MISSION SCIENTIFIQUE AU MEXIQUE ET DANS L’AMÉRIQUE CENTRALE, O U V R A G E PUBLIE PAR ORDRE DU MINISTRE DE L’INSTRUCTION PUBLIQUE. R ECHERCHES Z O O LOGIQUES t RECHERCHES ZOOLOGIQUES POUR SERVIR À L’HISTOIRE DE LA FAUNE DE L’AMÉRIQUE CENTRAL ET DU MEXIQUE, PUBLIEES SOUS LA DIRECTION DE M. MILNE EDWARDS, MEMBRE DE L’INSTITUT. SEPTIÈME PARTIE. TOME SECOND. PARIS. IMPRIMERIE NATIONALE. VI CM. ÉTUDES SU K LES MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIÀTÏLES DU MEXIQUE ET DU GUATEMALA, MM. P. FISCHER ET H. CROSSE. / ÉTUDES SIR LES MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLU VIATILES. ORDRE DES GASTÉROPODES. SOÜS-ORDRE DES ANDROGYNES (SUITE). Tribu des GÉHYDROPHILES. Famille des AURICULIDÆ. Celte famille, très-bien délimitée, depuis qu’on en a éloigné les Ringicula, Pyra- midella et Tornatella, se compose de Mollusques tout à fait terrestres, comme les Caryrhmm; submarilimes, c’est-à-dire vivant dans les bois à peu de distance de la mer, comme les Scarabus ; maritimes enfin, comme la plupart des autres genres : Auruula, Cassidula, Melampus, Alexia, Pedipes, etc. Nous ne connais- sons pas d 'Auricûlido‘ dans les eaux douces, mais ils abondent dans les estuaires et les marécages du littoral. Tous ces animaux sont pulmonés, et cette question qui a été longtemps indé- cise est maintenant jugée. Lowe 1 a soutenu que quelques Auriculidæ étaient pourvus de branchies, mais son opinion n’est pas étayée sur l’examen anato- mique; elle est fondée sur l’interprétation fautive d’expériences d’ailleurs iutéres- 1 Zool. .Intimai, vol. V. ]>. 381, 1 8 3 A . ZOOLOGIE DU MEXIQUE. Vil' PARTIE. - — II. I 2 ZOOLOGIE. santés. Berkeley1 et Mittre2 n’ont pas eu de peine à dissiper expérimentalement les illusions physiologiques de Lowe. En effet, il suffit de maintenir sous l’eau de mer une Âuricule pour l’asphyxier aussi rapidement qu’une Hélice. Enfin, l’anatomie des genres Auricula, Melampus, Cassidula, Alexia, Scarabus, n’a jamais fait découvrir d’indices d’une branchie. Les Auriculidœ, malgré la présence d’un poumon, ne peuvent pas se passer de l’atmosphère maritime. On les trouve le plus souvent à la partie supérieure de la zone littorale, en compagnie des Littorines (qui pourtant sont branchi- fères), et même un peu plus haut. Leurs téguments rappellent ceux des Géophiles; ils n’ont pas l’aspect luisant de ceux des Hygroplnles. Les tentacules, au nombre de deux, sont contractiles, et non rétractiles, comme l’ont écrit Draparnaud, Mittre et quelques autres observateurs 3. L’extrémité de ces tentacules est effilée ou terminée par un renfle- ment qui a pu faire supposer l’existence d’un œil terminal 4. Les yeux sont sessiles, placés à la base interne des tentacules et assez rapprochés l’un de l’autre. 11 paraît que les grosses Aurieules sont aveugles : Quoy et Gaimard n’ont pu décou- vrir les yeux de Y Auricula Midœ, quoique le nerf optique existe; Souleyet et Blanford n’ont pas été plus heureux dans leurs recherches, à ce sujet, sur Y Auricula Judœ 5. Les organes génitaux ont leurs orifices écartés, comme chez les Limnéesetles Planorbes. La mâchoire est mince, très-recourbée latéralement, formée d’élé- ments peu résistants. La plaque linguale est en quelque sorte intermédiaire entre celle des Géophiles et celle des Hygrophiles. Le pied, le plus souvent simple, est parfois divisé transversalement par une rainure plus ou moins profonde, décrite pour la première fois par Adanson chez les Pedipes, et retrouvée ensuite chez les Melampus et les Leuconia. Cette dispo- sition donne à la marche une allure particulière. Le régime alimentaire des Auriculidœ est végétal. Les œufs des Alexia sont réunis par une matière visqueuse en un petit paquet fixé ordinairement sous les Zool. Journal, vol. V, p. 4 a 7. 4 Lcsson, Voy. delà Coquille, Zool. pl. JX, fig. 1, A. B. Journ. de Conchyliologie , vol. VI, p. 3 10, 1 8 5 7 . Moquin-Tandon décrit des rudiments de tentacules infé- J Voir, sur ce point, Fischer, Journ. de Concliylio- rieurs chez l’ Alexia myosotis, logie, vol. XXVI, p. 3og, 1878. 1 Blanford, Journ. ofasiat. Soc. ofBengal, II, p. 63. 3 MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. pierres du rivage. Leur développement n’a pas été représenté; nous ignorons si les petits subissent, ou non, une métamorphose. D’après Môrch1, les larves des Auricules nagent dans la mer. La coquille, de forme variable, est recouverte d’un épiderme et parfois de poils caducs, comme le test des jeunes Paludina. La columelle est plissée ou tordue à la base; le labre est plus ou moins bordé, à l’intérieur, et denticuié. La présence du pli columellaire a fait classer, par les anciens auteurs, les Auricula parmi les Voluta. De même que les Cônes, les Nérites, les Ilélicines, etc., les Auriculidæ dissolvent les cloisons intérieures de leur coquille. 11 en résulte que, très-souvent, les viscères de la spire forment une masse homogène, non contournée, obtuse à son extrémité postérieure. Cette résorption se manifeste dans le test des genres Auricula, Scarabus, Cas- sidula, Plecotrema, Traita, Melampus, Monica, Alexia, Marinula et Blauneria, d’après nos observations 2 ; mais elle n’est pas constante chez toutes les coquilles des Auriculidæ , puisque nous avons trouvé les cloisons internes intactes et épaisses chez les Pedipes. La coquille des Auricula, Alexia, Blauneria, Tralia, Melampus, Plecotrema est réduite à la paroi externe de tous les tours et à la paroi interne de l’avant- dernier tour seulement; la surface interne des premiers tours est, le plus sou- vent, continue, lisse, sans le moindre vestige des parties résorbées au niveau des sutures. Même disposition chez les Monica, où la résorption est un peu moins avancée; chez les Marinula typiques, au contraire, la destruction des parois est portée à son plus haut degré. Dans les Scarabus , la cloison interne de l’avant-dernier tour est intacte; mais, au-dessus de ce tour, le travail de résorption a eu pour elfet de détruire toute la région de l’axe columellaire. Il existe, par conséquent, une perforation verticale, centrale, s’étendant du sommet à la columelle de l’avant-dernier tour; et vis-à- vis des sutures se projette intérieurement une lame spirale, horizontale, rudiment des parois, et dont les bords intérieurs, régulièrement coupés, sont en contact avec un tortillon rudimentaire. Les Cassidula présentent une disposition analogue. Journ. de Conchyliologie , vol. XV, p. s36, 1867. — 2 Journ. de Conchyliologie , vol. XXVII, p. 1 43 , 1879. 4 ZOOLOGIE. Comme conséquences anatomiques, le tortillon n’est plus spiral chez les Aiiri- cula, Melampus, Plecotrema, Alexia, Marinula; il est peu profondément spiral chez les Scarabus et les Cassidula; il a enfin ses caractères normaux chez les Pedipes. Les coquilles à parois internes résorbées conservent leur solidité par cette circonstance que l’avant-dernier tour de spire est, en grande partie, enveloppé par le dernier, et que les extrémités inférieures de ces deux tours sont très- rapprochées. On avait pendant quelque temps placé le genre Otina dans les Auriculidæ ; on s’accorde aujourd’hui à le considérer comme le type d’une petite famille voisine, mais distincte. La coquille, en effet, est auriforme, et la position des yeux paraît un peu différente. On devra probablement colloquer parmi les Otinidœ le genre énigmatique des Camptonyx, qui n’est pas sans affinité avec les Ancylidœ. La classification des Auriculidæ présente de sérieuses difficultés. H. et À. Adams, L. Pfeiffer ont considéré comme caractère de premier ordre le péri- stome simple ou réfléchi; d’après cette considération, les Melarnpea à péristome tranchant renferment les genres Melampus , Marinula, Pedipes; et tes Auriculea à péristome bordé comprennent les Auricula , Cassidula , Scarabus, Plecotrema, Blauneria, Alexia et Carychium. 11 est évident qu’une semblable classification est beaucoup trop systématique; aussi quelques formes à péristome à peine réfléchi, comme les Leuconia par exemple, appartiennent-elles à la première section , pour Adams, et à la deuxième, pour Pfeiffer. Ce système a d’abord le grave inconvénient de séparer des genres aussi voisins que les Melampus et les Cassidula, les Pedipes et les Plecotrema, les Alexia et les Marinula. Nous croyons donc que le renversement du péristome n’a pas plus de valeur systématique chez les Auriculidæ que chez les Helicidæ. D’autre part, l’organisation des animaux est si peu connue qu’on n’a pu encore en tirer un parti suffisant pour créer des coupes de quelque importance. La divi- sion transversale du pied, constante chez les vrais Melampus, manque chez les vrais Tralia ( Tralia pusilla , Gmelin), mais existe chez plusieurs Tralia à coquille MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLU VIATILES. 5 typique 1 ; les Blauneria des Antilles (Blauneria heteroclita, Montagu) ont probable- ment un pied simple, tandis que le Blauneria gracilis, Pease, d’Océanie, a son pied divisé; les Plecotrema, si voisins des Pedipes, en diffèrent par leur pied simple; les Cassidula, dont le pied est bifide en arrière comme celui des Melampus, s’en distinguent par leur sole non divisée; le Leuconia bidentata, Montagu, a son pied divisé et les Alexia ont cet organe entier. On ne peut donc pas songer davantage à employer la division du pied pour la classification générale des Auriculidæ. Il nous semble que la forme de la coquille et les conditions d’habitat permettent d’établir cinq sous-familles clans les Auriculidæ : A. Cloisons internes résorbées. i° Animaux terrestres (Carychiinæ) Carychium. a0 Animaux submaritimes, coquille aplatie. (Scarabinæ) Scarabus. i Spire allongée. (Auriculinæ) Auricula, Alexia, Marinula, Leuconia, Blauneria. o° Animaux maritimes. . . r . ° v ’ ’ ( Spire courte... (Melampodinæ) Melampus, Cassidula, Plecotrema. B. Cloisons internes non résorbées. h° Animaux maritimes (Pedipedinæ) Pedipes. Ues genres à' Auriculidæ représentés au Mexique et au Guatemala sont au nombre de trois seulement : Blauneria, Melampus et Pedipes. Toutefois, les documents que nous possédons nous paraissent très-incom- plets ; il est probable que la plupart des espèces assez nombreuses d’ Auriculida> des Antilles devront être retrouvées sur le littoral du golfe du Mexique. Parmi les genres des régions voisines du Mexique, nous citerons les Traita qui lont partie de la Faune de la Floride; les Marinula et les Auricula , qui vivent sur les côtes du Pacifique; les Alexia qu’on trouve aux Antilles et sur le littoral de la Californie; les Plecotrema dont une espèce est indiquée à Cuba ( Plecotrema Cubensis, Pfeiffer), ainsi que deux Leuconia. Quant au Carychium exiguum, Sav, si répandu dans toute l’Amérique du Nord, sa présence au Texas et dans les autres États de la frontière permet de supposer qu’il a pu pénétrer dans le Mexique. L’absence des genres Scarabus et Cassidula est un caractère négatif très- important de tout le littoral américain. Cf. Happer Pease, Proceed. of Zool. Soc. of London, 1869, p 60 ( Traita semiplicata, Pease; T. parvula, Nuttali). 6 ZOOLOGIE. Sous-famille des AURICULINÆ. XXIX. Genre BLAUNERIA, Shuttleworth, i854. Peu de coquilles onl été plus énigmaliques que le type du genre Blauneria, décrit par Montagu en 1 808 , sous le nom de Voluta heteroclita, et avec la prove- nance erronée de Dunbar, sur le littoral de l’Écosse. On remarquera toutefois que Montagu, en rapportant son espèce au genre Voluta, cpii comprenait alors les Auricula, les Bulla et les Tornatella, avait une conception plus juste de ses véri- tables affinités que celle qui a été exprimée ultérieurement par plusieurs auteurs. Le Voluta heteroclita a été considéré comme un Auricula par Thorpe, et comme un Acteon par Fleming. Mais ce dernier auteur a pressenti la coupe géné- rique nouvelle proposée longtemps après par Shuttleworth. Il s’exprime en ces termes2 : «This species in ail probability is likewise the type of a new genus. » F orbes et Hanley acceptent la classification de Fleming et décrivent le type de Montagu sous le nom de Tornatella. D’autre part, Pfeiffer3, en i84o, faisait connaître, sous le nom d 'Achatina pellucida, une petite coquille de Cuba, qu’il plaça plus tard dans le genre Tor- natellina. Les frères Adams la comprirent dans le genre Oleacina (sous-genre Strobilus ) et Kiister dans le genre Papa. Mais Gundlach ayant reconnu son habitat maritime, elle fut colloquée dans le genre Odostomia par Shuttleworth k et Poey5. Enfin en i85A, Shuttleworth6, d’après l’habitat de ce Mollusque, proposa, timidement il est vrai, de l’appeler Blauneria : « An non Odostomiæ species sinis- wtrorsa vel potius generi novo referenda? Si sic res se habet, pro nomine gene- r* rico Blauneria proponere vellem.» La même année, L. Pfeiffer ' caractérisa régulièrement le genre Blauneria en prenant pour type son Achatina pellucida. Il avait d’ailleurs reçu une intéressante 5 Memor. sobre la hist. nat. de la isla de Cuba, vol. I. p. 3c)4, i85i-i854. 6 Diagnosen neuer Mollusken, n° 6, p. i48, ad calcem ( Bern . Mitth., 1 854 . ) 1 Malakozool. Blâtter, p. 1 5 a , 1 854. 1 Teslacea Britannica, supplém. p. 1 6g. 2 Ilist. of Brit. anim. i" édition, p. 338, 1828. 3 Wiegm. Arch. vol. 1, p. 252, 1 84 0. 1 Calai, of terrestrial and jluv. Shells of Saint Thomas , West Indies [Ann. of New York Lyceum, vol. VI, p. 7 4, 1 854 ). MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 7 communication de Gundlach, qui dissipait toutes les incertitudes des nomencla- teurs en donnant une description très-courte mais suffisante de l’animal : «Animal «tentaculis 2 mediocriter elongatis, subacuminatis præditum; oculi nigri ad basin « superiorem tentaculorum positi. » D’après la position des yeux, les Blauneria ne pouvaient plus être rapprochés que des Auricules, comme Pfeiffer le proposa judicieusement. L identité spécifique du Voluta lieteroclita et du Blauneria pellucida ayant été reconnue par Shuttleworth l’histoire de ce Mollusque se trouva enfin dé- brouillée, et il fut démontré que son habitat était américain; il n’avait pas reçu moins de dix noms génériques : Voluta (Montagu), Acteon (Fleming), Achatina (Pfeiffer), Tornatellina (Pfeiffer), Auricula (Thorpe), Tornatella (Forbes et Hanley), Oleacina (H. et A. Adams), Pupa (Kiïster), Odostomia (Poey) et Blau- neria (Shuttleworth). L’animal du Blauneria lieteroclita a été examiné de nouveau par Schramm. D’après les notes de ce naturaliste, l’un de nous 2 a donné, en 1867, les rensei- gnements suivants : « Mollusque assez petit; plan locomoteur légèrement tronqué « en avant, acuminé en arrière et de la longueur de l’ouverture de la coquille. Tête «large, s’étendant au devant du pied et formant un mutile à lèvres dilatées. Tenta- cules au nombre de deux, courts, cylindriques, tronqués, transparents; yeux «sous l’apparence de deux points noirs placés à la base des tentacules et à leur « partie supérieure. « Pas plus que Gundlach, Schramm n’a remarqué la présence d’un sillon trans- versal du pied; on peut donc supposer qu’il n’existe pas, et que le Blauneria liete- roclita se rapproche à ce point de vue des Alexia. Harper Pease3, d’autre part, qui a étudié l’animal du Blauneria gracilis , Pease, des Sandwich, le décrit ainsi: Animal petit par rapport à sa coquille; pied s'éten- dant en arrière à peine au delà de l’ouverture. Tentacules courts, forts, rappro- chés à leur base; tête étroite en dessus, plus dilatée eu dessous; ouverture buccale ayant la forme d’une simple fente longitudinale. Pied petit, court, obtusément arrondi en arrière, tronqué en avant, divisé par une ride transversale. Le seg- 1 In Petit de la Saussaye, Journ. de Conchyliologie, vol. V, p. 1 5 7 , 1 856. — 2 Fischer, Journ. de Conchyliologie , vol. V, p. 233, janvier 1857. — 3 Proceed. of the Zool. Soc. of London, p. 60, i86t 8 ZOOLOGIE. ment postérieur du pied est un peu plus long que l’antérieur. Yeux visibles, noirs, placés à la base postérieure des tentacules. Le Blauneria gracilis diffère donc du Blauneria heteroclita par son pied obtus en arrière et sillonné transversalement. En présence de ces différences de caractères, il est permis de demander si ces deux espèces appartiennent au même genre et si la forme polynésienne n’est pas plus rapprochée des Leuconia, par exemple, dont le pied (chez le Leuconia bidentala , Montagu) est divisé transversa- lement comme celui des Melampus. Cette question sera bientôt résolue, parce que les Blauneria sont représentés à la fois aux Antilles et à la Nouvelle-Calédonie, contrées où les observateurs ne manquent point. ANATOMIE Dü GENRE BLAUNERIA1. Nous avons trouvé dans un Blauneria heteroclita de Cuba une partie desséchée de l’animal, dont nous avons pu extraire la plaque linguale. Celle-ci est allongée, étroite, composée de dents disposées en rangées presque horizontales. Sa formule est (18 — î — 18) x 72. La dent centrale est petite, courte, obtuse, sans cuspides latérales; sa surface cl’attache est large, triangulaire, à bords un peu convexes, à bord basal excavé. Les dents latérales sont bicuspidées; la cuspide interne est courte mais bien déve- loppée; la cuspide moyenne est longue; elle dépasse la base de la dent. Les dents marginales ont une base subrectangulaire, transversale, une cuspide moyenne assez aiguë, bien marquée, et un rudiment de cuspide interne. Pas de bord denté en scie comme chez les Melampus. Les caractères de cette plaque linguale rapprochent les Blauneria des Monica , Scarabus, Cassidula, Alexia, plutôt que des Melampus. Les dents ressemblent tout à fait à celles des Hélices. Il nous est impossible de donner d’autres renseignements anatomiques sur les Blauneria. Nous n’avons pu dégager la mâchoire. Les tentacules ont bien la forme indiquée par les auteurs; les globes oculaires sont très- pigmentés. Mœurs des Blauneria. Les trois espèces connues du genre Blauneria vivent dans les mêmes conditions: on les trouve au bord de la mer, sous les pierres abritées et 1 Voir la planche XXVI et son explication. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 9 à peu de distance de la lame, en compagnie des Melampus, Pedipes, Truncatella , et même des Rissoa. CARACTÈRES DU GENRE BLAUNERIA. Testa imperforata, sinistrorsa, oblongo-turrita , ternis, pellucida; apertura elongata, angusta; paries aper- turahs prope columellam uniplicatus; columella subtruncata; peristoma simplex, rectum. — Parietes interni resorpti. Animal parmm ; caput tentaculis brevibus, cylindricis, apice subtruncatis prœditum ; oculi ad basin supe- riorem et posticam tentaculorum sili; lobi buccales lati ; pes anlice subtruncatus, poslice acuminatus , hngitudinem aperturæ attingens. — Radula Ungualis seriebus horizontalibus composita; dens ccnlralis parvus, obtusus ; dentes latérales et marginales bwuspidali. Coquille imperforée, sénestre, oblongue-turriculée, mince, pellucide; ouver- ture allongée, étroite; paroi de l’ouverture portant un pli unique au voisinage de la columelle, qui est subtronquée; péristome simple, droit. Parois internes du test résorbées. Animal petit; tête portant deux tentacules courts, cylindriques, subtronqués au sommet ; yeux placés à la partie supérieure et postérieure de la base des ten- tacules; lobes buccaux dilatés; pied tronqué en avant, acuminé en arrière et atteignant la longueur de l’ouverture. Plaque linguale composée de dents dispo- sées en séries horizontales; dent centrale petite, obtuse; dents latérales et mar- ginales bicuspidées. Le type du genre abonde sur tout le littoral des Antilles et du golfe du Mexique. Deux autres espèces sont signalées par les auteurs : l’une, dont l’animal est différent, vit aux îles Sandwich ( Blauneria gracilis, Pease); l’autre, dont on ne connaît que le test, provient de la Nouvelle-Calédonie ( Blauneria Leonardi, Crosse). Blauneria heteroglita, Montagu. (Pi. XXXIV, fig. i4, 1 4 a et 1 tib.) Voluta heleroclila , Montagu, Test. Bnt. suppl. p. 1O9, 1808. Voluta heleroclila, Laskey, Wern. Mem. I, p. 3 9 8 . tabl. VIII, (ig. 1-2, 1811. Acleon heleroclila, Fleming, Hist. of Brit. anim. 1" édit., p. 337, 1828. Achatina? pellucida, L. Pfeiffer, Wiegm. Arch. I, p. 25a, 18/10. Tornatellina Cubcnsis , L. Pfeiffer, Mon. Helic. viv. vol. II, p. 391, i848. Tornatella heteroclita, Forbes et Hanley, Brit. Moll. vol. III, p. 526, 1 85 3 . Odosiomia? Cubensis, Poey, Mem. vol. I, p. 3 9 4 , 1 8 5 1 - 1 854. ZOOLOGIE DU MEXIQUE. VIIe PAM'IE. II. 10 ZOOLOGIE. Blauneria pellucida , L. Pfeiffer, Malak. Blâtter, p. i5a, 1 8-54. Odostomia Cubensis, Sliuttleworth , Ann. ofLyc. New York, VI, p. 7/1, 18 54. Oleacina Cubensis, II. et A. Adams, Généra of rec. Moll. vol. II, p. i36, 1 855. Blauneria pellucida , L. Pfeiffer, Mon. A uric. viv. p. t52, 1 856. Blauneria pellucida , H. et A. Adams, Généra of rec. Moll. vol. II, p. 643, pl. CXXXVIII, fig. 8. i858. Blauneria pellucida , W. G. Binney, Terr. Moll, of Nortlt Amer, suppl. p. 17,6, i85g. Blauneria pellucida, W. G. Binney, Land and fresh waler Shells ofN. Amer, part II, p. ai, fig. 22, 1 8 6 5 . Blauneria pellucida , Tryon, Amer. Journ. of. Conch. vol. IV. p. 10, pl. I, fig. i3, i865. Blauneria heteroclita, L. Pfeiffer, Mon. Auricul. suppl. p. 368, 1876. Testa oblongo-turrita , tenuis, albido-hyalina , miens, lœvigata, sub lente tenerrimeet longitudinali ter striata; sptra turrita, apice obtusimcula; sutura levissima; anfractus G j/9-7 subplamlati, ultimus spira paulo brevior , subcylindricus ; apertura angusta, lanceolata, antice rotundata, postice acutissima; lamella parietalis intrans; columella oblique subtruncata; margme columellan brevissimo; peristoma acutum. Diani. maj. 1 s 13 mill., longit. 5 mill. — Apertura 9 mill. longa. (Coll. Morelet.) Habitat prope Sizal, in pr ovine ia Yucatanensi, reipublicœ Mexicanœ. (A. Morelet.) Coquille oblongue-turriculée, mince, d’un blanc hyalin, brillante, lisse, mais por- tant. des stries longitudinales visibles avec un fort grossissement. Spire turricule'e, légè- rement obtuse au sommet. Suture linéaire. Tours de spire au nombre de 6 t/a à 7, à peine convexes; le dernier tour est plus petit que la spire; sa forme est subcylin- drique. Ouverture étroite, lancéolée, arrondie en avant, aiguë en arrière. Lamelle pariétale rentrante. Columelle obliquement subtronquée, à bord columellaire très- court. Péristome aigu. Plus grand diamètre de la coquille, 1 a/3 millimètre; longueur, 5 millimètres. Lon- gueur de l’ouverture, a millimètres. Habitai. Mexique, dans le voisinage de Sizal, État de Yucatan (A. Morelet). Observations. Nous ne connaissons pas d’autre localité que celle qui précède, sur le littoral du Mexique et du Guatemala. L’espèce est d’ailleurs très-commune aux Antilles; elle a été recueillie à Cuba (L. Pfeiffer), à la Jamaïque (C. B. Adams), à Haïti (S allé), à Porto-Rico (Blauner), à la Guadeloupe (Schramm), à Saint-Thomas (Shutt- ieworth), etc. Les auteurs américains la signalent sur le littoral de la Floride, d’après Bartlett. La résorption des parois internes du test chez le Blauneria heteroclita est aussi pro- noncée que chez les Alexia. Le sommet de la spire se termine par une dépression, à cause du renversement des tours embryonnaires. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 11 Sous- FAMILLE DES MEL AMPO DIN Æ. XXX. Genre MELAMPUS, Montfort, 1810. Le genre Melampus a été institué, en 1810, par Denys de Montfort1, pour quelques Mollusques répartis parmi les Bu lia et les Vola la de Linné, et dont le Bulimus coniformis, Bruguière (synonyme de Valida coffea , Linné), était pris pour type. Ce genre fut adopté par Cuvier, Gray, H. et A. Adams, L. Pfeiffer, etc. En 1812, Lamarck2, sans tenir compte des travaux de Montfort, proposa pour des coquilles qu’il croyait fluviatiles, d’après l’assertion de Bruguière, le genre Conovulus, équivalent des Melampus. Les Conovulus furent acceptés par Latreille, Blainville, Beck, etc.; mais Férussac !, en 1821, et Rang4, en 1829, changèrent la désinence de ce genre en Gonovula; Lamarck, d’ailleurs, avait abandonne cette coupe générique et l’avait fondue dans son grand genre Auricula. Les freres Adams et L. Pfeiffer ont définitivement restauré les Melampus, en leur assignant des caractères très-précis; ils les ont même pris pour type d’une sous-famille (Melampmœ , H. et A. Adams; Melampea, Pfeiffer) dont le caractère distinctif est un bord droit aigu, non réfléchi en dehors, comme celui des vraies Auricuies ( Ellobiinœ , Adams; Auriculea, Pfeiffer). Les limites des Melampus sont diversement comprises par les frères Adams et Pfeiffer, Les premiers séparent des Melampus : i° le genre Traita, Gray, dont le pied est simple, non bifide en arrière, et dont la coquille a une spire plus élevée el un bord droit pourvu d’une ou de quelques dents intérieures; 20 le genre Ophicardelus , Beck, dont le bord droit est simple, non denté; 3° le genre Laimo- donla, Midi ail ', remarquable par la forte dent lamelliforme de la paroi interne du labre. Pour Pfeiffer, ces trois coupes doivent être réunies, comme sections, aux Melampus. Nous n’avons pas à apprécier ici les raisons qui militent en faveur de ces opinions opposées; les deux seules espèces de Melampus que nous connais- sions au Mexique appartenant aux Melampus ( sensu stricto ). Conchyliologie systématique , l. 11, p. 819. 4 Manuel, p. 173. Extrait cl un Cours , p. 116. :i Le type du genre Laimodonla [Laimodonla striata), Prodrome, p. 1 oh. appartient, d’après Pfeiffer, au genre Plecotrema. 12 ZOOLOGIE. La coquille des Melampus offre des caractères qui n'ont pas toujours été mis en lumière. Ainsi, chez les jeunes individus du Melampus luteus, Gmelin, Shuttleworth a reconnu la présence d’une couronne spirale de poils assez longs1. En examinant quelques spécimens en très-bon état de la même espèce, nous avons acquis la certitude que la coquille embryonnaire était hétérostrophe comme celle des Tornatina et des Odostomia, nouveau fait qui indique des affinités remar- quables entre les Auriculidæ et les Mollusques Opistbobranches. ANATOMIE DU GENRE MELAMPUS2. Les caractères extérieurs des animaux de Melampus ont été décrits ou repré- sentés par plusieurs auteurs : Say3 * et Mittre 1 ( Melampus bidentatus, Say), Quoy et Gaimard5 ( Melampus fasciatus, Desbayes; Melampus luteus, Quoy et Gai- mard), Souleyet6 (Melampus juscus, Philippi), A. Adams7 et Poey8 (Melampus coffea, Linné), Gould9, etc.; mais les seuls renseignements anatomiques de quelque importance sont ceux que nous a donnés Souleyet, dans son travail sur FAuricule brune (Melampus Juscus , Philippi). La mâchoire n’a pas été figurée; la plaque linguale a été examinée par Lovén 10 (Melampus lividus, Desbayes), Binney et Bland11 (Melampus bidentatus, Say). Afin de compléter les travaux de nos devanciers, nous avons disséqué l’animal du Melampus luteus, Quoy et Gaimard, de la Nouvelle-Calédonie. Malheureuse- ment plusieurs points intéressants restent encore à connaître. Nous regrettons de n’avoir pas eu à notre disposition un nombre suffisant de Mollusques dans l’alcool. Le pied est allongé, subtronqué en avant, atténué en arrière, où il devient bifide à la pointe, chez la plupart des espèces (Melampus fasciatus , luteus, biden- 1 Diagn. neuer Mollusken, n” 7, p. 162, juin i854. * Anfractus supremi in adultis medio sérié unica foveola- rmn distantium circumdati ; in pullis autein ciliis longius- culis eximie coronati. b 2 Voir la planche XXXVI et son explication. 3 Journ. Acad. ml. sc. of Philadelphia , vol. II, p. 2 45, 1829. 1 Journ. de Conchyliologie , vol. VI, p. 326, 1857. 5 Voyage de l’Astrolabe, vol. II, p. i63, 166, pl. XIII, fig. 25-33, i832. 6 Voyage de la Bonite, vol. II, p. 317; pl. XXIX, fig. 24-28, et pl. XXXII, fig. 1-8, i85a. 7 Généra of récent Mollusca , pl. LXXXII, fig. 7. 3 Memorias sobre la historîa natural de la isla. de Cuba, vol. II, p. 4 9 , pl. V, fig. 5-8, 1 856-i 858. 9 U. S. Exploring Expédition, pl. XIV, fig. a43. 10 Ofocrs. af hongl. Velensk. Akadem. Fôrhandlingar, p. 190, pl. III, 1847. 11 Annals of Lyceum of nat. hist. vol. IX, p. 286, fig. 7, 1870. 13 MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. latus, coffea[). Vers l’union de son tiers antérieur avec les deux tiers postérieurs existe un sillon transverse qui le sépare en deux segments1 2 comme celui des Pedipes. Le mufle est ridé transversalement, musculeux, moins long que les tentacules; ceux-ci de forme cylindrique, à extrémité effilée ou obtuse, très-contractiles, con- servent leur forme normale dans l’alcool, circonstance qui seule suffirait pour prouver qu’ils ne sont pas rétractiles et invaginables, si la question n’était pas aujourd’hui complètement tranchée. Les lobes buccaux ont la largeur de la partie antérieure du pied ; l’ouverture buccale se présente sous la forme d’un T. Système digestif. La poche linguale est ovoïde, un peu allongée, terminée par trois petits renflements arrondis, deux latéraux et un médian. Elle est maintenue par un muscle rétracteur solide, épais, qui va se réunir aux faisceaux du muscle columellaire. Les glandes salivaires, allongées, lobulées, semblent se souder entre elles après avoir passé au-dessous de l’oesophage, mais on peut les isoler facilement. Leurs canaux excréteurs, assez gros, s’abouchent dans le pharynx, à la naissance de l’œsophage. La mâchoire du Melampus luteus a une structure qu’on retrouve chez les Pul- monés Hygrophiies ( Limnœa , Planorbis, Ancylus, etc.). Elle est assez étroite, peu arquée, sans saillie rostriforme appréciable à son bord libre; ses extrémités se rétrécissent, se replient en dessous pour suivre les contours des lèvres inférieures. Ses éléments, à peine cohérents, se composent de faisceaux fibreux, superposés, d’inégale longueur, aplatis, de couleur brun foncé et laissant çà et là quelques vides entre eux. Aucune mâchoire de Pulmoné Géophile n’a une semblable com- position. Chez le Cassidula mustelina, Deshayes3, la mâchoire est assez large, à bords subparallèles; ses extrémités sont très-étroites et recourbées brusquement; sa 1 Môme disposition chez le Cassidula cojfea, selon A. Adams. — Pfeiffer a contesté la bifidité du pied des Melam- pus, d’après ses observations personnelles sur le Melampus cojfea de Cuba. La figure de l’animal de celte espèce donnée par Poey montre le pied sinueux et subbilide h son extré- mité postérieure. Voici d’ailleurs la description de Poey : - Pes transverse divisas, poslice subbiftdus; progressas sinuo- sus.n Nous pensons qu'on présence de tant de témoignages en faveur de la bifidité plus ou moins prononcée du pied des Melampus, l’assertion de Pfeiffer est contestable. 2 Un sillon transversal se montre également sur le pied du Leuconia bidenlata, Montagu, du littoral européen. 3 Jickeli, Fauna der Land- und Süsswasser Mollusken Nord-Ost-Afrika’s , pl. II, fig. îo, 187/1. 14 ZOOLOGIE. texture est fibreuse, mais les faisceaux semblent plus cohérents que ceux des Mélampes. La mâchoire du Monica Firmini, Payraudeau, nous a présenté les mêmes caractères. INous n avons pas examine la mâchoire de 1 Alexia myosotis, Draparnaucl; mais il est très-probable quelle est construite sur le même plan, et que, par consé- quent, la figure qu’en a donnée Moquin-Tandon 1 est inexacte. Il la représente, en effet, avec l’apparence d’une mâchoire de Pupa ou de Clausilia, c’est-à-dire avec un bord légèrement saillant au centre et finement dentieuié dans toute sa longueur. La plus grande des Auricules ( Auricula Midœ, Linné) a une mâchoire arquée, fisse, a extrémités atténuées, aiguës, et à bord inférieur non cannelé2. La plaque linguale du Melampus luteus , Quoy et Gaimard, est formée de ran- gées de dents sensiblement horizontales. La dent centrale, placée un peu en avant des dents latérales, est plus petite, triangulaire, à cuspide moyenne assez large, mais ne dépassant pas la moitié de la longueur de la dent; à cuspicles latérales petites et obtuses. Les dents latérales sont serrées, de type hélicéen, tricuspidées , a cuspide interne rudimentaire, à cuspide moyenne longue, triangulaire, attei- gnant la base. Les dents marginales sont petites, multicuspidées et serrifonnes comme celles des Limnées et des Plan orbes. La formule dentaire est ( n — 26 — 1 n')'i n exprimant le nombre indéterminé des dents marginales. Le Melampus olivaceus, Carpenter, dont nous avons extrait la plaque linguale d animaux desséchés qui nous ont été envoyés par M. Hemphill, a pour formule dentaire (45 — 1 — 45)x8o. Les dents ont la même apparence que celles du Melampus luteus; toutefois la dent centrale est plus étroite, à cuspide moyenne plus atténuée, à cuspides latérales obsolètes; les dents marginales sont courtes, rectangulaires, rastriformes ou serrifonnes 3 . Lovén" décrit ainsi la plaque du Melampus lividus, Deshayes : «Dens minutus, medio ditatatus, acie unicuspide; uncini cimier 3i basi producti, inflati, ad flexu- ram mcrassati. n La figure qu’il donne a beaucoup de rapports avec celle que nous Hisl. nal. des Moll, de France, pl. XXIX, fig. 35 , 1 855 . 2 Quoy et Gaimard, Voyage de l’Astrolabe , pl. XIV, %. n, i832. 1 Eu forme de râteau (rastrum) ou de scie (serra). OJoers. af Kongl. Velensk. Alcadem. Fôrhandlingar , p. 190, pl. III, 18/17. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 15 avons dessinée d’après le Marinula Firmini, Payraudeau, par la flexion et l’étroi- tesse des dents. La dent centrale est petite, unicuspidée et placée sur un plan un peu antérieur à celui des premières dents latérales. Chez le Melampus bidentatus, Say1, la formule dentaire est 3i — 1 — 3i. La dent centrale, plus antérieure que les dents latérales, est petite, portée sur une hase triangulaire et très-élargie ; les dents latérales sont tricuspidées et les dents mar- ginales serriformes. Pour tâcher d’apprécier les caractères de la plaque linguale des Melampus, il est nécessaire de la comparer à celle d’autres types de la famille des Auri- culidœ. Chez le Cassidula mustelina, Deshayes, d’après Jickeli2 *, les rangées de dents sont horizontales; la dent centrale est petite, étroite, aiguë; les dents latérales sont allongées, sans cuspide externe, à cuspide interne à peine appréciable, à cuspide moyenne longue, étroite, obtuse à la pointe, qui atteint et dépasse la base de la dent. Dents marginales bicuspidées, courtes, à cuspide interne étroite. La plaque de XAlexia myosotis , Draparnaud, d’après W. G. Binney ;i, porte une dent centrale un peu plus forte que les dents latérales et à base large, triangu- laire; les dents latérales sont courtes, triangulaires, sans cuspides externe el interne bien marquées ; dents marginales bicuspidées. Formule dentaire : 12 — 1 3 — 1 — 1 3 — 12. Le Carychium exiguum, Say 4, est remarquable par la brièveté de ses dents linguales, dont les cuspides sont émoussées; la dent centrale est petite, plus étroite que les dents latérales. Nous avons examiné la plaque du Monica Firmini, Payraudeau, de Corse. La formule dentaire est : 5o — 21 — 1 — 21 — 5o; la dent centrale est plus petite que celle des Melampus; les dents latérales sont moins longues; les dents margi- nales sont bicuspidées et non serriformes. Chez le Scarabus chalcostomus , Adams, la dent centrale a une forme aberrante pour les Auriculidœ; elle est extrêmement petite et placée à l’intersection de deux 1 Binney et Blanc! , loc. cit. p. 286 , tig. 7. ’ Land and fresh waterShells of North America, part 11. ' Fauna der Land- und Süsswasser Mollusken Nord- Pulmonala Geophila , p. 1, tig. 1, 1 865. Ost-Afnka’s , pi. ll,fig. 10, 1876. 1 W. G. Binney, supr. cit. p. 6, fig. G. 16 ZOOLOGIE. apophyses qui s’élèvent de la base, en laissant entre elles un espace vide. Les dents latérales sont triangulaires, à cuspide moyenne triangulairement obtuse, à cuspides interne et externe effacées ; la base de la dent est flexueuse ; les dents marginales sont courtes, subrectangulaires, tricuspidées ou bicuspidées, mais non serriformes. Formule dentaire : 18 — 16—1 — 16 — 18. Enfin une Auricute non déterminée et figurée par Woodward, d’après un dessin de Wilton L, a pour formule : 100 — 11 — 1 — 11 — 100; les dents centrales et latérales se rapprochent de celles des Melampus, mais la structure des dents mar- ginales ne peut être appréciée, à cause de l’insuffisance du grossissement employé par le dessinateur. En somme, la plaque des Melampus diffère de celle des Cassidula, Alexia, Ma- rinula, Carychmm, par ses dents marginales serriformes, mais dont le nombre des cuspides ne dépasse pas 3. Cette disposition indique plus d’affinités avec les Pulmonés Hygropbiles , tandis que les Cassidula, Alexia, Marinula, Caruchium ont une plaque linguale se rapprochant davantage de celle des Géophiles. L’œsophage est long, étroit; sur son trajet se montrent quelques dilatations peu importantes. Il s’abouche dans un estomac court, ovoïde, épais, à parois charnues, cerclé d’une bande fibreuse, et dont l’orifice pylorique est presque con- tigu à l’orifice cardiaque. Nous n’avons trouvé dans l’intérieur que des particules sableuses et caillouteuses. L’intestin, médiocrement allongé, étroit, est pourvu, près de son origine, d’une petite ampoule duodénale. L’anus s’ouvre au côté droit du collier, à peu de dis- tance de l’extrémité postérieure du pied. Le foie entoure l’estomac, mais nous n’avons pas distingué les canaux hépa- tiques. D’après Quoy et Gaimard, un lobe du loie s’ouvrirait à l’extrémité posté- rieure de l’estomac, ainsi qu’on le voit chez les Vaginula et Oncidiella. Système respiratoire et circulatoire. Le poumon n’occupe pas le plafond de la cavité respiratoire, comme chez les Hélices, mais il forme une poche charnue, assez épaisse, conique, saillante sous le manteau, à la partie antérieure du dernier tour de spire. Ses parois sont revêtues d’un réseau vasculaire très-serré. Cet organe est donc un poumon par excellence, tandis que la poche pulmonaire de la plu- 1 Manuel de Conchyliologie, traduit par A. Humbert, p. 3 1 4 , 1870. 17 MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. pari des Géophiies est en quelque sorte intermédiaire, par son organisation, entre un poumon et une branchie. L’orifice pulmonaire s’ouvre à droite et en arrière sur le collier, à côté de l’anus. Le cœur n’offre rien de particulier; le rein est aplati, très-large. Souieyet a vu I orifice de son canal excréteur déboucher directement dans l’ouverture pulmo- naire. Système génital. Les orifices génitaux sont écartés comme ceux des Oncidies et des Limnées. Nous n’avons pas distingué l’orifice de la verge, qui, chez YAleæia myosotis, Draparnaud, est placé sur le mulle et un peu en avant du tentacule droit, d’après Moquin-Tandon *, ou à la base du tentacule, d’après Bouchard- Chantereaux2, ce qui nous paraît très-probable. Chez le Melampus fuscus, Phi- lippin Souieyet a figuré l’orifice génital mâle à la face inférieure de l’animal, entre 1 extrémité antérieure droite du pied et le lobe buccal3. L’orifice ainsi désigné ne peut être que l’ouverture antérieure de la rainure déférente qui s’étend latéra- lement depuis la partie antérieure du pied jusqu’au voisinage de l’orifice femelle, ainsi que nous l’avons reconnu chez les Oncidiella. L’orifice femelle est placé au côté droit de l’animal, un peu en arrière de la moitié de la longueur du pied. L’écartement des orifices génitaux chez les Melarn- pus est donc plus considérable que chez les Alexia. Les organes de la reproduction sont très-difficiles à disséquer : nous n’avons que peu de chose à ajouter à la description donnée par Souieyet. Pas plus que lui, nous n’avons constaté la disposition du canal déférent dans sa partie posté- rieure, depuis le point où il se détache de la glande albuminipare jusqu’à son arrivée à la rainure déférente. Nous avons été plus heureux dans l’examen de la portion antérieure du canal déférent, qu’il n’a pas connue. Enfin nous sommes en état de signaler dans l’anatomie des organes génitaux du Mélampe les lacunes qui rendent presque incompréhensible le travail de Souieyet. La glande en grappe ( ovaire , Souieyet) occupe l’extrémité postérieure des viscères; elle est très-large, aplatie, discoïde, radiée, en forme de parasol; son canal excréteur, tortueux, s’accole à une glande albuminipare globuleuse, con- 1 Hist. nal. des Mollusques terrestres et Jluviatiles de France, pl. XXIX, fig. 34. — 2 Catalogue des Mollusques terrestres et jluviatiles du Pas-de-Calais, p. 64 , i838. — 1 Voyage de la Bonite, pl. XXXII, fig. a v. ZOOLOGIE DU MEXIQUE. Vil' PAHHE. 11. 3 18 ZOOLOGIE. tournée. En ce point commence la séparation des organes mâle et femelle. Nous avons dit que la disposition de la portion postérieure du canal déférent nous était inconnue; mais il est permis de supposer, d’après toutes les analogies, que le canal déférent se porte vers la rainure qui sépare le bord droit du pied de l’en- veloppe viscérale, qu’il suit un trajet parallèle à celui du vagin, et qu’il débouche dans cette rainure tout près de l’orifice génital femelle. C’est ainsi que nous le représentons dans la figure schématique que nous avons donnée, d’après les obser- vations de Souleyet et les nôtres. Le sperme, engagé dans la rainure déférente, chemine donc d’arrière en avant, et, au niveau de l’extrémité antérieure du pied, il arrive à un petit orifice, confondu par Souleyet avec l’orifice de la verge. C’est là que commence le trajet de la por- tion antérieure libre du canal déférent. Celte portion se porte d’avant en arrière en côtoyant la verge, pour s’insérer à l’extrémité postérieure de son cul-de-sac, immédiatement au-dessus du muscle rétracteur. Le canal déférent a partout un calibre uniforme, assez faible; il est peu tortueux. Le muscle rétracteur de la verge, assez long, grêle, s’unit au faisceau commun des muscles rétracteurs du pied et de la poche linguale. La verge, très-longue, étroite, simple, sans appendices, suit un trajet direct et rectiligne. Les organes génitaux femelles consistent, d’après Souleyet, en une matrice accolée à la glande albuminipare ( utérus , Souleyet ) et continuée par un oviducte court, dans lequel débouchent une poche copulatrice à col peu allongé, et deux vésicules muqueuses, lobulées, qu’on peut considérer comme homologues du diverticule vaginal des Oncidiella et des vésicules multifides des Hélix. Le vagin forme ensuite un très-long canal, simple, conservant partout le même calibre et se terminant au côté droit du corps. Il nous semble que les Oncidiella sont les Mollusques qui présentent le plus de rapports anatomiques avec les Melampus, pour la structure des organes de repro- duction. Chez les Limnœa , l’oviducte porte sur son trajet un sac sessile appelé par Baudelot organe de la glaire1 ; chez les Planorbis, cet organe est aplati, couché sur l’oviducte. En outre, on trouve chez les Limnceidæ un renflement de l’ oviducte 1 Ce terme, ayant été employé par Moquin-Tandon comme synonyme de glande albuminipare, a l’inconvénient de prêter a la confusion. Il serait préférable de choisir un autre nom, celui par exemple de vésicule ou glande nidamentaire. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 19 considéré comme un réservoir commun des œufs et de la glaire. Ces parties de l’appareil femelle semblent avoir pour but de secréter Tenveloppe commune des (eu fs. Une semblable disposition manque chez les Auriculidœ. Le système génital de I ’ A uricu la Midœ , Linné, a été imparfaitement figuré par Quoy et Gaimard l. Tout ce qu’on en peut dire, c’est que la glande en grappe rou- geâtre occupe l’extrémité postérieure du tortillon , et qu’il en part un canal excréteur tortueux, se rendant à une glande albuminipare assez développée. La matrice est contournée, tubuleuse, suivie d’un vagin très-long, tortueux et simple. Il existe une poche copulalrice à canal court, mais les relations de cet organe avec les autres parties de l’appareil génital ne sont pas établies clairement. Le fourreau de la verge est grêle, assez long et pourvu d’un muscle rétracteur, à une petite dis- tance de son extrémité antérieure. La ressemblance entre les organes génitaux des Auncula et ceux des Melampus paraît très-grande, mais il est regrettable que Quoy et Gaimard n’aient pas tiré un meilleur parti de l’examen du plus gros Mol- lusque de la famille des Auriculidœ. Toutefois, la figure qu’ils ont donnée de ses caractères extérieurs est bien supérieure à celle de Lesson2, qui a placé des yeux à l’extrémité des tentacules de YAuricula Midœ ! Système nerveux. Les ganglions sus-œsophagiens sont arrondis et séparés par une commissure transverse assez longue. Ils fournissent de chaque côté quelques paires de nerfs, dont la plus importante passe sur les côtés de la poche linguale et se divise en deux rameaux distribués aux lobes buccaux. Ce nerf a la même struc- ture chez les Oncidiella; il a été figuré par M. H. von Ihering3 chez l’ Aurimla ■fudœ, Linné. Les ganglions stomato-gastriques sont petits, séparés par une longue commis- sure transverse. On les trouve, comme à l’ordinaire, sur la poche linguale, au voi- sinage de l’embouchure de l’œsophage. Chez le Melampus luteus que nous avons disséqué, nous avons aperçu 6 gan- glions sous-œsophagiens, disposés sur deux plans, un plan supérieur formé par les sous-œsophagiens moyens et postérieurs, et un plan inférieur formé par les sous-œsophagiens antérieurs ou pédieux. Il est probable que nous n’avons pas vu 1 Voyage de l’Astrolabe, pi. XIV, fig. 7 et 8. 3 Vergl. Anal, der Nervensyst. und Phylog. der Mollus- ' Voyage de la Coquille, atlas , Mollusques , pl. IX, fig. 1. ken, pi. IV, fig. i5, 1877. 3. 20 ZOOLOGIE. le petit ganglion sous-œsophagien moyen du côté gauche. M. H. von Ihering décrit chez YAuricula Judœ 7 ganglions sous-œsophagiens : 2 pédieux, 2 commissu- raux, 2 pariétaux, 1 génito-hranchial. Les ganglions commissuraux correspondent au ganglion sous-œsophagien moyen gauche et au sous-œsophagien moyen droit antérieur. Le ganglion commissural gauche manque sur notre dessin, à moins que chez les Melampus il ne se soude à un autre ganglion. Souleyet figure chez le Melampus fuscus 2 ganglions pédieux, 2 ganglions viscéraux , placés en arrière des précédents et 2 autres petits ganglions placés au côté droit seulement; le plus antérieur de ces petits ganglions correspond au ganglion commissural de Ihering et le postérieur au ganglion pariétal gauche. Les dimensions des ganglions sous-œsophagiens sont assez faibles. Nous n’avons rien à dire des œsophagiens antérieurs ou pédieux, si ce n’est qu’ils sont masqués en grande partie par les œsophagiens postérieurs. Ceux-ci sont inégaux; le gan- glion du côté gauche est plus petit que le ganglion du côté droit, qui est placé plus en arrière et qui est l’équivalent du ganglion génito- branchial de YAuricula Judœ, suivant la terminologie employée par \1. H. von Ihering. De son bord postérieur émanent deux troncs nerveux, de diamètre inégal, qui se distribuent aux viscères. Les ganglions sous-œsophagiens moyens droits sont très-inégaux; le postérieur, muni de longues commissures, semble se porter en dehors du cycle sous-œso- phagien; il est uni à un très-petit sous-œsophagien moyen antérieur, qui se dis- tingue à peine et qui consiste en un léger rendement sur la commissure. La superposition des ganglions sous-œsophagiens postérieurs aux pédieux est presque aussi marquée chez les Auriculidœ que chez les Vaginula et les Onci- diella. Mœurs des Mélampes. Le Melampus bidentatus , Say, habite les marécages qui sont inondés de temps en temps par les marées; mais 011 ne le trouve jamais beau- coup au-dessous de la limite de la haute mer. La variété Jaumei, Mittre, de la même espèce, vit au bord des mares d’eau saumâtre, se tenant presque toujours hors de l’eau et montant parfois aux joncs qui lui servent de nourriture1. En oc- tobre 1839, Gould a observé un grand nombre de Melampus bidentatus ù Oak Mittre, Journal de Conchyliologie, vol. VI, p. 3a6, 1857. 21 MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. Island, sur un point élevé et boisé, entouré d’un marécage salé. Ces animaux s’en- terraient sous les feuilles tombées et dans les détritus qu’on trouvait à la base des troncs d’arbres pourris. La mer n’arrive jamais jusque-là b Le Melampus luteus, d’après Quoy et Gaimard, a sa station habituelle sous les arbres, au bord de la mer. Le P. Montrouzier a trouvé ce Mollusque sur le rivage, au-dessous des fucus rejetés par la mer et un peu enfoncé dans le sable ; il est aussi abondant dans les mangliers, sous les bois morts2. Lowe nous apprend que son Melampus exiguus vit à Madère en compagnie des Pedipes afer, M annula œqualis et Truncatella truncalula. La ponte et le développement des Mélampes nous sont inconnus. L’énorme diffusion des espèces signalées sur le littoral des lies de l’océan Indien et dit Grand océan, a donné à penser que les embryons pouvaient être transportés par la mer a de grandes distances et qu’ils étaient pourvus en cet état d’un appareil natatoire ( vélum cilié); mais c’est là une hypothèse qui demande confirmation. CARACTÈRES DU GENRE MELAMPUS. lesta ovato-conoidea vel subovata, glandij'ormis , solida; spira brevis; anjractus angusti; ultimus magnus; apertura angusta, elongata, sublinearts; eolumella plicata ; paries aperturalis menais vel denticulatus ; penstoma rectum; margine dextro acuto, intus transversim plicato. — Parietes in terni resorpti. Animal angustum; pes milice truncatus, sulco transverso bipartitus, postice bijidus mil subbijulus; maxilla an- gusta, tennis , fasciculis fibrosis , capillaceis composila, ad cxtreniitates acuta et angulatim descendais ; radula lin- guahs séries fere horizontales dentium, gerens ; dons centralis minor, triangularis ; déniés latérales demi , tricuspidati . cuspule interna obsoleta; dentes marginales parvi, tricuspidati, serriformes , cuspidibus subœqualibus inslructi. Coquille ovale-conoïde, en forme de gland, solide; spire courte; tours de spire étroits; dernier tour très-grand; ouverture étroite, allongée, sublinéaire; columelle plissée; paroi aperturale munie, ou non, de dents; péristome droit; bord droit ;hgu, garni de plis transverses à l’intérieur. — Parois internes résorbées. Animal étroit; pied tronqué en avant, séparé en deux portions inégales par un sillon transversal, bifide ou subbifide à son extrémité postérieure; mâchoire étroite, mince, composée de fascicules défibrés très-fines, aiguë à ses extrémités , qui se replient eu dessous ; plaque linguale formée de rangées presque horizon- 1 Gould, Report on the Inverlebrala of Massachusetts; 2' édition, publiée par W. G. Binney, p. 468 , 1870. — Journal île Conchyliologie, vol. VIII, p. 197, 1860. •>9 ZOOLOGIE. laies; dent centrale plus petite que les dents latérales, et triangulaire; dents laté- rales serrées, tricuspidées, à cuspide interne obsolète; dents marginales petites, tricuspidées, serriformes, à cuspides de même longueur. Le genre Melampus, tel que Pfeiffer 1 le définit en y adjoignant les Tralia, Ophi- cardelus et Laimodonta, comprenait, en 1876, 1 13 espèces vivantes, dont ia plu- part habitent le Grand océan et l’océan Indien. Les Antilles et la côte atlantique des deux Amériques comptent une quinzaine d’espèces ; la côte du Pacifique est un peu moins riche. Les Melampus habitent toutes les mers chaudes; leur nombre diminue dans les mers tempérées; on n’en connaît pas dans les mers froides; le Melampus biden- tatus est l’espèce la plus boréale; elle remonte jusqu’à la Nouvelle-Angleterre; dans les mers australes, la limite sud de la distribution géographique des Me- lampus est 1a côte de Natal, en Afrique, et la Nouvelle-Zélande, en Océanie. M. W. G. Binney 2 indique dans l’Amérique du Nord quatre espèces de Melam- pus et trois espèces de Tralia, savoir : Melampus ohvaceus, Carpenter, de Mazatlan; Melampus bidentatus, Say, de toute la côte orientale de l’Amérique; Melampus Jlavus, Gmelin, de la Floride; Melampus coffea, Linné, de la Floride; Tralia Flo- ridana, Shuttleworth , de la Floride; Tralia pusilla, Linné, de la Floride; Traita ci u publia, Pfeiffer, de la Floride. Mais nous pensons que la coquille cataloguée sons le nom de Tralia Floridana est un Melampus typique. Le Tralia cingulala appartient à un groupe remarquable que Gray a appelé Detracia et qui est carac- lérisé par l’absence de plis pariétaux. Par conséquent, le genre Tralia n’est en réalité représenté que par une seule espèce : Tralia pusilla, Linné. Nous ne connaissons des côtes du Mexique et du Guatemala que deux espèces de Melampus : Melampus olivaceus, sur le littoral du Pacifique, Melampus coffea, sur celui du golfe du Mexique. Toutefois, M. Tristram3 a déterminé comme Me- lampus fasciatus, Ghemnitz, une coquille rapportée par O. Salvin des marécages salés de la côle du Guatemala. Cette attribution est certainement erronée. Chem- 1 Mouographia Auriculaceorum viventium, Cassel , 1 856. ' Land and fresh mater Shells of Norlh America, part II. — Mouographia Pneumonopomorum viventium. Supplemen- Pulmonata limnophila and thalassophila, 1 865 , p. 9 et suiv. tum tertium Monograpltiœ Auriculaceorum parte secundo 3 Proceeding of tke Zoological Society of London , 1861. auctum. Cassel, 1876. p. a .'i a . 23 MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. nitz, en effet, n'a pas décrit d’Auricule sous le nom de fasciata ; ce vocable a été employé par Deshayes pour désigner une espèce de Melampus de la Malaisie, des Philippines et de la Papouasie, souvent confondue par les auteurs avec une torme des Antilles : Melampus jlavus, Gmelin ( monilis , Bruguière, Férussac, La- inarck, etc.). Il nous semble probable que le Melampus fasciatus de M. Tristram s’applique soit au Melampus Jlavus, Gmelin, soit au Melampus coffea, Linné, si abondanl dans les marais salants du Yucatan et de Bélize; mais nous ne pouvons l’inscrire dans notre liste d’espèces, faute de renseignements satisfaisants. I. Melampus coffea, Linné. (PI. XXXIV, lig. 10 et 10 a.) Bulln enjeu, Linné, Sijst. nat. éd. X, p. 7 a g , iy58. Voluta coffea, Linné , Syst. nat. éd. XII , p. 1 187, 1767. Bulimm coniformis, Bruguière, Encycl. méth. I, p. 33g, n° 72, 1789-1792. Melampus coniforrnis, Montfort, Conckyl. syst. t. II, p. 3 1 8 , 1810. Auricula coniformis , Férussac, Prodr. p. io5, n°a3, 1821. Auricula coniformis, Lamarck, Ilist, nat. des anim. sans vert. t. VI, 2" partie, p. 1 4 1 , 11“ 12, 1822. Auricula ovula, d’Orbigny, Mollusques de Cuba, pl. XIII, (ig. /1-7 (18A1), et vol. 1, p. 187, i853. Auricula coniformis, Kiister, in Martini et Chcmnitz, Concltyl, Cabin. ed. nova, p. 3* , pl. IV. (ig. 1 4- 1 7, 1 844. Melampus coffeus, H. et A. Adams, Proceed. of Zool. Soc. p. g, 1 8 3 \ . Melampus coffeus, H. et A. Adams, Généra of récent Mollusca, l. Il, p. 2 4 3 , pl. LXXXI1, lig. 7-7 a, 1 855. Melampus coffea, L. Pfeiffer, Momgraphia Auriculaceorum vivenlwni, p. 28, i856. Melampus coffeus, Poey, Memor. sobre la hist. nat. de la isla de Cuba, vol. H, p. 4 9 , pl. V, lig. 5-8, i856-i858. Melampus coffeus, VV. G. Binney, Tcrr. Moll, of United States, vol. IV, p. 162, pl. LXXV, lig. 21, 25, 1859. Melampus coffea, W. G. Binney, Land and fresh mater Sltells of Norlh Amer, part II, p. i3, (ig. i5, 1 865 . Melampus coffea , E. von Marlens, Maluk. Bliittcr, vol. XII, p. 61, 1 865. Melampus coffea, ïryon, Amer. Journ. of Conchol. vol. IV, p. 8, pl XVIII, lig. 7-8. 1868. Melampus coffea, L. Pfeiffer, Monogr. Auricul. suppl. p. 3o6, 1876. Testa subrimala, subconico-ovoidea , sublœvigata, striis incrementi irregulariter notata, vix nitens, unicolor nnereo-olioacea vel albo trifasciata; spira brevis, conica, apice mucronato, nigricante; sutura empressa, lacera; anfractus circiter g, vix convextusculi , ultimus 5J6 longitudinis œquans, superne obsolète angulatus, inferne subcompressus ; apertura parum obliqua, intus castanea; plicœ pariétales a, superior Iransversa, valida, inferior minuta, interdum de/iciens; pliai columellaris extrorsum producta; pmstoma acutum, margme exlerno tnlus pheis transver sis, al bis, circiter 16 munito; margme columellari calloso, rejlexo, castaneo-violaceo vel lutescentr. Diam. maj. i3 mill., longit. ig mill. — Aperturœ longil. i3 mill. (Mus. Parisiense). Habitat ni « Laguna de Terminas » Insulte Carmen dictes, m Provincia Yucatanensi, reipublicæ Mexicanœ (Uhde); m palutlibus salmariis prope Belize, Coloniœ Hondurasiance Anglicœ (Bocourt). Coquille subperforée, ovoïde-subconique, presque lisse ou marquée de stries d'ac- croissement irrégulières, à peine luisante, tantôt d’une couleur cendrée olivâtre uni- 24 ZOOLOGIE. forme, tantôt fasciée de 2 ou B bandes blanches. Spire courte, conique, aiguë au sommet et d’une teinte noirâtre. Suture marquée , déchiquetée. Tours de spire au nombre de 9 et peine à convexes, le dernier atteignant les 5/6 de la longueur totale, subangu- leux à sa partie supérieure, atténué et subcomprimé à sa partie inférieure. Ouverture peu oblique, brune à l’intérieur; plis pariétaux au nombre de 2; le pli supérieur est le plus gros, il est saillant, transverse, lamelleux; le pli inférieur rapproché du précé- dent est peu développé et quelquefois même absent; pli eoiumellaire prolongé et renversé en dehors. Péristome aigu; bord droit muni d’environ 16 plis blancs, denti- formes, entrant profondément; bord eoiumellaire calleux, réfléchi, de couleur brun violacé ou d’un jaune pâle. Plus grand diamètre de la coquille, i3 millimètres; longueur. 19 millimètres; longueur de l ouverture, 17 millimètres. Habitai. Mexique, île Carmen, dans la lagune de Terminos, État de Yucatan (Uhde). — Marécages salés de Bélize, dans le Honduras anglais (Bocourt). Observation s. Les exemplaires qui ont été recueillis par l’expédition scientifique du Mexique dans les marécages salés de Bélize ont une taille supérieure à celle des spé- cimens des Antilles. Le Melampus coffea vit sur les côtes de presque toutes les Antilles : Cuba, Jamaïque, Haïti, Porto-Bico, Guadeloupe, Trinidad, Martinique, Saint-Thomas, etc. Montfort l’a signalé depuis longtemps sur les côtes de la Guyane française. Deux localités sont connues aux Etats-Unis : Indian Key, Floride (Wurdemann), et Texas (Pope). L. Pfeiffer considère comme appartenant à sa variété y les exemplaires dont la deuxième dent pariétale est obsolète ou absente. 2. Melampus olivageus, Carpenter. (PI. XXXIV, fig. () et 9 a.) Melampus olivaceus , Carpenter, Cal. Reigen colt. Maz. p. 178, n° 235, 1857. Melampus olivaceus, W. G. Binney, Terr. Moll. Un. St. vol. IV, p. 26, pi. LXXIX, fig. 8, 1809. Melampus olivaceus, W. G. Biuney, Land and fresh mater Shells of N. Amer. II, p. 9, fig. 10, 1860. Melampus olivaceus, Tryon, Amer. Journ. Conchol. vol. IV, p. 7, p|. XV11I, fig. 4, 1868. Melampus olivaceus, Paetel, Calai, p. 11 4, 187.3. Melampus olivaceus, Schmeltz, Mus. Godeff. cat. V, p. 88, 1874. Melampus olivaceus, Pfeiffer, Monoff. Auriculac. pars II, p. 3io. 1876. lesta, imperforata, oblongo-ovala , sublcevis, parum nitens, sub epidermide olivacea, adheerente, luteo-albida ; zonis fusco-purpurets , mœtjuaUbus, transversim cmcla , lineis irregulartbus , albidts longiludinaliter omata ; spira depressa, apice prommulo , subaculo; sutura irregulariter impressa, sublacera; anjractus J -g subplanati, lente accrescentes ; ullimus magnus, infra suturant obscure subangulatus , basi attenuatus; apertura elongata , angusta, ad limbum luteo-albida, mox Jusco-purpurea , ima fauce lactea et denticults albis, in liras desinentibus munita ; pensioma simplex; margme parietah tum plica unica transversa valida, tum plias 3 , primis 9 approximatis , MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 25 mininus, terha vnlula munito; columellari miphcato , plica usijuc ad basin oblique descendmte; externo lenui, luteo-albido. Longitudo 12 mill. , diam. maj. 7 mill. (Coll. Crosse). Habitat Mazatlan, reipublicœ Mexicanœ (Reigen). — San Diego (Hemphill) et San Francisco (teste W. G. Binney), Californice. Coquille imperforée, obiongue-ovoïde, presque lisse, légèrement luisante, et, sous un épiderme olivâtre et adhérent, d’un blanc jaunâtre avec des zones brunâtres, iné- gales, transverses et des lignes longitudinales, irrégulières, blanchâtres. Spire dépri- mée avec un sommet proéminent, subaigu. Suture irrégulièrement marquée, subla- cérée. Tours de spire au nombre de 7 à 9 , subaplatis, s’accroissant lentement; dernier tour grand, obscurément subanguleux au-dessous de la suture, atténué à la base. Ouverture allongée, étroite, brunâtre au voisinage du limbe, blanche profondément et munie de denticules prolongés sous forme de plis plus ou moins saillants. Péristome simple; bord pariétal tantôt pourvu d’un pli unique, transversal et saillant, tantôt de trois plis, dont deux supérieurs, rapprochés, faibles, et un inférieur plus fort; bord columellaire ne portant qu’un seul pli assez fort, descendant obliquement jusqu’à la base; bord externe mince, d’un blanc jaunâtre. Longueur, 12 millimètres; plus grand diamètre, 7 millimètres. Habitat. Mexique, à Mazatlan, Etat de Cinaloa (Reigen). — Vit aussi à San Diego (Hemphill) et à San Francisco (W. G. Binney), Californie. Observations. Espèce très-abondante sur tout le littoral de la Californie. Les jeunes individus montrent des lignes spirales très-fines à la base du dernier tour et au sommet de la spire. Le nombre et la disposition des plis de l’ouverture sont très- variables; le grand pli du bord pariétal est quelquefois placé entre deux petites den- ticulations; plus souvent il est surmonté de deux petits plis; enfin, et surtout chez les individus jeunes, le pli pariétal est unique. Carpenter, dans sa diagnose originale1, mentionne le fait très-réel que, chez les individus adultes, les parois internes de la coquille sont résorbées. SoUS-FAMILLE DES PEDIPEDINÆ. XXXI. Genre PED1PES, Adanson, 1757. Adanson2 en 1767, a décrit avec beaucoup de soin l’animal et la coquille d’un petit Mollusque de Gorée, qu’il a appelé Piétin ( Pcdipes ). Ce nom, au moins 1 'trParietibus internis in adulta absorptis.n Carpenter, Catal. Mazatlan, p. 178. — 2 Hist. nal. du Sénégal, p. 11, pl- L %. à. ZOOLOGIE DU MEXIQUE. — Vil' PARTIE. II. ^ 26 ZOOLOGIE. étrange, rappelle la structure singulière de son pied, qui «paraît composé de deux talons semblables, posés à chacune de ses extrémités; les talons laissent entre eux un espace vide et creusé profondément qui donne à ce pied la forme d’un pied-bot. 57 L’animal du Pedipes afer, Gmelin, de la côte occidentale d’Afrique a, d’après Adanson, une tête petite, des tentacules cylindriques, qui sont portés verticale- ment dans la marche1; les yeux sont placés à la base interne des tentacules; l’ou- verture buccale est formée par deux lèvres verticales , qui, en se rapprochant, lui donnent la figure de la lettre II renversée sur le côté. La marche s effectue avec une certaine vitesse, les deux segments du pied s’avançant alternativement. Adanson suppose que la grande dent de la coquille sert à maintenir écartés les deux talons du pied. Il classe très-judicieusement son Piétin entre le Bulin (Isi- dora ) et le Limaçon (Limicolaria) , c’est-à-dire parmi les Pulmonés. Il remarque que sa station habituelle est dans les rochers du rivage, exposés aux grands coups de mer. Le genre Pedipes, confondu avec les Bulimus par Bruguière, et avec les For- tuite lia par Lamarck, a été accepté par Férussac et Blainville et rapproche des Auricula en même temps que les Tornatella. Rang, Deshayes, etc. , en éliminant les Tornatella des Auriculacea, ont constitué un groupe de genres plus homogène, qui ne comprenait plus que les Carychium, Auricula, Pedipes et Scarabus. En 1 8 3 1 , Lowe2 ayant retrouvé à Madère le Piétin d’ Adanson, put étudier de nouveau ce type intéressant. Nous devons à cet auteur une description et des fi- gures excellentes de l’animal , qui permettent de compléter les observations d’ Adan- son. Les deux segments du pied sont très-inégaux : le segment antérieur est court, arqué en avant, tronqué horizontalement en arrière; le segment postérieur est obtus à son extrémité postérieure; les lobes buccaux sont très-larges, arrondis, distincts; les tentacules sont cylindriques, atténués à leur pointe; les yeux, très- rapprochés en dedans de la base des tentacules, paraissent sous forme d’une petite ligne noirâtre; la bouche se présente comme une simple lente verticale. Par l’étude des mœurs des Piétins, Lowe est arrivé à se persuader que ces 1 Les Cassidula portent les tentacules de la même manière, d’après Souleyel. — 2 Zoological Journal, vol. V, n° 19, p. 296, pl. XIII, fig. 8-12, 1 8 3 1 . MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 27 Mollusques étaient branchifères comme les Littorines qui vivent dans leur com- pagnie. Cependant, il nous apprend qu’il a conservé, durant quelques mois, des Piétins dans un verre d’eau de mer. Ils restèrent tout le temps hors de l’eau, et, si 1 un d’eux y tombait pai* mégarde, il s’empressait d’en sortir. Quand on les submergeait, on observait une bulle d’air toujours placée entre le bord du man- teau et le corps de l’animal du côté droit (c’est-à-dire à l’orifice pulmonaire). L’immersion dans l’eau de mer tue les Piétins plus ou moins rapidement : sur huit individus immergés, six sont morts en trois ou quatre jours. Il est difficile de ne pas être persuadé, d’après les expériences de Lowe, que les Piétins sont de véritables Pulmonés; et l’on ne saisit pas pourquoi l’auteur anglais a conclu dans un sens diamétralement opposé. Nous n avons aucun renseignement nouveau à ajouter à la connaissance de 1 animal du Pedipes. Sa mâchoire, sa plaque linguale nous sont inconnues. Nous pensons, comme H. et A. Adams et L. Pfeiffer, que les Pedipes doivent être rap- prochés des Melampus, qui présentent la même disposition du pied. En pratiquant des coupes sur plusieurs coquilles d’àges divers du Pedipes afer. Gmelin, nous avons pu nous assurer que les cloisons internes n’étaient pas résor- bées. Nous ne savons pas si ce caractère aura plus tard quelque valeur dans la classification; il nous paraît être en rapport avec la grande épaisseur du test, qui atteint son maximum à la partie supérieure de chaque tour de spire. Les cloisons internes sont conservées également chez le Pedipes mirabilis, Mühlfeld. Nous ii avons trouvé cette particularité que dans ce seul genre Pedipes. Chez un Mari- nula typique ( Marinula nigra, Philippi), les cloisons internes étaient au contraire complètement résorbées. On pourra donc se servir de ce caractère pour distin- guer certaines formes ambiguës, ballottées entre les Pedipes et les Marinula , genres qui présentent la plus grande affinité, d’après leur test. L’animal des Marinula diffère de celui des Pedipes, suivant King, par son pied non divisé transversalement. CARACTÈRES DU GENRE PEDIPES. lesta imperforata, globoso-conica , solida, crassâ, spiraltter striata; anfractus pauci, ulltmus maximus; apeiiura subcircularis vel ellipsoidea, rmgrns; plica panetah magna, lamellæfornu, profunde et spiraltter 28 ZOOLOGIE. mirante y et dcntibus a in labio columellari munita; peristoma intus callosum vel dentatum, margine acutum. Parietes interni non resorpti. Animal Melampodi ajfinis; lobi buccales magni, rotundati; pes antice rotundatus , postice obtusus, sidco trans- versali profunde divisus; pars anterior minor; tentacula cylindrica extremitate attmuata; oculi proximi, superi. Coquille imperforée, globuleuse-conique, solide, épaisse, ornée de stries spi- rales; tours de spire peu nombreux; le dernier tour est grand; ouverture subcir- culaire ou ellipsoïdale, grimaçante; bord columellaire portant un pli pariétal très- fort, lamelliforme, entrant profondément en contournant Taxe columellaire, et deux dents plus petites; péristome épaissi intérieurement ou denté, à bord aigu. Parois internes de la coquille non résorbées. Animal voisin de celui des Mélampes; lobes buccaux grands, arrondis; pied rela- tivement court, arrondi en avant, obtus en arrière, profondément divisé par un sillon transverse; la partie antérieure du pied est plus courte que la partie posté- rieure; tentacules cylindriques, atténués à leur extrémité; yeux rapprochés, placés à la partie supérieure de la tête. Le genre Pedipes comprend i3 espèces1 dont 5 habitent l’océan Indien, la mer Rouge, le grand Océan et la côte ouest d’Àtrique; les espèces américaines sont au nombre de 8, savoir : 5 dans le golfe du Mexique et aux Antilles ( Pedipes mirabilis , Mühlfeld; Pedipes ovalis, C. B. Adams; Pedipes globulus, Petit; Pedipes tridens, Pfeiffer; Pedipes naticoides , Stearns) et 3 sur la côte du Pacifique ( Pedipes liratus, \\. G. Binney, de la Basse-Californie; Pedipes unisulcatus, Coo- per, de la Haute et de la Basse-Californie; Pedipes angulatus, C. B. Adams, de Panama). Il est très-probable que le Pedipes mirabilis, Mühlfeld, si commun aux Antilles, existe aussi sur le littoral du golfe du Mexique, mais jusqu’à présent aucun spé- cimen de cette provenance n’a été signalé par les auteurs. 1. Pedipes LIRATUS, W. G. Binney (emend.). Pedipes lirala, W. G. Binney, Proceed. Acad. nal. sc. of Philadelphia , p. 1 5 h , 1860. Pedipes lirata, W. G. Binney, Check Lists, sect. I, p. 2, 1860. Pedipes lirala, W. G. Binney, Proceed. Acad. nat. sc. of Philadelphia , p. 333, 1861. L. Pfeiffer, Mon. Auriculaccorum suppl. p. 332, 1876. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 29 Pedipes lirala, P. Carpenter, Suppl. Report, p. (j3o, i864. Pedipes lirata, W. G. Binney, Land and fresh mater Sliells of Nurlh Amer, part II, p. <20, fig. 21, 1 865. Pedipes lirata, Tryon , Amer. Journ. of Conchology, vol. IV, p. 10, pl. XV11I, fig. 38, 1868. Pedipes liratus, Pfeiffer, Auriculac. Suppléât, in Monog. Pneumonop. Suppl. 3, p. 333, 1876. Testa imper for a ta , globoso-conica , solida, h iris regularibus spiraliter cincta, nitens, straminca; spira brevis, depressa, apice obtusa; anfractus 3, superi brèves, ultimus 5/6 longitudinis subœquans; apertura semicircu- laris; paries aperturalis callo nitente indutus et plica elevata, crassa, mica et mirante armaius; labium colu- mellare caUosum, dentibus 2 approximatis, crassis, acutis munitum; perisloma acutum, intus callo nitente , in medio dentem formante munitum. Longitudo 3 mill., diam. maj. 2 1/2 mill. — Apertura 2 1/ 2 mill. longa. Habitat ad promontorium San Lucas diction, Califomiœ Mexicanœ (J. Xanlus). Coquille imperforée, de forme globuleuse-conique, solide, sillonnée (le raies spi- rales et régulièrement disposées, luisante et d’un jaune de paille. Spire courte, déprimée et terminée par un sommet obtus. Tours de spire au nombre de 3 ; tours supérieurs courts; dernier tour formant à peu près les 5/6 de la longueur totale. Ou- verture semi-circulaire. Paroi aperturale revêtue d’un dépôt calleux luisant et armée d’un pli élevé, épais, crochu et pénétrant à l’intérieur. Bord columellaire calleux et muni de deux dents rapprochées l’une de l’autre, épaisses et tranchantes. Péristome tranchant, muni, à l’intérieur, d’un dépôt calleux, luisant et formant une dent à sa partie médiane. Longueur totale, 3 i/3 millimètres; plus grand diamètre, a 1/2 millimètres. Lon- gueur de l’ouverture, 2 1/2 millimètres. Habitat. Mexique, cap San Lucas, à l’extrémité méridionale de la Basse-Californie (J. Xantus). Observations. Nous ne connaissons cette espèce que par la description et la figure qu’en a données l’auteur. D’après M. W. G. Binney, elle paraît être assez voisine du Pedipes angulatus, C. B. Adams, de Panama. La figure représente, d ailleurs, le seul spécimen qui ait été recueilli par M. J. Xantus pendant son séjour dans la Basse- Californie. 2. Pedipes unisulcatus, Cooper (emend.). (PL XXXIV, fig. 11, 11 «et it b.) Pedipes unisulcala, Cooper, Proc. Californ. Ac. vol. III, p. 29 '4 , (Ig. 29, 1868. Pedipes unisulcatus, Pfeiffer, Monog. Auriculac. Suppl, p. 334, 1876. Testa imperforata, globoso-conica , parmi nitens, pallide fulvida; spira brevis, apice obtusulo; sutura tnargi- nata, impressa; anfractus 3 1/2, primi brèves, liris regularibus, minutis, sub lente tantum conspicuis, spira- liter cincti, ultimus magnus , 3/ U longitudinis subœquans , paulo infra suturammx striatulus, cœtcrum sublœvis . basi rotundatus; apertura semicirculuris , dentibus marginis interni coarctala, intus pallide fulvida; perisloma 30 ZOOLOGIE. simplex, marginibus callo crassiusculo , nitido, linea gracili circumscripto junctis; parietali plica valida, in- tranle, alba armato, colunieliari lalo, albo, dentibus a inœqualibus, albis munilo; externo acuto, intus callo duplicata, medio subtuberculoso in adultis munito. Longitudo â mil]., diam. rnaj. 3 mil]. — Aperlura a 3/â mill. longa, 3 ( cum columella) lata (Coll. Crosse). Habitat in sinu a Todos Sanlosv dicto, Californiœ Mexicanœ (Hemphiü), et in æstuariis, prope San Pedro, California; Amencanœ (Cooper). Coquille i ni perforée, de forme conique globuleuse, assez terne et d'un fauve clair uniforme. Spire courte, terminée par un sommet légèrement obtus. Suture bien mar- quée et nettement bordée. Tours de spire au nombre de 3 1/2; premiers tours peu développés et munis de raies spirales, régulièrement disposées et assez fines pour ne pouvoir être aperçues bien distinctement qu’à la loupe; dernier tour grand, formant environ les 3/4 de la longueur totale, faiblement strié un peu au-dessous de la suture, à peu près lisse sur le reste de sa surface et arrondi à la base. Ouverture semi-circulaire, rétrécie par les dents du bord interne et d’un fauve clair uniforme. Péristome simple : bords réunis par un dépôt calleux, assez épais, luisant et circonscrit par une ligne mince mais bien nette ; bord pariétal donnant naissance à un pli très- fortement prononcé, pénétrant profondément à l’intérieur et blanc; bord columel- laire largement développé, blanc, muni de deux dents de même couleur et inégales entre elles, la plus rapprochée du bord basal étant la plus petite; bord externe mince, tranchant et présentant, à l’intérieur, deux plis dentiformes chez les adultes. Longueur totale de la coquille, 4 millimètres; plus grand diamètre, 3. — Longueur de r ouverture, 2 3/4 millimètres; plus grande largeur, y compris la columelle, 2 milli- mètres (Coll. Crosse). Habitai. Mexique. Etat de Basse-Californie, dans la baie de Todos Santos, rare (Hemphill). — Vit aussi près San Pedro, Californie, dans les estuaires (Cooper). Observations. L’individu que nous faisons figurer 11’est pas parfaitement adulte. Aussi reproduisons-nous à côlé le dessin original de M. Cooper, qui nous a été communiqué par M. W. G. Binney. Le type de M. Cooper est plus grand (longueur, 8 millimètres). Cette espèce a beaucoup de ressemblance extérieure avec les Litlorina ou Lacuna. Elle diffère du Pedipes liralus par l'absence des stries spirales , si marquées chez cette espèce et qui sont remplacées par des points plus ou moins imprimés. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 31 Tribu des HYGROPHILES. Famille des LIMNÆIDÆ. Lamarck, en 1812, a composé une famille des Lymnœana avec les genres Limnœa, Physa, Planorbis et Conovulus; ce dernier genre étant supposé fluviatile, d’après l’assertion de Bruguière. Les Lymnœana renfermaient donc les principaux éléments des Limnœidæ. Il en est de même des Hygrophila d’Hartmann, qui com- prenaient les genres Limnœa, Pliysa , Planorbis et Ancylus. Le rapprochement des Ancylus constitua un grand progrès dans la nomenclature, à cause des idées erronées qui régnaient alors au sujet des affinités de ce genre. En intercalant dans les Hygrophila d’Hartmann les Chilina de d’Orbigny, la famille des Limnœidæ fut constituée nettement pour une assez longue période de temps. Les découvertes récentes ont modifié cette classification, en faisant connaître des types nouveaux et en montrant, par les progrès de l’anatomie, que les Lim- nœtdœ n’étaient plus aussi homogènes qu’on le supposait généralement. M.W. IL Dali qui a publié, en 1870, un travail important sur Ja révision des Limnéens, distingue dans ce groupe de Mollusques h familles et 18 genres, ainsi répartis : / 1. Limnœa. I Limnœiuæ ^mphipeplea. I ] 3. Brima. ’ h . Strebelia. a. Limnæidæ J Planorbiinæ 5. Planorbis. 1 Camplocerinæ 6. Camploceras. [ ( 7- Pompholyx. 1 Pompholyginæ 8. Choanompkalus. ( 9. Cnrinifex. I 10. Acroloxus. | 11. Ancylus. b. Ancylidæ ; t2. Brondelia. I i3. Gundlachia. \ 1 A. Latia. 11 5. Physa. îG. Bulinus. 1 7. Physopsis. d. Chilinidæ 18. Chilina. Annals of the Lyceum 0/ nat. hisl. of New York, vol. IX, p. 333, 1870. 32 ZOOLOGIE. Les Ancyüdœ, pour M. Dali, diffèrent à peine des Limnœidœ. Les Physidœ, au contraire, sont extrêmement distincts parleur plaque linguale1. Quant aux Chilinidœ, leur organisation serait encore plus aberrante, puisque l’auteur améri- cain les croit dépourvus de mâchoires. Nous pensons que les Hygrophiles comprennent B familles : Limnœidœ, Phy- sidœ et Chilinidœ; et que la famille des Limnœidœ devra être ainsi composée : O. 1 Coquille capuliforme Coquille spirale / Coquille spirale dextre Tentacules cylindriques. . i „ ... .. ... J \ Coquille discoïde \ Coquille spirale se'nestre. . . IAncylus. Gundlachia. Latia. j . ■ ( Ampliipeplea. Limnœinæ J , ' 11 ( Limnœa. ( Choanomphalus. Utoanomphalinœ . . . . ] _ ‘ ( Carinifcx. Pompholygince Pompholyx. / Planorbis. Planorbiinœ ) Planorbula. \ Segmentina. Bulminæ Bulinus. Nous éliminons de la famille des Limnœidœ, telle que M. Dali la comprend, notre genre Strebelia, dont le Mollusque est un Géophile agnathe, et les genres Erinna, Camptoceras et Brondelia, qui sont insuffisamment connus. Les Limnœidœ , ainsi restreints, sont caractérisés par la présence d’une ou de trois mâchoires , par une plaque linguale formée de dents rangées horizontalement et dont les marginales serriformes diffèrent des latérales de type hélicéen. La forme de la coquille est essentiellement variable, ainsi que la position des orifices génitaux, pulmonaire et anal. Les genres représentés au Mexique et au Guatemala sont au nombre de h : Ancylus , Limnœa, Planorbis et Planorbula ; mais l’existence en Californie des genres Carinifex, Pompholyx et Gundlachia nous donne à supposer que la Faune mexicaine devra être ultérieurement enrichie par la découverte de quelques-unes de ces formes intéressantes. ' Chez les genres Physa, Draparnaud, et Aplccta, Fleming. Mais les Bulinus , Adanson ( Isidora , Ehrenberg), appar- tiennent pour nous à la famille des Limnœidœ et nous paraissent voisins des Planorbis. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 33 Sous-famille des ANCYLINÆ. XXXII. Genre ANCYLUS, Geoffroy, 1767. Geoffroy 1 créa le genre Ancylus pour des coquilles Huviatiles confondues avec les Patella par Linné, Bruguière, Montagu, etc. Ce nom générique a été adopté par O. F. Millier, Draparnaud, Férussac père, Lamarck et la plupart des natu- ralistes qui 11e s’attardaient pas dans l’étroite nomenclature iinnéenne. Mais, si la coupe proposée par Geoffroy lut généralement admise, l’unanimité fut loin de régner au sujet de sa classification. Ainsi Lamarck rangea les Ancylus parmi les Calyptraciens ; Blainville les répartit dans ses Otidés (Scutibranches), à côté des Haliolides; Rang les plaça parmi les Semiphyllidiens : donc, pour Lamarck, Blainville et Rang, ces Mollusques étaient des branchifères. Daudebard de Férus- sac2, au contraire, soutint très-énergiquement que l’organe de la respiration des Ancylus était un poumon, et que, par conséquent, ces Mollusques devaient être rapprochés des Limnéens, opinion qui a été acceptée par Moquin-Tandon et d’autres zoologistes. Pour nous, la question n’est pas encore tranchée définitive- ment, et nous nous demandons s’il faut considérer le genre Ancylus comme le type d’une famille distincte, caractérisée par sa branchie, ou comme celui d’uue sous-famille des Limnœidœ. ANATOMIE DU GENRE ANCYLUS. Les recherches de Treviranus3, Gray4, Berkeley5, Vogte, Moquin-Tandon7, Stépanoff8, etc. nous ont fait connaître plus ou moins bien quelques traits de l’ana- tomie des Ancvles. Le lobe saillant situé entre le pied et le manteau (vers le milieu du côté gauche, chez X Ancylus fluviatilis, Millier) a été pris tantôt pour 1 Traité sommaire des coquilles tantjluviatiles que terrestres qui se trouvent aux environs de Paris, p. l 2/1-1 a 5. ‘ Article Ancyle : Dictionnaire classique d’histoire natu- relle, 1. 1, p. 3A5, 1822. J Tiedemann, Zeitschr. für Physiol. Bd. IV, p. 192, 1881. 4 In Turton, Man. of lhe Land and fresh mater Shells of thc Brilish Islands , p. 2/17, 18/10. 8 Zool.Journ. vol. V, p. 269, i83o. 6 Arcli.J'ür Anat. und Phys. 18/11, p. 25, pl. II. 7 Journal de Conchyliologie , t. III , p. 7, 1 2 1 , 337, 1 85a; et Hist. naturelle des Mollusques terrestres et fluviatiles de France. 8 Geschlechlorgane und Entmclcelung von Ancylus Jlu- vialilis ( Man . de l’Asad. des sciences de Saint-Pétersbourg , X, n° 8, 1866). 5 ZOOLOGIE DU MEXIQUE. VIIe PAIIT1E. — II. ZOOLOGIE. 34 un opercule de branchie, tantôt pour une branchie modifiée, ou même pour la paroi d’une poche pulmonaire. Les organes génitaux indiquent que l’animal est androgyne comme les Limnées et que ses orifices sexuels sont séparés1. La mâ- choire, très-mince, se compose d’éléments à peine cohérents2; elle fournit, de chaque côté, un prolongement qui borde les lèvres inférieures; caractère qu’on retrouve plus ou moins prononcé chez les Limnéens. La plaque linguale a été figurée par Lovén3, Binney1, Jickeli5, Dybowsky6, Lehmann7, etc. Les dents sont disposées en séries presque horizontales; la dent centrale est très-petite, simple; les dents latérales sont étroites, hicuspidées; la cuspide médiane est longue, l’externe est courte, plus ou moins marquée, l’in- terne manque; les dents marginales sont très-courtes, serriformes et de type essen- tiellement lirnnéen. CARACTÈRES DU GENRE ANCYLUS. Testa tennis, patelliformis , plus minusve depressa ; apex postions, lateraliter paulo dejlexus; apertura sim- plex, integra. Animal supra plus minusve conicum; pes magnus, ovalis; caput latum; tentavula a brévia, depressa, ad extremilates subtruncata, ad basin al ad lotus externum dilata la; oculi ail basin mternmn tentaculorum positi; orijicium respiraminis, orificia genitalia anusque m eodem latere corporis sita; orificia genitalia distantia; niaxilla tenuis, infra et lateraliter producta , vix cohœrens; radula lingualis dentibus in sériés fere horizontales sire par uni incurvas ordinatis composita; dem ccntralis minimus; déniés latérales bicuspidati; dentes marginales brèves, tenuiter serrât). — Ootheca gelalinosa, discoidea; ova puuca continens. ' Nous no connaissons pas, en dehors des figures de Moquin-Tandon, une seule représentation satisfaisante du système reproducteur des Ancylus. D’après Stépanolf, la glande en grappe est arrondie; son canal excréteur porte sur son trajet une forte dilatation considérée comme recep- taculum seminis; pas de glande albuminipare; une pros- tate utérine; l’utérus débouche ensuite dans un cloaque avec le sac delà verge; celui-ci est pourvu d’un long Jla- gellum. La poche Copulalrice et la glande de la glaire dé- bouchent dans un petit canal commun, qui s’ouvre au de- hors, à peu de distance du cloaque, disposition absolument insolite. Enfin le trajet du canal déférent n’est pas connu. On voit que les notions données par Stépanolf ne sont pas moins incomplètes que celles qu’on trouve dans Vogt. Stépanolf n’a pas vu le canal déférent, et son système génital de l’Ancyle est incompréhensible. Ce qu’il appelle receptaculum seminis correspond bien à Vépididyme figuré par Moquin-Tandon, et qui chez les Ancyles atteint un développement considérable. — Pour nous, l’anatomie des Ancylus est à refaire. 2 Chez les Velletia, les trois mâchoires sont distinctes; elles seraient soudées chez les Ancylastrum , d’après Mo- quin-Tattdon. 3 OJbcrsigl af Knngl. Velensk. Alcad. Fôrhandl. i8â8; p. îqo, tab. III. 4 Land and fresli mater Shells of Nortli America. Pul- monala limnnpltila , p. 1 3 g , fig. a 3 1 . 1 865. Fauna der Land- uni Süsswasser Molluslcen Nord-Ost- Afrika’s, pl. III, fig. 5, 6, 187/1. Die. Gasteropoden Fauna des Bnikal Sees, pl. Vil, fig. 1 i-i3. 7 Die lebenden Schnecken und Muscheln der Umge- gend Stearns und in Pommera, etc. pl. XVIII, fig. 8a , 83, i873. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUV1ATILES. 35 Coquille mince, patelliforme, plus ou moins déprimée, à sommet postérieur un peu incliné latéralement; ouverture simple, entière. Animal plus ou moins conique; pied grand, ovale; tête large, portant 2 ten- tacules assez courts, comprimés, subtronqués au sommet, dilatés à la base et au côté externe; yeux placés à la base interne des tentacules; orifices respiratoire, génitaux et anus débouchant du même côté du corps; orifices mâle et femelle distants; mâchoire mince, peu cohérente, réfléchie au-dessous et latéralement; plaque linguale formée de dents disposées en séries presque horizontales ou légè- rement arquées; déni centrale très-petite; dents latérales bicuspidées; dents marginales courtes, à bord finement découpé en forme de scie. — Frai géla- tineux, discoïde, contenant un petit nombre d’œufs. Le genre Ancylus est très-naturel : cependant, on a pu le subdiviser en Ancylas- trum et Velletia , suivant que les orifices anal, pulmonaire et génitaux sont placés à gauche (Ancylus Jluviatilis , Millier) ou à droite (Ancylus lacustris, Millier). Chez les Ancylastrum ou Ancylus, sensu stricto, le sommet de la coquille est incliné à droite; chez les Velletia, il se porte à gauche. En examinant le sommet des Ancylus, on aperçoit une dépression dite apicale et qui correspond à l’insertion de la coquille embryonnaire spirale et vraisembla- blement caduque. Quelques espèces conservent intacte cette coquille embryon- naire; elles ont reçu le nom générique de Brondelia, Bourguignat. Pour nous, les Ancylastrum , Velletia et Brondelia n’ont qu’une valeur sous-générique. Les Ancylus sont répandus dans les eaux douces du monde entier: toutefois, les espèces de l’Océanie sont peu nombreuses et n’ont été découvertes que depuis peu de temps. Les auteurs ont décrit une centaine d’espèces. M. W. G. Binney indique, aux États-Unis, vingt espèces, parmi lesquelles [ An- cylus Newberryi, Lea, du lac Klamath (Californie) est relativement gigantesque. Ces Mollusques existent aussi bien au nord qu’au sud, et aux altitudes les plus diverses. Le Dr J. G. Cooper a recueilli des spécimens dans la Sierra Nevada, à une altitude de 7,100 pieds L 1 L’un de nous a trouvé des Ancylus vivants, dans les lacs des Pyrénées, à des altitudes de près de 1,800 mètres. (Journal de Conchyliologie, vol. XXIV, p. 62, 1876.) 36 ZOOLOGIE. Au Mexique et au Guatemala, on ne signale actuellement que deux espèces, qui rentrent dans la section des Ancylus proprement dits, à animal sénestre. Ces formes existent peut-être aux Antilles. L’anatomie des Ancylus d’Amérique est presque inconnue. Guilding 1 a donné quelques détails sur deux espèces des Antilles. La plaque linguale de Y Ancylus Newberryi, Lea, figurée par W. G. Binney2, montre des différences assez impor- tantes avec celle des formes de l’ancien continent. Les dents latérales, notamment, sont plus larges, moins aiguës. Il se peut que des recherches approfondies nous montrent des caractères spéciaux, chez les espèces américaines, comme on en a trouvé chez les animaux de Mélanies, de Paludines, de Gyrènes et de Nayacles du nouveau continent. II est probable que l’on recueillera au Mexique et au Guatemala des représen- tants du genre Gundlachia, forme extrêmement distincte des Ancylus par tous ses caractères3. Le type du genre: Gundlachia ancyliformis , Pfeiffer, vit dans les eaux douces de Cuba, où il a été découvert par Gundlach, en 18/19. Depuis cette époque, trois espèces ont été signalées, en 1 8 6 3 , dans l’Amérique du Nord : le Gundlachia Californien, Rowell, de Californie; le Gundlachia Meekiana, Stimpson, du Potomac; et le Gundlachia Stimpsoniana , Smith, de Long Island. Ces quatre Gundlachia sont donc cantonnés et séparés par des espaces immenses. Dans ces conditions, il ne serait pas étonnant que l’on retrouvât soit d’autres espèces du genre sur divers points du territoire de l’Amérique du Nord, soit de nouvelles localités pour les formes connues. Le genre Gundlachia présente une distribution géographique des plus curieuses ; en dehors de l’Amérique, il n’existe plus qu’en Tasmanie, où il a été découvert récemment par M. Petterd k. 1 Zool. Journ. vol. III, 1828. 2 Loc. cit. (Ig. a3i. 3 La coquille du Gundlachia ancyliformis , avant d’ac- quérir sa forme délinilive, passe par différents stades suc- cessifs, pour lesquels M. Bourguignat a créé des noms génériques et spécifiques. Les plaques linguales des Gund- lachia Californien et Meekiana sont figurées dans l’ou- vrage de M. W. G. Binney ( Land andfresh mater Shells of North America, part III. Pulmonata limnophila, (îg. a'iq et a53). 4 The Journ. of Cotiphology. London, vol. II, p. 8 h, mars 1879. ( Gundlachia Petterdi, Johnston.) MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVI AT1LES. 37 Sous-genre ANCYLASTRUM, Moquin-Tandon. 1. ANCYLUS EXCENTR1CUS, Morelet. (PI. XXX, 6g. 16 et 16 a.) Ancylus excenlricus, Morelet, Testacea novissima ins. Cubunœ et Amer, cenlr. (pars II), n° 121, 1 85 1 . Ancylus radiatus ( pars ), Bourguignat, Spiciléges malacologiqv.es, p. 228, 1862. Velletia excentrica, R. Tate, American Joum. of Conchol. vol. V, p. i58, 1870. Testa conoideo-depressa, tennis, corneo-albula , concentrice et tenerrime strialula, antice dilatata, postice an- gustior, marginibus latcralibus arcuatis; apex curvato-retusus , sublateralis , ad 2 /3 longitudinis situs. Diam. maj. 7 mill. , diam. min. à 1/2 mill. (Coll. Morelet). Habitat in lacu Itza, provinciœ Petenensis, Guatemala (A. Morelet). Coquille conoïde-déprimée, mince, blanchâtre-cornée, striée concentriquement et très-finement, dilatée en avant, rétrécie en arrière, à bords latéraux arqués; sommet obtus, déprimé, courbé, sublatéral, placé vers l’union des deux tiers antérieurs avec le tiers postérieur de l’axe longitudinal. Plus grand diamètre, 7 millimètres; plus petit diamètre, k 1/2 millimètres. Habitat. Guatemala, dans le lac Itza ou Florès, province de Peten (A. Morelet). Observations. Cette coquille, représentée dans la collection de M. A. Morelet par trois individus recueillis probablement morts, est blanchâtre, très-déprimée et voisine par sa forme de Y Ancylus radiatus, Guilding, espèce de File Saint-Vincent et de Cuba. Elle en diffère par son test plus mince, par son sommet plus aigu et plus rejeté sur la droite, et par l’absence des stries rayonnantes qui caractérisent Y Ancylus radiatus, et qui sont très-prononcées au voisinage de l’apex. Ces différences nous empêchent, jusqu’à plus ample informé, d’accepter 1 opinion de M. Bourguignat, qui a catalogué Y Ancylus excenlricus comme une variété de \ An- cylus radiatus de Guilding; mais nous devons reconnaître que les deux formes sont extrêmement voisines. M. R. Tate signale Y Ancylus excenlricus dans le Nicaragua, a San Nicolas et San Augustin, district de Chontales. 11 le rapporte, par erreur, au genre Velletia, qui en diffère par son sommet dirigé à gauche. Gray 1 avait déjà émis la même opinion d’après l’examen de Y Ancylus radiatus, Guilding. In Turton, Man. toc. cil. 38 ZOOLOGIE. 2. ANCYLUS SALLEI, Bourguignat. (PI. XXX, fig. 17 et 17a.) Ancy lus Sallei, Bourguignat, Aménités malacologiques , t. II, p. 02 , 1857. Ancylus Sallei, Bourguignat, Spicilégcs malacologiques, p. 23i, 1862. Ancylus Sallei, W. G. Binney, Land and fresh mater Shells of North America, part II, p. 1 4 2 , 1 865. Ancylus Sallei , Strebel, Beitrag zur Kennlniss der Fauna Mexican. Land- und Süssw. Conehylien, part I, p. 63, pi. IV, fig. 35. i873. Testa conoidea, oblonga, tenuis, diaphana, succinea, concentrice et obsolète striatula, minute et undique ra- diatula, antice rotundata, postice via: attenuata, lateraliter subcompressa , margine sinistro regulariter arcuato, dextro fere recto; apex obtusissimus , non productus, haud distmctus, dextrorsum parum deflexus, subposticus. Diam. maj. 5 mill. , diam. min. 9 mill., altitudo 1 1/2 mill. (Coll. Salle). Habitat Cordova, in provincia Ver a Cruz dicta ( Salle) ; Fera Crtiz (Strebel), reipubhcœ Mexicance. Coquille conoïde, oblongue, mince, diaphane, de couleur cornée, ornée de côtes concentriques, obsolètes, plus marquées vers le sommet, et de rayons très-fins, qui se montrent sur toute la surface extérieure; bord antérieur arrondi; bord postérieur à peine atténué; côtés subcomprimés; bord gauche régulièrement arqué; bord droit presque rectiligne; sommet très-obtus, non prolongé, à peine distinct, légèrement infléchi vers la droite, subpostérieur, mais assez éloigné de la circonférence. Plus grand diamètre, 5 millimètres; plus petit diamètre, 9 millimètres; hauteur, i 1/9 millimètre. Habitat. Mexique, à Cordova, Etat de Vera Cruz (Salié); Vera Cruz (Strebel). M. Sallé a découvert cette espèce sur des morceaux de bois pourris, dans la Laguna larga de Toxpan, près de la ville de Cordova. D’après M. Bourguignat, la même coquille vit flans les marais de Cardenas, île de Cuba (Poey). L exemplaire figuré par M. Strebel est beaucoup plus petit que le type (longueur, 3 1/9 millimètres; largeur, 9 1/9 millimètres), mais il présente néanmoins tous les caractères de l’espèce. Sous-famille des LIMNÆINÆ. XXXIII. Genre LIMNÆÀ, Lamarck (entend.), 1801. Le genre Limnœa, proposé par Lamarck1 en 1801 (sous la forme grammati- calement inexacte de Lymnœa, qui a été corrigée par Desmarest en 181 4), com- Syst. des anim. sans vert. p. 91 . MOLLUSQUES TERRESTRES ET ELU VJ AT ILES. 39 prenait un certain nombre de Mollusques fluviatiles, répartis arbitrairement par Mülier et Bruguière dans les genres Buccinum et Bulimus. Le choix de ce vocable Limnœa n’est pas à l’abri de tout reproche. Il avait été employé, dix ans auparavant, par Poli1, pour désigner un groupe de Mollusques acéphalés correspondant aux Nayades. D’autre part, Klein2 avait institué pour quelques Gastéropodes fluviatiles un genre Auricula, première ébauche du genre Limnœa de Lamarck. Néanmoins, la coupe proposée par Lamarck a prévalu et nous pensons qu’il serait absurde de bouleverser la nomenclature généralement adoptée pour revenir au nom de Klein, d’autant plus que Lamarck a caractérisé dé nouveau un genre Auricula bien différent des Àuricules de Klein. Le genre Limnœa fut adopté par Draparnaud3, qui établit parfaitement ses caractères et ses limites; et, depuis cette époque, il n’a guère varié. Des sous- genres nombreux ont été créés, mais un seul genre de quelque valeur en a été détaché, celui des Amphipeplea, Nilsson, dont l’animal présente des caractères remarquables u. ANATOMIE DU GENRE LIMNÆA5. Depuis la publication du travail fondamental de Cuvier6, l’anatomie des Limnées a été l’objet, en Europe, de nombreuses publications7. En Amérique, où les espèces de Limnées sont abondantes, on n’a guère étudié que leurs formes exté- rieures et leur plaque linguale8. Les animaux des Limnées mexicaines nous sont inconnus; nous ne pouvons donc donner ici aucun renseignement sur leur ana- tomie, et nous avons dû disséquer des Limnées européennes (Limnœa stagnait* , ' Test, ulriusque Siciliœ, t. I, p. Bl, 1791. 3 Ostrac. p. hh . 17 53. 3 Hist. nat. des Mollusques terrestres et fluviatiles de la France, p. a5, i8o5. 4 Van Beneden, Exerc. zool. fac. I, Mémoire sur le Lymnœus glutinosus , et Ann. des sc. nat. t. VII, 1837. — Des Moulins, Act. de la Soc. Linnéenne de Bordeaux, I. VII . P- i4a, pl. I, (îg. A, i835. 6 Voir les planches XXXVI et XXXVII et leur expli- cation. Annales du Muséum, vol. Vil, 1806. 7 Outre les travaux de Treviranus, Prévost, Laurent, Paasch, Van Beneden, Moquin-Tandon , on doit citer les remarquables mémoires de Baudelol ( Recherches sur l ap pareil générateur des Mollusques gastéropodes : Ann. des sc. nat. 1 863) et de Lacaze-Duthiers (Du système nerveux des Mollusques gastéropodes pulmonés aquatiques et d’un nouvel organe d'innervation : Arch. de zool, expérimentale, 187a). — Pour les plaques linguales des espèces euro- péennes, voir Lelnnanu (Die lebenden Scluiecken und Mus- cheln der Umgegend Slellins und in Pomment , etc. 187.3). 8 Haldeman, Monograph of Limniades, 18/10-1 8/1 h. — VV. G. Binney, Land and fresh router Sliel/s of North Ame- rica. Pulmonata limnophila and thalnssophiln , 1 865. — Bland et Binney, American Journ. of Conchol. vol. VU. p. 161 , pl. XII, 187a. 40 ZOOLOGIE. Limnœa palus Iris , Limnœa auricularia, etc.), pour ajouter quelques documents à ceux que l’on connaissait déjà. Système digestif. La mâchoire des Limnées présente une conformation très- remarquable; elle est formée de trois parties distinctes : une horizontale, arquée, épaisse, élevée, peu dilatée, striée très-finement et en long, à bord inférieur plus ou moins proéminent à sa partie moyenne; et deux verticales, petites, courtes, atténuées à leurs extrémités et correspondant aux lèvres latérales ou infé- rieures. Quand on examine avec soin la mâchoire horizontale ou supérieure, on recon- naît que chacune de ses extrémités se replie au-dessus et constitue ainsi de chaque côté une portion réfléchie, plus étroite, qui vient s’unir faiblement au bord supérieur de la mâchoire verticale ou inférieure correspondante. L’adhé- rence de ces parties est assez marquée pour qu’on puisse arracher d’un seul coup les trois mâchoires d’une Limnée, après macération dans l’eau. Mais, chez certaines espèces, la distinction des mâchoires est plus difficile, et les mâchoires inférieures ne semblent être autre chose que la continuation de la portion réfléchie de la mâchoire supérieure, sans ligne de démarcation bien prononcée '. La poche linguale est triangulaire, dilatée en arrière. La plaque linguale, chez le Limnœa stagnalis, a pour formule (5o. 1 .5o) x 1 1 5 ; elle est formée de dents placées en séries horizontales. La dent centrale est petite, étroite, subtriangulaire, unicuspidée , à pointe émoussée. Les dents latérales sont bicuspidées; la cuspide interne manque; la cuspide moyenne est longue, aiguë, triangulaire, dépassant la base de la dent; la cuspide externe, petite, aiguë, atteint la moitié de la lon- gueur de la cuspide moyenne. Les dents marginales sont allongées, étroites, dirigées un peu obliquement de dehors en dedans. On y reconnaît un bord antérieur lisse; un bord inférieur mul- ticuspidé, serriforme, composé de 2 à 5 clenticules placés sur une ligne tantôt horizontale, tantôt obliquement descendante; et un bord postérieur muni d’une petite cuspide qui correspond à la cuspide externe des dents latérales. Telle est la structure de la plaque linguale du Limnœa stagnalis. Les autres 1 Par exemple : Limnœa Natalensis, Krauss (Jickeli, Fauna der Land- und Süsswasser Mollusken Nnrd-Ost-Afr. pl. III, fi g. 1, 1 87^1). 41 MOLLUSQUES TERRESTRES ET ELU V1ATILES. espèces que nous avons examinées et celles dont les plaques ont été figurées par les auteurs en diffèrent très-peu1. Toutefois, il semblerait que les dents serri- formes se montrent tantôt à l’extrémité des rangées, tantôt au commencement de la série des marginales. Les anomalies dans la forme de la dent sont très-communes chez les Limnées : c est ainsi que l’on trouve souvent les cuspides externes des dents latérales bifides ’, et qu au milieu des dents marginales d’un même type et serriformes se montrent des dents simplement bidenticulées. Les dents latérales sont parfois et normalement tricuspidées, la cuspide interne étant bien développée. Cette disposition existe chez les Limnœa auricularia, Linné, et Limnœa palustris , Müller. L absence de dents marginales serriformes a été notée chez le Limnœa catasco- pium, Say (Binney) : on trouve, à la place, des dents bicuspidées, à cuspides de même longueur. Lnfin, quoique la dent centrale soit presque toujours simple et unicuspidée, chez quelques espèces, elle est pourvue de deux petits denlicules latéraux, par exemple chez les Limnœa peregra, Müller (Lehmann), et Limnœa gracilis, Jay (Dali). Chez le Limnœa palustris , les cuspides latérales sont obsolètes. On peut résumer ainsi les différences dans la dentition des Limnœa : Lent centrale S url'cuspidée Limnœa stagnalis, oppressa, auricularia, truncalula, etc. ( tricuspidée . Limnœa peregra, gracilis, palustris. Dents latérales ( bicuspidées Limnœa stagnalis , oppressa, truncalula, catascopium. ( tricuspidées Limnœa auricularia, palustris. Dents marginales, i bicuspidées Limnœa catascopium. I tricuspidées ou serriformes.. . Limnœa stagnalis, megasoma, auricularia, truncalula. pa- lustris, etc. L’œsophage est étroit, long, mince, sillonné longitudinalement; il aboutit à une poche assez large, munie, de chaque côté, d’un muscle ovale, épais, lenticulaire, saillant. Au-dessous de ce gésier, la poche stomacale reste encore dilatée, puis elle s’abouche dans un intestin de calibre uniforme et dont les circonvolutions sont Limnœa oppressa, Say; Limnœa megasoma, Say (Bland et Binney); Limnœa truncalula, Müller (Lehmann); Limnœa palustris, Müller; Limnœa auricularia, Linné. Le Limnœa palustris a pour formule dentaire (i5- 12- 1 -1 2 — 15) X 90, d après nos observations. ZOOLOGIE DU MEXIQUE. — TII* PARTIE. II. 6 ZOOLOGIE. 42 nombreuses. Sur les individus frais, les muscles du gésier onl une coloration rosée. L’anus est placé au côté droit du collier et en arrière. Les glandes sali- vaires sont formées de lobules arrondis, d’un beau jaune; leurs conduits excré- teurs sont longs et appliqués sur les côtés de l’œsophage. Système génital. Chez les Limnées comme chez les Hygrophiles et les Géhydro- phiies, les orifices génitaux sont écartés : l’orifice mâle est situé au-dessous du bord postérieur du tentacule droit, et l’orifice femelle à la base du cou, un peu en avant de la poche pulmonaire. La glande en grappe est triangulaire, allongée : on y trouve des spermato- zoïdes très-longs, dont l’extrémité céphalique est terminée par un petit renfle- ment de forme conique; et des ovules, très-nombreux, d’un jaune clair. Dans certains cas, la fécondation peut se produire sans l’intervention d’une autre Limnée et chez un individu isolé depuis longtemps1. Le canal excréteur de la glande en grappe donne naissance sur son trajet à plusieurs petits diverticules; arrivé au contact de la glande albuminipare, il se bifurque : une partie est continuée par l’oviducte, et l’autre par le canal délérent. La glande albuminipare, peu volumineuse, possède un canal excreteur très- court, qui s’ouvre dans l’oviducte. L’oviducte (matrice ou utérus des auteurs) se compose de trois parties : une postérieure, plissée, dilatée, repliée sur elle-même; une intermédiaire, rétrécie, cylindrique, dans laquelle débouche le canal excréteur d’un organe à parois glanduleuses, épaisses et renfermant une matière glaireuse (c’est ce que Baudelot a appelé organe de la glaire, et ce que Laurent avait pris pour un testicule); une antérieure, dilatée, fusiforme, garnie intérieurement de lamelles transversales, parallèles ( réservoir commun des œufs et de la glaire, pour Baudelot); les enveloppes gélatineuses, cylindriques des œufs seraient secrétées par ce renflement de l’utérus 2. En avant de l’utérus on trouve un vagin très-court. La poche copulatrice s’a- bouche à peu de distance de l’orifice femelle; son col est assez allongé et son fond est globuleux. Le canal déférent, à partir du point où il s’accole à la glande albuminipare, se 1 Robin, Comptes rendus de la Soc. de Biologie, p. 89, 1869. — Journ. de Conchyliologie , vol. VII, p. 262, 1859. Pour ces détails, voir la description et les figures données par Baudelot, loc. cit. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 43 renfle brusquement et prend l’apparence d’un tube aplati , à parois plissées et glanduleuses (prostate déférente). En avant, il se dilate en une poche piriforme, à parois épaisses, plissées intérieurement, et qui est accolée à la matrice. A partir de ce renflement piriforme, le canal déférent devient libre, étroit, cylindrique; il gagne la base de la verge, où il s’abouche dans un petit cul-de-sac pourvu d’un muscle rétracteur. Le canal déférent, sur un espace correspondant à l’intervalle des orifices géni- taux mâle et femelle, s’enfonce dans les couches musculaires. Quoique ce trajet intra-muscuiaire soit court, il n’en est pas moins important, au point de vue des affinités qu’il dévoile entre l’organisation des Hygrophiles, d’une part, et celle des Géhydrophiles , des Géophiles ditrèmes et de certains Opisthobranches (Aplysia), d’autre part. La verge, assez courte, est pourvue de nombreux muscles protracteurs extrin- sèques. Le Irai des Limnées se présente sous la forme de masses cylindriques, allon- gées, transparentes, où le nombre des œufs varie suivant les espèces. Dans l’accou- plement, la fécondation n’est pas réciproque; un individu joue le rôle de mâle et un autre celui de femelle; mais Geoffroy, Prévost et d’autres auteurs avancent que parfois les Limnées forment des chaînes dans lesquelles chacun des individus intermédiaires agit à la fois comme mâle et femelle. Nous pensons que ce mode d’accouplement est exceptionnel1. Système nerveux. Le système nerveux des Limnées peut être étudié facilement, a cause du peu d’épaisseur du névrilème, de la séparation des ganglions et de leur coloration d’un jaune orangé qui contraste avec la teinte Blanchâtre, opaline des nerfs qui s’en détachent. Les ganglions sus-œsophagiens, unis par une commissure transversale, relati- vement assez longue, forment, de chaque côté, une masse multilobée où l’on dis- tingue : un renflement interne ou commissural, un renflement antérieur, un renflement postérieur et un renflement supérieur plus petit que les autres et d’une coloration plus foncée. 1 Chez certains Opisthobranches (Aplysia), les individus accouplés forment des chaînes. Cf. Fischer, Ann. des sc. nat. t. XIII, 1 870. ZOOLOGIE. h h Le renflement interne ne fournit pas de nerfs; le renflement antérieur donne naissance à un gros nerf qui se distribue à la partie antérieure de la tète et au voisinage de l’ouverture buccale, après s’être divisé en trois troncs principaux: c’est le nerf fronto -labial. De la partie supérieure du même renflement antérieur part un autre nerf distribué aux lèvres : nerf labial inférieur. Enfin le renflement du côté droit envoie un nerf qui se ramifie sur toute la surface de la gaine de la verge : nerf pénien. Le renflement postérieur fournit seulement un neri grêle qui se ramifie dans les téguments du cou. Quant au renflement supérieur, qui est placé sur un plan un peu plus élevé que les trois autres et au niveau de leur point de contact, il donne naissance au nerf optique et au nerf tentaculaire ; il mérite donc le nom de lobule optique, et il est distinct chez la plupart des Gastéropodes Géopbiles. Nous n’avons pas vu de lobes olfactifs spéciaux. Le nerf acoustique, d’après M. Lacaze-Duthiers, aurait la même origine que le nerf optique. Les commissures des ganglions sus-œsophagiens et des ganglions stomato- gastriques aboutissent à deux ganglions arrondis ou à peine ovoïdes, maintenus à une faible distance l’un de l’autre par une commissure transversale : on voit partir de ces ganglions : r un filet œsophagien très-grêle; 20 un gros nerf satellite des conduits excréteurs des glandes salivaires et qui se distribue à ces glandes; 3° le nerf de la poche linguale émanant de la partie externe des ganglions, et dont les deux rameaux principaux abordent les côtés et la face postérieure de cette poche. Les ganglions sous-œsophagiens sont au nombre de 7 : 2 antérieurs ou pé- dieux; 3 moyens, dont 2 du côté gauche et 1 à droite; 2 postérieurs. Ges divers ganglions sont reliés par de très-courtes commissures. Les ganglions sous-œsophagiens antérieurs ou pédieux, placés dans le plan le plus inférieur, fournissent les nerfs des muscles rétracteurs (muscle columeliaire) et ceux du disque podal, dirigés en avant, en arrière et sur les côtés. Les troncs les plus importants sont ceux qui se distribuent à la partie moyenne et postérieure du pied; le plus gros de tous part de la partie postérieure et interne des gan- glions pédieux. Ces ganglions ont un volume inégal; celui du côté droit est plus développé que le gauche. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 45 Les ganglions sous-œsophagiens moyens du côté gauche sont inégaux : l’anté- rieur dépasse les dimensions du postérieur: il en part un nerf destiné aux muscles rétracteurs de la partie antérieure de la tête1. Le ganglion moyen postérieur donne naissance à un nerf qui aborde le manteau du côté gauche. Le ganglion sous-œsophagien moyen du côté droit fournit aussi un nerf palléal. Les nerfs qui émanent des ganglions sous-œsophagiens postérieurs ont une distribution différente : ainsi, du ganglion postérieur gauche partent : un gros nerf destiné aux glandes génitales : un nerf, de diamètre moyen, satellite de l’aorte, et quelques filets moins importants; du ganglion postérieur droit part un gros nerf palléal distribué au côté droit de l’animal et dont une des branches arrive près de l’orifice pulmonaire, où elle fournit le petit nerf qui se rend à un organe glandulaire décrit par M. Lacaze-Duthiers sous le nom d’organe spécial d’inner- vation. Cet organe est constitué par l’invagination dans le milieu d’un ganglion nerveux d’un diverticulum de la peau et de l’épithélium cylindrique de l’exté- rieur, dont les cellules prennent plus de développement. «Ses fonctions, d’après le même auteur, ont certainement pour but l’appréciation de quelques qualités spéciales du monde ambiant, et ces qualités sont probablement en rapport avec la respiration. Cette appréciation est favorisée par les vibrations de l’ épithélium et la secrétion interne du cæcum1.» 11 nous est difficile d’accepter comme certaine une induction physiologique qui ne repose jusqu’à présent sur aucune donnée expérimentale et qui ferait d’un petit appareil de secrétion une sorte d’organe olfactif. Le tronc nerveux qui se rend à ce cæcum émane d’un ganglion sous- œsophagien, qui n’a jamais fourni de nerfs de sensibilité spéciale, chez les Lim- néens, ceux-ci partant tous, sans exception, des ganglions cérébroides. CARACTÈRES DU GENRE LIMNÆA. Testa spiralis, tennis, unicolor, cornea, plerumque ilextrorsa; spira acuta ; aperlura ouata , ampla, milice ro- tundata, integra; columella conforta, interdum obsolète plicata; péris toma simplex, tenue. Animal spirale, testant ex tus non tegens ; capul latum, breve, tentacula 2 lata, trigona, complanala Jerens; oculi sessiles, ad basin internam tentaculorum siti; pes antice dilatalus, postice attenuatus; orificium pul- 1 Cette disposition nous a beaucoup surpris, parce que la plupart des nerfs des rétracteurs sont fournis par les ganglions sous-œsophagiens antérieurs ou pédieux. — * Lacaze-Duthiers, Arch. de zool. expérim. vol. I, p. 696, 187a. 46 ZOOLOGIE. moneum ad dexlrum laïus situm, lobulo prommente tectum; orificia genilalia remota, dextrorsa; maxillœ 3 ; radula hngualis denlibus in sériés fer e horizontales ordinatis conshluta; dens centralis minimus ; dentes latérales iri-vel Incuspidati , cuspide media acuta, majore, lata, cuspide externa minuta; dentes marginales brèves , multi- cuspidati , oblique serrati. Coquille spirale, mince, unicolore, cornée, le plus souvent dextre, à spire aiguë; ouverture ovale, ample, arrondie en avant, entière; columelle tordue, à pli quelquefois à peine appréciable; péristome simple, mince. Animal spiral, ne recouvrant pas sa coquille extérieurement quand il est déve- loppé; lête large, courte, portant deux tentacules triangulaires, larges à leur base, aplatis; les yeux, sessiles, sont placés à leur côté interne; pied dilaté en avant, atténué en arrière; orifice pulmonaire s’ouvrant à droite, protégé par un lobe saillant; orifices génitaux écartés, placés au côté droit de l’animal. Mâchoires au nombre de 3 : une supérieure et deux latérales plus petites. Plaque linguale com- posée de dents disposées en séries à peu près horizontales; dent centrale très- petite; dents latérales bicuspidées, à cuspide interne large, forte, aiguë, à cuspide externe petite; dents marginales courtes, obliquement denticulées, à cuspides multiples. D’après la forme de la coquille, on a établi dans le genre Limnœa les coupes suivantes, dont on retrouve des espèces dans le continent américain : Stagnicola, Leach; Radia; , Monforl; Bulimnea, Haidcman; Limnophysa, Fitzinger; Leptolim- nœa, Swainson; Acella, Haldeman. Les espèces mexicaines appartiennent aux groupes des Radia, Bulimnœa et Limnophysa. Le genre Limnœa est très-nombreux en espèces, répandues principalement dans l’hémisphère boréal. L’Amérique du Nord, d’après M. W. G. Binney, compte 3i espèces, et, d’après M. Tryon, 5o espèces1. A mesure que l’on se rapproche de l’équateur, les Limnées disparaissent2 et cèdent la place aux Ampul- laires et aux Mélanies. Vers le Sud du continent américain, le genre Limnœa est remplacé par les Chilina: toutefois, près du détroit de Magellan , il existe une espèce (Limnœa diaphana, King). Le Limnœa megaspida, Ziegler, est indiqué comme provenant du Brésil; et, dans toute l’étendue de la République Argentine, on n’a 1 Binney, Land and fresh vcater Sliells of N orth America, part II, 1 865. — Tryon, Amer. Journ. of Conch. vol. I. p. 2/17, 1 865. — 8 Ainsi R. Tate ne cite pas une seule Limnée dans le Nicaragua. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUV1ATILES. 47 pu découvrir qu’une seule Limnée *. Dans les grandes Antilles , Poey catalogue deux espèces à Cuba, C. B. Adams une espèce à la Jamaïque, identique d’ailleurs avec le Limnœa Cubensis, Pfeiffer; la plupart des petites Antilles : Saint-Thomas, la Guadeloupe, la Martinique, etc. n’ont pas de Limnées; une espèce particulière vit aux Barbades ( Limnœa Barbadensis, Sowerby). Les eaux douces des régions voisines du pôle nord sont habitées par des Lim- nées qui semblent pouvoir résister aux plus grands Iroids. Môrch cite des espèces en Islande, au Groenland; Wallenberg, en Laponie; Middendorff, au nord de la Russie et dans le voisinage de la mer Blanche; Siemaschko, Maack, Gerstfeldt, Schrenck, Nordenskiôld, au nord de la Sibérie et sur divers autres points de cette vaste contrée; Middendorff, au Kamlschatka;E. von Martens, dans l’Amérique russe, etc. Les Limnées ont été recueillies dans les localités les plus élevées au-dessus du niveau delà mer. Ainsi le Limnœa Hookeri vit, dans le Thibet, à 5,5oo mètres d’altitude 2 ; le Limnœa glacialis, dans les Pyrénées, de 2,000 à 2,5oo mètres; le Limnœa peregra, au Simplon, à 2,000 mètres, etc.; au Mexique, le Limnœa attenuata vit, dans les lacs de la province de Mexico, à une altitude de plus de 2,200 mètres. Elles s’accommodent également bien des eaux dont la composition chimique et la température sont les plus variées. Ainsi, une variété du Limnœa peregra ( Limnœa Geisericola, Beck) habite les Geisers de l’Islande; une autre variété de la même espèce vit dans les eaux sulfureuses chaudes d Ax (Ariége); une variété du Limnœa limosa ( Limnœa thermalis, Boubée) a été indiquée dans les eaux chaudes du Salut, près Bagnères de Bigorre; dans les eaux saumatres de la Bal- tique, on recueille une variété ( Limnœa Balthica, N i lsson ) du Limnœa limosa; aux Pasages (Espagne), le Limnœa Delaunayi, Folin, vit près du rivage et en com- pagnie de Mollusques marins (Alexia). Il semble même que les Limnées, quoique pourvues d’un poumon, peuvent vivre à de grandes profondeurs et dans des conditions physiologiques telles que l’appareil respiratoire ne contienne plus d’air. Une Limnée du lac Léman ( Limnœa Limnœa viator, d’Orbignv. — 2 Woodward, Man. ofConch. p. 4 2 h , 1 856. 48 ZOOLOGIE. abyssicola, Brot) a été draguée entre 2 5 et 260 mètres de profondeur. Sa poche pulmonaire ouverte sous l’eau était remplie de liquide, d’après M. Forel. Les yeux étaient pigmentés. L’étude de la distribution géographique du genre Lirnnœa est extrêmement intéressante, mais elle nous entraînerait trop loin si elle était développée suffi- samment dans cet ouvrage. Bornons-nous à dire quelle présente de grandes irré- gularités 1 et que dans les pays chauds on trouve çà et là des espèces ou des groupes d’espèces en quelque sorte isolés et séparés de leurs congénères par des distances considérables. Une autre particularité digne d’attention est l’aréa énorme occupée par certaines espèces2. Il est à peu près certain que la plupart de nos formes européennes se retrouvent en Asie3 et en Amérique4; d’autres Limnées habitent à la fois plusieurs grandes îles et des régions continentales très-dis- tinctes5. Cette répartition des Limnées nous semble d’autant plus aberrante quelle contraste avec la distribution régulière des Mollusques terrestres. Il faut donc admettre pour les Mollusques fluviatiles des acclimatations accidentelles et dont les oiseaux aquatiques seraient, dit-on, les auteurs inconscients. La clextrorsité est générale dans le genre Lirnnœa, mais, depuis quelques années, on compte des exceptions à celte règle : ainsi, trois espèces des îles Hawaï, qui avaient été décrites comme des Physa sous les noms de Physa reticulata, Gould, Physa producla, Mighels, et Physa umbilicata, Mighels, ont été replacées dans le genre Lirnnœa, d’après l’étude de l’animal. Dans l’archipel des Hawaï, le genre Lirnnœa est représenté par huit espèces indifféremment dextres ou sénestres. Sou- leyet0, le premier, a annoncé ce fait intéressant, confirmé ultérieurement par 1 On trouve des Limnées aux îles Hawai, à Guam, Nou- velle-Zélande, Australie, Madagascar, Ceylan, Formose, Java, Sumatra, etc.; elles manquent, au contraire a la Nou- velle-Calédonie, auxVili, à Tonga, Samoa, Bourbon, Ro- driguez, etc. 2 Le Lirnnœa stagnait s habile toute l’Europe, une partie de l'Asie, depuis l'Afghanistan jusqu’à l’Amour, le Canada et les États-Unis d’Amérique. Le Lirnnœa avala occupe toute I Europe, I Asie occidentale et septentrionale, le nord de l'Afrique, l'archipel du Cap-Vert. Le Lirnnœa truncatula est signalé dans toute l’Europe, le centre et le nord de l’Asie, l’Amérique du Nord ( Lirnnœa humilis , Say), l’Al- gérie, Madère, etc. Pour le nord de l’Asie, voir ; L. von Schrenck, Reisen und Forschmgen im Amur-Lande. Mollusken, 1867. — Woodward, Proceed. of the Zaol. Soc. p. 186, 1 856. 4 Pour l’Amérique du Nord, voir : JclTreys, The Mol - lusca of Europe compared mith ihose of easlern Norih Ame- rica [Ann. and Mag. of uni. hist. Oclober 1872). 1 Par exemple, Lirnnœa Cubensis , Pfeiffer, qui vit à Cuba, à la Jamaïque, à Porto Rico, à Sainte-Croix (An- tilles), d’une part; et au Mexique, au Guatemala et dans la Louisiane, d’autre part. 6 Voij. de la Bonite, vol. U, p. 027, pl. XXIX, fig. 38-AA. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIAT1LES. 49 Harper Pease 1 . Les Mollusques de ces coquilles à apparence de Pliyses ne dif- fèrentpas de ceux des vraies Limnées. Une Limnée sénestre est citée à la Nouvelle- Zélande par M. Tryon ( Limnœa Wilsoni 2). Le genre Limnœa ne comprend au Mexique que quatre espèces : Limnœa atte- nuata, Say; Limnœa Cubensis, Pfeiffer; Limnœa macrostoma, Say; et Limnœa Palmen , Dali. Les deux premières sont les plus abondantes et les mieux connues; elles appartiennent au groupe des Limnophysa; le Limnœa attenuata vit dans les cours d’eau des terres froides et représente, au Mexique, le Limnœa reflexa, Say, du nord de l’Amérique ; le Limnœa Cubensis est une petite espèce des terres chaudes, qui habite également plusieurs des Antilles. Le Limnœa macrostoma n’a été signalé au Mexique que par un seul auteur, M. Tryon, d’après les envois de Berendt (c’est une forme du groupe des Cadix) ; enfin, le Limnœa Palmeri ri’est connu que par un exemplaire incomplet, ayant des affinités avec le groupe des Bulimnœa. En résumé, le Mexique et le Guatemala sont très-pauvres en Limnées. Les espèces de ce genre ont leur grand développement dans les eaux des plaines tem- pérées de l’Amérique du Nord. SoUS-GENRE LIMNOPHYSA, Fitzinger. 1. LlMNÆA ATTENUATA, Say. (PI. XXVII, fig. 11 et 11 b.) Limnœa attenuata, Say, New Harm. Diss. Il, p. a44, 1829. Limnœa attenuata, Haldeman, Mon. p. 28, pi. IX, fig. i-5, i84a. Limneus allemalus, Kiisler, in Chemn. ed. II, p. 3g, pi. VII, fig. 8, 1862. Limneus subulaïus, Dunker, in Küster, Chemn. ed. II, p. 2 h , pl. IV, fig. ai, 1862. Limneus subulatus, E. von Martens, Malakol. Blâlter, p. 58, i865. Limnœa attenuata, W. G. Binncy, Land and fresli waler Shclls of Nortli America, part II, p. 62, fig. 54, 1 865. Limnœa attenuata, Strebel, Beitrag zur Kenntniss der Fauna Mexican. Land- und Süssw. Conchylien, p. 57, pl. V, fig. 3a, 187.3. Testa imperforata, elongata, gradlis, conoidea, fragilis, diaphana, fusco-cornea, subtilmime striata ; spira conica, acuta; sutura impressa, castaneO margmata; anfractus 8 plmulati; ultimus dimidium lestco non attm- gens, arcuatim stnatus, parum dilalatus; apcrlura semicircularis , milice rotundata; peristoma arcuatum, acu- tum; plica columellaris contorta, crassiuscula ; callmn columellare tenue, parum expansum. 1 American Journal of Conch. vol, VI , p. h . — 2 American Journal of Conch. vol. II , p. 11. ZOOLOGIE DU MEXIQUE. VIIe PARTIE. II. 7 50 ZOOLOGIE. Longitudo 2 8-3 o mill. , diam. maj. g 1/2 m/7/. — Apertura 10-11 mill. longa, 5-5 i/â mill. lata (Coll. Crosse). Habitat in fossulis et paludosis prope civitatem Mexico diction (Say); in lacu Mexico dicta (Dunker); in lacu Chalco (Strebel). Coquille imperforée, allongée, grêle, conoïde, fragile, diaphane, d’un roux corné, finement striée en long. Spire conique, aiguë. Suture imprimée, bordée de roux sur les exemplaires très-frais; 8 tours de spire peu convexes; le dernier tour n’atteignant pas la moitié de la longueur totale, portant des stries arquees et plus fortes que celles des autres tours, relativement peu dilaté. Ouverture semi-circulaire, arrondie en avant. Péristome arqué, aigu. Pli columellaire contourné, épaissi; callosité columel- laire mince, peu répandue. Longueur, 28 à 3o millimètres; plus grand diamètre, 9 1/2 millimètres; longueur de l’ouverture, 10 à 11 millimètres; largeur, 5 à 5 î/U millimètres. Habitat. Mexique, dans les fossés et les étangs au voisinage de la ville de Mexico (Say); lac de Mexico (Dunker); lac de Chalco (Strebel). Observations. L’identité spécifique des Limnœa attenuata, Say, et Limnœa subulata, Dunker, n’est pas douteuse; d’ailleurs, on ne trouve pas d’autres Limnées près de Mexico. Le Limnœa attenuata appartient au groupe des Limnœa palustris, Müller, et Limnœa rejleæa, Say. Il se distingue de ses congénères par l’étroitesse relative de son dernier tour de spire. A l’état frais, l’ouverture est d’un jaune rougeâtre, de couleur de sang à la base. : 2 . Limnæa Cijbensis, Pfeiffer. (PI. XXVII, lîg. 12 et 12 a.) Limneus Cubensis, Pfeiffer, Wiegmann’s Arckiu. p. 354, n° 46, 1889. Limnœa umbilicata, C. B. Adams, Amcric. Journ. sc. t. XXXIX, p. 374, i84o. Limneus Cubensis, Küster, in Chemn. ed. Il, p. 32, pi. VI, 6g. 6-8, 1862. Limnœa caperata (pars), Binney, Land and fresh waier Shetls of Norlh America, part II , p. 56 , lift. 88 , i865. Limnœa Cubensis, Tryon, Amer. Journ. of Conch. t. II, p. 11, 1866. Limnœa Cubensis, Arango, Index Moll, lerrest. et aquar. dulc. ins, Cubœ , in Report, fisico nat. de Cuba, p. 87, 1867. Limnœa Cubensis, Strebel, Beitrag zur Kennlniss der Faune, Mexican. Land- und Süssw. Conchylien, p. 58, pl. IV. fig. 33, i873. Testa subperforato-rimata , ovalo-conica, subtililer et irrégularité r striata, pallule cinereo-Julvescens ; spira conico-acuta; anfractus 5-6 convcxiusculi ; ultimus ventrosus, dilatatus, reliquam testœ longitudinem superans , antice attenuatus; apertura ovato-elongata , inlus fulvescms; plica columellan subnulla; margine columellari hast soluto; peristoma acutum. Longitudo 10 mill., diam. maj. 7. — Apertura 6 1/2 mill. longa, 3 1/2 lata (Coll. Morelet). Habitat in fossulis provincial Vera Cruz dictœ (Strebel); in rivulis Guatemala 1 (Morelet). MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 51 Coquille subperforée, ovale-conique, finement et irrégulièrement striée, de couleur cendrée-brunâtre claire. Spire conique aiguë; tours de spire au nombre de 5 ou 6, un peu convexes; le dernier tour est ventru, dilaté, et dépasse en longueur le reste de la coquille; il est atténué en avant. Ouverture ovale-allongée, brunâtre et luisante h l’intérieur. Pli columellaire à peine marqué ou absent; bord columellaire détaché à la base. Péristome aigu. Longueur totale, io millimètres; plus grand diamètre, 7 millimètres. — Longueur de l’ouverture, 6 1/2 millimètres; largeur, 3 1/2 millimètres. Habitai. Mexique, dans les fossés et les petits cours d eau de I Etat de Vera Cruz (Strebel). — Guatemala, à Antigua (A. Morelet). Celle espèce est signalée par les auteurs à Cuba (L. Pleiffer), a la Jamaïque (C. B. Adams), à Sainte-Croix (Tryon) et à Porto Rico (E. von Marions). — Elle habite aussi les Etats-Unis, dans les eaux douces de la Louisiane (W. G. Binney). Observations. Petite coquille appartenant au groupe du Limnœa humilis, Say; elle paraît identique avec le Limnœa umbilicala, Adams, considéré par M. Binney comme une variété du Limnœa caperata , Say. Le rapprochement des Limnœa Cubensis et umbilicata est judicieux, mais nous ferons des réserves au sujet de celui des Limnœa Cubensis et caperata. Le type de Cuba diffère des exemplaires du continent américain par son test fine- ment décussé, d’après Pfeiffer. En comparant 1 e Limnœa Cubensis au Limnœa truncalula, Millier, d Europe, on trouve que l'espèce américaine a son dernier tour un peu plus ventru et sa spire plus aiguë, plus turriculée; mais les affinités des deux espèces sont remarquables. Sous-genre BUL1MNÆA, Haldeman. 3. LlMNÆA PALMERI, Dali. Limnœa Palmeri, Dali, American Journal of Conchology, vol. VII, ]>. »35, 1871. Testa lata, crassiuscula, solida, rufescens, extus subnilens, Imeis incisis, oculo nudo perspicuis , prope sutu- ras Jrequentioribus sculpta; sutura profunde canaliculata; anfractus valde infiati à ? (apice decollato); columella tennis, rcjlexiuscula, minute sud conspicue plicata; fissura umbilicalis subtecta; labrum arcuatum, non refexum vel incrassalum ; apertura ovato-rotunda , dimidium testa > non attingens ; anfractus ultimus sensirn crescens. Longitude circiter 9*5 mill. , diam. maj. 1 à mill. Habitat j lumen Taqui, prope Guaymas, in provincia Sonora dicta, reipublicœ Mexicaine (E. Palmer). Coquille large, assez épaisse, solide, brunâtre, subluisante extérieurement, ornée 52 ZOOLOGIE. de sillons plus pressés vers les sutures et visibles à l’œil nu. Suture profondément, canaliculée. Tours de spire très-renflés, au nombre de 4? (le sommet est décollé). Golumelle mince, un peu réfléchie, finement mais visiblement plissée; fissure ombili- cale en partie recouverte; bord droit arqué, non réfléchi ni épaissi. Ouverture ovale- arrondie, n’atteignant pas la moitié delà longueur du test; dernier tour s’accroissant insensiblement. Longueur des deux derniers tours seulement, 21 millimètres; longueur totale pré- sumée, 2b millimètres; plus grand diamètre, 1A millimètres. Habitat. Mexique, rivière Taqui, près Guaymas, dans l’Etat de Sonora (Dr Edward Palmer). Observations. Nous n’avons pas trouvé sur les cartes l’indication d’une rivière por- tant le nom de Taqui, mais bien une rivière Yaqui, qui se jette dans le golfe de Californie. Espèce dont on n’a eu qu’un exemplaire tronqué, mais qui se rattache au groupe des Buümnœa, Haldeman ; sa forme rappelle un peu celle des Vivipara. SoUS— GENRE RADIX, MONTFORT. 4. LlMNÆA MACROSTOMA, Say. Limnœa macrostoma, Say, Journ. Acad. nat. se. II, p. 170, 1821. Limneus macrostomus , Küsler, in Chemn. ed. II, p. A3, pl. VIII, fig. 1-2 , 1862. Limnœa colionetta, Binney, Land and J'resh waler Shells of Nortli Amer, part II, p. 32 . fig. 3 h , 1 865. Limnœa macrostoma , Tryon, Amer. Journ. of Conchol. t. II, p. 11, 1866. Testa umbilicata , ovata , fragilis , diaphana, comeo-fusca , subtiliter striata, sœpius lineis elevatis corrugata; spira pana, acuminata; anjractus convexi; ultimus maximns; apertura lata, vitrea, columetta alba; plica an- gusta, ar cuata. Longitudo 20 millim., diam. maj. 1 1 millim. — Apertura là mill. longa. Habitat in republica Mexicana (Berendt). Coquille ombiliquée, ovale, fragile, diaphane, d’un roux corné, finement striée, assez souvent ridée par des lignes élevées. Spire courte, aiguë; 5 tours de spire, convexes, le dernier très-grand, dilaté. Ouverture large; columelle blanchâtre. Péri— stome simple, non épaissi en dedans; pli columellaire étroit et arqué. Longueur, 20 millimètres; largeur, 11 millimètres; longueur de l’ouverture, iù millimètres. Habitat. Mexique (Berendt). Observations. Le Limnœa macrostoma a été réuni par M. Binney au Limnœa columella, MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 5 3 Say, dont il ne diffère que par son ouverture plus dilatée; il fait partie du groupe des Limnæa ovala, Draparnaud, et auricularia, Linné. On l’a signalé dans toute l’Amérique septentrionale, depuis le lac Supérieur jusqu’à la Géorgie. Nous n’en avons pas vu d’exemplaires provenant du Mexique. M. Tryon le cite dans cette contrée, d’après des spécimens de la collection Wheatley, recueillis par Berendt. SoüS-FAMILLE des PLANORBINÆ. XXXIV. Genre PLANORBIS, Guettard, 1756. Guettard1, en 17 56, a, le premier, circonscrit convenablement le genre Plan - orbis, en lui imposant le nom qu’il a gardé depuis cette époque et qui avait été déjà employé par Petiver 2 en 1702. Le grand mérite de Guettard est d’avoir mis en lumière les caractères de la coquille et de l’animal de son Planorbis, de telle sorte que cette nouvelle coupe dut s’imposer nécessairement aux nomenclateurs. Elle fut adoptée et confirmée par Geoffroy, Millier, Bruguière, Draparnaud, La- marck, Cuvier, etc. Adanson3, un an après Guettard, avait eu l’occasion d’étudier un vrai Planorbe pour lequel il proposa le nom de Corel, qui fait double emploi dans la nomenclature. Linné et ses continuateurs, y compris la plupart des auteurs anglais, persistèrent à classer les Planorbes dans le grand genre Hélix, malgré Jes bonnes raisons données par Guettard pour motiver la création de son genre. On remarquera, du reste, au sujet du Systema naturæ de Linné, que le nombre des genres d’animaux est très-restreint comparativement à celui des plantes. L’organisation des Planorbes a été l’objet d’un travail anatomique de Cuvier", publié en 1806, et où se trouve démontrée l’affinité des Planorbis et des Limnæa , pressentie d’ailleurs par Adanson, Draparnaud et Lamarck. Cuvier confirma un fait des plus singuliers, que Lister et Swammerdam avaient découvert : les orifices anal et génital sont placés à gauche; par conséquent, l’animal est sénestre comme 1 Mémoires de l’Académie des sciences de Paris, 1756. 2 Gazoph. tab. I, et labl. XCII, 1702. Hist. nat. du Sénégal, p. 7-10, 1757. Ann. du Muséum, t. VII, 1806. — Voyez encore pour l’anatomie des Planorbis : Jacquemin (Acta Acad. Cœs. Leop. Carol. nat. cur. vol. XVIII). — Baudelot, Ann. des sciences nat. Zool. k” série, t. XIX. — Lacaze-Duthiers, Arc h. de Zool. expérim. vol. I. — Moquin-Tandon , Hist. nat. des Moll, de France , etc. 54 ZOOLOGIE. celui des Physes. Le mode particulier d’hermaphrodisme des Planorbes, l’émis- sion d’un liquide coloré, la forme de leur frai, l’existence d’une languette trian- gulaire (lobe respiratoire) et charnue, qui, dans certains cas, fait saillie entre le col et le manteau, du côté gauche, etc., étaient connus avant les recherches de Cuvier. ANATOMIE DU GENRE PLANORBIS1. Nous n’avons pas eu de bons spécimens de Planorbis du Mexique conservés dans l’alcool et nous ne pouvons donner aucun renseignement sur les animaux de cette région. Chez le Planorbis corneus, Linné, il existe trois mâchoires cornées; la supé- rieure, légèrement arquée, paraît constituée par une série de faisceaux fibreux, longitudinaux, serrés les uns contre les autres; le bord libre est un peu crénelé. Les mâchoires latérales, plus étroites, en forme de croissant, bien distinctes, sont reliées à la mâchoire supérieure par une expansion cuticulaire, subgranuleuse et de même nature que celle qui prolonge celle-ci en haut. M. W. G. Binney2 décrit la mâchoire des Planorbis comme simple et arquée. A l’exemple de Moquin-Tandon, Lehmann3 et Dali 4 reconnaissent, au contraire, l’existence de trois mâchoires chez les Planorbes. La plaque linguale est large, formée de séries horizontales de dents assez petites. La dent centrale, portée sur une base dilatée, est pourvue de deux cuspicles aiguës. Les dents latérales sont larges, tricuspidées, à cuspide moyenne plus dilatée que les cuspides interne et externe. À partir de la quinzième dent latérale, les dents changent complètement de type; elles deviennent rastriformes et l’on compte de h à G cuspides étroites, aiguës, très-fines, dont les pointes sont ali- gnées subhorizontalement ou un peu obliquement. Les dernières marginales, très- obliques, rétrécies, coudées, ont leur bord libre denticulé; le nombre des denti- cules est très-considérable (8 à to). 1 Voir la planche XXXVII et son explication. 2 Land and fresh water Shells ofNorth America, part II , p. io3, 1 8 6 5 . 3 Die lebenden Schnecken und Muscheln der Umgegend Slettins und in Pomment, etc., planche XVII, fîg. 72 K, 1 873. 4 Ann. of Lyceum of nat. hist. of New York, vol. IX, p. 3/ji, 1870. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUV1 ATILES. 55 Le Planorbis lentus, Say, el le Planorbis trivolvis, Sav, d’Amérique, présentent une dentition analogue1. Chez presque tous les Planorbis examinés par M. Leh- mann2, la dent centrale est bicuspidée. Il en est de même chez les Pompholyx, Gundlachia et Bulinus ( Isklora , Ehrenberg). Les glandes salivaires constituent deux petits lobes dont les canaux excréteurs sont très-courts. Les lobules sont nombreux et de petite dimension; ils forment un pont à la partie supérieure de l’œsophage. Celui-ci est extrêmement allongé, étroit; il se rende en un gésier ovoïde, court, rétréci légèrement sur deux points de sa longueur. Au delà du gésier s’abouchent les canaux biliaires, et l’intestin, après avoir fourni une anse qui arrive presque à l’extrémité du tortillon, se coude, revient en avant el se termine au côté gauche du collier. Le système reproducteur est suffisamment connu3; la glande en grappe est allongée, triangulaire, composée de follicules allongés; son canal excréteur est cou- vert de petits diverticules simples ou rameux, considérés par Baudelot comme des réservoirs spermatiques. Après avoir reçu un canalicule versant les produits de la glande albuminipare, qui est peu volumineuse, le canal déférent s’accole à la matrice, dont on peut, avec précaution, le séparer complètement; sur une partie de son trajet, il est recouvert par une. prostate en forme de croissant. Devenu libre, il se dirige vers la base de la verge, qu’il atteint après avoir traverse une couche musculaire assez épaisse. La verge décrite par Paasch et Baudelot présente une analogie assez remarquable avec le pénis humain. Son tissu, très- dense, a même une consistance presque cartilagineuse chez le Planorbis corneus. Les muscles extrinsèques moteurs de la gaine du pénis ont la même disposition que chez le Limnœa stagnalis On a trouvé de grandes variétés dans la forme du pénis des différentes espèces de Planorbis d’Europe. Cet organe, chez les Planorbis vortex, leucostoma, spirirr- bis, albus et contortus, est terminé par une pointe calcaire, de forme très-élé- gante, et rappelant un peu le dard des Helicidæ. Le stylet pénien manque au 1 Dali, loc. cit. pl. Il, fig. ioi- Biuney et Bland, ’ Loc. cit. pl. XVII, fig. 7a, 7 3, y'i. 76, 78 (Planor- Notes on lingual dentition of Mollusca. [Ann. of Lyceum of bis corneus, marginatus, contortus, leucostoma, albus). natural history of New York, vol. IX, p. 392, fig. 10, 5 Voy. Baudelot, loc. cit. pl. IV, lig. a-5. 1870.) 1 Baudelot ne les figure pas. 56 ZOOLOGIE. contraire chez les Planorbis nitidus et complanatus, ainsi que chez le Planorbis corneus La matrice ( oviducte , Baudelot), dans la partie postérieure de son trajet et après s’être détachée de la glande albuminipare , est étroite, subcylindrique, légère- ment boursoufllée; dans la partie moyenne de son trajet, elle se renfle, devient fusiforme et adhère à un organe glanduleux destiné à la sécrétion de la glaire; enfin elle se rétrécit à sa partie antérieure ou vaginale, et elle reçoit le canal excré- teur d’une poche copulatrice ovoïde, allongée. Le frai des Planorbes a une forme différente de celle du frai des Limnées et des Phvses; il est généralement aplati , discoïde, parfois légèrement rosé. Le système nerveux présente la même disposition fondamentale que celle des Limnées. Les ganglions sus-œsophagiens sont séparés par une commissure trans- verse, de couleur blanche et qui tranche sur leur teinte d’un brun orangé. Un renflement antéro-supérieur bien distinct (lobule optique) donne naissance au nerf optique et au nerf tentaculaire. Le renflement antérieur fournit deux gros nerfs destinés aux téguments de la tête et des lèvres. Le nerf péïiien se détache du lobe gauche, à l’inverse par conséquent de ce qu’on voit chez les Limnées. Les ganglions stomato-gastriques sont peu volumineux, ovoïdes, séparés par une commissure Lransverse assez courte; les nerfs qui en partent sont les mêmes que chez les Limnées. Les ganglions sous-œsophagiens diffèrent de ceux des Limnées par la présence de deux ganglions sous-œsophagiens moyens à droite et d’un seul à gauche. La même particularité existe chez les Physes, dont l’animal est sénestre, et nous pouvons supposer, par conséquent, qu’elle est en relation avec la position des orifices génitaux, respiratoire et anal. Les ganglions sous-œsophagiens antérieurs, ou pédieux, sont placés dans un plan inférieur à celui des ganglions sous-œsophagiens moyens; ils fournissent de gros nerfs destinés aux muscles du pied. Les ganglions sous-œsophagiens moyens sont plus petits, surtout ceux du côté droit; les nerfs qui en émanent se distribuent au manteau. Les ganglions sous-œsophagiens postérieurs sont allongés, assez gros, Ficinus, Zeitschr. ges. Naturw. XXX, p. 363, 1867. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 57 ovoïdes ou de forme un peu irrégulière. Ils donnent naissance à de gros troncs nerveux qui descendent de chaque côté de l’aorte et qui se rendent aux organes génitaux et à l’orifice pulmonaire. Le petit cæcum, considéré par M. Lacaze- Duthiers comme un organe de sensibilité spéciale, est innervé par une branche du tronc nerveux qui pari du ganglion sous-œsophagien postérieur. En examinant. les centres nerveux sous-œsophagiens par leur face inférieure, appliquée sur le disque podal, on voit que leur cycle de 7 ganglions est régu- lièrement disposé. Les auteurs se sont souvent préoccupés d’une question intéressante : la coquille des Planorbes est-elle dextre ou sénestre? La dextrorsité de la coquille a été acceptée généralement ', mais cette interprétation suppose une structure des plus rares chez les Gastéropodes, où l’enroulement de la coquille est toujours en rela- lion avec la position des orifices génitaux et anal, et où, par conséquent, une coquille dextre renferme un Mollusque dont les orifices sont placés au côté droit. Cependant, parmi les Gastéropodes hygrophiles, l’animal du genre Pompholyx, Lea, quoique pourvu d’une coquille dextre, a ses orifices génitaux et anal placés Il semblait que la production de monstruosités scalaires fixerait les hésitations au sujet de la dextrorsité ou de la sinistrorsité de la coquille. Par suite de cir- constances particulières, on a pu recueillir des milliers de Planorbis complanatus scalariformes1 * 3 dans une petite mare du village de la Magnée (Belgique); tous étaient dextres, comme le fameux Planorbe en vis trouvé par Jussieu dans la rivière des Gobelins(l et d’autres spécimens décrits par divers auteurs ’. I) autre 1 Aclanson, Say, Rang, Morel) considèrent la coquille des Planorbes comme sénestre; Lamarck, Desbayes la trouvent tantôt dextre, tantôt sénestre; Des' Moulins, Mo- quin-Tandon, Dali affirment qu elle est dextre. — Voir à ce sujet : Des Moulins, Le genre Planorbe est-il dextre ou sénestre ? ( Actes de la Soc. Linn. de Bordeaux, t. IV, p. 273 , 1 8 3 1 ) ; Morch . Le genre Planorbis est-il dextre? ( Joum . de Conchyl. vol. XI, p. a35, 1 863). Dali, Ou the Pumpholyx and ils allies, willi a révision oj the I.imnœidæ of aulhors {Ann. of the Lyceum ofnal. Iiist. of New York, vol. IX, 1870). ’ Notice sur le Planorbis complanatus (forme scalaire), par Louis Pire (.1 nu. de la Soc. malacol. de Belgique, l. VI, p. a3, pl. II et III, 1871 ). 4 D’Argenville, Conchyl. pl. VIII, lig. h. — La figure représente cette coquille comme sénestre, mais le dessin n’a pas été retourné. Geoffroy, d’ailleurs, ne parle pas de la sinistrorsité. 5 De l’Hôpital, Catalogue des Mollusques terrestres et Jhwiutilcs des environs de Caen, 1 85g , tig. 0-8 ( Planor- bis albus). — Woodward, Man. de Conchyliologie, éd. française, fig. i3o. — Michaud, Compl. à Draparnaud, pl. XVI, üg. 11-12. — Hartmann, Land- und Sussw. Casier. ( passim ). ZOOLOGIE DO MEXIQUE. Vil' PARTIE. — 11. 8 58 ZOOLOGIE. part, quelques Planorbes scalaires sénestres 1 ont été signalés également, ce qui n’a rien de bien étonnant. Lorsqu’une coquille discoïde et enroulée de droite à gauche devient spirale, elle reste sénestre en apparence si les derniers tours passent au-dessous des premiers, et elle devient dextre en apparence s’ils passent au-dessns. Il fallait donc demander la solution de cette question à l’embryogénie. Or, en examinant les embryons du Planorbis corneus, nous avons constaté que leur coquille était spirale et sénestre2. Chez 1 e Planorbis corneus, la face considérée comme supérieure par les auteurs correspond à l’ombilic des Hélices dextres par exemple, et la lace inférieure à la spire. C’est ainsi que les Planorbes sont figurés dans les planches de Strebel, Binney, Dunker, etc. qui pourtant représentent les autres Mollusques univalves la spire en haut et la région ombilicale en bas. Nous avons agi de même, pour nous conformer à l’usage, mais c’est à notre grand regret. 11 est donc convenu que la face supérieure des Planorbes, dans nos descriptions, est ombilicale, et que la face inférieure est spirale ou apicale; les deux faces sont faciles à reconnaître : la première étant en général plus excavée que la seconde La portion du bord droit qui s’unit à la face ombilicale est d’ailleurs plus dilatée que la portion qui s’attache à la face spirale ; exception remarquable et qui n’a pas peu contribué à faire admettre la dextrorsité des Planorbes. Mais Morch 1 a depuis longtemps démontré que, chez les Limnées et les Physes, la portion de la lèvre qui avoisine la suture ou la spire est celle qui s’avance le moins, à l’inverse de ce qu’on voit chez les Hélices. Comme conséquence, la partie la plus avancée de la lèvre indique la base de la coquille (face ombilicale), aussi bien pour les Planorbes que pour les Limnées et les Physes. 1 Cailliaud, Journ. de Conchyl. t. VII, pi. XV, fig. 7 ( Planorbis leucosioma). — Hartmann, loc. cil. pl. LIX, fig. 12 ( Planorbis fonlanus). — Morch, Journ. de Conchyl. t. XI, p. s35 (Planorbis umbilicatus). — E. van den Broeck, Ann. de la Soc. mal. de Belgir/ue, t. IV, pl. Il, fig. 1 ( Planorbis complanatns). 2 Fischer, Journ. de Conchyl. vol. XXV, p. 198, pl. IV, fig. 5-6, 1877. — Dans l’ouvrage de E. Jacquemin (Re- cherches mat. et physiol. sur le développement des êtres orga- nisés. Premier mémoire , contenant l’histoire du développement du Planorbis cornea, dans Acta Acad. Ctes. Leop. Carol. nat. car. vol. XVIII), les embryons sont représentés avec une coquille dextre. Mais le dessinateur n’a pas retourné les dessins en les transportant sur la pierre lithographique, et c’est ainsi qu’il a figuré les orifices génitaux et respira- toire à droite, lorsque l’auteur dit, dans l’explication des planches, qu’ils sont placés à gauche (voir l’explication de la fig. 1 , pl- HI). 3 Chez quel (pies espèces ( Planorbis œruginosus , Morelet, par exemple), la face ombilicale est moins profonde, et la coquille a l’aspect, d’un Valvata dextre. 4 Journal de Conchyliologie , vol. XI, p. 236, 1 863. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 59 CARACTÈRES DU GENRE PL ANORBIS. Testa discoidea, umcolor, cornea; spira depressa vel immersa; columella nulla; apertura obliqua; peristoma simplex ; acutum. Animal gracile; capnl brève, tentacula cylindrica, elongala, gracilia et oculos ad basin internant lentacu- lorum germe; jm angustus, brevis, milice et postke obtusus; orijicia genitalia distantia, smistra; orificium masculinum pone tentaculum; orijicium femineum prope orificium pulmonewm; maxdlœ 3 : superna majore, lon- gitudinaliter striata, marginc infero tenue crenalo; lateralibue anguslis et arcualis; radula lingualis seriebus dentiumfere horizontalibus composita; dente cenlrali parvo , bicuspidato; dentibus lateralibus triçuspidatis , cus- jnde media majore; dentibus marginalibus multicuspidatîs, oblique serratis. Coquille discoïde, unicoiorc, cornée; spire déprimée ou enfoncée et non visible; pas de columelle proprement dite; ouverture oblique; péristome simple, aigu. Animal grêle; tête courte, munie de tentacules cylindriques, effilés, assez longs; yeux placés à la base interne des tentacules; pied étroit, court, obtus à ses deux extrémités; orifices génitaux écartés, s’ouvrant au côté gauche, l’orifice mâle en arrière du tentacule, et l’orifice femelle au voisinage de l’orifice pulmo- naire; trois mâchoires : la supérieure plus grande, striée longitudinalement et finement crénelée à son bord inférieur; les latérales arquées et étroites; plaque linguale formée de rangées presque horizontales de dents; la dent centrale est petite, bicuspidée; les dents latérales sont tricuspidées, à cuspide moyenne plus longue que les autres; les dents marginales, multicuspidées , ont leur bord denti- culé dirigé obliquement. Les Planorbes, très-nombreux en espèces, vivent sous toutes les latitudes du globe. Les espèces du Mexique et du Guatemala sont au nombre de 16. Nous les avons réparties dans les sous-genres suivants : Helisoma, Swainson, i 8 h o . « An Ira dus tumidi ; apertura parum obliqua, superne dilatata, interne plus minusve angulata. » Tropidisms, Stein, i85o. «Anfractus depressi, carinati; basi planiuscula ; apertura angulata, angusta.» Gyrorbis, Agassiz. 1 8 3 7 . " Anfractus subdepressi, subrotundi; apertura ovata. v Drepanotrema, Crosse et Fischer, 1880. «Anfractus subglobosi, ultimus am- plectens ; apertura anguste lunata. » 8. 60 ZOOLOGIE. Sur les 16 espèces du Mexique et du Guatemala, 5 ont été retrouvées dans l’Amérique centrale : Planorbis tennis, à San José (Costa Pdca); Planorbis tu/mens, tumidus, cultratus, Liebmanni, au Nicaragua; 5 espèces vivent également aux États-Unis : Planorbis lentus , au Texas et dans la Caroline du Sud; Planorbis tumidus et Liebmanni , au Texas ; Planorbis glabratus, dans la Louisiane et l’Oré- gon; Planorbis lumens, à San Francisco ( Californie américaine) ; enfin les Planor- bis tumidus , cultratus, orbiculus se retrouvent aux Antilles. L’abondance, au Mexique et au Guatemala, des Planorbis du groupe Helisoma , si richement représenté aux États-Unis par les Planorbis tnvolvis, corpulentus, bicarinatus, Ammou, est digne de remarque, et établit, entre les faunes lacustres de ces diverses régions, une certaine affinité qui disparaît lorsqu’on étudie compara- tivement les Mélaniens des Etats-Unis, d’une part, et ceux du Mexique et du Gua- temala, de l’autre. Le groupe Drepanotrema n’était connu que dans l’Amérique du Sud et les An- tilles; il représente dans le nouveau continent les Bathyomphalus d’Europe, dont il diffère par son dernier tour embrassant. Les Planorbes vivent dans les eaux douces, à des altitudes très-diverses. Les espèces de l’ancien continent s’élèvent moins que les Limnées; mais, en Amérique, on a trouvé des Planorbis jusqu’à 3,91 5 mètres, dans le lac Titicaca, où d’Or- bigny signale la présence des Planorbis montanus et Andecolus. Le Planorbis tennis du Mexique vit à l’altitude de 2,277 mètres environ. SoDS-GENRE HELISOMA, S WAINSON. 1. Planorbis tendis, Philippi. (Pi. XXXIV, %. 1 et 2.) Planorbis ternis, Philippi, Conchyl. Cabin. tab. 1(17, 16), fig. a3-a5, i844. Planorbis tenais , Bunker, tu Martini et Chemnitz, Conchyl. Cabin. «kl. II, p. 45, pl. IX. fig. 1 4- 1 ‘bis trivolvis, variété fallax; enfin G. B. Adams remarque que les Planorbis lentus , corpulentus et trivolvis sont, sans le moindre doute, des variétés d'une seule espèce. Ce bord supérieur et le bord inférieur de l’ouverture, d’après la figure et la des- cription de Say, sont presque horizontalement rectilinéaires; l’ouverture est ovale, dilatée transversalement et à peine anguleuse inférieurement. Nous 11’avons pas vu de Planorbes du Mexique présentant ces caractères, qui sont très-évidents sur plusieurs Planorbis lentus recueillis par M. Sallé à la Nouvelle-Orléans, c’est-à-dire dans une localité où Say indique son type. C’est donc un spécimen de cette provenance que ZOOLOGIE DU MEXIQUE. Vil" PARTIE. II. 66 ZOOLOGIE. nous avons fait dessiner et qui est d’ailleurs parfaitement conforme à la figure origi- nale de Say. Nous n’avons cite' dans notre synonymie aucune des figures du Planorbis lentus données par Gould, Haldeman, Dunker, etc,, parce qu’elles ne nous présentent pas de caractère d’authenticité. La localité «Ojo del Agua ou Ojo de Agua», indiquée par Say, au Mexique, est mar- quée sur les cartes près de la route de Vera Gruz a Mexico et dans 1 Etat de 1 uebla. Nous sommes portés a croire que les individus de cette provenance appartiennent pro- bablement au Planorbis ancylostomus. 5. Planorbis tumidus, Pfeiffer. (PI. XXXIV, fig. 4-4 b.) Planorbis tumidus, Pfeiffer, Wieg. Archiv. p. 354, i83g. Planorbis tumidus, Dunker, dans Martini et Gheran., éd. II, p. 39, pl. VII, fig. 10-12, et pl. IX, fig. i-3, i85o. Planorbis tumidus, Tristram, Proceed. Zool.Soc. London, p. 23a, 1861. Planorbis tumidus, W. G. Binney, Land and freshwater Shells of North America, part II, p. io5, fig. 178, 1 865. Planorbis tumidus, E. von Martens, Malalcozool. Blàttcr, p. 54, i8G5. Planorbis tumidus, Strebel, 1 3eitrag zur Kenntniss der Fauna Mexican. p. 4o, pl. V, fig. ao, 1878. Testa discoidea, opaca, pallicle cornea nul subfusca, dense et subtiliter striata, supra depressa, centra exca- vata , infra parmi concava ; anfractus 5-5 1 /a convexi, sutura impressa discret i, infra subangulati; apertura parmi obliqua, lunato-rotunda , transversim vix dilatata, superne haud ascendens , inferne arcuata, subangulosa. J )iam. maj. 161/2 mill. , dinm. min. 1 A mili, ait. 5 niill. — Aperlurœ ail. 6 S /à mill. (Mus. Pari- siense). Habitat prope Vera Cruz (de Candé, Liebmann) et Vamba (Hegewisch), provinciœ Vera Cruz dictœ, reipublicæ Mexicanœ. — Occurril etiam in Guatemala (fide Tristram). Coquille discoïde, opaque, de couleur cornée pâle ou blanchâtre, ornée de stries fines et serrées, déprimée à sa face supérieure (ombilicale) et excavée au centre, légè- rement concave à sa face inférieure (spirale). Tours de spire au nombre de 5 ou 5 1/2 , convexes, séparés par une suture marquée, subanguleux à leur face inférieure. Ou- verture peu oblique, en forme de croissant arrondi, très-peu dilatée transversalement, ne remontant pas, à sa face supérieure, arquee et subanguleuse, a sa face inferieure. Plus grand diamètre, 16 1/2 millimètres; plus petit diamètre, iA millimétrés; hau- teur, 5 millimètres; hauteur de l’ouverture, 6 3/A millimètres. Habitat. Mexique, environs de Vera Cruz (de Candé, Liebmann) et de Vamba (He- gewisch), Etat de Vera Cruz. — Guatemala (d’après Tristram). Observations. Les individus apportés à A. d’Orbigny par M. de Candé sont conformes aux figures citées de Strebel ( loc . cit. pl. V, fig. 20). Leurs tours sont relativement découverts et l’ouverture est peu dilatée en travers, peu élevée, à peine anguleuse à MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 67 la base. Ces caractères concordent avec le type de Pfeiffer (Dunker, loc. cil. pi. Vil, fig. 10-12), provenant de Cuba; mais Dunker figure un autre Planorbis lumidus (pl. IX, fig. i-3) de forme différente et d’ouverture trigone. D autre part, le Planorbis Cartbceus, d’Orbigny, de Cuba, que tous les auteurs identifient avec le Planorbis lumidus, a une ouverture subpentagonale. Il est donc probable que le Planorbe de Cuba est aussi variable que le Planorbis trwolvis du continent américain. Les principales localités du Planorbis lumidus sont : Cuba (Pfeiffer), I orto Rico ( E. von Martens), Texas (W. G. Binney), Nicaragua (R. Tate), etc. Par sa forme, cette espèce est intermédiaire entre les Planorbis ancylostomus et Beli- zensis. 6. Planorbis glabratus, Say. Planorbis glabratus , Say. hum. Acad, natur. sc. I, p. 280, 1818. Planorbis glabratus, Haldeman, Monogr. ofLimniades, p. 11, pl. U, 8g- i-3, i844. Planorbis glabratus, W. G. Binney. Land and fresh mater Shells of North Amer, part I, p. 106, fig. 179, 1 865. Testa discoidea; anfractus 5 glabri aut obsolète rugosi, politi , ecarinati; spira valde régulons, concavius- cula; umbilico lato, regulariter et profonde concavo, anfractus omnes ostendenle; apertura declwis, perobliqua. Diam. rnaj. 22 mill. Habitat in republica Mexicana (Binney). Coquille discoïde; tours au nombre de 5, glabres ou obsoletement rugueux, polis, dépourvus de toute apparence de carène; spire parfaitement régulière, légèrement concave; ombilic large, régulièrement et profondément concave, laissant von tous les tours de spire. Ouverture inclinée, très-oblique par rapport au diamètre transversal. Plus grand diamètre, 22 millimètres. Habitat. Mexique (Binney). — Les localités de l’Amérique du Nord où l’on a signalé ce Planorbe sont situées dans la Louisiane, 1 Oregon, la Caroline du Sud, etc. Observations. Nous n’avons jamais vu d’individus de cette espece, dont la presence au Mexique mérite confirmation. M. Tryon 1 identifie avec cette coquille le Planorbis sinuosus , Bonnet2, du Nouveau- Mexique, mais l’ouverture du Planorbis glabratus, à en juger d après la figure citée de M. AV. G. Binney, est transversalement ovoïde et non anguleuse a sa partie inférieure comme celle du Planorbis sinuosus. 1 Amer. hum. of Couchai, vol. I, p. i83, *865. - 2 Revue et mag. de Zoologie, p. 280, pl. XXII, fig. 3, *864. 68 ZOOLOGIE. 7. PlAINORBIS BELIZENSIS, Grosse et Fischer. (PI. XXXII, fîg. 6-6 b.) Planorbis Belizensis, Grosse et Fischer, Joum. de Conchyl,. vol. XXVII, p. 34a, 1879. Testa discoidea, complanata, pallide cornea, miens, minute , dense et oblique striata, super ne declivis, sub- excavata et centro profonde umbilieata, inferne vix excavata ; anfractus 6 sensim crescentes, subangustati , rotundati, sutura profonda discret! ; anfractus ultimus ecarinalus, parum dilatatus; apcrlura ovalis, subtrans- versa, supra parum obliqua, marginibus tenuibus, callo albo junctis. Diam. maj. 17 mill, diam. min. iâ tnill, ait. h 1/2 mill. — Aperturœ ait. 5 mill. (Mus. Parisiense). Habitat in provincia Tabasco (A. Morclcl), rcipublicœ Mexicanœ ; — prope Coban et San Miguel Tucu- soa, provinciœ V era Paz dictœ (Bocourt), Guatemalæ; — Belize (Bocourt), in cohma Hondurasiana Anglica. Coquille discoïde, aplatie, de couleur de corne pâle, luisante, ornée de stries obli- ques, fines et très-serre'es, à face supérieure (ombilicale) déclive, subexcavée, profondé- ment déprimée au centre; à face inférieure à peine excavée, par suite du bombement des trois derniers tours de spire; 6 tours de spire, s’accroissant lentement et régulièrement, étroits, arrondis, convexes, séparés par une suture profonde; dernier tour de spire non caréné, peu dilaté et laissant tous les autres bien découverts. Ouverture ovale, subtransverse, à bord supérieur un peu obliquement relevé, à bord inférieur non anguleux. Bords de l’ouverture minces, réunis par une callosité blanche. Plus grand diamètre, 17 millimètres; plus petit diamètre, 1 A millimétrés; hauteur, lx 1/9 millimètres; hauteur de l’ouverture, b millimètres. Habitat. Mexique, Etat de Tabasco (A. Morelet). — Guatemala, dans les environs de Coban et de San Miguel Tucusoa, province de Vera Paz (Bocourt). — Colonie an- glaise de Bélize (Bocourt). Observations. Coquille facile à reconnaître à ses tours de spire convexes, étroits, nombreux, saillants, séparés par une suture profonde. Le dernier tour est très-peu élevé. Sous-genre TROPIDISCUS, Stein. 8. Planorbis cultratls, d’Orbigny. (PI. XXXII, fig. 7-7 c.) Planorbis cultratus , A. d’Orbigny, Hist. nat. de Cuba, Mollusques, vol. 1, p. io5, p. XIV, fig. 5-8, 1 853 . Planorbis Duenasianus, Tristram, Proceed. Zool. Soc. of London, p. 9 3 a , 1861. Planorbis nov. sp. Strebel, Beitrag zur Kenntniss der Fauna Mexican. p. 46, pl. V, fig. 24 , 187.3. Planorbis kermatoides , R. Taie, Amer. Journ. of Conchology, vol. V, p. i58, 1870. Testa minuta, depressa, supra convexiuscula , infra planulata , pallide cornea , stras incrementi mmutissimis et MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 6J sulcis spiralibus obsoletis ornata; anfractus 5 t/a sensim crescentes, omnes supeme conspicui, lontigui, cinft (ictus ultimus acute carinatus; carina inferna, sublus marginata; apertura rhomboidea, labium acutum. Diam. maj. 5 mill., min. â i/a mill., ait. 1 mill. (Coll. Sallé). Habitat in rivulis provincial Fera Cruz dictœ, reipublicœ Mcxicanœ (Stiebel), in lacu Ducnas, Giiatc malœ (0. Salvin). — Occurrit etiam in loco San Augustin, prope Acoyapa Nicaragua i (R. Tait). Coquille petite, déprimée, un peu convexe en dessus, plate en dessous, de couleur cornée pâle, portant des stries d’accroissement extrêmement fines, cioisees par des sil Ions spiraux à peine visibles. Tours de spire au nombre de o 1/2 a G, s accroissant lentement et régulièrement; tous ces tours peuvent être vus quand on regarde la coquille par sa face supérieure; ils sont contigus et le dernier tour empiète très-peu sur le précédent; la carène du dernier tour est aiguë et bordée à la face inferieure de la coquille. Ouverture rhomboïdale; labre aigu. Plus grand diamètre, 5 millimètres; plus petit diamètre, U 1/2 millimètres; hau- teur, 1 millimètre. Habitai. Mexique, État de Vera Cruz, dans les alluvions des cours d’eau (Strebel). — Guatemala, dans le lac de Duenas (0. Salvin). — Vit aussi dans le Nicaragua, a San Augustin, près Acoyapa (R. Tate). Observations. Cette espèce n’a pas été recueillie vivante par M. Stiebel, qui la coin Pare au Planorbis vortex d’Europe. Elle s’en rapproche par sa face inférieure plane et sa carène aiguë, mais ses tours sont moins nombreux. Le Planorbis cullralus typique provient des Antilles: Martinique (d’Orbigny, Mazé). L après M. E. von Martens, on le retrouve à Caracas (Venezuela) et k Ceara (Brésil). Les exemplaires des Antilles et de l’Amérique du Sud atteignent 9 millimètres de dia- mètre. Ils diffèrent de notre type de Vera Cruz par l’absence de stries spirales. . Le Planorbis kermatoides, d’Orbigny ( Voyage dans l’Amérique méridionale, p. 3j9, PL XLV.fig. i-A), de Callao (Pérou), est encore plus grand (diamètre, n millimétrés) et sa lace inférieure (spirale) paraît plus concave. M. R. Tate ci oit pouvoii, Rcan identifier le Planorbis Dumasianus , Tristram, avec le Planorbis hermaloides,d Or ugnv. La coquille figurée par M. Strebel mesure, comme notre type, o mi imetrcs < t diamètre; elle n’a que 5 tours de spire. Le type de M. Tristram a 6 tours de spire et mesure: plus grand diamètre, 7 1/2 millimètres; plus petit diamètre, G 1/2 nu 1- mètres; hauteur, 1 millimètre. 9 Planorbis SüMICHRASTI, Crosse et Fischer. (PI. XXXIII, fig. 6-6 d.) Planorbis Sumichrasti, Crosse et Fischer, hum. de Conchyl. vol. XXVII, p. 3/.a, 1879. Testa discoidea, depressa, tenuicula, sordide fusca, tenue et radiatim striata, supra convexa, infra planu 70 ZOOLOGIE. lata ; anfractus 5 regulariter crescentes, sutura impressa discret i, ultimus parum dilatatus, infra angulatus sed non carinatus; apertura oblique lunaris, angusta; peristoma simplex, tenue , superne declive, obliquum, mj'arne horizontale. Diam. maj. 5 t/3 mill., diam. min. à î/s mili, ait. s mill. (Coll. Crosse). Habitat Cacoprieto, in isllnno Tehuantepecensi, reipublicce Mexicanœ (Sumichrast). Coquille discoïde, déprimée, assez mince, de couleur brunâtre saie (par suite d’un léger encroûtement), finement striée, convexe à sa face supérieure (ombilicale), aplatie à sa face inférieure (spirale). Tours de spire au nombre de 5, s’accroissant régulière- ment, séparés par une suture enfoncée; dernier tour de spire un peu dilaté, angu- leux à sa base, mais non caréné. Ouverture en forme de croissant oblique. Péristome simple , mince , déclive et oblique à sa partie supérieure, horizontal à sa partie inférieure. Plus grand diamètre, 5 i/3 millimètres; plus petit diamètre, â l/a millimètres; hauteur, 2 millimètres. Habitat. République du Mexique, à Cacoprieto, dans l’isthme de Tehuantepec (Su- michrast). Observations. L’unique spécimen qui nous a été envoyé par M. Sumichrast a le bord droit fracturé. Nous ne pouvons rapprocher cette espèce que du Planorbis paropseides, d’Orbigny (Voyage dans l’ Amérique méridionale , p. 35o, pl. XLV, fig. 5-8), provenant de Callao (Pérou), et du Planorbis Lanierianus, d’Orbigny ( Hist . nat. de Cuba, pl. XIV, fig. t-h) de Cuba. Aucune espèce de l’Amérique du Nord n’appartient au même groupe. Sous-genre GYRORBIS, Agassiz. 10. Planorbis orbiculus, Morelet. (Pt. XXXI I , fig. 9-9 e.) Planorbis orbiculus, Morelet, Testacea nooiss. insulte Cubante et Amer, cenlr. pars 1, n° 3y, 18 4p. Planorbis Haldemani, Dunker, in Martini etChemnitz, éd. II, p. 09, pl. X, fig. 38-4o, i85o. Planorbis Haldemani, Binney, Land and fresh mater Shells 0} Norlh Amer, part II , p, 1 1 0 , fig. 1 85 , 1 865. Planorbis Haldemani, E, von Marlens, Malaleozool. Blâtler, p. 56, i8G5. Planorbis Haldemani, Strebel, Beilrag zur Kenntniss der Fauna Mexic. Land- undSüssw. Conch. p. àh. pl. V, fig. aa, 1878. Testa discoidca, depressa, planulata, solülula, pullule cornea, translucida, nitens, obsolète strialula, utnnque medio foveolata , supra fere pianota; anfractus 6 convexiusculi , sutura profunda discreti, infeme subangulati; anfractus ultimus vite involvens, obtuse angulatus; apertura obliqua, sernilunaris , infra subangulata, supra pianota; interdum dilatata et fere campanulala ; peristoma simplex, intus incrassatum, marginibus callo junctis. Diam. maj. 1 1 mill., diam. min. y mill., ail. 3 mill. Habitat prope Mexico (Liebmann); Lcra Cruz (Uhde) cl Laguna de Terminos, m provincia Veva Cruz dicta (Berendt); prope Balancent, provinciœ Tabasco dictœ (A. Morelet) ; in insula Carmen; prope Palizada, inpro- vineia Yucatnn dicta (A. Morelet), reipublicœ Mexicanœ. — Belize, m coloria Hondurasiana Angl.ica ( Bocourt). MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 71 Coquille discoïde, déprimée, légèrement aplatie, mince, mais assez résistante, de couleur de corne pâle, translucide, luisante, ornée de stries extrêmement fines, sei- r'ées , visibles seulement à la loupe; excavée de chaque cote a son centre, a lace supé- rieure (ombilicale) presque plane. Tours de spire au nombre de G, assez convexes, séparés par une suture profonde et subanguleux a la face inferieure (spirale), deiniei tour de spire embrassant à peine l’avant-dernier, et obtusement anguleux. Ouverture oblique, semi-lunaire, subanguleuse à sa partie inférieure, horizontale a sa partie supé- rieure, quelquefois dilatée et subrenversee. Peristome simple, épaissi inteiieuit. ment, à bords réunis par une callosité. Plus grand diamètre, 11 millimètres; plus petit diamètre, 9 millimétrés; hauteur, 3 millimètres. Habitat. Mexique, près de Mexico, État de Mexico (Liebmann); environs de Vera Cruz et Laguna de Terminos, État de Vera Cruz (Berendt); près de Balancan, Etat de Tabaseo (A. Morelet); île Carmen, environs de Palizada, État de Yucatan (A. Mo- relet). — Bélize, dans le Honduras anglais (Bocourt). Observations. La comparaison des types du Planorbis orbiculus, Morelet, avec le / 'la- norbis Haldemani, Dunker, ne laisse subsister aucun doute sur leur identité spécifique. P est donc nécessaire d’accepter le nom proposé par M. A. Morelet, qui a l’anténonte. Pu reste, on ne pouvait conserver l’appellation de Planorbis Haldemani , Dunker, iBbo, Puisqu’il existe un Planorbis Haldemani, décrit par C. B. Adams, en 18A9. (Contril. to Conchol. III, p. A3.) Le type de Dunker est un peu plus grand (plus grand diamètre, ik millimètres; hauteur, h millimètres) que le Planorbis orbiculus que nous figurons et qui fait partie de la collection Morelet. Le Planorbis Terverianus, d’Orbigny, de Cuba, est très-voisin du l lanoi bis 01 bicu 1 111 ai s son dernier tour est plus dilaté. Le Planorbis Havanensis, Pfeiffer, de Cuba, res- semble beaucoup au Planorbis orbiculus , mais sa face supérieure (ombilicale) est beau- c°up plus excavée et non presque plane; son ouverture est moins dilatée transvers ment. La taille et le nombre des tours sont semblables, chez les grands mdivic us, mais on en trouve de plus petits qui ont un tour de moins et dont le peristome est épaissi. Nous pensons que sous cette forme ils correspondent au Planorbis Terverianus, d Orbignv. 11. Planorbis Liebmanni, Dunker. Planorbis Liebmanni , Dunker, in Martini et Ghemnitz, éd. II, p. 59 pl. X, fig. 3a-34 i85o. Planorbis Liebmanni, Binney, Land and, fresh water Shells of North Amer, part II, p. 108, fig. 182, .860- Testa discoidea, pallide cornea, subvitrea, substriata, fere glabrata, nitida, supra planulata, infra concave, 72 ZOOLOGIE. utrinque umbilicata; anfractus h convexi, modice crescentes; apertura perobliqua, paulo dilatata, subrotun- data , fera cordiformis. Diam. maj. 8 raill., ait. 2 mill. Habitat prope Fera Cruz (Liebmann). — Occurrit etiam in Texas (Rôiner). Coquille discoïde, de couleur cornée pâle, subvitrée, substriée, presque glabre, luisante, aplatie en dessus, concave en dessous, ombiliquée des deux côtés. Tours de spire au nombre de k, convexes, s’accroissant lentement. Ouverture très-oblique, un peu dilatée, subarrondie, presque cordiforme. Plus grand diamètre, 8 millimètres; hauteur, 2 millimétrés. Habitai. Mexique, dans le voisinage de Vera Cruz, Etat de Vera Cruz (Liebmann). — Vit aussi au Texas (Rômer). Observations. M. Binney réunit au Planorbis Liebmanni le Planorbis gracilentus , Gould ( 1 8 5 5 ) , du désert de Colorado; mais celui-ci est plus grand (12 millimètres de dia- mètre), et Gould l’avait rapproché du Planorbis Haldemani, Dunker, qui en diffère par son ouverture campanulée. M. E. von Martens n’admet pas comme espèce distincte le Planorbis Liebmanni , qui ne constitue pour lui que l etat jeune du Planorbis orbiculus ( Planorbis Haldemani, Dunker). L’examen de plusieurs individus du lac Nicaragua nous permet de confirmer celte opinion : ces mollusques ne sont pas adultes et présentent tous les caractères du Planorbis Liebmanni, mais ils ne diffèrent pas essentiellement du Planorbis orbiculus jeune. 12. Planorbis Maya, Morelet. (PI. XXXIII, fig. h-h c.) Planorbis Maya, Morelet, Testacea noviss. insulte Cubanæ et Amer, centr. [jars I, n° ‘Ab , 1869. Testa discoidea, nilida, sub lente minulissime striata, tenuis, pellucida, pallide cornea , supra subplanata, centra immerso, subtus declivis, concaviuscula ; anfractus 5 celeriter crescentes, sutura impressa discrcti; an- fractus ultimus obtuse angulatus , dilatatus; apertura obliqua, transversa, margine supero sub horizontal! , infero regulariter arcuato; caïlo columellari tenui. Diam. maj. g mill, diam. min. 7 mill, ait. 2 îja mill (Coll. A. Morelet). Habitat in cistemis cimtalis Campeche, in provincia Yucatanensi (A. Morelet); in isthmo Telmantepecensi, reipublicæ Mexicaine (Sumichrast). Coquille discoïde, luisante, très-finement striée, mince, pellucide, de couleur de corne claire, subaplatie à sa face supérieure (ombilicale) et déprimée au centre ; dé- clive et concave à sa face inférieure. Tours de spire au nombre de 0 , s accroissant rapi- dement et séparés par une suture assez profonde; dernier tour obtusément anguleux, dilaté. Ouverture oblique, transverse. Bord supérieur du labre subhorizontal; bord inférieur régulièrement arqué ; callosité columellaire mince. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. là Plus grand diamètre, 9 millimètres; plus petit diamètre, 7 millimétrés, hauteur, 9 1/2 millimètres. Habitat. Mexique, dans les citernes de la ville de Campeche, province de Yucatan (A. Morelet), et dans les cours d’eau de l’isthme de Tehuantepec (Sumichrast). Observations. Cette espèce ne peut être confondue avec le Planorbis oibuulus, More let; elle en diffère par son dernier tour beaucoup plus dilate, pai sa face supérieure (ombilicale) montrant seulement h tours de spire, par sa lace inferieure (spna e) plus excavée. . , Elle a beaucoup plus d’affinités avec le Planorbis retusus, Morelet; mais elle est p us grande, son dernier tour est plus dilaté et son ouverture plus transverse. Le Planorbis gracilenlus, Gould, du Colorado, d’après la figure donnée par M. W. E. Binney (Land and fresh waler Shells of North America, p. 108, fig. 18B), semble, par sa forme et par son ouverture, plus rapproché du Planorbis Maya que du Plan- 0,1 bis orbiculus. 13. Planorbis retusus, Morelet. (PI. XXXII, fig. 10-10 c.) Planorbis retusus, Morelet, Testacea novissima insulte Cubante et Amer, cenlr. pars I, n 38, 18/19. Testa orbicularis, ternis, supra irregulariter pknulala et mdio profunde depressa, sublus dcclivis, tenernme et oblique striata, lineis concentricis minutissinic decussata, pallide cornea; anfractus h-U 1/2 convexi, sutu Vrofunda discreti; anfraclus ulthnus dilatatus , parum dejlexus; apertura oblique lunaris, margmbus subap- proximatis ; peristoma in adultis subincrassatum. Piam. maj. 8 mill., diam. min. 6 mill., ait. 2 1/2 mill. (Coll. Morelet). Habitat in insula Carmen , provinctœ Yucatanensis , reipubitcœ Mexicanw ( A. Moielet). Coquille orbiculaire, mince, irrégulièrement aplatie a sa lace supérieure ( Cale) et profondément déprimée au centre, declive et ombiliquée laigement c inférieure, très-finement et obliquement striée, avec des lignes concentriques «nés; de couleur de corne pâle. Tours de spire au nombre de h à 4 1/2, convexes, séparés par une suture profonde; dernier tour de spire dilaté, un peu déliée n c ez quelques individus. Ouverture en forme de croissant oblique, a mus su lapproc tes. Péristome légèrement épaissi sur les spécimens adultes. Plus grand diamètre, 8 millimètres; plus petit diamètre, G millimétrés; hauteur, 2 1 ^2 millimètres Habitai. Mexique, dans tes cours d'eau de file Carmen, État de Yucatan (A. Mo- relet). Observations. Nous avons indiqué ci-dessus les rapports et les différences du an- orbis retusus avec le Planorbis Maya, Morelet, qui en est voisin. 10 ZOOLOGIE DU MEXIQUE. Vil* PARTIE. H- 74 ZOOLOGIE. 14. Planorbis Petenensis, Morelet. (Pi. XXXIII, flg. 5-5 e.) Planorbis Petenensis, Morelet, Testacea noviss. insulte Cubante et Amer, centr. pars II, n° 1 1 à , i85i. Testa discoidea, solidula, depressiuscula, utrinque umbilicata, subtilissime striata, nilida, lœle cornea, subtus lactescens; anfractus 5 superne semi-teretes , infra planulati; ultimus paululum inflatus; apertura Imam, intus albo-labiata ; labro superne subhorizontali , inferne arcuato. Diam. maj. 6 mill., diam. min. 5 mill., ait. a i/a mill. (Coll. Morelet). Habitat in lacu Itza, provinciœ Petenensis, Guatemalœ (A. Morelet). — Cacoprielo, in isthmo Tehuante- pecensi, reipublicœ Mexicanœ (Sumichrast). Coquille discoïde, assez solide, un peu déprimée, ombiliquée sur ses deux laces, très-finement striée, luisante, de couleur cornée, blanchâtre à la face inférieure (spi- rale). Tours de spire au nombre de 5, arrondis à la face supérieure (ombilicale), sub- aplatis à la face inférieure; dernier tour un peu renflé. Ouverture en forme de croissant, un peu oblique, légèrement bordée à l’intérieur; labre subhorizontal en dessus, arqué en dessous. Plus grand diamètre, 6 millimètres; plus petit diamètre, 5 millimètres; hauteur, 2 l/a millimètres. Habitat. Guatemala, dans le lac Itza, province de Peten (A. Morelet). — Mexique, à Cacoprielo, isthme de Tehuantepec (Sumichrast). Observations. Petite espèce voisine du Planorbis refusas, Morelet, mais plus excavée à sa face inférieure (spirale); son dernier tour est plus étroit, moins déprimé; son ouverture est peu dilatée transversalement. Le Planorbis œruginosus, Morelet, est plus petit et sa face inférieure est plus étroi- tement et plus profondément ombiliquée. 15. Planorbis æruginosus, Morelet. (Pl.XXXIl, fig. 8-8 c.) Planorbis ceruginosus , Morelet, Testacea noviss. insulte Cubante et Amer, centr. pars 11 , n° 1 15, i85i. Testa pana, discoideo-depressa , superne subplanulata et medio depressa, sublus profonde umbilicata, epider- mide rubiginosa induta, minute striata, haud nitens; anfractus à planulato-teretes ; apertura obrotunda, trans- versun dilatata, obliqua, marginibus regulariter arcuatis, callo tenui junctis. Diam. maj. U î/a mill., diam. min. 3 1/2 mill., ail. 2 mill. (Coll. Morelet). Habitat in paludilms , circa lacum Yzahal, Guatemala! (A. Morelet). Coquille petite, discoïde-déprimée, subaplatie à sa face supérieure (ombilicale) et déprimée au centre; profondément ombiliquée à sa face inférieure, revêtue d’une 75 MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. incrustation de couleur de rouille, finement striée, non luisante. Tours de spire au nombre de A, subconvexes. Ouverture subarrondie, légèrement et transversalement dila- tée, oblique. Bords régulièrement arqués, réunis par une mince callosité columellaire. Plus grand diamètre, A 1/2 millimètres; plus petit diamètre, 3 1/2 millimétrés; hauteur, 2 millimètres. Habitai,. Guatemala, dans les marécages du lac Yzabal (A. Morelet). Observations. Petite coquille bien distincte par sa face inférieure (spirale) proion- dément ombiliquée et par le petit nombre de ses tours de spire. Sods-genre DREPANOTREMA, Crosse et Fischer. 16. PLANORBIS YzABALENSIS, Grosse et Fischer. (PI. XXXIII, ilg. 9-2 C.) Planorhis Yiabalensis , Crosse et Fischer, Journ. de Conchyl. vol. XXVII, p. 34a, 1879. Testa parmi , orbicularis, subglobosa, tenuicula, pellucida, cornea, miens, sub lente tenerrime et radiatim striata, supra convcxa, auguste et profunde perforata , ceniro minier so, infra perspective umbilicata; anfractus 4 convexi, sutura profunda discret! ; anfractus ultimus ampleclens, ad basin subangulalus; apertura valde angusta, lunaris, supra asccndcns ; pensionna simplex, margmibus callo prominulo junctis. Diam. maj. 4 mi IL , diam. min. 3 i/3 milL, ait. 1 1/2 mill. (Colt. Morelet). Habitat Balançait, provinciœ Tabasco, reipubhcœ Mexicanæ ; — m lacu Yzabal, et m Rio Usumasinta, Gua- temalce (A. Morelet). Coquille petite, orbiculaire, subglobuleuse, assez mince, de couleur cornée ou dun Brun rougeâtre, luisante, ornée de stries d’accroissement très-fines et visibles seule- ment à la loupe, convexe à sa face supérieure (ombilicale), où elle est étroitement et profondément excavée au centre, plus largement ombiliquée à sa face intérieure (spi- rale). Tours de spire au nombre de A, convexes, séparés par une suture profonde, dernier tour de spire embrassant le précédent, subanguleux a sa base. Ouverture tres-étroite , en forme de croissant ascendant. Péristome simple, a bords leums par une callosité dont la limite forme un bourrelet plus ou moins saillant. Plus grand diamètre, A millimètres; plus petit diamètre, 3 i/3 millimètres; hau- teur, t 1)3 millimètre. Habitat. Mexique, à Balancan, province de Tabasco. — Guatemala, dans les envi- rons du lac Yzabal et du Rio Usumasinta (A. Morelet). Observations. Cette petite espèce, dont nous avons vu plusieurs exemplaires adultes, présente des caractères assez insolites parmi les Planorhis. Aucune forme de l’Amé- rique du Nord ne peut lui être comparée, mais elle est très-voisine du Planorhis ana- 76 ZOOLOGIE. linus, d’Orbigny ( Voyage dans l’Amérique méridionale, p. 35 1, pi. XLV, fig. 17-20), qui en diffère par sa face supérieure (ombilicale) ornée de sillons concentriques très- marqués, par son dernier tour plus embrassant et sa face inférieure (spirale) moins déclive. D’Orbigny a trouvé son Planorbù anatinus dans l’estomac des canards tués dans le voisinage du Rio Parana, province d’Entre Rios (république Argentine). Le Planorbis Esperanzensis, Tryon, de Cuba, appartient, autant qu’on en peut juger par la description et la figure1, à la même section. M. Tryon lui attribue seulement 3 tours de spire. XXXV. Genre PLANORBULA, Haldeman, t84o. Le genre Planorbula a été proposé en 18A0 par Haldeman2 pour une espèce de Planorbe ( Planorbis armigerus, Say) remarquable par la présence de plis dentiformes à l’intérieur du dernier tour. Haldeman avait d’abord désigné son genre sous le nom de Discus, mais ce vocable a été employé antérieurement par Fitzinger, en 1 833 , pour caractériser un groupe d’Hélices. Haldeman a observé l’animal des Planorbula \ qui paraît d’ailleurs semblable à celui des vrais Planorbis. Les tentacules sont filiformes, allonges; les yeux sont placés à leur base interne; le pied, rétréci en avant, est élargi en arrière. Les caractères conchyliologiques de ce groupe ont été également étudiés avec soin par le même auteur. Il a remarqué que la coquille du Planorbula armigera porte des dents dans l’ouverture dès le plus jeune âge et lorsqu’elle a à peine une ligne de diamètre. Mais comme on retrouve ces dents sur les individus de toute taille, on peut en inférer que ces parties sont absorbées et reproduites de temps en temps. D’autre part, il arrive parfois que les dents internes manquent sur des coquilles parfaitement adultes; il semblerait alors que le Mollusque, épuisé après leur résorption, n’a pu les reproduire. Quant à la valeur du genre Planorbula, plusieurs auteurs la contestent, en s’appuyant particulièrement sur ce fait, que les dents aperturales ne sont pas 1 Amer. Journ. of Conehol. vol. Il, p. 10, pl. 11, i84o. Ce nom de Planorbula nous semble mal formé; il fig. 11-1 3, 1866. serait plus exact d’écrire Planorbella. - A Monograph of the Limniades and ollier fresh mater 3 Loc. cil. pl. IV. — Clienu, Man. de Conchyl. t. I. Shells of Norih America, Suppl, to part I, p. 9, October p. 483, fig. 3570. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 77 constantes dans chaque espèce; mais nous pensons qu’il faut ici envisager la règle générale et non l’exception. D’autres naturalistes confondent les Planorbula avec les Segmentina de Fleming, dont le type est le Planorbis linealus, Walker ( N au - tilus lacustris, Lightfoot); mais les Segmentina se distinguent suffisamment des Planorbula par les caractères suivants : les plaques internes forment des chambres au nombre de 2 à h sur le dernier tour; elles ne sont pas dentées; on ne les voit que chez les individus adultes; enfin la coquille est très-différente, son derniei tour recouvre presque tous les autres, tandis que chez les Planorbula , les tours sont arrondis, contigus, non embrassants, également visibles en dessus et en dessous, et que l’ouverture est peu dilatée. Nous ajouterons que les Planorbula constituent un genre géographique, connu seulement dans t’ Amérique du Nord et aux Antilles. Or, les genres dont la distribution géographique est bien limitée sont généralement bons. CARACTÈRES DU GENRE PL ANORRÜLA. resta parva, complanata; anjraclus contigui, roiundati, supra et sublus conspicui ; apertura ovata, par-uni dilatata, plicis dentiformibus plunbus intus et imo instructa. Animal Planorbi similc, tentacuhs JUiformibus munitum; pes anhce angustus, postice dilatatus. Coquille petite, aplatie, à tours contigus, arrondis, découverts aussi bien en dessus qu’en dessous; ouverture ovale, peu dilatée, munie intérieurement et pio- fondément de plis dentiformes. Animal semblable à celui des Planorbes, à tentacules filitormes, à pied éti oit en avant et dilaté en arrière. Nous ne connaissons pas la plaque linguale des Planorbula ; nous ne savons pas par conséquent si elle est conforme à celle des vrais Planor bis. Le genre Planorbula est représenté dans l’Amérique du Nord pai deux espèces . Planorbula Wheatleyi, Lea, de i’Alabama , et Planorbula armigera, Say, qu’on trouve dans la plupart des États de l’est, et qui rayonne dans les Etats du centre, de 1 ouest et du nord-ouest. Dans le Mexique et le Guatemala, on a décrit k Planorbes dentés : ce sont les Planorbula dentiens, Morelet, de Bélize; Planorbula obstructa, Morelet, de l’ile Carmen; Planorbula Donbilli, Tristram, du lac de Duenas; Planorbula Berendti, 78 ZOOLOGIE. Tryon, de Vera Cruz et d’Orizaba. Mais il est probable que deux de ces espèces l'ont double emploi et devront passer en synonymie. Aux Antilles, les Planorbula sont représentés par le Planorbis albicans, Pfeiffer, de Cuba, que l’on identifie avec le Planorbis dentiferus, G. B. Adams, de la Jamaïque. Le Planorbis dentalus, Gould, de Cuba, est considéré également comme synonyme du Planorbis albicans. En outre, M. A. Morelet a donné le nom de Planorbis Cannarum à une coquille de Bélize, qui ne diffère du Planorbula dentiens que par l’absence de dents inté- rieures. Nous la considérons donc comme la forme édentée de cette espèce. 1. Planorbula obstructa, Morelet. (PI. XXXIII, fig. 8 et 8 d, et pl. XXXIV, fig. 7 et 7 c.) Planorbis obstructws, Morelet, Test, noviss. insiilœ Cubante et Amer, centr. pars 1, n° 3y , i84g. Planorbis Berendti, Tryon, Amer. Journ. of Conclu t. II, p. îo, pi. II, fig. i4-i6, 1 866. Planorbis Berendti, Strebel, Beitrag zur Kennlniss der Fauna Mexican. etc. p. b 5 pl. V, fig. 23, 1873. Testa discoidea , tcncrrime striata, solidiuscula , supra planulata, centro perforata, subtus parut n excavata, Ityalina, albido-fulvescens ; anfractus 5 scmitereles ; apertura obliqua, obrotunda vel semilunaris, intus lamellis 6 munita : à in variété interno anfractus idtimi (3 supcrnis, pliciformibus , parvis, t inferna, majore, septi- formi); 2 oppositis , in pariete anfractus penullimi ( 1 latiore , superna , obliqua, 1 minuta, mfetrtore) ; peristoma intus calto albicante marginatum. Dinm.maj. 7 1/9 mill., diam.min. 6 mill.,alt. a 1/2 mill. (Colt. Morelet). Habitat minsula Carmen, provmciœ Yucatanensis ( A. Morelet); prope Orizaba (Botteri); Vera Cruz ( St re- bel); in isthmo Teltuanlepecensi (Sumichrast); reipublicœ Mexicanæ. Coquille discoïde, finement striée, assez résistante, subaplatie à sa face supérieure (ombilicale), perforée au centre, légèrement excavée à sa face inférieure, hyaline, d'un blanc corné; 5 tours de spire, subarrondis; ouverture oblique, subarrondie ou semi- lunaire, garnie intérieurement de 6 lamelles. La paroi interne du dernier tour porte b lamelles, dont les 3 supérieures sont petites, pliciformes, dirigées parallèlement à l’axe du tour, et dont l’inférieure, beaucoup plus grande, septiforme, est disposée obli- quement. La paroi de l’avant-dernier tour est munie, à 1 opposite de ces k plis, de 2 lamelles très-inégales; une supérieure oblique, large, légèrement contournée, et une inférieure, très-petite. Péristome simple, bordé intérieurement d’une callosité blan- châtre. Plus grand diamèlre, 7 1/2 millimètres; plus petit diamètre, fi millimètres; hau- teur, 2 1 /a mill i mètres. 79 MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. Habitai. Mexique, dans l’île Carmen, État de Yucatan (A. Moreiet); environs d’Ori- zaba (Botteri) et de Vera Cruz (Strebel), État de Vera Cruz; isthme de Tehuantepec (Sumichrast). Observations. M. A. Moreiet, en décrivant son Planorbis obstructus, indique seulement A tours de spire; mais sur un exemplaire très-adulte on en trouve 5, bien visibles quand on examine la coquille par sa face inférieure (spirale). Le Planorbis Berendti, Tryon, est décrit comme pourvu de 3 tours de spire seule- ment; mais, grâce à l’obligeance de M. G. Tryon, nous avons pu examiner un de ses types 1 qui ne nous semble pas différer spécifiquement du Planorbula obstrucia. Le nombre des tours de spire est également de 5 , les dents intérieures ont la meme dis- position. On trouvera dans l’ouvrage de M. Strebel de bonnes figures des specimens de Vera Cruz, dont le plus grand diamètre atteint jusqu’à 8 millimètres. Les deux espèces de l'Amérique du Nord : Planorbula armigera, Say, et Planorbula Wheatleyi, Lea, diffèrent du Planorbula obstructa, par la disposition de leurs lamelles internes, dont le nombre est également de 6. Chez le Planorbula armigera, la lamelle supérieure de la face interne du dernier tour est plus écartée de la deuxième lamelle; le grand pli de la paroi de l’avant-dernier tour est plus ascendant, plus rapproché de la lace supérieure de la coquille, et le petit, qui l’accompagne sur cette paroi , n en est séparé que par un intervalle très-faible. Chez le Planorbula Wheatleyi, la différence est encore plus marquée; la deuxième lamelle de la face interne du dernier tour, loin d avoir la même dimension que la première et la troisième, est aussi large que celle qui lui est opposée sur la paroi de l’avant-dernier tour. Au contraire, le Planorbula obstructa se rapproche beaucoup du Planorbula albicans, Lfeiffer, des grandes Antilles, par la structure de ses lamelles internes. Les spécimens de Cuba qui nous ont été communiqués par M. Sallé et que nous avons lait repré- senter2 comme terme de comparaison, ne se distinguent du Planorbula obstructa que par une taille un peu plus faible (plus grand diamètre, 5 millimètres), un test un peu plus résistant, un péristome plus épais intérieurement, une lace supérieure plus déclive. Le nombre des tours est de A 1/2 à 5 au plus. Les lamelles intérieures du Planorbula obstructa et des especes du meme génie paraissent à travers le test. Elles sont généralement placées entre I ouverture et les deux tiers de la longueur du dernier tour. Nous n’avons pas vu d’exemplaires du Planorbula obstructa dépourvus de leurs lamelles internes. Chez le Planorbula albicans, cette disposition n est pas rare, et C. B. Adams a catalogué comme variété edentata des individus de la Jamaïque où il n’avait pu décou- vrir de dents. ai. xxxiv, %. 7. — 2 pi. xxxiv, fig. 3. 80 ZOOLOGIE. 2. PLANORBULA DoNBILLI, Tristram. Segmentina Donbilli, Tristram, Catal. of a coll. of terrestr. amljluv. Mollusks, made by O. Salvin in Guatemala. — Proceed. of Zool. Soc. of London, p. a 3 g , 1861. Testa compressa, albido-comea , tenuiter striata, superne et infra similiter umbilicata, convexiuscula; anfractus ù lente accrescentes , rotundati; apertura obliqua, rotundala ; peristoma intus albo-labiatum , dentes 6 intus osten- dens, ù in paricte externo, a in pariete interno. Diam. mai. g milL, diam. min. 7 mill. , ait. a i/a mill. Habitat in lacu Duehas , Guatemalœ (0. Salvin). Coquille comprimée, d’un blanc corné, finement striée; ombilic n étant pas plus profond en dessus qu’en dessous; tours convexes, arrondis, au nombre de 5, s accrois- sant lentement; ouverture oblique, arrondie; péristome bordé en dedans d’une callo- sité blanchâtre; 6 dents dans la bouche, U à la paroi interne du dernier tour, h sur le bord columellaire. Plus grand diamètre, 9 millimètres; plus petit diamètre, 7 millimètres; hauteur, 2 1/2 millimètres. Habitat. Lac de Duehas, Guatemala (0. Salvin). Observations. 11 nous paraît difficile de trouver quelque différence importante entre le Segmentina Donbilli, Tristram, et le Planorbula obstrucla , Morelet. Cependant le type de Tristram est un peu plus grand (plus grand diamètre, 9 millimétrés au lieu de 7 1/2 ou 8). Le nombre des tours est le même, et, chez les deux espèces, le peri- stome est bordé d’une callosité interne, blanchâtre. Nous pensons donc qu’on devra réunir le Segmentina Donbilli au Planorbula obstrucla, comme variété major. Nous n’avons pas vu le type de M. Tristram. 3. Planorbula dentiens, Morelet. (PI. XXXIII, fîg. 7 et 7 d.) Planorbis dentiens, Morelet, Test. nov. insulœ Cubante et Amer, centr. pars 1, n° ho. i84<). Testa discoidea, solidula, fusco-cornea , sub tili ter striata, superne subplanata, centro anguste perforata , infra vix excavata; anfractus 6 régularité)' crescentes, convexi; ultimus obsolète angulatus; apertura obliqua, luna- ris, intus cl profunde lamellis 6 (à in pariete interno anfractus ultimi, 2 oppositis rn pariete penultimi J ut in Planorbula obstrucla disposais instructa ; peristoma simplex, tenue. Diam. maj. 6 mill., diam. min. 5 mill., ait. 2 mill. (Coll. A. Morelet). Var. 12, edentula (pl. XXXIV, ûg. 6-6 c). Planorbis Cannarum, Morelet, Testaceanov. insulœ Cubanœ et Amer, centr. pars I, n° 35, 18/19. Testa typo similis, intus edentata. 81 MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. Diam. ma.]. 6 mill., diam. min. 5 mill., ait. a mill. (Coll. A. Morelet). Habitat Belize, in colonia Hondurasiana Anglica (A. Morelet). Coquille discoïde, assez résistante, d’un roux corné, très-finement striée, subplane a sa face supérieure (ombilicale), et étroitement perforée au centre; à peine excavée à sa face inférieure (spirale); 6 tours de spire, croissant régulièrement, convexes; der- nier tour subanguleux; ouverture oblique, en forme de croissant ou de demi-lune, munie à l’intérieur et profondément de 6 lamelles dentiformes (A sur la paroi interne (ln dernier tour de spire, et 2 opposées, sur la paroi de l’avant-dernier tour), dispo- sées de la même manière que chez le Planorbula obstructa; péristome simple, mince. Plus grand diamètre, 6 millimètres; plus petit diamètre, 5 millimètres; hauteur, 9 millimètres. Var. f2 edentula. Coquille semblable au type, mais privée de lamelles dentiformes à l’intérieur. Plus grand diamètre, 6 millimètres; plus petit diamètre, 5 millimètres; hauteur, 9 millimètres. Habitat. Colonie anglaise de Bélize (A. Morelet). Observations. Cette espèce se distingue du Planorbula obstructa, Morelet, par sa forme plus régulièrement orbiculaire, son dernier tour relativement plus étroit, sa face supé- rieure plus aplatie et montrant complètement A tours de spire, sa face inférieure à peine déclive, son bord droit simple, non épaissi à l’intérieur, ses tours de spire au nombre de 6. Les lamelles manquent presque toujours, maison les voit sur des individus jeunes : elles ont alors la même structure que chez le Planorbula obstructa. Les Planorbula déniions et obstructa sont reliés l’un à l’autre par le Planorbula albi- (ans, qui a des caractères intermédiaires entre les deux formes, mais constants. 11 nous est impossible de distinguer le Planorbis cannarum du Planorbis dentiens. La différence porte seulement sur l’absence des lamelles; or ce caractère n a pas de valeur, puisque la production de ces parties a lieu à certaines périodes de la vie de 1 animal, quelle peut manquer souvent et qu’elle est déterminée par des conditions d existence qui ne sont pas encore suffisamment connues. II semble toutefois que le Planorbis den- ttens est plus rarement denté que les Planorbula obstructa, albicans et arnugera. Famille des PHYSIDÆ. L’étude de la mâchoire et de la plaque linguale chez les divers Mollusques réunis sous le nom de Physa montre des différences notables : les uns ont leur mâchoire composée de trois parties et leur plaque linguale munie d’une clenl ZOOLOGIE DU MEXIQUE. — Vil* PA11TIE. II. 11 8-2 ZOOLOGIE. centrale étroite, de dents latérales à cuspide moyenne forte, large et à cnspides latérales très-petites, et de dents marginales serriformes : ce sont les Bulinus, Àdanson (. Isidora , Ehrenberg; Pyrgophysa, Crosse); les autres possèdent une mâchoire simple, une plaque linguale portant une dent centrale large, des dents latérales très-obliques , de même type que les dents marginales, en forme de râteau (rastriformes), à bord garni de nombreuses denticulations courtes, étroites, égales, et surmontées d’un appendice légèrement recourbé, qui simule une plaque accessoire : ce sont les Aplecta, Fleming, et les Physa, Draparnaud. Nous pensons que les Bulinus doivent être rapprochés des Planorhs et qu’ils constituent une sous-famille Bulininæ des Limnœidœ. Les Aplecta et les Physa seront réunis dans la famille des Physidœ, qui, par leur mâchoire et leur plaque linguale, ont une importance égale à celle des Limnœidœ. Chez les Physidœ, les dents latérales sont rangées en séries très-obliques, se rencontrant au milieu de la plaque sous un angle plus on moins aigu, et sont, par conséquent, disposées en chevron. Les dents marginales, très-serrées, ne diffèrent des dents latérales que par leur bord réfléchi, un peu plus large. La plaque est donc homotypique, comme celle des Glandina, Selenites, etc. et elle peut être considérée comme formée essentiellement de dents qui représentent les margi- nales des Limnœa et des Planorbis. Mais il existe un groupe de Physa qui établit la transition entre les Physidœ et les Limnœidœ. D’après MM. Bland et Binney *, la plaque du Physa Guadalupensis , Fischer (espèce voisine du P. striata, d’Orbigny, de Cuba), a ses dents latérales semblables à celles des Limnœa, et non disposées en chevron; la mâchoire est simple, arquée. Ces particularités ont pour nous une valeur de sous-genre, ou même de genre, et l’un de nous a proposé le nom de Plesiophysa 2 pour ces espèces à plaque linguale différente de celle des Physa typiques, et qui devront probablement être placées dans le voisinage des Bulinus. 1 Ann. of the Lyceum of nat. hist. New York, vol. X, p. a 55 , tab. XI, tig- a et 3, 187.3. — " Fischer, Manuel de Conchyl. p. 509. 1 883. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. XXXVI. Genre APLECTA, Fleming (emend.). En 1828, Fleming1 proposa le genre Aplexa pour une espèce de Mollusque fluviatile classée jusqu’alors dans le genre Physa de Draparnaud ( Physa hypno- rum, Linné), mais qui diffère de ses congénères par 1 absence de digitations charnues du manteau réfléchies sur la coquille. Ce caractère anatomique, expiessé- ment indiqué par Fleming 2, concordait d’ailleurs avec une forme de la coquille des Aplexa différente de celle des vrais Physa. Le vocable Aplexa, qui est hybride et mal forme, a été changé en Aplexus, terme aussi défectueux, par Gray 3 et Chenu4. Herrmannsen5 y a substitué la forme correcte Aplecta, qui doit être définitivement acceptée. Peu de naturalistes adoptèrent la nouvelle coupe établie par Fleming, et le genre Physa conserva ses anciennes limites. Cependant Leach avait eu lidee de ciéti aussi un genre pour le Physa hypnorum, mais ce genre Naata, publie apiès la mort de Leach6, doit passer en synonymie, quoique Moquin-landon7 et Kreglin- ger 8 l’aient conservé comme sous-genre des Physa, et Kobelt comme gemc distinct, composé d’une seule espèce européenne : A auta hypnorum. D’autre part, H. et A. Adams10 W. G.Binney11, G. Tryon12 ont rattaché les Aplexa de Fleming ou Nauta de Leach au genre Bulinus d’Adanson13, créé pour un petit Mollusque fluviatile, sénestre, du Sénégal, voisin des Physa, mais dont le man teau est simple, non digité, et dont les tours de spire sont arrondis. Les bulinus , flui ont pour synonymes les Isidora, Ehrenberg, sont très-répandus dans 1 Afiique, tas îles africaines, et le périmètre de la Méditerranée. La connaissance de leui plaque linguale, due à Jickeli14, a démontré péremptoirement qu ils n avaient daf Unités qu’avec les Planorhis, comme nous l’avons indiqué ci-dessus. Hist. ofbrit. Anirn. p. 276. " Margin of lhe cloak entire and incapable of being re- flected over the shell. » Turlonr, Man. 2' éd., p. 255, i84o. Manuel de Conchyliologie , vol. I, p. 48i, i85<). lnd.gen. Malacozoorutn primordia , vol. I, p. 65, *846. W . Tnrton , A M annal of lhe land and fresh water Shells qflhe llrit. Islande, p. 1 29, i83i. Hist. nat. des Mollusques terr. et jluv. de France, vol. II, P- 455, 1 855. 8 Sysi. Vcrzeiclmiss der in Deutschl. lebend. Binnen- Mollusken, p. 270, 1870. 0 Calai, europ. Bknen-Conchyl. p. 55, 1871. 10 Généra of recent Mollusca, vol. II, p. a 5 9 , 1 855. 11 Land and fresh ivater Shells of North America, part II, p. 97, 1 865. 18 American Journ. ofConchol. vol. 1, p. i65, 1 865 . 13 Ilisl. ml. du Sénégal, p. 5 . 17 5 7 . 11 Fauna der Land- und Süsswasscr Molluslcen Nord-Ost Africa’s, pl. III, %. 2, 3, 4, 1874. 84 ZOOLOGIE. ANATOMIE DU GENRE APLECTA \ Les caractères extérieurs des animaux de ÏAplecta hypnorum ont été représentés par Moquin-Tandon1 2; leur plaque linguale est figurée par Lehmann3 *; leur ponte a été étudiée par Bouchard-Chantereaux \ Nous renvoyons le lecteur à ces divers auteurs. L’animal d’une grande espèce (ÏAplecta du Mexique ( I . nitens, Philippi) a été dessiné par H. Strebel 5, et quelques renseignements sur sa plaque linguale sont consignés dans un travail de Dali6. Gouid7 a donné une bonne figure du Mol- lusque clc ÏAplecta Peruviana, Gray, dont la portion réfléchie droite du manteau est remarquable par son bord finement frangé. Nous avons examiné l’animal de ÏAplecta cisternina, Morelet, rapporté des envi- rons de Bélize par Bocourt. Le manteau est fortement pigmenté; ses bords sont épaissis et légèrement festonnés du côté droit, qui correspond par conséquent à la région columellaire de la coquille. Mufle large; tentacules paraissant cylindro- coniques, et relativement assez gros; yeux bien visibles , placés à leur base interne; pied allongé, aigu en arrière. Nous n’avons pas réussi à extraire la mâchoire. La plaque linguale est très-large, composée de dents arquées, rastriformes , à bord muni de quatre ou cinq dents. L’appendice particulier des dents de Physidæ est allongé, peu courbé et part de leur portion coudée. Pour compléter la description de la raclule des Aplecta, nous avons dû, en même temps, étudier celle de ÏAplecta hypnorum, Linné, des environs de Paris. Sa dent centrale est petite et multicuspidée; les dents latérales, très-obliques, ont leur bord muni de cinq ou six petites cuspides, de taille inégale; les dents marginales, disposées en rangées presque horizontales, sont formées d’une base étroite et d’une portion réfléchie, coudée, portant sept ou huit denticules très- courtes. L’appendice spécial aux dents des Physidæ est placé près du coude de la 1 Voir les planches XXXVII, XLIII et leur explication. 1 llist. nat. des Mollusques terrestres et Jluv. de France , pl. XXXIII, fig. n, 1 855. * Die lebenden Schnecken miel Muscheln der Umgeg. Stet- tins und inPommem, pl. XVI, fig. 71. 1873. 1 Cal. des Mollusques terrestres et jluv. du Pas-de-Calais , p. 73, i838. 5 Beitrag zur Kenntniss der Fauna Mexican. Land- und Siissw. Conchijl. tab. VI, fig. a5, 187.3. — Nous avons reproduit celte figure planche XXXIX, fig. 1 b. “ Armais of the Lycenrn oj nat. hist. of New York, vol. IX, 1870. 1 U. S. Explor. expedit. p. 120, tab. VIII, fig. 1 35 , i85a. