FR RE at ë RESTE PURE (hs jet He Eu 4 DA. *” SUB LA PRUDENCE DU SALUT. , 84 My a aucune affaire du monde qui ne se réduise au tribunal des mi- | es de Jésus-Christ, parcequ il n’y en à aucune qui ne puisse avoir uéique liaison avec la conscience et le salut. Un mari s’offense de ce que l’état de sa maison et de sa famille est connu d’un homme étran- gen, qu’une femme vertueuse a choisi pour son conducteur dans les n01es de Dieu, et à qui elle confie ce qui se passe dans son domesti- ‘que, afin d'apprendre comment elle doit s’y gouverner, et y mettre Lun salut à couvert. Quel sujet y a-t-il de s'en offenser ? Cet homre, Lou étranger qu'il est, n’est-il pas le lieutenant de Jésus-Christ ? _ékt-ce pas en cette qualité qu'il juge, et par conséquent qu’il a droit _de connoître de tout? Il doit être sage, mais souvent une partie de sa sagesse est d'entrer dans la discussion de ce qu'il y a de plus inté- “eur et de plus particulier dans un ménage. 11 le doit faire avec dis- _tréfion ; mais enfin il le doit faire. S'il le fait en homme, je veux dire par une indigne curiosité, il sera lui-même jugé de Dieu; mais s’il ne le fait point du tout, il trahira son ministère. Et à quoi se termineroit donc le sacrement de la pénitence? Pourquoi les lèvres du prêtre se- rment-elles appelées dans l’Écriture le trésor public et le dépôt de la rence du salut, s’il n’étoit permis de le consulter sur toutes sortes laires, dès qu’elles peuvent ou nuire au salut, ou y contribuer ? “ais un directeur, dites-vous, un Conresseur ne se doit mêler que de se qui appartient à la direction et à la confession. Cela est vrai ; Maïs > «uviles sont les matières les plus ordinaires de la confession pour les «porsonnes du monde, sinon les affaires du monde? D'où naissent les doutes, les scrupules, les peines de conscience, dans une femme qui _ Wait Dieu et qui veut se sauver ? n’est-ce pas de tout ce qui compose 54 vie la plus commune ? Si le directeur doit ignorer tout cela, quels -aselgnements pourra-t-il lui donner? comment pourra-t-il lui mar- “mer ce qu'elle peut er ce qu’elle ne peut pas, ce qu’elle doit et ce qu'elle ne doit pas ? Si nous avions deux ames, comme le pensoïent cer- “4-0 hérétiques, l'une pour les choses du monde et l’autre pour les cos de Dieu, et qu'il n’y eût que celle-ci qui füt peccable, alors, je * }Aoue, les choses du monde ne devroient plus être soumises, ni à Ja ; vonfession, ni à la direction: mais n'ayant qu'une même ame, ‘étpour ed he vs et pour Dieu, il est nécessaire que celui qui préside à sa De pou 22 0m vi peut p elon l'un et l'autre, et se damner. cr ES Vous, et que je voudrois que vous missiez en pratique. Ce: #rà Qu. uitde d'affaires toutes mondaines dont vous êtes ae de 3 ip üplient tous les Jours, que vous eussiez quelque a pour en conférer avec lui et pour Îles examiner en- ‘# , Point par rapport à la politique du siècle, où vous n’êtes que "D expérimenté. mais par r: SORTE : ue 1. AS Mais par rapport à Dieu , à la conscience, au salut: ÿ -" mesures que vous prenez pour l'heureux succès de vos S DU 2. point, dans la vue de vous inspirer une pensée bien ee D £ FARM : 86 SUR LA PRUDENCE DU : “UT: 2/00 À desseins, peuvent être admirablement bien concertées selon le rm 4 et très mal selon Dieu. Et je vous confesserai ingénument :hille fois entendu vanter des actions de gens du monde et _ de sagesse qui me faisoient pitié, et si je l’ose dire, horreur, us:d venois à en pénétrer le fond et à en déméler les ressorts, parceque je n'y voyois ni bonne foi, ni droiture, ni équité, ni humanité, ni crainte de Dieu , ni religion. Je voudrois donc, encore une fois, que … vissiez le conseil que je-prends la liberté de vous donner, et que vou fissiez choix de quelqu'un qui raisonnât avec vous sur quantité d'u. cles où l'innocence de l'ame peut être blessée, et qui, sans être ni ttop lâche, ni trop sévère, vous en déclarät ses sentiments. Éprouveæle, cet homme de confiance, connoïissez-le par vous-même, faites-en le uis- cernement entre mille ; mais dès que Dieu vous laura adressé, et du vous vous y serez arrêté, ouvrez-lui votre cœur, soumettez à soh ex men toutes vos entreprises et toutes vos démarches, proposez-lui #0 raisons, écoutez les siennes, pesez tout dans une juste balance, et ne vous obstinez point contre la vérité, du moment qu'il vous la fèr apercevoir. En matière de salut, c’est une souveraine prudence de ne se point appuyer sur sa propre prudence. XII. La prudence du salut n’est pas encore toute renfermée dans celte première règle de la faire cutrer partout, pour vorr s'il n'y & rien qui soit opposé au salut; mais une seconde maxime également importante est de l'employer dans toutes vos affaires, et en partiou” lier dans toutes les affaires humaines, pour les rendre utiles a salut et profitables devant Dieu. Car ce qui doit être pour vous d’une grande consolation, et ce que vous ne pouvez trop vous imprimer dans l'esprit comme un principe fondamental de votre conduite, c'est que les affaires les plus humaines en elles-mêmes peuvent être sant fiées, et vous profiter pour le salut, autant que vous aurez soin de les y rapporter. Mais vous me demandez quel rapport elles peuvent avoir avec le salut. Vous concevez assez que des œuvres de piété, telles que sont l’oraison, la confession, la communion, les : rcices de montli= cation, sont des œuvres salutaires, parcequ’elles ont immédiatement Dieu pour objet, et qu’elles tendent vers lui directement ; mas vous semble qu’au regard du salut, toutes les affaires du mon sont tout au plus des soins indifférents, et que c'est beaucoup si elles ne vous détournent pas de votre fin dernière, bien loin d'être capanos de vous en approcher et de vous y élever. Voilà l'illusion dont 58 laissent ordinairement prévenir les chrétiens du siècle, _ minées par cinq articles globuleux, formant la massue. Elytres tron- quées. Pieds longs et grèles. Le g. SCAPHIDIE. IT. Palpes maxillaires allongés , terminés brusquement en alène. Corps ovale, arqué , avec la tête basse, Massue des antennes allongée, de cinq articles. Les g. CHocëve ( Catops ), Myzorque. TROISIÈME TRIBU. Pazpeurs. Palpatores. La tête est ovoïde, dégagée ou séparée du corselet par un étrangle- ment. L’extrémité antérieure du corselet est rétrécie et plus étroite que la tête. Les palpes maxillaires , toujours renflés vers leur extrémité, sont très-saillans et de la longueur au moins de la tête. L’abdomen est ova- laire ou subovoïde, et embrassé inférieurement par les élytres. Nota. Antennes presque filiformes ou grossissant insensiblement vers 362 INSECTES leur extrémité , plus ou moins coudées. Palpes labiaux courts ; leur der- nier article ( mastige) ou celui des maxillaires ( scydméne ) très-petit , pointu. Les g. MasrTice, SCYDMÈNE. B. Les autres clavicornes de notre troisième division géné- rale ont souvent des pieds contractiles. Leurs mandibules sont courtes, épaisses et dentées. Le corps est généralement ovoïde, épais, garni de poils ou d'écailles caduques, avec la tête enfoncée postérieurement; les élytres point ou peu rebor- dées , et les antennes courtes. Les larves sont velues. QUATRIÈME TRIBU. Denmesrins. Dermestinit. Les antennes se terminent toujours brusquement en massue. Les jambes sont toujours étroites ; les pieds ne sont point ou qu’imparfaite- ment contractiles , les tarses n’étant jamais dans la contraction, appli- qués contre les jambes. I. Bouche de la plupart découverte , ou point cachée inférieurement par une dilatation en mentonnière du pré-sternum. Point de fossette longitudinale sur les côtés inférieurs du corselet pour recevoir les an- tennes. Les g. DERMESTE, ATTAGENE. Nota. Dans le dernier genre , le pré-sternum recouvre le menton. On y rapportera le dermeste undatus ; les anthrènes unifasciatus et glo- riosæ devront être placés avec les dermestes. IT. Pré-sternum recouvrant toujours une partie de la bouche ou ap- pliqué antérieurement sur elle. Antennes pouvant se loger, du moins en grande partie, dans des excavations ou fossettes longitudinales des côtés inférieurs du corselet, une de chaque côté. Les g. Mécarome, Troconerme ( Zrinodes , Dej. ), Gzosiconne. COLÉOPT., PENTAMÈRES. 363 CINQUIÈME TRIBU. ByrRHIENS. Byrrhit. Plusieurs ont les antennes presque filiformes ou insensiblement plus grosses vers le bout, et les jambes larges. Les pieds sont parfaitement contractiles ; et ne semblent, dans cet état, composés que de deux pièces, la cuisse avec la hanche et la jambe étant exactement appliquées sur le corps. I. Antennes logées dans des fossettes latérales et inférieures du cor- selet, ou dans des rainures du pré-sternum. Les g. ANTHRENE, NosODENDRE , CHÉLONAIRE. IL. Point de cavités spéciales propres à recevoir les antennes. Les g. Byrrne, Limnicuus, Aspipipnore, et probablement celui de Murmidie de M. Léach, ainsi que les Centrocéres de M. Germar. II. Les clavicornes suivans se tiennent dans l’eau ou sur les bords des ruisseaux et des mares. Plusieurs n’ont que quatre articles aux tarses, le premier étant très-petit, comme dans la famille suivante. Le devant du pré-sternum est tou- jours dilaté en mentonnière et recoit la portion inférieure de la bouche ou la cache, Les antennes des uns n’offrent que six à sept articles; celles des autres, en ayant de dix à onze, sont tantôt, ainsi que celles des précédens, à peine aussi longues que la tête et en massue fusiforme ou cylindracée, plus ou moins dentelée, commençant en troisième article, tantôt presque filiformées et de la longueur de la tête et du corselet ; les tarses de ceux-ci, de même que ceux de plusieurs autres genres de cette tribu, sont terminés par un grand article renflé vers le bout, avec deux forts crochets. Ainsi, d’une part la composition, la forme et la longueur des antennes; de l’autre, les proportions de l’article terminal des tarses, distinguent ces clavicornes de ceux des tribus précédentes, dont ils se rapprochent par d’autres caractères. 364 INSECTES SIXIÈME TRIBU. Macropacryzes. Macrodactyli. 1. Antennes de dix à onze articles. 1. Antennes très-courtes, formant, dès le troisième article, une mas- sue en fuseau ou cylindracée , dentelée (peu distinctement dans quel- ques-uns ). A. Tarses de quatre articles, menus, filiformes et terminés par de petits crochets. Jambes antérieures larges, épineuses et fouisseuses. Corps déprimé. Le g. HérérocÈre. B. Tarses de cinq articles , grands, grossissant vers le bout et termi- nés par deux forts crochets. Corps épais ou convexe. (Les Parnidées de M. Léach. ) a. Antennes libres ou point recues dans une fossette, un peu plus lon- gues que la tête, sans oreillette à leur base. Le g. Poramopnire ( Germar; Hydera, Latr.). b. Antennes recues dans une fossette , située au-dessous des yeux; le second article très-dilaté , en manière de palette ou d’oreillette, recou- vrant les autres. Le g. Dryops. Ceux dont les pieds antérieurs sont plus longs forment le genre dryops de M. Léach , et ceux où ils sont de la longueur des suivans, celui au- quel il réserve la dénomination de parnus , donnée par Fabricius aux dryops d'Olivier. 2. Antennes de la longueur de la tête et du corselet, presque fili- formes , le dernier article seulement un peu plus grand. Le g. Erwis ( Lymnius ). IL. Antennes de six ou neuf articles. Les ç. MacronyqQuÉ”, Géonisse. Nota, On pourrait simplifier la nombreuse famille des elavicornes, en Ï séparant de cette tribu les g. hétérocére, macronyque et géorisse ; ils COLÉOPT., PENTAMÈRES. 365 composeraient une nouvelle famille qui serait caractérisée par le nombre des articles des tarses. Les macrodactyles , ainsi réduits, seraient dis- tingués des clavicornes précédens par leurs tarses terminés par un grand article, avec deux forts crochets au bout et quelques autres particu- larités. : CINQUIÈME FAMILLE. Pazricornes. Palpicornes. Les antennes, composées de six ou neuf articles et insérées dans une fossette profonde, sous les bords latéraux et avancés de la tête, se terminent en massue perfoliée ou solide, et ne sont guère plus longues que les palpes maxillaires ou sontmême plus courtes, Le corps est le plus souvent ovale ou hémisphé- rique. Le menton est grand ou en forme de bouclier. Les palpes maxillaires sont longs. Plusieurs vivant dans l’eau, ont pour cela des pieds nata- toires , et leurs tarses paraissent n'avoir que quatre articles, le premier étant très-court et souvent peu distinct (1). PREMIÈRE TRIBU. HyporopnaiLiens. Hydrophilir. Ils ont des pieds natatoires, avec le premier article des tarses fort court et peu distinct. Les mâchoires sont entièrement cornées. I. Mandibules bidentées à leur extrémité. Corps hémisphérique ou ovoiïde , convexe. Corselet toujours beaucoup plus large que long. (1) Les palpicornes conduisent par un bout aux macrodactyles , et par l'autre aux sphéridies, aux bousiers, etc. Les dryops, genre de la tribu des macrodactyles, semblent se lier avec les gyrins ; de ceux-ci, on passe aux dytiques, et de-la aux carabiques. 366 INSECTES 1. Antennes de six articles. Le g. SPERCHÉE. 2. Antennes de neuf articles. A. Milieu de la poitrine élevé en carène et prolongé postérieurement en pointe, en manière de dard. a. Tarses antérieurs dilatés dans les mâles. Les g. Hypropice ( hydrous, Léach). B. Tarses antérieurs semblables dans les deux sexes. Le g. Hyprocnare (ydrophilus, Léach). B. Milieu de la poitrine sans carène. Les g. Grosaire, Hyprorie (hydrobius et berosus , Léach ), Lim- NEB1e (limnebius, Léach ). Ce dernier comprend les hydrophiles dépri- més et dont les tarses postérieurs ne sont point propres à la natation. Celui de globaire est formé sur une espèce de l'Amérique méridionale, ayant la faculté de se mettre en boule. IT. Mandibules sans dents à leur extrémité. Corps oblong , presque plan en dessus ou déprimé. 1. Palpes maxillaires terminés par un article plus gros. Les g. Ezopnore, Hyprocnus (Léach). 2. Palpes maxillaires terminés par un article plus grêle, pointu. A. Palpes maxillaires fort longs. Le g. HypRæÆNE. B. Palpes maxillaires point fort longs. Le g. Ocarnéeie ( hydræna, Latr.). SECONDE TRIBU. SPRÉRIDIOTES. Sphæridiota. Les pieds sont simplement ambulatoires et les tarses ont cinq arti- cles très-distinets, le premier étant aussi long au moins que le suivant. Les mâchoires sont terminées par des lobes membraneux. Les g. SPHERIDIE (tarses antérieurs dissemblables dans les deux sexes) et Cercxon (Léach; tarses semblables dans les deux sexes ). COLÉOPT., PENTAMÈRES. 367 SIXIÈME FAMILLE. LameLLicorNes. Lamellicornes. Les antennes, formées de huit à onze articles, mais de neuf ou de dix dans le plus grand nombre, insérées dans une fossette profonde , sous les bords latéraux et avancés de la tête, toujours courtes, sont terminées en une massue, soit composée de lames ou de feuillets plicatiles à la manière d’un éventail, ou bien perpendiculaires à l’axe et formant un pei- gne , soit composée d'articles cupulaires et emboîtés (le pre- mier ou l’inférieur de la massue étant en forme d’entonnoir, tronqué obliquement et renfermant concentriquement les autres). Le côté externe des deux jambes antérieures est denté. É Le menton est souvent grand, recouvre la languette et porte les palpes. PREMIÈRE TRIBU. SGARABÉIDES. Scarabætdes (1). La massue des antennes est composée de feuillets , soit pouvant s’ou- vrir et se fermer à la manière de ceux d’un livre, soit cupulaires, le premier de cette massue étant le plus grand (2), presque en forme de cornet, et enveloppant les autres. I. Antennes de huit à neuf articles. Labre et mandibules membra- neux, cachés. Mâchoires terminées par un grand lobe membraneux, ar- (x) Consultez, à l'égard de cette famille, l'ouvrage de M. Mac-Leay fils, ayant pour titre : /oræ entomologicæ, livre non moins remarqua- ble par des observations nouvelles que par des ingénieux apercus. (2) Le premier et le dernier sont quelquefois de la même grandeur , cupulaires, et renferment l'intermédiaire. La massue est aussi quelquefois presque globuleuse ou presque hémisphérique. 368 INSECTES qué, large et tourné en dedans ; dernier article des palpes labiaux beau- coup plus grêle que les précédens , ou très-petit. Les CoproPnAGes ( Coprophagi ). 1. Seconds pieds beaucoup plus écartés entre eux, à leur naissance, que les autres. Palpes labiaux très-velus , avec le dernier article beau- coup plus petit que le précédent ou même peu distinct. (Écusson le plus souvent nul ou peu visible. ) Les g. Areucaus ( scarabée, Mac-Leay fils }, Gymnopzeure , Sisi- PHE, Oniris, OxiTicezrE, ONTHOPHAGE, PHanée (lonchophorus , Germ.), Bousier. 