tion que nous étudierons plus loin (1). La fissiparité suivant un plan oblique est plus fréquente que celle dont nous venons de parler et la manière dont elle s'opère est aussi, comme pour la fissiparité transversale, plus facile à apprécier. C’est encore chez les Infusoires de grande taille qu'il faut en étudier le mécanisme. Les Slentors, que nous avons observés pendant qu'ils subissent la multiplication par fissiparité, ne nous ont jamais présenté le phénomène de la fissiparité longitudinale que quelques auteurs semblent admettre; nous les avons constamment vus se diviser sui- vant une ligne oblique qui les sépare en deux parties à peu près égales (2). Dès 174%, Tremblay avait déjà très-bien étudié et déerit la manière dont les Stentors se divisent suivantune ligne oblique. Havaitremarqué que la crête ciliée que lon constate sur le côté de certains Stentors n'existe pas sur d’autres individus de la même espèce. Ia donc vu cette crête partir du sommet du Stentor, descendre obliquement jusque vers la partie moyenne de l'animal, et là sy contourner pour donner plus tard naissance à la spire buccale du Stentor inférieur, qui doit se détacher de son congénère. C’est en effet ainsi que les choses se passent : lorsqu'un Stentor doit subir la division par fissiparité oblique, on aperçoit une ligne dentelée qui part de la spire buccale de lindividu, obliquement et en ondulant légèrement (3), jusque vers le milieu de la hauteur de l’animal et là s’y contourne en affectant déjà la forme que prend cette spire en arrivant près de la bouche. Bientôt on aperçoit un étranglement qui, dirigé obliquement, part de l'extrémité inférieure de cette erête et atteint la partie opposée en un point un peu plus élevé. Cet étranglement va toujours en augmentant (A) PIVIIT, fig. 7, 8, 9, 10,44, 19,43, 44, 15; 16. (2) PI. I, fig. 4 et 5. (3) PI. I, fig. 4, et PI. II, fig. 14 et 16. 62 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. et bientôt la forme du nouveau Stentor avec une partie de son appareil vibralilse révèle à l'observateur. Cependant une dilatation du vaisseau latéral a donné lieu à une nouvelle vésicule contraetile et, à mesure que la fissiparité augmente, la crête ciliaire qui existait au sommet du Stentor disparait. La vésicule contractile se trouve placée dans le Stentor inférieur comme dans le Stentor primitif à la partie latérale de l'æsophage ; la crête adventive qui s’est formée pour donner naissance à la spire buccale du second Stentor s’est donc développée suivant une ligne déterminée et qui se trouve dans le voisinage d’un des vaisseaux latéraux. Peu à peu les organes buccaux du Stentor inférieur se déve- loppent, l’espace se restreint entre les deuxindividus et, après un temps souvent assez long, les deux Stentors se séparent complétement. Le Stentor supérieur a conservé le disque vibratil, la vésicule contractile, la bouche et l’æsophage de l’ancien individu, etles branches des vaisseaux latéraux ont dû s’anastomoser pour former le cireuit de la circulation. Le ruban nucléaire s’est séparé en deux parties à peu 4 près égales pour fournir le nueleus de chaque animal. Le Stentor inférieur à dû constituer de toute pièce son disque vibratil, sa bouche et son œsophage qui est venu rejoindre l’ancienne fente intestinale. La branche descendante de celle-ci, resserrée pendant la fissiparité, s’est abouchée dans le Stentor supérieur avec la branche ascendante pour reconstituer l’anse intestinale inférieure, pendant que le second Stentor, unissant son æsophage à la branche descendante de l’ancien Stentor, conservait {oute la partie inférieure de l’ancienne fente et ouvrait son anus à l'extrémité de la moitié supérieure de la branche ascendante de cet organe. Tel est le mode de reprodue- tion fissipare du Stentor, et nous sommes étonné que Claparède et Lachmann, qui citent les observations de Tremblay, aient pu voir dans cette division une fissiparité longitudinale, qui en réalité n'existe pas. La division par fissiparité oblique se fait encore d’une manière plus RECHERCHES ANATOMIQUES SUR LES INFUSOIRES. 63 simple chez les autres Microzoaires; en général on aperçoit un rétré- cissement oblique à la partie moyenne de l'animal et immédiatement au-dessous de cet étranglement un bourrelet qui se garnit rapidement de cils ou de cirrhes, suivant les espèces. C'est dans la partie déelive de ce bourrelet que se creuse la bouche et l'æsophage, et la partie la plus élevée de la ligne oblique devient le sommet de l'animal, Là où les vésicules contractiles se forment en même temps et peu à peu, les deux nouveaux êtres se dessinent plus nettementet se séparent ensuite. Nous avons figuré, planche XIX, fig. 7, un Amphileptus au moment où la fissiparité oblique se manifeste : déjà les deux vésicules contrac- tiles inférieures sont développées; la partie inférieure de la ligne oblique de division deviendra la bouche et la partie supérieure et déjà saillante constituera le sommet cilié du nouvel animal. La division fissipare, suivant un plan transversal, est de beaucoup la plus fréquente ; elle se manifeste dans la plupart des Microzoaires à tourbillon et surtout dans ceux qui composent le sous-ordre des Microzoaires Oscillants ou Flagellés. Chez les Infusoires ciliés qui subissent celte division on remarque un étranglement de plus en plus prononcé qui se fait voir dans un certain point de l’animaletle plus souvent dans sa partie moyenne. À mesure que l’étranglement se res- serre, les organes nouveaux des systèmes circulatoire et digestif se con- stituent de toutes pièces et entrent en fonctions avant la complète sépa- ration des deux nouveaux individus. Chez les Spirostomes (1) la division transversale s'opère dans le milieu de l'animal et le partage en deux parties à peu près égales. La partie supérieure conserve intacts sa bouche et l’œæsophage qui dans la partie inférieure sont obligés de se constituer entièrement. Mais l’ani- mal inférieur conserve l’ancienne vésicule contractile située à la base près de l’anus, tandis que l'animal supérieur est obligé de se consti- (1) PI. XV, fig. 2. 64% ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. tuer ces deux organes. Le nucléus, dans ce cas, est partagé en deux portions à peu près égales. Les Glaucomes, le Glaucoma scintillans, par exemple, subissent une séparation à peu près identique à celle que nous venons de dé- crire (1). La seule différence consiste en ce que l'animal supérieur conserve sa bouche et sa vésicule, que l’animal inférieur est obligé de constituer de toutes pièces. ILen est encore à peu près de même pour le Chilodon cucullulus (2), qui possède deux vésicules coniractiles. Au-dessous de l’étranglement qui se produit dans la partie moyenne, on aperçoit bientôt la bouche dentée et garnie de son long filament, mais l'individu supérieur a perdu sa vésicule contraclile inférieure, qui est restée en partage à l'individu inférieur, et celui-ci est obligé de constituer une vésicule à son sommet pendant que l'individu supérieur rétablit à sa base celle qui lui a été enlevée. Certains Oxytriques, l'Ozytricha (3) rubra, par exemple, se divisent à peu près comme les Glaucomes : l'individu inférieur étant obligé de créer sa bouche et sa vésicule contractile, ne conserve de lanimal primilif que sa part du nucléus. On remarque encore cette division simple chez les Acomies, les Paramécies, les Coleps, etc. Les Infusoires oscillants et surtout ceux qui occupent la dernière place dans la série de ces animaux présentent une fissiparité transversale très-abondante : on la constate chez les Euglènes, les Volvox, les Uvelles, les Spirilles, les Bactéries, ete. Geumipariré. — La reproduction des Microzoaires par gemmi-- parité ou bourgeonnement est loin d’avoir l'importance qu'elle acquiert dans certaines classes d'animaux inférieurs tels que les (4) PI XVI, fig. 2. (2) PI. XVII, fig. 9 a. (3) PI. XX, fig. 7,7a. RECHERCHES ANATOMIQUES SUR LES INFUSOIRES. 65 Coralliaires et les Bryozoaires. C’est en grande partie au bourgeonne- ment que sont dues ces élégantes colonies habitées par les êtres que nous venons de citer et dont la multiplication constitue ces bans immenses de coraux que l’on rencontre dans les mers chaudes et qui font l'admiration des voyageurs. Le bourgeonnement est au contraire très-rare chez les Micro- zoaires, bien que signalé depuis longtemps par les naturalistes (Spallanzani, 1776). Il parait restreint à la grande famille des Vorti- cellides ; on l’a constaté chez les Vorticelles, les Carchesium, les Zoo- thamnium, les Epistylis, les Vaginicoles, les Cothurnies et les Ophry- dies. Claparède et Lachmann, après Ehrenberg, pensent avoir aussi observé une espèce de bourgeonnement chez le S/ylonychia mytilus. Stein n’a jamais vu la gemmiparité s'effectuer chez les Operculaires. Lorsque la reproduction par bourgeonnement doit s'effectuer, on remarque en un point de la surface de l'Infusoire une légère élévation, ayant comme le reste de Fanimal une constitution granu- leuse; peu à peu cette élévation prend la forme d’un bouton saillant et on aperçoit à sa base une ligne de démarcation de plus en plus profonde entre le bourgeon et le premier parent. Pendant ce temps les organes internes du jeune Infusoire se développent, son sommet se creuse et s’entoure de cils; on aperçoit une petite masse sombre qui devient le nucléus et en même temps on commence à remarquer la vésicule contractile qui s’est formée probablement aux dépens d’un des vaisseaux qui était en contact avec le point de bourgeonne- ment. Bientôt le bourgeon affecte une forme ovoïde, ne tient plus au premier Infusoire que par un lien très-étroit ; une couronne de ls se développe à sa base, enfin il rompt son attache et s’élance dans le liquide ambiant avec une extrême rapidité. Pendant la reproduction par fissiparité, on voit le nueléus se diviser et chaque individu après son entier accroissement en conserver une portion; rien de semblable n’a lieu pendant la gemmiparité; le bourgcon est une simple excrois- 9 66 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. sance ne renfermant aucun des organes contenus dans le premier Infusoire et obligé de se les créer de toutes pièces. Il renferme en lui, à l’exception peut-être du vaisseau d’où naît la vésicule contrac- üle, les germes de tous les organes qu’il doit plus tard posséder. Les gemmes sont toujours plus petits que le parent dont ils sortent, mais ils en conservent la forme générale, et ressemblent, après leur développement, aux animaux résultant de la fissiparité. Ils se comportent comme ces derniers et, après avoir nagé pendant un certain temps, ils se fixent, se développent, acquièrent la taille du premier parent ou s’enkystent soit pour subir dans cet état une division lissipare, soit pour résister aux conditions extérieures qui pourraient leur être nuisibles. Stein, qui à bien étudié et décrit la reproduction par gemmiparité, estime qu'il y a peu de différence entre celle-ci el la fissiparité; il regarde la gemmiparité comme une fissiparité inégale où tout est à créer et il considère la fissiparité comme le dé- veloppement de deux gemmes égaux qui se partagent le premier animal et ses organes essentiels. Selon ce dernier auteur la gemmiparité se fait dans le Spirochona d'une manière un peu différente. On remarque souvent deux gem- mes dont l’un est plus développé que l’autre et qui sont généralement plus forts que ceux des Vorticelles. À mesure que le bourgeon du Spirochona se développe, il se forme une frange ciliée au sommet en même temps qu'on voit apparaître le nucléus. Mais il ne se produit Jamais de couronne ciliée à la base, etle bourgeon reste généralement fixé par un pédicule étroit au premier parent pendant tout le temps que la frange ciliée antérieure met à se transformer en cette spire élégante du sommet qui caractérise cet Infusoire. Ce développement complet du bourgeon n’est pas un fait rigoureux, quelques bourgeons sem- blent frappés d'une espèce de somnolence, s’enkystent avant leur entier développement et se transforment en êtres acinétiformes. Cette dernière remarque de Stein parait un peu hardie et il ne serait RECHERCHES ANATOMIQUES SUR LES INFUSOIRES. 67 pas étonnant que cet auteur ait pris de jeunes acinèles parasites pour de vrais bourgeons de Spirochona. H fait aussi une observation singulière à propos du bourgeonnement des Lagenophrys, il suppose que deux ou quatre bourgeons qu'il constate dans la gaine commune de cet Infusoire sont d’abord conçus à l’intérieur et rejetés ensuite au dehors, ce qui est contraire à l’observation des autres miero- graphes. Le bourgeonnement chez les Lagenophrys se produit dans sa partie la plus large, qui semble se segmenter elle-même et les jeunes sont immédiatement munis de nucléus et de vésicules con- tractiles. Ils ne ressemblent pas de suite au premier parent, ils affectent une forme ovoïde et, quand le moment de la séparation est proche, il se forme une couronne ciliée et chaque bourgeon présente à son sommet conique une frange de cils qui indique le point où doit se creuser la bouche. En somme le bourgeonnement diffère de la fissiparité en ce que dans ce dernier phénomène l'animal se divise en deux portions à peu près égales et emportant chacune une partie des organes internes préexistants, tandis que le bourgeonnement donne naissance à de nouveaux êtres qui ne prennent au premier Infusoire qu'une portion de son parenchyme granulé et constituent eux-mêmes tous les organes internes de la digestion, de la circulation, ete., qu'ils doivent posséder à l’état parfait. Le bourgeonnement se fait sur toute la surface de l’Infusoire, on le constate (1) le plus ordinairement dans le voisinage de la base, cependant on le remarque aussi sur la partie moyenne et même à la partie supérieure jusque sur le disque vibratil. Claparède et Lachmann disent avoir constaté, sur un bourgeon déjà avancé, l’exis- tence d’un second plus petit situé au sommet du premier et lorsque celui-ci, garni à sa base de sa couronne ciliaire, s’est détaché du (4) PI. V, fig. 1 et fig. 11. — PI. VI, fig. 3, 9, 10, 11, 12, 43. 68 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. premier parent, il s’est élancé dans le liquide emportant son jeune bourgeon avec lui. Cette observation d’une superfétation de bourgeon demande à être de nouveau constatée, pour prendre rang dans la science et on peut, jusqu'à nouvelle constatation, supposer que ces auteurs ont pris un parasite quelconque pour un vrai bourgeon. OvipariTé. — Outre les deux modes de reproduction que nous venons d'examiner, les Infusoires peuvent encore se reproduire el se mulüplier par des germes internes comparables aux œufs des animaux supérieurs. Ce fait reconnu et constaté par un assez grand nombre de Microzoologistes est cependant contesté par des auteurs d’une grande valeur comme Siebold, Koliker, ete. C’est surtout sur le Stentor cœæruleus que nous avons pu confirmer les observations d’Eckard et de Sehmit et étudier la formation des germes internes. Le nucléus chez le Stentor cæruleus se présente sous forme d’un chapelet composé de corps fusiformes et unis par leurs parties atté- nuées. Ce chapelet commence dans le voisinage de lœsophage et descend en ondulant jusqu’au deux tiers inférieurs de l’animal. Les derniers grains, ceux qui se trouvent à l'extrémité inférieure du chapelet semblent détachés des autres ou près de le faire (1), et 1l pa- rait à peu près certain que les grains qui se détachent ainsi des autres sont le point de départ des germes internes que l’on remarque dans l'intérieur du Stentor. Ces germes sont d’abord constitués par un corps granuleux, opaque et entouré d’une auréole claire limitée par une membrane très-mince. Cette membrane et ce corps opaque semblent séparés par un liquide elair comme de l’eau; peu à peu Île corps opaque s’éclaircit et commence à se mouvoir en tournant sur lui- même. Ce mouvement est très-probablement du à la présence de eils développés à sa surface ; puis apparaît la vésicule contractile et une (PTIT, Mio, 4,2; 3: RECHERCHES ANATOMIQUES SUR LES INFUSOIRES. 69 espèce de frange qui doit être le rudiment des organes de la digestion. Là se sont arrêtées nos observations et nous n'avons pas été assez heureux pour voir l’éclosion réelle de ces œufs ni le germe mis en liberté. Le Stentor cæruleus que nous avons représenté contient trois germes, deux d’égale grosseur à la partie moyenne de l'animal et un autre situé dans le voisinage de l’œsophage. Nous avons encore con- staté la présence d’un germe dansle S/entor digitatus. Cet embryon (1) relativement gros occupait une notable partie de l’animal et formait vers sa partie moyenne une saillie très-prononcée à sa surface. lei encore, comme pour les autres Stentors où nous avons rencontré des embryons à différents états de développement, nous n'avons jamais eu l’occasion de voir ces germes quitter le corps de l'animal qui les renferme. Claparède et Lachmann n'ont pas élé plus heureux que nous dans leurs recherches, cependant ils observèrent à plusieurs reprises de pelits animaux ciliés qu'ils ont considérés comme de jeunes Slentors provenant des germes et qui se transformèrent peu à peu en Stentors vrais sans subir d’autres transformations. Mes propres observations et celles des auteurs que nous venons de eiter confirment les recherches qui avaient été faites sur le Stentor cæruleus par Eckard et plus tard par Schmit. Pritchard, qui semble avoir été plus heureux que nous, rapporte qu'il vit les germes se développer et les jeunes embryons briser leur enveloppe. Mais là s’arrétèrent ses premières observations. Plus tard, il vitencore un germe s'échapper et 1l observa que sa forme primitive arrondie se modifiait bientôt pour prendre eet aspect tout particulier qu'affectent les Stentors contractés. Il pense que l'apparition de la vésicule contractile dans l'embryon est le signe certain de sa maturité. Focke, Cohn et Stein ont observé le développement des embryons chez les Paraméciens, sans enkystement préalable. Leurs observations (4) PL IL fig. 3, 4. 70 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. ont eu pour objet principalement les Nassules et les Paramécies. Isre- marquent qu'une partie du nucléus se sépare pour former un corps vésiculaire arrondi où lon voit bientôt apparaître une vésicule con- tractile et un nucléus .Focke pense que le nucléolus a trouvé dans le nucléus un gîte et une nourriture à l'instar des embryons qui se déve- loppent dans une matrice, mais Stein affirme que ce corps n’a rien de commun avec le germe et qu'on le trouve même souvent placé à quelques distances du nueléus. Cohn représente le nucléolus comme existant dans une cavité spéciale, qui, se prolongeant en oviduete, abou- lirait à la surface et se terminerait par un orifice à deux lèvres par lequel l'embryon s'échapperait de l'animaleule mère. Suivant Ste, ce conduit et ses orifices n'existent pas et l'ouverture par laquelle s’é- chappe l'embryon est tout accidentelle. Au reste, c’est aussi l’avis de Cohn qui reconnait que le point de sortie de l'embryon varie, bien qu'il admette que c’est principalement sur le côté gauche de animal qu’on le remarque. Il faut, au dire de cet auteur, environ 20 minutes pour que l'acte de la parturition s’accomplisse; quand l'embryon veut s'échapper de son enveloppe, il agite fortement les cils qui couvrent sa surface, met en mouvement le liquide qui le baigne et hâte ainsi sa sortie. Mais ce mouvement cesse ensuite et le jeune Infusoire s'attache au père; l’excavation produite dans le premier parent par la sortie de l'embryon se referme et on ne constate plus à la surface qu'une lé- gère dépression. Après sa sortie l'embryon est contracté, granuleux el incolore; il ne contient pas de matière colorée verdâtre comme Focke le prétend ; il renferme un nueléus et une ou deux vésicules contractiles. Cohn n’a pas observé d'ouverture buccale chez l'embryon, mais Stein le représente muni d’une fente oblique qui peut être le ru- diment de la bouche du Pararnecium adulte. Ce qu’il y a de remar- quable dans l'embryon représenté par cet auteur, c’est la présence de prolongement acinétiforme développé aux deux extrémités et ser- vant à fixer le jeune Infusoire au premier parent. Cependant ce RECHERCHES ANATOMIQUES SUR LES INFUSOIRES. 71 fait ne semble pas être toujours constatable chez tous les individus et ces prolongements peuvent disparaître par suite d’une résorption. Une fois détaché, l'embryon ressemblerait plus à une Cyclidine d'Ehrenberg ou à un Enchélien de Dujardin qu'à une Paramécie. Cohn remarque son affinité avec le Cyclidium margaritatum ou avec le Pentotrichum Enchelys d'Ehrenberg, et avec plusieurs espèces d'Enchelys de Dujardin. Il ajoute avoir vu plusieurs embryons se développer ensemble, mais successivement, de manière qu'il n’en reste souvent que deux, quand les autres sont déjà sortis. Il a vu six ou huit germes en voie de formation et à peu près aussi développés les uns que les autres quoique leur naissance ait été successive. Pendant l’acte de la génération des germes, la circulation paren- chymateuse semble s’arrêter jusqu’à la sortie des embryons et ceux- ci peuventse développer même pendant que les Microzoaires subissent la division par fissiparité. On connaît peu l’histoire du jeune embryon après sa sortie, mais tout porte à eroire qu'il se transforme peu à peu en un Paramecium parfait sans subir de phases intermédiaires. Cohn a remarqué encore que, dans le assula elegans, le nucléus elliptique contenait le nucléolus loge dans une dépression près d’une des extrémités et enveloppé d’une membrane vésiculaire comme chez le Paramecium Bursaria. W à vu dans quelques espèces un espace elliptique et creux, limité par une membrane et affectant la forme d'une coupe en se rapprochant de la surface : de son centre partait un canal pénétrant à l’intérieur et contenant deux globules seule- ment, plus tard ces globules s’'échappaient, paraïissaient sans mouve- ment, etincolores, mais granuleux et munis d’une vésicule contractile et d’un nucléus. — Comme dans les embryons des Paramecium, ils n'étaient pas garnis de cils, mais étaient entourés de productions ten- taculaires terminées par un bouton. Les observations, que nous venons d'analyser sommairement, ont 12) ETUDES SUR LES MICROZOAIRES. été en partie confirmées par Claparède et Lachmann, mais nous sommes obligé de convenir que le résultat de nos propres recherches est loin de donner raison à toutes les assertions un peu hasardées des auteurs que nous venons de citer el qui au reste se contredisent mutuellement. Il est à peu près certain que le nucléus joue un rôle important dans l'acte de l’embryogénie, nous sommes même très-porté à considérer cet organe comme le point de départ de l'embryon ; nous avons con- staté sa présence dans différentes espèces (1), nous l'avons vu renfermé dans une vésicule transparente, muni de cils très-visibles et doué d’un mouvement de rotation très-marqué. Il ne nous a pas été donné d'assister à sa sortie, mais il nous semble singulier qu’un embryon cilié à l'intérieur d’un Infusoire en sorte à l’état de germe glabre et muni de tentacule acinéliforme que certains auteurs leur assignent. IL est beaucoup plus probable que ces micrographes ont été induits en erreur par la présence de jeunes Rhizopodes qui, comme on le sait, s’attachent fréquemment aux Infusoires pour arriver à leur entier dé- veloppement. Cest probablement la présence fréquente de Rhizo- podes sur des Infusoires vrais qui fut le point de départ de la théorie de Stein sur la reproduction des Infusoires par phase acinétiforme. Cette singulière théorie, que du reste son auteur parait avoir à peu près abandonnée, a été trop victorieusement combattue par Claparède et Lachmann pour que nousayons encore à y revenir. La production d’embryon interne paraît avoir été assez bien con- statée chez les espèces suivantes : S/entor cæruleus (polymorphus), Stentor digitatus. — Epistylis plicatilis, Vorticella macrostoma et V. nebulifera. — Chilodon cucullulus el Nassula viridis. — Paramecium aurelia, P. bursaria, P.putrinum. — Panophrys chrysalis. — Urostyla grandis. — Stytonychia mytilus. — Bursaria truncatella et le Nassula elegans. (A) PL. L fig. 1, 9, 8. — PL IL fig. 3, 4. — PI. XVI, 5, etc. RECHERCHES ANATOMIQUES SUR LES INFUSOIRES. 73 EnkysremENT Des InrusoiRes. — On donne le nom d’enkystement à la propriété qu'ont certains Infusoires de sécréter une enveloppe plus ou moins épaisse el résistante, fermée de toute part et dans laquelle ils peuvent séjourner pendant un certain laps de temps. 0. F. Muller et plus tard Ehrenberg avaient déjà remarqué cet état particulier de certains Infusoires, et ils attribuaient ce phénomène à une espèce de mue subie par l'animal. Luigi Guanzati, dès 1796, dans un Mémoire publié à Milan, décrivit d’une manière assez exacte l'enkystement d’un Infusoire auquel il donne le nom de Protée et que Clapärède soup- conne être l’'Arphileptus moniliger. Depuis cet état particulier que peuventaffecter certains Infusoires a été constaté par un grand nombre de micrographes. L’enkystement paraît se produire dans le but soit de protéger l’ani- mal contre les agents extérieurs de destruction, soit de favoriser sa multiplication. Dans cet état l'Infusoire peut supporter des températu- res extrêmes et une dessiceation du milieu où àl vit qui le feraient évi- demment périr dans les conditions ordinaires de sa vie. Lorsque l'Infusoire veut sécréter un kyste, il se contracte, replie en dedans les organes de la digestion ; ferme ses orifices extérieurs, se pelotonne el se met à tourner lentement sur lui-même. — Les cils de sa surface disparaissent, et il se forme autour de l'animal une excrétion qui prend la forme d’une membrane et qui l'enveloppe de toute part. Rarement le kyste se produit pendant le repos de l'animal, c’est presque toujours pendant son mouvement lent de rotation qu'il rejette autour de lui celte matière albumineuse, transparente, qui constitue le kyste. L’enveloppe est souvent double, la partie extérieure est granuleuse et molle, tandis que la couche interne est persistante, élastique et homogène. La couche extérieure semble disparaître à l’époque où l'animal quitte son état quiescent pour renaitre à une vie active. Ces deux couches ont été mentionnées par Auerbach dans l'Oxytricha pollionella, par Stein dans Le kyste du Chilodon cucullus, du Stylony- 10 74 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. chia pustullata et du Nassula elegans, et par Cienkowsky dans celui du Vassula viridis; nous les avons nous-même reconnues dans les kystes d’Epistylis plicatilis, et Stein représente plusieurs membranes dans ceux du Chilodon cucullus, mais il reconnait qu’elles n’acquiè- rent pas de solidité et qu’elles restent molles et gélatineuses. Certains kystes paraissent ridés à leurs surfaces, et les lignes que forment ces rides sont, les unes longitudinales, comme Stein l'a reconnu chez l'Epistylis plicatilis, VE. branchiophila, ou transversales et annulaires comme on le remarque dans le kyste de l'Opercularia berberiformis. D'autres kystes sont ponctués à leur surface, comme celui du Nassula ambiqua, ou présentent des espèces d'étoiles, comme on le remarque dans les kystes du S/ylonychia pustullata. L'animal renfermé dans un kyste peut continuer à se mouvoir et dans ce cas conserver les cils de sa surface, comme Stein l’a reconnu pour linfusoire que nous venons de citer ; mais ces mouvements sont surtout très-distinets quand l'animal va quitter son enveloppe. L'Infu- soire qui est à l’état de repos dans son kyste parait perdre les appendi- ces ciliaires de sa surface ; mais il n’en est généralementrien, et l’état de repos où il se trouve fait que ces organes échappent à l'observation. Stein cite un CAtodon cucullus qui, après avoir produit plusieurs em- bryons, déploya de nouveau ses appendices ciliaires et commença à se mouvoir dans le kyste avee ses embryons. On sait du reste que l'In- fusoire, après avoir fait éclater son kyste, se présente au dehors com- plétement formé et muni de tous ses appendices. Pendant son séjour dans le kyste l’Infusoire subit fréquemment la fissiparité, on peut le voir se diviser en deux et même en quatre parties donnant plus tard deux ou quatre animaux parfaits, mais on doit con- sidérer cette multiplication comme indépendante de l’enkystement. En effet, ilest probable que la multiplication des Infusoires n’a lieu qu'a- près une fécondation encore bien obscure, il est vrai, etle plus sou- vent celle multiplication à lieu sur l'animal à l'état de liberté. Ce qui RECHERCHES ANATOMIQUES SUR LES INFUSOIRES, 1 se passe dans le kyste aurait eu lieu en dehors de celui-ci, et n’est que la conséquence d’une force génératrice indépendante de l’enkys- tement. Celui-ci, au contraire, a sa raison d’être pour la conservation de l'espèce. Le kyste ne se produit réellement que pour protéger les ani- maux contre les agents destructeurs et peut-être pour propager l'espèce à de grandes distances. Les Infusoires qui vivent et se multi- plient abondamment dans les lieux marécageux seraient tous détruits par la sécheresse, s'ils ne trouvaient dans lenkystement un moyen de s’en garantir. Ils s’attachent ainsi à tous les corps étrangers, à tous les brins d'herbes, et, comme le dit très-bien Claparède, ils se trouvent ainsi emmagasinés dans nos granges avec le foin. C’est ce qui explique le nombre considérable de Ao/poda cucullus que l’on obtient avec une infusion de foin. Ces kystes qui sont d'une ténuité extrême se détachent souvent des corps sur lesquels ils ont été déposés et sont enlevés par le vent à des distances parfois considérables. Stein prétend avoir trouvé des kystes de Rotateurs, de Tardigrades et de Kolpodes, au milieu de l'Erzgebirge, dans une locatité sans eau, à une hauteur de 2,000 pieds au-dessus du niveau de la mer. Le phénomène de l’enkystement pourrait encore, d’après Clapa- rède et Lachmann, avoir pour but de favoriser la nutrition de certains Infusoires. En effet ces auteurs rapportent qu'ils ont vu un Amphileptus absorber un ÆEpistylis entier, puis sécréter un kyste au sommet du pédicule de ce dernier, qui peu à peu résorbé par la digestion finissait par disparaitre. L’Amphileptus, ainsi repu et après avoir sommeillé un certain temps dans son kyste, reprenait plus tard son activité, brisait son kyste et nageait librement dans le liquide ambiant jusqu'au mo- ment où la faim l’exeitait à recommencer son singulier repas. Bien que Claparède et Lachmann soient de bons observateurs, bien que leur manière de voir au sujet du kyste d’Armphileptus soit partagée par d’autres micrographes, tels que Engelmann, Cien- 76 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. kowski, ete., nos propres observations n’ont en rien confirmé jusqu'à ce Jour celles des auteurs précédents, et nous attendrons pour accepter ce fait étrange que de nouvelles expériences viennent en assurer l'exactitude. CoxuGasox el copuLaTion. — Plusieurs micrographes célèbres, Kôl- liker, Cohn, Stein, Perty, Claparède, ete., ont signalé, chez certains Infusoires, un phénomène singulier qui consiste en la fusion de deux où de plusieurs individus en un seul. Cette réunion de plusieurs ani- malcules à reçu le nom de conjugaison ou zygose et a surtout été ob- servée chez les Rhizopodes, par les auteurs que nous venons de citer. Cependant Claparède et Lachmann ont constaté l'existence de la con- jugaison chez les Vorticellides ; ils ont décrit etfiguré des Vorticelles s'u- nissant entre elles, puis quittant leur pédicule pour aller nager libre- ment dans le liquide ambiant. Mais ils sont obligés de reconnaitre qu'ils ignorent la eause de celte union des Microzoaires et qu'il ne leur a jamais été donné de pouvoir suivre plus loin les transformations possibles de ces animalcules conjugués. Nous pensons, quant à ce qui concerne du moins les Infusoires vrais, que cette prétendue fusion des Vorticelles n’est que le résultat d’un accouplement, phénomène que nous avons eu souvent occasion d'étudier et qui à déjà été signalé avant nous dans le Mémoire de M. Balbiani (1). Cet auteur a observé la copulation chez les Paramécies, illes a vus accouplés latéralement el allachés ensemble par les extrémités similaires. Dans cet état les deux Microzoaires continuent à nager et à s’agiter dans le liquide en tournant sur leur axe, et, pendant celte copulation qui dure, suivant cet auteur, einq ou six Jours au plus, il signale la transformation qui s’o- père dans le nueléus et le nucléolus(2). Ce dernier se développe, grossit et apparaît sous forme de capsule ovale et dont la surface est sillonnée de lignes parallèles. Il se divise ensuite en 2? ou 4 parties suivant son (1) Mémoire à l’Acad. des sc., 1858. (2) Voyez le chapitre suivant, RECHERCHES ANATOMIQUES SUR LES INFUSOIRES. 77 grand axe, etces parties s’accroissent indépendamment lune de l'autre. Plus tard ces capsules paraissent être formées d’une membrane ren- fermant des bätonnets qui s'étendent d’une extrémité à l’autre du sac et donnent au nucléolus cet aspect strié que nous avons indiqué. M. Bal- biani voit ensuite le nuecléus changer de forme : il devient obscur, il s’étrangle çà et là et se scinde en plusieurs segments qui renferment des cellules transparentes avec un point opaque au centre. Dans d’au- tres cas le nucléus tout entier présente cetaspeel et se remplit de petits corps arrondis dont on ne peut contester l’analogie avec les ovules des ovaires des animaux supérieurs. Le nucléus et le nucléolus subissent la même transformation dans les deux individus accouplés, et M. Balbiani considère le premier comme un organe femelle et le second comme un organe séminal male. Ilen résulte que ces Microzoaires possèdent les attributs des deux sexes, mais qu'ils ont besoin d’un rapprochement de deux indi- vidus pour se féconder mutuellement, à l'instar de plusieurs autres animaux, sans pouvoir arriver seuls à celte fécondation. L’échange des corps fécondants se ferait par l'intermédiaire des bouches étroitement appliquées et par lesquelles passeraient les vésicules séminales. Les observations de M. Balbiani sont généralement exactes en ce qui concerne la position des Microzoaires accouplés. En effet, on re- marque que cet accouplement se fait généralement par les parties similaires et correspondantes à celles où se montre la bouche. Les Paramécies s’accouplent en se rapprochant du côté où se trouve la bouche (pl. XVIE fig. 10) ; les parties supérieures des ani- malcules s’accolent en se croisant, ainsi que la portion médiane et saillante qui se trouve placée au-dessus de læsophage et qui est garnie de la frange ciliaire. Les bouches bien que très-rapprochées ne sont Jamais en contact immédiat, et jamais nous n'avons vu de cellules séminales ou autres les traverser. Nous avons encore figuré la copulation du Chëodon cucullus 718 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. (pl. XV, fig. 9) pour faire voir la manière dont ces animaux s’accou- plent: iei cesontencoreles parties similaires qui se rapprochent,les deux bouches tournées en cornets présentent face à face leur orifice dentelé, les deux bords des animaux s’entre-croisent, et s'unissent intimiment, mais jamais nous n'avons vu le cornet dentaire de lun venir s’appli- quer sur celui de l’autre, ni aucun échange de globules internes se faire par leur intermédiaire. Ce mode d’accouplement des Microzoaires n’est pas le seul que nous ayons constaté, nous avons vu aussi des Kéroniens (pl. XIV, fig. 11)s’unir bout à bout ; de telle façon que le tiers supérieur d’un des animalcules se trouvait appliqué sur le tiers inférieur de l’autre et in- timement uni avec lui. Dans cette position la frange buccale de l'ani- mal inférieur remonte jusqu’à l'ouverture de l’æsophage de l'animal supérieur, et les deux extrémités opposées, c’est-à-dire l'extrémité antérieure du Kéronien supérieur et lextrémité postérieure du Kéronien inférieur restent libres pendant tout le temps que dure la copulation. Nous avons aussi remarqué une fois l’accouplement de deux Vorticelles : chez ces animaux l’union se fait par le rappro- chement des deux sommets et le contact des deux disques vi- bratils ; il est possible cependant que ce que les micrographes appel- lent la conjugaison des Microzoaires n’est en réalité qu'un accou- plement latéral. Enfin nous avons encore remarqué chez les Coleps (1) un mode de copulation à peu près analogue à celui des Vorticellides. Les Coleps accouplés sont intimement unis par leur extrémité buccale, et les cils qui garnissent ces extrémités sont exactement accolés en- semble. Ils peuvent rester dans eet état pendant un temps relativement assez long. En résumé, on ne peut nier Pacte de la copulation chez les Micro- zoaires, mais on est bien obligé de convenir que l’on ignore encore (1) PI. XXII, fig. 25 a. RECHERCHES ANATOMIQUES SUR LES INFUSOIRES. 79 comment se fait la fécondation et quels sont les organes au moyen desquels celle-ci s'exécute. SECONDE PARTIE Outre les organes internes que nous venons d'examiner et qui président aux principaux actes de la vie chez les Infusoires, il existe encore, renfermés dans la euticule, d’autres organes, peut-être aussi importants, mais sur la nature et les fonctions desquels on est loin d'être encore parfaitement éclairé. C’est par l'examen de ces organes que nous terminerous nos recherches anatomiques sur les Infusoires. Nucréus er NucLéoLus. — Dans les chapitres précédents nous avons, à plusieurs reprises, parlé du nucléus et du nucléolus, quand il s’est agi des différents modes de reproduction des Infusoires; c’est qu'en effet les corps auxquels on a donné ces noms sont considérés par presque tous les Microzoologistes comme les organes qui président aux fonctions de la génération. Ehrenberg avait donné à ces corps le nom de testicules, bien qu'ils n'aient aucune analogie avec les organes sexuels des animaux supérieurs et qu'ils se rapprochent da- vantage du nucléus des plantes cellulaires. Le nucléus n’est pas toujours très-visible chez tous les Infusoi- res, la nature de la cuticule et les corps colorés que renferme le parenchyme souvent en masquent la vue ; mais sous l’influence de l’'a- cide acétique, presque toujours on peut le reconnaitre et en déterminer la forme et la nature. Il se présente sous l'aspect d’un corps bien limité, granuleux, opaque et plus dense que le reste de l’animal. Souvent il parait hyalin, homogène et transparent; d’autres fois il est coloré en jaune ou en brun. Sa forme est très-variable suivant les genres et les espèces. Il se présente souvent sous forme d’un corps arrondi, globuleux ou oblong. 80 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. Souvent aussi il prend un aspect réniforme et arqué, et se montre en- core sous forme de rubans ou de chapelets (1). Ces bandes rubanées sont sinueuses et quelquefois contournées en spirale ; les chapelets aussi se montrent sinueux et souvent composés de deux parties, lune contenant des grains assez volumineux (nuecléus), et l'autre des grains très-fins (nucléolus ?). La position qu'oceupe le nucléus varie chez les animaleules et souvent même chez le même individu. Il occupe la base ou le sommet, où la partie moyenne. Quelquefois, chez les Stentors par exemple, il s'étend sur toute la longueur de l'animal en suivant une direction sinueuse (pl. 1, fig. 1, 2,3, et pl. 11, fig. 1, 2). — Chez les Amphi- leptes le chapelet descend d’abord du sommet à la base, puis remonte de la base vers la partie supérieure. Il en est de même pour les Spi- rostomes, le nucléus en chapelet à gros grains descend du sommet de l'animal vers sa partie inférieure (pl. XV, fig. 2), puis se transforme en chapelet à grains réduits, remonte vers le sommet, se contourne sur lui-même et redescend en suivant une ligne tortueuse vers la base de l'animal. Quelques auteurs pensent que le nucléus peut varier de position suivant les circonstances dans le même individu. Pritchard donne pour cause de ce changement certains mouvements de l'animal, et surtout le retrait du disque vibratile chez les Epistles et les Opercu- laires. Ce changement est plus apparent que réel, car au moment de la contraction et du retrait de la couronne ciliaire toute la masse sarco- dique subit un mouvement de haut en bas, et le nucléus, comme les autres corps qui se trouvent à l’intérieur de l’animaleule, est entrainé et semble déplacé momentanément. Mais en réalité 11 conserve ses rapports avec les autres organes et reprend sa position normale aus- (oae (4) PL I, fig. 4, 2, 3. — PI IL, fig. 4, 2, 13. — PI. VII, fig. 17, 48, 19.— PI. XVII, fig 4, 3 — PL XIX, fig. 7. — PL. XX, fig. 5.— PL XV, fig. 2. — PI. XXII, fig. 1, 25. RECHERCHES ANATOMIQUES SUR LES INFUSOIRES. 81 sitôt que la contraction a cessé d'agir sur la masse parenchymateuse de l'Infusoire. Le nucléus est d’une texture plus solide que le reste de l'animal et résiste souvent à la destruction de ce dernier. Il doit sa résistance à la membrane assez forte qui l'enveloppe. Cette enveloppe peut être immédiatement appliquée sur le nucléus ou en être séparée par une auréole claire; dans ce dernier cas elle est très-distincte du nucléus, résistante et souvent plissée, comme on le remarque chez le Nassula elegans. Le nucléus peut être simple, mais assez fréquemment il est double ou multiple, et subit facilement la division spontanée. Stein représente dans le Ch#/odon cucullus le nueléus entier, dont une portion plus elaire contient le nucléolus solide. Ce dernier organe qui affecte des formes différentes n’est pas en- core parfaitement connu : pour quelques auteurs il se trouve placé dans l’enveloppe même du nucléus, et en contact avec ce dernier; pour d’autres il en est séparé, logé dans une dépression de eelui-ei et même placé quelquefois à une assez grande distance du nucléus. On attribue à ces deux organes un rôle important dans la produc- lion des germes internes, et, comme nous l'avons dit plus haut, on considère le nucléus comme un ovaire et le nucléolus comme un organe male ; mais nous sommes obligé de reconnaitre que les auteurs sont loin de s'entendre sur la nature, la position et les fonctions de ces organes ; que les théories qui ont été avancées ne sont pas éta- blies sur des observations assez exactes et concordantes, et qu’en toute humilité, nous croyons devoir déclarer que ni nos palientes re- cherches, n1 celles des auteurs qui nous ont précédé, n’ont encore éclairei le mystère de la fécondation des Infusoires, ni le rôle positif que jouent dans la reproduction le nueléus et le nucléolus. PARENCHYME, VÉSICULES ET GRANULATIONS, CIRCULATION DU CONTENU, ETC. — Au-dessous de la cuticule revêtue des fibres myosiques il existe une substance blanche hyaline, éminemment élastique, qui enveloppe 11 82 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. de toute part les organes internes que nous venons d'étudier. Cette substance, à laquelle on a donné le nom de sarcode (Dujardin), de mu- eus abdominal (Carter), de chyme (Lachmann), de protoplasma (Ge- genbaur) et de parenchyme, remplace chez les Infusoires les tissus cellulaire et connectif des animaux supérieurs et se trouve immédiate ment appliquée sur tous les organes. Ce parenchyme présente deux parties distinctes, l’une que l’on voit circuler autour de l'animal en dedans et sous la cuticule, et l’autre qui occupe le centre de l'In- fusoire et qui semble être constamment au repos. La partie qui cir- cule sous la euticule renferme un nombre assez considérable de gra- nulations et de vésicules, tandis que la partie centrale en contient peu ou point. Plusieurs auteurs pensent que la circulation de la substance parenchymateuse est le résultat de la nutrition, mais ils n’en ont jamais expliqué le mécanisme. Pour nous, qui regardons ce mouvement de pérégrination du parenchyme fluide sous la euticule, comme le ré- sultat de la contraction incessante des fibres myosiques, nous avons pu constater à plusieurs reprises que ce mouvement eireulaloire s’arrélait quand le mouvement ciliaire cessait, ou quand linfusoire voulant fuir un milieu qui ne Jui convient pas est obligé momenta- nément de faire mouvoir les eils de la surface dans un sens inaceou- tumé. La circulation du parenchyme ne se fait pas voir non plus à la place où se trouve la vésicule contractile, ni à l'endroit où le germe interne bien développé fait saillir la euticule avant de s'échapper de l'Infusoire. Le parenchyme est évidemment le résultat de la digestion ; au centre, comme nous l'avons dit, il est homogène et ne renferme que des gra- nulations peu visibles, à cause surtout de leur taille infiniment petite; mais, à mesure qu'on se rapproche de la surface, le parenchyme devient moins compacte, les granulations se montrent plus visibles, en même temps qu'on voit apparaitre des vésicules de différente nature. Enfin, sous la cuticule et ses fibres musculaires, le parenchyme plus fluide RECHERCHES ANATOMIQUES SUR LES INFUSOIRES. 83 et rempli d’un nombre considérable de granulations et de vésicules, est mis en mouvement, et, semblable à un chyme plus élaboré, va por- ler à tous les organes de la périphérie les éléments de nutrition néces- saires à leur développement et à leur entretien. Il est à remarquer que toutes Les fois que l’on peut suivre les ramifications de vaisseaux partant de la vésicule contractile, e’est toujours sous la cuticule et par conséquent en contact avec le parenchyme fluide qu'on les voit dispo- sées. Il est assez probable que c'est là que le liquide nourricier porte les éléments révivilicateurs pour venir de nouveau les rechercher dans la vésicule pendant sa dilatation. La cireulation du parenchyme fluide est assez comparable au mouvement rotaloire que l’on observe dans certaines plantes. Elle se fait ordinairement de gauche à droite, ou du moins elle parait s’exé- culer dans ce sens. Car, en réalité, soumise comme elle est à Pactivité des fibres myosiques, elle suit l'impulsion que celles-ci lui donnent, quelle que soit du reste la direction qui en estla conséquence.Cohn croit avoir vu des molécules faire le cireuit en une minute et demie ou deux minutes chez le Paramecium Bursaria ; 1 reconnait que le courant est plus faible chez les Vorticelles, et tombe dans une erreur grossière en prétendant que ce courant charrie les bols alimentaires, et les porte à l'anus. Lachmann croitavec raison que le courant parenchymateux est cons- Ulué par la matière élaborée de la nourriture, qu'ilsert à la nutrition des issus et compense les pertes provenant des mouvements de l’animal ; mais 1] n'indique ni la cause du courant, ni les modifications succes- sives que subit le parenchyme. Quelques auteurs, sans motifs sérieux, ont pensé que le nucléus était la cause excitante du courant ; d’autres croient à la présence de cils vibratiles, à la partie interne de la cutieule ; enfin il en est qui, pour expliquer ce mouvement circulatoire, font in- lervenir activité vitale, l'influence de la lumière, de la chaleur, des affinités chimiques, ele. En réalité, la circulation du parenchyme 84 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. fluide est, comme nous avons dit, intimement liée aux mouvements ciliaires des appendices, et la même cause qui met en mouvement les cils fait à l’intérieur cireuler cette couche mince et granuleuse qui sert à la nutrition des organes. Carter distingue les granules des molécules, en ce que les der- nières sont incolores, plus petites que les granules et paraissent les premières au centre du sarcode; les granules sont, au contraire, pla- cées sous la cuticule; elles ressemblent aux bols alimentaires ; elles sont verdatres ou grises, rondes ou oblongues, et entourées d’un cercle noiratre occasionné par la réfraction de son contenu. Elles semblent croitre avec l’Infusoire et, arrivées à leur entier développement, elles restent stalionnaires jusqu'à leur disparition. Pritchard semble avoir confondu les bols alimentaires avec les vésicules parenchymateuses ; il prétend les avoir vues se réunir à la base d’une Plesconie et s’échap- per ensuite avec leur enveloppe. Perty pense avec plus de raison que ces organes sont des corpuscules graisseux, mais il a le lort d'en faire aussi des ovules, comme le croyait d’abord Ehrenberg. Stein, qui reconnait aussi la présence des corpuscules gras, rejette l’idée de Perty et d'Ehrenberg, et ne voit dans ces vésicules qu'un amas de matière nutritive élaborée et devant servir à la nutrition et au dé- veloppement des organes externes. Carter décrit sous le nom de vésicules sphériques des corps qui. selon lui, abondent dans lOfostoma el plusieurs espèces d’A/otreta d'Ehrenberg. Il en voit qui, plus grosses que les autres, non-seule- ment contiennent des granules, mais qui renferment encore des cellules remplies d'un liquide jaunâtre ou brun. Il dit ignorer les fonc- lions de ces vésicules, mais 1l les compare à celles des Rotfères et pense qu’elles pourraient bien être des organes de sécrétion bilaire, Pritchard, qui rejette cette dernière supposition, les considère comme des bols alimentaires avec lesquels elles n’ont en réalité aucune analogie. RECHERCHES ANATOMIQUES SUR LES INFUSOIRES. 85 En résumé, le parenchyme fluide renferme des granulations élé- mentaires très-fines et incolores, des corpuscules plus volumineux el sénéralementaussi sans couleurs et des vésicules de taille et de nuan- ces variables. Ces vésicules sont souvent très-abondantes et semblent remplir tous le Microzoaire (pl. XV, fig. 8; — pl. XVE, fig. 5; — pl. XX, fig. 10: — pl. XXI, fig. 11). Elles peuvent être claires et paraissent renfermer un liquide aqueux ; d’autres fois le liquide parait épais et huileux, et dans ce cas elles sont cerelées d’un bord noir par suite de la lumière réfractée. Le plus souvent elles renferment de la matière eolorante qui les rend brunes, jaunes, vertes, ete. — Une partie de ces vésicules peuvent suivre le courant parenchymateux, mais souvent elles sont immobiles et semblent adhérentes à la partie interne de la euticule. Quelques auteurs soupconnent l'existence de spermatozoaires chez les Infusoires. Nous avons déjà vu que Pon regardait le nuecléolus comme un organe male, et que les stries de la surface avaient élé prises pour des espèces de Spermalozoïdes. Carter pense que le cor- don qu'il voit entourant Povule est un organe spermatique qui im- prègne le nueléus; Claparède et Lachmann ont vu dans certains In- fusoires des vésicules claires dans lesquelles s’agitaient des corps filiformes allongés et assez semblables à des vibrions. [ls se demandent si ces Corps ne sont pas des animaleules spermatiques. Jai eu moi- même occasion de voir une de ces vésicules habitées par des corps d'apparence vibrioniens chez un Amphileptus, mais je n'ai pas osé en ürer la même conclusion. En somme, on ne sait rien de positif à cel égard, et Loutes les recherches sont encore à faire. Il en est de même en ce qui concerne le système nerveux des Infusoires sur lequel on n’a aucune donnée, malgré les assertions d'Ehrenberg et la description qu'il donne d'un ganglion médullaire chez ces animaux; mais on ne peul nier que les Microzoaires ne soient doués d'organes tactiles plus ou moins développés. Le sens du 86 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. tal parait surtout résider dans les longs cils qui se trouvent placés soit à la partie antérieure, soit à la partie postérieure de l'animal. Quand une Vorticelle à déployé son disque vibratile et que les cirrhes buc- caux fonctionnent, si un corps étranger vient à toucher brusquement son sommet, elle se contracte. de suite énergiquement et fuit ainsi l'animal ou l’objet qui l'a frappé. Il en est de même si on vient à im- primer une secousse brusque au liquide qui les baigne. Claparède considère les longues soies du Lambadium et les cils postérieurs des Paramécies comme des organes de tact, et pense qu'il en est de mème pour cet organe solide, transparent en forme de verre de mon- tre, qui se trouve sur le côté concave de la fosse buccale des Ophryo- glènes. Mais 1l avoue qu'il ne peut savoir si cet organe préside à la fonction de la vue, du goût ou de l’odorat. — Certains Infusoires à tourbillon et oscillants sont munis de taches pigmentaires générale- ment rouges, et que Ehrenberg considère comme étant des veux. On pense que ces taches ne sont que des gouttes huileuses colorées, et rien jusqu’à présent n’a pu faire reconnaitre en elles des organes de la vue. Les auteurs qui, comme Dujardin, ne voyaient dans les Infusoires qu'une masse sarcodique homogène, capable de se creuser spontané- ment en vacuoles aqueuses, considéraient la diffluence de ces ani- maux comme la preuve la plus certaine de la simplicité de leur orga- nisation. Îls voyaient, sous certaines influences, les Infusoires se détruire en partie ou en totalité, et se résoudre en granulations fines, sans laisser trace d'organes vasculaires ou digestifs. Ils constataient même que certains Microzoaires, mutilés par la diffluence, conti- nuaient à vivre et à se mouvoir, et ils pensaient qu'un Infusoire divisé en plusieurs fragments pouvait constituer autant d’'Infusoires parfaits qu'il existait de sections (1). Ils concluaient de ces observations (1) Dujardin, Aist. nat, des Inf., p. 31, 1841. RECHERCHES ANATOMIQUES SUR LES INFUSOIRES. 87 à la simplicité organique des Microzoaires, et à l'absence complète de tous les systèmes fonctionnels des autres animaux. Ces assertions, qui, pour la plupart, reposent sur des faits bien connus, mais mal interprétés, sont entachées d'erreurs évidentes en ce qui concerne les accidents qui peuvent survenir aux Microzoaires au moment de leur destruction. IL arrive fréquemment que les Infusoires placés entre deux lames de verre et dans une quantité d’eau très-minime, ne peuvent plus, après un certain temps, trouver dans le liquide qui les baigne les éléments nécessaires à leur existence. C’est en vain que, pour entre- lenir leur vie, on renouvelle l’eau qui s’évapore incessamment ; les sels s’y accumulent de plus en plus, et le liquide qui en est surchargé ne peut plus fournir aux Microzoaires les principes vivifiants qui leur sont nécessaires. Dans ces conditions, les uns sécrètent un kyste qui les met à l'abri des influences extérieures, et les autres se détruisent en partie où en totalité par diffluence. Mais il est parfaitement établi, et par les observations les plus récentes, que les Infusoires mutilés par une diffluence partielle ne peuvent se reconstituer à l’état d'animaux parfaits, el que si, pendant un certain temps, ils continuent à se mou- voir à l’aide de leurs cils, cela tient probablement à ce que chez eux, comme chez la plupart des êtres inférieurs, l'élément nerveux n’est pas concentré en un seul point, mais répandu sur toute la périphérie, On peut rencontrer sous le microscope des Infusoires incomplets ou déformés, mais jamais on ne les voit revenir à l’état parfait, el les fragments d'Infusoires, qui s’agitent pendant un certain temps dans le liquide, finissent invariablement par la destruction complète ou le repos de la mort. La diffluence, cette décomposition rapide des Infusoires qui se résolvent dans l’eau en granulations fines et en vésicules de formes et de tailles diverses, n’est pas spéciale à la classe des Microzoaires, el ne prouve nullement que ces animaleules ne possèdent pas une 88 ETUDES SUR LES MICROZOAIRES. organisation complexe. Des animaux, dont les systèmes digestifs, vas- culaires, sont parfaitement constatés, se trouvent dans des conditions semblables, et subissent une diffluence complète, non-seulement de la masse protoplasmique, mais de tous les organes respiratoires, diges- ifs, cireulatoires, ete., dont on ne peut nier l’existence chez des êtres aussi développés. Nous avons eu, à plusieurs reprises, l'occasion d’é- tudier la diffluence sur un certain nombre d’Acalèphes, et en parti- culier sur les Rhizostomes qui se trouvent en abondance aux Marti- gnes : nul ne viendra nier l’organisation très-complexe de ces animaux, chez lesquels on peut étudier facilement tous les organes fonctionnels; et cependant nous les avons toujours vus, après être retirés de l’eau, se résoudre en un liquide elair, transparent, légère- ment visqueux et renfermant des granulations élémentaires en abon- dance, mais ne présentant plus, après un certain temps, aucune trace des organes qui entretenaient la vie chez ces animaux. Il est done peu rationnel de se servir de la diffluence, phénomène qui est dû au peu de cohésion des parties constitutives de certains animaux, comme peuve du défaut complet d'organisation et de la simplicité organique des Infusoires, Cons. — Typ. et stér. de CrérTé FILS. DEUXIÈME PARTIE DÉLIMITATION ET CLASSIFICATION DES MICROZOAIRES. Les recherches anatomiques auxquelles nous nous sommes livré, dans la première partie de cet ouvrage, sur l’organisation des miero- zoaires, doivent non-seulement nous servir à séparer ces animaleules des êtres microscopiques avee lesquels les auteurs qui nous ont pré- cédé les ont confondu, mais encore à tracer les limites de la classe à laquelle ils appartiennent, et la séparer des classes voisines ou élot- gnées avec lesquelles la plupart des micrographes ont cru devoir les réunir. Ce résultat ne sera pas le seul auquel notre étude anatomique devra nous conduire : Fexamen des organes qui président aux fone- lions de nutrition, de eireulation et de mouvement nous fournira les bases naturelles sur lesquelles nous établirons la classification des microzoaires. Nous commencerons done par étudier les affinités et les différen- ces qui existent entre ces animaleules et les autres êtres avec les- quels ils ont pu être confondus, nous délimiterons ainsi la elasse à la- quelle ils appartiennent, puis, après avoir examiné les classifications qui ontélé proposées jusqu’à ce jour, nous terminerons la deuxième 12 90 ÉTUDES SUR LES MiCROZOAIRES. partie de cet ouvrage par l'étude des ordres, sous-ordres et familles que renferme la nouvelle classification que nous croyons devoir pro- poser. DÉLIMITATION DE LA CLASSE DES MICROZOAIRES. Les naluralistes qui, avant nous, se sont occupé des microzoaires, non-seulement n’ont pas délimité d'une manière sérieuse la classe à laquelle ils appartiennent, mais tous, sans exception, les ont plus ou moins confondus avee des êtres qui leur sont étrangers el qui doivent être répartis les uns dans des classes voisines ou éloignées, les autres dans le règne végétal. Les premiers micrographes, mal servis par des instruments im- parfaits, ont décrit et figuré tous les êtres qu'ils trouvaient sous le champ du microscope sans trop chercher à se rendre compte de leurs affinités et de leurs différences. Ils les décrivaient comme ils les voyaient en leur donnant un nom plus ou moins en rapport avec leurs formes extérieures et dont quelques-uns sont restés dans la science. Il faut arriver jusqu'à l'ouvrage de Otho-Frédérie Muller pour trouver quelque chose de systématique dans l'étude des Microzoaires et par conséquent une tendance à la séparation de ces animaleules d'avec les autres êtres que l'on rencontre dans le même milieu et qui sont le plus souvent confondus avec eux. Ce fut le premier essai sé- rieux de classification et Müller déclara lui-même qu'il faisait rentrer dans sa classe des Infusoires tous les animaux aquatiques qui ne pou- vaient trouver place dans les classes établies par Linné. Aussi ne faut-il pas s'étonner de trouver parmi les Microzoaires de Muller des Dialomées, des Helminthes, des Rotifères, ete. DÉLIMITATION ET CLASSIFICATION DES MICROZOAIRES. 91 Presque tous les auteurs qui ont immédiatement suivi Muller n'ont fait que copier plus ou moins servilement sa nomenclature. C'est ainsi que Gmelin, Lamarek et G. Cuvier lui-même se sont servi du travail de Muller sans y ajouter aucune nouvelle découverte, et ont conservé dans la classe des Microzoaires tous les êtres étrangers que cel auteur y avait introduits. — Nitzsch, Seweigger, Goldfuss et plus tard Bory Saint-Vincent, Baer et Leukart suivirent les mêmes errements. Ehrenberg lui-même, qui le premier étudia d’une manière plus ap- profondie l’organisation interne des Infusoires, et basa sa classifica- lion sur les organes de la digestion de ces animaux, ne fut pas plus heureux que ses devanciers et 1l garda parmi les Microzoaires des Al- gues, des Rotifères, des Rhizopodes, ete. Depuis l'apparition de l'ouvrage du savant professeur de Berlin, les études microzoologiques firent de grands progrès en Angleterre, en Allemagne et en France ; les instruments d'optique furent portés à un point de perfection remarquable qui permit aux naturalistes d'arriver enfin à se rendre comple de l’organisation des microzoaires, organi- salion beaucoup plus compliquée que ne le supposaient la plupart des premiers micrographes. Cependant, malgré les recherches minutieu- ses des zoologistes modernes, malgré les disinetions que chacun a cru devoir établir entre les Infusoires proprement dits et les autres èlres microscopiques, toutes les classifications qui depuis ces derniers temps ont élé proposées, par Perty, Siebold, Claparède, Prichard, ete., renferment mêlés aux Infusoires vrais des êtres qui appartiennent à des classes plus ou moins éloignées. On y trouve presque partout les Microzoaires unis aux Rhizopodes, aux Systolides et même à quel- ques végétaux inférieurs. Quelques classifications comme celle de Cla- parède et Lachman pèchent en même temps par la séparation qu'on a voulu établir entre les Infusoires ciliés et les Infusoires flagellés, et plusieurs auteurs ont rejelé de cette classe, comme appartenant au règne végélal, les Monades, les Volvox et les Euglènes, etc. © 12 ETUDES SUR LES MICROZOAIRES. Lorsqu’en 1861, je publiai la première livraison des Coralliaires fossiles, dans la Paléontologie française, je crus devoir séparer en deux groupes distinets les êtres qui étaient jusqu'alors compris dans le quatrième et dernier embranchement du règne animal. Je laissai dans cetembranchement les animaux rayonnés proprement dits : Echino- dermes et Zoophytes qui ont, en effet, une réelle affinité entre eux, et Je formai un cinquième embranchement pour les Infusoires, les Fo- raminifères et les Eponges auxquels je laissai le nom d'animaux sar- codaires qui leur avait déjà été donné par MM. Milne-Edwards el J. Haime. J'étais loin, à cette époque, d’avoir sur ces animaux les connais- sances approfondies que m'ont fournies depuis les travaux des micro- graphes modernes et mes propres recherches, mais tout ce qui a été découvert depuis sur la constitution intime des Microzoaires et des Fo- raminifères, et les derniers travaux publiés sur l'anatomie microsco- pique des Éponges ne font que confirmer la valeur de la séparation que J'avais élablie, en faisant ressortir d'une manière positive l'afli- nité qui existe entre ces lrois dernières classes du règne animal. Les Microzoaires et les Rhizopodes ou Foraminifères, se distin- guent des autres classes des animaux par la présence d’un organe qui leur est spécial et qui est le centre de l'appareil circulatoire. Cet or- gane que nous avons déerit sous le nom de vésicule contractile, n'a pas encore été démontré chez les Éponges ; mais depuis que l’on sai que la masse sarcodique des éponges est constituée par la réunion de molécules monadiformes munies d’un flagellum ; que cetle masse ainsi constituée rappelle l’organisation des Volvociniens, il est pro- bable qu'on arrivera un jour à trouver que l'Éponge est le résultat de l'agrégation de cellules vivantes ayant une organisation analogue à celle des Monades et possédant probablement, comme ces dernières, une vésicule contractile. C'est la présence de ce dernier organe spécial aux Microzoar- DÉLIMITATION ET CLASSIFICATION DES MICROZOAIRES. 