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 85 dent; il est étroit et légèrement courbé. Le nombre des dents de cette plaque lin- guale est extrêmement nombreux. Il résulte de cet examen que les Aplecta ont une plaque linguale de Physa; que leur manteau, très-différent de celui des Physa, est légèrement réfléchi ou subondulé, mais non digilé. Les Bulinus sont caractérisés par un manteau non réfléchi et une plaque linguale de Planorbis. Le genre Aplecta a donc des cai ar- tères très-suffisants pour être maintenu dans la nomenclature. CARACTÈRES DU GENRE APLECTA. Testa sinistrorsa, imperforata , ovoidea , conica, subelongata, tenuis, polita; anfractus parurn convexi ; spira acuminata; columella subcontorta; labrum acutum , fragile. Animal pallio partim rejlcxo , subundulato sed non digitato prœditum; tentacula elongata , cylindrica , jiliformw , basi dislantia; oculi scssiles, minuti; pes anguslus, lanceolalus, poslice acummatus. Maxdla et radida hnguahs ut in Physis dispositæ. Dcns centralis latus, multicuspidatus ; déniés latérales et marginales consmilcs, rastri- formes, serrait et appendiculo arcuato, angusto , peculiari muniti; scnes dentium medio et angulalim junctæ, ad inargines déclives; orifieia genilaüa et apertura pulmonea sinistrorsa. Coquille sénestre, imperforée, ovoïde, conique, suballongée, mince, polie ; tours de spire peu renflés; spire acuminée; columelle subtordue; labre aigu, fragile. Animal muni d’une expansion du manteau non digitée, simple ou ondulée, et recouvrant une petite partie du test; tentacules allongés, cylindriques, filiformes, écartés à leur base; yeux sessilcs, petits; pied étroit, lancéolé, aigu en arrière. Mâchoire et plaque linguale semblables à celles des Physa. Dent centrale Luge, a base échancrée, à bord muiticuspidé ; dents latérales et marginales de même type, en forme de râteau, abord étroit, garni de nombreuses denliculations et se terminant au côté supérieur et externe par un appendice étroit et arqué. Les dents, très-nombreuses, sont disposées sur une ligne courbe, anguleuse au centie et déclive vers les bords. Orifices génitaux et pulmonaire s ouvrant sur le cote gauche. Les Aplecta forment un genre presque exclusivement américain; mais 1 Aplecta hypnorum est une espèce circumpolaire qu on trouve au nord de 1 ancien conti- nent aussi bien qu’en Amérique. Le sud du Mexique, l’Amérique centrale, les Antilles paraissent être la métropole des Aplecta , dont on trouve encore quelques espèces dans l’Amérique du Sud (A. Venezuelensis , Martens; Peruviana, Oiay; 86 ZOOLOGIE. A. Brasiliensis , Koch; A. Antoni, Küster). D’ailleurs, ce genre est très-ancien en Amérique, car on en signale des espèces fossiles dans les couches crétacées et éocènes du bassin supérieur du Missouri h Les Aplecta d’Australie nous paraissent douteux jusqu’à plus ample informé. Les espèces du Mexique et du Guatemala sont au nombre de dix; en outre, les auteurs en citent deux autres de cette provenance : Aplecta Maugeriœ, Gray, et A. Sowerbyana, d’Orbigny. La première, dont l’habitat précis est incertain, peut être rapprochée des A. aurantia, Garpenter, et nitens, Philippi, du Mexique; la deuxième, dont le type vit à l’île de Cuba, proviendrait du Guatemala, d’après M. T ristram. Nous n’avons dans nos collections aucune espèce qu’on puisse iden- tifier avec Y Aplecta Sowerbyana, d’Orbigny1 2, et nous pensons que la détermina- tion de M. Tristram est peut-être erronée. Les États-Unis d’Amérique du Nord ne renferment que deux espèces cY Aplecta: A. hypnorum, Linné, et A. Berlandieriana , W. G. Binney, du Texas. Cette der- nière coquille a beaucoup d’affinités avec les formes mexicaines. 1. APLECTA AURANTIA, Carpenter. (PI. XXXIII, %. i et 1 a; p]. XXX, fig. a.) Aplexa aurantia, Carpentei', Catal. of the colkct. of Mazatlan Shells in the British Muséum, p. 179, 1857. Plujsa aurantia, Tristram, Suppléai. Catal. of Mollusks collectcd in Guatemala hy 0. Salvin. Proceetl. Zool. Soc. London , p. 4ia, 1 863. Bulinus aurantius, W. G. Binney, Land and fresh tvalcr Shells of North America, part II, p. 97, fig. 16G, 1G7. 1 865. Testa magna, tenuis, ovata , Imvigata aul stras mcrementi subtiliter nolala, nitidissima, aurantio-cornea vel spadicea, interdum lineis longitudinalibus, pallidioribus ornata, ad apicem fuscescens ; spira brevis, in adidtis semper erosa; anfraclus 6-7 ( quorum 4 superslites ); aperlura oblonga, basi dilatata; labrum acutum , fragile , tenue , regulariter arcuatum; columella vix plicata et contorla, callo columellari terni. Longitudo 33 mill., diam. ma/. 18 mill. — Aperlura 37 mill. longa, 1 2 mill. lata (ex icône a cl. Binney missa). Var. (2 glandiformis (pl. XXXII, fig. 1 et 1 a). Testa ovoidea, glandiformis, spira brevissima; anfraclus ultimus medio mx inflatus. Longitudo 2 g mill., diam. ma/. 1 7 mill. — Apertura a5 mill, longa, 10 mill. /«/«(Coll. A. Salle). Var. y Bocourli, (pl. XXX, fig. 1 et 1 a). 1 A report on the Inverlebrate cretaceous and tertiary fos- sils of the Upper Missouri counlry , ly Meelc, p. i4o, 1874. 2 Cette espèce, qui paraît être synonyme d'/l. rivalis, Maton et Raekett, a une distribution géographique très- étendue : elle vit aux Antilles, dans l’Amérique centrale, le Venezuela, le Brésil et la Plata. 87' MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. Physa nitens, Strebel (pro parte), Beitragzur Kennlmss der Fauna Mexican. Land-und Süsswasser Conch. p. 48, pl. VI, fig. 24 a et b, 1878. Testa ovato-conica ; spira elongata; anjractus ultimus ventrosus, aurantio-fuscatus , palhde Imeatus; apertura mtus castanea. Longitudo 38 mill., diam. maj. i5 mill. — Apertura 21 mill. longa, y mill. lata (Mus. Parisiense). Far. S gracilenta (pl. XXXIX, fig. 4 et 4 a). Testa graciUs; spira elongata ; anjractus ultimus parum injlatus, castancus, pallide Imeatus; apertura mtus castanea. Longitudo 2 8 mill., diam. maj. i3 mill. — Apertura 30 mill. longa, 7 mill. lata (Mus. Parisiense). Habitat typus prope Mazatlan, in provincia Cinaloa (Carpenter), — Var. 8, prope Acapulco, pioiincue Guerrero (A. Salle). — Var. y, Tabasco, in provincia Tabasco (Berendt); Palkada, in provincia Yucatan,- reipublicæ Mexicanæ; Coban, Vcra Paz, Guatemala (Bocourt). — Var S, Coban, Guatemala; (Bocourt). Coquille grande, mince, ovoïde, lisse ou marquée de stries d accroissement ti es - Unes , extrêmement brillante quand elle est fraîche, de couleur cornee-orangee ou brunâtre, ornée souvent de linéoles longitudinales plus claires, rembrunie au sommet; spire courte, toujours rongée chez les individus adultes; tours de spire au nombre de 6 ou 7, dont A seulement persistent; ouverture oblongue, dilatée à la base; bord droit aigu, mince, fragile, régulièrement arqué; columelle à peine plissee et tordue; callosité columellaire mince et peu étendue. Longueur, 33 millimètres; plus grand diamètre, 18 millimètres; longueur de 1 ou- verture, 27 millimètres; largeur, 12 millimètres (d’après la figure typique de W. C. Var. fi glandifonnis (pl. XXX11, fig. 1 et 1 a ). Coquille ovoïde, glandiforme; spire très-courte; dernier tour peu rende a sa partie moyenne. Longueur, 29 millimètres; plus grand diamètre, 17 millimètres; longueur de 1 ou- verture, 2b millimètres; largeur, 10 millimètres. 1er. y Bocourti (pl. XXX, fig. 1 et 1 fl). Coquille ovale-conique; spire allongée; dernier tour ventru, de couleui biuu orange, avec des lignes longitudinales plus pâles; ouverture de couleur marron à l’intérieur. Longueur, 28 millimètres; plus grand diamètre, 1 5 millimétrés; longueui de 1 ou- verture, 21 millimètres; largeur, 9 millimètres. Var. S gracilenta (pl. XXXIX, fig. è et A a). Coquille grêle, étroite; dernier tour peu renflé, de couleur brunâtre, avec des lignes longitudinales plus pâles; ouverture de couleur marron a 1 intérieur. Longueur, 28 millimètres; plus grand diamètre, i3 millimètres; longueur de l’ou- verture, 20 millimètres; largeur, 7 millimétrés. Habitat. Le type aux environs de Mazatlan, Etat de Cinaloa (Carpenter); variété près de Acapulco, État de Guerrero (A. Sallé); variété 7, Tabasco, État de Tabasco 88 ZOOLOGIE. (Berendt), Palizada, État de lucatan, république du Mexique; Coban, Vera Paz, dans le Guatemala (Bocourt); variété <5, Coban, Guatemala (Bocourt). Observations. Cette belle espèce est essentiellement polymorphe; elle se rapproche beau- coup de YAplecla nilms, Philippi, et souvent il est très-difficile d’établir nettement ses limites. Cependant elle diffère de P A. nitens par sa spire plus courte, sa columelle à peine plissée et contournée, sa coloration plus foncée. La brièveté de la spire atteint son plus haut degré dans la variété (3 glandiformis. La variété b gracilenla, dont nous possédons plusieurs exemplaires, vil avec la variété y Bocourli dans les mêmes eaux et se relie à cette forme par des passages insensibles. VAplecla aurantia est probablement synonyme du Physa Maugeriœ, Gray, espèce donl nous n’avons pu trouver la diagnose, qui peut-être n’a jamais été donnée, et dont la taille est à peu près la meme. La patrie du Physa Maugeriœ n’est pas exactement connue. Carpenter donne pour provenance à cette espèce les Antilles; Sowerby, la Jamaïque; Môrch, le Mexique; H. et A. Adams, la Californie; Woodward, l’Equateur. W. G. Binney en a publié un dessin ( Land and fresh water Shells of Norlh America, part II, fig. 167) qui représente une forme extrêmement voisine de YAplecla aurantia; tandis que Sowerby (Beeve, Conch. Icon. vol. XIX, fig. 1 1, 187.3) figure une espèce à spire plus aiguë et très-proche de YAplecla nitens, Philippi. Dans ces circonstances, il nous paraît à peu près impossible de rapporter avec cer- titude YAplecla Maugeriœ à l’une des nombreuses espèces du Mexique et de l’Amérique centrale. 2. Aplecta NITENS, Philippi. (PL XXXIX, fig. 1 « et 1 b.) Physa nitens, Philippi, in Martini und Chemnitz, Conch. Cab. 2“ éd. p. 5, pl. I, tig. 1-9,1 845. Bulinus nitens, W. G. Binney, Land and fresh water Sliclls ofNorth America, part. Il, p. 98, fig. 168, 1 865. Physa nitens, E. von Martens, Midahozonl. lUâtlcr , p. hy, 1 865. Physa nitens, Strebel, Beitrag zur Kenntniss der Fauna Mexic. Land- und Süssm. Conchyl. p. 49, pl. VI, fig. an , 1873. Testa magna, ovata, tenais , pallide castanca vel cinerea, lœvissima, nitens ; spira acuta, integra ; anfractus 7, primi violaceo-fusci; ultimus 3/â longitudinis œquans, injlatus; sutura parum impressa, zona albida, angusta mnrginata; apertura oblonga , basi dilatala ; columella brevis, recta, compressa, albida; pltca columellari subcon- torta ; labrum acutum , fragile , tenue. Lougitudo 2 g mill. , diam. maj. 16 mill. — Apertura 22 rnill. longa, g mill. lata (Coll. Sallé). Var. (3 acutalis (pl. XXXIX, fig. 2 et 2 a). Testa mugis conica, spira acutissima. Longtludo 3 0 mill., diam. maj. 16 mill. — Apertura 1 fj mill. longa, 8 null. lata (Coll. Sallé). Habitat in fossis et paludibus provmciœ Vera Cruz dictœ, reipublicœ Mexicanœ (Uhde). — Var. (3, in loco Cazones dicto, provincial Vera Cruz (Sallé). Coquille de grande taille, ovoïde, mince, de couleur cornée ou cendrée claire, très- 89 MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. lisse, brillante; spire aiguë, entière; premiers tours tle spire dun brun violacé' fonce'; dernier tour atteignant les trois quarts de la longueur totale, renflé; suture peu mar- quée, bordée d’une zone étroite et blanchâtre. Ouverture oblongue, dilatée a la base; columelle courte, verticale, droite, comprimée, blanchâtre; pli columellaire legere- ment tordu; labre aigu, Fragile, mince. Longueur, 29 millimètres; plus grand diamètre, 16 millimètres; longueur de 1 ou- verture, 22 millimètres; largeur, 9 millimètres. Var. (S acutalis (pi. XXXIX, fig. 2 et 2 a). Coquille plus conique; spire très-aiguë. Longueur, 3o millimètres; plus grand diamètre, 16 millimètres; longueur de 1 ou- verture, 19 millimètres; largeur, 8 millimètres. Habitat. Dans les fossés, les canaux et les marais de l’État de Yera Cruz, Mexique (Lhde). La variété (2 provient de Gazones, État de Vera Cruz (Sallé). Observations. On trouvera dans l’ouvrage de Strebel de nombreuses figures repré- sentant les formes les plus variées de cette espèce. Le type de Philippi est remarquable parla forte torsion de son pli columellaire, caractère qui indique Fâge très-adulte. VAplecta mtens est subfossile à Vera Cruz; les individus fossilisés atteignent la taille considérable de 36 millimètres. Celui que nous faisons figurer (pi. XXXIX, fig. 3 et 3 a) nous a été communiqué par M. Salle'. 11 se rapproche de la variété acutalis. 3. Aplecta fuliginosa, Morelet. (PI. XXX, fig. 5 et 5 fl.) Physa fuliginosa , Morelet , Test, noviss. insulte Cubanæ et Amer, centr. pars II , n° 118, 1 8 5 1 . Testa oblongo-ovalis , saturnie castanea, tenerrime striolata, nitida, apice sœpe erosa; sutura hnea pullula et z°nula fnsea , lata, adnata marginata; anfraclus G convexiuscult; ulttmus Jere S/â longitudmis attmgens , bneolis mipressis , spîralibus, albido-luteis , subundulalis, irregularibus sœpe fasciolalus ; aperlut a subdilatala, ovalis; columella subconlorla , fusca; callo columeïïari repando; labrum regulariter arcuatum. Longit. 17 mill., diam. maj. g mill. — ■ Apertura ta tnill. longa, 5 mill. lata (Coll. Morelet ). Habitatin rivulis urbis Antigua dictæ , Guaternalœ ( A . Morelet) ; San Allguel Tucusoa, Guatemala: ( liocoiu t ). Coquille oblongue-ovalaire, de couleur brunâtre foncee, tres-finement striee en l°ng, luisante, à sommet souvent érodé ou décolle; suture ornee dune ligne pale, bordée d’une zone large, brunâtre; tours de spire au nombre de 6, legerement con- vexes; dernier tour atteignant presque les trois quarts de la longueur totale, portant des line'oles spirales, enfoncées, plus pâles, subonduleuses et irrégulièrement distantes, mais qui manquent quelquefois; ouverture subdilatee, ovale; columelle brunâtre, un peu tordue; callosité columellaire assez large et bien visible; labre régulièrement arqué. ZOOLOGIE DD MEXIQUE. VII6 PABTIE. II. 90 ZOOLOGIE. Longueur, 17 millimètres; plus grand diamètre, 9 millimètres; longueur de l’ou- verture. 12 millimètres; largeur, 5 millimètres. Habitat. Dans les fossés de la ville d’Anligua, Guatemala (A. Morelet); San Miguel Tucusoa, Guatemala (Bocourt). Observations. Cette espèce est remarquable par la brièveté de sa spire. Son orne- mentation n’est pas constante et paraît dépendre de circonstances exceptionnelles qui n’ont pas été suffisamment étudiées. Des stries ou des bandes spirales analogues se montrent parfois chez quelques Mol- lusques appartenant aux genres Limnœa et Physa (L. glabra, Müller, d’Europe; Physa Mexicana, Philippi, d’Amérique). A. Aplecta PURPUROSTOMA, Tristram. Physa purpurostoma , Tristram, Proceed. of the Zool. Soc. of London, p. 2 1 , 1861. Physa purpurostoma , Tate, American Journ. of Conchohgy , vol. V, p. 1 58 , 1870. Testa elliptico-ovata , fusco-cornea , niliclmma, diaphana; spira conica, brevis , apice acuta ; anfractus â-o vix convexi; uliimus â/5 longitudinis formons; sutura minime depressa ; apertura conico-ovalis , margine externo expanso; colmnella in adultis purpurascens , injuvenibus rosea, albo marginata. Longit. 2 2 mill. , diam. maj. 1 1 mil. Habitat in lacu Ditenas, Guatemala ? (0. Salvin). — Degit etiam in Nicaragua (R. Tate). Coquille ovale-elliptique, de couleur roux corné, très-luisante, diaphane; spire conique, courte, aiguë au sommet; tours de spire au nombre de h ou 5 et à peine con- vexes; dernier tour égalant les A/5 de la longueur totale; suture très-peu déprimée; ouverture conique-ovale; bord externe dilaté; columelle de couleur pourprée chez les individus adultes, et rose chez les jeunes, bordée de blanc. Longueur, 22 millimètres; plus grand diamètre, 11 millimètres. Habitat. Le lac de Duenas, Guatemala (0. Salvin). Vit aussi dans le Nicaragua (R. Tate). Observations. Nous n’avons pas vu le type de M. Tristram; mais sa description, que nous reproduisons ci-dessus, nous paraît s’appliquer à un Aplecta, d’après la forme élancée et le peu de convexité des tours de spire. La coloration particulière de la colu- melle se retrouve également chez quelques Aplecta, notamment chez VA. fuliginosa, Morelet. Le petit nombre de tours de spire et la brièveté du sommet sont toutefois très- remarquables; mais on peut se demander si les exemplaires décrits par M. Tristram n’étaient pas décollés. Dans tous les cas, nous placerons Y Aplecta purpurostoma dans le voisinage des A. fuli- ginosa, Morelet, et bullula, Crosse et Fischer, dont la spire est plus courte que chez les autres espèces du même genre. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 91 5. APLECTA BULLULA, Crosse et Fischer. (PI. XXXIX, fig. 6, 6 «et 6 J.) Aplecta bullula, Crosse et Fischer, Journ. (le Conchyl. vol. XXIX, p. 334, 1881. Testa ovata, pallide lutescens, comea, translucide! nitida, sub lente longitudimliter striata , apice erosa; sutura zonula angustissima , cinerea marginaia; spira brevissima; anjractus 6 (A-5 superstites) , ultimus circitei 3/ A longitudinis superans ; apertura oblonga, basi parum dilatata; columella coniorta, alba ; labrurn regulariter arcuatum, fragile. Longil. îG mü., diam. maj. g mill. — Apertura i3 mill. longa, à mill. lata (Coll. Crosse). Habitat prope Toxpam, provincial Fera Crm , reipublicœ Mexicanœ (Salle). Coquille ovale, de couleur jaunâtre-cornée pâle, translucide, luisante, tres-finement striée en long, érodée au sommet; suture bordée d’une zonule cendrée ou brunâtre, très-étroite; tours de spire au nombre de 6, dont 4 ou 5 persistants; dernier tour de spire dépassant les 3/A de la longueur totale; ouverture oblongue, un peu dilatée a la base; coluinelle blanche, tordue; labre régulièrement arqué et Iragile. Longueur, 16 millimètres; plus grand diamètre, 9 millimètres; longueur de 1 ou- verture, i3 millimètres; largeur, h millimètres. Habitai. Les ruisseaux de Toxpam, État de Vera Cruz, Mexique (Sallé). Observations. Cette petite espèce ne peut être rapprochée que de 1 Aplecta fuliginosa , Morelet. Elle en diffère par sa coloration très-pâle, sa spire très-courte, sa suture bordée d’une zone colorée, très-étroite. 6. Aplecta impluviata, Morelet. (PI. XXX, fig. 3, et XXXIX, fig. 5.) Physa impluviata , Morelet, Testacea noviss. insulœ Cubaine et Amer, centr. pars I, n° 4i, 1849. p 0 Physa spiculata? Strebel, Beitrag zur Kenntniss der Fauna Land- und Süssvoasser Concliyl. p. 56, pl. V , >g- a et b , 1873. Physa impluviata, Sowerby, in Kecve, Conch. Icon. fig. 16, 1873. Testa ovata, subventricosa , longitudimliter obtuse plicata, miens, cornco-r ufescens , spira comea, acuta, apice papillata; anjractus 7 convexiusculi , vicinio suturai sub lente minute decussati, sutura lineola pullula et zona fusca concomitante diffuse marginata ; anjractus ultimus a/3 longitudinis œquans, ad columellam spiralitei excavatus; apertura oblonga; columella arcuata, callo collumellari striata, albo marginale; labrurn acutum, fragile. Longit. 3 3 mill, diam. maj. i3 mill, — Apertura i5 mill. longa, 6 1/3 mill. lata (Coll. Morelet). Habitat in rirnlis urbis Guatemala dictœ (A. Morelet). — Degit etiam prope Tabasco, provincial Tabasco, reipublicœ Mexicanœ (Sallé). Coquille ovale, subventrue, portant des plis longitudinaux obsolètes, de couleur 92 ZOOLOGIE. cornée-roussâtre, luisante; spire conique, aiguë, subpapilleuse au sommet; tours de spire au nombre de 7 et assez convexes, très-finement réticulés au voisinage de la suture, qui est ornée d’une ligne pâle et d’une zone rousse; dernier tour de spire éga- lant les deux tiers de la longueur totale, légèrement excavé au voisinage de la colu- melle; ouverture oblongue; columelle arquée; callosité columellaire striée, bordée de blanc; labre aigu, fragile. Longueur, 2 3 millimètres; plus grand diamètre, i3 millimètres; longueur de l’ou- verture, i5 millimètres; largeur, 6 1/2 millimètres. Habitai. Dans les ruisseaux de la ville de Guatemala (A. Morelet). Vit aussi aux environs de Tabasco, Etat de Tabasco, Mexique (Sallé). Observations. Espèce très-distincte de ses congénères par sa forme renflée, son test relativement court, sa région ombilicale excavée, etc. 7. Aplecta elata, Gould. (PI. XXXII, %. 2.) Physa elata, Gould, Journ. of nal. hist. of Boston, vol. VI, p. 079 , tab. XIV, fi g h, 1 8 5 3 . Aplexa elata, Carpenter, Catal. of lhe collect. of Mazatlan Shells, p. 180, 1 807. Bulinus elatus, W. G. Binney, Land and fresh mater Shells of North America, part II, p. 99, fig. 169, 1 865. Testa ovato-acuta, tenerrima, fragilis, lœvigata, nilida, pellucida, pattide comca, ad suturas zonula lac- tescente ornata; spira acuta, interdurn crosa; anfractus 6, parmi convexi ; ultimus a/3 longitudmis œquans, parmi injlatus; apertura angusta; columella vix plicata; callo columellari inconspicuo; labrum tenue , fragile. Lmgit. 23 mill., diam. maj. 1 0 mill. — Apertura 16 mill. longa, 5 1/2 mil. lata (Coll. Sallé). Habitat Mazatlan, in provincia Cinaloa (Rcigen); in California inferiore (Rich) , reipublicœ Mexicanœ. Coquille ovale-acuminéo, très-mince et fragile, lisse, mais marquée de stries longi- tudinales très-fines et visibles seulement à la loupe, luisante, de couleur cornée pâle, pellucide, ornée d'une zone étroite, lactescente contre la suture; sommet aigu, parfois érodé; tours de spire au nombre de 6 et peu convexes; dernier tour mesurant environ les deux tiers de la longueur totale, peu renflé; ouverture étroite; columelle à peine plissée; callosité columellaire non marquée; labre mince et fragile. Longueur, 22 millimètres; plus grand diamètre, 10 millimètres; longueur de 1 ou- verture, 16 millimètres; largeur, 5 1/2 millimètres. Habitai. Mazatlan, Etat de Cinaloa (Reigen); Basse-Californie (Major Rich), répu- blique du Mexique. Observations. On distinguera cette espèce à sa forme élancée, sa spire assez courte, sa coloration très-pâle, son test mince. Elle paraît cantonnée sur le versant pacifique du Mexique. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 93 8. APLECTA SPICULATA, Morelet. (PI. XXVJI, %. i3.) Physa spiculata, Morelet, Testacea noviss. insulte Cubante et Amer, centr., pars I, n° h 2, 18/19. Physa sp., Strebel , Beitrag zur Kenntniss der Fauna Land- und Süssm. Conchyl. p. 56, pl. VI, fig. 3o, 1873. Physa spiculata, Sowerby, in Pieeve, Conch. Icon. fig. 46, 1873. Testa ovalo-oblonga, pellucida, nitida, fragilis, pallide cornea; spira acuta, elongata; anfractus 7 convexius- culi, albido porte suturas stricte marginati; ultimus a/3 longitudinis œquans, parum convexus; apertura oblonga, angusta ; columella acuta, subrecta, concolore ; plica columellari vix torta; margine basait subangulato; callo columellari tenu!; labrum acutum. Longil.iy mil., diam. maj. 8 mill. — Apertura 11 mill. longa, h mill. lata (Coll. Morelet). Var. /S. — Testa lalior; spira abbreviata. Longit. 17 mill., diam. maj. 8 l/a mill. — Apertura 12 mill. longa, 5 mill. lata (Coll. Morelet): (pl. XXX, fig. i5). Habitat in cisternis urbis Campeche dictai, provincial Yucatan (A. Morelet); in laguna prope civitatem Veut Cruz diclam , provmciœ Vera Cria, reipuhhcœ Mexicanæ (Salle); necnon in Guatemala (Bocourt). Coquille ovale-oblongue, peilucide, luisante, fragile, de couleur cornée pâle; spire aiguë, allongée; tours de spire au nombre de 7 et un peu convexes, bordés d’une étroite zone blanchâtre contre la suture; dernier tour atteignant presque les a/3 de la longueur totale et peu convexe; ouverture oblongue, étroite; columelle aiguë, presque droite, de même couleur que le reste du test; pli columellaire à peine tordu: bord basal subanguleux; callosité columellaire très-mince; labre aigu. Longueur, 17 millimètres; plus grand diamètre, 8 millimètres; longueur de 1 ou- verture, 1 1 millimètres; largeur, l\ millimètres. Var. (3. Coquille un peu plus large; spire relativement plus courte. Longueur, 17 millimètres; plus grand diamètre, 8 1/2 millimètres; longueur de 1 ouverture, 12 millimètres; largeur, 5 millimètres. (PL XXX, fig. i5.) Habitat. Dans les citernes de la ville de Campeche, État de Yucatan (A. Morelet); dans la lagune de Vera Cruz, État de Vera Cruz, Mexique (A. Salle'); plateau du Gua- temala (Bocourt). Observations. On distinguera facilement cette espèce par sa forme étroite, sa spire relativement très-longue, aiguë. 9. APLECTA TAPANENSIS, Crosse et Fischer. (Pl. XXX, fig. 6 a et 6 b.) Aplecta Tapanensis, Crosse et Fischer, Journ. de Conchyl. vol. XXIX, p. 334, 1881. lesta ovato-oblonga , subfusiformis , tennis, valde fragilis, nitulissima, hyalina, translucida, albido-comea , ZOOLOGIE. 94 sub lente tenerrimc striata , ad suturas zonula fuscescente auguste marginala ; anfractus 5-5 i/a; ultimus a/3 longittulinis œqrnns; apertura oblonga, parmi dilatata , ah basin subproducta; columella alba, fere verti- calis; plica columeïlnri conlorta; callo columellari terni; labrurn acutum, fragile. Longit. 16 mill. , diam. maj. 8 mill. — Apertura 12 mil. longa, 5 mill. lata (Coll. Crosse). Var. fi Guatemalensis. — Testa minor. Longit. i3 mill., diam. maj. 7 mill. — Apertura g mill. longa, 3 mill. lata (Muséum Parisiense). Habitat prope Tapana, in isllmo Tehuantepecensi, reipublicœ Mexicanœ (Sumichrast). — Var. fi in rivulis Guatemalœ ( Bocourt). Coquille ovale-oblongue, subfusiforme, mince, très-fragile, très-brillante, hyaline, transparente, de couleur de corne très-claire, ornée de stries longitudinales extrême- ment fines, et d’une petite zone roussâtre au voisinage des sutures; tours de spire au nombre de 5 à B 1/2; dernier tour égalant les 2/3 de la longueur totale; ouverture oblongue, peu dilatée, un peu prolongée à la base; columelle blanche, presque verti- cale; pli columellaire tordu; callosité columellaire mince; labre aigu, fragile. Longueur, 16 millimètres; plus grand diamètre, 8 millimètres; longueur de l’ou- verture, 12 millimètres; largeur, 5 millimètres. Var. (3 Guatemalensis. Coquille plus petite. Longueur, i3 millimètres; plus grand diamètre, 7 millimètres; longueur de l’ou- verture, 9 millimètres; largeur, 3 millimètres. Habitat. Aux environs de Tapana, isthme de Tehuantepec, république du Mexique (Sumichrast). — Var. jS dans les ruisseaux du plateau du Guatemala (Bocourt). Observations. Cette espèce a quelques affinités avec VAplecta spiculata , Morelet; elle s’en distingue par sa spire plus courte, ses tours de spire moins nombreux, son test très-mince et remarquablement transparent, son pli columellaire plus tordu, son ouver- ture plus prolongée à la base. 10. APLECTA CISTERNINA, Morelet. (Pi. XXX, %. 7.) Physa cisternina, Morelet, Testacea noviss. insulte Cubante et Amer, centr. pars II, 11” 116, 1 85 1 . Physa spiculata, Strebel, Beitrag zur Kenntniss der Fauna Mexic. Land- und Siissvc. Conchyl. p. 56, tab. VII, fig. 3i, 1873. Testa ovato-elongata , sub lente minute striolata, tennis, castaneo-rnfescens , nitida , pellucida; spira elongata, acuta ; sutura dishneta, albo auguste marginala, hneola saturate molacea adnata; anfractus 7 convexiuscuh , vicinio sutures subtilissime decussati; primi violaceo-fusci, sublævigati; ultimus parum mjlatus, circiler a/3 lon- gituiinis œqrnns; apertura oblonga , angusta; columella subtorta, callosa, carnco-lmscens ; labrurn tenue , fragile , regulariter arcuatum. Longitudo a 3 mill., diam. maj. 11 mill. — Apertura i5 mill. longa, 6 mill. lata (Coll. Morelet). Far. fi minor (pi. XXX, fig. 8). — Testa minor; forma normalis. 95 MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. Longil. i5 mill. , diam. maj. 8 mill. — Apertura 10 mill. longa , 5 mill. lata (Coll. Morelet). Var. y abbreviata (pl. XXX, fig. 9). — Testa minor, ventrosa; spira brevis, anfractus 6. Tongit. i5 mill., diam. maj. g mill. — Apertura 11 mill. longa, 5 mill. lata (Coll. Morelet). Var. S gracilis (pl. XXX, iig. 10). — Testa minor, gracilis; spira clongata. Longil. 1 h mill., diam. maj. 6 mill. — Apertura 10 mill. longa, à mill. lata (Coll. Ciosse). Habitat in cisternis et rivulis prope urbem Merida diclam, provinciæ Yucatan, reipublicm Mexicaine (A. Mo- llet). — - Var. y cum lypo , necnon in paludibus prope Belize, Ver a Paz, et in rivulis provincial Peten dicta, Guatemala (Bocourl). Coquille ovale-allongée, très-finement striée en long, mince, de couleui mairon brunâtre, luisante, pellucide; spire allongée, aiguë; suture distincte, bordee dune zone blanche, très-étroite, au-dessous de laquelle 011 trouve une zone plus large, violacée °u brunâtre; tours de spire au nombre de 7, légèrement convexes, tres-finement qua- drillés au voisinage de la suture; premiers tours violacés, bruns, lisses et brillants; dernier tour de spire peu renflé, atteignant presque les s/3 de la longueur totale; ouverture oblongue, étroite; columelle subtordue, calleuse, de couleur de chair livide; labre mince, fragile, régulièrement arqué. Longueur, 23 millimètres; plus grand diamètre, 1 1 millimètres; longueur de 1 ou- verture, i5 millimètres; largeur, 6 millimètres. Car. @ minor (pl. XXX, fig. 8). Coquille petite, mais de forme normale. Longueur, i5 millimètres; plus grand diamètre, 8 millimètres; longueur de 1 ou- verture, 10 millimètres; largeur, 5 millimètres. Var. y abbreviata (pl. XXX, fig. 9). Coquille petite, ventrue; spire courte; 6 tours de spire. Longueur, i5 millimètres; plus grand diamètre, 9 millimètres; longueur de 1 ou- verture, 11 millimètres; largeur, 5 millimètres. Var. § gracilis (pl. XXX, fig. 1 0, « et b). Coquille petite, grêle; spire allongée. Longueur, 1 4 millimètres; plus grand diamètre, 6 millimétrés; longueur de 1 ou- verture, 10 millimètres; largeur, 4 millimètres. Habitat. Dans les citernes et les ruisseaux, aux environs de la ville deMeiida, Etat de Yucatan, Mexique (A. Morelet). La variété y vit avec le type a Merida; mais on la trouve aussi à Bélize, ainsi que dans la province de Peten et la Haute Vera Paz, Gua- temala (Bocourt). Observations. Cette espèce, découverte par M. A. Morelet, est de forme assez elancee et, a ce point de vue, pourrait être rapprochée des Aplecla data , Gould, et spiculala, Morelet. Elle en diffère par la coloration brunâtre de son test, par sa columelle plus tordue, et par sa callosité columellaire plus large. La variété 5 établit la liaison entre les Aplecta cisternina et spiculata. 96 ZOOLOGIE. XXXVII. Genre PHYSA, Draparnaud, 1801. Le genre Physa a été institué en 1801 par Draparnaud 1 pour deux espèces de Mollusques gastéropodes tluviatiles pulmonés, dont l’animal est pourvu de tenta- cules sétacés, oculés à leur base interne, et dont la coquille sénestre, ovale ou oblongue, montre une ouverture lancéolée. Dans son premier travail, Draparnaud rapportait au genre Physa les Bulla fontinalis, Linné, et hypnorum, Linné; mais, en rédigeant son Histoire des Mollusques de France, il ajouta deux autres espèces: Physa acuta et scaturiginum 2, et il nota, pour le type de son genre ( Physa fonti- nalis), un caractère fort remarquable de l’animal, dont les bords du manteau sont découpés eu plusieurs languettes (pii recouvrent la convexité de la coquille. Cette particularité avait été déjà signalée au siècle dernier par Geoffroy3. Lamarck adopta le genre Physa et le plaça dans la famille des Limnéens; Cuvier le comprit dans ses Pulmonés aquatiques, et dès lors sa position systéma- tique fut irrévocablement fixée. Desbayes'1 et quelques autres conchyliologistes ont supposé que les Physa de Draparnaud devaient être considérés comme synonymes du genre Bulinus d’Adan- son. Nous avons exposé ci-dessus les raisons qui nous empêchent d’accepter cette assimilation, et nous croyons inutile de revenir sur ce sujet. Le démembrement du genre Physa ( Bulinus exclus) a commencé en 1828 par la création du genre Aplexa, Fleming. Depuis cette épocpie, on en a extrait les genres Physopsis, Krauss , Camptoceras , Benson , Amena, FI. Adams, Glyptophysa, Crosse. Malheureusement, ces genres 11e nous sont connus que par leur test, et nous ne savons pas s’ils doivent être rapprochés des Bulinus plutôt que des Physa ou des Aplecta, quoique leurs affinités avec les Bulinus nous paraissent plus pro- bables. ANATOMIE DU GENRE PHYSA5. L’anatomie des Physa a été étudiée par un petit nombre d’auteurs. Moquin- 1 Tableau des Mollusques terrestres et Jluviaüles de la France, p. 3t, 1 801. 2 Le Pliysa scaturiginum, de Draparnaud, est un Ferus- sacia folliculus, Gronovius, non adulte. 3 Traité sommaire des Coquilles tant Jluviaüles que ter- restres qui se trouvent aux environs de Paris, 1767. 4 Dictionn. class. d’hist. nat. vol. XIII, p. 470, 1828. 5 Voir la planche XXXVII et son explication. 97 MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. Tandon 1 nous a donné quelques renseignements assez vagues sur la disposition des principaux viscères; Paasch2 a représenté leur système génital; Lacaze-Du- thiers 3 a fait connaître leur système nerveux et a constaté la disposition si curieuse des ganglions sous-œsophagiens qui ressemble à celle des Planorhs ; la plaque linguale figurée par Binney et Bland \ Lehmann 5, Dali 6, Eberhard 7, est cepen- dant représentée d’une manière insuffisante. La mâchoire n’est guère mieux connue; Moquin-Tandon la figure comme formée d’une seule pièce triangulaire. Nous avons examiné la mâchoire du Pliysa acuta, Draparnaud. Celte pièce est transversale, assez étroite, très légèrement arquée, a bord libre un peu concave au milieu et convexe latéralement. La surface est très-finement plissée dans le sens longitudinal, avec quelques lignes transversales, parallèles au bord supé- rieur. Celui-ci est interrompu à sa partie moyenne par une touffe de filaments cornés, formant un appendice supérieur à contour mal limité et qui parait jusqu a présent spécial au genre Physa. La plaque linguale du Pliysa acuta se compose d’un très grand nombre de petites dents rangées sur des lignes obliques et se croisant sur la ligne médiane en formant un angle deiâo° environ. Les premières dents latérales se touchent par leurs bords internes et cachent en partie les dents centrales. La dent centrale est élargie, tronquée à sa partie supérieure, concave à sa partie inférieure ; son bord libre porte quelques denticulations très-courtes. Les dents latérales sont rastriformes, à base ou surface d’attache allongée, étroite; a portion réfléchie dirigée presque à angle droit, ovalaire et munie à son bord inférieur de cinq ou six cuspides assez courtes. A la partie supérieure et externe de la dent et au point où elle se coude, on aperçoit la curieuse apophyse accessoire, qui est étroite, légèrement arquée, mais qui fait bien partie de la dent, puisquon la retrouve sur des dents isolées de leur série. Les dents marginales forment des rangées tres-serrees ; leur portion réfléchie Hist. nat. des Mollusques terrestres et fluviatiles de Fra™e, pl. XXXII, i855. ] Wie8»i. Ardu, p. 43, pi. y, fig. i3, 1 845. 4 Ardu Zool. cxpér., vol. I, pl. XIX , lîg. 1, 2, 1872. Land andfresh watcr Shells o/North America , part II. Pulmonala limnophila, fig. ,38, i4i, 1 865. ZOOLOGIE DU MEXIQUE. VIIe PARTIE. — II. 5 Die lebenden Schiedcen und Muscheln der Umgegend Steltins und in Pomment , tab. XVI, fig. 70, 1873. 6 Annalsofthe Lyceum of nat. hist. of New York, vol. IX. 1870. 7 Ueberdie Schnedcemungen,]). i8,pl. I,fig- 2fiet28, 1 865. i3 IMPIIIMEIUB NATIONALE. 98 ZOOLOGIE. est plus étroite, plus atténuée à son extrémité que celle des dents latérales. Leurs cuspides sont un peu plus allongées et étroites. Elles possèdent également un appendice supérieur. Nous avons constaté que la plaque du Pliysa squalida, Morelet, de l’Amérique centrale, avait la même structure que celle du Pliysa acuta d’Europe. CARACTÈRES DU GENRE PHYSA. Testa sinistrorsa, oblonga, ternis, translucida, nitens; spira acuta, brevis; anfractus convexi; apertura ovata , aniiee rotunda; columella contorla; labrum simplex, acutum, inlus sœpe incrassatum. Animal pallia rejlexo, digilato munitum. Tentacula cyhndrica, setacea, remota; oeuh ad basin internam ten- taculorum et in eminentia brevi positi; pes aniiee rotundatus, posticc attenuatus; orificta genitalia et pulmoneurn sinistrorsa. Maxilla simplex, fibrosa, margine libero arcuato, medio concavo; margtne supero processu verlicali fibroso, central i munito. Radula lingmlis lata, dentibus numéro sis, parvis composita; dens cmtrahs transversus, denticulis minutis, brevibus instructus, basi emarginatus; dentes latérales et marginales angulatim injlexi, rastn- / ormes, multicuspidati , serrati, ad angulum appendiculo arcuato , peculiari munili. Coquille sénestre, oblongue, mince, translucide, luisante; spire aigue, courte; tours de spire renflés; ouverture ovale, arrondie en avant; columelle tordue; labre simple, aigu, garni souvent d’un bourrelet interne. Animal pourvu d’un manteau réfléchi et découpé en lanières qui embrassent le test. Tentacules cylindriques, sétacés, écartés; yeux placés sur une petite éminence au côté interne de la base des tentacules; pied arrondi en avant, aigu en arrière; orifices génitaux et pulmonaire s’ouvrant sur le côté gauche. Mâchoire simple, fibreuse, à bord libre arqué, concave au milieu, à bord supérieur muni d’un pro- cessus vertical, fibreux, central. Plaque linguale large, portant des dents nom- breuses et petites; dent centrale transverse, garnie de denticules très-courts, écliancrée à sa base; dents latérales et marginales coudées en forme de râteau, dentées, muiticuspidées et munies d’un appendice particulier à leur angle externe. Les caractères extérieurs des Pliysa étant très-bien connus, nous renvoyons aux auteurs qui ont figuré les animaux l. 1 Moquin-Tandon , loc. cit. , pl. XXXII , 1 855. — Dupuy, Hist. nat. des Moll, terrestres et d’eau douce de France, pl. XXX, fig. ii, 1 85 a. — Reeve, Brit. land and freshw. Mol!., p. 1 49,1 865. — Jellreys, British Conch. , pl. IV, fig. 4 et 5, 186a. — Haldeman, Monogr. of Limniades, 1 843. — Strebel, Beitrag zur Kenntniss der Fauna Mexik. Land - und Süssw. Conch., tab. VI, fig. 27, 1878; etc. — Le nombre et la grandeur des digitations du man- teau ont une valeur spécifique: ainsi chez le Phijsa fond- nalis, Linné, les deux tiers du test sont recouverts par 99 MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. Les Physes vivent dans les fossés, les mares, les petits cours d’eau; elles de- viennent carnassières à l’occasion et tuent les autres Mollusques aquatiques (Lim- nées) conservés en captivité avec elles. Montagu a remarqué quelles pouvaient se suspendre à la surface de l’eau par un filament muqueux qui leur permet de monter et de descendre L Ce sont des animaux très-vifs et qui exécutent fréquemment une singulière manœuvre consistant en un brusque mouvement de torsion du pédicule du pied et, par conséquent, de translation de la coquille, la surface du pied restant fixée. Leach suppose que les Physes usent de ce procédé pour frapper avec leur test et repousser ainsi les ennemis qui s’en approchent. Les œufs sont réunis en petites masses ovoïdes ou arrondies2, enveloppées d’une membrane très-mince (Bouchard-Chantereaux), ou même privées d’enveloppe commune (Dali). On a signalé des Physa dans toutes les parties du monde; mais ces diverses espèces appartiennent-elles au genre Physa tel qu’il est aujourd’hui circonscrit ? Rien ne nous autorise à émettre cette supposition ; et nous ignorons absolument la place que doit occuper dans la méthode le groupe si important des Physes de L Australie et de la Nouvelle-Calédonie. L’Amérique du Nord paraît être néanmoins la région où les Physa présentent leur plus grand développement. En 186 5, M. Geo. Tryon3 en énumérait cinquante- deux espèces; à la même époque, W. G. Binney 1 n’en comptait que vingt et une. Dans l’ancien continent , les Physes sont plus communes dans les régions tem- pérées; dans les pays chauds, elles sont te manteau , et l'on compte 12 à 1 5 digitations à extré- mités opposées sur la face dorsale de la coquille; chez le Physa acuta, Draparnaud , il existe 7 ou 8 digi- tations à droite et 5 à gauche. Chez le Physa lielero- stropha, Say, enfin, les lobes du manteau ressemblent beaucoup à ceux du Physa acuta. C’est à la présence de ees digitations que la coquille des Physa doit son aspect l|Jstré et brillant. Nous pensons aussi que le nombre des denticulations des dents linguales peut être spécifique. Ainsi chez le Physa cinosa, Gould, d’Amérique, il n’existe que h denticules égaux; chez le Physa ancillaria, Say, les à denticules principaux alternent avec 4 denticules plus petits; tandis cl«e chez le Physa fontinaUs, Linné, on constate la pré- remplacées par des Bulinus. sence de 6 ou 7 denticulations, et chez le Physa acuta, Draparnaud, ce nombre ne dépasse pas 5 ou 6. 1 D’après G. Sheriff Tye, un observateur anglais, War- rington , a confirmé les observations de Montagu et a vu le Physa fontinalis former un filament assez résistant pour pouvoir porter la coquille h plus de 7 pouces de la surface de l’eau. L’animal reste stationnaire à différentes hauteurs dans l’eau , suspendu à son fil. ( Quarlerly Journ. of Conch. , n° 17, vol. I, p. 4oi, novembre 1878.) 2 D’api’ès Moquin-Tandon , chaque petite masse con- tient de i5 à 20 œufs chez le Physa fontinalis, et de 5o à 180 chez le Physa acuta. 3 American Journal of Conchology , vol. I, p. 1 65. 4 Land and fresh water Shells of N. America, part II. 100 ZOOLOGIE. Les espèces du Mexique sont au nombre de six seulement, dont une se retrouve aux États-Unis (Texas), le Physa Mexicana , Philippi. Mais une autre espèce, Physa Berendti, Dunker, n’est peut-être qu’une variété du Physa heterostropha, Say, mollusque qui peuple presque tous les cours d’eau de l’Amérique septen- trionale. 1. Physa Mexicana, Philippi. (Pi. XXX, Gg. 19, 12 a et 12 b.) Physa osculans (pro parte) , Ilaldeman, Monogr. of the Limniades, p. 29, tab. II, Gg. 12 (tantum), 1 8 h . Physa Mexicana, Philippi, in Martini und Chemnifz Conchyl. Cahin., 2” éd., p. 5, tab. I, Gg. 3 et h, 1 844. Physa Mexicana, E. vuii Martens, Malakozool. Blatter, p. 57, 1 865 . Pliysa Mexicana, W. G. Binncy, Land and fresh voater Shells of North America, paî t II, p. 83 , Gg. 1 43 , 1 865. Physa Mexicana, Strebel, Beitrag zur Kenntniss der Fauna Mexik. Land- und Süssw. Concliylien, p. 5o, tab. VI, Gg. 26, 1873. Testa ovata, injlata, pallidc cornea, lutescens, ternis, parurn miens, eleganter et hngitudinaliter striata, striis incrément! œque distantibus, subcostellatis ; spira brevis, apice rufescente, lamigalo; anfractus 5 1/2 convexi, ultimus fere 3/â longitudms atlingens, ventrosus; apertura ovata; columella contorta, alba ; caüo columellari lato repando ; lahrum acutum, regulariter arcuatum. Longit. i5 mitt. , diam. maj. 10 mill. — Apertura 12 mill. longa, 5 1I2 mill. lata (Mus. Parisiense). Var. jS plicata (pl. XXX, fig. 11 a et b). — Testa longitudinaUter plwata. Longit, 17 mill, diam. maj. 10 mill. — Apertura i3 mill. longa, 6 mill. lata (Coll. Crosse). Var. y Tolucensis (pl. XXX, fig. 1 3 a et b). — Testa maxima, ovoidea; anfractus ultimus ventrosus; aper- tura dilatata. Longit. 25 mill, diam. maj. i5 mill. — Apertura ig mill. longa, g mill. lata (Coll. Sallé). Var. S conoùlea (pl. XXXIX, fig. 8 a et b). Physa osculans ( pro parle), Haldeman, Mon. of Limniades, tab. II, Gg. 11, i843. Physa osculans, Kiister, in Martini und Cbemnitz Gonch. Cabin., p. a3, tab. IV, Gg. 1 et 3, 1 844. Physa ventricosa, Uhd e.fde E. von Martens, Malak. Blâtter, p. 58, i865. Testa solidula, subgracilis; spira subelongata. Longit. j 7 mill, diam. maj. 10 mill. — Apertura 11 1/2 mill. longa, 6 mill, /«/«(Mus. Parisiense). Var. e acutissima. — Testa gracilis, spira valde elongaia, acuta. Longit. i5 mill, diam. maj. 8 mill — Apertura 10 mill longa, û mill. lata (Mus. Parisiense). Habitat in lacu Mexico dicto (Ulule), in lacu Chalco, provincial Mexico dictœ (Mehédin), pi'ope Vera Cruz, provincice Vera Cruz (Strebel). - — - Var. [3, prope Mexico (Méhédin). Var. y, Toluca, provinciœ Mexico (Boucard). — Var. S, in lacu Mexico (Méhédin), Puebla, provincice Puebla (Boucard). — Var e, in lacu Mexico (Méhédin), reipublicæ Mexicanœ. — Degit etiam in Texas (Couch). Coquille ovale, renflée, de couleur cornée jaunâtre, pâle, mince, peu luisante, élégamment striée en long; stries d’accroissement équidistantes et formant des sortes MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 101 de petites côtes; spire courte, à sommet brunâtre, lisse; tours de spire au nombre de 5 i /a et convexes; dernier tour atteignant presque les 3/A de la longueur totale, ventru; ouverture ovale; columelle tordue, blanche; callosité columellaire bien mar- quée, assez large; labre aigu, régulièrement arque'. Longueur, i5 millimètres; plus grand diamètre, îo millimétrés; longueur de 1 ou- verture, ia millimètres; largeur, 5 1/2 millimètres. Var. (3 plicala (pi. XXX, fig. 1 1 ft et b). Coquille plissée longitudinalement. Longueur, 17 millimètres; plus grand diamètre, 10 millimétrés; longueur de 1 ou- verture, i3 millimètres; largeur, 6 millimètres. Var. y Tolucensis (pi. XXX, fig. i3 a et b). Coquille très-grande, ovoïde; dernier tour de spire ventru; ouverture dilatée. Longueur, 2 5 millimètres; plus grand diamètre, 1 5 millimétrés; longueur de lou verture, iq millimètres; largeur, q millimétrés. Var. S conoidea (pl. XXXIX, fig. 8 et 8 a). Coquille assez solide, plus étroite; spire plus allongée. Longueur, 17 millimètres; plus grand diamètre, 10 millimétrés; longueur de 1 ou- verture, 11 1/2 millimètres; largeur, 6 millimètres. Var. e acutissima. Coquille grêle, spire très-aiguë et allongée. Longueur, i5 millimètres; plus grand diamètre, 8 millimétrés; longueur de l ou- verture, 10 millimètres; largeur, A millimètres. , Habitat. Le type dans le lac de Mexico (Uhde); lac de Chalco, Etat de Mexico (Méhédin); environs de Vera Cruz, État de Vera Cruz (Strebel). Variété jS, pi es de Mexico (Méhédin). — Variété 7, à Toluca, État de Mexico (Boucard). — Variété lac de Mexico (Méhédin); Puebla, État de Puebla (Boucard). Variété e, lac de Mexico (Méhédin), république du Mexique. — Vit aussi au Texas (Couch). Observations. Cette espèce est caractéristique du Mexique. Elle a ele figuiee pour la première fois par Haldeman sous le nom de Physa osculans ; mais 1 auteur ameiicain a attribué ce nom à trois formes distinctes : i° à une coquille voisine de notre xaiictc conoidea, qu’il a représentée figure 1152° au type qui est dessiné figuie 12 , 3 a un Aplecla (probablement A. nitens, Philippi) qui est représente figure 1 3. Ha eman exprime d’ailleurs des doutes au sujet de l’identification de cette derniere forme . lu- ffure i3 is J rom a specimen in Dr Pays collection, and may be a distinct species. W. G. Binney restreint l’espèce osculans h la figure i3 d’Haldeman et rapporte les figures 11 et 1 a au Pliysa heteroslropha , Say. Il serait peut-être équitable de rendre au Physa Mexicana, Philippi, son nom le plus ancien de Physa osculans, Haldeman, en excluant de la synonymie la figure i3 d’Hal- deman. Le polymorphisme de cette espèce est extraordinaire. On pourrait évidemment créa 102 ZOOLOGIE. des noms spécifiques pour ses principales variétés, notamment pour la variété Tolu- censis; mais nous trouvons des passages nombreux entre toutes les variétés. La variété o conoidca constitue la transition entre les Physa Mexicana et Boucardi. En outre, on trouve également des formes de petite taille qui relient le Physa Mexi- cana au Physa Berendti. On peut dire qu’en général le Physa Mexicana habite les eaux des terres froides et élevées. 2. PHYSA Boucardi, Grosse et Fischer. (PI. XXX, %. k et 4a.) Physa Boucardi, Crosse et Fischer, Journ. de Conchyl., vol. XXIX, p. 334, 1 88 1 . Testa ovato elongata, tenuicula, parum tumida, striatula, fusco-comea, apice Juscescens ; sutura vmpressa, caslaneo marginata ; anfraclus 5 convexi ; ultmius circiter 3/â longitudinis œquans, parum ventrosus, sed medio regulariter convexus, supra et infra declivis; aperlura ovata; columella parum obliqua, vix contorta ; callo colu- mellari expanso, slriato; margine columellari rotundato ; labrum tenue, regulariter arcuatum. Longit. si mill., diam. mai . i3 mill. — Apertura i5 mill. longa, 7 mill. lata (Coll. Crosse). Habitat in lacu Mexico (Boucard). Coquille ovale allongée, assez mince, peu renflée, légèrement striée, de couleur brunâtre-cornée, d’un brun foncé au sommet; suture marquée, bordée d’une zone rousse; tours de spire au nombre de 5; le dernier tour égalant environ les 3/4 de la longueur totale, peu ventru, mais régulièrement convexe à sa partie moyenne, déclive en haut et en bas; ouverture ovale; columelle un peu oblique, à peine tordue; callosité columellaire striée, répandue; bord columellaire arrondi; labre mince, régulièrement arqué. Longueur, 21 millimètres; plus grand diamètre, i3 millimètres; longueur de l’ou- verture, i5 millimètres; largeur, 7 millimètres. Habitai. Dans le lac de Mexico, Etat de Mexico (Boucard). Observations. Il sera facile de distinguer celle espèce du Physa Mexicana, Pbilippi, par sa forme plus élancée, sa spire plus longue, son avant-dernier tour plus long, son ouverture moins dilatée. Elle se rapproche néanmoins de l’une des trois figures données par Haldeman (Mon. of Limn., pl. II, fig. 1 1) comme Physa osculans, et que nous avons considérée comme variété conoidca du Physa Mexicana , Philippi. Il est à souhaiter que la découverte de nouveaux spécimens permette de décider définitivement si cette espèce conserve ses caractères distinctifs, le polymorphisme des Physa et des Aplecla étant malheureusement poussé très loin. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 103 3. Physa Strebeli, Crosse et Fischer. Physa spec.? Strebei, Beitrag zur Kenntniss der Fauna M exile. Land- und Sissw. Conch., p. 53, tab. VI, fig. 27 a et b, 1873. Physa Strebeli, Crosse et Fischer, Journ. de Concliyl., vol. XXIX, p. 335, 1881. Testa ovata, solidula, ventrosa, nilens, lenuitcr striata, sœpc varicosa, pallide cornea, apice fuscescens , acuta, sutura alla auguste marginata; anjractus 5 1/2-6 injlati, subgradati; ultimus 2/3 longiludinis œquans, supra et infra valde convexus, globosus; apertura ovata, supra dilatata; columella parum obliqua , vix conforta, labrum crassiusculum, albidum. Tongit. 18 1/3 mill. , diam. maj. 11 rràll. — Apertura 11 2 /3 mill. longa, 6 i/â mill. lata (ex icône Stre- behana ). Habitat in fossulis urbis Vera Cruz, provincial Vera Cruz dictai , reipubhcce Mexicance (Strebei). Coquille ovale, assez solide, ventrue, luisante, finement striée, ornée généralement dune ou de deux bandes blanchâtres, bordées de brun rouge, et qui correspondent u des péristomes anciens; tours de spire au nombre de 5 1/2 à 6, renflés, etages; der- nier tour égalant les 2/3 de la longueur totale, très-convexe en haut et en bas, de forme globuleuse; ouverture ovale, dilatée vers la jonction du dernier tour avec le bord columellaire; columelle peu oblique et peu tordue; labre épaissi, blanchâtre. Longueur, 18 1/2 millimètres; plus grand diamètre, 11 millimètres; longueur de I ouverture, 11 2/3 millimètres; largeur, 6 i/4 millimètres (d apres le dessin de Strebei). Habite dans les fossés des murs de la ville de Vera Cruz, État de Vera Cruz, Mexique (Strebei). Observations. Cette espèce, qui atteint presque les dimensions du Physa Mexicana, bbilippi, est remarquable par la convexité de ses tours et sa lorme globuleuse. Elle est ordinairement recouverte d’un encroûtement ou plutôt d’un feutrage constitue pai des a%ues de très-petite taille. Strebei a figuré l’animal dont les digitations du manteau s°nt assez courtes. Les œufs sont souvent attachés à la surface du test. On distinguera facilement le Physa Strebeli du P ■ Mexicana, Plnlippi, par son laine oon déclive à sa jonction avec le bord columellaire. Le Physa Berendli, Dunker, qui en est très-voisin, a une taille beaucoup plus faible, un dernier toui plus réguliè- rement arqué, moins renflé en haut eL en bas. Nous n’avons pas vu cette forme intéressante, que nous décrivons d’après les docu- ments publiés par Strebei. Néanmoins, les figures données par l’auteur allemand, étant dessinées avec beaucoup de soin et de précision, permettent de se faire une idée suffisante des caractères spécifiques que nous attribuons au Physa Strebeli, dont (m a recueilli plusieurs exemplaires. 104 ZOOLOGIE. h. PHYSA BERENDTI, Dunker. (PL XXVII, fig. i4, i4a et i44.) Phys a heteroslropha , Strebel, Beitrag zur Kenntniss der Fauna Mexik. Land- und Siissw. Cotich., p. 54, lab. VII, fig. 99, 1873. Physa Berendti, Dunker, fuie, Strebel, supra cit., p. 55, 1878. Testa ovata, solidula, tumida, minute striata, corneo-lutescens , aptcc acuta; sutura impressa; anfractus 6 convexi; ultimus a/3 longitudinis superans, injlatus, supra dila talus; apertura oblonga, semi-ovalis; columella verticalis, alba, parum contorta, margine basali dilatato , cum, columella angulum formante; labrum regulariter arcualum , intus incrassalum. Longit. 11 mill., diam. mnj. 7 1/2 null. — Apertura 8 mill. longa, k îja mill. lata (Coll. Crosse). Var. (3 intermedia (pl. XXXIX, fig. 7, 7 a). — Testa vix inflata , ovoidea , spira elongata; anfractus ulti- mus a/3 longitudinis œquans; margine basali arcuaio; labrum intus rubiginoso marginatum. Longit. i3 i/a mill., diam. maj. 8 mill. — Apertura q mill. longa, â mill. lata (Coll. Sallé). Habitat prope Fera Cruz (Strebel), Orizabn ( Mohr ) , provincial Fera Cruz; Tabasco, provmciœ Tabasco (Morelet); in isthmo Tehuanlepccensi (Sumichrast). — Far. (2 Putla, provmciœ Oajaca (Salle), reipublicœ Mexicanœ. Coquille ovale, un peu solide, renflée, finement strie'e, de couleur cornée-jaunâtre, aiguë au sommet; suture Lien marquée; tours de spire au nombre de 6 et convexes; dernier tour dépassant les 2/3 de la longueur totale, renflé, dilaté à sa partie supé- rieure; ouverture oblongue, semi-ovalaire; columelle verticale, blanche, peu tordue; bord basal dilaté, formant un angle émoussé avec la columelle; labre régulièrement arqué, garni, à l’intérieur, d’un bourrelet d’accroissement plus ou moins profond. Longueur, 11 millimètres; plus grand diamètre, 7 1/2 millimètres; longueur de l’ouverture, 8 millimètres; largeur, h 1/2 millimètres. Var. jS intermedia (pl. XXXIX, fig. 7 et 7 a). Coquille peu renflée, ovoïde, spire allongée; dernier tour égalant les 2/3 de la longueur totale; bord basal arqué; labre épaissi et bordé de brun à l’intérieur. Longueur, i3 1/2 millimètres; plus grand diamètre, 8 millimètres; longueur de l’ouverture, 9 millimètres; largeur, k millimètres. Habitat. Près de Yera Cruz et d’Orizaba, Etat de Vera Cruz (Mohr); Tabasco, Etat de Tabasco (Morelet); isthme de Tehuantepec (Sumichrast), Mexique. — Var. (S, à Putla, État d’Oajaca, Mexique (Sallé). Observations. Espèce ayant à peu près les mêmes dimensions que le Physa squalida, Morelet, dont elle diffère par sa spire courte, son dernier tour renflé à la partie supé- rieure, son bord basal plus dilaté et se réunissant presque sous un angle droit avec la base de la columelle. Elle a quelques rapports de forme avec le Physa humerosa, Gould, de Californie, mais son ouverture est plus dilatée à sa partie inférieure. 105 MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. La variété (3 intermedia, moins renflée, à spire plus longue, et à labre coloré en brun rougeâtre, a tout à fait l’apparence du Physa heterostropha , Say, et n en diffère peut- être pas sensiblement. Dans cette hypothèse, 1 q Physa Berendti ne serait autre chose que le représentant, au Mexique, de cette forme si répandue dans toute 1 Amérique du Nord. 5. Physa squalida, Morelet. (PI. XXX, fig. lit et îk a.) Physa squalida, Morelet, Test, noviss. Insulœ Cubante et Amer . cenlr., pars II , n 1 1 9 , i85i. Physa squalida, R. Tate, Amer. Journ. of Conch., vol. V, p. i58, 1870. Physa heterostropha, Strebel, Be'itrag zur Kenntniss der Fauna Mexik. Land- und Süsswasser Conchyl, part. I, p. 54. tab. VII, fig. 28, i873. Testa ovalo-globosa, solidula, pallide cornea, vix niiens, confertissime striatula, sub lente passim decussatula, spira acuta, apicenigricante; arifractus 6 convexi; ultimus a/3 longitudinis fere atlingens, regulanter convexus, supra et infra declivis ; apertura seniiovalis ; columella subrecta, alba, margine coluvnellari incrassato, rejtexvus- eulo; labrum arcuatum. Longit. là mill., diam.maj. 8 mill. — Apertura g mill. longa, à mill. lata (Coll. Morelet). Habitat in paludibus Jluminis Usumasinta, prope Balancan, provinciœ labasco (A. Morelet); Vera Cruz, Orizaba, provincice Vera Cruz, reipublicæ Mexicanæ (Strebel, Salle). — Degil etiam m Nicaragua ( fatc) cl ln Costa Rica (Salle). Coquille ovale-globuleuse, de couleur cornée très-pâle ou blanchâtre, peu luisante, tres-fmement striée et comme décussée, à la partie supérieure des tours de spire; spire &iguë, relativement assez allongée, terminée par un sommet noirâtre; tours de spire nombre de 6 et convexes; dernier tour n’atteignant pas tout a fait les 2/ 3 de la longueur totale, régulièrement convexe, déclive en dessus et en dessous; ouverture semi-ovale; columelle presque droite, blanche; bord columellaire épaissi, legerement réfléchi; bord externe arqué. Longueur, 1 h millimètres; plus grand diamètre, 8 millimétrés; longueur de lou Yerture, q millimètres; largeur, h millimètres (Collection Morelet). Habitai. Dans les marais du fleuve Usumasinta, près de Balancan, Etat de Labasco (A. Morelet); Vera Cruz (Strebel), Orizaba (Sallé), État de Vera Cruz, Mexique. — Vit Russi dans le Nicaragua (Tate) et à Costa Rica (Salle). Observations. Cette espèce, très-voisine du Physa Berendti, Dunker, en différé par sa forme plus élancée, sa spire aiguë, son test plus pale, son labié non boide a lin térieur et non coloré en brun. Ainsi que la précédente, elle appartient au groupe 'lu Physa heterostropha, Say, et c’est sous ce dernier nom, mais, d’ailleurs, avec un point de doute, que Strebel a cru devoir figurer les deux formes. Nous croyons quelles doivent être séparées spécifiquement. 1 u ZOOLOGIE DU MEXIQUE. VIIe PARTIE. II. IMPRIMERIE NATIONALE. 106 ZOOLOGIE. 6. PHYSA TEHUANTEPECENSIS, Grosse et Fischer. (PI. XXVII, iig. i5a et i5 b.) Pliysa ettiptica, Tristram, Proceed. of thc Zool. Soc. London, p. h îa, 1 863 ? Phijsa Tehuantepccensis , Crosse et Fischer, Journ. de Conchyl., vol. XXIX, p. 335, 1881. Testa ovoidea, conica, tenuicula, apice acuta, minute striata, pallide castanea vel corneo-lutescens ; sutura impressa, albo marginata ; anfractus 5 1/2 convexi, subgrachiti; primi fusci; ultimus 3/â longitudinis œquans, supra convexus, meclio vix inflalus, subcylindricus , infra attenuatus; apertura oblonga, angusta; columella subver- licalis, non contorta, alba, margine basali rotundalo; labrum parmi arcuatum. Longil. 13 mill., diam. maj. 7 rnill. — Apertura g miïl. longa, 3 3/â mill. lata (Coll. Crosse). Habitat in isthmo Tehuantepecensi, reipublicæ Mexicanœ (Sumichrast). Coquille ovoïde-conique, mince, aiguë au sommet, finement striée, de couleur cornée-jaunâtre ou brun pâle; suture marquée, bordée de blanc; tours de spire au nombre de 5 1/2, convexes, subétagés; les premiers brunâtres; dernier tour égalant les 3 jh de la longueur totale, convexe en haut, peu renflé et subcylindrique à sa partie moyenne, atténué vers la base; ouverture oblongue, étroite; columelle subverticale, non tordue, blanche, bord basal arrondi; labre faiblement arqué. Longueur, 12 millimètres; plus grand diamètre, 7 millimètres; longueur de l’ou- verture, 9 millimètres; largeur, 3 3/â millimètres (Collection Crosse). Habitai. Isthme de Tehuantepec, Mexique (Sumichrast). Observations. On distinguera cette espèce des formes voisines par son ouverture très- étroite, son labre peu arqué, son dernier tour aplati à sa partie moyenne, sa spire subétagée, etc. Elle a quelques rapports de forme avec le Pliysa cylindrica, Nevvcomb, des Etats- Unis d’Amérique, mais sa spire est plus aiguë. Est-ce l’espèce recueillie à Duenas (Guatemala) par 0. Salvin que M. Tristram a cru devoir rapporter, à titre de variété, au Pliysa elliptica de Say? L’auteur anglais donne trop peu de détails sur l’espèce qu’il cite pour que nous puissions nous faire une opinion arrêtée à ce sujet. En tout cas, la forme provenant de l’isthme de Tehuan- tepec nous paraît suffisamment distincte de ses congénères pour devoir en être séparée spécifiquement. Cette espèce nous a été communiquée, en même temps que plusieurs autres formes intéressantes provenant de l’isthme de Tehuantepec, parM. F. Sumichrast, naturaliste zélé, dont nous avons eu à regretter la perte, il y a quelques années (1882). MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 107 Tribu des THALASSOPHILES. A la suite de la tribu des Hygrophiles viennent les Mollusques pulmones maritimes rangés dans la tribu des Thalassophiles et appartenant à la famille des Siphonamdœ. •Nous ne décrirons pas ces formes, qui ne rentrent pas dans notre cadre ; nous nous bornerons à dire que l’on a recueilli les espèces suivantes sur la partie du littoral mexicain que baigne l’océan Pacifique. Genre GADINÏA, Gray, 182&. 1. Gadinia stellata, Sowerbv (Mouretia) , Proceed. Zool. Soc. London , p. 6, 1800. Dali, Am ci . Joum. ofConch., vol. VI, p. 10, 1870. Habitat. Côtes du Pacifique, de l’Amérique centrale au golfe de Californie. 2. Gadinia reliculata, Sowerby (Mouretia) , Proceed. Zool. Soc. London, p. 6, i835. Dali, Amer. Joum. 0/ Conch. , vol. VI, p. 11, 1870. — Rowellia radiata, Cooper, Proceed. Calif. Acad. nat. sc., p. 188, 1 8G5. Habitai. Golfe de Californie, cap San Lucas. Genre SIPHON ARIA, Sowerby, 182 h. 1. Siphonaria gigas, Sowerby, Tankerv. Catal. append. , p. VI,n°8o8, i8a5. Reeve, Conch. Icon., vol. IX, Monog. g. Siphonaria. 11g. 3, 1 85 6. Habitat. Côtes du Pacifique, de l’Équateur, golfe de Californie (Dali). 2. Siphonaria pica, Sowerby, Proceed. Zool. Soc., p. 6, 1 835. — Reeve, Conch. Icon., vol. IX, Monog. g. Sip 0 noria , fîg. 16, i856. Habitat. Acapulco. 3. Siphonaria œquilirata, Garpenter, Cat. Mazatl. Shells, p. i84, i856. Reeve, Conch. Icon., vo g g. Siphonaria, flg. 1 5 , 1 856. Habitat. Mazatlan, golfe de Californie. 4- Siphonaria lecanmm, Pbilippi, Zeitschr. fur Maïak, vol. IV, p. 5i, i846. - Garpenter, Cat. Mazatl. Shells, p. 182, i856. Habitat. Mazatlan. 1 Nous renvoyons le lecteur aux ouvrages suivants: - Dali, American Joum. of Conchology, vol. VU p. 8 W- G- Binney, Land and fresh-water Shells ofNorth Ame- et 3o, 1870. - Dali, Joum. de Conchyl., vol. XXVI, rica , part. II, Pulmonata limnophila et thalassoplula , i865. p. 68, 1878. 108 ZOOLOGIE. Genre LIRIOLA, Dall, 1870. 1. Liriola peltoides , C arpenter ( Nacella) , Ann. and Mag. of nat. Hist., p. à'jh , i864. — Dali , Amer. Journ.of Conch., vol. VI, p. 37, 1870. Habitat. Mazatlan. 2. Liriola subspiralis, Carpenter (Nacella), Proceed. Calif. Acad. nat. sc., p. ai3, 1866. — Dali, Journ. de Conchyl., vol. XXVI, p. 70, 1878. Habitat. Golfe de Californie. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 109 Sous -ORDRE DES DIOÏQUES. Tribu des TÆNIOGLOSSES. Les Mollusques gastéropodes dioïques du Mexique et de 1 Amérique centrale se subdivisent en deux tribus : les Tænioglosses, caractérisés par leur radule dont chaque rangée, ayant pour formule : 2 . 1 . 1 . 1 . 2 , est par conséquent composée de sept dents, et les Rhipidoglosses dont les dents centrales et marginales sont nombreuses, et qui ont pour formule: tantôt go. 1. (3+1+3). 1. , tantôt 00 . 1 .(4+i+A). 1 . 00 (le signe co indiquant un grand nombre de dents mar- ginales). Les Tænioglosses sont généralement pourvus d’organes de copulation, qui manquent presque toujours chez les Rhipidoglosses ; leur cœur est toujours con- stitué par une oreillette et un ventricule et n’est jamais traversé par le rectum. Au contraire, les Rhipidoglosses, pourvus de deux oreillettes et d’un ventricule qui entoure l’extrémité du tube digestif, se rapprochent ainsi des Mollusques lamelli- branches. La structure de l’appareil respiratoire permet de subdiviser les lænioglossos en Pulmonifera, Dipneusta et Branchifera, suivant que ces animaux respirent au moyen d’une poche pulmonaire, d’un poumon et d’une branchie, chez chaque ‘ndividu, ou d’une branchie seulement. Les familles de Tænioglosses seront donc ainsi réparties : Tænioglossa Pulmonifera Dipneusta. . Branchifera. Cyclophoridœ. Cijclostomatidœ. Ampullariidœ. Hydrobiidœ. Paludinidœ. Valvatulæ. Melaniidœ. ] 10 ZOOLOGIE. Les Pulmonifera sont représentés, au Mexique et dans l’Amérique centrale, par deux familles seulement : les Cycloplioridœ et les Cyclostomatidœ. Dans la classifi- cation de L. Pfeiffer, ces familles font partie de l’ordre des Pneumonopoma, insti- tué par Latreille en 1825 (sous le nom de Pneumopoma ), pour les Gastéropodes pulmonés operculés. Latreille comprenait dans ses Pneumopoma les Cyclostomes et les Hélicines ; Pfeiffer, outre ces deux types d’organisation , y a rangé les Trun- catella et les Georissa. L’anatomie de ces divers Mollusques a démontré clairement que les Helicina ont de grandes affinités avec les N évita; que les Truncatella se rapprochent des Hydrobia et des Piissoa, et sont des branchifères marins dont, par conséquent, nous n’avons pas à nous occuper dans celte publication; enfin que les Georissa consti- tuent un type tout à fait particulier, se rattachant génériquement aux Hydrocena. Il n’est donc plus possible aujourd’hui de conserver la division des Pneumonopoma de Pfeiffer, composée de formes aberrantes. Famille des CYCLOPHORIDÆ. Pendant longtemps, les différentes coupes génériques démembrées du grand genre Cyclostoma, tel que le comprenait Lamarck en 18221, étaient réunies dans une famille unique et paraissant homogène ; mais les recherches de Troschel sur l’armature linguale des Mollusques2 ont démontré qu’il était nécessaire de scinder les Cyclostomacea. En conséquence, ce dernier naturaliste établit et caractérisa les trois familles suivantes : Pomatiacea, Cyclotacea et Cyclostomacea. La famille des Pomatiacea de Troschel nous semble différer très-peu des Cyclo- tacea et nous sommes disposés à réunir ces deux coupes sous le nom commun de Cyclophoridœ. D’autre part, la famille des Cyclostomacea de Troschel, dont les limites sont précises, correspond à notre famille des Cyclostomatidœ. Les Cycloplioridœ sont remarquablement distincts des Cyclostomatidœ par tous 1 Lamarck, en 1822 ( Histoire naturelle des animaux sans vertèbres, vol. VI, 2' partie, p. 1 A 9 ) , ne classe dans son genre Cyclostoma que des Mollusques terrestres oper- culés et à ouverture ronde. En 1799 ( Prodrome d’une nou- velle classification des coquilles ), il avait pris pour type du genre Cyclostoma une espèce de Scalana et, en 1801 ( Système des animaux sans vertèbres, p. 87), une espèce de Delphinula. Il en résulte qu’il vaut mieux considérer comme le créateur du genre Cyclostoma, tel que nous le comprenons aujourd’hui, Draparnaud ( Tableau des mol- lusques, 1801). 2 Dos Gebiss der Schnecken , p. 6A et suivantes, i856. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLÜV1ATILES. 111 leurs caractères anatomiques et il est étrange que les naturalistes liaient pas apprécié plus tôt la valeur de ces différences. Chez les Cyclophoridœ , le mufle est court et non rostré comme celui des Cyclo- stomatidœ; les tentacules, plus ou moins allongés et cylindriques, sont effilés a leur extrémité; les yeux peu saillants sont placés à leur base externe; le pied elliptique ou lancéolé est remarquable par sa lace plantaire simple, dépourvue du sillon longitudinal médian qui divise le disque plantaire des Cyclostomatidœ en deux masses musculaires latérales et à mouvements alternants. Il en résulte qu< ta progression des Cyclophoridœ est normale, semblable a celle des Avion, Limax, Hélix, tandis que celle des Cyclostomatidœ est essentiellement claudicante et aidée par T extrémité du mufle, qui prend aussi point d’appui sur le sol '. 1 appareil auditif des Cyclophoridœ est très-différent de celui des Cyclostoma- iidcc; l’otocyste renferme un très-grand nombre d’otolitlies (otoconies), dis- position qui rapproche les Cyclophoridœ des Paludimdœ, Ainpullanidœ , Aci- culidœ, etc., tandis que l’otocyste des Cyclostomatidœ ne contient quun seul otolithe sphérique comme celui des Hydrobiidœ. Mais la distinction fondamentale entre les deux familles est fournie par la mâ- choire et la radule ou plaque linguale. La mâchoire des Cyclophoridœ , formée de deux pièces triangulaires, a surlace élégamment guillochée, est semblable d’ailleurs à celles des Aciculidœ et des Rissoidœ. Les Cyclostomatidœ n’ont pas de mâchoire. La radule des Cyclophoridœ se compose d’une dent centrale étranglée a sa partie moyenne, affectant plus ou moins la forme d’un sablier, à bord réfléchi, lnuni de trois à cinq cuspides, d’une dent latérale et de deux dents marginales, 1 angées obliquement, arquées, ayant à peu près la même forme, quoique de tailh légale, et dont le bord réfléchi porte seulement deux ou trois cuspides. Chez les Cyclostomatidœ , la dent centrale est subtrigone; la dent latérale et la dent margi- nale interne se ressemblent, mais la dent marginale externe est d’un type com- plétement aberrant; son bord réfléchi est pectiné plus ou moins profondément, et de telle sorte qu’il rappelle involontairement à l’esprit la série des dents mar- ‘ Fischer [Journal de Conchyliologie, vol. VI, p. u3, i857). — Woodward {Manuel de Conchyliologie, traduction Hunibe't, |>. 3 1 8 , ! 8 7 o ) . 112 ZOOLOGIE. ginales des Gastéropodes Rhipidoglosses. C’est pour cette raison que Stabile 1 a établi une subdivision des Pseudo-Rhipidoglossa pour les Tænioglosses qui pré- sentent cette curieuse conformation. La coquille des Cyclophoridœ est très-variable : tantôt turbinée ou subdis- coïdale, tantôt subturriculée, subcylindrique ou subfusiforme. L’ouverture est généralement circulaire, tandis que celle des Cyclostomatidœ est plus ou moins piriforme; le péristome est simple ou réfléchi. L’opercule, qui a fourni d’excellents caractères pour la classification des Tænio- glosses pulmonés, est calcaire ou corné, mais toujours circulaire, polygyré, à nucléus central. La face externe varie beaucoup; la face interne luisante, vernie, présente, à sa partie moyenne, un tubercule légèrement saillant. Les Cyclophoridœ d’Amérique peuvent être groupés en deux sections, caracté- risées par la forme générale de la coquille : i° Coquille allongée, turriculée ou sub fusiforme ( Megalomastoma , Guilding, et Tomocyclus, Crosse et Fischer). Dans ces deux genres, le sommet de la spire est normalement tronqué ; et cette troncature paraît propre aux Tænioglosses pul- monés à coquille allongée du nouveau continent, car on la retrouve également chez la plupart des genres de Cyclostomatidœ des Antilles ( Jamaicia , Licina, Choa- nopoma, Adamsiella, Tudora, Cistula, Chondropoma, etc.), tandis quelle manque chez les Cyclophoridœ à coquille allongée de l’ancien continent ( Cataulus , Copto- 2° Coquille subcliscoïdale, plus ou moins aplatie; ombilic largement ouvert (Neo- cyclotus, Crosse et Fischer; Platystoma, Klein; Amphicyclotus, Crosse et Fischer; Habropoma, Crosse et Fischer; Buckleya, Higgins). Les genres suivants de la famille des Cyclophoridœ sont seuls représentés au Mexique et au Guatemala : Tomocyclus , Crosse et Fischer; Habropoma, Crosse et Fischer; Amphicyclotus, Crosse et Fischer; Neociyclotus, Crosse et Fischer. Mollusques terrestres vivants du Piémont, p. 1 3 3 , 1 864. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 113 XXXVIII. Genre TOMOCYCLUS, Crosse et Fischer, 1872. Nous avons proposé, en 1872 \ le genre Tomocyclus'2 pour un curieux petit groupe, localisé dans une partie très-limitée du Mexique et du Guatemala, repré- sente par trois espèces seulement et remarquable par la forme allongée de sa spire ainsi que par la disposition de son double péristome, brusquement interrompu à s°n bord supérieur, puis découpé, excavé et échancre dune façon toute parti- culière. C’est assurément du genre Megalomastoma de Guilding que les loi mes comprises dans notre coupe se rapprochent le plus et c est dans ce genre qu elles °nt été classées par la plupart des auteurs qui nous ont précédés, mais il est facile de les distinguer conchvlioloaiquement des diverses sections dont il se compose. Les Tomocyclus diffèrent des Megalomastoma ( sensu stricto ), tels que le M. An- lillarum, Sowerby, et le M. vcrruculosum, Shuttleworth, par leur spire habi- tuellement plus tronquée et par leur péristome étalé, développe, nettement double, brusquement interrompu et présentant une découpure caractéristique a son bord supérieur. Ils s’éloignent des espèces du groupe des Farcimen, en ce qu ils ne pos- sèdent ni leur solidité, ni leur aspect pupiforme, ni leur peristome simple, épais et réfléchi. Enfin, si on les rapproche des anciens Megalomastoma orientaux de 1 Inde , de l’Indo-Chine, des Philippines et de Bornéo, pour lesquels Goulda pro- posé, en 1862, le genre Coptocheilus ( melius Coptochilus) , 011 trouvera quiis son distinguent par leur spire presque toujours tronquée et par la netteté de sépaiation fa différence de développement de chacune des deux parties qui constituent leur double péristome et dont l’une, l’interne, est presque linéaire, tandis que 1 autre, f externe, est largement développée. Le genre Tomocyclus a été successivement adopté par Paetel, en 1873 , sous fa dénomination fautive de Tomocyclos, et en 1 8 7 5 ü ; par Pfeiffer, en 1876 , pai L. von Martens, en 18765 6; par Kobelt, en 1876 7; enfin de nouveau par Paetel, 5 '^>Urn- de Conchyliologie , vol. XX, p. 76, 1872. h mologie : r6;xos frustum resectum, kwaos cir oulus. Calai. Conclu Samml., p, 17 el iqo, 1870. ZOOLOGIE DU MEXIQUE. Vil' PARTIE. 11. 4 Fam. u. Galtungend. Molluslcen, p. 209, 1875. 5 Monog. Pneumon., Suppl. III, p. 189, 1 876. 6 Jalirb. d. malak. G es. , vol. III, p. 25g, 1876. 7 Ibid., p. 278, 1876. 1 5 IMPRIMERIE NATIONALE. 114 ZOOLOGIE. en 1 8 8 3 b L’un de nous, en i8851 2, tout en le conservant, dans son Manuel de Conchyliologie, a cru devoir ne lui attribuer qu’une valeur subgénérique. Cette opinion avait été exprimée par Tryon en 1 8 8 3 3. ANATOMIE DU GENRE TOMOCYCLUS4. Nous avons examiné quelques spécimens de Tomocyclus simulacrum, Morelet, rapportés dans l’alcool par M. Bocourt. Ils présentent les caractères suivants. L’animal s’enfonce profondément dans sa coquille, malgré l’exislence de son oper- cule, dont les bords sont flexibles; l’extrémité du tortillon est obtuse, par suite de la troncature normale des premiers tours de spire de la coquille. L’animal occupe environ de quatre tours à quatre tours et demi. Le mufle, autant qu’on en peut juger sur des animaux contractés par l’alcool, est court, strié transversalement et d’une teinte violacée, légèrement échancré en avant. Les tentacules, probablement très-contractiles, sont courts; à leur base externe, les yeux sont portés sur des éminences très-peu saillantes. Le pied, court, obtus en avant et en arrière, paraît plus large que long, à cause delà contraction de ses muscles. Le manteau est très-mince. Les individus mâles sont reconnus facilement par la présence, au côté droit du cou, en arrière du tentacule et en dehors, d’une verge grande, conique, sub- cylindrique, brusquement atténuée à son extrémité et se présentant, d’ordinaire, repliée ou couchée vers la moitié de sa longueur. A l’état vivant, elle doit être très-longue. Sa forme est différente de celle des Cyclostoma, qui est plus ou moins aplatie, élargie et ensiforme. La mâchoire est formée, comme celle de tous les Cyclophoridœ , par deux plaques triangulaires, chitineuses, normalement adhérentes à leur bord interne. Ces pla- ques sont très-minces, hyalines, ornées, de chaque côté, d’environ quarante ran- gées obliques, parallèles, de très-petites figures rectangulaires, à surface ponctuée. L’examen microscopique montre que chaque petit rectangle forme une des faces d’un parallélépipède oblique, inséré sur une lame hyaline. A l’extrémité posté- 1 Calai. Conch. Samml. , p. 1 84 , 1 883. 2 P. Fischer, Man. Conchyl., fasc.VIII, p. 7/12, 1 885. 3 Structural and System. Coiichol. , vol II, p. 282 , i883. 4 Voir la planche XLIII et son explication. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 115 rieure des mâchoires, les rangées de petits rectangles deviennent invisibles et le bord paraît simple, uni, mais tellement mince qu’on n’en peut guère fixer le contour. Troschel a donné la figure d’une mandibule de Craspedopoma luci- dum, Lowe, qui indique suffisamment le type ordinaire de ces mâchoires de Cycloplioridœ1. La radule est longue, étroite, composée d’environ soixante-cinq rangs de dents déclives de chaque côté. La dent centrale est grande, large, subtrapézoïdale, légèrement sinueuse, à la base, un peu déprimée vers le milieu de ses bords externes. Le bord supérieur ou réfléchi est tncuspide; la cuspide médiane est triangulaire, courte; les cuspides latérales sont très-petites. La dent latérale, plus grande que les dents marginales, est oblique et tricuspidée, à cuspide médiane grande, forte, triangulaire. La première dent marginale est oblique, oblongue, Plongée, tricuspidée, à cuspide médiane plus longue cpie les cuspides interne °t externe. La deuxième dent marginale est étroite, contournée, courte et tri- cuspidée, à cuspides bien marquées et subégales. L’honorable président de l’académie des sciences de Dijon, M. Arthur Morelet, a fini la malacologie esl redevable de nombreuses et intéressantes découvertes, a eu occasion d’observer, à l’état vivant, dans le cours de son voyage d’exploration en Amérique, l’animal du Tomocyclus simulacrum, sur lequel il veut bien nous communiquer les renseignements suivants, extraits de ses notes particulières : "L animal du Tomocyclus simulacrum est couleur de chair, avec les tentacules c°niques, d’un rouge vermillon très-vif, et les points oculaires tres-petits. Le Serine est lisse. Les palpes labiaux sont arrondis et rapproches. J ai toujours bouvé ce Mollusque isolé, quoiqu’il ne soit pas rare dans les forets de San Luis. » Ln somme, les Tomocyclus , par leurs caractères anatomiques, se rapprochent beaucoup du genre Megalomastoma , de Guilding, qui comprend des Mollusques (,R la famille des Cyclophoridæ cantonnés aux Antilles (Cuba, Haïti, Porto Rico, Tortola , Saint-Thomas) et dont la coquille est également allongée. L’animal des Megalomastoma est connu depuis 18A0 par un dessin de ^as Gebiss der Schnecken , vol. I, lab. IV, fig. 8. 116 ZOOLOGIE. Guilding, inséré dans le Traité de Malacologie de Swainson1 et représentant le M. Antillarum, Sowerby (M. brunnea, Guilding). Plus tard, F. Poey a figuré les animaux des M. Mani, Poey2, M. alutaceum, Menke3, et M. digitale, Poey4. Enfin la mâchoire du M. cylindraceum , Chemnitz, et la radule du M. Antillarum, Sowerby, ont été étudiées par Th. Bland5. Il résulte de ces divers documents que le pied est court, ovale, obtus en arrière, simple à sa face inférieure. Le mufle est médiocrement allongé, conique, tronqué ou légèrement échancré en avant, strié transversalement. Les tentacules sont courts, subulés, écartés l’un de l’autre à leur base. Les yeux petits, placés à la base externe des tentacules, sont portés sur des éminences peu saillantes. Sur un individu mâle de Megalomastoma alutaceum, Menke, représenté en marche, la verge est visible, assez allongée, grêle, non recourbée, insérée au côté droit du cou, en arrière du tentacule droit, et rapprochée du disque loco- moteur. Cet organe occupe donc la même position que chez les Tomocyclus. La coquille des mâles se distingue de celle des femelles, chez le Megalomastoma Mani, Poey, par sa moindre largeur. Les Megalomastoma, d’après Poey, sont extrêmement apathiques, leur pro- gression est très-lente et leur trajet sinueux. La mâchoire du Megalomastoma cijlindraceum , Chemnitz, est subtrigone, formée de deux plaques triangulaires, minces, élégamment guillochées par des rangées obliques de petits losanges. Au bord antérieur et interne de chaque plaque mandibulaire, on remarque un processus saillant et dentiforme. La radule du Megalomastoma Antillarum, Sowerby, porte une dent centrale tricuspidée, à cuspide médiane aiguë, n’atteignant pas la moitié de la longueur totale de la dent, et à cuspides latérales très-courtes. Cette dent est à peine res- serrée, à sa partie moyenne. La dent latérale est grande, tricuspidée, à cuspide moyenne longue, aiguë; les dents marginales sont arquées, étroites; leur bord est tricuspidé ; les cuspides de la dent marginale externe sont courtes , presque égales entre elles. 1 A Treatise on Malacology , p. 333 , fig. g, i8io. 3 Loc. cit., vol. II, pl. VII, fig.2, i856-i858. 2 Memorias sobre la liistoria natural de la isla de Cuba, 4 Ibid., %. 3, 1 856-1 858. vol. I, pl. VII, fig. ai, 1 85 1. 6 Amer. Journ. ofConchol., vol. I, pl. V, iig. 2 , i865. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 117 CARACTÈRES DU GENRE TOMOCYCLUS. Testa perforata, turrita, plerumque truncata; aperlura subcircularis, parvula; peristoma duplex, mternum bi éviter porredum , fere lineare, exlernum late expansum, Joliaceum, margine supcro rnlei rupto, peculiariter cxciso d cavalo. Columna interna cava, lubo simplice minuta consliluta. Operculum circulare , corneum sed crassiusculum, ardispirum, cxlùs planiusculum, intus medto processu obtuse rotundato munitum, margine anfraduum sublamclloso, nucleo centrait. Radula normalis, Cyclophoridarum more, radulæ generis Megalomastomalis simillima. Dens medianus versus medium constridus, basi arcuatus et convexus, parle reflexa breviuscula, tricuspidata, cuspidibus bremuscu is; dens lateralis mediocriler elongatus, obliquas, Iricuspidalus ; déniés marginales breviusculi, incurvait, tncuspi- dali, cuspidibus brevibus sed acuhs. Formula : a-i-i-i-s. Coquille munie d’une perforation ombilicale, turriculée, habituellement tron- ejuée et ne conservant ses premiers tours de spire qu exceptionnellement, ou a 1 état jeune. Ouverture subcirculaire et relativement assez petite. Peristome double . bord interne mince, presque linéaire, et légèrement saillant; bord externe large- roent développé, foliacé, aplati; partie supérieure du péristome brusquement intei- 1 °mpue et présentant une sorte de coupure prolongée, avec une échancrure don asPect tout particulier et dont on ne retrouve l’équivalent dans aucun des autres Br°upes de la famille des Cyclophoridœ. Axe columellaire , ou colonne interne de la Coquille, creux et formant une sorte de petit tube, assez large pour quil puisse y passer un fd, et qui reste ouvert, aux deux extrémités clc la spire, quand celle-ci °‘s-' tronquée (à peu près comme dans le genre Cœlocentrum). Opercule circulaire, corné, mais relativement assez épais, arctispire, a peu piès plan, du côté externe, également aplati, du côté interne, mais muni, a la partie cen traie, d’une saillie obtusément arrondie; bord des tours sublamelleux. Nucléus rentrai. Radule présentant les caractères habituels de la famille des Cyclophoridœ , mais se reliant plus intimement â celle des Megalomastoma. Dent centrale rétrécie a la partie moyenne, arquée et convexe à la base; à portion réfléchie assez courte et tricuspidée; cuspides assez courtes; dent latérale médiocrement allongée, °blique , tricuspidée; dents marginales assez courtes, coudées, tricuspidées, à Cllspides courtes mais pointues. Formule dentaire : 2-1-1-1-2. Ainsi que nous l’avons dit plus haut, les espèces actuellement connues du genre Tomocychs sont au nombre de trois seulement: T. Gealei, Grosse et Fischer, qui 118 ZOOLOGIE. r a été recueilli au Guatemala et dans l’Etat limitrophe de Chiapas, situé dans la partie la plus méridionale du Mexique; T. simulacrum, Morelet, qui vit dans les forêts delà Haute Vera Paz et du Peten, au Guatemala; enfin, T. Guatemalensis , Pfeiffer, qui, d’après l’auteur, provient aussi de la Vera Paz, et qui, d’après r M. A. Sallé, a été trouvé dans le sud de l’Etat mexicain de Vera Gruz. Le genre n’est, donc pas nombreux et les espèces qui le composent paraissent toutes vivre dans les bois. Peu de genres sont aussi localisés que ce groupe curieux, qui se trouve cantonné dans la partie montagneuse et boisée du Guatemala, dans une portion de l’Etat mexicain limitrophe de Chiapas, et dans le sud de celui de Vera Cruz. On sait que les groupes strictement localisés constituent généralement des coupes zoologiques naturelles. La distribution géographique des Tomocyclus a, d’ailleurs, les plus grands rapports avec celle des Eucalodium, autre genre de Mollusques terrestres également répandu dans la même partie de l’Amérique centrale. La seule différence entre les deux groupes consiste en ce que les Euca- r lodium comptent des représentants dans quelques-uns des Etats méridionaux du Mexique où l’on n’a pas encore découvert de Tomocyclus, et en ce qu’ils paraissent r s’étendre un peu plus loin au nord, dans l’Etat de Vera Cruz. 1. Tomocyclus GEALEI, Crosse et Fischer. (PL XL, %. 1,1 a, î b, î c et î d.) Megalomastoma simulacrum , Sowerby, Thésaurus, Part. XXIII, pl. 9 G 3 ( Pupinidce , pl. I, lig. 3,4, 1 864 (non Morelet). Tomocyclus Gealei, Crosse et Fischer, Journ. de Conchyliologie, vol. XX, p. 77, 1872. Tomocyclus Gealei, Paetel, Calai. Conch. Samml. , p. 120, 1873. Tomocyclus Gealei, Pfeiffer, Monog. Pneumon., Suppl. III, p. i3g, 1876. Tomocyclus Gealei, Kobcll, Jahrb. deutsch. malak. Gesells., vol. III, p. 378, pl. VIII, fîg. 2, 1876. Tomocyclus Gealei, Kobelt, Illust. Concliylienbuch , p. ig5, 1878. Tomocyclus Gealei, Paetel, Calai., p. i84, 1 883. Testa perjor ata, turrita, lrmcata,solida,parum nitida , olivaceo-fulvida; spira elongata, sensim attenuata, apice cadaco ; sutura val, de impressa ; anfr. supershtes 7 convexi, primt 2 sublœves, sequentes costuhs arcuatis, sub- obhqins, Umuibus longitudinaliter ornati, ultimus basi compresso-funiculalus (fumculo mox evanescente) ,solulus , descendens; aperlura vevticalis, subcircularis , parvula, intus sordide albxda ; pcristoma liberum, solutum, duplex: inlemum breviter porrectum, gracile, cxternum lalissime expansum , foliaceum, intus concavum, concentrice striatulum, album, ad perforationem subito interruptum, peculiariler excmim, m fossulam peristoma mternum emarginantem desmens, margme supero libcro, non appresso, columellari libero. Opcrcidum circulare, corneum, solidulum, crassiusculum , cxlus parmi conspicue arctispirum, irregulariter MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 119 lamellosum, planiusculum , medio concaviusculum , haud niions, fuscum, nucleo centrait, intus corneum, in média processu subrotundato munitum, ad marginem circulo promincnle, corneo, circuindatum. Longitudo A3 mill., diam. maj. 1 a 1/2 mill. — Apertura cum peristomate 1 1 mdl. longa, îù lata, intus (peristomate excluso), 8 mill. longa, 8 mill. lata (Coll. Crosse). Var. /3 (PI. AL,fig. a , aa), fulvida, paulo major ; anfr. superstites 6. Longitudo AA mill., diam. maj. ia mill. — Apertura cum peristomate i a mdl. longa , i5 lata (Coll. Grosse.) l«r.y(PLXL,fig.3, 3aJ, minor, saturalior, spadiceo-fusca ; anfr. superstites 6. Longitudo 3g mill., diam. maj. 11 mill. — Apertura cum peristomate 11 mdl. longa, i3 lata (Coll. Grosse). Habitat vn provincia Chiapas dicta, reipublicœ Mexicanœ (A. Boucard); vandales fl et y in provincia Veut H(l' dicta, Guatemala; , in silvis inter « Tac tic v et « Tamaju » s dis occurrunt ( F . Sarg. ). Coquille munie d’une perforation ombilicale, turriculée, habituellement Lronquee , solide, peu luisante et à coloration d’un fauve olivâtre. Spire allongée, atténuée peu u peu et à sommet caduc. Suture fortement accusée. Tours de spire subsistants au nombre de sept et convexes; premiers tours plus lisses et un peu plus clairs que les aotres; tours suivants ornés, dans le sens de la longueur, d’élégantes costulations ar- 84, 1808. Megalomastoma simulacrum , Tristram, Proc. Zool. Soc. London, p. 209, 1861. Megalomastoma simulacrum, Pfeiffer, Monog. Pneumon., suppl. II, p. 87, i865. Megalomastoma simulacrum , Bland, Amer. Journ. Conchol., vol. Il, p. Co, i8(i6. Tomocyclus simulacrum., Crosse et Fischer, Journ. de Conchyliologie , vol. XX, p. 76, 1872. Tomocyclus simulacrum, Pfeiffer, Monog. Pneumon., suppl. III, p. i4o, 1876. Tomocyclus simulacrum , Mari eus, Jahrh. deutsch. malais. Gesells., vol. III, p. 259, 1876. tomocyclus simulacrum , Kobell, Illust. Conchylienhuch, p. if)5, pl. LXI, fig. 22, 1878. Tomocyclus simulacrum , Paelel, Catal. Conch. Samml., p. 1 84 , 1 883. Megalomastoma simulacrum , Reeve (Sowerby), Conch. Icon., vol. XX, Pupinidœ, pl. VIII, sp. 72, 1878. Megalomastoma simulacrum, Tryon, Strucl. and syst. Conch., vol. II, p. 282, pl. LXXV, fig. 61, 1 8 8 3 . T. subperjorata , turrita, pJerumque Iruticala, solidula , lœvigata, vix nitidula, virenti-fulva vel castanea; ,Ua Mongata, sensim altenuata, apice caduco; sutura impressa; anfraclus superstiles 5-y convexiuscuti ; P pallidiores, ultimus hast f.lo-carinatus ; apertura verticahs, subcircuhtms , intus sordide albida; pert- rna duplex, albidum : inlcrnum lineare , subcirculare , breviler porreclum, externum laie expansum, intus ncuviusculum , ad perjorationem subito interruptum, peeuhariler excisum, m fossulam pensionna internnrn niargtnantcm desmens, margine supero appresso, columellari hbero. Operculum corneum, planum, subcirculare , nucleo centrait, exlus arctispirum , medio mx concaviusculum , Uirstomate excluso) 6 mill. longa, 6 mill. lata (Coll. A. Morelet et Crosse). Ta» . /3 (pl. XL, fig. h, ka, hb, h c, 5,8, 8 a, 10, 1 0 a) Copanensis. Minor, saturation, castaneo-fusca , I ce> ni adultis speciminibus , semper truncuto; anfr. superstites 5-y. ongitudo a 3 mill., diam. maj. 8 mill. — Apertura cum perislomate 7 1/2 mill. longa, y lata, intus Pe'> islomatc excluso) 5 mill. longa, 5 mill. lata (Mus. Parisiense). Cyclostoma Copanense, Sowerby, Thésaurus, suppl. ii° 194, p. i65, pl. XXXI B, fig. 010, 011, 1800. Megalomastoma simulacrum, car. fi, Pfeiffer, Monog. Pneumon., vol. I, p. 182, 1802. ^ ür ' ?" (pl- AL, fig. 7, 7 a) teres , funiculo basait anfractus ultimi deslituia, marginis columellaris parle perna vt.x libéra, margine supero appresso; anfr. superstiles 5 i/a. ongiludo 26 mill., diam. maj. 8 mill. — Apertura. cum perislomate 8 mill. longa, 10 lata, intus (peri- viate excluso ) 5 mill. longa, 5 mill. lata (Mus. Parisiense). ar% XL, fig. fi , fi a) gracilis, pallide olivaceo-castanea ; anfr. superstiles y. — Longitudo 3o mill., 1 6 ZOOLOGIE DU MEXIQUE. VU* PARTIE. II. JuntlUEME NATIONALE* ZOOLOGIE. 122 (liant, maj. cj nvll. — Apcrtura cuni penstomate 8 mill. longa, (j i pi lata , valus (penstomate excluso) 5 null. longa, 5 mill. lata (Coll. Crosse). Habitat in Guatemala. Forma typica in silvis prope civitatem San Luis dictam, Petenensium (A. Morelet, in litleris)-, in profunclis silvarum provinciœ Vera Paz dictœ (A. Morelet); in silvis inter Tactic et Tamaju sitis, provincial Vera Paz dictœ (F. Sarg) . Coquille munie d’une légère perforation ombilicale, turriculée, habituellement tronquée, à l’état adulte (mais conservant parfois, exceptionnellement, sa spire en- tière), assez solide, paraissant lisse â l’œil nu, mais possédant, en réalité, des stries d’accroissement irrégulières et très- obsolètes, assez luisante et d’un fauve verdâtre, tournant souvent au brun marron. Spire allongée, atténuée peu a peu et a sommet caduque. Suture bien marquée. Tours de spire habituellement persistants, après la troncature, au nombre de 5 à 7 et assez convexes; premiers tours toujours plus clairs de coloration que les autres; dernier tour présentant, à la partie basale, une sorte de carène funiculiforme. Ouverture verticale, subcirculaire et d’un blanc sale, à 1 intérieur. Péristome double et de coloration blanchâtre : bord interne subcirculaire, brièvement saillant, très-peu développé et presque linéaire; bord externe largement étalé, légè- rement concave, brusquement interrompu à la hauteur de la perforation ombilicale, formant ensuite un petit canal très-court, fendu d’une façon toute particulière et se terminant par une fossette, qui entame également le bord interne; bord supérieur développé et plus ou moins accolé à l’avant-dernier tour de spire, bord columellaire libre. Opercule corné, plan, subcirculaire, à nucléus central. Face externe arctispiree, faiblement concave, à sa partie médiane; bord des tours sublamelleux. Face interne munie, à sa partie centrale, d’une petite saillie arrondie et entourée, dans le voisinage du bord, d’un cercle corné, faisant également saillie. Longueur totale de la coquille, 36 millimètres {hlx millimètres chez le plus grand des exemplaires typiques de la collection Morelet [pl. XLIV, fig. 1], exemplaire 'qui a conservé intacts, exceptionnellement, ses douze tours de spire); plus grand diamètre, 1 1 millimètres. Longueur de l’ouverture, y compris le péristome, 10 millimètres; plus grande largeur, 1 3 ; longueur de l’ouverture, sans le péristome, 6 millimètres; plus grande largeur, 6. Variété jS plus petite, plus foncée et d un brun marron. Sommet de la spire caduque. Tours de spire persistants, chez les individus adultes, au nombre de 0 a 7. Longueur totale de la coquille, s3 millimètres; plus grand diamètre, 8 millimétrés. Longueur de l’ouverture, y compris le péristome, 7 1/2 millimétrés; plus grande largeur, 9; longueur de l’ouverture, sans le péristome, 5 millimétrés; plus grande largeur, 5. Variété y arrondie à la base et dépourvue de la carène funiculiforme du dernier 123 MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. tour : partie supérieure du bord columellaire à peine libre et presque accolee au tour precedent, bord supérieur adhérent; tours de spire subsistants, apres la tron- cature, 5 1/2. Longueur totale de la coquille, 26 millimètres; plus grand diamètre, 8 millimétrés. Longueur de l’ouverture, y compris le péristome, 8 millimètres; plus grande largeur, 1 o ; longueur de l’ouverture, sans le péristome, 5 millimètres; plus grande largeui, 0. Variété S élancée, mince et d’un brun olivâtre clair. Tours de spire persistants, aPres la troncature de la spire, 7. Longueur totale de la coquille, 3o millimètres; plus grand diamètre, 9 millimeties. Longueur de l’ouverture, y compris le péristome, 8 millimétrés; plus grande lai- gour, 9 1/2 ; longueur de l’ouverture, sans le péristome, 5 millimétrés; plus giande largeur, 5. Habitat. Guatemala. La forme typique, d’après une communication récente de 1 auteur de l’espèce, a été recuedlie par lui, dans les bois, a San Luis, dans la pai lie fLi district de Peten la plus rapprochée de celui de la Vera Paz (A. Morelet), et pai ^L F. Sarg, dans les forêts, entre Tactic et Tamaju, dans la Vera Paz (F. Sarg). La 'ariete jS a été trouvée dans la Vera Paz, aux environs de Coban (A. Morelet) et dans les bois de la Haute Vera Paz (Bocourt); la variété y provient également des bois de la Haute Vera Paz (Bocourt) et la variété S de la Vera Paz, entre lactic et Tamaju (f • Sarg). Nous ne savons pas par suite de quelle confusion ou de quel renseignement eir°ae, M. Tristram1 cite le 1\ simulacrum comme ayant été recueilli a Costa Rica Par A. Morelet. C’est une erreur. Observations. Il est assez intéressant de constater que M. Arthur Morelet, a établi la larme typique de son espèce sur des individus de très-grande taille (38 a Ab xnilli- metres de longueur) et qui, de plus, présentaient une particularité tout a fait excep- tionnelle dans le genre, celle d avoir leur spire entière et leurs tours, au nombre de 12, ‘atacts ou à peu près intacts. Parmi les nombreux individus de l’espèce rapportés par MM. Bocourt et Sarg, nous n’en avons pas trouvé un seul qui lût dans ce cu>. ^variablement, chez les individus adultes, nous avons toujours constaté I absence Environ la moitié des tours, qui sont réduits à un nombre oscillant entre ;> et 7. Pai conséquent, il est certain que la caducité des premiers tours de spire est un lait nor- nial, chez les Tornocyclus, comme chez les Eucalodium, les Cœlocentrmn et les Rumina , et Rue, quand, par hasard, il se présente une rare exception, elle ne fait que con- firmer la règle. La forme la plus abondamment répandue de l’espèce paraît être la variété jS de petite taille de Coban (Vera Paz). Nous avons particulièrement étudié, chez le Tornocyclus simulacrum, la disposition Ptoc. Zool. Soc. London, p. 282, 1861. iG. ZOOLOGIE. 1*24 de l’axe colmnellaire ou colonne Interne, qui est véritablement très-curieuse. Cet axe se présente sous l’apparence d’un petit tube légèrement flexueux, ouvert aux deux extrémités de la spire, quand celle-ci est tronquée, ce qui est son état habituel (pl. XL, fig. 5). Nous avons pu y introduire et y faire circuler facilement, dans toute la lon- gueur, une soie de porc. L’ouverture qui débouche à l’extrémité tronquée de la spire est arrondie (pl. XL, fig. h b) et rappelle tout à fait celle dont nous avons constaté l’existence, au même endroit, chez les espèces du genre Cœlocentrum1 . L’ouverture de l’extrémité opposée, qui ne se ferme jamais, débouche immédiatement au-dessus de l’échancrure de la partie supérieure du péristome. Le Tomocyclus simu lacrum constitue une des formes les plus remarquables et les plus caractéristiques de la faune malacologique de l’Amérique centrale et cest assurément une des plus intéressantes découvertes zoologiques qu’ait faites, dans le cours de son voyage scientifique au Mexique et au Guatemala, notre savant confrère de Dijon, M. Arthur Morelct. Nous avons cru devoir conserver le nom de Copanensis , employé par Sowerby pour désigner la variété |3 minor du Tomocyclus simulacrum. Pourtant, nous avons tout lieu de supposer que l’auteur anglais, en nommant son espèce, a songé à Goban, où cette forme est abondante, et que, par conséquent, il s'agit ici simplement d’un nom mal orthographié'2. Mais, comme il existe au Guatemala, non loin des frontières du San Salvador, une localité du nom de Copan, et qu’il n’est pas absolument impossible que l’espèce s’v rencontre également, nous nous croyons obligés de maintenir la dénomina- tion, bien qu elle ne se trouve bonne que par hasard. 3. Tomocyclus Guatemalensis, Pfeiffer. (Pl. XL, fig. il et 1 1 a.) Cyclostoma Guatemalense, Pfeiffer, Proc. Zool. Soc. London, p. 2 45, i85i. Megalomastoma Guatemalense , Pfeiffer, Consp ., n° 1 9 3 , p. 58 , i85a. Megalomastoma Guatemalense, Pfeiffer, Gray, in Phaner., p. 9a, 1 85a. Megalomastoma Guatemalense, Pfeiffer, Monog. Pneumon., vol. 1, p. i32, i85a. Cyclostoma Guatemalense, Pfeiffer, Chemnitz, cd. nov., p. 267, pl. XXXVI, fig. 1 3 , i4, 1 853. Megalomastoma Guatemalense , H. et A. Adams, Gen., vol. II. p. a85, i856. Megalomastoma Guatemalense, Pfeiffer, Monog. Pneumon., suppl. I, p. 84, i858. Megalomastoma Guatemalense , Sowerby, Thésaurus, part. XXIII, pl. GCLXI1I [Pupinidœ , pl. I), fig. ti, i864. Megalomastoma Guatemalense , Pfeiffer, Monog. Pneumon., suppl. II, p. 87, i865. Megalomastoma Guatemalense, Bland, Amer. Jour. Conch. , vol. II, p. 60, 1866. Megalomastoma Guatemalense, Paetel, Moll. Syst. et Cat. , éd. Schaufuss, p. 9 4 , 1869. 1 Voir Expédition scientifique du Mexique, Zoologie, partie VII, Mollusques, vol. I, p. 346, pl. XV, fig. i3c, 1878. 2 M. Sowerby, dans une autre partie du Thésaurus Con- chyliorum (vol. III, pl. CCLXIII, Pupinidœ, pl. I, expli- cation), cite son espèce, sous le notn encore autrement al- téré de Megalomastoma Capamense , comme synonyme du Megalomastoma simulacrum. \-2 5 MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. Jomocyclus Guatemalensis , Grosse et Fisclier, Journ. de Conchyliologie , vol. XX, p. 76, 1872. Meg a lomastoma Guatemalense , Paetel, Calai , , Conch, Samml., p. 120, 187.3. Jomocyclus Guatemalensis, Pfeiffer, Monog. Pneumon., suppl. III, p. i4o, 1876. Megalomasloma Guatemalense , Ileeve (Sowerby). Conch. Icon., vol. XX, Pupinidce, pl. VIII, sp. 7,3, 1878. Jomocyclus Guatemalensis , Paetel, Calai., p. 1 84 , 1 8S3. J'- per forain, ohlongo-lurrita , sohdula, subtruncata , stnalula, oltvaceo-fusca; spira turrita, apice caduco, sutura mpressa; anfr. superstites 6 par um convcxi, primi pallidiores , strus anfractus sequenlis ad suluram quasi suhcrenaüs, ullimus angusiior, anlice descendons , breviter solulus, basi ctrca perforationem aperlam compresso- furnculalus , nec carinalus ; apertura verticalis, subcirculans, intus sordide albida; perislonui albidum, duplex , mternum continuum , vix porreclum , externum ddatatum, liorizontaliter cxpansum, supra perforationem excisum. Operculum circulare, arctispirum, corneum, nucleo centrait, margme exlerno anjractuum sublamelloso. Longitudo 2-3 mil!., cliam. mai. 7 mi II. — Apertura cum peristomate 5 j/2 mill. longa, 6 1/2 mdl. lata. (C°U. A. Sallé). Habitat in provincia Fera Paz dicta , Guatemala; (teste H. Cuming). — Tuxtla, in parte méridional pro- Vinciœ \ cru Cruz diclæ, reipublicœ Mexicanœ (teste A. Sallé). Coquille munie d’une perforation ombilicale, de lormc oblongue, turriculee, assez s°bde, habituellement tronquée, pourvue de petites stries d’accroissement, devenant de 11,01 ns en moins apparentes, sur les derniers tours, et d’un brun olivâtre. Spire tnriiculée, à sommet caduc. Suture bien marquée. Tours de spire subsistants au nombre de 6 et faiblement convexes; premiers tours de coloration plus claire que les a,,ties et paraissant comme subcrénelés, par suite de la légère saillie que font, dans Voisinage de la suture, les stries, un peu plus développées à cet endroit, du tour ^nniediatement au-dessous; dernier tour plus lisse, plus étroit, descendant en avant, rievement détaché et présentant, à la base, autour de la perforation ombilicale, une !S0,te de lunicule comprimé, ou de cordonnet, qui n est pas tout a fait une caréné, et IIJ1 disparaît, à la dernière moitié du tour. Ouverture verticale, subcirculaire et d un ^a°c sale, à 1 intérieur. Périslome blanchâtre et double : bord interne continu, a l)ei°e saillant, presque linéaire; bord externe développé horizontalement, assez étalé présentant, au-dessus de la perforation ombilicale, la coupure caractéristique du genre. Opercule circulaire, arctispiré, corné, à nucléus central et a bord externe des tours sublamelleux. Longueur totale de la coquille, 2 3 millimètres; plus grand diamètre, 7. Longueur de Ouverture, y compris le péristome, 6 millimètres; plus grande largeur, 6. Habitat. Guatemala, dans le district de Vera Paz (d’après H. Cuming). Mexique, à San Martin Tuxtla, dans le sud de l’État de Vera Cruz (A. Boucard). Observations. Le Tomocyclus Guatemalensis est une espèce assez mal connue jusqu’ici GL rare encore dans les collections, car, en dehors de l’exemplaire typique de la col- ecLon Cuming, qui se trouve actuellement au Brilisli Muséum et qui a été figuré par 126 ZOOLOGIE. Pfeiffer, dans la nouvelle édition de Chemnitz, nous ne connaissons quun petit nombre d’autres spécimens, dont fait partie celui que nous représentons ici et qui appartiennent à M. A. Sallé. On le confond avec les jeunes individus du T. simulacrum , Morelet, dont il reproduit à peu près l’aspect général et la coloration. Pourtant, il s’en dis- tingue facilement par les stries de ses premiers tours, qui deviennent plus fortes, à leur point de rencontre avec la suture du tour précédent, et surtout par le développement beaucoup plus restreint du bord externe de son péristome, qui reste toujours complète- ment aplati. Nous avions supposé, d’abord, que, comme plusieurs localités de divers Etats du Mexique portent le nom de Tuxtla, celle dont il s’agissait était la plus rapprochée du plateau central du Guatemala (où le genre atteint son maximum de développement) et par conséquent celle de l’État de Chiapas. Mais, le naturaliste voyageur à l’obli- geance duquel nous devons la communication de l’espèce, M. Auguste Sallé, nous ayant affirmé que le Tuxtla en question était celui de l’Etat de Vera Cruz, situé près du volcan de Tuxtla et à peu de distance de l’isthme de Tehuantepec, et qu’il avait reçu directement les exemplaires de son correspondant, M. A. Boucard, alors résidant à San Martin Tuxtla, nous ne pouvons que nous ranger à son avis, ayant, d’ailleurs, toute confiance dans la véracité de cet habile et zélé explorateur, dont la compétence est indiscutable, toutes les fois qu’il s’agit de la faune du Mexique. Au reste, il n’est pas étonnant que, ni M. A. Sallé, personnellement, ni M. Strebel n’aient trouvé le Tomocyclus Guatemalensis dans l’Etat de Vera Cruz. Ces deux natura- listes n’ont exploré que la partie septentrionale et la partie centrale de l’Etat, et San Martin Tuxtla; où M. A. Boucard a recueilli l’espèce, est situé dans la partie la plus méridionale. r Malgré le peu de distance qui sépare l’extrémité sud de l’Etat de Vera Cruz et l’isthme de Tehuantepec du Guatemala, on peut, jusqu’à un certain point, se demander si le Tomocyclus Guatemalensis existe bien réellement au Guatemala. H. Cuming, qui a eu, le premier, l’espèce entre les mains et qui l’a communiquée à Pfeiffer, a bien attribué, d’une façon générale, le Guatemala comme habitat à l’espèce, mais il n’a pas indiqué de localité précise, ni cité de nom de collecteur. D’un autre côté, il est certain que ni M. A. Morelet, ni M. Bocourt, ni M. F. Sarg, ni M. O. Salvin, qui ont, tous quatre, successivement exploré le Guatemala, n’y ont recueilli le 7. Guatemalensis. Toutefois, malgré ce léger doute, il est impossible, du moins dans 1 état actuel des choses, de songer à modifier le nom de cette espèce. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 127 XXXIX. Genre HABROPOMA, Crosse et Fischer, 1880. ^ous avons proposé nominalement, en 1880, clans une precedente livraison (le cet ouvrage le genre Habropoma pour un petit groupe de Cyclophondœ , par- ticuliers au Mexique, remarquables par la ténuité de leur opercule", plus mince *lUe celui des autres genres de la famille, papyracé, transparent, presque hyalin, polygyré, arctispiré à la partie centrale, parla forme subdiscoïde de leur coquille et par leur péristome réfléchi. Le type de ce genre est le Cyclostonia Mexicunum de Menke. Dès i852, Môrch, naturaliste quelquefois un peu obscur et difficile à suivre dans ses déductions, mais qui possédait une haute intelligence scientifique et à certains points de vue, devançait véritablement son époque, avait saisi, au moins en partie, les différences qui existaient entre ces formes et les autres fydostomacés , et il avait, dans un de ses Catalogues3, proposé le genre Cyrtotoma pour le Cyclostonia Mexicunum. Malheureusement, ce n’était qu’un genre nominal, dénué, par conséquent, de toute valeur scientifique. De plus, on confondait alors, s°us le nom de Cydostoma Mexicunum, deux espèces bien différentes entre elles, cpd ont du être séparées plus lard, et c’est justement celle des deux qui n était pas le vrai Cyclostoma Mexicunum de Menke que l’auteur danois parait avoir eu en Ule> si l’on s’en rapporte au nom qu’il a donné à sa nouvelle coupe''. Enfin, 1 opercule de l’espèce typique, qui présente de si remarquables caractères dis— Petits, était encore inconnu. 1 lus tard, MM. Henry et Arthur Adams, dans leur Généra 5, ont adopte la coupe de Môrch comme division subgénérique du genre Cyclotus, et ils lont caracté- Dsée, mais en tombant dans la même erreur que le naturaliste danois et en 1 aggia- 'anl. En effet, voici comment ils caractérisent le sous-genre Cyrtotoma, tel qu ils le comprennent : « Shell with the last whorl free, cylindrical ; peristome with the *kft margin entirely free, deephj emargined at the umbilicus, dilatée l and expanded "beloiv the emargination °. — C. Mexicams, Menke. n 1 V • 1-1 °'r Eæpéd. scient. Mexique, Zoologie, partie VII, ’ UfIues’ lu’r- 8, pl. XXXV, fig. 4 et 5, 1880. , écologie : iCpàs mollis, -irâpa operculum. atal- Yoldi, p. 4o, 1 85s. 5 Étymologie : xvptô s curons , zooij seclio. 6 Généra of Shells, vol. II, p. 276, 1 858. 6 Coquille à dernier tour libre, cylindrique; péristome avec le bord gauche entièrement libre, profondément 128 ZOOLOGIE. Il résulte de cette diagnose qu’ils établissent leur coupe subgénérique sur un Mollusque dont la coquille présente les caractères suivants : dernier tour libre et cylindrique; péristome à bord gauche entièrement libre, profondément échancré près de l’ombilic, développé et étalé au-dessous de l’échancrure. Or, il se trouve précisément qu’aucun de ces caractères n’est applicable au Cyclostoma Mexicanvm de Menke, qu’ils ont pris pour type, car son dernier tour n’est pas libre, le bord gauche de son péristome ne l’est pas davantage, et il n’existe, auprès de son ombilic, aucune espèce d’échancrure. Au contraire, ils se retrouvent tous, très-exactement, dans I espèce qui, d’abord confondue avec le Cyclostoma Mexicanum de Menke par les auteurs, a été successi- vement distinguée, comme variété (S de la forme typique, par Pfeiffer, qui ne l’a connue qu’imparfaitement et cpii n’a relevé, comme caractères, que sa colora- tion fauve et sa taille plus grande que celle de la forme typique1, et élevée au rang spécifique par E. von Martens, sous le nom de Cyclophorus Salleanus 2. La conséquence naturelle de tous les faits exposés plus haut est que le vocable Cyrtoloma ne peut s’appliquer qu’à celle des deux espèces du groupe dont le péristome est profondément échancré près de l’ombilic, et cyrtotomé, si l’on veut nous permettre ce néologisme, tandis qu’il ne convient nullement à l’autre, et qu’il est impossible d’admettre ce nom autrement que comme section du groupe. Par suite, la nécessité d’assigner à l’ensemble de ce groupe un nouveau nom géné- rique, convenant également aux deux espèces dont il se compose, et de modifier entièrement la diagnose caractéristique, s’impose absolument. C’est pour ces motifs que nous avons cru devoir proposer le genre Hàbropoma, qui se divise, naturelle- ment, en deux sections subgénériques, savoir : i° Habropoma ( sensu stricto ), Crosse et Fischer. — Type : Cyclostoma Mexi- canum, Menke; 2° Cyrtotoma, Môrch. — Type : Cyclophorus Salleanus, Martens. Ce groupe est peu nombreux, puisqu’on n’en connaît, jusqu’à présent, que deux espèces, mais il est nettement caractérisé. En effet, c’est le seul qui, sur le continent américain, représente, au point de vue concbyliologique, les véritables échancré près de l'ombilic, développé et étalé au-dessous de l’échancrure. — C. Mexicanus , Menke. 1 Mono g. Pneumon. bip. , Suppl, primum, p. 55, 1 858. 5 Maïak'. Blatler, vol. XII, p. i5i, 1 865. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATÏLES. 129 ^ yclophorus de l’ancien continent, dont il se rapproche par sa forme générale sub- 'léprimée et turbinée, ainsi que par son péristome développé et réfléchi. Son oper- * ll^e présente des caractères pour ainsi dire intermédiaires entre ceux des Neocyclotus des Cyclophorus . Arctispiré et légèrement concave à la partie médiane, comme CfJlui des Neocyclotus , il n’est ni calcaire ni épais et, par sa ténuité et sa contexture (Ü1 née, il se rapproche de celui des Amphicyclotus , Cyclophorus cl Leptopoma. Enfin , < (' Rei|re n’est pas moins remarquable, au point de vue de la distribution géogra- phique, par sa localisation. En effet, les deux espèces dont il se compose n’ont été recueillies authentiquement, et avec leur mollusque, que dans l’Etat de Vera Cruz A dans celui d’Oajaca, au Mexique. L’animal n’a pas encore été étudié. Les coquilles adultes, dont nous avons vu des séries très nombreuses dans la col- lection de M. A. Salle, ont leurs premiers tours plus ou moins usés et dépourvus d épiderme. Sur quelques individus recueillis vivants, le sommet est même caduc. H en résulte que le fond de l’ombilic est percé à jour. CARACTÈRES DU GENRE HABROPOMA. Testa la te j (;l profonde umbilicala, subdepressa , breviter iurbinata, cyclophoriformis , sat tenuis; apertura 1Uu, subcircularis ; peristoma continuum, breviler expansum, rejlexinn. ^culum tenue, corneo-papyraceum , translucidum, extus polymjr aluni , arctispirum, medio concavius- inUis planiusculum, nitidum, processu prominulo, obtuse rolundato, nitido, mediano munitum; nucleo Radula? Coquille largement et profondément ombiliquée, subdéprimée, brièvement tur- l^ée , rappelant la forme générale des Cyclophores et assez mince de lest. Ouverture 1 arée obliquement et subcirculaire. Péristome continu, brièvement développé et nettement réfléchi. Opercule mince, corné, papyracé, translucide; face externe munie de tours nombreux, arctispirée, particulièrement à la partie médiane, vers laquelle les tours o , intus medio xncrassalum, prommulum, obtuse subpapilluiuni , hevigatum. Nucléus cenlralis. Radufa ut vn genere Tomocyclo accommoda ta . Dens mcdianus sublrapezoulalis , hast parurn avcwci tus, versus niedium vix constrictus, parte rejlexa tricuspidata , cuspidibus brevibus; dens lateralis valde élongatus, ad basin Qjtenuatus, obliquas, tricuspidatus , cuspide media majore; dens marginalis internus arcualus, Iricuspidatus ; s margmalis externus contorlus, tricuspidatus, cuspide interna angusta, minore. Coquille largement et profondément ombiliquée, de forme globuleuse, tur- hinée, subdéprimée. Ouverture presque complètement arrondie et présentant à Peine une faible trace d’angulation dans le voisinage du point d’insertion. Péristome Sllr,ple et non réfléchi; bords réunis par un dépôt calleux plus ou moins prononce; ^°id columellaire peu développé à l’extérieur; bord basal et bord externe minces ' * presque tranchants, légèrement épaissis à l’intérieur. Opercule orbiculaire, corné, plus ou moins épais à la partie médiane, aminci Vers bord, légèrement concave à sa face externe, muni de tours nombreux, ai ctispiré , particulièrement à la partie médiane, dans le voisinage de laquelle ^es t°u.rs se resserrent; bord externe des tours légèrement saillant et presque dbie; face interne luisante, épaissie à sa partie médiane, qui offre 1 apparence d un mamelon obtus et écrasé. Radule ressemblant à celle du genre Tomocyclus. Dent centrale subtrapézoï- ^ale> un peu arquée à la base, légèrement rétrécie à sa partie moyenne, tricus- Pldée à son bord réfléchi et à cuspides courtes; dent latérale relativement très- allongée, atténuée vers sa base, oblique, tricuspidée, à cuspide médiane plus forte flue les autres; dent marginale interne arquée, tricuspidée; dent marginale ex terne contournée, tricuspidée, à cuspide interne étroite et plus faible que les autres. ZOOLOGIE DU MEXIQUE. — VIIe PARTIE. II. IMPRIMERIE NATIONALE. 138 ZOOLOGIE. Nous connaissons, dans la région géographique que nous étudions, cinq espèces (V Amphicyclotus : trois du Mexique (A. lutescens, Pfeiffer; A. Boucardi, Sallé; A. Maleri, Crosse et Fischer) et deux du Guatemala [A. texturatus, Sowerby; A. pouderoms, Pfeiffer). Ces formes avaient été jusqu’ici placées dans le genre Cyclophorus, dont elles nous paraissent hien distinctes, ne fut-ce que par leur péristome aigu. Nous pensons donc qu’on ne doit appliquer le nom de Cyclophorus qu’à des mollusques de l’ancien continent. Les limites de la distribution géographique des Amphicyclotus paraissent incer- taines, jusqu’à présent. Si un certain nombre de coquilles de 1 Amérique du Sud, et notamment de la Colombie, de l’Équateur, du Venezuela, de la Guyane ( Cyclo- phorus Cumin gi, Sowerby; delphinulus, Mousson; Hidalgoi, Crosse; Crosseanus, Hidalgo; Bourcieri, Pfeiffer; Guayaquilensis , Pfeiffer; psilomitus, Pfeiffer; Cayen- ne n sis, Shuttleworth, etc.), appartiennent sans nul doute au genre Amphicyclotus. nous sommes loin d’être fixés au sujet des nombreuses espèces extra-américaines rangées par Pfeiffer dans le genre Cyclophorus et qui s’en distinguent par leur péristome non réfléchi au dehors. Les auteurs assignent à ces formes ambiguës les habitats les plus variés : Afrique australe, Inde, Ceylan, Malaisie, Australie, Cé- lèbes, Nouvelle-Calédonie, Nouvelles-Hébrides, etc. Il serait donc utile d’examiner leurs caractères anatomiques pour savoir s’il faut définitivement les intercaler dans le genre Amphicyclotus , qui comprendrait alors toutes les formes placées par Pfeiffer dans le genre Cyclophorus, mais possédant un péristome aigu. La seule espèce que nous ayons examinée ( A . Montrouzieri, Souverbie) fournit la preuve que le groupe des formes néo-calédoniennes appartient certainement au genre Amphicyclotus Nos connaissances sur les mœurs et les conditions d’existence des Amphicyclotus sont très-sommaires1. VA. Beauianus, Petit, de la Guadeloupe, vit dans les bois humides, sous les feuilles mortes, à terre ou sous les pierres; VA. Schmmmi, Shuttleworth, de même provenance, a les mêmes habitudes et se rencontre à des 1 Fischer, Catalogue des coquilles recueillies d la Guade- loupe et ses dépendances par M. Beau, p. 16, 1 858. — Fischer, Jour a. de Conchyl., vol. VI, p. n5, 1867. — Mazé, Catalogue des coquilles terrestres et Jluviatiles re- cueillies à la Martinique en i8q3 ( Journ . de Conchyl., vol. XXII, p. 169, 1874). — Mazé, Catalogue révisé des mollusques terrestres et Jluviatiles de la Guadeloupe et de ses dépendances {Journ. de Conchyl., vol. XXXI, p. 33, 1 883 ). Drouet, Essai sur les mollusques terrestres et Jluviatiles de la Guyane j'rançaise, p. 89, i85p. — Blond, Notes on the Land-SliClls of Trinidad, Grenada and Dominica {Amer. Joum. of Couch. , p. 190, 1868). 139 MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. altitudes variant de 110 à 586 mètres; les A. liratus, Drouët, et A. acutihratus, <»uët, de la Martinique, habitent dans la mousse humide, sous les teuilles des plantes basses et parfois dans les troncs des fougères arborescentes; leur altitude Vt,rie de 5oo à 65o mètres; ÏA. amethystinus, Guppy, de la Dominique, s élève Jllsqu à 1,000 mètres; enfin les formes propres à l’Amérique du Sud atteignenl (,es altitudes encore plus considérables, et IM. Cumingi , Sovverby, par exemple, r! té recueilli entre 2,000 et 2,800 mètres. 1J animal des diverses espèces d ' Awiplvicyclotus des Antilles a une coloration assez nniforrne; le disque locomoteur est blanchâtre; le corps est dun blanc jaunâtre <>u rosé, sans taches; les tentacules sont d’un rouge vif, pourpré ou orangé. O11 Li 1 ( 0llve le même système de coloration chez les Neocyclotus de l’Amérique du Sud Inca, d Orbignv). lja locomotion est un véritable glissement, comme celle des Hélix ou des v>na,x, l’extrémité antérieure du pied étant au contact du mufle cpii est très-court. Gn terminant ces généralités sur le genre Amphicyclolus , nous ferons observer (bu°’ de même que le vocable Cyclotus, celui d ' Amphicyclotus est critiquable au point de vue des lois strictes de la nomenclature, attendu qu’il est formé d un adjectif \Kvx\wt6s) et non d’un substantif. Néanmoins, nous avons cru devoir adopter ce 1101,1 ’ a cause des incontestables affinités qui existent entre notre genre et les formes dUe les naturalistes ont depuis longtemps cataloguées sous la dénomination de Cyclotus. 1. AmpHICYCLOTUS LUTESCENS, Pfeiffer. (PI. XXXVIII, %. a, sa, s b, uc.) yrtosioma lutescens, Pfeiffer, in Proc. Zoo!. Soc. London, p. 260, 1 85 1. '!JC ophorus lutesccns, Pfeiffer, Consp. Cyclost., 76, p. 5i, i85a. Wlophorus lutescens, Pfeiffer, Monog. Pneumon., vol. I, p. 82, 1 85 2 {exclusa Patria). Jc ophnrm lutescens, Pfeiffer, in Gray, Plumer., p. 56, 1 85 2. Cyctostoma lutescens, Pfeiffer, in Channiu, a'ddit., Cyclostoma, p. 333, i853 {excluais figuris , quœ sunt pessvnœ). y° ophorus lutescens, H. et A. Adams, Généra, vol. Il, p. 280, 1 858. Wlophorus lutescens , Pfeiffer, Monog. Pneumon., suppl. I, p. 5g, i858. W ophorus lutescens, Pfeiffer, Monog. Pneumon., suppl. II, p- 69, 1860. Wophons lutescens, Blarnl, in Amer. Journ. Conch., vol. II, p. 60, 1866. Wopkorus lutescens, Pfeiffer, Monog. Pneumon., suppl. III, p. m, 1876. Perostoma (?) lutescens, G. NeRH, Hand List ofMollusca, p. 257, 1878 [exclusa patria). a ropoma lutescens, Grosse et Fischer, Expèd. sc. Mexique, Zoologie , part. Vit, Moll., 9e livr. , pl. XXXVIII. Iig. a , ü<1’ a G ac, 9 d, 9e, 1886. 18. 140 ZOOLOGIE. Testa profonde umbilicata, depresso-conoidea, solidula, longitudinaliter et vix oblique fdoso-striala , scricea, pallidc fulvido-lutescens ; spira breviter conoidea, apice obtusulo , pallide corneo; sutura profonde impressa, sim- plex; anfo. U 1/2 convexi, celeritcr accrescenles , primi 2 1/2 paido saluratiores , ultimus non descendons, spi- ram superans; aperlura vix obliqua, subrotundata , inlus nitida, albida ; peristoma simplex, acutum, continuum, breviter adnatum, superne vix subangulatum , albidum, marginibus callo concolore junctis , columeUan et basait inlus vix incrassatis, exlerno acuto. Operculum orbicubre, membranaceum , pallide corneum, extus polygyratum, margine externo anfractuum in laminant subliberam elevato, medio arctispirum, concavum, inlus nitidum, subconcentrice striatum, medio convexiusculum , obtuse papillatum (PI. XXXVIII, fig. 2 d, 2 e). Diam. ma j. 21 mill. ; diam. min. i5 1/2 mil.; ait. i3 mill. — Apertura cum peristomate 8 mill. longa, 8 lata (Coll. A. Sallé). Habitat Panistlahuaca , in provincia Oajaca dicta, reipublicœ Mexicanæ (Boucard). Coquille profondément et assez largement ombiliquée, de lorme conoïde déprimée, assez solide, marquée de stries longitudinales filiformes et à peine obliques, assez lui- sante et d’un jaune tournant au fauve clair. Spire brièvement conoïde, terminée par un sommet légèrement obtus. Suture simple mais profondément marquée. Tours de spire au nombre de k 1/2 , convexes et s’accroissant rapidement; premiers tours (2 1/2) un peu plus foncés de coloration que les suivants; dernier tour non descendant et un peu plus grand que le reste de la spire. Ouverture à peine oblique, presque complète- ment arrondie, et d’un blanc luisant, à l’intérieur. Péristome blanchâtre, simple, tran- chant, imperceptiblement subanguleux à sa partie supérieure et continu, ses bords se trouvant réunis par un dépôt calleux de même couleur que 1 ouverture; bord colu- mellaire et bord basal très-faiblement épaissis, à l’intérieur; bord externe atténué et tranchant. Opercule orbiculaire, mince, presque membraneux, d’un jaune corné clair: face externe polygyrée, avec la partie extérieure des tours détachée en forme de lamelle et presque libre, arctispirée et concave à sa partie médiane; face interne luisante, striée subconcentriquement, convexe à la partie médiane, dont le centre présente l’apparence d’un bouton écrasé et obtus. Nucléus central. Plus grand diamètre de la coquille, 21 millimètres; plus petit, i5 1/2; hauteur totale, i3. Longueur de l’ouverture, y compris le péristome, 8 millimètres; largeur, 8. Habitat. Mexique , dans l’État d’Oajaca , à Panistlahuaca , près du rio Verde (Boucard). Observations. Bien que VA. Boucardi, Salle, soit le type du genre Ainphicyclotus, tel que nous lavons établi en i8yq, nous croyons devoir placer, de preference, en tête de cette coupe générique VA. lutescens, Pfeiffer, à cause de ses remarquables affinités conchyliologiques avec le genre Habropoma, et particulièrement avec I H. Salleanum, Martens. Les deux espèces ont absolument la même coloration d’un jaune fauve clair, et le sommet de leur spire présente le même ton carnéolé rosâtre; les stries sont à peu près semblables et disposées de la même façon et dans le même sens; la forme générale MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIAT1LES. U 1 ' st presque la même; de sorte qu’un observateur superficiel pourrait etre porte a croire que ] Amphicyclotus lutescens a été établi sur des individus jeunes de 1 Habropoma Sallea- num- U n’en est rien pourtant, et, malgré leur ressemblance apparente, non-seulement les deux formes sont spécifiquement distinctes entre elles, mais encore elles appar- tiennent à des genres différents. point de vue concbyliologique, I A. lutescens, compare a 1 autre espece, est de forme moins déprimée, plus turbinée; ses tours sont plus convexes, ses stries plus fines, sa spire est plus élevée, son ombilic plus étroit; enfin, son péristome est mince et tran- chant, au lieu d’être développé, évasé et nettement réfléchi : chez Y A. lutescens, l’état adulte ne se traduit, sur le péristome, que par un épaississement interne, a peine sen- sible sur le bord droit, qui reste toujours mince et tranchant a son limbe extieme, un Peu plus visible à l’intérieur du bord basal et, enfin, plus développé et plus apparent SUl bord columcllaire. L’opercule, que Pfeiffer ne paraît point avoir connu, se rapproche de celui des Habro- ponia seulement par ses tours polygyrés, devenant arctispirés et concaves au centre. Il Sen distingue par son épaisseur beaucoup plus considérable et surtout par la singulière disposition de la partie extérieure de ses tours, qui est nettement détachée en lorme de arnelle et devient presque libre. > L-4. lutescens étant une espèce encore rare dans les collections et assez mal connue, il j1. y a pas à s’étonner outre mesure des nombreuses erreurs auxquelles elle a donne jeu ’ de la part de divers auteurs. Pfeiffer, dans le premier volume de sa Monographie es Pneumonopoma 1 , a indiqué, à tort, le Brésil comme son habitat, mais il s est rectifie dans son premier supplément2. G. Nevill a assigné pour patrie à 1 espece une des Ailles, I île de la Trinidad, ce qui est une erreur3. La diagnose publiée dans le J\ou- Çau Chemnitz 4 est exacte, bien qu’incomplète; mais la figure de la coquille et celle de °percuie sont détestables et ne permettent pas de reconnaître l’espèce. Enfin, il nous a ate impossible de citer Reeve dans notre synonymie, bien qu’il mentionne dans sa °nographie des Cyclophorus un C. lutescens. En effet, la coquille, d un brun verdâtre 0nc<É qu’il décrit et figure sous ce nom5 et qu’il dit provenir du Brésil, ne peut être, Gri aucune façon, rapportée à Y Amphicyclotus lutescens. C’est probablement une variété du Neo<>yclotus Dysoni, Pfeiffer. L’exemplaire que nous figurons et qui est en parfait état de conservation et bien adulte fait partie de la riche collection de Mollusques mexicains de M. Auguste Salle, P'i nous 1 a communiqué avec son obligeance habituelle. M, M, onotf- Pncumon., vol. I, p. 8a, i85a. °™>g. Pneumon., suppl. I, p. 5g, i858. evillt Hand List of Mollusca, I, p. 357, 1878. * Pfeiffer, in Chemnitz, édit, a, Gyclostoma, p. 33o , i853. 5 Conch. Icon. , Cyclophorus, fîg. yhaetb, 1861. 142 ZOOLOGIE. 2. Amphicyclotus Boucardi, Salle. (PI. XXXV, fig. 1,1 a et i b.) Cyclostoma Boucardi, Salle, ms. Cyclostoma (Cyclophorus) Boucardi, Pfeiffer, in Proc. Zool. Soc. London, p. 3a3, pl. XXXV, fig. a5 (figura mediocris), 1 856. Cyclophorus Boucardi, Pfeiffer, Monog. Pneumon., suppl. 1, p. 65, 1 858. Cyclophorus Boucardi, Reeve, Conch. Icon. Cyclophorus , pl. Vil, fig. 26 ( figura mala) , 1861. Cyclostoma (Cyclophorus) Boucardi, VV. G. liiimey, Bibliog. N. Amer. Conch., vol. II, p. 20 4 . 1 864. Cyclophorus Boucardi, Pfeiffer, Monog. Pneumon,, suppl. U, p. 75, 1 865. Cyclophorus Boucardi, Martens, in Maïak. Bldttcr, vol. XII, p. 67, 1 865. Cyclophorus Boucardi, Paelel, Cal. Conchylim-Samml. , p. 119, 1873. Cyclophorus Boucardi (Cyclostoma), Pfeiffer, Monog. Pneumon., suppl. III, p. 120, 1876. Amphicyclotus Boucardi, Crosse et Fischer, Journ. de Conchyliologie , vol. XXVII, p. 46, 1879. Amphicyclotus Boucardi, Crosse et Fischer, Exp. sc. Mexique, Zool., Mollusques, vol. II, 8' livr. , pl. XXXV, fig. 1, la, 1 b, 1 c, \d, 1880. Amphicyclotus Boucardi. Tryon, Slmct, and Syst. Conch ot. , vol. Il, p. 288, 1880. Cyclophorus Boucardi, Paetel, Cat. Conchylim-Samml. , p. 182, i883. Aperostoma (Amphicyclotus) Boucardi, Fischer, Man. Conchyl., fasc. viu,p. 744, i885. Testa sat laie umbilicata, conoideo-depressa , solidula, impressionibus malleatis undique tuberculato-rugosa , et liris obsolehs , distanlibus munita,sub evidermide tenui , fulvida , albido-fasciata , olivaceo-albida ; spira breviter conoidea, apice obtuso , fulvido-violaceo ; sutura profunde impressa; anjr. 5 1 /a modice convexi, celeriter accres- c en les, ul limas rotundalus, basi subplanalus, 'pallidc olivaceo-fulvidus; apertura parum obliqua, subangulato- rotundata, intus nilida, porcellanco-lactea; perisloma simplex, rectum, superne obsaletissime angulalum, con- tinuum, marginibus callo tenui junctis, cohimellari leviter arcuato, intus subdilatalo, paululum incrassato, basali et externo aculis. Opermlum (Pl. XXXV, lig. 1 c et 1 d) orbiculare, ad marginem sat tenue, medio solidulum, corneum, pallidc fuhidum, exlus multispirum, medio peculiariter arctispirum, concaviusculum , margine externo anfrac- luum in l.aminam vix prominulam elevato, intus medio incrassatum, prominulum, obtuse subpapillalum, lœviga- tum, circa medium concentrice striatulum, saturate corneum, Diam. maj. 35 mill., diam. min. sty mill., ait. ig mill. — Apertura cum peristomate 16 mill. longa, i5 lata (Coll. A. Salle). Habitat Cordova, in provincia Vera Cruz dicta, reipublicæ Mexicanœ (A. Salle). Coquille assez largement ombiliquée, de forme conoïde déprimée, assez solide, marquée sur toute sa surface de malléations, qui lui donnent un aspect rugueux tout particulier, et de quelques raies obsolètes espacées et peu apparentes. Coloration d’un blanc olivâtre, sous un épiderme mince, pelliculaire, très-persistant et d’un brun fauve clair, avec quelques fascies spirales blanchâtres, tranchant sur la couleur du fond. Spire brièvement conoïde, terminée par un sommet obtus et d’un rose violâtre tour- nant au fauve. Suture bien accusée et profonde. Tours de spire au nombre de 5 1/2, médiocrement convexes et s’accroissant promptement; dernier tour arrondi, légèrement aplati du côté de la base, dont la coloration épidermique tourne au vert olivâtre clair. Ouverture un peu oblique, de forme subangulaire-arrondie, luisante à l’intérieur et MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 148 (* un blanc de lait on plutôt de porcelaine. Péristome simple et droit, très-faiblement anguleux à sa partie supérieure qui dépasse le bord columellaire, continu et de même coloration que l’ouverture, sauf au limbe extrême, qui est à peu près de la couleur de I épidémie : bords réunis par un mince dépôt calleux; bord columellaire legerement a,,iue, subdilaté et légèrement épaissi intérieurement, mais restant mince vers son ^•nbe extrême; bord basal et bord externe tranchants. Opercule orbiculaire, assez mince près du bord, mais plus solide vers la partie me- ^lane> de contexture et de coloration cornées, tournant au fauve clair. Cote externe muni de tours nombreux, dont le dernier se termine assez brusquement, arctispiré veis lu partie médiane, qui devient concave : bord extérieur des tours de spire for- nnint une saillie lamelliforme. Côté interne épaissi vers sa partie médiane, qui est convexe, saillante et présente l’aspect d’un mamelon obtus et écrasé : autour de cette partie médiane, on distingue un certain nombre de stries concentriques, fines, mais luen marquées; le reste de la surface est lisse et poli. Le dessin de la figure 1 d de la planche XXXV est malheureusement peu exact. Il représente la lace interne de 1 oper- cule avec des tours polygyrés, tandis que, bien au contraire, toutes les stries de cette lace sont concentriques. La coloration du côté interne de l’opercule est d un jaune corne fonce'- Nucléus central. Plus grand diamètre de la coquille, 35 millimètres; plus petit, 29 millimétrés; auteur totale, 19 millimètres. Longueur de l’ouverture, y compris le peristome, res; largeur, i5 millimètres. Mexique, à Cordova, dans l’Etat de Vera Cruz (A. Sallé). Observations. Cette espèce, qui est le type de notre genre Amphtcyclotus , est encore jssez rare dans les collections. Aussi est-elle assez mal connue, bien qu il en existe déjà °ux figures, celle des Proceedings of the Zoological Society oj London, et celle du Con- l°logia Iconica, que nous citons plus haut, figures d’ailleurs assez médiocres, cai elles Gagèrent l’angulation de l’ouverture, donnent au test plus d’épaisseur qu’il n’en a ^Mlcnient, faussent la coloration générale et n’indiquent pas le système si particulier Validations et de rugosités grâce auquel l’espèce présente un aspect si original tlUe’ guand une fois on Ta vue, on la reconnaît facilement et on la distingue, au pie- niei coup d’œil, de ses congénères. P individu que nous figurons, et qui est en parlait état de conservation , fait par lie de Ia collection mexicaine de M. Auguste Sallé, qui a recueilli cette espèce dans les forêts ^lerges de la région montagneuse calcaire de Cordova, où elle vit enterrée sous les leudles mortes et humides. L’animal sort de sa retraite pendant la saison des pluies rampe sur le sol. Quand on le capture et qu’il se rétracte dans sa coquille, il laisse clmpper une quantité notable de liquide incolore. 1 H millimètre Wt ZOOLOGIE. 3. AMPHICYCLOTUS TEXTURATUS, Sowerby. (PI. XXXV, fig. 2, a«, a b, et pl. XXXVIII, fig. 3, 3 a, 3 b.) Cyclostoma textwatum, Sowerby, Thés. Conchyl. Suppl., p. 160, pl. XXXI, fig. 3o3, 18/12. Cyclophorus texturatus, Pfeiffer, Consp., 11 1/10, p. 10, 1852. Cyclophorus texturatus, Pfeiffer, Monog. Pneumon., vol. I, p. 98, i85a. Cyclophorus texturatus, Pfeiffer, in Gray, Plumer., p. 68, i85a. Cyclostoma texturatum, Pfeiffer, in Chemnitz, édit, a, p. 268, pl. XXXV, fig. 10 et 11, i85o. Cyclophorus texturatus, H. cl A. Adams, Généra, vol. II, p. 280, 1 858. Cyclophorus texturatus, Pfeiffer, Monog. Pneumon., suppl. I, p. 65, i858. Cyclophorus texturatus , Reeve, Conch. Iconicit, pl. XV, fig. 67» 1861. ^ Cyclophorus texturatus, Pfeiffer, Monog. Pneumon., suppl. Il, p. 7&, 1860. Cyclophorus texturatus, Blond, in Amer. Journ. Conch., vol. I, p. 60, 1866. Cyclophorus texturatus, Pfeiffer , Monog. Pneumon., suppl. III, p. 120, 1876. Amphicyclotus texturatus, Crosse et Fischer, Expéd. se. Mexique, Zool., Mollusques, vol. Il, 8 livr. , pl. XXXV, fig. 2 , a 2 b , 1880. Cyclophorus lexturalus, Paetel, Cat. Conch. Samml. , p. 182, 1 883. Amphicyclotus texturatus, Crosse et Fischer, Expéd. sc. Mexique, Zool., Mollusques, vol. II, 9' livr., pl. XXXVIII, fig. 3 , 3 a, 3 b, 1886. Testa laie umbilicata, depressa, solidula, pliculis longitudinalibus undulatis, ramosis et conflumtibus foveolata, sub epidermide terni, pclliculiformi , luiud decidua, olivaceo-fulva , albula; spira brevissime conoidea , apice obtuso, roseo; sutura profunde impressa, concaviuscula; anfr. 5 convexi, rapide accrescentes , ultimus teres; aperturafere verticalis, subcircularis , intus cœrulescens ; peristoma simplex, rectum, brcviler adnatum, supeme vix subangu- latum, marginibm callo lenui, concolore junctis, columellari subincrassato , arcuato, basali rotundato, cxlerno subaculo, supero Jerc horizontali. Operculum tenue, subcartilagineum , subplanatum, extus polygyratum, medio arctispirum, concaviusculum , intus nitidum, corneo-fulvidum , medio conveæiusculum, obtuse subpapillatum (Pl. XXXVIII, fig. 3 « et 3 6). Diam. nuij. Ai mill, min. 3i mill. , ait. 18 mill. — Apertura cum peristomate i(j mill. longa, 17 midi. lata (Coll. Crosse). Habitat in Guatemala : in provincia Vera Paz dicta (Bocourt) ; in vicinio viœ inter Tactic et Tamaju repertus (F. Sarg.); inrepublica Mcxicana : Tehuantepec, provincial Oajaca dictœ (F. Sumichrast). Coquille largement ombiliquée, de'primee, assez solide, bien que médiocrement épaisse, ornée d’un réseau très-élégant de plis longitudinaux ondulés, ramifiés et con- fluents. Coloration blanchâtre sous un épiderme mince, pelliculiforme , très-persistant et d’un fauve olivâtre. Spire très-brièvement conoïde, terminée par un sommet obtus et d’un rose violâtre. Suture profondément marquée et un peu concave. Tours de spire au nombre de 5, convexes et s’accroissant rapidement; dernier tour arrondi. Ouverture presque verticale, subcirculaire et d’un blanc bleuâtre a 1 intérieur. Peiistome simple, droit, de même couleur que l’ouverture et à peine subanguleux a la partie superieuie . bords réunis par un dépôt calleux mince et d’un blanc bleuâtre; bord columellaire légè- rement épaissi et arqué; bord basal arrondi; bord externe mince et à peu près tranchant; bord supérieur presque horizontal. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 145 Opercule mince, assez aplati, cartilaginéo-corné. Côté externe formé de tours nombreux, bien distincts et dont le dernier se termine assez brusquement, arctispiré ^eis ta partie médiane, qui devient légèrement concave : coloration cornee. Cote in- tanne luisant et d’un fauve corné, convexe a la partie médiane, dont le centre pre- sente 1 aspect d’un mamelon obtus et écrasé, autour duquel on distingue, a distance, rll|elques stries concentriques, qui se confondent plus ou moins, par transparence, avec ta système spiral du côté externe. ! lus grand diamètre delà coquille, Ai millimètres; plus petit, 3i mülimeties, hau- tain totale, 18 millimètres. Longueur de l’ouverture, y compris le penstome, 19 milli- mètres; largeur, 17. Habitai. Guatemala : sur les bords du chemin qui conduit de factic a Tamaju (I • Sarg). Mexique : Tehuantepec, dans l’Etat dOajaca (F. Sumichrast). Observations. Les individus recueillis par M. F. Sarg sur la route de Tactic à Tamaju S0||t de plus grande taille que ceux que Sowerby et Pfeiffer ont eus sous les yeux. Celle tSPece se distingue facilement de ses congénères par l’élégance et 1 originalité du 1 -seau de plis ramifiés et plus ou moins confluents qui recouvre son test. 4. Amphicyclotus Maleri, Crosse et Fischer. (PI. XLI, tig. 3,3a, 3b, 3c.) Amphicyclotus Malcri, Crosse et Fischer, Journ, de Conchyliologie , vol. XXXI, p. 102, i88à. Hsia laie et perspective umbilicata, conoideo-depressa, solidula , sat tenuis, subtiliter malleato-rugulosa, _ y'^ertnide tenui, pelliculiformi , parmi decidua, palhde olwaceo-fulvula, sordide dlbida; spira breviter ' . * ea- aptce obtusulo; sutura impressa; anfr. 5 convexiuscuh , sat rapide accrescenlcs , embryonales pi uni 2 i/j d errnide destituti, sublœves, roseo-violacei , ultimus non descendons, laïus, subdepressus , ad peripheriam ol> ' B mbangulatus, basi subplanatus ; aperlura obliqua, angulalo-subcircularis , intus livide albida, pensionna subri 'iX> Subconl,mwum > «mp incrassatum, livide albidum, marginibus callo crasso junctis , columellan aicuato, datalo , basali. rotundato, cxlerno attenuato, juxta inserlionem marginem columellarem supeianle et angulum Armante. Iule i'eic,dmi subcirculare, tenue, membranaceo-corneum , exlus polygyratum, mcdio arctispirum, concavum , fosculum, mtiis convexiusculum , lœvigalum, comeum, medio obtuse subpapillatum. , mn-lbus callo crasso, concolore junctis , eolumellari perarcuato , basait rotundato , exterrto vix atténua to. (dperculutn subcirculare , corneum, pallide fusculum, extus concaviusculum, obsolète et parum conspicue poly- oJratum, medio arctisqnrum, concavum, intus nilidum , fusculum , convexiusculutn, circa medium prominulum, Use su"Papillato-planatum , hris concentricis , obsoletis inconspicue impressum. ûiam. may. Z 6 mill. , diam. mm. 36 mill., ait. 22 mill. — Aperlura cum perislomate ai mill. longa, 30 lata (Coll. Crosse). Habitat in Guatemala (F. Sarg). Coquille largement ombiliquée, de forme conoïdéo-déprimée, épaisse, pesante, Piquée de malléations rugueuses, plus ou moins dirigées en sens oblique. Fond de Rotation d un blanc sale, sous un épiderme mince, pelliculiforme , assez persistant et |,',n hun olivâtre clair. Spire brièvement conoïde, terminée par un sommet obtus et Un rose tournant au violet pourpré. Suture bien marquée, présentant, dans son voisi- Ja8e» une dépression dont la partie médiane est aplatie. Tours de spire au nombre ( e 5, faiblement convexes et s’accroissant rapidement; dernier tour large, subdéprimé, a la périphérie, d’une carène obtuse, funiculiforme. Ouverture oblique, subeir- r claire , devenant anguleuse à sa partie supérieure, luisante et d’un blanc pur à l’in- ^,rieur- Péristome droit, épais, subcontinu, blanc et prenant, dans le voisinage du point lnsertion, un développement anguliforme : bords réunis par un dépôt calleux, épais 148 ZOOLOGIE. et blanc; bord colamellaire fortement arqué; bord basal arrondi; bord externe à peine atténué. Opercule subcirculaire, corné et d’un brun clair. Côté externe généralement concave, polygyré, mais à tours peu distincts et présentant une apparence un peu rugueuse, arctispiré et plus concave encore à sa partie médiane. Côté interne assez convexe, luisant et d’un brun un peu plus foncé, marqué de quelques stries concentriques, peu apparentes, disposées autour d’un centre qui présente l’aspect d’un mamelon écrasé et aplati. Plus grand diamètre de la coquille, 46 millimètres; plus petit, 36 millimètres; hauteur totale, 9 9 millimètres. Longueur de l’ouverture, y compris le péristome, 91 millimètres; largeur, 20 millimètres. Habitat. Guatemala (F. Sarg). Observations. Pfeiffer, le créateur de l’espèce, n’indique, comme plus grand diamètre du type, que 36 millimètres, dans sa diagnose originale. Il n’a dû avoir à sa disposi- tion qu’un individu de petite taille ou incomplètement adulte. Les deux exemplaires de notre collection ont 10 millimètres de diamètre en plus. Chez un individu extra- adulte, que nous avons sous les yeux, le péristome est devenu double et presque aussi nettement séparé que chez les Plerocyclus, les Myxostoma et autres formes indiennes ou indo-chinoises. Le bord interne, mince, étroit et un peu plus saillant que l’autre, est subcirculaire; le bord externe est plus épais et l’angle de son point d’insertion se trouve entièrement rebouché et ne laisse plus voir que la ligne de suture. Cette obser- vation tend à prouver combien il est quelquefois difficile de bien fixer les limites des genres, dans la famille des Cyclophoridæ. XLI. Genre NEOCYCLOTUS, Crosse et Fischer, 1886. Le genre Cyclotus, Guilding, ms., a été proposé par Swainson, en i84o\ pour deux coquilles assez dissemblables entre elles : i° Le Cyclostoma planorbuhm, Lamarck, de Poulo Condor (Cochinchine), espèce assez rare jusqu’ici dans les collections, remarquable par l’incisure très- particulière de la partie supérieure de son bord externe, possédant, d apres Pfeif- fer2, un opercule cartilagineux et appartenant, probablement, au groupe des Myxostoma de Troschel; 20 Le Cyclostoma variegatum , Swainson , des Philippines, qui est un Pterocyclus. Pfeiffer et la plupart des auteurs subséquents ont cru devoir appliquer le Swainson, Treal. on Malac., p. 186 et 336, 1 84o. — 2 Pfeiffer, Monog. Pneumon. vio. , vol. I, p. 43, 1 802. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 149 nom générique de Cyclotus à tous les Cyclophoridœ turbinés dont le péristome (dait non réfléchi et qui possédaient un opercule multispire, calcaire, solide et a uucléus subcentral. C’était méconnaître complètement l’idée première de Swainson e* vouloir, par une application tout à fait arbitraire, assigner à son genre des limites qu’il ne comportait pas. Il résulte de cette confusion que les Cyclotus de Pfeiffer ne correspondent nullement à ceux de Swainson, le créateur de la dia- fluose générique. On doit donc renoncer à appliquer cette dénomination aux Lyclo- phoridce à opercule solide et calcaire, qui possèdent de nombreux représentants dans les parties centrales et méridionales de l’Amérique. On ne peut pas davantage adopter, pour ce groupe, le genre Aperostoma, pro- posé par Troschel1 en 18/17. E11 effet, ce genre, à son origine, est absolument ^cohérent, car l’auteur cite comme types trois espèces appartenant a trois genres différents, savoir : 1 ° Cyclostoma volvulus, Lamarck, qui est un Cyclophorus de l’Indo-Chine, a °percule corné; 2° Cyclostoma Mexicanum , Menke, qui est un Habropoma du Mexique, à oper- Cl|le corné et papyracé; ■°>0 Cyclostoma Blanchetianum, Moricand, qui est un Neocyclotus du Brésil, a °percule calcaire et à péristome mince et tranchant. Oe plus, il est insuffisamment caractérisé sous le rapport de 1 opercule, puisque anteur, dans sa diagnose, 11e dit pas seulement si son genre, tel quil a eu 1 in- tention de le créer, possède un opercule calcaire ou bien corne, et que, préci— sèment, dans les trois types génériques qu’il mentionne, on trouve les deux na- hnes d’opercules. Ce genre est, en définitive, incertain et mal fixé. G est donc tout à fait arbitrairement que MM. Henry et Arthur Adams, et d’autres auteurs après eux, ont adopté, à titre générique et subgénérique, le genre aperostoma, en le restreignant aux Cyclophoridœ américains a péristome tiancbant d a opercule calcaire. Ils auraient pu, avec tout autant de raison, 1 applique/ exclusivement aux Cyclophoridœ à opercule corne. Quant au vieux genre Platystoma de Klein2, ressuscité par Morch en 1860, Troschel, m Zeitschrift fur Malakozoologie, vo). IV, p. UU, 18/17. PU’fig. a8, i753. Klein, Tentamen methodi ostracologicœ , p. 1 3 . 150 ZOOLOGIE. pour le Cyclostoma Dysoni de Pfeiffer \ il s’applique plus spécialement à un groupe très-voisin des Neocyclotus et dont Chemnitz a désigné le type sous le nom de Turbo Jamaicensis1 2 3; l’opercule calcaire, très-particulier, se distingue par ses tours nombreux (6 ou 7 ) , notablement concaves et à bords élevés et légèrement réfléchis. Le genre Platystoma ainsi limité renferme plusieurs espèces cantonnées en grande partie à la Jamaïque. Il ressemble bien peu à celui de Klein, qui l’avait proposé pour un mélange des coquilles les plus variées, tantôt marines ( Natica , N évita), tantôt fluviatiles ( Ampullaria , Neritina), tantôt terrestres ( Hélix , Cyclostoma). La première espèce citée se rapporte à Y Hélix picta , Born; la deuxième est le Turbo Jamaicensis de Chemnitz, qui est seul figuré. En somme, les formes dominantes sont des Natica. Nous proposons de classer sous la dénomination de Neocyclotus 3 tous les Cyclophoridœ américains à péristome tranchant dont l’opercule est solide, cal- caire, aplati, polygyré et à nucléus central. Ce nouveau groupement générique permettra de les séparer des Cyclotus de Guilding, avec les formes typiques des- quels ils 11e concordent pas, tout en ayant l’avantage de rappeler à l’esprit, par un nom presque semblable, les Cyclotus de Pfeiffer, cpii ont fini par être adoptés sans réflexion par la majeure partie des naturalistes et auxquels on est générale- ment habitué. ANATOMIE DU GENRE NEOCYCLOTUS4. A. d’Orbigny a fait connaître les caractères extérieurs de l’animal du Neocyclo- tus Inca, qu’il a décrit et figuré sous le nom générique de Cyclostoma, d’après un spécimen recueilli en Bolivie5. Le corps est aplati; les téguments entièrement lisses ont une couleur rosée; le pied, grand, oblong, acuminé en arrière, porte en avant une rainure transversale0; le mufle est proboscidiforme ; les lobes buccaux sont larges, extensibles, échan- gés en avant; les tentacules, coniques, contractiles, effilés à leur extrémité, d’une 1 Môrch , in Malak. Bl. , vol. VII, p. 66, 1860. Chemnitz, Conch. Cab., vol. XI, p. 277, pl. CC1X, (ig. 2057, 2o58, 1796. 3 Etymologie : véos novus, uunXonùs rolundus. 4 Voir les planches XLIII, XLVII, et leur explication. 5 Voyage dans l’Amérique méridionale. Zoologie, Mol- lusques, pl. XLl, fig. 21-28, i835-i8/i3. 6 Celte rainure est l’orifice extérieur du sinus de Klee- berg, dans lequel sont versés les produits des sécrétions des glandes mucipares supra-pédieuses. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 151 helle couleur rouge, portent les yeux à leur base externe, sur un très-faible ren- flement de cette partie. Lechmere Guppy \ ayant observé à File de Trinidad deux espèces de N eocyclotus , ft°us a fourni quelques documents intéressants sur ces mollusques. Le N. trans- facidus, Sowerby, a ses téguments d’un rouge brunâtre, qui devient plus foncé SUr les tentacules; la dent centrale de la radule est tricuspidée, ainsi que la dent latérale et les dents marginales. Le N. rugatus, Guppy, montre la meme colora- b°n des téguments, mais la radule diffère par la présence de deux cuspides seule- ment sur la dent marginale externe. Dans une autre note, L. Guppy2 a complété ses observations sur 1 animal du N- translucidus ; il a constaté que le pied est large, simple, terminé postérieure- ment en pointe obtuse; que les yeux sont sessiies, et cpie la verge, subulée, est placée au milieu de la région dorsale du cou. Nous ne citerons que pour mémoire un travail de L. Guppy et J. Ilogg J, re- latif a la dentition linguale des mollusques des Antilles. La radule et une portion mâchoire du N. translucidus y sont représentées, mais les figures sont informes el absolument méconnaissables. G est à T. Bland4 que nous devons les premiers renseignements précis sur la mâchoire et la radule des Neocyclotus, d’après l’examen du N. stramineus, Reeve, Ae Colombie. La mâchoire, composée de deux pièces, présente la forme normale: Sa structure montre quelle est formée d’éléments rectangulaires très-allongés, dis- posés en nombreuses séries obliques. La radule, dont la formule est également ll°i male , porte une dent centrale tricuspidée, à cuspide moyenne assez longue e! aiRuë; une dent latérale paraissant courte, tricuspidée; deux dents marginales, rï°nt 1 interne est tricuspidée et l’externe bicuspidée. bouvier5 enfin a indiqué sommairement les caractères du système nerveux du même j\ eocyclotus stramineus. L’organisation de ce mollusque lui parait piesque Antique à celle des Cyclophorus asiatiques qu’il a étudiés (C. tigrims, Sowerby, 1 Annals and magazine of nalural history, 3' série. 1 American Journal of Concliology, vol. I, p. 45, pl. V. ' P- a45, i8t>4. fig.iet4,i865. Ibid. , 3' série, vol. XVII, p. 45 1 866. 6 Système nerveux , morphologie générale et classification I Transactions ofthe Linn. Soc. of London, vol. XXVI, des Gastéropodes prosobranches , p. 8o, 1887 { Annales des ’ %• 11 et 11 a, 1 868. sciences naturelles , 7e série, Zool., vol. III). 152 ZOOLOGIE. et C. Pfeifferi, Reeve); elle diffère principalement par un degré de concentration plus marqué des ganglions pédieux. Les autres documents sur les formes extérieures et l’anatomie des prétendus Cyclotus extra-américains paraissent démontrer qu’ils n’ont aucun rapport avec les genres américains. Il est donc probable que Pfeiffer, en caractérisant le genre Cjyclotus d’après la nature calcaire de l’opercule, l’a composé d’éléments hétéro- gènes, soit au point de vue conchyliologique, puisqu’on y trouve les coquilles à péristome tantôt simple et tranchant, tantôt renversé, tantôt double, soit au point de vue de la distribution géographique, qui est la pierre de touche des groupes génériques naturels. Nous avons pu étudier l’organisation du Neocyclotus Dysoni, Pfeiffer, d’après des individus conservés dans l’alcool et qui nous ont été rapportés par M. Bo- court de la Haute Yera Paz. Système digestif. La mâchoire1 se compose de deux lames subtriangulaires, de même forme que chez les Tomocyclus et les Amphicyclotus ; chaque lame, finement gui llochée, porte de 35 à ko séries obliques de petites pièces rectangulaires, plus étroites et plus allongées que celles des Tomocyclus. La radule dépasse en arrière le sac pharyngien et se replie ensuite au-dessous de celui-ci; elle est allongée et a pour formule : (2.1 . i.i.a)x8o. La dent centrale est tricuspidée, à cuspide moyenne courte, large, obtuse. La dent latérale est étroite, beaucoup plus allongée que les autres dents et tri- cuspidée, à cuspide moyenne assez longue; la dent marginale interne est égale- ment tricuspidée; la dent marginale externe est très- sinueuse , large à la base et seulement bicuspidée,à cuspide interne faible et à cuspide moyenne large et tri- gone; la cuspide externe manque absolument. Ce dernier caractère existe donc chez trois espèces de Neocyclotus : N. Dysoni, Pfeiffer; N. rugatus, Guppy; N. stramineus, Reeve. Chez le Y. translucidus , Sowerby, au contraire, la dent marginale externe serait tricuspidée, d après Guppy2, et ce fait constituerait, s’il était démontré, une exception notable. 1 Nous conservons, d’après l'usage généralement ad- Arton, Zonites, etc. Quelques auteurs adoptent le nom de mis, le nom de mâchoires à ces deux pièces chitineuses, Lorica palatalis pour les mâchoires paires des Cyclopho- en faisant remarquer toutefois qu’elles n’agissent pas de la rus, Pomatias, Acicula, Ampullaria, etc. même façon que la mâchoire solide et unique des Hélix, 2 Ann. and. mag. of nat. Inst., vol. XIV, p. 2 h 5 . i8Gâ. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVUTILES. 153 La disposition bicuspidée de ia dent marginale externe existe normalement chcz les vrais Cydophorus asiatiques1 et chez quelques mollusques classés par 1 feifler dans son genre Cyclotus, mais à péristome double (C. subjlammulatus , T feiffer) \ Elle différencie ia radule des Neocyclotus de celle des genres Amphi- c // do lus, Pterocyclus, Opisthoporus , Megalomastoma , Tomocydus, Hybocystis, Pu- pnioL, Craspedopoma, etc., et de quelques formes placées à tort dans le genre L IJ do tus : C. substriatus, Sowerby3, Hunanus, Gredler'1, stenomphalus , Heude5, etc., fl°nt la dent marginale externe est toujours tricuspidée. L œsophage est long et étroit; les parois de l’estomac sont très-minces; l’in- los|'n se termine au côté droit du corps, dans la grande chambre pulmonaire; le rectum adhère, sur une partie de sa longueur, à l’enveloppe de l’utérus ou du eservoir spermatique, suivant les sexes. On trouve, à l’intérieur de l’intestin, (^'s L'ces nombreuses, ovoïdes, espacées, nettement définies; l’estomac contient des particules terreuses, noirâtres et des débris d’écorces. Système génital. Les Neocydotus sont dioïques; les mâles paraissent aussi nom- Lieux que ]es femelles. La sexualité se traduit par des caractères différentiels du *fs! assez prononcés pour qu’on puisse reconnaître, au premier coup d’œil, la Quille d’un mâle ou celle d’une femelle. Les coquilles des mâles sont proportionnellement plus petites, moins turbi- 185/, Tri War<1 ’ ^anmt °f the Mollusca, p. 175, fig. 101, PreusJ 1' aiJmla’ Sowerby). — E. von Martens, Die ( q ^ c ,e Expédition nach Ost-Asien, p. 109, fig. 1 , 2 , 3 caH'e) Grate1ouP ! tuba, Sowerby; Bomeensis, Met- VOn Martens, loc. cit., p. 109, fig. 4. Z00l0GIE DD MEXIQUE. VIIe PARTIE. II. 3 Troscliel, Das Gebiss der Schnecken, vol. I, p. 66, pl. IV, fig. 4, 1 856. 1 Heude, Mémoires concernant l’histoire naturelle de l’empire chinois, pl. XXIV, fig. 8, i885. 5 Heude, Mémoires concernant l’histoire naturelle, etc., pl. XXIV, fig. 9. IMPRIMERIE XATIOXALE. 154 ZOOLOGIE. longueur de l’ouverture, y compris le penstome, i3 millimétrés; plus grande Lu geur, 1 3 millimètres. Le système reproducteur mâle présente une disposition très-simple. Le testicule est logé à l’extrémité du tortillon; il constitue une glande compacte, blanchâtre, non distinctement lobée. Le canal déférent, qui forme son canal excréteur, est mince, visible à la conca- vité du tortillon; après un trajet assez long, il aboutit à un organe à parois glan- dulaires et feuilletées, placé au côté droit du corps, dans la chambre pulmonaire, et accolé au rectum. Cet organe, qui a l apparence de luteius des femelles, est la prostate entourant une partie du canal efférent. A l’extrémité antérieure de la prostate, le canal mâle traverse les téguments et aboutit à une rainure creusée dans les parois de l’enveloppe musculeuse épaisse des viscères de la partie antérieure du corps (pharynx, centres nerveux, glandes salivaires, radule, etc.). Cette rainure, dirigée de droite à gauche, a ses bords plus ou moins saillants : il en résulte quelle pourrait parfois échapper à l’atten- tion, mais il suffit d’écarter les téguments pour constater nettement sa présence. Elle aboutit à la base de la verge. L’existence d’une rainure séminale ou déférente nous paraît être un caractère très-remarquable, qui manque d’ailleurs chez les Cyclostoma, Paludina, etc., mais qui existe chez les Littorina, d’après Souleyet1, et chez d’autres genres marins ( Natica , Triton, Voliita, Dolium, etc.). La verge est grande, longue, musculeuse, placée dans la poche pulmonaire et insérée sur la poche tégumen taire des viscères antérieurs du corps. Son insertion est exactement médiane, comme celle des Amphicyclotus , tandis que, chez presque tous les autres genres de la famille des Cyclophoridœ, elle est latérale et placée en arrière du tentacule droit. L’insertion latérale est donc la règle, dans les genres Cyclophorus 2, Megalomastoma 3, Tomocyclus 4, Hybocystis 5, Cyclosurus, etc., ainsi d’ailleurs que chez les Cyclostomatidœ. Nous ne connaissons guere de mollusques 1 Voyage autour du monde, exécuté pendant les années 3 Poey, Memorias sobre la historia natural de la lsla de i836 et i83ri , sur la corvette la Bonite, Zoologie, p. 555, Cuba, vol. I, pi- VII, fig. a. pl. XXXIII, % 1, i85a. 4 Vide supra, p. n4. 3 Godwin Austen, Land and ’freshwater Mollusca of India, 3 Fischer, Journ. de Conchyliologie , vol. XXXIII , p. 176 , pl. Ll, lig. 1, 1 884 ( Cyclophorus aurora , Benson). pl. X, fîg. 2 et 3, 1 885. 155 MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. \ a verge médio -dorsale ou submédiane que dans la famille des Hydrobiidœ et no- tamment dans les genres Lithoglyphus (L. lapidum, d’Orbigny, de l’Amérique du Sud) \ Pachydrolria 2, Somatogyrus 3, Pomatiopsis u, Bmcalia 5, etc.; mais, ainsi que 110118 1 avons constaté pour les Cyclophoridæ , un certain nombre de genres des Hydrobiidœ ont aussi une verge placée normalement au côté droit du corps et au v°isinage du tentacule droit. La position de la verge n’est donc pas un caractère °°nstant dans une même famille naturelle. ^ous ignorons les conditions dans lesquelles 1 accouplement se produit chez ta® animaux à verge médio-dorsale; mais d est probable que cet acte doit pie- Senter quelques particularités intéressantes. La verge des Neocyclotus, chez les individus conservés dans 1 alcool, nest Jamais enroulée, mais bien repliée et dirigée par conséquent d’avant en arriéré, Puis d’arrière en avant. Large à la base, elle diminue graduellement de volume; niais, vers son extrémité libre, elle présente deux renflements latéraux et une surface oblique , subtriangulaire, revêtue d’une couche épidermique assez épaisse. n °ntre, elle porte un appendice terminal, filiforme, probablement très-exten- s,ble et représentant celui cpie nous avons signalé chez les Tomocyclus. Quand on ^PÜe la verge et qu’on ramène son extrémité en arrière, on distingue sa lace su- P^ieure convexe, à bords minces, tranchants, et sa face inférieure aplatie; en Citant avec précaution les tissus de la face inférieure, on voit une rainure lon- tptudinale (qU’on pourrait appeler rainure pénienne), très-étroite, qui fait suite ^a rainure déférente de l’enveloppe viscérale et qui conduit le sperme jusqu à aPpenclice filiforme de l’extrémité de la verge. ba continuation d’une rainure déférente depuis la prostate jusqu au sommet ta ta verge et, par conséquent, l’absence d’un canal fermé dans les tissus mus- hahes de celle-ci différencient remarquablement les Cyclophorid/p des lamilles voisines. bri effet ; les documents que nous possédons sur 1 anatomie des Cyclostomci- ** ,VOn thering, Malakozoologische Blàlter, neue 3 VV. Stimpson, Researches upon lhe Hydrobiinœ, etc., fl’ Slebenter Band, p. 98, (ig. a, ! 885. P- % l3- l865- pl ÏI[01fneP■ de Conchyliologie, vol. XXIX, p. id, 4 W. Stimpson, loc. cit., p. 3a, tig. 23. pa'r ’ "3’ l88‘- L’espèce examinée anatomiquement 5 W. Dybowski, Die Gasteropoden-Faum des Baikal- auteur est le P. paracloxa , Crosse et Fischer. Sees, pl. VII, fîg. 9 et 10, 1876. 156 ZOOLOGIE. tidœ *, Hydrobiidœ1 2, Truncatellidœ 3 4, montrent que, clans les divers types géné- riques de ces familles, la verge, très-développée , est traversée, dans toute sa lon- gueur, par un canal droit ou sinueux qui fait suite au canal déférent proprement dit. Au contraire, chez les Liltorinidœ1' , la rainure déférente est continuée par une rainure pénienne; il en résulte qu’au point de vue de la constitution des organes génitaux, les Cyclophoridœ montrent les plus grandes affinités avec les Littorinidœ. La rainure pénienne a été représentée chez un grand nombre de mollusques marins (Volula5, Dolium 6, Triton \ Cassis 8, Struthiolaria \ etc.), d’ailleurs très- éloignés des Cyclophoridœ par l’ensemble de leur organisation. Quant à l’appendice filiforme de l’extrémité de la verge des Neocyclotus , son existence, rapprochée de la faible dimension de l’orifice génital femelle, donne à supposer qu’il est seul introduit, durant la copulation. Chez les Cyclosloma, au contraire, la verge, qui est énorme, est reçue dans une large fente vaginale; mais l’adhérence des individus accouplés est toujours peu prononcée. Les organes génitaux femelles des Neocyclotus présentent de grandes difficultés de dissection, chez les individus conservés dans l’alcool. L’ovaire est extrêmement petit. Placé vers l’extrémité du tortillon, il forme un tube dans lequel débouchent quelques petits culs-de-sac, aussi peu nombreux que ceux des Cyclosloma 10 ou des Paludina 1 1 . L’oviducte est très-grêle; il se rend, en suivant la concavité du tortillon , jusqu’à la partie interne d’un corps glandulaire, plus ou moins développé, suivant les saisons, et placé au côté droit du corps, dans la cavité pulmonaire où il adhère au rectum. Ce corps glandulaire, à structure feuilletée, représente l’utérus et la prostate utérine, mais nous n’avons pu distinguer la limite de ces parties. En outre, il existe une poche copulatrice, munie d’un col médiocrement allongé. L’orifice 1 Garnault, Recherches anatomiques et histologiques sur le Cyclostoma elegans , pi. IX, fig. G5, 1887. 2 W. Stimpson, toc. ch., p. 22, fig. i3 ( Somalogyrus ). — W. Dybowski, loc. cit., lab. V, fig. 16 (Bénédictin)-, lab. VII, fig. 10 ( Raicalia ). 3 A. Vayssière, Journal de Conchyliologie , vol. XXXIII, pl. XIII, fig. i5, 1 885. 4 Eydoux et Souleyel, Voyage de la Bonite, Zoologie, vol. II, p. 555, pl. XXX, fig. 1, i852. 5 Eydoux ei Souleyel, loc. cit., pl. XLV, fig. 17. 6 Belle Chiaje, in Poli, Teslacea utriusque Siciliœ , tab. XLV II, fig. h, 1826. 7 Belle Chiaje, loc. cil., tab. XLIX, fig. 5-çp 8 Quoy et Gaimard, Voyage de l’Astrolabe, vol. II, p. 592 , pl. XLHI, fig. 5, 1882. 9 Bouvier, Système nerveux des Gastéropodes proso- b ranchcs, p. 169, pl. XIX , fig. 9 h, 1887. 10 Garnault, loc. cit., pl. VIII, fig. 57. 11 Baudelot, Recherches sur l’appareil générateur des Mollusques gastéropodes , pl. V, fig. îG, 1 863. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATÏLES. 157 vaginal est placé à la partie antérieure de l’utérus, immédiatement au-dessous du rectum. Système nerveux . Le plan général du système nerveux des mollusques tænio- glosses diffère sensiblement de celui des mollusques pulmones androgynes, par suite de l’écartement des ganglions viscéraux et du croisement des commissures viscérales produisant la disposition particulière qui, d’après II. von Ihering1, a ( te nommée chiastoneurie. bhez le Neocyclotus Dysoni, nous avons pu constater que la disposition des rentres nerveux était presque identique à celle des Cyclophorus , qui a été étudiée beaucoup de soin par Bouvier2; mais nos recherches ont ele entravées par 11110 particularité d’ailleurs intéressante : sur tous les individus que nous avons examinés, les ganglions et les principaux troncs qui en partent étaient entoures de kystes relativement assez gros, à l’intérieur de chacun desquels se montrait un Nématode enroulé. L°s ganglions cérébroïdes sont unis par une commissure assez courte, mais distincte; leur forme est ovale-subtrigone. Chacun d’eux fournit, de dedans 011 ^hors : quatre nerfs distribués au mufle et aux lèvres, puis le nerl optique, B'ros nerf tentaculaire et des filets très-fins, destinés aux téguments du cou; en J1|tie, le nerf acoustique, que nous n’avons pas vu, et les connectifs qui relient les d'Uiglioiis cérébroïdes aux ganglions stomato-gastriques, pédieux et palleaux. ^os ganglions stomato-gastriques ou buccaux sont très-petits et placés, comme 1 1 01 d inaire , au-dessous de l’œsophage, près de son embouchure dans la poche pffuyngienne. Unis par une commissure transverse, ils fournissent des nerfs aux glandes salivaires, à l’œsophage, au pharynx et au sac radulaire. Les connectifs qui se portent des ganglions cérébroïdes aux ganglions pédieux Palleaux ont une dimension inégale, les premiers étant un peu moins Luges. Les ganglions pédieux paraissent accolés à leur extrémité antérieure, qui est bêtement renflée; ils se prolongent ensuite d avant en arriéré, le long du pied, S0Us foi'me de gros cordons parallèles, assez écartés, et qui seraient reliés, chez Cyclophorus , par des commissures transverses disposées en échelons. J"Mücher der deutschen malakoz. Gesellschaft , vol. III, p. i38, 1876. — 2 Loc. cit., p. 72, pi. IV, %• 17- 158 ZOOLOGIE. On a attribué à cette disposition une importance considérable , au point de vue morphologique, en la comparant à celle de la chaîne ventrale des Annélides. Lors- qu’elle fut découverte chez les Mollusques Gastéropodes, elle semblait propre aux Scutibranches Rhipidoglosses (Haliotis 1 , Fissurella 2 ) et Docoglosses ( Patella 1 ) , ainsi qu’aux Polyplacophores ( Chiton '*); mais les recherches de Bouvier ayant dé- montré que, chez des types divers de Tænioglosses ( Paluclina 5, Cypræa 6), les commissures transverses des ganglions pédieux sont aussi nombreuses, ce caractère a perdu beaucoup de la valeur qu’on lui avait supposée. Il en résulte donc que la disposition scalariforme seule ne suffit pas pour rapprocher des Rhipidoglosses certains genres de Tænioglosses, les caractères tirés de la radule ayant une portée supérieure en systématique. A côté et en dehors de chaque ganglion pédieux, on trouve un gros ganglion pailéal. Les cordons qui partent de ces ganglions ont une distribution très-impor- tante. Le ganglion pailéal droit fournit : i° un nerf pailéal droit qui s’anastomose avec un léger renflement ganglionnaire (ganglion sous-intestinal) placé sur le trajet de la grande commissure oblique partie du ganglion pailéal gauche; 2° une grande commissure dirigée obliquement de droite à gauche, passant au-dessus de l’œsophage et aboutissant à un plexus formé par diverses branches qui s’ana- stomosent avec le nerf pailéal gauche; il est probable que l’on trouverait, sur le trajet de cette commissure et au voisinage de ce plexus, un renflement ganglion- naire correspondant au ganglion viscéral sus-intestinal des Paludina, Cyclostoma , Littorina, etc. Le ganglion pailéal gauche fournit un nerf pailéal gauche aboutissant au plexus gauche dont nous venons de parler ci-dessus, et une grande commissure oblique, dirigée de gauche à droite et s’anastomosant avec le ganglion sous-intestinal. Enfin le ganglion sous-intestinal droit fournit une commissure aboutissant au ganglion viscéral placé au voisinage du cœur et relié d’autre part au plexus sus-intestinal gauche par une autre commissure. H. rie Lacaze-Dulhiers, Ann. des sciences naturelles. Zoologie, vol. XII, pi. X, fig. 3, 1 85g. 2 H. von lhering, Vergleich. Anatomie des Nervensyslems und Pliyl. der Molluslcen, pl. VI, fig. 27, 1877. — Bou- tan, Arcli. de zool. expér., pl, XXXV, fig. 4, 1886. 3 P. Bert, Système nerveux de la Patelle (journal F Insti- tut, n° i5o8, 1862 ). 4 H. von lhering, loc. cil. , pl. VI, fig. 96. s Loc. cil., pl. IV, fig. i5. 6 Loc. cil., pl. XI, fig. 52. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 159 Le système nerveux clu Neocyclotus Dysoni est donc caractérise par le peu de développement des ganglions sus -intestinal et sous -intestinal. Bouvier1, qui a étudié celui du Neocyclotus stramineus, a trouvé qu’il présentait la meme consti- tution que chez les Cyclophorus, mais avec un degré de condensation plus nette- ment indiqué : les cordons pédieux existent encore, mais la masse ganglionnaire Principale est surtout concentrée à leur origine; les ganglions pall eaux sont aussi distincts que possible des cordons pédieux; ils se rattachent, de chaque côté, à ces cordons par deux connectifs très-courts, mais fort distincts, et sont places a une iqjale distance des origines des cordons pédieux. Le nerl palleal gauche est tres- développé. Le ganglion sus-intestinal paraît avoir des dimensions assez réduites, Pai contre, on trouve un ganglion sous-intestinal parfaitement distinct. Résumé. Les autres appareils ne nous ont rien offert de particulier : le pied 0sl grand , à sole plantaire simple ; la fente transversale de son bord antérieur est 'aste, comme celle des autres Cyclophoridœ ; les parois de la poche pulmonaire 8°nt très-minces et leurs vaisseaux présentent la même disposition que chez les Ryiïostoma. Ln somme, les Neocyclotus, ainsi que tous les Cyclophoridœ , ne montrent de bandes affinités qu’avec deux familles de mollusques branchifères : les Litton ni^œ, d une part, elles Paludinidœ, d’autre part. Ils se rapprochent des Littorimdœ Parleur radule, leur système reproducteur mâle pourvu d’une rainure déférente ^ pénienne; ils en diffèrent par leur sole plantaire non divisée, leurs otolilhes Multiples, leurs ganglions sus-intestinal et sous-intestinal rudimentaires, lcms 0pdons pédieux réunis par des commissures transversales. Ils se rapprochent tics P°l udinidœ par leur pied simple, leurs cordons pédieux en échelle, leurs gan- oL°ns sus-intestinal et sous-intestinal atrophiés, leurs otolilhes multiples; ils son distingua par leur verge libre, non contenue dans le tentacule, et par leur radule. L^n peut noter enfin, mais pour les Neocyclotus et les Amphicyclotus seulement, 1 essemblance superficielle avec quelques genres d Hydiohudœ, d apres la po- L°n médio-dorsale de la verge. C’est donc dans le voisinage des Littorina et des Paluclina que nous serions déposés à placer les Neocyclotus ainsi que les autres Cyclophoridœ. Quant aux y Pleine nerveux des Gastéropodes prosobranches , p. 81. 160 ZOOLOGIE. affinités indiquées par Bouvier entre ces mollusques et les Rhipidoglosses , elles nous paraissent fondées uniquement sur quelques particularités du système ner- veux qui ne concordent pas avec les caractères plus importants tirés des appareils delà reproduction, de la respiration, de la circulation et de la digestion (raciale). il est très-remarquable de constater que, malgré la présence de leur poche pulmonaire , les Neocyclotus sont plus éloignés des Cyclostoma terrestres que des Littorina marins et des Paluclina fluviatiles. CARACTÈRES DU GENRE NEOCYCLOTUS. Testa umbilicata, turbinato-depressa; spira breviter conoidca, apice obtusulo ; sutura impressa; apertura angu- lato-subcircularis ; peristoma simplex, subacutum aut vix incrassatum, margimbus angulatim junctis. Operculum suborbiculare , teslaceum, plana lum, arcHspirum, extus medio vix concaviusculum, nucleo cen- trali; anfraclus numerosi, ullnno angulatim desinente. Maxilice 2 symmetricœ , utraque plagula lateralis tenuissirne et oblique striata. Radula elongata, seriebus den- tium numerom composita, Cycloplioridarum more constituta. Dens medianus tricuspidatus , angustus, cuspidibus lateralibus minutis, brevissimis , média brevi, lata ; déniés latérales et marginales tricuspidati , cuspide interna acuta, medialata, externa parvula. Formula : 2-1-1-1-2. Pénis medio-dor salis. Coquille ombiliquée, de forme turbinée plus ou moins déprimée. Spire briève- ment conoïde, terminée par un sommet assez obtus. Suture bien marquée. Ouver- ture de forme subcirculaire anguleuse. Péristome simple, assez tranchant et ne s’épaississant que faiblement et à l’intérieur, chez les individus adultes : bords ré- unis de manière à former un angle, à leur point de jonction. Opercule suborbiculaire, teslacé, aplati, arctispiré, faiblement concave à sa partie médiane; nucléus central. Tours nombreux; dernier tour se terminant par un angle qui correspond exactement à celui qui est formé par l’insertion des bords de la coquille. Mâchoires symétriques et au nombre de deux : chaque plaque latérale est fine- ment guillochée et formée de 35 à ho rangées obliquement striées. Radule pré- sentant les caractères habituels de la famille des Cyclophoridæ , allongée et com- posée de plus de 80 rangées de dents. Formule dentaire : 2-1 -1-1-2. Dent centrale tricuspidée et étroite, à cuspide médiane courte et large et à cuspides latérales petites et très-courtes.' Dents latérales et marginales également tricus- pidées; cuspide interne aiguë, moyenne large, externe petite. Pénis médio-dorsal. On compte environ vingt-quatre espèces de Neocyclotus répandues sur le conti- MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 161 nent américain, depuis les Etats méridionaux du Mexique (Oajaca, Chiapas) en Y ajoutant l’État pacifique de Cinaloa, du côté de l’Amérique du Nord, jusques et c°mpris le Brésil, du côté de l’Amérique du Sud. C est dans la Nouvelle-Grenade G dans la république de l’Equateur, c’est-à-dire dans le nord de 1 Amérique lm'i idionale, que le genre Neocyclotus paraît atteindre son maximum de déve- loppement, tant sous le rapport de la dimension que sous celui du nombre des espèces. If a ns le groupe des Antilles, le genre Neocyclotus se trouve remplace, a la Jamaïque, par une forme très-voisine, mais distincte, prise pour type du geme Wdtysloma de Klein, le P. Jamaicense, Chemnitz. La Trinidad possède une espèce décide par L. Guppy, sous le nom de Cyclotus rugatus, forme qui parait avoir les ^Us grands rapports avec le Neocyclotus stramineus, Reeve, de la Guayra, et qui Joit’ Sel°n toute apparence , appartenir au même genre. Quant aux Cyclotus d Haïti, ((ue le C. Jbccosus, Shuttleworth, et le C. vortex, Weinland; de Cuba, tels lUf le C. perdis tinctus et le C. minimus, Gundlach; de la Grenade, tels que le C f’ ,ranadensis , Shuttleworth, ce sont bien dos, Neocyclotus. Lue cinquantaine d’espèces d’Asie et d’Océanie ont été décrites sous le nom «Giérique ge Cyclotus. Nous pensons qu’il y aura des modifications a effectuer 1 1 s leur groupement respectif, mais nous attendrons aussi pour cela que le I efft nombre de documents zoologiques que l’on possède sur leur compte se soit lÏÏisainment augmenté. D’ailleurs, ces espèces se trouvent en dehors du cadie df‘ notre ouvrage. distribution hypsométrique des Neocyclotus est très-remarquable . ces mol S(lues, en effet, peuvent vivre à des hauteurs considérables. Millei , qui a étudié ' ■'Partition dans la république de l’Équateur, constate que Ion tiouu les ' eocUdotus Quitensis, Pfeiffer, et Perezi, Hidalgo, entre 5oo et i,5oo mètres; N' Si ganteus , Gray, et gramlatus, Pfeiffer, entre 5oo et 2,800 mètres; les • Uizi, Crosse, et Dunkeri, Pfeiffer, entre 2,000 et 2,800 mètres; enfin le N. °Vayanus , Lea, entre 5 00 et 2,800 mètres et au delà. Dans l’île de la Trinidad, les altitudes sont bien moindres, le TV. rugatus , Guppy, dépassé 760 mettes. Cos animaux vivent dans les forêts, au pied des arbres, sur les coteaux les 1 . tllucntnollusken von Ecuador. Malakozool. Blâtter , p. 188, 187p. SOOlOGIE du MEXIQUE. 31 - VIIe PA R T T F . IMPRIMERIE NATION ARE. 1 62 ZOOLOGIE. plus escarpés et les plus boisés. Ils se cachent sous les feuilles mortes et s’en- foncent même profondément en terre, pour passer la saison sèche; ils en sortent, à chaque averse, dans la saison des pluies (A. d’Orbigny). Les Neocyclotus actuellement connus au Mexique et au Guatemala (en y ajou- tant le Honduras anglais, qui s’y rattache géographiquement) sont au nombre de quatre : N. translucidus , Sowerby; N. Dysoni, Pfeiffer; N. Berendti, Pfeiffer; N. Cooperi, Tryon. Ces espèces nous paraissent avoir ensemble les plus grands rapports de forme générale et de sculpture. Il est même possible qu’on se décide ultérieurement à les réunir en une seule, lorsque l’on disposera d’assez de maté- riaux, provenant des diverses localités citées, pour permettre d’élucider complè- tement la question. Dans ce cas, le nom qui devrait être préféré, comme le plus ancien, pour désigner l’espèce, serait celui de Neocyclotus translucidus , Sowerby. Mais, dans l’état actuel des connaissances, les documents sont encore trop incom- plets pour permettre d’autoriser avec sécurité une pareille réunion. 1. Neocyclotus translucidus, Sowerby. (PI. XLVIII, fig. i, îaetift.) Cyclostoma translucidum , Sowerby, in Proc. Zool. Soc. London , p. a 9, i843. Cyclostoma translucidum, Pfeiffer, in Chemnitz,, ed. a, p. i3, pl. f, fig. 8-10, i846. Cyclostoma translucidum , Sowerby, Thés. Couch. , p. 106, pl. XXIII, fig. h , 18A7. Aperostoma translucidum, Pfeiffer, in Zehschr. f. Malalc., vol. IV, p. io4 , 1 8 Y 7 . Cyclotus translucidus , Cray, List of Cyclophoridœ , p. 10, i85o. Cy clotus translucidus, Pfeiffer, Consp., 11“ 7, t85a. Cyclotus translucidus, Pfeiffer, Monog. Pneumon., vol. I, p. 90, i852. Cyclotus translucidus, Pfeiffer, in Gray, Phaner., p. 3 09 , i85a. Aperostoma translucidum, H. et A. Adams, Généra, vol. II, p. 976, 1 858. Cyclotus translucidus, Pfeiffer, Monog. Pneumon., suppl. I, p. 16, i858. Cyclophorus translucidus, Trislram, in Proc. Zool. Soc. London, p. a 3 9 , 1 861 . Cyclotus translucidus , Reeve, Conch. fconica, Cyclotus, pl. VI, fig. 3o, 1 863. Cyclotus Trinitensk, Guppv, in Ann. andmtg. Nat. ITist., sér. 3, vol. XIV, p. ao5 , 186A. Cyclotus translucidus , Pfeiffer, Monog. Pneumon., suppl. II, p. t4, 1 865. Cyclotus translucidus, Bland, in Amer. Journ. Conch., vol. Il, p. 09, 1866. Cyclotus translucidus , Guppy, in Ann. andrnag. Nat. Ilisl., sér. 3, vol. XVII, p. 45, 1 866. Cyclotus translucidus, Paetel et Scbaufdss, Moll. Syst. et Cal., p. 93, 18G9. Cyclotus translucidus , Taie, in Amer. Journ. Conch., vol. V, p. 109, 1870. Cyclotus translucidus, var. Trinitensis, Guppy, Add. Cal. land and Jresh. mater Moll. Trinidad, p. 9, 1872. Cyclotus translucidus , Paetel, Cat. , p. 118, 1873. Cyclotus translucidus, Marteus, Binn. Mol. Venezuela, p. 4, îfio, 1878. Cyclotus translucidus, Pfeiffer, Monog. Pneumon., suppl. III, p. 29, 1876. Cyclotus translucidus , Paetel, Cat. Conch. Samml., p. 180, 1 883. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 163 f 631(1 U'dilieata, turbinato-globosa, tenuiuscula, confertim plicatulo -striata, sub epidermide corneo-virenle ilbida, translucide/,; spira breviter conoidea; anfr. 5 convexi, ultimus ventrosus; umbilicus angustus, permis; [ ci lui a oblique ovalis , vntus submargaritacea , lacteo-albida ; pensloma simplex , rectum, acutum, margunbus {jtdatim junctis , columellari subcjjuso. Operculum vnmersum ; anfr. 7, extrno mullo laliore. ïbnm. rnaj. 2 3 , mm, 1 ej , ah. i5 mitl. Aperiura cum peristomale i3 mill. longa, 1 1 lata (Coll, (-rosse). Habitat, hlapa, Guatemala!, in silvis (A. Morelet); circa Duenas, Guatemala! (0. Salvin). In Co- y l^ tant sous le rapport de la taille et de la forme générale que sous e< CUTpture et de la coloration, qu’il est facile de les confondre ensemble. ](i . 0utefois le JY, Irmslucidm est toujours plus mince de test, à taille égale, plus traus- * e’ m°ins solide et plus clair de coloration. Il compte habituellement un demi-tour f si)lre de plus (5 au geu ge xjüy Sa sculpture présente aussi quelques légères ZOOLOGIE. 164 différences : elle est plus fine que celle du N. Dysoni et composée de stries plissees, plus minces, plus serrées, plus régulières, plus droites et non confluentes, ni obliques comme celles de l’autre espèce. Nous croyons donc que l’on peut, à la rigueur et dans l’état actuel des connaissances, distinguer spécifiquement les deux formes, quoiqu elles soient assurément bien voisines l’une de l’autre; mais, toutefois, il ne serait pas im- possible que la découverte ultérieure d’individus intermédiaires, par leur système de sculpture ou par l’ensemble de leurs caractères, nécessitât plus tard leur réunion en une seule espèce. 2. NeocyclotüS Dysoni, Pfeiffer. (PL XXXIX, fig. 11 et 11 a.) Cyclostoma Dysoni, Pfeiffer, in Proc. Zool. Soc. London, p. a k 3 , 1 85 1 . Cyclophorus ? Dysoni , Pfeiffer, Consp. , n° i4i, p. 16 el 56, i85a. Cyclophorus Dysoni, Pfeiffer, Monog. Pneumon., vol. I, p. 98, i85a. Cyclophorus Dysoni , Pfeiffer in Gray, Plumer., p. 69, 1802. Cyclostoma Dysoni, Pfeiffer, in Chemnitz, ed. a, p. a 5 9 . pl. XXXV, fig. 5 et 6, i853. Cyclophorus Dysoni , II. el A. Adams, Généra, vol. Il, p. 280, 1 858. Cyclotus Dysoni, Pfeiffer, Monog. Pneumon., suppl. I, p. 19, 1 858. Platystoma (Aperosloma) Dysoni, Morch, in Maïak. Blâtter, vol. MI, p. 66, 1860. Cyclophorus lulescens , Recve, Conch. Iconica, Cyclophorus, fig. 70 a et b (non Pfeiffer), 1861. Cyclotus Dysoni, Reeve, Conch. Iconica, Cyclotus, pl. VI, fig. 3i, 1860. Cyclotus Dysoni, Pfeiffer, Monog. Pneumon., suppl. II, p. 25, i865. Cyclotus Dysoni, Bkuid, in Amer. Journ. of Conch. , vol. II, p. 60, 1866. Cyclotus Dysoni, Paetel, Conchyl. Samml., p. 118, 1878. Cyclotus Dysoni, Strebel, Ahhnudl. nat. Ver. llamhurg, VI, I, p. 9, pl. I, fig. 3? (mala), 1873. Cyclotus Dysoni, Pfeiffer, Monog. Pneumon., suppl. III, p. 35, 1876. Cyclotus Dysoni, Paetel, Concliyl. Samml., ed. nov., p. 179, 1 883. Aperosloma Dysoni, Fischer, Man. Conch., fasc. vm, p. 7AA, i885. Neocyclolus Dysoni, Crosse et Fischer, Expéd. sc. Mexique, Zoologie, partie VII, Moll., livr. 9, expi. des fig. 6, 7, 8 de la pl. XXXVII l et des fig. 9, 10, 11, 12 de la pl. XXXIX, 1886. Teslti umbilicata, conoùleo-orbiculala, solida, pliculis confertis, undulatis, subconfluenlibm sculpta, sub epi- dermide tenui, pelliculiformi , tenace , fusco-olivacea, pattidius strigata et obsolète fusciata, sordide albida; spira conoidea , apice obtusulo, denudato, sordide albido; sutura impressa ; anfr. h i/a convexiusculi , celeriter nccres- centes, ultimus rolundatus, circa umbiliciim pattidior; umbilicus mediocris, mucus; aperlura fere verticales, angulalo-subcircularis , inlus albido-cœrulescens , nitida; peristoma simplex, rectum, superne angulatum, bre- viler adnatum, albido-cœrulcscem, marginibus callo concolore angulatimjunctis, columellari subddatalo-palente, basait rotundato, exlerno declivi, attenuato. Operculum subcirculare , lestaceum, planatum, intus sublœvigatum , exlus parum nitens, medio vix coma- viusculum, arcUspirum, sordide o.lbidum, nucleo centrait, anjractu ultvmo angulatim desinente. Diam. maj. y 6 mill,, diarri. min. 21 mill., ail. 20 mül. — Aperlura cum peristomate 1/1 mill. longa , i3 lata (Mus. Paris.). Var. (3 (pl. XXXVIII, fig. 6 , 6 a, 6 b, 6 c et 6 d). Castanea, versus limbum pattidior. Diam. maj. a 5 mill., diam. min. 20 mill., ait. 20 mill. — Aperlura cum peristomate là mill. longa, 1 3 lata. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 165 ) rtr. y ( p], XXXVIII, fîg. 7 et 7 a). Major, crassior, peristomate intus subincrassato. Diam, maj. 3o mill., diam. min. mill., ait. nù mill. — Apertura cum peristomate 1 6 1/2 mill. longa. 1 ^ 3/2 mill. lata. 0 exP^* ^es ^8* 4 «< 4 b, 5 et 5 a de la pl. XXXVIII, 1886. n me(k°crtler al penne umhilicuta, lurbinato-depressa, solida, conferte sùbundulato-rugata , suh epider- l 1 \ l / ' espece a été recueillie par M. Auguste Rémond. Nervations. Nous ne connaissons le N. Coopen que par la description et la figure £ M. fryon. D’après fauteur américain, il se rapproche, par sa forme générale, du y ™cyclotU8 translucidus , Sowerby, mais il s'en distingue par son ombilic plus large, par épaisseur plus considérable de son test et par ses stries d accroissement plus lorle- 0111 accusées. C’est cette analogie de forme qui a sans doute décidé M. Tryon a com- I rendre I espèce dans le genre Cyclolus, bien qu'il n’en connût pas l’opercule. Le N. , °P(rr> est dédié au Dr J. G. Cooper, attaché en qualité de zoologiste à 1 Exploration 0 °^°8dque de l’État de Californie. Famille des CYCLOSTOMAT1DÆ. N 1 °us avons indiqué précédemment (p. 110 et suiv.) les principaux caractères 1 11 différencient les Cyclostomatidœ des Cyclophoridœ. Nous n’avons que peu de clios ^ x • L Se d aj°uter à ces généralités. d coquille des Cyclostomatidœ est très variable : tantôt turriculée ( Chondro - 1 na)i Lmtôt turbinée ( Otopoma ), tantôt subdiscoïdale ( Cyclotopsis , Lithidion), à ‘ i lf entière dans les formes de l’ancien continent ( Cyclostoma , Leonia ), ou lion- i c dans celles de l’Amérique ( Choanopoma , Cistula). L’ouverture est généiale- ri^ 1111 peu anguleuse en arrière; ses bords sont simples ou réfléchis. L opercule P sente, au point de vue de sa composition, les mêmes variations que celui des ÇyHoplioridœ; il ame caleai - est donc calcaire, cartilagineux, ou mixte et constitué pai une lar spire sont re externe, doublée d’une lame cartilagineuse interne. Ses tours de moins nombreux que ceux des Cyclophoridœ, et le nucléus est souvent trique. L’ornementation de la face externe de l’opercule est très remarquable, 1 Hcipalenient chez les genres américains. OCLOGIE DU MEXIQUE. VIIe PARTIE. excenti IMI’IUMEP.IE NATIONALE. 170 ZOOLOGIE. L’organisation des Cyclostoma est aujourd’hui parfaitement élucidée, d’après le Cyclostoma elegans, Muller, qui, depuis Lister1 jusqu aux auteurs actuels, a été l’objet de nombreux travaux anatomiques2. L’animal se distingue, au premier abord, de celui des Cyclophoridœ par son mufle allongé, saillant et terminé par une sorte de groin dilaté; par son pied re- lativement court, éloigné du mufle en avant, obtus en arrière et à face plantaire divisée par un sillon longitudinal médian; par ses tentacules médiocrement longs et non effilés à l’extrémité. il n’existe pas de mâchoires chez les Cyclosloïïidtidœ . La radule a pour for- mule : 2 . 1 . 1 . 1 . 2 ; elle est connue dans la plupart des genres ( Cyclostoma , Leo- nia, Otopoma, Tudora, Chondropoma , Choanopoma, Cistula, etc. ’), et elle montre partout la même disposition fondamentale : une dent centrale à bord réfléchi simple ou denticulé; une dent latérale plus forte (pie la dent marginale interne et à cuspide moyenne bien développée; une dent marginale interne étroite; enfin une dent marginale externe très large, trigone, à bord réfléchi oblique et fine- ment pectiné. Cette dent caractéristique 4 offre, comme nous l’avons dit, une cer- taine ressemblance avec la série des dents marginales des Gastéropodes Rhipido- glosses ( Helicina , Trochus, Haliotis, etc.), mais elle en diffère parce qu’elle est unique à la base et que les pectinations n’affectent que son bord réfléchi, tandis ([ue les Rhipidoglosses ont leur série marginale formée d’un nombre considérable de petites dents isolables et rapprochées les unes des autres. Néanmoins on peut admettre que la dent marginale externe des Cyclostomatidœ forme le passage de la radule des Tænioglosses à celle des Rhipidoglosses et quelle constitue, en quelque sorte, un état particulier de condensation en une seule dent des nombreuses dents marginales de ceux-ci. ' Lister, Ilistor. rive synopsis method. conchyliorum et tabul. auatorn. , tab. IV, fig. i-3, ed. 11, 1770. 2 Nous ne pouvons citer ici cjue les ouvrages les plus importants : Berkeley, Zool. Journ., vol. IV, p. -378, 1839. — Claparède, Arch.fûr Analom. und Physiologie , vol. XXV, p. 1, pl. 1 et. Il, 1 858. — Lacaze-Du tliiers, Arch. de Zool. expér'm., vol. I, p. 119, pl. 111, fig. 8, 1873. — Ihering, V ’ergleichende Anatomie des Nervensystems und Phylogénie der Molluslsen, p, 87, pl. VU, fig. 3o, 1877. — Bouvier, Système nerveux, morphologie générale et clas- sification des Gastéropodes prosobranches , p. 111, 1887. — Garnault, Recherches anatomiques et histologiques sur le Cyclostoma elegans , 1877. 3 Troschel, Dos Gebiss der Scknccken, vol. I, p. 68, pl. IV, fig. 8-26; pl. V, fig. 1. 4 La dent marginale externe du genre Acicula, Hart- mann , ressemble un peu à celle des Cyclostoma ; mais les Acicula appartiennent à une famille plus rapprochée des Cyclophoridœ , h cause de leurs mâchoires guillochées et de leurs otolithes multiples. 171 MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUV 1ATILES. La comparaison de la radule des genres de Cyclostomatidœ de l’ancien conti- uent ( Cyclostoma , Leonia ) avec celle des genres du nouveau continent ( Chondro - poma, Tudora, Choanopoma , Cistula ) semble démontrer que ces deux groupes °ttt la valeur de sous-familles. Les formes américaines sont caractérisées en gé- wét al par leurs dents centrales et latérales unicuspidées et par leur dent marginale sterne à bord pectine, dont les incisions sont prolongées au delà de la portion réfléchie. U en résulte que plusieurs coquilles américaines rangées par Pleilfer 1 'tafts le genre Cyclostomus, vocable qu’il préfère à Cyclostoma (6. Jayanus, G. B. Adams; C. Banksianus, Sowerby, etc., par exemple), devront en être extraites ' t constituer une coupe générique nouvelle, pour laquelle nous avons propose l( comment A’ nom de Colobostylus 2 , les vrais Cyclostoma restant confinés dans ^ ancien continent. L œsophage des Cyclostoma aboutit à un estomac dont la structure très compli- lUt‘e a été signalée par Berkeley3 et qui a la forme d’une poche allongée, munie ^ 1111 sdlon longitudinal à sa face dorsale et d’un autre sillon à sa face ventrale. 8 sillons correspondent à des saillies de l’intérieur qui divisent l’estomac en deux c°uloirs presque complètement séparés. Une cuticule, parfois très-résistante, se Centre a la face interne de l’estomac. L’intestin commence à une faible distance e 1 orifice d’entrée de l’œsophane. L’estomac contient des débris de feuilles mortes, e 018 el de l’humus. Les fèces sont ovoïdes, distantes. L’anus est place au côté 1 011 de 1 animal dans la cavité pulmonaire. La particularité anatomique la plus remarquable des Cyclostoma consiste dans Plésence d’une glande à concrétions ll entourant le tube digestif et ne paraissant 'Monographia Pneumonopomorum viventium, Uaj(i p ’ 1 8 7 ■' ) énumère 2a espèces de la Jamaïque, Cyclostf^ a’ ^;^lairlaa’ e*c‘’ qu'il décrit sous le nom de ^■Colobmylu», Grosse Vo1- XXXVI P- y 29, 1888. et Fischer, Journ. ConchyL, Loc. attribue h Brard la découverte de cette glande c,u’ P- 280, pb XXXIV, fig. 8. afln’K.wv î. r» i . . . 0 chez le q J Parait °stoma e^eSam > mais cette assertion ne nous qUe des ^ ^f'montr^e’ et P est probable que Brard n’a vu le ma 1 <tlstitue donc la région dans laquelle le genre atteint son maximum de dévelop- pement. On remarquera que les espèces continentales appartiennent, toutes deux, U 8l0upe à forme oblongue turriculée. ^°Us me pouvons donner aucun renseignement sur les formes extérieures, anatomie et les mœurs des animaux du genre Adamsiella. Lechmere Guppy, qui a décrit sous le nom d 'Adamsiella Aripensis un petit 0 Jusque de la Trinidad qui vit à une altitude de 2,000 à 2,700 pieds (anglais), lls apprend que sa radule porte une dent centrale simple, large, une dent la- ale large, une dent marginale interne denticulée à son bord réfléchi, une dent arginale externe munie d 'uncmi grêles, courbés à leur extrémité1. On rencontre Ie espece sous les feuilles mortes, dans les forêts. La coquille est fréquemment pendue, par deux ou trois filaments glutineux, aux branchages et aux feuilles arbustes, à un ou deux pieds (anglais) au-dessus de la surface du sol . Malheureusement, la classification de cette espèce dans le genre Adamsiella Parait plus douteuses. Th. Bland et Pfeiffer sont disposés plutôt à la ranger * ^ p. a/q- n*og. of natural Ilistory, 3' série, vol. XIV, Trang 0r ! ;l uss* : Lechmere Guppv el J. Hogg , fig. 10°yAe ,Ann- Soc. of London, vol. XXVI, pl. XI, ns celte publication, les auteurs donnent une figure incompréhensible de la radule de V Adamsiella Ari- pensis. - Ann. and mag. of natural Ilistory, 3' série, vol. XVII, •p. 45 , i86G. 176 ZOOLOGIE. parmi les Cistula, et nous croyons qu’ils ont raison. En effet, l’auteur de l’espèce, dans sa diagnose originale1, indique l’ opercule comme étant de forme ovale, ce qui est le cas, chez les Cistula. L’opercule des Adamsiella, au contraire, est cir- culaire. CARACTÈRES DU GENRE ADAMSIELLA. Testa pupœformis vel oblongo-turrita ; apertura parvula, subclrcularis ; peristoma plerumque duplicatum, magis minusve expansum vel rejlexum, inlerdum solulum, liberum. Operculum circulare, tenue, calcareo-subcartilagineum , anfractibus paucis sensim crescentibus, margine an- fractuum sublibero , nucleo subcentrali. Coquille pupiforme ou oblonguc turriculée. Ouverture assez petite et subcircu- laire. Péristome généralement double, plus ou moins développé ou réfléchi, par- fois entièrement détaché de l’avant-dernier tour de spire et libre. Opercule de forme circulaire, mince, calcaréo-subcartilagineux , à tours peu nombreux et s’accroissant insensiblement, à bord externe des tours presque libre et à nucléus subcentral . L’opercule des Adamsiella n’est pas tout à fait subcartilagineux, comme le dit Pfeiffer, il est plutôt de contexture calcaire, mais tellement mince que l’on com- prend, jusqu’à un certain point, qu’il ait pu être considéré comme étant de na- ture cartilagineuse. Le bord externe des tours de cet opercule, à peu près libre et plus ou moins saillant, se rapproche de celui des Ckoanopoma. Seulement, chez les Adamsiella, le nucléus est subcentral, tandis qu’il est plus excentrique chez les Ckoanopoma. 1. Adamsiella rigidüla, Morelet. (PI. XLII, (ig. îa, la a cl ta b). Cyclosloma rigidulum , Morelet, Test, noviss., II, p. 1 8 , n° 126, i85i. Cistula ? rigidüla , Pfeiffer, Monogr. Pneumon., vol. I, p. 4i8, i852. Cistula? rigidüla, Pfeiffer, in Gray, Cal. Phaner., p. 191, i85a. Cistula rigidüla , H. et A. Adams, Généra, vol. II, p. 294, 1 858. Cistula rigidüla, Pfeiffer, Monog. Pneumon., suppl. I, p. i34, 1 858. Cistula rigidüla, Pfeiffer, Monog. Pneumon., suppl. II, p. i44, i865. Cistula rigidüla, Pfeiffer, Monog. Pneumon., suppl. III, p. 189, 1876. Testa auguste perforata , oblongo-turrita , plerumque truncata, longitudinaliter lamelloso-coslulata , scabrms- cula, corneo-grisea , fasciis angustis, subinterruptis , rubigineis ornala; spira comco-turrita , apice læviusculo, Ann. and mag. ofnatural Hislory, 3' série, vol. XIV, p. 9 h G , 1866. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 177 obtusulo, aui déficiente; sutura profunde impressa; anfr. superslites à 1/2 convexi, ttllimus descendais, solulus, orsum protractus; apertura subrolundata , inlus concolor; peristoma liberum, duplex, marginibus contimiis, j Uj ^ineari, subrotundalo , extemo lamelloso , patente, dextrorsum superne in unguium concaviusculum pro- pvrculum subcirculare , calcareo-subcartilamneum , albulurn; anfr. ù, margine extemo prominulo; nucléus sul»nedianus. 6 °%utiido testœ intégrés, 12 mill.; long, testa; truncatœ 11 mill.; diam. mnj. 5 mdl. — Apertura cum peri- m"te3 1/a mill. longa, 3 lata (Coll. A. Morelet). ' "tat in rupestribus provincue Vera Paz dictes, Guatemalæ (A. Morelet). Coquille munie d’une perforation ombilicale étroite, de lorme turriculee oblongue, 1 esque toujours tronquée, marquée de costulations longitudinales lamelleuses. Colo- ^10n ^ uri jaune corné grisâtre, avec des fascies étroites, bien marquées, interrom- 1 'es seulement par le passage des costulations et d’un brun de rouille. Ces lascies sont 2 nomljre de k sur le dernier tour et de 3 sur les tours précédents. Spire de forme 1 1 'culée, conique, terminée par un sommet lisse et légèrement obtus, quand il est Cet, mais faisant défaut le plus souvent. Suture profondément marquée. Tours de Q"e subsistants au nombre de h 1/9 et convexes; dernier tour descendant, détache j °rte e" bas. Ouverture subarrondie et de même couleur que le reste de la coquille, j lnCrieur. Péristome détaché, entièrement libre, double et à bords continus; bord Un° linéaire et de forme à peu près ronde; bord externe développé, lamelleux et P'olongeant, du côté droit, à sa partie supérieure, de manière à former un angle ljleu accusé. , qi Pe'cule subcirculaire, de contexture calcaréo- subcartilagineuse et blanchâtre, p S de spire au nombre de A, à bord externe saillant et rappelant celui des tours de 'culedes Choanopoma. Nucléus subcentral. je nb"°ur totale de la coquille, avec son sommet intact, 12 millimètres, et, avec I qu tr°nqué, 11 millimètres; plus grand diamètre, 5 millimètres. Longueur de tnèl 1*Ure’ y compris le péristome, 3 1/2 millimètres; plus grande largeur, 3 mill i- , (Coll. A. Morelet). Guatemala. Vit dans les parties rocheuses de la Vera Paz (A. Morelet). par ] ^ iatlons- Le Cyclosloma rigidulum de Morelet, bien que connu, depuis 1801, r ^ di^n0Se or'tPnale de Fauteur, n’avait pas encore ete figure. Pfeiffer lavait occif’ aV6C doute’ Parrai les Cislula, et les naturalistes (en petit nombre) qui s’étaient noire 0S G]£ Dt! MEXlQrj. VU PARTIE. 23 IMPRIMERIE XATIOXAI.E. 178 ZOOLOGIE. par son dernier tour plus fortement détaché, ce qui occasionne, chez 1 espèce de Mo- relet, un renversement du péristome un peu plus considérable du côté droit. D'après l’auteur, VA. rigidula est très variable sous le rapport de la taille. 2. ADAMSIELLA OSBERTI, Tristram. ( PI. X Lit , %. 1 3 , 1 3 a et 1 3 b.) Adamsiella Osberti, Tristram, in Proc. Zool. Soc. London, p. a3a, 1861. Adamsiella Osberti, Pfeiffer, Monog. Pneumon,, suppl ff, p. tso, 1 865. Adamsiella Osberti, Blond, in Amer. Journ. Conch., vol. II, p. 60, 186G. Adamsiella Osberti, Pfeiffer, Monog. Pneumon., suppl. III, p. îüG, 187 G. Testa riinalo-perforata, oblongo-turrita, plerumque f racla, raro integra, longiludmaliter conforte stnatula , pallide fulvci , fiasciis 5 vel 6 interruptis, rufis ornata; spira regulariter turrita, apice swpe déficiente; sutura sut projunde impressa; anfir. G convexi, ultimus solutas; apertura verticahs, rotunda, intus concolor ; peristoma duplex : inlernum gracile, lineare, subrolundatum, externum ddatatum, horizontalité)' patens, rufescens, su- perne angulatim productum. Opcrculum subcirculare , calcareo-subcartilagineum , fusculum; anfir. à 1/2, margine externo vix prommulo; nucléus submedianus. Longitudo testœ truncalœ, 1 1 mill.; diam. maj. 5 mill. — Apertura cum peristomate 4 mill. longa, 3 1/2 lata (Coll. Crosse). Habitat circa Dumas, Guatemala; (0. Salvin). Coquille munie d’une perforation ombilicale assez étroite, de forme turriculée oblongue, rarement intacte, sous le rapport de la spire, le plus souvent tronquée, marquée de petites stries longitudinales, fines et serrées. Coloration d’un fauve clair, avec 5 ou 6 bandes rougeâtres transverses et interrompues. Spire régulièrement turri- culée, presque toujours privée de son sommet. Suture assez profondément marquée. Tours de spire au nombre de G et convexes; dernier tour détaché. Ouverture verticale, de forme arrondie et de même coloration que le reste de la coquille. Péristome double : bord interne mince, linéaire et do forme presque arrondie; bord externe développé, étalé en sens horizontal, roussâtre et prolongé en forme d’angle, à sa partie supé- rieure. Opercule subcirculaire, de contexture calcaréo-cartilagineuse et brunâtre. Tours de spire au nombre de k 1/2 et à bord externe légèrement saillant. Aucleus sub- central. Longueur totale de la coquille, avec la spire tronquée, 11 millimétrés; plus grand diamètre, 5 millimètres. Longueur de l’ouverture, y compris le peristome, h milli- mètres; plus grande largeur, 3 1/2 millimètres (Coll. Crosse). Habitai. Guatemala. Environs de Duenas (0. Salvin). Observations. HA. Osberti est voisin de VA. rigidula, tant par sa forme générale que 179 MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIAT1LES. I)dl SOn système de coloration et d’ornementation. Il est, néanmoins, facile de distin- iiuer les deux espèces l'une de l’autre. VA. Osberti est couvert de petites stries longi- tudinales , fines, serrées et peu apparentes. Ses fascies spirales sont nettement inter- •oiïipues; son péristome est roussâlre: enfin, son dernier tour de spire est moins escendant et beaucoup moins nettement détaché que celui de 1 autre espèce. LA. rigi- ,'' a es*- °rné de costulalions longitudinales blanches, espacées, assez toiles et tresr egantes; ses fascies sont plus nettes, plus fortement marquées et ne sont interrom- 1 Ues que par les costulations; son péristome est blanc; enfin, son dernier tour de spire 0st pl us détaché et plus longuement déroulé que celui de VA. Osberti. XL1II. Gekbe CHOANOPOMA, Pfeiffer, 18/17. ffenre Choanopoma a été proposé par Pfeiffer en 1 8/17, dans le Zeitschrift fur (,i(Aozoologie 1 , pour un groupe assez nombreux de Cyclostomatidœ des Antilles, I auni lesquels fauteur cite le Cyclostoma lincinum, Linné, le C. scabnculum et le • fûnbriatulum, Sowerby, de la Jamaïque, et qui ont pour principaux caractères 116 CoquiIle à sommet souvent tronqué, de forme turbinée-globuleuse, ou plus >U njoins turriculée, avec un péristome double, dont le bord interne est circu- e’ C0ldinu, étroit, tandis que le bord externe est plus développé, et un oper- e dès -particulier, calcaire, mince, assez profondément concave, sur sa face I Grosse et Fischer, et C. Sumiclirasti, Crosse et Fischer) qui vivent au exique, la première dans l’État de Chiapas, la seconde dans l’isthme de Tehuan- Pec- Ce sont les seules, à notre connaissance, qui aient été trouvées jusqu’ici 1 (J continent américain. C’est un rapport de plus que les Choanopoma ont avec 182 ZOOLOGIE. les Adamsiella, donl, en dehors des Antilles, où ce groupe atteint son maximum de développement (à la Jamaïque), on ne compte que deux espèces continentales, toutes deux du Guatemala. M. E. von Martens, dans un ouvrage récent1, cite quatre espèces de Choanopoma du continent américain, mais il comprend dans ce nombre les deux Adamsiella du Guatemala dont nous avons donné précédemment la des- cription (A . rigidula, Morelet et A. Osberti , Tris tram), et ses deux autres es- pèces sont les mêmes que les nôtres, avec cette différence que l’auteur allemand croit devoir réunir, à titre de variété, notre Choanopoma Chiapasense au Cistula trochlearis , Pfeiffer, dont il fait un Choanopoma, bien que le savant naturaliste de Cassel affirme2 que l’opercule de son espèce est bien un opercule de Cistula. Nous maintenons, avec Pfeiffer et jusqu’à preuve contraire, le C. trochlearis dans le genre Cistula. Pfeiffer, dans son troisième supplément3, compte cinquante-cinq espèces de Choanopoma, auxquelles il convient d’adjoindre, en dehors des C. Chiapasense et C. Sumichrasti , que nous venons de citer, deux espèces de Cuba, décrites par M. Arango do 1878 à 1881 (C. acervatum et C. uncimlum), et quatre de Haïti (C. Gonavense, C. Blandi, C. laceratum et C. latius de Weirdand). 