2. Tous les pieds insérés à égale distance les uns des autres. Palpes labiaux velus, à articles cylindriques , presque semblables. Écusson très-distinct. Élytres enveloppant les côtés et l'extrémité pos- térieure de. l'abdomen. Lés g. Apnonte, Psammoie (voisin des égialies, mais ayant le la- bre et les mandibules cachés). IT. Antennes le plus souvent de dix à onze articles. Mandibules du plus grand nombre cornées et découvertes. Labre de la plupart coriace, et plus ou moins à nu dans plusieurs. Palpes labiaux filiformes ou ter- minés par un article plus grand. Mâächoires soit entièrement cornées, soit terminées par un lobe membraneux ou coriace, mais droit et longi- tudinal. 1. Mandibules cornées, point en forme de lames très-minces ou d’é- cailles. A. Mandibules et labre toujours totalement ou en partie à nu, sail- lans au-delà du chaperon. Élytres enveloppant le contour extérieur de l'abdomen et lui formant une voüte complète. Antennes de plusieurs à onze articles. Pieds postérieurs très-reculés en arrière. Les ARÉNICOLES. Arenicolæ. a. Languette bifide, ses deux lobes saillans au-delà du menton. Mandibules généralement saillantes, arquées. Antennes de onze ou veuf articles. COLÉOPT., PENTAMÈRES. 369 * Antennes de neuf articles. Les g. Cammon, ÆGIALIE. IVota. Quoique les Chirons, genre établi par M. Mac-Leay fils (1) pa raissent se rapprocher par la massue des antennes, des passales , ils ap- partiennent néanmoins , sous tous les autres rapports, à cette division des scarabéïdes. * * Antennes de onze articles. Nota. Ils composent la petite famille ou tribu que j'avais désignée sous le nom de géotrupins. Les g. GéoTrure, BucBOCÈRE, ÉLÉPHASTOME, ATHyR1E, LÉTHRUS. b. Languette entièrement recouverte par le menton. Antennes le plus souvent de dix articles, de neuf dans les autres. Mandibules et labre moins saillans que dans les précédens, et ne parais- sant point, l'animal étant vu en dessus. Hanches antérieures souvent grandes et recouvrant le dessous de la tête. Côté interne des mâchoires denté. Insectes produisant une stridulation. * Antennes de neuf articles. Les g. Crvprone, MécHiD1eE. * * Antennes de dix articles. Les g. Pnogëre, Trox, HyBosore, ORPHNÉ ? Le g. acanthocère de M. Mac-Leay fils n’est inconnu. Les organes de la manducation semblent l’éloigner des précédens et le reporter plus bas. B. Labre en mandibules rarement saillantes au-delà du chaperon. Ex- trémité postérieure de l'abdomen découverte. a. Languette entièrement cachée par le menton et confondue même avec lui. Corps rarement allongé, avec le corselet oblong. Élytres point béantes à la suture. (1) J'ai adopté plusieurs de ses dénominations génériques, de préfé- rence à d'autres, publiées antérieurement, mais sans indication de ca- 24 ractères. 370 INSECTES * Antennes toujours de dix articles et dont les trois derniers forment la massue. Mandibules saillantes ou découvertes, du moins à leur partie latérale externe (point entièrement recouvertes en dessous par les mâ- choires , et en dessus par le chaperon ). Mâchoires du plus grand nombre entièrement cornées et dentées, ter- minées dans les autres par un lobe coriace et velu. Les XyLopnires. Xylophuli. Les g. OnxcrTEs (1), Pniceure, ScArABéE, Hexopon, RuTEtE, Cnasmanie, Macraspis, Peripnore, CHrysopnore, OPLOGNATHE, Cyerocépaaze (chalepus, de M.Mac-Leay fils, dénomination déjà employée génériquement). Ce dernier genre semble faire le passage de cette divi- sion à la suivante. Mandibules très-peu découvertes, mais déprimées. * * Antennes de huit à dix articles; massue de plusieurs mâles for- mée par les sept à cinq derniers, de trois dans les autres. Mandibules recouvertes en dessus par le chaperon, et cachées en dessous par les mâchoires ; leur côté extérieur seul apparent. Les PuyrropmAGes. Phyllophagi. / + Mandibules fortes, entièrement cornées. Extrémité des mächoires sans dents ou n’en ayant que deux. ( Antennes de dix articles. ) Les g. ANOPLOGNATHE, LEUCOTHYRÉE, APOGONIE, AMBLYTÈRE. + + Mandibules fortes, entièrement cornées. Mächoires pluridentées. i » Tarses antérieurs des mâles dilatés et garnis en dessous de brosses. (Antennes de neuf articles.) Le g. GÉNATE (gematis, Dej.). + T + Mandibules fortes, entièrement cornées. Mâchoires pluridentées. Tarses semblables et sans brosses dans les deux sexes. A- Massue des antennes de cinq à sept feuillets dans les mâles. Les g. Hanweron (antennes de dix articles ), PacnyPe (antennes de neuf articles \. A A- Massue des antennes de trois feuillets dans les deux sexes. (x) Entre ce genre ct le suivant, doivent être placés, dans un ordre naturel, les snodendres. COLÉOPT., PENTAMÈRES. 371 OÔ. Antennes de dix articles. Les g. RuxzorroGue (melontha æstiva), Aréonr. O0. Antennes de neuf articles. Les g. Awrimarse (melolontha solstitialis ), Eucurore ( anomala , Déj. ). + Ÿ Ÿ Ÿ Portion interne des mandibules moins solide que l’autre ou membraneuse. ( Antennes de neuf à dix articles, dans les trois derniers formant la massue. ) Les g. Omarorre, Anisopzie , Hoprxe , Monocnëte, Macropacryze, DiPHUCÉPHALE, | b. Languette saillante au-delà du menton (bilobée ). Mandibules cornées. Mâchoires terminées par un lobe membraneux et soyeux. Corps souvent allongé avec le chaperon avancé, le corselet oblong ou presque orbiculaire; les élytres écartées ou béantes à leur extrémité postérieure interne ou suturale. Antennes de neuf à dix articles, dont les trois derniers formant la massue. | Les Avrnogies. Anthobii. Les og. GLAPHYRE , AMPHICOME, ANISONYx, CHASMATOPTÈRE. 2. Mandibules très-aplaties, en forme de lames minces ou d’écailles, ordinairement presque membraneuses. Labre presque membraneux, caché sous le chaperon. Mächoires ter- minées par un lobe en forme de pinceau. Languette point saillante. Corps le plus souvent ovale, déprimé, avec le corselet en trapèze ou presque orbiculaire. Couleurs ordinairement brillantes ou variées. Les Merrropuires. Melitophili. Les g. PraTycénie, CremAsrocueiLe, GoziaTu, Tricmie, CÉTOINE, Gymwéris (1). Menton grand et large dans les trois premiers genres. (1) Les scarabées me paraissent être la souche de deux branches : Pune, commencant aux apoplognathes, conduit aux hannetons ; l’autre, com- mencant par les rutèles, amène les cétoines et autres genres analogues. b SS 36 INSECTES SECONDE TRIBU. Lucanines. Lucanides. Les antennes, toujourscomposées de dix articles, ont les feuillets de leur massue disposés perpendiculairement à laxe, et en manière de peigne (1). I. Labre soit nul ou caché, soit extérieur, mais très-petit. Languette insérée derrière le menton, tantôt cachée par lui, tantôt saillante {soit très-petite et entière, soit grande et bilobée. Antennes fortement cou- dées. Mâchoires ordinairement terminées par un lobe membraneux ou co- riace, pénricilliforme dans la plupart, rarement armées de dents cornées. 1. Languette cachée par le menton ou découverte, mais très-petite et entière. (Corps convexe.) Les g. SINODENDRE, ÆSALE. 2. Languette toujours saillante au-delà du menton, grande et divisée en deux lobes. p Corps convexe, du moins dans les mâles. Les g. LAMPRIME, PHoLiDoTE. 3. Languette toujours saillante au-delà du menton, grande et divisée en deux lobes. Corps déprimé dans les deux sexes. A. Yeux coupés par les bords latéraux de la tête. Les g. Lucaxe (auquel je rapporte ceux de Figule et d'Ægus de M. Mac-Leay fils), Nicinre, Dorcus. B. Yeux entiers. Les g. Cerucnus, PLATYCÈRE. IT. Labre toujours découvert, fixe et grand. Languette couronnant le menton, entière. Antennes simplement arquées et velues. (1) M. Mac-Leay fils divise les lucanides en ceux qui ont les antennes lamellées et ceux qui les ont perfoliées; mais cette distinction ne m'a point paru bien fondée ou assez nette pour pouvoir en faire usage. COLÉOPT., HÉTÉROMÈRES. 353 ‘ Mächoires cornées et fortement dentées. Corselet séparé de l'abdomen par un étranglement ou intervalle notable. Les g. Paxvzce, PASSare. SECONDE SECTION. HÉTÉROMÈRES. Heteromera. Les quatre premiers tarses sont composés de cinq articles et les deux derniers de quatre. I. Les uns ont la tête subovoïde , susceptible de s’en- foncer postérieurement dans le corselet, sans rétrécis- sement brusque ou de col à sa base. a ——— PREMIÈRE FAMILLE. MéLasomEes. Melasoma. Ils sont ordinairement aptères; ont les articles des tarses presque toujours entiers; les antennes toujours insérées sous les bords latéraux et avancés de la tête, moniliformes, avec le troisième article allongé; l'extrémité des mandibules bi- fide , et une dent ou crochet corné au côté interne des mä- choires. Ils vivent pour la plupart à terre et sontnoirs ou de couleur cendrée, sans aucun mélange. INSECTES os 3 = PREMIÈRE TRIBU. Piméziaires. Pimeliarice. Ils manquent d'ailes. Les étuis sont soudés et embrassent l'abdomen. Les palpes maxillaires sont filiformes ou terminés par un article un peu plus grand, mais ne formant point distinctement de massue triangulaire ou en hache. L Onzième et dernier article des antennes très-petit, comparativement au précédent (à peine saillant dans plusieurs ), et en forme de cône très- court. Les g. Pimérxe, PrarvoPe (Fischer), EurycHore, Axis, ÉLÉno- PHORE, ERODIE. IL. Onzième ou dernier article des antennes très-distinct, soit guère plus petit que le précédent, soit de la même longueur ou plus grand, ovoide ou en cône allongé. 1. Dernier article des antennes point sensiblement plus long ou plus grand que le précédent. Les g. Zornose, Moruris, Psammone, TenTyrie, TAGONE (Fischer), L LA TAGÉNIE, SÉPIDIE. , Nota. Le g. hédyphane, établi par M. Fischer dans son entomogra- phie de la Russie, est, selon lui, intermédiaire entre les tagénies et les hésètres. Je soupconne cependant qu'il appartient plutôt à ma tribu des hélopiens. 2. Dernier article des antennes sensiblement plus long ou plus grand que le précédent. Les g. Diésre ( Fischer), Scaure, Læra. Nota. On pourra encore partager cette tribu de la manière suivante. L Menton grand , recouvrant l’origine des mâchoires. 1. Corps ovale ou oblong, point orbiculaire. A. Corselet transversal ou point orbiculaire. Les g. PiMÉLE, Prarxore, Diésie, TENTYRIE, TAGONE. Nota. Les g. tentyrie, tagone et hégètre se nuancent insensiblement. Il en est de même des formes et des proportions du dernier article des COLÉOPT., HÉTÉROMÈRES. 375 palpes maxillaires, de manière que l’on pourrait réunir cette tribu à la suivante et se borner à diviser ce groupe d’après la grandeur du menton, qui recouvre ou laisse à nu la base des màchoires. B. Corselet soit en forme de cœur tronqué, soit carré ou oblong. Les g. HÉGETRE, ÉLénoPnore, Akis. 2. Corps suborbiculaire. Les g. Eurycnore, Eronie, Zopuoss. IT. Menton petit ou moyen, ne recouvrant point la base des mâchoires. Les 9. Mozuris, Psammone, TAGéNiE, Sépipie, SCAURE, LÆNA. SECONDE TRIBU. Bcapsines. Blapsides. Ils ne différent essentiellement des piméliaires que par leurs palpes maxillaires terminés par un article notablement plus grand que les pré- cédens , et d’une forme triangulaire ou en hache. I. Menton grand, recouvrant la base des màchoires. Le g. Asie. IT. Menton moyen ou petit, ne recouvrant point la base des mächoires. 1. Tarses semblables ou presque semblables dans les deux $exes. Les g. Scorixe, Bzaps, Misorampe , Oxure, Scoroste, NycrÉRE (Zophosis nodosa, Germ.). Nota. Les oxures sont des espèces de moluris à corps étroit et allongé, avec le dernier article des palpes maxillaires plus dilaté. 2. Les deux ou quatre tarses antérieurs dilatés dans les mâles. Les g. EuryvoTe, PEDINE, PEATYSCÈELE. 2 ? Nota. Les platyscèles ont les quatre tarses antérieurs très-dilatés et semblables ; le labre entièrement découvert et le bord antérieur du cha- peron droit, sans échancrure. Aux pedines se rapportent les pedines, les héliophiles, les dendares, les phylans, les opatrines et blapstines de M. le comte Dejean, ainsi que les isocéres. ©» 1 6 INSECTES TROISIÈME TRIBU. TÉNÉBRIONITES. Z'enebrionites. Ils ont des ailes et les étuis libres. Les g. CrypriQue, EpirRaGe, OparRe, ToxiQue, SARROTRIE (Or- thocére), Corrique (Corticus, Dej.), Cairoscèze, Carcar, Bonos, Uris, TÉNÉBRION. Le g. cortique (sarrotrium celtis, Germ.) est peut-être un tétramère de la famille des xylophages ; il a une grande affinité avec celui de dio- desme, qui appartient réellement à cette famille. SECONDE FAMILLE. Taxicornes. Taxicornes. Aïnsi que dans la famille précédente, les mandibules sont bifides à leur extrémité, et les articles des tarses , les quatre antérieurs au plus exceptés, sont entiers; mais les mâchoires n’ont point au côté interne d’onglet corné. La plupart ont des ailes. Les antennes, ordinairement insérées sous les bords latéraux et avancés de la tête, de la longueur au plus de la tête et du corselet, vont en grossissant ou se terminent en massue, et sont dans la plupart en tout ou en partie per- foliées. PREMIÈRE TRIBU. | DrapériaLes. Diaperiales. ' Les antennes, ordinairement plus ou moins perfoliées, vont en gros- sissant ou se terminent par une petite massue. Les côtés du corselet et ceux des élytres ne débordent point notablement le corps. Les g. Pmazérie (Usoma, Dej.), Cnérénone (Phaleria, Dej.), Dra- PÈRE, PENTAPHYLLE , HypoPHLÉE, Écépone, CoxÈLE, HALLOMEXKE, EvwsrROPHE. COLÉOPT., HÉTÉROMÈRES. 3-7 4 SECONDE TRIBU. CossyxPHÈnes. Cossyphenes. Ils se distinguent de tous les hétéromères par leur corps très-aplati et clypéiforme , débordé latéralement par les côtés du corselet et des élytres. La tête est cachée sous le corselet ou recue dans une entaille profonde de son extrémité antérieure. Les g. HézéE, Cossypne. TROISIÈME TRIBU. Crassicornes. Crassicornes. Les antennes se terminent brusquement en une grande massue, soit entièrement perfoliée, soit comprimée et plus ou moins en scie au côté interne. Les g. Tracnyscèze, Leïone , TÉrRATOME, ORCHÉSIE, CNODALON, PROSTENE. Nota. Les g. halloméne, eustrophe et orchesie ont de grands rapports avec la division des sécuripalpes de la famille suivante. Les g. rhinosime et salpingue devraient, d’après les tarses et la forme des antennes, être placés systématiquement dans cette famille ; mais, par d’autres rapports, ils appartiennent plus naturellement à Ja tribu des anthribides, famille des rynchophores. TROISIÈME FAMILLE. STÉNELYTRES. Stenelytra. Les mâchoires sont inermes ainsi que celles des taxicornes ; mais plusieurs ont les mandibules terminées en une pointe simple ou entière , et le pénultième article des tarses bilobé. Les antennes, pius longues dans un grand nombre que la 3-8 INSECTES tête et le corselet , sont filiformes ou sétacées et point sensi- blement perfoliées (1). Plusieurs ont les élytres molles ou flexibles, caractère qui nous indique que ces insectes avoisinent ceux de la famille suivante. I. Les uns n'ont point le devant de la tête très-sensible- ment prolongé en forme de museau ou de petite trompe. Ils se partagent en quatre tribus. PREMIÈRE TRIBU. Hézropiexs. Helopri. L’extrémité des mandibules est toujours bifide ou bidentée. La base des antennes est ordinairement recouverte par les bords avancés de la tête. Les palpes maxillaires sont plus longs que les labiaux et terminés par un grand article triangulaire ; ceux des tarses sont entiers, et les cro- chets du dernier simples ou sans dentelures. Les derniers articles des antennes sont souvent plus courts et arrondis ; les autres sont obconiques ou presque cylindriques. Le corps, dans la plupart, est ovale ou oblong et souvent arqué ou bombé supérieure- ment. L. Corselet presque en forme de cœur tronqué postérieurement. Le g. Hérops. IT. Corselet presque orbiculaire ou presque globuleux. Les 9. PyrHe,ADÉLIE, SPHÆROTE. II. Corselet mesuré au bord postérieur plus large que long, soit tra- pézoïde, soit presque lunulé. Corps soit presque hémisphérique, soit ovale et arqué ou bombé , soit ovale-oblong. Les g. AcanrnoPpe, SPHÉNISQUE, AMARYGME (Dalm.; Cnodulon, Fab.), Nizron. (1)Quelquefois cependant presque grenues et presque perfoliées, comme dans les nilions et les dircées. COLÉOPT., HÉTÉROMÈRES. 