© Ni ee a EXCURSIONS MALACOLOGIQUES DANS LE NORD DE L'AFRIQUE DE LA CALLE À ALGER, D’ALGER À TANGER À A? M. JEAN PECHAUD. : _ REP TR DRE ES )4 à - 1 “#4 ps PARIS IMPRIMERIE DE JULES TREMBLAY RUE DE L'ÉPERON, 09. es 1883 1 | {NE : F \ “00 | fe ms _ Ve AE? | : Le : EXCURSIONS MALACOLOGIQUES À (4 LE NORD DE L'AFRIQUE DE LA CALLE A ALGER, D’ALGER À TANGER M. JEAN PECHAUD. nn ENT RES FL -. N° 1. — 1883. MT à ei x ® "4 + ÈS | f de GE. \ s hnnge x 5 1 À 4 PARIS IMPRIMERIE DE JULES TREMBLAY RUE DE L'ÉPERON, 9. 7 \% 4 X 1883 ANHSON4y NOV 5 1954 LIBRARN 350921 T5 ( Division of Mollusles | Sectional Library Il n'existe peut-être pas de plus charmantes et de plus attrayantes régions que celles qui s'étendent de la Calle à Alger et d'Alger à Tanger. Il faut avoir parcouru ces contrées, favorisées par le soleil, pour se faire une idée de la beauté des sites, de la richesse des campagnes, du grandiose de cet Atlas qui s’al- longe des plaines de Tunis aux rivages océaniques, tantôt portant sur ses flancs ces admirables forêts de Cèdres ou de Chènes-lièges, tantôt pointant dans l'azur du ciel ses pics sans nombre. Cetterégion est sans égale. Lorsqu'on l’a entrevue une fois, on n'a plus qu'un désir, celui de la revoir encore. Voilà bientôt douze années que ce désir, dégé- néré en passion, me porle et m'entraine, chaque hiver, vers celle terre africaine. : Janv. 1853. | sy) A IL est vrai qu'un sentiment indéfinissable de tristesse stimule grandement cette passion, lorsque novembre vient envelopper de brume et de frimas ma petite ville française. L'aspect de nos pauvres campagnes dépouillées, la vue des grands nuages fuyant sous la froide brise, réveillent involontaire- ment en moi le souvenir de ce beau ciel, de cette douce chaleur, de ces vallées toujours vertes. Depuis douze ans, donc, en voyageur épris, Je quitte mes foyers pour ces pays privilégiés, où, dans le but de charmer mes loisirs, je me suis fait un plaisir de recueillir les petits animaux dont je vais, en ce moment, signaler l'existence. J'ai visité, et tour à tour parcouru, la Calle et ses vertes collines, Bone et sa belle forêt de l'Edough, Guelma, Hammam--Meskhoutin aux puissantes eaux thermales, Jemmapes, Constantine avec sa vallée du Rummel, Philippeville et son pittoresque village de Stora. Dans la province d'Alger, Dellys, Cherchell, Milianah, Médeah, Boghar, Djelfa, Laghouat, etc. sans oublier Alger, m'ont vu bien des fois arpenter les campagnes, escalader les montagnes, toujours avec un nouveau plaisir, toujours avec une ardeur sans cesse renaissan{e. Mais, c’est dans la province d'Oran que mes exeursions ont été les plus nombreuses et les plus LÉ réltérées. J'ai visité plus de dix fois, presque en tous sens, la vaste région comprise entre Mostaghanem, Mascara, Saida à l’est, et les frontières marocaines à l’ouest, et depuis le littoral au nord, jusqu'au niveau de Daya et de Sebdou au sud. J'ai exploré dans cet immense champ de par- cours, avec le plus grand soin, nombre de vallées, maintes petites localités, notamment celles de la frontière, comme Sidi-Aiad, Sidi-Yahia, Lalla- Maghrnia et autres, qui n'avaient jamais, je crois, été bien étudiées au point de vue zoologique. Aussi ai-je été si heureux dans mes recherches, que je suis loin de regretter mes peines et mes fatigues. Quant au Maroc, je n'ai vu que le littoral, de la frontière à Tanger. Je me suis bien aventuré par- fois dans l'intérieur, mais Jamais assez avant, pour que je juge nécessaire de faire mention de ces Courses. Je n'ai pas seulement porté mon attention sur les seuls Mollusques terrestres. J'ai tenu égale- ment à ne laisser échapper, autant que possible, aucunes espèces fluviatiles. Les sources, les fon- laines ont tour à tour été scrulées une à une; mais les marais de la Macta, ainsi que les divers cours d’eau de la province d'Oran, ont été surtout l'objet de mes investigations. J'ai employé à la recherche des fluviatiles, la ER drague, le filet et le crible. Au moyen de ces trois instruments, j'ai pu ramener une si prodigieuse quantité de petits animaux, que notre ami le D'G. Servain, à qui je les ai confiés, à passé tout un hiver à en faire le triage. Aussi je le prie d’agréer mes bien vifs remerciements pour son obligeance et pour l'opiniâtre persévérance qu'il à mise à séparer chacune de mes petites coquilles. Les espèces que je vais signaler, ont toutes elé revues et examinées par notre ami, M. J.-R. Bour- guignat, l’auteur de la Malacologie de l'Algérie, qui, avec son affabilité ordinaire et sa complaisance si connue, à bien voulu, en outre, écrire spécialement pour moi une série de Notices analytiques sur cha- cun des groupes d'espèces algériennes, Notices que je suis heureux d'insérer dans ce travail en cärac- tères plus fins. C’est donc grâce surtout à l’obligeance de ce malacologiste, que j'ai pu mener à bien cette histoire de mes excursions, histoire que j'offre avec confiance aux amis de la science, dans l'espoir qu'ils voudront bien y jeter un regard bienveillant. Saint-Saulge (Nièvre). Août 1882. J. PECHAUD. GASTEROPODA INOPERCULATA. $ 1. PULMONACEA. ARIONIDÆ. LETOURNEUXIA. Je dois avouer que de tous les Mollusques, les Limaciens ont été ceux dont j'ai le plus négligé la recherche. Ces animaux, en effet, par leur nature visqueuse, n’ont jamais eu un grand attrait pour moi, eten cela, j'ai eu grand tort, parce qu'il est présu- mable que si j'avais récolté tous ceux que j'ai vus, j'aurais fait, parmi eux, d'importantes découvertes. Je n’en ai recueilli qu'un seul, qui semble fort rare, près des cascades du Sañfsaf à Tlemcen. Ce Limacien m'avait paru si bizarre que, malgré mon peu de pré- dilection pour ces bêtes sans coquilles, je n'ai pu résister au plaisir de m'en emparer et de l'envoyer vivant à mon ami M. Bourguignat. Voici, au sujet de ce Limacien, la note que ce malacologiste a bien voulu me transmettre. « Votre Limacien, que je viens de recevoir, est une espèce (inédite) découverte en juin 1869, dans la mème localité, par 4 a M. le conseiller Lelourneux. Voilà longtemps que je la connais, et, si je ne l’ai pas publiée, comme tant d’autres, que je tiens de de libéralité de mon ami le Conseiller, c’est que le temps m’a manqué. « LETOURNEUXIA ATLANTICA, bourguignat, 1869. — Anim. corpore supra Cylindrico, postice ampliato ac margines pedis te- gente; — epidermide spumido sieut viscoso ac tumefaclo, in dorso rugis reticulatis relusisque , et in elypeo irregulariter subtu- bereulosis , sulealo; — clypeo uniformiter rubro (ad margines pallidiore), cum maculis intentioribus, sæpe subevanescentibus passim punelato; — dorso rubicundo, ad latera zonulis rubro- nigreseentibns , sieut bipartitis, utrinque adornato; — pede sordide luteo'o. — Long. 110 mill. «€ L'atlantica est un animal lourd, boursouflé, à tissu épider- mique d'apparence grasse et flasque, sillonné de rides allongées, réticulées et assez émoussées. Sur le bouclier, tout à fait anté- rieur, d’une forme oblongue-arrondie à ses extrémités, les rides sont changées en granulations irrégulières plus ou moins sail- lantes. Le corps offre une coloration d’une teinte rougeâtre, avec deux zones noirâtres biparties de chaque côté des flancs ; l’extré- mité du corps, très épalé, recouvre les bords du pied; celui-ci, très détaché de la partie dorsale, est d’une teinte jaunâtre sale et d’une couleur uniforme jaunacée en dessous. La tête munie de quatre tentacules, dont les deux supérieurs courts et les deux inférieurs très exigus, sort à peine du manteau, lorsque l’ani- mal est en marche. « L’atlantica se distingue aisément de la numidica par sa taille plus grande (110 contre 60 millim.); par sa coloration toute dif- férente, puisque la numidica esl d’une teinte noirâtre se nuan- çant en plus clair sur les côtés; par son corps d'apparence lourde, boursouflée, à tissu épidermique visqueux et sillonné de rides plus accentuées bien qu’émoussées ; par son manteau, ridé de tuberculosités irrégulières (celui de la numidica est presque lisse), de plus, tout à fait antérieur, puisque le bord atteint juste la base des grands tentacules (chez la numidica, le cou est assez allongé, et il y a un intervalle assez grand entre les tentacules 1e et le bord antérieur); par son expansion épidermique poslérieu- rement plus renflée et plus débordante sur les flancs, el ne recouvrant pas l'extrémité caudale (chez la numidica, la queue est entièrement recouverte); etc. « J'aiété à même, d’après votre échantillon vivant, de mieux étudier les caractères génériques, que je n'avais pu le faire jus- qu’à ce jour sur les individus morts, contractés dans l’alcool. « D'après votre échantillon, j'ai constaté : 4° La présence d’une glande mucipare, glande que je n'avais pu discerner sur la numi- dica dont l'expansion caudale recouvrait toute l'extrémité ; « 2 La position de l’orifice génital, non immédiatement en des- sous de l’orifice pulmonaire, mais un tant soil peu en avant, comme chez les Arionculus. « En conséquence, voici, à mon sens, la classification que l’on doit adopter, jusqu’à nouvel ordre, pour les ARIONIDÆ. A. Orifice génital sous l'orifice pulmonaire. Granulations nom- breuses sous le manteau ou bien granulations agglomérées simulant une limacelle imparfaite. Genre ARION, Ferussac, 1821. (Prolepsis, Moquin-Tandon, 1855. Kobellia, Siebert et Lessona.) B. Orifice génital plus ou moins en avant entre l'orifice pulmo- naîire el les tentacules dextres. 4° Granulations agglomérées. Genre ArIoNCULUS (male Ariuneculus), Lessona, 1881. 92 Limacelle parfaite plus ou moins épaisse. * Corps régulier. Genre GEOMALACUS, Allman, 1816. ** Corps irrégulier épaté en avant. Cou grêle, allongé, supportant une petite Lêle à tentacules supérieurs peu rétractiles, Genre Bauponta, Mabille, 1840. +#* Corps également irrégulier, élaryi et recouvrant en arrière le plan locomoteur. Tentacules très rétrac- tiles. Cou nul ou très court. Limacelle ressem- blant à une boule. Genre LETOURNEUXIA, Bourguignat, 1866. cs PARMACELLIDÆ. PARMACELLA: PARMACELLA DORSALIS. Parmacella dorsalis, Mousson, in. Jahr. Mal. Des HOT pe (pl. AE 0e Sous les débris, au village Lamoricière, entre Tlemcen et Sidi-bel-Abbès. Sous les décombres, le long des murs de Tanger. HELICIDÆ. SUCCINEA. SUCCINEA ACRAMBLEIA. Succinea acrambleia, Mabille, Mal. bass. Paris, p. 91, 1870; et, Baudon, Monogr. Succ. franc p.00, pl. war, d4/4 85e Espèce rare, sous les pierres, dans la vallée du Rummel, à Constantine. SUCCINEA HALIOTIDÆA. Succinea Haliotidæa, Bourguignat, 1868, et Aperc. Succ. franç., p. 23, 1877 (Succ. amphibia, var. Haliotidæa, Picard, 1840; et Sucec. debilis (non Morelet), var. tuberculata, de Baudon, 1877). Endroits humides de la plaine de la Mitidjah, près de l'Harrach. SUCCINEA MENDRANOI. Succinea Mendranoi, Servain, Etud. moll. Esp., p. 10, 1880. Environs de l’Arba et de Boufarik, dans la Mi- tidjah. SUCCINEA PFEIFFERI. Succinea Pfeifferi, Rossmaässler, Iconogr., I, p. 92, 461090: Aux alentours de l’Arba. SUCCINEA DEBILIS. Succinea debilis, Morelet, in: L. Pfeiffer, Monogr. Helnuiv., IV, p. 611, 1859 ; et, Bourqgui- gnat, Malac. Algér., I, fp. 65, pl. 1x, f. 32- 39, 1864 (non Succ. debilis de Baudon). Plaine de la Mitidjah, à Mustapha, à Boufarik, etc. SUCCINEA PLEURAULACA. Succinea pleuraulaca, Letourneux, Exc. malac., Kabylie, in: Ann. Malac., I, 1870, p. 2983. Sur les plantes, à 4 kilom. d'Alger, non loin des mares du Hammam Charles-Quint. SAN SE D'après notre ami M. Bourguignat, il y aurait actuellement, à sa connaissance, dans le nord de l'Afrique, 14 espèces de Succinées. Ces 14 espèces, de 9 groupes différents, sont les suivantes : 1° Suac. AGRAMBLEIA (mentionnée ci-dessus). 