1. Choanopoma Chiapasense, Crosse et Fischer. (PI. XLl, fig. 8 et 8 a.) Choanopoma Chiapasense, Crosse et Fischer, Journ. de Conchyliologie, vol. XV, p. 36a, 1877. Choanopoma trochleare, var. majus, Martens, in Biol. Cenlrali-Americana , Zoologia, Mollusca, part LXXXV, p. 1 3 , 1890 (non Pfeiffer). Testa subanguste perforala , oblongo-turrita , sohdula, strîis tenuissnms, densissimis longitudinaliter impressa , parum nitens, pallide violaceo-fuscescens; spira sat elevata, apice plerumque trmeata; sutura impressa; anfr. superstites à t/a valde convexi, ultimus reliqua spira minor, basi subplanatus, pallidior, fere albescens ; aper- tura subcircularis , intus pallide violaceo-fuscescens ; peristoma duplex : internum breviter refexiusculum , nili - dum, album; exlernum subexpansum, lenuiter lamellosum, leviter appressum, ad urjractum penultimum atle- nuatum, subinterruptum, haud nitens, sordide albidum. Operculum subcirculare , extus testaceum, sordide albidum, mat-aine externo solulo, m lamellam liberam, sat elevalam produeto ; nucléus subexcenlricus , fere centrait*. Longitudo i5 mili; diam. maj. g mill. — Aperlura cum peristomate 6 1/2 mill. longa, 6 i/a lata (Coll. Crosse). ' F. Ducane Godman and O. Salvin, Biologia Cenlrali-Americana, part LXXXV, Mollusca, p. 1 3 , 1890. — 2 Mo- nog. Pneumon. , suppl. I,p. 1 35 , i858. — 3 Ibid., suppl. III, p. i56-i6i, 1876. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 183 j/(/r' Major, pallidior, sordide griseo-albida (pl. XLI, fig. 8 b). j0nSlludo 18 mdl. ; diam. nuij. 10 îj a mill. — Aperlura cum peristomate 7 mdl. longa, 7 lata (Coll. (,r' y. I'usco quadrlfasciata; ultimus anfractus fasciis sex subinterruptis, caslaneo-fuscis, transversim c,nctus (pl. XLI, fig. 8 c et 8 d). p MnU^do 17 ijü mill,; diam.maj. 11 mill. — Aperlura cum peristomate 7 mill. longa, vix 7 lata (Coll. Habitat m provincia Chiapas dicta, reipublicæ Mexicanœ (F. Sumichrast). Coquille munie d une perforation ombilicale un peu étroite, de forme oblongue- uiculee, assez solide, munie de stries longitudinales très fines et très serrees, assez Gnie et d’un brun violâtre clair. Spire assez élevée, à sommet le plus souvent tron- lUe- Suture bien marquée. Tours de spire subsistants au nombre de A 1/2 et forte- I l0nl Convexes; dernier tour plus petit que le reste de la spire, légèrement aplati cà la as°’ cIui est plus claire de ton que le reste de la coquille et qui prend une coloration 1 esque blanchâtre. Ouverture subcirculaire et d’un brun violacé clair à 1 intérieur. ^ rist°me double, à bord interne brièvement réfléchi, luisant et blanc, et à bord ex- . n° assez développé, faiblement lamelleux, légèrement adhérent vers la partie supé- Ule, fortement atténué et presque interrompu dans le voisinage de l’avant-dernier q’ ^°lne e*' d’un blanc sale. tov ^°rcu^e subcirculaire ; face externe calcaire et d’un blanc sale; bord extérieur des ne S ^Jl°’ détaché et se prolongeant de façon à former une sorte de lamelle contour- ^assez élevée. Nucléus faiblement excentrique, presque central. P 0 11 o 11 eu r totale de la coquille, 17 1/2 millimètres; plus grand diamètre, 10 1/2. aSueur de l’ouverture, y compris le péristome, 7 millimètres; plus grande largeur, 7 ^dümètres (Coll. Crosse). yT' Plus grande, plus claire de coloration et d’un blanc grisâtre sale. °ugueur totale de la coquille, 18 millimètr es; plus grand diamètre, 10 1/2. Lon- ur de 1 ouverture, y compris le péristome, 7 millimètres; plus grande largeur, y ^^etres (Coll. Crosse). f ' T- Ornée, sur le dernier tour, de 6 fascies transverses, subinterrompues, d un marron, et n’en comptant que A sur les tours précédents. ^ue °n^UeUr ^°^£de de la coquille, 17 1/2 millimètres; plus grand diamètre, 1 1. Lon- 1 de 1 ouverture, y compris le péristome, à peine 7 (Coll. Crosse). 0y UaL Sud du Mexique, dans l’État de Chiapas (F. Sumichrast). gjj Servaltons. Nous ne connaissons aucune forme du continent américain ni des An- tèr^S C*U- Puisse être confondue avec cette espèce, dont l’opercule offre tous les carac- yj °S flUl distinguent le genre Choanopoma. Le fond de sa coloration varie entre le brun ace cPl>r et le blanc grisâtre. La variété y possède des fascies transverses, qui man- fluent d u / v— ans la forme typique et dans la variété j3. ZOOLOGIE. 1 84 M. E. von Marlens, dans un ouvrage récemment publié \ croit devoir rapporter notre C. Chiapasense, à titre de variété, à une espèce très incertaine de Pfeiffer, le Cistula Irochlearis, dont l’habitat mexicain est douteux, et que M. 0. Salvin dit avoir retrouvée au Guatemala. Nous doutons fort de l’exactitude du rapprochement proposé par notre savant confrère de Berlin, et voici nos raisons. Le docteur Pfeiffer, qui a créé le Cyclostoma Irochleare, l’a rangé définitivement dans le genre Cistula en 1 8 5 8 1 2, après en avoir examiné l’opercule, qu’il déclare normal [Opère, normale!). Donc l’espèce de Pfeiffer possède un opercule de Cistula, ovale, mince, cartilagineux, avec une légère couche calcaire sur sa partie externe et un nucléus excentrique. Or l’opercule de notre Choanopoma Chiapasense est subcirculaire, entièrement calcaire, à bords complètement détachés et libres et à nucléus presque central. De plus, les deux seules figures du Cis- tula Irochlearis que nous connaissions, celle de PfeifferJ et celle de Reeve\ représentent des coquilles plus élancées que ne l’est notre espèce et paraissant lui ressembler assez peu. Par tous ces motifs, l’identité des deux espèces ne nous semble nullement prouvée, dans l’état actuel de nos connaissances, et leur réunion ne nous paraît pas suffisam- ment motivée, à moins que l'on n’admette une erreur de classification de L. Pfeiffer, ce qui n’est pas établi. Enfin, nous nous demandons vainement pour quel motif M. E. von Martens, qui admet notre espèce à titre de variété de son Choanopoma Irochleare, en a changé le nom spécifique de Chiapasense pour celui de ma] us. 2. CHOANOPOMA Sumichrasti, Grosse et Fischer. (PI. XLI, fig. 9 et 9 a.) Choanopoma Sumichrasti, Crosse et Fischer, Journal de Conchyliologie , vol. XXII, p. 283, 1 8 7 A . Choanopoma Sumichrasti, Pfeiffer, Monog. Pneumon. , suppl. III, p. 1 56 , 1876. Choanopoma Sumichrasti , Martens, in Biol. Centrali-Americana , Zoologia , Molhmca , part LXXXV, p. 1 3 , 1890. Testa auguste perforaia , oblongo-turrîta, solidula, lonijitudinaluer dense coslulalo-striata (coslulis gracûibus, vix subarcuaüs) , pallide cinnamomea, transversim saturale castaneo déganter bifasciala; spira clevala, apice truncata; sutura impressa; anfr. superstites h convexi, ultimus reüqua spira minor (: : 5 : g i/n), bremler solutus, basi subplanatus, fasciis à, prima haud procul a sutura sita, sccunda paulo latiore, vix inframe- diana, terlia etqmrta basalibus, transversim cinctus; apertura subcircularis , intus pallide cinnamomea, fascus anjractus ultimi transmeantibus ; peristoma hberum, duplex : internmn breviter rejlexiusculum, nitidutn, pal- hde cmnamomco-luteum ; externum Jere nullum, juxta lobum inscrlioms angulatim expansiusculum , pallide cinnamomeo-luleum. 1 E. Ducane Godman and Osberl Salvin , Biologia Cen- trali-Americana, Zoologia, part LXXXV, Mollusca, par E. von Martens, p. 1 3 , 1890. 2 Monog. Pneumon., suppl. 1, p. i35, i858. 3 Chemnilz, etl. nov., Cyclostoma, pl. XLI, fig. 7 et 8, i852. 1 Reeve, Conchologia Icanica, G. Chondropoma , fig. 82 , i863. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 185 Operculum stibcirculare , extus testaceum, sordide albidum, margine externo libero, in lamellam solulam, 1 ltr>i elevaiam, mox planntam produdo; nucléus subexcentncus , fere centralis. °ngitudo j 4 i/a null., dinm . moi. 8 mill. — Apertura cum peristomale 4 i/a mill. longn, 4 j/4 mill. Iata (Coll. Crosse). " ' Habitat ni isthmo Tehuantepecensi , reipublicœ Mexicanœ (F. Sumichrasl). Coquille munie dune perforation ombilicale étroite, de forme turriculee-oblongüe, Ssoz solide, sillonnée de stries costuliformes, minces, serrees et 1res faiblement ar- qoees. Coloration d’un jaune cannelle clair, sur lequel se détachent deux dégantés ascies transverses d’un brun marron foncé. Spire elevee, tronquée au sommet. Sutme jeo marquée. Tours de spire subsistants au nombre de h et convexes; dernier loin 1 as petit que le reste de la spire : 5 : q 1/2), brièvement détaché, legerement a.p,aii 9 la base et orné de h fascies transverses brunes : la première située dans le voi- *lage de la suture, la seconde un peu plus large et à peine infra-médiane, la troi— ^enie et la quatrième placées à la base. Ouverture subcirculaire, d’un jaune cannelle pf1.1"’ a 1 intérieur, et laissant apercevoir, par transparence, les fascies du dernier tour. 'lst°nie libre et double : bord interne brièvement réfléchi, luisant et d’un jaune can- I e clair ; bord externe presque nul, légèrement développé en forme d angle, dans ^nsinage du point d’insertion, et d’un jaune cannelle clair. ^ Percule subcirculaire, testacé et d’un blanc sale à l’extérieur. Bord externe des 1 ^Jre î se prolongeant en une lamelle peu élevée et finissant par s aplatir. Nu- e|ls subexcentrique, presque central. , °ngueur totale de la coquille, 1/1 1/2 millimètres; plus grand diamètre, 8 milli- f) ^les‘ longueur de l’ouverture, y compris le péristome, k 1/2 millimétrés; plus ° *argeur A i/h (Coll. Crosse). a l,at- Mexique : isthme de Tehuantepec (F. Sumichrast). Ration, C’est à F. Sumichrast, naturaliste-voyageur, qui avait fini par se fixei fj exique, où il est mort il y a quelques années, que nous devons la connaissance g. Ce^e elegante espèce, remarquable par la vivacité de sa coloration. Elle appai tient len réellement au genre Choanopoma, dont son opercule présente tous les caractères. XLIV. G EN RE CISTULA, Gray, i85o. a créé en 1 8 5 0 1 le genre Cistula pour un groupe de Cyc los lonutli d((> des "hlles et de l’Amérique centrale, caractérisés par leur opercule ovale, mince, e? t ecouvert , sur sa partie externe, d une mince couche testacee, a tout s peu Cat. e yeloph., p. 57 [ex parte), i85o. °L0C,E Dt MEXIOtE, VIIe PARUE. II. •il\ IMPRIMERIE NATIONALE. 186 ZOOLOGIE. nombreux, s’accroissant graduellement, à nucléus excentrique, et possédant, en même temps, une coquille de forme globuleuse conique ou plus ou moins turri- culée, le plus souvent tronquée, à ouverture ovale et à péristome tantôt simple, tantôt double. Pfeiffer, en 1 85 1 1 et en 1 85a 2, compléta les caractères du genre et en élimina quelques espèces, admises à tort par Gray et qui n’en faisaient point partie. Le genre Cistula a été ensuite adopté par un grand nombre d’auteurs, parmi lesquels nous citerons successivement H. et A. Adams3, en 1 858 ; Th. Blancl4, en 1 86 1 ; Tristram, en î 8 6 1 5 * ; Fr. Paetel0, en 1869; Gloyne7, en 1872; Stre- bel8, en 1878; Arango9, en 1878; G. W. Tryon Jr. 10, en 1 8 8 3 ; puis, enfin, l’un de nous11, en 1887. M. E. von Martens, dans la première livraison, parue récemment12, de son ouvrage sur les Mollusques de l'Amérique centrale , n’admet point la division des Cistula et classe les espèces qui la composent dans le genre Chondropoma, de Pfeiffer. ANATOMIE DU GENRE CISTULA. * Nous ne connaissons pas de représentation de l’animal des Cistula, mais la ra- dule du C. illustris, Poey, de Cuba, a été figurée par Troschel, sous la dénomina- tion erronée de C. Candeana, A. d’Orbigny 13 ; celle du C. catenata, Gould , de Cuba, a été décrite par Troschel 14 et figurée par J. Hogg 15 ; enfin nous citerons pour mé- moire celle du C. Aripensis , Guppy, de la Trinidad, figurée par Guppy sous le nom d 'Adamsiella ’°. La dent centrale de la raduie du C. illustris, Poey, est petite, tricuspidée; la 1 Zeils. f. Maïak., vol. VIII, p. 169, 1 85 1 . 2 Consp. Cycloxi. , p. 4 1 , 1 85a . 3 Généra, vol. Il, p. 296, 1 858. I On the geog. Distr. Gênera of Land-Shells of Wesl Indies, p. 3i, 1861 . 5 In Proc. Zool. Soc. London, p. 2,82, 1861. 0 Moll.. Syst. et Cal., p. gC, 1868. 7 In Journ. de Conchyliologie, vol. XX, p. 38, 1872. * Beitr. zur Kenntniss Fauna Mexic. Conch. , fasc. I , p. 10 , 1 878. 0 Conlrib. Fauna Malac. Cubana, p. 9, 1878. 10 Struct. and Syst. Conchology, vol. Il, p. 284, i883. II P. Fischer, Manuel de Conchyliologie , p. 748, 1887. 12 Biologia Cenlrali- Americana , Zoologia, Mollusca, pari LXXXV, p. 16, 1890. 13 Das Gebiss der Schnecken , vol. I, p. 75, pl. V, fig. 1, 1 856. La raduie étudiée et figurée par Troschel provenait d’un mollusque de Cuba qui lui avait élé communiqué par le docteur Pfeiffer (Cf. Troschel, loc. cil. , p. 69) sous le nom de Cistula Candeana, A. d’Orbigny, mais que le savant naturaliste de Cassel reconnut plus tard (Cf. Mo- nog. Pneumonop., suppl. I, p. 1 3 a , 1 858 ) , après exa- men , appartenir à une espèce différente et qui porte main- tenant, dans la nomenclature, le nom de C. illustris, Poey. 11 Loc. cil., p. 74. 15 Transact. of the Royal Microsc. Society, vol. XVI, pl. VIII, fig. 11, 1869. 16 Lechmere Guppy and J. Hogg, Transact. of the Linn. Society of London, vol. XXVI, pl. XI, fig. 10, 1868. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 187 ar conséquent, les Cistula ne présentent pas, dans leur radule, de caractères apportants qui puissent les différencier nettement des autres mollusques ameri- 111118 de la famille des Cyclostomatidœ. Le genre de vie des Cistula n’offre rien de particulier : on les trouve dans les 30185 at, durant la saison sèche, les animaux sécrètent deux ou trois filaments fihitineux au moyen desquels leur coquille est suspendue à une certaine distance au-dessus du sol2. CARACTÈRES DU GENRE CISTULA. T pjoboso-conicn vel oblongo-turrita , plerumque truncata; apertura ovalis ; peristoma simplex, expansum, m dupHcatum. cent^ei CU^Um 0vade ’ ienue> carhlagineum, stralo levi tcslacco extus munüum; anfractus pauci, sensnn accres- ÿ ’ rnf,r!Jtne externo plerumque subliberi; nucléus excentrions. obs l'1^ medianus rr,dtdœ parms , tricuspidatus ; tiens laterahs tricuspidatus, cuspide media Irigona, interna p ai externa impressa ; tiens marginalis internus quadricuspidalus , exiernus pectinatus (in C. illustri eyi). Coquille de forme globuleuse-conique ou plus ou moins turriculee, presque ajours tronquée. Ouverture ovale. Péristome simple, étalé ou double. Opercule ovale, mince, cartilagineux, avec une légère couche calcaire sur sa I Oie externe. Tours peu nombreux, s’accroissant peu a peu et a bord externe a i 11 pi es libre le plus souvent. Nucléus excentrique. Lent centrale de la radule petite, tricuspidée; dent latérale également tri- caspidée (la cuspide médiane trigone, l’interne obsolète, l’externe bien marquée); Vot SJ*, loc. cit., p. 73t pl. IV, fig. 94 et ÜO. - 2 Lechraere Guppy, Ann. and Mag. of nat. üist., 3' strie, bjp , 1 ’ P- 45, 18GG. — 3 Cyclostoma Candeanum, Sovverby; Cistula Candeana, Pfeiffer ohm et Troschel {non A. d’Or- 188 ZOOLOGIE. dent marginale interne quadricuspidée ; dent marginale externe pectinée (chez le C.illustris, Poey). Pfeiffer, dans son troisième supplément1, énumère 4 a espèces de Cistula, qui doivent être réduites à 4 o , le Cycl. rigidulum, Morelet, étant un Adamsiella et le C. acerbulum, Morelet, un Chondropoma. D’autre part, il convient d’ajouter à ce chiffre deux espèces qui ont été décrites postérieurement à la dernière publication de Pfeiffer : le C. Surgi , Crosse et Fischer, et le C. subangulata, Martens, ce qui rétablit le nombre primitif de 4a espèces, sur lesquelles 39 habitent les Antilles ( 1 h à Cuba, h à Haïti, 4 à la Jamaïque, a à Portorico, 1 à Antigua, 1 à la Tri- nidacl, 1 à Curaçao, 1 à l’île Providence), et 1 1 le continent américain, où elles se trouvent répandues depuis le sud du Mexique, au nord, jusqu’à la Bolivie, au sud. Le Mexique en possède trois : 1 de l’État de Chiapas, le C. trochlearis, Pfeiffer, et a du Yucatan, le C . Grateloupi , Pfeiffer, et le C. Largillierti, Pfeiffer; quatre espèces vivent au Guatemala : le C. radio sa, Morelet, le C. Sargi, Crosse et Fischer, le C. subangulata, Martens, et le C. Küsteri, Pfeiffer, qui se trouve égale- ment au Honduras. Ce dernier pays en compte trois : le C. Küsteri, Pfeiffer, que nous venons de citer, le C. Grüneri, Pfeiffer, et le C. pleuropbora, Pfeiffer; le Ve- nezuela en compte un : le C. Tamsiana, Pfeiffer. Enfin, la Bolivie en compte un : le C. Thoreyana, Philippi, forme assez douteuse, qui ne paraît pas avoir été re- trouvée jusqu’ici, après Philippi. Il résulte de ce qui précède cpie le genre Cistula est exclusivement américain, et que près des trois quarts des espèces qui le composent vivent aux Antilles et particulièrement à Cuba, tandis que le reste, soit un peu plus du quart, se trouve localisé dans l’Amérique centrale et dans les régions qui l’avoisinent. 1. Cistula radiosa, Morelet. (PI. XLII, lig. 1 , 1 a et 1 b.) Cyclostoma radiosum, Morelet, Test, novissima , vol. I, p. 22, n° 55, 1 8 A g. Cistula radiosa, Pfeiffer, Conspect. , n“ 384 , p. h 1, 1 802. Cistula radiosa, Pfeiffer, Monog. Pneumon., voi. I, p. q63, i852. Monog. Pneumon., suppl. III, p. 186-189, 1876. 189 mollusques terrestres et fluviatiles. ■istula radiosa, Pfeiffer, in Gray, Phanerop., p. 1 84 , 1 852 . '^jdo.iloma radiosum, Pfeiffer, in Cliemnitz , Conchyl. Cab., ed. nov., p. 970, pl. XXXVII, fig. i5 et tG, 1 854. *slula radiosa , Pfeiffer, Monog. Pneumon., suppL I, p. 101, 1 858. ulula ladiosa, II. et A. Adams, Généra, vol. II, p. a ^neo^s subinlerruptis, rufis, cingulata; spira sat elongata, apiee plerumque fracto; sutura simplex; , 4<-s superstiies à i/a convexiusculi , ultimus pemdlimum vix superans; apertura verlicahs, fere circulans, ttls’ superne subangulata, intus pallide fulvida; peristoma duplex : inlernum subcirculare , continuum, vix rejic "UUln’ tmue> vix incrassatum, pallide fulvulo-albidum, exlernum late expansion, concamusculum , v,nn, hmbo concentrice sulimbricalm striato et rufo-radialo , ad anfractum pemdlimum pecuhariler fimbriato , ^ mox déficiente. jrac^ TC>i ltln 'dbulnm, fere planum, medio vix concamusculum; anfradus 3 , margine externo vix libcro, an - £ Vl^lrno sub lente vix mconspicue slriatulo. 1- 7 1js yndl., diam. maj. 10 mill. — Apertura cum peristomale g mdl. longa , 8 lata (Coll. A. y (ph XLII, fig. 2, 2 a). Procera, turrita; spira integra, apice mamillato, mox planato; anfrac- j 3 3 > cmbryonalcs a 1/2 Icevigali, cæteri striis decussati. relet) 30 diam. maj. g mill. — Apertura cum peristomale 7 1/2 mill. longa, 7 lata (Coll. A. Mo- var. y (pl. XLII, fig. 3, 3 a). M inor ; spira apice truncata; peristoma exlernum minus expansion. H b'lt‘ 1 ^ ’ ^lam“ maJ' ^ V2 m'ïï- — Apertura cum peristomale j mill. longa, 0 1/2 lata (Coll. Grosse). in C lt(mt m Pe,rom provincial Peten diclœ, Guatemala 1, forma lypica el variétés /3 (A. Morelel); varietas y j tentai» (I . Sarg) ; Vera Paz, Guaternalœ (0. Salvin ) ; Buenos et Vera Paz, Guatemala; ( teste 1 1 isl 1 am , ngston , m smu fJondurasiano (Stoll). ov munie d’une perforation ombilicale à peine sensible, mince, de forme ob[ °bl0n^ fréquemment tronquée à l’état adulte, ornee de raies concentriques 9s, 685 viennent croiser des lignes longitudinales elevees et tres-seriees. Test *S6Z terne, diaphane et d'un ton fauve-clair, avec des linéoles transverses subinlerrom- CS et d un ^un roussâtre. Spire assez allongée, terminée par un sommet presque con°UrS CaSSd’ Sllture simple. Tours subsistants au nombre de k 1/2 et légèrement presVeXeS’ avant'dernier tour presque aussi grand que le dernier. Ouverture verticale, ^ a5Ue circulaire, subovale, subanguleuse à sa partie supérieure et d’un fauve clair 111 teneur. Péristome double : interne continu, subcirculaire, mince, légèrement 190 ZOOLOGIE. saillant, et d’un blanc tournant au fauve clair; externe largement étale', réfléchi, un peu concave et marqué de stries concentriques, presque imbriquées, comme gaufrées, avec de larges radiations d’un roux violâtre, et une brusque coupure dans le voi- sinage de l’avant-dernier tour, point où ce bord externe disparaît presque complète- ment. Opercule blanchâtre, presque plan, à peine concave à sa partie médiane et comptant 3 tours de spire, dont le bord externe n’est qu’à peine libre; dernier tour présentant des traces de faible striation, à peine visibles à la loupe. Longueur totale de la coquille, 17 1/9 millimètres; plus grand diamètre, 10 milli- mètres. Longueur de l'ouverture, y compris le péristome, 9 millimètres; plus grande largeur, 8 millimètres (Coll. À. Morelet). Variété (3. Elancée et à spire entière, non tronquée, bien que l’individu typique soit adulte. Les tours complets sont au nombre de 7 1/9; les tours embryonnaires, au nombre de 91/9, sont lisses, polis et renflés, si ce n’est à leur sommet, qui est aplati; les tours suivants sont couverts de stries croisées. Longueur totale de la coquille, 90 millimètres; plus grand diamètre, 9 millimètres. Longueur de l'ouverture, y compris le péristome, 7 1 fs millimètres; plus grande lar- geur, 7 millimètres (Coll. A. Morelet). Variété, y. De petite taille, tronquée au sommet et à péristome externe moins large et moins étalé que dans la forme typique. Longueur totale de la coquille, là millimètres; plus grand diamètre, 8 1/9 milli- mètres. Longueur de l’ouverture, y compris le péristome, 7 millimètres; plus grande largeur, G 1/9 millimètres (Coll. Crosse). Habitat. Nord et est du Guatemala. La province du Peten, dans les endroits ro- cheux, pour la forme typique et la variété jS (A. Morelet). Guatemala, sans indication précise de localité, pour la variété y (F. Sarg). Vera Paz (O. Salvin). Duenas et la Vera Paz (0. Salvin, teste Tristram). — Livingston, dans la baie de Honduras (Stoll). Observations. Cette belle espèce est restée, jusqu’à ces derniers temps, peu répandue dans les collections. Pfeiffer lui-même paraît ne l’avoir pas bien connue, à en juger par sa description1, qui est inexacte, contrairement aux habitudes bien connues de netteté et de précision qui caractérisent cet éminent naturaliste. 11 cite, au nombre de ses ca- ractères, un péristome simple, alors que ce péristome, en réalité, est double et par- faitement double. Le péristome interne est presque entièrement caché par l’opercule et assez dillîcile à distinguer sur les exemplaires typiques de M. Arthur Morelet, qui sont tous operculés, mais on l’aperçoit facilement chez les individus dépourvus de leur opercule2. 1 Voir L. Pfeiffer, Monog. Pneumonopomorum viv. , vot. I, p. a 63 , i852. — Voir la figure 3 de noire planche XL1I- MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 191 1 armi les trois exemplaires typiques dont nous devons la communication à la bien- ve'Hance de notre honorable ami A. Morelet, qui les a recueillis dans le cours do son a'a§e au Guatemala, nous croyons devoir choisir de préférence pour type de l es— 1 tCe Un de ceux dont la spire est tronquée, attendu que, chez le 6. radiosa, comme les formes voisines, ce n’est qu’exceptionnellement quel animal conserve sa spire ntiere lorsqu’il est arrivé à l’âge adulte. Presque toujours, parvenu a ce degré do ' doppement, il perd ses tours apicaux et sa coquille reste normalement tronquée, 1 endant le reste de son existence. ^ ne serait pas impossible qu’une vieille espèce mentionnée par Pfeilîer comme cueillie au Honduras, mais de provenance très-douteuse, et décrite par lui, on 4 h , sous le nom de Cyclosloma Grüneri, d’après un individu en mauvais état de la f°. ect'on Grüner, appartînt à cette espèce. Mais, comme on n’est nullement fixé au "jet de 1 espèce de Pfeiffer, tandis que, au contraire, on sait parfaitement a quoi s en 0,1 Sur ceHe de Morelet et sur son habitai, nous nous garderons bien, en pareille cir- "stance, de sacrifier le certain pour l’incertain. Nous nous bornons donc â appeler celte question douteuse l’attention des naturalistes et, en attendant quelle soit j .^idetement éclaircie, nous croyons devoir maintenir à l’espèce du Peten le nom que a donne notre confrère de Dijon. dp pa f°rme fiUG Tris tram rapporte à une espèce de Cuba, le Chondropoma Ollonis e'ffer, est considérée par M. E. von Martens comme appartenant au Cislula ra- diosa l\li 1 1 . . . r , 5 Morelet. Le savant professeur allemand ayant eu à sa disposition, pour son 0uvrage sur l’Amérique centrale, les matériaux recueillis par M. O. Salvin, [r. eUaux 9ui étaient les mêmes que ceux dont s'était servi antérieurement M. Tris- ter^ -^ans ses deux mémoires1 2, nous avons tout lieu de croire à l’exactitude de sa de- ïnnaticm. D’ailleurs, les deux espèces sont assez voisines l’une de 1 autre, mais leur cru aU S^laes croisées n’est pas le même et le Cistula radiosa ne possède ni 1 echan- Vr G de lu partie externe du bord columellaire, ni l’expansion du bord droit, recou- ^ eutierement l’ombilic, qui donnent à l’espèce de Cuba un aspect si particulier. 2. Cistula Sargi, Crosse et Fischer. (PI. XLII, %. 4, ha, hb, hc, hd, he, hf, hg, hh, hi.) sl,'la trochlearis, Tristram, var. , in Proc. Zool. Soc. London, p. a 3 2 , 1 80 1 (ncc I feiffer ). latrochlearis , Tristram , var. , in Proc. Zool. Soc. London, p. 4ia, i863 {nec Pfeiffer). *s(«4ï Surgi, Grosse et Fischer, Journ. de Conchyliologie, vol. XXXI, p. 100, 1 883. °'idroponia Sargi , Martens, in Biol. Centrali-Ainer. , Zool. , Mollusca, part I.XXXV, p. 18, 1890. T eSta ^Mincte perforata, oblongo-turrita, truncata, Uris transversis et lineis longitudinnlibus elevatis, confer- 1 Z ’ ' eits'f Malak., vol. lu, p. 4 7, ,846. — 2 Proc. Zool. Soc. London, p. 299 (1861) et p. 4u (1 863). 192 ZOOLOGIE. tissimis déganter echinalo-decussala, haud miens, aspera, tenais, diaphana, pullule fulvida, lineis interruptis, rufis, usque ad limbum exlernum perislomatis decurrentibus , cingulata; spira sal dévala, apice déficiente; sutura simplex, impressa; anfr. superstites vix à comexiusculi , ullimus penultimum vix superans ; apertura verticales , [are circularis , sxbovnlis, inlus fuldda; peristoma duplex : inter num subcirculare, continuum, prominulum, vix incrassatum, tenue, pallidefulvido-albidum, exlernum late expansum, rejlcxum,concaviusculum, ad anfractum penultimum cxcisum; limbus concentriœ subimbricalim slriatus et pulcherrime inlus et extus rufo radiatus; locus umbilici concmtrice slriato-sulcatus , haud ecliinalus. Operculum albidum, medio saturatius pictum, coneaviusculum; anfractus 3 , margine externo libero et an- jractu ullirno extus striis obliquis, validLs peculiariter impresso; nucléus vix exccnlricus. Longil. l/l mi II. , diam. maj. (j mitt. — Apertura cum peristomale 7 mill. longa, 6 1/2 lata (Coll. Crosse). Var. jS (pl. XLII, fig. 5, 5 a). Major, pallidior, paulo minus aspera; anjractus superstites 3 1/2; aper- tura pctlUdu fulvida; peristoma pallidum, externum late expansum, albicnns, violaceo-fulvido radiatum. Longil. i5 mill., diam. maj. 1 0 mill. — Apertura cum peristomale 8 mill. longa, 7 lata (Coll. Crosse). Var. y ‘(pi. XL11, fi g. G). Minor, pallidior, peristomale externo minus expanso. Longit. 1 1 mill., diam. maj. 7 mill. — Apertura cum peristomale 5 mill. longa, A 3/A lata (Coll. Crosse). Habitat in Guatemala : San Miguel de Titcuru, provinciœ V era Paz dictæ (F. Sarg). Coquille munie d’une perforation ombilicale bien distincte, de forme oblongue-tur- ricule'e, tronquée, ornée de raies transverses, que viennent croiser, à angle droit, des lignes longitudinales élevées et très-serrées, de façon à former un réseau régulier très- élégant et finement épineux aux points d’intersection. Test âpre au toucher, terne, mince, diaphane et d’un ton fauve clair, avec des linéoles transverses, interrompues et d’un brun roussâtre, se prolongeant jusqu’au péristome où elles deviennent plus larges et plus apparentes. Spire assez élevée, toujours privée de sommet, chez les in- dividus adultes. Suture simple et bien marquée. Tours de spire subsistants au nombre d’un peu moins de h et légèrement convexes; dernier tour à peine plus grand que l’avant-dernier. Ouverture verticale, presque circulaire, subovale et d’un fauve clair à l’intérieur. Péristome double : interne continu, subcirculaire, un peu saillant, faible- ment épaissi, mince et d’un blanc tournant au fauve clair; externe largement étalé, réfléchi, légèrement concave et brusquement coupé, dans le voisinage de l’avant-dernier tour; limbe de la partie externe du péristome gaufré, marqué de stries concentriques, presque imbriquées, et présentant d’élégantes radiations d’un brun roussâtre, visibles des deux côtés. Opercule blanchâtre, concave à sa partie médiane, qui est un peu plus foncée que le reste, à nucléus faiblement excentrique. Tours au nombre de B; bord externe des tours libre; dernier tour présentant, sur sa face externe, des stries obliques, fortement accusées et assez particulières. Longueur totale de la coquille, tâ millimètres; plus grand diamètre, 9 millimètres. Longueur de l’ouverture, y compris le péristome, 7 millimètres; plus grande largeur, 6 1/2 millimètres (Coll. Crosse). Variété (S. Plus grande et plus claire de ton que la forme typique et un peu moins MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 193 A dlJ1'c au loucher. Tours subsistants au nombre de 3 1/2 seulement. Péristome également l^Us largement développé dans sa partie externe, et blanchâtre, avec des radia- tl0ns d Un fauve violacé. Longueur totale de la coquille, ib millimètres; plus grand diamètre, 10 milli- métrés. Longueur de l’ouverture, y compris le péristome, 8 millimètres; plus grande argeur, 7 millimètres (Coll. G rosse). ï unele y. Plus claire de ton, mais en même temps plus petite que la forme typique, a |Jons tome externe relativement moins développé. Longueur totale de la coquille, 1 1 millimètres; plus grand diamètre, 7 millimètres. r nioü(!ur de l’ouverture, y compris le péristome, 5 millimètres; plus grande largeur, 1 ’nillimètres (Coll. Crosse). Habitat. Guatemala : San [VI [eue! de Tucuru, dans le département de la Haute Vent Pa* (F. Sa-- O but 5arg). Nervations. Le Cislula Surgi, au premier abord, peut facilement être confondu teRC Une 9lPre esP‘-ce du Guatemala, le Cislula radiosa, Morelet, qui lui ressemble eiOent qu un observateur superficiel serait porté â ne le considérer que comme t^ne simple variété de l’autre forme. Mais un examen attentif fait ressortir des carac- fs différentiels, suffisamment importants pour permettre de séparer les deux es- ^ Cistula Sargi est distinctement perforé; son test, âpre au toucher, présente, vu a loupe, un réseau quadrillé très élégant et finement épineux, aux points d’in te r- ,CPon des raies transverses avec les lignes longitudinales saillantes1. Sa coloration ale est habituellement plus foncée que celle du C. radiosa. Son opercule possédé oucleus presque central, tant il est peu excentrique, et d’une nuance plus foncee SfJ CePe du dernier tour, qui est blanchâtre. Cet opercule est légèrement concave, a centrale, au lieu d’être plan comme dans l’autre espèce; le bord externe de Partie ^ UU HX/U CIU-LIC JJ1CI11 VvU 1 1 1 11J O uauo A UULl U vupwvw - — g lJ 1 0 miers tours est libre et assez élevé, à peu près comme celui des Clioanopoma, au plan, comme dans l’autre espèce; et son dernier tour présente un système paiticulier de stries obliques et profondément marquées. ' . L Nlula radiosa typique est à peine perforé; son test n est ni âpre au touchei ni cP' eL à la loupe2, il ne présente qu’un réseau plat, entièrement dépourvu serf 1,008 C^ans lecluel les raies transverses sont divisées par groupes de deux, moins g | . es eC par suite, beaucoup plus espacées que les stries longitudinales. Le qua- cy*ge est plus régulier, et les parties qui le composent plus équidistantes, dans le ()u arCl- Enfin, le C. radiosa conserve quelquefois sa spire entière, h l’état adulte, fait e n°us n’avons pas observé, jusqu’ici, chez le C. Surgi. L’opercule, de coloration 1 V ■ grossjSggr’ P°,U ^ 6’l'ossissement du test du Cislula SarSi, la figure h c de notre planche XLII. — 2 Voir, pour le eul du test du Cistula radiosa , la figure 1 b de noire planche XLII. ZOOLOGIE OU MEXIQUE. — VIIe l'AOTlE. — II. 25 IMPRIMERIE NATIONALE. 194 ZOOLOGIE, blanchâtre, est à peu près complètement plan; le bord externe des tours n’est pas nette- ment 1 j bre et le dernier tour ne possédé pas les stries obliques et prolondement mai- quées qui existent chez le C. Sargi : c’est à peine si , à la loupe, on peut constater les traces d’une faible striation. On voit , par cet exposé comparatif des caractères, que les deux formes sont spécifi- quement bien distinctes, malgré leur grande ressemblance apparente et leurs incon- testables affinités. Le C. Sargi, à l’état jeune, quand sa spire est intacte et qu’il n’a pas encore formé son double péristome, se présente sous l’apparence d’une coquille allongée, turriculée et comptant de 6 à 7 tours; les tours embryonnaires, au nombre de 2 1/2, sont lisses et globuleux, à l’exception de l’apex, qui est aplati, comme celui du C. radiosa (pl. XLI1, fig .kd,ke,bf). M. E. von Martens, qui, de même que M. Tristram, a eu à sa disposition, pour son récent travail sur les mollusques de l'Amérique centrale, les collections recueillies par M. Osbert Salvin, nous apprend que l’espèce citée à tort par l’auteur anglais comme variété du Cistula trochlearis de Pfeiffer n’est autre chose que notre C. Sargi. 3. Cistula Küsteri, Pfeiffer. (Pi. XLII, fig. 7, 7 a, 7 A.) Cyclostoma Küsteri , Pfeiffer, in Proc. Zool. Soc. London, p. ait), 1 85 1 . Cistula? Küsteri, Pfeiffer, Consp. Cyclost. , p. ko. , i85a. Cistula Küsteri, Pfeiffer, Mono/r. Pneumon., vol. T , p. a 65, i85a. Cistula? Küsteri, Pfeiffer, in Gray, Phaner., p. 186, i85a. Cyclostoma Küsteri, Pfeiffer, in Chemnitz, Conclu Cab.ed. non., p. 3i a , pl. XLI, fig. 9 et 10, 1 85 3. Cistula Küsteri, II. et A. Adams, Généra, vol. 11, p. a 9 A, i858. Cistula Küsteri, Pfeiffer, Monog. Pneumon. , suppl. 1, p. i3i, i858. Chondropoma Küsteri, Piceve, Conclu Iconicu, Chondropoma, pl. XI, fig. 87, 1 863. Cistula Küsteri, Pfeiffer, Monog. Pneumon., suppl. II, p. 1 ko, 1 865. Cistula Küsteri, Bland, in Amer. Journ. Conclu, \ ol. II, p. 61, 1866. Cistula Küsteri, Paetel, Moll. Syst. et Cat., p. 96, 1869. Cistula Küsteri , Paetel, Cat., p. 1 2 3 , 1873. Cistula Küsteri , Pfeiffer, Monog. Pneumon., suppl. III, p. 187, 1876. Cistula Küsteri, Paetel, Cat., p. 187, 1 883. Chondropoma Küsteri, Martens, in Biol. Cenlrali-Amer. , Zool., Mollusca, part LXXXV,p. 18, 1890. Testa perforata , ovato-turnta, truncata, tennis, sulcis spirahbus et costulis longitudinali bus , coijerlis repu larder granulato-reticulata, subaspera, vix miens, diapliana, Jusco-cornea , lineis obsoletis , rujts, mterruptis picta; spira convexo-turrita , late truncata; sutura profunda , simplex; anjr. superstites h convcxi, ultimus an gustior, rotundalus; apcrlura subver ticalis , subcircularis , intus pallide fuscescens; peristoma duplex : internum breviter expansum, adnalum, sordide albidum, extemum campanulato-expanmm, concentrice striatum, antiu concavum, rufo obscure radiatum, superne angulatum, ad anfraclum penultimum subangustaturn. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 195 perculum subovale, cartilaginenm, exlus subtestaceum , tenue, sovdide albidutn; atijv. pauci , sensttn accres- n^es> ritfirgnie exlerno sublibero. Nucléus excenlricus. °ngitudo 1 s i /‘j mill. , diam. tnaj. 7 mi II. — Apertura cum peristomate 5 miU. longa, à iis mill. lata (ColL Gr°sse, Morelet et Sallé). p ^a^dat. San Miguel de Tucuru, inprovincia Vera Paz dicta, Guatcmalœ (F. Sarg). Poctun m provmcia Vera (l' (^a} Guatemala! ( teste A. Salie). Guatemala (A. Morelet). — Honduras (Djson). Coquille munie d’une perforation ombilicale, de forme ovale-turriculee, tronquée, 111Ilce> ornée de sillons transverses et de costulations longitudinales serrees dont 1 en- Grnl'le forme un réseau très-finement granuleux, peu luisante, assez âpre au tou- Coloration d’un jaune corné tournant au brun clair, avec des lineoles transverses •oussatres, interrompues, obsolètes, peu visibles et disparaissant meme complètement, c lez quelques individus. Spire convexo-turriculée , largement tronquée. Suture simjile, jlais Profondément marquée. Tours de spire subsistants au nombre de A et convexes; ^61 nier tour légèrement rétréci, arrondi. Ouverture subverticale, presque circulaire el Ul1 ton brunâtre très- clair, à 1 intérieur. Péristome double : partie interne brièvement e^oloppée, presque linéaire et blanchâtre; partie externe développée horizontalement, llf 0 concentriquement, et d’un blanc terne avec quelques taches roussâtres, peu ap- 1 Rentes et disposées en rayons; sa partie supérieure est subanguleuse et le bord se eti ecit sensiblement vers son point de jonction avec l’avant-dernier tour. ^ Opercule presque ovale, cartilagineux, avec une légère couche testacee du côte ex- lne’ mince et d’un blanc sale. Tours de spire peu nombreux, s’accroissant peu a peu Aj bord externe presque libre (moins pourtant que chez les Choanopi L ooma iUs excentrique. ^ °ngueur totale de la coquille, 12 1/2 millimètres; plus grand diamètre, y. fiOcur de 1 ouverture, y compris le péristome, 5 millimètres; plus grande largeur, h 1/2 0 rosse, Morelet et Sallé). p a^l(at. San Miguel de Tucuru, dans la Haute Vera Paz, au Guatemala (b. Saig). te]Ctü n 5 dans la Vera Paz, au Guatemala (d’après M. A. Salle). Guatemala (A. Mo- Honduras (Dyson). é 0hsermions. Celte espèce, qui n’avait été signalée jusqu’ici qu’au Honduras, vit egalement au Guatemala, où MM. A. Morelet et F. Sarg l’ont recueillie et d’où .^alle 1 a reçue. Son réseau de sillons transverses et de fines costulations longi- ç e^des et sa coloration la rapprochent sensiblement des Cislula vadiosct, Morelet, et ' Sar8h Crosse et Fischer; mais elle s’en distingue facilement par son test dilférem- m°nt strié et plus terne, ainsi que par le développement, comparativement beaucoup joindre, de la partie externe de son péristome. Quelques individus, un peu plus orands que l’exemplaire figuré par nous, atteignent et même dépassent légèrement les Lon- 196 ZOOLOGIE. dimensions indiquées par Pfeiffer dans sa diagnose originale (Long-. l't mill., diam. 7 mill. Apert. h mill. longa). h. CISTULA LARGILLIERTI, Pfeiffer. (PI. XLU, fig. 10, 10 a, loi.) Cyclostoma Largillierti, Pfeiffer, in Zeilschr.f. Maïak., vol. III, p. 46, i84G. Cyclostoma Largillierti , Pfeiffer, i'« Chemnilz , Conchyl. Cab., ed. nov., fasc. I ( Cyclostoma ), p. îai, pl. XIV, fig. a 6 el 27, 1 840. Chomopoma Largillierti , Gray, Cyclophor., p. 5i, 11" i4, i85o. Cistula Largillierti , Pfeiffer, Conspect. , u° 4o3, p. 43, 1802. Cistula LargillieHi, Pfeiffer, Monog. Pncumon., vol. i, p. 27.3, 1802. Cislula Largillierli, Pfeiffer, in Gray, Pkanerop., p. 192, i85a. Cislula Largillierti, Pfeiffer, Monog. Pncumon., Suppl. I, p. 1 3 4 , 1808. Cistulh LargillieHi, A. et H. Adams, Généra, vol. II, p. 2y4, 1 858. Chondropoma Largillierti , Reeve, Gonchol. Iconica, Cliondropoma , p!. XI, fig. 84, i8G3. Cistula LargillieHi, Pfeiffer, Monog. Pncumon. , suppl. II, p. 1 43 , 1 865. Cislula Largillierti, Bland, in Amer. Journ. Conchol., vol. II, p. 61, 18GG. Cistula Largillierti , Paelel, Moll. Syst. et Cat., p. 96, 1868. Cistula Largillierti , Paetel, Calai., p. ia3, 1873. Cislula Largillierti, Pfeiffer, Monog. Pneumon., suppl. III, p. 18g, 1876. Cislula Largillierti, Paetel, Calai, p. 187, i883. Chondropoma Largillierti, Marions, in Biol. Centrali-Amer. , Zoo!., Mollusca, part I.XXXV, p. ig, 1890. Testa perforata, oblonga. truncata, tenuiuscula, coslis confertis, argule devais longitudinaUter sculpta, in~ terstitiis lineis spiralibus, sub lente tantum conspicuis decussata, pallidc luteo-fulvtda , maculis fuscis, seriatis obsolète ornala ; sutura profunda , dcnliculala; anj, raclas super sûtes 4 convexiusculi, ultimus antice breviter solulus ; apcrtura verticalis, oblique subovalis, intus albtda; peristoma duplex, albidum : inlernum angustum, vix pro- minulum, externum breviter expansum, marginibm superne angulntim junctis. Operculum normale ( teste L. Pfeiffer). Longitude 1 1 mill, diam. maj. 5 millim. — Apcrtura cum peristomate à mill. longa, vix h lata (Col!. Crosse). far {3. (p]. XLII, lig. 11, 11 a, 1 1 h). Unicolor, fulvida, paulo major. Longiludo 1 2 millim., diam. maj. 6 millim. — Apcrtura cum peristomate h i/3 mill. longa, à lata (Coll. Crosse). Habitat in provincia Yucatan dicta, reipublicœ Mexicanœ (teste Largilliert); Merida, Carmen, m proxnncia Yucatan dicta, reipublicœ Mexicaine (A. Morelet); Merida (Hôgc). Coquille munie d’une perforation ombilicale, oblongue, tronquée, ornée de côtes longitudinales assez serrées, fortement marquées et inégales entre elles : les unes for- tement développées, occupant un tour tout entier et dépassant même la suture pour arriver, sous forme de denticulations, jusqu’au tour précédent; les autres plus faibles, atteignant à peine la suture et n’occupant même souvent qu’une partie de la hauteur du tour; les interstices de ces côtes sont occupés par des lignes transverses serrees, visibles seulement à la loupe. Test assez mince et d’un jaune tournant au fauve clair, MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIAT1LES. 197 IVec des sériés de taches brunes, peu larges, peu apparentes et disposées en lignes l'*ns\erses. Spire faiblement atténuée à sa partie supérieure, largement tronquée : la I 31 l'e de la troncature qui communique avec l’intérieur de la coquille est leboucbee 1 1 animal. Suture profonde, munie de denticulations creûifo raies, saillantes, qui 80 nt ^a continuation des côtes longitudinales les plus fortes. Ion rs de spire subsis- a,Rs au nombre de \ et légèrement convexes; dernier tour brièvement détaché en vant. Ouverture verticale, obliquement subovale et blanchâtre, a linteiieui. feii- ■ tome double et blanchâtre : interne étroit, un peu saillant et luisant; externe assez evel°Ppé, brièvement étalé, terne, à bords réunis et formant un petit angle a leur P01 de supérieure. jdpercuie normal (d’après L. Pfeiffer). j J°ngueur totale de la coquille, 1 1 millimètres; plus grand diamètre, 5 millimelies. ngucur de l’ouverture, y compris le péristome, A millimétrés; largeur, un peu °*'ls de h millimètres (Coll. Crosse). ^ Variété @ (pi. XL1I, fig. n, na, a b). Unicolore, d’un ton fauve clair uniforme j ne Presenlant plus aucune trace des lignes de taches brunes et disposées en sériés de llïle typique, qui est un peu moins grande. °ngueur totale de la coquille, 19 millimètres; plus grand diamètre, G milli- des. Longueur de l’ouverture, v compris le péristome, h i/3 millimétrés; largeui, 4 “®mètres (Coll. Crosse). (l ahtal. Mexique, dans l’Etat de Yucatan (d’après Largilliert). Merida et Carmen, «si Etat de Yucatan (A. Morelet). Merida (Hôge). Nervations, Voisin du C. Gratcloupi par la taille et par l’aspect général, le C. Lar- o eili s en distingue, à première vue, par sa coloration plus claire et surtout par son ■y 'terne de sculpture, qui se compose de côtes longitudinales sensiblement plus fortes ni ' Ce^GS ^autce espèce et inégales entre elles, les unes occupant un tour entiei et 01 0 dépassant la suture, d’autres s’y arrêtant, et d’autres enfin n y arrivant meme lr’.S lJdlsi les interstices de ses côtes sont occupés par des lignes transverses sennes, t'es'bnes, visibles seulement à la loupe et ne passant pas sur les côtes. Enfin, le sys- (|' e des crenelures ou denticulations suturales n’est pas le meme : les crenelures des p6rniers ^urs ne sont pas, chez le C. Largillierti, réunies en paquets comme dans CraUtre espèce. A la vue simple, le C. Grateloupi paraît quadrillé, par suite de l’entre- q lsement régulier des stries et des costulations, tandis que, chez le C. Largilherli , n 11 «perçoit tout d’abord, à l’œil nu, que les côtes longitudinales, qui sont assez forte- m6nt accentuées. Alnsi qu’on le verra plus loin, M. E. von Martens croit devoir donner, au point de l!G SP-ifique, une acception plus large au Cistula Largillierù, en lui adjoignant l’es- ece Vivante, C. Gratcloupi, dont nous venons d’exposer les rapports et les différences. 198 ZOOLOGIE. 5. ClSTULA GRATELOUPI, Pfeiffer. (PI. XLII, üg. 8, 8a, 8 4.) Cyclostoma Graleloupi, Pfeiffer, in Proc. Zool.Soc. London , p. a 46 , i85i. Cistula Gratcloupi, Pfeiffer, Conspcct., n° 4oa, p. 67, i85a. Cistula Gratcloupi, Pfeiffer, Monog. Pneumon. , vol. I, p. 972, i852. Cistula Graleloupi, Pfeiffer, in Gray, Phanerop., p. 191, 1802. Cyclostoma Graleloupi , Pfeiffer, in Chemnitz, Concln/l. Cab., ed. nov., p. 3o6, pl. XL, 6g. 28-3i, 1 853. Cistula Gratcloupi, Pfeiffer, Monog. Pneumon., suppl. I, p. 1 34 , 1 858. Cistula Gratcloupi , 11. et A. Adams, Généra, vol. Il, p. 294, 1 858. Chondropoma Grateloupi, lîeeve, Conchol. Iconica, Chondropoma, pl. XI, 6g. 84, i863. Cistula Graleloupi, Pfeiffer, Monog. Pneumon., suppl. II, p. 1 43 , 1 865. Cistula Graleloupi, Blaud, fit Amer. Journ. Conchol., vol. II, p. 61, 1866. Cistula Grateloupi, Strebcl, Beilr. Kennl. Vanna Mexic. Land- und Süssvo. Conchylicn, fasc. I, p. 10, pl. I, 6g. 4, 1873. Cistula Grateloupi, Paetel, Catal., p. ia3, 187.3. Cistula Grateloupi, Pfeiffer, Monog. Pneumon., suppl. III, p. 189, 1876. Cistula Graleloupi, Paetel, Catal. , p. 187, i883. Chondropoma I.argillicrli , Martens, var. major, in Biol. Central!- Amer. , Zool. , Mollusca, part LXXXV, p. 19, 1890. Testa perforata, oblonga, pupœformis, truncata, tenuiuscula, spiraliter confertim sulcata et costulis longitu- dinalilms, confcrtis, non interruptis sculpta, dwphana, parurn nilida, comeo-albida, fasciis striqatim Inter- ruptis , castaneis ornata; spira sursum parurn attenuala, laie truncata; sutura levis, crenata : crenis super ne mi- nuits, confertis, inanfraclibusuhimisfasciculatimdilatatis, obtusis ; anfractus superstttes â vix convexiuscuh , idtimus milice breviter solulus, quinqucfasciatus , hast rotundatus; apertura verticalis, ovalis, irtlus albida; fasciis externis iranslucentibus ; peristoma duplex : intcrnum albidum, breviter expanswn; externum campanulato-patens , rufo-radiatum, superne cucullalim elevatum, lum subemarginatum et anfractui penultimo adnatum. Operculum normale, paucispirum, ovale , subplanatum , medio vix concaviusculum , albidum; anfractus pauct , margine exlcrno anfractus ultimi sublibero. Longiludo 11 mill., diani. maj. 61/a mill. — Apertura cum péri stomate â îja mill. longa, à lata (Coll. A. Sallé). Var. fi (pl. XLII , fig. 9). Saluratior, livide roseo-carnea, parurn conspicue fasciata; apertura inlus livide carnea; peristoma duplex : internum sordide roseo-albidum, externum obscure ruforaduilum , carneum. Lonçjiludo ia mill., diam. maj. 7 mill. — Apertura cum peristomate â 1 /a mill. longa, h /ata (Coll. Crosse). Habitat in provincia Yucalan dicta , reipublicœ Mcxicanœ (Dr Berendt, 1872); Campêche, in provmcia Yucatan dicta, reipublicœ Mexicanœ ( teste Museo Hamburgiano). Coquille munie d’une perforation ombilicale , oblongue, pupiforme, tronquée, assez mince, marquée de sillons transverses serrés, que viennent croiser, à angle droit, des costulations longitudinales, également serrées et non interrompues. Test peu épais, diaphane, médiocrement luisant et d’un blanc corné, avec des lascies transverses assez larges, interrompues par endroits et d’un brun marron. Spire faiblement atténuée a sa partie supérieure, largement tronquée; la partie de la troncature qui communique avec l’intérieur de la coquille est rebouchée par l’animal. Suture légèrement marquée MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 199 ot munie de crénelures petites et serrées, dans les tours supérieurs, plus espacées, 0jtuses et réunies en paquets, dans les derniers tours de spire. Tours subsistants au ombre de A et à peine convexes; dernier tour brièvement détache en avant, arrondi bese et muni de b fascies brunes, tandis que le précédent nen montre que 3. Ou- mtuie verticale, de forme ovale, blanchâtre, à l’intérieur, et laissant apercevoir, par onsparence, les fascies du dernier tour. Péristome double : interne peu développe et on châtre; externe plus grand, légèrement campanuliforme, raye de brun roux, de- e °ppe, a sa partie supérieure, subémarginé, un peu rétréci et venant s appliquer sui- vant-dernier tour. Opercule normal, paucispiré, ovale, aplati mais légèrement concave, a sa partie médiane, et de coloration blanchâtre. Tours peu nombreux; bord externe du dernier tour Loi peu près libre. , 0nRueur totale de la coquille, 1 1 millimètres; plus grand diamètre, 6 1/2 milh- f e^es- Longueur de l’ouverture, y compris le péristome, 4 1/2 millimétrés; largeur, 1 millimètres (Coll. A. Salle). ariéte (3 (pl. XL1I, fig. q). Coloration plus foncée que dans la forme typique et 11 1 ose carnéolé livide; fascies transverses peu apparente. Ouverture dun rose car- j , 0 e Hvide, à l’intérieur. Péristome double : interne mince et d’un blanc sale; externe 1 ose carnéolé livide, avec des radiations d’un brun roux et peu apparentes. j 0ngueur totale de la coquille, 12 millimètres; plus grand diamètre, 7 millimétrés. ( ndu°ur de l’ouverture, y compris le péristome, 4 1/2 millimètres; largeur, 4 milli- letres (Coll. Crosse). y ahtal. Mexique, dans l’Etat de Yucatan (Dr Berendt., 1872). Campeche, dans le ^tan (d après le Musée de Hambourg). g . Se> valions. Cette espèce, par son aspect général, sa taille, la troncature de sa p G’ 1 enlre-croisement de ses stries et sa suture crénelée, se rapproche beaucoup facT aUtrG forme tlu Yucatan, le C. Largillierti, Pfeiffer. Elle s’en distingue pourtant c! 1 ement par ses costulations longitudinales plus faibles, serrées, continues, toujours g_p Gs er,tre elles, et par les crénelures de sa suture, qui, sur les derniers fouis de v|!. 65 *en^enl ù se réunir en paquets. Les deux espèces possèdent des fascies tians- Ses 011 sériés de taches brunes, variables, plus ou moins developpees et plus ou moins ^Parentes. • L. von Martens croit devoir réunir, à titre de variété major, le C. Grateloupi au eu Y 'argilli I * *■* ’ — 7 ^ --.fi1. Assurément, les deux espèces sont très voisines, mais nous n avons pas , . occasion d’observer, jusqu’ici, assez de formes intermédiaires pour pouvoir, dans Actuel des connaissances, adopter l’opinion du savant prolesseui allemand. 1 j 11 Siot. Centrali-Amer, , Zool., Mollusca, part LXXXV, p. 19. 1890. •200 ZOOLOGIE. G. ClSTULA SUBANGüLATA, Maliens. Cistula subamulata , Martens, in Sitz. lier, lier Geseils. naturforsch. Freundc zu Berlin, n’ 10, p. 1 G , 1886. Chondropoma subangulnlim , Martens, in lliolo/f. Genlraü-Amer.'cana, Z00L, Mollusca, part [.XXXV, p. 17, pl. I, tijp 5, 1890 (jig. cilala nondmn édita). Testa perforala, omto-conica , integra, tcnuiuscula, coslulis lencris, conjertis, vcrlicalibus sculpta, Jlavido-rufes- cens, fasciis interruplis fuscis, in anfraetu penullmo 5, inultimo 6 picta; anfr. 6 i/a, priores a lœves, prunus pallidus, < lepressus , secunclus violacco-vigricans , sequenles sculpti, medio subangulati, ultimus rotundatus, basi sulcis nonnullis spiralibus cxaralus. Aperlura suboerticalis, ovata, supernevix angulata ; peristoma duplex, rufescem, macidatum : externum leviler expansum , super» e unfractui penullimo adnatum. Operculum ? Longitudo 1 a mil!., diam. maj. 7 i/a mill. — Aperlura 5 mill. longa, h lata (Mus. Ber.). Habitat Teleman, Guatemala!, in mile Poloclûc dicta (D1 0. Stoll ) ; Senahu, in eadem vallc, in silvis liu- midis frequentissima (Champion). Coquille munie d’une perforation ombilicale, de forme ovale-conique, entière, assez mince, ornée de coslulations verticales, délicates et serrées, et d’un jaune roussatre, avec des fascies interrompues de couleur brune, au nombre de 5 sur l’avant-dernier tour et de 6 sur le dernier. Tours de spire au nombre de G 1/2; les deux premiers lisses, le premier clair et déprimé, le deuxième d’un violet noirâtre, les suivants cos- tulés, subanguleux, à la partie médiane, le dernier arrondi et marqué de quelques sillons spiraux, à la base. Ouverture subverticale, de forme ovale, à peine anguleuse, à la partie supérieure, près du point d’insertion. Périslome double, roussatre, tacheté : bord externe légèrement développé, adhérent à l’avant-dernier tour, à sa partie supé- rieure. Opercule inconnu. Longueur totale de la coquille, 12 millimètres; plus grand diamètre, 7 1/3. Lon- gueur de l'ouverture, 5 millimètres; plus grande largeur, 4 (Musée de Berlin). Habitai. Partie septentrionale du Guatemala : Teleman, dans la vallée du Polochic (D’ O. Stoll); Senahu, dans la même vallée, au-dessus de Panzos, à une altitude de 2,000 pieds anglais : espèce très-commune dans les bois humides (Champion). Observations. M. E. von Martens, bien qu’il ne connût pas l’opercule de cette espèce, a cru devoir la ranger d’abord dans le genre Cistula, puis dans le genre Chondropoma , d’après l’ensemble de ses caractères conchyliologiques. Elle se distingue de ses con- génères par la subangulation de tousses tours de spire (les deux premiers exceptés), à leur partie médiane. Nous ne retrouvons ce caractère chez aucun des autres Cistula du Mexique ni du Guatemala. Nous ne connaissons cette espèce que par la description qu’en a donnée l’auteur, car la figure de son ouvrage citée par lui n’a pas encore paru au moment où sont imprimées ces lignes. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 201 XLV. Genre CHONDROPOMA, Pfeiffer, 1 847. G’esl en 1 8 /i 7 1 qUe le docteur Louis Pfeiffer établit le genre Chondropoma pour 111 gioupe de Cyclostomatidœ assez important, car il compte plus de cent especes , aiactérise par la présence d’un opercule ovale, subcartilagineux, plan, paucispiré, 1 Rucléus généralement excentrique et se distinguant de celui des Cistula par 1 ab- nce de couche lestacée sur sa partie externe; enfin, répandu principalement aux Antilles, mais possédant également des représentants dans T Amérique centrale et (,'"llS ^cs régions qui l’avoisinent . Cette coupe, qui comprend des espèces à forme 1,1 Judée, mais fréquemment tronquées, a été adoptée, soit a titre générique, soit ^re Sllbgénérique , par un grand nombre d’auteurs, parmi lesquels nous nous Con tenterons de citer Gray 2, en i85o; H. et A. Adams3, en 1 858; Reeve\ en 1 ^ ; l b. Blancl 5, en 1 8 6 6 ; Paelel °, en 1869; Arango 7, en 1 8 7 8 ; G. W. Tryon s, 1 i O n puis, enfin, l’un de nous9, en 1887. en J 883: ANATOMIE DU GENRE CIIONDROPOMA'0. Gf s caractères extérieurs des animaux de Chondropoma sont aujourdhui bien 1111118 5 d après les figures des C. claudicans, Poey, de Cuba11; crenulatum, Fé- Ss'lc’ de la Guadeloupe 12; dentatum , Say, de la Floride l3. niufle est allongé, profondément échancré, bifide à son extrémité; les tenta- 8 sont assez longs, cylindriques, tantôt légèrement renflés à leur extrémité datum ), tantôt effilés (C. claudicans). Les yeux, placés à leur base externe, peu saillants (C. crenulatum) ou portés sur un tubercule développe {C. clau- wcans). pied, assez court, obtus en avant et en arrière, comme celui des Cyclo- 1 Z 7 3 C ai r' ’ v°t IA, [). 109, 18/17. ■3 r, ycl°l>h., p. 55 ( ex parle), i85o. 5 Bland • '<>mca’ v°t NIV, Chondropoma, i863. ✓ • . » J. * ^ y X V V Vf M li o ^ mer‘ J°urn- Conch., vol. 11, p. 6 1 , 1866. r L Ct Cat., L o-* •» — Coniùh r T*' P- 96 ’ l8°9' Str ‘ mma Malac. Cubana, p. 2/1 , 1878. P y1- syst. Conch., vol. II, p. 284, i883. c " r, Manuel de Conchyliologie , p. 748, 1887. ZOOLOGIE DU MEXIQUE. - ni" taiitie. — 11. 10 Voir la planche XLVII et son explication. “ Poey, Memorias sobre la historia nalural de la Isla de Cuba, vol. I, pl. Vil, (ig. 10, i85i. 1» Fischer, Journal de Conchyliologie, vol. VI, p. 11 4, pi. vu, fig. i-c 1857. 13 VV. G. Binney, Terrestrial Mollusks and Shells of lhe United States, vol. IV, p. 191, pl. LXXV, %. 24, i85g. — Land and fresh water Shells of Norlh America, part III, p. p5, lig. 190, i865. 26 IMPRIMERIE NATIONALE. *202 ZOOLOGIE. stomatidœ, est divisé par un sillon médian antéro-postérieur. La progression est très-particulière chez le C. claudicans ; elle est sinueuse et alternativement laté- rale, de telle sorte que jamais la surface plantaire n’est totalement en contact avec le sol et que l’animal oscille sans cesse; chez le C. crenulatum, le pied semble formé de deux bourrelets parallèles, séparés par un sillon et avançant alternative- ment; chez le C. dentatum, les mouvements sont très-rapides, le disque locomoteur se contracte par des ondulations, et, lorsque l’animal s’est avancé de manière que la coquille traîne à terre et latéralement, il survient une brusque contraction du cou à la suite de laquelle la coquille est subitement lancée en avant, de telle sorte quelle devient verticale. Ce mouvement, qui lui fait décrire un quart de cercle, est très-vivement exécuté1. Les glandes du pied sécrètent un filament glutineux, au moyen duquel l’animal suspend sa coquille aux plantes ou aux rochers. Le filament passe entre le péri- stome et l’opercule, de telle sorte que la spire est placée en bas, vers le sol. On a constaté cette particularité chez les C. claudicans -, dentatum 3, plicatulum\ et chez plusieurs autres Cyclostomatidœ des Antilles, appartenant aux genres Tudora, Cis- tula, etc. Swainson5 est le premier auteur qui ait signalé la suspension des co- quilles de Pulmonés operculés; il a figuré ainsi un mollusque d’Amérique, qu il appelle Megalomastoma suspemum et dont le classement dans le genre Megaloma- stoma, et par conséquent dans la famille des Cydophoridœ, nous paraît erroné* En Europe, la suspension a été constatée chez les Pomatias G, mais jamais chez les vrais Cydostorna. L organisation des Chondropoma n’a pas été étudiée complètement. Troscliel ' a figuré la radule du C. Poeyanum, Pfeiffer, de Cuba, et a seulement décrit cette A. Binney, T/te terreslrial air-brealhing Mollusks of ihe United States , vol. Il, p. 348 , i85i. 2 p°ey, loc. cit., pl. Vli, fig. 8. 3 A. Binney, loc. cit., vol. II, p. 3/17. — W. G. Binney, Land and fresh mater Shells of Nord, America, part III, p. 96, fig. 194, i865. Sherriff lye, Quart. Journ. of Conclwlogy, vol. I, p. Ata, 1878. — Gibbons, Quart. Journ. of Conclwlogy , vol. II, p. 1 34 , 1879. ’ A Treatise on Malacology, p. 186, fig. 9g, t84o. Moquin-landon, Histoire naturelle des mollusques ter- restres et Jluviatiles de France, vol. II, p. byh, ,355. Houssay, Recherches sur l’opercule et les glandes du pied des Gastéropodes, p. io3, 1 884 . c Ce petit Gasteropodc tf ( Pomatias obscurum ) est fréquemment suspendu aux objets rrcpii l’environnent par un ou plus souvent deux petits fils " muqueux très-fins et qui se durcissent a l’air. Dans les "Ilacons ou dans les tubes où on le conserve, il se fixe cou- rt slammenl, et, quand il s’attache au verre, on voit très nel- - tement, à la loupe, les deux fils, qui ressemblent à îles fils Us angustus, elongatus, breviter multicuspidatus , externus pectinatus. G-v animais sut brevis , anlice et poslice obtusus, sublus, more Cyclostomidarum, sulco longitudinal! divisas. Testa oblongo-turrita, ranus globoso-turbinata , sœpe trmcata ; apertura ovalis; peristoma simplex, vel (jls nunusve duplicalum, subrectum, expansmsadum , vel laie rejlexum. Operculum ovale, subcartilagmeum, strato externo levi, teslaceo Cistularum omnino deslitutum, planum; foetus pauct, rapide accrescentes ; nucléus plerumque valde excentricus. Lent médiane de la radule petite et unicuspidée; dent latérale également uni- CUsPidée, large à la base; dent marginale interne étroite, allongée et munie d’un assez grand nombre de cuspides courtes et petites; dent marginale externe pec- tinée. Animal pourvu d’un pied assez court, obtus à ses deux extrémités, antérieure Miller, Malakoz, D lutter, p. 189, 1879. 26 • ZOOLOGIE. 204 et postérieure, et divisé, dans le sens longitudinal, par le sillon fortement pro- noncé qui caractérise les Cyclostomatidæ. Coquille oblongue turriculée, plus rarement de forme turbinée globuleuse, fré- quemment tronquée. Ouverture ovale. Péristome simple ou plus ou moins double, légèrement développé ou largement réfléchi. Opercule ovale, subcartilagineux, de forme plane, et entièrement dépourvu, à sa partie externe, de la légère couche calcaire qui caractérise l’opercule des Cistula. Tours peu nombreux et s’accroissant rapidement. Nucléus, en général, fortement excentrique. En comparant les caractères génériques des Chondropoma avec ceux des Cistula , on voit facilement combien ces deux genres sont rapprochés l’un de l’autre. En définitive, ils ne diffèrent guère entre eux que par leur radule, dont les dents centrale et latérale sont tricuspidées , chez les Cistula, et unicuspidées, chez les Chondropoma, tandis que la dent marginale interne des premiers porte un peu moins de cuspides (4) que celle des seconds (6 ou 7); et par leur opercule, muni, à sa partie externe, d’une légère couche testacée, chez les uns ( Cistula ), et entièrement dépourvu de celte couche caractéristique, chez les autres ( Chondro- poma). Quant aux caractères conchyliologiques, ils sont à peu près complètement les mêmes dans les deux genres. C’est ce qui a conduit un certain nombre de na- turalistes à n’atlribuer à la coupe des Cistula, postérieure à l’autre, qu’une valeur suboé tr tener ique. Dans son troisième Supplément1, Pfeiffer cite 1 00 espèces de Chondropoma. On peut ajouter à ce nombre une espèce que l’auteur allemand classait parmi les Cistula et qui est, en réalité, un Chondropoma, le C. acerbulum, Morelet, et 8 autres es- peces qui ont été décrites postérieurement à Pfeiffer (3 de Cuba, par M. Arango; 0 Haïti , par M. Weinlancl et par M. de Maltzan). La majeure partie des espèces du genre vit aux Antilles et principalement à Cuba, où l’on en compte 60, et à Haïti, où il en existe 17 : on n’en trouve cpie 16 dans tout le reste des Antilles. Sm le continent américain, le genre est représenté par une dizaine d’espèces, Monoff. Pneumon., suppl. III, p. 190-198, 1876. “205 MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. disséminées depuis la Floride, où l’on retrouve une espèce de Cuba, le Chondro- poma deniatum., Pfeiffer, jusqu’à la république de l’Equateur, où vit la forme la plus méridionale du genre, le C. aspratile, Morelet, en passant par le Mexique (2 espèces), le Guatemala (2 espèces), le Honduras (1 espèce) et le Venezuela (J1 espèces). 1. CHONDROPOMA RUBICUNDUM, A. Morelet. (PI. XLI, fîg.5.) Cyclostoma rubicundum, A. Morelet, Test, noviss. , I, p. 22, n° 56, i84(). Cyclostoma rubicundum, Pfeiffer, Consp. Cycl., n" 43o, p. 45, 1 8 5 2. Cyclostoma rubicundum , Pfeiffer, Monog. Pncumon., vol. I, p. 291, i85a. Cyclostoma rubicundum , Gray, Cal. Phaneropn., p. 207, i85a. Cyclostoma rubicundum, Pfeiffer, in Chemnilz, Conch. Cab., ed. non., p. 280, pl. XXXVII, fi g. 29, 3o, i854. Cyclostoma rubicundum, H. et A. Adams, Généra , vol. II, p. 295, 1 856. Chondropoma rubicundum , Pfeiffer, Monog. Pncumon., suppl. I, p. 1 44 , 1 858. Ch ondropoma rubicundum, Tristram, in Proc. Zool. Soc. London, p. 202 , 1861. Chondropoma rubicundum, Reeve, Conch. Icon., pl. VI, fig. 47, 1 863. Chondropoma rubicundum , Pfeiffer, Monog. Pncumon., suppl. Il, p. 1 0 4 , i865. Chondropoma rubicundum , Paetel, Calai. Conch., p. 1 a.3, 1873. Chondropoma rubicundum, Pfeiffer, Monog. Pneumon., suppl. III, p. 196, 1876. Chondropoma rubicundum, Paetel, Catal. Conch. Samml, p. 188, 1 883. Chondropoma rubicundum, Marlens, in Biolorj. Ccntrali-Arner. , Zool., Mollusca, part LXXXV, p. 17, 1890. j. ^ esla Vlx subperforata , oblongo-turrita , non truncala, longitudinaliter conferlim costulato-plicata , nitululn . laP hnna, ftdmdo-rubicunda ; spira lurrxla, superne violacca, saturatior, siimmo apice planato , albido; sutura ^plex; anjractus 6 convexi, embryonales primî 1 3/2 lævcs, alhid'i, sequentes 2 violaceo-vinosi, bngitudina- r jdicati, ultimus vix obsolète slrialus , basi spirahter subsulcatus ; apertura verticalis, ovalis, intus concolor ; P Wotna nitide sangumeum , duplex : internum angustum, breviter porrectum, extemum rectangule brevxter 1 Mens, ad anfractum penultimum emarginatum, subexcisum, concentrice striatum. Cdperculum normale, ovatum, paucispirum, planatum, corneum, translucidurn , luteo-albidum , nucleo sub- ^mr-ico (pl. XLI, fig. bf, 5 g, 5 h). r j J°nSlC 1 Cf mtll., dxam. maj. 8 mill. — Apertura cum peristomate 5 mill. longa, h 1/2 lata (Coll. A. Mo- bo . fi (p], XLI, fig. 5 a). Minor, forma typica brevior. (Aw tantum dijjèrentia sexuahs? Mas , ni Cyclo- 0>uaceis, semper minor. 'j L°ngit. la 1/3 mill., diam. maj. 7 3/2 mill. — Apertura cum peristomate 5 mill. longa , à î/alata (Coll. Morelet). b,r- y (pl. XLI, fig. 5 b et 5c). Saluratior, fusco-rubicunda; peristoma minus vivide sangumeum. Longit. i3 1 /a millim. , diam. maj. 7 1 ta mill. — Apertura cum peristomate 5 î/a mill. longa , 5 lata (Colt. Crosse). F«r. S (pl. XLI, fig. 5 d et 5e). Ventricosa, pallidior, luteo-fuhida, lineolis exilibus, obsolètes, inconspi- Ue fasc,ata; anjractus ultimus sat conspicue longitudinaliter costulato-plicalus , basi unifascialus ; peristoma Pallide Mnguineum. 206 ZOOLOGIE. Longit. îa mill., diam. maj. 8 1 /a mill. — Apertura cum péris tomate 5 i jà mill. longa, vix 5 lata (Coll. Crosse). Habitat m provincia Fera Paz dicta, Gualemalæ (A. Morelet). Duenas, Guatemalœ (O. Salvin). Caja- bon, Guatemalœ (F. Sarg). In regione inferiore valUs Polochic dictœ, Guatemalœ (Stoll). Coquille munie d’une perforation ombilicale peu considérable, de forme oblongue- turriculée, non tronquée, marquée de costulations longitudinales pliciformes, assez luisante, diaphane, et d’un rouge tournant au fauve. Spire assez allongée, toujours entière, devenant plus foncée et d’un rouge violacé, à ses tours supérieurs, et terminée par un sommet blanchâtre, d’abord arrondi , puis aplati à son extrémité. Suture simple. Tours de spire au nombre de 6 et convexes; tours embryonnaires, au nombre de î 1/2 , lisses et blanchâtres; tours suivants d’un rouge violacé-vineux, munis de costulations longitudinales pliciformes, nettement accusées; dernier tour ne présentant plus que des stries peu apparentes et légèrement sillonné, en sens spiral, à la base, autour de la perforation. Ouverture ovale, verticale et de même coloration que le reste de la coquille, à 1 intérieur. Péristome d’un rouge de sang très-vif et double : bord interne étroit et brièvement porté en avant; bord externe développé rectangulairement, médio- crement large, strie concentriquement et disparaissant presque complètement dans le voisinage de l’avant-dernier tour. Opercule normal, de forme ovale, paucispiré, de contexture cornée, mince, trans- lucide, d’un jaune blanchâtre et à nucléus subexcentrique (pl. XLI, fig. 5/, 5g et 5 h). Longueur totale de la coquille, 1 h millimètres; plus grand diamètre, 8 millimètres. Longueur de l’ouverture, y compris le péristome, 5 millimètres; plus grande largeur, h 1/2 (Coll. A. Morelet). Var. (S (pl. XLI, fig. 5 a). Plus petite et plus ramassée que la forme typique. (Peut- être cette variété n’est-elle basée que sur une différence sexuelle. On sait que, chez les Cyclostomatidœ, le mâle est généralement plus petit que la femelle.) Longueur totale de la coquille, 12 1/2 millimètres; plus grand diamètre, 7 1/2 milli- mètres. Longueur de l’ouverture, y compris le péristome, 5 millimètres; plus grande largeur, k 1/2 (Coll. A. Morelet). Var. y (pl. XLI, fig. ob et 5c). Plus foncée que la forme typique et d’un rouge tour- nant au brun. Péristome d’un rouge moins vif. Longueur totale de la coquille, 1B 1/2 millimètres; plus grand diamètre, 7 1/2 milli- métrés. Longueur de l’ouverture, y compris le péristome, 5 1/2 millimètres; plus grande largeur, 5 millimètres (Coll. Crosse). Habitai. Partie septentrionale du Guatemala. Vera Paz (A. Morelet). Duenas (O. Salvin). Cajabon (F. Sarg). Partie basse de la vallée du Polochic (Stoll). Observations. Cette petite espèce, dont on doit la découverte à M. A. Morelet, est dune coloration originale et la nuance, d’un rouge de sang très-accentué, de son MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 207 peristome ne se rencontre pas fréquemment chez les Cyclostomatidæ américains. La coloration du test est assez variable, et quelquefois, comme clans la variété' A par exemple, elle présente, sur un fond relativement clair, de petites linéoles transverses et d un ton brunâtre. Par cette variété et par les formes voisines, le C. rubicundum se relie intimement au C. Cordovanum de Pfeiffer, bien que les types des deux espèces semblent, à première vue, assez éloignés l’un de l’autre et spécifiquement distincts. Le Chondropoma rubicundum est une espèce arboricole. M. Arthur Morelet l’a ren- contré, une fois seulement, mais en très-grande abondance, dans les forêts de la Vera Poz, sur une Myrtacéc : tous les individus étaient accouplés, et notre savant confrère de ^Ü°n a pu constater, de visu, qu’il existe une différence notable entre la taille du mâle, fo "jours plus petit, et celle de la femelle, toujours plus grande. L après M. Morelet, l’animal est blanchâtre ou d’un gris pâle, avec des tentacules orangés, d’un gris de fer à leur extrémité, qui ne présente pas de renflement sensible. Les yeux sont gros et placés sur deux légères protubérances; ils apparaissent comme deux points noirs saillants. Le mufle est fortement échancré. 2. Chondropoma Cordovanum, Pfeiffer. (PI. XLI, fig. 6, 6 a et 6 b.) Cyclosloma Cordovanum ( Chondropoma ), Pfeiffer, in Proc. Zool. Soc. London, p. 3a3, i856. Chondropoma Cordovanum , Pfeiffer, Novit. Conch., vol. I, p. 91, pl. XXV, fig. 18, 19, 1 856 . Chondropoma Cordovanum, Pfeiffer, Monog. Pncumon. , suppl. I, p. 1 45 , 1808. Chondropoma Cordovanum , W. G. Binney, in Proc. Ac. Nul. Sc. Philadelphia, p. i53, 1860. Chondropoma Cordovanum , W. G. Binney, tirage à part du même article, p. 42, 1860. Chondropoma Cordovanum, W. G. Binney, Check Lists, p. f», 1860. Chondropoma Cordovanum, Ilceve, Conch. Icon., pl. IV, fig. y 4 , 1 863. Chondropoma Cordovanum, W. G. Binney, Bihliog. North. Am. Conclu, vol. II, p. ao4, 1 864. Chondropoma Cordovanum, Pfeiffer, Monog. Pncumon., suppl. II, p. i54, 1 865. Chondropoma Cordovanum, Martens, inMalalc. Blâlier, vol. XII, p. 67, i865. Chondropoma Cordovanum , Bland, in Amer. Journ. of Conch., vol. II, p. 61, 1866. Chondropoma Cordovanum, Paelel, Calai. Conch., p. 1 y 3 , 1873. Chondropoma Cordovanum, Pfeiffer, Monog. Pncumon., suppl. III, p. 1 96 , 1876. Chondropoma Cordovanum, Paetel, Calai. Conch., p. 187, i883. Chondropoma Cordovanum, Martens, in Biolog. Centrali-Amer., Zool., Mollusca, p. 17, 1890. lesta rimato-perforata , turrita, integra, tennis, longiludmaliter confertim costulato-plicala , haud nitens, s p 6 ^Va> Jascils intcrruplis, castaneis ornata; spira regulariter turrita, sursum plerumque violacea, apice waimUari, moxplanalo, albido, nitido; sutura subsimplex, occursu costidarmn vix suhdenticulata; anfractus I 3/9'7 perconvexi, ultimus non solutus; aperlura verticalis, ovalis, inlus pallide fulvido-albida , fasciis trans- lCKnl,bus; peristoma duplex : inlernum albidum, breviler porrectum, exlernum breviter subdilatalum , liori- ntahter païens, concentrice striatum, intus et extus castaneo maculatum, superne productum, ad anfractum l ultimum subexcisum. Pciculum normale, sordide luteo-albidum (pl. XL t , fig. G). •208 ZOOLOGIE. Longit. g 1/2, diam. maj. 6 mill. — Apertura cum pcristomate à 1/2 mill. longa, 3 1/2 lata (Coll. Crosse). IW. (3 ([il. XLI, Gg. 6 c, bd et 6e). Procera. Conspicue Jasciata; peristoma pallidum, liaud maculatum. Longit. 12 mill., diam. maj. 6 1/2 mill. — Apertura cum peristomate h 1/2 mill. longa, 3 1/2 lata (Coll. Crosse). Var. y (pl. XLI, fig. 6 J, 6g et G h). Ignea. Anfractus 6, embryonales primi 11/2 lœves, corneo-albidi , sefjuenles obscure et obsolète fasciali ; peristoma vivide igneo-aurantiacum , nitidum. Longit. 1 0 mill., diam. maj. 6 mill, — Apertura cum peristomate A mill, longa, 3 1/2 lata (Coll. Crosse). Habitat Cordova, in pr ovine ia Fera Cruz dicta, reipublicœ Mexicanœ (A. Salle). Cordova, Atoyac, reipu- blicce Mexicanœ (Hôge). — Cajabon, Guatemalœ (F. Sarg). Coquille munie d’une perforation ombilicale étroite, turriculée, à spire habituelle- ment entière1, mince, couverte de costulations longitudinales serrées, terne et d’un ton fauve clair, avec des fascies interrompues et d’un brun marron. Spire régulière- ment turriculée, terminée par un sommet d’abord blanc, puis violâtre, luisant et sub- papilliforme, puis aplati. Suture presque simple, à laquelle la terminaison des costu- lations donne une apparence faiblement subdenliculée. Tours de spire au nombre de b 12 a 7 et fortement convexes; tours embryonnaires au nombre de 1 1/2, lisses, lui- sants, d’abord blancs, puis violâtres; tours suivants ternes et costulés; dernier tour non détaché. Ouverture verticale, ovale, d’un fauve clair, tournant au blanchâtre, à l’inté- rieur, et laissant apercevoir, par transparence, les fascies extérieures du test. Péristome double : partie interne blanchâtre, brièvement portée en avant; partie externe briève- ment subdilatée, étalée en sens horizontal, striée concentriquement, ornée, â l'exté- rieur et à 1 intérieur, de taches d’un brun marron, qui sont la continuation exagérée des fascies, et disparaissant presque complètement dans le voisinage de l’avant-dernier tour, ce qui la fait paraître comme coupée, à cet endroit. Opercule normal, quant aux caractères génériques, de forme ovale, paucispiré, corné, mince et d’un blanc jaunâtre sale (pl. XLI, fig. 6, montrant l’opercule2 à l’in- térieur de l’ouverture). Longueur totale de la coquille, 9 1/2 millimètres (d’après un individu à spire tron- quée); plus grand diamètre, 6 millimètres. Longueur de l’ouverture, y compris le péristome, â 1)2 millimètres; plus grande largeur, h millimètres (Coll. Crosse). Var. Ç (pl. XLI, fig. 6c, 6 d et 6e). Plus élancée que la forme typique et à fascies extérieures plus larges, plus apparentes, plus fortement accusées, sur les tours, mais disparaissant à peu près complètement sur le péristome, qui est de coloration plus claire et qui ne présente pas de taches brunes. Tours de spire au nombre de 6 1/2. Lu seul exemplaire bien typique que nous possédions (celui <[ue nous figurons) est tronqué et ne compte plus que h 1/9. (ours de spire, ce qui réduit sa longueur lotale à 9 1/2 millimètres. 2 Par suite d’une erreur du dessinateur, l’opercule, dans cette figure, a été placé d’une manière inexacte et mis à l’envers : la partie inférieure se trouve en haut et la partie supérieure en bas. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 209 Longueur totale de la coquille, 1 2 millimètres; plus grand diamètre, 6 1/2. Longu eur de 1 ouverture, y compris le pe'ristome, 4 1/2 millimètres; plus grande largeur, 3 1/2 (Coll. Crosse). l«r. y (pi. XLI, fîg. 6/, Gg et 64). Pe'ristome luisant et d’un jaune orange' très-vif. l'ours de spire au nombre de 6; tours embryonnaires au nombre de 1 1/2, lisses, lui- sants et d’un blanc corne'; tours suivants costule's, mais ne présentant plus que des Laces peu apparentes des fascies transverses. Longueur totale de la coquille, 10 millimètres; plus grand diamètre, 6 millimètres. Longueur de l’ouverture, y compris le péristome, 4 millimètres ; plus grande largeur, 0 1/a (Coll. Crosse). Habitat. La forme typique et la variété jS vivent au Mexique, où elles ont été re- °ueillies aux environs de Cordova, dans l’Etat de Yera Cruz, par M. Auguste Salle, naturaliste voyageur bien connu, de qui nous les tenons. La forme typique a été éga- lenaent recueillie dans la partie orientale du Mexique, t4 Cordova et <4 Atoyac, par • Loge (d’après M. E. von Martens). La variété y provient du Guatemala : elle a été Couvée à Cajabon par M. F. Sarg, dans le cours de son voyage scientifique. ^ Observations. Ainsi que nous l’avons fait remarquer plus haut, cette espèce et le C. ru- l,a,ndum sont excessivement rapprochées 1 une de l’autre, et, malgré les différences de ^loiation, on est tenté de considérer le C. Cordovanum comme la forme mexicaine e 1 autre espèce. Quelques individus sont même assez embarrassants à classer, par XemlJle celui dont nous faisons, avec un peu de doute, notre variété y du C. Cordova- çU>n ffui provient du Guatemala. Comme le C. rubicundum typique, il ne compte que . *0urs de spire et la belle couleur d’un rouge orangé-vif de son péristome le relie in- ^oernerit a cette espèce. D’un autre coté, l égalité de ses costulations sur tous les tours spire, y compris le dernier, ses fascies transverses et le faible développement des 0tîs de sa région ombilicale l’en éloignent pour le rapprocher du C. Cordovanum. , L*1 definitive, les seules différences que nous puissions signaler entre les deux es- peces sont les suivantes : le C en s La coloration, d’un rouge brunâtre avec un péristome d’un rouge de sang, chez • rubicundum typique; d’un fauve clair avec des fascies brunes, qui se continuent y1 s exagérant et forment des taches sur la partie externe du péristome, chez le C. Cor- v«mim typique. Mais ces différences de coloration ne sont pas constantes et elles ar- ^'ent a s atténuer tellement, chez certains individus (var. S du C. rubicundum et var. y |.U /'■ L ordovanum , par exemple), que leur classement spécifique, par les caractères res de la coloration seule, devient excessivement difficile et, quelquefois même, im- possible. 2 La disposition des costulations plus fortes et plus espacées aux troisième et 1 Miieme tours de spire, s’atténuant, au contraire, notablement sur le dernier, chez ZOOLOGIE DU MEXIQUE. VIIe PARTIE. — II 27 ISirniWEKIE XATIONAI.E. 210 ZOOLOGIE. le C. rubicundum typique, tandis que, chez le C. Cordovanum typique, ces costulations, moins fortes et plus serrées sur les troisième et quatrième tours de spire, ne diminuent pas sensiblement, sur le dernier. 3° La région ombilicale est habituellement sillonnée plus nettement chez le C. ru- bicundum ipie chez le C. Cordovanum. h° Le C. Cordovanum typique compte ordinairement un demi-tour ou un tour de spire de plus que le C. rubicundum typique (6 1/2 à 7, au lieu de 6). On voit que ces différences ne sont pas bien considérables, surtout si l’on considère quelles s’atténuent sensiblement dans certaines variétés de lune ou de 1 autre espece, qui deviennent alors difficiles à classer, au point de vue spécifique. Par contre, nous avons constaté, entre tous les individus des deux espèces que nous avons eus entre les mains, une identité complète au point de vue de la forme et de la coloration des tours embryonnaires, qui commencent par être blancs et aplatis, dune façon très-particulière, à leur extrême sommet, et qui deviennent ensuite brusquement d’un violet intense, avec un aspect papilliforme. Notre conclusion, en présence de ces faits, sera donc que, dans l’état actuel des connaissances, il serait peut-être prématuré de proposer la réunion des deux espèces, mais que, selon toute apparence, lorsque ces Cyclostomatidæ , encore peu répandus, seront devenus plus communs dans les collections, on trouvera probablement un assez grand nombre de formes intermédiaires pour pouvoir, avec certitude, ne faire qu’une seule espèce des C. rubicundum et C. Cordovanum. 3. CHONDROPOMA ACERBULUM, Morelet. (PI. XLI, fig. 4, ha, hb, hc et hd.) Cyclostoma acerbulum, Morelet, Teatacea noms., Il, p. 19, n° 127, 1 85 1 . Cyclostoma acerbulum, Pfeiffer, Monog. Pneumon., vol. I, p. 420, i852. Cyclostoma acerbulum, Pfeiffer, in Gray, Phaner., p. 225, i852. Cislula? accrbula, Pfeiffer, Monog. Pneumon., suppl. I, p. 1 33 , i858. Cistula ? acerbula, Pfeiffer, Monog. Pneumon., suppl. II, p. 1 43 , 1 8G5. Cistula ? acerbula, Pfeiffer, Monog. Pneumon., suppl. III, p. 188, 1876. Chondropoma acerbulum, Marlens, in Biol. Cenlrali-Amer. , Z00L, Mollusca, part LXXXV, p. 17, 1 890. Testa auguste umbilicata, elongato-conicn , distincte coshdala, costulis in anjraclu ultimo rnagis remolis et minus elemtis, corneo-grisea , [amis pattidc rubigineis, interruptis cingtdala; spira sat elenata, integra, apue rotundato , lac tco ; sutura occursu costularum subcrcnulata; anjraclus 6-7 convexi, embryotiales primi 1 i/3 lœves, laclci, ultimus spira minor; apertura suboblonga, inlus albida; perisloma subduplex, albidum • internum nilidum, lacleum, externum lamellosum, parum expanmm, sursum vix productum , umbilici parlem occultans. Operculum normale, ovale, subcar Ida gineum , tenue, paucispirum, sordide comeo-albidum. Longit. p 1 mil. , diam. maj. 4 mill. — Apertura cum peristomate 21/2 mill. longa, 2 lata (Coll. A. Morelet). Habitat in provincia Vcra Paz dicta, Guatemalœ, ubi rara occurrit (A. Morelet). 211 MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. Coquille étroitement ombiliquée, de forme conique allongée, munie, dans le sens de la longueur, de costulations bien marquées, devenant plus espacées et moins sail- lantes sur le dernier tour de spire. Coloration d’un jaune corné, tournant au grisâtre, avec des fascies interrompues, peu apparentes et d’un brun rubigineux clair. Spire assez élevée, restant habituellement entière et terminée par un sommet arrondi et d’un Idanc de lait. Suture paraissant subcrénelée, par suite du prolongement des costula- h°ns. Tours de spire au nombre de 607 et convexes; tours embryonnaires au nombre de 1 1/2, lisses, luisants et d'un blanc lacté; dernier tour plus petit que le reste de la spire. Ouverture presque oblongue et d’une coloration blanchâtre, à l intérieur. Péri- toine double et de coloration blanchâtre : péristome interne assez étroit, luisant et d un blanc de lait; péristome externe concentriquement larnelleux, peu développé et plus terne que l'autre. Opercule normal, au point de vue générique, de forme ovale, subcartilagineux, Milice, paucispiré et d’un ton corné tournant au blanc sale. Longueur totale de la coquille, 9 millimètres; plus grand diamètre, k millimètres. Longueur de l’ouverture, y compris le péristome, 2 1/2 millimètres; plus grande lar- Heur, 2 millimètres (Coll. A. Morelet). Habitat, Guatemala. Province de Yera Paz : l’espèce y paraît être rare (A. Morelet). Observations. Les exemplaires typiques que M. Arthur Morelet a recueillis dans le c°urs de son voyage scientifique au Guatemala et qu’il a bien voulu mettre à notre dis- position, avec son obligeance accoutumée, sont au nombre de deux. Nous les avons fait figurer tous deux et les dimensions que nous donnons sont celles du plus grand. 0lls devons faire observer que, sur les figures, d’ailleurs exactes, de la planche XLI, ^es Cascies d’un brun de rouille sont un peu forcées, sous le rapport de la nuance, par e kdt du coloriage, et pas assez interrompues; de plus, sur la figure A, l’opercule en Pjace est indiqué à tort comme bordé de brun, tandis que, en réalité, cet opercule est Un ton corné clair uniforme, comme nous le disons dans la diagnose. à. CHONDROPOMA VESPERTINUM, Morelet. (PI. XLI, %. 7 et 7 a.) Cyclostoma vespertimm, Morelet, Test, noviss., II, p. 19, n° 128, 1 85 1 . Chondropoma? vespertimm, Pfeiffer, Monog. Pneumon., vol. I, p. A 1 8 , 1802. Chorulropoma vespertinum , Pfeiffer, in Gray, Plumer., p. 200, i8Ü2. Chondropoma vespertinum, II. et A. Adams, Généra, vol. II, p. 296, 1 858. Chondropomu? vespertinum , Pfeiffer , Monog. Pneumon., suppl. I, p. i38, i858. Chondropoma ? vespertinum, Pfeiffer, Monog. Pneumon., suppl. II, p. 1 A 7, 1 865. Chondropoma vespertinum , Bland, in Amer. Journ. Conchol., vol. II, p. 61, 1866. Chondropoma ? vespertimm, Pfeiffer, Monog. Pneumon., suppl. III, p. 192, 1876. Chondropoma vespertinum, Martens, in Biol. Centrali-Amer. , Zool., Mollusca, part LXXXV, p. 19, 1890. 27. ZOOLOGIE. 212 Testa auguste umbilicata, oblongo-conica, sæpius tnincala, sut tennis, stras exihbus incrementi et costulis spirahbas decussata, rufescens vel albido-fulva , fasciis et vitlis subinterruptis, punctiformibus vel integris, casta- ncis, irregulariler picta; spira subelongala , apice fracto; sutura parum conspicue dentieulata; anfractus spirœ intégrai 7, trmcatæ h, convexiusculi , ultimus subventricosus , brevissime solutus ; apertura angulalo-ovaus , inlus nilida, fasciolata; perisloma liberum, simplex, albidum, marginibus vix expansiusculis , columellari partent um- bihci occultante. Operculum normale, ovale, subcar tilagineum paucisptrum , pallide lutco-corneum. Longitudo testai intégrai 2 1 mill., fraclœ 1 8; diam. () mill. — Apertura cttm peristomate 7 mil!, longa, 5 lata (Coll. A. Morelet). Habitat ad ruinas Palenqueanas , in silms, prope Cluapa, reipublicœ Mcxicanœ (A. Morelet). Coquille étroitement ombiliquée, de forme oblongue-conique, presque toujours tron- quée, assez mince, marquée de fines stries d’accroissement, que viennent croiser des costulations transverses. Coloration roussàtre, ou d’un fauve clair tournant au blan- châtre, avec des fascies et des bandelettes minces plus foncées, d’un brun marron, subinterrompues ou ponctiformes, quelquefois entières, mais plus rarement. Spire assez allongée, à sommet rarement intact. Suture assez irrégulièrement et peu distinc- tement dentelée. Tours de spire subsistants au nombre de h (l’auteur de l’espèce en compte 7 chez les individus à spire intacte) et légèrement convexes; dernier tour assez ventru et très-brièvement détaché. Ouverture de forme ovale-anguleuse, lui- sante à l’intérieur et laissant apercevoir, par transparence, les fascies extérieures du test. Péristome libre, simple, de coloration blanchâtre et tà bords à peine développés; bord columellaire cachant une partie de l’ombilic, tout en restant libre. Opercule normal, de forme ovale, subcartilagineux, paucispiré et d’un jaune corné clair. Longueur totale de la coquille, 21 millimètres avec 1a. spire entière (fig. 7), 18 millimètres avec la spire tronquée (fig. 7 a); plus grand, diamètre, 9 millimètres. Longueur de l’ouverture, y compris le péristome, 7 millimètres; largeur, 5 milli- mètres (Coll. A. Morelet). Habitai. Sud-est du Mexique. Environs de Chiapa, près des ruines de Palenque, dans les bois (À. Morelet). Observations. Cette espèce, dont nous avons pu étudier l’opercule, appartient bien effectivement au genre Chondropoma. Jusqu’ici elle n’avait pas été figurée. Nous la représentons d’après deux des trois individus typiques que l’auteur de l’espèce a bien voulu nous communiquer et qui font partie de sa belle collection de mollusques ter- restres et fluviatiles. M. Morelet compare le C. vespertinum au C. Sagra, À. dOrbigny (= C. pictum, Pfeiffer) et dit qu’il s’en distingue par sa sculpture plus saillante, sa suture denticulée et son péristome mince et non réfléchi. Cette espèce, bien qu incon- testablement mexicaine, n’est point citée par M. W. G. Binney ( Check Lists , sect. III, 1860, et Btbliog. N. Amer., i86â). MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 213 SPECIES CYCLOPHORIDÀRUM DUBIÆ AUT EXCLUDENDÆ. 1. MEGALOMASTOMA GUILDINGIANUM, Pfeiffer. fyclostoma Guildingianum , Pfeiffer, in Zeitschr.f. Maïak., vol. VIII, p. 28, 1 85 1 . Cyclosloma Guildingianum , Pfeiffer, in Chemnilz, Conchyl. Cab., cd. nova, p. fl 3 9 , pl. XXXI, fig. fl 5 et 26, i853. Megalomastoma Guildingianum, Paetel, Calai. Gonch. Samml., p. 1 84 , i883. -R egalomastoma Guildingianum, Martens, in Biol. Centr ali- Amer. , Mollusca , part LXXXV, p. 11, 1890. Habitat. Guatemala {teste Paetel)? Observations. Cette espèce, d’après sa description et d’après les setdes figures que nous en connaissions1, possède la spire entière, la forme et l’aspect général des Me- 8aOmasloma asiatiques pour lesquels a été proposé le genre Coptochilus (Gould emend.). La seule indication que l’on possède sur son habitat est celle de Paetel2, qui lui donne Guatemala pour patrie. Elle ne provient certainement pas du continent américain, 111 ’ Selon toute apparence, des Antilles. Toutefois, pour ces dernières, il ne faut pas 0,ddier qu’il existe un Megalomastoma à spire toujours entière, le M. Antillarum, Sowerby, qui a été recueilli authentiquement à Saint-Thomas par M. Th. Bland, et rlUl’ d’après Pfeiffer, se trouverait également à Tortola et à Saint-Vincent. C’est, d’ail- leurs , une forme très-anormale qui, à première vue et sauf l’opercule, ressemble plu- tôt a un Buhmmus qu’à un Cyclophoridé. En tout cas, nous pensons que l’on peut considérer l’habitat donné par M. Paetel au M. Guildingianum comme complètement erroné et nous nous serions même abs- 'eilUs de citer l’espèce, si elle n’avait été mentionnée par M. E. von Martens dans son rocent ouvrage3. 2. DlPLOMMATINA Stolli, E. von Martens. R iplommatina Stolli, E. von Martens, in Biol. Centr ali- Amer. , Zool., Mollusca, part LXXXV, p. 90, pL L %■ 19" el *9 b, 1890. g Hsta simstrorsa, imper for ata , ovato-conica , costulis m anjractu penultimo 16 sut validis, allnda; anfractus c°nvexi, pnores 2 lœves , Jlaveseentes , penultimus maximus, ultimus paullo angüstior, rotundatus , Iwvius- Us> apertura subverticalis , circularis, peristomate continuo, merassato, expanso, albo (E. von Martens). Omgitudo 2 i/ü mill., diam. maj. 1 mill. — Apertura a/3 mill. longa. Habitat Cholhuitz, Guatemalœ^O. Stoll). Chemnitz, Conclwl. Cab., cd. nova, pl. XXXI, fig. 2 eta6>i853. tens ^oncb- Samml. , p. t84, i883. M. E. von Mar- in l°C° ctlato) Uit que c’est dans l’édition de 1 87 3 1 - °) du Catalogue de Paetel que l’habitat du Guate- mala est cité avec doute, par l’auteur, pour le M. Guil- dingianum. Nous ne trouvons cette indication que dans l’édition de i883. 3 Biol. Centrali-Amer. , Mollusca, part LXXXV, p. n, 1890. 214 ZOOLOGIE. Coquille sénestre, imperforée, ovale-conique, de couleur blanche et ornée, sur l’avant-dernier tour de spire, de 16 côtes assez fortes; tours de spire au nombre de 6 et convexes : les deux premiers lisses, jaunâtres; l’avant-dernier relativement très- grand; le dernier un peu étroit, arrondi, presque lisse; ouverture sub verticale , cir- culaire; péristome à bords continus, épaissi, dilaté, blanc (d’après la diagnose de E. von Martens). Longueur totale de la coquille, 2 1/2 millimètres; plus grand diamèlre, 1 milli- mètre. Diamètre de l’ouverture, 2/3 de millimètre. Habitat. Nord-ouest du Guatemala, dans le district de Cholhuitz, sur les pentes du volcan de Santa Maria (0. Stoll). Observations. Le voyageur 0. Stoll1 a trouvé seulement deux spécimens de cette co- quille. M. E. von Marlens les ayant comparés avec un Diplommatina Huttoni, Pfeiffer, provenant de Pile de la Trinidad, fait remarquer que le D. Stolli en diffère par ses côtes, beaucoup plus fortes et moins nombreuses. Nous pensons, jusqu’à plus ample informé, que le D. Stolli est une forme exotique, acclimatée fortuitement au Guatemala. Le D. Huttoni, Pfeiffer, originaire de l’Inde, paraît avoir été importé accidentellement à File de la Trinidad, où L. Guppy l’a re- cueilli dans une localité montagneuse et très-peu fréquentée2. On connaît d’ailleurs aujourd’hui un certain nombre de petits Mollusques terrestres CEnnea bicolor, par exemple) qui vivent sur plusieurs points du globe très-éloignés les uns des autres, et qui ont été importés avec le riz ou d’autres produits commerciaux. Ces raisons nous empêchent de comprendre le Diplommatina Stolli au nombre des Mollusques indigènes du Guatemala. SPECIES CYCLOSTOMATIDARUM DUBIÆ AUT EXCLUDENDÆ. 1. ClSTULA TROCHLEARIS, Pfeiffer. Cyclostoma trochlea, Pfeiffer, in Proc. Zool. Soc. Loiulon, p. 2A9 , 1 85 1 ( nec Benson). Cistula? trochlearis , Pfeiffer, Consp. Cijcl. , n° 4 09 , p. 68, i85a. Cyclostoma trochlcare, Pfeiffer, in Chemnitz, Conch. Cab., ed. nov., p. 3 1 1 , pl. XLI, %. 7 et 8, 180a. Cistula? troclilenris , Pfeiffer, Monog. Pncumon., vol. I, p. 275, 1 85-2. Cistula? trochlearis , Pfeiffer, in Gray, Phaner., p. ig4, 185a. Cistula trochlearis, II. et A. Adams, Généra, vol. II, p. 294, i858. Cistula trochlearis , Pfeiffer, Monog. Pncumon., suppl. I, p. 1 35 , i858. Cistula trochlearis, \V. G. Binney, in Proc. Acad. Sc. Philadelphia, p. i53, 1860. Cistula trochlearis, W. G. Binney, l.c., tirage à part, p. 4a, 1860. Cistula trochlearis, W. G. Binney, in Check Lists, III, p. 6, 1860. 1 Guatemala, Reisen und Schilderungen ans den Jahren vol. XX, p. 95, 1867. — Grosse, Journal de Conchyho- i8j8-i883 , p. 199, 1886. logie, vol. XXXVIII, p. 55, 1890 ( Faune maluc. terr. et L. Guppy, Ann. ancl Magaz. nat. Hist., sér. 3, Jluv. de l’île de la Trinité). 215 MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. Cistula trochlearis , Tristram, in Proc. Zool. Soc. London, p. 2,3a , 1861. Chondropoma trochlcare, Reevc, Conch. Lconica , pl. XI, lijj. 82, i863. Cistula trochlearis , Pfeiffer, Monog. Pneumon. , suppl. II, p. i44, 1 865. Cistula trochlearis, Bland, in Amer. Joum. Conch., vol. II, p. Ci, 18G6. Cistula trochlearis, Pfeiffer, Monog. Pneumon., suppl. III, p. 189, 1876. Choanopoma trochlcare , Marlens, in Biol. Centrali-Amer. , Zool., Mollusca, pari LXXXV, p. 1 3 , 1890. Testa perforait! , oblongo-turrita , truncata, costis fdaribus spiralibus et longitudinalibus subregulariter cla- lraln, b and mtens, pallide fuscula , punclis rufis, subseriatis variegata; spira elongata, trochlearis, laïc truncata ; sutura profunda, simplex ; anfr. superstiles 5 perconcexi, ultimus antice subsolulus; apertura verltcahs, sub- Clrcu aris; penstoma duplex: inl.ernum vix porrcctum, externum horizonlaliter expansum , superne in rostrum ecun'atuni dilatalum, ad anfractum penullimim breviter inlerruphmi , latere sinistro inciso-crenulatum. Hperculum normale ( teste Pfeiffer). Tongitudo iâ mill. , diam. maj. G mdl. — Apertura â mill. longa. Habitat Chiapa, reipublicœ Mcxicanœ (leste Ghiesbreght)? — Duerias, Guatemalœ (0. Salvin) ? Ver a Paz, JUatemalœ (0. Salvin)? Coquille munie d’une perforation ombilicale, de forme oblongue-turricule'e, tron- p,ee ’ ornee de côtes filiformes, spirales et longitudinales, qui se croisent assez re'gu- epement, a angle droit. Test terne et d’un ton brunâtre clair, avec des poncticula- i°ns roussâtres, disposées par se'ries. Spire allongée et largement tronquée. Suture Uiple et profonde, fours de spire subsistants au nombre de 5 et très-convexes; der- ^lei *,0Ur legerement détaché en avant. Ouverture verticale, subcirculaire. Péristome °uhle : bord interne à peine saillant; bord externe développé horizontalement, for- ant’ a sa partie supérieure, un bec recourbé, brièvement interrompu dans le voisi- aoe de 1 avant-dernier tour, crénelé et incisé sur le bord gauche. Opercule normal (d’après Pfeiffer). Longueur totale de la coquille, 1 k millimètres; plus grand diamètre, 6 millimètres. °nBueur de l’ouverture, h millimètres. Hctbitdt. Mexique : environs de Chiapa (Ghiesbreght)? — Guatemala : Duenas • Calvin)? La province de Vera Paz, au Guatemala (0. Salvin)? Observations. Nous ne sommes point absolument fixés en ce qui concerne l’identité U ®8tula trochlearis. Les deux seules figures de l’espèce que nous connaissions ne se ^semblent Pas- Reeve en fait un Chondropoma et figure sous le nom de C. trochlcare pj! i Coqudle allongée, mais à péristome nettement double, développé et un peu étalé. eider, au contraire, figure sous cette dénomination, dans le Nouveau Chemnitz, une fi'ùlle egalement allongée, mais à péristome beaucoup moins développé. Aucune des sPeces que nous possédons, ou qui nous ont été communiquées, ne nous paraît se ! Ppoiter a cette espèce d’une façon suffisamment certaine pour que nous puissions c°nsidérer comme forme typique et en donner la figure. D’après M. A. Salle' (in lUeris)i M. 0. Salvin et lui croient que le C. trochlearis a été établi par Pfeiffer sur ZOOLOGIE. 21 6 l’état jeune de l’espece du Guatemala qui a été décrite plus tard (à l’état adulte) sous le nom à' Adamsiella Osberli, Tristram. Nous leur laissons la responsabilité de celte opinion, dont nous n'avons pas été à même de pouvoir contrôler l’exactitude. Contrairement à l’opinion du docteur Louis Pfeiffer, qui dit avoir vu l’opercule1 et qui maintient l’espèce dans le genre Cislula, M. E. von Martens2 croit devoir en faire un Choanopoma, auquel il rattache, à titre de variété, notre Choanopoma Cliiapasense. M. Tristram, de son côté, d’après M. E. von Martens3, paraît n’avoir vu dans notre C. Sarvi qu’une simple variété du C. trochlearis de Pfeiffer. Aucune de ces deux opi- nions ne nous semble suffisamment justifiée, au moins dans létal actuel des connais- sances. D’ailleurs, le Cislula Surgi et le Choanopoma Cliiapasense ne se ressemblent guère, ni spécifiquement, ni même génériquement. En définitive, le Cislula trochlearis reste pour nous une forme très-incertaine, dont l'identification n’a pas encore été faite d’une façon satisfaisante et dont la valeur spéci- fique a besoin d’être confirmée. Nous ne le mentionnons donc qu’à titre de simple ren- seignement et parmi les espèces douteuses. 2. CHONDROPOMA TRRNGATUM, Wiegmann. Cyclosloma Iruncatum, Wiegmann, ms., in Mus. Beg. Berol. Cyclosloma Iruncatum, Rossmâssler, Icon., vol. I, livr. VI, p. iy, pl. XXVIII , lig. 097, 1 8 3 7 . Cyclosloma Iruncatum, Pfeiffer, Consp. Cycl., n° 433 , p. 46 , i85a. Clumdropoma truncalum, Pfeiffer, Monog. Pneu mou., vol. 1, p. 2 y 3, 1882. Chondropoma Iruncatum , Pfeiffer, in Gray, Pluvier., p. 208, i852. Chondropoma truncalum, H. et A. Adams, Généra, vol. II, p. 2 y ü , i858. Chondropoma Iruncatum, Pfeiffer, Monog. Pneumon., suppl. I, p. 1 45 , i858. Chondropoma iruncatum, W. G. Ilitmey, Check Lists, scct. 111, p. 6, 1860. Chondropoma truncalum, Pfeiffer, Monog. Pneumon., suppl. 11, p. 187, 1 8 6 5 . Chondropoma truncalum, Martens, in Malale. Bl., vol. XII, p. 6 et 67, 1866. Chondropoma Iruncatum, Pfeiffer, Monog. Pneumon., suppl. III, p. 196, 1876. Chondropoma truncalum , Martens, in Biol. Centrali- Amer., Mollusca, part LXXXV, p. 20, 1890. Habitat. Mexique (Deppe)? Observations. Voici encore une espèce douteuse que l’on ne parviendra pas facile- ment à élucider. Eu effet, on ne la connaît que par la description correcte mais un peu trop concise de l’auteur et par la figure qu’il en a donnée (Rossmâssler, l. c.). C’est une coquille turriculée, à test décussé, à sommet tronqué, à suture subcrénelée, a peri- stome double et à opercule cartilagineux : c’est donc très-probablement un Chondropoma , qui paraît voisin d’une espèce connue, jusqu’ici, uniquement au Honduras, le Chondro- poma turrilum de Pfeiffer. Seulement, on ne doit pas oublier que Deppe, qui a rapporte 1 Monog. Pneumon., suppl. I, p. 1 35 , 1 858. — 3 Ibid., p. 18, 1890. 2 Biol. Centrali- Amer. , Zool. , Mollusca, part LXXXV, p. i3, 1890- 217 MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. ^ C. truncatum, n'a exploré qu’une partie du Mexique et n’a point visité le Honduras. °m c°nîble de malheur, le type de l’espèce, qui faisait partie du Musée royal de ei hn, est perdu , ainsi que nous l’apprend M. E. von Martens1, et le savant professeur assurément, mieux que personne, en état de savoir à quoi s’en tenir à ce sujet, tjiaco a la situation qu’il occupe dans ce grand établissement scientifique. D’ailleurs, ne serait pas impossible que l’indication d’habitat mexicain que portait l’étiquette de ^pece lût inexacte, et ce qui tendrait à le faire supposer, c’est que l’on n’a jamais re- trouve au Mexique, après Deppe, une forme que l’on pût rapporter avec certitude au C- ncaium. 3. TlDORA PLANOSPIRA, Pfeiffer. Cyclosloma planospirum ( T adora), Pfeiffer, in Maïak. Bl., vol. III, p. 908, i856. / adora planospira , Pfeiffer, Monog. Pneumon. , suppl. I, p. 197, 1 858. Tudora planospira , W. G. Binney, Check Lists , secl. III , p. 6, 1860. Tudora planospira, Pfeiffer, Monog. Pneumon., suppl. II, p. i3f>, 1 865. ! adora planospira, Pfeiffer, Monog. Pneumon. , suppl. III , p. 1 83 , 1876. Tudora planospira, Martens, in Biolog. Cenlrali-Amer. , Mollusca, part LXXXV, p. ao, 1890. Habitat. Mexique (teste Poeyj? Observations. Un simple renseignement verbal donné par Poey à Pfeiffer, qui l’a re- I l0duit sans le garantir, voilà tout ce que l’on possède au sujet de l’habitat prétendu lexicain du luclora planospira. L’espèce, de plus, est assez incertaine, et Pfeiffer, dans monographie des Pneumonopoma, n’en cite aucune figure. Enfin, nous ajouterons I I aucune autre espèce de Tudora n’est mentionnée par les auteurs comme vivant sur l>0ln t quelconque du continent américain, et que Ihabilat mexicain de celle qui Us occupe est des plus douteux, le T. planospira n’ayant été recueilli par aucun des dualistes-voyageurs qui ont exploré les divers Etats du Mexique. Dans de pareilles nditions, nous pensons qu’il convient de raver, au moins pour le moment, cette es- f*ece des catalogues mexicains. Comme notre travail s’arrête aux limites qui séparent le Guatemala du Honduras. °us ne citerons les Cycloslomatidœ , recueillis seulement dans ce dernier État, que pour Qemoire et par le motif que, nul obstacle naturel de grande importance n’existant 1 *e les deux pays, il ne serait pas impossible que certaines de ces espèces, connues . ernent du Honduras, jusqu’à présent, fussent retrouvées plus tard au Guatemala, (fU(L d’ailleurs, cela est déjà arrivé pour le Cistula Küsteri de Pfeiffer, nui figure dans notre ouvrage. ' Martens 3, in Maïak. Bl, vol. XII, p. 5, i8G5. WOLOGIE DU MEXIQUE. Vil' PARTIE. II. 28 IMmiMERIE NATIONAI.E. 218 ZOOLOGIE. Quoi qu’il en soit, voici la liste des Cyclostomatidœ du Honduras, qui, jusqu ici, n ont point été recueillis ailleurs, du moins à notre connaissance. 1. COLOBOSTYLUS ANDREWSÆ, Ancey. Cyclostoma Andremœ , Ancey, in Ann. Soc. Mal.de Fr., vol. II, p. a5i, 1886. Habitat. Golfe de Honduras, sans indication précise de localité. Observations. L’auteur rapproche cette espèce des Cyclostoma album, Sowerby; C. Chevalieri, C. B. Adams; et C. Redfeldianum , C. B. Adams, qui sont tous des Colobo - Stylus. De plus, il ajoute que l'opercule ne lui paraît pas sensiblement différent de celui des deux premières espèces précitées. Dans ces conditions, il y a donc tout lieu de croire que son espèce doit être classée dans notre genre Colobostylus] . 2. ClSTULA PLEUROPHORA, Pfeiffer. Cyclostoma pleurophorum , Pfeiffer, in Proc. Zool. Soc. London, p. aA5, 1 85 1 . Habitat. Honduras. 3. ClSTULA GrÜINERI, Pfeiffer. Cyclostoma Grüneri, Pfeiffer, in Zeitschr. f. Malak., vol. III, p. 47, 1 846. Habitat. Honduras (Grüner). h. CHONDROPOMA TURRITUM, Pfeiffer. Cyclostoma turritum, Pfeiffer, in Proc. Zool. Soc. London, p. a48, i85i. Habitat. Honduras (Dyson). Famille des AMPULLARIIDÆ. Les Gastéropodes tænioglosses appartenant à la division des Dipneusta -, c’est- à-dire pourvus à la fois d’un poumon et d’une branctiie, ne sont représentés que par une seule famille, celle des Ampullariidœ. Ce sont des mollusques extrêmement intéressants, qui, durant la saison des pluies, vivent dans les eaux douces, et durant la saison sèche, s’enfoncent dans la vase. Par suite d’une disposition anatomique particulière , lorsque l’action du pou- 1 Journal de Conchyliologie, vol. XXXVI, p. 283, 1888. — 1 2 Fischer, Manuel de Conchyliologie et de Paléontologie conchyliologique , p. 653, i884. 219 MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. mon est suspendue, tout le sang qui passait dans le réseau pulmonaire est con- R'aint de traverser le réseau branchial; lorsque, au contraire, l’animal se trouve a 1 air, le sang du vaisseau afférent de la branchie passe dans la poche pulmo- naire !. Il n’est donc pas surprenant que les Ampullaria puissent rester longtemps hors fl(i leau, leur élément ordinaire. On explique dès lors nombre de faits qui avaient provoqué l’attention des naturalistes. Ainsi, des animaux de ce genre expédiés à sec dans des caisses ont été trouvés vivants après plusieurs mois de voyage2; d’autres ont non seulement supporté sans eau une longue traversée, mais encore un) hiverné durant plusieurs années dans une boîte '. Les genres qui appartiennent à la famille des Ampullariidœ sont peu nombreux. Leur coquille est épidermée4, de couleur jaunâtre, verdâtre ou brunâtre , unicolore °u ornée de zones spirales plus ou moins larges. Le dernier tour est large, ventru, presque toujours arrondi, rarement anguleux; l’ouverture est entière, ovale-piri- L>rine ou semi-circulaire, à bords réunis par une callosité, à périslome aigu ou ^fléchi en dehors. La spire est souvent érodée au sommet. La forme générale est tantôt globuleuse— turbinée ( Ampullaria ), tantôt discoïde [Marisa). L’enroulement Cst dexlre ( Ampullaria ) ou sénestre ( Lanistes , Meladomus) , mais il n’influe nulle- 11 1,1 ni sur la position des orifices génitaux et anal, qui restent sans exception placés 'll1 cété droit du corps 5. Pendant longtemps , on avait admis, d’après les faits constatés chez les Pulmonés Sabatier, Comptes rendus de l’Académie des sciences de ar%ls’ P- i3a5, 1879. , ^eshayes in Lamarck , llisl. nul. des animaux sans Qj.,e4ï cs> vol. VIII, p. 529, i838 ( Ampullaria ovata. 'Hviej 3 p ûzenavette , Actes de la Société Litméenne de Bordeaux, Vo'. xvin5 bi 8°y). Clie p. 293, 1 85a ( Ampullaria insularum, A. d’Or- \ez Us individus jeunes, ainsi que nous l’avons ^ ae sur deux espèces américaines, A. Belizensis et r0i. Ir'l>"ln> Crosse et Fischer, l’épiderme devient hispide et ^ n|e 'Us saillies spirales, presque épineuses, analogues Linn .eS ^eS ^eUnes Paludina contecta, Millet, et vivipara, n<: ’ (^e France. Ce caractère , qui n’avait pas été signalé , no 1C conn;i'ssance, chez les Ampullaria, confirme de Cau Us relations de ce genre avec les Paludina. Rela- tivement aux coquilles hispides des jeunes Paludina, le lecteur peut consulter les observations de Bouchard-Chan- tereaux ( Catalogue des mollusques observés à l’état vivant dans le département du Pas-de-Calais , p. 81, 1 838 ). La découverte de rangées de poils sur la coquille des jeunes Paludines est due à Swammerdam ( Biblia naturœ, vol. I, p. 176, 1737, et vol. II, pl. IX, lig. 9-19, 1738). La présence de poils a été également constatée chez les Bi- thinella jeunes ( Moquiu-Tandon , Ilist. nat. des Mollusques terrestres et Jluv. de France, vol. I, p. 517, 1 855 ) et chez les Bithinia (Moquin-Taudon, loc. cil., p. 53o). Des poils épineux persistants caractérisent la coquille des Pota- mopyrgus, Slinipson, et d’autres llydrobiidœ. 6 Bolivie]', Systhne nerveux, morphologie générale et classification des Gastéropodes prosobranches , p. 100-102, 1887. — - Le Naturaliste , p. 20, lig. à, avril 1887. 28. 220 ZOOLOGIE. géophiles ( Partula , Helicter, Amphidromus, Chondrus, etc.), une coïncidence entre l’enroulement de la coquille et la position des orilices viscéraux; l’examen des anomalies constatées dans l’enroulement des Hélix semblait aussi fortifier cette hy- pothèse, mais les recherches de Dali1 montrèrent que cette loi de coïncidence 11e pouvait pas s’appliquer intégralement aux Pulmonés hygrophiles. Chez ces animaux, en effet, les Limnœa à coquille et à orifices dextres, d’une part, les Physa à coquille et à orifices sénestres, d’autre part, confirment la loi générale; mais les Pompholix à coquille dextre et à orifices sénestres l’infirment d’une ma- nière absolue. Des observations plus récentes de Dvbovvski2 3 ont montré également que, chez les Choanomphalus , les orifices étaient placés du côté gauche, tandis que l’enroulement de la coquille était dextre. L’opercule des Ampullariidœ 3 est ovale, à nucléus excentrique, entouré de lignes concentriques; il rappelle par sa disposition celui des Paludina. Sa structure est variable. Dans presque toutes les formes américaines à'Ampullaria et chez les genres ou sous-genres Pomella, Marisa, Laxistes, Meladomus, il est corné, plus ou moins mince; dans les formes A’Ampullaria de l’Afrique, de l’Asie et de l’Océanie (sous-genres Pachylabra, Saulea ) et dans le sous-genre américain Aso- lene, il est corné et doublé d’une lame calcaire. O11 peut, d’après ces différences dans l’opercule, subdiviser les Ampullariidœ, De même, chez les Paludinidœ à opercule normalement corné, on trouve un genre à opercule calcaire ( Tylopoma ); de même aussi, chez les Cyclostomatidœ et les Cyclophoridœ , il existe des genres à opercule calcaire et d’autres à opercule corné. L’élude de la mâchoire et de la radule des Ampullariidœ montre, chez tous les animaux qui composent cette famille naturelle, une remarquable similitude. La mâchoire4, comme celle des Cyclophoridœ, est formée de deux plaques d’épaisseur variable, sub triangulaires ou subquadrangulaires. La radule5, dont la formule est normale (2.1.1 .1 .2), se compose d’une large 1 Aimais of ilte Lyceuin of natural history of New-York, vol. IX, p. 333, pl. II, 1870. Die Gaslerojiodeu-Fannn des Baikal-Sees [Mcm. de C Acad, imper, des sciences de Saint-Pétersbourg , 7' séiie, vol. XXII. n” 8, 1875). 3 Houssay, Recherches sur l’opercule et les glandes du pied des Gastéropodes ,jp. Ga, pl.XI, fig. 10-11, 188 4. 4 Fischer, Actes de la Société Linnéenne de Bordeaux, vol. XX, pl. IV, üg. 16, i855. — W. G. Binney, Land and fresh waler Shells of Nortli America, part 111, fig- 1 - 1 86 5 . — Trosche! , Archiv.Jur Naturgescli., vol. I, pl. V 11 1 . fig. 5 , i8A5. 5 Troschel, Das Gebiss d. Schneclcen, p. 88-90, pl. VL lig. fi-11. — W. G. Binney, Land and fresh venter Shells MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 221 dent centrale multicuspidée; d’une dent latérale munie d’une grande cuspide mé- diane , de deux petites cuspides internes et de deux cuspides externes faibles; enfin (^e deux dents marginales bicuspidées. Cette radule ne présente que des modifica- l|Q1is sans importance dans les divers types de la famille des AmpuUariidæ ( Arn- pullaria , sensu stricto, Pachystoma, Marisa et Meladomus). Chez tous les animaux qui ont été examinés, le manteau se prolonge en deux appendices antérieurs de dimensions inégales : celui du côté droit est rudimen- Côpe, tandis que celui du côté gauche forme souvent une sorte de siphon plus °u ln°ins allongé, fendu sur toute la longueur de sa face dorsale, à l’inverse du Slphon des Prosobranches à coquille canalifère [Murex, Triton, Fusus, etc..). Ce Slphon, à peine saillant chez les AmpuUariidæ de l’ancien continent et de l’Océanie, rsl au contraire très-long chez les formes américaines, à l’exception d’une seule [Asolene'j. Ca morphologie de ces appendices palléaux des AmpuUariidæ est aujourd’hui en établie, par suite de leur comparaison avec les parties similaires du man- *°'U| des Paludinidœ, qui sont toutefois beaucoup moins saillantes. Ces orifices génitaux sont, comme nous l’avons dit, placés au côté droit, dans cavité palléale, près de l’anus. Les femelles pondent des œufs réunis en gros Pac[uets. Ces centres nerveux1 présentent une disposition remarquable : en apparence, ils 0ld en quelque sorte à demi chiastoneures, le ganglion palléal droit fournissant U"° c°nimissure se portant de droite à gauche au ganglion sus-intestinal, et le °ailfilion palléal gauche ne donnant aucune commissure oblique pour se rendre U Rang! ion sous-intestinal, qui semble manquer. En réalité, d’après l’interpréta- Jri de Bouvier, le ganglion sous-intestinal est confondu avec le ganglion palléal 1 < et la commissure qui devait se porter de gauche à droite est remplacée par 1111 cordon transverse cpii, parallèlement à la commissure des ganglions pédieux e dirige du ganglion palléal droit au ganglion palléal gauche, considéré comme o/iv. A the >llCr •’ 01, fig. î, 1 8G5. — Hogg, Transact. of fig. 4, 1888. — La figure donnée par Jhering ( Zeitschr . 1 868^ m’croscoP- Society, vol. XVI , pl. IX , fig. a 3 , 2 4 , fur wiss. Zool. , Bd. XLV, p. 5o6 et 507, pi. XXIV, fig. 2 , 1 g y®th’«, Middel Sumatra, p. 1 2, pl. II, fig. 7,1880. 1887) est incomplète, ce qui explique la persistance de dela pUy,er’ l°c- oit., pl. V. — Pelseneer, Bull, scient. 1 (nice et de la Belgique, 3" série, 1” année, p. 46, cet auteur à soutenir l’existence de ses Gastéropodes Ortho- neuros. 2 22 ZOOLOGIE. formé par la fusion du ganglion palléal et du ganglion sous-intestinal. En ad- mettant cette hypothèse, le système nerveux des Ampullariidœ, malgré ses ano- malies apparentes, peut être ramené à la disposition générale propre aux Chiasto- neures 1 . L’otocyste contient des otolithes multiples, dont le contour est plus ou moins rectangulaire. En résumé, d’après la texture de la coquille et la forme de l’opercule, les Am- pullariidœ paraissent très-rapprochés des Paludinidæ; mais leur radule les en éloigne et montre quelques affinités avec celle des Cyclophondœ. Leur appareil auditif est disposé comme celui des Paludinidæ et des Cyclophondœ; leurs appen- dices siphonaux sont représentés chez les Paludinidæ. Leur système nerveux est particulier, par suite de la disparition du cordon commissural placé entre le gan- glion palléal droit et le ganglion sous-intestinal. Enfin leur appareil respiratoire franchement dipnoé donne à leur organisation un caractère paradoxal. Quelles que soient donc leurs affinités conchyiiologiques et zoologiques avec les Paludinidæ, les Ampullariidœ doivent en être séparés pour constituer une famille qui s’en distingue par la verge non incluse dans le tentacule droit, par l’existence d’un poumon, par la position de la branchie au côté droit du corps, par l’absence de commissures transverses des cordons pédieux, par la reproduction presque toujours ovipare, etc. L’histoire de la classification générale des Ampullaria montre que leurs rela- tions avec les Paludines, d’une part, et les Pulmonés operculés, d’autre part, ont toujours été appréciées par les auteurs. En effet, Cuvier, Férussac, Latreille, Rang, etc., les placent parmi les Pectinibranches ; Lamarck constitue pour les genres Valvata, Paludina , Ampullaria, une famille spéciale, celle des Péristo- miens, qui correspond à celle des Teleophila, Hartmann, instituée ultérieurement et composée en partie des mêmes éléments. Ces auteurs ne tiennent compte que de la branchie pour classer les Ampullaria. Mais la découverte du poumon a pro- duit une réaction en sens contraire et Troschel2 range les Ampullariidœ dans ses Pulmonata operculata avec les Cyclostoma, Cyclophorus , Helicina, Hydrocena et 1 Ce tonne Chiastoneura , proposé en 1876 par von Ihering, a été ultérieurement changé en celui de Slreploneura par Spengel (1881) et de Slrepsineura par H. de Lacaze-Dulhiers (1888). — 2 Das Gebiss cler Schnecken , p. 86. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 223 ïï'uncatella. Cet assemblage peu naturel ne pouvait durer, et aujourd’hui les Pul- ni°nata operculata sont dispersés dans les groupes les plus divers. Les Ampullanidæ habitent les eaux douces des régions chaudes du globe. Un seul genre ( Ampullaria ) a été trouvé au Mexique et au Guatemala. XLVI. Genre AMPULLARIA, Lamarck, 1799. Le genre Ampullaria a été institué régulièrement, en 1799b par Lamarck, qui a !)ris pour type X Hélix ampullacea, Linné, dont l’identification avec les formes Uc b tellement connues est restée incertaine, à cause delà concision de la diagnose °1]ginale, de l’imperfection des figures de Gualtieri, Rumph et Seba, citées comme erences par Linné, et de la non-concordance de l’exemplaire de la collection 'nnéenne avec la description donnée dans le Musæum Ulricce. Il en résulte que cLaque auteur a interprété à sa façon X Hélix ampullacea de Linné. Cependant, apres S. Hanley2, le type de la collection linnéenne, représenté par Philippi sous L nom de Ampullaria Linnœi 3 * *, rappelle assez bien la figure de Gualtieri visée Pai Linné. L’habitat de X Ampullaria ampullacea, Linné, reste inconnu, quoique Linné ait accompagné sa diagnose de ces mots : Habitat in Asia. Terrestris. Lamarck, en désignant comme type de son genre X Ampullaria ampullacea, aJ°uta à son nom une qualification française : le Cordon bleu, donnée par Dézallier h Argenville J à une grande espèce d’Ampullaire provenant probablement de l’Amé- l °mC d’une nomelle classification des Coquilles 1~9[))0eS ^ d’histoire naturelle de Paris , p. 76, 3 jyU ^muri conchyüa, p. 3 6 9, 1 855. (System ('altUÏ>1’ Ampullaria, p. 62 , tab. XX, fig. 6 &liti ion. Conchy lien-Cabinet von Martini und Chemnitz , >85,). 4 Index testarum conchyliorum , etc., pl. I, fig. R, 17/1 2. 5 L’histoire naturelle éclaircie dans une de ses parties principales la Conchyliologie, etc., p. 2 (i h , pl. XVII, fig. B. 17.G7. 4 Histoire naturelle des animaux sans vertèbres, vol. VI , a' partie, p. 177, 182a. 7 Système des animaux sans vertèbres, p. 93, 1801. 224 ZOOLOGIE. Depuis 1801, le genre Ampullaria a été accepté par tous les naturalistes1, qui n’ont plus varié que sur l’appréciation de sa position systématique et sur l’oppor- tunité de ses subdivisions. Mais, antérieurement à Lamarck, deux auteurs avaient pressenti la nécessité de cette coupe générique : Humphreyen 1797 et Bolten en 1798. L’un et l’autre ont publié leurs noms génériques dans des catalogues de collec- tions sans les faire suivre d’aucune diagnose et sans leur assurer par conséquent les avantages de la priorité. Humphrey2, sous le nom grammaticalement fautif de Pomus, réunit cinq co- quilles de la collection de Galonné : 1065. Canusa. — La Grise. — Gray. — East Indies. 1066. Labiata. — La Lippue. — Sipped. — Rare. 1067. Ampullacea. — L’Ampoulle. — Ewer. — China. — Rare. 1068. Fasciata. — Le Bandeau. — Bandecl. 1069. Nus prvmaria. — La noix de coco. — Cocoa Nut. — Barbadoes. Si ces cinq espèces appartiennent au genre Ampullaria, il est évident, d’après Humphrey lui-même, quelles proviennent de l’ancien et du nouveau continent. Par conséquent, en adoptant le nom de Pomus, Humphrey, comme genre destiné à recevoir les Ampullaria d’Amérique à opercule corné, les frères Adams3 ont dé- naturé les limites de la coupe d’Humphrey. Bolten4 a proposé le vocable Pila pour les coquilles désignées plus tard comme Ampullaria par Lamarck; mais il existait déjà un genre Pila de Klein, 1 7 5 3 5, qui s’applique à une section des Nerita. Par conséquent, 011 ne peut tenir compte clu genre de Bolten. Le genre Ampullaria est une excellente coupe, depuis qu’on en a retiré quelques formes remarquables par leur enroulement séneslre, ainsi que par leur distribu- tion géographique, limitée à l’Afrique continentale et à Madagascar. Telles sont Denys de MonlfovL ( Conchyliologie systématique, vol. 1 1 , p. 2 43, 1810) a, suivant son habitude, changé la dési- nence du genre Ampullaria, qui devient pour lui Ampulla- rius. Il prend d ailleurs pour type la même espèce que La- marck en 1801 (/I. u reçus). 2 Muséum Calonniumm. — Spécification of the various articles which compose the magnifcenl Muséum of natural history collectcd by il/, de Calonne in France, p. 58, 1797- 3 The Généra of recent Mollusca, vol. I, p. 346, 1 85/»- 4 Muséum Boltenianum , p. i45, 1798. 5 Tentamen methodi ostracologicœ , etc., p. 83, n° 225, 1 753. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 225 Ce^es clüi ont été désignées sous les noms de Lanistes, Montfort, et de Mela- domus, Swainson. Même après cette élimination, le nombre des espèces d ''Ampullaria reste consi- dt'iable , et les caractères des groupes sont suffisants pour justifier l’établissement quelques sous-genres ou sections : Pomella, Gray, 1 8 4 7 ; Pachylabra, Swain- 8011 ’ 1 ® ![ 0 ; Saulea, Gray, 18/17; Asolene, d’Orbigny, 18/17; Marisa, Gray, 182/1 {^eratodes, Guilding, 1828). b attribution du vocable Ampullaria, sensu stricto , doit être réservée au groupe américain à opercule corné. Lamarck, dans sa diagnose complète du genre, pu- bliée en 1801, avait indiqué ce caractère de l’opercule du type de son genre. 1 "amson - a subdivisé les Ampullaria en quatre sous-genres : Ampullaria, Lamarck (°percule corné); Pachylabra, Swainson (opercule calcaire); Lanistes, Montfort; Modes, Guilding. Le type du sous-genre Pachylabra, Swainson, est YAmpul- ulobosa, Swainson, de l’Inde3. Il est évident qu’on doit suivre l’opinion de ainson, puisquil a le premier subdivisé les vraies Ampullaires à coquille tur- llîee dextre en Ampullaria et Pachylabra. Toutes les espèces du Mexique et du uateniala appartiennent au groupe des Ampullaria, sensu stricto. ANATOMIE DU GENRE AMPULLARIA4. b animal des Ampullaria a été signalé pour la première fois par le P. Feuillée5, lUl 1 avait observé dans les fossés des fortifications de la ville de Lima, et qui lui 'ait donne le nom de Cochlea Jluviatilis virens. c? Ce limaçon, dit-il, ne se trouve r fIl,e dans le fond des rivières graveleuses. Sa coquille est ronde, mince, teinte d’un uit fort brun tirant sur le roux; elle est entourée de trois petites bandes. L’ani- nial a sur le devant de la tête quatre cornes fort pointues, dont deux sont situées Sllr 1 extrémité de la tête; celles-ci sont les plus courtes, et les deux autres sont i g? ,(ata,0ffue des espèces, publié par Gaudiou en aag3 ' u^' de la Société de Béziers, vol. IV), énumère Hem ehg^Ces' mono8'raI)Uie de Reeve (1 856 ) en con- 2 i 1 ’ Ce^e ^ Uhilippi (i 85 1) <)9 seulement, i p renl,se on Malacologtj, p. 33g, i84o. di8lincJV-ture des Pachylabra présente un caractère eniarquable : à l’intérieur du labre on observe zoologie dl Mexique. — vuc partie. un bourrelet plus ou moins épais, et sur lequel s’applique le bord de 1 opercule quand 1 animal rentre dans sa co- quille. 4 Voir la planche XLVI1 et son explication. Description d un Limaçon ( Journal des observations physiques, mathématiques et botaniques, vol. I, p. il a, i7i4). 3 9 IMPRIMERIE NATIONALE. 226 ZOOLOGIE. « entre les yeux et les côtés de la tête. Il rampe en se traînant sur une base assez «ample, garnie d’un plastron ou écusson de la dureté de la corne et taillé en pa- lette de peintre, qui lui sert pour se couvrir lorsqu’il est renfermé dans sa co- « quille, v La connaissance plus précise des caractères anatomiques de ce mollusque est due à Férussac 1 et à Blainville2; mais ces auteurs, qui ont décrit les appendices siphonaux du manteau, n’avaient pas reconnu l’existence du poumon, constatée ultérieurement par Quoy et Gaimard. Les figures des formes extérieures des animaux vivants sont très-nombreuses : Guilding3, Quoy et Gaimard4, Haldeman5, E. de Saulcy0, Strebel7, Gray8, et sur- tout A. d’Orbigny °, ont représenté les principaux types actuels. Il est donc facile d’en donner une description résumée. L’animal peut rentrer complètement dans sa coquille. La tête se termine par un mufle bifide, prolongé en avant et en dehors par deux tentacules buccaux su- bulés, parfois très-développés, quoique leur longueur n’atteigne jamais celle des tentacules céphaliques. Ceux-ci sont très-extensibles et peuvent même dépasser la longueur du corps; ils sont aigus au sommet. Les yeux sont portés sur des pédon- cules sessiles placés à la base, en arrière et en dehors des tentacules céphaliques. Le pied est large, tronqué en avant où il est muni d’un sillon transverse bien visible, ovale ou obtusémenl anguleux en arrière. Sa sole est lisse, simple. Le manteau se prolonge, à son bord antérieur, en deux appendices : un droit et un gauche. Le droit forme une petite gouttière, peu développée et non vi- sible extérieurement; le gauche, au contraire, est extensible au plus haut degré, et ses bords se replient et se rapprochent pour former un long siphon, à fente su- périeure ou dorsale, et qui dépasse la longueur du corps en état d’extension. ' Tableaux systématiques de l’embranchement des Mol- lusques, p. xn, 1 8 s a . — Dictionnaire classique d’histoire naturelle, vol. I, p. 3o3, 1829. 3 Manuel de Malacologie et de Conchyliologie, p. b 3 9 , 1 8a5. 3 Zoological Journal, vol. III, p. 538, pl. XXVII et XXVIII, 1828. 4 Voyage de l’Astrolabe, pl. LV1I, 1 8 3 A . 5 A monograph of the Limniades and other fresh water univalve Shells of the United States, n° 8, pl. I, fig- 1 et 1 ® (sans date). 6 Bulletin de la Société d'histoire naturelle de la Moselle, p. i3g, pl. I, 1 85 1. 7 Beitrag zur Kenntniss der Fauna mexicanischer Land - und Süsswasser Conchylien, pl. III, fig. iA, 1873. 8 Figures of molluscous animais, vol. I, pl. XLV1L fig. III, 18A2. 3 Voyage dans l’Amérique méridionale, pl. XLVIII à LU. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 227 Lorsque l’animal vient à peine de sortir de sa coquille , ou lorsqu’il est au re- Pos, le siphon gauche ne paraît pas, et c’est dans cet état que nous avons figuré (pL XL VI, fig. 8) P Ampullaria violacea, Valenciennes, d’après un dessin commu- niqué par notre confrère M. À. Morelet; mais lorsque l’animal veut respirer l’air en nature, il allonge son siphon dont l’extrémité sort de l’eau1. On a observé aussi (fue si l’on jette des aliments dans l’eau le siphon se porte dans leur direction ’. L est assez remarquable que chez bon nombre d’ Ampullaria le siphon gauche ne se développe pas : ainsi Quoy et Gaimard ne l’ont pas figuré chez l’ Ampullaria Le/ ebensis qui appartient au groupe sous-générique Pachylabra , caractérisé par son npercule calcaire; et A. d’Orbigny ne l’a pas vu chez Y Ampullaria Platœ, type de s°n genre Asolene et dont l’opercule est également calcaire. L anatomie des organes internes des Ampullaria a été l’objet de recherches ^-intéressantes dues à Quoy et Gaimard3, Troschel4, Sabatier5, Jourdain6 *, >on Ihering ', Bouvier8, etc. Leur embryogénie a été étudiée par Semper9, et ^Urs œufs ont été figurés par À. d’Orbigny10, Haldeman11, Strebel12, etc. Il est à ^marquer qu’une seule espèce (d. Celebensis, Quoy et Gaimard) est vivipare13. Xous avons examiné quelques spécimens dû Ampullaria Belizensis, Grosse et 1Scher, qui nous ont été rapportés du Honduras anglais par M. F. Bocourt. Leur -tomie ne différant pas sensiblement de celle des autres espèces du même fiunie, nous nous bornerons à décrire leurs mâchoires et leur radule. Les mâchoires sont cornées, brunâtres, épaisses en avant, minces et membra- fteuses en arrière; réunies, elles forment comme une sorte de capuchon à la partie Ultérieure du bulbe lingual. Leur face externe paraît lisse, ainsi que leur face ,.e . .^lscller E. L. Bouvier, Sur le mécanisme de la (fe5 at>°n c^lcz ^es Ampullaridés ( Comptes rendus de l’Acad. s ^e'îces de Paris. Séance du ai juillet îSyo). 1 8r Saulcy’ Lourn. de Conchyliologie , vol. II , p. 1 35 , p Bavay, Journ. de Conchyliologie, vol. XXIII, 0l' 1875. 183/*®“®* rAstr°labe, vol. III, p. i63, pl. LVII, s pJ'll'fir Naturgeschichte , p. 197, 1 8 4 5 . ,0 owptes rendus de l’Académie des sciences, p. i325, 6 C °mPtes rendus de V Académie des sciences, p. 981, 7 Zeitschr. Jur Wtss. Z00L, vol. XLV, 1887. 8 Système nerveux , morphologie générale et classification des Gastéropodes prosohranchcs , p. 8a , 1887. — Le Natu- raliste, 1" avril 1887. — Etude sur l’organisation des Am- pullaires, 1888, " Entwickelungsgeschichte der Ampullaria polila, etc. Utrecht, 1862. 10 Voyage dans l’Amérique méridionale, pl. XLIX , lig. 7. 11 A Monograph of the Limniades , etc., n° 8, pl. I, %. 2. 12 Beitrag zur Kenntniss der Fauna mexikan. Land- und Süsswasser Conchylien , pl. III, lig. i4, 1873. 13 Quoy et Gaimard, loc. cil., vol. III, p. 160, i834. 39‘ •228 ZOOLOGIE. interne, quand on l’examine à l’œil nu ou avec un faible grossissement; mais en l’étudiant au microscope, avec un grossissement de a 5 o diamètres et au moyen fie la lumière transmise, on trouve que leur partie moyenne est ornée d’un ré- seau polygonal , qui manque près des bords, où l’on ne voit plus que des stries très- fines qui existent également sur toute la face interne et qui constituent, en quelque sorte, le tissu de la mâchoire. Chaque mâchoire a une forme trapézoïdale ou subquadrangulaire. La raclule est médiocrement longue; elle est composée de 33 rangées de dents grandes, fortes, visibles à l’œil nu. La dent centrale est subquadrangulaire, transverse, peu élevée, à bords anté- rieur et postérieur subparallèles étayant à peu près la même dimension. La base est subhorizontale, non excavée; la portion réfléchie porte une large et courte cuspide moyenne triangulaire, aiguë, et de chaque côté deux ou trois denticules courts. La dent latérale large, subtrigone, est rétrécie à la base; son bord réfléchi est muni d’une forte cuspide médiane , aiguë, d’une denticulation interne et de deux denticules externes. La première dent marginale, ou marginale interne, porte une dépression ou rai- nure dans laquelle se place la deuxième dent marginale; elle est armée d’une forte cuspide moyenne, et d’une cuspide interne peu développée. La deuxième dent marginale externe est étroite et bicuspidée; la cuspide interne est faible. En comparant cette radule aux ligures données par Troschel1, nous trouvons qu’elle ressemble beaucoup à celle du Pachystoma globosum, Swainson2, dont elle diffère par la forme de sa dent centrale, qui est quadrangulaire et non trapézoïdale. À ce point de vue, la dent centrale de YAmpullaria Belizensis , Crosse et Fischer, se rapproche davantage de celle de YAmpullaria reiusa, Olfers5. CARACTÈRES DU GENRE ÀMPULLARIA. lesta dexlror sa, plus minusve umbilicata, turbinata, ovoideo-conoidea aut globosa-vmtrosa; anfractus pana (plerumque 5-6), convexi, raro carinati, epidermide induti; spira breviuscula , apice interdum crosa; aperlura integra, ovato-piriformis vel semi-ovalis, marginibus ccdlo junctis ; labrum arcuatum, simplex vel extus rcjlexum- Bas Gebi-ss der Schnecken, vol.I, pi. VI, 1 85 6-1 863. — 3 Troschel, supra cit., pl. VI, (Ig. 5. — ! Ibid., üg- 7- MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 229 )perculum corneum, extus concaviusculum , concentrice striatum , nucleo submarginali vicimo marginis colu- mellnris sito; intus convexiusculum , nilens, radialim et tenue striatum, sub nucleo sulcalo-rugalum. Maxillœ magna; , trapézoïdales vel triangulares , symmetricœ ; u traque plagula tenerrime et oblique slruito- decussala. Radula elongata : dens medianus transversus, latus, margine basait fere horizontali, margine rejlexo niulticuspidato , cuspide media trigona, magna et cuspidibus laterahbus ulnnque 2-3 munito; déniés latérales °bliqui, cuspide media valida et cuspidibus lateralibus ulrinque 1-2 armati; déniés marginales arcuati, lcuspidati, cuspide media majore. Coquille dextre plus ou moins ombiliquée, turbinée, ovoide-conoïdale ou glo- Voleuse-ventrue; tours de spire peu nombreux (généralement de 5 à 6) et con- Vexes5 rarement carénés, recouverts d’un épiderme; spire assez courte, à sommet souvent rongé; ouverture entière, ovale-piriforme ou semi-ovalaire, à bords réunis f)ar une callosité ; labre arqué, simple ou réfléchi extérieurement. Opercule corné; face externe légèrement concave, striée concentriquement, à 1111 llucléus submarginal et rapproché du bord columellaire ; face interne un peu 0011 vexe, luisante, ornée de stries rayonnantes très-fines; surface d’insertion du 111 US('le columellaire, au-dessous du nucléus, marquée de sillons irréguliers. Mâchoires grandes, trapézoïdales ou triangulaires, symétriques; chacune d’elles Oloée de stries obliques et guillochées. Radule allongée : dent centrale transverse, ^uBe) à bord basal presque horizontal, à bord réfléchi multicuspidé et muni d’une Cllspide médiane trigone, grande, flanquée de chaque côté de deux ou trois petites Cuspides; dents latérales allongées, obliques, portant une forte cuspide médiane et ÜUe 0u deux petites cuspides latérales de chaque côté; dents marginales arquées, CUspidées, à cuspide médiane plus forte que la cuspide interne. genre Ampullaria, tel que nous le limitons ici, c’est-à-dire réduit aux °rrïles munies d’un opercule corné et d’une coquille turbinée dextre, paraît être Pr°pre au continent américain. Il atteint son maximum de développement dans Amérique intertropicale, c’est-à-dire dans les États du Sud du Mexique, dans i Ulérique centrale, les Antilles, le Brésil, le Pérou, etc. Én dehors de ces limites, les représentants du genre sont plus rares; néan- m°ms ilne ou deux espèces existent aux États-Unis (Géorgie et Floride), d’une et quelques-unes peuplent les cours d’eau de la République Argentine, de 1 "oUay, du Paraguay et du Sud du Brésil, d’autre part. 230 ZOOLOGIE. L’espèce la plus méridionale paraît être Y A. australis, d’Orbigny, recueillie vers le 36° L. S., dans la Laguna del Cacique (République Argentine). La distribution hypsométrique des Ampullaires est assez variable. Quoique la plupart des espèces vivent dans les eaux douces des pays chauds, à une faible altitude, quelques-unes cependant ont été recueillies dans des régions assez éle- vées de la République de l’Equateur et de la Bolivie. Ainsi les A. Columbiensis , Phi- lippi; A. Cumingi, Philippi ; A. Martinezi, Hidalgo, habitent, d’après Miller1, entre boo et i,5oo mètres; et Y A. Quilensis, von dem Busch, a été trouvé entre 2,000 et 2,800 mètres. Dans l’ancien continent, les Ampullaires du sous-genre Pachy - labra n’ont été signalées qu’à de faibles hauteurs; cependant Reeve a figuré ( Conch . Iconica, pi. XVII, fig. 79, 1 856), sous le nom mal appliqué d’d. canaliculata , Lamarck, une espèce rapportée du Cachemyr par le baron Hügel. Les espèces du Mexique et du Guatemala sont au nombre de 1 8. Il est possible que ce nombre soit augmenté ultérieurement. En effet, 3 espèces [A. auriformis , Reeve; A. Dysoni, Hanlcy; A. Hondurasensis , Reeve) sont signalées dans le Hon- duras; et 2 espèces ( A . vendus, Reeve; A. Uvescens, Reeve), dont l’habitat n’est pas connu, proviennent peut-être du Mexique ou du Guatemala. Un certain nombre d’autres formes ont été citées comme mexicaines par divers auteurs, telles sont : A. acuta, Menke (d’après Paetei); A. aurostoma, Lea (d’après Paetel); A. eximia, Dunker (d’après Paetei; la provenance exacte paraît être le lac Maracaybo, Venezuela); A. paludinoides , Gristofori et Jan (d’après Philippi; la patrie est l’Inde). 1. AMPULLARIA GIGANTEA, Tristram. Pomus gigantcus, Tristram, Catalogue of terrestrial and fluvialile Molluslcs collected in Guatemala by O. Salvtn ( Proceed- of the zool. Soc. London, p. 4i4, 1 863 ). Testa globosa, solida, profunde et auguste umbilicata, pallidissime olivacea, sed apice viridi; spira exserta; anfraclus 7 rapide accrcscentes , ad suluram acute angulali ; duo ultimi anfraclus valide et irregulariter lins in- numerabilibus longiludinalibus et spiralibus intersecanlibus reliculati; anfraclus ullimus lurgidus, injlatus, sulcis ultra à 0 exaratus; apertura semi-lunaris , nitida, splendide purpurca, et hneis mtensioribus ad partent supe- riorem ornata; margine colurnellari luleo ; labrolenui, subrcjlexo. Operculum Malakozool. Blütter, p. 189, 1879. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 231 Longitudo, g 5 mill., diam. maj. go mdl. — Apertura 66 mill. longa, 3g mill. lata. Habitat in lacu Itza, provinciœ Peten, Guatcmalœ (0. Salvin). Coquille globuleuse, solide, profondément et étroitement ombiliquée, de couleur °Iivâtre très-pâle, à sommet verdâtre; spire saillante; 7 tours de spire s’accroissant rapidement, très-anguleux au voisinage de la suture; dernier et avant-dernier tours 0lnes d innombrables sillons longitudinaux et spiraux s’entre-croisant; dernier tour fres-renflé , portant pl us de ho sillons; ouverture semi-lunaire, brillante, d’une belle couleur pourprée avec des lignes de teinte plus intense vers sa partie supérieure; bord c°lumellaire jaune; labre simple, subréfléchi. j longueur de la coquille, gb millimètres; plus grand diamètre, go millimètres. °ngueur de l’ouverture, 66 millimètres, largeur, 3g millimètres. Habitat. Guatemala, dans le lac de Peten ou Itza, département du Peten (0. Sal- ^ Observations. Nous ne connaissons pas cette belle espèce qui, d’après la description f Tristram, serait remarquable par ses tours très-anguleux à la suture, caractère qui xiste chez aucune de ses congénères du Mexique et du Guatemala. Le test, en outre, 1 lad treilhsse comme celui de VA. Ghiesbreghti, Reeve. 2. AmPüLLARIA BELIZENSIS, Crosse et Fischer. (PI. XLV, fig. 2, 2 a, q b, 2 c, et pl. XLVIII, fig. 9, 9*1.) Ampullaria Belizensis, Grosse et Fischer, Journ. de Conchyliologie , vol. XXXV11I, p. 110, 1890. iïriat ta ^Ule v'mb}ücala> ovoideo-globosa , ventricosa, epidermide pallide lutescente induta, tenue et radiatm nitcni’ ^aU(' ma^ea^a > nitens ; spira mediocris , apice subobtusa; anfractus 6 1/2-7 convexi; prmii 2 violacei , ulti ’ m^c,lban erosi , sequentes 3 fusco-cinerei , zoms castaneis, angustis, remotis 3 ornati, penullimus et bitus PHbde cinereo-ol ivacei , ullunus 3/A longitudinis paulo superans, injlatus, globosus; apertura semi-ovalis, baud CaSlünea’ margbtibits c allô lutescente junctis ; margine columellari crassiusculo , non rejlexo; lahro acuto, y reflexo> intus castaneo-rufescente ; umbilico profundo. bitus'1 CU/Um corneutn> fuscum, semi-ovale, tenue, exlus concavum, concentrice striatum, nucleo submargmali , ^ ranie strialuli, undique decussalim et intense malleati; apertura oblongo-piriformis , intus rufo-fusca, margi- ^ Us CaM° rubro vel luleo junctis; margine columellari vix rejlexo; labro effuso , rejlexo, interne miniato vel aurantiaco; umbïlico sat lato. Operculum corneum, fusco-nigrescens. ■°ngtludo 85 tnill., diam. maj. y à mill. — Apertura 58 mill. longa, éa mill. lata (ex icône Reemwa). ! » ital m provincia Chiapas dicta (Ghiesbreght), inprovincia Tabasco (Strebel), Tenocique et in paludi- J uminis Usumasinta (A. Morelet), reipublicœ Mexicanœ. Coquille de grande taille, profondément ombiliquée, assez solide, globuleuse; spire ocrement élevée, à sommet aigu, parfois érodé; tours de spire au nombre de 6 1/2 fj, Convexes, d’un roux verdâtre et olivâtre, sans zones spirales, luisants, munis de stries accio)ssemenl plus ou moins marquées, de striations spirales très-fines, visibles seule- ent 0 la loupe, et marquées sur toute leur surface de larges martelures formant une de reseau limité par des côtes spirales obsolètes; ouverture oblongue-piriforme, 1 6 intérieurement de brun ou de rouge, à bords réunis par une callosité orangée r°uge; bord columellaire à peine réfléchi; labre dilaté, réfléchi, d’un rouge intense °Pange; ombilic assez large. Opercule corné, d’un brun noirâtre. °ngueur de la coquille, 85 millimètres; plus grand diamètre, 7 A millimètres. a8'Ueur de l’ouverture, 58 millimètres; largeur, Aa millimètres. ubitat. Mexique, dans l'État de Chiapas (Ghiesbreght), dans l’Etat de Tabasco lebel), Tenocique et dans les marais de l’Usumasinta (A. Morelet). ^ oservahom. Le type figuré par Reeve est remarquable par la coloration d’un rouge des bords de l’ouverture, ainsi que par les martelures du test régulièrement limitées j 1 (|es Ululations rayonnantes et spirales formant un treillis. On retrouve à peu près ^eme disposition sur l’exemplaire de Tabasco figuré par Strebel , mais dont les dimen- s°ut plus faibles (longueur, 7A mill.; largeur, 6g 1(2) et dont l’ouverture est pro- P°rtionneHement plus étroite. sio Sl)ecirnen fl116 nous avons fait dessiner n’est pas parfaitement typique; ses dimen- ns (quoiqu’il soit très-adulte) sont celles de la figure de Strebel. Il diffère du type ZOOLOGIE DU MEXIQUE. VIIe PARTIE. II. 3o IMPr.IMEP.fE NATIOYAF.E. 234 ZOOLOGIE. de Reeve par son labre moins vivement coloré, de teinte orangée et non d’un rouge vif, et par ses martelures moins large, moins nettement circonscrites. L' Ampullaria Ghiesbreghti se distingue de I I . malleata, .Tonas, par sa forme plus globuleuse, son ombilic plus ouvert, son ouverture à bords rouges ou orangés, etc. On le distinguera de ÏA. malleata, Jonas, par son dernier tour muni de saillies spirales et largement martelé sur toute sa surface, par les bords de son ouverture vivement co- lorés, par son ombilic moins large, etc. 4. AiAIPULLARIA MALLEATA , Jonas. (PI. XLV, fig. i, et pl. XLVI, fig. i,2,2 a, a b.) Ampullaria malleata, Jonas, Zeitschr. fur Malalsoz. , p. 35, i844. Ampullaria malleata, Jonas, Abhandl. der Naturw. Vereins von Hamburg , I, p. 172 , pl. X, fig. 11, 1 846 '. Ampullaria rejlexa, Philippi, Conchyl. Cab., e'd. 2, p. 35 et 58, lab. IX, fig. 6, et tab. XVlIt, fig. 6, i85i (non Swainson). Ampullaria malleata, Reeve, Cotich. Icon., pl. VII, fig. 3a, i856. Ampullaria malleata, W. G. Binney, Chcck Liste of the Shells of Norlh America Fluvial. Gaster., n° 46o, 1860. Ampullaria violacea, E. von Martens, Malaknz. Blâtter, p. 5a, i8G5 ( non Valenciennes). Ampullaria malleata, W. G. Binney, Land and fresh mater Shells of North America, part III, p. 7, 1 865. Ampullaria rejlexa, W. G. Binney, Land and fresh mater Shells of North America, part III, p. 7, i865. Ampullaria / lagellata , H. Slrebel, Beitrag zur Kennlniss der Fauna Mexican. Land- und Süsswasser Conch. , p. 36, pl. II et III, fig. i4, 1873 (an A. Jlagellata , Say ?). Ampullaria malleata, F. Paelel, Catal. der Conchyl. Sammlwtg, p. 76, 1 88 3 . Testa magna, profunde umbilicata, ventricosa, globosa, golida, crassiuscula, miens, epitlermide cornea m- duta, suh epidermide radia tim striata, interdum plicalo-slriata, sparsim impresso-malleata; spira conica, sut ele- vata; anfractus 6-6 1/ a convexi, sutura lineari discreti; primi violacei, sœpc e rosi , sequentes olivaceo-cinerei , interdum. spiraliter zonati, ultimus magnus, dilatatus, olivaceo-virescens, concoloraut zonis numerosis spiralibus, prope suturant defeientibus , ornatus; aperlura oblonga, pirif omis, intus Jusca, in juvenili cetate fusco-zonata , marginibus callo pallide luleo, rufescente junclis ; margine columellari vix rejlexo; labro plus minusve expanso, reflexo, par tint castaneo tincto, fusco lutescente vcl aurantiaco; umbilico plus mînum ddatato. Operculum corneum, fuscum, tenue, extus concavum , concentrice sulcalum, nucleo submarginali, intus ra- dia iim striatum, mtens. Longitudo ga mill., diam. maj. 81 mill. — Apertura 67 mill. longa, ùt mill. lata (Mus. Parisiense). Var. (3. Flalilis. Testa minor, vix umbilicata; spira breviuscula; anfractibus striato-scalptis. Longitudo 5i mill., diam. mai. Ui mill. — Apertura 3 7 mill. longa, 2 8 mill. lata (ex icône Reevcana). 1 Voici la description originale de Jonas : t (Testa ven- tricoso-globosa , crassiuscula, umbilicata, nitida, viridi , apice violacea; anfractibus 6 convexis, rapide crescentibus , longitudinaliter tenuissime slriatis, ultimo maximo, rugis retiformibus malleato; aperlura pyrformi, intus purpu- rascente, in ambitu aurantia ; margine dextro aculo , recto, sinistro subrejlexo, umbilicum partim obtegente; operculo corneo, apertnrœ forma. — AUit. ah apice ad aperturœ basin a" f" ; altit. ab apice ad ultimi anfractus basin a "S"' ; dia- meter maxima a" 5 î/a'", diameter altéra a ; aperturœ Ion git. a", aperturœ lat. 1" T". — Habitat juxta Tabasco urbem Mexicanamn. Les dimensions de l’individu figuré sont longueur de la coquille, 77 millimètres; plus grand dia mètre, 65 millimètres. 235 MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. Ampullaria Jlatüis , Reeve, Conch. Icon., pi. VII, fig. 3i, 1 856. Ampullaria flatilis , W. G. Binney, Land and fresh mater Shells oJ'Nortli America, part III, p. 7, i865. Ampullaria flatilis, H. Strebel, loc. cil., p. 3a, 1873. A mpullaria flatilis , F. Paetel, loc. cit., p. 7 G , i883. ar- y • Chiapasensis (pl. XLVIII, fig. 5). Testa minor ; spira conica; anfiractus olivacco-castanei , con- fiâtes, impresso-malleali; umbilico mediocri. Longitudo 55 mill., diam. maj. h3 mill. — Aperlura 3 y mill. longa, 2 h mill. lata (Coll. A. Mo- Var. S. Exculpta (pl. XLIV, fig. 6, 6 a, G h, 6 c). Testa luteo -virons, liaïul zonata ; spira acuta; an- foetus profunde et intense malleati ; umbilico mediocri. Longitudo 53 mill., diam. maj. h/i mill. — Aperlura 3 y mill. longa, 20 mill. lata (Coll. A. Salle). Uo. g. A rata (pl. XLIV, fig. 6 d, 6e). Testa radiatim plicato-striata, L°ngitudo [specim. miperf. non adulti, apice déficiente ), 38 mill., diam. maj. 33 mill. (Coll. A. Salle). ^ar ' Oajacensis (pl. XLVI, fig. 3, 3 a, 3 4). Testa auguste umbilicata, minor; spira conico-acuta ; fiactus parum malleati , ultimus zoms spiralibus , anguslis, obscuris ornatus. Lohgitudo h y mill., diam. maj. 36 mill. — Apertura 3i mill. longa, 22 mill. lata (Coll. A. Sallé). a> ' r,‘ Prasina (pl. XLVIII, fig. 4, 4a). Testa valde nilens, viridis, zonis spiralibus disûnctis, fi ata’ arfi'actus convexi, ultimus descende'ns; aperlura ampla; labro reflexo, lulescente; umbilico fere n conspicit0. ^ngitudo 5o mill., diam. maj. ho mill. — Aperlura 36 mill. longa, 2 6 mill. lata (Coll. Crosse). a> ‘ Strebeli. lesta conica, spira elevata; anfiractus valde convexi, ultimus descendais cosüs spiralibus S^laribus, paucis interdum, Ivralus; apertura angusla; umbilico angusto. hoftçril'nrlrx .~.*77 J.*.. / mJJ A O / *77 7 Wa). Ampullaria sp. nov.? H. Strebel, loc. cil., p. a5, pl. 111, fig. i3, et pl. Ilia, %• i3a et i3 b, i873. usas in - bel mill., diam. maj. ha mill. — Apertura 3h mill. longa, 20 mill. lata (e# icône Stre- Cr^a^-at' l>rol)e Tabasco (J- Fokkes), in paludibus prope Balancan , provinciœ Tabasco (A. Morelet), Fera (F p m l>rovmc‘a Tera Cruz (H. Strebel), reipublicœ Mexicanœ. ■ — Prope Cajabon (F. Sarg), Panzos b ' °C0Urt), in lacu Yzabal (Bocourl), m lacu Peten (A. Morelet), Guatemalœ. — Var. fi, prope Ta- ÿ™. (Reeve). — Var. y , in paludibus prope Las Play as, in provincia Chiapas (A. Morelet), reipublicœ H~^jCanœ' ’ — ' ^'ar‘ ^ el £’ ta Laguna de los Cocos, provinciœ Fera Cruz (A. Sallé), in paludibus prope Pa- a el Geronimo, provinciœ Yucatan (A. Morelet), reipublicœ Mexicanœ, in paludibus fiuminis Usu- Ua’ ProP(! Balancan, provinciœ Tabasco (A. Morelet). — Var. K, Monte de Mistam, prope Coapan, jpj. lnCl(e Cajaca (A. Sallé), reipublicœ Mexicanœ. — Var. n, Misantla, provinciœ Vera Cruz. — Var. 6, antla , provinciœ Fera Cruz (H. Strebel). te Rrande taille, profondément ombiliquée, ventrue et globuleuse, sur- 1 a I âge adulte, solide, assez épaisse, brillante, recouverte d’un épiderme corné, f|!'nee de stries rayonnantes, qui deviennent parfois pliciformes sur le dernier tour, el pressions ou martelures plus ou moins prononcées, bien visibles sur l’avant-der- g ^ tour et sur une partie du dernier tour; spire conique, assez élevée, formée de V2 tours séparés par une suture linéaire; premiers tours de coloration violacée, 3o. •236 ZOOLOGIE. souvent érodés, tours suivants de couleur cendrée-olivâlre, parfois ornes de zones spi- rilles , dernier tour grand, dilaté, d’un vert olivâtre uniforme ou muni de zones spi- rales nombreuses, effacées près de la suture; ouverture oblongue, piriforme, brune a l’intérieur chez les adultes, zonée de brun chez les individus jeunes; bords de l’ouver- ture réunis par une callosité d’un jaune brunâtre pâle; bord columellaire à peine ré- fléchi et dilaté, en partie taché de brun jaunâtre ou orangé; ombilic profond, plus ou moins dilaté. Opercule corné, brun, mince, concave extérieurement, sillonné concentriquement, a sommet submarginal, à face interne brillante et munie de stries rayonnantes. Longueur de la coquille, 92 millimètres; plus grand diamètre, 81 millimètres. Longueur de l’ouverture, 67 millimètres; largeur, h\ millimétrés. Variété (2. Coquille plus petite, à peine ombiliquée; spire assez courte; dernier tour orné de stries profondes. Longueur de la coquille, 5i millimètres; plus grand diamètre, lik millimètres. Longueur de l’ouverture, 3y millimètres; largeur, 98 millimètres. Variété y. Coquille petite; spire conique; tours de couleur brun-olivâtre, uniforme; surface martelée; ombilic médiocre. Longueur de la coquille, 55 millimètres; plus grand diamètre, â3 millimètres. Longueur de l’ouverture, 37 millimètres; largeur, 2/1 millimètres. VariétéS. Coquille d’un vert jaunâtre, non zonée; spire aiguë; surface profondé- ment martelée; ombilic médiocre. Longueur de la coquille, 53 millimètres; plus grand diamètre, kh millimètres. Longueur de l’ouverture, 37 millimètres; largeur, 2 5 millimètres. Variétés. Surface du test ornée de plis rayonnants bien prononcés. Longueur (d’un spécimen non adulte et à sommet usé), 38 millimètres; plus grand diamètre, 33 millimètres. Variété Z- Coquille petite; spire conique-aïguë; surface faiblement martelée; der- nier tour orné de zones spirales étroites et obscures, mal limitées; ombilic étroit. Longueur de la coquille, £7 millimètres; plus grand diamètre, 36 millimètres. Longueur de l’ouverture, 3i millimètres; largeur, 29 millimètres. Variété 17. Coquille très-brillante, verte, ornée de zones spirales brunes, bien dis- tinctes; tours de spire convexes, le dernier descendant; ouverture large; labre réfléchi, jaunâtre; ombilic très-étroit. Longueur de la coquille, 5o millimètres; plus grand diamètre, âo millimétrés. Longueur de l’ouverture, 36 millimètres; largeur, 26 millimètres. Variété 6. Coquille conique, à spire élevée; tours très-convexes, le dernier descen- dant muni parfois de quelques côtes spirales, irrégulières, saillantes; ouverture étroite, ombilic étroit. MOLLUSQUES TERRESTRES ET ELU VI AT IL ES. 237 Longueur de la coquille, 62 millimètres; plus grand diamètre, 4a millimètres. Longueur de 1 ouverture, 34 millimètres; largeur, 20 millimètres. Habitat. Mexiq ue. Le type de Jonas, conservé ail musée de Hambourg, provient de lobasco, État de Tabasco (J. Fokkes). Le spécimen que nous figurons (pi. XLV, fig. 1 . etXLVJ, fig. 2), et qui est très-adulte, a été trouvé dans la rivière de losldolos, Tabasco. outres spécimens, plus ou moins typiques, ont été recueillis près de Balançai), Etat * e Tabasco (A. Morelet), ainsi que sur divers points de l’État de Vera Cruz (Strebel). Dans le Guatemala, cette espèce vit près de Cajabon (F. Sarg) et de Panzos, dans a Dviere Polochic (F. Bocourt), dans le lac d’Yzabal (Bocourt) et le lac de Peten v • Morelet). — La variété jS provient de Tabasco, d’après Reeve. — La variété y, des 'Oo récages de las Playas, Etat de Chiapas, Mexique (A. Morelet). — Les variétés S et s, ' 0 1& Laguna de los Cocos, dans l’État de Vera Cruz (A. Sallé), des marais de la Pali- Za olivaceo-fusca , fasciis angustis 1S-16, obscure rufo-fuscis picta; spira comca, moderaüm bil • aCU^1’ etfractu ultimo regulariter rotundato, versus suluram subrugoso; labro paululum dilalato; um- ° libero, manifesto; apertura intus rufo-fusca; labio, columella et margine labri albis. perculum corneum. ongitudo /n mill., diam. maj. 38 mill. abilal in republica Mexicana (T. Say). b GoquiUe subglobuïeuse, d' un roux olivâtre, ornée de i5 à 16 zones étroites, d’un jpUn lougeâtre; spire conique, médiocrement élevée, aiguë; dernier tour de spire régu- , renient arrondi, subrugueux près de la suture; labre un peu dilaté; ombilic libre, ent; ouverture d’un brun rougeâtre à l’intérieur; columelle, bord columellaire et °r^ labral de couleur blanche. Opercule corné. fugueur de la coquille, Ai millimètres; plus grand diamètre, 38 millimètres. HabiiaL Mexique, d’après T. Say. pq servahons. Il est presque impossible aujourd’hui de reconnaître avec certitude mPuHaria Jlagellata, Say, qui malheureusement n’a pas été figuré par l’auteur. La ^agnose que nous donnons ci-dessus est celle de Say, qui a été reproduite par Phi- babT ^UPart ^es auteurs identifient VA. Jlagellata, Say, avec Y A. malleata, Jonas, pro- de emen*; en supposant que le nom de Jlagellata a pu être donné par Say à cause martelures de son type; mais cette explication ne paraît pas concluante, attendu Ue Say ne parle nullement de martelures dans sa diagnose, et que d’ailleurs le 240 ZOOLOGIE. vocable spécifique flagellata peut provenir tout aussi bien des zones obscures ornant la coquille. LA. flagellata, ayant été recueilli par Say durant son voyage de Vera Cruz à Mexico, est vraisemblablement une espèce de l’Etat de Vera Cruz. Philippi, en con- séquence, a figuré sous ce nom une coquille qui correspond assez bien à la descrip- tion ainsi qu’aux dimensions indiquées par Say et qui a été trouvée à Vera Cruz par Liebmann. Nous n’avons pas vu de formes semblables, et les nombreuses figures d’Am- pullaires de l’État de Vera Cruz données par Strebel ne montrent aucun spécimen analogue. Le rapprochement proposé par les auteurs entre les A. flagellata, Say, et violacea, Valenciennes, est douteux : l’espèce de Valenciennes a une coloration plus pâle, un labre peu dilaté, une spire plus élevée. Enfin, Geo. Tryon, à la suite d’une nouvelle édition de l’ouvrage d Haldeman 1 re- présente sous le nom à' A. flagellata, Say, une coquille assez voisine, par sa forme, de VA. violacea, Valenciennes, mais dont le labre est jaune et la spire plus longue. Peut- être est-ce une variété de LA. malleata, Jonas. En présence de ces difficultés, qui nous paraissent insolubles, nous restons dans le doute au sujet de l’identification de LA. flagellata. Il nous parait probable néanmoins, d’après l’itinéraire de Say, que cette espèce est une des nombreuses formes de LA. mal- leata, Jonas. 6. AMPULLARIA YUCATANENSIS, Crosse et Fischer. (PI. XLVIII , %. 3, 3 a.) Ampullaria Yucalanensis , Crosse et Fischer, Journal de Conchyliologie, vol. XXXVIII, p. î îo, i8ç)o. Testa an gus te perforata, tennis, globoso-injlata, miens, sub epidermide radiatim striatula et sparstm malleata ; spira piirurn ehvata, conoidea; anfractus 5 i/a parmi convexi, sutura lineari discreti ; primi violacei, sequentes cinereo-olivacei , ullimus peramplus, mridi-olivaceus , postice dilatatus et pnllidior, antice atlenuatus, productif, inmedio i 6- 1 (j zonis spiralibus obscuris , angushs ornatus; apertura semi-ovalis, pcrlonga, intus fusco-zonata, marginibus callo lutescente, tenui junclis; margme columellari umbilicum tegente, basait ejfaso, rostrato; labro dilatato, lutescente. Operculum. . . Longituclo 5 o mill., diam. maj. âo mill. — Apertura ho mill. longa, 37 mill. lata (Coll. A. Mo relet). Habitat in paludibus, prope San Geronimo, provînmes Yucatan dictœ, reipubltcœ Mexicanæ (A. Morelet). Coquille étroitement perforée, mince, globuleuse, renflée, brillante, ornée de stries Monogr. of the fresh water univ. Moll, of the United States, p. 37, pl. XVI, %. 1, 1 870. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 2/il donnantes fines et de martelures éparses; spire peu élevée, conoïde; tours de spire au nombre de 5 i /a, peu convexes et séparés par une suture linéaire; premiers tours Vl(dacés; les suivants de couleur cendrée-olivâtre; le dernier très-ample, d’un vert oli - Xt^re, nenflé en arrière, où la coloration est plus pâle, atténué et prolongé en avant, °lne a sa partie moyenne de 1 6 à 1 9 zones spirales, obscures, étroites; ouverture semi- salaire, très-allongée, zonée de brun à l’intérieur, à bords réunis par une callosité Jfl 11 notre et assez mince; bord columellaire cachant l’ombilic; bord basal dilaté, rostre; labre dilaté et jaunâtre. Opercule . . . j Longueur de la coquille, 5o millimètres; plus grand diamètre, ko millimètres. 0ngueur de l’ouverture, Ao millimètres; largeur, 27 millimètres. Habitat. Mexique, dans les marais de San Geronimo, État de Yucatan (A. Mo- relet). ^ Gette espèce, dont nous n’avons vu qu’un petit nombre d’exemplaires, rappelle • violacea, Valenciennes, par sa coloration, mais en diffère par son test plus mince, j0n ^abre dilaté et renversé, son dernier tour plus large, et surtout par l’ampleur rela- Ne de 1 ouverture, qui se prolonge en avant et devient subrostrée. 7. AMPULLARIA VIOLAGEA, Valenciennes. (PI. XLVI, fig. 4, 4a et 8, pi. XLVIIF, %. 6.) t mpultaria violacea , Valenciennes, m Humboldt et Bonpland, Recueil d’observ. de zoologie et d’anatomie comparée , Vo1- II, p. 259, i833. wpulhma violacea, W. G. Binney, Land and fresh mater Shells ofNorlli America, part Ht, p. 7, 1 865 . ^ npu/lana violacea, E. von Martens, MalnJcozoologUclie Blâtter, p. 5a, i865. lpullaria violacea, H. Strebel, Beitrag zur Kenntniss der Fauna Mexikanischer Land- und Süsswasser Conchyhen , P- a<>, 1873. T *n auguste umbilicata, ovato-conoulea, sub epidermide pallide cornea nitens, radiatim slriatula, mterdnm ver l>n>^e rna^mta ; sptra acuta ; anfractus 6 convexi, sutura lineari discreti; prunus violaceus, sequentes 4 ci- viol yi°^aCei' <0nc°lores > ullimus albido-lutescens , postice haud zonatus, medio et antice zoms spiralibus , fusco- r e>s’ lnc?quahbus et incequidistantibus m-iâ cingulatus; apertura ovato-oblonga, parum dilatata, mtus ,l el vicînîo suturœ zona alba munila; marginibus callo albo, angusto junctis; margine columellari albo, vtx *$***1 labro tyerculum acuto, non expanso, intusfusco. corneum, tenue. °ngitudo A3 mill., diam. mai. 38 mill. — Apertura 3o mil. longa, 21 mill. lata (ex typo in Musceo ar,siense servato ). fj Habitat in sylvis Novœ Hispaniœ (Bonpland), in provincia Yucatan (A. Morelet), m paludosis jluminis prope Balancan, provincial Tabasco (A. Morelet), reipublicœ Mexicanœ. — In provincia Vera (F- Boc ourt), Guatemalœ. Coquille étroitement ombiliquée, ovale-conoïde, revêtue d’un épiderme de couleur Zoologie du Mexique. — viic partie. — n. 3i IMPr.IMEP.IE >ATIO>Af.E. 242 ZOOLOGIE. cornée pâle, finement striée, ça et là finement martelée; spire aiguë; 6 tours de spire convexes, séparés par une suture linéaire; le premier tour est violacé, les quatre sui- vants ont une teinte cendrée-violacée assez uniforme; le dernier, d’un jaune pâle, dé- pourvu de zones à sa partie postérieure, porte, à sa partie moyenne et en avant, de 1 a à 1 4 zones spirales, d’un brun violacé, inégales et inéquidistantes; ouverture ovale- oblongue, peu dilatée, brunâtre à l’intérieur, à l’exception de la zone voisine de la suture, qui reste blanche; bords de l’ouverture réunis par une callosité blanche et étroite; bord columellaire blanc, à peine réfléchi; labre aigu, non réfléchi, brunâtre intérieurement. Opercule corné, mince. Longueur de la coquille, 43 millimètres; plus grand diamètre, 38 millimètres. Longueur de l’ouverture, 3o millimètres; largeur, 21 millimètres. Habitat. Mexique, d’après Bonpland et Valenciennes : province de Yucatan (A. More- let); marécages du fleuve Usumasinta, près Balancan, dans l’Etat de Tabasco (A. Mo- relet). — Guatemala, dans le département de Vera Paz (F. Bocourt). Observations. La description et la figure que nous donnons ont été faites d’après le type de Valenciennes, conservé au Muséum d’histoire naturelle de Paris, et qui nous a été communiqué gracieusement parM. le professeur E. Perrier. L’animal figuré d’après une aquarelle de notre savant confrère M. A. Morelet, est représenté dans un état de demi-extension; ses téguments, de couleur grisâtre, sont marbrés de taches nébuleuses. Les tentacules buccaux sont assez longs, triangulaires; les tentacules céphaliques sont très-allongés et atténués près de leur extrémité. Les lobes siphonaux ne paraissent pas et sont encore abrités par la coquille. L 'Ampullaria violacea diffère de VA. malleata, Jonas, par son ombilic plus étroit, sa surface à peine ou très-finement martelée, son dernier tour dépourvu de fascies au voisinage de la suture, son ouverture peu dilatée et peu prolongée à la base, son labre non réfléchi, sa coloration plus pâle, etc. 8. Ampullaria INNEXA, Crosse et Fischer. (PI. XLIV, %. 7, 7 a, 76, 7c.) Ampullaria innexa, Crosse el Fischer, Journ. de Conchyliologie , vol. XXXVIII, p. 111, 1890. Testa auguste perjorata, globoso-conoidea , miens, epidernude lenui, cornea vnduta, sub epidernude radia tint et tenuiter striatula , cinereo-violacea vel cœrulea, zonis spir ali bus obscur is, densis, angustis, inæqualibus (i5-ib m anfraciu ultrnio) ornata; spira conico-acuta, integra; anfractus G-6 t /a convexi, sutura lineari discreti, primi rufescenies, nitentes , concolores, sequentes 2 violacci, rcliqui zonati, ultimus modice ddatatus, 2/ 3 longi- tudinis œquans, postice parum dilatatus, undique zonalus; apertura ovato-piriformis , inlus castanea; columella crassiuscula , vtx reflexa; labrum smuoswn, paulo rcjlexum, albidum, zonis castaneis tinctum. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 243 Operculum . . . Longiludo 3 g mill., diam. maj. 3a mill. — Aperlum 26 mill. longa, 18 mill. lata (Coll. Sallé). Habitat m Monte de Mistam , prope Coapan, in provincia Oajaca dicta, reipubhcœ Mexicains ( A. Sallé). — /3, m provincia Oajaca (Gliiesbreglit). Coquille étroitement perforée, globuleuse-conoïde, brillante, recouverte d’un épi- derme mince, corné; le test au-dessous de l’épiderme est marqué de stries fines et ra} annan tes; sa couleur est d’un violet cendré ou bleuâtre avec des zones spirales ob- scures, nombreuses, étroites, inégales (de 1 5 à 1 G sur le dernier tour); spire conique- '"finë, entière; tours de spire au nombre de 6 à 6 1/2, convexes, séparés par une su- ture linéaire; premiers tours d’un brun rougeâtre, brillants, de couleur uniforme; les ^°nx tours suivants violacés; les autres ornés de zones spirales; dernier tour médiocre- ri|ent dilaté, atteignant les deux tiers de la longueur totale, un peu renflé à sa partie postérieure, zoné sur toute sa surface; ouverture ovale-piriforme, d’un brun marron a intérieur; bord columellaire un peu épaissi et légèrement réfléchi; labre légèrement •ofléchi, blanchâtre, orné de taches interrompues correspondant à l’extrémité des zones ‘•unatres de l’intérieur de la coquille. Opercule . . . j Longueur de la coquille, 3 contracto. Operculum . a " ria^udo 5a mill,, (liant, mai. A 6 mill. — Apertura ào mill. long a , &8 mill. lata (ex icône 'eeveana). Habitat in lacu ltza, provinciœ Peten dietœ, Guatemala; (0. Salvin). — Chiriqui, Veragua, in Colombia \ueeve j. Quille globuleuse, assez mince, ventrue; spire subaplatie, tours de spire con- vât6S’ ^sses, brillants, dernier tour d’un fauve cendré, orné de fascies d’un vert oli- e PMe; ouverture ovale, assez ample; ombilic petit, contracté. 246 ZOOLOGIE. Opercule . . . Longueur de la coquille, 52 millimètres; plus grand diamètre, 46 millimètres. Longueur de l’ouverture, 4o millimètres; largeur, 28 millimètres. Habitai. Guatemala, dans le lac Itza, département du Peten (0. Salvin). — L es- pèce a été découverte à Chiriqui et à Veragua, dans la Colombie ou Confédération gre- nadine (Reeve). Nous n’avons vu, dans les diverses collections du Guatemala, aucun spécimen d 54 m- pullnria que l’on puisse rapporter à 154. Columbiensis , Reeve. Nous nous bornons cà reproduire presque intégralement la diagnose originale de Reeve. Nous supposons que M. Tristram a déterminé son espece d apres le specimen de la collection Cuming, figuré par Reeve. Mais il existe, antérieurement à la publication de Reeve, une description et une figure de 154. Columbiensis, données par Philippi ( Concbyl . Cabtn. Ampullana, p. 20, pi. 5, fig. 5, 1 8 5 1 ) et qui paraissent s’appliquer à une espèce différente. Voici cette description : Testa ovata, solida, auguste umbilicata, lœvi, olivacea, fusco mulhzonata ; spira conica, terliam alutudinis parlera subœquante, apice erosa ; anfractibus mper tort bus parum, ultimo œqualiter convcxis ; apertura oblongo-ovata, intus purpurea; penslomate sim- pi ici, albo-maculato. — Longit. 35 mill., diam. maj. a g mill.; apertura a 5 rndl. longa, 16 mill. lata (ex icône Philippiana) . Il résulte de cette discussion que le vocable Columbiensis doit être appliqué unique- ment h l’espèce décrite et figurée par Philippi, qui a l’antériorité sur celle de Reeve, et que cette dernière doit porter un nouveau nom. Nous proposons, en conséquence, celui de Tristrami. 12. AMPULLARIA Delattrei, Reeve (entend.). (PI. XLV, fig. 4, ha, pl. XLVIII, fig. 7, 7a.) Ampullana Lattrei , Reeve, Concliol. Icon., pl. V, fig. 22, i856. Ampullaria Lattrei, Tristram, Procecd. of the zool. Soc. of London, p. 4i4, i863. Testa late et profunde umbilicata, globosa, solida, sat ponderosa, sub epidermide lutescente lenerrme striata, sparsim rugoso-malleata; spira mediocris, sœpe erosa; anfractus 6 valde convexi; primi violacei, sequentes cinerei, reliqui viridi-lutesccntes , ultimus zonis spiralibus circiler 13-10 valde incequalibus , fiscescentibus or- natus, regulariler globosus; apertura ovata, intus lutescens et Jusco zonata, marginihus callo lutescente junctis, columella incrassala, lutea; labro acuto, subrejlcxo, crassiusculo ; margine basait late arcuato, non producto. Operculum corneum , tenue , fuscum , extus depresso-concavum, nucleo medio-laterali, submarginali. Longttudo // (j mill., diam. maj. 3a mill. — Apertura 3s mill. longa, 33 mill. lata (Coll. Sallé). Habitat in jlumine Coban, provinciœ Vera Paz (A. Delattre), in paludosis jirovinciæ Vera Paz dictai (A. Morelet et F. Bocourt), inprovincia Peten (0. Salvin), Gualemalœ. — In istkmo Tehuantepec dicto( Suffli- chrast), reipubltcw Mexicanœ. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 247 Coquille assez largement et profonde'ment ombiliquée, globuleuse, solide, assez épaisse , recouverte d’un épiderme jaunâtre, finement striée et rugueuse, martelée çà la; spire médiocrement élevée, presque toujours érodée; tours de spire au nombre (le 6 et très-convexes; les premiers violacés, les suivants de couleur cendrée, les autres ^ Un Vert jaunâtre; dernier tour régulièrement globuleux, orné de zones spirales au Nombre de 1 3 à i5, très-inégales, roussâtres; ouverture ovale, jaunâtre à 1 intérieur *Vee des bandes roussâtres, à bords réunis par une callosité jaunâtre; columelle épaissie, jaune; labre aigu, à peine réfléchi en dehors, un peu épaissi en dedans; bord Jasal largement arqué, non prolongé et non descendant. Opercule corné, mince, brun, à face extérieure concave-déprimée, à nucléus médio- atéral, submarginal. ^ longueur de la coquille, 46 millimètres; plus grand diamètre, 3:2 millimètres. ngueur de l’ouverture, 3s millimètres; largeur, as millimètres. Habitat. Guatemala : rivière Coban dans la Vera Paz (A. Delattre); divers marécages 6 Haute Vera Paz (A. Morelet, F. Bocourt); lac Itza, département du Peten (0. Sal- Vl11)' Mexique, dans l’isthme de Tehuantepec (Sumichrast). Nervations. Nous avons du rectifier l’orthographe du nom imposé à cette espèce 1 91 heeve, qui avait écrit Laltrei en la dédiant à A. Delattre. Anipullaria Delaltrei est une espèce assez distincte par sa forme large, globuleuse, ^°Urte5 son ombilic large et profond, son ouverture large à la base et non descen- ante. On ne pourrait guère la rapprocher que de VA. lemniscata, Crosse et Fischer; jllais SOn ombilic ample, ses tours plus régulièrement globuleux et moins renflés à j^Ur Partie postérieure, son test plus pesant et solide, fortement martelé çà et là, son ,°r<^ ^asal et son labre moins dilatés constituent des caractères distinctifs suffisants pour Vl^er toute confusion. Ho type figuré par Reeve est un peu plus grand que les individus que nous avons lait Presenter; il mesure 5o millimètres de long et 45 millimètres de diamètre; sa spire est Plus courte. 13. AmPULLARIA MILTOCHILtJS, Reeve ( emend .). A'npuUaria miltocheilus, Reeve, Couchai. Icon. , pi. XXV, Rg. 120, i856. ’npullaria miltocheilus, VV. G. Binney, Land and fresh mater Shells o/North America, part lit, p. 7, 1 8G5. ^ lpullariu miltocheilus . Slrebel, Beitvag zut Keuntn. dev Fauna Mexican . Land- und Süssw. Conchylieti , p. 3 2, 1 son labre dilaté, son test assez mince, peu brillant et sans martelures, son om- bllic étroit. Fil j, e ne peut être confondue avec VA. Delaltrei, Reeve, dont le test est plus solide, Jll|bilic plus large, l’ouverture plus petite, le dernier tour plus renflé à sa partie l0)enne, le bord basal moins fortement arqué. Elle diffère de VA. violacea, Valen- eiines, par sa forme plus dilatée, son ouverture plus large, son péristome largement ^fléchi. ses tours moins convexes, etc. 15. ÂMPULLARIA FÜMATA, Reeve. '^‘pullarm/umaia , Reeve, Conchol. Icon., pi. XXVI, %. iq4, i 856. ^ pnïïmiafiumta, W. G. Binney, Land and fresh water Shells of North America, part III, p. 7, 1 865. J allai w, fumala , H. Strebel, Beitrag zur Kenntniss der Fanna Mexikan. Land- und Süsswasser Conchylien , p. 3 2 , 1°73, T u/C senu~globosa, oblique effiisa, auguste umbilicata; spira parva, acuta ; anjractibus convexis, lœmbus; plan TlïU^° maxnno j> olwaceo, ad suturant fulvescente, lineis nigricantibus cingulato; apertura ampla; labro q exP"ns°; fauce fumeo-fusco tmcla et lineata (Reeve). /ye' (ulum corneum, fusco-nigrescens. _ yUudo 33 mill. , diam. maj. 3o mill. — Apertura n6 mill. longa, 1 7 mil!, lata (ex icône tppica). Bat in provmcia Chiapas dicta, reipublicœ Mexwanœ (Ghiesbreght). peft0<ÏUllle semr-gl°Ruleuse, à grand axe un peu oblique, étroitement ombiliquée; spire g aiguë; tours de spire convexes, lisses, le dernier très-grand , de couleur olivacée, J*» près de la suture, orné de lignes spirales noirâtres; ouverture ample; pe'ri- ]■ nie ^rlaté et aplati; intérieur du dernier tour d’une teinte brun de fumée avec des ^es foncées. porcule corné, d’un brun noirâtre. zOOLO(JIE I>lï MEXIQUE. VII PA11TIE. 1 3 a IMPRIMERIE SATIOXAI.E. ZOOLOGIE. •250 Longueur de la coquille, 33 millimètres; plus grand diamètre, oo millimeties. Longueur de l’ouverture, 26 millimètres; largeur, 17 millimètres (d’après la figure typique). Habitat. Mexique, dans l’Etat de Chiapas (Ghiesbreght). Nous n’avons pas vu cette espèce, caractérisée par la grande expansion de son labre, la brièveté de la spire, l’amplitude de l’ouverture et la coloration générale. 16. AmpULLARIA MONACHUS, Grosse et Fischer, (PI. XLVI.fig. 5,5a.) Ampullaria monachus, Crosse et Fischer, Moll, du Mexique, explication de la planche XLVI, 1888. Ampullaria monncha. Crosse et Fischer, Journal de Conchyliologie , vol. XXXVIII, p. 112, 1890. Testa umbilicata, tenuicula, ovoideo-globosa , nitens, sub epidermide regulariter et tenerrime radiatm stnatula, rare et sparsim malleata; spira conoidea; anfractus 6 valdc convexi; primi fusco-violacei , erosi; penultimus viridis; ultimus pallidior, olivaceo-virescens , zonis spiralibus anguslix, demis > vix distinclis, regularibus or~ natus; apertura ovato-piriformis , in tus. fusca, marginibus callo crasso, pallide lutcscente junctis; marginc basal 1 produclo, ejfuso; labro rejlexiusculo , acuto, lutescenle-fusvo ; umbilico mediocri. Operculum corneum , fusco-nigrescens. Longitude 65 mill., diam. maj. 38 mill. — Apertura 3i mill. longa, 22 mill. lata (Coll. Crosse). Habitat Santa Efigenia, in tstkmo Tehuantepecensi , rcipublicœ Mexicanœ (Sumichrast). Coquille ombiliquée, mince, ovoïde-globuleuse, brillante, munie de stries d’accroisse- ment très-fines et régulières, rarement martelée çà et là; spire conoïcle; tours de spire au nombre de 6 et très-convexes, surtout l’avant-dernier; premiers tours d’un brun violacé et érodés; avant-dernier d’un vert foncé; dernier plus pâle que le précédent et vert-olivâtre, orné de zones spirales étroites, très-nombreuses, régulières et qu’on n’aperçoit que difficilement; ouverture ovale-piri forme, brunâtre à l’intérieur, à bords réunis par une callosité épaisse, d’un jaune pâle; bord basal dilaté, subélalé; labre légèrement réfléchi, aigu, de couleur jaunâtre sale, brunâtre; ombilic médiocre. Opercule corné, d’un brun noirâtre. Longueur de la coquille, 45 millimètres; plus grand diamètre, 38 millimétrés. Longueur de l’ouverture, 3i millimètres; largeur, 22 millimétrés. Habitat. Mexique, à Santa Efigenia, isthme de Tehuantepec (Sumichrast). - Cette espèce, dont nous avons vu plusieurs exemplaires, présente quelques caiacttie. remarquables, savoir : l’extrême minceur du test, la convexité de 1 avant-dernier toui et sa coloration d’un vert foncé, enfin les zones spirales nombreuses et obsolètes du dernier tour. Les spécimens de petite taille se rapprochent de 1 A. erogala, Crosse et Fischer, mais leur ouverture est moins dilatée, plus anguleuse en arriéré, leur bord basal est moins largement arqué, leur ombilic est plus ouvert, etc. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FL LJ VIATILES. 251 17. AmpuLLARIA EROGATA, Crosse et Fischer. (PI. XLVI, lig. 6, 6 « et 7.) Ampullaria erogata, Grosse et Fischer, Journal de Conchyliologie , vol. XXXVIII, p. n3, 1890. lesta parva, auguste perforata, crassiuscula , ovoideo-globosa , nitens, sub epidermide radiatim et tenerrime ^ 1 tatula , raro et sparsun submallcata; spira conoidca; anjraetus 5 i/a convexi, sutura Itneari discret 1; primi "dacei, sape erost, reliqiu concolores, olivacei aut fusco-virescentes , haud zonati , anjraetus ultimus ventrosus; pertura ovata , posttee paruni angulata, intus juscescens, margimbus callo crasso, Jusco-lutescenle junclts; mar- tj "e columeUari incrassato, umbilicum partim tegente; margine basait laie arcuato; labvo rejlexiusculo , tutus PaUide fusco-cmereo ; umbilico vix conspicuo. Operculum corneum, fusco-nigrescens crassiusculum , ex tus concavum et striatum , vnlus obsolète et radiatim Minium. Longitudo 3 a mill., diam. maj. a 6 mill. — Apertura 22 mill. longa, 16 mill. lata (Coll. Crosse). Habitat in provincia Peten (A. Morelet), Guatemala ?. — Cacoprieto, in isthmo Tehuantepecensi ( Sumichrast) , Pi public æ Mexicanœ. Coquille de petite taille, étroitement perforée, assez épaisse, ovoïde-globuleuse, bril- nte) ornée de stries d’accroissement très-fines, avec quelques martelures obsolèles, Morses, non constantes; spire conoïde; tours de spire au nombre de 5 1/2 et convexes; j^Uire linéaire; premiers tours violacés, souvent érodés; les autres de coloration uni- Ilne, olivâtre ou d’un brun verdâtre, sans traces de zones spirales; dernier tour ventru; °u'erture ovale, peu anguleuse en arrière, brunâtre à l’intérieur, à bords réunis par llrie callosité épaisse et d’un brun jaunâtre; bord columellaire épais, cachant presque |‘0lnplétement l’ombilic; bord basal largement arqué; labre légèrement réfléchi, d un i,ln cendré pâle; ombilic à peine marqué. ^Opercule corné, d’un brun noirâtre, assez épais, à face externe concave et striee, dCe interne munie de stries rayonnantes obsolètes, j longueur de la coquille, B 2 millimètres; plus grand diamètre, 26 millimétrés. °lloUeur de l’ouverture, 22 millimètres; largeur, 16 millimètres. Hubitat. Guatemala, dans le département du Peten (A. Morelet). Mexique, a ac°prieto, dans l’isthme de Tehuantepec (Sumichrast). Cette espèce, la plus petite de scs congénères du Mexique et du Guatemala, est reniarquable par sa coloration uniforme et sans zones, sa perforation ombilicale a I lne marquée (et qui a été exagérée dans les ligures 6 et y de la planche XLVI), son °Uverture peu anguleuse en arrière, son bord columellaire épais, son bord basal large- jnent arqué, etc. Le test est souvent érodé, et la figure 7 représente un individu dont es premiers tours ont été détruits. Les coquilles très-jeunes sont hispides comme celles rtelM »„/• • ~ ^ /J • tiens 'izensis, Crosse et Fischer. .12. > 252 ZOOLOGIE. 18. Ampullaria CERASUM, Hanley. Ampullaria cerasum, Hanley, The Conchological Miscellany, pl. II, fig. 7, 1 85 h. Ampullaria cerasum, Reeve, Conchol. Iconica, pl. XXI, lig. 99, i856. Ampullaria cerasum, W. G. Biuney, Land andfresh mater Shelts o/North. America, part III, p. 7, 1 8 G 5 . Ampullaria cerasum, II. Strebel, Beitrag zur Kenntniss dcr Fauna Mexikan. Land- und Süsswasser Conchylien, p. à a, i873. Testa subglobosa, minute umbilicata; spira parviuscula, acuta; anfractus convexi, longiludinaliler plwato- striali, ultimus olivacco-cinercus , pallidmime fascialus; apertura rotundo-ovala ; labro rejlexo, vivtde minialu. Opcrcidum. . . longit. 3 a mill. , diam. maj. 2 8 mill. — Apertura 2 3 mill. longa, 17 mi IJ. lata (ex icône Reeveana). Habitat in republica Mexicana (Reeve). Coquille subglobuleuse, faiblement et étroitement ombiliquée; spire assez petite, aiguë; tours de spire convexes, munis de stries et de plications longitudinales; der- nier tour cendré-olivâtre, orné de zones spirales très-pâles, qui, à l’intérieur, sont tres- visibles et foncées; ouverture ovale-arrondie; labre réfléchi, d’une belle teinte rou- geâtre. Opercule. . . Longueur de la coquille, 3 2 millimètres; plus grand diamètre, 28 millimètres. Longueur de l’ouverture, y compris le péristome, 2 3 millimètres; largeur, 17 milli- mètres. Habitai. Mexique, d’après Reeve. Observations. Nous n’avons pas vu d’Ampullaires du Mexique et du Guatemala que l’on puisse identifier avec VA. cerasum. Hanley, dans ses Conchological Miscellany, s’est borné à figurer son type, sans le caractériser autrement que par ces mots : A new species small , solid, red throated, et sans en indiquer la provenance. Reeve a fait figurer sous ce nom une coquille appartenant à la collection Curning et d’origine mexi- caine (?). Strebel fait remarquer que la description de Reeve (que nous avons reproduite ci- dessus, avec quelques légères modifications) ne concorde pas avec son iconographie, et que les zones spirales de la coquille figurée 11e sont pas tres-pales a lexteneui, coninn- l’auteur anglais le marque dans sa diagnose; il se demande, en outre, si cette forme 11e serait pas l'état jeune d’une autre espèce connue. Cette opinion ne nous paraît pas fondée, à cause de la réflexion du labre signalée par Reeve, et qui est en général propre aux spécimens adultes. D’autre part, Hanley dit expressément que son type pos- sède un test solide, ce qui semblerait indiquer également 1 âge adulte. L’existence de VA. cerasum au Mexique nous semble très-douteuse : nous croyons, d’après ses relations conchyliologiques, que cette espèce appartient plutôt à la faune de l’Amérique du Sud. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 253 Famille des HYDROBIIDÆ. Yous comprenons clans la famille des Hydrobiulœ un grand nombre de genres 1 ( lablis par les auteurs pour des coquilles fluviatiles, saumâtres ou marines, n al- ignant d’ordinaire qu’une petite taille, et ressemblant par leurs caractères exté- nues aux Paludina, avec lesquels on les a longtemps confondues. Les animaux de la famille des Hydrobiidœ possèdent un certain nombre de C;i| acieres qui les différencient facilement de ceux des familles voisines. Ainsi , on les distingue des Paludinidæ par l’absence des appendices cervicaux (^u Manteau; par la disposition de leur verge non contenue dans le tentacule droit, lll;,'s extérieure, placée sur les téguments du cou, latérale ou submédiane; par leur ^production ovipare; par leur otolithe unique; par leur raclulc dont la dent centrale P01 le des denticulations laléro-basales remarquables. Leur opercule n’est jamais C°rnplétement concentrique comme celui des Paludina et des Ampullana ; presque '0llj°urs il est visiblement spiral, et chez les Bithmia où il paraît concentrique, on Coilstate au microscope que le centre est spiral 2. Ps diffèrent des Rissoiidœ par leur lobe operculigère dépourvu d’appendice ten- ac,diforme; par leur habitat, qui n’est pas franchement marin; par leur radule, ^°nt P1 dent centrale ne porte pas une ou deux échancrures à son bord basal. les sépare enfin des Melaniidæ par leur radule à dent centrale pourvue de L'11 1 'Publiions basales; par leur manteau simple; par leur verge bien développée; Par leur coquille plus mince, à ouverture plus arrondie et à bords continus. Les Hydrobvidœ ont un mufle allongé, musculeux; les tentacules sont longs, YÜndriques; les yeux sont placés à leur base externe. Les mâchoires sont consti- LU'0is Par deux plaques ovales, semblables à celles des Rissoia et des Valvata. La acLile présente quelques particularités remarquables : la dent centrale, de forme uLhapezoïdale, a son bord réfléchi multicuspide et son bord basal muni a sa Parti© moyenne d’un lobe plus ou moins saillant. En outre, au-dessus de la base, , En ,885> on comptait dans la famille des Iiydro- nettoyés des jeunes Bithmia lentaculala, Linné, comme 6 '® envir°n 8o genres , que l’un de nous a répartis en nous l’a montré M. Berthelin. Dans quelques genres de la familles (P. Fischer, Man. de ConchyL, p. 7 ai). famille des Paludinidæ (Lioplaæ , par exemple) , le nucléus Un constate cette disposition sur les opercules bien est spiral et la périphérie concentrique. ZOOLOGIE. ♦ 254 de chaque côté, on remarque une ou plusieurs denticulations caractéristiques, et qui ont été figurées chez les Pomatiopsis, Hydrobia, Bitliinella, Amnicola, Somato- gyrus, Gillia, Emmericia, Bénédictin, Lilhog typhus , Jullienia, Pachydrobia, P<>- matopyrgus , Pseudamnicola , Littorinida, Bithinia, Stenothyra, etc. Ces denticu- lations ne manquent que dans le genre Baicalia et ses sections, qui renferment des formes localisées dans le lac Baikal. On ne les voit jamais sur la dent centrale des Paludinidœ, Bissoiidœ et Melaniidæ ; mais elles existent chez les Skeneia 1 et les Assiminea 2. La dent latérale des Hydrobiidœ est toujours plus large que les dents margi- nales; son bord réfléchi est multicuspidé; son processus inférieur ou pédoncule est parfois très-long et étroit, et son corps, plus ou moins quadrangulaire, paraît quelquefois perforé au centre'5. Les dents marginales, étroites et allongées, ont leur bord très-finement denticulé. Les genres à Hydrobiidœ du Mexique et du Guatemala sont peu nombreux; fi1 répartition des espèces dans ces genres est incertaine, à cause du manque de do- cuments sur les animaux. Nos attributions génériques n’ont donc qu’un caractère provisoire. Genre AMNICOLA, Gould et Haldemau, i84i. Le vocable Amnicola, Gould et Haldeman, a été proposé pour la première fois en i84o, comme un sous-genre de Paludina, par S. Stehman Haldeman4 dans les termes suivants : llead proboscidiform, shell like Paludina ; opercule corneous and subspiral. Aucune espèce n’est prise pour type, mais il est certain que les auteurs ont eu en vue des formes exclusivement fiuvialiles. En i84i, A. Gould5 a mieux caractérisé son genre et a choisi pour type une coquille d’eau douce qu’il rapportait au Paludina porata, Say, mais qui, d’après W. G. Binney0, doit être considérée comme identique avec le Paludina limosa, Sav. «J 1 Sars, Moll, regionis arct. Norvegiœ , tab. VI , lîg. i 5 b. 1 roschel, Das Gebiss (1er Schn., vol. 1 , pl. VII, lig. ! 3. Stimpson, Researchcs upon lhe Ilydrobiinte, etc., fig. 9, 1 1, i4 et 20, i865. 1 Supplément to a Monograph of llie Limniades, p- 3- 5 Report on tlie Inverlebrala of Massachusetts , p. s 9 9 ' c Land and fresh waler Shells of N. America, part HL p. 84 , 1 865. MOLLUSQUES TERRESTRES ET ELU VIAT ILES. 255 genre a été adopté par tous les auteurs américains : de Kay, Stimpson, lîinney. Anthony, Lea, G. B. Adams, G. Tryon, etc., et appliqué aux pe- *^es coquilles fluviatiles, confondues autrefois avec les Paludina, mais pourvues ^ nn opercule. U jes naturalistes européens ont accepté généralement le genre Amnicola, mais J e restreignant aux coquilles ombiliquées, à tours de spire renflés et arrondis. e^e est l’opinion de FI. et A. Adams l, Gray2, Chenu3, FrauenfeldA ANATOMIE DU GENRE AMNICOLA. Les véritables caractères des Amnicola n’ont pu être établis qu’après les re- cWhes intéressantes de W. Stimpson5 sur les Hydrobiinœ. de Partie Les Let auteur a examiné l’animal de Y Amnicola porata, Say. Le pied est simple, ^ Ux ou trois lois plus long que large en extension, dilaté et tronqué en avant, o( renient rétréci à sa partie moyenne, obtusément arrondi ou subtronqué en lrilère. Les angles antérieurs du pied sont auriculés. Le mufle est court, quoique dépassant le pied en avant, large, échancré à sa moyenne. Les tentacules sont très-longs, cylindriques, obtus au sommet. yeux sont placés en dehors de la base des tentacules et au côté antérieur de P éminences peu saillantes. Bord du manteau simple. Verge située au côté droit Couî a une courte distance en arrière du tentacule droit, globuleuse à la base I a orinmée Par deux appendices, dont l’un est long, aigu et enroulé en partie d°Ui de l’autre, qui est court, droit et tronqué à l’extrémité. Les mâchoires, assez fortes, sont ornées comme celles des Bissoia0. ^ La dent centrale de la radule a une base très-large et un processus basal mé- ari Lien marqué. Son bord libre porte 7 denticulations très-fines (3 de chaque e et une centrale). On voit en outre, de chaque côté, A denticulations latéro- asales. La dent latérale est longue et armée de 5 cuspides. La première dent côt, b Cr = (Plera °f recent Mollusca, vol. I, p. 336, i854. Rn-,: > , 6 ’ ° systematic distribution of Mollusca in lhe p.,, i, p. 9„, i857. Vol J "m'e^ de Gonchyl. et de Paleontol. conchyliologique , Chenu' ^ — Dans la diagnose du genre, 1 ^ai lnadvertance , dil. que la coquille est imperforée. * Verteichniss der N amen derfossilen und lebenden Ar- ien der Gattung Paludina, 1 865. 6 Researches upon the Hydrobiinœ and allied forms, p. îa, i865. c Troscliel, Das Gebiss der Sclmecken, vol. I, pl. X, fig. 5 ( Hissoiaparva ). 256 ZOOLOGIE. marginale porte 8 fines denticulations, et la deuxième dent marginale a son fiord libre très-finement crénelé par 3o ou 48 denticulations, à peine visibles au mi- croscope. Les mâles et les femelles paraissent être en nombre égal. Les femelles sont ovi- pares; leurs œufs sont pondus dans des capsules sublenticul aires, cornées, dont le bord s’étend comme une mince lame; on ne trouve qu’un seul œuf dans chaque capsule. Ces animaux vivent dans les eaux douces et parfois même s’avancent à la sur- face de l’eau dans une position renversée. D’après ces documents, on ne peut conserver dans le genre Amnicolci les espèces européennes qui y ont été placées par les auteurs. Ainsi 1 Ammcola ana - iina, Draparnaud, tout en montrant avec les espèces américaines typiques de grands rapports, d’après la forme générale de la coquille et la perforation ombili- cale , a une radule différente 1 et dont la dent centrale ne porte qu’un seul denticule latéro-basal. On doit donc, par conséquent, rapprocher cette coquille des véri- tables Hydrobia. Le genre Pseuddmnicola , Paulucci, 1878, s’applique à ces faux Amnicola d’Europe et du Nord de l’Afrique b Nous ferons aussi toutes nos réserves pour l’attribution générique des fossiles rapportés au genre Amnicola par Sandbergcr3. Sous ce nom sont rangées des coquilles tantôt de forme globuleuse, à ombilic évident (/I. Parkinsoni, Morris), tantôt plus courtes et à peine perforées (A. Turonensis, C. Mayer), tantôt enfin étroites et allongées (A. Schusteri, A. Rœmer). Dans ces conditions, il est impossible d’avoir une idée du nombre d’espèces du genre Amnicola, qui, jusqu’à plus ample informé, doit être restreint aux espèces américaines. Nous pensons que quelques coquilles décrites comme Paludestrina par A. d'Orbigny et d’autres auteurs pourront être réunies aux Ammcola. Nous retirerons de ce genre les formes américaines coniques, à tours moins globuleux, à spire plus longue, qui constituent un groupe conchyliologique dune certaine valeur et pour lequel le nom de Littorinida a été proposé par Souleyet • 1 Troschel, loc. rit., pl. Vllt, %. 3. 3 Land- und Siisswasser Conchjlien der Vorwell, 1870- 2 Paulucci, Matériaux pour servir à l’étude de la faune 1875. malacologiijue terrestre et Jluvialile de l’Italie et de ses îles , 4 Voyage de la Bonite. Zoologie, tome deuxieme, p. liS, 1878. p. 563, 1862. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 257 La radule cependant concorde avec celle des Amnicola typiques. L examen d’un certain nombre de coquilles du type du genre ( Littoridina Gau- lichaudi, Soulevet), provenant de la rivière de Guayaquil et qui nous ont été JUj)nimiqL,ées par M. G. Berthelin, montre des particularités assez importantes P Hl1 pouvoir séparer les Littoridina des vrais Amnicola. Ln etlet, la coquille est subpyramidale, solide, opaque, analogue par sa consis- ^ e a celle des Hydrobia ( Peringia ) ulvœ, Pennant, d’Europe. Le dernier tour sPlre est subanguleux à la périphérie. L’ouverture est beaucoup plus piriforme 1 ,c celle des Amnicola, son angle supérieur devenant très-aigu et prolongé; la ^ Nosité columellaire est épaisse, blanchâtre, sinueuse; le péristome n’a aucune , cUlce à la disjonction; la perforation ombilicale est à peine perceptible; la °l0n 01nbilicale porte un indice de bourrelet concentrique, légèrement saillant, °n Lniilé par un sillon. aiUre Part> 1 animal qui a été étudié avec le plus grand soin par Souleyet1 1 délité des caractères remarquables. ^ GS L-nlacules sont longs, subulés; les yeux sont portés à leur base externe ^ des éminences médiocrement saillantes. Le pied est tronqué en avant, atténué pr ./llS en arr*®re‘ La verge, placée en arrière du tentacule droit et un peu rap- U c ligne médiane, est volumineuse, munie de cinq ou six petits appen- 1)1 S (%'ibis; son extrémité est aiguë, recourbée; elle n’a donc aucune ressem- ('0ljy 1Vec ^ verB’e nettement bifide des Amnicola 2, Paludestrina 3, Somalogyrus\ ceil ’ ^ihinia °, Bithinetta ', Hydrobia 8, mais elle se rapproche plutôt de des Pomatiopsis0 et Ec-robia10, tout en conservant des caractères qui lui sont P^pres. cel^C Cana* déférent n’est pas constitué par une rainure tégumentaire comme Ul (*es Litlorinidæ 11 ou des Cyclophoridæ 12, mais il forme un tube fermé. 2 k Bo“ile’ ZooL Atlas, pl. XXXII, (ig. 9-1 9 1865. mipson, Iiesearches upon ihe Hydrobiinœ, fig. 5 , Pt XLVlî 0/bigQy’ , 0ln dans l’Amérique méridionale, ‘w ;>8' 5 W Jmpson’ suPr- ciL> %• i3. 8 Histoire^™'' ^ P* 5o> 1 le la p e lllltu>’elle des mollusques terrestres et Jluviatiles Ce ’ IjP XXXIX, fig. 37, 1 855. — Lehmann, zo»l,OGIE DD MEXIQUE. VU PARTIE. Die lebenden Scknecken der Umgegend Stettins, etc., pl. XIX, fig. 86, i873. 7 Moquin-Tandon , supr. cil., pi. XXXVIII, fig. 2 h. a Lehmann, supr. cit., pi. XIX, fig. 88. 0 W. Stimpson, supr. cit., fig. 23. 10 W. Stimpson , supr. cil.,p. In (Littorinella minuta). 11 Souleyet, Voy. de la Bonite, pl. XXXIII, fig. 1, i85a. 12 Fischec et Crosse, Mission scient, du Mexique, Mol- lusques, vol. II, p. 1 55-i 5G. 33 IU PRIME RIE NATIONALE, 258 ZOOLOGIE. La dent centrale de la radule est trapézoïdale, large à la base, où l’on voit un lobe saillant rappelant celui des Amnicola. Son bord réfléchi porte 9 cuspides, et les denticulations latéro-basales sont au nombre de 5 de chaque côté; la formule de cette dent est donc La dent latérale a la forme habituelle de celle des Amnicola; elle est armée de 5 à 6 cuspides. Les dents marginales portent un grand nombre de fines denticulations. Les Littoridina se rapprochent donc des Amnicola par leur radule, mais en diffèrent par leur coquille et la disposition de leur verge. Il est dès lors possible de les séparer génériquement. Les auteurs qui ont cherché à apprécier les relations de cette coupe générique, l’ont considérée comme synonyme d Hydrobia; tels sont IL et A. Adams1, Stimpson2, G. Tryon3. Cette opinion ne peut être soutenue sj l’on prend en considération la structure de la radule caractérisée par la présence d’un seul denticule latéro-basal chez les Hydrobia (Littorinella, Peringia, Subit - lina ), Ecrobia, Pomatiopsis , Bithinella, Slimpsonia, Pseudamnicola , etc. Nous pensons avec Stimpson que les espèces américaines du groupe de 1 ' Amni- cola Saijana, Hakleman, doivent être également retirées de ce genre. C’est pour elles ^Macula longa, cylindrica ; jpenis biftdus, exsertus. Dens centrales radulœ trapezoïdalis , multicuspidatus , , denticulis pluribus, latero-basalibus instructus ; dens laterahs multicuspidatus, pedunculo basait '>ast Perlor, !o° niunitus; dentes marginales angusti, margine libero tenerrime serralo. Formula radulœ : a -1- i-i-a. Coquille ombiliquée, petite, assez mince et en général assez courte, de forme °vale-conique ; tours de spire peu nombreux (de h à 6), renflés; spire subaiguë; Huerlure non oblique, largement ovale, à bords continus; labre aigu, non si- Ueux5 bord columellaire arqué, ordinairement non épaissi. Opercule mince, corné, paucispiré. Animal ovipare ou vivipare; pied tronqué en avant et auriculé, obtus en ar- < le; mufle court; tentacules longs, cylindriques; verge bifide, découverte. Dent ^bale de la radule trapézoïdale, à bord libre multicuspidé, à base prolongée Uïl l°be médian, pourvue de quelques denticules placés de chaque côté, au- I LSslis du bord basal; dent latérale multicuspidée, prolongée par un pédoncule lSdl long et étroit; dents marginales étroites, à bord libre très-finement cre- ^ • F ormule dentaire : 2-1-1-1-2. distribution géographique des Amnicola ne nous est connue que tres-impar- leruent. Les formes typiques de l’Amérique du Nord (A. limosa, Say; A. decisa, ^adenian; A. Cincinnatiensis, Anthony; A. granum, Say; A. parva, Lea) vivent ^"ls les Fies et les cours d’eau, depuis le lac Supérieur et la baie d’Hudson, au 0r<* ’ jusqu’à la Virginie et la Floride, au Sud. Quant aux espèces de l’Amérique I " ^Ufl, elles sont incertaines faute de renseignements anatomiques suffisants sur 111 8 animaux. En effet, les formes extérieures de ceux-ci paraissent assez variables 33. 260 ZOOLOGIE. puisque Haldeman 1 a donné une bonne figure de l’animai de YAmnicolci limosa, Say, qui concorde médiocrement avec celle de VA. porata, Say : les tentacules paraissent plus effilés au sommet, et le mufle est plus allongé et conique. Nous placerons parmi les Amnicola, mais à titre de section, quelques coquilles souvent polymorphes, allongées, ayant l’apparence de certaines espèces (Vllydru- bia, à perforation ombilicale étroite, à tours de spire tantôt lisses, tantôt munis de cordons spiraux, tantôt ornés de carènes plus ou moins épineuses, ou de tu- bercules spiniformes. La présence de tubercules spiniformes n’est pas spécifique, car la même espèce (A. coronata, Pfeiffer, par exemple) peut être lisse, sim- plement carénée, ou épineuse. Les épines ne sont pas épidermiques comme celles des Potamopyrgus. L’animal de F A. coronata offre les caractères suivants2 : le mufle est allongé; les tentacules sont longs, coniques; les yeux sont placés sur des renflements, à leur base externe ; le pied est ovalaire , atténué en arrière , subtronqué en avant et légè- rement rétréci, à F union de son tiers antérieur avec les deux tiers postérieurs; il a donc, en somme, la forme d’une semelle de soulier. Les mâchoires sont semblables à celles des Iiydrobia, leur surface est ornée d’un réseau polygonal. La radule3 * se compose d’une dent centrale trapézoïdale, à bord basal beaucoup plus large que le bord réfléchi, arqué et formant un lobe légèrement proéminent à sa partie moyenne. Le bord réfléchi porte 1 1 cus- picles, dont la médiane est longue, étroite et aiguë. On compte 3 denticula- tions latéro-basales. La formule de cette dent est donc ^5. La dent latérale est munie de 9 cuspides; les dents marginales sont armées de nombreuses et fines denticulations. A l’intérieur de la coquille d’un individu femelle, Schako a trouvé plusieurs coquilles embryonnaires, fait qui indicpie que ce mollusque serait vivipare. Nous ne possédons malheureusement pas d’autres renseignements anatomiques sur celte espèce, et nous ignorons la structure de ses organes génitaux: nean- 1 A Monograph of the Limniades, etc., n° VIII, p. 10, pl. I, fig. 1, éd. Tryon. Ce dessin est reproduit par W. G. Binney ( Land and fresh water Shells of North Ame- rica. Part III, p. 81, fig. 160, 1 865 ) , sous le nom de A. iustrica. 3 P. Fischer, Journ. de Conchyliologie , vol. VIII, p- 2^3 , 1860. 3 D’après Schako , in E. von Martens , Die Binnemnol- lusken Venezuela’ s , pl. II, fig. i3, 1873. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 2G1 lïl0lns il nous semble difficile de l’éloigner des Amnicola, dont elle constitue une Action caractérisée par une coquille à ombilic plus étroit et à forme plus élancée. G est pour les espèces de ce groupe que le vocable Pyrgopkorus a été proposé Par Ancey 1 ; mais cet auteur les répartit dans une section du genre Pyrgulopsis , G- Call et Pilsbry 2, dont le type : Pyrgulopsis Nevadensis , Stearns, sp. , diffère P'*1 sa radule à dent .centrale portant une denticulation latéro-basale unique, c°nune celle des Hydrobia, Bitkinella et Pomatiopsis , et par sa coquille rappelant Celle des Pyrgula d’Europe. Le polymorphisme des Pyrgopkorus n’est pas plus étonnant que celui des Pyr- tpdopsis, Potamopyrgus , Tryonia, etc. La coquille présente tous les degrés inter- médiaires enlre l’ornementation la plus compliquée et l’apparence la plus lisse. L]) résumé, les espèces di Amnicola du Mexique et du Guatemala sont au 10®bre de 5 et se répartissent en deux sections : i° Euamnicola, Crosse et Fischer (°u Amnicola, sensu stricto). Coquille ombiliquée; spire assez courte; tours de Llre Marges et convexes. Animal ovipare?; verge bifide. — 2° Pyrgopkorus , An- e)- Coquille allongée, étroitement perforée; spire conique, aiguë; tours relative- °n * étroits, peu renflés; surface tantôt lisse, tantôt carénée, tuberculeuse ou épi- eilSe' Animal vivipare; verge. . .? ^ A la première section appartiennent les A. Petenensis, Morelet; A. Orizabensis , ^r°sseet Fischer; A. Guatemalensis , Crosse et Fischer; à la deuxième section les C()r ouata, Pfeiffer, et A. Seemani, Frauenfeld; mais cette dernière espèce nous L raR douteuse, au point de vue générique. L° lac Coatépèque, de la République du San Salvador, renferme quelques es- ^ Ces d Amnicola décrites par A. Morelet sous les noms de Paludina ornata, P. e8°ides; et par Ancey sous ceux de Pyrgulopsis Wrighti et P. hydrobioides . La miere est pour nous synonyme de Y Amnicola coronata, Pfeilïer; la deuxieme Plesente des caractères particuliers; la troisième et la quatrième, qui malheureu- Seiïlent n’ont, pas été fio-urées , pourraient bien n’être que des variétés du poly- morphe a 1 A- coronata. la Soc. Maine, de France, voi. V, p. 188, 1888. — 2 Proceed. Davenport Academy of nat. sc., vol. V, 1 1886. 5 ’ P.9 262 ZOOLOGIE. SECTIO A. Euamnicola, Crosse et Fischer, 1891. 1. Amnicola Petenensis, Morelet. (Pi. L, %. 3, 3 a et 36.) Paludina Petenensis, A. Morelet, Tcstacea novissima Insulte Cubante et Amer, cent.. Pars II, p. ai, n° 1 33, 1801 . Amnicola Petenensis, Frauenfeld, Verhandl. der le. k. zoolog.botan. Gesellsch. in Wien, Band XIV, p. 635 , i865. Testa umbilicata, venlricoso-conoidea , apiee acuta , soi! du , crassiuscula , albida vol pallide cinereo-virescens; anfractus 6 convexi. regulanter crescentes, intentes , bengali , stras incrementi tenerrimis notait, sutura tin pressa discret i; anfractus ultimus danidium testas non attingens, dilatatus, ventrosus, striis incrementi prope la bruni demis, prominentibus , irregularibus instructus; apertura ovato-rotunda , superne angulata, marginibus angulatim junctis , continuis, mcrassatis; callo columellari crasso, ex lus pantin rejlexo; margine basait arcuato, labro crasso; umbtltco partira occulto. Opcrculum Longit. 