379 IV. Corselet plus long que large ou presque isométriqne, soit presque carré , soit cylindracé. Corps étroit et allongé. Les g. STRONGILIE, STÉNOCHIE , STENOTRACHÈLE (Dryops, PAyx.). Nota. Les crochets des tarses des stenotrachèles sont accompagnés d’une soie, ce qui les fait paraître bifides. mn SECONDE TRIBU. Cisrézines. Cistelides. Ils s’éloignent de tous les autres sténélytres à raison de leurs mandi- bules terminées en une pointe simple (1) et des crochets dentelés du der- nier article de leurs tarses; sous les autres rapports, ils tiennent des hélopiens. Le pénultième article des tarses est quelquefois bilobé. L’in- sertion des antennes est nue ou à découvert. Les g. Mycérocnare (Mycétophile, Gyll.), Arrécure, CiSTELE. TROISIÈME TRIBU. SÉGURIPALPES. Securipalpi. Is différent des hélopiens par leurs antennes insérées à nu , parle pénul- tième article des tarses, celui du moins des quatre antérieurs, qui est bi- lobé et ordinairement en cône, et à raison de leurs palpes maxillaires ter- minés par un article en forme de hache allongée ou cultriforme, et même dentés en scie ; ils s’éloignent des œdemérites par ce dernier article, et à raison de leur corps généralement ovale-oblong , avec la tête trés-inclinée et le corselet de la largeur des élytres et en trapèze. Leurs antennes sont généralement plus courtes. Les g. Meranprye, Conopazre, DyrGéE, HypuLzE, SERROPAXZPE, Noraus. (1) Du moins, dans toutes les espèces que j'ai étudiées ; je ne voudrais pas aflirmer qu’il n’y eùt point d’exception. 380 INSECTES QUATRIÈME TRIBU. OEpeménriTes. OEdemerites. Ils ont les mandibules bifides ; le pénultième article de tous les tarses bilobé, et le dernier des maxillaires grand, triangulaire. Les antennes sont insérées à nu, filiformes ou sétacées, généralement allongées et quelquefois en scie. Le corps est étroit, allongé, avec le corselet cylin- dracé , plus étroit postérieurement que la base des élytres. Les élytres sont souvent molles et flexibles (rétrécies dans plusieurs à leur extré- mité ). Les pieds postérieurs de plusieurs diffèrent selon les sexes, ainsi que ceux des nothus, dernier genre de la tribu précédente. Les g. Cazope, SPARÈDRE, Diryze, OEDEMERE. IT. Les autres et derniers sténélytres ont le devant de la tête allongé et en forme de museau ou de petite trompe (proboscirostre ). CINQUIÈME TRIBU. RHYNCHOSTOMES. Rhynchostoma. Le g. STENoSTOME , MycTÈRE. Voyez, pour les g. rhinosime et salpingue , les observations qui sont à la fin de la famille des taxicornes. IT. Les hétéromères , composant notre seconde divi- sion , ont la tête presque en forme de cœur , aussi large ou plus large derrière les yeux que l’extrémité antérieure du corselet, resserrée ensuite brusquement en arrière, de sorte que leur base forme une sorte de col qui entre seul dans cette dernière partie du corps. Le corps est souvent mou et flexible. Les mâchoires sont inermes ou sans onglet corné. Les articles des tarses du plus grand nombre sont entiers ; les erochets COLÉOPT., HÉTÉROMÈRES. 381 du dernier sont bifides dans beaucoup. Ces insectes vi- vent pour la plupart sur les végétaux, contractent leur corps lorsqu'on les saisit. Quelques-uns sont employés en médecine comme vésicans. Les larves de plusieurs sont parasites. es QUATRIÈME FAMILLE. TrAcHÉLIDES. Trachelides. I. Les uns, à antennes tantôt simples, tantôt flabellées, pectinées ou en scie, ont, un seul genre excepté (rpiphore) et bien distinct de ceux de la division opposée par ses an- tennes en panache et en peigne, les crochets des tarses en- tiers. Le pénultième article est bilobé dans la plupart. PREMIÈRE TRIBU. Lacnriaires. Lagriarie. Le pénultième article des tarses est bilobé. Le corps est allongé, plus étroit en devant, avec le corselet cylindracé ou sarré ; les palpes maxil- laires terminés par un article plus grand, triangulaire; les antennes sim- ples , filiformes ou grossissant insensiblement vers le bout, le plus souvent et du moins en partie grenues, et terminées, dans les mäles au moins, par un article plus long que les précédens. Les g. LAGRIE , STATIRE (formé sur des insectes du Brésil). Q3 Ce 9 INSECTES SECONDE TRIBU. Pyrocuroïpes, Pyrochroides. Semblables aux précédens par les tarses, l'allongement et le rétrécis= sement antérieur du corps, ils en diffèrent cependant à plusieurs égards. Le corps est aplati, avec le corselet suborbiculaire ou trapézoïde. Les palpes maxillaires sont un peu dentés en scie et terminés par un article plus allongé, presque en forme de hache ; les labiaux sont filiformes. Les antennes sont flabellées ou pectinées, du moins dans les mâles. L’abdo- men est allongé et entièrement couvert par les élytres, et point terminé en pointe, ce qui sert à distinguer ces insectes de ceux de la tribu sui- vante. Les g. Pyrocmre, DenDRroOïDEe ( Pogonocere, Fischer). TROISIÈME TRIBU. MorpezLones. Mordellone. Les tarses varient sous le rapport de la forme de leurs articles et des crochets du dernier. Le corps est élevé, arqué, avec la tête basse, le corselet trapézoïde ou demi-circulaire , les élytres soit très-courtes , soit de longueur ordinaire, mais alors rétrécies et finissant en pointe ainsi que l'abdomen. Les antennes sont le plus souvent en scie ; celles de plu- sieurs mâles sont en panache ou en peigne. La forme des palpes varie. I. Antennes des mâles en éventail ou très-pectinées. Palpes presque filiformes. Les g. Ripipmore , PÉLécoromE , Myonire. Crochets des tarses bifides dans les ripiphores. IT. Antennes mème des mâles tout au plus dentées en scie. Palpes maxillaires terminés par un article plus grand, triangulaire ou sécuri- forme. Les g. MoRDELLE, ANASPE, SCRAPTIE. COLÉOPT., HÉTÉROMÈRES. 383 QUATRIÈME TRIBU. ANTHICIDES. Anthicides. Le pénultième article des tarses est bilobé. Le corps est oblong, avec le corselet en forme de cœur ou divisé en deux nœuds. Le dernier article des palpes maxillaires est plus grand que les précédens, en forme de hache. Les antennes sont simples ou un peu en scie, filiformes ou gros- sissant insensiblement vers le bout. Les g. Sréropës, Noroxe, Xyropxice (Bonelli). Ce dernier genre a pour type l’anthicus populneus. Cet insecte a le port des bruchèles. Les antennes vont en grossissant. Les palpes labiaux se terminent en massue sécuriforme. Les cuisses postérieures sont fortes. Je w’ai apercu distinctement que quatre articles aux tarses. CINQUIÈME TRIBU. Hor1iazes. Horiales. Tous les articles des tarses sont entiers et terminés par deux crochets dentelés et accompagnés chacun d’un appendice en forme de soie. Le corps est oblong, avec le corselet carré, de la longueur de la base de l'abdomen ; la tête souvent très-forte, avec les mandibules saillantes, et les palpes presque filiformes. Les g. Horie, CissiTe. Les larves des Hories, et celles de plusieurs insectes des deux tribus précédentes, sont parasites. IT. Les autres trachélides ont les crochets des tarses bifides; leur pénultième article est très-rarement bilobé. Les antennes sont simples ou faiblement en scie. La tête est toujours forte et inclinée, avec les palpes filiformes ou simplement un peu plus gros au bout, mais point en massue sécuriforme. 384 INSECTES SIXIÈME TRIBU. CanTaaRinies. Cantharidieæ. I. Pénultième article des tarses bilobé. Le g. TÉTRAONYx. II. Tous les articles des tarses entiers. 1. Antennes en massue ou grossissant insensiblement vers leur extré- mité. . Les g. Cérocome, Hycrée (Dicès, Dej.), Décarome, Myrasre, Lypus. 2. Antennes de la même grosseur partout, ou plus grêles vers leur extrémité, Les g. OExas, MEecoé, CanTHArine, GNATHIE, NEMOGNATHE, ZowiTis, APALE, SITARIS. TROISIÈME SECTION. TÉTRAMÈRES. T'etramera. Tous les tarses ont quatre articles ; mais l’ordre naturel exige que nous y rapportions quelques insectes (rhino- simes et salpingues) qui, quoique hétéromères, appar- tiennent par un plus grand nombre de rapports aux tétramères rhynchophores ou porte-bec (1). (x) Ces hétéromères rhynchophores pourraient, ainsi que les stenos- tomes et les myctères, former une famille qui terminerait la section ; mais les sténostomes sont évidemment des œdemères à museau allongé, de sorte qu’il faudrait que les œdemérites changeassent de place. COLÉOPT., TÉTRAMÈRES. 385 PREMIÈRE FAMILLE. Ravyncnornores. Rhynchophora (Curculionites , Dej., Schœænh.). La tête est prolongée antérieurement en forme de museau ou de trompe, avec la bouche terminale, ou autrement elle est pourvue d’un proboscirostre (museau en trompe). Les antennes du plus grand nombre sont en massue, cou- dées, insérées sur le museau-trompe. L’abdomen est grand. Le pénultième article des tarses est presque toujours bilobé. Tous ces insectes sont phytiphages et rongeurs. Les larves sont apodes ou n’ont à la place de pieds que de petits ma- melons. I. Les uns, et parmi lesquels se trouvent quelques hétéro- mères, ont toujours les antennes droites ou non coudées; le labre et les palpes, ou du moins les maxillaires , très-apparens ; ces palpes sont filiformes ou un peu plus gros au bout. Le museau-trompe est court ou peu allongé, aplati et ordi- nairement élargi et arrondi au bout. | PREMIÈRE TRIBU. BrucnÈzes. Bruchele. Les antennes sont filiformes ou graduellement plus grosses vers le bout, dentées en scie ou pectinées, avec les articles aussi larges ou plus larges que longs. Le labre, de grandeur ordinaire, occupe ‘toute la largeur du bord antérieur de la tête. Les yeux sont oblongs, transversaux, ordi- nairement en croissant. Les pieds postérieurs sont grands. Le troisième article des tarses est dégagé et très-distinct du précédent. Le corselet est lobé postérieurement. L'abdomen est grand, carré, avec anus découvert. Le menton est en forme de carré transversal. Les larves se nourrissent de l’intérieur des graines, des amandes, où elles se tien- nent cachées dès leur naissance et y subissent leurs métamorphoses. 25 386 INSECTES I. Pieds postérieurs à cuisses très-grosses ; à jambes presque linéaires , arquées , terminées en une pointe forte, courbées et appliquées, dans la contraction , sur le côté intérieur de ces cuisses. Le g. PAcHyYMÈRE. Les uns ont le corselet large, presque demi-cireulaire , avec les bords latéraux arrondis ou arqués. Dans les autres, il est rétréci en devant, presque triangulaire ou en forme de cône tronqué. Les antennes de quel- ques-uns sont flabellées ; celles des autres sont semi-pectinées ou en scie. IL. Pieds postérieurs à cuisses médiocrement renflées ; leurs jambes en forme de triangle allongé , élargies vers leur extrémité, presque droites. Le g. Brucne. La figure du corselet varie de même que dans le genre précédent ; les espèces où il est rétréci en devant et presque en forme de triangle ou de cœur tronqué , et dont les antennes sont presque pectinées , forment le genre caryedon de MM. Steven et Schœnherr ; parmi celles dont le cor- selet est presque demi-circulaire , le corps est tantôt presque ovoïde , tantôt subglobuleux. SECONDE TRIBU. ANTHRIBIDES. Anthribides. Les antennes, composées d’articles aprés allongés, sont termi- nées en .fS formée , dans la plup: Iq rent que , par les trois derniers et diffe- efois beaucoup en longueur, selon les sexes. Le labre est très-petit et souvent enchässé dans une échancrure du menton. Les yeux sont globuleux ou ovales. L’abdomen est en carré long, et la courbure postérieure des élytres est plus brusque que dans la tribu précédente. Les pieds postérieurs dif- fèrent peu des autres. Le pénultième article des tarses de plusieurs est engagé entre les lobes du précédent, et semble d’abord n'en faire qu'un avec lui. Le menton est souvent grand, lunulé, et encadre la languette. Les larves vivent pour la plupart dans le bois. L. Quatre articles à tous les tarses , Le second large et fortement bilobé. 1. Troisième article des tarses entièrement engagé dans les lobes du COLÉOPT., TÉTRAMÈRES. 387 précédent. Menton très-grand , lunulé, renfermant dans son échancrure la languette. A. Antennes épaisses ( presque moniliformes) ; les trois derniers articles fermant un renflement en forme de bouton solide. Le g. XyziNADE (insecte de Java). B. Antennes grêles ou de moyenne épaisseur, terminées en massue al- longée et distinctement triarticulée. a. Antennes des mâles presque filiformes ou à peine en massue, ter- minées par un article en forme de cône allongé ou de poincon, générale- ment plus longues que le corps ; celles de la femelle beaucoup plus courtes et terminées brusquement en massue. Le g. ANTHRIBE. Les uns ont le corps généralement convexe, le museau-trompe eourt ou de longueur moyenne, et les antennes insérées près des yeux ou vers le milieu des côtés du museau. Les autres sont plus étroits et plus longs ; le museau-trompe , proportionnellement plus allongé, porte les antennes à son extrémité. b. Antennes des deux sexes peu différentes , plus courtes que le corps et terminées distinctement en massue. Le g. Praryruine. La longueur du museau-trompe et l'insertion des antennes varient comme dans le précédent. 2. Troisième article des tarses saillant au-delà du précédent ou en partie dégagé. Menton petit ou moyen, presque carré , ne renfermant point dans une profonde échancrure la languette. + A. Corps subovoïde. Museau-trompe très-court , allant en se rétrécis- sant de la base à l'extrémité. Antennes presque grenues, plus courtes que la tête et le corselet. Anus découvert. + Le g. Uropox (Schœnh. ; Bruchele, Dej.). Il semble faire le passage des anthribides aux bruchèles, ou plutôt ap- partient-il peut-être à cette dernière tribu. La larve vit probablement dans l’intérieur des graines du réséda sauvage. B. Corps allongé, étroit. Museau-trompe plus long que la tête, dé- primé, élargi au bout. Antennes à articles presque obconiques, un peu plus longues que la tête et le corselet. Anus couvert. 25* 388 INSECTES Pieds proportionnellement plus faibles que ceux du genre précédent, Le g. Rainomacer (Oliv., Dej.). IL. Cinq articles aux quatre tarses antérieurs, quatre aux postérieurs , et tous entiers ou point distinctement bilobés. Corps déprimé, glabre, luisant. Museau-trompe court, trés-aplati, avec les palpes maxillaires saillans, un plus gros au bout. Antennes courtes, grenues ; les trois à quatre derniers articles formant la massue. Les larves vivent dans le vieux bois ou sous les écorces d'arbres. Ces insectes sont très-petits. Les g Ruinosime, SALPINGUE, IT. Les rhyncophores de notre seconde division générale n’ont point de labre apparent. Les antennes du plus grand nombre sont coudées. Les palpes sont presque invisibles à la vue, simples et coniques ; les maxillaires ne dépassent point ou presque pas le lobe terminant la mâchoire ; les labiaux font très-peu de saillie au-delà de la languette ou du menton. Le museau-trompe est ordinairement beaucoup plus long et plus étroit que dans les précédens , et porte les antennes. Ils composent trois tribus. TROISIÈME TRIBU. ATTELABIDES. Attelabides. Le pénultième article des tarses est toujours bilobé. Les antennes sont droites , terminées en une massue, formées tantôt par les trois derniers articles (les ge, 10°, 11°), tantôt par le dernier (le 10€), et insérées sur le museau-trompe , qui n'offre de chaque côté aucune fossette ou sillon pour recevoir le premier. Le corps est ovalaire ou ovoïde, rétréci en devant. I. Antennes de onze articles, dont les trois derniers formant la massue. Mächoires point recouvertes par le menton. Les g. Ruinaire, Eurnine, Aponère, ArTrerase, RHYNCHITE, Ap10w. COLÉOPT , TÉTRAMÈRES. 3 Il. Antennes de dix articles, dont le dernier forme seul la massue. Le g. Cyras. QUATRIÈME TRIBU. BrenTines. Brentides. Ainsi que dans la tribu précédente , le pénultième article des tarses est bilobé ; les antennes sont droites et insérées sur le museau-trompe, mais elles sont filiformes ou grossissent insensiblement vers le bout , et offrent constamment onze articles. Le museau-trompe est toujours avancé (et souvent très-long ). Le corps est linéaire et fort allongé. TL. Museau-trompe des mâles terminé soit par des mandibules saillantes en forme de crochets ou une dilatation, soit par un rétrécissement brus- que donnant à cette extrémité une forme acuminée ou subulée. Corselet beaucoup plus long que large, soit ovoïde-allongé et tronqué aux deux bouts , soit cylindracé. Menton recouvrant les mâchoires. 1. Museau-trompe terminé par deux mandibules fortes, saillantes , arquées et pointues. A. Museau-trompe court. Tête terminée immédiatement après les yeux. Antennes moniliformes , insérées près d’eux. Le g. ARRENODE (Schœn. ). B. Museau-trompe long. Tête prolongée derrière les yeux. Antennes à articles allongés , insérées , dans les mâles, assez loin d’eux (mais en étant peu éloignées dans l'autre sexe), vers le milieu du museau- trompe. Le g. Eurracnèze (Brentus Temminckit). 