r LIBRARY OF IS85_IQ56 LIBRAIRIE DE J. B. BAILLIERE. ANATOMTE COMPARÉE DU CERVEAU, dans les quatre classes d'animaux' vertébrés , envisagée spécialement d'après une nouvelle méthode de disséquer le cerveau de l'homme; par C. Laurencet. Paris, iSaS 3 in-S", figures. ANATOMIE DU CERVEAU , contenant l'histoire de son développe- ment dans le fœtus , avec une exposition comparative de sa structure dans les animaux, par Fr. Tiedemann , professeur à l'Université de Heidelberg-, membre des académies des sciences de Munich et de Berlin, associé de l'Institut; traduite de l'allemand; avec un discours préliminaire 5ur l'étude de la physiologie en général , et sur celle de faction du cerveau en particulier; par A.-J.-L. Jourdan, docteur en médecine de la faculté de Paris, i vol. in-8° , avec i4 planches, broch. n fr. DICTIONNAIRE DES TERMES DE MÉDECINE, CHIRURGIE, ART VÉTÉRINAIRE, PHARMACIE, HISTOIRE NATURELLE, BOTANIQUE, PHYSIQUE, CHIMIE, etc., par MM. Bégin, Boisseau, Jourdaa , Moxcarky , Richard, Sansok, docteurs en médecine de la faculté de Paris, et Dupuy, professeur à l'école vété- rinaire d'Alfort; Paris, iSiB, i vol. in-S" de 600 pages. 8 fr. FORMULAIRE PRATIQUE DES HOPITAUX CIVILS DE PARIS, ou Recueil des prescriptions médicamenteuses employées par les mé- decins et chirurgiens de ces établissemens , avec des notes sur les doses , le mode d'administration, les applications particulières; et des consi- dérations générales sur chaque hôpital, sur le genre d'affections auquel il est spécialement destiné, et sur la doctrine des praticiens qui le di- rigent ; par F. S. Ratier , docteur en médecine de la faculté de Paris, deuxième édition, revue .corrigée et augmentée. Paris, 1825. i vol. in-i8. 4 f,.. GYMNASTIQUE MÉDICALE, ou l'exercice appliqué aux organes de Phomme, d'après les lois de la physiologie et de la thérapeutique; par Ch. Londe, D. !M. p., membre de plusieurs sociétés savantes. Paris 1821 , in-8°. /\ fr PECHEBCHES EXPÉRIMENTALES SUR L'ABSORPTION ET L'EXHALATION, mémoire couronné par l'Institut roj'al de France; par le même. Paris, 1824? 11-8°, avec une planche coloriée, q fr. 5o c. L'ART DE PROLONGER LA VIE DE L'HOMME, par C.-G. Hr- FELAND, conseiller d'état, premier médecin du roi de Prusse, direc- teur de l'école de médecine de Berlin, etc., traduit de l'allemand, par A.-J.-L. Jourdan, D. M. P. Paris, 1824, in-8''. 6 fr. LA SOLITUDE, par J.-G. Zimmermann, nouvelle traduction de l'alle- mand; par A.-J.-L. Jourdan, D. M. P., chevalier de la Légion- d'Honneur, etc. Paris, iS25, in-8". 7 fr. MANUEL D'ANATOMIE GÉNÉRALE, DESCRIPTIVE ET PA- THOLOGIQUE, par F. Meckel, professeur d'anatomie à l'université de Halle, traduit de l'allemand, et augmenté des faits nouveaux dont la science s'est enrichie jusqu'à ce jour, par G. Breschet, professeur agrégé en exercice, et chef des travaux anatomiques de la faculté de médecine de Paris, cliirurgien en chef de l'hôpital des Enfans-Trouvés, membre de l'académie royale de médecine, etc., etc. , etc. ;etA.-J.-L. Jourdan, D. M. P. Paris, iSiS, 3 vol. in-8° de 800 pages chacun, en caractère petit-romain. ' aS fr. RECHERCHES ANATOIMIQUES ET PHYSIOLOGIQUES SUR LA STRUCTURE INTIME DES ANIMAUX ET DES VÉGÉTAUX, ET SUR LEUR RIOTILITÉ, par M. Dutrochet, D. M. P., cor- respondant de l'Institut de France facadémie royale des sciences, etc.). Paris, 18-24, in-S", avec deux planches. 4 ^^' HISTOIRE NATURELLE ET MÉDICALE DES SANGSUES, ou- vrage contenant la description anatomique des organes de la sangsue officinale, avec des considérations physiologiques sur ces organes, des notions très-étendues sur la conservation domestique !dc ce ver, sa reproduction, ses maladies, son application, etc., par J.-L. Des- RHEiiMS, pharmacien, membre de plusieurs sociétés savantes. Paris, 1825, in-S", fig. TRAITÉ DES MALADIES DU COEUR ET DES GROS VAIS- SEAUX, par R.-J Bertin , professeur de la faculté de médecine de Paris, médecin en chef de l'hôpital Cochin , membre de l'académie royale de médecine, etc. , rédigé par J. Bouillaud , docteur en mé- decine de la faculté de Paris , ancien interne des hôpitaux de la môme ville. Paris, 18 .!4, i vol. in-8", avec six planches. 7 fr. FAMILLES NATURELLES DU REGNE AMMAL. IMPRIMERIE DE J. TASTU, RUE DE VAUGIRARD , N" 3G. IFAMIM Jijin NATURELLES DU RÈGME AMIMAL, EXPOSÉES SUCCINCTEMENT ET DANS U K ORDKE ANALYTIQUE, A^ EC l'indication DE LEURS GENRES, PAR M. LATREILLE, MFVBRF Pt l.'l,N^T!TtT ( .C\Dt.aiir BOVALC Cî ^ SCIFNCi:*^ - TiV. LA ! i i. lO>-»/ll ON NtDR , ClC, 4'tC. • Dfum .(rnif>Uri num , tmr/ier.^tini , ointiiscium , omriiyotrn!''r'i , expcrj^C- facltis k tCT^o transciinleni \iui et obstupui ! î-^gi aliqiiot ejus \/^siigia per frcala rrrum . in qtiibns omnibus, etiàm in minimis ut fore nillis, qure vis! ijirant;» «apicnt'ia ! Ooam incxtricabili*; perfe lEHr.ES, RUE DE VAl GTRAKD . JN ° 1^6. 1825 NOMS DE MM. LES PHOFESSEURS ET ADMINISTRATEURS DU MUSÉU» d'histoire naturelle. Au Jardin du Roi. MM. BOSC. t BRONGNIART. CORDIER. CUVIER. ^ DESFONTAINES. t GEOFFROY SAINT-HILAIRE. s»?N .Itjir; JUSSIEU. .,_t^ LACÉPÈDE. -f- LAMARCK. -f LAUGIER. PORTAL. -t VAUQUELIN. * AU JARDIN DU ROI. /^oii4iMaqo bioic\a.i ti'câtituc, t)e» tcâvect et t^t» oratitu^e. P. A. LATREILLE. PRÉFACE. M. le chevalier de Lamarck , professeur au Jar- din Royal des Plantes, ayant bien voulu, depuis qu^il a eu le malheur de perdre la vue, me charger de le remplacer dans ses leçons sur les animaux sans vertèbres, j'ai été obligé de faire une étude spéciale de ceux d'entre eux qui, tels que les mollusques, les annelides, les vers, les radiaires et les polypes , n'avaient pas été jusqu'alors l'objet de mes occupations habituelles. En ajoutant à ces nouvelles connaissances, celles que j'avais obte- nues par de longues méditations , sur les crustacés , les arachnides et les insectes, je me suis formé une idée générale de tout l'ensemble de la grande di- vision des animaux invertébrés , et me suis vu ainsi plus capable de répondre à la confiance dont ce célèbre naturaliste m'avait honoré. Ayant ensuite réfléchi que pour mieux connaître ces animaux, il était nécessaire de franchir, du moins passagère- ment, ces limites, j'ai fait une analyse rigoureuse des meilleurs ouvrages (i) sur les animaux verté- (i) Outre ceux de MM. le comte de Lacépède , le baron Cuvier, Geoffroy Saint - Hilaire, Dumcril , Levaillant, de 2 PRÉFACE, bres, de celui, surtout, de M. le baron Cuvier sur le Règne Animal; j'y ni joint mes observations, et de remploi me'thodique de ces données, les unes acquises par Texamen même des objets , les autres emprunte'es, mais qui souvent, parleur application ou la manière de les pre'senter, me sont devenues propres, est rési:lte' le livre que je mets au jour. La reconnaissance le dédie à MM. les professeurs et BlainvlUe , Vieillot , Temminck , et ceux de plusieurs autres savans qui ne sont plus, et parmi lesquels je citerai plus par- ticulièrement Illiger, non-seulement connu par ses travaux entomologiques, mais encoreparun excellent Gênera des mam- mifères e't des oiseauï j je mentionnerai VAnatomie comparée du cerveau, de M. Serres , livre que tous les zootomistes de l'Europe eussent couronné, si l'Académie royale des Sciences, interprète de leurs sentimens , n'eût pas déjà devancé leurs suffrages ; l'ouvrage de M. Frédéric Cuvier sur les dents des mammifères , qui ne laisse rien à désirer sur cette matière ; la MammalogiedeM. Desmarest, traité le plus complet que nous ayons sur les mammifères, et deux mémoires de M. Isi- dore Geoffroy Saint - Hilaire , qui , formé à l'école de son père et d'un ami commun, M. Serres, déjà cité , et n'ayant pas encore atteint son quatrième lustre , a débuté avec la ma- turité d'un naturaliste des plus exercés. Je m'étais aussi occupé anciennement de quelques classes d'animaux vertébrés. Mon mémoire sur les salamandres et les autres reptiles de France, éveilla l'attention sur cette branche de la zoologie. C'est à cette époque que M. Brongniart , membre de l'Académie royale des Sciences, publia sa distribution méthodique de ces animaux , à laquelle tous les zoologistes ont donné une juste approbation. PRÉFACE. 3 administrateurs auMuseum d'Histoire Naturelle, lieu que dans ma jeunesse et du temps de BufFon, je vi- sitais souvent; lieu où, après nos orages politiques, Testime et Pamitié m'ont offert un asile honorable, si conforme à mes goûts et si cher à mon cœur. Cet ouvrage est une sorte de prodrome ou de ' programme ge'ne'ral de zoologie, conduisant par degrés et d'après une marche analytique à des grou- pes formés d'un petit nombre de genres, dont je donne les noms, groupes un peu moins étendus que les genres de Linné, et que j'ai tâché de réu- nir par des rapports naturels. Si cette production répond fidèlement au titre qu'elle porte, son utilité sera incontestable. Les conquêtes qu'au moyen des voyages et d'explorations animées par un zèle ar- dent fait, chaque jour, l'histoire naturelle, ses pro- grès dans la connaissance approfondie de l'organi- sation tant intérieure qu'extérieure des êtres vi- vans, nous ont forcé d'établir de nouvelles coupes génériques. Leur nombre s'est même tellement ac- cru , qu'elles finiront par être le partage exclusif de quelques naturalistes, et que leur exposition, du moins complète, sera exclue des cours publics. Il faudra se restreindre à celle des familles ou des tribus, c'est-à-dire à peu près aux genres de Lin- né. Ne descendant guère au-dessous dans la dis- tribution méthodique que je présente ici , et mes dernières divisions nV'tant composées que de sortes de sous-genres, fondés même souvent sur des ca- 4 PREFACE, ractères minutieux, celte méthode se trouvera ainsi au niveau des besoins actuels du professeur et de ses élèves. Si ces coupes sont naturelles, peu im- porte que Ton crée de nouveaux genres; les leçons seront rarement sujettes à des changemens nota- bles. Un autre avantage que Ton pourra retirer de cet ouvrasfe , c'est celui de réoulariser la lecture des articles les plus intéressans des Dictionnaires d^Histoire Naturelle , ou de les soumettre à une méthode, de manière que ces lectures formeront une suite raisonnée ou théorique. Dans Fouvrage sur le règne animal de M. Cuvier, aucun signe précurseur n^indique les divisions et subdivisions des familles , ce qui avec la complication produite par les genres et sous-genres entrave souvent leur étude. J'ai obvié à ces inconvénieus, et dès qu'on est parvenu à la dernière division, toute la peine se réduit à chercher , dans Touvrage précité ou dans celui de M. de Lamarck, les genres dont sont for- mées ces coupes, etàfixerleurdétermination d'après les caractères qui y sont exposés. Je n'aurais pu présenter ceux de tous les genres dont je donne la nomenclature, sans changer le plan de mon livre; il n'aurait plus été un manuel, mais un traité de plusieurs volumes et que l'on aurait probablement jugé inutile, et peut-être même présomptueux, après celui de M. Cuvier sur le règne animal. Dans la citation des genres , j'ai dû me borner à ceux qui sont les plus connus et qu'une adoption PREFACE. 5 générale .1 sanctionnés. La prudence me le pres- crivait, surtout à regard de ceux qu'on a formés dans des parties de la zoologie, avec lesquelles je suis moins familier. J'ose donc espérer que les na- turalistes , intéressés à ces témoignages de souve- nir, ne blâmeront point un silence entièrement obligé. Je vais maintenant exposer succinctement For- donnance et Texécution de cet ouvrage, et passer ainsi en revue tout le règne animal. Je partage les animaux en trois grandes séries ou coupes principales, et qui, si je fais allusion au mot figuré de règne, employé relativement à ces corps organisés, forment, en quelque manière, trois grandes peuplades, i". Les vertébrés ou spiNi-cÉRÉBRAiJX (i), ccux quc M. Gcoffroy Saint- Hilaire appelle vertèbres supérieurs et qui seraient aussi des intra— vertébrés. 2". Les cÉphalidiens. 3°. Les ACÉPHALES. Les deux dernières coupes em- brassent les invertébrés , ou , dans le langage du même professeur, les vertébrés inférieurs ou les extra-vertébrés. Ce n'est point seulement par l'existence d'une colonne vertébrale intérieure et d'une moelle épi- nière, que je distingue essentiellement la première série; mais c'est comparativement aux deux autres, (1) Les majuscules indiqueront ces trois coupes elles cla&sesj les ordres seront en italiques. 6 PRÉFACE, par un encéphale, offrant toujours un cerveau et un cervelet , et par la présence du grand nerf sympathique: de-là Torigine du molspùii-cérébraux'y que je donne aussi à cette coupe. Dans la seconde, tous ces organes , à Texception des nerfs princi- paux de la moelle allongée et d\ui à quatre gan- glions formant leur centre de reunion, ont dis- paru; ces animaux n*'ont plus qu'un encephaloïde ou encéphale rudimentaire, c''est ce qui est indi- qué par Fexpression de ce'phalidiens, petite tête. A ces caractères , il faut ajouter Texislence d'un ganglion nerveux sous - oesophagien et réuni à Tencéphaloïde, au moyen de deux cordons ner- veux, formant un collier et embrassant Tœsophage. L'absence de Tencéphaloïde ou de tout ganglion nerveux pro-œsophagien^ et à plus forte raison celle des nerfs, signale la troisième grande divi- sion, celle des acéphales, qui comprend les Zoo- phytes de M. Cuvier, et ses mollusques acéphales sans coquilles, ou les tuniciers de M. de Lamarck. Reprenons en sous-ordre chacune de ces séries. La première n'était susceptible d'aucune modifi- cation importante, tant ses divisions principales sont naturelles. J'ai désigné les vertèbres à sang- chaud par la dénomination dî!hémathermes ^ et les vertèbres à sang froid par celle d'héniaciymes : ce sont autant de races. Les premiers composent trois classes, les mammifères, les monotrèmes de M. Geoffroy Sainl-Hilaire et les oiseaux. PRÉFACE. 7 Je divise la première en deux sections : les qua- drupèdes et les bipèdes ou cétace's. Les quadru- pèdes sont onguiculés ou ongule's; les premiers se partagent en quatre groupes. i°. Ceux qui ont trois sortes de dents, une seule matrice pour le déve- loppement du fœtus, dont les pouces antérieurs au moins sont opposables aux autres doigts et dont le père et la mère nourrissent les petits; ici vient Tordre des bimanes et celui des quadrumanes. 0.°. Trois sortes de dents et une seule matrice en- core, mais plus de pouces opposables, femelles chargées seules de Féducation de leur postérité; ordre des chéiroptères ^ composé de trois familles, les pleuroptères , les méganyctères et les vesper- tilions , ordre des carnassiers et celui des am- phibies. 3°. Trois sortes de dents , les derniers de ces animaux et en petit nombre seuls exceptés ; une poche servant de seconde matrice et où le fœtus achève de se développer : ordre des marsu- piaux., se rattachant par son extrémité supérieure avec les quadrumanes , et à Tautre bout avec Tordre suivant. 4"- Absence de dents canines ou d'incisives, et quelquefois même des unes et des au- tres : ordre des rongeurs et celui des é denté s ^ ce- lui-ci se lie par la forme des ongles avec les qua- drupèdes à sabots, et par d*'autres caractères avec les monotrèmes , qui tiennent des quadrupèdes, des oiseaux et des reptiles. Ces rapports et d'au- tres nous annoncent que dans un ordre naturel 8 PRÉFACE. les mammifères, ainsi que les animaux de plusieurs autres classes, ne forment point une série continue. Les mammifères ongule's composent deux ordres, \es pachydermes et les ruminans ; celui des hipedes ou cétacés est le dernier , et nous offre deux fa- milles, les herbivores et tes souffleurs, hydraula. Je ne mentionnerai point , à raison de leur trop grand nombre, celles que j**ai forme'es dans les autres ordres , et particulièrement dans celui des rongeurs, Tun des plus difficiles. J^ai fait tous mes efiForts pour que la combinaison des caractères établit entre ces groupes une liaison naturelle, des transitions heureuses, et que les dénominations pussent se graver sans peine dans la mémoire. Je citerai en preuve celles des familles des ruminans; les inermes, les plénicornes et les tubicornes. Des phascolomes , dernier genre des marsupiaux , je passe aux sciurins (les genres aye-aye , pola- touche, écureuil, etc.), ensuite aux arctomydes , aux rats-taupes, aux murins, à la télé desquels sont les gerboises , etc. La classe des monotrèmes n''oflPre jusqu'ici que deux genres, et qui, d'après rhiérarchie métho- dique, sont autant d'ordres, les macroglosses ei les pinnipèdes. Celle des oiseaux est partagée en deux grandes sections. La première, celle des ter- restres, est composée des ordres suivans : i* les rapaces f 2* \es passereaux ^ débutant par la famille des latirostres , qui se rapproche des rapaces noc- PRÉFACE. 9 lûmes, et finissant par celle des syndaclylcs qui, au moyen des calaos, s^unit avec les toucans, genre de Tordre suivant; 3° les grimpeurs^ com- mençant par les psittacins, mais qui forment une famille late'rale et de niveau au moins avec les rapaces; ils sont suivis des pogonorhynques, des cuculides, des proglosses (les genres pic, lorcol), des grandirostres (le genre toucan) et des galli- formes, compose's des genres musopliage et tou- raco; 4' les passerigalles ^ ordre comprenant le genre sasa, la famille des colombins et celle des alectrides de M. Vieillot \ 5" enfin les gallinacés. La seconde section, celle des oiseaux aquatiques , est formée de Tordre des échassiers et de celui des palmipèdes. La famille des pyxidirostres (le genre phœnicoptère ) fait le passage de Tun à Tauîre; à la tête du dernier sont les lamellirostres, les bra- chyptères le terminent. La seconde race, celle des he'macrymes, se divise en deux branches , les pulmone's et les soli- branches. J^avais propose' depuis long - temps ( nouif. Dict. (THist. Natur. , première e'dition , tome XXIV ) , de former avec les batraciens une classe propre, celle des amphibies ; M. de Blain- ville Ta depuis adopte'e. Celle des reptiles, dont elle est détachée, et composant avec elle la subdi- vision des pulmonés, a été parfaitement travaillée par MM. Alexandre Brongniart et Cuvier, et je ne pouvais guère Taméliorer qu''à Tégard de quelques 10 PRÉFACE, coupes inférieures. Les uns sont inexuviables et ca- rapaces ou cuirasses, tels sont les chéloniens^ ordre compose' de deux familles, les crjptopodes et les gymnopodes, et les émido-sauriens^ ordre établi par M. de Blainvillc. Les autres repîiles changent de peau et sont simplement e'cailleux et quelquefois même ale'pidotes ou sans écailles. Les genres bon- gare, hjdrophis, pélamide, entrent dans ma fa- mille des anguivipères, ordre des ophidiens. Celle des gymnophides ( le genre cécilie ) le termine et conduit aux amphibies. Cette classe se partage en deux ordres , les caducibranches et les perenni- branches. Les hémacrimes solibranches respirent uniquement et en tout temps par des branchies. Les organes de la locomotion n'ont plus , du moins extérieurement, que des rapports éloignés avec ceux des animaux précédens, et ne sont ja- mais propres à la marche; c'est la classe des pois- sons. Mais nous pensons avec M. Geoffroy Saint- Hilaire qu'il faut en séparer les cartilagineux , moins les sturioniens, et nous conserverons à cette nouvelle classe la dénomination d'iCHTYODERES qu'il lui a donnée : dès-lors, la famille des suceurs et celle des sélaciens de M. Cuvier, seront conver- ties en ordres. Le second comprend les squalides, les platysomes (les raies) et les acanthorhines (les chimères). Le premier, ou celui de suceurs (les Cfclostomes de M. Dumcril), sera transporté à la fin de la classe. La famille des aulœdibraiiches et PREFACE. 11 celle des diporobranches (le genre gasliobranche) le composeront. La classe des poissons nous présente d\ibord deux sections principales, les anomaux, qui s^e'- loignent de la masse des autres, soit parla nature du squelette ou Timperfection de la mâchoire su- périeure, soitpar leurs branchies; etlesnormauxou re'guliers, ayant tous des branchies pectiniformes, un squelette osseux, et dont Parcade palatine jouit d^un mouvement propre. Les anomaux nous offri- ront les ordres suivans : les sturionieîis ^ \es plec- tognatlies et les lophohr anches. Viennent ensuite les normaux, que nous diviserons en deux : les cato- podes, qui ont, à quelques exceptions près, mais jamais communes à toute une famille, des nageoires ventrales, et les apodes, ou ceux qui en sont tous de'pourvus. Les catopodes me paraissent se diviser en deux séries, d^abord parallèles, convergentes ensuite, et finissant par n^en former qu'une (famille des tœnioïdes), qui va se reunir à celle des apodes. L\me de ces se'ries est celle des malac opter f giens ^ partant des sturioniens et des lophobranches, et l'autre, celle des acanthopté- rygiens^ qui paraît venir des plectognathes. La première forme deux ordres , les abdominaux (i) (i) La famille des salmonidés ou salmones (Cuv.) est for- ni<^e de trois tribus : les truité.s, les cliaracins et les cyprino- salmcs ; celle des clupcïdes de deux , les armiceps (les genres 12 PREFACE, et les suhbrachiens. Les derniers genres de ce se- cond ordre, savoir, ceux de gobicsoce, de cyclop- tère, de lump, de liparis, paraissent avoir de TafFi- nité avec leslophides, lesgobioïdesetles tsenioïdes, dernières familles de la branche des acanlhoptery- giens; celle-ci ne présente qu'un seul ordre, que je divise en deux sections, les porle-vessie (nata- toire) et les acysliques. Les trois familles que je viens de nommer forment la seconde; Tautre com- mence par la famille des bouches-en-flûte, pois- sons qui, par quelques rapports, semblent être dans cette ligne les analogues des lophobranches. De-là, je passe aux squammipennes de M. Cuvier, à ses scombéroïdes , ensuite aux labroïdes et aux percoïdes. De ceux-ci , j'ai de'taché les genres où les sous-orbitaires s'étendent beaucoup et cui- rassent les joues 5 c'est la famille des armigènes polyptère , l'épisostée , érjtlirin , amie, vastré}, et les nudi- ceps ; celle des siluroïdes de trois : les glanes , les hété- robranches et les ane^sipomes (les genres loricaire, bjpostome, asprède). Je termine Tordre des subbracliiens par la famille des discoboles. Les plectognatbes sont en partie malacop- térjgiens et en partie acantboptérygiens ; les boucbes-en- flûte, par lesquels je commence l'ordre des acantboptérygiens, semblent faire le passage des squammipennes aux plectogna- tbes. Notre classe des poissons se partage , à quelques ex- ceptions près , en quatre coupes principales : les abdominaux ; les tboraciques malacoptérygiens ; les thoraciqucs acantbop- térygiens et les apodes. PRtFACE. i3 (joues armées) et la dernière de la première sec- tion. Les genres nranoscope et batracoïde qui ter- minent celte famille, me conduisent naturellement à la famille des lophides ou des baudroies, la pre- mière des acanthoptérygiens acystiques. Pour fa- ciliter fetude des scombéroïdes et des percoïdes, j'*ai ëlé oblige de partager ces familles , inde'pen- damment de celle des armigènes, en plusieurs autres, et d^ établir diverses tribus. Cest ainsi, par exemple, que les scombéroïdes de M. Cuvier se composent des familles suivantes ; tbeulhides, corypbénides , zéïdes , xipbyrhinques , scombé- roïdes , vomérides. Le genre ruban ou cepola , de celle des tsenioïdes, sous le rapport de la nageoire dorsale, est, selon M. Cuvier, ambigu entre les malacoptérygiens et les acanthoptérygiens. D'au- tres genres de la même famille manquent de na- geoires ventrales et même d'anale ; dans d'autres, les pectorales sont petites ou presque nulles. Ainsi, en terminant les catapodes par les taenioïdes, j'ar- rive presque insensiblement à l'ordre des apodes, le dernier de la classe. Il comprend quatre fa- milles : les lancéolés (le genre donzelle, etc.), les gymnotides, les anguilloïdes et les jugulibran- ches (les genres sphagébrancbe, synbranche, etc.). Tel est le plan de ma distribution ichtliyologique, et je ne me dissimule pas que, dans quelques points , elle est hasardée ou hypothétique. Espé- rons que l'illustre savant dont les observations i4 PRÉFACE, m^ont fourni les elëmens de celle méthode , M. Cuvier, aplanira, en publiant son histoire naturelle de ces animaux, ces difficulte's , mainte- nant insurmontables. Nous voilà parvenus à notre seconde grande division , celle des cÉPHALmiENS, que nous par- tageons en trois races , les mollusques , les elmin- thoïdes et les condylopes. Aucun animal des deux premières n'est sujet à des mues ni à des me'lamorphoses ; ils ont toujours des vaisseaux pour la circulation (i) , une respiration branchiale , et très-rarement des yeux propres à la vision; dans ceux qui sont pourvus d\ippendices locomotrices, ces organes , ordinairement très-imparfaits , ne peuvent servir qu^à nager ou à ramper. Le corps des mollusques est inarticulé , avec une expansion dermique , appelée manteau. Il est articulé dans les elminthoïdes et les condylopes ; mais ceux-ci sont exuviables ou changent de peau; la plupart même éprouvent des mutations extraordinaires, appelées métamorphoses. Tous les animaux de cette race ont des yeux, des pieds bien développés, et le plus souvent propres à la marche. Le plus grand nombre est privé d'organe circulatoire, respire par des tra- (l) Leur cœur est, selon moi, l'analogue du tronc artériel et dorsal des poissons. Le vaisseau dorsal des insectes est au cœur ébauché ou dans un état fœtal : tel serait , d'après Hérold, le cœur des très-jeunes arachnides pulmonaires. PREFACE. j5 clîées, el offre des organes destine's au vol. Le système nerveux est ganglionnaire dans tous les animaux de celte série, dont le corjDS ou du moins ses appendices préhenseurs sont articules. Dans un ordre naturel, cette se'rie ne peut éîre continue. Lescondylopes, savoir les crustace's, les arachnides et les insectes, en forment une, et les mollusques et les elminthoïdes, une ou deux autres. Nous oppo- serons les crustacés et les arachnides aux mollus- ques et aux cirripèdes, première classe des elmin- thoïdes, et les insectes aux annelides, seconde classe de la même race. Les jiioUusques , qu^il vaudrait peut-être mieux appeler mantelés, se divisent en deux branches, les phanérogames et les agames. Les premiers s'ac- couplent , les seconds n'^offrent point d'organe copulateur et se fécondent eux-mêmes. Les pha- nérogames sont ptérygiens ou apférygiens. Ceux- là composent la classe des céphalopodes et celle des ptÉropodes; ceux-ci la classe des gastéropodes. Les céphalopodes se divisent en deux ordres; les décapodes^ distribués en deux familles ; les polytha- lames et les entérostées (les genres seiche, cal- mar, etc.), et les octopodes pareillement com- posés d'un même nombre de familles , les aco- chlides et les cymbicochlides. La première , celle des polythalames, étant très-compliquée par la multitude de genres ou sous-genres que Mont- fort y a introduits, j'ai tâché de l'éclaircir. La classe i6 PREFACE, des PTÉROPODES est formée de deux ordres, les megaptérygiens et les microptérygiens ; ceux-ci ne comprennent que les genres pneumoderme et gystéroptère. Les scutibranches et les cyclobran- ches de M. Cuvier e'tant des mollusques agames , doivent, diaprés mes principes, être separe's des gastéropodes , et former une classe particulière ; cVst celle des peltocochlides. Aux autres ordres qui dans dans la méthode de ce savant partagent ses gaste'ropodes, j'ai ajoute' celui des pulmone's opercule's de M. deFe'russac, adopté par M. Gray sous la dénomination àe phanéropneumones ^ que sa longueur rend inadmissible , et que je remplace par celle de pneumopomes (poumon, opercule). Les GASTÉROPODES sc diviscut en deux sections, les hermaphrodites et les dioïques : chacune d'elles offre des mollusques branchiaux et pulmo- ne's. Je mets en tête des nudihranches ^ le genre carinaire; il est le premier de ma famille des urobranches, et vient immédiatement après les ptéropodes. Les hermaphrodites pulmone's com- posent trois familles, les nu-limaces, les géoco- chlides et les limnocochlides ; la famille des au- ricules de M. de Férussac fait partie de la dernière. Son beau travail sur les mollusques terrestres et fluviatiles m'a été très-utile ; mais ses sous-genres sont pour moi des genres, et je conserve leurs noms primitifs. Les gastéropodes dioïq.\ies pré- sentent deux ordres, celui àe pjieupoincs ^ qui se PRÉFACE. 17 rattache, comme branche latérale, celui àepec- tinibranches ^ famille des turbinace's. Je donne, àlVgard de cet ordre, un extrait de la me'thode de ce savant. Mais comme elle est presque unique- ment fonde'e sur la connaissance de ces animaux et quVlle ne peut dès-lors être usuelle, je me suis rapproché de celle de M. de Lamarck , en termi- nant ne'anmoins cet ordre, comme Ta fait M. Cu- vier, par des coquiHaj^es, formant une section par- ticulière, celle des cryptocochlides ; les autres pec- tinibranches composent celle des gymnocochlides. Ainsi que dans les distributions de ces deux savans et celle de M. Ferussac , je les partage en deux , d''après Tabsence ou la présence d^m siphon formé par le manteau de Tanimal. A la première subdivision, ou celle qui estsignalée par Tabsence de ce siphon , ap- partiennent les familles suivantes :les péristomiens, comprenant les genres paludine, valvce, vermet, dauphinule , scalaire ; les turbines , qui se terminent par les ampullaires et les janthines ; les trochoïdes, dont le dernier genre, celui de monodonte, conduit aux néritacés , qui suivent immédiatement, et après lesquelles viennent les mélanides et les plicacés de M. de Lamarck. ïiCS pectinibranches siphonculés nous offrent les petites familles sui- vantes : les fusiformes , les ailés, les variqueux les cassidites, les doliaires , les buccinides, les subulés, les columellaires, les conoïdes , les oli- vaires et les ovoïdes. Dans les à^ux dernières, la i8 PRÉF.\CE. coquille est adermique, et les deux iobes du man- teau, ou du moins Tun d'eux, Fenveloppent entiè- rement avec Page. M. de Ferussac passe des colu- mellaires aux sigarets. Quelques-unes de ces fa- milles ne sont rigoureusement que des tribus ; mais jusqu'à ce que nous ayons sur ces mollusques une suite continue de mémoires semblables à ceux que M. Cuvier nous a donne's sur quelques-uns de ces animaux, les limites de ces coupes seront arbi- traires. M. de Ferussac, en restreignant presque leurs caractères aux tentacules et à la position des yeux, a donné trop d'étendue à ses familles. Les mollusques agames sont distribués en trois clas- ses , les PELTOcocHLiDES , composés des scatihranches et des Cfclobranches de RI. Cuvier, et formant dans sa méthode, ainsi que dans la nôtre, deux ordres; les BRACHiopoDES qui, ainsi que Ta pensé M. de Lamarck, se lient , par les térébratules , avec les ostracés ; et les conchifères de celui-ci ou la classe des acéphales du précédent , moins ses acéphales sans coquilles ou les tuniciers. Adanson et Poli avaient déjà posé les bases d'une distribu- tion naturelle des mollusques de cette dernière classe. J'ai suivi M. Cuvier, mais en convertissant en ordres la plupart de ses familles. Les conchy- iiologistes n'avaient pas eu égard, dans les dénomi- nations qu'ils ont données aux côtés de la coquille, à la corrélation de ces côtés avec les parties de l'a- nimal, et les muscles d'attache n'avaient pas été ob- PRÉFACE. 19 serves avec assez, crallenlion. Cet illiislre naluraliste nous a eclaire's sur ce point et à l'e'gardde quelques coquilles monomyaires de M. de Lamarck , et a rec- tifie le vice de la nomenclature. ' Je partage les conchifères en quatre ordres : 10 les Tnan.teaiix-oia'erts{patulipalla). La coquille des uns est inesomyone (muscle subcentral); ici viennent les ostracés, les pectinides et les oxygo- nes, composant autant de petites familles. La co- quille des autres est plagimyone (muscles laté- raux) : tel est le cas des arcace'es. 2". Les manteaux- hiforés i^hiforipaïld) . Il comprend les mytilace's et les nayades , dont tous les genres , d''après les der- nières observations de M. Sov. erby, se réduiraient à celui de mulette, unio. 3°. Les manteaux-triforés ( triforipalla). Il n'offre qu'une seule famille, celle des tridacnites. 4"» Les manteaux-tubuleux ( tiihuli— palla). J'y forme deux sections, les uniconques, ou ceux dont la coquille, de grandeur ordinaire , renferme l'animal; et les tubicoles, ou ceux dont la coquille est très-petite, mais qui est suppléée par un tube , servant d'habitation au mollusque : c'est ce qui a lieu dans les tarets , les fîslulanes , etc. Une première subdivision renferme les coquilles qui ne sont absolument formées que de deux val- ves. La figure et la direction du pied de l'animal, la forme irrégulière ou régulière de la coquille, son ligament cardinal simple ou double , interne 1^ 20 PRÉFACE, ou extérieur, les dents de la charnière, etc., four- nissent les caractères des petites familles de cette division, savoir : les camacës, les cardiacës , les cy- cladines , les vénérides , les tellinides , les corbu- le's,lesmaclracés, les amphidesmites ou lavignons, et les solènides. Dans la seconde subdivision, la coquille offre, outre les valves , deux ou trois pièces auxiliaires , situe'es près de la charnière. La famille des pholadaires nous en fournit Tunique exemple. La nomenclature générique des mollusques et celle de quelques autres animaux testacés, mais de diverses autres classes , est accompagnée de la synonymie générique de M. Schumacher, dont Touvrage est peu cité et dont la méthode , semblable, sous ce rapport, à celle de d'Argen- ville, est uniquement fondée sur le corps testacé , servant de logement à Tanimal. M. le baron de Férussac s'est aussi occupé de cette synonymie, et avec des connaissances bien supérieures aux mien- nes. Mais outre qu''iln'a pas encore publié son tra- vail, j'avais préparé le mien long-temps avant qu'il ne connût ce livre. La seconde race des céphalidiens, celle des el- mintoïdes , et dans Fexposition des caractères de laquelle je me suis étayé des observations et de l'opinion de M. Serres ( Anatomie comparée du cerveau,^ tom. i , pag. 254) i renferme deux clas- PRÉFACE. 21 £es : celle des cirripÈdes , partagée en deux ordres, re'pondant à ceux de M. Lamarck , et que je nomme, d'après le nombre des branchies, po If branches et les dibranches, et celle des annelides. Les cirripèdes polybranches composent deux familles : les gym- nodermes (les genres cineras, otion ) et les ostra- codermes. Celles du second ordre, ou des dibran- ches , sont : les quadrifores et les bifores. M. Savigny a re'pandu de vives lumières sur la classe des annelides. Son travail et celui de M. Cu- vier sont la base du mien. Une première section comprend , i° Tordre des notohranches y composé de cinq familles: les apliroditèes, les eunicées,les néréide'es, les solènicoles (les g. spio , triops), et les amphinomées. 2*. Celui des céphalohranches ^ divisé en quatre familles : les serpulées, les sabel- lées, les amphitritées et les œcodontes (les g. den- tale , siliquaire). 3°. L'ordre des mésohranches j formé par le genre arénicole et celui de branchel- lion que je suis obligé de rapporter ici , à raison des organes extérieursqueM.Savigny considère comme des branchies, quoique Tanimal ressemble d'ail- leurs aux hirudinées. Une seconde et dernière section est constituée par Tordre des abranches de M. Cuvier, mais que pour éviter toute équi- voque et pour être plus exact, je nomme entéro- hranches (branchies internes). Il comprend les familles suivantes : les maldanies, les lombricines, les filiformes (le g. dragonneau) et les hirudinées^ 22 PREFACE. En suivant une marche descendante, nous de- vrions maintenant exposer la série des ace'phales , en commençant par les holothuries sans pieds, relais la méthode nous oblige de changer de di- rection, et de remonter, par une autre route, parallèle à celle que nous ont tracée les cépha— lidiens précédens, près des derniers animaux ver- tébrés. Il s''agit de la troisième race , la plus considérable du règne animal, celle des con- dylopes , ou les animaux de la classe des insectes de Linné. Ayant fait peu de changemens au tra- vail que j^avais publié à ce sujet , dans le troisième volume de Fouvrage sur le règne animal, je dois me borner ici à l'indication de ces changemens, et à renvoyer, pour celle des nouveaux genres et quant à la connaissance de quelques perfection- nemens dans l'exposition des familles, au livre que je mets au jour. MM. Kirby, Mac-Leay fils, Leach, Kliig, Walckenaër, le comte Dejean , Dufour, Godart, Desmarets , Audouin , Lepelletier deSaint- Fargeau , Dalman , Germar, Schoenherr, Gyllenhal , Fallën, Fischer, Nilzsch , Gravenhorst, Nées d'E- senbeck, Westermann ; et quant aux diptères, MM. Wiedeman et Meigen, ont plus particulière- ment contribué à cet accroissement numérique de genres. JV en ai moi-même ajouté quelques au- tres, dont je me propose de publier, avant peu , les caractères. Dans mes généralités sur ces animaux _, je pré- PRÉFACE. 23 senîe plusieurs considérations relatives aux modi- fications progressives de leurs organes exte'rieurs, et à celles qui doivent en résulter dans leur no- menclature. Les belles recherches de M. Audouin sur le thorax des insectes , et celles de feu Jurine et de M. le chevalier de Chabrier, concernant leurs organes du vol, e'tendront cette re'forme, et nous pourrons avoir enfin une véritable philosophie entomologique ; car Fouvrage de Fabricius , por- tant ce titre , ne mérite plus maintenant cette qua- lification. L^anatomie devrait en être la base, et elle nY entre pour rien. La race des condylopcs se divise en deux bran- ches : les hyperhexapes, ceux qui ont plus de six pieds, et les hexapodes, ou ceux qui n'en ont que six. Les animaux de la première sont les apiropo- des de M. Savigny; ils forment trois classes, les CRUSTACÉS , les ARACHNIDES et IcS MYRIAPODES. Jc partage les crustacés en deux sections, les maxil- laires et les édentés. Ceux-ci se composent d''une partie des entomostracés de Millier , savoir : les li- mules , ou mon ordre de xyphosures , et des caliges , ou celui de siphonostomes. Ces crustacés , qui se rapprochent le plus des arachnides, étant une fois séparés , la distribution des autresou des crus- tacés maxillaires devient plus facile. Les uns ont les yeux portés sur des pédicules mobiles et arti- culés, et leurs branchies, cachées sous les bords du test, sVtendent depuis la bouche jusqu'à Torigine 24 PRÉFACE, du post-abdomen; ils forment un premier ordre^ celui des décapodes. D"'autres , semblables par les yeux aux pre'ce'dens, ont leurs branchies à décou- vert et postérieures : tels sont ceux de Tordre des stomapodes. Tous les crustacés suivans ont les yeux sessiles, ou simplement portes quelquefois sur des prolongemens inarticules de la tête. Ceux dont les branchies sont annexées soit aux pieds (et presque tous alors purement natatoires) , soit à des parties de la manducation ; dont le corps est presque toujours garanti par un test clypéiforme ou bivalve; et dont tous les pieds-mâchoires ont été transformés en organes loco-motiles, embrassent les autres cnlomostracés de Millier, ou les autres branchiopodes. Ils pourraient ne former qu^un or- dre ; mais afin dVn simplifier les caractères et dVn faciliter Tétude, j'ai converti en autant d'ordres la famille deslophyropes et celle des phyllopes. Si les trilobitessont,ainsiqueleprésument]VlM.Brongniart et Desmarest, des crustacés, on les placera entre les derniers et les xyphosures. Dans les autres crus- tacés à yeux sessiles ou sessiliocles, les branchies sont postérieures ou inconnues ; les pieds sont pro- pres à la préhension; les premiers pieds-mâchoires au moins recouvrent la bouche et en font partie, • il n'y a point de test. Ils composent l'ordre des amphipodes , et ceux de lœmodipodes et dCisopo- des : on aurait pu les réunir en un. Lorsque je rédigeai la partie entomologique du Règne Ani- PRÉFACE. 35 mal de M. Cuvier, je ne connaissais point le Mé- moire sur les monocles de M. Ramdhor, el nous n'avions pas encore ceux de MM. Strauss et Adol- phe Brongniart,sur quelques-uns de ces animaux, ni Texcellent ouvrage de feu Jurine , relatif au même sujet. Toute la classe des crustace's a e'ié revue avec soin et conside'rablement augmente'e. JVn dis au- tant de celle des arachnides , et particulièrement des genres compris dans notre second ordre, les arachnides Irache'ennes. MM. Marcel de Serres, Léon Dufour, Tre'viranus, He'rold et Gaëde, m'ont été, quant à Tanatomie , d'un grand secours. Les mille-pieds constituent la dernière classe des condylopes hyperhexapes , celle des myria- podes , mot grec, synonyme de celui de mille- pieds. Les condylopes hexapodes, ou les msectes pro- prement dits, el qui forment la quatrième classe , sont aptères ou aile's. Les premiers ont une figure constante ou sont sujets à des métamorphoses. C'est sur ces caractères que repose la distinction des or- dres que j'ai nommés thy sanour es ^ parasites y su- ceurs^ ou mieux siphonapteres. J'ai profité, à l'é- gard du genre pediculus de Linné , des recherches de MM. Leach et Nitxsch. L'une des familles de coléoptères , que l'on a étudiée dans ces dernières années avecle plus d'at- tention, et dont on a prodigieusement augmenté 26 PRÉFACE, le nombre des coupes ge'nériqaes, est celle des rhynchophores ou porte-bec. Je me suis aussi livré à Texamen de ces insectes , et parmi les additions ou nouvelles observations qui peuvent perfectionner ma me'thode, j'annoncerai spécialement celles dont ils sont Tobjet. En définitif, je crois pouvoir avancer qu'il n'est aucune autre famille d'insectes qui n'ait reçu plus ou moins quelques améliorations (i). Mais je ne pourrais les faire connaître sans dépas- ser, outre mesure, les bornes d'un simple ex- trait. La troisième et dernière grande série du règne animal est celle que j'ai distinguée par la dénomi- nation d'AcÉPHALES, et qui, comme j'en ai déjà pré- venu, correspond au dernier embranchement de la méthode de M. Cuvier, celui des zoophytes. Les uns ont un canal alimentaire et une ou plusieurs bouches; ils forment une première race, les gas- triques. Les autres n'en présentent point, et ne se nourrissent que par des absorptions extérieures de la peau ; c'est la seconde race , celle des agastri- (i) Elles sont une suite de l'augmentation considérable de ma collection. Je ne saurais trop me louer, à cet égard , de la générosité de MM. Léon Dufour, LangsdorfF, Savigny , Roger, Lesueur, de Saint-Hilaire, Klûg, Westermann , Say, Menestriès , Boyer de Fonscolombe , sans parler de quelques anciens amis, comme MM.Mac-Leay, qui s'empressent de pré- venir mes désirs , toutes les fois qu'ils peuvent disposer d'ob- jets dont la connaissance peut m'intéresser. PRÉFACE. 27 ques, généralement connue sous le nom à^inflisoi- res. La première se partage en trois branches : 1° les entozoe's, ou vers intestinaux; 2^ les actinozoes, ou les echinodermes de M. Cuvier, et les radiaires de M. de Lamarck, en en retranchant les méduses de Linné' ou les acalèphes de M. Cuvier; 3° les phytodozoes, ou animaux ressemblant à des plantes. Les entozoe's se divisent, ainsi que les mollus- ques , en phanérogames et en agames ; mais ici les premiers sont toujours dioïques : ils formeront une classe particulière, celle des elminthogames, embrassant, à peu de chose près, Tordre des in- testinaux cavitaires de M. Cuvier. Les entozoés agames, ou son ordre d'intestinaux parenchyma- teux , seront pareillement transformés en une classe, celle des elmintiiaproctes , vers sans anus. Ceux de la première sont extérieurs ou intérieurs : ceux- là composeront Tordre des entomo'ides ; et ceux- ci, celui des lomhrico'ldes. M. de Lamarck a dési- gné les premiers sous le nom dVpizoaires, et j'en avais fait moi-même, depuis long-temps {Noav. Dict. dliist. natur.y i8o4),nn ordre dans la classe des vers, celui des vers extérieurs : ce sont les lernées de Linné, mais avec un mélange de quelques crus- tacés branchiopodes. La plupart des entomoïdes ont, en effet, des appendices simulant des anten- nes, des pattes et autres organes analogues. Mais attendu que ces caractères peuvent être trompeurs, ainsi qu'on peut en juger par la comparaison des 28 PRÉFACE, néréides, avec les lombrics et les sangsues, si dis- semblables à rexle'rieur, et appartenant néanmoins à la même classe , celle des anneiides , il faudra re- courir à Fanaiomie^ comme pouvant seule nous e'clairer sur la place que doivent occuper, dans une me'thode naturelle, les enlomoïdes. Profitant du travail de M. de Blainville, j^ai distribue' ces ani- maux en plusieurs familles , dont la dernière , celle des acoles (prive's de membres), fait le passage des précédens à l'ordre des lombricoïdes ou elmin- thogames internes. Il comprend les nëmatoïdes, les aeanthocéphales et quelques trématodes de M, Rudolpbi. Je le partage en deux familles , les anodontes et les échinoslomes. Les entozoe's aga- mes , ou les elminthaproctes , sont androgynes ou bien agènes , c'est-à-dire sans sexes distincts. La présence des ovaires signale les premiers, et leur absence, les seconds. Un autre caractère, et plus ap- parent, qui distingue ceux-ci, est d'avoir le corps, ou du moins son extrémité postérieure , vésicu- laire et renfermé dans un kiste. Les entozoés androgynes forment deux ordres, celui àliiru— diformeSj composé de la majeure partie des tré- matodes de ce naturaliste, et celui de cestolcles ^ qu'il a aussi établi. Le dernier est partagé en deux familles , les anthostomes , bouche en fleur^ ainsi nommés de leurs suçoirs, imitant parleur saillie et leur nombre une fleur à quatre pétales; et les sté- phanostomes, bouche couronnée y parce que ces PRÉFACE. 29 suçoirs ou oscules , le plus souvent au nombre de quatre, sont disposés plus ou moins circulairement à rextrémité antérieure du corps. Ces entozoés, ainsi que les suivans , sont les radiaires ou actino- zoés de cet embranchement. Les agames agènes et vesiculaires, ouïes hydatigènes , composent le der- nier ordre, celui des kistiques de M. Rudolphi, et plusieurs d'entre eux représentent des radiaires agrégés ; tels sont les derniers, ou ceux delà famille des synbies ou des vesiculaires sociaux. Ceux qui sont solitaires en forment une autre, celle des mo- nobies. Je partagerai les actinozoés, bien distingués des autres animaux delà même série, en ce qu'ils ont des organes pour la circulation et la respiration, en trois classes : les holothurites , qui, d'après les observations de M. Cuvier , paraissent différer des suivans par leurs organes respiratoires et quelques autres caractères importans; les échinodermes et les TUNiciERS ou les ASCIDIES de M. Savigny. De Tanalomie de ces derniers animaux, je conclus qu'ils sont de véritables acéphales, le seul ganglion nerveux découvert chez, eux étant sous-œsopha- gien; que leur sac extérieur est la peau proprement dite, composée ainsi que dans les autres inverté- brés d'un épiderme et d'un derme; et que le sac branchial n'est que la membrane interne d'un grand œsophage, ou, si l'on veut, d'un grand ja- bot. C'est à la disposition du canal intestinal ou de 3o PRÉFACE, son extrémité antérieure , des ovaires, ou de quel- ques antres organes intérieurs , qu"'il faut attribuer la forme radiaire des échinodermes et des acalè- phes ou méduses. Si les cirripèdes et les annelides ne peuvent venir dans un ordre naturel , immédia- tement à la suite des mollusques acéphales de M. Cuvier, ou des conchifères de M. de Lamarck; et si les tuniciers font le passage de ceux-ci aux animaux rayonnes, la classe des hololhurites devra être placée immédiatement après les échino- dermes, et son second ordre deviendra le premier. Je n'ignore point que dans ces recherches sur Fenchaînement des classes et sur les ramifications de réchelle animale, l'on est exposé à tomber dans l'arbitraire; mais ces ramifications n'en sont pas moins certaines, et on doit les indiquer lorsqu'elles se présentent naturellement. Qui pourrait croire, par exemple , qu'un crustacé est inférieur à une anne- lide, comme à des lombrics et à des sangsues? Et si cependant l'on commence la série des invertébrés par les mollusques , et qu'on ne forme qu'une li- gne continue , les crustacés viendront après ces derniers animaux (voyez le Règne Animal par M. Cuvier). Je ne saurais donc partager l'opinion des savans qui traitent ce genre de recherches de futilité. Les holothurites sont apodes ou polfpodes , et forment ainsi deux ordres naturels. Le premier offre deux familles , les lombriciformes ( les g. PRÉFACE. 3i bonellie, siponcle, niiniade), et les vcretriformes ( les g. priapule, molpadie); le second en com- prend aussi deux, savoir : les inferipèdes (les genres phanlape , phalloïde), et les vagipèdes (les g. holothurie, aclinopode, fistulaire). Les oursins et les astéries sont les types de deux ordres, les échinoïdes eX les astérdides, et qui cons- tituent la classe des e'chinodermes. Le premier comprend deux familles, les réguliers et les irre'gu- liers; ceux-ci se divisent en deux tribus, les me- sostomes et les plagioslomes. L'ordre des aste'roïdes nous présente trois familles : les cannelés , les pinnés et les caulescens (le g. encrine). Les deux ordres qui divisent la classe des tuni- ciers , savoir , les tétkydes et les thalides , ont été établis par M. Savignj. Celui-là se compose de la famille des ascidites et de celles des polyclinites et des lucies ; celui-ci n'ofire que deux genres, ceux de biphore et d'iasis. La classe des acalephes , illustrée, dans ces der- niers temps , par les recherches de Péron et de M. Lesueur, et celle des polypes , si bien travaillée d''abord par M. de Lamarck et ensuite par M. La- mouroux, forment la troisième branche, celle des phytodozoés. Les acalèphes se partagent en deux ordres : le premier, celui des pœcilomorphes^ com- prend la famille des ciliés (les g. beroë, callia- nire, etc.), celle des papyracés (les g. velelle, por- pite, etc. ), et celle des hydrostatiques. Le second 3a PRÉFACE, ordre, celui des cjcloïdes, offre trois familles, les mo- lîocotyles, les polycotylesetles acotjles. Je partage aussi en deux ordres la classe des polypes. Le pre- mier, celui des hrachiostomes (bouche à bras ou à tentacules), se divise en cinq familles : !<> les ac- tinides , 2" les calamides (les g. pennatule , vére- tille , etc. ) , 3° les alcyone's , 4° les alvéolaires qui composent six tribus : les lamellifères, les fo- raminés, les corlicifères , les reticulaires , les vagi- niformes et les spongites ; 5° les limnopolypes. Le second ordre, celui de tvichostomes (bouche sim- plement ciliée ou munie d'organes rotatoires , sans tentacules), nous offrira trois familles : les can- criformes (les g. brachion, folliculaire, etc.), les campaniformes (les g. vorticelle, urcéolaire, etc.), et les caudes (les g. vaginicole , tricocerque, ra- tule). Si Ton avait une série graduelle d'observations, on pourrait partager la classe des polypes, ainsi que celle des vers, en cavitaires et en parenchi- mateux ; mais attendu qu'elles nous manquent , il est impossible de déterminer les limites de ces coupes. La seconde race des ace'phales , celle deo agas- triquesou infusoires, compose deux classes : i° les CRYPTOGÈNES, qui sc forment dans Pintërieur de divers autres animaux , et tels sont les animalcules spermatiqucs, si bien observés dans toutes leurs progressions par MM. Prévôt et Dumas ; et peut- < PRÉFACE. 33 être encore les acephalocystes du docteur Laënnec. 2''.Les CRYPTOGÈNES, ou ccux quinaisscutà nu dans les infusions de diverses substances , et particuliè- rement celles des végétaux. De même que les po- lypes, les uns sont solitaires, vagabonds, et les autres agrèges et fixes , du moins à Tepoque de leur multiplication. Les naturalistes attendent avec impatience la publication des faits , aussi curieux quMmportans , recueillis par M. Bory de Saint-Vin- cent, sur ces êtres singuliers, places sur les limites de deux règnes (animal et ve'ge'tal), et que M. Mec- kel, conformément à Topinion de M. de Lamarck, sur la formation progressive des animaux, nomme protogenes. LATREILLE , de l'Académie royale des Sciences. Paris, ce 20 octobre 1824 ^&.îs.&.^*»'&»^«^>^>'^&» : # :«;«a^^=«5«i^^i^«3<^-^.^<^i^«^ FAMILLES NATURELLES (i) DU REGIVE AOTMAL. #* La connaissance des animaux esl Tubjet de cette branche de Thistoire naturelle, qu'on a nommée zoologie. Mais quVnlcnil-on pra* !e mot animal? (i) Ce sont, en général, des genres de Linné, soit isolés , soit réunis par groupes. Comme nous n'avons pas toujours pour nous conduire le flambeau de l'anatomie, que cette science d'ailleurs ne nous four- nit souvent que les caractères des divisions principales et leurs rap- ports , la composition de ces groupes et leurs qualifications tiîuîaires doivent nécessairement varier , et il est bien difficile que l'on s'entende à cet égard. Tel ne verra qu'une tribu, ou même qu'un genre, dans ce que celui-ci nommera famille ; un genre ue paraîîra à un autre qu'un sous-genre. Je n'ai pu être clair et précis sans multiplier les divisions ; mais j'ai fait en sorte que les associations fussent naturelles : voilà l'es- sentiel. J'ai pu me tromper, quant à la valeur nominale des groupes. Sou- vent ici le meilleur escrit ne saurait éviter l'arbitraire , et son opinion , serait-elle bien fondée , trouverait encore des contradicteurs. ■y 36 INTRODUCTION. Voilà depuis quelques années un sujet de contro- verse. Corps vivant ou organisé et sensible, telle est la définition la plus oénéraleinent admise. L'un de nos plus célèbres naturalistes, M. le chevalier de Lamarck, Ta combattue avec cette forte dialectique qui caractérise ses écrits. La sensibilité, a-t-il dit, suppose Texistence des nerfs ; or, Ica animaux les plus inférieurs, tels que les polypes et les infusoi- res, en sont privés, ils ne sont donc point sensibles; et dès-lors cette propriété ne distingue point ex- clusivement les animaux des autres corps vivans, ou des végétaux. Mais , ajoute-t-il , tous les ani- maux, sans exception, sont irritables, et cette fa- culté, ils ne la partagent point avec les êtres pré- cédens. Vainement, selon lui, objecterait-on les phénomènes que nous présentent la sensitive et quelques autres végétaux; ils ne sont point le pro- duit de Tirritabilité, mais de causes soit mécani- ques ou pyrométriques, soit hygrométriques. Cette opinion néanmoins a trouvé des opposans. (Voy. NoLiif. Dict. d'Hist. natiir.^ 2* édit.^ art. ani^ mal.) De simples molécules nerveuses, a-t-on ré- pondu, peuvent, dans des animaux, où chaque partie du corps a tous les attributs de Tanimalité, suffire à la production du sentiment, et f irritabi- lité n"'est ici que Tetiét de la réaction d*'un système particulier sur les autres. Puisqu'on a vu des nerfs dans des échinodermes, classe très-voisine de celle des polypes, il est à présumer, d'après les obser- INTRODUCTION. 37 valions qu'*on a recueillies sur la formation et le développement gradue) des organes, que la ma- tière nerveuse existe moléculairement dans les po- lypes et autres animaux inférieurs. Le principe de ces mouvemens dépend toujours du sens du tou- cher, et ici, ce sens est d^aulant plus délicat, ou l'animal est d'autant plus irritable, que les tégu- mens ne consistent qu'en une pellicule très-flexible et d'une extrême ténuité. Peut-être aussi que la pré- sence d'un fluide particulier, comparable à celui qu'on nomme galvanique ou électrique, distingue- t-il spécialement les animaux des végétaux. Si, au surplus, on substitue à l'une de ces deux définitions une phrase descriptive, où les caractères d'excep- tion soient suppléés par d'autres, toutes les diffi- cultés disparaîtront. Ainsi, un animal n'est qu'un corps organisé, généralement pourvu d'un canal alimentaire et s'ouvrant le plus souventpar une seule bouche, toujours locomolile et se reproduisant par des gemmules ou des scissions de parties, lors- qu'il en est privé; ordinairement pourvu de nerfs, toujours irritable, pouvant changer de place, ou mouvoir divers de ses organes d'une manière ins- tantanée, itérative et variée; exécutant ces mou- vemens spontanément ou instinctivement, afin de se conserver et de se multiplier, et avec des forces dont les effets ne peuvent s'expliquer par les seules lois de la mécanique et de la physique. 38 DES VERTÉBRÉS Je partage les animaux en trois grandes séries: 1» les vertébrés^ ou spini-céréhraux ; 2o les ce— phalidiens , et v3o les acéphales. Les premiers sont intelligens , les seconds ins- tinctifs f et les troisièmes et derniers automatiques. PREMIERE SERIE (i). Les Vertébrés (ou Spini-Ce'rébraux ). Vertehrata (2). Un rachis, ou colonne vertébrale intérieure e£ dorsale, renfermant la moelle e'pinière, et articulé avec le crâne; un ence'phale renferme' dans cette boite osseuse, et offrant toujours deux hémisphères cérébraux, les tubercules quadrijumeaux, un cer- velet , neuf paires principales de nerfs; la présence, en outre, du nerf sympathique ou intercostal, tels sont les caractères majeurs qui signalent cette pre- mière division générale des animaux. Ils sont tous plus ou moins doués d'intelligence et d'instinct, (i) Ou peuplade (gtvw,Scop.), que je divise ensuite en races et en bran- ches. {2) t»e;V( ^ffs i(f^jtf/jeu« de M. GeoftVoy Saint-Hilaire , par opposition aux ie/tt/;r6,$ t/^cV/ci/ri, ou les învertcbrcs. Ceux-ci seraient, dans son opinion, des exlra-x-iVichics, çt les prccédens des inliû-vertébrés. ^ EN GÉNÉRAL. 3» généralement pourvus de tous les organes des sens; et malgré les dégradations qu^éprouvent successi- vement diverses parties de leur corps, on y re- trouve toujours les traces d^un plan commun d^or- ganisation. Les belles recherches de ]VL Geoffroy Saint-Hilaire confirment de plus en plus ce fait important; énoncé par M. le baron Cuvier. Les vertébrés ont deux mâchoires horizontales. Leur tronc se prolonge généralement ^ à son extrémité postérieure, en une queue , et ne porte jamais plus de quatre membres ou extrémités. Les os sont unis entre eux par des ligamens et des tendons. Tous ont un cœur , le sang rouge, des vaisseaux chili- fères **t lymphatiques , un foie , des reins pour la sécrétion de Turine, et les sexes séparés. Les fe- melles ont une matrice ou un à deux ovaires. Le fluide destiné à la respiration sMntroduit soit seul^ soit combiné avec feau, par la bouche. PREMIERE RACE. Les Hémathermes (Sang chauà). JTœmatherma. La respiration est h tout âge uniquement pul- monaire , et la circulation est toujours double. Le cœur est divisé en àeux ventricules , réunis sous une enveloppe commune, le péricarde, et accom- 4o VERTÉBRÉS HÉMATHERMES. pagne de deux oreillettes. I/ence'phale forme une masse volumineuse, dont la face supérieure est en- tièrement, ou en majeure partie, occupée par les hémisphères cérébraux. Le cervelet est strie' trans- versalement. Les hemathermes sont vivipares ou ovipares, nour- rissent leurs petits, ou veillent du moins, pendant un certain temps, à leur conservation, lorsque les petits peuvent se procurer leurs alimens. Ils sont garnisde poils ou de plumes, pourvus de quatremem- bres , dont les postérieurs sont quelquefois réunis ou même réduits à de simples vestiges , et dont ces antérieurs sont transformés en ailes dans un grand nombre. Aucun n'*éprouve de mue complète, et ils sont uniquement sujets à changer d^appendices ppidermiques. Tous s^accouplenl. Dans ceux qui sont ovipares, la coque des œufs est toujours dure et ferme, et ces œufs n^idhèrent jamais entre eux. Les femelles, et quelquefois encore les mâles les couvent. Tous les vivipares proprement dits ont des mamelles. PREMIERE CLASSE. Mammifères. Mammifera{jC). Ils ont des poumons flotlans dans la poitrine et (i) Cette classe a été traitée d'une manière complète par M. Desmarest , MAMMIFÈRES. 4i imperfores; le corps garni de poils ; les membres ante'rieurs, lorsqu''iîs servent au vol et ce qui n'a lieu que dans un très-petit nombre, ont leurs doigts allonges, réunis par des membranes, et propres, comme de coutume, à la préhension. Ils ont des mamelles et sont vivipares. PREMIERE SECTION. Les Quadrupèdes, Quadmpeda. Les quatre membres, ou extrémités, sont tou- jours très-développés ; et les deux antérieurs n'ont jamais la forme de nageoires, semblables extérieu- rementàcellesdespoissons (et notamment des squa- les). Un cou sépare la tète du tronc, et celui-ci ne se termine point postérieurement en une queue en forme de nageoire cartilagineuse et horizontale. I. Les Onguiculés. Unguicidata. Les ongles ne recouvrent ou n'enveloppent que professeur à l'école vétérinaire et royale d'AIfort, etc. , naturaliste aussi bon observateur que judicieux , et auquel toutes les branches de lazoologie sont familières , dans un volume de l'Encyclopédie méthodique, intitulé : M ammalogie ^ ou Description des espèces de mammiféî'es . Paris, 1822. Tous les caractères des genres y sont bien développés et appuyés sur des considérations intéressantes , comme le mode de nourriture , les habi- tudes et la patrie des espèces composant ces groupes. C'est , à mon avis , le meilleur ouvrage que nous ayons maintenant sur ces animaux, et un excellent modèle à suivre pour les autres classes. 43 MAMMIFERES les extrémités des doigts, et n'ont point la forme de sabots. 1. Une première division des onguiculés com- prendra ceux qui ont trois sortes de dents; savoir, des incisives, des canines, des mâchelières ou mo- laires ; dont les incisives sont généralement au nombre de six à quatre, du moins à Tune des mâ- choires. Le fœtus des mêmes animaux se déve- loppe entièrement dans la matrice, et les petits sont soignés par les deux sexes. Les mamelles, le plus souvent au nombre de deux, sont toujours pectorales. La verge est toujours pendante. Enfin les pouces, ou les antérieurs au moins, sont oppo- sables aux autres doigts. PREMIER ORDRE. Bimanes. Bimana. Les extrémités .intérieures se terminent seules par une m^in , ayant le pouce libre et opposable aux au- tres doigts-, les doigts des extrémités postérieures sont sur la même ligne , avec le pouce gros et le plus long de tous. Le corps est naturellement vertical. L'Homme, propre, par son intelligence, à la civilisa- tion , aux arts, aux sciences , et pouvant vivre dans tous les climats. Races pures. Caucasique, mongolique, élliiopique. QUADRUMANES. 45 SECOND ORDRE. Quadrumanes. Quadrurnana Les quatre membres sont terminés par une main , ayant le pouce libre et opposable aux autres doigts , qui sont tous longs et flexibles. Le corps est horizontal dans la marcbe. PREMIERE FAMILLE. Singes. Simîœ. Ils ont quatre incisives à ctaque mâcLoire, tous les ongles plats ou comprimés, à l'exception . dans ce cas, de celui du pouce postérieur. PREMIERE TRIBU. Catarhins. Catarhini {Ceoiïr.). Singes de l'ancien continent ou cis- atlantiques. Leurs ongles sont tou- jours plats. La queue manque dans quelques-uns et n'est jamais prenante. Plusieurs ont des abajoues et des fesses calleuses. Ils n'ont que vingt inâchclières. Les narines sont rapprochées l'une de l'autre. I. Point de queue prenante ; museau toujours arrondi ( angle facial de de 65 ou 5o°.) ; point d'abajoues , ni, le plus souvent, de fesses calleuses. Les g. Troglodyte Or ANG ,(vo)^cz ci-après le g. pongo). Gibbon. Cœcum et os hyoïde comme dans l'homme. II. Une queue dans la plupart; museau de plusieurs allongé (angle fa- cial de 60 à 3o°. ) ; des abajoues , et le plus souvent des callosités^ sur les fesses, (Os hyoïde en forme de bouclier.) /id. 44 MAMMIFÈRES 1. Tête point pyramidale ; longueur des bras moyenne. A. Queue longue ; museau toujours arrondi ou peu avancé ; point de sac tliyroïdien ; mâchelières à quatre tubercules. Les g. Semnopithèque , Guenon, Colobe (GeofFr. , Desmar.). D. Queue souvent courte ou nulle ; museau ordinairement avancé ; un sac thyroïdien ; cinq tubercules à la dernière màchelière de la mâchoire inférieure. Les g. Magot , Macaqtte , Cvnocéphale , Mandrill. 2. Tête pyramidale; bras longs. (Queue nulle; sac thyroïdien. ) Le g. PoNGo. Ce geni'e n'est formé que d'une seule espèce , qui pourrait bien être , selon M. Cuvier, l'orang-outang adulte. SECONDE TRIBU. Platyrhins. Platyrhini (GeofF. ). Singes du nouveau continent ou trans-atlantiques . Aucun d'eux n'a d'abajoues ni de callosités aux fesses ; quelques-uns seulement , et remar- quables en ce que les pouces antérieurs sont peu libres et que tous les ongles, ceux des pouces postérieurs exceptés, sont comprimés, ont vingt mâchelières ; les autres en ont yingt-quatre ; les narines sont écartées entre elles. I. Tous les pouces très-libres ; tous les ongles plats ; vingt-quatre mâ- chelières. 1 . Tête pj'ramidale ; mâchoire supérieure très-prolongée inférieure- mcnt au-delà du crâne. (Portion prenante de la queue nue et calleuse eu dessous ; os hyoïde renflé vésiculairement.) Le g. Alouate. 2. Tête point pyramidale ; mâchoire supérieure point notablement pro- longée inférieurement au-delà du crâne (angle facial de 6o°). A. Queue prenante. a. Dessous de la queue nu. Les g. ÂTÈLE, Sapajod, Lacut&icue. b. Queue entièrement velue. QUADRUMANES. 45 Les g. Sajou, Caiiithrix (ou Sapajou). B. Queue non prenante. Les g. Sagoin , AoTE, Saki. IL Pouces antérieurs peu libres ; fous les ongles, ceux des pouces pos- térieurs exceptés, comprimés et pointus; vingt mâchelières. Le 2. Ouistiti. SECONDE FAMILLE. LÉMURIENS. Lcmurini (Desm.). Ils ont moins ou plus de huit incisives, et dont les infé- rieures proclives dans plusieurs. L'ongle de l'index postérieur est pointu ; tous les autres sont plats. Ces animaux sont des pays chauds de l'ancien continent. 1. Tarses proportionnés. Les g. Maki, Indri, Loris, Ntcticèbe. II. Tarses postérieurs longs. Les g. Galago, Tarsier (et Aye-aye , selon MM. De Blain- ville et Desmarets) (r). 