03 res et aux Rhizopodes qui les a fait réunir dans la même classe par presque tous les auteurs qui nous ont précédé et dernièrement encore par Claparède et Lachman, malgré les différences organiques consi- dérables qui les séparent. Nousavons vu, en effet, que tous les Microzoaires ou Infusoires pro- prement dits, autant du moins que leur taille permet de le constater, ont un orifice buccal auquel est adapté un appareil (cirrhes buccaux ou flagellum) qui atlire de loin les aliments et les fait pénétrer dans la bouche. LesRhizopodes, au dire des auteurs qui paraissentles avoir conseien- cieusement étudiés (Claparède et Lachman), possèdent, au lieu de bou- che, des prolongements qu'ils émeltent et retirent à volonté. Ces prolon- gements, quelquefois très-tenus et terminés par un renflement ar- rondi, sortent des nombreuses ouvertures des téguments et font oftice de sucoir. C'est, d’après les auteurs que nous venons de citer, au moyen de ces suçoirs que les Rhizopodes arrêtent leur proie et s'en as- similent la substance. L'appareil digesüif des Rhizopodes doit done considérablement différer de celui des Microzoares, car chez ces derniers le canal intestinal n’a que deux ouvertures, la bouche et l'a nus, tandis que d'après ce que nous venons de voir, la cavité digestive des Rhizopodes doit avoir autant d'ouvertures qu'il y a de sucoirs. Bien d’autres caractères, il est vrai moins importants, séparent en- core les Microzoaires des Rhizopodes : ces derniers sont généralement fixés au sol, ou, quand ils sont libres, rampent lentement etne sont pas organisés pour la natation, qui est la manifestation vitale la plus géné- rale des Microzoaires. Ces derniers sont couverts en tout ou en par tie de cils ou de flagellum vibratils qui servent à la fois à la nutrition et à la natation : ces organes manquent complétement chez les Rhizo- podes. Il faut reconnaitre cependant qu'il existe une famille qui semble établir un lien, une parenté entre les Microzoaires et les Rhizopodes ; 94 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. celte famille que nous décrirons à la fin de cet ouvrage sous le titre de Groupe de transition, venferme les genres Protée et Amibe. Ces animaux sont munis de vésicules contractiles, rampent à la surface des corps étrangers (Amibe) (1) ou peuvent nager en contrac- tant leur corps (Protée) (2); ils ont même des eils plus ou moins al- longés et épais (3), mais qui ne vibrent pas, et ne possèdent ni appa- reil buceal ni suçoirs. Comme les Rhizopodes, ils peuvent émettre de longs prolongements analogues à ceux des Gromies, des Arcelles, mas ces prolongements ne semblent pas avoir de rapport avee les suçoirs des Rhizopodes. Cependant leur manière d’être, les change- ments qui s’opérent dans leur forme et leurs habitudes extérieures, les rapprochent plus de ces derniers animaux que des Microzoaires. La plupart des auteurs ont placé parmi les Infusoires des êtres qui leur ressemblent beaucoup et par le nucléus qu'ils possèdent et par leur tégument complétement cilié. Ces animalcules connus sous le nom d'Opalines habitent en parasites le corps de certains animaux et meurent assez rapidement lorsqu'on les a retirés du milieu où ils se ouvent habituellement. Les cils dont ils sont garnis forment dans l’eau un tourbillon énergique, mais jamais on n’est arrivé à leur faire absorber, comme aux Infusoires vrais, une matière colorante quel- conque : aussi pense-t-on généralement que les Opalines sont privés de bouche. Nous ne les avons pas compris dans notre classe des Microzoaires, parce que lout nous porte à croire que ces animaleules ne sont que des larves d’autres animaux, dont on n’a pas encore pu suivre les métamorphoses. (1) PL XXVIII et XXIX. (2) PL XX VII, fig. 1. (3) PL XX VIII. DÉLIMITATION ET CLASSIFICATION DES MICROZOAIRES. 95 La couronne ciliaire dont est muni le sommet de certains Infusoires etle mouvement rolatoire dont elle est douée chez les Vorticelles, par exemple, à fait supposer à un grand nombre de Microzoologistes qu'il existait une cerlaine parenté entre ces Microzoaires et d’autres ani- maux tels que les Systolides et certains Turbellariés : aussi voit-on les auteurs qui ont suivi Lamarck associer, comme ce dernier, ces ani- maux aux Infusoires vrais. Mais aujourd'hui que l’organisation des Systolides, des Hydrozoaires et des Turbellariés est assez étudiée, cha- eun de ces groupes se sépare facilement des Microzoaires ainsi que les Tardigrades et les Ichtydium que l'on voyait autrefois figurer avec les Microzoaires dans les ouvrages des anciens auteurs. ILest plus difficile de distinguer les Infusoires à tourbillon de cer- fains embryons de Planaires et de Spongilles; Pritchard pense même que certains Infusoires, classés comme Infusoires vrais, ne sont que des larves d’autres animaux; mais il ajoute qu'il n'y a rien de positif à cet égard et que jusqu'à plus ample constatation 1} faut leur conser- ver la place qu'ils oceupent. L'expérience qui fait voir que les Microzoaires vrais sont munis d'une bouche et d’un appareil intestinal, les substances colorées qu'il est généralement très-facile de leur faire absorber, ne laissent aucun doute sur la nature vraie ou fausse du Microzoaire, et les séparent faci- lement des embryons ou larves ciliés, qui en tant qu'ils restent en cet état, ne présentent jamais d’orifice buccal et n’absorbent pas de ma- lières colorantes. Pritchard, dont l'ouvrage sur les Infusoires est un recueil de pres- que tout ce qui a été publié sur celte matière, ne voulant pas ou ne pou- vant pas séparer les Microzoaires des étres qui lui paraissent très-voi- sins, à commencé son {travail par l’étude de ceux que presque tous les naturalistes regardent comme appartenant au règne végétal : les Des- midiées, les Pédiastrées et les Diatomées.— Puis sous le nom de Phy- lozoa il a décrit les Microzoaires oscillants ou flagellés, qu’il a séparé 96 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. des Microzoaires à tourbillon ou ciliés, par une série de Rhizopodes qui dans l'ordre naturel doivent venir à la suite des Microzoaires oscil- lants et dans une classe à part. Enfin il a terminé son travail par l'étude des Rotifères et des Tardigrades qui n’ont aucun rapport avee les classes précédentes. Cette manière de présenter une longue série hétérogène d'êtres microscopiques tourne la difficulté sans la résoudre et n’a même pas l'avantage de la nouveauté. Déjà bien avant Pritchard quelques natura- listes pensaient qu'il était très-difficile de séparer les végétaux des ani- maux, etne pouvaient établir les limites où commence le règne végé- {al et où finit la vie animale. Longtempsles Desmidiées et les Diatomées ont été ballottées entre les deux règnes, admises par les uns comme des végétaux, réclamées par les autres comme appartenant à la série animale. Dans ces dernières années encore deux micrographes dis- tingués (1) ont déclaré ne pouvoir trancher la question, bien que la présence de la vésicule contractile constatée par eux chez les Euglè- nes, les Monades et les Volvox fut un indice de la nature animale de ces derniers êtres. La place des Desmidiées et des Diatomées est pour beaucoup de na- turalistes loin d’être encore décidée. FEhrenberg les range toujours dans ses Polygastrica anentera; mais une partie des auteurs qui l'ont suivi, reconnaissant que les Desmidiées doivent rester dans le rè- gne végétal, admettent l’animalité des Diatomées et les placent à la limite extrême du règne animal : telle fut l'opinion de Muller, de Nitzsch, de Bory Saint-Vincent et plus tard celle de Focke, de Sehlei- den et dans ces derniers temps de Claparède et Lachmann qui pen- chaient d’abord à accorder à ces organismes une nature végétale, mais qui plus loin semblent, au contraire, les admettre comme de vrais animaux. Lorsque l’on examine en effet la manière d’être de certaines Dia- (1) Claparède et Lachmann, loc. cit. DÉLIMITATION ET CLASSIFICATION DES MICROZOAIRES. 97 lomées, les Navicules etles Nitzschies, par exemple, on est frappé des mouvements dont ces êtres sont doués et au premier abord on est tenté d'y voir un acte vital, un acte réfléchi. Non-seulement ces orga- nismes se meuvent suivant une certaine direction, soit en avant, soit en arrière, mais ils semblent pouvoir éviter les obstacles qui s'opposent à leur marche, et souvent on les voit tourner sur eux-mêmes et même opérer une culbute complète qui change entièrement leur position première. Ehrenberg altribuait ces mouvements à une espèce de pied ou à des prolongements comparables à ceux des Arcelles, mais Valen- tin, de Genève, prétendit avoir observé de chaque côté du teste des na- vicules une rangée de cils vibratils susceptibles de se mouvoir dans un sens où dans l’autre. Focke a annoncé avoir découvert des cils vibratiles chez le Closterium luna: Osborne les a décrits depuis avec une grande minutie et dit avoir en outre constaté un courant qui selon cet auteur pénètre dans l'intérieur du Closterium par une ouverture placée à chaque extrémité de celui-ci. Claparède et Lachmann confirment les assertions de Focke et d’Osborne ; mais, tout en reconnaissant que les Closteries peuvent posséder deux ouvertures terminales, ils n’ont pas aperçu le courant dont parle Osborne. Ils ont observé le mouve- ment des cils chez plusieures Clausteries, mais l'ont cherché en vain chez le Cosmarium magaritiferum où Herbert-Thomas croit lavoir aperçu. Nous avons nous-mêmes, et à plusieurs reprises, constaté d’une ma- nière certaine la présence de cils vibratiles, placés en rangées, sur les bords d’un Wifzschia que nous croyons être le N. Sigmoïdea et nous avons pu en étudier les mouvements alternants.— Ce qui démontre au reste la présence de cils sur les bords des Navicules, là où le micros- cope ne peut les décéler, c’est le mouvement de va et vient qu’exécu- tent des corps étrangers, le long des bords de ces êtres lorsqu'ils sont arrêtés par un obstacle quelconque. On voit dans ce cas des débris de végélaux, où mème des grains minéraux aller d'un bout à Pautre de 13 98 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. la Navicule puis après un moment de repos revenir en arrière el par courir en sens inverse le même chemin. Nous qui n’attachons aux mouvements des êtres que nous étu- dions qu’une importance secondaire, alors même que nous crovons fermement que tous les corps qui jouissent de mouvements sous le champ du microscope sont plus ou moins munis d'organes locomo- leurs, nous ne pensons pas que ces organes soient suffisants pour dé- terminer la nature végétale où animale des êtres qui les possèdent et nous considérons la vésicule contractile comme le caractère sérieux de l’animalité des Microscopiques et le seul qui jusqu'à ce jour peut nous permeltre de poser une délimitation certaine entre les êtres animés et les végétaux. Quelques auteurs, Claparède et Lachmann entre autres, pensent que les Microzoaires ont une très-grande affinité avec les Cælentérés et que les Microzoaires ciliés surtout constituent l'anneau de la chaine qui relie ces animalcules aux Polypes. Ce rapprochement est cer- lainement le résultat de l’idée que ces savants se sont faite de l'appa- reil digestif des Infusoires; en effet, nous avons vu dans la première partie de cel ouvrage qu'ils considéraient l’intérieur des Microzoaires comme une cavité remplie d’un chyme épais dans lequel nageaient au hasard les bols alimentaires. Or, cette idée d’une cavité générale occupant le corps de Microzoaires, devait les conduire à rapprocher ces êtres des Coralliaires, des Acalephes et des Hydraires, qui compo- sent le groupe des Cœlentérés. Les Cœlentérés possèdent en effet une cavité centrale spacieuse, qui fait fonction d'estomac et d'intestin et qui communique avee l'exté- rieur par une ouverture unique, qui sert à la fois de bouche et d’anus. La paroi interne de celle cavité intestinale, la paroi muqueuse, si l’on peut lui donner ce nom, est constituée par le prolongement de DÉLIMITATION ET CLASSIFICATION DES MICROZOAIRES. 99 la tunique externe qui se replie et se refléchit au dedans pour tapisser celle ouverture centrale. Quelle analogie peutl v avoir entre cette constitution des Cœlen- térés et l’organisation plus compliquée des Microzoaires, qui possèdent une bouche et un anus distinets, et un canal intestinal dont ils sont la terminaison ? Celte présence d’une bouche el d'un anus séparés chez les Microzoaires n'a pas longtemps arrèté Claparède et Lachmann dans le rapprochement qu'ils veulent faire de ces animaux avec les Cælen- icrés, ils ne considèrent pas cet état organique comme une différence essentielle, car on leur a montré un polyvpe de la Méditerranée {ils ne disent pas lequel) pourvu d'un anus et d’une bouche distinete, Il est très-probable que cet anus était le résultat d’un commencement de lissiparité, c’est-à-dire l'apparition de la bouche d’un nouvel individu qui allait se séparer, fait très-commun chez les Coralliaires et qui ne leur enlève en rien leur vrai caractère de Cæœlentérés. Enfin les auteurs que nous venons de citer, voient encore un rap- prochement à faire entre les Microzoaires et les Cœlentérés dans la ma- nière dont ces êtres se reproduisent. Les Cœlentérés possèdent la propriété de se reproduire par bourgeonnement et par fissiparité, et les êtres ainsi produits peuvent, les uns se séparer du premier parent elmenerune vie indépendante; les autres au contraire rester constam- mentunisà l'organisme qui lesa produits etconstituer ainsi des colonies massives où ramifiées. Cette reproduction se montre, en effet, à peu près dela même manière chezles Microzoaires, les Rizopodes et même les Eponges, mais, outre que ce caractère n’a rien de bien essentiel, il faut encore remarquer que chez les Cœælentérés les organes sexuels sont bien développés, qu'ils existent dans l’épaisseur qui sépare la tunique externe de la parot intestinale et que leur organisation est parfaitement établie, tandis que rien ne prouve encore que les Microzoaires soient doués d'organes sexuels auxquels seraient dus les produits de leur multiplication. 100 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. Un naturaliste dont le nom fait autorité dans la science, Agassiz trouve une grande affinité entre les Microzoaires, les Turbellariés et les Planaires. Il prétend même que les Infusoires ne sont que des em- bryons des animaux que nous venons de citer et qu'il en a vu sortir des œufs de Planaires. Aussi est-il d'avis que l’on doit rayer les Infusoires de la série animale et les répartir parmi les Bryozoaires, les Arthro- podes, les Rayonnés et les végétaux. Il est probable qu'à l’époque où Agassiz émellait une opinion aussi monstrueuse, il était loin de connaitre l’organisation assez com- pliquée des Microzoaires, car aujourd’hui que les recherches micros- copiques ont fait un progrès immense, 1l ne peut venir à l'esprit d’au- eun naturaliste de confondre un Infusoire vrai avec un Ravyonné, un Bryozoaire où un Helminthe. En résumé, les Infusoires proprement dits, les Rhizopodes ou Fo- raminifères, etles Spongiaires forment un embranchement naturel qui doit venir immédiatement après celui des Rayonnés. Les Microzoaires trouvent leur place en tête de ce cinquième embranchement et viennent dans la série animale à la suite de la classe des Polypes. Isse distinguent de tous les animaux qui les précèdent par l'exis- tence d’un organe spécial aux êtres qui composent le cinquième em- branchement. Cet organe que l’on nomme vésicule contractile est le centre de la circulation chez les Infusoires et préside probablement aussi aux fonctions respiratoires. C’estencore cette vésicule contractile, dont la présence ou l'absence bien constatée, autant que le permettent les instruments d'optique que nous possédons, devient un criterium certain, qui doit différencier les Microzoaires des végétaux inférieurs avee lesquels ils ontété et sont encore confondus par la plupart des microzoologistes. DÉLIMITATION ET CLASSIFICATION DES MICROZOAIRES,. {01 LS CLASSIFICATION DES MICROZOAIRES. « L'histoire des Infusoires, dit M. Dujardin (1), est étroitement « liée à l'histoire du microscope, sans lequel les veux de l’homme « n'eussent jamais pu en avoir une notion suffisante. » C'est une vérilé, banale aujourd’hui, mais que l’on ne doit cepen- dant pas perdre de vue quand on suit les progrès que la mierozoologie a faits depuis Lecuwenhoek jusqu'à nos jours, et qui rend bien comple, non-seulement des erreurs qui ontélé commises par les pre- miers micrographes, mais qui explique aussi la marche ascendante qu'a suivie l'étude des Infusoires et les modifications qui ont été suc- cessivement apportées dans les classifications proposées depuis Muller par les différents auteurs qui l'ont suivi. Le microscope, malgré les perfectionnements qu'il a reçus dans ces derniers lemps, est loin encore de satisfaire aux désirs des savants : Si nous avons pu déjà sonder les mystères de quelques-uns de ces organismes qui fourmillent dans nos eaux dormantes, si dans quel- ques grandes espèces, nous avons pu découvrir les organes étranges et compliqués dont se composent ces petites merveilles animées, combien n’en restent-ils pas encore qui, par leur taille exiguë, échap- pent à notre investigation et nous laissent dans un doute pénible au sujet de leur nature et de leur composition organique ? La science microzoologique est donc bien certainement encore su- bordonnée aux progrès de l'optique et nous sommes obligés de con- venir que c’est par analogie, par des rapprochements plus ou moins fondés que nous assimilons aux Infusoires bien étudiés, ceux qui par (1) Dict. univ. d'Hist. nat., t, VII, 1° partie, p. 43. 102 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES,. l'exiguité de leur faille, échappent encore aux recherches les plus at- [e) , lentives. Heureux ceux qui viendront après nous, si les progrès de la physique les mettent en possession d'instruments plus parfaits et qui leur permettront ou de relever les erreurs que nous pourrons com- I mettre où de donner une sanction définitive à ce que nous crovons aujourd'hui être une vérité dans la science. Otto-Freder Muller est bien certainement le premier mierographe qui ail essayé de poser les bases d’une classification des Infusoires. Mais il ne possédait pas les instruments que les progrès récents de la science ont perfectionnés et ne put observer tous les organes exter- nes ou internes des animalcules qu'il a étudiés. C’est ainsi qu'il a dé- crit comme complétement nus, comme des animaux arrondis ou dé- primés, des êtres qui sont en réalité pourvus de cils vibratiles ou d’appendices flagelliformes. Muller divise ses Infusoires en deux grouppes : Le premier ren- ferme des Microzoaires qu'il croit dépourvus d'organes externes; et le second comprend fous ceux chez lesquels il reconnait des appendices quelconques. Voici le tableau de sa division méthodique, telle qu'il la pré- senta (1) dans son ouvrage sur les infusoires. I. POINT D'ORGANES EXTERNES. Animaur Épaissis. 4. Monas, punctiforme, 2. Proteus, changeant, 3. Volvox, sphérique. 4. Ænchelys, cylindrique. 5. Vebrio, allongés. (1) Animaleula Infusoria, fluv. et mart., ele. Müller, 1786. DÉLIMITATION ET CLASSIFICATION DES MICROZOAIRES. 103 Animaux membraneux. Cyclidium, ovale. Paramecium, oblong. Æolpoda, sinueux. Gonium, anguleux. Bursuria, creux. DER Cr I[. DES ORGANES EXTERNES. Sans carapace. 1. Cercaria, animalcule avec une queue. 2, Trichoda, = couvert de franges ciliaires. 3. Keronu, — muni de cornicules, 4. Himanthopus, — porlant des cirrhes. 5. Leucophra, — couvert entièrement de cils. 6. Vorticella, — des cils au sommet seulement, Une carapace. 1. Brachionus, des cils au sommet, Les différents genres décrits par Muller, sont caractérisés par des phrases très-courtes, comme c'était la mode à cette époque, et com- plétement insuffisantes pour bien déterminer les caractères certains des êtres qu'ils renferment. Aussi ne doit-on pas s’élonner de voir réunis dans ces genres, des animaux qui, non-seulement appartien - nent à d'autres familles d’Infusoires, mais qui doivent même être rangés dans d’autres classes. Son premier genre Monas, renferme non-seulement des Moas proprement dits, mais on y trouve aussi des Bacteries et probablement des sporules de Cryptogames. Le genre Proteus est mieux défini; il ne renferme que deux es- pèces, le Proteus diffluens, dont on a fait depuis le type des Amibis, et le Proteustenax, que nous avons eu souvent occasion d'examiner. Ces deux espèces appartiennent bien au même genre, et, dans notre classification, nous les plaçons à la fin des Infusoires oscillants ou fla- gellés, sous le nom de Groupe de transition, parce que, en effet, ils sem- blent établir le passage entre les Infusoires et les Rhizopodes. 10% ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. Le troisième genre, Vo/voæ, outre les Volvociens vrais qu'il ren- ferme, contient des Monadiens, des Thécamonadiens, des Uvelles et des Antophyses. Les figures, 3, 4, 5, pl. II, qui représentent pour Müller les Volvoz granuleus, globulus elpilula,semblentse rapporter à des Infusoires ciliés, et le Vo/vox grandinella, fig. 6, parait être un Foraminifère. Les figures 17, 18, 19 représentent des Uvelles et les ligures 22, 23 et 24 des Anlophyses. Le quatrième genre est formé d’une foule d'espèces différentes : On y retrouve encore des Monadiens, des Thécamonadiens, avec des Euglénes; puis des Infusoires de plus grande taille, des Encheliens, des Leucophres, des Paramecies, ele., et d'autres formes qu'il est difficile de rattacher à des espèces connues. Le genre Vibrio, qui se trouve le cinquième et dernier des [nfu- soires nus, épaissis, renferme toutes espèces d'animaux avant le corps allongé. La planche VI montre avec de vrais Vibrions (fig. 2, 3), des Spirilles (fig. 6, 8) et des êtres (fig. 10, 15) que nous ne savons à quelles espèces rapporter. La planche VIT renferme des Bacillaires, des Navicules et des Closteries, et les planches VIE, IX et X des Amphi- leptes, des Lacrymaires et des Anguillules. La planche X surtout ren- ferme des Lacrymaires et des Amphileptes parfaitement reconnais- sables, mais dont Müller n’a pu apercevoir les appendices ciliaires. La seconde section, comprenant les Infusoires nus et membra- neux, renferme pour premier genre, le genre Gyclidium dont il est difficile d'apprécier les espèces. On croit y reconnaitre des Monadiens, peut-être des Acomies de Dujardin et probablement des Hétéromites. Le second genre Paramecium renferme le P. aurelia si fréquent dans les Infusoires et d’autres animaleules, que l’on peut rapporter avec doute aux genres Panophrys, Nassula et Glaucoma. Dujardin croit aussi y reconnaitre des Pleuronemes et des Bursaires. Le genre Ao/poda qui vient ensuite, ne contient pas l'espèce type DÉLIMITATION ET CLASSIFICATION DES MICROZOAIRES. 105 des Kolpodes, mais il se trouve composé d'êtres très-différents, appar- tenant aux Amphileptes, Trachelies, Trichodes, etc. Le quatrième genre Gonium, renferme les genres G. pectorale et pulvinatum dont les affinités avec les Infusoires ne sont pas parfaite- ment établies et les autres figures de la pl. XVI peuvent être rappor- tées les unes à des Uvelles, les autres à des débris organiques. Le dernier genre de cette section, Bursaria, contient un vrai Bur- saire (B. éruncatella), fig. 1, 4, mais les autres figures appartiennent à des Péridiniens (10, 11, 12)et à d’autres espèces qu'il est difficile de rapporter à des genres connus. Il est à remarquer que dans cette section des Infusoires nus, Müller a représenté, pl. XIE, fig. 20, un Infusoire complétement cilié auquel il a donné le dom de Paramecium Chrysalis et qui est le seul de ce groupe qu'il figure avec des cils à la surface du corps. Le second ordre de la classification de Müller est formé par des animaux ayant des appendices. La première section renferme des ani- maleules qui n’ont pas de carapace, et présente dans son pre- mier genre Cercaria, les êtres les plus disparates. On y reconnait des Helminthes, des Systolides, des Ichtydies, un Coleps, des Euglènes, des Monadiens, des Péridiniens, etc. Le second genre 7richoda est certainement le plus curieux de tout le système et par le nombre des espèces qu’il renferme et surtout par la confusion qui règne dans ce ramassis d’animalcules appartenant à des genres, des familles et des classes les plus éloignés. On y reconnait d’a- bord (pl. XIID) des Halteries, des Actinophrys, des Slentors et des Fora- minifères; puis apparaissent des Kéroniens, desLeucophryens, des Ples- coniens, etc. Reviennent ensuite des Lacrymariens que nous avons déjà vus dans le premier ordre avec des Stylonychies, des Trachelius, ete. Puis apparaissent des Systolides accompagnés de quelques Vaginico- les, et le genre se termine par une série de Paramécides marcheurs. li 106 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. Le genre Xérona qui fait suite aux 7richodés de Müller, renferme le restant des Infusoires marcheurs, ceux surtout qui sont munis de cor- nicules et qui auraient dù rester associés à une grande partie de ceux que Müller avait déjà placés dans le genre précédent. Le genre Xérona de cet auteur est certainement le mieux caractérisé et le seul qui ren- ferme des animaleules ayant entre eux de véritables affinités. Le genre Æimanthopus (1) qui vient ensuite, aurait dù être réuni au précédent, car il ne renferme aussi que des Stylonychies, des Plæsconies, des Oxytriches, etc. Le cinquième genre, Leucophra renferme des êtres complétement ciliés, dont la plupart peuvent être rapportés aux Parameciens, aux Bursariens, ele., mais on y rencontre aussi un grand nombre d’espè- ces qu'il est difficile de caractériser. Enfin le sixième et dernier genre de cette section, le genre Vorticella contient avec de vraies Vorticelles, des Péridiniens, des Haltériens, des Stentors, des Trichodines, des Va- ginicoles et un nombre considérable de Systolides. Le genre Brachionus ne renferme que des Systolides. Si nous avons insisté sur la classification de Müller, si nous avons donné des détails sur la manière dont il a cru devoir grouper les Infu- soires, c’est que cette première classification a eu pendant longtemps une influence considérable sur les travaux des auteurs qui l'ont suivi. C'est ainsi que Gmelin, Lamarck, Cuvier et plus tard Girod-Chan- trans, Bose et Schrank se servirent du travail de Müller, y ajoutèrent quelques espèces nouvelles, mais ne modifièrent en rien la elassifica- tion première. Schweigger (1819-1820), en établissant sa classification des Zoophy- tes qui correspondent aux Polypes et aux Infusoires de Lamarck, les divisa en deux ordres : le premier contient des animaux formés d’une (4) Ce genre n’est pas de Müller, il a été fondé par Fabricius, qui a continué l’œuvre de Müller, interrompue par la mort de ce savant, DÉLIMITATION ET CLASSIFICATION DES MICROZOAÏRES. 107 seule substance, et le second ceux formés au moins de deux comme les Polypes à polypier. Le premier ordre est divisé en six sec- tions dont quatre renferment les Infusoires de Muller et les deux au- tres les petits polypes mous ou hydraires. La première de ces sections comprend les Infusoires de Müller sans organes externes; la seconde, l’anguillule du vinaigre et les cercaires. La troisième embrasse les Infusoires ciliés et la quatrième les Rotifères et les Brachions. On voit que Schweigger suivit complétement les errements de Mül- ler et n’avança en rien l’histoire des Infusoires qu'il regardait comme privés d'organes digestifs et se nourrissant seulement par l'absorption qui s'opère à leur surface. Latreille, dans ses Familles naturelles du règne animal, considère aussi les Infusoires comme des corps très-simples et privés de tube digestif; il leur donne le nom d’Agastriques. Bory Saint-Vincent, qui essaya aussi une classification méthodique de ses Microscopiques,ne semble pas avoir mieux vu que ses prédéces- seurs el suit une marche aussi peu rationnelle. II divise les Infusoires en cinq ordres : 1° les Gymnodés qui correspondent à peu près au premier ordre de Müller et ne renferment que des Infusoire nus; — 2° Les Trichodés qui contiennent des Infusoires complétement ciliés mais sans ouverture buccale ni organisation interne ; -— 3° les S{omo- blépharés qui sont constitués par des Microscopiques ayant une bouche munie de cils ou de cirrhes vibratiles; — enfin 4° et5° les Rotifères et les Crustodés qui ne contiennent que des Systolides, excepté toutefois le dernier ordre, où se trouvent, on ne sait trop pourquoi, les deux genres Plæsconie et Coccudine de Dujardin. Le premier ordre, les Gymnodeés, est divisé en huit familles : 4° les Monadaires ; ?° les Pandorinées; 3° les Volvoctens. Ces trois familles renferment à peu près les espèces contenues dans les genres Monas et Volvox de Muller; — # les Vo/podinées qui contiennent les genres Colpoda, Proteus etune partie du genre Vibrio de l’auteur précédent ; 198 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES,. —°les Pursariéesquicorrespondent aux Cyclidium, Bursaria, Enchelis etParamecium (Müller); —6°les Vibrioniens, renfermant les Vibrions, les Spirilles, des Euglènes, des Lacrymaires, ete. ; —7° les Cercariées qui comprennent en sus des Cercaires de Muller, des Euglènes, Pro- tées, Urocentres, elc.; et enfin 8° les Urodiées qui sont composés de Sys- tolides confondus avee des Vorticelles et qu'il fait suivre d’une 9% fa- mille instituée pour un seul genreTribuline (Xéronarostellum, Müller). Son second ordre, les 7richodés se compose de trois familles : 1° Les Polytriques qui sont des animaux qui ont des poils très-fins, non dis- tinctement vibratiles, répandus en villosités sur toute la surface du corps, ou en cils sur l'intégrité de sa circonférence (sic). Cette section comprend des Leucophres, des Systolides, des Actinophrys, des Tri- chodines et des Lacrymaires. 2° Les Mystacinées caractérisés par des cils en faisceaux ou en série renferment des Trichodes de Müller, des Lacrymaires, des Oxytriques des Trachelius, des Ophrydies et des Vorticelliens. On y trouve aussi les Kérones et les Himantopus de Müller, des Kondylostomes et des Systolides. 3° Les Urodées sont constitués par un certain nombre de Tricho- diens, de Kéroniens et de Systolides. Les S/omoblépharés renferment deux familles : 1° les Urcéolariées qui correspondent au genre Urcéolaire de Lamarck et aux Urcéola- riens de Dujardin, et 2° les 7ikidées qui contiennent avec le genre Vaginicola quatre genres de Systolides. On voit par ce résumé rapide du système de Bory Saint-Vincent que, malgré tous les efforts qu'il a faits pour modifier la classification de Müller, et établir des coupes nouvelles, il n’a pu, de même que La- mark, sortir du cerele que le premier naturaliste avait tracé, et loin d'enrichir la science de faits nouveaux, loin de débarrasser la micro- zoologie de tous les êtres qui y étaient malheureusement associés, iln’a fait que jeter un peu plus de confusion dans cetteseience qui était encore, DÉLIMITATION ET CLASSIFICATION DES MICROZOAIRES. 109 il est vrai, à l’état d’ébauche. Baer de Kænigsberg, puis Leukart et ieRchenbach n’ont plus voulu regarder les Infusoires comme desêtres particuliers et formant une classe à part: pour ces auteurs les Micro- zoaires ne sont plus que des prototypes incomplets d’autres elasses d'animaux supérieurs et par conséquent doivent être rangés avec eux. Ils en arrivèrent à supprimer complétement la classe des Infu- Soires. Tel était à peu près l’état de la science en microzoologie, quand pa- rut,en 1830, les travaux d'Ehrenberg, de Berlin, sur l’organisation des Infusoires. Mieux servi que ses prédécesseurs par des instruments perfectionnés et profitant des expériences qui avaient été faites par Trembley et Gleichen, Ehrenberg découvrit chez les Infusoires des or- ganes compliqués qui rapprochent ces animalcules des animaux supé- rieurs. Il annonça que les Microzoaires avaient un tube intestinal rami- fié et muni d’estomacs nombreux, avec une bouche et un anus distincts et situés dans des positions variées. Il décrivit les organes de la généra- tion et donna à la vésieule contractile les propriétés d’un organe sexuel mâle. Ilreconnut les muscles etleur attribua tousles mouvements des appendices qui sont à la surface de l’Infusoire et qui occasionnent ses mouvements rapides de marche ou de natation. Enfin il admit des organes des sens et regarda comme des yeux les taches pigmentaires qu'on remarque chez certains Microzoaires. Mais il avoua ne pas avoir reconnu de vaisseaux ni de circulation chez ces animaux. C'est sur ces données et sur la découverte de l'appareil nutritif que Ehrenberg posa les bases de sa nouvelle classification. Il divise ses /nfusoires en deux classes : la première renferme les Infusoires qu'il nomme Polygastriques et la seconde comprend les Rotatoires ou Systolides. Les Porygastriques correspondent à peu près aux Infusoires pro- prementdits, augmentés d’un certain nombre d'êtres appartenant l'es uns aux Rhizopodes, les autres au règne végétal. Ils renferment 22 fa- 110 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. milles et sont divisés en AnexTerA ou Infusoires sans tube intestinal et en Exreroneza ou Infusoires munis d’un intestin. Les AxexTERA sont subdivisés en Gymnica ou Infusoires sans pied, qui comprennent les familles Wonadira, Cryptomonadida, Volvocina, Closterina, Astasiæa et Dinobryina.— Les Pseuporona ont des pieds changeants et renferment les familles Amæba, Arcellina, Bacillaria, Cyclidina et Peridinæa. Les Infusoires qui ont un tube intestinal et que pour cette raison il nomme EnreropeLa, sont subdivisés suivant la place qu'occupent la bouche de l'anus. 4° Les Axopisruia ont un intestin recourbé sur lui-même et la bou- che et l'anus se trouvent placés au sommet de l'animal et dans la même cavilé (vestibule, Lachmann). Ils se composent de deux famil- les : les Vorticellina et les Ophrydina. 2° Les Exanriorrera ont la bouche et l'anus directement opposés et situés à l'extrémité du corps. Les uns sont sans carapace : Enchelia, et les autres sont cuirassés : Colepina. 3 Les AzLorrera ont la bouche et l'anus placés obliquement par rapport l’un à l’autre: Les uns sans carapace sont les 7rachelina et Ophryocercina et les autres avec carapace : Aspidiscina. 4° Enfin les Carorrera renferment des familles qui ont la bouche et l’anus situés sur la partie ventrale, ce sont, sans carapace, les Co/- podea, les Oxrytrichina, el, avec carapace, les £uplota. La seconde classe, comme nous l’avons déjà dit, ne renferme que des Systolides qui n’ont aucun rapport avee les Infusoires. La première famille des Mopania se compose des genres Monas, Uvella, Polytoma, Microglena, Phacelomonas, Glenomorum, Doxo- coccus, Chilomonas el Bodo. M faut en retrancher ce dernier genre qui n'appartient pas aux Infusoires et peut-être aussi les Doxoccocus qui nous paraissent devoir être rangés dans le règne végétal. La deuxième famille, les Cryromonanina, sont des Monadines eui- DÉLIMITATION ET CLASSIFICATION DES MICROZOAIRES. 441 rassées. Elle est formée des genres Cryplomonas, Ophidomonas, Pro- rocentrum, Lagenella, Criptoglena et Trachelomonas. La troisième famille, les Vorvocixa, se compose du genre Gyges, Pandorina, Gonium, Syncrypta, Synura, Uroglena, Eudorina, Cla- midomonas, Spærosira el Volvox. Une partie de ces genres appartient à des végétaux ou au moins à des êtres bien douteux. La quatrième famille, VigrioniA est mieux constituée et comprend les genres Bacterium, Vibrio, Spirochæta, Spirillum et Spirodiscus, dont le dernier seul n’est pas bien certain. La cinquième famille, Crosrerina, qui ne renferme que le genre Closterium appartient tout entière au règne végétal. La sixième famille, Asrasra, est presque entièrement composée d’a- nimaux à forme euglenique, ce sont les Astasia, les Amblyophis, les Euglena, les Chlorogonium, les Colacium et les Distigma, ce dernier parait formé par le Proteus tenax, de Müller et appartient à la famille de transition des Amæba. Les Dixogryina qui forment la septième famille, ne comprennent que les genres Dinobryon et Epipyæis, et terminent la série des Gym- nica, c’est-à-dire animalcules sans pieds. La seconde section des AnexrerNA, comprend les familles qui ont des pieds changeants ou Speudopodes. La huitième famille, Auœeæ4, renferme le genre Amæba dont nous avons déjà parlé, et les genres Diffugia, Arcella et Cyphidium consti- tuent la neuvième famille des Arcellina et appartenant tous à la classe des Rhizopodes. La dixième famille BacircarrA renferme 36 genres qui appartien- nent presque tous aux Desmidiacées et aux Diatomées à l'exception des Acinetes qui sont de vrais Rhizopodes. La troisième section des EprrricHa ou ANENTEREA ciliés, ne ren- ferme que deux familles, les Cyclidina et les Peridinæa. Les Cxczininxa constituent la onzième famille, qui comprend les 112 | ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. genres Cychdium, Pantotrichum et Chætomonas, renferment des êtres sur la valeur desquels il est difficile de se prononcer. La douzième et dernière famille des Anentera, les PERIDINŒA comprend les genres Chætotyphla, Chœtoglena, Perdinium et Gle- nodinium. De ces quatre genres deux appartiennent évidemment aux Peridiniens, ce sont les Perdinium et Glenodinium, mais le genre Chætoglena doit être rapporté au genre Zhécamonas et le Chætotypha probablement doit rentrer dans les Infusoires ciliés ou à tourbillon. | Si l’on retranche des familles que renferme la section des Anen- térés celles qui se composent de végétaux ou de Rhizopodes, il reste un ensemble qui présente déjà des caractères communs et dont les genres vont plus tard se retrouver dans les classifications qui vien- dront ensuite et conslitueront à peu près les mêmes familles. On voit que si le savant professeur de Berlin n’a pas su distraire des Infusoi- res la foule de végétaux qui les encombre, il a déjà cependant éli- miné de ces genres un grand nombre d’autres êtres appartenant la plupart à la classe des Helminthes et que Müller avait assimilés aux Microzoaires. La section des Exreropera est subdivisée suivant la place qu’oc- cupent la bouche et l’anus. Les Anopisthaa ont un intestin recourbé et la bouche et l’anus se trouvent placés au sommet, très-rapprochés et souvent dans une dé- pression commune. Les Enantiotreta ont la bouche située au sommet du corps et l’a- nus dans une direction diamétralement opposée. Les Alotreta ont les deux orifices buccal et anal placés oblique- ment par rapport l’un à l’autre, et les Catotreta les ont silués du même côté sur la partie ventrale. Les Anopisthia renferment deux familles : les Vorricezuna et les OpHRYyDiNA. DÉLIMITATION ET CLASSIFICATION DES MICROZOAIRES. 113 Les Vorlicellines comprennent les Stentor, les Trichodina, et les Urocentrum ou Vorticellines libres. Les autres genres embrassent les Vorlicellines fixées, ce sont les Vorticella, Carchesium, Epistylis. Opercularia et Zoothamnium. Les Ophrydines sont des Vorticellides contenues dans une coque : ce sont les genres Ophrydium, Tintinnus, Vaginicola et Co- (hurnia. Ces deux familles sont réellement très-naturelles, et on s'étonne que les auteurs récents aient eu l’idée de les démembrer comme nous le verrons plus loin. Les Exanriorrera renferment aussi deux familles : les Enchelia et les Colepina. La famille des Exonera comprend les genres Enchelhs, Disoma, Actinophrys, Trichodiscus, Podophrya, Trichoda, Lacryma- ra, Leuchophrys, Holophrya et Prorodon. Les Corepixa ne possèdent que le genre Coleps. La famille des Exouerra n’est pas heureusement constituée ; outre des Infusoires disparates et qui appartiennent à d’autres familles, elle renferme les Actinophrys etles Trichodiscus qui sont de vrais Rh1zo- podes et doivent rentrer dans cette classe. Les ALcorrera comprennent les trois familles des 7rachelina, Ophryocercina et Aspidiscina. Les Tracaeuna renferment les genres 7rachelius, Loxodes, Bursa- ria, Spirostomum, Phialina, Glaucoma, Chilodon et Nassula. Les Opnrvocercna sont représentés par le genre unique 7rache- locerca qui est un vrai lacrymaire, et semble étonné de se trouver seul dans une famille qui ne porte pas son nom. Les Aspidiscina ne comprennent aussi que le seul genre Aspidis- eus qui devrait plutôt être rangé dans la famille des Infusoires mar- cheurs. La dernière section des CarorrerA renferme les trois familles Co/- podea, Oxytrichina et Euplota. 15 114 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. Les Corpopea se composent des genres Co/poda, Paramectun, Amphileptus, Uroleptus et Ophryoglena. Les OxrrricHina sont constitués par les Oxytricha, Ceratidium, Kerona, Urostyla et Stylonychia. Les Evuprora qui sont des Oxytrichina cuirassés comprennent les genres Discocephalus, Himantophorus, Clamidodon et Euplotes. On voit par l'examen de cette classification qu'Ehrenberg a été guidé par deux idées prédominantes. La présence ou l’absence d’une cuirasse ou d’un tube solide est pour lui un caractère de famille constant, en même temps qu'il élève au rang de caractère de sous- classe la position occupée par la bouche et l'anus. La présence d’une cuirasse ou d’une enveloppe dureie chez les Infusoires comme chez les êtres supérieurs n’a qu’une valeur tout à fait secondaire, et peut au plus être regardée comme un caractère géné- rique. Que l’on groupe dans la même famille tous les genres qui pré- sentent ce caraclère pour en former une sous-famille, rien ne s’y oppose, à la condition cependant que la présence de ce caractère ne rompt pas les affinités qui existent entre les êtres qui en sont pourvus et ceux chez qui il fait défaut. La place occupée par les deux ouvertures du canal nutritif serait un caractère beaucoup plus sérieux et naturel, si ces organes avaient une situation toujours constante dans les êtres d’une même série. Malheureusement il n’en est pas ainsi et, si la bouche se montre à peu près invariablement située dans la même position pour les êtres d’un même genre, il n’en est pas de même pour l'anus. Celui-ci n’a pas une situation aussi fixe ; il semble changer de place suivant les modi- fications apportées à la forme du corps ou ses annexes et enfin ne se montre pas constamment à la même place dans les êtres qui consti- tuent le même genre. Outre cette absence de fixité dans la situation de l'anus, il faut aussi reconnaitre que la place de cet organe est encore très-douteuse pour un grand nombre d'espèces et que, par DÉLIMITATION ET CLASSIFICATION DES MICROZOAIRES. 115 conséquent, il serait très-dangereux de se servir de ce caractère, non- seulement pour établir des familles, mais même pour grouper des espèces dans le même genre. A peu près à la même époque Dujardin publiait dans les suites à Buffon une istoire naturelle des Infusoires. Le savant professeur de Rennes, qui ne reconnaissait aucune organisation aux Infusoires, devint l’adversaire le plus passionné d’Ehrenberg et ne voulut admettre aucun des organes compliqués que ce dernier venait de découvrir chez les Microzoaires; aussi basa-t-il sa nouvelle classification entiè- rement sur la forme extérieure de ces animaleules et les appendices qui s’y trouvent. Il divise d’abord les Infusoires en deux sections: les Znfusoires symétriques qui sont constitués par les genres Coleps, Chœtonotus, Planariola, ete., et les /nfusoires asymétriques qui renferment tous les autres Microzoaires. La première section ne comprend en réalité que le seul genre Coleps, car les genres Chætonotus, Planariola et Ichthydium doivent être rapportés à la classe des Rotateurs ou Systolides. La seconde section des /nfusoires asymétriques est divisée par Dujardin en cinq ordres suivant qu’ils possèdent des organes externes, ou qu'ils en sont privés. La première famille des Vibrioniens renferme des animaux sans organes locomoteurs visibles : ce sont les Bactéries, les Vibrions et les Spirilles. — La deuxième famille, les Amibiens, comprend des êtres que nous décrirons à la suite des Infusoires, comme groupe de tran- sition. Les troisième et quatrième familles, Æhizopodes et Actino- phryens, ne contiennent aucun Infusoire, etse trouvent constituées par des Rhizopodes ou Foraminifères. Ces trois dernières familles forment le deuxième ordre et les Vibrioniens le premier. Le troisième ordre qui renferme des êtres pourvus d’un ou de 116 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. plusieurs filaments flagelliformes servant d'organes locomoteurs, comprend les familles : première, des WMonadiens, animaux nageurs ou fixés, sans tégument; deuxième, des Vo/vociens, Infusoires ayant un tégument, flottants ou fixés ; troisième, des Dinobriens, animaux fixés sur une tige rameuse. — Les trois familles suivantes ont aussi un tégument, mais les Infusoires ne sont plus groupés, ils sont isolés et nageurs : ce sont : 1° les 7hécamonadiens avec un tégument non contractile; 2° les Æwgleniens avec un tégument contractile, et 3° les Péridiniens qui, avec un tégument non contractile, ont un sillon garni de cils vibratiles. Le quatrième ordre est formé par des êtres nageurs, ciliés et sans tégument contractile ; il renferme les familles suivantes : première, les Enchéliens, nus, sans bouche, avec des cils épars; deuxième, les Trichodiens, avee une bouche et des cils en écharpes ; troisième, les Kéroniens, qui ont des cils, des styles et des cornicules. Ces trois familles n’ont pas de euirasse, les deux suivantes en sont munies ; ce sont les Plæsconiens, avec une cuirasse diffluente comme le reste du corps et les Ærviliens, qui ont une euirasse persistante et un pédieule court. Ces trois dernières familles sont bien composées et se retrou- vent dans presque toutes les autres classifications. Enfin le cinquième ordre est fourni par des Infusoires « pourvus « d’un tégument lâche, réticulé, contractile, ou chez lesquels la dis- « position sériale régulière des cils dénote la présence d’un tégu- « ment. » Il renferme cinq familles : les trois premières sont formées d'êtres toujours libres, ce sont les Leucophryens qui n’ont pas de bouche; les Paraméciens avec une bouche, mais sans rangée de cils en moustache; et les Bursariens avec une bouche et une rangée de cils en moustache. Les deux dernières familles renferment des êtres lixés temporairement ou par leurs organes : les premiers sont les Urcéolariens et les seconds les Vorricelliens. On voil par l’examen de la classification de Dujardin que non- DÉLIMITATION ET CLASSIFICATION DES MICROZOAIRES. 117 seulement ce savant n’a pas su séparer les Rhizopodes des Infusoires, mais que, dans l'ignorance où il était des organes internes de la plu- part d’entre eux, il a réuni dans la même famille les êtres les plus éloignés. C’est ainsi qu'il réunit les Haltéries aux Oxytriques et aux Kérones ; les Opalines aux Leucophryens ; les Lacrymaires aux Pleuronèmes, ete., et que les Nassuliens sont éparpillés dans toutes les familles des Infusoires ciliés. Malgré les progrès que la Microzoologie faisait chaque jour nous allons constater que les classifications qui ont suivi celle de Dujardin et d'Ehrenberg n’ont pas donné de résultats beaucoup plus satisfai- sants. Cependant le professeur Siebold, qui, comme Dujardin, rejette la théorie des Polygastriques d'Ehrenberg, a su éliminer tous les Rhizopodes et en débarrasser la classe des Infusoires, à l'exception pourtant du genre Actinophrys, qu'il a malheureusement conservé. Siebold, comme Dujardin, ne reconnaissait pas une organisation compliquée aux Infusoires et il pensait même qu’une grande partie de ces êtres était dépourvue de bouche. Il divisa en conséquence ees Infusoires en As/oma ou Infusoires privés de bouche et en Sfomatoda ceux qui en sont pourvus. Les Astoma comprennent trois familles : 1. Asrasiæa : Amblhophis, Euglena, Chlorogonium. 2. PerminæA: Peridinium, Glenodinium. 3. OPauNxA : Opalina. Les Sfomatoda renferment sept familles : 1. Vorriceuuina : Séentor, Trichodina, Vorticella, Epistytis et Carchesium. 2. OraryniNa : Vaginicola, Cothurnia. 3. ExcHELIA : Actinophys, Leucophys, Prorodon. F 4. TracueuNa: Glaucona, Spirostomum, Trachelius, Loxodes, CUhilodon, Phialina, Bursaria et Nassula. 118 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. 5. Kocpopra: Aolpoda, Paramecium, Amphileptus. 6. Oxvruicnina: Oxytricha, Stylonychia. 7. EupLora : Euplotes, Himantophorus, Clamidodon. Siebold, ainsi que nous l’annoncions, n’a fait faire aucun progrès à la classification. Une grande partie de ses familles sont composées de genres hétérogènes ; c’est ainsi qu’il mêle les Glaucomes avec les Spirostomes, qu'il rapproche les Phialines des Bursaires et des Nas- sules et qu'il réunit les Amphileptes aux Paraméciens etaux Kolpo- des. Cependant il faut reconnaître qu'il a déjà assez bien compris les familles Oxytricha et Euplota qui renferment des êtres ayant entre eux une grande affinité,excepté le genre Clamidodon qu'il faut en retirer, pour le placer dans la grande famille des Nassuliens. En 1852, Perty, professeur à Berne, proposa une nouvelle classification des Infusoires, qui présente des aperçus intéressants, mais dont les applications n’ont pas été aussi heureuses qu’on aurait pu le supposer. Il retrancha d’abord des Infusoires la plus grande partie des Rhizopodes, mais y laissa encore subsister avec ses Ciliata, les Acinèles, les Actinophrys, ete., qui appartiennent à cette classe étrangère aux Infusoires. Il divise ces derniers en deux sous-classes : première, les Payro- zopiA, et deuxième, les Cizrara.— La première sous-elasse correspond à peu près aux Anentera d'Ehrenberg et au premier et troisième ordre de Dujardin. Malheureusement Perty a prodigieusement étendu les caractères de l’animalité, il les trouve jusque chez des êtres recon- nus pour de vrais végélaux et il place à côté des Monades, des Eu- gènes, elc., les spores des algues Zoosporées, des Vaucheries, des OEdogonium, etc. Sa seconde sous-classe des Crrrara est divisée en trois groupes : les Spastica, les Monima et les Metabolica. DÉLIMITATION ET CLASSIFICATION DES MICROZOAIRES, 119 Le premier renferme des animalcules qui peuvent contracter leur corps et leur pédicule, quand il existe, et donner à leur corps allongé une forme globulaire, et à la tige un aspect spiral, ce qui, d’après Perty, les rapproche des Bryozoaires et des Ro- lifères. Ce premier groupe comprend quatre familles : les Vaginifera, les Vorticellina, les Ophrydina et les Urceolaria de Dujardin, dont il retire le genre Ophrydium pour y ajouter les Spirostomes. Le second groupe des Monima est constitué par des animaux qui, bien qu'ayant un corps contractile, ne peuvent changer de forme ni exécuter de mouvements brusques. Ce deuxième groupe renferme douze familles : les Pursaria, les Paramecia, les Holophrina, les Aphthonia, les Decteria, les Chinetochilina, les Apionidina, es Tapinia, les Trachelina, les Oxytrichina, les Cobalina, les Euplotina et les Colepina. Le troisième groupe des Mefabolica est constitué par des êtres contractiles et dont les mouvements font changer la forme du corps. Ce groupe ne renferme que la famille des Ophryocercina. Cette manière de diviser les Infusoires a de prime abord quelque chose qui semble séduisant, bien que les caractères sur lesquels Perty s'appuie soient fout à fait artificiels, mais cette méthode ne supporte pas un examen rigoureux, et de plus à l’inconvénient de rompre les affinités qui existent entre différents genres. Claparède et Lachmann qui en font la critique ont, avec raison, remarqué que le premier groupe, qui est le plus naturel, ne devrait pas contenir les Spirostomes qui n’ont aucune affinité avee les Vorticellides et doivent en être complétement éloignés, mais non pas être réunis aux Stentors, ainsi que le font les auteurs que nous venons de citer. Le groupe des Monima, outre qu'il renferme certaines familles constituées par des genres douteux et qu’on ne peut que très-diffici- 120 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. lement rapporter à des espèces connues, a encore l’inconvénient de posséder des Infusoires éminemment contractiles, qui peuvent changer de forme par suite de leur mouvement et qui par consé- quent ne devraient pas se rencontrer dans cette catégorie. La famille des 7rachelina en est un exemple, et devrait plutôt être rapportée au dernier groupe des Metabolica, qui correspond aux Ophryscercina d'Ehrenberg et dont le caractère principal est excessive contractilité du corps qui a pour résultat de pouvoir le plier en fous sens et même d'en modifier la forme générale. Cette modification apportée à la forme générale du corps est un caractère qui ne peut être négligé, mais qui ne doit pas, dans une elas- sification, occuper la place importante que Perty lui donne. Quelques années après l'apparition de l'ouvrage de Perty, Clapa- rède et Lachmann publièrent à Genève (1858-1859) un travail im- portant sur les Infusoires et les Rhizopodes, dans lequel ils proposent une nouvelle classification que nous allons examiner. Ils rejettent d’abord, avec raison, de la classe des Infusoires, les Diatomées et les Desmidiées qui appartiennent au règne végétal; mais ils poussent trop loin l’analogie en associant à cette proscription les êtres classés dans le genre Vibrio, Spirillum, Monas, Volvox, Thécamonas, ele., ete., dont les affinités avec les Infusoires flagellés ne sont pas douteuses. Puis ils annoncent qu'ils séparent aussi des Infusoires tous les Rhizo- podes dont ils veulent avec raison faire une classe à part. Mais au moment même où ils émettent cette affirmation, ils divisent les Microzoaires en quatre tribus : les Ciliata, les Suctoria, les Cilio- flagellata, et les Flagellata. Or, par une contradiction difficile à expliquer, la seconde tribu, les Suctoria, est complétement et exelu- sivement composée de Rhizopodes appartenant en grande partie à la famille des Acinétiniens. On ne peut réellement se rendre compte de l’idée qui a présidé à celte réunion des Infusoires et des Rizopo- DÉLIMITATION ET CLASSIFICATION DES MICROZOAIRES. 121 des dans une même classe, à moins que les auteurs n’aient ainsi voulu justifier le titre de leur ouvrage (1). Il eût été, dans ce cas, plus conforme aux règles de l’histoire naturelle de faire successive- ment l'histoire des deux classes si distinctes de ces animacules, que d’intercaler, parmi les Microzoaires proprement dits, une infime section de la grande division des Rhizopodes ou Foramini- fères. Les Ciliata de Claparède et Lachmann, qui correspondent à peu près aux quatrième et cinquième ordres de Dujardin, sont divisés en dix familles : première, Vorticellina; deuxième, Urocentrina ; troisième, Oxytrichina: quatrième, Tintinnodea; cinquième, Bur- sarta; sixième, Colpodea; septième, Dysterina; huitième, Trache- lina ; neuvième, Colepina; dixième, Halterina. Les Vorricezrina sont divisées en onze genres, renfermés dans trois sous-familles. La première sous-famille, très-naturelle, ren- ferme les Vorticellines qui sont supportées par un pédoncule ou adhé- rentes par la base, sans être renfermées dans un étui quelconque ; ce sont les genres Vorticella, Carchesium, Zoothamnium, Epistylis, Scyphidia et Gerda. La deuxième sous-famille, aussi bien comprise que la première, est composée de Vorticellines renfermées dans une coque ou étui membraneux; elle renferme les genres Ophrydium, Cothurnia, Vaginicola et Lagenophrys. La troisième sous-famille est constituée par un seul genre, 7r1- chodina, qui renferme des Vorticellines libres. Si les sous-familles que nous venons de citer sont constituées sur des bases naturelles, on est étonné que Claparède et Lachmann aient retiré de la deuxième sous-famille le genre Tintinnus pour en faire le type de la famille Tintinnodea, sous prétexte que les 7éntinnus (4) Études sur les Infusoires et les Rhizopodes. 16 122 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. sont entièrement ciliés, tandis que les Ophrydines ont le corps gla- bre. Or, nous ne voyons pas pourquoi ces auteurs attachent tant d’im- portance à la présence ou à l’absence des cils qui couvrent la surface des Infusoires, alors surtout que ces cils ne jouent ici qu’un rôle tout à fait secondaire, les Zintinnus comme les Ophrydines étant des animal- cules souvent adhérents et fixés. Il est une partie de l'organisation des Vorticellines qui est certainement beaucoup plus importante, et qui est commune à tous les êtres que nous réunirons dans les Vor- ticelliens, nous voulons parler du disque vibratile, qui se trouve placé au sommet de l'animal, organe qui porte à la fois la bouche et l'anus et qui, sous l'influence d’une contraction énergique, peut entière- ment rentrer dans l’intérieur de l'animal, dont le sommet se referme sur lui comme les bords d’une bourse. — Nous ferons la même réflexion pour le genre Freia qui doit aussi rentrer dans la famille du Vaginicoliens (Ophrydina, Clap. et Lachm.), et pour le genre, moins bien établi, Spirochona, qui doit trouver sa place dans la famille des Vorticelliens. Nous venons de voir que la troisième sous-famille ne renferme que le genre 7richodina ; les auteurs que nous venons de citer ont en effet retiré de cette famille les Stentor qui sont bien des Vorti- celliens libres, pouvant comme les Trichodines se fixer par la base, et, comme elles, essentiellement nageurs. Négligeant le caractère important des Vorticellides, c’est-à-dire la présence du disque vibra- üle que nous venons d'indiquer comme caractéristique de ce pre- mier sous-ordre des Infusoires, Claparède et Lachmann ont cru devoir rejeter le Stentor jusque dans la cinquième famille des Bur- sariens et les réunir à des genres qui n’ont avec eux aucune affi- nité : les Leucophrys, les Chœtospires, les Plagiostomes, les Bursai- res, ete., etc. Ils se fondent, pour opérer cette réunion, sur ce que la spire buccale se montre chez les Stentors dirigée dans un autre sens que chez les Vorticelliens; ils négligent donc, comme nous DÉLIMITATION ET CLASSIFICATION DES MICROZOAIRES. 123 l'avons dit, le caractère le plus important pour s’altacher à un acei- dent insignifiant, car cette spire buccale très-développée chez les Stentors, les Leucophrys et les Spirostomes, devient à peu près nulle chez les ZLambadium, les Metopus, les Frontonia, les Ophryo- glena, ete., qui se trouvent on ne sait pourquoi accolés aux Stentors dans la même famille. Ils ont aussi éloigné de la troisième famille des 7rèchodina le genre Urocentrum pour en former la famille Urocentrina. Or, le genre Urocentrum est encore assez mal connu, mais ce que l’on en sait suffit pour le rapprocher des Vorticellides libres, car, comme celles- ci, il possède un disque vibratile susceptible de se retirer par con- traction dans l’intérieur du corps de l'animal. — Comme appen- dice aux Vorticellines, Claparède et Lachemann indiquent un genre nouveau, Zrichodinopsis, constitué par un seul animal, qui a assez d’affinités avec les Trichodines, et qui vit en parasite dans l'intestin du Cyclostoma elegans ; nous aurons à revenir plus tard sur les carac- tères que peuvent réunir les différents genres dont nous composerons notre famille des Stentoriens. Nous voyons done, par les remarques que nous venons de faire, que les Vorticellina, Urocentrina, Tintinnodea, et quelques autres genres disséminés dans d’autres familles doivent constituer un seul sous-ordre auquel nous donnerons le nom de Vorticellides. La famille des Oxyrricemna est bien constituée et très-naturelle ; elle renferme tous les Ciliata, qui sont organisés à la fois pour la marche et la natation. Les sept genres Oxytricha, Stichochæta Stylo- nychia, Euplota, Schizopus, Campylopus et Aspidisca renferment des Infusoires qui sont munis de cirrhes, de cornicules ou de styles, organes spéciaux à ces animacules et qui servent plus à la marche qu’à la natation. Le premier genre, Oxytricha, devra seul être seindé en deux genres, car il renferme à la fois des espèces qui ont pour organes de locomotion des pieds-cirrhes seulement, et d’autres qui 124 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. outre ces appendices possèdent encore des cornicules (1). Ces der- miers composeront le genre Xerona qui a été rejeté du système par Claparède et Lachmann. La cinquième famille, Bursarina, et la sixième, Corronina, sont bien moins heureusement constituées. Les caractères sur lesquels elles ont été établies ne sont pas assez nets, ni suffisamment distincts pour autoriser les séparations des êtres qu’elles renferment en deux familles. Au reste les auteurs qui les ont créés sont obligés eux- mêmes de reconnaitre qu’il existe un lien, une grande affinité entre tous ces Infusoires. Les Bursarina renferment treize genres : premier, Chætospira, qui appartient aux Paramécides contractiles ; deuxième, Freia ; troi- sième, S/entor ; ces deux genres doivent, comme nous l'avons vu, être rapportés à la famille des Vorticellides; quatrième, ZLeucophrys ; cinquième, Spirostomum ; sixième, Plagiostoma: septième, Xon- dylostoma ; huitième, Balantidium ; neuvième, Lambadium ; dixième, Metopus ; onzième, Frontonia; douzième, Bursaria; et treizième, Ophryoglena. Tous les genres que nous venons de citer devraient avoir, d’après les auteurs qui les ont réunis, pour caractères communs une bouche très-large à œsophage béant, garnie d’une spire buccale /œotrope que ne possèdent pasles Kolpodiens. Malheureusement, ce caractère manque dans une grande partie des êtres qui composent les genres des Bursariens et se retrouve au contraire chez d’autres qui appar- üennent à la famille des Colpodiens. Il y a donc ici une sélection à opérer, non pas pour former deux familles, mais seulement des sous- familles d’un même groupe. Les Corronixa renferment les genres Paramecium, Colpoda, Cyclidium, Pleuronema et Glaucoma. Ce dernier genre n’a aueun (1) Voyez, 4"° partie, pages 18 et suivantes. DÉLIMITATION ET CLASSIFICATION DES MICROZOAIRES. 125 rapport avec les genres qui précèdent, comme nous le verrons en étudiant les espèces qu’il renferme, et le genre. ?/euronema a plus d’affinité avee les Bursariens qu'avec les Colpodiens. La septième famille, Dysrerna, est très-naturelle et parfaitement établie ; elle renferme les genres /duna, Dysteria, Œgyra et Huxleya qui ont pour caractère commun de posséder un œsophage cylindri- que, généralement coudé, formé d’une substance résistante et pré- sentant au sommet un bord rentrant. Toutes ces espèces possèdent en outre un pied de forme particulière, avec lequel ces Infusoires peuvent adhérer aux corps étrangers et sur lequel ils peuvent pivoter dans une certaine étendue. — Nous regrettons seulement que Cla- parède et Lachmann aient remplacé le nom d’Erviha, créé par Du- jardin, par celui de Dysteria proposé par Huxley (1), et qui est d’une origine postérieure ; les lois de la priorité ne permettent pas de sem- blables substitutions. La huitième famille, TracaeuNa, eut été parfaitement naturelle, si Claparède et Lachmann, s'inspirant de l’idée qu'avait eue Perty, mais qu'il a si mal rendue, de réunir tous les Infusoires à corps contractile, avaient éloigné de ceux-ci des êtres qui leur sont com- plétement étrangers. En effet, les genres Lacrymaria, Phialina, Tra- chelophyllum, Amphileptus, ete., renfermant des êtres qui ont la propriété, en se contractant ou en repliant leur corps, de lui faire changer momentanément sa forme, sont les seuls Infusoires parmi les Paramécides qui possèdent cette singulière faculté; 1l faut en- core ajouter à ces Trachéliens de Claparède et Lachmann les Spi- rostomes que nous avons vu figurer dans une autre famille, ainsi que les Kondylostomes et les Chæœtospires. Ainsi constituée, la famille des Trachéliens renfermerait des genres très-voisins par celte pro- priété commune de se contracter, mais les auteurs que nous étudions (1) On dysteria: a new genus of Infusoria. 1857. 