2. Mandibules très-petites et point saillantes. A. Museau-trompe point brusquement acuminé au bout dans aucun sexe ; cette extrémité un peu élargie dans les mäles. a. Tête rétrécie postérieurement , séparée du corselet par un étranglie- ment et pouvant se mouvoir en divers sens comme sur un pivot. (An- tennes grenues.) Les g. BRENTE, UROPTERE. Dans le dernier genre, les antennes des deux sexes sont insérées vers 2 390 INSECTES le milieu du museau-trompe. Les élytres se terminent brusquement en manière de queue. b. Tète fixée au corselet presque immédiatement après les yeux, sans rétrécissement postérieur et graduel. * Antennes moniliformes. Le g. NéÉmocÉPHALE. ** Antennes à articles linéaires. Le g. STENORHYNQUE. B. Museau-trompe brusquement acuminé au bout dans les mâles. a. Antennes longues, à articles linéaires. Le g. BELORHYNQUE. Tête comme dans la division précédente. Antennes du mâle insérées près du bout du museau-trompe ; celles de la femelle à sa base. b. Antennes courtes , perfoliées. Le g. Craproxe (du Brésil). IT. Museau-trompe semblable dans les deux sexes, ni cuspidé, ni élargi au bout. Mandibules point saillantes. Corselet trapézoïdal. Mächoires découvertes. Le g. Raixorie (Kirby; Belus, Schœnh.). Nota. Ne connaissant point les caractères des autres genres que M. Schænher a établis dans cette tribu, je n’ai pu adopter sa nomenclature. CINQUIÈME TRIBU. CnarawsoniTes. Curculionites. Le pénultième article des tarses est quelquefois entier ou peu bilobé. Les antennes sont ordinairement coudées , presque toujours terminées en massue , et leur premier article est généralement recu dans un sillon ou une fossette ; lorsqu'elles sont droites, et que ce sillon m’existe point , elles sont insérées soit entre les yeux, soit sur le museau-trompe, mais terminées alors en une massue solide, formée par le dernier article, qui est le huitième ou le neuvième. Le museau-trompe est le plus souvent / incliné ou courbé en dessous. / COLÉOPT., TÉTRAMÈRES. 39+ Î. Les uns, appelés brévirostres, ont les antennes insérées près du bout d’un museau-trompe court et épais. Aucun n’a de pieds sauteurs. Le menton, presque orbiculaire ou presque en forme de cœur, recouvre les mâchoires. Les mandibules sont ordinairement entières ou bidentées au plus, souvent grandes, épaisses, en cuiller, dilatées extérieurement près de leur base, en manière de tubercule; quelquefois, dans les mâles, lune d’elles a cette proéminence très-prolongée en manière de corne arquée et pointue. Cette division comprend les curculio et les brachycerus de Fabri- cius. 1. Antennes coudées , de onze articles extérieurs ou découverts, dont les trois derniers au moins composent la massue. Pénultième article des tarses bilobé. A. Des ailes. (Écusson distinct.) a. Antennes courtes ; le premier article ne dépassant guère les yeux Les g. Craranson (Æntimus, Germ.),Ruicus, Cyrus, CENCHROoME, Cuzorme, Crornopnaxe, Tanymecnus, Sirone, Hypsonore, Eus- TALIS, GAsrropoRE ( Rembus de M. Germar, nom que j'avais déja em- ployé dans les carabiques), Porypruse , MÉTALriITE. b. Antennes longues ; le premier article prolongé au-delà des yeux. x Les g. Payzroste, Pozypie, LEPTOCÈRE, B. Point d’ailes. (Ecusson nul ou peu distinct dans plusieurs.) a. Un écusson distinct. Les g. Liopnée, HERPISTIQUE. b. Ecusson nul ou peu sensible. * Antennes sensiblement plus longues que le corselet. Les g. HypHanrTe, Bracnyruine (Otiorhynque), Perirèze , EusomE, Syzxcozs (Schæœn.; Cyclopus, Dej.). Ce dernier genre est formé sur un insecte de l’Ile-de-France, très- ” A remarquable par ses yeux réunis au sommet de la tête. ** Antennes plus courtes que le corselet ou à peine de sa longueur. Les g. OuraS, Banvwote, Tavzacte, Tracnyenzée, TRACHODE, PacnvraynQue (Sphoœrogaster, Dej.), Psarinie. 302 INSECTES 2. Antennes presque droites, n’offrant extérieurement que neuf ar- ticles , dont le dernier composant la massue. Articles des tarses entiers. Le g. BRACHYCÈRE. II. Les autres ont les antennes insérées à une distance assez notable du bout du museau-trompe, le plus souvent vérs son milieu, et quelque- fois entre les yeux. Ce museau-trompe est ordinairement long. Les mâ- choires sont à découvert dans une rainure , sur les côtés du menton. Les mandibules sont souvent dentées. Plusieurs ont les pieds postérieurs propres au saut, à raison de la grandeur de leurs cuisses postérieures. Cette division se compose de quelques charansons ou curculio de F'abri- cius, de ses lixus et rhynchænus. Observations. Dans les charansonites brévirostres, le menton ferme, au-dessous des mandibules, la cavité buccale. La portion gulaire sur la- quelle il repose, ne s’avance point ou que de très-peu dans cette cavité, et cet avancement est alors transversal. Dans les charansonites longiros- tres ou ceux de cette division, à mesure que le museau-trompe devient plus long, cet avancement se prolonge aussi, semble former un menton plus ou moins carré ou linéaire , entre les deux sillons où sont logées les mâchoires ; la tige de ces derniers organes est, à raison des muscles né- cessaires à leur action, fort allongée. La saillie gulaire commence à être plus sensible dans les Lires et les Lipares. L’étendue, ou du moins la largeur du menton proprement dit, diminue à proportion. Il est tantôt carré, tantôt linéaire ou en forme de cône renversé, étroit et allongé, et il n’est plus susceptible de se mouvoir. Ainsi que dans les piméliaires et beaucoup de lamellicornes , il cache la languette , et alors les palpes la- biaux sont encore moins apparens. Cette languette paraît former derrière lui une cloison, en manière d’arête ou de carène et quelquefois saillante supérieurement : c’est ce que M. Germar appelle intergerium. Cet ha- bile observateur a représenté avec une grande exactitude les pièces de la bouche, sur l’examen desquelles il a fondé en partie les genres qu'il a établis dans cétte famille, et dont nous donnons l’énumération; mais il ne parait pas avoir apercu les rapports généraux que nous venons d’ex- poser. Toujours est-il vrai qu'à l’égard des détails il n’a négligé aucune considération importante, et qu'il a choisi la meilleure voie pour atteindre son but. On doit lui savoir un gré infini de n’avoir pas été effrayé par les obstacles que présentait une étude aussi délicate. Dans la supposi- tion qu’on se borne à ne former de la plupart de chacune de nos subdi- visions qu'un seul genre, ceux que nous indiquons, d’après le même COLÉOPT., TÉTRAMÈRES. 303 naturaliste , pourraient toujours être regardés comme des types de divi- sions de ces grandes coupes génériques. Je pense que , quoique le nom- bre des espèces de cette famille soit très-considérable (au-delà de 2000), le travail de M. Germar peut généralement suflire. M. Schœnher, bien connu par son excellent ouvrage, intitulé Synonymia Insectorum , pa- rait, d’après l'extrait qu’il a donné dans lEsis, octobre 1823, d’une partie de sa distribution méthodique des charansonites , ou plutôt de nos rhyn- chophores, avoir été beaucoup plus loin. Il a totalement exclu de ses signalemens génériques l'emploi des organes masticateurs et il s’en est tenu aux caractères que fournissent les antennes, le museau-trompe et d’autres parties du corps d’une observation facile. Nous avons nous-mêmes déclaré dans plusieurs de nos ouvrages qu’effectivement l'application des principes ;du système de Fabricius était, à l’égard des rhynchophores, sujette à de grandes difficultés. Mais il est des cas où elles disparaissent : je citerai par exemple les anthribides , les bruchèles, les attelabides, ete. I ne faut donc pas alors rejeter absolument l’emploi de ces caractères. Ceux dont j'ai fait usage n’exigènt aucune dissection. Il suflit d’examiner avec une forte ioupe la bouche de ces insectes , tant en dessus qu’en des- sous. Je regrette que M. Schœnher, tout en voulant éviter un écueil et faciliter l’étude de ces coléoptères , ait totalement négligé ces considéra- tions, sans lesquelles d'ailleurs il est impossible d’établir des groupes parfaitement naturels, puisqu'ils sont fondés sur une identité absolue de toutes les parties essentielles de Panimal. Le travail de M. le comte Dejean, au sujet de la même famille, est une combinaison des mé- thodes de MM. Germar , Schœnher et Megerle, et auxquelles il a ajouté de nouveaux genres. Mais n'ayant donné qu’une simple nomenclature, je n’ai pu profiter du fruit de ses recherches. 1. Jamais de fort crochet aux jambes. Antennes de dix à onze articles distincts , dont les trois derniers au moins composant la massue. A. Point de pieds sauteurs. a. Massue des antennes commencant au huitième ou au neuvième article. * Museau-trompe libre ou point recu dans un sillon ou enfoncement du pré-sternum. + Point d’ailes ni d’écusson. (Menton proportionnellement plus grand que dans les divisions sub- séquentes. ) 304 INSECTES — Massue des antennes de trois articles. Les g. Broncaus , Prinrue. ( meleus, Dei.) Vota. Je réunis aux plinthes les hypères aptères de M. Germar. — — Massue des antennes de quatre articles. Les g. Lipare (réduit aux espèces aptères), Orrnocnære. + T Des ailes. — Massue de quatre articles, commencant au huitième. Les g. Lixe, Lepire , Hvzonte (liparus, Germar), Cnrysororx (massue de quatre articles et non de trois, ainsi que le dit M. Germar), SEINE, BRADYBATE, T'ANYSPHYRE. Nota. Le g. Larnus et quelques autres établis aux dépens de celui de lixus , me paraissent peu distincts. Je me bornerai à diviser celui-ci de la manière suivante : 1° corps ovale , 20 corps ovale-oblong, 3° corps cylindrique , 4 corps filiforme. Le museau-trompe et les antennes four- niront ensuite d’autres divisions. — — Massue des antennes de trois articles, ou commencant au neu- vième. A- Museau-trompe des deux sexes plus court que le corps. O. Pieds antérieurs guère plus grands que les autres ou de leur lon- gueur. Les g. Heure, Pissone, Bacous, HyrÈre (les espèces ailées de M. Germar), Treo, Macpauis, Noranis, Apsis, Banis. Nota. Dans le bagous attenuatus de M. Germar, les articles des tarses semblent être entiers. O O. Pieds antérieurs sensiblement plus grands que les autres. Les g. Dronvenus, Aueris, Cnorus, Porcizme ( les espèces de M. Germar, à museau-trompe toujours dégagé ou libre ), ANTHONOME, Doryrones. A A- Museau-trompe, du moins celui des mâles, aussi long ou plus long que le corps. 5 P Le g. Baraninus. * * Museau-trompe recu dans un sillon ou dans un enfoncement du pré- sternum. COLÉOPT., TÉTRAMÈRES. 395 Les g. Eccopre (Dej., pæcilmes de la div. B. de M. Germar), Cryr- TORHYNQUE, CEUTORHYNQUE , Macrorine, (ewrhin Germ.), Orostris, Moxoxycuus. b. Massue des antennes commencant brusquement au septième article (ovoïde ou ovalaire ). * Corps étroit et allongé. Les g. MÉcixe , DRYOPATHORE. * * Corps subglobuleux. Le g. Crowe. B. Pieds postérieurs sauteurs. Les g. Avopre, RayncuÈne (orchæstes, salius), RAmpne. 2. Jambes toujours terminées par un fort crochet. Antennes de huit à neuf articles, dont le dernier formant la massue. A. Antennes droites. Le g. Oxyruynque. (Schœnher; Calandra discors, Fab. ) B. Antennes coudées. Les g. CazanDre, Raixe , Cossoxe, Rayncore, Hyrurce. Nota. Dans lesrhines etles calandr'es, la lèvre inférieure est confondue avec la substance tégumentaire du museau-trompe. Les mâchoires des calandres sont logées , de chaque côté, dans une fente ; elle n’existe point dans les rhines, et ces organes sont situés au bout du museau-trompe, immédiatement au-dessous des mandibules. De part et d’autre , les pal- pes labiaux sont nuls ou du moins imperceptibles. Ces deux genres, et surtout les rhines , semblent se lieravec les brentes. Ici se termine la série des tétramères ayant un museau-trompe, SECONDE FAMILLE. XYLOPHAGES. Xylophagt. Tous les articles des tarses sont ordinairement entiers, et lorsque le pénultième est bilobé, les palpes sont toujours très-petits et coniques. Les antennes ont souvent moins de onze articles, et sont plus grosses ou en massue à leur extré- mité. e 306 INSECTES I. Les uns ont moins de onze articles aux antennes. 1. Ceux-ci ont le corps tantôt subovoïde ou cylindrique, tantôt linéaire et quelquefois clypéiforme. Le corselet est de la largeur de l’abdomen , du moins à son bord postérieur. Les palpes sont petits. Les antennes, terminées en massue, offrent cinq articles au moins avant elle. PREMIÈRE TRIBU. SCOLITAIRES. SColitaritr. Leurs palpes sont très-petits et coniques. Quelques-uns ont le pénultième article des tarses bilohé. Les g. Scozire, Hyzésine, CamprocEre , PaLoïorri8e, TomiQuE, PLarType. SECONDE TRIBU. Bosrricnins. Bostrichini. Les palpes, ou du moins les maxillaires, sont très-apparens, fili- formes ou plus gros au bout. Les g. Bosrricue, Psoa , Cis, Nemosome , CÉryLoN, RuyZ0PHAGE , CLYPÉASTRE, 2. Ceux-là ont le corps oblong, très-aplati, rétréci en de- vant. L’abdomen est plus large que le corselet. Les palpes sont grands (coniques). Les antennes sont composées de deux articles, dont le dernier très-grand , ou de dix, et perfolites dès la base, Lèvre grande , cornée. Etuis tronqués. COLÉOPT., TÉTRAMÈRES. 397 TROISIÈME TRIBU. Paussires. Paussili. Les g. Paussus, CÉRAPTÈRE. IT. Antennes de onze articles. QUATRIÈME TRIBU. TrocossiraiREs. 7'rogossitarir. I. Corps presque globuleux ou ovale. (Extrémité des antennes au moins perfoliée. ) Les sg. Mycérnopnace, Tripnyrre, Dipayrre, LirmopnAace , AcA- THIDIE ( genre qui, dans l’ordre naturel, semble appartenir à la dernière famille de cette section ). IL. Corps étroit et allongé. 1. Massue des antennes de deux articles. Les g. Dirome, LycTe, DiopEsME (1). 2. Massue des antennes de trois articles ou plus. Antennes guère plus longues que Lk tête. Le s. Cozypie. B. Antennes notablement plus longues que la tête. a. Mandibules petites ou moyennes, peu ou point saillantes. * Palpes très-courts ; les maxillaires peu ou point saillans. Les g. LATRIDIE, SYLVAIN. * * Palpes maxillaires saillans. Le g. Méryx. b. Mandibules fortes et avancées. Les g. Trocossire, Prosromis ( megagnathe, Dei. ). (1) Et à ce que je présume, les corticus de M. le comte Dejean, qu’il place avec le genre précédent, près de celui de sarrotrium. 398 INSECTES ee TROISIÈME FAMILLE. Prarysomes. Platysoma ( Cucujipes). Tous les articles des tarses sont entiers. Le corps est paral- lélipipède , déprimé , avec la tête soit triangulaire , soit cor- diforme , de la largeur du corps, rétrécie postérieurement en manière de cou. Les mandibules sont saïllantes , particulière- ment dans les mâles; le labre est petit ; les palpes sont courts. le corselet est presque carré. Les antennes sont filiformes. Les g. Paranpre, Passannre , Cucuse, ULeïoTe, DENDRo- PHAGE, HÉMrPÉPLE. Ces coléoptères, ainsi que les trogossites et les prostomis, se rapprochent, sous quelques rapports, des lucanides. Les parandres semblent avoir, au premier aperçu, cinq articles à tous les tarses; mais l’avant-dernier n’est qu’une sorte de nœud sans mobilité, analogue à celui que l’on remarque à la base du dernier article des insectes de la famille suivante, celle des longicornes. QUATRIÈME FAMILLE. Loxcicornes. Longicornes. Ils ont les trois premiers articles des tarses garnis de brosses en dessous , et les deux intermédiaires larges , triangulaires ou en cœur ; le troisième est profondément divisé en deux lobes. Les mâchoires n’ont point de dent cornée à leur côté interne. La languette est triangulaire ou cordiforme , échan- crée ou bifide. Les antennes sont filiformes ou sétacées , de’ la longueur du corps ou plus longues , tantôt insérées dans une échancrure des yeux, tantôt en dehors ; dans ce cas, la tête est rétrécie à sa base, le corselet est conique ou en tra- COLÉOPT., TÉTRAMÈRES. 399 pèze , les pieds sont longs, grêles, avec les tarses allongés. Le corps est allongé. Les larves sont apodes ou presque apodes , et vivent dans l’intérieur des végétaux. I. Nous commencerons par ceux dont les antennes sont in- sérées dans une échancrure des yeux ; leur tête s'enfonce jus- qu'à ces organes dans le corselet, sans rétrécissement brusque postérieur. 