2. INolre seconde division des mammifères onoui- culés diffère de la prèce'dente , en ce que les pouces antérieurs au moins ne sont plus se'parès et op- posables aux autres doigts. Les mamelles sont ab- dominales dans le plus grand nombre; le fœtus se développe, comme d'ordinaire , dans la matrice. Les femelles nourrissent seules les petits. La verge, celle de ceux de Tordre suivant seuls exceptés, nVst point pendante. (i) Vo3^ez plus bas, ordre des rokgeuf.s, première fninille , celle i\cs sciiirii:s 46 MAMMIFERES. TROISIÈME ORDRE. Chéiroptères. Cheiroptera. Ils se ra])prochent des précédens par la situation pec- torale de leurs mamelles et par leur verge pendante. Une membrane formée par un repli latéral de la peau réunit leurs doigts , et cette disposition des membres rend l'animal propre à voler ou à se soutenir dans l'air. PREMIÈRE FAMILLE. Plecroptères (ctats-volans). Pleuroptera. Par les proportions relatives de leurs membres et de leurs doigts, ils s'éloignent moins que les suivans des autres mam- mifères. Leurs membranes latérales ne leur servent que de parachute. Tous les doigts sont armés d'ongles longs et tran- chans. Leurs incisives sont fendues et dentelées en manière de peigne. Leurs canines et leurs molaires sont encore dente- lées. Le g. Galéopithèque. SECONDE FAMILLE. MégantctÈres (roussettes). M egany clercs. L'avant-bras, le bras et les doigts des membres antérieurs sont fort longs , et forment, au moyen de la membrane rem- plissant les intervalles des doigts , un organe propre au vol. Les pouces , et quelquefois l'index , sont seuls onguiculés. Les incisives ne sont point pectlnées. Ces caractères sont com- CHEmOPTÈIlES. 47 muns aux mammifères de la famille suivante ; mais dans celle-ci la couronne des mâchelières est plate, ou offre deux arêtes. L'index est onguiculé et a trois phalanges. Le nez est toujours simple; les oreilles sont toujours pe- tites et sans aileron ; les membranes latérales sont ordinaire- ment profondément échancrées entre les jambes. Ces chéi- roptères se nourrissent de fruits , tandis que les suivans sont entomophages. Les g. Roussette , Céphalote , Cynoptère , Harpie , Ma- CROGLOSSE. TROISIEME FAMILLE. Vespertiliones (ou chauve-souris). Vesperlilioncs. Semblables, ainsi que je l'ai dit, aux chéiroptères de la famille précédente , à raison de la forme et des propriétés de leurs membres antérieurs, ils en sont néanmoins bien dis- tincts par leurs mâchelières hérissées dje pointes coniques , et par leur index dépourvu d'ongle et n'ayant qu'une à deux phalanges. I. Museau souvent remarquable , soit par ses appendices , soit par des fossettes ou des sillons. Nombre total des incisives, de huit au plus , et souvent moindre, ou nul. 1. Museau sans appendices ni sillons. Les g. Molosse, Nyctinome , Sténoderme , Dysope, Myop- tère, Noctilion, Atalaphe (Rafin. , Desmar.). 2. Bout du museau offrant, soit des appendices en forme de lames ou de feuilles, soit des sillons ou des fossettes. A. Oreilles libres (point réunies sur la tète). Les g. Glqssophage , Phyllostome , Vampire , Rhinolophe , Nyctère, Taphien. B. Oreilles réunies. Cnl 43 MAMMIFÈRES. Los g. MÉGADERME, RhiNOPOME. TT. Museau toujours simple et uni; dix incisives. Les g. Oreillard, Vespertilion ou chauve-souris. Nota. Voyez, pour quelques autres genres établis par le docteur Leach, le Bulletin universel de M. le baron de Fé- russac, 1824, «"' 3 et 4- QUATRIÈME ORDRE. Carnassiers. Ferœ. Les mamelles sont abdominales et nombreuses \ la verge n'est point pendante ; les quatre membres sont libres et propres à la marche. . PREMIÈRE FAMILLE. Insectivores. Insectivora. Ils sont tous plantigrades ; manquent de dents carnassières ; ont de fausses molaires pointues, dont les antérieures parais- sent tenir lieu de canines, lorsque celles-ci n'existent point ; trois à quatre machclières tuberculeuses de chaque côté , aux deux mâchoires; et plus ou moins de six incisives, i\ l'une d'elles au moins. I. Deux à quatre incisives à la mâchoire supérieure. 1. Grimpeurs. Le g. CLADOBÀiPfi (Fréd. Cuv.).) 2. Fouisseurs. ..^^ Les g. TuPAïA^'Desmar. Mammalog. , pag. 535), Musa- raigne , Desman , ScALoPE , Condylure , Chrysochlore. II. Six incisives à la mâchoire supérieure. Les g. Tacpe, Hérisson. CARNASSIERS. 49 SECONDE FAMILLE. Carnivores. Carnivora. Beaucoup sont digitigrades et pourvus de dents carnas- sières. Les dents arrière-molaires , au plus , sont tuberculeuses. Chaque mâchoire ofifre toujours deux canines et six incisives. L Plantigrades. Nota. Deux à quatre arrière -molaires tuberculeuses dans tous. 1 . Point de dents carnassières. Les g. Tanrec (i), Kinkajou (ou Potto). 2. Deux dents carnassières à chaque mâchoire (2). A. Quatre molaires tuberculeuses aux deux mâchoires, ou à la supérieure au moins. Les g. Odrs , Raton , Coati. B. Deux molaires tuberculeuses à chaque mâchoire. Les g. Blaireau, Glouton. II. Digitigrades. / Nota. Point de molaires tuberculeuses à la mâchoire infé- rieure dans plusieurs. 1. Des molaires tuberculeuses aux deux mâchoires (3). On- gles point ou incomplètement rétractiles. (1) Genre qui lie cette famille avec la précédente; si l'on prend pour base la présence ou l'absence des dents carnassières, il terminerait, avec celui de kinkajou, celle-ci. (2) Je suis ici M. Frédéric Cuvier. Selon son hère [Règne animal, tom. 1 , pag. 144)5 ^'o"^ ^^ commence à reconnaître la forme propre aux carnassières que dans les blaireaux. (3) Suivant M. Cuvier, les martes , les moufettes et les loutres forment 5o iMAIVniJFÈRES A. Deux molaires tuberculeuses à chaque mûelioire. ( Les Vcrmif ormes. ^ Nota. Corps long, avec les pieds courts, s'appuyant sur les doigts et le métatarse. Les g. Putois , Zorille , Marte , Mydaus , Moufette , Loutre. B. Quatre molaires tuberculeuses aux deux mâchoires. Les g. Chien , Renard. C. Quatre molaires tuberculeuses à la mâchoire supérieure , deux à l'inférieure. Les g. Civette , Genette , Mangouste , Paradoxure , Ic- TIDES , SuRICATE. 2. Point de molaires tuberculeuses à la mâchoire infé- rieure. Ongles de la plupart entièrement rétractiles. Les g. Protèle (Isid. Geoff.), Hyène, Ratel, Chat. Voyez sur le g. Fennec , la Mammalogie de M. Desmarest , faisant partie de l'Encyclopédie méthodique, pag. 235. un petit groupe naturel, signalé par les caractères suivans : mâchoire supérieure n'ayant , de chaque côté, derrière la caniassière , qu une tu- berculeuse; corps vcrmiforme ; pieds courts. Dans les genres chien cl chat, la mâchoire supérieure offre deux tuberculeuses plates, derrière chaque carnassière. Les civettes , dont les genettes , les mangoustes et les suiicates, sont des sous-genres, sont distinguées du genre chat par leur langue rude, l'existence d'une poche sécrétoire située à l'anus, et par leurs ongles semi-ré tractiles. Les renards composent, parmi les chiens, un sous-genre. Les hyènes n'ont point de tuberculeuses à la mâchoire in- férieur*, et ressemblent d'ailleurs aux civettes , par les autres caractères que je viens d'indiquer ; mais , ainsi que les suricates , elles s'éloignent de tous les autres digitigrades , en ce que leurs pieds n'ont que quatre doigts. AMPHIBIES. 5i CINQUIEME ORDrxE. Amphibies. Amphibia. Ils sont bien distingués de tous les autres quadrupè- des , à raison de leurs pieds qui sont très-courts , enve- loppés par la peau, ne servant qu'à nager et à ramper , ainsi qu'à raison de la direction des deux derniers , qui vont en arrière. Ces animaux, et ceux surtout du g. morse , semblent se rapprocher des cétacés. PREMIERE FAMILLE. Ctnomorphes. Cynomorpha. Les deux mâcLoires ont des canines et des incisives; les canines supérieures sont de grandeur ordinaire. Les g. Phoque , Otarime. Voyez , à l'égard du système dentaire de ces animaux , les intéressantes observations de M. Frédéric Cuvier ( des dents des mammifères j 4° livraison). D'après ses dernières recher- ches, consignées dans le tome onzième (pag. 174. tX. suiv.^ des Mémoires du Muséum d'histoire naturelle, il a établi les genres suivans : Callocéphale , Sténorhynque , Pelage , Stemmatope, Macrorhine, Arctochéphale et Plattrhtnque. SECONDE FAMILLE. Predentes. Brocha. La mâchoire inférieure manque de canines et d'incisives ; 4* 52 MAMMIFERES les canines supérieures forment d'énormes défenses dirigées inférieurement. Le g. Morse. 3. Les derniers mammifères onguiculés ayant , à quelques exceptions près, trois sortes de dents, nous présentent, dans leur mode de gestation , une anomalie très-remarquable , et dont l'expli- cation a été le sujet des belles recherches de Tun de nos plus célèbres zootomistes, M. Geoffroy Saint-Hilaire. Les femelles ont une poche abdomi- nale, ouverte extérieurement, appuyée sur deux os [marsupiaux) attachés au pubis, et qui devient pour le foetus, peu de jours après sa formation, une seconde matrice où il se développe; elle sert même, pendant quelque temps , de retraite à ces animaux lorsqu'ils sont jeunes. Ils ne composent que Tordre suivant. SIXIÈME ORDRE. Marsupiaux (animaux à bourse). Marsupialia. PREMIÈRE FAMILLE. Entomophages. Entomophaga. Ils ont deux canines et plusieurs petites incisives aux deux niûclioires. Les g. Sarigue , Chibonecte , Dasyure , Péramèle. ' SURSUPIAUX. 53 SECONDE FAMILLE. Carpophages. Carpophaga. Ils ont six incisives aux deux mâchoires , ou du moins à lu supérieure. L'inférieure n'offre point de canines. I, Quatre canines (Frcd. Cuv). Les g-. Phalanger , Koala {Phascolaretos , Blainv.). II. Deux canines. / Le g. Hypsyprymne {Potoroo, Desm.). / TROISIEME FAMILLE. Phyllophages. Phyllophaga. Aucune mâchoire ne présente de canines. I. Six incisives à la mâchoire supérieure ; deux à l'infé- rieure. Les g. Pétaure, Halmature, Kangurog (^Macrope). II. Deux incisives (fortes) à chaque mâchoire. Le g. Phascolome. 4. La quatrième et dernière division des qua- drupèdes onguiculés est caractérisée par Fabsence de canines ou d'incisives , et quelquefois même des unes et des autres. Les plus imparfaits de cette division, les édentés^ se rapprochent des ongulés par leurs ongles , qui embrassent Textrémité de leurs doigts, et forment déjà une sorte de sabot. Cette division se compose de deux ordres. 54 MAM31IFÈRES SEPTIEME ORDRE. RoivGEURs. Glires. Ils manquent de canines (i), et ont toujours deux ou quatre incisives supérieures et deux inférieures très- fortes. Le nombre de leurs mâchelières ne va jamais au- delà de vingt-deux. Ces animaux sont très-agiles. Nota. Suivant M. Cuvier, la mâchoire inférieure s'ar- ticule par un condyle longitudinal , de manière qu'elle n'a qu'un mouvement horizontal d'arrière en avant et vice versa. Les incisives n'ont d'émail qu'en avant ; les molaires ont des couronnes plates , dont les éminences en émail sont toujours transversales , afin d'être en opposition au mouvement horizontal de la mâchoii^e , et mieux servir à la trilviration. Dans les manmiifères carnassiers , l'ar- ticulation de la mâchoire inférieure est dirigée en tra- vers et serrée comme un gond , ce qui ne lui permet aucun mouvement horizontal j elle ne peut que se fermer et s'ouvrir. Ce célèbre naturaliste divise les rongeurs eu ceux dont les clavicules sont développées , et ceux où elles ne sont que rudjmentaires : cette différence avait déjà été saisie par Linné. I. Nous commencerons par les rongeurs à clavicules bien distinctes ^ ils sont généralement omnivores. (i) Elles sont représentées, scion M. Geoffroy Saint-Hilaire , par les incisives. IlONGEUKS. 55 PllEMlÈRE FAMILLE. SciURiNS. Sciurini. Ils ont dix inàclielières supérieures, et six à huit inférieures, hérissées, dans la plupart, de tubercules. Les incisives infé- rieures sont très-comprimées. La queue est grande , soit gar- nie de poils disposés en barbes de plumes , soit hérissée de gros crins. l. Quatorze mâchelières ; incisives inférieures en forme de soc de charrue. Cinq doigts à tous les pieds ; pouce des postérieurs opposable aux autres doigts. Queue hérissée de gros crins. Le g. Aye-Ate. MM. de Blainville et Desmarest le placent dans la famille des lémuriens. Voyez aussi à cet égard les observations de M. Frédéric Cuvier. IL Dix-huit mâchelières. Quatre doigts en devant et cinq par derrière ; pouce des pieds postérieurs point opposable aux autres doigts. Queue garnie de poils disposés en barbes de plume. Les g. POLATOUCHE (PtEROMYS , SciUROPHÈRE, Fréd. Cuv.), MaCROXUS , EcUREDiL , TaMIA. Voyez, à l'égard du g. Anisonyx de M. Rafinesque, la Mam- malogie de M. Desmarest, pag. 329. SECONDE FAMILLE. Arctomydes. Arctomydes. Ainsi que les écureuils, ils ont dix mâchelières supérieures et huit inférieures, et les unes elles autres tuberculeuses. Les 56 MAMMIFERES incisives inférieures sont pointues. La tête est grosse. La queue est courte ou moyenne. Les g. Marmotte , Spermophile. TROISIEME FAMILLE. Rats-taupes. Talpiformes. Le nombre total de leurs mâchelières est au plus de seize; les incisives inférieures sont tronquées. Les ongles, ou ceux des pieds postérieurs au moins, sont plats. I. Six mâchelières supérieures ; six ou dix inféi'ieures. Les g. AsPALAx , Bathtergue. II. Huit miîclielières supérieures et huit inférieures. Les g. Ortctère, Pédète {Helamys, Fréd. Cuv.). QUATRIEME FAMILLE. MuRiNS. Murini. Ils n'ont aussi jamais au-delà de seize mâchelières; mais leurs incisives inférieures sont pointues. Tous les doigts sont entièrement libres. I. Membres antuieurs beaucoup plus courts que les posté- rieurs. Les g. Gerboise , Gerbille , Mérione. II. Longueurs des membres proportionnelles, ou du moins peu disparates. 1. Des abajoues. Les g. Saccomys, Hamster.Vojcz sur quelques autres genres peu connus, tels que ceux de Geomys , Cynomis, DlpJostome , la Mammalogie de M. Desmarest, pag. 3i4. 2. Point d'abajoues. RONGEURS. 57 Les g. Otomts , MusEÏDE , Rat, Loir , Échimys, Lemming , Capromys (Desra. ; Isodon, Journal de l'Académie des scien- ces de PhiLidelpliie; décemb. 1822), Campagnol. CINQUIEME FAMILLE. Nageurs. Natatorii. Cette famille diffère de la précédente en ce que les pieds postérieurs au moins sont entièrement ou en majeure partie palmés, c'est-à-dire que les doigts sont réunis par une mem- brane. Les g. HYDROftnrs, Myopotame , Ondatra, Castor. IL Viennent maintenant les rongeurs , qui n'ont que des rudimens de clavicules; ils sont herbivores (i). SIXIÈME FAMILLE. Épineux. Hystricosi. Le corps est armé de piquans ; la langue même est hérissée d'écaillés épineuses. Ils ont deux incisives à chaque mâchoire , huit mâchelières supérieures et huit inférieures , avec des im- pressions sur leur couronne ; quatre doigts en devant , et cinq par derrière , armés de six gros ongles. Les g. PoRc-EPi, AcANTHioN, Érétxzon, Synoether, Coen- Dou, Sphiggure. (i)Ils semblent se lier, parles léporins , aux derniers marsupiaux, de manière que les épineux seraient les derniers. D'autre part, les pédctes paraissent aussi se rapprocher des mêjoes marsupiaux. 58 MAMMIFÈRES SEPTIÈME FAMILLE. Léporins. Leporini. D'après \(i& observations de M. Frédéric Cuvier, la mâ- choire supérieure des très-jeunes individus offrirait six inci- sives, dont quatre derrière les deux ordinaires et petites : l'une d'elles, la plus interne, disparaît; mais les autres per- sistent, de manière que le nombre des incisives supérieures est de quatre. Celui des mâclielières est de vingt au moins. Il y a cinq doigts en devant, et quatre par derrière. Les g. PiKA (Lagoinys), Lièvre. , HUITIEME FAMILLE. Dasypoïdes. Dasypoides. Ils n'ont que deux incisives à chaque mâchoire , et seize màchelières en tout. Les pieds postérieurs ont trois doigts ou cinq , mais dont un de chaque côté , très-petit. I. Cinq doigts à tous les pieds. Le g. Paca. II. Quatre doigts en devant , et trois derrière. Les g. Agouti {Chloromys, Fréd. Cuv.), Kéredon , Co- baye {Anœma, Fréd. Cuv.), Cabiai. HUITIÈME ORDRE. Edentés. Edentata. D'une part, cet ordre se lie avec le précédent et avec les monotrèmes -, de l'autre , il se rapproche , ainsi que ÉDENTÉS. 50 nous l'avons observe, des quadrupèdes ongulés (i), par les onglL'senveloppantrextrémité des doigts, et presque eh forme de sabots. Un seul génie, celui des tatous, nous offre des incisives (Fréd. Cuu.) y mais outre que les inférieures sont au nombre de quatre , caractère qui les distingue des rongeurs , où la mâchoire inférieure n'en offre jamais que deux, les màclielièi^es , dans ce même genre, sont au nombre de trente-deux , tandis qu'il ne surpasse jamais celui de vingt-deux dans les rongeurs. Si l'on en excepte ce genre, tous les autres édentés n'offrent que cette dernière sorte de dents , et dont la quantité varie de quatorze à quatre-vingt-dix-îiuit 5 cpelques-uns même en sont totalement dépourvus, ou sont parfaite- ment édentés. Ces animaux ont, en général , les niouve- mens lents. PREMIÈRE FAMILLE. BRÉviROSTREa. Brevirostj'es. Des dents dans tous. Dix-huit mâchelières au plus. Jamais d'incisives. Museau court. Les g-. MÉGATHÈRE, Bradtpe (Paresseux)^ Acheus. Nota. Le genre prockilus d'Illiger n'est point, selon M. Bu- chanam, de cette famille, mais un véritable ours (Cuv. Rcgn. Anim. tom. i, pag. 218). (i) Les mammifères nous paraissent se partager, à la suite des quadru- manes , en deux branches principales : l'une composée des chéiroptères , des marsupiaux, des rongeurs et des édentés j l'autre, des carnassiers, des amphibies, des pachydermes, des ruminans et des cétacés. Ainsi, quoique les édentés se rapprochent des ongulés , à l'égard- de la forme de leurs ongles , ils s'en éloignent sous beaucoup d'autres rapports, et ils ne peuvent faire la transition des rongeurs aux pachydermes ni aux rumi- 6o MAMMIFERES SECONDE FAMILLE. LoNGiBosTRES. LoTigirostres. Plusieurs sont complètement édentés ; quelques-uns of- frent des incisives ; le nombre des mâchelières est de vingt- six à quatre-vingt-dix-huit. Le museau est allongé. I. Des incisives et des molaires. Le g. Tatou. II. Point d'incisives ; des molaires. Les g. Priodonte , Tatusie , Ortctérope. ' lïl. Point de dents d'aucune sorte. Les g. Fourmilier , Pangolin. II. Les Ongulés (ou mammifères à sabols). Ungulata. Les ongles, en forme de sabots, enveloppent les dernières phalanges des doigts; les clavicules manquent. LVvant-bras est continuellement dans un elat de pronation. NEUVIEME ORDRE. Pachydermes. Pachyderma. (Bellua, Lin.) Le plus grand nombre olFre trois sortes de dents 5 lors- que les incisives manquent , deux grandes défenses rem- placent les supérieures. Les pieds sont terminés soit par nans ; ils conduisent natuiellemcnt aux monotrèines , qui tiennent des oiseaux et des reptiles. PACHYDERMES. Gi cinq ou trois doigts , soit par un seul , et rarement (arto- plotJienum) par deux. L'estomac est simple, ou divisé en plusieurs poches , mais point propres à la rumi- nation. La peau est le plus souvent épaisse , nue ou presque nue , caractère qui , avec quelques autres , semble rap- procher ces animaux des cétacés , et c'est immédiate- ment auprès d'eux que Linné les place. PREMIERE FAMILLE. Pentadactyles. Pentadactyla. (Proboscidiens , Cuv.) Ils ont cinq doigts à tous les pieds , mais que l'on ne distin- gue à l'extérieur que par leurs ongles implantés sur le bord de la peau calleuse composant le sabot. Les g. Éléphant , Mastodonte. Mamelles pectorales dans le premier genre. SECONDE FAMILLE. Tridactyles. Tridactyla. Ils ont trois doigts à tous les pieds. Nota. Les autres sont rudimentaires. Les g. Tapir, PALiEOTHÈRE , Lophiodon, Rhinocéros, Elasmosthère (i). TROISIÈME FAMILLE. Fissipèdes (ou Anisodactyles). Fissipedes. Les uns ont à tous les pieds trois doigts ou quatre, mai? (i) Desmarest, MammaL Pag. 546. Gî MAMMIFERES dans les intermédiaires rapprochés; les antres en ont quatre en devant et trois derrière. Ils tiennent des ruminans par le squelette et l'estomac. I. Quatre doigts en devant, trois par derrière. Les g. Daman , Pécari (ou Dicotyle). Près du dernier viennent ceux de CHiEROPoTAME et d'Antra- cothÈre , de M. Cuvier, animaux que l'on ne trouve qu'en état fossile. II. Quatre doigts à tous les pieds. Le g. Babiroussa, Cochon (^Sanglier ^ Fréd. Cuv.), 'Pha- cochères, Hippopotame. III. Deux doigts à tous les pieds. Le g. Anoplothère, Xiphodon, Dichobune, Adapis. QUATRIÈME FAMILLE. Solipèdes. Solipedes. Ils n'ont qu'un seul doigt apparent, et un seul sabot à chaque pied. Deux styles latéraux , situés sous la peau, représentent les doigts latéraux. Voyez à cet égard les observations de M. Geof- froy Saint-Hilaire , Mém. du Mus. d'Hist. Nat. , tom. lo, pag-, iG5. Le g. Cheval. DIXIÈME ORDRE. Ruminans. Pecora. Ils ont rarement trois sortes de dents. La mâchoire inférieure a seule des incisives (huit communément) ; un bourrelet calleux , sans défenses , remplace les supé- rieures. Les quatre pieds sont terminés par deux doigts RUMINANS. 63 et deux sabots, avec les os du métacarpe et du métatarse réunis en un seul. Ils ont quatre estomacs propres à la rumiiialion. PREMIÈRE FAMILLE. Inermes. Incrmia. Ils ont des canines et manquent de cornes. Les g-. Chameau, Lama, Chevrotain. SECONDE FAMILLE- Plénicornes (animaux à bois). Plenicornia. Ils sont dépourvus de canines. Les mâles, et quelquefois aussi les femelles , ont deux cornes , ordinairement caduques , entièrement pleines ou sans étui , revêtues , soit toute leur vie , soit momentanément , d'une peau velue. I. Cornes caduques, propres aux mâles. Le g. Cerf. II. Cornes persistantes et communes aux deux sexes. Le g-. Girafe. TROISIEME FAMILLE. TuBicoRNES. Tubicornia. Les canines manquent aussi. Les deux sexes ont constam- ment deux cornes composées d'un noyau (saillie de l'os fron- tal ) et d'un étui élastique en forme de corne creuse. I. Des larmiers. Noyau des cornes entièrement solide , sans pores ni sinus. f 64 MAMMIFÈRES Les g. Antilope {Antilope , Gazelle y Cervichèvre , Alcéla- phe , Tragélaphe f Oréns , Bosélaplie , Oryx , Egocêrc , Cha- mois , Antiloclicvre f Gnou, de Blainv. ). II. Point de larmiers ; noyau des cornes en majeure partie celluleux. Les g. BoEDF , Chèvre , Mouton. Le bison forme, pour M. de Blainville, un genre propre , ovibos. SECONDE SECTION. Les Bipèdes. Bipèdes. Les membres postérieurs manquent, et ne s'an- noncent que par quelques os; les antérieurs for- ment de véritables nageoires. Le cou est confondu avec le tronc , qui se termine par une queue car- tilagineuse, en forme de nageoire horizontale. Ces animaux sont marins, et n'ont ni oreilles externes ni poils sur le corps. ONZIEME ORDRE. CÉTACÉS. CeLacea. PREMIÈRE FAMILLE. Herbivores. Herhivora. Ils n'ont point d'évens. Les mamelles sont pectorales. Les dents sont terminées par une couronne plate. Les nageoires antérieures servent à la prétensiçn. Les moustaches sont gar- nies de poils. CÉTACÉS. 65 Les g. Lamantin (Manaté), Dugong , Stellére. SECONDE FAMILLE. Souffleurs. Hydraula. Ils sont pourvus d'évens. Les mamelles sont inguinales. Les dents manquent ou sont coniques. Les nageoires antérieures ne sont point propres à la préhension. On n'observe aucun vestige de poils. I. Tête proportionnée au corps ou petite. 1. Des dents aux deux mâchoires ; point de défenses. Les g. Dauphin, Marsouin, Delphin aptère, Hyperoodon. 2. Point de dents proprement dites; une (le plus souvent) ou deux défenses ofiFensives, implantées dans l'os intermaxil- laire , en forme de corne longue et avancée. Le g. Narwhal, II. Tête très-volumineuse. 1. Des dents; point de fai.ons à la mâchoire supérieure. Les g. Cachalot, Physale, Physétère. 2. Point de dents; des fanons à la mâchoire supérieure. Los g. Baleine , Balénoptère. SECONDE CLASSE. Monotbèmes. Monofrema ([Geoffroy Saint-Hilaire). M. le baron Cuvier les range dans Tordre des mammifères edentes, dont ils forment la troisième tribu. Mais si, comme on Va annoncé, ils sont réel- lement ovipares, ils doivent former une classe. D'après de nouvelles observations anatomiques , 5 66 MONOTRÈMES. dont on trouve un extrait dans le Bulletin des Sciences naturelles de M. le baron de Férussac (1824» n" 1 ), ces animaux seraient plus voisins des préce'dens et des reptiles que des oiseaux. M. Du- niéril avait dit, depuis long-temps, qu'ils avaient beaucoup de rapports avec les reptiles. MM. Cuvier etGeofFroy Saint-Hilaire ëclairciront probablement ces difficultés. Si Ton en excepte les animaux des dernières classes, qui se reproduisent par des sections de parties ou des sortes de bourgeons , tous ceux dont nous traiterons désormais sont ovipares ou ovo- vipares , et par conséquent dépourvus de ma- melles. On peut diviser les monotrèraes en deux or- dres. PREMIER ORDRE. Macboglosses. Macroglossa. Leur corps est épineux et terminé antérieurement e.i un musean étroit j la langue est extensible ; les pieds sont propres à fouir et non palmés. Le g. EcHiDNÉ. SECOND ORDRE. Pinnipèdes. Pinnipèdes. Le corps n'est point garni de piquans ou d'aiguillons , OISEAUX 67 mais simplement velu j sou museau est large , aplati , en forme de bec de canard -, la langue est comme double et point exsertile j les pieds sont palmés et propres à la natation ; les postérieurs ont , dans les mâles , un ergot servant de conduit à une liqueur venimeuse. Le g. Ornithorhywque. Quatre dents à chaque mâclioire et toutes attachées aux os maxillaires , selon les observations de M. Fré- déric Cuvier. TROISIEME CLASSE. OisEA^ux. Ai'es (1). Les derniers animaux hëmathermes sont tous ovipares; ont les poumons indivis ou sans lobes, fixes contre les côtes et enveloppes d'une mem- brane percée de grands trous, pour le passage de l'air ; leur corps est revêtu de plumes , avec les membres antérieurs transformés en ailes (2), ne servant qu'au vol , ou , et simplement dans un petit nombre, qu'à la natation. (i) On sait que sous les rapports de la méthode , cette classe d'animaux est l'une des plus difficiles. La distribution donnée par M. Cuvier est en- core !a plus simple et la plus naturelle : en l'adoptant , je me suis permis néanmoins d'y faire quelques changemens, qui me paraissaient nécessaires, tant pour l'harmonie systématique que pour la clarté. Je me suis encore aidé des travaux de MM. Viellot et Temminck , qui avaient eux-mêmes trouvé de grands secours dans l'excellent prodrome d'ornithologie d'Il- liger. (2) Le nombre des doigts est réduit à deux. 68 OISEAUX. PREMIÈRE SECTION. Les Terrestres. Terrestres. Leurs pieds ne sont, point palmes , et nullement propres à la natation; leurs jambes sont entière- ment emplume'es; ils vivent habituellement hors des lieux aquatiques. I. Les uns n'ont que rarement de profondes ëchancrures au sternum ; les petits naissent nus , avec les yeux ferm 's , et ne peuvent vivre sans le secours de leurs parens; le pouce, ouïe doigt pos- térieur , est de niveau , à sa naissance , avec celle des autres doigts (i). PREMIER ORDRE. Rapaces (Oiseaux de proie). Rapaces, Ils ont des pieds robustes , très-D"»usculeux -, trois doigts en devant et un derrière (2) , propres à saisir et à trans- porter les animaux dont ils font leur proie 5 leur bec , garni à sa base d'une membrane ou cire, où sont percées les narines , est fort , très-crochu au bout , laniaire ou très-propre à déchirer ; le sternum n'a point d'échan- crures latérales. (i)Ce caractère, donné par M. Viellot, me paraît séparer nettement les gallinacés des oiseaux supérieurs. (2) Impavdtictyles, par opposition aux grimpeurs, qui sont pnrdac- tyles. RAPACES. 69 Ils représentent dans cette classe les mammifères car- nassiers. I. Les Diurnes. Diurni. Leur tête est de grandeur ordinaire et comprimée sur les côtés ^ la direction des yeux est latérale , et leur pu- pille est de grandeur moyenne ou proportionnée. PREMIERE FAMILLE. Vaittourins. Vulturini. Les yeux sont à fleur de tête. Le jabot est saillant. Dans le plus grand nombre , une partie de la tête, et souvent même du cou, est nue; le dessous du bec offre un pinceau de soies dans ceux où elle est entièrement emplumée. Le bec est tou- jours allongé. Les g. Sarcoramphe, Vautour, Percnoptère, Griffon (ou Gypaëte ; Phène, Sav.). Nota. Les sarcorampbes sont des zopilotes pour M. Viellot. Son genre gallinaze est formé sur le percnoptère aura ou urubu de M. Cuvier^ tandis qu'il place avec les vautours le percnoptère d'Egypte. Il met dans cette famille le g. Cara- cara , dont celui-ci fait des aigles-pêcbeurs. Avec ces der- niers oiseaux doit être aussi placé le genre Rancanca (Je petit- aigle à gorge nue , Cuv.). Son genre Iribiu s'éloignerait de celui de vautour par ses narines tuberculées intérieurement , et par l'écbancrure de la mandibule inféi-ieure. D'après cela y les espèces du dernier seraient propres à l'ancien continent ; tous les autres Vautourins appartiendraient au nouveau. 70 OISEAUX. SECONDE FAMILLE. AcciPiTRiNS. Accipilrini. La saillie des sourcils fait paraître les yeux enfoncés , et le jabot n'est point saillant. La tête est entièrement garnie de plumes, et sans pinceau soyeux sous le bec. L Bec sans dent près de son extrémité. t. Bec droit à son origine. Les g. Aigle, Ptgargde (i), Balbtjsard , Harpie , Aigle- autour (Spizaëte^WeWS), Astdrine (Viellot ; Cymindis , Cuv.). 2. Bec courbé dès sa naissance. A. Tarses longs. Le g. MESSAGER (^Secrétaire ou Serpentaire^. B. Tarses de longueur moyenne. a. Ailes de longueur moyenne. Les g. Autour , Épervier. b. Ailes fort longues. Les g. Élane {couhyek , Vieil.), Milan (2), Bondrée, Buse, Busard. M. Viellot forme , avec l'oiseau qu'il avait d'abord décrit sous le nom de Milan CressereUe , le genre ictinie. M. Cuvier en fait une buse. Mais, suivant le naturaliste précédent, au- cune buse n'a la partie inférieure du bec échancrée , les tarses grêles , ni l'extrémité de la queue carrée. IL Bec unidenté de chaque côté , près de sa pointe (eourbé dès son origine). Les g. Faucon , Gerfault. (1) Les Aigles-pëcheurs à ailes longues de M. Cuvier, comprenaent les genres pYgm'giie , balbiisard , caracara et rancanva de M. Viellot; ceux dont les ailes sont courtes, celui Ôl harpie. (2) Le mi Lin dla Cainltne est le type du genre elinntJe de M. Viellot. RAPACES. 71 IL Les NOCTURNES. Nocturm. La tête est grosse, large, avec les yeux dirigés en avant , entourés d'un cercle de plusieurs plumes effilées, recouvrant la base du bec et les ouvertures des oreilles 5 la pupille est très-grande. Le doigt externe est versatile ou peut se porter en arrière. TROISIEME FAMILLE. iEcOLIENS. y^^o/iV (Vieil.). I. Oreilles ovales , petites. Les g. Scops , Chevêche, Duc, Chat-huant. II. Oreilles demi-circulaires, grandes , operculées. 1. Bec droit, courbé seulement vers sa pointe. Le g. Effraye. 2. Bec courbé dès sa naissance. Les g. Chooette , Hibou. SECOND ORDRE. Passereaux. Passeres (1). Ils ont , ainsi que les précédens , trois doigts devant et un derrière , mais à ongles grêles \ les deux extérieurs sont , dans la plupart , réunis à leur base 5 les pîeds sont faibles ou de moyenne force , avec le tarse annelé. Beaucoup sont frugivores ou omnivores , et les autres se nourrissent de petits animaux , comme d'insectes , de (1) M. Viellot réunit cet ordre à celui des grimpeurs, et y comprend aussi les columbins ; ce sont ses syli'ains. Dans la méthode de M. Tem- minck, les passereaux sont divisés en cinq ordres : oinm^'ores , insecti- vores, misoJactyles , alcyons, chilîdons. 72 OISEAUX. vers, etc. Le bec n'est point simultanément robuste, crochu au bout et recouvert en dessus , à sa base , d'une membrane percée par les narines. Le sternum offre sou- vent , à cliaque extrémité latérale , une échancrure ou un vide rempli par une membiane , mais peu étendue. L Les uns ont les doigts séparés , ou les deux extérieurs sont tout au plus réunis jusque vers le milieu de leur longueur. Ils composent quatre familles. PREMIERE FAMILLE. Latirostres. Latirostres. Le bec estéchancré, dans la plupart, près de sa pointe, toujours très-fendu , déprimé , plus ou moins triangulaire , courbé à son extrémité , avec la base souvent garnie de soies et quelquefois de plumes recouvrant les narines. I. Bec sans échancrure notable ( pieds courts , ailes lon- gues). Les g. Engoulevent, Hirondelle, Martinet. Nota. Ils forment la famille des fissirostres de M. Cuvier. II. Bec échancré près de son extrémité. Les g. Procnias , Gtmnodère , Jaseur , Échenilleur , Pi- ROLL , Cotinga , Céphaloptère , Gtmnocéphale , Gobe- mouche , Moucherole , Tyran , Drongo. ' SECONDE FAMILLE. Dentirostres. Dcntirostres. Le bec est toujours échancré près de son extrémité , et soit PASSEREAUX. 7^ triangulaire et comprime , soit conique ou presque acicu- laire. I. Les deux doigts externes réunis jusque près du milieu de leur longueur. Les g. CoQ-DE-RocHE , Manakin. No/a. Ils semblent se rapprocher, par le caractère ci-des- sus, des syndactyles; mais ils s'en éloignent sous d'autres considérations. II. Doigt extérieur réuni au plus aA'ec l'intermédiaire dans la longueur de la première phalange. 1 . Bec fort ou gros , plus ou moins conique ou triangu- laire et comprimé. Les g. Tangara , Pie-gbièche (i), Vanga, Langraten, Crinon (Temm.) , Cassican , Bécarde , Choucari , Béthyle , Merle , Chocard , Loriot , Philédon , Martin , Cincle , Brève , Fourmilier , Ltre. 2. Bec grêle et pointu ou presque aciculaire (en alêne). Les hecs-jins ou motacilles. Lesg. Traquet, Rubiette, Fauvette, Accenteur, Roitelet, Troglodyte , Hoche-queue , Bergeronnette , Farlouse. TROISIÈME FAMILLE. Conirostres. Conirostres. Le bec est entier ou sans échancrure , fort , tantôt conique ou cylindracé, tantôt prismatique ou cultriforme. I. Bec conique ou cjlindracé. i. . Base de la mandibule supérieure point prolongée sur le bas du front et n'y formant point d'espace nu. (i) Voyez le g. Batara de MM. Viellot et Temmiuck. 74 OISEAUX. Les g. Alouette, MÉSANGE, Bruant (i), Tisserin, Moi- neau , Pinçon , Chardonneret, Linotte , Veuve, Gros-bec , PiTYLE , BoUV'rEUIL , BeC CROISE , DuR-BEC , CoLIOU , GlaU- COPE , Etourneau. 2. Base de la mandibule supérieure gagnant le bas du front et y formant un espace nu, en manière d'écliancrure. Les g. Cassique, Troupiale, Carouge, Pit-pit. IL Bec comprimé, cultrifbrme. Les g. Corbeau, Pie, Geai , Casse-noix , Temia , Rol- LiER , RoLLE , Mainate , Oiseau-de-Paradis ( Paradisée^ , Stourne (Temm.). IIL Bec quadrangulaire ou prismatique. Le g. Pique-Boeuf, Sittelle. QUATRIÈME FAMILLE. Ténuirostres- Tenuirostres. Le bec est sans échancrure , grêle , long , et généralement arqué. I. Langue de forme et de longueur ordinaires, point propre à sucer les fleurs. Les g. Grave , Huppe , Promerops, Epimaqde , Grimpereau, PiCUCULE , ÉCHELETTE, SuCRIER , DiCEE , HÉOROTAIRE. II. Langue longue , très-extensible , ciliée , bifide, propre à sucer les fleurs (ou plutôt à saisir les petits insectes qui s'y trouvent). Les g. SoUI-MANGA , PoMATORNINE , CoLIBRI , OlSEAU- MOUCHE. Plusieurs des genres nouveaux établis par M. Teraminck (i)Le g. prsieiine de M. Viellol en fait partie. GRIMPEURS 75 appartiennent à cette famille. Voyez son Manuel d'Ornitholo- gie, 2* édition , par. 1 , p. LXXX. II. Dans les passereaux suivans , le doigt externe est uni à celui du milieu jusque près du bout (l'avant-der- uière phalange). CINQUIÈME FAMILLE. StndactYles. Syndactrli. Les g. Guêpier, Momot, Todier, MARTiN-pÊc:HEUR(^/c)'o/i), Ceyx , Calao. TROISIÈME ORDRE. Gbimpettrs. Scansores Çty Ils ont deux doigts devant et deux derrière , ou trois eu devant . mais dont Fexterne est versatile. Nota. Ces oiseaux nous paraissent former , dans un ordre naturel , une série particulière , parallèle à celle que compose Tordre précédent, et se réunissant, vers son extrémité inférieure , aux syndactyles au moyen des grandirostres et autres oiseaux analogues. Les g. Calao et Toucan , quoique n'appartenant point au même ordre , sont néanmoins très-rapprocliés. En plaçant les toucans en tête des grimpeurs , il aurait fallu rejeter les perroquets vers la fin ^ mais ces derniers oiseaux paraissent , par plusieurs caractères anatomi- ques et leurs facultés instinctives , devoir occuper un rang supérieur et avoisiner les rapaces- (i) Ordre des zygodactyles de M. Temrninck; tribu du même nom ( la première), de l'ordre des ifi'^nim, dans la méthode de M. Viellot. 76 OISEAUX. I. Les uns oui constamment deux doigts en devant et deux par derrière. PREMIÈRE FAMILLE. PsiTTAcms. Psùtacini. Leurs pieds sont robustes , avec les tarses réticulés. Le bec est élevé , comprimé latéralement, arqué ou arrondi tant en dessus qu'en dessous , formant presque , par sa courbure , x\n demi-cercle, et garni en dessous, à sa base, d'une mem- brane ; la langue est charnue, épaisse, arrondie et obtuse. Ces oiseaux, éminemment frugivores, représentent, dans cette classe , les mammifères quadrumanes. M. Cuvier les place à la fin de l'ordre des grimpeurs , près des gallinacés. PREMIERE TBIBU. Pachyglosses. Pachyglossi. Leur langue n'est point extensible au dehors , ni terminée par un gland corné et fendu, I. Macroures ( Queue longue). Les g. Ara, Perruche. II. Brachyures ( Queue courte ). Les g. Pezopore, Kakatoès. SECONDE TRIBU. M1CROGI.OSSES. Microglossi. Langue très-extensible au dehors et terminée par un gland corné et fendu. Le g. Edrhyhqce. Voyez les observations de M. Geoffroy Saint-Hilaire sur ces oiseaux , Mém. du Mus. d'Hist. Nat. , tom. 10, pag. 186. GRIMPEURS. 77 SECONDE FAMILLE. PogonorhTnqt7es. Pogonorynchi. Dans cette famille et les suivantes , les pieds sont de gros- seur moyenne ou faible, avec les tarses annelés ou écusson- ncs. Les pogonorhynques, ainsi que l'indique l'étymologie de ce nom , ont la base du bec , soit ciliée ou garnie de soies , soit surmontée d'une crête ; ils se rapprochent d'ailleurs des cu- culides , en ce que le doigt externe postérieur est versatile. Les g. Ani, Barbacou , Barbu , Tamatia , Barbican , Cou- KOCCOU , MONASE (Vicllot) , MaLKOHA. TROISIÈME FAMILLE. CucuLiDEs. CucuUdes. (Imberbes et Auréoles, Vieil.) Ils dififèrent des précédens par leur bec imberbe ; et des sui- vans , en ce que la langue n'a ni la forme d'une plume , ni celle d'un ver très-allongé. Leur doigt externe postérieur est presque toujours versatile (i). Les g. ScTTHROPs , Coucou, CouA, CoucAL, Indicateur, CouROL (ou Vouroudrioii) , Jacamar. QUATRIEME FAMILLE. Proglosses. Proglossù Leur doigt externe postérieur est toujours dirigé en arrière ; les antérieurs sont uniquement soudés à leur naissance. La langue est très-longue et vermiforme. Le bec est en forme de coin ou de cône allongé. Les g. ToRCOL, PicoïDE, Pic. (i) Le g. Jacamar seul excepté. 78 OISEAUX. CINQUIÈME FAMILLE. Grandirostres. Grandira s très. Leurs doigts antérieurs réunis jusqu'au-delà du milieu , leur langue longue et plurneuse, et leur bec d'une grandeur dé- mesurée, distinguent parfaitement ces oiseaux , qui représen- tent dans le nouveau monde les calaos de l'ancien conti- nent. Les g. Toucan, Aracari. II. Les grimpeurs de la dernière famille ont trois doigts devant , mais dont l'externe est versatile 5 ces doigts sont unis , à leur base , par une membrane \ le bec est plus court que la tête, bombé supérieurement et dentelé. Ces oiseaux se rapprocheut des gallinacés. SIXIEME FAMILLE. Galliformes. Gallif ormes . (Frugivores, Vieil.) Les g. MtrsopHAGE, Touraco. QUATRIÈME ORDRE. Passeri GALLES. PasserigalU. Ils tiennent des passereaux par leurs do'gts, ainsi que par la manière dont naissent les petits, et leur éducation ; ils se rapprochent des gallinacés par la grande échancrure qu'offre chaque côté de leur stei^num. Leurs tarses sont réticulés. Leur mandibule supérieure est voûtée, crochue au bout , munie soit d'une membrane , soit d'une écaille PASSERIGALLES. 79 cartilagineuse recouvrant entièremeut ou partie des na- rines : ce qui les distingue encore des passereaux. Les doigts antérieurs sont généralement réunis à leur base par une membrane. PREMIERE FAMILLE. Dysodes. Dysodes (Vieil.). Us ont le bec comprimé, dentelé , poilu à sa base , avec le doit intermédiaire plus long que le tarse. Le g. Sasa (Hoazin, Cuv.). SECONDE FAMILLE. CoLUMBiNS. Columbini. Ils ont à la base du bec et au-dessus des narines , per- cées dans une membrane , une écaille cartilagineuse , formant un renflement. Le g. GouBA (^Columbi-Galline) , Pigeon, Colombar. TROISIÈME FAMILLE. Alectrides. Alectrides (Vieil.). Dans ceux - ci , les narines ne sont qu'à moitié closes par une membrane latérale. Tantôt la gorge , tantôt sim- plement les joues ou le tour des yeux sont dénués de plumes. Le g. Marail ÇGuaji , Yacou , Pénélope) , Parraqca. II. Le Sternum des derniers oiseaux terrestres est remarquable par la grande étendue, en tout sens , de ses ëchancrures latérales. Les petits naissent cou- 8o OISEAUX. verts d'un duvet et cherchent aussitôt leur nour- riture. Les pieds oui trois doigts en devant, reunis à leur base par une membrane, et dentelés le long de leurs bords; Torigine du pouce est supérieure à celle des autres; il manque dans quelques-uns. La mandibule supérieure est voûtée, avec les narines percées dans une membrane de sa base et recou- vertes par une écaille cartilagineuse. CINQUIÈME ORDRE. Gallinacés. Gallinacei. (^Gallincsy Lin.) PREMIÈRE FAMILLE. TÉTRADACTYLES. Tetraductyli. Ils ont quatre doigts ; le pouce ou le doigt postérieur ne manque jamais. PREMIÈRE TRIBU. NuDiTAr.SES. Nuditarsi. Les tarses sont nus totalement ou en majeure partie. Les g. PA.UXI, Hoco, Dindon, Paon, Coq, Faisan, Hodppifère, LoPHOPHORE, Crïptonyx, Peintade, Mégapode (Gaimard), Per>- DRix, Francolin, Caille. SECONDE TRIBU. Plcmitarses. Plumitarsi. La majeure partie des tarses est garnie de plumes. Les g. Ganga , Tétras ( Coq de Bruyère), Lagop ÈDE , TlNAMOTJ. ÉCHASSIEP.S. 8i SECONDE FAMILLE. TridactTLES. TridactylL Le pouce manquant, ils n'ont que trois doigts. Les g. Strrhapte, Turnix. SECONDE SECTION. Les Aquatiques. Aquatici. Les uns ont le bas des jambes nu , avec les tarses ordinairement olcvës; les autres ont les pieds si- tues très en arrière , avec les tarses courts, com^ primés , et les doigts antérieurs soit entièrement réunis par une membrane , soit, mais plus rare- ment, simplement lobés. Les premiers sont litto- raux , ou oiseaux de rivage ; ils peuvent même se tenir dans les eaux peu profondes. Les seconds, à raison de leurs pieds palmés ou en nageoires, y {ont babituellement ieur séjour. Les uns et les autres sont généralement carnassiers ou omnivores ; les petits du plus grand nombre peuvent, en venant au monde, courir et pourvoir à leur subsistance. SIXIÈME ORDRE. EcHAssiERs. Grallœ. Le bas de leurs jam])es est nu \ les tarses sont orrli- 6 «2 OISEAUX, iiairemcnt élevés^ leurs doigts souL rarement palmés. Lorsqu'ils volent , ils étendent leurs pieds en arrière. ï. Les uns n'ont point de pouce et quelquefois même que deux doigts. Leurs ailes sont très-courtes et nulle- ment propres au voL Leur sternum n'offre point , dans sou milieu , d'arête longitudinale , et ressemble à un bou- clier. Ils ne couvent point (à ce que Ton croit) leurs œufs. PREMIERE FAMILLE. Brévipennes. Brevipennes. Les g. Autruche, Nandou, Casoar. ÎL Les autres échassiers ont généralement un pouce, et ceux qui en sont privés ont toujours trois doigts en avant. Les aiks sont propres au vol. Le sternum est caréné , et la femelle couve ses œufs. I. Les doigts, jamais fort longs , sont séparés, du moins à leur extrémité , et sans membrane lobée ou fes- tonnée en manière de frange , sur leurs bords. Ces échas- siers composent quatre familles. SECONDE FAMILLE. Pressirostres. Pressirostres. Leur bec est robuste et de longueur moyenne. Leurs jambes sont hautes. Le pouce est nul ou très-haut , et n'appuie pa.> à terre. I. Point de pouce. Les g. Outarde , OEdicnème , Pluvier , Huitrier , Coube- Vite. II. Un pouce. Les ç;. Vaxnrau , Cariama. ftCHASSIERS 83 TROISIEME FAMILLE. CuLTRiROSTRES. Cultîirosfrc.<. m Leur bec est fort, pointu, le plus souvent long et tranchant. Tous ont un pouce portant à terre. La tê-te et le cou sont sou- vent en partie nus. I. Pouce n'appuyant à terre que par son extréniité. (])oi^w^'Jt TROISIEME TRIBU. Naktilites. Naiiiiliies. Ce sont les dernières coquilles de cette (luuille où Ton ail découvert un siphon, ou ce tube intérieur qui perce les lames cloisonnaires, et les der- nières encore de celles qui ont une ouverture extérieure ; chaque tour est divisé intérieurement , ainsi que dans la tribu précédente , en cellules spacieuses , mais la spire ne forme à l'extérieur qu'un seul tour ou un peu plus , le dernier renfermant tous les autres. I. Bords extérieurs des cloisons lobés ou découpés transversalement. (Le g. Grbulite , Lam.) Les g. Agamde , Plaguse. U. Bords extérieurs des cloisons point lobés ni découpés. 1. Coquilles sans ombilic. A. Point de crête. Les g. Nautile, Angumthe, Phonème, Elphide, Géopoke, Pé- lore , Chkysale , Akdroméde , Canthuope , Epomde. Ceux de géopone et de pélore rentrent dans celui de polystoiiielle de M. de Lamarck. B. Une crête. a. Cellule discoidalc. Les g. Pharame, Sporulie (vorticiale , Lam.). b. Coquille obovoïde. Le g. MisiLE. ■>.. Un ombilic. A. Une crête. Les g. Ahtékor, Robule , Spinctc'rule , Clisipuokte , IIerioke , Rhikocl'ue, Lampadie. i66 CÉPHALOPODES B. Point de crête. Les g. Macrodite, Bisiphite, Oc^akib, Patrocle, Nûnionk, Po- ^IXÈ^E, Florilie, Théméone. QUATRIÈME TRIBU. MlLLÉPORlTES. MiUeporitu. Les Camerines, les Numulites ou Pierres numismates , lenticulai- res, etc. Ici la coquille n'offre plus de siphon apparent ni d'ouverture extérieure , ou, si elle existe, elle est entièrement appliquée sur le tour précédent, l'extrémité externe du dernier s'avancanl et se confondant avec lui. L'in- térieur delà coquille est divisé en une infinité de petites loges, ou elle est plutôt poreuse que celluleuse ; sa forme est tantôt discoïdale et très-apla- tie , tantôt presque globuleuse ou presque ovoïde. I. Coquille ayant une ouverture , mais appliquée sur le tour précédent et cachée. Nota, Elle est discoïdale , le genre célibe seul excepté. 1. Intérieur de la coquille roulé en spirale. A. Un ombilic ou un mamelon au centre. Les g. Archidie , Ilote. B. Point d'ombilic ni de mamelon au centre. • Le g. HÉLÉKiDE (orhiculine , Lam.;. 2. Intérieur de la coquille rayonné. Les g. Celluue, Célibe {coquille globuleuse). II. Point de traces d'ouverture (coquilles presque toutes rayonnées). 1. Coquille subglobuleuse ou subovoïde. Les g. BORELLIE , MlLLlOLITE, CtAUSULlE, GïROCOKlTE. 2. Coquille discoïdale. A. Coquille rayonnée. Les g. ROTAUTE, Égéoke. B. Coquille à cercles concentriques. OCTOPODES. 167 Les g. TiNOi'ORt:, Sidéuolite , Numulie, LicornouE, Discolite. Les genres de Montfort que nous n'avons point cites nous paraissent douteux. SECONDE FAMILLE. . Enterostés. Entcrostea. Une pièce intérieure en forme de lame, soit osseuse et po- reuse , soit cornée , représente la coquille. La tête de l'animal offre constamment dix tentacules ou bras munis de suçoirs. Les g. Seiche, Calmar (4), Sepiole,Onikie (Lesueur) (2), Cranchie (Léach). La tèlc est peu distincte du tronc dans ce dernier genre. SECOND ORDrxE. OcropODEs. Octopoda. La peau est eiiiièrement continue , de sorte que la tête n'est point distincte du tronc. Les bras ne sont qu'au nombre de huit. Dans les uns il n'y a point de coquille , ou elle est simplement représentée par deux petites pièces c.irtilagineuses et intérieures -, les autres en ont une Ifrande , sans cloisons et extérieure. (i) Voyez le Bulletin des Sciences naturelles de M. de Férussac, 1824, (2) Le g. onjchotheiilis de Lichtenstein. i68 PTÉROPODES PREMIÈRE FAMILLE. AcocHLiDES. Acochlides. L'animal n'a point de coquille ; son intérieur renferme deux petites pièces cax'tilagineuses. Le g. PoDLPE, Elédone, Léachie (Lesueur). SECONDE FAMILLE. Cymbicochlides. Cymhicochlides. Ils ont une coquille uniloculaire , en tout ou en partie extérieure. Plusieurs ont deux de leurs tentacules plus longs que les autres; leur moitié supérieure ou terminale est élar- gie, en forme de feuillet bu de nageoire. Les g. OcYTHoÉ, Argonaute, Bellkrophe. Voyez, à l'égard des deux premiers , les Mémoires d'His- toire naturelle de l'abbé Ranzanie , première décade, Bolo- gncy 1820; et, quant au dernier genre, les observations de M. Defrance, consignées dans le Bulletin universel de M. le baron deFérussac , 1824 , n" 5. SECONDE CLASSE. « Ptéropodes. Pteropoda (1). Ainsi que la plupart des mollusques saivans, ils n"'ont qu'un cœur. Les yeux ne sont point distincts ou nullement propres à la vision. Chaque côté du (i) Premier ordre de la classe des mollvsques de M. de Laraarck. MÉGAPTÉRYGIENS. 169 COU offre une nageoire. Les sexes sont re'unis sur le même individu , et se fécondent probablement par accouplement réciproque. Plusieurs ont une coquille; elle est toujours ex- térieure, dVme seule pièce, uniloculaire et jamais en spirale. PREMIER ORDRE. Mégaptéuygièns. Megapterygia. /> La plupart ont une coquille. Les branchies font pai lie / / *" des nageoires , ou sont situées sur les côtés du corps~7" entre les lobes du manteau. Les nageoires sont grandes. PREMIÈRE FAMILLE. Procéphales. Procephala. La tête est distincte. Les branchies font partie des nageoires. La coquille n'a qu'une seule ouverture. I. Corps de l'animal terminé postérieurement en spirale. Coquille contournée de même. Les g. LiMAciNE, Atlante. II. Corps droit. Coquille nulle ou point en spirale. S- Les g. Clio y Cleodore , Cymbulie SECONDE FAMILLE. CrtptgcÉphaî.es. Cryptocephala. La tète ne fait point de saillie. Les branchies sont distinctes des nageoires et disposées latéralement, en manière de cor- don , entre les lobes du manteau. La coquille a, outre l'ouver- 170 PTÉROPODES turc ordinaire, deux fentes longitudinales, une de eharpie côté. Le g. Htale. SECOND ORDRE. MiCROPTÉiiYGïENs. 3IicropteT"ygia. Ils n'ont point de coquille. Les branchies sont situées sur doux ou trois lignes , à rextrémité poslérieure du corps. Les nageoires sont petites. PREMIÈRE FAMILLE. Pneumodermites. P/icumodcrmitcs. Les g. Gasteroptère , Pneomoderme. SECONDE SECTION. Les Aptérygiens. Apterygia. La plupart de ces mollusques rampent au moyen dVm prolongement ventral , en forme de pied , ou bien sont fixés, soit par un pédicule ou un bys- sus, soit parleur coquille j les autres peuvent nager ou flotter avec diverses parties de leur corps, mais ils n''ont jamais de bras ou de tentacules à la tête, propres à exécuter ces mouvemens,ni de na- geoires sur les côtés du col. Les yeux manquent ou ne se montrent que sous la forme de points GASTÉROPODES 171 colores, et ne peuvent servir à la vision. La plu- part encore ont une coquille ge'ne'ralement lubu- laire et en spirale, ou bien forme'e de deux valves réunies par un ligament et dont nos huîtres, aux diverses modifications génériques près, nous of- frent le modèle. Dans quelques-uns , elle est rem- placée par une rangée de lames dorsales. TROISIÈME CLASSE. Gastéropodes. Gasteropoda (i). Le cœur est toujours uin'que. Aucun d^eux n^est fixé à demeure. Un empâtement plus ou moins grand du disque ventral leur forme une sorte de pied , avec lequel ils glissent sur le plan de posi- tion. Dans ceux qui ont une coquille, ce corps tes- (i) C'est le second ordre de la classe des MOtttJSQtJES de M. de La- marck ; il comprend les nudibranches , les iiif'érobr anches , les tectî- hraiiches , notre première famille de l'ordre des pidmonés , les scuti- branches , moins les ormiers et les carinaires , et les cyclobranches. Les carinaires, les firoles et les phylliroës composent celui des hétéropodes y qui est le cinquième de la classe. Les gastéropodes se partagent natu- rellement, d'après la forme du corps , en deux divisions. Les uns ont le corps droit, entièrement ou presque entièrement nu , avec le pied s'éten- dant dans toute la longueur de sa face inférieure : ce sont nos orthosomes, ou les gastéropodes de M. de Lamarck. Dans les autres , le corps , roulé postérieurement en manière de spire , est entièrement renfermé dans une coquille, et le pied, beaucoup moins étendu eu longueur que lui , est suspendu à la partie inférieure du cou : ce sont nos Cyclosohes , ou les trachiHipodes de M. de Lamarck. 1^2 GASTÉROPODES tacé est univaive, renfermant ou recouvrant le corps. L'organe respiratoire est ou pulmonaire, et alors toujours intérieur et formé par ime simple membrane vasculaire; ou branchial , c'est-à-dire propre à respirer Peau, et alors toujours extérieur, inséré hors du manteau et composé de pièces nombreuses , en forme de lanières ou de pinnules multindes. La tête est saillante, ordinairement pourvue de deux yeux très-petits et punctiformes et de tentacules. La bouche est souvent en forme de trompe. Plu- sieurs ont des mâchoires. C'est la seule classe de mollusques qui nous en offre de terrestres. Je partagerai cette classe en deux sections prin- cipales. PREMIERE SECTION. Les Her3iaphrodites. Hennaphrodita. Ils sont hermaphrodites, avec accouplement ré- ciproque. I. Les uns ont des branchies et respirent Teau. La coquille manque le plus souvent, et n'a ja- mais de columelle; rarement elle est entièrement extérieure (carinaire) , et se dislingue alors en ce que la spire rentre plus ou moins dans l'ouverture ou qu'elle est involute; dans les autres {dolabelle , huilée , huile y etc.) , elle est en partie ou complète- jMUDIBRANCHES. 173 mont intérieure, h cavité nulle ou simple, et ne formant de spirale que lorsque les tours se recou- vrent complètement, (Lamarclc, article Conckflio- loglc^ nouv. Dictionn. c^Histoiro nalur. , seconde édit.) Il nV a jamais d'opercule. PREMIER ORDRE. NiiDiBnV]vicnES. Nadibranchia. Les branchies sont iiiscrccs à un sur quelques pyriies du dos. PREMIERE FAMILLE. Urobranciies. Urohrancllia. Les brancliies sont multifides ou ramifiées et postérieures. Les g. Carinaire (Cornu, Schum.), DoRis , Poi,ycère , Onchidiore ( Blainv. ). Selon M. Cuvier, les flroles ou ptcrotrachées sont des in- dividus mutilés de l'animal des carinaires, genre qu'il place dans l'ordre des scutibranohes. Ces mollusques composent , avec le g. Jlfoloïde de M. Lesueur,la famille des ptérotra- chées de M. de Férussac, qu'il fait venir immédiatement après les palelloïdes. L'animal des carinaires ayant, d'après M. Cu- vier, les branchies situées vers l'extrémité postérieure du dos, j'ai cru pouvoir ranger ce genre avec mes urobranciies , qu'il lie ainsi avec les ptéropodes. 11 est le même que celui nommé cornu par M. Schumacher, dans son ouvrage français et da- nois ayant pour titre : Essai d'un nouveaùsystèine des habita- tions des Vers testacés, 1 vol. in-4°, Copenhague , 1817, avec 22 planches. Ce livre étant inconnu de la plupart des conchy- 174 GASTÉROPODES liologistcs , j'ai pensé qu'ils verraient avec plaisir la concor- dance des genres de cet auteur avec ceux de M. de Lamarck. Je ne le citerai point toutefois lorsque ces groupes seront ho- mogènes et sous les mêmes dénominations. L'auteur ne consi- dère que la coquille, et sa mélliode, avec des cLangemens dans l'ordonnance, la réforme de plusieurs genres et l'addition, pour les bivalves , des caractères que fournissent les impressions musculaires , serait très-utile aux amateurs de coquilles. SECONDE FAMILLE. SÉribranches. Seribranchia (i). Les Lrancliies, encore arbusculées ou multifides, sont dis- posées par séries, le long du dos ou sur les côtés. Les g. Tritonie , Téthis , Sctlle'e. (i) M. de Lamarck partage ses gastéropodes en deux sections, les HïDROBRANCHES et les Pneumobr ANCHES, qui comprcnncut les pulmo- naires de M. Cuvier, dont le corps est droit, avec un disque musculeux s'ctendant inférieurement dans toute sa longueur, et lui servant de pied propre à lamper. Les hydrobranches composent six familles. ^ 1^. Tritokieks. Les g. Glauque, Eolide, Trilonie) Scyllée, Téthjs , Doris. 2°. Phyllidiens. Les g. Phyllidie , Oscairelle , Oscabrion , Patelle. 3°. Semi-Phyllidiens. Les g. Pie urobr anche , Oinbi^elle. 4°. Calyptraciehs. Les g. Parmophore , Emarginule , Fissurelle , Cabochon , Calfptrée , Crépidule , ylncjle. 5°. BuLLÉENS. Les g. Acère , Bulle e , Bulle. 6°. Laplysieks. Les g. Laplysie , Dolabelle. La section des pneumobranches n'offre qu'une famille, celle des Lima- C1ENS, et formée des g. Onchide , Parmacelle , Limace, Testacelle , poitrine. Suit l'ordie des trachélipodes. INFÉROBRANCIIES. 1^5 TROISIÈME FAMILLE. Phtllobranches. Phyllobranchia. Les branchies sont en forme de lanières ou de feuilles sim- ples , ramass(^es, divergentes ou en éventail. Les g. Laniogère (Blainv. ), Glaccds, Éolide, Tergipès. SECOND ORDRE. Inférosranches. Injerohrancliia. Les liranchies sont placées sous îes rebords du nianioau. La coquille manque ou ne forme qu'une petite lame in- térieure (i). PREMIÈRE FAMILLE. BiFARiBRANCHES. Bifaiibianchia. On ne découvre aucun vestige de coquille, elles bran- chics sont situées sur les deux côtés inférieurs du corps. Les g. Phyllidie , Diphylude, Atlas. La place de ce dei'nier genre, établi par M. Lesueur, est incertaine ; il est le type de l'ordre des Ciliobranches de M. de Blainville. Voyez la quinzième livraison de l'Histoire naturelle des mollusques terrestres et fluviatiles de M. le baron de Fé- russac. (i) Sous quelques rapports, et notamment la situation des branchies , les cyclobranches semblent se ratlachcr aux infcrobranchcs ; mais ils s'en éloignent par leur mode de reproduction. j^G GASTÉROPODES SECOTsDE FAMILLE. UNABrxANCHES. Unabionchia. Une lame calcaire, ovale et intérieure, représente la co- quille. Les branchies ne sont situées que sur un seul côté du corps. Le g. PLEnROBRANCnii. Voyez aussi le genre pleurobranchée de Meckcl et celui de linguelle de M. de de Blainvilie. '6' TROISIÈME ORDRE. Tectibraisches. Teciibranchia. Les brancliies , toujours dorsales , en forme ue feuil- lets ou de peignes , réunies au moyeu d'un pédicule ou d'un axe commun , sont recouvertes par îe manteau. La piuprat ont une coquille soit renfermée dans ce man- teau , soit extérieure. PREMIÈRE FAMILLE. Tentacules. Tentaculata. On voit à la tête deux à quatre tentacules très-distincts. I. Point de coquille. - Les g. Phillirhoé, Notarche. M. le baron de Férussac place le premier à la suile de la classe des "ptéropodes. II. Une coquille. Les g. Aplysie, Action, Dolabelle, Bulune (Féruss.). TECTIBR ANCHES. ,-7 ^ SECONDE FAMILLE. Acérés. Accra. Un bouclier charnu el presque en forme de rectangle rem- place les tentacules. L Une coquille. Les g. BuLLÉE, Bulle (^m//«^ hydatina, nucum , aplus- trum, assula, Schum.), Sormet (JPérnss,.; gondole , Adans-V IL Point de coquille. Le g. DoRiDiE (Biûla carnosa , Cuv.). II. Les gastéropodes suivans, hermapliiodites et se fécondant réciproquement, ainsi que les pré- ce'dens , respirent imme'diatement le fluide ae'rien • l'organe remplissant cette fonction forme le pla- fond d'une cavité' latérale du corps, s'ouvrant et se fermant à la volonté' de Tanimal. La plupart ont une coquille extérieure, mais sans opercule (1). Ceux-là sont terrestres, mode d'habitation qu'on n'observe que dans cet ordre et le suivant; ceux-ci habitent les eaux douces. Les uns et les autres ont e'te plus particuhèrement l'objet des recherches de M. le baron de Férussac , dont la collection en ce genre est probablement la plus complète et la plus riche en individus qui ait jamais existe. (i)Ce caractère, celui de XhaUtai, et d'autres qu'offre la coquUIe , peuvent , le plus souvent , suppléer au défaut d'observations anatomiq ^ues. 12 ,-S GASTEROPODES QUATRIÈME ORDRE. PuLMONÉs. Pubnouea. PREMIÈRE FAMILLE. NuDiLiMACEs. iVufZ/A'mff ce^-. Les yeux sont toujours situés sur des tentacules (les supé- rieurs , lorsqvi'il y en a quatre) , dont le nombre est ordinai- rement de quatre. Le corps offre le plus souvent une cuirasse. Plusieurs sont dépourvus de coquille , et lorsqu'elle existe et qu'elle est extérieure , elle ne recouvre qu'une partie de l'animal, et n'est point ou très-peu contournée. Le corps est droit ou point roulé, postérieurement, en manière de tor- tillon, et son pied s'étend dans la longueur de sa face infé- rieure. Cette famille est la même que celle des limaciens de M. de Lamarck , moins le g. vitrine. I. Point de coquille extérieure, 1. Corps entièrement cuirassé (i). A. Deux tentacules. Les g. Onchide, Onchidie. B. Quatre tentacules. Les g. Vaginule, Véronicelle. (i) Ce caractère tiré de l'animal , ainsi que d'autres dont je ferai usage dans la famille suivante, sont empruntés de la méthode de M. de Férussac. Ils établissent l'ordre qu'il faut suivre dans lesposition graduelle des genres. PULMONÉS. a. Corps simplement cuirassé antérieurement. (Quatre tentacules rélractiles dans tous.) Les g. Limace , Arion , Limacelle , Parmacelle. II. Une coquille extérieure. (Quatre tentacules.) Les g. Plectropuore , Testacelle. '79 SECONDE FAMILLE. Géocochlides. Gcocochlides. Les yeux sont pareillement situés sur des tentacules (les supérieurs) et dont le nombre est, un petit nombre excepté, de quatre. Le corps n'offre point, le plus souvent, de cuirasse; il est toujours roulé en spirale ou en tortillon postérieurement, et renfermé totalement ou en majeure partie dans une co- quille dont la spire forme plusieurs tours. Le pied n'occupe que la portion de sa face inférieure correspondante au cou, et forme une saillie distincte. Ces animaux sont tous terres- tres ; ils composent avec les mollusques suivans, moins les cyclobrancbes et quelques scutibranches , l'ordre des Tra- CHÉLiPODES de M. de Lamarck. Si, de la famille des colimacés de ce savant, l'on en re- tranche les cjclostomes et les aurieules, et qu'on j ajoute les vitrines, elle répondra à celle-ci. ' L Quatre tentacules. 1. Une cuirasse et un collier. Les g. Hélicarion, Vitrine (Hélico-limace , Féruss.). 2. Un collier sans cuirasse. ^8o GASTÉROPODES (Le g. Héjlice, Féruss.) (<). A. Coquille ne renfeiMuanl p.is tout-à-fait l'aniinal ; une partie de son corps toujours à découvert. Le g. A^m^^TTE ÇnmpJii/ndime ou ampliibitt). lî. Coquille renfermant entièrement le corps de l'animal, a. Bords de l'ouverture de la coquille , lorsque l'animal est arrivé à un certain âge ^ épais, réfléchis ou rebordés. Les g. Hélice (Jielix ^ denlellnria , Scluim.), Caracolle, Anostome (a/?^j5/(7m<7, cjusd.), Maillot, Grenaille , Clau- siLiE , Bdlime ( bulimus , otala , Umicolaria , glandina , fjusd. ). (i) Voici, d'après lui, la correspondance de ses sous-genres avec les genres de Bruguières, de M. dcLamarck et de Draparnaud. T. Redundantes (division x\, ci-dessus). A. yolutatœ ou Hélicoïdes. Hclicophante , hélix, Drap. B. Ei'olutatœ ou Cochloïdes. Cochlohydre, amphibulinia , Lani. II. Inclusœ (division B, ci-deaeus^ A. Volutatœ ou Héhcoïdes. Hélicogène, hélix , Lam. — Hélicodonte , anostoma, Lam. — Hélici- gone , caracolla. — Hélicelle, helicella, Lam. — Hélicostyle, point de synonjme . B. E\Jolutatce ou Cochloïdes. Cochlostylc, bulimus, Brug. — Cochlitome, achatina , Lam. — Cochlicope, lymnceus , Lam. — Cochlicelle, bulimus , Brug. , Drap. — . Cochlogcne, bulimus , auricula , Lam. — Cochlodonte, pupa , Lam. — Cochlodine , clausilia , Drap. M. de Férussac aurait pu conserver les noms de MJM. de Lamarck , Cu- vier, etc. , généralemeut admis. Ce bouleversement, quoiqueopéré dans une bonne intention, celle de régulariser la nomenclature, augmente la confusion , déjà trop grande. PULIMOiNES. i5r b. Bords de l'ouverlure de la coquille toujours minces et point ou très-peu rebordés. Le g. Agathine. II. Deux tentacules. Les g. Vertigo, Partule (Féruss.). Cette famille réponden majeure partie à celle des Coumaci^s de M. dcLamarck. Les uns ont quatre tentacules , et tels sont les genres hélice, caracolle, anostowe , hélicine , maillot, elausilie, ùulinic, agalhine , ambrcllc. Les autres n'en ont que deux, et forment les genres nuricule , cycloslomiu TROISIEME FAMILLE. LiMNOCoCHLiDES. Liivnocochlidc.s. Les yeux sont sessiles , et le nombre des tentacules n'est jamais que de deux. Le corps est toujours renfermé dans nue coquille, tantôt et le plus souvent très-enroulée , tantôt peu contournée et en forme de bonnet (ancylé). Ces gastéropodes sont généralement aquatiques ou littoraux. I. Un collier. ( La famille des auri cilles de M. de Férussac. ) Les g. Carychie, Scarabe, Auricule (<2wncM/« , pfthia, Sclium.), CoxNOvule, Cassidule. M. de Férussac place dans cette division, ou sa famille des auricules , le g. pittin d'Adanson, dont M. de Lamarck fait une tornatelle ; il y met encore , mais avec doute, ce dernier genre cl celui de pyraraidelle. Voyez plus bas la famille des plicacés. II. Point de collier. i82 GASTÉROPODES 1. Coquille très-contournée ou hélicoïde (i). Les g-. Lymnée Qymnœa , columna , Schum. ) , Physe , Pla- KOEBE. 