2° SUGC. ATLANTICA, Bourguignat, sp. nov. 1877. Du vallon du Rummel à Constantine, et des environs de Géryville. Cette Succinée, voisine comme forme de la parvula, se distingue de celle-ci par sa forme moins ventrue ; par sa suture peu prononcée, même presque superficielle vers le sommet; par son tour embryonnaire très obtus ne formant pas saillie ma- melonnée sur le tour médian, qui est bien moins ventru que celui de la parvula; par son bord colu- mellaire un peu plus convexe, et ne projetant pas sur la convexité pariétale cette expansion réfléchie qui caractérise la parvula. 3° SUGG. HALIOTIDEA (mentionnée ci-dessus). 4° Succ. DuruyanA, Bourquignat, sp. nov. 1877, et Aperçu Succ. franç., p. 18, 1877 (Succ. debilis, typus de Baudon, Monogr. Sucec. franç., p. 62, pl. 1x, f. 4, 1877). — Des bords de l’oued Tessout entre Mogador et Maroc. 5° Suac. MONFALCONENSIS, Letourneux, 1879. — De la même localité de l’oued Tessout.— Le type n’a pas été trouvé, mais une forme major. 6° Suac. MENDRANOI (citée ci-dessus). 1° Succ. Bofilli, P. Fagot. sp. nov., 1880. Espèce espagnole, dont M. Fagot s’est réservé la description. Be. ft == — Des bords de lAïn-Seba, près de Bousaada 8° SuUGc. PrEIFFERI, Rossmässler, 1835. — M. Bourguignat connaît encore cette espèce des envi- rons de l’oued Sefisifah et des Arba el Foukani et el Tatani, dans le sud de la province d'Oran. — Cette Succinée existe à l'état fossile (Paléont. Algér., p. 35, 1862) aux alentours de Géryville et sur les bords de l’oued Tademit. 9 Succ. pegrcis, Morelet (mentionnée ci-dessus). Cette Succinée a été encore recueillie aux environs de Tanger et à l'Oued-el-Halleg, au nord de Blidah, par M. le conseiller Letourneux. 10° Suac. PLEURAULACA, Letourneux (citée ci- dessus). — Le type provient des bords de la fontaine de la plage, à Bone. 11° Succ. Raymonpr, Bourguignat, in : Amén. Mae np 1637%"pl. x, f. 9-11, 1856r'et, Malae: Alg., I,{p. 62, pl. zx, f. 36-37, 1864. — Des envi- rons de Constantine. 12° Succ. Maresr, Bourguignat, Paléont. Alg., p. 39, pl. 1v, f. 14-15, 1862; et, Malac. Algér., I, 1864, p. 63, pl. rx, f. 29-31. — Environs de Géryville. 13° Succ. VALCOURTIANA, Bourguignat, Desc. Moll., Alp.-Marit., p. 5, 1869 (Succ. Crosseana de Baudon, 1877, et var. major, de la Succ. Kobelti d'Hazay, 1880). — Environs de Géryville (Letour- neux). 14 Suac. oBLONGA, Draparnaud, Prodr., p. 56, 1801, et Hist. Moll. Fr., p. 59, pl. rx, if. 24-25, 1805. — 1? — Des environs de Géryville, et des alluvions de l’oued Mosrouch, près de Tlemcen (Letourneux). HYALINIA. HYALINIA BOUTHYANA. Cette espèce, à laquelle j'attribue le nom de M. Bouthy, garde-mine, à Oran, est une forme de la série des Dutaillyana, nitens et subnitens. C’est Ia première fois, je crois, qu'une forme de cette série est constatée en Algérie. Testa profunde umbilicata (umbilieus mediocris, nihilominus pervius), supra leviter convexa, parum pellucida, non nitente, pallide cornea, subtus sublac- tescente, subtiliter striata (striæ circa suturam vali- diores) ; — spira parum convexa; apice exiguo, pal- lidiore, lævigato; — anfractibus 5 convexiusculis, lente usque ad ultimum crescentibus, sutura profunda separatis ; — ultimo majore, sat rapide crescente, ad aperturam leviter ampliori, depresso-subrotundato ; — apertura parum obliqua, mediocriter lunata, transverse ovata; peristomate recto, acuto; margine columellari superne validiore ac expansiuseulo ; margine externo ad partem superam antrorsum levi- ter arcuato ; — alt. 4, diam. 8 millim. La Bouthyana vit sous les rochers humides de la vallée du Rummel, près de Constantine. — 13 — HYALINIA HAGENMULLERI. Testa profunde umbilicata (umbilicus parum aper- tus, pervius), depressa, supra convexa, nitida, subpellucida, uniformiter fulvo-succinea, supra ele- gantissime in lineolis spiralibus pustulato-decussata, subtus argute striatula ; — spira leviter convexa; apice minuto, lævigato ; anfractibus 6 convexius- culis, lente crescentibus, sutura impressa separatis ; — ultimo vix majore, convexo, ad insertionem labri recto ; —apertura obliqua, angusta, valde lunata; pe- ristomate recto, acuto ; — alt. 4, diam. 8 millim. Cette magnifique espèce, dédiée au malacologiste Hagenmüller, de Bone, ne peut être rapprochée que de l’eurabdota, dont elle possède ce mode de pustu- lation si singulier que notre ami, M. Bourguignat, a fort bien rendu sur la planche xxxvir (fig. 5) de ses Mollusques nouveaux. Cette nouvelle espèce se dis- tingue, néanmoins, de celle-ci : par sa taille un peu plus forte ; par sa coloration fauve-succinée uniforme, aussi foncée en dessous qu’en dessus ; par sa spire plus bombée ; par sa croissance spirale plus serrée ; mais surtout par la forme de son ouverture. Chez l'Hagenmülleri, l'ouverture est tellement échancrée par la convexité pariétale, qu'elle ressemble à un croissant très étroit; de plus, par suite du peu de développement, et de la convexité, du dernier tour, la partie supérieure aperturale parait comme déclive. Chez l’eurabdola, l'ouverture, non aussi fortement échancrée, est moins étroite, notamment à sa partie RAP SE supérieure, parce que, chez cette espèce, le dernier tour est supérieurement un peu plus développé, mieux arrondi et non déclive-descendant. Cette Hyalinie habite sous les décombres, dans les ruines d'Hippone, près de Bone. HYALINIA NAVARRICA. Hyalinia navarrica, Westerlund,Faun. Europ. Prodr. (fasc. 1, 1876.), p. 23. (Zonites navarricus, Bourguignat, in : Moll. nouv. (11° déc. 1870); n°105; pl PH) J'ai recueilli aux alentours d'Alger une variété de cette espèce française et espagnole. Cette variété dif- fère du type, par une ouverture moins oblongue, par suite d’un renflement assez prononcé du dernier tour, qui, par cela même, parait un peu mieux arrondi. HYALINIA RATERANA. Hyalinia raterana, Locard, Prod. Fr., p. 38, 1882. ho rateranus, Servain, Moll. Esp., . 17, 1880.) a es bien caractérisés, entre Alger et la pointe Pescade. HYALINIA BLIDAHENSIS. Hyalinia Blidahensis, Clessin, Nomen. Hel., p. 66, 1881. (Zonites Blidahensis, Bourguignat, Moll. nouv. (8° déc. 1867), p. 227, pl. xxvir, f. 9-12.) Sous les pierres, dans le ravin d'El-Afroun, pres Alger. HYALINIA PSATURA. Hyalinia psatura, Locard, Prod. Fr., p. 39, 1882. (Zonites psaturus, Bourquignat, Mal. Alg., f, p. 74, pl. 1v, f. 30-32, 1864.) Au Bou-Mecid, près de Constantine. HYALINIA CHELIA. Hyalinia chelia, Bourguignat, 188%. (Zonites chelius, Bourquignat, Malac. Alg., I, 1864, p. 70, pl, 1v, f. 23-26.) Environs de Mostaghanem. HYALINIA CHELIELLA. Testa profunde umbilicata (umbilicus mediocris, nihilominus pervius), depressa, supra convexa, parum nitente, subtus nitidiore, superne eleganter radiatim striata ac circa suturam minutissime sicut crispulata, inferne vix striatula, fere sublævigata ; — spira me- diocriter convexa ; apiceexiguo, pallidiore, lævigato; — anfractibus 6 convexiusculis, regulariter lenteque crescentibus, sutura impressa separatis; — ultimo vix majore, ad aperturam non ampliori, compresso- subrotundato, ad insertionem labri recto ; —apertura leviter obliqua, lunata, semirotundata; peristomate recto, simplici, acuto; — alt. 5 172, diam. 12 millim. Cette forme spécifique ne peut être rapprochée que de la chelia, dont elle diffère par sa coquille d’une — 16 — taille moins grande en diamètre, bien qu'ayant à peu près la même hauteur, ce qui lui donne une appa- rence moins déprimée ; par sa coloration foncée diffé- rente ; par son ombilic moins ouvert ; par son ouver- ture moins allongée dans le sens transversal, plus nettement subarrondie: mais surtout, par sa crois- sance spirale lente, si régulière, que le dernier tour, qui, chez la chelia, est sensiblement développé, est, chez notre nouvelle espèce, à peine plus grand que l’avant-dernier. On remarque sur les tours plusieurs petites linéoles spirales qui, en venant couper les striations, rendent celles-ci légèrement crispées, aux endroits où elles se rencontrent. J'ai recueilli cette Hyalinie aux environs d'Oran, sous les pierres dans le fond des ravins. HYALINIA SUBPLICATULA. Hyalinia subplicatula, Bourguignat, 1882. (Zonites subplicatulus, Bourguignat, Malac.Alg., IT, p.-204,1486%.tet:Mal: Tunis, 5p 0, mlkre f, 5-9, 1868.) Cette espèce, qui n’était connue que de la province de Constantine, a été recueillie aux environs d'Oran. HYALINIA DURANDOIANA. Hyalinia Durandoiana, Clessin, Nom. Hel., p. 66, 1881. (Zonites Durandoiïanus, Bourquignat, Moll:/mouv,u{?° cent: 42-4déc 4870); n° 112, pl, xx, f. 13-16.) Pre Sous les rochers au Bou-Merzoug, près de Constan- tine. HYALINIA VITREOLA. Hyalinia vitreola, Locard, Prod. Fr., p. 49, 1882, (Zonites vitreolus, Bourquignat, 1880, in : Servain, Moll. Esp., p. 27, 1880.) Alluvions des oueds Madgnen et Fidour, près de Lalla Maghnia, dans la province d'Oran. HYALINIA SUBVITREOLA. Hyalinia subvitreola, Bourquignat, 1882. (Zonites subvitreolus, Bourquignat, in : Servain, Moll. Esp., p. 28, 1880.) Cette espèce se trouve avec la précédente, mais en plus grande abondance, dans les alluvions de ces mêmes oueds, près de Lalla Maghnia. J'ai encore rencontré la subvitreola aux environs de Saïda et de Perregaux. HYALINIA DIAUGA. Hyalinia diauga, Bourquignat, 1882. (Zonites diau- gus, Bourquignat, cité par Servain, Moll. Esp., p. 28, 1880.) Alluvions de loued Mazafran, près de Koléah, dans la province d'Alger. HYALINIA APALISTA. Hyalinia apalista, Bourguignat, 1882. (Zonites apalistus , Bourguignat, Malac. Alg. I, Dot pl ve ft 17-22,, 1564) Janv. 1883 2 Détritus des ravins, près de Perregaux (prov. d'Oran), et de la Seybouse, près de Bone (prov. de Constantine). « Vous avez parfaitement eu raison de placer les espèces que vous venez de signaler, sous le nom générique de Hyalinia, et de séparer ces coquiiles des vrais Zonites. « Autrefois, suivant l'exemple de Moquin-Tandon, j'avais groupé, sous l'appellation de Zonites, les Hyalinia, les Conulus et les Leucochroa, Actuellement, en présence de la grande mul- tiplicité des formes spécifiques, je crois qu’il y a lieu de conserver le nom de Zoniles, seulement pour la série des Algirus, celui de Leucochroa pour celle des Candidissima, et celui de Conulus pour celle des Fulrus, attendu que ces séries sont parfaitement définies, et qu'il ne peut avoir aucune confusion entre elles. Quant à l'appellation d’Hyalinia (établie par Agassiz en 1837 et 1846), qui s'applique à toutes les autres espèces qui ne rentrent pas dans les trois séries que je viens de mentionner, elle est pré- férable à celle d’Ayalina (sans à), adoptée par un grand nombre d'auteurs modernes, parce que ce mot à déja élé employé, en 1817, par Schumacker, comme coupe générique des Volvaria, et, en 1820, par Studer, pour des Z’itrina. L'appellation de Hyalinia, bien que très peu différente d’Æyalina, l'est, cependant, assez pour qu’il ne puisse avoir, à la rigueur, aucune confusion entre elles. «On a voulu, dans la coupe générique des Hyalinia, distinguer les différentes séries par des appellations diverses (Vitrea, Conu- lopolita, Zonitoïdes, Euhyalina, Ægopina, Polita, Mesomphix, etc.); mais, je pense, jusqu'a nouvel ordre, que ces appellations géné- riques ou sous-génériques ne peuvent être appliquées, attendu qu'entre les différentes séries d’'Hyalinies, il en existe d’intermé- diaires, qui seraient très difficiles à classer. Il est done préférable, pour le moment, de se tenir au nom d’AÆyalinia, en distinguant seulement les diverses séries par le nom de l’espèce la plus connue ou la plus caractéristique. — 19 — « Les Hyalinies du nord de l'Afrique (Maroc, Tunisie et Al- gérie) sont les suivantes : 1° Série de l’Incerta. 