1. Ici le dernier article des palpes est tantôt presque en forme de cône ou de triangle renversé , tantôt presque cylin- drique et tronqué à son extrémité. La tête est avancée ou penchée, mais non perpendiculaire. A. Parmi eux se présenteront d’abord ceux dont les ailes sont repliées, comme d'ordinaire, sous les élytres, qui ne sont ni très-courtes ni subulées. PREMIÈRE TRIBU. Prioniens. Prionir. Le labre est nul ou très-petit. Le corps est généralement déprimé, avec les bords latéraux du corselet souvent tranchans, dentés ou épineux. Les mâles d’un grand nombre ont les mandibules plus fortes , et les antennes pectinées ou en scie. Les g. Sroxnyee, Prione, Tavrsie, Avacore ( genre formé des prioniens du Brésil, à élytres triangulaires , rétrécies en pointe). Je partagerai ainsi le genre Prione. 1. Mandibules des mâles notablement plus longues que la tête. ( Cor- selet en carré transversal. Abdomen généralement allongé. ) 1. Antennes pectinées ou en scie. 2. Antennes simples. IT. Mandibules d’aucun des sexes ne surpassant guère la longueur de la tête. 1. Corselet soit presque carré avec les bords latéraux presque parallèles, soit trapézoïdal et rétréci insensiblement de devant en arrière, 400 INSECTES A. Antennes simples ou toutau plus épineuses, sétacées; leur troisième article fort allongé. a. Pieds antérieurs plus grands que les suivans. b. Pieds antérieurs de la grandeur au plus des deux suivans. B. Antennes des mâles pectinées ou en scie ( ayant souvent plus de onze articles ). 2. Côtés du corselet dilatés et arqués, ou d’abord divergens avec une dent ou épine postérieure, convergens ou resserrés ensuite, c’est-à-dire vers sa base, et laissant entre cette épine ou cette dent et la base exté- rieure des élytres, un vide angulaire. Tête souvent allongée , avec un sillon longitudinal en dessus. Abdo- men ordinairement court, relativement à l’étendue du corselet. Antennes simples. A. Corselet court relativement à la longueur de l'abdomen , plus con- vexe au milieu, avec les bords entiers et simplement unidentés. Tête peu allongée. B. Corselet long comparativement à l'abdomen, entièrement aplati, crénelé ou dentelé aux bords latéraux. Tête grande ou allongée. a. Antennes peu ou point comprimées , à articles cylindriques (épineux dans plusieurs). Abdomen carré. Tête forte. b. Antennes très-comprimées , à articles obtrigones. bancs presque triangulaire. Tête étroite , allongée. Les genres thyrsie et lyssonote de M. Dalman, ainsi que celui que j'indique ici sous le nom d’anacole, se rapprochent évidemment, quant à la forme générale du corps , des espèces des dernières divisions. Les lÿssonotes nous conduisent aux mégadères ; ceux-ci nous mêénent ensuite aux dorcacéres et aux trachydères ; de-la on passe au cerambyx barbi- cornis et à quelques autres espèces analogues du Brésil ; ensuite au ste- nocorus festivus de Fabricius, et à divers autres longicornes du même genre. COLÉOPT., TÉTRAMÈRES. SECONDE TRIBU. Cérameycins. Cerambycini. Leur labre est très-distinct. Les g. LissonoTe , Crenone, MécanÈëre, DorcacÈère , Lopmonocère 3 Capricorne, (Stencore, Hamatichére, Purpuricène), Paænicocèrz, Cazricarome (Callichroma, Cerambyx, Dej.), Carzinie (Certalum, Obrium, Callidium , Clytus, Dej.), Rainorrace (Dalman), Disri- CHOCÈRE, STENODERE ( Dej.), Leprocére (Dej.). Ces trois derniers genres paraissent devoir former une section particu- lière et intermédiaire entre les lamiaires et les lepturètes. B. Dans la tribu suivante, les ailes sont étendues dans presque toute leur longueur, et simplement un peu plissées à leur extrémité. Les élytres sont ou très-courtes et tronquées ou rétrécies et subulées un peu au-delà de leur base. Le corps ? est étroit et allongé. TROISIÈME TRIBU. Nécyparnes. Vecydalides. Les g. STÉNOPTÈRE , SANGARIS {Dalm.), Nécypare (Molorchus). 2. Là le dernier article des palpes est ovalaire et rétréei en pointe vers le bout. La tête est verticale. QUATRIÈME TRIBU. LamiAIRESs. Lamiariæ. Les g. Acrocine, Acanrmocine, Poconoonëre, Monacname, Té- TRAOPE, PARMÈNE, Dorcapion, SAPERDE ( Adesme, Saperde et Co- lobothée , Deij.). Nota. Le genre gnoma de Fabricius est une réunion de lamies, de saperdes et de callidies à corselet plus long et cylindrique. 26 A INSECTES II. Les autres longicornes ont les antennes insérées hors des yeux, qui sont entiers ou simplement un peu échancrés, mais non étroits, allongés et lunulés. La tête est ovoïde ou ovalaire , rétrécie brusquement à sa base, en manière de col. Le corselet est conique ou trapé- zoïde. L’abdomen est ordinairement presque triangulaire. Le corps est souvent arqué, avec Les pates longues. Les antennes sont fréquemment rapprochées entre les yeux. CINQUIÈME TRIBU. LepTURÈTES. Lepturetæ. I. Tête prolongée derrière les yeux, avant le cou, en conservant sa même largeur. Yeux toujours un peu échancrés. Antennes souvent courtes et à articles obconiques. Abdomen plus carré que triangulaire. 1. Corselet mutique ou sans tubercules pointus sur les côtés. Les g. DesmocEre, VeseERus. L 2. Un tubercule pointu, en forme d’épine , sur le milieu des côtés du corselet. Le g. Srexcore (Rhagium, Fab). II. Tête rétrécie en manière de cou, immédiatement après les yeux. (Antennes longues, grêles, à articles cylindracés. Abdomen presque triangulaire ). Les g. Toxote (Z'oxote et Pachyte, Dej.), Leprure. CINQUIÈME FAMILLE. Europes. E upoda. Par les, tarses, les mâchoires et la languette, ces insectes ne différent point ou presque pas des longicornes; mais leur corps, quoique oblong, est plus court. Les antennes, fili- COLÉOPT., TÉTRAMÈRES. 403 formes ou grossissant insensiblement vers leur extrémité , sont insérées près des yeux, sans être environnées par eux à leur naissance, et guère plus longues que la tête et le corselet. Cette dernière partie du corps est étroite, cylindrique ou car- rée, et reçoit la tête jusqu'aux yeux, qui sont le plus souvent entiers. Le lobe terminal et extérieur des mâchoires s’élargit vers son extrémité et ne ressemble point à un palpe. Les pieds postérieurs sont fort grands dans la plupart. Les trois premiers articles des tarses sont courts ; le penultième reçoit souvent, entre ses deux divisions, le dernier. Ces coléoptères tiennent des précédens et de ceux de la famille suivante. PREMIÈRE TRIBU, SacriDes. Sagrides. La languette est profondément échancrée. La pointe des mandibules est entière. Les g. Macarope, ORSADACNE, Sacre. SECONDE TRIBU. Criocérines. Criocerides. La languette est entière ou sans échancrure notable, Les mandibules sont bifides ou bidentées à leur extrémité. Les g. Donacre, Hzemone, Aucuænie, Criocëre, PÉTAuRISTE (criocères sauteurs). Le genre megascelis de M. Dejean, quoique voisin des précédens par la forme générale du corps, me parait néanmoins devoir être rangé près des colaspis, et notamment près de l'espèce nommée ulema. 26* 404 INSECTES SIXIÈME FAMILLE. Cyeriques. Cyclica. Ils ressemblent encore aux longicornes par leurs tarses et l'absence de dent cornée aux mâchoires ; mais la languette est épaisse, presque carrée ou ovale, entière ou peu échancrée. La division extérieure et terminale des mächoires est cylin- dracée , colorée en noir ou en brun, et ressemble à un palpe interne. Le corps est généralement soit ovale ou ovoïde, soit presque globuleux ou presque carré. Les antennes sont ordi- nairement filiformes ou sétacées, insensiblement plus grosses ou en massue fort allongée dans quelques-uns, mais jamais terminées en une massue ovale ou ronde et perfoliée. PREMIÈRE TRIBU. Cassipaires. Cassidarie. Les antennes sont insérées à la partie supérieure de la tête, très-rap- prochées à leur base, avancées , droites , courtes, souvent presque cylin- driques. La bouche est très-inférieure, tantôt cintrée , tantôt recué en partie dans une cavité antérieure du pré-sternum. Les ‘palpes sont très- courts. Les tarses sont fort courts, aplatis, et leur dernier article est logé entre les lobes du précédent. Le corps est ordinairement orbicu- laire, plat en dessous, souvent plus élevé au milieu du dos, débordé tout autour par le corselet et les élytres, avec la tête cachée sous ce corselet ou recue dans une entaille de son extrémité antérieure. Les larves se recouvrent de leurs excrémens. Les g. Arurve, CHALÈPE, Hisre, Imarinre , Cassine. COLÉOPT., TÉTRAMÈRES. += (e] [#2] SECONDE TRIBU. CurysomÉzines. Chrysomelinæ. Les antennes sont insérées au-devant des yeux et distantes l’une de Vautre. I. Antennes pectinées ou en scie, courtes. Les g. Lamprosome , CHzamype, Civyrurr. IL. Antennes simples. Les 9. Grisourt, Eumozre, Caoracus, Coraspe, Mécasceuts, PA- ROPS1DE, Dorypnore, Carysomëze, PRAsocuRE. TROISIÈME TRIBU. GaLcéruciTESs. Galerucite. Les antennes sont insérées entre les yeux, à peu de distance de la bouche et rapprochées à leur base. Les g. ApoRIE, GALÉRUQUE, LuPèREe, OcToconore, OEntoxyque (les deux premières familles des Haltica d'Iliger), Arrise (les 3e, 4°, 5e et 6e familles), LonciTarse (la 7°), AztiTarse (la 8e), Psyrxiope (la ot et dernière). (249 SEPTIÈME FAMILLE. CzavipaLres. C/ayipalpr. Semblables, quant aux tarses, aux trois familles précé- dentes , ils s’en éloignent, 1° par leurs mâchoires armées in- térieurement d’une dent cornée; 2° par leurs antennes termi- nées en une massue plus ou moins ovalaire et perfoliée. Le corps est le plus souvent orbiculaire ou ovale. Ils se rappro- chent à quelques égards, ainsi que les deux premières familles suivantes ;, des pentamères clavicornes, Les g. EroTYLE , TriPLax, FRiTOME, LaneuRiE. 406 INSECTES Nota.Ceux d'agathidie et de clypéastre semblent appar- tenir à cette famille, mais les articles de leurs tarses sont entiers, QUATRIÈME SECTION. TRIMÈRES. Trimera. Tousleurs tarses n’offrent que trois articles. I. Les uns ont les tarses constamment terminés par deux crochets, avec le premier article très-distinct. Les élytres recouvrent entièrement le dessus de l'abdomen et ne sont point tronquées à leur extrémité. PREMIÈRE FAMILLE. ApniDrPHAGES. Aphidiphagi. Les antennes sont plus courtes que le corselet, et terminées en une massue en forme de triangle renversé ou obconique et comprimée. Le dernier article des palpes maxillaires est très- grand , en forme de hache. Le corps est hémisphérique , avec le corselet très-court, presque lunulé: Les g. CocciNELLE, SCYMNE, Cacicuze. SECONDE FAMILLE. Fonçrcores. Fungicolæ. La longueur des antennes surpasse celle de la tête et du corselet. Les palpes maxillaires sont filiformes ou simple- ment plus gros à leur extrémité et point terminés par un grand article sécuriforme. Le corps est ovale. COLÉOPT., TRIMÈRES. 407 Les g. Eumorrne, Enpomyque, Lycorernine, Darse, Da- SYCÈR E. Le dernier, nonobstant la différence numérique des articles des tarses, nous paraît se rapprocher davantage des xylo- phages. IT. Les autres trimères ont les élgtres très-courtes et tronquées. Le premierarticle de leurs tarses est fort court et à peine distinct ; le dernier, à l'exception d’une seule espèce, est terminé par un seul crochet. Ces insectes ont des rapports avec les brachyptères. TROISIÈME FAMILLE (1). PsÉLaPHiENS. Pselaphü. I. Antennes de onze articles. 1. Deux crochets au bout des tarses. Palpes maxillaires peu ou point allongés, ni fortement terminés en massue. Le g. CHEMNIE, CTENISTE. 2. Un seul crochet au bout des tarses. Palpes maxillaires longs , très-avancés et bien terminés en massue. Les g. Byrne de M. Léach (auquel je réunis ceux qu’il nomme arcophagus et tychus), Bryaxis, PsÉLaPnE (auquel je rapporte les euplectes du même). II. Antennes de six articles. Le g. Cravicer. (1) La vingtième de l’ordre, en continuant leur série, sans avoir égard aux sections, ainsi que je l’ai fait relativement aux autres ordres. 408 INSECTES a CINQUIÈME SECTION. MonomÈères. Monomera. Les tarses n’ont qu'un seul article. Le g. Cramzus de M. Fischer (dermeste armadille de Degéer), mais qui dans l’ordre naturel paraît se rappro- cher des agathidies, des phalacres et de quelques clavi- cornes. CINQUIÈME ORDRE. OxruorrÈres. Orthoptera. Les orthoptères, ou les dermaptères de Degéer et de divers autres naturalistes, ont les ailes larges , doublées ou plissées en manière de rayons ou d’éventail, dans leur longueur , et quelquefois encore transversalement ; elles sont recouvertes par deux étuis ordinairement coriaces , flexibles, réticulés, tantôt horizontaux et le plus souvent eroisés ou couchés l’un sur l’autre au bord interne , tantôt inchinés en manière de toit. Lesmächoires sont toujours terminées par une pièce cornée et dentée ou mandibuliforme, et recouverte par une autre de con- sistance membraneuse, voütée, appelée galea ou cas- quette , qu'Olivier a désignée, mal à propos, dans notre langue, sous le nom de galette, et qui est l’analogue du lobe extérieur et du palpe interne des mâchoires de l’ordre précédent. La langue est saïllante dans l’intérieur de la bouche, et y forme une sorte de caroncule char- nue, plus ou moins épaisse. / ORTHOPTÈRES. 409 Plusieurs offrent deux ou trois ocelles. Les antennes sont souvent composées d’un très-grand nombre d’arti- cles. Les élytres et les ailes recouvrent, ainsi que dans les coléoptères, les deux segmens postérieurs du tho- rax, et le premier, vu en dessus, paraît les surpasser en étendue ; mais, vu en dessous, ilest, dans plusieurs, court, fixe ou peu mobile. Les dix anneaux de l’abdo- men sont découverts ou extérieurs; il offre souvent, à son extrémité, des appendices, et la plupari des femelles ont une tarière saillante. Les tarses, dans le plus grand nombre, sont charnus en dessous ; le nombre de leurs articles est le même à tous les pieds et varie de cinq à trois (1). La métamorphose est incomplète et s'opère dans l’espace de quelques mois, de sorte que la durée de leur vie, même dans nos climats, ne s’étend guère, à prendre de la sortie de l'œuf, au-delà d’une demi- année. Dans l'ouvrage sur le règne animal de M. Cuvier, nous avons divisé cet ordre en deux grandes familles, les coureurs et les sauteurs ; mais , à raison de leur étendue et de la variété de formes et d’habitudes des objets qu’elles embrassent, ces coupes sont moins des familles que des sections. Nous pensons qu’il est convenable, sans rien changer à la série des genres, d'augmenter le nombre des familles. (1) Dans les criquets, le dessous du premier article est divisé en trois pelotes , de manière que, vu sous cette face, le tarse est pentaméral. 41o INSECTES PREMIÈRE SECTION (1). Les élytres et les ailes sont horizontales. Les pieds sont uniquement propres à la course. Aucun individu ne possède d’organe musical ou stridulant. —— PREMIÈRE FAMILLE. FoRFICULAIRES. Forficulariæ. Îls ont trois articles à tous les tarses ; deux élytres presque crustacées, sans réticulation , très-courtes , tronquées posté- rieurement, se joignant à suture droite, recouvrant deux ailes plissées en partie en manière d’éventail, avec l’extrémité pos- térieure découverte ou saillante au-delà des élytres, dans le repos ; l'abdomen terminé par deux pièces cornées , mobiles, formant une pince. Le corps est généralement linéaire, avec le corselet presque carré. Quelques espèces sont aptères. Les œufs ne sont point renfermés dans une coque. I. Aiïlés. - Les g. ForricuLe, FORFICÉSILE. IT. Aptères. Le g. CHéLIDOURE. (1) On pourrait aussi diviser cet ordre d’après le nombre des artcles des tarses, et l’on aurait encore des triméres, des tétraméres et des pentameres. ORTHOPT., COUREURS. 4x SECONDE FAMILLE. BrarraiRes. Blattariæ. Leurs tarses sont composés de cinq articles. Les ailes sont simplement doublées ou plissées dans leur longueur et recou- vertes par deux élytres, le plus souvent coriaces ou minces, réticulées ou se croisant. Le corps est toujours déprimé, ovale ou orbiculaire , avec la tête cachée sous un corselet en forme de bouclier, presque demi-circulaire ou suborbiculaire. Les palpes maxillaires sont longs et terminés par un article en forme de hache allongée. Les pieds sont semblables et épi- neux. Les femelles, ainsi que celles des deux familles suivantes , renferment leurs œufs dans une coque celluleuse, formée d’une substance sécrétée intérieurement par l'animal. | Ces insectes sont nocturnes. Le g. BLATTE, KarkErLac (aptères).” TROISIÈME FAMILLE. Marines. Mantides. Elles ressemblent aux blattaires quant au nombre des ar- ticles des tarses et quant à la plicature des ailes, mais leur corps est allongé, avec la tête découverte et les palpes courts et filiformes; les deux pieds antérieurs sont beaucoup plus grands que les autres, avec les hanches longues, les cuisses fortes , comprimées et épineuses , et les jambes terminées par un fort crochet susceptible de se replier sous ces cuisses , afin de pouvoir saisir la proie. Le corselet est grand. Ces orthoptères sont très-carnassiers. Les #. Empuse, MaAnTeE. 