2. Coquille peu contournée, en forme de bonnet. Le g. Ancyle et celui de Septaire {navicelle ^ Lam.), selon M. de Férussac. Voyez l'ordre des sciitibr anches. SECONDE SECTION. Les DioÏQUEs. Dioica. Ici les sexes sont separe's individuellement. La coquille est toujours contournée , et si Ton en excepte la dernière famille , où elle est inté- rieure , elle renferme entièrement le corps de l'a- nimal, qui est roulé postérieurement en spirale. aNQUIÈME ORDRE. PiNEUMOPOMEs. Pneumopoma. Ils respirent à la manière des pulmonés et sont ter- restres 5 à cela pics , ils ne diffèrent point des pectini- branckes de la famille des turbines , et M. Cuvier les range dans ce dernier ordre. M. de Férussac a formé avec eux celui qu'il appelle pulmonés operculés , déno- mination composée que nous avons remplacée par celle de pneumopomes (/;oumo«^ opercule)^ la coquille de (i) Cette subdivision compose la famille desLYMNÉEKS de M. de La- marck, et qui comprend les mêmes genres. PNEUMOPOMES. i83 ce5 gastéropodes ayant un opercule , ce qui la dislingue Je celles des pulmonés proprement dits. M. Gray, dans sa distribution des mollusques, a désigné le même ordre sous le nom àe phanéropneumones , que sa longueur m'a force de rejeter. PREMIERE FAMILLE. HÉLicmiDES. Helicinides. La coquille est presque globuleuse , avec l'ouverture presque triangulaire ou lunulée ; la coluiuelle est calleuse , transverse , un peu arquée et presque plane. Le g. Héucine (i). Nous devons à "MM. Say et Férussac la connaissance do l'animal. Voyez le Bulletin des sciences naturelles du der- nier , 1824? îi° 9- SECONDE FAMILLE. TnRBiciNES. Tiirbicina (Féruss.). Lu forme de la coquille varie ; son ouverture est circulaire, avec les bords continus. Suivant M. Cuvier, l'animal a deux tentacules, offrant chacun à leur base extéineurc un tubercule oculifère, et ter- minés par im autre tubercule dont l'extrémité est mousse. Le g. Cyclostome. (i) M. deLauiarck, ne connaissant pas encore 3a manière dont ranimai respire , avait placé ce genre dans sa famille des colimaccs. i84 GASTÉROPODES SIXIÈME ORDRE. Pectinibr ANCHES. Pectinibianchia. L'organe respiratoire consiste en des branchies res- pirant î'eau et cacliées dans une cavité du dos. J'ai taché , à l'égard de la composition des familles de cet ordre et de leur enchaînement, de me rapprocher, autant que possible, de la méthode de M. de Lamarck, et à n'employer les caractères que fournit l'animal, qu'autant qu'ils seraient indiqués par la coquille. Mais , comme l'avait déjà fait observer M. Cuvier , ceux qu'elle fournit sont quelquefois équivoques et ne sont pas toujours en rapport avec l'ordre , naturel. De toutes les distributions méthodiques des peclinibran- ches , celle de M. de Férussac , toujours fondée sur l'organisation de ces animaux, nous a paru la plus ré- gulière et la plus simple. Mais c'est précisément à raison des bases sur lesquelles elle repose que , dans la pra- tique, elle ne peut guère servir. J'en donnerai cepen- dant une analyse succincte. De la famille des Lymnéens, qui termine les pulmonés, il passe à l'ordre des Pneumonés operculés. Celui des PECTimBRA.NCHES se partage en quatre sous-ordres , dont le dernier est le seul où la coquille ne soit pas exté- rieure. Dans le preuiier, celui des Pomostomes, l'oper- cule est proportionné à l'ouverture de la coquille 5 il se compose de deux familles. Dans la première , les sabots ou les turbines , l'animal a deux tentacules subulés , contractiles , et les yeux sont à leur base. L'ouverture PECTIJNIBRANCHES. i85 de la coquille est arrondie ou ovale , à bords non désu- nis , sans canal ni échancrure ; elle comprend les genres palncUne, mêlante , turritelle^ vermet, vahée, native (natice, ampulline, rotelle? Lam.). Dans la seconde fa- mille , celle des toupies ou trochoïdes , l'animal a quatre icnlaculcs conti"actiles , dont les deux latéraux connés et oculés H leur sommet (i). L'ouverture de la coquille a quelquefois ses bords désunis , mais sans former de canal. On voit qu'elle n'offre ici aucun caractère général et constant en rapport avec ceux de l'animal. Cette famille est formée des genres jiérite (nérite, néritine, Lam.) ^ ampullaîre , janthine i phasianelle, toupie (tuibo, tro- que, monodonte , daupbinule, cadran, Lam.) , pleuro- iomaire, scalaire , mélanopside ( mélanopsis , pirène , L^ain.). Le second sous-ordre est celui d'HEMi-POMASTOMEs. L'opercule de la coquille est toujours disproportionné pour la forme et la grandeur de son ouverture, qui est plus ou moins écliancrée ou prolongée en un canal infé- rieurement. L'animal a un siphon. Ce sous-ordre est divisé en deux sections. L'animal de la première n'a point de trompe, mais son museau est proboscidiforme *, le dessus de la tête est voilé. Cette section compose la famille des cérites , qui ne comprend que le genre cérite. Les mollusques de la seconde section ont une trompe , et leur tête n'ofû^e point de voile. Ils sont partagés en quatre familles : i<> les buccins. Les tentacules sont conicc-cylindriques et oculés à leur base externe. Cette Cl) Ce «ont des yeux pédicules, caractère commim k d'autres pectini- branches. Voyez la remarque que fait à cet égard M. Cuvier dans son Anatomie de l'haliotide. i86 GASTÉROPODES famille renferme les genres buccin y éburne de ]M. de Lamarck. 2°. Famille des pourpres. Les tentacules de l'animal sont oculés à leur partie moyenne et en dehors. Les coquilles dont le canal est nul ou très-court forment les genres pourpre (pourpre , licorne , concholépas , can- cellaire , nasse , tonne, harpe, casque, cassidîiire, stru- thiolaire , ricinelle , Za/w.) , colombelle; celles dont le canal est droit , saillant, et qui ont des varices trans- verses , composent les genres rocher (rocher, ranelle , triton, Lam. ) 5 enfin celles qui , avec un canal sembla- ble , n'offrent point de varices , se distribuent eïi deux genres : fuseau (fuseau, turbinclle , fasciolaire , py- rule , pleurotome, clavatule, Zam.), rostellaire. 3°. Fa- mille des STR0MBE5. Lcs yeux, d'après M. Cuvicr, sont portés sur un pédicule latéral , plus grand que le ten- tacule. Elle ne présente que le genre strombe (six: omhe, ptérocère, Lam.). 4"'« Famille des cônes. Les tentacules sont oculés vers leur sommet (vers leur milieu encore , à en juger d'après une figure de la Zoomorphose de Dargenville). Elle est formée du genre coise. Dans le troisième sous-ordre , l'opercule n'existe plus. La coquille est tronquée ou échancrée inférieurement. L'animal est pourvu d'un siphon , comme dans le sous-ordre précé- dent. Celui-ci comprend trois familles. Les gastéropodes de la première , les enroulés , ont les tentacules conico- subulés ; les yeux sont placés sur leur côté extérieur, au-dessus de la base ou vers le milieu. Les genres qui le forment sont : olive, ancillaire, marginelle, volvaire , ovule , porcelaine , tarière. La seconde famille est celle des volutes. Les tentacules sont conieo-subulés , écartés, et portent les yeux à leur base extérieure. Ici viennent PECTliXIBRANCHES. 187 les genres vis, mitre et volute. La troisième, les cor- ROKNÊs, ne comprenant que le genre y et d'Adanson, réuni avec les volutes par M. de Lamarck , a pour ca- ractères : tentacules triangulaires et aplatis; yeux situés derrière , sur le côté externe 5 un large voile sur la tète. Cette f;mnlle est irès-éloignée de celle des cérites ; et cependant si l'on compaie leurs caractères , abstraction faite des opercules, l'on voit que ces mollusques se res- semblent par le voile de leur tète et presque par leurs tentacules. Mais il parait que M. de Férussac a cru voir dans le g. jet un passage des pectinibranches précédens aux 5/^are<5, qui composent son quatrième sous-ordre , celui des adélodekmes. Ici le test est caclié dans le man- teau. Ce sous-ordi e n'a qu'une famille , celle des siga- RETS , et qui est formée des genres sigaret , crjptosîome et lamellaire. PREMIERE SECTION. Les Gymnocochlides. Gjmnocochlidcs. La coquille est extérieure et renferme le corps de l'aiii- maî -, sa forme est ordinairement très-contournée , et point semblable à celle d'une oreille. I. Nous exposerons d'abord les pectinibranclies , dont le manteau ne forme point, par-devant, de siplion (i). (i) Cette division comprend , selon l'ordre de nos rapports, les familles suivantes de M. de Lamarck •■ les péristomiens , les scalariens, les TURBINACÉS, leS JANTHIKES, leS NÉniTACÉS, IcS MÉLANIENS et IcS PH- cACÉs. Riais cette série n'est pas la même que la sienne. Des colimaccs il passe aux lymnécns ; vicnucut ensuite les mélanicns, les pcrislomiens , î88 GASTÉROPODKS L'exlrcmité inférieure de la coquille ne présente point de saillie en manière de bec , plus ou moins long, ayant un canal formé par le prolongement de l'ouverture , ni d'échancrure. Il y a toujours un oi)ercuIe (i). Cette di- vision peut être considérée comme une grande famille dont les six suivantes ne sont que des tribus ou sous- familîes. les néritacés , les janthines , les macrostomes (le g. sigaret et notre famille des AURiFOEMES) , les pUcacés , les scalariens et les turbinacés. Il passe ensuite aux trachélipodes zoophages (voyez plus bas). |o. La famille des mclaniens se compose des genres mélanie, mélanop- side , piiène. 2°. Celle des péristomiens des g. ra.We, paludine , ampuUoire. 3o. Celle des néritacés des g. na ficelle, nériline, nérite, nalice. 4°. Celle des janthines , du genre du même nom. 5». Celle des macrostomes , des g. sigaret, slomaieUe, stomate, ha- liotide. 6°. Celle des plicacés des g. tomalelle , pyramidelle. 7°. Celle des scalariens des g. vermet, scalaire, dauphinuL-, 8°. Celle des turbinacés des g. cadran, rou'ette , troque, monodonte, turbo, planaxe , phasianeUe , iur ruelle. (l) Voyez les observations de M. Gray sur les variétés de formes et de composition de cette pièce , ainsi qu'à l'égard de l'emploi qu'il en a fait pour le signalement des genres. IMais en donnant trop d'importance aux caractères qu'elle fournit, sa méthode n'est plus en harmonie avec 1 ordre naturel. M. de Blainville a fait de nouvelles recherches sur le même sujet, et dont il pubUera probablement le résultat à l'article Mollusques du Dic- tionnaire des Sciences naturelles. PECTINIBR ANCHES. 189 PREMIERE FAMILLE. Péristomiens . Pcristomida . Les bords de l'ouverture de la coquille sont entièrement continus, et cette ouverture est circulaire. I. Coquilles d'eau douce, ù tours de spire toujours con- joints, unies ou simplement striées et ovoïdo-coniques. Les g. Palodine, Valvée. II. Coquilles marines, tantôt à tours de spire disjoints ou lâches , tantôt intimement unis, et la coquille alors soit turri- culée, soit discoïdale , et ayant des côtes ou de fortes aspé- rités. Les g. Vermet, Daûphinule, Scalaire. SECONDE FAMILLE. Turbines. Turbinât a. Les bords de l'ouverture de la coquille sont unis par la co- lumeilc ; cette ouverture se dirige dans le sens de l'axe, est presque ronde ou triangulaire et ordinairement grande. La coquille est tantôt allongée , soit turriculée, soit subovoïde, et tantôt presque globuleuse; l'avant-dcrnier tour de la spire est souvent ventru ; la base est arrondie dans son pourtour et va en pointe a l'ouverture. Les g. TuRRiTELLE, TuRBO (^Turbo , Batillus , Annularia, Scbum.), Ampullaire (^Ampullaria^ Amphibola , ejusd.), GANTHiNE (genre qui, par l'appendice vésiculeux de son pied et représentant l'opercule , forme , dans la méthode de M. de Lamarck, une petite sous-famille , les janthincs). iQo GASTÉROPODES A cette famille se rattache , en manière de rameau isole , l'ordre des pneurnojiowes. Le turbo scaber de M. de Lamarck fait partie du &o\xs- genve liltoiine de M. de Férussac, qui, avec ceux de risso , de înclanie et de jialttd/ne, compose le genre qu'il désigne sous ce dernier nom. TROISIEME FAMILLE. TroChoïdes. Trochoida. La columclle complète aussi les bords de l'ouverture de la coquille ; mais cette ouverture est ordinairement petite ou moyenne, et oblique par rapport à l'axe. La coquillo est en forme de toupie ou de cône , avec la base brusquement dé- primée et presque horizontale , de sorte que cette coquille peut être assise plus ou moins verticalement sur elle. l^es g. Troque (^Trochus , Pyramis, Calcor , Polydonta , Schum.) , Cadran, Roulette ( Globuliis , ejusd.) , Monodonte. Voyez , sur le g. Pleuuotomaire de M. Défiance ou celui de ScissiireUe de M. Dorbigni , le Bulletin des Sciences naturel- les , 1824, no g. QUATRIEME FAMILLE. Néritaces. Nerùacea. La coquille est déprimée , en forme de boîte ou de nacelle , avec le sommet de la spire latéral ; l'ouverture est demi-cir- culaire, avec la columclle calleuse d'un bord à l'autre, aplatie, en forme de lèvre droite et transverse. Les g. Nérite , NÉRiTiNE , Natice ( Naii'ca , Mamilla , Schum.). M. de Lamarck place ici les navicelles. Voyez l'ordre des sciitibranches. PECTINTBRANCHES. 19, CINQUIÈME FAMILLE. MÉLANiDES. Melanides. Les bords de l'ouverture de la coquille sont désunis; le droit s'élève au-dessus de la columelle , et laisse entre elle et lui un vide formant un angle. Cette columelle n'offre ni plis , ni dentelures. Ces animaux sont généralement fluviatiles. Lesg.PHASlANELLE,MÉLANIE,MÉLANOPSIDE,PyBÈNE(£^^ena, Schum.) , Planaxe. Nota. Les monodontes conduisent aux nérites , et les mé- lanies et autres genres analogues ont les plus grands rapports avec les dernières. SIXIEME FAMILLE. Plicaces. Plicacea. Les coquilles de ces pectinibranches sont marines et ne diffèrent de celles des melanides que par leur columelle qui est plissée ou dentelée. Les g. TORNATELLE, PyrAMIDELLE. Nous avons dit plus haut que M. de Férussac plaçait le g. pic'lin d'Adanson, et dont M. de Lamarck fait une tornatelle , dans la famille des auricules. II. Dans les pectinibranclies gymnocochlides suivaiis , r extrémité antérieure dvi manteau forme j, au moyen d'un repli prolongé, un siplion \ l'animal oiFre en outre une trompe rétractile. La base de l'ouverture de la co- iga GASTÉROPODES quille tantôt se prolonge en manière ue bec canaliculé, tantôt présente une écliancrure. L'opercule manque ou est petit , relativement à rouverture. I. Je commencerai (i) par les coquilles dont l'ouver- ture se termine inférieurement par un prolongement rostriforme , canaliculé et plus ou moins long. Il y a toujours un opercule. SEPTIÈME FAMILLE. FosiFORMEs. Fusiformia. La lèvre droite de la coquille est sans bourrelet ni rebord, et ne se dilate point sensiblement , en manière d'aile , avec l'âge. Les g. PoTAMiDE, CÉRiTE {Ceritliium^ Verlagus ^ Telesco- pium. f Tympanotonos , Sclium.), Cancellaire (Cancellaria ^ Cj-tliara , ejnsd.), Fasciolaire ÇFasciofaria , Pugilina , ejusd.), Carreau, Pleurotome (^Turricula? Perron a? ejusd.), Turbinelle ( Tiirbinella , Lagena , Cynodona , Polygona , ejusd.), Fuseau, Latire, Clavatule, Ptb.ule (^Pyrula, Me- longena , Rapcma, ejusd.). (i) Cette division comprend les tkachélipodes zoophages de M. de Lamarck, qu'il partage en cinq familles : les canaRJères, les ailées, les purpurijeres, les columi:llinres et les enroulées. La coquille des canalifcics a un canal plus ou moins long à la base de son ouverture ; son bord droit ne change point de forme avec l'âge. Ici viennent les genres cénle , pleurotome , turbinelle , cancellaire , fascio- laire, fuseau , pyrulc , struthiolaire, ranelle , rocher, triton. Dans les ailées, la coquille est pareillement canaliculée ; mais le bord droit change de forme avec l'âge et a inférieurement un sinus. Cette fa- mille comprend les g. rostellaire , ptérocère, strombe. Voyez ci-après les autres familles. PECTINIBRANCHES. 193 HUITIÈME FAMILLE. Ailés. Alaïa. La lèvre droite de la coquille n'offre pas non plus ni bour- relet ni rebord; mais elle se dilate latéralement avec l'âge, en manière d'aile souvent digitce, et oflfre' inférieurement un sinus; l'ouverture est toujours oblongue ou étroite. Les g. RosTELLAiRE, Ptérocère , Strombe (S'from^w^ , Ca~ narium^ Schum.), HippocrÈne. NEUVIEME FAMILLE. Variqueux. Varicosa. j. Ici la lèvre droite ofiFre un bourrelet ou un rebord très- marqué; la gauche est souvent calleuse; l'ouverture est ronde ou ovale ; le prolongement , en forme de bec , est générale- ment allongé. Les g. Rocher (i), Bronte {Haustellum, Schum.), Tt- PHis , Chicoracé ÇPurjJiira , ejusd.), Aquille , Lotoire, Trophone , Ranelle (^Biifonaria y Lampas, Uamilaria, Gr- rina, ColuOraria, ejusd.), Apolle, Alectrion, Triton {Dis- torta , Lampusia , ejusd.), Strothiolaire. (1) Schumacher y rapporte le murex antiqiius de Linné, dont IM. de Laxnarck fait une espèce (n<» ji) de fuseau. i3 '!>'» GASTEROPODES. DIXIÈME FAMILLE. Cassidites. Cassidites (i). La lèvre droite offre encore un rebord ; mais l'ouverture de la coquille est longitudinale ctlinéairt^; le bec est très-court , ascendant ou recourbe. Le g. RiciNULE (Ricinella , Monda., Schum.), Cassidaire (^ Echinophora., cjusd. ), Casque ( Cassidca , Bezoard/cn , cjusd. ). 2. Maintenant l'extrémité inférieure de la coquille ne forme plus sensiblement de bec canaliculé , et n'offre généralement qu'une écliancrure oblique. I/opercule manque ou est très-petit dans plusieurs (2). (i) Les genres de cette famille et d'autres des suivantes composent celle des PUF.PURIFÈRES de M. de Lamarck et qu'il caractérise ainsi : un canal court , ascendant vers le dos , ou une écliancrure oblique et sub-asccn- dante à la hase de la coquille. Elle comprend les genres cassidaire , casque, nasse, ricinule, licoi^ne , pourpre, concJiolc'pas , harpe, tonne, buccin, éburne , vis. Dans sa famille des coLuiiELLAinES , la coquille n' offre point de ca- nal , mais une simple écliancrure à sa base ; la columelle a des plis. Elle est formée des genres cancellaire , coloniLeile, mitre, volute, inai'ginelle , voirai re. Dans sa famille des enroulées, la coquille n'a pas non plus de canal et présente aussi une écliancrure à la base de son ouverture ; mais les tours de la spire sont larges et enroulés autour de l'axe. Elle se compose des genres o\^ule , porcelaine , tarière , ancillaire , olii>e et cône. , (2) On n'a point d observations assez positives sur l'esislence ou l'ab- sence de cette pièce dans plusieurs des genres suivans, pour pouvoir em- ployer ce caractère ; mais il paraît que si l'on en excepte les conoïdes , PECTINIBRANCHES. tgS Nota. Il semblerait que Ton devrait passer des méla- nides et des plicacés aux coquilles suivantes , et terminer ensuite par les coquilles dont Fouveiture se prolonge davantage en manière de bec ^ telle est elTectivement la marche qu'a suivie M. Cuvier. Mais les coquilles en- roulées semblent, d'autre part, conduire plus naturel- lement au genre sigaret , le dernier de cet ordre. Dans les olivaires et les ovoïdes, le manteau a proportionnel- lement plus d'étendue , caractère commun aux sigarels. La coquille des ovoïdes , qui procèdent immédiatement ceux-ci , a d'ailleurs une forme insolite. C'est par les yets que M. de Férussac passe aux sigarets. A. Dans les trois familles de celte subdivision, le manteau de l'animal n'enveloppe jamais avec l'âge la coquille. Cette coquille n'est jamais enroulée j sa colu- melle n'offre point de plis en forme de dents et cons- tans -, la clavicule est ordinairement très-saillante et quelquefois môme fort allongée. L'opercule existe dans le plus grand nombre. elle manque dans les autres familles suivantes. Dans ce cas, l'on pourrait subdiviser ainsi la division 2. A. Un opercule. a. Coquille non enroulée. Les doliaires , les buccinides. h. Coquille enroulée. Les colloïdes. B. Point d'opercule. a. Coquille fei-mée supérieurement parla clavicule. Les subidés, les columellaires , les olivaires. b. Ouverture de la coquille s'étendaut dans toute sa longueur. Les ovoïdes. xV Il/) GASTÉROPODES ONZIÈME FAMILLE. DoLiAiRES. Doliaria. Ils sont munis d'un opercule. La coquille est ordinairement ovoïde , ventrue, avec la clavicule courte ; l'ouverture ])ar- court la majeure partie de sa longueur. Les g. Harpe, Tonne, Licorne (Rudolpha, Sclium.) , Con- CHOLÉPAS, Pourpre (Stramonita, Buccinum, Schum.). DOUZIÈME FAMILLE. BucciNiDES. Buccinides. L'opercule existe encore ; mais la coquille est ovoïdo-coni- que , ou presque conique , avec la clavicule allongée et l'ou- verture courte : à peine occupe-t-elle la moitié de sa lon- gueur. Les g. Nasse, Bvcciv (^Nana^Tritonium, Schum.), Eburne ÇElfiirna, Nassa, ejusd.). TREIZIÈME FAMILLE. SuBULÉs. Subulata. Il n'v a point d'opercule. La coquille est très-allongée , en forme de poinçon ou d'alêne , avec l'ouverture très-courte. Lc« g. Vis (Subula, Schum.). B. Nous passons maintenant à des pectinibranches dont plusieurs ont tantôt le pied , tantôt le manteau fort grand ; celui-ci alors enveloppe , avec l'âge , au moyen de ses deux lobes ou de l'un d'eux, la coquille, qui est PECTINIBRANCIIES. 14^ adcrmiquc ou sans drap marin. Celle coquille est le plus souvent enroulée , et, lorsqu'elle ne Test point , la colu- nielle olFre constamment des plis en forme de dents. L'ouverture est le plus souvent étroite et allongée ou linéaire. L'opercule manque le plus souvent. a. Dans les deux familles suivantes, les lobes du man- teau n'enveloppent jamais, avec Tàge, la coquille 5 elle est toujours couronnée et fermée supérieurement par la clavicule , et quelquefois accompagnée d'un opercule. Le pied de l'animal est fort grand dans quelques-uns. QUATORZIÈME FAMILLE. CoLUMELLAiRES. Columellaiia. La coquille est généralement oblongue ou ovoïde, adermi- que, avec la clavicule très-saillante. La columelle ou la lèvre gauche est plissée. L'opercule manque. Le pied de l'animai est très-grand dans plusieurs. Les g. Mitre (^Mitra, Daclylus, Cylindra, Schuni.) , Vo- lute (^Volata, Fulgoraria , Imhricavia , ejusd.), Yet {Cyin- hium, ejusd.) , Mauginelle (^Marginella, Persicula, ejusd.) , CoLOMBELLE, VoLVAiRE (^Hjalina, cjusd.). QUINZIÈME FAMILLE. CoNOÏDES. Conoidea. La coquille est toujours eni'oulée , épidermiquc , plus ou moins conique , accompagnée d'un opercule , sans plis à la columelle, et sa clavicule ne fait point ou très-peu de saillie. Le g. CoNE (^Conus, Utriculus, Schum,). ,q8 gastéropodes. b. Ici les lobes du inanteau , ou du moins l'un d'eux , enveloppent avec l'âge la coquille-, cette coquille n'offre jamais d'épiderme, est toujours enroulée, dépourvue d'opercule , et dans quelques-unes , son ouverture s'étend d'une extrémité à l'autre. SEIZIEME FAMILLE. Olivaires. Olwaria. La coquille est cjlindrico-ovalalre ou cj'lindrico-conique , avec la clavicule très-distincte. L'an des lobes du inanteau recouvre seul la coquille. Les g. Olive, Tarière, Ancillaibe (^Ancilla, Schum.). DIX-SEPTIÈME FAMILLE. Ovoïdes. Oi^ata. La coquille est ovoïde , sans clavicule apparente ; l'ouver- ture s'étend d'une extrémité à l'autre et forme une échancrure à chaque bout. Les deux lobes du manteau enveloppent, avec l'âge, la coquille. Les g. Porcelaine, Ovule {Ovula, radius, Schum.). l'ECTIlNÏBRANCIlES , lo;) feECONDE SECTION. Cryptocochlides. Ciyptocochlides . La coquille est intérieure et reniermce dans le man- teau de ranimai \ ce manteau est grand , et offre en de- vant une éeliancrure et un canal remplaçant le siphon des précédens. La coquille est peu contournée, et sa Ibrme se rapproche de celle d'une oreille. L'ope rcuh; man([ue. Voyez les Observations anatomiques de M. Cu- vier. DIX-HUITIÈME FAMILLE. Macrostomes. Macrostoma. Les g. SiGARET, Cryptostome, Lamellaire. Cette famille et la suivante composent celle des macios- f ornes de M. de Lamarck. SECONDE BRANCHE. Les Agames. Agania. Ou ne découvre aucun orgïine copulatciir mâle, et chaque individu se féconde lui-même. Ils sont tous aquatiques et respirent uniquemenl par des branchies. PELTOCOCHLIDES. PREMIÈRE SECTION. ExocÉPHALES. Exocephala. La coquille recouvre le dessus du corps de rani- mai, est tantôt d'une seule pièce et soit en forme d'oreille, soit en forme de bonnet ou de bouclier; tantôt de plusieurs pièces ou écailles disposées en une se'rie longitudinale sur le dos. Il n^ a jamais qu''un cœur. Les branchies sont en forme de lames pectinées et renfermées dans une cavité dorsale, ou composées soit de petits feuillets, soit de petites pyramides, disposées en manière de cordon plus ou moins complet sous les rebords du manteau. La tête est distincte , et offre dans plusieurs des yeux et des tentacules. Abstraction faite du mode de reproduction , ces mollusques ont beaucoup de rapports avec les gastéropodes tectibranches et infcrobranches. QUATRIÈME CLASSE. Peltocochlides. Peltocochlides. SCUTIBRANCHES. PREMIER ORDRE. ScuTiBRANCHEs. Scutibranchia. La coquille est toujoui^s d'une^seule pièce , en forme crorcille, de bounet ou de bouclier. Les branchies sont renfermées dans une cavité du dos. Le rectum traverse le coeur. PREMIERE FAMILLE. AuRiFORMES. Aurif ormes. La coquille est contournée en spirale à l'une de ses extré- mités et en forme d'oreille. Les g. Haliotide, Stomate, Stomatelle. SECONDE FAMILLE. PiLÉiFORMEs. Pileiformes. La coquille est peu ou point contournée , en forme de bonnet ou de bouclier. I. Coquille chambrée ou ayant un diaphragme. Les g. Septaire {^Navicelle, Lam.; i\^rtce//a^ Schum.) , Crepidule {Sulin, Adans.; Sandalium, Schum.) , Calyptrée {Cracihulam, Trochita, MitrulanUf Schum.). Voyez, sur le genre Septaire , le Bulletin des Sciences na- turelles de M. de Férussae, 1824, n" g. II. Coquille sans diaphragme. Les g. H1PPONYCE, CAhOcnOT^ {Jmahhea, Schum.), Emar- GINULE, FiSSDRELLE , PaRMOPHORE. / 202 PELTOCOCHLIDES CYCLOBRANCHES. Nota. M. Sowerby, dans son Gênera des coquilles vivantes et fossiles , n° 19, a décrit, sous le nom de pileolus, un nouveau genre qui a beaucoup de rapports avec ceux de cette famille, et que M. Deshayes {Annal, des Scienc. natur. , tom. i, pag. i8^) place dans celle des néritacées. SECOND ORDRE. Ctclobranches. Cyclobranchia. Dans plusieurs, la coquille est composée de plusieurs pièces ou écussons et disposée sérialement. Les branchies sont eu forme de feuillets ou de petites pyramides et attachées en manière de cordon plus ou moins complet, sous les rebords du manteau. Le cœur varie de position et n'est point embrassé par le rectum (Cuv.). PREMIÈRE FAMILLE. SctJTiFORMES. Scutiformia. La coquille est d'une seule pièce et en forme de boucher, Les g. Ombrelle ÇUmbraculum , Schum.) , Patelle. SECONDE FAMILLE. Lamelles. Lamellata. La coquille est composée de plusieurs pièces ou écussons , disposés en une rangée longitudinale. L'animal ressemble à un cloporte. Les g. OSCABRION, OSCABRELLE. BRACHIOPODES. SECONDE SECTION. Les EndocÉphales. Endocephala. La coquille est forme'e de deux valves re'unies par une charnière , et renferme ordinairement le corps lorsqu'elle est close; dans ceux où les valves sont très-petites , un tube calcaire , transsude' par Fanimal^lui sert d'habitation. La tête n'est point saillante, et n'offre ni yeux ni d'autres tentacules que ceux de la bouche. Quel- ques-uns, tels que ceux de la classe suivante, ont deux cœurs. CINQUIEME CLASSE. Brachiopodes. Brachiopoda (i). Ce sont les seuls mollusques oxx M, le baron Cuvier ait observé deux cœurs. Le corps de l'ani- mal est toujours renfermé dans une coquille bi- valve, fixé à demeure soit au moyen d'un pédi- cule, soit avec la valve inférieure. Les branchies, en forme de peignes , sont placées à la face infé- rieure des lobes du manteau. Les tentacules de la bouche sont en forme de lèvres ( quelquefois uni- (i) C'est, pour M. de Lamarck, la dernière famille de sa classe des conchiières. Voyez ci-après. 2o4 BRACHIOPODES. rameux ou fourchus à leur base, comme dans la térebratale ^ro/z^wée), inarticulés, cilles et roules en spirale. PREMIER ORDRE. Pédoncules. Pedunculata, L'animal est fixé par un pédicule. PREMIERE FAMILLE. Équivalves. ^quivalvia. Les valves de la coquille sont égales. Le g. LiNGULE. SECONDE FAMILLE. Inéquivalves. Inœquivalvia. Les valves de la coquille sont d'inégale grandeur. Le g. Térébratdle. SECOND ORDRE. Sessiles. Scssilia. L'animal est fixé par la valve inférieure de sa coquille. C0NGHTFERE5. 2o5 PREMIÈRE FAMILLE. FixiVALVES. Fixii>alvia. Les g. Orbicule (i), Cranie, Acarde {Ostracite, la Peyr., Radiolite, Lam.)? Spherulite? SIXIÈME CLASSE. ConchifÈres. Conchifera. Le caractère distinctif de notre troisième série du règne animal, étant fonde sur Vabsence totale de ganglion pro-œsopbagien et de tête, la déno- mination d^ace'phales ne convient point rigoureu- sement à ce groupe d'animaux. D'après ce motif, je ne saurais de'signer ainsi, avec M. Cuvier, la classe des mollusques dont il est ici question , et j'adopte le nom de conchifères que lui a donne' depuis M. de Lamarck , et qui est sjnonyme (2) de celui dithyres (deux portes), employé par un sa- vant naturaliste anglais, M. Turton. Son ouvrage sur les coquilles bivalves de la Grande-Bretagne étant postérieur à celui de M. de Lamarck, relatif au même sujet , et dont la méthode est générale- (i) Voyez , à l'égard du g. discina de RI. de Lamarck , le» Observations de M. Sowerby, the gêner, ofrec. andfoss. Schells, fasc. 12 ; et sur le g. orbicule, M. Schumacher, Nouw. Sjst. des f^ers test. , pag. 176. (.«) Le mot concha désignait une coquille à deux valves, et celui de cochlea une coquille univalve. 3o6 CONCKIFEUES. ment adoptée, je dois conserver à ces mollusques la dénomination de conchifères. Ils n'^ont qu^m cœur et qu"*un ventricule , ainsi que presque tous les autres animaux de celte race. Les branchies consistent en quatre feuillets réti- culaires placés sous les lobes du manteau. Quatre petits feuillets ou tentacules situés à la bouche sont les seuls appendices que la tête nous offre. Le corps est libre ou constamment fixé , et toujours renfermé soit dans une coquille bivalve, quelque- fois augmentée de deux ou trois autres petites pièces situées près de la charnière , soit dans un tube calcaire distinct de cette coquille, et qui sub- siste toujours , mais sous des proportions très- exiguës. Nota. Les acéphales sans coquille de M. Cuvier, et qui composent la classe des tuniciers de M. de Lamarck, nous paraissent, ainsi qu''à ce dernier, sVloigner des mollusques. Ils n^ont aucune appa- rence de têtes. Leur système nerveux n'est com- posé que d'un seul ganglion dont les nerfs sont rayonnans , et qui nous semble répondre au gan- glion sous-œsophagien des animaux précédens : dès-lors ils sont dépourvus d'encéphaloïde. La substance cartilagineuse qui revêt extérieurement leur corps, et que Ton a prise pour Fanalogue de la coquille des acéphales, n'est qu'un épiderme endurci ou une sorte de test: enfin le sac branchial n'est qu'une sorte de grand jabot. Ces animaux MANTEAUX-OUVERTS. -lo-j avoisinenl les cchinodermes el seront place's avec eux dans notre troisième division générale, celle (les acéphales , division des actinozoés. PREMIER ORDRE (i). Manteaux-Ouverts. Patulipalïa. Le manteau de l'animal n'a point d'ouverlurc spé- ciale pour les déjections et la respiration. Le pied manque dans la plupart. La coquille n'offre ordinairement qu'ime seule impression musculaire et placée vers le centre des (i^ RI. Cuvier a partagé sa classe des acéphales eu deux ordres, ceux qui sout testacés ou ont une coquille, et ceux qui n'en ont point. Le premier ordre se compose de cinq familles, les ostracés , les mytilacés , \es bénitiers, les cardiacés et les enjermés. En convertissant en ordres ces familles, nous n'avons pas cru devoir les désigner de même, parce ({ue plusieurs de ces dénominations , comme les deux premières et la troi- sième, sont ti'op resti'eintes dans leur application à la méthode de Linné. Ainsi les ostracés comprennent d'autres genres que celui d huître ; il en est de même des cardiacés. M. de Lamarck avait déjà emploj'é ces dénomi- nations , mais en les consacrant exclusivement à des familles représen- tant des genres primitifs de ce naturaliste. II divise les conchifcres en deux ordres, les dimyaires et les Monomyaires. Afin de mettre sa mé- thode en rapport avec la'nôtre , nous commencerons par ceux-ci et nous la présenterons en sens inverse, afin de descendre du plus compose au plus simple. I. CONCHIFÈRES MONOMYAIRES. I. Coquille soit longitudinale, soit inéquivalve. A. Ligament soit inconnu, soit formant un tube tendineux sous la co- quille. Famille I. Brachiopodes. Les g. Lingule, Térébratitle, Orlicule. F. II. RuDiSTES. Les g. Cranie, Discine , Biroslriie, Calcéole, lia- diolite, Sphérulite. 2o8 CONCHIFERES. valves •, lorsqu'il y en a deux , la charnière est garnie de dents nombreuses, disposées en une série soit droite , soit arquée ou en clievron : il n'y a point , dans ce cas , de byssus. B. Ligament resserré dans un espace court sous les crochets , toujours connu et point conformé en tube. F. m, OsTRAcÉs. Les g. Anomie, Placune, Vulselle, Huître, Gry- phée. F. IV. Pectinides. Les g. Podopside, Spondyle, Plicatule, Peigne, Plagiostome, Lime, Houlette. C. Ligament marginal, allongé sur le bord , sublinéairc. F. V. Malléacées. Les g. Pintadine , Avicule , Marteau, Perne, Cre'natule. F. VL Mytilacées. Les g. Pinne, Moule, Modiole. 2. Coquille transverse et équivalve. F. VII. Bénitiers. Les g. Hippope, Tridacne, II. CONCHIFERES DIMYAIRES. 1. Coquille irrégulière , toujours inéquivalve. F. I. Camacées. Les g. Ethérie, Came, Dicérate. 2. Coquille régulière, le plus souvent équivalve. A. Coquille close aux extrémités latérales, les valves étant fermées. Conchiféres lamellipèdes . F. II. Nayades. Les g. Iridine, yinodojite, Hpie, Mulette. F. III. TRIG0^■ÉES. Les g. Castalie, Trigonie. F. IV. Arcacées. Les g. Nucule, Pétoncle, Arche, Cucullée. F. V. Cardiacées. Les g. Isocarde, Hiatelle, Cypricarde, Cardite, Bucarde. F. VI. Conques. Les g. Vénéricarde , Vénus, Cythérée , Cyprine , Galathée, Cyréne, Cyclade. B. Coquille en général béante aux extrémités latérales , ses valves étant rapprochées. a. Conchiféres ténuipèdes. MANTEAUX-OUVERTS. 209 PREMIÈRE SECTION. Mesomyoises. Mesomyona. (Partie des conchifères monomjaires de M. de La- ma rck.) La coquille n'offre qu'une seule impression muscu- laire et dont la situation est presque centrale. La cliar- nière est sans dents ou n'en a au plus que deux et con- centrées. Le muscle constricteur des valves est peu distinct ou très-petit. F. VII. Nymphacees. Les g. Crassine, Capse,Donace, Litcine, Cor- beille, Tellinide, Telline, Psaminotée , Psammobie , Sanguinolaire. F. VIII. LiTHOPHAGES. Lcs g. Vénéviipe , Pétricole, Saxtcave. F. IX. Corbule'es. Les ç. Pandore, Corbule. F. X. Mactracées. Les g. Amphidesme, Solémye, Onguline, Ery- cine, Crassatelle, Mactre, Lutraire. , b. Conchifères crassipèdes. F. XI. Myaires. Les g. Anatine, Mye. F. XII. Solénacées. Les'g. Glycimère, Panopée, Solen. F. Xni. Pholadaires. Les g. Gastrochène, Pholade. F. XIV. Tubicole'es. Les g. Taret, Térédine, Cloisonnaire , Fis^ tulane, Clavagelle, arrosoir. 4 2IO CONCHIFERES. ^ PREMIERE FAMILLE. OsTRACÉs. Ostracea. Le ligament cardinal est resserré sur un espace en facette, plus ou moins triangulaire, situé sous les crochets Ç notes. Lin.). La coquille tantôt n'a point d'oreillettes, tantôt n'en offre que de petites ou que d'un seul côté. T. Coquille souvent fixée, foliacée, sans aucune apparence d'oreillettes aux crochets ou sommets. 1 . Point de dents cardinales. Les g. Calcéole , Gryphee, Jodamie, Huître, Vulselle , Producte, Podopside, Anomie (i). Nota. D'après les observations de M. Dufresne, le genre birostrite doit être supprimé , n'étant formé que sur des moi- tiés de moules de radiolùes. 2. Des dents cardinales. Les g. Plicatule {Spondylus, Schum.) , Placune (^Pla- centa, ejusd.). II. Coquille point fixée ni foliacée , avec une ou deux oreil- lettes près des crochets (point de dents cardinales). Les g. Houlette, Lime, Dianchore, Plagiostome. SECONDE FAMILLE. Pectinides. Pectinides. Le ligament cardinal se prolonge également , de chaque côté , sur la face de deux oreillettes très-prononcées. (i) "Voyez aussi le g. hinnite de M. Defrance. MANTEAUX-OUVERTS . - 1 , I. Point de dents cardinales. Coquille libre ou simplement fixée par un byssus. Le g. Peigne (^Amiisiuin,Janira, Peclcn, Paîlium, Solmm.), II. Des dents cardinales. Coquille fixée par sa valve infé- rieure. Le g. Spondtle. TROISIÈME FAMILLE. OxTGONEs. Oxygona. Le ligament cai'dinal est marginal, long, étroit, fortement prolongé sur le corselet, ou même, et le plus souvent, il s'étend uniquement ou presque uniquement sur cette partie de la co- quille. I. Ligament cardinal crénelé (coquille feuilletée). 1. Point de by&sus. Le g. MuLLÉRiE , Crénatule , Gervillie. 2. Un byssus. Le g. Perne (ilfe/j««^ Scbum.). II. Ligament cardinal continu ou point entrecoupé par des créaelures. Lesg. Maktexv (^Himanthopoda, Scbum.), Pintadine ÇPerla- matej-, ejusd.) , Avicule , PI^"NE Le muscle constricteur des valves, quoique très-petit, est sensible dans les pintadines et les avicules, genres que M. So- werby réunit , ainsi que dans les crénatules et les pinnes ou jambonneaux. Son g. inocérame est de celte famille. i4* CONCHIFERES. SECONDE SECTION. Plagimyones. Plagimyona. {Dimy aires ^ Lam.) La coquille offre deux impressions musculaires , Tmie au-dessous de la charnière ou postérieure (celle qui fixe le corps aux valves) , et l'autre (celle du muscle cons- tricteur) au-dessus de la charnière ou antérieure. Le muscle consMicteur des valves est très-distinct. La char- nière est tantôt garnie d'une série de dents nombreuses, transverse, soit droite, soit courbe ou formant un an- gle-, tantôt elle présente des dents cardinales allongées, en forme de lames sillonnées transversalement, deux sur une valve , quatre sur l'autre. QUATRIÈME FAMILLE. Arcaces. Arcacea. Les g. CucoLLÉE, Arche, Pétoncle, Nucule (JLeda, Schum.), Trigonie. M. Drouet a établi ici im nouveau genre , celui de neithée. Voyez le Bulletin des Sciences naturelles de M. de Férussac , 1824, n° 9. MANTEAUX-BIFOilÉS. '^^3 SECOND ORDRE. Manteaux-Biforés. Blforipalla. Outre l'ouverture ordinaire servant de passage au pied , le manteau en offre encore une autre , et qui est propre aux déjections. La cocjuilie est toujours plagi- myone 5 tantôt l'impression antérieure ou celle du muscle constricteur (la postérieure de la plupart des concliy- liologistes) est petite , et l'autre est allongée \ tantôt les deuxsontbien apparentes, et l'antérieure (la postérieure ou celle de la lunule des mêmes ) est composée ou di- visée. Le ligament cardinal est extérieur, marginal, linéaire, et s'étend souvent beaucoup plus sur le corselet ou la partie postérieure (l'antérieure des mêmes), que sur l'antérieure. La coquille est souvent triangulaire , avec le côté postérieur long et l'autre très-court. PREMIERE FAMILLE. Mytilaces. Mytilacea. L'une des deux impressions musculaires est très-petite et peu distincte. L'animal se fixe au moyen d'un byssus. Les g. Moule, Modiole, Lithodome. Les deux premiers forment celui de pcrne de Schumacher. Celui qu'il nomme moule se compose des auodontes de M. de Lamarck. \ Ce savant place les mylilacés dans sa division des mo- nomyaires. Mais la coquille des moules offre deux mus- 2i4 CONCHIFERES. clcs et deux impressions , mais dont une est peu sensible. Voyez mon rapport sur le genre miilléiie de M. de Fé- russac , fait à l'Académie des Sciences et imprimé dans les Mémoires de la nouvelle Société d'histoire naturelle de Paris , qui se vendent chez MM. Baudouin frères. SECONDE FAMILLE. Natades. Nayades. Les deux impressions musculaires sont fiès-apparentes ; l'antérieure (celle de la lunule) est composée ou divisée. Il n'y a point de byssus. Les crochets de la coquille sont sou- vent rongés ou sans épidémie. Ces animaux habitent les eaux douces. Les g. Anodonte, Iridine, Mulette ÇUriio, Margaritana, Cristariaj Schum.), Hyrie ÇPaxjodon, ejusd.) , Castalie. Le g. Prisodon de M. Schumacher semble faire le passage des mulettcs aux hyries. M. Turton ne conserve le nom gé- nérique d'unio qu'à l'espèce nommée elongata par M. de La- marck. Les autres mulettcs de celui-ci forment le jr. Mysca. o M. Sowerby réunit les hyrics et les castalics de M. de Lamarck , les clipsas de M. Léach et les alasmodontes de M. Say aux anodontes. Voyez le Bulletin des Sciences naturelles, 1824, n° g. M. Cuvicr présume que les g. cardile , vcnéricarde et crassatellc se rapprochent des mulettcs. MANTE AUX-TRIFORÉS. ai 5 TROISIÈME ORDRE. Manteaux-Trifoués. Tnjoripalla. Outre l'ouverture livrant passage au pied , le manteau en a deux autres , l'une pour la respiration et l'autre pour les déjections , mais point sensiblement tubulaires. La coquille , souvent fixée par un byssus , est transverse et équivalve. Le ligament cardinal est extérieur, mar- ginal et allongé. La cliarnière occupe exclusivement et en majeure partie le côté postérieur (l'antérieur des conchyliologistes) . PREMIÈRE FAMILLE. Tridacnites. Tridacnitcs. Les g. HiPPOPE, Tridacne. he gataron d'Adanson paraît appartenir à cette famille. QUATRIÈME ORDRE. Manteatjx-Tubuleux. Tuhulipalla. Le manteau est terminé postérieurement par deux tubes plus ou moins prolongés , tantôt séparés , tantôt conjoints, quelquefois même n'en formant qu'un, mais à deux conduits intérieurs. 2i6 CONCHIFÈRES. PREMIÈRE SECTION. Les Uniconques. Uniconchœ. L'animal est uniquement renfermé dans sa coquille , et ne forme point d'autre habitation en forme de tube 5 cette coquille est proportionnelle à la grandeur du corps. Les deux tubes ou le tube formé par le manteau ne sont point accompagnés de palettes ni d'appendices particu- liers. I. Nous formerons une première division avec ceux dont la coquille n'est absolument composée que de deux valves ordinairement appliquées exactement l'une contre l'autre ou sans bâillement , du moins considé- rable. La charnière n'est point accompagnée de petites pièces particulières et calcaires. Nous distinguerons cette division par la dénomination de cLAusicoNQUES , clausiconchœ . ■ I. Nous séparerons ensuite ceux de ces mollusques dont le pied est toujours inférieur, comprimé, ^rminé en manière de languette avancée et rétrécie en pointe du côté de la tête (celui de la lunule) ou en forme de vo- mer, et dont les deux tubes sont absolument disjoints. Leur coquille, généralement feimée ou peu bâillante, n'a jamais la forme d'une gaine étroite et allongée , ou celle d'un manche de couteau (i). (i) Celle dernière subdivision ne forme naturellement qu'une grande famille, dont les huit suivantes sont des tribus. Plusieurs autres familles de mollusques se rattachent de même à des divisions principales qui mé- ritent seules cette désignation. MANTEAUX-TUBULEUX. 217 A. Dans les cinq familles suivantes , le ligament, tou- jours unique , est totalement extérieur. a. Ici la coquille, toujours inéquivalve , est irrégulière et fixée par sa valve inférieure. PREMIERE FAMILLE. Camacés. Camacea. Les g. Ethérie (Féruss. ), Came (^Chama, Arcinella , Schum.) , DiCERATE. M. de Férussac pense que le premier appartient à la famille des ostracés. b. Là la coquille, souvent équivalve, est régulière et libre. SECONDE FAMILLE. CardiacÉs. Cardiacea. ? La coquille, toujours marine, est généralement cordiformc , ventrue, avec les crochets protubérans ; chaque valve offre tantôt une à trois dents cardinales et une dent latérale, située ou prolongée sur le corselet; tantôt deux dents cardinales s'articulant en croix , avec leurs correspondantes , et deux dents latérales , écartées et intrantés. Les g. Isocarde (Bucardia, Schum.), Cypricarde (Z,e'^/- tina ejusd.) , Bucarde, Hemicarde, Cardite, Venericarde. 2»8 CONCHIFÈRES. TROISIÈME FAMILLE. Cycladines. Cycladina. La coquille toujours close , équivalve , est recouverte d'un épidémie, souvent détruit aux crochets, et habite les eaux douces ou l'embouchure des fleuves. Chaque valve , ou au moins l'une d'elles , a ordinairement trois dents cardinales et des dents latérales. Le g. Cyclade, Cyprine {Arc tic a , Schum.) , Galathée , CtrÈne. Le g. Tridonta de M. Schumacher paraît être voisin du dernier. QUATRIEME FAMILLE. VÉNÉRIDES. Veneridcs. Ces coquilles ne diffèrent des cycladines qu'en ce qu'elles sont marines , adermiques , et que les dents latérales man- quent. Les deux valves ou, l'une d'elles offrent constamment trois à quatre dents cardinales. Les g. CythérÉe {Cytherea, Venus , Lentillaria , Circc , Anomalocardia , Schum,), Vénus {Gastrana monstruosa , Schum.; ejusd. Mercenaria, Tapes, AntigoncL)^ VénÉrupe. Les Cythérées de M. de Lamarck , dont la dent cardinale antérieure a un canal strié ou à bord dentelé , et notamment les c. corbicule , tripline , composent le genre trigone de M. Schumacher ; il fait le passage aux cyrènes dont les dents latérales sont dentelées. Les trigonies de M. de Lamarck ont aussi des rapports avec les précédentes. Le nombre des dents de la charnière des vénérupcs varie, et sous ce rapport plu- sieurs espèces appartiennent à la famille suivante. MANTEAUX-TDBULEUX. .219 CINQUIÈME FAMILLE. Tellinides. TcUinidcs (i). Les coquilles sont marines et n'offrent au plus qu'une ou deux dents cardinales à chaque valve ou à l'une d'elles ; elles sont généralement transverses , et plusieurs sont bâillantes a l'une de leurs extrémités; les nymphes sont généralement sail- lantes en dehors. I. Coquilles (toujours baillantes au côté postérieur (2), celui de la respiration , avec l'antérieur court et arrondi) perçant les pierres et y vivant. Les Lithophagc's. Les g. PÉTRiFORE (espèces de Vénérupes de M. de La- marck) , Pétricole , Saxicave (^Byssomic, Cuv.). IL Coquilles non lérébrautes et se tenant dans le sable de la mer. Les Sabulicoles. 1. Coquille close ou point bâillante. A. Côté postérieur de la coquille (le corselet) plus long que l'antérieur. Les g. CoebÊille {Idothea , Schum.) , Crassine {Aslartc , (i) RI. Deshayes, qui puîolie un intéressant ouvrage sur les coquilles fossiles des environs de Paris, nous a fait connaître, dans un Mémoire géologique sur les fossiles de Yalnioudois , plusieurs nouvelles espèces de la famille des tellinides et de quelques autres dont les coquilles sont per- forantes. Voyez le compte qu'en a rendu M. le baron de Férussac dans son Bulletin des Sciences naturelles , 1824, n" 7. M. Deshayes est main- tenant le rédacteur des articles de conchyliologie du Dictionnaire classi- ((ue d Histoire naturelle. Ce jeune naturaliste est digne , par son zèle , de toutes sortes d'encouiagemens. (2) L'antérieur de la plupart des concbyliologistes. 220 CONCHIFERES (?■ Sowerb.) , Lucine, Loripède (Cuv. , Poli; Lucina lactea, Lam. ; ejusd. Amphidesma lucina). Suivant M. de Férussac , le g. goodallia de M.Turton pour- rait bien avoir été formé sur de jeunes individus de quelques espèces dUastarté de M. Sowerby. Près des g. corbeille et tel- linide, paraît venir celui de myrtea de M. Turton. B. Côté postérieur de la coquille plus court que l'anté- rieur. Les g. Capse (JpJiigenia, Schum.), Donace (J)onax, Meroe, Hecuba, Latona, ejusd.). 2. Coquille bâillante latéralement. Les g. Tellinide , Telline (lellina , Omala , Phylloda , Gastrana^ Donacina {Tellina polygona ^ Lam.), Semele ? (Tellina crassa? Lam.) Schum,), Psammobie {Gari^ ejusd.), Psammotee {Agina7 Turt.), sanguinolaire (Capsula , Lo- haria^ Schum.). B. Dans les trois familles suivantes, tantôt le ligament cardinal est unique et entièrement intérieur , ou en partie extérieur et en partie interne -, tantôt il est double , et l'un est en dehors et l'autre en dedans de la coquille. Chacune de ses valves offre au plus deux dents car- dinales. Ces coquilles sont toutes marines. SIXIEME FAMILLE. CoRBULÉs. Corbulœa. Le ligament est unique et totalement intérieur. La coquille est close ou très-peu bâillante et inéquivalve. Les g. CoKsvhzÇPeriploma, Schum.) , Pandore. MANTEAUX-TUBULEUX. SEPTIEME FAMILLE. ^ Mactracés, Mactracœa. Le ligament est unique et intérieur, mais se montrant un peu à l'extérieur dans quelques- uns. La coquille, souvent bâil- lante à l'une de ses extrémités, est équivalve. Les g. Erycine , Onguline (Voyez Sowerb. , Gemes des coquilles, cahier lo), Crassatelle , Mactre, Solémye (i). HUITIEME FAMILLE. Amphidesmites. Amphidesmites. (Lavignons, Cuv.) Le ligament cardinal est double ; l'un est extérieur et l'autre interne. Le g. Amphidesme. Ici viennent , à ce qu'il paraît , les g. Listera, Lyonsia et Cryptodon de M. Turton. 2. Les mollusques suivans ont, le plus souvent, le pied dans la direction de l'axe de corps ou dans la même ligne et le terminant antérieurement , cylindrique et renflé au bout. Les deux tubes sont conjoints ou n'en forment qu'un, mais à deux conduits. La coquille est toujours très-bàillante , au moins à l'une de ses extré- mités ^ tantôt elle est plus ou moins ovale , et le ligament est interne ; tantôt elle est fort allongée , en forme de mancbe de couteau ou de gaine , avec le ligament exté- rieur -, chaque valve n'offre guère qu'une à deux dents (0 II devrait peut-être être placé dans la neuvième ou dixième famille. -72 CONCHIFERES. cardinales. Ces animaux sont presque toujours enfoncés dans le sable de la mer. Ils composent avec ceux de la section suivante, à l'exception des arrosoirs, la famille des acépliaîes enjerniés de M. Cuvier. Cette division sera pour nous celle des hiakticokques, hianlicon- chœ. NEUVIEME FAMILLE. Mtaires. Myariœ. Le ligament cardinal est intérieur. La coquille est généra- lement ovale ou simplement ovale-oblongue. Les g. LuTRAiRE , Anatine (^ Anatina? ^ Auriscalpium , Schum.), Mye. Nota. Les sphénies de M. Turton et les scrobiculaires (scro- hicularia) de M. Schumacher diffèrent peu des mjes. DIXIEME FAMILLE. SoLÉNiDES. Solenides. Le ligament cardinal est extérieur. La coquille est ordinai- rement étroite et allongée, en forme de gaine ou de manche de couteau. Les g. Panopée , HiATELLE (J)iodonta, Schum ) , Glyci- mÈre, Solen (Solen, Leguminai'ia , Siliquaria .^ Cultellus , Ensis, ejusd.),GASTR0CHENE , Pholadomye (Sowerbj), Lepton (Turton). ÏL Les conchifères par lesquels nous terminons noire tjrcmière section ont une coquille très-bàillanle latéra- lement, et offrant pics de sa cliarnière deux ou trois MANTEAUX-TUBULEUX. aaS pièces calcaires. L'animal ressemble a celui des Solé- nides. ONZIEME FAMILLE. Pholadaires. Pholadariœ. Le g. Pholade. SECONDE SECTION. Les TuBicoLES. Tiihicola. L'animal est renfermé dans un fourreau lubuleux , calcaire , transsudé par son manteau et distinct des valves de la coquille 5 ces valves sont très-j)etites , et l'une d'elles au moins est toujours libre. Le tube est tantôt ouvert aux deux bouts , tantôt simplement à l'un d'eux , et , dans ce cas , l'extrémité fermée est toujours la plus grosse , et celle où sont placées les valves de la coquille : l'autre bout sert à la respiration et l'animal en fait sortir deux petits tubes (i) ou bien un seul , mais ayant deux ca- naux, et accompagnés tantôt de deux palettes mobiles , tantôt de deux appendices ou pinnules ciliés, et quelque- fois articulés (2). (1) Ces deux tubes paraissent aussi former, par transsudation, deux tubes calcaires : les cloisonnaircs . (2) Ainsi que le remarque M. Cuvier, ces appendices ont de l'analogie avec les cirres des cirripèdes. Schumacher les compare à des antennes. La disposition des pièces de la coquille des anatifes a aussi des rapports avec l'arrangement des parties composant celle des pholades. 2-24 CONGHIFÈRES. DOUZIEME FAMILLE. Térédinites. Teredinites. I. Les deux valves de la coquille libres et en dehors. Tube ouvert aux deux bouts (très-long' et cylindrique). Le g. Taret, I ' '■ Voyez aussi le g, Xylophage de M. Turton.' II. Les deux valves libres et intérieures. Tube fermé à l'une de ses extrémités, qui est toujours plus grosse, même en massue dans plusieurs et sans tubes spiniformes. Les g. TÉRÉDINE , ClOISONNAIRE , FlSTULANE. • III. L'une des valves extérieure et fixée , l'autre interne et libre ; tube fermé à l'une de ses extrémités (la plus grosse) et qui est hérissée de tubes en forme d'épines. Le g. Clavagelle. ^ M. de Lamarck place ici le g. arrosoir. Voyez la famille des AMPHiTRiTES , classc dcs aunelidcs. DES ELMINTHOIDES. 2^5 SECONDE RACE. Elminthoïdes. Elminthoida . Deux cordoiis ou filets nerveux, partant du gan- glion sous-œsophagien , se prolongent infe'ricure- menl dans la longueur du corps, se reunissent par intervalles, et forment, à ces points de réunion, autant de ganglions dont le nombre est plus ou moins considérable. Tel est le caractère propre du système nerveux des animaux de cette race , de la suivante, et, à quelques différences près, de celui des vers intestinaux cavilaires. « Les animaux invertébrés, dit M. Serres, Anatoinie compar. du Cerç. , tom. i , pag. ^54 , n'ont point de moelle épinière ; et , d'après ce que nous ve- nons de voir , leur système nerveux peut être expliqué sans elle (i). Les nerfs des larves et des chenilles se développent de la circonférence au centre : ils sont d'abord isolés de droite et de gauche , sans lien moyen entre eux ; ils se rap- prochent ensuite, et avant de s'adosser sur la ligne médiane , chez les chenilles où je les ai suivis avec le plus grand soin , un renflement ganglionnaire (i) Les animaux où le sj'stème nerveux estle plus simple et le plus im- parfait , tel que celui de plusieurs vers intestinaux , pourraient aussi fournir des observations propres à éclairer ce sujet. Consultez l'excellent travail de M. Jules Cloquet. i5 •aar, ^ DES ELMINTIlOfDES se développe à Pextremité de chaque nerf, et or- tlinairement au point de jonction du nerf voisin. La se'rie des ganglions est d'abord double ; mais , en se rapprochant sur la b"gne me'diane, souvent deux ganglions se confondent en un seul, et, dans ce cas, un petit sillon médian indique leur se'para- lion primitive. Telle estForigine de la double chaîne ganglionnaire qui se rencontre sur la ligne mé- diane des chenilles, de la plupart des insectes et chez les crustacés, quoique les organes aientéprouvé chez ces derniers un singulier déplacement. En comparant ce système nerveux à celui de très-jeunes embryons des vertébrés, on y remarque une ana- logie frappante; chez les derniers, ainsi que chez les invertébrés , on trouve des nerfs parlant des parties latérales du tronc , convergeant les uns vers les autres sur la ligne médiane ; on trouve une double série de ganglions à la jonction des deux branches nerveuses, de même que dans les classes inférieures; un rameau ascendant ou des- cendant réunit les uns aux autres les ganglions, et forme une chaîne non interrompue du crâne au sacrum, ainsi qu'on l'observe chez les invertébrés. Si , à ces rapports , on ajoute qu'à cette époque les ganglions intervertébraux des classessupérieures sont isolés de la moelle épinière , on concevra comment cet état primitif du système nerveux est le représentant de celîsi des invertébrés. Les fœtus des vertébrés qui viennent au monde sans moelle EN GENERAL 227 épinièrc ont donc vécu dans le sein de leur mère sous Tinfluence d^un système nerveux analogue à celui des invertébrés. Ces êtres monstrueux ne le sont que parce que leur système nerveux s'*est ar- rête' à Te'poque du développement qui constitue Te'tat permanent des êtres dits invertébrés. Par 011 et comment le système nerveux des classes supé- rieures se distingue-t-jl de celui des classes infé- rieures ? Il s'en distingue par un nouvel ordre d'organes, la moelle épinière et rencéphale, qui viennent occuper Taxe central de ce système, et auxquels viennent aboutir toutes ces radiations ex- centriques. » Ces observations donnent un nouvel appui à l'opinion de ce grand anatomiste sur Fencépiialoïde des mêmes invertébrés. Les nerfs de la moelle al- longée se forment de la même manière et dans le même sens ; cet encéphaloïde ne serait donc qu'une réunion de leurs ganglions (i). Nous eussions dé- siré que ce savant eût étendu ses recherches au système nerveux et non ganglionnaire des mollus- ques. Il paraîtrait, d'après ce que nous avons dit, que les nerfs doivent prendre ici des directions convergentes au lieu de se porter, ainsi que dans les articulés , de droite et de gauche îe long d'un axe longitudinal. Si les invertébrés céphalidiens peuvent être as- (i) Voyez le; ecnéralités des céplvalidiens. ...aS DES ELMINTHOIDES similcs à des fœliis de vertébrés sans moelle épi- lîièrc et simplement pourvus de ganglions inter- vertébraux, Ton conçoit qu'à regard du squelette, on peut aussi comparer ces invertébrés à des fœtus de vertébrés cbez lesquels cet appareil osseux nVsl pas encore développé. C'est même une con- séquence qui résulte immédiatement de Fabsence .4lète que chez les condylopes qui ont un cœur avec des vaisseaux. ^2) Elle est formée de trois pièces intimement unies, l'une impaire et 250 DES CONDYLOPES les Irois suivans le thorax (i) , et les dix autres l'ab- domen. Mais, d'après ce que je viens d'exposer, ce qu'on appelle ici thorax n'est plus en rapport avec ia partie du corps designée ainsi dans les crustacés décapodes ; car ce thorax se compose ici de cinq segmens qui succèdent immédiatement à ceux portant les pieds-mâchoires. Ils sont donc représentés dans les insectes par les cinq premiers segmens de leur abdomen ; les cinq autres de cette partie du corps répondent aux sepi derniers de ces crustacés, ceux qui composent leur abdomen, ou plus 'exactement le post-abdomen que j'ai aussi appelé urogastre (ventre en queue). Je désignerai collectivement les cinq antérieurs par la dénomi- antérieure on frontale , et les deux autres latérales ou pariétales j elle a pour appendices les antennes , les mandibules et le labre ; les mâchoires et la lèvi'C inférieure n'en font point aussi essentiellement partie , puis- qu'elles en sont détachées dans les chilognathes , et qu'on peut les consi- dérer comme des sortes de petits pieds soudés , ainsi que leurs supports, avec elle, et transformés en pieds-mâchoires ou en masillipalpes. [i] Linné et Fabricius n'ont désigné ainsi que la face supérieure ou dorsale du tronc , ou de la partie comprise entre la tête et l'abdomen [iruncus inter caput et abdomen, constat thorace , scutello , pectore, sterno. Fab,, Philos, entom., pag. 22; thorax superior trunci pars , ibid.). Cette dénomination est devenue aujourd'hui synonyme de celle de tronc. Pour éviter toute équivoque, le tronc sera pour nous le corps, moins la tête , et qui se divisera en tltorax et abdomen. J'avais dit, dans le troisième volume de l'ouvrage sur le Règne Animal de ]M. Cuvier, que le thorax des insectes hexapodes se composait de trois segmens ; j'avais communiqué verbalement à M. Audouin les noms que je donnais à chacun d'eux, savoir: ceux à.e prothoi^ax , de m.ésotliorax et de mélathorax. J'ignorais alors que le docteur Nitzsch m'eût prévenu, à l'égard de ces noms, dans sa Monographie des insectes épizoïques , publiée en 1818. EN GÉNÉRAL. aS^ nation de pré-abdomen. Suppose donc que la nomenclature des termes employés en entomo- logie soit maintenue, il faudra ne'cessairement, pour la mettre en harmonie avec celles des parties correspondantes des crustacés, ou ne plus se servir, relativement à ces derniers animaux , du mot thorax , ou en restreindre l'application dans les mêmes limites. Je Taffecterai exclusivement à cette partie du corps des insectes qui vient im- médiatement après la tête, et qui est divisée en trois segmens, portant chacun une paire de pieds. Mais je continuerai d'appeler corselet le premier segment ou \e prothorax ^ lorsque , comme dans les coléoptères, les orthoptères, etc., il surpasse no- tablement en étendue les segmens suivans; dans le cas contraire, il portera le nom de collier. La partie du corps des crustacés décapodes appelée thorax , et qui en est la principale , puisqu'elle se compose de la tête, du thorax propre et du pré- abdomen , sera distinguée par la dénomination de thoracide (thoracidd)^ qui veut dire buste ; sépa- rez-en la tête, ce sera Vahi-thorax. Dans les crus- tacés branchiopodes, cette même partie, nommée thorax, peut être considérée comme un thoracide raccourci ou incomplet; elle est aussi le siège du cœur et des autres principaux viscères; mais le nombre des pieds est moindre. Suivant Jurine père , le corps du cjclops quadricornis est com- posé, 1° d'un thorax divisé en quatre anneaux, 17 a5S DES CONDYLOPES dont le premier est formé par la tête et porte la première paire de pieds (Tanalogue, selon nous, des premiers pieds-mâchoires) , et dont chacun des trois suivans porte aussi une paire de pieds (les quatre autres pieds-mâchoires et une paire de pieds proprement dits); 2° d^une sorte de queue forme'e de six anneaux, et près de Forigine de laquelle sont silue's les organes sexuels et les œufs. Ainsi le corps nVst compose' que de dix segmens , la tête comprise. Celui des de'capodes macroures en offre quinze, la tête non comptée, savoir: trois pour les pieds-mâchoires, cinq pour les pieds proprement dits , et sept pour le post-abdomen. Il faut donc que, dans le branchiopode précédent, Tabdomen ait perdu une partie de son étendue ; les derniers anneaux ont probablement disparu. Il est donc nécessaire, à IV'gard des brancliiopodes, d'em- ployer une nouvelle dénomination pour désigner la partie qui correspond au thoracide : j'adopterai celle de céphalothorax , employée par M. de Blain- ville, à l'égard des animaux de la famille des 1er- nées , et j'en ferai usage en traitant des arachni- des (4). Mais ici je nommerai la partie du corps , située en arrière des pieds, abdomen, tandis que dans les brancliiopodes elle sera appelée post- (l) Ceux qui voudront connaître en détail la composition du thorax, trouveront tous les renseignemens nécessaires dans le Rlémoire de M. Audouin sur celte partie du corps des iusectes ; et dans ceux de Ju- rinè et de M. Chahrier, l'un relatif au thorax des hyménoptères , et l'autre ayant pour objet le vol des insectes. , EN GÉNÉRAL. u5ç) abdomen. Le thorax des hyménoptères à abdomen pédicule et celui des diptères a une composition particulière; il est fermé postérieurement par le premier segment de Fabdomen, celui que j^u" nommé {Mém. du Mus. d'Hist. Nat.^ tom. 7) mé- diaire, de sorte que le segment suivant , celui qui paraît être le premier de cette partie du corps, est réellement le second. Le thorax est donc ici plus compliqué , et , à raison de cette composition inso- lite , je le distinguerai par la dénomination de surthorax {superthorax) ; il forme une sorte de gond, ou de pivot sur lequel la tête et Tabdomen se meuvent. L\ibdomen , dans ce cas, sera censé, tel qu''il se présente, être incomplet; mais néanmoins je continuerai d''appeler, avec les entomologistes, son segment pétiolaire le premier, quoiqu''il soit, ainsi que nous venons de le voir, le second. Des observations plus générales pourront étendre cette nomenclature (1). LVtat de la science comman- dait ces innovations , et nous sentons plus que ja- mais le besoin d'une véritable philosophie ente- mologique; celle de Fabricius ne mérite plus une telle qualification, si même elle en fut jamais di- gne : car elle reposait, en majeure partie, sur ses idées systématiques et sur des caractères extérieurs, et nullement sur l'organisation intérieure des in- sectes, qui aurait dû en être la base. (i) Tous ces changemens dans les proportions du thorax et de l'ab- domen sont subordonnés à ceux qu'éprouve le système nerveux. a6« DES CONDYLOPES Dans la méthode de M. de Lamarck, nos con- dyîopes se distribuent en trois classes, les crus- tacés , les ARACHNIDES et IcS INSECTES. La première se partage en deux ordres : celui d^HOMOBRANCHEs, qui cmbrassc nos décapodes, et celui d'HÉTÉROBRANCHES , qui se compose de nos ordres suivans ; il se divise en cinq sections : les stomapodes , les amphipodes , les isopodes et les hranchiopodes . La seconde se compose de trois ordres, dont les deux premiers, savoir : les arachnides exanten- nées branchiales et les aracnides exantennées trachéales, forment notre classe des arachnides, divisée en deux ordres correspondans aux prccé- dens ; le troisième , celui des arachnides anten- nées trachéales , comprend notre classe des my- riapodes et nos deux premiers ordres de celle des insectes , savoir : les thysanoures et les para- sites. Sa classe des insectes , à ces deux ordres près , est la même que la nôtre ; il la divise en deux sections : 1°. Les Broyeurs j qui se composent des ordres suivans : coléoptères, orthoptères, nÉvroptÈres, HYMÉNOPTÈRES. 2". Les Suceurs ., qui comprennent les ordres suivans : lépidoptères , hémiptères , dipteres , APTERES (nos suceurs ou siphonapteres). EN GENERAL. 261 Notre ordre des rhipiptères forme la seconde famille, rhipidoptères y de la première section de Tordre des diptères ; elle est intermédiaire entre nos pupipares et nos muscides. Le plan de cet ouvrage m'interdit Texposition des autres méthodes entomologiques. Je me bor- nerai à dire que, de toutes celles qu'ion a publiées dans ces derniers temps , celle de M. Duméril , mon ami et mon confrère à PAcadémie royale des Sciences, est la plus propre, par sa simplicité, à introduire les jeunes gens dans celte sorte dV- tude; elle est sans doute bien loin d'être au niveau de rètat actuel de la science et d'être toujours en rapport avec l'ordre naturel ; mais il est facile de sentir que s'il avait voulu présenter cette foule de coupes génériques qu'on a établies depuis quelques années, il eût été obligé d'entrer dans des détails d'organisation dont l'examen est pénible et délicat , et que dès-lors il n'eût pas atteint son but, celui d'être élémentaire. M'étant proposé de faire con- naître les caractères naturels des genres , ou ceux qu'offrent toutes les parties des insectes, ma mé- thode devait souvent différer de la sienne, celle, je veux dire, qu'il a exposée dans sa Zoologie Analytique , ouvrage postérieur à mon Précis des caractères génériques des Insectes et à mon Histoire naturelle de ces animaux et des crustacés, faisant suite au Buffon de Sonnini. 202 DES CONDYLOPES. PRExMIERE BRANCHE. Les Hyperhexapes. Hyperhexapi. (Apiropodes, Sav.) Ils sont toujours aptères , actifs , naissent avec des pâtes dont le nombre, à un petit nombre dVx- ceptions près (six dans les microphthires), est au moins de huit dans Tètat parfait, ne changent point ge'neralement de forme, et ont, les chilopodes seuls exceptes , les organes sexuels situes sur le prè-abdonien et le plus souvent doubles. La plu- part respirent par des branchies ou des pneumo- branchies ; les autres par des trachées soit rayon- nées et recevant Pair par des ouvertures ou spira- cules , ne s'étendant que dans une partie du corps (Fabdomen ou le céphalo-thorax), soit disposées sur deux lignes le long du corps et recevant Tair par des ouvertures, régnant aussi dans toute son éten- due; mais ce corps est alors garni de pieds d^une extrémité à Pautre. Ils n'ont jamais de lèvre infé- rieure portant deux palpes : deux mâchoires ou deux pieds en occupent la place. La tête est tou- jours confondue avec le thorax dans ceux qui n'ont que six pieds. Le nombre de ces organes loco- motiles, et quelquefois aussi celui des anneaux, leur servant de support, s'accroît dans plusieurs avec l'âge. DES CRUSTACES. a63 PREMIÈRE CLASSE. Crustacés. Crustacea (i). Les organes sexuels sont toujours doubles. La circulation est complète. Tous respirent par des branchies extérieures , mais quelquefois recou- vertes, etn''ofFrent point de spiracules ou d'ouver- tures stigmatiformes à la surface de la peau. La plupart ont quatre antennes, dix pieds au moins , non compris les pieds-mâchoires , ter- minés par un seul crochet. Une portion plus ou moins grande de matière calcaire compose leurs tégumens. Ils sont généralement aquatiques, car- nassiers, et vivent plusieurs années, après être devenus propres à la reproduction. (i) M. Rafinesque a étaJali, dans cette classe, plusieurs genres nou- veaux , mais sur la plupart des quels je n'ai point de renseigncniens suf- fisans. Voyez , à cet égard , larticle Malacostraccs du Dicl. des Sciences naturelles. î64 DES CBUSTACÉS PREMIERE SECTION. Les Maxillaires. Maxillosa (i). La bouche est située, comme de coutume, à Fextre'mité antérieure et inférieure du corps, et (i) Les observations de Jurine et de MM. Rliamdor et Strauss, relatives aux entomostracés de Miiller, composant, dans l'ouvrage sur le Règne Animai de M. le baron Cuvier, l'ordre des branchiopodes, m'ont obligé à modifier la distribution de la classe des crustacés , que j'y ai présentée. Ainsi que celle des arachnides , elle se termine par des animaux suceurs , tels que les caliges et les argules de Miiller ou nos branchiopodes pœci- lopcs (Cuv. , Règne minimal, tom. 3, pag. 63), ayant un bec ou un su- çoir; ils composeront un ordre particulier (syphonostomes). Les autres pœcilopes, ou les limules, étant dépourvus de mandibules, et leurs or- ganes maxillaires étant formés par la base des pieds, doivent, à raison de ces caractères remarquables , composer aussi un ordre propre ( xyyho- iurej); ils constituent, avec le précédent, la section des crustacés édentés. Je partage aussi en deux ordres les branchiopodes maxillaires ; j'aurais pu, à la rigueur, n'en former qu'un; mais cette dislocation simplifie et faci- lite l'étude de ces animaux. Le premier ordre , celui de lophyropodes , se termine par ceux qui ont le moins de pieds et de branchies , tels que les cypris et les cythérées. M. Strauss a observé , dans les cypris , des palpes mandibulaires. Un tel caractère semblerait rapprocher ces animaux, ainsi que les cyclopes , des crustacés supérieurs ; mais , vu l'extrême petitesse de la plupart des entomostracés , il est impossible d'emploj'er ce caractère comme signalement générique ou divisionnaire. Au surplus, je commence les branchiopodes par le dernier de ces genres , celui de cyclope , qui est fort rapproché de celui de nébalie ; dc-là j'anive , par une série graduelle , aux cypris et aux cythérées. Si l'on juge que j ai trop multiplié le nombre des ordres, il sera facile, en faisant usage de considérations plus générales , de le réduire à trois , savoir : i" les mnxittaires cryptobranches ou les décapodes; 2° les /na^iV- EN GENERAL. u65 composée d'un labre, d'une langue, de deux man- dibules (souvent palpigères) et de quatre mâchoi- res , recouvertes , dans un grand nombre , par les pieds-machoires ou du moins par ceux de la paire supe'rieure. I. Les uns {paucipedes) n'ont au plus, outre la tête et le post-abdomen, que huit paires de pieds, y compris les six pieds-mâchoires. 