126 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. ont cru devoir y joindre d’autres Infusoires tels que les £rchelys, et les Æolophrya qui ont beaucoup plus d’affinité avec les Para- méciens proprement dits. Outre ces genres, les Trachéliens de Claparède et Lachmann renferment encore des animalcules très- éloignés des vrais Trachéliens contractiles et qui de plus ont un ca- ractère commun qui n’a frappé aucun auteur, et qui depuis longtemps aurait du les faire réunir en une seule famille : nous voulons parler de cel organe spécial aux Nassuliens, qui est formé d’un tube æsopha- gien constitué par une série de baguettes en forme de nasse, et qui a la propriété de se dilater pour admettre des proies relativement très-considérables. En étudiant la famille que nous composerons avec les genres dont nous parlons, nous ferons ressortir la valeur du caractère liré de la bouche et de l’œsophage en nasse qui se rencontrent dans les genres Prorodon, Chilodon, Clamidodon, Encheliodon, Nas- sula et Tricopus qui composeront la famille des Nassuliens, et que Claparède et Lachmann ont à tort confondus avec les Trachéliens. La neuvième famille, Cocepina, est formée avec le genre de Coleps, et la dixième, Hacrerina, avec les deux genres Æalteria et Strombo- dium. Nous aurons plus tard occasion, dans notre nouvelle elassifica- tion, de revenir sur la valeur de ces deux familles qui terminent le premier ordre des (Ciata. Le second ordre des Sucrorra ou Infusoires suçeurs appartient, comme nous l'avons déjà dit, tout entier à la classe des Rhizopodes et ne doit en aucune façon trouver place dans l’histoire des Micro- zoaires ou Infusoires proprement dits. Le troisième ordre, celui des Cizio-FLaGeLLarA renferme des Infu- soires qui, outre le flagellum, possèdent des cils dont le mouvement sert à la progression, mais qui jamais ne déterminent dans le liquide un tourbillon ayant pour résultat d'attirer à la bouche les particules qui sont en suspension dans l’eau. Le flagellum seul est appelé à remplir ce but. DÉLIMITATION ET CLASSIFICATION DES MICROZOAIRES. 127 Les Cilio-Flagellata ne renferment qu'une seule famille, les Péridiniens, qui se subdivisent en cinq genres, suivant la place qu’oceupe le sillon transversal cilié, ou suivant que les cils existent sans ce sillon. Ces sont les suivants : Ceratium, Peridinium, Dino- physis, Amphidinium et Prorocentrum. Celte division est assez bien établie pour pouvoir être conservée intégralement. Le quatrième ordre, les Flagellés, est indiqué par Claparède et Lachmann ; mais à la fin du premier volume, ainsi que dans le se- cond mémoire, il n’en est plus question que dans des considérations 2 2 générales, et leur classification manque complétement. Deux ou trois ans après la publication de l'ouvrage de Claparède et Lachmann, parut en Angleterre un volume assez considérable sur les êtres microscopiques, par Andrew Pritchard, Esq. — Cet ouvrage, qui est un recueil de presque tout ce qui a été publié, avant 1861, sur ce sujet, renferme l’histoire de tous les microscopiques depuis les Algues jusqu'aux Rotifères et aux Tardigrades inclusivement. La pre- mière partie est consacrée à l’étude générale et anatomique de ces êtres et la seconde renferme leur classification et leur description. Il divise les microscopiques en cinq groupes : le premier ren- ferme les êtres qu’il nomme Puyrozoa; le deuxième, les Prorozos ; le troisième, les Roraronra ; le quatrième, les Tarpierapa, et le cin- quième, les Bacizcarra. Ce dernier groupe qui se trouve placé dans la première partie, plus naturellement en première ligne, ne ren- ferme que des végétaux: les Desmidiées, les Pédiastrées et les Dia- tomées. Le groupe des Payrozoa comprend sept familles : première, Mo- nadina; deuxième, Æydromorina; troisième, Cryptomonadina; qua- trième, Volvocina ; cinquième, Vibriona; sixième, Astasiæa où Eu- glenæa, et septième Dinobryina ; — Pritchard suit pour ce groupe presque exactement la classification proposée par Dujardin. 128 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. Le second groupe, les Prorozoa, est divisé en deux sous-groupes : le premier sous-groupe, Rnizoropa, renferme les familles des Amæbwæa, Arcellina, Actinophryina et Acinetina, qui sont presques exelusive- ment formées aux dépens des Rihzopodes et n’ont rien à avoir avec les Infusoires proprement dits. Le second sous-groupe, les Ciciara, est subdivisé en deux tribus: les Asroma qui contiennent les Opalinæa, les Cychdina et les Peridi- næa, et les SromaropA qui renferment tout le reste des Infusoires. Les troisième et quatrième groupe, des Aotatoria et des Tardi- grada sont constitués par des animaux qui n’ont aucun rapport avec les Microzoaires et ne doivent par conséquent pas nous occuper ici. Dans le cours de son ouvrage, Pritchardrevient sur la classification qui se trouve en tête de son volume, et la tribu des Asroma ne ren- ferme plus que la famille des OpaziNæa, pendant qu'il place dans les Sromaropa les Peridinæa et les Cyclidina avec le reste des In- fusoires. Nous avons déjà dit plus haut ce que nous pensions des êtres para- sites qui sont connus sous le nom d’Opalines, et nous avons donné les raisons qui nous ont amené à les rejeter de la classe des Infusoires. Il ne reste donc plus en réalité dans le second groupe des Ciliata que la tribu des Sfomatoda, qui, outre les Cyclidines et les Péridiniens, comprend les familles des Vorticellina, Ophrydina, Vaginifera, En- chelia, Colepina, Trachelina, Oprhyocercina, Aspidiscina, Colpodea, Oxytrichina et Euplotina. Pritchard se sert principalement de la classification d'Ehren- berg pour établir ses genres, cependant il emploie aussi le système de Dujardin, comme il l'a déjà fait pour ses PAytozoa. Il divise ses Péridiniens suivant qu'ils présentent une enveloppe lisse ou garnie de pointes et d’après la présence ou l’absence de ta che oculaire. Il admet pour cette famille les genres Chætotyphla, Chœtoglena, Peridinium et Glen odinium. — Ses Cyclidines qui com- DÉLIMITATION ET CLASSIFICATION DES MICROZOAIRES. 129 prennent les genres Cyclidium, Pantotrichum et Chætomonas nous paraissent devoir rentrer dans la famille des Enchéliens. La famille des Vorticellines est divisée en deux groupes : le pre- mier renferme les Vorücellines libres et sans pédicule; ee sont les Stentor, Trichodina et Urocentrum. — Le second groupe est formé par des Vorticellines adhérentes et pédicellées et contient les genres Vorticella, Carchesium, Epistylis, Opercularia et Zoothamnium. On voit que cette famille est assez naturelle, mais il est à re- gretter que Pritchard n’ait pas mis dans un groupe à part les Stento- riens et qu'il ait éloigné des Vorticellines la famille suivante. Les Ophrydina ou Vaginifera renferment des Infusoires contenus dans une coque. On y trouve les genres Ophrydium, Tintinnus, Va- ginicola et Cothurnia. — C'est avec raison que Pritchard n’a pas tenu compte des cils qui couvrent le tégument des Szentor et des Tin- linnus, et que, se basant sur des caractères plus essentiels, 1l les laisse dans les familles que nous venons de eiter et d’où Claparède et Lach- mann les avaient enlevés. Pritchard ajoute à cette dernière famille le genre Zagenophrys de Stein et le genre ZLagotia de Wright, dont nous aurons plus lard à discuter la valeur. La famille Enchelia est des plus mal composées ; on y reconnait des Rhizopodes, Actinophrys, Padophrya, ete., des Infusoires dentés Prorodon, et contractiles Lacrymaria. Les seuls genres qu’on peut y laisser sont les £nchelys, Leucophrys et Holophrya. A la suite de cette famille Pritchard cite un grand nombre de genres tirés de différents auteurs : Spatidium, Acoma, Gastrocheta, Alycum Uronema, de Dujardin ; Æabrodon, Acropisthium, Bæonidium, Oprs- thiotricha, Siagontherium, Megatricha, Ptyxidium, Colobidium et Apionidium de Perty, qui sont formés pour des espèces très-douteuses et surtout très-mal figurées. La famille Colepina ne renferme, à l'instar de tous les auteurs, que le genre Coleps. 130 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. Les 7rachelina comprennent comme les Enchelina des Infusoires qui n’ont entre eux que peu ou point d’affinité. On y remarque avec les 7rachelius, les Loxodes, les Spirostomum et les Phialina, les Bursaires, les Glaucomes, les Chilodons et les Nassules, qui appartien- nent à des familles différentes. Ce groupement d'êtres aussi éloignés entre eux provient de la méthode empruntée à Ehrenberg, et d’après laquelle on classe les Microzoaires suivant la position de la bou- che et de l’anus, alors que la situation de ce dernier est encore dans bien des cas très-problématique. Cette famille est, comme celle des Enchéliens, suivie d’une liste assez longue de genres tirés de divers auteurs : les Ziosiphon (Ehr..), Plagiostoma (Duj.), Kondylostoma(Duï.), Panophrys (Duj.), Blepha- risma (Perty), Acineria (Duj.), Pelicida (Duj.), Lembadion (Perty), Harmodirus (Perty), Cinetochylum (Perty) et Cyclogrammea (Perty). La famille Ophryocercina est fondée, on ne sait trop pourquoi, pour le seul genre 7rachelocerca, qui est lui-même établi d’après les espèces Lacrymaria olor et Viridis (Dujardin), Vibrio sagitta (Muller) et un Infusoire très-douteux, 7rachelocerca biceps. Les Colpodiens sont formés de genres aussi malheureusement réu- nis : ce sont les Colpodes et les Paramécies, en contact avec les Amphi- leptes, les Uroleptes etles Ophryoglènes. Pritchard y ajoute ensuite les Dileptus, Loxophyllum et Pleuroneraa de Dujardin et les Ofostoma de Carter. La famille des Oxvrriemna est bien composée et très-naturelle ; elle comprend tous les Infusoires marcheurs : les Oxytricha, Kerona, Urostyla, Stytonychia et Ceratidium. Cette famille eût été plus com- plète si Pritchard y eût ajouté les genres qui composent la famille des Euplotina. Cette dernière renferme le genre Clamidodon qui appartient aux Paramécides dentés, et Pritchard ajoute à ses Oxytrichiens les Halteria qui en sont très-éloignés et les genres Séchotricha et Mito- phora de Perty, qui sont extrèmement douteux. DÉLIMITATION ET CLASSIFICATION DES MICROZOAIRES. 131 La famille des Evrcona de Pritchard, renferme les genres Discoce- phalus, Himanthophorus, Clamidodon et Euplotes. Les deux pre- miers genres et le quatrième nous semblent devoir faire double em- ploi avec les genres Plæsconia, Diophrys et Coccudina, de Dujardin, que Pritchard cite à la suite de cette dernière famille des Coliata. — Quant au genre Clamidodon, il appartient, comme nous le verrons bientôt, à une tout autre famille. A la suite des Ciliata, Pritchard commence la description des Rotatoria, des Brachionœa et des Tardigrada, qui n’ont aucun rapport avec les Infusoires vrais et termine son ouvrage par l'étude des Pa- cillaria qui ne renferment que des végétaux. Pritchard, comme on vient de le voir, a suivi exactement le sys- tème d’'Ehrenberg, qu'il a en outre surchargé de toutes les fa- milles, les genres et les espècesdes auteurs qui l'ont suivi, et a com- posé ainsi un assemblage informe, résultat d’une vaste compilation, qui n’a rien de méthodique et ne peut étre considéré comme un travail sérieux de classification. L'ouvrage de Claparède et Lachmann que nous avons analysé avant celui de Pritchard, malgré toutes les imperfections qu'il ren- ferme, est évidemment le progrès le plus grand qui ait été fait en mi- crozoologie dans ces dernières années. Claparède et Lachmann com- mencent par éliminer de la classe des Infusoires tout ce qui a rapport aux Systolides ou Rotateurs, aux Icththydies, aux Brachions et aux Tardigrades. Ils rejettent également les êtres qui doivent rentrer dans le règne végélal, les Desmidiées, les Pédiastrées et les Diatomées ; mais ils vont trop loin en assimilant aux Algues microscopiques une grande partie des Infusoires flagellés et toute la famille des Vibrio- niens. Le reproche le plus sérieux qu’on peut adresser au travail de ces auteurs, est de n'avoir pas séparé complétement les Rhizopodes des Infusoires et d’avoir placé, entre les Infusoires ciliés ou à tour- billon, et les Infusoires flagellés ou oscillants, toute une section de la D 132 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. classe des Rhizopodes à laquelle ils ont donné le nom d’/nfusoires suceurs. Nous avons indiqué plus haut les différences qui existent entre les Rhizopodes et les Infusoires vrais, nous aurons encore pro- bablement à revenir sur ce sujet, et, quant aux imperfections que nous avons à signaler dans la classification de ces auteurs et dans la ma- nière dont ils ont voulu grouper les genres, nous les relèverons en donnant les raisons que nous dirigerons dans l'établissement de notre nouvelle classification. LT Toutes les classifications qui, depuis Muller jusqu’en ces derniers temps, ont été proposées pour la classe des Infusoires proprement dits sont loin, comme nous venons de le voir, de répondre aux exigences d’une méthode naturelle et des progrès de la science en microzoo- logie. Tous les auteurs, sans exception, qui nous ont précédé, n’ont pas su éliminer complétement de la classe des Microzoaires, les êtres qui appartiennent à des elasses voisines ou éloignées, et souvent ont rejeté dans le règne végétal des animaux dont les affinités avec les Infusoires ne sauraient plus être contestées. Nous croyons devoir proposer une classification nouvelle des Microzoaires ou Infusoires proprement dits, basée sur l’étude anatomo- physiologique des organes les plus importants, et qui, tout en s’ap- puyant sur les caractères les plus naturels tirés de la suprématie des fonctions, aura encore l'avantage de faciliter les recherches et le clas- sement de ces petits êtres dont la distribution en familles eten genres est restée jusqu’à ce jour une des grandes difficultés de cette étude. Lorsqu'on examine la manière d’être des Infusoires, on est tout d’abord frappé de la différence qui existe entre eux, au point de vue des mouvements qu'ils exéeutent. Les uns nagent avec une grande DÉLIMITATION ET CLASSIFICATION DES MICROZOAIRES. 133 rapidité quand ils sont libres, et, s'ils sont fixés, occasionnent dans l’eau un mouvement de tourbillon énergique, qui met au loin en mouvement les particules en suspension dans le liquide; les autres nagent plus lentement, ont un mouvement de rofation sur eux-mêmes quand ils sont agrégés, ou de dandinement s'ils sont isolés, mais ils n’occasionnent jamais dans le liquide ce tourbillon remarquable que nous avons constaté chez les premiers, Cette différence dans la manière de se comporter des Infusoires ne correspond pas seulement à leur mode de progression, mais elle est intimement liée à l’exécu- tion d’une des plus importantes fonctions, nous voulons parler de la Nutrition. Nous avons dit, plus haut, en décrivant les différents organes des Infusoires que certains appendices qui sont des organes loco- moteurs, servent en même temps à la nutrition en attirant à la bouche des Microzoaires les particules contenues dans le liquide ambiant. Chez les Infusoires Les plus développés, les appendices sont généra- lement représentés par des cirrhes (1) qui possèdent une grande puissance de vibrations et que nous avons appelés cirrhes buccaux. Ces eirrhes placés en séries droite, oblique, ou courbe, occasionnent dans le liquide, par leur vibration, un mouvement tourbillonnant qui rappelle celui provoqué par les cils vibratiles des Systolides, et amènent à la bouche des Infusoires les particules nutritives en sus- pension dans l’eau. Chez quelques Microzoaires, les cirrhes buceaux semblent manquer et le tourbillonnement du liquide est alors occa- sionné, soit par la vibration d'une lèvre placée à l’origine de la bouche, comme on le voit chez les Glaucomes, soit par les cils plus déve- loppés qui se trouvent dans le voisinage de la bouche, comme on le remarque chez les Infusoires dentés. Cette propriété de déterminer dans le liquide un tourbillon énergique, ayant pour but d'attirer les particules nutrilives et étant le premier acte de la nutrition, est com- (1) Voyez premier fascicule, p. 17. 134 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. mune à un frès-grand nombre de Microzoaires que nous avons réunis dans notre premier ordre sous le nom de Microzoa vorticosa, où Mi- crozoaires à tourbillon. Les auteurs qui nous ont précédé, sans s'appuyer sur la manière dont s’exéeute le premier acte de l’importante fonction de la nutri- tion, ont aussi séparé ces mêmes Infusoires des autres, parce qu'ils étaient plus ou moins couverts de cils vibratiles, etles ont groupés sous le nom d’Infusoires ciliés, /nfusoria ciliata, appellation fausse dans bien des cas, puisque certains Infusoires de cet ordre n’ont, comme les Vorticelles par exemple, aucun cil sur leurs téguments et possèdent seulement des cirrhes buccaux. La présence seule des cils n’offrirait pas un caractère sérieux, si elle n’était pas liée le plus ordinairement au premier acte de la nutrition; elle deviendrait même dans certains cas, chez les Péridiniens, par exemple, un caractère dangereux, car chez ces animaux on constate la présence de cils qui servent à la locomotion et qui n’ont aucun rapport avec la fonction de nu- trition. Le reste des Infusoires que nous plaçons dans notre second ordre, Microzoa nutantia ou Infusoires oseillants, est entièrement privé de cirrhes buccaux ou de cils vibratiles pouvant les remplacer. Ils peuvent bien aussi, dans le plus grand nombre de cas, attirer à leur bouche les particules étrangères en suspension dans l’eau, mais celle fonction s'exécute au moyen d’une longue soie que nous avons décrite sous le nom de #agellum (1) et dont les mouvements lents ou rapides déter- minent dans le liquideune espèce de remous, qui suffit pour rapprocher de Porifice buccal, ordinairement très-peu développé, les particules nutritives ou le liquide qui doit servir à la nutrition, mais jamais ils ne peuvent occasionner dans l’eau qui les baigne ces mouvements tourbillonnants énergiques qui distinguent les Infusoires de notre premier ordre. (4) Premier fascicule, p. 21. DÉLIMITATION ET CLASSIFICATION DES MICROZOAIRES. 135 Nous divisons donc la classe des Infusoires proprement dits en deux ordres : 1. Les IxrusorRes À rourBiLLon (Microzoa verticosa). 2°. Les Inrusorres oscizLants (Wicrozoa nutantia). Le premier ordre correspond à peu près complétement aux /n/fu- soires ciliés, el le second aux /nfusoires cilio-flagellés et flagellés des autres auteurs. ORDRE PREMIER MICROZOAIRES A TOURBILLON (W/CROZOA VORTICOSA). Les Infusoires qui composent notre premier ordre sont, comme nous l'avons dit plus haut, munis d'appareil vibratile déterminant dans le liquide ambiant un tourbillon plus ou moins énergique, et ayant pour résullat de faire pénétrer dans la bouche des Microzoaires, les particules en suspension dans l’eau et qui doivent servir à leur uutrition. Cette propriété d’agiter ainsi le liquide n’est pas portée au même degré d'énergie chez tous les Microzoaires de notre premier or- dre ; si, chez certains Infusoires, elle est douée d’une grande puissance et étend au loin la sphère de son action, chez d’autres, et surtout chez ceux ou les cirrhes buecaux sont remplacés par des eils vibratiles plus développés que ceux du reste de la surface, son action est moins étendue et en rapport avee la nature de lorifice buccal. Claparède et Lachmann ont divisé les Infusoires ciliés en deux groupes, suivant qu'ils possèdent un œsophage cilié et non dilatable, ou un æsophage non cilié et très-dilatable. Ils pensent que ces derniers saisissent leur proie à l’aide de lèvres et d’un appareil dégluteur particulier, el que par conséquent le tourbillon qui, chez les premiers est nécessaire à l'acte de sa nutrition, est à peu près inutile chez les seconds. Nos pro- pres observations, concordant avec celles de Lieberkuhn, nous ont constamment démontré le contraire, et nous avons toujours vu, chez DÉLIMITATION ET CLASSIFICATION DES MICROZOAIRES. 137 les Infusoires à æsophage cilié, comme chez ceux qui ont un œso- phage nu, le mouvement des cils ou des eirrhes amener à la bouche les corps étrangers, même volumineux qui devaient être absorbés par les Microzoaires. Notre premier ordre se divise en deux sous-ordres qui présentent des caractères bien tranchés. Une partie de nos Infusoires à tourbillon possèdent au sommet du corps un organe plane, bombé ou concave, entouré de cirrhes bien développés et auquel on a donné le nom de disque vibratile. La forme la plus ordinaire de ces Microzoaires est al- longée et campanulée ; le corps est atténué à l’extrémité inférieure et évasé au sommet. Lorsque l'animal est entièrement dilaté et qu'il veut attirer à lui les particules nutritives, 11 présente à son sommet un évasement recouvert par une membrane sur les bords de laquelle se trouvent placées les rangées de cirrhes qui occasionnentle tourbillon dans le liquide. Ces rangées de eirrhes aboutissent, en se contournant, à l’orifice buccal qui est suivi d’un œsophage plus ou moins garni de cils. L'orifice anal peut se trouver placé comme la bouche sur le disque vibratile, mais, dans quelques cas, il s'ouvre non loin sur une des parois externes de lanimal. Mais ce qui caractérise plus particulièrement les Infusoires de notre premier sous-ordre, c’est le pouvoir qu'ils ont de contracter leur sommet évasé, comme le ferait un sphincter, et de faire rentrer dans l’intérieur du corps le disque vibratile dont nous avons parlé. Cette particularité a fait rapprocher ces Infusoires des Systolides qui ont aussi le pouvoir de contracter leur sommet vibratile et de le faire rentrer dans l’intérieur de l’animal, mais là s’arrèêle la ressemblance, et, comme nous l'avons déjà dit, il n'existe aucun rapport anatomique entre les Infusoires vrais etles Rotateurs. Le sommet cilié, le disque vibratile dont nous venons de parler, est loin d’être identique chez tous les Infusoires de notre premier sous- ordre, il diffère même d’une manière assez notable dans les différents 48 138 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. genres, elnous aurons à signaler ces différences quand nous donne- rons la caractéristique des familles et des genres qui composent notre premier groupe. Les Microzoaires à tourbillon sont donc divisés en deux sous- ordres : VORTICELLIDÆ. PARAMECIDÆ. PREMIER SOUS-ORDRE VORTICELLIDES (Vorticellide). Les Vorticellides qui composent notre premier sous-ordre, se pré- sentent sous trois états distincts: Les Vorticelliens sont fixés par la base ou portés surun pédoncule rigide ou contractile. Les Vaginicoliens sont des Vorticellides qui habitent une coque qu'ils se sont sécrétée, et les Stentoriens sont libres et nageurs sans coque ni pédoneules. Les Vorticellides se trouvent donc ainsi divisés en trois familles : 4. Vorticellides pédonculées ou fixées. ,..,.......,.,... I. VORTICELLINA. 2'Vorticelidesinvasinées trrelser meer re II. VAGINICOLINA. 2. Vorticellides libres nee echec III. STENTORINA. 1° FAMILLE : VORTICELLIENS (Vorticellina). Les Infusoires que renferme la famille des Vorticelliens, ont tous une forme etune structure à peu près semblables. Le corps ressemble à une urne dont le sommet évasé a reçu le nom de Péristome. Ce péristome est éminemment contraelile el peut, en se resserrant, fermer complétement le sommet de l'animal. Lorsque le péristome est dilaté, DÉLIMITATION ET CLASSIFICATION DES MICROZOAIRES. 139 la partie supérieure de lurne est fermée par un organe particulier qui à la forme d’un cône renversé. La base de ce cône ferme la partie supérieure de l’urne etson sommet descend dans l’intérieur du corps. On donne à la base de ce cône le nom de disque vibratile, et il se trouve séparé du péristome par un sillon assez profond où se trouve l'ouverture qui conduit à la bouche, et de là dans l’'œsophage. Les cirrhes, qui déterminent le tourbillon intense que l’on remarque pen- dant leur vibration, sont placés sur le disque vibratile : ils commen- cent sur le côté droit, tournent autour et derrière le disque, et viennent se terminer en faisant plusieurs tours de spires dans l'ouverture buc- cale. On peut même considérer les cils qui se trouvent dans l’œso- phage comme les derniers cirrhes de la spire supérieure. Cette rangée spirale de cirrhes, qui est implantée sur le disque vibratile, n’est pas la seule que l’on remarque chez les Vorticelliens; les bords du péristome en sont aussi munis et ont des mouvements plus rares et plus saccadés que ceux qui sont sur le disque vibratile. Claparède et Lachman ne veulent pas qu'il existe de cirrhes implantés sur le péris- tome, ils pensent que les cils qu'on y aperçoit sont dus à des cirrhes du second tour de la spire buccale qui ont quitté le bord du disque pour descendre sur le flane du pédoncule (si). Nos observations nous ont toujours prouvé qu'outre les cirrhes buccaux il s’en trou- vait sur les bords du péristome où ils se montrent surtout visibles sur les côtés, quand on examine un Vorticellien de profil. Par suite de la contraction des fibres myosiques qui se trouvent placées verticalement entre le péristome et le disque vibratile, celui-ci peut rentrer complétement dans le corps de l'animal avec les cirrhes qui le surmontent, pendant que la contraction des fibres circulaires resserre le péristome en le fronçant, et ferme entièrement le sommet de l’Infusoire. L’anus, chez les Vorticelliens, se trouve placé non loin de l’ouver- ture buccale, sur le disque lui-même, et dans le vestibule qui s’étend 140 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. jusqu’à la bouche, on remarque une soie longue et presque toujours immobile, et qui parait ne s’agiler qu'au moment de la sortie des fèces. La vésicule contractile se montre sur la paroi du Vorticellien au- dessous du péristome et semble placée dans la région qui correspond à la courbure de l’œsophage. En réalité, elle se trouve immédiate- ment sous la cuticule qui est très-amineie en cette place. Le nueléus est généralement bien développé et de forme rubanée, mais il varie suivant les genres et même suivant les espèces. Tous les Vorticelliens sont fixés : les uns comme les Vortrcella, les Epistylis, les Carchesium, sont portés sur des pédoncules rigides ou contractiles, simples ou rameux et dont nous avons étudié la structure dans la première partie de cet ouvrage (1). Les autres, comme les Gerda etles Scyphydia sont adhérents par leur base, soit immédiate- ment, soit au moyen d’une attache très-courte. Nous ne reviendrons pas ici sur le mode de multiplication des Vorticelliens, ni sur leur vie errante quand ils sont momentanément à l’état libre, cette question ayant déjà été traitée dans le premier fas- cicule auquel nous renvoyons (2). La famille des Vorticelliens, telle que nous la restreignons, com- prend toutes les Vorticelles de Müller, une partie de la famille des Vor- ticelliens de Dujardin, de Claparède et Lachmann, et d'Ehrenberg, et correspond plus exactement aux Vorticelliens de Siebold et de Perty. Voici les caractères principaux qui distinguent les genres de cette famille : (1) Premier fascicule, p. 6 et 41. CNT Id. p. 56 et suivantes. DÉLIMITATION ET CLASSIFICATION DES MICROZOAIRES. 141 A Ch Ver en QE LLC ... le CORTICELLA. Contractile. Chaque branche ayant un mus- Se spécial.... 2. CARCHESIUM. Ramifié, U BE ste rent tt Va | Un pédoneule. .... RRLECHE OUE _ toutes lesbran- Z CheS Pere 3. ZOOTHAMNIUM. = = \NONICONtrAC Ie ER A MOPISTYEIS: æ = fPasid'attache, «4. need tone ni 5. GERDA. © F | Point de pédoncule. Une attache courte | Simple ++ .. 6. SCYPHYDIA. spire buccale. ..... Multiple ....... 7. SPIROCHONA. Les sept genres qui appartiennent aux Vorticelliens, composent une famille des plus naturelles et qui est acceptée par presque tous les Microzoologistes. Nous expliquerons plus loin les raisons qui nous ont amené à en retrancher les Vaginicoliens et les Stentoriens. le: GENRE : VORTICELLA (PL. IV, fig. 5, 8, 9,10, 14, 12, 13, 44, 93, 24.— PI. V, fig. 1, 12. —PI. VI, fig. 8, 12. — PI. VII, fig. 1-17, 18-22. — PI. IX, fig. 7 et 9.) Le genre Vorticella est caractérisé par un pédoneule simple et émi- nemment contractile. La contraction du pédoncule se fait ordinaire- ment en spirale ; mais dans quelques eas il se contracte en zig zag. Nous ne pensons pas que cette différence dans la contraction des pé- doncules soit suffisante pour l'établissement d’un genre nouveau, quand surtout les autres caractères plus importants, ürés de la structure du corps lui-même, restent les mêmes. Toutes les espèces rameuses qui ont été placées par les auteurs dans le genre Vorticella, doivent ètre rapportées soit aux Carchesium, soit aux Zoothamnium. => re Le ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. 2% GENRE : CARCHESIUM (PL. VI, fig. 1.) Le genre Carchesium est formé de toutes les Vorticellines qui ont un pédoncule ramifié, mais dont chaque branche est munie d’un mus- cle particulier, qui permet à chaque individu de se contracter sans que les autres participent forcément à ce mouvement. Souvent un individu en se contractant, amène la contraction de ses voisins, mais ce mouvement est le résultat de la frayeur occasionnée par l'agitation du liquide. Cependant les premiers individus, ceux dont le musele provient du rameau principal, peuvent en se contractant amener le retrait de la colonie tout entière, mais ce retrait ne s'effectue qu'à la base, el ne communique pas son action aux différentes branches de la colonie. L'espèce type du genre Carchesium est le C. polypinum, Ehrenberg. 3° GENRE : ZOOTHAMNIUM Le genre Zoothamnium se distingue du précédent par la nature du pédoncule rameux dont le muscle se distribue dans tous les ra- meaux sans discontinuité, de telle façon que la contraction d’une partie de la colonie amène la contraction de tout l’ensemble. Les individus qui composent une même famille sont done, au point de vue du mou- vement, solidaires les uns des autres et participent tous plus ou moins à la contraction provoquée par l'un d'eux. — Ehrenberg, et plus tard Dujardin, font remarquer qu'il n’est pas rare de trouver chez les z00- thamnium des individus plus développés que les autres, et conservant une forme arrondie. Ces auteurs expliquent ce fait par le résultat de la fissiparité et pensent que ces individus plus gros que les autres sont seuls appelés à se détacher et à aller fonder une autre colonie. Les recherches, qui plus tard seront dirigées dans ce sens, viendront décider cette question encore frès-douteuse. Les principaux Zoofhamnium CLASSIFICATION ET DÉLIMITATION DES MICROZOAIRES. 143 sont le Z. arbuscula, Ehr. — Z. parasita, Stein. — Z. alternans, Clap, et Lach. ete. 4% GENRE : ÉPISTYLIS (PI. VI, fig. 4,5, 6, 7. — PI. VIII, fig. 5-16 et 17-19. — PI. IX, fig. 3-6.— PI. XI, fig. 1-5.) Le genre Epistylis se distingue des genres précédents par un pédoneule non contractile. Le genre Opercularia, créé par Goldfuss puis remis en honneur par Ehrenberg, a été formé aux dépens des Épistylis pour des espèces de grande taille chez lesquelles Ehrenberg croyait reconnaitre, comme chez les Zoothamniun, deux sortes d’indi- vidus. Les auteurs qui ont suivi Ehrenberg, n’ont pu, comme nous, découvrir les gros individus dont parle le savant de Berlin, à moins qu'il n'ait pris pour tels des acinètes que l’on rencontre fré- quemment sur les tiges d'Æpistylis. Quant à la saillie du sommet en forme d'opereule, elle est commune à toutes les espèces et ne peut être un caractère générique. La multiplication chez les Épistylis se fait, comme chez les autres Vorticelliens, par fissiparité, et chaque nouvel individu sécrète son pédoncule. Celui-ei est composé d’une enveloppe corticale et d’une cavité qui est probablement remplie d’une matière animale hya- line. Le pied du premier pédoncule est toujours étalé à son point d'attache avec les corps étrangers et les rameaux paraissent séparés du tronc par des diaphragmes qui interrompent la communication de la cavité entre tous les rameaux. Lorsqu'un Épistylis se contracte, son disque rentre dans l’inté- rieur, son péristome se resserre, et la base de l'individu se plisse en descendant un peu le long du pédoncule inflexible, de manière à recouvrir celui-ei sur une petite étendue, en l'invaginant, — Il n’est pas rare de voir sur une colonie quelques individus, dont la base est munie d’une couronne de cils vibratiles (1): ceux-ci vont bientôt se () PI. VII, fig. 7, 8, 9, 10, 44, 19, 13, 14, 15, 16. 144 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. détacher de leur pédoneule, s’élancer en liberté dans le liquide el plus tard se fixer sur un objet quelconque où ils deviendront la souche d’une nouvelle colonie. L'espèce type de ce genre est l'Epistylis plicatilis, Ehren. Infus., p. 281, pl. XXVIIT, fig. Î. 5° GENRE : GERDA (Clap. et Lach. pl. IL, fig. 5-8, p. 117.) Le genre Gerda a été créé par Claparède et Lachmann pour une espèce cylindrique, allongée, ayant du reste les caractères des Vor- ticellides, mais ne présentant aucun point d'attache à sa base, bien qu'elle ait la propriété de se fixer aux corps étrangers. La seule es- pèce qu'ils rapportent à ce genre est la G. glans, et ils mettent indû- ment dans le genre Scyphydia des individus qui ont pour se fixer un bourrelet ou sphincter à la base, faisant fonction de ventouse. Nous pensons que les Scyphydia limacina, À physarum, Lachmann, pré- sentent plutôt les caractères de la Gerda, et devront être retirés du genre Scyphydia, Vuj., qui à été mal compris par Claparède et Lachmann. G GENRE : SCYPHYDIA (PI. IV, fig. 1 et pl. VIIL, fig. 1-4.) Dujardin en créant le genre Scyphydia, avait en vue des Vorticel- lides à corps allongé et fortement striés, dont la base est fixée aux corps étrangers par une attache arrondie et très-courtes et ne pré- sentant pas la structure du pédoncule des Vorticelles ou des Epis- tylis. C’est à tort que Claparède et Lachmann ont rejeté les espèces décrites par Dujardin, comme étant de jeunes Vorticelles ou Épistylis, car les espèces de Seyphydies que nous connaissons n'ont aueun rap- ort avec les espèces des genres précédents et appartiennent bien à e) DÉLIMITATION ET CLASSIFICATION DES MICROZOAIRES. 145 un genre spécial. — On se demande aussi pourquoi Lachmann, n'admetlant pas le genre de Dujardin tel que ce dernier le décrit, s'en empare pour y placer d’autres animaux et en change complé- tement la caractéristique? Nous avons vu que les Scyphydies de Lachmann devaient plutôt rentrer dans le genre Gerda, à moins qu'on ne veuille pour ces deux espèces créer un genre nouveau. Les espèces que nous décrirons plus loin sous le nom de Scyphy- dies, et qui ont été parfaitement observées, ne sont pas de jeunes Vor- ticelles ou autres, dont elles diffèrent par le tégument et le point d’at- tache, et correspondent probablement aux figures dessinées par Müller, pl. XLIV, figures 10 et 11, et décrites sous les noms de Vorti- cella ringens et V. inclinans. 1° GENRE : SPIROCHONA Nous ne connaissons le genre Spérochona, créé par Stein, que par la description et la figure que cet auteur en donne. Le corps est fusiforme, et attaché par un pied arrondi et très-court. Le disque vi- bratile est plié en spire faisant au moins trois tours el garni de cils vibraliles. C’est avec doute que nous avons placé le genre Spirochona dans les Vorticellides, les recherches futures feront connaître s’il est bien réellement à sa place. Pritchard cite les deux espèces suivantes : S. gemmipara (pl. XXX, fig. 17, 20) et S. Scheutent (pl. XXX, fig. 27, 28). IT FAMILLE : VAGINICOLIENS (Vaginicolina) La famille des Vaginicoliens est formée par les Vorticellides contenus dans une coque résistante, el qui est probablement le résultat de leur sécrétion. Cette enveloppe qu'Ehrenberg appelle une cuirasse, est généralement mince, transparente, et protége l'animal 19 146 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. dont le corps est ordinairement fixé par sa base au fond de cette loge. L'ouverture de la coque, par où le vorlicellide peut faire sortir l’ex- trémité antérieure de son corps, est plus étroite que le reste et se prolonge souvent sous forme de goulot. Les Ophrydies n’ont pas de vraie coque, mais l'extrémité inférieure de leur corps se perd dans une masse gélatiniforme commune à toute la colonie. Les Vaginicoliens ont le corps nu ou eilié : les premiers ont lor- ganisation des Vorticelliens, et le disque vibratile est à peu près iden- tique à celui de ces derniers. Les Vaginicoliens ciliés ont au contraire le disque vibratile infundibuliforme, et le bord interne du péristome semble seul garni de cirrhes, ou du moins on ne peut pas bien aper- cevoir ceux qui conduisent à la bouche ni la position exacte de celle-ci. En lraitant des genres, nous verrons quelles sont les raisons qui ont amené certains auteurs à rejeter les vaginicoles ciliés de la section des Vorticellides. Notre famille des Vaginicoliens renferme les Ophrydiens d'Ehren- berg, une partie des Vorticelliens de Dujardin et de Claparède, et les Ophrydinesde Pritchard augmentées du genre Freia (Clap. et Lach.). Le tableau suivant donne les caractères principaux des genres que renferme la famille des Vaginicoliens. {Pas de vraie coque ; une masse gélatineuse com- mune atoutelAICOlONIER eee eee 1. OPHRYDIUM. Animal librement suspendu Corps nu... dans'sacoque........... 2. LAGENOPHRYS. Coque fixée par l’extré- Animal attaché) mité pos- danssacoque.) térieure... 3.7COTRURNIA. Coque fixée parlecôté. 4. VAGINICOLA. \Une vraie coque. VAGINICOLINA. Animal fixé dans sa coque par un pédoncule con- Ve Pl CONTLACLILO SE MA A A CEE AE EU ANR 5. TINTINNUS. Corps cilié. DÉLIMITATION ET CLASSIFICATION DES MICROZOAIRES. 147 je GENRE : OPHRYDIUM Le genre Ophrydium, que tous les auteurs ont placé dans la sec- lion des vorticellines cuirassées, est le seul de la famille des Vagini- coliens qui n’ait réellement pas de euirasse, c’est-à-dire de gaine protectrice. Les individus sont libres dans une grande étendue et ne peuvent, ense contractant, rentrer etse cacher dans la masse commune; seule, leur partie inférieure s'enfonce danscette substance gélatineuse, et semble pénétrer jusqu'au centre. Cette partie inférieure parait être un pédoneule non contractile qui finit par se confondre avec la masse commune sécrétée par la colonie. Le seul représentant de ce genre est lOpkrydium versatile, dont l’ensemble atteint quelquefois une grosseur considérable et qui a été bien étudié par Ehrenberg, Frantzius et Stein. (voy. les figures données par ces auteurs) (1). 2 GENRE : LAGENOPHRYS Créé par Stein, le genre Lagenophrys à été établi pour des Va- ginicoliens, qui ne sont point fixés au fond de la coque, mais qui sont librement suspendus au bord de l'ouverture de celle-ci. Ce ca- ractère les distingue des autres genres de celte famille, qui tous pré- sentent des animalcules adhérents à la partie profonde de la coque. L'espèce type, L. Vaginicola, a été, d’après Stein, décrite et figurée par Pritchard (pl. XXX, fig. 29-36. 3° GENRE : COTHURNIA (PL IX, fig. 4 et2. — PI. X, fig. 12-17 et 20-26. — PI. XI, fig. 7). (PI. X. fig. 1-11 et 27.) Le genre Cothurnia a été établi par Ehrenberg pour des Vaginico- (4) Stein, pl. IV, fig. 2. — Pritchard, pl. XXI, fig. 5-6, etc. 148 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. liens dont la coque est adhérente aux corps étrangers par un pédi- eule plus ou moins développé, ce qui, pour cet auteur, le distingue du genre Vaginicola, dont la coque est sessile. Les auteurs qui l'ont suivi, Dujardin, Stein, Eichwald, Claparède, elc., n'admettent pas cette caractéristique, parce que, prétendent-ils, ils ont trouvé des Vaginicola à coque pédiculée. Or, comme il n’existe aucune diffé- rence entre les animaux qui habitent ces coques, et que c’est la nature de celle-ci qui est prise pour caractère générique, nous ne pouvons admettre une Vaginicole avec une coque pédicellée, de même que nous ne pouvons comprendre une Cothurnie avec une coque sessile. En admettant la diagnose de Claparède et Lachmann, nous don- nerons le nom de Vaginicola à toutes les espèces dont la coque est adhérente par une des faces latérales, etles autres espèces formeront le genre Cothurnia. Mais le genre Cofhurnia, ainsi constitué, renfer- mera encore des êtres différents entre eux. En effet, nous voyons (pl. IX, fig. 1 et pl. X, fig. 12, 13, 17, 23, 24) des espèces qui sont renfermées dans des coques adhérentes par un pédicule bien déve- loppé; d’autres (pl. IX, fig. 2 et pl. X, fig. 20, 21), dont la coque est lixée directement aux corps étrangers et sans pédieule intermédiaire ; et enfin, une autre espèce dont la coque est sessile (pl. X, fig. 15, 16), mais où l’on voit l’animaleule adhérent au fond de la loge au moyen d’un pédicule court et strié. Il résulte de cet examen, que l'on pourrait avec ces différentes espèces former trois genres: les Vagi- micoliens avec coque pédiculée conslitueront le genre Cothurnia ; ceux avec coque sessile, le genre Planicola et les derniers avec pé- doncule interne, le genre Séylocola. — En décrivant, dans la troi- sième partie de cet ouvrage, les espèces qui appartiennent à ces genres, nous reviendrons plus au long sur ces considérations. DÉLIMITATION ET CLASSIFICATION DES MICROZOAIRES. 149 ä GENRE : VAGINICOLA (PI. X, fig. 1, 11 et 27.) Le genre Vaginicola, d'après la caractéristique que nous venons de donner du genre précédent, se trouve réduit aux espèces dont la coque est fixée aux corps étrangers par un des côtés. La coque est alors plate du côté adhérent et bombée à la paroi opposée ; elle se prolonge en un col plus ou moins allongé et qui se redresse en s'é- loignant du point d'attache. La forme, la longueur et la direction du col varie chez les différentes espèces. Il n’est pas rare de voir la coque des Vaginicoles entourée des débris d’une première tunique qui forme des lambeaux autour de la coque définitive, et qui souvent ont une couleur jaune assez vive. > GENRE : TINTINNUS Le genre Tintinnus à été consciencieusement étudié par Clapa- rède et Lachmann, qui ont cru devoir le retirer de la famille des Vaginicoliens, où les autres auteurs l'avaient placé, pour lériger en famille des Tintinnodea. Les raisons, sur lesquelles ces savants s'appuient, ne nous semblent pas suffisantes pour expliquer ce chan- gement qu'ils opèrent dans les familles établies. En effet, ils consla- tent que les Vorticelliens ont le corps glabre, tandis que les 7in- tinnus ont le corps cilié. La présence de cils à la surface des téguments n'est pas un caractère tellement essentiel et important, qu'il doive primer cet élat si remarquable des Vorticellides, d’avoir une surface antérieure ciliée et rétractile, ce qui suppose une organi- sation déjà très-compliquée et un mécanisme musculaire qu’on ne rencontre que chez les Vorticelliens. Or, les T'intinnus ont aussi un disque vibratile rétractile, seulement il diffère de ceux des autres Vorticellides, en ce que, au lieu d’être plat ou bombé, il est concave 150 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. et se rapproche en cela de celui du genre suivant. Claparède et Lachmann attachent aussi trop d'importance à la direction droite ou gauche de la spire buccale; cette direction n’a pas la valeur qu'ils veulent lui attribuer, et l’on sait que, chez des êtres plus élevés dans le règne animal, on trouve chez la même espèce des anomalies encore plus sensibles. Les T'intinnus sont donc bien des Vorticellides qui doivent trouver leur place dans la famille des Vaginicoliens. Ils sont fixés à la partie inférieure de la coque par un pédoncule assez développé et contrac- tile comme celui des Vorticelles. La coque n’est pas toujours adhé- rente et l'animal l'emporte dans sa course rapide, ce qui explique la présence des cils dont le corps du T'intinnus est couvert. L'espèce type est le Tintinnus inquilinus, Clap. et Lach., pl. VIT, fig. 2. 6 GENRE : FREIA Claparède et Lachmann ont établi le genre Freia pour deux In- fusoires, habilant une coque fixée par le côté comme celle des Vagi- nicoles. Le corps des Freia est entièrement cilié comme celui des Tintinnus, mais il est directement adhérent au fond de la coque sans intermédiaire de pédoneule. La partie antérieure de lanimal, quand il s’'épanouit, présente un évasement infundibuliforme compris entre deux lobes arrondis. Le calice représente à peu près un cornet échancré en rond d’un côté. Les cirrhes forment une spire qui fait tout le tour du cornet et qui se trouve placée, non sur le péristome, mais en dedans de celui-ci. Le disque vibratile est, comme celui des 7èn- tinnus, infundibuliforme, mais peut-être un peu plus profond. Quand l'animal se contracte, il retire en dedans son disque, son péristome se ressert et rentre aussi à l'intérieur avec le disque, et la Freia affecte ainsi une forme sphérique bien différente de la forme élégante qu'elle prend en s’épanouissant. DÉLIMITATION ET CLASSIFICATION DES MICROZOAIRES. 151 Malgré les caractères essentiels qui font de la Freia une vraie Vorticellide, Claparède et Lachmann Pont reléguée dans la famille des Bursariens, où elle n’a, pour toute voisine de caractères, que le Stentor aussi dépaysé qu’elle en pareille compagnie. En étudiant le genre Stentor, nous aurons occasion de revenir sur les molifs erronés qui ont conduit les savants de Genève à commettre une semblable monstruosité. Müller avait déjà figuré une Freia sous le nom de Vorticella am- pulla (pl. XV, fig. 4, 7). Claparède et Lachmann en décrivent une autre, la F. aculeata, qui est parfaitement représentée, pl X, fig. 5-8. M. Milne-Edwards a décrit sous le nom de Vorticellida, une es- pèce contenue dans un fourreau, au fond duquel elle est attachée par un pédoncule eontractile. Ce pédoncule se divise en plusieurs ra- meaux qui portent des animalcules en forme de cornet et qui, en se contraclant, peuvent se retirer dans la coque. — Le genre Vorticel- lida, ainsi caractérisé, doit évidemment rentrer dans la famille des Vaginicoliens. 11 FAMILLE : STENTORIENS (Stentorina) La troisième famille des Vorticellides renferme des êtres qui présentent les caractères de ces dernières, c’est-à-dire qui possèdent un disque vibratile rétractile, mais qui ne sont plus fixés comme dans les deux families précédentes et mènent une vie libre et errante. Muller, comme nous l'avons vu, a placé les Stentoriens dans sa fa- mille des Vorticelles, à l'exception pourtant de l'Urocentre, dont il a fait un Cercaire. Ehrenberg réunit les Stentors, les Trichodines et l’Urocentre dans sa famille des Voréicellina, affirmant ainsi les rap- ports qui existent entre tous les genres de cette famille. Dujardin, ac- ceptant le nom d’Urceolaria, créé par Lamarek, pour les 7richodina 152 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. d'Ebrenberg, constitue lo famille des Urcéolariens, dans laquelle il place les Stentor, les Trichodina (Urceolaria) et Y'Urocentrum, mais il a le tort d’y ajouter le genre Ophrydia, que nous avons décrit sous le nom d’Ophrydium et qui à beaucoup plus d’affinité avec les Vagi- nico iens. — Pritchard suit exactement la classification d'Ehrenberg, et place les Stenloriens en tête des Vorticelles, parmi lesquelles il laisse subsister le genre Opercularia. Claparède et Lachmann, malgré lo- pinion presque générale des Microzoologistes qui ont tous reconnu les rapports intimes qui unissent les Stentors aux Vorticelliens, n’ad- mettent plus dans la famille Vorticellina que le genre 7richodina d'Ehrenberg. Il a fait grâce à ce dernier genre, parce que le corps des Trichodines est glabre, bien qu'elles portent à leur base une couronne ciliaire abondante, et qui leur permet de marcher avee rapidité sur les objets étrangers. Claparède et Lachmann altachent à la présence des eils qui existent ou n'existent pas à la surface de la cuticule, une valeur qu’en réalité ils n’ont pas ; l’habit ciliaire est un accident plus ou moins fréquent chez les Infusoires, et ils ont le tort de lui sa- crifier les caractères, bien autrement importants, des organes qui pré- sident aux fonctions de nutrition. C’est sous l'influence de ces considérations erronées, que les auteurs que nous venons de citer ont retranché les Tirtinnus de la famille des Vaginicoliens, et qu'ils ont placé les Stentors dans leur famille hybride des Bursariens. Voici les principaux caractères qui distinguent les genres de la famille des Stentoriens. CorpsentièrementiCiliée.-----e.rte creer 4. STENTOR. STENTORINA. Animal organisé pour la marche....... 2. TRICHODINA. Corps nu. Animal simplement nageur........,.... 3. UROCENTRUM. DÉLIMITATION ET CLASSIFICATION DES MICROZOAIRES. 153 1: GENRE : STENTOR (PL. I, fig. 4-10. — PI. I, fig. 1-19. — PI. IL, fig. 1-7.) Le genre Stentor renferme des animaux ciliés sur tout le corps, émi- nemment contractiles et susceptibles de se fixer temporairement par leur partie inférieure. Leur forme, lorsqu'ils sont étendus, est celle d’un cône très allongé, terminé inférieurement par une partie amintie et présentant au sommet une surface tronquée, légèrement bombée, et où l’on retrouve tous les organes qui distinguent les Vorticellides : le péristome, le disque vibratile et la spire buccale. Comme chez toutes les Vorticellides, le disque vibratile porte l'ouverture buccale et l'anus, et, par suite d’une contraction des fibres myosiques longitudinales, il peut se retirer en dedans pendant que le péristome se referme sur lui. Dans cet état la forme générale se trouve modifiée, et le Stentor affecte une forme sub-globuleuse. Claparède et Lachmann ont attaché trop d'importance à la pré- sence des cils qui couvrent le tégument de certaines Vorticellides ; nous avons déjà vu que, retirant les 7intinnus de cette section, ils ont érigé ce genre en famille, se basant spécialement sur la présence des cils qui couvrent la surface. Ils ont fait plus pour les Stentors; non- seulement ils les ont éloigné des Vorticellides, mais, sous prétexte que la spire tourne à droite plutôt qu'à gauche, et que le corps est entiè- rement cilié, oubliant les caractères les plus essentiels de ces ani- maleules, ils les ont placés dans la famille des Bursariens, une de leurs familles la plus mal établie. Il est une loi qui n’est pas encore assez reconnue et appréciée par les naturalistes, et qui chaque jour s'impose de plus en plus dans la science, c’est que la fonction prime l'organe. Un organe qui n’a plus de fonction à remplir s’atrophie bientôt et finit par dispa- raitre, tandis que là où une fonction est devenue nécessaire, l'organe 20 154 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. se constitue pour y subvenir. Nous avons vu l'application de cette loi chez les Vorticelles, dont le corps est glabre tant qu'elles restent attachées à leur pédoneule, mais qui s’entourent d’une couronne de cirrhes aussitôt qu’elles doivent se détacher et devenir errantes. Cette même couronne ciliaire, qui avait pris naissance pour subvenir à cette fonction accidentelle de natation, s’annihile et disparait bientôt, aussitôt que la vorticelle s’est fixée d’une manière définitive. Qu’y a-t-1l done d'étonnant que les Vorticellides, quidoivent habituellement mener une vie errante, soient munies d'organes de natation? Les 7értinnus et plus encore les Stentors, possèdent à un haut degré les caractères essen- tiels des Vorticellides, mais, en même temps, ils sont organisés pour vivre en liberté et sont spécialement nageurs. C’est cette dernière condition d’existence qui explique la présence des cils dont est re- vêtu leur tégument. Non-seulement le Stentor nage librement quand il est épanoui et que tous ses organes externes, cils tégumentaires et cirrhes buccaux, sont en action, mais s’il vient à rencontrer un milieu qui lui déplait, et qu'il soit contraint de replier ses organes de diges- tion, il peut encore nager et se mouvoir librement dans le liquide au moyen des cils tégumentaires, soit pour se diriger en avant, soil pour nager à reculons, diastrophiquement, selon l'expression peu euphonique de Perty. Quelques auteurs pensent que les Stentors peuvent sécréter une gaine, une coque semblable à celle des Vaginicoliens; rien dans nos observations ne nous a mis à même de constater ce fait, et nous sommes porté à supposer que l’on a pris certains Vaginicoliens pour des Stentors. Ces animalcules sont assez abondants dans l’eau des ruisseaux, et le plus commun etle mieux étudié est le S/entor poly- morphus. DÉLIMITATION ET CLASSIFICATION DES MICROZOAIRES. 155 2% GENRE : TRICHODINA. (PI. XIL, fig. 10, 10°, 40°, 10°, 102.) Le genre 7richodina a été créé, par Ehrenberg, pour des Infu- soires qui nagent au moyen d’une couronne ciliaire postérieure per- sistante, et leur permet aussi de marcher avec rapidité sur les corps étrangers. Ehrenberg a malheureusement réuni aux Trichodines les Haltéries, qui en sont assez éloignées. Dujardin, rejetant le nom de 77r/chodina, parce que le genre est mal constitué, accepte celui d'Urceolaria inventé par Lamarek et en fait un genre encore moins heureusement composé. Les Trichodines ont été bien étudiées et bien décrites par Stein et Busch, et elles présentent à leur partie antérieure tous les carac- tères des Vorticellides. L'espèce type est le 7richodina pediculus. —"T.pediculusetstellina, Ehrenberg. — Urceolaria stellina, Dujardin. — Vorticella stellina et Cyclidium pedicula, Müller. Claparède et Lachmann décrivent sous le nom de 7richodinopsis un Infusoire qui a assez d’analogie avec le genre précédent, mais qui en diffère par son sommet conique et couvert de cils abondants. Cet animaleule vit en parasite et en grand nombre dans l'intestin du Cyclostoma elegans, sur la membrane interne duquel il court avec ra- pidité au moyen de la couronne ciliaire qui est disposée à sa base au- tour de l’organe fixateur analogue à celui des 7richodina. Cet Infusoire, décrit et figuré par Claparède et Lachmann (DAS 138, pl. IV, fig. 1-5) sous le nom de 7richodinopsis paradoxa, mérite d'être encore mieux étudié pour fixer d’une manière sérieuse la place qu'il doit occuper. 156 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. 3° GENRE : UROCENTRUM (PI. XXIV, fig. 5.) Le genre Urocentrum ne renferme encore qu’une seule espèce qui possède probablement les caractères des Vorticellides, car presque tous les auteurs ont été d'accord pour placer l'Urocentre dans la fa- mille des Vorticelles ou des Urcéolariens. L’espèce unique, U. turbo, est doué d’un mouvement si rapide de natation, qu'il est extrème- ment difficile de se rendre bien compte de sa constitution. On voit cependant qu'ilse contracte énergiquement comme les Vorticelliens, et il est probable que la couronne ciliaire ou la spire buccale qui se voit au sommet de cet Infusoire, se trouve aussi sur un disque vibratile rétractile, près duquel se trouve probablement Pouverture buecale. SECOND SOUS-ORDRE PARAMÉCIDES (Paramecidæ) Le second sous-ordre des Microzoaires à tourbillon renferme tous les Infusoires qui ne possèdent pas au sommet évasé de leur corps un disque vibratile et pouvant rentrer entièrement dans l’inté- rieur de l'animal. Les Paramécides occasionnent aussi dans le li- quide ambiant un tourbillon énergique, déterminé par des cirrhes ou des cils buccaux plus ou moins développés ; mais, quelle que soit la forme ou la disposition de la frange buccale, jamais elle ne peut rentrer dans le corps de l’animal, comme cela se montre chez les Vorticellides. Il ne faut pas croire cependant que les Paramécides ne puissent jouir d’une certaine contractilité. Si, dans le plus grand nombre de cas, le corps de ces Infusoires est rigide ou, tout en restant élastique, n'est doué d'aucune contractilité, dans d’autres, au contraire, on DÉLIMITATION ET CLASSIFICATION DES MICROZOAIÏRES. 157 voit les fibres myosiques très-développees dans le tégument, et leur contraction peut être assez énergique pour modifier momentanément la forme ordinaire du corps. Les Spirostomes, les Lacrymaires, ete., ont celle puissance de contractilité portée à un haut degré; mais, quelle que soil du reste la forme que cette contractilité imprime au corps de l'animal, lorifice buccal reste toujours à l'extérieur ainsi que les organes vibratiles qui peuvent l’entourer. La famille, parmi les Paramécides, qui se rapproche le plus des Vorticellides, est celle des Æalterina. Les espèces qui composent cette famille portent toutes au sommet d'un corps arrondi et glabre une couronne de cirrhes qui entourent l’orilice buccal. Mais le disque vibratile n'existe pas, et, si dans certains cas les cirrhes peu- vent se grouper en faisceau au sommet, jamais on ne les voit dis- paraître dans l’intérieur de l'animal. Les caractères des autres fa- milles que comprend le sous-ordre des Paramécides sont établis sur les organes de locomotion pour les Kéroniens, l'appareil dentaire dégluteur pour les Nassuliens, la présence d’un pied spécial chez les Erviliens, la contractilité très-développée ou nulle des téguments chez les Lacrymariens et les Paraméciens, et enfin la présence d’une carapace persistante et tout à fait spéciale à la famille des Colipiniens. Tableau des familles des Paramécides, ! s /Une couronne de cirrhes buccaux; corps glabre........ IV. HALTERINA. d 2] 2 È nageurstetmarCheurs. "#1 .M6t 0 tone V. KERONINA. 5 ] Pas de cou- 2) ronne de Un appareil dentaire déglu- & 2] cirrhes;In- VEUTS do over Ne noue e VI. NASSULINA. 5 |S | fusoires... 5 . AS a /À4 pr au te nageurs seu- ! Un pied spécial... VIT. ERviILINA. à lement. . . | E Point de Point de /très-con- x dents..) pied, | tractile,. VIII LacrymarNa. animal- }non con- cule....| tractile. IX. PARAMECINA. Une CuIraSse DETSISTANTE Ne nee nr es EU AP TE X. COLEPINA. 158 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. IV° FAMILLE : HALTÉRIENS (Halterina). La famille des Haltériens a été fondée par Claparède et Lachmann, qui ont parfaitement compris que les deux genres qui les composent ne peuvent trouver place dans les autres familles des Paraméeides. Le type de cette famille, 4. grandinella, a été placé par Ehrenberg dans les Trichodines, et par Dujardin, et plus tard par Pritchard, dans la famille des Kéroniens, avec lesquels il n’a aucune affinité. Les Haltériens ont le corps globuleux, avec une couronne de cirrhes buccaux, entourant la bouche au sommet, mais sans disque vibratile. Ils ont le corps glabre, mais, dans un des deux genres de cette famille, ils possèdent une série de soies, longues et rigides qui, en fouettant énergiquement le liquide, leur font exécuter des bonds prodigieux d’étendue et de rapidité. Les deux genres qui composent cette famille se reconnaissent aux caractères suivants : Des sOleSSeRVANTAUISAUL EE ee ee nee A, HALTERIA. HALTERINA. Pointidessoies SalATICES Se 2e De eee 2. STROMBIDION, 1% GENRE : HALTERIA (PI. XII, fig. 3. — PI. XII, fig. 19, 20, 22, 24. — PI. XXIV, fig. 1,2, 3 et 4.) Le genre /Jalteria a été créé par Dujardin pour des Infusoires globuleux ou turbinés, munis, outre les cirrhes du sommet, d’une couronne de longs cils placés à l'équateur de lanimal, et qui par leur brusque mouvement lui permettent de se déplacer au loin en faisant un bond rapide. Nous avons observé une espèce qui, en re- pliant ses longs cils en arrière, pouvait se fixer et marcher sur les corps étrangers. L'espèce type de ce genre est l’Æalteria grandinella, Dujardin. DÉLIMITATION ET CLASSIFICATION DES MICROZOAIRES. 159 9e GENRE : STROMBIDION (PI. XXII, fig. 23. — PI. XXIV, fig. 7-8). Le genre Sérombidion ne diffère du genre précédent que par l'absence des soies saltatrices. Les Strombidion ont le corps entiè- rement glabre, et portent seulement une couronne de cirrhes qui en- toure la bouche placée au sommet. La diffluence du corps est souvent instantanée chez les Strombidion et sans causes appréciables. L'espèce type de ce genre, créé par Claparède et Lachmann, est le S. sulcatum. Clap. el Lach., ec. cit., p. 371, pl. VIIL, fig. 6. Le S. Turbo des mêmes auteurs, nous semble très-douteux, et pourrait bien être le corps d’une Vorticelle détachée. V° FAMILLE : KÉRONIENS (Xeronina) La famille des Kéroniens est entièrement formée de Paramécides spécialement organisés pour la marche et la natation. Les espèces qui composent cette famille possèdent des organes externes que nous avons étudiés plushautsous les noms de cirrhes, cornicules etstyles (1), el qui agissent à peu près comme les pieds des animaux supérieurs. Nous gardons à cette famille le nom de Kéroniens que lui a donné Dujardin, en souvenir du genre Xerona de Müller, que cet auteur a bien caractérisé par ses appendices corniculés. Claparède et Lachmann ont remplacé le nom de Kéroniens par celui, assez peu euphonique, d’Oxytrichiens, parce qu'ils ont mal compris et rejeté le genre Xerona. Us divisent leurs Oxytrichiens en deux sections: la première renferme les Kéroniens qui sont munis de cirrhesmarginaux, et la seconde ceux qui en sont dépourvus. Ces divi- (1) Premier fascicule, p. 16 et suivantes, 160 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. sions correspondent à celles établies par Dujardin pour les Kéro- niens sans Cuirasse ef ceux qui en sont munis. Nous croyons aussi que ce que l’on appelle cuirasse chez les Kéroniens, n’est qu'une apparence due aux téguments durcis, puisque ces cuirasses peuvent diffluer ainsi que le reste de l'animal, mais cet état donne à l’Infusoire un aspect tout particulier de raideur dont on doit évidem- ment tenir compte. Notre famille des Kéroniens comprendra les Ké- roniens et les Plæsconiens de Dujardin, les Oxytrichiens et les Eu- plotiniens de Pritchard. Voici les principaux caractères qui distinguent les différents genres que renferme la famille des Kéroniens. Partie non prolongée en : formentdencolerrrecernce 1. OXYTRICHA. : Des cirrhes, sans cornicules ni\Partie antérieure prolongée Siyles sr. enr en forme de col hérissé Pas de cuirasse. Te SOIES rte meer 2. STICHOCHŒTA Des cirrheset des cornicules......"..."... 3. KERONA. £ Des cirrhes, des cornicules et des styles..... A. STYLONYCHIA. Z : : 2 / Pas de cornicule.......... D. CAMPYLOPUS. Le 4 Des cornicules; pas de styles. 6. PLOESCONIA. Des cirrhes fron- LAURE Pas destyles [l dorsaux.. 7. EUPLOTES. Des cornicules el des styles.) Des styles dorsaux.. 8. SCHIZOPUS. Une cuirasse... Pas de cirrhes frontaux... ..............:.. 9. ASPIDISCA. KÉRONIENS SANS CUIRASSE 4® GENRE : OXYTRICHA (PI- XI, 66.4, 2/7. — Pl XIIT, 6e. 4,5,7, 42,43) Le genre Oxytricha (Bory), tel que nous le restreignons, ne ren- DÉLIMITATION ET CLASSIFICATION DES MICROZOAIRES. 161 ferme que des Paramécides marcheurs, qui ont pour organe de locomotion des cirrhes seulement. Ces cirrhes qui, suivant la position qu'ils occupent, sont destinés, soit à la natation, soit à la nutrition, soit enfin à la marche, ne peuvent être confondus avec les cornicules. En effet, ces derniers sont toujours recourbés en forme de cornes, et ont pour point d'attache un tubereule arrondi et d’un éclat remar- quable. Rien de semblable n'existe pour les eirrhes qui sont im- plantés comme les cils tégumentaires, alors même qu'ils font fonction de pieds. Les cirrhes, dans ce genre, sont généralement placés en sé- ries droites ou obliques, et ceux qui servent à la marche, et qui sont situés sous la partie ventrale, sont généralement les plus développés. Claparède et Lachmann n’ont pas su reconnaitre la différence qui existe entre les Oxytriques et les Kérones, et ils les ont réunis dans le même genre. L'espèce la mieux caractérisée qu'ils représentent, pl. VI, fig. 7, est l’Oxytricha crassa. 2 GENRE : STICHOCHOETA Ce genre, créé par Claparède et Lachmann, ne nous est connu que par la description de la figure que ces auteurs en ont donnée. Cest un Oxytricha, dont la partie antérieure est prolongée en forme de long col hérissé de soies, etle sommet armé d’un cirrhe long et pointu. L'espèce type est le S. Cornuta (Clap. et Lach., loc. cit., p. 152, pl. VI fig. 6). On serait tenté de faire rentrer dans ce genre, s’il doit subsister, l'Oxytricha retractilis, des mêmes auteurs, qui présente les carac- tères des S/chochæta. 162 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. 