8 ; Voyez, pour celui de r#antispe, l’ordre des névroptères. 4i2 INSECTES QUATRIÈME FAMILLE. SPECTRES. Spectra. Linné ne formait avec ces orthoptères et ceux de la famille précédente, qu’un seul genre, celui de mantis ; mais les spec- tres en diffèrent par leurs pieds, dont la forme est identique , par leur corselet, qui est plus court que le mésothorax ou tout au plus de sa longueur; par leurs élytres qui sont toujours très-courtes ; enfin en ce qu'ils se nourrissent exclusivement de végétaux. Leur corps est souvent filiforme ou linéaire. Les g. Payzure , Paasue (des élytres et des ailes), BacTÉRIE (aptères , à Dés sétacées), BACILLE et , à antennes coniques et grenues). SECONDE SECTION. A l'exception de la première famille , les élytres et les ailes sont en toit. Tous ont les pieds postérieurs propres à sauter, leurs cuisses étant fort grandes. Les mâles produisent ane sorte de chant ou stridulation, en frotiant l’une contre l’autre une portion interne, élas- tique, spéculiforme et à nervures irrégulières , de leurs élytres. Le premier segment abdominal n'offre aucun organe aérien particulier. Presque toutes les femelles ont à l'anus un oviscapte ou .tarière bivalve, saillante, en forme de sabre , d'épée ou de long stylet; elles en- fouissent leurs œufs, mais sans ies envelopper. ORTHOPT., SAUTEURS. re CINQUIÈME FAMILLE. GRILLONIENS. Gryllides. Les élytres et les ailes sont horizontales. Les tarses ont trois articles. ! Les g. CourrTiLiÈRE, TRIDACTYLE, GriLcoN, MyrMéco- PHILE ( Blatia acervorum, Panz.). SIXIÈME FAMILLE. Locusrarres. Locustariæ. Les élytres et les ailes sont en toit. Les tarses ont quatre articles. I. Des élytres et des ailes ordinaires dans les deux sexes. Les g. SAUTERELLE , CONOCÉPHALE, PENNICORNE (sauterelles du Brésil, à antennes garnies inférieurement de poils). IT. Miles ailés, femelles aptères ou n’ayant que des élytres très-courtes, en forme d’écailles arrondies et voüûtées. Le g. ANISOPTÈRE. TT. Les deux sexes presque aptères, n’offrant au plus que des élytres très-courtes , en forme d’écailles arrondies et voü- tées. Le g. ÉPRiPPIGÈèRE. TROISIÈME SECTION. Les élytres et les ailes sont toujours en toit. Les pieds postérieurs sont propres pour le saut, et tous les iarses ont cinq articles. Les deux sexes produisent une stri- AT INSECTES dulation au moyen d’un frottement alternatif et instan- tanément réitéré de leurs. cuisses postérieures contre les élytres. Ces élytres sont semblables dans les deux sexes. Le premier segment abdominal offre , de chaque côté , daus le plus grand nombre , une sorte de tambour, distingué extérieurement par un opercule membraneux, circulaire ou lunulé. La tarière est composée de quatre pièces crochues réunies , et fait peu de saillie. Les antennes sont tantôt en forme de lame d'épée ou subulées , tontôt filiformes, ou en massue dans les deux sexes, ou seulement dans les mâles. Les œufs de plusieurs sont renfermés dans une enve- loppe commune , ou réunis au moyen d’une matière écu- meuse et visqueuse. L'animal les enfouit souvent dans le sable. SEPTIÈME FAMILLE. ACRIDIENS. Acridites. I. Pieds postérieurs plus courts que le corps, faibles, peu propres à sauter. Abdomen très-renflé ou vésiculeux, du moins dans l’un des sexes. Ocelles (1) à égale distance les uns des autres. Le g. PNeumore. IL. Pieds postérieurs plus longs que le corps, robustes et très-propres pour le saut. Ocelles séparés par des intervalles inégaux. 1. Extrémité antérieure du pré-sternum ne recouvrant point la bouche. Languette bifide. Une pelote entre les crochets des tarses. (1) Ils manquent dans plusieurs des premières familles. ORTHOPT. , SAUTEURS. 415 Antennes ayant généralement plus de seize articles. Plu- sieurs de ces insectes sont connus sous le nom de sauterelles de passage. A. Corps ordinairement long et étroit, avec la tête pyra- midale. Antennes soit très-courtes et coniques, soit de la longueur de la tête et du corselet, comprimées et lancéo- lées. Les g. Proscopre, TruxALE, XyPHICÈRE. ’ B. Corps court ou simplement oblong, épais. Tête point pyramidale. Antennes toujours aussi longues que la tête et le corselet, filiformes ou en massue. a. Antennes filiformes dans les deux sexes. * Pré-sternum cornu. Le g. CriQuET. ** Pré-sternum sans corne. Les g. OEnrrone (élytres et ailes propres au vol, dans Les deux sexes), Ponisue (élytres et ailes très-courtes, dans l’un des sexes au moins, et nullement propres au vol). b. Antennes, ou celles des mâles au moins, renflées à leur extrémité. Le g. GowPHocÈrE. 2. Extrémité antérieure du pré-sternum concave, en forme de mentonnière et receyant une partie de la bouche. Lan- guette quadrifide. Point de pelote entre les crochets des tarses. , Antennes de treize à quatorze articles. Extrémité posté- rieure du corselet fortement prolongée en arrière et allant en pointe. Le g. TÉrrix. Nota. D'après des observations propres à M. Strauss, et qu’il a eu l’amitié de me communiquer, les #hrips auraient 16 INSECTES deux mandibules, Javais déjà moi-même remarqué que la composition de la bouche de ces insectes différait beaucoup de cellé des hémiptères, parmi lesquels on les place. Si les parties que ce naturaliste prend pour des mandibules méri- tent réellement cette dénomination, les thrips formeront, dans l’ordre des orthoptères, une autre famille et qui le termi- | nera , celle des Paysares. Les tarses n’ont que deux articles, dont le second vésiculeux et sans crochets ; les élytres et les ailes sont linéaires, couchées horizontalement et parallèle- ment ; les antennes sont filiformes et composées de sept à huit articles ; les derniers anneaux de l’abdomen forment une sorte de queue pointue, Mais, par l’ensemble de leur organisation, ces insectes nous paraissent plus voisins des hémiptères que des orthoptères. Il est d’ailleurs très-facile de se méprendre sur la détermination de parties qui, telles que celles dont il s’agit ici, sont à peine visibles avec une forte loupe, surtout lorsqu’on cherche à établir des rapprochemens entre ces deux ordres ou le passage de l’un à l’autre. MM. Kirby et Germar ne viennent-ils pas de découvrir dans quelques fulgorelles des appendices tout-à-fait insolites ? SIXIÈME ORDRE. HémprÈres. ÆHemiptera. Ici les mandibules et les màchoïires sont remplacées par autant de filets écailleux ou de soies, rapprochés en un faisceau, et formant un sucçoir , recu dans une gaine tubulaire, coriace , articulée , canaliculée supérieure- ment dans sa longueur, et l’analogue de la lèvre infé- rieure ; le tout compose, avec le labre et la langue, transformés aussi en pièces plus ou moins subulées, le HÉMIPTÈRES. 419 rostre (1). Les palpes, le seul genre thrips excepté , man- quent. Les soies représentant les deux mâchoires sont réunies en une seule, un peu au-delà de leur origine ; de sorte que le sucoir , indépendamment du labre et de sa langue, ne présente d’abord que trois soies. Les deux pièces précédentes ne sont point forantes , au lieu que dans les diptères et les siphonaptères, elles font réelle- ment partie du suçoir, ou le forment même elles seules, lorsque les autres pièces manquent. Ici d’ailleurs le lobe terminal des mâchoires , à en juger d’après l'insertion des palpes, serait seul converti en filet ou en lancette , et les autres parties de la mâchoire seraient intimement uniestavec la base de la gaine de la trompe ou la partie sortant immédiatement de la cavité buccale et précédant le coude ; tandis que dans les hémiptères , les mâchoires sont entièrement. transformées en filets et libres. Les élytresdesuns sont crustacées avec l'extrémité postérieure membraneuse ; celles des autres ne diffèrent des ailes que par plus d'épaisseur, et souvent encore par leur coloration. Dans quelques-uns, comme les pucerons, ce sont de véritables ailes. Les ailes, proprement dites , ou (1) Les condylopes hexapodes peuvent être divisés, d’aprèsles organes de la manducation , en deux coupes principales et opposées lune à autre, 1° gymnostomes, ou ceux dont toutes les parties de la bouche sont à nu, dont quatre d’entre elles sont maxilliformes, et qui nonobstant quelques modifications dans leurs proportions , conservent toujours leur type caractéristique ; 20 les thecostomes, ou ceux où plusieurs de ces parties ayant la forme de pièces très-déliées et forantes, composent un sucoir renfermé dans une gaine. Les lépidoptères, quoique suceurs, appartiennent à la série qui se compose des aptères et des insectes ailés munis de machoires, ou aux gymnostomes. #2 418 INSECTES les deux inférieures , sont simplement Goublées ou plis- sées dans leur longueur. Le nombre des articles des tarses varie, mais unique- ment de trois à un. Les antennes ont rarement au-delà de onze articles, et le plus souvent n’en offrent que quatre à cinq. Plusieurs ont deux ou trois ocelles. Les trois segmens d'un grand nombre sont réunis en un seul corps distinct de l'abdomen. Les métamorphoses sont ordinairement incomplètes. PREMIÈRE SECTION. Li ; Li HérénorrÈnes. Æeteroptera. (Ordre des heémiptères, a: Kirb., Léach.) Le rostre naît du front (1). Les élytres , toujours hori- zontales, ainsi que les ailes, sont terminées brusque- mont par un appendice membraneux. Les métamorphoses sont toujours incomplètes. Les antennes n’ont jamais au-delà de cinq arucles; leur nombre est généralement de quatre. Le prothorax, vu du moins en dessus,.est beaucoup plus grand que les deux autres segmens du thorax. Ces insectes sont géné- ralement carnassiers. (1) Les diptères nous offrent, à l'égard du sucoir, des déplacemens analogues. Dans les némocères, les bombilles, les taons, etc. , il part immédiatement de la tête ; mais, dans les syrphies, les muscides, etc., il est inséré au-delà de la cavité buccale, près du coude de la trompe. HÉMIPT., HÉTÉROPTÈRES. 419 € PREMIÈRE FAMILLE. G£EocorisEs. Geocorisæ. Les antennes sont découvertes, plus longues que la tête, insérées près du bord interne des yeux. Les tarses ont trois articles, mais dont le premier quelquefois très-court. Ces hémiptères sont généralement terrestres; ceux qui fréquen- tent les eaux re vivent qu’à leur surface ou sur leurs bords. Nota. La famille suivante, celle des hydrocorises où pu- naises aquatiques, qui semble représenter dans cet ordre les palpicornes et les hydrocanthares des coléoptères, dont les organes respiratoires, d’après les observations de MM. Léon Dufour et Marcel de Serres, offrent des caractères particu- liers, famille composée d’ailleurs d'insectes éminemment çar- nassiers et dont plusieurs sont dépourvus d’yeux lisses, de- vrait peut-être occuper le premier rang; lon aurait ensuite une série continue d’hémiptères terrestres dont lesuns seraient sanguisuges , ainsi que les précédens, et les autres herbisuges. On commencerait l’ordre par les corises , dont les pièces du sucoir ont le plus de ressemblance avec les mandibules et les mâchoires des coléoptères; enfin les cicadaires ont trois articles aux tarses et se lient micux, sous ce rapport, avec les géo- corises longilabres qu'avec les hydrocorises. PREMIÈRE TRIBU. Loxcizagres. Longilabra. La gaine du sucoir offre distinctement et à découvert quatre articles. Le labre est long, subulé et strié en dessus. I. Deux ocelles ; antennes toujours filiformes ou plus grosses au bout. 1. Antennes de cinq articles. Les g. ScurezzÈrE, CANopus, Æue, Cyprus, EDesse, PENTA- TOME, Harvs, HÉTrKROSCELE. 27” 420 INSECTES . 2, Antennes de trois articles. * Li Le g. ParæaA (de Saint-Farg, et Serville ). 3. Antennes de quatre articles. A. Tête plane, dilatée et arrondie en manière de chaperon, dont les côtés recouvrent la base des antennes. Le g. TessaraToue (edessa papillosa , Fabr.) B. Tête point dilatée en manière de chaperon. Insertion des antennes à découvert. a. Antennes insérées aux bords latéraux et supérieurs de Ja tête, au- dessus d’une ligne idéale, tirée des yeux à l’origine du labre; deux ocelles très-distincts dans tous, aussi éloignés l’un de l’autre que chacun d'eux l'est de l'œil voisin , ou très-rapprochés. Nervures des appendices membraneux des élytres très-distinctes et nombreuses. Cuisses postérieures des mâles souvent très-renflées. * Intervalle compris entre les deux ocelles presque égal à celui qui s’étend de chacun d’eux à l'œil voisin. + Tète vue en dessus, carrée ou triangulaire. — Dernier article des antennes ovoïde ou ovalaire, plus court que le précédent , soit renflé, soit comprimé et en palette. Le g. Gowocëre (les deux derniers articles des antennes en palette ), SynowasTe (le troisième article plus long que le précédent et le dernier, celui-ci ovoide), Corée ( le troisième article cylindrique ou filiforme, de la longueur du précédent ou plus court, le dernier ovalaire ou en fu- seau ). 'ota. On divisera les corées en deux sections : 1° tête carrée, por- tant les antennes à son extrémité ; 2° tête triangulaire, prolongée et ré- trécie en pointe, au-delà de l'origine des antennes. — — Dernier article des antennes cylindrique, de la grosseur du pré- cédent, ou plus menu et aussi long au moins que lui. Les g. HornymÉéxie (second et troisième articles des antennes en pa- lette), PacuzyDe (le troisième article seul en palette), AniSOscELE (an- tennes de grosseur moyenne, courtes, les deux avant-derniers articles non dilatés), NÉMATOPE ( antennes très-menues , de la longueur du corps ). On partagera les anisosceles de la même manière que les corées. | HÉMIPT., HÉTÉROPTÈRES. 4x + T Tête étroite, cylindrique, avancée et rétrécie en pointe antérieu- rement. Le g. STÉNOCÉPHALE. Les deux premiers articles des antennes les plus longs de tous; le premier beaucoup plus épais. * * Ocelles très-rapprochés l’un de l’autre. + Antennes droites ou point coudées. Les g. AryDe, LEPTOCORISE. Nota. Dans le premier, les antennes sont notablement plus courtes que le corps, avec le dernier article le plus long de tous et un peu plus gros que le précédent ; les pates postérieures sont beaucoup plus grandes que les autres. Dans le second, les antennes sont très-menues , de la longueur du corps, et le premier article est le plus long ; les pates posté- rieures différent peu en grosseur des autres. 7 Antennes coudées. Le g. Nine. b. Antennes insérées sur les côtés inférieurs de la tête, soit dans une ligne idéale, tirée des yeux à l’origine du labre, soit en dessous. Oceltes très-écartés entre eux et tres-rapprochés des yeux dans les autres. Appendices membraneux des élytres ayant le plus souvent des cellules à leur base , ou n’offrant que quatre à cinq nervures. * Tête point rétrécie postérieurement en manière de col. + Tête mesurée dans sa plus grande largeur , plus étroite que le cor- selet ; corselet rétréci en devant , trapézoiïde. Le g. Lycée (1). MM. Amédée Lepeletier de Saint-Fargeau et de Serville ont présenté dans l'Encyclopédie méthodique, article Pentatome, plusieurs considé- rations importantes et de nouvelles coupes génériques relatives à la tribu des longilabres. On peut diviser ainsi les lygées : 1° appendices membraneux des ély- (1) M. Fallen en sépare , sous #c nom générique de pyrrhocoris , le cimex apterus de Linné. Quelques autres lygées et des myris com- 422 INSECTES tres, soit très-striés , soit aréolés à leur base et terminés ensuite par des nervures ; 2° appendices membraneux n’offrant que quelques nervures longitudinales et souvent même à peine distinctes. On pourra ainsi en détacher génériquement (P4caymÈrE, de Saint-Farg. et Serv.) les es- pèces à cuisses antérieures renflées. + Tête mesurée dans sa plus grande largeur, aussi large ou plus large que le corselet, et ayant souvent les angles postérieurs dilatés avec de gros yeux. Corselet de la mème largeur partout, carré. , Le g. Sazne ( quelques espèces de Fab., telles que l'atra, l’'albipen- nis, grylloides, etc. ; c’est le g. geocoris de M. Fallen). * * Tête (ovoïde), rétrécie postérieurement en manière de col. Le g. Mropoous. Premier article des antennes court , les suivans longs, cylindriques, le dernier un peu plus grand, en fuseau allongé. Deux ocelles, un de chaque côté, près de l'œil correspondant. Cuisses antérieures plus fortes, dentées. Appendices membraneux des élytres n’offrant que quelques nervures. II. Point d’ocelles. Antennes souvent sétacées. [e [3 . . Les g. Asremme, Capse , HÉTÉROTOME (capsus spissicornis, Fab.), Li Minis. SECONDE TRIBU. " MemgrANEUSESs. Membranaceæ. La gaine du sucoir n'offre à découvert que deux ou trois articles. Le labre est court et sans stries. Tous les pieds sont insérés près de la ligne médiane du dessous du thorax, terminés par deux crochets distincts, prenant naissance du milieu de l'extrémité du dernier article, et ne servant point à courir ou à ramer sur l'eau. Le rostre est droit, engainé à sa base ou dans toute sa longueur. La tête n’est point rétrécie postérieure ment en manière de col. Les yeux sont de grandeur ordinaire. Suite de La note. posent aussi pour lui un autre genre, celui de phytocoris. Voyez son specimen sur la classification des hémiptères etsa monographie des cimex de la Suède. 