1. HyaLiNiA TETUANENSIS. (Hyalina (ægopina) tetuanensis, Æo- belt, Nacbr. Bläu. 1881, p. 134, et Iconogr. {neue folge, 1er fasc. 1882), p. 9, fig. 20.) — Espèce rappelant un peu par sa forme la vasconica des Pyrénées(1). Celte coquille a été recueillie au Maroc, aux environs de Tetuan, notamment sur le Djebel Rbousa. « M. Kobelt cite en synonymie, de cette espèce, l’Æelix olive- torum de Morelet (Journ. Conch. 1880, p. 49). Or, cet auteur a mentionué cette coquille sous le nom d’incerta et non d'olive- torum. Première erreur ! Ce même Allemand place la fetuanensis dans une série intitulée : Ægopina. Or, ce nom, qui n’est qu’un diminutif de celui d'ægopis (pro ægopsis errore typographico, de æ1£ Capra, et wo facies, oculus) établi par Fitzinger, en 1833, pour l’oculus-capri de Hartmann, autrement dit, le verticillus de Ferussac, devrait prendre l'orthographe d’ægopsina, ou mieux d'ægopsisina. Deuxième erreur ! « Je ferai remarquer, de plus, que des trois figures que cet Allemand {Iconogr., pl. 11, f. 20) donne de la tetuanensis, les deux premières, seules, peuvent appartenir à cette espèce; mais que la troisième, à droite, au bas de la planche, est une forme tout à fait distincte des deux autres. Troisième erreur! Je propose, pour celte forme, le nom de : 2. HyarniA 16NARI. Cette coquille se distingue de la {etuanensis par son lesl très trochiforme, presque aussi haut que large {h. 13, d.14 mill.), puisque l’écart des deux mensurations n’est que de 1 millimètre ; chez la tetuanensis, ce même écart est de 6; la hau- teur de la coquille est, en effet, de 11, et son diamètre de 19. Il résulte de là que l’ignari est relativement bien plus haute, par cela même que son diamètre est moins grand. « L’ignari diffère encore de la tetuanensis par son dernier iour, (1) Zonites vasconicus, Bourguignat, in : Servain, Moll. Esp., p. 13, 1880. O0 = non convexe-arrondi dans le sens transversal, mais arrondi dans un sens descendant; par son bord externe sublectiforme, qui, en tombant presque d’aplomb, donne à l’ouverture une appa- rence semi-oblongue dans un sens oblique-descendant. Chez la tetuanensis, l'ouverture est transversalemenf semi-ovalaire, avec un bord supérieur arqué, et non reclo-déclive, comme celui de lignari. « J’ajouterai, en outre, que chez la nouvelle espèce que je dis- tingue, l’ombilic, par suite du peu de diamètre de la coquille, ainsi qu'il résulte de l'examen de la figure Kkobeltienne, doit être moitié plus étroit, et qu’enfin, le bord columellaire, non arqué, est, au contraire, nettement descendant, tout en ayant un sen- timent de concavité. « Cette Hyalinie vit également aux environs de Teluan. 2° Série de la Nitens. 3. HyYaLINIA BouTHYANA {voir ci-dessus).— Il est très intéressant de constater dans le nord de l'Afrique une forme de celte série. Je crois devoir rappeler que le D" Servain avait déjà signalé la présence de plusieurs espèces de ce groupe dans la péninsule hispanique. 3° Série de la Pazi. 4. HYALINIA POMELIANA, Clessin, Nom. Hel., p. 69, 1881. (Zonites Pomelianus, Bourguignat, Moll. nouv., p.229, pl. xxvn, fig. 17-20, 1867). — De la forêt de J’Edough, près de Bone. — C’est à cette série qu’appartient l'Hyalinia (Zonites) Pazi, Bour- quignat, 1866, d’Espagne, et ces nombreuses espèces siciliennes connues sous les noms de Canini, Benoit, 1843; Nortoni, Calcara, 1848; dolera, menestoma, gyrostera, ocnera, Bourguignat, 1875. 4 Série de l'Eurabdota. 5. HyYALINIA EURABDOTA, Clessin, Nom. Hel.. p. 68, 1881 (Zonites eurabdotus, Bourguignat, Moll. nouv., p. 225, pl. xxvur, . 1-5. 1867). — De la forêt de l’'Edough, près de Bone. 6. HyaLiNiA HAGENMÜLLER (voir ci-dessus), — Des ruines d'Hippone. — 9. = 5° Série de l’Isserica. 7. HYALINIA ISSERICA, Clessin, Nom. Hel., p. 69, 1881 (Zonites issericus, Lelourneux, in : Bourguignat, Moll. nouv., p.261, n°81, pl. xui, Î. 1-7, 1868). — Des gorges de l’Oued-Isser (Kabylie), de Kouriez {Haut-Djurjura), et de la montagne de Bouzegza, à l’ex- trémité est de la Mitidjah (Letourneux). 8. HYaALINIA DJURJURENSIS, Clessin, Nom. Hel., p. 68, 1881 (Zonites djurjurensis, Debeaux, Moll. Grande-Kabylie, in : Journ. Conch., 1868, p. 11. pl. 11, f. 1, et Bourguignal, Mal. Ale. f, p. 73, pl. 1v, f. 36-38, 1864). — Espèce qui «semble spéciale à la Kabylie. — Le sieur Kobelt {Iconogr., f. 1606) a donné une représentation peu exacte de cette Hyalinie : les stries sont trop accusées; le dernier tour paraît trop bombé en dessous; la suture trop profonde ; l'ouverture pas assez allongée dans le sens trans- versal; le bord supérieur aperlural, notamment, semble trop convexe. — Franchement, il aurait mieux valu ne pas copier mes figures que de les rendre d’une façon aussi inexacte. 6° Série de la Glaber. 9. HYALINIA SUBALLIARIA, Bourguignat. — Coquille aussi bril- lante, aussi polie que l’alliaria, et lus ressemblant à première vue, mais en différant néanmoins : par son ombilic plus ouvert; par son test finement radié autour de la suture ; par son dernier tour plus développé, ce qui rend l'ouverture un peu plus oblongue dans le sens transversal. Chez l'alliaria, la croissance spirale est exactement régulière; le dernier tour est relativement peu déve- loppé et plus arrondi, surlout en de:sous, que celui de la subal- liaria; enfin, le contour de la base de l'ouverture offre une courbe parfaite, tandis que celui de la suballiaria a une forme ellipsoide. « Cette Hyalinie a été recueillie aux environs d'Alger (Letour- neux). 7° Série des Lueida et Cellaria. 10. HYALINIA NAVARRICA. {Voir ci-dessus.) — Cette espèce, figu- rée 1623 dans les Suites à Rossmässler, à été mal copiée par le sieur Kobelt. L'ouverture, dans ma figure 41 (pl. in), plus arron- 90 — die, est relativement plus haute; le péristome est très mince, tandis que celui de la figure 1623, par suite d’une reproduction infidèle, paraît comme bordé. « La navarrica a été constatée en France, en Espagne et en Algérie. 11. HYALINIA GYRAPLOA, Bourguignat. — Coquille voisine de la navarrica, dont elle se distingue par sa taille plus forte ; par son ombilic en entonnoir, le double plus ouvert; par son der- nier tour plus renflé-convexe en dessous; par son ouverture moins oblongue, notamment bien arrondie à la base, — Environs de Tlemcen, dans les endroits frais et ombragés. 12. HyALINIA RATERANA. (Voir ci-dessus.) — Cette espèce algérienne, assez abondanie aux cascades du Safsaf, près de Tlemeen, où on y rencontre de magnifiques échantillons, vit éga- lement en Espagne, ainsi que dans la région océanique francaise. 13. HYALINIA GYROCURTA, Bourguignat, 1882. ([Zonites gyro- Curtus, Bourguignat, in : Servain, Moll. Esp., p. 16, 1880.) — Cette forme, si remarquable par sa surface supérieure gibbeuse- arrondie, et dont le dernier tour, vers l'ouverture, est fortement déclive-descendant, a été recueillie aux environs de Tlemcen {(Lelourneux), ainsi qu’en Espagne. 14. HyariNiA LENOPsILIA, Clessin, Nom. Hel., p. 66, 1881. (Zonites lenopsilius, ZLetourneux, in : Ann. malac., 1870, p. 295). — Espèce spéciale au cercle de Guelma, où elle a été trouvée à Aioun-Dehen, près de l'Oued-Zenati (Letourneux), et dans la grande salle du fond de la caverne du Thaya (Hagen- müller). 15. HyaLiNIA BLipaHENsis. (Voir ci-dessus.) — Cette forme semble particulière à la région qui avoisine Alger. Le type se trouve dans la gorge de l’Oued-Kebir, près de Blidah. 16. HyALINIA psarurA. (Voir ci-dessus.) — Cette coquille paraît spéciale à la province de Constantine et à la Kabylie, où elle a été trouvée, à Constantine, Bone, Roknia, N’hail, sur le Djebel-Nador, et dans la forêt des Beni-Khalfoun (Kabylie), par le conseiller Letourneux. — Le sieur Kobelt a très mal copié, comme d'habitude, la figure de cette Hyalinie. Sa coquille 99 TE &t) (Iconogr., pl. in, f 24) est trop foncée à l'endroit de la ligne sutu- rale, ce qui fait paraître la suture plus profonde qu’elle ne l’est en réalité ; de plus, par suite d’une ombre mal comprise, la spire semble trop convexe. 17. HyauiNiA cuELiA. (Voir ci-dessus.) — Celte espèce, qui n’élait connue autrefois que de la province d'Oran, a été recueil- lie dans différentes localités de celles d'Alger et de Constantine. Le sieur Kobelt a encore copié (Iconogr., pl. nr, f. 21) d’une façon inexacte les figures que j’ai données de la chelia; ainsi, chez la chelia kobeltienne, la suture est trop accentuée et les striations sont trop fortes et trop distantes. 18. HyaLiNIA CHELIELLA, (Voir ci-dessus.}) — Cette Hyalinie, des environs d'Oran, existe également dans la Régence de Tunis, où elle a été trouvée sur les ruines de Carthage. 19. HyariniA BrADyPA, Z/agenmäüller. -— Jolie espèce décou- verte par le malacologiste, Hagenmüller, de Rone, à Roknia, entre Guelma et Jemmapes. Cette Hyalinie, caractérisée par une croissance spirale excessivement lente, possède une surface su- périeuré exactement arrondie-convexe peu élevée, et une surface inférieure concave, à l'instar de celle de la Farinesiana des Pyrénées-Orientales, convergeant vers un centre occupé par un large ombilie en entonnoir. 20. HYALINIA ACHLYOPHILA, Bourguignat, 1882. (Zonites achlyo- philus, Bourguignat, Malac. Alg., 1, p. 72, pl. 1v, f. 27-29, 1864.) — Cette coquille parait répandue çà et là dans les trois pro- vinces (Alger, à la colonne Voirol, où se trouve le type ; Milia- nab, Oued-Djebbara, Oued-Isser; Phlippeville, Constantine, etc.). L’achlyophila a encore été mal rendue {Iconogr , f. 1612) par cet auteur allemand, qui semble avoir pris à tâche de déna- turer mes espèces en me les empruntant à la façon de Robert- Macaire. Ainsi, l’achlyophila (f. 1612) est si grossièrement litho- graphiée, qu’elle à l’air costulée; la suture est trop profonde ; la spire, qui, en réalité, est presque plane, parait, par suite d’une ombre mal placée, comme convexe, ele. 21. HYALINIA SUBPLICATULA. (Voir ci-dessus.) — Cette espèce algérienne vit aussi dans la Régence de Tunis. Rae 22. HyALINIA DuRANDorANA. (Voir ci-dessus.) — Cette forme semble spéciale à la province de Constantine. 23. LYALINIA HEMIPSORICA, Clessin, Nom. Hel., p. 68, 1881, (Helix hemipsorica, Morelet, in : Journ. Conch., 1852, p. 415, pl. xni, f. 10-12; et Zonites hemipsoricus, Bourguignat, Malac. Alg., I, p. 75, pl. 1v, f. 33-35, 1864). — Espèce de la province de Constantine. 8° Série de la Perspectivula. 24. HYALINIA PERSPECTIVULA. (Zonites perspectivulus, H. Blanc, 1879.) — Ce Mollusque est abondant à l'extrémité sud de l’Ita- lie, aux environs d’Otranie. Il a été retrouvé sur l'emplacement des ruines de Carthage, près de Tunis, où vraisemblablement il a été importé. 9° Série des Pseud oh ydatna. 25. HYALINIA PSEUDOHYDATINA, Weslerlund, Fauna Europ., Prod., p.27, 1876. (Zonites pseudohydatinus, Bourguignat, in : Amén. mal., 1, p. 189, 1856.) — Alluvions de l’Harrach, près Alger. — Oum-el-Adham, à l’est de Boghari, près de Boghar (Letourneux). 10° Série des Crystallina. Les nombreuses espèces de cette série peuvent se diviser en trois groupes : A. En espèces possédant un ombilic profond, non évasé au dernier tour, mais exactement circulaire. 26. HYALINIA EUSTILBA, Bourguignat, 1882. [Zonites eustilbus, Bourguignat, Mal. Alo., I, p. 76, pl. 1v, f. 11-16, 1864.) — Cette coquille, qui vit aux environs d’Alger, est si mal repré- sentée dans l’Iconographie (pl. 111, f. 22) du sieur Kobelt, qu’elle n’est pas reconnaissable. 27. HYALINIA VITREOLA. (Voir ci-dessus.) — Cette forme fran- caise et espagnole à été retrouvée à Tirourda, en Kabylie (Letour- neux}, et à Lalla-Maghnia, dans la province d'Oran. 28. HYALINIA SUBVITREOLA. (Voir ci-dessus.) — C’est l’'Hyalinie la plus répandue en Algérie ; on l’a constatée dans les trois pro- vinces el même en Tunisie. 