3° GENRE : KERONA (PI. XIL, fig. 5, 44. — PI. XII, fig. 3, 15, 19, 24. — PI. XIV, fig. 4, 7, 11.) Ce genre de Müller avait été primitivement formé pour tous les Paramécides marcheurs qui possèdent des cornieules et des styles. Ehrenberg a dégagé ces derniers sous le nom de Stylonychia, de telle sorte qu'il n’est plus resté dans le genre Kérone que l'espèce Æ. po- lyporum. Depuis, nous avons pu séparer des Oxytriques plusieurs espèces qui, outre les cirrhes, possèdent des cornicules et qui ne doivent pas être confondus avec eux, comme l'ont fait Claparède et Lachmann. Les Kérones sont des Oxytriques qui, outre les cils et les rangées de cirrhes qui se montrent sur le tégument, ont encore des corni- cules facilement reconnaissables par leur forme courbée et le globule brillant qui se trouve à leur base. 4 GENRE : STYLONYCHIA (PI. XIV, fig. 2, 3,5, 6, 9, 10, 19). Sous le nom de Séylonychia, Ehrenberg a séparé des Kéroniens un genre dont les espèces, outre les cirrhes et les cornicules, pos- sèdent encore des styles. Ces derniers organes, que nous avons décrits en parlant des appendices tégumentaires des Infusoires, se pré- sentent sous trois formes distinctes. Les plus communs, ceux qui se rencontrent le plus ordinairement et que Claparède nomme des pieds rames, sont épais, rigides, droits et terminés par une surface oblique et souvent poilue. Claparède et Lachmann pensent que ces organes sont formés de la réunion de plusieurs filaments accolés, et qu'ils peuvent se subdiviser. Nos recherches à cet égard nous ont constam- ment prouvé le contraire, et jamais nous n'avons vu les styles se dé- composer en un pinceau de filaments. Les styles peuvent encore se DÉLIMITATION ET CLASSIFICATION DES MICROZOAIRES, 163 présenter avec une forme courbée, et le sommet effrangé (pl. XIV, fig. 3), ou bien revêtir l'aspect des cirrhes et dans ces cas ressembler à un stylet effilé (pl. XIV, fig. 4). Ils se distinguent dans ce cas des cirrhes véritables par leur mouvement extrêmement rare, peu étendu, et par le lieu de leur im- plantation qui n’est jamais marginale. L'espèce type de ce genre est le Stylonychia Mytilus, figuré par presque tous les microzoologistes. KÉRONIENS CUIRASSÉS 5° GENRE : CAMPYLOPUS Créé par Claparède et Lachmann, le genre Campylopus ne nous est connu que par la description et la figure qu'ils ont données d’une espèce. D'après ces auteurs, les Campylopus sont des Kéroniens cuirassés, ayant des cirrhes frontaux, des styles frangés à la base, mais point de cornicules. L'espèce type est le Campylopus paradozus (Clap. et Lach., loc. cit., p. 185, pl. VIT, fig. 8-9). 6 GENRE : PLOESCONIA (PI. XII, fig. 17, 18, 20.) Le genre Plæsconia, créé par Dujardin, renferme des Kéroniens cuirassés qui possèdent des cirrhes, des cornicules et des styles. Les espèces qui sont pourvues de ces derniers organes doivent en être retirées pour rentrer dans le genre Æwplotes, et il ne doit plus rester dans les P/œsconia que les espèces figurées par cet auteur, pl. X, fig. 5-6, 8-11, qui représentent les ?/æsconia crassa, cithara, longi- remis et balteata. | Le genre P/esconia, ainsi réduit, ne doit plus contenir que des 164 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. Kéroniens cuirassés, avant des cirrhes frontaux et des cornicules à la partie ventrale (voyez pl. AIT, fig. 18-20, ete.). 7° GENRE : EUPLOTES (PI, XII, fig. 4, 9, 12.) Le genre Ewuplotes renferme des Kéroniens cuirassés qui sont munis de cirrhes frontaux, de cornieules et de styles. Ici, comme dans les deux genres précédents, les cirrhes frontaux sont le commence- ment de la frange buccale qui, partant du sommet de lInfusoire, dans le sillon qui sépare la carapace du reste du corps, descend la- téralement pour arriver à la bouche. Ce genre se distingue des deux genres que nous venons de décrire par des styles aigus ou frangés qui se trouvent situés à la partie postérieure et abdominale de l'£u- plotes. L'espèce type de ce genre est l’Evwplotes patella, Ehr. (voy.Clap. et Lach., pl. VIE, fig. 1-2) et Ehrenberg (p. 378, pl. XLIL, fig. 9). 8 GENRE : SCHIZOPUS Le genre Schizopus, tel que l'ont défini Claparède et Lachmann, ne diffère du genre précédent que par la position des styles qui, au lieu d’être implantés sur la surface ventrale, sont placés sur la partie dorsale dont ils semblent sortir par une échancrure de la carapace. Comme les Æwplotes, les Schizopus ont des cirrhes frontaux dé- pendant de la frange buccale, des cornicules et des styles frangés. La seule espèce connue est le Schizopus Norwegieus (Clap. et Lach., loc. cit., p. 182, pl. VII, fig. 6-7) qui est une espèce marine. 9 GENRE : ASPIDISCA (PI. XH, fig.8. — PI, XIV, fig. 13.) Le genre Aspidisca a été créé par Ehrenberg, qui en avait fait sa famille des Aspidiscina, et la définition que donne cet auteur de l'A. DÉLIMITATION ET CLASSIFICATION DES MICROZOAIRES. 165 lynceus peut servir de caractéristique au genre actuel. Dujardin paraît ne s’être pas rendu compte des Aspidisea, puisqu'il a retiré de ce genre les espèces qui cependant en présentent les caractères, pour en former un genre nouveau, Coccudina. Claparède et Lachmann ont rendu au genre Aspidisca sa véritable valeur, en prenant pour type l'A. lynceus d'Ehrenberg. Le genre Aspidisea se distingue des genres précédents par l'ab- sence des cirrhes frontaux. Sa carapace épaisse déborde le reste de l'animal en avant eten arrière, et cache la frange buccale. Les corni- cules sont placées sur la partie ventrale. L'espèce type estl’A./ynceus, Ehrenberg, Inf., p.344, pl. XXXIX, fige A Pritchard place encore, dans sa famille des Oxvrricnna, le genre Urostyla qui différerait des genres, que nous venons de citer, par la présence de cirrhes et de styles, sans cornicules. Son espèce type est l'Urostyla grandis. La figure qu'ilen donne, pl. XXV, fig. 342, ne fait pas voir de véritables styles, et cette espèce parait au contraire présenter tous les caractères des Oxytricha. VE FAMILLE : NASSULIENS (MNassulina) Les genres que nous réunissons sous le nom de Nassuliens con- situent une des familles les plus naturelles des Paramécides. Ils pré- sentent tous, pour caractère commun et facile à reconnaitre, un ap- pareil dégluteur en forme de nasse, et constitué par des baguettes réunies verticalement en série. Cet organe, qui est généralement co- nique, se trouve placé à lorifice buceal et est susceptible de se dilater considérablement pour admettre des objets volumineux, Il est inutile, nous croyons, d’insister sur la valeur caractéristique de cet organe qui, comme fous ceux qui dépendent du système nutritif, a une 166 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. importance reconnue par tous les naturalistes, et on est étonné que jusqu’à présent tous les auteurs qui nous ont précédé n'aient pas été frappés de ce caractère, et qu'ils aient disséminé les genres dentés dans différentes familles, avec lesquelles ils n’ont aucune parenté. Ehrenberg placait les Vassula, Chilodon et les Prorodon dans ses Tracueuxa, et son Clamidodon dans ses Eupronna. — Dujardin place le Clamidodon dans les Plæsconiens, et laisse les autres genres dans les Paraméeiens. Claparède et Lachmann imitent la distribution d'Eh- renberg, mais ils rejettent le genre C/amidodon, et ajoutent les genres Trichopus et Enchelyodon, ce dernier pour des Infusoires qui présen- tent tous les caractères des Prorodon. Nous réunissons donc dans la famille des Nassuliens tous les Mi- crozoaires qui sontmunis d’un appareil dégluteur en forme de nasse, quelle que soit du reste la forme du corps de l’Infusoire. Les genres qui composent la famille des Nassuliens se recon- naissent aux caractères suivants : Une soie buccale... DCS 00000 entente SDRICHODONE : {Bouche apicale..... 2. PRORODON., Point de lPas de fais cuirasse. Due +. fortement ceau € Bouchela-| déprimé. 3. CniLopon. £ Pa à poil... térale; - É as de soie corps... non forte- 5 \buccale . . ment dé- u) . = primé... 4. NassuLA. Un faisceau de poils simulant un pied. 5. TRicnopus. (UE CUIrASS CE Re Atos me mire eee « 6. CLAMIDODON. 4% GENRE : TRICHODON (PI. XV, fig. 9. — PI. XVII, fig. 9.) Nous avons créé le genre Zrichodon pour deux espèces qui pré- sentent les caractères des CAilodon, mais qui possèdent, outre l'appa- DÉLIMITATION ET CLASSIFICATION DES MICROZOAIRES. 167 reil dégluteur, une longue soie implantée au bord de cet appareil, et qui rappelle la soie de Lachmann chez les Vorticelles. Le corps des Trichodons est plus où moins garni de cils, et ceux-ci sont toujours plus développés au sommet. L'appareil buceal est légèrement incliné et un peu opposé à la courbure du sommet. Il existe deux vésicules contractiles, l'une placée au niveau de lappareil dégluteur à droite et l’autre à gauche, au tiers inférieur du corps. Ce genre ne renferme que deux espèces, le 7. ciiatus (pl. XVIT, fig. 9) etle T. acuminatus (pl. XV, fig. 9). 9 GENRE : PRORODON Le genre Prorodon, créé par Ehrenberg, renferme des Nassuliens à corps ovoïdes, dont la bouche, armée de l'appareil dégluteur, est située au sommet de l’Infusoire, Claparède et Lachmann, qui admettent les espèces d'Ehrenberg, en ont séparé, sous le nom générique de Enchelyodon, ceux qui ont le sommet un peu rétréci. Nous ne pensons pas que ce caractère soit suffisant pour établir un genre, d'autant plus qu'une des deux espèces citées par ces auteurs, l'E, farctus (p. 316, pl. XVIL fig. 3), est bien ovoide et présente tous les caractères des Prorodon. Ceux-ei n’ont pas l'appareil buccal toujours directement au pôle antérieur de l’animal, il est quelquefois légèrement dévié de cette ligne. I est probable que l’Infusoire représenté pl. I, fig. 9, est un ?rorodon, dont l'appareil dégluteur n’a pas été suffisamment examiné ou reproduit. L'espèce type est le P. niveus, Ehrenberg, Loc. cu., p. 315, pl. XXXIL, fig. 10. 3° GENRE : CHILODON (PI. XVI, fig. 1.) Ce genre renferme des Nassuliens, dont le corps est très-fortement déprimé. L'appareil dégluteur se trouve dans une dépression qui existe 168 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. sur la face ventrale entre le milieu et le sommet aplali. Claparède et Lachmann pensent que la face ventrale seule est munie de cils; nous les avons constatés sur tout le tégument où il sont très-petits et très- minces, ce qui peut faire croire à leur absence. Dujardin à réparti à tort les espèces de Chilodon dans deux fa- milles, pensant que quelques espèces étaient pourvues de cuirasse, et les a placées sousle nom de Loxodes dans sa famille des Plæsconiens. C’est une erreur qui a élé relevée par Claparède, qui affirme avec raison que les Loxodes de Dujardin ne présentent aucune espèce de cuirasse. La présence d’une cuirasse ne serait pas un caractère qui devrait éloigner ces espèces des Nassuliens, et, si elle était constatée, elle les rapprocherait des Clamidodons, qui terminent cette famille. Le Chilodon cucullulus, d'Ehrenberg (pl. XXXVI, fig. 7), pourrait bien être un de nos 7richodons, dont la soie buccale aurait échappé aux observations de cet auteur. 4 GENRE : NASSULA (PI. XVI, fig. 3, 4. — PI. XVI, fig. 8.) Ce genre, qui a été fondé par Ehrenberg, comprend les Nassuliens à corps ovoide, ciliés sur tout le tégument, et montrant des traces de contractilité. L'appareil dégluteur est situé sur le côté de l'animal à une certaine distance de son sommet, et dépasse en général la surface tégumentaire. Les Nassules différent des Chilodons parleur forme arrondieet sub- cylindrique, et des Prorodons par la position de la bouche. L'espèce type de ce genre est le W. Java, Ehrenberg, p. 338, pl. XXXVI, fig. 9. 5 GENRE : TRICHOPUS Ce genre a été établi, par Claparède et Lachmann, pour un Infu- ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. 169 soire de la famille des Nassuliens qui a le corps comprimé comme les Erviliens, et portant non loin de l'extrémité un faisceau de poils im- planté sur le côté ventral et qui rappelle le pied spécial de ces derniers. Nous ne connaissons ce genre que par la description et la figure que Claparède et Lachmann ont données de lespèce unique, 7. Dysteria (p. 338, pl. XIV, fig. 15). 6 GENRE : CLAMIDODON Le genre Clamidodon a été créé par Ehrenberg, pour un Nassu- lien, à corps ovale et aplati, et revêtu d’une cuirasse qui recouvre toute la partie dorsale de l'animal. L'appareil dégluteur se trouve à la face ventrale ainsi que les appendices qui lui permettent de marcher à l'instar des Kéroniens. La seule espèce connue estle €. Mremosyne, Ehrenberg, pl. XLIT, fig. 8. Le genre Cyclogramma de Perty ne nous semble pas différer essentiellement du genre Vassula, autant qu’on peut s’en rendre compte par les dessins de cet auteur. Quant au genre Ofostoma de Carter, il pourrait peut-être, s’il était mieux étudié, prendre place dans la famille des Nassuliens, et c’est à ce genre qu'on pourrait rapporter la Vassula à cornet recourbé, que nous avons figurée pl. XV, fig. 10. 7° FAMILLE : ERVILIENS (Ervilina). La famille des Erviliens renferme des Infusoires généralement cuirassés et munis d’un appendice en forme de pied, au moyen du- quelils peuvent adhérer aux corps étrangers. Les Erviliens possèdent une frange de cirrhes buccaux, qui se révèle surtout au sommet de l'animal, ce qui les a fait comparer à tort aux Systolides. Ils ont un 22 170 DÉLIMITATION ET CLASSIFICATION DES MICROZOA:RPES. æsophage cylindro-conique, quelquefois coudé et portant à sa partie supérieure un bourrelet provenant de la membrane interne qui se réfléchit en dedans. Les Erviliens ont une ou plusieurs vésicules con- tractiles. Ehrenberg avait déjà étudié une espèce de cette famille, à laquelle il donna improprement le nom d’Ewuplotes monostylus ; Du- jardin créa la famille des Erviliens où il ne plaça que deux genres, les Ervihia etles Trochilia, et Huxley qui, probablement ne con- naissait pas les travaux de Dujardin, étudia les Erviliens et les décrivit sous le nom de Dysteria. Claparède et Lachmann, qui ont très-bien compris les genres de celte famille, ont accepté à tort le nom que Huxley avait donné aux espèces du genre Ervlia, et ont fondé la famille des Dystériens qu'ils divisent en quatre genres. Le respect des droits de la priorité, que Claparède et Lachmann n’ont pas reconnu, nous engage à re- jeter le nom de Dystériens pour accepter celui plus ancien d'Erviliens qui à été d’abord proposé par Dujardin. Voici les caractères principaux qui distinguent les différents genres d'Ervillens. Deuxivalves librese ec erecerscece le IDUNAS seulement en arrière,..... 2, ERVILIA. en arrière et sur l’arête dor- Une Don | pa valves soudées, < £ MiBcaoncondonodacdoc 3. ÆGYRIA. = as] en arrière et sur les côtés... 4. TROCHILIA. Pasidelcuirasse ne ceccrrde 600000005000 6000 00 80 2. D: HUXTEYA. 1x GENRE : IDUNA Le genre /duna a éte créé par Claparède et Lachmann pour des Erviliens dont les valves sont libres, parfaitement distinetes et nul- lement soudées sur aucune partie de leur pourtour. ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES.. 171 La seule espèce connue est PZ. sulcata, Clap. et Lach., loc. cit., p. 284, pl. XV, fig. 1-3. % GENRE : ERVILIA Animaleule de forme ovale, comprimé, et revêtu d’une cuirasse ouverte latéralement et en avant (1). Cette caractéristique du genre Ervilia correspond bien au genre Dysteria de Huxley, accepté par Claparède et Lachmann. Les Erviliens de Dujardin, ou Dysteria des auteurs ont, en effet, pour caractère d’avoir les valves soudées seule- ment en arrière, tandis que les Ægyries les ont soudées en arrière, et par un côté, etles Trochilies en arrière et par les deux côtés. La seule espèce d'Ervilie connue de Dujardin est celle qui porte le nom d’£. lequmen : Claparède et Lachmann en font une Ægyrie, et nous sommes obligés de reconnaitre que ni la figure donnée par Dujardin, niles figures d’Ægyrie dessinées par Claparèdeet Lachmann, ne donnent les vrais caractères des Ervilies, car aucune ne montre d’une manière positive les valves ouvertes des deux côtés. 3° GENRE : ÆGYRIA Établi par Claparède et Lachmann, le genre Ægyria ne doit ren- fermer que des Erviliens dont les valves sontsoudées en arrière et par un des côtés, l’autre étant libre, ouvert et renfermant la frange de cirrhes buccaux. Ex. : Ægyria angustata, Clap. et Lach., p. 288, pl. XV, fig. 20-21. 4 GENRE : TROCHILIA Le genre Zrochilia a été créé par Dujardin, pour une espèce marine, ovale, couverte d’une cuirasse obliquement sillonnée et con- tournée en arrière, Les valves sont soudées en arrière et par les côtés. (1) Dujardin, loc, cit, p. 455. 172 DÉLIMITATION ET CLASSIFICATION DES MICROZOAIRES. L'espèce décrite et figurée par Dujardin est Le 7. sigmoïdes, loc. cit., p. 455, pl. X, fig. 5. * GENRE : HUXLEYA Le genre Huxleya renferme des Erviliens sans cuirasse. Ce genre ne nous est connu que par la définition qu’en ont donné leurs au- leurs, Claparède et Lachmann, etne possède encore que deux espèces: H. sulcata, p. 290, pl. XIV, fig. 14 et A. crassa, p. 290, pl. XIV, fig. 11-13. 8° FAMILLE : LACRYMARIENS (Lacrymarina). Nous avons réuni dans la famille des Lacrymariens tous les Pa- ramécides qui sont doués d’une contractilité remarquable, et qui, par suite de celle propriété, peuvent changer momentanément la forme de leurs corps. Les Lacrymariens ont un tégument couvert de sillons longitudinaux ou obliques, correspondant à des fibres myo- siques aussi développées que chez les Stentors, et couverts comme chez ces derniers, de cils vibratils. La disposition oblique ou spirale de ces sillons influe sur le mode de natation de ces Infusoires. Les Lacry- maires et les Phialines dont les rangées ciliaires sont tournés en spi- rale, nagent en tournant sur leur axe, tandis que la natation se fait sans ce mouvement chez les Lacrymariens, dont les sillons sont lon- gitudinaux. La contractilité du tégument est telle, que la forme oblon- gue du corps peut devenir globuleuse, comme on le remarque chez les Lacrymaires, les Spirostomes, les Kondylostomes, ete., ou per- mettre à lInfusoire de plier son corps en tous sens, comme on le voit chez les Amphileptes. Les genres que nous réunisssons dans cette famille ont été placés ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. 173 par Ehrenberg, les uns dans les Enchéliens et les Trachéliens, les autres dans les Ophryocerques et les Kolpodes. Dujardin avait déjà mieux compris leurs véritables affinités et les avait en grande partie compris dans les familles des Paraméciens et des Bursariens, à l’ex- ception du genre Dileptus dont il a fait un Oxytrique. Claparède et Lachmann ont à peu près suivi l'exemple de Dujardin, en plaçant dans leur famille des Bursariens, les Spirostomes, les Chætospires, et les Kondylostomes, et en répartissant les autres genres, Lacry- maires, Phialines, Trachelophyllum, et Amphileptes, dans leur fa- mille des Trachéliens où ils sont pèle-mêle avec les Enchelys, les Prorodons, les Nassules, ete., qui n’ont aucun rapport avec eux. Voici le tableau de la répartition de nos Lacrymariens en genres: / Bouche au sommet de l’appendice Corps sub-cylindri- : conique .....,. 1. LACRYMARIA que nageant en tournant sur son Bouche ne Bouche à la base de apicia-{ ‘‘""""‘""""" | l'appendice coni- less QUES ee eostetete ++ 2e PHTALINA- Corps aplati; nage sans tourner sur son Étoopooadenobobecuc ose... 3:TRACHELOPHYLLUM Point de prolonge- Point de Frange buccale| ment en forme coque, terminée en/ decol.:....., 4. SPIROSTOMUM. - SDITE EE TE 2 P Un prolongement E en forme de col. 5. AMPHILEPTUS. = 8 | TA De Bouche située sur = + I uccale à É Bouche |= ë à le CÔTÉ... M6. DILEPTUS. = 5 non terminée = | latéra-S& ; : £ | Je en spire....../Bouche située sur 3 ° la face ventrale. 7. KONDYLOSTOMA. Desisoiestbucales 22%... “ss 8. TRICHOLEPTUS. Un large limbe autour du corps.....,... 9. LOXOPHYLLUM. \Une coque semblable à celle des vaginicoles. ..,,,..,...., 10. CnœTosbira. 11% DÉLIMITATION ET CLASSIFICATION DES MIGROZOAIRES. LE GENRE : LACRYMARIA (PI. XV, fig. 3, 4, 7). Le genre Lacrymaria renferme des Infusoires à corps fusiforme, éminemment contractiles, et pouvant en se contractant se ramasser en masse sub-globuleuse, dans laquelle on ne reconnait plus le long col que possèdent ces animaux quand ils sont étendus. Ce col est sur- monté d’un appendice conique, placé comme le bouchon d’une bou- teille et percé au centre d’un tube œsophagien. Le tégument est doublé de bandes myosiques, tournées en spirale et couvert partout de cils vibratiles. L'espèce type est le Zacrymaria olor, pl. XV, fig. 7. > GENRE : PHIALINA Les Phialines ressemblent beaucoup aux Lacrymaires; elles ont une forme analogue el un long col surmonté d’un appendice conique. Seulement cet appendice n’est pas traversé par l'ouverture buccale, comme cela existe chez les Lacrymaires, et la bouche chez les Phia- lines se trouve placée à la base même de l’appendice. On ne connait encore réellement qu'une espèce, la Phialina ver- micularis, Ehrenberg, Loc. cit., p. 334, pl. XXXVIL, fig. 3. 3 GENRE : TRACHELOPHYLLUM Les Trachelophyllum, qui, par leur forme et la position de labou- che, se rapprochent des deux genres précédents, s’en distinguent par leur corps aplati, et la direction des séries eiliaires, qui sont longi- tudinales. Aussi les 7rachelophyllum ne tournent pas sur leur axe en nageant, mais glissent à la façon des Dileptes. L'appendice qui est au sommet du col est formé par le prolonge- ment de la membrane æsophagienne, qui fait saillie. Les cirrhes ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. 179 buccaux sont aussi moins développés que dans les genres pré- cédents. On ne connait encore que deux espèces, le 7. apiculatum, Clap. et Lach., p. 306, pl. XVI, fig. 1, et le 7. pusillum, pl. XVI, fig. 2. 4 GENRE : SPIROSTOMUM (PI. XV, fig. 1, 2). Ehrenberg a élabli le genre Spiros/omum pour des Infusoires aplalis ou sub-cylindriques et ciliés sur tout le tégument. Celui-ci est couvert de stries obliques, très-développées, correspondant aux faisceaux myosiques qui donnent aux Spirostomes une telle contrac- ülité, qu'ils peuvent modifier leur forme allongée en une masse glo- buleuse Les Spirostomes ont tous une frange de cirrhes buccaux qui part du sommet de l'animal, descend sur le côté, généralement disposé en bord saillant, et arrive à l’ouverture buccale en formant un tour de spire. La bouche est béante et continuée par un œsophage allongé (pl. XV, fig. 1). Les Spirostomes sont pourvus d’un nueléus en cha- pelet de deux grosseurs différentes; le chapelet descendant a les grains oblongs et gros, et le chapelet ascendant (peut-être le nucleolus) a les grains pelits et arrondis. La vésicule contractile n’est pas ronde, mais elle a une forme rectangulaire en rapport avec la figure que présente la partie inférieure de l’animalcule où elle se trouve. L'espèce type est le Spirostomum ambiquum, que nous décrirons plus loin. »° GENRE : AMPHILEPTUS (PI. XIX, fig. 3, 7 et 11. — PI. XX, fig. 2, 6, 10). Les Amphileptes sont peut-être, avec les Dileptes de Dujardin, les Paramécides dont les caractères essentiels ont été les moins bien étu- 176 DÉLIMITATION ET CLASSIFICATION DES MICROZOAIRES. diés. Nous comprenons aujourd'hui, sous cette dénomination, les In- fusoires fusiformes, sub-cylindriques ou aplatis, présentant un prolongement en forme de col, à la base duquel se trouve la bouche. La frange buccale commence à la partie supérieure du col, et descend jusqu’à la bouche où elle forme un tour de spire. La bouche se pro- longe à l’intérieur en un œsophage béant, assez large, mais difficile à reconnaitre (pl. XX, fig. 2). Le corps des Amphileptes est généra- lement rempli de globules très-serrés, au milieu desquels on re- connait les vésicules contractiles ordinairement au nombre de deux. La partie inférieure est prolongée en forme de queue, et ne contient pas de vésicule contractile, comme on le voit chez les Spirostomes ; cetle vésicule est toujours placée à une certaine distance de l'extrémité caudale. L'espèce type est l’Amphileptus cygnus (pl. XX, fig. 2, 10). G GENRE : DILEPTUS (PI, XIX, fig. 1, 4 5. — PI. XX, 1, 8). La définition que Dujardin (1) donne de son genre Dileptus, con- vient parfaitement au genre Amphileplus; el nous avons dù nous en référer aux figures'que cet auteur à données de ces Dileptes pour nous en faire une idée exacte. Son 1. anser est bien un Amphilepte, avec son col allongé, à la base duquel se trouve la bouche faisant une échancrure ; mais son 2. folium est un vrai Déleptus. Le genre Dileptus, tel que nous le comprenons, renferme des Infusoires contractiles, à bouche latérale, ayant une frange buccale partant du sommet, aboutissant à la bouche sans tour de spire, et celle-ci n’est pas suivie d’un œsophage. La partie amineie de la por- tion supérieure ne se différencie pas brusquement du corps par son étroitesse, comme chez les Amphileptes, mais elle va graduellement (4) Loc. cit., p. 404. DÉLIMITATION ET CLASSIFICATION DES MICROZOAIRES. 177 en diminuant de diamètre. Si les Dileptes ne se distinguaient pas des Spirostomes par l’absence de spire buccale et d’œsophage, c’est avec ces derniers qu'ils auraient le plus d’analogie. Le genre Uroleptus (Ehrenberg) doit être confondu avee le genre Dileptus tel que nous le définissons. Espèce type, D. folium. pl. XIX, fig. 10. 1° GENRE : KONDYLOSTOMA Établi par Bory, pour un Trichode de Müller, le genre Xordy- lostoma est très-voisin des Spirostomes par son tégument très-con- lractile, et couvert de stries en hélice et ciliées. — IT se distingue de ces derniers par sa bouche évasée, sans æsophage visible, et garnie de franges buccales qui ne se terminent pas en spire. Les vésieules contractiles sont nombreuses et placées latéralement. L'espèce type, qui habite la mer, est le À. patens, Dujardin, Loc. cit.,.p. 516, pl. XIT, fig. 2. $S° GENRE : TRICHOLEPTUS Nous avons créé ce genre pour un Infusoire d’eau douce, qui ressemble beaucoup aux Kondylostomes par sa forme générale, mais qui en diffère par une bouche moins évasée, disposée en fente de- puis le sommet, et munie de deux soies assez longues, l’une à la base et l’autre au sommet de la bouche. Celle-ci est garnie d’une frange de cirrhes assez développés. Le corps est complétement eilié, et terminé en pointe. La vésieule contractile se trouve placée immé- diatement au-dessous de la bouche. La fissiparité a lieu transversa- lement (pl. XX, fig. 7 a). La seule espèce connue est le 7°. aculeatus (pl. XX, fig. 7). 178 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. 9 GENRE : LOXOPHYLLUM (PI. XVIII, fig. 10.) Dujardin a établi le genre Loxophyllum pour des Infusoires présentant les caractères généraux denos Lacrymariens, assez voisins de certains Dileptes, mais se distinguant de tous les genres précé- dents, par un limbe transparent, sorte de zone brillante qui enve- loppe tout le reste du corps. Le tégument est strié et finement cilié. Claparède et Lachmann n’ont aperçu qu'une vésicule contraetile, 11 en existe en réalité deux, une à la partie moyenne et l’autre non loin de la base. Le corps des Loxophyllum est très-souple et susceptible de se plier en tous sens. L'espèce type est le L. meleagris, Duj., p. 488, pl. XIV, fig. 6. — Kolpoda meleagris, Müller et Bory. — Amphileptus meleagris, Ehren- berg. 10° GENRE : CHÆTOSPIRA (PL. IX, fig. 8.) Le genre Chætosprra, élabli par Lachmann (1), renferme des La- erymariens dont la partie antérieure du corps est prolongée en forme de col contourné en spire, et portant la frange buccale. La bouche, assez largement ouverte, est située à la base de ce col, et le reste du corps, couvert de stries et de cils très-fins, a une forme globuleuse. Les Chætospires sont éminemment contractiles et peuvent comme les Lacrymaires retirer presque complétement leur partie antérieure, et la confondre avec le reste du corps. Ils habitent une coque ana- logue à celle des Vaginicoles, et Claparède et Lachmann pensent qu'ils peuvent la quitter quelquefois. (1) Müller’s Arch., p. 862, 1866. DÉLIMITATION ET CLASSIFICATION DES MICROZOAIRES. 179 L'espèce que nous avons figurée pl. IX, fig. 8, nous parait être identique au CAætospira mucicola, de Lachmann. C’est encore à la famille des Lacrymariens qu'il faut rapporter l’In- fusoire suivant, dont le corps peut se contracter en boule et qui présente des caractères qui n’ont été bien vus, ni par Dujardin qui l'a décrit, pi par les auteurs qui l'ont suivi. 11° GENRE : PANOPHRYS (PL. XVI, fig. 5.) Le genre Panophrys est constitué, d’après Dujardin, par des Infusoires eiliés partout, à corps ovale, déprimé, contractile, devenant ovoide et même globuleux en se contractant, et à surface marquée de stries droites ou obliques. Mais Dujardin n’a pas bien vu la bouche, qui est latérale, arrondie au sommet et atténuée à la base, et bordée de deux lèvres, celle de gauche lisse et non vibratile, et celle de droite munie de dentelure, vibratile et garnie de longs cils. Cette bouche est lerminée par un œsophage assez court. La seule espèce que l’on peut avec certitude rapporter à ce genre est le ?. chrysalis qui vit dans la mer et dans l’eau douce, et qui pré- sente une vésicule contractile d’où s’échappent de nombreux vaisseaux (voy. pl. XVE, fig. 5). , Nous avons représenté (pl. XX, fig. 5), un Infusoire dont le corps très-contractile est couvert de stries longitudinales très-ciliées. Ce Microzoaire par son extrème contractilité appartient à la famille des Lacrymariens, mais nous n'avons pas découvert la situation de la bouche ni de l'anus. Le nucleus est rubané et onduleux ; la vésicule contractile occupe le tiers inférieur du corps. Vu de profil, celui-ci est aminei au sommet comme les Enchelys, mais de face il présente deux appendices en forme de col. Cet Infusoire n’a réellement de rapport qu'avec le Spatidium hya- linum, de Dujardin, qui est malheureusement encore trop peu connu. 180 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. IX FAMILLE : PARAMÉCIENS (Paramecina) La famille des Paraméciens renferme tous les Paraméeides qui n’ont pas trouvé place dans les familles précédentes, c’est-à-dire chez les Paramécides marcheurs, dentés, pédiculés et contractiles. Le genre Coleps aurait pu facilement rentrer dans notre famille des Paraméciens, mais sa forme symétrique et son revèlement particulier ont engagé tous nos devanciers à constituer pour lui la famille des Colépiniens. La famille des Paraméciens comprend des genres nombreux, souvent très-éloignés les uns des autres, mais se reliant entre eux par des genres intermédiaires présentant des caractères communs. En examinant les caractères tirés des organes qui président à la fonction de nutrition, on distingue entre eux des différences assez sensibles pour qu'on puisse grouper les genres en trois sous-familles. La première comprendra les Paraméciens qui ont un æsophage bien visible et bien développé ; ce sont les Paraméciens proprement dits. La deuxième renfermera les Parameciens à œæsophage nul ou ru- dimentaire, mais dont la bouche reste toujours largement ouverte, et formera la sous-famille des Bursariens. Enfin la troisième sous-famille des Enchéliens sera constituée par des Paraméciens sans æsophage et dont la bouche, généralement pelite est ordinairement fermée. tr SOUS-FAMILLE : PARAMÉCIENS (Paramecina) La sous-famille des Paraméciens proprement dits renferme des microzooaires dont la bouche, toujours béante, est continuée par un œsophage long et rigide, à la base duquel se forment les bols ali- DÉLIMITATION ET CLASSIFICATION DES MICROZOAIRES. 181 mentaires, sous l'influence de l’action des cirrhes buccaux. Les genres qui composent celte première sous-famille ont été dispersés par les autres auteurs dans les familles des Trachéliens, des Bursariens et des Colpodiens, sans avoir égard aux différences essentielles qui éloi- guaient les genres de ceux avee lesquels ils étaient associés. Le seul genre qui n’est peut-être pas 1e1 à sa place est le genre Trachelius, mais restreint, comme l'ont fait Claparède et Lachmann, et débarrassé des espèces que nous avons comprises dans le genre Dileptus, 11 n’a plus d’analogie sérieuse qu'avec les genres de notre première sous-famille. Tableau des genres de la sous-famille des Paraméciens, Point de soie buccale. ..... ... .. À. LEUCOPERYS. Une spire buccale, .... { | Une forte soie buccale ............ 2, PLAGIOTOMA. Un appendice en forme de col.............. 3. TRACHELIUS. Des vésicules à nucléole réfringent., 4. Loxopes. PARAMECINA. Point de spire buccale ... |Pointde CO ee Point de vési- cules à nu- Point de soie buccale, 5. PARAMECIUM. Une soie buccale.... 6. TRICHOMECIUM, AT GENRE : LEUCOPHRYS (PL. XVL fig 6, 6°.) Le genre Leucophrys, créé par Ehrenberg pour des êtres assez hétérogènes, doit, comme l'ont pensé Claparède et Lachmann, être restreint à la seule espèce L. patula.-C'est un Infusoire globuleux, tronqué obliquement au sommet et portant une rangée de cirrhes buccaux qui viennent se terminer en faisant un tour de spire à l'entrée de la bouche. L’œsophage est long et arqué et continué par un intestin qui tourne en cerele sur lui-même avant d'arriver à Panus, qui estterminal et placé en contact avec la vésicule contractile. Espèce type : L. patula, pl. XVI, fig. 6-6. 182 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. 9 GENRE : PLAGIOTOMA Les Plagiotomes sont des animaux parasites pour la plupart et qui vivent dans les intestins de vertébrés ou d'invertébrés. Le corps est globuleux ou allongé et la frange de cirrhes buceaux se termine par un tour de spire à la bouche. Celle-ci est munie d’une soie épaisse et roide. L’œæsophage est bien développé, allongé et souvent recourbé. La vésicule contractile est située à la base du corps. Espèce type: 2. cordiformis, Clap. et Lach., p. 236, pl. AI, fig. 8-9. — Bursaria cordiformis Ehren., pl. XXXV, fig. Ô. 3: GENRE : TRACHELIUS Le genre 7rachelius débarrassé de toutes les espèces que nous avons en grande partie placées dans le genre Dileptus, ne renferme plus que le T. ovum, qu’à notre grand regret nous n'avons pas eu l'occasion d'étudier. D’après Claparède et Lachmann, qui ont été contraints d’ac- cepter la définition d'Ehrenberg, et malgré leur peu de foi dans lin- testin limité des Infusoires, ils décrivent cette espèce comme possé- dant un intestin ramifié. Nous n'avons jamais rien vu de semblable dans tous les Infusoires que nous avons étudiés et nous attendrons de nouvelles recherches pour baser notre opinion à cet égard. Espèce unique : Zrachelius ovum, Ehrenberg, p. 323, pl. XXI, fig. 13. — Pritchard, pl. XXIV, fig. 290. 4 GENRE : LOXODES Le genre Loxodes, fondé par Ehrenberg, a été restreint par Cla- parède et Lachmann à la seule espèce Z. rostrum. C'est un Infusorre à fente buccale très-allongée, continuée par un œsophage étroit el très-long, et qui a pour caractère spécialune rangée de vésicules claires contenant chacune un corps très-réfringent; le rôle et la nature de ces DÉLIMITATION ET CLASSIFICATION DES MICROZOAIRES. 183 vésicules sont restés inconnus. Claparède et Lachmann semblent encore admettre pour cette espèce un intestin ramifié. La seule espèce est le Lorodes rostrum, Ehrenberg, pl. XXXIV, fig. 1. — Clap. et Lach., p. 339, pl. XVIE fig. 2. 3° GENRE : PARAMECIUM PI. XVI, fig. 7, 8. — PI. XVII, fig. 3, 40, 11. — PI. XXI, fig. 13, 27. Le genre Paramecium, que Claparède et Lachmann placent à tort avec les Colpodes, les Glaucomes, les Pleuronèmes, elc., renferme des Infusoires complétement ciliés, avant une bouche latérale à la- quelle aboutit une frange de cils très-développée et qui est continuée par un œsophage long et subeylindrique. Les Paraméciens ont géné- ralement deux vésieules contractiles situées lune à la partie moyenne supérieure et l’autre à la partie moyenne inférieure, dans la région dorsale. L'espèce type est le ?P. Awrelia, Erhenb., pl. VIE, fig. 5-6 (voy. pl. XVI, fig. 8.) 6° GENRE : TRICHOMECIUM (PI. XVII, fig. 8. — PI. XVII, fig. 5.) Nous avous créé le genre 7richomecium pour deux Infusoires qui ont à peu près la forme extérieure des Paraméciens, mais dont l'extré- milé est terminée en pointe. La bouche est aussi placée dans un sillon qui est muni d’une frange ciliaire très-développée et aboutissant, en tournant un peu, au bord de la bouche. L’œsophage est large et assez court; une seie plus ou moins longue s’insère soit dans le sillon buccal, soit vers la bouche elle-même; la vésicule contractile est unique et située dans la partie inférieure du corps. Espèce type : Zrichomecium caudatum, pl. XVI, fig. 5. 18% ÉTUDES SUR LES MICROZO\NIRES. 2° SOUS -FAMILLE : BURSARIENS (Bursarina) La deuxième sous-famille des Paraméciens, les Bursariens, ren- ferme des Microzoaires qui ont une bouche largement ouverte, géné- ralement garnie de cirrhes buccaux bien développés, mais qui n’est pas continuée par un œsophage. Celui-ci, quand il existe, est tout à fait rudimentaire et n’a aucune analogie avec l’œsophage des Paramé- ciens proprement dits. Les différents genres qui composent la sous-famille des Bursa- riens se reconnaissent aux caractères suivants : Une crête ciliée dans l’intérieur de la bouche..,,.....,. 1. BursaniA. Une lèvre inférieure garnie de cils...... + 2. ICOLPDDAL Point de crèteciliée, !Houppes buccales et soie caudale,., 3. LAMBADIuM. Point desoiesbucecales 5 Æ = dans Lo | Point de É bouche .. | ivres Nihouppes | Fosse buccale oblique.. 4. Merorus. A Ë < ni soie.. . | Fosse buccale droite... 5. BALANTIDIUM, \Des soies buccales bien développées..............,.,....,.... 6. PLEURONEMA, A GENRE : BURSARIA Le genre Pursaria (Ehr.) renferme des Infusoires caractérisés par une vaste fosse buccale en forme d’entonnoir, bordée de cils sur son pourtour et munie à l'intérieur d’une arêle portant des eirrhes déve- loppés. La présence de cette arète eiliée distingue les Bursaires des Balantidies qui possèdent aussi une vaste fosse buccale. L'espèce type est le 2. decora, Clap. et Lach., p. 252, pl. AU, fig. 1. DÉLIMITATION ET CLASSIFICATION DES MICROZOAIRES. 185 2e GENRE : COLPODA (PI. XVII, fig. 42.) Le genre Co/poda, créé par Ehrenberg, renferme des Microzoaires qui ont, à la base d’une bouche large, une lèvre saillante et garnie d'un faisceau de forts cils. Le corps est comprimé et l'anus est situé sur la face ventrale. La lèvre eiliée des Colpodes les distingue des autres genres de cette sous-famille. L'espèce type du genre Co/poda est le C. Cucullus, Ehren., pl. XXXIX, fig. 5. 3° GENRE : LAMBADIUM Le genre Lambadium, établi par Perty, renferme des Infusoires aplatis, de forme ovale lorsqu'ils sont vus de face, et possédant une fosse buccale large et profonde. Cette fosse, bordée de cirrhes très- actifs, porte à son sommet, à droite et à gauche, deux houppes ou faisceaux de cils, et la partie inférieure du corps, qui dans la pro- gression ordinaire de l'animal est dirigée en avant, est munie de deux soies longues qu’on pense être des organes tactiles. L'espèce type est le ZL. bullinum, Perty, Zur., Kenntn., p. 141, pl. V, fig. 14.— Clap. et Lach., p. 249, pl. XIL, fig. 5-6. x GENRE : METOPUS (PL. XX, fig. 5, 9.) Les Metopus ont une fosse buccale oblique et généralement pla- cée au-dessous d’une courbure de la partie supérieure de l'animal. Cependant cette courbure proéminente ne doit pas être un signe carac- téristique, car nous connaissons une espèce où la courbure du corps ne se montre pas au sommet, mais seulement à la base de l’Infusoire (pl. XVI, fig. 7). Là se trouve placée une seconde vésicule contractile, 24 186 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. cette espèce en possédant déjà une autre qui est située au-dessus de la fente buccale oblique. Espèce type : Metopus sigmoides, Clap. et Lach., pl. XIE fig. 1 (voy. pl. XX, fig. 5-9). 5° GENRE : BALANTIDIUM Le genre Balantidium, qui a beaucoup d’affinités avec le genre Bursaria, s'en distingue par sa bouche largement ouverte, mais ne renfermant pas d’arête eiliée. — La seule espèce connue est en forme de bourse, atténuée au sommet, avee un tégument couverl de stries ciliées très-fines. L’anus est situé à la partie inférieure de l'animal; on constate la présence de deux vésicules contractiles. Ce genre ne renferme que le 2. Entozoon qui se trouve dans l'intestin des grenouilles, Clap. et Lach., pl. XI, fig. 2. — Pur- saria Entozoon, Ehr., pl. XXXV, fig. 3. 6 GENRE : PLEURONEMA (PI. XXI, fig. 10. — PI. XXII, fig. 13, 16.) Le genre Pleuronema, créé par Dujardin, renferme des Infusoires dont la bouche largement ouverte laisse échapper un faisceau de longues soies, dirigées de haut en bas. — En même temps d’autres longs cils placés sur la face ventrale peuvent se relever et aller à la rencontre des soies buccales. Les ?/euronema sont des Infusoires sauteurs, et c’est à tort que Claparède et Lachmann attribuent ces mou- vements brusques aux cils antérieurs ; ils sont en réalité le résultat de l’action rapide des soies buccales. Ces mêmes auteurs ne figurent dans les espèces qu’ils ont dessinées qu'une seule soie buccale, tandis que réellement le faisceau se compose généralement de trois soies bien distinctes. Espèce type : ?/euronema chrysalis, Perty, pl. XXI, fig. 16. DÉLIMITATION ET CLASSIFICATION DES MICROZOAIRES. 187 3° SOUS-FAMILLE : ENCHÉLIENS (Enchelina) La troisième sous-famille des Enchéliens ne diffère de la précé- dente qu’en ce que les Infusoires qui la composent, au lieu d’avoir une bouche grande et largement ouverte, Font au contraire petite et ordinairement close. Les Glaucomes, qui possèdent une bouche munie de deux lèvres vibratiles, pourront, par la présence de ces organes qui leur sont spéciaux, former une section à part, mais le nombre des fa- milles de Microzoaires est déjà assez considérable pour que nous ne soyons pas porté à l’augmenter à propos d’un genre seulement. Les Enchéliens sont divisés en genres d’après les caractères sui- vants : [Eee allongé aulsommel etre . À. ENCHELYS. | Bouche apicale. = Corps arrondi au sommet...,............., 2. HOLOPHRYA. A es) HDestlèvres vibrantes retracer 3. GLAUCOMA. = < Unesoie ?YEC une soie caudale.. 4. DISTRICHA. Bouchelatérale. buccale, sans soie Caudale,,..... 5. CYCLIDIUM. Pas de lè- Une soie caudale,.,..... 6. UROTRICHA. vres vi- brantes. Pas d € ss Corps con- pass vexeprès de | let la bouche.. 7. OPHRYOGLENA. Pas de soie caudale | Pas de corps convexe près de la bouche.... 8. FRONTONIA. 17 GENRE : ENCHELYS (PL. XXI, fig. 1, 8, 20 Le genre Enchelys a été fondé par Ehrenberg pour des Microzoaires globuleux dont la partie antérieure, allongée et amincie, porte la 188 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. bouche. Le corps est complétement eilié, contrairement à ce que pen- sait Ehrenberg, et la bouche est généralement munie de cils assez dé- veloppés. Il n'existe ordinairement qu’une seule vésicule contractile, située à la base. Espèce type: Enchelys farcimen, Khrenberg, p. 300, pl. XXXI, fig. 2. 2 GENRE : HOLOPHRYA (PI. XX, fig. 1. — PI. XXI, fig. 9, 3, 11, 19. — PI. XXII, fig. 18.) Les Æolophrya ressemblent beaucoup aux Enchelys avee lesquels on serail tenté de les réunir, car ils n’en diffèrent que par la forme du corps qui est arrondi au sommet où se trouve la bouche. Cette différence ne suffit pas pour établir un genre particulier, et nous ne conservons le genre Æolophrya que pour ne pas détruire inutilement les genres établis par Ehrenberg. Nous avons figuré plusieurs Aolophrya, mais l'espèce type est le H. ovum, Ehren., p. 314, pl. XXXIL, fig. 7. 3° GENRE : GLAUCOMA (PI. XVI, fig. 2. — PI, XXI, fig. 24, 29.) Le genre Glaucoma est caractérisé par deux lèvres constamment vibrantes qui enveloppent la bouche. Le corps est subeylindrique, légèrement comprimé et cilié sur toute la surface. Il n'existe qu'une vésicule contractile. L'espèce type est le . scintillans, Ehenberg, p. 335, pl. XXXVI, fig. 5. K° GENRE : DISTRICHA (PI. XXI, fig. 6, 18.) Nous avons créé ce genre pour des Enchéliens qui ont la bouche située latéralement et munie à son sommet d’une longue soie. Le DÉLIMITATION ET CLASSIFICATION DES MICROZOAIRES. 189 corps est ovoide, très-cilié et porte à sa base une autre soie bien dis- tincte des cils de la surface : la vésicule contractile est située à la partie inférieure du corps. Ce genre diffère du genre suivant par la soie caudale que les Cy- clidies ne possèdent pas, Espèce type : D. hirsuta, pl. XXI, fig. 18. 5° GENRE : CYCLIDIUM (PI. I, fig. 10. — PI. XXII, fig. 14, 15.) Les Cyclidium sont des Microzoaires comprimés, chez lesquels une ou plusieurs soies sont placées à la partie supérieure de la bou- che. Il n'existe pas de soie caudale. La vésicule contractile est située soit au sommet, soit à la base de l'animal. Les sauts brusques que l’on voit faire aux Cyclidies sont occasionnés par les soies buceales dont le mouvement rapide projette l’Infusoire à une assez grande dis- lance. L'espèce la plus commune est le G. glaucoma, Erenberg, p. 245, pl. XXI, fig. 1. — A/yscum saltans, Dujardin, pl. VE, fig. 5. 6 GENRE : UROTRICHA Les Urotricha sont des Enchéliens qui sont munis d’une soie salta- trice à la base, mais qui manquent d’une soie buccale. C’est ce dernier caractère qui les distingue des Districha, avec lesquels ils ont une cer- taine ressemblance. Ce genre ne contient encore qu’une espèce qui ne nous est connue que par la description et la figure que Claparède et Lachmann en ont données. Urotricha farcta, Clap. et Lach., p. 314, pl. XVI, fig. 9. 19) ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. 1° GENRE : OPHRYOGLENA (PL. XXI, fig. 3.) Le genre Ophryoglena, Ehrenberg, renferme des Enchéliens, qui ont une bouche placée sur le côté de la partie supérieure du corps et dans une petite fosse en forme de croissant ; sur le bord de cette fosse est placé un organe en forme de verre de montre, et dont on ignore complétement la fonction. Le corps est globuleux et couvert de stries fines,ciliées et longitudinales. L'espèce type est l'O. citreum, Clap. et Lach., p. 258, pl. XI, fig. 3, 4. — PI. XVI, fig. 5). 8e GENRE : FRONTONIA (PL. XVII, fig. 2. — PI. XXI, fig. 4, 19, 46, 17, 30.) Le genre Frontonia, créé prr Ehrenberg, renferme tous les En- chéliens qui ontune bouche latérale et ne présentent aucun des carac- tères qui distinguent les genres précédents. Le corps est subglobuleux, souvent atténué au sommet et généralement arrondi à la base. Les cils tégumentaires sont bien développés et surtout près de lorifice buccal. L'espèce type d'Ehrenberg est le F. Leucas, Ehr., p. 329, pl. XXXIV, fig. 8. X° FAMILLE : COLÉPINIENS (Colepina) La famille des Colépiniens ne renferme qu’un seul genre que nous aurions pu faire rentrer dans la famille des Paraméciens ; mais nous avons suivi l'exemple de nos devanciers en conservant cette famille pour des Infusoires qui ont une forme symétrique et dont le corps est couvert d'une carapace qui leur est spéciale. Dujardin, qui a fondé cette DÉLIMITATION ET CLASSIFICATION DES MICROZOAIRES. 19| famille, y a malheureusement introduit les Chætonotus, qui ne sont pas des Infusoires et qui appartiennent à la classe des Systolides, GENRE UNIQUE : COLEPS (PI. XXII, fig. 23.) Les Coleps ont le corps parfaitement symétrique et couvert d’une cuirasse percée régulièrement de jours nombreux par où sortent les cils tégumentaires. Celte cuirasse peut se diviser en deux parties égales etc’est ce qui arrive au moment de la multiplication par division transversale. La bouche est située ausommet et garnie de cirrhes bien développés, etil existe à la base une garniture de cils à peu près identiques; on ne remarque qu’une seule vésicule contractile. Espèce type : Coleps hirtus, Ehrenberg, p. 319, pl. XXXIIT, fig. 1. CORBEIL, — TYP. ET STÉR. DE CRÉTÉ FILS. = . DONNE a ltctavabam tentant RL ei TE CUT ARLES TE NT ARUT Gr s bare té ganh Htc: momenviondlant dame fülritarte get aux tin DALA | HAUT ire Hp ti Mars nb EUR NE EPA STE CT CES : ne ) | 2 u Con re tu | PS dot Pastel DPTTUN ILES LEOUEEE tif faux O1 DEC QU sliisrilrés. dt Le And Put) 4e Voirie lunaire bien] sel deu ti dt: vi Lilo nf wi TPE a EPL LOL OR OR CRIER RIT EPL ali MATE tint ul hh QPETIONTCR CUPELNNTELUTENSELR EL “plaire : Hiééievetinan mnrrttrvisle (OR ROTITETT EL SN Q 5 lanintez 1e due Lei aftivd ni | EL ORRIT ICE PAPE OLLTTE TM EUCIT SE ETCT EU ain L aditomtinus alrprasa suisse aitu 1e spas IA X L AU 9 mil ar à rat MX pl ACTE PTT h À 2 L : Er : ff à . : L 2. : ” . © | L L Lg : 1 # À "1 a: ; RS L j . L . : L — L TE . » =, ee ORDRE SECOND MICROZOAIRES OSCILLANTS (W/CROZOA NUTANTIA). Les Infusoires que renferme notre second ordre se distinguent nettement de ceux que nous venons d'étudier. Ils ne possèdent plus, comme ceux-ci, un appareil vibratile qui met au loin le liquide en mouvement et occasionne un tourbillon énergique attirant à la bouche les particules nutritives. Le corps des Wicrozoaires oscillants au lieu d’être, comme celui des premiers, couvert d’un duvet de eils vibra- iles, est généralement glabre, et leur organe de locomotion se réduit chez le plus grand nombre à un ou plusieurs filaments que nous avons décrits plus haut sous le nom de Wagellum. L'absence de cirrhes buccaux, de styles, de cornicules et le plus souvent de cils tégumentaires enlève aux /7/fusoires oscillants la faculté de se mouvoir rapidement comme les /n/fusoires à tourbillon, et le flagellum, qui est le seul organe servant à la fois à la nutrition et à la locomotion, im- prime au corps des Infusoires un mouvement de dandinement remar- quable et qui à valu aux Microzoaires de ce second ordre le nom que nous lui avons donné. Parmi les Infusoires oscillants, il en est qui ne possèdent même plus d'organes locomoteurs proprement dits ; le flagellum fait défaut et la progression n’est plus que le résultat d’une contraction ou d’un dandinement du corps de l'animal lui-même, comme on le remarque chez les Infusoires qui composent la section des Vibrionides. 9 19% ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. Nous divisons notre second ordre en deux sous-ordres qui présentent des caractères bien tranchés. Le premier sous-ordre com- prend tous les /nfusoires oscillants qui sont munis d’un ou de plu- sieurs flagellum, et nous laissons dans le second ceux qui en sont totalement dépourvus. Chez les Infusoires que renferment ces deux ordres, on rencontre encore quelquefois des cils tégumentaires, mais ceux-ci ne paraissent être que de simples ornements el ne servent que rarement à la progression des animaux. Les Microzoaires oscillants sont donc divisés en deux sous- ordres : MicrozOAIRES possédant un ou plusieurs flagellum......... Monaninx. MicrozoaïRes dépourvus de flagellum...,.........,......, VIBRIONIDÆ. PREMIER SOUS-ORDRE MONADIDES (Wornadideæ). Les Microzoaires qui composent notre premier sous-ordre pré- sentent des caractères assez tranchés pour pouvoir être divisés en quatre familles distinetes : Les premiers ont une carapace solide, formée de deux pièces séparées par un sillon où se trouve une rangée de cils ondulants; le flagellum émerge d’une ouverture latérale de la carapace : ce sont les PÉRIDINIENS. Les seconds sont nus, avec un flagellum antérieur, quelquefois munis d’une tache oculaire, et couverts d’un tégument contractile qui, en se resserrant, peut changer complétement la forme du corps: ils forment la famille des EuGLéniExs. Les troisièmes sont nus, possèdent un ou plusieurs flagellum, DÉLIMITATION ET CLASSIFICATION DES MICROZOAIRES. 195 n'ont pas de téguments contractiles et restent toujours isolés: ce sont les MonaDiExs. Enfin la famille des Vorvocrexs renferme des Microzoaires fla- gellés, sans téguments contractiles, comme les Monadiens, mais s’en distinguant par l'habitude des individus qui vivent toujours agglo- mérés en masses compactes ou rameuses. XVII FAMILLE : PÉRIDINIENS (Peridinina). La famille des Péridiniens renferme des Infusoires qui sont munis de flagellum, mais qui en même temps possèdent une rangée de cils vibratiles qui aident à la natation. Ces cils sont ordinaire- ment situés dans un sillon oblique ou transversal qui occupe des régions différentes suivant les genres. Les Péridiniens sont tous armés d’une carapace solide et divisée en deux portions séparées par un sillon où se trouvent les cils vibratiles. L’épaisseur de la carapace a jusqu'à présent empêché de reconnaitre la situation de la vésicule contractile. Les cinq genres que renferme cette famille se reconnaissent aux caractères suivants : { Prolongement en forme Les deux moitiés delCOPNES AR ee. de la carapace à peu près égales. = . CERATIUM. 19 Point de prolongement, 2. PERIDINIUM. Un sillon trans- versal. Bords de l’échancrure À Les deux moitiés\ relevés en lames..,. 3. DiNoraysis. Z de la cuirasse E très-inégales. | Bords de l’échancrure Es non relevé...... ... 4, AMPHIDINIUM. Pas de sillon transversal ; cils sur le bord antérieur. ..... + D. PROROCENTRUM. 196 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. 1% GENRE : CERATIUM. Le genre Ceratium renferme des Péridiniens dont la carapace est ornée de prolongements en forme de corne. Plusieurs micrographes pensent que ces Microzoaires ont la propriété de luire pendant la nuit; mais les expériences faites par Claparède et Lachmann n’ont pas con- lirmé cette assertion. Ces espèces se trouvent dans la mer ou dans l’eau douce. Espèce type: €. cornutum, Clap. et Lachm., p. 394, pl. XX., fig. 1-2. — Peridinium cornutum, Ehren., pl. XX, fig. 17.— Ceratium Hirundinella, Duj., pl. V, fig. 2. 2% GENRE : PERIDINIUM. PI. XXIV, fig. 11-12. Le genre Peridinium, établi par Ehrenberg, renfermait des es- pèces à prolongements cornus qui rentrent dans le genre précédent, el des espèces sans cornes qui doivent rester ici. Ehrenberg avait aussi séparé, sous le nom générique de Glenodinium, les espèces qui présentent une lache rouge dite oculaire. Ce caractère est trop lugace el trop variable pour pouvoir servir à caractériser un genre, el les Glénodinies rentrent naturellement dans le genre Peridinium. Espèce type: ?. cinctum, pl. XXIV, fig. 11-12. Glenodinium cinctum, Ehren., pl. XXI, fig. 22. 3° GENRE : DYNOPHYSIS. Le genre Dynophysis, créé par Ehrenberg, renferme des Péridi- miens dont le sillon n’est plus situé à égale distance du sommet et de la base, mais placé à la partie inférieure, de telle façon que la carapace supérieure contient presque lout le corps et que la portion inférieure de la cuirasse ressemble à un couvercle bombé. Les bords de la fente DÉLIMITATION ET CLASSIFICATION DES MICROZOAIRES. 197 latérale se relèvent perpendiculairement à la surface, et les cils se trouvent placés dans le sillon qui sépare les deux portions de la ca- rapace. | Espèce type: 2. Norwegica, Clap. et Lach., p. 409, pl. XX, fig. 20. 4° GENRE : AMPHIDINIUM. La seule espèce connue du genre Amphidinium ressemble beau- coup aux espèces du genre précédent. Comme celle-ci, elle à les deux portions de la carapace très-inégales, et la portion inférieure est réduite à une plaque presque plate. Le corps est comprimé, et la fente latérale, située sur une des larges faces, a des bords qui ne se relè- vent pas. C’est surtout ce caractère qui distingue le genre Arrphi- dinium du genre précédent. L'espèce unique est l'A. operculatum, Clap. et Lachm., pl. XX, fig. 9-10. 5° GENRE : PROROCENTRUM. Le genre Prorocentrum s'éloigne des genres précédents par l’absence du sillon ciliaire. Les cils sont situés à la base d’une dent qui pour Claparède et Lachmann représente les radiments d’une des deux portions de la carapace. La seule espèce connue est le ?. #icans, Ehren., pl. I, fig. 23. — Clap. et Lach., pl. XX, fig. 6, 8. Ces auteurs ne représentent pas les cils que Claparède et Lachmann annoncent avoir remarqués. Il est bien possible que ee genre ne soit pas à sa place et que, comme le croient presque tous les auteurs, il doive faire partie des Thécamonadiens. La présence des cils, s'ils sont bien constatés, sera le caractère sur lequel on devra s’appuyer pour le laisser dans la famille où il est placé actuellement. 198 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES, XVIII: FAMILLE : EUGLÉNIENS (Euglenina). La famille des Eugléniens renferme des Microzoaires nus, mu- nis d’un ou de plusieurs flagellum et recouverts d’un tégument strié el contractile. Quelques espèces possèdent une tache rouge-foncé que Ehrenberg a prise pour un organe de la vue, mais que les auteurs modernes regardent comme une tache huileuse sans aucune impor- lance. Les Eugléniens se distinguent des Péridiniens par l’absence com- plète de carapace, et ils se différencient des familles suivantes par la contractülité de leurs corps qui leur permet d'en modifier momenta- nément la forme ordinaire. Les genres qui composent la famille des Eugléniens se recon- naissent aux caractères suivants : épais te tinigide aa lbase eee ee 1. PERANEMA. {nu et transparent sans lache OCUlAirE eee eee. 2 ASTASTAS 1 flagellum pelile ;} ht : mince et| corps nu, opaque avec un point ocu- E Mobile AOC OC ESS 0000000 3, EUGLENA. CS à la base; ie cili RATE © ENPpar tie CI eee eermeeee 4. TRICHONEMA. 2 bouche Z largementouverte à la base du flagellum. 5. STOMONEMA. =] Le] a AMENER OO HS do ooodonnon à s...... 6. ZYGOSELMIS. PlusteursDase lee EC CE NUE 7. POLYSELNIS. 1% GENRE : PERANEMA. PI. XXII, fig. M. Le genre Peranema, élabli par Dujardin, renferme des Micro- zoaires généralement globuleux à la base et amincis au sommet où se trouve un long flagellum rigide et épais à la base, mobile et très-téun DÉLIMITATION ET CLASSIFICATION DES MICROZOAIRES. 199 à son extrémité. La bouche est très-petite et peu visible. Le corps se contracte et change assez souvent de forme. Le flagellum épais et rigide à la base distingue les Péranèmes des Astasies avec lesquelles ils ont une certaine affinité. Peranema globulosa, Dujardin, Hist. nat. des Infus., p. 335, pl. I, fig. 24, 1841. 9° GENRE : ASTASIA. PI. XXII, fig. 11-12. — PI. XXII, fig. 34 et 36. — PI. XXIV, fig. 19, 20, 21, 24. — PI. XX VII, fig. 29. Le genre As/asia à été fondé par Ehrenberg pour des Euglènes sans points oculaires, avec le corps terminé en pointe. Les Astasies ont le corps transparent, très-contractile, comme les Euglènes, dont elles différent par leur coloration et.l'absence de point oculaire rouge. Leur flagellum mobile dès la base les distingue des Péranèmes. La bouche située à la base du flagellum est peu visible, et la vésicule contractile occupe ordinairement la partie moyenne ou inférieure du corps. Astasia contorta, Dujardin, loc. cit., p. 356, pl. V, fig. 3, 1841. 3° GENRE : EUGLENA. PI. XXIL, fig. 1, 2, 4, 5, 6, 7, 26. Institué par Ehrenberg sur la Cercaria viridis de Müller, le genre Euglène renferme des Microzoaires généralement colorés en vert foncé ou en brun, et présentant vers le sommet une ou plusieurs taches rouges. Le tégument est strié obliquement et très-contractile; le fla- gellum mince, très-mobile depuis la base, est implanté au sommet, près de la bouche qui est assez visible. La vésicule contractile, bien développée, est généralement placée à la partie moyenne de l'animal. Euglena viridis, Ehrenberg, #7.m. de Poghendorf, p. 504. Cercaria viridis, Müller, pl. XIV, fig. 6-13. 200 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. Les genres Andlyopis et Distiyma ont été créés par Ehrenberg, sur la présence de deux taches oculaires au lieu d’une et doivent probablement faire partie des Euglènes. Ces points rouges n'étant Jamais comme nombre un caractère constant sur lequel on puisse fonder sérieusement un genre. 4 GENRE : TRICHONEMA. PI. XXII, fig. 8. Nous avons créé le genre 7richonema pour une espèce encore unique, qui à beaucoup d’analogie avec les Astasies, mais qui s’en distingue par son tégument frès-cilié surtout à la base. Le corps non contracté est oblong, renflé à la partie inférieure, aminei au sommet, transparent et granuleux. Le flagellum est rigide à la partie inférieure comme chez les Péranèmes et très-flexible au sommet ; l'ouverture buccale est située à sa base et oblongue. La vésicule contraclile existe à la partie inférieure du corps. Les cils tégumen- faires sont courts, raides et ne semblent pas vibratiles. Espèce unique : Zrichonema hirsuta, pl. XIE fig. 8-8, 8 b. 5° GENRE : STOMONEMA. PI, XXII, fig. 4. Nous avons formé le genre S/omonema pour un Infusoire voisin des Astasies, mais qui présente à la base du flagellum une bouche ovalaire largement ouverte. Le corps est sub-cylindrique, arrondi à la partie inférieure et un peu aminei au sommet. Le flagellum est mince et très-mobile. La vésicule contractile se trouve placée à la base de l’Infusoire. Stomonema ovalis, pl. XXE, fig. 1, 1°. Nous avons encore rencontré, depuis la publication des planches de cet ouvrage, une autre espèce à bouche très-large ; ayant le corps DÉLIMITATION ET CLASSIFIC!TION DES MICROZOAIRES. 201 plus grand, aminci aux deux extrémités el légèrement verdâtre. Sa progression se fait en tournant sur son axe. On peut lui donner le nom de S{omonema viridis. 6° GENRE : ZYGOSELMIS. PI. XXII, fig. 11, et pl. XXIV, fig. 9, 22, 23. Le genre Zygoselmis a été créé par Dujardin pour des Eugléniens qui possèdent deux flagellum égaux implantés au sommet de l’ani- mal. Le corps est granuleux et sans coloration. Nous croyons devoir rapporter à ce genre des espèces colorées en vert et possédant des taches rouges oculaires. Il faudra sans doute y ajouter aussi le Diselmis angusta de Dujardin qui me parait avoir tous les caractères de ce genre. Z'ygoselmus nebulosa, Dujardin, loc. cit, p.369, pl. 111, fig. 25, 1841. 7 GENRE : POLYSELMIS. C’est avec doute que nous laissons dans la famille des Eugléniens le genre Polyselmis qui n’est encore connu que par une seule espèce décrite par Dujardin. Cet auteur ne nous indique pas si son espèce a le caractère distinctif des Eugléniens, c’est-à-dire un tégument contractile. Espèce unique : ?, viridis. « Plusieurs filaments partant du bord antérieur ; vert avec un point rouge. » Dujardin, Loc. cit., p. 370, pl. IL, fig. 27. AIX FAMILLE : MONADIENS (Monadina). La famille des Monadiens se compose d’Infusoires libres, nageurs et flagellés. Ils se distinguent des Eugléniens et des Péridiniens, en 26 202 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. ce qu'ils n’ont point de doubles carapaces, ni de téguments contrac- iles. Ils ne peuvent donc changer la forme générale de leur corps, quels que soient du reste leur mouvement et leur mode de progression. Chez les uns le tégument est très-dur, cassant et résiste à la destruction de animal ; chez d’autres, au contraire, il est très-mince et peut diffluer ainsi que le reste de lInfusoire. La bouche est généra- lement petite, sauf quelques cas assez rares où on la voit très-visi- blement. Il en est de même de la vésicule contractile qu'on peut reconnaître dans les plus petites espèces en y mettant une attention soutenue. Bien que nous n’attachions pas une grande importance à l’état plus ou moins résistant des téguments, nous diviserons cependant la famille des Monadiens en deux sections : la première comprendra les Monadiens à téguments épais, résistants et bien visibles, et la seconde ceux qui ont un tégument minée et difficile à distinguer du reste du corps. Cetle division aura au moins pour résultat de faci- liter les recherches. 1 SOUS-FAMILLE : THÉCAMONADIENS. À. Tégument cassant ou fibreux se distinguant nettement du reste du corps. {Tégument dur et cas- ocre dorer . 4. TRACHELOMONAS. / Corps | sant MONAS globuleux. |régument membra- PR Te 2, CRYPTOMONAS. un seul DEUS filament. /Prolongement en ne . Paacus. Corps | forme de queue 3. PHaACus déprimé. |Point de prolonge- THECAMONADINA Men see Rues 4. CRUMENULA, ayant semblables entre eux..,,.... ... D. DISELMIS. deux filaments | dissemblables, un flagellum et un filament traînant...,,,.,,.,,. : 6. PLŒOTIA. plusieurs Hlaments 25004: tnt MUR YRREUS: DÉLIMITATION ET CLASSIFICATION DES MICROZOAIRES, 203 2 SOUS-FAMILLE ; MONADIENS PROPREMENT DITS. B. Téqument mince et ne se distinguant pas du reste du corps. eHATTONA EE secs 8. Monas. : Sommetrenversésurle côté. 9. PLEUROMONAS. | mobile depuis \Sommet tronqué brusque- la base ; ment ca. MORE 10, CYATHOMONAS. | un seul corps | filament { globuleux F Sommet prolongé antérieu- rement avec le flagellum EE NERO am op van 11. CHILOMONAS. \|mobile au sommet et raide à la base... 12. Cycriniun. un seul filament avec des cils vibratils.........., 13. 'TRICHOMONAS. dontun latéral. Pre e UR 44. AMPHIMONAS. MONADINA } ayant dOnPMUNIPOSTÉTEUT AM Fremieeleide 15. CERCOMONAS. deux égaux terminant les angles contournés filaments de l’extrémité inférieure.........,., AG. TREPOMONAS. dissemblables ; un flagellum et un fila- ment traînant rétracteur. ....,..., 17. HETEROMITA. quatre filaments : deux flagellum et deux filaments GLAIN ANS ETC ITACIEUTS enr eee ne 18. DiPLoMITA. | ‘six filaments : quatre en avant et deux en arrière: 19. HEXAMITA. {AY GENRE : TRACHELOMONAS, PI. XXIV, fig. 13-18. Créé par Ehrenberg, ce genre renferme des Infusoires globuleux, uni-flagellés, qui se sécrètent un têt dur et cassant et par une petite ouverture duquel sort un long flagellum. Les genres Microglena et Chætotyphla du même auteur ne dif- fèrent du premier que par des ornements du têt et doivent se fondre avec lui. Il en est de même du genre Chœtoglena qui ne diffère du 20% ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. genre CAætotyphla que par la présence d’un point rouge, dit ocu- laire et qui n’est pas un caractère sérieux ni constant. Trachelomonas volvocina, Ehrenberg, m.m. de Poggendorf: 1832. — Dujardin, Loc. cit, pl. I, fig. 11. 