1. Ceux-ci {binocles) ont toujours deux yeux, portes chacun sur un pédicule mobile, de deux ar- ticles. Tous les pieds-mâchoires sont ordinairement appliqués sur la bouche. Ces crustacés ont cons- tamment quatre antennes et un test (/onc«) ou grande écaille recouvrant la tête, le thorax propre et le pré- abdomen. Ils composent la division des crustacésy^e- diocles de M. de Lamarck , qui répond à celle des crustacés podophthalmes du docteur Léach ; réunis aux crustacés amphipodes et lœmodipodes ^ ils for- meront cette section que j'avais nommée malacos- laires gyninobranches , qui comprendront les stomapodes, les laemodi- podes, les amphipodes, les isopodes et les branchiopodes, en retranchant de ceux-ci lespœcilopes; 3° les edentés, qui se composeront de ces derniers branchiopodes. La seconde division étant phis compliquée que les autres , on pourra la simplifier en employant le caractère tiré de la position des branchies; dès-lors les branchiopodes , sauf les pœcilopes, ayant ces or- ganes placés sur leurs pâtes oii antérieurs , seront distingués des autres crustacés de la même division, puisque les branchies y sont postérieures. Les décapodes et les stomapodes s'éloignent de tous les crustacés à raison de leurs picds-màchoires recouvrant la bouche. Les yeux fournissent d'autres caractères. u 266 CRUSTACÉS traces , et qui , avec celle des entomostracés et les arachnides tétraceres ou les crustacés isopodes , composaient ma classe des crustace's. PREMIER ORDRE. Décapodes. Decapoda. Les branchies , en forme de languettes pyramidales , sont situées près de la hase des quatre derniers pieds- mâchoires et des pieds proprement dits , et cachées sous les côljes du thoracide qui se prolonge , sans interrup- tion , depuis l'extrémité antérieure de la tête jusqu'à l'origine du post-ahdomen, sans oftVîr, en devant, d'ar- ticle portant exclusivement les yeux et les antennes in- tei'uiédiaires. Les pieds-mâchoires sont appliqués sur la houche. La pièce leur servant de base donne aussi naissance , exté- rieurement, à un appendice en forme de petite antenne, portée sur un long pédicule et qu'on nomme flagre ou fouet, à raison de sa ressemblance avec cet instrument. La seconde paire de mâchoires est en forme de feuillet multifîde. Au côté supérieur des mandibules est inséré un palpe de trois articles. Les organes sexuels du mâle sont situés au premier article des deux pieds postérieurs. Les deux vulves sont placées sur la poitrine , entre les pieds de la troisième paire , dans les uns , et au premier article de ces pieds , dans les autres. Les appendices du post-ahdomen portent les oeufs. L'intérieur de l'esto- mac est armé de trois à cinq pièces osseuses et dentées. DÉCAPODES. 267 PREMIÈRE FAMILLE (i). Brachyores. Bracliyura. {Canceres brachyuri ,lÀnx\ .) Les branchies sont composées d'une infinité de petits feuil- lets empilés ou appliqués successivement les uns sur les au- tres , le long d'un axe commun , au nombre de sept de chaque côté et disposées parallèlement. Le post-abdomen replié ou courbé en dessous et presque toujours reçu, en partie, dans une cavité du plastron (dessous du pré-abdomen) , n'est point terminé par une nageoire. Les vulves sont situées sur le plas- tron , entre les troisièmes pieds. Les antennes sont ordinairement petites , et leur pédoncule est divisé en trois articles. Les intermédiaires sont repliées^ logées dans une fossette , et se terminent par deux petites tiges articulées , coniques , dont l'extérieure plus épaisse et ordinairement ciliée au côté interne. La conque auriculaire est le plus souvent pierreuse. Les deux derniers pieds-mâ- choires, ou les extérieurs, sont généralement courts, larges et lamelliformes inférieurement, brusquement rétrécis vers leur extrémité supérieure , de sorte que les trois derniers articles forment une petite tige courbée et appliquée le long du bord interne de la portion inférieure, et ordinairement cachée par elle. Le corps est court et large , ou du moins guère plus long que large. Les deux pieds antérieurs ou serres se terminent toujours et exclusivement par une sorte de main ou de pince à deux doigts, dont l'un (le tarse) est mobile et dont l'autre est formé par le prolongement de l'angle extérieur de l'article précédent ou du poing. Le post-abdomen est généralement plus large dans les femelles. Dans plusieurs, les sutures de quelques-uns de ces segmens s'oblitèrent , ou les segmens se (t) Souvent ce que j'appelle ici, et dans le Règne Animal par AI. Cuvier, famille , est une section , et mes tribus sont des familles. 268 CRUSTACÉS confondent , de manière que leur nombre varie alors en appa- rence et quelquefois même selon les sexes. Le dessous de cette dernière partie^du corps oflFre quatre paires d'appendices, for- més chacun d'un article radical, servant de support à deux autres pièces plus ou moins longues et souvent filiformes ou lamelliformes et velues ; ces appendices , à l'exception des deux premiers qui se terminent par un article allongé , arqué et allant en pointe , sont généralement très-petits. 1. Nous offrirons d'abord ceux dont tous les pieds sont insérés horizontalement sur le même plan. î. Une première subdivision comprendra ceux dont l' épis- tome ou sur-bouche (espace compris entre la cavité buccale et l'origine des antennes intermédiaires) est généralement transversal ou s'étend plus en largeur qu'en hauteur , et dont le thoracide est tantôt en forme de trapèze ou de cœur tron- qué , tantôt soit en segment de cercle , soit subovoïde ou globu- leux. Dans plusieurs , les pieds postérieurs , ou même tous , à l'exception des serres , sont terminés en forme de nageoires ; dans quelques autres , ces organes , la paire antérieure ex- ceptée , sont recouverts, dans le repos , par le test. Il en est où l'extrémité supérieure de la cavité buccale se rétrécit en pointe. A. Dans ceux-ci , les pieds sont toujours découverts. La tranche supérieure des pinces est très-rarement dentelée en manière de crête. a. Les uns ont l'extrémité supérieure de la cavité buccale presque carrée ou simplement arquée. Le troisième article de leurs pieds-mâchoires n'est jamais en forme de triangle long , étroit et pointu. DÉCAPODES. 269 PREMIÈRE TRIBU. Quadrilatères. Quadrilalera, Le thoracide est tantôt presque carré ou en trapèze , tantôt en forme de cœur, élargi et arrondi aux angles antérieurs et tronqué transversale- ment à son extrémité postérieure. Le front ou son milieu est avancé et plus ou moins incliné. Aucun des pieds n'est terminé en nageoire. I. Quatrième article des pieds-mâchoires extérieurs , ou de la paire in- férieure , inséré près du milieu du sommet du précédent ou plus en dehors. 1. Antennes intermédiaires très-petites, à peine bifides au bout; leur premier article plutôt longitudinal que transversal. Les g. OcYPODE, Gélasime, BIictyre. 2. Antennes intermédiaires très-distinctement bifides à leur extrémité; leur premier article plus transversal que longitudinal. Les g. PiNNOTHÈRE, Ge'carcin , Cardisome (i), Uca, Placusie, Grapse , Macrophthalme. II. Quatrième article des pieds-mâchoires extérieurs inséré à l'extré- mité supérieure interne du précédent (sur une saillie courte et tronquée ou dans un siuus). J ■ ;, Les g. Rhombille (ou Gonoplace) , Trapézie (2), Melie (3), Tri- CHODACTYLE (4) , Telphuse (crabcs d'eau douce de l'ancien continent, et avec lesquelles j'avais formé le genre Potamophile), Eriphie. (i) Démembrement du genre précédent et formé avec le c. Guanhumi de Marcgrave, le c. carnifex d'Herbst, etc. (2; Herbst, Kiabb., tab. 47? fig- 6; tab. 20, fig. ii5, et quelques autres espèces. (3) Grapsus tesselatus, Latr., Encycl. méth., pi. 3o5,fig. 2. (4) Telphusa? quadrata, Latr., Mus. d'Hist. JVal.; d'eau douce. ajo CRUSTACES SECONDE TRIBU. Arqoés. Arcuata. Le thoracide est en forme de segment de cercle , arqué en devant et jusque près du milieu des côtés, rétréci et tronqué postérieurement. Plu- sieurs ont des pieds terminés en nageoire. Le front n'est point ou que peu rabattu. I. Tous les pieds terminés par un tarse conique et pointu. 1. Fossettes recevant les antennes intermédiaires transversales ou s'éten- dant dans le sens de la largeur du test. Les g. PiLtJMNE, Crabe. 2. Fossettes recevant les antennes intermédiaires longitudinales. Les g. Tourteau, Pirimèle, Atélécycle. IL Les deux pieds postérieurs au moins terminés par un tarse très- comprimé , en forme de lame plus ou moins ovale , servant de nageoire. Nota. Afin de mettre en tête les brachyures terrestres, connus sous le nom de Tourlourous , et pour rapprocher quelques genres qui , dans cette disposition, se trouvaient trop éloignés les uns des autres , j'ai cru devoir supprimer la tribu des nageurs [Règne Animal, par M. Cuvier), qui est purement artificielle. Les cr3'ptopodes , si voisins des mursies et des hépates , précèdent maintenant les triangulaires. 1. Les deux pieds postérieurs terminés seuls en nageoire. Les g. PoDOPHTHALAiE, LuPE , Cheiragone? [Mém. de l'Acad. de St.-Pétersb., 1812), Portune. , 2. Tous les pieds, à l'exception des serres, terminés en nageoire. Les g. Thia, Platyonique {portumnus , Lcach), Polyhie (Léacli) J'ai réuni, dans l'Encyclopédie méthodique , le dernier genre au pré- cédent, celui que le docteur Léach a établi sous le nom de portumnus. b. Ceux-là ont rcxtrémité supérieure de la cavité huccale DÉCAPODES. 271 rétrécie , allant en pointe, et offrant le plus souvent deux dépressions ou deux sillons. Le troisième article des pieds-- mAchoircs extérieurs est en forme de triangle long, étroit et souvent pointu. Le tlioracide est rarement évasé ; il est le plus souvent orbiculaire ou ovoïde. Ils composeront la tribu sui- vante. TROISIÈME TRIBU. OrbiculaiFvES. Orhiculata. I. Des pieds terminés en nageoire. Les g. Matdte, OraxHYiE. II. Point de pieds terminés en nageoire. Les g. CoRïSTE, Leccosie, Hépate, Mdrsie. B. La tribu suivante comprendra des brachyures distingués de tous les crustacés connus , en ce que les angles postérieurs de leur test sont dilatés et forment une voûte , où les pieds , à l'exception des serres , se retirent et se cachent lorsque l'animal les contracte. XjCs pinces sont fort grandes , élevées , compri- mées et en crête ; aucun des tarses ne forme de nageoire. Le test est presque triangulaire ou en ovale transversal. L'épis- tome est presque carré et à peine plus large que long. QUATRIEME TRIBU. Cryptopodes. Ciyptopoda. Les g. Calappe, iETixRA. 2. L'épistorae est maintenant presque carré , ou guère plus large que haut. Tous les pieds sont découverts et rétrécis vers leur extrémité , pour finir en pointe. Le thoracide est généra- lement triangulaire ou subovoïde , avec Fextrémité antérieure 372 CRUSTACÉS rétrécie et terminée en manière de bec. Les serres sont sou- vent plus grandes dans les mâles que dans les femelles (carac- tère commun aux corysles et aux leucosies^. Le test est très- inégal dans le plus grand nombre. CINQUIEME TRIBU. Triangulaires. Trigona. I. Les deux pieds postérieurs propres à la marche et de grandeur rela- tive. I. Troisième article des pieds-mâchoires extérieurs presque carré, échancré ou tronqué obliquement à son extrémité supérieure interne. Les g. Parthenope, Eurynome, Mithrax, Hyménosome , Pise, Sténocionops, Micippe, Maïa, Stenops, Hy'as , Halime (i). a. Troisième article des pieds-mâchoires extérieurs en forme de triangle renversé ou d'ovale rétréci inférieurement , tronqué ou échancié au bord supérieur. Les g. Camposcie, Inachus, Sténorhynqde, Leptopodie, Pac- tole. II. Les deux pieds postérieurs très-petits, repliés et point propres à la marche. Le g. LiTHODE. Voyez le Maia Camptschaiica de Tilésius, Mém. de CAcad. de St.-Pétersb , 1812, tab. 5, 6. II. Les derniers bracbyures ont cela de particulier que leurs deux ou quatre pieds postérieurs sont insérés sur le dos , ou au-dessus du plan des autres. (i) Formé sur deux espèces du Muséum d'Histoire naturelle, et dont une très-voisine du cancer superciliosus de Linné. Herbsl, Krabb., tab. i4, fig. 89. DÉCAPODES. 373 SIXIÈME TRIBU. NoTOPODES. JVotopoda. I. Post-abdomen ou queue courbée en dessous. Point de pieds en na- geoire. I. Corps presque orbiculaire ou presque globuleux. Les ^. Dromik, Dïromène (i), I. Corps presque carré ou subovoïde et tronqué en devant. Les g-. HoMOLE {ThelxiopCf Rafin.), Dorippe. II. Queue étendue. Pieds , à l'exception des serres , terminés en na- geoire. Le genre R.amke. Voyez, sur une espèce fossile de ce genre, un Mé- moire de M. l'abbé Ranzani. Nota. Les g. droraie et dynoraène , par la forme du test, sembleraient devoir remonter plus haut. Les pieds-mâchoires extérieurs des autres genres de cette tribu sont généralement étroits et longs. Les portunes ne diffèrent absolument des crabes que par la forme de leurs tarses postérieurs qui se modifient même graduellement. Si l'on commençait la famille par les nageurs, il faudrait que la tribu des arqués succédât immédiatement à celle des nageurs ; des arqués l'on passerait aux quadrilataires, ensuite aux orbiculaires et aux triangulaires ; l'on fini- rait par les cryptopodes et les notopodes. Tels sont les changemens que pourrait subir la distribution méthodique des brachyures, que j'ai pré- sentée dans l'ouvrage sur le Règne Animal de M. Cuvier, disposition qui peut bien être systématique sous quelques points de vue, mais qui est commode, et, sous ce rapport, plus facile à suivre que celle que j'ai présentée ici comme plus naturelle. (i) Etabli sur une espèce apportée de l'île de France par M. Blathieu. Les deux pieds postérieurs sont seuls dorsaux et sans crochets à leur extrémité. Ce genre se rapproche de celui de porcellant. 18 Q74 CRUSTACÉS SECONDE FAMILLE. Macroures. Macroiira. (La pluparl des canceres macrouri de Linné. ) Ils ont des branchies vésiculeuses, barbues ou velues , rap- proobées (i) par faisceaux (quatre à chaque) au-dessus des pieds et accompagnées d'un appendice membraneux, vésicu- leux,en forme de sac allongé (représentant la lanière des pieds-mâchoires des brachjures). L'avant-dernier segment du post-abdomen a de chaque côté un appendice analogue à ceux du dessous des segmens précédons , et formant le plus sou- vent avec le dernier une nageoire en éventail. Le post-abdo- men est aussi long ou plus long que le thoracide, simplement courbé en dessous , dans la plupart , composé constamment, dans les deux sexes, de sept segmens distincts. Les vulves sont situées sur le premier article de la troisième paire de pieds. Le corps est généralement plus étroit et plus allongé que dans la famille précédente , avec le dessus du post-abdomen convexe et souvent caréné. Les antennes sont aussi plus lon- gues ; les intermédiaires sont généralement avancées ainsi que les latérales, et terminées par deux ou trois filets sétacés. Les pieds-mâchoires extérieurs ont participé aux changemens en proportions qu'a éprouvés le corps ; ils ont la forme de palpes ou de pieds grêles. Celle des pieds antérieurs varie; dans les uns, tantôt les deux premiers, tantôt ceux encore de la seconde paire et même de la troisième sont terminés par une pince ou main à deux mordans (doigts); dans d'au- tres, aucun d'eux n'est didactyle; quelquefois même les deux antérieurs sont adactyles. On en connaît où les pieds d'un (i) Observation faite sarVastacus inniinus. DÉCAPODES. 275 côté diffèrent de ceux de l'autre. Les pédicules oculaires sont toujours très-courts. Les appendices inférieurs du post-abdo- men sont généralement plus grands , même dans les mâles, que dans la famille précédente, et forment dos pieds à na- geoire. Le test est proportionnellement plus faible que dans les brachjures , très-peu solide et flexible dans plusieurs. L Les œufs sont placés sur le dessous du post-abdomen. Les pieds, ou du moins les premiers, sont de grandeur pro- portionnée à celle du corps , et généralement robustes ou de force moyenne , de forme ordinaire (soit onguiculés ou ter- minés en pince, soit en nageoire). I . Les deux ou quatre pieds postérieurs sont toujours beau- coup plus petits que les autres. Les appendices latéraux de l'avant-dernier segment de l'abdomen sont rejetés sur les côtés, et ne forment point, avec le dernier, une nageoire en éventail. Les anomaux. PREMIERE TRIBU. HlPPIDES. Zfl/7/JJ£fe5. Les deux pieds antérieurs tantôt s'amincissent graduellement vers leur extrémité et finissent en pointe , tantôt se terminent par une main mono- dactyle ou en griffe, o.u même adactyle; les six suivans ont, dans la plu- part, le dernier article en forme de nageoire ; les deux derniers sont très-grêles, courts et repliés. Le dernier segment abdominal est allongé; le précédent porte de chaque côté un appendice foliacé. Le test est solide. I. Pieds antérieurs élargis et comprimés à leur extrémité ou terminés par une main, monodactyle dans les uns, adactyle dans les autres. Les g. Albunée, Hippe. II. Pieds anfcrieurs terminés en pointe. Le g. Reiiipède. 18' a-G CRUSTACÉS SECONDE TRIBU. PAGimiENS./^<7gH/(l. Les deux pieds antérieurs sont en forme de serre ordinaire et didac- lyles; le tarse des quatre suivaus est long et pointu ; les quatre dernier-; pieds sont beaucoup plus petits que les autres et terminés soit par une petite pince ou une pièce bifide et en partie chagrinée, soit par un doigt ou un crochet pointu. Les appendices latéraux de l'avant-dernier seg- ment sont ordinairement charnus, en forme de doigts inégaux, et ser- vent simplement à l'animal à s'accrocher ou à se fixer. Le thoracide et sur- tout le post-abdomen sont le plus souvent mous ou faiblement crustacés. Ces animaux sont parasites et vivent pour ia plupart dans des coquilles univalves, vides; quelques-uns se tiennent dans des alcyons. I. Thoracide en forme de cœur renversé. Post-abdomen régulier, sub- orblculaire. Les deux pieds pénultièmes simplement un peu plus petits que les deux précédens; les deux derniers replies, cachés , reçus à leur extrémité dans un enfoncement de la base du pré-abdomen; leurs doigts , .ninsi que ceux de la paire précédente , simplement velus ou épineux. Crustacés se retirant dans des trous et pouvant courir. Le g. BiRGUE. IL Thoracide ovoïde ou oblong. Post-abdomen long , cylindracé , ré- tréci vers le bout, avec un seul rang d appendices ovifères dans la plu- part. Les quatre pieds postérieurs beaucoup plus courts que ceux de la troisième paire , à doigts courts , granuleux. Animaux vivant dans des coquilles univalves ordinairement turbinées ou turriculées. " I. Post-abdomen, le dessus des trois derniers segmens excepté, très- mou, coiir])e, sans sillon inférieur, avec les appendices de son extrémité très-inégaux, en forme de doigts chagrinés. Extrémité des quatre derniers pieds distinctement bifide, avec des grains serrés et disposés par séries. Post-abdomen n'ayant d'appendices ovifères que sur un côté et sur une seule ligne. Corps point linéaire. IVcta. Dernier segment abdominal un peu quadrilobé. A. Les quatre antennes avancées; les intermédiaires presque aussi lon- gues que les latérales, à filets allongés. Thoracide ovoido-conique, étroit, DÉCAPODES. -i--! allong<5, très-comprimé laléralemcnt ; sa division anléiieure ou ccpbali- qiie on forme de cœur tronqué. Le g. Cénobite {Pagurus clypealuà). B. Antennes intermédiaires courbées, notablement plus courtes que 1rs latérales , avec les deux filets courts , le supérieur eu cône allongé ou subulé. Division antérieure du thoracide carrée ou en forme de triangle renversé et curviligne. Le g-. Pagcke. ■}.. Corps grêle, étroit, presque linéaire. Posl-abdomen droit, simple- ment courbé en dessous, avec tous les segmens distincts et recouverts d'une peau coriace, canaliculé longitudinalemcnt en dessous , avec deux rangs d'appendices ovifères : ceux de l'avant-dernicr segment presque égaux, leur plus grande division foliacée, en nageoire et ciliée ; ces appen- dices, ainsi que l'extrémité des quatre pieds postérieurs, faiblement gra- nuleux; ces pieds terminés par un seul doigt, peu ou point ouvertement bifides. Le g. Prophylace. 2. Dans tous les macroures suivans, le post-abdomen est terminé par une nageoire en éventail , formée avec le dernier segment (la pièce intermédiaire ou l'impaire de la nageoire) et les appendices latéraux du précédent. Les Pinnicaudes. A. Les uns ont les quatre antennes insérées à la même hau- teur, sur une même ligne; le pédoncule des latérales, soit nu , soit accompagné d'une écaille (insérée à l'extrémité supérieure et dorsale du premier article) , mais ordinairement petite , en forme de dent ou d'épine , et ne recouvrant jamais entière- ment, même lorsqu'elle est grande, ce pédoncule : sa base est à nu. a. Ceux-là ont les antennes intermédiaires coudées , cour- bées, terminées par deux filets manifestement plus longs que le pédoncule; il n'y a point d'écaillé sur celui des latérales. Les appendices inférieurs du post-abdomen sont petits ou courts. L'extrémité postérieure de la nageoire terminale est presque membraneuse. 278 CRUSTACÉS * Les suivans ont tous les pieds presque semblables , à tarses coniques ; aucun d'eux ne se termine par une main parfaite- ment didactyle. TROISIEME TRIBU. Langoustines. Palînurini. Les antennes latérales sont sétacées, longues et épineuses. Le g. Langouste. QUATRIEME TRIBU. ScYLLARiDES. Scyllarides. Les antennes latérales , ou plutôt leur pédoncule, ont la forme d'une grande crête aplatie et horizontale. Les g. SCYLLARE , ThÈWE. Les autres ont leurs deux pieds antérieurs terminés par une main parfaitement didactyle , ou ont la forme ordinaire des serres des crabes. Dans plusieurs, le post-abdomen est ap- pliqué sur le plastrpn , ainsi que dans la famille précédente. CINQUIEME TRIBU. Galathikes. Gahithiiiœ. I. Tous les pieds, à l'exception des serres, presque semblables pour la forme et les proportions. Les g.ERYON (Desm.), Jakire (Risso; lisez les réfle.^ions judicieuses que fait à cet égard M. Desmarest, dans son arWclc M alacostracés du Dictionnaire des Sciences naturelles), Mégalope. II. Les deux pieds postérieurs très-menus , filiformes et repliés. Les g. Galathée, Porcellake. Si, comme me l'a assuré le docteur Léach, la galathée amplectens de DÉCAPODES. 37.1 Fabricius a les quatre derniers pieds plus petits, cette espèce formera un genre propre. b. Ceux-ci ont les antennes intermédiaires avancées, ter- minées par deux filets aussi longs ou plus longs que leur pé- doncule; celui des latérales (qui sont toujours sétacées) oflro des saillies en forme de dents ou d'écaillés. Les appendices inférieurs du post-abdomen sont généralement grands et con- tigus à leur extrémité. Nota. Dans les tribus précédentes, on ne distingue souvent sur le dessous du post-abdomen que quatre paires d'appen- dices au lieu de cinq ; ils sont même très-petits et peu sen- sibles dans plusieurs mâles. Les deux pieds antérieurs au moins seront désormais, à l'exception de la dernière tribu , en forme de serre à deux mordans, dont celui qui représente l'index, ou l'immobile, quelquefois plus court , en forme de dent. SIXIÈME TRIBU. ASTACINES. Astacincv. I. Les quatie pieds antérieurs au plus didactyles. Feuillet extérieur des appendices latéraux de la nageoire terminant l'abdomen sans suture transverse. Les six derniers pieds, et même dans plusieurs les précédcns, garnis de cils et natatoires. Nota. Doigt inférieur plus court que le pouce ou le doigt mobile. Test ordinairement peu crustacé. Premier article des antennes latérales peu ou point épineux. Les g. Thalassine, Gébie, Axie, Callianasse. II. Les six pieds antérieurs didactyles. Feuillet externe des appendices latéraux de la nageoire terminant l'abdomen divisé (ainsi que dans l,i tribu suivante) par une suture transverse. Les g. Nephrops, Homard, Eceevisse. aSo CRUSTACÉS B. Les autres macroures ont les antennes intermédiaires insérées au-dessus des latérales ; le pédoncule de celles-ci est entièrement recouvert par une grande écaille. Nota. Les antennes intermédiaires sont toujours avancées et terminées par deux ou trois filets. L'extrémité des mandi- bules est prolongée, rétrécie et arquée, fourchue ou divisée en deux branches dans plusieurs Çpalémon , crangoiï). Lepost- abdomen est comprimé et arqué. SEPTIÈME TRIBU. Salicoqcbs. Carides. I. Les uns ont un test généralement ferme , quoique mince , une foime de corps analogue à celle des écrevisses , et la base des pieds dépourvue d'appendices ou n'en ayant que de très petits (pénée). I . Les six pieds antérieurs didaclyles. Les g. Pénée, STEJ^ ope (Palœmon hispidui , Oliv.). IVota. Palpes maudibulaires foliacés et relevés dans le premier. a. Les quatre pieds antérieurs au plus didaclyles. A. Pieds antérieurs parfaitement didaclyles. a. Pinces point divisées jusqu'à leur base. Carpe point entaillé en ma- nière de croissant. • Antennes intermédiaires à deux filets. •f Pieds réguliers (les deux de chaque paire semblables). — Pieds-màcboires estérieurs point foliacés, et ne recouvrant point la bouche. Les g. AlPHÉE , HiPPOLYTE , PoKTONIE, AuTOKOMÉE. ■ Pieds-mâchoires extérieurs foliacés, recouvrant la bouche. Les g. GxATùPHYLLE, HïMÉKOCÈKB. -j—f Pieds antérieurs dissemblables; l'un de la même paire didactylc , i'autre simple. Le g. NiKA [Processa, Léach . DÉCAPODES. aSi ** Antennes intermédiaires à trois filets. Les g-. PalÉjion, Lismate, Athanas. b. Pinces divisées jusqu'à la base, ou mains formées uniquement de deux doigts réunis à leur base. Carpe lunule. Le g. Atye. B. Pieds antérieurs monodactyles ou imparfaitementdidacfyles (les deux doigts étant à peine visibles). IVota. Antennes intermédiaires à deux filets. Les g. Ége'on [Pontophile , Léach), Crangon , Pardalk, II. Les autres salicoques sont remarquables par leur corps mou et très- allongé, et les appendices sétiformes et très-distincts de la base de leurs pieds. Le g. Pasiphée (Pa5ï)j/ialiji) dans mwi Mémoire sur l'organisation extérieure des insectes, Me'w. du3Jiis. d'Hisl. TVflf., tom. 8, pag. 197. L.EMODIPODES. 285 toute sa longueur, sans test cîjpeiforme ou conchi- forme, avec la léte distincte du tronc, ou confon- due au plus et rarement avec le segment auquel elle estannexe'e, celui qui porte les seconds pieds- mâchoires. Les pieds, ou la plupart d''entre eux au moins , sont onguicule's ; les branchies du plus grand nombre sont situe'es sons le post-abdomen; des corps vësiculeux, place's à la base d'un certain nombre de pieds, paraissent, dans les autres, remplacer ces organes respiratoires. iV^c?/<2. Ordinairement quatorze pieds, dont les quatre antérieurs représentant les quatre derniers pieds-màchoires.Une poche valvulaire située entre les pieds et renfermant les œufs. TROISIÈME ORDRE. LiEMODiPODES. Lcsmodjpoda (i). (Isopodescystibrauches;Cuv.,/iè^/iey5f/2/777û/,tom. 3,pag.5o.) La tête porte les quatre premiers pieds-màclioires et se confond ainsi avec le segment qui, dans les crustacés des deux ordres suivans, porte les deux pieds antérieurs ou les seconds pieds-mâchoires. Le dessous du post- abdomen u'oiTre point , du moins visiblement , d'appen- (i) La lêle étant confondue avec le premier segment du tronc, tandis que dans les deux ordres suivans elle en est séparée, nous commençons par celui-ci ; autrement la série naturelle des amphipodes et des isopodes serait iaterrompne. 286 CRUSTACÉS dices natatoires et branchiaux. Des corps vésiculaires , peut-être branchiaux, tantôt au nombre de quatre seu- lement et situés sur les second et troisième segmeus du corps (ceux qui portent les quatre pieds antérieurs pro- prement dits), dépourvus alors de pieds ou n'en ayant que d'imparfaits et mutiques 5 tantôt en plus grand nombre (six à douze) et situés maintenant à la base d'un certain nombre de pieds ordinaires , à commencer à la seconde paire (les deux premiers pieds proprement dits). Quatre antennes sétacées , pîuri-articulées : mandibules sans palpes; post-abdomen court 5 œufs situés dans une poche formée par quatre écailles, sous les second et troisième segmens du coips, la tète non comptée. Ani- maux marins. PREMIERE FAMILLE. Ovales. Ovalia. Le corps est ovale, avec les segmens transversaux. Les pieds sont forts et de longueur moyenne. La quatrième et der- nière pièce des antennes est simple et sans articles. Les pieds des second et troisième segmens sont imparfaits , terminés par un article fort long, cylindrique et mutique , avec une vésicule allongée à la base de cliacun d'eux ; il n'y a point de corps analogues à la base des autres. Le g. Ctame. AMPHIPODES. 387 SECONDE FAMILLE. Filiformes. Filiformia. Le corps est long et linéaire , avec les segmens étroits et longilndinaux. Les pieds sont longs et grêles. La quatrième ou dernière pièce des antennes supérieures est articulée. Les g. Chevrole, Proton, Leptomèbe. QUATRIÈME ORDRE. Amphipodes. Amphipoda. La tète est séparée du segment portant les seconds pieds-màclioires , et qui forment ici les deux pieds anté- rieurs. Le post-abdomen est muni distinctement, au- dessous, d'appendices natatoires et brancliiaux, étroits, allongés (ordinairement bifides) , soit pluriarliculés ou striés transversalement, soit ramifiés. Les mandibules portent des palpes. La plupart ont des corps vésiculeux situés à la base d'un certain nombre de pieds. I. Les pieds des uns sont onguiculés et non unique- ment natatoires. I. Ceux-là ont quatorze pâtes (y compris les quatre derniers pieds-mâchoires , représentés parles quatre pieds antérieurs) , et leur corps est généralement comprimé et arqué. a88 CRUSTACÉS PREMIERE FAMILLE. Crevettines. Gammarinœ . L'extrémité postérieure de leur corps est munie d'appen- dices cylindriques ou coniques, en forme de stjlets^ ou sans appendices. I. Quatre antennes. Tête petite ou moyenne. Les deux dernières paires de pieds simples. 1. Antennes inférieures point en forme de pieds; leur tige (portion venant après le pédoncule) composée d'un grand nombre de petits articles. A. Antennes supérieures aussi longues au moins que les inférieures. a. Pouce des mains antérieures biarticulé. Les g. CÉRAPE , Leucothoé. b. Pouce des mains antérieures d'un seul article. Les g. Melite, Amphithoé, Dexamine, Crevette, Phé- RUSE. Nota. Dans notre crevette des ruisseaux , ou le gamwarus pulex y l'on voit à l'origine interne des seconds pieds et des suivans un corps vésiculeux , accompagne d'une lame; mais ces parties s'oblitèrent ou disparaissent lorsque l'animal meurt et se dessèche. B. Antennes supérieures sensiblement plus courtes que les inférieures. Les g. Orchestie, Talitre , Atyle. 2. Antennes inférieures grandes , pédiforraes ; leur tige composée au plus de quatre articles. Les g. CoROPHiE, Podocère, Jasse. AMPHIPODES. 289 II. Deux antennes. Tête très-grosse. La cinquième paire de pieds (en comptant les quatre pieds-mâchoires postérieurs ) beaucoup plus grande que les autres et terminée par une main didactjle. Six sacs vésiculeux entre les dernières pâtes. Animaux pas- sant leur vie dans l'intérieur des cadavres de divers zoopliytes. Le g. Phronime. SECONDE FAMILLE. Uroptères. Uroptera. Les appendices latéraux de l'extrémité postérieure de leur corps sont en forme de feuillets et servent de nageoires. Ces crustacés avoisinenl les cy^motJioa. Les g. Hype'rie, Phrosine {Riss. , Desm. ; Dactylocèrey Latr. , mamisc.^. 2. Ceux-ci n'ont plus que dix pieds et ne composent qu'une seule famille. TROISIÈME FAMILLE. Decempèdes. Decempedes. Les g. Ttphis, Ancée, Pranize (^Oniscus cœruleatus , Montag. ; Allas de VEncj-cl. méthod., pi. 336, fig. 28, et pi. 329, fig. 24). II. Les autres et derniers aïnpliipodes ont tous leurs pieds (quatorze) ou les quatre derniers au moins simple- ment natatoires et mutiques. 2f>o CRUSTACÉS QUATRIÈME FAMILLE. HÉTÉROPES. Heleropa. Les g. Apsetjde, Ione ÇCœlhio, Léach), Ptérygocère. CINQUIÈME ORDRE. IsoPODEs. Jsopoda. Semblables aux précédens , quant à la distinction de la tête et du segment portant les seconds pieds-mâchoiies , ils s'en éloignent , i° par la forme lamellaire ou vésiculaire des appendices inférieurs du post-abdomen 5 2° par leurs mandibules dénuées de palpes , et 3" par l'absence de corps vésiculeux à la base des pieds. Leur corps est d'ail- leurs généralement déprimé. Les derniers sont terrestres. PREMIERE SECTION. Les Aquatiques. Aquatica. Les uns, et les plus nombreux, sont munis de quatre antennes très-distinctes, dont les antérieures ont au moins trois à quatre articles j les autres sont dépourvus de ces organes. Les appendices inférieurs du post-abdomen sont ordinairement vésiculeux et sans ouvertures particu- lières pour l'entrée de l'air. I. Ceux-ci ont le post-abdomen composé distincte- ment de quatre à six anneaux. ISOPODES. 291 Les appendices du ventre sont longitudinaux, sem- blables ou presque semblables dans les deux sexes. La lige des quatre antennes est ordinairement pluriarti- culée. La plupart de ces crustacés vivent sur divers pois- sons , s'y attachent fortement au moyen de leurs pieds , qui se terminent, surtout ceux des premières paires, par un crocliet très-fort. Ces organes sont insérés près des bords latéraux des segmens; les côtés de plusieurs de ces segmens sont souvent divisés , en manière d'ar- ticle, par une ligne enfoncée et longitudinale. PREMIERE FAMILLE. EriCARiDEs. Epicarides. Ils sont dépourvus d'yeux , d'antennes, de mandibules et de nageoire caudale. Leur corps est très-aplati , plat en dessus , concave ou en forme de bassin en dessous , afin de pouvoir contenir les œufs. Les paies sont très-petites et recoquillées. Ils se tiennent sur l'un des côtés du tronc de quelques sali- coques , de paléraons indigènes principalement, immédiate- ment sous le test et au-dessus des branchies, et font prendre à celte partie du corps la forme d'une loupe. Les maies, ac- compagnant presque toujours les femelles et placés sous leur queue , sont d'une extrême petitesse , comparativement à l'autre sexe, ce qui peut faire présumer que la fécondation s'opère , non par une intromission d'organes , mais par de simples émanations du corps du maie. On ne connaît qu'un seul genre, celui de Bopyre. '9' ^9'» CRUSTACÉS SECONDE FAMILLE. Cymothoadés. Cfmoihoades. Ils ont qualrc antennes , des jeux (quelquefois cependant peu distincts), des mandibules cornées, des pieds de gran- deur et de forme ordinaires ou propres à la marche et à la préhension, et une nageoire de chaque côté, à l'exlrémité postérieure du corps. I. Post-abdomen de cinq à six segmens. Yeux latéraux, point portés sur des tubercules. Point d'appendices particuliers entre les premiers de ceux du ventre. 1, Corps point cylindro-linéaire. Cornée des yeux , lors- qu'ils sont visibles , presque unie , à facettes ou présentant un grand nombre de points colorés, disposés en séries, point composée de petits yeux lisses rapprochés. Antennes placées sur deux lignes et de sept articles au moins. Dernier segment abdominal soit triangulaire ou demi-circulaire, soit trans- versal. Les six pieds antérieurs ordinairement terminés par un fort crochet. A. Post- abdomen de six segmens. a. Les quatre antennes ordinaii-ement très-courtes; lon- gueur des inférieures ou des plus longues n'égalant jamais la moitié de celle du corps. * Antennes toujours très-courtes , presque d'égale longueur, insérées sous le bord antérieur de la tète; tête, vue en des- sus, triangulaire. Tous les pieds terminés par un ongle très- fort. (Crustacés constamment parasites.) Les g. IcHTHYOPHiLE (^Cjmothoa , Léach), Ctmothoa (di- vers autres genres de Léach). ISOPODES. • -iifi Nota. \Jcrgina ccivicovnis de M. Risso me paraît cire un ichtlijophile, ayant accidentellement un corps étranger («/- sue?') aux antennes. ** Antennes supérieures notablement plus courtes que les inférieures , insérées au bord antérieur de la tête ou parais- sant la terminer lorsqu'on la regarde en dessus : cette têle carrée. Les six pieds antérieurs terminés par un fort crochet, ceux des autres petits ou moyens. Corps ovale-oblong. Yeux à facettes. Les g. ^GA , STNODns (mandibules fortes et saillantes). b. Longueur des antennes inférieures surpassant la moitié de celle du corps. Le g. CiROLANE. B. Post-abdomen de cinq segmens. (Antennes inférieures aussi longues que dans le genre précédent.) Les g. Eurydice, Nélocirk. 2. Corps cylindro-linéaire. Yeux grenus et formés de petits yeux lisses (ocelles) rapprochés. Les quatre antennes insérées sur la même ligne , de la longueur au plus de la tête , de quatre articles. Tous les pieds simplement propres à la mar- che. Dernier segment abdominal grand, suborbiculaire. Le g. LiMNORIE. IL Post-abdomen de quatre segmens. Yeux portés sur des tiibercules et situés sur le sommet de la tête. Trois appendices transverses et terminés en pointe entre les premiers du des- sous du post-abdomen. Le g. SÉROLE. IL Dans les autres isopodes aqualifiues, le post- abdo- men n'est coDiposé que de trois segmens compleis et 394 CRUSTACES mobiles-, le premier offre souvent trois lignes imprimées et transverses, indiquant les vestiges des autres. Les premiei's appendices inférieurs du post-abdomen de plusieurs mâles ont au côté interne un appendice long et linéaire. I . Dans ceux-ci , les appendices branchiaux du post- abdomen ne sont point recouverts par deux lames , en forme de deux battans de porte et biarticulées , du der- nier segment; celui-ci est appendice. TROISIÈME FAMILLE. Sphéromides. Sphceromides. Le dernier segment abdominal a, de chaque côté, une na- geoire à deux feuillets , ou il est terminé , lui compris , par cinq lames foliacées. Le post-abdomen est composé de deux segmens. Les ap- pendices branchiaux sont repliés transversalement sur eux- mêmes. I. Corps vermiforme. Les quatre antennes à peine de la longueur de la tête, coniques, de quatre articles. Pieds an- térieurs terminés par une main monodactyle. Feuillets du bout de l'abdomen formant, par leur disposition (deux supé- rieurs, deux latéraux et le cinquième inférieur) et leur rap- prochement , une sorte de capsule. Le g. Anthure. II. Corps ovale ou oblong (se mettimt en boule). Tige des quatre antennes de plusieurs articles; les inférieures au moins notablement plus longues que la tête. Point de dilatation en forme de main monodactyle aux pieds. Chaque appendice ISOPODKS. 295 latéral de l'extrémité postérieure du corps formé de deux feuillets portés sur un article commun , et composant , avec le segment intermédiaire, une nageoire en éventail. 1. Sutures ou lignes imprimées du premier (l'antérieur) segment post-abdominal n'atteignant pas les bords; ces bords entiers. Premier article des antennes supérieures en palette presque triangulaire. Les g. ZuzARE, Sphérome. 2. Sutures du premier segment post-abdominal atteignant ses bords et les coupant. Premier article des antennes supé- rieures en palette allongée , soit plus ou moins carrée , soit linéaire. Les g. Campécopée, Ctlicee, Nésée, Dtnamène, Ctmo- DOCE. La forme de la tête tantôt transversale, tantôt carrée ; celles des trois premiers articles des antennes supérieures et leurs proportions relatives , et quelques autres considérations, ser- vent de base à ces coupes. QUATRIÈME FAMILLE. AsELLOTES. Asellola. Le dernier segment abdominal n'a point sur les côtés d'ap- pendices natatoires; le milieu de son bord postérieur donne naissance à deux stylets bifides ou à deux appendices luber- culiformes. I. Abdomen terminé par deux stjlets bifides. Les g. AsELLE, Oniscode {Janira, Léach). II. Abdomen terminé par deux appendices luberculiformcs. Le 2'. J.ï;ra. 296 CRUSTACÉS 2. Les derniers isopodes aquatiques ont les appendices, brancliiaux du dessous du post-abdomen recouverts par deux lames ou valves du segment terminal , longitudi- nales , biarticulées , adhérentes au bord extérieur , ou plutôt formées par ses replis , s'ouvrant au milieu par une suture droite , comme deux battans de porte. Ce segment n'offre ni nageoire sur les côtés , ni d'au- tres appendices au milieu de son bord postérieur. CINQUIÈME FAMILLE. Idoteïdes. Jdoteides. Nota. Les quatre antennes sur une ligne transversale} les latérales tei'minées par une tige sctacée, pluriarticulée; les internes courtes , filiformes ou un peu plus grosses au bout , de quatre articles. Post-abdomen de trois segmens distincts. Feuillets branchiaux longitudinaux. Un appendice styliforme ou linéaire et interne à ceux du second rang, dans les mâles. Les g. Idotée, Arcture, Sténosome. SECONDE SECTION. Les Terrestres. Terrestria. Ici les deux antennes intermédiaires sont li'ès-petites , à peine visibles , et de deux articles au plus -, elles avaient échappé à l'observation de la plupart des naturalistes. Les premiers feuillets de ceux qui vivent conslanunent liors de l'eau renferment des pneumobranchies ou des branchies aériennes , faisant l'office de poumons ; l'air ISOPODES. 297 y pénètre au moyen de petits trous disposés sur une ligne transverse. Le post-abdomen est composé de six segmens-, le bord postérieur du dernier offre, dans les uns, deux stylets biCdes , naissant du milieu de ce bord -, dans les autres , il en présente quatre , un de cliaque côté , plus grands , à deux articles, et les deux autres inférieurs et à un seul article. Les mâles sont distingués des femelles par les mêmes caractères que les idotéïdes. SIXIEME FAMILLE. ClopoRTIdes. Oniscides. Les g. Lygie, Philoscie, Cloporte, Porcellion , Arma- DILLE. Les espèces du premier genre fréquentcntles eaux marines, mais en sortent souvent. Les autres sont terrestres et se rap- proctent des araclinides , en ce que leurs organes respira- toires reçoivent l'air par des ouvertures propres; mais ces organes sont extérieurs. ï2. Les crustacés dont nous allons nous occuper, et qui terminent cette classe, se composent du genre monoculus de Linné' et de quelques espèces de celui qu^il a nomme cancer. Nous les avons dé- signes collectivement , dans Touvrage sur le Règne Animal de M. Cuvier, par la dénomination de hranchiopodes; ce sont les entoniostracés de Muller. Schœffer, Hermann, Jurine père, Jurine fils, et MM. Ramdlior, Pre'vôt, Brongniart fils et Strauss, 298 CRUSTACÉS ont ajouté beaucoup aux observations de cet au- teur, et completté, en grande partie, Thistoire quMl nous avait donne'e de ces animaux, la plu- part microscopiques. Sous le rapport des de'lails anatomiques , M. Strauss les a tous surpasse's. Le travail de feu Jurine père est encore admirable, tant sous le même point de vue, qu^à IVgard des recherches sur les habitudes et les me'tamorphoses de ces animalcules , et qui lui ont permis de rec- tifier plusieurs erreurs du naturaliste danois. Les branchiopodes sont tous aquatiques. Leur corps est généralement mou , pourvu d^m test ou d''une cuirasse très-mince, presque membraneux, et dont la matière parait chimiquement se rappro- cher beaucoup plus de celle des tégumens des in- sectes que de la substance composant le test des crustacés précédens , celle-ci paraissant être, au premier coup-d'œil , de nature calcaire, et Tautre cornée , ou plutôt , d"'après les recherches de M. Odier, d^une nature propre ou sui generis. Les crustacés de cette subdivision n^ont qu'un œil, et qui est sessile et immobile. La tête se con- fond avec le thorax. Le corps est protégé par un test. Le nombre des pieds , en y comprenant les pieds-mâchoires ou les organes loco-moteurs qui les représentent, serait au plus de huit (i), et, dans quelques-uns même (tels que les cypris),il (l) Scion M. Strauss, les Daphnies ont cinq paires de pieds ; mais ceux LOPHYROPODES. 399 nVst que de six ; comme dans ce dernier cas ces pieds re'pondent , par leur situation relative, aux pieds-mâcboires des crustacés préce'dens, il y au- rait absence totale de pieds proprement dits, c'est- à-dire de ceux qui viennent immédiatement à la suite des organes précédens, et qui sont annexés au pré-abdomen. Ces pieds , un petit nombre ex- cepté (cfpris, Cfthérée)^ sont natatoires , brancbi- fères , sans onglet sensible au bout, et garnis de soies, de poils, etc., mais non foliacés, ainsi que le sont ceux des crustacés de Tordre suivant. Ces animaux habitent plus particulièrement les eaux douces. Leurs oeufs tantôt forment deux pa- quets ou deux grappes situés à la base du post- abdomen, tantôt ils sont rassemblés, au-dessous du test, sur le dos de Panimal. SIXIÈME ORDRE. LoPHTROPODES. Lophjropoda. qui forment la paire antérieure occupent la place des secondes mâclioires; dès-lors les six pieds suivans représentent les six pieds-mâchoires , et les deux derniers sont les analogues des deux premiers pieds proprement dits. A l'égard des cyclopes , les parties appelées mains par Jurine répondent aussi aux mêmes mâchoires. 3oo CRUSTACÉS PREMIERE FAMILLE. Univalves. Unwahia. Le test est d'une seule pièce et laisse à découvert la majeure partie du corps. Le g. Ctclope. Nota. D'après Jurine père , les mandibules auraient un palpe. Le test de ces animaux est voûté et courbé de chaque côté; il a ainsi une tendance à devenir bivalve. SECONDE FAMILLE. OsTRACODEs. Ostracoda. Le test est soit plié en deux , soit formé de deux valves réunies par une échancrure, et renferme le corps. I. Test plié en deux ; point de cliarnière. Plus de six pieds. Les g. PoLTPHÈME, Daphnie, Lyncée. II. Deux valves; une charnière. Six pieds. (Ordre des oj//a- podes , Strauss.) Les g. Ctpris, Cythérée. Nota. Selon M. Strauss, les mandibules des Cypris et des Cythérées sont munies d'un palpe ; celles des Daphnies en seraient privées. Mais ce caractère, vu la petitesse des objets et les dangers des illusions optiques , ne peut ici être employé. il. Les crustacés suivans {muîtipedes) ^ et tous pourvus de deux yeux , sont en quelque manière les myriapodes ou miile-pieds de la classe. A com- mencer inclusivement aux pieds-mâchoires ou aux PHYLLOPODES. 3oi organes loco-moteurs qui , dans Tordre de succes- sion des parties, tiennent leur place, et en conti- nuant jusqu'au lieu où sont place's les œufs , on compte onze paires de pieds. Dans les apus , la série se prolonge au-delà , le long du dessous du post-abdomen; ces pieds sont généralement com- poses d''articles en forme de lames ou de feuillets. SEPTIÈME ORDRE. Phyllopodes. Phyllopoda. PREMIÈRE FAMILLE. AspiDiPHOREs. Aspidiphora. Ils ont un test soit bivalve et en forme de coquille , soit univalve et clypéiforme. Les yeux ne sont point portés sur des pédicules. Les g. Limnadie(i) , Apus. Par leurs tests, leurs jeux très-rapprochés et leurs antennes , les limnadies avoisinent les daphnies et des ^nce'e^; leurs pieds sont plus grêles que ceux dc5 autres phyllopodes. (i) Quelques espèces de lyncces de Muller doivent, à ce que je pré- sume, y entier, ou former un genre propre, près de celui-ci. 3o2 CRUSTACES SECONDE FAMILLE. CÉRATOPHTHALMES. Ceratophthalma. Ils n'ont point de test débordant le corps ou le renfermant. Les yeux sont poitcs chacun sur un pédicule. Les g. Branchipe, Artémie. Observations sur les Trilobites. Si , ainsi que le pense mon célèbre confrère à l'Académie royale des Sciences, M. Brongniart, les trilobites sont des crustacés , on les placera à la suite des précédens. Leur corps est formé d'une suite de segmens dont l'antérieur fort grand, demi-cii'culaire ou lunule, et les autres courts, transversaux, au nombre d'une douzaine au moins, et partages dorsalement par deux sillons profonds, longitudinaux et parallèles, en trois parties. On n'a pas encore aperçu de vestiges manifestes de pieds , et tel est le motif qui m'a fait considérer ces ani- maux comme avoisinant, sous plusieurs rappoils, les osca- brions (i). Les uns avaient la faculté de se contracter en boule , caractère que l'on n'observe dans aucun branchio- pode, mais qui est commun à quelques autres crustacés et (i) Ces animaux, dans la supposition qu'ils n'eussent point de pieds, seraient intermédiaires entre les oscabrions et les crustacés suivans , et appartiendraient à notre division des elminthoïdes ; mais , en admettant qu'ils fussent pourvus de ces organes , c'est entre les glomérls , genre de mj'riapodes, et ces crustacés, qu'ils devraient, ce me semble, être placés. Il existe ici maintenant une lacune considérable. Les trilobites , les limules et les stomapodes forment peut-être la souche primitive des autres crus- tacés , avec cette diftéience que les premiers conduiraient aussi aux m}'- riapodes, et qu'ils seraient pour eux ce que sont les lygies aux autres oniscides , qui sont tous terrestres , ainsi que les myriapodes. ÉDENTÉS. 3o3 aux gloracris, genre de myriapodes. Ces trilobites compo- sent le genre Calymène. Les Agnostes s'éloignent de tous les autres trilobites par leur forme , qui se rapproche de celle d'une ellipse tronquée, avec un limbe large et rebordé, sui- vant tout son contour, à l'exception du côté tronqué. Les autres genres établis par M. Brongniart sont ceux d'As.vPHE, d'OorciE et de Pakadoxide. Ces animaux pourront former un ordre particulier, celui de irilohhes ^ et que l'on divisera en deux familles, les contractiles elles étendus. ^ous renvoyons à l'excellent ouvrage que ce savant a publié, et qui est accom- pagné d'un travail, non moins digne d'éloges, traitant des autres crustacés fossiles, et dont l'auteur est M. Desmarest, son élève et son ami. SECONDE SECTION. Les Edentés. Edentata. {Branchiopodes pœcilopes j Lat.; Cuv., Règne Anim^ Les organes masticateurs consistent soit en des appendices maxiiliformes de la base des pieds , soit en un siphon, extérieur ou caché. Il rCy a point de mandibules proprement dites, ou, si elles existent, elles sont transformées en filets déliés faisant partie du suçoir. Les branchies sont toujours postérieures. Il y a diverses sortes de pieds. La plupart de ces animaux ont un test, mais ne recouvrant que le dos, et plus ou moins rapproché de la forme d'un bouclier. 3o4 CRUSTACES HUITIÈME ORDRE (i). Xtphosures. Xyphosura. Ils n'ont point de siphon. La base des pieds (ceux du céplialotliorax ou de la division antérieure du corps) qui , les deux derniers exceptés , servent uniquement à la loco-raotion et à la préhension, est hérissée de petites épines et fait l'office de mâchoires. Le test est dur, di- visé eu deux boucliers , offrant en dessus deux sillons longitudinaux , et recouvre tout le corps , qui se ter- mine postérieurement par une pièce très-dure , ensi- forme et mobile. Ces animaux sont constamment vaga- bonds. Le corps est divisé en deux parties , l'une antérieure et foi^mant le céphalothorax, et l'autre postérieure et composant le post-abdomen. La première est recouverte par un bouclier lunule, débordant et portant deux yeux très-écartés l'un de l'autre. En dessous sont deux an- tennes en forme de petites serres didactyles ou mono- dactyles selon les sexes , et six paires de pieds , dont les deux derniers réunis , formant un grand feuillet , por- tant les organes sexuels , et dont les autres libres et tous , à l'exception au plus des deux premiers, didactyles. La seconde partie du corps est recouverte par un autre bou- clier, mais presque triangulaire, échancré postérieure- ment , avec les bords latéraux armés de dents et d'épines (i) En plaçant les deux ordres de cette section immédiatement après celui des isopodes, l'on terminerait la classe par les lopbyropodes et les trilobites , de soi'te que ces derniers crustacés pourraient conduire aux gloméris et autres myriapodes. Tel est, en effet, le rang que j'avais assigné aux trilobites dans l'ouvrage sur le Règne Animal, de M. Cuvier. SIPHONOSTOMES. 3o5 mobiles et alternantes. En dessous sont cinq paires de feuillets ou larges pieds natatoires, et dont la face pos- térieure est garnie de branchies. Le g. LiMULE. Consultez, sur ce genre, les Mémoires cTHist. Naiur. de l'abbé Ranzani. NEUVIÈME ORDRE. SiPHONosTOMES. Sîphonostoma. Ils ont un siplion (i), mais quelquefois caché ou rem- placé par un mamelon servant à la succion ^ pas au-delà de six à sept paires de pieds (y compris les pieds-mâchoires et même les mâchoires transformées en pieds). Le test , lorsqu'il existe, n'est que d'une seule pièce, mou, mem- braneux , et ne recouvi'e pas entièrement le corps. Ces crustacés sont parasites et pourvus de deux yeux, mais peu visibles dans quelques-uns. Siuvant M. de Blainville , ils conduisent aux leruées de Linné. PREMIERE FAMILLE. Caligides. Caligides. Ils ont un test distinct et le corps plus ou moins ovale. L Corps resserré postérieurement et terminé par des appen- dices formant une sorte de queue. Test lunule et couvrant au moins la moitié antérieure du corps. (i) Formé par le labre , la langue , et peut-être par quclqu'autre partie , comme les mandibules ; car, dans les argules, il renferme un suçoir acéré. Voyez le Mémoire de Jurine fiU. 20 Sof) CRUSTACÉS SIPIIONOSTOMES. 1. Post-abdomen nu, point imbriqué, avec deux pieds au plus à sa base , les autres annexés au céphalothorax. Les g. Argdle, Calige. 2. Post-abdomen imbriqué ou enveloppé de lames, avec des pâtes membraneuses et pinnées. Les g. DiNEMouRE, Anthosome, Ptértgopode. II. Corps ovale, recouvert de quatre plaques fixes, sans appendices , en manière de queue , à son extrémité posté- rieure. Le g. Cécrops. SECONDE FAMILLE. Lern/Eiformes. Lernœif ormes. Ils n'ont point de test. Le corps est presque cylindrique , articulé , et a l'apparence d'un ver. Le g. DiCHELESTiON (voisin des cyames, suivant M. Strauss). Nota.Yoyez, pour divers autres genres établis par MM. Risso, Say, Rafinesque, l'excellent article Malacostracés du Dict. des Sciences Naturelles , et dont M. Desmarest est auteur. SECONDE CLASSE. Arachnides. Arachnides. A la surface extérieure de la peau , près de la base inférieure du céphalothorax ou sur le des- sous du ventre , exclusivement, se présentent deux à huit ouvertures, en forme de boutonnières , des- tinées au passage de Tair qui s''introduit tantôt dans ARACHNIDES. 807 des poches pneumo-branchiales, et tantôt dans des traclie'es rayonnees. Deux pièces de la tête designe'es dans les premiers animaux de cette classe, tels que les scorpions, les araigne'es, etc., sous le nom de mandibules , de griffes ou de te- nailles, etc., et qui , dans d^autres, sont transfor- mées en lames et font partie d'un suçoir, repré- sentent les antennes intermédiaires des crustace's décapodes, mais avec cette différence essentielle, c'est que, dans les arachnides, elles coopèrent toujours directement à la manducation. J'ai donne à ces deux pièces le nom de cheUcères ou d'an- tennes en pince. Les mandibules manquent. Il n'existe pas non plus de lèvre inférieure compa- rable à celle des insectes. La pièce désignée sous ce nom, ou par celui de languette, n'est qu'une dilatation dermique de l'espace compris entre les premières pâtes , et qui forme quelquefois {ixodê) une lame de suçoir. Les parties correspondantes aux deux mâchoires supe'rieures des mêmes crus- tace's forment ici deux palpes-mâchoires, c'est-à- dire deux palpes ou petits pieds , et dont la base fait directement, ou au moyen d'un appendice, l'office de mâchoire. Les deux autres mâchoires et les pieds-mâchoires de ces crustacés sont mainte- nant de ve'ritables pieds (1) dont le nombre, si (i) Ce caractère est commun aux myriapodes, de manière que ces animaux forment , parmi les condylopes respirant par deS Ouvertures la- 20* 3o8 ARACHNIDES Ton en exce})te la dernière famille, celle des mi- crophthires ^ est ainsi de huit. Ces pieds sont ter- mines par deux ongles ou crochets , et plusieurs araneïdes en offrent lui troisième, caractère que M. Savigny a employé' dans sa distribution de ces animaux. La vision sV.père simplement au moyen de petits yeux lisses ou d'ocelles, dont le nombre varie de deux à huit. La tête est généralement confondue avec le thorax, et ces parties réunies forment ce que j'appelle céphalothorax. Les organes des deux sexes sont situe's à la base du ventre, et doubles dans toutes les arachnides pulmonaires ou pneumo-branchiales. Dans plu- sieurs de celles-ci , le dernier article des palpes du mâle oJQfre divers appendices qu^on a pris pour des organes copulateurs, mais qui, d'après les recher- ches de Tréviranus et les observations de Jurine père, relatives aux monocles, ne peuvent être re- gardés que comme des organes préparateurs ou excitateurs. LVpistome et le labre {^langae ster- nale, Savign.) sont très-petits et cachés par les chelicères. Au-dessous du labre est une sorte d'épi- térales ou des stigmates , une section particulière, que l'on peut signaler ainsi : corps aptère, homotène et simplement exuyiable , susceptble, dans un grand nombre, d'acquérir de nourelles pâtes ; les deux paires de mâchoires , ou du moins la seconde , remplacée par des pieds à cro chets, servant à la marche ou à la préhension. De simples yeux lisses , pour la vision, dans la plupart. (Animaux généralement carnassiers.) PULMONAIRES. 3o(> pharynx décurrent, caréné et velu, appelé langue par quelques auteurs; mais cette dénomination est impropre, puisque le pharynx, consistant, selon M. Savigny , en deux trous, est placé plus bas , entre cette partie et la lèvre; dès-lors, par ana- logie, cette dernière pièce est réellement la langue ou la partie qui, dans les crustacés décapodes, a été nommée lèvre , lahium par Fabricius , et langue par M. Savigny; je Tavais appelée glossdide ou. fausse-languette dans mon Mémoire sur Torga- nisation des insectes {Mém, du Mus. d'Hist. Nat. , tom. 8, pag. 197). PREMIER ORDRE. Pulmonaires. Pulmonariœ. Un organe de circulation (i) ; des branchies respirant directement l'air ou faisant Toffice de poumons, et tou- jours situées sur chaque côté du dessous de Fabdonien ; des organes sexuels doubles; six à huit yeux lisses; deux chelicères en forme de mandibules , terminées par un ou deux doigts et dont Fun toujours mobile ; deux mâchoires portant chacune , soit à leur extrémité , soit au côté extérieur, un palpe de cinq articles; un labre , (i) Probablement plus imparfaite on moins complète que dans les crustacés. Ce coeur est renfermé sous une enveloppe. (Hérold, de Ge- neral. Aran. pag. Sa). Voyez, relativement au vaisseau dorsal des insectes, le Bulletin des Sciences naturelles de M. le baron de Férussac , août 1824 , pag. 280-284. 3 10 ARACHNIDES une langue , quatre paires de pieds : tel est l'ensemble des caractères qui signalent cet ordre , mais dont les deux premiers sont les plus importans et exclusifs. I.Les unes ont constamment huit ou quatre spiracules ou bouches aériennes , les palpes en forme de serres ou de bras et sans aucun appendice relatif à la génération , dans aucun sexe, le doigt mobile des chelicères sans ouverture propre au passage d'une liqueur venimeuse , l'abdomen toujours revêtu d'un derme coriace ou assez ferme, annelé et sans filières au bout. PREMIERE FAMILLE. Pédipalpes. Pedipalpi. premièPlE tribu. ScoBPiOMDES. Scorpioiiides. L'abdomen est sessile et offre en dessous , de chaque côté , quatre spira- cules , avec deux lames pectinées à sa base ; ses six derniers anneaux forment une queue noueuse et dont le dernier finissant en pointe , servant d'aiguillon et percé pour donner passage au venin. Les palpes sont en forme de serres d'écrevisse. Les chelicères sontdidactjdes. Les pieds sont égaux. La langue est courte , divisée en deux jusqu'à sa base (i). Le corps est étroit et allongé. Les g. SCOEPION y BUTHUS. (l) Elle paraît être quadrifide ; mais les divisions latérales sont des appendices maxilliformes des pieds voisins. PULMONAIRES. 3ii SECONDE TRIBU. Tarentules. Tarentidœ (Fab.). Leur abdomen est pédicule, a, en dessous, de chaque côté, et près de sa base, deux spiracules, et se termine simplement dans quelques- unes par un filet très-articulé, sans aiguillon. Les palpes sont en forme de bras et épineux , du moins à leur extrémité. Les chelicères sont mo- nodactyles. Les deux pieds antérieurs sont plus longs, terminés par un tarse long(sétacc, très-long et antenniformc dans plusieurs), très-arti- culé et sans ongles au bout. La langue est longue , linéaire , en forme de dard. Les g. Thélyphone, Phryne. II. Les autres arachnides pulmonaires n'ont , dans le plus grand nombre, que deux spiracules, un de chaque côté du dessous de Tabdomen , près de sa base , et jamais au-delà de quatre. Les palpes sont pédiformes, simples, terminés au plus par un petit crochet ; le dernier article diffère selon les sexes, et offre dans les mâles divers aji- pendices écailleux plus ou moins compliqués , relatifs à la génération. Les chelicères sont toujours raouodactyles ou en griffe ^ le doigt mobile ou le crochet terminal est percé, pour livrer passage à une liqueur venimeuse. L'abdomen est ordinairement mou , sans anneaux, avec quatre ou six papilles cylindriques ou coniques , criblées de petits trous et servant de filières , à l'anus. Les pieds , de longueur variable, sont de forme identique et tou- jours terminés par deux ou trois crochets^ dont les deux ordinaires souvent pectines. La langue est toujours d'une seule pièce, plus ou moins avancée entre les mâ- choires, mais jamais linéaire et en forme de dard. La plupart , pour saisir leur proie , construisent avec 3i2 ARACHNIDES de la soie des pièges , le plus souvent sous la forme de toiles, soit étendues, soit tubulaires. Toutes emploient la même matière pour envelopper leurs œufs. SECONDE FAMILLE. Araneïdes. Araneides. PREMIÈRE SECTION. Les Tétrapneumones. Tetrapneumoncs . Elles ont deux spiracules et deux sacs pneumobranchiaux ou pulmonaires, de chaque côté. Leurs yeux sont toujours situés à l'extrémité antérieure du céphalothorax , et ordinairement très-rapprochés. Les che- licères sont ordinairement fortes (i). Les pieds sont générale- ment robustes; la quatrième paire et la première , et dans quelques-unes seulement , celle-ci et la postérieure , sont les plus longues. La plupart n'ont que quatre filières. Ces araneïdes construisent des tubes ou des sacs soyeux , soit dans des terriers cylindriques ou sous des pierres , soit entre des feuilles ou sous des écorces d'arbres , où elles se tiennent cachées; elles en sortent, à ce que l'on croit, la nuit, pour aller chercher leur nourriture; mais peut-être attendent-elles sim- plement que les petits animaux dont elles font leur nourriture passent près de l'entrée de leur habitation , ou qu'ils y soient momentanément arrêtés par la soie. Cette section , dont les caractères sont fondés sur les obser- vations récentes de mon ami Léon Dufour , médecin à Sainl- Sever, embrasse notre division des araneïdes terri(cles de (i) hesjitistatcs et les clotho exceptées. PULMONAIRES. 3i3 l'ouvrage sur le Règne Animal de M. Cuvier, et deux genres de celle des tuLitèles ; elle répond à la division des théra- phoses de l'aranéologue par excellence, M. Walckenaer; elle offre les plus grandes araneïdes connues, celles que l'on dé- signe aux Antilles sous le nom à' araig-nées-crabes ; elle com- prend aussi les araignées maçonnes ou mineuses. I. Huit yeux dans tous. Quatre filières, dont deux très- courtes et les deux autres très-saillantes. Crochet ou doigt mobile des chelicères replié sur leur côté inférieur ou celui de leur premier article. Les g. Mygale, Ctenize (^a. maçonjies'^ , Attpe, Eriodon. II. Six yeux dans quelques-unes. Six filières très-courtes. Crochet des chelicères replié transversalement ou le long de leur face interne. Les g. FiLisTATE, DysdÈre. SECONDE SECTION. Les DiPNEUMONES. Dipneumones. Elles n'ont qu'un seul spiracule et qu'un seul sac pneunio- branchial de chaque côté du ventre. Crochet des chelicères toujours replié de la môme manière que dans les deux derniers genres précédens. Six filières dans toutes , quatre extérieures en carré et deux petites au milieu. L Les unes font des toiles ou jettent au moins des fils pour surprendre leur proie , et se tiennent immobiles dans ce piège ou tout auprès. Leurs yeux sont rapprochés sur la largeur du front, soit au nombre de huit, dont quatre ou deux au mi- lieu , et deux ou trois de chaque côté , soit simplement au nombre de six. Ce sont des araneïdes sédeniaircs. 3i4 ARACHNIDES 1 . Celles-ci ourcKssent des toiles , ont les pieds élevés dans le repos , et leur marche est uniquement directe ; dans les unes , la première et la seconde paires de pieds , dans les autres , la quatrième et la précédente, sont les plus longues. Le groupe formé par les yeux ne représente ni de segment de cercle , ni de ci'oissant. PREMIERE TRIBU. TuBiTÈiiES. Tubilelœ. Les filières sont cylindriques, rapprochées en un faisceau dirigé en arrière. Les pieds sont robustes ; les deux premiers et les deux derniers, ou -vice rersdj sont les plus longs. I. Langue (i) cintrée par les mâchoires. Les g. Clotho , Drasse. II. Langue non cintrée. 