6 1/2 mill.; diam. maj. à 1/2 mill. — Apertura 3 mill. longa; 2 1/2 mill. lata (Coll. A. Mo- relet). Habitat in lacu Ylza, Provinciœ Peten dictât, Guatemala; [k. Morelet). Coquille ombiliquée, conoïdale-ventrue, aiguë au sommet, solide, assez épaisse, blanchâtre ou de couleur verdâtre-cendrée pâle; tours de spire au nombre de 6, con- nexes, s’accroissant régulièrement, lisses en apparence, mais munis de stries d'ac- n-oissement très-fines et visibles seulement à un fort grossissement; suture marquée; dernier tour de spire n’atteignant pas la moitié de la longueur totale, dilaté, ventru a sa partie moyenne, portant des stries d’accroissement qui, près du labre, deviennent proéminentes, élevées, irrégulières; ouverture ovale-arrondie, anguleuse à sa partie supérieure, à bords continus, épaissis; callosité columellaire très-développée, un peu réfléchie en dehors; bord basal arqué; labre épais; ombilic comblé en partie et cache par la callosité columellaire. Opercule Longueur de la coquille, 6 1/9 millimétrés; plus grand cliametre, A 1/2 millimeties Longueur de l’ouverture, 3 millimètres; largeur, 2 1/2 millimétrés. Habitai, Guatemala, dans le lac Atza (appelé aussi lac du Peten, ou lac de Ploi es ) 7 département du Peten. Observations. Cette belle espèce paraît être la plus grande forme connue du geme Amnicola. Les spécimens typiques que nous avons examinés et qui nous ont ete coni muniqués par M. A. Morelet sont tous très-adultes et même extra-adultes, comme O" dique l’épaisseur anormale du labre. Quelques autres coquilles de même provenance MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 263 ®uvoyees également par M. A. Morelet, ont une épaisseur moindre et une longueur ne passant pas A millimètres, pour un diamètre de 3 millimètres. L Amnicola Pelenensts se distingue assez facilement de ses congénères et en particu- 101 /Ie 1-d. Cincinnatiensis , Anthony, par sa taille plus grande, sa forme générale plus punique , sa spire plus élancée et dépassant la moitié de la longueur totale, ses tours e spü'e moins convexes, surtout dans le voisinage de la suture, son dernier tour plus éiar HO son test plus solide, son péristome plus épaissi, etc. 2. AMNICOLA ORIZABENSIS, Crosse et Fischer. (PI. L, %. h , 6 a et 4 b.) Amnicola Cincinnatiensis, Tryon, Amer. Journ. of Conchology, vol. II, p. 1 1 , 1 866 ( non Anthony). Amnicola Orizabensis, Crosse et Fischer, Journal de Conchyliologie , vol. XXXIX, p. a4, 1891. T a profonde umbilicata, ventroso-conoidea, tenuieula, corneo-virescens , apice acuta; anfractuS 5 1/2 vaUe dise • ^ m rdl. ; diam. maj. 3 3/2 mil!. — Apertura 2 i/3 mill. longa ; 2 mill. lata (Coll. A. Salle). dut pr ope Orizaba, Provinciœ Vera Cruz dictœ, Rëipublicœ Mexicanœ (A. Salle, Botteri). Ce v '°<ïuiile profondément ombiliquée, conoïde-ventrue, assez mince, de couleur cornée- et * ^ au sommet ; tours de spire au nombre de 5 1/2, très convexes, renflés nia e,*a^es uu-dessous de la suture, qui est bien marquée, lisses en apparence mais jp ^Ues fle très-fines stries d’accroissement visibles à la loupe; dernier tour ventru, hd p1^IlaD^ Pas tout a luit lu moitié de la longueur totale chez les individus bien l*or J ^ °Uver^ure régulièrement ovale et à peine anguleuse à sa partie supérieure, a ain- S c°ntiuus ; bord columellaire arqué, étroit, mince, à peine étalé en dehors; labre ‘gu. Opercule I fugueur de la coquille, 5 millimètres; plus grand diamètre, 3 1/2 millimètres. Sueur fie l’ouverture, 2 i/3 millimètres; largeur, 2 millimètres, ter 'i^^" ^exi(Iue’ dans les environs d’Orizaba, Etat de \era-Cruz (A. Salle, Bot- V’ cet ^>SerV(ltions- M. A. Sallé nous a communiqué un grand nombre de spécimens de ^SPece’ flm a été confondue probablement par Geo. Tryon avec Y Amnicola Cin- ^ wnsis, Anthony, forme commune dans les eaux douces des Etats-Unis. °us avons comparé soigneusement nos exemplaires d’Orizaba avec des Amnicola 264 ZOOLOGIE. Cincinnatiensis , provenant de Cincinnati (Ohio), et qui nous ont été communiqués par M. Ph. Dautzenberg. Les différences entre les deux espèces sont très-marquées, LA. Orizabensis se distingue de VA. Cincinnatiensis par sa coloration cornée-verdâtre et non d’un jaune blanchâtre opaque; par son test plus mince; par ses tours beaucoup plus renflés à la périphérie, plus rétrécis à la suture, plus étagés au-dessous de la suture; par sa spire plus longue que le dernier tour; par son ouverture plus dilatée, etc. D’autre part, Y A. Orizabenzis diffère de Y A. limosa, Say, par sa forme plus élancée, son dernier tour moins large, ses tours de spire plus renflés au-dessous de la suture et plus nombreux (61/2 au lieu de 4 1/2), sa spire plus aiguë et proportionnellement plus longue, son ombilic plus étroit, etc. Enfin notre espèce ne peut être confondue avec YA. Petenensis, Morelet, a cause de ses tours de spire un peu plus nombreux, de son test moins épais, de sa striation plus régulière, de son ouverture non anguleuse à sa partie supérieure, de son péristome non épaissi et de son labre mince. . 3. AMNICOLA GüATEMALENSIS, Crosse et Fischer. (PI. L, fig. 5, 5 a et 54.) Paludina hyalina, A. Morelet, Testacea noviss. Insulœ Cubante et Amer, centr., pars II, p. ai, n° 1 36 , 1 85 1 ( non Anton, i83f|). Paludina hyalina, Kiisler, Syst. Conch. Câlin., ed. II, Paludina, p. 61, |)1. XI, lig. 21-22, i85a. ltydrobia hyalina, Frauenfeld, Verhandl. der k. k. zoolog.-botan. Gesellsch. in Wien, Bd. XIV, p. 61 4, i865. Testa auguste perforata, globoso-conoidea , sub lente tenerrime striata, subtranslucida, albida aut pullule cinerco-virescens , solidula; spira brevis, obtusiuscula ; anfractus à i/a-5 regulariter convexi, supeme non jlali, sutura lincari discret!; ultimus dimidium testœ non attingens; apertura ovalis, supeme angulata , margtni- bus continuis, subsolutis; margine columellari angusto; labro terni, arcuato. Operculum Longit. 3 1/2 mil!.; diam. maj. 2 mill. — Apertura 1 1/2 mill. longa; 1 i/3 mill. lata (Coll. A. Mo- relet). Habitat in lacu Amatitlan, Provinciœ Guatemalœ (A. Morelet). Coquille étroitement perforée, conoïde-globuleuse, couverte de très-fines stries d’accroissement, subtranslucide, blanchâtre, ou dune coloration verdâtre cendice pâle, parfois revêtue d’enduits brunâtres ou verdâtres sales, assez solide; spire courte, légèrement obtuse; tours de spire au nombre de h 1/2 à 5 et régulièrement convexes, non renflés au-dessous de la suture qui est linéaire mais bien marquée; dernier tour n’atteignant pas la moitié de la longueur totale; ouverture ovale, anguleuse a sa paitn3 supérieure, à bords continus et parfois un peu détachés de l’avant-dernier tour de spire; bord columellaire étroit; labre mince, arqué. Opercule 265 MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIAT1LES. j longueur de la coquille, 3 1/2 millimètres; plus grand diamètre, 2 millimètres. 0ngueur de l’ouverture, 1 1/2 millimètre; largeur, 1 i/3 millimètre. Habitat. Departement du Guatemala, dans le lac d’Amatitlan (A. Morelet). Observations. Cette espèce diffère des précédentes par son ombilic étroit, ses tours 11011 renflés à leur partie supérieure, son sommet relativement obtus, sa petite etc, IV °us avons dû changer *son nom spécifique parce qu’il a été employé dès i83q |lar ^eux auteurs. En effet, J. Lea1 a appliqué cette dénomination à une coquille que s eonchyliologistes américains2 considèrent comme une monstruosité du Planorbis Xaçutus, Say. On pourrait donc à la rigueur ne tenir aucun compte, au point de vue ff^cifique, du vocable proposé par I. Lea. Mais, d’autre part, E. Anton3 presque à la n(nie époque a décrit un Paludina hyalina, provenant du Chili, et qui appartient à if f°rine très-voisine de celle du Guatemala. SECTIO B. Pyrgopiiords, Ancey, 1888. à. AmNICOLA CORONATA, L. Pfeiffer. (Pt. L, fig. 6, 6a, 6b et 6c.) ^■iudiiia coronata , L. Pfeiffer, Wiegmann’s Arch., I, p. 253 , n° 76, i84o. n Uciaa coronata, Philippi, Abbtld. and Bcschreib. nouer oder wenig geleannler Conchyl., vol. 1,5, p. 118, Palu- pJina> Pl- L fig. 17, i844. 111 estrina Candeana, A. d’Orbigny, in Ramon de la Sagra, Hist. phys. , polit, et nat. de Vile de Cuba, vol. It, ]>. 9 P1- x, fig. 1 3-t A , 1 845 ? à i853, ]\I /l>lla *pinVera’ lj' ' Adams, Proceed, Boston Soc. of nat. hist., vol. fl, p. 17, 1 8 4 5. p an'a spi>ûfera, G. B. Adams, Contrib. to Conchology, vol. I, p. 45, 1849. ,,f ,na ornaia, A. Morelet , Testacea noviss. Insulte Cubante et Amer, centr. , II , p. 2 1, n° 1 34 , 1 85 1 . udina coronata, Küster, Syst. Conch. Cabin. Paludina, p. 5 1 , pl. X, fig. 11-12, i852. y[,obia coronata, H. and A. Adams, Tlic Généra of rec. Mollusca, vol. I , p. 336, 1 854. ^.p) obia spinifera, H. and A. Adams, supra cil., vol. I, p. 336, i854. ^nnicola crystailina (pars), Shultleworth, Diagnose n neuer Mollusken, 11" 7, p. 1 5 9 • 1 854. ^nnicola Candeana, Petit de la Saussaye, Journ. de Conchyl., vol. V, p. i5a, i856. p llvo^a Candeana, P. Fischer, Cal. des coq. recueil, à la Guadeloupe et ses dépendances par M. Beau, p. 17, i858. '"4 s trina Candeana, Chenu, Manuel de Conchyl. et de Palcont. conchyl. , vol. I, p. 3o3, fig. 2189 , 1 85g. Ainnicola A ni Palud-, nicola coronata ornata Conchyl, , P. Fischer, Journ. de Conchyl., vol. VIII, p. 363, 1860. , P. Fischer, Joum. de Conchyl., vol. VIH, p. 363, 1860. p ! c°ronata, Frauenfeld, Verhandl. der L L « tna Candeana, Frauenfeld, svpr. cil., p. 583, 1 ool. bot. Gesellsch. in Wien, Bd. XIV, p. 5 9 3 , 1 865. 865. 200T.0GIE DU MEXIOCE. - VU* PXimE. — U. America, part 11, p. 127, et part 111, p. 61, 1 865. 3 Verzeichniss der Conchylien welche sich in cler Samm- lung von H. E. Anton befnden, p. 5a , 1 83 9. 34 IMPRIMERIE NATIONALE. •266 ZOOLOGIE. Paludina ornala, Frauenfeld, supr. cit, p. 633, 1 865. Paludina spinifera, Frauenfeld, supr. cil., p. 648, i865. Amnicola coronata , Arango , Repertoriojisico naturel de la Isla de Cuba, p. 88 , 1 867. Paludestrim Candeana, Schramm, Calai, des coquilles et des crustacés de la Guadeloupe, etc., p. 1 a , n° 67, 1869. Tryonta ornala, R. Taie, Amer. Joarn. of Conchology , vol. V, p. i53, 1870. . v Hydrobia coronata, H. Strcbel, Beitr. zur Kenntn. der Fauna mcxilcan. Land- und Sussw. Conchylien, p. 33, pi- * lig. 34 , 1 873. Hydrobia coronata, E. von Martens, Die Binuenmollusken Venczuela’s, p. 208, pl. II, üg. Ma, b, 1878. Amnicola coronata, Kobelt, Jahrb. der Dculsch. Malakozool. Gesellsch., vol. VII, p. 265, 1880. Hydrobia coronata, Kobelt, supr. cit., p. 280, 281, 283, 1880. Amnicola Caiulcana, kobe! [ . supr. cil., p. 280, 1880. Melania spinifera, Kobelt, supr. cit., p. 275, 1880. Paludestrim Candeana, Mazé, Journ. de Conchyl., vol. XXXI, p. 3a, i883. Pyrgulopsis spinosus, E. Call and H. A. Pilsbry, Proceed. Davcnport Academy of nat. sc., vol. V, p. .4, pl. h, fig. 17-19, 1886. Pyrgulopsis coronatus , Ancey, Bull, delà Soc. maluc.de France, vol. V, p. 197, 1888. Amnicola coronata , H. Crosse, Journ. de Conchyl., vol. XXXVIII, p. 264, 1890. Paludestrina Candeana, Mazé, Journ. de Conchyl., vol. XXXVIII, p. 3i, 1890. Testa rimata, conoideo-elongata , tennis, pellucida , sub epidermide comeo-mrescente albida, subtihsstnie striata, spiraliter lirata ; spira conica, acuta; anfractus 5 1/2-6 convexi, sutura impressa discret*, supra pk nulati; primi lœves; sequentes spinoso-carinati ( cari an in parte superna anfractus posita); anfractus ultmius etr- citer a/5 longitudinis æquans, tum spinoso-carinatus , tum canna angusta, elevata, majore et lirults pl"s minusve conspicuis ornatus; apertura ovata, superne angulata, marginibus callo lenui junctis; labro acuto, subsmuoso. Operculum tenue, translucidum, paucispirale. Longit. 5 mill.; diam. maj. 21/3 mill. — Apertura 2 mill. longa ; 1 1/2 mill. lata. Var. 13 crystalUna (Pl. L, fig. C> d, 6e). Testa gracilior, tennis, vitrea; anfractus superne angulati; ultmius et penultimus lœvigati, aut lineis spiralibus obsoletis ornati. Longit. 4 mill.; diam. maj. 2 mill. — Apertura 1 1/2 mill. longa; 1 i/ù mill. lata (Coll. A. Morelet). Paludina crystalUna, L. Pfeiffer, Wiegmann’s Arch., I, p. 2 53, n° 77, 1 84o. Paludina crystalUna, Philippi , Abbild. und Beschreib. neuer oder wenig gekamter Conchyl., 1, 5, p. 1 18, Paludina, pl. I, fig. 18, i844. Paludina luilhracina , Mighels, Proceed. Boston Soc. nat. hisl., vol. II, p. 22, i845. Paludina Jamaicensis, C. B. Adams, Conlrïb. lo Conchology, vol. I, p. 4a, i84g. ^ ^ Paludina cislernicola , A. Morelet, Teslacea noviss. Insulœ Cubanœ et Amer, centr., Il, p. 21, n° 180, 1801. Paludina crystalUna , Küster, Sysl. Conch. Cabin. Paludina, p. 5o, pl. X, lig. 7-8, i853. Hydrobia crystalUna, H. and A. Adams, The Gênera of rec. Mollusca, vol. I, p. 336, i854. Hydrobia authracina, H. and A. Adams, supr. cil., vol. I, p. 336, i854. Hydrobia Jamaicensis, H. and A. Adams, supr. cit., vol. 1, p. 536, i854. Amnicola crystalUna, Shuttleworlli, Dtagnosen neuer Mollusken , n 7’ P- i854. Amnicola crystalUna, Shuttleworlli, Ann. ofNcw York Lyceum ofnat. hisl., vol. VI, p. 74, i854. Paludina crystalUna, Frauenfeld, Verhandl. der k. k. zool. bot. Gesellsch. in Wien, Bd. XIV, p. 593, 18 »... Paludina authracina, Frauenfeld, supr. cil., p. 673, i865. Paludina cislernicola, Frauenfeld, supr. cit. , p. 588, 1 865. Paludina cislermna, Frauenfeld, supr. cit., p. 588, 1 865 . Paludina Jamaicensis , Fi’auenfeld, supr. cit., p. 6i5, i865. Hydrobia Jamaicensis , Kobelt, Jahrb. der Dculsch. Malakozool. Gesellsch., vol. VII, p. 270, 1880. Hydrobia crystalUna, Kobelt, supr. cit., p. 279, 1880. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVJATILES. habitat in paluclibus Provinciœ Vera Cruz dictœ (H. Strebci), Reipublicæ Mexicaine. 267 — Prope Neiv raunfils, Texas (E. Call et Pilsbry). — In lacu Coatépèque, Reipublicæ San Salvador dictœ (A. Morelet). lacu Nicaragua, Reipublicæ Nicaragua dictœ (R. Taie). — In Republica Venezuela dicta (E. von Mar- ^ 1S^' H Republica Colombia dicta, prope Raranquilla (Bland). — In insulis Cuba (L. Pfeiffer, Poey, , l^n8o), Jamaica (G. B. Aclams), Porto-Rico (Blauner), Vièque (Shuttleworth), Guadeloupe (Beau, Hamm, Mazé), Saint-Martin (Mazé), Saint-Jean, Saint-Thomas (Shuttleworth), Antdlarum. ^ ‘ mpaludibus Provinciœ Vera Cruz (H. Strebel ); Sizal et in cisternis urbis Campkhe, Provinciœ Yuca- \ ■ Morelet), Reipublicæ Mexicanæ. — In colonia Anglica Belize dicta (A. Morelet). — In lacu Ama- m, Guatemala > (A. Morelet). — In lacu Coatépèque, Reipublicæ San Salvador dictœ (A. Morelet). — In fX,U^S ^uba (L. Pfeiffer), Jamaica (C. B. Adams), Vièquei Shuttleworth), Tortola (Mighels), Guadeloupe (fléau), Antill, arum. Coquille étroitement perforée, conoïdale-allongée, mince, pellucide, blanchâtre S°Us Un épiderme corné- verdâtre, très-finement striée et munie de lignes spirales; llle conique, aiguë; tours de spire au nombre de 5 1/2 à 6, convexes, séparés par ‘ suture assez profonde, déprimés à leur partie supérieure; premiers tours lisses; ls suivants carénés et épineux, la carène est placée vers la partie supérieure du de f e^G reun^ une série de tubercules spiniformes qui se montrent au-dessous epiderme et qui font par conséquent partie du test; dernier tour de spire égalant , 'U°n ^es deux cinquièmes de la longueur totale, tantôt muni d’une carène épineuse, k»ntôt d une carène simple, étroite, saillante; au-dessous de la carène se montrent / ei(lL,es cordons spiraux, plus ou moins élevés. Ouverture ovale, un peu anguleuse u sa Partie supérieure; bords réunis par une callosité mince; labre aigu, légèrement Slnueux. ^Percule mince, translucide, paucispiré. P °n8'Ueur de la coquille, 5 millimètres; plus grand diamètre 2 1/2 millimètres. y°ueur de 1 ouverture, 2 millimètres; largeur, 1 i/a millimètre, de a.ri®te fi crystallina (pi. L, fig. V>d, 6 e). Coquille plus grêle, mince, vitreuse; tours de p 110 tlnRu^eux à leur partie supérieure; l’avant-dernier et le dernier lisses ou ornes o^cs spirales plus ou moins marquées. gue °n^UeUr coclll^te, h millimètres; plus grand diamètre, 2 millimétrés. L011- (!e t ouverture, 1 1/2 millimètre; largeur, 1 t/h millimètre, de Me^ique , dans les marais de l’État de Vera-Cruz (H. Strebel). Texas, près P Braunfels (E. Call et Pilsbry). — République de San Salvador, dans le lac (Ral?èque (A- Morelet). — République du Nicaragua, dans le lac de Nicaragua Bé 1^' " République du Venezuela, dans le lac deValencia (E. von Martens). — (Bla n UG (,G Colombie, près de Baranquilla, à l’embouchure du fleuve Magdalena ^)- — Antilles, dans les îles de Cuba (L. Pfeiffer, Poey, Arango), Jamaïque Schr' ^ams)’ Porto-Rico (Blauner), Vièque (Shuttleworth), Guadeloupe (Beau. (G. B. ramnC Mazé), Saint-Martin (Mazé), Saint-Jean, Saint-Thomas (Shuttleworth). 268 ZOOLOGIE. Variété (3. Mexique, à Vera-Cruz (H. Strebel); environs de Sizal et citernes de G em- pêche , État de Yucatan (A. Morelet). - — Colonie anglaise de Belize (A. Morelet). Guatemala, dans le lac Amatitlan (A. Morelet). — République de San Salvador, dans le lac Coatépèque (A. Morelet). — Antilles, dans les îles de Cuba (L. Pfeiffer), Ja- maïque (G. B. Adams), Vièque (Shuttleworth), Tortola (Mighels), Guadeloupe (Beau). Observations. La synonymie très chargée de cette espèce est une conséquence de son polymorphisme. En effet, on trouve tous les passages entre les coquilles les plus épineuses et les plus lisses; en outre, on peut distinguer des séries d’individus allongés, grêles, turriculés qui, au premier abord , diffèrent des séries de spécimens plus courts et plus ventrus. Peut-être les formes étroites correspondent-elles aux males, et le formes ventrues aux femelles, comme on 1 observe chez les Paludina. L’animal vil dans les eaux douces, sur les pierres et les plantes aquatiques. A la Guadeloupe, on le trouve dans les mares en compagnie des Ampullana (Beau); à Lie Saint-Martin, dans les mares et les flaques d’eau du littoral (Mazé); à 1 île Vieque et à Porto-Rico, dans les ruisseaux et les marécages. Sa présence est signalée dans plu- sieurs lacs (lacs Coatépèque, d’Amatitlan, du Nicaragua). A. d’Orbigny l’a reçu de l’embouchure de la rivière Madame, à la Guadeloupe, ce qui indiquerait un habitat saumâtre. On a rapporté à cette espèce quelques autres formes douteuses : ainsi Poey et Arango sont disposés à ne voir, dans les Paludestrina Auberiana et affmis, A. d’Orbigny, que des synonymes de la variété crystallina; mais cette supposition ne nous semble pas établie sur des preuves solides. D’autre part, il est possible que quelques coquilles décrites par Ancey1, sous les noms de Pyrgulopsis Wriglitî (lac Coatépèque), P. hydrobioides (lac Coatépèque), P. Nicaraguanus (Nicaragua), ne soient que des variétés de YAmnicola coronata, Pfeiffer. En décrivant une des formes de YAmnicola coronata, Pfeiffer, A. d Orbigny 2 l a placée dans son genre Paludestrina, sous le nom de Paludestrina Candeana, avec deux autres espèces de Cuba : les P. Auberiana et ajflnis. Quelques auteurs, entre autres Herrmannsen 3, L. Agassiz'1, W. Stimpson5, sup- posant que le genre Paludestrina avait été institué dans l’ouvrage de Bamon de la Sagra sur Y Histoire naturelle de Cuba, ont admis par conséquent que l’on pouvait considérer les espèces indiquées ci-dessus comme typiques. C est la une erreur évidente. Le term Paludestrina a été proposé par A. d’Orbigny, dans une publication anterieure sui je' Mollusques de l’Amérique du Sud6, comme un sous-genre de Paludina. Voici la dia 1 Bull, de la Soc. malac. de France, vol. V, 1888. 4 Nomma systematica Molluscorum tam viventium 2 Histoire physique , politique et naturelle de l’ile de Cuba Jossilium ( Nomenclator zoologicus) , p. 64 , 18/16. par Ramon delà Sagra. Mollusques, vol. II, p. 9, i84i. 5 Researches upon the Hydrobiinœ , p. 45 , 1 865. 3 Iiulicis generum Malacozoorum primordia, vol. Il, 6 Voyage dans V Amérique méridionale, Mollusque p. 191, 1847-18/19. p. 38 1 , i83g. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 269 gnose originale : «Sous-genre Paludestrine, Paludeslrina , d’Orb. — Espèces caracté- j’isees par leur animal, dont les tentacules ne portent pas les yeux, ceux-ci étant à leur )ase sterne, et parleur opercule corné, spiral, analogue à celui des Littorines. Nous a\ons dix espèces, sur lesquelles trois seulement sur le versant occidental, et sept l Est des Andes. De ces espèces, sept sont fluviatiles et des eaux douces, les trois a,Rres des eaux salées ou saumâtres. » Durant l’impression de son ouvrage, A. dOrbi- jd1}, ayant reçu d’autres matériaux, porta le nombre des Paludestrma a quinze especes, nfait remarquer également1 que dans cette nouvelle coupe sous-generique «viennent placer les Paludina acuta, et sans doute beaucoup des especes de France, classées loiini les Paludines à opercule concentrique». Eiclee de d’Orbigny était donc de réunir dans le sous-genre Paludeslrinû, toutes s petites coquilles à opercule spiral, habitant les eaux douces, saumatres et marines, classées jusqu’alors par les auteurs dans le genre Paludina de Lamarck. Il confirma naanière de voir et éleva le sous-genre au rang de genre dans son livre sur les cette ^Husques de Cuba 2 où il s’exprime en ces termes : «Les Paludcstrines sont marines jp «Utiles; c’est néanmoins parmi elles que viennent se placer sans exceptions toutes ^ludines marines»; et dans son Cours élémentaire de Paléontologie'1 ou d donne la a8nose suivante du genre Paludeslrina : «Petite coquille allongée, à ouverture ovale, j lJeu OQguleuse en arrière, à bords droits. Opercule à éléments spiraux. Elles vivent lls les eaux douces, dans les eaux saumâtres et salées du littoral vaseux ou sablon- ^es continents». j examen des espèces de l’Amérique du Sud et des Antilles , désignées comme Palu- frtna par A. d’Orbigny, montre qu’elles constituent un assemblage disparate, et °n peut les répartir en plusieurs groupes : (P 1 ^jrouPe du P. peristomata, d’Orbigny. Le P. pertslomala est la première espece cilee ty ^ ^ Zoologie de l’Amérique méridionale. Elle peut donc être considérée comme le ^le du genre. C’est une coquille fluviatile très épaisse, à spire courte, a dernier (oui a ^ 11 el caréné, à péristome épais et réfléchi; elle a beaucoup de rapports de loi me tj,e°.^es Lilhoglyphus de l’ancien continent. 11 en est de même de la deuxième espèce Par A. d’Orbigny : P. lapidum, au sujet de laquelle on possédé quelques lensci- j^'^ents anatomiques4. La verge est bifide comme celle des Amnicola, et la radule se ^Proche de celle des Heleobia. C’est à ce groupe qu’on pourrait réserver le nom de udestrina , sensu stricto. coupe du P, culmmea d’Orbipnv. Les especes de cette subdivision (/. euhmnea , l . , . .Ml. ..l .11 ' 1 2° G 1 tj -i. - - . WWV..VV.VVWJ v^. w - "J * 1 archappei , d’Orbigny) sont fluviatiles ou lacustres; leur coquille est allongée, leur 1 V « nyage dans l’ Amérique méridionale, p. 38i . 4 A. d’Orbigny, Voyage clans l’Amérique méridionale, çptore physique de l’ile de Cuba, p. 8. pb XLV1I, fig. 8. — H. von lhering, Malakozoologische °Urs élément, de paléontologie, vol. II, p. 1 1, i85a. Blâtter, neuer Folge, siebenter Band, p. 98, 1 885. •270 ZOOLOGIE. spire est aiguë, leurs tours sont très-nombreux. La radule du P. culminea a été exa- minée par Troschel1; elle présente des caractères particuliers : la dent centrale a un lobe basal saillant, proéminent; son bord réfléchi porte 9 cuspides, dont la moyenne est aiguë et allongée; il existe en outre une denticulation latéro-basale évidente et peut-être le rudiment d’une deuxième denticulation en dehors de celle-ci. Chez le P. lapidum, qui appartient au premier groupe d’espèces, H. von lhering a figure deux denticulations latéro-basales, de chaque côté, placées lune sur l’autre et non l’une à côté de l’autre; il semble donc que ces Paludestrina forment le passage entre les Hydrobia à une seule denticulation latéro-basale, d’une part, et les Amnicola ou les Lilhoglyphus pourvus de h ou 3 denticulations latero-basales; d autre part, W. Stimpson, d’après les caractères de la coquille et de la radule du P. culminea , a proposé pour les espèces de ce groupe le nom de Heleobia 2, qui nous parait parfaite ment justifié. 3° Groupe des P.fulva; P. migra, d’Orbigny, etc. Les coquilles rangées dans cette subdivision sont complètement marines; jusqu’à plus ample informé, nous leur don- nerons le nom générique d 'Hydrobia, que presque tous les auteurs appliquent aujour- d’hui aux coquilles marines ou saumâtres voisines de ['Hydrobia acuta, Draparnaud, première espèce citée par Hartmann3. Les genres Littorinella , Braun, et Subuhna, A. Schmidt, sont synonymes d 'Hydrobia, et nous y rattachons, à titre de sections, les Peringia, Paladilhe, d’Europe, et peut-être les Ecrobia, Stimpson, de l’Amérique du Nord. La radule des Hydrobia se distingue par sa dent centrale munie d’une seule den- ticulation latéro-basale4. La verge de l’animal est décrite comme bifide5 ou simple • A0 Groupe des P. Candeana et P. Auberiana, d’Orbigny. Ces espèces sont fluviatiles; la radule de la première est semblable à celle des véritables Amnicola. D’après les ca- ractères de la coquille nous les placerons dans une section particulière, celle des P>Jr' gophorus , Ancey. Il résulte de cette discussion qu’il est impossible, actuellement, de conserver dans Ie genre Paludestrina Y Amnicola coronata, Pfeiffer, et les formes voisines de cette espèce. 11 est très-probable aussi que le genre Paludestrina n’existe pas en Europe 7, a moins qu’on ne le considère comme une section du genr e Lithoglyphus , Mühlfeldt, 1821, ce qui n’est pas démontré. 1 Dns Gebhs d. Schnccken , vol. I , pl. VIII , lig. 5 . i 867. 2 Researches upon the Hydrobiinœ, p. /17, 1 865 . 2 In Sturm , Deutsclil. Fauna, Heft V, p. A7, 1821. 4 Meyer nnd Môbius, Fauna der Kieler Bucht, zweiler Band, fig. 19, 1872 (H. ulvrc). — O. Sars, Mollusca »■Vat™ns‘ ^orme de cette espèce rappelle, d’après Frauenfeld, celle de quel- j’a , ^ydrobia (par exemple de VIi. ventrosa, Montagu), mais la figure donnée par dü d Ul au^richien montre que les tours sont beaucoup moins convexes et que la base lnier est peu dilatée. Le sommet narait aient. XLVIII. Genre TRYONIA, W. Stimpson, 1 865. Ce all Senre a été proposé, en 1 865 , par W. Stimpson2 pour une petite coquille v ^de, à tours nombreux et costulés longitudinalement, à sommet aigu, à ou- I Ure ovale-rhomboïdale et un peu prolongée à la base, à péritrème continu. lype : Tryonia clathrata, Stimpson, avait été trouvé par W. P. Blake à l’étal ' L’orth Uanenj>ej(j0"ral)^e du nom spécifique esl incertaine; c°Hecteur a,u^1 Seeman, tantôt Seemann, le B111 a rapporté cette espèce de Durango. 2 American Journal of Conchology, vol. I, p. 54, pl. VIII, fig. 1, a5 février 1 865. 272 ZOOLOGIE. subfossile , dans le fond d’un ancien lac desséché du desert du Colorado (Cali- fornie). Avec de nombreux spécimens de ce nouveau genre, on a recueilli, dans le même état de conservation , des Physa, Planorbis, Amnicola, Sphœrium, appar- tenant à des espèces actuellement vivantes. On n’a donc aucun renseignement sur l’animal et sur l’opercule du Tryonia clathrata; la figure originale de Stimpson représente le dernier tour renfle et anguleux a la périphérie. W. Stimpson, très-peu de temps après1, a ajouté quelques observations sur les Tryonia. Il a fait remarquer que ce genre se distingue non-seulement par la forme et l’ornementation de la coquille, mais aussi par la forme de louveituie et la prc* jection de la partie supérieure du labre à sa jonction avec la callosité columellaire, il en résulte un aspect particulier de l’angle supérieur de 1 ouverture qui rappelle le caractère qu’on observe chez les Campeloma et les Eburna. Nous retrouvons cette disposition très-marquée chez les Prososthenia et les Stomatopsis. W. G. Binncy2, à la même époque, a adopté le genre Tryonia et a donné une nouvelle figure du Tryonia clathrata un peu différente de celle de Stimpson. La coquille paraît moins conique, plus turricuiée, et elle montre des indices de cor- dons spiraux; mais ces différences ont une valeur médiocre à cause du polymor- phisme des coquilles de ce genre. En outre, il rapporte au genre Tryonia deux autres formes publiées par les au- teurs américains comme provenant aussi du désert du Colorado. La première avait été décrite sous le nom à' Amnicola protea par Gould3; la deuxième, appelée par Conrad4 Melania exigua, ne paraît pas différer de Y Amnicola protea. Il est donc nécessaire de les réunir sous le nom commun de Tryonia protea , Gould5. Le Tryonia protea se distingue du T. clathrata, Stimpson, par sa forme plus allongée; son ouverture ovale, non prolongée à la base et touchant à peine par son angh supérieur l’avant-dernier tour de spire; son ornementation remarquable par la prédominance des stries spirales; sa perforation ombilicale rudimentaire. 1 Rcsearches upon tlie Hydrobiince , p. 48, fig. 29’ août i865. 2 Land and fresli mater Shells of Norlh America , Part 111 , p. 70, llg. J 39 , septembre i865. 3 Proceed. Boston Soc. nat. hist. , V, p. 1 29 , mars 1 855. — Pacif. tt. B. Report, V, p. 33*2, pl. XI, fig. 6-9, 1857. 4 Proceed. Acad. nat. se. Philadelphia , VII, p. 269* vrier 1 855. t , 6 La publication que les Hydrobiidœ du lac Baïkal constituent une sous-famille des Baica- I ’ Caracténsée par une dent centrale de la raclule sans denticulalion latero- Sîll(‘, une verge non bifide, un opercule corné et spiral, caractères qui n’ont été fiU'des jusqu’à présent chez aucun Mollusque de l’Amérique du Nord. Sandberger 5 a appliqué le nom de Tryonia à un fossile décrit sous le nom de 'dium, Tournoueri par Neumayr. Cette assimilation nous paraît inexacte, at- que le type de Neumayr possède un péristome double comme celui des Pro- P, teHdu sosth >e> Ua > Fossarulus et Pyrgidium. 1 le r’ a classé également dans le même genre une coquille décrite à l’origine E E. \. Morelet sous le nom de Paludina ornata1 et dont le type provient du d< G°atépèque, dans la République de San Salvador. Mais cette espèce appartient au o°nre Amnicola, comme nous l’avons reconnu ci-dessus s. 1 T pars II C,e°' >lov^cima Insulte Cubante et Amer, centralis, " ‘4*,,85i Liefer p. 727, 1 885. Palœonlologie , 1 Band, a Ablheilung, « P- 9ai> 1882. P' ''J ^ie ^ost,m Society of nat. hist. , vol. XIX, Structurai " ^elle opinion est adoptée par Tryon, ancl Syslcmahc Conchology, vol. II, p. 269, 0 LO GIE DU MEXIQUE. VIIe PARTIE. — II. i883; mais cet auteur considère les Tryonia comme un sous-genre des Baikalia, Martens, tandis que Dali fait des Baikalia un sous-genre de Tryonia. 5 Die Land - und Süssm.-Conchylien der Vorwelt, p. 672. 6 American Joum. of Conchology , vol. V, p. 1 53 , 1870. 7 Testacea novissima Insulte Cubante et America) centralis, II, p. ai, i85i. 8 Pages a65 et 266. 35 IMPRIMERIE NATIONALE. 274 ZOOLOGIE. Au premier abord , les coquilles de Tryonia ressemblent a celles des Pi oso sthenia, Neumayr, et une espèce de ce dernier genre a même reçu le nom de Pro~ sosthenia tryoniopsis, Brusina. Le genre Prososthenia 1 a été créé pour des Mollusques fossiles provenant des marnes à Melanopsis de la Dalmatie, qui sont placées dans le Miocène supérieur. Ces marnes ont été déposées évidemment dans les eaux douces, comme le prouve l’ensemble de leur faune, dont voici la liste générique 2 : Dreissensia, Unio, Pts* dium,, Neritodonta, Litkoglyphus, Pseudamnicola , Pyrgula, Diana, Prososthenia , Stalioa, Emmericia, Fossarulus, Bithinia, Melanopsis, Valvata, Orygoceras, An - cylus, Planorhis, Limnæa, Succinea, Hélix. La coquille des Prososthenia est petite , en forme de Rissoia par suite de 1 ac- croissement inégal des tours de spire, de faculté des premiers tours et du bom- bement de l’avant-dernier tour; l’ouverture est arrondie à la base; le péristoine est épais, continu et détaché du tour précédent; le bord columellaire est oblique; le labre est épais, doublé ou bordé par une côte extérieure saillante. Au contraire, la coquille des Tryonia rappelle celle des Melania par son ac- croissement lent, régulier, sans saillie exagérée de l’avant-dernier tour; son ouver- ture tend à se prolonger à la base; les bords de l’ouverture sont réunis par une callosité aplatie, appliquée sur le tour précédent; le bord columellaire est pluS concave, moins oblique; le labre est mince, non bordé ni doublé extérieurement- Enfin, les genres fossiles Micromelania , Brusina; Diana, dessin ; Mohrensternia ’ Stoliczka, provenant des couches à Congéries de l’Europe orientale, présentent également des rapports évidents avec les Tryonia. CARACTÈRES DU GENRE TRYONIA. Testa parva, vis perforata, elongata, turrita, apice acuta ; anfractus numerosi ( cir citer 8), corwexiuscidh sensim et regulariter crescentes, radiatim costellati, spiraliler hrati aut clathrati, nunqmm spinosi, suOlUI impressa discrch; anfractus ultimus breviculus, descendais; apertura parva, rhomboideo-omlis aut subelhptiCft ■ supra angulata, appressa, marginibm continuis ; columella obliqua, parurn arcuata; callo columellari rejlex111* ' Neumayr, Beilrage zur Kenntniss fossiler Binnenfau- nen. I. Die dalmatinischen Süsswassermergel ( Jahrb . der le. k. geol Reicltsanstall , p. 36o, 1869). 2 S. Brusina, Bic Neritodonta Dalmatiens and Sl A- Morelet, Test, noviss. Insulœ Cub. et Amer, centr., pars II, p. 23, n° 1 4a , i85i. xJ* ex’ffw , Reeve, Conchol. Iconica , Melania, n" 46o, 1861. ]\j i Hla Brol, Matériaux pour servir à l'étude de la famille des Mélaniens, p. 43, 1862. M / ’ Brol . Additions et correct, au calai, syst. des esp. qui composent la Fam. des Melamens, p. 4a , 1 868. Mel llU e0L*t*U11’ ®r°t, Fatal, of the rec. sp. of the Faut. Melanidte (Amer. Journ. of Conchol., vol. VI, p. 27.8, 1870). tæigun} F, Paetel, Catalog der Conckylien-Sammlung , junfle Lieferung , p. 371, 1887. T *utura l1V Pei'fora^a’ clongalu, conico-pyramidalis , tennis, apice mtegro, acuto; anjractus 7-7 ijs convexi, ,3 ■ Pr°fmd(i discreti; primi a lœvigati; sequentes radiatim et valide plicati ; pcnultimus inflatus, plicis circiter cre,n niclusi nltimus desœndens, brevis, 3/7 longiludinis atlingens, plicis ad basin evanescentibus , striis in- oVnns ‘ ,enutbus inter jacentibus et lirulis spiralibus obsolctis sub lente vix conspicuis ornatus; apertura sub- 0 pe ’ suPer>te angulata, inferne subeffusa ; labro vix sinuoso , acuto, cum callo columellan i angulatim junclo cl nU tm° anfructu subremoto. JPerculum 276 ZOOLOGIE. Longit. 7 mill. ; diam. maj. 3 mill. — Apertura s mill. longa; î 2/3 mill. lata (Coll. A. Morelet). Habitat in lacu Ytza, Provincial Peten dictœ, Guatemala! (A. Morelet). Coquille à peine perforée, allongée, conique-pyramidale, mince, à sommet entier, aigu; tours de spire au nombre de 7 à 7 1/2 et convexes, séparés par une suture pro- fonde; premiers tours lisses; les suivants ornés de forts plis rayonnants; l’avant-dernier renflé et portant environ i3 plis; le dernier tour descendant, relativement court, me- surant environ les 2/7 de la longueur totale, muni de plis rayonnants qui disparaissent à la base, de stries d’accroissement visibles entre ces plis, et de vestiges de cordons spi- raux à peine perceptibles à la loupe; ouverture subovale, anguleuse à sa partie su- périeure, subatténuée et subprolongée à sa partie inférieure; labre légèrement si- nueux, aigu, s’unissant à angle aigu avec la callosité columellaire, et en ce poin s’écartant légèrement de l’avant-dernier tour de spire; callosité columellaire réfléchie en dehors et recouvrant partiellement l’ombilic. Opercule Longueur delà coquille, 7 millimètres; plus grand diamètre, 3 millimètres. Lon- gueur de l’ouverture, 2 millimètres; plus grande largeur, 1 2/3 millimètre. Habitat. Guatemala, dans le lac Itza ou du Peten, département du Peten. Cette espèce se distingue facilement du T. protea, Gould, par le grand développe- ment et la saillie de ses plis rayonnants. Elle diffère du T. clathrata, Stimpson, par ses tours un peu moins nombreux, sa taille plus grande, ses indices de cordons spiraux n’étant perceptibles que sur le dernier tour, ses tours de spire moins convexes et non anguleux à leur partie moyenne, etc. Nous avons vu cinq exemplaires du T. exigua, qui nous ont été communiqués pal M. A. Morelet. Ils sont tous dans le meme état de conservation et dépourvus d’epi" derme. Aucun d’eux ne peut être distingué comme variété. Près du labre, les pb* rayonnants deviennent généralement plus serrés. ^ Avec cette espèce, M. A. Morelet a recueilli, tantôt à l’état vivant, tantôt a le subfossile, les Amnicola Petenemis, Morelet, dont nous avons donné ci-dessus la descrip tion- Planorbis Pdenmsis, Morelet; Ancylus excentrions, Morelet; Ampullana mallea a’ Jouas; Unio delpkinuks, Morelet. Cette faunule, à laquelle il faut ajouter encore \A«r pullaria giganlea, Tristram, et le Semisims ruginosus, Morelet, est donc mdubi tablent d’eau douce et ne renferme aucune coquille d apparence saumâtre. SPEGIES HYDROBIIDARUM GENERIS INCERTI. Dans une récente publication, M. H. A. Pilsbry a décrit tres-sommairen^ deux espèces du Mexique, dont la détermination générique est accompagnée 277 MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. Point de doute. Ces coquilles n’étant pas figurées, nous nous bornerons à les énu- mérer ci-dessous en traduisant en français les diagnoses anglaises de notre savant confrère. 1. POTAMOPYRGUS (?) BAKERI, Pilsbry. Potamopyrgus Balceri, Pilsbry, The Nautïlus, vol. V, n° 1, p. 9, mai 1891. Coquille grêle, allongée, composée de 5 1/2 tours de spire très-convexes; ouver- ’Oe ovale, un peu inférieure au tiers de la longueur totale; surface marquée de fines ^ ries C1 accroissement, ornée de plis longitudinaux, peu élevés, obsolètes, parfois tout a fait réguliers et bien marqués sur les tours supérieurs, cerclés de stries spirales •nombreuses, fines et subobsolètes. Longueur de la coquille, h millimètres; plus grand diamètre, 1,9 millimètre. habitai' Mexique, à Yautepec, État de Mexico (F. C. Baker). p Q^wvations. Nous avons indiqué les raisons qui nous portent à croire que le genre ot(l Mopyrgus n’existe pas en Amérique. Nous supposons que la coquille décrite sous le 0,11 Potamopyrgus (?) Bakeri, appartient à la section Pyrgophorus du genre Am- n^ola. 2. PYRGULOPSIS (?) PATZCUARENSIS, Pilsbry. Pyrgulopsis Patzcuarensis , Pilsbry, supr. cit. , p. 9, mai 1891. p orme générale rappelant celle du Pyrgulopsis Nevadensis, Stearns; tours de spire deÜnis ^ ur|e carène aiguë à leur partie moyenne et convexes à leur partie supérieure; Iîlei four obtusément épaulé au-dessus de la carène; surface recouverte d’un épi- oie olivâtre, ornée de fines stries d accroissement et de stries spirales extrêmement Ilnes et serrées. p, ^°nfiueur de la coquille, 5,2 millimètres; plus grand diamètre, 3 millimètres. Lon- 0 _Ul (fe 1 ouverture, 2 millimètres; plus grande largeur, 1 ,3 millimètre. (dntat. Mexique occidental, dans le lac Patzcuaro, État de Michoacan. et JJServa^ons- Le genre Pyrgulopsis a été proposé, en 1886, par R. Ellsworth Cal I turHarry A. Pilsbry1, pour Se Pyrgula Nevadensis, Stearns2, petite coquille conique- , llculee, împerforée, carénée, à péristome continu, et provenant du lac Pyramide at de Nevada). Au type du genre (P. Nevadensis, Stearns) ont été ajoutées quelques pU.tres formes américaines : P. Mississipiensis , E. Call et Pilsbry; P. spinosa, E. Call et plut* ’ 'P* sca^ariform^s > Wolf (fossile pliocène); mais l’une d’elles (P. spinosa) serait ’ a no Ire avis, un Pyrgophorus. 1 0 of nat n Pyr^opsis, a new gémis ofrissoid Mollusk, with descriptions of two new forms ( Proceed . of Davcnporl Academy ■ Pences, vol. V, p. 9, 1886). — 2 Proceed. of theAcad. ofiiat.se. of Philadelphia , p. 173 , 1 883. •278 ZOOLOGIE. La description du P. (?) Patzcmrensis indique que cette espèce appartient probable- ment au genre Pyrgulopsis ( sensu stricto ). Dans ce cas, la faune mexicaine se trouverait augmentée d'un nouveau genre, puisque 1 etude de la radule du P. Nevadensis , Steains, a montré des différences très-tranchées avec celle des Amnicola, et en particulier avec celle des espèces rangées dans la section des Pyrgophorus. Famille des PALUDINIDÆ. Cette famille doit être restreinte à une partie des Mollusques d'eau douce que Lamarck, en 1822, avait placés dans le genre Paludina 1 et dont le type est Y Ilelix vivipara, Linné, les autres espèces de Paludina de Lamarck appartenant a la famille des Hydrobiidœ. Les formes groupées autour de Y Hélix vivipara, Linné, étant devenues très- nombreuses depuis 1822, la famille des Paludinidœ comprend actuellement, outre les Paludina, sensu stricto, plusieurs autres coupes génériques d’une certaine importance, telles que : Campeloma, Rafinesque ( Melantho , Bowdich); Tylotoma, Haldeman ; Margarya, Nevill; Neothauma, E. Smith; Lioplax, Troschel, etc.; sans compter quelques genres ou sous-genres vivants dont l'organisation n’est pas suf- fisamment connue : Eyriesia, Fischer; Rivularia, Heude; Chlorostracia, Mabille; Cleopatra, Troschel, etc.; et quelques types fossiles : Tylopoma, Brusina, et Lto- placodes, Meek et Hayden. Les caractères de cette famille sont surtout anatomiques. L’animal est fluviatile, unisexué et vivipare1 2; le tentacule droit des individus mâles est plus large et géné- ralement plus court que le tentacule gauche; il est percé d’une ouverture corres- pondant à l’extrémité de la verge3 * * * *. Le manteau est muni de deux lobes cervicaux, visibles quand l’animal est développé; le lobe droit forme une gouttière siphon aie à concavité supérieure, rappelant la longue gouttière des Ampullana; le lob 1 Hist. nat. des anim. sans vertèbres, vol. VI, a' partie, p. 173,1 822. 2 La viviparité a été constatée, outre les Paludina, dans les genres Campeloma ( Melantho ) et Lioplax, par T. Sa y (W.G. Binney, Land andfrcsh waler Shellsof Norlh America, part 111, p. 43 el 58, 1 865 ) ; et dans le genre Margarya, par Ratliouis ( Mémoires concernant l’hisl. natur. de l’Empire chinois, h’ cahier, pl. XLIII, 1890). 3 Celle curieuse disposition des Paludina est signalé également chez les Lioplax (W. G. Binney, Land fresli waler Shells of Norlh America, part III, %• 11 1 865 ) , les Tylotoma (W. G. Binney, Annals of t Lyceum of nat. hist. New York, vol. IX, p. 294, i^7° et tout récemment chez les Margarya ( Mémoires concei nar l’histoire naturelle de l’Empire chinois, 4' cahier, ph XL 1890). dist; à MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 279 Bouche est plus court et subtrigone L Les yeux sont portés sur des pédoncules très- (°urts5 niais saillants et placés en dehors des tentacules. La mâchoire paire est formée de deux lames minces. Les dents de la radule ont leur L°i*d réfléchi muni de denticulations nombreuses et très-courtes'2; la dent cen- Lale ne porte aucune trace des clenlicules latéro-basaux caractéristiques des Hy- drobiidœ. Les otolithes sont multiples dans chaque otocyste, comme ceux des Ampulla- 1 lldce et des Valvatidæ. La branchie est formée de filaments très-nombreux , fins allongés; elle ne fait jamais saillie au dehors de la chambre branchiale. La coquille des Paludinidœ est très-variable dans son ornementation ; sa forme est p / r 0 général turbinée, conoïdale; l’ouverture est entière. Les individus mâles se lnguent des femelles par une coquille plus élancée, à tours moins convexes et faille plus petite3. P ^ opercule a une consistance cornée, à l’exception d’un seul genre fossile ( Ty- I '>m) ou cette pièce est calcaire. Sa surface extérieure porte un nucléus sub- ra ’ plLls °u moins excentrique, placé près du bord columellaire , et des stries ocentriques au nucléus. Chez les Lioplaæ et les Cleopatra, cependant, le nucléus ^ ^piral et entouré de stries concentriques, disposition qu’on retrouve chez les lrnia Jeunes et chez d’autres mollusques de la famille des Hydrobiidœ . Ln résumé, les Paludinidœ se rapprochent des AmpuUariidœ par leurs appen- cervicaux du manteau, leurs yeux légèrement pédonculés, leurs otolithes Liples, leur test de même contexture et coloration, leur opercule généralement lcen trique; ils en diffèrent par la position de leur verge dans la gaine du ten- ole droit, par leur système nerveux qui montre des affinités avec celui des Cy- ^ °nd(e, par l’absence de poche pulmonaire, etc. 0US ayons indiqué ci-dessus les différences zoologiques qui éloignent les Palu- N Mên lfurya jAj slrilc^u|,e chez les Paludina, Campeloma, Mar- Mnm'1 1 seul ! droit; jAotmna, ainsi que chez les Lioplaæ , dont le lobe Un s 1>rùs ^timpson, n’est pas replié en gouttière, ses denis " ^enie ( Lioplaæ) fait exception à ce caractère; de îeiltJale, latérales et marginales sont dépourvues ^ aPrès T a l0I1S et Par C0DSdquenl sont unicuspidées, do. g aschel ( Dus Gcbtss der Schnccken, vol. I, pl. Vil, a £. °7). a Vai t déjà remarqué ce fait chez le Paludina vivipara, Linné. Hazay a figuré comparativement des coquilles des deux sexes chez le Paludina Hungarica, Hazay ( Malaleozoologiscke Bliitter, Neue Folge, Vierter Band, 1 88 1 ; pl. V, %. 2, mâle; pl. V, fig. 1, femelle). VV. G. Binncy a représenté de même les coquilles du Cam- peloma decision, Say ( Land and frcsh water Sltells of Norlh America , part III, 1 865 , fig. 98, mâle; lig. 97, femelle), et du Lioplaæ subcarinatum, Say ( toc . cit. , fig. in). ZOOLOGIE. •280 dinidæ des Hydrobiidœ. Les affinités de ces deux familles sont donc purement conchyliologiques. Quant aux Valvatidœ, leur hermaphrodisme, leurbranchie et leur verge exser- liles, leur système nerveux central très-concentré, leur opercule multispiré a nu- cléus médian, permettent de les distinguer facilement des Paludinidœ, quoiqu ils possèdent quelques caractères analogues, d’après la radule et les otolithes. La famille des Paludinidœ n’est représentée au Mexique que par le seul genre Paludina. Dans les États-Unis, au contraire, les Paludinidœ abondent et appar- tiennent à quatre coupes génériques : Paludina, Campeloma , Tylotoma et Lioplax- XLIX. Genre PALUDINA, Lamarck, 1812. Un Mollusque d’eau douce , connu depuis la fin du xvif siècle par sa reproduc- tion vivipare, le Cochlea jluviatilis de Lister ou Hélix vivipara de Linné, est de- venu le type d’un genre particulier qui a reçu de Cuvier, en 1808, le nom de Vivipare, et de Lamarck, en 1812, celui de Paludine. L’établissement de ces termes génériques a été très-irrégulier dès le début, comme on va le voir, et sus- cite encore des controverses. Cuvier, en effet, a fait paraître en 1808 un travail anatomique intitulé : Mé- moire suit la Vivipare deau douce ( Cyclostoma viviparum, Draparn. Hélix ri- vipara, Linn.) ; sur quelques espèces voisines , et idée générale sur la tribu des Gasté- ropodes pectines à coquille entière \ Le mot Vivipare2 paraît employé ici dans un sens générique; mais Cuvier ne l’a pas latinisé, pas plus qu’il 11e l’a fait pour le Sigaret, la Fissurelle, l’Émarginule, la Janthine, la Phasianelle, etc., dont il don- nait les caractères internes dans la série de ses célèbres Mémoires sur l’ anatomie des Mollusques. Lamarck, en 1809, s’est servi de ce vocable générique Vivipare, sans le lati- niser, et sans l’accompagner d’aucune diagnose3. En 1 8 1 o seulement, Denys de Montfort4 a créé régulièrement un genre Vin- 1 Annales du Muséum d’histoire naturelle de Paris, 1 7 ® 7 ) daigne ce Mollusque sous le nom de Vivip volume XI, p. 170. bandes, tout en le plaçant dans le genre Nerita. 2 Geoffroy ( Traité sommaire des coquilles tant jluviahles 3 Philosophie zoologique , p. 32 0. que terrestres qui se trouvent aux environs de Paris, p. lia, 1 Conchyliologie systématique , vol. II, p. tihq. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 281 Panis, accompagné d’une diagnose et d’une mauvaise figure. Le type est Y Hélix Vlvipara, Linné, que Montfort appelle Viviparus jluviorum. Ce nom générique °ffre le double défaut d’être un adjectif 1 et d’avoir une désinence masculine in- usitée 2. James Sowerby, en 1 8 1 3 , changea la désinence de Viviparus et proposa le v°cable Vivipara 3. Plusieurs auteurs ultérieurement ont employé l’un de ces deux termes Viviparus Vivipara. Ainsi Viviparus figure dans les publications de Beck (184.7), Gray ^i8o7), Gill (1 863), Meek (1 865) , etc.; et Vivipara dans celles de Dupuy U850> H. et A. Adams (t 854), W. G. Binney (i865), Frauenfeld (1 865), Zlttel (1882), etc. G autre part, Lamarck, en 18124, avait proposé sans diagnose et sans dési- nence latine un genre Paludine faisant partie, avec les Valvées et les Ampullaires, e la famille des Péristomiens. Cuvier, quelques années après5, a parfaitement ca- utérisé le genre en l’attribuant à Lamarck et en prenant pour type la Vivipare à ^aUues de Geoffroy, ou Hélix vivipara de Linné. Enfin Lamarck, en 1822°, a UlU: lft diagnose générique des Paludina, ainsi que l’énumération des espèces ^ c°mprenait sous ce titre. p 8enre Paludina a été dès lors accepté par la majorité des concliyliologistes : erussac (1822), Bowdich (1822), Latreille (1825), Blainville (1825), Rang M " ^ 5 ^en^e ( 1 8 3 o ) , Philippi (1 8 3 6 ) , Swainson ( 1 8 h 0 ) , Woodward ( 1 8 5 1 ) , JI'C1) (l852), Moquin-Tandon (1 855), Chenu (i85g), Tryon(i883), etc Ju peut donc conclure que le genre Paludina a été établi, suivant les règles de ^omenclature, en 1817 par Cuvier, qui cependant en attribuait la propriété aillarck. Le genre Viviparus, Montfort, a incontestablement l’antériorité sur la 1 Lin ^ tei'njgg]^ ’ ^a!°sophia botanica § a33, proscrit en ces rica «f//ec;/10rQS 3enres lirés d’adjectifs : n Nomma, gene- 8 be Wa su^stan^s pejora sunt , adeoque non optiman. désiuencJ ^on^OI'l donne aux noms génériques une fallu, masculine ( Nalicus , Janthinus, Turri- Pleuroio, "nus ’ t Urmus , Ampullarius, Pyramidellus , kinine tn Pv"^ug’ PoteUm, Fissurellus, etc.), tantôt ^arnacell ^cnta, Purpura, Pyrula, Fasciolaria, Vofata, etc.), sans raison apparente. ZOOLOGIE DU MEXIQUE. — VIIe PARTIE. II. s Minerai Conchologij, lab. XXXI, août i8i3. Sowerby attribue la paternité du genre Vivipara h Denys de Mont- fort, mais sans indiquer que cet auteur avait donné une désinence masculine. 4 Extrait du cours de zoologie du Muséum d’histoire na- turelle sur les animaux sans vertèbres, p. 117. 6 Règne animal, vol. II, p. 4a 1, 1817. 5 J List. nal. des animaux sans vertèbres, volume VI, 2' partie, p. 172. 36 IMPRIMERIE NATIONALE. 282 ZOOLOGIE. Paludina, mais il n’a pas été généralement adopté à cause de sa formation défec- tueuse. ANATOMIE DU GENRE PALUDINA. Les Paludina, depuis deux cents ans environ, ont été l’objet de nombreux tra- vaux anatomiques , portant soit sur l’ensemble1, soit sur quelques particularités de leur organisation. Nous n’avons pas l’intention d’énumérer ou d’analyser toutes ces recherches, nous nous bornerons à indiquer les faits qui peuvent avoir quelque importance au sujet de la classification de ces animaux. Système digestif. Les mâchoires sont très-faibles et ont pu échapper facilement à l’examen des naturalistes. Elles ont été signalées pour la première fois par Tros- chel2, puis étudiées par Moquin-Tandon 3 et Speyer4 * 6. Ce sont deux pièces minces, allongées, remarquables par leur couleur rouge-brunâtre; vues à un fort grossisse- ment, elles présentent une face extérieure guiilochée et formant une mosaïque Schnecken, pl. VII, fig. t), Dybowski {Maïak. Blatte'’ Neue Folge, Sechster Band, pl IV, 1 883), Lehni»nl1 {Die lebende Schnecken and Muscheln der Umgegend Stet lins und in Pomment, etc., pl. XVI II , fig. 85, 1 87 ■->)■ 7 Cette espèce est le Nerita vivipara, Millier; le ^'Jc 0 sloma viviparum, Draparnaud; le Vivipara commuais, 1 puy ; le Vivipara vera , F rauenlèld ; le Paludina vivipu' et 1 grand nombre d’auteurs qui l’ont confondu avec le DT linnéen. Sa radule diffère à peine de celle de l’espèce P1® cédente; la cuspide moyenne des dents centrale et ialeia ^ serait moins saillante. On trouvera des représentation8 cette radule dans Ie3 ouvrages suivants : Lebert (Beo l plus obtus que le tentacule gauche, parce qu’il contenait la verge8; et il a eSf ute 1 utérus rempli d’embryons 9. En conséquence, il a nommé Cochlea ■ mvi- ^ ^ fluviatilis le Mollusque qu’il avait disséqué et que Linné a classé dans le genre ^ sous 1 appellation de Hélix vivipara. es °Lservations de Lister ont été confirmées par tous les auteurs 10, à l’excep- n>iel de r°schel. supr. cit., pl. VII, %. a. — Fischer, Ma- An * Tro^h?'’ P' ?3a’ 499> >885. 3 C supr- cit-’ p1- vii’%- 3- • w. suPr- pi. vu, iig. 4. 'n,-n<;a fhrmey , Land and fresli mater Shclls of North W (/'p1 P' l3, %• 22> >865. W r r!nUey’ suPr- cit-> P- > 9 , %. a4. * üin ney, supr. du, p. 3o, fig. 57. — Celte fi- gure de radule et les deux précédentes ont été exécutées d’après les dessins de W. Slimpsou. 7 Exercitatio anatomica altéra, etc. 8 rr Dexlrum maris cornu obtusmn , in quo pénis exitus est.n Pl. VI, fig. 1/. 9 r Utérus apertus cochleis exiguis repletus.n Pl. VI, % 2/- 10 «La partie du mâle paraît toujours un peu près du 36. 284 ZOOLOGIE. lion de Draparnaud qui a contesté mal à propos la position de la verge dans le tentacule droit1. Les Paludines exotiques2, à ce point de vue, ne diffèrent nulle- ment des espèces européennes3. L’appareil reproducteur mâle4 est constitué par un testicule volumineux, divise en deux portions séparées par un étranglement : la postérieure occupe le tortillon; l’antérieure, en forme de croissant, aboutit à un canal déférent très-fin qui dé- bouché dans une poche renflée, cylindrique, à parois lamelleuses épaisses ( pros- tate, Moquin-Tandon; réservoir séminal, Baudelot). La partie postérieure de cette prostate correspond au plancher delà cavité branchiale; la partie antérieure, pl«s étroite, pénètre dans le tentacule; la verge constitue son extrémité antérieure, qu> est recourbée en crochet, et qui peut se replier dans une petite cavité exterieui placée au-dessous du tentacule droit. L’orifice de la verge correspond bien à l’extrémité du tentacule. Bouchard-Chan- tereaux5, qui a observé l’accouplement, en parle en ces termes : «Je me suis as- suré, en séparant plus de vingt individus accouplés, que la verge de la Paludine vivipare sortait par l’extrémité de ce tentacule, et non par sa base qui est constam- ment visible pendant cet acte. Cette verge est blanche, grêle, un peu comprimé et terminée en pointe mousse; elle est aussi longue que ce tentacule dans lequel» cet acte terminé, elle se retire entièrement. » col à l’extérieur ; excepté cependant dans la Vivipare où cette partie s’enfonce dans un des tentacules, en sorte que les mâles de cette espèce ont une des cornes plus grosse que l’autre; ce qui les fait distinguer de leurs femelles à la première inspection.» (Geoffroy, Traité sommaire des co- quilles tant Jluviatiles que terrestres qui se trouvent aux en- virons de Pans, p. 107, 1767.) 1 rr Lister pense que la verge est renfermée dans le ten- tacule droit. Mais je regarde cette opinion comme très ha- sardée, car j’ai disséqué plusieurs de ces tentacules droits et je n’ai point trouvé de verge dans leur intérieur. D un autre côté , ayant disséqué six à sept Gy clostomes vivipares mâles, j’ai trouvé à la place ordinaire des organes géné- rateurs une verge longue, cylindrique, assez raide, blan- châtre.» ( Hist . nat. des Mollusques terrestres et Jl.uviatiles de la France, p. 35, note, i8o5.) 2 Voir, pour les Paludines d’Amérique, W. G. Binney, Land and fresh water Sliells of North America, part III, i865, fig. 23 et 3o (P. intertexla, Say). 3 Les formes extérieures de l'animal du Paludina vivi- para, mâle, ont été représentées par l’un de nous de Conchyliologie, p. 7.33, lig. 5oi, 1 885 ). On peut c01^ parer celte ligure avec celles des individus femelles 1 cette espèce et du P. contecta insérées dans les ouviilg suivants : Woodward ( A Manual of lhe Mollusca, p- 9 lig. 61, i85i), Dupuy (Hist. nat. des Mollusques terrestres et Jluviatiles qui vivent en France, pi. XXXI, lig- 1 ,852), H. and A. Adams ( The Généra of recent Moll usca> pl. XXXVI, lig. 1, 1 8 5 4 ) , Moquin-Tandon (Hist- m ' Moll. Fr., pl. XL, lig. 1, 1 855 ) , Jcffreys (Prit. Conch^ vol. I, pl. III, fig. 5, 1862), Küstcr (Martini und Cl>e nitz, ed. Il, Paludina, pl. I, fig. 4, i85a). 4 Outre les publications de Cuvier, Moquin-Tanc 0 ’ Speyer, etc., consulter à ce sujet le travail de Bande0 Recherches sur l’appai'cil générateur des Mollusques a ropodes. Annales des sciences naturelles, 1 80-0 , (’• 79 pl. 5, fig. 7 (mâle) et fig. îfi (femelle). ^ 5 Catalogue des Mollusques terrestres et Jluviatiles 0^ serves jusqu’à ce jour à l’etat vivant dans le depai tem Pas-de-Calais, p. 18, i838. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUYIATILES. 285 En examinant au microscope le sperme des Paludines, Siebold1 a constaté (lu ^ contenait deux sortes de spermatozoïdes : les uns qu’on a appelés filiformes 011 capillaires, et dont l’extrémité céphalique est contournée en pas de vis (fla- 7nents à tête spirale, Baudelot); les autres plus grands, nommés verni for mes , ayant une extrémité obtuse et l’autre ornée d’un bouquet de cils vibratiles ( tubes Cllifères, Baudelot). E interprétation de ce fait bizarre n’est pas encore satisfaisante. Ehrenberg 2 a lSllPposé que les corps vermiformes étaient des parasites qu’il a décrits sous le nom Phacelura Paludinœ, mais cette hypothèse ne peut être soutenue, Siebold ’ ayam démontré qu’ils se développaient régulièrement dans le testicule même. Paascli'1 les considéra comme des faisceaux de spermatozoïdes de forme nor- ftiaie; Kolliker5 comme des cellules-mères allongées, renfermant plusieurs sper- matozoïdes de forme normale; Gratiolet6 comme la forme parfaite atteinte par les ‘Pd niatozoïdes filiformes ; Baudelot7 au contraire comme une forme transitoire spermatozoïdes filiformes qui représentent la forme parfaite. Leydig8 a complété les observations de Siebold en constatant que les spermato- Eles vermiformes se développent dans une vésicule ressemblant d’ailleurs à celle (1U| produit les spermatozoïdes filiformes, mais plus grande. Par conséquent les conformes ne sont Pas une forme non mûre ou un stade de développement des ^‘formes. Lutin Mathias-Duval 9 examinant aux diverses saisons de l’année le développe- j ^ ^Gs spermatozoïdes a prouvé que les filiformes et les vermiformes se déve- Ppaient indépendamment les uns des autres. On peut suivre dans le testicule la Quation des spermatobiastes qui se transforment les uns en spermatozoïdes ver- ’ Uies, les autres en spermatozoïdes filiformes. L d ['pareil reproducteur femelle comprend un ovaire petit, tubuliforme, avec 1 eEjiies lobes distants les uns des autres et rappelant ceux des Neocyclotus. L ovi- » «%>• Archiv. , p. 945, i836. 1 Si | ° œ Physicœ. Anim.evert. Dccas 1. Appendix. p. 3 g ° el Stannius, Manuel d’anat. comp., vol. 1. , 9i i85o. 5 Ne lrll‘nnns Archiv. fur Naturgescli. , p. 99, 1 843. GeSa(J 6 fnkschrift der allgem. Schweiz. Gesellsch.f d. ' ' Nalurnissensch VIII, p. fii, 18/16. lo for «nfo 6 Journal de Conchyliologie, vol. I , p. 1 a 4 , i85o. 7 Baudelot, Annales des sciences naturelles, loc. cil., p, 80-89 , 1 863. 8 Zeitschr. für wissensch. Zoologie, Bd. 9, p. 128, !85o. 9 Étude sur la spermatogenèse chez la Paludine vivipare [Revue des sciences naturelles, Montpellier, 1879). 286 ZOOLOGIE. ducte reçoit le canal excréteur d’une glande albuminipare linguiforme. La vésicule copulatrice est un sac aplati, adhérent à l’utérus. Celui-ci constitue un large con- duit, muni de plis transverses et d’une crête intérieure longitudinale. Son orifice extérieur est situé à droite, dans la cavité branchiale, un peu en arrière de l’anus. A toutes les époques de l’année on y trouve des œufs et des embryons plus ou moins avancés. Le développement 1 des Paludines montre la formation d’une gastrule régulière; ultérieurement le vélum est constitué par un double anneau de cellules ciliées oc- cupant le milieu de l’embryon. Le nombre des œufs et des embryons est très-variable : dans cinq individus de Paludina vivipara, Linné, Lister a trouvé de 5 à 9 petits et de 4 2 à 54 œuls; le nombre des petits atteindrait même 84 d’après Millet. Bouchard- Ghantereaux a noté qu’une femelle de Paludina contecta, Millet, expulsait de 2 à 4 petits en vingt-quatre heures, et quelle en avait produit 27 en huit jours. La coquille des jeunes est hispide. Swammerdam 2, qui a constaté le fait, attri- bue aux embryons trois rangées de poils écailleux; nous en avons vu quatre prin- cipales et un grand nombre de séries spirales de courtes saillies épidermiques, qui persistent d’ailleurs sur les coquilles d’individus ayant atteint ou même dé- passé la moitié de la taille normale. Spallanzani3 après avoir élevé dans un isolement complet des Paludines ex- traites de leur mère, remarqua au bout de la troisième année d’expériences, que deux d’entre elles avaient survécu et s’étaient même reproduites, car on trouva deux jeunes individus dans le trou où était placée l’une, et quatre dans celui où la deuxième était séquestrée. Ce fait de prétendue parthénogénèse est certainement remarquable, mais il n’a pas été observé de nouveau et l’on peut se demander si l’expérience du célèbre physiologiste italien a été conduite avec une rigueur suffi- sante pour être considérée comme décisive. ' Ray Lankester, Quarterly Journ. of microscopical se. , vol. XVI, 1876. — Biilschii, Zeilschr. fùr Wmenschaft. Zoologie, vol. XIX, 1877. — Balfour, Traité d’embryologie et d’organogénie comparées, vol. I, p. 918, 1 883. 2 Biblîa naluræ , I . p. 168, 1787. — D’après Gray in Turton ( A Marnai of tke Land and frcsli water Shclls of the Brilish lslands. New édition, p. 99, i84o), les c0 quilles jeunes de Paludina vivipara auraient élé detid' comme des espèces distinctes sous les noms de Ilelttu coin pactilis, Pulteney, et de Vitrina femorata. 3 Mcm. sur la respiration , Traduct. de Sénebier , p- 3 i8o5. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 287 Système nerveux. La disposition des centres ganglionnaires et des principaux nei fs des Paludina a été décrite spécialement par Garner \ Lacaze-Duthiers 2, eilIig \ Simroth 4 et plus récemment enfin par Bouvier5. Les ganglions céréhroïdes, placés sur les côtés de la masse buccale, sont unis Pai une commissure large et courte; ils sont prolongés en avant et en dessous P'ir une saillie d’où se détachent les connectifs se rendant aux ganglions stomato- B'istriques, et une étroite commissure labiale, passant sous la masse buccale en avant. Lu outre, les ganglions cérébroïdes donnent naissance, de chaque côté, à un c°nnectif cérébro-pédieux et à un connectif cérébro-palléal court et massif. Le ganglion palléal droit fournit une commissure viscérale qui se porte à gauche U (L'SSIIS de l’intestin, pour aboutir à un ganglion sus-intestinal très-faible. Du « ügfion palléal gauche émane une commissure viscérale sous-intestinale se por- ab ^ C^r°^e sous l’œsophage en croisant la commissure sus-intestinale; elle ji de le glanglion sous-intestinal et forme un plexus avec le nerf palléal droit. 111 les commissures viscérales droite et gauche aboutissent au ganglion viscéral 1 Cardiaque. Ainsi se trouve constituée la chias toneurie. 8anglions stomato-ga s triques n’offrent aucun caractère remarquable. Les !> ^filions pédieux au contraire présentent une structure assez exceptionnelle chez Lectinibranches. Ils consistent en deux longs cordons, renflés en avant où ils reunis par une courte commissure, et reliés ensuite par trois commissures iées , transversales et disposées en échelons. °Us avons déjà indiqué cette curieuse disposition chez les Neocyclotus, et nous lls fait remarquer que son existence chez les Paludina, Cyprœa, Cyclophorus, Ppartenant à la subdivision des Gastéropodes Pectinibranches , prouve que ce ca- Çp ere na une valeur secondaire, puisqu’il n’est pas propre aux Scutibranches alella, Helicina, Turbo, Haliotis, Fissurella, etc.), comme on l’avait supposé. t Q °f the [ • 16 VCI V°US system °f Molluscous animais ( Tram h- 6 s Soc- °f London> vol. xvu, P. 92, pi. x: 2 4 Ji ^ " pl. Tir „ VCS z°ologie expérimentale, vol. I, p. 1 3 p' 1 *’ 187a. S eichende Anatomie des Ncrvensystenis und Phi genie der Mollusleen, p. 89, et fîg. 7, dans le texte, p. 69, 1877. 4 Zeitschrift fur wissenschaft. Zool., vol. XXIX, pl. XX, fîg. a a , 187 c. 5 Système nerveux, morphologie générale et classifie, des Gastéropodes Prosobranches , p. 6,8, pl. IV, fig\ 1 5- 1 6 , 1887. •288 ZOOLOGIE. Dès lors il nous paraît difficile de considérer les Pectinibranches comme issus des Scutibranches ; cette filiation devient incertaine , ou du moins elle manque de p10 habilité, et les ganglions pédieux scaliformes des Paludina n’ont pas la valeur d un caractère atavique. Nous pensons enfin que le système nerveux des Gastéropodes n’a pas toujours, en classification, une importance prédominante et qu’il doit être subordonné à d’autres caractères anatomiques. CARACTÈRES DU GENRE PALUDINA. Testa imperforata aul vix perjorala , subconoidea , cpidermide induta , albulo-lutescens vel viridi-Jiisca , nn color aul spir aliter zonala ; anjractus convexi; aperlura integra, ovahs , supra parum angulata, mai ginibu continuis; columella simplex ; labrum acutum, inlerdum extus incrassatum. Operculum corneum, ovale, extus concentrice sulcatum; nucleo sublaterali, excentrico. Animal viviparum; maxillœ tenerrirnœ , rehculatœ; radula seriebus pluribus dentium composita ; dens cen Iralis basi laïus, sublrapezoidalis, margine rcjlcxo, cuspidibus numerosis brevibus instructo, cuspide media ob lusa aut truncata ; dens latcralis laïus, subtrigonus aul sublrapczoidalis , basi angulalus aut attenuatus, inargiiu reflexo, mullicuspidalo ; dentés marginales angusti, elongati, margine libero vix rejlexo, minute et dense serrato- Coquille imperforée ou à peine perforée, subconoïde, épidermée, de couleur jaunâtre pâle ou d’un brun-verdâtre, tantôt unicolore, tantôt ornée de bandes spirales foncées; tours de spire convexes; ouverture entière, ovale, un peu angu- leuse à sa partie supérieure, à bords continus; columelle simple; labre aigu, par' fois un peu épaissi en dehors. Opercule corné, ovale, orné à l’extérieur de sillons concentriques, à sommet excentrique, sublatéral. Animal vivipare; mâchoires très-minces, à surface réticulée; radule composée de plusieurs séries de dents; dent centrale large à la base, sub trapézoïdale, tl bord réfléchi muni de plusieurs cuspides courtes; cuspide moyenne obtuse ou tronquée; dent latérale large, subtrigone ou subtrapézoïdale , subanguleuse ou un peu rétrécie à la base, à bord réfléchi multicuspidé ; dents marginales étroites, longées, à bord libre à peine réfléchi, pourvu de denticulations nombreuses et très-fines. Le genre Paludina est très-riche en espèces ; Reeve 1 , en 1 8 6 3 , en figure 7 ^ ’ * Conchologia Iconica , vol. XIV, Paludina, 1862-186B. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 289 °nipris cependant des espèces appartenant aux genres Campeloma et Tylotoma; ^uenfeld1, en 1 865 , en cite io3 sous le nom générique de Vivipara. Depuis Pe Ornière date, le nombre a été très-augmenté 2 par suite de l’exploration de Daines régions du globe, comme par exemple celle d’une partie de l’Indo- lnr' (Siam, Cambodge, Cochinchine, Annam, Tonkin), où les auteurs ont dé- Crit 38 espèces. distribution géographique des Paludina est très-étendue. On trouve des re- ssentants de ce genre dans presque toute l’Europe, dans l’Asie (Sibérie, Chine, Pon’ Pes Liu-Kiu, Indo-Chine, Inde, Ceylan, Asie Mineure, etc.), et dans l’Océa- ( Java , Sumatra, Bornéo, Philippines, Célèbes, Nouvelle- Guinée, Australie). ^ Quelques espèces sont connues en Afrique (Égypte, Kordofan, Sénégal, lac * ISsa, lac Victoria, Afrique australe, Madagascar, etc.). -ai m jes paiU(fona ne sontpas rares dans l’Amérique du Nord, mais paraissent Rquer dans l’Amérique du Sud. Une espèce vit à Cuba ( P. Bermondiana, d’Or- Pes Mollusques de ce genre habitent les rivières, les étangs et les lacs, situés Salement à une faible altitude. Cependant, le P. Bengalensis, Lamarck, es- pèce c°nunune de l’Inde, a été retrouvé dans le Cachemyr3. p Llx especes seulement ont été indiquées comme provenant du Mexique, les Deux est arina^a’ ^Menciennes, et P. inornata, Binney; mais l’habitat de la première Probablement erroné. g ^dud/ina carinata, Valenciennes (in Humboldt et Bonpland, Recueil d’ob- ^ don# de zoologie et d'anatomie comparée, etc., p. 262, pl. LAI, fig. 2 a, b, u fJ(' bien figuré. Son mode d’ornementation, consistant en quatre carènes de eS’ n ex*s^e (diez aucune forme américaine du même genre et rappelle celui ^ ^ 'J'ufines de la Malaisie, des Philippines ou des Célèbes. Cette opinion a ïlJse par E. von Martens4, et nous la partageons entièrement. En effet, la Ve,"-eich (^e>' Gattun r lplSS ^ N amen derfo&silen wnd lebenden Arien Qe " n Lam. , etc. ( Verkandl. der le. le. zoolog. iesellscli. in Wi ' catalo; LecatnCr "V ien> Band m- 1 80 T> ). ^n(f , Secjt ? °^uo de Paetet ( Catalog der Conchylien Samm- a°° espèce^ 2 ° ’ lBB7) ,:mimère Pr®s de 1 I ioipara; mais on ne peut accepter ce CùCOGig Dl MEXIQUE. VIIe PAHTIE. — Il chiffre comme exact, h cause des nombreuses erreurs de celte compilation, qui est faite sans aucune critique. 3 Frauenfeld, Zool. Miscellen., VII, in Verhandl. der le. le. zoolog. botan. Gesellsch. in Wien, p. 199, 1866. 4 Ueber ostasiatische vnd neuhôllandische Paludinen ( Ma - lalcoz. Blàtter, Zwôljïer Band, p. 1/19, 1 865 ). E. von 37 IMTOIMERIE NATIONALE. ZOOLOGIE. 290 publication de Humboldt et Bonpland renferme de nombreuses erreurs de prove- nance qui doivent provoquer la méfiance des naturalistes. C’est ainsi notamment que F Hélix stolephora, Valenciennes, a été décrit avec la provenance « Nouvelle- Espagne w, tandis que cette coquille ne vit qu’aux Philippines, comme XHehx ovum, Valenciennes, figuré dans le même ouvrage. Il est donc permis de sup- poser que la localité attribuée par Valenciennes provient d’une inadvertance dans l’apposition des étiquettes. Au surplus, notre confrère M. W. G. Binney1, ayant examiné avec soin à Paris, en 1867, les espèces terrestres et lluviatiles de l’Amérique du Nord qui tout partie du Muséum d’histoire naturelle , remarqua que les spécimens typiques du Paludina carinata portaient l’étiquette suivante, de la main de Valenciennes • «Philippines». Nous ajouterons que, sur un exemplaire du livre de Humboldt et Bonpland ayant appartenu à Valenciennes et faisant aujourd’hui partie de la bibliothèque de l’un de nous, on lit, en marge de la description du Paludina cai 1 nata, les mots suivants de l’écriture de Valenciennes : «Elle vient des Philippines”- Haldeman 2 a figuré le Paludina carinata dans sa monographie des Limniadtf de l’Amérique du Nord, mais les figures qu’il en donne sont copiées exactement sur celles de Valenciennes. Il a proposé, d’ailleurs 3, de substituer le nom de nid11' carinata à celui de carinata, parce qu’il existe un Paludina carinata, Swainson, bien différent de l’espèce de Valenciennes. W. G. Binney4 a adopté cette modifie*1' tion dans son ouvrage fondamental sur les Coquilles terrestres et fluviatiles de l’Amérique du Nord, où il reproduit la figure de Valenciennes. Les figures que l’on trouve dans la monographie des Paludina de Küster 0 sont également exécutées d’après Valenciennes. Le doute n’est donc plus permis, et nous ajouterons une dernière présomptif en faveur de l’habitat non américain de cette espèce; c’est qu’aucun voyageur n rapporté du Mexique une coquille lui ressemblant. Marlens paraît disposé h rapprocher le Paludina carinata, 2 A Monograph of the Limniades, etc., n° 2 , p- 36 Valenciennes, du P. coslata, Qnoy et Gaimard, des Cé- pl. VIII, i84i. lèbes et des Philippines. 1 Zoc. cil., n" 4, p. 4 (couverture), i842. a , 1 Notes sur quelques espèces de Mollusques fluviatiles de 1 Land and fresh watev Shelts oj N01 th l’Amérique du Nord [Journal de Conchyliologie, vol. XV, part III, p. 23, fig. 4o, 1860. ^ tg 5 p. 43o, 1867). 5 Martini und Chcinn., éd. Il , p. 28, pl.VI , fig • "'7’ MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 291 La deuxième espèce est bien authentique, mais nous ne l’avons pas vue et nous n eri P°uvons donner la description suivante que d’après M. W. G. Binney, qui a fait connaître en i. 865. 1. PALUDINA INORNATA, W. G. Binnev. ^ùipara inomata, W. G. Binney, American Journ. o/Conchol., vol. I, p. A g , pi. VII, lig. 1, 1 8 G 5 . tvipara inornata , W. G. Binney, Land and fresh waler Sliells of North America, pari Ilf, p. ii3, (îg. 225, i865. Vu'- ■ J wipara inornata, F. Paetel, Catalog der Conchjlien Sammlung, p. 423, 1887. Testa , «mute perforata, globoso-conica , tennis , nkida, polita, concolor, viridula nul pallide olivacea, non eoni U; Str*lS mcmnt‘ra'1 mî'tutissmiis in anfraclu ultimo tantum conspicuis; sutura impressa; spira brevis, cep ’ "ïHce ucuto , distinct 0, non truncato; anjractus regulariter crescentes; ultimus globosus , a/3 longitudinis lioue ’ aTertura Cliqua, rotundata, lata; peristoma tenue, acutum, continuum, margme columellari perfora- umbdicalem tegente; callo columellari tenui, haud nitente. O, ’Pcrculum .... -t0ngit, Il r (liam- mnJ- 3 7 mill.? (d’après W. G. Binney) îlot nronp. ils, ..... /wt r* prope Chopatilo, Reipublicæ Mexicanœ (W. G. Binney). ^quille étroitement perforée, conique-globuleuse, mince, luisante, polie, d’une hè rp^°n veic^atre ou olivâtre uniforme, sans fascies spirales; stries d’accroissement qué llleS’ Sll^ure marquée; spire courte, conique, à sommet aigu, distinct, non tron- âoux ^°UrS sP’re sacci‘°issant régulièrement; dernier tour globuleux, atteignant les aigu ^GrS ^ ^ ^on6ueur totale; ouverture oblique , arrondie, large; pe'ristome mince, la- ’ c°ntmu; bord columellaire cachant la perforation ombilicale; callosité' columel- a oiinee et terne. Opercule T /,, °n8Ueur de la coquille, 10 millimètres; plus grand diamètre, 17 millimétrés/ ^ après W. G. Binney). près ge Chopatilo, Mexique (W. G. Binney). Sf) , SerV(Hions. M. W. G. Binney donne comme caractères distinctifs de cette espèce : so m ^ 1 ^ace ^ssc ’ P°He ’ sans stries spirales; sa couleur pale, olivâtre, sans bandes; son qui 1 ^ aiHu' 11 en a vu une douzaine de spécimens conformes, a 1 exception d un seul ^ 0r^lail un indice de carène sur le milieu du dernier tour, aiètr *Lruensions indiquées par l’auteur ne nous semblent pas exactes, le grand dia- s7 lG . 0lant trop faible par rapport à la longueur totale. La figure originale mesure jy 1 nnetres de longueur et 20 de diamètre. ètre°Us ^notons dans quel État du Mexique se trouve la localité de Chopatilo. Peut- CetteCp nom géographique a-t-il été mal orthographié par le voyageur qui a envoyé aludine à notre savant confrère M. W. G. Binney. 37. 292 ZOOLOGIE. Famille des VALVATIDÆ. La famille des Valvatidœ ne renferme qu’un seul genre actuel : Valvata, 0. F. Muller, dont l’organisation est bien connue. Peut-être devra-t-on y rattacher le genre fossile énigmatique Orygoceras, Brusina? Les caractères zoologiques de la famille sont donc ceux du genre; ils ont d’ailleurs une importance exceptionnelle et, par leur étrangeté même, ils rendent la classification des Valvatidœ très difficile. Néanmoins les affinités de ces Mol- lusques avec les Hydrobiidœ et les Paludinidœ ne sauraient être méconnues; La marck, dès 1822, les avait pressenties en créant une famille des Péristomiens pour réunir les genres Valvata, Paludina et Ampullaria. La plupart des auteurs ont adopté les vues de Lamarck; toutefois Fleming s’est signalé par son extrême originalité, en classant les Valvata parmi les Mol- lusques Nudibranches et près des Æolis, d’après les caractères que présente leur brancbie exsertile. D’autre part, H. von lhering3, par suite d’une interprétation inexacte de ie«r système nerveux, a réparti les Valvatidœ , ainsi que les Ampullaria, dans la classe des Orthoneura, tandis qu’il maintenait les Paludinidœ dans la classe des Chiasto- neura. Il est impossible d’admettre que des animaux aussi voisins entre eux que les Valvata et les Paludina appartiennent à deux classes différentes. Enfin quelques auteurs ont trouvé des affinités entre les Valvata et les Gastro podes Scutibranches de la division des Rhipidoglossa, en s’appuyant soit sur forme de la coquille, soit sur la disposition de l’opercule qui rappelle celui des Troclms, soit enfin sur quelques particularités anatomiques, telles que l’existence d’un urétère distinct et d’une glande péricardique très-développée \ Néanmoins aucun d’eux n’a éloigné formellement les Valvata des Paludinidœ et des Hy la Hist. nat. des animaux sans vertèbres , vol. VI, 9° par- tie, p. 171. J Hist. of Brilish Animais, p. 286, 1828. Jahrbücher der Deutschen Maldkozool. Gesellscli., Dritter Jahrgang, p. i4i, 1876. ' R. Perrier, Recherches sur l’anatomie et l’hislolog’1' rein des Gastéropodes Prosobranches , p. 181-1° nales des sciences naturelles. Zoologie, septième » tome VIII, 1889). ■293 MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. En somme, les Valvatidæ sont des Gastéropodes Pectinibranches Tænioglosses. Es constituent un groupe spécial que l’un de nous1 a nommé Ectobranchia , d’a- Près la saillie de la branchie, et qui est compris entre les Entobranchia àbranchie 11011 ex serlile (Paludinidœ, Hydrobiidœ), d’une part, les Dipneusta ( A mp ullariidœ ) et les Pulmonifera ( Cydophoridœ , Cyclostomatidæ) , d’autre part. L. Genre VALVATA, O. F. Muller, 177/1. Ee genre Valvata a été créé par O. F. Millier2 pour un petit Mollusque deau E°uce, à coquille discoïdale (F. cristata, Millier). La caractéristique de ce genre est établie aussi bien d’après la coquille que d’après l’animal, et l’auteur danois, après avoir observé soigneusement la forme extérieure de celui-ci, put constater Ses Apports avec un Mollusque fluviatile des environs de Paris, décrit dix ans au- Pai avant par Geoffroy et nommé Porte-plumet. Il est à noter au sujet du Porte- pluiriet que O. F. Millier en a décrit la coquille sous le nom de Nerita piscinalis, ans 8e douter qu elle pouvait appartenir au genre Valvata, comme Daudebard de erussac3 l’a démontré en 1807 pour la première fois. Ee genre Valvata fut, dès le début, accepté par tous les naturalistes qui n’y pla- •a,cnt que les coquilles subdiscoïdales semblables au type du genre. A la suite des Eservations de Daudebard de Férussac, on y a ajouté les coquilles turbinées, ,lnille le Mérita piscinalis de Millier, que l’on ballottait dans les genres les plus dlvers : Nerita (Millier), Hélix (Gmelin), Turbo (Poiret, Moniagu), Trochus 1 (di roter ) , Cyclostoma (Draparnaud). Quoique ce genre soit très-autonome, d’après les caractères de la coquille, de °pcrcule et de l’animal, on y a établi plusieurs sections : i° Valvata, sensu sti ido Cristata, Millier); les genres Gyrorbis, Fitzinger, 1 833, et Plane lia, Schliltei, sont synonymes; 20 Cincinna, Hübner, 1810 (F. piscinalis, Millier), Tr°pidina, fl. et A. Adams, 1 854 (F tricarinata, Say); cette coupe est fondée SUr la présence de carènes spirales saillantes de la coquille; mais ce caractère est Vilement instable qu’il n’est même pas spécifique chez le F. tricarinata, Say, dont p. 1 P„ Fiscller, Manuel de Conchyliologie, p. 653, i884. — 2 Vermium terrestrium et jluvialilium historia, etc., vol. II, 1 9® , !774. Essai d’une méthode conchyliologique, p. 75, 1807 •294 ZOOLOGIE. certains spécimens 11e montrent aucune trace d’ornementation spirale; h° Poly- tropis, Sandberger, 187 k (F. Balatonica, Rolle. Fossile tertiaire); 5° Pachy- stoma, Sandberger, 187/1 (V. mavginata, Michaud. Fossile tertiaire); ce nom de Pachystoma a déjà été employé dans la nomenclature conchyliologique par Guil- ding, en 1828, et par Albers, en i85o; 6° Liogyrus, Gill, 1 8 6 3 (F. pupoidea, Gould); section proposée pour une espèce à spire saillante et à dernier tour dis- joint, mais dont l’animal a tous les caractères des Valvata typiques; 70 llctero- cyclus, Grosse, 1872 ( Heterocyclus Perroquini, Crosse); animal non encore ob- servé mais fluviatile ; coquille à dernier tour détaché et se rapprochant de celle des Liogyrus. ANATOMIE DU GENRE VALVATA. Il existe un grand nombre de représentations des formes extérieures des Val- vata cristata, Müller1; F. piscinalis, Millier2; F. sincera, Say3; F. tricar incita, Say “■ Ces diverses ligures concordent toutes et démontrent l’homogénéité de ce genre de Mollusques. L’animal est pourvu d’un pied dilaté, tronqué ou légèrement échancré en avant, auriculé à ses angles, obtus en arrière. Le lobe operculigère est dépourvu d’ap- pendices. Le mufle est long, musculeux, un peu échancré à son extrémité. Les tentacules sont allongés, cylindriques, étroits. Les yeux, non saillants, sont rapprochés et placés à la face supérieure de la base des tentacules. Au côté gauche du corps, et lorsque l’animal est bien développé, on voit se dresser une branchie bipectinée, libre, pédonculée et dont la présence a excité a la fois l’étonnement et l’admiration des premiers observateurs. 1 Abildgaard , Aftegning cf Milliers Plumas-Nerite ( Val- vata cristata ), in Skrivter af Naturhislorie Selskabet, pi. VI, lig. h a-e, 179/1. — Gruilhuisen, Die Branchien- sclinecke , etc. (Novaacl. Leop. ,X, pl.XXXVllI, i8ai). — Fortes et Haniey, British Mollusca, pl. H, II, lig. 5, 1 85 3. — Jcffreys, British Conchology, vol. I, pl. III, fig- i3, 1862. — H. et A. Adams, The Généra of recent Mollusca, pl. XXXVI, lig. 6, 1 85 A. 2 Moquin-Tandon, Hist. naturelle des Mollusques ter- restres et Jluviatiles de France , pl. XLI, lig. i-5, i855. — G. Pfeiffer, Naturgeschichle deutscher Land- and Siüs wasser Mollusken, 1" partie, pl. I, lig. i3, 1821- -7 F. Bernard, Recherches sur Valvata piscinalis ( BuHet,n scientifique de la France et de la Belgique, vol. XXIU pl. XII, fig. 2-3, 1890). 3 Huldeman, A Monograph of the Limniades and othc » frcsh mater univalves Shells ofNorth America , n° VIII , P^- fig. 9-10 (sans date). — W. G. Binney, Land andfresl mater Shells of North America , part III , p. 8 , fig. 1 1 > 1 ® 4 Haldeman, foc. cit., pl. I, fig. h. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 295 Cette branchie fut nommée, en 1767, le plumet par Geoffroy1, qui reconnut exactement ses fonctions et qui donna au Mollusque qui en était pourvu le nom de orte-plumet. «Il a, dit Geoffroy, un grand panache, une espèce de plumet plus lQll8‘ ses tentacules, qui a des deux côtés des barbes ondées. Ce sont les bran- Clies de cet animal qui lui servent au même usage que celles des poissons, je Veux dire à respirer; rien n’est plus joli que ce panache qui s’étend et se resserre, que celte coquille porte comme un bouquet sur le côté de la tête; c’est à cause d° ce beau panache que nous l’avons nommé Porte-plumet, v L’animal observe par Geoffroy habite une coquille que Draparnaud 2 a identifiée à juste titre avec le er^ta piscinalis, Müller. Sept ans après la publication du livre de Geoffroy, O. F. Müller3 découvrit II Mollusque voisin du Porte-plumet et dont il eut la satisfaction de voir la bran- ll0‘ "L animal, dit-il, prœterea a latere sinistro crisla pennacea branchiali in- HP'itur; kane rarius cmspicienclam prœbet Crista pulcherrima, pellucida, ^ Us u trinque duodecim decrescentibus pinnata est. 11 Cette espèce, à laquelle i • Müller donna le nom de Valvata cristata, sort assez rarement de sa coquille, . 1 entre sans motif apparent; son observation est donc très-difficile et lau- III danois a montré une patience digne d’éloge en étudiant une petite créature llSs* capricieuse. Daudebard de Férussac4, moins heureux que Müller, n’a pu lrta branchie de cette espèce, après trois jours d’attente. Quoi qu’il en soit, le genre Valvata est le seul des Mollusques Prosobranches s°d pourvu d’une branchie pouvant être complètement projetée à I ex- térieur. 11 outre, Geoffroy avait remarqué au côté droit de son porte-plumet un long 1 T * ' t'esta llte. somma‘re des coquilles tant Jluviatiles que ter - 175^ ^Ul se trouvent aux environs de Paris, p. 117, Franc? ^°llusques terrestres et Jluviatiles de la l’orig *i t*' 1801. Après avoir constaté que le Idsciti,,/- Urriet *te Geoffroy est identique avec le Nerita getirg C ' ° Draparnaud le maintient dans son flues dc ostonia sous le nom de C. ohtusum; mais quel- de plus loin (p. 4a) il accepte le genre Valvata r et fait remarquer que l’animal de ce genre a présente du côte' droit du cou cet appendice lentacnli- forme que l’on voit chez certains Cyclostomes. Le tube des branchies est également pinné, et garni de chaque côté de douze barbes#. Comment Draparnaud n’a-t-il pas dès lors placé son Cyclostoma obtusum dans le genre Valvata? C’est là une inadvertance extraordinaire et que Férussac père a corrigée en 1807. 3 Vermium terrestrium et Jluviatilium historia, vol. 11. p. 198, 1774. 4 Essai d’une méthode conchjliologique , p. 75, 1807. 296 ZOOLOGIE. appendice tentaculiforme dont l’interprétation morphologique a présente beaucoup de difficultés. «Si Ion observe, dit-il1, l’animal vivant et quon le voie se pi° mener dans un bocal plein d’eau, on aperçoit outre les deux tentacules de la tête, qui sont fort communs avec les animaux de ce genre, un troisième tentacule laté- ral, qui ne part point de la tête comme les précédents, mais de côté, et qui est plus long et plus lin. L’animal le porte en 1 air et le remue, v 0. F. Müller a appelé cet organe spiculum, chez le V. cristata, qui «a clextro latere instruitur spiculo, tentaculum mentientc quod, cjuoties testa exil exseiit ut> retrorsumque aliquantum curvatur. Hoc... teres enim, acuminatum, reclaquc plcrumque extensum sistitum. Draparnaud2 se demande si cet appendice ne serait pas l’organe male de la ge nération; opinion qui n’est pas soutenable, puisque Geoffroy avait déjà remarque que le troisième tentacule latéral ne partait pas de la tête comme les tentacules pairs. D’ailleurs le pénis des Valvata bien développé fait saillie au côté droit du cou, et, comme l’a démontré Gruithuisen, coexiste avec l’appendice. Daudebard de Férussac nomme celui-ci troisième tentacule; Lamarck , filet bran- chial ou tentaculiforme; Haldeman, branche tentaculiforme; Moquin-Tandon , fil- ment tentaculiforme ; Garnault .filament palléal. Moquin-Tandon suppose que l’appendice sert à défendre la branchie contre les corps étrangers et à favoriser le renouvellement de l’eau3. Ihering le considère comme une branchie rudimentaire sans feuillets branchiaux; et l’un de nous4 s’est demandé si cet organe ne représentait pas la branchie accessoire des Proso- branches. Mais Bouvier5 a repoussé l’identification de ce filament avec une bran chie ou une fausse branchie, en faisant remarquer qu’il est innervé par le gangh011 palléal droit, tandis que la branchie et la fausse branchie sont normalement in- nervées par le ganglion palléal gauche. Il paraît donc probable, comme le pensent Bouvier, Garnault0 et f . Bernard • 1 Loc. cit., p. 117, 1767. 2 Tableau des Mollusques terrestres et jluviatiles de la France, p. 4o, an ix(i8oi). 3 Journal de Conchyliologie , vol. Il, p. 129, 1 8 5 1 . 4 Fischer, Manuel de Conchyliologie et de Paléontologie conchyliologique , p, 735, 1 885. 5 Système nerveux , morphologie générale et classificatt0 des Gastéropodes Prosobranchcs , p. 121-122, 1887^ 6 Actes de la Soc. Liméenne de Bordeaux. Con>ple' rendus des séances, p. XXV, h avril 1888. 7 Recherches sur Valvata piscinalis [Bull, scient, ce France et de la Belgique, vol. XXII, p. 32 1, 1890). MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 297 ^Ue cet organe énigmatique est un appendice palléal , plus ou moins analogue à Celui des Rissoia 1 et des Oliva 2. Sa sensibilité paraît d’ailleurs assez obtuse. Système digestif. La mâchoire est formée de deux pièces ayant ia forme de Ce^es des Rissoia et dont la face extérieure est constituée par une sorte de pavage d°ut chaque élément est un prisme hexagonal plus ou moins régulier. Ces prismes °nt %aissis à leur périphérie et disposés un peu obliquement3. Un fragment de Mâchoire a été figuré par Troschel4. ^aradule a été observée chez plusieurs espèces : V. piscinalis, Millier5; V. crts- Muller 6 ; V. tricarinata, Say7; V. macrostoma, Steenbuch8; V. Grubii, yloowski9; V. Baicalensis, Gerstfeldt10; V. Sorensis, Dybowski11; V. bathybia, , Jo\vski12. Elle est composée d’un petit nombre de séries de dents (18 à 20 Aviron). ^Jhez le V . piscinalis , Millier, la dent centrale est subquadrangulaire, à bord ’flné et concave, à bord réfléchi multicuspidé. La cuspide médiane est aiguë, kasal ar ét " ^ °de, plug longue que les cuspides latérales au nombre de 1 0 ou 11 de chaque e (Il-i-ii). La dent latérale est large, subtrapézoïdale, non pédiculée, et 0 11 *c de fines denticulations sur ses bords interne et inférieur. Les dents mar- I’. 1:i^('s étroites, allongées, subrectangulaires, portent de nombreuses denticula- s non reployées, sur les bords supérieur, interne et inférieur de leur extré- ^té lifire. nombre des cuspides latérales de la dent centrale varie suivant les espèces; Batut I 1 Alôbius , Fauna der Kiclcr Bucht. Zweitcr 1 cl a, l873. pl. Xj yj" et Gaimard, Voyage de l’Astrolabe, Mollusques, 3 r 1 0 ^0l Dar', p. i y 2 t p], IV, 1847. — Troschel, Dos die sy.^[em f^neeken, pl. VI, lig. i3. — Gray, Guide to par[ ( lllc distribution of Molhsea in the Brilish Muséum , Kl ia[a P ] 3'2' %• 63. — F. Bernard, Recherches sur ®elffûpj scillt'hs ( Bulletin scientifique de la France et de la n,»ioeit I ^ ' Ml, lig. 8). — Bronn, Klassen und Ord- ’ oc ■ C>1-, pl. VI, fig. i5. — Lelimann, Die OI-OGlo DC MEXIQUE, — VII* PABTIE. — II. lebenden Schnecken und Muscheln der Umgegend Sleltins und in Pomment, etc., pl. XIX, lig. 93, 1873. 7 Troschel, loc. cil., pl. VI, lig. i4. — W. G. Bixiney, Land and fresh mater Sliells of Norlh America, part 111, p. 8, lig. 9, 1 865. — Fischer, Manuel de Conchyliologie, p. 735,11g. 5oa, i885. 8 Lehraann, loc. cil., pl. XIX, lig. 92. 9 Dybowski, Die Gasleropoden Fauna des Bailcal-Sces ( Mémoires de l’Académie impériale des sciences de Saint- Pétersbourg, VU* si!rie, t. XXII, n’ 8, pl. VIII, 11g. g-12 , 1875). 10 Dybowski, loc. cit., pl. VIII, lig. i3-iG, i875. 11 Dybowski, Jahrbücher der deutschen Malalcozoolo- gischen Gescllscliaft , Dreizenhnter Jahrgang, pl. IV, lîg. 3, 1886. 12 Dybowski, supra cit., etc., pl. IV, lîg. 4, 1886. 38 IMPRIMERIE NATIONALE. 298 ZOOLOGIE. on en trouve g de chaque côté chez le V. trieur inata, Say, et 8 chez le V. cris tata, Müller. Chez quelques espèces de Sibérie, non-seulement le bord réfléchi de la dent centrale est finement pectiné, mais aussi la moitié environ de ses bords latéraux, de telle sorte que le nombre des cuspides de cette dent est sensiblement augmente. La formule de la dent centrale est alors : 16.1.16, chez le V. GmbH, Dybowski; et 20.1.20, chez le V. Baicalensis, Gerstfeklt. Pour rendre ces caractères plus sensibles , Dybowski1 a figuré la partie réfléchie de la dent complètement étalée el dans le même plan que la base. En somme, la radule des Valvata présente des affinités incontestables avec celle des Paludina, d’après la forme des dents latérales et marginales, et d’après le grand nombre des cuspides de la dent centrale. Elle diffère nettement de celle des O 1 i Hydrobiidœ par l’absence des denticulations latéro-basales caractéristiques ( C cette famille. Système nerveux. Le système nerveux a été étudié par plusieurs auteurs • Moquin-Tandon2, II. von lhering3, Simroth4, Bouvier5, Garnault0, F. Bernard7- Il paraît démontré qu’il se rapproche de celui des Bithinia; ses analogies avec celui des Ampullaria sont milles. Son interprétation est rendue difficile par la fusion des ganglions cérébroïdes avec les ganglions palléaux, pour constituer des centres nerveux cérébro-palléaux ayant l’aspect de larges bandelettes entourant l’œsophagu et prolongées chacune par un ganglion piriforme; celui de droite passe au-dessus du tube digestif, se porte à gauche, et représente le ganglion sus-intestinal; celui de gauche passe au-dessous du tube digestif, se porte à droite, et représente e ganglion sous-intestinal. Les ganglions pédieux trigones n ont pas de commissme transverses en échelons comme ceux des Cyclophoridco et des Paludinida) . Il suffit de comparer ce système nerveux avec celui du Bithinia tentacul(da > 1 Die Gasteropoden-Fauna des Baikal-Sees, pl. VIII, fig. 9 a et i3. 2 Hist. nat. des Mollusques terrestres et Jliiviatiles de France, pi. XLI, fig. 1 4, 1 855. ;l Beilrcige zur Kennlniss der Nervensyslems der Amphi- neuren und Arthrocochliden ( Morph . Jahrb., vol. III, 1877). 4 Ueber das Nervensystem und die Bewegungcn der Deut- schcn Binnenschnecken (Progr. Realschulc, II Ordni'Ofj 5 Système nerveux, morphologie générale et classific(lt des Gastéropodes Prosobraiiches , p. 121, 1887- ^ 0 Comptes rendus des séances de la Société Lwnéenn Bordeaux, pl. XXIV et XXV, 1888. 7 Recherches sur Valvata piscinalis, p. 29^’ F' fig. 1-3, 1890. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 299 Muller \ pour reconnaître que les Valvata n’en diffèrent que par une concentration plus avancée des centres nerveux. Les otocystes sont très-grandes et contiennent de nombreux otolithes elliptiques. Lez les Hydro biiclœ, l’otolillie est unique; chez les Paludinidæ et les Ampullariidœ, dü c°utraire , on trouve plusieurs otolithes. Système génital. Les Valvata sont androgynes. Ce fait si extraordinaire chez 8 Gastéropodes Prosobranches a été constaté, dès 1862, par Moquin- Tandon 2 ' 111 L1 V. piscinalis, Müller; ultérieurement l’hermaphrodisme a été confirme par Larnault 3 et PL Bernard4. G après ces observateurs , les produits de la glande hermaphrodite s engagent *aus un canal excréteur, qui se diviserait en deux branches. La branche mâle se l0lle en avant et devient le canal déférent, dans lequel s’ouvre le conduit vecteur ^ la plan de albuminipare. Continuant son trajet, le canal déférent arrive à la base e la v erge qu’il parcourt intérieurement jusqu’à son extrémité. La verge, figurée P lli la première fois par Gruithuisen5, est grande, saillante, conique, recourbée Placée en arrière du tentacule droit. La branche femelle s’ ouvre dans la poche copulatrice qui forme en avant un stibule où aboutissent les produits de la glande de l’albumine (prostate utérine) L 11 ne grosse glande accessoire destinée à sécréter l’enveloppe des œufs (glande placentaire ). L’orifice femelle est placé sur un mamelon peu saillant, à droite l’anus. Les œufs sont déposés sur des feuilles de plantes aquatiques, sur des pierres et Les coquilles de Valvata, sans qu’on ait encore déterminé si les animaux les * eut sur leur propre test ou sur celui de leurs congénères. JllGz Ie Valvata piscinalis, Müller6 *, les œufs sont renfermés dans une capsule A>OUvjpp n , chssif • ’ 0ysteme nerveux, morphologie générale e ï 887 l0H ^es G"ste’r<>l>odcs Prosobranches , pi. IV, fig. 1 8 3 Sur'/e! ^ Conchy,ioh8ie’ voî- III, p. a44, 1 85a. Pér. * orff7, 1889). ‘‘vient 1 6lnaia, Recherches sur Valvata piscinalis ( Bull , pi. XVfIT " I ’rance et de la Belgique, vol. XXII, p. 32 1, U’ >890). 5 Die Branchiensehneclcen, etc. ( Nova act. Léopold. X, pi. XXXVIIi, Ctg. q et fig. 3 d, 1821). 0 G. Pfeiffer, Nalurgeschichte deutscher Lmul- mul Süss- wasscr Molluslccn, pi. VIII, %. 16-17, '821). — Bou- charcl-Clianlereaiix, Catalogue des Mollusques terrestres et Jluviatiles observés jusqu’à ce jour à l’ctat vivant dans le dé- partement du Pas-de-Calais, p. 86, i838. — Mocjuin- Tandon, Histoire naturelle des Mollusques terrestres et flu- viatiles de France, pi. XLI, fig. 21-22, 1 855. 38. 300 ZOOLOGIE. de forme globuleuse, quelquefois brièvement pédicellée, ordinairement sessile et fixée par un point de sa surface , mesurant environ 21/2 millimètres de diamètre. L’enveloppe est coriace, jaunâtre. Le nombre des œufs dans chaque capsule est très-variable : 16 à 17 d’après C. Pfeiffer, h à 2 4 d’après Moquin-Tandon, 60 a 80 d’après Bouchard- Ghantereaux. Ce dernier observateur prétend que la cap- sule se déchire et qu’elle laisse échapper les trois quarts de son contenu, formant au dehors une masse gélatineuse dans laquelle les embryons achèvent leur déve- loppement. I. Lea1 a décrit la ponte d’une espèce américaine, F. bicarinata, Lea, qui est considérée généralement comme une variété du F. tricarinata, Say. Cette espèce pond une masse gélatineuse, transparente, contenant de 10 à 3o œufs, qui éclo- sent au bout d’une quinzaine de jours. D’après Dybowski 2, les œufs du F. Sorensis, Dvbowski , sont contenus dans une capsule fixée par une surface aplatie de sa périphérie, ou par un court pédi- cule. Les capsules sont tantôt isolées, tantôt réunies par groupes de deux à quatre; leur enveloppe est jaunâtre, résistante, transparente. Les œufs, au nombre de 18 à A 2 , 11e sont pas libres à l’intérieur, mais unis par un petit canal membra- neux qui leur donne un aspect moniliforme. La ponte du F. cristata, Muller3, est caractérisée par la forme aberrante des capsules ovigères qui sont allongées, étroites, coniques, subulées, aiguës, verti- cales ou légèrement courbées au sommet, attachées par leur base, semblables à un ergot ou à certaines petites excroissances qui naissent sur les feuilles, longueS de 1 à 3 millimètres, larges de o,5 de millimètre. Les œufs, disposés en série h- néaire, sont au nombre de 1 à 6, d’après Moquin-Tandon. CARACTÈRES DU GENRE VALVATA. Testa umbilicata, turbinata aut subdiscoidea, unicolor, pallide cornea aut viridida; anfractus pauci (3 5) valde convexi, rotundati; idtimus appressus, subsolutus , aut solulus; apertura integra, circularis; peristo simplex, acutum. 1 Observations on the genus Unio, etc. , vol. IV, p. 22, schaft, Dreizelinter Jahrgang, p. 116, pl. IV, fig- ,r> ’ 1 b . 1 84 1 . 3 C. Pfeiffer, loc. cit., pl. VIII, fig. i4-i5. — Moq111 2 Jahrbücher der Deutschen Malakozoologischen Gesell - Tandon, loc. cit., pl. XLI,lig. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 301 Opercuhm corneum, ternie, complanatum aut cxtus subconcavum, multispirale ; anfractibus regulariter cres- nhbus) angustis; nucleo centrait. Animal androgynum ; tenlacula longa , cylindrica, oculos scssiles ad basin postico-inlernam gerentia; rostrum . * o r,luin ; pes antice dilatalus, auriculatus , postice obtusus; brancbia exsertdis, bîpeciinata; Jtlamenlum palln ngalum, tentaculum menliens et ad laïus dcxtruin silvrn; maxdlcc rcltculaiœ, subsquamosœ ; radula seriebus [lUrn paucts composita; dens ccnlralis subtrapezoïdahs , cuspide media angusta, acuta et cuspultbus numerosis ftjîce mstrucla; dons laterahs laïus, mullicuspidatus; dentes marginales oblongi, exlrcnulate libéra supra, a el mtus tenerrime serrata; otolithi numerosi. Coquille ombiliquée, turbinée ou subdiscoïdale, unicolore, de couleur cornée Ptlle ou légèrement verdâtre; tours despire peu nombreux (de 3 a 5), très-con- Xes? arrondis; dernier tour parfois soudé au précédent, parfois a peine tangent 311 complètement détaché; ouverture entière, circulaire; péristome simple, aigu. Opercule corné, mince, aplati extérieurement ou un peu déprimé , multispire; ^°ors s’accroissant régulièrement, étroits; à sommet central. Animal androgyne; tentacules allongés, cylindriques; yeux sessiles, placés a Ur base postéro-interne ; mufle allongé; pied dilaté en avant, auriculé à ses ll8les, obtus en arrière; branchie exsertile , bipectinée ; un filament palléal allongé , ^ otacufiforme, placé au côté droit; mâchoires guillochées, subécailleuses; raclule rl ln,'c d un petit nombre de séries de dents; dent centrale s ub trapézoïdale, munie "n° cuspide médiane aiguë et de nombreuses cuspides de chaque côté; dent g Gra^e lorge, multicuspidée ; dents marginales oblongues, à extrémité libre très- I ('üleid denticulée à ses bords supérieur, inférieur et interne; otolithes nom- eUx dans chaque otocyste. Le genre Valvata comprend un nombre assez considérable d espèces. Küster , g 1 Ao 2 , en comptait 9 dans sa Monographie; F. Paetel2, en 1887, énumère ~ especes. Kobelt3, en 1871, cataloguait 12 espèces en Europe; A. Locard , en 9’ décrit 28 formes françaises. As variations individuelles sont très-fréquentes dans ce genre et favorisent Animent la tendance des auteurs à la multiplication des especes. Ainsi leleva- 1 M 1 85a ur*a Chemnitz, Syst. Conch. Cctbin., ed. II, ® Cf t 1 p. o d cr Conchjl. Sammlung, Sechsle Lieferung , 1887, 3 Catalog der im europàischen Faunengebiet lebenden Binnen-Conchylien , p. 64, 1871. 1 Monographie des espèces françaises appartenant au genre Valvata, 1889. 302 ZOOLOGIE. tion de la spire et la disjonction du péristome sont des anomalies assez fréquentes. D’autre part, dans le groupe des Valvata à carènes spirales, l’ornementation est tout à fait instable. On a trouvé des Valvata dans tout l’hémisphère Nord : Europe, Asie (Sibérie, Turkestan, Yarkand, Chine, Japon, Inclo-Chine, Inde, Syrie, Asie Mineure), Ie Nord de l’Afrique (Égypte), l’Amérique du Nord et les Antilles (une espèce à la Jamaïque). Dans l’hémisphère Sud, le genre n’existe guère que dans la Nouvelle- Calédonie et la Tasmanie. Quelques espèces habitent les cours d’eau des contrées les plus froides du Nord de l’Europe et de l’Asie. D’autres vivent dans les eaux souterraines des grottes de la Carniole ( Valvata spelœa, Hauffen; V. erythropomatia , Hauffen) » d’autres enfin ont été recueillies dans des lacs très-élevés des montagnes du Tyr°l et des Alpes (F. alpestris, Blauner; F. cristata, Müller). Dans de grands lacs de l’Europe et de l’Asie, certaines espèces n’ont été ob- tenues que par la drague et à de grandes profondeurs. Ainsi le F. lacustns, Clessin, vit dans le lac de Genève par 5o-ioo mètres de profondeur, et le F. ba~ thybia, Dybowski, a été découvert dans le lac Baïkal, par 100-200 mètres. On a décrit sous le nom de Valvata des fourreaux turbinés et arénacés formés par des larves de Phryganid.es1. Swainson2 a même proposé un nom générique» Theliclomus 3, pour ces prétendus Mollusques d’eau douce. Le nombre des espèces de Valvata du Mexique et du Guatemala est très-res- treint; nous en connaissons trois, dont une est douteuse. 1. Valvata Guatemalensis, A. Morelet. (PI. L, %. 1, 1 a et i b, et PI. XLVIII, %. a, 2 a et 2 b.) Valvata Gmtemalensis, A. Morelet, Test, noviss. Insulte Cubante et Amer, centr., pars II, n° i38, p. 22, ib5i- Valvata Guatemalensis, H. and A. Adams, The Généra of recent Mollusca, vol. 1, p. 344, 1 8 5 4. Valvata Guatemalensis, F. Paelel, Catalog (1er Conchyl. Sammlung , Secliste Lieferung, p. 4 7 3 , 1887. 1 Valvata arenifera, Lea ( Observ . on the genus Unio, ' A Treatise on Malacology, p. 353 , i84o. ^ a vol.I, p. n4,pl.XV, (Ig. 36, 1 834) ; Valvata agglutinons , 3 Par suite d'une inadvertance le terme Thehdov»» Tassinari ( Mollusci Jluvialilis italici nova spccics, 1 858 ) ; été employé dans la même publication, par Swains Valvata agglutinons , L. Guppy [Armais and Magaz.of nat. Treatise on Malacology, p. 33o), pour désigner un.D, w hislory, octobre t8G4); Valvata crispata, Benoît (III. sisl. démembré des Hélix, et dont le type est l 'Hélix strto de Tcstacei délia Sicil. , pl. Vil, (Ig. 3a et 33, 18G2). Guilding. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 303 T j Sa anguste sed profonde umbilicata, solidiuscida , corneo-virens ; spira parum prominens, subplanata; an- actus 1/a> primi lœvigali, sequentes ad guturam depressi, striis incremenli exdissmis et liris spiralibus mi- >S se(l Prorninulis, demis ornali; anfractus ultimus laïus, non descendens nec solutus, m vicmio suluræ planulatus nib>l°U^US’ slnra^)us Inæqualibus, circa umbilicum validioribus munitus; aperlura subcircularis , margi- ls ca^° tenui junctis ; peristomate non continuo; labro acuto; margine columellari dilatato, umbilicum partim %re,ite. Opcrculum ®ngit. a ,5 mill, ; diam. maj. 3,5 mill. — Apertura a mill. longa; î i/3 null. lata (Coll. A. Morelet). a ’tat injlumine Michatoya, propc Istapa, Provinciœ Santa Rosa dictæ, Guatmalœ (A. Morelet). CoquiHe étroitement mais profondément ombiliquée, assez solide, de couleur cornée Vei dâtre ; spire peu proéminente, subaplatie; tours de spire au nombre de h 1/2, les 1 1 entiers lisses, les suivants déprimés près de la suture, ornés de stries d’accroissement tpgo 1 f I JL ' enucs et de stries spirales étroites, mais assez saillantes et nombreuses; dernier p°lU ^arge> globuleux, non descendant et non détaché, aplati et obtusément anguleux 0s de la suture, marqué de lignes spirales de grosseur inégale (les plus lortes sé- q es Par deux ou trois plus faibles) , qui deviennent plus saillantes autour de l’ombilic. subcirculaire, à bords réunis par une mince callosité; péristome inter- Pu, labre aigu, simple; bord columellaire dilaté et cachant une partie de 1 ombilic, opercule P °ngueur de la coquille, 2,5 millimètres; plus grand diamètre, 3,5 millimètres. \)Ueur de l’ouverture, 2 millimètres; plus grande largeur, 1 i/3 millimètre. qI Guatemala, dans le fleuve Michatoya, près du port d’Istapa (A. Morelet). s Morelet, se rapproche des Cincinna par son ombilic étroit. 2. Valvata hümeralis ,Say. Valvata bumeralis, Say, Descri.pl. ofsome new terrestr. mut Jluv. Sliells of North America, in New Harmomj Dissemi- V(’!at0r> P- 2 44, août 1829. ü»da hümeralis, Haideman, Mon. ofLimniades and other fresh waler Sliells of North America, n° VIII , p. 9 (sans yl([ma humeralis, W. G. Biuiiey, Check Lists of the Sliells of North America Jluv. Gaster., n° 454 , 1860. y1 ma bumeralis, W. G. Binney, Land and fresh ivater Sliells of North America, part III , p. 1 4 , 1 865. Val Uta ^Umcra^s> Say, Complote Wrilings , ed. W. G. Binney, p. 1 48 , i858. Uma hümeralis, F. Paetel, Catalog der Conchijlien Sammhmg, p. 473, 1887. 304 ZOOLOGIE. Testa subglobosa, depressa; spira convexa, non pronunens; anfractus 3 1/2 ad suturam planato-depressi , Iransversim lirati aut potins lineis prominulis ornati ; aperlura ad pcmdtimmn anfractum oppressa, sed non w- terrupla; umbilicus sat amplus. Operculum Diam. maj. vix à mill. Habitat in Republica Mexicana (T. Say). Coquille subglobuleuse, déprimée; spire convexe, non proéminente; tours de spire au nombre de 3 1/2, déprimés à leur partie supérieure près de la suture, ornés de stries transversales ou plutôt de lignes légèrement saillantes; ouverture tangente a l’avant-dernier tour, mais non interrompue par celui-ci; ombilic assez ample. Opercule Plus grand diamètre de la coquille, presque h millimétrés. Habitat. Mexique (T. Say). Observations. La description que nous donnons de cette coquille est la traduction de la diagnose originale de T. Say. L’auteur américain fait remarquer que son espece diffère du F. sincera, Say, du territoire Nord-Ouest, par sa forme plus déprimée et l’aplatissement de ses tours au voisinage de la suture; elle se distingue également du V. piscinalis, Müller, par son ombilic plus large et sa spire plus aplatie. Quelques auteurs ont rapporté au F. humeralis des formes aberrantes du F. trican- nata, Say, provenant du Canada1, et Strebel a nommé F. humeralis une espèce du Mexique appartenant à un autre groupe. En réalité, le type de Say n’ayant pas ete figuré, il est impossible actuellement de donner une opinion fondée sur sa valeur et ses affinités. Bornons-nous à déclarer : i° qu’il n’a aucun rapport avec le F. Strebel 1, Grosse et Fischer, espèce à spire saillante, à tours convexes, sans ornementation spi- rale ; 20 qu’il diffère du V. Guatemalensis , Morelet, par son ombilic plus large, ses tours moins nombreux, et son péristome non interrompu. Nous n’avons pas vu de spécimens du Mexique qu’on puisse identifier avec le F. l,a' meralis. T. Say ne donne aucun renseignement sur la localité du Mexique où il avalt recueilli son type. 3. VALVATA STREBELI, Crosse et Fischer. IV, V ah a ta humeralis, Strebel, Beitr. zur Kenntniss der Fauna Mexican. Land- und Süssw. Conchylien, p. 33, p fig. /12 , 1878 ( non Valvata humeralis, Say). lesta late et proj'unde umbilicala, conoidea, translucida, corneo-virens , apice oblusa, slrus densis , irreg ribus, prominulis radialim ornata; anfractus 3 j/s-4 convexi; anfractus ultimus rotundatus, parum descende n ^ apertura ovuli-circularis , vix altior quant latior; peristoma simplex, acutum, non continuum, margmibus c terni junctis. 1 Bell , Cotai, of animais and plants coll. in the Southeast suie of the St. Lawrence ( Geol. Surv. of Canada, p. 253 , 1 S MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 305 Operculum circulare, anfraclus 8 -g gerens. à mil. ; diam. maj. 5 mill. — Apertura 2 5/8 mill. longa, a i/3 mill. lata. a^tat inpaludibus Provincice Mexico dictas, Reipubhcœ Mexicanœ (H. Strebel). G°c[ui I le largement et profondément ombiliquée, conoïdale, translucide, de couleur ^ rnee-verdàtre, obtuse au sommet, ornée de stries rayonnantes, nombreuses, irrégu- ,ole^ assez saillantes; tours de spire au nombre de 3 î .fs k k et convexes; dernier , ! arr°ndi, peu descendant; ouverture ovale-circulaire, un peu plus haute que large; 1 •istonie simple, aigu, non continu, à bords réunis par une mince callosité. Pécule circulaire, pourvu de 8 à 9 tours de spire croissant régulièrement. °ngueur de la coquille, h millimètres; plus grand diamètre, 5 millimètres. Lon- ai de 1 ouverture, 2 5/8 millimètres; largeur, 2 i/3 millimètres. . alniat. Mexique, dans les eaux douces de l’État de Mexico, en compagnie des Pla- ^ knuis , Pbilippi, et Limnœa atlenuala , Say (Strebel). ej. Scrvahons. Cette espèce, que nous n’avons pas vue, appartient, d’après sa forme MüR11 ,Jt0^e (^orilorn en tat ion , à la section Cincinna dont le type est le Valvala piscinalis, pri 6' * n a Pas raPPorts avec le F. humer alis, Say, dont la spire est plus dé- InC neneux, morphologie générale et classification ■ er°podes Prosobranches, p. i3i, 1887. 5 Vergleiehende Anatomie des Nervensystemes and Phy- logénie der Molluskcn , p. 91, 1877. 8 In R. P. Hernie , Mémoires concernant l’hist. nat. de l’Empire chinois, vol. 1, cahier IV, pl. XLII1, lig. 3, 5 et 6, 1890. 7 Dns Gebiss der Schnechen zur Begrümlung einer nalür- lichen Classification, vol. I, p. 1 08-1 a5 , pl. Vlü-X , i857. 308 ZOOLOGIE. Megerle ( Amphimelania , Fischer); 3° les Pachy chili, renfermant des coquilles classées actuellement dans les genres ou sections Pachychilus, Sulcospira, Faunus, Doryssa, Melanoides, Melanopsis, et répartis dans le nouveau comme dans l’ancien continent; h° les Melaniœ, composés de coquilles appartenant aux genres ou sec- tions Melania ( Melacantha , Swainson), Vibex ( Claviger , Haldeman), Tiaropsis, Tarebia, Stenomelania, Verena. Cette classification fondée sur la radule a été acceptée avec quelques modifica- tions par T. Gill \ qui a réparti les Mélaniens en trois familles : i° Ceriphastid«’ (Strepomatidœ, Haldeman); 2 0 Melanopidœ ( Pachy chili, Troschel); 3 0 Melanndce, comprenant trois sous-familles : les Melaniinœ, les Thiarinœ et les Paludomin a’- On a remarqué cpie, dans beaucoup de cas, l’existence d’un seul ou de plusieuis otolitlies avait une grande valeur en systématique et quelle permettait de sépare1 des Mollusques qui avaient pu être réunis à tort dans une même famille : cest ainsi que les Cyclophoridœ à otolitlies multiples ont été éloignés des Cyclostomahd^ à otolithe unique, et que les Paludinidœ à otolitlies multiples diffèrent des Hydro - biidœ à otolithe unique, etc. Les auteurs qui ont examiné les Mélaniens à ce point de vue 2 ont constaté <1° grandes différences. Les vrais Melania (Melacantha , Swainson), les Pirenops is, les Melanoides, Olivier ( Striatella , Brot,), ne possèdent qu’un seul otolithe; tandis que les Faunus, Melanopsis, Microcalpia, Semisinus, Pachychilus, Amphimelania > et quelques espèces cataloguées par les auteurs dans le genre Melanoides, H- e* A. Adams ( non Melanoides, Olivier), montrent plusieurs otolitlies, dont un esl quelquefois plus développé que les autres. En continuant la revue des caractères de la famille des Mélaniens, nous an' vons au manteau. Le bord de cet organe présente une structure remarquable; 1 est orné de franges plus ou moins saillantes et qui débordent la coquille lorscplC l’animal est bien développé. Quoy et Gaimard, Goulcl, Souleyet, Rang, A. Adam- ont figuré ces franges chez les Melania, sensu stricto ( Melacantha , Swainson)’ 1 Arrangement oflhe Families of Mollusks, p. 7-8 , 1871. 5 Adolf Schmidt , Beilrâge zur Malakolagie , p. 57, pl. III, %• 72-89, 1857. — H. von Ihering, Die Gehôr- werlczeuge der Molluslcen, 1876. — H. von Ihering, Ver- glcidtendc Anatomie der N ervensy sternes und Phylogénie der Molluslcen , p. 9 1 , 1877. — Bouvier, Syst. nerveux, ‘»wrP gén. et chssif. des Gastéropodes Prosobranches , p- l 3.^ 1887. — Rnthouia, in Heude, Mémoires concernant . 11 ^ nat de l’Empire chinois, vol. I, cahier IV, pi. XLIÜ, i'o et 5 , 1890. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 309 Melanoides ( Striatella , Brot), Stenomelania, Balanocochlis , Plotia, Tarebia, Cla- VlSer, Pirenopsis. Mais le bord du manteau paraît simple chez les Slrepomatidœ (le Amérique du Nord, de même que chez les Pachychilus , Melanopsis, Faunus, Melanatna, et probablement aussi chez quelques formes classées parmi les Mela- n°ides, H. et A. Adams ( non Olivier), comme le M. fdocarinata, Mousson1, par exemple. La disposition des yeux par rapport aux tentacules a donné lieu a quelques re- tïlarques intéressantes. On sait que, chez un grand nombre de Ceritliridœ, les yeux °nt essez éloignés de la base des tentacules, avec lesquels se contond une partie pédoncules oculaires. 11 en est de même chez les Melania ( sensu stricto ), Me- an°ides, Olivier ( Striatella , Brot), Plotia, Tarebia, Stenomelania, Balanocochlis, 11 enopsis, Claviger, etc. Au contraire, chez les Mélaniens des Etats-Unis ( Strepo - atida>j , les yeux sont situés à la base externe des tentacules. D’autre part, chez piques Mélanies orientales rangées dans la section Melanoides , H. et A. Adams ^ l°n Olivier), et chez les Melanopsis , les pédoncules oculaires sont très-courts et P^ces a ia pase externe ges tentacules. a Idem an \ en i84i, constatant ces faits et s’appuyant sur la structure du Rideau des Mélaniens des États-Unis, a cru devoir rejeter dans la famille des I 41,hidés les Mélanies orientales, et conserver seulement dans la famille des Mé- lllens ks espèces des États-Unis. 0viparilé, comme nous l’avons vu ci-dessus, a été considérée comme propre aUX i’ eUe s Gspeces, dont la viviparité a été observée3, sont : M. tuberculala, Müllei Pique , Asie et Océanie, appartenant au groupe Melanoides , Olivier; M. sulco- ^ a’ Mousson, de l’Asie orientale et de la Malaisie, appartenant au groupe lcosPira; M. spinulosa, Lamarck, d’Océanie, appartenant au groupe Plotia ; ens de l’Amérique du Nord ( Slrepomatidœ ). Jusqu’à présent, en effet, pas été constatée sur des animaux de l’ancien continent ou de 1 Océanie. Wr’TrtCîV-’P- 127’ l887- 1 84 i . ^ i /■> P' a i riClln tournai of Sciences and Arts , vol. XLI, ,‘'93.i84i. P- 3aS ';'-mon8 ’ tournai de Conchyliologie, vol. III, mard p a; et Vf)l IV, p. 33, i853. — Quoy et Gai- ’taSe de I Astrolabe, Zoologie, vol. III, p. i5o, , g, 3/,. — Petit de la Saussaye, Journal de Conchyliologie, vol. IV, p. 1 5 8 , 1 85 3. — Brot, Matériaux pour servir à l’étude de la famille des Mélaniens, p. 9, 1862. — Tap- parone Canefri, F aurai malacologica délia l\uova Guinea e delle Isole adjacenti. Parte I. Molluschi estramarini, p. 43, 1 883. 310 ZOOLOGIE. M . granifera , Lamarck, et M. Celebensis, O uoy et Gaimard, d’Océanie, appartenant au groupe Tarebia ; Semisinus Guayaquilensis , Petit de la Saussaye, de l’Amérique méridionale; Verena crenocarina, Moricand, de l’Amérique du Sud; Semisinus ruginosus, Morelet, de l’Amérique centrale. Le système nerveux des Mélanicns a été examiné par Bouvier 1 et par le P . Ra" thouis2, chez les Melania (sensu stricto), Pirenopsis, Faunus, Melanopsis, Mela- noides (Olivier, non H. et A. Adams), et diverses espèces : Melania asperata, Lamarck; M. jilocarinata , Mousson; M. Jacquetiana, Heude; M. cancellata, Benson, rangées pour la plupart dans le genre Melanoides , H. et A. Adams (n°n Olivier). C’est en somme avec celui des Cerithiidœ (pie ce système nerveux ollre le ph|> de ressemblance; on trouve, dans les deux familles, des formes zygoneureset dya" lyneures, ce qui tendrait à faire supposer que ces modifications n’ont qu’une impur' tance secondaire en classification. La structure de l’opercule des Mélaniens permet de les diviser en deux groupes: i° les formes à opercule paucispiré, à nucléus marginal et submarginal : Mêla-* nia (sensu stricto), Plotia, Stenomelania , Tarebia, Striatella, Tiaropsis, Bain»0' cochlis, Plotiopsis, Nigrilella, Sermyla, Claviger, Pirenopsis, Faunus, Melanopsis, Semisinus, etc., ainsi que les Strepomatidœ de l’Amérique du Nord; 2° les formes à opercule mullispiré (3 à h tours de spire) et à nucléus subcentral : Pachi/clttlus, Doryssa, Sulcospira, Melanatria, et quelques espèces placées dans la section des Melanoides, H. et A. Adams (won Olivier). D’après la forme de l’ouverture de la coquille, on peut répartir les Mélaniens en deux grandes divisions : i° ouverture entière : Melania ( sensu stricto), Plotia> Striatella , Stenomelania, Tarebia, Tiaropsis, Balanocochlis , Pachychilus , Doryss ih Sulcospira, Melanoides (H. et A. Adams), Amphimelania , Ancylotus, etc.; 2° ol1'’ verture canaliculée ou subcanaliculée : Claviger, Pirenopsis, Melanopsis, Ma 10 calpia, Faunus, Melanatria , Semisinus, Io, Angitrema, Pleurocera. Enfin, d’après la présence ou l’absence d’une callosité pariétale bien deve loppée, on divisera également les Mélaniens en deux groupes : i° Melanops^ ’ i Mc" 1 Bon vier, Syst. nerveux , morphol. g en. cl clnssij . des Gastéropodes Pvosobranches , p. 12 5, 1 887. — ' Meut e , moires concernant V histoire naturelle de V Empire chinois, vol. I, he cahier, pl. XLIIÏ, 1890. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIAT1LES. 311 F aunus , Melanati ' ia , Semisinus, Pachychilus , Doryssa, et la plupart des Strepo- mnbdæ; 2° Melania ( sensu stricto ), Stenomelania, Striatella, etc. combinant les différents caractères zoologiques et conchyliologiques des ^élaniens, nous proposons de classer ces Mollusques en six groupes naturels, assez bien limités, et ayant peut-être la valeur de familles distinctes. r Melaniinæ ( Melaniœ , Troschel). Bord du manteau frangé; yeux éloignés la base des tentacules; un seul otolithe; reproduction vivipare; dent centrale de lo ratlule large, peu élevée, simple, à bord basal horizontal ou légèrement con- exeî a bord réfléchi portant plusieurs cuspides dont la moyenne est un peuples ai8’e que les autres; dent latérale multicuspidée, avec un long pédoncule étroit; marginales très-longues, étroites, multicuspidées. — Coquille de forme rcs-\ariable. — Opercule paucispiré, à nucléus marginal. — Distribution géo- °,dPhique : Afrique, Asie, Océanie. w- Ouverture de la coquille entière ( Melania , sensu stricto *, avec les sections latella \ Stenomelania3, Tarebia, Tiaropsis , Plotia, Balanocochlisk , etc.). Ouverture subcanaliculée ou canaliculée ( Claviger 5, Pirenopsis). 9 P l EURocEiti n æ ( Strepornatidœ , Haldeman; Ancyloti, Troschel; Ceriphasinœ , ’ ^ ^uroceridœ , Fischer). Bord du manteau lisse; yeux à la base des tentacules; i°li Llies ? ; reproduction ovipare; dent centrale de la radule large, peu élevée, Ulplc, a bord basal convexe, à bord réfléchi muni de plusieurs cuspides, dont la ( mie est plus large et plus longue que les autres; dent latérale subrhomboïdale , ^ticuspidée, à cuspide moyenne beaucoup plus large que les autres; dents finales étroites, multicuspidées. — Coquille de forme très-variable. — Oper- pmicispiré, à nucléus marginal. — Distribution géographique : Amérique Nord. a- Ouverture de la coquille entière ( Ancylotus )°. Sfr ‘ r i‘i ila (^u Senre Melania de Lamarck est le M. ama- a Ahiara, Bollen. — Melacantha, Swainson. Sowerby). par '^e Siriatclla, Brot, 1870, doit être remplace! été en "U0l“es> Olivier, 1807, qui est antérieur et qui a 1 859 j U,,e,'rnployé comme sous-genre par Môrch, en b erculdi typiA chychilinæ ( Pachy chili , Troschel; Melanopidœ, Gill). Bord du manteau 011 frangé; pédoncules oculaires très-courts et rapprochés de la hase des tenta- °t°hthes multiples; reproduction (?); dent centrale de la radule subquadran- oUlaiie5 élevée, à bord basal légèrement convexe, à bord réfléchi multicuspidé; la Urfilce de la dent, entre ces deux bords, montre un appendice saillant (glabelle) i)1(Jjeté vers la base; dent latérale subrhomboïdale, pédonculée, allongée, multi- Uspidée ; dents marginales étroites, médiocrement allongées, et ne portant quun Peld nombre de cuspides. — Coquille de forme variable. — Distribution géogra- fliie : Mexique, Amérique centrale, Amérique du Sud, ancien continent, eéanie. phi, 0 .p a ' Ouverture entière; opercule multispiré (4 tours), à nucléus subcentral (lchychilus , Doryssa, Antimelania1 , Sulcospirar). cul ^Uver^ure subcanaliculée à la base, sinueuse à sa partie supérieure; oper- e nmltispiré , à nucléus central ( Melanatria 3). ^°Us ne pouvons donner une opinion motivée au sujet de certains Mollusques aniiformes du lac Tanganyika ( Paramelania , Nassopsis, Tiphobia ), dontl’or- ^ ^isation n’est pas suffisamment connue; mais il nous paraît improbable que le le Tiphobia puisse être classé parmi les Melaniidœ. n ne connaît, dans les eaux du Mexique et du Guatemala, que deux genres ® • oemisinus et Pachychilus. LL Genre SEMISINUS, Swainson, (emewd.), i84o. ÿ eux espèces de Mollusques fluviatiles, les Melania tuberculata, Wagner, et ^ Sca^aris , Wagner, remarquables par leur ouverture canaliculée à la base, oui ^ignées sous le nom générique d’ Aylacostoma par J. B. de Spix4, qui les peintes dans l’atlas de son voyage au Brésil, mais sans donner aucune dia- 1 espèc(,g Floposons ce nom de section pour quelques ^noideg rjjDta*es rangées par Mi-ot dans la section des Me- non Olivier (M. asperata, La- Ca,,cclluta ' Jt,0cai'mn,n> Mousson; M. daclylus, Lea; M. fère ~ juuuaoun, Jri. lutviyiub, nca, m* irent ^ ’ enso,U M.vambilis, Bcnson, etc.), et qui dif- eurs i ^elania par leur radule de Pachychilus, Irai. es multiples , leur opercule à nucle'us subcen- z°0t06IE DE MEXIQCE, yn* PARTIE. II. Le manteau paraît dépourvu de franges chez le M.fllo- carinata. ! L’animal des Sulcospira est vivipare. 3 Le manteau des Melanatria a son bord simple; l’oper- cule est multispiré, à nucléus central. 4 Spix et Wagner, Testacea fluvial, quœ in itinére per Brasiliam, ann. i8ij-i8‘?.o , colle (fit et pingenda curavit, tab. XV, 1 827. 4 0 1 M P iU M ERIK NATIONALE. 314 ZOOLOGIE. gnose tic cette nouvelle coupe, abandonnée dans le texte du même ouvrage publié par J. A. Wagner. Cette dénomination d ' Aylacostoma , incorrecte an point de vue grammatical» a été changée ultérieurement en Aulacostoma par L. Agassiz1 * et Herrmannsen Elle n’a guère été acceptée par les auteurs. Cependant Môrch3 4 l’a appliquée a une section du genre Melania représentée par le M. atra, Richard, et qui est devenue Je type du sous-genre Donjssa, H. et A. Adams. D’autre part, les frères Adams l’ont considérée comme un sous-genre de Pachychilus , Lea, et ont donne p°l caractère de ce sous-genre une ouverture entière, oubliant sans doute que l°u verture des types de Spix était canaliculée. Chenu5 en fait un sous-genre de Melania. En i 8 h o , Swainson a proposé pour un Mélanien des Antilles (Strombus hnto latus, Gray, in Wood, Suppl, to the Index teslaceologicus, pl. IV, lig. il, 1828) un nouveau genre, Hemisinus, ainsi caractérisé6 * : General skape of Melania ; but- the base of the aperture is contraded and emarginate. Ce genre, dont le nom était incorrectement formé et que l’un de nous ' a change en Semisinus, a été adopté par Gray8, H. et A. Adams9, Reeve10, Brotn,Tryou » Kobelt13, PaeteP, Zittel15, Homes16 et l’un de nous17, qui lui ont donné une va- leur générique; et par Woodward18, Môrch10, Chenu20, qui le considèrent seule- ment comme un sous-genre de Melania. 1 Nomenclalor zoo logions , Mollusca, p. 9, 18/16. 3 Indicis generum Malakoioorum supplémenta et corri- genda, p. 1/1, i85-2. 3 Catalogua Conchyliorum qnœ reliquil D. A. d’Aguirra et Gadea, Cornes de Yoldi, p. 56, i85a. 4 H. el A. Adams, The Gênera of recent Mollusca, vol. I, p. 299, 1 854. 5 Manuel de Conchyliologie et de Paléontologie conchylio- logique, vol. I, p. 289, 1 809. " A Treatise on Malacology, p. 34 1, i84o. I P. Fischer, Manuel de Conchyliologie el do Paléontologie conchyliotogique , p. 701, 1 8 8 5 . 8 Gray, Proceed. of the zool. Soc., p. 1 53 , 1847. — Guide to the System, dislnb. of Mollusca in the British Mu- séum, p. io3, 1857. ” H. et A. Adams, stipr. cil., p. 3 02 , 1 854 . 10 Conchologia Iconica , genre Hemisinus , 1860. II Matériaux pour servir à l’étude de la famille des Mé- aniens, p. 61, 1862. — American Journal of ConcholoylJ’ 'ol. VI, p. 3io, 1870. — Systematischcs Conchylien- 11 i et von Martini and Chcmnitz , 2' éd. , p. 369, 1880^ 12 Structural and syslematic Conchology, vol. IL P- 3 1 8 8 3 . 13 Jahrbiicher der Deutschen Malahozoologischen ’c‘’ chaft, Meunier Jahrgang, p. 129, 1882. ^ 14 F. Paelcl, Catalog der Conchylien-Sammlungt P- -1 1887. gg3. 15 Handhuch der Pnlœontologie , vol. II, p. ^12, 1 _ Tvnité de. Piilémiiohffie . édition française , vol. 1 L P- 1007. -5/16, 16 Manuel de Paléontologie , trad. par L. Uollo, p- ' 1886. 17 P. Fischer, supr. cit., p. 701, 1 885. 18 A Marnai of the Mollusca, p. 1 3 1 , 1 85 1 - 19 Supr. cit., p. 56, 1 85a. 20 Ibid., p. 291, 1859. MOLLUSQUES TERRESTRES ET ELU VI ATI LES. 315 ^es auteurs ont introduit dans le genre Hemisinus de Swainson plusieurs 'unes cpii ont dû ultérieurement en être retirées et qui ne s’en rapprochaient que Par leur ouverture canaliculéc : telles sont les Canidia et les Clea , appartenant 1 ^famille des Nassidæ ; les prétendus Hemisinus européens , devenus les types des oUnes Microcalpia et Fagotia, voisins des Melanopsis; les Pirenopsis, dont l’animal ^semble à celui des véritables Melania et dont la coquille rappelle celle des au>lus; enfin une coquille africaine appartenant au genre Claviger. ^ar c°ntre, on a pu réunir aux Semisinus, à titre de sections, les Basistoma, Lea et les Verena, H. et A. Adams2, provenant de l’Amérique du Sud. ANATOMIE DU GENRE SEMISINUS3. L’ J organisation des Semisinus est presque inconnue. Nous savons seulement que le g ri ... • lTUayaquilensis , Petit de la Saussaye, est vivipare. I1 • Bocourt ayant rapporté de son voyage au Guatemala un spécimen con- 'c dans l’alcool du Semisinus ruginosus , Morelet, nous pouvons donner quel- ques r L enseignements sur l’anatomie de ce Mollusque. 0 uiufle est large, à peine échancré en avant; les tentacules sont coniques; les sont portés sur des tubercules saillants placés un peu en avant de la base taille dns tentacules. M < avité palléale a son bord distinctement frangé à sa face interne. Les organes L'is dans cette cavité : rectum, branchie, organe de Spengel, présentent la ^ ue disposition que chez les Pachychilus. Dans l’utérus qui débouche sur le côté iiU C°Ll’ aU niveau cio tentacule droit, nous avons trouvé deux petits de taille Vale : i’ u n mesurant seulement î 1/2 millimètre et montrant 2 1/2 tours de U ’ autre atteignant k millimètres et portant 5 tours de spire. L’ornementa- de ce dernier consiste en côtes spirales bien prononcées; I opercule est con- ' comme chez l’adulte. suite d’un accident de préparation, nous n’avons pu étudier la radule du Bar 1 P ' Obserjd' °d l^e Amer. pJùl. Soc., vol. X, p. ag5. i85a. ' Üdvoa,', 011 !he Genus Un{°y etc. , vol. V, p. 5 1 . — Type : ! USl> Lea. Ie Geni ler" °f reçoit, Mollusca, vol. I, p. 3o8, 1 854, comme sous-genre de Leptoxis. — Type : V. crenocarina, Moricand. 3 Voir la planche XL1X du présent ouvrage et son ex- plication. 316 ZOOLOGIE. spécimen adulte; mais l’examen de cette partie, chez le jeune à 5 tours de spne, nous a donné les résultats suivants : La radule est beaucoup plus courte que celle des Pachychilus; elle se corap°se d’une quarantaine de séries de dents. Le sac radulaire est très-court et son extré- mité libre est bifide. La dent centrale est subquadrangulaire ; son bord réfléchi est muni d’une cuspide médiane saillante, triangulaire, flanquée de chaque côté de b ou 5 cuspides étroites, courtes et aiguës. La face libre de la dent montre b ligne sinueuse indiquant l’existence d’une glabelle et d’une cavité correspondante. La dent latérale est pédonculée, sub trapézoïdale; on voit sur son bord réfléchi une grande cuspide médiane, 2 ou 3 petites cuspides antérieures et b ou 5 cus- pides postérieures. Les dents marginales grêles, allongées, peuvent se toucher par leurs extre mités libres en cachant la dent centrale, disposition qui existe chez les Melanun(t ' Les cuspides sont au nombre de b ou 5. Le système nerveux diffère de celui des Pachychilus : les ganglions cérébroïdes sont très-rapprochés et unis par une très-courte commissure, comme on le'01*' chez le Pirenopsis costaia, Quoy et Gaimard, d’après Bouvier1. Le ganglion pa léal gauche et le ganglion sous-intestinal sont plus éloignés l’un de l’autre. Leb otocystes contiennent plusieurs otoconies étroites, allongées, non tronquées a leurs extrémités, ellipsoïdales, ayant à peu près les mêmes dimensions respeC lives et mesurant omm,o4o. En somme, le Semisinus ruginosus, Norelet, présente une combinaison paltl culière de caractères : il se rapproche des Melaniince par son bord du mantea frangé, son mode de reproduction vivipare, son. système nerveux à ganglions cci 1 broïdes très-peu écartés l’un de l’autre, ses dents marginales de la radule ti allongées, son opercule paucispiré; mais il montre des affinités avec les chilinœ par ses otolithes multiples et sa dent centrale de la radule munie ^ 11 _ glabelle, d’ailleurs peu marquée. Son ouverture, sinueuse à la base, ne lom1 aucune induction sur ses affinités zoologiques, attendu que l’on trouve une disp0 tion semblable sur des coquilles de Melaniinœ ( Claviger , Pirenopsis ), de Pl&u1 oC Système nerveux, morphologie générale et classification des Gastéropodes prosobranchcs , pl. VI, fig. a h . i 887- MOLLUSQUES TERRESTRES ET ELUVIATILES. 317 Hnæ (Jo, Angitrema), de Pachychilince ( Melanatria ) et de Melanopsinœ ( Faunus , ^clttnopsis ) . On remarquera néanmoins que ses caractères communs avec les Melaniinœ s°nt les plus nombreux et les plus importants. Nous croyons que les Verena (type : Melania crenocarina, Moricand) doivent e^re Approchés des Semisinus; comme ceux-ci, ils sont vivipares et montrent une °nverture sinueuse à la base. Leur radule 1 diffère cependant par sa dent centrale res~large, peu élevée et munie peut-être d’un rudiment de ligne sinueuse. Les flfnls marginales sont étroites et multicuspidées. Le type Verena est par consé- (Iuent encore plus rapproché des Melaniinœ. Nous n’avons pu voir distinctement une rainure cervico-pédieuse sur l’indi- v'du femelle que nous avons eu entre les mains. CARACTÈRES DU GENRE SEMISINUS. T( / . forma variabilis, conico-pyramidalis vel ovoideo-fusiformis, plcrumque spiraliter striata aut sulcata, d Ce plus mnnisve decollata; apertura omlis, ulrinque attenuata, basi canaliculata ; columella infra trmcata, [ Qte aPet’lurah haud callosa vel callo âijfuso instructa; labro acuto, arcuato, superne non emarginato. pMculum corneum, oblongum, paucispirale; nucleo basait, fere margmah. f inal viviparum; margo failli fmbrialus ; radula parum longa ; dens cenlrahs subquadratus , linea smuosa ,,Jil ^ ’ martPne reflexo cuspidibus rj-i i arnialo , cuspide media latiore; dens lateralis peduncidalus . subtrape- ls> niulticuspidatus; dentes marginales angusli, multicuspidali , valde elongati; otocomœ plures. p 0flU)He de forme variable , tantôt conique-pyramidale, tantôt ovoïde-fusilorme, rjlf^e généralement de stries ou de côtes spirales; sommet plus ou moins tron- ouverture ovale, atténuée à ses deux extrémités, canaliculée à la base; colu- e^e tronquée à la base; paroi aperturale non calleuse ou couverte dune callosité Use5 labre aigu, arqué, non entaillé à sa partie supérieure. Opercule corné, oblong, paucispiré, à nucléus basal, presque marginal. Animal vivipare; bord du manteau frangé; radule relativement courte; dent ^ 11 b ale subquadrangulaire , montrant une ligne sinueuse; bord réfléchi portant 6 9 à 1 1 cuspides, dont la médiane est la plus grande; dent latérale subtrapé- Z0ldale, pédonculée, multicuspidée; dents marginales étroites, multicuspidées, 8 Plongées; plusieurs otoconies dans chaque otocyste. 1 D, Gebiss der Schnecken, vol. I, p. ia/i, pl. X, fig. 9 , 1857. 318 ZOOLOGIE. Le genre Semisinus diffère des Mélaniens de l’Amérique du Nord à ouverture canaliculée ou subcanaliculée (/o, Angitrema, Pleurocera ), par sa reproduction vivipare. Son ouverture interrompue à la base est un caractère qui se retrouve chez un certain nombre de Mélaniens orientaux. Il se distingue facilement des genres Faunus, Pirenopsis, Melanairia, par l’absence d’échancrure à la partie supérieure du labre; du genre Melanopsis, par l’absence d’une callosité bien pro- noncée du bord pariétal, callosité cpii se montre, mais atténuée, chez les prétendus Semisinus européens (j Melanopsis acicularis, Férussac; M. Esperi, Férussac). La Monographie de Brot1 énumérait, en 1874, 36 espèces du genre Semi- sinus : h européennes2, 5 provenant des Antilles (Jamaïque et Cuba), 1 du Guatemala, 22 de l’Amérique du Sud (Brésil, Venezuela, Equateur, Nouvelle- Grenade, Pérou), 2 des Seychelles, et 2 dont l’habitat est inconnu. Semisinus ruginosus, A. Morelet. (PL L, Gg. 11, 11a, ni, n c et nd.) Melania ruginosa, Morelet, Tcstacen novissima insulte Cubanœ et Amer, ccntr., pars I, p. 65 , 1869. Hemisinus ruginosus, H. et A. Adams, The Généra of récent Mollusca, vol. I, p. 3o3 , 1 8 5 4 . Hemisinus ruginosa, Delin, in Reeve, Couchologia Iconica, fig. 1 3 , 1860. Ilemisinus ruginosus, Brot, Matériaux pour serv. à Tel. de la fam. des Mélaniens, p. 6a , 1862. Hemisinus zoster, Brot, supr. cil., p. 62, 1862. Melania Petenensis, Trislram, Procced. of the zoo!. Soc. of London, p. 4 1 4 , i863. Hemisinus Petenensis, Brot, Additions et Corrections au Calai, stjst. des esp. qui comp. la fam. des Mélaniens, p- ’ 1868. Melania Petenensis, Brot, supr. cil., p. 5, 1868. Hemisinus ruginosus, Brot, Amcric. Journal of Concliology, vol. VI, p. 3i2, 1870. Hemisinus ruginosus, Brot, System. Conchyl. Cabin. von Martini und Chemnitz, 2'éd., p. 3 9 h , pl. XLI, Gg- 1 ct 2 1880. Hemisinus ruginosus, Kobelt, Jahrbücher der deutsch. Malakoz. Gesellschaft , p. i32, 1882. Melania Petennensis , F. Paetel, Catalog der Conchylien-Sammlung, p. 384, 1887. Hemisinus ruginosus, F. Paetel, supr. cit., p. 3 98 , 1887. Testa oblongo-turrila , solidula, viricli-lulescens , rufescens vel nigrescens, apice erosa; anfractus superst tfa 6-7, subgraclati, partira convexi, sutura impressa discreti, radiatim striati, spiraliter lirait, bris validts à -'J penultimo anfractu, complanatis , striis mcrcmenti decussatis, brûla interjacente intcrdum separatis; anfraC ullimus 2/5 longitudinis œquans, plus minusve mjlatus, multiliratus , lins inœquahbus, m media pat le 1<1 1 Syslcmat. Conchylien-Cabinel von Martini und Cltem- nilz, a'éd., p, 369, 1880. 2 Les prétendues espèces européennes doivent être con- sidérées comme des sections du genre Melanopsis; les genres Microcalpia (type : M. acicularis, Férussac) e ^ gotia (type : M. Esperi, Férussac) , qui ont été prop0 ^ pour réunir ces espèces, ne diffèrent entre eux ma a’ typwa. lesta angusta; anfractus ultîmus vix injlatus. p ^ lt ' i>,> m,U<; diam. maj. 8 1 /a tnill. — Âpertura g mill. long a, h mill. lata (Mus. Parisiense). rnn (S, Petenensis. Anfractus ultimus Lo - ' ’ J m juudo s G mill.; diam. maj. 10 mill. — Aperlura 1 1 mill. longa, 5 mill. lata (Mus. Parisiense). >tat m l„Cu lzabal (A. Morelet, F. Bocourt) et in lacu Pelcn (0. Salvin), Guatemala ?. — Droit etiam (?) (U Reeve). ti * 'Jn unique, suivie de la chute des premiers tours. Chez les Semismus, l’animal dont la sp»e est attaquée se retire peu à peu en sécrétant un certain nombre de cloisons jusqu au moment où sa coquille se trouve à l’abri de nouvelles dégradations; c’est ainsi quon voit des Mélaniens dont le test ne compte plus que 2 ou 3 tours de spire. LU. Genre PACHYCHILUS, I. et H. C. Lea, i85o. Le genre Pachychilus a été institué en i85o 1 par Isaac et Henry Charles Lea, pour un Mollusque fluviatile de l’Amérique centrale, décrit aussi par ces naturalistes sous le nom de P. Cumingi. La diagnose générique est très-courte : Testa conica; apertura ovata, basi integra; labrrnn crassum; columella superne incrassata ; <>Pe> culum suborbiculare, corneum. Peu de temps après2, les mêmes auteurs, dans une note explicite sur ce nouveau genre, firent remarquer qu’il différait des Melanopsis par 1 absence de sinus a L base, tout en possédant la même callosité de la partie supérieure de la columella et qu’il se distinguait des Melania par l’existence de cette callosité columellaire» ainsi que par son opercule à nucléus subcentral et à révolutions plus nombreuses- Une autre espèce de l’Amérique centrale, le Melania lœvissima, Sowerby, 1,1 1 considérée par I. et IL C. Lea comme appartenant probablement au genre Parfit chilus. I Quant à la classification des Pachychilus, d’après ces auteurs, elle ne pe* être encore établie, puisque l’animal est inconnu; mais on reconnaîtra, disenN^ que celui-ci diffère des Melania, et que sa place dans la nomenclature sera pl° bablement fixée entre les Mclanui et les Melanopsis. ^ H. et A. Adams1 ont adopté, en en réformant à tort l’orthographe*, cette cou^ générique, à laquelle ils ont donné une plus grande extension. Ils la subdivisé « 1 Proceedings of the zool. Soc. of London, p. 179. 1S00. 5 Aimais and Ma gaz. of nat. llistory, vol. IX, p. 58, janvier i85a. — Polit do la Snussaye , Journal de Conchy- liologie, vol. IV, p. i58, i853. * The Généra of récent Mollusca, vol. I, p. 298, i85 'i. Jgg 4 Ils écrivent Pachychcilus , oubliant sans doute , lettres grecques et se changent en i quand le mot ‘^ire elles appartiennent est latinisé. G est ainsi qu on c 01 Chilostoma, et non Cheilostoma ; Chirurgia, et non rurgia, etc. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVJATILES. 321 ^ achychilus , sensu stricto (type : P. lævissimus, Sowerby); Aylacostoma, Spix (renfermant, outre les vrais Aylacostoma, diverses espèces de Mélanies orientales e type même du genre Pachychilus : P. Cumin gi , Lea); Potadoma, Swainson (eouiposo prescpie entièrement de Mélanies américaines classées aujourd’hui dans genre Goniobasis, Lea). Pour les frères Adams, le caractère dominant des Pachy- ^Us esl fourni par l’épaississement du bord columellaire , combiné avec l’épais- Renient du labre et l’intégrité du bord basal. n . 11 ay (qui écrit Pachycheilus , comme Ii. et A. Adams), en 1867, adopte gMement ce genre, qu’il place parmi ses Melaniadœ, entre les Melanatria et les epto,x)s (Ancy lotus). ^ Les travaux de Troschel2 sur la radule ont, comme nous l’avons dit à propos la famille des Melaniidœ, modifié avantageusement les notions relatives au g upement de ces Mollusques. L’auteur allemand a représenté la radule du P. lSsivius, Sowerby, forme typique du genre, et a montré qu’elle offre des ca- boté la res particuliers, notamment dans la structure de la dent centrale. Il retrouva S h' ConsHlullon dans la radule d’un autre M élan ion du Mexique, le Melania p e<^‘ana, Philippi. Puis il démontra les affinités de ces formes américaines avec j . 01 yssa de l’Amérique du Sud (Melania atra , Deshayes), avec quelques Mé- les orientales (Melania dactylus, Lea; M. pulclira, Von dem Buscli; Al. sulco- spira T) 2 ’ enson), et enfin avec les genres Faunus et Melanopsis. °slérieurement aux écrits de Troschel, la plupart des auteurs n’ont vu dans ^/iî/4'1^ qu’un sous-genre des Melania; tels sont Brol3, Chenu4, Tryoïv’ et | GS lanopidœ . tes 1111 de nous6; tandis que Th. Gill 7 les classait dans une famille différente, celle cl il a beaucoup mieux compris que ses devanciers le groupement des Pachy- 11 divise ce sous-genre en cinq sections : a, groupe du Melania immanis. M Guide Usouin D( ’ the 'as P- 10a, ,8 syst. distrib. of Mollusca in the British °7 e^ss der Schnecken, vol. I, p. 11U et suiv., j857 vol, Vf 1 î p, 2^7 O q J . l'fjn 1/ . 1 *70, — Systemalisches Conchylien-Cabi- p [, ^0Ur sen,r 'l t’élude de la famille des Méla- 1 ’ *^63. — American Journal of Conchology, rtln* vnnD occupant sa position ordinaire. Système digestif. Les mâchoires sont relativement petites, minces, subtrig011 de coloration jaunâtre. Leur surface est guillochée et montre antérieurement Voir la planche XL1X ei son explication. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 323 Series de petits losanges qui sont remplacés plus loin par des polygones. Examinée a Un très-fort grossissement la surface de ces polygones est granuleuse, ponctuée c°ïïime celle des Tomocyclus et des Neocyclotus 1 ; le diamètre de chaque polygone esl d’environ omm,oo4. ljfi hulbe pharyngien est prolongé par un cul-de-sac radulaire très-long, decri- Vant plusieurs circonvolutions autour d’un muscle rétracteur très-grêle et don! 1 rxlrémilé est légèrement dilatée et bilohée. Par sa longueur, le cul-de-sac radulaire 'lf s P^hychilus rappelle celui des Littoriniclœ. Le nombre des séries de dents varie de ' r ^o a 2 5 o . ljfi dent centrale de la radule est subquadrangulaire , à angles antérieurs Rousses. Son bord réfléchi porte généralement 9 cuspides : une médiane trigone, et quatre latérales de chaque côté, plus petites que la médiane. La 'Rstilution de celle dent est assez compliquée; elle a été d’ailleurs étudiée avec le ^Us Brand soin par Troschel2. Bornons-nous à dire qu’on remarque à la partie b' 'unie de sa surface un épaississement plus ou moins saillant, prolongé d’avant arrière et que nous appellerons la glabelle. Le contour de la glabelle, qui la ^Rnte sur les cotés et en arrière, est tronqué à sa partie postérieure ( rampen - lle de Troschel), qui peut même dépasser la base de la dent. Une cavité dis- J °sée entre la face d’attache de la dent et sa partie réfléchie ou bord libre se pro- ll8e dans la glabelle et esl indiquée par une ligne sinueuse à concavité antérieure Jllcbl-linie de Troschel). La glabelle de la dent centrale de la radule existe chez 8**nd nombre de Mélaniens ( Melanopsis , Faunus, Doryssa, Sulcospira), et I °bablement aussi chez d’autres Mollusques de la famille des 6 enlhndœ; mais ^ Pa,'a|t manquer chez les Melania ( sensu stricto ), les Amphimelania, les Ancy- °tu*> les I0> etc. dent latérale, déformé rhomboïdale, a un pédoncule conique, médiociemenl Son bord réfléchi est muni d’une grande cuspide médiane, de 3 petites l'ides internes et de 3 petites cuspides externes. Comme la dent centrale, cette ^ montre une cavité et une glabelle à bord sinueux, disposition qui a ete repre- ^ 0 Par Troschel chez les Faunus et les Melanopsis. 1 V * p] °lr la planche XLIII, fig. 6 et 12 , du présent ouvrage. — 2 Lias Gebiss der Sehnecken, vol. I, p. 1 13 et 1 1 h , ail S- 2 a, 3a, 6a et 7a. 324 ZOOLOGIE. Les dents marginales sont courtes relativement à celles des Melania (sensu stricto ), Claviger, Tarebia, Tiaropsis, etc. Lorsqu’elles sont placées dans la posi- tion normale, leurs extrémités libres ne se touchent pas sur la ligne médiane et ne recouvrent pas par conséquent la dent centrale, comme on le constate chez les Mélaniens précités. Leur bord réfléchi porte une cuspide médiane courte, assez large, et 1 ou 2 petites cuspides internes. On peut reconnaître sur ces dents un indice de glabelle. En somme, la radule des Pachychilus glaphyrus, Morelet, et P. lacustris, MoreleL 11e diffère en aucun point de celle des P. lœvissimus , Sowerby, et P. Schiedeanus , Philippi. Malgré la forme différente de ces diverses coquilles, les animaux mon- trent donc une organisation semblable. Les glandes salivaires ont leurs canaux excréteurs très-courts; elles recouvrent l’œsophage et se soudent complètement l’une à l’autre au-dessus de celui-ci. L’estomac a la forme d’un bissac; intérieurement, il consiste en deux cavités communiquant par un orifice assez étroit. La première cavité, plus large qlie l’autre, reçoit le canal hépatique et l’œsophage; on y trouve une saillie musculaire remarquable, en forme de selle, et sur laquelle se moule une cuticule cliitineuse \ longue de 4 millimètres, ayant une structure analogue à celle des mâchoires, a surface guillochée, vers sa partie moyenne, par un réseau polygonal dont chaqlie polygone mesure environ omn,,oo5 à omm,oo6 de diamètre. La deuxième cavité de l’estomac, à parois épaisses, est divisée par une lame longitudinale saillant intérieurement. De l’extrémité de cette cavité part l’intestin. Le rectum débouche dans la cavité branchiale, du côté droit, à côté et en dehors de l’orifice génital- Système génital. Les individus mâles et femelles ne paraissent pas diflc*l£1 extérieurement entre eux, par suite de l’absence d’organes copulateurs chez L's mâles, disposition qui est caractéristique de la famille des Melaniidœ. La glande génitale (ovaire ou testicule) a la même apparence chez les feniefleS que chez les mâles; elle est compacte, peu lobée; son canal excréteur est l°n$’ étroit; il aboutit à une cavité entourée par une glande nidamentaire ou proS a tique oblongue, qui s’ouvre dans la cavité palléale, près du rectum, au niveau d’une rainure cervico-pédieuse dont il est très-difficile de limiter l’extrémité ante rieure sur des individus contractés dans l’alcool. Cette rainure a une longue111" MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 325 Var|able et, chez divers Mélaniens, peut manquer d’après les sexes, comme nous 1 ,lv°ns dit ci-dessus. Il serait nécessaire d’examiner des animaux vivants pour arri- Ver a une connaissance suffisante de cette partie du système reproducteur. Mais ta rai amure existe aussi bien chez les mâles que chez les lemelles du genre Pachy- (h Uns . taa glande prostatique se trouve, dans une partie de la cavité palleale, séparée ta® autres organes (rectum, branchie et fausse branchie) par une lame plus ou ll0ms élevée. Cette lame sert probablement à isoler les produits génitaux et a les 0nduire dans la rainure cervico-pédieuse. L utérus, sur les divers spécimens que nous avons examinés, ne contenait pas Embryons; on peut en conclure que les Pachychilus sont probablement ovipares, °lîllïle tous les Mélaniens des États-Unis. Système nerveux. La disposition générale du système nerveux des Pachychilus 1011 llT! nettement que ces Mollusques sont des chiastoneures typiques. ^es ganglions cérébroïdes, subpiriformes et unis par une commissure transverse .^Sez tangue, sont rejetés à droite et à gauche de l’œsophage. Comme à l’ordinaire, s taurnissent des nerfs distribués au mufle, à la commissure buccale, à l’œil, au •'Rtacule, aux téguments du cou, à l’otocyste. Le nerf acoustique est très-allongé; 0|°cyste contient de nombreuses otoconies, de forme ovoïdale, tronquées aux deux 0\ Jn ^ • e)mtés, et de dimensions très-inégales, variant de omm,0 2 5 à oll,m,o6o. Ces °toci ctair °nies paraissent ornées de stries concentriques et leur centre, de teinte plus 11 montre deux lignes croisées, comme celles qui ont été représentées par A- Schmidt L I ta s ganglions stomato-gas triques sont reliés l’un à l’autre par une commissure "8'erse assez longue et épaisse. Les connectifs qui les unissent aux ganglions ''ta oi (]e s sont ]011gS et grêles. ta's ganglions pédieux, au contraire, sont accolés sans commissure transverse dite; fls ne se prolongent pas sous la forme de cordons relies par des com- Sllres en forme d’échelons. IjG ganglion palléal droit est petit, uni par un court connectif au ganglion céré- a(ïc zw Malakologie, pl. Il, fig. 69, 1807. — La référence de cette figure nesl pas donnée dans le texte. 3-26 ZOOLOGIE. broïde droit. Le grand nerf palléal droit s’anastomose avec un nerf issu du ganglion sous-intestinal; le système nerveux est donc diaiyncure. Du ganglion palleal dioi part un connectif très-long, dirigé de droite à gauche vers le ganglion sus-intes- tinal, qui fournit un long connectif arrivant jusqu’au ganglion viscéral, dont les dimensions sont faibles. Le ganglion palléal gauche est uni au ganglion cérébroïdc du même côté, d’une part, et au ganglion sous-intestinal, d’autre part, au moyen de courts connectifs. Au contraire, le connectif qui le relie au ganglion viscéral est extrêmement long- Deux troncs nerveux principaux partent du ganglion palléal gauche, et 1 un dcnv s’anastomose avec un filet provenant du ganglion sus-inleslinal. Les Pachychilus diffèrent des Pirenopsis , Semisinus, Melanoides, Melania stricto ), parleurs ganglions cérébroïdes très-écartés l’un de l’autre; ils s’en rapp,( client par leur disposition dialyneure et par la contiguïté des ganglions pedieux- D’autre part, ils diffèrent des Melanopsis par l’absence de commissure transmis' des ganglions pédieux, et par leur dialyneurie. Ils sont en quelque sorte interna' diaires entre ces deux groupes de Mélaniens. Les figures du système nerveux des Mélaniens de Chine données par le P- ^a' thouis1 montrent que, chez les Melania cancellata, Benson, et M. Jacquets11’ Heude, la commissure transverse des ganglions cérébroïdes est aussi longue ‘l"c celle des Pachycliilus, mais que les ganglions pédieux sont un peu écartés et pour* llS d’une commissure transverse semblable à celle des Melanopsis et des Amphi'ne lania. Une commissure assez longue relie les ganglions slomato-gasiriques. CARACTÈRES DU GENRE PACHYCIIILUS. Testa variabilis, conico-acuta aut elongato-turrila, lœvigataaut costato-tuberculata , epidermide aut olivaceo-n igricante induta, sohda, apice plus minusve erosa; anfraclus numerosi , sensim crescentes, tudo 45 mil; diam, maj. 18 mill, — Apertura 16 i/a mill. longa, 1 1 mtll. lata (Coll. Crosse), i®, Sallei. Testa minor, solida, purpureo profuse slrigato-maculala ; anfractus 6-j, magis convexi; Var, •Tira b 'revior. J°ngitudo 3i mill.; diam. maj. i5 mill. — Apertura i 4 mill. longa, g mill. lata (Coll. Sallé). ^fcbycheilm La Gumjin, SuWé.fule H. el A. Adams, The Généra of rec. Mollusca, vol. I, p. 399, i854. Sallei, Reeve, Conchol. Iconica, fig. i33, 18G0. enta Sallei, Brot, Matériaux pour servir à l’étude de la famille des Mélaniens , p. 43, 1862. "nia Sallei, Brol, Additions el corr. au datai, sijst. des esp. qui comp. la fam. des Mélaniens, p. 5, 1868. ' ar. ^ cosl(tto-plicata (pl. LUI, fig. 5). Testa magna, racliatim costato-plicata. ngltudo 58 mill.; diam. maj. a3 mill. — Apertura ai mill. longa, i5 mill, lata (Coll. A. Morelet). Mêlai, on hvissima, Brot, Syst. Conch. Cabin, von Martini und Chemnitz , acéd., p. 35, pl. IV, (Ig. 5 f, 1874. Var pplcis ' f» varicosa (pl. LUI, fig. 6). Testa magna; anfractu ultimo radiatim et distanter varicoso-plicato ; j tr,s Mevatis decussatis (Coll. A. Morelet). lb>ludo 5a mdl.; diam. maj. ai mill. — Apertura ai mill, longa, i3 mill, lata (Coll. A. Morelet). tyfpl . ntla cor»ina , var. Brot, Syst. Conchyl. Cabin. von Martini und Chemnitz , a'dd., p. 3 7, pl. V, fig. 1 a, 1874. viticjw >t l’habitat, nous croyons, comme M. A. Morelet, quelle représente une va- j0’ ^ a'Heurs assez aberrante, du P. lœvmimus. |Uant ^eurs voyages au Guatemala, MM. A. Morelet et F. Bocourt ont constaté ^ Ls indigènes se nourrissent des grands Pachycinlus. Le P. lœvmmus a été utilisé M^tte rnême fin, au Venezuela, antérieurement à la découverte de 1 Amérique. 0 arcano en a trouvé un grand nombre à la Mata, avec des débris de cuisine, des fj nients, fies poteries, des outils en pierre, en os et en bois, et divers Mollusques, nt les uns ont pu servir d’ornements, mais dont les autres ont joué un rôle dans l’ali- ^atationi 2. PACHÏCHILUS Helleri (Parreyss), Rrot. Mcl Parreyss, in Brot, Matériaux pour servir à l’ét. de la fam. des Mélaniens, p. 4a, i86a (sine descr.). m ^'Mpri , Brot, Additions et coït, au Calai, sysl. des esp. qui comp. la fam. des Mélaniens, p. 5, 1868. jlye^ helleri, Brot, Amer. Journal of Conchology, vol. VI, p. 27/1, 1870. !a Helleri, Brot, Police sur les Mêlantes de Lamarck cl sur quelques especes nouvelles ou peu connues, p. 29, 4/e/ • *’ l87a' \fc/ >>U ^c^erh Brot, Syst. Conch. Cabin. von Martini und Chemnitz, 2e éd. , p. 33, pl. IV. tig’. ha cl h b , 1874. a>lla Helleri, Kobott, Jahrbücher der Deutsch. Malakoz. Gesellsch. , p. 288, 1886. Test fnle °blongo-comca, crassa , rufo-olicacea , obscure brunneo slrigata, lœvlgata, sub lente lineis crispalts , 9.. j u ^ ’ crebcrrmus oniata, super firiali 1er plerumque eroso-polita (prœserlim in parte ventrali); anfractus >lec prot ^ anu^’ tdtimo demum descendente ; apertura ovata, superne obtuse acuminata, basi late rotundata, 0.)e/'Cla’ mWe incrassala ; paries aperluralis callosa. j0 CU um zubtrispiratum , nucleo subcenlrali pfjy U(0 0 f> iniÛ.; diam. maj. 1 4 mill. — Apertura 20 mill. longa, 12 mill. lata (Coll. A. Brot). 111 America centrait (Brot); m rcpublica Mcxicana (Parreyss). Ç l'run °filongue-c°nique, élevée, épaisse, d’un brun olivâtre, ornée de flammules v^8 P- distinctes, lisse, à surface couverte fie lignes spirales, crispées, très-fines, Ig j> S seulement à la loupe, et, en outre, d’érosions superficielles plus marquées a Peste Ven^ra^e ’ tours de spire au nombre de q à 10, subaplatis; dernier tour mam- •aron ei^ fiescendant; ouverture ovale, obtusément acuminée a sa partie supérieure, Clients Gnt arr°nclie et 11011 Prolongée à la base, fortement épaissie; paroi aperturale 1 V0* * >0 Sinanja (Sumichrast), Rio de Taclic (Morelet). — Var. ]S, in provincia Vcra Paz (A. Brot). — V' y ’ prope San Miguel Uspala (fide Schneider). Coquille infléchie latéralement, oblongue-subulée, assez grêle et solide, montrant, j°Us Un épiderme brun-noirâtre, une teinte cendrée violacée pâle avec des flammules runatres; spire aiguë, presque entière; tours de spire au nombre de 10 environ, un 1 eu convexes, séparés par une suture linéaire, ornés de petites lignes spirales tres-fines Risibles seulement à la loupe; tours supérieurs violacés, lisses; les autres tours mar- I es el munis de cordons spiraux obsolètes; dernier tour dépassant un peu le i/3 de 1 fugueur totale; ouverture ovale, anguleuse et subcanaliculée à sa partie supérieure, 1 ,0ri Pr°longée à la base, d’un brun pâle ou de teinte cendrée à 1 intérieur; bords de ouverture réunis par une épaisse callosité; columelle à peine tordue a la base; callo- . ^ pariétale munie à sa partie supérieure d’un tubercule assez saillant; labre solide, ifluement dilaté près de la base. Opercule typique, à nucléus subcentral. j Longueur de la coquille, 3 A millimètres; plus grand diamètre, 12 millimètres. °nflueur de l’ouverture, 12 millimètres; plus grande largeur, 7 millimétrés. s ,^a>- reducta. Coquille droite, un peu ])lus large, de couleur cendree, louis de ol Ue au nombre de 10, martelés et ornés de cordons spiraux irréguliers, eleves ou ° 8°lètes; ouverture dilatée à la base; labre régulièrement arqué, non obliquement vers sa partie inférieure. I J°ngueur de la coquille, 3i millimètres; plus grand diamètre, 12 millimétrés. °ngueur de l’ouverture, 11 millimètres; plus grande largeur, 7 millimètres. ^0r- y, transcendens (pl. L, fig. 7 et 7 a). Coquille droite, plus grande, conique- SUjnlée, épaisse, de couleur brun cendré; tours de spire au nombre de 9, séparés par ZOOLOGIE. au une suture pâle et bordée de rouge-rouille; avant-dernier et dernier tours ornés de plusieurs côtes spirales et irrégulières; dernier tour grand, ample; ouverture dilatée à la base, à bords réunis par une callosité jaunâtre; labre épais, arqué, non oblique- ment dilaté. Longueur de la coquille, 38 millimètres; plus grand diamètre, i5 millimètres. Longueur de l’ouverture, i5 millimètres; plus grande largeur, 10 millimètres. Habitat. Guatemala : dans les cours d’eau du département de Vera Paz (A. Mo- relet); Coban (IL Cuming), Rio Sinanja (Sumichrast), Rio de Tactic (A. Morelet). ' Var. (S, dans le département de Vera Paz (A. Brot). — Var. y, à San Miguel Uspala (Schneider). Observations. Nous croyons qu’il y a lieu de réunir sous le même nom les Melun 1(1 graphium , Morelet, et Pachychilus Cumingi, Lea. Notre confrère M. Morelet conclut a leur identification, et nous partageons son avis après examen de son type. M. Brot, au contraire, a séparé ces deux formes en considérant comme type du Melania graphium, Morelet, la variété assez aberrante figurée par Reeve (Gonc/i. Icon., fig. i5o), et qui est caractérisée par sa coquille moins grêle, plus droite, et son ouverture non oblique- ment dilatée. Le Pachychilus graphium appartient au groupe du P. cinercus, Morelet, dont il dif- fère par son test toujours plus élancé, son ouverture plus courte, son péristome pms épais, son bord pariétal muni d’un fort tubercule calleux. Nous ferons remarquer qu’il existe une espèce de Melania des Philippines décrite sous le nom de Melania Cumingi par I. Lea ( Proceed . of the zool. Society of London , p. 191, i85o) et qui n’a aucun rapport avec le Pachychilus Cumingi du même auteur. C’est pour éviter la confusion possible enlre ces deux espèces que M. A. Brot a propose d’appeler Melania renovata la coquille du Guatemala; mais cette dénomination devient inutile si l’on accepte l’identification du Melania renovata, Brot, avec le M . graphium , Morelet. U. Pachychilus cunereus, Morelet. (PI. LU, fig. 8, 8 a, 8 h et 8c.) Melania cinerea , Morelet, Testac. noviss. insulte Cubmœ cl Amer, centr., pars l, p. 26, 11° 68, 1 B A g . Melania cinerea, Reeve, Conchol. Iconica, R g. 2 35, 1860. Melania cinerea, Brot, Matériaux pour servir â l’étude etc la famille des Mélanisns , p. 4a, 1 8G 2 . Melania cinerea , Brot, Amer. Journal of Concltology , vol. VI, p. 27.8, 1870. Melania cinerea, Brot, Sysl. Conch. Caltin. von Martini und Chemnitz, 2' éd., p. 38, pl. IV, (ig. 6, 1 87 A . Melama cinerea, Kobeil, Jahrbüclwr der Deulsch. Malalcoz. Gesellsch., p. 281, 1886. Melania cinerea, F. Paetel, Catalog der Concliytien-Sammlung , p. 869, 1887. Testa solida, ovato-acuminata , inlerdum intégra , sub epidermide terni et lutescente cinereo-violacescens , ob score jlammulata, glabra, sub lente spiraliter minulissime et densissime lineolata; spira lurrita, acuta, v& sU 335 es de MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATiLES. "■picem palluhorem violaceo-rubens ; anfraclus i o subplanulati ; penultimus iijlatus; ultlmus 3/y longiluclinis 'Mingcns, vcnlrosus, interdum zonis aut Uns nonnullis obsolelis , albidis cingulalus; sutura pallidn, fascia rubi- Ii'hosq marginal. a; aperlura piriformis , superne subcanaUculata , basi rotundala, intus pallide rufcsccns, margi- ndms callo albo junclts; callo parielaü supra luberculalo ; labro arcuato, parum sinuoso. Operculum fisco-corncum , oblique striatulum , anfraclus à gerens; suturis pagmæ externœ simplicibus: l,lui is pagma: mlcrnce pronuncnhbus et bi faits; nuclco subexcenlrico, tongitudo 35 mil!.; diam. maj. 1 5 mill. — Apertura i5 mill. longa, 8 mill. lata (Mus. Parisiense). Habitat m Jlumine Coban, prope Coban, provincial Alice Vrra Paz (A. Morelet, F. Bocourt). Coquille solide, ovale-acumine'e, parfois entière, ordinairement peu décollée au jj°niinet, de couleur cendrée violacée sous un épiderme mince et jaunâtre, ornée de ain mules obscures, lisse en apparence, mais munie de linéoles spirales très-fines ef ^s-serrées, visibles seulement à la loupe; spire allongée, aiguë, do couleur plus pâle, j°see ou rougeâtre violacée au sommet; tours de spire au nombre de îo et subaplatis; avant-dernier un peu plus renflé; le dernier ventru, orné parfois de quelques zon P^les ou de quelques cordons spiraux obsolètes et blanchâtres, atteignant les 3/7 ^ longueur totale; suture blanchâtre, bordée d’une zone de teinte rouillée; ou\ e piriforme, subcanaliculée à sa partie supérieure, arrondie à la base, d’un br l^do a 1 intérieur, à bords réunis par une callosité blanche, qui devient tuberculiforme a Partie supérieure du bord pariétal; labre arqué, peu sinueux. Opercule d’un brun corné, strié obliquement, formé de k tours de spire, dont les "hues, simples et concaves à la face externe, deviennent saillantes et bifides à la lac»1 llerne; nucléus assez rapproché du bord columellaire de la coquille, j ^°ngueur de la coquille, 35 millimètres; plus grand diamètre, ib millimètres, ^ngueur de l’ouverture, ib millimètres; plus grande largeur, 8 millimètres. Habitat. Guatemala : dans la rivière de la ville de Coban, département de la Haute °ra (A. Morelet, F. Bocourt). I 0 bservations. C’est à notre confrère M. A. Morelet qu’on doit la découverte de celte e^e espèce, qui appartient au groupe du P. lœvissimm, Sowerby, ou Pachychilm , nsu slricto, dont elle se distingue par sa taille plus faible, son test relativement plus 1(e> sa coloration plus pâle, son avant-dernier tour plus renflé, son dernier tour Us ^0ngî sa callosité pariétale plus épaisse, son sommet plus rétréci. ^ 11 la séparera du P. cor vin m , Morelet, par la coloration de scs tours de spire et de ^ ouverture, ainsi que par sa forme générale moins ventrue; elle habile cependant (|, 118 la même région géographique et dans les mêmes cours d’eau, mais elle conserve j^U,le lanière constante ses caractères distinctifs. Elle diffère enfin du P. graphium, ^°lelet, par sa forme beaucoup plus large, son dernier tour plus long, son oir 8 ample, son labre moins dilaté, sa coloration plus pâle, etc. un U re 336 ZOOLOGIE. 5. PACHYCÏIILUS CORVINUS, Morelet. (Pi. LII, fig. 7, 7 a, 76 et JC.) Melania corvina, Morelet, T (Mac. norias, insulœ Cubanœ et Amer, centr., pars I, p. 26, n° 69, 1 8 A 9. Melania corvina, Hauley, Conchol. Miscellany, pl. II, fig. 1G, et pl. III, fig. 25, i854. Pacliycheilus corvinus, H. et A. Adams, The Gênera of recent Mollusca , vol. I, p. 298, i85/i. Ceriphasia elevata, Chenu, Man. de Conchyl. cl de Paléont. conchyl. , vol. I, fig. 19G1, t85g. Melania corvina , Ileeve, Conchol. Iconica, fig. i35, 1860. Pacliycheilus corvinus, T ris tram , Procccd. zool. Soc. of London, p. 233, 1861. Melania corvina, llrot, Matériaux pour servir a l et. de lufam. des Melaniens , p. i 2 ■ 1862. Melania corvina, Brot, Amer. Journal of Conchology, vol. VI, p. 273, 1870. Melania corvina, Brot, Syst. 0 onch . Go.bin. von Martini und Chcmnitz, 2 Cl. , p. 36, pl. V, fig. 1 et 1 a, 187 Melania corvina, Kobclf , Jahrhüchev der Deulsch. Mnlakoz. Gcscllscli. , p. 282, 1886. Melania corvina, F. Paetel, Catalog der Conchylien-Sammlung, p. 370, 1887. Testa ovato-conica, solida, apice paulo erosa,sub lente lenerritne et spirahter crispato-lineata, aut puncta at° dispersa, nigro-castanea; anfrnetus superstites 6-j planulati, sutura lineari discrets; anfraclus ultimus venltosus, interdum obtuse sub unguia lu s , dimidium longitudinis tester non attingens; apertura acide ovata, supra atténuai cl subcanaliculata , basi oblique dilatata, intus pallide lilacina, margine basait antrorsvm producto, cum c0^u mella angulalim junclo; callo parielali superne luberculoso et lilacino; columella albula, crassa; labro solda* nigro-castamo marginato. Operculum fusco-corneum , quadrispiratum , extus oblique striatum, intus costis radiantibus paucis, remotd> lineis minutis decussatis et sutura funiculata, prominente, angusta ornatum ; nucleo subexcentrico , intus uct nu culalo. , Longitudo 3çj mill. ; (liant, maj. 1 7 mill. — Apertura 1 9 mill. longa, 11 mill. lata (Mus. Parisiens0 '' Var. /3, lutcscens (pl. LUI, fig. 7 et 7 a). Testa globosa, crassa, extus pallide lutescens ; apertura ndHi luteo-fusca. . Longitudo 33 mill.; (liant, maj. 1 g mill. — Apertura 161/3 mill. longa, 11 mill. lata (Coll. A. Morelc )• Habitat prope Coban et Taclic (A. Morelet et F. Bocourl) et in rivulis provincial Y ira Paz dictce, Guat( malce (A. Morelet). — Var. (Z, prope Coban (A. Morelet). Coquille ovale-conique, solide, un peu érodée au sommet, couverte de stries sp1^ les, crispées, très-fines, visibles seulement à la loupe, et qui rendent la sur ac * „mme chagrinée de ponctuations plus ou moins regulieres; coloration d un ht un âtre ; tours de spire persistants au nombre de 6 ou 7, aplatis, séparés par une su inéaire; dernier tour ventru, parfois obtusément subanguleux, n atteignant jamais dtié de la longueur totale; ouverture ovale-aiguë, attenuee et subcanaliculee 3 rtie supérieure, obliquement dilatée à la base, dune teinte lilas pale a I in te ne ’d basal projeté en avant, rejoignant la columelle sous un angle plus ou moins J ^ noncé; callosité pariétale tuberculeuse à sa partie supérieure et de couleur lilas, c° melle blanche, épaisse; labre solide, bordé de brun noirâtre. ^ Opercule d’un brun corné, à k tours de spire; surface extérieure obliqueM striée, à suture linéaire; surface intérieure montrant quelques côtes rayonnant ra comme 1 1 moit par bor » MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 337 obli I ’ques, espacées, qui sont croisées par des lignes très-fines; suture se montrant sous a forme d’un cordon étroit, élevé et simple; nucléus subexcentrique, à face intérieure régulièrement vermiculée. Longueur de la coquille, 39 millimètres; plus grand diamètre, 17 millimètres. J°ngueur de 1' ouverture, 19 millimètres; plus grande largeur, 11 millimètres. Var. |35 lutescens (pi. LUI, fig. 7 et rja). Coquille globuleuse, épaisse, de couleur Jaunâtre pâle à l’extérieur; ouverture d’un jaune brunâtre, bordée de brun, j Longueur de la coquille, 33 millimètres; plus grand diamètre, 19 millimètres. J°ngueur de l’ouverture, 16 1/2 millimètres; plus grande largeur, 1 1 millimètres. Habitat. Guatemala : dans les cours d’eau du département de Vera Paz (A. Mo- le^el et Bocourt), près de Coban, de Tactic, etc. — Var. (3, à Coban (A. Morelet). 6. Pachychilus UNDIFFERENS , Crosse et Fischer. (PI. L, fig. 8, 8«, 8 b et 8c.) "chyclulus indifférais, Crosse et Fischer, Journal de Conchyliologie , vol. XXXIX, p. a5, 1891. T (f CSta Varva, conicQ-ac u ta , fusco-nigrescens , sub epidermide et versus apicem obscure Jusco jlammulaUi, mo- pau^eC°^a^l> sublcevis, sub lente mmutissime et spiraliter striato-lineolata , striis incrementi arcuatis , interdum l . l>rornmentibus ornala; anfractus superstites 6 1 /a subplanulati , sutura lineari discret! ; ullimus dimidium ^ non attmgens, conmxus , mndio angulatus aut subangulatus ; apertura ovalis, superne angulata , ^1 noducta , tutus fusco-violaceo tincta , marginibus callo cinereo-violaceo junctis ; labro arcuato, acuto. V^'culum ftiscum , anfractus 3-h gerens. °ngitudo a 3 mill.; diam. maj. 1 0 mill. — Apertura 1 0 mil/, longa, 6 i/a mill. lata (Mus. Parisiense). 3/ï g exPl'cala (pL Ltlt, fig. (j , (j a , 10 et 10 a). Testa major; anfractus superstites 8- 1 0 ; ultmusfere I rmolludmts œquans, medio convexus, haud angulatus. °ngUudo ha mill.; diam. maj. îy mill. — Apertura ih mill. longa, g mill. lata (Coll. A. Morelet). Halj Net). ltat rn Rio Molagua (F. Bocourt); var. (3, in Rio Machaquila, provinciœ Peten, Guatcmalœ (A. Mo- c oquille relativement de petite taille, conique-aiguë, de couleur brun noirâtre, 110 "Gant, sous l’épiderme et près du sommet, des flammules obscures, brunâtres; som- ^ Un peu décollé; surface des tours paraissant lisse, mais ornée, quand on 1 examine " loupe, de linéoles spirales très-fines et de stries d’accroissement arquées, deve- ^ parfois assez proéminentes; tours de spire persistants au nombre de 6 1/9, mé- °Cte nient convexes, séparés par une suture linéaire; dernier tour n atteignant pas la 1 le (le la longueur totale, convexe, subanguleux ou anguleux à sa partie moyenne; I ( 1 l"re ovale, anguleuse à sa partie supérieure, prolongée à la base, et de couleur " violacé à l’intérieur; bords réunis par une callosité d’un violet cendré; labre aig„. ZOOLOGIE OU MEXIQUE. — Vil® PARUE. II. 43 IMPRIMERIE NATIONALE. 338 ZOOLOGIE. Opercule brun, muni de 3 h h tours de spire. Longueur de la coquille, 23 millimétrés; plus grand diamètre, io milbmetr Longueur de l’ouverture, îo millimètres; plus grande largeur, 6 1/2 millimétrés. Var. (3, explicata (pl. LUI, Gg. 9, 9a, 10 et io«). Coquille beaucoup plus grande, tours persistants au nombre de 8 à 10; dernier tour de spire égalant le i/3 de a longueur totale, convexe, non anguleux à sa partie moyenne. Longueur de la coquille, Z12 millimètres; plus grand diamètre, 17 millimétrés. Longueur de l'ouverture, \h millimètres; plus grande largeur, 9 millimètres. Habitai. Guatemala, dans le Rio Motagua (F. Bocourt). — La variété (S, dans Rio Machaquila, département du Peten (A. Morelet). Le PachychUus indifferens est voisin des P. Sargi, Crosse et Fischer, et P. corn Morelet. Il diffère du premier par sa taille plus élevée, sa spire plus élancée, son dei- nier tour n’atteignant jamais la moitié de la longueur totale, etc., et du second Pal bt coquille plus étroite, sa forme générale plus conique-aiguë, son dernier tour 1110111 renflé, son labre toujours mince, sa callosité coluinellaire de couleur cendree vl° lacée, son ouverture d’un brun foncé, etc. Nous avons décrit cette espèce d’après une douzaine de spécimens recueillis dans même localité par M. F. Bocourt et présentant d’ailleurs des caractères et des dune11 sions semblables. Récemment nous avons vu deux autres exemplaires rapportés du Rl0 Machaquila par M. A. Morelet et dont la taille atteint des dimensions considérables- Néanmoins ces diverses formes nous paraissent appartenir à un même type spécih<{Llt' probablement polymorphe. 7. PACHYCHILUS SARGI, Crosse et Fischer. (Pl. LI, fig. 6, 6 « et 7.) Melania Sargi, Crosse et Fischer, Journal de Conchyliologie , vol. XXIll, p. 226, 1875. Melania Sargi, Crosse et Fischer, supr. cit., vol. XXIV, p. 385, pl. XI, fîg. h, 1876. ^ Melania Surgi , Brot, Syst. Conch. Cabin.von Martini und Chemniti, 2e éd., p. 335, pl. XXXIV, hg- 1 3 1878. Melania Surgi, K obéit, Jahrhücher der Deutsch. Malale. Geselhch., p. 3o3, 1886. Melania Sargi, F. Paetel, Calalog der ConchylietirSammlung, p. 887, 1887. , • nle Testa ovato-conica, Utlorinœformis , brevis, crassa, parum tutens, saturate nigncans , hevijça , ^($0' hneis tcnerrimis, spiralibus, demissimis, mterdum subpunclulatis ornata ; spira curia, apice croso, c nlbtdo; sutura paulo impressa; anfractus superstites 5 ; idtimus spirarn paulo superans, medio unguia jlatus; apertura ovato-piriformis , superne angulata , hast rotundata, itilus violaceo-fusca ; peristoma incru • ^ marginibus callo violaceo, supra noduloso junclis; margtne columellari valde ddatalo, subarcuato, violaceo, mtus mirante cuni parietali concolore albido; margme basait antrorsum non produclo; hum ni crassiusculo , non sinuoso , fusco-violaceo. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 339 Operculutn Longiiudo i 6 millL; cliam. maj. î o mill. — Aperlura g mill. longa, G null. lata (Coll. H. Crosse). Habitat in Guatemala (F. Sarg); Coban, provincue Alice Ver a Paz diclœ (Brot, fuie Schneider). Coquille ovale-conique, ayant la forme d’un Litlorma ou d’un Planaxis, courte, f paisse , peu brillante, d’une coloration noirâtre foncée, paraissant lisse, mais ornee ^ llrie Quantité de petites lignes spirales, serrées, parfois subponctuées et visibles seule- llleot avec une forte loupe; spire courte; sommet érodé et blanchâtre; suture peu mar- (1 11 e ; tours persistants au nombre de 5; dernier tour un peu plus long que la spire, 1 f n fl é et anguleux à sa partie moyenne; ouverture ovale-piriforme, anguleuse a sa Initie supérieure, arrondie à la base, d’un brun violet à 1 intérieur; peristome épais, ' ^)0rds réunis par une callosité violacée, qui devient noduleuse à la partie supérieure 0 1 ouverture ; bord columellaire très— dilaté , subarqué, extérieurement violacé, inte- )Ieurement rentrant et de couleur blanche, comme le bord pariétal; bord basal non P*°longé en avant; labre arqué, un peu épaissi, non sinueux, d’un brun violacé. Opercule longueur de la coquille, 16 millimètres; plus grand diamètre, îo millimètres. Jj°ngueur de l’ouverture, p millimètres; plus grande largeur, 6 millimètres. Habitat. Guatemala (F. Sarg); Coban, dans le département de la Haute Vera Paz r°L d’après Schneider). Observations. Les spécimens qui nous ont servi à décrire cette petite coquille nous ^,IJl elé communiqués par Th. Bland, et proviennent d’un voyage scientifique exécuté au Udtemala par F. Sarg. Us nous paraissent tout à fait adultes, à en juger par l’épais- 111 du labre et du péristome. Le Packychilus Sargi se rapproche du P. corvinus, Morelet; mais il s’en distingue |.JCl etnent par sa taille beaucoup plus petite, ses tours de spire moins nombreux, sa rtlle générale plus courte, son dernier tour dépassant la longueur de la spire et .a'Cne a sa partie moyenne, son péristome fortement coloré, son bord basal non pro- ^ k en avant, etc. ç, Leeve a figuré sous le nom de Melania nigrostoma, Anthony ( Conchologui Iconica, j ^Hania, n° !\ 63), une coquille qui ressemble beaucoup au Pachychilus Sargi, mais la taille est beaucoup plus faible (p millimètres), le test plus mince et le labre 1 s anguleux. G. Tryon considère cette espèce comme une variété du Pleuroccva J flCa ’ Anthony, des États-Unis. N’ayant pas eu a notre disposition de specimens au- Cliques de l’espèce décrite par Anthony, nous ne pouvons formuler une opinion Cannelle à ce sujet. 340 ZOOLOGIE. SECTIO II. GERCIMELANIA, Grosse et Fischer, 1892. 8. Pachychilus Mexicanus, Reeve. Melania Mexicana, Reeve, Conchol. Iconica , fig. 129, 1860. Melania pamcula , Reeve, supr. cil., fi g. 1 3 1 , 1860 (non Morele l). Mêla, nia 1 lexicana, Brol, Matériaux pour servir à l’élude de la famille des Mélaniens , p. 4 2 , 1862. Melania Me.vicana, E. von .Marions, Malakozool. Hlàlter, p. 71, 1 865. Melania Mexicam, Brot, Amer. Journal of Conchology , vol. VI, p. 275, 1870. Melania Mexicana , lîrot, Syst. Coneh. Cabin. von Martini uiul Chemnitz, 2' éd. , p. 45, pl. V, fig. 9 et gfl, 187^ Melania Mexicana, Kobell, Jahrbücher der Deutsch. Malalc. Gesellscli. , p. 295, 188G. Melania Mexicana, F. Paetel, Catalog der Conchylien-Sanmlung, p. 38 1, 1887. Testa obhmgo-conoidea , solida, sub strato nigro tenui, fisco-olivacea et obscure brunneo-strigata , valde de- collata ; anfractus supcrstiles à- 5 convexiusculi, infra suturas radialim irregulariler plicatuli , sub lente spirahl et tenuissime crispato-striati; anfractus ultimus basi subgibbosus, infra suturant leviter coarclalus; apertura mtus rwlaceo-livtda, oblique ovata, superne acuta , basi obtuse arlgulata et oblique producta; cohmella valde contorta , margine dextro deorsum dilatato; pariete aperturali callo tenui obiecto, Operculum fusco-corneum. Longitudo (speciminis valde decollati) à 7 mill,; diam. maj. 27 mill. — Apertura 2 3 mill. longa, 10 tniH- lata (ex icône Reeveana ). Habitat in rcpublica Mexicana (Reeve). — In Guatemala (Von dem Busch). Coquille oblongue-conoïde, solide, sous un épiderme noirâtre et mince d’une cou- leur brun olivâtre et obscurément tachetée de brun; sommet très-érodé; tours persis- tants au nombre de 4 à 5, un peu convexes, ornés de légers plis rayonnants au-dessous des sutures; leur surface est marquée de stries spirales un peu crispées, visibles seule- ment à la loupe; dernier tour de spire subgibbeux à la base, légèrement rétréci dessous de la suture; ouverture d’une teinte violacée livide à l’intérieur, obliquement ovale, aiguë à sa partie supérieure, obtusément anguleuse et obliquement prolongée à la base; columelle fortement tordue; bord droit dilaté en dessous; paroi aperturale recouverte d’une mince callosité. Opercule d’un brun corné. Longueur de la coquille (d’un spécimen très-décollé au sommet), 4.7 millimetieS’ plus grand diamètre, 27 millimètres. Longueur de l’ouverture, 2 3 millimétrés; p^11 grande largeur, i5 millimètres (d’après la figure originale de Reeve, représentant 111 spécimen de la collection H. Guming). Habitat. Mexique (Reeve). — Guatemala (Von dem Busch). f Observations. Nous n’avons pas vu cette espèce et nous reproduisons presque mte gralcment la diagnose que notre confrère M. A. Brot en a donnée. Elle se distingue 341 MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. par son dernier tour subgibbeux, atténué a sa partie supérieure, et pat son ouveituie obliquement dilatée; mais ce dernier caractère est peu marqué sur les individus jeunes même sur un exemplaire paraissant adulte envoyé par Cuming et ligun, pai notu confrère de Genève ( Sysl . Conch. Cabin. , pi. IV, fig. 9«). M. Brot considère la coquille représentée par Beeve sous le nom de M clama panu- (■nla comme identique avec le Pachychilus Mexicams. Elle appartient a la collection \ on flem Busch et provient du Guatemala; ses tours de spire sont plus nombreux (6 07), Sa coluinelle est plus calleuse et munie à la partie supérieure du boid ptu ietal dune n°dosité dentiforme. Ces différences nous paraissent su Gisantes provisoiiement puni faire des réserves formelles au sujet de 1 assimilation des deux especes. 9. Pachychilus panucula, A. Morelet. (PI. LUI, fig. 8 et 8 a.) Melania panucula, Morelet, Testacea noviss. insulte Cubante et Amer, centrales, pars IL P- 2"b Melania panucula , Brot, Matériaux pour servir à l’étude de la famille des Melaniens, p. 43, i8(i.ï. Melania panucula , Brot, American Journal of Conchology, vol. VI, p. 27 5, 1870. Melania panucula, Brot, System. Conchyl. Cabin. von Martini uncl Chemnitz, ae ed., p. 27* P^ RL Eb L 1 7 Melania panucula , Kobelt, Jahrbücher der Deutsch. Malakoz. Gesellschaft , p. 298, 1886. Melania panuncula , F. Paetel, Calalog lier Conchy lien-S ammlung, p. 383, 1887. Lesta oblongo-conica , apice sœpius erosa, olivacea vel luteo-fusca, striis incremcnti tenuibus et lineis sjii hbiM exilissimis eleganler sub lente crispato-decussata; anfraclus superstites circiter S, paium convexi, ultim magnus, ovotdms; apertura oval.is, piriformis, circiter a/5 longitudinis œquans, stiperne atlenuata, acuta, basi Pr°ducta, mlus pallide ccerulescens vel fulvescens; calio parteltdi incrassato , intente; labro acuto, auuato. Operculum fuscum , extus et oblique striatum, anfractus à 1/2 gerens, nucleo subcentrali. Longltudo à 8 rnill.; diam. maj. ai mill. — Apertura ao 1/ a mil. longa, 12 mil. lata (Coll. A. Morelet ) Habitat in Rio Mopan, provinciœ Peten, Gualemalœ (A. Morelet). In provincia Chiapas, reipubl Mexicaine (Parreyss). Coquille obiongue-conique, généralement un peu érodée au sommet, de couleui bt un olivâtre ou jaunâtre, marquée de fines stries d accroissement et de lignes sptta extrêmement ténues, visibles à la loupe et qui rendent la surface comme crispée; tours (le spire persistants au nombre de 8 environ, peu renfles; dernier tour giaiu , o\ou e, °nverture ovale-piriforme, égalant à peu près les s/5 de la longueur tola e, altenuee Sa partie supérieure, prolongée et subanguleuse a la base, dun > eu pa e ou ' fiei e nient teinté de brun à l’intérieur; callosité pariétale distincte, luisante, bien limitée a b* partie supérieure; labre légèrement arque, aigu. , Opercule brun; face extérieure obliquement striée et munie de 4 i/2 tours de spire, a nucléus subcentral. , Longueur de lu coquille, 48 millimètres; plus grand diamètre, e, millimétrés. ZOOLOGIE. 342 Longueur de 1 ouverture, 20 1/2 millimètres; plus grande largeur, 12 millimétrés. Habitat. Dans les affluents supérieurs duRioMopan, département du Peten, Gua- temala (A. Morelet). — Etat de Chiapas, république du Mexique (d’après Parreyss). Observations. Nous figurons cette espèce d’après le plus grand spécimen de la collec- tion de notre confrère M. A. Morelet. Elle a quelques rapports avec les Pachycluh is lœvissmus, Sowerby, et P. Helleri, Brot. Elle en diffère par sa forme plus massive, sa spire relativement plus large et moins élancée, ses tours moins nombreux, sa callosité pariétale plus faible. La coquille représentée par Reeve ( Conchologia Ieonica, fig. 1 B 1 , 1860) sous le nom de Melania panucula n’a aucun rapport avec le type de Morelet et se rapproche soit du P. Mexicanus, Reeve, soit du P. Helleri, Brot. 10. Pachychilus CHRYSALIS, Brot. (Pl.Lt, fig. 8, 8a, 8 b et 8c.) Melania chry salis , Brot, Matériaux pour servir à l’ét. de la fam. des Melaniens , part. III , p. 3o , pl. II , fig. 5 , 1 S / ! • Melania chrysalis, Brot, Sysl. Conchyl. Cabin. von Martini und Cltemnitz, 2' ed., p. hq, pi. V, fig. 11, 187/1. Melania chrysahs, Kobeil, Jahrbücher der Deutsch. Mainte. Gesellsch. , p. 280, 1886. Melania chrysalis , F. Paelel, Catahg der Conchylien-Sammlimg, p. 3Gq , 1887. Testa (sœpe et vaille deeollata) subcylindraceo-conica , crassa, intense olivaceo-fusca , sub epidermide con- color; anfractus g-i 0 (superstiles à 1/2-8 ) vix convexiusculi, spiraliter et tenerrime crispato-striatuli, radia h m struiti (striis in anfractibus supremis validioribus, arcuatis); sutura mterdum subundulata; anfractus ultimus oblongus , parum in fa lus, sublœvigalus , dimidium lestœ non altingens ; aperlura elongalo- ovalis , inlus ernereo - fnsea, superne acuta, basi producta; columella torta; callo parietali tenu i, supra vix incrassato; labro team < acuto, modice arcuato. Operculum extus paucispiratum, radiatim striatum , nucleo vix conspicuo, excentrico ; intus concentrice hneo- latum, nucleo vermiculalo ; sutura elevala. 'Il Longitudo ( speciminis vix decollati) 5â mill .; diam. maj. 20 mill. — Aperlura 2 3 mill. longa, 12 ml ' lata (Coll. H. Crosse). Var. /3 , vulncrata (pl. Ll, fig. y, eS cens, apice erosa, mterdum truncata, sparsirn vulnerala et epidermide destiluta, striis incremcnti in anfract u ulûmo prommcnlioribus et lineis spiralibus ienerrimis, sub lente conspicuis ornula; anfractus superstiles 8 sut 1- plamlati; ultimus dilalatus , a/5 longiludinis œquans, plus minusve descendons, mterdum depressus; aperW " ovahs, superne acuminata, basi late rotundata, sœpe oblique dilalala, itUus albido-cœrulescens; columella albft> '-lassa, infra plus minusve conlorta; callo parietali incrassato, tuberculoso; labro acuto. Longitudo 60 mill.; daim. maj. 22 mill. — Aperlura 2 â mill. longa, là mill. lata (Coll. Crosse)- Habitat San Pedro Gmela, in istlimo Tchuanlepecensi, provincice Chiapas, reipublicœ Mexicanœ (Sliiiu Coquille (presque toujours fortement décollée) conique-subcylindracée, assez épaisse, d un roux noirâtre uniforme, sans flammules au-dessous de l’épiderme; tours MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUV1ATILES. 343 de spire au nombre de 9 à 10 (dont 4 1/2 à 8 persistent chez les individus tronques), peu convexes, ornés de stries spirales très-fines, ondulées, et de stries rayonnantes plus Portes, arquées et subcostuliformes vers le sommet de la spire; suture accidentellement subonduleuse; dernier tour obiong, peu renflé, presque lisse, montrant pai fois quelques ’udices de stries concentriques dans la région ombilicale, n atteignant jamais la moitié (i, pi. 111, lig. 12, 1 868. Melania Turati, Brot, Amer. Journal of Conchology, vol. VI, p. 277, 1870. Melania Berendli, Dunker, nm.,fide Strebel, Beitrag zur Kemtn. der Fauna Mexic. Land- und Süssw. Conchyhen, P- 37, p|. IV, lig. 35, 35a et 355, 1873. Melania Turati, Brot, Syst. Concli. Cabin. von Martini und Chemnilz, 2" e'd., p. 09, pl. V, lig. 2 et 2«, 1 7 Melania Turati, Kobell, Jahrbûcher der Deutsch. Maïak. Gesellsch., p. 3o8, 1886. Melania Turati, F. Paetel, Catalog der Concliylien-Sammlung, p. 3 9 3 , 1887. fj. ^esla br éviter turrita, oblonga, crassiuscula , apice erosa; aufractus superstites 6-j convexi, suinta lincan Creli> Icevigati, sub lente minulissime et irregulariler granoso-vcrmiculati, unicolores, sub epidermule alto ^ ">ea pullule carneoh ; aufractus ulftmus medio ventrosus , a/5 longttudinis cequans ; apei lur a parvula , ouïr, ] ej ne angulata, basi paulo altenuala; columella callosa, albida, arcuata, noncontorta, basi antroi sum acta - labro acuto, arcuato, vix sinuoso. perculum trispiratum, nucleo subccntrali. ... , ,,, ,, L°ngiiudo 3o mill. ; diam. rnuj. i,3 mill. — Apertura 11 i/s mill. longa, 7 1/2 mill. lata (Coll, crosse). ^ Habitat in flumine Atoyac (It. Strebel); in jlumine Jamapa (Beadle); prope Onzaba (Bottei), j ' 1 uz dtctæ, reipublicœ Mexicanœ. Coquille brièvement turriculée, oblongue, assez épaisse, érodée au sommet; tours persistants au nombre de 6 à 7 et convexes, séparés par une suture linéaire, lisses, * SUrface très-finement granuleuse-vermiculée quand on l’examine à la loupe; épi- ferrne de couleur marron tournant au noirâtre; au-dessous de cet épiderme, le test a Une coloration jaune rosé claire sur les derniers tours et un peu violacée sur les pre- ‘niers’ dernier tour de spire ventru à sa partie moyenne et atteignant les a/5 de la ZOOLOGIE DU MEXIQUE. VIIe PARTIE. b h IMPRIMERIE XVriONALK. 346 ZOOLOGIE. . r longueur totale; ouverture relativement petite, ovale, anguleuse à sa partie supé- rieure, un peu atténuée à la base; columelle calleuse, blanche, arquée, non tordue, projetée un peu en avant à la base; labre aigu, arqué, à peine sinueux. Opercule muni de 3 tours de spire, à nucléus subcentral. Longueur de la coquille, 3o millimètres; plus grand diamètre, i3 millimétrés. Longueur de l’ouverture, 11 1/2 millimètres; plus grande largeur, 7 1/2 millimétrés. Habitai. Mexique, Étal de Vcra Cruz, dans le Rio Àtoyac (H. Strebel); dans le Ri° Jamapa (Beadle); aux environs d’Orizaba (Bolteri). Observations. Nous n’avons figuré qu’un seul exemplaire de cette espèce, paraissant presque adulte, subfusiforme, à dernier tour peu dilaté. Les frères Villa donnent les dimensions d’une variété minor, dont la coquille serait encore plus petite (longueur, 2 5 millimètres). Mais M. Sallé nous a communiqué un spécimen de grande taille provenant d’Orizaba et dont voici les dimensions : longueur, Ao millimètres; pll1h grand diamètre, 18 millimètres; longueur de l’ouverture, 16 millimètres; plus grande largeur, 10 millimètres. Le dernier tour est relativement très-ventru. Le Pachychilm Turatii se distingue facilement de ses congénères par la convexité de ses tours de spire et leur largeur relativement grande près du sommet de la spire. H a été décrit et représenté, d’après de nombreux spécimens, par H. Strebel sous le nom de Mclania Berendli, Dunker, mss., avec la synonymie suivante : « Me lama Gassiesh Reeve ? Mclania Liebmanni, Philippi ? » qui est certainement plus que douteuse. ^ Cette espèce parai t confinée dans l’Etat de VeraCruz. Les ireres Villa 1 ont dedice 1 1 t t n Up Ernesto Turati, qui en avait reçu, disait-il, plusieurs spécimens de la Louisiane. indication est très-probablement erronée, et aucun auteur américain ne l’a confirme1 depuis i854, date de la publication de la diagnose originale. C’est à notre confrère M. A. Brot qu’on doit la première iconographie du Pachychilus Turatii d’après un spé- cimen authentique. 13. Pachychilus apis, I. et H. C. Lea. Mclania apis , I. cl H. G. Lea, Proeeed. of tlie zoolog. Soc. of London, p. 190, i85o. Melania apis, I. et II. G. Lea, Annals of natur. Uistorij, vol. IX, p. 69, i852. Io (Elimia) apis, IL et A. Adams, Généra of rec. Mollmca, vol. I, p. 3oo, 1 85 A. Melania apis, Reeve, Conchol. Iconica, tijj'. 266, 1860. Mclania apis, Brot, Matériaux pour servir à Vit , de la fam. des Mélanicns , p. 42 , 1 862. Melania apis , E. von Mnrtens , Malakozool. lîliilter, p. 71, 1 865. Melania apis, Brot, Amer. Journal of Conckology, vol. VI, p. 273, 1870. Melania apis, Brot, Spst. Conch. Cabin. von Martini uud Ghemnitz, 2' éd., p. 4o, pl. V, lig. 3, 1874. Melania apis, KoLelt, Jahrbücher der Deulsch. Malale. Gesellsch. , p. 277, 1886. Melania apis, F. Paetel, Catalog der Conchylien-Sammlung, p. 3G5, 1887. lesta comco-ovala , solidiuscula , spiraliter et tenerrime striata, obsolète granulosa, rufo-castanea ; onj lat MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 347 •vpentite, 6-j convexi, carinis spiralibus obtusis, distantes cingulati ; sutura irrégularité r impressa; apertura sub,i otunda , inlus rufescens , ad basin angulata; columellu incrassala ; labro repando, iufo mai prnalo. Operculum. .... Longitude (speciminis apice decollati) ao mill.; diam. maj.iomiU.— Apertura g mill. longa, 5 1/2 milL lata (Coll. Cuming). Habitat Vera Cruz, inrepublica Mexicana (Lea, leste H. Cuming). Coquille co nique-ovoïde, assez solide, ornée de stries spirales Ires-fines et de gianii >°ns obsolètes, de couleur marron; tours de spire persistants au nombie de 6 a y, c°n vexes, munis de carènes spirales, élevées, obtuses, distantes; sutuic irrégulièrement déprimée; ouverture subarrondie, rougeâtre à l’intérieur, anguleuse a la base, colu nielle épaisse; labre répandu, bordé de roux. Opercule Longueur 'totale (d'un spécimen dont la spire est erodee), 20 millimelies, pins °rand diamètre, 10 millimètres. Longueur de l’ouverture, 9 millimelies, plus giandc aigeur, 5 1/2 millimètres. Habitat. Mexique, dans l’État de Vera Cruz, d’après H. Cuming. , Observations. Aucun naturaliste n’a recueilli cette coquille dans 1 Étal de Vera Ciuz I 1 A ta. ^ 1 I \ /.Jaiiv O V» 1 époque où elle a été décrite par I. Lea. La figure de lleeve montre deux ca r^ues sur le dernier tour de spire; les tours précédents ont une caréné médiane. C ca- ]e Cat'actere est-il constant? 14. PACHYCHILTjS LIEBMANNI, Phibppi. Melania Liebmanni, Philippi, Abbildungen und Beschr. neuer oder wen. gek. Conchylien, vol. III, p- 3- , 1 %• 8, i848. Alelania Liebmanni, H. el A. Adams, The Généra of rec. Mollusca, vol. I, p. 3oi, 1 85 A . -dclania Liebmanni, Reeve, Conchot. Iconica, lig. i3g, 1860. o Aletania, Liebmanni, VV. G. Binnoy, Checlc Liste ofthe Shells o/North Amer.Jluv. Gaslerop.,n° ibi, 1 Alelania Liebmanni, Brot, Matériaux pour servir à Tel. de lafam. des Mèlaniens, p. ûa, 18O2. Melania Liebmanni, I']. von Martens, Malakoz. Blàtter, p. 71, 1 865. Melania Liebmanni, Brot, Amer. Journ. of Conchology, vol. VI , p- ayb, ' ®7°- yj ç t lgnh. 1 Tclania Liebmanni, Brot, Syst. Conchyl, Cabin. von Martini und Ghemniu, 2 é -, p- > I Melania Liebmanni, Kobelt, Jahrbücher der Deutsch. Maïak. Gesellsch., p- «1J;C ‘8. ». f Mania Liebmanni, F. Paetel, Catalog der Conchylicn-Sammlung , p. 079, 1887- 9 brunneo-maculaU / et strigato, raide erosa et decolC lmT’ S0Ud'lUSCula’ fusco~°li™ oea, nonnunquam varie deinde convexiusculi , sub I ta> (,nJ ruclus superstites à i/a-5 vix convexiusculi, infra suUn j , knu ■ . 1 1 nruta basi prodneta et angulata; niassvme spiraliler undato-striati ; apertura mediocris, ovata, j **"■* <»«,, par»» m mm-gm «Sa, <*•! «* tamUl' , dextro simpUci, aci perculutn <3-4 spiratum, nucleo subcentrali (A. Brot). (p ^Tl'tud» (speciminis decollati) Si mill.; diam. maj. iS mdl. pertura 1 a mill. longa, 7 mill. lata Hab >itat la republica Mexicana (Liebmann); in b isthmo Tehuantepecensi (/ée Geale). Uti. 348 ZOOLOGIE. Coquille turriculée, assez solide, d’un roux olivâtre, quelquefois orne'e de taches brunes de forme variable; sommet très-décollé; tours persistants au nombre de 4 i/2 à 5, peu convexes, un peu aplatis au voisinage de la suture; surface marque'e destries spirales, onduleuses, très-fines et visibles seulement à la loupe; ouverture médiocre, ovale, aiguë à sa partie supérieure, prolongée et anguleuse à la base; columelle légè- rement tordue, peu arquée; labre simple, aigu; callosité pariétale mince. Opercule muni de 3 à 4 tours de spire, à nucléus subcentral. Longueur de la coquille (d’un spécimen décollé), 3i millimètres; plus grand dia- mètre, i3 millimètres. Longueur de l’ouverture, 12 millimètres; plus grande largeur, 7 millimètres. Habitat. Mexique (Liebmann); isthme de Tehuantepec (d’après Geale). 15. PACHYCHILUS GASSIESI, Reeve. (PI. LI, fig. 5 et 5fl.) Melania Gassiesi, Pieeve, Conchol. Iconica, tig. a36, 1860. Melania Gassiesi, Brot, Matériaux pour serv. à Vit. de la fam. des Mélaniens, p. h 2, 1861. Melania Gassiesi, Gassies, Faune Conchyl. terr. eljluv. de la Nouvelle-Calédonie , I, p. p3, 1 863. Melania Gassiesi, Brot, Amer. Journal of Coneliology, vol. VI, p. 273, 1870. Melania Gassiesi, R. Taie, ibid., vol. V, p. 1.8a, 1870. Melania Gassiesi, Brot, Syst. Conch. Câlin, von Martini mul Chemuilz, 2' e'd., p. h-, pl. V, iig. 12, 187 h- Melania Gassiesi, kobelt, Jahrbücher der Deutsch. Malalcoz. Gesellscli. , p. 28G, 1886. Melania Gassiesi, F. Paetel, Catalog der Conchylien-Sammlung, p. 37/1, 1887. Testa vaille dccollaht, subulalo-lurrita, subajlindracea, pallide fulvo-olivaeea , spir aliter et tenerrime undM0' striatula, striis incrementi sæpe irregnlarihm et Hris spiralibas obsolelis inlerdum orna ta; ànjraclus supers! dfS 3-à lente accrescentes , subœquales, convexiuscidi , superne parum, coarctaû, sutura simplici discret i; anfractus ultimus dmidium testa decollatœ non attingens, parum injlalus; apertura elongato-ovalis , ad basin angidatnn p1 0 ducla, intus albida; columella tenuî; callo parietali tenerrimo, haud tuberculalo; labro acuta. Operculum castaneum , tenue, quadrispiratim, extus oblique et radiatim striatum, nucleo subexcentrico. Longitudo (speciminis valde decollati) 3a rnill.; diam. maj. lù mill. — Apertura i5 mill. longa, Q 1,11 lata (Coll. C rosse). Habitat in Jlumine Teotalcingo , provinciœ Oajaca dictæ, reipublicœ Mexicanœ (A. Salle). — Degit etiain " Nicaragua (R. Tate). Coquille très-décollée au sommet, subulée-turriculée, subcylindrique, d un olivâtre clair, sans llammules; surface ornée de stries d’accroissement souvent nlt gulieres, de lignes spirales extrêmement fines et onduleuses, et parfois de quelque cordons spiraux obsolètes; tours persistants au nombre de 3 à 4, s’accroissant hnl tement, subegaux, un peu convexes, légèrement rétrécis à leur partie supérieur ’ séparés par une suture simple; dernier tour de spire peu renflé, n’atteignant jannu la moitié de la longueur totale de la coquille décollée, et mesurant les 3(8 de cid MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIAT1 LES. 349 longueur chez les individus de grande taille; ouverture ovale allongée, prolongée et anguleuse à la base, blanchâtre à l’intérieur; columelle mince; callosité pariétale très- faible , à peine visible, et sans tubercule à sa partie supérieure; labié aigu. Opercule de couleur brunâtre, mince, quadrispiré, à face extérieure ornee de stries abdiques et rayonnantes; nucléus subexcentrique. Longueur de la coquille (d'un spécimen fortement décollé), 3a millimètres; plus grand diamètre, iZi millimètres. Longueur de l’ouverture, i5 millimètres; plus grande largeur, 9 millimètres. Habitat. Mexique, dans une petite rivière à Teotalcingo, Etat dOajaca (A. Sali 0 ) . Vit aussi dans la république du Nicaragua (R. date). Observations. Nous avons vu plusieurs spécimens de cette espece dans la collection de M. A. Sallé; quelques-uns dépassent les dimensions de celui que nous liguions U atteignent ho millimètres de longueur et i5 1/2 millimétrés de diamètre, la longueur de 1 ouverture ne variant pas. La figure originale de Reeve représente un individu qui ne concorde pas parfaitement avec ceux de la collection Salle, quoiqu il ait la manu provenance : ses tours sont plus convexes et sa coloration est plus loncee. Reeve donm P°ur habitat l’Amérique centrale, d’après Sallé; mais M. A. Salle na reçu cette espèct gue de 1 État d’Oajaca. ATe possédant pas de spécimens authentiques du Pachychilus Liebmanm, Philippi, u°us ne pouvons nous prononcer sur l’identification du P. Gassiesi avec cette loi me, qui en Paraît très-voisine. Le P. Gassiesi s’en distingue par son test plus élancé, plus cylin- dQque, ses tours un peu moins convexes, son ouverture plus étroite, sa coloiation uni ^0l’me et sans taches, sa callosité pariétale nulle, son sommet plus fortement décolle , sataiRe plus grande, son dernier tour plus renflé. Mais ces diflerences sont-elles cou Nantes? Nous l’ignorons et nous ne serions pas surpris si Ion trouvait ulteiieuieim nt ^°Us les passages entre les deux espèces. L-B. Gassies1, frappé de la troncature très-marquée de cette coquille, a lait îunui gller que l’épiderme, sur certains points, présentait une altération paiticu îeie, e | e test au-dessous montrait une érosion infundibuliforme. Il admet que action t ;lnimaux ou le dépôt d’œufs suivi de l’éclosion des embryons peut être considéré comme la cause efficiente de ce phénomène. En l’absence d’observations directes et t expe- Lences concluantes, nous ne pouvons que citer ici a titre de simp e 1 > P 1 c I ri‘°n de notre confrère. N°us rappellerons seulement ici que certaines espèces de Mélamens sont toujours tronquées, tandis que d’autres conservent leurs premiers tours presque intacts, eul- être lu qualité de l’épiderme, caractère spécifique, préserve-t-elle les unes mieux que les de 1 AT r nié, lnnie 1" partie ( Actes de la Société Linnêewie de Bor- me conchyliologique terrestre et fluviatile de la Nouvelle-Laie >1 V aux’ v°t XXIV, p. 297; et tirage à part, p. q3 , 1 863 ). 350 ZOOLOGIE. autres. Le P. Heude 1 a fait à ce sujet une observation intéressante; il a recueilli dans les mêmes eaux, en Chine, deux espèces : M. peregrinorum, Heude, et M. Jacquetiana, Heude; la première est constamment décollée, la seconde garde sa spire en bon état. Il y a donc, dit-il, dans le phénomène de l’érosion des coquilles de Mélanies, un autre facteur que celui de l’acidité des milieux. 16. PAGHYCniLUS SUBEXARATOS, Crosse et Fischer. (PI. Lit, %. 6 et 6«.) Pachychilus subexaralus , Crosse et Fischer, Journal (le Conchyliologie , vol. XXXIX, p. 216, 1891. Testa conico-turrita, solida, fusco-olivacea, slriis incrementi lenmbus et hneis spiralibus exilissmis, crispahs, sub lente conspicuis munita, sœpe cariosa et ad apicem truncata; anfraclus supershtes 5 vix convexi, sutura hneari discreti; ultimus ovoideus, a/5 longltudinis œquans, ad basin liris concentricis circiler 8 ornatus; apertura oblonga, ovali-piriformis, supra acuta, infra producla, in tus pallide albo-cœrulescens et partimfusco tmeta; co- hmella torta; callo pariétal i dijj'uso , haud incrassato; labro acuta, regulanter arcuato. Operculum typicum , fuscurn , exlus oblique striatum. Longitudo âg mill. ; d'ami, rnaj. 1 g mill. — Apertura a 0 mill. longa, 1 1 mill. lata (Mus. Parisiense)- Habitat in rivulis prope lacurn Yzabal; in lacu Amatitlan, Guatemala 1 (F. Bocourl). Coquille conique-turriculée , solide, d’un brun olivâtre uniforme, couverte de fines stries d’accroissement et de lignes spirales extrêmement ténues, serrées, crispées, vi- sibles seulement à la loupe; le test est fréquemment érodé et la spire, sur tous les spé- cimens que nous avons vus, est tronquée largement; tours de spire persistants au nombre de 5, peu convexes, séparés par une suture linéaire; dernier tour ovoïde, égalant les 2/5 de la longueur totale, orné à sa partie basale de cordons concen- triques au nombre de 8 environ; ouverture oblongue, assez étroite, ovale-piriforme , aiguë à sa partie supérieure, prolongée à la base, montrant à l’intérieur une colo- ration d’un blanc bleuâtre pâle en partie nuagé de brun; columelle tordue; callosité pariétale diffuse, mince, non tuberculeuse; labre aigu, régulièrement arque. Opercule typique, brun, orné extérieurement de stries obliques. Longueur de la coquille (d’un spécimen tronqué), âq millimètres; plus grand dia- mètre, 1 p millimètres. Longueur de l’ouverture, 20 millimètres; plus grande largeui, 1 1 millimètres. Habitai. Guatemala, dans les cours d’eau près du lac Izabal, et dans le lac d Ania titlan (F. Bocourt). Observations. Cette espèce appartient au groupe du Pachychilus Liebmanni, Philipp1 1 elle s en distingue par sa coloration plus foncée, par sa taille plus forte, et surtout pal Mémoires concernant l histoire naturelle de l’empire chinois, vo'. 1, cahier, 9. i64, 1890. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 351 cordons concentriques de ln base du dernier tour, qui présentent la meme dispo- sition que celle qu’on remarque chez le P. Largillierti, Philippi. Elle ne pourra pas, d’ailleurs, être confondue avec le P. Largillierti, qui est nette- ftïent caractérisé par ses tours de spire plus renflés et par son dernier tour subglo- buleux. Les individus jeunes ont leur dernier tour anguleux. SEGTIO III. GLYPTOMELANIA, Grosse et Fischer, 1892. 17. PACHYCHILUS GLAPHYRUS, Morelet (sensu More). Melania glaphyra, Morelet, Teslacea noviss. insulœ Cubante et Amer, centrait», pars I, p. ai, i84g (sens» mutato et latiore). Melania immanis, Brot, Syst. Conch. Cabin. von Martini und Chemnitz, 2e éd., p. 191 1 üqh. Melania immanis, Kohelt, Jahrbücher cler Deutsch. Malalcoz. Gesellsch., p. 290, *886. Lesta magna, solula, ponderosa, conico-pyramidalis, apice panmi erosa, sub lente spiraliter cl minutissmu s(( K'tula , rufescente-olivacea vel fusco-nigrescens; anfraclus circitcr 12, superstiles 8-10; superiores plant us- l,[1’ ’^tdœmgati, relujui convexiores , Ivm liris spiralibus in basi anfraclus ulttmi ma gis prommentibus , tant l lcts variciformibus , radiantibus, plus minusve elevalis ornali; anfraclus ultimus magnas , i/3 longtliidinis su Ijer ans; aperlura ovalis, supra angulata, coarctata, infra effusa, hast in angulum obtusum producla, margiru Us eallo tenui junctxs ; labro acuto. Operculum fusco-nigrescens , extus concaviusculum , oblique striatum, anfraclus A gerens, nuclco subi entrait , hts nitens, concentrice et tenerrime striatiilo-lineatum , sutura elevata. Longitude 53-i 00 mill., et ultra. L'r. polygonata. Testa conico-turrila, solidiuscula , lutco-olivacea ; anfraclus superstites 8-q, supr a cxcauito eclives> juxta suturas spiraliter lirati, medio anguhli, coslis radiantibus, prominentibus , subdistantibus , et Mo tuberculalis ornali; anfractus ultimus dilatatus, supra costulatus, infra, concentrice liralus, apet titra su l0lnboideo-ovahs , superne angulata, infra producla et effusa; eallo parietali tenui; coltunella laite tnt m°, angu.lalo et subundato. Mgiiudo 6? mill; diam. maj. 2 9 mill. — Aperlura 26 miU. longa, icj mill. lata (Mus. GYrnnng). Melania polygonata, I. et H. G. Lea, Proceed. ofthe zoolog. Society of Lomlon, p. 195- l85°- Melanoides polygonata, H. et A. Adams, The Généra of recent Mollusca , vol. I, p- 397’ 1 Glania polygonata, Reeve, Conchol. Iconica, tîg. 11, i85g. _ 1 elania polygonata, Brot, Matériaux pour servir d fit. de la fam. des Mélaniens , p. \ • ' . Melania polygonata, Brot, Additions H corr. an Calai, syst. des espèces qui camp, la fam. des Melame, xs, p. 5, 1868. Melania immanis (pars), Brot, Amer. Journal of Conchology, vol. VI, p. 97 b, 1 7°- Melania immanis (pars), Kohelt, Jahrbücher der Deutsch. Maïak. Gesellsch. , p. 990 . 