2 GENRE : CRYPTOMONAS. Ehrenberg à institué ce genre pour des Infusoires globuleux, entourés d’un tégument épais et résistant et pourvus d’un long fla- gellum. Le genre Cryptoglena, ne différant des Cryptomonas que par la présence d’un point rouge oculaire, doit lui être réuni. Il faut aussi placer dans le même genre les Lagenelles de Dujardin, qui en différent par un prolongement de l'enveloppe en manière de goulot au point d'insertion du flagellum. Cryplomonas globulus, Dujardin, loc. cit, pl. VIE, fig. 2. 3° GENRE : PHACUS. Créé par Nitzsch pour un Infusoire de Müller (Cercaria pleu- ronectes) le genre Phacus renferme des Mierozoaires à corps aplati foliacé, généralement vert et muni d’une fache rouge oculaire et d'un filament flagelliforme. Son tégument est résistant et se pro- longe en forme de queue. Très-voisin des Euglènes, les Phacus s’en distinguent par leur tégument rigide et leur forme aplatie. Phacus longicauda, Dujardin, oc. cit, pl. V, fig. 6. — Euglena longicauda. Ehrenberg, 1831-1838. — Jaf., pl. VI, fig. 15. 4° GENRE : CRUMENULA. Dujardin a formé le genre Crumenula pour des Infusoires à corps ovale, déprimé, à tégument résistant et obliquement strié. Un long filament sort obliquement d’une entalle du tégument. Ce genre très-voisin du précédent dont il ne diffère en réalité que DÉLIMITATION ET CLASSIFICATION DES MICROZOAIRES. 205 par la forme du corps devra probablement se fondre avec lui quand il sera mieux éludié. Crumenula texta, Dujardin, loc. eit., pl. V, fig. 8. 5° GENRE : DISELMIS. PI. XXII, fig. 2, 25, 40. Ce genre créé par Dujardin contient des animaleules à corps ovoide ou sphérique, revêtus d’un tégument non contractile et pour- vus de deux flagellum. Disebnis viridis, Dujardin, Loc. cit., p. 342, pl IL, fig. 20, 21. 6 GENRE : PLOEOTIA. PI. XXII, fig. 52-53. Dujardin a fondé ce genre pour un Infusoire à corps diaphane, ayant plusieurs côtes ou carènes, longitudinales ; le corps est aplati d'un côté et arrondi de l’autre. Deux filaments : un flagellum et un filament trainant. L'Infusoire décrit par Dujardin est probablement le même que celui que Muller a figuré pl. XXVI, fig. 20-31, sous le nom de Trichoda prisma. Plæotia vitrea, Dujardin, loc. cit., pl. V, fig. 3. T GENRE : OXYRRHIS. Créé par Dujardin, le genre Oryrrhis renferme des Microzoaires à corps ovoide, oblong et prolongé en pointe, à la base de laquelle se montrent plusieurs filaments flagelliformes. Oxyrrhis marina, Dujardin, loc. cit, p. 347, pl V, fig. 4. 206 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES., 8 GENRE : MONAS. PI. XXII, 3, 10, 12, 13, 17, 19, 21, 24, 28, 44, 45, 48, 49, 51. — PI. XXIV, fig. 16. — PI. XX VII, fig. 4, 7, 43, 14, 17, 18, 90, 21. Corps polymorphes, arrondis, ovoïdes ou allongés, un seul fila- ment flagelliforme qui imprime au corps un mouvement vacillant. Vésicule contractile généralement visible dans les grandes espèces. Le genre Monas créé par Muller renferme un grand nombre d'espèces dont la taille souvent exiguë ne permet pas toujours un examen sérieux. Monas Lens, Dujardin, loc. cit, pl. I, fig. 5, et pl. IV, fig. 7. 9 GENRE : PLEUROMONAS. Nous avons créé ce genre pour une espèce pyriforme dont le sommet se réfléchit sur le côté ; un flagellum court sort du pli formé par le sommet. On aperçoit généralement deux vésicules contractiles. Pleuromonas granulosa, pl. XXI, fig. 42, 435. 10° GENRE : CYATHOMONAS. PI. XXIV, fig. 27, 28, 30, 31. — PI. XX VII, fig. 8, 27. Le genre Cyathomonas, que nous avons créé pour plusieurs Mi- crozoaires uni-flagellés, comprend des animalcules à corps eylindri- ques ou pyriformes, brusquement tronqués au sommet qui parait largement évasé et donne à ces Infusoires l'apparence d’un verre ou d’un calice. Le flagellum semble sortir de la partie supérieure évasée, et la vésicule contractile est très-visible dans la plupart des espèces. La multiplication se fait par division longitudinale. Cyathomonas turbo, pl. XXIV, fig. 30. 11° GENRE : CHILOMONAS. PI. XXII, fig. 35. Le genre Chilomonas à élé créé par Ehrenberg pour des Infu- DÉLIMITATION ET CLASSIFICATION DES MICROZOAIRES. 207 soires à corps ovoïdes, oblongs, obliquement échancrés en avant et portant le flagellum inséré au fond de l’échancrure. Chilomonas granulosa, Dujardin, Voc. cit, p. 295, pl HE, fig. 15. 42° GENRE : CYCLIDIUM. Müller a créé ce genre pour des Infusoires arrondis, très-voisins des Monas et qui n’en diffèrent que par leur flagellum agité seule- ment au sommet et raide à la base. Cyclidium abscissum, Dujardin, loc. cit., p. 286, pl. IV, fig. 11. 13° GENRE : TRICHOMONAS,. PI. XXII, fig. 9, . Dujardin a fondé ce genre pour des Infusoires, qui ont de l’ana- logie avec les Monades, mais qui en diffèrent par un groupe de cils situés à la base du flagellum. Nous rapportons avec doute à ce genre un microzoaire ovoide ronqué au sommet et qui porte une couronne de cils autour du flagellum. Trichomonas vaginalis, Dujardin, loc. cit, p. 300, pl. IV, fig. 13. 14° GENRE : AMPHIMONAS. Le genre Amphimonas, créé par Dujardin, renferme des Mo- nadiens qui ont deux flagellum, un placé au sommet et l’autre laté- ralement, naissant sur un point aminci du corps. Amplumonas dispar, Dujardin, Loc. cit., p. 293, pl. HT, fig. 9. 13° GENRE : CERCOMONAS. PI. XXIV, fig. 95. Le genre Cercomonas renferme des Monadiens de forme varia- ble, qui ont un flagellum antérieur et un prolongement filamenteux en forme de queue. 208 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. Cercomonas longicauda, Dujardin, loc. cit, p. IV, fig. 15. Les Cercomonas crassicauda, pl. IV, fig. 18, et lacryma, pl. IV ; > = , ? ; fie. 17, du même auteur, ne peuvent pas être rapportés à ce genre D , , D , ils manquent d'appendice postérieur. 16 GENRE : TREPOMONAS. PI. XX VIL, fig. 16. Ce genre, tel qu'il est décrit par Dujardin, devrait renfermer un Infusoire globuleux, terminé par deux pointes contournées et mu- nies chacune d’un flagellum. C’est ainsi que cet auteur a figuré son Trepomonas agilis, pl. UE, fig. 14. Mais quoique nous ayons suivi la caractéristique de Dujardin dans notre nomenclature, nous sommes obligé de convenir que nous ne l'avons pas trouvé semblable à la description qu'il en donne. Pour nous le 7repomonas agilis est globuleux au sommet et terminé en bas par deux pointes contour- nées; mais nous n'y avons pas vu de prolongement flagelliforme, tandis que le flagellum existe sur le sommet arrondi. Au reste Prit- chard qui donne la figure de Dujardin, pl. XVII, fig. 16, représente, comme nous, le même Infusoire, pl. XVI, fig. 27 et conserve le méme nom pour les deux figures. Trepomonas agilis, Dujardin, loc. cit, p. 294, pl HE, fig. 14. — Pritchard, pl. XVIIL, fig. 16 et 27. 17 GENRE : HETEROMITA. PI. XXII, fig. 4, 6, 8, 16. Dujardin qui altachait beaucoup de valeur à la présence ou à l’absence des téguments, a réparti dans différents genres les espèces qui ont tous les caractères des Hétéromites, c’est-à-dire qui ont un flagellum en avant et un filament trainant rétracteur, dirigé un ar- rière. Outre le genre Hétéromite, il a créé les genres //eteronema el DÉLIMITATION ET CLASSIFICATION DES MICROZOAIRES. 209 Anisonema en supposant que le premier genre était dépourvu de tégu- ment, que le second avait un tégument contractile et le {roisième un tégument résistant. En réalité, ces différences n'existent pas; tous ont un tégument non contractile, et la différence dans l'épaisseur de ce tissu n’est pas un caractère suffisant pour établir des genres distincts. Heteromita ovata, Dujardin, loc. cit, p. 298, pl. IV, fig. 22. 18° GENRE : DIPLOMITA. PI. XXII, fig. 37. Nous avons créé ce genre pour un Monadien qui se rapproche des Hétéromites, mais qui en diffère par la présence de deux filaments trainants rétracteurs, d’inégale longueur, et par deux flagellum anté- rieurs. Le corps est ovoide, plus renflé à la base qu'au sommet. La bouche paraît apiciale el les flagellum peu écartés sont insérés à droite et à gauche de la bouche. Les filaments frainants rétracteurs sont renflés à leur extrémité et semblent se continuer là où ils s’in- sèrent sur le côté de l'Infusoire. Diplomita insigris, pl. XXE fig. 37. 19° GENRE : HEXAMITA. Dujardin à fondé ce genre pour des Infusoires à corps arrondi en avant, rétréei et échaneré en arrière. La partie antérieure porte deux où quatre flagellum et les demi-lobes postérieurs sont prolongés en filaments flexueux. Hexamita nodulosa, Dujardin, loc. cit, p. 296, pl. HI, fig. 16. 210 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES.. XX° FAMILLE : VOLVOCIENS ( Vo/vocina). Les Infusoires qui composent la famille des Vo/vociens ont une grande affinité avec ceux que renferme la famille précédente. Comme ceux-ci, ils affectent généralement une forme globuleuse ou oblongue ; leur bouche est rarement visible, et on constate la présence d’une vésicule contractile tant que l’animalcule reste dans des conditions de laille qui permettent de sonder ses organes internes. Le flagellum est encore ici le seul organe de natation, en même temps qu'il sert à fa nutrition en attirant à la bouche les particules en suspension dans le liquide ambiant. Mais les Monadiens sont libres et toujours isolés, tandis que les Volvociens sont toujours réunis et groupés en colonies plus ou moins nombreuses. Les unes sont constituées par des êtres qui, comme les Dinobryons, habitent des étuis de substance résistante et cornée dans lesquels ils peuvent se retirer. Les autres sont formées par des animalcules unis plus ou moins intimement entre eux et constituant des masses arrondies qui nagent librement, comme les Uvelles. Souvent ces colonies sont placées à la périphérie d’une masse commune, comme on le remarque chez les Volvox, ou plongées en- Uèrement dans celle substance, ce qui a lieu pour les Pandorines, les Allodorines, ele. Enfin on voit chez les Anthophyses ces mêmes colonies fixées aux extrémités de rameaux déliés et constituant un arbre qui est le résultat de la sécrétion de ces Infusoires. Voici les caractères principaux qui distinguent les différents genres de la famille des Volvociens : DÉLIMITATION ET CLASSIFICATION DES MICROZOAIRES. 211 placés immédiatement les uns sur les autres. 1. DINOBRYON. Animaux supportés par des tiges distincles....... .. 2. STYLORRYON. renfermés dans ; : | des étuis groupés en masse arrondie au sommet d’une | c . membraneux HIPELUNIQUE rs eeoeeeseelecoie 3. PYGNOBRYON. | fixés par leur base sans tige............... 4. Eripyxis. fixés à l’extré- par leur mité de ra- partie meaux.... 5. ANTHOPHYSA. < point d’enveloppe{inférieure 74 ; c =, É commune; ani- el libres et na > maux unis MRECUTSS ee 6. UveELLA. © \ SA ParIeUT COLE EE ere 7. TETRABŒNA, unis sans pro- longements [ TO caudifor- en placés à MES . Vorvox. la périphé- | réunis par des Point d’étuis HIS prolonge- _membraneux, {Le enveloppe ments Cau- commun iare diformes... 9. SYNURA. rondieetsimple, junis par leur : | partie infé- animaux pers 10. P placés au] rieure..... . PANDORINA. centrede |{isséminés la masse, dans la \ ET avan 11. ALLODORINA. enveloppe dOUDIE RE ER Er vremerernee 12. DIPLODORINA. lenveloppe quadrangulaire................. 13. Gonru. | ppe q 5 1 GENRE : DINOBRYON. PI. XXVI, fig. 1. Le genre Dinobryon a été fondé par Ehrenberg pour des Mona- diens renfermés dans des étuis membraneux, résistants, et consti- tuant des colonies rameuses en forme d’arbrisseau. Les Dinobryons sont munis d’un long flagellum qui s’agite hors de l’étui et attire à la 212 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. bouche les particules nutrilives. La vésicule contractile est placée à la partie moyenne supérieure de l'Infusoire. La multiplication se fait par gemme et les nouveaux étuis se trouvent immédiatement placés sur les anciens, Espèce type: Dinobryon sertularia, Yhrenberg, /nfus., 1838, pl. VI, fig. 8. 92 GENRE : STYLOBRYON. PI. XX VI, fig. 8°-8°, et pl. IX, fig. 12 et 14. Nous avons créé ce genre pour un Infusoire assez répandu et qui diffère des Dinobryon en ce que chaque étui est porté sur un pédicule spécial, ce qui donne une grande légèreté à la colonie qui ne présente plus la forme masivre des Dinobryon. La seule espèce connue est le S/ylobryon insignis, pl. XXVI fig. 8. L'Infusoire à une forme ovoïde ; il porte à son sommet un long flagellum; sa base adhère au fond de étui par un support (fig. 8 **) contractile, qui comme celui des Vorticelles se ressert en spirale et fait rentrer tout le corps de lInfusoire dans l’étui membraneux. La vési- cule contractile se voit à la partie moyenne et supérieure. 3 GENRE : PYCNOBRYON. PI. XX VI, fig. 9, et pl. IX, fig. 10 et 11? Nous avons fonde ce genre pour des Infusoires très-petits, sem- blables à ceux des genres précédents, mais qui s'en distinguent par le groupement des individus. Les Dinobryons et les Stylobryons for- ment des colonies arborescentes, rameuses, tandis que les Pyenobryons sont tous rassemblés au sommet d’une tige unique et ont sous ce point de vue quelque analogie avec les Anthophyses. La seule espèce connue est le Pycnobryon sociahis, pl. XXVI, fig. 9, DÉLIMITATION ET CLASSIFICATION DES MICROZOAIRES, 213 4 GENRE : EPIPYXIS. PI, IX, fig. 13. C'est avec doute que nous inscrivons ici le genre Epipyæis qui a été établi par Ehrenberg. D'après cet auteur, le genre renfermerait des Dinobryons simples, non réunis sur des tiges rameuses et fixés par un prolongement de leur base sur les corps étrangers. Ehrenberg ne donne pas d’autres détails sur l’organisation de ces petits êtres auxquels il reconnait une vésicule contractile. C’est probablement à ce genre que nous devons rapporter les espèces que nous avons figurées pl. IX, fig. 13, et peut-être pl. XI, fig. 4, mais nous avouons qu'il nous a été impossible de déterminer d'une manière sérieuse les caractères qui pourraient, avec certitude, leur constituer une place définitive dans la classification. >° GENRE : ANTHOPHYSA. PI. XX VI, fig. 5. Créé par Bory, le genre Axthophysa renferme des colonies de Monadiens fixées à l'extrémité de longs rameaux de structure fibreuse et granulée qui sont le produit de la sécrétion des animaleules. Les colonies accidentellement délachées des rameaux nagent librement dans le liquide et offrent beaucoup d’analogie avec les Uvelles. Espèce unique : Anfhophysa Mulleri, Bory. — Volvox vegetans, Müller, pl. IL, fig. 22-25. 6 GENRE : UVELLA. PI, XX VI, fig. 7. Le genre Uvella à été créé par Bory (Encyclop., 1824) pour des Monadides agrégées que Müller plaçait parmi les Volvox. Les Uvelles sont des Monadiens uniflagellés, réunis en masses globuleuses par la 214 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. base et nageant librement dans le liquide ambiant. Les animalcules ne sont pas, comme les Pandorines et les Volvox, réunis par une masse commune transparente. Uvella virescens, Bory, Encycl., 1824. — Volvox uva, Müller, loc. cit., pl. UT, fig. 17-21. 1° GENRE : TETRABÆNA. PI, XX VI, fig. 2. Nous donnons le nom de 7Zetrabæna à une colonie formée de quatre Monadiens unis par les côtés. Ce nom de Tetrabæna avait été déjà proposé par Dujardin comme représentant un sous-genre parmi les Cryptomonas et nous lui dédions la seule espèce connue. Tetrabwna Dujardini, pl. XXVL, fig. 2. — Cryptomonas socialis, Dujardin, loctcit., p. 333, pl. V, fig. 1. 8° GENRE : VOLVUX. PI. XX V, fig. À et 2. Le genre Volvox a été créé par Müller pour des Monadides réunis en colonies à la surface d’une masse commune transparente. Les animalcules sont munis d’un ou de deux flagellum et semblent com- muniquer entre eux par des canaux rayonnants. Ils possèdent une vésicule contractile. On voit parmi eux d’autres êtres incolores et de formes allongées, et souvent la surface de la colonie est couverte de petits êtres bactériformes et doués d’un mouvement gyratoire (pl. XXV, fig. 1, 1°, 1%). Il se développe à l'intérieur de la masse transparente d’autres colonies de formes variables et qui s'échappent au dehors par suite de la rupture de la masse commune. Volvox globator, Müller, de. cit, pl. HE, fig. 25, et pl. IV, fig. 30. DÉLIMITATION ET CLASSIFICATION DES MICROZOAIRES. 215 9 GENRE : SYNURA. Le genre Synura a été établi par Ehrenberg pour des Volvociens qui ) y ) possèdent un prolongement caudiforme au moyen duquel se trouvent unis, au centre de la masse commune, tous les Infusoires qui consti- luent la colonie. Le genre Uroglena du même auteur, qui ne diffère du D q ? précédent qu'en ce que les individus qui composent la colonie ont une tache oculaire rouge, doit être fondu avec lui, etilen est de même du O2 , genre Syncrypla que Dujardin rapproche à tort des Thécamonadiens. Synura uvella, Ehrenberg, loc. ct., pl. IH, fig. 9. 10° GENRE : PANDORINA. PI, XXV, fig. 3. Le genre Pandorina à été formé par Bory (£neyel.) avec le Volvox morum de Müller. Dans ce genre les animaleules ne se trou- vent plus à la surface de la masse transparente commune, mais en occupent le centre où ils forment une colonie arrondie, constituée par des individus uniflagellés et réunis immédiatement par la base. La caractéristique que Dujardin donne de ce genre est compléte- ment fausse, et les colonies séparées qui se montrent quelquefois dans la masse commune (Muller, pl. HE, fig. 16), ne sont que des embryons détachés de la colonie mère. Les genres Gyges et Eudorina d'Ehrenberg doivent être réunis au genre précédent. Pandorina Morum, Bory., Encycl., 1824. — Volvoz morum, Müller, loc. cit., pl. IL, fig. 14, 15, 16. 11° GENRE : ALLODORINA. PI. XXV, fig. 7. Nous avons créé le genre Afodorina pour des Volvociens, qui, comme les Pandorina, sont placés au centre de la masse commune, 216 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. mais qui s’y montrent épars el non réunis par la base. Chaque indi- vidu a deux flagellum et une vésicule contractile. Allodorina irreqularis, pl. XXV, fig. 7. 12° GENRE : DIPLODORINA. PI. XXV, fig. 6. Ce genre nouveau a été créé pour des animaleules dont l’organi- sation rappelle celle de Pandorina, mais qui paraissent entourés par une double enveloppe transparente. Le flagellum dont sont munis les animaleules traverse les deux couches transparentes et s’agite au dehors. Nous avons dédié cette espèce unique à l'éditeur de cet ouvrage. Diplodorina Massoni, pl. XXV, fig. 6. 13° GENRE : GONIUM. Créé par Muller, ce genre renferme des colonies constituées par des animaux ovoides réunis par suite de la division spontanée, au moyen d’une enveloppe commune en forme de plaque quadrangu- laire qui se meut lentement dans l’eau. Gonium pectorale, Müller, de. cit, pl. AVE fig. 9-11. DÉLIMITATION ET CLASSIFICATION DES MICROZOAIRES, Di SECOND SOUS-ORDRE VIBRIONIDES (Vibrionidæ). Les Infusoires compris dans notre second sous-ordre des Wicrozoarres oscillants ne possèdent plus les organes flagellants qui servent à ceux que nous venons de décrire, el pour la nutrition et pour la progres- sion. Ceux-ei sont toujours libres, nageurs ou rampants ; ils ont géné- ralement le corps nu, et si chez certains d’entre eux on remarque des cils à la surface du tégument, ils ne sont plus doués de mouvement vibratile et ne servent en rien à la natation. Les Vibrionides et sur- tout les Vibrioniens sont généralement très-petits, aussi est-il difficile de distinguer chez eux les organes que nous avons décrits chez les autres Infusoires et qui président aux fonctions de la nutrition et de la circulation. Nous avons divisé les Vibrionides en deux familles: la première renferme des Infusoires dont le corps pendant la progression ne subit aucun changement dans sa forme première; ce sont les Vibroniens. La seconde, au contraire, est constituée par des êtres singuliers qui participent à la fois aux caractères qui distinguent les Infusoires et les Rhizopodes et dont le corps subit pendant la marche des modi- fications, souvent assez considérables, pour modifier entièrement la forme primitive du corps. Ce sont les Amæbiens que nous décrirons sous le nom de Groupe de transition. 28 218 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. AXE FAMILLE : VIBRIONIENS ( Vibrionina). Les Vibrioniens sont des animaux très-petits, allongés et se dé- plaçant dans l'eau au moyen de mouvements variés, mais qui ne mo- difient pas la forme première de leur corps. Malgré tout le soin que nous avons mis à les étudier, il nous a été impossible de reconnaitre chez ces infiniment petits êtres ni fente buccale, ni vésicule contrac- tile. Ce n’est pas à dire que ces organes leur manquent complétement, mais la ténuité extrème de leur corps empêchera encore bien long- temps les micrographes de pouvoir se rendre compte de l’organisa- lon interne de ces animalcules. Les Vibrioniens se multiplient par division transversale, mais il arrive souvent que cette division reste incomplète, ce qui donne au corps une forme de plus en plus allon- gée el articulée. Les trois genres que renferme cette famille se reconnaissent aux- caractères suivants : OSCANTE LES Cr ere res 4. BAUTERIUM. JIBRIONINA J V AE ONdUIATON ER eee 2. OVIBRID. nageant par suite d’un mouvement SPILAl Eee re sous ce S. SPIRILLUM. 14 GENRE : BACTERIUM. PI, XX VIL, fig. 3 e1 9. Le genre Bacterium a été établi par Ehrenberg pour des animaux lrès-pelits, filiformes et assez courts. Ils sont doués d’un mouvement oscillant déterminé par un balance ment alternatif des deux extré- milés. Bacterium termo, Dujardin, Loc. eit., p. 212, pl. I, fig. 1. DÉLIMITATION ET CLASSIFICATION DES MICROZOAIRES. 219 2 GENRE : VIBRIO. PI. XX VII fig. 2, 5, 28. Créé par Müller pour une foule d'êtres hétérogènes, le genre Vibrion ne renferme plus aujourd'hui que des Infusoires filiformes, allongés, très-minces et se mouvant dans l’eau par suite d’un mouve- ment ondulatoire de leur corps, comme un serpent. La multiplication se fait par division {transversale souvent incomplète. Vibrio rugula, Müller, /nfus., p. 44, pl VL fig. 2. 3 GENRE : SPIRILLUM PI XXVIT fGe..257 27: T Ce genre a été établi par Ehrenberg pour quelques Vibrions de Müller. Il renferme des Infusoires hès-déliés, filiformes et contour- nés en hélice. En nageant, cet Infusoire décrit dans Peau une ligne spirale. Le corps quoique contractile n’est généralement pas exten- sible et il se divise transversalement comme les autres Vibrioniens. Spirillum volutans, Ehrenberg, /af., pl. V, fig. 13, 1830-38.— Vibrio sprrillum, Müller, loc. cit., p. 49, pl. VE fig. 9. Le genre Sprrochæta d'Ehrenberg doit ètre rapporté au genre précédent, et son Spérodicus ne nous parait pas devoir être compris parmi les Infusoires,. GROUPE DE TRANSITION XXII FAMILLE : AMOBBIENS (AMŒBÆ A). Les êtres que renferme cette dernière famille se distinguent de ceux qui composent la famille des Vibrioniens en ce qu'ils ne sont plus libres et nageurs comme ces derniers, et que la progression ne 220 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. se fait plus par suite d’un mouvement oscillant ou ondulatoire du corps de l’animal. Les Améæbiens ont les mouvements très-lents; à l'exception des Protées, ils rampent tous à la surface des corps étrangers et ont la propriété de modifier quelquefois d’une manière complète la forme de leur corps. Is se rapprochent des Infusoires proprement dits, en ce qu'ils possèdent comme ces derniers une vé- sicule contractile et par conséquent une circulation plus ou moins développée. Le tégument extérieur est visible, généralement assez épais et se distingue du parenchyme interne granulé par une ligne blanche et transparente qui enveloppe le corps de toutes parts. Jusqu'à présent on ne connait pas la bouche des Amibes, mais tout fait sup- poser qu'elle existe à la partie ventrale, car c'est toujours par cette partie du corps que l’on voit pénétrer les matériaux de la nutrition. Les cils, dont le tégument peut être recouvert en partie, n'ont aucune action propre ; ils ne sont pas vibraliles et ne servent en rien à la progression. Les Amibes peuvent émettre des prolongements ayonnants plus où moins allongés et qui donnent au corps une forme éloilée. Ces prolongements s’accusent surtout pendant la marche de l'Infusoire et n’ont aucune analogie avec les suçoires des Acinèles et des autres Rhizopodes. Le parenchyme granuleux, que contient len- veloppe commune, se prète à toutes les positions du corps et s’allonge ou se rétréeit dans les prolongements, suivant la forme qu'ils pren- nent. La vésicule contractile est très-développée et jouit d’une grande activité. Nous n'avons pu découvrir la place de l'anus, ni la forme de lintestin, mais il est présumable que ce dernier est une fente uni- que comme celle des Stylonychies et que l'anus se trouve placé sur la face où se trouve la bouche. C'est à tort que la plupart des auteurs ont considéré les Anibes comme des êtres sans organisation, vivant par une sorte d'imbibition de loule la surface, et ne présentant aucun organe qui puisse les rapprocher des autres animaux. On se contente la plupart du temps DÉLIMITATION ET CLASSIFICATION DES MICROZOAIRES. 221 d'annoncer que le corps des Amibes comme celui des Rhizopodes est constitué par du protoplasma, que c’est une masse homogène vivante sans trace d'organisation. Hæckel va encore plus loin, il fait de l'A- mibe une cellule à noyau, un protste qui n’est que le résultat d’une modification, en matière vivante, des matières inanimées !.… Combien on doit regretter que des travailleurs sérieux, des savants distingués se laissent entrainer par une imagination trop ardente, ou se contentent de continuer à propager des erreurs grossières sans se donner la peine de vérifier le dire de leurs devanciers! En réalité les Amibes sont des êtres qui ont un tégument propre, visible, renfermant un parenchyme très-mobile comme celui de la plupart des Infusoires. Les organes de la digesüon, il est vrai, ne sont pas constatés, bien que ces êtres s’assimilent les substances de corps volumineux, tels que des Navicules, des Brachions, etc., mais la vésicule contractile large et très-active qu’ils possèdent indique un appareil circulatoire et respiratoire bien développé. La euticule, comme celle de certains Lacrymariens, est douée d’une grande con- tracülité et peut s’allonger dans un ou plusieurs points de manière à donner lieu à des prolongements rayonnants. Ce pouvoir de s’éten- dre en filament et de donner au corps une forme éloilée, rapproche les Amibes des Rhyzopodes et établit un lien entre ces derniers et les Infusoires proprement dits. Voici les caractères qui distinguent les genres dont se compose la famille des Amæbiens. NOPEUTS ee @0 0 013 Hit le d'en d 0 0. a aide M AENPROTEUS: ANGŒBÆA : 9 ; TESICIIS ER Sr mr ne .... 2. TRICHAMŒBA: infusoires raMpan ts MUNE CUITASSE. Rene ee ... 3. THECAMŒBA. NCIS NIICUILASSe Re rer Ce .... 4, AMOEBA. 222 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. 1x GENRE : PROTEUS. PI. XX VII fig. 1. Le genre Proteus à été créé par Müller pour deux espèces, le P. diffluens qui estun Amœba etle P. tenaæ qui est le {ype du genre. Le Proteus est un être nageur que lon voit se balancer lentement dans l’eau en affectant successivement des formes différentes, mais qui reviennent toujours les mêmes; le corps est d’abord aigu par le bas elarrondi en haut, puis ilse forme une boule à l'extrémité aiguë qui se renfle de plus en plus et monte vers le sommet. Quand le renfle- ment est arrivé à la partie moyenne de l'animal, la partie aiguë se montre de nouveau pour s’allonger complétement pendant que la boule atteint le sommet. Le même jeu recommence ensuite avec peu ou point de modification. Proteus tenax, Müller, /nfus., p.10, pl. I, fig. 13-18. — Ces figures sont très-exactes et la description très-fidèle. 2* GENRE : TRICHAMOEBA. PI. XX VII, fig. À et 4. Nous avons créé ce genre pour des Amibes peu diffluentes, mais avec des changements assez profonds dans la forme du corps. Le té- gument est orné de cils raides et non vibratiles. Nous en connaissons deux espèces : 1° Trichamæba radiata, pl. XXVIHL, fig. 1. 2° Trichamæba hirta, pl. XXVHL, fig. 4. 3° GENRE : THECAMOEBA. PI. XX VII, fig. 3. Nous avons établi ce genre pour un Amœæba remarquable par la D cuirasse ou épaississement dermique qui couvre la partie dorsale de DÉLIMITATION ET CLASSIFICATION DES MICROZOAIRES, 223 l’animaleule. Cette cuirasse, qui a une forme ovale, est divisée en qua- tre parties longitudinales par des lignes visibles et selon lesquelles les segments sont mobiles. Il arrive souvent que les parties latérales ex- ternes de la euirasse se relèvent et s’abaissent comme des volets. La reptation se fait toujours dans le même sens, la partie la plus large en avant. La vésicule contractile est très-développée. Tagcamossa quanriparTiTA, pl. XXVUE, fig, 3. 4 GENRE : AMOEBA. PI. XX VI, fig. $. — PI. XXIX, fig. 1 à 7. Créé par Erhenberg, le genre Amæba renferme tous les Amœæ- biens rampants qui ne possèdent ni cils ni euirasse, C'est chez les êtres qui composent ce genre que l’on remarque les modifications les plus profondes dans la forme du corps pendant la reptation. La cutieule est toujours visible et la vésieule contractile bien développée. Amæba diffluens, Ehrenberg, Zafus., 1838, pl. VITE fig. 12. — Proteus diffluens, Muller, pl. Il, fig. 1-12 (non Proteus tenax, qui ap- partient au genre Proteus). Outre les genres que nous venons de décrire et qui composent la classe des Infusoires proprement dits, on trouve dans les auteurs des genres établis sur des observations très-imparfaites et accompagnées de figures qui n’inspirent qu'une confiance très-limitée. Le genre Cosnomorpua, Perly, n'a aucun rapport avec les genres connus ; c’est une forme médusaire qu'il rapproche à tort des Urcéo- laires de Dujardin (Pntehard, pl. XXVHE, fig. 27-30). Le genre Lagotia, Wright, s'il était mieux connu, devrait être placé à côté des Freia. I est formé avec des Tubicolaires dont le sommet est divisé en deux lames étroites entre lesquelles se trou- 224 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. vent la bouche et læœsophage. Voyez Pritchard, pl. XXVIIT, fig. 20-23 et pl. XXXI, fig. 7-8. Le genre Acomia, de Dujardin, est un Ænchelis de même que l'Acropisthium, V'Opistriotricha, le Siagontherium, le Megatricha etle Ptyxidium de Perty. Son Bœonidium estun Holophrya ainsi que pro- bablement son Colobidium et son Apionidium. On trouve encore dans les auteurs des figures mal dessinées sur des observations inexactes et qu’on ne sait à quel genre rapporter. TROISIÈME PARTIE DESCRIPTION SOMMAIRE DES ESPÈCES FIGURÉES (1) 1 FAMILLE : VORTICELLIENS. 1: GENRE : NORTICELLA. VORTICELLA PROCUMBENS. PI. IV, fig. 5. — 400 diam. Animal à tégument d'une grande transparence avec quelques granulations intérieures ; œsophage profond ; cils de la couronne fron- tale longs et d’une grande force ; pédicule long et se contractant à la base en anneaux serrés. Cette Vorticelle a toujours une pose retom- bante et ne relève le corps qu’au moment de la contraction générale. VORTICELLA PLICATA PI. IV, fig. 8. — 400 diam. Corps ovoide à tégument granuleux, très-fortement strié. A l’in- térieur on remarque quelques globules brillants; le pédicule est long et fort et le muscle est ponctué de petits grains verdätres. Cette Vorti- celle ne s’épanouit pas; son tourbillon est sans force. Le mouvement particulier de cette espèce est la contraction et l'extension continuelles de son pédicule. (1) Toutes les espèces qui vont ètre décrites ont été rencontrées dans l’eau des ruisseaux ou dans des infusions arlificielles d’eau douce. 29 1° I (0) ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. VORTICELLA STRIATA PI. IV, fig. 9 et 10. — 290 diam. Corps ovoïde, tégument granuleux, blane et fortement strié. Quel- ques globules intérieurs; le pédicule se contracte en spirale. Le corps peut se contracter, sans que le pédicule subisse la même action. Cette Vorticelle n’est peut-être qu’une variété de la précé- dente. VORTICELLA MAMILLATA. PI. IV, fig. 41 et 12. — 290 diam. Animal à tégument très-transparent, légèrement granuleux ; quelques globules brillants à l'intérieur. Ce que cette Vorticelle a de très-remarquable, ce sont trois espèces de mamelons sur lesquels sont implantés les cils vibratiles. La forme du corps est presque sphérique ; les trois mamelons, lorsqu'ils s’épa- nouissent, ne changent pas cette forme ainsi que le fait voir la ligure 11. VORTICELLA INFUSIONUM. PI. IV, fig. 13-14. — 900 dia. Vorticella hians, Müller, Anim. ènf., p. 321, pl. XLV, fis, 7. Vorticella hians, Brugnières, £ncyclop., p.73, pl. XXIV, fig. 25-27, 1791, Vorticella hamata, _ convallaria, Ehrenberg, Znf., p.312, 1838. Vorticella infusionum, Dujardin, Æist. nat. desinf., p. 558, pl. XVI, fig. 5 eL9. Cette Vorticelle, ainsi que le dit Dujardin, est presque globuleuse, fortement striée horizontalement ; son tégument est blane, souple et légèrement granuleux. Elle varie beaucoup ses formes, ce qui pour- rait faire croire à différentes espèces. Son pédieule se met en zigzag pendant la contraction. DESCRIPTION DES ESPÈCES FIGURÉES. 227 Cette espèce est très-abondante. Müller a nommé Vorficella hians une Vorticelle qui nous semble la même que celle que nous décri- vons. VORTICELLA DUBIA. PI. IV, fig. 15. — 950 diam. Animal en forme de clochette, tégument blane, très-transparent ; corps rempli de granules et de globules ; pédicule court et fort ; elle nage frès-vite. Espèce assez rare. VORTICELLA DILATATA. PI. IV, fig. 16. — 100 diam. Corps de forme très-évasée; bouche grande, suivie d’un long œsophage cilié ; soie de Lachmann très-visible. La base est tronquée à plat ; le pédicule est court et relativement mince, Le tégument de l'animal est blanc et légèrement granuleux. Les bols alimentaires ramassés au fond du corps font supposer un intestin très-court et fortement contourné sur lui-même. VORTICELLA MARGARATIFERA. PI.1V, fig. 22-93, — 400 diam, Corps sphéroïdal, ayant un tégument hyalin légèrement granu- leux ; globules intérieurs très-brillants. Cercle de la couronne vibratile relativement petit; bouche grande, suivie d’un profond œsophage garni de cils; nucléus très-visible. Cette Vorticelle se ferme sans se contracter. Le pédieule est fort, court et muni d’un musele rétracteur annelé. Lors de la contraction du muscle central, il se raccourcit en em boîtant ses anneaux, mais ne se mel pas en spirale. L’extrémité du pédicule a tout à fait l'aspect d’une ventouse. 228 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES, Cette Vorticelle nage très-lentement et se ferme aussi bien en nageant qu'a l’état de repos. L’intestin descend très-bas et semble se contourner en suivant la forme arrondie du corps de l'animal. VORTICELLA CONVALLARIA. PI. V, fig. 4-3. — 100 et 400 diam. Vorticella nebulifera, Müller, p. 315, 317, pl. XLV, fig. 1, 1786. Vorticella convallaria, Schrank, TI, 2, p. 115. Vorticella nebulifera, Bory, 1824. Vorticella convallaria (pars). Ehrenberg, Mém. Berlin, 1829, p. 17 ; 1830, p. 66 ; 1831, p. 92. Vorticella nebulifera. Dujardin, Æist. nat. des inf., p. 157. Vorticella convallaria. Pritchard, Æist. of inf., 1861, p.587. Corps conique, campanulé et blane; bord frontal élargi et retourné en bourrelet lors de l'épanouissement complet. Tégument finement granuleux, strié en travers; bouche grande et æsophage profond; soie de Lachmann longue et forte ; nombreux globules à l’intérieur; pédicule fort, transparent, avec un musele rétracteur contourné en spirale lors de la contraction. Cette Vorticelle se trouve généralement en masses nombreuses ; on la voit rarement isolée. Sa vésicule produit assez souvent une vous- sure extérieure. Elle se trouve à la fois dans l’eau de rivière et dans la mer. VORTICELLA FLÜVIALIS. PI. V, fig. 4.— 400 diam. Animal de forme ovoide ; extrémité supérieure tronquée, entourée de cils vibratiles. Le tégument est légèrement granuleux. La cavité buc cale est relativement grande. A la base du corps, à l'endroit où s’im- plante le pédicule, on remarque une dépression sensible. Le muscle fait contracter le pédicule en spirale. DESCRIPTION DES ESPÈCES FIGURÉES. 229 VORTICELLA LUNARIS. PI, V, fig. 5, 5°, 5°. — 250 diam. Müller, Zaf., pl. XLIV, fig. 15. Ebhrenberg, 1°" mémotre, 1830. Vorticella campanula, Ehrenberg, /nf., pl. XXV, fig. 4 et pl. XXVI, fig. 11, Vorticella lunaris, 1838. Vorticella lunaris, Dujardin, Aist, nat. des inf., p.554, pl. XIV, fig. 12, 1841. Vorticella lunaris, Pritchard, Æist. nat. of inf., p.588, 1861. Corps campanulé, porté sur un pédicule simple, gros et ayant un muscle rétracteur très-granuleux. Cette Vorticelle est bien certainement la Vortcella lunaris de Dujardin, qu'il décrit ainsi : « Belle Vorticelle blanchätre en forme de cloche, à fond arrondi et à bords évasés. Les cils de sa couronne partent de l'intérieur et non du bord même; ils paraissent formés d’une double rangée. » Dans cette description, Dujardin omet de parler du muscle rétracteur granuleux du pédieule, quoiqu'il le repré- sente exactement dans sa figure 12, pl. XIV. Ce pédicule se contracte en spirale. : s Le nucléus de cette Vorticelle est très-visible. Quand l'animal est épanoui, on voit distinctement le disque vibratile soulevé latéralement en forme d’epercule. VORTICELLA ELONGATA. PI. V, fig. 6-7. — 600 diam. Animal de forme cylindrique, très-allongé, étant à peu près deux fois plus long que large. Bord supérieur du corps peu évasé et for- mant un bourrelet entourant une voussure centrale assez saillante. Les cils sont implantés en dedans du bourrelet et non sur son bord. La bouche est suivie d’un œsophage assez large; le tégument est blanc, strié en travers. Les globules intérieurs sont nombreux, brillants, quoique incolores. La base de l'animal se termine un peu en 230 ÉTUDES SURSŸLES MICROZOAIRES. pointe, près de l’atfache du pédicule, qui est fort, très-transparent et muni d’un musele qui le fait se contracter en spirale (fig. 7) et dans d’autres moments se plier comme un ruban (fig. 6). VORTICELLA PATELLINA. PI. V, fig. 8-9. — 400 diam. Vorticella patellina, | Müller, An. inf. fluv. et mar., p. 312, 314, 316, pl, Vorticella lunaris (pars). | XXX V, fig. 3; pl. XLIV, fig. 45. Vorticella patellina, Vorticella convallaria, Bory, 1823, 1824. Vorticella patellina, Ehrenberg, /nf., p. 319, 1838. Vorticella patellina, Lamarck, Aist. nat., p.58, 1836. Vorticella campanula, Pritchard, Æist. nat, of inf., p.587, pl. XXIX, fig. 1, 1861. Animal à corps campanulé, porté sur un pédicule court, très-large, avec un fort muscle rétracteur. Tégument lisse, transparent et blan- chatre ; longs cils entourant la couronne frontale. Très-large vésieule contractile. Ehrenberg dit que la Vorticella patellina a son bord très-saillant, souvent recourbé en arrière. C’est ce que nous avons aussi remarqué dans l'animal que nous décrivons, et nous ajouterons que cette Vor- licelle ainsi épanouie a son bord supérieur presque moitié plus large que son corps. Quand elle est contractée, tous ses cils rentrés, elle prend une forme conique, et le bord supérieur forme einq mame- lons. Le pédicule se contracte en zigzag. Pour nous, cette Vorticelle diffère de la Vorticella convallaria de Bory par la longueur de ses cils frontaux et par son pédicule, qui est court, large et fortement musculeux. RIPTION DES ESPÈCES FIGURÉES. 231 VORTICELLA NUTANS. PI. V, fig. 10 et 11. — 400 diam. Vorticella nutans, Müller, /nf. fluv. et mar., 4%, p. 17, 1786. Vorticella convallaria, Lamarck, Hist. nat., p. 58. — Encyclop., pl. XXIV, fig. 20, 1836. Vorucella infusionum, Dujardin, Aist, nat. des inf., p. 558, pl, XVI; fig. 5et9, 1841. Animal de forme campanulée; tégument lisse, souple et très-con- tractile; bouche large et œsophage profond. Pédicule assez fort, très-transparent, et se contractant en spirale. Cette Vorticelle est une des espèces les moins rares : sa grosseur est peu variable. Tout en étant Infusoire d’eau douce, cet animal a beaucoup d’analogie avec la Vorticella nebulifera décrite par Muller, et qu'il sépare pourtant de sa Vorticella nutans parce qu'il l'a trouvée dans l’eau de mer. Notre Vorticella nutans nage presque toujours en droite ligne, et s'attache de temps en temps fortement par son extré- mité caudale (fig. 11). Quand elle est contractée, elle affecte la forme d’une boule. Ayant mis de la couleur rouge dans l’eau contenant cette Vorti- celle, nous avons vu les bols se former promptement et rester plus de quinze jours dans le corps de l’animal avant d’être rejetés par lui. Nous avons remarqué aussi qu'au bout de trois ou quatre jours de séjour dans cetle eau rougie, le tégument de la Vorticelle était rosé, ce qui nous porte à croire que les différentes teintes qu'on remarque parmi les Vorticelles sont loutes accidentelles et ne proviennent que de la couleur de l’eau dans laquelle elles se propagent. Lorsqu'après cette coloration artificielle on met les vorticelles dans une eau limpide et elaire, on remarque qu'il leur faut plus de quinze jours avant de se décolorer complétement; nous en avons fait l'expérience à plusieures reprises. | La Vorticella nutans se reproduit par bourgeonnement. 232 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. VORTICELLA CONSTRICTA. PI. V, fig. 12.— 400 diam. Corps sphérique, un peu aplati et terminé dans le haut par deux mamelons surmontés de longs cils vibratiles; bouche partant du mi- lieu de ces mamelons et suivie d’un court œsophage. Tégument fine- ment granuleux; pédicule long, ayant à peu près deux fois la hauteur de l'animal et se contractant en zigzag. Nous avons étudié cette Vorticelle plusieurs fois, et nous ne pou- vons la comparer à aucune autre. Quand elle se contracte, elle ne se plisse pas, et rentre seulement ses cils frontaux en dedans, VORTICELLA CAMPANULA. PI, V, fig. 2. — 300 diam. Vorticella lunaris ? Müller, p. 314, pl. XLIV, fig. 15. Vorticella lunaris, Bory, 1824. Carchesium fasciculatum, Ehrenberg, Mém., Berlin, 1830, p. 62-68. Vorticella campanula, Ebhrenberg, Zaf., p. 311, 1839. Vorticella convallaria, Dujardin, Æst. nat. des inf., p. 557, 1841. Vorticelle en forme de clochette, à bord régulier et peu saillant. Tégument souple, lisse, blanchätre. Quelques globules à l’intérieur. Cils de la couronne longs et forts. Pédicule relativement long et se contraclant en spirale. Reproduction par bourgeonnement. VORTICELLA FASCICULATA, PI. VI, fig. 3, 9, 10, 12, 13. — 300 diam. Vorhcella fasciculata. Müller, Anim. inf. fl. et mar., p. 320, pl. XLV, fig. 5-6, 1773. Vorticella fasciculata. Dujardin, Æist, nat, des inf, p. 555, 1841. Muller nous désigne sous ce nom une Vorticelle verte qui, sauf la couleur, selon nous, purement accidentelle, se rapporte tellement à la nôtre que nous la croyons la même. DESCRIPTION DES ESPÈCES FIGURÉES. 233 Corps ovoide, conique, campanulé ; bouche relativement grande ; cils de la couronne frontale longs et forts. Longue soie de Lachmann partant de la bouche ; tégument souple et blanc ; quelques globules à l'intérieur. Pédicule d’une si grande finesse qu'il faut être parfaitement au point pour l’apercevoir ; sa longueur est extrême, elle se contracte en formant une spire. Le mouvement de contraction et d'épanouis- sement est presque continuel. Cette Vorticelle se reproduit par bourgeonnement. Souvent, ce bourgeon (fig. 13) se détache de la Vorticelle mère avant son complet achèvement; il s’en va alors en tremblotant, puis après s’élance si ra- pidement qu'il ne nous a jamais été possible de le suivre et de nous rendre compte s’il meurt ou s'il s'attache par les cils de sa base, grandit et devient Vorticelle, ce qui arrive quand il ne quitte la Vor- ticelle mère qu'après son entier développement comme l'indique la figure 3. VORTICELLA MICROSCOPICA. PI. VI, fig. 8. — 500 diam, Vorticella picta? Ehrenberg, 1839, p. 314. Cette Vorticelle microscopique, ainsi que l'indique son nom, est de forme campanulée avec un léger bourrelet supportant la couronne de cils vibratiles. On remarque une soie de Lachmann assez longue ; le tégument est blanc et strié; le pédicule est long et se tortille en spirale. Est-ce la Vorticella picta d'Ehrenberg”? Il nomme ainsi une très-pelite Vorticelle qu'il a trouvée en 1831 sur la Saloinia nutans elqu'il disüngue de sa Vorticella nebulifera par ses dimensions beaucoup plus petites; 1l dit son pédoneule finement ponctué de rouge nous avons bien remarqué le muscle rétracteur, mais nous n'avons pas vu les ponctuations rouges. 30 234 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. VORTICELLA ALBA. PI. VIL, fig. 1,2, 3, 4,5, 6, 7, 8, 9, 22. — 400 diam. Animal de forme ovoïde, tronqué au sommet et d’une grande élégance. La bouche est large, l’æsophage profond et la vésicule con- tractile bien développée. Le tégument est lisse, hyalin et d’une grande transparence. Le parenchyme renferme des globules brillants et disséminés dans l'intérieur. Les figures 1 à 9 représentent la manière dont cette Vorticelle se multiplie par fissiparité verticale, et toutes les phases de dévelop pement que nous avons étudiées plus haut, page 56 et suivantes, 1°° fascicule. VORTICELLA APPUNCTATA. PI. VIL, fig. 10, 41, 12. — 400 diam. Entonnor Jublot, Ab. d'hist. nat., p. 179, pl. X, fig. 21, tome I‘, 2 partie, 1754. Animal en forme de cloche avec une élévation à la partie supérieure, au-dessus de la couronne frontale, et qui produit l’effet d’un opereule. Cette élévation est ciliée comme le bord de la cou- ronne. La bouche est de moyenne grandeur, l’anus très-visible ; le tégument est blanchätre et finement strié en travers. On remarque dansnos figures : 1 quelques globules provenant de bols colorés. Le pédicule assez fort, très-transparent, a un muscle constitué par de petites perles vertes très-brillantes. Ce pédicule se contracte en spirale à l'extrémité supérieure, en même temps que la base du corps de la Vorticelle qui revient sur lui-même et forme un bourrelet autour du pédicule (fig. 11). Cette Vorticelle est ordinairement soliture, et rare. DESCRIPTION DES ESPÈCES FIGURÉES. 235 VORTICELLA MULTANGULA. PI. VII, fig. 13-14. — 500 diam. Animal en forme de cornet très-allongé, à base légèrement ar- rondie. L’extrémité supérieure est terminée par un bombement qu'en- toure le bourrelet supportant les cils vibratiles de la couronne fron- tale. La bouche est large, l’œsophage relativement étroit et court; le tégument est blanc et finement strié. Dans nos figures, on voit dif- férents globules à l'intérieur; les plus foncés sont formés par des bols alimentaires colorés artificiellement, les autres sont hyalins. Le pédicule, qui est d’une extrème longueur, est blane, fort et très-trans- parent. Le muscle intérieur affecte la forme zigzag, même quand il n’est pas contracté ; il produit l'effet d'être #op long pour son en- veloppe. Nous avons remarqué celte particularité seulement dans celte Vorticelle et dans la V. #argaritata. L'animal que nous venons de d'écrire se contracte très-vivement et s’épanouit très-lentement. Le tourbillon produit par les cils de la couronne frontale est très- intense. VORTICELLA MARGARITATA. PI. VII, fig. 15 et 16. — 400 diam. Vorticella monilata? J. C. Tatem, 7he monthly microsc. journal, n° XVI, p. 194, pl. XLVII fig. 4, 1870. Animal en forme de cloche à base très-arrondie. Le bourrelet entourant l’extrémité supérieure est très-fort ; les cils qui y sont im- plantés sont toujours couchés, même quand ils ne font pas le tour- billon ; la bouche est profonde, et, au contraire des autres Vorticelles, les cils qui descendent dans l’œsophage sont plantés droits. Le tégu- ment est blanc et parsemé de perles très-brillantes. Cette Vorticelle est éminemment contractile et se met en boule parfaite lors de la contraction. 236 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. Le pédicule est muni d’un fort muscle faisant toujours le zigzag, même quand le pédicule est étendu ; pendant la contraction, il se contourne en spirale au sommet, comme celui de la Vorticella mul- tangula, particularité que nous avons constatée seulement dans ces deux espèces. Nous rapportons avec doute cette espèce à une Vorticelle figurée et nommée Vorticella monilata, dans le Monthly journal qui la décrit ainsi : « Élégante, attractive et espèce rare, surpasse toutes les autres en beauté. C’est une variété de la Vorticella convallaria. » Pour nous, cette espèce est si différente des autres à cause des perles de son tégument et du musele en zigzag de son pédicule que nous ne comprenons pas qu'on puisse sérieusement la rapporter à une espèce connue, et surtout à la V. convallaria. VORTICELLA MICROSTOMA. PI. VII, fig. 18 et 19. — 400 diam. Vorticella microstoma, Ehrenberg, Znf., p. 311, 1838. Vorticella monadina, Schrank, III, 2, p. 117. Animal à forme ovoïde, légèrement aminei dans le bas, tronqué dans le haut, muni d’une couronne de cils vibratiles très-forts, im- plantés un peu en dedans du bourrelet. La partie supérieure est comme fermée par une voussure dans laquelle l'anus est très-visible. Bouche suivie d’un long et large œsophage se terminant en bourse. Globules blanes et globules de couleur provenant de matières colorées artificiel- lement. Le tégument est blanc, souple et contractile. Ehrenberg décrit ainsi la Vorticella microstoma : «Corps ovale, bouts amincis, couleur blanc-grisâtre, bord frontal étroit, anneaux sur le corps contracté. » Dans notre Vorticella microstoma, nous n'avons pas remarqué les anneaux pendant la contraction du corps, si ce n’est légèrement à la base, DESCRIPTION DÉS ESPÈCES FIGURÉES. 237 VORTICELLA NEBULIFERA, PI. VII, fig. 20. — 400 diam. Vorticella nebulifera, Müller, Znf., pl. XLV, fig. 1. Vorticella nebulifera, Ehrenberg, /nf., p. 310, 1838. Vorticella nebulifera, Dujardin, AHist. nat, des inf., p.557, 18M. Animal en forme de cornet, un peu ventru, légèrement reserré dans le haut, sous le bourrelet supportant les cils frontaux. Bouche petite; æsophage très-peu profond; tégument blanc, légèrement ponctué. Globules blanes, distincts des bols de matières avalées. Müller nomme nebulifera une Vorticelle à corps ovoïde, rétréci à sa base, à bord saillant. Ehrenberg la décrit: « Corps conique, campanulé, blane, bord frontal élargi et saillant, absence d’anneaux pendant la contrac- tion du corps. VORTICELLA CUCULLUS, PI. VII, fig. 21. — 400 diam, Animal en forme de cornet allongé et très-élégant ; extrémité su- périeure du corps terminée par une voussure qu'entoure le bourrelet supportant les cils de la couronne vibratile. Bouche assez grande, suivie d’un œsophage assez allongé. Environ à un üiers de la hauteur de l'animal, on remarque comme un pli épais, oblique et qui paraît indiquer une reproduction transversale. Le pé- doncule est mince et long; il se contracte en spirale. VORTICELLA APERTA. PI. IX, fig. 7 et 9. Vorticella lunaris ? Müller, XXIX, 1. Vorticella campanula ? Pritchard, fig. 1-2. Corps arrondi se terminant en pointe, partie supérieure tron- quée, munie d’un fort bourrelet supportant les cils vibratiles, qui sont 238 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES, longs et déliés. La base du corps de l’animal fait l'effet d’être dans une enveloppe très-transparente. Le tégument est blanc, légèrement ponctué. Le pédicule est fort et relativement court, On remarque, à la figure 9, des parasites qui s’y sont attachés. VORTICELLA COMMUNIS. PI, XI, fig. 6. — 400 diam, Cette jolie petite Vorticelle blanche est très-commune, et pourtant nous ne pouvons pas trouver dans les auteurs une synonymie s’y adaptant parfaitement. Son tégument est très-transparent ; sa couronne de cils vibratiles est évasée et fait presque continuellement le tourbillon. Son pédicule est fort et long environ de quatre fois la grandeur du corps de l'animal. Le muscle rétracteur la fait se contracter en spirale. 2° GENRE : CARCHESIUM. CARCHESIUM POLYPINUM. PI. VI, fig. 4. — 100 diam ; PI. IV, fig. 17, 18, 19, 20. — 400 diam. Carchesium polypinum, Ehrenberg, p. 314, 1838. Vorticella ramosissima, Dujardin, Ahast. nat. des inf, p. 551, pl. XIV, fig. 41, 1841. Carchesium polypinum, Pritchard, Zst. nat. of. énf., pl. XXX, fig. 9, 10, 4861. Carchesium polypinum, Claparède et Lachmann, Etude des inf, p. 8, fig. 1, 1861. Animal en forme de clochette ; bourrelet frontal peu évasé, sur- monté de cils vibratiles d’une grande force de tourbillon. La bouche est large et se termine par un œsophage assez profond et très-visible- ment garni de cils. Le tégument est blanc et d’une grande transpa- rence. Quelques globules jaunâtres à l'intérieur. Le pédicule est très- branchu, fort etcomme annelé ; ilse boursoufle et rentre en lui-même quand le muscle se contracte. Rarement ilse resserre en spirale, Les capitules de ce Carchesium peuvent se fermer sans qu'il y ait contrac- tion du pédicule. DESCRIPTION DES ESPÈCES FIGURÉES. 239 CARCHESIUM SPECTABILE, PI. IV, fig. 24. Carchesium spectabile, Ehrenberg, Znf., p. 278. Carchesium spectabile, Claparède et Lachmann, £'#ude sur les inf., p. 98, pl. HI, fig. 1. Ce Carchesium, que nous n'avons étudié qu'avec un faible grossis- sement, nous semble bien le spectabile d'Ehrenberg et celui de MM. Claparède et Lachmann. « Sa forme, disent ces derniers, est celle d’un dé à coudre. » La partie supérieure de l'animal ne forme pas de bourrelet, elle estseulement un peu évasée et supporte les cils vibratiles de la couronne frontale, qui sont relativement longs et forts. Le tégument est lisse et légèrement brunätre. 3° GENRE : ZOOTHAMNIUM. ZOOTHAMNIUM PICTUM ? PI. IV, fig. 7. — 400 diam. Vorticella picta. Ehrenberg, /nf., pl. IV, p. 275. Tégument lisse, hyalin. Cils frontaux longs et forts. Deux boues vertes dans le corps de l'animal. Pédicule très-grèle. Nous rapportons avec doute cette espèce à la V. picta, Ehrenberg. 4° GENRE : EPISTYLIS. EPISTYLIS NEBULIFERA. PI. IV, fig. 2, 3. — 150 diam. Nous n'avons trouvé la description de cet Epistylis dans aucun des auteurs que nous avons parcourus. Le tégument de cet animal est brun clair et lisse. On remarque à l’intérieur du corps quelques glo- bules noirâtres. Le pédicule est court, épais, et affecte la forme d’une 240 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. coupe sur laquelle est posé le corps de l’Epistylis. L’extrémité infé- rieure du pédoncule est terminée par des cils avec lesquels elle semble fixée aux corps étrangers. EPISTYLIS SPHEROIDES, PI. IV, fig. 4 — 400 diam, De forme sphéroïdale, ainsi que l'indique son nom, cet animal est supporté par un pédicule court. La partie supérieure du corps de l'Épistylis est terminée par une voussure élevée. La bouche est suivie d’un long œsophage très-recourbé. Les cils de la couronne frontale, implantés sur le bourrelet, sont longs et forts. Espèce assez rare. EPISTYLIS RINGENS. PI. IV, fig. 6. — 100 diam. Vorticella ringens, Chevalier, An. énf., p. 36, pl. V, Paris, 1839. Animal en forme de cornet très-allongé. Tégument légèrement brunâtre ; nombreuses granulations à l’intérieur. Cils de la couronne frontale longs et assez forts; pédicule court et grêle. C’est avec doute que nous rapportons cette espèce à la V. ringens de Chevalier qui n’en donne aucune description. EPISTYLIS FLAVICANS. PI, VI, fig. 4, 5, 6, 7. — 400 diam. Vorticella acinosa, | : : : ., pl XLIV, fig. 10; pl. XLVI, fig. 5. AU An Müller, /nf., pl. XLIV, fig. 10; pl. XLVI, fig. 5 Myrtilina cratægaria, Digitalina anastatica, } Bory, Engel, 1814. Vorticella ringens ? E'pistylis anastatica, Ebrenberg, /nf., pl. XX VII, fig. 2, 1838. ÆEpistylis flavicans, Ehrenberg, Zrait. prat. du microsc., p. 316, 1839. Epistylis flavicans, Ehrenberg, /nf., p. 282, pl. XX VIIL, fig. 2. Epistylis jaunûâtre, Dujardin, Æist. nat. des inf., p. 540, 1841. Animaux à tégument brun clair. Les capitules prennent des formes DESCRIPTION DES ESPÈCES FIGURÉES. 241 si variées qu'elles seraient difficiles à décrire. Pourtant, nous pouvons dire que la figure 7 est la plus fréquente et la plus gracieuse. Le bord est évasé et légèrement retourné en bourrelet; les cils de la couronne frontale font le tourbillon avec une rapidité vraiment surprenante. La bouche est grande, est suivie d’un æsophage en forme de cornet. La base du corps de l'animal est de la grosseur du pédicule, qui semble être attaché au corps par une espèce d’anneau. Le pédicule est fortement strié en long, et ces stries se prolongent un peu dans la base du corps de l'Épistylis. Pendant que les cils de la couronne fron- tale font le tourbillon, on en remarque de longs et forts qui restent immobiles, et ont seulement par instants des mouvements saccadés. Cette Épistylis est une des plus communes ; nous l'avons trouvée même sous la glace. À l'œil nu, elle apparaît comme un petit paquet de mousse blanchätre de la grosseur d’un grain de chènevis. Quand on met ce pet grain sur le porte-objet, on voit une telle quantité d'Épistylis qu’on se trouve forcé de le diviser afin de pouvoir étudier sérieusement les individus. EPISTYLIS PLICATILIS. PI. VII, fig. 5 à 16; PI. XI, fig. 1, 5. — 400 diam. Vorticella pyraria, , ; ! Vorticella annularis, Müller, Znf., pl. XLV, fig. 2, 3 ; pl. XLV, fig. 1-4, 1786, Epistyhs plicatilis, Ebrenberg, Znf., pl. XX VIIL, fig. 1, 1838. Epistylis plicatihs, Dujardin, ist. nat. des inf., p. 542, pl. XVI bis, fig, 4, 1841. Epistylis plicatilis, Claparède et Lachmann, Étude des inf., p. 95, 150, 238, 267, pl. VI, fig. 2, 1860-1861 ; pl. VII, fig. 1 à 22. Animal en forme de cornet très-allongé ; l'extrémité supérieure se lermine en opercule. La bouche est suivie d’un œsophage profond. Le tégument est blanc et très-transparent. Ce qui caractérise cette Épistylis, ce sont les plis égaux et arrondis en bourrelet qui se forment à sa base pendant la contraction. Les 31 242 ÉTUDES SUR LES MCROZOAIRES. figures 5-16 de la planche VIT montrent les phases que traverse le corps de FEpistylis quand il doit quitter son pédicule et devenir libre. EPISTYLIS DIGITALIS ? PI. VIII, fig. 17, 18, 19. — 400 diam. Vorticella digitalis? Müller, p. 327, pl. XLVL, fig. 6. Epistyls digitalis ? Ehrenberg, Zaf., pl. XX VI, fig. 4; pl. IV, fig. 7. Epistylis digitalis? Dujardin, Æist. nat. des inf., p. 544. Animal à corps campanulé, très-étroit et allongé, presque cylin- drique, porté sur un pédicule strié finement en long et avec des anneaux assez rapprochés en travers. Tégument blane, bouche suivie d’un long œsophage. Cils frontaux longs et forts; se reproduit par séparation verticale (fig. 18). EPISTYLIS ARTFICULATA, PI. IX, fig. 3. — 400 diam. Volvoz sphærula ? Müller, p. 16, pl. I, fig. 10. Epistylis leucoa ? Ehrenberg, /nf., pl. XXVIHL, fig. 3, p. 283. Corps très-allongé, un peu renflé dans le milieu; extrémité supe- rieure peu évasée; soie de Lachmann très-visible ; bouche suivie d’un long œsophage. Le légument est blanc, légèrement ponctué. Pédicule relativement fort, strié en long et articulé. Le tourbillon occasionné par les cils frontaux est très-fort. Peut-être faudra-t-1l former pour cette espèce un genre nouveau. EPISTYLIS ANASTICA. PI. IX, fig. 5, 6, 6*. — 400 diam. Vorticella anastica, | Müller, pl. XLIV, fig. 10; pl. XLVI, fig. 5; pl. XXXVIHI, Cratægaria ringens, | fig. 48. Epistylis anastica ? Ehrenberg, /nf., p. 315, 1838. Corps grand; bord frontal large, saillant en forme de bec. Bouche large, suivie d’un œsophage relativement court. Tégument blanc, fine DESCRIPTION DES ESPÈCES FIGURÉES. 243 ment ponctué. Pédicule lisse, hérissé de corps étrangers qui ressem- blent à des épines. Il n’est pas rare de voir des Diathomés et des Di- nobryons, en grand nombre, sur le pédieule et sur le corps de cet Épistylis. EPISTYLIS GALEA. PI. XI, fig. 2. — 400 diam. Epistylis galea ? Ehrenberg, /nf., p. 315, 1838. Animal de forme conique; corps grand, se contractant en boule ; bouche saillante en forme de bec, suivie d’un œsophage étroit et se prolongeant environ jusqu'à la moitié du corps. Pédicule lisse, fort et articulé. Le tégument du capitule est blane, très-finement ponctué. L'intérieur est rempli de petites granulations noires. Au tiers postérieu du corps de l’animal, on remarque des stries longitudinales qui sont les muscles contracteurs de la base. EPISTYLIS HOSPES. PI. XI, fig. 4, 4%, 4b, 4°. — 409 diam. La forme du corps de cet animal est très-régulière, allongée el cylindrique; l'extrémité supérieure forme un fort opereule ; la bouche un peu étroite est suivie d’un profond œsophage. La soie de Lachmann, sortant de la bouche, est comme repliée entre la bouche etle bourre- let supportant les cils frontaux. Le tégument est fin, blane et entière- ment hérissé de petits poils se terminant par une très-petite boule formant tête, et qui sont probablement des Dinobryons parasites. Le pédicule rond, blane, est moucheté de petits points relativement en- core assez gros. Toutes les espèces que nous avons examinées jusqu'à ce jour étaient toutes revêtues de ce duvet de parasites, et bien que l’on ne doive, au point de vue de l’espèce, attacher aucune importance à ce fait, la persistance de cet état nous a engagé à donner à cet Épi- stylis le nom qu'il porte. 244 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. 6 GENRE : SCYPHYDIA. SCYPHYDIA RUGOSA. PI. IV, fig. 1. — 400 diam. Scyphydia rugosa. Dujardin, Hist. nat. des inf., p. 538, pl. XVI, fig. 4, 1841. Vorticella ringens? Müller, An. inf., pl. XLIV, fig. 10, 1786. Corps cylindrique tronqué à la partie supérieure; bouche petite, suivie d’un étroit œsophage. Tégument blanc fortement ponctué. Pédi- cule très-court, fort et marqué de stries profondes. C’est bien pour nous la Scyphydia rugosa de Dujardin, quoique nous n’ayons pu remarquer les stries obliques, peu nombreuses, mais profondes comme des rides dont il parle dans sa descriplion. SCYPHYDIA INCLINANS. PI. VIII, fig. 1, 2, 3, 4. — 400 diam. Vorticella inclinans, Müller, An. énf., pl. XLIV, fig. 14. Animal de forme eylindrique, légèrement ventru. La partie supé- rieure, qui se ferme quand la Seyphydia se contracte, est comme fes- tonnée, avec des stries profondes, courtes et longitudinales. Le tégu- ment est blanc, finement strié horizontalement. L’attache est courte, charnue, blanche, très-transparente. La bouche est petite ; l'æœsophage comprend au moins les deux tiers de la longueur de lanimal ; il est muni de cils vibratiles très-forts et toujours en mouvement. Quand cette Scyphydia se contracte, elle rentre son disque vibratile, puis l'extrémité supérieure se ferme et on remarque des plis transver- saux à la base, trois ordinairement, Quand elle s’épanouit, elle le fait très-lentement et, une fois les cils développés, ils produisent un grand tourbillon. Le mouvement ciliaire de l’œsophage est constant, que l'animal soit épanouï ou non. Nous avons remarqué que celte Scyphydia a deux mouvements de DESCRIPTION DES ESPÈCES FIGURÉES. 245 contraction différents : celui décrit plus haut qui a lieu quand l'animal le fait de sa propre volonté, et un autre (fig. #), qui se produit quand on donne un pelit coup sec sur le porte-objet. Dans ce cas, la Sey- phydia se laisse brusquement tomber de côté, en se fermant ainsi que le fait voir la figure 4. On remarque également dans cette même figure que l’animal peut rester droit sans être épanoui. IF FAMILLE : VAGINIOLIENS. 3* GENRE : COTHURNIA. Le genre Cothurnia, comme nous l'avons indiqué page 148, peut se diviser en {rois sous-genres, reconnaissables aux caractères sui- vants : (ÉUNApédiCule rex lern ER AE A NRC PP NP NET A2 COTHURNIA. COTRURNIA 2 : UAMPÉdICUIePINLEnNeR eee ee ne rends STYLOCOLA. ayant point de pédicule externe ni inlerne................... PLANICOLA. 1% SOUS-GENRE : COTHURNIA. COTHURNIA OVATA. PI. IX, fig. 1. — 400 diam. Vagrnicola ovata. Dujardin, Æast. nat. des inf., p. 563, pl. XVI bis, lig. 7. Fourreau en forme de verre un peu ventru et légèrement évasé dans le haut. Le corps de l'animal, lorsqu'il est déployé, produit l'effet d’un long cornet; contracté, il est ovoide. Le tégument est blanc et d’une extrême contractilité ; les cils de la couronne frontale sont longs et forts. La bouche grande est suivie d’un æsophage relativement court. Cette Cothurnie est, nous croyons, assez commune, car 1l nous a été donné de la voir souvent. Nous ne pouvons la rapporter qu'à la Vaginicola ovata du Dujardin. 