29. HYALINIA PERMODESTA, Zourguignal, 1882. (Zonites per- modestus, Bourguignat, 1880, cité par Servain, Moll. Esp., p. 28, 1880.) — Alluvions de l'Harrach, près Alger. — Coquille bien convexe en dessus, à croissance spirale très lente, à tours (5 1/2) assez convexes, dont le dernier, à peine plus grand que l’avant- dernier, est assez bien arrondi. Ombilic très profond, en enton- noir peu ouvert et laissant voir, malgré tout, l’enroulement en- tier de l’intérieur. Ouverture fortement échanerée, d’une forme semi-oblongue-arrondie. Hauteur, 1 3/4 ; diamètre, 2 1/4 millim. 30. HyaziNIA prAUGA. (Voir ci-dessus.) — Sahel d'Alger. — Ghardimiaou (Tunisie). — Coquille presque le double plus grande _que la précédente, caractérisée par une surface supérieure pour ainsi dire plane, et, en dessous, par un ombilic très profond, mais si exigu, qu’il ressemble à un trou d’aiguille. Croissance spirale lente jusqu'au dernier tour, qui est bien développé, de forme comprimée-arrondie, Sur sa surface bien lisse, on remarque une quantité de petites linéoles spirales d’un ton plus mat, qui simulent des zonules. Ouverture très échancrée, semi-oblongue, à base un peu méplane. B. En espèces ne possédant pas de perforation, mais offrant à la place une concavité sur laquelle la paroi columellaire se pro- file en ligne droite, 31. HYALINIA PARTHENICA, Bourguignat, 1882. (Zonites parthe- nicus, Bourguignat, 1880, cité par Servain, Moll. Esp., p. 29, 1880.) — Sahel d'Alger, dans les alluvions des ruisseaux. — Co- quille assez globuleuse, relativement très convexe en dessus, concave en dessous à l'endroit de la perforation. Test lisse, à 5 tours subglobuleux, s’accroissant régulièrement et avec assez de rapidité. Dernier tour presque rond. Ouverture échancrée, semi-arrondie. Bord columellaire robuste, dont lextrémilé supé- rieure s’avance en ligne droite sur l'endroit de la perforation. Hauteur, 2; diamètre, 3 millimètres. 32. HYALINIA ACHIDOEA, Bourguignat, 1882. (Zonites achidœus, Bourguignal, 1880, cité par Servain, Moll. Esp., p. 29, 1880.) Sahel d'Alger et forêt de l'Edough, près de Bone (Letourneux). — Cette espèce se distingue de la précédente par une taille moins 90 — haute, mais plus large dans le sens du diamètre; par un tes! plus brillant ; par une spire peu convexe en dessus ; par ses tours non globuleux, mais subcomprimés, à croissance lente jusqu’au dernier, qui seul est bien développé; par son ouverture plus échancrée et plus oblongue dans le sens transversal; par son bord externe supérieur, très arqué en avant ; par sa concavité du dessous moins prononcée, etc. 33. HYALINIA ACOENA, Bourguignat, 1882. (Zoniles acænus, Bourguignat, 1880, cité par. Servain, Moll. Esp., p. 29,1880.) — Alluvions aux environs d'Alger (Letourneux)}. — Co- quille comprimée, tout à fait aplatie en dessus, peu convexe en dessous, d’une grande fragilité. Croissance spirale lente jusqu’au dernier, comme chez l'espèce précédente. Dernier tour très dilaté, comprimé. Ouverture très oblongue dans le sens transversal, médiocrement échancrée. Bord externe supérieur peu arqué en avant. Concavité du dessous peu prononcée. C'est l'espèce du groupe où le profilement rectiligne du bord columel- laire est le plus accentué. C. En espèces sans perforation et sans profilement columel- laire. 34. HyALINIA APALISTA. (Voir ci-dessus.) — Espèce abondante, dans toute l'Algérie, dans les alluvions des fleuves et des ruis- seaux. Le sieur Kobelt (Iconogr., pl. ur, f. 26) a très incorrec- tement reproduit les dessins de ma Malacologie de l'Algérie. Ainsi, d’après les figures copiées sur les miennes, cet auteur à fait représenter une espèce qui a l'air d’avoir une suture cana- liculée (ce qui est absurde) et une perforation ombilicale (ce qui est faux). Lorsqu'on s'empare, sans autorisation, de dessins qui ne vous appartiennent point, on devrait au moins avoir la déli- catesse de les copier exactement. 35. HYALINIA DIAPHANA, Locard, Prodr. Fr., p. 49, 1882. (Helix diaphana, Studer, Verz., p. 86, 1820.— Vitrea diaphana, Fitzinger, Syst. Verz., OEster., p.99, 1833. — Zonites diaphanus, Moquin-Tandon, Moll. Fr., 11, 1855, p. 90, pl. 1x, f. 30-32.) — Cette pelile espèce, si abondante en Europe, a été retrouvée, en Algérie, dans les alluvions de l'Harrach, près d'Alger, dans la forêt de l'Edough, près de Bone, et aux alentours de Perregaux, dans la province d'Oran. « En résumé, il existe, à ma connaissance, dans le nord de l'Afrique, sans compter trois Conulus (1), les cavaticus, vespera- lis el improperus (2); 35 Hyalinies de 9 séries différentes. » {Bourg.) LEUCOCHROA Parmi les espèces de ce genre, sans compter la Candidissima que l’on rencontre partout, je men- tionnerai les : LEUCOCHROA CHIONODISCUS. Leucochroa chionodiseus, Albers, Heliceen, p. 79, 1860 (Helix chionodiseus, Pfeiffer, in: Pro- ceed. zool. Soc., p.387, 1856; etin: Malak. Blätt., p. 185, pl. 11, f. 12-13, 1856.—Zonites chionodiscus, Bourguignat, in Amén. Ma- lac., II, p. 155, 1859 ; et Malac. Algér., I, p. 78, pl. vi, f. 1-5, 1864.) Sur les rochers aux environs de Constantine. Es- pèce peu commune. LEUCOCHROA OTTHIANA. Leucochroa Otthiana, Albers, Heliceen, p. 79, 1860. (Helix Otthiana, Forbes, in : Ann. of nat. Hist., p.282, 1838 ; et tabl. 11, f. 2, 1839.— (1) Voir, Servain, Moll. Esp., p. 31, 1880. (2) Cette espèce est celle publiée dans ma Malacologie de l’Al- gérie (I, p. 69, pl. 1v, fig. 1-4) sous l'appellation erronée de Man- dralisei. — Le vrai Mandralisci est une forme spéciale à la Sicile. En Helix Jeannotiana, Terver, Cat. Alg., p. 20, pl. 11, Î. 11-12, 1839. — Zonites Ot- thianus, Bourguignat, 1859 et 1864.) Également aux alentours de Constantine ; échantil- lons bien caractérisés et semblables au type, qui se trouve à Bougie. LEUCOCHROA TITANODOLENA. Leucochroa titanodolena, Bourquignat, in coll. 1874. Testa obtecte perforata (perforatio callo columellari fere omnino tecta) supra sat elato-conica, subtus plus minusve convexa, cretacea, solida, candida, minute striatula ; — spira elata, conica, sæpe tectiformi-pyra- midata, ad summum obtusa (apex nitidus, lævigatus); anfractibus 5-6 lente crescentibus (quorum, supremi tectiformi-planulati, ultimus penultimusque supra leviter convexi), sutura lineari, in ultimo impressula, separatis ; — ultimo convexo-rotundato, vel ad ini- tium obscure plus minusve angulato (angulus ad aper- turam evanescens), subtus convexo, circa perfora- tionem sæpius concaviuseulo, superne ad insertionem labri subito deflexo-descendente; — apertura valde obliqua, lunato-semioblonga in directione transverse obliquo-descendente; — peristomate crasso, obtuso, patulescente præter ad labri externi partem superam ; margine columellari robusto, recto-descendente, superne ad perforationem late reflexo ; — alt. 22-26, diam. 15-20 mill. Cette belle espèce se trouve au fort Génois, près de Bone, où elle parait assez rare. Elle semble plus _— abondante sur la montagne du Thaya entre Guelma et Jemmapes, sur les rochers de Thabourt nath ergan, dans le Djurjura ; enfin, dans le Djebel-Sahari près de Djelfa, au sud de la province d'Alger, où elle a été recueillie par M. le conseiller Letourneux. Aux environs de Constantine, le conseiller Letour-- neux à rencontré une variété remarquable, caracté- risée par une forme conique très élancée, bien tecti- forme en dessus, dont le dernier tour, très anguleux, est fort peu convexe en dessous. Chez cette variété, le dernier tour est à peine brièvement descendant à l'insertion du bord externe. Cette Leucochroa ressemble, comme forme, à la thayaca,avec laquelle, elle a été, du reste, confondue. Chez la thayaca, le dernier tour est régulièrement et non subitement descendant; le bord columellaire est arqué et non rectiligne ; le péristome est patules- cent seulement à la partie inférieure; la croissance spirale est plus lente, etc. LEUCOCHROA MAYRANI. Leucochroa Mayrani, Clessin, Nom. Helic., p. 78, 1881. (Helix Mayrani, Gassies, Desc. coq. Mayran, in: Act. soc. Linn. Bord., XXI, 1856, p. 109, f. 1-3. — Zonites bœti- cus, var. Mayrani, Bourguignat, Malac. Alg., I, p. 90, pl. vi, f. 19-20, 1864.) Je sépare cette espèce de la bœtica d'Espagne, à laquelle notre ami M. Bourguignat l'avait autrefois rapportée, et sur le compte de laquelle cet auteur est revenu. J'ai retrouvé le type de cette Leucochroa aux envi- rons de Sidi-bel-Abbès, sur les coteaux de Sfisseff, où elle avait primitiveméent été découverte par le capitaine Mayran. La Mayrani parait une forme particulière à la province d'Oran, où elle offre un certain nombre de variétés peu importantes, souvent difficiles à distin- guer du type. Parmi ces variétés, je citerai la suBGA- RIOSULA (Bourguignat, Mal. Ale., I, p. 90, pl. vr, f. 22, 1864) que j'ai recueillie aux environs d'Oran, de Mascara et de Nemours. C’est cette même variété, qui a été nommée par M. Odon Debeaux, Leucochroa Kobeltiana, et c’est une forme minor également de cette même variété que le sieur Kobelt a dédiée à son tour à M. Debeaux sous l'appellation de Leucochroa Debeauxi (in: Nachrichblatt, 1881, p. 133). Franchement, je ne puis comprendre qu’on ait pu former deux espèces de cette variété. Lorsqu'on élève au rang spécifique d'aussi mauvaises formes, on ne devrait pas crier si haut contre les espèces des autres auteurs. LEUCOCHROA CARIOSULA. Leucochroa cariosula, Beck, Index Moll., p. 17, 1837. (Helix cariosula, Michaud, Moll. Alg. in : Mém. Soc. Hist. Nat. Strasbourg, I, p. 5, f. 11-12, 1830. — Zonites cariosulus, Bourguignat, Cat. coq., Orient, p. 11, 1853; et Malac. Alg., I, 1864, p. 90, pl. vr, f. 23- 24.) — 31 — Espèce abondante aux environs d'Oran, de Mascara, etc. M. Bourguignat la possède bien typique de l'ile Majorque (Baléares) et des environs d’Alicante (Espa- gne). Je crois utile de donner un aperçu succinet de toutes les Leucochroées du Nord de l'Afrique. Les différentes formes spécifiques sont : LEUCOGHROA PIESTIA, Bourquignat, 1877. (Helix Jeannotiana(non Terver),Rossmässler,Iconogr.,IX et IX, Ê. 564, 1839. — Zonites piestius, Bourquignat, in: Amén. Malac., II, p. 153, 1859 ; et Mal. Ale., I, p. 82, pl. vi, f.11-15, 1864).Cette forme, nettement caractéri- sée, paraîtspécialeaux environs de Bougie, en Kabylie. LEUCOGHROA CHIONODISGUS. (Voir ci-dessus.) Espèce particulière à la région qui avoisine Constantine. LEUCOCHROA OTTHIANA. (Voir ci-dessus.) Coquille répandue en Kabylie, ainsi que dans presque toute la province de Constantine. LEUCOGHROA SPEIRANOMALA,Bourquignat, in coll., 1874.