3 HÉMIPT., HÉTÉROPTÈRES. 43 I. Pieds antérieurs ravisseurs où terminés en pince. ( Antennes en massue ).. Ë Les g. MacrocéPHAze, PHyMATe. IL. Tous les pieds semblables et simplement ambulatoires. 1. Antennes filiformes ou plus grosses à leur extrémité. Les g, Tincis, ARADE. "4 2. Antennes sétacées. Le g. Puxaise (acanthia lectularia, Fab. ). TROISIÈME TRIBU. Nupicozzes. Vudicolles. Ces géocorises différent de celles de la tribu précédente par leur rostre libre et toujours arqué; et par leur tête brusquement rétrécie à sa base, en manière de col. Les g. Hozoprire , Renuve, Pérarocueire, Napis, ZeLus, PLO1ERE. Nota. MM. de Serville et Lepeletier de Saint-Fargeau ont remarqué que les antennes de plusieurs reduves offraient plus de quatre articles. J'en ai en eflet compté six dans quelques-uns. Je renvoie à Particle Renuve de l'Encyclopédie méthodique, où leurs observations à cet égard seront exposées. Les antennes des holoptiles n’ont que trois articles, dont le second trés-grand et barbu. QUATRIÈME TRIBU. Ocuzées. Oculatæ. Semblables aux précédentes quant au petit nombre d'articles de la gaine du sucoir, et quant à l’insertion des pieds et leur usage, elles s’en éloignent par les caractères suivans : le bec est libre et ordinaire- ment droit. La tête n’est point rétrécie postérieurement et les yeux sont très-gros. Le labre est saillant. Ces insectes fréquentent les lieux aqua : tiques. Les g. Lerrope, AcanTme (salda, Fab., Fallen), Pérocon&. 424 INSECTES CINQUIÈME TRIBU. Rameurs. Ploteres. Les quatre pieds postérieurs sont insérés sur les côtés de la poitrine, très-écartés entre eux, longs, grêles et propres à marcher ou à ramer sur l’eau ; les crochets des tarses sont très-petits, peu distincts et situés dans une fissure latérale du bout du tarse. Un duvet très-fin et soyeux, garnissant le dessous du corps , garantit ces insectes de l’action de l’eau. Les g. Hypromèrre (emesa, Fallen), Gerris, VÉLIE. Nota. Cette tribu semble former un rameau isolé ; car les pélogones se lient manifestement avec les galgules. nn SECONDE FAMILLE. Hyprocorises. Æydrocorisæ. Les antennes sont insérées sous les yeux, cachées et de la longueur au plus de la tête. Les tarses n’ont au plus que deux articles. Ces hémiptères vivent dans l’eau. PREMIÈRE TRIBU. Nepines. Vepides. Les pieds antérieurs sont ravisseurs ; leurs cuisses sont grosses, avec un sillon en dessous, pour recevoir le bord inférieur de la jambe ; leurs tarses sont courts , se confondent presque à leur origine avec ces jambes, et forment ensemble un grand crochet. Le corps est ovale et très-déprimé ou linéaire. I. Tarses antérieurs terminés par deux crochets. Le g. Garcuzr. II. Tarses antérieurs terminés simplement en pointe. 1. Labre grand, triangulaire, recouvrant la base du rostre. Point de filets, du moins bien saillans, au bout de l'abdomen. Le g. Navcore. HÉMIPT., HÉTÉROPTÈRES. 425 Quelques espèces du Brésil à yeux trés-saillans font le passage de ce genre au précédent. 2. Labre engaïné. Deux filets au bout de l'abdomen. Les g. Berosrome, NëPE, RANATRE. Nota. Les tarses antérieurs des ranatres et des nèpes n’ont qu’un seul article; ils en ont deux dans tous les genres précédens ; le premier des quatre postérieurs est quelquefois très-court. L’on pourrait diviser cette tribu, d’après ces considérations, de la manière suivante : I. Tous les tarses à deux articles. Les g. Gazcuze, Naucore, Berosrowe. IL. Tarses antérieurs à un seul article. Lesg. NEPe, RaNATRE. SECONDE TRIBU. Noroxecripes. Votonectides. Les deux pieds antérieurs sont simplement courbés en dessous, avec les cuisses de grandeur ordinaire, les tarses semblables aux autres, ou bien allant en pointe , mais très-ciliés. Les deux pieds postérieurs sont en forme de rames, très-ciliés, avec les deux crochets terminaux très- petits. Le corps est presque cylindrique ou ovoïde et assez épais. I. Un écusson dans tous. Tous les tarses à deux articles. Gaîne du rostre articulée. k Les g. NorowecTe , Prea. IL. Point d’écusson dans la plupart. Tarses antérieurs à un seul ar- ticle. Gaine du rostre strice. 1. Un écusson. Le g. SicArA. 2. Point d’écusson. Le g. Conrise. 426 INSECTES SECONDE SECTION. HoMoPTÈREs. Homoptera. Le rosire nait de la partie la plus inférieure de la tête , entre les deux pieds antérieurs. Les élytres, in- clinés dans la plupart, sont d’égale consistance, et quel- quefois même presque semblables aux ailes. Quelques-uns éprouvent des métamorphoses com- plètes. Le mésothorax est sôuvent nu, aussi grand ou plus grand que le prothorax. Les antennes de plusieurs 6nt au-delà de six articles. Les femelles sont souvent munies d’un oviscapte ou tarière propre à faire des en- tailles. Tous ces insectes vivent uniquement du suc des végétaux. TROISIÈME FAMILLE. Cicaparres. Cicadariæ. Elles ont toutes deux élytres et deux ailes; trois articles à tous les tarses ; des antennes le plus souvent petites, coniques ou subulées, de trois à six articles, y compris la soie qui les termine. Les femelles ont une tarière dentelée en scie. Les métamorphoses sont toujours incomplètes, PREMIÈRE TRIBU. Cuawreuses. Stridulantes. Elles ont trois petits yeux lisses et des antennes de six articles. Les mäles ont, de chaque côté de la base du ventre, un organe musical intérieur, recouvert extérieurement par un opercule. Les g. Cicaze , Tiricen (c. plebeia ). HÉMIPT., HOMOPTÈRES. + CE 1 SECONDE TRIBU. Fozcorezres. Fulgorellæ (1). Elles n’ont que deux ocelles, et les antennes composées de trois articles, la soie terminale comprise, sont insérées sous les yeux. Le front est sou- vent prolongé en manière de bec ou de rostre. I. Point d’appendices palpiformes à la base du rostre. Les g. Fuzcore, FLate, Ricanie (Germ.), PæciLoPrÈre, ACHILUS, Issus, Lisrre, Terricomèrre, DEcpnAx, ASIRAQUE. IL. Des appendices palpiformes à la base des antennes. Les g. OriocÈre , Cosax. TROISIÈME TRIBU. Mempracines. Membracides. Elles ont, ainsi que les précédentes , que deux ocelles, et trois arti- cles aux antennes; mais elles sont insérées entre les yeux. Le corselet est prolongé en arrière, et recouvre une bonne partie du dos ; dans plu- sieurs encore , il se dilate encore du côté de la tête. I. Ecusson caché ou nul. Les g. Memsracis, Danrnis. IT. Écusson découvert. Le g. CENTROTE. as QUATRIÈME TRIBU. Cicanezzes.Cicadelleæ. Le corselet est tout au plus dilaté latéralement. Par les autres carac- tères , cette tribu ne diffère pas d’ailleurs de la précédente. On remarque simplement dans quelques-unes (ætalion) que les antennes sont insérées beaucoup plus bas que dans les autres. I. Corselet en forme de trapèze, prolongé et rétréci postérieurement en forme d’angle tronqué. (x) Ces cicadaires et les suivantes sautent pour la plupart. 428 INSECTES Les g. Ærarion, LEèpre, Cencorpe, PENTuIMIE (Germ.), Apnro- PHORE (Germ.). IT. Corselet presque en segment de cercle transversal, avec le bord postérieur droit et arrondi latéralement. Le g. Terricone (gypone , cœlidie, iassus , ulope , tettigone , eu- pelix , Germ. ). J'y réunis le g. derbe de Fab. QUATRIÈME FAMILLE. HYMÉNELYTRES. Hymenelytra. Plusieurs, du moins leurs femelles , sont aptères , et quel- quefois leurs élytres et: leurs ailes sont couches horizontale ment sur le corps; quelques-uns encore subissent des méta- morphoses complètes. Les tarses ont deux articles, dont le dernier soit ordinaire et terminé par deux crochets, soit vési- culeux et sans crochets. Les antennes sont toujours plus lon- gues que la tête, de dix à onze articles, et dont le dernier, lorsque leur nombre n’est que de six, est semblable aux autres et non piliforme. Le corps est toujours très-mou. Les femelles sont toujours actives et ne prennent jamais la forme d’une galle, à l’époque de leur ponte. PREMIÈRE TRIBU. Psyzuives. Psyllides. Les antennes ont de dix à onze articles et sont terminées par deux soies. Les élytres et les ailes sont en toit. Les tarses ont deux articles de forme ordinaire, et sont terminés par deux crochets. Les femelles sont pourvues d'une tarière. Ces insectes sautent. Les g. Psyire, Livre. HÉMIPT., HOMOPTÈRES. 429 —_—_—_— SECONDE TRIBU. TarvPsines. Physapi. Les antennes ont huit articles. Les élytres et les ailes sont linéaires , frangées et couchées parallèlement sur le corps. Le second article des tarses est remplacé par une vessie et sans crochets. Les métamorphoses sont incomplètes. Degéer avait déjà observé que leur trompe est accompagnée de petits barbillons ou palpes. Quelques-uns sont aptères. Le prothorax est grand. Le g. Tartes. TROISIÈME TRIBU. APHIDIENS. Aphidi. Les antennes ont de six à sept articles. Les élytres et les ailes , qui ne différent que par la grandeur, sont en toit, triangulaires et sans franges. Les tarses ont deux articles , dont le premier fort court, et dont le se- cond terminé par deux crochets. Quelques-uns sont sujets à des méta- morphoses complètes. L’abdomen du plus grand nombre offre à son extrémité postérieure deux éminences en forme de cornes ou de tubercules. Plusieurs vivent dans des galles. I. Métamorphoses incomplètes. Les g. Pucerox, Myzoxyze ( Voyez les Mémoires de la Société Lin- néennne de Caen, 1824, pag. 114), (antennes très-courtes ; corps tout couvert d’un duvet blanc). LA IT. Métamorphoses complètes. Le g. ALEYRODE. CINQUIÈME FAMILLE. GALLINSECTES. Gallinsecta. Les tarses n’ont qu’un article terminé par un seul crochet. Les mâles ont deux élytres ou deux ailes eouchées sur le corps, et manquent de rostre. Les femelles sont aptères, se 430 INSECTES fixent pour la plupart vers l’époque de la ponte, et prennent alors la figure d’une galle qui recouvre et garantit les œufs. Les antennes sont composées tantôt de huit à neuf articles dans les uns, de onze dans les autres, tantôt de vingt-deux à vingt- quatre. Les g. Donraésre, Cocnenicce, Monornrèse (antennes moniliformes et d'environ vingt-deux articles). Nota. Les hémiptères se terminent , ainsi que les coléop- tères , par des insectes dont les tarses n’ont qu’un seul article et un seul crochet. Plusieurs, tels que les cicadaires chan- teuses, ressemblent à divers orthoptères en ce qu'ils ont des organes propres à produire une sorte de chant. Le corselet présente dans ces deux ordres des modifications analogues, ainsi qu’on peut le voir en comparant divers criquets et les tétrix avec les membracides. Plusieurs orthoptères ont aussi l'extrémité de leurs élytres plus membraneuseet moins colorée. Je déduis de ces rapprochemens que tous les insectes à étuis, n'importe les changemens qu'éprouvent les parties de Ia boû- che, forment un groupe naturel, et que si, de prime abord, on partage les insectes en broyeurs et en suceurs, on trouble cette harmonie. II. AnÉLyTREs. Anelytra (Gymnoptera, Lin.). + Ils ont quatre ou deux ailes, soit membraneu-— ses, soit nues et transparentes, soit recouvertes de petites écailles farineuses ou de petits poils qui en cachent le fond. Ces organes ne sont jamais pliés transversalement et sont ordinairement étendus : dans quelques-uns, les ailes supérieures sont dou- blées longitudinalement ; dans plusieurs autres, les inférieures sont plissées ou doublées au côté interne. ANÉLYTRES. 431 Le plus grand nombre offre des ocelles et un thorax dont les segmens sont étroitement liés en- semble ou forment un tronc. Si l’on en excepte l'ordre des revroptères, le nombre des articles des tarses est constamment de cinq à tous les pieds. Les mandibules ou les mâchoires, ou même les unes et les autres , sont oblitérées ou simplement rudimentaires dans un grand nombre, et particu- lièrement dans les derniers ordres. Plusieurs de leurs larves sont apodes; d’autres ont, outre les pates écailleuses ordinaires, des pates membra- neuses , et sont connues sous les noms de cherulles et de /ausses-chenilles. Plusieurs ne changent point de peau, et il en est même où celle qu’elles avaient dans ce premier état forme la coque de la nym- phe. On voit, en un mot, que plus on approche de la fin de la classe, plus ces changemens aug- mentent et deviennent remarquables. Les anélytres se partagent en guadripennes et en bipennes. 1. QUADRIPENNES. Quadripennia. Iis ont quatre ailes. Les supérieures, celles des hyménoptères particulièrement, offrent souvent à la côte un point épais et calleux que j'appellerai point cubital (voyez Jurine). La bouche offre cons- tamment des mandibules et des mâchoires nues et point engainées dans la lèvre inférieure. Ces dernières parties sont toujours bien développées; 432 INSECTES les mandibules sont rudimentaires dans plusieurs. Leslarves sont souvent munies de pieds et ont tou- jours une tête distincte, écaillease, et dont la bouche présente, quoique souvent très en petit ou rudimentairement , les mêmes parties que celle de l’insecte parfait. SEPTIÈME ORDRE. NévrorrÈres. Nevroptera. La bouche offre, comme d'ordinaire, des mandibules, des mâchoires et deux lèvres propres à la mastication. Les ailes sont réticulées , généralement nues ou trans- parentes et de la mème grandeur. Aucun individu n’a d’aiguillon à l'anus , et la femelle est rarement pourvue d'un oviscapte ou d’une tarière. Le nombre des articles des tarses varie, et ces articles sont ordinairement en- üers , ainsi que dans les ordres suivans. Toutes les larves connues sont hexapodes. Les méta- morphoses sont variées. ——— PREMIÈRE SECTION. SUBULICORNES. Subulicornes. Les antennes sont en forme d’alène , guère plus lon- gues que la tête, de sept articles, dont le dernier formé par une soie. Les mandibules et les machoires sont re- couvertes par les lèvres ou par là saillie antérieure et supérieure de la tête. Aucun des palpes n’est saillant ou ES ee se NÉVROPTÈRES. 433 à nu. Les yeux sont très-saillans et ordinairement fort grands. Les pieds, ou du moins les antérieurs , sont portés en avant. Les ailes sont étendues horizontale- ment ou dans une situation perpendiculaire. Ces insectes sont sujets à des métamorphoses incom- plètes et aquatiques dans leurs premiers âges. Les larves respirent au moyen d’un appareil spécial situé à l'anus, ou bien avec des appendices latéraux et extérieurs en forme de nageoires branchiales, mais réellement tra- chéennes. PREMIÈRE FAMILLE. LrBEeLLULINES. Libellulinæ. Elles ont trois articles aux tarses, des mandibules et des mâchoires cornées, très-fortes et dentées; les ailes égales. L’'abdomen n’est point terminé par des filets ou par des soies. Les organes sexuels du mäle sont situés sur le dessous du second anneau abdominal. Ces insectes sont très-carnassiers, dans tous leurs états, ont généralement un vol très-rapide que l’on peut comparer à celui de l’hirondelle , et pendant lequel ils saisissent les in- sectes dont ils se nourrissent. Les g. Æsane, LIBELLULE, AGRION (1). Je rapporte aux æshnes le genre petalura de M. Léach. (1) M. Vander Linden a publié, sur les æshnes et les agrions des en- virons de Bologne, une excellente Monographie. Il vient d'étendre ce travail aux libellulines d'Europe. 28 434 INSECTES SECONDE FAMILLE. EPHÉMÉRINES. Ephemerine. Les tarses ont quatre articles. Le corps, sans en excepter les organes de la mastication, est très-mou ; ces parties sont peu distinctes. Les ailes inférienres sont beaucoup plus petites que les supérieures et presque nulles dans quelques-uns. L’ab- domen est terminé par deux ou trois filets. L’insecte parvenu à l’état parfait subit encore une seconde mue. Le g. ÉPHÉMÈRE. SECONDE SECTION. Fiicornes. Filicornes. Les antennes sont généralement composées d’un grand nombre d'articles, tantôt plus grosses vers le bout, tantôt filiformes ou sétacées et plus longues que la tête. Les mandibules et la majeure partie au moins des mà- choires sont à découvert. Les palpes maxillaires au moins sont saillans. Les ailes sont presque toujours couchées “horizontalement sur le corps ou en toit ; les inférieures sont plus longues dans ceux , en petit nombre , où ces organes sont étendus horizontalement. I. Les uns ont des mandibules très-distinctes , grandes ou moyennes, et les ailes inférieures étendues ou sim- plement un peu repliées ou doublées au bord interne ; leur largeur ne surpasse jamais notablement celle des deux auires. Les larves, lorsqu'elles sont aquatiques, ne vivent point dans des tuyaux portatifs et construits par elles. NÉVROPTÈRES. 