1. Six yeux. Le g. Ségestrik. 2 . Huit yeux. Les g. Clobjowe, Araignée, Argyrokéte. SECONDE TRIBU. Inéquitèles- Inœquitelœ. Les filières extérieures sont coniques , convergentes , disposées en ro- sette. Les pieds sont très-grèles ; les deux premiers , et ensuite les deux derniers sont ordinaiiemeut les plus longs. Les mâchoires sont inclinées sur la langue , rétrécies ou du moins point élargies vers leur extrémité. Les g. Théridion , Scythode, Episire, Pholcus. (i) Lèi'ie , Walckenaer. Voy ezlés Généralités des condylopcs. PULMONAIRES. 3i5 TROISIEME TRIBU. Orbitèles. Orbitelœ. Par la forme et la disposition de leurs filières , et la ténuité de leurs pâtes, elles tiennent des incquilèles j mais les deux premières pâtes et ensuite les secondes sont ordinairement les plus longues. Les mâchoires sont droites et sensiblement élargies vers leur extrémité supérieure. Les g. LlNYPHIE , UlOBORE , TÉTRA.CNATHE , ÉpeÏRE. 2. Les autres araneïdes sédentaires ne font point de toile , et se bornent à tendre des fils isolés , ou à se former une habitation entre des feuilles , dont elles rapprochent , contour- nent et fixent les bords avec de la soie. Par leurs habitudes, elles commencent à se rapprocher des suivantes, et M. Walc- kenaer les range même avec les a. coureuses ou chasseuses. Elles marchent en tout sens , et souvent de côté ou à recu- lons. Leurs pieds sont étendus horizontalement dans le repos , et portent , ainsi que le corps , sur le plan de position ; les quatre antérieurs sont plus longs et presque égaux dans les unes , les seconds sont un peu plus longs dans les autres. Le groupe oculaire forme un segment de cercle ou un croissant. QUATRIÈME TRIBU. Latérigrades. Laterigradae. Les g. Thomise, Philodrome, Microsimate , Sèkelope. IL Les dernières aianeides , ne faisant point de toile et ne tendant pas même de fils pour surprendre leur proie , sont obligées , pour se nourrir , de courir après elle ou de sauter dessus : c'est ce qui les a fait nommer vagabondes (erraticce). Leurs yeux sont toujours au nombre de huit, s'étendent sur tout le front , ou presque autant dans le sens de sa hauteur 3i6 ARACHNIDES que dans celui de sa largeur, et foi'ment,par leur réunion (i), soit un triangle curviligne ou un cercle tronqué, soit un qua- drilatère ou un trapèze. CINQUIEME TRIBU. CiTiGRADES. Ciligradce, Les pieds ne sont pas généralement propres à la course, et l'animal ne saute point sur sa proie. Le groupe oculaire forme , soit un triangle curviligne ou un ovale tronqué , soit un quadrilatère ou un trapèze. Les yeux les plus extérieurs sont toujours rapprochés du milieu du front, et éloignés des angles latéraux de l'extrémité antérieure du céphalothorax. I. Groupe oculaire formant un triangle curviligne (2 antérieurs, 4? 2 ) , ou un ovale (2,2, 2 plus écartés , a ) tronqué. Les g. OxYOPE, Ctèke. II. Groupe oculaire formant un quadrilatère ( 4 antérieurs , 2 , 2 ) , presque aussi long au moins que large. Les g. Lycose, Dolomède. m. Groupe oculaire formant un trapèze (4 antérieurs, 2 sur la seconde ligne et séparés par un espace notablement plus court que celui compris entre les deux yeux extrêmes de la ligne antérieure, 2 postérieurs et peu en arrière de la seconde ligne ) court et large. Le g. Mykmécie. Nota. Ce genre fait le passage de cette tribu à la suivante. Dans les genres précédons , le céphalothorax est rétréci en devant et générale- ment caréné dans son milieu. Dans les myrmécies et les saUigrades , il est aussi large en devant qu'ailleurs, presque carré ou semi-ovoïde, plan ou arrondi en dessus , et tombe brusquement sur les côtés. (i) Je ne considère que le dessin formé par les yeux extérieurs TRACHEENNES. 3i7 SIXIÈME TRIBU. Salti GRADES. SaltigradcË. Les pieds sont propres à sauter. Le groupe oculaire forme un grand quadrilatère , soit simple, soit double et dont un plus petit et inscrit dans l'autre; les ^^eux latéraux de devant sont situés près des angles du Lord antérieur du céphalothorax ; les deux postérieurs sont séparés par toute la largeur de cette partie du corps ou opposés aux précédens. Les g. EnÈSE , Saltique. SECOND ORDRE (i). Trachéennes. Tracheariœ. Le cœur est remplacé par un simple vaisseau dorsal (cœur rvidimentaire et tel qu'il est, d'après les obser- vations de M. Hérold, dans les fœtus d'araneïdes). La respiration s'opère par des tracliées rayonnées , recevant ordinairement l'air par deux spiracules abdominaux ou llioraciques. Les organes sexuels sont uniques. Le nombre des yeux ne va pas au-delà de quatre; le plus souvent il n'y en a que deux*, quelques-uns même en manquent. La bouche d'un grand nombre est en forme de siphon. I. Les unes ont, dans l'état adulte, huit pieds propres à la course et quelquefois aussi à la nage. I . Il en est parmi ces arachnides qui , à raison de leur mode d'habitation , celui de vivre dans les eaux mari- times, de l'absence de spiracules, de la présence de deux (i) Il pourrait former une classe particulière à raison du défaut de cir- culation et du mode de respiration. 3i8 ARACHNIDES I petits pifids surnuméraires , mais exclusivement propres aux femelles et uniquement destinés à porter leurs oeufs , qui à raison encore de leur corps articulé dans toute sa longueur , ordinairement linéaire , de leur abdomen ex- trêmement petit (r) et tubulaire (propre peut-être à la respiration) , et de quelques au'tres caractères , se dis- tinguent de tous les animaux de cette classe, et sem- blent se rapprocher des crustacés (des Icemodipodes surtout), faire même le passage de cette classe à l'autre. Telles sont les suivantes. PREMIERE FAMILLE. Pycnogonides. Pycnogoiiides. Nota. Un siplion indivis , tubulaire , avancé , tantôt accom- pagne de deux chelicères et de deux palpes , tantôt simplement de deux palpes , ou même privé de ces deux sortes d'organes. Quatre yeux sur un tubercule. Céplialotliorax occupant presque la longueur du corps. Pieds souvent fort longs, terminés par des crochets inégaux ; deux pieds ovifères situés à la base des premiers. Les g. Ntmphon , Ammothée, Phoxichile, Ptcnogonon. 2. Les autres arachnides trachéennes oclopodes sont pourvues de deux spiracules et n'offrent jamais d'appen- dices pédiformes destinés à porter les œufs. L'abdomen occupe une grande partie du corps , et forme avec lui une masse plus ou moins ovale ou arrondie et non arti- culaire. Deux des yeux au plus sont portés soit sur un (i) Tous les viscères sont dès-lors renfermés dans le céphalothorax, ce qui n'a pas lieu dans les autres arachnides. TRACHÉENNES. 3 19 tubercule commun, soit sur des pédicules séparés. Lors- que la bouche est en forme de siphon , cet organe est formé de la réunion de diverses pièces. A. Ici les cheliccres sont terminées par un doigt ou crochet mobile , soit solitaire , soit accompagné , ainsi que les pinces des écrevisses, d'un autre doigt, mais fixe. La bouche ne forme point de siphon. a. Tantôt les chelicères, toujours dîdactyîes, sont en tout ou en partie saillantes, ou simplement et rarement recouvertes par une saillie antérieure du corps , en forme de capuchon , et visibles en dessous. L'abdomen est gé- néralement plissé ou annelé, du moins en dessous. SECONDE FAMILLE. Faux-Scorpions. Pseudoscorpiones. Les palpes sont grands, pédiformes , soit terminés par une main didactyle , soit par un bouton vésiculeux , sans crochet. Les g. Obisie, Pince, Galeode. Ao^a. Dans ce dernier genre, le segment antérieur du corps porte les deux premiers pieds qui sont plus petits que les palpes , mais d'ailleurs presque conformés de même. Ce seg- ment forme ainsi une sorte de tête comparable, sous quelques rapports , avec celle des insectes. M. Walckenaer l'avait aussi considéré comme une sorte de tête. Les arachnides suivantes composent , dans l'ouvrage sur le Règne Animal de M. Cuvier, la famille des holètres, déno- mination empruntée d'Herman 61s. 330 ARACHNIDES TROISIEME FAMILLE. Phalangiens. Phalangita. Les palpes sont grêles, filiformes et terminés par un petit crocliet. Les g. GoNOLEPTE, Faucheur (i), Trogule, Giron, Ma- crochÈle ÇAcarus marginatus j Herm. ; ejusd. , a. testudina- rius). b. Tantôt les cliellcères , souvent monodactyles , sont entièrement cachées. L'abdomen , en général , n'est point plissé ou annelé. Plusieurs sont parasites. QUATRIÈME FAMILLE. AcARiDES. Acarides. I. Point de pieds nageurs. 1 . Palpes terminés en pointe , avec un appendice mobile ou sorte de doigt , inférieur. Les g. Trombidion , Erythrée. 2. Palpes sans appendice mobile à leur extrémité. A. Palpes saillans. Les g. GaMASE , CEHYtÈTE. B. Palpes cachés ou peu découverts. Les g. Uropode, Oribate. (i) J'ai publié, depuis long-temps, une Monographie des espèces de ce genre, qui se trouvent eu France, et j'y ai décrit, le premier, leurs organes de respiration et ceux de lamanducation. TRACHÉENNES. 3qi II. Pieds nageurs (animaux aquatiques). Le g. Etlaïs. B. Là la bouche est en forme de siphon j les cheK- cères , qui en font partie, sont inarticulées et converties en lames de suçoir 5 elles ne sont point terminées par un crochet ou doigt mobile. CINQUIÈME FAMILLE. Hydrachnelles. Hydrachnellœ. Ces animaux se tiennent dans les eaux, ainsi que les der- niers , et leurs pieds sont pareillement propres à la natation. Les g, Hydrachne , Limnochare. Nota. Dans mes ouvrages précédens , le genre cylaïs faisait partie de cette famille , parce que les cai-actères tirés des pieds passaient avant ceux que fournit la composition de la bouche. Au surplus, ces rapports sont conservés, puisque les trois genres viennent de suite. SIXIEME FAMILLE. Tiques. Riciniœ. Les pieds ne sont point propres à la natation. Ces animaux vivent hors de l'eau et sont vagabonds ou parasites. I. Des yeux. Corps toujours plus ou moins épais , ovale ou oblong. Animaux vagabonds. Les g. Bdelle , Smaris. 2i 3a2 AMCHNIDES. IL Point d'yeux. Corps très-plat, lorsque l'animal ne s'est point repu. Animaux habituellement fixés sur d'autres de la division des vertébrés. Les g. IxoDE , Argas. II. Les dernières arachnides trachéennes, qui sont toutes parasites et les plus imparfaites de la classe , n'ont que six pieds. SEPTIÈME FAMILLE. MiCROPHTHiRES. Microphthiru. Les g. Caris, Lepte, Achlysie, Astome. TROISIEME CLASSE. Myriapodes. Mjriapoda. Ils ont des rapports avec les animaux des deux classes précédentes (i); mais à Tëgard des organes de la respiration, qui consistent en deux trachées principales, sVtendant parallèlement dans toute la longueur du corps et recevant Tair par des spira- ciiles nombreux disposés aussi sérialement dans toute cette longueur , ils se rallient à la classe des (i) Les chilognathes paraissent se rapprocher davantage des crustacés isopodes, et les chilopodes semblent tenir de plus près aux arachnides et aux insectes. Voyez, sur les organes respiratoires de ces animaux , les observations de MM. Savi , Trcviranus et Strauss. MYRIAPODES. 3a3 insectes. Leurs organes sexuels sont pareillement uniques; et, si Ton en excepte les chilopodes , ils sont ante'rieurs, comme dans les deux classes pre'ce'dentes. Les pieds, dont le nombre est indé- terminé, et qui sont insére's par paire simple ou double sur leurs segmens respectifs, commencent, ainsi qu''à Tordinaire , près de la tête ; mais leur série se prolonge dans toute la longueur du corps, jusqu''aux deux derniers segmens (i) exclusive- ment. Ces organes , à partir de la septième paire , et une grande partie des anneaux, se développent successivement avec IVige. Les mandibules sont divisées , dans leur milieu, par une suture transverse , et paraissent ainsi être formées de deux parties intimement soudées. La langue est grande, en forme de lèvre inférieure, et la représente en effet lorsqu''elIe n'est point ca- chée. Les organes analogues aux mâchoires des crustacés maxillaires sont en forme de palpes ou de pieds réunis à leur base; ceux de la seconde paire au moins sont portés sur un demi-segment particulier. Le corps est d'aune même venue , sans distinction précise de thorax et d'abdomen (2). (1) Intérieurs et cachés dans les clùlopodes. (2) La situation des organes sexuels masculins , ou un chano'ement dans l'ordre des stigmates , semble néanmoins indiquer cette séparation. Ainsi, par exemple, l'organe copulateurest situé, dans les chilognathes, sur le septième segment et à la place de la huitième paire de pâtes. Les deux premières paires représentant les mâchoires, le troisième segment et les suivans seront censés Ihoraciques. Dans la scolopendi-e niorsitans, 21* 324 MYRIAPODES Dans plusieurs , les tarses sont termine's par un seul crochet , et les yeux ne sont qu''une réunion de petits yeux lisses. J'avais d'abord re'uni ces animaux à la classe des insectes , et M. de Lamarck en a fait des arachnides ; mais comme ils troublent Tharmonie de ces clas- ses, il était convenable de les en détacher, et c'est ce qu'a exécuté M. Léach , d'après des considéra- toins générales que l'on avait déjà employées. J'en présente ici de nouvelles qui appuient les précédentes ; une anatomie complète et détaillée nous en fera probablement connaître d'autres. PREMIER ORDRE. Chilognathes (i). Chilognatha. Les organes sexuels sont situés à la partie antérieure du corps. La bouche est composée de deux mandibules , sans appendice dorsal , et d'une langue formant une les deux premiers stigmates sont placés sur le troisième segment; le cin- quième et le septième en offrent chacun deux autres. II semblerait , d'a- près cette alternation , que la quatrième paire de stigmates devrait être située sur le neuvième segment ; mais elle se trouve sur le huitième : l'ordre alternatif recommence ensuite , de manière que les stigmates ré- pondent à des nondjres pairs de segmens , conmie dix , douze , quatorze ; le nombre total des spiraculcs est de vingt. Les premières pâtes , repré- sentant les pieds-mâchoires , les segmens dont elles dépendent sont tho- raciques. Si on les considère comme des demi-segmcns , les six premiers formeront le-thorax des insectes. (i) ou plutôt Chiloglosses , liii^re, langue. CHILOGNATHES. 3.i5 lèvre inférieure , grande et crustacée. Des pieds sem- blables aux suivaus , mais réunis et comprimés à levir base, remplacent les quatre màcboires. Chaque anneau porte , dans le plus grand nombre , deux paires de pieds. Les tégumens sont ordinairement durs et en partie calcaires. Les antennes sont plus grosses vers le bout ou filiformes, fort courtes, et de sept ar- ticles. Les spiracules sont cacliés ou peu distincts. Ces animaux sont rongeurs et marchent lentement. PREMIERE FAMILLE. Angdiformes. Anguijonnia. Le corps est ordinairement linéaire, recouvert d'une peau solide , et sans appendices à l'anus. Les antennes sont plus grosses vers le bout. Le nombre des pieds est au moins de trente-deux. Les g. Gloméris , Jule (i) , Polydême, Craspedosome. Nota. D'après les observations de M, Strauss, les trachées des Jules seraient formées de poches isolées ou ne communi- quant point ensemble au moyen d'im tube trachéal. (i) Voyez les curieuses observations de M. Savi, professeur de bota- nique à Pise , et dont M. Strauss a donné un extrait dans le Bulletin de M. de Férussac, i823, n" la. 326 MYRIAPODES SECONDE FAMILLE. Pénicilles. Pe/itaV/a^a. Le corps est simplement oblong , membraneux , très-mou , avec des écailles formant des aigrettes sur les côtés , et un pinceau à son extrémité postérieure. Les antennes sont fili- formes. Le nombre des pieds est de vingt-quatre. Le g. POLLTXÈNE. SECOND ORDRE. Chilopodes. Chilopoda. Les organes sexuels sont situés à l'anus. La bouche est composée de deux mandibules portant sur le dos un petit appendice en forme de palpe, d'une langue mul- tifide , de deux grands palpes représentant les pre- mières mâchoires (ou les palpes des arachnides), et de deux pieds en forme de grands crochets , percés au bout pour le passage d'une liqueur venimeuse , recouvrant les parties précédentes, en guise de lèvre inférieure et remplaçant les secondes mâchoires. Le corps est toujours déprimé , à tégumens coriaces ou membraneux et flexibles , et chaque anneau n'a ordi- nairement qu'une seule paire de pieds. Les antennes sont sétacées et composées d'un grand nombre d'articles. Les spiracules sont très-distincts. Ces animaux sont car- nassiers et courent très-vile. I CHILOPODES. 327 PREMIERE FAMILLE. In^quipÈdes. Inœquipedes. Le corps est allongé, mais point vermiformc ou linéaire , divise, vu en dessous, en quinze anneaux, portant chacun une paire de pieds , recouvert en dessus de huit plaques ou demi-segraens , en forme d'érussons , et cachant les spiracules. Les pieds sont allongés, surtout ceux des dernières paires , caduques , avec le tarse long et très-articulé.. Les yeux sont grands , avec une cornée à facettes. Le g. SCUTIGÈRE. SECONDE FAMILLE. ./EquipÈdes. ^quipedes. Le corps est linéaire , vermiforme et divisé , tant en dessus qu'en dessous , en un pareil nombre de segmens, mais dont quelques-uns des supérieurs sont cachés dans quelques espèces par d'autres. Les pieds , à l'exception des deux derniers qui sont plus longs et forment une sorte de queue , sont égaux et composés d'un petit nombre d'articles. Les yeux sont formés par de petits yeux lisses rapprochés. Les spiracules sont laté- raux. I. Plusieui's des demi-segmens supérieurs cachés par les autres. Quinze paires de pieds. Le g. LiTHOBIE. II. Tous les demi-segmens dorsaux découverts. 1. Antennes de dix-sept articles. Vingt-deux paires de pieds ; les deux derniers sensiblement plus longs. Les g. Scolopendre, Crytops. 3a8 HEXAPODES a. Antennes de quatorze articles. Un nombre très-considé- rable et variable de pieds; les deux derniers guère plus longs. (Yeux oblitérés.) Le g. GÉopHiLE. SECONDE BRANCHE. Hexapodes. Hexapoda (i). Ils sont le plus souvent ailes et sujets à des mé- tamorphoses, pourvus, en état parfait, de six pieds correspondans , d'après la série comparative des appendices inférieurs, aux pieds-mâchoires des crustacés, paraissant simultanément soit à la sortie de Fœuf, soit dans Tétat de nymphe, et n'acquiè- rent point de nouveaux segmens. Un vaisseau dorsal, sans artères ni veines, est rébauche du cœur. La respiration s'effectue au moyen de deux trachées principales, parcourant parallèlement la longueur du corps et recevant l'air par des spira- cules ou stigmates latéraux, formant deux séries longitudinales, au nombre de dix de chaque côté; la première paire est située sur le pro-thorax ou le premier segment après la tête; les segmens sui- vans, à l'exception du troisième et des trois der- niers, en portent aussi chacun une paire; les deux (i) D'après nos observations sur la correspondance des pieds-mâ- choires , les arachnides n'auraient pas plus de pieds proprement dits que les insectes, ftlais nous ne considérons ici qnc les usages de ces divers or- ganes; dcs-lors, les arachnides ont réellement huit pieds ambulatoires. ou INSECTES. 329 OU qualrc postérieurs sont oblitérés dans plusieurs. Les organessexuels sont uniques et situe's, ceux des mâles du genre lihelhda de Linné seuls exceptés, à Tanus. La tête est toujours distincte du thorax. La bouche ofFre , dans ceux qui sont broyeurs , un labre, deux mandibules sans divisions ni pal- pes , une langue, deux mâchoires portant chacune un ou deux palpes et analogues aux premières mâ- choires des crustacés, une lèvre inférieure com- posée d''un menton, d'une languette et de deux palpes : cette lèvre représente les secondes mâ- choires des mêmes animaux, réunies et modifiées. La bouche des suceurs est formée des mêmes or- ganes, mais qui ont subi , soit en masse , soit par- tiellement, des changemens appropriés aux divers modes dont s*'opère l'ascension des sucs nutritifs et à la nature de ces sucs. Le corps est composé , la tête non comprise, de treize segmens dont trois pour le thorax et dix pour Tabdomen ; les derniers de ceux-ci sont souvent cachés, quel- quefois même tellement rapetisses ou confondus avec les précédens , qu'ils paraissent manquer. Les yeux sont presque toujours à facettes et le plus sou- vent accompagnés, dans les gymnoptères et ceux dont les élytres sont presque membraneuses, de trois petits yeux lisses (1) ou simplement de deux dans d'autres. Il n'y a jamais au-delà de deux an- (1) Ou , pour abréger, ocelles. 33o INSECTES lennes et qui sont les analogues dos late'rales ou extérieures des crustacés décapodes. • Les tarses n''ont jamais au-delà de cinq articles, et le dernier, à un très-petit nombre d'^exceptions. près , est ter- miné par deux crochets. QUATRIEME CLASSE. Insectes. Insecta. PREMIERE SECTION. Les Aptères. Aptera. Ils sont, par une destination naturelle et absolue, privés d'ailes (i).La plupart n'ont que des ocelles, un ou deux de chaque côté, ou un plus grand nombre et groupés. Un seul genre excepté, et dont la place est douteuse , aucun ne subit de méta- morphose, s I. Les uns ne sont sujets qu'à de simples mues , et , dans ceux d'entre eux qui sont suceurs , la bouche n'est jamais en forme de rostelle ou de petit bec bivalve et articulé. Ceux qui sautent exécutent ce mouvement au moyen d'appendices postérieurs de leur abdomen. (i) Aussi ne subissent-ils point généralement de métamorphoses , tlonl le but est de développer ces organes et souvent encore les pieds. THYSAISOURES. 33i PREMIER ORDRE. Thysanoures. Thysanoura. Tous ont des mandibules et des mâchoires , et des yeux à facettes ou composés de plusieurs ocelles. Les antennes sont notablement plus longues que la tète. L'abdomen est terminé par des filets ou par une queue fourchue , servant à sauter. Ces animaux sont errans, et le plus souvent garnis de petites écîiilles ou hérissés de poils. PREMIERE FAMILLE. Lepismènes. Lepismenœ. Leurs palpes sont saillans. Leurs antennes sont .partagées , dès leur base, en un grand nombre de petits articles. Leur abdomen a sur les côtés inféiieurs des appendices mobiles, et des filets sétacés, longs et articulés, à son extrémité posté- rieure. Les g. Machile, Lépisme. SECONDE FAMILLE. PoDURELLES. Podurellcc. Les palpes ne sont point apparens. Les antennes ne sont composées que de quatre articles , mais dont le dernier quel- quefois annelé ou composé de plusieurs autres. L'abdomen n'a point d'appendices latéraux , et se termine par une queue fourchue servant à sauter, et repliée en dessous dans l'inac- tion. Lesg. PoDURE, Sminthdee. 33a INSECTES SECOND ORDRE. .- Parasites. Parasita. Dans les uns , la bouclie ne présente distinctement à l'extérieur qu'une fente avec deux lèvres et deux cro- cliets ou mandibules , et l'œsopliage occupe une grande partie du dessous de la tête-, dans les autres, cette bouche est formée d'un museau et d'un siplioncule ou petit tube simple et rétractile. Chaque côté de la tète offre un ou deux yeux lisses , quelquefois peu distincts. L abdomen n'a ni latéralement , ni postérieurement , d'appendices mobiles. Ces animaux passent leur vie sur des mammifères ou sur des oiseaux et en sucent le sang. PREMIÈRE FAMILLE. 'Mandibules. Mandibulata. Ils ont des mandibules , deux lèvres et des mâchoires. I. Palpes maxillaires apparens. Antennes plus grosses à leur extrémité. Les g.> Ricin, Gyrope. II. Palpes maxillaires point apparens. Antennes filiformes. Les g. NiRME, Trichodecte. PARASITES. 333 SECONDE FAMILLE. SiPHONCULÉs. Siphunculata. Ils n'ont point de mandibules , et leur bouche consiste en un museau- d'où sort à volonté un siphoncule servant de su- çoir. I. Thorax Irès-distinct. Les six pâtes terminées en manière de pince. Les g. Pou , HOEMOTOPINE, II. Thorax très-court, presque nul; corps comme formé simplement d'une tète et d'un abdomen. Les deux pâtes an- térieures monodactyles , les autres didactyles. Le g. Phtire. IL Les autres insectes aptères qui, sous quelques rapports , paraissent être interme'diaires entre les hémiptères et les diptères ^ subissent des métamor- phoses complètes. Leur bouche consiste en un rostelle (ou petit bec) compose d'un tube extérieur ou gaine (lèvre inférieure), divisé en deux valves articulées , renfermant un suçoir de trois soies (deux mâchoires et la langue) , et de deux e'cailles ( pal- pes) recouvrant la base de ce tube. Les pâtes postèrieuresservent à sauter. Le corps est très-com- primé. Les antennes sont très-rapprochées de l'ex- trémité antérieure de la tête, presque filiformes ou un peu plus grosses au bout, de quatre articles. Au-dessous de chaque œil et dans une fossette, est 334 INSECTES SIPHONAPTÈRES. une lame que Tanimal elcve et abaisse très-sou- vent. Si les deux organes preccdens étaient des palpes, ainsi que je Tavais d'abord soupçonne', ces lames seraient les antennes; mais les valves situ e'es à la base du rostelle sont, selon M. Strauss, articu- lées , ce qui indiquerait qu''elles sont des palpes. Ces insectes, de même que les parasites, vivent sur divers quadrupèdes et sur divers oiseaux. A cet égard, ils ressemblent encore aux diptères pupi- pares ou aux hippobosques des auteurs. TROISIÈME ORDRE. SiPHONAPTÈRES. Siphonapteva (i). Le g. Puce. (i) Cette dénomination, que j avais d'abord employée, paraît préfé- rable à celles , trop vagues ou trop générales , de suceurs et Rapières. Sous plusieurs rapports , les siphonaptères avoisinent les diptères , et peut-être font-ils le passage de ceux-ci aux hémiptères. Tous ces insectes ont un caractère commun, celui d'avoir un suçoir renfermé dans une gaîne, et semblent former une série particulière, que je désignerai col- lectivement sous le nom de tJiécoUonies ( bouche à étui ). Dans les autres insectes, toutes les parties de la bouche sont à découvert; et, nonobs- tant quelques modifications (Lpùloptères , hyménoptères) , se ressem- blent essentiellement; ce sont les gyrtniostomes (bouche nue). Cette distinction diffère de celle qu'a établie M. de Lamarck, sous les noms de broyeurs et de suceurs , en ce que les lépidoptères appartiennent à la division des gj-mnostomes. En effet, leurs mandibules, quoique très- petites et rudimentaires , et leurs mâchoires, malgré leur allongement, ne sont pas des pièces forantes ou en forme de lancettes, tandis que, dans les thécostomes, ces parties présentent ce caractère. INSECTES ÉLYTROPTÈRES. 335 SECONDE SECTION. Les Ailés. Alata. Ils ont généralement quatre ou deux ailes, et si elles manquent dans quelques-uns, c'est par suite d'*an avortement. Tous ont des yeux à facettes. I. Élytroptères. Elytroptera. Ils ont deux ailes recouvertes soit par deux étuis ou élytres, soit par deux hémi-élytres (i) ou demi- étuis. Le nombre des articles des tarses varie. Les larves sont généralement hexapodes. Les uns ont un labre, des mandibules, des mâ- choires et une lèvre (Tinférieure); dans les autres, ces parties sont représentées , et constamment en pareil nombre et dans les mêmes situations rela- tives , par des pièces longues et étroites, dont Tim- paire inférieure, ou Fanaiogue de la lèvre, formant alors un tube articulé , renferme les autres qui , réunies, composent le suçoir; le tout porte le nom de rostre, La pièce représentant la langue ne coopère point directement à faction générale du suçoir, au lieu que dans les diptères elle y contri- bue, et les palpes alors manquent généralement. Les larves n'ont jamais de fausses pâtes ou de (i) Des élytres teiminées brusquement ou comme additivement par uu appendice membraneux j l'extrémité change subitement de consistance. 33G INSECTES pieds membraneux. Leur bouche est composée des mêmes pièces , quoique moins de'veloppèe que celle de Finsecte parfait. Elles changent plusieurs fois de peau. La nymphe a toujom's les pieds libres. Cet état est toujours précédé d'une mue. QUATRIÈME ORDRE. Coléoptères. Coleoptera (i). Leur bouclie est triturante ou composée de mandi- bules , de deux mâchoires palpigères et d'une lèvre in- férieure portant aussi des palpes , mais dont le nombre est constamment de deux ; l'extrémité des mâchoires est rarement en forme de mandibule cornée et dentée , et tout au plus partiellement couverte , lorsqu'elle est ainsi conformée , par le palpe interne. La langue ne fait point de saillie intérieure (2). Les ailes sont pliées transversa- lement sous des élytres entièrement crustacées , point réticulées, couchées horizontalement et à suture droite. La métamorphose est complète. Quelques espèces seulement (brachéljlres^ ont offert l'apparence de petits yeux lisses. Les antennes du plus grand nombre sont composées de onze articles. Le pro- ihorax ou corselet est grand et mobile 5 le mésothorax et le métathorax sont intimement unis avec l'abdomen, (i) Ceux qui voudront connaître la synonymie des genres pourront consulter V Entomographie de la Russie , par fll. Fischer, ouvrage dont on attend avec impatience la continuation , ainsi que le Catalogue de la collection de Coléoptères de M. le comte Dejeau. (9) Cette saillie est remarquable dans les orthoptères. COLÉOPT , PENTAMÈRES. 287 et paraissent , au premier coup-d'œil , en faire partie. Les élytres les recouvrent entièiement. Les ailes sont grandes et n'offrent qu'un petit nombre de nervures. Les tégumens du corps sont généralement fermes et solides. PREMIÈRE SECTION. Les Petutamèr^s. Pentamera. Tous leurs tarses ont cinq articles 5 on n'eu distingue bien que trois dans les oxytèles , mais il y en a évidem- ment cinq dans des genres exotiques de la même tribu. Divers clairons, les héterocères ^ les élophores , sem.blent aussi faire exception. Le premier article est quelquefois très-court ou caclié 5 la base du dernier forme , dans les tétramères de la famille des longicornes , un petit nœud ressemblant à un article , mais sans mouvement propre. Si M. Sclioenlierr avait eu égard à celte considération, il aurait laissé les parandres avec les tétramères et près de ces derniers insectes. L Les uns ont deux palpes à cliaque mâclioire , de manière qu'en y comprenant les deux de la lèvre , ces coléoptères en ont six. L'extrémité de ces mâclioires est cornée et soit en forme de crochet inarticulé, soit armée d'un onglet ou pointe dure et aiguë qui s'articule avec son sommet. aa a38 INSECTES PREMIÈRE FAMILLE. Carnassiers. Adephagi. Les Terrestres. Terrestres , Ils ont des pieds uniquement propres à la course ou point natatoires; les quatre postérieurs ne sont point simultanément comprimés, amincis vers le bout et ciliés. Leurs mandibules sont entièrement découvertes. Les mâclioires ne sont arquées ou crochues qu'à leur sommité, et non dès l'insertion des pal- pes. Le corps est généralement oblong. PREMIERE TRIBU. CiciNDELÈTEs. Cicîndeletœ. Leurs mandibules sont toujours fortes et très-dentées. La languette est toujours très-petite et cachée par le menton. Les palpes labiaux ont dis- tinctement quatre articles , le premier étant libre ou dégagé de support. Les mâchoires sont onguiculées ou terminées- par une pointe ou épine, articulée avec leur extrémité supérieure. Les yeux sont toujours très-saillans. Les tarses sont longs et grêles. I. Corps ni étroit, ni allongé. Corselet ou prothorax presque en forme de cœur, tronqué postérieurement. Les g. Manticore, Mégacéphale , Cicindèle, Thérate. II. Corps étroit et allongé. Corselet en sphéroïde oblong. Les g. Ctenostome, Tricondyle. III. Corps étroit et allongé. Corselet conico-cylindrique. Le g. CoLLiur.E. COLÉOPT. , PENTAMERES. aSg SECONDE TRIBU. Carabiqxjes. Carabiii (i). Les mandibules sont rarement Ircs-dentécs. La languette est ordinai- rement saillante. L'article radical des palpes labiaux est incorporé avec leur support , de manière que ces organes ne paraissent avoir que trois articles. L'extréniilc des mâchoires est simplement arquée ou crochue, et quelquefois presque droite , sans onglet articulé avec elle. L Palpes extérieurs point terminés en alcne. I . Côté interne des deux jambes antérieures fortement échancré. A. Extrémité postérieure des élytres le plus souvent tronquée. Les Troncatipennes. ( Truncatipennes . ) a. Crochets des tarses simples. Les g. Akthie, Helluo, Graphiptèke , Aptine , Brachike , Catascope, Galérite, Drïpte, Zuphie, Polistique, Cordiste, Caskokie, Odacanthe. b. Crochets des tarses pectines en dessous. Les g. Agre, Cyminde, Cali.eïde, Plochioke, Lébie, Lamprie, Dromie, Démétrias. B. Extrémité postérieure des élytres entière ou simplement sinuée. a. Tarses (ordinairement courts) semblables ou très-peu différens dans les deux sexes ; leur dessous dépourvu de brosse , et simplement poilu ou cilié. Les Bipartis. (Bipartiti.) Les g. Encelade, SiAGONE, Carencm, Scarite, Acanthoscèle (scarites nificornis , Fab. ) , Oxystome (se. cylindricus , Dcj. ) , Pasi- MA Nota. Le g. hédyphane , établi par M. Fischer dans son entomogra- phie de la Russie, est, selon lui, intermédiaire entré les tagénies et les hégètres. Je soupçonne cependant qu'il appartient plutôt à ma tribu des hélopiens. 2. Dernier article des antennes sensiblement plus long ou plus grand que le précédent. Les g. Diésie (Fischer), Scaure, L^eka. Nota. On pourra encore partager cette trilju de la manière suivante. I. Menton grand , recouvrant l'origine des mâchoires. I. Corps ovale ou oblong, point orbiculaire. A. Corselet transversal ou point orbiculaire. Les g. PiMÉLiE, Platyope, Diésie, Tentyrie, Tagoke. Nota. Les g. tentyrie, togone ethégctre se nuancent insensiblement. Il en est de même des formes et des proportions du dernier article des COLÉOPT., IlÉTÉROMÈRES. 376 palpes maxillaires , de manière que l'on pourrait réunir celle Irihu à la suivante et se borner à diviser ce groupe d'après la grandeur du menton, qui recouvre ou laisse à nu la base des mâchoires. B. Corselet soit en forme de cœur tronque, soit carré ou oblong. Les g. Hégètre, Élénophore, Akis. a. Corps suborbicutaire. Les g. EURYCHORE , ErODIE , ZOPHOSE. II. Menton petit ou moyen , ne recouvrant point la base des mâchoires. Les g. MOLURIS , PSAMMODE , TagÉNIE, SÉPIDIE , SCAURE , L«NA. SECONDE TRIBU. Blapsides. Blapsides. Ils ne diffèrent essentiellement des piméliaires que par leurs palpes maxillaires terminés par un article notablement plus grand que les pré- cédens, et d'une forme triangulaire ou en hache. I. Menton grand, recouvrant la base des mâchoires. Le g. AsiDE. II. Menton moyen ou petit , ne recouvrant point la base des mâchoires. I. Taises semblables ou presque semblables dans les deux sexes. Les g. ScoTiNE, Blaps, Misolampe , OxuRE , ScoTOBiE, Nyctélie [Zophosis nodosa, Germ.). Nota. "Lesoxures sont des espèces de moluris àcorps étroit et allongé, avec le dernier article des palpes maxillaires plus dilaté. -j. Les deux ou quatre tarses antérieurs dilatés dans les mâles. Les g. EuRYNOTE , Pedine, Platyscèle. Nota. Les platyscèles ont les quatre tarses antérieurs très-dilatés et semblables ; le labre entièrement découvert et le bord antérieur du cha- peron droit, sans échancrure. Aux pedines se rapportent les pediiie», les liéliophiles, les dendares , lesphylans, les opatrines et blapstines de M. le comte Dejean, ainsi que les isocères. 376 INSECTES TROISIÈME TRIBU. Ténébriomtes. Tenebrionites. i Ils ont des ailes et les étuis libres. Les g. Cryptique, Epitrage, Opatre, Toxique, Sarrotrie (Or- tkocère), Cortique {Corticus, Dej.), Chiroscèle, Calcar, Boros, Upis, Ténébrion. Le g. cortique {sarrotrium celtis, Germ. ) est peut-être un tétramère de la famille des xylophages ; il a une grande affinité avec celui de dio- desme, qui appartient réellement à cette famille. SECONDE FAMILLE. Taxicornes. Taxicornes. Ainsi ([ue dans la famille précédente , les mandibules sont biSdes à leur extrémité, et les articles des tarses, les quatre antérieurs au plus exceptés, sont entiers; mais les mâchoires n'ont point au côté interne d'onglet corné. La plupart ont des ailes. Les antennes, ordinairement insérées sous les bords latéraux et avancés de la tête , de la longueur au plus de la tête et du corselet, vont en grossissant ou se terminent en massue , et sont dans la plupart en tout ou en partie per- foliées. PREMIERE TRIBU. DiAPÉRiALES. Diaper-iales. Les antennes, ordinairement plus ou moins perfoliées, vont en gros- sissant ou se terminent par une petite massue. Les côtés du corselet et ceux des élytres ne débordent point notablement le corps. Les g. Phalérie (fZso/wa, Dej.), Chélénode (PAa/eria, Dej.), Dia- PÈRE, PeNTAPHYLLE, HyPOPHLÉE, ElÉDONE, CoxÈLE, HALLOMÈ^■E, EUSTROPHE. COLÉOPT., HÉTÉROMÈRES. 377 SECONDE TRIBU. CossYPHÈNES. Cossfphenes . Us se distinguent de tous les hétéromères par leur corps très-aplati et clypéiforme , débordé latéralement parles côtés du corselet et des élytres. La tête est cachée sous le corselet ou reçue dans une entaille profonde de son extrémité antérieure. Les g. Hélée,Cossyphe. TROISIÈME TRIBU. Crassicornes. Crassicornes . Les antennes se terminent brusquement en une grande massue, soit entièrement perfoliée, soit comprimée et plus ou moins en scie au côté interne. Les g. Trachyscèle, Leïode , Tétratome, Orchésie, Cnodalo»-, Prostène. Nota. Les g. hallomène, eustrophe et orchesje ont de grands rapports avec la division des sécuripalpes de la famille suivante. Les g. 7'hinosimeetsalpingueomacer (Oliv., Dej.). II. Cinq articles aux quatre tarses antérieurs, quatre aux postérieurs, et tous entiers ou point distinctement bilobés. Corps déprimé, glabre, luisant. Museau- trompe court, très-aplati, avec les palpes maxillaires saillans, un plus gros au bout. Antennes courtes, grenues ; les trois à quatre derniers articles formant la massue. Les larves vivent dans le vieux bois ou sous les écorces d'arbres. Ces insectes sont très-petits. Les g Rhinosime, Salpingue. II. Les rhyncophores de notre seconde division générale n'ont point de labre apparent. Les antennes du plus grand nombre sont coudées. Les palpes sont presque invisibles à la vue , simples et coniques ; les maxillaires ne dépassent point ou presque pas le lobe terminant la mâchoire ; les labiaux font très-peu de saillie au-delà de la languette ou du menton. Le museau-trompe est ordinairement beaucoup plus long et plus étroit que dans les précédons , et porte les antennes. Ils composent trois tribus. TROISIEME TRIBU. Attelabides. Attelabides. Le pénultième article des tarses est toujours bilobé. Les antennes sont droites , terminées en une massue, formées tantôt par les trois derniers articles (les 9^, io<^, ii<=), tantôt par le dernier (le io«), et insérées sur le museau-trompe , qui n'offre de chaque côté aucune fossette ou sillon pour recevoir le premier. Le corps est ovalaire ou ovoïde, rétréci en devant. I. Antennes de onze articles, dont les trois derniers formant la massue. Mâchoires point recouvertes par le menton. Les g. Rhinaire, Eurhine , Apodère, Attela be, R^ynchite , Apion. ' COLÉOPT , TÉTRAMERES. ÎSg II. Antennes de dix articles, dont le dernier forme seul la massue. Le g. CVLAS. QUATRIEME TRIBU. BfxEntides. Brentides. Ainsi que dans la tribu précédente , le pénultième article des tarses est bilobé; les antennes sont droites et insérées sur le rauseau-trompe, mais elles sont filiformes ou grossissent insensiblement vers le bout , et offrent constamment onze articles. Le museau-trompe est toujours avancé (et souvent très-long). Le corps est linéaire et fort allongé. I. Museau-trompe des mâles terminé soit par des mandibules saillantes en forme de crochets ou une dilatation , soit par un rétrécissement brus- que donnant à cette extrémité une forme acuminée ou subulée. Corselet beaucoup plus long que large, soit ovoïde-allongé et tronqué aux deux bouts , soit cylindracé. Menton recouvrant les mâchoires. I. Museau-trompe terminé par deux mandibules fortes, saillantes, arquées et pointues. A. Museau-trompe court. Tête terminée immédiatement après les yeux. Antennes moniliformes , insérées près d'eux. Le g. Arrenode (Schœn.). B. Museau-trompe long. Tète prolongée derrière les yeux. Antennes à articles allongés, insérées, dans les mâles, assez loin d'eux (mais en étant peu éloignées dans l'autre sexe), vers le milieu du museau- trompe. Le g. EcTRACHÈLE {Brentiis Temminckii). a. Mandibules très-petites et point saillantes. A. Museau-trompe point brusquement acuminé au bout dans aucun sexe ; celte extrémité un peu élargie dans les mâles. a. Tête rétrécie postérieurement, séparée du corselet par un étrangle- ment et pouvant se mouvoir en divers sens comme sur un pivot. (An- tennes grenues.) Les g. Brente, Uroptère. Dans le dernier genre, les antennes des deux sexes sont insérées vers 390 INSECTES le milieu Ju museau-trompe. Les élytres se terminent brusquement en manière de queue. b. Tête fixée au corselet presque immédiatement après les yeux, sans rétrécissement postérieur et graduel. • Antennes moniliformes. Le g. Némocéphale. ** Antennes à articles linéaires. Le g. STE^■oRHY^QUE. ' B. Museau-trompe brusquement acuminé au bout dans les mâles. a. Antennes longues, à articles linéaires. Le g. BelorhykqÙe. Tète comme dans la division précédente. Antennes du mâle insérées près du bout du museau-trompe ; celles de la femelle à sa base. b. Antennes courtes , perfoliées. Le g. Cr-ADiONE (du Brésil). II. Museau-trompe semblable dans les deux sexes, ni cuspidé, ni élargi au bout. Mandibules point saillantes. Corselet trapézoïdal. Mâchoires découvertes. Le g. PiHiNOTiE (Kirbyj Belus, Schœnh.). Nota. Ne connaissant point les caractères des autres genres que M. Schœnher a établis dans cette tribu, je n'ai pu adopter sa nomenclatnre. CINQUIEME TRIBU. Charaksomtes. CurcuUonites. Le pénultième article des tarses est quelquefois entier ou peu bilobé. Les antennes sont ordinairement coudées , presque toujours terminées en massue , et leur premier article est généralement reçu dans un sillon ou une fossette ; lorsqu'elles sont droites , et que ce sillon n'existe point , elles sont insérées soit entre les yeux , soit sur le museau-trompe , mais terminées alors en une massue solide , formée par le dernier article , qui est le huitième ou le neuvième. Le museau-trompe est le plus souvent incliné ou courbé en dessous. COLÉOPT., TÉTRAIMERES. 3gi t. Les uns, appelés irtV/ro5tre5, ont les antennes insérées jiics du bout d'un museau-trompe court et épais. Aucun n'a de pieds sauteurs. Le menton, presque orbiculairc ou presque en forme de cœur, recouvre les mâchoires. Les mandibules sont ordinairement entières ou bidentées au i>lus, souvent grandes, épaisses, en cuiller, dilatées extérieurement près de leur base, en manière de tubercule; quelquefois, dans les mâles , Tune d'elles a celte proéminence très-prolongée en manière de corne arquée et pointue. Cette division comprend les curculio et les brachycerus de Fabri- cius. I. Antennes coudées, de onze articles extérieurs ou découverts, dont les trois derniers au moins composent la massue. Pénultième article des tarses bilobé. A. Des ailes. (Ecusson distinct.) a. Antennes courtes ; le premier article ne dépassant guère les yeux Les g. Charanson {Entimus, Germ.),RHiGus,CYPHUs, Cenchrome, Chlorime, Clorophane, Tarymechus, Sitone, Hypsonote, Eus- TALis, Gastrodore {Rembus de M. Germar, nom que j'avais déjà em- ployé dans les carabiques), Polydruse, Métallite. b. Antennes longues ; le premier article prolongé au-delà des yeux. Les g. Phyllobie , Polydie, Leptocère. B. Point d'ailes. (Écusson nul ou peu distinct dans plusieurs.) a. Un écusson distinct. Les g. LioPHLÉE, Herpistique. b. Écusson nul ou peu sensible. * Antennes sensiblement plus longues que le corselet. Les g. Hyphante , Brachyrhine {Otiorhynque), Peritèle , Eusome , Syzygobs (Schœn. ; Cyclopus, Dej.). Ce dernier genre est formé sur un insecte de l'Ile-de-France, très- remarquable par ses yeux réunis au sommet de la tête. ** Antennes plus courtes que le corselet ou à peine de sa longueur. Les g. Omias, Barynote, Thylacite, Trachyphlée, Trachode, Pachyrhykque {Sphœvogasler, Dej.), Psalidie. 392 INSECTES 2. Antennes presque droites , n'offrant extérieurement que neuf ar- ticles , dont le dernier composant la massue. Articles des tarses entiers. Le g. Brachycère. II. Les autres ont les antennes insérées à une distance assez notable du bout du museau-trompe , le plus souvent vers son milieu , et quelque- fois entre les yeux. Ce museau-trompe est ordinairement lonjr. Les mâ- choires sont à découvert dans une rainure , sur les côtés du menton. Les mandibules sont souvent dentées. Plusieurs ont les pieds postérieurs propres au saut , à raison de la grandeur de leurs cuisses postérieures. Cette division se compose de quelques cbaransons ou curculio de Fabri^ cios, de ses lixus et rhpichœnus. Observations. Dans les cbaransonites brévirostres, le menton ferme, au-dessous des mandibules, la cavité buccale. La portion gulaire sur la^ quelle il repose, ne s'avance point ou que de très-peu dans cette cavité, et cet avancement est alors transversal. Dans les cbaransonites lons;iros- tres ou ceux de cette division, à mesure que le museau-trompe devient plus long, cet avancement se prolonge aussi, semble former un menton plus ou moins carré ou linéaire , entre les deux siUons où sont logées les mâchoires; la tige de ces derniers organes est, à raison des muscles né- cessaires à leur action , fort allongée. La saillie gulaire commence à être plus sensible dans les lixes et les llpares. L'étendue , ou du moins la largeur du menton proprement dit, diminue à proportion. Il est tantôt carré, tantôt linéaire ou en forme de cône renversé , étroit et allongé , et il n'est plus susceptible de se mouvoir. Ainsi que dans les piméliaires et beaucoup de lamellicornes , il cache la languette , et alors les palpes la- biaux sont encore moins apparens. Cette languette paraît former derrière lui une cloison , en manière d'arête ou de carène et quelquefois saillante supérieurement : c'est ce que M. Germar appelle intergerium. Cet ha- bile observateur a représenté avec une grande exactitude les pièces de la bouche , sur l'examen desquelles il a fondé en partie les genres qu'il a établis dans cette famille , et dont nous donnons l'énumération ; mais il ne paraît pas avoir aperçu les rapports généraux que nous venons d'ex- poser. Toujours est-il vrai qu'à l'égard des détails il n'a ncghgé aucune considération importante, et qu'il a choisi la meilleure voie pour atteindre son but. On doit lui savoir un gré infini de n'avoir pas été effrayé par les obstacles que présentait une étude aussi délicate. Dans la supposi- tion qu'on se ' 'orne à ne former de la plupart de chacune de nos subdi- visions qu'un seul genre, ceux que nous indiquons, d'après le même COLÉOPT. , TETRAMERES. SgS naturaliste , pourraient toujours être regardés comme des types de divi- , sions de ces grandes coupes génériques. Je pense que , quoique le nom- bre des espèces de cette famille soit très-considérable (au-delà de looo^ le travail de M. Germar peut généralement suffire. M, Sclirenher , bien connu par son excellent ouvrage, intitulé Synonymia Insectorum , pa- raît, d'après l'extrait qu'il a donné dans l'Isis, octobre 182 3, d'une partie de sa distribution méthodique des charansonites , ou plutôt de nos rhyn- chophores, avoir été beaucoup plus loin. Il a totalement exclu de ses signalemens génériques l'emploi des organes masticateurs et il s'en est tenu aux caractères que fournissent les antennes, le museau-trompe et d'autres parties du corps d'une observation facile. Nous avons nous-mêmes déclaré dans plusieurs de nos ouvrages qu'efFectivement l'application des principes 'du système de Fa-bricius était, à l'égard des rhj'nchophores , sujette à de grandes difficultés. Mais il est des cas où elles disparaissent : je citerai par exemple les anthribides , les bruchèles, les attelabides, etc. Il ne faut donc pas alorS rejeter absolument l'emploi de ces caractères. Ceux dont j'ai fait usage n'exigent aucune dissection. Il suffit d'examiner avec une forte loupe la bouche de ces insectes , tant en dessus qu'en des- sous. Je regrette que M. Schœnher, tout en voulant éviter un écueil et faciliter l'étude de ces coléoptères , ait totalement négligé ces considéra- tions , sans lesquelles d'ailleurs il est impossible d'établir des groupes parfaitement naturels , puisqu'ils sont fondés sur une identité absolue de toutes les parties essentielles de l'animal. Le travail de M. le comte Dejean , au sujet de la même famille , est une combinaison des mé- thodes de MM. Germar , Schœnher et Megerle, et auxquelles il a ajouté de nouveaux genres. Mais n'ayant donné qu'une simple nomenclature, je n'ai pu profiter du fruit de ses recherches. 1. Jamais de fort crochet aux jambes. Antennes de dix à onze articles distincts, dont les trois derniers au moins composant la massue. A. Point de pieds sauteurs. a. Massue des antennes commençant au huitième ou au neuvième article. * Museau-trompe libre ou point reçu dans un sillon ou enfoncement du pré-sternum. •j" Point d'ailes ni d'écusson. (Menton proportionnellement plus grand que dans les divisions sub- séquentes. ) 394 INSECTES — Massue des antennes de trois articles. Les g. Bromchus , Plinthe. ( meleus, Dej.) Nota. Je T^vLnhavtx plinthes les hf pères aptères de M. Germar. Massue des antennes de quatre articles. Les g. LiPARE ( réduit aux espèces aptères), Orthoch.ete. •f f Des ailes. — Massue de quatre articles , commençant au huitième. Les g. LiXE , Lepire , HïLOBtE [Uparus, Germar), Chrysolope (massue de quatre articles et non de trois, ainsi que le dit M. Germar), SiEIKIE, BrADYBATE, TanYSPHYRE. Nota. Le g. Larinus et quelques autres établis aux dépens de celui de lixus , me paraissent peu distincts. Je me bornerai à diviser celui-ci de la manière suivante : i° corps ovale , 3° corps ovale-oblong ., 3" corps cylindrique ., 4° cot^s, Jilijbrme. Le museau-trompe et les antennes four- niront ensuite d'autres divisions. Massue des antennes de trois articles , ou commençant au neu- vième. ^. Museau-trompe des deux sexes plus court que le corps. O. Pieds antérieurs guère plus grands que les autres ou de leur lon- gueur. Les g. Heiupe, Pissobe , Bagous, Hypère (les espèces ailées de M. Germar), Tychie, Magdalis, Notaris , Apsis, Baris.^ Nota. Dans le bagous attenuatus de M. Germar, les articles des tarses semblent être entiers. O O. Pieds antérieurs sensiblement plus grands que les autres. Les g. Dionyciius, Ameris, Cholus, Poecilme ( les espèces de M. Germar, à museau-trompe toujours dégagé ou libre ) , Anthonome , DORYTOME. ^ ^. Museau-trompe, du moins celui des mâles, aussi long ou plus long que le corps. Le g. Balamnus. * * Museau-trompe reçu dans un sillon ou dans un enlonccment du pré- sternum. COLÉOPT. , TÉTRAMÈRES. SgS Les g. EccoPTE (Dej., pœcilmes âc la div. B. de M. Gcrmar), Cryp- TORHYNQUE, Ceutorhynque , Macrorhine, [eurliiii Germ.), Orobitis , MoNONYCHUS. 1). Massue des antennes commençant brusquement au septième article ( ovoïde ou ovalaire ) . * Corps étroit et allongé. * Les g. Mécine , Dryophthore. * * Corps subglobuleux. Le g. CioNE. B. Pieds postérieurs sauteurs. Les g. Anople, Rhynchène forcliœstes, saliusj, Ramphe. a. Jambes toujours terminées par un fort crochet. Antennes de huit à ne^f articles , dont le dernier formant la massue. A. Antennes droites. Le g. OxYRHYNQUE. (Schccnhcr; Calandra discors, Fab. ) B. Antennes coudées. Les g. Calandre, Rhine , Cossone, Rhyncole, Hylurge. Nota. Dans \esrhines et les calandres, la lèvre inférieure est confondue avec la substance tégumentaire du museau-trompe. Les mâchoires des calandres sont logées , de chaque côté-, dans une fente ; elle n'existe point dans les rhines , et ces organes sont situés au bout du museau-trompe , immédiatement au-dessous des mandibules. De part et d'autre , les pal- pes labiaux sont nuls ou du moins imperceptibles. Ces deux genres , et surtout les j'hines , semblent se lier avec les brentes. Ici se termine la série des tétramères ayant un museau-trompe. SECONDE FAMILLE. Xylophages. Xylophagi. Tous les articles des tarses sont ordinairement entiers, et lorsque le pénultième est bilobé , les palpes sont toujours très-petits et coniques. Les antennes ont souvent moins de onze articles, et sont plus grosses ou en massue à leur extrév mité. 396 INSECTES I. Les uns ont moins de onze articles aux antennes. 1. Ceux-ci ont le corps tantôt subovoïde ou cylindrique, tantôt linéaire et quelquefois cljpéiforme. Le corselet est de la largeur de l'abdomen , du moins à son bord postérieur. Les palpes sont petits. Les antennes, terminées en massue, offrent cinq articles au moins avant elle. PREMIERE TRIBU. ScoLiTAiRES. Scolitarii. Leurs palpes sont très-petits et coniques. Quelques-uns ont le pénultième article des tarses bilobé. Les g. SCOLITE, HyLÉSINE , CaMPTOCÈRE, PhlOÏOTRIBE , TOMIQUE Platype. SECONDE TRIBU. BosTRiCHiKS. Bostrichini. Les palpes , ou du moins les maxillaires , sont très-apparens , fili- formes ou plus gros au bout. Les g. BosTRicHE, PsoA , Cis, Nemosome , Cérylon, Rhvzophage , Clypéastre. 2. Ceux-là ont le corps oblong, très-aplati , rétréci en de- vant. L'abdomen est plus large que le corselet. Les palpes sont grands (coniques). Les antennes sont composées de deux articles , dont le dernier très-grand , ou de dix, et perfoliées dès la base. Lèvre grande , cornée. Etuis tronqués. COLÉOPT., TÉTRAIVIERES. 897 TROISIÈME TRIBU. Pavssiles. Paussili. Les g. Pausscs, Céraptère. II. Antennes de onze articles. QUATRIEME TRIBU. Trogossitaires. Trogossitarii. I. Corps psesque globuleux ou ovale. (Extrémité des antennes au moins perfoliée. ) Les g. Mycéthophage , Triphylle , Diphylle , Lithophage , Aga- THiDiE ( genre qui , dans l'ordre naturel, semble appartenir à la dernière famille de cette section ). II. Corps étroit et allongé. 1 1. Massue des antennes de deux articles. Les g. DiTOME, Lycte, Diodesme fi). 2. Massue des antennes de trois articles ou plus. Antennes guère plus longues que la tête. Le g. C0LYDIE. B. Antennes notablement plus longues que la tête. a. Mandibides petites ou moyennes, peu ou point saillantes. * Palpes très-courts ; les maxillaires peu ou point saillans. Les g. Latridie, Sylvain. * * Palpes maxillaires saillans. Le g. Méryx. b. Mandibules fortes et avancées. Les g. Trogossite, Prostomis ( megagnathe, Dcj. ). (1) Et à ce que je présume, les corticus de M. le comte Dejeaii , qu'il place avec le genre précédent, près de celui de sarrotrium. 3gS INSECTES TROISIÈME FAMILLE. Platysomes. Platysoma (" Cucujipes). Tous les articles des tarses sont entiers. Le corps est paral- lélipipède , déprimé , avec la tête soit triangulaire , soit cor- diforme , de la largeur du corps, rétrécie postérieurement en manière de cou. Les mandibules sont saillantes , particulière- ment dans les mâles; le labre est petit ; les palpes sont courts, le corselet est presque carré. Les antennes sont filiformes. Les g. Parandre, Passandre , Cucose, Uleïote, Dendro- PHAGE, HÉMIPÈPLE. Ces coléoptères, ainsi que les trogossites et les prostomis , se rapprochent , sous quelques rapports , des lucanides. Les parandres semblent avoir , au premier aperçu, cinq articles à tous les tarses ; mais l'avant-dernier n'est qu'une sorte de nœud sans mobilité, analogue à celui que l'on remarque à la base du dernier article des insectes de la famille suivante, celle des longicornes. QUATRIEME FAMILLE. Longicornes. Longicornes. Ils ont les trois premiers articles des tarses garnis de brosses €n dessous , et les deux intermédiaires larges , triangulaires ou en cœur ; le troisième est profondément divisé en deux lobes. Les mâchoires n'ont point de dent cornée à leur côté interne. La languette est triangulaire ou cordiforme , échan- crée ou bifide. Les antennes sont filiformes ou sétacées , de la longueur du corps ou plus longues, tantôt insérées dans une éehancrure des yeux, tantôt en dehors; dans ce cas, la tête est rétrécie à sa base , le corselet est conique ou en tra- COLÉOPT., TÉTRAMÈRES. 399 pèzc, les pieds sont longs, grêles, avec les tarses allongés. Le corps est allongé. Les larves sont apodes ou presque apodes , et vivent dans l'intérieur des végétaux. I. Nous commencei'ons par ceux dont les antennes sont in- sérées dans une échancrure des jeux ; leur tète s'enfonce jus- qu'il ces organes dans le corselet, sans rétrécissement brusque postérieur. I. Ici le dernier article des palpes est tantôt prcsqtie en forme de cône ou de triangle renversé , tantôt presque cylin- drique et tronqué à son extrémité. La tête est avancée ou penchée, mais non perpendiculaire. A. Parmi eux se présenteront d'abord ceux dont les ailes sont repliées , comme d'ordinaire , sous les éljtres , qui ne sont ni très-courtes ni subulées. PREMIERE TRIBU. Prioniens. Prionii, Le labre est nul ou très-petit. Le corps est généralement déprimé, avec les bords latéraux du corselet souvent tranchans , dentés ou épineux. Les niàles d'un grand nombre ont les mandibules plus fortes , et les antennes pectinées ou en scie. Les g. Spondyle, Prione, Thyrsie , Anacole (genre formé des prionieus du Brésil, à élj-^tres triangulaires , rétrécies en pointe ). Je partagerai ainsi le genre Prione. • I. Mandibules des mâles notablement plus longues que la tête. ( Cor- selet en carré tiansversal. Abdomen généralement allongé. ) 1 . Antennes pectinées ou en scie. 2. Antennes simples. II. Mandibules d'aucun des sexes ne surpassant guère la lonajueur de la tête. i. Corselet soit presque carré avec les bords latéraux presque parallèles, soit trapézoïdal et rétréci insensiblement de devant eu arrière. 4oo INSECTES A. Antennes simples on toutau plus épineuses, sétacées; leur troisième article fort allongé. a. Pieds antérieurs plus grands que les suivans. b. Pieds antérieurs de la grandeur au plus des deux suivans. B. Antennes des mâles pectinées ou en scie ( aj'ant souvent plus de onze articles). 2. Côtés du corselet dilatés et arqués , ou d'abord divergens avec une dent ou épine postérieure, convergens ou resserrés ensuite, c'est-à-dire vers sa base, et laissant entre cette épine ou cette dent et la base exté- rieure des élytres, un vide angulaire. Tête souvent allongée , avec un sillon longitudinal en dessus. Abdo- men ordinairement court, relativement à l'étendue du corselet. Antennes simples. A. Corselet court relativement à la longueur de l'abdomen , plus con- vexe au milieu, avec les bords entiers et simplement unidentés. Tête peu allongée. B. Corselet long comparativement à l'abdomen , entièrement aplati, crénelé ou dentelé aux bords latéraux. Tête grande ou allongée. a. Antennes peu ou point comprimées , à articles cylindriques (épineux dans plusieurs). Abdomen carré. Tête forte. b. Antennes très-comprimées, à articles obtrigones. Abdomen presque triangulaire. Tête étroite , allongée. Les genres thyrsie et Ijssonote de M. Dalman, ainsi que celui que j'indique ici sous le nom d^anacole, se rapprochent évidemment, quant à la forme générale du corps , des espèces des dernières divisions. Les lyssonotes nous conduisent aux mégadères ; ceux-ci nous mènent ensuite aux dorcacères et aux trachydères j de-là on passe au cerambyx barbi- cornis et à quelques autres espèces analogues du Brésil ; ensuite au ste- nocorus festù'us de Fabricius, et à divers autres longicornes du même genre. COLÉOPT.. TÉTRAMÈRES. 401 SECONDE TRIBU. Cérambycins. Cerambycini. Leur labre est très-distinct. Les g. LissoKOTE , CTENODE,MÉGADÈnE,DoRCAcÈr,E , Lophonocère, Capricorne, {Stencore, HamaticJière, Purpin'icène) , Ph^emcocère, Callichrome {Calli'chroma, Cerambjx , Dej.), Callidie {Ceitalum, Obriiim , Callidiiim , C// tête carrée, por- tant les antennes à son extrémité ; a" tête triangulaire , prolongée et ré- trécie en pointe, au-delà de l'origine des antennes. Dernier article des antennes cylindrique , de la grosseur du pré- cédent , ou plus menu et aussi long au moins que lui. Les g. HoLHYMENiE (sccond et troisième articles des antennes en pa- lette), Pachlyde (le troisième article seul en palette), Amsoscèle (an- tennes de grosseur moyenne , courtes , les deux avant-derniers articles non dilatés) , Nématope ( antennes très-menues , de la longueur du corps ). On partagera les anisoscèles de la même manière que les corées. HÉMIPT., HÉTÉROPTÈRES. 4a i •f f Tête étroite, cylindrique, avancée et rétrécie en pointe antérieu- rement. Le g. Sténocéphale. Les deux premiers articles des antennes les plus longs de tous; le premier beaucoup plus épais. * * Ocelles très-rapprochés l'un de l'autre. f Antennes droites ou point coudées. Les g. Alyde, Leptocorise. Nota. Dans le premier, les antennes sont notablement plus courtes que le corps , avec le dernier article le plus long de tous et un peu plus gros que le précédent ; les pâtes postérieures sont beaucoup plus grandes que les autres. Dans le second, les antennes sont très-menues, de la longueur du corps , et le premier article est le plus long ; les pâtes posté- rieures diffèrent peu en grosseur des autres. •f f Antennes coudées. Le g. Néïde. b. Antennes insérées sur les côtés inférieurs de la tête , soit dans une ligne idéale, tirée des yeux à l'origine du labre, soit en dessous. Ocelles très-écartés entre eux et tres-rapprochés des yeux dans les autres. Appendices membraneux des élytres ayant le plus souvent des cellules à leur base , ou n'offrant que quatre à cinq nervures. * Tète point rétrécie postél^ieurement en manière de col. •f Tête mesurée dans sa plus grande large ur , plus étroite que le cor- selet; corselet rétréci en devant, trapézoïde. Le g. Lycée (i). MM. Amédée Lepeletier de Saint-Fargeau et de Serville ont présenté dans l'Encyclopédie méthodique, article Pentatome , plusieurs considé- rations importantes et de nouvelles coupes génériques relatives à la tribu des longilabres. On peut diviser ainsi les 13'gées : 1° appendices membraneux des ély- (i)M. Fallen en sépare, sous le nom générique de pyrfhocoris , le cimex apterus de Linné. Quelques autres lygées et des myris com- 4i-J INSECTES très, soit très-striés , soit aréoles à leur base et terminés ensuite par des nervures ; 2" appendices membraneux n'offrant que quelques nervures longitudinales et souvent même à peine distinctes. On pourra ainsi en détacher génériquement (pachymère, de Saint-Farg. et Serv. ) les es- pèces à cuisses antérieures renflées. •f -f Tête mesurée dans sa plus grande largeur, aussi large ou plus large que le corselet, et ayant «ouvent les angles postérieurs dilatés avec de gros yeux. Corselet de la même largeur partout, carré. Le g. Salde ( quelques espèces de Fab., telles que l'atra, Valbipen- nis, grylloides , etc. ; c'est le g. geocoris de M. Fallen). * * Tête (ovoïde) , rétrécie postérieuiement en manière de col. Le g. Myodoque. Premier article des antennes court, les suivans longs, cylindriques, le dernier un peu plus grand, en fuseau allongé. Deux ocelles , un de chaque côté , près de l'oeil correspondant. Cuisses antérieures pkis fortes, dentées. Appendices membraneux des élytres n'offrant que quelques nervures. IL Point d'ocelles. Antennes souvent sétacées. Les g. AsTEMME, Capse , Hétérotome {capsus spissicornis, Fab.), MiRIS. SECONDE TRIBU. Membraneuses. Membranacece. La gaine du suçoir n'offre à découvert que deux ou trois articles. Le labre est court et sans stries. Tous les pieds sont insérés près de la ligne médiane du dessous du thorax , terminés par deux crochets distincts , prenant naissance du milieu de l'extrémité du dernier article, et ne servant point à courir ou à ramer sur l'eau. Le rostre est droit , engaîné à sa base ou dans toute sa longueur. La tête n'est point rétrécie postérieure- ment en manière de col. Les yeux sont de grandeur ordinaire. Suite de la noie. posent aussi pour lui un autre genre, celui de phytocoris. Voyez son spécimen sur la classification des hémiptères et sa monographie des cz/nez de la Suède. HÉMIPT., HÉTÉROPTÈRES. 4-^ I. Pieds antérieurs ravisseurs ou terminés en pince. ( Antennes eu massue ). Les g. Macrocéphale , Phymate. II. Tous les pieds semblables et simplement ambulatoires. I . Antennes filiformes ou plus grosses à leur cxtrémilé. Les g. TiNGis, Aradb. 3. Aotennes sétacées. Le g. PuKAiSE {acanthia lectularia, Fab. ). TROISIÈME TRIBU. Nddicolles. Nudicolles. Ces géocorises diffèrent de celles de la tribu précédente par leur rostre libre et toujours arqué ; et par leur tête brusquement rétrécie à sa base , en manière de col. Les g. Holoptile,Reduye,Pétalocheire, Nabis, Zelus, Ploière. Nota. RIM. de Serville et Lepeletier de Saint-Fargeau ont remarqué que les antennes de plusieurs reduves offraient plus de quatre articles. J'en ai en effet compté six dans quelques-uns. Je renvoie à l'article Reduve de l'Encyclopédie méthodique, où leurs observations à cet égard seront exposées. Les antennes des holoptiles n'ont que trois articles, dont le second très-grand et barbu. QUATRIEME TRIBU. Occlues. Oculatœ. Semblables aux précédentes quant au petit nombre d'articles de la gaine du suçoir , et quant à l'insertion des pieds et leur usage , elles s'en éloignent par les caractères suivans : le bec est libre et ordinaire- ment droit. La tête n'est point rétrécie postérieurement et les yeux sont très-gros. Le labre est saillant. Ces insectes fréquentent les lieux aqua tiques. Les g. Leptope, Acanthie salda , Fab., Falien ) , P^logowe. 4-24 INSECTES CINQUIÈME TRIBU. PiAMEURs. Ploteres. Les quatre pieds postérieurs sont insérés sur les côtés de la poitrine , très-écartés entre eux, longs , grêles et propres à marcher ou à ramer sur l'eau ; les crochets des tarses sont très-petits , peu distincts et situés dans une fissure latérale du bout du tarse. Un duvet très-fin et soyeux, garnissant le dessous du corps , garantit ces insectes de l'action de l'eau. Les g. Hygromètre {emesa , Fallen), Gerris, Vélie. Nota. Cette tribu semble former un rameau isolé j car les pélogones se lient manifestement avec les galgules. SECONDE FAMILLE. Hydrocorises. Hydrocorisœ. Les antennes sont insérées sous les yeux, cachées et de la longueur au plus de la tête. Les tarses n'ont au plus que deux articles. Ces hémiptères vivent dans l'eau. PREMIÈRE TRIBU. Népides. Nepîdes. Les pieds antérieurs sont ravisseurs 5 leurs cuisses sont grosses , avec un sillon en dessous , pour recevoir le bord inférieur de la jambe ; leurs tarses sont courts, se confondent presque à leur origine avec ces jambes, et forment ensemble un grand crochet. Le corps est ovale et très-déprimé ou linéaire. I. Tarses antérieurs terminés par deux crochets. Le g. Galgule. II. Tarses antérieurs terminés simplement eu pointe. I . Labre grand , triangulaire , recouvrant la base du rostre. Point de filets, du moins bien saillans, au bout de l'abdomen. Le g. NArcoRE. HÉMIPT., HÉTÉROPTÈRES. 