— Grande et belle espèce des gorges de l'Oued- Isser, en Kabylie, où elle a été découverte par le conseiller Letourneux. — Coquille ressemblant un peu, à premiere vue, à une Ofthiana, mais en diffé- rant par sa taille plus grande, par sa forme très com- primée, comme écrasée; par un test entouré d’une carène aiguë, très saillante, et pourvu d’un large om- bilic (1) d’un diamètre de 5 à 6 millimètres. — Chez cette espèce, le dessous du dernier tour n’est pas, à (1) Quelquefois cet ombilic est recouvert par une expansion très mince du bord columellaire. son origine, convexe comme celui de l’'Otthiana, mais plan-tectiforme ; ce dernier tour est, de plus, caracté- risé par un renflement subanguleux très prononcé autour de l’ombilic. La partie supérieure du bord ex- terne, peu convexe, plutôt sensiblement méplane, recouvre l'ouverture comme une sorte d'auvent; par suite de cette projection en avant de la région supé- rieure de ce bord, l'ouverture paraît plus oblique que celle de l'Otthiana et plus allongée dans le sens transversal. LEUGOCHROA ARGIA, Bourgquignat, 1877. (Zonites argius, Bourguignat, in : Amén. malac., II, p. 153, 1859 et Mal Ale up: 63, pl EM6-17, 41604) Cette forme, bien caractérisée, semble spéciale aux environs de Bone. Elle se rencontre également en Sicile, aux alentours de Lentimi, où vraisemblable- ment elle a été acclimatée. LEUCOCHROA TITANODOLENA. (Voir ci-dessus.) Cette espèce s'étend depuis le sud de la province d'Alger sur une grande partie de la province de Constan- tine. LEucocxroA TraAyacA, Bourguignat, 1876. (Helix Thayaca, Bourguignat, in: Moll. nouv., 8° décade, 1867, n°76, pl. xxxVurr, f. 17-18.) Cette coquille n’a été trouvée, jusqu’à présent, que dans l’humus humide des galeries de la grande ca- verne du Thaya. LEUCOCHROA CANDIDISSIMA, Beck, Index Moll., p- 17, 1837. (Helix candidissima, Draparnaud, Tabl. Moll pp 05 SEL Mol Fr pb. 69. DIEM — 39 — 1805). — Partout en Algérie. C’est incontestable- ment, avec le B. decollatus, l'espèce la plus com- mune; elle offre un grand nombre de variétés, dont la plupart sont de peu d'importance. LEUCOCHROA mayrANI. (Voir ci-dessus.) — Forme spéciale à la province d'Oran. Sa variété subcario- sula, Bourguignat, 1864, a été rééditée, comme je l’ai dit, sous les appellations de Kobelliana et de Debeauxi. LEUCOCHROA CARIOSULA. (Voir ci-dessus.) Cette co- quille est particulière à la province d'Oran, où elle se trouve presque partout en assez grande abondance. LeucocaroA Leacun1, Albers, Heliceen, p. 79, 1860. (Helix Leachi, Ferussac, Prodr., 174, 1821 ; et Hist. Moll., p. 64, f. 2. — Carocolla tripolitana, Gray, in : Ann. of Phil., new ser., IX, p. 412, 1825. — Helix tripolitana, Wood, Supplém., pl. vrr, f. 33, 1828. — Leucochroa tripolitana, Beck, Ind. Moll., p. 17, 1837.) — Environs de Tripoli de Barbarie. LEUCOGHROA OCTINELLA, Bourgquignat, in coll., 1876. — Cette forme, que l’on rencontre sur les ro- chers de Saint-Denis du Sig (province d'Oran), est remarquable par sa puissante carène, très saillante, hérissée de fortes rugosités tuberculeuses, et surtout par son test aussi bien rugueux-chagriné en dessous qu’en dessus. Chez la cariosula, le dessous du der- nier tour est toujours lisse ou très délicatement striolé ; il en est de même chez la Mayrani. Chez la Leachi de Tripoli, qui n’est pas rugueuse, mais finement costulée en dessus, les côtes se poursuivent en Janv. 1883. 3 mn dessous d’une façon fort régulière jusquà la perforation. A l'endroit ombilical, il y a toujours, chez l’octi- nella, un empâtement relativement considérable. HELIX. J'ai adopté, pour la classification des Hélices, celle de la belle collection de notre ami M. Bourguignat, collection que ce Malacologiste a bien voulu mettre à ma disposition. Sans compter l’aspersa, qui se trouve presque partout, et que je laisse de côté à rai- son de sa grande vulgarité, les espèces recueillies sont les suivantes : Groupe de l’aperta. HELIX APERTA. Helix aperta, Born, mus. Vindob., p. 387, tab. xv, f. 19-20, 1780. Cette Hélice, connue encore sous le nom de nati- coides, a été trouvée par moi près de Philippeville, dans la vallée du Safsaf. Mes échantillons sont bien typiques. J'insiste sur ce point, attendu que notre ami a distrait de l’ancienne aperta une forme très distincte sous l'appellation de koregælia. (Bourg. in : Locard, Prodr. Fr., p.302, 1882.) — Je n’ai pas ren- contré cette nouvelle forme, qui habite entre El- Kantara et Toussoum, et, en Kabylie, à Djemäa- Saharidj. (Letourneux.) Groupe de la nucula, HELIX MELANOSTOMA. Helix melanostoma, Draparnaud, tabl. Moll., p. 78, 18014;.et Hist. Moll: Fr., p. 91, pl. v, £. 24, 1805 ; et Bourguignat, Malac. Alg., I, p. 96, pl. vi, f. 11-13, 1864. Environs de Mostaghanem. HELIX UTHICENSIS. Helix Uthicensis, Bourquignat, in coll., 1880. Testa imperforata, globoso-furrila, plus minusve conoidœæa, solida, obscure subtranslucida, candida vel candido-cinerea, grosse striata (in ultimo sæpe irregulariter subplicatula), ac, in medianis anfracti- bus, lineolis spiralibus argutissime decussata ; — _spira elato-conoidæa ; apice obtuso, valido, nitido ac lævigato; — anfractibuss ventrosis, regulariter rapide crescentibus, sutura impressa separatis; — ultimo magno, ventroso, rotundato, superne lente ac parum descendente ; — apertura obliqua, lunato-semirotun- _ data, castanea aut nigro-aurantiaca, intus in fauce nitide candida ; — peristomate intus castaneo, recto, subincrassato, obtusato, ad basin leviter patulescente ; margine columellari arcuato, robusto, inferne supra locum umbilicalem late expanso; marginibus callo no nitido nigro-castanco junctis, — alt. 41, diam. 36, alt. ap. 25, d. 20 millim. Je n’ai pas trouvé le type de cette espèce, remar- quable par sa forme conique et par sa spire élancée, type qui existe aux ruines d'Uthique, en Tunisie, et dans un dépôt récent de la plaine de Melila, au sud de Constantine ; mais j'ai recueilli une variété minor, (alt. 29, d. 25 mill.) aux environs de Mostaghanem. Cette variété a été également constatée entre Cedraiat et Setil, au sud de la province de Constantine, par l'ingénieur Jus, de Batna. Cette espèce porte à trois le nombre des formes algériennes de ce groupe (1) : 1° la melanostoma ; 2 la melanonixia (Bourg., Test. nov., n° 71, 1876), et 3° l'Uthicensis, dont je viens de donner les carac- tères. Groupe de la vermiculata. HELIX \ ERMICULATA. Helix vermiculata, Müller, Verm. Hist., II, p. 20, 1774. Bords de la Mafrag, près de Bone, et environs de Cherchell. (1) Je ne comprends pas parmi les formes de l'Algérie, la nu- cula signalée dans la Malacologie de l'Algérie (I, p. 98), parce que, de l'avis même de l'auteur, il pourrait se faire que les échantillons décrits ne fussent que des individus accidentelle- ment importés. A ee HELIX CATHAROLENA. Helix Catharolena, Bourgquignat, Spec. nov., n° 100, 1876. J'ai récolté un échantillon bien typique de cette Hélice, peu commune, aux alentours d'Oran. HELIX CONSTANTINÆ. Helix Constantinæ, Forbes, Land and freshw. Moll. of Algier, in : Ann. nat. Hist. or mag., p. 251, 1838; et supplém., pl. xi, f. 1, 1839. Cette espèce, connue encore sous les noms de Cirlæ ou de Boghariensis, est abondante à Ham- mam-Meskhoutin, ainsi qu'aux environs de Constan- tine, où j'ai découvert une belle variété blanche. Les Hélices africaines de ce groupe sont : les ver- miculata (Müller) ; Catharolena (Bourg.), Constan- tinæ (Forbes) ; Fleurati (Bourg., Malac. Tunis, p. 12, pl. 1, f. 1-4, 1868); gyrostoma (Ferussac); Bon- duelliana (Bourg., Mal. Alg., I, p. 116, pl. 1x, f. 15-18, 1864) et Toukriana (Bourg., Test. noviss., n° 101, 1878). Voici les caractères de cette espèce peu connue : « HELIX TOUKRIANA. — Testa imperforata, inflato- pertumida ac nihilominus supra depressa sicut obtrita, solida, cretacea, subopaca, non nitente, can- dida, in ultimo prope aperturam zonulis 4 sube- vanidis obscure signata, in supremis lævigata, in medianis striata, in ultimo crispulata; — spira me- diocriter convexa; apice lJævigato, sat exiguo; — SN: Pen anfractibus 5 1/2 ventroso-tumidis, tamen supra parum convexis, celeriter crescentibus, sutura im- pressa separatis; — ultimo inflato-rotundato, ad ini- tium sicut obesato, superne ad suturam pervalide descendente ; — apertura obliqua, lunata, superne externeque exacte rotundata, inferne (in margine columellari) oblique recte declivi, intus albido-sublu- teola ; peristomate valide expanso, reflexo ac acuto ; margine columellari robusto, recte declivi ; margini- bus sat remotis, callo lævigato in perforationis loco late expanso junctis ; — alt. 18; diam. 30 millim. Coteaux des hauts plateaux du Sersou, entre Aïn- Toukria et le Nahr-Ouassel, dans la direction de Sebaïn-Aïoun. — Cette Hélice est surtout remar- quable par sa forme ventrue-globuleuse, malgré sa spire peu convexe, comme écrasée; par ses tours gros, renflés, obèses jusqu'à la moitié de la circon- volution du dernier, qui devient plus régulièrement arrondi vers l’ouverture, en offrant une longue direc- tion descendante excessivement prononcée. » Groupe de la zapharina. HELIX ZAPHARINA. Helix zapharina, Beck, Ind. Moll., p. 39, 1837. (Helix zaffarina, Terver, Moll. n. Afr., p. 19, pl. r, f. 2-3, 1839.) Cette espèce, bien connue des Malacologistes, a été recueillie par moi aux environs d'Oran et de Saïda. — 39 — Près de Lalla-Maghnia, on rencontre une forme à spire relativement très élevée, qu'il ne faut pas con- fondre avec notre speiralopa, malgré qu’à première vue, pour un œil peu exercé, elle ait avec elle quel- ques apparences de ressemblance. HELIX DUPOTETIANA. Helix Dupotetiana, Terver, Cat. Moll. n. Afr., p. 13, pl. 1, €. 4-6, 1839. Notre ami M. Bourguignat, dans son grand ou- vrage de la Malacologie de l'Algérie (1, p. 119), a considéré cette Hélice comme une variété de la pré- cédente. La Dupotetiana, quoique très voisine, à la vérité, de la zapharina, est si constante dans l’en- semble de ses signes distinctifs, que j'aime autant la maintenir au rang spécifique. Je l'ai trouvée en abondance aux environs de Benisaf, près de Rach- goun, et dans l'ile du même nom. L'Helix tingitana, Paladilhe, Coq. Maroc., p. 4 (tirage à part), £. 4-6, 1875, des environs de Tanger, est une variété globuleuse, assez élancée, de la Dupo- tetiana. HELIX ACATERGASTRA. Testa imperforata, producto-globosa, etiam alta quam lata, solida, opaca, non nitente, sordide subal- bidula, ad aperturam lutosa aut in ultimo obscure subzonata, ad apicem lævigata, in medianis trans- verse striata ac lineolis minutissimis spiraliter sub- decussata, in ultimo grosse striata sicut rugulosa et a Ab) gi plus minusve malleata ; — spira tumida, producta ; apice exiguo, nitido ; — anfractibus 6 convexis, parum celeriter crescentibus, sutura impressa separatis ; —. ultimo mediocri, rotundato, e dimidio circuitus lente descendente et ad labri insertionem rapide deflexo ; — apertura perobliqua, fere omnino subter adspi- ciente, parum lunata, subtetragonali-oblonga, in fauce castanea; peristomate nitido, candido, incras- sato, præter ad partem superam expanso; margine columellari semicastaneo, robusto, stricto, subtuber- culoso; marginibus remotis callo nitidissimo casta- neoque junctis; — alt. et diam. 30 millim. Cette Hélice, remarquable par sa spire globuleuse relativement élevée (le test est aussi haut que large), par son dernier tour offrant, à partir de la moitié de son évolution, une direction descendante si accen- tuée, que l'ouverture regarde presque entièrement en dessous, etc., habite aux environs d'Oran, entre cette ville et Bou-Sofer. M. Bourguignat possède cette espèce de Malaga, en Espagne. HELIX SPEIRATOPA. Testa imperforata, globoso-elata, ad summum in cono cylindrico attenuata, solida, opaca, non nitente, uniformiter albidula, ad aperturam luteola vel cas- tanea, aut rarius in ultimo zonulis obscure signata, ad apicem lævigato, in medianis argutissime stria- tula ac sub lente minutissimis lineolis spiralibus cir- cumcincta, in ultimo crispulata ; — spira producta, in cono cylindrico terminata ; — anfractibus 6-6 1/2 0, Dee convexis, plus minusve regulariter ac parum cele- riter crescentibus, sutura in supremis vix impressa, inter ultimos impressiore separatis; — ultimo me- diocri, rotundato, ad aperturam ampliori, inferne in regione umbilicali vix convexo sicut in directione declivi-planulato, superne subito valde deflexo-descen- dente ; — apertura perobliqua, parum lunata, declivi- suboblonga, intus in fauce nigra ; peristomate crasso, candido, ad marginem superum fere recto, ad exter- num late expanso; — margine columellari nigro, recte declivi, compresso, ad basin plus