216 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. COTHURNIA PATULA. I. X. fig. 12 et 13. — 400 diam. Animal en forme de cornet, attaché par sa base dans un fourreau diaphane, ayant la forme d'un verre à pied, légèrement ventru, et ayant la partie supérieure un peu évasée. Celle Cothurnie a la bouche assez large et l’œsophage peu profond. Les cils de la couronne frontale sont longs et forts. Lorsque l’animal est contracté, il prend une forme ovoïde. Souvent deux individus habitent le même fourreau (fig. 12 et 13). COTHURNIA ELONGATA. PI, X, fig. 14. — 400 diam. Animal long et étroit, attaché par la base dans un fourreau presque aussi haut que lui lorsqu'il est épanoui. La bouche est petite, l’œsophage un peu allongé et suivi de deux vésicules contractiles. Les cils frontaux sont longs et forts; le fourreau est d'un aspect rugueux et de couleur jaune. La présence de deux vésicules contractiles est un fait rare et spécial à cette espèce. COTHURNIA SPISSA. PI. X, fig. 17. — 400 diam. Animal en forme de vase à goulot étroit, dont le bord supérieur est garni de eils vibratiles. Epanout, il ne dépasse Jamais le bord du fourreau, qui est un peu plus haut que large, cylindrique et à base ir- OL | peu DC) régulière. COTHURNIA NODOSA ? PI. X, fig. 93, 24. — 400 diam. Cothurnia nodosa ? Lachmann, Ætudes sur les inf. et sur les Rh., 1858-1859, p. 193, pl. HE, fig. 4, 5. Animal en forme de cône renversé, pouvant rentrer les cils de la DESCRIPTION DES ESPÈCES FIGURÉES. 247 couronne frontale sans se contracter. Pédicule trois fois plus long à l'extrémité du fourreau qu'à lintérieur. Tégument blanc finement ponctué. Bouche suivie d’un æsophage garni de eils courts, mais très- forts. Le fourreau est d’une forme irrégulière, surtout dans le bas, où l’on remarque des étranglements latéraux. 2* SOUS-GENRE : STYLOCOLA. STYLOCOLA AMPULLA. PI. X, fig. 45 et 16. — 400 diam. Le genre Stylocola est remarquable en ce sens que le pédieule interne de l'animal est formé de styles courts et forts. L'animal que nous avons à décrire est de forme cylindrique, plus renflé dans la partie inférieure et supérieure que dans le milieu qui est un peu comme étranglé, resserré; la partie supérieure de ce S/ylocola est arrondie et tronquée, et, quand même l'animal est épanoui, il ne dé- passe jamais le bord du fourreau qui à la forme d’une fiole à goulot plus étroit que la base. STYLOCOLA STRIATA. PI. X, fig. 25 et 26. — 400 diam. Animal, quand ilest épanoui, long deux fois comme son fourreau. Sa forme est cylindrique, légèrement renflée au milieu. Les bords supérieurs qui supportent les cils vibratiles sont retournés fortement en bourrelet. La bouche est grande ; l’æsophage large et relativement assez profond. Le tégument est blanc avec des plis très-forts horizon- talement, et qui résultent de la très-grande contractilité de l'animal. La base est large et formée de stries longues et fortes, qui forment un peu l'éventail. Le fourreau a la forme d’un vase un peu ventru, ayant la partie supérieure légèrement évasée. La partie inférieure du fourreau, celle qui correspond au pédicule de l'animal, est bombée et arrondie. 248 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. 3° SOUS-GENRE : PLANICOLA. PLANICOLA FOLLICULATA. PI. IL, fig. 43; pl. IX, fig. 2. — 400 diam. Vorticella folliculata, Müller, p. 285, 1786. Cothurnia imberbis, Ebrenberg, /nf., pl. XXX, fig. 7. Vaginicola folliculata, Dujardin, ist. nat. des inf., p. 564, 1841. Vaginicola valvata, Pritchard, Æist. des inf., p. 602, pl. XX VII, fig. 48 et 19, 1861. Animal en forme de cornet lorsqu'il est épanoui ; bouche grande, suivie d’un œsophage à fond arrondi. Tégument blane, finement ponctué. Cils de la couronne vibraïile longs et fins. Tube cylindrique, un peu ventru à la partie inférieure et tronqué à la partie supérieure. Deux fentes se font remarquer un peu au-dessous de l'extrémité supé- rieure. PLANICOLA CRISTALLINA. PI. III, fig. 12. — 400 diam. Vaginicola cristallina? Ehrenberg, p. 323, 1838. Vaginicola cristalhna? Dujardin, Aist. nat. des inf., p. 563, pl. XVI rs, fig. 6, 1841. Cothurnia cristallina? Claparède et Lachmann, p. 122, pl. I, fig. 4, 1858-1859. Vagiracola cristallina ? Pritchard, ist. of the inf., p. 602, pl. XX VIL, fig. 10-11, 1861. Tube cristallin en entonnoir, environ deux fois aussi long que large. Animal allongé et étroit, en forme de cornet. Tégument forte- ment granuleux ; cils de la couronne frontale longs et forts. Grande contractilité. PLANICOLA INCLINATA. PI. VII, fig. 17. — 400 diam. Fourreau cristallin en forme de fiole. Animaux grands, formant le cornet. Bouche suivie d’un œsophage relativement long et garni DESCRIPTION DES ESPÈCES FIGURÉES. 249 de cils vibratiles très-visibles. L’extrémité supérieure du corps de l'animal est urcéolée. Le tégument est blane et granuleux. Le four- reau est fortement incliné sur le corps qui lui sert de point d'appui. PLANICOLA INGENITA. PI. VII, fig. 20 ; pl. XI, fig. 7. — 400 diam. Trichoda ingenita, Müller, pl. XXXI, fig. 13-15, 1786. Tube en forme de fiole ventrue. Animal à tégument blanc, légère- ment granuleux et très-contractile. PLANICOLA ATTENUATA. PI. X, fig. 20 et 21. — 400 diam. Animal petit, de forme eylindrique dans le bas et un peu évasée dans le haut; attaché par sa base dans un fourreau également eylin- drique, tronqué dans la partie supérieure et finissant en pointe arrondie dans la partie inférieure. Lorsque cette Planicole est contractée, elle prend tout à fait la forme d’une urne. PLANICOLA VESTITA. PI. X, fig. 22. — 400 diam. Animal en forme de cornet allongé, attaché par sa base dans un fourneau diaphane représentant un joli vase. La partie supérieure du fourreau (les deux tiers environ), est blanche ; le dernier tiers est brun et produit à l’œil l'effet de la petite coque dans laquelle repose le gland du chène. Cette espèce de Plani- cole est assez rare. 39 250 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. 4° GENRE : VAGINICOLA. VAGINICOLA TINCTA. PI, X, fig. 1-2. — 400 diam. Vaginicola tincta, Ehrenberg, p. 323, 1838. Vaginicola tincta, Dujardin, p. 564, 1841. Vaginicola tincta, Pritchard, p. 602, 1861. Corps tubiforme allongé; tégument blanc, lisse, très-contractile. Bouche grande, œsophage profond. Fourreau jaune et blanc avec un bord qui est comme déchiqueté. VAGINICOLA MOLLIS. PI. X, fig. 3-4, — 400 diam. Animal d'une grande contractilité ; tégument finement ponctué, jaunâtre, mou. Bouche grande, æsophage muni de cils très-forts; soie de Lachmann très-visible. Le fourreau, tout en ayant la forme d'une fiole à goulot tronqué, est irrégulier d’un côté et à la base. Ce n’est que très-rarement que l’animal dépasse l’extrémité supérieure de son fourreau, en s’épanouissant; contracté, il a la forme d’un sac. VACINICOLA DILATATA. PI. X, fig. 5. — 400 diam. Animal cylindrique, épais, plus large dans la partie supérieure que dans le reste du corps, qui finit en pointe arrondie à la base. Tégument blanc, mou, très-finement granuleux. Le fourreau à la forme d’une fiole ventrue à goulot bien régulier. La couleur de ce fourreau est jaune pale ; il semble avoir un bord plat qui est comme festonné. DESCRIPTION DES ESPÈCES FIGURÉES, 251 VAGINICOLA AMPULLA. PI. X, fig. 6-7. — 400 diam. Vaginicola ampulla ? Müller, Znf., pl. XIV, fig. 4, 7. Folliculina ampulla ? Bory, Encycl., 1822. Vaginicola ampulla, Dujardin, Æist. nat. des inf., p. 563, 1861. Animal d’une grande contractilité, mou et rempli de molécules grisätres ; tégument finement ponctué. Bouche grande; æsophage pro- fond et muni de forts eils vibratiles. Les cils de la couronne frontale sont longs et ont des mouvements très-brusques. Le fourneau à la forme d’une fiole ventrue, lorsqu'il est vu de face (fig. 6), vu de protil fig. 7)1l laisse voir le côté plat qui distingue les fourreaux des Vagi- D P D nicoles. VAGINICOLA REGULARIS. PI. X, fig. 8. — 400 diamètre. Animal à corps ovoïde; tégument blanc; cils de la couronne fron- taleen faisceaux; æsophage se prolongeant presque jusqu'à la moitié du corps. Tube de forme régulière, ventru, avec un col s’évasant dans la partie supérieure. Les bords de ce tube sont jaunes, le milieu (sa partie ventrue) est blanc. Nous n'avons jamais vu cette Vaginiole épanouie. Lorsqu'on met du earmin dans l’eau qui la contient, elle lattire avec ses cils, l’avale, mais ne change pas de forme et ne s’épanouit pas pendant ce travail, comme le font toutes les autres Vaginicoles. Le tube est ponctué très-finement de petits points noirâtres. VAGINICOLA TRUNCATA. PI. X, fig. 9. — 400 diam. Animal en forme de cornet très-allongé ; tégument blane, hyalin, souple et très-contractile. Bouche grande ; œsophage peu profond. 252 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. Cils de la couronne frontale longs et forts. Tube ovale, arrondi dans le bas, tronqué dans le haut; on remarque plusieurs légers plis transversaux. Le bord est plat et festonné irrégulièrement ; la couleur de ce tube ou fourreau est jaune. VAGINICOLA STRIATA. PI. X, fig. 10-14. — 400 diam. Corps tubiforme allongé, légèrement élargi dans la partie supé- rieure. Tégument blanc, mou, finement ponctué; mouvements brus- ques des cils de la couronne frontale. Lorsque l'animal est contracté, il a la forme ovoïde. Le fourreau estovale, arrondi, avec un court goulot presque tronqué. La couleur en est blanche et d’une grande transpa- rence ; le bord est plat et festonné. Depuis la partie supérieure du fourreau jusqu'à sa base, on remarque huit rayures transversales très-régulières. VAGINICOLA GRACILIS. PI. X, fig. 18-19, — 400 diam. Animal en forme de cornet; tégument blanc, charnu. Soie de Lachmann très-prononcée, seulement elle fait /a boucle au lieu d’être flagelliforme. Lorsque cette vagimiole est contractée, elle a la forme d’une urne. Le fourreau est blane, à partie supérieure tronquée et à base arrondie. Un bord plat et festonné entoure ce tube. VAGINICOLA DECUMBENS. PI. X, fig. 27. — 400 diam. Vaginicola decumbens, Ehrenberg, /nf., p. 323, 1838. Vaginicola decumbens, Pritchard, Æist.of inf., p.602, 1861. « Carapace brun-jaunätre, ovale, déprimée, couchée ; corps hya- lin.» Cest ainsi qu'Ehrenberg décrit sa Vaginicola decumbens, qui, est bien celle que nous avons figurée. DESCRIPTION DES ESPÈCES FIGURÉES. 253 IIF FAMILLE: STENTORIENS. 1% GENRE : STENTOR. STENTOR POLYMORPHUS, PI. I, fig. 1, 2, 3. — 400 diam. ; pl. I, fig. 4-5. — 100 diam. Green tunel hke, Tremblay, Poly. phil. tram., p.109, 1746. The tunnel animal, Baker, Wicros., p. 340, pl. XI, fig. 19, 1752. Brachionus stentorius, Pallas, Zooph., p.95. Vorticelln polymorpha, Müller, /nf., p. 260, pl. XXX VI, fig, 1-13. Copenhagen, 1773. Tubaria viridis ? Schrank, Janua baïa, p. 102, pl. HI, fig. 2. Nuremberg, 1803. Stentorina polymorpha, Bory, Encycl. math., 1824. Tubaria viridis, Thieneman, 1898. Stentor polymorphus, Ebrenberg, /nf., pl. XXIV, fig. 1, 1838, Stentor vert, Dujardin, Æést. nat. des Inf., p. 523, pl. XV, fig. 2, 1841. Stentor polymorphus, Pritchard, Æist. of. inf., p. 583, pl. XXIX, lig. 7. Stentor polymorphus, Claparède et Lachmann, p. 325 ; — 18592, pl. IX, fig, 2 à 9. La forme du Sentor polymorphus est des plus variables, Celle qu'il prend le plus souvent est eylindro-conique. Lorsqu'il se fixe par son extrémité caudale, et qu'il atteint le maximum de sa longueur en se développant, le liers inférieur est aplali et peut se replier sur lui-même comme un ruban ffig. 2). La partie supérieure de l'animal forme un peu le fer à cheval, elle porte sur le bord une couronne de cils longs, serrés, assez épais, qui commence non loin de la bouche et se termine en spirale autour de celle-ci, creusée en entonnoir. L’anus se trouve placé près du centre de cette couronne. La vési- eule contractile se montre au-dessous du cerele vibratile. Le tégument est fin, transparent, d’un brun-vert foncé et strié longitudinalement; il est recouvert de cils vibratiles égaux, serrés et déliés. Les stries longitudinales correspondent à autant de fibres musculaires transpa- 254% ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. rentes, et à peu près invisibles quand l'animal prend une forme allongée, mais qui se montrent distinctement pendant le temps que dure la contraction du corps de l’Infusoire. Le parenchyme contient un chapelet de corps jaunâtres ovoïdes, descendant du sommet et arrivant presque à la base de l’animal, en suivant une ligne hélicoïde. La partie inférieure du stentor, la base, se termine par des cils. Cette base est munie d’une ventouse. Lorsque le Stentor va se reproduire, on voit se développer une frange de cils partant un peu au-dessous de la bouche et se termi - nant aux deux tiers de la longueur de l'animal. Cette frange est oblique sur le corps du Stentor et c’estelle qui doit former plus tard l'extrémité supérieure du nouveau stentor et donner naissance à sa couronne ciliaire. STENTOR ROSEUS. PI. I, fig. 6, 7, 8, 9. — 400 diam. Lorsque ce stentor est déployé, il a la forme d’une massue. Le tégument est fortement musculeux, granuleux et d’une belle couleur rose. Les cils de la couronne frontale sont très-longs. Ce Stentor nage avec une rapidité extrême, se contracte et se déploie très-brusquement. Il tourne souvent sur lui-même, la queue en bas, et produit dans ce mouvement le même effet que les Tricodina quand elles tournent sur elles-mêmes. Lorsque le Stentor se contracte, 1l met ses cils en faisceau, mais ne les rentre pas. STENTOR ANCEPS, PI. I, fig. 10-11. — 400 diam. Animal cylindrique, tégument pointillé, blane et très-contractile. Bombement conique à lextrémité supérieure. Couronne de cils DESCRIPTION DES ESPÈCES FIGURÉES. 235 vibratiles bien développés et paraissant entourer ce cône. La forme de cet animal contracté est ovoiïde, presque ronde. Ce Stentor nage follement, puis il roule sur lui-même, comme s’il était emporté par un mouvement involontaire, comme par un courantrapide. Est-ce bien un Stentor? Est-ce un Vaginicola sorti de son tube? La base est un peu tronquée et comme si elle avait été attachée ; mais rien encore jusqu’à présent ne peut nous faire prendre part pour l’un ou l’autre genre, et cette espèce demande à être encore mieux étudiée. STENTOR FUSCUS. PL. II, fig. 4-2. — 400 diam. Animal eylindro-conique et court; couronne de cils frontaux bien développée ; bouche et æsophage en forme d’entonnoir; cordon intestiniforme partant de la bouche et allant, en se contournant, presque jusqu’à la base du corps pour remonter vers l'anus. Ventouse très-visible à la base. Tégument légèrement granuleux, lisse et clair. La vésicule contractile placée au-dessous du disque vibratile s'ouvre et se ferme avec rapidité. Ce Stentor nage très-souvent à reculons, les cils supérieurs droits et immobiles ; ceux de la base et ceux recouvrant le corps de l'animal impriment seuls le mouvement nécessaire à la marche. Le D° Wright cite un Stentor qu'il appelle « le stentor châtaigne » à cause de sa couleur brune, et qui nous paraît être le même que le S. fuscus. STENTOR PEDICULATUS. PI. Il, fig. 3. — 400 diam. Animal en forme de trompette; tégument finement granuleux et brun très-clair. L'extrémité supérieure de ce Stentor est comme mamelonnée, et 256 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. chacune de ces petites aspérités est surmontée de cils vibratiles longs et forts. L’extrémité caudale est terminée par six appendices en forme de V, supportant chacune quatre cils longs et très-forts. Lorsque ce sten- tor est contracté, il a une forme ovoïde très-allongée (pl. XH, fig. 4). Ce stentor est le seul qui présente des appendices ciliés au sommet et à la base. STENTOR ELEGANS. PI. IL, fig. 5, 6, 7, 8,9. — 400 diam. Animal en forme de massue quand il nage, cylindrique quand il est contracté; le tégument est blanc, transparent et très-fortement musculeux. Bouche suivie d’un œsophage profond se terminant un peu en boule et muni de cils vibratiles très-visibles. La vésicule contractile a des mouvements très-prononcés et laisse une dépression dans le tégument après sa contraction; au moment de la diastole elle fait une forte saillie extérieure. STENTOR DEFORMIS. PI. II, £g. 40. La forme de ce Stentor est si singulière que nous ne pouvons la décrire. I faut donc se rapporter à la figure qui le représente. Le tégument est d’un brun-jaune très-clair; les stries formées par les muscles sont en biais sur le corps de l'animal. La bouche est grande, l'œsophage profond et terminé en pointe; les cils de la cou- ronne frontale sont longs et forts : le tourbillon produit par eux est extrèmement étendu. Ce Stentor n’est peut-être qu'un jeune qui vient de se séparer par fissiparité transversale. DESCRIPTION DES ESPÈCES FIGURÉES. 257 STENTOR NANUS. PI. IL, fig. 11-12-13, — 500 diam. Ce Stentor est d’une extrême petitesse ; son tégument est granuleux et de couleur bleuâtre; les muscles longitudinaux marquent des stries profondes. Les cils de la couronne frontale sont d’une longueur remarquable et leur force est très-grande. Bouche suivie d’un æso- phage relativement profond. Une glandule de forme ovoiïde se remar- que dans l'intérieur du corps. Ce Stentor a des mouvements vifs et brusques; nous ne Pavons pas vu s'attacher. Il tourne souvent en rond en nageant, rétréeit son cerele peu à peu et finit par tourner sur lui-même comme une Haltérie. Pendant sa contraction les cils frontaux ne rentrent pas à linté- rieur, mais ils se mettent en faisceau. STENTOR FIMBRIATUS. PI. Il, fig. 14-19. — 400 et 500 diam. C'est avec doute que nous fondons cette espèce, car nous sa- vons que la frange qui se montre sur le bord du Stentor indique une fissiparité plus ou moins prochaine. Mais l'espèce qui nous occupe s’est toujours présentée à nous sous le même aspect, et nous ne l'avons pas vu se diviser par fissiparité. De plus, la frange, au lieu d’être lisse comme on le remarque généralement, est ici fortement dentée ou lobée, et on remarque souvent trois lobes semblables à la base de ce Stentor (fig. 15). La bouche est petite, l’œsophage assez profond et étranglé en trois points sub-égaux (fig. 17). Le nucleus en chapelet est bien développé, et descend jusqu'à la base où il s’arrêle près d’une vésicule très-claire. La base de la frange latérale un peu recourbée parait se terminer près d'une vésicule contractile, ce qui ferait encore supposer un indice de fissiparité. Plus tard de 33 258 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. nouvelles recherches établiront si celte frange est accidentelle ou per- sistante. STENTOR RŒSELII. PI, III, fig. 4. — 400 diam. Stentor Ræselii ? Ehrenberg, /nf., pl. XXIV, fig. 2. Sous ce nom, M. Ehrenberg décrit un Stentor de même forme que le Wälleri, mais quien diffère seulement par le cordon intesti- niforme qui est une bandeletle sinueuse, très-longue, au lieu d'être en chapelet. Dans le Aæselii comme dans le Mélleri, M. Ehrenberg voit une crête latérale ; cette crête est un commencement de repro- duetion ; elle n'existe pas dans la figure que nous donnons de cette espèce. STENTOR ALBUS. PI, II, fig. de 43 à 13 %. — 400 diam. C’est avec doute que nous mettons cet infusoire dans le genre Stentor, bien que la cavité buccale en possède tous les caractères. Il prend des formes très-différentes, ainsi que le font voir les cinq figures dessinées toutes d'après le même animal. Le légument est blanc, légèrement laiteux, finement granulé. très-contractile et souple. Les cils frontaux sont très-longs et produisent un très-fort tourbillon. La petite vésicule, hérissée de cils que l’on remarque sur l’un des côtés de ce Stentor, est protractile et rétractile. On semble reconnaitre chez cet infusoire un commencement de fissiparité. 9 GENRE : TRICHODINA. TRICHODINA STELLINA. PI. XII, fig. 40 à 10 — 400 diam. Cyclidium pediculus, Müller, p. 84, pl. XI, fig. 15-17. — 1786. Vorticella stellina, Müller, p.270, pl, XXX VIII, fig. 1-2. — 1780. DESCRIPTION DES ESPÈCES FIGURÉES. 259 Trichodina pediculus, Ehrenberg, /Znf., p. 308. Urceolaria stellina, Dujardin, Hist. nat. des anf., p. 527, pl. XVI, fig. 2. — 1841. Urceolaria stellina, Pritchard, p. 596, pl. X, fig. 228 à 230. Corps eylindrique, très-court, ayant ses deux bases tantôt planes, tantôt renflées ou creusées, suivant l’état de contraction ou de di- latation de l’Infusoire. « Quand la 7richodina est contractée », dit Du- jardin, «elle prend la forme d’un turban ; le bord de la face intérieure est garni d’une couronne de cils interrompue à l'endroit où commence la bouche. » Cette bouche, suivie d’un assez long æsophage, va de la couronne frontale à une espèce de disque armé de quatorze ero- chets (fig. 10%). Le tégument de l'animal est blanc. La marche et les mouvements de natation sont d’une vivacité extraordinaire. 3* GENRE : UROCENTRUM. UROCENTRUM TURBO. PI, XXIV, fig. 5 et5°, — 400 diam. Cercaria turbo, Müller, pl. XVIL, fig. 13-16. Urocentrum turbo, Nitzsch, Beytr, AS1T, p. 4. Turbinella moniligera, Bory, Engel, p. 760, 1821. Urocentrum turbo, Ebrenberg, Znf., pl. XXIV, fig. 7. Urocentrum turbo, Dujardin, st. nat. des Inf., p.532. Urocentrun turbo, Pritchard, Syst, Hist. nat. of inf., p.584, pl. X, fig. 23!- 232, 1861. Ehrenberg décrit ainsi cet animal : « Hyalin, corps ovale, tri latéral, queue de la longueur d’un tiers du corps ». Pour Müller, c’est un animal «sphérique, ovale, hyalin, comme formé par deux petites sphères soudées, dont l’inférieure est un peu plus petite et terminée par un piquant ou une soie raide, moitié plus courte que le corps ; à l’extrémité supérieure, une ligne transverse représente un opercule. À un grossissement plus considérable, et non sans peine, on distingue trois angles ; il est muni d’un globule diaphane 269 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES,. dans chaque sphère et d’un autre plus petit à la base du corps, ou même quelquefois de plusieurs globules. Dans la ligne transverse du sommet, j'ai aperçu, de chaque eôté, un petit point très-noir, est-ce un œil ? » (Müller, Loc. cit., p. 223). IV: FAMILLE : HALTERINA. 1% GENRE : HALTERINA. HALTERIA BIPARTITA. PI. XXIV, fig. 3, 3 *.— 400 diam. La forme de cet Æalteria est oblongue, mais au tiers inférieur, elle subit un étranglement qui lui donne l’apparence de deux petites sphères superposées. Les cils vibratiles, entourant la partie supé- rieure qui est tronquée, sont si menus qu'il est très-difficile de les apercevoir. De grandes soies partent de l’endroit où le corps est étranglé : ce sont ces soies qui servent à la marche et à la natation saccadée de l’Infusoire. Le tégument de l'animal est blanc, laiteux, légèrement pointillé. Plusieurs globules très-brillants se remarquent à l’intérieur. Cette Haltérie est la seule qui puisse se fixer par ses soies sallatrices. HALTÉRIA VORAX. PI, XXI, fig. 21. — 400 diam. Trichodina vorax ? Ehrenberg, p. 309, 1841. Ehrenberg décrit ainsi sa 7richodina voraz : « Corps oblong, eylin- drique, légèrement conique ; front convexe couronné de cils; dos lisse, aminei et obtus.» Outre la couronne supérieure de cils, nous en avons remarqué une seconde placée environ à la moitié du corps dont elle fait le tour, Ces cils sont très-courts, Le mouvement de DESCRIPTION DES ESPÈCES FIGURÉES. 261 cette Haltérie est surtout une rotation sur elle-mème, tellement rapide, qu'on ne peut plus distinguer sa forme. HALTERIA MINIMA. PI. XXII, fig. 19. — 400 diam. Cette Haltérie est une des plus petites que nous ayons étudiée. Son tégument est blanc, sa forme, celle d’une bourse. Les cils entourant le bord supérieur et ceux implantés sur son contour, sur sa partie ventrale, sont longs et forts. Ses mouvements sont tellement brus- ques qu’il est presque impossible de la suivre. HALTERIA VIRIDIS. PI. XXII, fig. 20. — 400 diam. Sa forme est sphérique, avec la partie supérieure tronquée ; cette Haltérie est verte, et munie à sa partie moyenne de cils très-forts, assez longs et placés en couronne ; mouvement vif, saccadé et tourbillonnant. HALTERIA VERRUCOSA. PI. XXII, fig. 22-92 2, — 130 diam. Trichoda trochus ? Müller, /nf., p. 163, pl. XXII, fig. 89, 1786. Trichoda bomba ? Müller, /nf., p. 166, pl. XXII, fig. 17-20, 1786. L'Haltérie verruqueuse est verte; son corps est cylindrique ; l’ex- trémité supérieure est tronquée, l’extrémité inférieure se termine en pointe. A peu près à moitié du corps et seulement d’un côté, on remarque une forte dépression qui rend l’haltérie toute bossue. C’est peut-être à celte espèce qu'il faut rapporter les Zrichoda trochus et bomba, de Müller. 262 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES HALTERIA VOLVOX. PI. XXII, fig. 24. — 400 diam. Trichoda grandinella ? Müller, Znf. p.160, pl. XXIIT, fig. 1 à 3. — 1786. Trichodina grandinella ? Ehrenberg, /nf., p. 267, pl. XXIV, fig. 5. Halteria volvox ? Claparède et Lachmann, Z#, sur les nf., p. 370, pl. XIV, fig. 10. Corps ovoiïde ; tégument jaune très-clair et peu transparent. Les cils de la couronne frontale sont très-longs, ainsi que les soies ser- vant à la locomotion. Outre les deux rangées de cils, nous en avons remarqué une autre à la base. Cette particularité ne nous empêche pas de croire que notre Aalteria volvox soit bien la même que celle de Claparède et Lachmann. HALTERIA GRANDINELLA. PI. XXIV, fig. 1-1*. — 400 diam. Halteria grandinella ? Müller, Znf., p. 160, pl. XXII, fig. 1 à 3, 1786. Trichodina grandinella ? Ehrenberg, nf. p. 267, pl. XXIV, fig. d. Halteria grandinella, Dujardin, /nf., p. 415, pl. XVI, fig. 1. Trichodina grandinella, Claparède et Lachmann, p. 369, pl. XIE, fig. 8-9. Dujardin décrit ainsi l’Aalteria grandinella : « Corps presque globuleux et turbiné, à peine transparent, paraissant, vu de face, comme un disque entouré de cils épais, obliques; et vu de côté, comme un ovoïde court, plus étroit en arrière, couronné par ces mêmes cils, et entouré de cils rayonnant extrémement, puis se mou- vant par sauts brusques. » HALTERIA OVATA. Pl. XXIV, fig. 2 et 2%, — 400 diam. Cet Halteria a les cirrhes de la couronne ciliaire aussi forts que ceux de la grandinella, seulement ils ont moins de tendance à rester droits. Les soies locomotrices sont longues el très-déliées. Le corps DESCRIPTION DES ESPÈCES FIGURÉES. 263 de l’animal est ovoïde, un peu étranglé avant la couronne ciliaire. La partie supérieure, un peu bombée, subit une dépression au niveau de la bouche. HALTERIA ACUTA. PI. XXIV, fig. 3. — 400 diam, Animal globuleux ; la partie supérieure se termine en pointe ar- rondie. Le tégument est blanc. Les cils des deux couronnes sont longs, fins et bien développés. Mouvement vif, saccadé et tournoyant. HALTERIA LOBATA. PI. XXIV, fig. 4. — 400 diam. Comme la précédente, cette Haltérie est globuleuse, seulement, sa partie supérieure est terminée par trois espèces de mamelons au mi lieu desquels se trouve la bouche. Le tégument de l’animal est vert: ses cils sont bien développés et sa natation très-rapide. 2° GENRE : STROMBIDION. STROMBIDION SULCATUM. PI. XXII, fig. 23-93 *. — 400 diam. Trichoda diota, Müller, /nf., p. 168, pl. XXIV, fig. 3-4. Strombidion sulcatum, Claparède et Lachmaon, p. 371, pl. XII, fig. 6. Ce Strombidion est globuleux; la partie supérieure tronquée est terminée par un bourrelet supportant les cirrhes de la couronne cilaire; au milieu de ce bourrelet charnu se trouve la bouche. Le tégument de l’animal est jaune très-clair et légèrement pointillé. STROMBIDION GLOBOSUM. PI. XXIV, fig. 6. — 400 diam. Corps sphérique; couronne de cirrhes très-rétrécie. Tégument blane, finement pointillé. Vésicule contractile très-développée. 264 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. STROMBIDION CAUDATUM. PI, XXIV, fig. 7-8. — 400 diam. Animal de forme ovoide, à base effilée et munie d’une soie cau- dale ; extrémité supérieure tronquée. Tégument blane ; vésicule con- tractile située au tiers inférieur de l’Infusoire. V: FAMILLE : KÉRON(ENS. 4x GENRE : OXYTRICHA. OXYTRICHA LABIATA. PI. XI, fig. 1. — 400 diam. Animal de forme oblongue, aplatie, surtout aux deux extrémités ; bouche en forme de bec. Couleur du tégument brun elair. La forme de la bouche bilabiée rappelle celle des Colpodes. OXYTRICHA OVALIS. PI. XII, fig. 2, — 400 diam. Cet Oxytricha est de forme ovale, plus large dans le haut que dans le bas. Bouche énorme; tégument vert clair; des cils très épais au sommet seulement, ceux du reste du corps sont très-déliés. OXYTRICHA BILOBATA. PI. XII, fig. 6. — 400 diam. Cet Infusoire est arrondi au sommet et tronqué à la base. Celle-ci porte latéralement deux petits lobes qui supportent des cils plus longs que ceux de la surface. La bouche est très-large et occupe presque toute la hauteur de l'animal. On remarque parallèlement à un de ses bords une ligne de cils épais mais qui se distinguent bien des cor- DESGRIPTION DES ESPÈCES FIGURÉES. 269 nicules. La vésicule contractile est très-large et située un peu au- dessus de la partie moyenne de l'Infusoire. Le tégument à une couleur blanc-jaunätre et on remarque à l'intérieur de petits globules jaunes, brillants et très-nombreux. OXYTRICHA CRASSA. PI, XII, fig. 7-7 *. — 400 diam. Oxytricha crassa, Claparède et Lachmann, /nf., p. 147, pl. VI, fig. 7. Cette espèce est de forme allongée, arrondie des deux bouts et un peu renflée dans le milieu du corps. La bouche tient à peu près la moitié de la longueur de l'animal, La partie ventrale est nue; la tête, le dos et la partie inférieure sont munis de longs cils; cet Oxytricha est ovoide. OXYTRICHA CIMEX. PI. XIII, fig. 4, 4°, 4%. — 400 diam. Trichoda cimex ? Müller, p. 2314, pl. XXXII, fig. 21-24. Müller décrit ainsi sa 772choda cime : « Ovale, luisante sur les bords, garnie de poils aux deux extrémités. »— Nous ajouterons : bou- che grande, tégument blanc, finement ponctué; cils épais au som- met et disséminés sur le corps. OXYTRICHA PUBES. PI. XIII, fig. 2. — 400 diam. Trichoda pubes, Müller, /nf., p. 173, pl. XXIV, fig. 16-18. Corps ovoide, bouche contournée en cor de chasse; deux longs filaments flagelliformes en sortent. Le légument est vert. À l'inté- rieur, on remarque un grand nombre de globules de différentes grosseurs ; il y en a de verts el de jaunes. À un moment donné, la 3 266 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. nimal laissa sorir, au niveau de l’ouverture buccale, dans la place où se trouve l'anus, les corps ingérés (fig. 2); le tégument se creusa lé- gèrement, puis la paroi redevint ce qu’elle était avant l'expulsion. OXYTRICHA CAUDATA. PI. XIII, fig. 4. — 400 diam. Oxytricha caudata, Ehrenberg, /nf., p. 358. Oxytricha caudata, Dujardin, ist. des inf., p.420, pl. XI, fig. 6 Oxytricha caudata, Claparède et Lachmann, p. 146, pl. V, fig. 7. Corps incolore, allongé, linéaire, arrondi en avant, prolongé pos- térieurement en manière de queue, avec des cils épais dispersés sur toute la surface du tégument. OXYTRICHA VIRIDIS. PI, XII, fig. 5. — 400 diam. Cet Oxytricha est de forme ovoïde, plus large dans le haut qui est arrondi que dans la partie ventrale. La partie inférieure finit en pointe arrondie ; la bouche petite est garnie d’un côté de cils vibra- tils; neuf cils épais sont implantés sur la partie frontale de l’ani- mal, le reste est couvert de cilstrès-fins, presque invisibles. OXYTRICHA PLATYSTOMA. PI. XII, fig. 6-6 *. — 400 diam. Oxytricha platystoma? Ehrenberg. /nf., p. 358. Oxytricha eurystoma ? Ehrenberg, loc. cit, Oxytricha polionella ? Dujardin, Æist. nat. des inf., p. A7, pl. XI, fig. 10, 1841. - Corps blanc, ovale, allongé ; ventre garni d’une rangée de poils ; bouche ciliée et relativement grande. Tégument irrégulièrement [e] [e] O granuleux. Cinq eirrhes bien développés à la base. DESCRIPTION DES ESPÈCES FIGURÉES. 267 EE OXYTRICHA DEFORMIS. PI. XIII, fig. 8. — 400 diam. Cet Oxytricha estl déformé ou est-il en voie de reproduction ? nous serions tentés de croire à cette dernière hypothèse, parce que les deux prolongements en forme de cornes terminant la partie supérieure de l'animal sont munis chacun de cils vibratiles, faisant le tourbillon et amenant à l’intérieur les petites granulations de couleur rouge qui, petit à petit, forment des bols; pour nous, ces deux pro- longements sont munis de bouches : en cet état de division, il est difficile de préciser si celte espèce est réelle ou si elle appartient à un autre infusoire. OXYTRICHA PRÆCEPS. PI, XII, fig. 9. — 400 diam. Trichoda prœæceps ? Müller, p. 175, pl. XXIV, fig. 23-25. Oxytricha lepus ? Ehrenberg, p. 359. Oxytricha lepus ? Dujardin, Aist. nat. des Inf., p. 421. Ehrenberg décrit ainsi son Orytricha lepus : « Corps blanchätre, elliptique, glabre, aplati; front cilié, bout postérieur garni de soie. » Est-ce notre Oxytricha ? nous avons dans sa description une différence à établir : c’est que la partie ventrale possède une rangée de soies, et que ce n’est pas seulement la partie postérieure qui en est garnie. Cette espèce, au reste, paraît bien être celle que Müller a décrite sous le nom de 7richoda præceps. OXYTRICHA PULLASTER. PI. XIIT, fig. 12, 12 ‘12 », — 250 diam. Kerona pullaster, Müller, p. 241, pl. XXXII, fig. 21-23. Oxytricha pulluster, Ebrenberg, p. 359. Müller décrit ainsi son Xerona pullaster : « Animal presque ovoide ; extrémitéantérieure rétrécie , recourbée, armée de cornes ; extrémité 268 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. postérieure velue. » Ehrenberg dit de son Oxytricha : « Corps blan- châtre, lancéolé, bouts oblus, ventru en son milieu, tête et queue poilues. » Dans les trois figures que nous donnons de lOxytricha pullaster, on remarquera que la figure 12 à le dos et le ventre nus, les deux autres figures laissent voir des poils sur les deux côtés, nous pensons qu'ils ne se voient que quand l’animal est tourné de certaine façon, ee qui a pu induire en erreur Müller et Ehrenberg qui ne si- gnalent des poiis qu’à la tête et à la queue. Les cornes indiquées par Muller sont simplement des cils épais. OXYTRICHA CYPRIS. PI. XIII, fig. 143. — A00 diam. Kerona cypris ? Müller, p. 236, pl. XXXIIL, fig. 5-6. Himantopus ludio ? Müller, p.249, pl. XXXIV, fig. 18. Kerona cypris ? Bruguière, p. 53, pl. 17, fig. 9-10. Selon Müller et Bruguière, le Æerona cypris serait : «de forme presque ovale, velue en avant et armée de cornes; extrémité posté- rieure velue, échancrée sur un des côtés. » Est-ce bien notre Oxytricha? 11 nous semble que notre animal, quoique plein de vie, doit être un animal déformé, comme bien sou- vent il nous a été donné d’en voir. Malgré cela, comme 1l à quelques points de ressemblance avec la Xerona cypris de Muller, nous eroyons devoir le rapporter à ce dernier. OXYTRICHA ALBA. PI. XII, fig. 46, — 400 diam. Corps ovale, un peu allongé dans le haut en forme de bec. Tégu- ment blane, dos glabre, bouche garnie de eils vibratiles, vésicule con- tractile située à la partie inférieure de lInfusoire. DESCRIPTION DES ESPÈCES FIGURÉES. 269 OXYTRICIHA FIMBRIATA. PI, XVII, fig. 13-13 *, — 400 diam. Trichoda fimbriata. Müller, p. 201, pl. XX VIT, fig. 17. Trichoda fimbriata. Bruguière, p. 43, pl. XV, fig. G. Cet Oxytricha est décrit ainsi sous la dénomination de 7richoda fimbriata par Müller et Bruguière : Tricode ovoide, comprimée, par- lie antérieure velue, postérieure tronquée obliquement, dentelée. Le tégument est blane, granuleux; de nombreuses vacuoles se font remarquer à l’intérieur. Bouche grande, bordée d’un côté de cils vibratiles. Près de cette bouche se montre une espèce d'appendice qui supporte un faisceau de poils dirigé vers elle! La vésicule contractile placée au sommet est très-large et les cils de la surface sont très-longs et ondulants. OXYTRICHA MERULA. PI. XX, fig. 8. — 400 diam. Animal ayant la forme d’une merlette de blason. Tégument blane, hérissé de poils longs et fins. Fente buccale grande et garnie de cils vibratiles très-longs et toujours en mouvement. Autant que nous avons pu le voir, cette Oxytricha est presque aplatie. La partie antérieure se lient constamment redressée. On remarque deux vésicules contrac- üles à la base. 3: GENRE : KERONA. KRERONA LACERATA. PI. XII, fig. 41. — 400 diam. Animal de forme presque ovoïde, tronqué, comme déchiré dans la partie postérieure, Tégument blanc, mouvements brusques et ra pides. Six cornicules à la face ventrale : deux rangées de cils près de 270 | ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. la bouche ; vésicule contractile située à la partie moyenne; un cirrhe épais à la base. KERONA DUBIUS. PI. XIII, fig. 3. — 400 diam. Kerona mytilus ? Müller, Znf., pl. XXXIIT, fig. 21-93. Kerona mytilus? Brugnière, p. 54, pl. X VIIT, fig. 11-14. Kerona mytilus ? Dujardin, p. 425, pl. XIE, fig. 2-3. Stylonychia mytilus ? Ehrenberg, 3° mém., 1833, pl. VI. /nf., 1838, pl. XLI, fig. G. Notre dessin représente certainement un animal déformé, comme on le remarque souvent, tout en restant parfaitement vivant. Cette espèce de bras (2) que l’on remarque est toujours en mouve- ment. Le corps de l’animal est rempli de corpuscules verdâtres et de matières avalées. RERONA ELONGATA. PI, XII, fig. 7. — 400 diam. Corps allongé, un peu plus large à la base qu'au sommet. Bouche assez grande, bordée de cils vibratiles; sur le bord droit de cette bouche on voit une rangée de petits cornicules. Les styles de la base et du sommet sont forts et droits. La vésicule contractile occupe la partie moyenne et gauche de lanimal. RERONA POLYPORUM. PI, XII, fig. 10. — 400 diam. Kerona polyporum. Ehrenberg, /nf., pl. XLI, fig. 7. Petit, ovoide, aplati, marche très-vite, s'arrête, et fait souvent le mouvement de se dresser sur ses cornicules. Vésicule contractile si- tuée à la partie moyenne de Pnfusoire. DESCRIPTION DES ESPÈCES FIGURÉES. 271 KERONA ROTUNDA. PI. XIII, fig. 11. — 400 diam. Corps presque rond, échancré, ou plutôt déprimé du eôté de la bouche. Tégument légèrement granuleux; sept forts cirrhes à la partie inférieure. Cinq cornicules à la partie ventrale ; vésicule con- tractile située à la partie inférieure du corps. KERONA APER. PI. XII, fig. 15. Himantopus larva ? Müller, p. 251, pl. XXXIV, fig. 91, Corps d’un blanc gris, aplati, oblong, rétréci et faisant le crochet à la base. Cirrhes en écharpe; mouvements très-prompts et saccadés. Vésicule contractile située à la partie moyenne de corps. Trois cornicules : deux situées sur le bord ventral et le troisième à la partie inférieure. Cinq cirrhes assez développés sont implantés au sommet à droite. KRERONA MULTIPES. PI. XII, fig. 19. — 400 diam. Oxytricha multipes ? Claparède et Lachmann, pl. V, fig. 1. Corps environ deux fois et demi plus long que large. Tégument granuleux, hérissé de cirrhes et de petits cornicules sur la partie ven- trale. Mouvements brusques. Vésicule contractile située au-dessous de la bouche à la partie moyenne. RERONA UROSTYLA. PI. XIII, fig. 21. — 400 diam. Oxytricha urostyla? Claparède et Lachmann, pl, V, fig. 2. Corps long, arrondi aux deux extrémités, la base un peu plus large que la partie supérieure. Tégument blanc, très-transparent. D ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES, Double rang de cils vibratiles autour de la bouche. OEsophage garni de cils. De nombreux petits cornicules sur la partie ventrale. Vésieule contracthile placée à gauche, à la base de la bouche. D , RERONA ROSTRATA. PI. XIV, fig. 1. — 400 diam. Trichoda rostrata ? Müller, p. 127, pl. XXXIL, fig. 7-9. Trichoda rostrata ? Bruguière, p. 50, pl. X VII, fig. 1-3. Corps arrondi à la base, tronqué au sommet et divisé verticale- ment par une longue bouche, étroite et fortement ciliée. La partie latérale gauche du corps est prolongée en pointe munie de trois longs cirrhes ; cinq cornicules à la face ventrale. Muller décrit ainsi son 7richoda rostrata : « comprimé, variable, jaunâtre, muni de poils et de soies pédiformes. » RERONA TRIANGULARIS. PI. XII, fig. 5. — 400 diam. Corps en forme de coin aplati. Bouche longue, étroite, occupant la partie latérale droite et munie de forts cirrhes buceaux. Le côté opposé est nu. Sept cornicules à la face ventrale. Vésicule contractile forte, située sur le bord opposé à la bouche et faisant pendant la dias- tole saillie sous le tégument. Un cirrhe isolé au sommet. KERONA HIS TRIO. PI. XIV, fig. 7 et 11. — 400 et 200 diam. Kerona histrio, Müller, p. 55. Stylonychia histrio, Ehrenberg, p. 362. Corps ovoïde, un peu renflé à la base et bien cilié. Bouche assez grande. Cirrhes assez épais situés au sommet, à la base etsur les flancs de l’Infusoire. Une dizaine de cornicules disposées dans la partie supérieure, à droite et à gauche de la bouche. DESCRIPTION DES ESPÈCES FIGURÉES, 273 KERONA SILURUS, PI. XIV, fig. 8. — 400 diam. Trichoda silurus ? Müller, énf., p. 88. Kerona silurus ? Müller, p.244, pl. XXXIV, fig. 9, 10. = Bory, 182%. Stylonychia silurus, Erhenberg, p. 362. Kerona silurus, Dujardin, loc, cit., p. 427, pl. XII, fig. 4. Cette espèce a été généralement bien décrite et figurée par les au- teurs, seulement Ehrenberg a eu le tort de prendre pour des styles les cirrhes épaissis qui se trouvent à la partie inférieure de l’Infusoire. 4° GENRE : STYLONYCHIA. STYLONYCHIA CALVA. PI. XIV, fig. 2. — 400 diam. Corps ovalaire, garni de forts cils sur tout le pourtour, excepté au sommet qui est complétement nu. Bouche petite et étroite. Cinq styles frangés à la base. Trois cornicules seulement à la partie ventrale. STYLONYCHIA VIRGULA. PI. XIV, fig. 3. — 400 diam. Corps environ deux fois plus long que large; front dilaté ; partie inférieure tronquée ; einq cornicules près de la bouche et deux un peu au-dessous ; deux styles très-forts, frangés, et trois plus petits ; tégu- merit légèrement granuleux, d’un blanc jaunatre ; cils des parties latérales très-épais. STYLONYCHIA APPENDICULATA. PI. XIV, fig. 4. — 400 diam. Stylonychia appendiculata, Ehrenberg, p. 362. Corps jaunûtre ; extrémités arrondies ; milieu légèrement étranglé. La face ventrale laisse voir 11 ou 12 cornicules, quatre styles im- 35 274 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES, plantés obliquement, puis trois autres à l’extrémité inférieure, Des cils entourent le corps, et on en remarque une seconde rangée à l’ex- trémité supérieure. Les styles de cette espèce ont une grande analogie avec les eirrhes des Kerones, et ne s’en distinguent réellement que par leur mouvement spécial. STYLONYCHIA SPHÆRICA. PI. XIV, fig. 5. — 400 diam. Corps arrondi et cilié. Bouche contournée et élargie à la base. Cils très-épais disposés sur les bords, pendant qu’une partie du som- met en est dépouillée. Vésicule contractile, large et située au sommet où elle fait saillie. Deux styles frangés et un peu contournés, placés au-dessous de la bouche. Cinq cornicules placés latéralement et un seul isolé, situé au-dessus de la bouche. STYLONYCHIA REGULARIS. PI XIV, fig. 6. — 400 diam. Corps ovoïde, légèrement rétréei dans la partie supérieure. Bouche partant du sommet et suivant une ligne courbe qui la ramène au centre. Cirrhes buccaux très-développés. Quinze cornicules épars dans la partie supérieure, huit rangés au-dessous de la bouche. Cinqstyles placés parallèlement et décroissant en longueur. La vésicule contrac- tile est placée près de la base de la bouche. STYLONYCHIA PUSTULATA. PI. XIV, fig. 9. — 400 diam. Kerona pustulata, Müller, p. 246, pl. XXXIV, fig. 24-25. Kerona pustulata, Ehrenberg, Mém., Berlin, 1830-1831. Stylonychia pustulata, Ehrenberg, Znf., p. 361. Kercna pustulata, Dujardin, Aist. nat. des inf., p. 423, pl. VI, fig. 10, 11, 14 et 18 ; pl. XIIT, fig. 7. ee Claparède et Lachmann, pl. VI, fig. 2. Corps oblong et arrondi au sommet; partie inférieure aminceie ; DESCRIPTION DES ESPÈCES FIGURÉES. 215 cornicules disséminés sur la surface ventrale. Cinq styles frangés; cirrhes rangés en ligne le long de la partie ventrale, et s’arrétant près de la bouche. Celle-ci est grande, profonde, garnie de cils vibratiles, el porte à sa base un grand filament flagelliforme, qui n’a été signalé par aucun auteur. STYLONYCHIA MYTILUS. P:. XIV, fig. 10-10°, — 400 diam. Kerona mytilus, Müller, p.242, pl XXXIV, fig. 1-1. Stylonychia mytilus, Ehrenberg, p. 361. Æerona mytilus, Dujardin, Aist. nat. des inf., p. 425, pl. XI, fig. 2-5. Stylonychia mytilus, Ciaparède et Lachmann, pl. VI, fig. 4, 4*, 4P, 1°. Cet Infusoire a été souvent représenté et décrit par les auteurs qui nous ont précédé. Seulement ils n’ont pas assez fait ressortir les diffé- rences qui distinguent les appendices culiculaires. La bouche est très- dilatée et entourée d’une seule rangée de cirrhes. Une autre rangée part du sommet, à la base du corps hyalin qui le surmonte, et descend à la partie inférieure qu'ileontourne, pour remonter el s'arrêter près de la vésicule contractile située près de la base de la bouche. Treize cor- nicules disséminés sur la surface ventrale. Cinq styles frangés à la base et trois cirrhes épais el aigus, situés plus près de la surface dorsale. STYLONYCHIA MONOSTYLUS. PI. XIV, fig. 12. — 400 diam. Corps presque arrondi, avec un lobe capital muni d’un cirrhe raide, long, aigu et doué d’un mouvement rapide. Bouche située à la base de ce cirrhe. Quatre cirrhes semblables, mais moins développés, situés à la base. De la partie moyenne et ventrale part un seul style très-frangé et recourbé et dont l'implantation a lieu près de la vésicule contractile. L'absence de cornicule dans cette espèce pourra la séparer des autres 276 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. Saylonychia, el on sera peut-être obligé de former pour cet Infusoire un nouveau genre. KÉRONIENS CUIRASSÉS. 6° GENRE : PLOESCONIA. PLOESCONIA CRASSA. PI. XII, fig. 14 — 400 diam. Plæscona crassa ? Dujardin, Æist. nat. des inf., p. 438, pl. X, lig. 5. Corps ovale, oblong, épais, légèrement diaphane; les côtes sont très-peu marquées; la rangée de cils vibratiles est peu courbée et dé- passe à peine la moitié de la longueur du corps. Cinq eirrhes en avant et autant à la partie inférieure. PLOESCONIA OVALIS. PI. XI, fig. 17. — 400 diam. De forme ovale, large et tronquée à la base, cette Plæsconie a quatre côtes bien nettement marquées. Bouche bien ciliée ; nombreux cro- chets ventraux. Large vésicule contractile située à la base de lInfu- soire. PLOESCONIA MAMILLATA. PI. XII, fig. 18-18. — 400 diam. Cette Plesconie semble toute différente quand on la voit tournée en deux sensopposés, et, si on ne la suivait pas, on pourrait supposer qu’on examine deux animaux de même genre, mais de formes différentes. En effet, d’un côté, on remarque au-dessus des crochets servant à la marche trois pelils appendices ressemblant à des bouts de mamelles, appendices qui sont très-remarquables, mais qu’on ne peut apercevoir que d’un côté, le tégument de l'animal n’élant pas assez transparent DESCRIPTION DES ESPÈCES FIGURÉES. 271 pour qu'on puisse les voir quand on n'examine pas la Plesconie du côté où ils sont implantés. Les cils frontaux produisent un fort tour- billon. La marche est assez rapide ; les côtes sont à peine visibles. PLOESCONIA PATELLA ? PI, XIII, fig. 20-21. — 400 diam. Trichoda patella ? Müller, Verm., p. 95. Kerona patella ? Müller, /nf., pl. XXXIIL, fig. 14-18, p. 238. E'uplota patella ? Ehrenberg, 1833, /nf., pl. XLII, fig. IX, p. 378. Plesconia patella ? Dujardin, Hist. nat. desinf., p. 435, pl. VII, fig. 1-4. Corps presque plat, d’un ovale assez régulier, aminei et transpa- rent près des bords. Rangée de cils vibratiles entourant la fente buc- cale, qui tient à peu près les deux tiers de la longueur du corps. On compte cinq côtes très-marquées. Le corps de lanimal est d’une crande transparence. On remarque à l’intérieur de nombreux glo- bules verts. 7° GENRE : EUPLOTES. EUPLOTES PATELLA ? PI. XII, fig. 4. — 400 diam. Trichoda patella ? Müller, Verm., p. 95. Euplotes patella, Ehrenberg, p. 365. — Claparède et Lachmann, p. 170, pl. VII, fig. 1-2. Animal de forme plutôt longue que large, mais très-irrégulière. Quatre côtes marquées dans la cuirasse. On voit à l’intérieur du corps une partie charnue, conique, allongée, remplie de globules verdâtres. Les mouvements de l'animal sont très-brusques. Cinq cirrhes épais à la base et plusieurs cornicules disséminés à la surface ventrale. 278 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. EUPLOTES CHARON. PI. XII, fig. 9. — 400 diam. Himantopus charon ? Müller, p. 252, pl. XXXIV, fig. 22. Trichoda charon, Müller, p. 229, pl. XXXIL fig. 12-20. ÆEuplotes charon, Ehrenberg, Mém., Berlin, 1830, p. 43-82, pl. VI, fig. 2. — Claparède et Lachmann, p. 173, pl. VIL, fig. 10. Plæsconia charon, Dujardin, Hist. nat. des inf., p. 438, pl. X, fig. 8-13. « Carapace petite, ovale, elliptique; partie antérieure légèrement lronquée ; raies dorsales granuleuses. » C'est ainsi que M. Ehrenberg décrit son Euplotes charon. Nous ferons seulement remarquer à lin- térieur de notre Euplota de nombreux globules verts très-brillants, une bouche sinueuse et trois forts cirrhes disposés à la base. Cinq corni- cules frontaux et cinq à la partie inférieure de la surface ventrale. EUPLOTES GRANDIS. PI. XII, fig. 12. — 400 diam. Cet £uplotes est d’une forme parfaitement régulière. La partie inférieure est plus large que le reste du corps, et se termine en s’ar- rondissant. Le sillon qui commence à la partie supérieure pour arriver à la bouche, est garni de cils vibratiles très-serrés. On re- marque onze cornicules: cinq dans la partie supérieure, et six environ aux deux tiers de la longueur de l'animal, etentourant presque la vésicule contractile. Quatre longs styles aigus sont implantés au bord de la partie inférieure. Sept sillons très-fortement granuleux sont visibles dans toute la longueur. Le front est saillant et hyalin. 9° GENRE : ASPIDISCA. ASPIDISCA RADIATA. PI. XII, fig. 8. — 400 diam. Animal de forme ovale, tronquée et échancrée dans le haut. Dix cornicules sont implantés irrégulièrement sur la partie supérieure de DESCRIPTION DES ESPÈCES FIGURÉES. 279 Ja face ventrale ; six autres sont rangés en demi-cercle non loin de la partie inférieure On compte six côtes légèrement accusées. La rangée des cils buccaux est très-régulière. Quelques globules verts se font remarquer dans l’intérieur de cette Infusoire. ASPIDISCA PULVINATA. PI. XIV, fig. 13-14. — 400 diam. Corps ovale, arrondi, épais d’à peu près moitié de sa largeur. Dix cornicules. Cils buecaux donnant un très-fort tourbillon, Cui- rasse divisée par quatre sillons bien marqués ; bouche latérale bien visible, VI FAMILLE : NASSULIENS. 1® GENRE : TRICHODON. TRICHODON ACUMINATUS. PI. XV, fig. 9-92. — 400 diam. Chilodon cucululus ? Pritchard, /nf., pl. XXIV, fig. 301-309, 1864. Animal en forme de palme finissant légèrement en pointe. Partie supérieure aplatie. Bouche en cornet, de laquelle sort une longue soie. Tégument blanc, granuleux, très-transparent. Vésicule contractile située au-dessous de l'appareil dentaire. TRICHODON CILIATUS. PI. XVII, fig. 6-9". — 400 diam. Comme le précédent 7richodon, celui-ci a la forme d’une palme, mais bien plus arrondie aux deux extrémités. Le tégument est fin, excessivement transparent, et hérissé de cils d’une telle ténuité, qu'il est très-difficile de les apercevoir. Le cornet bucceal est protractile et 280 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. rétractile el sa projection est très-remarquable, La soie qui part de la bouche est toujours en mouvement. Sur la partie supérieure, qui est aplatie, on compte trois rangs de cils très-régulièrement implantés. Ce Trichodon nage en tournant à plat, el un peu aussi par soubre- sauts, quelquefois en zigzags. IT possède deux vésicules contractiles. Les globules intérieurs sont lantôt ovales, tantôt ronds, et composés de petites granulations verdâtres. La fig. 9° représente la reproduction par fissiparité déjà très-avancée. 2 GENRE : PRORODON. PRORODON TERES ? PI. III, fig. 9-9. — 400 diam. Prorodon teres ? Ehrenberg, p. 333, pl. X, fig. 108. Corps ovale, cylindrique, blane grisâtre; couronne de dents ey- lindrique. Deux vésicules contractiles. L'appareil dentaire n’est pas positive- ment au sommet de l’Infusoire, il estun peu incliné sur son axe. Le corps est complétement couvert de cils très-fins. 3° GENRE : CHILODON. CHILODON AUREUS. PI, XVI, fig. 1-1%. — 400 diam. Chilodon aureus ? Ehrenberg, p. 345. Nassula aurea, Ehrenberg, Mém., Berlin, 1833, pl. IL, fig. 3. Ehrenberg décrit ainsi son Chilodon aureus : « Corps ovale, co- nique, renflé, couleur jaune d’or, bout antérieur courbé en forme de bee obus, bout postérieur aminci. » Sauf la couleur jaune d’or, ce Chilodon est bien le nôtre, qui est d’un jaune très-clair. Son tégument est d’une grande souplesse et hérissé de cils vibratiles d’une si DESCRIPTION DES ESPÈCES FIGURÉES. 281 grande ténuité qu'il faut une attention très-soutenue pour les aperce- voir. Vésicule contractile frès-large el située à la partie inférieure, }® GENRE : NASSULA. NASSULA RUBENS. PI. XVI, fig. 3. — 400 diam. Nassula rubens ? Claparède et Lachmann, Loc. cù. Animal cylindrique, de forme ovale, plus large dans le bas que dans le haut. Cornet buceal relativement grand. Deux vésieules con- tracüles. Tégument d’un joli rose, complétement hérissé de eils vibra- iles d’une grande ténuité. Globules jaunes, très-brillants, à l’intérieur. MM. Claparède et Lachmann disent que la couleur du Vassula rubens est d’un rouge brique tirant sur le rosé; quelquefois cette couleur devient si pâle que l’animal paraît presque incolore. NASSULA AUREA. PI. XVI, fig. 4. — 400 diam. Nassula aurea, Ehrenberg, p. 346, pl. XXX VII, fig. 3. — Dujardin, /st. nat. des inf, p. 497. — Pritchard, p. 626. Celle Nassule est d’une forme ovale irrégulière. La vésicule con- tractile est placée au milieu du corps de l'animal. L'intérieur du corps est tellement rempli de globules jaunes très- brillants de toutes grosseurs, que ces derniers donnent une teinte dorée à la Nassule. Le tégument est souple et hérissé de cils très-fins. NASSULA VIRIDIS, PI. XV, fig. 8-8. — 400 diam. Nassula ornata, Ehrenberg, p. 345. Nassula viridis, Dujardin, p. 495, pl. XI, fig. 18. — Pritchard, p. 626, pl. XX VII, fig. 65-71. Cylindrique, de forme ovale allongée, cette Nassula est d’un beau 30 289 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. vert foncé. Celle teinte lui est donnée par les globules verts dont elle est remplie. Ses bords seuls, de quelque côté qu’elle se montre, sont toujours blanes et frès-transparents; les cils vibratiles dont elle est hérissée sont courts, mais relativement forts. L'appareil dentaire a la forme d’un cornet très-large dans le haut; il résiste à la dessiceation. La Nassula viridis nage presque toujours en tournant. On remarque deux vésicules d'une grande contractilité. NASSULA DENTATA. PI XV, fig. 10-10. — 400 diam. Loxode dentatus, Dujardin, Æist. nat. des Inf., p. 453; pl. XIV, fig. 40°, 10», 10°. Si le genre Ofostoma de Carter était mieux étudié, très-probable- ment y aurions-nous placé cette Nassule à cornet recourbé, que nous avons représentée par les figures 10 et 10°; mais la caractéristique de ce genre élant encore douteuse, nous laissons notre Infusoire dans le genre Vassula, dont il ne diffère que par le cornet buceal qui affecte un peu une forme courbée, puis par une rangée de cils frontaux plus visibles que ceux qui hérissent le reste du corps. Ces cils déterminent dans le liquide un tourbillon énergique qui amène à la bouche les particules nutritives. VIIF FAMILLE : LACRYMARIENS. {7 GENRE : LACRYMARIA. LACRYMARIA VERMICULARIS. PI. XV, fig. 3-3. — 400 diam. Trichoda vrrmicularis, Müller, p. 198, pl. XX VIT, fig. 1-4. Phialina vomicularis, Ebrenberg, p. 342, pl. X, fig. 117. Lacrymaria lagenula, Claparède et Lachmann, p. 302, pl. XVIII, fig. 7. «Corps blane, ovale, cylindrique, bout antérieur peu à peu aminei; cou très-court, » C’est ainsi que M. Ehrenberg décrit sa ?hialina, DESCRIPTION DES ESPÈCES FIGURÉES. 283 qui est bien notre Lacrymaria. Nous ajouterons seulement qu’on re marque une vésicule contractile tout à fait à l'extrémité inférieure, et que le tégument rétractile de l'animal est hérissé de cils d’une grande ténuité. La bouche est entourée d’une auréole ciliaire mince et très- transparente. LACRYMARIA PROTEUS. PI. XV, fig. 4-4, 4b, 4°, — 400 diam. Trichoda proteus, Müller, Znf., p.176, pl. XXV, fig. 1-5. Lacrymaria proteus, Ehrenberg, /nf., p. 330, pl. IX, fig. 105. — Dujardin, /nf., p. 470. — Pritchard, /nf., p. 610, pl. XXIV, fig. 274-275. Lacrymaria olor, Claparède et Lachmann, p. 298, pl. XVI, fig. 5. « Ovale, obtuse en arrière, cou allongé, rétractile ; extrémité supé- rieure garnie de cils. » Müller, page 176. La cuticule semble striée dans deux directions opposées ; mais cela vient de ce qu'étant très- transparente, elle laisse voir les stries en dessous du corps aussi bien qu'en dessus, et c’est ce qui produit cel effet croisé. Claparède et Lachmann réunissent dans la même espèce le Lacrymaria olor et le Lacrymaria proteus, qui nous paraissent devoir être séparées. LACRYMARIA TENUICULA. PI. XV, fig. 411. — 400 diam. Cette Lacrymaire est la plus petite qu'ilnous ait été donné d’étu- dier. Sa forme est celle d’une fiole à goulot étroit, surmonté d’un bou- chon allongé. La vésicule contractile est située à l'extrémité posté- rieure. L’appendice buccal est relativement plus allongé que chez les autres espèces. 284 ÉTUDES (SUR LES MICROZOAIRES. LACRYMARIA OLOR. PI. XV, fig. 7. — 400 diam. Trichoda versatilis, Müller, 2nf., p.178, pl. XX V, fig. 6-10. Trichoda mrlitea ? Müller, /nf., p. 199, pl. XX VIE, fig. 5-10. Lacrymaria olor, Ehrenberg, Mém., 1830-1831. Trachelocerca olor, Ehrenberg, /nf., 1838, pl. XXX VIIL, fig. 7, p. 342. Lacrymaria olor, Dujardin, Æst. nat. des inf., p. 467. — Claparède et Lachmann, p. 298, pl. XVI, fig. 5-8. « Corps fusiforme, prolongé en un cou très-long, renflé à l'extré- mité.» (Dujardin, page 469.) Cuticule éminemment rétractile, ainsi que lindiquent les stries profondes que l’on remarque sur le tégu- ment. Le corps, le cou, la partie supérieure, tout Fanimal enfin est hérissé de cils d’une grande ténuité. La vésicule qui est placée à l'extrémité postérieure de ce Lacrymaria, se contracte très-souvent. Les mouvements du cou sont onduleux et gracieux comme ceux du cygne. Quand cet Infusoire se contracte, le cou rentre compléte- ment dans la masse du corps, qui devient globuleux. Sous l'influence de cette contraction les fibres myosiques s’épaississent, deviennent très-prononcées en mème lemps que les sillons de la eutieule s’ac- centuent davantage. 2° GENRE : SPIROSTOMUM. SPIROSTOMUM AMBIGUUM. PI. XV, fig. 4 à 1. — 100 diam. Trichoda ambiqua, Müller, Znf., p. 200, pl. XX VII, fig. 11-16. Spirostomum ambiquum, Ehrenberg, /af., p. 342, pl. X, fig. 113. — Dujardin, /nf., p. 514, pl. XII, fig. 8 à 3%. — Pritchard, Znf., p. 623, pl. XXIX, fig. 297-298. — Claparède et Lachmann, /nf., p. 213. Tous les auteurs cités nous disent le Sprrostomum ambiquum de couleur blanche ; nous, nous l'avons toujours vu d'un brun très-elair. Le corps est filiforme, eylindrique, pliable ; le bout postérieur est DESCRIPTION DES ESPÈCES FIGURÉES. 285 lronqué, le bout antérieur allongé et plus étroit que le reste du corps. La vésicule contractile placée tout à fait à la partie inférieure en oceupe toute la largeur; elle n’est pas ronde, mais a une forme rectangulaire en rapport avec la figure qui représente celle partie inférieure du Spirostomum. Tout le tégument est hérissé de cils ; les stries obliques sont très-développées ; aussi la contractilité de l'animal est-elle très- grande. La frange des cirrhes buccaux part du sommet du corps et finit environ au premier bers, arrivant à l'ouverture buccale en formant un tour de spire. La bouche est béante et suivie d’un æsophage relati- vement court. Les Sprrostomum prennent les formes les plus diffé- rentes depuis la forme très-allongée jusqu'à celle d’une masse globu- leuse. Le nucléus est un chapelet contourné et à grains petits. SPIROSTOMUM VIRENS. PI, XV, fs. 9 à 9% — 100 diam. Spurostonum virens ? Ehrenberg, p. 342. Bursaria sparigera, Ebhrenberg, Mém., Berlin, 1833, p. 234. Spirostomum sptrigera, Ebhrenberg, Wém., Berlin, 1833, p. 252-313. Sptrostomum virens ? Pritchard, /nf., p.623, pl. XXIV, fig. 296. Spirostomum teres, Claparède et Lachmann, /nf., p. 233, pl. XI, fig. 1-2. Corps cylindrique, un peu renflé dans le milieu, tronqué à la partie inférieure et presque pointu à la partie supérieure. Le sillon renfer- mant les cirrhes buccaux est dirigé comme celui du Sprrostomum ambiquum, mais il s’arrèle un peu plus bas que la moitié de la lon- eueur du corps, où est située la bouche. Comme dans le précédent Spirostomum, le corps est couvert de cils très-déliés, et les stries sont profondes. Dans celui que nous décrivons, nous avons pu voir parfai- tement le nucléus en chapelet de deux grosseurs différentes ; le cha- pelet descendant a les grains oblongs et gros, et le chapelet ascendant les a pelits el arrondis. 286 ÉTUDES SUR LES MCROZOAIRES. La vésicule contractile, placée à la base de l’animal, est reclan- gulaire. Ce Spirostomum se reproduit par séparation transversale, ainsi que le montre la fig. 2”. Le tégument est d’un brun tirant beaucoup sur le vert. Le corps est entièrement couvert de cils vibratiles. Con- tracté, cet Infusoire revêt la forme d’une olive. 5° GENRE : AMPHILEPTUS. AMPHILEPTUS ANSER. PI. XVII, fig. 9, 9. — 400 diam. Vibrio anser, Müller, Znf., p.73, pl. X, fig. 7-11, 1786. Amphileptus anser, Œhrenberg, p. 355, pl. XXX VIT, fig. 4, 1838. Dileplus anser, Dujardin, p. 407, pl. VIT, fig. 17, 1841. Amphileptus anser, Pritchard, /nf., p. 636, pl. XXIV, fig. 312-315. — Claparède et Lachmann, /af., p. 350, 1852-1859. Corps fusiforme, renflé, brunâtre ; cou à peu près de la longueur du corps. Queue courte, aiguë. Le mouvement du corps est lent, celui du cou est plus vif, souvent en spirale, et presque continuel. Cils vibratiles très-fins, hérissant le tégument, qui est d’une grande souplesse. Bouche située à la base du cou et garnie de cirrhes buc- caux très-développés. La vésicule contractile est située à la base du corps et reste toujours arrondie. AMPHILEPTUS CYGNUS. PI. XX, fig. 2 et fig. 10. — 400 diam. Amphileptus cygnus, Claparède et Lachmann, /af., p. 350, pl. XVII, fig. 4. 1? 8 FU . Je . rar C'est la plus grande espèce des Amphileptus qu'il nous ait été donné d'étudier. L'animal a le corps cylindrique, fusiforme, diminuant rapidement à la partie inférieure qui finit en longue queue. Le cou est à peu près de la longueur du corps; ilest muni d’une espèce de DESCRIPTION DES ESPÈCES FIGURÉES. 287 crinière, qui se hérisse à sa base, dans une exeavation où se trouve la bouche, et où elle forme un tour de spire. Claparède et Lachmann disent que «la vésicule est grosse et unique, qu'elle est logée à la base de la trompe, tout en étant opposée à la bouche, en un mot, qu'elle se trouve très-rapprochée du dos. » Nous avons toujours remarqué que la vésieule contractile est placée à l'endroit où finit le corps et où commence l’appendice caudale, e’est- à-dire à la partie inférieure du corps, comme on le remarque dans l'espèce précédente. Le corps de cet Infusoire est complétement rempli de vésicules claires et très-réfringentes. AMPHILEPTUS VIRIDIS. PI. XIX, fig. 3. — 400 diam. Amphileptus vrridis ? Ehrenberg, p.354. — Dujardin, /nf., p. 485. Corps fusiforme, renflé, vert-brun, finissant en pointe arrondie à l'extrémité inférieure. Cou relativement court et épais, se terminant un peu en forme de bec. Véritable erinière de cils allant de l'extrémité supérieure à la bouche. Trois vésicules contractiles également dis- tantes. Tégument fortement granuleux, hérissé de cils d’une grande force et couvert destries obliques. AMPHILEPTUS MONILIGER. PI. XIX, fig. 7. — 400 diam. Amphueptus monuger, Ehrenberg, /nf, pl. XXX VI, fig. 1. — Dujardin, /nf., p. 486. — Claparède et Lachmann, p. 352. — Pritchard, p. 636. Le corps est sub-cylindrique et fusiforme ; la partie inférieure se rétrécit brusquement en pointe. La partie antérieure se prolonge en forme de col à la base duquel s’ouvre la bouche, qui est ronde, et au bord de laquelle vient aboutir la frange de cirrhes, qui commence au 288 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. sommet de l'animal. On remarque quatre vésicules contractiles placés à peu près à égales distances. La fig. 7, pl. XIX, montre un A. moni- liger subissant un commencement de division par fissiparité oblique. AMPHILEPTUS ELEGANS. PI. XIX, fig. 11. — 9200 diam. Cet Amphilepte est plus petit que ses congénères et se rapproche, par la forme, de l'A. anser. Il est d’une grande élégance de forme, très-limpide et doué de mouvements gracieux. Sa partie inférieure, terminée en pointe, est garnie de longs cils vibratiles ; la partie supé- rieure, prolongée au col mince, est munie depuis le sommet d’une frange de cirrhes qui aboutissent à la bouche située à la base du col. On remarque, rapprochée de la partie dorsale, une série de vésieules contractiles également distantes etau nombre de huit environ. AMPHILEPTUS HIRSUTUS. PI, XIX, fig. 12. — 400 diam. Corps sub-cylindrique et fusiforme. Partie inférieure arrondie et fortement ciliée ; partie supérieure terminée par un col court et mince à la base duquel commence la bouche, qui se prolonge presque jus- qu'à la partie moyenne du corps. La frange buccale est très-developpée et toute la partie ventrale est hérissée de cils très-forts. Deux vési- cules contractiles. Corps fortement granulé. AMPHILEPTUS LONGICOLLIS. PI. XX, fig. 6. — 400 diam. Cet Amphilepte, assez voisin de VA, cygnus, s'en distingue par sa partie inférieure, beaucoup plus effilée, son col plus long et plus mince, et enfin par la place qu'occupe la vésicule contractile qui esl placée près de la bouche au lieu d’être située à la base du corps, comme on le remarque chez l'A. cygnus. DESCRIPTION DES ESPÈCES FIGURÉES. 