4ar. Quelques espèces du Brésil à yeux très-saillans font le passage de ce genre au précédent. 2. Labre engaîné. Deux filets au bout de l'abdomen. Les g. Belostome, Nèpe, Rakatre. Nota. Les tarses antérieurs des ranatres et des nèpes n'ont qu'un seul article ; ils en ont deux dans tous les genres précédens ; le premier des quatre postérieurs est quelquefois très-court. L'on pourrait diviser cette tribu, d'après ces considérations, de la manière suivante : I. Tous les tarses à deux articles. Les g. Calcule , Naucore, Belostome. II. Tarses antérieurs à un seul article. Les g. NÈPE , Ranatre. SECONDE TRIBU. NoTOKECTiDES. ISotoiiectides . Les deux pieds antérieurs sont simplement courbés en dessous , avec les cuisses de grandeur ordinaire, les tarses semblables aux autres, ou bien allant en pointe , mais très-ciliés. Les deux pieds postérieurs sont en forme de rames , très-ciliés , avec les deux crochets terminaux très- petits. Le corps est presque cylindrique ou ovoïde et assez épais. I. Un écusson dans tous. Tous les tîfrses à deux articles. Gaîne du rostre articulée. Les g. NoTONECTE , Plea. II. Point d'écusson dans la plupart. Tarses antérieurs à un seul ar- ticle. Gaîne du rostre striée. 1. Un écusson. Le g. SiGARA. 2. Point d'écusson. Le g. Cobise. 4a6 INSECTES SECONDE SECTION. HoMoPTÈRES. Homopterd. Le rosire naît de la partie la plus inférieure de la tète , entre les deux pieds antérieurs. Les élytrcs, in- clinés dans la plupart, sont d'égale consistance, et quel- quefois même presque semblables aux ailes. Quelques-uns éprouvent des métamorphoses com- plètes. Le mésothorax est souvent nu, aussi grand ou plus grand que le prothorax. Les antennes de plusieurs ont au-delà de six articles. Les femelles sont souvent munies d'un oviscapte ou tarière propre à faire des en- tailles. Tous ces insectes vivent uniquement du suc des végétaux. TROISIÈME FAMILLE. CiCADAiRES. Cicadariœ. Elles ont toutes deux éljtres et deux ailes ; trois articles à tous les tarses ; des antennes le plus souvent petites, coniques ou subulées , de trois à six articles , y compris la soie qui les termine. Les femelles ont une tarière dentelée en scie. Les métamorphoses sont toujours incomplètes. PREMIÈRE TRIBU. Chanteuses. Stridulantes . Elles ont trois petits yeux lisses et des .aatennes de six articles. Les mâles ont , de chaque côté de la base du ventre , un organe musical intérieur, recouvert extérieurement par un opercule. Les g. Cigale , TiBicEN (c. plebeia ). HÉMIPT., HOniOPTERES. 427 SECONDE TRIBU. - FcLGORELLES. Fulgorcllce (1). Elles n'ont que deux ocelles , et les antennes composées de trois articles , la soie terminale comprise , sont insérées sous les yeux. Le front est sou- vent prolongé en manière de bec ou de rostre. I. Point d'appendices paipiformes à la base du rostre. / Les g. Ftjlgore, Flate , Ricakie (Gcrm.) ,'P;eciloptère, Achiltjs, ISSTJS, LiSTRE , TeTTIGOMÉTRE, DeLPHAX, AsiRAQCE. II. Des appendices paipiformes à la base des antennes. Les g. Otiocère, CoBAx. TROISIÈME TRIBU. Me-mbracides. Membracides . Elles n'ont, ainsi que les précédentes, que deux ocelles, et trois arti- cles aux antennes; mais elles sont insérées entre les yeux. Le corselet est prolongé en arrière, et recouvre une bonne partie du dos ; dans plu- sieurs encore , il se dilate encore du côté de la tête. I. Ecusson caché ou nul. Les g. MembraciSj'Darnis. n. Ecusson découvert. O Le g. Centrote. QUATRIEME TRIBU. CicADELLES.CicarfeZZ ^- C /' , p Le g.^ETTiGONE (gypone, cœlidie , iassus , ulope , Uttigone , eu- pelix , Germ. ). J'y réunis le g. derbe de Fab. QUATRIEME FAMILLE. Htmenelttres. Hymenelytra, Plusieurs , du moins leurs femelles , sont aptères , et quel- quefois leurs éljtres et leurs ailes sont couchées horizontale- ment sur le corps; quelques-uns encore subissent des méta- morphoses complètes. Les tarses ont deux articles , dont le dernier soit ordinaire et terminé par deux crochets , soit vési- culeux et sans crochets. Les antennes sont toujours plus lon- gues que la tête, de dix à onze articles, et dont le dernier, lorsque leur nombre n'est que de six, est semblable aux autres et non piliforme. Le corps est toujours très-mou. Les femelles sont toujours actives et ne prennent jamais la forme d'une galle, à l'époque de leur ponte. PREMIÈRE TRIBU. PsYLLiDES. Psyllides. Les antennes ont de dix à onze articles et sont terminées par deux soies. Les élytres et les ailes sont en toit. Les tarses ont deux articles de forme ordinaire, et sont terminés par deux crochets. Les femelles sont pourvues d'une tarière. Ces insectes sautent. Les g. PSYLLE , LlVlE. HÉMIPT., IIOMOPTÈRES. 429 SECONDE TRIBU. Thrypsides. Physapi. Les antennes ont huit articles. Les clytres et les ailes sont linéaires , frangées et couchées parallclcment sur le corps. Le second article des tarses est remplacé par une vessie et sans crochets. Les métamorphoses sont incomplètes. Degéer avait déjà observé que leur trompe est accompagnée de petits barbillons ou palpes. Quelques-uns sont aptères. Le prothorax est grand. Le g. Thrips. TROISIEME TRIBU. Aphidiens. Apliidii. Les antennes ont de six à sept articles. Les élytres et les ailes , cpii ne diffèrent que par la grandeur, sont en toit, triangulaires et sans franges. Les tarses ont deux articles , dont le premier fort court, et dont le se- cond terminé par deux crochets. Quelques-uns sont sujets à des méta- morphoses complètes. L'aJjdomen du plus grand nombre offre à son extrémité postérieuie deux éminences en forme de cornes ou de tubercules. Plusieurs vivent dans des galles. I. Métamorphoses incomplètes. Les g. Puceron, Myzoxyie (Voyez les Mémoires de la Société Lin- néennne de Caen, 1824, pag. ii4)» (antennes très-courtes; corps tout couvert d'un duvet blanc ). II. Métamorphoses complètes. Le g. Aleyrode. CINQUIÈME FAMILLE. Gallinsectes. Gallinsecta. Les tarses n'ont qu'un article teiminé par un seul crochet. Les mâles ont deux élytres ou deux ailes couchées sur le corps, et manquent de rostre. Les femelles sont aptères, se 43o INSECTES fixent pour la plupart vers l'époque de la ponte, et prennent alors la figure d'une galle qui recouvre et garantit les œufs. Les antennes sont composées tantôt de huit à neuf articles dans les uns , de onze dans les autres , tantôt de vingt-deux à vingt- quatre. Les g. DoRTHÉsiE , Cochenille , MonophlÈbe (antennes moniliformes et d'environ vingt-deux articles). Nota. Les hémiptères se terminent , ainsi que les coléop- tères , par des insectes dont les tarses n'ont qu'un seul article et un seul crochet. Plusieurs, tels que les cicadaires chan- teuses , ressemblent à divers orthoptères en ce qu'ils ont des organes propres à produire une sorte de chant. Le corselet présente dans ces deux ordres des modifications analogues , ainsi qu'on peut le voir en comparant divers criquets et les tétrix avec les membracides. Plusieurs orthoptères ont aussi l'extrémité de leurs éljtres plus membraneuse et moins colorée. Je déduis de ces rapprochemens que tous les insectes à étuis, n'importe les changeniens qu'éprouvent les parties de la bou- che, forment un groupe naturel, et que si, de prime abord, on partage les insectes en broyeurs et en suceurs, on trouble • cette harmonie. IL Anélytres. Aneljtra {Gjninoptera., Lin.). Ils ont quatre ou deux ailes, soit membraneu- ses, soit nues et transparentes, soit recouvertes de petites écailles farineuses ou de petits poils qui en cachent le fond. Ces organes ne sont jamais plies transversalement et sont ordinairement étendus : dans quelques-uns, les ailes supérieures sont dou- blées longitudinalement; dans plusieurs autres, les inférieures sontplisséesou doublées au côté interne. ANÉLYTRES. 43i Le plus grand nombre offre des ocelles el un thorax dont les segmens sont étroitement lies en- semble ou forment un tronc. Si Ton en excepte Tordre des neWopteres ^ le nombre des articles des tarses est constaumient de cinq à tous les pieds. Les mandibules ou les mâchoires, ou même les unes et les autres , sont oblito'rees ou simplement rudimentaires dans un grand nombre, et particu- lièrement dans les derniers ordres. Plusieurs de leurs larves sont apodes; d^autres ont, outre les pâtes e'cailleuses ordinaires, des pâtes membra- neuses, et sont connues sous les noms de chenilles et âejausses-chenilles. Plusieurs ne changent point de peau , et il en est même où celle qu''elles avaient dans ce premier ëtat forme la coque de la nym- phe. On voit, en un mot, que plus on approche de la fin de la classe, plus ces cliangemens aug- mentent et deviennent remarquables. Les anelytres se partagent en quadripennes et en bipennes. 1. Quadripennes. Quctdripennia. Ils ont quatre ailes. Les supérieures , celles des hyménoptères particulièrement, offrent souvent à la côte un point épais et calleux que j'appellerai point cubital (voyez Jurine). La bouche offre cons- tamment des mandibules et des mâchoires nues et point engaînées dans la lèvre inférieure. Ces dernières parties sont toujours bien développées ; 432 INSECTES les mandibules sont rudimentaires dans plusieurs. Les larves sont souvent munies de pieds et ont tou- jours une tête distincte, e'cailleuse, et dont la bouche présente , quoique souvent très en petit ou rudimentairement , les mêmes parties que celle de Tinsecte parfait. SEPTIÈME ORDRE. Névroptères, iVe('7'o^/e?'a. La bouche ofTi e , comme d'ordinaire , des mandibules , des mâchoires et deux lèvres propres à la mastication. Les ailes sont réticulées , généralement nues ou trans- parentes et de la même grandeur. Aucun individu n'a d'aiguillon à l'anus , et la femelle est rarement pourvue d'un oviscapte ou d'une tarière. Le nombre des articles des tarses varie, et ces articles sont ordinairement en- tiers , ainsi que dans les ordres suivans. Toutes les larves connues sont hexapodes. Les méta- morphoses sont variées. PREMIERE SECTION. Sdbulicornes. Subulicornes . Les antennes sont en forme d'alêne , guère plus lon- gues que la tête , de sept articles , dont le dernier formé par une soie. Les mandibules et les mâchoires sont re- couvertes par les lèvres ou par la saillie antérieure et supérieure de la tête. Aucun des palpes n'est saillant ou NÉVROPTERES. 433 à nu. Les yeux sont irès-saillans et ordinairement fort grands. Les pieds , ou du moins les antérieurs , sont portés en avaiil. Les ailes sont étendues horizontale- ment ou dans une siiiialion perpendiculaire. Ces insectes sont sujets à des mélamorphoses incom- plètes et aquatiques dans leurs premiers âges. Les larves respirent au moyeu d'un appareil spécial situé à l'anus , ou bien avec des appendices latéraux et extérieurs en forme de nageoires branchiales , mais réellement tra- chéennes. PREMIÈRE FAMILLE. LiBELLULiNES. Lîbellulinœ. Elles ont trois articles aux tarses, des mandibules et des mâchoires cornées, très-fortes et dentées; les aileï égales. L'abdomen n'est point terminé par des filets ou par des soies. Les organes sexuels du mâle sont situés sur le dessous du second anneau abdominal. Ces insectes sont très-carnassiers, dans tous leurs états, ont généralement un vol très-rapide que l'on peut comparer à celui de l'hirondelle , et pendant lequel ils saisissent les in- sectes dont ils se nourrissent. Les g. ^SHNE, Libellule, Agrion (i). Je rapporte aux aeshnes le genre petalura de M. Léach. (i) M. Vander Linden a publié, sur les œshnes et les agrions des en- virons de Bologne, une excellente Monographie. Il vient d'étendre ce travail aux libellulines d'Europe. 28 434 INSECTES SECONDE FAMILLE. Ephémérines. Ephcmerinœ. Les tarses ont quatre articles. Le corps , sans en excepter les organes de la mastication , est très-mou ; ces parties sont peu distinctes. Les ailes inférieures sont beaucoup plus petites que les supérieures et presque nulles dans quelques-uns. L'ab- domen est terminé par deux ou trois filets. L'insecte parvenu à l'état parfait subit encore une seconde mue. Le g. Ephémère. SECONDE SECTION. FiLicoRNES. F//ico;-nc.f . Les aulemies sont généralement composées d'un grand nombre d'arlicles , tantôt plus grosses vers le bout , tantôt liliformes ou sétacées et plus longues que la tète. Les mandibules et la majeure partie au moins des mâ- choires sont à découvert. Les palpes maxillaires au moins sont saillans. Les ailes sont presque toujours coucliées horizontalement sur le corps ou en toit \ les inférieures sont plus longues dans ceux , en petit nombre , où ces organes sont étendus horizontalement. L Les uns ont des mandibules très-distinctes, grandes ou moyennes , et les ailes inférieures étendues ou sim- plement un peu repliées ou doublées au bord interne j leur largeur ne surpasse jamais notablement celle des deux autres. Les larves , lorsqu'elles sont aquatiques , ne vivent point dans des tuyaux portatifs et construits par elles. NÉVROPTÈRES. 435 Ils composent plusieurs petites familles que j'ai réu- nies eu une seule, dans Touvrage sur le Bègue Animal de M. Cuvier. TROISIEME FAMILLE. Planipennes. Planipennes. PREMIERE TRIBU. Panorpates. Panorpatœ. Les tarses ont cinq article?. Les antennes sont sétacées ou filiformes et composées d'un grand nombre d'articles. Le devant de la tète forme un museau-trompe ou se prolonge et se rétrécit en manière de bec. Les niles inférieures sont quelquefois longues et étroites. I. Des ailes à tous les individus. Les g. NÉMOPTÈRE(;ienzo;9fer/x , Léach), Bittaque, Panorpe. IL Femelles aptères. Le g. BoRÉE. SECONDE TRIBU. Fou R M iLi OKS . Myrmeleonides . Tous les tarses ont cinq articles. Les antennes sont plus grosses vers le bout et composées d'un grand nombre d'articles. Le prothorax est court, en forme de collier. Les ailes sont en toit. Les mâchoires ont chacune deux palpes. Les métamorphoses sont complètes, La larve et l'insecte parfait sont carnassiers et terrestres. Les g. AsCALAPHE , Myrméléok- 38* ij3G INSECTES TROISIÈME TRIBU. Hémérobins. Hemerobini. Ils ne'diffèrent des précé Jens que par leurs antennes qui sont sétacécs ou filiformes , et par le nombre de leurs palpes qui n'est que de quatre , chaque mâchoire n'en offrant qu'un. Les f. Nymphe, Osmyle, Hémérobe. QUATRIEME TRIBU. PsoQtiiLLES. Psoquillœ. Ils ont le port des insectes des deux tribus précédentes ; mais leurs ailes sont d'inégales grandeurs (inférieures, plus petites) , à mailles grandes et peu nombreuses. Les tarses n'ont que deux ou trois articles. Le nombre de ceux des antennes est environ de dis. Les mâchoires , de même que celles des tei^mitines, ressemblent à celles des orthoptères; les palpes labiaux sont très-courts. Ces insectes sautent, sont terrestres, rongeurs et actifs dans tous les états de leur vie , ou n'éprouvent que des méta- morphoses incomplètes. Le g. PSOQUE. CINQUIÈME TRIBU. Termitines. Termitinœ. Ils ont trois à quatre articles à tous les tarses. Le prothorax est en forme de corselet carré ou orbiculaire. Les antennes sont ordinairement monili- formes et courtes. Les ailes sont généralement couchées horizontale- ment sur le corps , le dépassent de beaucoup postérieurement , et sont caduques. Par les organes de la manducation, ces insectes se rapprochent beaucoup des orthoptères. Ils vivent en sociétés très-nombreuses, ca- chés dans l'intérieur des habitations qu'ils se forment ou des substances qu'ils creusent en y pratiquant des galeries. Leurs métamorphoses sont incomplètes. Leurs sociétés se composent principalement des larves, des nymphes , et d'une autre sorte d'individus constamment aptère , WÉVROPTÈRES. 437 difTérant des autres par la forme de la tête , et, à ce qu'il parait, par sa destination naturelle, celle de défendre uniquement ses foyers. Les g. Termes, Embie (voisin du précédent, mais à antennes diflc- rentes ). SIXIÈME TRIBU. Raphidines. Raphidinœ. Leurs tarses sont composés de quatre à cinq articles. Le prothorax est en forme de corselet allongé , cylindracé. Les ailes sont en toit, égales, très-réticulées; les inférieures ne sont point courbées au bord interne. Les antennes sont fiLformcs ou presque sétacées , quelquefois très-courtes et grenues. Les palpes sont filiformes ou un peu plus gros au bout et courts. Ces insectes sont terrestres dans tous les âges, et leurs métamorphoses sont incomplètes. Le corps des larves est linéaire et ressemble à un petit ver ou à un petit serpent. Les g. Raphidie , Mantispe. SEPTIÈME TRIBU. Semblides. Semblides. {Megaloptera, Gêner, crust. inscct.) Ils ont cinq articles à tous les tarses et le prolhorax grand , en forme de corselet, plus ou moins allongé. Les ailes sont couchées horizonta- lement ou eu toit ; le côté interne des inférieures est courbé ou replié en dessous. Les antennes sont filiformes ou sétacées, quelquefois pec- tinées. Les palpes maxillaires sont avancés, un peu plus grêles au bout, et le dernier article est souvent plus court. Ces névroptères sont aqua- tiques dans leurs premiers âges. Leurs métamorphoses sont incomplètes. Le. g. CoRYDALE, ChAULIODE , SlALlS. 4;i8 INSECTES HUITIÈME TRIBU. Perudes. Perlides. Us ont trois articles à tous les tarses; le prothorax en forme de corse- let carré ; le corps étroit, allongé, déprimé, avec les ailes couchées horizontalement sur le corps; l'abdomen terminé par deux soies ou filets articulés, et les mandibules petites et en partie membraneuses. Ils pas- sent les premiers temps de leur vie dans l'eau. Les g. Nemoube , Perle. II. Nous venons de voir que les mandibules des der- niers iiévroptères sont déjà petites et en partie mem- braneuses 5 ici on n'en découvre guère que les vestiges. Les ailes inférieures sont ordinairement (le genre hy~ droptile seul excepté) beaucoup plus larges que les supérieures, pîissées longitudinalement et inclinées en toit , de même que les supérieures ^ celles-ci sont peu réticulées et souvent colorées par un duvet ou des écailles. Les antennes sont sétacées , ordinairement fort longues et composées d'une infinité de petits articles. Le nombre de ceux des tarses est de cinq. Les palpes maxillaires sont le plus souvent longs et sétacés. Le prothorax est toujours fort court. Les larves sont aquatiques et vivent dans des tuyaux qu'elles forment de diverses matières et qu'elles transportent avec elles. C'est aussi l'habita- tion de la nymphe ^ mais elle s'y tient fermée et immo- bile , jusqu'au moment de sa dernière transformation ; elle l'abandonne alors et va chercher une nouvelle re- traite hors de l'élément où elle a vécu. NÉVROPTERES. 43» QUATRIÈME FAMILLE. PuciPENNES. Plicipennes (^Phryganides^. Les g. Frigane , Mystacide (^Phryganea nigra, Fab.)^ Hydroptile (Dalman), Séricostome. Ce dernier eenre est formé sur un insecte très-voisin des o phryganes, qui se trouve dans les environs d'Aix et dans le Levant. Dansl'un des sexes, les palpes maxillaires sont relevés, très-larges ou fort dilatés transversalement, valvulaires, et se réunissent pour former un museau arrondi et renfermant inté- rieurement un duvet épais et cotonneux. Les plicipennes semblent conduire à l'ordre des lépidop- tères , et surtout à ceux dont les chenilles vivent dans des fourreaux. Cet ordre formerait une branche latérale qui se terminerait par les diurnes tétrapodes. Les hyménoptères se partageraient en deux séries : l'une commencerait par les ten- thrédines et se terminerait par les pupivores ; l'autre aurait en tête les apiaires, et à l'autre bout les formicaires. Ces der- niers insectes et les pupipares seraient les plus imparfaits de l'ordre. Mais ces combinaisons, ainsi que bien d'autres, sont arbitraires , parce qu'il nous est impossible de pénétrer les mystères de la création et d'en saisir l'enchaînement. HUITIÈME ORDRE. Hyménoptères. Hj menoptera. La buudie est pareillement composée de mandibules, de mâchoires et de deux lèvres: mais les mâclioires , ordinairement étroites^ allongées , valvulaires, forment, avec la lèvre inférieure qui s'aîloirge à proportion , et tlont le menton tubulaire est souveni porté sur un pé- 44o INSECTES dicule mobile , une sorte de trompe ou promiisckle jtropre à conduire au pharynx des substances liquides ou peu concrètes. La languette est doublée ou repliée. Plu- sieurs ont sous le labre une pièce particulière nommée épiphaiynx. Les ailes sont couchées horizontalement sur le corps et inégales; les inférieures sont toujours plus petites , moins veinées et même quelquefois sans nervures , caractère que nous olîrent aussi , mais moins communément, les supérieures. Les femelles ont à Tex- trémité postérieure de l'abdomen une tarière ou un aiguillon ; de simples glandes sécrétant un acide rem- placent dans quelques-uns cette arme offensive. Tous les individus ailés ont trois petits yeux lisses. Le nombre des articles des tarses est constamment de cinq. Le mésothorax est toujours grand. Les métamor- "ohoses sont complètes. Les larves du plus grand nombre sont apodes; les autres ont six pâtes écailleuses , et plu- sieurs en outre de douze à seize pâtes membraneuses. Ces larves polypodes ressemblent à des chenilles , et de-là l'origine de la dénomination de fausses-chenilles qu'on leur a donnée. PREMIERE SECTION. Térébbans. Terebrantia, Ij'abdomen de plusieurs est parfaitement sessile ; celui des femelles est pourvu d'une tarière. Les, antennes ont ordinairement plus ou moins de douze à treize ar- ticles. HYIMÉNOPT., TÉRÉBRANS. 44» PREMIÈRE FAMILLE. Porte-scie. Securifera. L'abdomen est parfaitement sessile ou intimement uni à sa base , dans toute sa largeur , au mélathorax , et paraît en être une continuation. Les larves ont toujours six pâtes écailleuses et le plus souvent des pâtes membraneuses ; elles se nourris- sent de végétaux. PREMIÈRE TRIBU. Tenthrédines. Tenthradinetœ. Dans presque tous (i), les palpes maxillaires ont six articles et les labiaux quatre. Les mandibules sont généralement allongées et compri- mées. La languette est trifide. La tarière est composée de deux lames dentelées en scie, réunies et logées dans une coulisse longitudinale, à l'extrémité postérieure du ventre, très-rarement saillante au-delà de l'anus. Nota. Voyez, sur cette tribu, les intéressantes Monographies de ]MM. Kliig et Amédée Lepeletier de Saint-Fargeau. I. Tarière point saillante au-delà de l'anus. Larves ou fausses chenilles du plus grand nombre munies de pâtes mem- braneuses et vivant à nu. 1 . Labre apparent. Côté interne des quatre jambes postérieures of- frant au plus et très-rarement une petite épine ( le g.perga ). Larves ayant de douze à seize pâtes membraneuses. A. Antennes n'ayant jamais au-delà de seize articles ( neuf ou moins dans la plupart), toujours simples dans les femelles ; celles des mâles soit ciliées ou fourchues, soit pectinécs d'un seul côté ou n'offrant qu'un petit nombre de rameaux. (i) Les xièles , s'il n'y a pas d'erreur, feraient seuls exception. Les maxillaires n'auraient que quatre articles , et les labiaux n'en offriraient que trois ( Dalaian ). 44» INSECTES a. Antennes de trois à huit articles distincts , soit terminées par un renflement en forme de bouton , soit par un article fort long et formant une massue plus ou moins cylindrique, quelquefois ciliées ou fourchues dans les mâles. * Antennes de cinq à huit articles , terminées par un renflement en forme de tète ou de bouton. Larves à vingt-deux pâtes. Les g. CiiMBEx, Amasis (Léach ), Perga. * * Antennes n'aj'ant que trois articles distincts , dont le dernier ca massue allongée ou de la grosseur des précédens, ciliées ou fourchues danf les mâles. Les g. ScinzocÈRE ( antennes fourchues) , Hylotome, Ptilie (Le- peletier). b. Antennes de neuf à quatorze articles, mais de neuf seulement dans^ le plus grand nombre. , * Antennes de neuf articles. f Antennes simples dans les deux sexes. Les g. Tenthrède, Dolère, Némate, Pristiphore. ■f -f Antennes rameuses dans les mâles. Le g. Cladie. * * Antennes de dix à quatorze articles ( toujours simples ). Le g. Athalie. B. Antennes de seize articles au moins, pectinées ou en éventail dans les mâles , en scie dans les femelles. Les g. PteRYGOPHORE , LOPHYRE. 2. Labre caché ou peu saillant. Côté interne des quatre jambes posté- rieures ayant deux ou trois épines. Antennes toujours composées d'un graud nombre d'articles. Têlc grande ou large. Larves connues sans pales membraneuses. Les g. Mégalodonte ( tarpa) , Pajiphylie {lyda). IL Tarière des femelles saillante au-delà de l'anus. Larves sans p.-ites membraneuses, vivant dans l'iatérieur des végé- taux. Les g. XiÉLE, CEPrirs, Xiphydrie. HYMÉNOPT., TÉRÉBRAJNS. 44^ Les palpes maxillaires des xièles et que M. Kliig avait nommés, avant M. Dalman , mastigocères , sont fort longs , repliés et terminés brusque- ment, en manière de filet. SECONDE TRIBU. Urocérates. UroceraCa. Les palpes maxillaires ont cinq ou deux articles, et les labiaux trois. Les mandibules sont courtes et épaisses. La lanfjuette est entière. Les uns ont le dernier demi-segment supérieur de l'abdomen prolongée en pointe , avec une tarière très-saillante et de trois filets j dans les autres , cet oviscapte est de forme capillaire et roulé en spirale, dans l'intérieur de l'abdomen. Les antennes sont vibratiles. La tète est presque globu- leuse. Les larves connues sont hexapodes et vivent dans les bois. Nota. Les orysses sont les seuls qui n'aient aux ailes supériemes que deux cellules cubitales. Les g. Urocèrje, Tremex, Orysse. SECONDE FAMILLE. PopivoRES. Pupwora. Les ailes de plusieurs n'ont qu'un petit nombre de cellules, et dans d'autres même elles sont sans nervures longitudinales. Le premier segment de l'abdomen ferme postérieurement le métathorax (i^ et en fait partie ; le second, devenant par-h\ et en apparence le premier de l'abdomen , est fixé à la partie précédente, au moyen d'un rétrécissement plus ou moins pro- longé , formant souvent un pédicule ; l'animal peut ainsi élever ou baisser l'abdomen. Les larves sont apodes , carnassières et parasites. (0 Dès-lors le thorax doit, d'après ce que j'ai dit pag. aSij, changer de dénomination el prendre celle dt: siirlhorax. 444 INSECTES PREMIÈRE TRIBU. ÉvANiALES. Evaniales. L'abdomen est implanté sur le thorax, au-dessus de l'origine des deux pâtes postérieures et dans plusieurs même presque immédiatement au- dessous de l'écusson. Les ailes sont veinées et les supérieures au moins ont des cellules. Les antennes sont filiformes ou sétacées , et de treize à quatorze articles. Les p.ilpes maxillaires sont le plus souvent très-apparens. La tarière du plus grand nombre est saillante et de trois filets. I. Abdomen très-couri , triangulaire ou ovoïde, comprimé (inséré très- près de l'écusson, brusquement pédicule. Antennes coudées). Le g. EvAKiE. II. Abdomen de grandeur ordinaire dans les uns , fort long dans les autres. 1. Jambes postérieures en massue. Abdomen en massue , allongé ou filiforme , très-long , articulé et arqué. Les g. FoENE , Pélécine. 2. Toutes les jambes grêles. Abdomen en faucille ou ellipsoïde. Les g. Paxylomme (Brébisson), Aulaque. SECONDE TRIBU. IcHNEUMONiDES. Ichiieumoiiides . L'abdomen prend naissance entre les deux pieds postérieurs. Les quatre ailes sont veinées. Les supérieures ont toujours des cellules discoïdalcs complètes ou fermées. Les palpes maxillaires au moins sont toujours très- apparens ou saillans. La tarière est de trois filets. Les antennes sont gé- néralement sétacées ou filiformes , très-rarement en massue {Hellwigie) et composées d'un grand nombre d'articles ( seize au moins ). Nota. Quelques-uns, avoisinant les gallicoles , paraissent avoir moins HYMÉNOPT., TEREBRANS. 445 lie seize articles aux antennes. Voyez le conspectus generKm et familia- rum ichneumonidum de MM. Gravenliorst et de Nées d'Eseiibeck. I. Palpes m axillaires de cinq articles. i. Palpes labiaux de quatre articles. A. Bouche point avancée en manière de bec. a. Articles des palpes maxillaires très-inégaux. * Antennes filiformes ou sétacées. f Mandibules entières ou faiblement bidentées à leur extrémité. Les g;. Stéphane, Xoride. Ici vient probablement le geni-e Coelimtjs de M. Nées d'Esenbcck. f f Extrémité des mandibules très-distinctement bidentée. — Tarière saillante. Les g. PiMPLE, Crypte, Ophion. M. Fallen forme , avec quelques espèces de cette division , le genre Po- RizoN ; celui qu'il nomme Tryphon comprend probablement nos Xorides et quelques espèces des genres suivans. — — Tarière cachée ou peu saillante. Les g. Métopie, Bassus, Alomye , Ichkeumon, Tkogus, Joppa, Banchus. * • Antennes terminées en massue. Le g. Hellwigie. b. Articles des palpes maxillaires de formes peu différentes ou chan- geant graduellement. Le g. Acjenite. B. Bouche avancée en manière de bec. Le g. Agathis. a. Palpes labiaux de trois articles. Les g. ViPioN, Bracon , Microgastre. Acette subdivision appartiennent les g. Spathius, Aphidius, Peri- HTus, Leiophron, Microdus, HoRMius et Blaccs de M. Nées d'Esenbeck; celui d'HïBRizoN de M. Fallen rentre probablement dans quelqu'un des précédens. IL Palpes maxillaires de six articles (les labiaux de quatre}. 446 INSECTES Les g. SiGALPHE, Chelone, Alysie (mandibules Iridentées , ainsi que dans les GalUcoles), Ici se placent les g. Rogas, Cardiochile, Helcon , Evbazos, du même. Le g. Akomalo>' de Jurine ue se compose que d'icbncuraonides dont la seconde cellule cubitale , ordinairement très-petite , est avortée. J'ai vu des individus où elle existait à l'une des ailes supérieures et manquait à l'autre. TROISIEME TRIBU. Gallicoles. Gallicolœ. {Diplolepaiiœ.) Les ailes inféiùeures n'ont au plus qu'une nervure j les supérieures ont une cellule radiale , trois ou deux cubitales dont les deux premières , lorsqu'il y en a trois, ou la première seule, lorsqu'il n'y en a que deux, sont complètes, et dont la dernière atteint le bout de l'aile. Les antennes sont de la même épaisseur ou vont en grossissant sans former de massue, et de treize à quinze articles. Les palpes sont courts. La tarière est roulée en spirale dans l'intérieur de l'abdomen , avec l'extrémité logée dans une coulisse du ventre. Les g. FiGiTE (se liant avec les ^Ijsies) , Ibalie [Saguris), Cvmps (Lin., Fah. ; Diplolepis, Geoff.\ QUATRIEME TRIBU. Ghalcidites. Chalcidites {Cinipsères, hah\; Diplolépaii es , Spinol., Grav. ; Pteromalins , Dalman). Les ailes inférieures n'ont point de nervures ; les supérieures n ont point de cellule cubitale fermée , et la radiale manque dans la plupart. Les palpes sont toujours très-courts. Les antennes, ordinairement plus grosses vers le bout ou terminées en massue et coudées, n'ont jamais au- delà de douze articles. La tarière est logée dans une coulisse longitudi- nale du ventre, avec l'extrémité communément saillante. Les pieds pos- térieurs sont propres pour sauter. Les couleurs sont souvent brillantes et métalliques. Le front a fré- quemment deux sillons pour loger le premier article des antennes. HYMÉNOPT., TÉRÉBRANS. 447 I. Pieds postérieurs à cuisses très-grandes, lenticulaires, cl à jaml)es arquées. (Antennes ayant toujours onze à douze articles distincts. > I. Antennes simples. Les g. Leccospis , Chalcis, DlRHI^E ( Dalman ,\ •i. Antennes flabellées. Le g. Chirocère ( Latr. , Gêner, crust. insect., toni. 4, pag. 26). n. Pieds postérieurs à cuisses oblongues et à jambes droites. I. Antennes de neuf à douze articles. A. Antennes insérées près du milieu de la face antérieure de la tête ou sensiblement éloignées de la bouche. Les g. El'charis, Tiioracaisthe (insectes du Brésil remarquables par leur écusson qui recouvre les ailes), Eurytome , Agaom (Dalman), PÉRiLAMPE, EuPELME ( Daluian ) , MisocAjiPE (Lat., Nouu. Diction. (Tllist. Natur.f ■n'^ éàii. ; Torjmus , Dalman), Ptéromale, Cléonyme, Ekcvrte. Nota. Le genre eupelme se distingue de tous les autres de la même division par les pieds intermédiaires plus grands que les autres , ayant les jambes terminées par une forte épine , et le premier article de leurs tarses grand et poilu en dessous. Les encyrtes ont encore Un caractère particulier : le nerf sous-marginal des ailes supérieures s'unit immédiate- ment avec celui qui , sous la forme d'un petit crochet , part du stigmate ; dans les autres genres, ces deux nervures sont séparées par celle de la côte , et à une distance assez notable. B. Antennes insérées très-près de la bouche. Le g. Spalangie. a. Antennes de cinq à huit articles. Le g. EuLOPHE [Entodoii, Dalman). Nota. Les rhipiptères se rattachent par quelques rapports à cette tribu 448 INSECTES CINQUIEME TRIBU. Chrysides (i). Chiysidts. Les ailes inférieures n'ont que quelques nervures longitudinales ; les supérieures ont, tant à la base qu'eu allant de leur milieu au bord in- terne, des cellules fermées, une cellule radiale et une grande cubitale atteignant le bord postérieur. Les antennes sont filiformes , vibratiles , de treize articles dans les deux sexes. La tarière est articulée (formée par les derniers anneaux ) , intérieure , exsertile et terminée par un ai- guillon. Labdomen semble être sessile ; il est plat ou voûté en dessous et l'insecte peut le replier sur la poitrine ; le corps est alors globuleux. Les palpes , dans le plus grand nombre , sont très-apparens , surtout les maxillaires. Les couleurs sont très-brillantes. I. Rlàchoires et lèvre très-longues, formant une promuscide fléchie en dessous. Palpes très-petits , de deux articles. Abdomen composé à l'extérieur , dans les mâles , de quatre segmens y et de trois dans les femelles ; le terminal apparent plus grand que les autres dans les deux sexes. Le g. Parnopès. IL Point de promuscide. Palpes apparens; les maxillaires de cinq ar- ticles , les labiaux de trois. 1. Thorax point rétréci en devant. Abdomen demi-cylindrique et ar- rondi au bout, ou demi-circulaire, n'offrant à rcxtérieur, dans les deux sexes , que trois segmens voûtés en dessous. A. Palpes courts, presque de la même longueur. (Languette bifide. Un bourrelet ou cordon sur le segment paraissant terminer l'abdomen.) Les g. Stilbe, Ecchkée. B. Palpes maxillaires beaucoup plus longs que les labiaux. (Languette entière ou simplement échancrée.) Les g. Chrysis, Élampe, Hédychre. 2. Thorax rétréci en devant. Abdomen presque ovoïde, composé à l'extérieur de quatre à cinq segmens, point voûté en dessous. Le g. Cleptb. (i) Voyez l'article Parnopès de l'EncycI. Méthod. [Uist. Nat.) HYMÉNOPT., TÉRKBRANS. 449 SIXIEME TRIBU. OxYunns. O.ryuri. Les ailes inférieures n'ont au plus qu'une nervure ; les supérieures n'oflVent jamais de cellule discoïdale fermée et manquent, dans plusieurs, de cellule radiale. Les antennes sont composées de dix à quinze articles, toujours filiformes ou un peu plus grosses vers le bout, dans les femelles et dans plusieurs màlcs ; celles des autres individus de ce dernier sexe sont en massue. Les palpes maxillaires de plusieurs sont longs. Le second (ou rigoureusement le troisième) anneau abdominal est souvent foi t grand. La tarière est tubulaire, formée par l'extrémité de l'abdomen, mais sans aiguillon au bout, tantôt interne, exsertile et sortant par l'anus , comme un aiguillon , tantôt constamment extérieure et formant une sorte de queue ou de pointe terminale. La plupart vivent à terre. I. Des cellules ou des nervures brachiales (basilaires). Palpes maxillaires saillans. Antennes filiformes ou presque filiformes dans les deux sexes. 1. Les uns a^ant le prothorax allongé, presque triangulaire ; les autres aj'ant le thorax formé de deux nœuds , et les tarses antérieurs ravisseurs ou terminés par deux crochets fort longs , dont l'un se replie. Les g. Béthyle {Ontalus, Jur.), Dryike. Nota. Les béthyles semblent se lier avec les cZeyOites; leur tête est ovale et déprimée. 2. Thorax continu; son premier segment court et transversal. Tarses antérieurs toujours simples. A. Antennes insérées près de la bouche , de dix articles dans les deux sexes. Le g. AariioN. Un grand point cubital. B. Antennes insérées près du milieu de la face antérieure de la têle , de treize à quinze articles. a. Antennes point coudées. Les g. Helore . Proototri'T'e (Codrus, Jur.). 29 45o INSECTES h. Antennes coudées. Les g. CiNÈTE, Bélyte. II. Point de cellules ni de nervures brachiales. Palpes maxillaires très-courts dans plusieurs. Antennes ordinairement coudées ; celles de plusieurs femelles en massue. Abdomen déprimé dans la plupart. 1. Antennes insérées sur le front, (Palpes maxillaires saillans.) Le g. DiAPRiE {Psilus, Jur.). Aucune cellule aux ailes. 2. Antennes insérées près de la bouche. A. Une cellule radiale. a. Palpes maxillaires saillaus. Les g. Ceraphron (antennes filiformes dans les deux sexes, de onze articles; abdomen ovoïdo-conique) , Sparasion (antennes de douze ar- ticles dans les deux sexes , en massue ou plus grosses au bout dans les femelles; abdomen déprimé). b. Palpes maxillaires point saillans. Antennes en massue ou plus grosses vers l'extrémité , dans les femelles. Abdomen aplati. Les g. Téléas ( antennes de douze articles) , Scelion (antennes de dix articles. Nota. Le Ceraphron sulcatus de Jurine semble appartenir au genre Téléas. B. Point de cellule radiale. Antennes de dix articles dans les deux sexes , le premier et même le troisième fort allongés. Palpes maxillaires point saillans. Abdomen dé- primé , en spatule. Le g. Platygastre. J'y rapporte le Psile de Bnsc de Jurine , sur lequel M. Leclerck de Laval, membre du corps législatif, nous a donné des observations très- curieuses. Selon Jurine, les antennes des psiles sont composées de douze et treize anneaux. Ce caractère exclurait cette espèce de mes platygas- tres ; mais ce naturaliste ne paraît pas avoir donné beaucoup d'attention à ces organes et à leur insertion. Il est aisé de voir qu'à cet égard le Psile de Bosc rentre parfaitement dans le genre précédent. HYMÉNOPT., PORTE-AIGUILLON. ^r,! SECONDE SECTION. Les Porte-aiguillon. Aculeata. L'abdomen est toujours pédicule et à la manière des derniers ; il renferme dans les femelles et les neutres vin aiguillon acéré, offensif, sortant par l'anus , ou bien seulement, et dans quelques-uns , des glandes remplies d'une liqueur acide et susceptible d'être éjacuîée. Les antennes des mâles ont treize articles et celles des femelles douze. Les ailes sont toujours veinées et offrent les diverses sortes de cellules ordinaires \ quelques-uns n'ont point de cellule discoïdale fermée ou complète. Les larves sont apodes et approvisionnées d'avance pour le temps qu'elles doivent demeurer dans cet état , ou bien nourries journellement par des individus neutres ou mulets (femelles dont les ovaires sont avortés) , ou bien par les femelles 5 dans ce dernier cas , ces insectes sont réunis en société \ quelques-uns sont parasites. TROISIEME FAMILLE. Hétérogtnes. Heterogyna. Les femelles et les mulets, dans ceux qui vivent en société, sont dépourvus d'ailes et souvent d'ocelles. Ces hyménoptères sont généralement fouisseurs ou vivent à lorre et'rassemblés, pour la plupart, en sociétés nombreuses, et temporaires dans nos climats. Les antennes sont coudées. La languette est petite , arrondie , voûtée ou en forme de cuilleron. 45.4 INSKCTKS PREMIERE TRIBU. FoRMicAiRES. J'oimicariœ. Ils vivent en société , composée de trois sortes d'individus , de mâles et de femelles ailés , mais dont les ailes , "du moins quant aux femelles , tombent facilement, et de mulets ou neutres, aptères, charges de tous les travaux. Les antennes, ou celles des deux premières sortes d'individus au moins, sont plus grosses vers le hout ; la longueur de leur premier article fait le tiers ou plus de la longueur totale, et le second est presque aussi long que le suivant. Le labre des mulets est grand, corné, perpen- diculaire. Leurs pieds sont longs et grêles. I. Pédicule de l'abdomen formé d'une écaille ou d'un seul nœud. 1. Point d'aiguillon. Des glandes acidifères. Les g. Fourmi, Polyergue. J\'ota. Le g. Lasius de Fabricius fait partie du premier. 2. Un aiguillon dans les femelles et les mulets. Les g. Odoktomaque, Ponère. II. Pédicule de l'abdomen formé de deux nœuds ( presque égaux et séparés par des étranglemens profonds). 1. Antennes découvertes. Les g. EciTON, OEcODOME, MïRMICE. 2. Premier article des antennes se logeant dans une rainure latérale de la tête. Le g. Cryptocère. SECONDE TRIBU. MuTiLLAiRES. Mutîllariœ. Ils sont solitaires , et chaque espèce ne se compose , comme d'ordi- naire, que de deux sortes d'individus ; les femelles sont aptèi-es et dif- fèrent souvent par les couleurs des individus ailés ou des mâles. Les antennes sont filiformes ou sétacées , avec le premier et le troisième arti- cles allongés. Lespieds des femelles sont forts , avec les jambes épineuses et ciliées. HYMÉNOPT, P011TE-A1GUILL0J\. 453 I. Antennes insérées près de la bouche. Abdomen cylindracé , avec le premier segment, soit séparé du suivant par une incision transverse et arrondi en dessus , soit presque en 'forme de selle. Une ou deux cellules cubitales formées ; point de seconde nervure récui'rcnte. Les s,. DoRYi.E, Labide. II. Antennes insérées près du milieu de la face antérieure de la tête. Abdomen soit conique , soit ovoïde ou ovalaire ; premier segment tantôt globuleux ou en cloche, tantôt de la forme des suivans. Trois cellules cu- bitales complètes avec deux nervures récurrentes dans les uns ; point de cellules cubitales et discoïdales fermées dans les autres. I. Les deux premiers scgmcns abdominaux en forme de nœuds. Point de cellules cubitales et discoïdales fermées (une radiale}. Le g. Aptérogyjse. (Consultez le Dict. Class. dHist. Aaî. , et les ^nal. Entomolog. de Dalman. } u. Le premier segment abdominal au plus en forme de nœud. Trois cellules cubitales fermées , avec deux nei'vures récurrentes. A. Palpes maxillaires aussi longs au moins que les mâchoires. Second article des antennes découvert , point reçu dans le premier. a. Thorax des femelles entièrement continu, presque cubique. Les g. MuTiLLE , PsAMMOTHERME (antennes des mâles pectinées). b. Thorax soit noueux ou comme articulé , soit divisé par des sutures. Les g. Myrmose , Scléroderme , Méthoque. B. Palpes maxillaires beaucoup plus courts que les mâchoires. Second article des antennes reçu dans le premier et caché. Le g. Mymécode. Thorax cubique , mais divisé en trois par deux sutures transverses. QUATRIEME FAMILLE. Fouisseurs. Fossorcs. Il n'y a jamais que deux sortes d'individus, et tous pourvus d'ailes étendues (les supérieures point doublées). La languette^ n'est jamais lancéolée ni filiforme. Aucun des pieds n'est propre à récolter le pollen des fleurs ; les jambes postérieures 454 INSECTES ne sont jamais ni 1res- velues, en forme de balais, ni creusées extérieurement en corbeille ; le premier article des tarses , dépendant d'elles, n'est jamais beaucoup plus grand que les suivans , ni en forme de palette. Les autres parties du corps n'ofifrent point en outre de poils servant à cette récolte. I. Les uns ont le prothorax prolongé latéralement jusqu'à la naissance des ailes supérieures , tantôt arqué ou carré , tantôt presque en forme de nœud. i . Ceux-ci ont les pieds courts et les antennes épaisses , à articles serrés. PREMIERE TRIBU. ScoLiÈTES. Scolietce- Les pieds des femelles sont épais , très-épiueux ou fort ciliés , avec les cuisses arquées près de leur extrémité. Les antennes des mêmes in- dividus sont plus courtes que la tète et le thorax et arquées. La cellule radiale , comparée dans les deux sexes , offre une disposi- tion un peu différente. I. Palpes maxillaires longs et à articles sensiblement inégaux. Le pre- mier des antennes obconique. Les g. TiPHiE, Tengyre. II. Palpes maxillaires courts , à articles presque semblables. Le pre- mier des antennes allongé , cylindracé. 1. Second article des antennes reçu dans le premier. Les g. MïziNE, Mérie. 2. Second article des antennes découvert. Le g. ScoLiE. HYIMÉNOPT. , POKTE-AIGUILLON. 455 SECONDE TRIBU. Sapyoites. Saprgites. Les pieds des deux sexes sont grêles, peu ou point épineux ni forle- meat ciliés. Leurs antennes sont aussi longues au moins que la tête et le corselet. Le corps est simplement pubescent. I. Antennes filiformes ou presque sétacées. Les g. ScoT^NE, Thï>ne, Polochrb. II. Antennes grossissant vers le bout, ou même en massue. Le g. Sapyge. 2. Ceux-là ont les deux pieds postérieurs une fois au moins plus longs que la tète et le thorax. Les antennes, du moins celles des femelles, formées d'articles allongés, peu serrés et souvent contournés. TROISIÈME TRIBU. PoMPiLiEKS. Pompilii. Le prothorax est en forme de carré, soit transversal, soit longitudi- nal, avec le bord postérieur presque droit. L'abdomen est obovoïde , sans rétrécissement, en forme de long pédicule à sa base. Le côté interne des deux jambes postérieures offre une brosse de poils. I. Palpes presque d'égale longueur; les deux derniers articles des maxillaires et le dernier des labiaux beaucoup plus courts que les précé- dens. Languette profondément bifide, à lobes étroits et aigus. Le g. Pepsis. II. Palpes maxillaires beaucoup plus longs que les labiaux , pendans ; le dernier de ceux-ci et les deux derniers des précédens peu diffcrens en longueur des articles précédens. Languette simplement échancrée. I. Prothorax transversal, une fois au moins plus large que long. Les g. PoMPiLE, Céropale, Apore. 1. Prothorax presque aussi long que large. 45fi INSECTES A. Mandibules sans dent au côté i:iterne ; tête convexe, du moins pos- térieurement. Le g. Salids. B. Une dent au moins au côté interne des mandibules. Tête déprimée ( ocelles très-petits , écartés ) . Le g. Plamceps (Latr., Gêner, crust. et infect., tome 4, P- 65,1. Les antennes sont insérées très-près du bord antérieur de la tête. Les deux pieds antérieurs sont courts et repliés. QUATRIEME TRIBU. Sphégides. Sphegides. Le prolhorax forme une sorte de cou , en manière d'article ou de nœud, rétréci en-devant. La base de l'abdomen est rétrécie en uu long pédicule. (Trois cellules cubitales complètes dans tous.) I. Mandibules dentées au côté interne. 1. Palpes filiformes, presque d'égale longueur. Division médiane de la languette longue , bifide ou profondément écbancrée. A. Mâchoires et lèvre beaucoup plus longues que la tète, formant une promuscide ou fausse-trompe, coudée vers le milieu de sa longueur. Palpes très-grêles, à articles cylindriques. Les g. A-MMOPHiLE, Miscus (de Jurine, à abdomen pétiole). B. Mâchoires et lèvre plus courtes ou guère plus longues que la tête, fléchies au plus vers leur extrémité. Presque tous les articles des palpes obconiques. Les g. Sphex , PriONÉE, Chlorion. 2. Palpes maxillaires sctacés, beaucoup plus longs que les labiaux. Di- vi.-ioii iiiteriuédiairc de la languette de la longueur des latérales ou guère plus longue , presque entière. Le g. DoLiCHURE. II. Mandibules sans dents au côté interne. ( Palpes et languette comme dans la division précédente.) Les g. Ampclex , Podie , PÉtopÉE. II. Les autres ont le prothorax fort court, en forme de HYI\IÉNOPT. , PORTE-AIGUILLON. 4:)- rebord transversal, linéaire et séparé, dans toute son éten- due, par un intervalle notable , de l'origine des ailes supé- rieures. Les pieds sont toujours courts ou de longueur moyene. CINQUIEME TRIBU. Bembecides. Bembecides. Le labre est entièrement découvert ou très-saillant. Les g;. Bembex, Monédule, Stize. SIXIÈME TRIBU. Larr.ites. Larratœ. Le labre est entièrement caché ou peu découvert. L'abdomen est ovoïdo-conique ou conique. Les mandibules ont à leur côté inférieur une profonde échancrure. I. Trois cellules cubitales fermées. Les g. Palare, Larre, Lyrops. II. Deux cellules cubitales fermées. ' Les g. M1SCOPHE, DiKÉTE. SEPTIÈME TRIBU. Nyssokieks. Nyssonii. Leurs mandibules ne sont point échancrées inférieurement; ils ressem- blent d'ailleurs aux larrates par le labre et la forme de l'abdomen. I. Yeux entiers. 1. Trois cellules cubitales fermées. Les g. Astate , Nysson. 2. Une seule cellule cubitale fermée. Les g. OxïBÈLE , Nitèle. II. Yeux échancrés. Le g. PisoN (trois cellules cubitales fermées ). 4-^8 INSECTES HUITIÈME TRIBU. CrAbronites. Crabronites. Le labre pareillement ne fait point de saillie ; mais l'abdomen est tantôt ovalaire ou elliptique , tantôt va en grossissant de sa base à l'ex- trémité, et forme une massue. La tête est souvent très-grosse. I. Antennes insérées au-dessous du milieu de la face antérieure de la tête. Chaperon ou épistome court et large. 1. Yeux échancrés. ( AJjdomeçi en massue ) . Le g. Trypoxylon. , 2. Yeux entiers. A. Une ou deux cellules cubitales complètes ou fermées par des ner- vures. ( Trois cellules cubitales dans quelques-uns , mais la troisième fermée par le bord postérieur de l'aile. ) a. Mandibules très-étroites et seulement dentées au bout. Une seule nervure récurrente. Les g. Crabuon, Stigme. b. Mandibules fortes , dentées intérieurement. Deux nervures récur- rentes. Le g. Pemphredon. B. Trois cellules cubitales complètes (la dernière fermée par une ner- vure propre, et non par le bord postérieur de l'aile). a. Mandibules , celles des femelles au moins , fortes , tridentées. An- tennes filiformes , écartées à leur base. Les g. Melune, Alyson. b. Mandibules moyennes , simplement unidentées au côté interne ou près du bout. Antennes grossissant vers le bout , rapprochées à leur base. Le g. GORYTE. II. Antennes insérées au milieu de la face antérieure de la tête ( tou- jours plus grosse vers le bout). Trois cellules cubitales complètes. HYMENOPT. , PORTE- AIGUILLON. 4^9 1. Chaperon presqu-.^ carre, point Irilobô. Premier anneau de l'abdo- men formant un pédicule brusque , grèlc et allongé. Le g. PsEN. 2. Chaperon trilobé, abdomen point rétréci brusquement à sa Lasc en un pédicule grêle et allongé. Les g. Cerceris, Philanthe. CINQUIEME FAMILLE. DiPLOPTÈRES. Diploptera. Tous les individus ont des ailes , dont les supérieures , un seul genre excepté (céramie) , sont doublées longitudinale- ment. Le corps est presque glabre , noir , plus ou moins varié de jaune ou de fauve. Les antennes sont généralement coudées et en massue ou plus grosses vers le bout. Les yeux sont échan- crés. Le prothorax s'étend latéralement jusqu'à la naissance des ailes supérieures. Les pieds sont de longueur moyenne et point propres à recueillir le pollen. Beaucoup vivent en so- ciétés temporaires et composées de trois sortes d'individus, de mâles , de femelles et de neutres ou mulets. Les femelles jettent les fondemens de l'habitation et soignent les petits qu'elles mettent au jour. PREMIERE TRIBU. Gu ÉPIAI R ES. Vespariœ. Les antennes sont distinctement composées de douze ou treize articles selon les sexes , et terminées en massue allongée et pointue au bout. La languette est tantôt divisée en quatre filets plumeux, tantôt trilobée, avec quatre points glanduleux au bout, un à chaque division latérale , et deux a celle du milieu , qui est plus grande , évasée et échancrée ou bifide .\ son extrémité. 46o INSECTES I. Mandibules très-étroites , rapprochées en devant , en manière de bec. Languette soit divisée en quatre filets plumeux , soit trilobée, avec le lobe intermédiaire étroit et long. Chaperon presque en forme de cœur, dont la pointe est terminale ou tronquée. Guépiaires solitaires. {SoUtarice.) 1. Languette divisée en quatre filets longs , plumeux , sans points glan- duleux au bout. Le g. Synagre. 2. Languette trilobée , avec quatre points glanduleux au bout. A. Ailes supérieures doublées dans le repos. Trois cellules cubitales complètes. Palpes maxillaires de six articles, aussi longs ou plus longs que les labiaux. Les g. Ptérochile , Odykère , Eumèke , Discoelie. B. Les quatre ailes toujours étendues. Deux cellules cubitales com- plètes. Palpes maxillaires de quatre articles et plus courts que les labiaux. Le g. Céramie (gnatho, Kliig). II. Mandibules guère plus longues que larges, en carré long, obli- quement et largement tronquées au bout. Lobe intermédiaire de la lan- guette peu allongé, presque en cœur. Chaperon presque carré. Guépiaires sociales. (Sociales.) Les g. Trachype (Kliig), Pouste, Epipone, Guêpe. SECONDE TRIBU. Masarides. Masarides. Les antennes n'offrent distinctement que huit à dix articles , et se ter- minent en forme de bouton arrondi au bout. La languette est terminée par deux filets ; se retirant dans un tube formé par sa base. Deux cellules cubitales complètes , dont la seconde reçoit les deux ner- vures récurrentes. Les g. Masaris , Célokite. IIYIAIÉNOPT., PORTE-AIGUILLON. 4(;i SIXIÈME FAMILLE. Mellifères. MclUfera. Tous les individus ont des ailes et toujours étendues. Le premier article des tarses postérieurs est grand , comprimé , soit en palette carrée, soit triangulaire, ordinairement garni de brosse ou de poils, propre à récolter le pollen de fleurs; ceux du ventre ou de quelques autres parties du corps ser- vent, dans d'autres, au même usage. La plupart ont les mâ- choires et la lèvre longues , étroites et formant une promus- cide ; le menton est allongé et porté sur un pédicule mobile ; la languette est le plus souvent lancéolée ou filiforme , longue et velue. Les larves se nourrissent uniquement de poussière d'éta- mines et d'un peu de miel. Plusieurs vivent en sociétés composées des mêmes individus que les précédentes , et dont les unes temporaires et les autres persistantes; dans celles-ci, les mulets sont seuls chargés des travaux. PREMIERE TRIBU. And RÉPÈTES. Andrenctœ. La division intermédiaire de la languette est tantôt évasée en manière de cœur, tantôt lancéolée, et dans l'un et l'autre cas, plus courte que sa gaîne ou le menton , presque droite ou simplement repliée en dessus. Les mâchoires et la lèvre ne forment point de promuscide longue et fléchie en dessous. C'est moins avec leurs tarses postérieurs qu'avec les poils des autres parties des pieds qu'ils ramassent le pollen. Tous sont soli- taires et n'offrent, par chaque espèce, que deux sortes d'individus. Les palpes sont toujours conformes. I. Division intermédiaire de la languette presque en forme de cœur. Les g. Hylée , Colleté. 463 INSECTES II. Division intermédiaire de la languette lancéolée ou, mais rarement, presque linéaire. ^ 1. Division intermédiaire de la languette repliée en dessus , dans le repos. Les g. Dasypode, Andréke. 2. Division intermédiaire de la languette presque droite , a^^ancée ou courbée inférieurement (trois cellules cubitales complètes dans tous). Les g. Sphécode, Halicte , Nojiie. SECONDE TRIBU. Apiaires. Apiariœ. La division médiane de la languette est filiforme ou sétacée , aussi longue ou plus longue que sa gaîne , fléchie en dessous , ainsi que l'ex- trémité des mâchoires , à partir de l'insertion de leurs palpes , ces mâ- choires et la lèvre forment une longue promuscide , repliée en dessous et sur elle-même , dans le repos. Les deux premiers articles des palpes labiaux sont souvent très-com- primés, longs, et représentent une soie écailleuse ou une division de la languette, terminée par un appendice inséré obliquement à sa pointe , et formé de deux très-petits articles , les deux derniers de ces palpes. I. Deux sortes d'individus. Point de mulets ( autrement abeilles ou- vrières). Pieds postérieurs sans corbeille (enfoncement bordé de poils ) au côté extérieur de leurs jambes , ni brosse à la face interne du premier article de leurs tarses. Apiaires solitaires. ( Solitariœ. ) i. Premier article des tarses postérieurs point dilaté à l'angle extérieur de son extrémité inférieure; l'article suivant naissant du milieu de cette extrémité. A. Palpes labiaux à articles grêles, linéaires , presque semblables pour la forme et les couleurs à ceux des palpes maxillaires. Pieds postérieurs des femelles ayant une houppe ou velus. Point de brosse au ventre. HYMÉNOPT. , PORTE- AIGUILLON. ^lÔS Les Andrénoides. (jîndrenoides.) a. RlandiLulcs et labre unis en dessus. Les g. RoPHiTE, Systrophe , Ancyloscèle (insectes du Brésil, très- voisins des panurges), Panurge. b. Mandibules et labre sillonnés en dessus. ( Troisième article des antennes fort allongé dans les femelles ). Le g. Xylocope. B. Palpes labiaux en forme de soie écailleuse , les deux premiers ar- ticles étant fort grands comparativement aux deux derniers , très-com- primés , écailleux, avec les bords membraneux. a. Paraglosses toujours fort courtes, en forme d'écaillés cuspidées. Mandibules des femelles robustes, incisives, ordinairement triangulaires et multidcntées. Labre aussi long ou plus long que large. Ventre des fe- melles ordinairement garni d'une brosse soyeuse. Les Dasygastrcs. { Dasygastiœ . ) * Corps étroit et allongé. Abdomen oblong. Les g. Cératine , Chélostome, Hériade, Stélide. * * Corps de longueur moyenne, point cylindracé. Abdomen triangu- laire ou semi-ovalaire. Les g. Anthidie, Osmie, Lithuege {Ccntris cornuta, Fab. } , Mégachile. b. Paraglosses de plusieurs longues , étroites , en forme de soies. Mandibules des deux sexes étroites, peu ou point dentées , point inci- sives. Labre ordinairement court, demi-circulaire. Point de brosse au ventre ni de houppes aux pieds postéiùeurs , pour recueillir le pollen. Corps presque glabre ou simplement velu , en manière de taches , par places. Insectes pai-asites. Ecusson de plusieurs écliancré oubidenté (i). Les Cuculines. ( Ciiculinœ. ) * Labre longitudinal , soit en carré long , soit en triangle allongé et tronqué. Les g. Coelioxyde , Ammobate , Philébeme. * * Labre court, presque demi-circulaire ou semi-ovale. (i) Voyez l'article Pa?'a5iYe5 de l'Encyclop. méthod. (Hist. Natur.). 464 INSECTES f PaiMglosses beaucoup plus courtes que les palpes labiaux. Les g. Pasite , Epéole, Nomade. f f Paraglosses presque aussi longues que les palpes labiaux . Les g. OxÉE , Crocise, Melecte. a. Premier article des tarses postérieurs dilaté à l'angle extérieurde son extrémité inférieure ; l'article suivant inséré plus près de l'angle interne de cette extrémité que de l'angle oppose. Les pieds-lioiissoirs. (Scobnlipedes.) A Palpes maxillaires de cinq à six articles. Le g. Eucère, Melissode (du Brésil, analogues aux eucères ) , Ma- CROCÈRE , Meliturge , Tétrapédie , Saropode. B. Palpes maxillaires de quatre articles au plus, quelquefois nuls ou d'un seul article. Les g. Centris, Melitome, Epicharis, AcA^TH0PE, genres pro- pres au nouveau continent. IL Trois sortes d'individus. Pieds postérieurs ayant luie corbeille au côté externe de leurs jambes, et une brosse soyeuse à la face interne du premier article de leurs tarses. Apiaires sociales. [Sociales.) I. Jambes postérieures terminées par deux épines. Les g. EuGLossE, Bourdon (i). II. Jambes postérieures sans épines à leur extrémité. Les g. Abeille, Mélipone, Trigone. (i) Je n'ai pas encore une idée nette des caractères génériques du g. Ptilopiis de M. Kliig- MM. Lepéletier de Saint-Fargeau et de Serville ont établi, dans cette tribu, quelques nouveaux genres, tels que ceux d'aglae' , de mesocliére, de me'sonychie et de dioxyde , mais dont je n'ai pas fait non plus une étude suffisante. LÉPIDOPTÈRES. 465 NEUVIÈME ORDRE. Lépidoptères. Lepidoptera. Leur bouche est formée d vin labre souvent presque invisible , conique ou subulé 5 de deux mandibules cor- nées, très-petites, rudimentaires , poilues ou garnies de petites écailles , fixes et d'aucun usage 5 de deux mâ- clioires cornées , en forme de filets tubulaircs , ordinai- rement fort longs , soudés inférieurement et à demeure, jusqu'à la naissance des palpes , avec la lèvre pareille- ment fixe et fermant la cavité buccale , se réunissant au- delà , par leurs bords internes , pour former une trompe (lingua , Fab.) , ou, pour la distinguer nominalement des autres parties désignées ainsi , une spiri trompe (trompe en spirale), dont l'intérieur présente trois canaux j de deux palpes maxillaires souvent presque imperceptibles, d'un à trois articles insérés près du coude des mâchoires, et de deux palpes labiaux ou inférieurs , de trois articles, très-garnis de poils ou d'écaillés, remontant de chaque côté de la spiritrompe et lui formant une sorte d'étui. La lèvre est formée d'une seule pièce , plate et triangu- laire. Les quatre ailes sont couvertes de très-petites écailles s'enlevant par le toucher et sembables , à la vue simple , à une poussière farineuse. A la base de chacune des supérieures est une pièce en forme d'épaulette pro- longée en arrière (celle qu'on a nommée tegula et qui est ici très-développée) , que j'appelle ptérjgode. Sa présence forme l'un des caractères distinctifs de cet or- dre. La tête offre au plus deux ocelles situés , un de chaque côté , près du bord interne des yeux. Les trois 3o 4GG INSECTES segmens du thorax sont toujours réunis en un seul corps , et le second ou le niésothorax est le plus grand de tous. L'écusson est triangulaire^ mais sa pointe est en haut ou regarde la tète. Tous les tarses ont cinq articles. La métamorphose est complète. Les larves sont con- nues sous le nom de chenilles , ont six pâtes écaîlleuses ou à crochets , et quatre à dix pâtes membraneuses. La nymphe ou chrysalide est en forme de momie, ou revêtue d'une peau coriace sur laquelle on distingue les parties extérieures et emmaillottées de l'animal. Ces parties ne sont point libres ou dégagées , caractère propre à cette sorte de nymphe. PREMIÈRE FAMILLE. Diurnes. Diurna. Les ailes sont toujours libres dans le repos , les inférieures n'ayant point au bord extérieur, et près de leur base , de crin ou crochet corné pour tenir les supérieures ; les quatre , ou celles-ci au moins , sont , dans cet état , perpendiculaires au plan de position. Les antennes du plus grand nombre se ter- minent par une petite massue en forme de bouton plus ou moins obconique ou triangulaire, ou vont en grossissant; celles des autres sont plus grêles et très-crocbues vers le bout. Ces insectes ne se nourrissent et ne volent que le jour. La chrysalide est presque toujours nue, fixée par l'extrémité pos- térieure du corps , et , dans plusieurs en outre , par un lien soyeux formant une boucle ou un demi-anneau au-dessus du corps et arrêté de chaque coté. Les chenilles ont toujours seize pâtes. LKPIDOPT., DIURNES. 467 PREMIERE TRIBU. P A iM LLo M DES. P((pilionides. Les jambes n'ont qu'une seule paire d'ergots ou d'épines , l'ordinaire ou celle qui les termine. Les quatre ailes sont élevées perpendiculaire- ment dans le repos. Les antennes sont terminées en massue ou presque filiformes, sans crochet au bout; un seul genre , celui de barbicorne , fait cxcepUon : ici elles sont sélacées et plumeuses , du moins dans l'un des sexes. I. Troisième article des palpes labiaux ( les extérieurs ou inférieurs , ceux qui engaînent la spiritrompe ) ou très-petit et presque pas distinct, ou très-apparent et aussi fourni d'écaillés que les précédens. Crochets du bout des tarses saillans. Chenille allongée, subcylindrique. ChrysaliTle anguleuse. / II. Les six pieds propres à la marche ou presque semblables dans les deux sexes. Chrysalide fixée par un lien de soie formant au-dessus de son corps une boucle , et en outre , par son extrémité postérieure ou renfermée dans une coque grossière. (Cellule centrale des ailes inférieures toujours fermée postérieurement. ) Les Hexapodes. {Hexapoda. ) ' A. Bord interne des ailes inférieures concave. Les g. Papillon , Parnassien , Thaïs. B. Bord interne des ailes inférieures arqué et s'avançant sous l'aLdo- men , pour lui former une gouttière. Les g. ConADE, Piéride. . I. Les deux pieds antérieurs notablement plus courts que les autres repliés , point ambulatoires dans les deux sexes et quelquefois seulement dans les mâles. Cluysalidc uniquement fixée par son extrémité posté- rieure, suspendue la tète en bas. (Cellule centrale des ailes inférieures ouverte postérieurement dans un grand nombre. ) A. Cellule centrale des ailes inférieures toujours fermée postérieure- ment. Les deux pieds antérieurs , quoique plus petits et repliés , presque semblables aux autres. Ailes inférieures de la plupart embrassant peu 468 INSECTKS en dessous l'abdomen. Palpes labiaux ne s'élevant que de très-peu au- dessus du chaperon , très-écartés l'un de l'autre , grêles, cylindracés. Les g. Danaïde , Idea , Héliconie , Agrée. B. Cellule centrale des ailes inférieures ouverte dans un grand nombre. Les deux pieds antérieurs souvent très-petits et cachés , ou apparens et très-velus. Ailes inférieures embrassant très-sensiblement l'abdomen par- dessous. Palpes labiaux s'élevant notablement au-dessus du chaperon , et point à la fois très-écartés , grêles et cylindracés. a. Cellule centrale des ailes inférieures ouverte postérieurement. * Palpes labiaux, soit écartés dans toute leur longueur, soit simple- ment à leur extrémité , et brusquement terminés par un article grêle et aciculaire. Les Nacrés. [Perlata. ) Les g. Céthosie, Argynne. * * Palpes inférieurs contigus dans toute leur longueur , et point ter- minés brusquement par un article grêle et aciculaire. •f Antennes terminées par une petite massue, en forme de bouton, court, turbiné ou ovoïde. Chenilles très-épineuses. Le g. Vakesse. ■}• f Antennes terminées en une massue allongée ou presque filiformes. Chenilles nues ou peu épineuses, avec l'extrémité postérieure terminée en une pointe bifide. Les g. LiBiTHÉE, BiBLis, Nïmphale, Morpho. b. Cellule centrale des ailes inférieures fermée postérieurement. Les g. Pavonie, Brassolide, Eurybie, Satyre. II. Troisième ou dernier article des palpes labiaux très-distinct , nu ou moins fourni d'écaillés ou de poils que les précédens. Crochets des tarses peu sensibles. Chenilles ovales. Chrysalides sans émineuces ou saillies angulaires. Les jdrgus. [Argus.) I. Antennes terminées par un renflement et imberbes. Les g. Myrine, Polyomuiate, Érycine. Nota. Les myrines sont remarquables par la longueur et la saillie de leurs palpes labiaux. On pourrait séparer des polyommates les espèces LÉPIDOPT. , DIURNES. 