minusve sub- tuberculoso ; marginibus approximatis, callo nitido, nigro vel castaneo, supra locum umbilicalem late adspresso, junctis ; — alt. 30, diam. 32 millim. Cette belle espèce vit sur les rochers, entre Beni- Aïad et la frontière marocaine. J'ai recueilli, aux alentours de Lalla-Maghnia, une variété toute blanche, à spire moins élevée. Cette Hélice est très caractérisée par sa forme élancée-globuleuse, à sommet ressemblant à celui de certaine Orcula, et par son dernier tour méplan en dessous, dans une direction inclinée de gauche à droite, ce qui donne à l’ouverture une certaine res- semblance avec celle de l Hæmastoma de l'Inde. HELIX EUGLYPTOLENA. Cette espèce est celle que le sieur Kobelt vient de faire représenter tout récemment (Iconogr., neue Folge, pl. vir, f. 64) sous le nom de Dupotetiana, var., et dans son texte, page 26, sous l'appellation de rugosa. Je me permettrai de faire remarquer le VO peu de logique, ou plutôt le peu de bonne foi scien- tifique de cet auteur, qui, dans les planches de sa triste Iconographie, réunit toutes les formes d’une série sous une désignation banale, et qui, dans le texte, les sépare sous des noms spéciaux. De cette facon, il y en a pour tous les goûts. Le nom de rugosa est un vocable mal choisi et inadmissible, parce qu'il existe déja 7 Hélices pu- bliées sous ce nom par Lamarck, Anton, Ferussac et autres. De plus, cet auteur, qui ne parait pas avoir la science infuse, place en synonymie de sa rugosa une Helix Brevieri, Bourguignat. Or, ce Malacologiste n’a dédié aucune Hélice à M. Brevière. C’est moi qui ai attribué à une espèce de ce genre, différente de la rugosa hobeltienne, l'appellation de Brevieri. Ainsi, rien que dans la synonymie, cet auteur a com- mis trois erreurs. L’euglyptolena offre les caractères suivants : Testa imperforata, ventrosa, nihilominus paulu- lum depressa, solida, opacula, non nitente, obscure subalbido-lutosa aut fusco-castanea, ad summum lævigata, in medianis transverse spiraliterque stria- tula ac plus minusve rugulosa, in ultimo undique rugoso-vermiculata (rugæ vermiculatæ, irregulares, crispulatæ, albidæ); — spira tumido-convexa ; apice minuto, candido, nitido et Iævigato; — anfractibus 6 tumido-convexis, regulariter usque ad ultimum leviter rapidius ampliorem crescentibus, sutura in prioribus parum impressa, inter ultimos impressiore separatis ; — ultimo magno, tumido, rotundato, in- ferne convexo, superne fere subito valde deflexo- descendente ; apertura obliqua, lunata, superne externeque exacte rotundata, inferne (ad marginem columellarem) declivi-recta, intus in fauce castaneo- nigra ; peristomate clariore, vix subcastaneo, crasso, late expanso ac reflexo ; margine columellari robusto, nitido, recte declivi, non vel vix subtubereuloso; marginibus remotis, callo nigro-castaneo, ad locum umbilicalem late adspresso, junctis ; — alt. 30, diam. 40 millim. Environs de Nemours. On trouve également dans cette localité une forme plus petite (h. 23, d. 31 mill.), à péristome plus évasé et à bord columellaire un tant soit peu tuberculé, et, à Benisaf, près de l’embou- chure de la Tafna, une autre forme encore plus pe- tite (h. 19, d. 27 mill.), à test un peu moins forte- ment turriculé. L'euglyptolena se distingue de la Dupotetiana, d’abord par sa coloration et par sa surface rugueuse très fortement chargée de rides vermiculées assez saillantes, se détachant en blanc sur un fond fauve- marron ou terreux ; ensuite par ses tours sensible- ment plus gonflés, et surtout par son ouverture. Chez la Dupotetiana, le bord externe supéro-aper- tural est droit, et non évasé; chez l’euglyptolena, ce bord est largement dilaté-évasé ; chez la Dupo- letiana, le bord columellaire, très robuste, offre à son extrémité une coupure prononcée, qui donne à cette extrémité une apparence tuberculeuse très accentuée. Chez notre nouvelle espèce, le bord colu- mellaire, plus robuste, s'incline rectilignement jus- qu'au bord externe, avec lequel il vient se réunir naturellement, HELIX BREVIERI. Helix Brevieri, Pechaud, 1880. (Helix Dupotetiana, var. aspera, Gassies, Coq. Mayran, p. 6, f. 13 (mauvaise), 1856 (non Helix aspera, Ferussac, 1821, nec Grateloup, 1840.) Testa imperforata, ventrosa, supra sat convexo- conoidœæa, solida, opaca, non nitente, rufo-castaneo ac sæpe zonulis subevanescentibus obscure cincta ; ad apicem lævigata, in medianis transverse spirali- terque striata, in ultimo pervalide rugoso-vermicu- lata (rugæ albidæ, productæque) ; — spira convexo- subconoïdæa, sat elata ; apice lævigato, albo, exiguo; — anfractibus 6-6 1/2 rotundatis, in prioribus medianisque sat lente, in ultimo rapide crescen- tibus, sutura inter supremos lineari, inter cæteros impressa separatis ; — ultimo magno, rotundato, ad aperturam ampliori, subtus parum convexo, superne valde deflexo-descendente; — apertura obliqua, lunata, superne tum rectiuscula, tum arcuatula, ex- terne rotundata, inferne (in margine columellari) declivi-rectiuscula, in fauce intus nigra; — peristo- mate albidulo vel leviter subcastaneo, incrassato, robusto, late planeque expanso, ad partem superio- rem prope labri insertionem fere recto; — margine columellari valido, declivi in lamella compressa, plus minusve nigrescente, ad extremitatem subtuberculosa et ad junctionem cum externo margine leviter sub- truncatula ; — marginibus remotis, callo nitidissimo castaneoque in locum perforationis late adspresso junctis ; — alt. 50, diam. 42 millim. Cette espèce, à laquelle j'ai attribué le nom de LE — 4) — notre ami Louis Brevière, ancien receveur des do- maines à Saint-Saulge, parait peu abondante. On la rencontre sur les rochers, aux environs de Nemours, ainsi que çà et là dans les vallées de l’oued Mouilah, affluent de la Tafna. On trouve parfois, dans ces mêmes localités, une variété minor (haut. 25, diam. 32 mill.) remarquable par son péristome plan encore plus largement dilaté. Sur un échantillon, chez lequel les vermiculations étaient peu accentuées, j'ai con- staté la présence de 4 bandes très foncées, se déta- chant sur un fond d’une teinte terreuse. La Brevieri diffère de la précédente par ses tours moins gonflés-ventrus, à croissance moins rapide ; par sa spire ayant une tendance à la forme conoïde ; par son dernier tour moins convexe en dessous, plus déve- loppé vers l'ouverture ; par son péristome le double plus épais et plus dilaté (la dilatation est presque mé- plane), notamment sur le contour externe apertural ; par son ouverture d’une forme plus allongée, ayant parfois une apparence subquadrangulaire, par suite de son bord supérieur souvent subrectiligne. En résumé, les diverses espèces de ce groupe sont au nombre de 7 : la zapharina ; la Dupotetiana, à la- quelle je rattache la tingitana; l'acatergastra ; la speiratopa ; l'euglyptolena (ou rugosa de Kobelt) ; la Brevieri; enfin la catodonta (Bourg., Spec. noviss., n° 102, 1878), belle espèce de l'extrême sud de la province d'Oran, au midi du chott R’arbi, d’Ain ben Rheld, où elle à été trouvée par le capitaine Seignette, lors de l'expédition du général Wimpffen, pre en 1870, dans les oasis du sud du Maroc. Cette Hélice est très remarquable par son ouverture relativement fort petite, rétrécie par une énorme lamelle columel- laire dentiforme brusquement coupée à son extrémité. Comme on le voit, toutes les formes de ce groupe paraissent particulières à la province d'Oran, au Maroc et au sud de l'Espagne. Groupe de l’acanonica. HELIX LUCENTUMENSIS. Helix Lucentumensis, Bourquignat, Spec. noviss., n° 103, 1878; et in : Servain, Moll. Esp., p. 34, 1880. J'ai rencontré cette belle et rare espèce entre Tlemcen et Lalla Maghnia. En Espagne, elle est commune près d’Alcoy, à dix lieues d’Alicante, où on y trouve aussi une variété connue sous l’appellation d'Helix Pelopica. HELIX ACANONICA. Helix acanonica, Bourguignat, Spec. nov., n° 104, 1878. Cette singulière Hélice, caractérisée par sa spire conique à tours serrés et par le grand développement de son dernier tour, qui, en dessus, remonte d'une manière sensible sur l’avant-dernier, pourrait sembler une forme anormale, si elle n’était pas aussi abondante. J’ai recueilli cette coquille aux environs Te d'Oran. Voici les caractères de cette espèce peu connue : Testa imperforata, magna, subgloboso-depressa, supra e summo usque ad ultimum conoidæa, solida, opaca, candida aut subluteola et fasciis albidis præ- cipue in ultimo aspersa, ad superiores obscure z0o- nula fusca suturam sequente circeumcincta ; argute striatula, in ultimo submalleata aut crispulata ;—spira conica ; apice minuto, lævigato ; — anfractibus 6 (su- premi planulati, mediani convexiuseuli, ultimus con- vexus) irregulariter crescentibus (scilicet : anfracti 5, esummo usque ad ultimum lente arcteque crescentes, ultimus autem maximus, amplus ac ante aperturam super penultimum notabiliter ascendens, ac deinde ad labri insertionem valide descendens) ; sutura inter superos lineari, inter penultimum et ultimum im- pressa; — ultimo maximo, amplo, rotundato ac subdepresso, ad aperturam ampliori, subtus leviter subcompresso ; — apertura perobliqua, lunata, trans- verse elongato-suboblonga, intus castanea, superne convexiuscula, externe rotundata, inferne rectius- cula; — peristomate subcastaneo, valido, crasso, labiato, expanso, extus obtuse-reflexo ; margine colu- mellari valido, lamelloso, recte descendente ac in medio obscure tuberculifero; — merginibus sat approximatis, valido callo castaneo in loco umbilicali late adspresso junctis ; — alt. 25, diam. 4% millim. (Bourg.). — HELIX BERTHIERI. Helix Berthieri, Bourquignat, Spec. nov., n° 105, 1878. er POSE C’est cette espèce que l’auteur de la Malacologie de l’Algérie (I, p. 124, pl. xt, f. 8 et 9) avait consi- dérée, en 1864, comme une varielas omnino candida de la lactea. Depuis, cet auteur est revenu sur son ancienne appréciation et a dédié à son ami Henri Berthier cette forme albinos bien constante, forme que j'ai retrouvée dans la plaine de Thelat, près d'Oran. Testa imperforata (sed in perforationis loco concava aut fossulata), magna, depresso-subglobosa, supra convexa, solida, subopaca, nitida, omnino lacteo- candida, aut aliquando lineolis 7 lacteo-subcæruleis subtranslucidis autsubevanidis obscure cincta; argute striatula, in ultimo submalleata, ad peristoma sæpe crispulata ; —spira convexa ; apice minuto, lævigato; — anfractibus 5 1]? subconvexo-planulatis (ultimus dilatatus), sutura lineari, inter ultimos impressa sepa- ratis ; — ultimo maximo, amplo, rotundato, superne ad labri insertionem regulariter ac valide descendente; — apertura obliqua, intus omnino candidissima, pa- rum lunata, transverse semioblonga, superne externe- que convexa, inferne fere recte descendente ; peris- tomate incrassato, valido, ad marginem externum expanso ac obtuse reflexo; — margine supero ad insertionem recto ; margine columellari lamelloso, in medio obscure subtuberculoso ; marginibus approxi- matis, callo translucide lacteo junctis; —alt. 23, diam. 38 millim. (Bourg.). Groupe de 18 Parisotiana. HELIX BOUTHYANA. Testa imperforata, depressa, supra subtusque con- vexa, opacula, relative sat ponderosa, nitida, subal- bido-grisæa, ad aperturam subcastanea, zonulis 2 vel 3 latis, fuscis, subevanescentibus circumeincta ac punctulis candidis, pernumerosis undique (præter circa locum umbilicalem) eleganter adspersa; — ad .apicem lævigata, in cœteris striatula ac lineolis spi- ralibus subtiliter decussata, ad aperturam circa pe- ristoma crispulata ; — spira parum convexa; apice minuto, nitide lævigato; — anfractibus 6 leviter convexiusculis, e summo usque ad ultimum regula- riter ac sat lente crescentibus, sutura fere lineari, in ultimo impressa separatis ; — ultimo maximo,amplo, ad initium relative sat valide compresso, ad aperturam ampliori, subrotundato-compresso, subtus convexo- tumido præcipue ad marginem columellarem, supra ad insertionem subito recte deflexo-descendente ; — apertura obliqua, parum lunata, transverse elongato- oblonga, superne inferneque rectiuscula, externe arcuata, intus castaneo-coffæa, in marginibus clariori; — peristomate crasso, obtuso, breviter subexpanso ; margine columellari pervalido, incrassato, compresso, mediane subtuberculifero, coffeo-castaneo ; — mar- ginibus sat approximatis, callo crasso, similiter colo- rato, nitidissimo junctis ; — alt. 21, diam. 36 millim. Cette Hélice à laquelle j'attribue le nom de Janv. 1883 ! 