18 >. Melania polygonata, F. Paetel, Catalog der Conehylien-Sammkng, p. 385, 1887. Var. letierri 1 y, immanis (pi. LUI, fig. 1 et 1 a). Testa maxirna, solida, conico-pyramidalis, apice erosa, sub lente et spiraliter lineata, 'slriîs incrementi sœpe decussalo-granulata , fusco-nigricans vel virescens; anfractus 355 ZOOLOGIE. superstites 8-11, superiores planulati , lœvigati; sequentes paulo convexiores, plicis variciformibus , radiantibus, remotis, prominentibus et liris spiralibus fuscis, supra costas transgrcdientibus , ibique luberculoso-elevatis , 01- nati; anfractus ultimus ventrosus , basi lins conccntricis cingulatus; apertura subovalis, superne acuta , basipro- ducta, inlus albida; columella torla ; callo parielalt lato, parum mcrassato ; labro arcuato, subundidato. Longitudo 1 o3 mil!.; diam. maj. ho mill. — Apertura 3 a mill. longa, ai mill, lata (Coll. A. Morelet)- Melania immanis, Morelet, Testac. norias, insulœ Cubaine et Amer, centr., pars II, p. 22 , n° 1 3 9 , i85i. Melania immanis, Reeve, Conchol. Iconica, lift. a38, 1860. Melania immanis, Brot, Matériaux pour servir à l’ét. de lafam. des Mélaniens, p. 43, 1862. Melania immanis , Brot, Amer. Journal of Conchology, vol. VI, p. 274, 1870. Melania immanis , Brot, Syst. Conch. Cabin. von Martini und Chemnitz , a‘ ecl. , p. 20, pl. Il, lift. 1 a, 187 à. Melania immanis, Kobelt, Jakrb&cher der Dcutsch. Malakoz, Gescllsch. , p. 290, 1886. Melania immanis, F. Paelel, Calalog der Conchylien-Sammlung, p. 377, 1887. Var. S, scamnala (pl. LII, fig. 3). Testa fusco-nigrescens , conico-pyramidahs , apice parmi decollata , un fraclus superstites 10, spiraliter et tenerrime lineolaii; superiores lœvigati, sequentes h costis radiantibus parum elevatis et liris spiralibus nodosis, interruptis 3 ornati; anfractus ultmus lins 8 cingulalus, lira infrasuturah angustiore, non interrupla. Longitudo 68 mill,; diam. maj., 3t mill. — Apertura ah mill. longa, 17 mill, lata (Mus. Parisiense)- Var. a, glaphyra (pl. LII, fig. 2 a, ah cl 2 c). Testa fusco-lutescens vel cinereo-nigrescens, turrito-pyranu dahs; anfractus superstites circiter 8 subplanulali , superiores sublœvigati; ultimi costis radiantibus parmi pro- minentibus mit obsolclis cl liris spiralibus (6-j in penullimo anfractu), ad intersechones subluberculatis ornati , anfractus ultimus parum injlatus, medio subcarmatus , supra attenuatus, infra liris conccntricis inœquahbus cir citer 10 cingulalus; apertura oblongo-ovalis , supra acuta, compressa, infra producta , margmibus callo lactés conte junciis; labro acuto. Longitudo 7/ mill,; diam. maj. 27 mill, — Apertura ah mill, longa, i5 mill, lata (Mus. Parisiense). Melania glaphyra , Morelet, Teslacea iioviss. insul. Cubnnce et Amer, ccntmlis , pars I, p. 24, i84f). Metanoides glaphyra, H. et A. Adams, l'he Gênera of rec. Mollusca, vol. 1, p. 297, 1 8 5 4 . Melania glaphyra, Reeve, Conch, Iconica, fift. 8, 1869. Melania glnpbjra , Brot, Matériaux pour servir à l’èt. de lafam. des Melaniens, p. 43, 1862. Melanoides glaphyra , Tristram, Proceed, oftlie zool. Soc. of London, p. 4i3, 1 863. Melania glaphyra, Brot, Amer. Journal of Conchology, vol. VI, p. 273, 1870. Melania immanis (pars), Brot, Syst. Conch. Cabin. von Martini und Chemnitz, 2e ed. , p. 22, 1874 ( Iconopi ■ clusa). Melania immanis (pars) , Kobelt, Jahrbücher der Deutsch. MalaJcoz. Gescllsch., p. 290, 1886. Melania glaphyra, F. Paetel, Calalog der Conchylicn-Sammlung, p. 37b, 1887. Var. e, glaphyroides. Testa minor, turrita, costis radiantibus parum prominentibus, liris spiralibus intei ruptis 3 in parte superiore anfractus ultimi munita. Longitudo 53 mill.; diam. maj. ao mill. — Apertura 18 mill. longa, ia mill. lata (Coll. Brol). Melania immanis, var., Brot, Syst. Conch, Cabin, von Martini und Chemnitz, 2' éd., pl. II, lift. 1/, 1874. Var. semMœms ( pl. LUI, fig. 2 et aaj. Testa magna, comca; anfractus superiores sublœvigati; penultm111 et ultimus sérié unica tuberculorum cingulati; ultimus ad peripheriam angulatus, latus, basi concentrice luutu?. apertura superne valde acuta. Longitudo jo mdl.; diam. maj. 3 0 mill. — Apertura 3o mill. longa, ij mill. lata (Coll. A. Morelet) MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 353 Melania immanis, var., Brot, Sijst. Conch. Gabin. von Martini und Chemnitz, 2'éd., pl. II, %• i b, 1874. Vla^n W'natus; apertura ohlonga . ovalis , superne acuta , infra producta, intus albulo-cœrulesccns , margini c,,lb> tenui junelis; labro aculo, sinuoso. . . , Tongitudo y S mill.; diam. maj. a 8 mill. —Apertura a 3 mill. longa , 1 5 mill. lata (Mus. lansiense). Melania pyramidalis , Morelet, Testacca noviss. insnlœ Cubance et Amer, eentralis, pars ] , p. a5, i84(j. Melanoides pyramidalis 9 H. et A. Adams, The Généra of rec. Mollusca, vol. I, p* 2 9 7’ 180 1. Melania pyramidalis , Hanley, Conchol. Misccllan., pl. IV, fig. 3i, 1 854. Melania pyramidalis , Uoevo, Conchol. Iconica,üg. a5, 1809. « c Melania pyramidalis, W. G. Bitiney, Chech Lists of lhe Shcl/s of North America, Fluvial. Gaslerop., n 220, 1 Melania pyramidalis, Brot, Matériaux pour servir à Vét. de lafim. des Melamens, p. b <1, Melania pyramidalis , Brot, Americ. Journal of Conchology , vol. VI, p. ay6, 1^7°‘ g ^ Melania immanis , var., Brot, Syst. Conch. Gabin. von Martini und Chemnitz, a ed., p. ai, P- 1 f> ’ 1 Melania immanis, var., Kobclt, Jahrbiicher der Deutsch. Malalcoz. Gesellsch. , p. 250, 1886. Melania pyramidalis , F. Paetcl, Catalog der Conchytien-Sammlung, p. 386, 18S7. Var- 6, opiparis (pl. LUI, fig. 3 et h). Testa magna, turrîta, apice erosa, solida, nitida, sub lente spiral, ter 01 tenerrime Imeolata, striis incrementi prominentibus, arcuatis subrugata, sub epulermide luteo iiifa cl ter ■ °P>cem scepc decidua, violacescens ; anj'ractus superstiics y-8 subplanulati , infia suturas paululum PQnalhmus et ultimus liris spadiceis , spirahbus, in anfractu ultimo et prœcipue ad basin magis eleiahs g H'-actus ultimus fere i/3 longitudinis œquans, latus, ventrosus , rotundatus; apertura ovalis, superne acuta. e^°ngata, basi in angulum obtusum producla, intus cœrulescens ; margmibus callo tenuiculo junctis, ' L°ngitudo y 3 mill.; diam. maj. a 8 mill. — Apertura a 6 mill. longa , 18 mill. lata (Coll. Morelet). Melania opiparis, Morelet, Testacea noviss. insulte Cubante et Amer, eentralis, pais II, p. 20, 1801 Melania opiparis, Reeve, Conchol. Iconica, fig. a4i, 1860. •Melania opiparis, Brot, Matériaux pour servir à Vét. tle la fan. des Melaniens, p. 48, i8(i_. Melania opiparis , Brot, Americ. Journal of Conchology, vol. VI, p. 275 , 1870. ^ ^ Melania immanis, var., Brot, Syst. Conch. Cabin. von Martini und Chemnitz, 2”écl, P- 3 1 > P • ’ '8' ’ Melania immanis , var., Kobell, Jahrbiicher der Deutsch. Malakoz. Gesellsch. , p. 290. Melania opiparis , F. Paetel, Catalog der Conchylicn-Sammlung, p. 383, 1887. maxima. Testa regulariter elevato-conoidea, crassa, cornea, sub lcnl< hneis spiral '««t ¥ra val.de elevata; anfractu» ta plamlati, hris ravis, tenebrosis (in juembus intus (ltl> Mûris linearibus discret! ; apertura magna, i/3 longitudinis œquans, rhmboidea, m us an , Valde contorta (Lea). Toilgitudo y 5 mill.; diam. maj. ay mill. (Coll. H. Curning). lima, I. et H. C. Lea, Proceed. oftlie zoolog. Soc. oj l.ondon, p. 7 rima, I. et II. G. Lea, Aimais and Magaz. of ml. Ihslouj, vc . > 1 ” des Méltmiens , p. 43, 1802. Melania maxima , Melania maxima, Melania maxima, Brot, Matériaux pour servir al’ et. de (a faut. Melania maxima, Brot, Amer. Journal of Conchology, vol. VI, p- 2 7 f q » Melania maxima, Brot, Syst. Conch. Cabin. von Martini und Chemnitz, 2 « P- ~ ■ > 1 7 • Melania maxima, Kobell, Jahrbiicher der Deutsch. Malahoz. Gesc set., | 9 Melania maxima, F. Paetel, Calalog der Conchylien-Sammlung, p. * '-0> 1 7- ZOOLOGIE DE MEXIQUE. Vil1' PATITIE. — U 45 IJirKlMEllIK NATIONALE. 354 ZOOLOGIE. Habitai in Guatemala, vulgans cl edulis; neenon in provincia Tabasco, reipublicœ Mexicanœ. — Var. |3, Coban, provincial Fera Paz, Guatemala! (Lea). — Var. y, Dolorcs et in rivulis provmcice Peten, Guatemala; (A, Morelet). — Var. S , Coban, provincial Fera Paz, Guatemala; (F. Bocourt). — Var. a, ad fontes flu- minis Usumasinla, provincial Peten, Guatemala; (A. Morelet); Rio de la Paxion, Guatemalæ (0. Salvin); m rivulis provincial Peten, Guatemala; (F. Bocouil). — Var. e, ad fontes flumims Usumasinla (A. Morelet). - " Var. £, Dolorcs, in provincia Peten, Guatemala; (A. Morelet). — Var. tj, Tenocique et in rivulis provincial Tabasco, reipublicœ Mexicaine (A. Morelet); Coban, ni provincia Vera Paz, Guatemalæ (F. Bocourt). Var. 6,prope Dolores, provincial Peten, Guatemalæ (A. Morelet). — Var. t, Coban, provincial Vera Paz> Guatemalæ (I. Lea). Coquille grande, solide, pesante, conique-pyramidale, peu érodée au sommet, ornée de stries spirales très-fines, de couleur brun olivâtre ou noirâtre; tours de spu’e au nombre de 12, dont 8 à 10 persistent; les tours supérieurs sont peu convexes, presque lisses; les autres sont plus bombés, ornés tantôt de cordons spiraux, pl,lS marqués à la base du dernier tour, tantôt de plis rayonnants, variciformes, plus ou moins élevés; dernier tour grand, dépassant le i/3 de la longueur totale; ouverture ovale, anguleuse et rétrécie à sa partie supérieure, dilatée à sa partie inférieure, pro- longée en angle obtus à la base; bords réunis par une mince callosité; labre aigu. Opercule d’un roux noirâtre; face extérieure un peu concave, obliquement striee, montrant 4 tours de spire, à nucléus subcentral; face intérieure luisante, ornée de lignes concentriques très-fines, et à suture élevée. Longueur, de 53 à 100 millimètres et au delà. Var. (3, polygonala. Coquille conique-turriculée, assez solide, d’un jaune olivâtre; tours de spire persistants au nombre de 8 à 9, excavés-déclives à leur partie supérieure, ornés de stries spirales au voisinage des sutures, anguleux à leur partie moyenne et marqués de côtes rayonnantes, proéminentes, assez écartées et tuberculeuses vers leur milieu; dernier tour de spire dilaté, muni de côtes à sa partie supérieure et de cor- dons concentriques à sa base; ouverture subrhomboïdale-ovale, anguleuse à sa partie supérieure, prolongée et répandue à sa partie inférieure; callosité pariétale mince, columelle très-tordue; labre aigu, anguleux et subondulé. Longueur de la coquille, 67 millimètres; plus grand diamètre, 29 millimétrés. Longueur de l'ouverture, 26 millimètres; plus grande largeur, 19 millimètres. Var. y, immanis (pi. Llll, fig. 1 et 1 a). Coquille très-grande, solide, conique- pyramidale, érodée au sommet, ornée de lignes spirales très-fines qui sont souvent treillissées par les stries d’accroissement; coloration d’un brun noirâtre ou verdâtre, tours persistants au nombre de 8 à 1 1 ; les supérieurs aplatis, lisses; les suivants un peu plus convexes, ornés de plis rayonnants variciformes, écartés, proéminents, de cordons spiraux brunâtres, passant au-dessus des côtes et les rendant en ce point tuberculeuses et élevées; dernier tour ventru, entouré à la base de cordons concen- triques; ouverture subovale, aiguë à sa partie supérieure, prolongée à la base, blan MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 355 (-luUre intérieurement; columelle contournée; callosité pariétale large, peu épaisse; ^)re arqué, subondulé. Le ongueur de la coquille, io3 millimètres; plus grand diamètre, ho millimétrés, longueur de l’ouverture, 3a millimètres; plus grande largeur, 21 millimétrés. ^ar- 8, scamnata (pl. LU, fig. 2). Coquille d’un roux noirâtre, conique-pyi amidale, Un Peu érodée au sommet; tours persistants au nombre de 10. ornes de slries spii aies bes-fines; les tours supérieurs lisses; les quatre suivants munis de côtes rayonnantes l)( u elevées et de 3 cordons spiraux noduleux, interrompus; dernier tout cei clt de ^ Cordons, dont l’infrasutural est plus étroit que les autres et non interrompu. Longueur de la coquille, 68 millimètres; plus grand diamètre, 3 1 millimètres, longueur de l’ouverture, 2 h millimètres; plus grande largeur, 17 millimeties. Var- a, glaphyra (pl. LU, fig. a a, 2 h et 2 c). Coquille d’un roux jaunâtre ou d’un Cf,ndré noirâtre, turriculée-pyramidale; tours persistants au nombre de (S et peu con- 'exes; les supérieurs presque lisses; les suivants munis de côtes rayonnantes, peu pio- ondnentes ou obsolètes, et de cordons spiraux (6 ou 7 sur l’avant-dernier tour) deve- Uinl snb tuberculeux à leurs intersections; dernier tour peu renflé, subcarene a sa partie 'Onvenne, atténué à sa partie supérieure, entouré à sa partie inférieure de 10 cordons c°ncentriques ; ouverture oblongue-ovale, aigue et comprimée à sa partie supérieure, |n olongee à la base, à bords réunis par une callosité jaunâtre; labre aigu. Longueur de la coquille, 71 millimètres; plus grand diamètre, 27 millimètres. °ngueur de l’ouverture, 2 h millimètres; plus grande largeur, i5 millimeties. Lir. glaphyroides. Coquille petite, turriforme, ornée de côtes rayonnantes peu Imminentes et de cordons spiraux interrompus, au nombre de 3 a la partie supe lc,ire du dernier tour de spire. j Longueur de la coquille, 53 millimètres; plus grand diamètre, 20 millimétrés. J°ngueur de l’ouverture, 18 millimètres; plus grande largeur, 12 millimétrés. ^ ^<(r- £, semilœvis (pl. LUI, fig. 2 et 2 a). Coquille grande, conique; tours superieuis l * s,llle lisses; avant-dernier et dernier tour ornés d une seule série de tubereu es, 01 1 Ul°J *;our ^arfle> anguleux à la périphérie, orné de cordons concentiiques a a asc , ei ture très-aiguë à sa partie supérieure. Longueur de la coquille, 70 millimètres; plus grand diamètre, 3 0 millimétrés. 5tl8ueur de l’ouverture, 3o millimètres; plus grande largeur, 17 millimeties. f Var- V, pyramidal* (pl. LU, fig. 1, i«, ift et ic). Coquille très-allongée, conique- tUrriculée, de couleur brun olivâtre, brillante, solide, aiguë et à peine erodee au S,0lïmîet, marquée de stries spirales très-fines; tours de spire au nombre de 10 a 11, S Croissant régulièrement; les premiers tours sont lisses, presque aplatis et présentent (GS fla® mules blanchâtres et cendrées; l’avant-dernier tour est tantôt lisse, tantôt mai>é de lignes spirales; le dernier est convexe, orné de stries d’accroissement bien 45. 356 ZOOLOGIE. prononcées et de cordons spiraux brunâtres, occupant toute sa surface ou limites a la base; ouverture oblongue-ovale , aiguë à sa partie supérieure, prolongée à sa partie inférieure, d’un blanc bleuâtre à l’intérieur; bords de l’ouverture réunis par une cal- losité mince; labre aigu, sinueux. Longueur de la coquille, 7 5 millimètres; plus grand diamètre, 28 millimétrés. Longueur de l’ouverture, 2 3 millimètres; plus grande largeur, i5 millimètres. Var. 0 , opiparis (pi. LUI, fîg. 3 et A). Coquille grande, turriculée, érodée au som- met, solide, brillante, marquée de très-fines lignes spirales, et rendue rugueuse par des stries d’accroissement proéminentes et arquées; de couleur violacée sous un epi- derme jaune-brunâtre et souvent caduc au voisinage du sommet; tours persistants au nombre de 708, subaplatis et un peu rétrécis au-dessous des sutures; avant-dernier et dernier tour cerclés de cordons spiraux d’un rouge brun, plus saillants sur le dei nier tour et particulièrement à la base; dernier tour égalant presque le i/3 de la lon- gueur totale, large, ventru, arrondi; ouverture ovale, aiguë, allongée à sa partie su- périeure, prolongée en angle obtus à la base, bleuâtre à l’intérieur, à bords réunis par une callosité assez mince; labre aigu. Longueur de la coquille, 73 millimètres; plus grand diamètre, 28 millimètres. Longueur de l’ouverture, 26 millimètres; plus grande largeur, 18 millimètres. Var. t, maxrnia. Coquille régulièrement conoïde-élevée, épaisse, de couleur cornee, ornée de très-fines lignes spiales; spire très-élevée; tours de spire au nombre de 12, aplatis, munis de cordons rares, obscurs (visibles intérieurement chez les jeunes); su- tures linéaires; ouverture grande, égalant le i/3 de la longueur totale, rhomboïdale, blanchâtre intérieurement; eolumelle très-tordue. Longueur de la coquille, 76 millimètres; plus grand diamètre, 27 millimètres. ^ Habitat. Guatemala, où cette espèce est commune et comestible; Mexique, dans 1 Etat de Tabasco. — Variété jS, à Coban, département de Vera Paz, Guatemala (dapieS Lea). — Variété y, Dolores et dans les ruisseaux du département du Peten, Guate mala (A. Morelet). — Variété S, à Coban (F. Bocourt). — Variété a, dans les sources du fleuve Usumasinta , département du Peten (A. Morelet); dans le Rio de la Pasion, Guatemala (O. Salvin); dans les ruisseaux du Peten (F. Bocourt). — Variété e, souices de l’Usumasinta (A. Morelet). — Variété <£, à Dolores, département du Peten (A. rclet). — Variété 77, à Tenocique et dans les ruisseaux de l’État de Tabasco, Mexique (A. Morelet); environs de Coban, département de Vera Paz, Guatemala (F. Bocoui t)- V arieté 6, près de Dolores, dans le département du Peten (A. Morelet). — Variété Coban, Guatemala (d’après Lea). Observations. La découverte de cette belle espèce a été l’un des résultats les plu‘ importants du voyage scientifique dans l’Amérique cenlrale exécuté par notre savant confrère M. A. Morelet, qui nous a communiqué gracieusement ses types. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 3^7 Le Pachychilus glaphyrus varie considérablement, et, lorsqu on en a examiné de nombreuses séries, il est très-difficile de fixer ses limites et de donner une diagnose generale, des passages graduels se montrant entre les foi mes les plus tranciees conduisant insensiblement des coquilles les plus lisses, par exemple, a celles c ont nementation est le plus accentuée. A l’exemple de M. A. Brol, dont la compétence en ces questions est reconnue par tous les naturalistes, nous avons îuini sous un nom spécifique commun plusieurs espèces distinguées a 1 origine par M. A. More et, (lUl nous paraissent être des variétés remarquables ou des races localisées t un ty[ essentiellement polymorphe. ; . . M. A. Brot avait choisi le nom de Melama immanis, Morelet, poui designei eus un i ces diverses mutations. Nous aurions adopté cette dénomination synthétique, s Première espèce décrite par M. A. Morelet, en 18/19, notait pas le Melama g apiy , 'intérieur de deux ans par conséquent, à la publication par le meme auteur < c son tania immanis (e n 1 85 1). Dans ces conditions, nous estimons qu’il faut choisir le nom spécifique le plus ancien, en lui attribuant d’ailleurs la meme valeur compiehensive. Les grands spécimens du Pachychilus glaphyrus atteignent et dépassent 100 nu i métrés et ont une largeur proportionnelle. C’est seulement dans 1 Asie orientale qu on b°uve des Mélaniens de dimensions aussi notables, par exemple les Melama spinata, Lodwin-Austen; M. Jullieni, Deshayes; M. gloriosa, Anthony, etc. 18. Pachychilus tumidus, Tristram. Melanoides tumida, Trislram, Proeeed. oflhe zool. Soc. of London, p. A 1 3 , 1 863. ^ Melama tumida, Brot, Additions et corr. au Catal. sijst. des espèces qui cotnp. lafatn. des A e amens, p. Melama tumida, Brol, Amer. Journal of Conchologij, vol. VI, p. 976, 1870. Melanîa tumida, Brot, Syst. Conch. Cabiit. von Martini und Chemnilz, a1 éd., p. a3, 187A. Melania tumida, Kobclt, Jahrbücher der Deutsch. Malakoz. Gesellsch., p- 3o8, 188G. Melama tumida, F. Paetel, Galalog der ConchjUen-Sammlung, p- 3g3, 1887. W, oblmgo-pyramiâaUi, solda, ponâerosa, nigricaiu, apias plerumque ml nosi senipei ero . [ ■ flanukU; ahlnm s/3 longMinls lestas œ,mm; sutura ksompicm; aptrlura cœrolea, ollooga. marg. lu tnellari paululum ejjfuso; peristomium infra produclum. Opercuhan commun, nigrescens, hcmicuclum. . • , \ hongitutlo 65 mil.; diam. maj. 3a mill. — Apertura a 3 mil. longa, 10 m . au Publiât in lacu Peten, provincial Pclen, Guatemala! (0. Salvin). Coquille oblongue-pvramidale, solide, pesante, noirâtre; sommet fréquemment "la,s non constamment érodé; tours de spire au nombre de 7 a 8, aplat», derme. ^lant les e/3 de la longueur totale; salure i. peine marquée; ouverture oblongne, Oeuâtre intérieurement; bord columellaire un peu répandu; penstome prolonge en dessous. 358 ZOOLOGIE. Opercule corné, noirâtre, semi-circulaire. Longueur de la coquille, 65 millimètres; plus grand diamètre, 3â millimètres. Longueur de l’ouverture, 2 3 millimètres; plus grande largeur, i5 millimètres. Habitai. Lac de Peten, département du Peten, dans le Guatemala (0. Salvin). Observations. Coquille non figurée et que nous n’avons pas vue. Notre confrère M. A. Brot paraît être disposé à la rapprocher de sa variété (2 du Pachychilus immanxs, Morelet, figurée dans le Nouveau Chemnilz (pl. II, fig. î b ); mais cette figure se rap- porte à une forme munie d’une série de tubercules à la périphérie du dernier tour, tandis que le P. tumidus , d’après la description originale de Tristram, serait probable- ment lisse. 19. Pachychilus obeliscus, Reeve. Melania giaphyra , Haniey, Conchol. Miscell., pl. II, fig. 17, 1 85 A (non Morelet). Melania obeliscus, Reeve, Conchol. Iconica, fig. 120, 1 85p. Melania {flaphyra, pars, Brol, Matériaux pour servir à Ici. de la Juin, des Mélaniens, p. 43, t8Ca. Melanoides obeliscus, Tristram, Proceed. nf lhe zool. Society of London, p. 4i3, i863. Melania obebsens, Brot, Syst. Conch. Cabin. von Martini und Chemnilz , a ' éd,,p. a4, pl. III, fig. 1 « et 1 b, 1 87 A- Melania obeliscus, Kobell, Julirbücher der Üeulsch. Malabo:, Gesclhch., p. 297, 1886. Melania obeliscus , F. Paelel, Catalog der Conchijüen-Sammlung, p. 38a, 1887. Testa auguste conico-pyramidah's, solida, ponderosa, alro-fusca vel olivaceo-lutescetis ; anfractus superslites %-io, sub lente spiraliter et lenerrime slriali, sutura lineari discret); supremi plani , lœvigati, striis incrément) arcuatis instrucli; reliqui liris spiralibus paucis et plicis racliantibus elevalis ornati, ad peripheriam cannai 1; anfractus ullimus t/3 louai lud mis non altingms, supra cl infra liratus, tuberculis compressis, elevatis, sériera mediam formantibus carinalus; apertura ovalis, superne acuta, basi producta; marginibus callo albido, tenui jimctis; columclla lorta; labro aculo, angulalo. Operculum Longüudo 7a mill.; diam. mai. 2 8 mill. — Apertura ai mill. longa, là mill. lata (Colt. II. Cuniing)- Var. (3, pyrgiscus (pl. L, fig. c) et g«). Anfractus pcnullimus liris spiralibus 5-6 cingulatus; anfractas ullimus ad peripheriam tuberculis parum elevalis ornatus. Longitudo 5 j mill.; diam. maj. a 0 mill. — Apertura 18 mill. longa, 10 mill. lata (Mus. Parisiense). Var. y, exarmata. Testa spiraliter lirata, plicis radiantibus obsolctis ornata; anfractus ultimus adperipbe nam lira majore instructus, sed non tuberculatus. Longüudo y5 mill.; diam. maj. 20 mill. — Apertura ai î/a mill. longa, i3 mill. lata (Coll. A. Brol)- Habitat m lacu Peten, provinciœ Vera Paz dictce, Guatemala (0. Salvin). — Degit etiam in republie11 H ondurasiana ( Dy so n ) . Coquille étroitement conique-pyramidale, solide, pesante, de couleur brun R01 1 atre ou jaune olivâtre; tours de spire persistants au nombre de 8 à 10, montrant a b1 loupe des stries spirales très-fines; suture linéaire; tours de spire supérieurs apbi!|S ’ lisses, munis de stries d’accroissement arquées; les autres tours carénés à la périphérie» portant quelques cordons spiraux et des plis rayonnants, élevés; dernier tour nattei 359 MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. gnant pas ie i/3 de la longueur totale, orné en dessus et en dessous de cordons spi- raux et portant à la périphérie une série médiane de tubercules comprimés et élevés; °uverture ovale, aiguë à sa partie supérieure, prolongée a la base; bords reunis par 11116 callosité blanchâtre et mince; columelle tordue; labre aigu, anguleux. Opercule Longueur de la coquille, 72 millimètres; plus grand diamètre, 28 millimétrés. °Dgueur de l’ouverture, 21 millimètres; plus grande largeur, i4 millimétrés. Lftr- (3, pyrgiscus (pi. L, fig. 9 et pci). Avant-dernier tour de spire orné de b a cordons spiraux; dernier tour portant à la périphérie une sérié de tubercules peu allants. Longueur de la coquille, 5y millimètres; plus grand diamètre, 20 millimétrés. °ngueur de 1 ouverture, 18 mdlimètres; plus grande largeur, 10 mdlimetres. !«/\ y, cxarmata. Coquille ornée de cordons spiraux et de plis rayonnants edaces; einier tour de spire muni à la périphérie d’un cordon spiral plus eleve que les aubes, mais non tuberculeux. Longueur de la coquille, 7 5 millimètres; plus grand diamètre, 2 5 millimétrés. Lon- o,16ur de 1 ouverture, 21 1/2 millimètres; plus grande largeur, i3 millimétrés. I Hibitat. Guatemala, dans le lac de Peten, département du Peten (0. Salvin). type et la variété y proviennent du Honduras (Dyson). Observations. Cette espèce est intermédiaire entre les Pachychilus glaphyrus, Moielet, l ■ iacustris, Morelet. Elle diffère du premier par sa forme plus elancee, ses loin s j ,ls étroits, plus aplatis, son ouverture beaucoup plus courte et n atteignant pas le 1 •> e longueur totale; on la distinguera du second par sa forme plus régulièrement cuque-pyramidale, ses premiers tours plus aplatis, ses derniers tours carénés a la Périphérie et relativement plus larges. es trois espèces précitées constituent en quelque sorte trois séries parallèles, pré- lo^tant des variétés correspondantes. Peut-être ne sont-elles autre chose que des races ^es d un seul type extraordinairement polymorphe. 20. Pachychilus lacustris, Morelet. (PI. LII, fig. 4 et ha; pi. LI, fig. 3 et 3a.) !!jlania lacustris, A. Morelet, Testacea noviss. insulæ Cubante et Amer, centralis, pars I, p. a5, i84g. - ctania lacustris, S. Hanley, Conchol. Mücell., pl. III, fig- 26, <854. M i noide* lacust™, H. et A. Adams, The Généra of rcc. Mollusca, vol. I, p. 297’ l85L eltaiia lacustris, Brot, Matériaux pour servir à l’ét. de la famille des Melaniens, p. 4.3, 1862. !f''nia heustris, Brot, Amer. Journal of Conchology, vol. VI, p. 274, 1870. ^clania lacustris, Brot, Syst. Conch. Câlin, von Martini und Chemnitz, 2“ éd., p. 20, 1874. ‘!jlania lacustris, Kobelt , Jahrbiicher der Deutsch. Malakozool. Gesellsch., p. 292, 1886. ' lelania lacustris, F. Paetel, Catalog der Conchylim-Sammlung, p. 878, 1887. 360 ZOOLOGIE. Testa pervariabilis , sulndato-turrila , solidula, luleo vel rufo-fuscescens , aliquando nigra, versus apicem bre m tei’ truncata, sub epidermidc lineohs rubelhs vitlata, tenerrime et spiraliter strialula; anfraclus superstites 8 g ■ lente crescenles , supremi planulati et slriis incrementi arcuahs notati; reliqui convexiusculi, ad suturant coin tati, lins spiralibus cingulah et costis radtanlibus plus nunusvc clevatis ornait; anfraclus ultimus brevicuh i/3 longitudinis non altingens, supra plicalus cl liris 2-3 cingulalus , infra lins concentricis circilci 7 01 na^ apertura ovalis, supra acuta, basi productu , intus cincrco-cœrulescens ; marginibus caUo terni junclis; labroacuto- Operculum fusco-nigrescens , exlus concaviusculum , oblique striatum, anfraclus à gerens, nucleo subcentral , intus concenlncc striululuni , vudiciUm et obhcjiiG striatum , sutuns prominciihbus , margxuatis. Longitudo 5â mill.; diam. maj. 18 i/q tnill. — Apertura 1 7 mill. longa, 1 0 mill. lata (Mus. Parisiense). Var. (3, major. Testa magna, luteo vel rufo-fuscescens; anfraclus inferiores liris spiralibus ornati ; ultimus obsolète coslalus. > Longitudo 62 mill.; diam. maj. 1Q mill. — Apertura 17 mill. longa, 11 mill. lata (Coll. A. More e Melania lacnstris, Brot, Sijst. Conch. Cabin. von Martini und Chemnitz, 2 ed. , p. 26, pl. III, lig. 2 a, 1 8 7 A . Var. y, exlenuata. Testa minor, conico-turnta , lulescens; spira brevis; anfraclus ultimus costis subobso et liris decussatus. , Longitudo 3ù i/a mill.; diam . maj. îù null. — Apertura i3 mill. longa, 8 mill. lata (Coll. A. Brot) — Au spécimen adultum? Melania lacnstris , Brot, Syst. Conch. Cabin. von Martini und Cliemnitz, 2e dd., p. 26, pl. 111, %• 2 b, 187 a- Var. S, pumila (pl. LI, fig. h et ha). Testa minuta, limita, nigrescens; anfraclus superiores lœvigati; «6»' mus vix injlatus, liralus, liris parum prominenlibus. Longitudo 28 mill,; diam. maj. 1 1 mill. — Apertura 1 0 mill. longa, G mill. lata (Mus. Paiisiense). Var. e, elimata. Testa subcylindrica, omnino nigra; anfraclus planulati; ultimus liris et plicis vix conspiré ornalus. Longitudo 45 mill,; diam. maj. i5 mill, — Apertura là mill. longa, 8 mill. lata (Coll. A. Morelet). Melania lacnstris, Brot, Syst. Conch. Cabin. von Martini und Chemnilz, 2 dd., p. aG, pl. III, lig. 2 c, 1 87 A. Var. amphibola ([.1. LU, fig. 3). Testa fusco-nigrescens , magna, elongala; anfraclus inferiores adpe n- pheriam carinati, carina acute nodosa. Longitudo 6 a mill; diam. maj. ai mill. — Apertura 18 mill. longa, 11 mill. lata (Mus. Parisiense). Var. v, lerebralis (pl. LU, fig. 3 n, 3 b et 3c). Testa subulata, magna, gracilis; anfraclus 11 subgra supra coarctati; anfraclus penultimus obsolète liratus; ultimus liris 12 ornatus, ad peripheriam ecarinalus. Longitudo 62 mill.; diam. maj. 171/a mill. — Apertura îG 1/2 mill. longa, g mill, lata (Mus. siense). Habitat in lacu Yzabal, Guatemala! (A. Morelet, F. Bocourt). — Degit etiam in Honduras (O. Ma ' fuie A. Brot). Coquille très-variable, subulée-turriculée , assez solide, d un jaune brunâtre ou du brun rougeâtre, parfois noire, légèrement tronquée au sommet, ornée sous l’épidet'me de linéoles rougeâtres, marquée de fines stries spirales; tours de spire persistants u nombre de 8 à q, s'accroissant lentement; les tours supérieurs aplatis et munis ' stries d’accroissement arquées; les tours inférieurs un peu convexes, rétrécis veis MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 361 Suture, ornés de cordons spiraux en nombre variable et de côtes rayonnantes, plus ou uioins eievées; dernier tour de spire relativement court, n atteignant pas le i/3 de la fugueur totale, orné à sa partie supérieure de 2 ou 3 cordons spiraux croisant les cotes rayonnantes, et à sa partie inférieure d’environ 7 cordons concentriques, ouver- ture ovale, aiguë à sa partie supérieure, légèrement prolongée a la base, d une couleui Cendree bleuâtre a l’intérieur; bords de louverture réunis par une callosité assez mince; labre aigu. Opercule d’un brun noirâtre; face extérieure légèrement concave, terne, oblique- ment striée, montrant 4 tours de spire, a nucléus subcentral; face intérieure luisante, J>nee de fines lignes concentriques que croisent des stries rayonnantes, obliques et l^Us Portes; sutures bordées et proéminentes. Longueur de la coquille, 52 millimètres; plus grand diamètre, 18 1/2 millimètres. 0ngueur de l’ouverture, 17 millimètres; plus grande largeur, 10 millimètres. ^ ar ■ fi, major. Coquille grande, jaune brunâtre ou rougeâtre; tours inferieurs ornes 6 Col'dons spiraux; dernier tour à côtes rayonnantes non marquées, j longueur de la coquille, 62 millimètres; plus grand diamètre, 19 millimétrés. °ngueur de l’ouverture, 17 millimètres; plus grande largeur, 11 millimétrés. Om. exlenuata. Coquille petite, conique-turriculée, jaunâtre; spire courte; derniei Ul treilfissé par des côtes rayonnantes peu marquées et des cordons spiraux. Cette /il r 1 * 1 m est-elle établie sur un spécimen bien adulte? j Longueur de la coquille, 34 1/2 millimètres; plus grand diamètre, i4 millimètres. "Sueur de l’ouverture, i3 millimètres; plus grande largeur, 8 millimétrés. ,a(- pumila (pl. LI, fig. 4 et ha). Coquille petite, turriculée, noirâtre; tours Prieurs lisses; dernier tour à peine renflé, orné de cordons spiraux peu proémi- nents. j ^°ngueur de la coquille, 28 millimètres; plus grand diamètre, 11 millimètres. °"gueur de l’ouverture, 10 millimètres; plus grande largeur, 6 millimétrés. 10 i ar' £’ e^mata- Coquille subcylindrique, complètement noire; tours de spire aplatis, ernier dépourvu de cordons spiraux et de côtes a sa partie supeiieuie. j °"gueur de la coquille, 45 millimètres; plus grand diamètre, 1 5 millimètics. °"gueur de l’ouverture, 1 4 millimètres; plus grande largeur, 8 millimétrés. , ar- amphibola (pl. LU, fig. 3). Coquille d’un brun noirâtre, grande, allongée; éle'y?^ t0UrS de sl)ire care'ne's à la périphérie; carène aiguë, noduleuse, mais peu T Long"eur de la coquille, 62 millimètres; plus grand diamètre, 21 millimètres. "gueur de l’ouverture, 18 millimètres; plus grande largeur, 11 millimeties. t 'ar • V, terebralis (pl. LII, fig. 3a , 3 b et 3c). Coquille sulmlée, grande, grêle; °Urs de spire au nombre de 11! subétagés, rétrécis à leur partie supérieure; avant- ZOOLOGIE DG MEXIQGE. — VIIe PARTIE. — II. IMPRIMERIE NATIONALE. 362 ZOOLOGIE. dernier tour orné de cordons spiraux obsolètes; dernier tour portant une douzaine de cordons et non caréné à la périphérie. Longueur de la coquille, 62 millimètres; plus grand diamètre 17 1/2 millimètres. Longueur de l’ouverture, 16 1/2 millimètres; plus grande largeur, 9 millimètres. Habitat. Le type et les variétés proviennent du lac Yzabal et des cours d’eau voi- sins, dans le Guatemala (A. Morelet et F. Bocourt). D’après M. A. Brot, cette espèce aurait été trouvée également dans le Honduras par O. Salvin. Observations. Nous avons vu de très-nombreux spécimens de Pachychilus lacustris, permettant de constater son polymorphisme extrême, qui ne le cède en rien à celui du P. glaphyrus, Morelet. On distingue le P. lacustris de celui-ci par sa forme plus cyhn- droïde, ses tours plus étroits, son ouverture plus petite et n’atteignant pas le i/3 de la longueur totale. L. Beeve a représenté sous le nom de Melania lacustris ( Conchol . lconica, fig. 5) une coquille de la collection Von dem Busch qui nous paraît différente de tous les exem- plaires authentiques que nous avons examinés, par sa forme notablement plus conique et son dernier tour plus dilaté. Nous considérons jusqu’à plus ample informé sa déter- mination comme très-douteuse. 21. Pachychilus Salvini, Tristram. Melanoides Salvini, Tristram, Procced. of the zool. Society of London, p. h i3, 1 863. Melania Salvini, Brot, Additions et Corr. au Catal.syst. des espèces qui comp. la fam. des Mélaniens, p. 5, 1 86b- Melania Salvini , Brot, Amer. Journal of Conchology, vol. VI, p. 276, 1870. Melania Salwini, Brot, Syst. Conch. Cabin. von Martini und Chemnitz, ae éd. , p. 27, 187^1. Melania Salwini, Kobelt, Jakrbücher der Dcutseh. Maïak. GesellschaJÏ, p. 802, 1886. Melania Salwini , F. Paelrl, Catalog der Conckylien-Sammlung, p. 387, 1887. Testa elongato-lurrita , solidiuscula, nigrescens vel olivacea; anjractus to-11 convexiuscuU , leviter accres rentes; sutura satis profunda; anjractus ultimus lineis elevatis longiludinaliter subtus striatus; apcrlura ovato oblonga, mtus cornea; peristomium arcualum et sublus productum. Operculum nigrurn, oblongum (Tristram). Longitude 63 mill.; diam. maj. ig mi II. — Apertura i3 mill. longa, 8 mill. lata. Habitat m Rut de la Pasion, provinciæ Vera Paz dictœ, Guatemala ? (0. Salvin). Goquille allongée-turriculée, assez solide, noirâtre ou olivâtre; tours de spire aU nombre de 10 à 1 1, un peu convexes, s’accroissant lentement; suture assez protonde- dernier tour de spire orné en dessous de lignes élevées, longitudinales; ouverture ovale-oblongue, de couleur cornée intérieurement; péristome arqué et prolonge et dessous. Opercule noir, oblong. 363 MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. Longueur de la coquille, 63 millimètres; plus grand diamètre, 19 millimétrés. Longueur de l’ouverture, i3 millimètres; plus grande largeur, S millimétrés. Habitat. Guatemala, dans les eaux du Rio de la Pasion, piovince de Yua Paz (L. Salvin). Observations. Nous n’avons pas vu de spécimens authentiques de cette espèce, qui, d apres sa taille, sa forme élancée, ses tours nombreux et son système d ornementa L°a, se rapproche des P. glaphyrus, Morelet; P. lacustris, Morelet, et /. obehscus, Reeve. Le Pachychilus, étant dédié à Osbert Salvin (lun des auteurs, avec F. Ducane God niarG du bel ouvrage intitulé : Biologia Centrali-Americana) , doit être orthographie SaJ 11111 e! non Salwinii. 22. Pachychilus Godmani, Tristram. Melanoides Godmanni, Tristram, Procecd. of the zool. Soc. of London, p. 4i3, 1 863. N étant a, Godmani, Brot, Additions etcorr. au Calai sysl. des espèces qui comp. lafam. des Mélaniens, p. 5 , i - ■ Melania Godmanni, Brot, Amer, .tonrn. of Gonchology, vol. VI, p. 2 7 A , 1870. Melania Godmanni, Brot, Syst. Conch. Gab. von Martini und Ghcmnitz, a°éd., p. a5, 187/1. Melania Godmanni , Kobell , Jahrbücher der Deutsch. Maïak. Gesellsch., p. 287, 1886. Alelania Godmanni, F. Paelel, Catalog der Conchylien-Sammlunff, ]>• 875, 1887. ^ Oslci elonga t o-py r antidata, solida , nigricans tel fusco-nigricans , apice scepe eroso; anfiactus 8 g plana o^s'Usculi; ultimus a/7 longitudinis totius cnquans ; sutura mmnne profunda ; apcrtura cœiuleo albescen °n8a> infra rotundala; margine columellari paululum ejfuso. P e> eulutn corncum , nigrescens, oblongo-ellipticum. Hnoitudo 70 mil.; diam. maj. 2 G mil/.. — Aperturu 20 mdl. longa, là mill. lata (Ti istrarn). B alitai in (acu Peten, provincm Petcn, Guatemala; (0. Salvin). Coquille allongée-pyramidale , solide, noirâtre ou d’un roux noirâtre; sommet sou- ,ent er°dé; tours de spire au nombre de 809, assez aplatis, épais, dernier tout cg anl les 2/7 de la longueur totale; suture très-peu profonde, ouverture 0 ong a*r°ndie à la base, de couleur blanc-bleuâtre à ! intérieur; bord colume atu un p repandu. Opercule corné, noirâtre, oblong-elliptique. Longueur delà coquille, 70 millimètres; plus grand diamètre, 26 mi une res. °ngueur de l’ouverture, 20 millimètres; plus grande laigeur, ik mi 1 îmetres Ha>Atal. Lac de Peten, département du Peten, dans le Guatemala (0. Salvin). Avalions. Cette grande espèce nous est inconnue. D’après ses dimensions et sur- °üt la longueur de la spire, elle paraît se rapprocher du Pachychilus obehscus, Reeve; mais «on ornementation doit être nulle ou presque nulle, puisque la diagnose ong.- nale ^ Tristram ne fait mention ni de cordons spiraux, ni de tubercules de sa surface. 46. 364 ZOOLOGIE. Au surplus, Tristram a catalogué également le P. obeliscus au nombre des espèces qui ont été recueillies dans le lac de Peten par O. Salvin; par cela même, il reconnaît une différence entre les deux formes. Plusieurs auteurs ont altéré le vocable spécifique de ce Mollusque, qui est dédie a F. Ducane Godman, et non Godmann. 23. PACHYCHILÜS LARGILLIERTI, Philippi. (PL LII, fig. 5 el 5a.) Melnnia Largillierti , Philippi, Abbildungcn und Beschr. nouer oder voeu. gek. Conchylien, vol. I, p. io, pL 6’ %. îo, 1 843. Melnnia intermedia, Vou detn Buscli , in Philippi, supr. cit., vol. I, p. 1 4 , pl. III, fig. 4, i 8 h h . Melanoides Largillierti , H. et A. Adams, The Généra of rec. Mollusca, vol. 1, p. 297. i854. Melania ruslicula, Von demBusch, Malakoz. Blâtter, p. 36, i858. Melania Largillierti, Reeve, Conch. Iconica, fig. 127, 1860. Melania intermedia , Reeve, supr. cit., fig. 1 4 1 , 1860. Melania rubicunda, Reeve, supr. cit., fig. 20G, 1860 ( fuie Brot). Melania Largillierti, Brot, Matériaux pour servir à l’ét. de la fam. des Mélaniens, p. 4a, 18G2. Melania intermedia, Brot, supr. cit., p. 4a, 1862. Melania rubicunda, Brot, supr. cit., p. 43, 1862. Melania Largillierti, Brot, Amer. Journal of Conchology, vol. VI, p. 275, 1870. Melania rubicunda, Brot, supr. cil., p. 276, 1870. Melania Largillierti, H. Slrebel, Beitr. zur Kcniitn. der Fauna Mexikan. Land- und Süssvc. Conch., p. 38, pl- I'' fig. 36, 1873. Melania Largillierti, Brot, Syst. Conch. Cabin. von Martini und Chemnilz, 2e éd., p. 3 1 , pl. IV, fig. 1 a, 1 b et 1 1874. Melania Largillierti, Kobclt, Jahrbüchcr der Deutsch. Malak. Gcscllsch., p. 292, 1886. Melania L’Argillierti, F. Paetel, Catalog der Conchylien-Sammlung, p. 379, 1887. Melania inlermedia, F. Paetel. supr. cit., p. 878, 1887. Melania rusticola, F. Paetel, supr. cit., p. 387, 1887. Testa solida, subulato-turrita, sub epidermide fusco-olivacea vel nigrcscente obscure fusco-strigata aut farH' mulata, sublævigata, spiraliter el tenerrime striatula; striis incrementi arcuatis , irregularibus , interdum pr0' minentibus; spira subintegra, acuta; anfractus 10-11 convexiusculi , sutura linean discret), sensnn crescentes , nnfractus ultnnus s/5 longitudinis ferc œquans, ventrosus, infra liris concentricis , sat prominentibus circitei cingulatus; aperlura ovaiis, superne acuta, basi producta, intus cinereo-albida et obscure fusco-jlaminuhtt1 , margmibus callo lenui junctis; columella arcuata, cmtorta; labro sinuoso, arcuato, acuto. Operculum pïurispiratum, nucleo subcentrali. Longitudo Go mül. ; diam. maj. 20 mill. — Aperlura 18 mill. longa, 1 1 mill. lata (Mus. Parisiens*3)- Habitat Lagartos, prope Zacapa (A. Salle); in bien Amatitlan (F. Bocourt); in Rio de las Vacas et 1,1 Rio Michaloya (F. Bocourt); in Rio de Maria Linda (A. Morelet), Gualemalœ. — Palenque, in prorinc1" Chiapas (H. Strebel), reipublicæ Mexicanœ. Dcgit eliam in lacu Nicaragua, reipublicæ Nicaragua dictæ (Von clem Busch). — Joya, reipublicæ S(,n Salvador dictœ (A. Salle). Coquille solide, subulée-turriculée , sous un épiderme d’un roux olivâtre ou noi MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 365 rftre, montrant des taches ou des flammules brunes, lisse en apparence, mais munie stries spirales très-fines, serrées, parfois subonduleuses; stries d accroissement ar- fiuees, irrégulières et devenant sur quelques exemplaires assez saillantes et subcos filiformes; spire presque entière, aiguë; tours de spire au nombre de 1 o a i 1, assez convexes, séparés par une suture linéaire, s accroissant lentement et îegu me U dernier tour de spire atteignant presque les a/5 de la longuem totale, ventiu, n dans sa moitié inférieure de cordons concentriques, assez saillants, au nom 1 ^ ^ environ; ouverture ovale, aiguë à sa partie supérieure, prolongée et, un peu a^enu a Sa base, d’un blanc cendré avec des taches brunâtres visibles par transpaience f rieur; bords de l’ouverture réunis par une callosité peu épaisse, co unie I contournée; labre sinueux, arqué, aigu. Opercule multispiré, à nucléus subcentral. ^ Longueur de la coquille, 5o millimètres; plus grand diamètre, 20 mi Longueur de l’ouverture, 18 millimètres; plus grande largeur, 11 millimétrés. Habitai. Guatemala, à Lagartos, près de Zacapa (A. Salle); dans le lac d niatit an (L. Bocourt); dans le Rio de las Vacas et le Rio Michatoya (F. Bocourt), dans lm 10 t e Maria Linda (A. Morelet). — Mexique, près des ruines de Palenque, dans l’Etat de Lhiapas (H. Strebel). ^it également dans le lac de Nicaragua , république du Nicaragua (V on dem ns ) n Joya, république de San Salvador (A. Sallé). ^ Observations. Cette belle espèce se distingue des autres formes congénères pai ’ furs nombreux, convexes, lisses, à l’exception du dernier, qui porte a sa base qm fines cordons concentriques assez élevés. M. B rot réunit au Pachychilus Largillwrti les Me lama intermedia, V on dem Bosco, H- rusticula, V on dem Busch, et M. rubicmda, Reeve. Nous croyons qu on pouna ajoi CeBe liste de synonymes le Melania murrea, Reeve, qui parait être une Ion f nfoite , vivant probablement aussi dans l’Amérique centrale , et le Melania eri cm ^ ^ ea? décrit comme provenant des îles Sandwich, mais dont 1 habitat pourrai erroné. 24. Pachychilus subnodosus, Pbilippi- Meh Gcle. Conchjlicn, vol. II. p- 1 7'U pl- 'ania subnodosa, Pbilippi , Abbildungen und Beschreib. nouer oder voeu %• 18, i847. g54 Metanoides subnodosa, H. el A. Adams, The Généra of rcc. Mollusca,w\. 1 , p- 297» • Melania subnodosa, Brot, Matériaux pour servir « Tel. delafam. des Me amens, 1 Melania subnodosa, Qrol, Amer. Journal ofConchology, vol. VI, p- 976’l87°- Melania subnodosa, Brot, Syst. Concl, Cab.von Martini und ChenmU éA. p. ■». P*- %• 5’ ^ Melania subnodosa, Kobelt, Jahrbücher der Dcutsch. Malak. Gescllsch. , p. do , i Metania subnodosa, F. Paetel, Calalog der Conchylicn-Sammlung, p. 3(jo, ib«7- 366 ZOOLOGIE. Testa turrita, solicla, palhde olivaceo-cornea , sub epidermide brunneo-strigala , apice par uni decollata; an- fraclus persistentes 8, sub lente tenuissime longitudinaliter striatuli; supremi planulali , lævigati; ultimus (et non- nunquam etiam penultimus) convexus, globulosus, superne obtuse angulatus, transversim varicoso-plicatus, plias ad angulum obscure nodosis, et Uns longitudinalibus elemlis nonnullis, prœcipue ad basin instructus; aper- tura ovula, superne acuta , basi vix producta cl rotundata ; columella callosa, valde conlorta et arcuata (Brot)- Operculum anjractibm paucis , rapide crcsccntibus munitum, nucleo subcentrah. Longitudo 53 mill. ; diam. maj. ig mill. — Apertura îy mill. longa, î o mill. lata (Coll. A. Brot). Habitat in Guatemala (Sowerby, teste Brot). — In America centrait (Philippi). Coquille turriculée, solide, de couleur olivâtre corne'e pâle, avec des lignes bru- nâtres au-dessous de l’épiderme; sommet un peu tronqué; tours persistants au nombre de 8, finement striés; premiers tours aplatis, lisses; dernier tour (et parfois aussi bavant- dernier) convexe, globuleux, obtusément anguleux à sa partie supérieure, orné de plis variqueux rayonnants, qui, à la partie anguleuse du tour, deviennent sub- noduleux; la base est en outre munie de quelques cordons spiraux; ouverture ovale, aiguë à sa partie supérieure, arrondie et à peine prolongée à la base; columelle col- leuse, très-tordue et arquée. Opercule muni d’un petit nombre de tours croissant rapidement; nucléus centrai. Longueur de la coquille, 53 millimètres; plus grand diamètre, 19 millimètres. Longueur de l’ouverture, 17 millimètres; plus grande largeur, 10 millimètres. Habitat. Guatemala (Sowerby, d’après A. Brot). — Amérique centrale (Philippi)- Observations. Nous n’avons vu de cette espèce aucun spécimen provenant authenti- quement du Guatemala. Sa présence dans cette région nous paraît donc douteuse. SECTIO IV. OXYMELANIÀ, Crosse et Fischer, 1892. 25. PACHYCHILUS SCHIEDEAINUS, Philippi. (PL L, fig. 10, ion et îoi.) Melania Schiedeana, Philippi, Abbildungcn und Beschr. neuer oder wen. gek. Conchylien, vol. I, p. 10, pl- %. 1 1, i8A3. Vibex (Juga) Schiedeana, H. et A. Adams, The Généra ofrec. Mollusca, vol. I, p. 3o5, 1 85 A. Melania Schiedeana , Reeve, Conchol. Iconica, fig. 101, 1 8 5 9 . Melania Schiedeana, AV. G. Binuey, Chectc Lists of the Shells of Norlh Amer. Fluv. Gasterop. , n° 287, 1860. Melania Schiedeana , Brot, Matériaux pour servir à l’él. de la fam. des Mélaniens, p. A3, 1862. -Melania Schiedeana , E. von Marlens, Malakozool. Blâfter, p. 5 1 , 1 8 G 5 . Melania variegata, Wiegmann, mss.,fide E. von Marlens, supr. cil., p. 5i, i865. Melania Schiedeana, Brot, Amer. Journ. of Conchology , vol. VI, p. 276, 1870. y Melania Schiedeana, II, Strebel, Beitr. zur Kcnnln. der Fauna Mexikan. Land- und Süssw. Conch. , p. 35, p^ Bg. 87 et 37 a, 1873. Melania Schiedeana, Brot, Syst. Conch. Cabin. von Martini und Chemnitz, n" fcd. , p. A2, pl. V, fig. 6 et G a, Melania Schiedeana, Kobell, Jahrbücher der Deutsch. Malak. Gesellsch., p. 3o3, 1886. Melania Schiedeana, 1*. Paelcl, Catalog der Conchylien-Sammlmg, p. 388, 1886. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 367 Testa tenuicula, subulato-turrita , gracilis, Jlavido-olivacea vel Imdo-castanea , rufo-fmco flammulata, apice ^integra; anfractus superstiles 8-1 o convexi, laxe convoluli , sutura impressa discret,; primi Iwvigati; reüqui stiiis incrément i arcualis cl liris spiralibus irregulanbus , iitcequalibus , numéro vanabilt 01 naît, anji actus ultimus 1 1 ^ bongitudmis œqaans, descendent, ad aperturam mterdurn subsolutus, spiraltlei hiatus, luis basahbus obso b.tis; apertura ovahs, superne parum angulala , infra rotundala , marginibus continu is nul svbcontin us , oiella dilatata , arcuata, non contorta; labro sinuoso, simplici. Operculum normale, rufo-castaneum , anfractus 3 1/2 gerens, nuclco subcentrah. Tongitudo g 8 mill; diam. maj. i i mill. — Apertura 8 mill. longa, 6 mill. lata (Coll. Dautzenberg). Habitat in rivulis et fossis urbis Mexico , provincial Mexico (Schiede); propc Mtsantla, provtnciœ (Reppe, H. Strebel), reipublicæ Mexicaine. Coquille assez mince, subulée-turriculée, élancée, dun jaune olivâtre ou d un In un v iolacé , avec des flammules d’un brun rougeâtre; sommet presque entiei, louis pei estants au nombre de 8 à îo, convexes, lâchement enroulés, séparés par une suture bien marquée; premiers tours lisses; les autres ornés de stries d accroissement aique'es et de cordons spiraux irréguliers, inégaux, en nombre variable; derniei tom attei ftoant le i/3 de la longueur totale, descendant et parfois presque détaché au voisinage d--. i’_ . .... . , • ‘il rvm.'c mit «lovionnent partie inférieure, à bords continus ou subcontinus; chie en dehors, non tordue; labre simple, sinueux. Opercule normal, d’un brun rougeâtre, muni de 3 î/s n 1 1 fL2 tours de spire, a nucléus sub central. Longueur de la coquille, 28 millimètres; plus grand diamètre, 11 milhmeties. Longueur de l’ouverture, 8 millimètres; plus grande largeur, 6 millimétrés. , Habitat. Mexique, dans les ruisseaux et les fossés de la ville de, Mexico, Etat de Mexico (Schiede); dans les cours d’eau au voisinage de Misantla, Etat de \eiu Lruz (Leppe, H. Strebel). Observations. Cette espèce se distingue des autres formes de Pacliyclnlus pai sa c quilie grêle et allongée, son dernier tour convexe et presque détaché chez les un 1- Vldus bien adultes. Son mode d’ornementation est très-variable . h, type de II était lisse; mais, quand on a sous les yeux un certain nombre de spécimens, on ti ou ve es individus dont les derniers tours portent tantôt un ou deux coulons spnuux pi c la suture, tantôt plusieurs cordons répartis sur toute la suiface du tou 1 < q parfois , outre ces cordons et les stries d’accroissement plus ou moins soi remarque encore des martelures du test. . Le Pacliyclnlus Schicdeanus est une des rares espèces du genie qui ha lient a a les terres chaudes et les terres froides du Mexique. Sa forme générale le rapproche de étains Goniobasis ( G . Vïrgmca, Gmelin, par exemple); sa radule ne différé pas de CeLe des Pachychilus typiques. 368 ZOOLOGIE. •26. Pachyciiilus Saussurei, A. Brot. Mclama Saussurei, Brot, Revue zoologique, p. 264, pl. XVII, fig. n, 1860. Melania Saussurei, Brot , Matériaux pour servir à l’ét. de lafam. des Mélaniens, p. 43, 1862. Melania Saussurei, E. von Marions, MalaJiozool. Dlciller, p. 71, 1 8G5. Melania Saussurei, Brot, Amer. Journal of Conchology, vol. VI, p. 276, 1870. Melania Saussurei, Brot, Sijsl. Conch. Cabin. von Martini und Chemnilz, 2' al. , p. 43, pi. V, fig. 7, 1874. Melania Saussurei, Kobelt, Jahrbücher der Deutsch. Malalc. Gesellsch., p. 3o3, 1886. Melania Saussurei , F. Paetel, Catalog der Conchylien-Sammlung, p. 387, 1887. Testa turrila, solidiuscula , cornea vel fusco-cornea , strato calcareo sœpe obtecta; spirafere integra ; anfracW 1 0-1 1 convexi, sutura canaliculata divisi , tnjra suturant plicati et lins elevatis 3 spirahbus noduloso-decussati, anjractus ullimus Ttneis elevatis obsolctis nonnidhs circumdalus ; apertura ovalis, superne vix acuta, basi subpro ducta, sed rolundala; niargtnibus callo terni junctis; labro subincrassato , fusco Innbato. Operculum ferc quadrispiralum , nucleo subcentrali. Longiludo 2 G mill.; daim. maj. (j mill. — Apertura 8 mill. longa, 5mdl. lata (Coll. Brot). Habitai in paludosis silvarum prope jlumen Rio Grande diçtum, inter Tampico et Mexico, reipublicœ Alex1 came fil. de Saussure). Coquille lurricule'e, assez solide, cle couleur cornée ou d’un roux corné, souvent recouverte d’un enduit calcaire; spire presque entière; tours de spire au nombre de 1 0 à i 1, convexes, séparés par une suture canaliculée, ornés au-dessous de la suture de plis et de 3 cordons spiraux élevés, treillissés et noduleux; ouverture ovale, a peine aiguë à sa partie supérieure, un peu prolongée mais arrondie a la base; bords de 1 ou verture réunis par une mince callosité; labre légèrement épaissi, bordé de brun. Opercule presque quadrispiré, à nucléus subcentral. Longueur de la coquille, 26 millimètres; plus grand diamètre, 9 millimètres. Lon- gueur de l’ouverture, 8 millimètres; plus grande largeur, 5 millimètres. Habitai. Mexique, dans les marécages des bois du Rio Grande, sur la route de Tam- pico à Mexico (II. de Saussure). Observations. Nous croyons que cette forme nest qu’une variété, d ailleurs assez tranchée, du P. Schiedeanus, Philippi, dont elle se distingue par la présence de tioj cordons noduleux situés a la partie supérieure des tours de spire, tandis que la paitn moyenne et la partie inférieure restent lisses; mais, n’ayant pas vu les types de noti» conlrère M. Brot, nous restons encore dans le doute. M. H. Strebel a décrit et figuré sous le titre de u Melania ( Pachyciiilus ) Saussurei, BroÜ 51 dans son ouvrage intitulé Beiirag zur Kenntnm der bauna mcxtcamscher La1111 und Süsswasser Conchylien, p. 36, pl. 1Y, fig. /i3 et h?) a, une coquille qui nous para cl i Ile rente du type de Brot, et qui se rapprocherait plutôt de la forme ordinaire du P. Schiedeanus , Philippi. La spire est allongée, turriculée, grêle; le sommet est eioth ? les tours persistants sont au nombre de 6 seulement; ils sont plus convexes a le,Ji 369 MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. partie moyenne, de couleur plus claire avec des taches brunâtres; leur ornementation c°nsiste en cordons spiraux plus apparents, plus nombreux, treillisses pai leui îen- c°ntre avec les stries rayonnantes; on trouve généralement deux cordons spiraux au v°isinage de la suture et un ou deux cordons concentriques à la base; le dernier tour est descendant et parfois un peu détaché près de l’ouverture; la callosité pariétale est b^ible. Longueur de la coquille, 2 5 millimètres; plus grand diamètre, 12 millimètres. L°ngueur de l’ouverture, 9 1/2 millimètres; plus grande largeur, 6 1/2 millimètres. Habitat. Ruisseau de Palpoala, près de Misantla, Etat de Veia Uiuz, Mexique (H. Strebel). j En résumé, le Pachychilus de Palpoala ne présente pas le caractère distinctif du P ■ Saussurei, Brot, c’est-à-dire les trois forts cordons spiraux treillissés et placés im- médiatement au-dessous de la suture. Ses cordons infrasuturaux sont relativement faibles et établissent le passage entre le P. Saussurei, Brot, et le /. Sclucdeanvs, 1 lii L'Ppb Nous proposons en conséquence de lui donner le nom de var. Strebeliana < I d< L considérer comme une forme du P. Schiedeanus. SEGTIO y. SPECIES INCERTÆ. 27. PACHYCHILUS TriSTRAMI, Crosse et Fischer. Pachyckeilus gracilis, Tristram, Proceed. oftke zool. Soc. of London, p. 4i3, 1 863. . Me tant a gracilis, Brot, Additions et corr. au datai, sysl. des esp. qui comp. lafam. des Mélaniens, p. 5 , 1 Melania gracilis, Brot, Amer. Journal of Conchology, vol. VI, p. 57/1, 1870. Melania gracilis, Brot, Sysl. Conch. Cabin. von Martini und Chemnitz, a* (Sd.,p. 4a, 1874. Melania gracilis , Kobelt, Jahrbücher der Deulsch. Malalc. Gesellsch., p. 287, 188O. Melania gracilis, F. Paelel, Catalog der Conchylien-Sammlung, p. 878 , 1887. Testa lurrita, fusca vel olimcea, nitida, apice decollato ; anfraclus 5-6 superstites, subconvext, régalante > Rentes, sutura mediocris ; apertura rotundata , effusa, brmnea; peristomium valde productum, injra pau- Um arcuatum (Tristram). O 'Jperculum LonSbudo 2 6 mi U. ; diam. maj. 1 0 mill. — Apertura g mill. longa , 7 i/a mill lata. Habitat in lacu Peten , provincial Peten, Guatmalœ (0. Salvin). EoquiUe turriculée, brune ou olivâtre, brillante, tronquée au sommet, tours de Spire Persistants au nombre de 5 à 6, subconvexes, s’accroissant régulièrement, se- P!rës Par une suture médiocrement marquée; ouverture arrondie, répandue, brune; ns tome fortement prolongé, légèrement arqué à la base. Opercule /17 ZOOLOGIE BU MEXIQUE. — Vil' PARTIE. — II. mvr.mmm NATIONALE. 370 ZOOLOGIE. Longueur de la coquille, 26 millimètres; plus grand diamètre, 10 millimétrés. Longueur de l’ouverture, 9 millimètres; plus grande largeur, 7 1/2 millimètres. Habitat. Guatemala, dans le lac de Peten, département du Peten (0. Salvin). Observations. Espèce non figurée, que nous n’avons pas vue, et sur laquelle nous ne pouvons donner aucune appréciation. Nous avons changé son nom spécifique, parce qu’il existe déjà deux Melania gracias décrits antérieurement, en i84i, par I. Lea et par Anthony. 28. Pachyciiilus PLURISTRIATüS, T. Say. Melania pluristriata, Say, Descr. of some nom terr. and Jluv. Shells of North Amer., in nom hannony dissemin 28 december 1 83 1 . Melania pluristriata, Say, The complété Writings,é d. W. G. Biuney, p. i4o, 1 858. Melania pluristriata , W. G. Binney, Check Lists of the Shells of North Amer. Fluv. Gasteropoda, n” 212, 1860. Melania pluristriata , Brol, Matériaux pour servir à l’étude de la fam. des Mélaniens , p. 43, 18G2. Melania planislriala, E. von Marions, Malakozool. Rlàtter, p. 71, 1 865. Melania pluristriata , Brol, Amer. Journal of Conchology, vol. VI, p. 276, 1870. Melania pluristriata , Brol, Syst. Conch. Cttbin.von Martini und Chemnitz , 2' cil. . p. 44, 1874. Melania pluristriata , Kobell, J ahr bûcher der Deutsch. Maïak . Gesellscli. , p. 3oo, 1886. Melania pluristriata , F. Paelel, Catalog der Concliylien-Sammlung, p. 385, 1887. Testa turrita, attenuata, rufescens, lineis elevalis, spiralibus ornata ( 1 0 in ultimo anfractu); anfractus 8-1 0 convexiusculi ; sutura impressa, sœpe indistincta, ad anfracturn ultimum profunde impressa; apex parumerosus, labrurn basi subprominulum, haud sinuatum; anfractus ultimus subventrosus. Opcrculum Longitudo 3i mill.; diam. maj. îù mill. (Say). Habitat in republica Mexicana (Maclure). Coquille turriculée, atténuée, brunâtre, ornée de lignes longitudinales élevées (i5 sur le dernier tour); tours de spire au nombre de 8 à 10, un peu convexes, sé- parés par une suture marquée, souvent indistincte, mais profonde sur le dernier toui - sommet un peu érodé; labre subproéminent à la base, non sinueux; dernier tour sub ventru. Opercule Longueur de la coquille, 3i millimètres; plus grand diamètre, 1 à millimètres. Habitat. Mexique (Maclure). Observations. Depuis i83i, cette espèce n’a pu être examinée par aucun naturalisé- Brot la rapproche du P. Schiedeanus , Philippi, mais elle en diffère par sa plus gran columella incrassata (Lea). Operculum L°ngitudo 33 mill.; diam. maj. i3 mill. — Apertura i3 mill. longa, 10 mil. lata (ex icône typica). Habitat in republica Mexicana (J. R. Poinsett). Coquille striée, conique, épaisse, couleur de rouille; spire subelevee, acuminee, ‘ "lûtes profondes; tours de spire au nombre de 1 1 , aplatis, carénés au sommet, dei ,Jlei' tour resserré à sa partie supérieure; ouverture assez ample, arrondie, rougeâtre "terieurement; labre aigu; columelle épaissie. Opercule Longueur de la coquille, 33 millimètres; plus grand diamètre, i3 millimètres. °Ugueur de l’ouverture, i3 millimètres; plus grande largeur, 10 millimétrés (d après a figure originale). Habitat. Mexique (J. R. Poinsett). Observations. Cette espèce n’a été signalée par aucun autre naturaliste. I. Lea l’avait reç.Ue d’une localité ( Table land) située sur le plateau mexicain, où elle vil en compa- tRfie de 1 Unto cuprinus, Lea. L après A. Brot, une coquille du musée de Berlin désignée sous le nom manuscrit Melania labiosa, Wiegmann, et rapportée du Mexique parDeppe, se rappiocierail u type de Lea. ba ^ fifre originale de l’auteur américain indigne a la surface du test plusiem s !j"ra,es; l’ouverture n’est pas anguleuse à sa partie supérieure comme celle de tous les , “'%,*la colurnellam excavatus; aperlura parmi obliqua, lunaris, dente lamelliformi, vtx prormnente , mirante, m l e(e aperturali munita, tutus concolor; peristoma simplex, rectum. PPaiii. maj. 3 mil.; min. 2 1/2 mil!.; ait. 1 1/2 mdl. (Coll. Crosse). dabiiat Mirador, in provincia Vera Cruz dicta, rcipubltcœ Mexicains (D Beren t). Coquille déprimée, mince, lisse, polie et recouverte, des deux côtés, d’un dépôt Bulletin de la Société zoologique de France, vol. XII, p. 181, pl. RL %• 10 ^ 1 ZOOLOGIE DI MEXIQUE. Vil' PAHT1E. II. 48 IMPRIMERIE NATIONALE. 378 ZOOLOGIE. calleux luisant. Coloration blanchâtre. Spire très-peu élevée. Suture à peine marquée, submarginée. Tours de spire au nombre de U et s’accroissant peu à peu; dernier toui plus large que les autres, légèrement convexe du côté de la spire, plus convexe du côté de la base, et excavé dans le voisinage de la columelle. Ouverture faiblement oblique, de forme semi-lunaire et d’une coloration blanchâtre à l’intérieur. Paroi apei' lurale munie d’une dent lamelliforme, à peine saillante, et pénétrant à 1 intérieur- Péristome simple, droit et de même couleur que le reste de la coquille. Plus grand diamètre de la coquille, 3 millimètres; plus petit, a 1/2 millimètres, hauteur totale, 1 ija millimètre. Habitat. Mexique. Plantation de Mirador, dans l’État de Vera Cruz, à une altitude de 1,000 à i,3oo mètres au-dessus du niveau de la mer : quelques individus morts, recueillis sur le sol, dans un champ de cannes à sucre (Dr Berendt). Observations. L’auteur de l’espèce ne donne aucun renseignement sur l’organisation de l’animal. LIV. Genre CERES, Gray, 1 8 5 6 . Le genre Ceres a été créé en 1 8 5 6 par Gray, pour deux espèces localisées dans une partie de l’État de Vera Cruz et que l’on peut citer au nombre des formes les plus curieuses de la faune malacologique terrestre du Mexique. L’une d’elles» connue depuis longtemps, mais représentée par un individu unique et de prove- nance douteuse de la collection de Mme Dupont, a été décrite en 1 8 3 h , par Du- el os, sous le nom de Carocolla eolina2. Sa recherche a été l’un des principaux mo- tifs qui ont déterminé M. Auguste Salle à entreprendre, sous les auspices de Hugh Cuming, son voyage au Mexique, où quelques indications assez vagues lui avaient signalé la présence de ce Mollusque, et où il le retrouva en effet. Il découvrit eu même temps une autre espèce bien distincte, que Gray nomma, en 1 8 5 6 J, d’abord Proserpina, puis Ceres Salleana, en la décrivant assez sommairement. Dans l( cours de la même année'1, Pfeiffer compléta la diagnose en attribuant l’espèce a Cuming, qui l’avait nommée dans sa collection; mais il se rectifia plus tard , ^ abandonna la propriété du nom spécifique à Gray, alors tout-puissant au Muséum, et qu’il ne se souciait pas de s’aliéner. Gray, in Proc. zool. Soc. London, p. 100, 8 avll^y Gray, in Proceedings oj zool. Society of London, p. y y à 102, avec gravure sur bois imprimée dans le texte, 1 856. 2 Du clos, in Mag. Zool., pl. XXX, 1 834. 4 Pfeiffer, in Proc. zool. Soc. London, p. 3*22 , pl lig. ai et 22, 22 juillet i856, 5 Monog. Auricul., I, p. î Gg , 1 856. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 379 Les véritables affinités du Ccirocolhi eohnu lurent longtemps méconnues, et suc- cessivement Duclos , Férussac1, Albers2 et L. Pfeiffer3 lui-même le placèrent parmi les Hélicéens. En 1 8 5 6 seulement, Gray, ayant pu observer 1 animal du Cotes balleana, fit connaître les traits les plus importants de son organisation et fixa ainsi la position qu’il devait occuper dans la méthode. Tous les auteurs modernes ont adopté la coupe de Gray, en la considérant soit comme un genre distinct, soit comme un sous-genre ou une section des Piosu pina. ANATOMIE DU GENRE GERES. Les seuls renseignements relatifs à l’anatomie des Ceres ont été publiés, - friands et en font une grande consommation; par suite, on trouve fréquemment, à la surface du sol, des coquilles brisées et en mauvais état dont anima a < c 382 ZOOLOGIE. dévoré, tandis que les individus vivants et intacts paraissent rares. Chez ces der- niers, on remarque souvent un enduit terreux adhérant encore à la partie supé- rieure striée de la coquille. Les Ceres possèdent, comme les Proserpina, Helicina, Stoastoma, Neritina , N évita et quelques autres genres, la faculté de résorber les cloisons intérieures qui séparent les premiers tours de spire : nous avons figuré (planche LIY, fig. 3 a) un spécimen de C. Salleana, Gray, montrant cette curieuse disposition. 1. Ceres eolina, Duclos. (PI. LIV, fig. a, 2a, 2 b et 2 c.) Carocolla colina, Duclos, in Mag. Zool., pl. XXX, 1 834. Hélix (Ilelicodontu) eolina, Férussac, in Bull. Zool., p. 12, 1 835. Odontostoma caliuum, Pfeiffer, Monog. Helic., vol. I, p. 11, ,848. Proserpina eolina, Pfeiffer, in Chemnilz, ci l. nova, Hélix, II, p. 1 1, pl. C, fig. 10 et 1 1, 18/19. Proserpina eolina, Ailiers, Heliceen, p, i34, i85o. Proserpina eolina, Pfeiffer, Monog. llelic., vol. 111, p. 290, t853. Ceres eolina, Gray, in Proc. zool. Soc. London, p. 102, 1 856. Proserpina eolina , Pfeiffer, in Proc. zool. Soc. London, p. 3a 4, pl. XXXV, fig. 23 et a4, i856. Ceres eolina, Pfeiffer, Monog. Auricul., Appendix, p. 168, 1 856. Proserpina eolina , H. et A. Adams, Généra, vol. If, p. 309, p. 6 A7, pl. CXXXVIII , fig. i3, 1 858. Ceres eolina, Pfeiffer, Novil. Conch., vol. I, p. 92, pl. XXV, fig. i-3, 1 85 8. Ceres eolina, Chenu, Manuel de Conchyliologie , p. 4 98, fig. 3699, 1809. Ceres eolina, W. G. lfinney, Bibliog. N. Amer. Conch., vol. II, p. 1 2 5 , i8G4. Ceres eolina, Pfeiffer, Monog. Pneumon., suppl. III , p. 295, 1 876. Ceres eolina, Tryon, Structural and System. Conchology, vol. II, p. 293, pl. LXXVII. fig. 49, 1 883. Ceres eolina, Fischer, Manuel de Conchyliologie, p. 794, 1 885. Ceres eolina , Pacte!, Calai., p. 5o4, 1890. Proserpina (Ceres) eolina, Martens, in D. Godman et 0. Salvin, Biol. Centrali-Amer. , Mollusca, p. 44 , 1891- l'esta imperforata, conoideo-lenticularis, lenuiuscula, superne rugis conferds, antrorsum descendendbus sca- briuscula, mx sericea, aurantiaco-daucina; spira vix conoidea, submucronulata , interdum fasco variegata; sutura mx conspicua; anfractus G subplani, ultimus non descendons, canna compressa, tenui, acuta, elevata munit** i subtus wjlalus, lœvigalus, callo niddo, albido vel lutescenle obductus ; apertura obliqua, subsecurijornus , melhs 6 intrantibus coarclata: a parietalibus parallelis, 1 columellari subtransversa, 3 inœqualibus extus pcUn' cenltbus in pariete basait; peristoma lemter incrassatum ( in adultis speciminibus) , ad carinam rosir aluni. Dtarn. maj. 2 3 mil; min. ig mill.; altit. g mill. (Coll. Crosse). Habitat in provincia Vera Cruz dicta, reipublicœ Mexicance : Ccrro de Palma, m montibus Matlaquihafod h dictis, prope Toxparn (A. Salle). Coquille imperforée, de lorme conoïdéo-ienticulaire, assez mince, couverte, du côte de la spire, de petites rides serrées descendant obliquement en avant. Test à peine hu saut et dun rouge carotte tournant plus ou moins à l’orange. Spire à peine coniq1111’ MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVÏATILES. 383 se terminant par un sommet un peu pointu et quelquefois présentant quelques taches brunes. Suture à peine marquée. Tours de spire au nombre de 6 et a peu pies plans, dernier tour non descendant, empiétant d’une façon très-remarquable sut le loin precedent , muni d’une carène comprimée, mince, tranchante et assez elevee, îenilee du cote de la base, qui est lisse, polie, et dont la partie centrale est recouverte d’un depot calleux luisant et de coloration blanchâtre ou jaunâtre. Ouverture oblique, subsécurilorme et resserrée parla présence de 6 lamelles pénétrant profondément : 2 pariétales, parallèles entre elles, 1 columellaire subtransverse, 3 situées sur la paroi basale qui précédé le bord externe, inégales entre elles et se laissant apercevoir par transparence, chez es individus jeunes. Péristome légèrement épaissi, chez les individus adultes, et iosh< Ples de la carène. Plus grand diamètre de la coquille, 23 millimétrés; plus petit, 19 millimétrés, hauteur totale, 9 millimètres. Habitat. Mexique, dans le district de Cordova, qui fait partie de 1 Etat deVeia Liuz. Pette espèce, qui n’était connue que par l’échantillon unique de la collection Dupont, d ele trouvée, en un petit nombre d’exemplaires, par M. Auguste Salle, <1 quelque ^stance de Toxpam, près de la rancheria de Cerro de Palma, sur le veisant dune ni°ntagne boisée perpendiculaire en direction à celle de la Sierra de Matlaquihahuill et inhabitée. Observations. M. E. von Martens, sur la foi de Hôge ’, cite Cerro de Plumas, pies ^ Pordova, comme habitat de cette rare espèce. Nous ne connaissons point cette loc.i 1 , du sujet, de laquelle nous avons interrogé vainement M. Auguste Salle, qui et pcm a H éploré l’État de Vera Cruz et particulièrement le district de Cordova. Nous avons *°u|: lieu de croire que l’auteur allemand a fait une confusion avec Cerio de la ma. rari<:heria dont les quelques maisons constituent le dernier hameau habite, dan parages dont il s’agit, et que, par conséquent, le nom de lieu Ceno de 1 binic: Pas et doit être supprimé. 2. CERES SALLEANA, Cray. (PL LIV, %. 3, 3 3 b, 3 c et 3 d.) Proserpina Salleana, Guming, in sclied. ... o^g ^eres Salleana, Gray, in Proc. zool. Soc. London, p. ioo et ioa (dessin do a ritfU ’ XXXV lin 21 et 03, (Cm.) Lie Cuming, » p£fc Am ml. S*. Imtm. P- 3», I*'- *«“• * 1856. formant un demi-cercle vers le sud-est, et se termine a l’endroit où commencent tes plaines brûlantes de la terre 3 Martens, in D. Godman et 0. Salvin. Biol. Centrah- Amer., Mollusca, p. 45, 1891. , °*r C figure 2 c de ta planche LIV. a Sierra de Matlaquihahuilt est une petite chaîne de ri * apes qui traverse te district de Cordova, paratlèle- )j( Ul |a ln,‘r. Elle provient de la grande Cordillère du thizaba, passe au nord de la ville de Cordova. en ZOOLOGIE. 384 Ceres Salleana , Pfeiffer, Monog. Auricul., appendix, p. 169, i856. Ceres Salleana, Pfeiffer, Calai. Auricul. Mus. Brit., p. 1/16, 1857. Ceres Salleana , Pfeiffer, Novit. Conch., vol. I, p. p3, pl.XXV, fig. 4-6, 1 858. Ceres Salleana, W. G. Binney, Bibliog. N. Amer. Conch., vol. Il, p. 120, i864. Ceres Salleana, Pfeiffer, Monog. Pneumon., suppl. III, p. 290 , 1876. Ceres Salleana, Fischer, Manuel de Conchyliologie, p. 794, fig. 553, 1 885. Ceres Salleana , Paelel , Catal., p. 5o4, 1890. Proserpina (Ceres) Sallœana, Marions, in I). Godman et 0. Salvin, Biol. Centrait- Amer. , Mollusca, p. 45, 1 ^ 9 1 ' Testa imperforala, conoidea, solidula, superne sir üs incremenü etgranulis minutis (par uni conspicuis) exas- perata, citrina, epidermide opaca, decidua, albida partira obducta; spira convexo-conoidea , mucronata; sutura impressa; anfractus 8 vix convexiusculi , ultimus non descendens, medio compresse et acute carinalus, basi con vexus, lœvigatus, caïlo nitido, luteo rnagis minusve obductus; aperiura perobhqua, subtriangularis , lamellis 6 coarctata : parietalibus a, columellari 1 subtorta, 3 in pariete basait, mediana maxima; peristoma subin crassatum, obtusum, luleum. Diam. maj. 2 3 mill.; diam. min. ai mill. ; allit. vix 12 mill. (Coll. Crosse). Habitai in provmcia Vera Cruz dicta, reipublicm Mexicanæ : Cerro de Palma, tn montibus Matlaquihahudt dictis, prope Toxpam (A. Salle); Hualusco, barranca de dos puenles (Mohr). Coquille ini perforée, de forme conoïde, assez solide, présentant, du côté de la spire, des stries d’accroissement assez fortes et des granulations fines et peu visibles. Test d’un jaune citron, couvert, en partie, d’un épiderme blanchâtre et peu persistant. Spire de forme conoïdéo-convexe, terminée par un sommet légèrement pointu. Suture bien marquée. Tours de spire au nombre de 8 et à peine convexes; dernier tour non descendant, muni d’une carène tranchante et comme comprimé vers sa partie mé- diane; convexe du côté de la base, qui est lisse, polie, et dont la partie centrale est plus ou moins recouverte d’un dépôt calleux luisant et de coloration jaune. Ouverture très- oblique, suh triangulaire et resserrée par la présence de 6 lamelles : 2 pariétales, 1 columellaire légèrement tordue, 3 situées sur la paroi basale qui précède immé- diatement le bord externe, et inégales entre elles, celle du milieu étant la plus grande- Péristome assez épaissi, particulièrement chez les individus bien adultes, obtus et de coloration jaune. Plus grand diamètre de la coquille, 23 millimètres; plus petit, 21 millimétrés, hauteur totale, un peu moins de 12 millimètres. Habitat. Mexique, dans le district de Cordova, qui fait partie de l’Etat de Vera Cruz • environs de Toxpam, près de la rancjieria de Cerro de Palma, sur une montagn*3 boisée qui fait partie de la Sierra de Matlaquihahuilt et sur laquelle l’espèce est ties abondante, mais vit seule, sans mélange avec le Ceres eolina, sous les leuilles moites ou dans la terre (A. Sallé); Iluatusco, barranca de dos punîtes (Mohr). Observations. Diverses localités plus ou moins erronées ou ayant besoin d’être ieC Liliees ont été attribuées à cette espèce. Gray indique Cordera 1 : ce ne peut etre <]lie In Proceed. zool. Soc. London, p. 10a, i856. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 385 le nom de Cordova dénaturé. M. E. von Martens cite, toujours sur la foi de Hoge, c°nime pour l’espèce précédente, Cerro de Plumas, près Goulova . Nous ne pouvons lue répéter, à ce sujet, ce que nous avons dit pour 1 espece precedente . cest un nom {je°graphique à supprimer. M. E. von Martens2, se basant sur ce que la coloration du test et la disposition c es a nielles sont à peu près les mêmes chez les deux espèces de Ceres actuellement connues, semble porté à croire que les caractères distinctifs quelles présentent entre elles sont (l° peu d’importance et qu’ils ne proviennent peut-etre que dune simple diffuence sexe. Nous croyons que cette supposition n’est nullement fondée. En effet, chacune ^es deux espèces a été trouvée par M. A. Sallé sur une montagne différente. Celle ou a ^é recueilli le C. Salleana est parallèle en direction à la petite chaîne de Matla- fpùhahuilt, à laquelle elle appartient; l’espèce y est très-commune, mais le C. eolma n •' existe pas. Au contraire, la montagne sur laquelle a été découvert le C. eolma, qui, é ailleurs, y est rare, est perpendiculaire a la première, dont elle est, en meme temps, séParée par une vallée (A. Sallé). Cette différence de localité, pour les deux espèces, institue un premier argument qui nous semble éminemment défavorable a Ihypo thèse du savant professeur de Berlin. Nous ajouterons que, si les lamelles apeiturales fies deux espèces, sans être tout à fait identiques, ne présentent que de faibles diffé- lences entre elles, il n’en est pas de même de la forme generale du test, du système d< Sculpture , du mode d’enroulement des tours, ni de la coloration. La forme du C. eolma est presque lenticulaire; sa carène est supra-médiane et redressee de chaque coté, son système de sculpture se compose de petites rugosités serrees (pl. LV, lig. i> poition 01 Ornent grossie de la partie supérieure du test), descendant obliquement en avant se réunissant à celles des tours précédents, par suite du peu de développement < c a Suture; le dernier tour empiète, de la façon la plus bizarre, siu l avant-derniei, "mdc d enroulement qui n’est pas commun chez les Mollusques lenesli.es a spn platie; enfin la coloration générale de la coquille est d un îouge caiotlc | ^ moins clair, chez les individus en bon état de conservation. Au contraire, la forme ge- néraledu C. Salleana est franchement conoïde; sa carène est médiane; son système ce SC||lpture est constitué par de fortes stries d’accroissement diiigées obliquer la,e (pl. LV, fig. a, portion fortement grossie de la partie supérieure < u • ), * ^ei|s contraire de celui des lignes rugueuses du C. eolina; sa suture est rren ma J 1 , ie ^ode d’enroulement de ses tours, et particulièrement du dernier, est comp o emen ?°rmal; enfin sa coloration générale est d’un jaune citron uniforme et assez vif, chez ,e« individus recueillis vivants et en bon état. Pour tous ces motifs, nous pensons qu i y 9 he« de considérer les deux espèces comme bien distinctes lune de 1 autre et de es ^inlenir séparées. f’- Godman et 0. Salvin, Biol. Centrali-Amer. , Mollusca, p. ^5, 1891. Ibidem. ZOOLOGIE DO MEXIQUE. VIIe PARTIE. II. h IMPRIMERIE ÎSATÏO.NAI.E. 386 ZOOLOGIE. Famille des HELICINIDÆ. Lamarck, créateur du genre Helicina, a toujours placé ce Mollusque près des Hélix, dans la famille des Colimacés, sans tenir compte, par conséquent, de 1 exis- tence d’un opercule qu’il signala toutefois dès 1801 mais Férussac, en 1822, institua une famille des Hélicines 2 pour une partie de ses Pulmonés operculés. Cette famille était composée du seul genre Helicina; elle a été adoptée ultérieure- ment et sous le même nom français par Rang3, Poliez et Michaud4. En 1820? Latreille5 proposa de substituer à ce nom celui d ' Helicimdes , qui, modifié ulté- rieurement, et suivant les règles de la nomenclature, en Helicinidæ, a été ensuite adopté par la plupart des auteurs : Morch, H. et A. Adams, Chenu, G. Tryon, W. G. Binney, etc. Cependant Menke6, ayant appliqué aux Helicinides de La- treille le vocable Helicinacea, a vu cette dénomination acceptée par presque tous les conchyliologistes allemands : Herrmannsen, L. Pfeiffer, Troschel, etc. Enfin J. E. Gray, en 1 8 Zt 7 7, a introduit dans la science une famille des Oligyrndæ , synonyme des Helicinidæ, et dont le type est VOligyra orbiculata, Say. Les Helicinidæ étant toujours operculés ont été généralement rapprochés des Cyclostoma et compris, par conséquent, dans la subdivision des Pulmonés oper- culés ou Pneimonopoma de Latreille. Cette classification, indiquée par Férussac, a été suivie par Latreille, Menke, Anton, A. d’Orbigny, L. Pfeiffer, Gray, Philippe H. et A. Adams, Chenu, etc. Mais l’étude anatomique des Helicina, et notamment l’examen de leur radule , a eu pour effet de modifier complètement l’opinion des auteurs à ce sujet. Dès 1 863 , Môrcli8 groupa les Helicinidæ dans le voisinage des Neritidœ, et, par conséquent, dans la grande subdivision des Gastéropodes rlnp1' doglosses, tandis que les Cyclostoma restaient parmi les Tænioglosses. Morch sap- 1 Système des animaux sans vertèbres, p. 9/1. Tableaux systématiques des animaux mollusques classés en familles naturelles, etc., p. XXXII, 1822. Manuel de l histoire naturelle des Mollusques et de leurs coquilles, etc., p. 1 78 , 1829. Galerie des mollusques ou catalogue méthodique, des- criptif et raisonne des mollusques et coquilles du Muséum de Douai, vol. I, p. 228, 1 83a. Familles naturelles du règne animal exposées succincte- ment, etc. , p. 1 83 , 182.5. 0 Synopsis methodica Molluscorum, generum omnii‘rH specierum earmn quee in museo Menkeano adservantui , e^c p. 39, i83o. gg 7 Proceedings of the zool. Society of London, p- 11 l8h7' . n • N- 8 Catalogua Conchylioruin quœ reliquit cl. N. Cm- Lassen, p. 20, 1 863. — Journal de Conehyliol°§1 vol. XIII, p. /100, 1 865. — Aimais and Magazine of tarai I lis tory, december i865. — American Journa Conchology, vol. II, p. 85, 1866. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLU VIATJLES. 387 Payait non-seulement sur les caractères de la raclule, mais aussi sui ceux de la coquille, dont les parois internes sont résorbées, et sur la forme de 1 opercule. Quoique les idées de Morch aient été combattues au début par l’un de nous1, elles u°us paraissent aujourd’hui très-acceptables, et, dans les publications les plus îé- centes sur la systématique des Mollusques, les Helicinidœ sont colloqués paimi les Pdiipidoglosses2. Troschel lui-même, qui, au début de ses recherches si im- portantes sur la raclule des Gastéropodes3, avait adopté un ordre des Pulmonata °Perculata dans lequel il comprenait les familles des Aciculacea, Pomatiacea, Cy- cl°tacea, Cyclostomacea, Helicinacea, Truncatellacea et Ampullariacea, la aban- donné plus tard4, et a définitivement rejeté les Helicinacea parmi les Idiipido- B'insses. Pendant longtemps, la famille des Helicinidœ ne renferma quun seul geme . Hiïicina. Actuellement elle est beaucoup plus riche en types génériques : tels sont es genres Alcadia, Gray; Eutrochatella, Fischer ( Troclmtella , Swainson, i telles que Pachytoma, Idesa, Emoda, Pænia, Perenna, etc. Enlin l’étude de l’opel cule, qui, quoique généralement corné, peut être solide et calcaire chez quelques Prodrome d’une nouvelle classification des coquilles, P- 76' 1 799- Ihsloriœ sive synopsis methodicœ conchyhorum liber primus, pl. LXI, %. 69, 1 G85. 3 Système des animaux sans vertèbres , p. 9 b . ^ 4 Histoire naturelle des animaux sans vertèbres, vol. 9" partie, p. 103, 1833. gg 5 Journal of Academy of naturel Sciences , vol. I, P' 9 MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 389 especes, fournira probablement les éléments de subdivisions d ordre secon- daire. La coquille des Helicina varie dans sa forme. En général, elle ressemble a celle des Hélix ; sa spire est courte et son dernier tour est globuleux; mais quelques espèces sont pyramidales (IL chrysochasma, Poey) et d’autres sont coniques, dé- primées, carénées à la périphérie (H. carocolla, Moricand). Le test est revêtu d’un épiderme généralement mince, qui parfois devient sale et se couvre d’enduits terreux (II. merdigera, Sallé), ou qui porte une ou plusieurs %nes de poils (H. ciliata, Poey; IL villosa, Anton). Une espèce des Philippines {H. agglutinans , Sowerby) se distingue par la propriété quelle a d’agglutiner des corps étrangers, qui restent adhérents aux sutures ainsi qua la péiiphéiie du dernier tour de spire jusqu’à l’âge adulte, lui donnant ainsi 1 aspect d uih coquille de Xenopliora. L’ornementation du test est assez simple : la surface de la coquille est habi- tuellement lisse, avec des stries d’accroissement plus ou moins marquées, des c°rdons spiraux sont rarement observés. La coloration présente la plus giande diversité; en général, elle est uniforme : jaunâtre, verdâtre ou brunâtre, mais la surtace des tours porte aussi des bandes vivement colorées, et la callosité basale, ;Unsi que le péristome, montrent parfois des teintes éclatantes. L ouverture est semi-circulaire, transverse outrigone; le péristome est tantôt entier, tantôt interrompu à la base de la columelle par une sinuosité qui, chez les Alcadia, se convertit en une tissure arquée et étroite. La columelle est oblique, [),3U aplatie, calleuse, simple à sa base ou terminée par une nodosité denüforme, Plus ou moins saillante. La callosité de la base de la coquille qui correspond à la règion ombilicale est semi-circulaire et, dans certains cas, ties-epaisse. 'dRu, ou dilaté et réfléchi. L’opercule esl semi-circulaire, aigu i ses extrémités, tantôt calcaire, tantôt cori*é ou submembraneux, lisse, marqué de très-fines stries concentriques à un ^eeléus subexcentrique ou subcentral. On n’y trouve aucune bace de spir , eeractère remarquable se montre sur tous les opercules des genres de la famille Hdiànidœ, à l’exception des Bovrama, Pfeiffer, qui présentent un opercule Cyclostomatidœ uni à une coquille d ’/fefùiMuV/ie. 390 ZOOLOGIE. ANATOMIE DU GENRE HELICINA. L’animal des Helicina a été examiné pour la première fois en 1818, par Tho- mas Say \ qui avait recueilli à l’état vivant une espèce de ce genre qu’il décrivit sous le nom d 'Oligyra orbiculata. Les Oligyra sont synonymes des Helicina. Quel- ques années après, Férussac se procura un animal à' Helicina qu’il communiqua a Blainville; celui-ci en fît connaître, dès 1821, les caractères les plus importants1 2 3- Les formes extérieures des animaux du genre Helicina ont été ensuite représen- tées par un grand nombre d’auteurs, parmi lesquels nous citerons : Sander Rang G Guilding4, Quoy et Gaimard5 *, A. d’Orbigny0, Souleyet7, A. Gould8, F. Poey9? IL et A. Adams10, W. G. Binney11, Duclos12, Deshayes13, E. von Martens14, etc. Toutes les figures concordent entre elles et nous montrent que ces Mollusques ont une tête terminée par un mufle relativement court mais musculeux; des ten- tacules cylindriques, allongés, atténués à leur extrémité, écartés à leur base; des yeux peu ou point saillants, placés à la base externe des tentacules; un pied allongé, atténué en arrière, tronqué eu avant, dépourvu latéralement de toute apparence de crête ou de frange épipodiale, et portant un opercule calcaire ou corné, mais non spiral. L’anatomie des principaux organes des Helicina a été l’objet des recherches 1 Journ. of Academy of nat. Sciences, vol. I, p. 283. 1818. 2 Dictionnaire des sciences naturelles, vol. XX, p. 455, 1821. — Manuel de Malacologie et de Conchyliologie, p. 44o, 1 8a5. 3 Manuel de l’histoire naturelle des Mollusques , pl. IV, tig. 8, 1829 (espèce non dénommée). 4 Guilding, Zool. Journal, vol. 111, p. 529, pl. XV, Gg. 8, 1828 (H. occidenlalis , Guilding). 5 Voyage de l’ Astrolabe, pl. XII, fig. 1 ( H. Jlammea , Quoy et Gaimard), et pl. XII, Gg. G (II. tœniata, Quoy et Gaimard), 1882. 4 Voyage dans l' Amérique méridionale ,p. 3 5 9 , pl.XLVI, Gg. i4-iG (//. oresigena , A. d’Orbigny). Voyage de la Bonite, vol. II, p. 529, pl. XXX, Gg. 1 (II. Saudvoichicnsis , Souleyet), i852. 1 lie Mollusca and Shells of lhe United States explo- ring Expédition, etc., pl. Vil, Gg. 106 (II. fulgora, Gould), Gg. 107 (H. musiva, Gould), fig. 1 1 1 (II. beryl- lina, Gould), fig'. 112 ( II. Maugeriæ , Gray). 9 Memorias sobre la historia natural de la isla de Cuba, vol. il, pl. VII, fig. iG (II. glabra, Gould). — Les ani- maux figurés par Poey sous les noms de Helicina Sloanei (loc. cil., pl. V, fig. 9) et H. regina (pl. VII, fig- fi) aP pardonnent au genre Eulrochalella , Fischer (Trochalelhh Swainson, non Lesson). 10 The Généra of récent Mollusca , pl. LXXXVH.fiS' 1 (H. citrina, Gruteioup). , 11 A Supplément lo lhe terrestrial Molluslcs of the Unité States, pl. LXXV, fig. 3i (II. tropica, Jan), iS59- Land and fresh mater Shells of Norlh America, part I p. 107, fig. ai4 (II. orbiculata, Say), i865. FiglU® identique 5 celle de 17/. tropica, les deux espèces étan synonymes. , 12 Magasin de Zoologie, t. V, pl. XX, fig. 2 , 1 J (H. zephyrina, Duclos). 13 In Cuvier, Règne animal, pl. XLIV, fig. 3 (H- va> ,a bilis, Wagner). g 11 Biologia Ccntrali-Americana , Mollusca, pl. L %• 1 1890 (Helicina lirala, Pfeiffer). MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 391 de Leidy1, H. von Ihering 2 et Bouvier3 sur le système nerveux; de Troschel \ Sinney et Bland5 sur la radule; de Isenkrahe6 sur 1 ensemble de 1 organisation. G est d’après ces autorités que nous pouvons donner un aperçu de la stiucture '•n atomique de ces Mollusques. Quand on enlève la coquille, l’animal paraît globuleux, par suite de la résorp- bon des parois internes du test. Les mâchoires n’ont été trouvées ni par Troschel ni par Isenkrahe. Le sac î aclu— ^ire est assez allongé et cylindrique; les cartilages linguaux sont bien développés, chacun d’eux est composé de deux pièces inégales; ils ressemblent d ailleuis morphologie générale et classification pj ''^Uropodes prosobranches , p. 58, pl. II, fig- 9‘> lip ’ 10 (U- Sagraiana, A. d’Orbigny); pl. HL 11 et la (//. Brasiliensis , Gray), 1887. 4 Das Gebiss der Schneclsen, vol. I, P- 80-82, pl. V, 7 (JL sub fnsea, Menke), fig. 8 (H. convexa, Pfeiffer), fi®! g (H. tropica, ha), fig- 10 et 1. (IL rotunda, A. d’Orbigny), fig. 12 (//. submarg inata , Gray). ‘ American Journal 0/ Conchology, vol. VI, p. 21 4, pl. IX, fig. 5, 1870 (H. orbiculata, Say), et vol. VII, p. ag.’pUI, fig. 6, 1871 (//. occulta, Say). « Helicinœ lilanicœ analome : Bisserlalio zoologtca, etc., j g(56. Anatomie von llelicina titanica (Archiv. fùr Na- e, p. 5o, pl. I, 1867). 392 ZOOLOGIE. rectum; cette disposition, exceptionnelle chez les Gastéropodes rhipidoglosses , est probablement en relation avec l’absence de branchie, tandis que, chez les Neritid/e pourvus de branchies, le ventricule du cœur est traversé par le rectum. Le rein ou glande précordiale s’ouvre au fond de la cavité palléale par une simple fente, ainsi que chez les Neritina. Les Helicina sont dioïques , mais les individus mâles sont dépourvus d’organes copulateurs, comme la plupart des Rhipidoglosses, et cependant les males des Neritidæ, Mollusques qui se rapprochent le plus des Helicinidæ par la plupart de leurs caractères anatomiques , portent une verge bien évidente. Le testicule des Helicina a la même forme que l’ovaire, mais il est plus volu- mineux et composé d’acini ovoïdes; son canal excréteur se divise en deux parties bien distinctes : i° une portion libre, très-contournée et dilatée vers le milieu de son trajet, ressemblant au canal excréteur de la glande hermaphrodite des Pul- monés terrestres ( Hélix ); 20 une portion adhérente qui se place sur le côté d’une prostate cylindrique, allongée, occupant dans la cavité palléale la même position (pie l’utérus. En avant de cette prostate, on trouve un appendice terminé par un orifice s’ouvrant à droite dans la cavité pulmonaire, à côté du rectum. Get appen- dice représente la verge. L’appareil femelle consiste en un ovaire globuleux, compact, non divisé, fine- ment granuleux; l’oviducte, étroit, non contourné, aboutit à un tube renflé, « parois épaisses, qu’on peut considérer comme une glande albuminipare; celle-c) s’abouche dans un utérus grand, allongé, plissé transversalement et qui reçoit aussi le canal excréteur assez court d’une poche copulatrice médiocrement grande- En avant, l’utérus s’ouvre au côté droit de la cavité palléale et à côté du rectum- Le système nerveux présente une disposition générale extrêmement curieuse • il est orthoneuroïde comme celui des Neritidæ; ces Mollusques sont donc les seuls Gastéropodes prosobranch.es dépourvus d’une commissure viscérale croisée; chez eux , les deux ganglions palléaux et le ganglion sous-intestinal forment une anse fermée au-dessous du tube digestif. Les ganglions cérébroïdes subtrigones sont réunis par une longue comniissur transverse et rejetés en conséquence sur les côtés du bulbe buccal. En outre, une commissure labiale très-mince passe au-dessous de ce bulbe. MOLLUSQUES TERRESTRES ET ELU VI AT ILE S. 393 Les deux ganglions pédieux, groupes avec les deux ganglions palleaux et J< ganglion sous-intestinal, constituent un cercle étroit sous-œsophagien. Us se pio longent dans le pied, sous la forme de gros cordons réunis par des commissures transverses, disposées en échelons. Le ganglion sous-intestinal est peu développé; il est relié au ganglion par une longue branche sous-intestinale. Chez 1 Hehcina Brasihensis , naj, ganglion sous-intestinal se confond avec le ganglion palléal di oit et le eu cl Œsophagien n’est plus formé en apparence que de quatre ganglions . deux p el deux palléaux1. Les ganglions stomato-gastriques sont petits, séparés pai une lits comte ce missure transverse. Les otocystes ont été trouvées pour la première fois par J. Lcidy , elle.1 appliquées sur les ganglions pédieux et renferment de tres-nombieuses otoconies La fausse branchie ou organe de Spengel manque chez les Helicma, dapiè. ^ • Bernard3; elle n’existe pas davantage chez les Cyclophorus. Nous ne pouvons comparer l’anatomie des Ilelicina avec celle des aulies gei (te la même famille, faute de documents publiés sur ce sujet. Le type le plus 1 1 des Helicinidæ est donc jusqu’à présent celui des Nevitidce, dont les tentacule , systèmc nerveux, les otocystes, les cloisons du lest résorbées , pi csentent une position analogue, mais cpii en diffèrent par leur appareil branchial, Icui r'ule du cœur traversé par le rectum, leur verge bien développée et saillante, üPercule muni d’une apophyse à son bord columellaire et leur radule, dent centrale paire la plus interne est étroite, transverse et alifoime. Ces différences sont assez importantes pour admettie que, si les °ut eu une origine commune, leur séparation remonte a une époq 1 da»s les temps géologiques. Peut-être pourrait-on alors considérer c°mme des Neritidœ adaptés à la vie terrestre. Nous avons indiqué ci-dessus les différences qui existent entre les Hehcmdæ et les Proserpinidœ, et dont la plus saillante est l’absence d’opercule chez ces t «mie. »• i |, f.ie uni(ed States, premier volume, pi. XIII, %• IV, h. clJTTT' S'JSthM nerMWX> morPholoSie 8enerale Ct J s Arches sur les organes palléaux des Gastéropodes Vtc- des Gastéropodes Prosobrauches , pl. 111, fig1- 12- . o . A. Binttev, The terrestrial air-breathing Molluslcs Prosobrauches, p. 209, i 9 • zoologie du Mexique. — vu* partie. — h. *5o IMmlMEIUE NA'fïONAI.E. 394 ZOOLOGIE. CARACTÈRES DU GENRE HELICINA. I esta imperforata, turbinala, heUciJormis , globosa vel depressa , epidermide induta, basi area columellam callo semicirculari munila; aprrlura semiovalis vel subtrigona; columella obliqua, callosa, subplanulata; peristoma mtegrum nul ad basin columellæ mlerruplum, sinuosum et exlus nodulosum ; labrum acutum, simplex, aut dilatalum et rejlexum; septa interna anfracluum resorpta . Operculum teslaceum vel corneo-membranaceum , non spiratum, semiovale, extremitatibus acutis, nucleo sub- excentnco, strtis exilibus concentricis circumdalo. Dens cenlralis impar radulæ minutas, inernus; déniés centrales pares inæqualcs , paulo majores , multicuspidati , dens laterahs maximus, laïus, transversus, multicuspidatus ; dentés marginales numéros i, angusti, ad apicem arcuati, ü-â cuspidibus instructi. Formula radulæ : oo.i .(3 + 1 + 3).i .00. Coquille imperforée, turbinée, héliciforme, globuleuse ou déprimée, revêtue d’un épiderme généralement mince , munie autour de la columelle d’une callosité semi-circulaire; ouverture semi-ovale ou subtrigone; columelle oblique, calleuse, subaplatie; peristome tantôt entier, tantôt interrompu ou sinueux à la base de la columelle et portant en dehors de ce sinus une nodosité calleuse; labre aigu, simple ou dilaté et réfléchi; cloisons internes des tours de spire résorbées. Opercule calcaire ou corné-membraneux, non spiral, semi-ovale, à extrémités aiguës, à nucléus subexcentrique, entouré de stries d’accroissement concentriques et très-fines. Dent centrale impaire de la radule petite et inerme; dents centrales paires un peu plus grandes, inégales, multicuspidées ; dent latérale très-grande, large, trans- verse, multicuspidee; dents marginales nombreuses, étroites, arquées à leur ex- trémité libre et portant de 2 à k cuspides. Formule de la radule : 00.1 .(3 + 1 + 3)* 1 .00. Le nombre des espèces du genre Helicina est considérable. En 187^’ L. Pfeiffer1 en énumérait 343, les Alcadia et les Trochatella étant exclus de D liste. O11 en connaît actuellement près de 4oo. Sur les 343 espèces de Pfeifle1, environ 200 ou les 4/7 sont américaines, continentales ou insulaires; mais leS espèces insulaires (Bermudes, Bahamas, grandes et petites Antilles) sont plUh nombreuses que les formes continentales : c’est ainsi que, d’après les dermpib recensements, on compte 58 espèces à Cuba2 et 24 a Saint-Domingue3. Monograpkia Pneutnonopomorum viventium, supplementum tertium, p. a h 3 et suiv., 1876. — 3 H. Crosse, doui de Conchyl., XXXVIII, p. 3n et suiv., 1890. — 3 H. Crosse, op oit., XXXIX, p. i83 et suiv., 1891. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLU VI ATI LES. 395 Les États du Mexique, particulièrement ceux de l’Est et du Sud, et le Guate- lïlala comprennent un nombre relativement tres-éleve d Hehcina. Sm les .>S es Pèces de celte région mentionnées par Pfeiffer, il y en a 12 (H. unidentata, B- Botteriana, H. Sandozi, H. Berendti, H . Chiapensis, IL data, Il merdigera, B- Heloisæ, II. Strebeli, H. brevilabris, H. tennis et II. vernalis) que nous cons.de- ,ons comme de simples variétés d’autres especes; ce qui n en laisse plus <[' t •. M. de Martens1 en énumère 3 h , dont 7 n’appartiennent ni au Mexiqm Guatemala; ce qui réduit le nombre des espèces de ces deux pays a 27. Enfin, nous comptons actuellement 2 3 espèces d Hehcina au Mexique ( \ Pris les possessions anglaises de Bélize, enclave géographique du \ m a tau ) e au Guatemala. Seulement, comme 7 de ces especes (IL Gluesheghti, IL am B. Lindeni, II. fragilis, H. Oweniana, IL flavida, II. Inata) vi\ent éj* ale mer dans les deux pays, le nombre total se trouve réduit a 26, chiffi e auquel il yana ); ce qui fait 3o en tout. Jusqu’ici, 3 espèces n ont point été un Pées ailleurs qu’au Guatemala (IL rostrata, IL microdina, IL Clnyseis). La partie orientale du Mexique est de beaucoup la plus riche en Hehcina. L L de Yera Cruz, le mieux exploré de tous, il est vrai, en renferme a lui seul \ 5 e peces, c’est-à-dire plus que Ton n’en connaît dans tout le resle du Mexique (Il tella, H, zéphyr ina, II. Deppeana, IL Cordilleræ, H. Shuttleivoi tld, IL Lin , B- fragilis, IL succincta, H. delicatula, IL Oweniana, H. nolala, IL fia Ulresukata, IL. Mohriana, IL lirata). ., L’État oriental voisin de Tamaulipas compte 1 espèce (H. chysoc J trên*e frontière. Sur la côte occidentale, opposée à l’État de Yera Ciuz, c ans , a, (^e Guerrero, on trouve 2 espèces (IL punctisulcata et H.fag ) centrale, l’État de Durango possède 2 Hélicines (H. Durangoana et >0- re^s) : ce sont les plus septentrionales du Mexique. Dans l’Etat egale.nen cen- mais plus méridional, de Guanajuato, on connaît 2 espèces (IL Ghiesbreghti et B. Lindeni). Les Hélicines des États mexicains du Sud-Est, au nombre de o üiol. Centr.-Americana; Mollusca, p. o,h à 4a, 189c. 396 ZOOLOGIE. { H. Ghiesbreghti, IL Lindeni, H. Oweniana, IL flavida et H. lirata), se retrou- vent toutes au Guatemala. Sur les 3 espèces que possède le Yucatan, une seule (H. arenicola ) lui est particulière : les deux autres vivent également au Guate- mala (II. amœna et IL Lindeni). Enfin, Belize possède une variété particulière fie VII. Dysoni. Les autres espèces de l’Amérique continentale vivent dans les États de la Flo- ride, de la Géorgie, de l’Arkansas, du Tennessee, du Texas (Amérique du Nord), et dans la Colombie, le Venezuela, la Guyane, le Brésil, l’Equateur, le Pérou et la Bolivie (Amérique du Sud). En Amérique, le genre Helicina est donc répandu dans toute la zone inter- tropicale et remonte assez haut au-dessus de cette zone dans les Etats-Unis. Son maximum se trouve dans les Antilles et autour du golfe du Mexique. L’Europe, l’Asie occidentale et tout le continent Africain sont dépourvus d IIe" lîcina. Une seule espèce est signalée à l’état vivant dans les îles africaines; elle pr°' vient des Seychelles [II. Theobaldiana, Nevill); une autre a été trouvée subfossile à File Maurice (ZZ. undulata, Morelet). L’Asie orientale (Indo-Ghine, Chine, Japon) renferme quelques espèces d’ZZe^' cina, ainsi que les îles du golfe du Bengale (Andaman et Nicobar) et les îles de la région indo-malaise (Java, Bornéo). Le nombre en augmente sensiblement dans les Philippines, les Moluques, les Célèbes, la Nouvelle -Guinée, les îles Sa- lomon, le nord de l’Australie. Enfin, la plupart des îles de la région austro-poly- nésienne (Nouvelles-Hébrides, Nouvelle-Calédonie, Fidji) et de la région poty- nésienne (Sandwich, Garolines, Kingsmill, Samoa, Tonga, Tahiti, Paumotou, Marquises, Opara, etc.) sont pourvues de représentants de ce genre, qui, au sud du tropique du Capricorne, descend jusqu’aux îles Norfolk, mais n’atteint pas la N ouv elle-Z élan de . En résumé, les Helicina semblent avoir une certaine disposition à prospérer dans les îles et au voisinage de la mer. Les espèces continentales peuvent cepen- dant vivre à de grandes hauteurs. Quelques espèces provenant de la républiqL,e de 1 Équateur ont été recueillies entre 1,000 et 3,ooo mètres d’altitude; d’autres, provenant du Pérou et de la Bolivie, s’élèvent de i,5oo à 2,5 oo mètres; d’autres enfin vivent, au Mexique, à des hauteurs qui atteignent 2,3 oo mètres (IIelicill(l MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 397 fragilis,' Morelet, Sierra Madré del Sur, dans l’État de Guerrero) et même jusqu’à 3,5 o o mètres, presque à la limite des neiges ( Helicina Cordillerœ, Salle, Ran- cheria del Jacale, sur le pic d’Orizaba, dans 1 Etat de Vera Cruz). SECTIO I. POENIA, II. et A. Adams. 1. Helicina lirata, Pfeiffer. Helicina lirata, Pfeiffer, in Zeitschrift f Malalc., vol. IV, p. i5o, 18/17. Helicina unidentata, Pfeiffer, in Proc. Zool. Soc. London, p. 125, 1 8A8. Helicina lirata, Pfeiffer, in Chemnitz, Conch. Cab., ed. nov., p. i4, pl. IV,fig. ko-kî (specm emortuum) t 00. Helicina unidentata , PfeiiTer, in Ghemnilz, Conch . Cab,, ed. nov,, p. , pl. IX, fig. * *7 (fis ' Pe Helicina lirata, Gray, Phaner., p. 246, 1862. Helicina unidentata, Gray, Phaner., p. 2.46, 1 8 5 2 . Helicina lirata, Pfeiffer, Monog. Pneumon., vol. I, p. 34 1 , i852. Hehcina unidentata , Pfeiffer, Monog. Pneumon., vol. I, p. 34 1, 1 85 2 . Hceiua lirata, H. et A. Adams, Gênera, vol. II, p. 3o4, 1 858. I ’enia unidentata, H. et A. Adams, Généra, vol. II, p. 3o4, i858. Helicina lirata , Pfeiffer, Monog. Pneumon., suppl. 1, p. 180, 1 858. Helicina unidentata, Pfeiffer, Monog. Pneumon., suppl. I, p. 180, 1 858. Helicina lirata, W. G. Binuey, in Proc. Acad. ml. Sc. Philadelphia, p. i53, 1860. Hehcinia lirata, W. G. Biuney, /. c., tirage à part, p. 4a , 1 860. HeUcina lirata, W. G. Binney, in Chcck Lists, S. 111, p. 6, 1860. hehcina lirata, Tristram, in Proc. Zool. Soc. London, p. a 3 3 , 1861. Hehcina lirata, G. W. Binney, Bibliog. N. Amer. Conch., vol. II, p. 45, 1 864. Helicina lirata, Martens, in Malah. Blâtter, vol. XII, p. 67, i865. Hehcina lirata, Pfeiffer, Monog. Pneumon., suppl. 11, p. 217, 1 865. Helicina unidentata, Pfeiffer, Monog. Pneumon., suppl. II, p. 217, 1 86 5 . jelicina lirata, Bland, in Amer. Journ. of Conch., vol. Il, p. 61, 1866. Hhcina lirata, Sovverby, Thésaurus Concli., vol. III, p. 281, pl. CCLXVIII, (Ig- 88 et 8g, >86 hehcina unidentata, Sowerby, Thésaurus Conch., vol. III, p. 281, pl. CCLXVIII, %• 87, i80u Jlclicina lirata, Beeve, Conch. Iconica, vol. XIX, Helicina, pl. XIV, fig. 12., i873. hehcina unidentata, Roeve, Conch. Iconica, vol. XIX, Helicina, pl. XIV, fig. 122, 11 7 ’ „ ,3-3 eheina lirata , Strebel , in A bhandl. Naturw. Ver. Ilamburg, vol. VI , 1 rc parlic , p. 2 1 , p • « P <> eheina lirata, Paetel, Calai. Conchyl. Samml. , p. 1 a 5 , 1873. eheina unidentata, Paetel, Calai. Conchyl. Samml., p. 126, 1873. eheina lirata , Pfeiffer, Monog. Pneumon., su ppl. III, p- 2 4 5 , 1876. eheina unidentata, Pfeiffer, Monog. Pneumon., suppl. HL p- a 4 5 , 1876. eheina lirata, Paetel, datai . Conchyl. Samml., p. 191, 1 883. eheina unidentata, Pacte!, Calai. Conchyl. Samml., p. 192, i883. Helicina lirata, Paetel, Calai. Conchyl. Samml., ed. novissima, vol. IL p- k 96, 1889. Hehcina unidentata, Paetel, Calai. Conchyl. Samml-, ed. novissima, vol. IL p- 5o2 1 9. c içina lirata , Martens , in Biol. ( lentr.- A mericana ; Mollusca , p. ki, pl. I > Li ( Eheina lirata, Pilsbry, in Proc. Acad. ml. Sc. Philadelphia, p. 33a, 1891. •KM, mm, «.le e, corferUn — « &«<«• *&»; “”'“; *"■ «»*«, «bmUa, api,, okmdo ; mura wfmm «A- * ’ ZOOLOGIE. 398 hnsi meâio impressus; apertura obliqua, rolundato-subîriangularis, inlus concolor ; peristoma subexpansum, inargwe columellari brevissimo, simplice, callum tenuissimum emittente, basait medio unidentato. — Opér- ai lum comeum ? Diam. maj. h midi.; min. 3 1/2 mill.; ait. a 1/2 mill. Var. (3, rusticella. Corneo-rubella, subtas concava, paulo major, margine basait minus cxquisilc subuni - dentato. — Operculum? Diam. maj. â-5 mill,; min. 3 3/2-éi 3/2 mill, llelicina rusticella, Morelet, Testacea nov'mhm, I, p. ai , n° 5 1 , i8âg. Helicina unidentala, var. fi, Pfeiffer, Monog. Pneumon., vol. I, p. 3 4 1 , 1 85a. Habitat forma typica in provincia Vera Cruz dicta, humi, sub arbuseuhs (Strebel), in provincia Chiapas dicta ( GJiiesbreght) ; Teapa et San Juan Bautista, in provincia Tabasco dicta (H. H. Smith); in provincia lucatan dicta (Hegewisch, A. Heilpriu), reipublicœ Mexicanœ. — In silvis montants provincia; Vera la- dictœ (0. Salvin), Guatemalœ; llelalliulcu, Guatemala 1, in silvis, semper humi jacens, nunquam ascendens (Stoll). — Venezuela (Tunis, Engcl, Starko). Var. (3 m insula Carmen dicta, Yueatancorum, in republica Meæicana, occurnt (A. Morelet). Coquille déformé orbiculaire-conoïde , mince, marquée de sillons concentriques for- tement accusés et serrés, diaphane, rougeâtre ou d’un jaune d’ambre uniforme1. Spire eonoïdale. paraissant assez pointue, mais pourtant terminée par un sommet légèrement obtus. Suture marquée. Tours de spire au nombre de k 1/2 à 5, à peine convexes, dernier tour caréné et légèrement excavé vers la partie médiane de la base. Ouverture oblique, de forme subtriangulaire-arrondie et de même coloration que le reste de la coquille à l’intérieur. Péristome légèrement développé; bord columellaire très -court, simple et donnant naissance à un dépôt calleux très-mince; bord basal muni, vers sa partie médiane, d’une dent très-variable dans ses dimensions, tantôt très-développee’ tanLôtpeu apparente. Opercule non décrit régulièrement, mais paraissant être d’une contexture et d um' coloration cornées, si l’on s’en rapporte à la figure assez peu concluante qu’en donna M. E. von Martens en représentant l’animal2. Plus grand diamètre de la coquille, k millimètres; plus petit, 3 1/2 millimétrés, hauteur totale, 2 1/2 millimètres. Var. (3, rusticella. Un peu plus grande que la forme typique, d’un jaune corne tour liant au rougeâtre, concave en dessous; bord basal plus faiblement unidenté que tie l’est habituellement celui de la forme typique. b auteur de Y llelicina lirata, qui avait primitivement décrit son espèce comme blanchâtre, d’après des indivi- dus en mauvais dial, a dû plus tard, en ,858 (Pfeiffer, Monog. Pnetimonopomorum , suppl. I, p. 180), el, d'après nue indication de Ghiesbreglit , reconnaître implicitement que sa diagnose devait être modiliée, sous le rapport de la coloration du test, qui est rougeâtre ou d’un jaune ai bré uniforme. j 2 In Biologia Centrait- Atnericana ; Mollusca, p- fig. 18. Si l’on s’en rapporte à cette ligure, l'aniuial sera^ d’un gris ardoisé sur la tête et h la partie dorsale, et ' jaune clair sur les côtés et h l’extrémité postérieure MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIAT1LES. 391) Opercule non observé. Plus grand diamètre de la coquille, de A à 5 millimétrés; plus petit, de .> ijü à 1 1/â millimètres. Habitat. Mexique : la forme typique vit dans 1 Etat de Vera Cruz (Stiebel), dans •’POt de Chiapas (Gliiesbreght); à Teapa et à San Juan Baulista, dans l’Etat de Tabasco; dans le Yucatan, à Labna (Hegewisch, A. Heilprin). — Guatemala : dans les bois de O Vera Paz (O. Salvin); Retalhulcu (Stoll). — Honduras : de Utilla (C. i. Simpson). Venezuela (Tams, Engel, Starke). Ea variété (3 rusticella a été recueillie au Mexique, dans lile Caimen, sui l.i rob Yucatan (A. Morelet). Observations. Cette espèce vit toujours sur le sol. Nous pensons, avec M. L. von Mai lens, que Y H. unidenlata de Pfeiffer doit être réuni al H. lirala. Dans les deux < spu es. ia dent médiane du bord basal varie considérablement et finit même quelquefois par s attenuer plus ou moins complètement. L//. semistnata, Sowerby, de Panama, ne sljitue qu’une simple variété de VH. lirala, comme YH. rusticella dA. Morelet. corn SECTIO II. OXYRIIOMBUS l, Grosse et Fischer, i8g3. 2. HelicunA GHIESBREGHTI, Pfeiffer. (PI. LV, fig. 5,5a, 5b, 5e.) ticlicin licina Ghiesbreghti, Pfeiffer, in Proc. Xool. Soc. London, p. 38i, 1 856. llelicina Ghiesbreghti, Pfeiffer, Monog. Pneumonopomorum , suppl. I, p. si 5, 1 858. llelicina Ghiesbreghti, W. G. Binney, in Proc. Acad. nul. Sc. Philadelphia, p. i58, 1 8 G o . llelicina Ghiesbreghti, W. G. Binney, loc. cil, tirage h part, p. 4a, 18G0. llelicina Ghiesbreghti , W. G. Binney, in Check Lista, S. lit, p. G, i80o. __ llelicina Ghiesbreghti, W. G. Binney, Bibling. N. American Conch., vol. Il, p. 9°*U i b i. llehcina Ghiesbreghti, Pfeiffer, Monog. Pneumonopomorum , suppl. II, p. a'» p 1 llchcina Ghiesbreghti, Bfond, in Amer. Journ. of Conch., vol. II, p. 63, i8bb. )866. llelicina Ghiesbreghti, Sowerby, Thés. Conchyl., vol. III, llelicina, p. a 9 U pi. GOLXXVii, g. . Il eh 1873. bcina Ghiesbreghti , Paetel, Calai., p. 120, 1873. > f llchcina Ghiesbreghti, Reeve, Conch. Iconica, vol. XIX, llelicina, pl. XXVII, %• - u llelicina Ghiesbreghti, Pfeiffer, Monog. Pneumonopomorum, suppl. III, p- 0,81, 7 llelicina Ghiesbreghti, Paetel, Cal. Conch. Samml. , 2e partie, p. 4g5, 1889. llelicina Ghiesbreghti, Martens, in Biol. Centrali-Americana ; Mollusca, p- 9 ’> 1 3°- y«« cornika, wlMa, août, M, ,«» incrmmù »%«« mlrrnm immimübm . d Uau ° vincia Guanajuato dicta, reipublicœ Mexicaine meridionahs. — El Reposo (Champion), San Francisco Ma11 mar, Costa Caca (Sloll), Guatemala; mcridionalis. — Honduras (.Musée Cuming). — Nicaragua (Janson)- — Btigaba, in regione Panamensi (Champion). Coquille conoïdale, assez solide, munie d’une carène tranchante, présentant, vue <> la loupe, des stries d’accroissement qui descendent obliquement en avant et marquée de sillons spiraux espacés. Coloration d’un jaune citrin clair, avec une fascie blanchâtre, plus ou moins accusée, à la suture et à la carène. Spire convexo-conoïdale, terminée par un sommet légèrement arrondi et lisse. Suture bien marquée. Tours de spire au nombre de 5 1/2, a peine convexes; dernier tour plus convexe des deux côtés. Ouvei- ture très-oblique, presque triangulaire et d’un jaune blanchâtre clair à l'intérieur. Péristome calleux, largement étalé, un peu réfléchi et subroslré dans la partie corres- pondant à la carène du dernier tour : bord columellaire court, bien accusé à la pai‘tJ° supérieure, muni d’un tubercule à la base et donnant naissance à un dépôt calleux luisant, mince, diffus et d’un blanc jaunâtre. Opercule assez solide et d’un brun noirâtre. Plus grand diamètre, 19 1/2 millimètres; plus petit, 16 millimètres; hauteur totale» 10 millimètres (Coll. Crosse). Habitai. Sud du Mexique, à Chiapa, dans l’Etat de Chiapas (Ghiesbreght); Irapuato» près Guanajuato, dans l’Etat de Guanajuato (Hôge). — Sud du Guatemala, à El Re' poso (Champion); à San Francisco Miramar et à Costa Cuca, dans la partie mériih0' nale du pays et sur le versant Pacifique (Sloll). Observations. Jolie espèce, remarquable par sa taille, par ses sillons spiraux espaces- que l’on retrouve dans ÏHehcina amama de Pfeiffer, et enfin par la carène tranchante et fortement développée de son dernier tour de spire. On la rencontre à d’assez grand' hauteurs : elle a été recueillie par Champion, à El Reposo, dans la partie méridional' du Guatemala, à une altitude de 8,000 pieds anglais au-dessus du niveau de la nlCJ‘ D’après M. E. von Martens1, elle aurait été trouvée également au Honduras (Mas" Cuming), au Nicaragua (Janson) et à Bugaba, au Panama (Champion). lu Biol. Centrait- Amencana ; Mollusca , p. 28, 1890. MOLLUSQUES TERRESTRES ET ELU VIATILES. 401 3. HELICINA AMOENA, Pfeiffer. (PL LV, fig. 3,3«, 3b, de.) Helicina amœna, Pfeiffer, in Proc. Zool. Soc. London, p. 1191 1 84 8. Helicina amœna, Pfeiffer, in Chem ni ! z , ed. nova, Helicina, p. 55, pi. VIII, %• 1 3- 1 5 , i85o, Helinna amœna, Pfeiffer, Monog. Pneumon., vol. I, p. 387, i852. Hehcina amœna, Gray, Phaner., p. 281, 1 85a. Pachysioma amœna, H. et A. Adams, Gênera, vol. II, p. 3o3, 1 858. Helicina amœna , Pfeiffer, Monog. Pneumon. , suppl. I , p. 21 2 , 1 858. Helicina amœna, Tristram, in Proc. Zool. Soc. London, p. 233, 1861. Helicina amœna, Pfeiffer, Monog. Pneumon., suppl. II, p- 23g, i865. Helicina amœna, Bland, in Amer. Journ. o/Conch., vol. II, p. 63, 1866. Hehcina amœna, Sowerby, Thésaurus, vol. III, Helicina, n° 219 [exel usa figura) , 1866. Helicina amœna, Paetel, Calai., p. 1 25, 1873. Helicina amœna, Reeve, Conch. Iconica, vol. SIX, Helicina, n" 177 (exclusa figura) , 1873. Hehcina amœna, Martens, in Proc. Zool. Soc. London, p. 6/19, 1875. Helicina amœna , Pfeiffer, Monog. Pneumon., suppl. III, p. 278, 1876. Helicina amœna, Paclel, Calai. Conch. Samml., p. 190, i883. Helicina amœna, Paetel, Calai. Conch. Samml, vol. II, p. Agi, 1889. Helicina amœna, Martens, in Biol. Centrali-Americana ; Mollusca, p. 28, 1890. Testa subsemlglohosa , solidiuscula , oblique striatula, lineis valide impressis distant/ bus concenU ue sukata, lnx nitidula , palliée citrina, rom et luteo, vel albo variegata; spira convexa, apice vix mucronulato, sublœm, ^lura impressa; anfr. 5 1/ a convexiusculi, ultimus infra medium obtuse cannatus , basi subplanus; apertura 0l,llWa, vix subtriangularis , intus luteo-jlavida; peristoma albidum, margine columellari brevi , basi anguloso, ftorsum in callum tenuem, dijfusum abeunle, basait rejlexo, supero laie expanso. Opeiculum saturai u*LUtn , juxta columellam et callum ulbido limbatum. Hiam. maj. là mil!.; diam. mm. 11 1 J 9. mill. ; ait. vix g mill. ( Coll. Crosse). ^ar- fi, purpureo-Jlava (pi. LV, fi g. à). Orbiculalo-dcpressa ; anfr. 5 îjü , penultimus purpura sceau. Perculum caslaneum, in mcinio columellœ albidum. Dla»i- maj. i3 i/ü mill.; diam. min. 1 1 i/a mill. ; ait. 8 i/s mill. (Coll. A. Morelet). Helicina purpureo-Jlava , Morelet, Test. noviss., 1, p- 19. n° bü, *^9- Habitai Campêche, in provincia Yucalan dicta, reipublicœ Mexicanœ [teste Martens, /. ), ] et Vera Paz diclis (A. Morelet); Coban, in provincia Vera Paz dicta (0. Sa vin), an uan, a 0. ,,(mh Panzos, in valle Jluminis Polochic dicti (Champion); Teleman, in eadem voile (Moll , G uatemalœ (M. H. Cuming). - Var f> » Lm A* “ *"■ *** var. y (var. a mi,wr, Martens) ,» Nicaragua (Janson); var. S (var. b deprma, Marte,,») prof, 'f,aba, provmciœ Panamensis (Champion) reperla est. Suille semi-globuleuse, assez solide, striée obliquement et sillonnée de lignes cou- triques fortement accusées et espacées, faiblement luisante et d’un jaune ctrm clam P‘Us ou moins mélangé de rose, de jaune et de blanc. Spire convexe, lermmee par un so»mot peu pointu, presque arrondi et à peu prés lisse. Suture bien marquée, leurs ZOOLOGIE DU MEXIQUE. — VII® PARTIE. II. IMPI’IMEItlE NATION Al. E. ZOOLOGIE. 4 0-2 de spire au nombre de 5 1/2 et assez convexes; dernier tour obtusément caréné au- dessous de sa partie médiane et assez aplati du côté de la base. Ouverture oblique, fai' blement triangulaire et jaunâtre à l’intérieur. Péristome blanchâtre : bord columellaire court, anguleux à la base, où il présente un petit tubercule, et s’élargissant à 1 extré- mité opposée, où il finit par former un dépôt calleux mince et peu distinct; bord basal réfléchi; bord supérieur largement développé. Opercule d’un brun foncé et bordé de blanc du côté du bord columellaire. Plus grand diamètre de la coquille, 1 h millimètres; plus petit, 1 1 1/2 millimétrés, hauteur totale, 8 1/2 millimètres (Coll. Crosse). Var. jS , purpureo-flava (pl. LV, fig. A). Forme orbiculaire un peu déprimée. Tours de spire au nombre de 5 1/2; avant-dernier tour orné d’une large bande pourprée se prolongeant quelquefois sur les tours supérieurs. Opercule d’un brun marron, tournant au blanchâtre dans le voisinage de la colu- melle. Plus grand diamètre de la coquille, i3 1/2 millimètres; plus petit, 11 1/2 uni fi- ni être s. Hauteur totale, 8 1/2 millimètres (Coll. A. Morelet). Habitat. Mexique : Campêche, dans le Yucatan (d’après E. von Martens). — Guate- mala : Pcten (A. Morelet); Vera Paz (A. Morelet); Coban, dans la Vera Paz (0. Salvin); San Juan, Sabo, Ghacoj, Panzos, dans le bassin de la rivière Polochic (Champion)’ Teleman, dans le même bassin (Stoll). — Honduras (d’après H. Cuming). La variété fi vit au Peten et dans la Vera Paz (A. Morelet). M. E. von Martens mentionne deux autres variétés, l’une [var. a nihior) provenant du Nicaragua et l’autre ( var . b deprcssa) provenant de Bugaba, dans l’Etat de Panama1. Elles n’ont été recueillies ni au Mexiqne ni au Guatemala. La première devient notre variété y et la deuxième notre variété o- Observations. Cette espèce est très-voisine de YHelicina Ghiesbreghti, Pfeiffer, dont elle reproduit assez exactement la coloration et les stries concentriques, espacées et pluh serrées du côté de la base que du côté de la spire. Elle en diffère par sa forme seffli globuleuse, par la carène obtuse et faiblement accusée de son dernier tour de spire par l’aplatissement relatif de sa partie basale. La spire de VH. Ghiesbreghti est plus co nique, ses tours sont plus plans; son dernier tour est également convexe des deux cotes et présente une carène fortement prononcée et tranchante. Le nom spécifique propose par Pfeiffer pour cette espèce est antérieur d’une année à celui d’A. Morelet : ü ^o1' donc être adopté. Néanmoins, comme il ressort des termes mêmes de la description on ginale de l’auteur français [anjractu penultimo purpurascente) et de l’examen des types sa collection qu’il a eu particulièrement en vue, lors de la création de son espece, fi forme qui se distingue par la large bande pourprée de son avant-dernier tour, nous avons cru devoir conserver le nom qu’il avait donné ù cette forme, en en faisant notre variété (3. C’est sans doute par suite d’une erreur typographique que M. A. Morelet et MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 4 OR indique y tours de spire pour VH. purpureo-jlava. Nous avons eu entre les mains tous les types de l’auteur et, sur aucun individu, nous n avons pu compter plus de 5 tours et demi, nombre mentionné par Pfeiffer. h. HELICINA CINCTELLA, Shuttleworth. (PL LV, fig. G, 6 a, 6 b et 6 c.) Belicina cinctella, Shuttleworth, in Bern. Mittheil, , p. 3o4, i852. Helicina cinclella, Shuttleworth, Diagn. n. Moll., n° 3, p. 44, i852. Belicina cinclella, Pfeiffer, inMalale, HL, vol. I, p. 109, 1 854. Helictna cinclella, Pfeiffer, Monog. Pneumon., suppl. I, p. ai5, i858. Belicina cinclella , W. G. Binney, in Proc. Acad. nat. Sc. Plnlad., p. i53, 18G0. Bel ici iui cinclella, W. G. Binney, l. c., tirage h part, p. 4a, 1860. Belicina cinctella, W. G. Binney, in Chcck Liste, S. III, p. G , 1 860. B ehcina cinctella, W. G. Binney, Bibtiog. N. Amer. Conclu, vol. 11, p. 101, 18GA. Belicina cinclella, Marions > Malalc. Bl., vol. XII, p. O7, 1 865. Belicina cinctella, Pfeiffer, Monog. Pneumon., suppl. Il, p. a4s, 1 865. Bclicina cinclella, Blond, in Amer. Journal of Conclu, vol. Il, P- 63, 1866. Belicina cinclella , Sowerby, Thésaurus Conch., vol. III, Belicina, n° 255, lig. 38g cl Ggo, 18GG. Belicina cinctella, Strehel, in Abh. Nat. Ver. Hamhurg, vol. VI, Abth. I,p. ai.pl. la, lig- >3, etpl. II, fig. i3, 187 Belicina cinctella, Paetel, Calai., p. 125,1873. Belicina cinctella, Reeve, Conclu Iconica, vol. XIX, Belicina, pi. XXI, fig. 182, 1878. Belicina cinctella, Pfeiffer, Monog. Pneumon., suppl. III, p. 281, 1876. Belicina cinclella, Paetel, Calai, p. 191, i883. Belicina cinctella, Paetel, Calai. Conclu Samml.,ed. noviss., vol. II, p. 4g3, 1889. Behcma cinctella , Martens, in Biol. Centrait- Americana; Mollusca, p. 29, 1890. 3. Testa subdepresse conoidea, lenuimcula , oblique striata el sub lente stras spiralibus tonfei Itssima 1 11 Ida , Jlavescen ti-alb Ida , unlcolor aul fascia apicali, rubra notata; spira conoidea, acutiuscula, apice subrotun- ' at0; suBtm mpressa; anfr. 5 1/2 convexiuscidi , ultimus canna compressa, subacuta, paido nji amena /Ml cinctus, basi parum convexus; apertura obliqua, tnangulari-semiovahs, mlus albula , peustoma "enter expansum, margine columellari, callurn albidum emittente et cum basal 1 continuum. puen. >lUe ’ pellucidum, auranhaco-corneum. Biam. maj. 12 mdl.; diam. min. 10 mill.; ait. Q mit!. (Coll. Ctosse). ® ai ■ /3. Paulo elatior, superne carneo-purpurea, basi unlcolor, pallide lutescens. Helicina cinctella car. fi, Pfeiffer, Monog. Pneumon., suppl. L 21*U Vnr- 7, Botteriana (pl. LV, fig. 7, na, 7 4, 7 c). Solidior, carinata, pallide sulphurea , fascia unica latius- 0 ’ » B / >! ’ ! l rnllnm circurnscriptum, mtidum, ■ /, uiHiertana pi. nv, lig. 7, 7 a, 7 0, 7 c . ^ > 1 ■ . . ... C^ntbra, supra ctlnn ornl; peristoL htelm, margine columellari callurn circurnscriptum, mtidum, v‘telhr- — Ü -muni emittente. Imn- maj. i3 mill,; diam. min. 1 1 mdl.; ait. 7 mill. (Coll. Grosse). Helicina Botteriana, Pfeiffer, Malale. Blâlter, vol. XIII, p- 9°’ «*<* Cordom (Jacot-Guilkrmod, A. SM, Hôge); Cm» Je JW. F°f‘ <**" <*W> Mi' ‘ Nous avons déjà dit plus haut (p. 383 du présent volume) que cette localité P élément inconnue et qu’il y avait probablement confusion avec Geno ( e a du district de Cordova nous était 5 1 . MA ZOOLOGIE. rndor (Strebel) ; Orizaba (Strebel, Bolteri), in provincia Vera Cruz dicta ; Tepic (W. B. Richardson), ni provmcia Jahsco dicta, reipubhcœ Mexicaine. Var. [2 in vicinio civitalis Cordova dictœ; var. y propc civitatem Orizaba dictant occurril. Coquille de forme conoïdale légèrement déprimée, assez mince, munie de stries obliques et d’autres stries spirales très-serrées mais visibles seulement à la loupe, lest luisant, d’un blanc jaunâtre uniforme, ou orné d’une fascie apicale rougeâtre. Spire conoïdale et paraissant assez pointue, bien que, en réalité, l’extrême sommet soit, plutôt un peu arrondi. Suture bien marquée. Tours de spire au nombre de 5 1/2 et légère- ment convexes; dernier tour muni d’une carène comprimée, assez tranchante, legere- ment infra-médiane, blanche et peu convexe à la partie basale. Ouverture oblique, de forme semi-ovale triangulaire et blanchâtre à l’intérieur. Péristome blanchâtre, briève- ment développé : bord columellaire donnant naissance à un dépôt calleux blanchâtre et se continuant avec le bord basal sans interruption. Opercule mince, translucide et d’un jaune corné orangé. Plus grand diamètre de la coquille, 12 millimètres; plus petit, 10 millimètres; hau- tour totale, q millimètres (Coll. Crosse). Var. (3. Un peu plus élancée que la forme typique, d’une nuance pourprée car- neolée du côté de la spire et d’un jaune clair uniforme du côté de la base. Var. y, Botteriana ( Helicina Botteriana, Pfeiffer) (pl. LV, fig. 7, 7 a, 7 b, 7c ). Test plus solide que celui de la forme typique, d’un jaune soufré clair, avec une fascie assez large et rougeâtre située au-dessus de la carène, du côté de la spire. Péristome jaune • bord columellaire donnant naissance à un dépôt calleux circonscrit, luisant et d’un jaune un peu plus vif que celui de la columelle. Plus grand diamètre de la coquille, i3 millimètres; plus petit, 11 millimétrés, hauteur totale, 7 millimètres (Coll. Crosse). Habitai. Mexique : dans la région orientale (État de Vera Cruz), Cordova (Jacot Guillarmod, A. Sallé, Hôge); Cerro de Plumas, près Cordova (Hôge, d’après M. E- von Martens); Mirador (Strebel); Orizaba (Strebel; Botteri); — dans la région Nord-Ouest ( Etat de Jalisco), Tepic (W. B. Richardson). La variété (3 provient des environs de Coi dova. La variété y vit aux alentours d’Orizaba. Observations. Beaucoup de naturalistes contestent la valeur spécifique de 1 Ilebll,ia botteriana de Pleiffer, dont la diagnose originale ne présente pas de différences bien notables avec celle de VII. cinctella de Shuttleworth. Récemment, M. E. von Martens eu sous les yeux les exemplaires typiques de VH. Botteriana ayant fait partie de la c° lection Pfeiffer, qui appartient actuellement à M. H. Dohrn, et il déclare formellemeI1* que cette forme nest pas même une variété de VH. cinctella , dont elle possède absolu E. von Marlens , in Biol. Centrait- Ameiicana; Mollusca, p. 39, 1890. 405 MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. ment tous les caractères1. Nous adoptons la réunion des deux espèces, qui nous parait justifiée; mais nous croyons que, en dehors de la forme typique, il est possible de dis- hnguer deux variétés. Nous prenons comme type de l’espèce la forme conoïdale, d’un blanc jaunâtre uni- forme sur lequel la carène du dernier tour se détache en blanc, et à peristome blan- châtre. Nous acceptons comme variété (3 la forme séparée de 1 H. cincteUa, par Pfeiffer, eri 1 8 5 8 1, et qui se distingue par sa spire plus élevée, dont la partie supérieure est dune nuance pourprée, tandis que la partie basale conserve la coloration jaunâtre du type. Enfin, nous mentionnons comme variété y. englobant a peu près complètement f H- Botteriana de Pfeiffer, la forme subdéprimée qui se distingue par la solidité rela- tivement plus grande de son test, par la présence habituelle d une fascie rougeâtre au-dessus de la carène et par la coloration d’un jaune assez vif du péristome et surtout du dépôt calleux qui se développe au-dessus du bord columellaire. Dans cette espece, fa hauteur de la coquille relativement à son diamètre est trop variable pour que 1 on puisse y trouver des caractères différentiels suffisants. SECTIO III. CALOPLISMA2, Crosse el Fischer, 1893. 5. Helicina ROSTRATA, Morelet. ( PI. LV, fig. 8 , 8 a , 8 b et 8 c .) Helicina ro.il.rala , Morelet, Test, noviss., II, p. 17, 11“ ia3, i85i. Helicina rostrala, Pfeiffer, Monog. Pneumon., vol. I, p. 36i, i85a. Helicina rostrala, Gray, Phaner. , p. aGi, 1 85a. Helicina rostrala , H. et A. Adams, Généra, vol. II, p. 3oa, 1 858. Helicina rostrala , Pfeiffer, Monog. Pneumon., suppl. I, p. 195, 1 858. Helicina Salvini, Trislram, in Proc. Zool. Soc. London, p. a 33, pl. XXVI, fig. 9 et 10, 1861. Helicina Satvini , Pfeiffer, Malalt. (II., vol. VIII, p. 1 7 A , 1861. Helicina Salvini, Pfeiffer, Novit. Conch., vol. II, p. 202, pl. LUI, fig. ia-i5, 1862. Helicina rostrala, Pfeiffer, Monog. Pneumon., suppl. II, p. 2 h 5 , i865. Helicina rostrala, Bland, in Amer. Journ. of Conch., vol. II, p. 63, 1866. Helicina rostrala, Sowerby, Thésaurus Conch., vol. 111, Helicina, n” i63, fig. 279 el 280, 1866. Helicina rostrala, Tate , in Amer. Journ. of Conch., vol. V, p. 1 5 9 , 1870. Helicina Salvini, Pactel, Catal. , p. 126, 1873. Helicina roslrata, Reeve, Conch. Iconica, vol. XIX, Helicina, pl. XVIII, fig. i55, 187.L Helicina rostrala, Martens, in Proc. Zool. Soc. London, [>. CA 9 , 1875. Helicina roslrata , Pfeiffer, Monog. Pneumon., suppl. III, p. 287, 1876. Monog. Pneumon., suppl. I, p. 216, 1 858. — 2 Étymologie : xaXôs, pulcher; tSiriWpa, armatura. ZOOLOGIE. Helicina Salvini, Paetel, Cntal. Conch. Samml., p. 192, i883. Helicina rostrala, Paetel, Calai. Conch. Samml., ed. noviss., vol. II, p. 4 9 9 , 1889. Ilcltcina rostrata, Martens, m Biol. Gentrali-Americana ; Mollusca, p. 3o, 1890. Testa subgloboso-conica , oblique struitula, sub lente minute granulala, lacteo-albida, fascits rubcllo-violaceis ornata; spira conoidea, apice subrotundato ; sutura impressa ; anfr. 5 1/2 vix convexiusculi , primi luteo- albidi , sublœves, sequentcs unifasciati, ultimus bifasciatus , convexius, medio subcannatus ; apertura perobhqua , semtovalis, intus pullule lutco-auranliaca, fasciis anfractus ultimi transmeantibus ; peristoma albidum, aut luies- cens, cxpansum, nfarginc columellari arcuato, antrorsum subtuberculato , callum emiltenle tcnucm, circurn- scriptum, albidum, basait rolundato, externo medio in roslrum acuminatum producto. — Operculum tenue, nilululum, pallide mlaneum. Iham. maj. cum roslro là mil!.; min. 1 s> mill. ; ait. 1 1 mil. (Coll. Crosse). \ar. (S, simplex (pl. LV, fig. p, g a, y b, y c). Pallide roseo-albida, fusais destituai ; anfr. 5 1/2, super1 pallide lulescentes, summo apice albido; apertura intus pallide luteo-aurantiaca. Diam. maj. cum rostro 1/1 1/2 mill.; min. 12 mill.; ait. 11 mill. (Coll. Crosse). Habitat in rupestribus provinciœ Vera Paz dictœ, in vicinio pagi San Agostino dicti (A. Morelet); Coban (0. Salvin, Sarg), Guatemala;. — San Diego (Taie); Acoyapa (Belt), Nicaragua. Coquille de forme suhglobuleuse-conique, munie de petites stries obliques, presen- tant, vue a la loupe, de fines granulations. Coloration d’un blanc laiteux, avec des bandes dun rouge violacé. Spire conoïdale terminée par un sommet légèrement fl1' rondi. Suture marquée. Tours de spire au nombre de 5 1/2 et à peine convexes; pre' miers tours d’un jaune blanchâtre et à peu près lisses; tours suivants munis d’une seuh- bande; dernier tour plus convexe que les précédents, légèrement caréné à sa partie m®' (liane et orné de deux bandes situées l’une au-dessus, l’autre au-dessous de la caréné- Ouverture fortement oblique, semi-ovale, d’un jaune orangé clair à l’intérieur, et lalS' saut apercevoir, par transparence, les bandes du dernier tour. Péristome blanchâtie habituellement, mais parfois jaunâtre, et développé ; bord columellaire arqué, muni, en avant, dun petit tubercule et donnant naissance à un dépôt calleux, mince, cir conscrit et blanchâtre; bord basal arrondi; bord externe muni, à sa partie médian^, d un prolongement rostriforme très-prononcé, qui donne à la coquille un aspect tout particulier. Opercule mince, assez luisant et d’un brun marron clair. Plus grand diamètre de la coquille, y compris le rostre du bord externe, iâ mdh métrés; plus petit, 12 millimètres; hauteur totale, 11 millimètres (Coll. Crosse). V(ir. (3, simplex (pl. LV, fig. q, qa, qô, qc). Sans fascies et d’un blanc rosé clair- Touis de spire au nombre de 5 1/2 ; tours supérieurs d’un jaune clair, avec l’apex bL111 châtie. Ouverture d’un jaune orangé clair à l’intérieur. I lus grand diamètre de la coquille, y compris le rostre du bord externe, 1 â 1/2 miH1 métrés , plus petit, 12 millimètres ; hauteur totale, 11 millimètres (Coll. Crosse)- Habitai. Guatemala : Vera Paz, dans les environs du village indien de Sali Agostm0 407 MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. (A. Morelet); Goban (O. Salvin, Sarg). — Nicaragua : San Diego (Tate); Acoyapa (Bell). Observations. C’est sans doute par suite d’une erreur que Pfeiffer attribue 6 tours de s|Jire à cette espèce. L’auteur, A. Morelet, n’en mentionne que 5 1/2 ; et, sur aucun de nos exemplaires, nous n’eri avons trouvé davantage. Sur quelques exemplaires de la col- lection de M. A. Salle et de celle de 1 un de nous, les doux bandes du dernier tour et la bande unique de l’avant-dernier sont d’un jaune clair, au lieu d’être d’un rouge violacé. présentent, d’ailleurs, tous les caractères de la forme typique. Le prolongement ros- Inlorme du bord externe, à sa partie médiane, donne à cette espèce un aspect tout particulier. M. E. von Martens1 critique le nom de San Agostino attribué par A. Morelet à la localité de la Vera Paz dans laquelle il a découvert son Helicina rostrata. L’auteur alle- mand affirme que le véritable nom local dont il s’agit est San Agustin Lanquin, près b-ahabon. Peut-être a-t-il raison pour San Agustin Lanquin, mais assurément il a tort P°ur Cababon, que nous voyons écrit Gajabon sur toutes les cartes. L flelicina Salvmi, Tristram, ne constitue qu’un double emploi de 17/ rostrata, Mo- Ie!et, qui est antérieur. Le nom de M. Tristram doit donc passer en synonymie. SEGTIO IV. OLIGYRA, Say. 6. Helicina zephyrina, Duclos. (PL LV, fig. 10, 10a, 10b , 10 c). Helicina turbinata, Wicgmann, ms., in Mus. Berol. Helicina turbinata, Menke, Synopsis, p. 3 9 ( absque descriptions ), i83o. Helicina zephyrina , Duclos, in Guérin, Mtig. Zool., Moll., vol. I, pl. XXI, fig. 1 -4 , 1 833. Helicina zephyrina, Sowerby, Thésaurus Conch., vol. I, 1" partie, p. 9, pl. 1, lig. a5 et 27 ( excl. fig. 118), 18/12. Helicina Ambeliana ( errore , pro Ambieliana), Sowerby, Thésaurus Conch., vol. I, 1" partie, p. 8, pl. 1, fig. 2G {excl. %• ’-9)> (non Roissy). Helicina zephyrina, Pfeiffer, in Chemnitz, Conch. Cab., 2e éd., p. 37, pl. IV, fig. 16-18 (excl. cœteris), 1 840. le/icina turbinata, Pfeiffer, in Chemnitz, Conch. Cab., 2' éd., pl. VII, fig. 6 {excl. cœteris), 1 846. Helicina turbinata, Pfeiffer, in Zeits.f. Maïak., vol. V, p. 87, 1 848-1 849. lelicina turbinata, Pfeiffer, Monog. Pneumon., p. 370, i85a. elicina zephyrina , Pfeiffer, Monog. Pneumon., p. 371, 1 85a. elicina turbinata, Gray, Plumer., p. 968, i85a. 'Heoia zephirina, A. d’Orbigny, Moll. Cuba, vol. I, p. 9. 4 6 , 1 853 ? ‘Syra turbinata, H. et A. Adams, Généra, vol. II, p. 3oa, 1 858. elicina turbinata, Pfeiffer, Monog. Pneumon., suppl. I, p. 197, 1 858. elicina zephyrina, Pfeiffer, Monog. Pneumon., suppl. I, p. 19S, 1 858. elicma turbinata, W. G. Rinuey, in Proc. Acad. ml. Sc. Philadelphia , p. 1 53 , 1860. 408 ZOOLOGIE. Hèliciiia turbinata , NI . G. Binney, l. c. , tirage à part, p. 4a, 1860. Helicina turbinata, W, G. Binney, in Chcclc Lists, S. III, p. 6, 1860. Ilelicina zephyrina, W. G. Binney, in Proc. Acad, tint, Sc. Philadelphia, p. 1 53 , 1860. Ilelicina zephyrina, W. G. Binney, I. c., tirage à part, p. 4a, 1860. Helicina zephirina, W. G. Binney, in Checle Liste, S. III, p. 6, 1860. Helicina turbinata, W. G. Binney, Bibliog. DI. Amer. Conch., vol. II, p. 47, 1 8 6 4 . Helicina zephyrina , W. G. Binney, Bibliog. N. Amer. Conch., vol. Il, p. 207, 1 864. Helicina turbinata, Mavlens, in Malak. JH., vol. XII, p. 6, 1 865. Ilelicina zephyrina , Marlens, in Malak. BL, vol. XII, p. 7, i8G5. Helicina turbinata, Pfeiffer, Monog. Pneumon., suppl. Il , p. 299, 1 865. Helicina zephyrina, Pfeiffer, Monog. Pneumon., suppl. II, p. 229, 1 865. Helicina turbinata, B I an il , in Amer. Journal Conch., vol. Il, p. 62, 1866. Helicina zephyrina, Blaml, in Amer. Journ. Conch., vol. II, p. 62, 1866. Helicina turbinata, Sowerby, Thésaurus Conch., vol. III, Ilelicina, pl. CGLXXIII, fig. 276-278, 186G. Helicina turbinata, Tate, in Amer. Journ. of Conch. , vol. V, p. i5g, 1870? Helicina turbinata, Strebel, in Abhandl. Nat. Ver. Hamburg, vol. VI, 1" partie, p. 1 3 , pl. II, fig. 6 (excl. extern i873. Helicina turbinata, Paetel, Calai. , p. 126, 1878. Helicina turbinata, Rceve, Conch. lconica, vol. XIX, Helicina, pl. VIII, fig. 63, 1873. Ilelicina turbinata, Pfeiffer, Monog. Pneumon., suppl. III, p. 267, 1876. Helicina zephyrina, Pfeiffer, Monog. Pneumon., suppl. III, p. 267, 1876. Helicina turbinata, Paetel, Calai. Conch. Samtnl., p. 1 9 9 , 1 883. Ilelicina zephyrina, Paetel, Calai. Conch. SammL, p. 192, 1 883 . Helicina turbinata, Paetel, Calai. Conch. SammL, ed. novissima, vol. II, p. 5oi, 1889. Ilelicina zephyrina, Paetel, Calai. Conch. SammL, ed. novissima, vol. II, p. 002, 1889. Helicina zephyrina, Marlens, in Biol. Cenlrali-Americana; Mollusca, p. 3o, 1890. Testa turbinata, solulula, sublmvigala, opaca, alba, unicolor, vel rubro-fusculo unizonata, rarius spad’cca ■ spira turbinata , acutiuscula, summo apice subrolundato ; sutura hnpressa; anfr. 6 subplani, ultxmus rolundatus, anlice vix descendais; apertura semilunari-triangularis, intus luleo-albida , zona anfraclus ultimi transmeante ■ pemloma submerassatum, branler expansum, album, margine columellari brevi, arcualo, basi subtuberculos° • merassato, retrorsum callum dijfmum, album emiltente, basait rolundato, externo rejlexiusculo. — ■ Opercule1 tenue, castaneum. Diam. maj. îh mill. ; min. 12 mill.; ait. 11 mill. (Coll. Crosse). Animal (pl. LV, lig. 1 1) collo, capite et tentaculis nigris, pede albo, tcnlacuhs longis, acutis ( ex icône)- Var. j3, elattor. Spira magis elongala. Helicina zephyrina, Sowerby, Thésaurus Conch., vol. I, pl. III, fig. 118 ( exclusis cœteris), 1 84;?. . ^ Ilelicina turbinata, Pfeiffer, in Chemnilz, Conch. Cab., 2' éd. , pl. IV, fig. 1 3-1 5 P et pl. VII, fig. 6 ( exclusis ccele i846. Helicina turbinata, Strebel, in Abhandl. Nat. Ver. Hamburg, vol. VI, 1" partie, pl. la, fig. 64, 6e, 6 / [excl. ceete 1873. Ilelicina zephyrina, var. a elalior, Martens, in Biol. Centrali-Americana ; Mollusca, p. 3i, 1890. Var. 7, minima. Ilelicina zephyrina, Pfeiffer, in Chemnitz, Conch. Cab., 2' éd. , pl. Vil, fig. 6 ( excl . cœteris ), 1 846. ^ Helicina turbinata, var. minima, Strebel, in Abhandl. Nat. Ver. Hamburg, vol. VI, 1” partie, pl. la, fig- ^ (eX cœteris), 1873. Ilelicina zephyrina, var. cminima, Martens, in Biol. Cenlrali-Americana; Mollusca, p. 3i, 1890. 409 MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIAT1LES. U?r. S, Berendli. Excavato-angulata , anfr. ultimo meclio subangulato , supra angulum leviter excavato. Helicina Berendli, Pfeiffer, Malale. Bl., vol. VIII, p. 173, pi. III, fig. i4 et i5, 1862. Helicina Berendli, Pfeiffer, Monog. Pneumon,, suppl. II, p. 2 3o, i865. Helicina zephyrina, var. b excavalo-angulata , Marlens, in Biol. Centrali-Americana ; Mollusca, p. 3i, 1890. U(r. e, Sanclozi. Monslrosa. Testa fracta, ab animale ipso restituta; columella male reparata, genus Alca- diam simulante (E. von Martens). Helicina Sandozi, Shuttleworth , in Hem. Mitlh., p. 3o3, i85a. Ilelicina Sandozi, Shuttleworth, Diaij. n. Mollusleen, n” 3, p. 43, 1 85a . Helicina Sandozi, Pfeiffer, Monog. Pneumon., suppl. I, p. 197, 1 858. Helicina zephyrina, Martens (spécimen déformé , fractum , ab animale male réparation ), in Biol. Centrali-Americana; Mollusca, p . 3 1 , 1890. Habitat Jalapa (Deppe et Schiede, Hôge, M. Trujillo, F. D. Godman); Tampico (Hegewiscb, Lieb- •Qann); Ver a Cruz (A. Sallé, Dr Friedel); Alvarado (A. Salle); Cosamaloapam (A. Salle); Mirador, fre- TUens (Strebel); Cordova (A. Sallé, Hôge); Tejeria (Hôge); Huatusco (Hille), in provincia Vera Cruz d>cta; Tustcpec, mprovmcia Oajaca dicta (A. Sallé), reipublicœ Mexicanœ. Var. (2 prope Papanlla (Deppe et Schiede); Misantla, Mirador (Strebel); Rio de Misantla (F. D. Godman); Cordova (Hôge) occurrit, in pro- Vlncia Vera Cruz dicta, reipublicœ Mexicanœ orientalis. Var. y habitat m vicinio civitatis Vera Cruz dicta e (Strebel). Var. S ni eadem provincia , prope Vera Cruz (Dr Berendt). Var. s in republica Mexicana ( sine l°co) reperta est (Sandoz). — Toro Rapids, Nicaragua in silvis (Tate). Coquille turbinée, assez solide, à peu près lisse, opaque. Coloration d’un blanc plus °u moins jaunâtre, tantôt uniforme, tantôt traversé par une bande d’un brun rou- geâtre; quelquefois, mais plus rarement, d’un rouge plus clair. Spire turbinée, parais- sant assez pointue, bien que terminée par un apex légèrement arrondi. Suture mar- (luee. Tours de spire au nombre de 6 et presque plans; dernier tour arrondi, à peine 'Ascendant en avant. Ouverture semi-ovale triangulaire, d’un jaune blanchâtre à l’in- lfJ rieur, et laissant apercevoir, par transparence, la bande du dernier tour. Péristome légèrement épaissi, brièvement développé et blanc : bord columellaire court, arqué, légèrement tuberculeux à la base, épaissi et donnant naissance à un dépôt calleux diffus et blanc; bord basal arrondi; bord externe légèrement réfléchi. Opercule mince et d'un brun marron. Plus grand diamètre de la coquille, \ k millimètres; plus petit, 12 millimètres; tuteur totale, 11 millimètres (Coll. Crosse). Animal (pi. LV, fîg. 1 1, copiée sur celle de Duclos, l. c.) noir sur le cou, sur la tête f-t sur les tentacules, qui sont longs et pointus. Pied blanc. ^ar- (3, elatior. Spire plus allongée que dans la forme typique. far. minima. Forme de petite taille. l ar. (5, Berendli. Dernier tour de spire subanguleux à sa partie médiane et devenant Un Peu excavé du côté de la spire. far. e, Sandozi. Forme accidentelle dont le type est une coquille fracturée sur ZOOLOGIE DU MEXIQUE. — VIIe PABTIE. II. 5a IMPRIMERIE NATIONALE. 410 ZOOLOGIE. 1 animal vivant et reparée par lui, postérieurement à l’accident survenu. La columelle, imparfaitement réparée, est incisée à la base, ce qui lui donne un faux air d 1 1- radia. Habitat. Partie orientale du Mexique : Jalapa, où a été recueilli le type de 1 Hehcina lurbinata (Deppe et Schiede, Hôge, M. Trujillo, F. D.Godman); Tampico (Hegewisch, Liebmann); Vera Gruz (A. Sallé, Dr Friedel); Alvarado (A. Sallé); Cosamalaopam (A. Sallé); Mirador (Strebcl); Cordova (A. Sallé, Hôge); Tejeria (Hôge); Huatusco (Mille), dans l’État de Vera Gruz. Tustepec, dans l’État d’Oajaca (A. Sallé). La va riété (S a été trouvée dans les environs de Papantla (Deppe et Schiede); à Misantla d à Mirador (Strebel); à Rio de Misantla (F. D.Godman); à Cordova (Llôge), dans 1 État de Vera Cruz. La variété y vit dans le voisinage de la ville de Vera Gruz (Strebel)- M en est de même de la variété <5. Quant ci la variété, ou plutôt à la difformité acciden telle e, elle provient du Mexique sans indication de localité (Sandoz). — Nicaragua, a Toro Rapids, dans les bois (Taie)? Observations. UHeUcina zephyrina est une espèce de terre chaude, qui semble loca- lisée dans 1 Élat de Vera Cruz et dans la partie limitrophe de 1 État d’Oajaca. M- TatP prétend l’avoir recueillie également au Nicaragua1; mais nous pensons, avec M. F- v°n Martens"2, que cette affirmation repose vraisemblablement sur une erreur de detei- mination et que la forme prise par le premier pour l 'Hehcina turbmala doit .être tout simplement une variété à bande de ÏH. tennis de Pfeiffer [H. vernalis, Morelet). En effet, on remarquera que la présence de VH. zephyrina n’a été signalée dans aucune des régions intermédiaires entre la partie orientale du Mexique et le Nicaragua, PaS plus au Guatemala qu’ailleurs : son existence au Nicaragua est donc réellement peU probable. UH. zephyrina figurait depuis assez longtemps au Musée de Berlin, sous le nom d H. turbmala, W iegmann ms., et l’espèce a même été cataloguée sous cette denonu nation par Menke, dans son Synopsis, en i83o, mais sans description3. Duclos, ffi1 était d ailleurs un assez pauvre naturaliste, décrivit l’espèce, en 1 833 , sous le nom d zephyrina1'; mais sa diagnose est tellement vague et tellement peu précise qu elle p°ul rait s’appliquer, sans inconvénient, à toutes les formes plus ou moins subglobuleusm du genre, c’est-à-dire à près de 200 espèces. Heureusement qu elle est accompagm dune excellente figure tant de la coquille que de l’animal, très-exacte et ne laissai1 aucun douLe ’ : c’est donc le nom de Duclos qui doit être adopté. M. A. Salle, au îelou^ de son premier voyage au Mexique, a communiqué le type de l’espèce et 1 animal h American Journal of Conchology , vol. V, p. i5o, 1870. In Biol. Centrait- Americana ; Mollusca, p. 3a, 1 8<)0. 3 Menke, Synopsis, p. 3g, i83o. 4 In Guérin, Mag. Zool., Moll., vol. I, pi- XXL à 4, 1 83 3. In Guérin , Mag ■. Zool, Moll., vol. I, pi- XXL fig- *' 1 833. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. /,ii Duclos, qui, nous ignorons pourquoi, n’a cru devoir mentionner ni le nom du na- turaliste qui l’avait recueillie, ni la localité exacte (Vera Cruz). L’espèce est très-variable de taille et de coloration. La forme typique est relative- ment assez grande et sa coloration est d’un blanc jaunâtre, avec une large bande d’un louge brunâtre située au-dessus de la partie médiane des derniers tours et tendant à disparaître sur les premiers. La variété [3 est plus élancée et de dimension variable. La variété y, de petite taille, Vlt sur les buissons et les arbrisseaux des environs de Yera Cruz. L77. Berendti, Pfeiffer, 11 est d’après M. E. von Martens1 qu’une simple variété, à dernier tour subanguleux et légèrement excavé du côté de la spire, de VH. turbinata : nous partageons l’opinion du savant professeur de Berlin. Le même auteur nous apprend que VH. Sandozi de Shuttleworth, dont le type lui a été communiqué par le Musée de Berne, à qui il ap- partient actuellement2, a été établi sur une déformation accidentelle d’un individu d#. zephyrina dont la coquille fracturée a été réparée incomplètement par l’animal : columelle paraît incisée, à peu près comme celle des Alcadia. En réalité, ce n’est môme pas une variété, mais seulement un individu difforme et anormal. L II. Sandozi doit donc être supprimé comme espèce. 7. Helicina DeppeaM, Martens. Helicina turbinata, var. ? Pfeiffer, in Chemnilt , ed. nova, p. ho , pl. VIII, lig. 1 et a , i85o. Helicina Deppeana , Martens, in Momtsb. Berl. Ak. , p. 5 Ao , 1 803. Helicina Deppeana, Martens, in Maïak, Blâtler, vol. XII, p. 6, pi. I, lig. 1 1 et îa , 1 865. Helicina Deppeana, Pfeiffer, Monog. Pneumonopomorum , suppi. II, p. 229, i8G5. Helicina Deppeana, Blond, ni Amer. Journ. of Conclt., vol. II, p. 62, 186G . Helicina Cordilleræ ( partim ), Sovverby, Thésaurus Conclt., vol. III, Helicina, pi. CCLXXIII, fig. 270, Helicina Deppeana , Pfeiffer, Monog. Pneumonopomorum, suppi. III, p. 267, 1 87 G. Helicina Deppeana, Paetel, Datai. Conch. Samml., vol. II, cd. novissima, p. h 9 k , 1889. Helicina Deppeana, Martens, in Biol. Centrali-Americana; Mollusca, p. 3a, pl. I, fig. 7 et 8, 1890. Testa comca, solidula, mbtilitcr striatida, lineis spiralibus prorsus obsoletls, opaca, cameo-JUwa, concolor, "Plce Jlnvida ; spira conoidea, acutiuscula; anfr. 5 1/2 planiusculi, uUimus rotimdatus , antice distincte des- ee»deng; aperlura diagonnlis, scmielliptica; columelia arcuata, brevissimn, integra , tuberculo basal 1 distimlo, Cado parvo, albo; peristoma incrassalum. obtusum, via; expansion, album, margme superiore stricto, simpficu. ~ Operculiim? Tliam. maj. 1/1 1 /s mill.; min. 1 2 mill.; ait. 11 mill. — Apert. ait. 7 mill., lat. 8 mill. ^ Habitat m republica Mexicana (Deppe); Jalapa (M. Trujillo); Solcdad (Hôge), in provincia Vera Cruz C^a> Yalulag , prope Villa Alta, in provincia Oajaca dicta (Hôge). Coquille conique, assez solide, finement striée, avec des lignes spirales très-obso- H Biol. Centrali-Americana ; Mollusca, p. 3i, 1890. — 2 Ibid. 412 ZOOLOGIE. lètes. Test opaque et d’un jaune carnéolé uniforme, avec le sommet jaunâtre. Spire conoïdale et le'gèrement pointue. Tours de spire au nombre de 5 1/2 et assez plans, dernier tour arrondi descendant distinctement en avant; ouverture diagonale, semi- elliptique. Columelle arquée, très-courte, entière, présentant à sa partie basale un tubercule apparent et donnant naissance à un dépôt calleux petit et blanc. Peristome épaissi, obtus, à peine étalé et blanc; bord supérieur simple et resserré. Opercule inconnu. Plus grand diamètre de la coquille, 1 h 1/2 millimètres; plus petit, 12 millimétrés, hauteur totale, 11 millimètres. Hauteur de l’ouverture, 7 millimètres; plus grande largeur, 8 millimètres. Habitat. Mexique (Deppe) : l’auteur n’a donné aucune indication précise de locali té - Jalapa (M. Trujillo), Soledad (Hôge), dans l’État de Vera Gruz; Yalalag, au sud de Y ilia Alla, dans l’État d’Oajaca (Hôge). Observations. Nous ne connaissons cette espèce que par la description originale de l’auteur et par les figures qu’il en donne ou qu’il cite. D’après lui, elle se distingue de YHehcma turbinata, dont elle semble assez voisine, par sa forme plus élargie, conique subanguleuse, et par le développement du tubercule basal de sa columelle. 8. HELICINA. CORDILLERÆ, Salle. (PI. LVII, fig. 1, 1 a, 1 b, 1 c.) llelicina Gordilleræ, Salle, ms., in Pfeiffer, Proc. Zool. Soc. London, p. 3a3, 1 856. Helicina Cordillerœ, Pfeiffer, Monog. Pneumonopomorum , suppl. I, p. 1 9 3 , 1 858. Helicina Cordillem, W. G. Binney, in Proc. Acad. nat. Sc. Plùlad. , p. 1 53 , 1860. Helicina Cordillerœ, W. G. Binney, l. c., tirage à part, p. 4a, 18G0. llelicina Cordillerœ , W. G. Binney, in Chcck Lisls, S. III, p. 6, 1860. llelicina Cordillerœ, W. G. Binney, Bibliog. N. Amer. Conch., vol. II, p. ao4, 1 866. Helicina Cordillerœ, Marions, in Mainte. El., vol. XII, p. G7, 1 865. Helicina Cordillerœ , Pfeiffer, Monog. Pneumonopomorum, suppl. II, p. 2 2 5, 1 865. Helicina Cordillerœ, Sowerby, Thés. Conclu, vol. 111, llelicina, p. 288, pl. CCLXXII, (îg. Q 64 et 2 65 ( non fig- 27° 1866. Helicina Cordillerœ, Paelel, Catal., p. 120, 1873. Helicina Cordillerœ, Reeve, Conch. Iconica, vol. XIX, Helicina, pl. XVI, fig. 1 43 , et pl. XIX, fig. 1 5 1 b, iS'jo. Helicina Cordillerœ, Pfeiffer, Monog. Pneumonopomorum , suppl. III, p. 2 64 , 1876. Helicina Cordillerœ, Paelel, Catal. Conch. Samml., p. 191, 1 883. Helicina Cordillerœ, Paetel, Calai. Conch. Samml., ed. novissima, vol. II, p. 4 9 3 , 1889. Helicina Cordillerœ, Marlens, in Biol. Centr ali- Amer icana; Mollusca, p. 32, 1890. Testa depressc globoso-comca , solida, strialula, opaca, param nilens, albida, fascia unica rubra sup>a F plienam et nonnullis obsoletis , pallidioribus cincta ; spira conoidea, sursutn Jusco-carnea , apice subacuta, sl d empressa; anjr. 5 1/ 2 vix convexiùseüli, ultimus depresse rolundatus; apertura diagonalis, triangulari se oimbs, inlus albida, fascia anfractus idtimi transmeantc; peristoma calloso-incrassatum , album, marguic co mellari exlus vtx impresso, calloso , basi in nodulum terminait), cattum crassiusculuni , circurnscriptum album MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 413 er>ultente, basai! in tuberculum columellœ transeunte, basali et cxterno subrejlexis. — Operculum corncum, C(istaneum. Diam. maj. 11 i/a mill.; min. g 1/2 mill. ; ait. y mill. (Coll. A. Salle). Far. /3. Paulo major, unicolor, fusco-carnea, vmpressione columcllari distinctwre. Ilelicina Cordillères , var. (3, Pfeiffer, Monog. Pneumonopomorum , suppl. I, p. 193, 1 858. Far. y (pl. LVII, fig. a et a a). Albicla, vix obscure unifasciata, haud nitens. üiam. maj. 1 1 j/a mill.; min. g îjs mill. ; ait. 7 mill. (Coll. A. Salle). Habitat in declmibus montis Orizahœ, in vrovincia Vera Cruz dicta, reipublicæ Mexicanæ (A. Salle). Coquille de forme globuleuse-coniquc un peu déprimée, solide, legerement striee, °paque, assez terne, blanchâtre, ornée, au-dessus de la périphérie, dune bande rouge bien marquée, souvent accompagnée de quelques autres plus claires, obsolètes et beaucoup moins apparentes. Spire conoïdale, d’un rose brunâtre à sa partie supérieure terminée par un sommet assez pointu. Suture simple, mais bien marquée. Tours fta spire au nombre de 5 1/2 et à peine convexes; dernier tour de forme arrondie Un peu déprimée. Ouverture diagonale, de forme semi-ovale triangulaire, blanchâtre a 1 intérieur et laissant apercevoir, par transparence, la bande rouge du dernier tour. Péristome épaissi et de coloration blanche : bord columellaire peu accusé à sa partie sterne, terminé à sa base par un tubercule et donnant naissance, à l’autre extrê- me, à un dépôt calleux circonscrit et blanc; bord basal et bord externe légèrement réfléchis. Opercule mince, corné et d’un brun marron. Plus grand diamètre de la coquille, 11 1/2 millimètres; plus petit, 9 1/2 milli- mètres ; hauteur totale, 7 millimètres (Coll. A. Salle'). Var. jS. Un peu plus grande que la forme typique et d’un brun carnéolé uniforme, avec l’impression columellaire plus distincte. Var. y (pl. LVII, fig. 2 et 2 a). Terne, blanchâtre, avec une bande peu prononcée e*-a peine apparente (Coll. A. Sallé). Habitat. Partie orientale du Mexique : environs de la Rancheria del Jacale, sur les Pentes du pic d’Orizaba, dans l'État de Vera Cruz, à une altitude de 3,5oo mètres (A- Sallé). Observations. IVHelicina Cordillereo est une espèce de montagne, qui vit a une altitude assez considérable; mais cette altitude a été un peu exageree par Pfeiffer et par les anteurs qui sont venus après lui, quand ils 1 évaluent à 12,000 pieds. La Rancheria Jacale, qui est le dernier endroit habité du pic dOrizaba et qui se trouve presque a limite des neiges, est située à une altitude de 3,5oo métrés au-dessus du niveau de ta mer : c’est dans les environs immédiats de celte localité que M. Auguste Sallé a recueilli les types de l’espèce et de la variété jS, qui appartiennent actuellement, au ZOOLOGIE. 414 llnùsh Muséum et les exemplaires de sa collection qu’il a bien voulu nous communiquer avec son obligeance ordinaire et que nous figurons. C’est assurément par suite d’une erreur que M. E. von Martens 1 cite dans la syno- nymie de YHelicma Cordillerœ la figure 1/19 de la planche XVII du Conchologia Icoiuca de Reeve, qui ne représente point cette espèce (pas plus la figure 1^9 a que la figure i4g b). 9. HELICINA CHRYSOCHILA, A. Binnev ( emend .). Helicina chrysocheila , A. Binnev, Teir. Moll., vol. II, p. 354, pl. LXXIV, fig. 4, i85i. Helicina chrysocheila , Pfeiffer, Monog. Pneumon., suppl. 1, p. 197, 1 858. Helicina chrysocheila, W. G. Binney, Tcrr. Moll., vol. IV, p. 19a, 1859. Ilelicma chrysocheila, W. G. Binney, in Proc. Acad. nat. Sc. Philad. , p. 1 5 3 , 1860. Helicina chrysocheila, XV. G. Binney, l. c., tirage à part, p. 4a , 18G0. Helicina chrysocheila , W. G. Binney, in Chcck Lisls , S. III, p. 6, 18G0. Helicina chrysocheila, W. G. Binney, Bibliog. N. Amer. Cônch., vol. 1, p. 281, 1 863. Helicina chrysocheila, Pfeiffer, Monog. Pneumon., suppl. II, p. 229, 1 865. Helicina chrysocheila, W. G. Binney, Land a. fresh water Shells , pari 111 , p. 110, fig. 219, 1 865. Helicina chrysocheila , Bland, in Amer. Jovrn. of Conch., vol. II, p. 62, 18G6. Helicina chrysocheila, Tryon, in Amer. Journ. of Conch. , vol. IV, p. 1 3 , pl. XVIII, fig. 24, 1868. Helicina chrysocheila, Reeve, Conchol. Iconica, vol. XIX, Helicina, pl. XXXIII, fig. 294, 1874. Helicina chrysocheila , Pfeiffer, Monog. Pneumon. , suppl. III, p. 267, 1876. Helicina chrysocheila , W. G. Binney, in Bull. Mus. Compar. Zool. Harv. Coll., vol. IV, pl. LXXIV, fig. 4, 1878. Helicina chrysocheila, PaeleJ, Calai. Conch. Samrnl. , vol. II, p. 4p3 , 1889. Helicina chrysocheila , Martens, in Biol. Centr.-Americana ; Mollusca, p. 33. 1890. Testa ovato-conica , nitida, pallide luira, striis lenuissimis decussantibus insculpla; anfr. 5 convexiusculh ulhmus non descendons , mao mis, ad peripheriam angulatus , basi complanatus; apertura obliqua, semielhptlCs composito. Helicina ternis, var. (3, Pfeiffer , Monog. Pneumon., vol. I, p. 37a, i85a. y. Comeo-albida , obsolète rubro trifasciata, sub lente granulata. Helicina Ambeliana, Sowerby, Thésaurus Conch., vol.I, p. 8, pl. I, Gg. 19, 18^7 (non Ambieliana , Boissy). Helicina tennis, Pfeiffer, in Proc. Zool, Soc. London, p. ia4 ( partim ), 1 848. Far. § [p], LVI, fig. 1, 1 a, 1 b). Unicolor, albida, vel luteo-albida (Coll. Morelet). Helicina vernalis, Morelet, Testacea noviss., 1'° partie, p. 20, 1849 (partim). F«î\ s [pl. LVI , fig. 2, 2 a, a b). Roseo-fulvida , spira et parte supera anfractus ultimi roseo-purpureis , Parte basali pallide fulvida (Coll. Morelet). Helicina vernalis, Morelet, Testacea noviss. , 1” partie, p. 20 , 1849 (partim). I (pl. LVI, fig. 3, 3a, 3 b). Fulva, anfractu ultimo purpureo-fusco , bifascialo (Coll. Morelet). Helicina vernalis , Morelet, Testacea noviss., 1” partie, p. 20, i84g (partim). Helicina tennis, Chemnilz, Conch. Cab., ed. nov., p. 4o, pl. VII, fig. 33 et 34, i85o. Var c'dum Cliiapensis. Sub lente magis minusve malleata , rubello-cornea , obsolète saturatius fasciata. nigro-purpurascens , nucleo pallido. Oper- 53 ZOOLOGIE DU MEXIQUE. VIIe PARTIE. II. IMPRIMERIE NATIONALE. ZOOLOGIE. h ! 8 Diam. maj. 1 a mill.; mm. 1 o mill,; ait. g mill. Helicina CAiapensis, Pfeiffer, in Proc. Zool. Soc. London, p. 38o, i856. Helicina Cliiapensis, Sowerby, Thésaurus Conchyl., vol. III, p. 288, pl. CCLXXII, fig. 2 55 et 256, 1866. Helicina CJiiappensis, Reeve, Conchol. Iconica, vol. XIX, Helicina, pl. XIII, fig. 1 10, 1873. Habitat in republica Mexicana : Tapinapa (Linden); Tcapa et San Juan Bautista, in provincia Tabasco dicta (H. H. Smi(h); Cliiapa, in provincia Chiapas dicta (Ghiesbreght); Yucatan ( teste H. (nnning)- Soledad, inter Cordova et Orkaba, in provincia Vcra Cruz dicta (Hôge); Sarjula, in provincia Jahsco dicta (Hôge); Irapuato, in provincia Guanajuato dicta (Hôge). — In Guatemala : in provincia Petcn dicta, xilvis (A. Morelel) ; Cubilguitz, in silvis (Champion); in valle Jluminis de la Passion dicti (Champion)’ Coban (0. Salvin); San Geronimo, in provincia Vera Paz dicta (0. Salvin); Pornos, Chacoj, San Juan, > valle jluminis Polochic dicti (Champion); Purula (Champion); in montibus Totonicapam (Champion); - Reposo, Las Mercedes, Cerro Zunil, San Isidro (Champion); Zapote (Champion). — Nicaragua (Janson) Costa Rica (Gabh). Coquille de forme globuleuse-conique, assez mince, marquée de stries et de poncti eulafcions très-fines, subdiaphane et d’une coloration qui varie entre le jaune pal^' clair, le rose carnéolé et le rouge pourpré, avec des taches claires sur la partie sup1' rieure des tours. Spire conique, terminée par un sommet assez pointu. Tours de spm’ au nombre de G et à peine convexes; dernier tour renflé, non descendant en avant- légèrement aplati vers la base. Ouverture faiblement oblique, semi-ovale et plus haute que large. Péristome brièvement développé et légèrement réfléchi : bord coluinellan un peu arqué, se terminant, à sa base, par une petite dent bien marquée et saillante à l’extérieur, et donnant naissance, à sa partie supérieure, à un dépôt calleux petit et mince. Opercule mince, d’un brun pourpré, avec le nucléus plus clair. Plus grand diamètre de la coquille, 1 1 1/2 millimètres; plus petit, 10 mil lunetier - hauteur totale, 8 1/2 millimètres. Var. j3. Fond de coloration d’un blanc jaunâtre, avec le dernier tour orne <1 11111 bande médiane très-étroite et composée de points jaunes transparents. I ar. y. Coloration d’un blanc corné, avec trois fascies rouges obsolètes : test pais- sant granuleux quand on l’examine à la loupe (c’est la forme que Pfeiffer semble a'°l prise pour type de son Helicina tenuis ). I ar. 5 (pl. LVl, fig. 1, 1 «, 1 ô). Coloration généralement uniforme, blanche ou d n blanc jaunâtre (c’est l’un des types de l 'Helicina vernahs, Morelet). Iflr. s (pl. LVI, fig. 2, 2 a, 2 b j Coloration d’un rose tournant au fauve clair, aV® la spire et la partie supérieure du dernier tour d’un rose pourpré, tandis que la re gion basale est d’un fauve clair (c’est également un des types de YHehcma vernah ’> Morelet). Var. £ (pl. LVl, fig. 3, 3a, 3 //). Coloration d’ un ton fauve bien accusé, avec 5 , 1889. Helicina fragilis, Marlens, in lliol. Central!- Americana ; Molhisca, p. 35, 1890. lesta conoidea, tenuis, minutissime strialula, nitida, diaplmua, corneo-rubella vel lutesems, umcolor; $p>r" lurbinata, apice obtusulo; sutura simplex ; anfr. 5 1/ 2 convexiusculi ; apertura parum obliqua, subsemetreu- lans, intus concolor; columella brevis , callosa , basi subspinosa; peristoma incrassalum , rejlexiusculum , albidum- — Operculum ? Dinm. maj. 6 mill.; ait. 5 1/2 mill. \ar. fi , elala (pi. LVII, fig. 8, 8 a, 8 h ) . Paulo nitidior, elatior, juxta suturant albida. — Opercule1 pullule castaneum, juxta columellam alhidum. IHam. ma/. // 1/3 mill.; ait. fere 5 mill. (Coll. A. Salle). Helicina elala, Slmlllcwortli, in Hem. Mitlh., p. 00 h , i852. Helicina data, Sliuttleworlh , Diagn. n. Moll., n° 3, p. A4, 1 85 2. Helicina elala , Pfeiffer, Monog. Pncmnon. , suppl. ! , p. 201, 1 858 . Helicina fragilis , var. JL elala, Maliens, in Biol. Centrali- Americana; Mollusca, p. 35, 1890. tar. y, merdigera (pl. LVII, fig. 7, 7 a, 7 A). Subdistanter striata, sub tegumento lutoso rubicunda, p11^ bde rubello-albida vel hyalina. — Operculum pallide castaneo-corneum. Lham. maj. 6 mill; min. 5 mill; ait. â j/s mill (Coll. A. Salle). Helicina merdigera , Salle, ms. Helicina merdigera, Pfeiffer, m Proc. Zool. Soc. London, p. 102, 1 85 5. Helicina merdigera, Pfeiffer, Monog. Pneumotu, suppl. I, p. 202, 1 858. Helicina merdigera, Sowerby, Thésaurus Conclu, vol. III, p. 287, pl. CCLXXII, fig. 243, â44 (grossies), 1866. Helicina merdigera, Reeve, Conchol. Iconica, vol. XIX, Helicina, pl. XVI, fig. i4o, i873. Iclicma fragilis , var. H. merdigera , Marlens, in Biol. Centrali- Americana ; Mollusca , p. 35, 1890. H. et A. Adams, Généra, vol. II, p. 802 et 3o3, i858. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 421 Habitat forma typica in silvis Petenensibus , Guatemala}, sub foliis emorluis (A. Morelet); Teleman, in mile fluminis Polochic dicti (Stoll , Champion); Purula (Champion). — In republica Mexicana, in montibus Sierra Madré del Sur dictis, inprovincia Guerrero dicta (H. IL Smith, teste Marions). Var. (3 habitat Cordova, in provincia Vera Cruz dicta (Jacot-Guillarmod); var. y in eadem provincia (A. Salle), reipublicæ Mexicanœ. Coquille cio forme conoïdale, mince, très-finement, striée, brillante, diaphane et ^ une coloration uniforme, rouge corné ou jaunâtre. Spire turbinée, terminée par un sommet légèrement obtus. Suture simple. Tours de spire au nombre d’un peu moins de o 1/2 et légèrement convexes. Ouverture peu oblique, subsemi-circulaire et de même coloration à l’intérieur que le reste de la coquille. Columelle courte, calleuse, sub- épineuse à la base. Péristome relativement épaissi, assez réfléchi et blanchâtre. Opercule de la forme typique inconnu. Plus grand diamètre de la coquille, 6 millimètres; hauteur totale, 5 1/2 milli- mètres. Mar. (3, elala (pl. LVII, fig. 8, 8a et 86). Un peu plus élancée et plus luisante que O lorme typique et présentant un mince filet blanchâtre à la suture. Opercule d’un brun marron clair, avec une tache blanchâtre à la partie qui touche H la columelle. Plus grand diamètre de la coquille, A 1/2 millimètres; hauteur totale, près de -) millimètres (Coll. A. Sallé). Var. y, merdigera (pl. LVII , fig. 7, 7 a et 7 b). Munie de stries plus espacées que lle le sont celles de la forme typique et cachant habituellement sous un enduit d or- dures le test, qui est le plus souvent rougeâtre, d’un blanc tournant légèrement au l0llge ou d’une coloration hyaline. Opercule d’un brun corné très-clair et uniforme. Plus grand diamètre de la coquille, 6 millimètres; plus petit, 5 millimètres; hau- Our totale, A 1/2 millimètres (Coll. A. Sallé). Habitai. La forme typique vil au Guatemala, dans les lorêts du Peten, sous les Ou d les mortes (À. Morelet); à Teleman, dans la vallée du Polochic (Stoll, Champion); 9 Purula, à une altitude de A, 000 pieds anglais (Champion). — M. E. von Mar- Ous cite l’espèce comme ayant été recueillie au Mexique, a Omiltame, localité de la Sierra Madré del Sur, dans l’État de Guerrero, à une altitude de 8,000 pieds anglais ^0. H. Smith). La variété data a été trouvée à Cordova, dans 1 État mexicain de \era Oruz (Jacot-Guillarmot) , et la variété merdigera, egalement dans 1 État de \era Cruz (A. Sallé). Observations. Ainsi que M. E. von Martens en lait la remarque, \ Hehcina Jragtlts res- semble à l 'H. tennis, mais elle est beaucoup plus petite1 : elle semble en etre un dimi- In Ihologia Centrait- A mericana; Mollusca, p. 35, 1890. ZOOLOGIE. 422 nulif et elle s en rapproche aussi par la présence, à la base de la columelle, d’une petite proéminence dentiforme que l’on rencontre également dans l’autre espèce. A l’exemple du savant professeur de Berlin1, nous croyons devoir réunir à YHelmnafragihs, Mo- relet, a titre de variétés, deux autres espèces ( Helicina elala, Shuttleworth , et H. merdi- f>cra, Salle), chez lesquelles nous ne trouvons pas de caractères différentiels suffisants pour justifier, à nos yeux, une séparation spécifique. La variété elala est un peu plus élancée que la forme typique et elle présente près de la suture, chez les individus que nous avons observés, un mince filet blanchâtre. La variété merdigera offre des stries un peu plus espacées que celles qui existent dans les deux autres formes et son opercule est d un brun corné très-clair et uniforme, tandis que celui de la variété elala est d un brun plus foncé, avec une tacbe blanchâtre près de sa partie médiane. Nous devons signaler, chez la dernière de ces variétés, une habitude singulière qui a été observee par M. A. Sallé au Mexique et qui consiste en ce que l’animal, probablement dans un but de protection, accumule ses excréments et en recouvre son test comme dune sorte d’enduit. M. E. von Martens ( loc . cil.) semble disposé à réunir à YHehcina fragihs une espece de la Vera Cruz recueillie en mauvais état par Strebel et figurée par lui dans son ouvrage2, mais non dénommée. Il nous paraît inutile de nous occuper d’une espece qui n est même pas nominale. 13. HELICINA SUCCUNCTA, Martens. Iielicina succincta , Martens , in Biol. Centrait- A mericana ; Mollusca, p. 36, pl. 1. lig. 6, 1890. lesta globoso-conoulea , leviter spiratim sulcata, albida vel pullule rujesccns, fusco-variegata ; anjr. 5 con vexiusculi, sutura impressa discret!, ultimus prope aperluram basi planulatus , angulo valde obtaso prope apel ' turam evanescenle cinctus; apertura diagonalis, triangulari-rotundata , peristomate incrassato, breviter expans0’ circurnscripta . — Operculum? Iham. maj. g- 10 mdl. ; min. 7 j/2-9 mill.; ait. 8 1/2-10 mill. — Apcrlurœ diam. h- h 1/2 mill-> a^‘ obliqua 5-6 mill. Var. /3. Mmor, rufescens, fusco-strigata. — Diam. maj. 8 mill.; ait. 6 1/2 mill. Habitat Cordova (A. Sallé, leste E. von Martens; Hôge) forma tijpica ; var. 13 Cuesta de Misaiitla (MaU<* Lujillo); llacolulla, inter Las Vigas et Misantla (Hôge), m provmcia Vera Cruz dicta, reipubhcce MeJl canœ. Goquille de forme conoïdale-globuleuse, marquée de légers sillons dans le sens de la spiie. Coloration blanchâtre ou d’un roux clair parsemé de taches brunes. Tours de u 1 i °!°^ i" ^entl a^~Americana , loc. cit., p. 35, 1890. — 2 ? Iielicina nov. sp., Strcbcl, in Abhandl. Nat. D’ natnb. , VI, 1” partie, p. t9, pl. % la, laflj et pl. u> fig. 12, iaflj l8yS. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. àï‘à spire au nombre de 5 et légèrement convexes, séparés par une suture bien accentuée; dernier tour aplati du coté de la base, dans le voisinage de l’ouverture, et présentant un angle très-obtus, qui, un peu avant d’arriver à l’ouverture, disparaît. Ouverture diagonale, de forme triangulaire-arrondie. Péristome épaissi, brièvement développé et blanc; bord columellaire subperpendiculaire, terminé, du côté du bord basal, par un tubercule subrectangulaire, et, à l’extrémité opposée, donnant naissance à un dépôt Calleux épais, petit et circonscrit. Opercule inconnu. Plus grand diamètre delà coquille, 9 à 10 millimètres; plus petit, 7 1/2 à g mil 1 i- m être s; hauteur totale, 8 1/2 à 10 millimètres. Plus grand diamètre de l’ouverture, ^ a k 1/2 millimètres; hauteur, en sens oblique, 5 à 6 millimètres. Var. jS , minor. Plus petite, roussàtre avec des rayures brunes. Plus grand diamètre, 8 millimètres; hauteur totale, 6 1/2 millimètres. Habitai. Mexique, dans l’État de Vera Cruz : Cordova (A. Sallé, d’après M. E. von Martens; Hôge), pour la forme typique; Cuesta de Misantla (Mateo Trujillo); Tlaco- lutla, entre LasATgas et Misantla (Hôge), pour la variété (2. Observations. Nous ne connaissons cette espèce que par la diagnose et les figures 8U en donne l’auteur. E. von Martens ( loc . cil.) considère son espèce comme voisine de 1 Hehcina arenicola, Morelet; mais il fait observer en même temps que la première a la spire proportionnellement plus élevée, que sa taille est plus grande, que son sys- teme de sculpture se compose de sillons assez fortement marqués et non de simples sll'ies obsolètes, comme chez l’autre, et enfin que sa coloration est différente. D’ailleurs, ^H. succmcla vit dans la partie centrale de l’État de Vera Cruz, tandis que 17/. areni- c°la provient du Yucatan. \k. HELICINA RARESULCATA, Pfeiffer. llelicina raresulcala, Pfeiffer, Malak. Bldtter, vol. VIII, p. 173, 1861. llelicina raresulcala , Martens, in Malak. Blàtler, vol. XII, p. 67, i865. Helicina raresulcala, Pfeiffer, Monog. Pneumon., suppl. II, p. 228, 1 865. llelicina raresulcata , Bland, in Amer. Jount. of Conch., vol. II, p. 62, 1866. Hehcina raresulcata, Strebel, in Abhandl. Nat. Ver. Ilamb. , vol. VI, 1 ” partie, p. 19 , pi- 9 > P^ IL %• 9 ■ 9a> 1873. llelicina raresulcala , Pfeiffer, Monog. Pneumon., suppl. III, p. 269, 1876. Hehcina raresulcata, Pactel, Calai. Conch. Samml. , p. 192, 1 883. llelicina raresulcata, Paetel, Calai. Conch. Samml., ed. noviss., vol. II, p. A 9 9 , 1889. llelicina raresulcala, Martens, in Biol. Centrali-Americana; Mollusca, p. 36, 1890. Testa globoso-conica, solidula, confcrtissime striatula sulcisque impressis, distantibus superne sculpta , parum mi£ns, carneo vel lutescenti-albida; spira exacte conica, vertice acuto; anfr. 6 planiusculi, ullimus spira bre- Vl0r> peripheria obsolète subangulalus ; columclla brevis, basi extrorsum denticulata; callus columcllarls tennis; ZOOLOGIE. 4 U apertura obliqua , Jere semicirculans ; peristoma acutum , br éviter expansum. — Operculum fuscum, cor- neum. Diam. maj. 6 3/â mill.; min. 6 mill.; ait. 5 i/a mill. Habitat propc Vera Cruz, rcipublwœ Mexicanœ (Dr Berendt, II. Strcbcl). Coquille de forme globuleuse-conkfue , assez solide, couverte de petites stries très- serrées et présentant, à la partie supérieure des tours, des sillons espacés et bien mar- qués. Test peu luisant et d’un blanc carnéolé ou jaunâtre. Spire exactement conique et terminée par un sommet pointu. Tours de spire au nombre de 6 et assez plans; der- nier tour plus petit que le reste de la spire, obsolètement subanguleux à la périphérie. Columelle courte, portant à la base une denticulation dirigée vers l’extérieur. Depot calleux supracolumellaire mince. Ouverture oblique, presque semi- circulaire. Péri- stome brièvement développé et tranchant. Opercule brun et corné. Plus grand diamètre de la coquille, 6 3/4 millimètres; plus petit, 6 millimètres, hauteur totale, 5 1/2 millimètres. Habitai. Mexique : environs de Vera Cruz, dans l'État qui porte le même nom (D1 Berendt). Vit sur les feuilles et sur les petites branches cl’un arbrisseau épineux très répandu dans les terrains sablonneux et que les Mexicains nomment communément mala muger1 (H. Strebel). 15. HELICINA ARENICOLA, Morelet. (PI. LVI, fig. 8, 8a, 8b, 8 d, 8e.) Hehcina arenicola, Moreiet, Testacea novissima, I, p. 21, n° 5o, i84p. Helicina arenicola, Pfeiffer, in Chemnitz, ed. nova, Helicina, p. y3, pl. X, lig. 24-27, i85o. Heliana arenicola, Pfeiffer, Monog. Pneumon., vol. 1, p. 3G6, i85a. Hehcina arenicola, Gray, Phaner., p. a65, 1 85 2 . Helicina arenicola, H. et A. Adams, Généra, vol. Il, p. .3 0 2 , i858. Helicina arenicola, Pfeiffer, Monog. Pneumon., suppl. 1, p. 1 9 G , 1 858. Helicina arenicola, Pfeiffer, Monog. Pneumon. , suppl. 11, p. 228, 1 8G5. Helicina arenicola, Bland, in Amer. Journal Conclu, vol. Il, p. 62, 186G. Helicina arenicola, Sowerby, Thésaurus Conclu, vol. 111, Helicina, p. 28G, ri” 122, lig. ao3 (pessima), 1 806- Helicina arenicola, Paelel, Cal., p. 1 20, 1873. Hehcina arenicola, Reeve, Conclu lconica, vol. XIX, Helicina, pl. XXVIII, lig. 2.80 (mala), 1873. Helicina arenicola, Pfeiffer, Monog. Pneumon., suppl. III, p. 267, 1876. Hehcina arenicola , Paelel, Calai. Conclu Samml., p. 190, 1 883. Hehcina arenicola, Paetnl, Calai. Conclu Samml., cd. noviss., vol. Il, p. 4 92, 1889. Helicina arenicola , Martcus, in Biol. Centrali-A mericaha; Mollusca, p. 36, 1890. Hehcina arenicola, Pilsbry, in Proc. Acad. ml. Sc. Philadelphia, p. 332, 1891- hslii conoideo-depressa , spiraliler striata, maeuhs seriatim corneo-pellucidis variegata; xpira conW^0' En français, mauvaise femme. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 4*25 ro noidea , apice aculiusculo, albido; sutura impressa, albo-marginata ; anfr. 5 i/a planiusculi, ultimus rotun- dulus, brist depressiusculus ; aperlura parmi obliqua , semiovalis, intus pallide lulescens; peristoma simplex, ^ comme rejlexum, album, margine columellari brevissime arcuato, superne puncto impresso notato, callum lentnusculum, album emittcnle, basali cl externo irrcgulariler rotundatis. — Operculum? fham. maj. 7 mi II, ; min. G mill; ait. 5 mill. (Coll. A. Morelet). I nr. / 3 (pl. LVI, flg. 8 c). Pallidior, maculis scriatis vix conspicuis. Ibam. maj. 7 mill.; min. G mill.; ait. 5 mill. (Coll. A. Morelet). Habitat in arenosis, circa Sisal, in provincia Yucatan dicta, reipublicœ Mexicanœ (A. Morelet); Silam, r anjr. 6 convexi, ultimus peripheria vix subangulatus , basi planiusculus ; apertura diagonalis , subsemicircularis , mtus uibida ; peristoma tenuiusculum , expansum, albidum, margine columellari arcuato, filari, callurn ntü- ilum, circurnscriptum emittcnte, externo leviter jlcxuoso. — Operculum tenue, caslaneo-corneum , juxta calhttrl paHidius. Iham. maj. g-i j mill.; min. 8- g 1 jü mil!.; ait. 7-8 mill. (Coll. A. Sallé). Var. (S (pl. LVII, fig. 3, 3 a , 3 b, 3c). Unicolor, albida, velpallide lutea. — Operculum typicum. Iham. maj. g mill.; mm. 8 mill.; ait. 7 î/a mill. (Coll. À. Salle). Ilelicina delicatula, var. albida, Marleus, in Biol. Centr.- Americana; Mollusca, p. 3 7 , 1890. Habitat Cordova, ni provincia Vent Cruz dicta, reipublica; Mexicanæ (Jacot-Guillarmod, A. Sallo , Hoge); Fera Cruz (Strebel); San Carlos, inprovincia Oajaca dicta (Hôge). Var. fiprope Cordova (A. SalE) <1 m montibus Atoyac dichs, prope Cordova (Hôge), in provincia Fera Cruz dicta, occurnt. Coquille de forme globuleuse-turbinée, assez solide, très-légèrement striée, déc-ussét pat des stries spirales obsolètes, visibles seulement à la loupe. Test assez luisant, à tond d< coloration blanchâtre, avec une bande d’un brun pourpré, devenant plus claire du cote de la spire. Spire convexo-çonoïdale , légèrement acuminée au sommet. Sului* claite. Tours de spire au nombre de 6 et convexes; dernier tour à peine subanguleu* dicina Ambieliana, Potiez et Michaud, Gai Mus. Douai, vol. I, p. 998, pl. XXIII, fig. 1 et 2, 1 838. Helicina flavida, Sowerby, Thés. Conchyl, vol. I, Helicina, p. 9, pl. III, lig. 117, i3A, i842. Helicina flavida, Chemnitz, Conch. Cab., 2” éd., p. 4a, pi. I, fig. 3i, 82, et pl. V, fig. 28-80, i846. lehcina trossula, Morelet, Test, novissima, I, p. 19, 18/19. Helicina flavida, Pfeiffer, Monog. Pneumon. , vol. I, p. 376, i852. Helicina flavida , Gray, Plumer., p. 279, 1 85a. Higyra jlavida, H. et A. Adams, Généra, vol. II, p. 802, 1 858. Helicina flavida , Pfeiffer, Manon-. Pneumon., suppl. 1, p. ao3, i858. Helicina jlavida , W. G. Binney, in Proc. Acad. nat. Sc. Philadelphia, p. i53, 1860. lehcina jlavida, W. G. Binney, l. c., tirage à part, p. 4a, 1860. Helicina jlavida, W. G. Binney, Clteck Lists, S. III, p. C, 1860. Helicina Jlavida, Martens, in Maïak. Bliiller, vol. XII, p. 10, i865. Helicina jlavida, Pfeiffer, Monog. Pneumon., suppl. II, p. 232, 1 865. lehcina favida, Sowerby, Thés. Conchyl., vol. 111 , Helicina, p. 287, p. CCLXXII, fig. 233-236, 1866. lehcina Jlavida, Bland, in Amer. Journ. of Conch., vol. II, p. 62, 1866. Helicina favida, Reeve, Conch. Iconica, vol. XIX, Helicina, pl. XVI, fig. i45, 1873. Helicina favida, Strebcl, in Abhaudl. Nat. Ver. Hamburg, vol. VI, 1” partie, p. 16 ( exel . ««/•.), pl. la, fig. 10-106, « Pi U, fig. 10, 1873. Helicina favida , Paetel, Calai. Conch. Samml., p. 191, 1873. Il' heina jlavida , Pfeiffer, Monog. Pneumon., suppl. III, p. 270, 1876. lehcina Jlavida, Paetel, Catal. Conch. Samml, p. 191, 1 883. lelicina flavida , Paetel, Catal. Conch. Samml., cd. noviss., vol. Il, p. 4g5, 1889. eicina flavida, Martens, in Biol. Centrali-Americana; Mollusca, p. 38, 1890. ^ Jcsta globoso-conica , concentrice et subtiliter striata, opaca, secl nitidula, alba vel Jlava, unicolor vel apice etis> wterdum rubro fasciata; spira data, acuûuscula; sutura impressa; anfr. 6 planiusculi, ultimus antice >n àescendens, basi subplanulatus ; apertura obliqua, integra, subsemicircularis , parvula, intus albidy ; peri- H' Biol. Centrali-Americana; Mollusca, p. 38, 1890. ZOOLOGIE DU MEXIQUE. VIIe PARTIE. II. IMPRIMERIE NATIOXAI.E. ZOOLOGIE. 43/j stoma breviter cxpansum , album, margine columellari brevi, arcuato, callum diffusum emittente, basait et extei no rotundatis. — - Operculum profunde immersum, tenue, castaneum. Diam. maj. 7 mill. ; min. 6 mill. ; ait. 6 mil. (Coll. A. Morelet). Var. fi, brevilabris. Anfr. 5. Helicina brevilabris, Pfeiffer, in Proc. Zool. Soc. London, p. 38o, 1861. Var. y , Strcbeli. Anfr. 5 1 /2. Helicina Strebeli, Pfeiffer, Malalc. Bltïtter, vol. VIII, p. 178, i85G. Habitat Papanlla (Deppe et Schiede), Vera Gruz (Strebel), Misantla (Strebel), Mirador (Beiend Strebel), Cordova (Hôge), Atoyac (Hôge), Cuesla de Misantla (Hôge), in promneia Vera Gruz dut , Cuernavaca (H. H. Smith), in promneia Mexico dicta; Tabasco (Hôge), Teapa (H. H. Smith); S. J',a BauUsta (H. H. Smith), inprovincia Tabasco dicta (H. H. Smith); Chiapas (Ghiesbreght, Maler), bhae Mexicanæ. — In promneia Pelen dicta (A. Morelet), Coban (0. Salvin), Senahu, in parte septentr nalivallis fluminis Polochic dicti (Champion), Gualemalœ. Coquille de forme globuleuse-conique, munie de fines stries concentriques, opaque mais assez luisante. Coloration d’un blanc ou d’un jaune uniforme, sur lequel se détachent parfois un sommet rougeâtre et une bande d’un rouge pourpré. Spire élevée et assez pointue. Suture bien marquée. Tours de spire au nombre de 6 et assez plans; derme' tour non descendant, légèrement aplati vers la base. Ouverture oblique, entière, sub semi-circulaire, assez petite relativement et blanchâtre à 1 intérieur. Peristome bueVe ment développé et blanc; bord columellaire court, arqué et donnant naissance a 111 dépôt calleux diffus; bord basal et bord externe arrondis. Opercule rentrant profondément à l’intérieur, mince et d’un brun marron. Plus grand diamètre de la coquille, 7 millimètres; plus petit, 6 millimètres; hau tour totale, 6 millimètres (Coll. A. Morelet). Var. jS, brevilabris. Cinq tours de spire seulement. 'ar y, Strcbeli. Cinq tours et demi de spire. Habitat.. Mexique : dans la partie orientale, Papantla (Deppe et Schiede), Vera C" (Strebel), Misantla (Strebel), Mirador (Berendt, Strebel), Cordova (Hôge), Atoya (Hôge), Cuesta de Misantla (Hôge), dans l’Etat de Vera Cruz; dans le sud-est, Tabasc (Hôge), Teapa (H. H. Smith), San Juan de Bautista (H. H. Smith), dans l’État de 'A basco; État de Chiapas (Ghiesbreght); dans la région centrale, Cuernavaca (H- Smith), qui appartient à l’État de Mexico. — Guatemala : dans la partie septentriona t le Peten (À. Morelet), Coban (0. Salvin), Senahu, dans la région nord de la vallee Polochic (Champion). Observations. Cette espèce, connue depuis plus d’un demi-siècle, a été décrite, ap1 Menke, sous le nom à' Helicina Ambieliana, par Boissy, en 1 835 , et sous celui d H- ^ sala, par À. Morelet, en 18/19. N°us devons faire observer, d’ailleurs, que sur les ti° MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATJLES. 435 figures de son espèce que donne Boissy1, une seule, celle du milieu, représente 177. fla- Vlda; les autres appartiennent à deux espèces différentes. Quant à 177. trossula, Morelet, les deux exemplaires que nous figurons (pi. L V II , fig. 10, 10I1, 11, 11a) font partie fies trois exemplaires typiques de la collection de Fauteur. On peut donc être certain de la complète identité de 177. trossula , Morelet, avec VH. flavida, Menke : M. A. Morelet lui-même avait fini par reconnaître cette identité, puisque, dans les dernières années de sa vie, le carton sur lequel avaient été collés les types en question ne portait plus le nom spécifique de trossula, qui avait été effacé. M. E. von Martens croit devoir adjoindre à V Helicina flavida, à titre de var. viridula, Hatior 2, une forme do Costa Rica décrite en 1879 par F. AngasJ sous la dénomina- fion d’77. Beatrix. L’un de nous possède des individus authentiques de cette dernière espèce; nous avons pu les comparer avec VH. flavida et nous croyons que les deux espèces s°nt bien distinctes. Le test de VH. flavida est très-luisant sur toute la superficie, tandis gue celui de 177. Beatrix ne l’est que sur la partie basale du dernier tour, le reste de 1& spire étant assez terne. La forme générale de VH. Beatrix est aussi plus allongée flUe celle de l’autre espèce, et sa colo ation, bien différente, rappelle plutôt celle de la yri rie le anozona de F77. Oweniana, 1 'biffer, ainsi que M. E. von Martens en fait la r,‘ marque (7 c.). Quelques-uns des an iens ouvrages de Conchyliologie mentionnent la presence de F H. flavida aux Antilles, et notamment à Cuba, à la Jamaïque et à Tabago. ^es indications d’habitat sont erronées : VH. flavida est une espèce continentale. 2*2. Helicina borealis, Martens. Helicina borealis, Martens, in Biol. Centrali-Americana ; Mollusca, p. 4o, pi. I, fig. i5, 1890. Testa depressa, sublævis, slrialula, atbn, superne maculis griseis, biseriatis, plus minusve obsoletis picla; 'Vnva breviler conoidea, apice prommulo ; anfr. 5 , ultimus rotundalus, infra paulo magis cmvexus ; apertura Parvci, valde semcircularis , peristomate incrassato, bremsime expanso, margine columellari brevi, subperpen- dteulari, in angulum prominulum termimto, callo crasso, circurnscripta. — Operculum? Biam. maj. 1 0-1 2 mill.; min. 8 1 /s-y mil!.; ail. 7 mill. — Aperlurœ diarn. h i/s-5, lat. 5-5 1/2 mi 11, Habitat Villa Lerdo, in provincia Durango dicta, reipublicœ Mexicanæ (Hôge). Coquille déprimée, à peu près lisse, légèrement striée, blanche avec des taches fisses placées du côté de la spire, disposées en double série et plus ou moins obsolètes. Spire brièvement conoïdale et terminée par un sommet légèrement saillant. Tours de sPlre au nombre de 5, le dernier arrondi, un peu plus convexe du côté de la partie basale. Ouverture petite, de forme semi-circulaire bien prononcée. Péristome épaissi, très-brièvement développé; bord columeUaire court, subperpendiculaire , terminé par un In Guérin, Mag. Zool., pl. LX VIII , 1 835. — 2 In Biol. Centrali-Americana ; Mollusca, p. 39, 1890. — London, p. 484, pl, XL, fig. 1 3 , 1879. 3 In Proc. 43(5 ZOOLOGIE. angle assez saillant et donnant naissance, vers son extrémité supérieure, à un depot calleux circonscrit. Opercule inconnu. Plus grand diamètre, 10 à 12 millimètres; plus petit, 81/209 millimètres; hau- teur totale, 7 millimètres. Diamètre de l’ouverture, h 1/2 à 5 millimètres; plus grande largeur, 5 à 5 1/2 millimètres. Habitat. Mexique : Villa Lerdo (l’Etat de Durango), dans une région découverte, ou poussent quelques touffes de Mimosa (Hôge). Observations. Nous ne connaissons cette espèce que par la description et les trois figures qu’en a données l’auteur. Elle paraît se rapprocher beaucoup de Y Helicina Du - rangoana de Mousson, qui vit également dans l’État de Durango. Elle ne s’en distingue guère que par les doubles séries de taches grises de sa spire et par sa forme générale, peut-être un peu plus déprimée. Dans les deux formes, nous constatons la présence du même angle saillant à la base du bord columellaire. L H. boreahs pourrait bien n etu qu une simple variété de VH. Durangoana. *23. IIELICINA MoHRIAM, Pfeiffer. Helicina Mohriana, Pfeiffer ,Malak. Blâlter, vol. VIII, p. 179, 1861. Helicina Mohriana, Marions, in Maïak . Blâtter, vol. XII, p. 67, 1 865 . Helicina Mohriana, Pfeiffer, Monog. Pneumon., suppl. II, p. 919, 1 865 . Helicina Mohriana, Biand, in Amer. Journ. ofConch., vol. II, p. 61, 1866. Helicina Mohriana, Pfeiffer, Monog. Pneumon., suppl. 111, p. 2/17, 1876. Helicina Mohriana, Paelel, Catal. Conch. Samml. , cil. noviss., vol. II, p. A 9 7 , 1889. Helicina Mohriana, Marlens, in Biol. Centr.-Americana ; Motlusca, p. As, 1890. Testa conic.à, tennis, suit lente obsoletissime slriatula, diapliam, nitida, corneo-lutescens ; spira régulante1 conica, vertice acudusculo; anfr. 5 1 fa, superi subplanulati, ultimus spira minor, convexior, basi planais culus, juxta columellam brevern cxcavalus, leviter callosus ; apertura vix obliqua, late semiovalis ; penstoma simplex , tenue, vix expansiusculum. — Operculum ? Diam. maq. 5 mill.; min. h a/3 mill.; ait. à ifs mill. Habitat Orizaba , ni provincia Vera Cruz dicta, reipublicæ Mexicaine (Molir). Coquille conique, mince, paraissant, vue à la loupe, couverte de petites stries très obsolètes, diaphane, luisante et d’un jaune corné. Spire régulièrement conique, terni 1 nee par un sommet assez pointu. Tours despire au nombre de 5 1/2 ; tours supérieur assez plans; dernier tour plus petit que le reste de la spire, plus convexe, légèrement aplati du coté de la base, excavé près de la columelle, et légèrement calleux. Ouvei ture a peine oblique et largement semi-ovale. Péristome simple, mince et à peine doe loppé. Opercule inconnu. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. h 37 Plus grand diamètre de la coquille, 5 millimètres; plus petit, A a/3 millimètres; hau- teur totale, A 1/2 millimètres. Habitat. Mexique : Orizaba, dans l’Etat de Yera Gruz (Molir). Observations. Nous ne connaissons cette espèce, qui semble n avoir point été figurée jusqu’ici, que par la diagnose originale. Cette dernière ne lait ressortir aucun caractère saillant, et il ne serait pas impossible que l’espèce ait été établie sur des individus jeunes et encore insuffisamment caractérisés. Aussi, a l’exemple de M. E. von Martens1, nous considérons cette espèce comme une forme un peu douteuse, sur laquelle il est a désirer que l’on obtienne des documents plus complets et mieux caractérisés. 2 A. Hélix Dysoni, Pfeiffer. Hélix Dysoni, Pfeiffer, in Proc. Zool. Soc. London, p. 121, 1 848. Var. s, Bocourti (pi. LVI, fig. 10, 10 a, 10 4). Subglobosa, vel mbgloboso-conoulea , sohdula , sub lente *** obsolète striatula, nitidula , albicla , fasciis spiralibus 2 latiusculis, rubellis superne emetn; spira mediocriter data, apice obtusulo; anfr. à ï/4 vix convexiusculi, primi 2 pullule luteo-rubelli , fasciis carentes, ultimusro- tundatus, basi subplanatus, lande carneus; aperlura obliqua, semiovalis, altior quant lalior , intus fuscula , fusciis anfractus ultimi trnnsmeantibus ; columella brevis, basi subtrmeata, callum parvum, livide griseum, btteo obscure circurnscriptum emiltens; perisloma simplex, vix brevissimc reflexiusculum. — Operculum? Diam. maj. 5 mill.; diam. min. à 1/2 mill. ; ait. 3 1/2 mill, (Mus. Parmense). Helicina Bocourti, Crosse et Fischer, Journ. de Conchyliologie , vol. XVII, p. a5i, 1869. Helicina Bocourti, Pfeiffer, Monog. Pneumon. , suppl. III, p. 266 , 187(1. Helicina Bocourti, Paelel, Catal. Conch. Samml., ed, noviss., vol. II, p. 4 9 2 , 1889. Helicina Dysoni, var. b. subglobosa, Martens, in Biol. Centr.-Americana ; Mollusca, p. 4o, 1890. Habitat forma typica in vicinio civitalis Gamma dictæ, Venezuela (Dyson). Varietates (3, y. S, Pfeijferi 2, et V(mielas c Jansoni Martensi 3 in regione Honduras dicta occurrunt (Dyson, Gaumer). Vanctas e habitat in Vlc*nio civitatis Belize dictæ, regionis Hondurasianœ Anglicæ (Bocourt). Var. e, Bocourti (pl. LVI, fig. 10, 10 a, 10 b). Subglobuleuse ou plutôt subglobu- leuse-conoïdale , assez solide, munie de petites stries obsolètes, à peine visibles à la l°upe, assez luisante, blanchâtre, avec deux tascies spirales assez larges, rougeâtres et Placées du côté de la spire. Spire peu élevée, terminée par un sommet légèrement obtus, fiours de spire au nombre de A î/A et à peine convexes; les deux premiers tours d un jaune rougeâtre clair et dépourvus de fascies; le dernier tour arrondi, legerement aplati Vers la base, qui est d’une coloration carnéolée livide. Ouverture oblique, semi-ovale, plus haute que large, brunâtre à l’intérieur et laissant apercevoir, par transparence, les lascies du dernier tour. Columelle courte, subtronquée a la base et donnant naissance « i lu Biol. Centr.-Americana; Mollusca, p. 4a , 1890. — Monog. Pneumon., vol. I, p. 384, 1 85a. E. voit 1 mtens, m Biol. Centr.-Americana ; Mollusca, p. 4o, 1890. 438 ZOOLOGIE. a un dépôt calleux petit, d’un gris livide et circonscrit par un liséré jaune. Péristome simple, a peine réfléchi au bord basal et atténué au bord externe. Opercule inconnu. Plus grand diamètre, 5 millimètres; plus petit diamètre, h 1/2 millimètres; hauteur totale, 3 1/2 millimètres (Muséum de Paris). llalntat. La forme typique de l’espèce provient des environs de Cumana, dans le Venezuela (Dyson). Les variétés (3, y, S de Pfeiffer et la variété c Jansoni de M. E. von Martens ont été recueillies dans le Honduras (Dyson), la dernière, dans l’ile de Bonacca, sur la côte du Honduras (Gaumer). Notre variété e Bocourti vit aux environs de Belize , dans le Honduras anglais (Bocourt). D’après Th. Biand1, YHelicina Dysoni se trouverait egalement dans l’île de la Trinité (Antilles) : c’est la forme qui aurait été décrite par •L L. Guppy, comme espèce nouvelle, sous le nom à' H. barbata 2. Observations. La seule forme, appartenant à YHelicina Dysoni , qui rentre dans le cadre de notre ouvrage, est celle que M. Bocourt a recueillie aux environs de Belize , dans le Honduras anglais, qui, au point de vue géographique et en dehors de toute considération politique, se rattache absolument au Guatemala et au Yucatan. En 1869^ nous avons cru devoir en faire, sous le nom (YHelicina Bocourti 3, une espèce parti- culière; mais, depuis cette époque et grâce à la communication de nouveaux docu- ments, nous avons pu nous convaincre que notre espèce se reliait intimement à 1 H. Dysoni de Pfeiffer, quelle n’en différait, en définitive, que par sa forme subglobuleuse, et, a 1 exemple de M. E. von Martens4, nous nous sommes décidés à n’en faire quune simple variété de la forme typique. SECTIO V. IDESA, H. et A. Adams. 25. HELICINA MICRODINA, Morelet. (PI. LVI, fig. 9,9a, 96, 9c.) Helicina microdina, Morelet, Tcstacea novissima , II, n” 1 ah, p. 18, 1 85 u Helicina microdina, Pfeiffer, Monog. Pneumon., vol. I, p. 354, i852. Helicina microdina, Gray, Plumer., p. a 5 6 , i85a. Helicina microdina, Pfeiffer, Monog. Pneumon., suppl. I, p. 187, i858. Idesa microdina, II. et A. Adams. Généra, vol. II, p. 3o4, 1 85 8. Helicina microdina , Pfeiffer, Monog. Pneumon., suppl. II, p. 219, 1 865. Helicina microdina, Biand, in Amer. Journ. of Conch. , vol. II, p. 61, 1866. ' In Amer. Journal of Conch., vol. IV, p. 179, 1868. ’ In Ann- a.Mag. nat. Hist., 3e série, vol. XIV, p. 2 4 7 1866. 1 ' 3 Journal de Conchyl., vol. XVII, p. a5i, 1869,- 1 In Biol. Centrait- Americana ; Mollusca, p- 1890. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 439 Helicina mîcrodina, Pfeiffer, Monog. Pneumon. , suppl. III, p. a '17, 1876. Helicina mîcrodina, Pacte], Catal. Conclu Samml., p. 191 , i883. Helicina mîcrodina, Paetel, Catal. Conclu Samml., ed. noviss., vol. II, p. 697, 1889. Helicina mîcrodina, Marions, in Biol. Centmli-Americana ; Mollusca, p. à 2 , 1890. Testa parvula, turbiniforrnis, conica, sal ternis, sub lente transversim et subobhque minute striata, spira- htcr Urata, pallide jlavula, sursum saturatior; spira conica, apice albido ; sutura impressa; anfr. <> convexi, uhimus subangulatus ; apertura obliqua, scmiovalis, inlus albula; peristoma simplex, albidum, margine colu- n lellari arcualo, superne subdilatato, callum diffusum emittente, basali et externe rotundatis, subacuhs. — tyerculum? Diam. maj. à mill.; ait. à mill. (Coll. A. Morelet). Habitat vulgaris in provincia Vera Paz dicta, Guatemalœ (A. Morelet). Coquille d’assez petite taille, turbiniforme, conique, présentant, vue à la loupe, de fines stries transverses, légèrement obliques, et des raies dirigées dans le sens de l'en- roulement de la spire. Coloration d’un jaune blanchâtre, devenant un peu plus loncé et presque citrin vers les tours supérieurs. Spire conique, à sommet blanchâtre. Suture marquée,. Tours de spire au nombre de 6 et convexes; dernier tour subanguleux. Ou- verture oblique, semi-ovale et d’un blanc sale à l’intérieur. Péristome simple et blan- châtre; bord columellaire arqué, légèrement dilaté à sa partie supérieure et donnant naissance cà un dépôt calleux diffus et blanchâtre : bord basai et bord externe arrondis et presque tranchants. Opercule inconnu. Plus grand diamètre de la coquille, U millimètres; hauteur totale, k millimètres (Coll. A. Morelet). Habitat. Guatemala. Espèce commune dans toute la Vera Cruz (A. Morelet). Observations. Bien que cette petite espèce ne soit nullement rare au Guatemala, elle paraît assez mal connue jusqu’ici. Aucun des iconographes ne la figure; Pfeiffer se contente de reproduire la courte diagnose originale d’A. Morelet et M. E. von Martens la relègue dans le capul mortuum des espèces douteuses. Nous croyons que l’espèce est fionne. Nous avons eu les types de Morelet à notre disposition et c’est, l’un d’eux que nous figurons (pi. LVI, fig. 9-9 c). Nous devons faire observer que, si la forme géné- rale de la coquille est très-exactement rendue par le dessin, le coloriage, par contre, ne reproduit pas suffisamment la nuance d’un jaune citrin des tours supérieurs de la spire. De plus, le grossissement n’est pas assez fort pour permettre de pouvoir repro- duire les fines striations, visibles seulement à la loupe, de l’espèce guatémalienne. D’après A. Morelet, son espèce, au premier abord, rappelle YHelmna rupestris, Dfeiffer, de Cuba; mais elle s’en distingue d ailleurs facilement par 1 ensemble de ses caractères. Elle nous semble plutôt voisine de VH. Chryseis, Tristram, autre forme recueillie également dans la Vera Paz; mais sa spire est moins élancée que celle de l espèce de l’auteur anglais. ZOOLOGIE. 440 SECTIO VI. PVRGODOMUS Crosse et Fischer, 1893. 26. Helicina Giiryseis, Tristram. (PL LVÏI, fig. 6, 6n, 64.) Helicma Chryseis , Tristram, in Proc. Zool. Soc. London, p. 2 3 3 , 1861. Helicina Chryseis, Pfeiffer, Monog. Pneumon., suppl. II, p. a38, i865. Helicma Chryseis, Bland, in Amer. Jour n. Conck. , vol. II, p. 63, 1866. Helicina Chryseis, Pfeiffer, Monog. Pneumon., suppl. III, p. 277, 1876. Helicina Chryseis, Paetel, Calai. Conch. Samml., cd. noviss., vol. II, p. 493, 1889. Helicina Chryseis, Marlens, in Biol. Cenlrali-Americana ; Mollusca, p. 39, 1890. Testa conica, trochiformis , solidula, strialula et subgranulata , parum nitida, aurantiaca aut pallide luteo- citrina; spira conoulea, subacula, apice pallide roseo; sutura satprofunde impressa; anjr. 6 planiusculi , ultitnus spira brevior, peripheria subcarinalus, basi subplanatus; nperlura angulato-semiovalts , intus pallide lutea, pensionna simplex, vix rejlexiusculum, albido-limbatum, margine columellari arcuato, basait et externo rotun- datis. — Operculum ? Diam. maj. 3 midi.; ait. â mill. (Coil. A. Salle). Habitat m montibus nemorosis provinciæ Vera Paz dictœ, Guatemalæ (0. Salvin). Coquille conique, trochi forme, assez solide, à test peu luisant, légèrement strie et comme subgranuleux. Coloration orangée ou d’un jaune citron clair. Spire conoïdale, assez pointue et se terminant par un sommet d’un rose clair. Suture assez profondé- ment marquée. Tours de spire au nombre de 6 et assez plans; dernier tour plus petit que le reste de la spire, subcaréné à la périphérie et légèrement aplati du côté de lu base. Ouverture de forme semi-ovale anguleuse et d’un jaune clair à l’intérieur. Pen- stome simple, faiblement réfléchi et bordé de blanc : bord columellaire arqué, bord basal et bord externe arrondis. Opercule inconnu. Plus grand diamètre de la coquille, B millimètres; hauteur totale, 4 millimétrée (Coll. A. Sallé). Habitat. Guatemala : dans les montagnes boisées de la Vera Paz (0. Salvin). Observations. L’auteur de l’espèce , M. Tristram, la décrit comme étant de coloration orangée. L’individu que nous figurons, etqui a été recueilli également par M. 0. Salvin» est d un jaune citron beaucoup plus clair. On peut en conclure que la coloration dt I espece varie entre ces deux nuances et passe, selon les individus, du jaune orange an jaune clair. L Helicina Chryseis est, de toutes les espèces du Mexique et du Guatemala que nous connaissons, celle dont la forme est la plus élancée. Ltymologie : Ilup^oSôfxos, turres cedijicans. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 441 SPECIES DÜBIÆ. 27. HELICINA SINUOSA, Pfeiffer. Helicina sinuosa, Pfeiffer, in Zeils. f. Malak., vol. VII, p. 191, i85o. Helicina sinuosa, Pfeiffer, in Chem ni tz, Conch. Cab., ed. nova, p. 70, pl. X, fig. 7 el 8, 1 846. Helicina sinuosa, Pfeiffer, Monoff. Pneumon., p. 3 69, 1 85e. Helicina sinuosa, Gray, Plumer,, p. 2G7, i85a. Oligyra sinuosa, H. et A. Adams, Gênera, vol. II, p. 3oa, 1 858. Helicina sinuosa, Pfeiffer, Monoff. Pneumon., suppl. I, p. 20a, 1 858. Helicina sinuosa, W. G. Binney, in Proc. Acad. nat.Sc. Philadelphia , p. 1 53 , 1860. Helicina sinuosa, W. G. Binney, /. c., tirage à part, p. 4a, 1860. Helicina sinuosa, W. G. Binney, in Checlc Lists, S. III, p. 6, 1860. Helicina sinuosa , Martens, in Malak. BL, vol. XII, p. 67, 1 865. Helicina sinuosa, Pfeiffer , Monoff. Pneumon., suppl. II, p. 2 3a, 1 865. Helicina sinuosa. Blond, in Amer. Journal 0/ Conch., vol. II, p. 62, 1866. Helicina sinuosa, Sowerby, Thésaurus Conch., vol. 111, Helicina, p. 282, pl. CCLXVIII, fig. 96, 1866. Helicina sinuosa, Beeve, Conch. Iconica, vol. XIX, Helicina, pi. III, fig. 20, 1878. Helicina sinuosa, Pfeiffer, Monoff. Pneumon., suppl. IU, p.269, 187G. Helicina sinuosa, Pacte!, Cotai. Conch. Samml., ed. noviss., vol. Il, p. 5oo, 1889. Helicina sinuosa, Martens, in Biol. Centrali-Americana; Mollusca , p. 32, 1890. Testa globoso-conica, solida, concentrice lenuiter striata, opaca, alha; spira arnica , acuta; sutura impressa ; u"fr- 6 1/3 plant, ultimus subcarinatus, basi convexiusculus ; apertura verticalis, sinuoso-triangularis ; colu- neU(l b revis , plana ta , basi in nodum dentiformem desmens, callum tenuem emitlens; peristoma incrassatum, e.r- / "Hsuni, margme extemo repando, ascendente, cum tuberculo calloso in carina anfractus penultimi sinum for- mante. — Operculum? Tham. maj. 1 C mill.; mm. 1 3 mill. 2/2; ait. 1 1 mill. (Coll. Cuming olim). Habitat in rcpubhca Mexicana ? Coquille de forme globuleuse-conique, solide, marquée de fines slries concentriques. Coloration d’un blanc opaque. Spire conique et pointue. Suture bien marquée. Tours (^e spire au nombre de 6 12 et plans; dernier tour subcaréné, légèrement convexe côté de la base. Ouverture verticale et de forme triangulaire sinueuse. Columelle c°ürte, aplatie, se terminant à la base par une nodulation dentiforrne et donnant nais- sance à un mince dépôt calleux. Péristome épaissi et développé; bord externe recourbé, ascendant et formant avec un tubercule calleux, dans la carène de l’avant-dernier tour, lln sinus fortement prononcé. C percii le inconnu. Plus grand diamètre de la coquille, 16 millimètres; plus petit, i3 1/2 millimètres, fauteur totale, 11 millimètres (Coll. Cuming, autrefois, et actuellement au British Muséum). . Mexique? ZOOLOGIE DU MEXIQUE. VIIe PARTIE. II. 5G IMPRIMERIE NATIONALE. ZOOLOGIE. 442 Observations. Ne connaissant point cette espèce, qui n’a été recueillie authentique- ment au Mexique par aucun des nombreux naturalistes qui ont exploré ce pays, noUS nous contentons de reproduire la diagnose originale du Dr Pfeiffer. D’après les figures du Nouveau Cliemnilz, de Reeve et de Sowerby, le type paraît être une coquille en mau- vais état de conservation, déformée et monstrueuse. M. E. von Martens1 pense que c est- peut-être une variété aberrante de YHelicina zepliyrina. En tout cas, vu l’incertitude de sa valeur spécifique et l’incertitude non moins grande de la réalité de son existence au Mexique, il nous semble qu’il aurait dû la classer parmi ses espèces douteuses. 28. HeLICÜNA CONCENTPJCA, Pfeiffer. Heliciim concentrica, Pfeiffer, in Proc. Zool. Soc. London, p. 129, 1 848. Var. y. Major, lincis spiralibus elevatis infra carinam obsolctis. — - Diam. maj. 121/a mill.; diam. 101/2 mill.; ait. 7 1/ 2 mill. Helicina concentrica, var. y, Pfeiffer, Monog. Pneumon., vol. I, p. 4 00 , i85q. Habitat forma typica in regione Venezuela dicta, Americæ meridionalis. Var. y prope Mirador, in province Vera Cruz dicta, reipublicœ Mexicanœ , habitare dicitur (Galeotti)? Var. y. Plus grande que la forme typique, munie de lignes spirales saillantes, qlU deviennent obsolètes au-dessous de la carène. Plus grand diamètre, 12 1/2 millimètres; plus petit diamètre, 10 1/2 millimétrés. Hauteur totale, 7 1/2 millimètres. Habitat. La forme typique de cette espèce provient du Venezuela. D’après L. Pfeiffel (/. c.), la variété y aurait été trouvée à Mirador, dans l’Etatde Vera Cruz, par Galeotti, mais cette indication paraît des plus douteuses. Nul auteur ne l’a confirmée et Pfeiffel lui-même a renoncé à citer cet habitat dans les deux derniers volumes de sa Monogr»' phie des Pneumonopoma. Observations. Aucun des nomhreux naturalistes, Français, Allemands ou Américains, qui ont exploré l’État mexicain de Vera Cruz, n’y a rencontré f Helicina concentriez^ Il est donc très-probable que cette espèce n’y existe point et que la citation de locahtf attribuée par le Dr Louis Pfeiffer à Galeotti est inexacte. Ce n’est donc que sous toutes reserves et avec les plus grands doutes que nous l’inscrivons à la suite des Hélicines au thentiquement mexicaines. In Biol. Cenlrali-Americana ; Mollusca, p. 32, 1890. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 443 29. Helicina TROPICA, Jan. Ilelicina tropica , Jan, ms. Helicina tropica, Pfeiffer, in Cherrmitz , Conch. Cab., ecl. nov., Ilelicina, p. 47, pl. IV, fig. 9 et 10, i85o. Helicina tropica, Pfeiffer, Monog. Pneumon., vol. I, p. 374, i85a. Helicina tropica, Gray, Phaner., p. 271, 1852. Helicina tropica, Troschel, Gebiss (1er Schneclcen , vol. I, p. 81, pl. V, fig. 9, 1 856. Oligyra tropica, H. et A. Adams, Généra, vol. Il, p. 3oa, 1 858. Ilelicina tropica, Pfeiffer, Monog. Pneumon., suppl. I, p. 199, 1 858. Helicina tropica, W. G. liimiev, Terr. Moll., vol. IV, p. 1 g 4 , pl. LXXII1 [fig. med. inf.), 1859. Ilelicina tropica, W. G. Binney, in Proc. Acad. nul. Sc. Philadelphia , p. i53, 1860. Helicina tropica, VV. G. Binney, /. c. , tirage à part, p. 4a, 1860. Helicina tropica, W. G. Binney, in Checlc Liste, S. III, p. 6, 1860. Helicina tropica, W. G. Binney, Bibliog. N. Amer. Concli., vol. II, p. ia4, 1 86 A. Helicina tropica, Pfeiffer, Monog. Pneumon., suppl. II, p. a3i, 1 865. Helicina tropica, Paetel, Catal., p. 1 2 G , 1873. Helicina tropica, Pfeiffer, Monog. Pneumon., suppl. III, p. 268, 1876. Helicina tropica, Paetel, Catal. Conch. Samml., p. 19a, 1 883. Helicina tropica, Paetel, Catal. Conch. Samml., cd. novissima, vol. II, p. 5oi, 1889. Testa globosa , solula, lœvigata, alba; spira subacuminata; anfr. 5 convexiusculi , ullimus tumidus, antice non 'hscendens; aperturafere vcrlicalts, subsemicircularis , multo altior quant latior ; columella brevis, basi tubercu- loia, retrorsum in callum basaient diffusum concolorem, antrorsum in peristoma crassum, rcjlexum, interdam 'Ttphcatum continuât a. — Operculum? Bi Hiam. maj. 8 mil.; min. 7 mil!. ; ait. 6 a/3 mill. Habitat Omaha, in provmcia Vera Cruz dicta, reipublicæ Mexicanœ (Botteri)? 'inneyj. Texas ( leste W. G. Coquille globuleuse, solide, lisse, polie et blanche. Spire subacuminée. Tours de spire au nombre de 5 et légèrement convexes; dernier tour renflé, non descendant en avant. Ouverture presque verticale, subsemi- circulaire, plus haute que large. Colu- ^lelle courte, tuberculeuse à la base et donnant naissance à un dépôt calleux diffus et même couleur que le reste de la coquille. Péristome épais, réfléchi, quelquefois doublé. Opercule inconnu. Plus grand diamètre de la coquille, 8 millimètres; plus petit, 7 millimètres; hau- Oitr totale, 6 2/3 millimètres. Habitai. Mexique : Orizaba, dans l’État de Vera Cruz (Botteri)? — Texas (d’après C. Binney). Observations. L’habitat du Mexique attribué par Pfeiffer à cette espèce, sur la foi de Botteri, est excessivement douteux. M. E. von Martens, dans son récent ouvrage sur Mollusques de l’Amérique centrale, ne mentionne même pas l’espèce; ce qui prouve flu d croit peu à la réalité de son habitat mexicain. Néanmoins, comme 177. tropica pa- 50. 444 ZOOLOGIE. raît très-répandu au Texas, Etat limitrophe du Mexique, et que, par conséquent, il n’est pas impossible qu’il existe également dans le nord de ce dernier pays, nous pensons devoir l’inscrire, comme espèce douteuse, à la suite des Hélicines mexicaines. 30. HELICINA SOWERBYANA, Pfeiffer. Helicina Sowevbyana , Pfeiffer, in Proc. Zool. Soc. London, p. ia4, 1 848. Helicina Sowerbyana, Pfeiffer, in Chcmnitz, Conch. Cab., ed. nov., Helicina, p. 5o, pi. VI, fig. 9 et 10, 1 848. Helicina Sowevbyana , Pfeiffer, Monog. Pneumon., vol. I, p. 385, i852. Helicina Sowevbyana , Gray, Phancr., p. 280, 1802. Pachysloma Sowevbyana , II. cl A. Adams, Généra-, vol. Il, p. 3o3, 1 858. Helicina Sowevbyana, Pfeiffer, Monog. Pneumon,, suppl. I, p. 206, 1 858. Helicina Sowevbyana, Pfeiffer, Monog. Pneumon., suppl. II, p. 2.34, i865. Helicina Sowevbyana, Sowerby, Thésaurus Concli., vol. III, p. 292, pl. CCLXXV1I (XII, Helicina) fig. 4i8, 1866. Helicina Sowevbyana , Bland, in Amer. Journ. of Conch., vol. Il , p. 62 , 1866. Helicina Smerbyana , llceve, Conch. Iconica, vol. XIX, Helicina, pl. XXIII, fig. 202, 1873. Helicina Sowerbyana, Pfeiffer, Monog. Pneumon., suppl. III, p. 272, 1876. Helicina Sowevbyana, Paetel, Calai. Conch. Sainml., vol. II, p. 5oo, 1889. Helicina Sowevbyana, Marions, in Biol. Centvali-Americana ; Mollusca, p. 28, 1890. Testa depresse troclâformis , tenuiuscula, lineis impresm spiraliter sulcata, alba; spira conica, acutiuscuh > anj'v. 6 planiusculi, ultimus subcarinatus , basi convexiusculus ; apertura parurn obliqua , subtriangularis ; coh~ niella tenuis, basi noclifera; peristoma simplex, angulatim expansum, margine supero sinuato; callus basais tenuissimus. — Operculum? Diam. maj. ai mil.; min. 17 mill.; ait. 1 h mill. Habitat in Guatemala (Delattre, teste Pfeiffer)? Coquille de forme trochoïde déprimée, assez mince, sillonnée dans le sens de la spire par des lignes bien marquées. Coloration blanche. Spire conique assez pointue. Tours de spire au nombre de 6 et assez plans; dernier tour subcaréné, légèrement convexe du côté de la base. Ouverture peu oblique et de forme sub triangulaire. Col"' nielle mince et présentant à la base un tubercule nodiforme. Péristome simple, angB' leusement étalé; bord supérieur sinueux; callus basal très-mince. Opercule inconnu. Plus grand diamètre de la coquille, 21 millimètres; plus petit, 17 millimétrés, hauteur totale, ik millimètres. Habitat. Guatemala (Delattre, d’après Pfeiffer)? Observations. L’existence de cette espèce au Guatemala est un fait extrêmement dou teux et qui aurait besoin d’être confirmé. En effet, depuis Delattre, que cite Pfeiffer < 1 qui 11 indique pas de localité précise, aucun naturaliste n’a recueilli ï Helicina Sovo^1 bijana dans cette partie de l’Amérique centrale. Nous ne connaissons l’espèce que pal ! Menke , dans la synonymie duquel il la fait rentrer. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. àà9 subcontinuum, ad suluram submarginatum, margine columellari simplice, callum crassiusculum, circum- scnptum, parvulum emitlente , externo vix rejlexiusculo , Lcnui. — Operculum normale, tenue, lestaceum, extus Sranosum (pl. LIV, fîg. 5 c et 5 d). Diam. maj. 11 mill. ; diam. min. g mil!. ; ail. vix g mill. (Coll. Crosse, ex auctore). 0(r. /3, Misantlensis (pl. LIV, fig. 5 b). Paulo major, fulvida , aptce purpureo-cnmeo ; anfr. à i/a pla- Htusculi , ultimus carinatus; apcrtura intus pallide purpurea; peristoma pallide purpureum. — Operculum nor- wale, pallide luteum, extus granosum, Costa intramarginali circumdatum , intus sublœve. Diam. maj. 12 mill.; min. 10 mill.; ait. g 3/2 (Coll. Crosse). Schasicheila pannucea , W. G. Binney, in Check Lists, S. III , p. 6, 1860? Habitat San Luis, in provincia Peten dicta (A. Morelet); Coban, Vera Paz (Sarg, 0. Salvin); Senahu (Champion); El Reposo (Champion), Guatemalœ; Agitas Calientes (Ilôge); Jalapa (Hôge), reipublicæ Mexicanœ. Var. (2, Misantlensis (H. Strebel), occurrit in provincia Vera Cruz dicta, reipublicæ Mexicanæ. Coquille de forme ovale déprimée, légèrement convexe, du côté de la base, obtu- sement carénée, un peu luisante et d’un blanc jaunâtre sale, sous un épiderme mem- ^t’aneux sujet à tomber facilement et présentant de fortes stries spirales. Spire peu èlevee, terminée par un sommet obtus. Suture simple, mais bien marquée. Tours de spire au nombre de 4 à 5 et aplatis; dernier tour présentant une échancrure faible- ment prononcée, près du point d’insertion. Ouverture semi-lunaire, blanchâtre à l’in- férieur. Péristome subcontinu, échancré légèrement près de la suture et blanc: bord eolumellaire simple, donnant naissance à un dépôt calleux assez épais, mais petit et Clrconserit; bord externe mince et â peine réfléchi. Opercule normal, testacé, mince et granuleux sur sa face externe (pl. LIV, fig. 5 c et 5 d). Plus grand diamètre de la coquille, 1 1 millimètres; plus petit, p millimètres; hau- teur totale, un peu moins de 9 millimètres (Coll. Crosse, ex auctore). Lar. jS, Misantlensis (pl. LIV, fig. 5 b). Un peu plus grande que la forme typique et d’une coloration tournant au fauve, avec une sommet d’un rose carnéolé pourpré. Tours de spire au nombre de 4 1/2 et assez plans; dernier tour caréné. Ouverture et Penstome d’un ton pourpré clair. Opercule (pl. LIV, fig. 5 c et 5 d) d’un jaune blanchâtre, testacé et de forme semi- circulaire, presque droit dans la partie qui touche au bord columellaire et se terminant 611 pointe à chaque extrémité (particulièrement à l’extrémité basale); arrondi du côté (lu bord droit. Face externe finement granuleuse, entourée dune cote intramarginale allante; face interne luisante et à peu près lisse. Flus grand diamètre de la coquille, 1 2 millimètres; plus petit, 10 millimètres; hau- ^eur totale, 9 1/2 millimètres (Coll. Crosse). Habitat. Guatemala : province du Peten, à San Luis (A. Morelet); Coban, Vera Paz, (Sarg, 0. Salvin); Senahu, dans les montagnes qui s’élèvent au nord de la vallée du ZOOLOGIE DU MEXIQUE. VIIe PARTIE. — II. 67 IMrr.TMEr.TE NATION.U.E. 450 ZOOLOGIE. Polochic (Champion); El Reposo, sur le versant Pacifique (Champion). — Mexique : Jalapa, clans l’Etat de Vera Cruz (Hôge); Aguas Calientes, dans la partie septentrionale de la région centrale (Hôge). La variété j3 Misantlensîs provient de Misantla, dans 1 Etat de Vera Cruz (H. Strebel). Observations, On a, pendant longtemps, confondu l’un avec l’autre le SchasichiU alata de Menke et le S. pannucea de Morelet. Pfeiffer, après avoir, en i. 85a \ place l’espèce de Morelet dans la synonymie de celle de Menke, l’a admise plus tard comme espèce, mais avec un point d’interrogation significatif2. H. et A. Adams représentent sous le nom de Schasicheila alata le véritable S. pannucea de Morelet3. Reeve figure sous la dénomination d 'Helicina alata une coquille en excellent état de conservation et appartenant bien réellement à cette espèce; mais, sur la même planche XIII J, P représente sous le nom d’//. pannucea un autre individu à' II. alata mort et sans epi- derme, mais appartenant indubitablement à cette dernière forme. Sowerby commet la même erreur que Reeve. Il figure6 sous le nom d ' Helicina pannucea un Schasichila alata mal conservé ou sans épiderme; pour augmenter la confusion, il ajoute que Y II. pan- nucea est plus globuleux que 17/. alata, alors que, en réalité, c’est tout le contraire, 1 //• pannucea étant moins globuleux que l’autre espèce et, de plus, caréné. Les deux espèces sont pourtant faciles à distinguer l’une de l’autre. Le Schasichila alata, généralement plus petit que l’autre, a la spire proportionnellement plus élevee, les tours convexes, et il ne possède pas de carène sur le dernier tour, qui est toujours arrondi. Le S. pannucea, ordinairement un peu plus grand, est plus déprimé; sa spire est moins saillante, ses tours sont aplatis et le dernier est toujours caréné. De phlS’ leur coloration est différente : celle du S. alata, est d’un brun fauve clair; celle du S. pannucea est d’un blanc jaunâtre. Pourtant la variété j2 du S. pannucea se rapproche un peu du S. alata sous le rapport de la coloration, bien qu’elle soit plutôt pourprée que fauve; mais c’est une exception. Le S. alata que cite Tristram7 comme provenant de la Vera Paz ne peut être qulin S. pannucea, la seule espèce du genre qui existe au Guatemala; il l’aura sans doute confondu, comme l’ont fait les monographes anglais, avec le S. alata du Mexique. Pi arcuatim procedente. — Operculum? Tham. maj. à îjs mill.; (liant, min. 3 s/3 mill.; ait. 3 mill. Habitat in republica Mcxicana ( teste Paelel)? Misantla, in provincia Vera Cruz dicta, rcipublicœ Mcxi- canœ (Strebel, teste Schneider)? Coquille de forme globuleuse-conique, mince, à peu près lisse, luisante, trans- lucide et de coloration fauve. Spire conoïdale, assez pointue. Tours de spire au nombre de 4 et convexes; dernier tour ventru, excavé en arrière de la columelle et calleux. Ouverture peu oblique et de forme semi-ovale. Péristome simple, mince et droit, à bords réunis par une lamelle calleuse : bord columellaire libre, un peu resserré; bord externe incisé à sa partie supérieure, près du point d’insertion, puis arque et porte en avant. Opercule inconnu. Plus grand diamètre de la coquille, h 1/2 millimètres; plus petit, 3 2/3 millimètres; hauteur totale, 3 millimètres. Habitat. Mexique (d’après Paetel)? Misantla, dans l’Etat de Vera Cruz, Mexique (Strebel, d’après Schneider)? Observations. Ce n’est que comme espèce à habitat douteux et sous toutes réserves que nous croyons pouvoir inscrire ici le S. minuscula de Pfeiffer. S’il est plus petit de Rulle que le S. alata, il s’en rapproche sensiblement, tant sous le rapport de la forme générale que sous celui de la coloration. De plus, si M. E. von Martens ne le mentionne Pus parmi les espèces de l’Amérique centrale, M. Paetel, dans deux de ses Catalogues1, cite comme provenant du Mexique, et l’individu que nous figurons (pl. LIV, tig. 7) uous a été envoyé par M. Schneider, de Bâle, comme ayant été recueilli par Strebel a Misantla, dans l’Etat de Vera Cruz. L’habitat mexicain du S. minuscula est donc, en définitive, assez probable, s’il n’est pas encore absolument certain. Famille des NERITIDÆ. Les Mollusques qui composent aujourd’hui la famille des Neritidœ étaient compris par Linné dans son grand genre Neriia, qui renfermait, outre les Nerita et les Neritina, des Neritopsis, des Natica et des Littonna 2. — 2 Sys- ' Paetel, Catal. Conch. Samml. , p. 192 (i883), et Calai. Conclu Samml. , cd. noviss., vol. Il, p. a 02, 1890. e,na nature e, 12e e'd., p. ia5i, 1766. 454 ZOOLOGIE. Lamarck les groupa dans une famille des Néritacées, établie nominalement en 1 o 9 1 5 (‘t qui renfermait les genres Nacelle (pour Navicelle), Néritine, Nérite et Natice. En 1 8 1 2 2, il confirma ce classement, en donnant ainsi les caractères de la famille : « Coquilles fîuviatiles ou marines dont le bord gauche de l’ouverture imite une demi-cloison. Point de columelle; un opercule. » Les Néritacées sont divisées en deux groupes : les fîuviatiles (Navicelle, Néritine) et les marines (Nérite, Na- tice). Enfin en 1822°, Lamarck a persisté dans ses errements en conservant dans une même famille les genres Natica et Nerita. Cette association peu naturelle a été acceptée par Cuvier (1817), Latreille (1825), Blainville (i8a5), Desbayes (1827), Fleming (1828), Swainson (i8bo), Reeve (18/12), G. B. Sowerby junior (18/12), etc. Ces divers auteurs, tout en adoptant le groupement proposé par Lamarck, n ont pas tous employé la même désignation de famille : ainsi Blainville donne aux Néritacées le nom de Eémicydostomak et Swainson celui de Naticiclæ4 5. C’est a Fleming quon doit la création du vocable défectueux Neritadœ 6, qui a été changé en Neritidæ par A. d’Orbigny7 *. La grande réforme de la famille des Néritacées de Lamarck consistait dans l’éli- mination du genre Natica ; elle s’accomplit naturellement lorsque Quoy et Gai- mards firent connaître l’animal des Natica, si différent de celui des Nerita, Neritina et Navicella, et ne pouvant être rapproché que de celui des Sigaretus. Férussac9 avait déjà opéré celle disjonction dès 1822, et son opinion avait été acceptée par Menke10, Deshayes11, E. Forbes12, A. d’Orbignv13, et tous les conchyliologistes plus récents. La position des Neritidæ dans la méthode a été nettement indiquée dès 17^7 par Adanson11, qui les intercalait entre les Turbo et les Bivalves, d’après la consti- Philosophie zoologique, vol. I, p. 3qi. Extrait du Cours de zoologie , p. 117. Histoire naturelle des animaux sans vertèbres, vol. VI , a' partie, p. 180. 4 Manuel de Malacologie et de Conchyliologie, p. h h 2 , 1820. 4 A Treatise on Malacology, p. 344. 18/10. ' A Hist°ry o/Britisli Animais, p. 396, 1828. 7 Histoire physique, politique et naturelle de l’ile de Cuba, Mollusques, vol. II, p. 42, i84a. 8 Voyage de * l’ Astrolabe n , Zoologie, vol. IL P- 990 ’ pl. LXVi, i832. 9 Tableaux systématiques des animaux mollusquCS > p. XXXIV. 10 Synopsis methodica Molluscorum, p. 4 7, i83o. 11 In Lamarck, Ilist. nat. des animaux sans vertebios, 2' édit., vol. VIII, p. 559, i838. 12 Malacologia Monensis, p. 29, 1 838. 18 Supra cil., p. 29. 14 Histoire naturelle du Sénégal, Coquillages , p- 455 MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. lution de leur opercule calcaire, paraissant en quelque sorte articulé avec le Lord columellaire. Cuvier1, en 1808, d’après l’examen des formes extérieures de l’animal du Nerita exuvia, Linné, avait rapproché ce mollusque des Trochus et avait ulté- rieurement2 classé les Nerita dans sa famille des Trochoïdes. Férussac3, à l’exemple de Cuvier, plaça les Nerita dans les Trochoïdes, avec les genres Troclms, Phasia- nclla, Pleur otomaria, et d’autres formes moins concordantes; il rejeta les Natica dans la famille des Turbinés, en compagnie des Paludina, Melania, Littorina , Rissola, Turritella, Valvata. Menke'1 suivit exactement la classification de Férussac. Philippi5 colloqua les Neritacea dans l’ordre des Scutibranches de Cuvier. L’examen de la raclule ne pouvait laisser aucun doute au sujet des affinités des Neritidœ. S. Lovén, qui a donné une figure très-exacte de la radule du Neritina fluviatilis , Linné, conclut que ce genre appartient au groupe des Trochina et ■ Troschel reconnut dans les Neritidœ les caractères de ses Rhipidoglossa1 . Les Neritidœ se composent aujourd’hui de plusieurs genres vivants et fossiles : les uns franchement marins ( Nerita ), les autres exclusivement fiuviatiles [Sep- hirui) , les autres habitant la mer, les eaux douces ou saumâtres, et devenant par- fois presque terrestres [Neritina). Tous ces animaux ont des caractères communs. Leurs tentacules sont allongés, aigus; leurs yeux sont portés sur des pédoncules distincts8, plus ou moins longs (à l’exception d’un seul sous-genre, Smaragdia, dont les yeux sont scssiles9). Le ventricule du cœur est traversé par le rectum; la branchie est grande, triangu- laire, libre à son extrémité. La verge, plus ou moins développée, se montre dans fo voisinage du tentacule droit. Le système nerveux est dit orthoneuroïde, mais il Mémoire sur la Vivipare d’eau douce , etc. ( Annales du Muséum, vol. XI. p. 187, pl. XXVI, %. i5). Le règne animal distribué d’après son organisation, VrA R, p. 4a8, 1817. tableaux systématiques des animaux mollusques, I>- XXXIV, 18a 2. ^ Synopsis methodica Molluscorum , p. A 7, i83o. Uandhuch der Conchyliologie und Malacozoologie , P- 9oi, i853. Qfversigt af Kongl. Velenslcaps-Akademiens Fôrhand- ln&ar> P- 197, pl. VI, 18/17. 7 Archiv fur Naturgesch. , pl. X, fifj. 6-8, i836. 8 J. E. Gray a établi une subdivision de son ordre des Gastcropoda phylophaga pour les animaux donl les yeux sont portés sur des pédoncules distincts et qu'il appelle PodophihnltiiH , en opposition à ceux dont les yeux sont scssiles et placés à la base des tentacules et qu’il nomme Eriophthalma (in Turton, A Marnai of the land and fresh water Shells of the British Islande , a‘éd.,p. 79, 18/10). Cette subdivision des Podophthalma a été adoptée par H. et A. Adams comme un sous-ordre des Scutibranches. 5 Issel, Malacologia der Mar Tlosso, p. 21 3, 1869. 456 ZOOLOGIE. rentre en réalité dans le type chiastoneure; les otocystes renferment de nombreuses otoconies. La radule, du type rhipidoglosse, a pour formule : oo. 1 .(3+1+3). 1 .00; elle se distingue par la grandeur exceptionnelle de la dent centrale paire la pins interne, ainsi que par la forme en chapiteau de la dent latérale. La coquille est imperforée; sa spire est courte; ses cloisons internes sont résor- bées. L’ouverture est semi-lunaire, entière, à bord columellaire aplati, septiforme, souvent denté ou denliculé, à labre semi-circulaire, non réfléchi. L’opercule est variable, généralement semi-circulaire, calcaire, paucispiré exté- rieurement, à face interne donnant naissance à des apophyses plus ou moins sail- lantes et se mettant en contact avec le septum columellaire. Nous n’étudierons ici qu’un seul genre de cette famille, celui des Neritina , le genre A évita, exclusivement marin, ne rentrant pas dans le cadre de cet ouvrage. LA II . Genre NERITINA, Lamarck, 1809. Les coquilles classées actuellement dans le genre Neritina étaient confondues avec les N enta par les anciens auteurs. Ainsi Lister1 a créé pour elles deux sec- tions particulières de son grand genre Nerita 2 : l’une caractérisée par la présence de denticulations au bord columellaire et l’absence de dents au labre; l’autre, par 1 absence de dents au bord columellaire et au labre. Linné a suivi les errements de Lister, et son genre Nerita 3 est divisé en trois sections, dont la première (' umbih - catœ) se compose des Natica actuels; la deuxième (imperforatæ , labia edentulo ), des Neritopsis, LiUorina et Neritina, appartenant aux sections Theodoxus, Montfort; Clithon, Montfort; Neritodryas, Martens; et la troisième (imperforatæ , labio den- tald), des Nerita et des Neritina, placés par les auteurs modernes dans les sections Neritina, sensu stricto; Puperita, Gray; Smaragdia, Issel; Clypeolum, Récluz. Klein4 eut l’idée de réunir sous le nom de Vit ta les espèces de Nerita de Lister <1 ouverture privée de denticulations, et il caractérisa ainsi ce groupe de mollus- ques : Villa est cochlis elliptica depressa, ore semilunari diducto, edentulo; anodon - les vocata. Au nombre des espèces citées se trouve le Nerita Jluviali lis, Linné , , f',0llw (‘Onchyliorum , vignette n” 5 g 4 , 1 685. 3 Linné, Systema naturœ, 12e édit., p. ia5i-i'3^ bous le nom de Nerita, Lister figure des Nerita, Neri- 1 766. , i ina, üelphtmla, LwUa, Astralium. 1 Tentamen methodi osiracologicee , p. 19, 17®^* MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 457 lype du genre Theodoxus de Montfort; mais dans leur ensemble les autres coquilles sont essentiellement disparates, puisqu’elles appartiennent à plusieurs genres ac- tuels : Ncitica, Litlorina, Nerita, Neritina. Il nous est donc impossible d’adopter ,f“ genre Villa. G. Humphrey1, au contraire, paraît avoir eu une notion très-exacte du groupe- nient des coquilles que Lamarck devait comprendre plus tard dans le genre Ne- nhna. Ainsi, il proposa un genre Neritella, non caractérisé, il est vrai, mais placé dans son «Order II, Fluviatilis n , et renfermant douze espèces, dont la première cdée est le Nerita viridis, Linné, devenu le type du genre Smaragdia, Issel, et dont les autres appartiennent toutes au genre Neritina de Lamarck : par exemple les N. virginea, Linné; les N. corona, Linné, etc. On peut dire que les Neritella constituent une des meilleures conceptions de l’auteur du Muséum Calonnianum. L’est en 180g seulement que Lamarck2 fit mention, sans le caractériser et S;ins le latiniser, d’un genre Néritine, placé dans la famille des Néritacées, divisée elle-même en genres fluviatiles et en genres marins. Les Néritines appartenaient au groupe des fluviatiles3. En 1812, Lamarck4 renouvela son classement de 1809 sans aucune addition. Enfin, en 18225, il donna de ses Neritina une description satisfaisante. Le genre est caractérisé par sa coquille mince, à ornementation généralement lisse ou con- stant en fines stries d’accroissement; par son bord droit dépourvu de dents ou fe crénelures intérieures; par son habitat fiuviatile. La première espèce citée est Ie Neritina perver sa, Gmelin, forme fossile et pour laquelle Denys de Montfort a proposé le terme générique de Velates. Genys de Montfort en effet6, postérieurement à la première mention du genre Neritina de Lamarck, avait créé trois genres nouveaux : Velates, Theodoxus et Muséum Calonnianum, p. et 58, 1 797- Philosophie zoologique , vol. 1, p. 3a î. Celte subdivision des Nerita en marins et fluviatiles 'a|l déjà été préconisée par F. de Roissy (Hist. nat. gêner. ^ partie . clés Mollusques, vol. V, p. 269, i8o5), dans les lnÇs suivants : «Ce genre ( Nerita ) se divise en deux Se< ^ons : i" leS Mérites fluviatiles, qui n’ont ni dents ni crénelures sur la lace interne du bord droit de leur ouver- Ctie, leur coquille est eu général mince et lisse; 2° les Né- 1 l6 s marines, qui ont toutes des dents on des crénelures ZOOLOGIE DE MEXIQUE. — VIIe PAI1T1E. II. «sur la face interne de leur bord droit; leur coquille est «épaisse. Peut-être pourra-t-on employer ces divers caractères « pour les séparer entièrement et en former deux genres parti- « culicrs. * 4 Extrait du Cours de zoologie du Muséum d’histoire na- turelle sur les animaux sans vertèbres, p. 1 1 7. 6 Histoire naturelle des animaux sans vertèbres, vol. Vf 2' partie, p. 182. Conchyliologie systématique, vol. Il, p. 327, 35o et 354, 1810. 58 IMPRIMERIE XATIOXAI.E. 458 ZOOLOGIE. Clithon, que Lamarck fit rentrer dans ses Neritina , et qui constituent des sous- genres acceptés par la plupart des auteurs modernes. Si nous adoptons le genre Neritina de Lamarck, de préférence à Neritella, Humphrey, c’est parce que le premier nom a été accompagné d’une caractéris- tique très-précise, et que par conséquent ses limites ont été parfaitement établies, tout en étant assez larges pour comprendre les différents groupes secondaires pré- posés par Denys de Montfort. Un petit nombre de naturalistes attribuèrent, au début, une valeur générique au genre Neritina , tels sont : Cuvier (1817), Latreille (18 2 5), Menke (iS3o), Swainson (i84o), Récluz (i84i), Reeve (18^12), G. R. Sowerby (18^2), etc. Les autres le considérèrent comme un sous-genre des Nerita, tels sont : Bowdich (1822), Férussac (1822), Biainville (1825), Deshayes (1827), Rang (1829U Quoy et Gaimard (18 3 4), Philippi (1 836), Potiez et Micliaud ( 1 8 3 8 ) , A. dOr- bigny (t 84 1) , Souleyet (1862), Moquin-Tandon ( 1 8 5 5 ) , etc. Néanmoins, ce genre est suffisamment caractérisé par sa coquille, son opercule, son mode d ha- bitat, pour pouvoir être conservé. Les quelques espèces marines qu’il renferme n’ont aucun rapport avec les Nerita. On ne peut donc pas dire avec certitude que les Neritina sont des Nerita adaptés à la vie dans les eaux douces. ANATOMIE DU GENRE NERITINA. L’animal d’une espèce de Neritina d’Europe (N. jluviatilis, Linné) a été gros- sièrement représenté par Desatlier d’Àrgenville en 1 7 57 1 et décrit par Daucle- bard de Férussac2, qui lui attribue quatre tentacules : deux longs, subules, et deux courts, placés en dehors, sortant de la base des longs, tronqués et portant les yeux à leur sommet. Ultérieurement le même mollusque a été figuré par un grand nombre d’auteurs : Dupuy3, Moquin-Tandon4, Forbes et Hanley5, Gwyn- Jeffreys0, etc. Histoire naturelle éclaircie dans une de ses parties prin- cipales, la Conchyliologie, augmentée de la Zoomorphose , p. 73 , pl. VITI, fig. 3 , 1 757. Essai il une méthode conchyliologique , p. 76, 1807. Ihst. naturelle des Mollusques terrestres et d’eau douce qui vivent en France, pl. XXIX, fig. ih et 1 i, i85a. 4 Histoire naturelle des Mollusques terrestres et d eau dou de France, pi. XLII, fig. 1, i855. 5 A History of Britisli Mollusca and their Shells, pi- fig. 1, i853. f 6 British Conchol. , or an Account oj the Mollusca, e vol. I, pl. III, fig. 1 , 1 862. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 459 Plusieurs Neritina exotiques sont figurés dans les ouvrages de Quoy et Gai- niard1, Souleyet2, A. Adams3, Gould4, A. d’Orbigny5 *, etc. Toutes ces figures montrent les mêmes caractères extérieurs. La tête est large, Unpeu échancrée en avant et formant deux lobes; l’ouverture buccale est plissée; le cou est court; les tentacules, bien écartés à leur base, sont constitués chacun par une tige tubulée, assez grêle, aiguë au sommet, longue, pouvant se recourber la- téralement et qu’on appelle le tentacule proprement dit ou vibracule, et par une colonne se détachant de la base du vibracule, tronquée au sommet, portant l’œil, pt que l’on nomme Yommatophore. Les ommatophores bien développés et distincts (les vibracules se montrent chez la plupart des Gastéropodes scutibranches. Le cou et les côtés du pied sont dépourvus de tentacules et de franges épipo- diales ; le pied est large, tronqué en avant, obtus en arrière, non divisé. L anatomie des organes internes a été l’objet de travaux de détail très-nombreux; un seul ouvrage sur l’ensemble de l’organisation des Neritina a été publié par L- Claparède, en 1857°; mais il ne présente guère plus aujourd’hui qu’un intérêt historique. Système digestif. Gomme nous l’avons dit, l’ouverture buccale est large, trans- Aerse et fortement plissée; elle a été bien représentée par Dupuy7; mais Moquin- Tandon8 * figure deux prétendues mâchoires : une supérieure et une inférieure, Rarnies de crénelures, réunies latéralement, et qui ne sont probablement que les PÜs cutanés de l’orifice buccal, constatés d’ailleurs chez les N évita par Adanson, Quoy et Gaimard10. , I Voyage de «l’Astrolabe» , pl. LXV ( Neritina pulligera , ''""arck; N. reliculata, Quoy; N. commuais , Quoy; N. t,lgilata , Lamarck; N. auriculata, Lamarck; N. brevi- sPlrc‘> Lamarck). Voyage de «la Bonite», pl. XXXIV ( Neritina vestila, ^ouleyet; N. Gaimardi, Souleyet; N. Michaudi, Récluz; ■ rugala , Récluz; N. melanostoma, Troscbel; N. Tahi- Lesson; N. Nullali, Récluz). Jbc Généra of récent Mollusca, pl. XLII, fig. 3 ( Neri - l,l(t diadema, Récluz). Mollusks and Shells of the United States cxploring fP'-dition, pl. XI, i85a (Neritina granosa, Sovverby; N. j, lninrcbi, Deshayes; N. Tahitensis, Souleyet; N. canalis, a'verby; V . g agates , Desbayes; N. cornea, Linné; N. ru- ginosa, Récluz ; N. cholerica, Gould ; N. chrysocolla , Gould ; N. coffra , Gray; N. undata. Desbayes). 5 Voyage dans l’Amérique méridionale, Mollusques, pl. LVI, fig. 1-3 (Neritina meleagris, Lamarck). 6 Anatomie und Entiviclcluugsgeichichte der Neritina Jlu- viatilis (Archiv fur Anat. Physiol. von J. Muller, 1857). 7 Supra cit., pl. XXIX, fig. 1 h. 8 Supra cit., pl. XLII, fig. 5. 9 Histoire naturelle du Sénégal, Coquillages, p. i8y, 1757 : rr Au-dessous de la tête, vers le milieu de sa lon- gueur, on voit l’ouverture de la bouebe, qui est ronde et environnée d’une lèvre circulaire fort épaisse, plissée et comme ridée. » 10 Voyage de « l’Astrolabe », vol. III, p. 179, ! 834. 58. 460 ZOOLOGIE. Les mâchoires véritables existent-elles? Sur ce point, Troschel1 est très-affirmatif et déclare qu’il n’a jamais pu les découvrir, tandis que Lehman2 les aurait trou- vées chez le Neritina jluviatilis. La question devra donc être étudiée de nouveau. La radule, représentée d’abord d’une façon insuffisante par Quoy et Gaimard en i 8 3 4 3 et par Troschel en 1 8 3 6 a été figurée avec exactitude par S. Lovén en 1 8^17 5. L’auteur suédois décrit la grande dent capituliforme comme le premier uncinus (ou la première dent marginale, d’après la dénomination que nous adop- tons ici). Depuis cette époque, de nombreuses figures de radules ont été données par Rossmassler 6, Eberhard7, W. G. Binney8, Guppy et Hogg9, et surtout par Troschel10, qui a décrit ou figuré la radule de trente-six espèces. Ces éléments nombreux et le soin avec lequel ils ont été examinés permettent de constater au- jourd’hui l’homogénéité des Neritina, dont une seule section, celle des SmaragdM’ pourrait être séparée génériquement. r Les éléments de la radule sont : i° une dent centrale impaire, petite, trapé- zoïdale ou quadrangulaire, inerme; 2° une première dent centrale paire ou in- terne, de forme transverse, deux ou trois fois plus large que haute et que Schacko a appelée Fliigelplatte ; nous la désignerons sous le nom de dent aliforme; 3° 1111(1 deuxième dent centrale paire, très-petite, étroite; 4° une troisième dent centrale paire, aussi faible que la précédente; 5° une très-grande dent en forme de cha- piteau ou de chapeau et dont la portion réfléchie formerait le bord du chapeau, ce bord est ordinairement denticulé; la base de cette dent est lobée et son 1°^ externe, plus ou moins prolongé en dehors, pourrait être pris pour une dent dis 9 Transact. of the Linn. Soc. of London, vol. ( p. 190, pi. XI, fig. 9, 18GG ( Neritina microstoma, d’Orbigny). .. 10 Das Gebiss der Schnecken, vol. II, pl. XVI et ^ 1878. Les espèces figurées sont : N. Knorri, ReduZ’ >■ Becki, Récluz; N. picta, Sowerby ; JV. reclmala, Say> 1 j ebra, Bruguière; JV. Cumingiana , Récluz ; JV. setiue°nt Lamarck; JV. turrita, Ghemnitz; JV. gagniez, ^am8^C N . Prevosliana , Partsch; N. Salonilana, Lama; JV. (l tina, Ziegler ; JV. virginea, Lamarck; JV. Zicgler; JV. viridis, Linné; JV. Jordani, Sowerby; •* ■ ^ pidularia, Lamarck; JV. vespertina, Nuttall; JV. ang « Récluz. . tl 11 In E. von Martens, Syslemat. Conchylien- Cabinet Martini und Chcmnitz, Gen. Neritina, p. i5. 1 Das Gebiss der Schnecken , vol. Il, p. 17J1, 1878. 2 Die lebendeu Schnecken und Muschetn der Umgegend Stettins und in Pommern, etc., p. 2G2, 1878. 5 Supra cit., pl. LX1II, fig. 3 ( Neritina pulligera, Linné). 4 Archiv Jur Naturgesch. , p. 275, pl. X, fig. G-7 (Ne- ritina Jluviatilis, Linné). ÜJversigt af Kongl. Velen.sk. Ahad. Fôrhandlingar, P- 197 ( Neritina Jluviatilis, Linné). 4 Iconogr. der Land- und Siissivasser Mollusken Europa’s, Band 111, p. 34 ( Neritina Valentina, Graells). Programme der Realschule zu Coburg , p. i5, pl. V, fig. 106, i8G5 {Neritina commuais , Quoy). Land andfresh water Sltclls of North America, part III , fig. 207, 1 865 {Neritina reclivala, Say). m MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. tincte ; nous appellerons la dent capituliforme dent latérale; elle a été désignée par Schacko sous le nom de Schirmplatte et par Troschel sous celui de Hutrand; 6° une série de dents marginales très-nombreuses, étroites, serrées, à bord libre légèrement réfléchi et finement denticulé : ces dents marginales sont appelées La- inellen par Troschel. Ce type de raclule, si remarquable par la petitesse de la dent centrale impaire et des deuxième et troisième dents centrales paires, par la forme transverse et la grande largeur de la première dent centrale paire, enfin par les dimensions in- solites et l’aspect capituliforme de la dent latérale, se retrouve sans modifications importantes chez les genres Septaria et Nerita. Les Smaragdia en different par la réduction du diamètre transverse de la première dent centrale paire et par la dilatation de la dent latérale. Les glandes salivaires sont assez volumineuses, massives et non lobulées. L’œso- phage, après un assez long trajet, aboutit à un estomac médiocrement renflé, dont la disposition interne n’a pas été suffisamment élucidée. D’après Claparède, il n’existerait qu’un seul conduit biliaire; mais des observations récentes de H. Fis- cher1 démontrent l’existence de deux canaux hépatiques distincts débouchant dans l’estomac. Le rectum traverse le ventricule du cœur, comme chez la plupart des Rhipido- glosses. Ce caractère, signalé dans les genres Nerita et Septaria, manque, comme nous l’avons dit ci-dessus, chez les Helicina. Le rectum débouche au côté droit de la cavité palléale. Système circulatoire et respiratoire. Si la disposition du ventricule du cœur n’est plus discutée aujourd’hui, il n’en est pas de même de celle de l’oreillette, et l’on pouvait croire à l’existence d’une seule cavité auriculaire2. Dans cette hypo- thèse, les Neritina, ainsi que les autres Nentidœ, auraient été les seuls Mollusques a ventricule traversé par le rectum pourvus dune oreillette unique. Mais il résulté des recherches de R. Perrier3 que l’oreillette gauche est de beaucoup la plus vo- lumineuse, et que du côté opposé on trouve une oreillette rudimentaire; par con- liecherches sur la morphologie du foie des Gastéropodes , 3 Recherches sur l anatomie et I histologie du rein des thèse, p. 29 5 pi, ix, fig. 1-3,1893. Gastéropodes prosobranches , p. 1 35 , pl. VIII, (ig. 25, 2 Landsberg , Ucber das llerz und die Niere von Neritina 1889 ( Annales des sciences naturelles, 7' série, Zoologie, fluviatilis ( Zool Anz., vol. V, 1883). vol. VIII). 462 ZOOLOGIE. sequent, les Neritidæ rentrent dans le type général des Rhipicloglosses , tout en montrant une tendance à passer au type pectinibranche ou pulmoné, par suite fie l’atrophie de leur oreillette droite. Le rein est unique et s’ouvre par une fente transversale dans le fond de la cavité palléale1, disposition qui est propre aux Pectinibranches. Il n’est pas con- tigu au péricarde. La branchie est unique, presque complètement libre, trigone-allongée , aiguë à son extrémité, bipinnée, obliquement dirigée de gauche à droite. La cloison de la chambre palléale est limitée à la partie postérieure et non divisée dans toute son étendue en deux cavités. Système reproducteur. Les Nérilines ont les sexes séparés. Le testicule est assez gros et massif. La portion libre du canal déférent est contournée et remarquable par son excessive longueur et son faible calibre; chez le Neritina jluviatilis, Linné, Moquin- Tandon 2 évalue sa longueur à 76-80 millimètres, c’est-à-dire de neuf a onze fois la longueur totale de l’animal; chez les autres animaux delà famille des Neritidæ, les dimensions de cet organe sont encore plus extraordinaires, puisque, chez les Septana et les Nerita, Quoy et Gaimard lui attribuent plusieurs pieds de long après Lavoir dévidé sous l’eau3. Le canal deferenfc aboutit à une dilatation qualifiée d’épididyme par Moquin- landon et qui s’applique sur une prostate déférente bien développée; enfii1 en avant de la prostate se montre la verge, dont la forme et les dimensions sont tres-variables : elle est généralement simple, peu saillante, placée, comme chez les N enta, à la base du tentacule droit {Neritina jluviatilis, Linné; N. canalis , Sowerby; N. reclivata, Say; N. Bœtica, Lamarck; N. punctulata, Lamarck; N'- gagates, Lamarck; N. virginea, Linné); mais chez le Neritina cariosa, Gray, elle présente une disposition insolite et se compose d’une partie cylindrique acuminee au sommet, relativement longue, et d’une tige courte terminée par un renflement cupuliforme4; elle est donc nettement bifide, comme celle de quelques mollusques de la lamille des Hydrobiidœ {Amnicola). Bouvier, Bulletin de la Société phtlom. de Paris, séance 3 Voyage de « l’ Astrolabe* , vol. III, p. 180 et ao4 , iSij (lu^7 niai s 188G. 4 Systètne nerveux, morphologie générale et classification Histoire natui elle des Mollusques terrestres et jluviatiles des Mollusques prosobranches (Ann. des sciences naturelles)’ de France, vol. II, p. 553, ,855. p|. H, fig. 8, 1887. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLU VIATILES. 463 L’appareil femelle se compose d’un ovaire de même apparence que le testicule, d’un oviducte contourné, beaucoup plus court que le canal déférent des mâles et 9 IMPRIMERIE NATIONAI-E. 466 ZOOLOGIE. tilts, Linné) habite presque tous les Etats européens et se montre jusque dans les eaux de la Grande-Bretagne, de la Suède et du nord de la Russie. En Afrique, le nombre des espèces est médiocrement développé, eu égard à l’immense étendue de ce continent; on en signale dans les États barbaresques (Algérie, Maroc), l’Égypte, l’est et le sud de l’Afrique (Natal), dans l’ouest (Sé- négal, Guinée, Angola) et dans la plupart des îles africaines (Madagascar, Masca- reignes, Fernando-Po, île du Prince). L’Asie est plus riche que l’Afrique; les principaux habitats de Neritina se trou- vent dans la Syrie, la Palestine, l’Asie Mineure, la Perse, l’Inde, Ceylan, l’Indo- Chine, Hainan, Formose, la Chine et le Japon. C’est dans l’Océanie que le genre prend son plus grand développement; on compte bien peu d’îles de quelque importance dont les petits cours d’eau ne reri— ferment pas au moins une espèce (îles Malaises, Philippines, îles Austro-Malaises, Australiennes, Austro-Polynésiennes et Polynésiennes). Mais les Neritina de cette région ne dépassent guère les tropiques au nord et au sud; elles sont comprises pac conséquent entre les parallèles des Sandwich au nord et des îles Basses au sud1- En Amérique, le genre Neritina existe sur quelques points des États-Unis (Floride, Alabama); il devient plus abondant dans le Mexique, l’Amérique cen- trale, les Antilles (Cuba, Jamaïque, Haïti, Porto Rico, Vieque, Saint-Thomas, Sainte-Croix, Guadeloupe, Martinique, Barbades, Curaçao, Trinidad, Bahamas). Dans l’Amérique du Sud, il est signalé dans le Venezuela, l’Équateur, la Guyane, le Brésil. Plus au sud, les Neritina manquent dans les eaux douces. On peut donc dire que les Neritina sont cosmopolites, abondants dans la zone inter tropicale, plus rares dans les zones tempérées du nord, de l’ancien et du nouveau continent, et absents dans la zone tempérée de l’Amérique du Sud. Les Néritines sont en général lluviatiles ou lacustres, mais elles peuvent s’ac- commoder aux conditions d’existence les plus diverses. Ainsi l’espèce commune d Europe : N. Jluviatilis , Linné, vit non-seulement dans les eaux douces, mais aussi dans les eaux saumâtres delà Baltique {par. Baltica, Beck), dans les eaux ther- Ce genre manque dans la Tasmanie et la Nouvelle- n’a été retrouvée par aucun des naturalistes qui depu1 Zélande. Récluz a décrit une espèce de cette dernière con- quelques années se sont occupés avec tant de soin de liee sous le nom de Neritina Zelaiidica ( Proceed, . of lhe faune néo-zélandaise, son habitat est considéré pal rl1 Zool. Soc. of London, p. 120, 1 8 4 5 ) ; mais, comme elle comme apocryphe. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 467 males des Pyrénées (var. thermalis, Boubée), on elle supporte une température de 2 5° à 2 7° centigrades, et dans les eaux minérales salines de quelques points de l’ Allemagne. Le N. succinea, Récluz, a été trouvé à la Guadeloupe dans des eaux dont la température est de 38° centigrades, et le N. thermophila, E. von Martens, provient d’une source thermale de la Nouvelle-Irlande atteignant 5o° à 6o°. Deux espèces d’Algérie : N. Numidica, Récluz, et N. Maresi, Bourguignat, habitent également des sources thermales. Plusieurs espèces : N. virginea, Linné; N. usurpatrice, Crosse et Fischer; N. 'ineleagris , Linné; N. auriculata, Lamarck, ne se trouvent que dans les estuaires, les lagunes saumâtres, les marais salants. Le Neritina pupa, Linné, est tout à lait marin et vit sur les Zostères; il en est de même du Neritina ( Smaragdia ) vi- ndis, Linné. Le N. liturata, Eichwald, est assez abondant dans la mer Caspienne et dans la mer d’Aral. L’existence paradoxale de Neritina à habitat terrestre a été signalée depuis longtemps par Lesson1, qui a observé à la Nouvelle-Irlande les mœurs d’une es- pece à laquelle il a donné le nom de N. amphibia, mais qui n’est autre chose que le N. cornea, Linné. Constamment il l’avait trouvée collée sur les feuilles de Pandanus et d’autres arbres, à plus de i 5 pieds du sol, dans la profondeur des bois et loin de tout ruis- seau. Lorsqu’on détachait une Néritine des feuilles, l’opercide se relâchait et laissait échapper une certaine quantité d’eau. Lesson se demande si le mollusque l’avait puisée dans les aisselles des feuilles du Pandanus, ou si l’animal, sortant de l’eau dans la nuit avec sa provision de liquide, n’y retourne que lorsqu’elle est épuisée. Les observations de Lesson ont été confirmées par IL Cuming2, qui a recueilli cette Néritine sur des palmiers à 18 ou 20 pieds au-dessus du sol et à la distance de 200 ou 3oo yards de tout ruisseau, et par A. Adams3, qui en a vu des spé- cimens sur les feuilles de grands arbres. La plupart des espèces connues ne vivent qua une faible altitude; cependant les Neritina planissima, Mousson, et N. castanea, Hombron et Jacquinot, ont été recueillis par Graeffe dans les cours d’eau des montagnes d’Upolu (îles Samoa) à Voyage de «la Coquillen, Zoologie, p. 187, 1802. — 2 In Reevc, Conchologia systematica , vol. II, p. 186, 18/12. The Généra of recent Mollusca , vol. I, p. 38 1 , 1 854. ZOOLOGIE. 468 environ 800 mètres au-dessus du niveau de la mer; le Neritina Perottetiana , Récluz, vit dans les ruisseaux des monts Nilgherries (Inde) à environ 45o mètres d’altitude; la variété tliermalis du N. Jluviatilis , Linné, monte dans les Pyrénées jusqu’à 55o mètres. Nous n’avons presque aucun renseignement sur la distribution bathymétrique de ce genre. Une espèce d’aspect tout à fait particulier, le N. Schulzi, Grimm, a été draguée dans la mer Caspienne par 85 à 102 mètres de profondeur. . Les espèces de Smaragdia, exclusivement marines, vivent entre le niveau de la mer et 54 mètres de profondeur, d’après R. Mac Andrew, qui les a draguées dans la Méditerranée, la mer Rouge et l’Atlantique. L’aréa occupée par quelques espèces de Neritina est immense, ainsi le N. Oua - laniensis, Lesson, a été signalé dans les pays suivants : Japon, Chine, île d’Hai- nan, Nicobar, Inde, Ceylan, Java, Sumatra, Ranka, Rornéo, Phil ippines , Célèbes, Moluques, Timor, îles de la Papouasie et du détroit de Torres, nord de l’Austra- lie, Iddji, Carolines, Tonga, Oualan, etc.; les N. variegata, Lesson; N. ziczac, Sowerby; N. Sowerbyana, Récluz; N. turrita, Chemnitz, etc., sont presque aussi largement distribuées. Le N. ( Smaragdia ) viridis, Linné, est un des rares mol- lusques marins de faible profondeur dont la présence ait été constatée simultané- ment dans la Méditerranée et dans la mer des Antilles. Il est probable que la constitution de l’enveloppe du frai facilite la dissémi- nation de ces espèces et leur transport par d’autres animaux. CARACTÈRES DU GENRE NERITINA. Testa tenuicula, epidermide mdula, impetforala , semiglobosa nul ovoidea, infra subdepressa; spira brevis , anfractus pauci, lævigati , interdum spinosi ; aperlura integra, semicircularis ; margine columcllari recto, tenui 1er dcnticulato autmermi; labro aculo, rotundalo, intus non dentato. Anfractus intus resorpti. Operculum calcarcum, semicirculare , ex lus paudspiratum et nucleo cxcentnco munitum , intus haud spi 1 atum, plcrumque apophysibus i-3 instruclum : prima apicali , forma variab'di; seconda costformi, arcuata> majore, prominente; terlta medio-marginali , obsoleta. Animal jluviat'de aut salmacidum, heritis snnile; margme pallii lævigato. Radida denlibus numerosis oiu min . dois cenlralis impar parvus , subquadratus , inermis; primas dens centrais par ( sive dens alifornus) vald1 ddatatus, magnus; sccundus et tertius dentés pares minuti; dens laleralis (sive dens capituliformis 'j magnus, basj 1. x.lns productus , margine rejleæo semicirculari , denticulato; dentes marginales (sive lamellæ'j densi, angast1 ■ numerosi, apice arcuali et cuspidibus brevibus, plus minusve conspicuis instructif Formula radulœ : ' 1 ’ (3 + 1 + 3). j .oo. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 460 Coquille assez mince, épidermée, imperforée, semi-globuleuse ou ovoïde, sub- déprimée à sa face inférieure; spire courte; tours de spire peu nombreux, lisses, parfois épineux; ouverture entière, semi-circulaire; bord columellaire droit, fine- ment denticnlé ou lisse; labre aigu, arrondi, non denté à l’intérieur. Parois des tours de spire résorbées à l’intérieur. Opercule calcaire, semi-circulaire, à lace extérieure paucispirée et a nucléus excentrique, à face interne non spiralée et d’où partent le plus souvent de une à b'ois apophyses : la première, dite apicale, de lorme variable; la deuxième, clavi- forme ou costiforme, grande, arquée, saillante; la troisième, placée a la partie moyenne du bord columellaire et presque toujours obsolète. Animal fluviatile ou saumâtre, ressemblant à celui des Nérites, mais à bord du manteau non festonné. Radule munie de dents nombreuses : dent centrale im- paire petite, subquadrangulaire, incrme; première dent centrale paire (ou dent aliforme) très-élargie, grande; deuxième et troisième dent centrale paire très- faibles; tient latérale (ou dent capituliforme) grande, prolongée en dehors à la base, à bord réfléchi semi-circulaire et denliculé; dents marginales (ou lamelles) serrées, étroites, nombreuses, arquées au sommet et munies de cuspides courtes, plus ou moins visibles. Formule de la radule ; oo. 1 .(3 + 1 4- 3). 1 .oo. Le test des Neritina est parfois orné de dessins, de bandes, de couleurs qui résistent très-longtemps à l’action des agents extérieurs et qui sont même con- servés sur des espèces fossiles d’une époque géologique très-ancienne. On connaît ainsi le système de coloration cl’une espèce du Lias (N. Liasina, Dunker). A l’intérieur du dernier tour de spire de plusieurs espèces, près de la base de la columelle et à l’extrémité antérieure de l’impression du muscle columellaire, on trouve un tubercule ou une apophyse pariétale parfois bien saillante, et sur la- quelle vient buter l’opercule quand l’animal rentre dans sa coquille. L’opercule des Neritina est très- variable, d’après la dimension, la forme, la présence ou l’absence de ses apophyses. L’apophyse la plus proche du nucléus, et flue nous appelons apicale l, a été nommée Zapfen par E. von Martens2; elle est tres-inconstante dans sa forme, simple chez le N. cornea, Linné, large et digitee ' P- Fischer, Manuel de Conchyliologie, p. 801, 1 835. — ! Syst. Conchyl.-Cabin. von Martini uni Chemnitz, Neri- lllla> pl. A, fig. 10-1 5, lettre a. 470 ZOOLOGIE. chez le N. labiosa, Sowerby. La grande apophyse, que nous appelons claviforme ( Rippe , E. von Martcns1), dépasse le bord columellaire de presque toutes les es- pèces du genre et part d’un point qui correspond au nucléus de l’opercule; elle est tantôt simple (TV. olivacea, llécluz), tantôt sillonnée profondément près de son extrémité libre (A. cornea, Linné), tantôt absente (A. consimi/is, E. von Martens). L apophyse que nous appelons médio-marginale est très-saillante chez le N. Mac- gilhvrayi, Reeve2, représentée par une légère proéminence du bord columellaire de l’opercule (A. olivacea , Récluz3), ou absolument nulle (N. consimilis, Martens4)- tin comprend que les classificateurs aient tiré parti de ces variations pour établir des coupes sous-génériques. Le premier essai de groupement des espèces du genre Neriiina (en laissant de coté les travaux de Montfort qui a créé des genres : Velaies, Clillion et Theodoxus , et non des sous-genres ou des sections) est du à Menke, qui, en i83o5, les a ré- parties en six sections : i° Trocheœ ( Velaies, Montfort); 2° Mitrulœ ( N.violacea , (.Tinelin); 3° Hemisphœncæ , (A. pulligera, Linné); 4° Spinosæ ( Clillion, Mont- fort); 5° Ptclœ (A. virginea, Linné); 6° Ovales [Theodoxus , Montfort). Anton, en 1839°, établit six sections, qui correspondent à celles de Menke, mais dont les noms sont empruntés aux espèces typiques de chaque groupe : 1 mitrula ; 20 pulligera; 3 0 corona; 4° conoidea; 5° virginea; 6° fluvialilis. Récluz, après avoir proposé un essai de classement en 1 84 1 , l’a perfectionné en 1800 , époque a laquelle il établit huit sections : i° Velaies, Montfort; 2 0 Pileolus, Sowerby; 3° Mitrula (Mitrulœ, Menke) ; 4° Clypeolum (Hemisphœricœ , Menke); o° Nenpteron, Lesson (A. auriculata, Lamarck); 6° Corona, Chemnitz (A7, corona , Linné); 70 lheodoxus, Montlort; 8° Clithon, Montfort (pars, exemple : N. virgC nea, Linné). Celte classification diffère à peine de celle de Menke; elle est fondée également sur la forme de la coquille. Morch, en 1 85 2 8, a suivi les mêmes errements; il admet huit sections : i° Aliaa, ‘ E'.von Martens’ supra ciu, % 10-16, lettre b. Ibid., fi jr, )• ‘J . lettre c. Ibid., fig, 12, lettre c. 1 Ibul., (ig. 1 Synopsis methodica Molluscorum, p. 48. 6 Verzeichniss der Conchylien, melche sich in der Sa'11111 lung, etc., p. a8, 1 83g. 7 Journal de Conchyliologie, vol. I, p. 1 43. 8 Catalogus Conchyliorum quai reliquit D. Alphonse» guirra et Gadea Cornes de Yoldi, fascicuius i, p- 1 ^ 1,1 ' MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 471 Récluz (TV. latissima, Broderip); 2° Neripteron, Lesson; 3° Dostia, Gray (TV. vio- lacfia, Gmelin); 4° Theodoxus , Montfort; 5° Clithon, Montfort; 6 0 Neritella, Hum- phrey; 7 0 Neritina, Swainson (TV zébra, Bruguière); 8° Vitta, Klein (TV. virgi- nea, Linné). E. von Martens1 emploie en première ligne les caractères tirés de l’opercule , pour l’arrangement systématique des Neritina, qu’il répartit en sept sous-genres : j0 Neritona, Martens (TV. labiosa, Sowerby); 2 0 Neritœa, Roth, renfermant les Auriculatœ ( Neripteron ) , les Mitrulœ ( Dostia ) , les Hemisphæricæ ( Clypeolum ) , les Aculeatœ (TV. aculeata, Chemnitz), les Semicircalatœ (Alma, Récluz), les Pictæ ( Clithon , Récluz, non Montfort), les Venosœ ( Puperila , Gray); 3 0 Neritodry as, Mal- iens (TV. cornea, Linné); 4° Clithon, Montfort; 5° Theodoxus, Montfort; 6° Neri- hlia, Martens (TV", rubida, Pcase); 70 Smaragdia, Issel (TV. viridis, Linné). Enfin, 1’ un de nous2 a subdivisé les Neritina en neuf sous-genres : i° Neritina (sections: Neritina, Swainson; Puperita, Gray; Clithon, Montfort; Neriiodryas, Martens; Theodoxus, Montfort; Neritodonta, Brasilia; Nerililia, Martens); 2 0 Ne- rUona, Martens; 3° Alina, Récluz; 4° Neripteron, Lesson; 5° Clypeolum, Récluz; Dostia, Gray; 70 Smaragdia, Issel; 8° Velates, Montfort (fossile); 90 Tomo- stoma, Desbayes (fossile). Les Neritina du Mexique et du Guatemala sont au nombre de neuf, et peuvent elre répartis dans les sous-genres Alina, Neritina ( sensu stricto ) et Smaragdia. Quelques-unes de ces espèces sont marines et ne devraient pas figurer par consé- quent dans ce travail; mais nous avons dû tenir compte de ce fait que certaines espèces sont tantôt iluviatiles, tantôt saumâtres, tantôt marines, et que dès lors, Pour l’étude de ce genre, il est préférable do citer toutes les espèces, quel que soit ^ur habitat. En outre, nous avons donné la diagnose d’une coquille indiquée dans quelques collections comme provenant du Guatemala, mais dont nous 11e garantissons pas absolument l’habitat. Nous avons dû éliminer de notre liste le Neritina Californien de Reeve3, dont ^ Concliyl.-Cabin. von Martini und Cliemnilz, 2' erl. , 3 Conchologia Iconica, fig. 20. — W. G. Binnev, Land ' er*Ona, p. 16-19 2 A 5. andfresh ivater Sltells o/North America, part IFI, p. 1 0 h . I • Fischer, Manuel de Conchyl., p. 801, 1 885. %. 209. 472 ZOOLOGIE. I habitat donné par cet auteur (golfe de Californie) est certainement erroné. Aucun naturaliste n’a retrouvé en ce point cette grande espèce, dont l’identité avec le A- Petiti, Récluz, ne paraît pas douteuse1. Elle habite authentiquement les Philip- pines, les Célèbes, les Moluques, la Nouvelle-Guinée, la Nouvelle-Calédonie, les îles Samoa. 11 est probable que le nom Californica a été employé, par suite d’une méprise, pour Calédonien par Pieeve. SUBGENUS I. Auna, Récluz, 18/12. 1. Aeritina PUNCTULATA, Lamarck. N ente de Mississipi, Desallicr d’Argenville, L’hist. nal. éclaircie dans deux de ses parties principales , etc., p. 1 5 9 , pL ^ ’ fig. 3, 17/ia. Néritc île Mississipi, Desallier d’Argenviüe, La Conchyl., a' éd. , p. 212, pl. VII, fig. 3, 1757. Fa vanne, Conchyl., vol. III, pl. LXI, fig. D, 1776. A entma punctulata , Lamarck, Lncyclop . inclh ., Vers, pl. CCGGLV, fig1. a a, b. Neritina pulligera (pars ) , Lamarck, Hist. nal. des anim. sans vert., vol. VI, 2' partie, p. i84, i8aa. $ eritiua punctulata, G. IL Sowerby, Cal. coll. Tanlcerville , p. 45, i8a5. Neritina pulligera {pars), Deshayes, Encyclop. méth., vol. III, p. Ga3, i83a. Nerilinapunctulata, Sowerby, Conchol. Jllustr., n" 6, fig. ai, 1887. Neritina punclnlala, Deshayes in Lamarck, Anim. sans vert., a' éd., vol. VIII, p. 584, 1 838. Neritina puuclulala, A. d’Orbigny, Hist.phys., polit, et nat. de Cuba, vol. II, p. 47, i84a. Nerilinapunctulata, llecve, Conchol. System., vol. Il, p. 1 38 , pl. GCI , fig. 2 1 , 1 84a. Neritina pnnctulata, Sowerby, Thesaur. Conchyl., vol. Il, p. 5ao, pl. GV, fig. g 4 (non fig. g 2 , err. typ .), i84g- Nerilinapunctulata, Menke, Zcitschr.für Mulakot., p. 166-167, i85o. Nerita {Neritina) puuclulala, Récluz, Journal de Conchyl., vol. I, p. i45, 1800. Neritina pnnctulata, G. R. Adams, Annals of Lycenrn of nat. llist. ofNew York, vol. V, p. 111, i852. Neritina punctulata, Mürch, Cotai. Conchyl Yohli, p. i65, 1 802. Neritina punctulata, Petit de la Saussaye, Journal (le Conchyl, vol. IV, p. 4 16, 1 853. Neritina punctulata, Slmlllewortb, Diagnos. neuer Molluslcen , n” 7, p. 161, i854. A erilel la punctulata, IL et A. Adams, The Généra of rcc. Mollusca, vol. I, p. 38 1 , i854. Neritina punctulata, Reeve, Conchol. Iconica, fig. 48, 1 855. Neritina punctulata, Beau, Journ. de Conchyl., vol. Vil, p. 3a, i858. Neritina punctulata, P. Fischer, Calai, des coq. recueill. à la Guadeloupe par M. Beau, p. 17, 1 858. A eritiua punctulata, H. Drouët, Essai sur les Moll, de la Guyane française, p. 92 , 1 8 5 9 . Neritina punctulata , Krebs, The West liulian marine Sliells , p. 77, 1 864. Neritina punctulata , Ë. von Martens, Malakoz. Blâlter, p. 54, i865. Neritina punctulata , A range, Répertoria fisico-nalural de la isla de Cuba, p. 88, 1867. Neritina punctulata, Schramm, Calai îles Coq. et des Crustacés de la Guadeloupe , p. i3, 11° 4o4 , 1869. ^ Neritina punctulata, IL Slrebel, Bcitr. zur Kenntniss der Fauna Mexihan. Land- und Süssw. Conchyl, p- ,r>9 ’ 1^’ fig. 38, 1873. 1 E. von Martens, Syst. Conchyl. Cabin., a'éd., p. 58, pl. VIII, fig. i-3. — Tapparone Canefri, Fauna Malacolo ' /[ica délia Nuova Guinea, p. 60, 1 883. 473 MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. ^crhma punclulntn, Mazé, Journal de Conchyl., vol. XXII , p. 17a, 1 8y4. N eritina punclulata, Poulsen, Calai, of the West India Shells , elc. , p. i3, n” 868, 1878. N eritina punclulata , E. von Marions, in Martini und Chemnitz, 3e éd. , Neritina, p. 76, pl. V, fig. ia-i5. 1879. 4 eritina pnnetulata , Koheit, Jahrb. der Deulsch. Malakotool. Gesellsch., vol. VII, p. 275, 979, 9 8.1 et 28/1, 1880. Neritina pnnetulata, P. Fischer, Manuel de Conchyliologie, p. aG8, 1881. N eritina punclulata , Mazé, Journal de Conchyl., vol, XXXI, p. 38, 1880. N eritina punclulata, Paetcl, Calai, der Conchyl. Saininlung, p. 5 2 G, 1888. A eritina punclulata, Crosse, Journal de Conchyl., vol. XXXVIII, p. 3a6, 1890. \ eritina punclulata, Crosse, Journal 'de Conchyl., vol. XL, p. 5i, 1892. Testa hemisphærica, supra parutn convexa , infra planulata, sub lente spiraliler et tenerrime striatula, epi- dernnde fusco-olivacea indula, maculis albis, subrotundis, antice nigro marginatis undique compensa; spira bre- rtssima, rix prominula, sœpe crosa; sutura lacerata; apertura semlunaris, ampla, intus pallide lutescens aul c®rulesccns ; margine columellari subedentulo, vix sinuoso; area columellari lata, plana, luteo-fulvescenle ; labro a t'euato , acuto, superne appresso. Operculum extus et intus camcolum ; limbo castaneo ; apophysibus apicali et claviformi valde inænualibus : prima brevi, fnsea; secunda longiore, arcuata, angusta, prominenle, pullula (pl. L VII I , fig. 5, 5 a, ô b y Longit. ad mil!.; lai. a 3 rnill. — Apertura a a mill. longn, i3 tnill. lata. Habitat Rio de Misant! a. (Deppe, Schiede), Rio de Colipa (Liebmann), in provincîa Vera Cruz, reipu- blicœ Mexicanœ. — Ins. Cuba (A. d’Orbigny, Arango, GundJach), Jamaica (C. B. Adams), Porto Rico (Blauner), Guadeloupe (Beau, Marie, Mazé), Martinique (Eyriès, Mazé), Saint- Vincent (Sowerby). Coquille hémisphérique, médiocrement convexe en dessus, aplatie en dessous, ornée stries spirales très-fines et de stries d’accroissement souvent inégales, revêtue d’un opulerme d’un brun olivâtre, au-dessous duquel le lest est marqué de taches blanches arrondies, bordées de noir en avant et couvrant toute la surface; spire très-courte, en pv'ctie cachée par le dernier tour, à peine saillante, souvent érodée; suture lacérée; ouverture ample, semi-lunaire, d’une teinte jaunâtre ou bleuâtre pâle intérieurement: ^ord colümellaire à peine sinueux, aigu et paraissant lisse, mais au voisinage duquel °n trouve sur l’aréa colümellaire quelques rudiments de deniiculation; aréa colu- ftieilaire très-large, plane, d’un jaune tournant au roux; labre arqué, aigu, comprimé •A canaliculé à sa partie supérieure. Opercule ayant extérieurement et intérieurement une coloration d’un rose de chair, 11 Ümbe brunâtre; apophyses apicale et claviforrne très-inégales : la première courte, brunâtre; la seconde plus longue, arquée, étroite, dépassant de beaucoup le bord colümellaire, et d’une teinte pâle (pl. LVJII, fig. 5, 5 a, 5è). Longueur de la coquille, 26 millimètres; largeur, 2 3 millimètres. Longueur de l'ou- verture, 22 millimètres; largeur, 1 3 millimètres. Habitat . Mexique, dans le Rio de Misanlla (Deppe, Schiede) et le Rio de Colipa (Liebmann), État de Vera Cruz. — Les Antilles : Cuba (A. d’Orbigny, Arango, Gund- ^a°h), Jamaïque (C. R. Adams), Porto Rico (Blauner), Guadeloupe (Beau, Marie, Mazé), Martinique (Eyriès, Mazé), Saint-Vincent (Sowerby). ZOOLOGIE DU MEXIQUE. — VIIe PARTIE. — H. Go I M l*RIM 7. R fZ NATION A l.K . 474 ZOOLOGIE. Observations. Cette belle espèce a été très-distinctement figurée et décrite par Desal- lier d’Argenville, qui lui attribuait le Mississipi pour provenance. Lamarck la repré- sentée dans les planches de l’Encyclopédie et lui a donné le nom manuscrit de Net itwa punctulaia; mais nous ne savons pour quelle raison, en 1822, il l’a considérée comme synonyme du Neritina pulligera, Linné. Deshayes qui, en i832, avait accepte lidenti fication des Nerilina punctulaia et pulligera, a changé d’avis en 1808. En Angleterre, Soworby avait désigné en 1 8 1 5 une coquille de la collection du comte de Tankerville sous le nom de Neritina punctulaia , en attribuant la paternité de cette espece a F* russac. Les naturalistes qui ont recueilli le N. punctulaia à l’état vivant s accordent tous déclarer que son habitat est exclusivement lluviatile. Ce mollusque se trouve dans le» rivières, attaché aux rochers et arrivant presque au niveau de l’eau (Mazé). H ne se montre jamais dans les rivières qui reçoivent les eaux de certaines sources thermales sulfureuses à la Guadeloupe (Beau). Les habitants des Antilles le recherchent et le mangent avec plaisir. ‘2. Neritina terbida, A. Morelet. (PI. LVIII, %. 4, ha, 4 4.) Nerilina turbida, A. Morelet, Testac. noviss. insulte Cubains et Amer, ceitlr., pars I, p. 27, n° 72, 1 84g. Nerilina turbida, Ilécluz , Journal de Conchijl., vol. I, p. 1 5 1 , i85o. Neritina turbida, Reeve, Conch. Icon., fig. 1 33 , 1 8 5 0 . Neritina turbida, E. von Martens, in Martini und Chemn., Syst. Conch.-Cabin. , 2' éd., p. 80 et 279, 187g- Neritina turbida, Paetel, Calai, der Conchylien-Sammlung, p. 529, 1888. Testa suborbicularis , hemisphœnca, depressiuscula , lævigata, sub epidermide pallide olivacea fusccscens , riUt culis albidis, squamiformibus , milice nigro marginatis et lineis radianlibus obscuris aut violaceis varicgala ; *>pv prominula, brevis, erosa; anfractus 3 , sutura angusta, impressa discreti ; anjradus ullimus peramplus; aperiu semicircularis , intus albida aut pallide cœrulesccns; margine columeUari ferc rccldineo, dentibus mmutts, cirede 8 instructo ; area columeUari lata, albida aut Jlavescente, subplanulala; labro aculo, poslice dilatato et canaliculato. Operculum extus cœridescens , fusco-marginatum. Longit. i3 mill.; lat. 12 mill. — Apertura 1 a mill. longa, 0 mill. lata (Coll. A. Morelet). Habitat in flumine Machaquila, Gualemalœ (A. Morelet). Coquille suborbiculaire, hémisphérique, un peu déprimée, lisse, recouverte do1 épiderme mince, olivâtre pâle, brunâtre, ornée de taches blanches ayant la ioinl d’écailles, bordées de noir en avant et, en outre, de lignes obscures ou violacées; sl31^ un peu proéminente, courte, érodée au sommet; tours de spire au nombre de 3, parés par une suture étroite, mais assez profonde; dernier tour ample; ouverture sem circulaire, intérieurement blanchâtre ou d’une teinte bleuâtre pâle; bord columellan0 MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 475 presque rectiligne, blanc ou légèrement jaunâtre, subaplati; labre aigu, dilaté en arrière, où il forme un canal assez large avec l’aréa columellaire. Opercule à face extérieure bleuâtre, à limbe de couleur brune. Longueur de la coquille, 1 3 millimètres; largeur, 1 2 millimètres. Longueur de l’ou- verture, 12 millimètres; largeur, 6 millimètres. Habitat. Guatemala : dans le Rio Machaquila, département du Peten (A. Mo- relet). Observations. Cette espèce, qui nous a été communiquée par M. A. Morelet, appartient au groupe des Neritina latissima, Broderip, et N. intermedia, Sowerby, de l’Amérique centrale. La première de ces coquilles s’en distingue par la dilatation insolite de son dernier tour en avant et en arrière; la deuxième, de même forme générale, est plus grande et son aréa columellaire est teintée de brun orangé très-vif. L’exemplaire figuré par Reeve a son ouverture moins dilatée en arrière que celui que nous faisons représenter. M. E. von Martens a fait remarquer que la localité indiquée par M. A. Morelet (fleuve Machaquila se déversant dans le Pacifique) est inexacte et que le Rio Maclia- quila est un affluent de FUsumasinta, qui se jette dans la baie de Campêche. 3. NERITINA Sargi (Paetel), Grosse et Fischer. (PI. LVIII, fig. 6, 6a, 6 b, 6 c, bel.) Neritinâ Sargi, Paetel , Catalog cler Conchy lien-S ammlung, p. 527, 1888 [sine descript. cl sine nomine auctons). Nerihna Sargi, Crosse et Fischer, Journal de Conchyl,, vol. XL, p. 296, 1892. Testa par va, subovoideo depressa, apicc obtusa et erosa, radiatmi et tenerrime striata, nigro-violacea, linets 'oigustis, nigrescentibus , demis, undulatis, contiguis, sœpe conjluentibus ornata; spira brevis; anfractus 3 , su- tura Uneari, impressa discreti; apertura semicircularis , intus pallide cinerea; marginc columellari acuto, eden- luto, haudsinuoso; area columellari lata, plana, albida aut pullule fulvescens; labro regularitcr arcuato. Operculum Longit. 8 mill.; lai. 7 mill. — Apertura 6 mill. longa, 3 mill. lata (Coll. A. Morelet). Habitat in Guatemala ( testibus Paetel et Staudinger). Coquille petite, subovoïde déprimée, obtuse et érodée au sommet, munie de fines stries d’accroissement, d’une coloration générale d’un noir violacé provenant de la présence de linéoles foncées, très-serrées, onduleuses, contiguës, souvent confluentes. Spire très-courte; tours de spire au nombre de 3, séparés par une suture étroite, mais ftssez profonde. Ouverture semi-circulaire, de couleur cendrée pâle à l’intérieur. Bord columellaire aigu, non sinueux, sans trace de dents; aréa columellaire large, plane, blanchâtre ou d’un jaune fauve très-pâle. Labre régulièrement arqué. Opercule 60. 476 ZOOLOGIE. Longueur de la coquille, 8 millimètres; largeur, 7 millimètres. Longueur de l’ou- verture, 6 millimètres; largeur, 3 millimètres. Habitat. Guatemala, d’après Paelel et Staudinger. Observations. Petite espèce que nous rapportons, jusqu’à plus ample informé, au groupe des Alma, mais qui est relativement moins déprimée. Son ouverture est moins dilatée et son bord columellaire paraît absolument dépourvu de denticulations. Les spécimens qui ont servi à notre description nous ont été communiqués par M. À. Morelet, qui les avait reçus' en 1 8po sous le nom de N. Surgi (sans nom d’au- teur) d’un marchand naturaliste, M. Staudinger. D’autre part, Paetel, dans son Cata- log, avait inscrit la même espèce sous le même nom et également sans nom d’auteur. Staudinger et Paetel donnent pour habitat le Guatemala, où, en effet, M. F. Sarg a fait un voyage zoologique dans le cours duquel il a découvert plusieurs espèces inté- ressantes, notamment les Paclnjrhilus Surgi, Crosse et Fischer; Cistula Surgi, Crosse et Fischer; Bulmiulus Surgi, Crosse et Fischer; Spiraxis Guutemalmsis , Crosse et Fischer; Subulina Surgi, Crosse et Fischer, etc. C’est principalement dans les départements de Coban et de la Haute Vera Paz que M. Sarg a dirigé ses explorations les plus impor- tantes; il est donc probable que le N. Surgi provient de ces régions. Les caractères extérieurs de cette coquille indiquent d’ailleurs qu’elle est purement fluviatile, comme les espèces du sous-genre Alina. Nous ignorons le nom du naturaliste qui a imposé le vocable Surgi, que nous accep- tons, en donnant une diagnose et une figure de cette espèce. SUBGENUS II. N ER ITIM (sensu stricto), Swainson, i84o. 4. NeRITINA VIRGINEA, Linné. (PI. LVIII, fig. 9 et 9 a.) Hérita Buonnani, Tiiercat. dell’ ücchio, etc., a° partie, p. 217, 218, Gg. 197, 200, a o 3 , 2o4 et ao5, Neritæ Lister, Hislor. sive Synop. meth. Concliyl., pl. LGIV, Gg. 2/1-28, et pl. LG VI, Gg. 34-38, 1 685. Neritæ , Pctiver, Gazophilacii naturæ , pl. XI, Gg. 4, et pî. LXVIII, Gg. 4-8, 1702. Mérita lœvis. . . , Lang , Method. nova et facil. Tcstac. marina, etc. , p. 53 , 1722. Scapha , Klein, Tcntamen Metli. Ostracol., p. 22, pl. VII, Gg. 1 15, 1753. , Klein, Tenlamen Molli. Ostracol., p. 20, pl. II, Gg. 3a, 175.8. > Browne, Civil and nat. Hist. of J amaica, p. 899, Gg. 1 1—16,-1756. Venin virginea, Linné, Syst. mi., 10' éd., p. 778, 1758. ^mla Seba, Locuplet. rcr. nalur. Thesauri, etc., vol. III, pl. XLI, 1761. Mérita virginea, Linné, Syst. nat., 12' éd., p. ia54, 1767. Vente , Geve, Monall. Bdustingcn, pl. XXIV, Gg. 25o, 2.82, 2 55 et 2.57 , 1775. Bas Pcrlhühnchen , Schrôter, lhe Geschichle der Flussconcli. , p. 3 9 4 , 1779. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. /j77 Nerita virginea, Boni, Test. Mus. Cœsar. Viiidobon., p. 4o4, 1780. A enta virginea, Schrôter, Eiulcit. in den Conehyl. , II, p. 292, 178/1. Neritæ jluviatiles, etc., Chcmnilz, Conchyl.-Cabin. , vol. IX, p. 71, pl. CXXIV, fig. io88«, 1088 b, 178(1. Nerita virginea, Gmelin, Syst. nul., i3" e'd., p. .8679, 1789. Nerilina virginea, Earaarck, Hisl.nal. des anim. sans vert., vol. VI, 2' partie, p. 187, 1822. Nerita virginea, Blainv&le, Dict. des sc. nat, vol. XXXV, p. 475, 1825. Nerita virginea, Wood, Index testaceo logions , pl. XXXVI, fig. 37, 1828. N erilina virginea, Menke, Synops. rneth. Mollusc., p. 48, i83o. Neritina virginea , Sowerby, Conch. Illustr. , fig, 97, 1837. Nerita virginea, Potiez et Micbaud, Galerie des Mollusques de Douai, vol. I, p. 3o(3, 1 838. N eritim virginea , Deshayes, in Lamarck, Anim. sans vert., 9“ éd., vol. VIII, p. 5 7 5 , i838. Nerita virginea, Anton, Verzeichn. der Conehyl., p. 29, 1839. Xerita Brasiliana, Récluz, Rev. zool. , p. 3i4, 1 8 4 1 . Nerilina virginea, A. d’Orbiguy, Ilisl. phys. pol. et nat. de Cuba, vol. Il, p. 44, 1 84a. Neritina virginea, A. d’Orbigny, Voy. dans l’Amer, merid., p. 4o6. Nerilina virginea, Pocy, Mentor, sobre lu. Ilisl. nul. de la lsla de Cuba, vol. I , p. 898 , 1 845. Nerilina virginin , Sowerby, Thcsaur. Conehyl., vol. Il, p. 533, pl. CXV1, fig. a 3 2 et 2.89, 1849. Nerita Brasiliana , Récluz, Journ. de Conehyl., vol. 1, p. 1 5 1 , i85o. Nerita virginea , Uossmassler, Zeitschr.für Malalcoz., p. 117, 1800. Nerilina Brasiliana, Petit de la Sanssaye, Journ. de Conehyl, vol. Il, p. 427, 1 85 1 . Villa trabalis, Morcli, Calai. Conehyl. Yoldi, p. 1O7, 1 8 5 2 . N eritella virginea, H. et A. Adams, The Généra oj roc. Mollusca, vol. I, p. 383, i854. Neritina virginea, Sbultlnwortli, Diagnos. neuer Molluslcen, VII, p. 109, 1 854. Neritina virginea, Shuttleworth , Am. of Lycettm of nat. llist. New York, vol. VI, p. 74, 1 854. Nerita virginea, Hanley, Ipsa Limitai Conehyl. , p. 4oa, 1 855, N eritina virginea , Reeve, Conch. Icon., lig. 92, 1 855. Nerilina Brasiliana, P. Fischer, Calai, des Coq. recueil!, à la Guadeloupe, p. 17, 1808. Neritina virginea, E. Deslongcbamps, Calai, des Moll, rccuedl, par Deplanche, p. 3a, 1.85.9. Neritina virginea, II. Drouet, Essai sur les Moll. lerr. et Jluv. de la Guyane française , p. 85, 1 85 1). Nerilina virginea, Krcbs, The West ludion marine Shefls, p. 77, 1 8G4. Nerilina virginea, E. von Martens, Malakot. Blàlier, p. 62, i8()5. Neritma virginea, Arango, Repert. fisico-nalural de la lsla de Cuba, vol. Il, p. 88, 1867. Neritina virginea, Tate, Amer. Journ. of Conch., vol. V, p. i53, 1870. Neritina virginea, Gloyne, Journ. de Conehyl., vol. XX, p. 87, 187a. Nerilina virginea, Strcbel, Beilrag zur Kcnntn. der Fauna Mexikan. Land-und Sûssw. Conehyl., p. 62 . pl. I, fig. 4o-4 1 . i873. Neritina virginea, Mazé, Journal de Conehyl., vol. XXII, p, 173, 187/1. Neritina virginea, E. von Martens, Jahrb. der Deutsch. Malalcoz. Gesellsch., vol. IV, p. 354, 1877. Neritina virginea, Troschel, Dus Gebiss der Sclmcekcn, vol. Il, p. 181, pl. XVI, fig. 19, 1878. Neritina virginea, Ponlscn, Calai, of the West India Shells, p. i3, n° 866, 1878. Neritina virginea, E. von Martens, in Martini und Gheuin., Syst. Conch.-Cahm. , 2' édit., p. 122, pl. XIV, fig. /1-17 1879. Neritina virginea, Kobelt, Jahrb. der Deutsch. Maïak. Gesellsch., vol. VII, p. 275, 277, 279, 280, 2.81, 284 et 280, 1880. Neritma virginea, P. Fischer, Manuel de Conehyl., p. 268, 1881. Neritina virginea, Mazé, Journal de Conehyl., vol. XXXI, p. ho, 1 883. Neritma virginea , Dali, Procced. of U. S. Nation. Mus., p. 259, 1 885. N eritina virginea , Simpson, Proceed. of Davenport Acad, nat. Sciences , vol. V, p. 62, 1887. Neritma virginea, Paetel, Calai, der Conchylien Sammlnng, p. 52g, 1888. Neritina virginea, Dali., Bulletin of the U. S. nation. Muséum, n 37, p. 168, 1889. Neritina virginea, Johnson, The Nautilus , vol. III, p. 187, 1890. Nerilina virginea, Crosse, Journal de Conehyl., vol. XXXVIII, p. 327, 1890. 478 ZOOLOGIE. Neritina virginea, Crosse, Journ. de Conchjl., vol. XXXVIII, p. Go, 1890. Neritina virginea, Crosse, Journ. de Conchyl, vol. XXXIX, p. ig3, 1891. Neritina virginea, Baker, Procecd. of the Acad, of nat. Sciences Philadelphia, p. 55, 1891. Neritina virginea, Rush, TheNaulilus, vol. V, p. 68, n° 62, 1891. Neritina virginea, Crosse, Journ. de Conchyl., vol. XL, p. 5o, 1892. lesta ovouleo-globosa , sat crassa etponderosa, lœvis, nitms, radiatim et tenue striaiula, colore pervana- hihs, violaccscens , cinerescens, virescens aul fulvescens, slrigis angustis, demis, jlexuosis, nigris et maeuhs albis, milice nigromarginatis compersa; spira plus nunusve prommens ; anfractus à sutura lineari discreti ; aper- lura parum obliqua, semiovalis, intus albida aut cinerea; margine columellari crasso, dentibus obsolètes , obtusis, indiquait bus , quorum uno prominentiore et profunde mirante, munito; area columellari callosa, luteo margi- nala; apophysi parietali obtusa; labro acuto, antice producto. Operculum solidum, crassiusculum , extus cincreo-cœrulcscens , intus carneolo-aurantiacum , ad periphenarn cærulco marginatum; apophysi apicalifusca; apophysi clavijormi pallidiore. Longit. 1 0 1/3 mil!,; ht. 1 A mill. — Apcrturn g mill. longa, 6 1/2 mill. lata (ex icône Strebehana ). Habitat prope Fera Cruz (Friedel), Rio Tecoluta (Deppe), provincial Fera Cruz dictai; Silam (Baker), Laguna de lcrminos (A. Morelet, Strebel), provincial Yucatan, reipublicœ Mexicanæ. — Belize, in colo- nia Anglica Ilondurasiana (F. Bocourt, A. Morelet). — Honduras (Dyson). — Nicaragua, Costa Bien, Colombia (Tate). Guyana Galhca (Deplanche). — Brasilia (Fontaine, Blanchet, A. d’Orbigny)- Cuba (Arango), Jamaica (Brovvne, C. B. Adams, Gloyne), Haïti (Lamarck), Porto-Rico, Vaque , Saint - 1 bornas (Blauner), Sainte-Croix (Chemnitz), Martinique (Mazé), Guadeloupe (Beau, Mazé), Barbados (Lister), Antigua (Purves), Trmidad (L. Guppy). — Florida (Simpson, Dali, Johnson). Coquille ovoïde-globuleuse, assez épaisse et pesante, lisse, brillante, ornée de fines stries rayonnantes, ayant une coloration des plus variables, violacée, cendrée, verdâtre ou fauve, avec des lignes étroites, serrées, flexueuses, noirâtres, et des taches blanches, tantôt rondes, tantôt oblongues, inégalés et bordées de noir à leur partie antérieure. Spire plus ou moins proéminente, obtuse au sommet; tours de spire au nombre de â et séparés par une suture linéaire. Ouverture un peu oblique, semi-ovalaire, blanchâtre ou cendree a 1 intérieur; bord columellaire épais, muni de quelques dents peu distinctes, obtuses, inégalés, mais parmi lesquelles une est plus proéminente et s’enfonce pluS profondément que les autres; aréa columellaire calleuse, teintée de fauve latéralement, apophyse pariétale assez obtuse; labre aigu, prolongé en avant. Opercule solide, épais; face externe d’un gris bleuâtre; face interne de couleur chair orange, avec une zone périphérique bleuâtre; apophyse apicale brunâtre; ep°' physe cl a vi forme plus pâle. Longueur de la coquille, 16 1/2 millimètres; largeur, 1A millimètres. Longueur de I ouverture, 9 millimètres; largeur, 6 1/2 millimètres (d’après un spécimen de laVera Cruz figuré par H. Strebel). Habitat. Republique du Mexique, près de la Vera Cruz (Friedel), embouchure du Rio Tecoluta (Deppe), État de Yera Cruz; Silam (Baker), Laguna de Terminos (A. Mo- MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 479 relet, Strebel), Étatde Yucatan. — Rivière Mullin et marais de Belize, colonie anglaise (A. Morelet, F. Bocourt). — Littoral du Honduras (Dyson). — Littoral oriental du Ni- caragua, Costa Rica, Colombie (Tate). — Guyane française (Deplanche). — Brésil (Fontaine, Blanchet, A. d’Orbigny). — Cuba (Arango), Jamaïque (Browne, C. B. Adams, Gloyne), Haïti (Lamarck), Porto Rico, Vièque, Saint-Thomas (Blauner), Sainte-Croix (Chemnitz), Martinique (Mazé), Guadeloupe (Beau, Mazé), Barbades (Lister), Antigua (Purves), Trinidad (L. Guppy). — Littoral de la Moride (Simpson, Dali, Johnson). Observations. Les spécimens de la Laguna de Terminos (Yucatan) et ceux de Belize sont de petite taille et ne dépassent pas 1 2 millimètres de longueur. Strebel a figuré un exemplaire de Vera Cruz (pl. 1, fig. Ain) à spire aiguë, allongée, et constituant la variété élevée au rang d’espèce, sous le nom de Neritina lurriculata, par Menkc ( Synops . melh. Moll, iro éd., p. 17 et 84, 1828; 2e éd., p. 48 et 189, 1880). E. von Martens réunit encore au N. virginea , Linné, les N. Listeri, Pfeiffer, et iV. Meleagris, Lamarck, qui constituent cependant des variétés assez constantes. Il est presque impossible de signaler toutes les différences de coloration et de dessin qu’on peut noter lorsqu’on a sous les yeux une suite nombreuse de spécimens du N. virginea. Voici néanmoins l’indication des principales variations que nous avons remar- quées sur les coquilles provenant du Mexique et de Bélize : a (pl. LVIII, fig. i4). Surface ornée de linéoles rayonnantes, obscures, serrées, et de taches blanches bordées de noir en avant. C’est la forme typique, figurée par Buonnani ( loc . cil., fig. 20A) et par E. von Martens ( Conchyl.-Cabin ., pl. XIV, %. 4 et 5). (3 (pl. LVIII, fig. 10-11). Test grisâtre avec des lignes étroites, noires, écartées, irrégulièrement ondulées, anatosmosées ou interrompues et remplacées par des crois- sants étroits (E. von Martens, op. cil., pl. XIV, fig. 17. — Sowerby, Thésaurus Concli., pkCXVI, fig. 233). y. Taches blanches de la coquille très-allongées, irrégulières et inégalés (Buonnani, °P‘ cit., fig. 197. — Wood, Index teslaceol., pl. XXXVI, fig. 87. Reeve, Conchol. hon., fig. 92 b. — E. von Martens, op. cit., pl. XIV, fig. 8 et 9. Strebel, Betlr. zur Kenntn. , etc., pl. I, fig. 4o et 4i). A (pl. LVIII, fig. 1 3). Coquille noire, sans linéoles, ornée de taches blanches irré- gulières, arrondies ou trigones. £ (pl. LVIII, fig. 12). Test d’un fauve violacé, avec un dessin réticulé, squami- forme, et deux larges zones spirales noirâtres. — Cette variété de coloration peut etre Approchée du N. meleagris, Lamarck. £. Coquille jaunâtre, sans bandes ni taches d aucune sorte. L’habitat du N. virginea, Linné, est considéré comme saumâtre par la plupart des 7,80 ZOOLOGIE. observateurs; mais, dans certains cas, il paraît être fluviatile et d’eau douce. Ainsi Gloyne en a trouvé des spécimens de grande taille dans un fossé d’eau douce et dans nue source de la Jamaïque, des spécimens de taille médiocre dans des ruisseaux d eau saumâtre, et enfin des individus très-petits dans la mer. D’autre part, Mazé a recueilli la meme espèce à la Martinique dans les eaux douces et dans les eaux saumâtres. A. d Orbigny indique la variété meleagns (A. meleagris, Lamarck) au fond de la baie de Rio Janeiro, dans les creux des rochers granitiques où l’eau salée séjourne à maree basse; ce mollusque y est commun, rampe avec vitesse en agitant ses tentacules et se tient au niveau des marées hautes des syzvgies. Le nom spécifique de Neritma virginea, appliqué à la coquille que nous désignons ainsi, a ete contesté par quelques naturalistes, et entre autres par Récluz. En effet, en 1758, Linné ( Sysl . nul., 10e éd., p. 778) a cité d’abord deux références synony- miques : Buonnani (Recréai., etc., fig. 20 h) et Petiver ( Gazophyl ., pi. XI, fig. 3); la figure de Buonnani est incontestablement notre A. virginea, mais celle de Petiver se rapporte au A. turrita, Ghemnitz, que Lamarck appelle A. slrigilala. En 1767, Linné (‘S.!/s/. na^> 19e ed., p. îabA) a ajouté une troisième synonymie, celle de Desallier d’Argenville (L'hist. nal. éclaircie, etc., irc éd., pi. X, fig. P, 1 7Ù2) dont la figure citée 1 epresento le A. Loro mande Itana , Sowerby. Entre temps, Linné ( Muséum Ludov. Ulr. reg., p. G 7 8 , 17 Gâ) n avait conservé dans sa synonymie que la citation de Desalher dArgenville. On voit que Linné était médiocrement fixé sur les caractères de son type- Lamarck, plus précis, a établi l’espèce dans le sens que nous lui attribuons ici. Mais Lecluz, prenant en considération les incertitudes de Linné, a proposé le nom de A- Brasiltana pour le A. virginea de Lamarck et de la plupart des auteurs. D’autre part, Moi ch , qui conserve le nom de virginea, Linné, a la coquille de Buonnani (fig. 20Ù), appelle Ai trabalis, Meuschcn, le A. Brasiliana, Récluz. Xous pensons, avec la majorité des concliyliologistes, qu’on peut conserver le nom linneen de virginea pour les mollusques se rapportant à la figure éminemment carac- téristique de 1 ouvrage de Buonnani, et qui est citée en tête de la synonymie de Linné en 1 7 5 8 . 5. NëRLTINA RËCLIVATA, Say. (PI. LVIII, fig-.- i; 1 a, 1 b, 1 c, 1 d, 1 e, 1 /, a , a a.) N cri ta subviridis, Lister, llislor. sive Synops. metli. Concliyl, n" 6o5, (ig. 33, 1O9O. \ ilta subviridis, Klein, Tentant, meth. ostracol. , p. 20, sp. IV, 1 7 5 ;j . Nenttna lineolala, Lamarck, llisl. nat. des anim. sans vert., vol. VI, a1 partie, p. 1 80 (e.rcl. s, /non.), avril 182a. Ex lypo, teste A. Brot. Theodoxvs reclivatus , Say, Journ. Acad, of nat. Sc. Pltilad., vol. II, p. 457, juin 1S22. Acrtlma lineolala, Menke, Synops. meth. Mollusc., p. 48, 1800. j itinu ucliuita ^ A. et J.-B. Villa, Dispos, syst. Concliyl. terrestr. et jluviat., etc-, p. 3g, i84i. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 481 Neritina microstoma, A. d’Orbigny, Hist. phys. polit, et nat. de l’ile de Cuba, vol. Il, p. A8 , pl. XVIf, fig. 36, 1 8 4 2 . A eritma gravis , A. Moreiet, Tcslacea noviss, insulte Cubante ni Amer, centr., pars I, p. 27, n" 71, i84t). Neritina reclivata, Sowerby, Thesaur. Concliyl. , vol. II, p. 533, pl. CXVI, fi g. a4oela4i, 1 8A9. Mérita microstoma , Rdcluz, Journ. de Conchyl., vol. I, p. 1 5 2 , i85o. N en ta reclimta, Récluz , Journ. de Conchyl., vol. I, p. i5a, i85o. N enta gravis , Récluz, Journ. de Conchyl., vol. I, p. i5a, i85o. Nentella reclimta, II. et A. Adams, The Généra 0/ rec. Mollusca, vol. I, p. 382, 1 854. N en telle gravis, II. et A. Adams, The Généra nf rec. Mollusca, vol. I, p. 38a, 1 854. Neritella microstoma, H. et A. Adams, The Généra of rcc. Mollusca, vol. I, p. 382, i854, Neritina reclwata, Roeve, Conchol. Icon., fi g. 34, 1 8 5 5 . Neritina Floridana, Shullleworth , in Reeve, Conchol. Icon., fig. 85, 1 855. Neritina microstoma, L. Pfeiffer, Maïak. Blülter, vol. V, p. ht) , i858. Neritina microstoma, Krobs, The West Indian marine Shells , etc., p, 77, 1 864. Neritina reclimta, E. von Martens, Malalc. Blâtter, XII Bd., p. 61, 1 865. Ncrilella reclwata, W. G. Rinney, J. and and fresh miter Shells 0/ North Amer., part III, p. 1 o3, fig. 2o5-2o8, i865. Neritina microstoma, Gappy et Hogg, Transacl. of Linn. soc. London, vol. XXVI, p. 195, pl. XI, fig. 6, 1 866. Neritina reclimta, Arango, Bepcrl.fsico nat. de la Isla de Cuba, vol. II, p. 88, 1867. Neritina microstoma, Guppy, Proceed, of scient. Assoc. Trinidad (tirage à part), p. 9, 1872. Neritina reclioala, Strebel, Bcilrag zur Kenntn. der Fauna mexikan. Land- nnd Süssw. Conchyl., p. 60. pl. I, fig. 3 9 , i873. Neritina microstoma, Guppy, Tlic qualerl y Journal of Conchology, vol. I, p. 110, 1875. Neritina reclimta, Troschel, Dos Gebiss lier Schnecken, vol. II, p. 177.pl, XVI, fig. 10, 1878, Neritina reclimta, Poulscn, Calai of West India Shells, p, i3, n" 865, 1878. Neritina microstoma, Guppy, The Journal of Conchology, vol. II, p. 161, 1879. Neritina reclivata, E. von Marlens, m Martini und Chemnitz, Syst. Conch.-Cabin. , 2e e'd. , p. 119 et 280, pl. X, fisr- 7~9- 1 879* Neritina reclivata, Kobelt, Jahrb. der Deutsch. Malakoz. Gesellsch., vol. VII, p. 275, 279, a84, 1880. Neritina reclivata, P. Fischer, Manuel de Conchyl., p. 2O8, 1881. Neritina reclwata, Dali, Proceed. ofthe U. S. nation. Muséum, vol. VIII, p. 259, 1 885. Neritina reclivata. Simpson, Proceed. of Davenport Acad, of nul. Sc., vol. V, p. 62, 1887. N eritma reclivata, Paetel, Calai, der Conchyl. Sammlung, p. 5 2 6 , 1888, N eritma reclivata, Dali, Bulletin of the U. S. nation. Muséum, n° 87, p. 168, 1889. Neritina reclivata. Crosse, Journal de Conchyl., vol. XXXVIII, p. 59, 1890. Neritina reclivata, Crosse, Journal de Conchyl., vol. XXXVIII, p. 3a 6, 1890. Neritina reclivata, Johnson, Tlie Nautilus, vol. III, p. 187, 1890. Neritina reclivata, Baker, Proceed. of the Acad, of nat. Sc. Philadelphia, p. 55, 1891. Testa ovoideo-globosa , sai crassa, ponderosa, lœvis, nilens, tenerrime striata, olivaceo-virescens vel fusco- crevis, obtusa, apice sæpe erosa; anjractus h, sutura nigro-marginata, angusta discret i; aperlura semicircu- l( H. et A. Adams, 1857). Septum prolongé par une lame myophore oblongue ’ forme triangulaire; 3° Congeria, Partsch, 1 8 3 5 (Enoceplialus , Munster, j 8 3 1 ) Charnière épaisse; impression du protracteur de la languette byssifère petite, pr0 fonde, immédiatement au-dessous du septum apical; coquille très-renflée, a cou tour subquadrangulaire. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 503 Le type des Dreissensia, sensu stricto, est le D. polymorpha, Pallas, de l’est de l’Europe; les Mytilopsis comprennent un grand nombre de formes actuelles amé- ricaines et africaines, et quelques espèces fossiles des terrains tertiaires de l’Europe orientale; les Congeria ne sont connus qu’à l’état fossile et ont pour type le D. con- globata, Partsch, du bassin de Vienne. Le nombre des espèces actuelles de Dreissensia est assez considérable. En 1 858 , l’un de nous1 en énumérait 17, provenant d’Europe, d’Afrique et d’Amérique. La monographie du genre Tichogonia publiée par dessin, en 1 8 87 2, comprend 3 o espèces, mais l’auteur confond sous le même titre les vrais Dreissensia et les Septifer dont les caractères anatomiques sont si différents. Enfin, en 1890, le Catalogue de Paetel3 énumère 28 espèces, parmi lesquelles se sont glissés quel- ques Septifer. Le relevé que nous avons fait récemment donne un total de 2 9 espèces de véri- tables Dreissensia, ainsi réparties : 5 en Europe, y compris la mer Caspienne; k en Afrique; 2 dans l’Asie occidentale; k dans l’Asie orientale; 1 dont la patrie est inconnue; i3 enfin dans l’Amérique continentale et les Antilles. C’est donc en Amérique que ce genre présente son plus grand développement. Les espèces amé- ricaines sont les suivantes : D. Americana, Récluz (Floride); D. Cumingiana, Dunker (Mississipi) ; D. Rossmàssleri , Dunker (Brésil?); D. Pfeifferi, Dunker (Cuba); D. Gundlachi, Dunker (Cuba); D. Môrchiana, Dunker (I. Saint-Thomas); D- Piiisei, Dunker (Saint-Thomas); D. Domingensis, Récluz (Saint-Domingue); D. Sallei, Récluz (Guatemala); D. Ecuadoriana, dessin (Équateur); D. Milleri, Clessin (Équateur); D. Trautwineana , Tryon ll (Nouvelle -Grenade); D. leuco- phæata, Conrad (Virginie). Le genre Dreissensia paraît jusqu’à présent inconnu au Mexique. L unique P. Fischer, Journal do Conchyl., vol. VII, p. 128, 1 858. In Martini und Chemnitz, Conchyl. Cabinet, 2e éd., fasc. n3, Mytilacea, p. h, 1886. Catalog cler Conchylien-Sammlung , 3e partie. — Dans une récente publication (Les Dreissensia du système euro- peen d’après la collection Bourguignat [ Revue suisse de Zoo- vol. I, p. 11 3, i8;)3]),M. A. Locard décrit 3 1 espèces de Dreissensia habitant l’Europe et le pourtour de la Médi- terranée : sur ce nombre, 9 vivent à Paris même, dans les conduites d’eau! Presque toutes ces prétendues espèces ont été distinguées par Bourguignat, ce qui suffit pour donner une idée de leur valeur. 1 Celle espèce, décrite par G. Tryon sous le nom géné- rique de Septifer [Amer. Journ. of Conchol., vol. II, p. 802 pl. XX, fig. 8, 1866), est un vrai Dreissensia; elle vit dans un petit cours d’eau (Rio San Juan) débouchant sur le littoral Pacifique de la Nouvelle-Grenade (Colombie). 504 ZOOLOGIE. espèce du Guatemala appartient au sous -genre Mytilopsis, comme d’ailleurs les autres formes congénères américaines que nous avons pu examiner. Dreissensia Sallei, Récluz. (PL LXII, fig. 4, ha, 5 et 6.) Dreissena Sallei, Récluz, Revue zoologique, i84r). Dreissena Sallei, Récluz, Jour», de Conchyl., vol. III, p. 255, pi. X, fig. 9, 1852. Dreissena Sallei, H. et A. Adams, The Généra of rec. Mollusca, vol. II, p. 522, 1857. Mytilus Sallei, Reevc, Conchol. Iconica, fig. 44, 1 858. Dreissena Sallei, P. Fischer, Jour n. de Conchyl., vol. VII, p. 1 33 , i858. Tichogonia Sallei, dessin , in Martini und Chemnitz, Sxysl. Concli. Cahin., 2“ éd., p. 17, pl. XII, fig. i3et i 4 , 1886. Dreyssena Sallei, Paetel, Catal. der Conchylien-Sammlung, vol. III, p. 201, 1890. Testa subir 1 go no-oblonga, interdum et vix inœquivalvis (valva dextra paulo majore ) aut subcontorta ; naiibus acutis, parum incurvatis , decorhcatis ; valvæ convexiusculte, haud carinatœ, concentrice et dure slnatœ, epi- dermide olivacea et rugosa indutee, sub epidermide albidæ; margine dorsali obliquo, vix arcuato; latere postico lato, compresso, convexo, oblique sublruncato ; margine rentrait mbhorizontali, antice fossula byssi emarginato , pagina interna valvarum alba, zonis concentricis nilerruptis , nigresccntibus ornata ; sulco ligamenti sat longo; septo apicali brevi, postice concavo ; apophysi myophora postice truncata. Diam. antero-post. a3 mill. — Altil. 1 h mïll. — Crassit. g mill. (Coll. A. Morelet). Habitat in Rio Dulce et in lacu Izabal, Guatemalœ (A. Salle j. Coquille oblongue-subtrigone, parfois et à peine inéquivalve et contournée (la valve droite un peu plus grande que la gauche). Sommets aigus, un peu incurvés, décor- tiqués. Valves médiocrement convexes, non carénées, munies de stries concentriques assez rudes, recouvertes d’un épiderme olivâtre et rugueux, au-dessous duquel le test est blanchâtre. Bord dorsal oblique, à peine arqué; côté postérieur large, comprime, convexe, obliquement subtronqué; bord ventral subhorizontal, montrant en avant une légère échancrure pour le passage du byssus. Surface interne des valves blanche avec des zones concentriques de couleur noirâtre et interrompues. Sillon ligamentaire assez long. Septum apical court, concave en arrière; apophyse myophore tronquée en arriéré. Diamètre antéro-postérieur, 2 3 millimètres. Hauteur, 1 â millimètres. Epaisseur des deux valves, 9 millimètres. Habitat. Guatemala, dans le Rio Dulce et le lac d’Yzabal, département d’Yzabal (A. Sallé). Observations. Cette espèce se distingue surtout par sa forme relativement aplatie, sa iargeur, l’absence de carène, la rugosité de son épiderme et sa coloration intérieure, consistant en zones très-obscures, formées de taches interrompues. M. A. Sallé nous a communiqué des spécimens un peu plus grands que ceux que nous figurons et qui hml partie de la collection de M. A. Morelet. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 505 D’après les observations de M. A. Salle, on trouve les individus groupés, adhérents les uns aux autres par leurs fdaments byssifères et fixés solidement dans les anfrac- tuosités des pierres, qu’ils semblent perforer. Ils ne paraissent vivre que dans les eaux douces. La figure donnée par Reeve est excellente. Famille des UNIONIDÆ. C’est à Lamarck qu’on doit la réunion en une famille particulière, celle des Nayades1, des différents Mollusques appelés autrefois Moules jluviatiles. En 1806 2 et en 1 8 1 2 3, il composa la famille des Nayades des deux genres Unio et Anodonta ; mais, en 1 8 1 9 4, il y ajouta les genres Hyria et Iridina, et il plaça à tort son nou- veau genre Castalia dans îa famille des Trigonées, avec le genre Trigonia, erreur qui a été rectifiée par Férussac en 18225, par Latreille en 1825, par Blainville en 1825, par Menke en 1828, etc. Rafinesque, en 18206, avait institué concurremment une famille des Pediferia pour les Unio, les Anodonta et pour les nombreuses coupes génériques ou sub- génériques voisines. Il comprenait les Cyclas dans la même famille. Blainville, en 182b7, n'accepta pas la classification de Lamarck et constitua une famille des Submytilacea avec les genres Anodonta, Uriio et Çardita ; il revenait mnsi aux errements de Poli, qui, en 179b8, avait donné le nom de Limnæa aux animaux habitant les coquilles rapportées actuellement aux genres Unio, Anodonta et Cardita. Le terme correct d’ Unionidæ a été créé seulement en 1828 par Fleming9 et adopté ensuite par Gray10, Swainson11 et la plupart des auteurs modernes. Le mot Nayades appartient à l’ancienne orthographe, ' 1 ^ 011 en trouve des exemples chez les auteurs français xvic siècle; mais Lamarck lui-même semble avoir Uni I|ai abandonner cette orthographe, puisque, dans la euxième édition (parue quelques mois après sa mort) de sa Philosophie zoologique (vol. 1, p. 3i8, i83o), il a rectdi(i sa dénomination primitive et adopté, pour désigner Sn Emilie, le vocable Naïades, plus conforme à l’ortho- jïraphe moderne et en même temps plus en rapport avec étymologie du nom. Philosophe zoologique, p. 328, i8o5. Extrait du cours de zoologie, etc., p. îoG, 1812. ZOOLOGIE Dl) MEXIQUE VIIe PARTIE. II. 4 Hist. nat. des anim. sans vert., vol. VI, ire partie, p. 67, 1819. 5 Tableaux systématiques des animaux mollusques , etc., pl.XXXlX, 1822. 6 Ann. gêner, des sciences physiques , p. 290, 1820. 7 Manuel de Malacologie et de Conchyliologie , p. 537. i8a5. 8 Testacea utriusque Siciliœ , vol. II, p. 253, 1795. * Ilist. of British Animais, p. 4o8, 1828. 10 ht Turton, A Manual of lhe land and freshwater Shells, p. 288, i84o. " A Treatiseon Malacology, p. 209, i84o. G 4 ■Mrr.iMEr.iE nationale 506 ZOOLOGIE. La composition de la famille des Unionidœ a varié suivant que les naturalistes se sont appuyés sur les caractères des coquilles ou sur ceux des animaux. Nous ferons connaître plus loin les nombreuses coupes génériques ou subgénériques proposées par Rafinesque, et qui, pour la plupart, sont des démembrements du genre Unio. Swainson, en 1 84 ol, divisa les Unionidœ en 5 sous-familles, d’après l’étude de la coquille : i° Unioninœ (genre Unio, Lamarck; Æglia, Swainson; Mysca, Turton); 2° Hyrianœ (genres Iridea, Swainson; Castalia, Lamarck; Hyna, La- marck; Hyridella, Swainson); 3° Iridininœ (genres Iridina, Lamarck; Calliscapha, Swainson; Mycetopus, A. d’Orbigny); A0 Anodontinœ (sous-genres Anodon, La- marck, etc.); 5° Alasmodontinœ (genre Alasmodon, Say). Gray, en 18472, s’appuyant sur les documents anatomiques dus à Deshayes, à A. d’Orbigny et à d’autres auteurs, proposa de former une nouvelle famille des Muteladœ avec les genres Mutela, Leila, Pleiodon et une partie des Paxyodon de Schumacher. Ces divers Mollusques diffèrent des Unionidœ par la présence de deux siphons distincts. Préalablement, Gray, en 18A23, avait indiqué une famiHe des Mycetopodidœ pour le genre Mycetopus, d’Orbigny, dont le pied présente une conformation remarquable. Les vues de Gray ont été adoptées par plusieurs auteurs, les uns admettant parmi les Naïades de Lamarck deux ou trois familles; les autres, deux ou trois sous-familles. Ainsi, H. et A. Adams4 citent deux familles : Unionidœ (sous-familles Uniomnœ, Mycelopinœ ) et Mutelidœ ; Chenu5 énumère trois sous-familles : Unioninœ, MlU cetopinœ et Iridinœ ; Gill6, trois familles : Unionidœ, Iridinidœ et Mycetopodidœ , Clessin7, deux sous-familles, auxquelles il donne les désinences adoptées généra lement pour les familles : Unionidœ et Mutelidœ ; Tryon8, trois familles : Union! dœ, Iridinidœ et Mycetopodidœ; l’un de nous enfin9, deux sous-familles : Unioninœ Mutelinœ. ' A Treatise on Malacology, p. 077 et suiv., 18&0. ' Proceed. of the Zool. Soc. London, p. 197, 1847. 3 Stjn. B ni. Mus., 81,9-2, 1862. 1 The Généra of recenl Mollusca, vol. II, p. 5o5, 1857. Manuel de Conchyl. et de Paléont. conchyl., vol. II, p. 1 36 , i46 et 167, 1862. 6 A rrangemcnt of the Families of Mollusks , p- 2 0 ’ 1 ^ ~ 7 Malalcozool. Blàlter, vol. XXII, p. 12, 1870- 8 Strucl. and System. Concliol. , vol. III , p. 3 '^7 et sU1 1 884. g 9 Manuel de Conchyl. et de Paléont. conchyl ., p- 99 188G. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 507 On voit donc, en somme, que tous les auteurs s’accordent pour constituer au moins deux grandes divisions parmi les Naïades de Lamarck, suivant que les si- phons sont plus ou moins complets. Les autres organes des animaux qui peuvent servir à la classification ont été examinés, à ce point de vue, par Troschel1, qui a caractérisé ainsi les neuf genres qu’il reconnaît dans la famille des Unionidæ. Les classifications anatomiques des Unionidæ proposées par Agassiz2 ne s’appliquent qu’aux Mollusques du nord de l’Amérique. I. Lea3a essayé de répartir les Unionidæ d’après les caractères extérieurs de leur coquille, leur charnière, leur bord dorsal symphynote ou non symphynote, leur ornementation et leur forme. Celte classification est, par conséquent, tout à fait artificielle. Il distingue deux genres : Margaron (avec les sous-genres : Triquetra, Prisodon, Unio, Margaritana, Plagiodon, Monocondylœa , Dipsas, Anodonta, Co- lomba, Byssanodonta ) et Platiris (avec les sous-genres : Iridina, Spatha, Mycetopus). Enfin, H. von Ihering a proposé récemment4 un nouveau groupement des Naïades en prenant la forme de leurs larves pour caractère distinctif. Tandis que les espèces de l’Europe et de l’Amérique du Nord ont une larve ( glochidium ) munie d’une coquille dans laquelle elle se renferme complètement, un certain nombre de formes de l’Amérique du Sud passent par un stade particulier, nommé lasidium, dans lequel la larve formée de trois segments ne porte une petite coquille que sur le segment moyen. La même disposition se retrouverait probablement chez plu- sieurs genres africains. En conséquence, H. von Ihering répartit les Naïades en deux familles : les Mutelidæ (genres Leila, Gray; Glabaris, Gray; Aplodon, Spix; Plagiodon, Lea; Fossula, Lea; Mycetopus, A. d’Orbigny; Solenaia, Conrad; Mu- tela, Scopoli; Iridina , Lamarck; Spatha, Lea), et les Unionidæ (genres Hyria, Lamarck; Castalia, Lamarck; Castalina, Ihering; Unio, Retzius; Margaritana, Schumacher; Cristaria, Schumacher; Pseudodon, Gould; Anodonta, Lamarck). Il nous paraît nécessaire, avant d’adopter cette classification, d attendre de nou- velles observations sur les formes larvaires des Naïades; mais les faits signalés par H. von Ihering présentent, à nos yeux, un intérêt considérable. 1 Wiegmann’s Arck., vol. XII, 18/17. ’ A Synopsis of the Family Unionidæ, p. xxiv, a5 et In W. Stirnpson, The Shells of New England, 1 85 1 . suivantes, 1870. — Agassiz, Archivfür Naturgesch., 1802. ‘ Archivjur Naturgesch. , p. 5a, pl. 111, 1893.. 64. 508 ZOOLOGIE. Quelques genres ont été colloqués à tort dans la famille des Unionidœ : tels sont les Ætheria et les Mülleria, suivant Môrch1 et Woodward2. Nous considérons aussi comme très-douteuse la position dans la même famille du genre Byssanodonta, A. d’Orbigny, dont l’intérieur des valves n’est pas nacré. Par contre, nous croyons que Bourguignat, en créant le nouveau genre Grandidieria pour les Unio Burtoni, Woodward; U. Tanganyicensn, Smith; U. Horei, Smith; U. Thomsoni, Smith, et quelques autres, dont le test est brillamment nacré, et en le plaçant dans la la- mille des Cyrenidæ, a donné une fois de plus la démonstration de son manque de tact en matière de classification. Les Mollusques de la famille des Unionidœ sont essentiellement fluviatiles et la- custres. Dans des circonstances exceptionnelles, ils peuvent vivre longtemps hors de leur élément naturel. Il n’est pas rare, en effet, après le curage des étangs, des lossés ou des rivières, de trouver des animaux encore vivants dans la vase étalée sur les berges au-dessus du niveau de l’eau. Parmi les exemples les plus remarquables de cette résistance des Unionidœ à h* dessiccation, on peut citer une observation, publiée par Gaskoin3, d’un Unio d’Aus- tralie qui avait été renfermé à sec dans un tiroir durant 9.3 1 jours, et qui, plongé dans l’eau, donna des signes de vie. Il fut envoyé en Europe, et, à son arrivée, on le replongea dans l’eau dont il avait été retiré h 9 8 jours auparavant : il vivait encore. Gaskoin fait remarquer que cette facilité de suspension plus ou moins complète des fonctions physiologiques est nécessaire pour la conservation de Mol- lusques qui vivent dans des étangs ou des cours d'eau qui se dessèchent générale- ment durant une partie de l’année, comme en Australie et même dans d’autres régions non tropicales. J. B. Gassics'1 avait oublié à sec quelques Unio littoralis, Lamarck; trois mois et demi après, il les retrouva vivants. Il en conserva six spécimens dans un bassin en plein air pendant encore plus d’un mois. II. Martin5 avait reçu du Sénégal un Spatha rubens, Lamarck. Quand il voulut Caialog. Conchyl. qum reliquii D. Alph. d’Aguirra et 4 Crosse et Fischer, Joum. de Conchyl., vol. XXIlï, Uadea, cornes de Yoldi, fascicnlus n, p. Z19, i853. p. ,9/,, i875. 3 ^ ManuaI °f the Moïlusca , p. 273, 1 854. 5 Crosse et Fischer, Journ. de Conchyl., vol. XX.H1 3 Annals and Magaz. o/mt.Hist., JUnei85a. — Journ. p. 195, i875. de Conchyl, vol. IV, p. a70, i853. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 509 ouvrir les valves, il s’aperçut que l’animal vivait encore. Il le plongea clans un vase d’eau douce et le garda ainsi pendant un mois. Deshayes1 enfin a donné le nom cl 'Anodonta sempervivens à un Mollusque d'Indo- Chine qui passa plus de huit mois emballé, après avoir été retiré de son élément naturel, et qui, plongé alors clans l’eau, fut trouvé parfaitement vivant. On ne connaît que peu de cas relatifs à la présence d'Unio clans les eaux ther- males. Toutefois, Y Unio Requieni, Michaud, a été signalé clans les eaux de Bar- botan (Gers), dans la vase d’un bassin dont la température s’élève de 29 à 3 0 degrés centigrades : on sait aussi que des Unio et des Anodonta vivent dans les eaux chaudes de Dax (Landes), mais à une température moins élevée2. D’autre part, Joly3 a observé une résistance insolite de X Anodonta cygnea, Linné, à l’action du froid. Des individus de cette espèce ont pu être gelés et en- tourés de glace sans perdre la vie. La présence d’ Umonidœ dans les eaux saumâtres est tout à fait exceptionnelle. Cependant Gwyn Jeffreys4 a remarqué que X Anodonta cygnea, Linné, a été ren- contré à Battesford (Lincolnshire) clans la rivière Trent, qui devient salée à marée haute. Deux genres d’ Unionidæ seulement sont représentés au Mexique : Anodonta et Unio. L1X. Genre ANODONTA, Bruguière (emracL), 1792. Les anciens naturalistes donnaient les noms de Mytuli ou de Musculi aux co- quilles d’eau douce rangées aujourd’hui dans le genre Anodonta; par conséquent, ils les considéraient comme appartenant au même groupe zoologique que les Myti- lus marins. Nous citerons parmi ces auteurs : P. Belon (1 553), Rondelet ( 1 5 5 8 ) , Gesner (i56o), Lister (1 685) , Gualtieri (17/12), Desallier d’Argenville (17A2), Klein (1753), Linné (1767), Geoffroy (1767), Schrôter (1779)’ Gmelin (1790), Monlagu (i8o3), etc. 1 Journ. de Conchyl. , vol. XXIII, p. 81, 1875. 3 Comptes rendus de T Acad, des sciences, Paris, vol. XVI, Dupuy, Journal de Conchyliologie , vol. XXV, p. 17 P- àtio, i8h3. et 23, 1877. 4 British Conchology, vol. I, pl. CI, i8G3. 510 ZOOLOGIE. En France, ces coquilles étaient appelées Moules Jluviatiles d'eau douce, d'étang ou de rivière, mais on confondait généralement les Anodonta et les Unio. Cependant, P. Belon1, en décrivant \vs jluviatiles Mytuli, fait remarquer que ces coquilles sont grandes, minces, lisses intérieurement; par conséquent, il n’a eu en vue que des Anodonta. De même, Rondelet2 fait observer que les coquilles des Moules d’eau douce que l’on rencontre dans les eaux paisibles ont leurs coquilles tendres et faciles à rompre, caractères qui s’appliquent évidemment à des Ano- donta plutôt qu’à des Unio. Au surplus, il figure, assez grossièrement il est vrai, une coquille d 'Anodonta. Le nom de Moules d'eau douce a été conservé en France par Desallier d’Ar- genville3 *, Geoffroy \ Favart d’Herbigny5, etc. 11 avait été employé préalablement par Méry6 et Poupart7. La première tentative de groupement en un même genre de ces Moules d’eau douce, minces, fragiles, sans dents à la charnière, est due à Bruguière, qui a fait figurer, en 1797» dans ïes planches CCI à CCY de Y Encyclopédie, sous le nom d 'Anodontites , un certain nombre de Pélécypodes appartenant aujourd’hui aux genres Anodonta, Spatha, Pliodon et Modiolaria. Le texte de Bruguière ne fait pas mention des Anodontites; mais, en 1792 > ce naturaliste8 publia une note intitulée : Sur une nouvelle coquille du genre de l'Anodontite, dans laquelle il décrivit VA. crispata, de la Guyane, et fit connaître les caractères de son genre, dans lequel il constate les mêmes impressions mus- culaires que chez les Unio. Le genre Anodontites fut accepté en 1 798 9 par Cuvier, qui cita comme exemple VA. anatinus, Linné; par Poiret, eji 1801 10, et par quelques autres auteurs. Mais 1 De aqualilibus, p. 3ç)8, i553. Histoire entière des poissons , 2' partie, p. 1 58 , 1 558. 1 L’histoire naturelle éclaircie dans deux de ses parties principales, la lithologie et la conchyliologie, p. 3y4 , pl. XXXI, 17 4e. Traite sommaire des coquilles tant Jluviatiles que ter- restres qui se trouvent aux environs de Paris, p. 1 37, 1767. Dictionnaire d’histoire naturelle qui concerne les testa- cees, etc., vol. II, p. 371 et suiv., 1775. Remarques faites sur la Moule des étangs ( Mém . de l’Acad. des sciences, Paris, p. Z108, 1710). ’ Remarques sur les coquillages à deux coquilles, et pre mièrement sur les Moules [Mém. de l’Acad. des sciences, Paris, p. 5a, 1706). 8 Choix de mémoires sur divers objets d’histoire nalur formant les collections du Journal d’ histoire naturelle , vol- ’ p. i3i, 1792. 9 Tableau élémentaire de l’hist. nat. des animaux , p- /l3 1708‘ . . dé- 10 Coquilles Jluviatiles et teirestres observées dans le parlement de l’Aisne et aux environs de Paris, p- ,09- 1801. 511 MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. ce nom générique, ayant une désinence réservée aux Mollusques fossiles, fut cor- rigé, en 1799, par Lamarck1, qui y substitua le vocable Anodonta et désigna pour type le Mytilus cygneus , Linné. En 1801, Lamarck2 prit pour type le My- tilus anatinus, Linné. Dès lors, presque tous les conchyliologistes adoptèrent la modification proposée par Lamarck. Parmi eux nous citerons Draparnaud (1801 et i8o5), F. de Roissy (i8o5), Daudebard de Férussac (1807), Férussac fils (1822), Latreille (1825). Blainville (1825), etc. Enfin, pour la deuxième fois, on a voulu corriger le nom générique institué par Bruguière : Oken, en 18103, a introduit dans la nomenclature le terme Anodon, qui a été accepté par Turton (1822), Spix et Wagner (1827), Fleming (1828), G. B. Sowerby junior (1889), Gray in Turton (18/10), Gould (i84i), A. Mo- relet (18/19), Sowerby in Reeve (1870), etc. Le genre Anodonta, tel qu’il a été caractérisé par Lamarck en 1 799 et en 1 80 1 , était trop étendu. Antérieurement, Scopoli, en 1777, avait créé un genre Mutela pour une coquille du Sénégal (Le Mutel, Adanson); en 1 8 1 4 , Leach fit connaître le genre Dipsas; en 1817, Schumacher décrivit le genre Cristaria; en 1820, Rafinesque donna les diagnoses des Strophitus et des Lastena. Plus tard, en 1 838, Lea en sépara les Spalha; Swainson, en 18/10, les Lamproscaplia et les Patularia; Gray, en 18 4 2, les Leila, et, en 18/17, les Gbbaris; Conrad, en 1857, les Go- mdea; Lea, en 1870, les Columba, etc. D’autre part, quelques auteurs, à l’exemple de Blainville4, ont soutenu que les Anodonta ne pouvaient être séparés des Unio, auxquels ils se relient par des nuances insensibles. Il est certain que, chez plusieurs Anodonta, un léger renflement au- dessous du bord dorsal postérieur représente la dent latérale postérieure des Unio, et que les passages entre les deux genres sont établis par les Dipsas, Margaritana, Microcondylœa , Pseudodon, etc. En s’appuyant sur les documents anatomiques, Poli, à la fin du siècle dernier5, confondait sous un même nom, Limnæa, les représentants des genres actuels Anodonta et Unio. 1 Prodrome d’une nouvelle classijicalion des coquilles, 4 Manuel de Malacologie et de Conchyliologie, p. 5 h o . P- 87, 1799. 1825. 2 Système des animaux sans vertèbres, p. 11&, 1801. 5 Testacea ulriusque Siciliæ, vol. I, p. 3i (1791), et 3 Lehrb. der Zool., vol. I, p. 238, i8i5. vol. II, p. 253 (1795). 512 ZOOLOGIE. ANATOMIE DU GENRE ANODONTA. C’est Lister qui, en 16961, nous a donné les premiers renseignements sur l’anatomie des Anodonta, d’après l’animal d’une espèce que l’on peut rapporter à Y A. cygnea, Linné. Dans le courant du xvme siècle, on peut citer les observations de Méry2; mais, en 1795, Poli3 représenta, avec son exactitude ordinaire, les viscères des Anodonta. Depuis celte époque jusqu’à nos jours4, l’anatomie des Ano- donta a été l’objet de travaux si nombreux que nous croyons inutile de les men- tionner. Le peu de difficulté que l’on a à se procurer ces Mollusques à l’état vivant et la grande taille de quelques espèces ont facilité les études zootomiques. Les formes extérieures des Anodonta d’Europe sont bien représentées dans plu- sieurs ouvrages, notamment dans ceux de C. Pfeiffer (1825), Turton (i8ào), Dupuy (1852), Forbes et Hanley (1 853) , Woodward ( 1 8 5 4) , Moquin-Tandon ( 1 8 5 5 ) , Jeffreys (1862), etc. A. d’Orbigny a donné quelques figures d’espèces de l’Amérique du Sud (A. Puelchana, d’Orbigny; A. ensiformis, d’Orbigny). Il résulte de l’examen des animaux que les Anodonta ne diffèrent pas sensible- ment des Unio. On avait cru que l’orifice anal des Anodonta était toujours dépourvu des petits tentacules qu’on remarque sur l’orifice anal des Unio; mais plusieurs espèces de l’Amérique du Nord (A. cylindracea, Lea; A. Ferussaciana, Lea; A. edentula, Say; A. Strebeli, Lea) sont munies de ces parties5. D’autre part, l’hermaphrodisme des Anodonta avait été invoqué comme un ca- ractère distinctif des Unio unisexués; mais il faut à ce sujet faire des réserves. Les anciens naturalistes et d’autres plus récents croyaient tous à l’hermaphro- disme des Anodonta. Tels sont : Méry, Poli, Cuvier, Deshayes, Garnier, Moquin- Tandon, etc. En s’appuyant sur l’examen des glandes génitales, P. van Beneden » se rangea à leur avis, ainsi que Lacaze-Duthiers7. 1 Conchyliorum bivalvium utriusque aquæ exercilalio ana- tomica terlia , pl. II, fig. , , i6(jo. Remarques faites sur la Moule des étangs ( Mém . Acad, des sciences, Paris, p. 4o8, 1710). 3 Testacea utriusque Sieiliæ , pl. IX, 1795. iVms citerons parmi les ouvrages les plus récents sur 1 anatomie des Anodonta , celui de C. Vogt et Yung, Traité d’anatomie comparée pratique, vol. I, p. 726 et sui'-< 1888. 5 I. Lea, Observations on lhe Gémis Unio, vol. X, p- ’ 87, 89 (i863), et vol. XII , p. 83 (1868). 6 Bull. Acad, de Belgique, vol. XI, 18 bit. 1 Annales des sciences naturelles, volume IV, page 3®1’ i855. 513 MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. Mais Baër1, Siebold2 et la plupart des anatomistes jusqu’il Yogi et Yung3 ont démontré péremptoirement que les Anodonta étaient dioïques. Ces opinions contradictoires peuvent pourtant se concilier. En réalité, les Ano- donta sont dioïques, mais il existe des individus hermaphrodites (Glaus, Yung), comme on en remarque chez certains Poissons. On sait, d’autre part, que, chez les Mollusques Pélécypodes, le mode de sexualité n’a pas l’importance qu’on lui re- connaît chez les Gastéropodes. C’est ainsi que, dans les mêmes genres ( Pecten , Cardium) , on trouve des espèces les unes unisexuées, les autres hermaphrodites. Les documents relatifs au nombre proportionnel des individus mâles et des individus femelles d’une même espèce sont encore insuffisants. Les observations d’Isaac Lea sur les Anodonta d’Amérique ne portent que sur un nombre trop faible de spécimens. Néanmoins Yogt et Yung4 indiquent, pour ÏA. anatina, Linné, du Léman, environ 70 p. 100 de femelles. Les œufs des Anodonta s’accumulent dans la totalité de la cavité des branchies externes chez les Anodonta d’Europe5 et de l’Amérique du Nord6. Au contraire, d’après les observations de Ihering, les Anodonta de l’Amérique du Sud porteraient les œufs dans les branchies internes, comme les Unio et les Monocondylus de la même contrée. Nous ne connaissons pas, jusqu’à présent, d’espèces dont les quatre branchies servent de marsupium. Le nombre des œufs paraît très-variable : Quatrefages en a trouvé i4,ooo7, Lnger, 11 2,000 8 *, C. Pfeiffer, 600,000°, et Jacobson, 2,000,000 10. Les œufs et les embryons ressemblent à ceux des Unio, aussi bien en Europe (A. cygnea, Linné; A. piscinalis, Nilsson; A. anatina, Linné, etc.) que dans l’Amé- rique du Nord11 (A. Lewisi, Lea; A. ovata, Lea; A. décora, Lea; A. Ferussaciana, Lea; A. imbecillis, Say; A. edentula, Lea; A. undulata, Say). 1 Froriep’s Notizen, janvier 1828. Müller’s Areh./ür Nnturgesch. , 1887. 3 Supra cit., p. 766. 4 Supra cit., p. 756. L’augmentation de volume de la branchie externe de- vient considérable. R. Ovven a figuré une coupe transver- sale des branchies de YAnodonle qui donne une ide'e de cette dilatation ( Lectures on the compar. Anatomy and Phy- siolofry of the invert. Animais, p. 5a4, fig. 193, i855). r‘ A. Jluviatilis , Solauder; A. undulata, Say. — Voir 1. Lea, Observ. on the Gcnus Unio, vol. II, p. 5 1 , pl. XV, fig. 46, 47, 1 832. 7 Ann. des sc. nat., 2' série, vol. V,p. 326 elsuiv. , 1 836. 8 Untersuck. ûberdie Teichmscheln , p. 2 3 . 1827. 0 Natur/resch. deutsch. Land - und Süssvcasser Molluslcen 2' partie, p. i4, 1826. 10 Cité par Moquin-Tandon , Hist. nat. des Mollusques terr. et Jluviat. de France, vol. I, p. 247, i855. 11 I. Lea, Observ. on the Gcnus Unio, vol. VI part II pl. V, 1 858. 65 ZOOLOGIE DU MEXIQUE. VII° PARTIE. — II. IMPIÜMEIUE NATIONALE. 514 ZOOLOGIE. L’embryon devient un Glochidium, comme celui des Unio; il porte à l’extré- mité antérieure du corps un paquet de cils représentant le vélum. Plus tard, on y remarque une glande byssifère, qui sécrète un filament extraordinairement long, avec lequel l’animal peut se suspendre1. Mais, chez les Anodonta de l’Amérique du Sud, H. von lhering'2 a trouvé une forme larvaire qui diffère beaucoup de celle du Glochidium et qu’il a nommée Lasidium. Nos connaissances sur les différences qui peuvent exister entre les Anodonta des diverses régions du globe sont insuffisantes. Certaines espèces de l’Amérique du Sud, d’après I. Lea3 (A. Wymani, Lea; A. lato-marginata, Lea), présentent une forme particulière des palpes labiaux, qui sont arrondis; chez une autre espèce de même provenance (A. Pazi, Lea), l’orifice anal, complètement désuni, forme un siphon relativement long4. Si l’on ajoute à ces particularités que les Anodonta de l’Amérique du Sud portent leurs œufs dans les branchies internes, et que leurs larves ont une forme spéciale, on peut conclure que les différences entre les Ano- donta de l’Amérique du Nord et ceux de l’Amérique du Sud sont aussi importantes que celles que nous avons signalées entre les Unio de ces deux parties du Nou- veau Continent. L’influence du sexe des animaux d 'Anodonta sur la forme et le volume de leurs coquilles est très-discutée. Küster5 a cru pouvoir distinguer les coquilles mâles et les coquilles femelles des espèces suivantes qu’il a figurées : A . cariosa , Küster (pl. X, fig. 1 et 2); A. subluxata, Küster (pl. XIII, fig. 1 et 2); A. gibha, Held (pl. XIV, fig. 1 et 2). Brot6, au contraire, après avoir ouvert des animaux pour- vus les uns de spermatozoaires et les autres d’œufs, n’a pu arriver à trouver de différences appréciables dans leurs valves. 1 Nous renvoyons le lecteur au résumé qu’on trouve 1 Observations on the Genus Unio, volume XII, P- ^ ’ dans Balfour, Traite d'embryol. et d’organogr. comp., édi- 18G8. lion française, vol. I, p. air] et suiv., 1 883. 5 lu Martini und Chemnitz, Sysl. Conchyl. 6 abin-> Archivfür Nalurgcsch. , Jnlirgang ôg, p. 48, pl. IV, a* éd., Anodonta, sect. I, 1 838. %• ( Glabaris Wymani, Lea), i8g3. 6 Etudes sur les coquilles de la famille dos Naïades q111 Observ. on the Genus Unio , vol. X , p. 27 et 28, 1 863. habitent le bassin du Léman, p. 12 , 1 867. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUV1ATILES. 515 CARACTÈRES DU GENRE ANODONTA. Testa æquivahis, forma variabilis, ovalo-lransversa , inœquilateralis nul subæquilatera, lermicula, epidermide induta, extus mblœvigata; apices plerumque parum prominenlcs. Cardo edenlulus. Cicatricula musculi adductoris anlic! vaharum et cicatricula musculi adductoris postici vaharum super Jiciales; cicatricula musculi elevatoris sacci visceralis bene distincts, integra, non conjluens; pagina interna vaharum margantacea ; ligamenlum elongatum, extus parum prominens. Animal sirnile Molluscis ad genus Unionem pertinentibus. Orijicium anale plerumque simplex, muticum; fis- sura branchiahs valde papdlosa. Coquille équivalve, de forme variable, ovale -transverse, tantôt inéquilatérale, tantôt presque équilatérale, assez mince, revêtue d’un épiderme, à surface exté- rieure presque lisse; sommets généralement peu saillants. Charnière sans dents. Impressions des deux muscles adducteurs des valves superficielles; impression du muscle élévateur du sac viscéral bien distincte, entière, non confluente; face in- terne des valves nacrée, Ligament allongé, peu saillant à l’extérieur. Animal semblable à celui du genre Unio. Orifice anal généralement lisse, sans papilles; orifice branchial garni de nombreuses papilles. Les Anodonta, moins nombreux en espèces que les Unio, ont une distribution géographique un peu différente et qui présente quelques particularités intéres- santes. En Europe, le genre Anodonta est répandu sur toute la surface du continent; il manque dans la plupart des îles : Islande, Corse, Sardaigne, Crète, etc., et dans les régions très-froides (Finmarck). L’Asie nourrit un nombre assez considérable d’espèces, depuis l’Asie-Mineure et la Mésopotamie, jusqu’à la Sibérie, le Kamtchatka, la Chine, l’Indo-Chine et le Turkestan. Les îles du Japon et Formose ont des représentants du genre, qui manque à Ceylan. Les Anodonta de Java, de Sumatra et des Philippines sont peu nombreux. On n’en connaît pas encore à Bornéo. Nous ignorons si la présence de ce genre a été constatée en Australie; mais elle n’est pas indiquée dans les autres îles de l’Océanie : Tasmanie, Nouvelle-Zélande, Nouvelle-Guinée, Nouvelle-Calédonie, etc. En Afrique, toutes les espèces d 'Anodonta sont exclusivement continentales. ZOOLOGIE. 516 Dans le centre de l’Afrique, ce genre est généralement remplacé par d’autres Naïades ( Spatlm , Pliodon, Mutela). L’Amérique du Nord est riche en Anodonta. Quelques espèces vivent dans des régions très -froides (bassin du Mackenzie, grand lac de l’Esclave, bassin du Youkou); mais la plupart sont répandues dans le bassin du Mississipi, où elles abondent. L’Amérique centrale renferme un certain nombre d’espèces; mais l’Amérique du Sud en possède bien davantage, notamment au Brésil. On a décrit des espèces provenant de la République Argentine, de l’Uruguay, de la Guyane, de l’Équateur, de la Bolivie, du Pérou; mais aucune, à notre con- naissance, n’a été trouvée dans le Chili, pas plus que dans les Grandes Antilles. Une seule vit à la Trinité (Trinidad), île dont la séparation du continent (Vene- zuela) ne paraît remonter qu’à une date géologiquement peu ancienne. Les limites hypsométriques de la distribution des Anodonta, en Europe, sont les mêmes que celles des Unio de la même région. En explorant les lacs de la Lom- bardie, de la Suisse, de la Savoie, delà Bavière, etc., on y recueille des espèces d 'Anodonta, notamment dans les lacs de Neuchâtel ( h 3 5 mètres d’altitude), des Quatre-Cantons (Ù37 mètres), d’Annecy (45o mètres). Nous n’en connaissons pas au-dessus de 5 00 mètres. Au Mexique, il n’en est pas de même, et nous avons fait connaître deux espèces A Anodonta vivant à une altitude très-élevée et provenant, l’une du lac de Chapala (1,700 mètres) et l’autre du lac de Chalco, près Mexico (2,276 mètres). Le nombre des espèces du genre Anodonta est très-incertain. En effet, Ie propre de ces Mollusques est leur extrême polymorphisme et leur plasticité telle que chaque ruisseau, chaque étang modifie légèrement les caractères extérieurs du test. Il en résulte un malentendu insoluble entre les naturalistes, suivant leu* appréciation personnelle sur ce qu’on doit appeler une espèce. Ainsi Isaac Lea ne reconnaît en Europe qu’une seule espèce : l 'A. cygnea, Linné, opinion qui est manifestement exagérée; Kobelt2 admet 5 espèces européennes, dont chacune /I Synopsis oftlie h ami! y Unioniclœ, p. 76, 1870. — 2 Catalog derhn europaischen Faunenffebiet lebenden Binncncoi chylien, p. 70, 1871. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 517 présenterait de nombreuses variétés. Mais, d’autre part, À. Locard1, en 1882, citait 99 espèces en France, et, en 1893, ce nombre était porté par lui à 261 2. Ces derniers chiffres prouvent qu’aucun genre ne se prête mieux à la pulvéri- sation de l’espèce. La difficulté de distinguer les nuances insaisissables qui séparent les Anodonta d’Europe avait été déjà signalée dès 1822 par Férussac3, en ces termes : « Lorsque «l’on est parvenu à se procurer une suite d’individus de différents âges des dif- férentes contrées de l’Europe, il devient positivement impossible de séparer les «espèces que la plupart des auteurs ont indiquées, parce qu’ils n’ont été frappés «que de quelques différences locales qui se fondent les unes dans les autres, dans «une suite complète.» Si Férussac tenait déjà ce langage en 1822, que dirait-il en 1893 des exagérations spécifiques de M. A. Locard? La Monographie de Sowerby (in lleeve, Conchol. Icon . ) , terminée en 1870, comptait i54 espèces; celle de Küster, continuée par Clessin (in Martini une! Chemnitz, Syst. Conchyl. Cabin., 2e écl.), terminée en 1876, figure 188 espèces. Ce nombre est beaucoup augmenté dans le récent catalogue de F. Paetel (Cotai, de r Conchyl. Sammlung, vol. III, 1890); mais ce livre ne nous inspire qu’une confiance relative, à cause du peu de soin avec lequel il a été compilé. Les espèces d 'Anodonta du Mexique et du Guatemala sont au nombre de 18, dont 2 seulement proviennent du versant Pacifique : toutes les autres appartien- nent au versant Atlantique. Nous répartirons ces espèces en 6 sections : i° Brachyanodon, Grosse et Fischer, 1893. Coquille à sommet peu saillant; diamètre antéro-postérieur court; bord dorsal ascendant en arrière des sommets (A. Chapalensis, Crosse et Fischer; A. coardata, Anton; A. exilior , Lea; A.viri- dana, Clessin; A. Chalcoensis, Crosse et Fischer); 20 Mesanodon, Crosse et Fischer, 1893. Sommet peu saillant; forme ovale; bord dorsal peu ascendant en arrière des sommets (A. lurulenta, Morelet; A. Strebeli, Lea; A. Henryana, Lea; A. Telmantepecerms , Crosse et Fischer); Prodrome de malacologie française. Catalogue general 2 Locard, Les coquilles des eaux douces et saumâtres de 'les Mollusques vivants de France. Mollusques terrestres, des France, p. 226, 1893. <:a,,x douces et des eaux saumâtres, p. 267 et suiv., 1882. 3 Dictionn. classique d'hist. nat., vol. 1 , p. 397. 518 ZOOLOGIE. 3° Euryanodon, Crosse et Fischer, 1893. Sommet peu saillant; forme allongée; bord dorsal non ascendant (A. Bambousearum , Morelet; A. cylindracea, Lea); k° Pyganodon, Crosse et Fischer, 1893. Sommets très-saillants; coquille de grande taille (d. globosa, Lea; A. Tabascensis, Morelet; A. Nopàlatensis , Sowerby; A. Grijalvæ , Morelet; A. glauca, Valenciennes); 5° Pseudoleila, Crosse et Fischer, 1893. Coquille très-bâillante; ligne palleale large (A. ciconia, Gould); 6° Espèce non figurée (A. impura, Say). En outre, Clessin1 indique comme provenant aussi du Mexique une espèce des États-Unis, YAnodonta Pepiniana, Lea; mais cette assertion nous paraît douteuse, et nous ne la donnons ici qu’à titre de renseignement. SECTIO I. BRACHYANODON, Crosse et Fischer, i8932. 1. AiNODONTA GHAPALENSIS, Crosse et Fischer. (PL LXIV, fïg.8, 9, 10 et 11.) Anodonta Chapalensis , Crosse et Fischer, Journ. de Conchyl., vol. XL, p. 295, 1892. Testa valde inœquilaleralis , subtrigona, alta, postice attenuata et subrostrata, compressa, solida, epidertntde castaneo-olivacea aut lutescente , cenlro pallidiorc , induta, lœvigata, concentrice strialula; latere antico brenssvmo, vix arcuato, procumbenle; latere postico oblique declîvi, inferne subrostralo-truncato ; margine rentrait rue arcuato, plus mtnusve sinuoso; margine dorsuali pone aqnces asccndentc, arcuato; umbombus parvis , antrorsuM vergenlibus; apicibus concentrice aut radiatim rugosis; area compressa; pagina interna valvarum alba aut p lide rosea; cicatricula musculi adducloris antici angusta, depressa; cicatricula musculi adductoris postai sa perjicialis; ligumentum angustum. Diam. antero-post. A 2 mill.; diam. mnbono-venlr. 3s 1/2 mill. ; crassit. 161/2 mill. ( Mus . Parisiense)- Habitat in lacu Chapala, provincial Jalisco dictæ, reipublicœ Mexicanœ (Biarl, L. Diguet). * ' Coquille très-inéquilatérale, subtrigone, élevée, atténuée et subrostrée en arriei comprimée, solide, recouverte d’un épiderme brun-olivâtre ou jaunâtre, plus pale ver. le centre, lisse, striée finement et concentriquement; côté antérieur très-court, a pellU In Martini und Chemnitz, Syst. Conchyl. Cabin., santla) , par une variété que Deppe aurait envoyée au ; uS a'éd. , p. 1.59. — D’après Clessin , cette espèce , originaire de Berlin. du lac Pépin (Portage County, Ohio), serait représentée ' Étymologie : jSpa^vs , brevis, et Anodon pour au Mexique, dans le Rio de Myanttra (pour Rio de Mi- donta. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 519 arqué, presque abrupt; coté postérieur obliquement déclive et subrostré-tronqué à sa partie inférieure; bord ventral à peine arqué et plus ou moins sinueux; bord dorsal ascendant en arrière des sommets et arqué; umbones petits, dirigés en avant; som- mets munis de faibles rugosités concentriques ou rayonnantes; aréa comprimée; inté- rieur des valves blanc ou teinté de rose pâle; impression du muscle adducteur anté- rieur des valves étroite, déprimée; impression du muscle adducteur postérieur des valves superficielle. Ligament étroit. Diamètre antéro-postérieur, Ô2 millimètres; diamètre umbono-ventral , 3a 1/2 milli- mètres; épaisseur, 16 1/2 millimètres (Musée de Paris). Habitat. Mexique, dans le lac de Cbapala, État de Jalisco (Biart, L. Diguet). Observations. Cette coquille est très-remarquable par sa forme subtrigone, son bord dorsal ascendant et arqué en arrière des sommets, son côté antérieur court et tom- bant presque abruptement, son aplatissement et son épaisseur assez grande, relative- ment à sa taille. Sa forme varie assez notablement et l’on trouve des coquilles sub- rhomboïdales (pi. LX1V, fig. 9); mais nous considérons comme typiques les individus subtrigones voisins de celui que nous représentons figure 8. Sowerby a figuré (in Beeve, Conchol. Icon., fig. 56 4) sous le nom de A. triangu- lans, Lanza, une coquille voisine par sa forme de VA. Chapalcnsis, mais dont le bord dorsal en arrière des sommets est encore plus ascendant. L’habitat est inconnu. 2. Anodonta COARCTATA, Anton. Anodonla coarctala, Anton, Verzeichnks der Conchylicn, etc., p. 1 G , ri" 583, 1839. Anodonta coarctata, K lister, in Martini uiul Cheranitz, Conchyl. Syst. Cab., 2' éd. , p. 34, pi. VIII, Gg. 2, 1 838 ? Anodonla coarctata, I. Lea, A Synops. of the Family Unionidœ, p. 84, 1870. Anodonla coarctata, F. Paetei, Cataloy der Conchylicn Sammlung, vol. III, p. 1 77, 1890. Testa ineequilalera , brevis, ovnli-lrapezoidalis, subcomplanata, tcnuis, epidermide olimceo-nigricantc induta, Hitida, concentrice et tenue striata, prope marginem rentraient subsulcata; latcre anlico hrevi, parum arcuato, cura margine dorsuali angulum formante ; latcre postico alto, oblique declivi et obtuse subrostrato; margine ren- trait arcuato; margine dorsuali brevi, reclilineo , parum et oblique ascendente; area extus subangulaüi; umbonibus ’Ar inflatis, decorticatis ; pagina interna valvarum albo-cærulescens ; cicatriculm musculorum superf dates; liga- mentum brève , vix prominens. Diam. antero-post. 5i 1/2 mill.; diam. umbono-ventr. 3i mi IL; allit. maj. 3â mill. (Ex icône). Habitat in republica Mexicana (Anton). Coquille inéquilatérale, courte, ovale-trapézoïdale, subdéprimée, mince, revêtue d’un épiderme d’un vert olivâtre foncé, brillante, munie de stries fines et concentriques, sillonnée au voisinage du bord ventral; côté antérieur court, faiblement arqué, for- mant un angle avec le bord dorsal; côté postérieur élevé, obliquement déclive et obtu- raient subrostré; bord ventral arqué; bord dorsal court, rectiligne, un peu ascendant 520 ZOOLOGIE. en arrière; aréa légèrement anguleuse en dehors; sommets à peine renflés, décortiques. Intérieur des valves d’un blanc bleuâtre; impressions musculaires superficielles. Liga- ment court et peu saillant. Diamètre antéro-postérieur, 5i 1/2 millimètres; diamètre umbono-ventral, 3i milli- mètres; plus grande hauteur, 3 A millimètres. Habitat. Mexique (Anton). Observations. Cette espèce, très-brièvement décrite par Anton , a été figurée par Küster d’après un spécimen authentique, envoyé par l’auteur. Il est à remarquer que Küster, dont la publication est datée de 1 8 B 8 , cite dans son texte le catalogue d’Anton publie en 1 8 B 9 ; il est donc probable que l’ouvrage de Küster est antidaté. L 'Anodonta coarctata est une coquille à côté antérieur très-court, comme on le re- marque chez les A. Chapalensis, Crosse et Fischer; A. Chalcoensis, Crosse et Fischer; A. exilior, Lea. Il diffère de la première espèce par son test plus mince, son bord dorsal non arrondi et convexe, son côté antérieur formant un angle avec le bord dorsal; de la seconde, par sa forme sub trapézoïdale, son côté antérieur moins arqué, son cote postérieur plus rostré; de la troisième, par son contour moins arrondi, son bord ventral moins convexe, son côté antérieur plus court et anguleux à sa jonction avec le bord dorsal. Dotiez et Michaud ont décrit en 1 8 A h (Galerie des Mollusques , etc., vol. II, p. 1A2, pl. LV, fig. 2), un Anodonta coarctata, de France, dont le nom a été changé ultérieu- rement en celui d’yl . Potiezi, Bourguignat. 3. Anodonta. exilior, I. Lea. Anodonta exilior, I. Lea, Proceed. of the Acad, of nat. Sc. Philadelphia, vol. XXIII, p. 188, 1871. Anodonta exilior, 1. Lea, .hum. of Acad, of nat. Sc. Philadelphia, vol. VIII, p. q4 , pl. VII, fig. 21, 1874. Anodonta exilior, I. Lea, Observât, on the Genus Unio, vol. XIII, p. 28, pl. Vil, fig. 21, 1874. Testa alata, lœvis, obovata, injlata, vaille inaxjuilatera , tenuissima, epidermicle olivacea aat fusca, polda> liaud radiata intlula, concert trice et remote striata; umbombus parum prominenttbus ; apicibus minute undulatis, area elliptica in alam producta; pagina interna valvarum cœrulescens, vaille iridescens; cicatriculæ musculares parum, impressœ; ligamenlum sut longum, obscure fuscum, fere absconilitum. Diam. antero-post. à'] mill.; diani. umbono-ventr. 33 mill. ; crassit. 18 mil. (Ex icône typica ). Habitat in republica Mexicana? (I. Lea). Coquille ailée, lisse, obovale, renflée, très-inéquilatérale, très-mince, recouverte d’un épiderme olivâtre ou brunâtre,1 poli, non rayonné, munie de stries d’accroisse ment écartées; umbones peu proéminents; sommets finement ondulés; aréa postérieure elliptique, obtusément subailée. Intérieur des valves bleuâtre, très-irisé; impressions des muscles adducteurs des valves superficielles. Ligament assez allongé, brunâtre, cl peine saillant. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUV1ATILES. 521 Diamètre antéro-postérieur, A 7 millimètres; diamètre umbono-ventral, 33 milli- mètres; épaisseur des deux valves, 18 millimètres. Habitat. Mexique, d’après I. Lea? Observations. Cette espèce a été communiquée à I. Lea par C. M. Wheatley, qui l’avait achetée chez un marchand de Londres comme provenant du Mexique. I. Lea ne considère pas cet habitat comme certain; il pense même que son type n’offre pas les caractères des Anodonta de cette provenance. Il le rapproche, à certains égards, de Y A. oblusa, Spix, du Brésil, dont il diffère par la minceur de ses valves, l’absence de rayons de sa surface et la hauteur de son bord dorsal subaliforme. En outre, I. Lea fait remarquer que la nacre de VA. exilior montre de très-fines stries, dirigées de la cavité umhonale aux bords des valves. VA. exilior se rapproche beaucoup de notre A. Chalcoensis ; il pourrait même lui être réuni, si sa provenance mexicaine était bien établie. Les dimensions des deux espèces sont presque identiques. h. Anodonta viridana, dessin. Anodon glabrus , Sovverby, in Reeve, Concliol. lcon., Anodon, fig. 97, 1870. Anodonta viridana, dessin, in Martini und Chcmnitz, Syst. Conch. Cabin., 2' éd., vol. III, p. aa6, pl. LXXV, fi g. 5, 1876. Anodonta glabra, F. Paetel, Catalog der Conchylien Sammlung, vol. III, p. 179, 1890. Anodonta viridana, F. Paetel, Catalog der Conchylien Sammlung, vol. III, p. 186, 1890. Testa subtrigona, compressa, ternis, subangulata , viridis, concentrice fasciata; latere poslico lato, subexpanso, subalato, obtuse angulato , posl angulum viridi, ante angulum olivaceo, medio subcomplanato ; umbonibus un- datis, CGmpressis; latere antico brevi, angusto, rotundo; intus colore versus umlones salmoneo, versus margines cœruleo (Sovverby). Diam. antero-post. As mil!.; dium. umbono-ventr . 26 mill.; altit. maj. 3o mill. (Ex icône typica ). Habitat in republica Mexicana (Sovverby). Coquille subtrigone, comprimée, mince, subanguleuse, verdâtre, ornée de zones concentriques; côté postérieur large, élevé, subailé, obtusément anguleux, de couleur verte en arrière de l’angle, de couleur olivâtre en avant de l’angle, subaplati à sa partie moyenne; umbones ondulés, comprimés; côté antérieur court, arrondi. Inté- rieur des valves de teinte saumonée vers les umbones et bleuâtre près des bords. Diamètre antéro-postérieur, A 2 millimètres; diamètre umbono-ventral, 26 milli- mètres; plus grande hauteur, 3o millimètres. Habitat. Mexique (Sowerby). Observations. Sovverby, en décrivant cette espèce d’après un spécimen de la collection laiton, attribue la paternité de son nom spécifique à Valenciennes, mais avec doute et sans citer d’ailleurs aucune référence bibliographique. Nous croyons que ce ren- ZOOLOGIE DO MEXIQUE. TU* PARTIE. II. (>6 I M P II 1 M El'. I E NATIONALE. 522 ZOOLOGIE. seignement est erroné. D’ailleurs, le nom A'Anodonta glabra a été employé depuis longtemps par Ziegler (cité par Drouet, Hauflen, Schrôckinger-Neudenberg, Kre- glinger, etc.) pour caractériser une forme A'Anodonta de l’Autriche que la plupart des auteurs considèrent comme une variété de YA. rostrata, Kokeil, et par Villa (cité par Bourguignat, Locard, etc.) pour désigner une espèce inédite d’Europe. En consé- quence, Clessin a proposé pour la coquille mexicaine le nom d 'A. virulana. Cette espèce, de petite taille, appartient par sa forme au groupe des A. exilior, Lea, et A. Chalcoensis. Grosse et Fischer, dont elle diffère par la coloration très-particuliere de la face extérieure, consistant en quatre zones d’un vert foncé sur un fond jaune verdâtre, sans rayons, et par la teinte saumonée au centre et bleuâtre vers les bords de sa nacre. La figure donnée par Clessin est copiée dans le Conchologia Iconica de Keeve. 5. ANODONTA CHALCOENSIS, Crosse et Fischer. (PL LXIV, fig. 7 el 7 a.) Anodonia Chalcoensis, Grosse et Fischer, Journ. de Conchyi, vol. XLI, p. no, 1898. Testa inœquilatera, ovato-tr ans versa, tumidula, tcnuis, fragilis, cpidermide olivacea vel fusco - n igresccn te postice sublamellosainduta, haud radiata, concentrice striatula; laterc antico hrevi, arcuato; latere postico dechvi , subrotundato ; margine venlrali regulariter arcuato, haud sinuoso ; margine dorsuali fer e rcctilineo , voue uinbones oblique ascendente; area compressa, extus non delimitata; umbonibus valdc crosis; apicibus minutis, margaiem dorsualem haud superantibus ; pagina interna valvarum ad peripheriam cœruleo-iridescens , adeentrum lutesccns. cicatriculœ musculares superficiales ; ligamentum vi.c promimdum. Diam. antero-post. 5i mill.; diam. ambono-ventr. 3o mill.; altit. mai, 3 à mill. ; crassit. ai mill. (Muséum Parisiense). Habitat in lacu Clialco, prormeiœ Mexico dictœ, reipublicœ Mexicanœ (Biarl, A. Salle). Coquille inéquilatérale, ovale transverse, légèrement renflée, mince, fragile, couverte d’un épiderme olivâtre ou d’un brun noirâtre, qui devient sublamelleux en arrière, non rayonnée, pourvue de stries d’accroissement plus ou moins marquées et écartées; côté antérieur court, arqué; côté postérieur déclive, subarrondi; bord ventral régulièrement arqué, non sinueux; bord dorsal presque rectiligne, obliquement ascen liant en arrière des sommets; aréa comprimée, non délimitée extérieurement; umbon< > décortiqués; sommets ne surmontant pas le bord dorsal. Intérieur des valves bleuatu ? irisé à la périphérie, jaunâtre au centre; impressions musculaires superficielles. Liga ment peu saillant. Diamètre antéro-postérieur, 5i millimètres; diamètre umbono-ventral , 3o milh métrés; plus grande hauteur, 3 h millimètres; épaisseur des deux valves, 91 odlb mètres (Muséum de Paris). Habitat. Mexique, dans le lac de Chalco, État de Mexico (L. Biart, A. Salle). MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 523 Observations. Nous avons vu plusieurs spécimens de cette espèce qui présentent quelques légères variations dans la forme générale, dans la hauteur du bord dorsal en arrière des sommets, dans le contour du bord postérieur, parfois un peu plus sub- anguleux que sur l’exemplaire typique figuré. On ne peut guère rapprocher cette coquille que de VA. exilior , Lea, dont la pro- venance est douteuse. Elle est relativement plus transverse, beaucoup moins élevée, plus bombée; son bord ventral est moins convexe, ses sommets sont plus érodés, l’in- térieur de ses valves est dépourvu de stries rayonnantes, etc. SECTIO II. MESANODON, Crosse et Fischer, 1898 E 6. Anodonta LURULENTA, A. Morelet. (PJ. LXIV, %. 6 et 6 a.) Anodon lurulenlus, A Morelet, Tcstacca noviss. insulte Cubante el Amer, centrales, pars I, p. 28, il0 7 3 , 18/19. Anodonta lurulentus, I. Lea, A Synops. of the Family Unionidte, p. 84, 1870. Testa inœquilatera, transversim oblongo-ovata , motlice tumida, tennis, epidermide terni, in parte antica sub- nitente, in parte postica sublamellosa, glauco-virente vel olivacea, auguste et dense radiata induta, concentrice et minute striata; latere antico arcuato, atlenualo; lalere postico elevato, arcualo, oblique sublruncato, parum pro- ducto ; margme ventrali regulariter arcuato; margine dorsuali fere reclilmeo; umbonibus parvis, vise prominen- ttbiis, decorticatis ; pagina interna vaharum cærukscens et valde iridescens; cicatriculœ musculorum superjiciales ; ligamentum longum, angustum. Diam. antero-post. ,r>3 mill.; diam. umbono-venlr. 3i tnill.; crassit. 1 o. Anodonta Henryana, I. Lea, Journ. of Acad, of nat. Sc. Philad., vol. IV, p. 073, pi. LXVI, fig. 198, 18G0. Anodonta Henryana, I. Lea, Obsero. on the Genus Unio, vo!. VIII, p. o5, pl. LXVI, 11g. 198, 1862. Anodonta Henryana, E. von Maliens, Malakozool. Blâller, vol. XII, p. 71, 1 865. Anodonta Henryana, I. Lea, A Synops. of the Family Unionida; , p. 81, 1870. Anodon Henryana, Sowerby, in Reevc, Conchol Icon., Anodon, fig. 1 ho , 1870. Anodonla Henryana, G. Ti yon, Amer. Journ. of Conchology, vol. VI, p. 292 , 1871. Anodonta Henryana , dessin, in Martini und Chenmilz, Syst. Conchyl. Cabin., 2 éd., Anodonta, p. îhi, pl. XLV, fig. 5 et G, 187 A Anodonta Henryana, F. Paetel, Calalog der Conchylien Sammlung, vol. III, p. 180, 1890. Testa subœquilatera, subelUplica, oblongo-ovalis , postice angulata, convexa, ternis, sublranslucida, epidermide nitente, polita, lulcscente vel luleo-viridescentc induta, obsolète radiata, concentrice et tenue striata, aut sulcatula; latere antico brevi, arcuato; latere postico oblique truncalo; margine ventrali regulariter arcuato, convexo, haud sinuoso; margine dorsuali rectilineo, subhorizontali ; umbonibus parvis , depresso-planulatis , ad apices undulaUs; area subcarinata et radiata; pagina interna valvarum albo-cærulescens , iridescens; cicatriculœ musculares super - finales; Ugamenlum longum, tenue. Diam, anlero-post. 72 7nill. ; diam. umbono-ventr. ûo mill,; crassit. 26 mill. [Ex icône typicaj. Habitat prope Malamoros , provinciœ Tamaulipas dicta 1, reipublicæ Mexicaine (Berlandier). Coquille subéquilatérale , subelliptique, ovale-oblongue , anguleuse en arrière, assez convexe, très-mince, sub translucide, recouverte d’un épiderme brillant, poli, jaunâtre ou d’un jaune verdâtre, ornée de rayons obsolètes, munie de stries d’accroissement fines ou concentriquement sillonnée; côté antérieur court, arqué; côté postérieur obliquement tronqué; bord ventral régulièrement arqué, convexe, non sinueux; bord dorsal recti- ligne, presque horizontal; umbones petits, aplatis, non saillants, ondules aux sommets; aréa subcarénée latéralement et rayonnée. Intérieur des valves d un blanc bleuâtre irisé; impressions musculaires superficielles. Ligament mince et allonge. Diamètre antéro-postérieur, 72 millimètres; diamètre umbono-ventral, 4o mdli- mètres; épaisseur des deux valves, 26 millimètres. Habitat. Mexique, près de Malamoros, Etat de Tamaulipas (Berlandier). Observations. Espèce un peu renflée, mais a sommets aplatis, non saillants, et a forme transverse. I. Lea, qui en a vu plusieurs specimens, la rapproche de 1/4. Dunla- piana, Lea, des États-Unis, dont elle diffère par sa forme moins allongée. M. Ch. T. Simpson ( Proceed . of the U. S. National Muséum, vol. XV, p. 433, 1892) paraît disposé à admettre que l’/l. Henryana, n’est qu’une variété de VA. Couperiana, 5-26 ZOOLOGIE. Lea, de l’Amérique du Nord, espèce à laquelle il réunit comme synonyme VA. Dunla- piana, Lea. Nous ne sommes pas en mesure de contrôler cette assertion. L’animal, conservé dans l’alcool, a les bords du manteau doubles; l’orifice branchial est bordé de nombreuses petites papilles; l’orifice anal paraît dépourvu de papilles; les œufs existent dans toute l’étendue de la branchie externe. 9. ANODONTA TehuANTEPECENSIS, Crosse et Fischer. (PI. LXX, fig. 1 et ia.) Anodonta Tehuantepccensis , Grosse et Fischer, Journ. de Conchyl., vol. XLI, p. 32, 1893. Testa tnœquilatcralis , ovalis, parmi injlata, soliclula, epidermide castaneo-virenle, liaud radiata, mduta, con- centrice striatula, postice stnato-sublamellosa; latere antico arcuato; lalcre postico oblique et obtuse subtriincato, margine ventral! regulariter arcuato; margine dorsuali ulrinque subhorizontali, pone umbones vise ascendente; um~ bonibus parvis , decorticatis ; area depressiuscula , sulco obsolcto, obliquo circurnscripta ; pagina interna valvarum albo-cœrulescens , iridescens; cicalriculœ musculi adductoris antici et musculi adductoris postici valvarum super- ficielles; ligamentum angustum. Diavi. antcro-post. 50 mill.; diam. umbono-ventr. 3 7 mill.; crassit. 1 g 1/2 mill. (Coll. Crosse). Habitat Cacoprielo, in istlimo Tehuantepecensi, provinciœ Oajaca dictœ reipublicœ Mexicanœ (Surmchrast)- Coquille inéquilatérale, ovale, peu renflée, assez solide, recouverte d’un épiderme d’un brun verdâtre, non rayonné, ornée de fines stries concentriques qui deviennent sublamelleuses en arrière et près du bord ventral; côté antérieur arqué; côté poste- rieur obliquement et obtusément subtronqué; bord ventral régulièrement arqué; bord dorsal subrectiligne, à peine ascendant en arrière des sommets, qui sont petits et décor- tiqués; aréa légèrement comprimée et obscurément limitée par une dépression oblique' ment décurrente. Intérieur des valves irisé et d’un blanc bleuâtre; impressions des muscles adducteurs des valves superficielles. Ligament étroit. Diamètre antéro-postérieur, 56 millimètres; diamètre umbono- ventral, 37 milli- mètres; épaisseur des deux valves, 19 1/2 millimètres (Coll. Crosse). Habitat. Cacoprieto, dans l’isthme de Tehuantepec, Etat d’Oajaca, Mexique (Suno- chrast). Observations. Nous n’avons vu qu’un seul spécimen de cette espèce, qui se distingue de ses congénères par sa forme régulièrement ovale et par son test assez solide. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 527 SEGTIO III. EURAANODON, Crosse et Fischer, 1893 1. 10. Anodonta Bambousearum, A. Morelet. (PI.LXIII, fi g. 6 et 6 «.) Anodon Bambouscarum , A. Morelet, Testac. noviss. insulte Cubante et Amer, centr., pars 11, p. ai, n° i43, i85i. Anodonta Bambousearum , I. Lea, A Synops. of ihe Family Lnionidæ , p. 8i, 1870. Testa inæquilatera, transverstm oblongo-ovata , tumidula, solulula, epidermide fusco-castanea en dtmidia parle, antica testæ nitente, in dimidia parte postica sublamellosa induta , postice nigro obsolète radiata, concentrice et tenuiter striata, anterius attenuata ; latere aniico rotundalo; laterc postico dilatato, producto, rotundato; margine ventral i in medio subsinuoso ; margine dorsuali vtx arcuato etpaulo ascendente; umbombus erosis , cuprinis; pagina interna vaharum albo-cærulescens ; cicatriculæ vix tmpressæ; ligamentum elongahm, vie prominens. Üiam. anlero-post. 7 5 mill.; diam umbono-venlr. 3â mill.; allit. maj. ào mill.; crassit. sâ mil, (Coll. A. Morelet). Habitat in rivulis, prope Palenque, promnciœ Chiapas dictæ , reipublicæ Mexicanœ (A. Morelet). Coquille inéquilatérale, transversalement ovale-oblongue, un peu renflée, assez solide, recouverte d’un épiderme d’un brun marron, brillant sur la moitié antérieure des valves, sublamelleux sur la moitié postérieure, ornée de rayons noirâtres, peu marqués et ne se montrant qu’en arrière, munie de stries concentriques fines; coté antérieur atténué, arrondi; côté postérieur dilaté, prolongé, arrondi; bord ventral lé- gèrement sinueux et concave à sa partie moyenne; bord dorsal à peine arqué et un peu ascendant; umbones décortiqués et de couleur cuivreuse. Intérieur des valves d’un blanc bleuâtre; impressions des muscles adducteurs des valves superficielles. Ligament allongé, à peine saillant. Diamètre antéro-postérieur, y5 millimètres; diamètre umbono-ventral, 3A milli- mètres; plus grande hauteur, ho millimètres; épaisseur des deux valves, 2 A milli- mètres (Coll. A. Morelet). Habitat. Mexique, près du village de Palenque, Etat de Chiapas (A. Morelet). Observations. Cette espèce paraît très-voisine de T Anodonta cylindracea, 1. Lea. Elle en diffère néanmoins par ses sommets moins proéminents, sa forme moins cylindrique, son bord dorsal plus ascendant en arrière des sommets et moins concave en avant, son côté postérieur moins rostre, sa surface plus lisse, ses rayons moins marqués, son lest plus solide, etc. Les dimensions des deux espèces sont presque identiques. Étymologie : eüpôî, talus, et Anodon. 528 ZOOLOGIE. 11. ANODONTA CYLINDRAGEA, I. Lea. Anodonta cylindracea, I. Lea, Transact. of the Amer. Philos. Society, vol. VI, p. 45, pl. XIII, fig. 4o, 1 838. Anodonta cylindracea, I. Lea, Observ. on tiw Genus Unio, vol. II, p. 45, pl. XIII, fig. 4o, 1 838. Anodonta cylindracea , Conrad, Procecd. of llw Acad, ofnat. Sc. Philadelphia , vol. VI, p. 2 63, i853. Anodonla cylindracea, S. Hanloy, Anillustr. and descript. Catal. of the récent Bivalve Shclls, p. a a 3 , i856. Anodonta cylindracea, IL et A. Adams, The Gênera of rec. Mollusca, vol. II, p. 5o3, 1857. Anodonta cylindracea , I. Lea, Clieck Lists of the Shells of Norlh America, Unionidæ, p. 6, n° 29, 1860. Anodonta cylindracea, 1. Lea, A Synopsis of the Family Unionidæ, p. 82, 1870. Anodonta cylindracea, Clessin, in Martini und Cheinnilz, Syst. Conchyl. Cabin., 2' ed. , Anodonta, p. 161, pl. LUI , lig. 5 et 6, 1874. Testa ternis, valde transversa, subcylindrica, inœquilatera , injlata, ad umbones complanala, postice obtus c biangulala, epidermide tenebroso-fusca indiita , lineis radianlibus densis, capillaribus orna ta; laterc anlico brevi , arcuato; laterc postico oblique dcscendcnte; margine venlrali subhorizontali , vix sinuoso; margine dorsuali hori- zontali; area obtuse dehmilata; apicibus subprominentibus ; pagina interna valvarum cœruleo-irulescens; cica- triculæ musculares anltcœ confluentes; cicatriculæ posticœ coalitœ; cicatricula umbonalis obsoleta; ligamentum elongatum, anguslum. Diam. antero-post. 7 3 mill.; diam. umbono-ventr. 34 mill.; crassil. a. à mill. [Ex icône tijpica J . Var. fi, subarcuatula. Testa subreniformis , medio compressa; margine venlrali emarginalo; margine dorsah pone apices elevalo, arcuato; laterc anlico brevissimo , parum convexo; latere postico subrosi rato. Anodon cylindracea, Sowerby, in Reeve, Conchol. lcon., fig. 93, 1869. Diam. antero-post. 71 mill.; diam. umbono-ventr. 3o mill.; altit. maj. 34 mill. [Ex icône Reevcana). Habitat in jlumine Medellin, propc civitatem Fera Cruz, provinciœ Fera Cruz cliclœ, reipublicœ Mexicanx (Burrough). Coquille mince, très-transverse , subcvlindrique, inéquilatérale, renflée, aplatie à la région umbonale, ob lu sèment bianguleuse en arrière, recouverte (l’un épiderme «I un brun obscur, ornée de lignes rayonnantes, nombreuses, très-fines; côté antérieur court, arqué; côté postérieur obliquement descendant; bord ventral subhorizontal, à peine sinueux; bord dorsal horizontal, rectiligne; aréa obtusément limitée; sommets sub- proéminents. Intérieur des valves bleuâtre, irisé; impressions musculaires antérieures confluentes, ainsi que les impressions postérieures; impression umbonale obsolète. Li- gament allongé, étroit. Diamètre antéro-postérieur, 73 millimètres; diamètre umbono-ventral, 3 A milb" mètres; épaisseur des deux valves, 2/1 millimètres. Var. (S, subarcuatula. Coquille subréniforme, comprimée à sa partie moyenne; b01^ ventral concave; bord dorsal élevé en arrière des sommets, arqué, convexe; côte ante rieur très-court, peu convexe; côté postérieur subrostré. Diamètre antéro-postérieur, 71 millimètres; diamètre umbono-ventral, 3o niilb métrés; plus grande hauteur, 3 A millimètres. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 529 Habitat. Mexique, dans le Rio Medeilin, près de Vera Cruz, État de Vera Cruz (Burrough). Observations. Cette espèce a été décrite par I. Lea, d’après un seul individu adulte, rapporté par le docteur Burrough, qui avait recueilli également un spécimen jeune et imparfait. Dans ces conditions, nous ignorons complètement les limites de la variation de l’espèce. Sowerbv a figuré sous le nom d 'Anodon cylindracea une coquille qui paraît, au pre- mier abord, très-différente par son aspect réniforme, son bord ventral échanoré et son bord dorsal convexe et élevé. Nous inscrivons provisoirement cette forme comme variété, jusqu’à plus ample information. SEGTIO IV. PYGANODON, Crosse et Fischer, i8p3 '. 12. Anodonta GLOBOSA, I. Lea. (PI. LXVIII, %. 1 et 1 a.) Anodonta globosa , I. Lea, Proeeed. of lhe Amer. Philos. Soc., vol. Il, p. 3i, i84i. Anodonta globosa , I. Lea, Tram, of the Amer. Philos. Soc., vol. VIII, p. a4i, pl. XXIV, %. 56, 1 84a. Anodonta g lobosa, I. Lea, Obscrv. on the Genus Unio, vol. III, p. 79, pl. XXIV, fig. 56, 1 8 4 2 . Anodonta globosa , H. et A. Adams, The Généra of rcc. Mollusca, vol. II, p. 5o2, 1857. Anodonta globosa , I. Lea , Checlc Lists of the Shells of North America , Unionidœ , p. 6 , n° 3 1 , 1860. A nodonta globosa , E. von Marions, Malalcozool. Blâiler, Bd. XII, p. 71, i865. Anodonta globosa , I. Lea, A Synopsis of lhe Family Unionidœ, p. 81, 1870. Anodon globosa , Sowerby, in Ileeve , Conchol. lconica, Anodon , fig. i4i, 1870. Anodonta globosa , Clessin, in Martini und Chemnitz, Syst. Conchyl. Cabin., 2' éd., p. 2i3, pl. LXV, fig. 3 et 4, 1874. Anodonta globosa, F. Paetel, Cataloff der Conchylien Sammlung , vol. III, p. 180, 1890. Testa magna, partent inæquilatcralis , oblongo-ovata , valde globosa , tenais, subtranslucida, epidermide nitente , glauco-virente , posttee saturation induta, lineis angustis, viridibus densis radiata, concentrice striata; latere antico arcuato, cum margine dorsuali angulum formante; latere postico oblique declivi, angulalo; margine ven- tral) arcuato, convexo; margine dorsuali fera rectilineo, liorizontali; area obtuse subbiangulata, umbonibus tu- midts , latis, marginem donnaient paulo superantibus ; apicibus decorticatis , albo-crelaceis , undoso-tuberculatis ; pagina interna valvarum iridescens, albo-cœrulescens ; cicatriculœ musculares vix conspicum; ligamentum tenue. Diam. antero-post. 12g mill.; diam. umbono-ventr. go niill.; crassit. 70 tnill. (Coll. A. Salle). Habitat in lacu Coucha, prope Tlocatalpam, provincial Vera Cruz dictæ (Docteur Burrough). Coquille de grande taille, peu inéquilatérale, oblongue-ovale, très-globuleuse, mince, subtranslucide, recouverte d’un épiderme brillant, d’un vert glauque plus foncé en arrière, ornée de lignes rayonnantes vertes, couvrant toute sa surface, montrant des 1 Étymologie : 1 soyij , clunis, et Anodon. 67 ZOOLOGIE DU MEXIQUE. VIl“ PARTIE. — II. IMHUMKRIE NATIONALE. 530 ZOOLOGIE. stries d'accroissement plus ou moins profondes; côté antérieur arqué, formant un angle avec le bord dorsal; côté postérieur obliquement déclive, anguleux à sa jonction avec le bord ventral; bord ventral arqué, convexe; bord dorsal presque rectiligne et horizon- tal; aréa un peu déprimée, obtusément subbianguleuse ; umbones renflés, larges, mais médiocrement saillants et dépassant peu le bord dorsal; sommets décortiqués, d un blanc calcaire, montrant quelques ondulations tuberculeuses. Intérieur des valves irise, d'un blanc bleuâtre; impressions musculaires à peine distinctes. Ligament mince. Diamètre antéro-postérieur, 12g millimètres; diamètre umbono-ventral, go milli- mètres; épaisseur des deux valves, 70 millimètres (Coll. A. Salle). Habitat. Mexique, dans le lac Coucha, près de Tlocatalpam, Etat de Vera Cruz (Docteur Burrough). Observations. Comme l’a fait remarquer I. Lea, cette coquille est une des plus con- vexes du genre Anodonta. L'individu que nous faisons figurer, d’après un spécimen com- muniqué par M. A. Salle , est plus grand que le type de Lea (diamètre antéro-postérieur, 100 millimètres; diamètre umbono-ventral, 72 millimètres; épaisseur, 54 millimètres) et que les individus représentés par Sowerby et Clessin; mais I. Lea déclare dans sa description qu’il a vu une coquille de cette espèce beaucoup plus grande que celle qu d a décrite. L Anodonta globosa appartient au même groupe que VA. Tabascensis, A. Morelet; il en diffère par sa forme plus courte, relativement plus élevée, son côté postérieur moins rostré, son côté antérieur moins allongé et moins atténué, ses sommets moins saillants, sa coloration plus verdâtre, ses rayons couvrant toute la surface du test. Les deux espèces sont presque aussi minces l’une que l’autre. 13. Anodonta Tabascensis, A. Morelet. (Pi. LXII, fig. 1.) Anodonta Tabascensis, A. Morelet, J ou ni. de Conchyliologie, vol. XXXlf, p. 124, i884. Anodonta Tabascensis, F. Paetel, Catalog der Conchy lien Sammlung, vol. III, p. 1 85, 1890. Testa maxima, parmi inæquilatera, transversim ovato-subtrigona, valdc injlata, lenuis, epidermide lûtes vente, ad umbones pallidiore indula, postice viridescens et radiis nonnullis ornata, lœvigata, miens, striis oici< menti tenuibus et sparsim rugis radiantibus exilibus, brevibus , peculiariter decussata aut litlurata ; latere antu» subrotundato ; latere postico produclo , angulalo; margine vcnlrah régala nier arcuato, convexe, haud sinualo , margine dorsuali subhonzonlah ; umbonibus tumidis , cordatis, prominentibus , rnargmem dorsualem supcranttbus , apicibus nodoso-luberculatis ; area lata, subdepressa; pagina interna valvarum albo-cœrulescens , iridescens; cicn triculœ musculares supcrjiciales ; Ugatnentum brcviculum, tenuiculum. Lhani. antero-post. 178 mdi; diarn. umbono-venlr. 1 a a mil!.; crassit. io5 mill. (Coll. A. Morelet). Habitat in paludibus provinciœ Tabasco diclœ, reipublicœ Mexicanæ (A. Morelet, Mater). MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 531 Coquille très-grande, peu inéquilatérale, ovale-transverse, subtrigone, très-renllée, mince, recouverte d’un épiderme jaunâtre, qui devient plus pâle près des umbones, verdâtre en arrière, où elle est ornée de quelques rayons, lisse, brillante, munie de stries d’accroissement fines et croisées çà et là de rides rayonnantes étroites, courtes; côté antérieur subarrondi, un peu anguleux; côté postérieur prolongé, anguleux; bord ventral régulièrement arqué, convexe, non sinueux; bord dorsal subhorizontal; umbones renflés, cordiformes, proéminents, dépassant le bord dorsal; sommets portant des tubercules noueux; aréa large, subdéprimée. Intérieur des valves d’un blanc bleuâtre, irisé; impressions musculaires superficielles. Ligament assez court et mince. Diamètre antéro-postérieur, 178 millimètres; diamètre umbono-ventral, 129 milli- mètres; épaisseur des deux valves, io5 millimètres (Coll. A. Morelet). Habitai. Mexique, dans les marais de l’État de Tabasco (A. Morelet, Maler). Observations. Cette coquille est le plus grand des Anodonta du Mexique. Elle se dis- tingue, par sa forme plus régulière et plus équilatérale, des A. Grijalvœ, A. Morelet, et A. Nopalatensis, Sowerby. Elle diffère de Y A. globosa, Lea, par son contour plus trans- verse, son côté antérieur plus aigu, ses sommets plus saillants, ses rayons ne se mon- trant qu’en arrière, etc. 14. Anodonta Nopalatensis, Sowerby. Anodon Nopalatensis , Sowerby, in Recve, Conchol. Iconica, Anodon, fig. 58, 1867. Anodonta Nopalatensis , I. Lea, A Synopsis of tlie Family Unionidœ , p. 81, 1870. Anodonta Nopalatensis, Clessin, in Martini uud Chenmilz, Syst. Conclu Cabin., a' M. , Anodonta, p. 223, pi. LXXilI, %. 3,1876. Anodonta Nopalatensis , F. Paetei, Cataloff der Conchylien Sammlung, vol. III, p. 180, 1890. Testa maxima, pariirn inæquilatera , valtlc injlata, ovato-rotuncla, utrinque hians, tennis, epidermide gnseo- viridescente hulula, obscure radiata, concentrice et tenuiler striato-rugata ; latere antico alto, convexo , rolundato ; latere postlco oblique descendente, obtuse angulalo, obsolète bicarinato; margine ventrali subarcuato, in medio subhorizontali et poslice rapide acclivi; margine dorsuali pone umbones declivi; umbonibus latis, valde injlatis, marginem dorsualem superantibus ; pagina interna valvarum vivide iridescens. Diam. antero-post. i5o mill.; diam. umbono-vcnlr. 110 tnill. ( Ex icône typica'). Habitat in republica Mexicana (Sowerby). Coquille très-grande, un peu inéquilatérale, très-renflée, ovale-arrondie, bâillante de chaque côté, mince, couverte d’un épiderme dun gris verdâtre, obscurément rayon- née, munie de stries rugueuses, concentriques et assez faibles; côté antérieur élevé, convexe, arrondi; côté postérieur obliquement descendant et formant un angle obtus avec le bord ventral, portant deux lignes anguleuses obsolètes; bord ventral subarqué, presque horizontal à sa partie moyenne, assez rapidement ascendant en arrière; bord 532 ZOOLOGIE. dorsal declive en arrière des sommets; umbones larges, très-renflés et faisant unefforte saillie au-dessus du bord dorsal. Intérieur des valves très-irisé. Diamètre antéro-postérieur, i5o millimètres; diamètre umbono-ventral, 110 milli- mètres. Habitat. Mexique (Sowerby). Observations. Nous n’avons pas vu cette espèce, qui est une des plus grandes du Mexique et qui n’est connue que par le spécimen du British Muséum figuré par Sowerby. Elle diffère de YAnodonta Tabascensis , Morelet, par ses sommets plus larges, plus renflés, plus saillants, son côté antérieur plus court, son bord dorsal plus déclive en arrière des sommets, son bord ventral moins convexe. On la distinguera de Y A. glo- bosa, I. Lea, par sa forme plus inéquilatérale, son côté postérieur plus allongé, son bord dorsal plus déclive en arrière des sommets, son côté antérieur plus régulièrement ar- rondi. Nous jugeons inutile de la comparer à YA. Grijalvæ, Morelet, dont la coquille est relativement très-inéquilatérale, et à YA. glauca, Valenciennes, espèce plus trans- verse et beaucoup plus petite. La figure publiée par Clessin est exécutée d’après celle de Sowerby ( Conchologia Ico- nica). 15. Anodonta Grijalvæ, A. Morelet. (PI. LIX, %. i.) Anoclonta Grijalvæ, A. Morelet, Journ. de Conchyl., vol. XXXII, p. ia3, 188/i. Anodonla Grijalvæ, F. Paetel, Calalog der Conchylien Samrnlung, vol. III, p. 180, 1890. resta maxima, inwquilaterabs , ovato-subtngona , valde injlata, sohcla, epidermidc castaneo-nigncante induta ■ an/enus obsolète et remole radutta, concentrice, rude et inœqualiler striata; latere antico auguste rotundato; laterc postico latiore, rotundato; margme rentrai), arcualo, substnuoso, medio convexo, parum luante; niargme dorsuali anterius concavo-declivi , poslerius oblique descendante; umbonibus decorticalis , latis , tumulis, cordatis , prominentibus , marguiem dorsualem multo superantibus; area lata,paulo depressa; pagina interna valvarum albo-rosea, iridescens; cicatriculæ musculares super 'finales; ligamentum crassiusculum. Diam. anlero-post. 161 mil!.; diarn. umbono-ventr. 100 mill.; crassit. cjb mill. (Coll. A. Morelet). Habitat in Rio de los Idolos, in promicia Tabasco dicta, reipublicæ Mexicanœ (A. Morelet). Coquille très-grande, inéquilatérale, ovale-subtrigone , très-renflée, solide, recou- verte d un épiderme d’un brun noirâtre, montrant en avant quelques rayons peu mar- ques et écartés, munie de stries concentriques, rudes et inégales; côté antérieur atténué, peu eleve, obtus; côté postérieur plus large, arrondi; bord ventral arqué, subsinueux, convexe à sa partie moyenne, légèrement bâillant; bord dorsal concave, déclive en avant des sommets, obliquement descendant en arrière; umbones décortiqués, larges, 1 enflas, cordiformes, inclinés en avant, proéminents et surpassant de beaucoup le bord MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 533 dorsal; aréa large, légèrement déprimée. Intérieur des valves d’un blanc un peu teinté de rose, nacré; impressions musculaires superficielles. Ligament assez épais. Diamètre antéro-postérieur, 161 millimètres; diamètre umbono-ventral, 100 milli- mètres; épaisseur, 95 millimètres (Coll. A. Morelet). Habitat. Mexique, dans le Rio de los Idolos, un des bras du fleuve Grijalva, Etat de Tabasco (A. Morelet). Observations. L’individu que nous figurons nous a été communiqué par A. Morelet, Les dimensions sont inférieures à celles qui ont été données par notre conlrère d’après son type (longueur, 180 millimètres; hauteur, 110 millimètres; épaisseur, q5 milli- mètres). Nous avons vu quelques spécimens de la même espèce dans la collection de M. A. Salle'. VAnodonta Grijalvœ se distingue des autres grandes espèces du Mexique par sa forme beaucoup plus inéquilatérale, ses umbones très-saillants, inclinés en avant, son côté antérieur atténué, son bord dorsal concave en avant des sommets, son bord ventral irrégulièrement arqué et convexe à sa partie centrale, son test solide, sa coloration extérieure très-foncée, etc. Tous les spécimens que nous avons vus sont concordants. 16. AlNODONTA GLAUCA, Valenciennes. (PI. LXIX, %. 1 et ta.) Anodonla glauca , Valenciennes, in Lamarck, Hist. nat. des anim. sans vert., vol. VI, 1" partie, p. 87, 1819. Anodonta glauca, Valenciennes, in Huraboldt et Bonpland, Recueil d’observ. de zool. et d’anat. comp., vol. II, p. a36, pl. L, fîg. a, i833. Anodonla glauca , Lamarck, Hist. nat. des anim. sans vertèbres , éd. Deshayes, vol. VI, p. 56g, i835. Anodonla glauca, Delesserl, Recueil de coquilles décrites par Lamarck , etc., pl. XIII, lig. 3, 1 8 4 1 . Anodonta glauca , Conrad, Proceed. of the Acad, of nat. Sc. Philadelphia, vol. VI, p. a G 4 , i853. Anodonla glauca , S. Hanlev, An illustr. and descript. Calai, of récent bivalve Shells, p. aai, 1 856. Anodonta glauca , II. el A. Adams, The Généra of récent Mollusca, vol. II, p. 5oa , 1857. Anodonla glauca, I. Lea, Checlc Lists of the Shells of Norlk America, Unionidœ, p. 6, n° 3o, 1860. Anodonta glauca, I. Lea, A Synops. of the Family Unionidœ, p. 80, 1870. Testa ovato-transversa, inœquilatera , turmdula, tenuis, infra paulo hians , epidermide glauco-virente , pallida , postice et obsolète vindi-radiata indula, lœvis, miens, tenuiter et concentnce striata; lalere antico angusto, sub- Qngulato; lalere posheo subarcuuto-truncato ; margute rentrait arcualo, haud smuoso; margine dorsuah ante uni- bones reetilineo , J'ere horizontah ; margme postico pone umbones parum ascendante , subarcuato.; umbones lunuduli , lenerrime et concentrice slriati, haud rugosi, non decorticati, marginem dorsualem paulo superantes; area lata , paulo depressa; pagina interna valvarum albida, pulchre iridescens ; margarila dense radiatula ; ligamenlum tenue. Dtam. antero-post. 112 mill.; diatn. umbonu-ventr. 68 mdl.; crassit. 38 mdl. (Muséum Parisîense). Habitat prope Acapulco, in provincia Guerrero dicta, reipublicæ Mexicaine (Humboldt). Coquille ovale-transverse, inéquilatérale, médiocrement renflée, mince, légèrement ZOOLOGIE. 534 bâillante â son bord ventral, recouverte d’un épiderme vert pâle, muni de quelques rayons étroits d’un vert plus foncé en arrière; côté antérieur rétréci, subanguleux; côte postérieur subarqué-tronqué; bord ventral arqué, non sinueux; bord dorsal rectiligne, subborizontal en avant des sommets, un peu ascendant, subarqué en arrière des som- mets; ceux-ci sont peu renflés, ornés de lines stries concentriques, non rugueux, non décortiqués, surpassant à peine le bord dorsal; aréa large, légèrement déprimée. In- térieur des valves blanchâtre, brillamment irisé; nacre finement rayonnée. Ligament mince. Diamètre antéro-postérieur, 112 millimètres; diamètre umbono-ventral, 68 milli- mètres; épaisseur des deux valves, 38 millimètres (Muséum de Paris). Habitat. Acapulco, dans l’Etat de Guerrero, Mexique (Humboldt). — Nicaragua (A. Sallé). Observations. Nous avons fait figurer un spécimen authentique, rapporté par Hum- bolclt et conservé dans les collections conchyliologiques du Muséum d histoire natu- relle de Paris : ses dimensions dépassent celles du type figuré par Delessert; son test est moins rayonné. L' Anodonta glauca, Valenciennes, est intermédiaire par sa forme entre les grandes Anodontes globuleuses du Mexique et VA. ciconia, Gould. Sa coloration d’un vert pâle est caractéristique; ses sommets sont peu saillants, son test est mince, et sa nacre ornee de stries rayonnantes très-serrées et régulières. M. A. Sallé nous a communiqué un spécimen qui lui a été envoyé comme provenant du Nicaragua : il ne diffère du type que par son côté antérieur, relativement ph,s allongé. SEGTIO V. PSEUDOLEILA, Crosse et Fischer, 1893 E 17. Anodonta CICONIA, Gould. (PI. LXVIII, fig. 2 et 2 ff.) Anoclon ciconia, Gould, Procecd. of the Boston Soc. nat. Hist., vol. IV, p. 92, i85i. Anodon ciconia, Gould, Boston Jouru. of nat. Hist., vol. VI, p. A 02 , 1 853. Anodonta ciconia, Carpenter, Calai, of the Beigen Collect. of Mazatlan Moltusca, etc., p. 1 17, 1857. Anodon glaucus, Sowerby, in Iiecve, Concliol. Iconica, lîg. io5, 1870. Anodon trapczialis {pars), I. Léo, A Synopsis of the Family Uniontdæ, p. 82, 1870. , Anodonta glauca, Clessin, in Martini und Clicmnilz, Syst. Conchyl. Cabinet, 2' éd. , p. 222 , pl. LXXlll, üg- 1,1 Anodonta glauca {var.), Crosse et Fischer, Journ. de Conchyl., vol. XXXI, lîg. 219, 1 883. Etymologie : ÿevbijs , faux , et Leila, genre de Mollusques. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 535 Testa inœquilatera , ovato-transversa, plus minusve injlata, solidula, epidermide nitida, olivacea, fulvescente , postice saturatiore induta, haud radiata, concenlrice et tenuüer slrialula; laterc antico coarctato , rotmdalo, cum margine dorsuali angulum formante ; lalere poslico elevalo, oblique declivi , obtuse subangulalo; margine rentrait arcuato, convexo, anticecl latehiantc ; margine dorsuali parum obhquo, subrectïlineo , ante apices concaviusculo ; area parum distincta, subcompressa; umbonibus subinjlalis, modice prominenlihus , marginem dorsualem paulo superantibus ; apicibus decorticatis , lævibus; pagina interna valvarum versus umbones incarnalo-salmonacea , versus margines ccerulescens et iridescens; cicatriculd musculi adductoris antici valvarum sublrigona et impressa; cicatricula musculi adductoris postici valvarum superficialis; linea pallii lata, simplex; ligamentum angustum. Diam. antero-posl. 106 mill.; diam. umbono-vcnlr. 5j mill.; allit. maj. 5 g mill.; crassit. 36 mill. (Coll. H. Crosse). Habitat in vicinio civilatis Mazatlan (Reigen); in famine Presidio (A. Forrcr) , provincial Cinaloa dictœ, reipublicœ Mexicanæ. Coquille inéquilatérale, ovale-lransverse , plus ou moins renflée, assez solide, recou- verte d’un épiderme brillant, d’un jaune olivâtre plus foncé en arrière, non rayonnée, munie de stries concentriques ténues; côté antérieur atténué, arrondi, formant un angle avec le bord dorsal; côté postérieur élevé, obliquement déclive, obtusément sub- anguleux; bord ventral assez largement bâillant dans sa moitié antérieure, convexe, arqué; côté dorsal dirigé un peu obliquement, subrectiligne, légèrement concave en avant des sommets; aréa peu distinctement limitée, subcomprimée; umbones renflés, médiocrement élevés au-dessus du bord dorsal; sommets décortiqués, lisses. Intérieur des valves de couleur rose saumonée au niveau des umbones et d’un blanc bleuâtre irisé près des bords; impression du muscle adducteur antérieur des valves subtrigone et bien marquée; impression du muscle adducteur postérieur des valves plus grande et superficielle; impression palléale large, non sinueuse en arrière. Ligament étroit. Diamètre antéro-postérieur, 106 millimètres; diamètre umbono-ventral, 67 milli- mètres; plus grande hauteur, 59 millimètres; épaisseur des deux valves, 36 milli- mètres (Coll. Crosse). Habitai. Mexique, aux environs de Mazatlan (Reigen) et dans le Rio Presidio (A. For- cer), État de Cinaloa. Observations. Celte coquille présente des caractères remarquables, tels que le grand bâillement de ses valves, à la moitié antérieure du bord ventral, et la largeur de sa ligne palléale, qui nous font douter de l’exactitude de son classement dans le genre Anoclonta. Peut-être appartient-elle à un groupe particulier qu’on devra rapprocher du genre Leila , Gray ( Columba , Lea), de l’Amérique du Sud, dont les espèces sont également bâil- lantes et possèdent une ligne palléale large, mais plus ou moins sinueuse. On sait que les Leila ont deux siphons, comme les Hyria et les Castalia de cette partie du Nouveau Monde. Il serait donc très-intéressant d’être renseigné sur l’anatomie de 1 ' Anodonta cico- nia, Gould, afin d’établir définitivement ses affinités zoologiques. Isaac Lea a considéré VA. ciconia comme synonyme de VA. irapezialis, Lamarck, du 536 ZOOLOGIE. Brésil ; mais nous ne pouvons pas accepter cette identification : en effet, Y A. trapeziahs est une coquille beaucoup plus grande et plus élevée. Sowerby (in Reeve, Conchologia Iconica, Anotlon ) a figure' sous le nom d /l. ciconia, Gould, deux spécimens du British Muséum, qui ne nous paraissent pas bien nommes : le premier (fig. 1 1 5 a) montre à peu près le contour de VA. ciconia, mais il paraît jeune et n’est probablement pas bâillant; le second (fig. 1 1 5 b) est une espèce de très-grande taille (diamètre antéro-postérieur, î hq millimètres; hauteur, 90 millimètres), qui n a aucun rapport avec nos spécimens d A. ciconia. D’autre part, Sowerby, dans le même ouvrage, a représenté sous le nom à' Anotlon glaucus (fig. 10 5) un spécimen qui concorde absolument avec les nôtres et que nous considérons comme un véritable A. ciconia. Clessin a copié la figure de Sowerby et a reproduit son erreur à ce sujet. Nous avouons que nous avons décrit à tort comme Ano- (lonla glauca, var. Sinaloensts , les exemplaires d’1. ciconia qui nous avaient été com- muniqués par Forrer. Nous avions été trompés par la figure originale de Y A. glauca de Valenciennes (in Humboldt et Bonpland, Recueil d’observ, et d’anal, comp., pi. L, fig- 3)’ qui représente cette coquille vue un peu en raccourci et par conséquent beaucoup plus transverse qu’elle ne l’est en réalité. Mais l’excellente figure donnée par Delessert (Recueil de coq. décrites par Lamarck, pl. XIII, fig. 3) suffit pour montrer combien cette espece diffère de Y A . ciconia, par sa forme plus courte, plus élevée, et son système de coloration. L exemplaire de Y A. ciconia que nous figurons présente à peu près les dimensions du type de Gould, qui mesure : diamètre antéro-postérieur, 100 millimètres; hauteur, 5q millimètres; épaisseur, 01 millimètres. La seule différence à noter est que Gould a eu sous les yeux un spécimen un peu moins bombé. Au surplus, un second exemplaire, rapporté par Forrer, est épais de 33 millimètres. Gould a été trappé des affinités de l’A. ciconia avec quelques espèces de l’Amérique du Sud, entre autres avec Y A. anserina, Spix. Il est à souhaiter qu’on puisse examiner l’animal afin de savoir s’il appartient au groupe des Anodonta de l’Ancien Continent et de l’Amérique du Nord ou à celui des Glabaris, qui comprend probablement toutes les coquilles anodontiformes de l’Amérique du Sud. SEGTIO VI. SPECIES HAUD DELINEATA. 18. Anodonta impura, T. Say. Anodonta impura, T. Say, New llarmony Disseminator ofUsefull Knowledge, n" 23, p. 355, 1829. Anodonta impura, Conrad, Proceed. of the Acad, of nat. Sc. Philadelphia , vol. Vf, p. 26/1, i853. Anodonta impura, T. Say, Complété Writings on the Conchol. of Unit . States, edited by W. G. Binney, p. 1 3g , 1 S 5 Anodonta impura, 1. Lea, A Synopsis of the Family Unionidœ, p. 84, 1 870. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVJATILES. 537 Subomte, fragile, a Utile compressée!, dull yellowish-brown; umbo much eroded, exhibiting a chalku wliite stratum, then a dull wax ijclloiv surface ; bealc a Utile undulated, hardly elevaled above llie, general curvature ; lange margin forming a large angle with the base, being anteriorhj elevaled inlo an obtuse angle, ivhence tbe edge descends almosl rectilinearly to the anterior margin, whicli is eijitally roundecl with the poster ior margin. Lengtk one inch and three lenths (33 millimètres)-, breadth less than tivo inchcs ( 5 o millimètres); convexily less tlian seven tendis ( 1 7 millimètres). Inhabit Mexico (T. Say). Observations. Nous citons intégralement, sans la traduire, la diagnose de T. Say, qui nous paraît d’ailleurs assez obscure. Le naturaliste américain avait recueilli cette espèce dans un fossé, sur le côté de la route, entre le Capitol et Tacubuja; il la considère comme parfaitement distincte de ses congénères du Mexique et, en particulier, de I 4- glauca, Lamarck, dont les sommets des valves sont convexes et saillants. Le type de Say n’a jamais été figuré. D’après ses dimensions et sa diagnose, nous croyons que cette espèce se rapproche des A. coarctata, Anton, et A. exilior, Lea. LX. Genre UNIO (Retzius), Philipsson, 1788. Le genre Unio a été institué en 1788 par Laurentius Münler Philipsson, de nationalité danoise, dans une thèse inaugurale soutenue à Lund, sous la prési- dence de son maître Retzius l. Il résulte de divers documents produits ultérieure- ment par les naturalistes suédois que l’on doit attribuer à Retzius la paternité des genres nouveaux de celte thèse2, tels que Unio, Mélina ( Perna , Bruguière), Pla- centa ( Placuna , Bruguière), Chæna ( Gastrochœna , Spengler), etc. Philipsson ne désigne pas de type, mais il énumère successivement3 dans la liste des espèces qu’il rapporte à son genre : les Unio margaritiferus, Linné ( Mya ); U. crassus, Philip sson; U. tumidus, Philipsson; U. pictorum, Linné ( Mya ); U. ovalis, Philipsson; et U. corrugatus, Schrofer. 1 Dissertatio historico-naturalis , sistens nova testaceorum gênera, p. 1 0. — Voici ia diagnose originale : Unio. — Animal Ascidia. — Testa bivalvis, œquivtdvis , œquilatera. — - Cartlo. Dens ani in valvula dextra solides, subintrusus, m sinistra duplex; omnes crenulati. In plurimis dens vulves longiiuelinalis lamellaris intra sinistres valvules bilamella- tem. 8 An commencement du xix' siècle, il n’y avait aucun doule à ce sujet, comme le prouve la citation suivante de Schumacher, bien au courant des traditions dominantes a Copenhague, patrie de Philipsson : ttli n’y a pas de doute, dit-il, que M. Pietzius n’en soit bailleur. r, [Essai d’un nouveau système des habitations elcs vers Isstacés , p. p , lSl7').. 3 Philipsson répartit ses Unio eu deux sections, ainsi caractérisées : î" Dente vulves nnllo, sed margo horizontalis (U. margaritiferus ); a" Denübus vulves bilamellaribus (U. crassus, U. tumidus, U. pictorum, U ovalis et U. eorruga- tus). II indique clairement ainsi les deux genres Mnrgari- tana et Unio, tels qu’ils ont été Caractérisés plus tard par Schumacher. (Essai d’un nouveau système des habitations des vers isstacés , 1817.) G8 ZOOLOGIE DU MEXIQUE. Vil* PARTIE. — II. ISiriUJK ERIK N A TION A I.K . 538 ZOOLOGIE. Ces diverses espèces étaient toutes des coquilles d’eau douce que les anciens auteurs, tels que Lister (1 6 g 5 ) , Gualtieri (17 hi), Geoffroy (1767), appelaient •les Musculi ou Mytili fluviatiles et qu’ils réunissaient aux formes pour lesquelles on a créé plus tard le genre Anodonta, mais que Linné intercalait dans son genre Mya l *, tandis qu’il confondait les futurs Anodonta avec les Mytilus. Bruguière, en 1792 ’, décrivit une espèce nouvelle d’ Unio ( U . granosus ) et donna, en même temps, une excellente diagnose de ce genre en se servant des caractères fournis par la charnière et les impressions musculaires : k Cette coquille, t dit-il , appartient au genre de la Mulète, Unio, Retzius, que j’ai cru devoir sépa- rer, à l’exemple de M. Retzius, de celui de la Mye, Mya, Linné, qui, de cette t manière, indépendamment des autres caractères, 11e renfermera plus que des « coquilles marines, v Poli , en 1791, persista dans les errements des anciens naturalistes en réunis- sant les Unio et les Anodonta dans un même genre3 * * * * *. En conséquence, il nomma Limnea l’animal qui habite les coquilles désignées par Linné sous les noms dé Mya 5^1 » il étendit encore les limites de ses Limnea, et il en distingua trois formes : lu première, Limnea fnsea, habitant les Mya pictorum, Linné; Mytilus cygneus et M. anatinus, Linné, c’est-à-dire un Unio et deux Anodonta; la deuxième, Luema multilabiata , habitant le Chama antiquata, Linné, c’est-à-dire un Veneri cardia; la troisième, Limnea cruenta, habitant le Chama calyculata, Linné, c’est-à-dire un Cardita. Cette classification très-compliquée ne pouvait avoir et n’a eu, en effet, aucun succès auprès des zoologistes; mais elle montre que Poli avait saisi les affinités qui existent entre les Unionidæ et les Carditidæ. Le genre Unio, tel qu’il était défini par Bruguière, a été adopté ensuite, 1 Linné parait avoir reconnu que les espèces de Mya énumérées dans le Systeina naturœ, 1 2' éd. , sous le n° 28 (Mya pictorum) et sous le n° 29 ( Mya margaritifera ) , dif- féraient de leurs congénères, comme le prouve ce pas- sage de Plnlipssou (p. 16) : Cum charactere gencris Myæ ni Sysl. naluræ data haud congrueve spccies aS et ag salis pcrspc.vit perill. a. Linné, hbic eas removit sub Unionis no- mine et sequentem charactcrem a nobis nonnihil reformatum constitué. D’après celte remarque, Linné aurait indiqlie le genre Unio et en aurait trouvé le nom. 2 Sur une nouvelle espèce de Mulète (Choix de mémoire sur divers objets d’histoire naturelle formant les collecU° du Journal d’ histoire naturelle , vol. I, p. io3, 1 7 9 9 ' 3 Testacea utriusque Siciliæ, vol. I, p. 3i, f 79 1 ' ^ ‘ Testacea utriusque Siciliæ, volume 11, Patfc 2 *795- MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIA.TILES. 539 en 17981, par Cuvier (qui cite comme espèces les U. pictorum , Linné; U. litto- ralis, Lamarck; U. margaritifera , Linné); en 17992, Par Lamarck (qui prend pour type le Mya margaritifera, Linné); en 18013 4, par Draparnaud (qui cite les Unio pictorum, Linné; U. margaritifera, Linné; U. Httoralis, Lamarck); en 1801 \ par Lamarck (qui indique comme type Y Unio httoralis, Lamarck); en i8o55 *, par P. de Roissy (qui cite les Unio pictorum, Linné; U. httoralis, Lamarck; U. mar- garitifera, Linné), etc. A la lin du siècle dernier et au commencement de celui-ci, les Unio compre- naient donc des Mollusques classés actuellement dans deux genres ou sous-genres différents : c’est en 1817 que Schumacher0 tenta un premier essai de subdivision des Unio en créant le genre Margaritana pour le Mya margaritifera de Linné. 11 considérait comme type du genre Unio Y U. tumidus, Philipsson, et il pro- posait d’autres coupes génériques, dans le même groupe de Mollusques, sous les noms de Prisodon, Paxyodon et Cristaria. A partir de cette époque, nous allons assister au démembrement des Unio. La- marck , en 1 8 1 9 7, caractérise les genres Hyria et Castalia. Rafinesque , frappé de la diversité de formes des Unio de l’Amérique du Nord, crée, également en 1 8 1 qs, huit nouvelles coupes sous -génériques sous les noms de Proptera, Eurynia, El- liptio, Plagiola, Obovaria, Truncilla, Amblema, Pleurobema. En 18209, il répartit les Unio proprement dits d’Amérique en huit genres : Unio (avec les sous-genres : Elliptio, Leptodea, Aximedia, Eurynia ), Lampsilis, Meiaptera, Truncilla, Obli- quaria (avec les sous-genres : Plagiola, Ellipsaria, Quadrula, Rotundaria, Scale- naria, Sintoxia ), Obovaria, Pleurobema et Amblema. Ces huit genres se grou- pent en deux sous-familles : les Uniodia (Unio, Lampsilis, Meiaptera, Truncilla et Obliquaria ) p les Amblemidia (Obovaria, Pleurobema et Amblema). Les Anodonta sont placés dans la sous- famille des Anodontidia, et les Alasmodonla de Say 1 Tabl. élém. de l’hist. nat. desan., p. 4a5, an vi [i 798]. 2 Prodrome d’une nouvelle classifie, des coquilles ( Mém . de la Soc. d’hisl. natur. de Paris, p. 87), 1 799- ■' Tableau des Mollusques terr. et jim. de la France, p. 106, 1801. 4 Système des anirn. sans vert., p. 1 1 b, 1801. Hist. nat. générale et particul. des Mollusques , vol. VI, P- 317, i8o5. s Essai d’un nouveau syst. des habit, des vers testacés p. 187, 1817. 7 Hist. nat. des animaux sans vert., vol. VI, 1" partie p. 66 et 81, 1819. 8 Journal de physique, vol. LXXXV1II, p. 426 et suiv., 1819. J Annales générales des sciences physiques, Bruxelles, p. 290 et suiv., 1820. 68. ZOOLOGIE. 540 dans celle des Alasmidia. Enfin, Rafinesque, en 1 8 3 1 *, complète ses travaux sur les Unionidœ d’Amérique en décrivant les nouveaux genres Epioblasma, To.ro- losma, Bariosta, de la sous-famille des Uniodia, en faisant connaître plusieurs subdivisions génériques des groupes des Alasmodonta, Anodonta et d’une nou- velle tribu qu’il désigne sous le nom de Lasmonos. L’examen de quelques Unio- nidœ exotiques lui procure l’occasion de décrire les genres Diplasma, Loncosillo (qui, d’après la description, se rapproche de celle du genre Solenaia, Conrad) et Dianisotis. Les ouvrages de Rafinesque sont accompagnés de diagnoses insuffisantes et de très-mauvais dessins; ses espèces sont méconnaissables : il en résulte que les nom- breux genres qu’il a institués ne sont guère cités qu’à titre historique. Néanmoins, L. Agassiz2 en a repris un certain nombre dans un essai de classification des Unio d’Amérique, qu’il répartit ainsi : *Dysnomia, Scalenaria, Truncilla, Lamp- silis, Canthyria, Eurynici, Metaptera, Alasmodonta, Obovaria, *Micromya, * Cry - pogenia , Plagiola, * Orlhonymus , * Tritogenia, Quadrilla, Rotundaria, Compla- naria, Pleurobema, Uniopsis, Margaritana, Uemilastena. Les noms précédés de l’astérisque sont ceux qui ont été institués par L. Agassiz, qui a cherché à donner une caractéristique plus zoologique des coupes adoptées. Pour terminer ce qui est relatif à la systématique des Unionidœ de l’Amérique du Nord, nous rappellerons que T. Conrad, en i8533, dans une Synopsis des espèces de celle région, propose les nouveaux genres Plectomerus, Glebula, Unio - menus, et institue de nouvelles coupes génériques et sous -génériques pour des formes asiatiques (Lanceolaria, Monodontina, Hyriopsis, Nodulania ), africaines ( Cœlalura ), australiennes ( Parreyssia , Cucumaria) et sud-américaines ( Cornu - garia). En i8654, Conrad institue les genres Lcguminaia, Trigonodon, démem- brements des Pseudodon, Gould (ainsi que le genre Monodontina, Conrad), et Ar- conaia : ces divers genres sont asiatiques. Pendant que l’étude des subdivisions du genre Unio était poursuivie si activement par les naturalistes américains, elle ne suscitait en Europe qu’un petit nombre de Continuation of a Monograph of tlie bivalve Shclls of 3 Proc, of the Acad, of ml. Sc. Philadelphia, vol. the Ivver Ohio. Philadelphia , i83i. p. 253 et suivantes, 1 853. Archiv Jnr Naturgescli. , vol. I, p. 4i et suivantes, 4 American Journ. of Conchology, vol. I , p. a 33 et ' ,859- 1 865. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 5 à J travaux : quelques genres étaient proposés; mais un seul auteur, Swainson1, parait s’être occupé avec soin de celle question. Il divise la sous-famille des Union inœ en trois genres : Unio (avec les sous-genres : Unio; Gunicula, Swainson; Lignmia, Swainson; Theliderma, Swainson; Megadomus, Swainson); Æglia, Swainson (avec les sous-genres : Æglia; Naidea, Swainson; Canthyrm, Swainson); Mysca, Turton (avec les sous-genres : Potamida, Swainson; Lymnadea, Swainson). Dans la sous- famille des Hyrianœ, il crée un genre Iridea pour les Unio à sommet sillonné lon- gitudinalement, qu’il place près des Castalia, Lamarck, des Hyria, Lamarck, et d’un nouveau genre Hyridella, Swainson, qui a pour type VU. australis, Lamarck. Les subdivisions de Swainson sont purement conchyliologiques, comme on le con- state pour la sous-famille des Hyrianœ, composée de Mollusques à fente bran- chiale fermée ( Castalia , Hyria ) et ouverte [Iridea) ; mais, ainsi que nous le verrons plus loin, le genre Iridea présente des caractères anatomiques très-remarquables et qui permettent de le maintenir comme légitime. Les différents Manuels de Conchyliologie de Philippi, Woodward, H. et A. Adams, Chenu, Tryon, etc., n’ont ajouté aucun document nouveau au sujet des subdivi- sions des Unio. D’autre part, il est impossible de ne pas s’étonner qu’Isaac Lea2, dont la longue et laborieuse carrière scientifique a été illustrée par des travaux considérables sur les Unionidœ, n’ait pas cherché à grouper les espèces à' Unio en sous-genres et en sections, artificiels ou naturels. Les monographies du genre Unio publiées par Sowerby3 et Kiister4 méritent le même reproche. Asymétrie des valves d’Unio. En laissant de côté, bien entendu, la charnière qui diffère d’une valve à l’autre, les valves des Unio sont généralement symé- triques, comme celles des autres genres de la famille des Unionidœ. Les exceptions à cette règle générale sont toutefois assez fréquentes. I. Lea, qui a décrit un certain nombre d Unio du lac de Nicaragua, fut très- surpris en constatant qu’ils étaient légèrement inéqui valves5. Ce sont les U. New- combiams, Lea; U. Gabbianus, Lea; U. encarpus, Lea; U. Nicaraguensis , Lea. auxquels on peut ajouter VU. cyrenoides, Philippi. En même temps, il faisait con- A Treatise on Malacology , p. .‘S 7 7 et suiv. , i84o. 1 Systemat. Conchyl. Cabinet von Martini und Chemnitz, 3 Observations on tlic Genus Unio, vol. I à XIII, 1829- 2' éd., Unio, 1 848 et années suivantes. >874. 6 Lea, Observations on the Genus Unio, vol. XII, p. 4p, 3 Reeve, Conchol. Iconica , vol. XVI, Unio, i864. 1868. ZOOLOGIE. 5/i-2 naître des Anodonta inéquivalves de même provenance, comme les A. lenticulans, Lea; A. inœquivalvis , Lea; A. Granadensis, Lea. Il est donc probable qu’il existe, sur ce point, une influence régionale particulière, quoique d’autres espèces du même lac soient restées équivalves, comme les Unio Granadensis , Lea; Anodonta Bridgesi, Lea; A. Jewetti, Lea. Dans l’Asie orientale (Chine, Indo-Chine), l’asymétrie de quelques Unio est beaucoup plus prononcée et les valves sont fortement tordues et contournées, comme on l’a constaté chez les U. pisciculus, Heude; U. triformis, Hende; U. dis- lortus, Heude; U. subtorlus, Baird et Adams; U. Tientsinensis , Crosse et De- beaux, ainsi que chez les espèces placées dans la section ou le genre des Arconaia, comme les A. conforta, Lea, et A. Delaportei, Crosse et Fischer. Cette torsion na rien de régulier dans sa direction : tantôt la valve droite est convexe extérieure- ment ( Arconaia conforta, Lea; Unio triformis, Heude); tantôt la valve gauche est convexe (U. pisciculus, Heude); tantôt la valve droite est indifféremment concave ou convexe ( U . distortus, Heude). La déformation arrive plus ou moins tardive- ment, et, dans certains cas, elle est à peine marquée. 11 est possible encore d’invoquer ici une influence locale pour expliquer cette curieuse disposition. On sait, d’autre part, que dans les mers de Chine, il existe des Pélécypodes marins présentant la même anomalie, tels sont les Arcatortuosa, Linné, et A. semitorta, Lamarck, appartenant à la section Parallelipipedum, Klein (dont on trouve des représentants dans les couches tertiaires de l’Inde, comme FA. Kurracheensis , d’Archiac), et le Mytilus tortus, Dunker, de la faune marine des Philippines. ANATOMIE DU GENRE UNIO. Swammerdam a représenté, en 17 3 7 1 , un animal A' Unio ouvert et montrant ses principaux organes : palpes, branchies, pied, abdomen, manteau et papilles de la fente branchiale. Il l’appelle Mytilus belgicus in aquis dulcibus degens, et nous croyons que cette espèce se rapporte à F Unio tumidus, Retzius. A la fin du xvme siècle, Poli2 a consacré une planche de son bel ouvrage sur Biblia nalurœ, pi. X, fi g. 6, 1737. — * Tcstacea utriusque Siciliæ , pl. IX, 1795. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 543 les Testacés des deux Siciles à l’anatomie d’un Unio nommé pictorum, détermi- nation d’ailleurs très-contestable. Depuis le commencement de ce siècle, de nombreux documents sur les formes extérieures et l’anatomie des Unio d’Europe sont consignés dans les ouvrages de C. Pfeiffer1, Deshayes2, Dupuy3, Forbes et Hanley4, Woodward5 *, Moquin-Tan- don°, Jeffreys7, Grobben8 *, etc. En outre, dans une foule de travaux d’anatomie sur les divers organes de Pélécypodes, on trouve des recherches intéressant les Unionidœ. Les animaux des Unio de l’Amérique du Nord sont représentés dans le grand ouvrage d’Isaac Lea'J; ceux de l’Amérique du Sud dans celui d’A. d’Orbigny10; enfin, deux espèces de la Nouvelle-Zélande ont été figurées par A. Gould et Hutton11. Malgré ces richesses apparentes, l’anatomie comparée des Unio des diverses régions du globe et des divers groupes qui les habitent est malheureusement très- incomplète. Les papilles anales sont bien marquées ( U. littoralis, Lamarck),ou rudimentaires et même milles dans certains cas (U. pictorum, Linné). Les papilles de la fente branchiale, très-développées et formant deux rangées sur chaque lobe du manteau chez les Unio européens, seraient au contraire très-faibles et disposées sur un seul rang chez certains Unio américains ( U. multiplicatus , Lea; U. strami- neus, Conrad; U. phaseolus, Ilildreth; U. Woodwardianus, Lea); tandis que, chez d’autres espèces de l’Amérique du Nord ( U. radiatus, Lamarck; U. ventricosus, Barnes), le bord du manteau en arrière porte, de chaque côté, une rangée de 1 Naturgcsch. deutsch. Land- urul Süsswasser Mollusken, pl. I, fig. 17, 1821. ! Exploration scientifique de l'Algérie, pl. CIX a GXIV (U. Fellmanni, Deshayes, el U. Morclcti, Deshayes). 8 Hist. nat. des Mollusques terrestres et d’eau douce qui vivent en France, pl. XXX, (ig. i3, i852 (U. littoralis, Lainarck). 4 A Ilistorij of British Mollusca and their Shells, pl. Q, fig. 2, 1 853 {Unio pictorum , Linné'). 5 A Marnai of the Mollusca, fig. 172, 1 8 5 A ( U. picto- rum, Linné). ° Histoire naturelle des Mollusques terrestres et f uviatiles de France, pl. L et LI, 1 855 {U. pictorum, Linné; U. tu- midus Philipssou) 7 British Conchology, vol. I, pl. I, fig. 5, 1862 ( U. pic - torum, Linné). 8 In Clans, Traité de zool. , 2' édition française, fig. 808 {U. pictorum, Linné), 1 884. " Observations on the Gémis Unio, vol. Vil, pl. XXX, fig. 1 07, 1869 ( IJ. ventricosus, Barnes); vol. Il, pl. XV, fig. 48 el 49, 1 838 ( U . radiatus, Lea), etc. 18 Voyage dans l’Amérique méridionale, pl. LXIX , fig. 2 {U. Solisiana, A. d’Orbigny); pl. LXX, fig. 4 (U. Pata- gonicus, A. d'Orbigny), i835-i843. 11 Mollusca and Shells of the U. S. exploring Expédition, pl. XXXVII, fig. 542, 1 86 1 [U. lutulenlus, Gould). — Hutton, Trans. of N. Z. Inst., vol. XIV, pl. II {U. Men- ziesi, Gray). ZOOLOGIE. 544 papilles très-allongées et un grand appendice flexible, charnu, extensible ou ré- tractile, allongé, multifide, et dont la nature n’a pas été définie. Cet appendice ne paraît pas constant, puisque, sur deux individus de la même espèce (U. ra- diatus, Lamarck) et de même sexe, il existe chez l’un et manque chez l’autre. En outre, les Unio de l’Amérique du Nord diffèrent de ceux d’Europe par la disposition de leurs branchies et de leurs ovisacs, et ceux de l’Amérique du Sud se distinguent nettement de tous leurs congénères par une curieuse particularité de leurs branchies internes. Nous donnerons quelques détails à ce sujet. M. Lister, en 1696 b avait remarqué chez une espèce du genre Anodonta vivant en Angleterre que les branchies externes remplissaient le rôle de poches internes. 11 s’exprime ainsi (pl. II, fig. 1, lettres b, b, b, b) : quatuor brauchiœ quarum duœ externæ sacculorum quoque uterinorum ojficio interdum funguntur, in quitus scilicet ova enixa incrementum sumunt. La même disposition se montre chez les Unio et les Margaritana d’Europe, où elle a été constatée par tous les observa- teurs. Les œufs se rendent dans les cavités interlamellaires des branchies externes, converties ainsi en chambres incubatrices dans toute leur étendue. Chez la plupart des Unio de l’ Amérique du Nord, la branchie externe sert aussi de poche incubatrice ; mais, à ce point de vue, elle présente d’assez grandes varia- tions. Tantôt elle est en totalité remplie d’œufs et elle se modifie tellement qu’elle présente un très-grand nombre de plis ( U. phaseolus, Hildreth; U. Woodivar - dianus, Lea2); tantôt sa partie postérieure seulement est affectée à la réception des œufs et porte un petit nombre de plis (U. parvus, Barnes; U. ochraceus, Say; U. cariosus, Say3); tantôt, enfin, comme chez VU. irroratus, Lea4, espèce remar- quable par la brièveté de son diamètre antéro-postérieur, le marsupium, de tonne insolite, s’insère un peu en arrière de la ligne médiane du corps, s’allonge énor- mément, devient pendant et s’enroule en faisant décrire une spirale aux six ou huit sacs qui le composent. I. Lea, qui nous a fait connaître ces détails, avait donné aux ovisacs des Unio de l’Amérique du Nord le nom (Yoviductes, qu’il a remplacé ultérieurement pal Lonchjliorum btoalvium utriusquc aqua; exercitatio ana- 5 I. Lea, supra cil., vol. VII, pl. XXIX, fig1- 1 °" ' tornica tertia, 1696. l8G9; vol. II, pl. XV, fig. h h et 45, 1 838. 2 I. Lea, Obsen. on thc Genus Unio, vol. VII, pl. XXIX, 4 I. Lea, supra cil., vol. I, p. i3, pl. V, fig- et 7* lig. 101, io3, i859. 1 834 ; vol. X, p. 69, i8G3. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 545 celui d’ utérus branchial. En continuant ses études sur ce sujet intéressant, ii a constaté que quelques autres espèces nord-américaines ( Unio multiplicatus , Lea; U. rubiginosus, Lea; U. Kleinianus, Lea; U. subrotundus, Lea1) présentaient une disposition différente : toutes les branchies, externes et internes, renfermaient des œufs, et eu lel nombre chez VU. mulliplicatus, qu’on pouvait l’évaluera trois mil- lions. L’examen de nouveaux spécimens de celle dernière espèce fit constater que l’un des exemplaires ne portait des œufs que dans les branchies externes et qu’il rentrait ainsi dans la règle générale; mais nous pensons que cette anomalie peut s’expliquer en admettant que les poches branchiales 11e se chargent pas simulta- nément. Enfin, les Unio de l’Amérique du Sud ( U. peculiaris, Lea; U.firmus, Lea; U. acutirostris , Lea2) présentent une disposition inverse de ceux de l’Amérique du Nord : les œufs ne se trouvent que dans les branchies internes. La même par- ticularité se retrouve dans les Monocondylœa (M. Pazi, Lea) et les Anodonta de la même région géographique, et elle a été constatée chez une espèce d 'Unio de la Nouvelle-Zélande ( U . Menziesi, Gray3). Sexualité des Unio . La sexualité des Unio a été très-discutée depuis que Leeu- wenhoeck4, en 1782, a trouvé que chez ces Mollusques il existait des individus mâles et des individus femelles. Poli, Cuvier, Deshayes, Blainville, Garner, Mo- quin-Tandon, etc., ont, au contraire, soutenu leur hermaphrodisme, probable- ment à cause de l’absence d’organes copulateurs. Cependant les recherches de Prévost5 semblent concluantes en faveur de la séparation des sexes. Cet observateur, en effet, n’a jamais pu trouver simulta- nément des ovules et des spermatozoaires sur un seul individu d’i/. pictorum, Linné. Il n’a donc vu que des mâles ou des femelles. Puis, il a constaté, au moyen d’expériences bien conduites, qu’en isolant un individu celui-ci reste sté- rile, tandis qu’il peut se reproduire lorsqu’il est conservé avec d’autres indivi- dus de sexe différent. Siebold , qui s’est occupé de cette question , déclare que la 1 I. Lea, Observ. on lhe Genus Unio, vol. VII, p. ^10, pl. XXX, fig. io5, 1859; vol. III, p. 71, 1 84 1 ; vol. X, P- ho, 5a, 53, 63, 1 863. 5 I. Lea, supra cit., vol. XII, p. 25, 27, 3o, 1868. 3 Snter, N. Z. Journ. of Sciences, n° 6, vol. I, p. 25o. 4 Arcana natures détecta, vol. II, epist. lxxoiii, p. 1 et vol. III, epist. xcv et xcvi, 1722. 5 Mémoires de la Société phy s. de Genève, volume III; et Annales des sciences naturelles, volume VII, page 4 4 7, 1826. 69 ZOOLOGIE DI MEXIQUE- Vil' PARTIE. II. IMPRIMERIE NATIONA I.K . 546 ZOOLOGIE. séparation des sexes des Unio et des Anodonta a été démontrée par lui jusqu à l’évidence1. Si, dans quelques cas, on a pu trouver des individus hermaphrodites2, ils pa- raissent constituer une exception. La même disposition peut se rencontrer, en effet, chez des animaux d’une organisation plus élevée, les Poissons par exemple, et nous connaissons quelques genres de Pélécypodes ( Cardium , Pecten, Ostrea ) composés chacun d’espèces tantôt dioïques, tantôt hermaphrodites. Les naturalistes américains n’ont émis aucun doute sur la séparation des sexes des Unio et ils semblent avoir trouvé des caractères cpii leur permettent de distin- guer les coquilles des mâles de celles des femelles. Ainsi Kirtland3 a figuré les co- quilles mâles et les coquilles femelles des Unio ventricosus , Barnes; U. nasutus, Say; U. reclus, Lamarck; U. ochraceus, Say; U. siliquoideus , Barnes. Il a re- connu qu’il fallait réunir Y U. formosus , Lea, qui est un mâle, à Y U. triangularis , Barnes, qui est une femelle de la même espèce; 177. sulcatus, Lea, à Y U. ridibun - dus, Say; Y U. pilous, Lea, à Y U. personatus, Say; Y U. vélum, Say, à Y U. tenuissi- mus, Lea; et 177. zigzag, Lea, à L 77. donaciformis , Lea, pour les mêmes raisons. I. Lea4 partage les idées de Kirtland. Il fait remarquer que la coquille des fe- melles est moins allongée que celle des mâles; elle est plus élargie en arrière; son bord postérieur est subtronqué, plus émoussé. C’est en arrière, en effet, que chez la plupart des Unio se développent les ovisacs, comme cet auteur les figure, pal> exemple, chez les U. ochraceus, Say, et 77. cariosus, Say. Les sinuosités denh- formes du bord postérieur et la saillie décurrente oblique de l’intérieur des valves sont également pour Lea des caractères de coquilles femelles. Mais les différences des coquilles d’après les sexes ne sont pas toujours évi- dentes et 1. Lea avoue lui-même qu’il lui a été impossible de les constater sur h's valves d’individus des deux sexes appartenant à VU. phaseolus, Hildreth. Küster5 a mis à profit les remarques de Kirtland et d’Isaac Lea pour tigurei Müller’s Arch. f. anat., p. 38o, 1887; et Manuel d anal, comp., éd. française, vol. I, p. 286, i85o. Clans, Irai le de Z00L, 2° édition française, p. 989, 1 8 8 /i . Vogt et Yung ( Traité d’anatomie comparée pra- tique, vol. I, p. 756, 1888) constatent le même fait chez les Anodonta. American Journ. 