4^9 dont les antennes se terminent en une massue cylindrico-ovale et allon- gée ; elles forment le genre thecla de Fabricius. Le précédent ne com- prendrait alors que les espùces où ces organes finissent en un bouton presque ovoïde, et avec lesquelles il a formé son genre lycœna. Celui d'erjcme est susceptible, d'après l'emploi des mêmes caractères, de quatre divisions, les ér/cines propres, les hélicopis, les nymphidies et les lemonias de ce naturaliste. Quelques espèces du Brésil ont les ailes en chappe ou ont le port des pyrales. n. Antennes soit sétacées et plumeuses, soit moniliformes au bout. Les g. Barbicorne, Zéphyrie. Nota. M. Godart a divisé les papillonides d'après la cellule centrale des ailes inférieures , et ensuite d'après le nombre des pieds. L Cellule centrale des ailés inférieures femiéei A. Hexapodes. Les g. Papillon, Parnassien, Thaïs, Coliade, Piéride. B. Tétrapodes. Le» g. Heliconie, Acrée, Idea, Danàide, Eurjbie, Satjrre, BrasiO- lide , Pavonie. IL Cellule centrale des ailes inférieures ouverte postérieurement. A. Tétrapodes. Les s^.Morpho, Biblis , Libithée , Céthosie, Vanesse , Nymphale , Erycine. B. Hexapodes. Les g. Myrine, Polyommate, Barbkorne. SECONDE TRIBU. Hespérides. Hesperides. Les jambes postérieures ont deux paires d'ergots , ou une de plus que l'ordinaire et située au-dessus d*ellc. Les ailes inférieures sont souvent presque horizontales dans le repos. Les antennes sont terminées dans les uns par une massue on un bouton crochu au bout ; celles des autres sont 470 INSECTES presque filiformes , avec rextiémité plus s;rêk' , ;illan( en pointe cl ar- quée. Les g. Hespérie, Ukakie. SECONDE FAMILLE. Crépuscdl AIRES. Ciepuscularia. Le bord extérieur des ailes inférieures a généralement (i) , près de son origine , un crin corné , roide , fort et très-pointu , qui se glisse dans un anneau ou coulisse du dessous des supé- rieurs , et retient les quatre dans une situation horizontale lorqu'elles sont en repos. Les antennes sont en massue allon- gée, ordinairement prismatique ou en fuseau; celles de plu- sieurs mâles , et quelquefois même des deux sexes , sont pec- tinées ou en scie. Les chenilles ont toujours seize pales. PREMIERE TRIBU. Hespé i\ iES-Si»i!i ^ X. Hesperi-Sphinges . Les antennes sont toujours simples , terminées en massue , avec l'ex- trémité crochue et sans houppe d'ccailles. Les g. CoRONis, Castnie, Agariste. SECONDE TRIBU. Sphingides. Sphingides, Les antennes sont toujours terminées par une petite houppç d'écailles, eu massue prismatique et commençant près du milieu de Icui longueur. (i) Le smérintlie du peuplier, d'après les observations de I\I. Godart , n'a point de crochet aux ailes inférieures ; il paraîtrait qu'il en est de même du j. ocellata. LEPiDOlT., CHKPUSCULAIRKS 47, Les iialpes inférieurs sont larges, très-garnis d'écaillés, avec le Iroisiènic article très-petit et généralement peu distinct. Les g. Smérimmie, AniihiONTiiiE, Sphinx, Mackoglossk. TROISIEME TRIBU. ZïGÉNiDES. Zygœnides. Les antennes du plus grand nombre n'offrent point à leur extrémité de houppe formée par des écailles ; elles sont en forme de fuseau ou de corne de bélier. Les palpes labiaux sont grêles , comprimés , cylindracés ou coniques, avec le troisième article très-distinct. Les chenilles n'ont jamais de corne à l'extrémité postérieure de leur corps, et se renferment, pour passer à Tétat de nymphe, dans une coque bien formée. Les unes vivent dans l'intérieur des végétaux, les autres à nu, et sont velues et semblables à plusieurs chenilles de la famille suivante. I. Antennes simples dans les deux sexes. Le g. Sésie, iEGOcÈRE , Thyride, Zïgène, Syktomide. II. Antennes bipectinées dans les mâles, simples dans les femelles. Les g. Procris, Atychie. m. Antennes bipectinées dans les deux sexes. Les g. Glaucopide , Aglaope , Stygie. TROISIEME FAMILLE. Nocturnes. Nocturna (^x'^). Ils ont tous les ailes horizontales ou Inclinées dans le re- pos ; à l'exception d'un petit nombre , les inférieures sont munies d'un frein tantôt formé par un crin corné , fort et très-acéré , tantôt composé d'un faisceau de soies, se glissant (1) Cette dénomination et autres analogues sont fondées sur les habi- tudes ; on pourrait les remplacer par les suivantes : clavicornes (diurnes), Jusicornes (crépusculaires), séticnrne'i 'nocturnes). 4^a INSECTES dans un anneau ou une coulisse du dessous des ailes supé- rieures, et maintenant ces organes dans cet état lorsque l'in- secte n'en fait point usage. Les antennes sont sétacées. La chrysalide est presque toujours renfermée dans une coque et arrondie en devant ou sans angles. Le nombre des pâtes membraneuses varie. L Nous commencerons par ceux, et en petit nombre, dont les ailes inférieures n'ont point de frein. Ils ne composent qu'une seule tribu. PREMIÈRE TRIBU. BoMBYciTES. Bombycites (i). Les antennes sont toujours pectinées ou en scie , du moins dans les mâles. La spiritrompe est très-courte ou presque nulle , et ne peut ser- vir à la nutrition. Le corps est généralement laineux et gros dans les femelles. Les ailes sont souvent étendues; lorsqu'elles sont en toit, les inférieures débordent souvent les deux autres ou sont reverses. Les che- nilles ont toujours seize pâtes. I. Ailes larges , soit étendues , soit en toit; les inférieures , dans ce dernier cas, débordantes. Chenilles vivant à découvert et de feuilles. Les g. Attacus , Lasiocampe , Bombyx. IL Ailes oblongues , étroites , toujours en toit ; les inférieures entiè- rement recouvertes. Chenilles vivant dans l'intérieur des végétaux , ou cachées en terre et rongeant leurs racines. Le g. Hépiale. \ II. Les autres nocturnes ont un frein aux ailes inférieures. 1. Ceux-ci ont les ailes entières, ou point partagées en lanières digitiforraes. (i) Je n'augmenterai point la nomenclature des genres de cette tribu et des suivantes par l'indication de ceux d'Ochsenheimer, reproduits dans le catalogue des coléoptères et des lépidoptères de M. Dabi. Je ne cite que les coupes qui me paraissent admissibles. LÉPIDOPT., NOCTURNES. 475 A. Une autre subdivision comprendra ceux dont les palpes maxillaires sont tantôt cachés parles labiaux , à peine percep- tibles , tuberculiformes , de deux articles au plus , tantôt visibles et sous la forme de filets nus et membraneux (jtei'gne). SECONDE TRIBU. Fau.\-Bomby.\. Pseudo-Iiombyces . {NocLuo-Bomb y cites . ) I. Chenilles toujours rases, à seize pâtes, vivant dans l'intérieur de divers végétaux , le plus souvent ligneux. Bords des anneaux de l'ab- domen de la chrysalide dentelés ou épineux. Insecte parfait à spiri- trompe toujours très-courte ou presque nulle ; antennes de quelques mâles garnies intérieurement d'un double rang de barbes ; celles de leurs femelles et des deux sexes des autres offrant , dans toute leur longueur, une série de petites dents courtes, arrondies et serrées. Les g. Cossus, Zedzère. Le cossus verbasci de Fabricius est du genre Chelonia, ou écaille de M. Godart, et se rapproche des espèces nommées : mendica, menthas- tri , lubricipeda, etc. n. Chenilles vivant toujours en plein air, à nu, rases, n'ayant que quatorze pâtes, les anales manquant; extrémité postérieure du corps al- lant en pointe, tantôt fourchue , tantôt entière et tronquée. Antennes des mâles toujours pectinées et terminées en un petit filet presque simple. 1. Spiritrompe très-courte et peu sensible. Le g. Qdeue-fourchue. 2. Spiritrompe très-sensible, se prolongeant notablement, lorsqu'elle est déroulée, au-delà des palpes. Les g. DicRANOURE (God. ;N. Ulmi, Huber), Platypteryx. Ce genre semble conduire, par la forme des chenilles , aux phalénites. m. Chenilles vivant toujours en plein air et à seize pâtes : les anales ne manquent jamais. I. Spiritrompe presque nulle ou très-courte, cachée entre les palpes et inutile à la manducation. A. Chenilles ne se formant point de tuyau portatif, leur servant d'^ha- bitation et formé de diverses portions de végétaux réunies avec de la soie. 47A INSECTES a. Chenilles allongées ; peau supérieure des articles non soudée et ne formant point de voûte , recevant la tête et le preinicr segment. * Tous les individus ayant des ailes propres au vol. Les p;. NoTODO^TE, Séricaire (Plusieurs genres d'Ochsenheinier \ * * Femelles aptères ou presque aptères. Le ç;. Okgya. b. Chenilles ovales ; peau supérieure du corps , à commencer au se- cond anneau, formant une cuirasse ou voûte solide, où la tête et le pre- mier segment se retirent. Nota. Pieds écailleux rétractiles ; les membraneux suintant une liqueur gluante. Chenilles rampantes. (Observ. communiquées par M. Godart. ) Le g. LiMACODE. B. Chenilles renfermées dans des tuyaux portatifs, qu'elles se forment de divers fragmens de végétaux et qu'elles lient avec de la soie. 2. Spiritrompe très-apparente, pouvant saillir au-delà des palpes, et ordinairement propre à la succion. Le g. Ecaille ( Chelonia, God. ; Arctia , Schr. ), Callimorpiie. TROISIEME TRIBU. TiKEÏTES. Tineites. Les chenilles ont seize pâtes ou plus (quelques chenilles mineu- ses ) , vivent pour la plupart soit dans des tu3raux fixes ou portatifs qu'elles se fabriquent avec les substances agglutinées qu'elles rongent, ou bien avec de la soie, soit dans le parenchyme des feuilles, les fruits ou les semences ; les autres vivent à découvert. Les ailes supérieures sont étroites et longues; les inférieures sont larges et plissées ; les unes et les autres sont tantôt couchées horizontalement sur le corps ou moulées au- tour de lui, tantôt pendantes presque verticalement sur ses côtés et rele- vées par derrière en queue de coq. Dans l'état de repos , le corps est presque cylindrique, ou étroit et allongé. Les palpes labiaux des uns sont courts , presque cjdindriques ; ceux des autres sont rejetés en arrière de la tête, sous la forme de cornes, allant en pointe. Les antennes sont le plus souvent simples. T. Antennes et yeux écartés. » LÉPTDOPT., NOCTURNES. 475 1. Une spiritronipe trcs-dislincte et allongée. A. Ailes couchées liorizontalemcnt sur le corps ou en toit arrondi. Palpes labiaux de la longueur au plus de la tête. Les g. LiTHosiE, Yponomeute. B. Ailes pendantes. Palpes labiau.K beaucoup plus longs que la tète et rejetés en arrière jusqu'au-dessus du thorax. IjC g. OECOPHORE. 2. Langue très-courte ou presque nulle. (Un toupet de poils ou d'écaillés sur la tête.) A. Palpes labiaux grands, avancés. Les g. EtJPLocAMPE, Phycis. B. Palpes labiaux petits, point saillans. Le g. Teigne. IL Antennes (très-longues) et yeux presque contigus. Lu g. Adèle. QUATRIEME TRTBU. Noc.TCÉLiTES. Noctualites (1). Les chenilles vivent toujours à nu et ne manquent jamais de pâtes anales ; elles en ont communément seize ; les autres n'en ont que douze. L'insecte parfait est toujours pourvu d'une spiritronipe et d'ailes très- propres au vol, généralement triangulaires, soit écartées, soit couchées l'une sur l'autre ou en toit. Le corps de la plupart est robuste, avec le thorax épais et l'abdomen cylindrico-conique. Les palpes labiaux sont comprimés, ordinairement courts ou de longueur moyenne, terminés brusquement par un article plus petit ou beaucoup plus grêle et presque nu ; dans les autres , ils sont grands et recourbés sur la tête. (i) Ochsenheimer a converti en autant de genres les divisions des noc- tuelles {nocttia) du Catalogue des Lépidoptères des environs de Vienne; mais il s'est borné à une simple nomenclature, et nous sommes à attendre les caractères de ces groupes ; je les ai vainement cherchés dans l'insecte parfait, et je suis obligé de m'en tenir, à quelques changemens près , aux divisions que j'avais indiquées dans mon ouvrage intitulé : Considérations générales sur l'ordre naturel des Crustacés, etc., pag. 365. 476 INSECTES Dans un graud nombre , les poils ou les écailles du dessus du thorax , et même souvent de l'abdomen , forment des crêtes ou des espèces de dents. Les mâles de plusieurs espèces ont les antennes pecUnées, tels sont les agrotis d'Ochsenheimer. I. Chenilles à seize pâtes. 1. Palpes labiaux de grandeur moyenne. Les g. Érèbe, Noctuelle. Le premier nous paraît se lier avec les agaristes , genre de la tribu des hespéri-sphinx , de sorte que celle des noctuélites formerait , avec la suivante, une branche latérale- Les phalénites, les crambites et les ptérophorites en composent peut-être aussi une autre , partant des bom- bycites. 2. Palpes labiaux grands. Les g. Calyptra, Gonoptère («. Libatrîx, Fab.). II, Chenilles à douze pâtes. 1. Palpes labiaux grands. Le g. Chrysoptère (n. Coucha). •1. Palpes labiaux de grandeur moyenne. Le sf. Plijsie. CINQUIEME TRIBU. ToRDEUSES. Toruices. Les chenilles ont ordinairement seize pâtes ; les autres n'en offrent que quatorze , mais les anales ne manquent jamais ; les unes roulent des feuilles ou lient des fleurs pour leur servir d'habitation ; d'autres vivent dans l'intérieur des fruits. Les ailes, dans le repos, sont en toit très- écrasé ou presque horizontal, et forment le plus souvent, avec le corps un triangle court, large, arqué en dehors, antérieurement, ce qui a valu à ces lépidoptères le surnom de porte-chape-, cet élargissement est produit par la dilatation extérieure de la côte des premières ailes. Les palpes la- biaux sont tantôt courts, cylindracés, tantôt recourbés au-dessus de la tête et allant en pointe, ou en forme de corneç. Les g. Pyrale, VoLucRE {Pyralis heracleana), Xylopode \^p. den- taiia), Procérate [p. Soldana) , Hekmime (chenilles à quatorze patcs). LÉPIDOPT. , NOCTURNES. 4,7 SIXIÈME TRIBU. Phalémtes. Phalœnites, Chenilles n'ayant ordinairement que dix pâtes, douze dans les autres ; les anales ne manquant jamais (i). Corps nu , presque glabre , généralement long ou linéaire ; ses deux extrémités rapprochées l'une de l'autr» et la portion intermédiaire élevée en boucle ou en forme d'anneau ,^dans la marche. Chrysalide peu enveloppée ou à coque peu fournie de soie- Corps de l'insecte parfait le plus souvent grêle, à ailes étendues ou en toit aplati. Spiritrompe nulle ou faible. Antennes de plusieurs mâles en peigne. I. Chenilles à douze pâtes. Le g. Métrocampe. II. Chenilles à dix pâtes. I . Mâles et femelles ayant des ailes propres au vol. Le g. Phalèke. a. Femelles aptères ou semi-aptères, ne pouvant voler. Le g. Hybernie. B. Nous arrivons maintenant à des lépidoptères nocturnes dont les uns ont le port des phalénites , et particulièrement des hermlnies , vivant aussi en état de larve à leur manière , et dont les autres ont celui des tineïtes ; ceux-ci , sous la forme de chenilles, se pratiquent , dans l'intérieur de diverses ma- tières tant animales que végétales , des galeries ou des lujaux fixes, leur servant d'habitation. Toutes ces chenilles sont rases et ont seize pâtes. Les palpes maxillaires sont découverts (quelquefois cachés par les poils ou écailles du chaperon gallerie), s'avancent au-dessus delà base des labiaux , offrent trois articles ( Savignj) et sont très-fournis de poils ou d'écail- les. Les antennes sont simples. (i) Elles manquent dans les chenilles des platyteiyx, qui sous la forme d'msectes parfaits ressemblent aux phalénites et semblent aussi se lier avec les herminies. 478 INSECTES SEPTIEIME TRIBU. Cr.AMBiTES. CrainbiUs. 1. Ailes en toit trcs-aplafi , et formant avec le corps un triangle ou un delta. Les g. BoTYS, HYnROCA:«PE (Pkalœna potamogata), Aglosse, Ih- THYE [Cramhus colonwn). II. Ailes pendantes presque verticalement de chaque côte du corps et ascendantes postérieurement, ou roulées autour de lui; les supérieures longues , étroites , et les inférieures larges. Les g. Gallerie, Crambus , Alucite. 2. Les dernières nocturnes s'éloignent de toutes les autres de cet ordre en ce que leurs ailes , ou deux au moins , sont fendues ou digitées. Leur corps est grêle et allongé, avec les pieds longs, les antennes simples , une spiritrompe distincte et les ailes tantôt écartées, tantôt inclinées et pressées contre lui , comme les alucitcs et autres. Les clienilles ont seize pâtes. La chrysalide du plus grand nombre est nue, colorée, sus- pendue par un fil ; celle des autres est renfermée dans une coque à clair-voie. HUITIÈME TRIBU. Ptérophorites. Ptero[jliorites. Les g. Ptérophore, Ornéode. 2. BiPENNiiS. Bipennia. Ils n''ont que deux ailes , savoir, les supérieures des pre'cedens ; elles sont nues , membraneuses , et accompagnées de deux balanciers, tantôt anté- rieurs , tantôt postérieurs. La métamorphose est complète. Les larves sont vermiformes , apodes , et ne muent point avant que de passer à Tétat de nymphe. RIUPIPTEIU:S. 4j9 DIXIÈME ORDRE. Rhipiptères. Rhipiptera. Les ailes sont plissées en éventail et précédées de deux corps mobiles ou prébalanciers insérés sur les côtés du prothorax. Leur bouche est composée d'un labre , de deux mandibules , de deux mâchoires portant chacune un très-petit palpe d'un seul article , et d'une lèvre sans palpes. La larve a une tête écailleuse, vit entre les anneaux abdominaux d'apiaires ou de guêpiaires , et s'y métamor- phose en une nymphe formée par sa peau et conservant sa forme primitive. Observations. Les yeux sont gros , hémisphériques , grenus et un peu pédicules. Les ocelles manquent. Les antennes sont rapprochées à leur base , sur une éléva- tion commune, et composées de trois articles, dont les deux premiers très-courts et le dernier fort long , divisé en deux branches. Le mésothorax est prolongé en ma- nière d'écusson. L'arrière-poitrine est grande , et ses côtés sont dilatés en manière de bouclier. L'abdomen est presque cylindrique et de huit à neuf segmens. Les pieds sont presque membraneux , comprimés , de quatre articles comme vésiculaires , sans crochets au bout j les quatre antérieurs sont très-rapprochés en avant , et les deux autres rejetés en arrière. Les ailes n'ont que de faibles nervures et toutes lon- gitudinales. 48o INSECTES Les g. Stylops , Xenos (i). Ces singuliers insectes me paraissent devoir venir , dans un ordre naturel , à la suite des eulophes et autres hyménoptères pupivores analogues. Les ailes inféiieures manquent, mais les supérieures sont proportionnelle- ment plus grandes 5 celles des leucospis sont doublées dans leur longueur- OiNZIÈME ORDRE. Diptères. Diptera. Les ailes sont étendues (2) , et Ton voit postérieure- ment au-dessous d'elles deux balanciers (3). La bouche est en forme de trompe. Les tégumeus du corps sont généralement très-minces et légèrement coriaces. Les yeux sont grands , particu- lièrement dans les mâles. La tète du plus grand nombre ofîre trois ocelles. La trompe est formée i" d'une gaine univalve, repliée en dessus et laissant ainsi entre ses boi'ds une gouttière ou un canal , terminée par un em- pâtement à deux lèvres , tantôt , et lorsque ces lèvres sont très-prolongées , présentant deux coudes, l'un im- médiatement avant elles et l'autre près de sa base , tantôt ( I ) Consultez , sur ces insectes , l'excellente monographie qu'en a donnée M. Kirby, dans les Transactions de la Société Linnéenne. (2) M. Fallen en a fait usage dans les signalemens génériques des nervures des ailes. M. Meigen s'est borné à les représenter. '3) On les avait considérés comme les rudimens des ailes inféiieures ; celles-ci tiennent au métathorax, qui est toujours déponvu de stigmates ou spiracules. Les balanciers dépendent du premier segment abdominal, ce qu'indiquent deux de ces ouvertures, près desquelles ils sont situés. DIPTÈRES. 481 iv'oflVaut que celui-ci. u°. D'un suçoii intérieur composé de deux soies au moins , représentant le labre et la lan- gue ; de quatre à six dans d'autres , et ayant de plus alors des pièces analogues au lobe terminal des mâ- choires (si le nombre des soies est de quatre) et aux man- dibules (s'il est de six). 3". De palpes maxillaires; les labiaux manquent. Le tliorax est occupé , en majeure partie , par le segment intermédiaire ou mésotliorax , les auti'es segmens étant fort courts. Les ailes sont vei- nées, sans point calleux ou cubital à la côte ; les cellules discoïdaîes sont plus reculées en arrière que dans les hyménoptères , et le limbe postérieur est souvent rayonné. Au-dessus de la naissance des balanciers est une pièce appelée aileron ou cuilleron. Tous les tarses ont cinq articles, dont le dernier terminé par deux crochets, et souvent avec deux ou trois pelotes intermédiaires. La peau de la larve , dans un grand nombre , sert de coque à la nymphe \ cette coque a la forme d'une graine ou d'un oeuf, et n'oflre à l'extérieur aucun dessin de l'animal qu'elle renferme. PREMIÈRE SECTION. La tête est toujours distincte du thorax , grande ou moyenne. Les crochets des tarses sont simples ou uni- dentés. Le suçoir est renfermé dans une gaine. La larve vit toujours hors du ventre de la mère . et son corps , ainsi que la coque de la nymphe , lorsqu'elle est formée par la peau de cette larve , est toujours annelé dans sa longueur. 3i 482 INSECTES 1. Les uns ont leurs antennes composées au moins de six articles, et le plus souvent de quatorze à seize. Les larves ont toujours la tête écailleuse et changent de peau pour passer à l'état de nymphe. PREMIERE FAMILLE. NémocÈres Neinocera. PREMIÈRE TRIBU. CuLiciDES. CuUcides. Leur trompe est cylindrique, longue, avancée, renflée au bout, et renferme un suçoir de six pièces. Les palpes sont dirigés en avant et très- velus , du moins dans les mâles. Les antennes sont filiformes , de la longueur de la tête et du thorax , de quatorze articles , plumeuses dans les mâles , poilues dans les femelles. Les yeux sont lunules. Il n'y a point d'ocelles. Les ailes sont couchées sur le corps , avec des nervures longitudinales , garnies de cils ou d'é- cailles. Les pieds sont longs. Les larves sont aquatiques et ne perdent point la faculté de se mouvoir et de nager, après avoir passé à l'état de nymphe. I. Palpes des mâles ou des deux sexes de la longueur au moins de la trompe. Les g. Cousin, Anophèle fi). II. Palpes des deux sexes très-coui*ts. Le g. yEoÈs. (i) Voyez, pour divers genres exotiques, mentionnés dans cet ou- vrage, l'excellent ouvrage de M. Wiedemann, intitulé Diptera exolica ; e\ quant aux genres indigènes, celui de M. Meigen. DIPT., KÉMOCÈRES. 4^:5 SECONDE TRIBU. TiPUL AIRES. Tipidaritr . La trompe est tantôt très-courte et terminée par deux grandes lèvres, tantôt on forme de siphon ou de bec soit très-court, soit fort long, mais dirige le long du dessous du corps. Le suçoir est de deux p'ièces. Les palpes sont peu velus, ordinairement courbés et toujours très-courts lorsqu'ils sont élevés. L Antennes grêles, filiformes ou sétacées , sensiblement plus longues que la tête, du moins dans les mâles, de plus de douze articles dans le plus grand nombre. Pieds longs et grêles. 1. Point d'ocelles. A. Palpes toujours courts. Extrémité antérieure de la tête point pro- longée en manière de museau. Ailes toujours couchées ou en toit , à ner- vures généralement peu nombreuses, les parcourant, en divergeant, dans un sens longitudinal, point réunies transversalement, au limbe postérieur. Yeux lunules. Jambes sans épines. Espèces petites , vivant en état de larve et de nymphe , dans l'eau ou dans des galles végétales. a. Antennes des mâles plumeuses ou ayant au moins un faisceau de poils j celles des femelles poilues. Les Culicîformes . ( CuUcifirmes. ) \ * Antennes des mâles plumeuses des deux côtés et jusqu'au bout. •}• Antennes entièrement composées , dans les deux sexes , d'articles ovalo-cylindriques . Le g. CORÈTHRE. •\ •\ Antennes des deux sexes moniliformes inférieurement , terminées ensuite , soit par un article fort long et linéaire , soit par deux articles , dont le dernier renflé et ovalaire. Les g. Chironome , Tanype. * * Antennes des deux sexes presque entièrement moniliformes , avec les cinq derniers articles plus allongés ; celles des mâles n'ayant qu'un faisceau de poils et situé à leur base. Les g. Cebatopogon , Macropèze ? 484 INSECTES b. Antennes des deux sexes nionilifornies , garnies de soies verticii- lées , ou simplement pubescentes. Les Gallicoles. [Gallicolce.) Les g. PSYOHODE , CuLICOÏDE, Cécidomïe, Lasioptère. B. Palpes de plusieurs longs et à dernier article allongé. Extrémité antérieure de la tête rétrécie et prolongée en museau (souvent même avec une saillie pointue ). Ailes souvent écartées, à nervures nombreuses , réunies transversalement, du moins en partie, au-delà du milieu de la longueur; deux ou trois cellules discoïdales fermées. Yeux ronds ou ovales , sans échancrure remarquable. Extrémité des jambes épineuse. Espèces généralement grandes ; la plupart vivent, sous les formes de larve et de nymphe , dans du terreau ou dans le bois pourri. Les Terricoles. ( Terricolœ. ) a. Antennes de treize articles au moins , tantôt soit barbues ou pectinées, soit en scie , tantôt plus ou moins moniliformcs ou noueuses et garnies de soies verticillées. * Dernier article des palpes fort long , comme noueux ou articulé. (An- tennes souvent barbues, pectinées ou en scie. Ailes toujours étendues.) Les g. Ctékophore , Pédicie, Tipule, Néphrotome. * * Dernier article des antennes guère plus long, que les autres, point noueux. (Ailes le plus souvent couchées sur le corps. ) Les g. Rhipidie, Limnobie , Erioptére , Polymère. b. Antennes de dix articles au plus, grêles ou capillaires, simplement velues ou pubescentes ; poils ne formant point sensiblement de verti- cilles. (Palpes et ailes comme dans la dernière division, ) * Des ailes. Les g. Trichocère, IMoekistocère, Dixa, Hexatome Anisomère , Meig. ) , Nematocère. * * Point d'ailes. Le g. Chionée ( Dalman ]. 2. Deux ou trois ocelles. Nota. Yeux ordinairement ronds. Ocelle impair plus petit. Antennes simples. Dernier artiple des palpes jamais très-long , ni noueux. Ailes couchées sur le corps. Des éperons aux jambes. DIPT., NÉMOPTÈRES. 485 Les Fangifores. (Fungit'orœ.) A. Antennes point manifestement grenues ni perfoliées. a. Antennes plus longues que la tête et le thorax ( capillaires ). Les g. Macrocère, Bolitophile. b. Antennes de la longueur au plus de la tête et du thorax- * Deux ocelles. Les g. Synaphe, Mycétophile. * * Trois ocelles. Le g. Leïa. B. Antennes soit grenues ou noueuses, soit perfoliées. a. Antennes de la même grosseur ou plus menues vers le bout: * Museau prolongé en manière de bec. Les g. AsiNDtJLE ( gnoiiste , Mcig. \ Rhyphe. ' * Museau point rostrifornie. ■j- Yeux entiers. Les g. Platytjre , Sciophile, Campilomyze. •{• •{• Yeux échancrcs. Les g. Mycétobie , Molobre ( Scia?e, Meig, ). b- Antennes en massue perfoliée ou presque en forme de râpe Le g. Céroplate. IL Antennes de douze articles au plus, plus courtes que la tête et le thorax, épaisses, cylindracées , moniliformes ou perfoliées. Pieds ordi- nairement courts. Ailes larges. Trois ocelles égaux dans la plupart. Les Florales. {Florales.) 1 . Point d'ocelles. Les g. Cordyle, Simulie. 2. Des ocelles. A. Antennes de onze articles. Les g. ScATOPSE , PeNTHRÉTRIE , DlLOPHE. B. Antennes de huit à neuf articles. Les g. BiBioN, Aspiste. 486 INSECTES II. Les autres ont des antennes de deux ou trois ar- ticles , mais communément de trois , dont le dernier ordinairement plus grand , quelquefois annelé, est sou- vent accompagné d'une soie ou d'un petit appendice en forme de stylet. Elles sont toujoursbeaucoup plus courtes que le corps, et même, dans un grand nombre, que la tête. Les larves de la plupart ont une tête de figure varia- ble , et se transforment en nymplie sous leur propre peau. L'insecte parfait a souvent une forme presque semblable à celle des mouches de nos appartemens. I. Ici le suçoir et les palpes sont insérés très-près de l'origine de la trompe , à l'entrée de la cavité buccale -, cette trompe, ou du moins ses lèvres, forment ordi- nairement une saillie hors de la cavité. Les antennes sont terminées par un article annelé , et placé sur une saillie antérieure et rostriforme de la tête, dans ceux où cette trompe est entièrement cachée. Tantôt les larves ont une tête écailleuse et muent pour passer à l'état de nymphe , tantôt elles ne muent point et la peau sert de coque à In nymphe , mais en conser- vant sa forme. SECONDE FAMILLE. Tanystomes. Tanystoina. La trompe, souvent longue, est en totalité ou en majeure partie saillante. Le suçoir est composé de quatre à six pièces. Les larves ont la tête écailleuse et changent de peau lors- qu'elles passent à l'état de nymphe. L Les uns ont un suçoir de six pièces. UIPT., TANYSTOIMES. 487 PREMIÈRE TRIBU. Taonieks. Tabanii. Le dernier article des antennes n'a jamais do slylet ni de soie au bout, et oflVe de quatre à huit divisions transverses ou anneaux. La trompe très-longue , filiforme dans plusieurs , est entièrement extérieure. Les ailes sont toujours écartées. L Dernier article des antennes divisé dès sa base en huit anneaux. Trompe fort longue , finissant en pointe , sans dilatation notable et formée par les lèvres , au bout. Le g. Pangonie. II. Dernier article des antennes partagé , à commencer vers le milieu de sa longueur, en quatre à cinq anneaux. Trompe de longueur moyenne ou courte, terminée par une dilatation ou tête formée par les lèvres. 1. Point d'ocelles. Les g. Taon, H^matopote, Hept atome. 1. Des ocelles. Les g. Rhinomyze , SiLvius , Acanthoméke, Chrysops, Raphio- RHYNQUE. IT. Le suçoir des autres n'est que de quatre pièces. I. Dans ceux-ci, le dernier article des antennes, toujours dépourvu de stylet ou de soie , offre des divisions transverses au nombre de trois. SECONDE TRIBU. SicAiRES. Sicarii. La trompe, souvent retirée en grande partie , est terminée par deux grandes lèvres saillantes. Les g. CoENOMïiE, Chiromyze , Pachystome. 2. Dans ceux-là, le dernier article des antennes, terminé souvent par un stylet ou une soie , est tout au plus divisé en deux. INSECTES A. Il en est où la trompe est membraneuse, avec la ti«re très-courte , retirée et terminée par deux grandes lèvres sail- lantes. Les palpes sont aussi longs qu'elle , lorsqu'ils sont exté- rieurs. Le dernier article des antennes n'est jamais en forme de palette sétifère. Les ailes sont écartées. TROISIÈME TRIBU. Mydasiens. Mydasîi. Les palpes ne sont point extérieurs ou manquent. Le dernier article des antennes, terminé par un stylet, est tantôt en massue ovoïde, divisé transversalement en deux, avec un ombilic au bout, tantôt en cône al- longé ou en alêne. Les g. Mydas, Thérève. QUATRIÈME TRIBU. Leptides. Lepddes. {rhagîonides , Latr. j Considérât. ) Les palpes sont extérieurs. Les antennes toujours fort courtes , pres- que d'égale grosseur et grenues ou presque moniliformes , sont termi- nées par une soie. Les g. Leptis, Atherix , Clikocère. B. D'autres ont la trompe tantôt fort courte , terminée par deux grandes lèvres , avec les palpes couchés sur elle , tantôt prolongée en forme de petit bec. Le dernier article des an- tennes a la figure d'une palette et porte une soie. Les ailes qui, par la disposition de leurs nervures, ont de grands rap- ports avec celles des muscides ordinaires , sont couchées sur le corps. nrPT., TANYSTOMES. 489 CINQUIÈME TRIBU. DoiiicHOPODES. Dolichnpoda. Les g. DoLiCHOPE '^Satyra, Meig. ) , Mkdétére (Fischer), Pi.aty- PÈzE, Callomyie, Orthochile. Les genres à tarses postérieurs dilates et dont les ailes n'ont point de nervure marginale intérieure , composent la famille des Platypézines de M. Fallcn , qui comprend les platypèzes et les callomyzes , C. Tous les suivans ont la trompe entièrement ou presque entièrement saillante, en forme de siphon ou de bec, tantôt cylindrique ou conique , tantôt longue , grêle ou filiforme ; les lèvres forment rarement quelques anthraciens) une tète terminale. Les palpes sont invisibles ou très-petits. Le dernier article des antennes n'est jamais en forme de palette sétigère. a. Ceux-ci ont toujours le corps oblong, les ailes couchées sur lui, avec le thorax rétréci en devant. ' Tantôt la trompe est avancée. SIXIEME TRIBU. AsiLiQUES. AsiUci. L'épistome est presque toujours barbu. Le dernier article des antennes est allongé , en fuseau ou en massue , et terminé ordinairement soit par un stylet, soit par une soie épaisse et roide. I. Épistome barbu. Tête point globuleuse ni entièrement occupée par les yeux, même dans les mâles. I . Tarses terminés par deux pelotes et deux crochets . A. Dernier article des antennes ( en massue) sans stylet ni soie. Le g. Laphrie, Ceraturgue (Wiedem). B. Dernier article des antennes terminé par un stylet ou par une soie. 49» INSECTES Le» g. DiocTuiE, Dasypogok, Asile, Ancylokiunque (i). 2. Tarses terminés par trois crochets, saas pelotes intermédiaires. Le g. GoiNYPE. II. Epistome imberbe. Tète presque globuleuse, entièrement occu- pée par les yeux. Le s. OEdalée. SEPTIEME TRIBU. Hybotins. Hybotini. L'épistome est toujours imberbe. La tête est globuleuse , entièrement occupée par les yeux dans les mâles. Le dernier article des antennes est lenticulaire, avec une soie longue, en forme de poil. Les g. Hybos, Ocydromye, Damahs? Tantôt la trompe est perpendiculaii-e. HUITIEME TRIBU. Empides (2). Empides. I. Antennes de trois articles. I. Dernier article des antennes allongé, conique. A. Trompe beaucoup plus longue que la tête. Les g. Empis, Rhamphomye. B. Trompe guère plus longue que la tête. Les g. Hilare , Buachystome. 1. Dernier article des antennes globuleux. Le g. Glome. (i) Nouveau genre établi sur des asiliques apportés delaDalmatie par M. Dejean , et remarquables parla forme crochue de leur trompe. (2) Consultez , sur cette petite famille, le Mémoire de M. Macquart , très-bon observateur, et faisant partie du Recueil des Travaux de la société d'amateuis de Lille , etc., pag. iS^. II y a établi quatre nouveaux genres ■dolichocéphale, hicellaire, chélipode, chélifère. DIPT., TANYSTOMES. 491 II. Antennes de doux articles ( le dernier presque globuleux ou ovoïde et terminé par une soie ). Les g. Hémérodromie, Siqtje , Drapetis. b. Ceux-là ont ordinairement le corps court et large. Les ailes sont écartées. La tête est exactement appliquée contre le thorax. NEUVIÈME TRIBU. A^"THRACIEKS. yéntliracU. Le corps n'est point élevé sur le dos. La tête est de la hauteur du thorax. 1. Trompe longue, avancée. Les g. CoRSOMYZE , McLioN, Nemestrine , Failéme. 2. Trompe guère plus longue que la tête. Les g. HiRMONETjRE , Anthrax , SxYGiDE (au Ijcu de Stjgie déjà em- ployé), ToMOMYZE. DIXIÈME TRIBU. BoMBYLiERS. Boitibyliarii. La tête est basse et le thorax élevé, comme bossu. Les balanciers sont découverts. L'abdomen est triangulaire ou oblong. La trompe est dirigée en avant. Les antennes sont rapprochées à leur base , ordinaire- ment terminées par un stylet et sans soie. Tous ont une trompe. I. Abdomen cylindracé ou ovale. 1. Premier article des antennes le plus long de tous. Les g. ToxoPHORE, Xestomyze. 2. Premier article des antennes de la longueur au plus du dernier et souvent plus court. Les g. Apatomyze, Thlipsomyze , Amycte, Geuon, Phtiurie, Cylléme (trompe courte}. Il Abdomen court , triangulaire. Les g. Ploas , B0MBILLE, Usie, Lasie. fm INSECTES L'un des caractères que M. Wiedcmanii donne au dernier genre es, l'absence des ocelles. 11 est possible qu'on ne les distingue point dans les mâles ; mais ils sont très-sensibles dans deux individus , probablement des femelles, que je possède et qui appartiennent bien à l'espèce men- tionnée par lui. ONZIEME TRIBU. Vésiculeux. f^esiculosa. Ils ressemblent aux derniers , à raison de leur tête inclinée et de l'élé- vation du thorax; mais les cuillerons sont grands et recouvrent les ba- lanciers. La trompe est nulle ou dirigée postérieurement sous le corps. L'abdomen est renflé et vésiculeux. Les antennes sont tantôt très^petites, de deux articles avec une soie terminale ; tantôt de trois articles , dont le dernier sans st}det ni soie au bout, soit allongé ou cylindracé, soit renflé et en forme de bouton. I. Une trompe. Les g. Panops, Cyrte. II. Point de trompe. Les g. ASTOMELLE, AcROCÈRE, OgCODE. Nota. On pourrait diviser cette tribu d'une autre manière, eu prenant pour base les antennes. TROISIEME FAMILLE. NoTACANTHES. Notacautlia. (Stratiomydes, Liit. ; Considérât.') Le suçoir n'est que de deux pièces. La trompe du plus grand nombre est membraneuse, très-courte , retirée, à l'exception des deux grandes lèvres qui la terminent; celle des autres est longue, grêle, en forme de siphon, et cachée par un bec portant les antennes, dont le dernier article est divisé en plu- sieurs anneaux ; la forme et la longueur de ces organes va- rient dans les autres. Les ailes sont couchées sur le corps et ont une cellule centrale rajonnée. DIPT., NOTACANTIIES. 493 L'écusson est souvent armé de dents ou d'épines. Les larves qui nous sont connues sont aquatiques, et leur corps est ter- miné par une queue formée par les derniers anneaux et propre à la respiration. La peau sert de coque à la njmphe, mais sans changer de forme. PREMIERE TRIBU. Xylophagiens. Xylophagei. ( Fallen. ) Le dernier article des antennes est divisé en huit anneaux. Les g-. Hermetie , Xylophage, Béris, Cyphomye (Wiedem.). SECONDE TRIBU. Stratiomydes. Stratiomjdes. Le dernier article , lorsqu'il est divisé transversalement , oft're tout au plus cinq à six anneaux , le stylet non compris. I. Dernier article des antennes annelé et souvent terminé par un stylet ou une soie 1. Antennes flabellées. Le g. Ptilocèke. M. Westermann m'a donné un individu de ce genre , désigné aiusi par lui. 2. Antennes simples. A. Dernier article soit cj'lindrique ou en fuseau, soit en cône allongé, tantôt sans appendice au bout , tantôt terminé par un stylet ou par une soie rigide et peu allongée. (Ecusson le plus souvent denté ou épi- neux. ) a. Trompe très-courte, membraneuse, terminée par deux grandes lèvres saillantes devant la tête, point avancée en manière de bec, portant les antennes. Les g. Ephippie [Clitellaire, Meig. ), Stratiome , Oxycére. b. Trompe longue, grêle, filiforme, retirée dans la cavité inférieure 494 INSECTES d'une saillie antérieure el en forme de bec do la tctc et portant les an- tennes. Le g. Némotéle. B. Dernier article des antennes formant une massue presque globu- leuse ou ovalaire , avec une longue soie au bout. (Écusson ordinaire- ment mutique.) Les g. Chrysochlore, Sargie, Vappok. IL Dernier article des antennes inarticulé , sans soie ni stylet. Le g. ScÉNOPINE. D'après des observations de MM. Lepéletier de Saint-Fargeau et Ser- ville , je le rapporte à cette tribu ; mais je conserve néanmoins des doutes à cet égard. La larve vit probablement dans des matières putrides de l'intérieur des maisons. M. Fallen compose, avec ce genre et celui de chrysomjza, une petite famille, celle des Scéjnopinieks (scenopinii). Son g. phjsiphora, qu'il place dans la famille des Syrphiqtjes (s/rphicî)^ m'est inconnu ; mais , par la forme de la trompe , il semblerait se rap- procher des stratiomydes. A raison de ses antennes cylindracées et dont le dernier article est inarticulé , le g platyna de M. Wiédemann appar- tient à la dernière division de cette famille. 2. Daus les autres diptères , le suçoir et les palpes sont insérés à une distance notable de la cavité buccale , près du coude de la trompe , qui est entièrement retirée dans cette cavité, ou saillante et en forme de siphon, mais dont le suçoir n'est jamais alors composé que de deux pièces. Le dernier article des antennes est sans anneaux , et le plus souvent en forme de palette séti- gère. Les larves ont une tête de forme variable , et se con- vertissent en nymphes sous leur propre peau, mais en se raccourcissant et en changeant de forme. La coque est ovoïde ou a la figure d'un barillet. Nota. L'extrémité antérieure de la tête est prolongée , dans plusieurs, en manière de bec, mais ne portant DIPT., ATHÉRICÈRES. 495 point les antenues ; le suçoir .ilors est toujours composé tic quatre pièces , dont deux annexées chacune à un palpe, QUATRIÈME FAMILLE. AthericÈres. Athericera. \. Les uns ont un suçoir de quatre pièces, dont deux an- nexées chacune à un palpe et retirées avec le suçoir dans la gouttière supérieure de la trompe. PREMIERE TRIBU. Syrphies. Syi'phice. I. Antennes sensiblement plus longues que la tête. 1. Point de proéminence nasale. Les g. Aphrite (il/ic/'orfon, Meigen), Cératophye (Wiedem.). 2. Une proéminence nasale. Les g. Cérie , Callicère, Sphécomye (de la Caroline), Chkyso- TOXE. II. Antennes presque de la longueur de la tète , portées sur un pédon- cule commun ou séparées, mais ayant les deux premiers articles égaux. (Une proéminence nasale.) Les g. Parague, Psare. III. Antennes beaucoup plus courtes que la tête. I . Antennes de trois articles. A. Museau (rostriforme) avancé, trompe fort longue. Le g. Rhingie. B. Museau point avancé ou très-court. Trompe de longueur moyenne. a. Antennes à soie plumeuse ou velue et triarticulée. Les g. VOLDCELLE, SÉRICOM YE , ErISTALE , BrACHY OPE , PÉLOCÉKE, b. Soie des antennes simple et point triarticulée. r 496 INSECTES * Une proéminence nasale. Les g. Mallote, Hélophile, Svrphe, Doros, Baccha , Chryso- GASTRE , PSILVTE. * * Point de proéminence nasale. Les g. MiLÉsiE, EuMÈRE, Tropidie, Pipize, Xylote, Sphégine, Mérodon, Ascie. 2. Antennes de deux articles (le dernier subulé à son extrémité). Le g. PiPUNCULE. Le g. Céphalops de M. Fallea est identique ou s'en rapproche beau- coup. II. Les autres n'ont que deux pièces au suçoir, et les palpes sont extérieurs à la trompe. SECONDE TRIBU. Cokopsaires. Coiiopsariœ. La trompe est saillante, en forme de siphon soit cylindrique ou coni- que , soit sétacé. I. Corps étroit et allongé. Second article des antennes aussi long ou plus long que le troisième, et formant avec lui une massue en fuseau, ou ovoïde et comprimée. Le g. Céphène (au lieu de Systrophus, déjà employé ) , Conops, ZoDioN, Myope. IL Corps court. Second article des antennes beaucoup plus petit que le troisième : celui-ci en palette. Les g. Bucekte, Stomoxe. TROISIEME TRIBU. OEstrides. OEstrides. La cavité buccale est tantôt fermée par la peau , présentant deux tu- bercules , tantôt elle ne consiste qu'en une petite fente. La trompe, dans ceux où on a pu la découvrir , est excessivement petite ; quelques-uns offrent deux palpes , soit isolés, soit accompagnant cette trompe. DrPT., ATHÉRICÈRES. 497 Nota. Port de la mouche domestique. Corps ordinairement velu et coloré par bandes, à la manière de celui des bourdons. Antennes très- courtes, insérées dans une cavité biloculaire , sous-frontale , et terminées en palette lenticulaire. Larves vivant , soit à l'extérieur et dans la peau, soit à l'intérieur et sur des niammifôrs herbivores, et quelquefois sur l'homme. Lorsqu'elles doivent passer à l'état de nymphe, elles quittent leur domicile et entrent en terre ou se cachent à sa surface. I. Une trompe. Les g. CUTÉRÈBRE, CÉPHEMEMYIE. IL Point de trompe. Deux palpes. Le g. OEdemagèke. HT. Point de trompe ni de palpes j une fente buccale. Le g. Hypoderme. IV. Point de trompe ni de palpes. Cavité buccale fermée; deux tu- bercules très-petits ( vestiges des palpes ) sur sa membrane. Les g. Céphalèmïie, OEstre. Par la disposition de la cavité buccale, le genre colax de M. W' jde- mann semble appartenir à cette division; mais sous d'autres, il entrerait dans la tribu des anthraciens. QUATRIEME TRIBU. Mdscides. Miiscides [\^. Elles ont une trompe très-distincte, grande ou moyenne, membraneuse, rétractile , terminée par deux grandes lèvres. (i) M. Fallen ne comprend dans sa famille des mtjscides , que les gen- res ocyptère^ tachine , mouche et lispe. Nos autres muscides composent les familles suivantes. 1° Scatomyzides , formée des genres scathomyza fmusca scybalariaj et cordilura [musca pubera, Lin.). 2". Ortalides, embrassent nos larpomjzes , nos dolichocéres et une partie de nos gono- ci'phales. Elle offre les genres suivans : Sepedon , loxocera, mycetomyza , tephritis , ortalis (m. urticœ , m. libransj, sepsis (m. punctuiii ) , micr-^yeza {calobata , Fab.), scathophaga [s. fiinetaria , F.), geomjza 62 498 INSECTES I. {jCS unes ont des ailes. 1. Les cryptogastres. (Cryptogastrœ.) Ecusson recouvrant tout le dessus de l'abdomen. Le g. Gelyphe (Dalman). 2. Les créophiles. (Creophilœ.J Caillerons grands , recouvrant, en majeure partie, les balanciers. Ailes le plus souvent écartées. A. Côtés de la tète point prolongés en manière de cornes portant les yeuXi a. Ailes écartées. * Antennes allongées ou de longueur moyenne. Les g. EcHiNOMYiE , OcYPTÈRE ( ej'ïothrix , exoriste , cylindromye , Maig. ) , Mouche. * * Antennes de moitié au moins plus courtes que la face de la tête. Les g. Phasie , Trichopode (i) , Idie, Metopie, Mélanophore. b. Ailes couchées sur le corps. Le g. Lispe. B. Côtés de la tête prolongés en cornes, portant les yeux. Le g. AcHiAS. 3. Les Carpomyzes . (Carpomyzœ.) Cuillerons petits. Balanciers nus. Ailes écartées vibratiles. Antennes toujours courtes. Les g. Platystome , Téphrite, Dictye , Dacus, Micropèze. 4. Les Dolichocères. (Dolichocerœ.J Suite de la Note. {m. combinata, Lin.), sapromyza (tephritîs Jlava , F.), lauxania. S^Mi- CROMVziDES. Les genres sont : Heleomyza [m.serrata, Lin.\ coprontyza, madiza , gymnomyza , piophila (m. casei , Lin. ) , dipsa, phyllomyza , oscinis , agromyza , phytoinyza , trineura fphora, Nob.^. 4° Hydro- MYZiDES, dont les genres sont : Calobata, ochtera, ephydia, notiphila , dolicltopiis. L'on voit, par la citation de ce dernier genre, que cet au- teur s'est plutôt dirigé , dans sa méthode , d'après les ailes que d'après l'examen des parties de la bouche et les rapports des métamorphoses. (i) Thereva lanipes, F.; ejusd., t. plumipes. DIPT. , ATHÊRICÈRES. .499 Guillerons petits. Balanciers nus. Ailes ordinairement couchées sur le corps. Antennes de la longueur au moins de la face de la tête. Les g. LoxocÈRE, Lauxanie, Sèpédon, Tétanocère. 5. Les Gonocéphales. (Gonocephalœ.) Guillerons petits. Balanciers nus. Ailes couchées. Antennes plus cour- tes que la face de la tête. Tête, vue en dessus, plane , presque triangu- laire. Les g. Otite , Oscine , Calobate, Neritjs. 6. Les Scathophiles. (Scathophilœ.J Guillerons petits. Balanciers nus. Ailes couchées snr le coi-ps. Anten- nes plus courtes que la face de la tête. Tête presque globuleuse ou trans- verse. A. Yeux et antennes situés à l'extrémité de deux prolongemens laté- raux et en forme de cornes de la tête. Le g. Diopsis. B. Tête point prolongée , de chaque côté , en manière de cornes , por- tant les y^eux et les antennes. a. Antennes insérées entre les yeux. * Pieds antérieurs ravisseurs. Le g. OCHTÈRE. * * Tous les pieds simplement ambulatoires. Les g. Anthomyie, Mosille, Scathophage, Thyre'ophore , Sph*:- KOCÈRE. Dans cette division se classent probablement les genre* ropalomera et timia de M. Wiedemann. b. Antennes insérées près de la cavité buccale. Le g. Phore. II. Les autres n'ont point d'ailes. 7. Les aptères. (Apterœ.) Le g. Garnds. ÎM Robineau, docteur en médecine, qui prépare un travail des plus complets sur les muscides de France , a découvert plusieurs espèces de cette division. 5oo INSECTES Dans le voisinage de ces tlerniers ou des premiers de la famille sui- vante, se range probablement celui de Stèble (hippoboscavespertilionis, Fab. ) de M. Wiedemann , mais sur lequel ce savant entomologiste ne donne que des renseignemens incomplets (anaZecfa entomolog, pag. 19). SECONDE SECTION. La trompe ne consiste qu'en un suçoir de deux soies, partant de l'intérieur de la cavité buccale et recouvert par deux lames (palpes) qui lui tiennent lieu de gaine. La gaine ordinaire ou la pièce analogue à la lèvre man- que ou n'est que rudimenlaire. Tantôt la tête est reçue postérieurement dans une écliancrure du thorax ou presque soudée avec lui , tantôt ne se présente cpie sous la forme d'un tubercule inséré verticalement sur le thorax. Les croche Is des tarses sont contournés et sem- blent être doubles ou triples. Les ailes manquent dans plusieurs. La larve vit dans le ventre de sa mère , en sort pour passer immédiatement à l'état de nymphe, et n'offre, sous ces deux états , aucun anneau. La coque de la nym- phe, formée par la peau primitive, ressemble à une fève , avec un espace , à l'un des bouts , arrondi , plus ferme et plus foncé en couleur. L'insecte parfait vit à demeure sur des mammifères et des oiseaux. Sa peau est élastique et résiste à une pression ordinaire. Cette section compose l'ordre des omaloplères du docteur Léach. DIPT., PUPIPARES. 5oi CINQUIÈME FAMILLE. PupiPARES. (Njmphipares, Réaum.) Pupiparœ. PREMIERE TRIBU. Coriaces. Coriacece. Plusieurs ont des ailes. La tête et les jeux sont de grandeur et de forme ordinaires. Le thorax est carré. I. Des ailes et des balanciers. Les g. HippoBOSQUE (i), Ornithomyie. II. Ailes nulles ou très-imparfaites. Point de balanciers. Le g. Me'lophage. SECONDE TRIBU. Phthyromyies. Phthyromyiœ . Le corps est toujours aptère. La tête est très-petite et sous la forme d'un tubercule capsulaire, implanté sur le thorax- Les yeux sont com- posés de petits grains. Le thorax est demi-circulaire. Le g. Nyctéribie. Toutes les espèces connues vivent sur des mammifères chéiroptères ou sur ceux du genre vespertilio de Linné. Nota. Nos divisions générales de l'ordre des diptères sont établies sur la considération des diverses sortes de métamorphoses*, en les négligeant, on pourrait avoir une distribution plus simple et plus commode , mais qui sellait artificielle. (i) On doit publier avant peu, dans les Annales des Sciences'natu- relles, un mémoire de M. Léon Dufour sur l'anatomie de ces insectes. Sott INSECTES Première Section des Diptères, I. Antennes de six articles au moins , et le plus sou- vent de quatorze à seize. Les Némocères. II. Antennes de deux ou trois articles. 1. Dernier article des antennes divisé en anneaux, dont le nombre est au moins de trois. A. Suçoir de deux soies. Les NoTAcANTHES (à l'exception du genre scénopiné). B. Suçoir de quatre soies. Les SicAiREs, C. Suçoir de six soies. Les Taoniens. 2. Dernier article des antennes divisé au plus et ra- rement en deux parties. A. Suçoir de quatre soies. a. Trompe , ou du moins ses lèvres , toujours saillante. Les autres tribus de la famille des Tanystomes. b. Trompe entièrement retirée. Les Sybphies. B. Suçoir de deux soies. a. Trompe saillante, en forme de siphon. Les GONOPSAIRES. b. Trompe entièrement retirée dans rinacti&n et ter- minée par deux grandes lèvres. DIPTERES. 5o3 Les autres Athéricèkes, en reportant avec les Mxis- ciDES le genre scénopine. Cette section pourrait encore être partagée en deux grandes coupes , i° ceux dont la trompe est entière- ment ou en partie saillante 5 1° ceux où elle est entiè- rement retirée dans la cavité orale , lorsque l'insecte ne s'en sert point. 5o4 DES ACÉPHALES TROISIÈME SERIE. Les Acéphales. Acephala. Animaux automatiques. Animaux apathiques de Lamarck. ) Ainsi que Tindique re'tymologie de ce mot, les animaux composant celte division n''ont point de tête. Dans ceux qui ont un canal intestinal, la bouche est formée par le pharynx ou Tentrée de Toesophage. On ne découvre de nerfs que dans un petit nombre, et le ganglion que MM. Cuvier et Savigny ont vu dans les ascidies, est, par sa posi- tion , sous-œsophagien (voyez la classe des tuni— ciers). Le plus souvent le corps a une disposition rayonnante. Ici Ton voit disparaître le système d''organes respiratoires. Dans ceux même où il existe, comme dans leséchinodermes,les tuniciers, sa diffusion semble annoncer son affaiblissement et nous préparer à cet état de choses oii la respi- ration s''opère au moyen de simples absorptions cutanées. Le système de la circulation se montre dans quelques-uns, mais il est souvent borné au canal intestinal. Les appendices loco-moliles ne ressemblent nullement à ceux des animaux des séries précédentes. On ne voit dWganes sexuels que dans un petit nombre , et la plupart se fécon- dent eux-mêmes. Il en est, et particulièrement EN GÉNÉRAL. 5o5 les derniers de la se'rie, qui se multiplienl à la ma- nière des végétaux, par des boutures ou des scis- sions extérieures du corps. D'autres , selon M. de Lamarck, se reproduisent au moyen de gemmules inte'rieurs; mais ces gemmules nous paraissent être de véritables œufs (i). Dans le plus grand nombre, ils sortent par la bouche ; quelquefois, comme dans plusieurs actinies , ils éclosent à Tintérieur. Plusieurs de ces animaux sont agrégés à Tins- tar des fleurs composées, et souvent même ont une vie commune. Les uns vivent dans Teau , les autres naissent et passent toute leur vie dans Tintérieur ou à la surface des corps de divers animaux, plus élevés en organisation , et plus spécialement des vertébrés. Cette série comprend les zoophytes de M. Cu- vier et ses mollusques acéphales sans coquille. D'a- près les bases de ma classification générale , la dé- nomination d'acéphales convenait mieux à ces animaux que celle des zoophytes (2). Privés des principaux sens, la vie des acéphales ne nous présente plus les traits de cet instinct ad- mirable qui distingue si éminemment les cépha- lidiens, et particulièrement les insectes. Le prin- (1) Vo3'ez les observations de M. Spix sur Valcjon exos, et celles de M. Rudolphi sur les œufs des tœnia. (2) Celle â'apathtques , einplo3'ce par M. de Lamarck, n'est pas non plus exacte, puisque plusieurs de ces animaux ont des nerfs et sont sen- sibles, dans le sens qu'il attache à ce mot. 5o6 DES ACÉPHALES cipe conservateur de leur existence re'side seul dans le sens du toucher. L'agre'gation de plusieurs d'entre eux de'pend de cette même loi d'afFmite qui détermine la formation des organes du corps de chaque individu. Les ace'phales ont e'te' distingue's par M. de La- marck, par la de'nomination d'apathiques; il les partage en cinq classes : les vers , les tuniciers , les RADIAIRES , IcS POLYPES et IcS INFUSOIRES. A la première se rattachent , par forme d'appendice et comme pouvant constituer une classe distincte» les ÉPIZOAIRES. PREMIERE RACE. Les Gastriques. Gastrica. Ils ont un canal intestinal , soit forme' par un sac alimentaire, soit creusé dans le parenchyme intérieur du corps. Les uns, privés d'organes de circulation (i) , (i) MM. de Blainville, Laënnec, Jules Cloquet, etc., considèrent deux lignes latérales que l'on observe dans l'ascaride lombricoïde , l'échi- norhynque géant , etc. , comme des vaisseaux propres à la circulation ; mais ils ne jettent aucun rameau , et l'on n'a vu aucun fluide s'y mou- voir. M. Cuvier, à l'égard de la seconde espèce, les regarde comme des cœcums. Les échinodermes ont des espèces de trachées aquifères. Peut- être que les vaisseaux précédens , mais dirigés longitudinalemeut à la ma- nière des trachées des insectes , ainsi que l'exigeait d'ailleurs la forme du corps, sont-ils aussi des trachées aquifères. EN GÉNÉRAL. 56^ OU anœmes (sans sang), de système respiratoire, mais pas toujours de nerfs (i), sont constamment parasites, ont une bouche en suçoir, fort souvent des anneaux ou des rides transverses, et paraissent, ainsi que je viens de le dire, se lier avec les arti- cule's ; ils formeront une première branche, celle des ENTozoÉs ou des vers intestinaux. D'autres, d'une forme radiaire, ge'ne'ralement pourvus d'un système de circulation , quoique souvent borne', de nerfs et d'organes propres à la respiration, forment une seconde branche, celle des ACTiNOZOÉs ; ils embrassent une grande partie de la classe des radiaires de M. de Lamarck, et ses tuniciers. Les derniers animaux de la même race ont éga- lement le corps rayonne, mais ils s'éloignent des pre'cédens par la privation des organes que nous venons d'énoncer. PREMIÈRE SECTION (2). Entozoés (ou vers intestinaux). Entozoa. Ils n'offrent aucun système distinct d'organes respiratoires et circulatoires. Les nerfs manquent (i) Dans quelques entozoés, leurs deux nerfs partent, en devant, d'une espèce d'anneau. Supposé qu'il représente le collier nerveux et embras- sant l'œsophage des céphalHiens, on ne voit point, au-delà, de gan- glion ; il n'y a donc point de tête. (2) Acéphales gastriques parasites. 5o8 DES ENTOZOÈS OU s'étendent dans la longueur du milieu du corps, sons la forme de deux filets très-simples, Tun dorsal et Fautre abdominal. Le corps est souvent annele' ou ridé transversalement , du moins dans la contraction , le plus souvent long et étroit, et constamment fixé sur d'autres ani- maux, où il puise sa nourriture, au moyen d'un suçoir formé par Toesophage. Les premiers animaux de cette division, tels que les lernées de Linné, ont paru, à plusieurs célèbres naturalistes, MM. Cuvier et de Blain- ville entre autres, se rattacher aux derniers crus- tacés branchiopodes (i). Le corps de plusieurs de ces animaux présente des appendices simulant des antennes et des pâtes; mais outre que ces parties ne sont point propres à la locomotion, ce n'est point sur de telles ressemblances exté- rieures, nicîis sur la connaissance de l'organisation intérieure, que nous pouvons prononcer. Il peut en être des entozoés comme des annelides; plu- sieurs de ces derniers animaux ont les plus grands (i) Les derniers crustacés branchiopodes nous paraissent a\oir tant de rapports avec les arachnides , que , dans un ordre naturel, il faut passer immédiatement des uns aux autres , et que l'on ne peut dès-lors y inter- caler les entozoés. Les deux cordons nerveux que l'on a observés dans quelques-uns de ces derniers, sont ganglionnaires ( voyez ï'^natomie des f^eis intestinaux de M. Jules Cloquet ) ; mais , s'ils ressemblent à cet égard à ceux des animaux articulés, ils eu diffèrent en ce que l'un de ces cordons est supérieur et l'autre inférieur ; c'est pour cela que M. Cuvier place les entozoés parmi les animaux rayonnes. EN GÉNÉRAL, S09 rapports extérieurs avec les myriapodes , et leur composition intérieure est cependant 1res -diffé- rente. Si ces rapprochemens , au surplus , étaient fondés, la liaison présumée des entozoés avec les condylopes , se trouverait établie, et pour ne pas couper le fil de cette série, il faudrait, dans une exposition naturelle des animaux sans ver- tèbres, commencer par ceux-ci et passer ensuite aux entozoés. Mais ces derniers animaux peu- vent, tout aussi naturellement au moins, faire suite aux annelides, et former peut-être avec elles et les cirripèdes, une série particulière, celle des articulés inexuviables. Les entozoés parenchyma- teux n^offrant plus, ainsi que les acalèphes et les polypes, de nerfs distincts, M. Cuvier s^est vu forcé de placer les vers intestinaux entre les échino- dermes et les acalèphes, et d'interrompre ainsi les rapports qui lient ces deux dernières classes. On peut considérer les agastriques ou infusoires, comme le point de réunion de ces divers zoophy- tes , et en admettant Topinion de M. de Lamarck sur la formation graduelle des animaux, la déno- mination de protogènes , donnée par M. Meckel à ces infusoires , est parfaitement juste. N'ayant pas été à portée de faire une étude par- ticulière des entozoés, cVst d\iprès Fauteur qui les a le mieux décrits, le célèbre Rudolphi, ainsi que d'après M. Cuvier , que j'ai établi leur classi- fication. Mon ouvrage allait être livré à l'impres- 5io DES ENTOZOÈS sion , lorsque j'ai reçu celui de M. Jules Cloquet , ayant pourtilre : Anatomie des vers intestinaux ^ etc., couronne par TAcademie royale des sciences; et la traduction française de l'excellent traité sur les vers intestinaux de Thomme , du docteur Bremser, traduction enrichie des annotations de M. de Blain- ville. Nous avons un extrême regret de n'être plus à temps d'en profiter; nous en éprouvons encore un autre par le retard de la nouvelle édition du Mémoire intéressant que le docteur Laënnec avait publié sur quelques-uns de ces animaux , et sur les accphalocystes , dont la nature est si problé- matique. M. de Lamarck divise les entozoés , ou sa classe des vers, en trois ordres (i), i° les HispiDEs,que nous rapportons à celle des annelides, et qui sont précédés de ses épizoaires , division formée de genres incertœ sedis , et composant notre premier ordre ; 2° les rigidules , comprenant les genres dragonneau , filaire ^ liorinque , hamulaîve , asca- ride ^ trichure^ oxyure^fissule^ cucullan^ strongle^ échinorinque y porocéphale ; 3° les mollasses , qu'il partage en trois sections. a. Les hétéromorphes, composés des genres sa- gittule^ tentaculaire , massette ^ tétragale, géroflé j amphistoine , monostome. (i) Nous les présentons, ainsi que leurs genres, dans un ordre op- posé au sien , ou en allant du plus composé au plus simple. EN GÉNÉRAL. 5it b. Les planulaires : les gewTes fasciole ^ planaire^ polfstome^ linguatule^ ligule ^ tricuspidaire , ho- frjocéphale ^ tœnia. c. Les vésiculaires : les genres échinocoque ^ cenure , hrcladgere , hfdaiide , bicorne. Dans la me'thode de M. Cuvier, la classe des vers se divise en deux ordres, les cavitaires et les PARENCHYMATEUX , qui forment pour nous, ainsi qu'il Pavait préjuge, deux classes. Les enlozoe's peuvent se partager, ainsi que les mollusques, en phane'roganies et en agames. Les premiers , toujours dioïques , composeront une première classe, celle des elminthogames, cl les suivans, ou les agames, une seconde et dernière, celle des elminthaproctes, ou vers sans anus. La première embrasse, à peu de différence près, soit les intestinaux cavitaires de M. Cuvier, soit les ne'matoïdes et les acanthocèphales de M. Rudol- phi. Les animaux de la seconde sont ou andro- gynes et non vésiculaires ; ou agènes , c'*est-à-dire sans sexes, du moins apparens, et vésiculaires, presque totalement ou postérieurement. Les pre- miers se partageront en deux ordres, i° les hiru- diformes, qui comprennent la majeure partie des Irématodes de M. Rudolplii, et 2° ses cestoïdes. Les seconds , ou ceux qui n'oâPrent aucune trace d'organes sexuels , et qui sont en tout ou en partie vésiculaires, composent le dernier ordre, celui de cistiques, de ce profond elminthologiste. 5ia ELMINTHOGAMES PREMIÈRE CLASSE. Elminthogajies. Elminthogama. {Vers cavitaires , Cuvier.) Plusieurs vivent sur des parties extérieures du corps de divers animaux aquatiques, et particuliè- rement des poissons. Tous ont une bouche et un anus ; deux filets nerveux (i) , Tun supérieur , Tautre infe'rieur, partant près de Pouverture de Tœsophage, où ils sont quelquefois reunis par un anneau, et sVtendant dans la longueur du corps. Les organes sexuels sont se'pares , et la fécondation s^opère au moyen de raccoupiement. Le sac alimentaire est libre ou flottant , et il parait être remplacé dans quelques-uns par deux cœcums plus ou moins longs et même linéaires. PREMIER ORDRE. Entomoïdes. Entomoida. ( Vers extérieurs , Lat. , Noui>. Dict. d'Hist. Nat. , i'* édit. ; Epizoaires, Lam.) Ils vivent sur des parties extérieures de divers ani- maux aquatiques , sont généralement munis d'appesi- (l) Ces observations n'ont pour objet que les clminthogames de notre second ordre. On n'a pas encore public l'anatomie de ceux du premier. ENTOMOIDES. 5 «3 dices , simulant des pieds ou des organes propres à la loeo-motion , et leur corps est ordinairement terminé postérieurement , dans les femelles , par deux ovaires. Nota. Ainsi que nous Tavons remarqué dans nos gé- néralités sur les acéphales gastriques , plusieurs de ces animaux semblent se rapprocher des crustacés bran- chiopodes parasites, et quelques-uns même ont été con- fondus avec eux par Linné-, mais quoique leurs appen- dices aient des rapports avec des pieds , ils ne peuvent cependant pas servir à la marche. Ces animaux ne pa- raissent pas d'adleurs être sujets à des mues, et n offrent extérieurement aucune Lranchie. Ce n'est point seule- ment sur de tels rapports que l'on peut déterminer le rang qu'ils occupent , mais bien par l'anatomie , et il eût été à désirer que M. de BlainviUe , qui a essayé le pre- mier de débrouiller le genre lernée de Linné , eût com- mencé par-là son travail , qui est néanmoins fort inté- ressant et que nous allons mettre à profit. I. Nous séparerons d'abord ceux qui ont des appen- dices sur les côtés du corps , ou du moins à son extré- mité postérieure. I . Parmi ceux-ci , il y en a dont le corps est court ou de longueur moyenne , et sans appendices en forme de nageoires à son extrémité postériettre. 33 ^'4 ELMINTHOGAMES PREMIÈRE FAMILLE.* Thoraciques. Thoracica. Le corps est divisé en deu. parties, l'une ou l'antérieure représentant la tête et le thorax réunis , et l'autre ou Ja nos- térieure rabdomen, ^ Les g. Lernantrope et Lerneopode de M. de BlainviUe composant celui de Condracanthe de M. Cuvier. SECONDE FAMILLE. Têtards. Capitata. ^_^L|extrémité antérieure du corps semble avoir une tête dis- Les g. Lernacanthe, Lernentome {Entomode, Lam.). 2. La seconde subdivision comprend ceux dont le corps est fort long, linéaire, avec des appendices en forme de nageoires à son extrémité postérieure ; l'anté- neure offre quelques petits tentacules, mais on ne voit aucune partie saillante sur les côtés. TROISIÈME FAMILLE. Anguilliformes. Anguilliformia. Le g. Lerneopenne (Blainv.). n. Viennent maintenant ceux dont le corps, ,on ex- tremue antérieure au plus exceptée, est dépourvu d'ap- pendices ; A est généralement grêle et allongé. ENTOMOIDES. 5i5 QUATRIÈME FAMILLE. Rhizodes. Rhizoda. L'extrémité antérieure du corps est appendicée. Les g. Lerneocère, Lernéomise, Lernee. CINQUIEME FAMILLE. AcoLES. Acola. Ils n'ofiFrent aucun appendice extérieur ; les ovaires au plus sont saillans. I. Des ovaires extériem-s à l'extrémité postérieure du corps. Le g. Perce-oeil (^Foroculuni) , formé sur une espèce qui m'a été envoyée de la Rochelle par M. d'Orbigny père, con- servateur du Musée d'Histoire naturelle de cette ville ; elle s'attache exclusivement aux yeux de divers poissons , qu'elle perce avec la pointe aiguë qui termine antérieurement son corps ; il est long , cylindrique , avec deux ovaires postérieurs et allongés. II. Point d'ovaires saillans. Les g. Nemerte, Planaire. Nota. Le polysloine du tlion de feu de Laroche semblerait devoir appartenir à cette famille. M. Rudolphi le rapporte à un genre homonyme , mais qui avait été établi avant lui par Frœlich, sous le nom de Linguatule. M. Cuvier observe que la bouche des djrniers est entièrement semblable à celle des prionodermes , que M. Rudolphi nomme maintenant pentas- tomes. Il place avec les polystoraes de Zeder l'espèce précitée, genre faisant partie de ses vers parenchymateux et de l'ordre 33* 5i6 ELMINTHOGAMES des trématodes de M. Rudolplii. M. de Lamarck le distingue ■aussi des linguatules ou pentastomes. SECOND ORDRE. LoMBRiCOÏDES. Lombricoida. Ils vivent constamment dans l'inlérienr du corps de divers autres animaux , et n'offrent aucun appendice simulant des antennes et des pâtes. PREMIERE FAMILLE. Anodontes. Anodonta.