289 Les granulations du corps sont plus petites et aussi moins serrées que dans celte dernière espèce. 6° GENRE : DILEPTUS. DILEPTUS MELEAGRIS. PI, XVI, fig. 4. — 400 diam. et 1%-1%. 100 diam. Ce Dilepte est mince, foliacé et tres-transparent. Il est compléte- ment revêtu de cils fins et courts qui sont placés sur des stries myo- siques qui vont obliquement de la base au sommet. Le corps est très- centractile et change très-facilement de forme. Les cils du sommet et la frange buccale ont une grande activité. La vésicule contractile située à la base est rapprochée du côté dorsal. Le nucléus se montre sous forme de grains oblongs disposés en chapelet, qui se plisse diversement suivant la forme que prend le corps de ?’Infusoire. Nous avons donné le nom de Weleagris à celte espèce, parce que, par sa forme, elle est très-voisine du Lozophyllum meleagris, dont elle diffère par les caractères génériques. DILEPTUS CYLINDRICUS. PI. XVII, fig. 2. — 400 diam. Corps sub-cylindrique terminé en pointe à la base et arrondi au sommel. Stries myosiques, obliques et très-développées. Tégument en- üièrement cilié. Frange buccale très-forte et aboutissant à la bouche qui descend presque à la partie moyenne de l’Infusoire. Vésicule con- tractile large et située à la base. DILEPTUS STRIATUS,. PI. XVIII, fig. 5 et pl. XVIII, fig. 4. — 400 diam. Trichoda striata, Mhller, Anim. inf., p.183, pl. XX VI, fig. 10. = Brugnière, £ncyclop., p. 39, pl. 43, fig: 29-30. Celle espèce assez commune est petite et amincie au sommet et à 37 290 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. la base. Le tézument est jaune-clair et légèrement rosé. Les stries de la euticule sont obliques et bien prononcées. La vésicule contractile est située près de la base. DILEPTUS FASCIOLA. PI. XVII, fig. 8. — 400 diam. Vibrio anas (pars), Müller, Anèëm, énf., p.72, pl. X, fig. 3-5. Amphileptus fasciola, Ehrenberg, /nf., p. 354, pl. X, fig. 122. Ehrenberg décrit ainsi cet Infusoire : « Corps blanchâtre, déprime, linéaire, lancéolé, ventre plat, dos bombé. » Cette espèce est surtout remarquable par l’auréole transparente qui entoure tout le parenchyme. Celui-ci est très-granulé et contient à sa base la vésicule contractile. Le sommet fortement cilié est légèrement recourbé latéralement. DILEPTUS PISCIS. PI. XIX, fig. 4. — 400 diam. Trichoda prscis, Müller, Anëm. énf., p. 244, pl. XXXL, fig. 1-4. Uroleptus piscis, Ehrenberg, /n/f., p. 355. Infusoire mince, foliacé, à face ventrale aplatie et à dos bombé. Le corps est garni de nombreuxglobules brillants. Les cils du sommet et de la base sonttrès-développés, et ces derniers, en se réunissant en faisceaux, simulent une queue qui n’exisle pas. La vésicule contrac- tile est placée à la partie inférieure du corps. DILEPTUS GALLINA. PI. XIX, fig. 2. — 400 diam. Trichoda gallina, Müller, Loc. ct., p. 209, pl. XXX, fig. 4. Corps fusiforme, ramassé, lerminé en avant par un col court, aminei et légèrement relevé. Cils antérieurs très-développés. Vésicule contractile située près de la partie inférieure. DESCRIPTION DES ESPÈCES FIGURÉES, 291 DILEPTUS ANAS. PI. XIX, fig. 4. — 400 diam. Trichoda anas, Müller, loc. cit., pl, XX VII, fig. 14-15, p. 193. Tégument blanc, clair au sommet et sur les bords, opaque au eentre. Corps allongé au sommet et garni d’une frange buccale qui descend jusqu’à la bouche placée au-dessous du tiers supérieur. Vé- sicule large et située au tiers inférieur du corps. DILEPTUS FOLIUM. PI. XIX, fig. 8 el 10. — 400 diam. Vibrio fasciola (pars), Müller, loc. ct., p. 69, pl. IX, fig. 18-920. Vibrio fasciolaris, Brugnière, Æneyclop., p. 15, pl. 4, fig. 29-31. Dileptus folium, Dujardin, Aist. nat. des inf., p. 409, pl. XI, fig. G. Loxophyllum fasciola, Claparède et Lachmann, Étude sur les inf., p. 361. Corps allongé, foliacé, atténué à la base et complétement cilié. Partie antérieure en forme de col long et mince. Vésicule contractile située dans la partie inférieure du corps. La bouche est placée dans la partie supérieure et moyenne du col. DILEPTUS TRUNCATUS. PI. XIX, fig. 9. — 400 diam. Ce Dilepte a le corps allongé et peu large, les parties inférieure et supérieure brusquement tronquées. Le tégament est complétement cilié et les cils sont disposés suivant des stries myosiques très-déve- loppées et presque verticales. La couleur du corps est brune ; la vési- cule contractile qui se trouve à la partie moyenne de l’Infusoire est allongée. DILEPTUS CALCEOLUS. PI. XX, fig. 3. — 400 diam. Corps atténué à la base, tronqué au sommet, avec une échancrure 292 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. latérale, garnie de cirrhes assez forts et qui aboutissent à la bouche située à la base de l’échancrure. Les stries du tégument sont fines, serrées et parallèles aux côtes du corps. La vésicule contractile placée au-dessous de la bouche occupe la partie moyenne de l’Infusoire. DILEPTUS CORNIGER. PI. XV, fig. 6. — 400 diam. Ce Dilepte est remarquable par la présence au sommet de deux appendices ayant la forme de tentacules. La bouche est située dans la partie moyenne de l'Infusoire, et la frange qui y aboutit et part du som- met est constituée par des cirrhes très-développés. La vésicule contrac- tile esttrès-large et au niveau de la bouche. Le tégument est bleuatre et forme autour du parenchyme une auréole brillante, Nous n'avons rencontré que deux fois ce Dilepte pendant nos études. DILEPTUS LACRIMULA. PI. XV, fig. 5. Ce Dilepte a la forme d’une Lacrymaire contractée. Le corps com- plétement eilié est sub-globuleux, aplati du côté de la face ventrale et couvert de stries fines et très-obliques. La partie antérieure est pro- longée en forme de col, à la base duquel se trouve la bouche. La vési- cule contractile est immédiatement située sous la cuticule à la base. DILEPTUS MUSCULUS. PI. XVIII, fig. 3. Trichoda musculus, Müller, loc. cit., pl. XXX, fig. 5-7, p. 210. Uroleptus musculus, Ehrenberg, Znf., p. 355. Corps blanc, cvlindrique, atténué à la base, arrondi au sommet el 2 al ? , couvert de stries finesetobliques. Tégament entièrement cilié ; bouche DESCRIPTION DES ESPÈCES FIGURÉES. 293 située au tiers supérieur de l’nfusoire. La progression se fait suivant une ligne spirale. DILEPTUS CAUDATUS. PI. XVIII, fig. 7. — 400 diam. Enchelys caudata, Müller, loc. cit., p. 34, pl. IV, fig. 25-26. Uroleptus filum ? Ehrenberg, /nf., p. 356. Corps fusiforme, terminé par une pointe aiguë et arrondi au som- met. Stries très-obliques et garnies de cils fins et longs. Bouche placée très-près du sommet et garnie de cirrhes très-développés. Le nucléus est allongé et la vésicule contractile placée près de l'extrémité posté- rieure. DILEPTUS UVULA. PI. XIX, fig. 5. — 400 diam. Trichoda uvula, Müller, loc. ct., p. 184, pl. XX VI, fis. 11-12. Corps très-allongé, terminé en pointe un peu recourbée à la base. Sommet arrondi, garni d’une frange buccale très-forte et qui aboutit à la bouche située non loin de la partie antérieure. Vésicule ronde et « placée à la partie moyenne de lInfusoire. DILEPTUS CRINITUS. PI. XIX, fig. 6 — 400 diam. Jrichoda crinita, Müller, loc. cit., p. 495, pl. XX VIT, fig. 21. Assez voisin du précédent, ce Dilepte s’en distingue par sa forme plus épaisse, ses stries plus prononcées et plus obliques et par la posi- tion de la vésicule contractile qui se trouve placée au sommet, près de la bouche. Celle-ci se trouve à peu de distance de la partie supérieure dans une petite échancrure garnie de cirrhes bien développés. Le tégument est blane et complétement eilié. 29% ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. 8: GENRE : TRICHOLEPTUS. TRICHOLEPTUS ACULEATUS. PI.XX, fig. 7.— 400 diam. Corps fusiforme, terminé en pointe aiguë à la base et arrondi au sommet. Tégument brun clair, légèrement granuleux. Bouche située latéralement à la partie supérieure et munie, outre les cirrhes buc- caux, de deux filaments placés l’un au sommet, l’autre à la base de la bouche et toujours agités. Les cils de la surface tégumentaire ne semblent pas vibratiles. La vésicule contractile est située à la partie inférieure de la bouche. 9° GENRE : LOXOPHYLLUM. LOXOPHYLLUM MELEAGRIS. PI. XVIII, fig. 10. — 400 diam. ÆKolpoda meleagris, Müller, doc. cit., p. 93, pl XIV, fig. 1-6. Amphileptus meleagris, Ehrenberg, Znf., p. 354. Loxophyllum meleagris, Dujardin, loc. cit., p.488, pl. XIV, fig. 6. — Pritchard, Sy. hist. of the inf., p. 639. — Claparède et Lachmann, £'tud. sur les Inf., p.358, pl. X VI, fig. 9. Cet Infusoire a été depuis longtemps bien étudié par les micro- graphes. C’était un Kolpode pour Muller etun Amphilepte pour Ehren- berg. Dujardin a créé pour lui le genre Loxophyllum, qui est admis aujourd'hui dans la science. 10° GENRE : CHOETOSPIRA. CHOETOSPIRA MUCICOLA. PI. IX, fig. 8. — 400 diam. Chætospira mucicola, Claparède et Lachmann, loc. cit., p. 216. Corps complétement cilié, globuleux à la base, prolongé au som- met en forme de col contourné et garni d’une forte frange de cirrhes DESCRIPTION DES ESPÈCES FIGURÉES. 295 qui aboutit à la bouche située à la partie moyenne du col, près de la vésicule contractile. Trois cils plus forts et raides arment la partie antérieure. Le corps est très-contractile et peut prendre au fond de la coque une forme globuleuse en retirant toute la partie antérieure, comme le font les Lacrymaires. 14° GENRE : PANOPHRYS. PANOPHRYS CHRYSALIS. PI. XVI, fig. 8. Panophrys chrysalis, Dujardin, loc. cit, p. 499, pl. XIV, fig. 7. Corps sub-ceylindrique, globuleux, couvert de cils fins et très- nombreux ; bouche élargie au sommet, atténuée à la base et garnie d’une lèvre dentelée et vibrante. OEsophage assez court. Vésicule con- tractile placée à la partie moyenne du corps et communiquant visible- ment avec des canaux qui se répandent à travers le corps de l’Infu- soire. La figure représente un Panophrys qui renferme un embryon déjà bien développé et doué de mouvement. IX FAMILLE : PARAMÉCIENS. 1 GENRE : LEUCOPHRYS. LEUCOPHRYS PATULA. PI. XVI, fig. 6. — 400 diam. Trichoda patula, Müller, loc, ct., p. 181, pl. XX VI, fig. 3-5. Leucophrys patula, Ehrenberg, /nf., p. 330. Spirostomum virens, — p. 332. Bursaria patula et spirigera, Dujardin, loc. cit., p. 510-541. Leucophrys patula, Pritchard, loc. cit., p. 611, pl. XXIV, fig. 276-277. = Claparède et Lachmann, loc. cit, p. 229, pl. XI, fig. 2. Corps pyriforme, entièrement cilié et couvert de stries verticales. Partie antérieure latéralement tronquée, cirrhes buccaux entourant la 296 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. partie tronquée el venant faire un tour de spire à la bouche. Celle-ci est suivie d’un œsophage courbé offrant sa convexité en haut el suivi d’un intestin qui se contourne sur lui-même avant d'arriver à l'anus situé à la base, près de la vésicule contractile. Le corps est rempli de globules verts, qui sont moins nombreux aux abords de la fente intes- linale et laisse bien voir son parcours. 5° GENRE : PARAMECIUM. PARAMECIUM AURELIA. PI. XVI, fig. 8. — 400 diam. Purameciun aurelia, Müller, loc. cit., p. 86, pl. XU, fig. 1-14. — Ebrenberg, /nf., p.350, pl. X, fig. 121. — Dujardin, Loc. cit., p. 482, pl. VII, fix. 5-6. _— Pritchard, loc. cit., p. 634, pl. XX V, fig. 329-332. — Claparède et Lachmano, Loc. cit,, p. 265, pl. XI, fig. 8 à 14 etRANTe Cet Infusoire, bien étudié par tous les microzoologistes, est très- commun dans les ruisseaux ou les infusions. MM. Claparède et Lachmann voient dans certaines variétés des effets pathologiques que nous n'avons jamais constatés el qui doivent être plutôt dus à des espèces voisines. Le jeu des vésicules contractiles a été aussi bien éludié par les auteurs et depuis longtemps aurait dù les mettre sur la voie de la circulation chez les Infusoires. PARAMECIUM OVATUM. PI. XVII, fig. 3. Parameciun ovatum, Ehrenberg, Znf., p. 352. Corps ovoide, complétement cilié; bouche large, située au tiers supérieur de linfusoire el continuée par un long œsophage qui descend jusqu’à la partie inférieure. Une seule vésieule contractile à la base. DESCRIPTION DES ESPÈCES FIGURÉES, 397 PARAMECIUM REGULARE, PÉEXVT ENT. Cette espèce, voisine de la précédente, en diffère par une forme plus allongée, La bouche est placée au tiers inférieur de l'Infusoire et la vésicule contractile se trouve à la partie supérieure, au-dessus de la bouche au lieu de se trouver au-dessous. PARAMECIUM FLAVUM. PI. XVIL, fig. 10. — 400 diam. Corps atténué à la base, arrondi au sommet et tronqué latérale- ment. Tégument jaune clair, couvert de stries obliques et garnies de cils vibratiles fins et courts. Bouche placée à la base d’une échancrure latérale et située au tiers inférieur de l’Infusoire. Une seule vésieule contracüle visible à la partie inférieure. PARAMECIUM ROSEUM. PI, XVII, fig. 11. Cette espèce, très-voisine de la précédente, s’en distingue par sa coloration rose et ses deux vésicules contractiles : l’une ronde est située au bas de l’œsophage ; l’autre oblongue occupe la base de l’Infusoire. L'espèce que nous avons figurée subit un commencement de division longitudinale. PARAMECIUM MILIUM. PI. XXI, fig. 13-13, — 400 diam.; fig. 13P, — 700 diam. Cyclidium milium, Müller, loc. cit,, p. 79, pl. XI, fig. 2-3. Paramecium milium, Ehrenberg, /nf., p. 353. Corps cylindrique, arrondi à la base et au sommet et d’une couleur verle assez prononcée. La bouche esi située dans une petite échan- crure près du sommet, et suivie d’un œscphage recourbé en bas. La 38 398 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. vésicule contractile est située à la partie inférieure, Les mouvements sont vifs el rapides. PARAMECIUM SUBOVATUM. PI. XXI, fig. 27. — 400 diam. Voisine des Paramecium ovatum et requlare, celte espèce en dif- fère par des stries plus prononcées et surtout par la présence de deux vésicules contracliles, lune placée au-dessus de la bouche et Fautre au-dessous en face de lœsophage. Le Paramecium subovatum se dis- lüingue aussi du P. aurelia par sa forme générale et Pabsence de plis profonds au-devant de fa bouche. PARAMECIUM COLPODA. PI, XXI, fig. 22. Kolpoda ren, Müller, doc. cit, p. 407, pl. XV, fig. 20-922. Paramectum kolpoda, Ehrenberg, /nf., p, 352. — Claparède el Lachmann, loc. cit, p. 267. Corps ovoide complétement cilié et strié. Bouche située dans une pelite dépression, un peu au-dessous du sommet. Forme générale rappelant un peu celle des Colpodes. Une seule vésieule contraclile située à la base du corps de l'infusoire. 6 GENRE : TRICHOMECIUM. FRICHOMECIUM PALMA. PI, X VIT, fig. 8. Corps pyriforme, présentant les caractères des Paraméeies. Som- metterminéen pointe recourbée latéralement. Bouche située à la partie moyenne du corps à la base de la frange de cirrhes qui part du som- met. Une soie épaisse et raide sort de a partie inférieure de la bouche. La vésieule contractile est située à la partie inférieure de l’Infusoire. DESCRIPTION DES ESPÈCES FIGURÉES. 399 TRICHOMECIUM CAUDATUM. PI, XVII, fig. 5. Infusoire d’un beau rose, pyriforme et terminé à la base par un appendice caudal un peu recourbé. Sommet terminé en pointe obluse. Frange de cirrhes commencant au-dessous du sommet et se terminant à la bouche, qui est située au tiers inférieur du corps. Tégument strié et cilié partout. Vésieule contractile large et placée au-dessous de la bouche. Une longue soie ondulante sort d’une éminence placée en face de la frange buccale et descend jusqu'au-dessous de la bouche. SOUS-FAMILLE : DES BURSARIENS. 2° GENRE : COLPODA. COLPODA CRINATA. PI, XVII, fig. 12. — 400 diam. Animaleule arrondi au sommet et atténué à la base. Tégument couvert de eils fins et assez longs. Bouche largement ouverte latérale- ment, garnie d'une lèvre inférieure épaisse et munie d'une toufte de longs cils. Vésicule contractile située à la partie inférieure du corps. COLPODA REN. PI, I, fig. 14. — 400 diam. Colpoda parvifrons, Claparède et Lachman, loc. cit., p.270, pl. XIV, fig. 3. Colpoda ren, Ehrenberg, /n/f,, p. 350. "1 f . . C'E L4 or. Corps cylindrique arrondi à la base et au sommet. Tégument strié et couvert de cils fins, courts et peu visibles. Bouche située latérale- ment dans une dépression garnie d’une frange buccale assez forte. Vésieule contractile placée à la partie inférieure de l'Infusoire. 00 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. COLPODA PARVA. PI. XXI, fig 4 , — 400 diam. Corps petit, globuleux, très-granulé et couvert de eils fins et assez longs. Bouche située dans une dépression latérale et munie d’une lèvre inférieure saillante. Cils du sommet très-développés. Deux vési- cules contractiles placées presque horizontalement à la partie infé- rieure de l’Infusoire. k GENRE : METOPUS. METOPUS SIGMOIDES. PI. XX, fig. 4 et 9. — 400 diam. Tricoda ? Müller, Loc. cit., p. 150, pl. XX VIT, fig. 7-8. Metopus siymoides, Claparède et Lachmann, loc. cit., p. 255, pl. XII, fig. 1. Corps cylindrique, arrondi à la base et contourné au sommet. Au- dessous du pli formé par la partie supérieure se trouve la bouche, où vient aboutir une forte frange de cirrhes qui part du sommet. Vésicule contractile {rès-développée et située tout à fait à la base. Le tégument est strié et couvert de cils fins et courts. METOPUS INFLATUS. Pl, XVII, fig. 7. — 400 diam. Nous rapportons avec doute au genre Metopus l'Infusoire que nous avons figuré pl. XVIL fig. 7. Le corps, au lieu d’être contourné au sommet, l'est à la base, et la bouche ne se trouve plus dans le pli formé par la portion contournée, mais elle est placée près du sommet où elle prend naissance, pour descendre obliquement jusqu’à la partie moyenne du corps. Il existe deux vésicules contractiles, lune au sommet au-dessus de la bouche et l’autre à la base. La progression a lieu suivant une ligne spirale, DESCRIPTION DES ESPÈCES FIGURÉES. 401 6° GENRE : PLEURONEMA. PLEURONEMA CHRYSALIS. PI. XXI, fig. 10 et pl. XXII, fig. 16. — 400 diam. Paramecium chrysalis, Ehrenberg, /nf., p. 351. Pleuronema marina, Dujardin, loc. cit., p.475, pl. XIV, fig. 3. Pleuronema chrysalis, Claparède et Lachmann, loc. cët., p. 274, pl. XIV, fig. 8. Corps sub-globuleux, aplati du côté de la bouche. Tégument fine- ment strié et couvert de cils longs et fins. Bouche arrondie donnant naissance à trois longues soies saltatrices recourbées en bas. Vésicule contractile située à côté et au niveau de la bouche. PLEURONEMA CRASSA. PI. XXII, fig. 13. — 400 diam. Pleuronema crassa, Dujardin, Loc. cit., p. 474, pl. XIV, fig. 2. Corps ovale, allongé, couvert de stries fines et de cils longs et très-fins. De la bouche ovale et située latéralement sort un faisceau de longues soies saltatrices dirigées de haut en bas. Deux vésicules con- tractiles placées latéralement l’une au-dessus et l'autre au-dessous du niveau de la bouche. Les cils de la base, comme dans l'espèce pré- cédente, sont très-développés. 9 PLEURONEMA PARVA. PI. XXII, fig. 10. — 400 diam. Corps petit, globuleux, couvert de stries fortes et profondes. La partie buccale est aplatie et semble lisse. La bouche est ronde et donne naissance à un faisceau de quatre ou cinq soies saltatrices bien déve- loppées et dirigées en bas. Deux vésicules contractiles, une au sommet et l’autre à la base. 402 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. SOUS-FAMILLE : DES ENCHELIENS. 1j GENRE : ENCHELYS. ENCHELYS PUPA. PI. XVI, fig. 4. — 400 diam. Enchelys pupa, Müller, Loc. cit., p. 42, pl. V, fig. 25-26. — Ehrenberg, Znf., p. 325. — Claparède et Lachmann, Loc, cit., p. 311. Corps en forme de larme ; partie supérieure rétrécie ettransparente, partie inférieure renflée et renfermant un parenchyme granuleux el opaque. Des cils sur toute la surface. ENCHELYS UTRICULUS. PI. XXI, fig. 20. — 400 diam. Infusoire en forme de bourse. Partie supérieure rétrécie et tron- quée ; parie inférieure renflée et arrondie. Corps eilié partout; deux globules rougeätres à l'intérieur. ENCHELYS CORRUGATA. PI, XXI, fig. 28. — 400 diam. Enchelys corrugata, Dujardin, loc. cit., p. 390, pl, VI, fig. 41. Corps allongé, mince au sommet, renflé à la base. La bouche est située au sommet de la partie supérieure, qui est aplatie. La partie inférieure est très-granuleuse et contient la vésicule contractile. — Dujardin à trouvé cette espèce dans l’eau de mer. DESCRIPTION DES ESPÈCES FIGURÉES, 103 ENCHELYS ROSTRATA. PJ, XXI, fig. 8. — 400 diam. Cychidium rostratum, Müller, Anën. inf., p. 82, pl. XI, fig. 11-12. Enchelys ovata, Dujardin, loc. cit., p. 39, pl. VII, fig. 12. Corps ovoïde, cilié partout. Partie supérieure un peu rétrécie, transparente et portant, un peu au-dessous du bord, une saillie arron- die. Mouvements vifs et continus; vésicule contraclile bien déve- loppée et située à la base. 2° GENRE : HOLOPHRYA. HOLOPHRYA OVATA. PI. XX, fig. 1. — 400 diam. Corps ovoide complétement eilié ef muni de stries verticales. Bouche située tout à fait au sommet de l'Infusoire. Vésicule contractile très-développée et placée à la base. Les granules intérieures ont une teinte grisatre. HOLOPHRYA GLOBOSA. PI, XXI, fig. 2. — 100 diam. Corps globuleux, gris verdätre et finement cilié. Bouche placée au sommet dans une pelite dépression latérale. Tégument épais et transparent. HOLOPHRYA VESICULIFERA. PI. XXI, fig. 3. — 400 diam. Leucophra vesiculifera, Müller, loc. cit., p. 148, pl, XXII, fig. 2-3. Corps elliptique, cilié sur toute la surface et couvert de stries fines el verticales. Le parenchyme est rempli de globules arrondis, nom- 407% ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. breux et transparents. La vésicule contractile est située à la base de l’Infusoire. HOLOPHRYA VIRESCENS. PI. XXI, fig. 7. — 400 diam. Leucophra virescens, Müller, loc. cit., p. 142, pl. XXI, fig. 6-8. Corps ovoïde, opaque, d’un vert terne, et couvert de cils longs el très-fins. Bouche située latéralement au sommet. Vésicule contractile placée à la base. HOLOPHRYA VIRIDIS. PI. XXI, fig. A1. — 400 diam. Leucophra viridis, Müller, loc. cit., p.143, pl. XXI, fig. 9-11. Holophrya ovum, Ehrenberg, loc. cit., p. 332. — Dujardin, loc. cit., p.500. : — Pritchard, loc. cit, pl. XXIV, fig. 287. - Cla parède et Lachmann, loc. cit., p. 313, pl. XVIL, fig. 5. Corps ovoïde, finement strié et couvert de cils fins et serrés. Tégu- ment épais et transparent recouvrant un parenchyme rempli de glo- bules d’un beau vert. Vésicule contractile située vers la partie moyenne et supérieure de l’Infusoire. HOLOPHRYA BURSATA. PI. XXI, fig. 19. — 400 diam. Leucophra bursata ? Müller, loc. cit., p. 143, pl. XXI, fig. 12. Corps elliptique allongé, verdâtre et cilié partout. La bouche parait située dans une pelite dépression latérale du sommet. Les cils tégumentaires sont fins et longs. La vésicule contractile, bien déve- loppée, est placée au tiers inférieur du corps de l'Infusoire. Müller à trouvé cette espèce dans la mer. DESCRIPTION DES ESPÈCES FIGURÉES. 305 HOLOPHRYA DISCOLOR. PI. XXI, fig. 25. — 400 diam. Holophrya discolor, Ehrenberg, /nf., p. 332. Corps ovale, blanc, rétréei à la base et arrondi au sommet, Gils antérieurs très-développés ; granulations noiratres distribuées à la base du parenchyme. Un point oculaire près du sommet. HOLOPHRYA ALBA. PI. XXI, fig. 23. — 400 diam. Corps allongé en forme de massue, très-transparent, avec quelques 0 D ranulalions grisatres à l’intérieur. La vésiculecontraetile semble situce a l'extrémité inférieure rétrécie. HOLOPHRYA GLOBULIFERA. PI. XXII, fig. 17. — 400 diam. Leucophra globulifera, Müller, loc. cit., p. 149, pl. XXI, fig. 4. Holophrya coleps, Ebrenberg, /nf., p. 332. Corps ovale, eylindrique, très-transparent et rempli de globules d'un jaune vif. Cils tégumentaires longs et déliés. La bouche semble placée à l'extrémité supérieure. HOLOPHRYA LAGENA. PI. XXII, fig. 18. Corps ovale, cylindrique, arrondi à la base, terminé au sommet par un goulot court et étroit où se trouve la bouche. Le tégument est entièrement cilié et couvert de stries épaisses et transversales. La vésicule contractle est située à la base. La natation se fait suivant une ligne spirale. 39 306 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. HOLOPHRYA GIBBERA. PI. XVII, fig. 1. — 400 diam. Corps allongé, bossué, aplati à la partie ventrale et atténué au sommet où se trouve la bouche. Le parenchvme est rempli de glo- e) bules presque égaux et très-réfringents. La vésicule contractile est située à la base, et la natation se fait suivant une ligne spirale. 3° GENRE : GLAUCOMA. GLAUCOMA SCINTILLANS. PI, XVI, fig. 2 et pl. XXI, fig. 24. — 400 diam Glaucoma scintillans, Ehrenberg, /nf., p. 343, pl. XXXVE, fig. 5 Dujardin, de. cit., p. 476, pl. VI, Mig. 13 pl. XIV, fig. 4. Pritchard, loc. cit, p. 624, pl. XX VIN, fi Claparède et Lachmann, p. 277. o, 4- 5* 1 Cet Infusoire, bien connu des auteurs, à le corps ovoide, trans- parent, bien strié verticalement et couvert de cils fins et courts. La bouche est munie de lèvres vibrantes qui donnent à cet organe un orand éclat. La vésicule cont aclile est située près de la bouche. GLAUCOMA ELONGATA. PI. XXI, fig. 29. — 400 diam. Assez voisine de la précédente, celte espèce s'en distingue par sa forme plus allongée, sa bouche placée plus près du sommet et sa vésieule contractile située à la base. 1 GENRE : DISTRICHA. DISTRICHA STRIATA. PI. XXI, fig. 29. — 400 dian. Corps ovoide, arrondi à la base et au sommet et légèrement eourbé. DESCRIPTION DES ESPÈCES FIGURÉES. 307 La bouche, placée au sommet, descend sur la paroi latérale et porte à la base une soie forte et courte. La base du corps montre plusieurs stries, dont une est fortement ciliée el porte en outre une soie ondu- lante et courte. La vésicule contractile est située près de la bouche, el la natation se fait selon une ligne spirale très-allongée. DISTRICHA HIRSUTA. PI. XXI, fig. 18. — 400 diam. Corps ovoide, rétréer au sommet, hérissé de eils non vibratiles à la base et très-agités au sommet, Parenchyme renfermant des granula- lions jaunätres. La bouche part du sommet et descend obliquement, on v remarque une soie qui sort de la partie supérieure. Une autre soie épaisse et ondulante est implantée à la base où se trouve la vé- sicule contractile. 5° GENRE : CYCLIDIUM. CYCLIDIUM NIGRICANS. PI. II, fig. 10. — 400 diam. Cyclidium nigricans, Müller, loc. cit., p. 82, pl. XI, fig. 9-10 Cyclidium glaucoma, Ehrenberg, /nf., p. 298. — Claparède et Lachmann, loc. ct, p. 272. Corps ovale, d’un gris verdätre, et montrant sur les bords un tégu- ment qui ressemble à une ligne noirâtre. Nombreux globules à l'inté- rieur. Bouche située au sommet et munie d’une loufte de soies salta- trices. Un peu avant la dessiceation complète du liquide, cet Infusoire se met en boule et se détruit par diffluence. La vésieule contraetile est située au tiers inférieur du corps. 308 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. CYCLIDIUM SALTANS. PI, XXI, fig. 9 et 14. — 400 diam. Alyscum sallans, Dujardin, loc. cit., p. 391, pl. VI, fig. 3. Corps ovoide, transparent, granuleux et couvert de cils longs et très-fins, La bouche part obliquement du sommet el porte deux ou trois soies saltatrices bien développées. La vésicule contractile se trouve à la partie inférieure de l’Infusoire. CYCLIDIUM ELONGATUM. PI. XXIE, fig. 15 et 27. — 400 diam. Corps allongé, arrondi à la base et au sommet el hérissé de cils épais, courts et placés suivant des lignes verticales. Deux longues soies saltatrices partent du sommet où se trouve la bouche et descendent à l’état de repos jusqu'au-dessous de la partie moyenne du corps. La vésicule contractile bien développée se trouve à la base. CYCLIDIUM VIRIDE. PI. XXIL, fig. 14. Corps ovoide, un peu rétréer à la base, finement granuleux et d'un beau vert foncé, L'intérieur est rempli de globules nombreux. Deux soies sallatrices courtes partent de la bouche située sur la paroi laté- rale. La vésicule contractile est immédiatement placée à la base. 1* GENRE : OPHRYOGLENA. OPHRYOGLENA CITREUM. PI. XXI, fig. 5. — 400 diam. rs Ophryoglena citreum, Claparède et Lachmann, loc. ct, pl. XI, fig, : Corps ovoide un peu rétréei au sommet et couvert de stries fines el verticales. Tégument entièrement cilié. Parenchyme renfermant de DESCRIPTION DES ESPÈCES FIGURÉES. 309 nombreux globules elairs et transparents. Bouche située latéralement el accompagnée d'un organe en forme de verre de montre dont la fonction est reconnue. Celle espèce est bien déerite ei figurée par les auteurs que nous avons cités. $° GENRE : FRONTONIA. FRONTONIA ALBA. PI. XVII, fig. 2 — 400 diam. Corps ovoïde, allongé, granuleux et couvert de eils épais et peu serrés. La bouche est une fente située au sommet el garnie d'une frange de cirrhes buccaux. La vésiceule contractile est placée au tiers inferieur de l'Infusoire. FRONTONIA ROSTRATA. PI. XVII, fig. 4. — 400 diam. Corps en forme de palme, arrondi à la base et aminei au sommet, qui est légèrement contourné. La bouche est située latéralement dans la courbure du sommet. Le légument est épais, transparent el cou vert de cils épais et courts. Le parenchyme est épais et renferme des globules verdâtres. La vésicule contractile est large et placée à la base. FRONTONIA ACUTA. PI, XVII, fig. 6. — 400 diam. Très-voisine de la précédente, cette espèce en diffère par son som- met plus aigu et non recourbé, La bouche est plus visible et placée à la base de la pointe du sommet. Le corps est rempli de globules gri- satres, nombreux et serrés. Les cils sont épais et courts, excepté ceux du sommet qui sont très-développés. 310 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. FRONTONIA CURVA. PI: XXI, fig. 42. Corps mince, allongé, terminé par une pointe à la base et recourbé au sommet. Bouche située sur le bord convexe de la courbure. Cils forts et bien développés, surtout au sommet et à la base. La vésicule contractile est située à la partie inférieure de lInfusoire. FRONTONIA OVALIS. PI. XXI, fig. 16. — 400 diam. Corps régulièrement ovale, couvert de eils longs et fins et très- transparents. Bouche bien visible, latérale et munie d’une frange buc- cale. Granulations fines et nombreuses à l’intérieur. Vésicule contrac- üile située au Uers inférieur de l'animal. FRONTONIA PARVA. PI, XXI, fig. 47 et 30. — 400 diam. Corps ovoïde, arrondi à la base et au sommet, granuleux, transpa- rent, d’une couleur verte ou grise. Bouche latérale partant du sommet. Cils tégumentaires très-longs et déliés. Vésicule contractile située à la base. FRONTONIA PERNA. PI. XXI, fig. 95 et 26, — 400 diam. C'est avec doute que nous rapportons cette espèce au genre Fron- tonia. Le corps est pyramidal, tronqué à la base, atténué au sommet avee une dépression latérale très- prononcée, garnie de cils très-forts el où se trouve probablement la bouche. Le tégument est strié trans- versalement et entièrement eilié. Nous n'avons pu remarquer la vési- eule contractile. La natation a lieu suivant une ligne spirale assez resserrée. DESCRIPTION DES ESPÈCES FIGURÉES. 31! X° FAMILLE : COLÉPIENS. GENRE UNIQUE : COLEPS. COLEPS HIRTUS. PI. XXII, fig. 25. — 400 diam. Cercaria hirta, Müller, loc. cit, p. 128, pl. XIX, fig. 17-18. Coleps hitus, Ehrenberg, /nf., p. 333. — Dujardin, loc. cèt., p. 566, pl. X VI, fig. 10. — Pritchard, loc. cit., p. 616, pl. XXIV, fig. 284-286. — Claparède et Lachmann, Loc. cit., p. 366. Le Coleps, bien étudié par les auteurs qui nous ont précédé, est un animal symétrique renfermé dans une enveloppe dure, cassante, dis- posée en treillis dont les ouvertures laissent passer des cils forts et nombreux. La bouche se trouve au sommet, qui, comme la base, est garnie de cils très-développés. La vésicule contractile est placée au- dessous de la bouche. Le nucléus est ovoide et bien visible, surtout au moment de laccouplement qui se fait par les extrémités buce- cales (fig. 25°). XI FAMILLE : PÉRIDINIENS. 2% GENRE : PERIDINIUM. PERIDINIUM CINCEUM. PI. XXIV, fig. 11-12. — 200 et 400 diam. Vorticella cincta, Müller, Ann, énf., p. 256, pl. XXXV, fig. 5-6. Glenodinium cinetum, Ehrenberg, loc. ct, pl. XXIT, fig. 22. Peridinium cinctum, Dujardin, loc. cit., p. 375. = Pritchard, loc. cit., p. 516. — Claparède et Lachmann, loc. cët., p. 40%. Corps ovalaire divisé par un sillon d’où sortent des cils ondulants, 12 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. visibles seulement sur les côtés. Vésicule contractile située au niveau du sillon. Tache oculaire placée latéralement à la base. Le flagellum antérieur n’est pas indiqué dans ces figures. XIE FAMILLE : EUGLÉNIENS. I GENRE : PERANEMA. PERANEMA GLOBULOSA. PI, XXII, fig. 39. — 400 diam. Peranema globulosa, Dujardin, Loc. cët,, p. 355, pl. IT, fig. 24. — Pritchard, loc. cit, p. 545, pl. XXIV, fig. 43. Corps allongé, aplati d’un côté, hyalin, renfermant des globules jaunâtres à l’intérieur. Flagellum, long, épais à la base et diminuant rapidement en volume. PERANEMA PROTRACTA. PI. XXII, fig. 41, — 400 diam. Peranema protracta, Dujardin, loc. cit., p. 354. — Dritchard, loc. cit., p. 541. Corps oblong, cylindrique, tronqué à la base; allongé au sommet. OA ? ? D Le flagellum très-long est épais el raide à la base et se termine en filament délié et souvent roulé en spirale. La bouche parait située à la base du flagellum. PERANEMA DUBIA. PI, XXII, fig. 148. — 400 diam. Corps ovoide, arrondi à la base, renfermant de nombreux globules verts. Le flagellum est long, un peu épais et raide à la base, mais, dans une courte étendue, le reste est très-mobile. Cette espèce élabli le passage entre les Péranèmes et les Astasies. DESCRIPTION DES ESPÈCES FIGURÉES 313 2° GENRE : ASTASIA. ASTASIA PUPILLA. PI. XXII, fig. 12. — 400 diam. Astasia pupilla, Ehrenberg, /nf., p. 230. Animal de formes très-variables dues à la contractilité remar- quable de son fégument. On remarque à lintérieur un nucléus jaunätre qui parait constant. ASTASIA ACUMINATA. PI. XXIL, fig. 11. — 400 diam. Cette espèce très-voisine de la précédente en diffère en ce que la partie inférieure du corps se déforme seule et que son sommet reste loujours acuminé. Les granules de l'intérieur semblent aussi plus volumineux. ASTASIA PALMA. PI, XXII, fig. 26. — 400 diam, Corps en forme de palme, coloré en vert. Long flagellum très-mobile. Granulations nombreuses à la base. ASTASIA UTRICULUS, ME XXIII, fig. 29. — 400 diam. Corps en forme de petite outre, arrondi à la base et au som- met. Flagellum placé latéralement. Couleur blanche. ASTASIA INFLATA. PI. XXII, fig. 34. Astasia inflata, Dujardin, p.357, pl, V, fig. 2. Corps très-contractile, changeant souvent de forme, passant de 10 314 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. l’état globuleux à la forme eylindrique. Flagellum long et fin. Vési- cule contractile très-développée. ASTASIA CYLINDRICA. PI, XXII, fig. 36. Corps cylindrique, allongé, tronqué à la base et allongé au som- met. Long flagellum très-mobile à son extrémité; bouche située à la base du flagellum. La vésicule contractile est placée au sommet au- dessous de la bouche. ASTASIA PYRIFORMIS. PI, XXIV, fig. 19. — 400 diam. Corps pyriforme, échanceré à la base. Granulations nombreuses et crisätres. Vésicule contractile située au-dessous du flagellum. ASTASIA CUCURBITA. PI. XXIV, fig. 20. — 400 diam. Corps en forme de gourde très-renflée à la base et atténuée au sommet. Des granulalions rosées. Flagellum mince el peu déve- loppé. ASTASIA DEFORMIS. PI. XXIV, fig. 21. Corps hyalin, irrégulier avec des expansions au sommet et à la base. Une vésicule contractile située à la base éloigne cette astasie de VA. pyriformis. ASTASIA TURBO. PI. XXIV, fig. 24. — 400 diam. Corps en forme de toupie avee le sommet et la base eflilés. Le tégument est finement granuleux et le flagellum fin et très-délie. DESCRIPTION DES ESPÈCES FIGURÉES. 31 ASTASIA FLAVICANS. PI. XXIV, fig. 26. — 400 diam. Astasia flavicans, Ehrenberg, Loc. cit., p. 230. _ Dujardin, loc. cit., p. 357. Corps evlindro-conique avec de gros globules bruns à l’intérieur d'un parenchyme très-fransparent. Flagellum relativement assez court. ASTASIA FUSIFORMIS. PI. XXIV, fig. 34; pl. XX VII, fig. 22. — 400 diam. Corps fusiforme, allénué aux deux extrémités. Trois gros glo- bules rosatres à lintérieur, accompagnés de deux petites taches brunes. Vésicule contractile bien développée et située près de la base. ASTASIA CRASSA. PI. XX VII, fig. 29. — 400 diam. Corps très-contractile, globuleux, changeant souvent de formes, mais laissant foujours à sa base sa forme allongée. Flagellum long et très-délié; bouche située à sa base ; tégument blanc et assez granuleux. ASTASIA PARVA. PI. XXII, fig. 7, — 400 diam. Corps eylindro-conique, tronqué à la base, allongé au sommet qui est muni d'un long flagellum. Quelques globules verts à l’intérieur. ASTASIA REGULARIS,. PI. XXI, fig. 20. — 400 diam. è Corps de forme régulièrement ovale, un peu aplatie d’un côté d’où part le flagellum. A la base de celui-ei on aperçoit la fente 316 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. buccale qui est bien prononcée. Granulations vertes et jaunes nombreuses à l'intérieur. 3° GENRE : EUGLENA. EUGLENA DISCOLOR. PI. IL, fig. 11 Corps allongé, cylindrique. Partie supérieure blanche et trans- parente, partie inférieure jaunätre. Flagellum plus court que dans les autres espèces. En se contraclant, cette Euglena prend une forme conique ; ses mouvements sont très-lents et on n°v remarque point de lache oculaire. EUGLENA GENICULATA. PI. XXII, fig. 1. — 400 diam. Euglena geniculata, Dujardin, loc. cit., p. 362. — Pritchard, oc. cit., p.543. Corps allongé, cylindrique, très-flexible, mais peu contractile et coloré en vert. Partie supérieure blanche et transparente ; flagellum assez court; mouvements lents; vésicule contractile très-développée et située à la partie moyenne du corps. Tache oculaire grosse el placée au sommet. EUGLENA PYRUM. PI. XXII, fig. 2. Euylna pyrum, Ehrenberg, loc. cit., p. 233. — Dujardin, loc, cit., p. 366. ; — Pritchard, loc. eit., pl. 542, pl. XVIII, fig. 41-42. Corps pyriforme el fortement coloré en vert. Tégument gra- nuleux et très -contractile. Extrémité antérieure blanche et transpa- rente. Flagellum épais et peu développé. Vésieule contractile placée DESCRIPTION DES ESPÈCES FIGURÉES. 317 à la partie inférieure; au-dessous on remarque une tache oculaire rouge. Mouvement assez vif. EUGLENA LONGICAUDA. PI. XXII, fig. 3. — 400 diam. ÆEuglena longicauda, Ehrenberg, loc. cit., p. 233. Phacus longicauda, Dujardin, loc. cët., pl. V, fig. G. Euglena longicauda, Pritchard, loc. cit., pl. XVUL, fig. 44. Corps aplati, légèrement déprimé à la partie supérieure arron- die et terminé à la base par une longue pointe. Stries mvyosiques verticales très-développées. Bouche située à la base d'un flagellum très-long. Tache oculaire près de la bouche; vésicule contractile située à la partie moyenne du corps. Celui-ci coloré en vert elair a des mouvements lents pendant lesquels il se retourne sur lui-même en se repliant comme une feuille. EUGLENA DESES. PI, XXII, fig. 4. Euglena deses, Ehrenberg, loc. cit , p. 931. Euchelis deses, Müller, Znf., pl. IV, fig. 45. Euglena deses, Dujardin, loc. cit., pl. V, fig. 19. — Pritchard., loc. cit., p. 542. Corps cylindro-conique, un peu rétréci au sommet qui est ar- rondi et transparent pendant que le reste du corps est d’un vert foncé. Bouche située à la base d’un flagellum peu développé. Partie inférieure terminée en pointe. Vésicule conlractile située au tiers supérieur; au-dessus on remarque une lache oculaire très-grosse et oblongue. EUGLENA UTRICULUS. PI. XXIT, fig. 5. — 400 diam. Corps en forme de gourde, ayant la partie inférieure verte el 318 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. la partie supérieure amincie et transparente. Tache oculaire double, lrès-pelite et située au sommet; tégument granuleux, flagellum très- développé et flexueux. EUGLENA VIRIDIS. PL. XXI, fig. 6-7. — 400 diam. Cercaria viridis, Müller, oc. eit., p. 126, pl. XIX, fig. 6-13. — Schrank, p. 80. Euglena vidiris, Ehrenberg, /nf., p. 231. — Dujardin, loc. cit., pl. V, fig. 9-10. — Pritchard, loc. cit., pl. XVIII, fig. 46. Animal en forme de fuseau allongé prenant par la contraction une forme ovoide. Bouche située à la base d’un flagellum assez long. Couleur verte; tache oculaire située à la partie supérieure au-dessus d’une vésicule contraetile très-développée. EUGLENA ROSTRATA. PI. XXII, fig. 21. — 400 diam. Euglena rostrata, Ehrenberg, /nf., p. 284. = Dujardin, loc. cit., p. 365. == Pritchard, loc. cit., p. 513. Corps bursiforme arrondi à la base, aminei brusquement au sommet, où se trouve une dépression à la base du col. Couleur verte; granules nombreux. Tache oculaire située au-dessous de Ja dépression du col. EUGLENA ACUS. PI. XXII, fig. 26. — 400 diam. Vibrio acus, Müller, /af., p. 56, pl. VIIT, fig. 9-10. Lacrymatoria acus, Bory, 1821-1830. Euglena acus, Ehrenberg, /nf., p. 234. — Dujardin, loc. cit., pl. V, fig. 48. _— Pritchard, loc. cit., p. 543. Corps en forme de fuseau, de couleur verte avec le somme DESCRIPTION DES ESPÈCES FIGURÉES. 319 hvalin. Partie inférieure très-eflilée. Tache oculaire située au som- met. Mouvements du flagellum en zigzag. Voisine de l'Æ. Voridis, cette espèce en diffère par sa tête plus allongée et le mouvement de son flagellum. EUGLENA PLEURONECTES. PI. XXII, fig. 9. — 400 diam. Cercaria pleuronectes, Müller, Loc. it., pl. XIX, fig. 19-21. Euglena pleuronectes, Ehrenberg, Loc. cit., p. 232, —- Dujardin, Loc. cit., pl. V, fig. 5. — Pritchard, loc. cit., p. 542. Corps comprimé, ovale, orbiculaire, foliacé et couvert de stries longitudinales. Couleur verte. Tache oculaire, petite, située près du sommet au-dessous de la vésieule contractile. Partie supérieure pré- sentant une dépression d’où sort un flagellum long et mince. à GENRE : TRICHONEMA. TRICHONEMA HIRSUTA. PI. XXII, fig. 8. Corps bursiforme, allongé, devenant arrondi par contraction et couvert de cils courts, assez épais et qui ne paraissent pas vibratils. Tégument granuleux et hyalin; flagellum très-flexible surtout à la partie supérieure. Bouche située à la base du flagellum et se mon- lrant sous forme d’une fente oblique. 5° GENRE : STOMONEMA. STOMONEMA OVALIS. PI. XXII, fig. 4. — 400 diam Corps ovale, fusiforme, aminei au sommet. Flagellum long et délié situé au sommet d’une bouche ovale largement ouverte. Corps 320 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. assez granuleux; vésicule contractile petite et située à la base de l'animal. La progression se fait suivant une ligne spirale. 6 GENRE : ZYGOSELMIS. ZYGOSELMIS ANGUSTA. PI. XII, fig. 11 et 3!. — 100 diam. Diselmis auqusta, Dujardin, oc. cit, pl. HI, fig. 22. — Pritchard, loc. cit., p. 512. Corps oblong, cylindrique, devenant sphérique par suite de la contraction. Globules petits et nombreux à l'intérieur qui est coloré en vert. Deux longs filaments flagelliformes divergents. ZYGOSELMIS NEBULOSA. PI, XXII, fig. 25. — 400 diam. Zygoselmis nebulosa, Dujardin, loc. cit., p.369. — Pritchard, loc. cit., pl. XX VI, fig. 12°. Corps turbiné, renflé à sa partie supérieure qui est arrondie. Base amincie et légèrement contournée. Bouche siluée au sommet à la base des deux filaments flagelliformes. Nombreux globules grisätres au milieu d’un parenchyme hyalin. ZYGOSELMIS VIRIDIS. PI. XXIV, fig. 9, — 400 diam. Corps turbiné, arrondi au sommet, se termine par une pointe effilée et devenant fusiforme par la contraction. Parenchyme vert très-granuleux. Vésicule contractile très-développée située au tiers supérieur au-dessous de la bouche qui oceupe le sommet; près de celle-ci se remarque une tache rouge oculaire. Deux filaments lrès-fins el assez courts. DESCRIPTION DES ESPÈCES FIGURÉES. 321 ZYGOSELMIS LEUCOA. PI, XXIV, fig. 22-23. — 400 diam. Cette espèce voisine de la précédente s’en distingue par son sommet aminci, l’absence de tache oculaire et sa vésicule contrac- tile située à la base. Mouvements assez lents. ZYGOSELMIS ORBICULARIS. PI. XXIV, fig. 32. Corps globuleux, hyalin, rempli de globules verts de différentes grosseurs. Vésicule contractile bien développée. Deux flagellums assez écartés, longs el très-déliés. 1° GENRE : POLYSELMIS. POLYSELMIS DISCOLOR. PI. XXIV, fig, 10. Corps arrondi, composé de deux parties : l’une foncée en couleur occupe la base, forme deux mamelons en haut et est remplie de forts globules. L'autre transparente, située au-dessus des deux ma- melons, est arrondie au sommet qui supporte trois flagellum épais, assez rigides et courts. C’est avec doute que nous placons cetie espèce dans le genre Poly- selmis, et peut-être faudrait-il créer pour elle un genre nouveau sous le nom de 7rise/mis. 322 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES, XIII FAMILLE : MONADIENS. 1% GENRE : TRACHELOMONAS. TRACHELOMONAS VOLVOCINA Pl ‘XXIV, fig 18. — 400 diam. Trachelomonas volvocina, Ehrenberg, /nf., p. 212. — Dujardin, loc. cit., p. 328. — Pritchard, loc. cit., pl. XVIIT, fig, 9-10. Corps globuleux, brun elair, muni d’un long flagellum, à la base duquel se trouve une tache oculaire rouge. Ce corps qui prend souvent l'aspect pyriforme est contenu dans une carapace ronde, cristalline et cassante comme du verre et fortement striée. Une petite ouveriure placée dans une espèce de goulot laisse passer le flagellum de linfusoire, dont le corps se meut librement dans cette enveloppe sans le remplir. Sorti de son test, l’infusoire a une teinte verte. Cet animal très-commun et très-abondant dans les mares, forme à la surface de l’eau une couche pulvérulente à reflets dorés et érisés. TRACHELOMONAS AUREA. PI. XXIV, fig. 43, 44, 17. Ce Trachelomonas ne diffère du précédent que par son enveloppe cassante, qui est d’un beau jaune d’or avec des reflets rosés. Cette enveloppe est lisse et ne présente pas les stries ou rayures concen- triques de l'espèce précédente. Lei le goulot n'existe pas, ilest remplacé par une dépression de la carapace, à l'endroit où sort le flagellum. DESCRIPTION DES ESPÈCES FIGURÉES. 323 5° GENRE : DISELMIS. DISELMIS TURBO. PI. XXIIL, fig. 2. — 400 diam. Corps très-petit, blanc, turbiné et portant au sommet du cône deux filaments longs et déliés. Tégument légèrement granuleux. DISELMIS GLOBULUS. PI. XXII, fig. 40. — 400 diam. Corps sphérique, hyalin et granuleux. La vésicule contractile est située près de la base. Les filaments partent d’un même point où se trouve la bouche. 6° GENRE : PLOEOTIA. PLOETIA VITREA. PI. XXII, fig. 52-53 Plæotia vitrea, Dujardin, voc. cit, pl. V, fig. 3, p. 346. — Pritchard, loc. cit., pl. XX VI, fig. 10, p. 512. Corps en forme de nacelle, hyalin et présentant plusieurs lignes longitudinales et parallèles. Deux vésicules contractiles situées lune au sommet, l’autre à la base. Deux flagellum, le premier placé au sommet et dirigé en haut, le second prenant naissance sur la partie latérale plane, au tiers supérieur, et descendant en ondulant au-dessous de la partie inférieure. 8° GENRE : MONAS. MONAS LAMELLULA. PI. XXIII, fig. 3-27. — 400 diam. Monas lamellula, Müller, /nf., p. 7, pl. I, fig. 47. Corps petit, comprimé et diaphane ; filament long et très-ondulant, et donnant a la progression une marche en zigzag. IC re ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. MONAS ROLPODA. PI. XXII, fig. 5. — 400 diam. Monas kolpoda, Ehrenberg, Znf., p. 199. Corps bombé d'un côté, aplati de l’autre. Partie supérieure amincie et portant un long filament flagelliforme. Mouvement oscillant, nom breux globules verts dans le parenchvme. D MONAS GUTTULA. PI. XXII, fig. 10. — 400 diam. Monas quttula, Ehrenberg, Znf.,p. 198. Corps sphérique, hyalin, présentant un point jaune à l’intérieur. Mouvement lent et oscillant. MONAS VIVIPARA. PI. XXVI, fig. 3. — 400 diam. Corps sphérique, jaune verdätre, présentant au sommet, près du flagellum, une parte ligative. Mouvement lent. MONAS DESES. PI. XXILL, fig. 12, 14 el 28. — 400 diam. Euchelys deses ? Müller, Znf., pl. IV, fig. 4-3. Bacterium deses, Ehrenberg, HMém., 1830, p. 61 et G7. Monas deses, Ehrenberg, /nf., p. 201. Corps oblong, arrondi au sommet et à la base et d’une belle cou- leur verte, Flagellum long et ondulant, situé au sommet, près de la bouche qui est bien visible. Une vésicule contractile située à la partie moyenne d’un parenchyme granuleux. DESCRIPTION DES ESPÈCES FIGURÉES. 325 MONAS OVALIS. PI, XXII, fig. 13. Monas ovalis, Ehrenberg, /nf., p. 200. Cette espèce ne diffère de la précédente que par sa coloration, qui est blanche, hyaline ; le flagellum parait aussi moins développé. MONAS GLOBOSA. PI. XXII, fig. 15-17. — 400 diam. Corps sphérique, blanc avec quelques granulations rouges. Vésieule contractile très-visible dans la partie moyenne. Bouche située à la base du flagellum. MONAS GIBBOSA. PI. XXII, fig. 21. — 400 diam. Monas gibbosa, Dujardin, Loc. cit., p. 284. Corps sphéroïdal, irrégulier, et portant à la surface des gibbosités. Tégument strié el granuleux, vésicule contractile située latéralement; long flagellum ondulant. MONAS CUNILLUS. PI. XXIII, fig. 24 et 19 — 400 diam. Corps cylindrique, allongé, portant comme la Kolpode une dépres- sion latérale d’où le flagellum semble partir. Vésicule contractile bien visible dans la partie inférieure. Mouvement tremblotant. MONAS FLAVICANS. PI. XXIII, fig. 22. — 400 diam. Monas flavieans, Ehrenberg, Znf., p.201. Corps cylindrique, ovale et d’une couleur jaune. Le sommet d’où 326 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. part le flagellum est blanc. Mouvement glissant, continuel. Vésicule contractile à la base. MONAS STELLATA. PI. XXII, fig. 32, 33, 49. — 400 diam. Corps sphérique, vert et granulé. Bouche apiciale émettant des rayons éloilés. Filament long et fin, et toujours en mouvement. MONAS FLUIDA. PI. XXIIL, fig. 44, 45 ; pl. XX VII, fig. 8. — 400 diam. Monas fluida, Dujardin, oc. cit., p.285, pl. IV, fig. 10. Corps mou, de forme variable, irrégulièrement ovoïde, et quelque- fois rétréei à la base. Le flagellum est fin et délié. Souvent on re- marque une tache oculaire noire dans le parenchvme. Vésicule con- P Y tractile bien développée. MONAS OVUM. PI XXII, fig. 48. Corps ovoide, blanc et fortement granulé. Long flagellum toujours en mouvement. Bouche située à la base du flagellum. MONAS GLOBULUS. PI. XXII, fig. 54. Monas globulus, Dujardin, loc. cit., p. 289, pl. IV, fig. 8. Corps globuleux, aminei au sommet qui porte le flagellum. Té- eument granulé. Vésicule contractile située au sommet et très-visible. Dujardin dit avoir rencontré cette espèce dans l’eau de mer. 1 DESCRIPTION DES ESPÈCES FIGUREES. 32 MONAS MICA. PI. XX VII, lig. 4 et 7. — 100, 250 et 400 diam. Monas mica, Müller, Znf., pl. I, fig. 14-15. — Ehrenberg, /nf., p. 200. — Pritchard, loc. cit., p. 490. Corps ovale, irrégulier, aminei en avant; parenchyme blanc et ren fermant de fortes granulations. Mouvement lent et oscillant. Le fla- gellum n’est pas représenté dans les figures. MONAS PUNCTUM. PI, XX VIF, fig. 17-18. — 400 diam. Monas punctum, Müller, Znf., p. 3, pl. I, fig. 4. Punkt thierchen, Gleichen, Znf., p. 128, fig. 36, 2. Monas punctum, Ehrenberg, /nf.,p. 200. Corps très-pelits, paraissant noirâtres, et un peu ovales. Mouvement lent et oscillant sur place. MONAS PULVISCULUS. PI. XX VII, fig. 43. — 400 diam. Monas pulvisculus, Müller, /nf., p.17, pl. I, fig. 5-6. Corps plus gros et plus arrondi que les précédents. Couleur grise; mouvement tremblotant continuel. MONAS TERMO. PI, XXVIT, fig. 14. — 400 diam. Monas termo, Müller, /nf., p. 4, pl. L fig 1. — Ebrenberg, /nf., p. 198. Corps petits, sphériques, hyalins et doués de mouvements très-vifs. Cet infusoire est un peu plus développé que les précédents, et on ne peut voir le flagellum dont il est muni. 328 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. MONAS RUBRA. PI. XX VII, fig. 15. — 400 diam. Corps arrondi, muni d’un flagellum relativement long et épais. Couleur d’un beau rouge vif; mouvement tremblotant très-lent. MONAS NODOSA. PI. XX VIT, fig. 49. — 400 diam. Monas nodosa, Dujardin, Loc. cit., pl. IV, fig. 3, p. 283. _— Pritchard, loc. cit., p. 491. Corps oblong, rétréei en arrière, tronqué en avant, d’où part le flagellum. Bouche située à la base du flagellum. Parenchyme transpa- rent. Dujardin dit avoir rencontré cette espèce dans l’eau de mer. MONAS VIRIDIS. PI, XX VII, fig. 20. — 400 diam. Monas viridis, Dujardin, loc. cit., p. 286. Corps sphérique, dont la moitié est verte et l’autre transparente. Flagellum long et délié. Ces infusoires vivent en compagnie. MONAS OCHRACEA. PI. XX VII, fig. 21. — 400 diam. Monas ochracea, Ehrenberg, /nf., p. 199. Corps globuleux, en partie jaune, avec un point hyalin, d’où semble sortir le flagellum. Cette espèce vit en société et est assez commune. MONAS DEPRESSA. FI. XXV, fig, 9. — 200 et 400 diam, Corps allongé, arrondi à la base et au sommet, et déprimé latérale- ment sur une de ses faces. Mouvement brusque el suivant une ligne DESCRIPTION DES ESPÈCES FIGURÉES. 329 brisée que la figure représente. Flagellum assez développé et habituel- lement dirigé en bas. MONAS SPHÆRICA. PI. XXIV, fig. 33. — 400 diam. Corps irrégulièrement sphérique, avec un flagellum minee et très- long. Tégument granulé et recouvrant de petits globules rouges. Vési- cule contractile très-développée et située latéralement sous la euticule. MONAS OVATA. Pl XXIV, fe 16. Corps ovale, plus large à la base qu'au sommet; couleur blanche avec des granulations jaunätres à la partie inférieure. Sommet rétréei, hyalin, et donnant naissance à un flagellum long, mince et ondulant. 9° GENRE : PLEUROMONAS. PLEUROMONAS GRANULOSA. PI. XXIII, fig. 42, 43. — 400 diam. Corps ovoide, arrondi à la base et aminei au sommet, qui se replie brusquement sur un des côtés. Le flagellum qui se trouve à l’extré- milé repliée du sommet, descend vers la base, et souvent se replie entre le sommet et le corps de l’infusoire, pour se porter un peu en haut latéralement. Parenchyme très-granuleux. Deux vésicules con- tractiles très-développées et situées dans la partie inférieure. 10° GENRE : CYATHOMONAS. CYATHOMONAS VIRIDIS. PI. XXII, fig. 23, 47. — 400 diam. Corps subeylindrique, arrondi à la base, tronqué au sommet, d’où part un long flagellum. Parenchyme vert el granuleux. 42 330 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. CYATHOMONAS ALBA. PI. XXII, fig. 46. — 400 diam. Cette espèce, très-voisine de la précédente par la forme du corps, s’en distingue surtout par son parenchyme hyalin, blanc et moins granuleux. Elle n’est peut-être qu'une variété non colorée des C. viridis. CYATHOMONAS LYCHNUS. PI. XXII, fig. 38. — 400 diam. Corps présentant l'aspect d’une demi-sphère, dont la base et la pé- riphérie sont vertes. Le sommet tronqué est blanc, et donne naissance à un long flagellum. CYATHOMONAS TURBINATA. PI. XXIV, fig. 28. Corps allongé, turbiné, terminé inférieurement en pointe aiguë el tronqué au sommet. Parenchyme blanc renfermant des granulations grisatres. Flagellum assez court. Fissiparité verticale. CYATHOMONAS EMARGINATA. P:. XXIV, fig. 27. — 400 diam. Corps en forme de cornet, avec le bord supérieur échanceré. Paren- chyme jaune elair avec des granulations rouges. Vésicule contrac- ile située au tiers inférieur et bien visible. Flagellum mince et long. CYATHOMONAS TURBO. PI. XXIV, fig. 30. — 400 diam. Corps en forme de toupie; cuticule granuleuse; sommet blanc; DESCRIPTION DES ESPÈCES FIGURÉES. 331 flagellum très-long et ondulant; vésicule contractile située latérale- ment et bien visible. CYATHOMONAS ELONGATA. PI. XXIV, fig. 31. Corps allongé, evlindrique, un peu rétréci près du sommet, et ter- miné en pointe à la base. Parenchyme granuleux et jaune clair, avec quelques points rouges à l'intérieur. Flagellum long el mince. Vési- cule contractile située au tiers inférieur. CYATHOMONAS SPISSA. PI. XX VII, fig, 24. — 400 diam. Corps subeylindrique, renflé au milieu, aminet et arrondi à la base, et tronqué au sommet; flagellum court; vésicule contractile bien dé- veloppée, et située au liers supérieur; fissiparité verticale. 11° GENRE : CHILOMONAS. CHILOMONAS DESFRUENS. PI, XXII, fig. 30. — 400 diam. Chilomonas destruens, Ehrenberg, /nf., p. 207. Corps subeylindrique allongé, arrondi à la base, un peu rétréei au sommet qui est tronqué ävec une échancrure latérale d’où part le fla- gellum. Cet espèce ne diffère du Cyathomonas que par l'implantation du flagellum. ; CHILOMONAS OBLIQUA. PI, XXII, fig. 54 et 35. — 400 diam. Chilomonas obliqua, Dujardin, Loc. cit., p. 295. Corps allongé, aplati, arrondi à la base, et portant au sommet une échancrure profonde qui forme deux lèvres. Le flagellum est placé la- 332 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. téralement sur la lèvre inférieure. La figure 54 est une variété qui possède le flagellum implanté sur la lèvre supérieure. Il faudra peut-être en faire une espèce distincte sous le nom de €. inflata, le corps présentant plus d'épaisseur que celui de l’espèce, fig. 35. 19° GENRE : CYCLOMONAS. C’est par erreur que dans notre classification nous avons laissé le nom de Cyclidium au douzième genre de la famille des Monadiens, le nom de Cyclidium ayant déjà été donné à des espèces que nous avons décrites comme appartenant aux Microzoaires à tourbillon. Le nom de Cyclomonas doit done remplacer dans la famille des Mona- diens le nom de Cyclidium, qui y est resté par inadvertance. CYCLOMONAS DISTORTA. PI. XXVI, fig. 4. — 400 diam. Cycldrum distortum, Dujardin, Loc. cit., p. 287, pl. IV, fig. 12. Corps ovale, aplati, noduleux et irrégulièrement contourné, avee un bord épaissi. Parenchyme blane et granuleux. Flagellum assez développé; la natation se fait suivant une ligne spirale. CYCLOMONAS VOLUBILIS. PI. XXVIL, fig. 23. — 400 diam. Spiromonas volubils, Prilchard, loc. cit., p. 802, pl. XVIII, fig. 24. Corps aplati, foliacé, subtriangulaire, avec une vésieule contractile centrale très-développée. Le corps se contourne comme chez l'espèce précédente, et sa nalation se fait aussi suivant une ligne spirale assez serrée; le flagellum, situé à l’une des extrémités, n’est pas représenté dans la figure. DESCRIPTION DES ESPÈCES FIGURÉES. 33 13° GENRE : TRICHOMONAS. TRICHOMONAS LOCELLUS. PI. XXIIT, fig. 9. — 400 diam. Le] Corps allongé, arrondi à la base, atténué et tronqué au sommet. Couronne de cils disposée sur le bord de la partie supérieure; du centre de laquelle part un flagellum court et épais à la base. Paren- chyme blanc et granuleux. TRICHOMONAS HIRSUTA. P.. XXIV, fig. 15. — 400 diam. C’est avec doute que nous plaçons cet infusoire parmi les Tricho- monas. Le corps est sphérique, hérissé de cils qui ne paraissent pas vibratils; mouvement gyratoire lent; vésicule contractile latérale et très-développée. Parenchyme granuleux. TRICHOMONAS MINIMA. PI. XXII, fig. 30. Cet infusoire présente mieux que l'espèce précédente les caractères du Trichomonas, il est turbiné, et sa partie supérieure évasée sup- porte une couronne de cils. Mais nous n'avons pu voir le flagellum, el nous croyons que celte espèce demande à être encore mieux étudiée. 45° GENRE : CERCOMONAS. CERCOMONAS CYLINDRICA. PI. XXIV, fig. 25. — 400 diam. Cercomonas cylndrica, Dujardin, Loc. cit., p. 294, pl. IV, fig. 19. Corps fusiforme, atténué aux deux extrémités. Parenchyme blanc 334 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. renfermant de nombreuses granulations jaunâtres. Flagellum ondu- lant au sommet, cils longs et raides à la base. 16° GENRE : TREPOMONAS. TREPOMONAS AGILIS. PI. XXVIL, fig. 16.— 400 diam. Trepomonas agilis, Dujardin, loc. et., p. 294, pl. TN, fig. 24. — Pritchard, Loc. cit, p. 499, pl. XVIIL, fig. 16, 27. Corps aplati, arrondi au sommet, et terminé à la base par deux lobes contournés en sens inverse. Flagellum placé au sommet arrondi; vésicule contractile occupant la partie moyenne du corps; la natation a lieu suivant une ligne spirale resserrée. 17° GENRE : HETEROMITA. HETEROMITA OVATA. PI. XXII, fig. 4. — 400 diam. Heteromita ovata, Dujardin, loc. cit., p. 298, pl. IV, fig. 22. — Pritchard, loc. cit., p. 300, pl. XX VI, fig. 5. Corps ovale, un peu aplati, arrondi à la base et atténué au sommet. De celui-ci partent presque du mème point le flagellum ondulant et le filament rétracteur, dont la longueur dépasse d’un tiers la longueur du corps. Bouche située au sommet. HETEROMITA MINIMA. PI. XXII, fig. 6. — 400 diam. Corps petit, ovale, bombé d’un côté et plat de l'autre. Le flagellum et le filament rétracteur partent du sommet, Un point noir très-visible dans la région inférieure. DESCRIPTION DES ESPÈCES FIGURÉES. 33 HETEROMITA GIBBOSA, PI. XXII, fig. 8. Corps ovale vu de face, plan d’un côté, et formant du côté opposé deux gibbosités, l’une très-grosse et située à la partie inférieure, l’autre moins développée el occupant le sommet. Le flagellum et le fi- lament partent du même point au sommet de la bouche qui est assez largement ouverte. De nombreuses granulations dans le parenchyme, Dans celte espèce comme dans les précédentes le filament trainant est toujours du côté plat de l’infusoire. HETEROMITA CRASSA. PI. XXII, fig. 16. — 400 diam. Corps ovalaire, arrondi à la base et atténué au sommet, où le fla- gellum prend naissance. Le filament rétracteur part du tiers supé- rieur, remonte en faisant la crosse pour redescendre ensuite. Il est très-épais, mobile, et peutse diriger en haut (fig. 16°). Au-dessous de son insertion se montre une vésicule contractile très-dévetoppée. Parenchyme blanc renfermant de nombreux globules jaunâtres. HETEROMITA OVUM. PI. XXIV, fig. 29. — 400 diam. Voisine de la précédente, celte espèce en diffère par sa forme plus arrondie et par son filament, qui n'est pas courbé à son point d’in- serlion, et plus effilé. Parenchyme blane renfermant des granulations brunätres. 18: GENRE : DIPLOMITA. DIPLOMITA INSIGNIS. PI. XXII, fig. 37. Corps ovalaire, arrondi à la base et aminei au sommet. Celui-ci 336 ÉTUDES SUR LES MICROZOAURES. porte deux flagellums insérés de chaque côté de la fente buccale. Deux filaments trainants, partant du même point, très-inégaux et terminés par de petits renflements. Parenchyme blane renfermant de nombreux globules verts et jaunes. XIV FAMILLE : NVOLVOCIENS. 1% GENRE : DINOBRYON. DINOBRYON SERTULARIA. PI. XXVI, fig. 1. — 400 diam. Dinobryon sertularia, Ehrenberg, /nf., pl. VIIL, fig. 1, 1838. — Dujardin, loc, cit., p. 321. — Pritchard, loc. cit., p. 547, pl. XXII, fig. 48, 49. Colonie rameuse, formée d’étuis ovales superposés, et renfermant un infusoire ovulaire blane et jaune, et présentant au sommet une fente buccale noiràlre, au sommet de laquelle est inséré le flagellum. 2* GENRE : STYLOBRYON. STYLOBRYON INSIGNIS. PI, IX. fig. 12-14 et pl. XX VI, fig. 8. — 400 diam. Colonie rameuse portée sur un seul pédicule, d’où partent en se ramiliant les autres supports des infusoires. Ceux-ci sont contenus dans un étui corné, aminei à la base el évasé au sommet. Le stylo- bryon qui l'habite est ovale, granuleux, avee une vésicule contractile, située à la partie moyenne. Il est soutenu et attaché au fond de l’étui par un pédicule qui peut se contracter comme celui du Vorticelle. Sonsommet porte unlong flagellum qui, au moment de la contraction, se meten spirale. Les figures 8* et 8°, pl. XXVE, sont supposées vues avec un grossissement de 2400 diamètres. DESCRIPTION DES ESPÈCES FIGURÉES. 