0/ science , vol. XXVI, p. 117-120, 1 834 ; et vol. XXXIX, p. iG5, 18/10. — Proceed. Amer. Assoc.for the Advanc. of Science, vol. V. p. 85-9 1 ’ 1 k Tram, of the A mer, pliil. Society, vol. VI, p* ^ 1 838 ; et Obsero. ou the Genus Unio, vol. II . pl. 5V, IL- et 45, i838. 5 System. Conchyl. Cabin. von Martini and (Ac"ml 2' éd., pl. XLV, lig. 1, et pl. XLV1, fig. 1 et 2. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIAT1LES. 547 comme provenant d’individus mâles ou femelles des coquilles d 'Unio tricolor Küster, d’Égypte, et (Y U. rotundus, Spix, du Brésil. Enfin, I. Lea1 a examiné quelques espèces (Y Unio au point de vue de la pro- portion relative des mâles et des femelles à une époque déterminée de l’année. Ainsi, en octobre i 8 3 h , sur 1 1 spécimens (VU. nasutus, Say, il a trouvé 7 mâles et l\ femelles; sur 2 A spécimens d' U. cariosus, Say, 1 h mâles et 10 femelles; sur 2 4 spécimens d: U. ochraceus, Say, 1 h mâles et 10 femelles. Ces observations prouvent que le développement des glandes génitales mâles et femelles est simul- tané. Enfin, jamais I. Lea n’a rencontré (Y Unio hermaphrodites. Ponte. Après une période d’incubation plus ou moins longue, les masses d’œufs moulées dans les compartiments branchiaux sont rejetées par une sorte d’é- jaculation. Bouchard-Chantereaux2, chez YU. pictormn, Linné, décrit ces masses comme de petites lames ovales, allongées, mesurant 6 à 10 millimètres de lon- gueur, sur 3 à h millimètres de largeur et 1 millimètre d’épaisseur. Chaque lame contient de i,5oo à 2,000 œufs, et chaque branchie externe renferme Go à 70 de ces lames ovales, ce qui donnerait environ 220,000 œufs pour chaque indi- vidu de cette espèce. D’autre part, Moquin-Tandon a remarqué que YU. pictorum, Linné, avait pondu en cinq heures 5o masses, dont chacune contenait de 1,000 à 1,100 œufs, et que Y U. Requieni, Michaud, lançait ses œufs par jets saccadés, comme une fumée de couleur jaune de soufre3. Baudon, en étudiant la ponte de quelques Unio de France4, a vu Y U. batavus, Lamarck, lancer de petites masses oblongues de 1 0 à 12 millimètres de longueur, sur 2 ou 3 millimètres de lar- geur. En une heure, un seul individu en rendit 6 masses, dont chacune contenait plusieurs centaines d’œufs, et il est probable qu’il en expulse ainsi 1 2 à 1 5 en plu- sieurs jours. Enfin, cet observateur a noté que la coloration des œufs variait, sui- vant les espèces, chez les U. tumidus, Retzius; U. Requieni, Michaud, et U. amni- eus, Ziegler. Les naturalistes américains ont constaté de même l’expulsion des masses d’œufs chez YU. complanatus, Solander (I. Lea), et chez YU. cylindricus, Say (Kirtland). 1 Obscrv. on the Gcms Unio, vol. II, p. 53-54, i83a. nul. des Mollusques terr. et jim. de France, vol. I, p. 240, 3 Catalogue des Mollusques observés à l’état vivant dans 1 855. le département du Pas-de-Calais, p. 89, i838. 4 Baudon, in Journal de Conchyliol. , vol. IV, p. 9. 5 3 , 'l Journ. de Conchyl., vol. IV, p. 4 1 1 , 1 853 , et IJist. 1 853. . 69. 548 ZOOLOGIE. I. Lea, en examinant une femelle d 'U. ligamentinus, Lea, compta h o ovisacs de chaque côté : chaque ovisac contenant environ 10,000 embryons, il en résulte qu’un seul individu de cette espèce peut produire presque un million d’embryons dans une saison1. Développement. Les œufs et les embryons des Unio ont été figurés par plu- sieurs naturalistes2 en Europe, aussi bien qu’en Amérique3 *. Durant leur séjour dans les branchies, les embryons sont d’abord munis de petites valves arrondies, qui deviennent ensuite trigones et qui présentent à leur bord libre un appendice en forme de bec crochu; un filament byssifère se développe, et, comme la larve n’est pas libre, le vélum, ou son représentant, est très-réduit et constitué par un paquet de longs cils placés à l’extrémité antérieure du corps. La rotation de l’em- bryon est déterminée par ces cils; le fiagellum des autres Mollusques à l’état em- bryonnaire fait ici défaut. Les valves sont réunies par un muscle adducteur unique. En cet état, l’embryon a été considéré comme un parasite des Unionidœ (Rathke, Jacobson, etc.) et a reçu le nom de Glocliidium parasiticimu. Quand les Glocld - dium ont quitté les branchies de leur mère, ils s’attachent aux branchies, aux na- geoires et à d’autres parties des Poissons. Là, ils sont recouverts par des cellules épidermiques de leur hôte, dont ils deviennent réellement parasites. Le bvssus dis- paraît, puis le voile et les organes sensoriels; les deux muscles adducteurs de la coquille se montrent, ainsi que les branchies, les otocysles et le pied. Il en résulte que la coquille permanente commence à être formée à la fin de ce stade parasi- taire. Plus tard, l’animal quitte son hôte, tombe au fond de l’eau et devient ram- pant. m •) \ Dans ce nouveau stade, que nous appellerons Stade nucléaire, la coquille, jusqu a la taille de 10 millimètres et plus5 * *, présente une ornementation particulière, qul 1 Obsorv. on the Geiuis Unio, vol. X, p. 60, i863. Poli, Testacea utriusque Sicilien, pl. IX, fig. i3 et i4, 1701- — C. Pfeiffer, Naturgesch. Deutscher Land- und Süsswasser Mollusken, 1" partie, pl. VIII, fig. a h [U.pic- torum) et a6 (U. litioralis), 1831. — Carus, Nov. Act. Acad. nal. cur,, vol. XVI, pl. I, i83a. — Moquin-Tandon, Ilist. nal. des Moll. terr. et fluv. de F rance, pl. LI , fig. 6 et 7 {U. pictorum). et pl. XLV11I, fig. G (U. litioralis), 1 855. 1. Lea, Observ. on the Gcnus Unio, vol. VI, a8 partie, pl. V, i858, et vol. XIII, pl. XXI, 187/1. 4 Slerivt. of Naturhisl. Selskab., vol. IV, p. 1 3ç> , 1 79^' — Ann. des sc. nat., vol. XIV, 18a 8. — Pour lenibiyo génie des Unio, nous renverrons le lecleur aux nombreux * publications de Carus, Bronn, 0. Schmidt, Memniing* Rabl, Balfour, etc. 5 C. Pfeiffer, supra cit., 1" livraison, pl. VIII, %■ '! * et 37 [Unio pictorum); a” livraison, pl. Il, fig- s3, e a5 (U. llalavus, U. pictorum et U. tumidus ) , 1821- Moquin-Tandon, supra cit;, pl. XLVII1, fig- 7 ( ^lt0 ralis), et pl. LI,lig. 8 (U. pictorum) , i855. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 549 contraste généralement avec celle des valves adultes. Elle est ornée de tubercules, de rugosités parfois très-prononcées et qui peuvent devenir spécifiques lorsque les sommets des valves ne sont pas décortiqués ultérieurement1. Cette ornementation contrastante des sommets est très-évidente chez les U. pic- torum, Linné; U. tumidus, Retzius; U. littoralis, Lamarck, d’Europe; chez les U. Murchisonianus, Lea; U. Osbecki, Philippi, de lÀsie; chez les U. Wrighti, Lea; U. obscurus, Lea; U. V amxemeusis , Lea, de l’Amérique du Nord. Elle consiste essentiellement tantôt en côtes onduleuses, anguleuses ou transverses, tantôt en tubercules plus ou moins saillants et alignés de la même façon que les côtes. Les Unio de l’Amérique du Sud, au stade nucléaire, montrent une ornemen- tation très -différente, consistant en côtes verticales, plus ou moins saillantes, écartées, et qui sont très-évidentes sur les valves des Unio Dunkerianus, Lea; U. Wheatleyanus , Lea; U. Solisianus, A. d’Orbigny; U. Charruanus, A. d’Orbigny; U. laeteolus, Lea; U. auratus, Swainson; U. Burroughianus , Lea, etc. Ce carac- tère est tellement frappant que Swainson l’a considéré comme propre à une sous- famille des Hyrianœ, dans laquelle il comprend, outre les Unio de l’Amérique du Sud, les genres Castalia, Lamarck, et Hyria, Lamarck, dont les sommets sont sillonnés verticalement. 11 est arrivé plusieurs fois que les auteurs, trompés par l’apparence des Unio au stade nucléaire, n’ont pu les rapporter aux formes adultes et les ont décrits comme des espèces distinctes. Ainsi YU. Nux per sica , Dunker, parait être le nu- cléus de Y U. Murchisonianus, Lea, et Y U. subtrapezius , Philippi, est probable- ment le nucléus de YU. membranaceus , Maton. L’animal des Unio américains , au stade nucléaire et même à une taille plus élevée, est muni, dans certains cas, d’un byssus avec lequel il adhère aux corps étrangers. Ce fait intéressant a été signalé par Kirtland2, qui l’a constaté chez les Unio com- planatus, Solander; U. zigzag, Lea; IJ. ebenus, Lea; U. crassus, Say; U.folia- tus, Hildreth; U. pyramidatus, Lea; U. crassidens, Lamarck; U.gibbosus, Barnes, 1 En examinant de très-jeunes coquilles d 'Unio, de Margaritam et d 'Anodonla, on peut reconnaître la petite coquille du stade Glochidium, visible au sommet des valves. (E. Tracv Johnston, Philogeny of the Pelecijpoda [Mon. of ihe Boston Soc. of nat. hist., vol. IV, n° 8, p. 365 et suiv. , %. 48 et 4q, 1890]). 2 Amer. Journ. of Sc. and Art, vol. XXXIX, p. i64- 168, i84o. 5 5 0 ZOOLOGIE. ainsi que chez le Margaritana dehiscens, Sav. D’autre part, I. Lea1 a vu un spé- cimen adulte de VU. acutissimus, Lea, de l’Amérique clu Nord, portant un fila- ment byssifère, divisé à son extrémité en quatre branches qui toutes avaient dû être attachées; il a reconnu, en outre, les vestiges d’un deuxième filament. Mais cette disposition n’est pas constante chez les adultes de I L. acutissimus, puis- qu’elle manquait sur quatre autres spécimens examinés avec soin. Une autre espèce de l’Amérique du Nord, ÏU. Conradicus, Lea, porte également un filament byssi- fère, à l’état adulte. Enfin, Sterki2 a signalé récemment l’existence d’un byssus sur un jeune Unio ligamentinus , Lamarck, long de 27 millimètres; sur un U. luteolus, Lamarck, long de i5 millimètres, et sur deux autres espèces non déterminées, dont les coquilles mesuraient 8 et 9 millimètres de longueur. Mais, d’autre part, cet observateur, eu examinant des Unio encore plus jeunes et dont le plus petit n’atteignait que 3 1/2 millimètres, n’a pas trouvé de byssus : peut-être cette partie avait-elle été arrachée par le filet. En Europe, la présence du byssus n’a jamais été constatée dans le stade nu- cléaire, ni à l’état adulte; mais Carrère3, en faisant des coupes dans le pied des Unio et des Anodonta, a trouvé parfois un très-petit cul-de-sac cilié, qu’il consi- dère comme le vestige de l’appareil byssogène. Espèces symphynotes. La coquille de certaines espèces d 'Unionidæ appartenant aux genres Unio, Anodonta, Dipsas, etc., porte, avant l’Age adulte, des expansions alilormes du bord dorsal très-marquées en arrière des sommets. Plus tard, les deux lames de ces ailerons se soudent sur la ligne médiane. Il en résulte que l’écarte- ment des valves deviendrait impossible, si Lune d’elles ne se fracturait pas a la hase de l’aileron et suivant une ligne antéro-postérieure. Dans ces conditions, une valve porte l’aileron de son côté soudé à l’aileron de la valve opposée, et l’autre valve reste mutilée. Avec les progrès de l’âge, l’aileron mince disparaît et les vieilles coquilles en sont souvent dépourvues. Elles diffèrent ainsi sensiblement du stade symphynote, dans lequel leurs ailerons étaient soudés. On trouvera cette disposition Observ. on lhe Gcnus Unio, vol. X, p. 47, 1 863. — 2 The Nautifas, vol. V, p. 73, et p. 90, 1891. — 3 Arbeite (1er Zool. Zool. Inst. H ürzburg, vol. V, 1879. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 551 chez quelques espèces du Mexique et du Guatemala; elle est très-marquée dans un grand nombre d 'Unio de l’Amérique du Nord et de l’Asie. CARACTÈRES DU GENRE UNIO. Testa forma pervariabilis , epidermide olivacea, virente, fusca aut nigresccnte induta, plcr unique æquivalvis cl mmquüatera, ad apices swpe erosa; cardo dcnlalus ; valva dextra dentibus lateralibus anticis a , et dente late- rali poslico lamelliformi instructa; valva sinistra dente latéral), dente cardinal) et dentibus lateralibus poslias lamellijbrmibus a munila; cicatricula musculi adductorls antici valvarum sut profunda ; cicalricula musculi adductoris postici valvarum superficialis ; cicatricula musculi adductorls antici sacci visceralis parva, distincla. Iiaud conjluens; linea païlealis integra; pagina interna valvarum margaritacea. Animal dioicum; pallium apertum; Jissura branchialis oblonga, a fissura pedali haud separata, marginibus dense papillosis ; orificium anale distinctum, obsolète papillosum aut muticum, interdum siphonem plus minime prominulum simulons; palpi labiales obtusi; branchiœ magnai, inœquales, postice connatæ et cum lobis pallii junetœ, siphonem analcm infer ne occludentes; pes magnus, robustus, securiformis. Coquille de forme très-variable, recouverte d’un épiderme olivâtre, verdâtre, brunâtre ou noirâtre, presque toujours équivalve et inéquilatérale, souvent érodée aux sommets; charnière dentée; valve droite portant deux dents latérales anté- rieures et une dent latérale postérieure lamelliforme; valve gauche portant une dent latérale antérieure, une dent cardinale et deux dents latérales postérieures lamelliformes; impression du muscle adducteur antérieur des valves assez pro- fonde; impression du muscle adducteur postérieur des valves superficielle; im- pression du muscle adducteur antérieur du sac viscéral petite, distincte, non confluente avec celle de l’adclucteur antérieur des valves; ligne palléale entière; intérieur des valves nacré. Animal dioïque; manteau ouvert; fente branchiale oblongue, non séparée en avant de la fente pédieuse, à bords garnis de nombreuses papilles; orifice anal distinct, portant des papilles obsolètes ou lisse, formant parfois un siphon plus ou moins saillant; palpes labiaux obtus; branchies grandes, inégales, réunies entre elles en arrière et se soudant aux lobes du manteau pour fermer, à sa partie infé- rieure, le siphon anal; pied grand, robuste, sécuriforme. La charnière des Unio varie beaucoup d’apparence, suivant que le côté antérieur s’allonge ou se rapproche des sommets. Dans certains cas, la dent latérale supé- rieure de la valve droite semble avortée. Parfois aussi on trouve à droite des rugo- sités qui représentent peut-être une dent cardinale. Enfin, nous avons vu des 552 ZOOLOGIE. spécimens dont les dents latérales antérieures paraissaient formées par trois la- melles étroites et presque parallèles. La distribution géographique des Unio est très-étendue. En 1870, Isaac Lea , sur 886 espèces cataloguées dans sa Synopsis , en comptait 10 en Europe, 1 A5 en Asie et en Malaisie, i5 en Australie, 2 A en Afrique, 606 dans 1 Amérique du Nord, 78 dans l’Amérique du Sud et 8 dont l’habitat était inconnu. Depuis cette époque, le nombre des espèces a été fortement augmente, et, poui donner une idée du développement récent de nos connaissances sur les Unio, nous citerons les faits suivants : dans la Chine centrale et la province de Nankmg, le Père Heude2 énumère plus de 5o espèces d Unio; dans une partie de llndo Chine (comprenant le Siam, le Laos, le Cambodge, l’Annam et le lonkin), 1 lin de nous a pu cataloguer 63 espèces3. I. Lea n’admettait en Europe que 10 espèces cYUmo, chiffre évidemment trop faible. Kobelt4, presque à la même époque, indiquait 21 espèces. Les divers tra- vaux de IL Drouët sur les Unio de la France, de l’Italie, de la Serbie, de la Russie d’Europe et de l’Espagne ont augmenté sensiblement ce nombre. Néanmoins, les formes européennes sont peu variées, comparativement a celles de l’Asie et de l’Amérique, et elles se rattachent plus ou moins à 5 ou 6 types. Seulement la variabilité individuelle de ces formes est telle que M. A. Ro- card5, en 1882, a pu énumérer en France 1 1 h espèces d 'Unio, parmi lesquelles 25, recueillies dans la Seine, à Poissy et au Pecq, ont reçu des noms distincts, que leur a imposés un naturaliste atteint d’une véritable monomanie spécifiante et qui confondait volontiers les caractères des variétés ou même des individus avec ceux de l’espèce. Quelques années après, en 1893, le même A. Locard0 comp tait en France 267 espèces d 'Unio : en dix ans environ, le nombre des espèces avait donc doublé. Si l’on ajoute à ce chiffre celui de 2 5 1 Anodonta, 28 Pseudn nodonta et 6 Margaritana de France, indiqué dans le même ouvrage, 011 ai 1 0 ' yl Synopsis of the Family Unionidœ , p. y 3 et suivantes. 1870. * Conchyl. fluvial, (le la province de Nanlcing, 1 8 7 5— 1 8 8 5 . 3 P. Fischer, Catalogue el clistr. géogr. des Mollusques terr., fluv. et marins d’une partie de l’Indo- Chine, etc. (Bull, de la Soc. d’hist. nat. d’Autun, voi. IV, 1891)- 4 Catalog (1er im curopàischcn Faunengdl/iet le ( Binnenconchylien , 1871. 5 Prodrome de Malacologie française , 1882. 6 Les coquilles des eaux douces et saumâtres de Franc > 1898. 553 MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIÀTILES. à un total de 5 1 2 Unionidœ, pour notre pays seul. Un pareil résultat se passe de commentaires. Il est évident que si Bourguignat et ses imitateurs ont voulu dé- crire toutes les mutations, même les plus légères, des Unionidœ et leur imposer des noms spécifiques, ils sont au-dessous de la vérité en ne faisant connaître que 5i2 espèces. Si l’on suivait exactement leur système, il en faudrait admettre plu- sieurs milliers et presque autant qu’il existe d’individus. Les îles de l’Europe sont diversement partagées, au point de vue de la distri- bution des Unio. Ce genre manque en Islande, en Irlande (où il est remplacé par un Margaritana ) et dans quelques îles de la Méditerranée : Malte, Chypre, Crète; il existe, au contraire, en Corse, en Sardaigne et en Sicile. L’Asie est très-riche en Unio : un grand nombre d’espèces ont été décrites en Asie Mineure, Syrie, Mésopotamie; mais c’est dans l’Asie orientale (Inde, Indo- Chiné et Chine) que le genre prend un développement considérable et presque comparable à celui qu’on constate dans l’Amérique du Nord. On remarque, en outre, que certains Unio de l’Asie orientale ressemblent par leur ornementation et leur forme aux espèces américaines. Les îles asiatiques (Ceylan, Hainan, For- mose, Japon) ont des représentants du genre, qui manque dans les îles Andaman et Nicobar. L’archipel malais (Java, Sumatra, Bornéo, Philippines) compte quel- ques espèces. Les Unio d’Australie sont assez nombreux; une espèce existe en Tasmanie et quelques autres vivent dans la Nouvelle- Guinée et les îles Salomon. Nous n’en connaissons ni dans la Nouvelle-Calédonie, ni aux Fidji, ni dans les petites îles de la Polynésie. La Nouvelle-Zélande, au contraire, en nourrit plusieurs espèces l. L’Afrique continentale est médiocrement riche en Unio. Néanmoins on en connaît dans le Maroc, l’Algérie, la Tunisie, l’Égypte, d’une part, et dans la colonie du Cap et les Etats du sud de l’Afrique, d’autre part. Au centre, prédominent les genres fluviatiles Mutela, Spatha, Pliodon. Dans les grands lacs Mwoutan (Albert Nyanza), Oukerewe (Victoria Nyanza), Tanganyika, Nyassa, vivent quelques es- pèces intéressantes. Les îles africaines paraissent privées d’ Unionidœ; une seule ' Le récent catalogue de Hedley et Suter énumère neuf espèces de la Nouvelle-Zélande ( Proceed . of the Linnean Soc o/Ncw South Wales, p. 662 , 1 8g3). ZOOLOGIE DI! MEXIQUE. — VII* I'AIITIE. --II. 70 IMPRIMERIE NATIONALE. 554 ZOOLOGIE. espèce, U. Mauritianus, Lea, a été mentionnée comme propre à File Maurice; mais nous ignorons si cette attribution est bien fondée. L’Amérique du Nord est la partie du globe où le genre Unio est le plus impor- tant, soit par le nombre des espèces (83a en 1873, d’après I. Lea1), soit par l’extraordinaire variété de leurs formes et de leurs caractères. I. Lea, T. Sav, Ralinesque, Conrad et bien d’autres naturalistes ont consacré leur vie à mettre en lumière ces richesses, presque inépuisables; mais leurs ouvrages nous mon- trent aussi les nuances qui relient entre elles ces diverses espèces et qui rendent très-ardue la tâche des spécificateurs. Charles des Moulins2, en examinant les travaux de Lea sur les Unio d’Amé- rique, déclare y discerner un certain nombre de formes distinctes, entourées cha- cune de formes dérivées plus ou moins nombreuses, qui s’y rattachent trop étroi- tement pour en être séparées et même pour servir de lien entre ces types et des types totalement dissemblables. E11 conséquence, il y a des espèces, mais elles ont été trop multipliées et il serait nécessaire de reléguer au rang de variétés ou de déviations ces individus de localités différentes qui ne sont pas identiques dans le détail des parties, mais qui ont une parenté évidente avec tel ou tel type nettement tranché, il proclame, enfin, la nécessité de tenir compte davantage des caractères de l’animal, des modifications sexuelles, de la structure de la charnière, de la dis- position des impressions musculaires, du système général de coloration, etc., et d’accorder un peu moins de valeur à la forme, qui paraît variable. D’autre part, A. d’Archiac3, après avoir également étudié les publications de Lea, fut très- frappé de la prodigieuse variété de formes, des dimensions re- marquables et de l’incroyable multiplication des individus du genre Unio dans l’Amérique du Nord. « C’est, dit-il, une question de zoologie géographique q111 «nous paraît très-remarquable, et dont nous ne sachions pas qu’on se soit oc- « cupé. 11 Nous ajouterons, au point de vue paléontologique, que cette profusion de formes a scs racines dans le passé et que les formations fossilifères d’eau douce de l’Amé- rique du Nord, et notamment celles de l’étage de Laramie, montrent qu’au début Obscrv. on thc Family Unionidœ, vol. Xlll, p. 7, 1873. — 2 Actes de la Soc. Linnécnne de Bordeaux, p. 3 et suiv. , 1839. — 3 Cours de Palcont. slratigr. , vol. I, p. 9 36, 1 8 6 6 . vol. XL MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 555 de la période tertiaire, et même antérieurement, il existait en Amérique des Unio presque aussi variés dans leurs formes que les espèces actuelles L La multiplication des Unio dans l’Amérique du Nord est d’ailleurs favorisée par le développement hydrographique des fleuves et des rivières de cette région et, en particulier, par le nombre et l’importance des affluents du Mississipi. Les Antilles, à l’exception de Cuba, sont dépourvues d 'Unio, fait qui semble indiquer que leur séparation du continent est très-ancienne. Les Unio de l’Amérique du Sud se montrent dans la plupart des fleuves et des rivières de celte contrée, depuis l’Equateur jusqu’au Chili et à l’île de Chiloé. Il n’existe pas à' Unio dans les îles Gallapagos, ni au Pérou1 2. La distribution hypsométrique des Unio n’a guère été étudiée qu’en Europe. Nous ne croyons pas qu’on en ait trouvé d’espèces au-dessus de 5oo mètres. En Suisse et en Savoie, leurs plus grandes altitudes seraient : lac de Zurich (4 09 mè- tres), lac des Quatre -Cantons (437 mètres), lac de Neuchâtel (435 mètres), lac d’Annecy (45o mètres). Nous verrons, au contraire, qu’en Amérique les Ano- donta atteignent une altitude de plus de 2,000 mètres. Comme 011 le verra plus loin, les espèces du Mexique et du Guatemala sont nombreuses. Elles abondent surtout dans les cours d’eau tributaires du golfe du Mexique. Leur groupement naturel en sections présente de très-grandes diffi- cultés, et celui que nous proposons ne doit être considéré que comme prov soire. Nous admettons les 20 sections suivantes : t° Delphenonaias, Crosse et Fischer, i8g3. Forme très-aplatie; bord dorsal relevé en une grande aile, en arrière du sommet des valves. Dents latérales anté- rieures comprimées ( U. delphinulus , Morelet). 20 Piiyllonaias, Crosse et Fischer, 1893. Coquille aplatie; bord dorsal élevé en arrière et formant un aileron rudimentaire. Dents latérales antérieures géné- ralement comprimées [U. paludosus, Morelet). 3° Plectomerus, Conrad, 1 853- Coquille peu convexe, subtrigone ou subqua- 1 -1 Rcvicw of the non marine fossil Mollusca of Norlli America ( Thircl ann. Report United States jjeol. Survey, 1 883). 2 Philippi, en constatant qu’il existe dix espèces d 'Unio au Chili et pas une seule au Pérou, et que, d’autre part, le genre Anodonta, bien représenté au Pérou, manque au Chili , s’exprime en ces termes : Valde admirandum est in Peruvin modo Anodontas neqiie ulhm Unioncm a cl. Raimondi reportas esse, in Chile vero unice Uniones nullasque Ano- dontas habilare. ( Malakoz . Rlâltcr, p. Ai, 1 86g.) 7°. 556 ZOOLOGIE. drangulaire, grande, épaisse; bord dorsal relevé et subailé en arrière; surface fortement plissée et granuleuse; dents latérales antérieures très-fortes, épaisses, sillonnées; impression palléale éloignée du bord ventral (U. digitatus, Morelet). 4° Amphinaias, Crosse et Fischer, 1893. Coquille épaisse, subquadrangulaire, renflée, épaisse, lisse en avant, plissée en arrière; dents fortes; bord ventral sinueux (U. Couchianus, Lea). 5° Disconaias, Crosse et Fischer, i8g3. Coquille grande , ovale ou subtrigone, très-aplatie , striée concentriquement; dents latérales antérieures fortes; dent car- dinale très-large et sillonnée ( U . discus, Lea.) 6° PsoROMiAS, Crosse et Fischer, 1893. Forme très- variable, ovale, subtri- gone, cordiforme ou rostrée, plus ou moins inéquilatérale; surface chargée de petits tubercules et portant parfois en arrière plusieurs plis; dents latérales anté- rieures de la valve droite inégales : la supérieure faible, comprimée; l’inférieure épaisse et sillonnée (U. psoricus, Morelet). 7° Pachynaias, Crosse et Fischer, 1893. Coquille très-épaisse, renflée, subtri- gone, subéquilatérale, ornée seulement de sillons concentriques (Z7. spheniopsis, Morelet). 8° Cyrtonaias, Crosse et Fischer, 1 8 9 3 . Coquille ovale ou subtétragone, épaisse; sommets généralement renflés; surface lisse ou striée concentriquement (U. Berlandieri, Lea). 90 Umomerus, Conrad, 1 853. Coquille rhomboïdale ou subtétragone, peu renflée; surface lisse ou striée concentriquement ( U. manubius, Gould). io° Mesonaias, Crosse et Fischer, 1893. Coquille transverse , ovale, élevée; sommets peu saillants; surface lisse ou striée concentriquement; dents latérales antérieures obliques, comprimées ( U . explicatas, Morelet). it° Cænomias, Crosse et Fischer, 1898. Coquille ovalaire ou subrhomboi- dale, médiocrement haute, peu transverse, striée concentriquement (t/. œrugi" nosus, Morelet). 1 2' JNephronaias, Crosse et Fischer, 1893. Coquille petite, ovale, transverse, réni forme, inéquilatérale, acuminée en arrière, peu renflée; bord ventral sinueux; dents latérales antérieures fortes et courtes ( U. plicatidus, Charpentier). io° Actinonaias, Crosse et Fischer, 1 8 9 3 . Coquille subovale, très -épaisse, MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 557 renflée; surface ornée de rayons étroits, nombreux; dents latérales antérieures très-fortes (U. Sapotalensis , Lea). 1 4° Amygdalonatas, Crosse et Fischer, 1893. Coquille ovale, épaisse, lisse; côté postérieur atténué; épiderme rayonné; dents latérales antérieures épaisses (U. cogna lus, Lea). 1 5° Grapiionaias, Crosse et Fischer, 1898. Coquille oblongue, allongée, peu convexe, inéquilatérale, lisse, souvent rayonnée; côté postérieur arrondi ou sub- tronqué (U. Medellinus, Lea). 160 Leptonaias, Crosse et Fischer, 1893. Coquille petite, réniforme, un peu déprimée, inéquilatérale; sommets obtus; côté postérieur déclive; bord ventral un peu sinueux; dents latérales antérieures fortes, mais courtes {U. ravistellus, Morelet). 170 Simonaias, Crosse et Fischer, 1 8 9 3 . Coquille transverse, subcylindrique; côté antérieur très-court; surface sillonnée concentriquement ( U. Tabascoensis, Charpentier). 180 Sphenonaias, Crosse et Fischer, 1893. Coquille oblongue, allongée, ren- flée en avant, rostrée en arrière; dents latérales antérieures épaisses (U. Lieb- manni, Philippi). 190 Baryxaias, Crosse et Fischer, 1893. Coquille très-épaisse, relativement courte, striée concentriquement; dents latérales antérieures très-épaisses (U. pi- gerrimus, Crosse et Fischer). 2 0° Incertæ sedis. SE CT 10 I. DELPHI1N0NAIAS, Crosse et Fischer, 1893 ’. 1. UlNIO DELPI1INULUS , A. Morelet. (PI. LXIII, fig. a, 2 a, 2 b.) Unio delphinulus, A. Morelet, Tes tac. noviss. insulœ Cubante et Amer, cenlralis, pars f, p. 3i, n° 85, 1849. Unio delphinulus, S. Hanley, An illustr. and descript. Calai, of recent bivalve Shells, p. 38 1. pl. XXIII, fig. tio, i856. Unio delphinulus, Sowerby, in Reeve, Conchol. Icomca, Unio, lig. 287, 1866. Unio delphinulus, I. Lea, A Synopsis of the Family Unionidœ, p. 28, 1870. Unio delphinulus, F. Paetel, Calai, der Gonchyl. Sammlunff, vol. III, p. i5o, 1890. ' Étymologie : SsA pis, dclphis, et raids, naias. 558 ZOOLOGIE. lesta symphynota, valde inœquilatcralis , elongato-transversa, per compressa , tennis, fragilis, epidermide oh- vaceo-lutescente vel fuscesccnte induta, Uneolis obscure irradiantibus ornata, concentrice striatula; latere antico arcuato, cum margme dorsuali angulmn formante; latere postico oblique sublruncato ; margme rentrait arcuato nul subliorhontali; margme dorsuali pone apicem alam elevalam , triangularem, valde compressant formante ; um- bonibus minuits, complanatis ; pagina interna valvarum albida, valde iridescente; valva dexlra : dentibus late- rnhbus anticis 2 vel 3 compressé, brevibus, obliquis, et dente laterali postico longo, subborizonlalt , reclilineo, la~ meUiformi instructa; valva sinislra dente laterali antico gracili , compresso; dente cardinal i obsoleto, minul tssinio , obliquo, et dentibus lateralibus posticis 2 compressé, lamelliformibus munita; cicatricula musculi adductoris anltci super ficiahs; cicatricida musculi adductoris postici indistincta ; ligamentum indistinctum. Diam. antero-post. 6rj mill.; diam. umbono-venlr. 3o mill.; altituclo ( cum ala ) 5o mill.; crassit. i3 mdl ■ [Mus. Parisicnse ). Habitat in paludosis Jluminis Usumasinta et in lacu Petenense, provinciæ Peleri dictæ, Guatemala} (A. Mo- relet . Coquille symphynote, très-inéquilatérale, transverse-allongée, extrêmement com- primée, mince, fragile, recouverte d’un épiderme jaune-olivâtre ou brunâtre, ornee de linéoles obscurément rayonnantes, striée concentriquement; côté antérieur arque, court, formant un angle avec le bord dorsal; côté postérieur obliquement tronqué; bord ventral arqué ou subhorizontal; bord dorsal portant, immédiatement en arrière des sommets, un aileron élevé, triangulaire, très-comprimé, à bord antérieur concave ou anguleux; sommets petits, très-aplatis. Intérieur des valves blanchâtre, très-irisé. Char- nière de la valve droite munie de deux ou trois dents latérales antérieures, comprimées, courtes, obliques, et d’une dent latérale postérieure longue, subhorizontale, recti- ligne, lamelliforme. Charnière de la valve gauche portant une dent latérale antérieure grêle, comprimée; une dent cardinale obsolète, très-courte, oblique, et deux dents latérales postérieures, comprimées, lamelliformes. Impression du muscle adducteur an térieur des valves superficielle; impression du muscle adducteur postérieur des valves non distincte. Ligament non distinct. Diamètre antéro-postérieur, 69 millimètres; diamètre umbono-ventral, 3o milli- métrés; hauteur totale, y compris l’aileron, 5o millimètres; épaisseur des deux valves, 1 3 millimètres (Muséum de Paris). Habitat. Guatemala. Dans les marécages du Pûo Usumasinta et dans le lac de Pe' ten, département du Peten (A. Morelet). Observations. Cette coquille, dont nous avons vu plusieurs exemplaires rapportes par MM. A. Morelet et F. Bocourt, rappelle par sa forme générale une espèce de la péninsule de Malacca, VU. delphinus, Grimer. Elle en diffère par sa taille plus faible, son diamètre antéro-postérieur plus court, son bord ventral un peu plus arqué, son côté antérieur plus court, son aileron postérieur plus rapproché du sommet et relative- ment moins élevé. Il est remarquable, néanmoins, de trouver deux formes affines loca- lisées dans des contrées aussi éloignées l’une de l’autre. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 559 S. Hanley et Sowerby indiquent le Yucatan comme patrie de VU. delphinulus; mais jusqu’à présent nous n’avons vu aucun exemplaire de cette provenance, qui nous paraît erronée. Sur le spécimen que nous avons fait figurer, il existe trois dents latérales antérieures à la valve droite. SECTIO II. PHYLLONAIAS, Crosse el Fischer, i893 l. 2. Unio PalüdosüS, A. Morelel. (PI. LIX,%. 3.) Unio paludosus , A. Morelet, Test, noviss. insulte Cubante el Amer, cenlralis, pars I, p. 3o, n° 83, i84ç). Unio paludosus, I. Leu , A Synopsis ofthe Family Unionidœ , p. 63, 1870. Testa symphynola, inœquilalera, ovali-trapezoulalis , compressa, ternis, epidermide olivaceo-virente induta, concentrice striata, ad umbon.es radiatim lineata et subsulcata, postice oblique et obtuse carinata; latere antico arcuatim rotundato, cum margine dorsuali angulum formante; latere poslico lato, oblique truncalo; margine ren- trait regulariter arcuato ; margine dorsuali subhorizontali, pone apicern alam latam , parmi elevatam formante; umJbonibus minutis, complanatis, decorlicatis ; pagina interna valvarum pallide roseo-violacea; valva dexlra dentibus lateralibus anticis 2 compressé, obliqnis, brevibus, et dente laterali poslico arcuato, longo, lamelli- formi, angusto mslructa; valva sinistra dente laterali antico obliquo, brevi; dente cardinali minuto, sulcato, et dentibus lateralibus posticis 2 lamellformibus munita; cicalricula muscat! adductoris antici superficialis , sub- ovahs; cicalricula musculi adductoris postici haud distincta. Diam, antero-post. 07 mill. ; diarn. urnbono-ventr . 3i mill.; altit. ( cum ala ) 3â mill.; crassit. i5 mil!. (Coll. A. Morelet). Habitat in paludibus , prope urbem San Gerommo dictarn, provinciæ Yucatan, reipublicœ Mexicanœ (A. Mo- relet). Coquille symphynote, inéquilatérale, ovale-trapézoïdale comprimée, mince, recou- verte d’un épiderme vert-olivâtre, ornée de stries d’accroissement concentriques, de lignes ou de sillons rayonnants visibles seulement vers les sommets, munie en arrière d’une carène décurrente, oblique et obtuse; côté antérieur arrondi, formant un angle avec le bord dorsal; côté postérieur largement tronqué, large; bord ventral arqué; bord dorsal presque horizontal, rectiligne, formant en arrière du sommet des valves une aile large, peu élevée; sommets petits, aplatis, érodés. Surface intérieure des valves d’un rose pâle légèrement violacé. Charnière de la valve droite portant deux dents latérales antérieures, comprimées, obliques, courtes, et une dent latérale postérieure, arquée, allongée, lamelliforme, étroite. Charnière de la valve gauche consistant en une dent 1 Étymologie : ÇiiXXov , folium , et vai'às, naias. 560 ZOOLOGIE. latérale antérieure, oblique, courte; une dent cardinale rudimentaire, sillonnée, et deux dents latérales postérieures, lamelliformes. Impression du muscle adducteur antérieur des valves superficielle, subovale; impression du muscle adducteur postérieur des valves non distincte. Diamètre antéro-postérieur, 5 7 millimètres; diamètre umbono-ventral, 3i milli- mètres; hauteur, y compris l’aileron, 3A millimètres; épaisseur, i5 millimètres (Coll. A. Morelet). Habitai. Les marais des environs de San Geronimo, Etat de Yucatan, Mexique (A. Morelet). Observations. Cette espèce, par ses caractères principaux, appartient au même groupe que VU. delphinulus , Morelet. Elle s’en distingue facilement par sa forme plus courte, moins inéquilatérale, son bord postérieur largement tronqué et son bord dorsal formant une aile postérieure peu élevée. 3. UNIO PLANIVALVIS, A. Morelet. (PI. LIX, %. 2.) Unio planivalvis , A. Morelet, Testac. noviss. insulœ Cubante et Amer, centralis, pars II, p. a4, n° 45, i85i. Unio planivalvis, 1. Lea, A Synopsis ofthe Family Unionidm, p. 04, 1870. Testa symphynota (?), valde inæquilalera , ovalo-rostrata , valde compressa, solidula, postice oblique sub- angulata et sulcala, epidermide fusco-olivacea induta, hevigata , striis incrementi tenuibus et plicis nonnulhs obsoletis, radlantibus , prope umbones conspicuis ornata ; lalere antico brevi, arcuato, cum margine dorsuah unguium formante; latere postico obllquo, déclin, rostrato; margine ventral) arcuato; margine dorsuah subar - cualo; umbonibus minutis, planulalis, decorticatis; pagina interna vaharum alba; valva iextra dentibus latera- libus anlicis 2 brevibus, inæqmlibus Isuperiore obsoleto; infcriorc crasso, lato, sulcato) , et dente latéral) postico longo, arcuato, lameïïiformi inslrucla; vaha smislra dente laterali antico obtuso, sulcato, crasso, brevi; dente cardinal) obsoleto, sulcato, et denlilms lateralibus posticis a lamelliformUms mumta; cicatricula musculi adduc- tons antici ovalis, depressa; cicatricula musculi adductoris postici superjicialis, semiovalis. Daim, anlero-post. 60 mil!.; diam. umbono-ventr. 35 niill.; crassit. îâ 1/2 mill. (Coll. A. Morelet). Habitat in paludtbus prope (lumen Usumasinta , provincial Peten, Guatemalœ (A. Morelet). Coquille symphynote (?), très-inéquilatérale, ovale-rostrée, très-comprimée, assez solide, subanguleuse et pourvue d’un sillon obliquement décurrent en arrière, recou- verte d’un épiderme d’un brun olivâtre, lisse, munie de fines stries d’accroissement et de quelques plis rayonnants, plus ou moins marqués, se montrant au voisinage des sommets; côté antérieur court, arqué, formant un angle avec le bord dorsal; côte pos- térieur oblique, déclive, rostré; bord ventral arqué; bord dorsal presque horizontal et légèrement arqué; sommets petits, aplatis, décortiqués. Intérieur des valves de couleur blanche. Charnière de la valve droite portant deux dents latérales antérieures, courtes, inégales (la supérieure rudimentaire; l’inférieure épaisse, large, sillonnée), et une dent MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 551 latérale postérieure longue, arquée, lamelliforme. Charnière de la valve gauche con- sistant en une dent latérale antérieure obtuse, sillonnée, épaisse, courte; une dent car- dinale obsolète, sillonnée; et deux dents latérales postérieures, lamelliformes. Impres- sion du muscle adducteur antérieur des valves ovale, déprimée; impression du muscle adducteur postérieur des valves superficielle, semi-ovale. Diamètre antéro-postérieur, 60 millimètres; diamètre umbono-ventral , 35 milli- mètres; épaisseur des valves, là 1/2 millimètres (Coll. A. Morelet). Habitat. Guatemala, dans des marécages, près du Rio Usumasinta, département du Peten (A. Morelet). Observations. Nous n’avons vu de cette espèce qu’un seul spécimen, qui est le type décrit par A. Morelet. Par sa forme rostrée et son aplatissement extrême, cette coquille ressemble extérieurement à un Unio delphinulus , Morelet, dont l'aileron serait enlevé par une cassure; mais, à l’intérieur, elle en diffère par ses dents latérales antérieures plus épaisses, plus larges; par ses dents latérales postérieures arquées, par ses impres- sions musculaires des adducteurs des valves plus profondes. Son test est également beau- coup plus épais et plus pesant. Il est probable qu’à l’état jeune il existe un aileron posté- rieur plus ou moins saillant. On distinguera Ï'U. planivalvis de VU. paludosus, Morelet, par sa forme beaucoup plus rostrée. h. Unio SCIJTULATUS, A. Morelet. (Pt. L1X, (ig. 4 , et LXV1I, tig. 0.) Lnio scutulalus, A. Morelet, Testnc. noviss. insulæ Cubanæ et Amer, ccntralis, pars I, p. 3o, n” 84, 18/19. Lmo scutulalus, I. Lea, A Synopsis of the Family Unionidte , p. 64, 1870. Testa inœqmlatera, ovalis, compressa, tenmcula, postice obtuse angulata et viridi radiata, epidermide casta- neo-virescente hulula, concentrice et tenerrime striatula, pliais radianlibus elevatis, divaricatis, interruptis, ad umboncs confertls, in dimidio antico testœ evanidis ornata ; latere anlico rotundato ; latere postico obliqua, declivi; margine veiUrali arcuato; margine dorsuali compresso, mbhorizonlali , postice subnlato ; umbonibus parvis, com- planatis, divaricatis, parmi decorticatis ; pagina interna valvarum alba, centra aurao-lutcscente ; valva dextra dentibus lateralibus anticis a obliquis, compmsis ( superiore angmtiore'j , et dente laterali postico longo, obliqua, arcuato instrueta; valva sinistra dente laterali antico sulcato, compresso; dente cardinal! parvo, striato, et den- tibus lateralibus posticis a lamelliformibus munita; cicatmcula musculi adductoris valvarum antici subovalis, parum empressa; cicatricula musculi adductoris poslici semiovalis, snperjictalts ; ligamentum angustum, tenue. Diam. antero-post. hg mill,; diam. umbono-ventr. 3o mill.; crassit. 16 mill. (Coll. A. Morelet). Vue. (2, obliterata (pl, LIX, fig. 5). Testa pliais reliculatis, obsoletis, marginem ventralem non atlingentibus ornata; area postica lævigata; margarita. albida, centro lutcscente. Diam. antero-post. âj mill.; diam. umbono-ventr. 37 î/a mill,; crassit. i3 mill. (Coll. A. Morelet). Var. 7, secabilis (pl. LIX, fig. 6). Testa valide plicata , plicis marginem dorsualem atlingentibus et in mar- ginem dorsualem alalum oblique ascendentibus ; margarita cupreo-salmonacea. Diam. antero-post. /ifj mill,; diam. umbono-ventr. sej mill,; crassit. 1/1 mill, (Coll. A. Morelet). Habitat in paludibus prope San. Gcrouimo, in proriiicia Yucalan, reipublicœ Mexicaine (A. Morelet). ZOOLOGIE DU MEXIQUE. VII PARTIE. II. I M Ci; IM Eli IIS NATIONALE. 5(32 ZOOLOGIE. Coquille inéquilatérale, ovale, comprimée, assez mince, obtusément anguleuse en arrière, ou l’on aperçoit quelques rayons étroits et verts, recouverte d’un épiderme ver- dâtre ou légèrement olivâtre, ornée de stries d’accroissement très-fines et de plis rayon- nants, élevés, croisés, interrompus, serrés près des sommets, disparaissant sur la moitié antérieure de la surface des valves; côté antérieur arrondi; côté postérieur déclive, oblique; bord ventral arqué; bord dorsal comprimé, subhorizontal, légèrement ailé en arrière; sommets petits, aplatis, plissés, un peu décortiqués. Surface intérieure des valves d’un blanc teinté de bleuâtre à la périphérie et d’un jaune doré au centre. Char- nière de la valve droite portant deux dents latérales antérieures obliques, comprimées, de même longueur (la supérieure plus étroite), et une dent latérale postérieure, longue, oblique, arquée. Charnière de la valve gauche consistant en une dent latérale antérieure comprimée, sillonnée; une dent cardinale petite, striée, et deux dents latérales posté- rieures amelliformes. Impression du muscle adducteur antérieur des valves subovalaire, peu déprimée; impression du muscle adducteur postérieur des valves semi-ovalaire, très-superficielle. Ligament mince, étroit. Diamètre antéro-postérieur, Ap millimètres; diamètre umbono-ventral, 3o milli- mètres; épaisseur des deux valves, 16 millimètres (Coll. A. Morelet). Var. (3. Coquille ornée de plis réticulés obsolètes et n’atteignant pas le bord ventral : aréa postérieure lisse comme sur le type; nacre blanche, devenant jaune vers les som- me s. Diamètre antéro-postérieur, A 7 millimètres; diamètre umbono-ventral, 27 1/2 mil' limètres; épaisseur des deux valves, i3 millimètres (Coll. A. Morelet). Var. y. Coquille fortement plissée jusqu’au bord ventral et ornée de plis oblique- ment ascendants sur l’aréa postérieure aliforme; nacre de teinte cuivrée et saumonée. Diamètre antéro-postérieur, Ap millimètres; diamètre umbono-ventral, 29 milli- mètres; épaissseur des deux valves, 1 A millimètres (Coll. A. Morelet). Habitat. Mexique, dans les marais, an voisinage de San Geronimo, Etat de Yucatan (A. Morelet). Observations. Espèce très-polymorphe, mais dont tous les spécimens aberrants se relient entre eux quand on a sous les yeux une série suffisamment complète. L orne- mentation, si marquée sur la moitié postérieure du test, s’efface progressivement et disparaît presque, dans certains cas. Nous avons pris pour type un individu a nacre jaunâtre au centre, parce que c’est la coloration la plus commune. Par sa forme, VUnio scutulatus se rapproche beaucoup de VU. paludosus, Morelet- Celui-ci en diffère, néanmoins, par son ornementation encore plus réduite, sa foiim plus trapézoïdale, son bord antérieur formant un angle avec le bord dorsal, son côt< postérieur plus élevé et subrostré en arrière. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 563 SECTIO III. PLECTOMERUS, Conrad, i853. 5. Unio DIGITATÜS, A. Morelet. (Pi. LX.fig. i.) Unio digitalus, A. Morelet, Testacca noviss. insulæ Cubante et Amer, cenlr., pars II, p. 2 4, n° 1 h h , i85i. Unio digitalus, I. Lea, A Synopsis of the Family Unionidœ , 4e éd. , p. 63, 1870. Testa magna, crassissima, subplanata, lata, subrlwmbco-ovalis, plicis, ab apice radiantibus, late corrugata ( supemis minoribus, angustioribus et arcuatim ascendentibus , medianis lationbus, postier et oblique decurren- tibus); epidermide castaneo-nigricante induta; antice breviter rotundata, postice obtusa; margine supero sub- horizontali, compressa; umbonibus exiguis, haud prominentibus; margine postico plicarum et strigarum concitrsu undulato; valva dexlra dentibus laterahbus anticis 2 valde inœquahbus ( antico minore, postico prominenle, va- lido, parmi obliquo, profonde sulcato), et dente laterali postico longo, lamelliformi , munita; valva sinistra dente laterali antico valido, fere vertical i, sulcato, magno; dente cardinali obtuso, rucli, sulcato, et dentibus late- ralibus poslicis a longis, lamelliformibus instructa; cicatricula musculi adducloris antici valvarum lata, im- pressa, rugata; cicatricula musculi adductoris postici valvarum lata, subovali, parmi impressa; cicatricula mus- culi adductoris antici pedis parva, impressa; margarita alba; ligamentum crassum. Diam. antero-post. is5 mil.; diam. umbono-ventr. 1 Etymologie : jtupxhs, arcualus; raids, naias. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 585 tenebroso-fusca, obsolète radiata ornata; latere antico arcuato, cum margine dorsuali angulum formante - latere postico alto, oblique subtrmcato ; margine ventrali regulariler arcuato; margine dorsuali pone apices paulo ascen- dante; area lata, lineis 3 decurrentibus munita; umbonibus magnis, elevatis, tumidis, ad apices minute undu- latis; pagina interna valvarum purpurascente vel salmonea, iridescenle; cavitate umbonali profunda; cardo val- varum dentibus lateralibus anticis magnis, erectis, subcompressis, crenulatis; dente cardinali fn valva sinistra ) valido, sulcato, et dentibus lateralibus posticis longis, lamelliformibus , crassis, parmi curvatis, instructus; cica- tricula musculi adductoris antici valvarum profunde impressa ; cicatricula muscidi adductoris postici valvarum lata, superficialis ; hgamcntum crassum, breviculum. Diam. antero-posl, 88 mill. ; diam. umbono-ventr. 63 mill.; crassit. à3 mill. ( Ex icône tijpica). Habitat prope civitatem Matamoros, in provincia Tamaulipas dicta, reipublicœ Mexicanœ (Dr Lewis Ber- landier). — In Rio Colorado, Texas (Forshey). Coquille inéquilatérale, ovale-subte'tragone, renflée, épaisse, striée concentrique- ment, recouverte d’un épiderme brillant, d’un brun obscur, avec des rayons obsolètes; côté antérieur arqué, anguleux à sa jonction avec le bord dorsal; côté postérieur élevé, obliquement subtronqué; bord ventral régulièrement arqué; bord dorsal légèrement ascendant en arrière des sommets; aréa large, portant trois lignes décurrentes; um- bones grands, élevés, renflés, finement ondulés au sommet. Intérieur des valves pourpré ou de couleur saumon, irisé; cavité des sommets profonde. Charnière portant des dents latérales antérieures grandes, saillantes, subcomprimées, crénelées; une dent cardinale (sur la valve gauche) large, sillonnée; et des dents latérales postérieures allongées, la- melliformes, épaisses, légèrement courbées. Impression du muscle adducteur antérieur des valves profonde; impression du muscle adducteur postérieur des valves large, super- ficielle. Ligament épais, assez court. Diamètre antéro-postérieur, 88 millimètres; diamètre umbono-ventral, 63 milli- mètres; épaisseur des deux valves, ô3 millimètres. Habitat. Mexique, près de Matamoros, État de Tamaulipas (Dr Lewis Berlandier). — Vit aussi au Texas, dans le Rio Colorado (Forshey). Observations. Les individus jeunes sont presque quadrangulaires et ornés de nom- breux rayons verts sur un fond jaunâtre : quelques-uns d’entre eux portent une carène s’élevant presque en forme d’aile. L’animal a été brièvement décrit par I. Lea. Cette espèce paraît être voisine de Y U. Tecomalensis, Lea; mais elle est plus courte, moins oblique, plus quadrangulaire. La figure donnée par Sowerby ( Conchol . Iconica ) diffère de celle de Lea par ses som- mets plus saillants, son côté postérieur plus atténué et son bord ventral légèrement sinueux en arrière. VU. purpuratus, Lamarck, de la Louisiane, appartient au même groupe d’espèces; mais il est plus renflé et son côté postérieur est plus élevé. ZOOLOGIE DC MEXIQUE. VIIe PARTIE. — 7* IMPRIMERIE NATIOXÀLE. 586 ZOOLOGIE. 24. Unio Saladoensis, I. Lea. Unio Saladoensis, I. Lea, Procccd. of the Acad, of Nat. Sc. Philadelphia, vol. XII, p. 3o5, 1860. Unio Saladoensis, I. Lea , Journ. of the Acad, of Nat. Sc. Philadelphia, vol. IV, part IV, p. 370 , pl. LXV, fig. 19 5, 1 86o- Unio Saladoensis, I. Lea, Observ. on the Genus Unio, vol. VIII, p. 5-2, pl. LXV, fig. 195, 1862. Unio Saladoensis, I. Lea, Check Lisls of the Shells of North America, Unionidæ, 2e éd., p. 7, n° 21 a, 1862. Unio Saladoensis, I. Lea, A Synopsis of the Family Unionidæ, p. 62, 1870. Testa lævis, obovala, inæquilaleralis , postice et anli.ee rolundata; valvulis sublenuibus, antice paulisper cras - sioribus ; natibus pmninulis, lœvibus; epidermide luteo-olivacea, polita radiataque; dentibas cardinalibus (late- rahbus anltcis'j parvis, lamellatis, obltquis; latcralibus ( posticis ) snblongis, lamellatis subeurvisque ; margarüa cæruleo-alba et iridescente (I. Lea). Diam. anlcro-post. 3i mill.; altit. ai mill.; crassit. i3 mill. (Ex icône typica). Habitat in Rio Salado, provincial Nuevo Leon dictœ, reipublicœ Mexicains (L. Berlandier). Coquille lisse, subovale, inéquilatérale, arrondie en avant et en arrière; valves un peu minces, mais devenant légèrement épaissies en avant; sommets un peu proémi- nents et lisses; épiderme d’un jaune olivâtre, poli et rayonné; dents latérales antérieures courtes, lamelliformes, obliques; dents latérales postérieures suballongées, lamelli- formes et légèrement arquées. Nacre d’un blanc bleuâtre et irisé. Diamètre antéro-postérieur, 3i millimètres; hauteur, 21 millimètres; épaisseur des deux valves, i3 millimètres. Habitai. Mexique, dans le Rio Salado, Etat de Nuevo Leon (L. Berlandier). Observations. Cette espèce , représentée par un seul individu, est probablement jeune , comme le suppose I. Lea. Son côté postérieur est très-élevé; ses sommets sont lisses, sans aucune ondulation; sa surface est rayonnée. Dans cet état, il est difficile de fixer les affinités de Y U. Saladoensis. Cependant L Lea le rapproche de YU. amygdalum, 1. Lea, espèce de la Floride, qui en diffère néanmoins par sa forme plus oblongue. 25. Unio Tampicoensis, I. Lea. Unio Tampicoensis , I. Lea, Transact. of the Amer. Philos. Society, vol. VI, p. 24, pi. VII, fig. i8, 1 836. Unio Tampicoensis , I. Lea, Observ. on the Genus Unio, vol. II, p. 24, pl. VII, fig. 1 8 , 1 838. hnio Tampicoensis , Conrad, Proceed. of the Acad. Nat. Sc. Philadelphia, vol. VI, p. 258, 1 853. inio 1 ampicoensis , S. Hanley, An illuslr. and descripl. Catal.of récent Bivalve Shells , p. 188, pl. XX, fig- 36, hnio Tampicoensis , IL et A. Adams, The Généra of rec. Mollusca, vol. Il, p. 4 y 5 , 1857. Unio 1 ampicoensis , I. Lea, Check Lists of the Shells of North America, Unionidæ, p. 6, n° a6, 1860. Unio 1 ampicoensis , E. von Martens, Malakozool. Blâtler, vol. XII, p. 72, i865. Unio J ampicoensis , Sowerby, in Reeve, Conchol. Iconica, Unio, fig. 291, 1867. Unio Tampicoensis, I. Lea, A Synopsis of the Family Unionidæ, p. 4i, 1870. Unio Tampicoensis , F. Paetel, Calai, der Concliyl. Samrnlung, vol. 111, p. 169, 1890. Unio Tampicoensis, Stearns, Proceed. of the U. S. National Muséum, vol. XIV, p. io4, 1891. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 587 Testa magna, inœquilateralis , ovata, transversa, inflata, crassa, concenlrice striato-sulcata , epidermide nigri- cante, liaud radiata induta ; latere antico regulariter rotundato; latere postico oblique et obtuse subtruncato; mar- gine rentrait arcuato, haud sinuoso; area poslica laleraliter subcarinata ; umbonibus subprominentibus , decorti- calis; pagina interna valvarum alba, iridescentc, raro rosea; cardo valvarum dentibus lateralibus antîcis brevibus, crassis; dente cardinali valido et dentibus lateralibus posticis lamelliformibus , longis, parmi arcuatis, instructus; cicalricula musculi adduçtoris antici valvarum profunde impressa; cicalncula musculi adductoris postici val- varum superficialis; ligamentum longum laturnquc. Diam. antero-post. 1 1 o mill.; diam. umbono-venlr. 66 mill; crassit. âS mill. (Ex icône typica). Habitat in jlumine Tampico, prope civitatem Tampico, provincice Tamaulipas dictœ ( Ronald son) ; m jlumine Medellin (Burrough), et in Jlumine Moclezuma (Blanding), provincial Fera Cruz dictai, reipublicœ Mexi- canæ. — Rio Pecos, in provincia Texasiana (Lloyd). Coquille grande, inéquilatérale, ovale, transverse, renflée, épaisse, marquée de stries d’accroissement concentriques, recouverte d’un épiderme noirâtre, non rayonnée; côté antérieur régulièrement arrondi; côté postérieur obliquement et obtusément sub- tronqué; bord ventral arqué, non sinueux; aréa postérieure subcarénée latéralement; umbones subproéminents, décortiqués. Intérieur des valves blanchâtre, rarement rosé. Charnière portant des dents latérales antérieures courtes, épaisses; une dent cardinale (sur la valve gauche) assez forte, et des dents latérales postérieures lamelliformes, allongées, très-légèrement arquées. Impression du muscle adducteur antérieur des valves profonde; impression du muscle adducteur postérieur des valves superficielle. Ligament épais et allongé. Diamètre antéro-postérieur, 110 millimètres; diamètre umbono-ventral , 66 milli- mètres; épaisseur des deux valves, A3 millimètres. Habitat. Mexique, dans le fleuve Tampico, près de la ville de Tampico, Etat de Ta- maulipas (Ronaldson); Rio Medellin (Rurrough) et Rio Moctezuma (Rlanding), Etat de Vera Cruz. — Etats-Unis, à l’embouchure du Rio Pecos, Etat du Texas (Lloyd). Observations. Il est très-difficile de dire si la figure de VU. Tampicoensis donnée par Sowerby (in Conchologia Iconica ) se rapporte au type de Lea. D’autre part, nous croyons que celle de Küster ( Conchjl . Cabin., 2° éd. , p. 275, pl. XCIII, fig. 1) représente une espèce différente, remarquable par sa forme plus courte, son aréa postérieure plus dé- primée et la coloration violacée de l’intérieur de ses valves. 26. UNIO UMBROSUS, 1. Lea. (Pl. LXVII,fig. 1, 1 « et 1 *.) Unio umbrosus, I. Lea, Proceed. of the Acad, of Nat. Sc. Philadelphia, vol. VIII, p. 90, i856. Unio umbrosus, I. Lea, Jouru. of the Acad. oJ'Nat. Sc. Philadelphia, vol. III, p. 3u, pl. XXX, fig. 26, i85ÿ. Unio umbrosus, I. Lea, Obseru. on the Genus Unio, vol. VI, p. 3i, pl. XXX, fig. 26, 1 858. Unio umbrosus, I. Lea, Chcck Lisls of the Sliells of North America, Uiiionidœ, p. 6, n° 28, 1860. Unio umbrosus, R. von Martens, Malakozool. lildlter, vol. XII, p. 72, i8(35. 588 ZOOLOGIE. Unio umbrosus, Sowerby, in Reeve, Conchol. Iconica, Unio, fig. 170, 1867. Vnio umbrosus, I. Lea, A Synops. of the Family Unionidœ, p. 4i, 1870. Unio umbrosus, F. Paetel, Calai, der Conchyl. Sammlung, vol. III, p. 171, 1890. Unio umbrosus, Stearns, Proceed. of the U. S. National Muséum, vol. XIV, p. io5 , 1891. Testa inæquilateralis , elliptica, subinjlata, subcrassa, lœvigala, concentrice et tenuiter striata, epidermide cas- tanea, polila induta, obscure subradiata et zonis obsoletis omata; latere antico et latere postico rotandatis; mar- gine ventrali regulariter arcuato, haud sinuoso; margine dorsuali subrectilineo ; area lateraliter subangulata; umbonibus protninulis , decorticatis ; pagina interna valvarum purpurea aut rosea, iridcsccns, granulosa; cardo crassus, valva dextra dentibus lateralibus anticis 2 inœqualibus ( superno minuta, sulcato; inferno trigono, crasso, lato, prominente, haud obliqua') et dente latéral i postico longo, vix arcuato, munita; valva sinistra dente laterali antico , crasso, sulcato; dente cardinali crasso, prominente, sulcato, trigono, et dentibus lateralibus pos- ticis 2 lamelliformibtts munita; cicatricula musculi adductoris antici valvarum profunda; cicatricula muscuh adductoris postici valvarum supcrjicialis; linea pallealis impressa; ligamentum breve, crassum. Diam. anlero-post. 8g mill.; diam. umbono-ventr. à8 mill.; crassit. 35 mill. (Coll. A. Sallé). Habitat in Rio Medeïlin, provincial Fera Cruz (Burrough); in Rio Salado, provincial Nuevo Leon dictes (Lloyd), reipublicœ Mexicaine. Coquille inéquilatérale, elliptique, subrenflée, assez épaisse, lisse, striée concentri- quement, recouverte d’un épiderme marron, poli, excepté à la périphérie, et obscuré- ment rayonné, orné parfois de deux ou trois zones jaunâtres, transverses; côté ante- rieur et côté postérieur arrondis; bord ventral régulièrement arqué, non sinueux; bord dorsal presque rectiligne; aréa limitée latéralement par une ligne légèrement élevee; sommets peu saillants, décortiqués. Intérieur des valves pourpré, rosé ou un peu jau- nâtre, irisé, et portant presque toujours des granulations nacrées. Charnière munie, sur la valve droite, de deux dents latérales antérieures très-inégales (la supérieure faible, sillonnée; l’inférieure saillante, crénelée, trigone, large, saillante, non oblique, assez épaisse) et d’une dent latérale postérieure, longue, lamelliforme, presque rectiligne. Charnière de la valve gauche consistant en une dent latérale antérieure élevée, oblique, comprimée; une dent cardinale assez grande, proéminente, trigone, à bords crénelés, et deux dents latérales postérieures lamelliformes, dont l'inférieure est plus élevée que la supérieure. Impression du muscle adducteur antérieur des valves profonde; impres- sion du muscle adducteur postérieur des valves très-superficielle; ligne palléale bien marquée. Ligament assez court et épais. Diamètre antéro-postérieur, 89 millimètres; diamètre umbono-ventral, 48 milb' mètres; épaisseur des deux valves, 35 millimètres (Coll. A. Sallé). Habitat. Mexique, dans le Rio Medellin, État de Vera Cruz (Burrough); dans le Ri° Salado, État de Nuevo Leon (Lloyd). Observations. Cette espèce diffère de Y U. Tampicoensis , Lea, par sa forme moins oblique, ses sommets moins proéminents, son épiderme moins foncé et muni de rayons obsolètes, sa nacre rosée ou pourprée. L’intérieur des valves, sur les trois spécimens exa 589 MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. minés par I. Lea, était chargé de granulations nacrées; les nombreux exemplaires qui nous ont été communiqués par M. A. Salle présentent la même particularité. L’exemplaire que nous figurons et qui provient de la collection A. Salle est plus grand que le type d’Isaac Lea. 27. Unio Tecomatensis, I. Lea. (PI. LXV, %. 6, et pl. LXVI, fig. 4 et à a.) Unio Tecomatensis , I. Lea, Proceed. of tiw Amer. Philos. Soc., vol. II, p. 3o, i84i. Unio Tecomatensis , I. Lea, Transact. of the Amer. Philos. Soc., vol. VIII, p. 234, pl. XXI, fig. 48, i842. Unio Tecomatensis, I. Lea, Observ. on the Genus Unio, vol. III, p. 72, pl. XXI, fig. 48, 1 8 4 3 . Unio Tecomatensis , Conrad, Proceed. of the Acad, of Nat. Sc. Philadelphia, vol. VI, p. 258, i853. Unio Tecomatensis, H. et A. Adams, The Gênera of recent Mollusca, vol. II, p. 4 g5 , 1857. Unio Tecomatensis , I. Lea, Checlc Lists of the Shclls of North America, Umonidœ, p. 6, n° 27, 18G0. Unio Tampicoensis , Küsler, in Martini und Chemnitz, Syst. Conchyl. Cabin., 2' Gel., Unio, p. 275, pl. XCIII, fig. 1, 18G2. Unio Tecomatensis , E. von Mar le ns , Malalcozool. Blâtter, vol. XII, p. 72, 1 865. Unio Tecomatensis , I. Lea, A Synopsis of the Family Umonidœ, p. 5o, 1870. Unio Tampicoensis (pars), F. Paetel, Catal. der Conchyl. Sammlung, vol. III, p. 169, 1890. Testa inœquilateralis, elliptica, injlata, crassa, conccntrice striato-sulcata, epidermide nigrescente, nitente induta; latere antico rolundato; latere postico obsolète subbiangulato ; margine venlrali regulariler arcuato, haud sinuoso; margine dorsuali subrectilineo; area obsolète circurnscripta; umbonibus subprominentibus, dccorticatis, cavitate umbonali projunda; pagina interna valmrtm intense purpurea nul salmonacea, iridescens; cardo crassus; valva dextra dentibus lateralibus anticis a raide inœquahbus ( superiorc obsolelo, sulcalo; inferiore brevi, crasso, profonde sulcalo) et dente laterali postico elongalo, crasso, vix obliqua munita; valva sinislra dente laterali antico crasso, prominente, sulcalo; dente cardinali elevato, crasso, trigono, diviso, sulcato, et dentibus lateralibus posticis, lamettiformibus , instructa; cicalricula musculi adductoris antici valvaruni profonde impressa; cicatricula museuh adductoris postici valvarum lata , superficialis ; tinea pallealis impressa; ligamcntum elongatum, crassum. Diam. antero-post. go mill.; diam. umhono-ventr. 58 mill.; crassit. 4a mill. (Colt. A. Salle). Habitat in flumine Tecomatc, prope urbem Tlocataipmn (Burrough); in flamine Cosamaloapam , prope Cha- coitianguiz (A. Salle), in provincia Vera Cruz dicta, reipublicœ Mcxicanœ. Coquille inéquilatérale, elliptique, renflée, épaisse, striée concentriquement, recou- verte d’un épiderme noirâtre et brillant; côté antérieur arrondi; côté postérieur obtu- sément subbianguleux; bord ventral régulièrement arqué, non sinueux; bord dorsal subrectiligne; aréa obscurément limitée; sommets subproéminents, décortiqués; cavité umbonale profonde. Intérieur des valves d’une belle couleur pourprée ou saumonée, irisé. Charnière très-épaisse. Valve droite portant deux dents latérales antérieures très- inégales (la supérieure obsolète, sillonnée; l’inférieure courte, épaisse, profondément sillonnée) et une dent latérale postérieure allongée, épaisse, à peine oblique. Valve gauche portant une dent latérale antérieure épaisse, proéminente, sillonnée; une dent cardinale élevée, épaisse, trigone, divisée, sillonnée, et deux dents latérales posté- rieures, lamelliformes. Impression du muscle adducteur antérieur des valves profonde; 590 ZOOLOGIE. impression du muscle adducteur postérieur des valves large et superficielle; ligne pal- iéale bien marque'e. Ligament allongé, épais. Diamètre antéro-postérieur, go millimètres; diamètre umbono-ventral, 58 milli- mètres; épaisseur des deux valves, ha. millimètres (Coll. A. Sallé). Habitat. Mexique , dans le Rio Tecomate , près de Tlocatalpam (Burrough) ; Rio Cosa- maloapam, près Chacoltianguiz (A. Sallé), État de Yera-Cruz. Observations. I. Lea fait remarquer que VU. Tecomalensis rappelle par sa forme 1 U. crassus, Say, et par la couleur de son épiderme ÏU. pliciferus, Lea. Nous croyons que la coquille figurée par Küster sous le nom d 77. Tampicoensis, Lea, est probablement un U. Tecomatensis ; elle en diffère néanmoins par son area bien cir- conscrite. 28. Ln'IO ALIENIGENUS, Crosse et Fischer. (Pi. LXV, fig. 5 et 5a, et pl. LXVI, %. 3.) Unio alienigenus , Grosse et Fischer, Journ. cle Conchyliologie, vol. XLI, p. 2 9 h , 1893. Testa modice inœquilateralis , ovali-elliptica, poslice latior, solidula, submjlata, epidcrmide mlcnte, fusco-oh - vacea hulula, striis conccntricis , irregularibus cl radiis obsolelis ornata; latere antico paulo attenuato, arcuato, latere postico arcuato, oblique sublruncato ; margine ventrali regulariter convexo-arcaato ; margtne dorsuah ante cl pone umbones subhorizontali ; umbonibus laie decorticalis , parum elevatis; pagina mlerna valvarum pulchre rosea, cardo tcnuiculus; valva clextra dentibus laleralibus anticis 2 inwquahbus (supcriore obsolclo; infcriore brevi, obliquo) et dénie laleraU postico longo, lamelliformi, compressa, fere horizontale, munita; valva sinistra dente lalerali antico parvo, obliquo; dente cardinaü compresso , laceralo , fere horizontali , et dentibus lateraldnts pos- ticis 2 tenuibus, longis, instructa ; cicatricula musculi adductoris antici valvarum depressiuscula, subquadrata; cicatricula musculi adductoris postici valvarum subovalis, semilunaris, super ficialis; ligamcntum clongalum, fuscum, parum prommens. Diam. antero-post. 8a mill.; diam. umbono-ventr. 5i mill.; crassit. 3o mill. (Coli. A. Sallé). Habitat Goatzalcoalcos , inprovincia Fera Cruz dicta, reipublicœ Mexicanæ (A. Sallé). Coquille médiocrement inéquilatérale, ovale-elliptique, plus dilatée en arrière; assez solide, subrenflée, recouverte d’un épiderme brillant, d’un brun olivâtre, ornee de rayons obsolètes et de stries concentriques; côté antérieur un peu atténué, arqué; cote postérieur arqué, obliquement subtronqué; bord ventral régulièrement convexe-arque, bord dorsal subhorizontal en avant et en arrière des sommets; umbones largement dé- cortiqués, peu élevés. Intérieur des valves d’une belle teinte rosée. Charnière assezmince- Valve droite portant deux dents latérales antérieures inégales (la supérieure obsolète, l’inlérieure courte, très-oblique) et une dent latérale postérieure longue, lamelliforme, comprimée, presque horizontale. Valve gauche portant une dent latérale anterieure petite, oblique; une dent cardinale comprimée, lacérée, presque horizontale, et deux dents latérales postérieures allongées et minces. Impression du muscle adducteur ante- MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 591 rieur des valves un peu déprimée, subtétragone ; impression du muscle adducteur pos- térieur des valves subovale, subsemilunaire, superficielle. Ligament allongé, brunâtre, peu saillant. Diamètre antéro-postérieur des valves, 82 millimètres; diamètre umbono-ventral, 5i millimètres; épaisseur des deux valves, 80 millimètres (Coll. A. Salle'). Habitat. Mexique. Goatzalcoalcos, dans l’État de Vera Cruz (A. Salle). Observations. Cette espèce est très-voisine de VU. umbrosus , Lea. Elle présente à peu près les mêmes dimensions, la même coloration intérieure et extérieure; mais la char- nière diffère complètement; le bord cardinal est mince, étroit, et les dents latérales antérieures et cardinales sont extrêmement comprimées, obliques, presque horizon- tales. Nous avons fait représenter, pour faciliter la comparaison, les charnières des deux valves de Y Unio umbrosus, Lea (pl. LXVII, fig. 1 a). Nous avons vu trois spécimens de cette espèce; ils sont concordants, adultes, et, à notre avis, ils ne peuvent être considérés comme des individus jeunes de 177. um- brosus, Lea. SECTIO IX. UMOMERUS, Conrad, i853. 29. ÜNIO MANUBIUS, A. Gould. Unio manubius, A. Goulet, Proceed. of the Boston Soc. of Nat. liist., vol. V, p. 929, i855. Unio manubius, I. Lea, Clieck Lists of the Sliclls of Nortli America, p. 6, n° 12 , 1860. Unio manubius, A. Gould, Otia Conchologica , p. 218, 1862. Unio manubius, I. Lea, A Synopsis of the Family Unionidæ, p. 5 h, 1870. Unio manubrius, F. Paetel, Calai, der Conchyt. Sammlung, vol. 111, p. 1 5 8 , 1890. Unio camptodon, R. Stearns, Proceed. of the U. S. National Muséum, vol. XIV, p. io5, 189t. Testa transversa, elongata, snbarcuata, subventricosa, antice anguslata, postice acuta, margine dorsuali arcuato, in margincm posticum desinenle; d'isco rudi, epidermide nilida, cornea, indulo; dentibns cardinalibus (lateralibus anticis) compressis , triangularibus , ad marginem fere parallelis ; dentibus lateralibus ( posticis ) re- mot is , arcuatis ; marganla argentata, talcosa (A. Gould). Diam. antero-post. (j3 mdl. ; altit. â6 mill.; crassit. 3i mill. Habitat in provincia Chihuahua dicta, rcipubhcw Mexicaine (Webbj. I exas (I. Lea). Coquille transverse, allongée, subarquée, sub ventrue, rétrécie en avant, aiguë en arrière; bord dorsal arqué à sa jonction avec le bord postérieur; surface extérieure des valves rude, recouverte d’un épiderme brillant, corné; dents latérales antérieures com- primées, triangulaires, à bords presque parallèles; dents latérales postérieures éloi- gnées, arquées. Nacre argentée, talqueuse. 592 ZOOLOGIE. Diamètre antéro-postérieur, 93 millimètres; hauteur, 46 millimètres; épaisseur des deux valves, 3i millimètres. Habitai. Mexique, dans l’Etat de Chihuahua (Webb). Observations. Nous n’avons pas vu cette espèce, dont la légitimité a été très-contestee par les auteurs. A. Gould la considère comme voisine de VU. declivis , Say {JJ. geometricus, Lea), et intermédiaire par ses caractères entre les U. obesus, Lea, et U. camptodon, Say. I. Lea est porté à ne voir dans ÏU. manubius qu’une variété de 177. declivis, Say, espèce assez polymorphe, et dont les U. geometricus, Lea, et U. exsculplus, Conrad, seraient d’autres variétés. R. Stearns, ayant comparé les spécimens authentiques de la Collection nationale des Etats-Unis, conclut que l’U. manubius doit être réuni à 177. camptodon, Say, ainsi que les U. symmelricus, Lea, et U. Jamesianus, Lea. En conséquence, 1 77. camptodon aurait une large distribution géographique, comprenant la Louisiane, le Mississipi, le Texas et le Mexique. D’autre part, I. Lea cite dans la synonymie de VU. camptodon, Say, les U. declivis, Conrad; U. Sayi, Tappan; U. eleclrinus, Sowerby; U. subcroceus, Conrad. En attendant que la synonymie définitive de toutes les mutations de 177. camptodon, Say, soit réglée, nous maintenons provisoirement la forme mexicaine sous le nom qui lui a été imposé par A. Gould, en regrettant d’ailleurs qu’elle n’ait pas été figurée. 30. UNIO OPACATUS , Crosse et Fischer. (Pl.LXVI, fig. 1 et ia.) Uiiio opacatus, Crosse et Fischer, Journ. de Conchyliologie , vol. XLI, p. ag5, 1893. Testa inœquilateralis , ovato-subtrigona, infata, solida , crassa, ponderosa, epidermide nigra induta, concen- trice et ternie striata, in area postica 2 vel 3 plicis decurrentibus , ornata; laterc antico parum arcuato; latere postico curvato, clechvi et cum margine ventrali angulatim juncto; margme vcntraü parum arcuato; margine dorsuali ulrinque declivi; umbonibm profonde erosis, tumidiusculis ; pagina interna valvarum ad peripheriam albido-margaritacca , centro lutescens; cardo crassus ; valva dextra dentibus lalcralibus anlicis 2 crassis, fere œqualtbus, sulcahs, laceratis et dente laterali postico chngalo, curvato, crasso, munita; valva sinistra dente laie - rali antico, crasso; dente cardinal i elevato, comprcsso, lacerato, et dentibus lateralibus posticis 2 curvahs tn~ structa; cicatricula musculi adductoris antici valvarum profunda , striata ; cicatricula musculi adductoris postier valvarum superjiaalts ; ligamcntum nigrescens. Diam. antero-post. 53 //'a midi.; diam. umbono-ventr. 36 mill.; crassit. a 8 mill. (Coll. A. Salle). Habitat in republica Mexicana (A. Salle). Coquille inéquilatérale, ovale-subtrigone, renflée, solide, épaisse, pesante, recou- verte d un epiderme d’un noir intense, brillant, et finement striée concentriquemenL 593 MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. côté antérieur peu convexe; côté postérieur courbé régulièrement depuis le sommet jusqua sa jonction avec la ligne ventrale sous un angle abrupt; bord ventral peu arqué; bord dorsal déclive en avant et en arrière des sommets, qui sont renflés et profon- dément rongés. Intérieur des valves d’un blanc irisé à la périphérie et jaune au centre. Charnière épaisse. Valve droite portant deux dents latérales antérieures, épaisses, presque égales entre elles, sillonnées, lacérées, et une dent latérale postérieure, allon- gée, courbée, épaisse. Valve gauche portant une dent latérale antérieure épaisse; une dent cardinale élevée, comprimée, lacérée, et deux dents latérales postérieures cour- bées. Impression du muscle adducteur antérieur des valves profonde, striée; impression du muscle adducteur postérieur des valves superficielle. Ligament noirâtre. Diamètre antéro-postérieur des valves, 53 1/2 millimètres; diamètre umbono-ven- tral, 36 millimètres; épaisseur des deux valves, 28 millimètres (Coll. A. Sallé). Habitat. Mexique (A. Sallé). Observations. Cette espèce se distingue facilement de ses congénères par sa forme trigone, son rostre aigu, son bord postérieur régulièrement arqué, les dents latérales antérieures de sa valve droite ayant les memes dimensions. 31. UNIO MEXICANUS, Philippi. Unio Mexicanus, Philippi, Zeitschr. fur Malakozool. , vol. tV, p. g 5 , 1847. Unio Mexicanus, Philippi, Abbild. und Beschr. neuer oder wenig gelcannt. Conchyl., vol. III, p. 16, pl. VI, fîg. 3, i84g. Unio Mexicanus, I. Lea, Clieck Lists of the Shells of Norlh America, Unionidæ, p. 6, n° 1 4 , i8Co. Unio Mexicanus, Küster, in Martini und Chemnitz, Syst. Conchyl. Cabhu, oci. , p. 285, pl. XGV, fi g. 7, 1869. Unio Mexicanus, E. vonMartens, Malalcoz. Blàtter, vol. XII, p. 72, i865. Unio Mexicanus, I. Lea, A Synopsis of the Family Unionidæ, p. 53, 1870. Unio Mexicanus, F. Paetel, Calai, der Conchyl. Sammlung, vol. III, p. i5g, 1890. Testa oblonga, subelliptica, tumuliuscula , posterius subrostrala, oblique truncala, obscure carinata; apîcibus su bpro m inen tibus , tumidulis ; epidermide fusca; denlibus cardinalibus (lateralibus anticis) salis validis; latera- libus ( posticis ) longis, subrectis; margarita purpurea et iridescente (Philippi). Diam. antero-post. 6â mill. ; allit. 3 y mill.; crassit. 2 3 mill. (Ex icône typica). Habitat in republica Mexicana (Liebmann). Coquille oblongue, subelliptique, légèrement renflée, subrostrée, obliquement tron- quée et obscurément carénée en arrière; umbones subproéminents, un peu renflés; épiderme brun; dents latérales antérieures assez fortes; dents latérales postérieures longues, presque rectilignes. Nacre pourprée et irisée. Diamètre antéro-postérieur, 6 h millimètres; hauteur, 37 millimètres; épaisseur des deux valves, 2 3 millimètres. Habitat. Mexique (Liebmann). 75 ZOOLOGIE DTI MEXIQUE. Vil' PARTIE. II. IMPU IME R IE NATIONALE. 59/i ZOOLOGIE. Observations. Nous n’avons pas vu cette espèce, dont il n’existe qu’une seule figure originale, celle de Philippi, copiée par Küster. Sous le nom d U. Mexicctnus, Sowerby ( Conchol . Icon., fig. 281) a figuré une coquille qui n’a aucun rapport avec le type de Philippi, et que nous identifions avec VU. discus, Lea. SECTIO X. MESONAIAS, Crosse et Fischer, 1893 32. UNIO EXPLICATÜS, A. Morelet. (Pi. LXI, fig. 1.) Unio etcplicatus, A. Morelet, Teslac. noviss. insulœ Cubante et Amer, centralis, pars I, p. 38, n° 76, i8Ag. Unio testudineus , Sowerby, in Reeve, Conchol. Iconica, Unio, fig. 101, i8G5 [non Morelet). Unio smiffranosus , I. Lea, A Synopsis of the Family Unionidæ , p. 37, 1870. Testa mæqudateralis , ovato- Iramversa , parum convexa , solida, antice et postice parum hians, epidernude oh - vacea in parte antica lævi, in parte postica lamellosa peculiariter bipartita, concenlrice striata; latere antico ro~ tundalo , convexo; latere postico magis dilatato; margine ventrali regulariter arcuato, haut l sinuoso; margine dorsualifere horizonlali; umbonibus integris, lœvigatis; pagina interna mlvarum alba, pullule cœrulescente ; valva dexlra denûbus laterahhus anticis a valde inœqualibus (super tore obsolcto, sulcalo; infcriore magno, obltquo, clevato, compresso ) et dente laterali postico longo, rectilineo, lamelliformi, instmcta; valva sinislra dente laterali antico prominente, obliquo; dente cardinali rninuto, remoto, et dentibus lalcralibus posticis 2 lamellifonnibvs munita; cicatricula musculi adtluc loris antici subovalis, modice impressa; cicatricula musculi adduclons postici lata, subrotuntla, superjicialis; ligamentum elongatum. Diam. anlero-post. 1 16 mill.; diam. umbono-vcnlr. 66 mill.; crassit. 38 mill. (Coll. A. Morelet). Habitat in Jluimne Usumasinta, prope pagum Dalancan clictum, provinciœ Tabasco, reipublicœ Mexicantv (A. Morelet). Coquille inéquilatérale, ovale-transverse, peu convexe, solide, légèrement bâillante en avant et en arrière, couverte d’un épiderme olivâtre, qui est lisse sur la moitié ante- rieure des valves et lamelleux sur la moitié postérieure, ornée de stries concentriques; côté antérieur arrondi, convexe; côté postérieur plus dilaté; bord ventral régulière- ment arqué, non sinueux; bord dorsal subhorizontal; sommets entiers et lisses. Irde" rieur des valves d’un blanc légèrement bleuâtre. Valve droite portant deux dents laté- rales antérieures très-inégales (la supérieure obsolète, sillonnée; l’inférieure grande, oblique, élevée, comprimée) et une dent latérale postérieure allongée, rectiligne, la' melliforme. Valve gauche portant une dent latérale antérieure proéminente, obhque’ une dent cardinale petite, écartée de la précédente, et deux dents latérales postérieures Etymologie : péaos, iutermedius ; vaïds, naias. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 595 lamelliformes. Impression du muscle adducteur antérieur des valves subovale, médio- crement profonde; impression du muscle adducteur postérieur des valves large, sub- arrondie. Ligament allongé. Diamètre antéro-postérieur, 116 millimètres; diamètre umbono-ventral, 66 milli- mètres; épaisseur des deux valves, 38 millimètres (Coll. A. Morelet). Habitat. Mexique, dans le Rio Usumasinta, près du village de Balancan, Etat de Tabasco (A. Morelet). Observations. Cette belle espèce, bien distincte de ses congénères, est remarquable par la disposition de son épiderme, lisse en avant, lamelleux en arrière, et qui partage la surface des valves en deux moitiés bien distinctes. Sowerby en a donné une bonne figure dans le Conchologia Iconica de Reeve; mais il l’appelle, par suite d’une inadvertance ou d’une erreur d’étiquettes : Unio lestudineus, Morelet, et lui donne pour provenance rr Rio Usumasinto, Portugal». I. Lea a commis une erreur aussi grave en inscrivant cette coquille, dans son Synopsis, comme synonyme de VU. semigranosus , Von dem Busch. 33. UNIO STREBELI, I. Lea (entend.). Unio Strebelii, I. Lea, Proceed. of the Acad, of Nat. Sc. Philad., p. i33, 1866. Unio Strebelii, I. Lea, Journ. of the Acad, of Nat. Sc., vol. VI, p. 3i8, pl. LI, iig. i3i, 1868. Unio Strebelii, I. Lea, Observations on the Genus Unio, vol. XII, p. 78, pl. LI, lig. 1 3 1 , 1869. Unio Strebelii, 1. Lea, A Synopsis of the Family Unionulæ, p. 53, 1870. Testa lœms, oblonga, ad lutera compressa, inæquilateralis , poslice obtuse angulata, antice rotundata ; ralentis suberassis, antice aliquanto crussiortbus, nalibus prominuli s ; epidermide luteo-fusca, radiata; dentibus cardina - libus (lateralibus anticis) suberassis, elevatis, crenulatis, in utraque valvula duplicibus; lateralibus (posticis) sublongis, suberassis, subeurvatis corrugatisque ; margarita vel purpurea, vel salmonea et valde iridescente (I. Lea). Diam. antero-post. 7 4 mill. ; altit. Ai mill.; crassit. 2 5 mill. (Ex icône typica ). Habitat in provincia \era Cruz dicta, reipublicæ Mexicanœ (H. Strebel). Coquille lisse, oblongue, comprimée latéralement, inéquilatérale, obtusément an- guleuse en arrière, arrondie en avant; valves subépaisses, un peu plus pesantes en avant; umbones un peu proéminents; épiderme d’un jaune brun, rayonné; dents laté- rales antérieures subépaisses, élevées, crénelées; dents latérales postérieures assez allongées, subépaisses, légèrement courbées et ridées; nacre pourprée ou saumonée et fortement irisée. Diamètre antéro-postérieur, 7 A millimètres; hauteur, Ai millimètres; épaisseur des deux valves, 2 5 millimètres. r Habitat. Mexique, dans l’Etat de Vera Cruz (H. Strebel). 75. 596 ZOOLOGIE. Observations. Cette espèce nous paraît être voisine de VU. umbrosus, Lea; elle est un peu plus transverse; son bord ventral est moins arqué, et son côté postérieur est muni de deux carènes plus marquées. SECTIO XI. COENONAIAS, Crosse et Fischer, 1893 h B h. ÜNIO ÆRUGINOSUS, A. Morelet. (PI. LXII, fig. 9, 9 a et 9 b.) Unio œruginosus, A. Morelet, Testac. noviss. insulte Cubante et Amer, centralis, parsl, p. 99, n° 78, i84g. Unio œruginosus, I. Lea, A Synops. of the Family Uniomdœ, p. 69, 1870. Testa inæquilatera , transversim ovalis, convexo-dcpressa , solida, epidermide castaneo-lutescente indula, lœvi- gata, concentrice et tenue striata; latere antico brevi, rotundato; latere poslico subrotundalo , parum allenuato; margine ventrali arcuato, haud smuoso; margmc dorsuali. subhorizonlab. et rectduieo; umbonibus retusis, parvis, inlegris, lævigalis, non prominentibus ; pagina interna valmrum lacteo-cœrulescente ; valva dextra dentibus late- ralibus anlicis 2 t 'aide inœqualibus (superiore minulissimo ; inferiore brevi, crasso, valida, prominente, lacerato ) et dente laterali postico longo, vix arcuato, lainellij brmi , instrucla; valva sinistra dente laterali antico brevi, crasso, sulcato; dente eardinali magno, sulcato, et dentibus lateralibus posticis 2 lamelliformibus munita; cica- tricula musculi adductons antici valmrum profundc impressa, semiovalis; cicatricula musculi adductoris postici valvarum lata, subovalis, superfwialis; ligamentum elongatum. Diam. anlero-post. 5a mill. ; diam. umbono-ventr. 3a mill.; crassit. îSmill. (Coll. A. Morelet). Habitat in Jluminc Michol, prope Palenquc, in provincia Chiapas dicta, reipublicœ Mexicanœ (A. Morelet). Coquille inéquilatérale, transversalement ovale, médiocrement convexe, solide, re- vêtue d’un épiderme d’un jaune marron, lisse, ornée de stries concentriques fines; côte antérieur court, arrondi; coté postérieur subarrondi, un peu atténué; bord ventral arqué, non sinueux; bord dorsal subhorizontal et rectiligne; umbones obtus, petits, entiers, lisses, non saillants. Intérieur des valves d’un blanc lacté bleuâtre. Charnière de la valve droite portant deux dents latérales antérieures très-inégales (la supérieure très-petite; l’inférieure courte, épaisse, forte, proéminente, lacérée) et une dent laté- rale postérieure longue, à peine arquée, lamelliforme. Charnière de la valve gauche consistant en une dent latérale antérieure courte, épaisse, sillonnée; une dent car- dinale aussi forte que la précédente, sillonnée également, et deux dents latérales pos- térieures lamelliformes. Impression du muscle adducteur antérieur des valves profon- dément déprimée, semi-ovalaire; impression du muscle adducteur postérieur des valves large, subovalaire, superficielle. Ligament allongé. 1 Etymologie : notvhs . vulgaris; vaï&s, naias. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 597 Diamètre antéro-postérieur, 52 millimètres; diamètre umbono-ventral, 3a milli- mètres; épaisseur des deux valves, î 8 millimètres (Coll. A. Morelet). Habitat. Mexique, dans la rivière Michol, près du village de Palenque, dans l’État de Chiapas (A. Morelet). Observations. La charnière de cette espèce est très-caractéristique par la dent laté- rale antérieure de la valve droite tout à fait obsolète, par la dent cardinale de la valve gauche aussi développée que la dent latérale antérieure de la même valve. La forme générale de VU. œruginosus rappelle celle de VU. Yzabalensis , Crosse et. Fischer. 35. UNIO Yzabalensis, Crosse et Fischer. (PI. LX1V, %. 4, 4 « et 4 4.) Unio Yzabalensis, Crosse et Fischer, Journ. de Conchyl., vol. XL, p. a cj 4 , 1892. Testa inœquilateralis , subovalis aut obtuse subtetragona, depressiuscula , solida, epidermide caslaneo-olivacea hulula, interdurn in area postica viridi radiata, concentrice et aspere lamelloso-striala; latere antico arcuato; latere postico obsolète truncato ; margine ventrali regulariter arcuato, haud sinuoso ; margine dorsmli utrinque subarcuato; umbonibus minuits, vix prommentibus , haud decorticatis , concentrice slriatis; pagina interna val- varum albo-cœrulescenle ; valva dextra dentibus lateralibus anticis 2 comprcssis, inœqualibus (saperiore angus- liore; inferiore prominente , ereclo, laccralo'j, et dente latéral 1 postico lamelliformi, modice arcuato, instrucla; valva sinistra dente laterali antico magno, lacerato, crecto; dente cardmah subtrigono et dentibus lateralibus poslicis a lamelliformibus munila; cicatricula muscuU adductons valvarum antici profonde impressa; cicatricula musculi aclductoris valvarum postici seniicircularis, superjicialis; ligammturn anguslum. Diam. anlero-posl. 45 j/2 mill.; dvam. umbono-venlr. 2 8 mi II. ; crassil. i5 j/ a mill. (Mus. Parisiense). Habitat in lacu Y zabal , provinciœ Yzabal (licite, Gualemidœ (F. Boeourt). Coquille inéquilatérale, subovale ou obtusément subtétragone, légèrement dépri- mée, solide, recouverte d’un épiderme brun-olivâtre, ornée de rayons verts et étroits sur l’aréa postérieure, couverte de stries concentriques un peu lamelleuses; côté anté- rieur arqué; côté postérieur subtronqué; bord ventral régulièrement et faiblement arqué, non sinueux; bord dorsal déclive de chaque côté; sommets petits, à peine pro- éminents, non décortiqués, striés concentriquement. Intérieur des valves d’un blanc bleuâtre. Charnière de la valve droite portant deux dents latérales antérieures compri- mées, inégales (la supérieure plus étroite; l’inférieure proéminente, dressée, lacérée), et une dent latérale postérieure lamelliforme, faiblement arquée. Charnière de la valve gauche consistant en une dent latérale antérieure grande, lacérée, dressée; une déni cardinale subtrigone, et deux dents latérales postérieures lamelliformes. Impression du muscle adducteur antérieur des valves profonde; impression du muscle adducteur postérieur des valves superficielle, semi-circulaire. Ligament étroit. 598 ZOOLOGIE. Diamètre antéro-postérieur, 45 1/2 millimètres; diamètre umbono-ventral, 28 milli- mètres; épaisseur des deux valves, i5 1/2 millimètres (Muséum de Paris). Habitat. Guatemala : lac Yzabal, dans le département d’Yzabal (F. Bocourt). Observations. Nous avons vu plusieurs spécimens de cette espèce; ils varient peu entre eux et, d’après leur épaisseur et leur taille presque uniforme, ils nous semblent être arrivés à l’état adulte. L U. Yzabalensis ressemble par sa forme à \ U. œruginosus, A. Morelet; mais il est moins inéquilatéral, moins transverse, moins atténué en arrière; ses dents latérales antérieures sont plus longues, beaucoup plus obliques, et la dent cardinale est relative- ment faible, tandis que, chez LU. œruginosus, les dents latérales antérieures sont courtes, presque verticales, et la dent cardinale est très-développée. SECTIO XII. NEPHRONAIAS, Crosse et Fischer, 1893 ’. 36. ÜNIO I'LICATULUS, Charpentier. Umo plicatulus, Charpentier, in Kiïster, Martini und Chemnitz, Syst. Conchyl. Cabin., 2“ éd. , Unio, p. 1 oh , pl. XLIV, fig. 4, 1 856. Testa vaille mœquilatera, ovato-oblonga , convexa, crassa, dense strigilata, regione umbilicali longitudinaliter undulato-plicala, anterius rotundata , posterius truncata, compressa , fusco-olivacea ; umbonibus cmvexis, pro- minulis ; area compressa, dentibus cardinidibus ( lateralibus anticis ) validis, biparlitis; lamellis ( dentibus latera- libus posticis) mediocribus; margarila pulcherrime violacea, nitidissima (Kiislcr). Diam. antero-post. 61 mill.; altit. 33 mill; crassit. ai mill. (Ex icône lypica). Habitat in republica Mexicana (Charpentier). Coquille très-inéquilatérale, ovale-oblongue, convexe, épaisse, chargée de sillons très-denses; région lunulaire ornée de plis ondulés longitudinaux; côté antérieur ar- rondi; côté postérieur tronqué, comprimé; coloration d’un brun olivâtre; umbones convexes, légèrement proéminents; aréa postérieure comprimée; dents latérales ante- rieures fortes, bifides; dents latérales postérieures médiocres. Intérieur des valves tres- brillant et d’une belle couleur violacée. Diamètre antéro-postérieur, 61 millimètres; hauteur, 33 millimètres; épaisseur des deux valves, 21 millimètres. Habitat. Mexique (Charpentier). Observations. Nous n’avons pas vu cette espèce, remarquable par sa forme ovale, son 1 Etymologie : veÇpôs, renés; vai as, naias. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 599 épaisseur, sa face extérieure sillonnée, sa face intérieure violacée, et nous ne la con- naissons que par la description et la figure de la nouvelle édition du Conchylien- Cabinet de Martini et Chemnitz. Il ne faut pas confondre Y U. plicalulus , Charpentier, avec YU. plicalulus, Lea, 1 85q. Ce dernier vit au cap de Bonne-Espérance et n’a d’ailleurs aucun rapport avec la forme mexicaine. L’antériorité de Y U. plicalulus , Charpentier, n’est pas discutable. Aussi l’es- pèce du Cap doit-elle être pourvue d’un nom nouveau : nous proposerons celui (Y U. pmsitatus, Crosse et Fischer. D’autre part, Issel (Moll. Boni., p. 1 1 3 , 1874) a déjà donné à l’espèce de Lea le nom (YU. Borneensis, en la considérant comme propre à Bornéo; mais cette dénomination ne saurait rester appliquée à une espèce africaine. 37. Unio COLORATÜS, Charpentier. Unio coloratus, Charpentier, in Küster, Martini urwl Chemnitz, System. Conch. Cabin., a“ 61., Unio, p. 1 5 5 , pl. XL1V, fig. 6, 1 856. Unio coloratus, E. von Martens, Malalcoiool. Bhïtter, vol. XII, p. 69, 1 865. Unio coloratus, F. Paetel, Calai, der Conchyl. Sammlung, vol. III, p. i48, 1890. Testa obovata, compressa, crassiuscula , densissime strigilala, sericina, cinerascenti-fusco-olivacea, postice pallida; moraine superiore strictiusculo ; marginc inferiore substricto; umbonibus convexis, prominulis; area sub- compressa; dentibus cardinaUbus ( lateralibus anticis ) crassis, serrato-crenatis ; margarita nigrescenti-purpurea , argenteo-micante ( Küsler). Diam. anlero-post. à g mill. ; diam. umbono-ventr. 2 g mill .; crassit. 17 mil. (Ex icône lijpica ). Habitat m republica Mexicana (Charpentier); in Jlumine Medellin, provincial Vera Cruz dictai (Ulule). Coquille subovale, comprimée, assez épaisse, ornée de sillons très-serrés, soyeuse, d’un brun cendré, olivâtre, pâle en arrière; bord supérieur assez étroit, ainsi que le bord inférieur; sommets convexes, légèrement proéminents; aréa subcomprimée; dents latérales antérieures épaisses, crénelées, déchiquetées. Nacre d’un noir pourpré, avec des reflets brillants, argentés. Diamètre antéro-postérieur, 4q millimètres; diamètre umbono-ventral, 29 milli- mètres; épaisseur des deux valves, 17 millimètres. Habitat. Mexique, sans autre désignation (Charpentier); Rio Medellin, dans l’État de Vera Cruz (Uhde). Observations. E. von Martens a vu un spécimen rapporté par Uhde et paraissant plus âgé que le type de Charpentier. Sa coloration extérieure est presque noire; ses dimensions sont : diamètre antéro-postérieur, 56 millimètres; diamètre umbono-ven- tral, 33 1/2 millimètres; épaisseur des deux valves, 2 4 millimètres. 600 ZOOLOGIE, SECTIO XIII. ACTINONAIAS, Grosse et Fischer. i8g3 *. 38. Unio Sapotalensis, I. Lea. Unio Sapotalensis, I. Lea, Proceed. of lhe Amer. Philos. Soc., voi. II, p. 3o, i84i. (Jnio Sapotalensis, I. Lea, Transact. of the Amer. Philos. Soc., vol. VIII, p. 233, pi. XXI, fig. 67, i849. Unio Sapotalensis , I. Lea, Observ. on the Genus Unio, vol. III, p. 71, pl. XXI, fig. h'j. i84a. Unio Sapotalensis, Conrad, Proceed. of the Acad. ofNat. Sc. Philadelphia, voi. VI, p. 2 5 7 , i853. Unio Sapotalensis , H. et A. Adams, The Généra of rec. Mollusca, vol. II, p. 4g4, 1857. Unio Sapotalensis , I. Lea, Checlt Lists of the Shells ofNorth America, Unionidw, p. 6, n° 22 , 1860. Unio Sapotalensis , E. von Mariens, Malahozool. Blâtter, vol. XII, p. 72, i8G5. Unio Sapotalensis , Sowerby, in Reeve, Conchol. lconica, Unio, fig. 4 9 5 , 1868. Unio Sapotalensis , 1. Lea, A Synopsis of the Family Unionidœ, p. 45 , 1870. Unio Sapotalensis , F. Paelel, Calai, der Conchyl. Sammtung, vol. III, p. 166, 1890. Testa inœquilateralis , ovalis, subinjlata, crassa, epidermide luteola indula, undique lineis radiantibus, antice viridibus, poslice nigrescentibus ornata; latere antico rotundato; latere postico subbiangulato ; margme ventrali et margine dorsuali parmi arcuatis ; umbonibm vix prominults, décor licalis; pagina interna valvarum subaurea et pulcherrime iridescente; vulvœ dentibus lateralibus anticis validis, crassis, et dentibus lateralibus postteis elon- galis, subarewtis, mmitæ; cicalricula musculi adducloris antiei valvarum impressa; cicalricula musculi adduc- loris postici valvarum supcrficialis ; ligamentum breve, crassum. Diam. antero-post. 56 milL; diam. umbono-ventr. 3 h mill.; crassit. a 5 mill. (Ex icône typica ). Habitat in Jlumine Sapotal, prope Tlocatalpam, in provincia Vera Cruz dicta, reipublicœ Mexicanm (Bur- rough). Coquille inéquilatérale, ovale, subrenflée, épaisse, recouverte d’un épiderme jaune et ornée sur toute sa surface de lignes rayonnantes vertes en avant, noirâtres en arriéré; côté antérieur arrondi; côté postérieur subbianguleux; aréa limitée par une legere saillie subanguleuse; bord ventral et bord dorsal à peine arqués; sommets peu saillants, décortiqués. Intérieur des valves presque doré et magnifiquement irisé. Charnière pourvue de dents latérales antérieures fortes, épaisses, et de dents latérales postérieures lamelliformes, allongées et peu arquées. Impression du muscle adducteur anterieui des valves déprimée; impression du muscle adducteur postérieur des valves superfi' cielle. Ligament court et épais. Diamètre antéro-postérieur, 56 millimètres; diamètre umbono-ventral, 34 mill1" mètres; épaisseur des deux valves, 2 5 millimètres. Habitat. Mexique, dans la rivière Sapotal, près de la ville de Tlocatalpam, État de Vera Cruz (Burrough). Etymologie : àmlv, radius; vaiae, naias. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 601 Observations. Cette espèce est caractérisée par ses sommets aplatis, sa coloration jaune et ses nombreux rayons. Elle a quelques rapports avec les U. radialus, Gmelin, et U. interrupius, Lea; mais elle en diffère par sa forme beaucoup plus courte et son aplatissement de la région umbonale. La figure de Sowerby ( Conchol . Icon .) est copiée dans l’ouvrage de Lea. 39. UNIO COMPUTATUS, Crosse et Fischer. (PI. LXVIl, fig. a et 9 a.) Unio computatus, Crosse et Fischer, Journ. de Conchyl., vol. XLI, p. 995, 1893. Testa parum inœquilateraUs , ovali-elliptm, crassiuscula, ponderosa, modice mjlala, epidermide lœvigata , nilenle, lutca induta, radiis angustis, mœqualibus, postice magis approximatis omata; latere antico arcuato ; latere postico oblique subtruncalo; margme ventrali arcuato, haud smuoso; margine dorsuali ante et pone apices vix declivi; umbonibus parum prominentibus , profunde decorticatis; pagina interna valvarum alba, margari - lacea; cardo crassus; valva dexlra denlibus lateralibus anticis 2 mœqualibus ( superno compresso , paréo; inferno trigono, crasso, sulcato ) et dente lalerali postico , modice elongalo, arcuato, munita; valva sinislra dente laterali antico obliqua, crassiusculo , credo, sulcato; dente cardinali lato, prominenle, sulcato, et denlibus lateralibus posticis 2 lamelliformibus instrucla; cicatricula musculi adducloris anlici valvarum pro fonda, sulcata ; cicatri- cula musculi adductoris poslici valvarum superjicialis ; Ugamentum fuscum. Dtam. anlero-post. 77 mill.; diam. umbono-venlr. 5a mill.; crassil. 3o mill. (Colt. A. Salle). Habitat prope Goatzalcoalcos , in provincia Vera Cruz dicta, reipublim Mexicanœ (A. Salle). Coquille médiocrement inéquilatérale, ovale-elliptique, assez épaisse, pesante, peu renflée, recouverte d’un épiderme lisse, brillant, jaune, ornée de rayons étroits, ver- dâtres, un peu écartés, mais devenant serrés en arrière; côté antérieur arqué; côté postérieur obliquement subtronqué; bord ventral arqué, non sinueux; bord dorsal à peine déclive en avant et en arrière des sommets; umbones peu proéminents et profon- dément décortiqués. Intérieur des valves d’un blanc nacré. Charnière épaisse. Valve droite portant deux dents latérales antérieures inégales (la supérieure comprimée, petite; l’inférieure trigone, épaisse, sillonnée) et une dent latérale postérieure, relativement peu allongée, légèrement arquée, \alve gauche portant une dent latérale antérieure oblique, assez épaisse, saillante, sillonnée; une dent cardinale large, proéminente, sil- lonnée, et deux dents latérales postérieures lamelliformes. Impression musculaire du muscle adducteur antérieur des valves profonde, sillonnée; impression du muscle ad- ducteur postérieur des valves superficielle. Ligament brunâtre. Diamètre antéro-postérieur, 77 millimètres; diamètre umbono-ventral, 5a milli- mètres; épaisseur des deux valves, 3o millimètres (Coll. A. Salle). Habitai . Mexique, près de Goatzalcoalcos, Etat de Vera Cruz (A. Sallé). Observations. Par son mode d’ornementation, Y U, computatus se rapproche de VU. ZOOLOGIE DU MEXIQUE. — VII® PARTIE. — II. 7 6 IMPRIMERIE NATIONALE. 602 ZOOLOGIE. Sapolalmsis, Lea; mais cette dernière espèce, de taille plus faible, est relativement plus épaisse, plus renflée, surtout à sa partie moyenne, et elle porte à la valve gauche une dent cardinale extrêmement épaisse. Les spécimens (VU. compulalus de la taille de VU. Sapolalmsis sont minces et leur charnière est faible. SECTIO XIV. AMYGDALONAIAS, Crosse et Fischer, 1893 l. 40. ÜNIO COGNATES, I. Lea. Unio cognalus, I. Lea, Procced. of llie Acad. Nat. Sc. Philadelphia, p. 3o6, 1860. Unio cognalus, I. Lea, Journ. of the Acacl. of Nat. Sc. Philad., vol. IV, h° partie, p. 368, pl. LXV, fig. 19^1 1860. Unio cognalus, I. Lea, Observ. on the Gcnus Unio, vol. VIII, p. 5o, pl. LXV, flg. 198, 1860. Unio cognatus, I. Lea, Chcck Lisls ofihe Shells of Norlh America, Unionidæ, 2“ édit., p. 7, n° 5 a, 1 862. Unio cognalus, I. Lea, A Synopsis of the Family Unionidæ, p. A3, 1870. Testa lœvis, elüptica, crassa, subinjlata, valde inœquilatcralis , poslice obtuse angulaia , antice rotundata, valvulis crassis, antice crassioribus; natibus subprominentibus ; epidermide luteola , radîataque; dentibus cardtna- libus magnis, crassis, pyramidatis, rugoso-slriatis ; lateralibus {posticis) subeurtis, subeurvis crassisque; mar- garita alba et valde indescenle (I. Lea). Diam. antero-posl. 45 mill.; diam. umbono-ventr. 2 S mill,; crassit. 1 7 mill. ( Ex icône typica). Habitat in Rio Salado, provinciœ Nuevo Leon dictæ, reipubhcœ Mexicanœ (L. Berlandier). Coquille lisse, elliptique, épaisse, subrenflée, très-inéquilatérale, obtuséiuent angu- leuse en arrière, arrondie en avant; valves épaisses, surtout en avant; sommets légère- ment proéminents; épiderme jaunâtre et rayonné; dent latérale antérieure et dent cardinale de la valve gauche grandes, épaisses, pyramidales, sillonnées; dents latérales postérieures assez courtes, un peu courbées et épaisses. Nacre blanche et fortement irisée. Diamètre antéro-postérieur, 45 millimètres; diamètre umbono-ventral, 28 milli- mètres; épaisseur des deux valves, 1 7 millimètres. Habitat. Mexique, dans le Rio Salado, État de Nuevo Leon (L. Berlandier). Observations. I. Lea a décrit cette espèce d’après une seule valve (gauche), qui p10 vient incontestablement d’un spécimen bien adulte. Les impressions des muscles adduc leurs des valves et l’impression palléale sont profondes, et les dents de la charnière sont épaisses; le sommet de la valve est malheureusement décortiqué. La forme generale est régulièrement ovale, et un peu atténuée en arrière; elle rappelle celle des L. v1' nustus, I. Lea, et U. zig-zag , I. Lea. Étymologie : pxoy^i'Xrt , amygdala; vai 'de, naias. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 603 SECTIO XV. GRAPHONAIAS, Crosse et Fischer, 1898 41. ÜNIO MedELLINUS, I. Lea. Unio purpuriatus , Say(?), New Harmony Dissenm., p. 6, i83i. Unio Medellinus, I. Lea, Transact. oj the Amer. Philos. Soc., vol. VI, p. 3 9 , pl. XII, fig. 34 , i838. Unio Medellinus, I. Lea, Observ. on the Genus Unio, vol. II, p. 3ç), pi. XII, fig. 34, i838. Unio purpuriatus , Conrad, Proceed. oj the Acad, of Nat. Sc. Philadelphia , vol. VI , p. 255 , i853. Unio Medellinus, S. Hanley, An illuslr. and descript. Calai, of rcccnl Bivalve Sltells, p. 19.8, pl. XXI, fig. 19, et pl. XXIII, fig. 8, i856. Unio Medellinus, H. et A. Adams, The Généra of rec. Mollusca, vol. II, p. 4y4, 1857. Unio Medellinus, I. Lea, Check Lisls of the Shells of North America, Unionidw, p. 6, n” 1 3, 18G0. Unio Medellinus , Küster, in Martini und Chemnitz , Syst. Conchyl. Cabin. , a*éd.,p. 162, pi. XLVI,fig.5, 18G1, Unio Medellinus, E. von Martens, Malaleozool. Blàlter, vol. XII, p. 72, i865. Unio Medellinus, Sowerby, in Rceve, Conchol. Icouica, Unio, lîg. 171, 1867. Unio Medellinus, I. Lea, A Synopsis of the Family Unionidœ, p. 45, 1870. Unio Medellinus, F. Paetel, Calai der Conchyl. Sammlung, vol. III, p. 1 58 , 1890. Testa inœquilateralis , clliptica, transversa, subcompressa, lenuicula, cjridermide luteola induta, lineis viri- dibus multiradiata; latere cmtico rotmdato; laterc postico arcuato, elevalo; margine ventrali subemarginato ; margine dorsuali convexo, arcuato; umbonibus subprominulis , erosis ; pagina interna valvarum alba, iridescentc; valvce dentibus lateralibus anticis brevibus et dentibus lateralibus posiieis, eîongalis, lamelliformibus , subar- cuatis, munitœ; cicatricula musculi adductoris antici valvarum impressa; cicatricula musculi adductoris postici valvarum superfldahs ; ligamentum tenue, elongatum. Diam. antero-post. 60 mill.; allit. 85 mill.; crassil. 1 rj mill. [Ex icône lypica ). Habitat in Jlumine Medellin, provincial Vera Cruz dictai, reipublicœ Mexicaine (Burrougli). Coquille inéquilatérale, elliptique, transverse, subcomprimée, assez mince, recou- verte d’un épiderme jaunâtre et ornée de lignes vertes, rayonnantes, serrées; côté anté- rieur arrondi, côté postérieur arqué, élevé; bord ventral légèrement sinueux à sa partie moyenne; umbones peu proéminents; sommets érodés. Intérieur des valves blanc, irisé. Charnière munie de dents latérales antérieures courtes et de dents latérales posté- rieures allongées, lamelliformes, légèrement courbées. Impression du muscle adduc- teur antérieur des valves déprimée; impression du muscle adducteur postérieur des valves superficielle. Ligament mince allonge. Diamètre antéro-postérieur, 60 millimètres; hauteur, 35 millimètres; épaisseur des deux valves, 19 millimètres. Habilal. Mexique, dans le Rio Medellin, Etat de Vera Cruz (Burrough). 1 Étymologie : ypâÇco, lineis distinguo ; vaides , naias. 76. 604 ZOOLOGIE. Observations. I. Lea trouve que VU. Medellinus ressemble beaucoup à VU. rackatus, Gmelin, des Etats-Unis; mais celui-ci est plus régulièrement ovale, moins élevé en arrière et à bord ventral régulièrement arqué, non sinueux. La figure de VU. Medellinus donnée par Sowerby (Conchol. Icon. ) représente un in- dividu plus grand que le type de Lea et atteignant 71 millimètres de diamètre antéro- postérieur. Par contre, riconographie de Küster s’applique à un spécimen de petite taille, mesurant seulement 46 millimètres de longueur. Conrad a cru devoir identifier VU. Medellinus, Lea, avec VU. purpurialus , Say. Il nous paraît bien difficile d’être édifiés à ce sujet, l’espèce de Say n’ayant jamais été figurée et portant un nom qui s’applique vraisemblablement à la coloration de la face interne de ses valves, bien différente de celle qui est assignée par I. Lea au type de VUnio Medel- linus. En outre, le vocable spécifique purpurialus , orthographié fautivement par Say et publié en 1 8 3 1 , avait déjà été employé correctement par Lamarck en 181g (U. pur - purala, Hist. nal. des animaux sans vert., vol. VI, ire partie, p. 71) pour désigner une coquille du même genre. Voici la diagnose originale de Say : Unio purpuriatos. Transversaly oval, slightly oblong, in some spécimens with a Utile tendency towards ovale, dirty yellowish or Juscous, obscurely radiate wilh blackish-green; beaks behind the middle, hardly raised ; anterior edge rounded or rallier composed oj two reclilinear Unes ; posterior margin regularly rounded; cavity oj the hinge membranes ( behind the beaks ) narrow, but very obvions; basal margin ar~ quated, a Utile compressed in the middle and sometimes almost compressed in that part; withtn purple; margin livid; anterior submargin indescent ; primary leelk nearly direct, rather thick, slriated; latéral teeth hardly extending beyond the sinus oj the liingc margin. — Dia- mètre antéro-postérieur, 68,7 millimètres; hauteur, 4o,5 millimètres; épaisseur, 9.2,7 millimètres. T. Say indique deux variétés : a. Wilhin wliite. — b. With in dull yellowish. L’intérieur des valves est donc tantôt pourpré, tantôt blanc, tantôt jaunâtre. Cette espèce a été trouvée par William Bennett dans un cours d’eau, à quelques lieues de la ville de Vera Cruz. Les dimensions de VU. purpurialus, Say, ne sont pas, dans leur proportion relative, très-éloignées de celles de VU. Medellinus, Lea, et indiquent une forme au moins tres- voisine, mais plus haute. La coloration pourprée de la nacre du type de Say est men- tionnée chez VU. Medellinus figuré par Sowerby ( in Reeve). T. Say fait remarquer que, sur les coquilles jeunes ou arrivées à la moitié de hun taille, les rayons sont très-distincts, mais qu’ils s’effacent presque complètement sur les individus adultes. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIAT1LES. 605 à'2. Unio Veracruzensis, I. Lea, Unio Veracruzensis , I. Lea, Proceed. of ihe Acad. ofNat.Sc. Philadelphia, p. i5o, 1868. Unio Veracruzensis , I. Lea, Journ. of the Acad, of Nat. Sc. Philadelphia , vol. VI, p. 320, pl. LII, fig. i33, 1868. Unio Veracruzensis, I. Lea, Observ. on the Genus Unio, vol. XII, p. 80, pl. LII, fig. i33, 186g. Unio Veracruzensis , I. Lea, A Synops. of the Family Unionidœ, p. 45, 1870. Testa lævis, elliptica, subcompressa, inœquilateralis , postice obtuse angulata, antice rotundata; valvulis tenuibus; natibus prominulis; epidermide tenebroso-fusca , radiata pohtaque; dentibus cardinahbus ( lateralibus anticis) parvis , compressis , crenulalis, in u traque valvula duplicibus; lateralibus ( posticis ) longis, redis lamel- latisque; margarita cœrulea et valdc indescente (I. Lea). Diam. antero-post. Si mill.; altit. 18 milL; crassit. 1 1 mill. (Ex icône typica). Habitat in provincia Vera Cruz dicta, reipublicœ Mexicains (H. Strebcl). Coquille lisse, elliptique, subcomprimée, inéquilatérale, obtusément anguleuse en arrière, arrondie en avant; valves minces; sommets légèrement proéminents; épiderme d’un brun obscur, rayonné et poli; dents latérales antérieures petites, comprimées, cré- nelées; dents latérales postérieures allongées, rectilignes, lamelliformes. Nacre bleuâtre et très-irisée. Diamètre antéro-postérieur, 3i millimètres; hauteur, 18 millimètres; épaisseur des deux valves, 11 millimètres. r Habitat. Mexique dans l’Etat de Vera Cruz (H. Strebcl). Observations. I. Lea n’a vu qu’un seul spécimen, paraissant jeune et n’ayant atteint que la moitié de sa taille. Il considère l’espèce comme voisine de Y U. Medellinus, Lea, et il suppose que les adultes sont probablement dépourvus des rayons constatés sur le type. Les sommets sont décortiqués. li 3. UiXIO POPEI, I. Lea ( emend .). Unio Popeii, I. Lea, Proceed. of the Acad. ofNat. Sc. Philadelphia, vol. IX, p, 102, 1857. Unio Popeii, I. Lea, Journ. of tlin Acad, of Nat. Sc., vol. IV, 4' partie, p. 372, pl. LXVI, fig. 197, 1860. Unio Popeii, I. Lea, Check Liste of the Shclls of North America, Unionidœ, p. 4, 11“ 3 2 1 . 1860. Unio Popeii, I. Lea, Observ. on the Genus Unio, vol. VIII, p. 54, pl. LXVI, fig. 197, 1862. Unio Popei, Sowerby, in Reeve, Conchol. Iconica, Unio, fig. 43o, 1 868. Unio Popeii, I. Lea, A Synops. of the Family Unionidœ, p. 57, 1870. Unio Popei, F. Paetel, Catal. der Conehyl Sammlung, vol. III, p. i64, 1890. Unio Popei, Stearns, Proceed. of the U. S. Nation. Muséum, vol. XIV, p. io4, 1891. Testa lævis, transversa, compresso-cijlmdracea , ad basin subemarginata , valde inæquilateralis , ad latera pla- nulata, postice truncata; valvulis tenuibus, antice crassioribus; natibus parvis, prominulis, ad apices granu- latis; epidermide vel tenebroso-olimeea, vel fusca, obsolète radiata ; dentibus cardinalibus (lateralibus antici.s) compressis, ercctis, acuminatis crenulatisque; lateralibus (posticis) prœlongis , lamellatis subrectisque ; margarita vel alba, vel salmonis colore tincta et iridescenle (I. Lea). GOG ZOOLOGIE. Diam. antero-post. Go mill.; cliam. umbono-ventr. ù5 mill. ; altit. maj. 27 1/2 mill. ; cr assit. i5 tnill. (Ex icône typica). Habitat in Jlumine Rio Salado dicto, provinciæ Nuevo Leondictce, reipublicœ Mexicanæ (Pope, Beale, Lloyd). — Texas (Lloyd). Coquille lisse, transverse, cylindrique- comprimée, subéchancrée au bord ventral, très-inéquilatérale, comprimée sur les flancs, tronquée en arrière, mince, mais s’épais- sissant un peu en avant; umbones petits, légèrement proéminents, granuleux aux som- mets et presque terminaux; épiderme olivâtre foncé ou brunâtre, orné de rayons obso- lètes; stries d’accroissement serrées; dents latérales antérieures comprimées, saillantes, crénelées; dents latérales postérieures très-longues, lamelliformes, presque rectilignes; impression du muscle adducteur antérieur des valves assez petite, déprimée; impression du muscle adducteur postérieur des valves superficielle. Nacre blanche ou de couleur saumonée, irisée. Ligament long et assez mince. Diamètre antéro-postérieur, 60 millimètres; diamètre umbono-ventral, 2b milli- mètres; plus grande hauteur, 27 1/2 millimètres; épaisseur des deux valves, i5 milli- mètres. Habitat. Mexique, dans le Rio Salado, affluent du Rio Rravo del Norte, Etat de Nuevo Leon (Pope, Reale, Lloyd). — Vit aussi dans le Devil’s River, au Texas, Etats- Unis (Lloyd). Observations . Cette espèce est caractérisée par ses valves aplaties, son bord ventral légèrement concave, son côté antérieur atténué, arrondi; son côté postérieur tronque et assez élevé. 44. Unio Poeyanus, 1. Lea. Unio Poeyanus, I. Leu, Proceed. ofthe Acad. offfat. Sc. of Philadelphia, vol. IX, p. 85, 1857. II Mo Poeyanus, I. Lea, Journ. of the Acad, of fiat. Sc. Philad., vol. III, p. 3 1 5 , pl. XXXII, lig’. 3o, 1807. Lmo Poeyanus, I. Lea, Obscru. ou llie Genus Unio, *ol. VI, p. 35, pl. XXXII, lig'. 3o, 1857. Uiuo Poeyanus, I. Lea, Check Liais of the Shells of North America, Unionidæ , p. 6, a0 20, 1860. Unio Poeyanus, E. von Martens, Matahozool. Dlâtter, vol. XII. p, 72, 1 865. (Jnio Poeyanus, Sowerby, iu lteeve, Conchol. Iconica, Unio, lig. 486, 1868. Unio Poeyanus, I. Lea, A Synopsis of the Family Unionidæ, p. 5 7 , 1870. Lmo Poeyanus, F. Paetel, Calai, der Conehyl. Summlung, vol. 111, p. iG4, 1890. lesta lœvis, transversa, subcylindracea , ad basin subemarginata , valde inæquilaleralis , ad latera planulata, posltce truncata et subbian.gu.lata; valmlis suberassis; natibus prommulis, ad apices simplicibus; cpidermàle luteola cl minute granulata; dcnldnis cardinalibus (laleralibus anticis ) subcompressis , acuminatis crenulalisqne ; lateralibus ( posticis ) prœlongis, lamellatis reciisque; margarita luteola et indescente (I. Lea). Iham. antero-post. 55 mill.; diam. umbono-ventr. s à mill.; crassil 16 mill. (Ex icône typica). Habitat in jlumine Rio de las Balsas dicto, prope Coyucan, provinciæ Guerrero dictce, in republica Mexicana (Poey). Coquille lisse, transverse, subcylindrique, subéchancrée au bord ventral, très- MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 607 inéquilatérale, subdéprimée sur les côtés, arrondie en avant, obtusément tronquée et subbianguleuse en arrière; valves assez épaisses; sommets légèrement proéminents, non ondulés; épiderme jaunâtre, finement granuleux; dents latérales antérieures sub- comprimées, aiguës, crénelées; dents latérales postérieures très-allongées, lamelli- formes, rectilignes. Nacre jaunâtre et irisée; impression du muscle adducteur antérieur des valves marquée; impression du muscle adducteur postérieur des valves superficielle, peu distincte. Ligament étroit, allongé et mince. Diamètre antéro-postérieur, 55 millimètres; diamètre umbono-ventral , 2 A milli- mètres; épaisseur des deux valves, 16 millimètres. Habitat. Mexique, dans le Rio de las Balsas, près Coyucan, Etat de Guerrero (Poey). Observations. Cette espèce est remarquable par sa forme allongée, peu élevée, par son bord ventral assez concave, ses flancs déprimés, son épiderme très-mince et cou- vert de très-fines granulations, visibles seulement à la loupe. On remarque, en outre, quelques rayons obsolètes sur l’aréa postérieure. D’après I. Lea, VU. Poeyanus présente la même forme générale que 17/. cylindricus, Say; mais il en diffère par l’absence des gros tubercules et des plis caractéristiques de cette espèce, qui appartient à un groupe naturel très-éloigné. Ses affinités avec 177. Popei, Lea, sont plus évidentes; il s’en distingue, néanmoins, par sa forme plus cylin- drique, par son côté postérieur moins élevé, moins largement tronqué, et par son épi- derme finement granuleux. La figure de Sowerby (in Reeve) est la reproduction de celle de Lea. 45. UNIO AztECORUM, Philippi. Unio Aztecorum, Philippi, Zeilsckr.fir Malukozool,, vol. IV, p. q5 , 1847. Unio Aztecorum , Philippi, Abbitd. und Beschr. nouer oder menig gelcannt. Conchyl., vol. III, p. 1 5 , pi. VI, flg. a, i84ç|. Unio Aztecorum, 1. Lea, Chech Lists of lhe Shells ofNortli America, Unionulœ, p. 6, 11° 3, 1860. Unio Aztecorum, luis ter, in Martini und Chemnitz, Syst. Conch. Cabin. , 2' (ici., p. 284, pi. XGV, 11g. 6, 1862. Unio Aztecorum, E. von Marions, Malukozool. Bliüter, vol. XII, p. 72, i865. Unio Aztecorum, 1. Lea, A Synops. ofthe Family Unionidæ, p. 44, 1870. Unio Aztecorum, F. Paetel, Calai, der Conchyl. Sammlung, vol. III, p. 1 45 , 1890. Testa elliglica, oblonga, tumidiuscula, postice altiore, linguiformi, compressa ; vahulis saûs tenuibus; natibus subprominenùbus , compressis; epidermidefusca; tlcnlibus cardinalibus ( laleralibus anticis) parmlis ; laleralibus ( posticis ) longis, curvisque ; margarita purpurea et iridescente (Philippi). Diam. antero-post. 60 mill. ; altit. 3a j/a mill.; crassit. 18 mill. (Ex icône ti/pica). Habitat in republtca Mexicana (Liebmann). Coquille elliptique, oblongue, un peu renflée, plus haute, linguiforme et comprimée en arrière; valves assez minces; umbones subproéminents, comprimés; épiderme brun; 608 ZOOLOGIE. dents latérales antérieures très-petites; dents latérales postérieures allongées et cour- bées. Nacre pourprée et irisée. Diamètre antéro-postérieur, 60 millimètres; hauteur, 32 1/2 millimètres ; épaisseur des deux valves, 18 millimètres. Habitat. Mexique (Liebmann). Observations. Nous ne connaissons qu’une seule figure originale de cette coquille : celle de Philippi, qui a été copiée par Küster. D'après Philippi, VU. Aztecorum se rapproche d’une espèce de la Géorgie, 1 LL tor- tivus, Lea ( Observ . on the Genus Unio, vol. III, p. 62, pl. XII, fig. 17). 46. Unio SüLEDADENSIS, Grosse et Fischer. (Pl. LXIX , fig-. 3, 3a et 3 b.) Unio Solcdadensis , Crosse el Fischer, Journ. de Conchyliologie , vol. XLI, p. 111, 1893. Testa inæquilateralis , elliptico-oblonga , transversa, subcomplanata , antice atténua ta, postice parum ddatata, crassiuscula, epidermide fusco-olivacea induta , concentricc striata ; umbones subprominentes , decorticati; area ob- solète clelimitata; laterc antico et latere postico subrotundatis ; margine ventrali subhorizonlali; margine dorsuah utrinque vix declivi; pagina interna valvanm violaceo-purpurea ; valva dextra dentibus laleralibus anticis 3 tn- wquahbus (superno obsoleto , inferno brevi, sulcato , crasso) , dente laterali postico lamelliformi inslructa; valva sinistra dente laterali antico mediocri , brevi; dente cardinal i majore, sulcato, et dentibus lateralibus postms 2 la~ melliformibus munila; cicatricula musculi adductoris antici valvarum impressa, subovalis; cicatricida maseuh adductoris postici valvarum major, superjicialis , subovalis; ligamentum caslancum, parum prominens. Diam. antero-post. Gj mill.; diam. umbono-ventr. 33 mill.; crassit. 20 mill. (Coll. A. Salle). Habitat prope la Soledad, in provincia Vera Cruz dicta, reipublicæ Mcxicanæ ( teste A. Salle). Coquille inéquilatérale, elliptique-oblongue, transverse, subaplatie, rétrécie en avant, un peu dilatée en arrière, assez épaisse, recouverte d’un épiderme d’un brun olivâtre, munie de stries concentriques; cotés antérieur et postérieur subarrondis; bord ventral presque horizontal; bord dorsal un peu déclive de chaque côté. Intérieur des valves d un beau violet pourpré. Charnière de la valve droite portant deux dents latérales antérieures inégales (la supérieure obsolète; l’inférieure courte, épaisse, sillonnée) et une dent la- térale postérieure lamelliforme. Charnière de la valve gauche munie d’une dent laté- rale antérieure médiocre, courte; d’une dent cardinale plus grande, sillonnée, et de deux dents latérales postérieures lamelliformes. Impression du muscle adducteur ante- rieur des valves profonde, subovalaire; impression du muscle adducteur postérieur des valves plus grande, superficielle, subovale. Ligament de couleur brunâtre, peu pr0' éminent. Diamètre antéro-postérieur, 67 millimètres; diamètre umbono-ventral, 33 milli- métrés; épaisseur des deux valves, 20 millimètres (Coll. A. Sallé). MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 609 Habitat. Mexique : la Sole Jad , dans l’État de Vera Cruz (A. Salle). Observations. Cette espèce nous paraît appartenir au groupe de Y U. Aztecorum, Phi- lippi, dont elle diffère par sa taille plus grande, sa forme plus cylindrique, moins in- équilatérale, son côté antérieur plus prolongé et plus atténué, son côté postérieur plus élargi. On la distinguera de Y U. Popei, Lea, par son côté postérieur plus arrondi, non tronqué et peu élevé. Enfin elle se différencie de VU. Poeyanm, Lea, par sa forme moins inéquilatérale, par son bord ventral non concave et par son côté postérieur, beaucoup plus élevé que le côté antérieur. Nous n’en avons vu que deux spécimens, provenant.de la collection A. Sallé. SECTIO XVI. LEPTOMAIAS, Grosse et Fischer, 1 89 3 M. Umo RAVISTELLUS, A. Morelet. (PI. LXI, 6g. 4.5 eL 5 a. ) Unio ravistellus, A. Morelet, Testac. noviss. insulte Cubante el Amer, centralis, pars I, p. 29, n° 77, 1849. Unio ravistellus, Küster, in Martini und Chcmnitz , Syst. Conchyl. Cabinet, 20 éd., p. i45, pl. XLI1, fîg. 6, i856. Unio ravistellus, Sowerby, in Reeve, Conchol. Iconica, Unio, fig. 366, 1868. Unio ravistellus, I. Lea, Synopsis of the Family Unionidœ, p. Ao, 1870. Unio ravistellus, F. Pae'el, Catal. tler Conchyl. Sammlung, vol. III, p. 1 65 , 1890. Testa par va, inœquilatera, ovato-rostrala , paulo depressa, solida, epidermide fuscescente induta, concert trice et aspc.rc striata; laterc antico breoi, rotundato; latcrc postico arcuatim procumbente; marginc venlrali sub- arcuato, in mcdio parum sinuoso; margine dorsuali utrinque declivi-arcnalo ; umbonibus laie erosis; pagina interna valvanm argen leo-plumben , îulco-rufcscenle ; valva dextra denlibus latcralibus anticis a validis, brevibus ( supc - riore sulcato; inferiore prominente, laceralo ) et dente laterali postico , arcuato, longo, lamelliformi munita; valva sinistra dente laterali antico laceralo, crasso; dente cardinah lato, triangulari, sulcato, et denlibus lateralibus posticis a lamelliformibus instructa; cicatricula musculi adductoris anlici valvarum profuncle impressa, semi- circularis; cicatricula musculi adductoris postici valvarum subovahs, impressa; ligamentum angustum. Diam. anlero-post. 3g mill.; diam. umbono-ventr. a 1 mill.; crassit. i3 1/ a mill. (Coll. A. Morelet). Habitat in lacu Yzabal, provinciæ Yzabal dictai, Guatemalœ (A. Morelet). Coquille petite, inéquilatérale, ovale-rostrée, un peu déprimée, solide, recouverte d’un épiderme brunâtre, ornée de stries concentriques grossières; côté antérieur court, arrondi; côté postérieur déclive-arqué ; bord ventral subarqué, légèrement sinueux vers 1 Étymologie : Asw7 os, gracilis ; ntnas. 77 ZOOLOGIE DU MEXIQUE. — - Vil' PARTIE. — II. IMl’lIIMElUB NATIONALE 61 0 ZOOLOGIE. son milieu; bord dorsal arqué et déclive de chaque coté; sommets largement érodes. Intérieur des valves de coloration argentée-plombée, avec une teinte d’un jaune bru- nâtre. Charnière de la valve droite portant deux dents latérales antérieures épaisses, courtes (la supérieure sillonnée; l’inférieure saillante, lacérée), et une dent latérale postérieure arquée, longue, lamelliforme. Charnière de la valve gauche consistant en une dent latérale antérieure lacérée, épaisse; une dent cardinale large, trigone, sillon- née, et deux dents latérales postérieures lamelliformes. Impression du muscle adducteur antérieur des valves profondément déprimée, semi-circulaire; impression du muscle adducteur postérieur des valves subovale, bien marquée et légèrement déprimée. Liga- ment étroit. Diamètre antéro-postérieur, B 9 millimètres; diamètre umbono-ventral, 21 milli- mètres; épaisseur des deux valves, i3 1/2 millimètres (Coll. A. Morelet). Habitat. Guatemala : dans le lac Yzabal, département d’Yzabal (A. Morelet). Observations. Les figures de cette petite coquille données par Sowerby et Küster sont satisfaisantes; celles que nous publions représentent des individus de forme inégale. Relativement h la taille de cette espèce, les dents latérales antérieures et cardinale sont épaisses et les valves solides, circonstances qui nous permettent d’affirmer que VU. ra- vistellus 11’est pas un jeune individu d’une autre espèce. Au surplus, nous ne connais- sons dans le lac Yzabal que deux Unio : VU. ravistellus et VUnio Yzabalensis , Crosse et Fischer, dont les caractères distinctifs excluent tout rapprochement spécifique. 48. Unio VELLICATUS, Sowerby. Unio vellicatus, Sowerby in Reeve, Conchol. Iconica, Unio, %. io.3, 1 8 6 5 . Unio vellicatus, I. Lea, Synopsis of lhe Family Unionidœ, p. 64, 1870. Lnio vellicatus, F. Paetel, Calai, der Conchyl. Sammlung, vol. 111, p. 171, 1890. Testa elîiptico-ovala ; latere antico obtuse rot, undato , concentrice lirato-striato ; postico oblique arcuato-expanso . deinde acuminato, versus marginem rentraient peculiariter vellicato; ustulato-fusca (Sowerby). Diam. antero-post. à 6 mill.; diam. umbono-ventr. 20 mill.; altit. 2 6 mill. ( Ex icône typica ). Habitat in Guatemala ( teste H. Curning). Coquille ovale-elliptique; côté antérieur obtusément arrondi, portant des stries et des plis concentriques; côté postérieur obliquement arqué et dilaté, puis acuminé, parti- culièrement pincé vers le bord ventral. Couleur d’un roux brûlé. Diamètre antéro-postérieur, 46 millimètres; diamètre umbono-ventral, 20 milli- mètres; hauteur, 26 millimètres. Habitat. Guatemala (d’après H. Curning). Observations. Nous ne connaissons cette espèce que d’après la figure et la description publiées dans le Conchologia Iconica. Elle est très-inéquilatérale, peu bombée, cunéi- MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIAT1LES. 611 forme, très-atlénuée et pincée en arrière. Les sommets sont érodés; le bord dorsal est très-arqué en arrière des sommets. Peut-être pourrait-on rapprocher VU. vellicatus de VU. ravistellus, Morelet; mais il en diffère par sa forme plus trigone, son côté dorsal plus convexe et son côté posté- rieur plus rostré. A en juger d’après la diagnose et les dimensions de VUmo Verœ Pacis, Tristram, nous croyons pouvoir considérer cette espèce, non figurée jusqu’ici, comme très-voisine de VU. vellicatus. SECTIO XVII. SIMONAIAS, Crosse et Fisclier, 1 890 49. UNIO TABASCOENSIS, Charpentier. Unio Tabascoensis , Charpentier, in Küster, Martini und Chemnitz, Syst. Conchyl. Cabin., 20 édit., Unio, p. 1 53 , pl.XLIV, (ig. 3, 1 856. Unio Tabascoensis, I. Lea, Check Lists 0/ the Shelts o/North America, Unionidæ, p. 6, n” 2 5 , 1860. Unio Tabascoensis , I. Lea, A Synopsis of the Family Unionidæ, p. 61, 1870. Testa elongata , vaille inœquilalera, posterius longe producla , subtruncata, solida, subcompressa , dense stri- gilata; regione umbilicali sublihter regulariterquc plicato-striata; frnca, postice pallida ; margine superiore sub- recto, inferiore subitnpresso; umbonibus lumiduhs; area compressa; dentibus cardinalibus ( lateralibus anticis ) crassis; mar ganta puleherrime argentco-alba (Küster). Diam. antero-post. 53 mill.; diam. umbono-ventr. a 5 mil!.; crassit. 18 mill. (Ex icône typica ). Habitat in fumine Tabasco, provinciæ Tabasco dictæ, reipubhcæ Mcxicance (Reip). Coquille allongée, très-inéquilatérale, transversalement prolongée en arrière, sub- tronquée, solide, subcomprimée, chargée de nombreux sillons concentriques; région lunulaire ornée de stries et de plis fins et réguliers; coloration brunâtre, pâle en arrière; bord dorsal presque rectiligne; bord ventral légèrement déprimé; sommets à peine ren- flés et décortiqués; aréa postérieure comprimée; dents latérales antérieures épaisses; dents latérales postérieures allongées, lamelliformes, un peu obliques. Intérieur des valves d’un beau blanc argenté; impression du muscle adducteur antérieur des valves petite, profonde. Diamètre antéro-postérieur, 53 millimètres; diamètre umbono-ventral, 2 5 milli- mètres; épaisseur des deux valves, 18 millimétrés. Habitat. Mexique, dans le fleuve Tabasco, Etat de Tabasco (Reip). Observations. Cette espèce est remarquable par sa forme presque rectangulaire, son bord antérieur à peine arqué, un peu oblique, son bord postérieur subtronqué, ses ' Étymologie : ctipbs, simus ; va. ï&s, nam. Tr 612 ZOOLOGIE. bords dorsal et ventral subparallèles. Ces caractères la distingueront des U. persulcatus , Lea, et U. Calamitarum, Morelet, qui appartiennent au même groupe. L’intérieur des valves est blanc. 50. Unio Calamitarum, A. Morelet. Unio Calamitarum, A. Morelet, Tcstac. noviss. insulte Cubante et Amer, centr., pars I, p. 3o, ri0 8 1 , i84q. I Inio Calamitarum, Sowerby, in Reeve, Conehol. Iconica, Unio, fig. 385, 1 868. Unio Calimatarum, I. Lea, A Synopsis of the Family Unionidœ, p. 63, 1870 {en. typogr.). Unio Calamitarum, F. Paetel, Calai, der Conchyl. Sammlung, vol. III, p. 1/17, 1890. Testa valdc inæquilateralis , forma variabilis, Iransversim ovalis, vel subrhomboidalis, vel reuifonms, postice plus minusve producta, convexiuscula aul subdepressa, solida, ponderosa, epidermide castaneo-Juscescente aut obscure fusca induta, concentrice, aspere et régula ri 1er impresso-striata , sulco postico oblique decurrente exarata: latere antico brevi, arcuato ; latere posttco subrotundalo vel sublruncalo; margine ventrali subhorizontali , interdum subsinuoso; margine dorsuali plerumque pone umboncs arcuato-declivi; umbombus subplanulatis , plus minusve decorticatis ; pagina interna valvarum alla, rosca, vel purpurascens ; valva dexlra denhbus luteralibus anticis a valde inœqualibus ( superiore rninulo, compresso; inferiore crasso, lato, magno, sulcato ); dente cardinali plus minusve conspicuo, et dente laterali postico latnelliformi , plus minusve arcuato insinue ta; valva simstra dente laterali antico magno, sulcato; dente cardinali mugis elevalo , trigono, lato, sulcato, et dentibus lateralibus pos- ticis a hmelliformibus munita; cicatricula musculi adductoris antici valvarum angusta, profunde impressa; cica- tricula musculi adductoris postici valvarum superjîcialis, subovalis ; ligamentum elongatum. Diani. antero-posl. 5â mill.; diam. umbono-ventr. a S mill.; crassit. 16 mill. (Coll. A. Morelet). Var. /3, prolongata (pl. LXIII, fig. 5 et 5 a). Testa clongata, postice producta ; marginibus dorsuali et ven- trali parallelis, subrectilineis ; margarita albo-plumbea ; dente cardinali valva; dexlrm promin u la . Diam. antero-posl. 6 à mill.; diam. umbono-ventr. 3 A mill.; crassit. 3 a mill. (Coll. A. Morelet). Var. y , arcuans (pl. LXIV, fig. 5 et 5 a). Testa brevwula, ovali-subtrigona ; latere postico angustiore; margine dorsuali arcuato. Diam. antero-post. hy mill.; diam. umbono-ventr. 37 2/3 mill.; crassit. 1 7 mill. (Coll. A. Morelet). Var. S, nephretica. Testa brevis, reniforms, postice clevata; margine ventrali subsinuoso (Coll. S. Hanlcy )- Diam. antero-post. A3 mill.; altit, a 6 1/3 mill. Habitat in flumine Balunlie, prope Palenque, provinciæ Chiapas dictai, reipublicæ Mexicanœ (A. Morelet). Coquille très-inéquilatérale, de forme variable, ovale-transverse, subrhomboïdale ou réniforme, plus ou moins prolongée en arrière, légèrement convexe ou subdepn- mée, solide, pesante, recouverte d’un épiderme brunâtre, ornée de stries concentriques profondes, régulières, portant en arrière un sillon obliquement décurrent qui limite l’aréa ; côté antérieur court, arqué; côté postérieur subarrondi ou subtronqué; bord ventral presque horizontal, parfois subsinueux; bord dorsal géne'ralement arqué et dé- clive en arrière des sommets, qui sont peu saillants, plus ou moins décortiqués. Inté- rieur des valves blanc, rose ou pourpré. Charnière de la valve droite portant deux dents latérales antérieures très-inégales (la supérieure petite, comprimée; l’inférieure épaisse, large, grande, sillonnée), une dent cardinale plus ou moins visible et une dent le- MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 613 térale postérieure lamelliforme, plus ou moins arquée. Charnière de la valve gauche consistant en une dent latérale antérieure grande, sillonnée; une dent cardinale plus élevée, trigone, large, sillonnée, et deux dents latérales postérieures lamelliformes. Impression du muscle adducteur antérieur des valves étroite, profonde; impression du muscle adducteur postérieur des valves assez large, superficielle, subovale. Ligament allongé. Diamètre antéro-postérieur, 54 millimètres; diamètre umbono-ventral, 98 milli- mètres; épaisseur des deux valves, 16 millimètres. Var. (3, prolongea (pl. LXIII, fig. 5 et 5 a). Coquille allongée en arrière; bords dorsal et ventral parallèles, subrectilignes; nacre d’un blanc plombé; dent cardinale de la valve droite saillante. Diamètre antéro-postérieur, 64 millimètres; diamètre umbono-ventral, 34 milli- mètres; épaisseur des deux valves, 99 millimètres (Coll. A. Morelet). Var. y, arcuans (pl. LXIV, fig. 5 et 5a). Coquille relativement courte, ovale- subtrigone; coté postérieur atténué; bord dorsal arqué. Diamètre antéro-postérieur, 47 millimètres; diamètre umbono-ventral, 97,5 milli- mètres; épaisseur des deux valves, 17 millimètres (Coll. A. Morelet). Var. 8, nephretica. Coquille courte, réniforme et élevée en arrière; bord ventral subsinueux. Diamètre antéro-postérieur, 43 millimètres; diamètre umbono-ventral, 9 6,5 milli- mètres. Habitat. Mexique : petite rivière Baluntié, près du village de Palenque, dans l’Etat de Chiapas (A. Morelet). Observations. Nous avons eu sous les yeux trois spécimens de cette espèce poly- morphe; ils proviennent de la collection A. Morelet et se rapportent au type et aux variétés jS et y. Un spécimen de la collection S. Idanley, figuré par Sowerby dans le Conchologia Iconica, constitue la variété 8. Quelques espèces du Mexique appartiennent au même groupe : tels sont les U. pli- catulus, Küster, voisin de VU. Calamitarum typique, U. Tabascoensis , Charpentier, et U. persulcatus, Lea, qui diffèrent très-peu de notre variété (3 de VU. Calamitarum. La présence d’une dent cardinale à la valve droite de cette espèce est un caractère exceptionnel chez les Unio. 51. Unio persulcatus, 1. Lea. Unio persulcntus, I. Lea, Proceeil. of lhe Acad, of Nat. Sc. Philadelphia, vol. XI, p. 109, i85g. Unio persulcatus, I. Lea, Journ. Acad, of Nat. Sc. Philad., vol. IV, p. a 5 5 , pl. XL, fig. 1 35 , 1859. Unio persukatus , I. Lea, Observ. onthe Gémis Unio, vol. VII, p. 73, pl. XL, fig. 1 35 , 1860. Unio persulcatus , 1. Lea, Check Lists of the Shells of North America, Unionidæ, p. 6, n° 17, 1860. ZOOLOGIE. 614 Unio persulcatus, E. von Martens, Malakozool. Blàlter, vo!. XII, p. 72, 1 865. Unio Gundlachi (pars), Sowerby, in Reeve, Conchol. Iconica, Unio , lig. a48 (?), 1866. U mo persulcatus , I. Lea, A Synopsis of the Family Unionidæ , p. 36, 1870. Testa valde inæquilateralis , subtrapezoidea , transversîm elongata, compressa, solida, eptdermide fusco-vires- ccnte, tenuiradiata , ornata, concentrice et dense sulcala; htere antico rotundo; lalere posttco oblique subtruncato; margine ventrali vite curvalo, liaudsinuoso; margine dorsuali antice declivi , postice subrectilineo ; area compressa , obtuse biangulata; umbonibus décor licalis , partira prominentibus ; pagina interna valvarum purpurea , valde xri- dcscente; valva dextra dentibus lateralibus anticis 2 magnis, sulcatis, et dente laterali postico elongato, lamelh- formi munita; valva sinistra dente laterali antico crasso; dente cardinaU sulcato, et dentibus lateralibus poshcis 2 lamelliformibus , rectilineis, instructa; cicatricula musculi adductoris anlici valvarum profunde impressa; cica~ tricula musculi adductoris postici valvarum super ficialis; ligamenium tenue, brève. Diam antero-post. 5a rnill.; diam. umbono-ventr. 36 mill.; crassit. 1 à tnill. ( Ex icône typica j. Habitat in republica Mexicana. (teste S. Hanley). Coquille très-inéquilatérale, Sub trapézoïdale, transversalement allongée, compri- mée, solide, revêtue d’un épiderme d’un brun verdâtre, ornée de rayons très-fins, ca- pillaires, et marquée de sillons concentriques, serrés; côté antérieur arrondi; côte postérieur obliquement subtronqué; bord ventral à peine arqué, non sinueux; bord dorsal déclive en avant, subrectiligne en arrière; aréa postérieure comprimée obtuse- ment, bianguleusc; sommets peu saillants et décortiqués. Intérieur des valves pourpre, fortement irisé. Charnière de la valve droite portant deux dents latérales antérieures fortes, sillonnées, et une dent latérale postérieure allongée, lamelliforme. Charnière de la valve gauche consistant en une dent latérale antérieure épaisse, une dent car- dinale large, sillonnée, et deux dents latérales postérieures lamelliformes, rectilignes. Impression du muscle adducteur antérieur des valves profondément déprimée; impres- sion du muscle adducteur postérieur des valves superficielle. Ligament mince et court. Diamètre antéro-postérieur, 52 millimètres; diamètre umbono-ventral, 26 milli- mètres; épaisseur des deux valves, i4 millimètres. Habitai. Mexique, d’après S. Hanley. Observations. I. Lea a décrit cette espèce d’après un spécimen unique provenant de la collection Hanley. Les caractères les plus remarquables seraient les sillons régu- liers concentriques de la surface des valves et leur ornementation consistant en rayons capillaires très-fins et en une bande jaune étendue du sommet au bord postérieur. La couleur pourprée de la nacre a une apparence métallique, cuivreuse. H II. persulcatus se rapproche des U. Tabascoensis , Charpentier, et U. CalamUarurn , Morelet. Il diffère du premier par ses valves moins convexes, son côté antérieur ar- rondi, son côté postérieur plus oblique, son bord ventral moins rectiligne, son bord dorsal plus convexe, sa nacre blanche. On le distinguera du second (et principalement de la variété prolongala ) par ses valves plus aplaties, plus régulièrement sillonnées, surtout en arrière, par son côté antérieur plus arrondi, son côté postérieur plus MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 615 anguleux à la base, sa nacre plus pourprée, ses dents latérales antérieures moins obliques. Sowerby (m Reeve, Conehol. Iconica, Unio, (ig. 2 A 8 ) donne Y U. persulcatus, Lea, comme synonyme de Yil. Gundlachi, Dunker. La coquille qu’il figure sous ce nom est indiquée sans habitat et nous parait très-douteuse, au point de vue de son identification avec le type de Lea. 52. Unio cupp.inus, I. Lea. Unio cuprinus, I. Lea, Transact. of the Amer. Philos. Society, vol. IV, p. pl. XII, fig. a h, i83o. Unio metallicus, Say, Neiv Harmony üissemin. , p. 6, i83i. Unio cuprinus, I. Lea, Observ. on the Genus Unio, vol. I, p. 10A, pi. XII, fig. a h , 1 834. Unio metallicus, Conrad, Proceed. of tlte Acad. o/Nat. Sc. Philadelphia, vol. VI, p. 202, 1 853. Unio cuprinus, S. Ilanley, An illustr. and descr. Calai, of rec. Bivalve Shells , p. 108, pl. XXII, fig. 7, i856. Unio cuprinus, II. el A. Adams, The Généra of rec. Mollusca, vol. II, p. 4rja, 1857. Unio cuprinus, I. Lea, Check Liste of the Shells of Norlh America, Unionidæ, p. 6, n° fi, 1860. Unio cuprinus, E. von Martens, Malakozool. Bldtler, vol. XII, p. 79, i865. Unio cuprinus, Sowerby, in Reeve, Concliol. Iconica, Unio, fig. 33C, 1868. Unio cuprinus, I. Lea, A Synopsis of the Family Unionidæ, p. fil, 1870. Unio metallicus , F. Paetel, Calai, der Conchyl. Samnilung, vol. III, p. 1 09 , 1890. Unio cuprinus, F. Paetel, Calai, der Conchyl. Sammlung, vol. III, p. 1 h 9 , 1890. Testa valde mœquUateralis , transversa, subreniformts , injlatula, tenuicula, concentrice striato-rugata , epi- dermicle rufo-castanea et obsolète radiata induta; latcre anlico brevi, arcuato; lalere poslico elcvato, producto, obtuse sublruncato; margine rentrait subhorizonlali et mcdio sinuoso; margme dorsuah arcuato, pone apices ascendente; apicibus minulis, acutis, concentrice undulatis ; pagina interna valvarum cuprea, nitente; cardo val- varum dentibus lateralibus anlicis exiguis, tuberculiformibus , et dentibus luleralibus poslicis lamelliformibus , fere rectihneis, tenuibus, instructus; cicairiculee parum empresses ; ligamentum elongatum. Dwm. anlero-post. 53 mtll, ; altit. 3o mill.; crassit. 22 mi IL (E.v trône ttjptcaf Habitat in republica Mexicana (I. R. Poinselt). Coquille très-inéquilatérale, transverse, subréniforme, assez renflée, mince, striée et ridée concentriquement, recouverte d’un épiderme brun-rougeâtre et ornée de rayons obsolètes; côté antérieur court, arqué; côté postérieur élevé, prolongé, obtu- sément subtronqué; bord ventral subhorizontal et légèrement échancré vers sa partie moyenne; bord dorsal arqué, un peu ascendant en arrière des sommets, qui sont pe- tits, aigus, ondulés concentriquement. Intérieur des valves brillant et de teinte cuivrée. Charnière portant des dents latérales antérieures petites, tuberculiformes, et des dents latérales postérieures lamelliformes, presque rectilignes, minces. Impressions des muscles adducteurs des valves peu marquées. Ligament allongé. Diamètre antéro-postérieur, 53 millimètres; hauteur, 3o millimètres; épaisseur des deux valves, 22 millimètres. Habitai. Mexique (I. R. Poinsett). G1G ZOOLOGIE. Observations. Sowerby a donné ( Conch . Iconica ) la figure d’un spécimen de sa col- lection qui diffère du type de Lea par sa forme plus élevée (hauteur 3â millimétrés) et son bord ventral plus échancré. I. Lea rapporte à 177. cupnnus, Lea, VU. œreus, Sowerby (in Reeve, Concliol. Iconica, Unio, fig. 160), décrit et figuré d’après un individu de la collection Cuming, dont la provenance est inconnue. Ce rapprochement peut être fondé; mais, en l’absence de documents sur l’habitat, nous n’osons nous prononcer. Tous les auteurs identifient avec 177. cupnnus, Lea, 177. metalhcus, Say, dont voici la diagnose originale : Transversely ovale, very shgthtly 0 b long; dull yellowish tinged wilh coppery, particularly on tlie umbones; beaks sligthly elevaled, not décor ticated , undu- lated; the undulations obsolète in lheir muldles and not extending on the umbo; place d far back ; hinge margin prominently arquated; poslerior margin very short, roundcd; anlerior margin roundcd ; basal margin subrectihnear ; within liver colour, iridescent on tlie ante- rior margin; cardinal teeth rallier long, somewhat tuberculous, not very prominent; thaï of the riglil valve not abruplhy terminated before, but gradually diminishing [as thaï of sonie Alasmodontas) ; latéral teeth rallier slender. Say donne comme dimensions : diamètre antéro-postérieur, 55 millimètres; hauteur, 3o millimètres; épaisseur, 20 millimètres. Le spécimen qu’il a décrit lui a été donné par Maclure comme provenant du Mexique et peut-être du lac de Chalco, dans l’État de Mexico, habitat qui nous parait très-dou- teux. Sur les coquilles jeunes, on observe des rayons verdâtres. SECTIO XVIII. SPHENONAIAS, Grosso et Fischer, 1893 '. 53. Unio Liebmanni, Philippi. Unio Liebmanni, Philippi, Zeilschr. fir Malakozool. , vol. IV, p. 96, 18^7. Unio Liebmanni, Philippi, Abbild. und Beschreib. nouer oder wcnig gckannl. Conchylien, p. 1 5 , pl. V I , fig. 1, 18/19. Unio Liebmanni, I. Lea, Chcclc Liais ofthcShells o/North America, Unionidæ, p. 6, n° 11, 1860. Unio Liebmanni, Küster, in Martini und Chemnitz, Syst. Goncliyl. Cabin., a'éch, Unio, p. 281.pl. XGIV, fig. 7, îBO-J- Unio Liebmanni, E. von Martens, Malakozool. Btâtter, vol. XII, p. 72, 1 8 6 5 . Unio Liebmanni, I. Lea, A Synops. of the Family Unionidæ, p. A 8 , 1870. Unio Liebmanni, F. Puctel, Catal. der Conchyl. Sammlung, vol. III, p. 167, 1890. Testa oblongo-ovata, subelliptica, tuniida, valde inæquila leralis , obsolète striata et sulcala, mgra, antice acuU rotundata, poslice subrostrata, apicc truncata; valvulis crassis; umbonibus prominentibus , subphcatis; area coin pressiuscula, obtuse angulata; dentibus cardinalibus ( lateralibus anticis ) in valvula ulraque duplicibus; lamelhs (laleralibus posticis) prœlongis, longe separalis; margarita purpurea (Philippi). Etymologie : cuneus ; vaïàs , naiu.% MOLLUSQUES TERRESTRES ET ELU VI AT ILES. 617 Diam. anlcro-posi. 102 mill.; cliam. umbono-ventr. 5a mill. ; crassit. ho mill. ( Ex icône typica). Habitat in republica Mexicana (Liebmann). Coquille oblongue, ovale, subelliptique, renflée, très-inéquilatérale, obscurément striée et sillonnée, noire; côté antérieur aigu-arrondi ; côté postérieur subrostré et tronqué à l’extrémité; valves épaisses; umbones proéminents, subplissés; aréa légère- ment comprimée, obtusément anguleuse; dents latérales antérieures doubles sur chaque valve; dents latérales postérieures très-allongées, séparées. Nacre pourprée. Diamètre antéro-postérieur, 102 millimètres; diamètre umbono-ventral, 62 milli- mètres; épaisseur des deux valves, 4o millimètres. Habitat. Mexique (Liebmann). Observations. La figure, donnée par Kiister, d’un spécimen de la collection du doc- teur Sturm concorde parfaitement avec celle de Pbilippi et montre les mêmes dimen- sions. VU. Liebmanni est remarquable par sa forme rostrée et allongée. Ses valves et les dents de sa charnière sont épaisses; sa nacre est d’une belle couleur pourprée, comme celle d’un grand nombre d’espèces du Mexique. 54. ÜNIO SPHENORHYNCHUS, Crosse et Fischer. (Pi. LXVI, fig. 2 rl 2 a.) Unio sphenorhynchus , Crosse et Fischer, Journ. de Conchyliologie, vol. XLI, p. 296, i8y3. Testa val de inœquilateralis , transversim elongata et rostrata, solida, crassa, ponderosa, tumidula, in media parte paulo compressa, concentrice et rustice striata , plicis nonnullis radiantibus, obsoletis ornata, epidermide fusco-nigricante induta; latere anüco brevi, arcuato; latere posheo curvatm roslrato; margme ventrali conca- viusculo, sinuoso; margine dorsuali pone umbones parmn declivi ; umbonibus decorltcalis ; pagina interna vakarum aureo-lutescens, ad pmpheriam pallidior, aut albo-iridescens ; cardo crassus ; Valvu dextra dentibus lateralibus anlicis 2 valde inæqualibus (super iorc parvo; inferiore crasso , sulcato) et dente laterali postico valde elongato, parum arcuato munita ; valva sinistra dente laterali anlico trigono, crasso; dmtc cardmali prominenle, crasso, sulcato , et dentibus lateralibus poslicis 2 instructa; cicatricula musculi adductoris antici valvarum profunda, sulcata ; cicatricula musculi adductoris postici valvarum superficialis ; ligamentam fuscum, elongatum. Diam. antero-post. 71 mill.; diam. umbono-ventr. 3 y mill.; crassit. 27 mill. (Coll. A. Salle). Habitat in republica Mexicana (A. Salle). Coquille très-inéquilatérale, transverse-allongée, rostrée, solide, épaisse, pesante, renflée, un peu déprimée à sa partie moyenne, striée concentriquement et grossière- ment, portant quelques plis épars, courts, obsolètes, rayonnants, recouverte d’un épiderme d’un brun noirâtre; côté antérieur court, arqué; côté postérieur courbé- rostré; bord ventral concave, sinueux; bord dorsal peu déclive en arrière des sommets; umbones décortiqués. Intérieur des valves d’un jaune doré, qui devient plus pâle à la 78 ZOOLOGIE DU MEXIQUE. VIIe PAR.IE. II. IMPRIMERIE -NATIONALE. 618 ZOOLOGIE. périphérie, ou d’un blanc irisé. Charnière épaisse. Valve droite portant deux dents latt raies antérieures très-inégales (la dent supérieure petite; l’inférieure épaisse, sillon- née) et une dent latérale postérieure, très-allongée, peu arquée. Valve gauche portant une dent latérale antérieure trigone , épaisse; une dent cardinale proéminente, épaisse, sillonnée, et deux dents latérales postérieures lamelliformes. Impression du muscle adducteur antérieur des valves profonde, sillonnée; impression du muscle adducteur postérieur des valves superficielle. Ligament brunâtre, allongé. Diamètre antéro-postérieur, 71 millimètres; diamètre umbono -ventral , 87 milli- mètres; épaisseur des deux valves, 27 millimètres. Habitai. Mexique (A. Sallé). Observations. Nous ne connaissons, au Mexique, aucune autre espèce qui présente les caractères de Y U. sphenorhynchus : son épaisseur, sa forme allongée, son bord ven- tral concave, sa légère compression à la partie moyenne, etc. Nous n’avons vu, mal- heureusement, que deux individus, provenant de la collection A. Sallé : le plus jeune a l’intérieur des valves d’un blanc irisé. 55. Unio TehüANTEPECENSIS, Crosse et Fischer. (PL LXV, %. 3, 3 a et h.) Unio Tehuantepecensis , Grosse et Fischer, Journ. de Conchyliologie , vol. XLI, p. 996, 1893. Testa inœquilateralis , ovali-elliptica, elongala, moclice injlata , solida, crassiuscula , concentnee tenue et irré- gularités' striata, epidermide J'usco-nigricanle induta ; latere antico arcuato; lalere postico modice dilatato, sub- arcuato; margine venlrali fere horizontali, subsinuoso ; marginc dorsuali ante et pone apices parum declivi; umbo- nibus profonde crosis, parum prominentibus ; pagina interna valvurum albida ; cardo crassiusculus ; valva dexlra dentibus laterahbus anhcis a l 'aide mœqitahbus ( superiore obsoleto; inferiore crasso, suîcalo ) et dente laterah postico elongala, lamelliformi mumta ; valva sombra dente laterah antico valido, crasso, prominente, crenato; dente cardinali paulo minore, trigono, crenato, et dentibus lateralibus posticis a lamelliformibus instructa; cica- tricula musculi adductoris antici valvarum profunda, sulcata; cieatricula musculi adductoris postici valvarum superficialis ; ligamentum fuscum. Diam. antero-post. 68 mil!.; diani. umbono-ventr. 38 mill.; erassit. a5 mitt. (Coll. Crosse). Habitat prope Santa Ejigcnia, in isthmo Tehuantepec dicto, provinciæ Oajaca, in republica Mexicana (F. Su- michrasl). Coquille inéquilatérale, ovale-elliptique, allongée, médiocrement renflée, solide, assez épaisse, ornée de stries concentriques, fines et irrégulières, recouverte d’un épi- derme brun-noirâtre; côté antérieur arqué; côté postérieur peu dilaté, subarqué; bord ventral presque horizontal, subsinueux; bord dorsal peu déclive en avant et en arrière des sommets; umbones profondément érodés, peu proéminents. Intérieur des valves blanchâtre. Charnière assez épaisse. Valve droite portant deux dents latérales anté- MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 619 rieures très-inégales (la supérieure obsolète; l’inférieure épaisse, sillonnée) et une den! latérale postérieure allongée, lamelliforme. Valve gauche portant une dent latérale antérieure forte, épaisse, proéminente, crénelée; une dent cardinale un peu plus pe- tite, trigone, crénelée, et deux dents latérales postérieures, lamelliformes. Impression du muscle adducteur antérieur des valves profonde, sillonnée; impression du muscle adducteur postérieur des valves superficielle. Ligament brunâtre. Diamètre antéro-postérieur, 68 millimètres; diamètre umbono-ventral, 38 milli- mètres; épaisseur des deux valves, 2 5 millimètres (Coll. Crosse). Habitai. Près de Santa Efigenia, dans l’isthme de Tehuantepec, Etat d’Oajaca, Mexique (F. Sumichrast). Observations. La plupart des spécimens de cette coquille ont leurs crochets forte- ment érodés et leurs dents latérales antérieures et cardinale détruites par la carie. On les trouve dans un lac qui s’est formé dans le cratère d’un volcan éteint. Nous avons cru devoir faire figurer, mais sans lui donner un nom particulier (pl. LXV, fig. A), un spécimen de la même localité plus grêle, plus rostré et plus atté- nué en arrière, et dont les dents latérales antérieures et cardinale sont très-minces et obliques. Est-ce une variété constante? SECTIO XIX. BARYNAIAS, Crosse et Fischer, 189.3 l. 56. Unio Sallei, Crosse et Fischer. (Pl. LXVI1I, lig. 3 et 3 a.) Unio Sallei, Crosse et Fischer, Journ. de Conchyliologie , vol. XLI, p. 179, 1893. Testa valde inæquilateralis , ovali-cuneata , tumida, crassa, ponderosa, epidermide rudi, nigncante induta ; latere antico brevi, rolundato, percram; lalcre postico producto , obtuso ; margine ventrali arcuato, obsolète sub- sinuoso; margine dorsuali ante umboncs depresso, pone umbones regulariter dcclivi; umbonibus obtusis, latis, decorticatis ; pagina interna valvarum albida; cardo percrassus; valva dextra dentibus luleralibus anticis 2 valde inæqmlibus \ superno minuto; inferno magno , crasso, profunde sulcato-laeerato)\ dente laterali postico longo, lamelliformi munita; valva sinistra dente laterali antico obliquo, angusto, prominente; dente cnrdinali crasso, trigono; dentibus lateralibus posticis 2 inœqualibus ( inferno prominentiore ) instructa ; cicatricula musculi ad- ductoris antici valvarum projunde mipressa, rugosa , subrotunda , cicatricula musculi adductoris postici valvarum superjicialis ; ligamenlum Juscum, parum prominens. Diam. antero-post. 65 mil.; diam. umbono-venlr. 43 mill.; crassit. 3i mill. (Coll. A. Sallé). Habitat in republica Mexicana (A. Salle). 1 Étymologie : /3apûs, ponderosus ; vatâs , naias. 78. 620 ZOOLOGIE. Coquille très-inéquilatérale, ovale-cunéiforme, renflée, épaisse, pesante, revêtue d’un épiderme noirâtre, rude; côté antérieur court, arrondi, très-épais; côté postérieur allongé, obtus; bord ventral arqué, à peine subsinueux; bord dorsal déprimé en avant des umbones, régulièrement déclive en arrière; sommets obtus, larges, décortiques sur une grande partie de leur surface. Intérieur des valves blanchâtre. Charnière très- épaisse. Valve droite portant deux dents latérales antérieures très-inégales (la supérieure rudimentaire; l’inférieure grande, épaisse, profondément sillonnée et lacérée); une dent latérale postérieure longue, lamelliforme. Valve gauche portant une dent latérale antérieure oblique, étroite, proéminente; une dent cardinale épaisse, trigone; deux dents latérales postérieures inégales, allongées (la dent inférieure étant plus saillante que la supérieure). Impression du muscle adducteur antérieur des valves très-profondé- ment enfoncée, rugueuse, subarrondie; impression du muscle adducteur postérieur des valves superficielle. Ligament brunâtre, peu proéminent. Diamètre antéro-postérieur, 65 millimètres; diamètre umbono- ventral, A3 milli- mètres; épaisseur des deux valves, 3i millimètres (Coll. A. Sallé). Habitat. Mexique (A. Sallé). Observations. Espèce remarquable par ses valves très-inéquilatérales, très-épaisses et pesantes, surtout en avant, et par sa charnière munie de dents très-fortes. Nous sommes heureux do pouvoir lui donner le nom du savant et modeste natu- raliste voyageur qui nous fa communiquée. 11 nous est impossible de dire, d’après la décortication étendue des sommets, si cette coquille portait des plis ou des tubercules. SECTIO XX. SPECIES INCERTÆ SED1S. 57. Unio Veræ Pacis, Tristram. Unio Verœ-Pacis , Tristram, Procccd. of the Zool. Soc. of London, p. 4i4, 1 863. Unio Verœ-Pacis , I. Lea, A Synopsis of lhe Family Uniouidœ, p. 66, 1870. Unio Verœpacis, F. Paelel, Catal. dcr Conchyl. Sammlung, vol. III, p. 171, 1890. Testa oblonga, tenuis, compressa, posllce valde compressa et expansa, antice obtuse rotundata; umbones parvi, rolundati; ligamentum exsertum et conspicuum; epidcxmis olivacea, radiis obscunoribus ornatu; margo venlralis extrcmitate poster tore compressa et incisa; dentes cardinales tenues, compressi, crenati; impressiones musculares vaUdissimæ et scaberrimæ ; testa intus margaritaceo purpureo micans (Tristram). Diam. antero-post. h S mill. ; altit. 2 5 mill. ; crassit. 1 6 mill. Habitat in provincia Vera Paz dicta, Guatemalæ (0. Salvin). Coquille oblongue, mince, comprimée, dilatée et très— aplatie en arrière, obtuse- MOLLUSQUES TERRESTRES ET ELUVIATILES. 6'21 ment arrondie en avant; sommets petits, arrondis; ligament bien visible, saillant; épi- derme olivâtre, avec des rayons obscurs; bord ventral à extrémité postérieure compri- mée et entaillée ; dents cardinales ( latérales antérieures ) minces, comprimées, crénelées. Impressions des muscles adducteurs très-fortes et très-rugueuses; intérieur des valves brillant, à nacre pourprée. Diamètre antéro-postérieur, 65 millimètres; hauteur, 2 5 millimètres; épaisseur des deux valves, 16 millimètres. Habitat. Guatemala, département de la Yera Paz (O. Salvin). Observations. Espèce non figurée et que nous connaissons seulement par la diagnose originale assez sommaire donnée par M. Tristram. Le nom spécifique est bien médiocre; mais, n étant pas fixés sur la valeur de l’espèce, nous ne croyons pas devoir en pro- poser un autre. 58. Unio MICRODON, E. von Martens. Unio microdon, E. von Martens, Sitzungsbcr. der Gesellsch. nalurforsch. Freunde zu Berlin, p. 107, 1887. Testa transversa, elliptica, modice convexa, valde inæquüatera , solida, concentrice leviter striatula, intus albida; margo anticus supra et infra subœqualiter rotundatus, margo dorsualis posterior leviter convexus, pos- ticus obtuse roslratus, ventralis rectilineus; verlices subplani; dentés cardinales parti, tuberculiformes , in valva dextra unus, subtetragonus , apice leviter crenatus; in valva sinistra duo, anterior subtrigonus, lœvis; posterior compressas, acie distincte crenulata ; déniés latérales ( postici ) ehngati, leviter arcuati (E. von Martens). Longit. (j3-i 0 7 mill. ; ait. 5o-oj mill.; diameler üq-SA mill. — Vertices m i/5-Si/g longiludinis siti. Habitat in Rio de las Salinas, provinciæ Peten dictœ, Guatemala i (0. Stoll). Coquille transverse, elliptique, peu convexe, très-inéquilatérale, solide, striée légè- rement et concentriquement, blanche à l’intérieur; bord antérieur en dessus et en dessous presque également arrondi; bord dorsal postérieur légèrement convexe; bord postérieur obtusément rostré; bord ventral rectiligne; sommets subaplatis; dents anté- rieures petites, tuberculiformes; une seule, subtétragone et légèrement crénelée au sommet, sur la valve droite; deux sur la valve gauche, dont l’antérieure est subtrigone, lisse, et la postérieure est comprimée, crénelée au sommet; dents latérales postérieures allongées, légèrement arquées. Longueur, 98-107 millimètres; hauteur, 5o-&7 millimètres; diamètre, 29-86 milli- mètres. Sommets placés entre i/5 — 2/9 de la longueur. Habitat. Guatemala, dans le Rio de las Salinas, département du Peten (0. Stoll). 59. Unio TamAULIPASENSIS, Conrad ( entend .). Unio Taumilapanus , Conrad, Procced. of tke Acad. o/Nat. Sc. Philadelphia, vol. VII, p. 356, i855. Unio Taumilapanus, I. Lea, A Synops. of the Family Unionidæ, p. 64, 1870. 6-2*2 ZOOLOGIE. lesta oblonga, subcompressa , antice et ad umboncs crassa ; valvis complanatis; margine ligamenti basait fere parallelo; umbombus decorticatis; pagina interna valvarmn omnino candida (Conrad). Habitat in Rio San Juan, provinciæ Tamaulipas dictœ, reipublicæ Mexicanæ (Conrad). Coquille oblongue, subcomprimée, épaissie en avant et vers les sommets; valves aplaties; bords dorsal et ventral presque parallèles; sommets décortiqués. Intérieur des valves entièrement blanc. Habitat. Mexique, dans le Rio San Juan, Etat de Tamaulipas (Conrad). Observations. Espèce non figurée et décrite de la manière la plus insuffisante. D apres Conrad, elle se rapprocherait de VUnio niger, Rafînesque ( H incrassalus, I. Lea), dont elle diffère par sa forme plus régulièrement oblongue et par la coloration d’un blanc plus pur de sa nacre. Les dimensions ne sont pas indiquées. Nous croyons nécessaire de rectifier le nom spécifique Taumilapanus proposé par Conrad, et qui est doublement mal formé. Peut-être a-t-il été dénaturé par suite dune faute d’impression. Famille des CYRENIDÆ. Lamarck, en 1818 \ subdivisa sa grande famille des Conques en deux sections : les Conques jluviatiles , renfermant les genres Cyclas, Cyrena et Galathea, qui pré- sentent comme caractères leur habitat dans les eaux douces, leur charnière munie de dents latérales et leur test épiderme, et les Conques marines, comprenant les genres Cyprina, Cytherea, Venus et Venericardia. Férussac, en 1822, adopta les idées de Lamarck et groupa les genres Cyclas, Cyrena et Galathea dans la famille des Cyclades1 2. En 1825, Latreille3 * changea le nom de famille en Cycladines et ajouta aux trois genres admis par Lamarck et Férussac le genre Cyprina, qui est essentiellement marin. Les Cycladœ de Fleming, en 1828 ont la même composition que les Conques fluviatiles de Lamarck; les Cycladea de Menke, en i83o5, n’en diffèrent que pal des adjonctions du genre Pisidium, démembré par Pfeiffer des Cyclas de Lamarck- 1 thst. nat. des anitn. sans vert., vol. V, p. 555, 1818. 5 Tableaux sijst. des anim. Mollusques, p. XLIII, 1822. — Férussac a peut-être emprunté ce nom à Rafinesque, qui, peu de temps auparavant, avait proposé de créer, dans sa famille des Ped ferla (Unio, Anodonla, Cyclas ), une sous-famille des Cycladia, composée d’un seul genre Cyclas, divisé en quatre sous-genres : Polymesoda, Phyme soda, Amcsoda et Corbkula [Am. genér. des sc. physiques , Bruxelles, p. 3i8, 1820). 3 Familles nal. du genre animal, p. 218, 1825. 4 A Hist. of Brit. Animais, p. 4oq , 1 828. s Synops. melltod. Molluscorum , p. 110, i83o. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATÏLES. 623 En 1 8 h o seulement, Gray1 proposa rétablissement d’une famille des Cyrenidæ pour les genres Cyrena, Geloina, Velorita, Cyclas et Pisidium. Mais, quelques an- nées après'2, il abandonna ce nom de famille, régulièrement formé, pour celui de Corbiculadœ, grammaticalement fautif, et qui s’applique à la réunion des genres Corbicula, Cyrena, Velorita, Sphœrium et Pisum. Le terme Corbiculadœ (pour Corbiculidœ ) a été employé par Morcli3 et par Temple Prime dans toutes ses publications. D’autre part, H. et A. Adams (1867), Chenu (1862), Gill (1871), Zitlel ( 1 8 8 j ) , Tryon ( 1 884), etc., se sont ralliés au vocable Cyrenidæ, tandis que Herrmannsen ( 1 8à 6 ) préférait les Cycladéa, A. d’Orbigny (18/16), les Cyclasidœ, Clarck ( 1 8 5 1 ) , les Cycladidæ, etc. On peut diviser la famille des Cyrenidæ en cinq sous-familles : t° Cyreninœ (1 Cyrena ); a0 Corbiculinœ ( Corbicula , Batissa, Velorita ); 3° Calatheinœ ( Galathea , Fischeria); h° Sphœriinœ (Sphœrium); 5° Pisidiinœ (Pisidium). Nous excluons des Cyrenidæ les genres suivants, qui y ont été placés à tort : Cyprina, par Latreille ( 1 8 a 5 ) ; iridina, par Desbayes (i83o); Gnathodon, par Tryon (1 8 8 /1 ) ; Crandidieria, par Bourguignat ( 1 885), pour de véritables Unio, provenant du lac Tanganyika et dont l’intérieur est nacré. Les Cyrenidæ du Mexique appartiennent aux trois genres Corbicula, Cyrena et Sphœrium. Il est remarquable que le genre Pisidium, qui existe dans l’Amérique du Nord, l’Amérique du Sud, l’Amérique centrale (Honduras) et les Antilles, manque dans la région dont nous étudions la faune conchyliologique; mais il nous paraît infiniment probable que les cours d’eau et les lacs du Mexique nourrissent quelques espèces qui ont échappé jusqu’à présent aux recherches des naturalistes. LXI. Genre CORBICULA, Megerle von Mühlfeldt, 1 8 1 1 . Megerle von Mühlfeldt a créé le genre Corbicula, en 1811 \ pour les coquilles bivalves présentant les caractères du Tellina jluminalis, Millier, et qui étaient alors placées par les naturalistes dans le genre Cyclas de Bruguière. 1 Syn. Brit. Mus., teste Agassiz, Nomma syst. generum Calai. Conchyl. Yoldi, pars II, p. gg, i853. Molluscorum, p. 98, i84o. 4 Magaz. d. Ges. nalurf. Fr. zu Berlin fur die neuest. s Procced. of the Zool. Soc. London, p. 1 8 A , 1 8A7. Enld. in der gcs. Naturlcunde , p. 5G , 1811. 024 ZOOLOGIE. Le genre Corbicula, très-naturel, et dont l’importance est devenue ultérieure- ment considérable, fut peu remarqué au début, comme du reste la plupart des genres de Megerle : on le considéra généralement comme un synonyme ou une subdivision des Cyclas de Bruguière ou des Cyrena de Lamarck. C’est ainsi qu’il est jugé par Rafinesque (1820), Blainville (1826), Rang (182g), Menke (i83o), Philippi (i853), Woodward (i85A), etc. Mais, en 18/17, Gray1 lui donna un sens plus restrictif, le sépara des Cyrena, et il fut suivi dans cette voie par Des- liayes (1 854), H. et A. Adams (1857), Temple Prime (1860), Chenu (1862), et presque tous les auteurs récents. La coquille clés Corbicula présente en effet des caractères constants : elle est généralement équilatérale, trigone ou subtrigone, ornée de grosses stries concen- triques, recouverte d’un épiderme verdâtre ou brunâtre, et montrant à l’intérieur des valves une coloration violacée ou bleuâtre. Les dents antérieures et posté- rieures sont lamelliformes, finement crénelées, presque égales, et les dents car- dinales sont bien développées. D’après la crénelure des dents latérales, les Corbicula se rapprochent des genres Batissa, Gray, et Velorita, Gray, où l’on retrouve la même disposition. En conséquence , il nous semble qu’on pourrait, à la rigueur, considérer les Batissa et les Velorita comme des sous-genres de Corbicula. L’impression palléale des Corbicula présente des particularités intéressantes. Chez les espèces africaines, asiatiques et océaniennes, elle est entière; chez les espèces américaines, elle porte un sinus étroit, plus ou moins profond et signale depuis longtemps par T. Prime2 * *. Il en résulte qu’il est facile de distinguer immé- diatement une espèce provenant de l’Amérique. Pour celte raison, nous proposons de diviser les Corbicula en deux sections : Eucorbicula, pour les espèces de l’an- cien continent, et Neocorbicula5 , pour celles du nouveau continent. La présence dans les genres Corbicula et Cyrena d’espèces sinupalléales et d’espèces intégropalléales suffit, il nous semble, pour montrer le peu de valeur de 1 Procced. of the Zool. Soc. London, p. i84, 1847. — Lamarck ( H isl. nat, des anim. sans vert., vol. V, p. 55a, 1818) avait divisé son genre Cyrena eu deux sections, sui- vant <]ue les dents latérales étaient crénelées ou lisses. Monogr. of A mène. Corbiculailœ , p. 3, 1 865 : A pc- culiarily of tlie Corbicula fourni in America, which tliey sharc our Cyrena , lies in the fact thaï the palleal impression always terminâtes in a sinus , whcreas in the species front other régions il is simple. 3 Neocorbicula, P. Fischer, Manuel de Conchyliologie el de Palcont. conchyl. , p. 1099, 1887. Type : C. variegata, L d’Orbigny. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 625 ce caractère en matière de classification. On sait aussi, d’ailleurs, que le genre Leila, dans la famille des Umonidœ (sous-famille des Mutelinæ), se distingue de ses congénères par un sinus palléal plus ou moins marqué. ANATOMIE DU GENRE CORBICULA. L’anatomie des Corbicula n’est connue que très-sommairement. L’un de nous1 a donné des renseignements sur l’animal dune espèce de la Chine (G. Largillierti , Plnlippi). Le bord du manteau porte une rangée intérieure de très-petits tentacules coniques. Les siphons, extrêmement courts, ont leurs orifices munis de papilles. Les branchies sont développées et plissées assez largement; l’interne dépasse l’ex- terne en avant; elles se soudent entre elles en arrière. La portion réfléchie de la branchie externe est assez étroite. Les palpes labiaux sont assez grands, trigones, aigus au sommet et slriés sur les faces qui se correspondent. Le pied, médiocre- ment élevé, est assez tranchant. D’aulre part, une espèce de l’Amérique du Sud, le G. limosa, Maton2 3, porte des siphons assez allongés, distincts dans toute leur longueur et terminés par des orifices garnis de papilles bien visibles. Le pied est sécuriforme; la branchie externe est dépassée largement, en avant et en dessous, par la branchie in- terne. En somme, les animaux des Corbicula diffèrent peu de ceux des Cyrena. Si les espèces asiatiques paraissent avoir des siphons très-courts, comme les Cyrena, les formes américaines montrent des siphons assez longs, comme l’indiquait à priori l’existence d’un sinus de l’impression palléale des coquilles. La portion réfléchie de la branchie externe des Corbicula est, en outre, beaucoup moins développée que chez les Cyrena. Peut-être trouverait-on des différences plus nettes en examinant les animaux bien développés; mais il n’existe, à notre connaissance, aucune bonne représentation des Corbicula ni des Cyrena, à l’état vivant. 1 P. Fischer, Journ. de Conchyliologie, voi. XI, p. 5, Mollusques, pl. LXXXII, fig. i4, 1 8 i 3 . Cette figure est pl. IV, 1 863. reproduite par dessin (Syst. Conch. Cahin., 2e édit., 3 A. d’Orbigny, Voyage dans l’Amérique méridionale, pl, XXIII, fig. C, 1878). ZOOLOGIE DU MEXIQUE. Vil' PARTIE. II. rjn IMPRIMERIE NATIONALE. 62 G ZOOLOGIE. H est probable que les Corbicula, ainsi que les Cyrena, se distinguent par leur mode de reproduction des Sphœrium et des Pisidium, et qu’ils sont ovi- pares. CARACTÈRES DU GENRE CORRICULA. Testa sublrigona aut cordiformis, subœquilateralis , sohda, concentrice suleata aut striata, cpulermide mres- cente vel fusco-olivacea induta; cardo dentibus lateralibus striatis, perlongis, antice et posltce subæqualibus , munitus; valva dextra dentibus lateralibus anticis s, dentibus cardmalibus 3 divergentibus , et dentibus latera- libus poslicis 2 muni ta ; valva sinistra dente laterali antico, dentibus cardmalibus 3 et dente latcrali posheo m- structa; linea pallialis simplex aut auguste sinuosa; pagina interna valvarum sæpc violacea, rosca aut alba; ligamentum prominulum. Animal sat robustum; margines pallii interne tentaculis conicis, brembus, ornali; siphoncs plus minusve elon- gati, ad orificia tentaculiferi ; branchies inœquales, appendiculatæ , oblique et remote strialœ; palpi labiales tn- goni, acuti ; pes sat magnus , acutus, lateraliter compressus. Coquille subtrigone ou cordiforme, subéquilatérale, solide, sillonnée ou striée concentriquement, couverte d’un épiderme verdâtre ou brunâtre. Charnière munie de dents latérales très-allongées, ayant à peu près la même longueur en avant et en arrière, montrant des stries bien marquées sur toute la longueur d’une de leurs faces. Valve droite portant deux dents latérales antérieures, trois dents cardinales divergentes et deux dents latérales postérieures. Valve gauche portant une dent latérale antérieure, trois dents cardinales et une dent latérale postérieure. Ligne palléale entière ou étroitement sinueuse. Intérieur des valves blanc ou diversement teinté de violet ou de rose. Ligament assez saillant. Animal assez robuste; bords du manteau garnis, à leur face interne, de tenta- cules coniques, très-courts; siphons plus ou moins allongés, munis de tentacules à leurs orifices; branchies inégales, appeudi culées, obliquement sillonnées; sillons peu rapprochés; palpes labiaux trigones, aigus à leur extrémité; pied assez grand, aigu, sécuriforme, comprimé latéralement. Les espèces du genre Corbicula ont une assez vaste distribution géographique. On n’en connaît pas en Europe, où cependant habitaient quelques formes parti- culières pendant la période quaternaire. En Afrique, les Corbicula sont peu nom- breux; ils manquent dans l’Afrique du Nord (Maroc, Algérie, Tunisie), saut en Egypte. Une espèce est subfossile dans le Sahara. Quelques formes sont indiquées MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUYIATILES. 627 au Sénégal, à Mozambique, à Natal, au Gap, dans le lac Nyassa et le lac Tauga- nyika. L’Asie, au contraire, paraît être la métropole du genre, qui a des représentants dans la Syrie, l’Asie Mineure, la Mésopotamie, le Caucase, le Turkestan, l’Inde, Ceylan, l’Indo-Chine (où, dans le Tonkin, l’Annam, la Cochinchine, le Cam- bodge, le Siam et le Laos, l’un de nous énumère 35 espèces1), la Chine (où le père Heude2 * compte 5o espèces, la plupart dans la province de Nanking), For- mose, le Japon (une dizaine d’espèces, d’après KobelU). Les Corbicula de l’Océanie ont été trouvés dans les îles Malaises (Java, Su- matra, Bornéo, Philippines), à Timor, en Australie et en Tasmanie. Les formes américaines, rares dans l’Amérique du Nord (une espèce au Mexique), sont plus répandues dans l’Amérique du Sud (Guyane, Brésil, Uru- guay). En 1869, T. Prime4 énumérait 107 espèces actuelles de Corbicula; la mono- graphie de Clessin, terminée en 18795, contient 1 3 3 espèces. La distribution bathymétrique est sans intérêt, les Corbicula vivant à une faible profondeur dans les ruisseaux, les rivières et les lacs. La distribution hypsomé- trique est à peine connue : nous savons seulement que le genre existe dans le lac de Cachemir, par conséquent à une altitude considérable. Comme nous l’avons dit ci-dessus, on ne connaît qu’une seule espèce de Cor- bicula du Mexique. Elle vit sur le versant de l’océan Pacilique. Le genre n’est pas représenté dans le Guatemala et il manque également dans l’Amérique cen- trale. 1 P. Fischer, Bulletin de la Soc. d’hist. nat. d’Autun, vol. IV, p. 236, 1891. * P». P. Heude, Conchyliologie Jluviatile de la province de Nanking et de la Chine centrale. (Dixième fascicule, 1 883. ) 5 Jahrbüchcr der Deutsch. Malakozool. Gescllschajï , vol. VI, p. 216, 1879. 4 Americ. Journ. of Conchology, vol. V, p. 127, 1869. 5 Syst. Conchyl. Cabin. von Martini und Cliemnitz, 2* éd . . Cycladea, 1879. 628 ZOOLOGIE. SUBGENUS 1. NEOCORBICULA, P. Fischer, 1887. \. CORBICULA CONVEXA, Deshayes. (PI. LXX, fig. 8, 8 a et 8 b.) Corbicula convexa, Deshayes, Proceed. of the Zool. Soc. London, p. 3 h 2 , 1 854. Corbicula convcxa, Deshayes, Prit. Mus. Cat. Conclu, p. a 3 1 , i85 h. Corbicula convcxa, T. Prime, Procecd. of Acad. ofNat. Sc. Philadelphia (lirage à part), p. 5, n° 2a, 1860. Corbicula convcxa, T. Prime, Chcck Lists of the Shells of florth Amer., Cyclades, p. 2, 11” 67, 1860. Corbicula convexa, Carpenter, Report of the Brit. Assoc.for lhe Advanc. of Sc. for i863, p. 668, i864. Corbicula convexa, T. Prime, Monogr. of Amer. Corbiculadœ , p. 3, lîg. 1, 1 865. Corbicula convexa, T. Prime, Amer, .lourn. of Conchol., vol. V, p. i3o, 1869. Corbicula convcxa, dessin, Syst. Conclu Cabin. von Martini und Chemnilz, 2' <58., Cycladea, p. 20 4, 1879. Testa orbiculato-cordiformi , globulosa, inœquilaterali , crassa, solida, viridi-olivacea, tenuissime et irregula- riter striata, ad umbones lævigala, antice breviore; umbonibus tumldis, oblusis, oppositis; valvis sohdiusctihs , intus albis; cardine ineequaliler tridentato, dentibus cardinalibus 3 inæqualibus instructo, dente mcdiano val- valæ dextrœ bifido; dentibus lateralibus suhæqualibm , angustis, tenue et breviter crenulatis; impressioiw pallu postice sinu parvulo, trigono terminata (Deshayes). Diam. anlero-post. 1 ls 1/2 mil.; diain. ambono-ventr. 1 A mill.; crassit. 10 mill. (Coll. Deshayes). Habitat Mazatlan , in proinncia Cinaloa dicta (T. Prime); Acapulco, in provincia Guerrero dicta (New- berry), reipublicæ Mexicaine. — In America central i (Deshayes). Coquille orbiculaire-corcliforme , globuleuse, inéquilatérale, épaisse, solide, recou- verte d’un épiderme d’un vert olivâtre, striée irrégulièrement et très-finement, lisse vers les sommets; coté antérieur plus court que le côté postérieur; sommets renflés, obtus, opposés; valves solides. Intérieur des valves de couleur blanche. Charnière por- tant trois dents cardinales inégales, dont la médiane de la valve droite est bifide; dents latérales subégales, étroites, munies de stries courtes et fines; impression palléale ter- minée en arrière par un petit sillon trigone. Diamètre antéro-postérieur, 1 h 1/2 millimètres; diamètre umbono-ventral, 1 4 milli- mètres; épaisseur des deux valves, 10 millimètres (Coll. Deshayes). Habitai. Versant Pacifique du Mexique : Mazatlan, Etat de Cinaloa (T. Prime); Aca- pulco, Etat de Guerrero (Newberrv). — Amérique centrale (Deshayes). Observations. T. Prime n’a pas vu le type de Deshayes et a figuré sous le nom de C. convexa une coquille de sa collection provenant de Mazatlan et qu’il avait désignée provisoirement sous le nom de C. ventricosa. C’est d’après Deshayes que nous avons donné la diagnose de l’espèce. Nous ne connaissons pas d’autre dessin de cette coquille que celui qui a été publie MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIAT1LES. 629 par T. Prime. Son habitat paraît être insuffisamment établi : le docteur Newberry a rapporté d’Acapulco une petite collection de mollusques dans laquelle figure seulement une valve en mauvais état. La localité crMazatlan?? indiquée par Temple Prime n’est pas concluante, attendu que ce nom s’applique non seulement à la ville de l’Etat de Cinaloa, mais aussi à une autre localité du Mexique, située d’ailleurs à peu de distance d’Acapulco. T. Prime fait remarquer que le C. convexa se distingue de ses congénères par sa forme globuleuse. Son aspect extérieur rappelle celui des individus jeunes du Cyrena Mexicana, Sowerby. Le spécimen que nous faisons figurer provient de la collection Desbayes, qui appar- tient actuellement à l’Ecole des Mines. Il porte sur son étiquette, comme indication de localité : rr Rio de la Plataw. Cette indication nous laisse beaucoup de doute au sujet de l’authenticité de la présence du genre Corbicula dans l’Amérique du Nord. LXII. Genre CYRENA, Lamarck, 1818. Lamarck a proposé en 1 8 1 8 1 un nouveau genre Cyrena pour des coquilles fluviatiles confondues dans le genre Cyclas, Bruguière, mais qui en diffèrent par leur taille plus grande, leur test plus épais et plus solide, leur épiderme plus dé- veloppé, leurs crochets généralement érodés et leur charnière portant trois dents cardinales sur chaque valve. En outre, Lamarck lit remarquer que l’habitat des Cyrena est extraeuropéen, tandis que celui des vrais Cyclas est en partie euro- péen. Lamarck désigne 1 1 espèces de Cyrena, qu’il divise en deux sections : i° dents serrulées ou dentelées; 20 dents latérales entières. La première section correspond aux Corbicula de Megerle et aux Batissa de Gray; la deuxième ne renferme que des formes rapportées aujourd’hui au genre Cyrena. Férussac père2 avait eu déjà l’idée de diviser les Cyclas, Bruguière, en deux sections : Cyanocyclas ( Cyrena . Lamarck) et Corneocyclas ( Sphœrium , Scopoli). Le genre Cyrena fut adopté par Schweigger (t 820), Férussac (1822), Blain- ville (182A), Deshayes (182/1), Latreille (182b), Fleming (1828), Menke ( 1 8 2 8 ) , S. Rang (1829), etc. ; mais il contenait encore des éléments hétérogènes , Hist. nat. des anim. sans vert., vol. V, p. 55 1 , 1818. — 2 Teste Blainville, Dict. des sc. nat., vol. XII, p. 280, 030 ZOOLOGIE. puisque, après en avoir retiré les Corbicula, Gray a pu caractériser encore deux nouveaux genres : Velorita, 1 8 3 4 1 , pour le Cyrena cyprinoides, Gray, et Batissa, 1 8 5 a 2, pour les coquilles voisines du Cyrena violacea, Lamarck. Plusieurs auteurs attribuent à ces deux coupes une valeur générique incontestable : elles sont en effet naturelles, mais nous ne les considérons, jusqu’à plus ample informé, que comme des sections du genre Corbicula. En somme, le genre Cyrena de Lamarck, après ces diverses modifications, reste limité aux espèces appartenant à la deuxième section établie par Lamarck pour les espèces à dents latérales entières, non striées. C’est dans ce sens qu’il est cir- conscrit par Desbayes (i854), H. et À. Adams (1857), T. Prime (1860), Chenu (1862), Clessin (1877), Tryon (1 8 8 4) et presque tous les auteurs récents. Les espèces actuelles du genre Cyrena, étant très-variées dans leurs formes extérieures et dans leurs caractères, se prêtent à un certain nombre de subdivi- sions : i° Cyrena, sensu stricto ( Geloina , Gray, 1 84o3). Grandes espèces ovales, arrondies, ou subtrigones, sans sinus palléal; ex. : C. Ceylanica, Lamarck; 20 Lep~ tosiphon, P. Fischer, 18724. Espèces assez grandes, épaisses, suborbiculaires ou cordiformes , bien épidermées, à sinus palléal étroit, assez profond; type : C. Caro- liniana, Bosc. Rafinesque avait proposé, en 18205, un sous-genre Polymesoda, démembré du genre Cyclas et ainsi caractérisé : w Plusieurs dents intermédiaires aux deux valves; test arrondi et un peu transversal. Type : Cyclas Carolimana, Bosc. n L’auteur ne fait pas mention du sinus et, dans sa pensée, les Polymesoda correspondent aux Cyrena de Lamarck après élimination des Corbicula ; 3° Egeta, H. et A. Adams, 1 8 5 8 6 ( Anornala , Deshayes, non Koppe). Groupe mal défini, et comprenant les espèces ventrues, minces, à côté antérieur court, à côté posté- rieur allongé. Ex. : C. anornala, Deshayes. Les Egeta vivent dans les eaux douces et sont épidermées; le sinus palléal est très-faible chez le C. anornala, Deshayes; 4° Cyrenocapsa, P. Fischer, 18727. Coquille très-mince, inéquilatérale, trans- 1 Griffith, Anirn. Kingdom , vol. XII, pl. XXI, fig. 5. — Le nom original serait Villorita, mais Gray l’a plus tard rectifié pour prendre Velorita ( Syn . Brit. Mus., 18/10 et i84a, p. 75, pi). 2 Aimais and Magazine of Natural History, 9' sér. , p. 3/i , 1802. 3 Syn. of the content of the Brit. Mus. , i84o. 4 Ann. of lhe Lyc. of Nat. Hisl. of N. York, vol. X, p. 195, 1872. s Ann. gêner, des sciences physiques , Bruxelles, p. 3 1 0 ’ 1820. 0 The Gênera of rec. Mollusca, vol. Il , p. 65 1 , 1 858. ^ 7 Ann. of the Lyc. of Nat. llist. of N. York, p- 1 ’ 1 872. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUV1ATILES. 631 verse, rostrée en arrière; épiderme absent; nn petit sinus palléal (C. Floridam, Conrad). Les Cyrenocapsa sont saumâtres ou marins; 5° Pseudocyrena, Bourgui- gnat, i855L Coquille subtrigone, épaisse, non épidermée; pas de sinus palléal (C. Cubensis, T. Prime; C. maritima, A. d’Orbigny, non C. B. Adams). Habitat marin. Nous considérons comme fondamentale la division des Cyrena en deux sous- genres : i° Cyrena, sensu stricto, pour les formes de Lancier] continent et de l’Océanie; 2° Neocyrena, pour celles de l’Amérique comprenant les sections Lepio- siphon, Egeta, Cyrenocapsa et Pseudocyrena. Nous allons voir quelles sont les raisons, tirées de l’anatomie, qui militent en faveur de cette classification. ANATOMIE DU GENRE CY II EN À. A la suite de la description d’une grande espèce du genre Cyrena qu’ils avaient découverte à la Nouvelle-Guinée et qu’ils avaient nommée C. cyprinoides, Quoy et Gaimard 3 ont donné quelques détails sur son anatomie : «L’animal a son man- teau largement ouvert dans ses deux tiers antérieurs, lisse sur les bords; le pied grand, très-comprimé, coupant en fer de hache, demi-circulaire; les branchies médiocres, inégales, subtriangulaires, pointues et libres en arrière; elles dépas- sent peu la base du pied; les lamelles en sont grosses. La bouche est largement ouverte; ses palpes sont grandes et lisses. Il n’y a point de siphon en arrière; le manteau présente seulement une rainure, au milieu de laquelle est une assez grande ouverture ciliée remplaçant les tubes, qui manquent complètement. » Ainsi les Cyrena de l’Océanie et probablement ceux du continent asiatique seraient dépourvus de siphons. D’autre part, l’existence d’un sinus palléal chez les Cyrena de l’Amérique don- nait à penser que ces espèces étaient munies de siphons plus ou moins développés. L’un de nous a pu, grâce à une communication de T. Prime, étudier les ani- maux, conservés dans l’alcool, de deux espèces des États-Unis : les C. Caroliniana, Bosc, et C. Floridana, Conrad3. 1 Aménités malacol. , p. 71, 1 855. 3 P. Fischer, Ann. of the Lijccmn o/Nat. Hist. N. York, 3 Voyage de découvertes (le vl’ Astrolabe* , Zool., vol. III, vol. X, p. 191, pi. VIII, 1872. p. 5i h , 1 8 3 4 . ZOOLOGIE. 632 Chez le C. Caroliniana, les bords du manteau, à leur lace interne, portent de petites papilles, à peine visibles à la loupe. Les siphons sont étroits, assez courts, désunis dans toute leur longueur; l’anal, plus rétréci et plus conique, ne parait pas muni de tentacules à son orifice; le branchial porte une couronne de tentacules peu nombreux et cylindriques. Les palpes labiaux sont petits, triangulaires, peu dilatés à leur base, et ils portent des sillons plus larges que ceux des branchies. Les branchies sont grandes, inégales, se soudant entre elles en arrière, 1 interne dépassant l’externe en avant; celle-ci montre une portion réfléchie bien développée; les tubes branchiaux sont très-fins. La surface des branchies est marquée de sil- lons relativement espacés. Pied allongé, tranchant, médiocrement éleve. Muscle rétracteur des siphons étroit et allongé. Le Cyrena Floridana a les bords de son manteau finement papilleux à la lace interne. Siphons extrêmement courts, mais désunis; orifice du siphon branchial portant une couronne de petits tentacules. Branehie interne grande, double de l’externe en longueur. Branehie externe divisée en deux parties presque égales par le sillon qui limite la portion réfléchie. Palpes labiaux trigones et courts; muscle rétracteur des siphons court et étroit. En somme, les animaux des Cyrènes américaines sont remarquables parleurs siphons bien formés. Ils diffèrent donc sensiblement des Cyrènes de l’ancien con- tinent et de l’Océanie, et justifient ainsi la création des noms sous-génériques qui ont été proposés pour les recevoir. CARACTÈRES DU GENRE CYRENA. Testa subcircularis , ovalis aut subtrigona, sat crassa, solida, epidermide fusco-mrescenle induta; apicibus interduni decorticatis ; cardo dentatus; dénies latérales haud serrali nec sulcati; valva dextra dentibus laterahbus anticis s brevibus, dentibus cardinahbus 3 paulo divergenùbus et dentibus laterahbus posticîs a lamelliformibus mumta; valva sinislra dente lalerali anltco, dentibus cardinalibus 3 , et dente latcrali postico instrucla; pagina interna valvarum alba aut violacca , haud margaritacea; linea pallealis tum simplex , tum auguste sinuosa; hga mentum prominulum , nymphee ajjixum. Animal jluviatile , salmacidum aut marinum; siphones nulli aut brèves, dislincti et discreti; orijicium siphonis brancliialis papillosum; palpi labiales trigoni; branchial mœquales, exténué breviorcs, appcndiculatæ ; pes latc rahter compressas, securiformis , haud byssiferus. Coquille subcirculaire, ovale ou subtrigone, assez épaisse et solide, recouverte MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 633 (chez les espèces fluviatiles) d’un épiderme de couleur brune, olivâtre ou ver- dâtre; sommets parfois décortiqués; charnière dentée; dents latérales non créne- lées ni sillonnées. Valve droite portant deux dents latérales antérieures inégales, assez courtes et plus rapprochées des dents cardinales; trois dents cardinales faiblement divergentes et deux dents latérales postérieures lamelliformes. Valve gauche munie d’une dent latérale antérieure, de Irois dents cardinales et d’une dent latérale postérieure. Intérieur des valves non nacré, blanc, violacé ou rosé; ligne palléale entière ou munie d’un sinus étroit, plus ou moins long. Ligament proéminent , porté sur une nymphe. Animal fluviatiie, saumâtre ou marin. Siphons nuis ou courts, distincts et séparés dans toute leur longueur; orifice branchial garni de papilles; palpes la- biaux triangulaires; branchies inégales, les externes plus courtes que les internes et appendiculées; pied comprimé latéralement, sécuriforme, non byssifère. Les Cyrena vivent surtout dans les pays chauds; on n’en connaît ni en Europe, ni en Afrique, ni dans l’Asie occidentale. Les espèces deviennent nombreuses dans l’Inde, à Geylan, à Nicobar, dans l’Indo-Chine, en Chine, ainsi que dans les îles Malaises : Sumatra, Java, Bornéo, Philippines. Les îles de l’Océanie (Nouvelle- Guinée, Waigiou, Nouvelle-Irlande, Nouvelle-Calédonie, archipel Santa Cruz) et l’Australie renferment un certain nombre de formes de ce genre. Le nouveau continent est riche en Cyrena, provenant des États-Unis (Cali- fornie, Alabama, Floride, Géorgie), du Mexique, de l’Amérique centrale (Nica- ragua, Honduras, Colombie, Costa Rica), des Antilles (Cuba, île de la Nouvelle- Providence), de l’Amérique du Sud (Équateur, Brésil, Pérou, Bolivie, Chili). Le nombre des espèces actuelles de Cyrena est assez élevé. T. Prime, dans une liste publiée en 1869', énumère 81 espèces; la monographie de Clessin, terminée en 1 8 7 91 2, indique 78 espèces. Nous ne possédons aucun document relatif à la distribution hypsométrique ou bathymétrique du genre Cyrena. La plupart des espèces vivent dans des ruisseaux peu importants et à une faible altitude. On remarquera que quelques formes de grande taille habitent dans de petites îles. 1 Amer. Journ. ofConchology, vol. V, p. i4i, 1869. — 5 Syst. Conch. Cabin. von Martini und Chemnitz, 2' éd., Cy- cladea, 1879. ZOOLOGIE DU MEXIQUE. — Vil’ PARTIE. II. g0 IMPRIMERIE KATIOXALE. 634 ZOOLOGIE. Les espèces d’eau douce sont en majorité; quelques-unes sont saumâtres et quelques autres tout à fait marines. Les espèces du Mexique et de l’Amérique centrale (Bélize) sont au nombre de sept, appartenant aux sections Leptosiphon et Cyrenocapsa du sous-genre Neo- cyrena. SUBGENUS I. NEOCYRENA, Crosse et Fischer, 1893. SECTIO I. LEPTOSIPHON, P. Fischer, 187a. 1. CYRENA OLIVACEA, Carpenter. (PL LXX, fig. 5, 5 a et 5 i.) Cyrcna Fontainci, Philippi, Zeitsch.Jur Malakoz., p. 70, i85i ( non d’Orbigny, 18/1 h). Cyrena Fontaine », Deshayes, British Mu v. Cat. Conclu, p. 253, t85A. Cyrcna olivacca, Carpenter, Calai, of the Coll, of Mazallan Shells , p. 11 A, 18.57. Cyrena olivacca, T. Prime, Procced. of the Acad, of Nat. Sc. Philadelphia, p. 18, n° 117 (tirage à part), 1860. Cyrena olivacca, T. Prime, Chcck Liste ofthe Shells of North America, p. 2 , n° 61 , 1860. Cyrcna olivacca, Carpenter, Report ofthe Brit. Assoc.for tlic Adv. of Sciences, p. 27, 186/1. Cyrcna olivacca, T. Prime, Monogr, of Amer. Corbiculadte , p. 17, fig. 12, 1 865. Cyrcna olivacca, T. Prime, Amer. Journ. ofConchol., vol. V, p. i46, 1869. Cyrena olivacca, Sowerby, in Reeve, Conchol. Iconica, Cyrena, fig. 3a, 1878. Cyrcna olivacca, Clessin, Sysl. Conclu Cabia. von Martini und Chemnitz, 2e éd., Cycladca, p. 1 1 4 , pi. XVi, fig. 5-6, 1878. Testa trigona, subæquilateralis , convexiuscula , concentrice, irregulariter et rustice striata, epidermide satu- rate olivaceo-viridi induta; latere anlico breviore, rotundato; latere postico angusto, angulato; margine rentrait postice subsinuoso; umbonibm prominenlibus , antrorsim inflexis; pagina interna valvarum, violacea, ad margmes saturatior; cardo curvalus; valva dextra dentibas cardinalibus 3 allas, dentibus lateralibus anticis 2 tnccqua- libus ( supemo brevi; inferno promincnle, curvato ) et dentibus lateralibus posticis 2 remotis mslructa; valva simstra dentibus cardinalibus 3 parmi obliquis; dente laterali anlico prominenle, crasso, el. dente laterah postico remoto, incrassato, munita; sinus pallii valde angustus , fere reclus; hgamentum prominens. Diam. antero-post. 5y mill.; diam. umbono-ventr. 53 mill.; allit. 3o mill. (Coll. Deshayes). Habitat Mazallan, provinciæ Cinaloa (Reigen); la Paz, peninsulœ Californien} (Rich), reipubhcæ Mexi- canæ. Coquille trigone, subéquilatérale, un peu convexe, ornée de stries d’accroissement rudes et inégales, recouverte d’un épiderme d’un vert olivâtre foncé; côté antérieur plus court et arrondi; côté postérieur étroit, anguleux; bord ventral subsinueux en MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIAT1LES. 635 arrière; sommets proéminents, infléchis en avant. Intérieur des valves de couleur vio- lacée, beaucoup plus foncée dans le voisinage des bords. Charnière courbée. Valve droite portant trois dents cardinales petites, blanches; deux dents latérales antérieures inégales (la supérieure courte; l’inférieure proéminente, courbée) et deux dents laté- rales postérieures écartées. Valve gauche portant trois dents cardinales peu obliques; une dent latérale antérieure proéminente, épaisse, et une dent latérale postérieure écartée, épaisse. Impression palléale formant en arrière un sinus très-étroit, presque droit. Ligament saillant. Diamètre antéro-postérieur, 5 7 millimètres; diamètre umbono- ventral, 53 milli- mètres; épaisseur des deux valves, 3o millimètres (Coll. Deshayes, qui appartient actuellement à l’École des Mines). Habitat. Mexique, à Mazatlan, Etat de Cinaloa (Reigen), et à la Paz, territoire de la Basse-Californie (Major Rich). Observations. Cette belle espèce avait été d’abord confondue avec le C. Fontainei, A. d’Orbigny, de l’Amérique du Sud; mais elle en diffère par sa taille plus grande, sa forme moins régulièrement trigone, ses valves moins comprimées, ses sommets plus larges, moins aigus, son épiderme et sa surface plus rudes, sa coloration intérieure plus foncée, son bord ventral légèrement sinueux en arrière, etc. La figure donnée par dessin est exécutée d’après un spécimen de petite taille (dia- mètre antéro-postérieur, 48 millimètres; diamètre umbono-ventral, 45 millimètres; épaisseur des deux valves, 3i millimètres) et relativement plus bombé que celui qui est figuré par T. Prime. Sowerby a représenté un spécimen dont le diamètre antéro- postérieur est de 4 7 millimètres et dont le diamètre umbono-ventral, relativement faible, n’atteint que 4o millimètres. La figure originale de T. Prime est plus grande <|ue le spécimen que nous faisons figurer. 2. CYRENA TRIANGULA, Von dem Busch. (PL LXX, fig. 6, 6 « et 6 b.) Cyrena Iriangula, Von dem Busch, in Phitippi, Abbild. und Bcschr. ncuor oder wenig gekamiter Conchyl., vol. III, p. 78, pl. II, fig. 3, 18/19. Cyrena altilis, Gould, Boston .hum. o/Nal. Hist., vol. VI, p. 4oo, pl. XVI, fig. 5 bis, i859. Cyrena Iriangula, Deshayes, Calai. Brit. Mus. Conch, , p. a53, i85/i. Cyrena iriangula, 11. et A. Adams, The Gênera ofrcc. Mollusca, vol. II, p. 446, 1857. Cyrena Mexicana {pars), Carpenler, Calai, of lhe CnU. 0/ Mazatlan Shells, p. 1 15, 1867. Cyrena iriangula, Carpenter, Report of the Brit. Assoc.for lhe Advanc. of Sciences for 1806, p. 3o8, 1857. Cyrena Mexicana (pars), T. Prime, Procccd. of llie Acad, of Nat. Sc. Philadelphia, p. 18, n° 102 (tirage à part), 1860. Cyrena Iriangula, T. Prime, Monogr. of Amer. Corbiculadœ, p. 1 4 , 1 865. Cyrena Iriangula, T. Prime, Amer. Journ. of Conchology, vol. V, p. 1 48 , 1869. Cyrena triangula, dessin , Syst. Conch. Cabin. von Martini und Chcrnnitz, 2“ éd. , Cycladea , p. 1 1 2 , pl. XIV, fig. 1,1877. 80. G36 ZOOLOGIE. 'lesta trigona, subœquilalera , sub epidermide fusca , lœviuscula (?), alba; ad utrumque latus violacea ; apicibus prommuhs, integris; margine dorsuali ulroque œque ac ventrali parum arcuatis; dentibus cardmalibus tribus, lateralibus brembus, lœvibus ; pagina interna utrinque violacea ; sinu angustissimo impressionis palliaris profunde intrante (Phiiippi). Diam. antero-posl. 5 g mill,; diam. umbono-ventr. 50 mill. ( Ex icône typica ). Habitat Mazatlan, in provincia Cinaloa dicta, reipublicæ Mexicanæ (Reigen). Coquille trigone, subéquilatérale, lisse, blanche sous un épiderme brunâtre, viola- cée latéralement; sommets assez proéminents, entiers; bord dorsal déclive de chaque côté et presque également arqué; bord ventral arqué; charnière portant trois dents cardinales sur chaque valve; dents latérales lisses. Intérieur des valves violacé; sinus palléal très-étroit et entrant profondément. Diamètre antéro-postérieur, 59 millimètres; diamètre umbono-ventral, 56 milli- mètres. Habitai. Mexique : Mazatlan, dans l’État de Cinaloa (Reigen). Observations. La patrie du type figuré par Phiiippi est inconnue. Sa taille est grande, sa forme régulièrement trigone, ses bords dorsaux presque également déclives, l’anté- rieur moins arqué que le postérieur. L’espèce décrite par Gould sous le nom de Cyrena altilis diffère seulement par ses sommets plus saillants, plus détachés et plus infléchis en avant, sa taille plus faible (diamètre antéro-postérieur, â6 1/2 millimètres; diamètre umbono-ventral, 43 milli- mètres). T. Prime, qui a donné une nouvelle description du C. iriangula , fait remarquer que cette coquille est légèrement ventrue, subanguleuse en arrière, à sommets médians; l’intérieur des valves varie : tantôt entièrement violet, tantôt blanc au centre et violacé vers les bords; le bord cardinal est épais; les dents cardinales sont assez petites; les dents latérales antérieures courtes, aiguës; les dents latérales postérieures allongées et comprimées. La figure donnée par Clessin représente un spécimen différant très-peu du type de Phiiippi et provenant de la collection Gruner. Le nom de cette espèce a causé au début une confusion dans sa synonymie : T. Prime, en effet, l’avait considérée comme identique avec le C. triangularis , Metcalfe, coquille qui habite Bornéo ( Synonymy oj the Family Cycladcs. Proceed. of the Acad, oj Nat. Sc. oj Philadelphia, p. 22, n° 1 6 k , tirage à part, 1860). Ultérieurement, T. Prime a corrigé cette erreur. D autre part, Carpenter avait cru devoir réunir cette espèce au C. Mexicana, So- werby; mais T. Prime a indiqué les différences tranchées qui séparent ces deux formes : le C. tnangala est toujours plus grand, plus régulièrement trigone, plus solide que le C. Mexicana, et ses sommets sont toujours beaucoup plus saillants. C’est d’après l’examen MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 637 des collections formées par Carpenter et de spécimens originaux du C. allilis que T. Prime est arrivé à cette conclusion. Le C. triangula est abondant à Mazatlan, d’après Reigen. Nous faisons figurer un spécimen de cette espèce qui ne nous paraît pas tout à fait adulte et qui provient de la collection Desbayes, conservée à l’Ecole des Mines. Son épiderme est lamelleux, d’un jaune verdâtre; les sommets sont aigus; l’intérieur des valves est blanc, avec une teinte violette en arrière. Le bord cardinal est mince; le sinus de la ligne palléale est aigu. 3. CYRENA MEXICANA, Broderip et Sovverby. (PL LXX, fig. 7, 7 a et 7 b.) Cyrena Mcxicana, Broderip et Sowerby, Zool. Journ. vol. IV, p. 364, 1829. Cyrcna Mcxicana, Desbayes, Brit. Mus. Cal. Conclu, p. 2 Go, i854. Cyrena œqmlatcralis , Desbayes, Proceed. of lhe Zool. Soc. London, p. 20, 1 85 4. Cyrena Mcxicana, S. Hanley, Cat. of rcc. Biv. Shells, p. 9 4 , 1 842-1 856. Cyrena œcjuilatcralis , H. et A. Adams, Tlic Gênera ofrcc. Mollusca, vol. II, p. 446, 1857. Cyrena Mcxicana, Carpenter, Calai, of lhe Coll, of Mazatlan Sliclls, p. 1 15, 1867. Cyrena Mcxicana, T. Prime, Chcck Lisls of lhe Shells of Norlh America, Cycladcs, p. 2, n° 64, 1860. Cyrena Mcxicana, T. Prime, Proceed. of the Acad. ofNat. Sc. Philadelphia, p. 18, n° 102 (tirage à part), 1860. Cyrena Mcxicana, Carpenter, Report of the Brit. Asm. for lhe Ado. of Sciences, p. 54 1 , 1 864. Cyrena Mcxicana, T. Prime, Monogr. of the Family Corbiculadæ , p. 22, fig. 18, i8G5. Cyrena Mcxicana, Sowerby, in Reeve, Conclu lcon,, Cyrena, fig, 110, 1878. Cyrena Mcxicana, Clessin, Sysl. Conclu Cabin. of Martini und Chemnitz, 20 éd., Cycladea, p. 119, pi. XXII, fig. 3 et 4 , 1 878. Testa mœquilatera , statura rnediocri, ovato-elliptica , corne xa, venir osa, tenuislriala , epidermide rudi , Jusco- rirescente, induta; umbonibus praminentibus , erosts, anlrorsum injlexis; latere antico breviore, eonvexo, rotun- dato; latere postico elongato, atlenuato, obtuso; pagina interna valvarum partim alba, postice violaceo tincta; valva dextra dentibus cardinalibus parvis 3 , dentibus lateralibus anticis 2 iniequalibus ( superno minore, inferno arcuato ) et dentibus lateralibus posticis 2 raide inæqiialibus (dente superno obsoleto ) inslructa; mira sinistra dentibus cardinalibus 3 parvis, dente lalerah antico prominulo et dente laterali postico mediocri munita; sinus pallii brevis, angustus, aeutus. Diam. anlero-posl. 3a mill.; diam. umbono-venlr. a 5 mill. ; crassit. 22 mill. (Coll. Desbayes). Habitat Mazatlan, provincial Cinaloa (Broderip, Sowerby, Reigen); la Paz, in peninsula Californica (Itich), reipublicæ Mexicanæ. — ? Panama (T. Prime). Coquille inéquilatérale, de taille médiocre, ovale-elliptique, convexe, ventrue, fine- ment striée, couverte d’un épiderme rude, d’un brun verdâtre; sommets proéminents, érodés plus ou moins profondément, infléchis en avant; côté antérieur plus court, con- vexe, arrondi; côté postérieur allongé, atténué, obtus. Intérieur des valves en partie blanchâtre, violacé en arrière. Valve droite portant trois dents cardinales petites, deux dents latérales antérieures inégales (la supérieure petite, l’inférieure arquée) et deux 638 ZOOLOGIE. dents latérales postérieures très-inégales (la supérieure obsolète). Valve gauche por- tant trois dents cardinales petites, une dent latérale antérieure assez saillante et une dent latérale postérieure médiocre. Sinus palléal court, étroit, aigu. Diamètre antéro-postérieur, 3a millimètres; diamètre umbono-ventral, 2 5 milli- mèlres; épaisseur des deux valves, 22 millimètres (Coll. Desbayes, actuellement à l’Ecole des Mines). Habitai. Mazatlan, État de Cinaloa (Broderip et Sowerby, Reigen); la Paz, dans la péninsule de Californie (Rich), république du Mexique. — ? Panama (T. Prime). Habitat. Mexique, à Mazatlan, État de Cinaloa (Carpenter), et à la Paz, territoire de la Basse-Californie (Major Rich). — ? Panama (T. Prime). Observations. Le type de Broderip et Sowerby serait perdu, d'après Prime; mais la description originale, quoique très-courte, est suffisante pour arriver à l’identification do cette espèce : Testa elliptica, venlricosa, utrinque rolundala, anlice breviore, denlibus parvis, oblusis. — Longil. 1 5/io, lat. îojao , ait. 1 3/io poil. Habitat in Mexico. — F rom Mazatlan. Outside while, wilh an olivaceous epidermis ; insuie whitish, varied wilh reddish violet. — In M. Sowerby Collection. R ressort de cette diagnose que la coquille a une taille médiocre (diamètre antéro- postérieur, 38 millimètres; diamètre umbono-ventral, 33 millimètres; épaisseur des deux valves, 12,7 millimètres), une forme ventrue, arrondie en avant et en arrière, et un intérieur blanc, varié de violet rougeâtre. T. Prime a figuré une forme ovale-arrondie (diamètre antéro-postérieur, 32 milli- mètres; diamètre umbono-ventral, 28 millimètres); mais il attribue à cette coquille une épaisseur invraisemblable (2 g millimètres). Clessin représente un spécimen inéqui- latéral, transverse, elliptique, bombé et constituant une variété assez notable (diamètre antéro-postérieur, 33 millimètres; diamètre umbono-ventral, 27 millimètres; épaisseur des deux valves, 22 millimètres). Sowerby (in Reeve) donne la figure d’un spécimen très-inéquilatéral (diamètre antéro-postérieur, 3â millimètres; diamètre umbono-ven- tral, 29 millimètres), provenant de sa collection , qui ne renferme que des bivalves tres- adultes. D’autre part, T. Prime a vu un jeune spécimen tout à fait globuleux. On peut donc conclure que cette espèce est assez polymorphe, mais que sa taille la plus grande ne dépasse guère 3â millimètres de longueur. T. Prime réunit au C. Mexicana le C. œquilateralis, Desbayes, et une espèce inédite de Deshaves, C.fragilis, qui font partie de la collection Cuming. Desbayes donne la Guyane pour patrie au C. œquilateralis; mais cette attribution paraît incertaine. Car- penter avait proposé le nom, resté manuscrit, de C. vanans au C. Mexicana; il avait également placé dans sa synonymie le C. Florùlana, Conrad, coquille très-differente et qui appartient à la section des Cyrenocapsa. Le spécimen que nous faisons figurer est en très-médiocre état de conservation. MOLLUSQUES TERRESTRES ET ELU VI ATI LE S. 039 4. CYRENA CORDATA, E. von Martens. Cyrena cordata, E. von Martens, Malakozool. Blàtter, vol, XII, p. 65, i865. Testa trigona, turgida, vaïde inæquilatcra , crassa, concenlrice striata, epidermide nigro-fusca, squalida, in- duta; vertices acuti , parurn prominentes , decorticati; latere aniico bremssimo, obluso; latere postico obtuse ros- trato; margine ventrali leviter arcuato; marglne dorsuali antico abrupte descendmte; margine dorsuali postico arcuatim deeliri; pagina interna valmrum alba; cardo dentibus cardmabbus tribus imlructus; dente anteriore in mlm dextra et postcriore in valrn simstra simplicibus, minoribus ; cœteris obsolète bijidis; dentibus lateralibus liand striatis ; anticis crassis, brevibus ; posheis compressa, elongatis; sinu païliari angusto , aculo, oblique ascen- dente. Diam. antero-post. à8 mill.; diam. umbono-venlr . âù mill. ; crassit. 