(Neinatoïdes, Rudolphi.) Le corps est ordinairement filiforme , avec la bouche le plus souvent orbiculaire , toujours dépourvue de crochets ou d'épines, et offrant au plus soit des lèvres ou des papilles, soit un petit tube proboscidiforme et nu. I. Extrémité postérieure du corps point terminée , dans aucun individu, par une bourse ou une vessie. 1. Bouche point en forme de» tube. A. Bouche point recouverte par un capuchon strié. Les g. FiLAiRE, Trichosome, Tricocephale, OxYijRE , Ophiostome {Fissule, Lam.), Ascaride, SpiroptÈre. Nota. M. Rudolphi supprime le genre hamulaire et le dis- perse dans ceux de filaire et de trichocéphale. B. Bouche recouverte par un capuchon strié. Le g. CUCULLAN. 2. Bouche en forme de tube exsertile. Le g. LiORTNQUE. LOMBRICOIDES. 5 17 II. Extrémité postérieure du corps des mâles en forme de bourse ou de vessie. Les g. Phtsaloptère , Strongle. SECONDE FAMILLE. Eghinostomes. Echïnostoma. (Les Acanthocép ha/es et quelques Trématodes de Rudolphi.) Leur bouche est armée de dents ou de crochets, et le corps est rarement filiforme. Les g. ScLEROSTOME ( première dlvision du genre Strong-yius de Rudolphi ),Sagittule (1), Porocephale, Echinorhtnque, H^RUQUE , Prionoderme (le g. pentastome de Rudolphi, et ceux de linguatule et de tétragulé). Nota. M. Cuvier place les échinorhjnques avec les vers parenchymateux; mais comme, suivant les observations de M. Jules Cloquet , les organes sexuels sont séparés , et qu'il est probable, d'après ce caractère , qu'ils ont des nerfs, je les mets dans cette classe. M. Rudolphi range les prionodermes ou pentastomes avec les entozoés trématodes , composant la première famille de la classe suivante. SECONDE CLASSE. Elminthaproctes. Elminthaprocta. (Vers sans anus). Tous habitent Tinte'iieur du corps de divers limaux. Les organes sexuels se (i) Genre à réformer, suivant M. de Blaiuville. animaux. Les organes sexuels sont reunis sur 5i8 ELMINTUAPROCTES chaque individu et se fécondent eux-mêmes, ou ne sont point distincts. Il n^ a point de sac ali- mentaire flottant, mais une simple cavité creusée dans le parenchyme inte'rieur. Tous ou presque tous manquent de nerfs. Nota. D\Tprès des observations de Louis Jurine, consignées dans un mémoire faisant partie des Annales des Sciences naturelles, août 1824, la douve à \onQ - cou ., fasciola lucii , aurait deux nerfs. PREMIER ORDRE. HiRUDiFORMES. Hirudiformiu . (Majeure partie des Trématodes de Rudolphi.) Ils ont des organes sexuels distincts (i). Le corps n'est point renfermé dans un kîste ni terminé postérieu- rement par une vessie ; il est mou , déprimé , plus ou moins semblable à celui d'une sangsue , avec des ouver- tures servant de ventouses, et dont une ou plus forment la bouche. PREMIERE FAMILLE. OuGOPORES. Oli'gopora. Ils n'offrent qu'une ou deux ventouses. Les g. Douve, Strigee (ou Ainphistomé)^ Festucaire (ou Monostome)^ GÉroflee (2). (i) Manifestés au moins par des ovaires. (a) Placé avec les cestoïdes par M. Rudolphi. CESTOIDES. SiQ Nota. A cette famille se rapportent les genres hjpostome , alaire et lobostomc , représentés dans la traduction française des Vers intestinaux de l'Homme de M. Bremser. SECONDE FAMILLE. PoLYPOREs. Polypora. Le nombre de leurs ventouses ou suçoirs est de trois au moins. Les g. Tristome, PoLYSToJfE (Zedcr, Cuv. , Lam.). SFX.OND OBDRE. Cestoïdes (i). Cesloidea (Rudolphi). Ils ont , de même que les derniers , des organes sexuels ou du moins des ovaires distincts , et leur corps n'est point non plus vésiculaire , scit presque enlièrèment, soit postérieurement , ni renfermé dans un kiste 5 il est ordinairement long el souvent articulé. La bouche con- siste tantôt soit en quatre trompes , soit en oscules (es- paces dermiques, ovales ou arrondis en forme d'yeux, servant de suçoirs) environnant souvent un mamelon proboscidiforme ou un pore , avec des spinules tout au- tour dans plusieurs , tantôt en de simples crochets. (i) M. Cuvier désigne ainsi une famille ne comprenant que le genre ligule. Si de celle qu'il nomme ténioïdes l'on retranche les vers vésicu- laires, elle répondra aux cestoïdes de M. Rudolphi. 5uo ELMINTHAPROCTES. PREMIÈRE FAMILLE. Anthostomes. Anthostoma. Ils ont soit quatre trompes, soit quatre suçoirs saillans , auriculiformes ou pétaloïdes; ces parties sont rétractiles. I. Trompes épineuses. Les g. TÉTRARHYNQUE (Tentaculaire, Lam.), Rhtnchobo- THRis (^Bo triocephali pj'obosci'Jei, ^ud.^. Nota. Le genre floriceps de M. Cuvier, ou celui è'antho- céphale de Rudolphi , paraît devoir venir ici ; mais cet auteur le place dans l'ordre suivant. II. Trompes ou suçoirs nus ou sans épines. Les g. TÉTRABOTHRis (Botriocephalitetrabothrii, Rud.), Gtm- norhYnque (Rudolph.). SECONDE FAMILLE. Stephanostomes. Stephanostoma. Ils n'ont au plus qu'une trompe, et les suçoirs latéraux ne font point ou peu de saillie. I. Quatre oscules ou suçoirs. Les g. ScoLEx (ou massette), Toenia. II. Deux oscules ou deux aiguillons i\ trois pointes. Les g. BoTRiocÉPHALE ( B. dibotliiii, Rudolph.) , Tricds- PiDAiRE {Triœnopaorus f Rudolph.), Ligule. Nota. Les deux suçoirs que l'on observe dans le dernier genre doivent avoir une action assez puissante , s'il est vrai que ces animaux percent quelquefois les intestins despoissons. ÇYSTIQUES. 5ai TROISIÈME ORDRE. Cystiques. Cystica (Rudolphi). (Vers vésiculaires , hjdatigènes.) Dans quelques espèces du dernier genre, celui de ligule, on n'aperçoit plus d'ovaires^ ici on n'en découvre dans aucune. Ces animaux sont renfermés dans un kiste , tantôt solitairement , tantôt en société et même par plu- sieurs groupes, et leur corps est soit presque entière- ment, soit postérieurement, vésiculaire ou ampullacé. Par le nombre et la conformation de leurs suçoirs, ils ont la plus grande analogie avec les tœnia. PREMIERE FAMILLE. MoMOBiEs. Monobias Le kiste ne renferme qu'un seul animal. Les g. Floriceps (^Anthocephalus , Rud. ), Cysticerque {Hjdatide , Hydatigère, Lam.). SECONDE FAMILLE. Synbies. Synbia. Le kiste renferme plusieurs animaux et souvent groupés; ils peuvent en sortir et j rentrer. Ils représentent, dans cette série, les zoophytes agrégés. Les g. COENURE , ÉCHINOCOQUE. 5aa ACTINOZOÈS SECONDE BRANCHE. Les AcTJNozoÉs. Actinozoa (i). Ils composent le second ordre (2) de ia classe des radiaires de M. de Lainark. Les uns {ascidies) ont un ganglion nerveux, sous-œsophagien, et dont les filets ou branches divergent en tout sens; les autres ont plusieurs ganglions, jetant chacun deux filets nerveux , et disposes aussi en rayons , mais allant du centre à la circonfe'rence. Tous ont des organes pour la respiration, et à Texception au plus d"*un petit nombre [actinies) ^ une circu- lation complète ou bornée au canal intestinal et des ovaires. Ils vivent dans les eaux marines, li- brement ou fîxe's sur divers corps, mais sans y pui- d) Dans l'esquisse que nous avions publiée de cet ouvrage, la classe des tuniciers terminait cette branche des zoophytcs ; mais quoique ces animaux nous paraissent avoisiner les premiers de la classe des po- lypes, nous avons cru, pour faciliter la méthode et pour nous rappro- cher de celle de M. Cuvier, les mettre ici en tête des actinozoés. Nous commençons, en effet, par des animaux dont la circulation est plus com- plète, qui ont une bouche et un anus, et dont le système nerveux dif- fère de celui des suivans. En plaçant les cirripèdcs et les annclides dans une série particulière , celle des articulés inexuviables (voyez les géné- ralités des entozoés) , les tuniciers viendront immédiatement après les conchifères. Les actinies étant , d'après les observations de M. Spix , pourvues de nerfs, ne peuvent plus rester, soit avec les polypes, soit avec les acalèphes , et nous en avons formé une classe particulière. (a^ Le premier, ou celui des radiaires mollasses, forme la classe des ACALÈPHES de iM. Cuvier. TUNICIER?. ^23 ser leur noiirrilnre. Les nppendices du corps, et souvent aussi les divisions ou aires de sa surHice exte'rieure , sont rayonnes. La plupart ont un anus. I. Les uns ayant toujours Tan us distinct de la bouche , un système de circulation plus ou moins borne', et n'offrant qu'un ou deux ganolions ner- veux (i) place's sur Tun des côte's du corps , respi- rent au moyen d'organes intérieurs , consistant soit en des branchies lamellees , réticulaires, en forme de sac ou de ruban, soit en des ve'sicules tubulaires, imitant par leur re'union une sorte d'arbre, et s'ouvrant à l'anus. TROISIÈME CLASSE. TuNiciERS. Tunicata. ( Classe des Ascidies , Sav. ) Tel est le nom que M. de Lamarck a donne' à cette classe d'animaux, qui , dans la méthode de M. Cuvier, composent son ordre des mollusques acéphales sans coquille. Si aux observations sur les ascidies et les biphores de ce grand anatomiste, (i) Le système nerveux des holothuries et autres genres analogues , rangés dans cette division, n'est pas encore bien connu; mais d'après ce que dit, à cet égard, M. Cuvier, en parlant des siponcles (lièg, ^/nim., toni 45P'»g- ^5 ) , je soupçonne que ces animaux s'éloignent peu , sous ce rapport, des ascidies. Le caractère tiré des organes respira- toires supplée au surplus au précédent. 524 DES TUNICIERS Ton joint celles de M. Savigny sur les ascidies com- pose'es quMl avait d^abord rarige'es avec les alcyons, et ensuite celles de M. Lesueur, à Tegard des pyro- soines, Ton aura une connaissance complète de Torganisation de ces singuliers animaux. Le second de ces naturalistes a considc're' la cavité' infe'rieure du sac branchial, comme un ventricule thoraci- que. Il y a en effet souvent trouvé, ainsi que M. Cuvier, des substances alimentaires. C'est sur Tenveloppe de ce sac, nomme'e par ce dernier tunique charnue (manteau on tunique musculaire^ Sav.), quVst situé le ganglion nerveux et rayonné, qu'ils ont découvert dans ces animaux. Il est sou- vent peu éloigné de Fentrée du sac, et toujours en avant de Torifice, que Ton prend pour la bou- che de Tanimal. Ce serait immédiatement au-des- sus d'elle qu'il devrait être placé, s'il était céré- bral ou pro - œsophagien. Mais en considérant cette cavité antérieure d'après la nature des ma- tières qu'on y trouve , savoir , de Feau et des ali- mens , comme un grand œsophage ou un jabot, le ganglion n'est autre que le sous-œsophagien des animaux de notre seconde série. L'enveloppe ex- térieure de l'animal (^e>y^_, Sav.) , dans laquelle flotte son corps proprement dit, forme sa peau, com- posée, ainsi que dans les précédens, de deux membranes, savoir, l'épiderme et le derme. La membrane interne du sac alimentaire fait plus ou moins, à son extrémité antérieure, l'office d'organe EN GENERAL. 5a5 respiratoire (i), et Torifice intérieur, désigné sous le nom de bouche , est Fentrée de Testomac et du péritoine. Quoiqu'il en soit, les tuniciers diffèrent tant des animaux de cette série que des mollusques, parla composition et la situation de cet organe respira- toire. Il est toujours intérieur, formé de deux feuil- lets membraneux, réticulaires , tantôt constituant une sorte de sac, tantôt composant deux rubans de longueurs très-inégales , réunis par un bout et écartés ensuite Fun de Fautre. Aucun de ces animaux n^offre, ainsi que la plupart des suivans, de tubes rétracliles pourlaloco-motion. Leur corps mou ou seulement coriace est le plus souvent fixé à demeure. Plusieurs ont une vie commune, ca- ractère qui semble les rapprocher des polypes. On ne leur découvre aucune trace d''organes sexuels. Les ovaires et les vaisseaux hépatiques ne présen- tent point cette disposition radiaire, qui, dans les échinodermes, affecte ces organes. M. Lamouroux place plusieurs genres de cette classe avec les polypes, et en fait un ordre (le dix - neuvième ) , qu"'il nomme polrclinees; mais quoique les tuniciers aient de Faffinité avec ces derniers animaux, leur organisation est bien su- périeure à la leur, et l'on ne peut les réunir dans une même classe sans y semer le désordre. (i) Par analogie avec les mollusques acéphales, les branchies devraient être en arrière et non en avant. 6a6 TUNICIERS M. de Lamarck partage la classe des tuniciers en deux ordres : les tuniciers réunis ou botryllaires, et les TUNICIERS LIBRES OU ASCiDiENs. Les premiers sont aggloinere's, constituent une masse commune par leur reunion, et paraissent communiquer entre eux. Cet ordre comprend les genres suivans : apU- diurny eucœlium^ synoicwn ^ sigillina^ distomus ^ diazomaj poljclinum , polfCfclus , botryllus , py- r os orna. Les seconds sont isole's ou groupés, mais sans communication interne , et ne forment point de masse commune. Ici viennent les genres salpa, ascidia, hipapillaria ^ mammaria. Je suivrai M. Savigny. PREMIER ORDRE. TÉTHYDEs. Téthydes. Ces animaux sont souvent fixés , et plusieurs même sont réunis au moyen d'une enveloppe ou d'un sup- port commun. Le sac alimentaire n'adhère au sac exté- rieur (test, Sav.) que par les deux orifices (le pharynx et Vanus), et présente près de l'antérieur un anneau membraneux et dentelé ou un cercle de filets -, les pa- rois internes de l'œsophage (i), ou sa membrane inté- rieure, forment un grand sac branchial. (i) Ou le jabot. TÉTHYDES. Saj PREMIÈRE FAMILLE. AsciDiTES. Ascidites. Ces animaux sont fixés et simples. I. Corps pédicule. Les g. BoLTÉNiE, Claveline. II. Corps sessilc. Les g. Ascidie (jCynthia, Sav.), Phalldsie. SECONDE FAMILLE. PoLTCLiNiTES. PoîycUnites. Ils sont fixés et composés ou réunis par une enveloppe com- mune. I. Des rayons aux deux orifices ou à l'un d'eux. 1. Corps pédicule. Les g. SiGiLLiNE, Syndique. 2. Corps sessile. Les g. Diazone, Distome, Poltcline, Aplidie, Didemme, II. Point de rayons aux deux orifices. Les g. Botrtlle, Edcoelie. 5a8 TUMCIERS THALIDES. SECONDE FAMILLE. Lticies. Luciœ. Ces animaux sont flottans et réunis sur un corps commun , en forme de tube, fermé par un bout. Le g. Pyrosome. Nota. Si les genres bipapillaîre et mammaire sont vérita- blement des tuniciers , ils formeront, dans cet ordre, une dernière famille, distinguée des précédentes en ce que ces animaux sont libres et isolés. Les mammaires n'ont qu'une seule ouverture, qui paraît servir de bouche et d'anus; elle est terminale et sans tentacules. Voyez V Histoire des Ani- maux sans vertèbres de M. de Lamarck , t. 3, p. 127-130. SECOND ORDRE. Thalides. Thalides. Ces tuniciers sont libres , le plus souvent isolés , et ne participant point à mie vie commune lorsqu'ils sont réunis en société. Le sac alimentaire est intimement uni au sac extérieur ou à la peau , dans toute son éten- due (i). L'orifice branchial est muni d'une valvule. L'or- gane branchial est en forme de ruban divisé en deux , et dont une bande beaucoup plus courte que l'autre. La circulation paraît êti^e plus bornée que dans l'ordre précédent. Les g. BrPHORE (Pegeay Sav.), Iasis (ejusd.). (1) Selon M. Savigny; mais je présume que ce n'est que d'un côté, et que le canal par où l'eau entre et sort est formé par un vide compris entre une des faces du sac alimentaire et le derme. Consultez à cet égard les nouvelles observations de MM. Quoy et Gaimard. HOLOTHURIDES. Sag QUATRIÈME CLASSE. HoLOTHURiDEs. Holothurida. Uorgane respiratoire de ceux et en petit nom- bre où on l'a observe, se compose d'un assem- blage de vésicules tabulaires, formant, dans l'inté- rieur du corps, une sorte d'arbre, s'ouvrant à l'anus. Le corps est libre, solitaire, ordinairement allongé, cylindracé, simplement coriace ou crus- tace', avec l'anus distinct, et souvent un grand nombre de tentacules variés et rétractiles autour de la bouche. Nota. Les bonellies et les siponcles paraissent avoir plusieurs rapports avec les dernières anne- lides; les siponcles conduisent aux priapules , et ceux-ci aux holothuries. Les hololhurides sans pieds et par lesquels nous débuterons, composent l'ordre des échinodermes sans pieds de M. Cuvier. Les autres holothurides terminent son ordre des échinodermes pédicellés. M. de Lamarck range aussi les holothurides avec les échinodermes; ils forment, avec les actinies, sa section Aes Jistu- lides. M 53» HOLOTHUR., APODES. PREMIER ORDRE. Apodes. Apoda, Ils sont dépourvus de tentacules membraneux ou vé- siculeux et faisant l'office de pieds. PREMIÈRE FAMILLE. LoMBRiciFORMES. Lombriciformia. La bouche n'ofire aucune armure. Les g. BONELLIE, SiPONCLE, MiNIADE. SECONDE FAMILLE. Verétriformes. T^eretriformia. La bouche est armée de pièces osseuses ou de dents. Les g. Priapule, Molpadie. SECOND ORDRE. Folypodes. Polypoda. Leur corps est plus ou moins pourvu de tentacules membraneux rt rétrartiles ou de papilles, servant de pieds. HOLOTHUR., POLYPODES. 53? PREMIERE FAMILLE. VagipÈdes. Vagipedes. Les pieds sont répandus sur toute la surface du corps. , Les g. Holothurie, Actinopode ( pieds disposés par lignes; Holothuria pentacta ) , Fistolaire. SECONDE FAMILLE. InféripÈdes. Inferipedes. Les pieds sont inférieurs. Les g. Phantape, Phalloïde. Dans le premier (Ji. Phantapus^ , les pieds n'occupent que le milieu du disque inférieur; dans le second (A. pudenduin) , ils s'étendent dans toute sa longueur. IL Dans les actinozoes suivans , plusieurs ii"'of- frent ni anus ni vaisseaux sanguins distincts. Tous ont un système nerveux composé de plusieurs ganglions, situés circulairemenl au centre du corps, et jetant des nerfs en manière de rayons. Les or- ganes propres à la respiration sont formés, soit par des tubes aquifères , vésiculeux , extérieurs , réiractiles , disposés radiairement , soit par des tentacules tubulaires environnant la bouche. 34' 533 ÉCHINODERMES. CINQUIEME CLASSE. EcHiNODERMES. Echinoderma (i). Ils ont un système vasculaire, mais borne au sac alimentaire. Des tubes aquifères, ve'siculeux, re'tracliles, extérieurs, dispose's syme'triquement , constituent Forgane respiratoire ; d^autres tubes semblables tiennent lieu de pieds. Le corps est toujours libre, solitaire, recouvert d''un test cal- caire ou d'une peau crustacëe, et rayonne, en tout ou en partie , à sa surface. PREMIER ORDRE. EcHiNoïDES. £cAmo«c?a. Le corps a uue euveloppe calcaire , J'uue forme sphé- roïdale ou suLovalaire, sans lobes ou rayons saillans dans son pourtour, et offre distinctement un anus. PREMIERE FAMILLE. RÉGULIERS. Regulai'ia. La bouche et l'anus sont diamétralement opposés , et for- ment oLacun l'un des pôles de l'axe du corps. Les g. CiDAKiTE , Oursin. (i) Second ordre de la classe des radiaires de M. de Lamarck ; maii» il faut en retrancher ses fistulides. (Voyez la classe des holothwides et celle des polypes. ) ÉCHINOIDES. 533 SECONDE FAMILLE. Irréguliers. Irregularia. L'anus , et quelquefois la bouche , est hors de l'axe du corps. PREMIERE TRIBU. Mésostomes. Mesostoma. L'anus seul est excentrique. Les g. Galérite , Échinoaée, Ntjcléolite, Cassiddle, Fibui.aire, Clypéastre, Scuteixe. SECONDE TRIBU. Plagyostomes. Plagyostoma. La bouche et l'anus sont excentriques. Les g. Ananchite, Spatangue, Brisse. Voyez pour d'autres génies, mais peu importans, le Règne Animal par M. Cuvier. SECOND ORDRE. Astéroïdes. Asteroida. Le corps est ordinairement revêtu d'une peau cnis- lacée , rayonné ou lobé autour de la bouche , qui en occupe le centre. Il n'y a point d'anus distinct. La face du corps opposée à celle où est la boucbe présente laté- ralement un corps particulier, sous la forme d'une verrue déprimée. (Voyez à cet égard, et sur l'analomie de ces animaux, les observations de M. Spix, Annal, du Mus. d'Hist. Nat. , tom. i3 , pag. 4^8.) 534 ÉCHINOD., astéroïdes. PREMIÈRE FAMILLE. Cannelés. Canaliculata. Le corps est sessile, avec ufl seul rang de rayons ou de lobes , creusés longitudinalement à leur face inférieure , en forme de gouttières ou de sillons, s'étendant jusqu'au centre, avec des épines marginales et mobiles, et des trous pour le passage des pieds. Le g. Astérie. SECONDE FAMILLE. PiNNÉs. Pinnata. Le corps est sessile, avec des rayons grêles, allongés, sans gouttières en dessous , disposés tantôt sur un seul rang , soit simples, soit pinnés, dichothomes , rameux ou oirreux , tantôt sur deux rangs. La bouche est ordinairement éioilée et environnée de trous. I. Rajons indivis. 1 . Rajons sur un seul rang. Le g. Ophiure. 2. Rajons sur deux ran^s. Le g. COMATULE. II. Rajons dichothomes , plus ou moins rameux ou cirreux. Le g. EURTALE. TROISIEME FAMILLE. Caulescens. Caulescenlia. Le corps est porté sur une tige articulée et terminée par des rayons dichotomes et rnmeîtx, imitant une panicule ou une HÉLIANTITOIDES. 535 ombelle pédonculéc, et lorsqu'ils sont contractés (clans lYtat fossile surtout) un épi de maïs. Le g. Encrine. M. de Lamarck le place dans son ordre des polypes fiottavs. SIXIÈME CLASSE. Hélianthoïdes. Heliantiloida. Quoique nous n\iyons pas une connaissance approfondie et complète de Torganisation de ces animaux, il nous paraît ne'anmoins e'vident que, sous le rapport du système musculaire, ils sont bien plus rapproches des èchinodermes que des polypes et des acalèphes. Ils sont encore, par Texis- tence d''un système nerveux ( voyez les observa- tions de M. Spix sur les actinies et Talcyon exos), supérieurs aux zoophytes de ces deux dernières classes. Ils diffèrent cependant des autres actino- zocs par Fabsence de vaisseaux sanguins. Si de même que les astéroïdes, ils n'ont point d\inus distinct de la bouche, ils s'en éloignent, non-seu- lement par le caractère que nous venons d'indi- quer, mais aussi en ce que leurs téguraens son: membraneux ou simplement coriaces ; qu'ils n'ont point de tubes, tenant lieu de pieds, et que, d'après les observations de M. Spix, les tentacules non rè- tractiles couronnant la bouche , serviraient à la respiration. Si l'on excepte les lucernaires, ces animaux sont généralement fixés, autre caractère qui les distingue des astéroïdes. 536 PHYTODOZOÉS. On pourrait diviser cette classe en deux ordres : 1° les AGTIN0ST03IES OU ccux qul , tels que les lucer- naires^ sont errans , et dont la bouche est envi- ronnée de rayons portant des tentacules. Ces ani- maux paraissent conduire aux acalèphes; 2° les anthÉrostomes , ceux qui sont fixes et dont la bouche est entourée circulairement de nombreux tentacules. Ici viennent les genres actinie , zoan- the et hughée (Lamouroux) , qui conduisent aux po- lypes. TROISIÈME BRANCHE. PriYTODOzoÉs. Phftodozoa. JNous réunirons ici les zoophytes de M. Cuvier, qui diffèrent des entozoés en ce qu''ils ne sont point parasites et qu^'ls ont généralement une forme radiaire; et des animaux de notre seconde race, ou des actinozoés, par Tabsence d'un sys- tème nerveux, d'organes spéciaux pour la circu- lation et la respiration, et d'anus. Lorsque ces ani- maux sont réunis, ils ont l'aspect d'un végétal, et considérés en particulier, ils ressemblent souvent à une fleur, celle par exemple d'un helianthus ^ d'une campanule^ etc.; la génération est souvent fissipare ou gemmipare. ACALÈPHES. 537 SEPTIÈME CLASSE. AcalÈphes. Acalepha,'^ Cette classe, e'tablie par M. Cuvier, et qui ren- tre dans celle des radiaires de M. de Lamarck (1) , comprend Aç:^ animaux toujours libres ou vaga- bonds, solitaires, très-mous, ne sécrétant point extérieurement de matière calcaire ou cornée , et ne formant jamais de polypier; dont le corps est ordinairement rayonné en forme de disque, ou circulaire et déprimé, avec la bouche, ou plutôt le pharynx, centrale, inférieure, et accompagnée de divers appendices paraissant servir de suçoirs. La cavité intestinale et les ovaires sont creusés dans le parenchyme intérieur. Cette classe paraît former une série latérale par- tant des échinodermes. PREMIER ORDRE. PoECiliOMORPHES. Pœcilomorpha. (^Radiaires mollasses anomales de M. de Lamarck, moins le genre LucernaireJ) Le corps n'est point cycloïde et s'étend plus dans un sens que dans l'autre; il est tantôt ovalaire ou allongé , tantôt transversal. (i)Son ordre des radiaires mollasfes. 53« ACALÈP. , POECILOMORPHES. PREMIERE FAMILLE. Ciliés. Ciliala. Ils n'ont ni cartilage intérieur, ni vessies aériennes, et offrent souvent des cils. Les g. Beroé , Callianire, Geste, Diphie. ^"j SECONDE FAMILLE. Papyracés. Papyracea. Ils ont un cartilage intérieur papyracé. Les g. Porpite, Velelle, NocTiLUQUE(deLamarck; Gleba? Encyclop. Méth.)? TROISIÈME FAMILLE. Hydrostatiques. Hydrostatica (Cuvier). Une ou plusieurs vessies aériennes soutiennent leur corps. Les g. Physalie , Physsophore , Rhizophyse, Stéphanoue. Voyez, sur le premier, le Bulletin des Sciences naturelles , 1824 , n° 9. SECOiND ORDRE. Cyclomorphes. Cyclomorpha. ÇRadiaires mallasses médusaires , Lara.) Leur corps est orbiculaire et déprimé, plus ou moius semblable à un agaric pédicule ou sessile. PREMIÈRE FAMILLE. MoNocoTYLts. Monocotyla. Ils ont une bouche distincte, sans cavités latérales et ou- vertes pour les ovaires. Les g MÉDUSE (Pélagie, Péron), ÈquorÉe, Fovéolie , Phorcynie. (^^ é/ '^'J *; ACALÈP. , CYCLOMORPHES. 539 SECONDE FAMILLE. PoLYCOTYLES. Polvcotyla. Ils ont des cavités (quatre ou huit) latérales et ouvertes pour les ovaires ; plusieurs offrent, en outre, une bouche cen- trale. I. Une bouche centrale. (Quatre cavités latérales dans tous.) Le g. Cyanee. M. Cuvier réunit à ce genre ceux de chrysaorc, de calhrhoé, d'obé/ie, d'océanie et d'o'agore de Péron et de Lesueur, qui ont les premiers débrouillé cette classe d'animaux. M. de La- marck comprend, sous le nom générique de dianée, les lym- norées, les géryonies, les océanies, les pclagies et les mélicertes de ces deux savans ; il admet le genre éphyre ; M. Cuvier pré- sume , du moins relativement au médusa simplex de Pennant ou Véphire simple, que ce sont des rhyzostones mutilés ou privés de leurs pédicules. Le genre orythie de M. de Lamarck se compose des orythies , des fai'onies , des évagores et des mélitées de Péron et Lesueur. 11. Point de bouche centrale. (Quatre ou huit cavités latérales.) Les g. Rhizostome (Ephira? Péron) , Aurélie , Cassiopée. M. de Lamarck réunit avec le dernier les ocyroës de ces deux naturalistes. TROISIÈME FAMILLE. AcOTYLES. Acotyla. Ils n'ont ni bouche centrale ni cavités latérales. I. Un pédicule. Les g. Lymnorée , Favonie , Géryonie. H. Point de pédicule. 54o DES POLYPES Les g. Bérénice , Ecdore , Carybdée. Nota. M. Cuvier remarque que les animaux de ce dernier genre peuvent se former artificiellement une sorte de bouche, en rendant concave la face inférieure de leur corps. Il rapporte au premier celui de cuvieria de Péron et Lesueur. HUITIÈME CLASSE. Polypes. Polypi. Ces animaux sont ordinairement fixés, agrè- ges ou compose's. Ils sécrètent, pour la plupart, à Textérieur, une substance pierreuse ou cornée, formant, par la réunion de ces animaux, des corps alvéolaires ou polypiers, semblables, pour la forme, à divers végétaux, et particulièrement à ceux de la division des cryptogames. Le corps est généra- lement allongé, avec la bouche munie circulaire- ment, soit de tentacules propres à la préhension, soit de cils ou d'organes rotatoires. Quelques-uns habitent les eaux douces, mais le plus grand nom- bre est marin. C'est aux travaux particuliers de Trembley, de Rœsel, d'Ellis, de Donati, d'Othon Frédéric Mill- ier, d'Othon Fabricius, de Solander, de Pallas, et de MM. Lamarck et Lamouroux, que nous de- vons, soit la connaissance exacte de ces animaux, soit leur arrangement méthodique. M. de Lamarck, surtout, ne s'est pas moins illustré ici qu'en con- chyliologie et en botanique. Le dernier a aussi pu- EN GÉNÉRAL. 54 1 bJië des ouvrages très-importans sur les polypiers, et établi un grand nombre de genres. Nous avons suivi à cet égard M. deLamarck, sans vouloir ne'an- moins assurer que les genres de M. Lamouroux, qu'il n'a pas admis ou qu'il a reunis à d'autres, ne méritent pas d'être conserves. Il est d'ailleurs certain que celui-ci a vu un plus g;rand nombre de polypiers, qu'il en a fait une étude très-appro- fondie, et que, long-temps avant la publication de l'Histoire des animaux sans vertèbres , il avait pré- senté à l'Académie royale des sciences, compo- sant alors la première classe de l'Institut, sa dis- tribution méthodique de ces productions , qui offrait plusieurs genres nouveaux (i). Nous n'a- vions alors, dans cette partie de la zoologie, que le Système des animaux sans vertèbres du célèbre professeur précité. C'est de ce point de comparai- son qu'il faut partir, si l'on veut apprécier les tra- vaux de ces savans , et connaître ce qui est propre à chacun d'eux. Mais sans entrer dans ces détails , il est juste de dire que nous devons à M. de La- marck la meilleure distribution générale des poly- pes. Nos familles ou leurs divisions sont des or- dres dans celle de M. Lamouroux. Ce naturaliste ne parait pas avoir assez réfléciii sur la valeur (I) Principalement dans les polypiers flexibles, el dans les polypiers ' non flexibles et foraminés. Voyez son T'ixjmsiiion Méthodique des genres d^ V ordre des polypes , à Paris, chez madame veuve Agasse , 1821 ; et Ja'^artie des zoophytes de l'Encyclopédie méthodique. 54^ POLYPES qu'on attache, d'après la graduation des rapports naturels, à cette de'nominalion. M. de Lamarck divise la classe des polypes en cinq ordres : 1°. Les POLYPES ciL!És , partages en deux sections: les vihratiles et les rotiferes. 2". Les Polypes înus. 3°. Les POLYPES A POLYPIER , distribues en deux divisions principales. A. Polypiers ou fourreaux d'une «^eule subs- tance. Les flaviatiles. Les vagini formes. Les polypiers à réseau. Les p. foraminés. "^ Les p. Icunelliferes. B. Polypiers de deux substances se'pare'es , très- distinctes. Les polypiers corticiferes. lues p. empâtés. 4°. Les POLYPES TUBiFÈREs , composés des genres anthélie^ xénie^ ammothee et lobulaire. 5°. Les POLYPES FLOTTANs, auxquels il rapporte les genres véretille JanicLiline ., pennatule , rénille^ virgulaire., encrine ., ombellulaire. Pour coordonner îa se'rie de ces ordres à noîre BRACHIOSTOMES. 545 méthode, il faut en renverser la disposition, ou commencer par le dernier, et finir par le pre- mier. PREMIER ORDRE. Brachiostomes. Brachiostoma. Leur bouche est entourée de tentacules, souvent ré- iraciiles. PREMIÈRE FAMILLE. Calamides. Calamides (i). Ils sont marius, réunis sur un corps commun , charnu, vi- vant, libre, flottant, renfermant un axe inorganique, solide , calamiforme. Leur bouche offre huit tentacules. Les g. Pennatule, Vérétille, Omrellulaire, Pavonaire, Renille , Virgulatre , Scirpéaire. SECONDE FAMILLE. Alcyones. Alcyonea (Lamour. ; Polypes tubifcres, Lam ). Ils sont presque tous marins et réunis, ainsi que les der- niers , sur un corps commun , charnu et animé , mais fixe , sans axe intérieur, et ressemblant ordinairement à un végétal ou à une éponge. Leur bouche offre ordinairement huit tentacules pinnés. Ils ne forment point de polypier. Les g. LoBULAiRE, Ammothee, Zénie, Anthésie , Palythoe ( Alcyonelle, Alcyonidie, Lamour.) , Alcyon , Thétie , Géodie. \\) Ainsi nommée des diverses acceptions du mot latin Calamus. 544 POLYPES. Nota. M. Lamouroux n'a point admis les deux derniers genres (i); «l rapporte à eette famille le genre alcyonelle de M. de Lamarek, que celui-ci place parmi les polypiers fluvia- tiles. D'après la figure qu'il a donnée , dans les planches de l'Encyclopédie méthodique, de V alcyonelle des étangs, il paraît que ce sont des polypes vivant dans des fourreaux , réunis sur un plan horizontal, en manière de gâteau d'abeille. Si ces fourreaux ou tubes sont formés par une sécrétion de l'animal , ce genre devra être placé avec les polypes à poly- piers. Ce naturaliste , qui a observé sur le vivant les animaux de cette alcyonelle , ne dit point qu'ils soient réunis à leur base sur une masse charnue et vivante. TROISIEME FAMILLE. Alvéolaires. Alveolaria. Presque tous marins et fixés, ils forment à l'extérieur, par une transsudation , des polypiers polymorphes , tantôt calcaires ou cornés, tantôt de ces deux substances. Les uns {lithophytes^ forment des polypiers compactes, en- tièrement pierreux, inarticulés et à cellules laraelleuses. PREMIERE TRIBU (2. Lamellifèees. lameUifera- I, Des sillons; la plupart des cellules conflucntes. (i) Son genre halliriioé rentrerait dans celui de géodie de M. de Lamarek. (2) L'ordre des actinaires de IM. Lamouroux, qu'il compose des genres chenendopore , hippalimc , l) miiofée ( nom déjà employé par M. Léach } , pélagie , montlnaltie , icrée , pourrait former une premi-rc BRACHIOSTOMES. 545 Les g. MéANDRINB , MoNTICtJLAIRE, PaVONE (i). II. Point de sillons; cellules circonscrites. 1. Etoiles éparses. Les g. AcTIKOPHORE, EXPLAKAIRE, AsTRe'e , PoRITE , PoCILLOPOHE, Madrépore, Sériatopore, Oculike. 2. Etoiles terminales. Les g. Cariophyllie , Tcrbinoute, CYCLotixE, FoNGiE , Styline, Sarcikule. D'autres polypes forment des polypiers de la même nature que ceux des précédens, et pareillement inarticulés, mais dont les cellules ne sont point lamelleuscs. SECONDE TRIBU. FoRAMiNÉs. Foraminosa. I. Polypiers composés de tubes parallèles , cylindriques , rapprochés en faisceaux. Les g. TuBiPORE, Alvéolite, Catémpore, Favosite. II. Polypiers point tubulaires; cellules en forme de pores, à leur sur- face. Les g. OVDLITE (2) , LUNULITE , OrBDUTE , DiSTICHOPORE. Nous composerons une autre tribu avec les polypes dont les polypiers sont formés d'un axe solide et d'un encroûtement constituant une sorte d'ccorce ; plusieurs sont articulés. Suite de la Note. tribu qui lierait les lamellifères avec les alcyonés. Les polypiers sont dit-il, composés de deux substances; une inférieure, membraneuse , ri- dée transversalement, susceptible de contraction et de dilatation; l'autre supérieure , polypeuse , poreuse, cellulifère, lamelleuse ou tentaculifère. L'animal du genre monllivaltie parait, au sentiment de ce naturaliste, avoir une organisation semblable à celle des isanres, genre de polypes de M. Savigny. (i) Dans cette division se range le genre ASPE^■DES^E de M. Lamouroux. 1,2) Si leurs polypiers , ainsi que celui des dactylopores, sont libres , ces genres devront former une petite famille ( dactyloïdes;, venant im- médiatement après celle des calamides. 35 546 POLYPES TROISIÈME TRIBU. CoHTiciFÈEES. Corticifeva. I. Axe entièrement ou en partie pierreux. Les g. Corail, Meute , Isis. ^Isis , Mopsée , Lamour). Nous citerons pour plusieurs genres, leur correspondance avec ceux de M. Laniouroux, et qu'il a lui-même mentionnée dans sa s^'nonymie. Il en est probablement d'autres qui rentrent aussi dans les genres de M. de Lamarck , mais que nous sommes forcés de passer sous silence, faute de connaissances suffisantes. IL Axe entièrement corné. Les g. Aktipate, Gorgone [Goi'^one, Plexaure , Eiinîce , Muri- cée , Primnoa , Lamour. ) , Coralline ( Coralline , Jaiiie, J mopoUte , j4mphiroé , ejusd. \ Pinceau [Nésée , ejusd.), Flabellatre [Flabel- laire, JJaiimède, Udotée, ejusd.). Nous passons maintenant aux polypiers non compactes. Les uns, enlièreraeiit pierreux ou crustacés, sont en forme de membranes ou de feuilles réticulaires. QUATRIEME TRIBU. Rétigdlaires. Beticularia. Les g. OcELLAiRE , Dactylopore, Réte'pore [Ftétépore ^ Krusms- teine, Ilonère^ Lamour.), Adéone, Eschare , Cellépore, Discopore, TuBULiPORE, Elusthe [Flustrc, Eleclre , ejusd.,. D'autres polypiers non compactes ont leurs tiges grêles, membraneuses ou cornées , flexibles , phjtoïdcs et fistuleuses (i); ils forment la tribu suivante. (i)Il me paraît qu'à l'égard de plusieurs, le fourreau de l'animal de- vient persistant, et que ces foui'reaux s'articulent successivement bout à bout. BRACHIOSTOMES. 54; CINQUIÈME TRIBU. Vagimformes. Faginijbrmia. I. Dermiques, soit vernissés ou encroûtes à l'extérieur. Les g. POLYPUISE , AcÉTABCLE, TiBIAKE, DlCHOTOM AIKE { DichotO- maire , Liagore , Galnxaiire , Lamour.) , Anguinaike {Aéiée , ejusd.), Cellaire [Ce'laire, Crisie, Mtnippée, Eucratée , ejusd.), Tulipaip.e ( Tulipaire , Pasythée , ejusd.). II. Adermiques, sans vernis ni encroûtement sensible. Les g. Serialaiue ( 5«ua/aî're, Arnalhie , Lamour.), Pi.umtjlaire {Jlglaophénie , ejusd.^, Aatekmjlaire { /I ntennulaire , I\ é inerte si e , ejusd.), Sertulaire [SerUilaire , Djnaméne , Laome'de'e , Thoe'e , ejusd.), Camparulaire [Campanulaire , Cljtie, ejusd.'', Corkclaike, Tubclaire. Nous terminerons celte famille par des poljpiers composés de fibres capillaires , cornëes ou coriaces , entrelacées en di- vers sens, formant des masses spongieuses, compressibles, de formes très-variées, offrant çà et là des trous et des cavités, et enduites d'une humeur gélatineuse. L'origine de ces pro- ductions (i) n'est pas encore éclaircie. Elles .sembleraient appartenir plutôt au règne végétal qu'au régne animal. M. de la Pilaye se propose de publier à cet égard de nouvelles ob- servations. SIXIEME TRIBU. Spongites. Spongites . Les ç. Eposge, Spongille. Ils forment celui d''pphydatie de M. Lamouroux. (i) Ainsi que, selon M. Cuvicr, celle des corallines , des pe'nieilles , àes halymedes , des Jlabellaires , des galaxaures , des h,agoies, des acétabules et des polyyhises. $4» POLYPES QUATRIÈME FAMILLE. LiMNOPOLYpES. Limnopolypi. La plupart habitent les eaux douces et sont vagabonds. Ils ne forment point de polypiers , ont le corps mou et sans axe intérieur , des tentacules non rétractiles ou rétractiles , mais en forme de panaches ou d'ailes, sortant d'un tube. Les uns sont solitaires ; les autres se réunissent et présentent , même dans cet état, l'apparence d'un végétal. Le canal alimentaire (i) est creusé dans le parenchyme intérieur. L Tentacules rétractiles. Un fourreau. Les g. Plumatelle (Naïs, Lamour.), Cristatelle , Dif- FLUGIE. II, Tentacules non rétractiles. Point de fourreau. Les g. Pédicellaire , Coryne , Hydre. SECOND ORDRE. Trichostomes. Trichostoma. Ils n'ont point de tentacules à la bouche ; des organes rotatoires ou des cils les remplacent. (i) La classe des polypes peut, sous ce rapport, être divisée de la même manière que celle des vers instesUnaux. Ce n'est que par une connaissance approfondie de leur organisation , que l'on pourra établir des coupes naturelles; bien distinguer, par exemple, les polypes de la fa- mille des alcyonés de ceux-ci; les uns et les autres ne font point de po- lypiers , et plusieurs des derniers ont une vie commune de même que les premiers. TRICHOSTOMES. 549 PREMIÈRE FAMILLE. Cancriformes. Cancrîformia. Leur bouche offre des organes rotatoires. Leur corps est dans un fourreau ou revêtu d'un test. Les g. Brachion, Folliculaire, Tubicolaire. SECONDE FAMILLE. Campaniformes. Campanulata. Ils ont aussi des organes rotatoires, mais leur corps est nu. Les g. VORTICELLE , UrCÉoL.AIRE , FcRCnLAIRE. TROISIÈME FAMILLE. Cacdes. Caudata, Ceux-ci sont distingués des prccédens par l'absence d'or- ganes rotatoires. Leur corps se rétrécit postérieurement et se termine en pointe ou en queue. Les g. Vaginicole, Tricocerque, Ratule. AGASTRIQUES CRYPTOGENES. SECONDE RACE (i). Les Agastriques. Agastrica. Ces animaux sont très-simples; ils «""offrent au- cune trace de canal alimentaire, et, jDar conse'quent, ni bouche ni anus. Leur nutrition s'opère par des absorptions de la peau. On peut les comparer h. des ovaires animes et très-mobiles, ou bien à des capsules ve'ge'taîes , jouissant des propriète's distinctives de ranimaiilè. PREMIÈRE CLASSE. CryptogÈnes. Cryptogena, Ils vivent dans Tintérieur du corps de divers autres animaux, et paraissent venir à la suite des entozoés ou vers, terminant ainsi la série formée par ceux-ci et par les condjlopes. Les animal- cules spermatiques , qui ont dernièrement fourni à MM. Prévôt et Dumas , tant de curieuses et belles observations, et peut-être aussi les ocèpha- locistes du docteur Laëunec, appartiennent à cette race. (i) Elle serait la première, en commençant, ainsi que dans la mé- thode de M. de Laniarck , par les animaux les plus simples, do manière qu'en suivant Tordre progressif de composition , notre première grande série deviendrait la dernière. ^GASTRIQUES GYMNOGÈNES. 55i SECONDE CLASSE. Les Gymnogènes. Gjmnogena. lis naissent î\ nu , dans diverses matières ani-- maies ou vége'tales , en infusion. Los uns sont libres et solitaires; les autres sont agrèges, et forment, par leur re'uniou , des corps pbjlhoïdes. Ces animalcules se placent naturellement à la suite des polypes , et terminent la série qui se compose de mollusques, de cirripèdes, des an- nelides, des aclinozoes et des phytozoes; on peut les mettre en regard avec les cryptogènes. M. Bory de Saint-Vincent les a e'tudie's avec une attention et une persévérance qui nous permettent une ample moisson de faits neufs et curieux. Il a déjà rectifié diverses erreurs de Miiller, et ses observations sont d''autant plus importantes, qu''il est excellent botaniste. Nous renverrons, pour cet objet, à Tarticle infusoires àe FEncyclopédie mé- thodique, et à divers autres faisant partie du Dictionnaire classique dliistoiie naturelle. Voyez aussi les observations de M. Benjamin Gaillon , sur les animalcules des buîtres, dans les Mémoires de la société linnéennedu déj>artement du Calvados,., page i35. 55» GYMNOGÈNES APPENDICES. Les gymnogènes forment la classe des infusoi- res (i) proprement dits de Miiller et de M. de Lamarck; le dernier la divise ainsi, mais dans un sens inverse. PREMIER ORDRE. Appendices. Projectifera. Ils ont toujours des parties saillantes , soit des poils , soit des cornes ou une queue. PREMIÈRE FAMILLE. Porte-queue. Caudigera. Leur corps se termine postérieurement en manière de queue. Les g. Furcocerque, Cercaire. SECONDE FAMILLE. ËCAUoÉs. Ecaudata. Ils n'ont point de queue. Les g. Kerone, Trichode. SECOND ORDRE. Inappendicés . Simplicissima. Ils n'offrent aucun appendice extérieur. (i) Protogènes de M. Meckel. GTMNOGÈNES INAPPENDICÉS. 553 PREMIÈRE FAMILLE. Membraneux. Memhranacea. Leur corps est aplati ou concave. Les g. BuRSAiRE, KoLPODE, Paramèce, Cyclide, Gone. SECONDE FAMILLE. Epaissis. Incrassata. Leur corps est d'une certaine épaisseur , ou point aplati en manière de membrane. Les g. Vibrion , Enchélide , Protée , Volvoce , Monade. FIN. 554 SUPPLÉMENT. ADDITIONS ET CORRECTIONS. ÎB^e**.?^.»^ Page 26. (0 Je dois , à regard des personnes que j'ai citées dans cette note', réparer un oubli bien itivojoataire. RDI. Roux , Banon , Durville et Lefèvre de Cérisy, m'ont été aussi , par leurs communications , d'un grand secours. Page 39. Au lieu de partager les animaux vertébrés en ceux qui ont le sang chaud et ceux qui ont le sang froid, peut-être vàu- drait-il mieux les diviser en pulmonaires et en branchiaux , sauf ensuite à subdiviser les premiers de la manière précé- dente. Les seconds présentent des formes si insolites, qu'ils paraissent constituer un type particulier et très- distinct de celui des pulmonaires. Voyez pag. io5, Solibranches. Pages 43 et 44- Le g. PoNGO. Les dernières relations de quelques voya- geurs ont confirmé les présomptions de M. le baron Cuvicr. Ainsi ce genre, ainsi que les divisions 1 et 2 , lignes 1 et 9 de la page 44 5 doivent être supprimés. Page 48. Ordre des Carnassiers. Six incisives et deux canines d'une forme bien déterminée à chaque mâchoire ; un nombre variable de mâchelières ( molaires et fausses molaires ) , dont les antérieures sont de fausses molaires et dont les postérieures sont des molaires tu- berculeuses, tel est en général le système dentaire des mam- ANIMAUX VERTÉBRÉS. 55S mifères ctu'nassiers et que l'on peut distinguer par l'épilhète de normal ou régulier. Ceux des animaux du même ordre où le nombre très-variable des ineisives est au-dessus oU au-des- sous de six aux deux mâchoires ou à l'une d'elles; où les ca- nines se confondent souvent ^vec les fausses molaires voisines ou manquent même, du moins à l'une des mâchoires, et où l'on ne voit jamais de dents carnassières, auront dès-lors, par opposition, un système dentaire anomal ou irrégulier. C'est sur ces principes qu'a été établie noire distribution des animaux de cet ordre. Mais comme, d'après les observations de M. Frédéric Cuvier, les vrais carnassiers insectivores ont des molaires d'une forme particulière ; que le nombre de ces dents est de six à huit à chaque mâchoire, ou à l'une d'elles au moins ; que les proportions des incisives , ainsi que l'avait déjà remarqué son frère, offrent souvent des différences nota- bles ; que ces animaux sont constamment dépourvus de dents carnassières, l'on peut, en prenant pour base ce dernier ca- ractère et en négligeant la considération du nombre des in- cisives, circonscrire plus rigoureusement la famille des insec- tivores et j comprendre les tenrecs et les kinkajous qui , dans notre méthode , sont associés aux carnivores, mais en tête de cette famille et l'unissant ainsi avec la précédente. La distri- bution suivante est fondée sur ces derniers caractères et plus en harmonie que celle que nous avions présentée, avec la classification de ces savans. PREMIÈRE FAMILLE. iNSECTivosts. Insectifora. ' Ils sont tous plantigr.ides , dépourvus de dents carnassières, et ont à chaque mâchoire ou à l'une d'elles, six à huit mo- laires tuberculeuses. Le nombre des ineisives et des canines varie beaucoup , et les deux derniers genres sont les seuls qui aient à chacjUL- mâchoire six incisives et deux canines. Le 536 SUPPLÉMENT. nombre des mâehelières varie de vingt à trente-quatre , de sorte qu'il est, terme moyen, de vingt-sept. Lorsque les ca- nines manquent, les fausses molaires antérieures paraissent en tenir lieu. I (i). Plus ou moins de six incisives, et très-rarement deux canines à chaque mdcLoire. Vingt-six à trente-quatre mâehe- lières ( tant molaires que fausses molaires). 1. Corps point hérissé de piquans et ne se mettant point en boule. Moins de six incisives à la mâchoire supérieure dans les uns, six supérieures et huit inférieures dans les autres ( les taupes^. A. Ongles propres à grimper. Queue très-longue et garnie de poils disposés en barbes de plumes. Animaux vwant sur les arbres. Le g. Cladobate (Fréd. Cuvier; Tupaïa , Desmar. ) (i) On pourrait encore diviser cette famille de la manière suivante , et en autant de petites tribus. I. Point de queue prenante. A. Corps point hérissé d'aig^uillons ou de piquans , ne se mettant point en boule. a. Pieds grimpeurs. Queue longue et pennée. Le g Cladobate. Pieds point propres à grimper. Queue nulle ou non pennée. "Pieds conformes. Les g. Musaraigne , Desman. * * Pieds antérieurs larges , propres à fouir. Les g. CoKDYT.DRE , ScALOPE , TaUPE, ChRYSOCHIOBE. B. Corps hérissé de piquans , se mettant en boule. Les g. Hérisson , Tenbec. n. Queue prenante. Le g. Kinkajou. ANIMAUX VERTÉBRÉS. 557 Nota. Par suite d'une erreur de transposition, le genre Tu- païa a été distingué mal à propos de celui de Cladohate, B. Ongles point propres à grimper. Queue nulle , ou point à la fois très-longue et pennée. Animaux vivant dans des terriers. a. Tous les pieds presque conformes , propres à la marche et quelquefois encore à la natation. Les g. Musaraigne , Desman, b. Pieds antérieurs larges, terminés en forme de mains, et propres à fouir. Les g. CONDTLURE, ScALOPE , TaUPE , ChrTSOCHLORE. Le système dentaire commence , dans ce dernier genre , à offrir quelques modifications. Voyez les observations de M. Frédéric Cuvier. 2. Corps hérissé de piquans, pouvant se contracter en boule. Six incisives supérieures et deux inférieures. Le g. HÉRISSON. IL Six incisives (1) et deux canines à chaque mâchoire. Vingt à vingt-quatre mdchelières. 1. Corps hérissé de piquans, pouvant se mettre en boule. Point de queue. Le g. Tenrec ( ou Tanrec, Tendrac^. 2. Corps sans piquans et ne se mettant point en boule. Une queue prenante. Le g. KiNKAJOU ( ou Potto ). La seule espèce connue dont ce genre se eompose , paraît, suivant M. Frédéric Cuvier, se rapprocher, à l'égard de (i) SuivantM. le baron Cuvier, quelques tenrecs n'ont que quatre in- cisives , soit aux deux mâchoires , soit à l'inférieure* Mais celles qui man- quent peuvent exister dans le premier âge. 558 SUPPLÉMENT. la position réciproque des dents, des quadrumanes. On pour- rait, d'ciprès cette considération, commencer cette famille par ce genre. La suivante nous offre une espèce de civette dont la queue est pareillement prenante. Voyez la Mammalogie de M. Desmarest. SECONDE FAMILLE. Carnivores. Carnivora. Quelques-uns exceptés, ils sont tons digitigrades. Tous ont deux dents carnassières, deux canines Lien caractérisées et six incisives à chaque mâchoire. Aucune de ces mâclioircs n'a ja- mais au-delà de quatre molaires (tuberculeuses ). Le nombre total de ces molaires et des fausses molaires ou celui des mâ- clielières , varie de quatorze à vingt-six , ou se réduit , terme moyen , à vingt. Nota. Cette famille pourrait être partagée en trois tribus : \es plantigrades j les subplantigrades et les digitigrades. L Plantigrades. Deux à quatre arrière-molaires tuberculeuses à chaque mâ- choire dans tous. 1. Quatre molaires tuberculeuses aux deux mâchoires ou à la Supérieure. Les g. Coati, Raton, Ours. 2. Deux molaires tuberculeuses à chaque mâchoire. Les g. Blaireau, Glouton. lue grison et le tai'ra semblent conduire, à raison de leurs pieds plus ou moins palmés et de quelques autres caractères, aux loutres. M. Frédéric Cuvier fait les mêmes rapproche - mens, d'après la comparaison de leurs systèmes dentaires. II. Digitigrades. Point de molaires tuberculeuses à la mâchoire inférieure de plusieuis. ANIMAUX VERTÉBRÉS. 55^ 1. Ohgles jamais complètement rétfactîles. Dcé molaires tuberculeuse^ aux dcui mâchoires. A. Deux molaires luLcrculeuses à cluique mâclioirc. Les J^ennif ormes. Ils s'appuient sur les doigts et le métatarse , et sont en quel- que sorte subplantigradcs. Les g. Loutre, Marte , Putois, Zorille , Mydaus, Mou- fette. 1). Quatre molaires tuberculeuses aux deux mâchoires. Les g. Chien, Renard. C. Quatre molaires tuberculeuses à la mâchoire supérieure, deux à l'inférieure. Les g. Paradoxure, Ictxoes (i). Civette, Mangouste, Suricate , Genette. 2. Ongles du plus grand nombre complètement rétractiles. Point de molaires tuberculeuses h. la mâchoire inférieure. Les g. Protèle (Isid. Geoff. ), HyÈne , Ratel, Chat. Nota. C'est par ces derniers genres que M, Frédéric Cu- vicr commence la famille des carnivores. Il semble, en effet , que ces animaux aient une prééminence sur tous les autres carnassiers , et il ne paraît guère naturel de passer, comme dans la distribution de son frère, du genre chat aux amphi- bies. Ces derniers animaux se rapprocheraient davantage, par leur extrémité supérieure ou par ceux dont le système den- taire est le plus complet, des loutres et autres carnivores analogues ; les derniers tiendraient des cétacés. Les porcs- épis et autres rongeurs à clavicules rudimentaires se lient peut-être avec les carnassiers insectivores, tandis que les (i) Consuller sur ce genre un mémoire de M. Yalenciennes, inséré dans les Annales des Sciences Naturelles, tom. 4, pag- 57. 56o SUPPLÉMENT. autres rongeurs ou ceux qui ont des clavicules ordinaires , conduisent, au moyen de l'aye-aye, aux quadrumanes. Sui- vant M. Geoffroy Saint-Hilaire , les monotrèmes s'affilient aux marsupiaux , du moins sous quelques considérations. Ceux-ci formeraient, avec les chéiroptères, un autre rameau dont les ornittorhjnques seraient le dernier genre. Les ru- minans et les pachydermes composeraient aussi une branche particulière. L'extrémité inférieure de ces séries serait occu^ pée par des animaux aquatiques , regardés , par des natura- listes, comme la souche primitive des autres. Page 59. PREMIÈRE FAMILLE. Brévirostres. Consultez à l'égard du genre megatherium et de celui de MEGALONYx, dont je n'ai point fait mention , la première par- tie du cinquième volume sur les ossemens fossiles de M. le baron Cuvier. Page 63. SECONDE FAMILLE. Pleniccrnes. Lisez ■• Ils sont , à l'exception de quelques espèces l'gne 5. Le caractère de cette division est ( voyez Temmnick , Ma- nuel d'Ornith., p. 273) commun à des genres de la division précédente, mais il est ici plus fortement prononcé. Page 84. CINQUIÈME FAMILLE. Lisez : Pinnidactyles. Pinnidactyli. Page 93. PREMIÈRE FAMILLE. Crocodiliens. Ainsi qu'on l'a fait dans quelques vocabulaires français , notamment celui de Waillj, j'ai supprimé la lettre H dans la seconde syllabe des mots dont le radical est ichthjos ( pois- son ). Il paraît cependant que les naturalistes n'ont pas adopté ce cbangeraent, et qu'ils continuent de suivre l'ortho- graphe primitive. Même page , ligne 3. M. Geoffroy Saint-Hilaire a commencé la publication d'un nouveau travail sur les gavials (^Mémoires du Mu- séum d'histoire naturelle ). Les espèces fossiles qu'on y rapportait, forment pour lui deux genres propres, savoir, celui de teleosaurus (^^aLVials, fossiles de Caen), et celui de steneosaurus (gavials fossiles du Havre et de Honfleur). Suivant lui, les gavials vivans ou proprement dits descendent, par voie non interrompue de génération, des gavials précédens ou antidiluviens. Même page , ligne 4- Voyez, à l'égard des genres gcosaurus ^ megalosaurus , 36 56a SUPPLEMENT. ichtyosaurus , la seconde partie du cinquième volume sur les ossemens fossiles de M. le baron Cuvier. Page 96, ligne 2. Consultez sur le genre ptérodactyle , les nouvelles re- cherches de M. Cuvier , même partie du cinquième volume , page 358, de l'ouvrage précité. Même page. TROISIÈME FAMILLE. Geckotiens. J'ai transformé en autant de genres les divisions formées par M. Cuvier dans le genre Gecko. Mais si l'on juge que j'ai trop multiplié ces coupes génériques, il sera facile d'en réduire le nombre , en ne considérant comme telles que nos divisions I à III. Page 97. La division 2, commençant la page, devait être en carac- tère de la division II. Page m. SECOND ORDRE. SUCEDRS. M. Cuvier met ces animaux en tète des poissons cartilagi- neux. Un passage de l'ouvrage sur l'anatomie comparée du cerveau de M. Serres semblerait en efifet leur assigner ce rang. « Quelque petit que soit l'encéphale de la lamproie , ses hémisphères cérébraux offrent des formes mieux arrêtées et plus rapprochées des autres classes que celui des autres poissons cartilagineux. » Tome I, page "i^x. Les poissons cartilagineux sont , en général , les plus grands de tous. Je pense que c'est pour diminuer compara- tivement leur densité et faciliter leurs mouvemens que la na- ture leur a donné un squelette cartilagineux ; et que ce n'est pas un motif suffisant pour leur assigner un rang inférieur ù celui dès poissons osseux. ANIMAUX VERTEBRES. 563 Page 1 1 8. Section des Poissons normaux. Plusieurs grandes familles de cette section et particulière- ment les Solinoiies , les Si/uroïdes , les Perches ^ les Scoinbé- roïdes et les Squamipennes de M. Cuvier, m'ont donné , quant à leur distribution mélhodique , de grands embarras. Quoique j'aie fait tous mes efforts pour bien saisir les caractères des genres et des sous-genres dont il les compose , il serait cepen- dant possible qu'il me fût échappé quelque erreur ou quelque inadvertance. Ce sujet ne sera bien éclalrci que lorsque cet illustre savant aura publié l'Histoire générale et particulière des Poissons, qu'il prépare, d'après de nouvelles recherches et sur un très-grand nombre d'espèces , dont le Muséum d'histoire naturelle s'est enrichi depuis peu ; je solliciterai donc, à cet égard, l'indulgence des naturalistes. Je la récla- merai aussi , relativement à quelques grandes divisions des animaux invertébrés , dans lesquelles on a établi , depuis quelques années , un très-grand nombre de genres , et dont la synonymie est très-embrouillée ; telles sont celles des Mol- lusques et des Poljpes. Page iig, liene 24. EURIMATE , lisez : CURIMATE. Page 127, ligne i5. D'apxès les observations du même savant , le genre ophi- cÉPHALE est, aux nageoires dorsales près, très-voisin de celui d'anabas. I Page i3o, ligne 2. 11 sera facile , en renversant l'ordre des divisions de la fa- mille des discoboles , de la terminer par le genre ophicéphale. Si l'on transporte maintenant celle des aulpstomidcs immé- diatement après les squamipennes , on pourra mettre en tête de la tribu des ckœtodontes , le genre anabas, que précédera ainsi celui d'ophicéphale. 564 SUPPLÉMENT. Page i35, ligne ii. ^'ou^ez .' MTRiPRisTis , nouveau genre, publié depuis peu par M. le baron Cuvier. Page 190. FAMILLE DES NÉRJTACÉES. D'après les nouvelles recherches de M. de Blainville (^Bul- letin de la Soc. philom., novembre ^824) j le genre navicelle appartient à cette famille. Voyez, sur le genre Piléole, mentionné page 202, le Mé- moire de M. Deshayes , inséré dans les Annales des Sciences naturelles p tome I , page 187. Page 201. SECONDE FAMILLE. PiLEIFORMES. Voyez , sur le genre Crépidule , appartenant à cette famille, l'intéressant Mémoire de ce savant , faisant partie du même Journal , tome III, page 335. Page 2a5. SECONDE RACE. Elminthoïdes. Doit-elle venir immédiatement à la suite des mollusques, ou &^j ratlache-t-elle latéralement, de manière que l'on passe des derniers conchifères aux tuniciers ou aux acéphales sans coquilles de M. Cuvier? c'est ce que je ne puis décider. Dans la première supposition , les derniers elminthoïdes pourraient se lier avec les échinodermes sans pieds , et les tuniciers ter- mineraient les actinozoés. Telle a été la méthode que j'ai pré- sentée dans l'esquisse de ma distribution du Règne Animal, et dans la préface de cet ouvrage. ANIMAUX INVERTÉBRÉS. 565 Page 233. SECOÎND ORDRE. DIBRANCHES. Voyez le Bulletin des sciences naturelles de M. le baron de Férussac , 1 825 , n" 3 , page 384- Page aSg, ligne ao. Au lieu de sept h huit , h'sez : de sept ou de neuf. Page 243 } ligne 3. Lisez : hermelle, au lieu d'hermelie. Page 248. TROISIÈME RACE. CoNDTLOPES (^Insectes de Linn.). J'ai prévenu dans la préface de cet ouvrage que j'avais éta- bli, dans cette division , quelques nouveaux genres et dont je donnerai sous peu les caractères. Ils seront exposés dans un Précis d' Entomologie , ainsi que ceux que MM. Lepéletier de Saint-Fargeau et de Serville ont proposés dans le dixième vo- lume du Dictionnaire d'Histoire naturelle de l'Encyclopédie méthodique , que l'on imprimait en même temps que cet ou- vrage. M'étant rencontré avec eux , au sujet de quelques- unes de ces nouvelles coupes génériques , j'ai abandonné mes dénominations , tant par justice que pour la simplicité de la nomenclature. Page 269, lignes 5 et 6. Le segment que je nomme médiaire, pourrait être consi- déré comme un appendice ou division dumétathorax. Ce der- nier segment est dépourvu de stigmates , tandis que le précé- dent, les anneaux suivans de l'abdomen , le prothorax et le >'>6C SUPPLÉMIiMT. mésothorax en ont chacun deux. Dès-lors, si le segment mé- diaire était censé faire partie du métathorax , tous les segmens du corps, à l'exception des derniers , seraient pourvus, sans interruption , de stigmates. Deux de ces bouches aériennes étant situées près de l'origine des balanciers des diptères , ces derniers organes ne peuvent représenter les secondes ailes, puisqu'elles dépendent du métathorax , segment dépourvu de sligmates. Il faut dès-lors que les balanciers soient des an- nexes du segment médiaire , ainsi que les organes du chant des cigales mâles et d'autres pièces analogues que l'on observe au même anneau dans divers criquets. Page 278. QUATRIÈME TRIBQ. SCYLLARIDES. J'ai réuni aux Scyllares les Ibacus de M. Léach. On pour- rait cependant admettre ce dernier genre; mais alors il fau- drait en établir un de plus , pour quelques espèces de Scyl- lares qui , par la position des yeux et d'autres caractères , s'éloignent des autres. Page 282. HUITIÈME TRIBU. SCHIZOPODES. Le g. Mulcion a été établi sur une espèce qui m'a été en- voyée de l'Amérique septentrionale par mon ami M. Le Sueur. Le corps est très-mou , sans yeux distincts, à antennes et pâtes comprimées. Les antennes, au nombre de quatre, sont courtes; les latérales sont sétacées, de deux articles, de la longueur de la moitié du corps; les intermédiaires sont plus courtes, coniques et inarticulées. Les pieds sont termi- nés par un petit onglet; la quatrième paire, et ensuite la ANIMAUX. INVERTÉBRÉS. 567 troisième sont les plus longues. Le g. Crj-fjfope, formé aussi sur une seule espèce, qui m'a été donnée par M. Lcfèvre de Cerisy, est très-rcmarqual)le. Le te.st est dilate, replié latéra- lement en dessous, de manière qu'il forme une sorte de boîte, renfermant les pâtes; son exlrémilé antérieure pré- sente l'apparence d'une tête , ayant en devant un bec courbé , et deux cornes en dessus. Le g. Condylurc a pour type des crustacés de nos côtes , et dont la principale espèce m'a été envoyée de la Rochelle par M. d'Orbigny père. L'extrémité postérieure du test est divisée en plusieurs segmens ou arti- cles inégaux , caractère qui dislingue ce genre de tous les autres de la même tribu. Page 283. Le g. Gonodactyle est formé sur les squilles chiragra, scyl- lariis; et celui de Coronide sur la squille easehia de M. Risso, ou sur une espèce très-analogue. Page 297. SIXIÈME FAMILLE. CLOPORTIDES. Ajoutez immédiatement après le genre lygic , ttlos (nou- veau genre composé d'espèces maiines). Page 3oo, ligne aS- Les Phyllopodes sont, relativement aux autres crustacés , des myriapodes. Dans les Apiis , les œufs sont placés sur la onzième paire de pieds. Ces organes étant censés doubles , ainsi que ceux des myriapodes , de manière que deux paires en représentent une des pieds ordinaires , les douze premiers sont les analogues des pieds- mâchoires des crustacés déca- podes ; et les pâtes ovifèrcs de ces phyllopodes répondent à la troisième paire des pieds thoraciques ou propres des mêmes crustacés décapodes. 568 SUPPLÉMENT. J'ai dit, page 323 , que la situation des organes sexuels ou l'interruption dans l'ordre des stigmates déterminait , à l'é- gard des myriapodes, les limites du thorax, comparé à celui des insectes ou des condylopes hexapodes ; cette proposition exige quelques éclaircissemens. M. Savigny suppose que les myriapodes n'ont point de languette; la pièce qui se trouve immédiatement au-dessous des mandibules et qu'il assimile à une sorte de lèvre inférieure , est formée , suivant lui , de deux paires de mâchoires réunies sur le même plan. Mais si on la compare avec la languette des apus , des cyames et de divers gammarus , et dont il a donné des figures , on verra qu'elle a les plus grands rapports avec cette lèvre inférieure des my- riapodes , et qu'on peut la considérer comme identique. Dès- lors , les quatre appendices articulés , sous la forme de palpes ou de pieds qui viennent immédiatement après cette languette, ou les pièces qu'il nomme lèvres auxiliaires , représenteront les mâchoires; et les pieds qui succèdent des pieds-mâchoires et des pieds ordinaires, les uns et les autres doubles. Dans di- vers chilopodes mâles, les organes sexuels étant précédés de sept paires de pâtes, si, de ce nombre» l'on retranche les deux premières ou les maxillaires , ces organes sexuels seront placés à la jonction des derniers pieds-mâchoires et des pieds proprement dits. Dans plusieurs scolopendres , l'ordre des stig- mates change du septième au huitième segment. Les six paires de pâtes antérieures à celles de ces anneaux, sont les ana- logues des pieds-mâchoires, toujours estimés doubles. Les six pieds ordinaires des insectes représentant , d'après ce que nous avons dit, les mêmes pieds-mâchoires, on voit que, là comme ici, ou dans ces myriapodes comme dans les insectes, la dernière paire de ces organes sert de limite au thorax et à l'abdomen. Les quatre premiers appendices articulés et supé- rieurs , en forme de palpes ou de pieds , des limules et des arachnides, répondant, d'après nos principes, aux quatre mâchoires des crustacés maxillaires, ces animaux seront sus- ANIMAUX INVERTÉBRÉS. 569 ccptiblcs dos mêmes applications. Ainsi les organes sexuels , ou du moins ceux des femelles, sont immédiatement situés après ceux de ces appendices qui représentent les pieds-mâ- clioircs, et à la jonction du thorax et de l'abdomen. Sous le rapport numérique des pieds , les insectes sont relativement aux condylopes hyperhexapes dans un état foetal. Page 3ao, ligne 20. Lisez : cheylète , au lieu de cehylète. Page 330. Les pages suivantes, composant la feuille 22, ont été mal cotées. Le premier chiffre doit être 3, au lieu de 2. Page 340. Ligne] y ** les deux tarses antérieurs des nitiles seuls di- latés. L'ordre des rapports naturels exige que l'on passe des genres de la division précédente à ceux de zabre , pelor, etc., et que ceux de la division "f- (crochets des tarses dentelés), ainsi que les sphodres , précèdent immédiatement les ancho- mènes , \es platyncs , etc. (division O). La distribution que j'ai présentée dans le premier fascicule de l'histoire natu- relle et iconographique des coléoptères d'Europe , pages 79 et suivantes , est à cet égard plus naturelle. Pour rétablir cette ordonnance, l'on passera de la division ** à la division — ; de celle-ci à la division A, que l'on partagera ainsi : crochets des tarses simples ; les genres zabre , pelor , amare , etc.; cro- chets des tarses dentelés : les genres Icemosthêne , dolique^ ca- lathe, taphrie. Ceux de céphalote, de stomis et de spkodre , termineront la subdivision précédente ; le dernier se liera avec celui do lœmosthéne , dont il est très-voisin. Page 345 , ligne 3. Lisez : pinophile , au lieu de pinophie. 37 Sjo SUPPLÉMENT. ANIM. INVERTÉB. Page SoJ. TROISIEME SÉRIE. Acéphales. ( Zoophytes , Cuv.) La rédaction manuscrite de cet ouvrage ayant été aciaevce vers le milieu de l'année dernière , il m'a été impossible de profiter à cet égard des nouvelles redierches de MM. Lamou- roux et Bory de Saint- Vincent, ainsi que du travail sur les vers intestinaux de M. DesloncLamps, qui sont l'objet du second volume du Dictionnaire d'Histoire naturelle , ou de la partie des zoophytcs, de l'Encyclopédie méthodique. Si l'on en excepte la classe des insectes de Linné , les autres bran- ches de la zoologie étant hors du cercle de mes études habi- tuelles, j'ai diî, ainsi que je l'ai annoncé dans ma préface, me borner à présenter des considérations générales sur les coupes principales. flN DES ADDITIONS ET CORRECTIONS.