337 3° GENRE : PYCNOBRYON. PYCNOBRYON SOCIALIS. PI. IX, fig. 40, 44, et pl. XX VI, fig. 9. — 400 diam. Infusoires présentant l'organisation des Stylobryons, mais ne eons- fituant pas une colonie rameuse. Les individus sont fous groupés au sommet d’un pédicule unique. Dans la figure 9, pl. XXVE, le pédicule semble chargé de parasites qui lui donnent un aspect granuleux. C’est avec doute que nous avons placé dans ce genre les êtres figurés pl. IX, fig. 10-11 qui possèdent des filaments doubles et raides, et qui peul-êlre appartiennent au règne végétal. 4 GENRE : EPIPYXIS. EPIPYXIS UTRICULUS,. PI. IX, fig. 13. — 400 diam. Epipyxis utriculus, Ehrenberg, /nf., p. 236. L'Epipyxis est un être peu connu, qui parait se rapprocher des genres précédents, et qui en diffère en ce que l’étui est directement attaché aux corps étrangers par sa base ou un pédicule très-court. L'infusoire semble porter au sommet des eils frès-courts; la vésicule contractile est bien visible, et le parenchyme renferme des granula- lions jaunatres. 5° GENRE : ANTHOPHYSA. ANTHOPHYSA MULLER. PI. XXVI, fig. 3. — 400 diam. Volvox vegetans, Müller, Znf.,.p. 29, pl. III, fig. 22, 25. Epistylis vegetans, Ebrenberg, Znf., pl. XX VII, fig. 5, Anthophysa Mulleri, Dujardin, loc. cit., p. 303, pl. II, fig. 17, 18. Animaux réunis en colonies globuleuses, situées à l'extrémité de 19 +9 338 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. longs supports épais, Jaunes brunâtres, ramifiés, et qui sont le ré- sultat d’une sécrélion des colonies. Infusoires arrondis, blancs, granu- leux, et munis chacun d’un flagellum. Quelquefois la colonie se dé- tache de son support et nage en lournoyant comme les Uvelles, avec lesquelles ils ont une grande analogie. 6" GENRE : UVELLA. UVELLA VIRESCENS. PI. XXVI, fig. 7. — 400 diam. Polvor uvu, Müller, Znf., p. 20, pl. IL, fig. 17-21. Uvella_vurescens, Ehrenberg, /nf., p. 202. _— Dujardin, loc. cit., p. 301. — Pritchard, loc. crt., p. 493. Colonie libre, constituée par des infusoires pyriformes, unis entre eux par la base amincie. Parenchyme blanc et jaune, renfermé dans un tégument épais et hyalin. Filament simple, long el très-ondulant. La figure 7° représente un individu isolé, et vu avec un grossisse- ment de 1,000 diamètres. UVELLA FIMBRIATA. PI, XXVI, fig. 6 — 400 diam. Nous ne connaissons celle espèce que par une colonie composée de trois individus réunis par la base amincie. Le parenchyme est d'un beau jaune clair, renfermé dans un tégument épais, hyalin et festonné. Le flagellum est long, ondulant, et placé au sommet arrondi de chaque infusoire. UVELLA DISJUNCTA PI. XXV, fig 8. Colonie formée d'individus verdâtres, fusiformes, réunie au centre par une queue effilée. Partie antérieure tronquée, et portant trois fi- DESCRIPTION DES ESPÈCES FIGURÉES. 339 laments flagelliformes assez courts. Vésicule contractile bien visible, et située à la partie inférieure du corps. 7° GENRE : TETRABOENA. TETRABOENA DUJARDINI. PI. XXVI, fig. 2. — 400 diam. Cryptomonas socialis, Dujardin, loc. ct, p. 333, pl. V, fig. 1. Colonie composée de quatre infusoires pyriformes et adhérents par les côtés. La base est globuleuse, et le sommet terminé en pointe porte un long flagellum ondulant. Le parenchyme est vert et très- granuleux. 8° GENRE :- VOLVOX. VOLVOX GLOBATOR. PI, XX V, fig. 1-2. — 100 et 400 diam. Volvox globator, Müller, /nf., p. 18, pl. IT, fig. 12-45. — Linné, Syf. nat., 1758 et 1766. — Pallas, £lench. Zooph., p. 417. —- Schranck, II, 2, p. 33. Pandorima Leuwenhæckhie, Bory, 1824-1830. Volvox globator, Ehrenberg, /nf., 1830-1834-1838, pl. IV, fig. 4. — Dujardin, loc. cit. = Pritchard, loc. cit. Colonie constituée par une masse hyaline, sphérique, portant à sa surface des infusoires généralement verts et monadiformes. Chaque animal à un point oculaire rouge, un flagellum, et est uni à ses voi- sins par des canaux qui rayonnent à la surface de la masse com- mune. Cà et là on remarque des êtres blancs, pyriformes, plus déve- loppés que les autres infusoires, non flagellés, et que l’on considère comme des êtres fécondés. Un fait digne d’être signalé, c’est que sur les colonies où se montrent ces corps pyriformes on rencontre à 340 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. la surface de la masse commune d’autres êtres libres, flagellés, con- lournés, et qui fourmillent autour des corps blanes pyriformes. Ces êtres sont-ils des parasites? Ont-ils un rapport plus ou moins éloigné avec les corps pyriformes? Sont-ils préposés comme des zoospermes à l'acte de la fécondation? Toutes ces questions restent et resteront peut-être encore longtemps insolubles. La masse commune renferme en son intérieur ordinairement de petites colonies de formes et de compositions différentes, et qui s’échappent au dehors quand la colonie mère vient à se rompre (fig. 1”). 10° GENRE : PANDORINA. PANDORINA MORUM. PI, XX V, fig. 3 — 100 et 400 diam. Volvoxz morum, Müller, /nf., p.20, pl. LI, fig. 14-16, Eudorina elegans, Ebrenberg, /nf., p. 217. Pandorina morum, Ehrenberg, loc. cit., pl. If, fig. 33. _ Bory, 1824. — Dujardin, loc. cit., p. 317. _— Pritchard, loc. cit,, p. 517, pl. XIX, fig. 59-69. Colonie libre, constituée par des infusoires globuleux, verts, unis par la base et renfermés dans une masse commune hyaline. Chaque infusoire est muni d’un point oculaire rouge et d’un flagellum qui traverse l'enveloppe pour aller s’agiter au dehors. La masse commune est très-épaisse et mamelonnée à la surface. PANDORINA ? SIMPLEX. PL XXV, fig. 4-5, — 400 diam. Nous ne connaissons celte espèce que par la seule colonie que nous avons à étudier. Elle est composée de quatre individus unis par les DESCRIPTION DES ESPÈCES FIGURÉES. 341 côtés, et renfermés dans une masse commune peu développée. Ces êtres sont verts et ne présentent point de tache rouge. Nalation lente et gyratoire. 11° GENRE : ALLODORINA. ALLODORINA IRREGULARIS. PI XXV, fig. 7. — 400 diam. Infusoires globuleux, verts, munis chacun de deux flagellums, et disséminés dans une masse commune hyaline irrégulière. Les infu- soires paraissent libres, indépendants et très-granuleux. Les deux fla- gellums sont courts et ne dépassent pas l’enveloppe commune. 12° GENRE : DIPLODORINA. DIPLODORINA MASSONI. PI. XXV, fiz. 6. — 400 diam. Colonie globuleuse, composée d’infusoires verts, de différentes tailles. On en remarque cinq unis intimement par leur base amincie, relativement gros, et possédant un long flagellum qui traverse la masse commune pour aller s’agiter au dehors en se bifurquant. Ils possèdent une tache oculaire rouge. Dans le centre, ou point de réunion du gros, on en remarque sept beaucoup plus petits, unis entre eux, et qui semblent en voie de développement. Le signe caractéristique de ce genre est la double enveloppe qui recouvre les infusoires, tandis qu'elle est simple dans les genres précédents. 342 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. AV° FAMILLE : VIBRIONIENS. 1" GENRE : BACTERIUM. BACTERIUM TERMO. PI, XXVII, fig. 3. — 400 diam. Monas termo, Müller, /nf., pl. I, fig. 1. Vibrio lineola (pars), Ehrenberg, /nf., p. 221. Bacterium termo, Dujardin, loc. cit., p. 219, pl. I, fig. 1-16. Vibrio lineola, Pritchard, Loc. cit., p. 522, pl. X VII, fig. 69. Corps filiformes, cylindriques, environ deux fois aussi longs que larges, et doués d’un mouvement oscillant constant. Ils vivent toujours réunis en grand nombre. BACTERIUM TRILOCULARE. PI. XXVI, fig. 9 et 10. — 300 et 400 diam. Bacterium triloculare, Ehrenberg, /nf., 1896, pl. 2, fig. 6. — Dujardin, loc. cit., p. 216. — Pritchard, loc. ct., p. 532, pl. XVIII, fig. 17. Corps ovale, subeylindrique, court, trois ou quatre fois plus long que large avec des granulations à l’intérieur souvent très-visibles. Parenchyme blanc. BACTERIUM ? PUNCTUM. PI. XX VII, fig. 5. — 400 diam. Monas punctum, Müller, Znf., p. 3, pl. I, fig. 4. Melanella monadina, Bory, 1824-1830. Bacterium punctum? Dujardin, loc. cit., p. 215, pl. I, fig. 2. — Pritchard, Loc. cit., p. 532. Animalcules trop petits pour pouvoir être étudiés sérieusement; ils paraissent allongés, granuleux, et sont doués d’un mouvement oscil- lant. Quelques auteurs ont cru y voir des stries transversales. DESCRIPTION DES ESPÈCES FIGURÉES. 343 2° GENRE : VIBRIO. VIBRIO RUGULA. PI. XX VII, fig. 2et 3. — 100 et 400 diam. Vibrio rugula, Müller, loc. cit., p. 44, pl. VI, fig. 2. — Ehrenberg, /nf., p. 222. —_ Schranck, oc. eit., III, 2, 50, 53. Melanella flezuosa, Bory, 1824-1830. Vibrio rugula, Dujardin, doc. cit., p. 218, pl. I, fig. 4. — Pritchard, loc. cit., p. 332, pl. X VIIL, fig. 64. Corps allongés, cylindriques, distinetement articulés. Mouvements assez vifs, flexueux et quelquefois anguleux. Parenchyme blanc. VIBRIO UNDULA,. PI. XXVIT, fig. 6,41, 12. — 100 et 400 diam. Vibrio undula, Müller, /nf., p. 46, pl. VI, fig. 4-6. Vibrio lineola, Dujardin, loc. @t., p. 217, pl. I, fig. 3. œ O Corps diaphanes, cylindriques, amineis aux deux extrémités, et doués d’un mouvement d’ondulalion pendant la natation. Les corps pendant le repos conservent une forme flexueuse. Parenchyme gra- nuleux. VIBRIO BIFORMATUS. PI. XX VII, fig. 26. — 400 diam. Corps cylindrique, allongé et très-transparent. A l’état de repos il est parfaitement droit, mais aussitôt qu'il se meut il affecte une forme ondulée, qu'il conserve encore un instant quand il cesse de nager, et bientôt il s'étend et revient à la forme rectiligne. 344 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. VIBRIO BACILLUS. PI, XX VII, fig. 28. — 400 diam. Vibrio bacillus, Müller, Znf., p. 45, pl. VI, fig. 3. — Schranck, loc. cit., TT, 2, p. 11. = Bory, 4824-1830. -— Dujardin, Loc. cit., p. 220, pl. I, fig. G. — Ehrenberg, /nf., p. 222. Corps allongé, cylindrique, rectiligne et articulé. La natation se fait lentement, et le corps se balance en formant dans les points arti- culés des angles plus ou moins prononcés. Parenchyme hyalin; rayures transversales assez nombreuses. 3° GENRE : SPIRILLUM. SPIRILLUM UNDULA. PI. XXVII, fig. 25. — 400 diam. Müller, loc. cit, p. 47, pl. VI, fig. 4-6. — Schranck, loc. cit., III, 2, p. 53. Spurillum undula, Ebrenberg, /nf., p. 223. Dujardin, loc. cit., p. 223, pl, I, fig, 8. Viorio undula (pars), Corps allongé, blane, contourné une ou deux fois sur lui-même. Mouvement vif et spiral. SPIRILLUM PLICATILE. PI. XX VII, fig. 27. — 400 diam. Vibrio sprrillum, Müller, /nf., p.48, pl. VI, fig. 9. Sprrillum pheatile, Dujardin, Loc. cit., p. 295, pl. I, fig. 10. Corps filiforme, contourné en hélice, et plus ou moins long suivant la rapidité de la reproduction par fissiparité. Mouvement vif et héli- coïde. Vivent en grand nombre dans les infusions de substances animales. DESCRIPTION DES ESPÈCES FIGURÉES, 345 GROUPE DE TRANSITION. XVE FAMILLE : AMOEBIENS. 1 GENRE : PROTEUS. PROTEUS TENAX. PI, XX VII, fig. 1. — 200 diam. Proteus tenax, Müller, Anim. inf., p. 10, pl. IL, fig. 13-18. Corps hyalin et granuleux, changeant continuellement de formes, mais revenant toujours à lune des formes indiquées par les figures, aprèsavoir subienviron neuftransformations. [n’y a pas d’arrètcomplet entre les différentes formes que prend cet infusoire, elles se succèdent toutes et presque toujours dans le même ordre. 2% GENRE : TRICHAMOEBA. TRICHAMOEBA RADIATA, PI. XX VIT, iüig. !. — 400 diam. Corps polymorphe, subglobuleux, changeant de forme pendant la replation; parenchyme granuleux, convert d'une cuticule épaisse, hyaline, et portant un grand nombre de cils longs, raides, minces, répandus sur toute la surface. Vésicule contractile relativement petite. TRICHAMOEBA HIRTA. PI. XX VIE, fig. 4. — 400 diam. Corps changeant, généralement allongé, avec un lobe terminal ar- rondi et hérissé de cils courts et raides. Parenchyvme très-granuleux. Vésicule contractile très-large et très-active. = re 346 ÉTUDES SUR LES MICROUZOAIRES 3° GENRE : THECAMOEBA. THECAMOEBA QUADRIPARTITA. PI, XX VIII, fig. 3. — 400 diam, Cuirasse de forme ovale, large et arrondie au sommet, rétrécie el presque tronquée à la base, Elle est divisée en. quatre parties longi- tudinales, et chaque partie semble être mobile sur sa ligne sépara- live comme sur une charnière. Les parties latérales se relèvent quel- quefois comme des volets. La replation se fait toujours en droite ligne, la partie la plus large en avant. Le parenchyme est granuleux en arrière et hyalin en avant. La vésicule contractile est bien développée et située dans le tiers inférieur, k° GENRE : AMOEBA. AMOEBA CRASSA. PI. XXIX, fig. 1. — 400 diam. Amœba crassa, Dujardin, loc, cit, p. 238. Corps globuleux, changeant de forme, mais n'envoyant pas d’ex- pansions allongées. Parenchyme hyalin, renfermant de nombreux globules blancs. AMOEBA RAMOSA. PI. XX VIIL fig, 2. Amœæba ramosa, Dujardin, loc, cif., p. 239, — 100 diam. Corps épais, charnu, très-granuleux, couvert d'un tégument épais et transparent, qui envoie de nombreuses expansions arrondies au sommet, Parenchvme renfermant un grand nombre de granulations et de globules égaux. pd 1 DESCRIPTION DFS ESPÈCES FIGURÉES. 3 AMOEBA GUTTULA. PI. XXIX, fig. 2,3, 5. — 400 diam. Amœæba quttula, Dujardin, loc. cit., p. 285. Corps en forme de massue, arrondi au sommet et atténué à la base. Forme peu changeante; parenchyme renfermant des granulations très-fines. Vésicule contractile située à la partie moyenne du corps. La replalion se fait presque en ligne droite, la partie la plus large di- rigée en avant. AMOEBA BRACHIATA. PI. XXIX, fig. 4. — 400 diam. Amaœba brachiata, Dujardin, Loc, cit., p. 238, pl. IV, fig. 4. Corps très-transparent, et affectant des formes très-variables, mais émeltant toujours des prolongements longs, minces et aigus. Le pa- renchyme est très-granuleux, et renferme des globules d’un beau vert. La cuticule assez épaisse et éminemment contractile forme en grande partie les expansions aiguës. La vésieule contractile est petite, mais très-aclive, AMOEBA LACERATA. PI, XXIX, fig. 6. — 400 diam. Amæba lacerata ? Dujardin, Loc. cit., p.235. Corps assez épais, envoyant des expansions courtes el souvent aiguës, ce qui donne au contour de cette amibe un aspect lacéré. Parenchyme finement granuleux; vésieule contractile bien déve- loppée, centrale et très-active. 348 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. AMOEBA VERRUCOSA. PI. XXIX, fig. 7. — 400 diam. Amæba verrucosa, Ehrenberg, /nf., pl. VI, fig. 11, 1838. — Dujardin, loc. cit., p. 236. Corps allongé, arrondi au sommet et à la-base, émettant des ex- pansions épaisses, arrondies, courtes, et qui prennent la forme de verrues. Vésicule contractile située dans la portion antérieure élargie. Parenchyme finement granuleux, recouvert par une cuticule claire, peu épaisse. FIN. CORBEIL. — TYP. ET STÈR. DE CRÉTÉ FILS. TABLE DES MATIÈRES PREMIÈRE PARTIE Recherches anatomiques sur les EN fUSOITES EEE Cd. Cornicules ee. Mine CAS des elle SÉYIES rem ee eee ele este eies Soies, filaments trainants, flagellum, DEUXIÈME Délimitation des Microzoaires..... Classification des Microzoaires.... MOTOR ER en else cercle SORT T ro tnonmonrot ad aoce PAREIL reine nes di ce lie à BOnYES VIN Cent AR nee ane BArENDET D Re Re rm -eeresee Dtinéoomentenmnemadooneso one SLODOI Reese eniele nee Claparède et Lachmann............ BritCHAr AS Eee eee eee Nouvelle classification des Micro- zoaires....... SOC O Sos ROC o T0 ORDRE PREMIER : WICROZOA VORTI- COSAM EE TR Ne ae PREMIER SOUS-ORDRE : VOATICEL- 136 Intestin eftanus 0-20 eee SYSTÈME CIRCULATOIRE ET RESPIRATOIRE. . . HISSIPANI TE ee enr dec Gemmiparité. eee rte mac-cis OMIParItÉ ace nee Conjugaison et copulation.......... Nucleus et nucleolus............... Parenchyme, vésicules et granula- tions, circulation du contenu...... PARTIE le Famille : VWorticellina........ a 1er genre © Vorticella............ de — Carchesium.......... 3e — Zoothamnium........ ge — Épistylis....... ser 5e — Gerda......... Gode Der 6e — SCyphidia........... ‘ II Famille : Vaginicolina......... 1e" genre : Ophrydium........... D — Lagenophrys...... . 3 — Cothurnia....... ds 4e — Vaginicola...... Doaoc 5e — Mintinnus....:. Doc 6e — OC Soocooc oo oco IIIe Famille : Stentorina.......... legenre 2 Sten{or.,. rs... So ue 2e — HNCROdINa ere 32 — Urocentrum "1... 390 TABLE SECOND SOUS-ORDRE : PARAMECI- Tera iooneadcout 1 HOAR ES O0 IV® Famille : Malterina........... derenres Halterias cer. 2 — Strombidion.......... Ve l'amille : Keroniua.......... =“ leeenre TOxYIrICha TE Eee. -h- LD — Stichochætas "eee 3e — Kerond-r te e-ecee 4 — StylonyChide-c-crere 5e — Campylopus.......:... Ge — Plœsconia........ Te — Euplotes Fee OnEercE : 8 — SCHIZOPUS EE rer ge — Aspidisca..... c VIe Famille : Nassulina........... 1genre :2TriChodon.-.-..-... c 2 — PrOrodON EEE ER eee 3e — Chilodone ere rer 4 — Nassula...... DO 0 0 ac EE — Trichopus............ Ge — Clamidodon........... VIIe Famille : Ærvilina............ Aegenre MIAUNA Hesse . 2 Env inerte 3e — (DE Sonmonotdaoone 4e. — roc EM ER EEE. 5e — Mel Ébodonvennonsan VIII Famille : Lacrymarinx....... lMéenrer-Lacrymarias..-.#raerr 2e — Phialinas ee eee cre ete 32 — Trachelophyllum...... 4e — Spirostomum.......... je — Amphilepluse... "2." 6e — Dilepius rer TC Kondylosloma......... 8 — Dricholeptuseer.-"-120e ge — Loxophyllum......... 10° — Ch@tospira. 1..." CR PanophryS este. ec... IX Famille : Paramecina....,.... 1 genre : Leucophrys........... 2e — Plagiotoma...... dcoo 32 — TracheliuS-ecrece.cer 4 — LOXOTES Eee Er EEE CO Paramecium.......... Ge — Mrichomecium--..... Sous-fumille des Bursarina 4e genre : Bursaria, DES kr) mn = = = HR & & 1 ST I I D AN D NH 2 IN 1 œ oo IH ID © © 179 180 181 182 182 182 MATIÈRES. JEScenre ACUIDOdA crue. 4185 3e — Lambadium. ...... 180 4e — Melopus..... aie 185 D — Balantidium......... 186 6e — Pleuronema..... 1180 Sous-famille des Enchelina........... 187 iÉtppenre"MRnChel SEE ce 187 1e — HOÏOphryA eee eee 188 3e — Glaucoma here 1S8 Ke — Nisiricha eee ecer ce 188 5 — Gyeidiume ee .#re ce 189 Ce — HrOMICha EE eee e 189 Te — Ophryoglena.......... 190 se — Hronloniae.rt "Creer 190 X° Famiile : Colepina............. 190 Genre unique : Coleps............ 191 ORDRE SECOND : MICROZOA NUTAN- 193 IH \boécensadiasossmosstenootuade 4193 PREMIER SOUS-ORDRE : MONANIDÆ. 194 (1) XI Famille : Peridinina ....... 195 lesrenre :ACeratlUM.Reree---ecre 196 22 — Peridiniumerer tree 196 32 — DYnOPRYSIS Eee. eee 196 4e — Amphidinium......... 197 D — Prorocentrum......... 197 XII° Famille : Euglenina.......... 198 leéenrerMPeranmematt. tee 198 2e — AISTASIA- mere cece 199 3 — Buglenasees tee cr 169 ge — Hrichonemar.-r-.e 200 pou — Stomonema........... 200 6e — Zygoselmis. 1.1... 201 To — Polyselmis....-.c..re 201 AUIS Famille : Monadina..... 201 1er genre : Trachelomonas 203 2 Cryplomonas......... 20% Ju — Phacus ets recnecrt : 20% 4e — Crumenula...... Brio. ZA 5e — Diselmis =... 205 Ge — PIŒOtiase eee -cre 205 TN (BAT ME Soon socvoouoe 205 8e — MOnas 2". -retie 206 ÿe__—_— Pleuromonas......... 206 10° — Cyathomonas......... 206 1) C'est par erreur que les familles : Peridina, Englenina, ) P Il ÿ Monadina, Volvocina, Vibrionina et Amæbæa sont indiquées sous les nos XVIL, XVIII, XEX, XX, XXE et XXII, c'est XI, XII, XUE, XIV, XV, XVI, qu'il faut lire, TABLE DES MATIÈRES. TROISIÈME PARTIE {ie genre : Chilomonas........... 206 12 — Cyclomonas (1)........ 907 13° — Trichomonas..... Doubs A) 14e — Amphimonas......... 207 15e — Cercomonas......... 207 16 — Trepomonas...... net M2 US 17e — Heteromitas... 208 182 — Diplomita....... 00209 19e — HeExXamITA Re... 209 ÂAIVe Famille : WVolvocina.......... 209 1ESpenre se DinobLyon..-....... do dell 2 — SYIODEYON eee 1212 3e — PYCNOBLYONE eee. 272 Fe ÉPIDYXIS ere tre 213 D — Anthophysa........ 213! 6e — vella se ere Docs IRR] fes = Metrabœæng. --.....0. 2141 Je Famille : Worticelliens......... 225 {er genre: Vorticella procumbens... 225 — — plicata- "#7" 295 — — Siriata. 250. 226 — — mamillata.... 2: — — infusionum... 2? — — dubia.. 297 — — dilatata. ..... 227 — — margaralifera. 227 — — convallaria 228 — — fluvialis.... 228 = — lunaris 229 — — elongata...... 229 — patellina..... 230 = a nulANS ee ere 231 — — constricta.... 232 = SE campanula... 232 — — fasciculala.... 232 A — microscopica. 233 — — alba... 1234 — = appunctala... 234 -- — multangula... 235 —= — margarilata... 245 (1) C'est par suite d'une errreur que ce 12° geure est dé- crit page 207 sous le nom de Cyclidium; c'est Cyclomonas qu'il faut lire, le nom de Cyclidium appartenant à un autre genre, 8° genre : ge. — 19e — AAC A2 132 — Volvos terra eterc SYDUTA eee de ee PandOrina 7. Allodorina:..... ant Diplodorina..........… GORIUMEE-.e rs ele SECOND SOUS-ORDRE : VIBRIONIDÆ. XVe Famille: Wibrionina...... 1s'penrestBacicerium..t.... ne — Où y! GROUPE DE TRANSITION. « 1er goure : 3e > 4 — Vire. 108006 SITES... PEDIOUS TE REA 0 Trichamæba Thecamæba Amœba 1" genre : Vorticella microstoma . . — nebulifera ... — cucullus..... — JON 60000 = communis.... 2° genre: Carchesium polypinum. . 3e genre: Zoolhamnium pictum.... _ spectabile.... 4e genre: Epistylis nebulifera. ..... — — spheroides... — —- TINBENS,-... - — flavicans..... — = plicatilis..... _ — digitalis...... — — articulata.... D — anastica...... — — galed.. +0... — — Hospes re üegenre: Scyphydia rugosa......….. — —_ inclinans..... Ie Famille : Vaginicoliens........ 3e genre : Cothurnia ovala........ — = paluIa eee = — clongata..... —- SPISSA. Le -. — nodosa ?...... Sous-genre: Stylocola ampulla.... 216 216 217 218 19 19 19 œ € L= 1 19 © 19 © © © Be se de de ds MT de Re S CO D © D = © © 352 TABLE DES Sous-genre : Stylocola striata.... Planicola folliculata.. Sous-genre : 4° genre : Vaginicola crystallina.... inclinata...... ingenita...... attenuata..... vestitais.. 0. LINCLA See eee mollis....... dilatata...... ampulla...... regularis..... truncata..... Striata....".. gracilis....... decumbens... IIIe Famille : Stentoriens.......... Sentor polymorphus.. 4er genre : — — TOSEUS= eee — — anCeps,»..... — —— fUSCUS ee. — — pediculatus... — — elegans...... — — deformis..... — — nanus eee... — _ fimbriatus.... — — Ræœseliis:.... — — AlDUS16e 4... 2e genre: Trichodina stellina....... 3e genre: Urocentrum turbo...,... 1Ve Famille : Haltériens...:...... ter genre : Halterina bipartita..... _ — VOTAX.-. =. — — minima...... — -- Viridis- VeITUCOSA. ..…. YOOX Re grandinella... 2e genre : Strombidion sulcatum... Ve Famille : globosum.. .. caudatum.... Héroniens........... 1e genre : Oxytricha labiata.….. OVallS se... bilobata...... Crassae nn... EN Co O0 1 9 NN D rs oo 260 260 260 261 261 261 262 262 262 263 263 | 263 263 264 264 26% 26% 264 | 265 | MATIÈRES. Ier genre : Oxytricha cimex....... pubes =... — —- caudata...... — — VIrIdiS- =... — — platystoma. . . — — deformis..... -- — PrÉCEPS-....- _ _ pullaster..... — — CYPTIS-ene- ee —— — alba — — fimbriala..... — — merula....... se genre : Kerona lacerala...... — — dubia-....... — _ elongata..... — — polyporum.. . — — rOtUNnda...... — — APE. — — multipes..... -- -— urostyla...... — — rostrala...... — — triangularis. . — — histrio.se se" — — silurus.:..... 4° genre : Stylonychia calva....... — — virpula....... — — appendiculata. — _ sphærica. .... — — regularis..... — — pustulata..... — — IMyIUS 8 — —- monos(ylus... 6e genre : Plæsconia crassa........ it genre 9e VI Famille : ic genre: 2e genre it ge — genre: : Euplotes Aspidisca OYAlIS ES - ee. mamillala..., erandis- ce radiata....... pulvinata..... Nassuliens........... Trichodon : Prorodon Chilodon Nassula acuminatus... CilNatus. TeTeSE ces AUTEUS..- .... rUDENS..-..6-. 12 1 12 1 -i -} Œ D © & SHRT TT Rte) (oe) TABLE 4° genre : Nassula dentata...... VIII Famille : Lacrymariens...... legenre : Lacrymaria vermicularis. = PTOLEUS 2egenre : degenre : 6° genre : — fenuicr — olor 115... Spirostomum ambiguum. — virens. Amphileptus anser...... — cygnus — viridis. — moniliger.... — elegans.... — hirsutus..... — longicollis...…. Dileptus meleagris. — cylindricus..…. — SITIalUS ee eee — fasciolar — anas.. — folium — truncatus. ... — calceolus..... = corniger..... -- lacrimula. ... — musculus. ... — caudalus..... — uvula. — crinitu Sos S° genre : Tricholeptus aculeatus.. 9e — Loxophyllumme leagris. 10e — Chœtospira mucicola.. 11e — Panophrys chrysalis... IX Famille : Paraméciens......... le genre : Leucophrys patula..... 3e — Paramecium aurelia... — ovatum...... — regulare..... — flavum. ..... : — roseum.....,. — TONI... ; = subovatum... = colpoda...... 6° genre : Trichomecium palma.….. — caudatum.... Sous-famille des Bursariens 2° genre: DES MATIÈRES. 282 D 286 287 287 288 288 288 289 289 289 290 290 290 291 291 291 291 292 292 292 =] o D NN NN =] © © © tr 1 © © ©: © NN D Le] 19 ie] 22 senre ACOlpOdauren.. =... 4° genre DarVar eee inflatus..... : Metopus sigmoides.... 6° genre : Pleuronema chrysalis... Crassa....... pParvase-.- Sous-fumille des Enchéliens......... 1e genre : Enchelis pupa........ utriculus.... corrugala.. .. TOStLatA ee. 2° genre : Holophrya ovata........ es Æ o: globosa,.... vesiculifera. . virescens..….. VIRIAIS see globulifera. . lagena. …. ... gibbera.. ... genre : Glaucoma scintillans... elongata..... HMirsutarsere * genre : Districha striala...,... :cenre : Cyclidium nigricans..... saltans....... elongatum. .. viride........ 7° genre : Ophryoglena citreum.. 8° genre : Frontonia alba........ rostrala..... ACULA- eee — — Ha tlocoon Oro — — ovalis. D00É — — parva...... a — — DOÉbLouccavo X° Famille : Colépiens............ Genre unique : Coleps hirtus...... XI° Famille : Péridiniens........ 0 2° genre : Peridinium cinctum... XIIe Famille : Eugléniens......... jer genre : Peranema globulosa.. AMpeNrEn protracta.... dUDidsee-e.e Astasia pupilla...... acuminala... 1 à 45 Ca ra Aslaria palma........ utriculus..... 2°*renre,: — _ 1Df]ata rar see — — cylindrica.... — — pyriformis.... — — cucurbita.... a = deformis..... _ — turboss. — — flavicans..... — — fusiformis.... = — CTASSA. . . .. .. = — HEiiflovouo oo — — regularis..... 3° genre : Euglena discolor...... — — geniculata..,. _ — PYEUMe-.-.. — — longicauda.…. , _ — HeCES ee .e = _ utriculus..... = — VITITIS see — — rostrala...... == eo ACUSe RE ertete — — pleuronectes . 4 genre : Trichonema hirsuta..... 5e genre : Stomonema ovalis...... 6e — Zygoselmis angusla..... = _— nebulosa..... — — VILIAIS Rec — — leucoa”-..". c = = orbicularis. .. 7° genre : Polyselmis discolor...... XIIIe Famille : Monadiens......... iergenre: Trachelomonas volvocina. : — — AUTEA Re... 5e genre : Disclmis turbo........ — — globulus. .... 6e genre : Plœæotia vitrea........ 8° — Monas lamellula..... — — kolpoda...... - — guttula....... — — vivipara...... — = ARSES eee — — ovalis....... — — globosa...... — — gibbosa...... = — cunillus...... — — flavicans..... e _- stellalas 7. — — fluidat re TABLE DES 313 313 313 314 311 31% 31% 314 | 315 19 315 315 315 316 316 316 317 317 | 317 318 318 | 318 319 319. 319 320 320 320 MATIÈRES. 8° genre : Monas ovum........ _ — globulus... -- — MICHEL — = punctum..... — — pulvisculus. .…. — Ce LermOr etre — — JUDPA. =... — — nodosa....... — — VITIAIS eee — — ochracea..... — - depressa..... — = sphærica..... — — ovata........ 9 genre : Pleuromonas granulosa.. 10° — Cyathomonas viridis..... — — alba... ; — — lychnus...... = — turbinata..... e — emarginala... — —- lUrDOP eee re — — elongata..... — — SPISSd eee 11° genre : Chilomonas destruens. — _ obliqua...... 12° — Cyclomonasdistorta...... — — volubilis..... 132 — Trichomonas locellus..... — — hirsuta... ... — minima...... 15° — Cercomonas cylindrica... 16° — Trepomonas agilis........ 17e — Heteromila ovata......... — — minima...... — gibbosa...... — — CTASS AE - — OYUM.. 18° — Diplomita insignis....... X1V® Famille : Wolvociens......... 1er genre : Dinobryon sertularia.. 2e Stylobryon insignis.... 3e — Pyenobryon socialis. ... 4e — Epipyxis utriculus..... De — Anthophysa Mulleri.... 6 — Uvella virescens....... — — fimbriata..... — — disjuncta..... 7 — Telrabæna Dujardini..... 8° — Volvox globator... ...... 10° — Pandorina morum....... TABLE DES MATIÈRES. 10€ genre : Pandorina simplex.... 340 3° genre : Spirillum plicatile..... {1° — Allodorina irregularis.... 341 XVI Famille : Amæbiens.......... 12° — Diplodorina Massoni...... 341 ss/senre:1Proteusitenax. 7... XV° Famille : Vibrioniens......... 342 2 — Trichamæba radiala...... 1°" genre : Bacterium termo...... 342 — — INeocococs — — triloculare... 342 3 — Thecamæba quadripartila. — — punctum..... 342 &e, — Am@ba crassa.. .,:.... « 25 penre eMIDrIONtUEUla........ 343 — — ramosa....... — — undula...... 343 — _ guttula....... — — biformatus... 343 — — brachiata. ... — — bacillus..... . 344 — _ lacerata...... 3° — Spirillum undula....... 344 — = VerTUCOSa.... FIN DE LA TABLE DES MATIÈRES. EXPLICATION DES PLANCHES Toutes les espèces que nous allons désigner sont vues avec un grossissement de 400 diaméèlres, à moins d'indications spéciales. Planche I. Fig. 1. — Stentor polymorphus. — a, vésicule con- tractile; à, anus; c, bouche; d, œsophage; e, nucléus. Fig. ?. — Le même, étendu et plié dans sa partie inférieure. Fig. 3. — Le mème dans son extension complète et fixé par sa base. Fig. 4 et 5. — Le même vu à 100 diamètres et en voie de fissiparité transversale Fig. 6. — Stentor roseus. — a, nucléus. Fig. 7 et 8. — Le même contracté. Fig. 9. — Partie supérieure du même vue à 600 diamètres. Fig. 10.-— Séentor anceps. Fig. 11. — Le même contracté. Planche Il. Fig. 1. — Stentor fuscus. — a, vésicule contractile ; b, bouche; c, œsophage; 4, place de l’anus qui, étant contracté, est invisible; e, navicules ava- lées ; /, nucléus. Fig. ?. — Le même contracté. Fig. 3. — Slentor pediculatus. Fig. 4. — Le même contracté. Fig. 6. — Slentor elegans. — a, vésicule contractile ; b, bronches; c, œæsophage; d, place de l'anus ; e, navicule avalée; /, nucléus. Fig. 7. — Le même nageant. Fig. 8. — Le même contracté. Fig. 9. — Partie supérieure du même, vue d'en haut quand il est complétement contracté. Fig. 9. — Le même vu à 100 diamètres. Fig. 10. — Stenlor deformis. — ve, vésicules con- tractiles. Fig. 11. — Slentor nanus. — a, ovaire. Fig. 12. — Le même nageant en arrière. Fig. 13. — Le même contracté. Fig. 14. — Stentor fimbriatus vu à 160 diamètres. l'ig. 15. — Base du même. Fig. 16. — Papilles de Ja frange ciliée du même. Fig. 17. — Partie de l’œsophage du même. Fig. 18. — Portion du corps intestiniforme, échappé du stentor en résolution et se conservant dans le liquide ambiant. Fig. 19. — Partie supérieure du même, vue à 150 diamètres. Planche Ill. Fig. 1. — Slentor rœselli. — a, couronne frontale ciliée; b, bouche ; c, anus ; d, œsophage ; e, nu- cléus; /, bols formés par des granulations ava- lées. lig. 2 — Portion de la surface cuticulaire d’un stentor contracté. Fig. 3. — La même dilatée. Fig. 4, — Coupe verticale de la figure ?, mon- trant la cuticule de la couche mysiosique sous- jacente, avec l'implantation des cils de la surface. Fig. 5. — Coupe verticale de la figure 3. lig. 6. — Partie supérieure du stentor, vue d’en haut, «a et à, granulations entrainées dans la bouche par le mouvement des cirrhes de la cou- ronne; €, bouche ; ve, anus. Fig. 7. — Quelques cirrhes de la couronne frontale du stentor fortement grossis. lig. 8. — Représente, d’après Lachmann, la partie supérieure et ciliée du Carchesium polypinum. Fig. 9. — Prorodon teres? b, bouche ; ve, vésicules contractiles; — 9 a, le même plus allongé et vu de profil; ve, vésicules contractiles. — 9 à, le même, non contracté ; ve, vésicule contractile. Fig. 10 à 10 c. — Cylidium nigricans. EXPLICATION Fig. 10 4. — Le même vu à 100 diamètres. Fig. 11, 11 a. — Euglena discolor. Fig. 12 — Planicola crystallina. — b, bouche; ve, vésicules contractiles ; a, matières avalées. Fig. 13. — Planicola folliculata. — ve, vésicules contractiles; à, cil en crochet. Fig. 14. — Colpoda ren. — b, bouche; ve, vésicule contractile. Planche IV. Fig. 1. — Scyphidia rugosa. — a, bouche ; 6, æ30- phage; ve, vésicules contractiles. Fig. 2 — Epistylis nebulifera. — a, vésicule con- tractile. Fig. 3. — Le même contracté. Fig. 4. — Epistylis spheroides. — a, vésicule con- tractile; b, bouche. Fig. 5. — Vorticella procumbeus. — a, bouche; b, vésicule contractile. Fig. 6. — Epistylis ringens. Fig. 7. — Zoothamnium pictum. — a, Petites boules vertes à l’intérieur. Fig. 8. — Vorticella plicata. Fig. 9, 10. — Vorticella striata, 290 diamètres. Fig. 11 et 12. — Vorticella mamillata. — u, vési, cule contractile, 290 diamètres, Fig. 13. — Vorticella infusionum. Fig. 14. — La même contractée, vue à un grossis- sement de 200 diamètres. Fig. 15. — Vorlicella dubia, 250 diamètres. Fig. 16. — Vorticella dilatata. — b, bouche, Fig. 17 et 18. — Carchesium polypinum. — a anus; b, bouche; c, œsophage. Fig. 19. — Pédicule grossi du mème. Fig. 20. — Pédicule du même, montrant le muscle intérieur contracté en spirale. Fig. 21. — Pédicule du même, faisant le zigzag. Fig. 22-23. — Vorticella margaratifera — a, bou che ; , œsophage. Fig. 24. Zoathamnium speclabile. — a, vésicule contractile, Planche V. Fig. 1. — Vorticella convellaria. — 100 diamètres. Fig. 2.— Le même; a, bouche; b, vésicule con- tractile; e, œsophage; d, longue soie de Lach- mann. Fig. 3. — Le même. Fig. 4. — Vorticella fluvialis. — a, bouche; b, æso- phage; c, vésicule contractile; 4, pédicule con- tracté en spirale. Fig. 5,5 a. — Vorticella lunaris. — 250 diamètres; a, bouche; b, œæsophage; ce, vésicule contractile ; d, nucléus ; e, pédicule contracté. Fig. 6. — Vorticella elongata. — 600 diamètres ; a bouche ; b, æœsophage. Fig. 7. — Le même contracté. Fig. 8. — Vorticella patellina. Fig. 9. — Le même contracté. » € DES PLANCHES. 357 Fig. 10, — Vorticella nutans. — a, bouche; b, æso- phage; c, vésicule contractile. Fig. 11. — Le même ; », un bourgeon. l'ig. 12, — Vorticella constricta. — a, bouche; b, vésicule contractile. Planche Vi. Fig. 1. — Carchesium polypinum. — a, bouche ; b, æsophage; e, vésicule contractile. Lig. 2. — Vorticella campanula, 300 diamètres. — à bouche; 6, bourgeon avec cils à la base, Fig. 3. — Vorticella fasciculatu. — a, bouche; 6, œsophage. Fig. 9, 10, 11, 12. — La même portant un bour- geon qui se détache petit à petit. Fig. 13, — Bourgeon du même, détaché. Fig. 4, 5, 6, 7. — Epistylis flavicans. — a, bou- che; b, vésicule contractile. lig. 8. — Vorticella microscopica. Planche VII. Fig. 1 à 9. — Vorticella alba. — Ces neuf figures représentent la reproduction par fissiparité verti- cale, la lettre a de la figure 5 fait voir les cils qui commencent à pousser à la base de la vorticelle qui va se détacher de la vorticelle mère. Fig. 10. — Vorticella appunctata, — a, bouche; b, vésicule contractile; c, anus. Fig. 11. — Le même contracté. Fig. 12. — Pédicule perlé du même, supposé vu à 1200 diamètres. Fig. 13. — Vorlicella mullangula. — a, bouche; b, œæsophage. Fig. 14. — Pédicule du même, considérablement grossi, Fig. 15. — Vorticella margaritata. — b, bouche. Fig. 16. — Le même contracté. Fig. 17. — Planicola inclinata. — b, bouche; ve, vésicule contractile ; 4, œæsophage. Fig. 18. — Vorticella microstoma. — b, bouche; a, œsophage ; ve, vésicule contractile; e, granules avalés. Fig. 19. — Le même, détaché de son pédicule, l'ig. 20. — Vorticella nebulifera. Fig. 21. — Vorticella cucullus, — a, æsophage ; 4, bouche; €, granulations avalées; 4, commence- ment de reproduction transversale; ve, vésicule contractile. l'ig. 22. — Développement du pédicule du vor- ticella alba, en 10, 15 et 20 minutes (Voir page 6, du 1° fascicule). Planche VIII, Fig. 1. — Scyphydia inclinans. — a, bouche; æsophage; c, vésicule contractile. l'ig. 2. — Le même contracté. Fig. 3. — Le même. 358 Fig. 4. — Le même contracté et avec une pose retombante. Fig. 5. — Epistylis plicatilis. — a, bouche; b, æsophage; e, vésicule contractile. Fig. 6 à 13, montrent les différentes phases que le corps subit quand il va quitter son pédicule. Fig. 14 et 15. — Le même quand il est libre. Fig. 16. — Le même, tournant sur elle-même. Fig. 17, 18 et 19. — Reproduction par fissiparité de l'Epistylis digitalis. — a, bouche; b, vésicule contractile; c, granulations rouges avalées. Fig. 20. — Planicola ingenita. — a, deux bour- geons ciliés, Planche IX. Fig. 1. — Branche végétale supportant le Cofhur- ra ovata. Dans ces 8 figures, on remarque des fourreaux qui contiennent tantôt un individu épanoui ou contracté; tantôt un individu avec un bourgeon à sa base ; tantôt deux individus d’égale grosseur ; 4, longs cils frontaux faisant le tour- billon; 4, bouche: ce, œsopbage; d, bourgeon déjà gros, ayant des cils à la base. Fig. 2. — Planicola folliculata. — b, bouche; c. fentes dans le fourreau ; »c, vésicule contractile. Fig. 3. — Epistylis articulata. — a, soie de Lach- mann ; b, bouche; ve, vésicule contractile. Fig. 4. — Partie supérieure de l'Epistylis articu- lata, vue d’en haut. — 4, anus; b, bouche. Fig. 5. — Epistylis anastica. — a, bouche; 4, œæsophage; ve, vésicule contractile. Fig. 6. — Le même contracté; ve, vésicule con- tractile. Fig. 6 a. — Le même contracté d’une différente manière. Fig. Tet 9. — Vorticella aperla. — b, bouche; a el ve, vésicule contractile. Fig. 8. — Chœlospira mucicola. — a, bouche; ve, vésicule contractile. Fig. 10. — Pycnobryon socialis. Fig. 11. — Pycnobryon sociulis. Fig. 12. — Sfylobryon insignis. Fig. 13. — Epipyais utriculus. Fig. 14. — Slylobrion insignis. Planche X. Fig. 1. — Vaginicola lincla. — a, bouche; b, æsophage; ce, vésicules contractiles. Fig. ?. — Le même contracté. — a, nucléus. Fig. 3 et 4. — Vaginicola mollis, contractée et épa- nouie. Fig. 5. — Vaginicola dilatata. — a, bouche; b, œsophage ; ce, vésicule contractile; 4, granula tions rouges avalées. Fig. 6. — Vaginicola ampulla. Fig. 17. — Le même vu de profil. Fig. 8. — Vaginicola reqularis. Fig. 9.— Vaginicola truncata. Fig, 10. — Vaginicola striata. EXPLICATION DES PLANCHES. Fig. 11. — Le même contracté. Lig. 19. — Cothurnia patu'a. Fig. 13. — Le mème contracté. Fig. 14. — Colhurnia elongatu. Fig. 15. — S/ylocola ampula. Fig. 16. — Le même contracté. Fig. 17. — Cothurnia spissa. Fig. 18. — Vaginicola gracilis. Fig. 19. — Le même contracté. Fig. 20. — Planicola attenuatn. Fig. 21. — Le même contracté, Fig. 22. — Planicola vestita. — a, soie de Lach- mann; b, œsophage; c, vésicule contractile; d, bouche. Fig. 23. — Cothurnia nodosa. Fig. 24. — Le même contracté. l'ig. 25. — Stylocola striata. Fig. 26. — Le méme contracté. Fig. 27. — Vaginicola decumbens. Planche Xi. Fig. 1. — Epistylis phcatilis. — a, bouche; 4, anus; ve, Vésicule contractile. Fig. 1. a. — a, anus d’où sortent les bols, composés de granulations avalées. Ces bols suivent le sens de la flèche indicative; ve, vésicule contractile. Fig. 16. — a, anus; 6, bouche ; ve, vésicule con- tractile. Fig. 1 c à 1 /. — Différentes contractions de l'Epis- tylis plicatilis. Fig. 2. — Epistylis galea. — a, anus; b, bouche : d, le même contracté. Fig. 3 à 3 b. — Kystes d'Eprstylis plicatilis. — a, bouche ; ve, vésicule contractile. Fig. 4. — Epistylis hospes. — a, bouché; ve, vési- cule contractile. Fig. # a à 4 c. — Différentes contractions de l’Epas- tylis hospes. — ve, vésicule contractile. Lig. 5. — Epistylis plicatilis, détaché de son pédi- cule. — a, bouche ; ve, vésicule contractile. lig. 6. — Vorticella communis, — a, bouche; wc, vésicule contractile. Fig. 7. — Vaginicola ingenita. — b, bourgeon: ve, vésicule contractile. Planche XII. l'ig. 1. — Oxytricha labiata. — à, bouche; b, na- vicules avalées ; ve, vésicule contractile, Fig. 2. — Oxytricha ovalis. — a, bouche ; ve, vé- sicule contractile. Fig. 3. — Halteria bipartita. Fig. 3 a. — Le même fixé par ses soies saltatrices. Fig. 4. — Euploles patella. — a, bouche ; ve, vési- cule contractile. Fig. 5. — Kerona triangularis, — ve, vésicule con- tractile. Fig. 6. — Oxylricha bilobata. — a, bouche; vc. vésicule contractile, Fig. 7. — Oxylricha crassa contracté. EXPLICATION DES PLANCHES. Fig. 7 a. — Le méme étendu; a, bouche; b, na- vicules avalées ; ve, vésicule contractile. Fig. 8. — Aspidisa radiata. — a, bouche; ve, vési- cule contractile. Fig. 9. — Euplota charon. — a, bouche ; ve, vési- cules contractiles. Fig. 10 et10 b. — Tricodina slellina. — Nageant. Fig. 10 a. — Le même marchant sur une hydre ; a, bouche; ve, vésicule contractile. Fig. 10 c. — Le même tournant sur lui-même; 4, bouche ; ve, vésicule contractile. Fig. 10 d. — Partie du même, considérablement grossi. Bouche et crochets entourant l'ouverture centrale inférieure. Fig. 11. — Kerona lacerala. — a, bouche; ve, vé- | sicule contractile. Fig. 12. — Euplotes grandis. — a, bouche; ve, vé- sicule contractile. Fig. 13. — Stentor albus. — ve, vésicule contrac- tile. Fig. 13 a. — a, bouche; b, petite vésicule hérissée de cils courts et raides ; ve, vésicule contractile. Fig. 13 b à 13 d. — Différentes formes de contrac- tions que prend le Stentor albus. Planche XIII. Fig. 1 à L &. — Oxytricha cimex, — «, bouche; ve, vésicule. Lig, 2. — Oxylricha pubes. — a, bouche; 6, longs filaments flagelliformes; c, corps ingérés par | l'animal, et rejetés par l'anus. Fig. 3. — Kerona mylilus. — a, bouche; b, appen- dice en forme de bras; ve, vésicule contractile. Fig. 4. — Oxytricha caudata, — a, bouche; ve, vésicule contractile. Fig. 5. — Oxytricha viridis. — a, bouche. Fig. G et 6 a. — Oxytricha platystoma. — a, bou- che; ve, vésicule contractile. Fig. 1. — Kerona elongata. — a, bouche ; ve, vési- cule contractile, Fig. 8. — Oxytricha deformis. Fig. 9. — Oxytricha præceps. — ve, vésicule con- tractile. Fig. 10.— Kerona polyporum. — nc, vésicule con- tractile. Fig. 11. — Kerona rotunda. — ve, vésicule contrac- tile. Fig. 12 à 12 a. — Oxytricha pullaster. — ve, vési- cule contractile. Fig. 13, — Oxylricha cypris. — ve, vésicule con- tractile. Fig. 14. — Plesconia crassa. Fig. 15. — Kerona aper. — a, bouche. Fig. 16. — Oxrytricha leucoa. — a, bouche ; ve, vé- sicule contractile. Fig. 17. — Plæsconia ovalis, — ve, vésicule çon- tractile, Fig. 18. — Plæscoria mamilluta. Fig. 18 a, le même marchant. — 4, bouche, Fig. 19, — Kerona mullipes, — a, bouche ; 4, bols 399 formés de granulations avalées; vec, vésicule contractile. Fig. 20. — Plæsconia patella. — a, bouche. Fig. 20 a. — Le mème marchant. — a, bouche. Fig. 21. — Kerona urostyla. — a, bouche; b, navi- cules avalées ; ve, vésicule contractile, Planche XIV. Fig. 1. — Kerona rostrata; ve, vésicule contrac- tile. Fig. 2.— Stylonychiacalva. — ve, vésicule contractile- Fig. 3. — Slynolychia virqula. — a, bouche ; ve, vésicule contractile. Fig. 4. — Slylonychia appendiculata. Fig. 5. — Stylonychia sphœrica. — a, bouche; ve, vésicule contractile. Fig. 6. — Stynolychia reqularis. — a, bouche; vc, vésicule contractile. Fig. 7. — Kerona hislrio. — a, bouche. Fig. 8. — Kerona silurus. — a, bouche; ve, vési- cule contractile. Fig. 9, — Séylonychia pustullata. — a, bouche; ve, vésicule contractile. Fig. 10. — Stylonychia mytilus. — a, bouche ; dans laquelle entrent des granulations rouges entrai- nées par les cils buccaux; ve, vésicule contrac- tile. : Fig. 10 4. — Le même vu de profil. Fig. 11. — Kerona histrio. — Sa reproduction par fissiparité horizontale. — a, bouche ; ve, vésieule contractile. Fig. 12. — Stynolychia monostylus. — a, bouche b, long et fort style frangé. — vc, vésicule contrac- tile ; e, 4 cirrhes. Fig. 13.— Aspidisca puluinata. Lig. 14, — Le même, marchant. Planche XV. Fig. 1. — Spirostomum ambiguum. — a, bouche; ve, vésicule contractile. Fig. 1 a à 1 c. — Différentes formes de contraction de l'animal. Fig. 1. — Partie supérieure du même corsidéra- blement grossie. Fig. 1 d. — bouche du même; a, bouche; b, æ50- phage. Fig. 1 /. — Base du même; ve, vésicule contractile. Fig. 2. — Spirostomum virens. — a, bouche; 6, nucléus; ve, vésicule contractile. Fig. 2 a. — Le même contracté. Fig. ? b. — Le même se reproduisant par sépara- tion transversale ; a, bouche; ve, vésicule con- | tractile. Fig. ? c. — Le même très-grossi et contracté; 4, bouche ; b, nueléus; ve, vésicule contractile. Fig. ? d. — État des globules ronds après la des- truclion par dessiccation. Fig. ? /. — Glandules du chapelet sortis du corps avant sa destruction complète. 360 EXPLICATION Fig. 3. — Lacrymaria vermicularis, — a, bouche ; ve, vésicule contractile. Fig. 3 a. — Le même. Fig. 4. — Lacrymaria proteus. Fig. 4 a, 4 b,4 ce. — Le même; a, bouche. Fig. 5. — Deleptus lacrimula. — a, bouche; ve, vé- sicule contractile. Fig. 5 à. — Le même, vu de profil. Fig. 5 b. — Partie supérieure du même très-grossi. Fig. 6. — Dileptus corniger. — a, bouche; ve, vési- cule contractile. Fig. 7. — Lacrymaria olor. -- a, bouche; ve, vési- cule contractile. Fig. 8. — Nassula viridis, — a, cornet buccal; ve, vésicule contractile, Fig. 8 a. — Le même, vu de profil ; a, cornet buc- cal; ve, vésicule contractile. Fig. 8 b. — Cornet buccal considérablement grossi. Fig. 9. — Trichodon acuminatus. — a, cornet buc- cal avec sa grande soie ; ve, vésicule contractile. Fig, 9 a. — Reproduction ou copulalion ; 4, cornet buccal ; ve, vésicule contractile. Fig. 10. — Nassula dentata. — a, cornet buceal ; ve, vésicule contractile. Fig. 10 «. — Le même. Planche XVI. Fig. 1. — Chilodon aureus. — a, cornet buccal, ve, vésicule contractile. Fig. 1 a — Le même, vu de profil; a, cornet buc- cal; b, navicules avalées; ve, vésicule contractile. Fig. 2. — Glaucoma scintillans. Fig. ? a. — Le même, vu de profil; a, bouche; ve, vésicule contractile, Fig. 2 b. — Le même en voie de reproduction trans- versale ; a, a, bouches ; b,b,b,b, granulations rou- ges avalées ; ve, vésicules contractiles. Fig. 3. — Nassula rubens. — a, cornet buccal; ve, vésicules contractiles. Fig. 4. — Nassula aurea. — a, cornet bucceal ; ve, vésicule contractile. Fig. 5. — Panaphrys chrysalis. — a, bouche; b, glo- bule volumineux entouré d'un courant granu- leux; ve, vésicule contractile. Fig. 6. — Leucophrys palula. — a, bouche; ve, vé- sicules contractiles. Fig. 6 a. — Le même reproduit d’après un dessin de M. Claparède. + Fig. 7. — Paramecium regulare. — a, bouche; b, bols formés par des granulations rouges avalées ; ve, vésicule contractile. Fig. 8. — Paramecium aurelia. — a, bouche; b, couleur rouge avalée; ve, vésicule contractile. Planche XVII. Fig. 1. — Holophrya gibbera. — b, bouche; ve, vc- sicule contractile. Fig. 1. — Le même, vu de profil. DES PLANCHES. Fig. 2. — Frontonia alba. — b, | cule contractile. | Tig. ? a. — Le même, de profil. Fig. 3. — Paramecium ovatum. b, bouche ; e, bols formés par avalée ; ve, vésicule contractile. Fig. 4. — Frontonia rostrata. — a, petite navicule avalée; b, bouche; c, petit point auculiforme; — vésicule contractile. Fig. 5. — Dileptus striatus. — b, bouche; ce, vési- cule contractile. Fig. 6. — Frontonia acuta, — b, bouche. bouche; ve, vési- — a, œsophage; la couleur rouge Fig. 7. — Metopus inflatus. — a, couleur rouge avalée; à, bouche; ve, vésicules contractiles. Fig. 8. — Trichomecium palma. — a, petite cor- nicule ; b, bouche; ec, nucléus; ve, vésicule con- tractile. Fig. 9. — Trichodon ciliatus. — a, longue soie sor- tant du cornet buccal; b, cornet buccal ; ve, vési- cules contractiles. Fig. 9 a. — Le même, sa reproduction par sépara- tion transversale; 4, longue soie; b, cornet buc- cal ; ve, vésicules contractiles. Fig. 10. — Paramecium flavum. — a, æsophage ; b, bouche; c, amas de couleur avalée; ve, vési- cule contractile. Fig. 10 a. — Reproduction ou copulation. Fig. 11. — Paramecium roseum. — a, œsophage; b, bouche; ec, amas de couleur rouge avalée ; we, vésicules contractiles. Fig. 12. — Co/poda crinata. — a, navicule avalée ; b, bouche ; ve, vésicule contractile. Fig. 13,13 a. — Oxylricha fimbriala. — b, cornet buccal dentelé; ve, vésicules contractiles. Planche XVIII. Fig. 1. — Dileplus meleagris. — a, bouche ; ve, vé- sicule contractile. Fig. 1 a à 1 d. — Le même, vu à 100 diamètres; ve, vésicules contractiles. Fig. 2. — Dileptus cylindricus, — b, bouche; ve, vésicule contractile. Fig. 3, — Dileptus musculus. — a, vésicules con- tractiles. Fig. 4. — Dileptus striatus. — b, bouche; à, glo- bules roses; ve, vésicules contractiles. Fig. 4 a. — Le même, vu de profil. Fig. 5. — Trichomecium caudatum. — a, bouche ; b, œsophage; c, longue soie ondulante ; ve, vési- cule contractile. Fig. 7. — Cette figure indiquée sous le n° 7 dans le texte correspond à la figure 11 de la XVIII plan- che. Fig. 8. — Dileplus fasciola. — b, bouche; ve, vési- cule contractile. Fig. 8 a. — Le même, vu de profil. Fig. 9. — Amphileplus anser. — b, bouche ; &, bols formés par la couleur rouge avalée; ve, vésicule contractile. EXPLICATION DES PLANCHES. Fig. 9 a. — Le même; b, bouche; a, couleur ava- lée ; ve, vésicule contractile. Fig. 10. — Loxophyllum meleagris, — ve, vésicules contractiles. Fig. 11. — Dileptus caudatus. — b, bouche; a, pu- cléus; ve, vésicule contractile, Planche XIX. Fig. 1. — Dileptus piscis. — b, bouche, Fig. 1 a. — Le même; 6, bouche; ve, vésicule con- tractile. Fig 2. — Dileptus gallina. — ve, vésicule contrac- tile. Fig. 3. — Amphileptus viridis. — b, bouche ; ve, vésicules contractiles. Fig. 4. — Dileptus anas. — a, point oculiforme ; 6, bouche; ve, vésicule contractile. Fig. 5. — Dileptus uvula. — b, bouche; ve, vési- cule contractile. Fig. 6. — Dileptus crinitus. — b, bouche; a, glo- bules granuleux; ve, vésicule contractile. Fig. 7. — Amplileptus moniliger. — a, nucléus; b, bouche; ve, vésicules contractiles. Fig. 8 et 10, — Dileptus folium. — b, bouche; ve, vésicule contractile. Fig. 9. — Dileptus truncalus. — b, bouche ; ve, vé- sicule contractile, Fig. 11. — Amphileptus elegans. — b, bouche. Fig. 12. — Amphileptus hirsutus. — b, bouche; ve, vésicules contractiies. Fig. 13. — Déleptus piscis. — b, bouche ; ve, vési- cule contractile. Planche XX. Fig. 1. — Holophrya ovata. — b, bouche; vc, vési- cule contractile. Fig. 2, — Armnphileptus cygnus. — a, petites vési- cules non contractiles; b, bouche; ve, vésicule contractile. Fig. 3. — Dileptus calceolus. — b, bouche ; cv, vé- sicule contractile. Fig. 4. — Metopsus sygmoides. — a, nucléus; b bouche ; ve, vésicule contractile. Fig. 5 à 5 b. — Spatidium hyalinum. — a, nucléus ; ve, vésicule contractile. Fig. 6. — Amphileplus longicollis. — b, bouche ; ve, vésicule contractile, Fig. 7. — Tricholeplus aculeatus. — b, bouche; ve, Vésicule contractile. Fig. 7 a. — Le même en voie de reproduction par séparation transversale; b,b, bouches; ve, vési- cules contractiles. Fig. 8. — Orytricha merula. — b, bouche; ve, vé- sicules contractiles. Fig. 9. — Melopus sygmoides, — b, bouche ; ve, , il vésicule contractile. Fig. 10. — Amphileptus cygnus. — a, petites vési- ! 361 cules non contractiles; 4, bouche; ve, vésicule contractile. Planche XXI. Fig. 1 à 1 a. — Enchelys pupa. Fig. 2. — Holophrya globosa. Fig. 3. — Holophrya vesiculifera. — ve, vésicule contractile. Fig. 4,4 a. — Colpoda parva. — b, bouche; ve, vé- sicule contractile, Fig. 5. — Ophryoglena citreum. — a, point auculi- forme; b, bouche. Fig. 6à Ge. — Districha striala. — b, bouche; ve, vésicule contractile. Fig. 7. — Holophrya virescens. — b, bouche; ve, vésicule contractile. Fig. 8. — Enchelys rostrata. — ve, vésicule con- tractile. Fig. 9 et 14. — Cylidium saltans. — 6, bouche; ve, vésicule contractile. Fig. 10. — Pleuronema chrysalis. — b, bouche ; ve, vésicule contractile, Fig. 10 a. — Le même, vu de profil. Fig. 11. — Holophrya viridis. — ve, vésicule con- tractile. Fig. 12. — Frontonia curva. — b, bouche; ve, vési- cule contractile. Fig. 13,13 a. — Paramecium milium. — b, bouche ; ve, vésicule contractile, Fig. 14. — Cylidium saltans ; ve, vésicule contrac- tile. Fig. 15 et 26. — Frontonia perna. Fig. 16. — Frontonia ovalis. — b, houche ; vc, vé- sicule contractile. Fig. 17 et 30. — Frontonia parva. — b, bouche; ve, vésicule contractile. Fig. 18. — Districha hirsula. — b, bouche; ve, vé- sicule contractile. Fig. 19. — Holophrya bursata. — ve, vésicule con- tractile. Fig. 20. — Enchelys utriculus. Fig. 21. — Halteria vorax. Fig. 22. — Paramecium colpoda. — a, bols formés par de la couleur avalée ; b, bouche ; ce, vésicule contractile. l'ig. 23. — Holophrya alba. Fig. 24. — Glaucoma scintillans. — «, bols formés par de la couleur avalée; b, bouche ; ve, vesicule contractile. Fig. 25. — Holopluya discolor, — a, point anuli- forme ; #, nucleus, Fig. 26. — Frontonia perna. Fig. 27. — Paramecium subovatum. — a, œso- phage ; b, bouche ; ve, vésicules contractiles, Fig. 28. — Enchelys corrugala. — b, bouche; ve, vésicule contractile. Fig. 29, — Glaucoma elongata. — b, bouche; ve, vésicule contractile. Fig. 29 a. — Bouche du même, grossie. Fig. 30, — Frontonia parva. — b, bouche; ve, vé- sicule contractile. 46 362 Planche XXII. Fig. 1, 1 a. — Euglena geniculata. — a, tache ocu- laire rouge; b, bouche; ve, vésicule contractile. Fig. 2. — Euglena pyrum. — a, tache oculaire ; ve, vésicule contractile. Fig. 3. — Euglena longicauda. — a, tache oculaire ; ve, vésicule contractile. Fig. 4. — Euglena deses. — a, tache oculaire; #, bouche; ve, vésicule contractile. Fig. 4 a. — La même contractée. Fig. 5. — Euglena ulriculus. Fig. 6, 7,7 a. — Euglena viridis. — a, tache ocu- laire; b, bouche ; ve, vésicule contractile. Fig. 8. — Trichonema hirsuta. Fig. 9. — Euglena pleuronectes. — a, tache ocu- laire ; b, bouche ; ve, vésicule contractile. Fig. 10 à 10 d.— Pleuronema parva. — b, bouche; ve, Vésicules contractiles. Fig. 11 à 11e. — Astasia acuminata. Fig. 12. — à, nucléus coloré en jaune foncé. Fig. 13. — Pleuronema crassa. — a, nueléus; b, bouche; ve, vésicules contractiles. Fig. 14. — Cyclidium viridis. — b, bouche; ve, vésicule contractile. Fig. 15 et 217. — Cyclidium elongalum. — b, bou- che; ve, vésicule contractile, Fig. 16. — Pleuronema chrysalis. — ca bouche ; ve, Vésicule contractile. Fig. 17. — Holophrya globulifera. Fig. 18. — Holophrya lagena. Fig. 19. — Halteria minima. Fig. 20. — Hallerix viridis. Fig. 21. — Euglena rostrata. Fig. 22, 22 a. — Halteria verrucosa. — a, vésicule contractile. Fig. 23-93 a. — Strombidion sulcatum. che ; ve, vésicule contractile. Fig. 24. — Halteria volvox. — ve, vésicules con- tractiles. Fig. 25. — Coleps hirtus. Fig. 25 a. — Accouplement du même. — ve, vési- cule contractile. Fig. 26, 26 6. — Euglena acus. — a, tache ocu- laire ; b, bouche. Fig. 27. — Cyclidium elongatum. — ve, vésicule contractile. — b, bou- Flanche XXIII. Fig. 1. — Slomonema ovalis. — b, bouche; ve, vésicule contractile. Fig. 2. — Diselmis turbo. Fig. 3. — Monas lamellula. Fig. 4 a, b, c. — Heteromitu ovata. — ve, vési- cule contractile. Fig. 5 a, b. — Monas colpoda. — De face et de profil. Fig. 6 a, b. — Heteromita minima. Fig. 7. — Astasia parva. — De face et de profil. EXPLICATION DES PLANCHES. Fig. 8 a, b. — Heteromita gibbosa. — De face et de profil. Fig. 9, — Trichomonas locellus. Fig. 10. — Monas quttu/a. Fig. 11 et 31. — Zygoselmis august. Fig. 12, 14 et 28. — Monas deses. — ve, vésicule contractile. Fig. 13. — Monas ovalis. Fig. 15 et 17. — Monas globulus., — ve, vésicule contractile. Fig. 16. — Heleromila crassa. Fig. 18. — Peranema dubia. — a, navicule avalée. Fig. 19 et 24. — Monas cunillus. Fig. 20. — Astasia regularis.— De face et de profil. Fig. 21. — Monas gibbosa. Fig. 22. — Monas flavicans. Fig. 23 et 47. — Cyathomonas viridis, Fig. 24. — Monas cunillus. Fig. 25. — Zygoselmis nebulosa. — b, bouche. Fig. 26. — Astasia palma. Fig. 27. — Monas lamellula. Fig. 28. — Monas deses. Fig. 29. — Astasia utriculus. Fig. 30. — Chilomonas destruens. Fig. 31. — uns anqusta. Fig. 32, 33 et 49. — Monas stellata. Fig. 34 à 34 b. — Astasia inflata. Fig. 35 et 54, — Chilomonas obliqua. Fig. 86 à 36 c. — Astasia cylindrica. — ve, vésicule contractile. Fig. 31. — Diplomita insignis. Fig. 38. — Cyathomonas lychnus. Fig. 39. — Peranema globulosa. Fig. 40. — Diselmis globulus. — ve, vésicule con- tractile. Fig. 41. — Peranema protracta. — a, flagellum grossi. Fig. 4?, 43. — Pleuromanas granulosa. Fig. 44. — Monas fluida. Fig. 45. — Les mêmes, moins gros. Fig. 46. — Cyuthomanas alba. Fig. 47. — Cyathomanas viridis. Fig. 48. — Monas ovum. Fig. 49. — Monas stellata. Fig. 50. — Jrichomonas minima. Fig, 51. — Monas globulus. Fig. 52 et 53. — Plœolia vitrea. — ve, vésicule con- tractile. Flanche XXIV. Fig. 1,1 a. — Halteria grandinella. — b, bouche ; ve, vésicule contractile. Fig. 2, 2? a. — Halteria ovata. — b, bouche ; ve, vé- sicule contractile. Fig. 3. — Halleria acuta. tile. Fig. 4. — Halteria lobata. — a, nucléus ; eule contractile. Fig. 5. — Urocentrum turbo. — ve, vésicule con- tractile. — ve, vésicule contrac- ve, Vési- EXPLICATION DES PLANCHES. Fig. 5 a. — Le même, vu à 100 diamètres. Fig. 6. — Strombidion globosum. — a, navicule; ve, vésicules contractiles. Fig. Tet 8. — Sérombidion caudatum. — ve, vési- cule contractile. Fig. 9. — Zygoselmis viridis. — a, tache oculaire. — ve, vésicule contractile. Fig. 10. — Polyselmis discolor. — a, tache ocu- laire. Fig. 11. — Peridinium cinctum. — a, tache ocu- laire. Fig. 12. — Le même, vu à 200 diamètres. — a, tache oculaire; ve, vésicule contractile. Fig. 13, 14. — Trachelomonas aurea. — a, tache oculaire. Fig. 15. — Trichomonas hirsuta. — ve, vésicule contractile. Fig. 16. — Monas ovalis. Fig. 17. — Trachelomonas aurea, vu à 200 dia- mètres. Fig. 18. — Trachelomonas valvorina. Fig. 19. — Astasia pyriformis. — ve, vésicule con- tractile. Fig. 20. — Astasia cucurbita. Fig. 21. — Astasia deformis. — ve, vésicule con- tractile. Fig. 22 et 23. —- Zygoselmis leucoa. — vr, vésicule contractile, Fig. 24. — Aslasia turbo. Fig. 25. — Cercomonas cylindrica. Fig. 26. — Astasia flavicans. — a, globules bruns. Fig. 27. — Cyathomanas emarginata. — ve, vési- cule contractile. Fig. 28. — Cyathamonas turbinata. Fig. 29. — Heteromila ovum. Fig. 30. — Cyathomonas turbo. — ve, vésicule con- tractile. Fig. 31. — Cyathomonas elongata. Fig. 32. — Zygoselmis orbiculairs. Fig. 33. — Monus sphœrica. — ve, vésicule contrac- tile. Fig. 34. — Astlasia fusiformis. — ve, vésicule con- tractile. Flanche XXV. Fig. 1. — Volvox globalor, — a, petits infusoires verts unis entre eux par de petits canaux, for- mant un réseau qui enveloppe toute la masse sphérique et hyaline du volvox ; b, êtres pyri- formes, blancs, sans point oculaire et sans fla- gellum; e, jeune volvox contenu dans l'intérieur de la masse hyaline. Fig. 1 a. — Partie du même, supposé à un gros- sissement considérable. Fig. 1 d. — Parasites du vo/vox globator. Fig. 1 c, 1 d. — Parasites du même. Fig. 1e. — Partie ae jeune volvox contenue dans le volvox globator. Fig. 2. — Volvox globator, vu à 100 diamètres. Fig. 3. — Pandorina morum, — a, disque formé l 363 par la masse hyaline qui renferme la colonie ; b, individu de la colonie; point oculaire et fla- gellum dépassant le disque. Fig. 3 a. — Le même, vu à 100 diamètres. Fig. 4, 5. — Pandorina simpleæ. Fig. 6. — Diplodorina Massoni. — a, colonie d’a- nimaux ; b, double enveloppe recouvrant ces in- fusoires. Fig. 7. — Allodorina irregularis. — a, enveloppe hyaline; ve, vésicule contractile se remarquant au centre des animaux. | Fig. 8. — Uvella disjuncta. — ve, vésicule contrac- tile. Planche XXVI. Fig. 1. — Dynobrion sertularia. Fig. 2. — Tetrabæna Dujardini. — Vu de profil. Fig. ? a. — Les mêmes, vus de face. Fig. 3. — Monas vivipara. Fig. 4. — Cyclomonas distorta. — Vu de face et de profil. Fig. 5. — Anthophysa Mulleri. Fig. 5 a. — Individus détachés de la tige et na- geant librement. Fig. 6. — Uvella fimbriata. Fig. 7. — Uvella virescens. Fig. T a. — 5 individus du même, Fig. 7 6. — Individu détaché nageant librement supposé vu à un grossissement de 1000 diamètres. Fig. 8. — Slylobryon insignis. Fig. 8 a et 8 b. — Le même. Fig. 8e. — Le même, vu à 400 diamètres. Fig. 8 e. — Le même, contracté et supposé vu à 2,400 diamètres ; ve, vésicule contractile. Fig. 8 d. — Le même, épanoui, vu à un gros- sissement extrême. Planche XXVII. Fig. 1 de «a à 7. — Proteus tenax. Fig. 2. — Vibrio rugula. Fig. 3. — Bacterium termo et Vibria rugula. Fig. 4. — Monas mica. Fig. 4 a. — Les mêmes, vus à 100 diamètres. Fig. 5. — Bacterium punctum. Fig. 6. — Vibrio undula, Fig. 7. — Monas mica. Fig. 8 — Monas fluide. Fig. 9 et 10. — Baclerium triloculare. Fig. 11, 12 — Vibrio undula. Fig. 13. — Monas pulvisculus. Fig. 11. — Monas termo. Fig. 15. — Monas rubra. Fig. 16. — Trepomonas agilis. Fig. 17, 18. — Monas punctum. Fig. 19. — Monas nodosa. Fig. 20. — Monas viridis. Fig. 21. — Monas ochracea. Fig. 2?. — Aslasia fusiformis. 364 Fig. 3. — Cyclomonas volubilis. — ve, vésicule contractile. Fig. 21. — Cyathomonas spissa. Fig. 25. — Spirillum undula. Fig. 26. — Vibrio biformalus. Fig. 21. — Sprrillum plicatile. Fig. 28. — Vibrio bacillus. Fig. 29. — Astasia crassa. Planche XXVIII. Fig. 1. — Trichamæba radiata. — ve, vésicule con- tractile. Fig. 2. — Amœba ramosa Fig. 3. — Thecamæba quadriparlila, — ve, vési- cule contractile. Fig. 4. — Trichamæba hirta. — ve, vésicule con- tractile, Flanche XXIX. Fig. 1. — Amœba crassa. Fig. ?, 3, 5. — Amœba qultula. — ve, vésicule contractile. EXPLICATION DES PLANCHES. Fig. 4 à 4 b — Amœba brachiata. — a, globules verts ; ve, vésicule contractile. Fig. 6. — Amœæba lacerala. — ve, vésicule con- tractile. Fig. 7. — Amœba verrucosa. — a, navicules ; b,gros globules ; ve, vésicule contractile. Flanche XXX. Cette planche contient des sommets de vorti- cellides détachés de leurs pédicules et nageant li- brement. Ces capitules appartiennent au genre Vor- ticella, Epistylis, Carthesium et Zoothamnium ; mais ainsi détachés et leurs péristosmes étant fer- més, ces corps ne présentent plus de caractères génériques certains. Ils ont été considérés par quel- ques auteurs comme des êtres complets, et Muller en a décrit un certain nombre sous le nom géné- rique de Vorticella. La figure ?8 représente un jeune Epistylis qui possède encore sa couronne de cils adventifs. FIN, | Infusoires PRE ÿ 4 . L ] di L d o h , , ‘ y _ 272 De … Puble pa -GMasson diteur. PAT nfusoires. De eu cbard' del: etllith. Imp Becquet a Pass, Publie par G.Masson Editeur. : ce e = | J: Jobard del. etlith. $ : Publié par G Masson Editeur. ‘ . La <> Ke M = Î 4 : | ie 7 y ; -p É T'Y ar: PR ÉNEIT NET ITUES MUTTRS -« À RAR LE RRN LR AUS L 3 sd FL Æ à Q Qué. a Et Prbhe par G:Masson, Editeur. J. Jobard del. et Lith: Infusoires. “ L 1 Infusoires. | 4 À = p ci 4 4 à 2 2 : ne * Eu | | 0) va #9 LE LS à = UC + 4 J Jobard del. et Jith- Imp. Becquet à Pants. Publie par G.Masson Editeur. Cu L : Infusoires. Publié par G Masson. Éditeur. LP AQUUS J.Jobard del.et lith. Imp.Becquet à Paris. Publie par G. Masson, Editeur. - Publie par G.Masson Editeur. 20 E ci F4 E = en : En o S Ge) a ù LOT ER Het, “1 ire | s. 5 L RE LS fa | & — =. 5 [= S un s == us + a ra 3 a T4 ; £ en E= D = £ - 5 ée = | L e Imp.Becquet a Paris. J.Jobard del.et lith. Publie par G.Masson, Editeur. 447 fr À EE aie ri = J.Jobard del. EN Imp.Becquet à Paris, : | Publhe par G. Masson Editeur. = = 21 1h £ ci = e [ai È El fa 9 LU PE a e A FE + 5 Eu ro El al e] «mA mn q = (de) he E Qu a) = pe) "a Fa ’ CN & ta Le S rs | : 0 © o rä ra \ 53 Fa \ «os AS | FE à Æ | D : : | : - L QG . 2 = - ‘ . ‘ : : . . x « ‘ : e & = . d h Infusoires. PL. XII. Se + à A0 * J. Jobard del. et lith. L Imp.Becquet à Paris, Pubhe par G Masson, Editeur. PL . XIV” Le | de nn 17727 d s Se x 72 , à Es À un LA ® ." _ wi Î j À os E LA Imp «Becquet à Paris. J.Jobard del. et lith. Publie par G.Masson Editeur, L 2 ViC » Publie ‘par G.Masson, Editeur. J.Jobard del. et lith. Pubhe par G. Masson Editeur, a Ale = o1res. Infus Fmp Becquet, Paris. J.Jobard del et lith. : Pubhé par GMasson Edileur. et. Dune ra ANt FT" Diese et AL res "1 eu _—. 5 vonsper 5 Masson Editeur. PLSNIX [nfusoires. ro mie Enp Becquet, Panis, J.Jobard del.et lith. Publie par G Masson Editeur. s eo RE: CORRE ET. 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XXIX. ea Nan À ue : Ke x RE : f il Ne : se FA =. Ko va 2 £ DR TE j' à + 4 do) A 7 k PE RE ROSE | »° S, 2 ES L'N + AR 4 ùx 4 AN AN J.Jobard del.et lith. Tnp.Becquet a Paris. Publie pe G.Masson Editeur. ; Infusoires. PLRRUOS We: J,Jobard del. et lith, Imp, Becquet à Paris. Publie var G. Masson, Fditeur. — 0 nt | f Le DTA | UP 1 ll L | in (170 | : fl HN NAT CU | fi 1 | ni U l ni : Nt ' GN| 1 “IT | ét) ET cpelii be l [ E | n] { LI ï ] PU) à . | WyE À ; Lu MT ï 1 ns DUR LE Ven 1 ri HEUMUMNU"L 107 209 819 Date Due me ne 2m. en TR pers = EE POP ET mr : = , a TS RÉ mm : de ee ae RS = ==. = TDR DR