4 Que M. Bouthy, garde-mine, à Oran, vitaux environs de Perrevaux. Aux alentours de Sebdou, on rencontre une va- riété plus grande (haut. 24, diam. 42 millim.), à co- loration moins foncée et à spire moins convexe. HELIX PARISOTIANA. Helix Parisotiana, Bourquignat, in coll., 1879. Testa imperforata (in loco perforationis modo fossulata), globosa, supra depressa nihilominus con- vexa, subtus convexiore, solida, ponderosa, opacula, nitente, cinereo-albida cum maculis candidis undique sparsis adspersa et zonulis 3 subcastaneo-evanes- centibus circumcincta; — ad apicem lævigata, in cæteris striata ac lineolis spiralibus sat valide decus- sata; — spira parum convexa; apice sat prominente ; — anfractibus 5 convexis, usque ad ultimum regu- lariter ac sat lente crescentibus, sutura impressa separatis; — ultimo maximo, tumido-rotundato, ad aperturam læviter ampliori, subtus sat ventroso, su- perne ad insertionem lente etregulariter descendente; — apertura mediocriter obliqua, parum lunata, sub- semirotundata, intus castanea, in marginibus clariori; — peristomate robusto, crasso, breviter expanso ac obtusato ; — margine columellari sat brevi etexiguo, declivi ; marginibus leviter approximatis, callo nitide castaneo junctis ; — alt. 23, diam. 35 millim. Cette belle espèce se rencontre dans la vallée d’'Oum- ER + pee el-Adham, près du ksar Boughrana, à 20 kilom. de Lalla-Maghnia. M. Bourguignat, qui a dédié cette Hélice au com- mandant Parisot, chef du service topographique de la province de Constantine, possède une variété plus petite (haut. 18, diam. 28 millim.), recueillie entre Oran et Saïda, sans indication précise de localité. La Parisotiana se distingue de la précédente, par sa forme plus globuleuse-renflée, bien que la spire ne soit guère plus convexe chez l’une que chez l’autre; par son dernier tour gonflé-arrondi, un peu moins ample vers l'ouverture, plus ventru en dessous, et offrant en dessus une direction descendante, non brusque, mais lente et régulière; par son ouverture moins oblique, presque ronde, exactement arquée sur les côtés supérieur et externe (celui de la Bou- thyana est rectiligne supérieurement) ; par son pé- ristome plus épais, plus dilaté, notamment vers l'insertion du labre; par son bord columellaire exigu, incliné, non tuberculeux, etc. HELIX HERMIERI. Helix Hermieri, Bourquignal, in coll., 1879. Cette forme, dédiée au lieutenant Jules Hermier, a été recueillie, avec la précédente, sur la frontière du Maroc, dans la vallée d’'Oum-el-Adham. On la rencontre encore, mais rarement, sur les rochers, aux alentours de Lalla-Maghnia. Testa imperforata, supra compressa, subtus con- de vexa, solida, opacula, sat ponderosa, nitente, specie- bus precedentibus colore striisque assimili ; — spira depressa sicut compressa, vix convexa ; apice exiguo, lævigato ; — anfractibus 5 convexiusculis, regulariter usque ad ultimum crescentibus, sutura impressa se- paratis ; — ultimo maximo, rotundato-tumido, subtus prope columellam inflato, ad aperturam leviter ampliori, superne ad insertionem subito recte deflexo- descendente; — apertura obliqua, parum lunata, transverseoblonga, leviter subquadrangulari (superne infernequedeclivi-rectiuscula), intus castaneo-fumosa, ad margines clariori; — peristomate incrassato, obtusato, mediocriter expanso, ad insertionem recto; margine columellari exiguo, declivi, rectiusculo, non tuberculoso; marginibus subapproximatis, callo nitide castaneo junctis ; — alt. 21, diam. 36 millim. L'Hermieri, remarquable par son dernier tour arrondi-renflé, très convexe en dessous vers le bord columellaire, fortement défléchi, descendant d’une façon rectiligne à l'insertion du bord, par sa spire peu convexe, comme écrasée, offre une croissance spirale plus rapide que chez les deux espèces pré- cédentes. Groupe de lu iacice. HELIX LACTEA. Helix lactea, Müller, Verm. Hist., II, p. 19, 1774. Échantillons bien caractérisés aux environs de Nemours, de Perregaux. de Lalla-Maghnia et d’Aïn- — 93 — Tolba, à 18 kilom. de cette localité, sur la route de Nedroma. HELIX MAURA. Helix maura, Guirao, Mss. (Helix lactea, var. maura, Rossmässler, Iconogr., XIITet XIV, 1854, p. 14, pl. LxIv, f. 804. Environs de Nemours et d’Aïin-Tolba. Cette forme est assez répandue en Espagne et en Portugal, no- tamment aux alentours de Lisbonne, où elle a été prise, par erreur, pour la vermiculata. Elle a été acclimatée, en Amérique, dans l’'Uruguay, à Sainte- Marie de Tamarenbo et dansles paysandes de Monte- video. HELIX AXIA. Helix axia, Bourguignat, Spec. nov., n° 106, 1878; et in : Servain, Moll. Esp., p. 36, 1880. Espèce commune sur les coteaux, aux alentours de Tanger. HELIX BLEICHERI. Helix Bleicheri, Paladilhe, Coq. Maroc., p. 6,pl. vi, Î. 1-3, 1875; et in : Servain, Moll. Esp., p. 37, 1880. (Helix stomatodæa, Bourg., in coll., 1870). J'ai également recueilli cette Hélice aux environs de Tanger, où elle est fort abondante. HELIX EUGASTORA. Helix eugastora, Bourquignat, Spec. nov., n° 108, 1878 ; et in : Servain, Moll. Esp., p. 38. 1880. Cette espèce, remarquable par sa surface supé- rieure si régulièrement convexe, où les tours (plans) ne forment aucune saillie, où la suture (linéaire) ne donne lieu à aucune dépression, est très abondante dans toute la région qui avoisine Oran. « Dans la dernière livraison de son Iconographie, parue tout récemment (neue folge, erster Band, 1882), M. Kobelt a consacré les planches 8, 9 et 10 à la représentation de nombreuses formes de lactea et de punctata , dans le but de montrer que toutes n’é- taient que des variétés les unes des autres, landis que dans son texte, il s’est amusé à donner des noms à chacune d'elles. Si cet auteur avait eu le moindre sentiment de logique, 1! au- rait dû comprendre qu’il ne pouvait décemment appliquer à cha- cune de ces formes des noms spécifiques, puisqu'il les plaçait toutes sous une désignation commune. À quoi sert de réunir sur les plan- ches ce que l'on sépare dans le texte. En agissant ainsi, M. Kobelt a vraisemblablement eu l'intention de plaire aux deux écoles, à l’ancienne et à la nouvelle. Malheureusement, sa bonne inten- tion ne lui sera pas comptée, parce qu'il n'a fait que montrer une fois de plus son ignorance; il n'est pas possible, en effet, d’accumuler, en aussi peu de pages et de figures, un si grand nombre d’erreurs. Ainsi : planche 8, Fig. 68, 69 et694 , sous le nom d’Helix tagina(Servain), pas une seule n’est unie tagina; la figure 694 pourrait seule, à la rigueur, donner une faible idée de l'espèce du D' Servain. De plus, toutes ces figures, v comprise même celle 67 (Helix alybensis), ne re- présentent point des formes de la série des lactea, mais au con- traire des espèces de celle de la Lucasi, Fig. 70 et 70: , sous le nom de Bleicheri, ces coquilles ne peu- vent être rapportées à l'espèce du D' Paladilhe; elles donnent, au contraire, la représentation de mon Helix uæia. Fig. 72, sous le nom de bathylæma, Bourg., M. Kobelt donne la figure d’une forme moius globuleuse que je rapproche de mon Helix sphæromorpha. J'ajouterai que je n’ai jamais publié d’es- pêce sous l’appellarion de bathylæma, qu’il vaudrait mieux écrire avec une n, ce qui serait plus logique. En somme, sur celte planche, tout est mal nommé. Planche 9. Toutes les espèces figurées sur cette planche sont placées sous l'appellation banale de punctatae Or, les fig. 73 et 75 doivent s'appliquer à la maura de Guirao; la fig. 76 représente le type de la myristigmæa (olim punetata des auteurs, — non Müller); celle 78, la galena; enfin, les 77, 79 et 80, des variantes de la lactea, Sur cette planche encore, lout, comme on le voit, est bêtement apprécié. Planche 10. Les figures sont désignées sur eette planche 10 sous l’appella- tion uniforme de lactea, et, dans le texte, sous des noms diffé- rents, Or, les fig. 81 à 83 (punetatissima et Bredeana dans le texte) ne peuvent représenter des lactea; il en est, de même, des fig. 84 el 87 qui s'appliquent à des formes particulières au Hitoral oranien. La fig. 85, mentionnée dans le texte comme ma Baudoliana, n’est pas du tout ma Baudotiana, &’est, à mon sens, une forme minor de la myristigmeæa. La fig. 86, donnée dans le texte sous le nom de stomatodæa, Bourg., ne peut s'appliquer qu'à une variété minor de mon eu- gastora. À propos de ce nom de stomalodæa, exhumèëé par Kobelt, je dois dire que je n'ai jamais publié d'espèces sous celle nn appellation. — Jai bien autrefois, en 1870, envoyé au Dr Pala- dilhe une Hélice du Maroc sous celte désignation, mais le doc- teur, qui commençait à subir l'influence baudonesque, s’est plu à modifier mon appellation en celle de Bleicheri. Stomatodæa est donc synonyme de Bleicheri. La fig. 88, présentée dans le texte, comme mon ÆApalolena, ne rend pas, le moins du monde, l’aspect et les caractères de mon es- pèce, ainsi qu’on peut-s’en convaincre par la comparaison de cette figure 88 avec celles très exactes que j'ai données (pl. xxxv, f.1-5) dans mes Mollusques nouveaux. Cette figure Kobeltienne ne peut être rapportée qu’à une variété de la lactea. En résumé, sur cette planche encore, on ne constate que des erreurs. Ainsi, voilà trois planches que M. Kobelt consacre à la série des lactea; sur ces trois planches, il y a vingt-sept figures; el, pas une seule n’est bien déterminée, et dire que presque toute l’Ico- nographie de cet auteur est traitée à peu près de la même façon. Cette Iconographie a été, cependant, louée, exaltée, comme l’œuvre la plus savante, ja plus profonde, la plus admirable par les directeurs du Journal de Conchyliologie. « Dans le royaume, ou mieux dans le journal des aveugles, les borgnes sont rois. »Ce proverbe est bien vrai. Le groupe de la lactea comprend les espèces suivantes, sur les- quelles je erois devoir dire quelques mots. HEzix LACTEA, Müller, 1774. — J'ai donné dans mes Mollus- ques nouveaux, pl. xxxvi, Î. 4-4, la représentation du type. On remarquera que celle espèce, plus ou moins déprimée, a une croissance spirale rapide, et que le dernier tour est sensiblement très développé surtout vers l'ouverture. La lactea est une forme hispanique très répandue dans le sud de l'Espagne, le Maroc et la province d'Oran. HeLix FZQUERRIANA, Bourguignat, 1882. — Forme à tours obèses, reuflés, tout en étant fort peu développés dans le sens transversal. Spire comme écrasée, lout en restant arrondie-con- vexe. Tours supérieurs, presque méplans, avec une suture linéaire. ET — Ouverture moins oblongue dans le sens transverse, par consé- quent mieux arrondie. — Le dernier tour est notablement gonflé, — Algésiras, environs d'Oran. HELIX APALOLENA, Bourguignat, in : Moll. nouv. (8e déc. 1867), n° 74, pl. xxv, f. 1-5. — Coq. à test fragile, déprimée. Crois- sance très rapide bien que régulière. Dernier tour renflé, très développé, descendant plus brusquement en