33 mill. (Mus. Berolinense). Habitat in republica Mexicana (Deppe). Coquille trigone, renflée, très-inéquilatérale, épaisse, striée concentriquement, re- couverte d’un épiderme d’un brun noirâtre sale; sommets aigus, peu proéminents, décortiqués; côté antérieur très-court, obtus; côté postérieur obtusément rostré; bord ventral légèrement arqué; bord dorsal antérieur abruptement descendant; bord dorsal postérieur déclive-arqué. Intérieur des valves de couleur blanche. Charnière portant trois dents cardinales, dont l’antérieure sur la valve droite et la postérieure sur la valve gauche sont simples et plus petites; les autres dents cardinales faiblement bifides; dents latérales antérieures épaisses et courtes; dents latérales postérieures comprimées, allon- gées. Sinus palléal étroit, aigu et obliquement ascendant. Diamètre antéro-postérieur, 48 millimètres; diamètre umbono-ventral, 44 milli- mètres; épaisseur des deux valves, 33 millimètres (Mus. de Berlin). Habitat. Mexique (Deppe). Observations. Cette espèce nous est inconnue : nous ignorons si elle a été figurée jusqu’ici; mais, en tout cas, elle est omise dans les différents catalogues du genre Cy- rena publiés par T. Prime. E. von Martens, en décrivant le type d’après un spécimen du Musée de Berlin, a publié le nom manuscrit qui lui avait été donné par Wiegmann. L’habitat ne peut- être précisé, parce que Deppe, qui avait exploré surtout l’Etat de Vera Gruz dans son premier voyage, a visité, dans le cours d’une deuxième expédition, d’autres parties du Mexique, ainsi que la Californie. 5. Cyrena germana, T. Prime. Cyrena germana , T. Prime, Aimais of the Lyceum of Natur. Ilist. o/Ncw York, p. 4 17, 1867. Cyrena germana , T. Prime, Amcric. Journ. of Conchology, voJ. V, p. 1 h h , 186 g. Cyrena germana , Giessin, Syst. Conch. Câlin, ton Martini und Chcmnitz, 2e éd., Cycladea, p. 236, 1879 640 ZOOLOGIE. Testa orbiculato-trigona , subœquilaleralis , compressiuscula, epidermide olivaceo-lutescente vestita; striis regu- laribus; umbonibus brevibus, incurvis; valvis intus violaceis; sinu pallii profunde mirante. Diam. antero-post. 43 mill.; diam. umbono-ventr. 38 milL; crassit. a 4 mill. Habitat in Jlumine Panuco, prope civitatem Tampico, provînmes Vera Cruz dictes, reipublicæ Mexicaine (T. Prime). Coquille trigone-orbiculaire, subéquilatérale, légèrement comprimée, recouverte d’un épiderme jaune -olivâtre, ornée de stries d’accroissement régulières; sommets incurvés, courts. Intérieur des valves violacé; sinus de l’impression palléale rentrant profondément. Diamètre antéro-postérieur, 43 millimètres; diamètre umbono-ventral, 38 milli- mètres; épaisseur des deux valves, 2 4 millimètres. Habitat. Mexique, dans le fleuve Panuco, près de la ville de Tampico, Etat de Vera Cruz. Observations. La description de cette coquille, empruntée à T. Prime, est tout à fait insuffisante. Nous ne connaissons pas de figure représentant le type et nous n’avons pas vu de Cyrena provenant de la localité indiquée ci-dessus. 6. CXREiNA NlCARAGUANA, T. Prime. (PI. LXIV, fig. 2, 2 « et 3.) Cyrena solida, Pliilippi, Abbilel. wul Beschr. muer oderwenig gelcannt. Conchyl., vol. II, p. 78, pi. XV, fig. 9, 1 8 A7 (non G. solida , Bunker, i834). Cyrena solida, Deslmyes, Bnf. Mus. Cat. Conch., p. a54, i854. Cyrena solida, H. et A. Adonis, The Généra of ree. Mollusca, vol. Il, p. Zi 46 , 1857. Cyrena solida, T. Prime, Monogr. of Amer. Corhiculadœ , p. 1 h, fig. 8, 1 865. Cyrena Nicaraguana, T. Prime, Amer. Journ. of Conchol. , vol. V, p. i46, 1869. Cyrena solida, lî. Tate, Amer. Journ. of Conchol., vol. V, p. 160, 1870. Cyrena solida, dessin, Sysl. Conch. Cabin. von Martini und Chemnitz, 2' éd. , Cycladea, p. 1 09 , pl. XIII, fig. 7-9 , 1877- Testa trigono-cordata, parum inæquilatera, inflata, crassa, postice subangulata, epidermide viridi-olwacea mit nigrescenle indula, inlerdum pauciradtala , concenlrice et valide striato-sulcata; lalere antico depressiusculo ; laterc postico convexiusculo , deinde obtuse subtruncalo; marginc ventrali arcuato; margine dorsuali utrinque de- clin: umbones decorticati, antrorsum injlexi ; pagina interna valvarum roseovel violaceo hncta, raro allia; valva dextra dentibus lateralibus anlicis 3 brevibus, inœqualibus ( mferno crassiore 'j ; dentibus cardmalibus 3 ( antico minore; intermedio sulco diviso; postico obliquo, longiore ) , et dentibus lateralibus poslicis a (mferno elongato, crassiore'j mumla; valva sinistra dente laterali antico brevi , crasso, prominente ; dentibus cardmalibus 3 (inter- medio latiore sulco diviso ), et dente laterali postico elongato instructa; cicalricula musculi adducloris antici val- varum ovahs; cicalricula musculi adductoris postici valvarum subrolunda; sinus pallii brevis, obliquas; liga- mentum modice prominens. Diam. antero-post. 4a mill.; diam. umbono-ventr. 36 mill.; crassit. 37 mill. (Mus. Parisiense). Var. (2, radia la. Lineis radiantibus paucis omata; latere postico angulato, subroslrato. Diam. antero-post. 4a mill.; diam. umbono-ventr. 33 mill.; crassit. a S mill. (Teste T. Prime). MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 641 Cyrena radiaia, S. Hanley, Procecd. of thc Znnl. Soc. of London, p. 1 5 9 , 1 844. Cyrena radiaia, Deshayes, Brh. Mus. Calai. Conch. , n° 254, 1 854. Cyrena radiaia, H. et A. Adams, The Gênera of recent Mollusca, vol. II, p. 446, 1857. Cyrena radiaia, T. Prime, Chech Liste of thc Shclls ofNorth America, Cycladcs, p. 2, n" 64, 1860. Cyrena radiaia, T. Prime, Procecd. of thc Acad, of Nat. Sciences of Philadelphia (tirage h part), p. 20, n° i36, 1862. Cyrena radiaia, T. Prime, Monogr. of American Corbiculadm , p. i3, fig. 7, 1 865. Cyrena radiata, T. Prime, Amer. Journ. of Conchology , vol. V, p. 147, 1869. Cyrena radiaia, Clessin, Sysl. Conchyl. Cabin. von Martini und Chcmnitz, 2e éd., Cycladca, p. 118, pi. XX, fig. 1 et 2 , 1878. Cyrena radiata (1), Sowerby in Reeve, Conchol. Iconica, Cyrena, 6g. h’j, 1878. Cyrena radiaia, P. Fischer, Manuel de Conchyl. et de Paléont. conchyl., p. 1098, fig. 887, 1887. Habitat incolonia anglica Belize dicta (T. Prime, F. Bocourt). — Nicaragua (Philippi, T. Prime). Coquille trigone-cordiforme, un peu inéquilatérale, renflée, épaisse, obliquement subanguleuse en arrière, recouverte d’un épiderme d’un vert olivâtre ou d’un brun noirâtre, ornée parfois de quelques rayons foncés, munie de stries concentriques régulières, assez profondes; côté antérieur légèrement déprimé; côté postérieur un peu convexe, puis subtronqué; bord ventral arqué; bord dorsal déclive de chaque côté; sommets décortiqués, infléchis en avant. Intérieur des valves teint de rose ou de violet, rarement blanc. Charnière de la valve droite portant deux dents latérales antérieures courtes, inégales (l’inférieure plus épaisse); trois dents cardinales (l’antérieure petite; la moyenne sillonnée dans sa longueur; la postérieure oblique, plus allongée que les autres), et deux dents latérales postérieures, dont l’inférieure est plus longue et plus épaisse que la supérieure. Charnière de la valve gauche munie d’une dent latérale antérieure courte, saillante; de trois dents cardinales, dont la moyenne est sillonnée, et d’une dent latérale postérieure allongée. Impression du muscle adducteur antérieur des valves ovale; impression du muscle adducteur postérieur des valves subarrondie; sinus palléal court, oblique. Ligament médiocrement proéminent. Diamètre antéro-postérieur, 4 2 millimètres; diamètre umbono-ventral , 36 milli- mètres; épaisseur des deux valves, 27 millimètres (Muséum de Paris). Var. (3, radiaia. Surface ornée de quelques rayons brunâtres, étroits; côté postérieur subrostré. Diamètre antéro-postérieur, A 2 millimètres; diamètre umbono-ventral, 33 milli- mètres; épaisseur des deux valves, 28 millimétrés. Habitai. Colonie anglaise de Bélize (Temple Prime, F. Bocourt). — Le type et la variété jS se trouvent également au Nicaragua (Philippi, Hanley, T. Prime, R. Tate). Observations. Nous avons eu sous les yeux quelques spécimens de cette espèce re- cueillis à Bélize par M. F. Bocourt. Ils montrent des différences de forme assez tran- chées : les uns sont suborbiculaires et les autres cordiformes et trigones. Us nous paraissent être intermédiaires entre le type de Philippi, coquille suborbiculaire , non ZOOLOGIE DD MEXIQUE. Vil' PAI'.TIB. II. , 8l IMPRIMERIE NATIONALE. 642 ZOOLOGIE. anguleuse en arrière, et le Cyrena radiata, Hanley, provenant aussi du Nicaragua, mais plus rostre en arrière. La ligure que donne T. Prime du Cyrcna solicla, Philippi, est suborbiculaire, mais munie d’une saillie oblique, décurrente, postérieure, comme celle qu’on remarque sur nos spécimens et sur le C. radiata, Hanley. En somme, ces diffé- rences sont légères et annoncent que l’espèce est polymorphe. Sowerby a figuré dans l’ouvrage de Reeve ( Conch . Icon., Cyrcna , fig. 106), sous le nom de C. soUda, une grande coquille qui n’a aucun rapport avec l’espèce de Philippi et qui provient d’Australie. La figure qu’il donne, dans le même ouvrage, du C. ra- diata, Hanley, est pour nous un peu douteuse. R Tate a fourni quelques renseignements sur les conditions d’existence au Nica- ragua du C. solida, Philippi. Ce mollusque vit dans les eaux saumâtres, en compagnie du Neritina virginea, Linné : on le trouve enfoui dans le sable, à la faible profondeur de 1 ou 2 pouces anglais (2 5 à 5o millimètres). SECTIO II. CYRENOCAPSA, P. Fischer, 187a. 7. CYRENA SALMAC1DA , A. Morelet. (PI. LXI, fig. 6 et G a. ) Cyrcna salmacùla, A. Morelet, Teslac. noviss. insulte Cubante et Amer, cenlr., 2" partie, p. 26, n° i5o, 1 85 1 . Cyrena salmacida, Deshayes, Brit. Mus. Cat. Conch., p. 254, 1 854. Cyrena salmacida, II. et A. Adams, The Gênera of rcc. Mollusca, vol. II, p. 446, 1857. Cyrcna salmacida, T. Prime, Procced. of the Acad, of Nat. Sc. Philadelphia, p. 20, h” 43 (tirage à part), 1860. Cyrena salmacida, T. Prime, Check Liste of the Shclls o/Norlh Amer., Cyc Iodes , p. a , n° 65 , 1860. Cyrena salmacida, T. Prime, Ann. of the Lyc. o/Nal. Hist. N. Y., vol. VII, p. 3i4, pl. VI, fig. 1, 1861 . Cyrena salmacida, T. Prime, Monogr. of Americ. Corbiculadte , p. 29, fig. 22, i865. Cyrena salmacida, T. Prime, Amer. Journ. of Conchol. , vol. V, p. ihj, 1869. Cyrena salmacida, Sowerby, in Reeve, Conch. Icon., Cyrena, fig. 100, 1878. Testa inœquilalera, ovato-rostrata, inflata, tenuis, translucida , epidermide destituta, albida vcl carnea, ad umbones fuho-rubella , turn concolor, tum fascia lato diluta castaneo-violacea vcl cœrulcscente ornata, concentrice et tenue striato-sulcata ; latere antico rotundato, poslico acuminato ; margine ventrali arcualo et parmi sinuoso; laterc dorsuali utrinque declivi; umbonibus lumidiusculis , integris; pagina interna vaharum albo et violaceo tincta ; valea dexlra dentibus laterahbus anticis duobus longis, inæqualilms (superiore minus prominente) ; dentibus cardinalibus tribus divergenlibus, biparlitis, et dentibus laleralibus posticis duobus elongalismunita; valva smistra dente laterali antico elongato, dentibus cardinalibus tribus et dente lalerali poslico elongalo, comprcsso, instruda; cicatricula museuh aclductoris antici vaharum subtrigona ; cicatricula musculi adductoris postici vaharum senu- ovahs, lalior; sinus palliaris angustus, brevis, oblique ascendens. Diam. antero-post. 20 nu II.; diam. umbono-ventr. îy mill.; crassit. i3 mil!. (Coll. A. Morelet). Var. ,6, subroslrata (pl. LXI, fig. 7). MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUV1ATILES. 643 Diam. antero-post. 27 inill. ; diam. umbono-ventr. 18 mil!.; crassit. 12 milî. (Coll. A. Morelet). Habitat in aquis salmaeidis, prope Sisal, in provincia Yucatan dicta, rcipublicœ Mexicanœ (A. Morelet). Coquille inéquilatérale, ovale-rostrée, renflée, mince, translucide, non épidermée, blanchâtre ou rosée, d’un fauve rougeâtre au sommet, tantôt de couleur uniforme, tantôt ornée d’une zone concentrique large, nuageuse, d’un brun violacé ou bleuâtre, munie de fines stries d’accroissement; côté antérieur arrondi; côté postérieur acuminé; bord ventral arqué et légèrement sinueux; bord dorsal déclive de chaque côté; som- mets un peu renflés, non décortiqués. Intérieur des valves teinté de blanc et de violet. Charnière de la valve droite portant deux dents latérales antérieures allongées, in- égales, et dont la supérieure est plus proéminente; trois dents cardinales divergentes, subbifides, et deux dents latérales postérieures allongées. Charnière de la valve gauche portant une dent latérale antérieure allongée, trois dents cardinales et une dent laté- ale postérieure allongée, comprimée. Impression du muscle adducteur antérieur des I'c valves subtrigone; impression du muscle adducteur postérieur des valves semi-ovalaire, plus large; sinus palléal étroit, court, obliquement ascendant. Diamètre antéro-postérieur, 2 5 millimètres; diamètre umbono-ventral, 19 milli- mètres; épaisseur des deux valves, i3 millimètres (Coll. A. Morelet). Var. (S, subrostrata (pl. LXI, fig. 7). Diamètre antéro-postérieur, 27 millimètres; diamètre umbono-ventral, 18 millimètres; épaisseur, 12 millimètres (Coll. A. Mo- relel). Habitat. Dans les eaux saumâtres du port de Sisal, Etat de Yucatan, Mexique (A. Morelet). Observations. Cette jolie coquille varie par sa forme et sa coloration. Nous avons fait figurer deux spécimens de la collection Morelet : le premier, dont nous faisons le type de l’espèce; le second, dont le diamètre antéro-postérieur est un peu supérieur (27 millimètres, au lieu de 25); c’est notre variété |S, dont la forme générale est, par conséquent, un peu plus rostrée. La coloration de ces deux coquilles est semblable. Un exemplaire figuré par Sowerby (in Ueeve, Conch. Iconica, Cyrena, fig. 100) est remarquable par sa couleur uniforme blanchâtre. Le C. salmacida, Morelet, ne se rapproche guère que du C. Floridana, Conrad, qui en diffère par son côté postérieur plus aigu, son bord ventral plus sinueux, son sommet plus élevé, sa surface obliquement piissée en arrière et sa coloration violacée extérieure- ment. Le genre de vie de cette espèce est d’ailleurs le même que celui du C. salmacida : elle vit dans la baie de Tampa (Floride). Une autre coquille du même groupe, le C. colorata, T. Prime, des Antilles, vit dans les eaux saumâtres de File de la Nouvelle- Providence, en compagnie du Cerilhium ; sa taille est plus faible que celle du C. salma- cida, et sa coloration consiste en zones pourprées ou orangées. 81. 644 ZOOLOGIE. LXIII. Genre SPHÆRIUM, Scopoli, 1777. Scopoli a institué en 1777 1 un genre Sphœrium pour les petites coquilles ilu- viatiles appartenant au groupe du Tellina cornea, Linné, et que les anciens conchy- liologistes ont désignées sous les noms de Pectunculus (Lister), Musculus (Gual- tieri), Tellina (Linné, Muller), Chaîna (Dezallier d’Argenville, Geoffroy), etc. Le genre de Scopoli passa inaperçu, et, au commencement du xixe siècle, nous ne pouvons citer qu’un seul auteur, F. de Roissy2, qui Fait mentionné, en faisant remarquer qu’il était antérieur au genre Cyclas de Bruguière. C’est en 18/17 seulement que Gray3 * remit en honneur le terme générique Sphœrium, accepté ultérieurement par Morch (1 8 5 3 ) , Bourguignat ( 1 8 5 3 ) , Nor- mand (1 8 5 4) , H. et A. Adams (1857), T. Prime (1860), Jeflreys (1862), Kre- glinger (1870), Clessin (1872), Tryon ( 1 8 8 4) , etc. Les noms Cornea, Megerle von Mühlfeklt (1 8 1 1 û) , et Corneocyclas, Férussac père (1 8 1 8 5 *) , sont synonymes D’autre part, Bruguière, en 17927, avait proposé d’appeler Cyclas un certain nombre de coquilles qui ont été réparties ultérieurement dans les genres Sphœ- rium, Scopoli, CorUcula, Megerle, et Cyrena, Lamarck. Le genre Cyclas présentait deux inconvénients : le nom avait été déjà employé par Klein, en 1 7 5 7 8, pour désigner des mollusques marins appartenant aux genres Lticina, Bruguière, et Dosinia, Scopoli; et le groupe n’était pas homogène. Néan- moins, le genre fut accepté tel quel par Lamarck, en 1 7 9 9 9 (type : Tellina cor- nea, Linné) et en 1801 10 ( Cyclas cornea, Linné, et Cyclas Euphratica, Chem- nitz), puis par F. de Roissy (i8o5), Férussac père (1807), Cuvier (1817)-. Blainville (1826). 1 Introd. ad hist. ml., p. 397, n° 88, 1777. 3 Ihst. gêner, et partie, des Mollusques, vol. VI , p. 369 , 1 800. 3 Procecd. of the Zool, Soc. London, p. i84, 1847. 1 Entwurf cinés neuen Syst., elc. ( Mag . d. gest. rnturf. Fr. zu Berlin, p. 56), 1811. Teste Blainville, Dictionn. sc. nnt., vol. X, p. 46o, 1818. Quelques auteurs ajoutent à ces synonymes le genre Pisum, Megerle, 1811, dont le type est le Tellina gallica, Gmelin, espèce proposée pour une coquille roulée, sans charnière, trouvée dans la Marne et qui nous semble d'ori- gine marine actuelle ou fossile. La seule référence icono- graphique est celle de Dezallier d’Argenville ( L’hist . natur. éclaircie dans deux de ses parties , la lithologie et la conchy- liologie, pl. XXXI, fig. 11, 1742). 7 Encycl. meth., pl. 3oi, 3o2, 1792. 8 Tentamen tnelhod. ostrncolog., p. 129, 1753. 9 Prodr. d’une noue. classif. des coquilles, p. 84, 1799- 19 Sus!, des uni ni. sans vert., p. 123, 1801. 645 MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. Lamarck se ravisa en 1 8 1 8 \ en instituant le genre Cyrena et en renfermant par conséquent les Cyclas de Bruguière dans des limites plus étroites. Ainsi res- treint, le genre Cyclas fut accepté par Férussac fils (1822), Latreille (1825), Fleming (1828), Rang (1829). Enfin G. Pfeiffer, en 18222, par la création du genre Pisidium, fit disparaître des Cyclas quelques espèces qui y étaient placées par Draparnaud (1 80 1 et 1 8o5), Lamarck (1818), etc. Le genre Pisidium fut accepté par Nilsson (1822), Menke (1828), Jenyns (i832), Gray (i84o), Sowerby (18/12), Gassies (18/19), Baudon (1 853), et par tous les naturalistes modernes. Le genre Sphærium est donc aujourd’hui très-naturel, aussi bien au point de vue zoologique qu’au point de vue conchylioiogique. Il se compose de petits mol- lusques pourvus de deux siphons et logés dans des coquilles minces, fragiles, peu inéquilatérales, à charnière portant en général deux dents cardinales sur chaque valve, deux dents latérales antérieures et deux dents latérales postérieures sur la valve droite, une dent latérale antérieure et une dent latérale postérieure sur la valve gauche. L’impression palléale est entière et le test n’est jamais nacré inté- rieurement. Néanmoins, Clessin, en 18723, a proposé d’extraire du genre Sphærium deux nouvelles coupes génériques : Calyculina et Limosina, que nous considérons comme de simples sections, leurs différences avec les Sphærium proprement dits étant des plus légères. ANATOMIE DU GENRE SPHÆRIUM. Les formes extérieures de l’animal du genre Sphærium ont été représentées assez médiocrement, en 17.67, par Dezallier cl’Argenville4, qui a figuré très-grossic une Came de la Marne, munie d’un pied allongé et de deux siphons. Il est possible que cette figure s’applique au S. rivicola, Leacli. ' Hist. nat. des anim. sans vert., vol. V, p. 557, 1818. 2 Naturg. Deutsch. Land- und Siissw. Mollusken, I, p. iq3, 1822. 3 Malakoz. Blàtter, vol. XIX, p. 160, 1872. 4 I/hist. nat. éclaircie dans une de ses parties principales, la conchpliologie , 2e partie, pl. VI, fig, 9, 1757. G46 ZOOLOGIE. Depuis cette époque, un grand nombre de dessins de Sphœrium européens ont été publiés : nous citerons principalement ceux de Jenyns1 (5. lacustre, Millier), Gray in Turton2 (S. corneum, Linné), Forbes et Hanley3 (5. rivicola, Leach; S. lacustre, Müller), Dupuy4 (S. rivale, Draparnaud), Jeffreys5 ( S . rivicola, Leach). T. Prime6 a figuré l’animal du S. transversum, Say, des États-Unis. Lorsque l’animal est développé, il fait saillir un pied grand, mince, très-exten- sible, linguiformc, non byssifère, au moyen duquel non seulement il rampe et s’enfonce dans le sable ou la vase, mais peut grimper sur les plantes aquatiques, ainsi cpie sur les parois des récipients, et même progresser à la surface de l’eau, la coquille étant maintenue renversée7. Ce pied sécrète un filament muqueux très-fin, par lequel il se suspend à des plantes aquatiques ou à des corps flot- tants. Les siphons sont assez longs, séparés en grande partie, réunis à la base. Le siphon branchial est généralement plus large et un peu plus long que le siphon anal, tronqué à son orifice et dépourvu de tentacules. Le siphon anal subconique a également un orifice simple. Les bords du manteau, légèrement épaissis, sont décrits par la plupart des auteurs comme lisses; mais Moquin -Tandon les trouve denticulés. Les palpes labiaux, courts, ont une forme subtrigone. Les branchies du S. rivicola; Leach, seraient très-inégales, la bran chie interne dépassant de beaucoup l’externe en avant8. L’hermaphrodisme des Sphœrium a été démontré par Siebold, dès 1 8 3 7 0 - D’après cet observateur, les œufs, en sortant des ovaires, passent dans les feuillets de la base des branchies externes, qui vont leur servir de marsupium. En se dé- veloppant, ils produisent des renflements sacciformes; mais chaque renflement ne contiendrait qu’un seul embryon, d’après Jacobson. 1 A Monograph of lhe Brit. species of Ctjclas and Pisi- dium ( Cambr . Plulos. Transact. i833). A Marnai of lhe Land and Fresh water Shells of the British Islande , p. 978 , 18/10. British Mollusca, p]. Q, fig, 1, et pi. O, fis. 7, 1 853. lhst. nal. des Mollusques terrestres et jluvialilcs qui vivent en France, pl. XXX, fig. 8, 185a. 6 British Conchology, vol I, pl. I, fig. 1, 1869. 6 Temple Prime, Monograph of American Corbiculadm , p. 68, i865. 7 Hist. nat. des Moll, terrestres et fluv. de France, vol. 11 . p. 588, 1 855. 8 Moquin-Tandon, Histoire naturelle des Mollusques ter- restres et Jluvialilcs de France, pl. LUI, fig. 3, i855. 8 Müller’ s Arch ., p. a83, 1837. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 647 D’autre part, Moquin-Tandon1 et Clans2 prétendent que les œufs se rendent dans les branchies internes. Il y a là un point à éclaircir. Après l’incubation branchiale, les embryons séjournent assez longtemps entre les branchies et le manteau, où il est facile de constater leur présence, à cause des grandes dimensions que quelques-uns d’entre eux peuvent atteindre. C’est Geoffroy3 qui a constaté le premier la viviparité des Sphœrium. Il est à remarquer que ces embryons sont en nombre relativement restreint et que leurs dimensions respectives sont très-inégales. Sur un individu de S. corneum, Linné, Moquin-Tandon a trouvé cinq petits de grosseur différente, et sur un autre de la même espèce, quinze embryons : sept à droite et huit à gauche4. Dans un spé- cimen de S. securis, Adams, des États-Unis, Jackson a extrait plus de quatorze embryons des branchies de la cavité palléale5 *. A l’intérieur du S. corneum, Linné, espèce qui, à l’état adulte, atteint 8- 1 2 millimètres de longueur, les petits, au moment où ils quittent leur mère, mesurent 3 millimètres de longueur0; ceux du S. rivicola, Leacli, espèce beaucoup plus grande, mesurent 4 millimètres, dans les mêmes conditions7. Les embryons de Sphœrium, par suite de leur incubation, n’avant pas d’exis- tence larvaire libre , portent un vélum très-réduit, moins cependant que chez les Pisidium , où cet organe avorte complètement. Le flagellum central manque La partie postérieure du pied est munie d’une paire de glandes du byssus provisoire. La glande coquillière sécrèle une lame unique, en forme de selle, dont les parties latérales se calcifient et donnent naissance aux deux valves, réunies par une mem- brane au niveau de leur bord dorsal. Le byssus provisoire est formé d’un filament hyalin (S. corneum, Linné; S. rivicola, Leach)8. Ultérieurement, la cavité du bvssus et les glandes qui l’entourent diminuent de volume et il ne reste plus, au bout de quelque temps, qu’un petit sac isolé au milieu de la masse pédieuse et 1 Moquin-Tandon, Iiist. ml. des Moll, terr . et jim. de France, vol. II, p. 592, 1 855. 3 Traité de zool, trad, par Moquin-Tandon , 2” édition française, p. 989, 1 884. 3 Traité sommaire des coquilles tant Jluviat. que terrestres qui se trouvent aux environs de Paris, p. 1 35 , 1767. 1 Moquin-Tandon, loc. supr. cil., vol. II, p. Ô92, 1 855. 5 Jackson, Mem. of the Boston Soc. of Nat. Hist., vol. VIII, p. 36q, 1890. 6 Bouchard-Chantereaux, Catal. des Mollusques observés à l’étal vivant dans le départ, du Pas-de-Calais , p. 9,3 , 1 838. 7 Moquin-Tandon, loc. supr. cit., p. 5 9 1 , i855. 8 Cf. Siebold, Leydig, Carrière, etc. Celle question est traitée dans Bannis, Les glandes du pied cl les pores aqui- fères chez hs Lamellibranches , p. G 2, 1 885. 648 ZOOLOGIE. sans communication avec l’extérieur. Sur le S. securis, Adams, des États-Unis, Jackson1 n’a pas trouvé de glande du byssus; mais on peut se demander s’il na pas étudié des embryons trop avancés. Les embryons de Sphœrium sont munis d’otocystes contenant un otolithe unique. On sait que c’est chez les Sphœrium que Siebold a découvert les organes auditifs des Pélécypodes 2. CARACTÈRES DU GENRE SPHÆRIUM. Testa plerumque par va, ovoiclea, injlata, subœqudatera , antice paulo brevior , tenuis, fragilis, Uevigata aut concentrice striatula, epidermicle fusco-virente induta; cardo strictus; valva dexlra dentlbus lateralibus anticis 2 , inœqualibus; dent Unis cardinalibus 2 tenuibus, divergentibus , et dentlbus lateralibus posticis 2 instructa; valva sinistra dente laterali antico, dentlbus cardinalibus 2 divergentibus et dente laterali postico munita; cicatrlcula rnusculi adductoris antici valvarum oblonga, subovalis; cicatricula musculi additr, loris postici valvarum lata, sub- trigona, superjicialis ; linea pallialis simplex, haud sinuosa; pagina interna valvarum haud margaritacea; liga- menturn tenue, vix promiuulum. Animal viviparum; siphones distincti, elongati, ad basin coalescentes , ad orijicia lœves, haud tentaculiferi; branchiæ inœquales, striatœ; pcs elongatus, linguiformis , in adultis haud byssiferus. Coquille généralement de petite taille, ovoïde, renflée, subéquilatérale, plus courte en avant, mince, fragile, lisse ou ornée de stries concentriques très-fines, recouverte cl’un épiderme brun-verdâtre ou de couleur cornée pâle. Charnière étroite, portant, sur la valve droite : deux dents latérales antérieures, deux dents cardinales, minces, divergentes, et deux dents latérales postérieures; sur la valve gauche : une dent latérale antérieure, deux dents cardinales divergentes et une dent latérale postérieure. Impressions des muscles adducteurs des valves super- ficielles; ligne palléale entière, sans sinus. Intérieur des valves non nacré, mais lactescent chez les individus très-adultes. Ligament mince, à peine saillant. Animal vivipare; siphons distincts, allongés, se réunissant à la base, dépourvus de tentacules à leurs orifices; branchies inégales, striées; pied allongé, lingui- forme, dépourvu de byssus chez les adultes. En examinant la charnière du S. rivicola, Leacli, remarquable par sa grande taille, on constate, sur la valve droite, que la dent cardinale antérieure est simple 1 Jackson, il/m. of the Boston Soc. of Nat. Hist., loc. supr. cit., 1890. — 3 Müller’s Arch., p. 4 9 , 1 838 , et Wieg mann’s Arch., I, p. 1/18, pi. VI, fi g. 1 et 2, 1 84 1 . MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUV1ATILES. 649 et forme un V renversé avec la dent cardinale postérieure, qui est bifide : ces deux dents se soudent au sommet. Les dents latérales antérieure et postérieure, au nombre de deux de chaque côté, sont très-inégales, la dent supérieure étant beau- coup plus courte que l’inférieure. Sur la valve gauche, la dent cardinale antérieure est bifide, et la postérieure, simple; elles ne se soudent pas au sommet de l’angle qu’elles forment. La distribution géographique des Sphærium est très-étendue. En Europe, ce genre est représenté par plusieurs espèces, depuis le périmètre de la Méditer- ranée, au sud, jusqu’à la Norvège arctique et le gouvernement d’Arkhangel, au nord. Les îles de la Méditerranée, la Corse, la Sardaigne, la Sicile, possèdent quelques espèces; mais l’Islande et les Færoer, au nord, en sont dépourvues, et le genre y est remplacé par des Pisidium. f Dans l’Afrique du Nord (Algérie, Egypte), l’Abyssinie, l’Afrique australe et la grande île de Madagascar, on rencontre quelques formes de Sphærium, tandis que, dans les îles de l’Atlantide (Canaries, Madère, Açores), on n’a signalé jusqu’à présent que des Pisidium. En Asie, le genre Sphærium vit en Sibérie (une espèce, à l’embouchure de l’Obi!), au Kamtchatka, dans le territoire de l’Amour, en Asie Mineure, dans l’Inde, dans la Birmanie et au Japon. L’Océanie ne nourrit qu’un petit nombre d’espèces, à Bornéo, en Australie, en Tasmanie et à la Nouvelle-Zélande. Les petites îles en sont privées. Parmi les diverses régions du nouveau continent, c’est dans l’Amérique du Nord (États-Unis, Canada, Mexique) que l’on rencontre le plus grand nombre d’espèces de Sphærium. D’autres espèces ont pour lieux de provenance l’Amérique centrale, les Antilles (Cuba, Jamaïque, Porto Rico, Barbades, Guadeloupe, Mar- tinique, la Trinidad) et l’Amérique du Sud (Equateur, Brésil, Venezuela, Pérou, Bolivie, Chili). Au Groenland, on ne connaît qu’une espèce de Pisidium. Les Sphærium habitent, en Europe, des lacs de Suisse dont l’altitude ne dé- passe guère 5oo mètres; mais en Amérique ils s’élèvent beaucoup plus haut : le S. subtransversum, T. Prime, vit aux environs de Mexico (2,277 mètres d’al- titude); le S. œquatoriale, Clessin, provient des ruisseaux des hautes terres de l’Équateur, entre 2,000 et 2,800 mètres; le S. Forbesi, Philippi, a été trouvé ZOOLOGIE DU MEXIQUE. — VIIe PARTIE. II. 82 IMPRIMERIE NATIOXAI.E. 650 ZOOLOGIE. dans le lac Titicaca (3,91 5 mètres), et une variété de cette coquille est signalée par Philippi 1 à Tambo de Perez (Bolivie), près de la Paz, à une altitude encore plus considérable. La répartition bathymétrique des Sphœrium a de très-faibles limites, contraire- ment à celle des Pisidium,. La profondeur maximum est d’environ 20 mètres. Enfin l’adaptation du genre Sphærmm aux eaux légèrement saumâtres a été constatée à Orreenhof, en Livonie. On peut répartir les espèces du genre Sphœrium en quatre sections : i° Sphœrium sensu stricto ( Cornea , Megerle von Mühlfeldt, 1811; Sphœria- strum, Bourguignat, 1 8 54). — Coquille à sommets non caliculés; test mince. Ex. : S. corneum, Linné. 20 Cyrenastrum, Bourguignat, 1 8 5 h . — Coquille épaisse, striée concentrique- ment. Sommets non caliculés. Ex. : S. solidum, Normand. 3° Musculium, Link, 1807 ( Calyculina , Clessin, 1872). — Coquille mince; sommets caliculés. Ex. : S. lacustre, Müller. 4° Eupera, Bourguignat, 1 8 5 h ( Limosina , Clessin, 1872). — Coquille plus inéquilatérale, tachetée, mince; sommets caliculés. Ex. : Pisidium Moquinianum, Bourguignat, espèce considérée comme synonyme du S. modioliforme , Anton. Ce nom à' Eupera a été proposé par Bourguignat2 pour caractériser une section des Pisidium : nous ne pouvons nous expliquer pourquoi cet auteur a commis une aussi forte méprise, car toutes les coquilles du groupe Eupera sont de vrais Sphœ- rium par les caractères de leur animal et par ceux de leur coquille. Les Eupera sont en grande partie cantonnés dans les eaux douces du Mexique, des Antilles et de l’Amérique du Sud. On range sous ce nom les espèces suivantes : S. méri- dionale, T. Prime (Panama); S. Yucatanense, Crosse et Fischer (Mexique); S. Portoricense , T. Prime (Porto-Rico); S. Cubense, T. Prime (Cuba); S. viridans, Morelet (Guadeloupe); S. Bahiense, Spix (Brésil), etc. Quelques formes africaines ont été colloquées parmi les Eupera, et notamment le Cyclas ferruginea, Krauss, du Cap, et le Pisidium parasiticum, Parreyss, 1 Malakozool. Blàtter, vol XVI , p. 4a , 1 869. — Philippi l'altitude de la ville de la Paz étant de 3,736 mètres, dit expressément : Cl, Forbes ail Tambo de Perez, g leucas d’après l’Annuaire du Bureau des longitudes. ai septentrionem urbis la Paz, i3,Soo pedes anglicos supra 1 Aménités malacologiques , vol. I, p. 3o, 1 85 A , ef mare invertit. Ce chiffre est peut-être inexact et trop élevé; p. 73, 1 855. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. G51 coquilles très-voisines entre elles et qu’on peut réunir sous le même nom spé- cifique. Le nombre des Sphœrium est assez considérable : en 1869, T. Prime1 en cataloguait 55 espèces; en 1879, dessin2 en décrit et en figure autant, savoir : 3o Sphœrium proprement dits, i3 Caliculina et 12 Limosina. Les espèces de Sphœrium du Mexique sont au nombre de trois seulement; elles appartiennent à trois sections différentes. Jusqu’à présent, le genre 11’est pas repré- senté au Guatemala, à notre connaissance. SEGTIO I. SPHÆRIUM ( sensu stricto). 1. SPHÆRIUM TRIANGULARE, Say. Cyclas triangularis , Say, New Harmony Dissmin., p. 356, 1899. Sphœrium triangulare, T. Prime, Procecd. of lhe Acad. ofNat. Sc. Philadelphia (tirage à part), p. 36, n° 88, 1860. Sphœrium triangulare, T. Prime, Chcck Lists ofthe Slwlls o/Norlh America, p. 1, n° lx 6, 1860. Sphœrium triangulare, T. Prime, Monogr. ofthe Sp. of Sphœrium of ISortli and South America, p. 11, 1869. Sphœrium triangulare, T. Prime, Monogr. of American Corbiculadœ, p. 36, lîg. 98, 1 865. Sphœrium triangulare , T. Prime, Amer. Journ. of Conchology, vol. V, p. 160, 1869. Sphœrium triangulare , dessin, Syst. Conch. Cabin. von Martini und Chcmnùz, 9° (ici. , Cycladca, p. 99, pl. XII, fig. 8, 1877. Testa transversim ovata, subœquilatera , subtrigona, striis incrementi réguler Unis munita et epidermide fus- cescente indata; latere antico expansiusculo , rotundato; latere postico parum abrupto; margine basali rolundato; apicibus laits, prominmtibus ; cardo angustus, curvatus; dentibus cardinalibus valde distinctis, angulatis, diver- gentibus; dentibus lateralibus prominentibus. Diam. antero-post. 12,6 mill.; diam. umbono-ventr. 10 mill. (T. Say). Habitat in republica Mexicana (T. Say). Coquille ovale-transverse , subéquilatérale, subtrigone, munie de stries d’accroisse- ment régulières et recouverte d’un épiderme brunâtre; côté antérieur légèrement dilaté, arrondi; côté postérieur un peu abrupt; bord basal arrondi; sommets larges, proémi- nents; charnière étroite, courbée; dents cardinales très-distinctes, anguleuses, diver- gentes; dents latérales saillantes. Diamètre antéro-postérieur, 12,6 millimètres; diamètre umbono-ventral, 10 milli- mètres. 1 Amer. Journ. of Conchology, vol. V, p. i5o, 1869. — 2 Syst. Conch. Cab. von Martini und Chcmnilz, 9' édition, Cycladca, 1877. 8a . 652 ZOOLOGIE. Habitat. Mexique (T. Say). Observations. D’après T. Say, le sommet n’est pas aussi saillant que chez le S. cali- culatum, Draparnaud. T. Prime rapproche le S. triangulare du S. solidulum, T. Prime, des Etats-Unis, dont il diffère par ses stries plus régulières, plus fines, et par ses som- mets plus proéminents. La figure et la description de T. Prime sont faites d’après les spécimens donnés à 1 Académie des Sciences naturelles de Philadelphie par madame Say comme appar- tenant au S. triangulare , Say; mais T. Prime ne paraît pas fixé sur leur authenticité. Le spécimen figuré par Clessin sous le nom de S. triangulare a les dimensions sui- vantes : diamètre antéro-postérieur, 10 millimètres; diamètre umbono-ventral, 8 milli- mètres; épaisseur des deux valves, 5,8 millimètres. SECTIO II. MUSCULIUM. Link , 1807. 2. SPHÆRIUM SUBTRANSVERSUM, T. Prime. (Pi. LXIX, fig. 5 cl 5 a.) Sphœrium subtransversum, T. Prime, Proceed. of the zool. Soc. London, p. 32 9, 1860. Sphærium subtransversum, T. Prime, Synon. of the Family Cyclades ( Proceed . Acad. Nat. Sc. Philadelphia), p. 35 (tirage à part), 1860. Sphœrium subtransversum, T. Prime, Chcck Lists of the Shells ofNorth America, p. 1, 1860. Sphœrium subtransversum , 1 . Prime, Monogr. of the Spcc. 0/ Sphœrium of Norlli and South America, p. 1 a , 186a. Sphœrium subtransversum, T. Prime, Mouogr. of American Corbiculadœ , p. 5a, 1 865. Sphœrium subtransversum, T. Prime, Amer. Journ. ofConchol., vol. V, p. 1G0, 1869. Sphœrium subtransversum, Sowerby, m Reeve, Conch. Icon., vol. XX, Sphœrium, iîg. 38, 1878. Testa ovalo-transversa, œquilatera, palhde cornea vel lutescens , concolor, nitida, ternis , fragilis , concentrice et regulariter striata, striis densis et tenerrvmis; latere antico vix rotundato, obtuse suhangulalo; latere postico oblique truncalo , fere rectilineari; margine ventrali arcuato ; margine dorsuali utrinque parum declivi; apicibus promimlis, caliculatis; area caliculata, convexiuscula , circulari; pagina interna valvarum in adultis lactescente; cardo tenuis, strictus, dentibus cardinalibus minuties imis a in utraque valva, et dentibus lateralibus elongatis instructus. Diam. antero-post. 10 l/a miU.; diam. umbono-ventr. 8 i/a mil!.; crassit. 6 mill. (Coll. A. Salle). Habitat m paludibus, prope urbem Mexico, in provincia Mexico dicta, reipublicœ Mexicanœ (Boucard). Coquille ovale-transverse, équilatérale, de couleur cornée pâle ou jaunâtre uni- forme, brillante, mince, fragile, ornée de stries concentriques, régulières, serrées et tres-fines; côté antérieur à peine arrondi, obtusément subanguleux; côté postérieur obliquement tronqué, presque rectiligne; bord ventral arqué; bord dorsal légèrement 653 MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. déclive en avant et en arrière des sommets, qui sont assez saillants, caliculés; surface caliculée légèrement convexe, circulaire. Intérieur des valves lactescent chez les co- quilles adultes. Charnière mince, étroite, portant deux dents cardinales, très-petites, sur chaque valve; dents latérales allongées. Diamètre antéro-postérieur, 10 1/2 millimètres; diamètre umbono-ventral , 8 1/2 mil- limètres; épaisseur des deux valves, 6 millimètres (Coll. A. Sallé). Habitat. Mexique, dans les marais, près de la ville de Mexico, Etat de Mexico (Bou- card). Observations. M. A. Sallé nous a communiqué trois exemplaires authentiques de cette espèce : le plus adulte a des dimensions supérieures à celles du type de T. Prime, qui mesure : diamètre antéro-postérieur, 8 millimètres; hauteur, 6 millimètres. Le spécimen figuré par Sowerby est aussi grand que celui qui a servi à notre description. L’habitat ecTabasco» donné par T. Prime n’est pas exact, tous les spécimens de cette coquille, connus jusqu’ici, (y compris celui que Cuming a communiqué au savant américain) ayant été recueillis près de Mexico, par Boucard, en 1 8 5 6. SEGTIO III. EUPERA, Bourguignat, 1 854. 3. SPHÆRIUM YUCATANENSE, Crosse et Fischer. (PI. LXIII, fig. i el i a; pl. LXIV, fîg. î a et î b.) Cyclas maculata, A. Morelet, Tcstac. noviss. insulœ Cubaine et Amer, ccntralis, q” partie, .p. 25, n° i48, 1 85 1 (non Anton, 1837). Sphœrium maculatum, H. el A. Adams, The Généra ofrcc. Mollusca, vol. II, p. 45o, 1857. Sphœrium maculatum, T. Prime, Proceed. Acad. oJ'Nat. Sciences Philadelphia, p. 3o, n° 44 (tirage à part), 1860. Sphærium maculatum, T. Prime, Checlc Lists of the Shells o/Norlh America, p. 1, n° 28, 1860. Sphœrium maculatum, T. Prime, Monogr. of the Spccies of Sphœrium of Norlh and South America, p. i5, 1862. Sphœrium maculatum, T. Prime, Monogr. of American Corbiculadœ, p. 55, fig. 55, i865. Sphœrium maculatum, T. Prime, Amer. Journ. of Conchology, vol. V, p. i55, 1869. Sphœrium maculatum, Sowerby, in Reeve, Conchol. Icon. , vol. XX, Sphœrium, fig. 21, 1878. Limosina maculata, dessin, Syst. Conch. Cabin. von Martini und Chemnitz, 2” éd. , Cycladea, p. 249, pl. XLI, fig. 12 , 1879. Testa inœquilatera , convexiuscula , subrhomboidea, tennis, minute et concentrice lamelloso - striata , badia, fusco vel nigro maculata ; latere antico angustiore, arcuato; latere postico lato, truncato, subrecto; margine ven- ir ali arcuato; margine dorsuali ante umbones declivi, pone umbones subhorizontali; umbonibus caliculatis , modice injlatis, interdum decorticatis ; pagina interna valvarum cameo-rubescente et macula centrait, lata, saturate cærulea tincta; valva dexlra dentibus lateralibus anticis duobus brevibus, inæqmlibus ( h fer no majore ); dente cardinali minutissimo, brevi, el dentibus lateralibus posticis duobus elongatis, inœqualibus ( inferno latiore et prominentiore) , instructa; valva sinistra dente laterali antico valida, prominente; dente cardinali obsoleto , et dente 654 ZOOLOGIE. laterali poslico elongato mumta; cicatricvda musculi adductoris antici valvarum ovalis; cicatricula musculi adductoris postici valvarum subrotunda; linea palliaris margini ventrali vicina. Diam. antero-post. 10 mill.; diam. umbono-ventr. 7 mi II. ; crassit. 5 mill. (Coll. A. Morelet). Habitat m paludibus provinciæ Yucatan dictæ, reipublicœ Mexicanæ (A. Morelet). Coquille inéquilatérale, légèrement convexe, subrhomboïdale, mince, marquée de stries d’accroissement sublamelleuses et très-fines, de couleur brunâtre, avec des taches noirâtres ou d’un brun foncé; côté antérieur rétréci, arqué; côté postérieur élevé, tronqué, presque rectiligne; bord ventral légèrement arqué; bord dorsal déclive en avant des sommets et subhorizontal en arrière; sommets caliculés, médiocrement ren- flés, parfois décortiqués, infléchis en avant. Intérieur des valves d’une teinte carnéolée rougeâtre, avec une tache centrale large et d’un bleu foncé. Charnière de la valve droite portant deux dents latérales antérieures courtes, inégales et dont l’inférieure est la plus grande; une dent cardinale très-petite, courte, et deux dents latérales posté- rieures allongées, inégales, dont l’inférieure est la plus large et la plus saillante. Char- nière de la valve gauche munie d’une dent latérale antérieure forte, proéminente; d une dent cardinale obsolète (qui paraît correspondre â la dent cardinale antérieure des Sphœnum proprement dits) et d'une dent latérale postérieure allongée. Impression du muscle adducteur antérieur des valves ovale; impression du muscle adducteur postérieur des valves subcirculaire; ligne palléale rapprochée du bord ventral de la coquille. Diamètre antéro-postérieur, 10 millimètres; diamètre umbono-ventral, 7 milli- mètres; épaisseur des deux valves, 5 millimètres (Coll. A. Morelet). Habitai. Mexique, dans les marais de l’État de Yucatan (À. Morelet). Observations. Le type de cette espèce intéressante nous a été communiquée par A. Morelet; il diffère des formes voisines (S. méridionale, T. Prime; S. Portoricense, T . Prime; S. parvulum, T. Prime; S. viridans, A. Morelet; S. Cubense, T. Prime, etc.) par son côté postérieur très-élevé, tronqué, presque vertical, et contrastant ainsi avec son côté antérieur atténué. La coloration extérieure est d’ailleurs semblable; elle con- siste en taches foncées, irrégulières, inégales, caractéristiques du groupe Eupera. Nous avons dû changer le nom spécifique proposé par A. Morelet, parce qu'il avait été déjà employé par Anton, qui a décrit, en t83y, un Cyclas maculata appartenant a la même section et provenant du Brésil. T. Prime a cru devoir identifier l’espèce d Anton avec le Cyclas Balicensis, Spix; mais, comme il n’a pas vu le type d’Anton, cette assimilation n’est pas encore démontrée suffisamment pour nous convaincre. Il est possible qu’une révision des Sphœnum américains du groupe Eupera démontre que leur nombre a été trop multiplié, et qu’ils représentent simplement des variétés locales. ÉTUDES COMPLÉMENTAIRES SUR LES MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES DU MEXIQUE ET DU GUATEMALA. Les travaux d’histoire naturelle sont des œuvres de longue haleine pour les- quelles il est nécessaire de n’épargner ni le temps ni la peine , si l’on veut arriver à des résultats satisfaisants. Il ne faut donc pas s’étonner outre mesure si nous avons déjà mis plus de vingt ans à rassembler des documents sur la Faune ma- lacologique terrestre et fluviatile du Mexique et du Guatemala et à les publier. On dit que le temps ne respecte pas ce qui a été fait sans lui : pour notre part et dans notre humble sphère, nous sommes disposés à croire à la vérité de cette maxime, qui est la condamnation de tous les travaux faits trop vite ou trop légèrement. Seu- lement, la lenteur dans l’exécution des ouvrages scientifiques, à côté de ses avan- tages incontestables, n’est pas sans présenter quelques inconvénients, dont nous avons dû subir les conséquences, dans une certaine mesure. La science, qui ne s’arrête jamais, a continué sa marche en avant. Aux explorateurs du passé viennent s’ajouter ceux du présent; aux découvertes de la veille, celles du lendemain. Dès lors, il ne faut pas s’étonner si, parmi les familles traitées dans les premières livraisons de notre ouvrage, il y a une vingtaine d’années, de nouveaux explora- teurs ont rencontré quelques formes inédites, génériques ou spécifiques. Nous avons jugé utile de profiter de ces nouvelles acquisitions de la science et de les comprendre dans un supplément, avant de nous occuper de l’étude qui terminera notre ouvrage, celle de la distribution géographique des Mollusques terrestres et lluviatiles du Mexique et du Guatemala. Ce supplément, nous le ferons aussi brièvement que possible et uniquement 656 ZOOLOGIE. afin d’ètre plus complets et de comprendre dans notre travail tout ce qui a été publié, jusqu’au commencement de 189/1, sur la Faune malacologique des deux remarquables contrées dont nous avons entrepris l’étude. Nous nous servirons, pour l’indication des genres, des chiffres que nous avons déjà employés dans le corps de l’ouvrage, et, lorsque nous nous trouverons obligés d’intercaler entre deux autres un genre qui n’a pas encore été signalé, nous l’in- diquerons par la mention bis ou ter , ajoutée au chiffre du genre précédent. Nous ferons de même pour les espèces. Nous avons à mentionner un certain nombre d’explorateurs et de naturalistes qui sont insuffisamment cités dans la première livraison de notre ouvrage, ou qui ne le sont même pas du tout, parce qu’ils n’ont accompli leurs voyages que postérieurement à la date de la publication. F. Sarg a très-fructueusement exploré le Guatemala; il a recueilli abondam- ment les mollusques dont A. Morelet n’avait rapporté qu’un petit nombre d’indi- vidus et il les a répandus dans les collections ; il a découvert également un certain nombre de nouveautés intéressantes, qui ont été décrites par nous dans le Journal de Conchyliologie, de 1872 à 18831. O. Salvin a continué ses explorations au Guatemala et dans le reste de l’Amé- rique centrale. Les espèces de mollusques recueillis par lui sont étudiées par M. le professeur Ecl. von Martens, dans la partie malacologique du Biologia Centrali- Americana actuellement en cours de publication 2. F. Sumichrast a fait de très intéressantes récoltes de mollusques terrestres et fluviatiles dans l’Etat mexicain de Chiapas et dans l’isthme de Tehuantepec, parti- culièrement aux environs de Santa Efigenia et de Cacoprieto, sur le versant Paci- fique : ses nouveautés, parmi lesquelles figure YEucalodium Sumichrasti, Crosse et Fischer, une des plus belles espèces du genre, ont été décrites dans le Journal de Conchyliologie3 . C’est à Cacoprieto que F. Sumichrast a découvert, à l’état vivant, une autre espèce remarquable, YEucalodium Liebmanni de Pfeiffer, dont l’habitat exact était resté inconnu jusqu’ici. 1 Journal de Conchyliologie, vol. XX, XXI, XXIII, XXIV, XXVI, XXVII, XXIX, XXX et XXXI, 1873- i883. 3 F. Ducane Godraan et 0. Salvin, Biologia Centrait - Americana : Tcrrestrial and fluviatile Mollusca, by E. von Martens, 1890-1894. s Journal de Conchyliologie , vol. XXVI à XL ( passim ), 1 878-1893. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 657 Le capitaine Maler a recueilli, dans la partie méridionale du Mexique, et no- tamment dans les États de Chiapas et de Tabasco, une série fort intéressante d ' Eucaloclium , remarquables par leur état de conservation, et un grand nombre d’autres rares espèces, parmi lesquelles nous citerons Y Amphicyclotus Maler i, qui a été décrit par nous, dans le Journal de Conchyliologie, en 1 8 8 3 1 . Maurice Chaper, ingénieur des mines, qui s’est acquis une réputation méritée par ses nombreuses et remarquables explorations scientifiques, et dont nous avons à re- gretter la mort récente, a parcouru des régions du Mexique restées encore in- connues, au point de vue malacologique, et notamment le lac de Chapala, dans la partie qui dépend de l’Etat de Jalisco, et l’île de Mescala, située sur le lac; il en a rapporté une abondante série de Mollusques, dont les nouveautés ( Bulimulus Chaperi, Anodonta Chapalensis ) ont été décrites par nous, en 1898, dans le Journal de Conchyliologie 2. L’État de Vera Cruz, déjà tant de fois visité par les naturalistes, semble être inépuisable. En 1875, il a été exploré par deux Mexicaines, zélées pour la science, Mmes Estefania et Joaquina Salas. La première fit, dans cet État, entre Jalapa et Misantla, une excursion malacologique très fructueuse : elle explora particulièrement, à environ moitié chemin entre ces deux localités, les environs de San Juan Miahuatlan, dans la Sierra. L’année suivante, en 1876, elle recommença le même voyage, mais en faisant, cette fois, de Misantla et de ses environs le centre de ses principales recherches. Les récoltes de ces deux zélées naturalistes ont été assez importantes pour pouvoir fournir à Hermann Strebel une portion notable des éléments de la troisième partie de son Beitrag zur Kemtniss der Fauna Mexikanischer Land- und Süsswasser- Conchylien. Elles ont recueilli en nombre, à l’état vivant, le genre Strebelia (S. Berendti, Pfeiffer), ce qui a permis d’établir, en confirmant nos prévisions, que cette coupe appar- tenait bien réellement à la famille des T estacellidæ ; elles ont trouvé, également à l’état vivant, le rare Streptostyla Nicoleti, Shuttleworth, et récolté un certain nombre d’espèces nouvelles pour la science, qui ont été décrites par H. Strebel3. * Journalde Conchyliologie, vol. XXXI, p. 102, 1 883. — 2 Journal de Conchyliologie, val. XL, p. 295, 296, 1892 et vol. XLI, p. 3 1 -33 , pi. I, %. 1, 2, 1893. — 3 Beitrag z. Kenntn. Fauna Mexile. Land- u. Süssw. Conch. — Partie III (passim ), 1878. ZOOLOGIE DO MEXIQUE. — VIIe PARTIE. II. 83 IMlT.IMERIJi XATIO.'ALK. 658 ZOOLOGIE. La famille de feu R. J. Shuttleworth a fait paraître, en 1878, sous la direction de Lun de nous, une nouvelle édition de ses Notitiæ Malacologicæ , avec des planches restées jusqu’ici inédites : sur ces planches figurent, dessinées d’après les types originaux, quelques espèces terrestres de l’Etat de Yera Cruz, au sujet desquelles on conservait encore quelques doutes, par suite de l’obscurité des diagnoses de l’auteur ( Sireptostyla luricla, S. irrigua, S. coniformis, S. flavescens , S. limnæiformis). En 1890, le professeur Angelo Heilprin, accompagné de quelques autres na- turalistes américains, a visité, au point de vue malacologique, le Yucatan, Vera Cruz, Orizaba, Mexico et ses environs, le lac Patzcuaro, dans l’État de Michoacan , et Yantepec, dans l’État de Morelos ; les espèces recueillies ont été cataloguées par Henry A. Pilsbry1. Les récoltes malacologiques, effectuées récemment par le professeur José r N. Rovirosa, dans l’Etat mexicain de Tabasco qu’il habite, ont été étudiées par H. A. Pilsbry et ont fait l’objet d’un mémoire publié par lui, en 18922, et dans lequel il a proposé le nouveau sous-genre Potamanax (typ e P. Rovirosai, Pilsbry), détaché des Pachychilus. Un entomologiste américain, Herbert H. Smith, a exploré en partie, il y a r quelques années, l’Etat mexicain de Guerrero, qui, avant lui, était, pour les natu- ralistes, presque à l’état de terra incognita : en même temps que des insectes, il y a recueilli des Mollusques intéressants, parmi lesquels nous citerons un Holospira décrit par H. A. Pilsbry {H. Elizabethœ) , qui est la plus belle espèce connue du genre3. Dans les Etats mexicains de Cinaloa et de Durango, un naturaliste de San Francisco, A. Forrer, a récolté un certain nombre d’espèces, dont quelques-unes, nouvelles pour la science, ont été décrites dans le Journal de Conchyliologie \ par le professeur A. Mousson et par nous, en 1 8 8 3 . La basse Californie a été visitée, dans le cours des dernières années, par quelques explorateurs américains et français. Nous citerons, d’abord, Henry 1 Proc. Ac. Nat. Sc. Philadelphia , p. 3io-334 , pl. XIV 3 Proc. Ac. Nat. Sc. Philadelphia , p. 81, pl. III, fig- et XV, 1891. ' 1889. Proc. Ac. Nat. Sc. Philadelphia , p. 338, pl. XIV, 1 Journal de Conchyliologie, vol. XXXI, p. 216 et 2 1 9 , fig. 4-9, 1892. pl. IX, 1 883. MOLLUSQUES TERRESTRES ET ELU VJ AT J LES. 659 Hemphill, qui a parcouru la région la plus voisine de la frontière actuelle des Élats-Unis et qui a publié, en 1881, dans le Journal de Conchyliologie1 2, une liste de 10 espèces; puis W. J. Fisher, qui, au printemps de 1876 et sur un petit bâtiment qu’il avait acheté, entreprit un voyage d’exploration scientifique dans le golfe de Californie, sur les côtes de la basse Californie et sur les îles qui entourent cette région. Ses récoltes malacologiques ont été étudiées par Robert E. C. Stearns, conservateur adjoint du National Muséum de Washington, et cataloguées par lui, dans un mémoire publié en 1 8 9 h Enfin nous mentionnerons, comme derniers documents publiés se rattachant à l’Histoire naturelle des Mollusques terrestres de la basse Californie, un mémoire de notre savant confrère de Washington, W. H. Dali, mémoire dans lequel l’auteur, s’appuyant sur les découvertes des voyageurs américains, donne la liste des Bulimulus de cette région et décrit des espèces nouvelles3, et un travail de J. Mabille, fait sur les matériaux recueillis par M. Diguet4. Nous ne terminerons pas cet exposé sans rappeler que l’expédition scientifique du Death Valley, dirigée par le Dr C. Hart Merriam dans la partie méridionale de la Californie américaine et dans l’État de Nevada, a visité également les provinces limitrophes du Mexique et que ses collaborateurs et lui y ont effectué d’intéres- santes découvertes que R. E. C. Stearns a fait connaître, il y a peu d’années5; signalons aussi les explorations récentes de quelques naturalistes américains, parmi lesquels nous citerons E. W. Nelson, J. Hamilton, et le D1' Edgar A. Mearns, attaché aux opérations de X International Boundary Commission for tiw Survey of the line hetween the United States and Mexico, qui a recueilli dans les Etats limi- trophes des deux pays des matériaux malacologiques fort intéressants, étudiés par W. H. Dali et dont les nouveautés ont été récemment décrites par lui6. Nous mentionnerons encore Hoge et Champion, souvent cités comme collecteurs par le professeur E. von Martens dans la partie des Mollusques du Biologia Centrali- Americana. 1 Journal de Conchyliologie, vol. XXIX, p. 35, 1881. 2 Proc. U. S. Nal. Muséum, vol. XVII, p. 189-204, 1 894. 3 Proc. U. S. Nal. Muséum, vol. XVI, p. 639-6/17, pi. LXX1 et LXXII, i893. 4 Bull. Soc. Pliilomalhique de Paris, sér. VIII, vol. Vil, p. 54, 1895. 6 North Amer. Fauna, n° 7, p. 269-283, 1898. 6 Proc. U. S. Nat. Muséum, vol. XVIII, n" io33, p. 1-6, 1895. 83. NOTES COMPLÉMENTAIRES SUR QUELQUES ESPÈCES DE MOLLUSQUES DU MEXIQUE ET DU GUATEMALA. MM. Crosse et Fischer avaient l’intention de faire -paraître un Catalogue com- plémentaire contenant toutes les espèces de mollusques terrestres et (hiviatiles du Mexique et du Guatemala décrites ou citées -par d’autres naturalistes pendant la publication de cet ouvrage, et qui n’ont pas pu être mentionnées en temps et lieu. La mort les a surpris avant l’ achèvement de ce travail ; leurs notes, que nous avons ras- semblées et que nous publions ci-après en complétant certaines d’entre elles , ne con- cernent que quelques espèces particulièrement intéressantes, notamment celles que les auteurs avaient déjà fait dessiner sur les planches LXXI et LXXII ; ces planches devaient être, d’ailleurs, les dernières de l’ouvrage. Le chapitre final, concernant la distribution géographique des mollusques de la région mexicaine, avait été complètement rédigé en i8g3. Afin de tenir compte des découvertes postérieures à cette date, H. Crosse avait réuni, après la mort de P. Fis- cher, des notes qui devaient apporter (quelques additions à ce chapitre; nous les avons intercalées dans le texte primitif, qui n’a subi aucune autre modification1 . Paris, décembre 1899. Pii. Dautzenberg et II. Fischer. I. Genre STREBELIA, Crosse et Fischer, 1868. 1. STREBELIA BERENDTI, Pfeiffer. Strebelia Bercndti, Strebel, Beitrag zur Kenntniss c 1er Fauna Mexileanischer Land-und Süisswasser- Conchylicn , Part. III, p. 5, 9 et 10, pi. 1 et II, 1878. / Habitat. Forêt cle Pacho, près Jalapa, dans l’Etat de Vera Cruz (E. du Mexique); vit à terre, sous les feuilles mortes, et dans la mousse (Dona Estefania Salas). 1 II convient d'ajouter à la liste ci-après V Hélix Hum- chyliologie, vol. XLVIII, p. 297, 1899. Cette note ren- boldtiana, Valenciennes (voyez II. Fischer, Journ. de Con- ferme quelques nouvelles données auatomiques sur cette 66*2 ZOOLOGIE. Observations. La zélée naturaliste mexicaine, que nous venons de citer, a recueilli un certain nombre de Sirebclia avec leurs mollusques, ce qui a permis à MM. Strebel et Pfeiffer, qui en ont fait l’anatomie, de confirmer l’opinion que nous avions émise en 1870 La raduleest constituée par de nombreuses rangées obliques de dents latérales allongées, très pointues à leur extrémité et présentant, vers le milieu de leur partie interne, une saillie obtuse: la dent rachiale ou médiane est petite et droite. Les Slre- belia appartiennent donc bien réellement à la famille des Testacellidæ et leur place dans la méthode est à côté des genres Slreptostyla et Glandina; on les trouve généralement isolés, selon l’habitude des mollusques terrestres carnivores. IL Genre STREPTOSTYLA, ShuttleworLh (emerad.), i8&2. 40. STREPTOSTYLA SARGI, Grosse et Fischer. (PI. LXXI, fig. 1 et 1 a.) Slreptostyla Sargi, Crosse et Fischer, Journ. de Conchyliologie , vol. XXIII, p. 22 5, 1875. Slreptostyla Sargi, Crosse et Fischer, Journ. de Conchyliologie , vol. XXIV, p. 384, pl. XI, fig. 1 et 1 a, 1 87G. Strcptostyla Sargi , Marlens, Biol. Centr. Amer., Mollusca, p. 102, 1892. Var. (2. Pallidior (pl. LXXI, fig. 2 et 2 a). Slreptostyla Sargi, Crosse et Fischer, var. jS, Journ. de Conchyliologie , vol. XXIII , p. 2q5, 1876. Slreptostyla Sargi, Crosse et Fischer, var. (3, Journ. de Conchyliologie , vol. XXIV, p. 384, pl. XI, lig. 1 h et 1 c, 1876. Habitat. N. du Guatemala. Coban (Sarg). Senahu, sur le coté septentrional de la vallée du Polochic, à une altitude de 2,800 pieds anglais (Champion). Observations. C’est la plus svelte et la plus élancée des espèces du genre actuelle- ment connues. Elle se distingue encore de ses congénères par la solidité relative de son test d’un ton corné olivâtre clair, sauf au sommet, qui est brunâtre et plus foncé que le reste de la coquille, par l’épaississement médian de sa lamelle columellaire et par la su- ture des tours de spire, fortement bordée et blanchâtre. La variété jS est un peu plus grande que la forme typique, de coloration plus claire et ornée de raies longitudinales peu apparentes et d’un brun fauve. Ces raies sont très exactement reproduites dans la figure 1 c de la planche XI du volume XXIV du Joiirnal de Conchyliologie, tandis quelles ont été omises par le dessinateur dans les figures 2 et 2 a de la planche LXXI, que nous citons plus haut. espèce; il y est aussi question de la seclion Odontura, comprenant les Hélix Ghiesbreghti et eximia, et pour la- quelle le nom nouveau Priodoniura est proposé). Ph. D. et II. F. 1 fitudss sur les mollusques terrestres cl jluviatiles du Mexique et du Guatemala, vol. I, livraison 1, p. 12, 1870. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 663 I \ bis. Genre SALASIELLA, Strebel, 1878. 1. SALASIELLA JoAQUINÆ , Strebel. (Pi. LXXI, %. 3,3a, 3 4.) Salasiella Joaquinœ , Strebel, Beitr. Mexik. Land und Süssw. Conch., part. [Il, p. 29, pi. X, fig. 1 à 7 et pi. XI, fîg. 8 (détails anatomiques), 1878. Habitat. Mexique : environs de Jaiapa. Observations. Cette espèce est le type du genre Salasiella, Strebel. V. Genre ZONITES, Montfort, 1810. 20. ZONITES (ZONHYALINA) JALAPENSIS, Strebel. (Pi. LXXI, (îg. 4, 4«, 44, 4c.) Zonhyalina Jalapensis, Strebel, Beitr. Mexik. Land und Süssw. Concli., part. IV, p. i5, pl. Il, fig. n, n a (co- quilles); pl. VIII, fig. 5; pl. IX, fig. 7, 19 (détails anatomiques), 1880. Habitat. Mexique : environs de Jaiapa, principalement dans le bois de Pacho; Con- solapa et Soncautla; villages près de Coatepec et de Dos Arrovos; village sur le che- min de Jaiapa à Naolingo. — Guatemala : Coban (Sarg). 21. ZONITES (PATULOPSIS) CARINATUS, Strebel. (Pl. LXXI, fig. 5 à 5c.) Patulopsis carinatus, Strebel, Beitr. Mexik. Land und Süssw. Conch., part. IV, p. 16, pl. IV, fig. i5, a. t54 (coquille); pl. VIII, fig. 1, 1 «; pl. VIII, fig. 6; pl. IX, fig. 8, 20 (détails anatomiques), t88o. Habitat. Mexique : bois de Pacho; Jaiapa et dans les environs de Coatepec. IX. Genre HELIX, Linné ( entend .), 1 7 G 8 . 2. Hélix (Patula) ampla, Pfeiffer. (PI. LXXI, fig. 8 et 8 a.) Praticola Ocampi, Strebel, Beitr. Mexik. Land und Süssw. Conch., part. IV, p. 38, pl. Il, fig. 2, 5 et pl. X, fig. j 1880. Hélix (Praticolella) ampla, Martens, Biol. Centrali-Americana , Mollusca, p. i38, 1892. Habitat. E. du Mexique : Misantla et Rancho de Guerrero, près Misantla (Strebel); 664 ZOOLOGIE. Rio de Misantla (F. D. Godman); Àlmolonga (Hôge); Jalapa (Hôge); La Banderilla, Monte de Tataquicapa et Dos Arroyos, près Jalapa, sur le gazon (Strebel); Mirador (Strebel); Consolapa près Coatepec et San Antonio del Monte (Strebel). Toutes ces localités font partie de l’Etat de Vera Cruz. Observations. Ainsi que l’a reconnu E. vonMartens (I. c.), l 'Hélix (Praticola) Ocampi, Strebel, est un double emploi de cette espèce et doit tomber en synonymie. 12 bis. Hélix (PATULA) GUATEMALENSIS, Grosse et Fischer. (PI. LXXI, lig. 9 à 9 b.) Hélix Guatemalensis , Crosse el Fischer, Journ. cle Conchyliologie , voi. XX, p. 222, 1872. Ilelix (Palala) Guatemalensis, Crosse et Fischer, Journ. de Conchyliologie, vol. XXI, p. 276, pl. IX, fig. 3, 1873. Habitat. Guatemala (Sarg). Observations. Cette espèce, qui se rapproche, par quelques-uns de ses caractères, de Y Hélix Salvini, Tristram, s’en distingue par son test muni d’une simple perforation, et non profondément ombiliqué; par son dernier tour arrondi, au lieu d’être muni d’une carène tranchante; par sa base à peu près lisse; par son bord externe tranchant, et enfin par les stries fortement obliques qui sillonnent ses tours de spire. 12 ter. Hélix (Patula) paleosa, Strebel. (PL LXXI, fig\ 10 à 10c.) Thysanophora paleosa , Strebel, Beitr. Mexik. Land und Siissw. Conch., part. IV, p. 3o, pl. IV, fig. 3, 1880. Habitat. Mexique : bois de Pacho. 18 bis. Hélix (Aglaia) SARGI, Grosse et Fischer. (Pl. LXXI, fig. 6 à 6 A.) Hélix Surgi, Crosse cl Fischer, Journ. de Conchyliologie, vol. XX, p. 1 h G , 1872. Ilelix ( Aglaia ) Surgi, Crosse et Fischer, Journ. de Conchyliologie , vol. XXI, p. 277, pl. IX, fig. 2, 1873. Habitat. Guatemala : dans les forêts de Tamaju (F. C. Sarg). 29 bis. HELIX (TRICHIA) SüMICHRASTI, Grosse et Fischer. (Pl. LXXI, fig. 7 à 7 A.) Ilelix Sumichrasti, Crosse et Fischer, Journ. de Conchyliologie , vol. XX, p. 147, 1872. Hélix ( Trichia) Sumichrasti, Crosse et Fischer, Journ. de Conchyliologie, vol. XXI, p. 265, pl. IX, fig. h et ha, 187.3. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 665 Habitat. Mexique : La Huallaga (Dr Sumichrast). Observations. Cette curieuse espèce est rude au toucher et paraît, au premier abord, hérissée de gros poils courts et espacés qui sont, en réalité, des lamelles cornées très particulières. 50 bis. Hélix (Polygyra) UNGUIFERA, Mousson. (PL LXX1, %. 11 à ii A) Hélix ( Polygyra ) unguifera, Mousson, Jouni. de Conchyliologie , vol. XXXI, p. 216, pi. IX, fig. i, i883. Habitat. Mexique : Mazatlan. XY. Genre EUCALODTUM, Crosse et Fischer, 1868. 8. EüCALODIUM RlaNDIANUM, Crosse et Fischer. Var. 12. Minor. (Pl.LXXli, %. 2, 2 a.) Eucalodium Blandianum, Crosse et Fischer, var. (2, Journ. de Conchyliologie, vol. XXV11, p. 48, 1879. Habitat. Mexique. 15 bis. Eucalodium SüMICHRASTI, Crosse et Fischer. (PI. LXXII , %. 1,1 a.) Eucalodium Sumichrasti , Crosse et Fischer, Journ. de Conchyliologie , vol. XXVI, p. 2,ïo, 1878. Eucalodium Sumichrasti, Crosse et Fischer, Journ. de Conchyliologie, vol. XXVII, p. 46, pl. II, fig. 2, 1879. w Habitat. Etat de Chiapas, dans la partie méridionale du Mexique (F. Sumichrast). Observations. L'E. Sumichrasti semble être intermédiaire entre notre E. Blandianum et VE. decollatum de Nyst. Il se distingue du premier par sa spire moins atténuée, ses tours plus plans, son test moins visiblement et moins fortement maîléé, mais en même temps plus solide, ses costulations beaucoup plus fines, plus nombreuses et filiformes, son ouverture de forme anguleuse arrondie et d’un blanc de lait, son péristome d’un blanc pur et non blanchâtre, et, enfin, son bord columellaire entièrement dépourvu de pli. Il diffère de YE. decollatum par son épiderme d’un vert olivâtre, ses deux der- niers tours légèrement malléés, ses costulations plus fines et son ouverture moins irré- gulière. ZOOLOGIE Dü MEXIQUE. — VIIe PARTIE. II. 0/ JMIT.IJlEr.IE NATIONALE. 666 ZOOLOGIE. 1 5 ter. EUCALODIUM CEREUM, Strebel. (PL LXXII, fig. 3, 3a.) Eucalodium cereum , Strebel , lleitr. Mexik. Land vnd Süssw. Conch., pari. IV, p. 72 , pi. VI , fig. 9 , 1880. Habitat. Mexique : San Antonio ciel Monte, 3 lieues à l’E. de Naolingo, route vers Misantla. XVIII. Genre ORTHALICUS, Beck, 18B7. 11. ORTHALICUS ZONIFERUS, Strebel. (PI. LXXII, fig. 7, 7«.) Orthalicus zoniferus , Strebel, Beitr. Mcxite. Land und Süssw. Conch., part. V, p. 98, pl. 1, fig. 7«, 7 h ; pl. III, fig. 3 (coquilles); pl. XI, fig. 7 à 9 (détails anatomiques), 1889. r Habitat. Mexique : Rancho ciel Platanillo, près Iguala, Etat de Guerrero. XIX. Genre BULIMULUS, Leach, 181/i. Ibis. BULIMULUS FORRERI, Mousson. (Pl. LXXII, fig. h, ha.) Bulimulus Forreri , Mousson , Jour», de. Conchyliologie, vol. XXXI, p. 917, pl. IX, fig. 2, i883. r Habitat. Mexique : Ventanas, dans l’Etat de Durango. 51 bis. Bulimulus (SCUTALUS) GHAPERI, Crosse et Fischer. (Pl. LXXII, fig. 5 à 54.) Bulimulus Chapon, Crosse et Fischer, Journ. de Conchyliologie , vol. XL, p. 29b, 1892. Bulimulus Chaperi, Crosse et Fischer, Journ. de Conchyliologie , vol. XLI, p. 3i-32; pl. I, fig. 1 et □ , 1898. Habitat. Mexique : île de Mescala, sur le lac Ghapala, dans l’État de Jaiisco (Cha- per). Observations. Cette espèce, qui appartient à la sous-section des Sculalus d Albers, abondamment représentée au Mexique et sur le versant Pacifique de l’Amérique du MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLU VIAT1LES. 667 Sud, semble bien particulière; elle se distingue de ses congénères du Mexique par son aspect trapu, par le développement de son péristome, par ses rides nombreuses, serrées, légèrement obliques, et par ses rayures longitudinales d’un brun clair, espacées et peu apparentes. Elle a été recueillie dans une petite île du lac Chapala, que très probablement les naturalistes n’avaient pas encore visitée jusque-là, par Maurice Ghaper, ingénieur civil, aux recherches duquel la malacologie doit d’intéressantes dé- couvertes. 1 d bis. BULIMULUS PALPALOENSIS, Strebel. (PI. LXXII , fig. 6, 6 a.) Bulimulus Pnlpaloensis , Strebel, Beitr. Meœitc. Larnl und Siissw. Conch. , part. V, p. 85, pl. V, fig. î a a à î a c et fig. 16 (coquilles); pl. XIII, fig. i/i« à i 4 e ; pl. XV, fig. î a à î /; pl. XVI, fig. 4, 7, 8, 11 (détails anato- miques), 1882. Habitat. Environs de Misantla : Quilate, Arroyo del Obispo, Carnino de arroyo hondo et Rancho de Guerrero; environs de Jalapa : Molino de Pedreguera, Goatepec, Dos Arroyos, Pacho et Qautatitlan. — Cordova (Hôge). Var. p (pl. LXXI1, fig. 6 à). Coloration jaune uniforme, columelle teintée de rose. Var. y (pl. LXXII, fig. 6c). Coloration blanchâtre uniforme. LII. Genre PACHYCHILUS, 1. et H. G. Lea, i85o. 7 bis. PACHYCHILUS ÜALLI, Pilsbry. Pachycheilus Dalli , Pilsbry, in Science, new Ser. , III, p. (io8, 1896 (17 avril). Pachycheilus Dalli, Pilsbry, in Zool. Anz., n° 5oa , p. a ad ( crrore lypog. ) , 1896 (4 mai). Pachycheilus Dalli, Pilsbry, in Proc. Ac. Nat. Sc. Philadelphia, part. Il , p. 269 (fig. int. dans le texte), 189b. Habitat. Mexique : Tehuantepec (Dr Spear). Observations. Espèce du groupe du P. lævissimus, voisine du Melania Indorum, Mo- relet, mais plus épaisse et remarquable par son bord externe, fortement sinueux près de la suture. Sous-genre POTAMANAX, Pilsbry, 1892. Cette nouvelle section subgénérique du genre Pachychilus de Lea a été proposée en 1892 1 par H. A. Pilsbry, pour une forme de taille relativement petite, solide, ovale 1 Proc. Ac. Nat. Sc. Philadelphia, p. 3 4 o , 1892. 6G8 ZOOLOGIE. avec une courte spire conique et sillonnée de raies ou de bandes spirales. L’ouverture est ovale, anguleuse du côté de la spire, largement arrondie du côté de la base. Le bord externe ne présente pas de sinus; le bord interne est plus ou moins fortement calleux et sans échancrure à la base. Opercule ne possédant qu’un petit nombre de tours et à nucléus basal. t. PACHVCHILUS ( POTAMANAX) ROVIROSAI, Pilsbry. (PL LXXI, %. ta.) Pachychilus ( Potamanax ) Rovirosai, Pilsbry, Proc. Ac. Nat. Sc. Philadelphia, p. 34i, pl. XIV, lïg. 8,9, 1892. Pachychilus ( Potamanax ) Rovirosai, Pilsbry, Nautilus, vol. VII, p. 64, pl. III, fîg. 8,9, 1893. Habitat. Monts de Psana, dans l’État mexicain de Tabasco (prof. José F. Rovirosa). Observations. Coquille ovale arrondie, d’un beau brun violâtre et assez luisante, malgré les raies spirales d’un brun foncé qui la sillonnent. C’est une forme très voisine du Melania brevis, A. d’Orbigny, de Cuba, quant à l’aspect général. LIV. Genre GERES, Gray, 1 856. 3. Gep.es Nelsoni, Dali. Ceres Nelsoni, Dali, Nautilus, vol. Xif. n" 3, p. 97, 1898. Habitat. Mexique : Pilitla, dans l’Etat de San Luis Potosi (E.W. Nelson). Observations. M. W. H. Dali, notre savant confrère de Washington, vient d’aug- menter d’une espèce ce genre, l’un des plus caractéristiques de la faune malacologique mexicaine. Sa coloration, voisine de celle des deux formes spécifiques précédemment connues, varie entre le jaune citron clair et le jaune orange foncé; sa taille est plus considérable (plus grand diamètre, 3o millimètres; plus petit, 26; hauteur to- tale, 1 1); sa forme générale est plus déprimée; enfin la carène des tours partage plus également la coquille en deux moitiés. DISTRIBUTION GÉOGRAPHIQUE DES MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIÀTILES DU MEXIQUE ET DU GUATEMALA PAR H. GROSSE ET P. FISCHER. Le Mexique avec l’ Arizona et une partie du Texas, la colonie anglaise de Be- lize, le Guatemala, les Républiques de Honduras, de San Salvador, de Nicaragua, deCosta-Rica et enfin l’isthme de Panama constituent dans leur ensemble une vaste région dite mexicaine, admise par la plupart des auteurs qui se sont occupés de géographie zoologique. Au point de vue malacologique, les limites septentrionales de cette région ne concordent pas complètement avec les divisions politiques actuelles. Sur le versant Atlantique, au N.E., tout le bassin du Rio Grande del Norte; sur le versant Paci- fique, au N. O., la basse Californie et l’Etat de Sonora s’y trouvent compris et en constituent les limites septentrionales, tantôt sur le territoire du Mexique, tantôt r sur celui des Etats-Unis. On peut même ajouter que, sur le versant Atlantique, l’influence mexicaine se fait sentir encore beaucoup plus loin, au nord, puisque le genre Helicina pénètre jusqu’au Tennessee ( Helicina occulta, Say); que le genre Bulimulus existe en Louisiane [B. alternatus, Say), dans i’Alabama et de la Caro- line du Nord au Missouri (B. dealbatus, Say); et qu’ enfin le genre Glandina est représenté par plusieurs espèces, jusque dans la Louisiane (G. parallela, W. G. Binney) et la Caroline du Sud (G. truncata, Gmelin). Or, ces trois genres sont essentiellement mexicains. Sur le versant Pacifique, en basse Californie, la faune malacologique nord- américaine, caractérisée de ce côté par le développement des Hélix de la section des Arionta, dépasse légèrement la frontière mexicaine et règne sans partage jus- qu’à San Tomas, et à la baie de Todos Santos, après laquelle on commence à 670 ZOOLOGIE. rencontrer les formes de Bulimulus qui sont particulières à ce pays et qui consti- tuent la majeure partie de sa faune malacologique terrestre. L’Amérique centrale tout entière se trouve comprise dans la région mexicaine et c’est pins loin que Panama, là où s’abaissent les dernières collines de la chaîne isthmique, dans la vallée de l’Atrato et dans celle de San Juan qu’il faut chercher la limite méridionale de cette vaste province zoologique, qui est bornée, à l’est, par l’Atlantique, et, à l’ouest, par le Pacifique. Dans l’isthme de Panama et dans la république de Costa-Rica, qui vient à la suite, on peut constater, il est vrai , la présence de quelques formes de mollusques de l’Amérique du Sud dont les représentants ont pénétré jusque-là. C’est ainsi que, dans l’État de Panama, les Hélix de la section des Labyrinthus qui appar- tiennent bieu à la faune de l’ Amérique méridionale et dont la majeure partie est distribuée entre le Brésil et les Andes de Colombie, se trouvent représentées par trois espèces, les Ii. labyrinthus, H. plicala et H. uncigera. Mais, d’un autre côté, les BuUmulus de Panama ont une apparence tout à fait mexicaine et les Glandina (G. rosea, Férussac) sont répandues dans toute l’Amérique centrale, jusqu’au Mexique. A Costa-Rica, qui est plus au nord, on rencontre encore deux Labyrinthus : Y Hélix triplicata, Martens, et Y H. Æsopus, Angas, qui n’en est peut-être qu’une variété, en même temps qu’une autre forme qui se rapproche de ce groupe, sans pourtant lui appartenir, Y H. Mac Neili, Crosse. On y trouve également une Hélix appartenant à un groupe encore plus méridional, celui des Solaropsis, dont les représentants sont répandus dans toute l’Amérique du Sud, depuis la Colombie jusqu’à la République Argentine : c’est Y H. Tiloriensis, Angas. Mais presque toutes les autres espèces de mollusques terrestres de la région sont mexicaines ou appartiennent aux genres les plus caractéristiques de la faune malacologique du Mexique. Ainsi, par exemple, les Glandina de grande taille du Mexique ( G . li- gnaria, Reeve; G. Sowerbyana, Pfeiffer) et du Guatemala (G. aurata, Morelet) se retrouvent à Costa-Rica; le genre Streptostyla y compte trois espèces (5. Bou- cardi, Pfeiffer; S. viridnla, Angas; S. cylindracea, Pfeiffer); Y Hélix Costaricensis , Roth, et ses deux variétés adela et Boucardi ont de grandes affinités avec l’une des espèces les plus caractéristiques du Mexique, Y H. Guillarmodi, Shuttleworth , et MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 6 7:1 font partie de la même section; les Bulimulus, Orihalicus , Neocyclotus et Helicina de la région sont des espèces mexicaines ou appartiennent à des formes voisines de celles du Mexique. Dans le Nicaragua, le Honduras, le Guatemala, le caractère mexicain de la faune malacologique s’accentue de plus en plus : l’unité de la région zoologique mexicaine n’est donc pas douteuse. Le Mexique en particulier peut être considéré comme une terrasse élevée, plus large au nord, étroite au sud, vers l’isthme de Tehuantepec, et subdivisée en deux plateaux principaux : au nord, celui de Chihuahua (de 1,200 à 1,800 mètres d’altitude); au sud, celui d’Anahuac (de 1,800 à 2,700 mètres). De chaque côté du plateau on trouve une longue bande de terres liasses : Tune à Test bordant le golfe du Mexique depuis le Texas jusqu’au Yucatan; l’autre à l’ouest bordant le Pacifique et la mer Vermeille, depuis le fond du golfe de Cali- fornie jusqu’à l’isthme de Tehuantepec. Enfin à l’ouest s’allonge l’étroite péninsule de la basse Californie, longue de 1,1 5 0 kilomètres et terminée par le cap San-Lucas. Le Guatemala comprend également un plateau élevé et des terres basses sur le versant de la mer des Antilles d’une part, et sur le versant du Pacifique d’autre part. Le climat du Mexique varie suivant les altitudes. A ce point de vue, on a établi les trois subdivisions suivantes : i° Terre chaude ( tierra caliente) comprise entre le littoral et les pentes du pla- teau central jusqu’à 760-1,100 mètres. La température moyenne est de 2 5 degrés; la végétation est exubérante, mais le climat est malsain. 20 Terre tempérée ( tierra templada ) qui forme les pentes des plateaux et dont l’altitude moyenne varie de 1,000 à i,5oo mètres. La végétation est vigoureuse, le climat agréable et sain. La température moyenne est de 18 à 20 degrés. 3° Terre froide ( tierra fria ) occupant la plus grande partie du plateau central à l’altitude de 1 ,5 00 à 2,600 mètres. L’air est pur et sec; le climat est sain; la température moyenne est de 1 5 degrés. Quelques auteurs ont distingué les régions à plus grandes altitudes sous le nom de terre gelée ( tierra helada ). 672 ZOOLOGIE. Les mollusques terrestres, très abondants en terre chaude et en terre tem- pérée, deviennent beaucoup plus rares en terre froide. Les mollusques d’eau douce habitent la plupart des lacs situés à une grande hauteur, comme les lacs de Mexico, de Chalco, de Chapala, etc. Relativement à l’hydrographie du Mexique, on remarquera que les fleuves les plus importants se déversent dans le golfe du Mexique : tels sont le Rio Grande del N o rte, qui forme la limite entre le Mexique et l’État du Texas, le Rio Tam- peco, le Rio Rlanco, le Grijalva ou Tabasco, le Rio Usumasinta. C’est dans ces fleuves el les rivières tributaires que vivent la plupart des Unionidæ de la ré- gion. Mais, quoique les mollusques de cette famille soient nombreux et variés, ils n’ont pas l’importance de ceux qui peuplent le bassin du Mississipi. Les cours cl’eau du versant Pacifique ont un faible développement; aussi cette partie est-elle pauvre en mollusques d’eau douce. Le genre Unio, notamment, y fait défaut. Quant à la mer Vermeille, elle reçoit au fond du golfe les eaux du Rio Colo- rado, fleuve dont le bassin hydrographique est compris dans les États-Unis, et dont nous n’avons pas, par conséquent, à examiner ici la faune conchyliologique. Les subdivisions de la faune mexicaine concordent naturellement avec les sub- divisions géographiques de la région. Nous admettrons donc quatre sous-régions conchyliologiques : i° Sous-région du versant du golfe du Mexique et de la mer des Antilles ; 2° Sous-région du Centre ou des plateaux; 3° Sous-région du versant Pacifique; h° Sous-région de la péninsule californienne. Au sud et à l’est de l’isthme de Tehuantepec, la faune conchyliologique des r Etats de Chiapas, Tabasco, Campêche, Yucatan; celle de la colonie anglaise de Reiize et celle du Guatemala, se relient intimement à la faune de la sous-région du versant du golfe du Mexique et de la mer des Antilles, et ne peuvent pas, à notre avis, en être séparées. Les mollusques saumâtres du Mexique et du Guatemala, répartis sur la côte du golfe du Mexique et de la mer des Antilles, ne présentent aucun intérêt. Ainsi les Blauneria heteroclita, Melampus cojfea , Neritina pupa, N. viridis, N. virginea, Cyrena salmacida, se retrouvent aux Antilles, sauf le dernier, qui y est représenté néanmoins par des formes voisines. Les deux premiers Neritina sont tout à lait MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 673 marins. D’autre part, ceux du versant Pacifique : Melampus olivaceus, Pedipes unisulcatus, P. liralus, Oncidiella Carpenteri, Neritina usurpatrix sont spéciaux, r ou habitent aussi le littoral de l’Etat de Californie. 1“ Sous-région du versant du golfe du Mexique et de la mer des Antilles. — Les Etats de Tamaulipas, Yera Cruz, Tabasco, Campêche, Yucatan; la colonie anglaise de Belize, enfin le Guatemala et l’Amérique centrale jusqu’à Panama, forment une sous-région d’une grande étendue, à faune conchyliologique extrême- ment riche et parfaitement caractérisée. Nous y joignons l’État d’Oajaca sur le Pa- cifique. C’est là que l’on trouve les formes suivantes : Strebelia Bercndti, Streptostyla (presque toutes les espèces). Patenta ligulata. Glandina (la plupart des espèces). Zonites (s. g. Moreletia). Tebennophorus Sallei. Xanthonyx. Hélix Mexicana. Hélix sigmoïdes. Hélix Ghiesbreghti. Hélix Slrebeli. Hélix helictomphala. Hélix Yucatanea. Hélix bicruris. Hélix Couloni. Hélix oppilata. Hélix trigonostoma. Hélix Guillarmodi , etc. Coelocentrum (presque toutes tes espèces). Eucalodium (presque toutes les espèces). Cylindrella (presque toutes les espèces). Macroceramus cnncisus. Orthalicus Boucardi. Orlha liens obductus . Subulina lirifera. Subulina cylindrella. Subulina Berendti. Subulina Surgi. Succinea undulata. ZOOLOGIE Dll MEXIQUE. Vil” PARTIE. II. Succinea Guatemalensis. Tomocyclus (toutes les espèces). Habropoma. Amphicyclolus. N eocyclotus (presque toutes les espèces). Adamsiella. Choanopoma. Cistula. Ckondropoma. Arnpullaria. A mnicola Orizabensis. A mnicola Petenensis. Tryonia exigua. Valvata Guatemalensis. Hemisinus ruginosus. Pachychilus (presque toutes les espèces). Gérés. Proserpinella. Helicina (la plupart des espèces). Schasichila. Unio delpliinulus. Llnio semigranosus. Unio psoricus. Unio crocodilorum. A nodonta Bambousearum. A nodonta globosa. . J nodonta cylindracea. Cyrena Nicaraguana. Sphœrium Yucatanense. 85 IMl’r.IMEr.IK NATIONALE. 674 ZOOLOGIE. W. G. Binney a signalé clans l’État de Costa-Rica la présence de quelques genres particuliers de mollusques terrestres, un Limacien ( Velifera Gabbi, W. G. Binney) et un Hélicidé ( Cryptostracon Gabbi, W. G. Binney). Morch a décrit une espèce de Tebennophorus ( T . Costaricensis). Dans le Nicaragua, la faune malacologique devient sensiblement plus pauvre que dans les régions environnantes, ce qui s’explique facilement par l’importance considérable que prennent, dans cette contrée, les lacs et les marécages géné- ralement peu favorables au développement des Pulmonés terrestres. Les Glan- dina de ce pays sont des espèces du Mexique et de l’Amérique centrale (G. rosea, Férussac) ou du Honduras (G. Dijsoni, Pfeiffer), mais le genre Streptostyla pa- rait manquer. On rencontre, au Nicaragua, des espèces mexicaines dans les genres Hélix (H. Ghiesbreghti, Nyst, var. Sirubelli, Boettger; H. griseola , Pfeiffer); Bu- limulus (B. Berendti, Pfeiffer); Orthalicus (0. zébra , Müller); Opeas (0. cosla- tostriatus , Pfeiffer); Helicina (H. zephijrina, Duc.los); des espèces du Guatemala ( Flelicina rostrata , Morelet; Guppy a Orosciana, Martens) et des espèces du Hon- duras ( Neocyclotus translucidus , Sowerby; Helicina denticulata, Pfeiffer). Enfin, dans la composition de cette faune terrestre si mélangée, on doit tenir compte d’un autre facteur, le voisinage de la mer des Antilles, le long de laquelle le Ni- caragua possède un littoral très étendu et qui n’est pas sans exercer une certaine influence : la présence du Guppy a Gundlachi, Pfeiffer, et de l 'Opeas costatoslriatus , Pfeiffer, espèces de Cuba dont on retrouve la première au Nicaragua et, plus au nord, au Honduras, au Yucatan et même en Floride, en est une preuve évidente. En définitive, la faune malacologique terrestre du Nicaragua est une faune peu riche et qui a emprunté aux contrées environnantes presque tous les éléments qui la composent. C’est avec peine si, dans l’état actuel de nos connaissances, on pourrait citer une demi-douzaine d’espèces qui aient été décrites comme locales, notamment : Tebennophorus auratus, Tate; Limax (Megapelta) Americanus, Tate; Hélix cœcoides , Tate; FI. Blakeana, Tate; Leptinaria hyalina, Tate, et, en ajou- tant une espèce fluviatile, Planorbis declivis, Tate. Par contre , la faune malacologique fluviatile du Nicaragua est mieux partagée, et elle compte une trentaine d’espèces, dont la moitié environ se compose de formes qui lui sont particulières. Les autres sont des espèces de Panama ( Amni - MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 675 cola Panamensis , Tryon; Planorbis Ficldii , Tryon; Unio Roivelli, Lea; Anodonta luteola, Lea; Sphærium méridionale , T. Prime); du Mexique (Pachychilus Gassiesi, Pieeve; Physa squalida, Morelet; Planorbis tumidus, Pfeiffer; du Guatemala ( Aplecta purpurostoma , Tristram; Ancylus excentricus , Morelet; de Belize ( Cyrena Nicara- guana, T. Prime); ou du San Salvador ( Tryonia ornata, Morelet). Mais ce sont les Unionidœ qui impriment à la faune malacologique fluviatile de la région un caractère vraiment original. D’abord, toutes les espèces, sauf les deux que nous venons de citer plus haut, semblent spéciales au Nicaragua. De plus, par suite d’une disposition particulière, très rare chez les Pélécypodes fluviatiles et dont les causes ont échappé à Lea et aux naturalistes qui l’ont suivi, les trois cinquièmes environ des Unionidœ de la région sont inéquivalves ( Unio Newcombianus , Lea; U. Gabbianus, Lea; U. encarpus, Lea; U. Nicaraguensis , Lea; U . cyrenoides , Plii- lippi; Anodonta leniicularis, Lea; A.inœquivalvis, Lea; A. Granadensis, Lea). Les autres ( Unio Granadensis, Lea; U. Macnielii, Lea; U. Rowelli, Lea; Anodonta Bridgesi, Lea; A. luteola, Lea; A. Jewetti , Lea) sont restés équivalves comme l’immense majorité de leurs congénères1. M. Tate signale encore2, dans les eaux douces du Nicaragua, la présence d’un Mycetopus, qu’il rapporte, avec doute, à une espèce brésilienne, le M. Weddelli, Hupé : nous partageons tous ses doutes quant à l’identification des deux espèces l’une avec l’autre. La faune malacologique de la République de Sati Salvador est peu connue, r mais comme ce petit Etat se trouve enclavé, géographiquement sinon politique- ment, entre le Guatemala à l’ouest, le Honduras au nord, et touche presque le Nicaragua, dout il n’est séparé que par la baie de Fonseca; comme, d’autre part, les États susnommés se relient intimement les uns aux autres, on doit admettre (pie la faune y est constituée par les mêmes éléments. Il est probable toutefois que la République de San Salvador ne ressent plus l’influence de la mer des An- tilles, qui se manifeste à un si haut degré dans le Honduras, le Yucatan et la Flo- ride. Parmi les espèces peu nombreuses du San Salvador que citent les auteurs, on 1 En dehors des Naïades du Nicaragua, Lea ne cite comme inéquivalves que trois espèces, Triquetra contorta et Unio lorluosus, de Chine, et Spailia Natalensis, de l’Afrique méridionale (Obs. gen. Unio, vol. XI, p. 4g). — 2 Amer. Jotirn. ofConchoL, vol. V, p. iGo, 1870. 85. 67G ZOOLOGIE. retrouve une des Ihlix les plus caractéristiques du sud du Mexique, du Guatemala et du Honduras, VH. Ghiesbreghti, Nyst; un Pachychilus (P. Largillerti, Philippi), qui se trouve au Mexique, au Guatemala et au Nicaragua; un Tryonia (7T. ornata, Morelet) également du Nicaragua; enfin un Neritina (iV. usurpatrix, Grosse et Fischer), du Mexique et de Costa-Rica. 2° Sous-région du Centre. — Les plateaux du centre du Mexique (plateaux du Chihuahua, plateau d’Anahuac) dont les altitudes respectives atteignent 1.200- 1,800 mètres d’une part, et 1,800-2,700 mètres d’autre part, possèdent une faune conchyliologique , d’ailleurs assez pauvre, mais renfermant quelques espèces particulières adaptées à ces hautes régions. r Ainsi aux environs de la ville de Mexico (2,2 7 h mètres) et dans l’Etat de Mexico, on a recueilli les espèces suivantes : Glandina coronala. Hélix Humboldtiana. Buh m ulus sulcosus . Bulimulm Cuernavacensis. Limnæn allenuala, Planorbis tenuis. Plu/sa Mexicam. Pby sa Boucardi. Valvata Strebeli. Pachychilus Schicdeanus. Sphæriuvi sublransversum . Anodmta Clialcoensis. Dans un rayon plus ou moins étendu, autour de la ville de Puebla (2,199 mè- tres) vivent : Glandina guttata. Hélix plagioglosssa. Holospira ter es. Holospira Pfeijgeri. Holospira Pilocerei. Holospira Tryoni. Holospira Gealei. Bulimulus Hegeiv iscli i . Bulimulus Gealei. Bulimulus livescens. Succinea Pueblensis. Malheureusement, l’altitude de l’habitat nous est inconnue pour la plupart des mollusques du Mexique. Dans ces conditions, il est bien difficile de savoir si cer- taines espèces vivent dans les zones tempérées ou dans les zones froides, et si, d’autre part, quelques espèces de la zone chaude peuvent s’élever dans les autres zones. Voici, en attendant des documents plus complets, une liste de quelques espèces des zones les plus hautes : deux formes des États de Yera Cruz et cl’Oa- jaca, les Glandina Onzabce et G. turris, s’élèveraient jusqu’à 3, 000 mètres sur les MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLl VIAT1LES. 677 flancs du volcan d’Orizaba (Salle). H Helicina Cordillerœ, de la même région, peut vivre jusqu’à 3,5oo mètres (Salle). Les Helicina fragilis et H. punctisulcata ont été recueillis à plus de 2,3 oo mètres sur la Sierra Madré del Sur, dans l’Etat de Guerrero (H. Smith); VHelicina Lindeni vit à 3,ooo mètres d’altitude sur le Totonicapan (Guatemala). Le Glandina coronata monte à plus de 2,600 mètres sur les pentes du volcan de Mexicalingo, dans l’État de Mexico. En comparant cette distribution hypsométrique à celle des mollusques de l’Amé- rique du Sud (Équateur, Pérou, Bolivie), 011 constate que c’est dans le Mexique et le Guatemala que les genres Glandina et Helicina atteignent la plus grande altitude. Dans l’Amérique du Sud, les mollusques des régions les plus élevées ap- partiennent principalement au genre Bulimulus. 3° Sous-région du versant Pacifique. — Les États du versant Pacifique : So- nora (?) , Cinaloa, Jalisco, Colima, Michoacan, Guerrero, paraissent posséder quelques espèces particulières et qui manquent dans les autres sous-régions; mal- heureusement, ces Etats de l’Ouest sont les moins étudiés au point de vue de leur r l'aune conchyliologique, et, d’autre part, l’Etat d’Oajaca, qui constitue en partie l’isthme de Téhuantepec, malgré la situation de son littoral sur le Pacifique, ne diffère pas sensiblement par sa faune des États voisins de Vera Cruz, Chiapas, et du Guatemala. Voici la liste de quelques espèces recueillies principalement dans le voisinage r de Mazatlan (Etat de Cinaloa) : Glandina turris. Glandina Albersi. Succinca cingulata. Neocyclotus Cooperi. Aplecta elata. Ortlialicus lividus. Ortlialicus longue. Neritma usurpatrix. Anodonla cicrnia. Cyrena olivacea. Cyrena triangula. Cyrena Mexicana. Corbtcula convexa. Des études ultérieures seront nécessaires pour établir la validité de cette sous- région. La présence des Cyrena et des Corbicula est intéressante à signaler, mais le genre Cyrena, bien développé dans l’Amérique centrale, existe également dans les eaux des États du versant du golfe du Mexique. 078 ZOOLOGIE. Les auteurs indiquent dans la péninsule de Californie deux espèces de Cyrena (C. olivacea et C. Mexicana ); ainsi se trouverait reliée la faune lluviatile de la Pé- ninsule à celle de la sous-région du versant Pacifique. Il est à remarquer que le genre Unio semble manquer dans les Etats de l’Ouest. La sous-région du versant Pacifique est traversée par une petite faune mala- cologique très curieuse, celle qui vit dans la zone à Cerens giganteus, région sèche et aride où les plantes grasses ( Cereus , Echinocactus , Pilocereus, etc.) rem- placent les arbres absents et atteignent des dimensions considérables. La présence du genre Holospira, dont toutes les espèces actuellement connues s’y trouvent lo- calisées, constitue le principal caractère de celte faune, qui commence à l’intérieur du Texas, à New-Braunfels, s’étend jusqu’à l’ Arizona, pénètre dans les États mexi- cains de Cohahuila et de Chihuahua, puis dans celui de Sonora où elle se déve- loppe, sur le versant Pacifique, le long du golfe de Californie. Ici se manifeste une lacune, due probablement à l’insuffisance de nos connaissances, en ce qui concerne la faune malacologique des États mexicains qui bordent l’océan Paci- fique : aucun document ne nous signale la présence des Holospira dans les Étals de Cinaloa, de Jalisco, de Colima, mais nous retrouvons ce genre dans l’État de Guerrero, qui vient à la suite, et dans l’État limitrophe de Puebla, où il atteint son maximum de développement. Il doit, selon toute apparence, compter aussi quelques représentants dans les trois États mexicains du versant Pacifique que nous venons de mentionner. Un fait remarquable, dans la distribution géographique des espèces du genre Holospira, est leur absence complète sur le versant Atlantique du Mexique. Même au Texas, où le genre est représenté, il ne commence à apparaître que tout à fait dans l’intérieur, dans la région des montagnes. h° Sous-région de la péninsule californienne. — La faune malacologique terrestre de la péninsule de la basse Californie diffère notablement de celle de la Californie américaine, pourtant limitrophe. Tandis que celle-ci, dernière station de la grande région Pacifique de l’Amérique du Nord, qui s’étend de l’Alaska à San Diego, se distingue par l’absence des Bulimulus, le grand développement des Hélix apparte- nant aux sections Arionta et Aglaia, et en outre par la présence des genres Binneyia, MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 679 Prophysaone t Ariolimax, l’autre est principalement composée de Bulimulus, tout à fait voisins de ceux du littoral Pacifique de l’Amérique du Sud; on a même rap- porté l’un d’entre eux, dont W. H. Dali a fait récemment1 une espèce distincte, sous le nom de B. Montezuma, au B. Proteus, Broderip, du Pérou, et, en effet, il y ressemble beaucoup. La basse Californie possède aussi quelques autres formes terrestres spéciales et qui sont réellement intéressantes, notamment le genre Be- rendtia (B. Taylori, Pfeiffer) et le Cœlocentrum irregulare, Gabb. Elle est relative- ment moins riche en Hélix, et encore une grande partie de celles qu’elle possède se trouve-t-elle localisée dans la région la plus rapprochée de la frontière califor- nienne américaine, soit entre San Diego et la rivière San Thomas. On en jugera, d’ailleurs, par les deux listes comparatives suivantes, qui prou- vent que là, comme ailleurs, la frontière politique ne coïncide pas toujours exacte- ment avec la frontière zoologique : Liste des mollusques recueillis dans la partie septentrionale de la basse Californie 3. 1. Limax ( Amalia ) Hcwstoni, Cooper. ‘2. Selenites Duranti, Nevvcomb. 3. Selenites Voyait us , Newcomb. 4. Hélix ( Gh/ptostoma ) Newbemjana, W. G. Binne\ . 5. Hélix (A rion ta) Stearmiana, Gabb. 6. Hélix (Arionta) Carpenteri, Newcomb. 7. Hélix ( Arionta ) tuiliculata, A. Binnev. 8. Hélix ( Arionta ) Traskii, Newcomb. 9. Hélix ( Arionta ) Kelletti, Forbes. 10. Succinea cinguhta, Forbes. Liste des mollusques recueillis dans les parties centrale et méridionale de la basse Californie. 1. Hélix ( Arionta ) Stearmiana, Gabb. 2. Hélix ( Arionta ) Remondi, Tryon. 3. Hélix ( Arionta ) Rowelli , Newcomb. h. Hélix (Euparypha) arcolata, Sowerby. 5. Hélix ( Euparypha ) Veatchi, Newcomb. 6. Iielix ( Euparypha ) Paruloræ, Forbes. 7. Berendtia Taylori, Pfeiffer. ' Nautilus, vol. VII, p. 26, juin 1893. — 3 Journ. de Conchyl., vol. XXIX, p. 35, 1881. 680 ZOOLOGIE. 8. Cœlocentrum irregulare, Gabb. 9. Bulimulus ( Scutalus ) Monlezuma, Dali (B. Proteus, W. G. Binney, nec Broclerip). 10. Bulimulus (Scutalus) pallulior, Sowerby. 11. Bulimulus ( Scutalus ) Baileyi, Dali. 12. Bulimulus (Scutalus) excelsus, Gould. 13. Bulimulus ( Scutalus ) Gabbi, Grosse et Fischer. 14. Bulimulus (Scutalus) Xanlusi, W. G. Binney. 15. Bulimulus ( Mesembrinus ) inscendms, W. G. Binney. 16. Bulimulus (Peronœus) Artemisia, W. G. Binney 17. Bulimulus (Dry munis) Californiens, Beeve. 18. Bulimulus ( Leplobyrsus ) spirifer, Gabb. 19. Bulimulus ( Leplobyrsus ) Bryanti, Cooper. 20. Bulimulus (Leplobyrsus) Veseyianus, Dali. 21. Bulimulus (Globulinus) suÆatus, Gould. 22. Bulimulus (Globulinus) pilula , W. G. Binney. 23. Succinea Californien, Crosse et Fischer. Il résalle de l’examen comparatif de ces listes qu’une seule des espèces qui s’y trouvent comprises, V Hélix ( Arionta ) Stearnsiana, se rencontre à la fois dans la région septentrionale et dans la région centrale de la basse Californie. Les Hélix de la section des Euparypha, que nous venons de citer, se rencontrent plus géné- ralement dans les îles qui dépendent de la péninsule californienne que sur la pé- ninsule elle-même. Espèces communes a l Amérique du Nord et au Mexique. — Les frontières ac- tuelles des États-Unis et du Mexique n’ont pas été des obstacles suffisants pour arrêter la diffusion d’un certain nombre de mollusques. Le Texas, en effet, qui forme la frontière est du Mexique, n’en est séparé que par le Rio Grande del Norte, tandis que l’ Arizona et la Californie ont pour limites des lignes simplement conven- tionnelles. Nous citerons parmi les espèces communes entre le Texas et le Mexique : Planorbis Liebmanni. Ilclicina chrysycliilu. Unio Popci. Unio Eightsi. Unio Berlandieri. Unio Tampicoensis, Unio manubius. dandina Vanuxemi. dandina decussata. Zomtes caducus. Ih'lix Rowelli. Hélix Bcrlandieriana. Hélix griseola. Hélix Flindsi. Hélix ventrosula. Hélix Mooreana. Hélix aculedmtata. Vertigo ovata. Bulimulus serperastrus. Bulimulus allernalus . Bill imulus Schtedeanus . Il ulimulus patriarcha. Succinea concordialis. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. G81 Les espèces communes entre la Californie et le Mexique paraissent plus rares, ce qui tient probablement à l’insuffisance des documents relatifs à la zoologie de cette partie. Espèces communes aux Antilles et à la région mexicaine. — Le golfe du Mexique est limité à ses extrémités par la péninsule de la Floride et par la péninsule du Yucatan, séparées l’une de l’autre par la partie ouest de File de Cuba. Par suite de la largeur relativement faible du canal de la Floride au nord de Cuba, et du canal de Yucatan à l’ouest de cette île, un certain nombre d’espèces des Antilles se sont acclimatées sur les deux péninsules du continent américain. Le mode d’accli- matation ne nous est pas connu; mais comme la plupart de ces coquilles ont une petite taille, rien ne s’oppose à croire à Faction de l’homme et à l’influence des relations commerciales pour expliquer la diffusion des formes communes. C’est dans le Yucatan et sur les bords du golfe de Campêche, au Mexique, ipie l’on a signalé les espèces suivantes représentées aux Antilles, principalement à Cuba : Zonites minusculm. Papa pellucida. Vertigo ovata. Opeas Caracasensis. Opeas subula. Subwlina octona. Ancylus Sallei. Limnæa Cubensis. Planorbis tumidus. Planorbis cullratus, Amnicola coronata. Chondropoma derdatum. Ncrilina punctulala. Nerilina virginea. Ncrilina reclivata. Nous ferons remarquer qu’une de ces espèces, Opeas subula, est actuellement cosmopolite et pourrait peut-être bien être originaire de l’Asie , d’où elle aurait été importée avec le riz dans la plupart des pays chauds. Caractères positifs de la faune conchyliologique de la région mexicaine. — La région mexicaine possède un nombre important de genres qui lui sont propres et qui, par cela même, lui donnent une physionomie bien distincte; tels sont : Strebelia. Pelenia. Xanthonyx. Berendtia. Cœlocentrum. Eacalodium. Tomocyclus. Habropoma. Pseudosubulina. Volutaxis. Lamellaxis. Ocres. Proserpinella. 8G ZOOLOGIE DU MEXIQUE. — Vil” PAItTIE. — • II. IMI'r.lMEIUK KATIOXAI.E. C) 8 2 ZOOLOGIE. En outre, la présence ou le développement de certains genres est caractéris- tique; nous citerons : Streptostyla . . . 3 g espèces. Glandina .... 52 Holospira .... î 3 Orthalicus. ... 9 Bulimulus. . . . Aplecta Ampullaria. . . Pachychilus. . . 7 k espèces. 1 0 18 9 9 Helicina 3o espèces. Schasichila ... 3 Cijrena 7 Unio 5 7 Relativement aux Streptostyla et Glandina, en y ajoutant les Strebelia, Patenta , Volutaxis et Pseudosubulina, on arrive à un total de plus de 90 mollusques ter- restres agnathes ou carnivores. Ce chiffre est énorme : sur aucun point du globe, on 11e trouve une pareille proportion d’agnathes, et ce fait peut être considéré comme le plus remarquable cpie présente la faune mexicaine. Le genre Holospira, sur t6 espèces connues (en 1892), en compte i3 au Mexique. Les 3 autres habitent f Amérique du Nord, dans les États de l’ Arizona et du Texas placés à la frontière est et nord du Mexique1. Nous comprenons dans ce genre les nouvelles coupes proposées par Strebel et Pfeiffer sous les noms de Metastoma ( H . Roemeri ), Epirobia (If. (?) Ber end ti ) et Bostriclwcentrwn (H. Tryoni). Les Orthalicus , (sensu stricto ), sont nombreux dans les États du sud du r , Mexique et dans l’Amérique centrale; ils manquent aux Etats-Unis, à l’exception d’une seule espèce (0. zébra ) trouvée en Floride et dont l’acclimatation acciden- telle est très probable. On sait, en effet, que les mollusques de ce genre se fixent sur les troncs d’arbres, auxquels ils adhèrent fortement par leur épiphragme co- riace. Leur transport avec des bois de teinture et d’ébénisterie est, par consé- quent, très facile. Le nombre considérable des Bulimulus du Mexique n’est pas moins étonnant; il indique en somme des affinités plus évidentes avec la faune de l’Amérique du Sud cpi’avec celle des États-Unis. Le développement des Aplecta fluviatiles est intéressant parce cpie ce genre, re- présenté dans l’Ancien continent par une seule espèce (A. hypnorum ), atteint au 1 Voyez plus haut, p. 678, le passage relatif à la dis- Voyez aussi Journ. de Conchyl., vol. XL, p. 256, pi. V, tribution géographique du genre Holospira dans le Texas 1892. central et dans la sous-région du versant Pacifique. Pii. Dautzenberc. et H. Fischer. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 083 Mexique son maximum et y montre les formes géantes. C’est encore un groupe plutôt sud-américain. Les Ampullana comptent de nombreuses espèces, cantonnées d’ailleurs dans les États du Sud, Belize et le Guatemala. r Les Pachychilus semblent avoir pour métropole, en Amérique, les Etats du sud du Mexique et l’Amérique centrale. G’est en ce point qu’on trouve les formes les plus grandes. Ce genre est misérablement représenté aux Antilles, ainsi que dans l’Amérique du Sud. Les Helicina sont nombreux; on sait que ce genre, surtout insulaire, est géné- ralement peu répandu sur les continents. Le genre Ceres est absolument caractéristique de la région mexicaine. Les Schasichila, en dehors de la région que nous étudions, ne comptent qu’une espèce aux Bahamas. Quant aux mollusques terrestres operculés (Amphicyclotus , Neocyclotus, Adarn- siella, Choanopoma, Cistula, Chondropoma) , ils sont répartis uniquement dans les États du sud du Mexique et dans l’Amérique centrale; ils indiquent des affinités réelles avec les Antilles et l’Amérique du Sud. Leur absence aux États-Unis, sauf une espèce ( Chondropoma dentatum) de la Floride, est remarquable. Les Cyrena du Mexique et de l’ Amérique centrale sont nombreux; ce genre esl représenté par un grand nombre d’espèces dans l’Amérique du Sud. Les Uriio sont remarquables par la présence d’un groupe d’espèces à orne- mentation particulière, consistant en sillons treillissés qui limitent des saillies plus ou moins élevées. L’intérieur des valves est généralement d’un éclat métallique très intense. Nous avons donné à ce groupe caractéristique le nom de Psoronaias (JJ . psoricus , U. crocodilorum , U. semigranosus , etc.). Un autre groupe représenté par une seule espèce, celui des Delphinonaias (U. delphinulus) , rappelle par sa forme une coquille de la péninsule de Malacca, mais sa charnière appartient à un type très différent. Caractères négatifs de la faune conchyliologique de la région mexicaine. — Le r Mexique, le Guatemala et les différents Etals de l’Amérique centrale, qui appar- tiennent pour nous à la même subdivision de géographie zoologique, présentent, 86. 684 ZOOLOGIE. r comparativement avec les Etats-Unis, des caractères négatifs d’une grande valeur. Ainsi, au Mexique, les genres suivants font défaut : Vitrim. Gundlachin. Fluminicola . Gomobasis. Selenites. Tulotoma. Pomatiopsis. Ancylolus. Ariohmax. Melantlio. Plciirocera. Gyrotoma. Prophysaon. Lioplax. Io. Margnritnna Hemphillia. Cochliopa. Angitrema. Pisidium. Carinifex. Gillia. Litliasia. Rangia. Pompholyx. Somatogyrus. Strephobasis. De tous ces genres du nord de l’Amérique, les plus caractéristiques sont évi- demment ceux qui constituent la famille des Pleuroceridœ ou des Strepomatidœ et qui peuplent les rivières des États-Unis. Aucune espèce ne pénètre au Mexique, et ainsi se trouve établie une séparation formelle entre ces deux régions zoologiques. Si maintenant on compare les sections ou groupes du genre Hélix, on consta- tera que parmi les espèces de ce genre , relativement peu nombreuses au Mexique, un grand nombre de sections dominantes aux États-Unis ne pénètrent pas au Mexique. Il en est de même pour certains groupes de Naïades. C’est en s’appuyant ainsi sur les formes régionales, et en tenant compte des caractères positifs et négatifs de la faune mexicaine, que l’on peut apprécier toute son originalité et qu’il est facile de la distinguer des faunes des régions voisines. Le nombre des espèces y est moindre que dans les États-Unis, mais cette infé- riorité est due au développement relativement faible des mollusques fluviatiles uni valves et bivalves, si merveilleusement distribués dans l’immense bassin du Mississipi. H. C. et P. F. DATES DE PUBLICATION DE LA PARTIE VIT (MOLLUSQUES) DE LA ZOOLOGIE DE L’EXPÉDITION SCIENTIFIQUE DU MEXIQUE. VOLUME I. iK livraison. Feuilles t-19. Pages 1 — 1 5 9. Planches I— VI 1870 — — ao-38. 1 53-3o/i. Vll-XIl 1872 3' — — 3 9-/1 8. 3o5-384. XI1I-XV1 1873 4e — — 4 9-08. 385-464. XVII-XX 1873 5° — — 59-68. 465-546. XXI-XX1V 1875 6' — — 69-78. 547-624. XXV-XXVIII 1877 7e — — 79-88. 626-702. XXIX-XXXI 1878 8e livraison. Feuilles 1—1 0. VOLUME II. Pages 1-80. Planches XXXI1-XXXVI .... 1880 oc — 11-16. 81—128. XXXVII— XLII .... 1886 10e — — 17—22. 129-176. XLIII— XLVI .... 1888 11e — — 23—32. 177-256. XLVII— XLV1I1 .... 1890 1 2" — 33-39. r 0 2D7—O 1 2. XLIX-LII .... 1891 i3e — — 40-49. 3 1 3-692. LUI— LIV . . . . 1892 1 4e — — 5 0-61. 3 9 3-4 88. LV-LVIII .... 1893 i5° — — 62-72. 489-576. LIX-LXII .... 1894 16e — — 73-82. 577— 656. LXIII-LXVI .... 1894 1 7° — 83-92. 667-731 . LXVII-LXXII .... 1902 ERRATA DE LA PARTIE VII (MOLLUSQUES) DE LA ZOOLOGIE DE L’EXPÉDITION SCIENTIFIQUE DU MEXIQUE. VOLUME I. Page 3 4 1 , ligne 26, au lieu de arctispira, lisez arctispirum. Page A98, ligne 28, au lieu de Bulimis, lisez Bulimulus. Page 523, ligne 8, au lieu de Bulimus, lisez Bulimulus. VOLUME II. Page 2 3 5 . ligne 9, au lieu de Exculpta, lisez Exsculpta. Page 2 5 A , ligne 1 8, au lieu de Genre Amnicola, lisez XLVll. Genre Amnicola. Page A3 7, ligne u, au lieu de Hélix Dysoni, lisez Helicinn Dysoni. Page A3 9. ligne aA, au lieu de Fera Cruz, lisez Fera Paz. Page AAq , ligne 1 1, au lieu de Gualmialæ ; lisez Guatemalœ. — Page A 86, ligne 35, au lieu de Costa Ricensis , lisez Costaricensis. Page 5 5 9, ligne 9, au lieu de Paludosus, lisez paludosus. Page 656, ligne 2, au lieu de 18g à, lisez 18 g 7. ATLAS. Planches XXXVIII et XXXIX, au lieu de Cyclotus, lisez Neocyclotus. Explication de la planche LV, ligne 2 1 , au lieu de espace, lisez espèce. INDEX ALPHABÉTIQUE N. B. — Les noms des Espèces appartenant à la Faune malacologique du Mexique et du Guatemala, décrites dans le corps de l’ou- vrage, sont imprimés en caractères compacts; les chiffres en caractères compacts renvoient le lecteur aux papes où se trouve la description. Les noms de Genres sous lesquels ces Espèces sont décrites, ainsi que les noms des Sons-Genres , Sous- Familles, Familles, Tribus, Sous-Ordres , Ordres, etc., auxquels elles se rapportent, sont imprimés en capitales compactes. Les noms d‘ Espèces en carac- tères ordinaires et les noms de Genres, Familles, etc., en capitales ordinaires sont relatifs aux synonymes et aux formes étrangères à la Faune malacologiqne du Mexique et du Guatemala. Quelques noms spéciaux ou antérieurs à la nomenclature binaire sont imprimés en italiques. — ., 34 1, 352. — fistulare, Morelet, I, 34 1, 343, 348. — irregulare, Gabb, I, 34 1, 349; II, 679, 680. — tomacella, Morelet, I, 34 1, 342, 344. 88 IMPRIMERIE NATIONALE. 698 CŒLOCENTRUM turris, Pfeiffer, I, 33g, 34i, 343, 345, 347, 353. CŒNONAIAS, Grosse et Fischer, II, 596. Colimacés, II, 386. Golobostylus, II, 171, 180. — albus, II, 218. — Andrewsæ, Ancev, II, 218. — Chevalieri, II, 218. — Humphreyanus , ÏÏ, 17g. — Redfieldianuni , II, 218. — tliysanoraphe , II, 17g. Colobus, I, 4 16. Colomba, 11, 507, 5n, 535. Colimna, II, 586, 6o5. — octona, I, 63g. CoMPLANARIA , II, 54o. Congeria, II, 4g6, 5o2. — spathidata, II, 4g8. — subgîobosa, II, 4g8. — trianguiaris , II, 4g8. Congylostoma Coahuilensis , I, 334. — filicosta, I, 352. Conovula , II , 11. CoxOVULUS, II, 11, 3l. Conques, II, 622. Conques fluvial iles , II, 622. Conques mannes , II, 622. Conclus fuivoideus, I, 177. Coptocheilus, II, 11 3. Goptochilus, II, 1 1 3 , 21 3. CORASIA, Albers (voyez Hélix), I, 2 1 4 . 226, 296. INDEX ALPHABÉTIQUE. CORBICULA, Megerle von Müliffeldl, II, 622, 623, 625, 62g, 63o, 677. — convexa, Desbayes, II, 628, 677. — Largillierti , II, 625. — limosa, II, 626. — variegala, II, 624. — ventricosa, II, 628. CoRBICULADÆ, II, 62 3. Gorbiculinæ, II, 623. Cordon bleu, II, 223. Cornea, II, 644, 65o. CoRNEOCYCLAS, II, 62g, 644. Cobona, Albers, I, 427, 435, 437, 44 1. Corona, Chemnitz, II, 470. Corrugaria, II, 54o. Craspedopoma , II, 1 53. — lucidum, II, 11 5. Gristaria, II, 5o7, 5n, 53g. Grypogenia, II, 54o. Gryptostracon Gabbi, 11, 674. Gtenopoma, II, 180. — rugulosum, II, 186. Cucumaria, II, 54o. Gunicula, II, 54i. Cyanocyclas, II, 62g. Cycladæ, II, 622. Cyclades, II, 622. Cycladincs, II, 622. Cyclas, II, 5o5, 622, 623, 62g, 644, 645. — Balicensis, II, 654. — Garoliniana, II, 63o. — cornea, II, 644. — Enphratica, II, 644. — ferruginea, II, 65o. — macula ta, II, 653, 654. — triangularis , II, 65 1. Cyclasidæ, U, 623. CYCLOPHORIDÆ, II, 10g,* 110, 257. Cyclophorus, II, 12g, 1 5 4 , 3g3. — Boucardi, II, i35, i42. — Bourcieri, II, 1 38. — Cayennensis, II, i38. — Crosseauus, II, 1 38. — Cnmingi, II, i38. - — • delpbinulus, II, 1 38. - — • Dysoni, II, 1 64. — Guayaquilensis , II, 1 38. - — Hidalgoi, II, 1 38. — lutescens, II, i3g, 1 64. — - Mexicanus, II, i3o, i33. — Pfciffcri, II, i52. — ponderosus, II, 1 47. — psilomitus, 11, i38. — Salleanus, II, 128, 12g, 1 33. - — • texturatus, II, i44. — tigrinus, II, i5i. — translucidus , II, 162. — volvulus, II, i4g. Cyclostoma , II, 110, i56, i5g, 16g, 386. — ■ acerbuluin, II, 188, 210. — achatinum, II, 282. — album, II, 218. — Andrewsæ, II, 218. — Banksianum , II , 171. • — Blanchetianum , II, i4g. — Boucardi, II, i42. — Gandeaiium, II, 187. — Chevalieri, II, 218. — Copanense, II, 121. — Gordovanum, II, 207. — Cuvieri, I, 6go. — Dysoni, II, i5o, 1 64. — elegans, U, 170. 1 Gyclostoma fimbriaüdum, II, 179. — Grateloupi, II, 198. — Grüneri , Il , 918. - — Guildingianum, 11, 21 3. ' — Jayanum, II, 171. — Küsteri, II, 19 4. — Largillierti , II, 196. — liacinnm, II, 179. — luteseens, II, i3g. — Mexicanum, II, 127, i3o, 1 33 , i4g. — obtusum, II, 295. — planorbulum , II, 1 48. — planospirum, II, 217. — pleurophorum , II, 218. — ponderosum, II, 147. — radiosum, II, 188. — Redfieldianum, II, 218. — rigidulum, II, 176, 188. — rubicundum , II, 2o5. — scabriculum, II, 179. ■ — simulacrum , II , 121. ■ — texturatum, II, 1 44 . — translucidum , II, 1G2. — trochlea, II, 21 4. — trochleare, II, i84, 2i4. — truncatum, II, 216. — turritum, II, 218. — variegatiun, II, 1 48. — vespertinum, II, 211. — viviparum, II, 280, 282. — voivulus, II, 1 4g. CyCLOSTOMACEA, II, 110. CYCLOSTOMATIDÆ , II , i og , 1 1 o , 169. Cyclostomidæ , II, 875. Cyclostomus, II, 171. — Banksianus , II , 171. — Jayanus , II , 171. Cyclosürüs, II, 1 54. Cyclotacea, II, 110. Cyclotopsis, II, 169. Gyclotis, II, i48. — Berendti, II, 167. INDEX ALPHABÉTIQUE. Cyolotus Cooperi, II, 168. — Dysoni , II, i64. — floccosns, II, 161. — Granadensis , II, 161. — Hunamis, II, 1 53. — Mexicamis, II, i3o, 1 33. — miniums, II, 161. — perdistinclus , II, 161. — nigatus, II, 161. — steuomplnilus, II, 1 53. — sidiflammnlatus , II, i53. — subslrialos, II, i53. — translucidus, II, 162. — Trinitensis, H, 162. — vorlex, II, 161. CYLINDRELLA, Pfeiffer, I, 395, 400, 404, 4 1 8 , 464, 699; II, 320, 673. — acus, I, 424. — Æquatoria, I, 4o3. — apiostoma, Pfeiffer, I, 3 1 8 , 4o2, 406. — arctispira, I, 348. — arctospira, I, 348. — attenuata, Pfeiffer, 1, 402, 404. — Bahamensis, I, 3g 8. — Baquieana, I, 391. — Berendti, Pfeiffer, I, 4o2, 4o8, 409. — Blainiana, I, 407. — Boucardi, I, 354, 38i. — brevis, I, 38g, 391. — clava, I, 346. — - Goalmilensis , I, 334. — collaris, I, 354. — concisa, I, 3go, 4 1 5 , 421. — costala, I, 398, 4oo. — costidala, I, 4 10. — cretacea, I, 335. — Crosseana, I, 35 1. — Cumingiaua, I, 3g6. — - cylindrus, I, 354, 3 9 1 . — dccollata, I, 354, 363 , 365 , 367, 377, 37g. — decurtata, I, 385. — denticulata, I, 424. — elegans, I, 397. — Elliotti, I, ,898, 4o3. — filicosta, 1, 352. — fistularis, I, 343. — flammnlata, I, 354. 699 CYLINDRELLA Gassiesi, Pfeifler, I, 4o2 , 410. — Gealei, I, 333. — Ghiesbreghti , I, 353, 354, 355, 368. - — - Goldfussi, 1, 3 18. — goniostoma, I, 328. — Gossei, I, 42 4. — gracilicollis , I, 354. — gracilis, I, 098. — grandis, I, 354, 371. • — Greyana, 1, 396. — Guigouaua, I, 354. — Hanleyana, I, 4o2. — hyalina, I, 388. — Hydeana, 1, 3g5. • — imbrieata, I, 336. — irregularis, I, 3o5, 34g. — jejuna, I, 4o2. — Liebmanni, I, 3go. — malleata, I, 354. — Maugeri, I, 3g6, 399. - — - Menkeana, I, 354. — Mexicana, I, 354, 369. — microstoma, I, 337. — Moreleli, I, 342. — Morini, Morelet, I, 4oi, 4o2, 4n, 412, 4 1 4 , 4 1 5. — Newcombiana, I, 3o4. — perplicala, I, 354. — Pfeifferi, I, 3i8, 3a3. — Philippiana, I, 407. - — Pilocerei, I, 3i8, 329. — Poeyana, I, 4o2. — polygyra, Pfeiffer, I, 3 1 8 , 4o2, 405, 4o7. — pontifica, I, 3g5, 4e3. — recticosta, I, 386. — Remondi, I, 3e5. — Bœmeri, I, 3 18. — salpinx, ïrislram, I, 4oi, 415. — sangoinea, 1, 354, 38g, 3g 1, 3g8. — scæva, I, 897. — scalarina, I, 407. — speciosa, I, 354, 379, 38i. — speluncæ, Pfeiffer, 1, 4oi, 4o2, 410, 4 1 3 , 4 1 5. — splendida, I, 354, 372. — subtilis, Morelet, I, 4oi, 4o2, 413, 4i5. — Swiftiana, Crosse, I, 4o2, 407. 88. 700 CYLINDRELLA leres, I, 3i8, 827. — - tomacella, I, 342. — torquata, I, 4a5. — tricolor, I, 3 9 G, 424. — Trinitaria, I, 3g8. — truncata, I, 892. — Tryoni, I, 33 1. — turris, I, 3a 1, 345. — variegata, I, 4o2. — zebrina, I, 4a5. CYLINDRELLIDÆ , I, 395. Cylindres Caraccasensis , I, 599. Cypræa exanthema, II, 33 1. Cyprina, II, 622, 623. CYRENA, Lamarck, II, 622, 6a4, Gq5, 629, 631, 632, 644, 645, 677, 682, 683. — æquilateralis , II, 637. — altilis, II, 634. Dædai.ochila, I, 218. — acatedentata, I, 288. — Ariadnæ, I, 287. — Ariadnc, I, 287. — Belirii, I, 276. — Hindsi, I, 278. — - implicala, I, a83. — Loisa, I, 289. — Mooreana, I, 270. — Texasiana, I, 279. — ventrosula, I, 274. DELPHINONAIAS, Grosse et Fi- scher, II, 555, 557, 683. Dentellaria, I, 162. Detracia,II, 22. Diana, II, 274. Dianisotis, II, 54o. Diapiiora, I, 3g6. INDEX ALPHABÉTIQUE. CYRENA anomala, II, 63o. — Garoliniana, II, 63o, 63 1. — Geylanica, Il , 63o. — colorata, II, 643. — cordata, E. von Martens, II, 639. — Cubensis, II, 63 1. — cyprinoides , II , 63 0, 63 1. — Floridana, II, 63 1 , 638, 643. — Fonlainei, II, 634. — fragilis, Il , 638. — germana, T. Prime, II, 639. — mari lima, II, 63 1. — Mexicana, Broderip et Sowerby, II, 629, 634, 637, 677, 678. — Nicaraguana, T. Prime, II, 640, 673, 675. — olivacea, Garpeuter, II, 634, 677, 678. — radiata, II, 64 1. — salmacida, A. Morelet, II, 642, 672. — solida, II, 463, 64o. D DiMORPIIOPTYCHIA , II, 374, 376. DIOÏQUES, II, 109. Diplasma, II, 54o. DIPLOMMATINA Huttoni, II, 21 4. — Stolli, E. von Martens, II, 213. DIPNEUSTA, II, 109, 218, 293. Dipsas, II, 507, 5n, 55o. DISCONAIAS, Crosse et Fischer, II, 556, 557. DISCUS, Albers (voyez Hélix), I, 222, 237. — coaclilialus, I, 2.34. — coarctiliatus , I, 234. Discüs, Hakleman, II, 76. DITREMATA, I, 699. CYRENA triangula, Von dem Busch, II, 635, 677. — triangularis , II, 636. — - varians, II, 638. — - violacea, II, 63o. Cyrenastrum, II, 65o. CYRENIDÆ, II, 495, 622. CvRENIN*, II, 623. CYRENOCAPSA, P. Fischer, II, 63o , 63 1, 638, 642. CYRTONAIAS, Grosse et Fischer, 11, 556, 584. CYRT0T0MA, Morch, II, 127. 128, 133. — Mexicanum, II, i3o, 1 33. Gytiierea, II, 622. Doryssa, II, 3o8, 3io, 3i3, 3i4, 821, 322, 323, 327, 871. — rubida, II, 371. Bosinia, II, 644. Dostia, II, 471. Dreissena, II, 496. — Saüei, II, 5o4. Dreissenadæ, II, 4q6. Dreissenia, II, 4q8. Dreissenidæ , II, 4g6. Dreissenomya , II, 496. Dreissensa, II, 498. DREISSENSIA, P. J. van Beneden (emend.), Il, 274, 497, 499, 502. 701 DREISSENSIA Americana, H, 5o3. — Cumingiana, II, 5o3. — Domingensis , II, 5o3. — Ecuadoriana, II, 5o3. — Gundlachi, II, 5o3. — leucophæala, II, 5o3. — Milleri, II, 5o3. — Môrchiana, II, 5o3. - — Pfeifferi, II, 5o3. — polymorpha, II, 5oo, 5oi,5o3. — Riisei, II, 5o3. — Rossmassleri , II, 5o3. - — Sallei, Récluz , II, 5o3, 504. — Trautwineana , II, 5o3. Dretssensiana , II, 4 96. Ecrobia, II, 357, 270. Ectobranchia , II, 293. Edusa, I, i53, i58. — zonites, I, i53, 157. Egeta, II, 63o, 63 1. Elasmatina Recluziana , 1,622. Elasmogxatha , I, 471, 643. Electra, I, 63 1 . Ehmia apis, II, 346. Eelipsaria, II, 539. Elliptio, II, 53g. Ellobiinæ , II , 11. Emmericia, II, 254, 274. Emoda, II, 388. Ena Mariæ, I, 56 1. Ennea bicolor, I, 602; II, 21 4. INDEX ALPHABÉTIQUE. Dreissixa , II, 498. DREPANOTREMA, Grosse el Fi- scher, II, 59, 75. Dreyssena, II, 498. — Sallei, II, 5o4. Driessena, II, 498. Driessema, 11, 498. DRYMÆUS, Albers, I, 462, 473, 479; II, 680. — attenualus, I, 491. — Dombeyanus, I, 5 16. — Dunkeri , 1 , 5 1 1 . E Exocephalus, II, 496, 502. — carditæformis , II, 499. — myliloides, II, 499. Estobraxchia , II, 293. Entodonta Strebeli, I, 267. Epiobi.asma , II, 5 4 o. Epirobia, II, 682. Erinna, II, 3i. EUAMNICOLA, Grosse et Fischer, II, 261, 262. EUCALODINÆ, I, 318. EUCALODIUM, Crosse et Fi- scher, I, 353, 355, 361, 4o9, 699; II, 118, 123, 320, 681, — Blandianum, Grosse et Fischer, I, 355, 362, 365, 374; II, 665. — Boucardi, Sallé, I, 362, 365, 38o, 381, 383. — cereum, Strehel, II, 666. - — clava, I, 346. — Crosseanum, I, 35 1. DRYMÆUS feneslralus, 1. 528. — Laltrei, I, 48 1. — lilacinns, I, 479. — liliaceus, I, 496. — Mexicanus, I, 565. — • Moricandi, I, 4 98. — pallidior, I, 5i 2. — Recluzianus, I, 5 10. — serperastrus, I, 488. — sulphureus, I, 4 96. — varicosus, I, 498. Dybowskia, II, 273. Dysnomia, II, 54o. EUCALODIUM decollatum, Nyst, I, 362, 363, 367, 369, 870, 378, 38o. — decurtatum, II. Adams, I, 362 , 385. — Deshayesianum, Crosse et Fi- scher, 1 , 362 , 384. — Edwardsianum, Crosse et Fi- scher, I, 362, 383. — filicosta, 1, 35a. — Ghiesbreghti, Pfeiffer, I, 355, 362 , 368 , 870 , 376. — grande, Pfeiffer, I, 362. 365, 371. — hyalinum, Pfeiffer, I, 36a, 388. — insigne, Crosse et Fischer, I, 36a, 366, 374. — Liebmanni, Pfeiffer, I, 362, 390; II, 656. — Mexicanum, Cuming, I, 358, 36a, 365, 369, 37i, 379. — Moussonianum, Crosse et Fi- scher, I, 36a, 375, .876. — neglectum, Crosse et Fischer I, 362 , 373, 387, 890. — Newcombianum , I, 3o4. — recticosta, Pfeiffer, I, 362 386. — speciosum, Dimker, I, 36a 379, 38a. 702 EUCALODIUM splendidum, Pfeiffer, I, 36a, 365, 372, 373. — Sumichrasti, Grosse et Fischer, II, 656, 665. — Taylori, I, 3o4. — truncatum, Pfeiffer, 1,392. — turris, I, 345. — Walpoleanum, Crosse et Fi- scher, I, 358, 362, 365, 377. EUCORBICULA, Grosse et Fischer, II, 624. Eudioptus, I, 462. Fagot», II, 3i5. Farcimen, II, 1 1 3. Faünds, II, 3o8, 3io, 3i2, 317, 3i8, 321, 323. Ferussauia, I, 583, 585. — folliculus. I, 62.3. G AD INI A, Gray, II, 107. — reticulata, Sowerby, II, 107. — stellata, Sowerby, II, 107. Gæotis, I, ig5, 576, 65 1. Gaillardot» viridis . II, 491. Galathea, II, 622. Gai.atheine , II, 628. Galaxus Berlanderiana, I, 2 5 6. — flavescens, I, 255. — griseola, I, 2 58. Gastrochæna, II, 537. GEHYDROPHILES, II, 1. INDEX ALPHABÉTIQUE. Eudioptüs simnlus, I, 578. EUGLANDINA, Crosse et Fischer (voyez Glandina ), I, 84, 97. EUPARYPHA Hartmann (voyez Hé- lix), I, 217, 225, 262; 11, 679, 680. — areolata, I, 262. — Pandoræ, I, 205. EUPERA, Bourguignat, II, 65o, 653. EURYANODON, Grosse et Fischer, II, 518, 527. F FERU SS ACIÆF ORMES, I, 606. Fischer», II, 6a3. Fujminicola, II, 684. Fossarclcs, II, 273, 274. G Geloina, II, 623, 63o. GEOPHILES, I, 11, 699. Georissa, II, 110. Geostilbia, I, 584, 585, 589. — Caledouica, I, 590. — Gundlachi, I, 586, 587. GE0TR0CHUS, Hasselt (voyez Hé- lix), I, 2i4, 226, 291. — Salleanus, I, 292. — trigonostomus , I, 291. Gillia, II, 254, 684. Giabaris, II, 507, 5 1 1 , 536. — Wymani, II, 5 1 4. Eorycratera tenoicostata, I, 298. Ecran», II, 589, 54o. Eurytcs, I, 462 , 473. — Lattrei, I, 48 1. Euspiraxis, I, 6o5. — acus, I, 61 5. Eutrochatecla, P. Fischer, II, 876 , 387, 388, 3go, 391. Evriesia, II, 278. Fossula, II, 507. FRUTICICOLA, Hekl (voyez Hélix), I, 216, 224, 256. — Berlanderiana, I, 256. — flavescens, I, 9.55. — griseola, I, 2.58. GLANDINA, Schumacher, I, 27, 69, 70, 82, 699; II, 669, 673, 674 , 682. — - alabastrina, Albers, I, 120. — Albersi, Pfeiffer, I, 73, 127, 129; II, 677. — Algira, 1, 71, 73, 74, 82. — ambigua, Pfeiffer, I, 139. — amœna, Martens, I, 114, 11 5, 120. — Audebardi, Deshayes (emend.), I, 75,118. — aura ta, Morelet, I, 106; II, 670. — bellula, Crosse et Fischer, I, 128. - — ■ Berendti, I, i3g, i4o. — Binneyana, Pfeiffer, I, 93. — Boucardi, Pfeiffer, I, 93. INDEX ALPHABETIQUE. 703 GLANDINA killala, I, 84. — candida, Shutlleworth, I, 130. — Carmenensis, Morelet (emend.) , I, 7», 109. — Carmineosis , 1, 109. — carnea, Pfeiffer, 1, 123. — conferta, Pfeiffer, I, 131. — conularis, Pfeiffer, I, 137. — Cordovana, Pfeiffer, I, 87, go, g3. — corneola, I, 112, n5. — coronata, Pfeiffer, I, 101, io3; II, 676, 677. — Coulleri, I, 85, 97. — crenulata, I, 84. — Cumingi, I, 107, 108. — cylindracea, Philipps, I, 3i, 123, ia4. — cylindreffa, I, 634. — cylindrus, I, 11 a. — Daudebarti, I, 118. — decidua, Pfeiffer, I, 122. — decussata, Deshayes, I, 112, 1 1 5 ; II, 680. — (Mibuta, 1,44. — delicatula, Sbuttleworth, I, 92. — difficilis , Crosse et Fischer, I, 132. — Dysoni, II, 674. — fiiosa, Pfeiffer, I, 129. — fusiformis, Pfeiffer, I, 71, 79, 73, 98, 103, 106. — Ghiesbreghti, Pfeiffer, I, 105. — guttata, Crosse et Fischer, I, 102; II, 676. — indusiata, Pfeiffer, I, 121, 1 a3. — insignis, Pfeiffer, I, 110, 11a. — isabellina, Pfeiffer, I, 138. — labida, 1, 45. — Largillierti, Pfeiffer, I, 116. — Lattrei, I, 33. - — Liebmanni, Pfeiffer, I, n5, 119, îao, îai. — lignaria, Reeve, I, 83, 97, 99, io3; II, 670. — iigulata ,1,64, 68. — longula, Crosse et Fischer, I, III, — margaritacea, Pfeiffer, I, 85, 136. GLANDINA Meridana, I, 3a. — modesta, Pfeiffer, 1, 85, i34, 135. — monilifera, Pfeiffer, I, 87, 89, g3. — multispira, Pfeiffer, I, 125. — nana, Shutlleworth, I, 133. — nigricans, I, 60. — nympha, Crosse et Fischer, 1, 115. — oblonga, Pfeiffer, I, 138. — obtusa, I, 83. — ■ oliva, I, 33. — olivacea, I, 70. — Orizabæ, Pfeiffer, I, 85; II, 676. — parallela, I, 84; II, 669. — perpusilla, Pfeiffer, I, 134, 136. — Pelili, I, 84, 110, 116. — pinicola, I, 96. — plicatula, Pfeiffer, I, 71, 73, 74, 85, 95, 96, 97. — pulchella, Pfeiffer, 1, 136. — rosea, Férussac, I, 107, 110; 11, 670, 674. — rubéfia, I, 87, 90. — solidula, I, 84. — Sowerbyana, Pfeiffer, I, 71, 73, 83, 98, 101; II, 670. — speciosa, Pfeiffer, I, 86, 88. — stigmatica , Shuttlcworth ,1,91, 93. — slreptostyla, I, 37. — strigosa, Marteus, I, 124. — subvaricosa, I, 97. — Texasiana , I, 84. — Torlillana, I, 84. — truncata, I, 70, 71, 73, 8a, 84, 108, lia; II, 669. — turgida, Pfeiffer, I, 130. — turris , Pfeiffer, 1 , 1 1 4 , 1 1 5 , 126, 1 a8; II, 676, 677. — Uhdeana, Marlens, I. 85, 94, 97- — Vanuxemensis , I, 100. — Vanuxemi, Lea (emend.), I, 100, io3; II, 680. — Vanuxemii, I, 100. — ventricosula , I, 3 1 , 3a. — Yucatanensis, I, 117, 118. Cl , A X D I NE F O R MES , I, 6o5. Glebula, II, 54o. Glessdla, I, 583, 585, 63 1. GLOBULINUS, Crosse et Fischer, 1, 475, 568; II, 680. Glochidium parasiticum, II, 548. GLYPTOMELANIA, Crosse et Fi- scher, II, 3a8, 351. Glyptophysa, II, 96. Glyptostoma, II, 679. Gnathodon, II, 6 a 3. GNATHOPHORA, I, 699. Gongylostoma , I, 4o3. — - speluncæ , 1 , 4 1 1 . — subtilis, I, 4i4. Gonidea, II, 5n. Goxiobasis, II, 3o6, 3a 1, 684. ■ — mulliliueala , II, 870. — Virginica, II, 367. Goniognatha , I, 497. GONIOGNATHMUS, Crosse el Fi- scher, I, 473, 479. Goniostomcs Lattrei, I, 48 1. GONOSTOMA, Hehl (voyez llelix), ' I, ai5 , 223, 239. Grandidieria , II, 5o8, 6a3. GRAPHONAIAS, Crosse et Fischer, II, 557, 603. Gcndlachia , II, 3i, 36, 55, 684. — - ancvliformis , II, 36. — Californica, II, 36. — Meekiana, II, 36. — Pelterdi, II, 36. 704 Gdndlachia Stimpsoniaua , 11, 36, Güppva, I, i5 4. — Gundlachi, 11, 674. HABROCONUS, Crosse et Fischer (voyez Zonites ), I, 154, 171. HABROPOMA, Grosse et Fischer, II, 112, 127, 129, 1 35 , 673, 681. — lutescens. II, 189. — Mexicanum, Menke, II, 130, i4g. — Salleanum, Martens, II, i32, 133, 1 4o. Heleobia, II, 269. Heliceüla fuliginosa, I, i64. — biüneata, I, 167. — catluca, I, i63. — minuscula, I, 175. HELICIDÆ, I, 192, 699. Helicigona griseola , I, 258. HELICINA, Lamarck, II, 110, 373, 386, 388, 390, 394, 46i, 465, 669, 671, 678, 682, 683. — agglnlinans, II, 38g. — alata, II, 447. — Ambeliana, II, 407, 417. — Ambieliana, II, 433. — amœna, PI'eifTer, II, 3g5, 396, 4oo, 401. — anozona, II, 43o, 43 1. — arenicola, Morelet, II, 396, 423,424. — - barbata, II, 438. — ■ Beatrix, II, 435. — Beremlti, II, 3g5, 4og. — - berylliua, II, 390, 3g 1. — Boconrti, II, 437, 438. — borealis, Martens, U, 3g5, 435. — Botteriaua , II, 895, 4o3. — Brasiliensis, II, 391, 3g 3. INDEX ALPHABÉTIQUE. Güppva Orosciana, II, 674. GYMNOPODES, II, 372. H HELICINA brevilabris, II, 3g5, 434. — caracolla , II , 38g. — Ghiapensis, 11, 3g5, 4i8. — Chiappensis, II, 4 18. — Chryseis, Tristram, II, 3g5, 43g, 440. — ehrysochasma, II, 38g. — chrysocheila, II, 4 1 4 , 4i5. — • chrysochila, A.Binney (emend.), II, 395, 414, 4 1 5 , 4 16. — chrysychila, II, 680. — ciliala, II, 38g. — - cinctella, Sbullleworlh, II, 3g5, 403. — cilrina, II, 3go. — coccinostoma , II, 430. — concentrica, Pfeiffer, II, 3g5, 442. — convexa, II, 3g 1. — Cordilleræ, Salie, II, 3g5, 397, 4 1 1 , 412 , 677. — delicatula, Shnttlewortb, II, 3g5, 427. — denticulata, 11, 674. — Deppeana, Martens, II, 3g5, 411. — Durangoana, Mousson, II, 3g5 , 426, 436. — Dysoni, Pfeiffer, II, 3g6, 437. — elata, II, 3g5, 420, 42 2. — ilammea, II, 390. — flavida, Menke, II, 3g5, 428, 433. — fragilis, Morelet, II, 3g5, 897, 420, 677. — fulgora, II, 890. — glabra, II, 3go. — Ghiesbreghti, Pfeiffer, II, 3g5, 399, 4o2, 445. — Heloisæ, II, 3g5, 427, 429. — - Lindeni, Pfeiffer, II, 895, 416, 677. — lirata, Pfeiffer, II, 3go, 3g5, 397. GYR0RBIS, Agassiz , II, 59, 70, 293. Gvrotoma, II, 3i2, 684. HELICINA Maugeriæ, II, 3go. — merdigera, II, 889, 3g5 , 420, 422. — microdina, Morelet, II, 3g5, 438. — minuscula, II, 452. — Mohriana, Pfeiffer, II, 3g5, 436. - — Mouholi, II, 875. — musiva, II, 3go. — neritella, II, 388. — Nicholotti, II, 45 1. — Nicoleti, II, 45 1. — notata, Salle, II, 3g5, 431. — occidentalis , II, 3 90. — occulta, II, 3gi, 669. — - orbiculata, 11, 3go, 3g 1. — oresigena, II, 3go. — Oweniana, Pfeiffer, II, 3g5, 429, 435. — pannucea, II, 447, 448. — punctisulcata, Martens, II, 3g5, 427, 677. — purpureo-flava , II, 4oi, 4o3. — raresulcata, Pfeiffer, II, 3g5, 423. — regina, 11, 3go. — rostrata, Morelet, I, 4i5; II, 3g5, 405, 4o6, 674. — rotundata, II, 3g 1. — rupestris, II, 43g. — rusticella, II, 3g8. — Sagraiana, 11, 3g 1. — Salvini, I, 4i5; II, 4o5. — Sandozi, II, 89.5, 4og. — Sandwichiensis , II, 3go. — semislriala, II, 899. — • Setchuanensis , II, 375. — Shuttleworthi, Martens, II, 3g5, 415. — sinuosa, Pfeiffer, II, 3g5, 441. - — Sloanei, II, 3go. — Sowerbyana, Pfeiffer, II, 3g5, 444. — Strebeli , II, 3 9 5 , 434. 705 HELICINA subemarginala , II, 391. — subfusca, II, 391. — succincta, Martens, II, 3g5, 422. — tæniala, II, 390. — tenuis, II, 395, 4i6, 417, 4a 1. — Theobaldiana, II, 396. — tropica, Jan, II, 390, 391, 395, 443. — trossula, II, 433. — turbinata, II, 407, 4o8, 4n, 4ia. — undulata, II, 396. — unidentata, II, 3g5 , 397, 3g8. — variabilis, II, 3go. — vernalis, II, 3g5, 4i6, 417. — villosa, II, 38g. — zephyrina, Duelos, I, 3; II, 3go, 395, 407, 4o8, 409, 4a6, 442, 674. Helicinacea, II, 386, 387. Helicines, II, 386. HELICINIDÆ, II, 372, 376, 38o, 386. Hélicinides, II, 386. Helicodonta eolina, II, 382. — Texasiana, I, 279. Helicter, II, 220. Helisiga , I, 644 , 653. HELISOMA, Swainson, II, 59, 60. HELIX, Linné (emend.), I, 204, 206, 211, 699; II, 274, 386, 684. — acuta, I, 46 1. — acutedentata, W. G. Binney, I, 218, 277, 288; II, 680. — Æsopus, II, 670. — Akoutongensis, I , 2o5. — albocincta, 1, 2 5 8. — alboliueata, I, 2 58. — Alboranensis, I, 217. — aibozonata, I, 258. — Algira, I, 1 42. INDEX ALPHABÉTIQUE. HELIX Almonte, I, a3i. — Almonteana , Tristram (emend.) , I, ai5, 231. — ampla, Pfeiffer, I, 21 5, 227; II, 663. — ampidlacea, II, 2 2 3. — angnlaris, I, 571. — anilis, Gabb, I, 218, 269. — aperta, I, 194. — apex, I, 175. — arbustorum, I, 216, 25o, 254, a55. — areolata , Sowerby, I, 217, 220, 262, 204; II, 679. — - Ariadnæ, Pfeiffer, I, 218, 220, 287. — Arnouldi, II, 374. — aspersa, I, 242, 247. — atrovirens, I, 571. — auriculata , 1 , 210, 279. — badiocincta, I, 242. — Bavayi, I, qi5. — Behri, Gabb (emend.), I, 218, 270, 276. — Bebrii, I, 276. — Berendti, Pfeiffer, I, 21 5, 226. — Berlanderiana, I, 2 56, 258. — Berlandieriana, Moricaud, I, 210, 216, 220, 256, 25g; II, 680. — bicincta, Pfeiffer, I, 21 4, 253. — bicruris, Pfeiffer, I, 218, 280; II, 673. — bifasciata, I, ai4, 295. — hilineata, I, i48, 167. — binaria, I, 269. — Blakeana, II, 674. — Buffoniana, I, 216, 24o. — caduca, I, i48, 160, i63. — cæcoides, II, 674. — • candidissima, I, i52, 2o5. — eapillacea, I, i64. — Garpenteri, I, 2 4 9 ; II, 67g. — Gai'penteriana, I, 25o. — Chiapensis, Pfeiffer, I, 218, 281. — chilostropha, I, 219. — cicercula, I, 257. — cingulata, I, 661. — circumoruata, I, 265. — coactiliata, Férussac, I, 2i5, 234, 937. ZOOLOGIE DU MEXIQUE. — Vil' PARTIE. — II. HELIX compactilis, II, 286. — conspurcatella, Morelet, I, 2i5, 232. — contortuplicata, Beck, I, 218, 290. — Cordovana, I, û34, 236. — Costaricensis, II, 670. — Couchiana, I, 287. — Couloni, Shuttleworth , I, 218, 282; II, 673. — crystallina, I, 178. — cymbalum, I, i55. — damascenus, I, 265. — dealbata, I, 566. — detrita, I, 46i. — Dombeyaua, I, 5i5. — Dysoni, I, 219, 221, 283. — elegantula, I, 177. — eolina, II, 882. — Estella, I, 216. — euryomphala, I, i43, i53, i55. — eximia, Pfeiffer, I, 206, 211, 2i4, 242, 247; II, 662. — Faradensis, I, i58. — fastigans, I, 280. — fidelis, I, üU-j. — flavescens, Wieginann, I, 21 4, 255. — friabilis , 1 , 162. — fruticum, I, 254, 260. — fidigiuosa, I, 1 64. — fulva, I, 178. — fulvoidea, I, 177. — galiiaa-sultana, I, 4 26. — Ghiesbreghti, Nyst, I, 206, 211, 2i4, 244, 245; II, 662, 673, 674 , 676. — gilva , I, 298. — griseola, Pfeiffer, I, 216, 220, 255, 257; II, 674, 680. — Guatemalensis, Crosse et Fi- scher, II, 664. — Guillarmodi, Shuttleworth, I, 211, 2i4, 296; II, 670, 673. — gyriua, I, 21 4, 296. — helictomphala , Pfeiffer, 1,218, 271, 272; Il , 673. — Hermanni, Pfeiffer, I, 2i5, 233. — Hindsi, Pfeiffer, I, 218, 220, 273; II, 680. — liorrida, I, 21 5. «9 iMrr.iMr.niE kationai.k. 70G HELIX Hubbardi, I, 917. — Humboldtiana , Valenciennes , I , 911, 916, 240, 529; II, 661, 676. — Huttoni, I, 2o5. — hystrix, I, 269. — implicata, Beck, I, 218, 283, 286. — impura, Pfeiffer, 1, 216, 229. — indistincta, Férussac, I, 221, 238, 299. — inornata, I, 162. — Jacksoni, I, 218. — jugosa, I, 269. — Kelletti, II, 679. — labyrintliica , I, 317, 268. — labyrinthus, II, 670. — laclea, I, a65. — lævigata, I, 162. — Lalliana, 1, 292, 296. — Lavalleana, I, 175. — lenticuia, I, ig5. — ievis, I, 217. 221, 26/i. — liliacea, I, 496. — Loisa, 1, 918, 289. — lonehostoma, I, 9i4, 295. — • lubrica, I, 584. — lucubrata, I, 1O0, 162. — • lycbnuchus, I, 1 5 2 , 2 0 5 . — Macgillivrayi , I, 296. — Mac Neili , II, 670. — maculosa, I, 266. — - matronula, I, 242. — Mauriniana, I, 175. — Mazatlanica, Pfeiffer, I, 21 5, 231. — Mexicana, Koch, I, 2i5, 238; II, 673. — micra, I, 600. — minuscula, I, 175. — minutalis, I, 170. — miuutissima , I, 427. — Montronzieri , I, 216. — Mooreana, W. G. Binney, I, 218, 220, 275; II, 680. — Mormonum, Pfeiffer, I, 216, 220, 251. — Newberryana, II, 679. — Nicieusis, I, 194. — • nitens, I, 173. — nilida, I, 173. — nitidopsis, 1, 173. INDEX ALPHABÉTIQUE. HELIX Nystiana, I, 234. — Oajacensis, Koch, I, 2i5, 237. — obsita, Pfeiffer, I, 217, 261. — Ocampi, II, 664. — - octona, I, 583, 627, 63p. — olivetorum, I, i44. — • oppilata, Morelet, I, 218, 219, 283, 284, 285; II, 673. — pachyloma, I, 2 56. — paleosa, Slrebel, II, 664. - — Pandoræ, Forbes, I, 217, 220, 265; II, 679. — Paradensis, I, i58. — paucilirata , 1, 173. — picta, II, i5o. — pileiformis, I, 9 1 4 , 295. — plagioglossa, Pfeiffer, I, 218, 270, 272; II, 676. — planata, I, 217. — planorbuia, I, 290. — plicata, II, 670. — polygyrella, I, 218. — pomatia, I, 242, 944. — pressula, Morelet, I, ai5, 236. — princeps, 1, 455. — profunda, I, 212. — punctum, Morelet, 1, 9i5, 228. — putris, I, 645. — pylaica, I, 2o5. — pygmæa, I, 498. — Quimperiana, i, 5o8. — regina, I, 426. — Remondi, Tryon, I, 216, 249; H, 679. — rosea, I, 107, 1 1 8. — Rowelli, Newcomb, I, 216, 320, 252; II, 679, 680. — rupestris, I, 2 3o, 623. — Salleana, I, 292. — Salvini, Tristram, I, 216, 260. — Sargi, Crosse et Fischer, II, 664. — Selenkai, I, i54, 171. — sigmoides, Morelet, I, ai5, 239; II, 673. — similaris, I, 255. — splendidula , I, 257. — Stearnsiana, Gabb, I, 216, 248; II, 679, 680. — stolephora, I, 221 ; II, 290. — Strebeli, Pfeiffer, 1, 217, 267; II, 673. — striolala, II, 3o2. HELIX subhyalina, I, 172. — subplicata, I, 216, 242. — sulculosa, 1, 571. — Sumichrasti, Crosse et Fischer, II, 664. — snturalis, 1, 234, 236, 237. — Tamaulipasensis, I, 279. — tenuicostata , Dunker, I, 221, 298. — Texasiana, Moricand, I, 218, 220, 279, 283. — tichostoma, I, 268. — Tiloriensis, II, 670. — Tongana, I, 172. -r- Tranquebarica, I, 2o5. — Traskii, II, 679. — tridentata, I, 212. — trigonostoma , Pfeiffer, I, 211, 2i4,291; II, 673. — triplicata, II, 670. — • trochulina, I, 172. — ■ Troscheli, I, 998. — Tryoni, I, 217, 225. — trypanomphala, Pfeiffer. I, 216, 25o, 260. — tudiculata, II, 679. — turbinella, Morelet, I, 2i5, 229. — imcigera, Il , 670. — undata, 1, 447. — unguifera, Mousson, II, 665. — ustulata, I, 217. — • uvulifera, 1, 285. — variabilis, I, 82. — Veatchi, Newcomb (emend.), I, 217, 263, 264; II, 679. — Veatchii, I, 264. — Vcitchii, I, 204. — ■ ventrosula, Pfeiffer, I, 210, 218, 220, 274; II, 680. — Vcracrazcnsis, I, 1 5g. — virginalis, I, 957, 259. — • vitrinoides, I, 170. — vittata, I, 54 1. — vivipara, II, 978, 280. — Wilhelmi, Pfeiffer, I, 31 5, 230. — Yucatanea, Morelet, I, 218, 978, 277, 284; II, 673. — Zonites, I, i53, 157. Hemicyclostoma, II, 454. IIemilastena, II, 54o. Heiuisixds, II, 3i4. — Petenensis, II, 3i8. — ruginosa, II, 3i8. — ruginosus, II, 3i8, 673. — zoster, II, 3 18. Hemphillia, II, 684. Heterocyclus Perroquini , II, ag4. Heideia, II, 376, 387, 388. HOLOSPIRA, Marlens (emend.), I, 318, 320, 322, 4oa, 4i6, 699; II, 678, 682. — apiostoma, I, 4o6. — Berendti, Il , 682. — Coahuilensis, W. G. Binney, I, 3a3, 334. — cretacea, Pfeiffer, I, 3a3, 335. — Elizabethæ, II, 658. — Gealei, H. Adams, I, 323, 333, 337; II, 676. — Goldfnssi, I, 319, 322, 323, 337. — goniostoma, Pfeiffer, I, 3a3, 328. — imbricata, Marlens, 1, 3a3, 336, 338. — irregularis, I, 34 g. — microstoma, Pfeiffer, I, 3a3, 337. IDESA, H. et A. Adams, II, 388 , 438. — microdina, II, 438. Incillaria, I, 190. Io, II, 3io, 3i 2 , 317, 3i8 , 3ü3, 684. Janella, I, 645. INDEX ALPHABÉTIQUE. HOLOSPIRA Newcombiana , I, 3o4. — Pfeifferi , Menke , 1 , 3 1 9 , 320 , 323, 326, 33a; 11, 676. — Pilocerei, Pfeiffer, I, 3a3, 329, 337, 338; II, 676. — polygyra, I, 4o5. — Remondi, Gabb (emend.), I, 3a3, 325. — Rœmeri, I, 323, 337; II, 682. — teres, Menke, 1, 3a3, 327; II, 676. — Tryoni, Pfeiffer, I, 319, 320, 3a3, 331; II, 676, 682. Homalonyx, I, 643, 644. Hyalimax, I, 644. Hyalina, I, 1 54. — bilineala, I, 167. — fuliginosa, I, i64. — fulvoidea, I, 177. — lucubrata, I, 160, i63. — minuscula, I, 175. — Veracrnzensis , 1 , 1 5q. — Zonites, I, 157. HYALINIA, Agassiz (voyez Zonites ), I, i5o, 154, 169, 172. Hybocystis, II, i53, i54. Hydrobia, II, no, a54, 957, a58, 260, 261. I 707 Hidroria acuta, II, 270. — anthracina, II, 266. — corouata, II, 2 65. — crystallina, II, 266. — Jamaicensis, II, 266. — hyalina, II, 26 4. — Seemani, II, 271. — spinifera, II, 265. — ulvæ, II, 257. — ventrosa , II, 271. HYDROBIIDÆ, II, 109, 111, 253. Hydrobiinæ , II, a55. Hydrocena, II, ito. Hygromia Berlanderiana, I, 2 5 6. — • Berlandieriana, I, a56. — flavescens, 1, 255. — griseola, I, 258. HYGROPHILES, II, 31. Hyria, II, 495 , 5o5 , 5o6 , 507, 535 , 53g, 54 1 , 549. Hyriahæ , II, 5o6, 54i, 5 4 9 . Hykidella, II, 5o6, 54 1. IIyriopsis, II, 54 o. Io apis, II, 346. Iridea, II, 5o6, 54 1. Iridinidæ, II, 5o6. Isidora, II, 32, 55, 82 Iridina, II, 5o5, 5o6, 507, 6a3. Istuhia, I, 3 1 5. — ovata, I, 3 16. J | Juga Schiedeana, II, 367. ! Julliema, II, 254. «y. ♦ 708 Krynickia, I, 182. Labyrinthus, II, 670. Laimodonta, II, 22. — striata , 1 , 11 . Lamellaxis, Il , 681 . Lamproscapiia , II , 5 1 1 . Lampsilis, II, 589, 54o. Lanceolaria, II, 3 A 0. Laxistes, II, 21g, 54o. Lantzia, 1, 648. Lastena , II , 5 1 1 . Latia, II, 3i. Legcminaia, II, 54o. Leila, II, 4g5, 5o6, 507, 5n, 535, 625. Leiostracus atténua tu s , I, 4 g 1. — castus, I, 485. — Grüneri, I, 547. — Jonasi, I, 524. — Moricandi, I, 497. — Ziegieri , I, 5oi. Leonia , II , 16g, 170, 171. Le petit, pois vert, II, 4go. LEPTARIONTA, Grosse et Fi- scher (voyez Hélix), I, 224, 253. LEPTAXIS, Lowe (voyez Hélix), I, 2 1 5 , 223, 238. INDEX ALPHABÉTIQUE. K | Krynickia Americana, I, 17g, 182. L LEPTAXIS Mexicana, I , 2 38. LEPTINARIA, Beck, I, 583, 585, 620, 622, 623, 69g. — Biandiana, I, 6 2 3. — Elisæ, Trislram, I, 624, 625. — Emmelinæ, Tristram, I, 625. — hyalina, II, 674. — lamellata, I, 621, 622. LEPTOBYRSUS, Crosse et Fischer, I, 475, 558; 11, 680. Leptodea, II, 53g. Leptoum YEA , II, 46. LEPTOMERUS, Albers, I, 4 28, 46a, 474, 548. — alternans, I, 5 00. — coriaceus, I, 552. — corneus, T, 548. — cuculliis, 1, Si g. — Domiuicus, I, 54o. — Dysoni, I, 55 1 . — Hondurasaaus , I, 5o3. — liliaceus, I, 4g6. — maculatus, I, 5o5. — nubeculatus, I, 556. — pallidior, I, 5i 2. — Ziegleri, I, 5oi . LEPTONAIAS, Crosse et Fischer, H, 557, 609. Leptoxyx Sumichrasli, I, 201. Leptopoma, II, 129. LEPTOSIPHON, P. Fischer, II, 63o, 63 1, 634. Leptoxis, II, 3i 2 , 3i5. | Krynickillds , I, 182. LEUCOCHILA , Martens (voyez Pupa) , I, 310. — chordata, T, 3 1 3. — pellucida, I, 3 12. Ledcochroa, 1, 162. Leüconia, II, 5. — bidentata, II, 5, 8, 1 3. Ledcosia, II, 27.3. Lia, I, 096, 4i8. — Maugeri, I, 3gg, 4i8, 425. Ligea, II, 278. Ligumia , II, 54 1. Ligucs, I, 1 4 1 , 433, 435, 436, 44 1 . — virgineus, I, 436, 437. LIMACIDÆ, I, 142, 699. LIMAX, Linné, I, 178, 69g. — æquinoctialis, î, 179. — agreslis, 1, 178. — Americanus , II, 674. — Andecolus, I, 179. — • campestris, I, 179. — Caroiinensis, I, 1 83. — cinereo-niger, 1, 179. — Golumbianus, I, 179. — Engadinensis , 1, 179. — Uavus, 1, 179. — fuliginosus, I, 179. — gracilis, 1, 179. — Guatemalensis, Crosse et Fi- scher, 1, 181. — Flewstoni, II, 679. — lineatus, I, 179. — marmoratus, I, 179. — megaspidus, I, 182. LIMAX olivaceus, I, 17g. — semitectus, I, 179, 182. — togata, I, 179. — tunicata, I, 179. — unicolor, I, 179. Limax cinereus terreslris, I, 671. Lducolakia , I, 448. Ljmn.ea, Poli, II, 538. LIMNÆA, Lamarck (emend.), II, 18, 3i, 38, 45, 274. — abyssicola, II, 48. — appressa, II, 4i. - — attenuata, Say, II, 47, 49, 3o5, 676. — auricnlaria, II, 4o, 4i, 53. — Ballbica, II, 47. - — Barbadensis, II, 47. — caperata, II, 5o, 5i. - — catascopium , II , 4 1 . — colnmella, II, 52. — cruenta, II, 538. — Cubensis, Pfeiffer, II, 47, 48, 50, 681. — Delaunayi, II, 47. — diaphana, II, 4(5. — fusca, II, 538. — Geisericola, II, 47. — glabra , II, 90. — glacialis, II, 4i, Uj. ■ — Hookeri, II, 47. — humilis, II, 48, 61. — limosa, II, h-j. — macrostoma, Say, II, 49, 52. — megasoma, II, Ai. — megaspida, II, 46. — ovata, II, 48, 53. — Palmeri, Dali, II, 48, 51. — palus Iris, II, 4o, 4i, 5o. - — peregra, II, Al, A 7. — producta, II, A8. — reflexa, II, A9, 5o. MACROCERAMUS, Guilding, I, 896, 416, 419, 421, A6A, 699- INDEX ALPHABÉTIQUE. LIMNÆA reticulata, II, A8. — stagnalis, II, 3g, Ao, Ai, A8, 55. — subulata, II, 5o. — tbermalis, II, A 7. — truncatula, II, Ai, A8, 5i. — umbilicata, II, A8, 5o, 5i. — viator, II, A 7. — vulgaris, I, 665. — Wilsoni, II, A9. LIMNÆIDÆ, II, 31. LIMNÆINÆ, II, 3 1 , 38. Limneds attenuatus , II, A9. — Cubensis, II, 5o. — macrostomus, II, 52. — subulatus, II, A9. LIMNOPHYSA, Fitzinger, II, A6, 49. Limnorea, II, 273. Limosina, II, 6A5, 65o, 65 1. — maculata, II, 653. Liobaicalia, II, 273. Liogvrus, II, 294. Lioplacodes, II, 278. Lioplax, II, 253, 278, 684. — subcarinatum, II, 279. LIOSTRACUS, Albers (emend.), I, 462, 473, 500. — alternans, I, 5oo. — maculatus, I, 5o5. ■ — Mexicauus, I, 565. — Moricandi, I, 497. — Ziegleri, 1 , 5oi. LIRIOLA, Dali, II, 108. M 709 LIRIOLA peltoides, Carpenter, II, 108. — subspiralis, Carpenter, II, 108. Lithasia, II, 684. Lithidion, II, 169. Lithoglyphcs , 11, i55, 254, 270, 27A. — lapidum, II, 1 55. Lithotis, I, 6A8, 653. Littorina, II, A53. Litïorinella , II, 258, 270. Littorinida, II, 254, 256. — Gaudichaudi, II, 257. Littorimd.e, II, 257. Loncosilla, II, 54o. Lowea, I, 585. Ldcena, I, 646. Lucideela, II, 387, 388. Lücina, II, 644. — Jamaicensis, II, 33 1. — multilabiata , II, 538. — tigerina, II, 33 1. Lymnadea, II, 5 Ai. Lymnæa, II, 38. Lymnea rugosa, 1, 5 1 5. Lymneana, II, 3i. Lysinoë Ghiesbreghti , 1, 245. MACROCERAMUS concisus, Mo- relet, I, 421 ; II, 678. — crenulatus, I, 421. MACROCERAMUS denticulatus, Pfeiffer, I, 4 20, A21, 424. — denticulatus, Gundlach, I, 425. 710 MACROCERAMUS flexuosus, I, 4ai. — Gossei, I, 4i8, 4 20, 422. — Guanensis, Crosse et Fischer, I, 425. — irroratus, 1, 421. — Kieneri, I, 420, 423. — Pfeifferi, I, 42 1. — polystrcptus, I, 4i5, 421, 422. — pontificus, Gouhl, I, 4i6, 420, 423. — signatus , I, 4 16. — tricoior, I, 421. — zebrinus, I, 421. Macbochlamys , I, i53. Macrospira, I, 583. — octona, I, 639. Margaritana, II, 495, 507, 5i 1 , 539, 54o, 549, 552, 553, 684. — dehiscens, H, 55o. Margaron, II, 507. Margarya, II, 278. Marinula, II, 3, 5. — æqualis , II , 21. — Firmini, II, i5. — nigra, II, 27. Marisa, II, 219, 225. Mastds Caraccasensis , 1, 599. Megadombs, II, 54 1. Megalomastoma , II, 112, n3, 1 1 5 , i36, i53, i54. — alutaceum, II, 116. — Antillarum, II, n3, 116, 21 3. — Copamense, II, 124. — cylindraceum, II, 116. — digitale, II, 1 16. — Guatenialense, II, 1 2 4 . — Guildingianum, Pfeiffer, II, 213. — Mani, II, 116. — simulacrum , II, 118, 120, 121. — suspensum, II, 202. INDEX ALPHABÉTIQUE. Megalomastoma verruculosum , II , 1 1 3. Megapelta, I, 182. — Americana, II, 674. — semitecta, I, 179. ! Megasws, I, 182. Meghimatium , I, 1 84 , 190. Melacantha, II, 3o8, 011. Meladomus, II, 219. Melampea , II , 4 , 11. Melampinæ, II, 11. MELAMPODINÆ, II, 5, 11. MELAMPUS, Montfort, II, 3, 5, 11 , 12,21. — bideutatus, II, 12, 1 5 , 20, 22. — coffea, Linné, II, 1 3 , 22, 23, 672. — coffeus, II, 23. — coniformis, II, 2 3. — exiguus , II , 2 1 . — fasciatos, II, 12, 22. — flavus, II, 22, 23. — fuscus, II, 12, 17. — lividus, II, 12, i4, 21. — luteus, II, 12, 1 4 , 19. — monilis, II, 2 3. — olivaceus, Carpenter, II, 1 4 , 22, 24, 673. Melanatria, II, 309, 3io, 3 1 3 , 317. Melanella, II, 3n, 3 12. Melania, II, 3o5, 3o8, 323, 326. — amarula , Il , 3 1 1 . — angulifera, II, 32 2. — apis, II, 346. — asperata, II, 3io, 3 1 3. — atra, II, 3 1 4 , 321. — Berendti, TI, 345. — brevis, II, 32 2. — cancellata, II, 3io, 3 1 3 , 326. — Celebensis, II, 3 10. — chrysalis. II, 342. Melania cinerea, II, 334. — conica, II, 327. — corvina, II, 33 1, 336. — crenocarina, II, 317. — dactylus, II, 3 1 3 , 321, 827. — exigua, II, 272, 275. — fîlocarinata, II, 309, 3io, 3 1 3. — foeda, II, 322. — Gassiesi, II, 322, 346, 348. — glans, II, 3 1 1 . — glaphyra, II, 35 1 , 352, 358. — gloriosa, II, 357. — Godmani, II, 363. — Godmanni, II, 363. — gracilis, II, 369. — granifera, II, 3 10. — graphium, II, 332. — Gruueri, II, 3 q 2. — Hellori, II, 33 1. — immanis, II, 321, 35 1 , 352, 353. — Indiorum, 11, 328. — Indoriun, II, 828. — intermedia, II, 364. — Jacquetiana , II, 3io, 326, 35o. — Jullieni, II, 35y. — lacustris, II, 35g, 36o. — lævissima, II, 320, 322, 328. — L’Argillierli , II, 364. — Largilberli, II, 364. — larvala, II, 344. — Liebmanni, II, 346, 347. — maxima, II, 353. — Mexicana, II, 34o. — murrea, II, 364. — nassa, II, 322. — nigrostoma, II, 33g. — nucnla, II, 32 2. — obeliscus, II, 358. — opiparis, II, 353. — panucuia, II, 34 0, 34 1. — panuucula, II, 34 1. — peregrinorum , II, 35 0. — Petenensis, II, 3 18. — Petennensis, II, 3 18. — Planensis, II, 344. — phiristriata, II, 670. — polygonata, II, 35 1. — pulchra, II, 3a 1, 3 2 7 . — pyramidalis, II, 353. — renovata, II, 332. — rubieunda, II, 364. — rubida, II, 671. Melania ruginosa, II, 3i8. — rusticola, II, 364. — rusticula, II, 364. — Sallei, II, 3a g , 33o. — Sargi , II , 338. — Salvini, II, 36a. — Sahvini, II, 36a. — Saussurei, II, 368. — scalaris, II, 3i 3. — Schiedeana, II, 3ai, 3a2, 367. — spinata, II, 357. — spinifera, II, a 65. — spinidosa, II, 3op. — snbnoclosa, II, 365. — sulcospira, II, 3o() , 321. — lestutlinaria , II, 3a 2. — tuberculala, II, 3og, 3 1 1 , 3 1 3. — tumida, II, 357- — Turati, II, 345. — variabilis, II, 3i3. — variegata, II, 367. — Verreauxiana , II, 364. — Virginica, II, 3o6. Mf.laniæ , II, 3o8. Melaniella, I, 584, 585. MELANIIDÆ, II, 109, a53,305. MELANIINÆ, II, 311. Melanoides, II, 3o8, 3io, 326, 327. — fiiocarinatus , II, 309. — glaphyra, II, 35a. — Godmanni, II, a63. — iacuslris, II, 359. — Largillierti, II, 364. — polygonata, II, 35 1. — Salwini, II, 36a. — subnodosa, II, 365. — tumida, II, 357- Melanopidæ, II, 3 08, 3i3, 3ai. MELANOPSINÆ, II, 312. Melanopsis, II, 274, 3o5, 3o8, 3io, 3iq, 317, 3i8, 321, 3a3, 3a6. — acicularis , II , 3 1 2 , 3 1 8. — Esperi, II, 3 18. INDEX ALPHABÉTIQUE. Melantho, II, 278, 684. Melia delicatida, I, 92. — rubella, I, 87. — stigmatica, I, 91. — Yucatanensis , I, 117. Mélina, II, 537. MESANODON, Grosse et Fischer, II, 517, 523. MESEMBRINUS, Albers, I, 4a8, 462,474, 543; II, 680. — discrepans, I, 5o3. — Dunkeri, I, 5 11. — excelsus, I, 5 1 4. — fenestratus , I, 528, 529. — Gealei, I, 536. — • Grüneri, I, 547. — Hegewischi, I, 526. — Humboldti, I, 490, 54 1. — inglorius, I, 538. — inscendens, I, 544. — Liebmanni, I, 489. — liliaceus, I, 496. — livescens, I, 543. — pallidior, I, 5 12. — Recluzianus, I, 5 10. — rudis, I, 523. — Schiedeanus, I, 563. MESEMBRINUS SUICOSUS, I, 520. — Ulideanus, I, 53o. Mesomphix, I, 169. — fuliginosus, I, i65. MESONAIAS, Crosse et Fischer, II, 556, 594. Metaptera, II, 539, 54o. Metastoma, II, 682. Microcalpia, II, 3o8, 3io, 3i2, 3i5. Microcondylæa , II, 5n. Micromelania , II, 274. 711 MICROPHYSA, Albers (voyez Hélix), 1, 2 1 5 , 222, 226. — apex, I, 175. — Bereudli, 1, 226. — minuscula, I, 175. Mitrula, II, 470. Modiola, II, 5oo. — lacustris. II, 497. • — Le Meslei, II, 497. — Siamensis, II, 497. Modioi.arca, II, 497. Modiolaria, II, 5 10. Mohrensternia , II, 274. Monica, II, 3. — Firmini, II, i4, i5. Monocondvlæa , II, 507. — Pazi, II, 545. Monocondylcs, II, 4g5 , 5i3. Monodontina, II, 54o. Monotremata, I, 698. MORELETIA, Gray ( voyez Zonites), I, i43, 153, 155; II, 673. — euryomphala, I, i55. MORMUS, I, 46a, 47o, 475, 568. — cuculhis, I, 5 19. — Hegewischi, I, 5 2 6. — Jonasi, I, 5a6. — Jonasi, I, 524. — pilula, I, 570. Mouretia, II, 107. Mldalia, II, 3ia. Mülleria, II, 495, 5o8. Musculi, II, 509, 538. MUSCULIUM, Link, II, 650, 65a Micromya, II, 54o. 712 Muséums, II, 644. Mutela, II, 5o6, 507, 5 1 1 , 5 1 6 , 553. Muteladæ, II, 5o6. Mltelidæ, II, 507. Mutelinæ, II, 6 2 5. Mya, II, 537. — margaritifera, II, 53g. — pictorum, II, 538. Myalina, II, 4g6. Mycetopodidæ, II, 5o6. Naoella, II, 1 08. Naïades, II, 5o5. Naidea, II, 54 1. Nanina , 1 , 1 5 2 . — Zoniles, I, 1 57. Nassopsis , II, 3 1 3. Natica, II, 453, 454. Nauta, II, 83. — hypnorum, II, 83. Navicelua, II, 454. Nayades, II, 5o5. NEOGORBICULA, Grosse et Fischer, 11, 624, 628. NEOGYCLOTUS, Crosse et Fischer, II, 112, 129, 1 35 , 139, 448, 150, 160, 287, 671, 673, 683. — Berendti, Pfeiffer, II, 162, 167. — Blanchetianus , II, 1 4g. INDEX ALPHABÉTIQUE. Mycetopus, II, 495, 5o6, 507. — Weddeili, II, 675. Mychostoma, I, 354, 4o3. — fistulare , I, 343. ■ — Morini , 1 , 4 1 2 . — tomacelia, I, 342. Myoconcha, II, 4 96. Mysca, II, 5o6, 54 1. Mytilacea, II, 496. Mytilidæ, II, 495, 496. I i MyTILIMERJA, II, 496. N NEOCYCLOTUS Cooperi, Tryon, II, 162 , 168, 677. — Dunkeri, II, 161. — Dysoni, Pfeiffer, II, i4i, 152, 162, 164, 168. — floccosus, II, 161. — giganteus, II, 161. — Granadensis, II, 161. — grannlatus , Il , 161. — lnca, II, 139, i5o. — minimus, II, 161. — Pazi , il , 161. — perdistinctus , II , 161. — Perezi , II, 161. — Popayanns, II, 161. — Quitensis, II, 161. — rugatus, II, i5i, 161. — stramineus, II, 1 5 1 , i52, 159. — translucidus, Sowerby, II, i5i, 162, 162, 166, 169, 674. — vertex , II , 161. NEOCYRENA, Crosse et Fischer, II, 631, 634. Neothauma, II, 278. NEPHRONAIAS, Crosse et Fischer, 11, 556, 598. Mytilina, II, 499. Mytilopsis, II, 5o2, 5o4. Mytilus, II, 497, 5oo. — anatinus, II, 538. — cygneus, II, 538. — polymorphus , II, 499. — Sallei, II, 5o4. — tortus, II, 542. Mytilus belgicus. . ., II, 542. Mytuli, II, 5og. Myxostoma, II, i48. Nerita, II, 110, 373, 382, 453, 455, 46 1 , 462, 465. — Brasiliana, II, 477. — cassiculum, II, 484. — exuvia, II, 455. — fasciala, II, 282. — gravis, II, 48 1. — lævis, II, 476. — Malooia, II, 490. ■ — marina, II, 4g3. — microstoma, II, 48 1. — pallidula, II, 4 90. — peloronta, II, 463. — picta, II , 486. — piscinalis, II, 298, 29.5. — puuclulata, II , 472, 681. — pupa, II, 488. — reclivata, II, 681. — - rubella, II, 463. — - subviridis, II, 48o. — urceus, II, 223 — virginea, II, 476. — viridis, II, 457, ^90. — vivipara, II, 282. Nerita exiguus nigrolineus , II, 488. Nerita exiguus viriilis, II, 490. Nerita fluvialilis subviridis, II, 4go. Nerita major reticulatus , II, 484. Nehitacea, II, 455. Neritacèes, II, 453. Neritad.e , II, 454. Neritæ, II, 476. — fluvialiles, II, 477. Neritæa, II, 471 . Nérite, II, 454. Nérite de Mississipi, II, 47a. Neritella, II, 457, 471. — g-ravis, II, 48 1 . — microstoma, II, 48 1 . — picta, II, 486. — punctulata, II, 47a. — pupa, II, 488. — reclivata, II, 48 1. — virginea, II, 477. — viridis, II, 4go. NERITIDÆ, II, 37 a, 38o, 38G, 453. Neritilia, II, 471. NERITINA, Lamarck, II, 87.3, 38a, 453, 455, 456, 458, 468, 476. — aculeata, II, 471. — amphibia, II, 467. — angulosa, II, 46o. — auriculata, II, 45g, 467, 470. — - Becki, II, 46o. — Bœtica, II, 46a. — Brasiliana, II, 477, 48o. — brevispira, II, 45g. — caffra, II, 45g. — californica, II, 471. — candis, II, 45g, 46a. — cariosa, II, 46a. — cassicula, II, 484. — cassiculum, Smverby, II, 484. — ■ castanea, II, 467. — cholerica, II, 45g. — chrvsocolla, II, 45g. ZOOLOGIE DU MEXIQUE. TII* PAI INDEX ALPHABÉTIQUE. NERITINA communis, II, 45g. — conoidea, II, 470. — consimilis, II, 470. — cornea, II, 45g, 467, 470, 471. — Goromaiideliana , II, 48o. — coroua, II, 457, 470. — crepidularia, II, 46 0. — Cumingiana, II, 46o. — Dabnalina, II, 46o. — diadema, II, 45g. — Ferussaci, II, 487. — Floridana, II, 48 1. — fluvialilis, II, 455, 458, 46o, 46a, 463, 464, 465, 467, 468, 470. — gagates, II, 45g, 46o, 46a. — Gaimardi, II, 45g. — granosa, II, 45g. — gravis, II, 48 1 . — intermedia , II, /170. — Jordani, II, 46o. — Knorri, II, 4 60. — labiosa, II, 470, 471. — Lamarcki, II, 45g. — latissima, II, 471, 475. — Liasina, II, 46g. — lineolata, II, 4 80. — Listeri, II, 47g. — liturala, II, 467. — Macgillivrayi, II, 470. - — Maresi, II, 467. — melanosloma, II, 45g. — meleagris, II, 45g, 467, 47g. — Michaudi, II, 45g. — microstoma, II, 48 1. — mitrula, II, 470. — Numidica, II, 467. — Nuttali, II, 45g. — olivacea, II, 470. — Oualaniensis , II, 468. — Peroltetiana , II, 468. — • per versa, II, 457. — Petiti, II, 463, 47a. — picta, Férussac, 11, 486. — • picta, Sowerby, H, 46o, 485. — planissima, 11, 467. — Prevostiana, II, 46o. — pulligera, II, 45g, 463, 470, 47a, 474. — punctulata, Lamarck, II, 46a, 472. — pupa, Linné, II, 467, 488, 67a. ?IE. II. 713 NERITINA Raugiana, II, 4g4. — reclivata, Say, II, 46o, 46a, 480, 484, 485. — reticulata, II, 45g. — rubida, II, 471. — ruginosa, 11, 45g. — Salonitana, II, 4 60. — Sargi, Pastel (Crosse et Fischer), II, 475. — Sclmlzi, II, 468. — semiconica. II, 46o. — Soxverbyana, II, 468. — strigilata, H, 48o. — subpicta, II, 487. — succinea, II, 467. — Tahitensis, II, 45g. — thermophila, II, 467. — trabalis. Il, 4 80. — transversale , 11, 46o. — turbida, A. Morelet, II, 474. — turricuiata, II, 47g. — turrila, II, 46o, 468, 48o. — undata, II, 45g. — usurpatrix, Crosse et Fischer, II, 467, 485, 486, 678, 676, 677. — Valentina, II, 465. — variegata, II, 468. — venosa, II, 488. — vespertina, II, 4 60. — vestita, II, 45g. — violacea, II, 470, 471. — virginea, Linné, II, 457, 46o, 46a, 463, 467, 470, 471, 476, 64a, 67a, 681. — Virginia, II, 477. — viridis, Linné, II, 46o, 467, 468, 471, 490, 67a. — zébra, II, 46o, 465, 471, 48a. — Zelandica, II, 466. — ziczac. II, 468. Neritine, II, 454. Neritodonta, 11, 274, 471. Neritodrvas, II, 456, 471. Neritona, II, 471. Neritopsidæ , 11, 3 80. 9° IMI'IUMEHIE XATIONAI.K. 714 Neritopsis, II, 453, 456. Neritopteron , II, 470, 471. Neritostoma, I, 645. Obkuscus, I, 58a, 583. — gnomon, I, 597. — Rangianus, I, 639. — tei'ebraster, I, 62 3. Obuqlaria, II, 539. Obovaria, II, 539, 54o. Odontostojia , II, 376. — eolinum, II, 382. Odontostomus Martensii, I, 6ao. ODONTURA, Crosse et Fischer (voyez Hélix), 1, 223, 242; II, 662. Odostomu Cubensis, II, 9. OLEACINA, Martens (voyez dan- dina), I, 69, 84, 135. — acus, 1, 61 5. — alabastrina , 1 , 120. — Albersi, I, 127. — amœna, I, 1 1 4. — aurata, I, 106. — Berendti, I, 139. — Binneyana, I, 93. — Boucardi, 1, 93. — candida, I, i3o. — Carminensis, I, 109. — carnea, I, 12 3. — • conferta, I, 1 3 1 . — conularis, I, 187. — Cordovana, I, 87. — corneola, I, 1 13. — coronata, I, 101. — Cubensis , II , 9. — Daudebarti , 1 , 118. — decidua, I, 122. — decussata, I, 112. — delibuta, I, 44. — delicatula, I, 92. INDEX ALPHABÉTIQUE. Nesiotes, I, 462. Nigritella, II, 3 10. Nitocris, II, 3 12. 0 OLEACINA filosa , I, 129. — fusiformis, I, 10 3. — Ghiesbregbti, I, io5. — indusiata,I, 121. — - insignis, I, 110. — isabelliua, I, i38. — labida , 1 , 45. — Cargillierti, I, 116. — Liebinanni, I, 119. — lignaria, I, 97. — margaritacea , 1, i36. — modesta, I, 1 35. — monilifera, I, 87. 1 — multispira, 1, 12 5. — nana, I, 1 33. — oblonga, I, i38. • — Orizabæ, 1, 85. — perpusilla, I, i34. — plicatula, I, 95. — pulcbella, I, i36. — rosea,I, 107. — rubella, I, 87. — Sowerbyana, I, 99. — speciosa, I, 86. — stigmalica, I, 91 . — strigosa, I, 124. — turgida, I, i3o. — turris, I, 126. — Uhdeana, I, 94. - — - Vanuxemensis, I, 100. — Yucatanensis , 1 , 117. OLIGYRA, Say, II, 388, 407, 420. — chrysocbeila , II, 4i5. — flavida, II, 433. - — orbiculata, II, 386, 390. — Oweniana, II, 429. — sinuosa , Il , 4 4 1 . — tennis, II, 4 16. — tropica, II, 443. — turbinata, II, 407. — vernalis, II, 4 16. Nodülania, II, 54o. Nothüs, I, 606. Oligyradæ, II, 386. Oliva, II, 295. — jaspidea, II, 33 1. Omalonyx, I, 647. Omphalina fuliginosa, I, 1 65 . Omphalostyla cornea, 1, 548. Onchid/E, I, 686. Onchidiadæ, I, 686. Onchidi.e, I, 686. Onchidiidæ, I, 686. Onchidiüm , I, 672. — Carpenteri, T, 697. — lævigatum, I, 672. — nigricans, I, 687. — Peroni, I, 683. — Savignyi , I, 697. — Typhæ, 1, 672, 683. — verruculatum, I, 697. Onchis, 1 , 672 , 683. Oncidiad.e , I, 686. ONCIDIELLA, Gray (emend.), I, 684, 686, 687, 694, 697, <>99- — acinosa, I, 696. — armadilla, I, 696, 697. — borealis, I, 685, 689, 690, 696, 697- — Carpenteri, W. G. Binnev, L 696, 697; II, 673. — celtica, l, 685, 687, 691, 692. 6p3, 694, 697. ONCIDIELLA cinerea, I, 696. — corpulenta , I, 6 96. — granulosa, I, 696. — griseo-fusca , I, 696. — Hardwickii, 1, 696. — incisa, I, 696. — indolens, I, 6 9(1. — irrorata, I, G96. — marginala, I, 696. — marmorata, I, 6 9 G. — nana, I, 696. — nigra , I , G96. — nigricans, I, 688, 69G. — Partheuopeia, I, 69a, 69G. — patelioides, I, 688, 696. — Reevesii, 1, 69G. ONCIDIIDÆ, I, 683, G99. Oncipiüm, I, 684, 686, 695, 697- — ambiguum, I, 696. — ceiticura, I, 685. — coriaceum, I, 697. — ferrugineum, I, 696. — giabnnn, I, 696. — graniferum, I, 697. — hiteum, I, 697. — mulliradiatum , I, 697. — - Palaense, I, 697. — pallidiun, I, 696. — Papuanum, I, 697. — Peronii, I, 683, 690, 691, 692, 694. — punclatum, I, 696. — • reticulatum, I, 697. — Samarense, I, 697. — Sa vigny i, I, 697. — Steindachneri , 1, 697. — tenerum, I, 696. — tigrimun, I, 696. — Tonganum, I, 696. — trapezoideum, I, 697. — tumidnm, I, 696. — Typbæ, I, 683, 692, 696. — verrucidatum , I, 685, 689, 690, 694, 696. OPEAS, Albers, I, 58a, 585, 592, 593,595,699. — Bocourtianus, Crosse et Fischer, I, 602. INDEX ALPHABÉTIQUE. OPEAS Caracasensis, Reeve (emend.), I, 599; II, 681. — Colimensis, Crosse et Fischer, I, 603, Go4. — costatostriatus , Pfeiffer, 1 , 598 ; II, 674. — Dominicensis , I, 5g3, 6a3. — gladiolus, Crosse et Fischer, I, 604. — gonostoma, I, 593. — subula, Pfeiffer, I, 5g3, 596, 600; II, 681. Ophicardelus, I, 11, aa. Ophiogyra, I, 219. Opisthoporus, II, i53. Orbitina, I, 583. Orthalicea, I, 427. ORTHALICIDÆ, I, 426, 699. Orthalicinæ, I, 427. Orthalicinds , Crosse et Fischer, I, 436. — - fasciatus, I, 437. 0RTHALICUS, Rock, I, 426, 429, 434, 441, 699; II, 671, 682. — Bensoui, I, 438. — bifulguratus , I, 438. — Boucardi, Pfeiffer, I, 438, 451; II, 673. — corneus, 1, 548. — discrepans, Sowerby, I, 503. — Dunkeri, I, 5 11. — Dysoni, I, 55 1. — fasciatus, I, 433, 436, 437. — Ferussaci, Martens, I, 438, 443, 444, 447, 449. — fulvescens, I, 438. - — gallina-sultana, 1, 4a6, 4 a 9 , 436, 437. — Hondurasanus , I, 5o3. — iostomus, I, 435, 437. — leucochilus, Crosse et Fischer, J, 438, 459. — liliaceus, I, 496. 715 ORTHALICUS livens, Beck, I, 438, 45 1, 453. — lividus, Martens, I, 438, 448; II, 677. — longus, Pfeiffer, I, 429, 438, 450, 45a; II, 677. — maculalus I, 5o5. — Maracaibeusis , I, 438. — melanochilus, Valenciennes (emend.), I, 429, 43o, 438, 443,458. — Mexieanus, 1, 54 1. — - obductus, Shuttleworth, I, 438, 446, 44g, 456; II, 673. — pallidior, I, 5ia. — Pfeifferi, I, 438. — - phlogerns, I, 438, 45 1 . — princeps , Broderip , 1 , 429 , 438 , 443,446,455. — pulchellus, I, 438, 457. — • Recluzianus, I, 5 10. — regina, I, 427, 435. — simnlus, I, .578. — undatus, I, 499, 43o, 43g, 44i, 444, 448, 44g, 46o. — - zébra, Muller, I, 427, 429, 436, 438, 441, 44g, 45o, 455, 458, 45g; II, 674, 68a. — Ziegleri, I, 5oi. — zigzag, I, 438. — zoniferus, Strebel, II, 666. Orthoneura, II, 99a. Orthonymis, II, 54o. ORTHOTOMIUM, Crosse et Fischer, I, 473, 558. Orygoceras, II, 274, 292. Otina, II, 4. Otinidæ, II, 4. Otopoma, II, 169, 170. Otostomus, I, 46a. — castus, I, 485. — Dombeyauus, 1, 5 16. — Jonasi, I, 52 4. — Lattrei, I, 48 1. 90. 716 Otostomüs lilacinus, I, 479. — Mexicanus,I, 54 1. — paHirlior, I, 5ia. — Pieschel i , I, 009. Pachycheuds corvinus, II, 330. — Dalli, II, 667. — gracilis, II, 3G9. — graphium, II, 33a. — Incliorum, II, 3a8. — • Indorum, II, 3a8. — lævissimus, II, 3a 8. — La Guayia, II, 3a 9. Pachychili, II, 3o8, 3i3. PACHYCHILINÆ, II, 313. PACHYCHILUS, 1. et H. G. Lea, II, 3o8, 3 1 3 , 3 1 4 , 320, 322, 326, 328, G73, 68a, G83. — apis, I. el H. C. Lea, II, 346. — chrysalis, Brol, II, 332, 342, 345. — cinereus, Morelet, II, 334. — copiais, II, 327. — corvinus, Morelet, II, 335, 336, 338, 339. — Cumingi, 11, 3ao, 332. — Dalli, Pilsbry, II, 667. — Gassiesi, Roeve, II, 348, 675. — glaphyrus, Morelet, II, 3aa, 3a8, 351, 35g, 3G3. — Godmani, Tiislram, II, 263. — graphium, Morelet, II, 397, 332, 335. — Helleri, (Parrevss) Brot, II, 331, 34a. — immanis, II, 358. — indifferens, Crosse et Fischer, 11,337. — Jansoni, II, 3 a 8. — lacustris, Morelet, II, 3aa, 359, 363. — Largillierti, Philippi, II, 35o, 364, 676. — larvatus, A. Brot, 1T, 344. INDEX ALPHABÉTIQUE. Oxycheilds, I, 4a 8. — Recluzianus, I, 5 10. OXYMELANIA, Crosse et Fischer, II, 3a8, 366. P PACHYCHILUS lævissimus, So- werhy, 11, 3ai, 3aa, 328, 33a, 335. — Liebmanni, Philippi, II, 327, 347, 34g , 35o. — Mexicanus, Reeve, 11, 340, 349. — - murreus, II, 3a 8. — QErsledi, II, 3a 8. — - obeliscus, Reeve, II, 358, 363. — panucula, Morelet, II, 341. — Planeusis, II, 3a8. — pluristriatus, T. Say, II, 370. — radix, II, 3 2 8. — Rovirosai, Pilsbry, II, 668. — rubidus, 1. Lea, II, 371. — Salvini, Tristram, II, 362. — Sargi, Crosse etFischcr, II, 338, 476. — Saussurei, A. Brot, II, 368. — Schiedeanus, Philippi, 11, 3a 1, 822, 3a8, 366, 368, 36g, .870, 676. — subexaratus, Crosse et Fischer, II, 350. — subnodosus, Philippi, II, 365. — tumidus, Tristram, II, 357. — Turatii, A. et G.-B. Villa, II. 345. — Tristrami, Crosse et Fischer, II, 369. PaCHYDROBIA, II, 204. — paradoxa, II, 1 55. — parva, II, 3aa. Parchyi.ahra, II, 220, 2a5, a3o. PACHYNAIAS, Crosse el Fischer, II, 556, 583. Pachystoma, Albers, II, ag4. Pachystoma, Guildiug, II, ag4. OXYRHOMBUS, Crosse et Fischer, 11,399. Pachystoma, Sandberger, II, 291, 994, 420. — amœna, II, 4oi . — globosum, II, 298. — • Lindeni, II, 4 16. — Sowerbyana, II, 444. Pachytoma, II, 388. Pænia, II, 388. Palcdestrina , II, a56. — alliais, II, 968. — Aaberiana, II, 268, 970. — Candeana, II, 9 65 , 968. — culmina, II, 269. — fulva, II, 270. — lapidum, II, 269. — nigra, II, 270. — Parchappei, II, 269. PALUDINA, Lamarck, II, i56, 9 5 4 , 280, 281, 282, 288, 463. — acuta, II, 269. — augularis, II, 283. — anthracina, II, 266. — Bengaleasis , II, 282, 289. — Bermondiana, II, 289. — Candeana, II, a 6 5. — carinata, Swainson, II, 290. — carinata, Valenciennes, II, 989. — cislarnicola , II, 266. — contccta, II, 919, 282, 286. — coronata, II, 2 65. — crystallina, II, 266. — Georgiana, II, 9,83. — Hungarica, II, 279. — hyaliua, II, 2 64. — inornata, Binney, II, 289, 291. — - intertexta, II, 9 83. — Jamaicensis, II, 266. - limosa, II, a54. — multicarinata , II, 290. INDEX ALPHABETIQUE. 717 PALUDINA ornata, II, 261, 260. — Petenensis, II, 962. — porata, II, 2 54. — rhegoidcs, II, 961. — spinifera, II, 966. — subpurpurea, II, 9 83. — Swainsoni, II, 980. - — vivipara, II, 919, 979, 282. PALUDINIDÆ, II, 109, 953, 278. Pai.udominæ, II, 3o8. Parallelipipedüsi , II. 549. Paramelania, II, 3i3. — nassa, II, 399. Parmacella, I, 460. Parreyssia, II, 54 o. Parthena- Guillarmodi , I, 29O. Patella, II, 33. PATULA, Held (voyez Hélix), I, 2 15 , 220 , 222 , 227. — ampla, Pfeiffer, II, 663. — coarctiliata, I, 2.34. — euryomphala , T, i55. — Guatemalensis, Crosse et Fi- scher, II, 664. - — paleosa, Strebel, II, 664. Patularia , II , 5 1 1 . PATULOPSIS carinatus, Strebel, II, 663. Paxyodon, II, 5o6, 539. Pectcncules, II, 644. Pkdiferia, II, 5o5, 622. PEDIPEDINÆ, II, 5, 25. PEDIPES, Adanson, 11, 4, 5, 25, 27. — afer, II, 21, 96. — angulatus, II, 28, 29. PEDIPES globulus , II, 28. — lira ta, II, 99. — liratus, W. G. Binney (emend.), II, 28, 3o, 673. — mirabilis, II, 27, 9.8. — naticoides, II, 28. — ■ ovalis, II, 28. — tridens, II, 28. — unisulcatus, Cooper (emend.), II, 28, 29, 673. PÉLÉCYPODES, II, 495. Pelliciila, I, 195, 471, 576, 643, 644, 65i. — depressa, I, 644. Pelta, I, 647. Peltella, I, 19,5. — palliolum, I, 195. Perenna, II, 388. Peringia, II, 258, 270. — idvæ, II, 257. PeRISTOMIENS, II, 292, 292. Perlliiinchcn , II, 476. Perna, II, 537. PERONÆUS, Albers, I, 46a. 474, 557, O80. — Artemisia, I, 567. Peronia, I, 672, 684, 686. 695, 697- — Mauritiana, I, 684. - — ■ Parlhenopeia , I, 684. — verruculata, I, 689. PeRRIËRIA, II, 32 0. PETENIA, Crosse et Fischer, I, 66, 699; II, 681, 682. — ligulata, Morelet, I, 68; II, 673. Phacelüra Paludinæ, II, 285. Phædra tenuicostata , I, 998. Phaseolicama Magellanica, II, 497. Philomycidæ , I, 1 84. Philomvcina , I, i84. Philoyiycüs, I, 1 83. PHYLLONAIAS, Crosse et Fischer, II, 555, 559. Phymesoda, II, 699. PHYSA, Draparnaud , II, 3i, 96, 98. — acuta, II, 96, 97, 99. — ancillaria, II, 99. — aurantia, II, 86. — Berendti, Dunker, II, 100, 102, 103 , 104, 1 o5. — Boucardi, Crosse et Fischer, II, 102, 676. — cisternina, Morelet, II, 94. — cyliudrica, II, 106. — elata, II, 92. — elliptica, II, 106. — fontinalis, I, 96, 99. — fuliginosa. II, 89. — Guadalupensis , II, 82. — heterostropha , II, 99, 100, 101, 104, io5. — humerosa. II, io4. — hypnortmi, II, 83. — impluviata, If, 91. — Maugeriæ, II, 88. — Mexicana,Philippi,II,9o,100, 102, io3, 676. — nitens, II, 88. — osculans, II, 100, 109. — producta, II, 48. — purpurostoma , II, 90. — reticulata, II, 48. — scatnriginum , II, 96. — spiculata, II, 91, g3 , 94. — squalida, Morelet, II, 96, io4, 105, 675. — Strebeli, Crosse et Fischer, II, 103. — striata, II, 82. — Tehuantepecensis , Crosse et Fischer, II, 106. 718 PHYSA umbilicala, II, 48. — ventricosa, II, 100. — vinosa, II, 99. Physella , 1 , 11. — Berendti, I, 12. PHYSIDÆ, II, 3i, 81. Physopsis, II, 3i, 96. Pila, Bolten, II, 2 24. — Klein, II, 224. Pileolus, II, 470. > PlNERIA , I, 398, 4 l8. — Schrammi, I, 398. Pirena, II, 3o5. Pirenopsis, II, 3o8, 3io, 3 1 1 , 3 1 5 , 3i8, 326. — costata, II, 3 16. PlSIDIIN*, II, 623. PlSIDIUM , II, 274, 495, 5oo, 622, 626, 645, 649, 684. — Moquinianum , II, 65o. ■ — - parasiticum, II, 65 0. Piscm , II, 644. Placenta, II, 537. Placostylus, I, 464. Placüna, II, 537. Plagiodon, II, 507. Plagiola, II, 53g , 54o. Plagioptyciia, I, 221. Planella, II, 293. Planilabiata , II, 372. Plahorbella , II, 76. INDEX ALPHABÉTIQUE. PLANORBINÆ, II, 3 1, 53, 54. PLANORBIS, Guettard, II, 18, 3i, 53 , 274. — æruginosus, Moreiet, II, 58, 74. — albicans, II, 78. — albus, II, 55. — Ammon, II, 60. — anatinus, II, 75. — ancylostomus, Crosse et Fischer, II, 63, 64, 66. — • Andecolus, II, 60. — armigerns, II, 76. — Belizensis, Crosse et Fischer, II, 67, 68. — Berendti, II, 78, 79. — bicarinatns, II, 60. — cannarum, II, 78, 81. — compianatus, II, 56, 57. — contortus, II, 55. — corneus, II, 54, 56. — corpulenlus, II, 60, 64, 65. — cultratus, d’Orbigny, II, 60, 68, 681. ■ — declivis, II, 674. — dentalus, II, 78. — dentiferus, II, 78. — Duenasianus, II, 68. — Esperanzensis , II, 76. — exacutns, II, 265. — Fieldii, II, 675. — fragilis, II, 60, 62. — glabratus, Say, II, 60, 67. — gracilentus , II, 71, 72, 73. — Haidemani, II, 70. — Havaneusis, II, 71. — kerraatoides , II, 68. — Lanierianus, II, 70. — lentus,Say, II, 55, 60, 63, 64, 65. — - leucostoma, II, 55. — Liebmanni, Dunker, II, 60, 71 , 680. — lineatus, II, 77. — Maya, Moreiet, II, 72, 7,3. — montanus, II, 60. — nitidns, II, 56. — obstructus, II, 78, 79. — olivaceus, II, 33 1. — orbiculus, Moreiet, II, 60, 70, 72, 73- PLANORBIS paropseides, II, 70. — Petenensis, Moreiet, II, 74, 276. — retusus, Moreiet, II, 73, 74. — sinuosus, II, 64, 67. — spirorbis, If, 55. — Sumichrasti, Crosse et Fischer, II, 69. — tenuis, Philippi, II, 60, 63, 3o5, 676. — trivolvis, II, 55, 60, 63, 65, 67. — tumens, Carpenter, II, 60, 62, 64. — tumidus, Pfeiffer, II, 60, 66, 675, 681. — vortex, II, 55, 69. — Wyldi, Tristram, II, 60, 62. — Yzabalensis, Crosse et Fischer, II, 75. PLANORBULA, Haldeman, II, 32, 76. — albicans, II, 78, 79, 81. — armigera, II, 76, 77, 79, 81. — Berendti, II, 77. — denlata, II, 78. — dentifera, II, 78. — dentiens, Moreiet, II, 77, 80, 81. — Donbilli, Tristram, II, 77, 80. — obstructa, Moreiet, II, 77, 78, 79, 80, 81. — Wbeatleyi, II, 77, 79. Platiris, II, 507. Platystoma, II, 149, 161. — Dysoni, II, i64. — Jamaïcense, II, 161. Plecotrema , II , 3,5, 11. — Gubensis, II, 5. Plectomerüs, Conrad, II, 54o, 555, 563. — Nicklinianus, II, 565. Plectostylus, I, 428, 462. — simulas, I, 578. Pleiodon, II, 5o6. Plesiopiiysa , II, 8a. Pleurobema, II, 539, 54o. PlEÜROCERA, II, 3lO, 3i2, 3 18 684. — opaca, II, 339. Pleijroceridæ , II, 684. PLEUROCERINÆ, II, 3H. Pleüropyrgus , I, 46a. Pliodon, II, 5io, 5i6, 553. Plotia, II, 809, 3 1 1 . Plotiopsis, II, 3 10. Pneümonopojia , II , 110. PŒNIA, H. et A. Adams, II, 397. — lirata, II, 397. — Vinidentala, II, 897. POLYGYRA, Say (voyez Hélix), I 218, 226, 269. — acutedenlala, I, a 88. — anilis, I, 969. — Ariadnæ, 1 , 987. — lîelirii, I, 976. — bicruris, I, a 80. — Chiapensis, I, a8i. — contortuplicata , I, 990. — Couloni, I, a8a. — helictompliala , I, 272. — Hindsi, I, 273. — impiicata, I, 283. — Loisa, I, 289. — Mooreana, I, 275. — oppilata,!, 2 85. — plicata, I, 279. — Texasiana, I, 279. — unguifera, Mousson, II, 665. — ventrosula, I, 274. PoLYMESODÀ, II, 622, 63o. PoLYMITA , 1 , 2 9 1. — - areolata, I, a6a. — Pandoræ, I, 9 65. INDEX ALPHABÉTIQUE. Polymita tenuicostata , I, 298. Poiyphemds, I, 69, 91, 99, 586. — candidus, 1, i3o. — glans, I, 108, — nanus, I, i33. Polytropis, II, 294. POMATIA, Becfc (voyez Hélix), I, 216, 223, 240. — Buflbniana, I, a4o. — eximia, I, a42. — Humboldtiana , I, 24o. PoMÀTIACEA , II, 110. Pomatias obscurum, II, 20a. Poiiatiopsis , II, i55, a54, 287, 258, 261, 684. PoiIELLA, II, 220, 225. P 0MPH0LYG1NÆ , II, 3l. Pojipholyx, II, 3 1, 55, 57, 2 20, 684. Poaus, II, 224. — giganteus, II, 23o. Porpiiyrobaphe , I, 433, 435, 437, 44i. PoTADOMA, II, 3a 1. POTAMANAX, II, 658, 667. — Rovirosai , Pilsbry, II , 658 , 668. POTAMIDA, II, 54 1. POTAMOPYRGÜS, II, 219, 254, 258. — antipodum, II, 259. — Bakeri, Pilsbry, II, 277. — corolla, II, 258. — Cumingianus, II, 2 58. — pupoides, II, 259. Praticola Ocampi, II, 663. Praticolella ampla, II, 663. 719 Praxis, II, 5oa. Priodontura, II, 662. Prisodon, II, 507, 539. Prophysaon, II, 679, 684. Proptera, II, 53g. Proserpina, II, 373. ■ — Berendti, II, 377. — eolina, II, 382. — Salieana, II, 378, 383. — Saüœana, II, 384. Proserpinacea , II, 375. PROSERPINELLA, Bland, II, 374, 376, 673, 681. — Berendti, Bland, II, 376, 377. — Cousini, II, 377. PROSERPINIDÆ, II, 37a, 373, 38o, 393. PROSERPININÆ, II, 376. Prososthenia , II, 973, 274. — tryoniopsis, II, 274. Pseudamxicoea , II, 254, a56, a58, 274. Pseddanodonta , II, 552. Pseudobalea , I, 58a, 585. — Dominiciensis, I, 6 2 3. PSEÜDOBRANCHIA, II, 376, 379. PSEÜDOCYRE RA , I, 63 1. PSEIDODON, II, 507, 54 0. Pseddoiiyauna Mazatlanica , I, a3i. — minus cula,l, 175.] PSEUDOLEILA, Grosse et Fischer, II, 518,534. 7*20 PsEUDO-RllIPlDOGLOSSA, II, 113. Pseudosurulina, II, 681, 68a. PSORONAIAS, Crosse et Fischer, U, 556, 569, 688. Pterocyclus, II, 1 53. — variegatus, II, i48. Pdlmonifera, II, 109, 110, 298. PUPA, Draparnaud, I, 307, 699. — Arizonensis , I, 309. — armifera, I, 809. — Blaudi, I, 809. — Californica, I, 309. — chordata, Pfeiffer, I, 809, 3io, 313. - — contracta, I, 809. — corpulenta, I, 309. — corticaria, I, 309. — curta, I, 3 10. — eylindracea, I, 6 2 3. — decollala, I, 363, 867. — décora, I, 309. — Eyriesi, I, 3io. — faüax, I, 309, 3i4. ■ — Hoppü, I, 309. ■ — hordacea, I, 809. — incana, I, 3og. — infundibuliformis, I, 3 10. Quadrui.a, II, 539, 54o. RADIX, Montfort, II, 46, 52. Rangia, II, 4g5, 684. Riubdotus, I, 4ag. — dealbatus, I, 566. ; Rhincs, I, 46a. RHIPIDOGLOSSES, II, 372. INDEX ALPHABÉTIQUE. PUPA leucodon, Morelet, I, 3io, 311. — Limensis, I, 3 10. — miiiola, I, 3 10. — modesla, I, 3 16. — modica, I, 809. — muscorum, I, 309, 6a3. — nodosaria, I, 3 10. | — oblonga, I, 3 10. — OErstedti, I, 3 10. — ovata, I, 3 16. — ovulum, I, 3 16. — Paradesi, I, 3io. — Pazi, I, 3 10. — pellucida, Pfeiffer, I, 309, 3io , 311, 3 1 3 ; II, 681. — penlodon, I, .809. — Riisei, I, 3 1 3. — Rowelli, I, 309. — rupicola, I, 309. — servilis, I, 3 1 3. — variolosa, I, 309. Puperita, II, 456, 471. — pupa, II, 488. Pi pn.LA leucodon, I, 3i 1. Pupina , II, 1 53. PUPINÆ, I, 307. Q R Riiodonyx, I, 576, 65 1 . — rubescens, I, 644. Rhysota, I, 291. Rissoa, II, 110. Rissoia, II, 255, ag5. IirssoriiÆ, II, a53. PYGANODON, Crosse et Fischer, II, 518, 529. Pyrgidium Tournouëri, II, 97 3. PYRGODOMUS, Crosse et Fischer, II, 440. PYRGOPHORUS, Ancey, II, 260, 261, 265. — (?) Bakeri, Piisbry, II, 277. — (?)spinosus, II, 977. Pyrgophysa, II, 82. Pyrgula, II, 261, 974. Pyrgülopsis, II, 261. — coronatus, II, 266. — hydrobioides, II, 961, 268. — Mississipiensis, II, 277. — Nevadensis, II, 961, 977. — Nicaraguanus, II, 968. — (?) Patzcuarensis, Piisbry, II, 277. — scalariforrais , II, 277. — spinosus, II, 266, 277. — Wrigbti, II, 261, 968. Pyrgos, I, 462. — Griineri, I, 547. — tropicalis, I, 5o4. Rivclaria, II, 278. Rotdkdaria, II, 53g, 54o. Rowellia radiata, II, 107. Rumina, I, 583, 585; II, ia3, 3ao. — - decoliata, I, 5g4, 629, 63o. — - octona, I, 64o. — truncata, I, 392. INDEX ALPHABÉTIQUE. 721 SALASIELLA, Strebel, II, 663. — Joaquinæ, Sh-ebel, II, 663. Saülea, II, 220, 325. ScALATELLA, I, 3 96. ScALERARIA, II, 539, 54o. ScAPHA, II, 47G. SoARABINÆ, II, 5. Scarabus, II, 3, 5. — chalcostomus, II, i5. Schasicheila , II, 445. — aiata, II, 447, 448. — minuscula, II, 45a. — Nicoleti, II, 45 1. — pennacea, II, 448. SCHASICHILA, Shuttieworth (emeud.), II, 387, 388, 445, 446, 673, 68a, 683. — alata, Menke, II, 446, 447. — Babamensis, II, 446. — minuscula, Pfeiffer, II, 446, 452. — Nicoleti, Shuttieworth, II, 446, 451. — pannucea, Morelet, II, 446, 448. Schazicheila , II, 445. — alata, II, 447. ScHIZOSTOMA, II, 3 12. SGUTALUS, Albers, I, 429, 46a, 474, 507; II, 68o. — Berendti, II, 554. — Chaperi, Grosse et Fischer, II, 666. — dealbatus, I, 566. Dunkeri, I, 5n. — fencstieilus, I, 5a 9. — Mariæ, I, 56i. S SCUTALUS Proteus, I, 5o7. — Schiedeanus, I, 563. SUlcOSUS, I, 520. — Xantusi, I, 5 1 8. Segmentina, II, 3a, 77. Donbiili , II, 80. Selemtes, II, 684. — Duranli, II, 679. — Voyanus, II, 679. SEMISINUS, Swaiuson (emeud.), II, 3o8, 313, 315, 317, 3a6, 327. — Guayaquileusis, II, 3 10, 3 1 5. — ruginosus, A. Morelet, II, 276, 3 1 o , 3ia, 315, 318. SEMISINUSINÆ, II, 312. Septaria, II, 455, 46 1 , 462. Septifer, II, 496, 479. Sermvla, II, 3 10. SIMONAIAS, Grosse et Fischer, II, 557, 611. SIMPULOPSIS, Beck, I, 197, 47i, 571, 574, 576, 644, 647, 65i, 699. — ænea, Pfeiffer, I, 577, 578, 580, 58 1 . — angnlaris, I, 577. — aü'ovirens, I, 5 76, 577. — Boissieri, I, 5 7 7. — Chiapensis, I, ao3. — citx-iuovitrea, I, 577. — Comorensis, I, 577. — Cordovana, I, 300. — corrugala, 1, 573, 5 77. — Cumingi, Pfeiffer, I, 577, 580. — decussata, I, 577, 5 7 9 . — Dominicensis, I, 5 77. — Masteri, I, 577. — Miersi, I, 577. ZOOLOGIE DU MEXIQUE. Vil" PARTIE. — II. SIMPULOPSIS obtusa, I, 577. — Portoricensis, I, 57a, 574, 577. — progastor, I, 5 77. — rufovireus, I, 5 77, 579. — Salleana, I, 199. — Salomonia, I, 5 7 7. — • simula, Morelet, I, 576, 577, 578. — sulculosa, I, 573, 574, 577, 579. Simülopsis, I, 57i. Sintoxia , II, 539. SIPHONARIA, Sowerby, II, 107. — æquilirata, Carpenter, II, 107. — • gigas, Sowerby, II, 107. — lecanium, Philippi, II, 107. — pica, Sowerby, II, 107. SIPH0NARIIDÆ, II, 107. SlPHONOSTOMA , I, 3q5. Sira octona, I, 64o. Skeneia, II, a 54. SMARAGDIA, Issel, II, 455, 456, 457, 46o, 468, 47i, 490. — viridis, II, 467, 468, 491. Solaropsis, II, 670. Solenaia , II, 5o7, 54o. Somatogvrüs, II, i55, 254, a57, 684. Spatha, II, 5o7, 5io, 5n, 5i6, 553. — Natalensis, II, 675. — rubens, II, 5o8. Sphæriastrcm , II, 65o. Sph/eriinæ, II, 6 a 3. 9' IMPRIMERIE NATIONALE. 722 • Sphærium, Scopoli, II, 495,497, 5oo, 0a3, 6a6, 699, 644, 645, 651. — æquatoriale, II, 04 9. — Bahiense, II, 65o. — caliciilatum, II, 05a. — corneum, II, 646, 647. — Cubense, II, 65o, 654. — Forbesi, II, 64g. — lacustre, II, 646, 65o. — maculatum, II, 653. — méridionale, II, 05o, 654, 675. — modioliforme , II, 65o. — parvulum, II, 654. — Portoricense , II, 65o, 654- — rivale, II, 646. — rivicola, II, 645, 646, 647. — securis, II, 647, 648. — solidulum, II, 65a. — solidimi. II, 65o. — subtransversum, T. Prime, II, 6 4 9 , 652, 675. — transversum , II, 646. — triangulare, Sav, II, 651. — viridans, II, 65o, 654. — Yucatanense, Crosse el Fischer, II, 65o, 653, 67.3. SPHENONAIAS, Crosse et Fischer, II, 507, 616. SPIRAXIS, C. B. Adams, 1, 9 3,585, 604, 607, 699. — acus, Shuttleworth, I, 614. — ambigua, I, 1 89. — auriculacea , I, 55. — Barclayi, I, 90. — Berendti, Pfeiffer, I, 611, 613. — biconica, I, 3a. — Blandi, Crosse et Fischer, I, 607, 616. — Boucardi, I, 43. — brevis, I, 6o4. — catenata, I, 63. — Cobauensis, I, 5a. ■ — coniformis, I, 43. — coslulosa, l, 6o4. — costulosus, I, 61 5. — cylindracea, I, 3i. — dubia, I, 65. — euplycta, I, 619. INDEX ALPHABÉTIQUE. SPIRAXIS euptyctus, Pfeiffer, I, 61 1, 612, 6i3, 6i4. — flavescens, I, 89. — Guatemalensis, Crosse el Fi- scher, I, 607, 618, 6a 4 ; ïï, 476. — irrigua, I, 87. — Lattrei, I, 33. — ligulata, I, 68. — linearis, Pfeiffer, I, 616. — - lurida, I, 48. — lymnæiformis, I, 38. — Martensi, Pfeiffer, I, 619. — Meridana, I, 3a. — Mexicana, I, 617. — Mexicanus, Pfeiffer, I, 617. — mitræformis, I, 69. — Mohriaua, I, 64. — Nicoleti, I, 98. — nigricans, I, 60. — oblonga, I, 57. — parvula, I, 57, — Pfeifferi, I, 98. — phy sodés, I, 54. — Salleaua, I, 37, 608. — scalariopsis, Morelet, I, 609. — Shutlleworthi, T, 91. — streptostyla , I, 97. — sulciferus, Morelet, I, 607, 610, 619 , 0 1 3. — tenuis, Pfeiffer, I, 614, — turgidula, I, 58. — ventricosula, I, 3 1 . Stalioa, II, 974. Stexogyra, I, 58i, 585. — Berendli, I, 635. — Boconrtiana, I, 609. — Caracasensis, I, 599. — Caraccasensis , I, 899. — Colimensis, I, 6o3. — Martensi, I, 690. — octona, I, 64o. — Rangiana, I, 63g. — subula, I, 600. — Irochlea, I, 64a. STENOGYRIDÆ, I, 581, 699, 699. Stexomelania , II, 3o8, 309, 3io, 3 1 1 . Stenopds, I, 1 54. Stenotiiyra, II, 2 54. Stephanoda coactiliala, I, 934. Stimpsosia, II, a58. Sioastoma, II, 873, 38a, 887. STREBELIA, Crosse et Fischer, I, 11, 644, 699; II, 3i, 657, 681 , 682. — Berendti, Pfeiffer, I, 12; II, 6.57, 661 , 678. Strephobasis, II, 684. SïKËPOMATIDE, II, 307, 3lO, 084. STREPTOSTYLA, Shuttleworth (emend.), I, 14, 6o5, 699; II, 673, 674, 689. auriculacea, Pfeiffer, I, 55,67. — biconica, Pfeiffer, I, i5, s5, 32, 55, 57. — ■ Binneyana, Crosse et Fischer, I, 29. — Blandiana, Crosse et Fischer, I, 28, 44. — Bocourti, Crosse et Fischer, I, 47, 49. — Botteriana, Crosse et Fischer, I, a3, 25, 26, 33, 66. — Boucardi, Pfeiffer, I, 48, 56, 54; II, 670. — Boyeriana, Crosse el Fischer, I, 46. — bullacea, Pfeiffer, I, 48, 56. — catenata, Pfeiffer, I, 63, 57. — cingulata, Crosse et Fischer, I, 40. — Cobanensis, Trislram.1, 52, 54. — coniformis, Shuttleworth, I, 3i, 43, 47; II, 658. — cornea, Crosse et Fischer, I, 51. — cylindracea, Pfeiffer, I, 30; II, 670. — Delattrei, Pfeiffer (emend.), I, 33, 38. — delibuta, Morelet, I, 44. — dubia, Pfeiffer, 1, a3, 65. STREPTOSTYLA Dysoni, I, ai, 3i, 5a. — Edwardsiana, Crosse et Fischer, I, 35. — flavescens, Shuttleworth , I, 39; II, 058. — fulvida, Crosse et Fischer, 1, 49, Si. — glandiformis, Crosse et Fischer, I, 50. — irrigua, Shullleworth, I, 37; II, 058. — labida, Morelet, I, 45. — Lattrei , J, 33. — ligulata, I, 08. — limnæiformis, Shuttleworth (emeud.), I, 38, 50; II, 058. — lurida, Shuttleworth, I, 48; II, 058. — lymneiformis, I, 38. — Meridana, Morelet, I, 32. mitræformis, Shuttleworth, I, 5g, 62. — mitriibrmis, I, 0 •>. . — Mohriana, Pfeiffer, 1, 64. — Nicoleti, Shuttleworth, I, i5, as, 23, st5, aO, 3o, 33; II, 657. — nigricans, Pfeiffer, I, 59, 60, 03 , 04. — oblonga, Pfeiffer, I, 57, 58. — parvula, Pfeiffer, I, 57. — Peruviana, I, 22. — Pfeifferi, Crosse et Fischer, I, 27, 99, 3o, 44. physodes, Shuttleworth, I, 54. — Sallei, Crosse et Fischer, I, 36. — Sargi, Crosse et Fischer, II, 662. — Shuttleworthi, Pfeiffer, 1,23, 37, 41. — Sololensis, Crosse et Fischer, I, 16, 53. — streptostyla, I, 27. — suturalis, I, 55. — turgidula, Pfeiffer, I, .87, 58, 60. — venlricosula, T, 3i. — viridula, II , 670. Striatella, II, 3og, 3n. INDEX ALPHABÉTIQUE. STROBILA, Morse (voyez Hélix), I, 217, 225, 267. Sthobilus, II, 0. Sthombus lineolatus, I, 3 1 4. — pugihs, II, 33 1. Stropuia uva, II, 33 1. Stropiiitus, II, 5ll. Styloides, I, 580. SïJBMYTI LACE A , II, 5o5. SUBULINA, Beck, 1, 58a , 583,585, 592, 626, 628, 630, 6 9 9 ; II , a58, 270. — Berendti, Pfeiffer, I, 635, 030, 038 : II, G73. — Chiapensis, Pfeiffer, I, 637, 038. — cylindrella, Morelet, I, 634; II, 673. lirifera, Morelet, I, 633, 035, 038; II, G73. — octona, Chemnitz, I, 5g4, 627, 639, 04a; II, 681. — Panavensis, I, 63o. — Rangiana, Pfeiffer, I, 038. — Sargi, Crosse et Fischer, I, O27, 628, 637 ; II, 476, 67.3. — subula, I, Ooo. — trochlea, Pfeiffer, 1, 642. — trypanodes, Pfeiffer, I, 035, 636, 638. SUBULININÆ, 1, 592. SUCCINEA, Drapamaud, I, 043, 645, 648, 652, 655, O99; II, 274. — ænea, I, 58o. — amphihia, I, 045, — appeudieulala, I, 043. — aurea, Lea, I, 053, 654, 665. — avara, I, 64g. — brevis, Dunker, 1, 653, 654, 655. — Burmeisteri , I, 64g. — Californica, Crosse et Fischer, 723 I, 649, 053, 054, 663; II 680. SUCCINEA campestris, I, 649, 6G0, 665. — cingulata, Forhes, I, 653, 054, 661; II, O77, O79. — cilrina, I, 058. — Concordialis, Gould, I, 053, 054, 670; II, 680. — depressa, I, 471, 644. — effusa, I, 649. — Greerii, I, 005. — Guatemalensis, Morelet, 1, 653, 667; II, 673. — hortulana, Morelet, I, 054, 668. — lineata, W. G. Birmey, I, 04 9, 653, 054, 662, 605. — luteola, Gould, I, 653, 654, 657, 658. — minuta, I, O70. — Nuttalliana, I, 04g. — obliqua, Say, I, 64g, 053, 654. 664. — • oblonga, I, 045. — oblusa, I, 571. — ovalis, I, 04 g, 654, 005., — ovata, I, 64g. — patula, I, 471, 644. — Petilii, I, 653, 665. — Pueblensis, Grosse et Fischer. ' I, 653, 654, 669; II. 676. — pntris, I, 048, 660, 000 — recisa, Morelet, I, 653 654 — Rosarieusis, I, 04g. — rubescens, I, 471, 644. 65i — - Salleana, Pfeiffer, I, 653, 054 666. — Sillimani, I, 64g. — Slretchiana, I, 04g. — Texasiana, I, 658. — Tolteniana, I, 04g. — undulata, Say, I, 053, 054, 656, 660; H, 673. — unguis, I, 644. — virgata, Martens, I, 053, 054, 659. Sdccine*, I, 044. SUCCINEIDÆ, I, 643, 60g. 9' • 724 Succinida, I, 643. SüccmiNÆ, I, 644. TÆNIOGLOSSES, I, 109. Tapada, I, 646. Tarebia, II, 3o8, *309, 3io, 3ii, 3a4. TEBENN OPHORIDÆ , I, 183, 184, 189. 699. TEBENNOPHORUS, A. Binney, I, 183. 699. — auratus, I, 190; II, 6y4. — Caroimensis, I, 179, i84, 190, 19t. — Costaricensis, I, 190; II, 674. — dorsalis, I, igo, 191. — Sallei, Crosse et Fischer, I, 184, 191; II, 673. TeLEOPHILA, II, 3 22. Tei.lina cornea, II, 644. — fluminalis, II, 62 3. — gallica, II, 644. TERRESTRIA, I, 699. Testaceilea, I, 397. TESTACELLIDÆ , I, 11, 699. THALASSOPHILES, II, 107. Thaomasu, I, 354, 38g, 3gi, 4o4. decollata, I, 363, 377, 379. — hyalin a, I, 388. — Liebmanni, I, 3go. — recticosla , 1, 386. THAUMASTUS, Albers, I, 469,475, 561. — alternatus, I, 56 1. — excelsus, I, 5i4. — Mariæ , I, 56). INDEX ALPHABÉTIQUE Sulcospira, II, 3o8, 3io, 3i3, 3a3, 397. T THAUMASTUS pallidior, I, 5 12. — patriarcha, I, 564. — Schiedeanus, I, 563. Tiieba areolata, I, 262. Theuderma, II, 54). Thelidomus, II, 302. Theodoxds, II, 456, 457, 470, 47). — reclivatus, II, 48o. — viridis, II, 491. Thiara, II, 3o8, 3 1 1 . Thiar.e, II, 307, 3 12, Thysanopiiora paleosa, II, 664. THYSANOPODES, II, 372. Tiaropsis, II, 3o8, 3n, 324. TicnoooNiA, II, 4qq, 5o3. — Sallei, II, 5o4. Tiphobia, II, 3i3. Tomocvclos, II, 1 13. TOMOCYCLUS, Crosse et Fischer, II, 112, 113, 114, 117, ) 36, 1 53 , i54, )55, 320, 67.3, 681. — Gealei, Crosse et Fischer, II, 117, 118. — Guatemalensis, Pfeiffer, II, 118, 124. — simulacrum, Morelet, II, 114, 118, 121 ,126. Tomostoma, II, 47). Tornatella heteroclita, II, 6,9. Sultana, I, 427, 436, 44). Tornatellina , I, 584, 620: II, 3. — aperta, I, 621. — - Cubensis, II, 9. — Elisæ, I, 6a5. — Emmclinœ, I, 62 5. — oblonga, 1, 621. — trochlearis , I, 622. Toxolosma, II, 5 4 o. Trachelia, I, 4o3. — Morini, I, 4 12. — spehmcæ , 1 , 4 1 1 . — suhtilis, I, 4i3. Trachybaicalia, II, 273. Tralia, II, 3,n, 22. — cingulala, II, 22. — Floridaua, II, 22. — parvula, II, 5. — pusilla, II, 4, 99. — semiplicata, II, 5. Triboniopiiorüs , I, 645. TRIGHIA, Hartmann (voyez Hélix), I, 217, 224, 261. — Sumichrasti, II, 664. Tridopsis tridonta, I, 279. Trigomia, II, 5o5. Trigonodon , II, 54o. Tiuodopsis Yucatanea, I, 277. Triqoetra, II, 507. — contorta, II, 675. Tritogema, II, 5 4 o. Triton variegatus, II, 33 1. Trochatella, Swainson, II, 387, 388, 3go. Trochidæ, II, 38o. Trochilus labro protenso fasciatus, II, 388. Trochina, II, 455. Trochoïdes, II, 455. Tropidina, II, 2 9 3. — tricarinata, II, 3o3. Ulostoma Ariadnæ, I, 287. — Hindsi, I, 273. — Texasiana, I, 979. — ventrosulum, I, 274. Umboniüm, II, 38o. UNIO, (Retzius) Philipsson, II, 274, 38o, 5oo, 5 1 1 , 5i3, 5i4, 537, 542, 551, G72, 682, 683. — acutirostris, II, 545. — acutissimus, II, 55o. — æreus, II, 616. — æruginosus, A. Morelet, II, 556, 596, 598. — alienigenus, Crosse et Fischer, II, 590. — amnicus, II, 547. — amygdalum, II, 586. — arcœformis , II, 584. — asperrimus, II, 567. — atrocostatus, II, 564. - — aurai us, II, 54g. — anstralis, II, 54 1 . — Aztecorum, Philippi, I, 607, 609. — Batavus, II, 547, 548. — Berlandieri, I. Lea, II, 556, 584, 680. - — biemarginatus , II, 567. — Borneeusis, II, 599. — Boykinianus, II, 564. INDEX ALPHABÉTIQUE. TROPIDISCUS, Stein, II, 59, 68. Trdncatella, II, 110. — truncatula, II, 21. Truncilla, II, 53g, 54o. TRYONIA, W. Stimpson , II, 271, 274. — clathrata, II, 271, 275. — exigua, A. Morelet, II, 275, 673. — ornata, II, 266, 676, 676. — protea, II, 272, 275. Tsibsib, I, 2 45. U UNIO Burroughianus, II, 54g. — Burloni, II, 5o8. — Calamitarum, A. Morelet, II, 612, 6i4. — camptodon, II, 5 9 1 , 592. — carhonarius, II, 56g, 570, 58o, 58 1 . — cariosns, II, 544, 547. — Charruanus, II, 54g. — cognatus, I. Lea, II, 557, 602. — colora tus, Charpentier, II, 599. — complanatus, II, 547, 54g. — computatus, Crosse et Fischer, II, 601. — Conradicus, II, 55o. — corium, Beeve, II, 570. — corrugatus, II, 537. — Couchianus, I. Lea, II, 556, 566. — crassidens, II, 54g. — Crocodilorum, A. Morelet, II, 573, 577, 58o, 582, 673, 683. — cuprinus, I. Lea, II, 371, 615. — cylindres, II, 547, 607. — cyrenoides, II, 54 1 , 584, 675. — dedivis, II, 5 92. — delphinulus, A. Morelet, II, 276, 555, 557, 56o, 56 1 , 673, 683. — delphinus, II, 558. — digitatus, A. Morelet, II, 563, 564 , 566. 725 Tüdora, II, 170, 171, 173, 180, 202. — planospira, Pfeiffer, II, 217. Tdlotoma, II, 684. Turbinidæ, II, 38o. Turbo Jamaiceusis, II, i5o. Tylopoma, II, 220. Tyiotoma, II, 278, 289. UNIO discus, I. Lea, II, 556, 567, 5g4. — distinctus, Crosse et Fischer, II, 579. — distortus, II, 542. — donaciformis, II, 546. — Dnnkerianus , II, 54g. — ebenus, II, 54g. — Eightsi, I. Lea, II, 564, 680. — Eighlsii, II, 564, 566. — clcctrinus, II, 592. — Eiliolti, II, 564. • — cnearpus, II, 54 1, 670. — explicatus, A. Morelet, II, 556, 57a , 594. — exsculplus, II, 599. — lirmus, II, 545. — foliatus, II, 649. — formosus, II, 546. — Gabbianus, II, 54i, 6j5. — geometricus, II, 592. — gihbosns, II, 54g. — Granadensis , II, 675. — granosus, II, 537. — Gundlachi, II, 6i4, 6 1 5. — héros, II, 564. — Horei, II, 008. — Iloustonerisis, II , • 5 6 7 . — incrassatus, II, 622. — inlerrnptus, II, 601. — irroratus, II, 544. — ■ Jamesiauus, II, 5g9. — Kleinianus, II, 545. 726 UNIO lacteolus, II, 54g. — Liebmanni, Philippi, II, 557, 616. — ligamentinus, II, 55o. — Iigamcntus , II, 548. — littoralis, II, 5o8, 53g, 543,548, 54g. — Inteolus , II, 55o. — lutulentus, II, 543. — Macnielii, II, O75. — manubius, Gould, II, 556, 591, 680. — manubrius, II, 5g 1. — margaritifera, II, 53g. — margaritiferus, II, 537. — Mauritianus, II, 554. — Medellinus, I. Lea, II, 557, 603, 6o5. — membi'auaœus , II, 54g. — Menziesi, II, 545. — mctallicus, II, 61 5. — Mexicanus, Philippi, II, 567, 593. — Mexicanus, Sowerby, II, 568. — microdon, E. von Martens, II, 621. — Morini, A. Morelel, II, 576. — multipüeatus, II, 543, 545, 564. — Murchisonianus , II, 54g. — nasutus, II, 546, 547. — Neweombianus, II, 54 1 , 675. — Nicaraguensis , II, 54 1, 675. — Nicklianus, II, 565. — Nicklinianus, I, Lea, II, 564, 565, 568. — niger, II, 632. — Nuxpersica, II, 54g. — obesus, II, 5 g 2. — obscurus, II, 54g. — ochraceus, II, 544, 546, 547. — opacatus, Crosse et Fischer, II, 592. — Osbecki, II, 54g. — ostreatus, A. Morelet, II, 570, 573, 575, 576, 577. — ovalis, II, 537. — paludosus, A. Morelet, II, 555, 559, 56i, 56a. — Panacoensis, II, 567, 568. — parvus, II, 544. — Patagonicus, II, 543. — peculiaris, II, 545. INDEX ALPHABÉTIQUE. UNIO pensitalus, Crosse et Fischer, II, 599. — percompressus, E. von Mar- tens, II, 576. — perplicatus, II, 564. — personatus, II, 546. — persulcatus, I. Lea, II, 61 a, 613. — petrinus, II, 567. — phaseolus, II, 543, 544, 547. — pictorum. II, 537, 53g, 54a, 543, 545, 547, 548, 54g. — pigerrimus, Crosse et Fischer, II, 577, 582. — pileus, II, 546. — pisciculus, II, 54a. — planivalvis, A. Morelet, II, 560. — plexus, II, 58o, 58a. — plicatulus , Charpentier, II, 556 , 598. plicatulus, Lea, II, 5gg. — pliciferus, I. Lea, II, 577, 57g, 580,583, 5go. — Poeyanus, I. Lea, II, 606, 60g. — Popei, I. Lea (emend.), II, 605, 607, 60g, 680. — Popeii, II, 6o5. — psoricus, A. Morelet, II, 556, 572, 577, 58o, 673, 683. — purpuratus, II, 585. — purpuriatus, II, 6o3, 6o4. — pyramidales, II, 54g. — radiatus, II, 543, 544, 601, 6o4. — ravistellus, A. Morelet, II, 557, 609, 611. — reclus, II, 546. — Recpiieni, II, 5og, 547. ridibundus, II, 546. — rotundus, II, 547. — Rowelli, II, 675. — rubiginosus , II, 545. — Saladoensis, I. Lea, II, 586. — Sallei, Crosse et Fischer, II, 619. — Sapotalensis, I. Lea, II, 557, 600, 6oa. — Sayi, II, 5ga. — scutulatus, A. Morelet, II, 561. UNIO semigranosus, Von dem Busch, II, 569,570, 571, 579 , 573, 5g4, 5g5, 673, 683. — siliquoideus , H, 546. — Soledadensis, Grosse et Fischer, II, 608. — Solisiana, II, 543. — Solisianus, II, 54g. — spheniopsis, A. Morelet, II, 556, 575, 583. — sphenorhynchus, Crosse et Fi- scher, II, 617. — stramineus, II, 543. — Strebeli, 1. Lea (emend.), II, 595. — Strebelii, II, 5 g 5. — subcroeeus, II, 5g2. — subrotundus, II, 545. — subtortus, II, 542. — subtrapezius, H, 54g, 58a. — sulcalns, II, 546. — symmetricus, II, 5ga. — Tabascoensis, Charpentier, II, 557, 611, 6i3, 6 1 4. — Tamaulipasensis, Conrad (emend.), II, 621. — Tamilapanus, II, 6a 1. — Tampicoensis, I. Lea, II, 568, 586, 588, 5go, 680. — Tanganyicensis, 11, 5o8. — Tecomatensis, I. Lea, II, 585, 589, 5go. — Tehuantepecensis, Crosse et Fischer, II, 618. — tenuissimus, II, 546. testudineus, A. Morelet, II, 570, 571, 674, 577, 5g4. Thomsoni, II, 5o8. Tientsinensis, II, 54a. tortivus, II, 608. tortuosus, II, 676. triangulai'is , II, 546. tricolor, II, 547. triformis, II, 542. trigonus, II, 584. tumidus, II, 537, 53g, 549, 548, 54g. umbrosus, I.^Lea, II, 587, 5go, 5g6. Usumasintæ, Crosse et Fischer, IL 574. Vanuxemensis , II, 54g. UNIO vellicatus, Sowerby, II, 610. — vélum, II, 546. — ventricosus, II, 543, 546. — venustus, II, 602. — Veracruzensis, I. Lea, II, 605. — Veræ Pacis, Trislram, II, 611, 620. — Wheatleyanus, II, 54g. — Woodwardianus, II, 543, 544. — Wrighti, II, 54g. — Yzabalensis, Crosse et Fischer, II, 597, 610. — zigzag, II, 546, 54g, 602. Uniodia, II, 53g, 54o VAGINULA, Férussac (emend.), I, 671, 672, 680, 6go, 6gg. — alte, I, 681 . — Birmanica, I, 681. — Bleekeri, I, 673, 677, 681. — Bonariensis, I, 681. — brevis, I, 680. — Crosseana, I, 681. — Floridana, I, 672, 674, 676, 681, 68a. — Gayi, I, 681. — Grandi dieri, I, 680. — llasselti, I, 68 1. — • lævigata, I, 681. — lævis, I, 681. — Langsdorfî, I, 672, 681. — Liheriana, I, 680. - — Limayana, I, 681. — Luzonica, I, 681. — maculala, I, 681. — maculosa, 1, 681. — Maillardi, I, 681. — mollis, I, 672, 681. — Moreleti, Crosse et Fischer, I, 673, 674, 676, 681, 682. — myrmecophila , I, 673, 680. — Natalensis, I, 680. — occidentalis, I, 674, 676, 67g, 681, 682 , 6g2. — olivacea, I, 681, 682. — Paranensis, I, 681. INDEX ALPHABETIQUE. Uniomenüs, II, 54o. UNIOMERUS, Crosse et Fischer, II, 556, 591. UNIONIDÆ, II, 4g5, 505, 628, 672 , 675. Unioninæ, II, 5 06. Uniopsis, II, 54o. Urocoptis, I, 354, 3gi, 3g5. — arctispira, I, 34g. — Boucardi, I, 38 1. — clava, I, 346. — costata, I, 3o6. y VAGINULA plebeia, I, 672, 674, 681. — porulosa, I, 681. — punctala, I, 681. — punctulala, I, 681. — Seychellensis, I, 681. — Siamensis, I, 681. — Sloanei, I, 67g, 681. — soleiformis , I, 681. — Taunayi, I, 6ga, 676, 67g, 681. — Templetoni, I, 681. — Tourannensis, I, 681. — tuberculosa , I, 681. — viridialba, I, 681. — Wallacei, I, 681. VAGINULIDÆ, I, 671, 6gg. Vagindlus, I, 671, 684. VALVATA, O. F. Muller, II, 274, 293,294,300. — alpestris, IT, 3oa. — Baicalensis, II, 2g7, 3o3. — Balatonica, II, sg4. — balhybia, II, 2g7. — ■ bicarinata, II, 3oo. — • cristata, II, 2g3, 2g4, 3g5, 2g7, 3oo. — erythropomatia , II, 3o2. - — Grubii, II, üg7- 727 Urocoptis decollala, I, 363. — decurtata, I, 385. — filicosla, I, 352. - — - lislularis, I, 343. — Ghiosbreghti, I, 368. — • grandis, I, 871. — - hyalina, I, 388. — irregularis, I, 34g. — • Liebmanni, I, 3go. — Mexicana, I, 36g. — Morini, I, 4 12. — Newcombiana, I, 3o4. — recticosta, I, 386. — splendida, I, 3 7 a . — lomacella, I, 342. — truncata, I, 3g2. — turris, I, 345. VALVATA Guatemalensis, A. Mo- relet, II, 302, 3o4, 3o5, 673. — humeralis, Say, II, 303, 3o4, 3o5. — macrosloma, II, 2g7. — margiuata, II, 2g4. — Perroquini, II, 2g4. — piscinalis, II, 2g3, 2g4, 2g7, agg, 3o3. — pupoidea, II, 2g4. — sincera, II, ag4, 3o4. — Sorensis, II, ag7, 3oo, 3o4. — spelæa, II, 3oa. — Strebeli, Crosse et Fischer, II, 304, 676. — Iricarinata, II, ag3, 2g4, ag7, 3o3, 3o4. — virens, II, 3o5. VALVATIDÆ, II, 10g, 292. VARICELLA, Pfeiffer (voyez Glan- dina), I, 84, 85. — Cordovana, I, 87. . — - Orizabæ, T, 85. — speciosa, I, 86. Velates, II, 457, 470. Velifera Gabbi, II, 674. 728 Velletia, II, 3 4. — excentrica, II, 37. Veloriia, II, 623, 63o. Venericardia, II, 538, C22. Venus, II, 622. Verena, II, 3o8, 3i5, 317, 3 1 8. — crenocariua, II, 3 1 0 , 3i5. Veronicella, I, 671. — lævis, I, 681. VERTIGO, Müller, I, 314, 699- — ovata, Say, I, 3i5, 316, 680, 681. — pellucida, I, 3i 1. — pusilia, I, 3i 4. XANTHONYX, Crosse et Fischer, 1, 192, 198, 699; II, 673, 681. — Chiapensis, Pfeiffer, I, 203, 577. ZEBRA, Shuttleworth, I, 427, 436, 437, 441. — Mülleri , I, 44i, 445. ZoNIÏYALlNA , I, 169. — bilineata, I, 167. — Jalapensis, II, 663. ZONITES, DenysdeMontfort, 1, 142, 151, 699; II, 673. — algirus, I, i42. — bilineatus, Pfeiffer, I, 148, 167. — caducus, Pfeiffer, I, 148, 162, 163 ; II, 680. — carinatus, Strebel, II, 663. INDEX ALPHABÉTIQUE. VERTIGO simplex, I, 3i5. Vibex, II, 3o8. — Schiedeana, II, 367. Videna Oajacensis, I, 2i5, 237. Villorita, II, 63o. Vitrina, II, 684. — Angelicæ, T, 199. - — femorata, II, 286. — Flemingi, I, 197. — limpida, I, 199. — Mexicana, 1, 199. — Pfeifferi, I, 199. — SumiclirasLi, I, 199, 201. Vitta, II, 456, 471, 476. Villa ore subcroceo, II, 488. Vitta picta, II, 486. — papa, II, 488. — subviridis, II, 4 80. — trabalis, II, 477. — viridis, II, 4 9 1 . V IVÏPARA , II, 28l. ■ — commuais, II, 282. — inornata, Il , 291. — vera, II, 282. ViviPARus, II, 281. — fluviorum, II, 281. Volüta coffea, II, 11, 23. — heteroclita, II, 6, 9. Volutaxis, II, 681, 682. X XANTHONYX Cordovanus, Pfeiffer, I, 200, 202, 208,577. — Salleanus, Pfeiffer, 1, 199, 201, 202 , ao3 , 577. XANTHONYX Sumichrasti, Brot, I, 192, 201. Xeropuila areolata, I, 262. Z ZONITES elegantulus, Pfeiffer, I, 177. — euryomphalus, Pfeiffer, 1, 143, 155, 169. — fuliginosus, Griffith, I, i43, 164. — fulvoideus, Pfeiffer, I, 177. — inornatus, I, i5o. — Jalapensis, Strebel, II, 663. — kopnodes, I, i5o. — lucubratus, Say, I, 160. — metonomasticus, Crosse et Fi- scher, I, 157. — minusculus, A. Binney, I, 175; If, 681. — nitidopsis, Morelet, I, 173. ZONITES nitidus, I, 178. — Paradensis, Pfeiffer, I, 158. — pauciliratus, Morelet, I, 173. — Selenkai, Pfeiffer, I, 171, 172. — subhyalinus, Pfeiffer, I, 172. — Tehuantepecensis, Crosse et Fischer, I, 174. — trochulinus, Morelet, 1, 172. — Tuxtlensis , Crosse et Fischer, I , 166. — Veracruzensis, Pfeiffer, I, i58, 159. — vitrinoides, Tristram, I, 170. Zua , I, 583. TABLE DES MATIÈRES DU SECOND VOLUME. Pages. Ordre des Gastéropodes [suite) . . 3 Sous-ordre des Audrogynes [suite) 3 Tribu des Géhydrophiles 3 Famille des Atjricülidæ 3 Sous-Famille des Aüricülijyæ 6 XXIX. Genre Blaunerxa, Shuttleworth 6 Sous-Famille des Melampodinæ 1 1 XXX. Genre Melampus, Montfort ! ! Sous-Famille des Pedipedinæ a5 XXXI. Genre Pedipes, Adanson 25 Tribu des Hygrophiles 3i Famille des Limnæidæ 3 1 Sous-Famille des Ancylinæ 33 XXXII. Genre Ancylus, Geoffroy 33 Sous-Famille des Limnæipjæ 33 XXXIII. Genre Limnœa, Lamarck (emend.) 38 Sous-Famille des Planorbinæ 53 XXXIV. Genre Planorbis, Guettard 53 XXXV. Genre Planorbula, H aldeman ^6 Famille des Physidæ 8i XXXVI. Genre Aplecta, Fleming (emend.) 83 XXXVII. Genre Pliysa, Draparnaud ^6 Tribu des Thalassophiles 10y Genre Gadinia, Gray 10y Genre Siphonaria, Sowerby 10j Genre Liriola, Dali 108 ZOOLOGIE DU MEXIQUE. VII* PARTIE. II. y2 IMPRIMERIE NATIONALE. 730 TABLE DES MATIÈRES. Pages. 1 CH) Sous-ordre des Dioïques Tribu des Tæmoglosses 1 0 Famille des Cyclophoridje 1 10 XXXVIII. Genre Tomocychis, Crosse et Fischer t 1 3 XXXIX. Genre Habropoma, Crosse et Fischer ; 12y XL. Genre Amphicyclotus , Crosse et Fischer 1 3 4 XLI. Genre Neocyclotus, Crosse et Fischer Famille des Cyclostomatidæ 1 XLII. Genre Adamsieïïa, Pfeitt’er ty[l XLIII. Genre Choanopoma, Pfeiffer XLIV. Genre Cistula, Grav - tg5 XLV. Genre Chondropoma, Pfeiffer 201 Species Gyclophoridarum dubiæ aut excludendæ 21g Genre Megalomastoma 213 Genre DipJommatina 2 j 3 Species Cyclostomatidarum dubiæ aut excludendæ 2 1 /, Genre Cistula 2 1 3 21g Genre Chondropoma 916, 218 Genre Tudora 01_ Genre Colobostylus 2 , g Famille des Ampullariidæ 0 t g XLVI. Genre Ampullaria, Lamarck 223 Famille des Hydrobiidæ 2 33 XLVII. Genre Amnicola, Gould et Haldeman 25 /, XLVIII. Genre Tryonia, W. Stimpson 2yt Genre Potamopyrgus (?) 2yy Genre Pyrgulopsis (?) Famille des Paludinid.e 2^g XLIX. Genre Paludma, Lamarck 2g0 Famille des Valyatide a(. L- Genre Valvata, O.-F. Müller 2Q3 Famille des Melaniidæ 30^ LT. Genre Semisinus, Swainson (emend.) 3i3 LU. Genre Pachychilus , I. et H. G. Lea 320 Tribu des Rhjpidoglosses 9_n TABLE DES MATIÈRES. 731 Pages. Famille des Proserpinidæ 3^3 LUI. Genre Proserpinella , Bland 876 LIV. Genre Ceres, Gray 3^8 Famille des Helicimdæ 386 LV. Genre Hehcma, Lamarck 388 LVI. Genre Schasichila, Shuttleworth (emend.) 4 45 Famille des Neritidæ 453 LV1I. Genre Nerilina A 5 6 Ordre des Pe'lecypodes 4g 5 Famille des Mytilidæ 4 9 6 LVIII. Genre Dreimmia, P. J. van Beneden (emend.) 4gy Famille des UmoNiDÆ 5o5 LIX. Genre Anodonta 5og LX. Genre Umo, (Retzius) Philipsson 5 3 7 Famille des Cyrenidæ 622 LXI. Genre Corbicula, Megerle von Mühlfeldt 623 LXII. Genre Cyrena, Lamarck 62g LXI1I. Genre Sphærium, Scopoli 644 Éludes complémentaires sur les Mollusques terrestres et iluviatiles du Mexique et du Guatemala. 655 Notes complémentaires sur quelques espèces de Mollusques du Mexique et du Guatemala 661 Distribution géographique des Mollusques terrestres et iluviatiles du Mexique et du Guatemala. 66g Dates de publication 635 Errata 687 Index alphabétique 68g