dessus à l’insertion du bord. Ouverture moins oblique, plus baute, moins oblongue dans le sens transverse (le bord externe, à partir du point d’inser- uon jusqu’à la base columellaire, forme un arc de cercle régu- lier); bord columellaire recto-déclive, sans tubérosité, ete... — Le Roussillon, les Baléares et toute la région orientale espagnole, des Pyrénées à Valence. HELcix MAURA, Guirao, 1854. — Coloration toute particulière café-au-lait; coquille moins déprimée ; enroulement spiral moins rapide ; dernier tour plus fortement descendant, — Sud de l’Espa- ge, Portugal, province d'Oran ; acclimatée en Amérique. Hecix MYRISTIGMÆA, Bourguignat, 1882. — Cette Hélice, que j'indique sous cette appellation, est celle que jadis, sur la foi des auteurs, j'ai eu le tort d’assimiler à la punctata de Müller (Verm. Hist., IT, p. 21, 1774). Cette punctata, de Müller, signalée d'Italie, est une espèce d’un diamètre de 10 à 12 lignes, soit de 22 à 27 millim.; elle est, d’après le savant auteur danois, «cimperforata, subdepressa, grisea, sive pallida, punctis albis notata ac fasciis quatuor fuscis distincta, superioribus plerumque confluentibus; vel si mavis fusco brunnea fasciis tribus albis, quovis respectu fasciarum una paginæ inferiori inscribitur ; anfractus quinque ; apertura subfusca, paries oppositus nitide brunneus ; labrum sub- reflexum album, in junioribus margine inferno centrum versus denticulum mentitur. Juniores perforatæ sunt, nec foramen clau- ditur, antequam labrum omnibus numeris absolutum sit. » Et Müller ajoute : « H, lacteam et vermiculatam refert, area vero centrali minus elevala, apertura edentula et labro albo ab illa, aperlura et pariete opposilo fusco ab bac differt, forte trinæ hæ mæræ varietales, loco nalali inquirendæ. » Incontestablement, cette Hélice de 22 à 27 millim. de diamètre, ARO ES perforée à l’état jeune, à spire déprimée, eic..., ne peut convenir à la punclata des auteurs. C’est pour ce motif que j’ai créé le nou- veau nom de myrisligmæa pour la soi-disant punctata du centre hispanique, à celte fin de la distinguer de celle (1) de la péninsule italique. J'ai donné (Malac. Alg., I, 1864, pl. xu, f. 1-4, et Moll. nouv., pl. xxxv, f. 6-8, 1867) une représentation exacte de celte myri- stigmæa, sous le nom fautit de punctata. La figure 76 de l’Ico- nographie de M. Kobelt représente également bien cette Hélice. La myristigmæa eslune coquille ventrue-conoïde, à spire élevée, à croissance spirale plus serrée que celle de la lactea, ou que celles des autres formes que je viens de mentionner. Sud de l'Espagne, Maroc, province d'Oran. HELIX 1BRAHIMI, Bourguignat, 1879. — Coquille forte, épaisse, conique-globuleuse, à spire conoïde et à croissance spirale serrée jusqu’au dernier tour, qui est bien développé et notablement plus grand. Dernier tour renflé-arrondi, excessivement descen- dant et infléchi en dessus, ce qui rend l’ouverture des plus obli- ques. Six tours convexes, à suture accentuée. Ouverture de forme semi-oblongue-arrondie (le bord externe est parfaitement arrondi jusqu’à la base columellaire), d’un beau noir marron très bril- lant, ainsi que sa gorge et le bord péristomal; péristome épais, largement réfléchi, tout en restant très obtus; bord columellaire recto-déclive avec un sentiment de tubérosité médiane; test ordi- nairement d’un blanc sale, ou avec quatre zonules plus ou moins (1) J'ai cherché parmi les Hélices italiennes, celle qui pourrait se rapporter à cette punctata. J'avoue que je n'ai pu trouver aucune forme, sauf deux ou trois variétés vermiculata, de la basilicate. Ces variétés ont le test grisätre, ponctué de blanc, et des bandes confluentes. Chez deux échantillons, on remarque une perforation accidentelle recouverte. Je crois, donc, que Müller aurait bien pu décrire une variété de la vermiculata. En tout cas, les caractères de cette punctata ne peuvent cadrer avec ceux des niciensis, des serpentina, ou des espèces de la série des signata, posidoniensis et autres. — 99 — effacées et vermiculées de blanc. Stries fortes, entrecoupées par des linéoles spirales, qui s’accentuent sur le dernier tour, où la surface devient chagrinée, avec quelques méplans. — Haut, 25, diam. 37 millim.— Espèce dédiée au voyageur arabe Ibrahim, qui en à fait la découverte sur les collines d'Ang-el-Gemel (tribu des Ahmar), à 40 lieues de Mogador dans la direction de Maroc. — Cette Hélice se trouve acclimatée à Ténérifre. HEuIX AxIA, Bourguignat, Spec. noviss., n° 106, 1878, et in : Servain, Moll. Esp., p. 36, 1880. — Le type se trouve à Mi- norque. La figure 70 de l’Iconographie, sous le nom erroné de Bleicheri, représente bien l’axia (la vraie Bleicheri est toute dif- férente de celle-ci}. Je connais cette Hélice des Baléares (Mi- norque et Majorque), de Valence, de Las Aquilas et de San Roque (Espagne), des environs d'Oran et de Mascara (Algérie) ; enfin, de Tanger, du Djebel Takreda et des collines d’Anq-el- Gemel, près de la ville de Maroc. HELIX GALENA, Bourguignat, Spec. noviss., n° 107, 1878. -— Espèce représentée (f. 78), dans l’Iconographie Kobeltienne, sous l'appellation banale de punetata. — Coquille d’un toucher spécial savonneux el gras; test d’un blanc carnéolé, plus ou moins pur, présentant, sur les tours supérieurs, une Zone marron à moitié recouverte par la suture, qui est linéaire, sauf au dernier tour; surface marbrée d’une infinité de petits méplans ressemblant à des taches transparentes, sillonnée, en outre, par de fines siria- tions transversales, que viennent décusser d’autres petites linéoles spirales ; dernier tour crispé vers le péristome; spire conoïde, à croissance lente et régulière, augmentant rapidement au dernier, qui est arrondi, ventru, et excessivement défléchi-descendant à l'insertion du bord externe. Six tours : les supérieurs plans-tecti- formes; l’avant-dernier plus convexe. Ouverture très oblique, semi-oblongue, d’un marron noirâtre, à l'exception du bord pé- ristomal réfléchi, épais et obtus. Bord columellaire recto-déclive, subtuberculeux.— Haut. 23, diam. 36 millim., le type aux envi- rons d'Oran. — Cette espèce a été signalée encore aux alentours de Madrid et de Sarragosse. — Var. cincla, a 4 bandes plus ou moins foncées et confluentes en dessus, aux environs d'Oran, de Tlemcen et de Mascara. HELixX EUGASTORA, Bourguignat, Spec. noviss., ne 108, 1878, etin : Servain, Moll. Esp., p. 38, 1880. — Espèce d’un toucher également savonneux, mais d’une façon moins accentuée que chez la précédente. — Coquille ayant la même apparence de tes, de coloration, de striations que la galena, mais en différant essen- tiellement par une surface supérieure non conoïde mais arrondie- déprimée, presque écrasée, avec des tours plans, séparés les uns des autres par une suture si linéaire, qu’elle n’est pour ainsi dire pas sensible, sauf au dernier tour. Croissance spirale, d’abord lente chez les 3 supérieurs, puis très accélérée. Dernier tour glo- buleux-ventru, également très infléchi-descendant. Ouverture d’une coloration moins foncée. 5 tours de spire seulement, — Haut. 20, diam. 37 millim.— Çà et là dans la province d'Oran et en Espagne.— La var. zonulala, aux environs de Mascara, ainsi qu’une variété albinos, que Berthier a nommée Zelix Victoriana. — Cette espèce est acclimatée dans l'Amérique du Sud. Hezix BAUDOTIANA, Bourguignat, Spec. noviss., n° 112, 1878.— M. Kobelt à fait représenter, d’après M. Debeaux, une soi-disant Baudotiana (f. 85), qui n’est pas du tout mon espèce, mais une forme minor de la myristigmæa. — La vraie Baudotiana est une coquille comprimée, aussi bien convexe en dessus qu’en dessous, tout en restant ventrue-globuleuse et très peu développée dans le sens transversal. Je ne puis mieux la comparer qu’à une boule de caoutchouc, pressée en dessus et en dessous, qui, par suile de celte pression, se gonfle à la région médiane. Test brillant. Siries fines, décussées par des linéoles spirales. Spire arrondie-convexe très déprimée, à tours plans d’une croissance régulière, mais rapide dès les supérieurs. 5 tours. Suture linéaire sauf au der- nier, qui est gonflé comme une vessie, et fortement descendant à l’insertion. Ouverture médiocrement oblique, petite, subar- rondie, d’une teinte marron à l’intérieur. Péristome café-au-lait, épais, obtus et médiocrement réfléchi. Bord columellaire recto- déclive, subtuberculeux.— Haut, 16, diam. 28 millim. — Djebel Filaoucen, dans le massif des Trara, à l’est de Nedroma (province d'Oran). HELIX MALACENSIS, Ancey, mss., 1882.— Petite espèce (haut, 13, — 6! — diam. 22 millim.}) des environs de Malaga (Espagne). — Coquille très finement striolée, d’une teinte blanche castanéenne, à 4 bandes marron foncé, maculées de blanc. ‘Test déprimé, néanmoins subglobuieux. Spire convexe. Croissance régulière, bien que ra- pide. 5 tours peu convexes. Suture assez marquée. Dernier tour subglobuleux, fortement descendant. Ouverture oblique, semi- oblongue, entièrement noire ou marron. Péristome obtus, à peine évasé, Bord columellaire robuste, subtuberculeux. — A l’état non adulte, on remarque sur quelques échantillons une perfo- ration non recouverte. HELX SIMOCHEILA, Dourquignat, Spec. noviss., n° 111, 1878, etin : Servain, Moll. Esp., p. 38, 1880. — Cette magnifique Hélice, caractérisée par son ouverture d’un noir-marron intense, imitant le ton palissandre, lorsqu'il est verni, et par son robuste bord péristomal, de même couleur, largement évasé-réfléchi, est une forme espagnole des environs d’Alicante et de Las Aguilas. On la trouve parfaitement caractérisée dans la province d'Oran. HELIX AHMARINA, Bourguignat, 1879. — Superbe espèce dé- primée en dessus, médiocrement convexe et excessivement gon- flée-ventrue en dessous, à test moyennement épais, bien strié, pieté de blanc sur un fond blanc-castanéen clair, avec 4 zones d’un marron noir. Croissance spirale très rapide, surtout à partir du dernier, qui est relativement énorme, très renflé inférieure- ment et médiocrement descendant pour une Hélice de ce groupe. Ouverture semi-arrondie, aussi haute que large, d’un beau noir marron et d’une obliquité peu exagérée. Péristome obtus, peu épais et faiblement réfléchi, Bord columellaire peu robuste, recto- descendant, sans trace de tubérosité. 5 tours peu convexes. Suture prononcée. — Haut. 23, diam. 36 millim. — Collines d’Anq-el- Gemel, dans la tribu des Ahmar, à 40 lieues de Mogador, dans la direction de la ville de Maroc. HELix BLEICHERI, Paladilhe, Coq. Maroc., p. 6, f. 1-3, 1875. (Helix stomatodæa, Bourguignat, olim in 1870.\) — Les fig. 70 et 704, représentant une espèce à spire élancée, publiées par M. Kobelt, sous le nom de Bleicheri, ne peuvent convenir à celte Hélice, parce que cette espèce (Je possède les deux échantillons Eos types qui ont servi à la description originale) est une coquille déprimée, à spire convexe-arrondie « en forme de voûte dé- primée, » dit le DrPaladilhe. Malgré cette sprre, seulement bom- bée, celte coquille n’en est pas moins globuleuse, par suite de Ja forte ventrosité du dernier lour. Je ne vois pas, parmi les 27 figures des planches 8, 9 et 10 de l’Iconographie Kobeltienne, une seule qui puisse réellement con- venir à la Bleicheri. Quant à celles du D" Paladilhe, bien qu'elles aient été exécutées d’après un dessin original, fort bien fait, du reste, de mon bon ami Baudon, elles sont tellement déplorables, qu’elles ne peuvent pas même donner une idée de ce que peut être l'espèce du docteur. La Bleicheri est donc une Hélice non encore représentée, et qui ne peut être connue que par sa description, qui, il faut l'avouer, n’est pas facile à comprendre. Ainsi, le