435 Ils composent plusieurs petites familles que j'ai réu- aies en une seule, dans l'ouvrage sur le Règne Animal de M. Cuvier. TROISIÈME FAMILLE. PLANIPENNES. Planipennes. PREMIÈRE TRIBU. PanorpATes. Panorpatæ. Les tarses ont cinq articles. Les antennes sont sétacées ou filiformes et composées d'un grand nombre d’articles. Le devant de la tête forme un museau-trompe ou se prolonge et se rétrécit en manière de bec. Les ailes inférieures sont quelquefois longues et étroites. I. Des ailes à tous les individus. Les g. NémorrÈre (nemopteryx , Léach}), Birraque , PaAxorpe. IL. Femelles aptéres. Le g. Borée. SECONDE TRIBU. Fourmirzions. Myrmeleonides. Tous lés tarses ont cinq articles. Les antennes sont plus grosses vers le bout et composées d’un grand nombre d’articles. Le prothorax est court, en forme de collier. Les ailes sont en toit. Les mâchoires ont chacune deux palpes. Les métamorphoses sont complètes. La larve et linsecte parfait sont carnassiers et terrestres. Les g. AscALAPHE, MYRMÉLÉON. 28° 436 INSECTES TROISIÈME TRIBU. Hémérogins. Hemerobini. Ils ne’diffèrent des précédens que parleurs antennes qui sont sétacées ou filiformes , et par le nombre de leurs palpes qui n’est que de quatre, chaque mâchoire n’en offrant qu'un. Les g. Nympue, Osuyre, Hémérose. QUATRIÈME TRIBU. Psoquirces. Psoquillæ. Ils ont le port des insectes des deux tribus précédentes ; mais leurs ailes sont d’inégales grandeurs (inférieures, plus petites), à mailles grandes et peu nombreuses. Les tarses n’ont que deux ou trois articles. Le nombre de ceux des antennes est environ de dix. Les mâchoires , de même que celles des termitines, ressemblent à celles des orthoptères ; les palpes labiaux sont très-courts. Ces insectes sautent, sont terrestres, rongeurs et actifs dans tous les états de leur vie, où n’éprouvent que des méta- morphoses incomplètes. Le g. Psoque. CINQUIÈME TRIBU. Termirixes. T'ermitineæe. Ils ont trois à quatre articles à tous les tarses. Le prothorax est en forme de corselet carré ou orbiculaire. Les antennes sont ordinairement monili- formes et courtes. Les ailes sont généralement couchées horizontale- ment sur le corps, le dépassent de beaucoup postérieurement , et sont caduques. Par les organes de la manducation, ces insectes se rapprochent beaucoup des orthoptères. Ils vivent en sociétés très-nombreuses, ca- chés dans l’intérieur des habitations qu’ils se forment ou des substances qu'ils creusent en y pratiquant des galeries. Leurs métamorphoses sont incomplètes. Leurs sociétés se composent principalement des larves, des nymphes, et d’une autre sorte d'individus constamment aptère, NÉVROPTÈRES. 43 différant des autres par la forme de la tête, et, à ce qu'il paraît, par sa destination naturelle, celle de défendre uniquement ses foyers. Les g. Terms, Emaie (voisin du précédent, mais à antennes diflé- rentes })- SIXIÈME TRIBU. RapHipines. Aaphidineæ. Leurs tarses sont composés de quatre à cinq articles. Le prothorax est en forme de corselet allongé, cylindracé. Les ailes sont en toit, égales, très-réticulées ; les inférieures ne sont point courbées au bord interne. Les antennes sont filiformes ou presque sétacées , quelquefois très-courtes et grenues. Les palpes sont filiformes ou un peu plus gros au bout et courts. Ces insectes sont terrestres dans tous les âges , et leurs métamorphoses sont incomplètes. Le corps des larves est linéaire et ressemble à un petit ver ou à un petit serpent. Les g. Rapninie , MANTIsPE. SEPTIÈME TRIBU. SemsLipes. Semblides. (Megaloptera, Gener. crust. insect.) Ils ont cinq articles à tous les tarses et le prothorax grand, en forme de corselet, plus ou moins allongé. Les ailes sont couchées horizonta- lement ou en toit; le côté interne des inférieures est courbé ou replié en dessous. Les antennes sont filiformes ou sétacées, quelquefois pec- tinées. Les palpes maxillaires sent avancés, un peu plus grêles au bout, et le dernier article est souvent plus court. Ces névroptères sont aqua- tiques dans leurs premiers âges. Leurs métamorphoses sont incomplètes. L Le. g. CorYxDALE, CHAULIODE , SIALIS. 438 INSECTES HUITIÈME TRIBU. Perzipes. Perlides. { Ils ont trois articles a'tous les tarses ; le prothorax en forme de corse- let carré ; le corps étroit, allongé, déprimé, avec les ailes couchées horizontalement sur le corps; l'abdomen terminé par deux soies ou filets articulés, et les mandibules petites et en partie membraneuses. Ils pas- sent les premiers temps de leur vie dans l’eau. Les g. Nemoure, PERLE. IL. Nous venons de voir que les mandibules des der- niers névroptères sont déjà petites et en partie mem braneuses ; ici on n’en découvre guère que les vestiges. Les ailes inférieures sont ordinairement (le genre Ay- droptile seul excepté) beaucoup plus larges que les supérieures , plissées longitudinalement et inclinées en toit, de même que les supérieures; celles-ci sont peu réuiculées et souvent colorées par un duvet ou des écailles. Les antennes sont sétacées, ordinairement fort longues et composées d’une infinité de petits articles. Le nombre de ceux des tarses est de cinq. Les palpes maxillaires sont le plus souvent longs et sétacés. Le prothorax est toujours fort court. Les larves sont aquatiques et vivent dans des tuyaux qu'elles forment de diverses matières et qu'elles transportent avec elles. C’est aussi l’habita- tion de la nymphe ; mais elle s’y tient fermée et immo- bilé , jusqu’au moment de sa dernière transformation ; elle Pabandonne alors et va chercher une nouvelle re- traite hors de l’élément où elle a vécu. NÉVROPTÈRES. 439 QUATRIÈME FAMILLE. PciciPennes. Plicipennes (Phryganides). Les g. Fricane, Mysracme (Phrygarea nigra, Fab.), HypropriLE (Dalman), SÉricosrome. Ce dernier sgenre est formé sur un insecte très-voisin des phryganes, qui se trouve dans les environs d’Aix et dans le Levant. Dans l’un des sexes, les palpesmaxillaires sont relevés, très-larges ou fort dilatés transversalement, valvulaires, et se réunissent pour former un museau arrondi et renfermant inté- rieurement un duvet épais et cotonneux. Les plicipennes semblent conduire à l’ordre des lépidop- tères , et surtout à ceux dont les chenilles vivent dans des fourreaux. Cet ordre formerait une branche latérale qui se terminerait par les diurnes tétrapodes. Les hyménoptères se partageraient en deux séries : l’une commencerait par les ten- thrédines et se terminerait par les pupivores ; l’autre aurait en tête les apiaires, et à l’autre bout les formicaires. Ces der- niers insectes et les pupipares seraient les plus imparfaits de l’ordre. Mais ces combinaisons, ainsi que bien d’autres, sont arbitraires, parce qu’il nous est impossible de pénétrer les mystères de la création et d’en saisir l’enchaînement. HUITIÈME ORDRE. HymÉnorrÈres. Â/ymenoptera. La bouche est pareïllement composée de mandibules, de mächoires et de deux lèvres; mais les mâchoires, ordinairement étroites , allongées, valvulaires, forment, avec la lèvre inférieure qui s’allonge à proportion, et dont le menton tubulaire est souvent porté sur un pé- 4o INSECTES dicule mobile , une sorte de trompe ox promuscite propre à conduire au pharynx des substances liquides ou peu concrètes. La languette est doublée ou repliée. Plu- sieurs ont sous le labre une pièce particulière nommée épipharynx. Les ailes sont couchées horizontalement sur le corps et inégales; les inférieures sont toujours plus petites , moins veinées et même quelquefois sans nervures , caractère que nous offrent aussi, mais moins communément , les supérieures. Les femelles ont à l’ex- trémité postérieure de labdomen une tarière ou un aiguillon ; de simples glandes sécrétant un acide rem- placent dans quelques-uns cette arme offensive. Tous les individus ailés ont trois petits yeux lisses. Le nombre des articles des tarses est constamment de cinq. Le mésothorax est toujours grand. Les métamor- phoses sont complètes. Les larves du plus grand nombre sont apodes; les autres ont six pates écailleuses, et plu- sieurs en outre de douze à seize pates membraneuses. Ces larves polypodes ressemblent à des chenilles, et de-là l'origine de la dénomination de fausses-chenilles qu’on leur a donnée. | PREMIÈRE SECTION. TÉRÉéBRANs. T'erebrantia. L'abdomen de plusieurs est parfaitement sessile ; celui des femelles est pourvu d’une tarière. Les antennes ont ordinairement plus ou moins de douze à treize ar- ücles. HYMÉNOPT., TÉRÉBRANS. 44: PREMIÈRE FAMILLE. PorTE-sciE. Securifera. L'abdomen est parfaitement sessile ou intimement uni à sa base, dans toute sa largeur , au métathorax, et paraît en être une continuation. Les larves ont toujours six pates écailleuses et le plus souvent des pates membraneuses ; elles se nourris- sent de végétaux. PREMIÈRE TRIBU. TenTaréDines. Z'enthradinetcæ. Dans presque tous (1), les palpes maxillaires ont six articles et les labiaux quatre. Les mandibules sont généralement allongées et compri- mées. La languette est trifide. La tarière est composée de deux lames dentelées en scie, réunies et logées dans une coulisse longitudinale, à l'extrémité postérieure du ventre, très-rarement saillante au-delà de l'anus. Nota. Voyez, sur cette tribu, les intéressantes Monographies de MM. Klüg et Amédée Lepeletier de Saint-Fargeau. I. Tarière point saillante au-delà de Panus. Larves ou fausses chenilles du plus grand nombre munies de pates mem- braneuses et vivant à nu. 1. Labre apparent. Côté interne des quatre jambes postérieures of- frant au plus et très-rarement une petite épine (le g. perga ). Larves ayant de douze à seize pates membraneuses. À. Antennes n’ayant jamais au-delà de seize articles (neuf ou moins dans la plupart), toujours simples dans les femelles ; celles des mäles soit ciliées ou fourchues, soit pectinées d’un seul côté ou n’offrant qu un petit nombre de rameaux. Gi) Les æièles, sil n'y a pas d'erreur, feraient seuls exception. Les maxillaires n'auraient que quatre articles, et les labiaux n’en offriraient que trois (Dalman ). 44 INSECTES a. Antennes de trois à huit articles distincts , soit terminées par um renflement en forme de bouton , soit par un article fort long et formant une massue plus ou moins cylindrique , quelquefois ciliées ou fourchues dans les mâles. * Antennes de cinq à huit articles, terminées par un renflement en forme de tête ou de bouton. Larves à vingt-deux pates. Les g. Cimsex, Amasis (Léach), Perca. * * Antennes n’ayant que trois articles distincts, dont le dernier en massue allongée ou de la grosseur des précédens, ciliées ou fourchues danf les males. Les g. ScnizocERe (antennes fourchues), HyroromEe, Price (Le- peletier ). b. Antennes de neuf à quatorze articles, mais de neuf seulement dans le plus grand nombre. * Antennes de neuf articles. + Antennes simples dans les deux sexes. Les g. Tenrarëne, DorÈre, NÉMATE, PRISTIPHORE. + Antennes rameuses dans les mâles. Le g. Craie. * * Antennes de dix à quatorze articles ( toujours simples ). Le g. ATHALIE. B. Antennes de seize articles au moins, pectinées ou en éventail dans les males, en scie dans les femelles. Les g. Prérycopnore , LoOPHYRE. 2. Labre caché ou peu saillant. Côté interne des quatre jambes posté- rieures ayant deux ou trois épines. - e , . À Antennes toujours composées d’un grand nombre d’articles. Tête grande ou large. Larves connues sans pates membraneuses. Les g. Mécazonowre (tañpa), Pampuvzie (lyda). TE. Tarière des femelles saillante au-delà de l'anus. Larves sans pates membraneuses, vivant dans l'intérieur des végé- taux. Les #, X1ELE, Cepnaus, XiPaybrir. HYMÉNOPT., TÉRÉBRANS. 443 Les palpes maxillaires des xièles et que M. Klüg avait nommés, avant M. Dalman, mastigocéres , sont fort longs , repliés et. terminés brusque- ment, en manière de filet. SECONDE TRIBU. UrocÉRrATES. Urocerala. Les palpes maxillaires ont cinq ou deux articles, et les labiaux trois. Les mandibules sont courtes et épaisses. La languette est entière. Les uns ont le dernier demi-segment supérieur de l'abdomen prolongé en pointe , avec une tarière très-saillante et de trois filets ; dans les autres, cet oviscapte est de forme capillaire et roulé en spirale, dans l'intérieur de l'abdomen. Les antennes sont vibratiles. La tête est presque globu- leuse. Les larves connues sont hexapodes et vivent dans les bois. Nota. Les orysses sont les seuls qui n’aient aux ailes supérieures que deux cellules cubitales. Les g. UrocBre, TREMEx, Onvysse. SECONDE FAMILLE. Porivoress. Pupivora. Les ailes de plusieurs n’ont qu’un petit nombre de cellules, et dans d’autres même elles sont sans nervures longitudinales. Le premier segment de l'abdomen ferme postérieurement le métathorax (1) et en fait partie ; le second, devenant par-là et en apparence le premier de l'abdomen , est fixé à la partie précédente, au moyen d’un rétrécissement plus ou moins pro- longé, formant souvent un pédicule; l'animal peut ainsi élever ou baisser l'abdomen. Les larves sont apodes, carnassières et parasites. (1) Dès-lors le thorax doit, d’après ce que j'ai dit pag. 259, changer de dénomination ef prendre celle de surthorax. 44h INSECTES —_————— PREMIÈRE TRIBU. Evaniares. Zvaniales. L’abdomen est implanté sur le thorax, au-dessus de l’origine des deux pates postérieures et dans plusieurs même presque immédiatement au- dessous de l’écusson. Les ailes sont veinées et les supérieures au moins ont des cellules. Les antennes sont filiformes ou sétacées , et de treize à quatorze articles. Les palpes maxillaires sont le plus souvent très-apparens. La tarière du plus grand nombre est saillante et de trois filets. T. Abdomen très-court , triangulaire ou ovoïde , comprimé (inséré très- près de l’écusson , brusquement pédiculé. Antennes coudées ). Le g. Évanre. II. Abdomen de grandeur ordinaire dans les uns, fort long dans les autres. 1. Jambes postérieures en massue. Abdomen en massue, allongé ou filiforme, très-long, articulé et arqué. Les g. FOoENxE , PÉLÉCINE. 2. Toutes les jambes grêles. Abdomen en faucille ou ellipsoïde. Les g. Paxyzomme (Brébisson), AuLAQuE. SECONDE TRIBU. IcuxeuMonipes. Îchneumonides. L’abdomen prend naissance entre les deux pieds postérieurs. Les quatre ailes sont veinées. Les supérieures ont toujours des cellules discoïdales complètes ou fermées. Les palpes maxillaires au moins sont toujours très- apparens ou saillans. La tarière est de trois filets. Les antennes sont gé- néralement sétacées ou filiformes , très-rarement en massue ( Hellwigie) et composées d’un grand nombre d’articles (seize au moins). Nota. Quelques-uns , avoisinant les gallicoles , paraissent avoir moins HYMÉNOPT., TÉRÉBRANS. 445 de seize articles aux antennes. Voyez le conspectus generum et familia- rum ichneumonidum de MM. Gravenhorst et de Nées d’Esenbeck. I. Palpes maxillaires de cinq articles. 1. Palpes labiaux de quatre articles. A. Bouche point avancée en manière de bec. a. Articles des palpes maxillaires très-inégaux. * Antennes filiformes ou sétacées. + Mandibules entières ou faiblement bidentées à leur extrémité. Les g. STÉPHANE, XORIDE. Ici vient probablement le genre Coerixius de M. Nées d’Esenbeck. 1 f Extrémité des mandibules très-distinctement bidentée. — Tarière saillante. Les g. Pimpre, Crypre, Opuion. M. Fallen forme, avec quelques espèces de cette division , le genre Po- r1z05 ; celui qu’il nomme TryPHon comprend probablement nos Xorides et quelques espèces des genres suivans. — — Tarière cachée ou peu saillante. Les g. Méropie, Bassus, ALomye , Icaneumox, Trocus, Joppa, Bancuus. ** Antennes terminées en massue. Le g. HezLwiGie. b. Articles des palpes maxillaires de formes peu différentes ou chan- geant graduellement. Le g. AcÆNITE. B. Bouche avancée en manière de bec. Le g. AcaTHis. 2. Palpes labiaux de trois articles. ù Les g. Vipion, Braconx, MicrOGASTRE. A cette subdivision appartiennent les g. SPArmius, Apninius, Pert- ziTus, Leiopnron, Micronus, Hormius et Bracus de M. Nées d'Esenbeck ; celui d’Hysrizon de M. Fallen rentre probablement dans quelqu'un des précédens. IT. Palpes maxillaires de six articles (les labiaux de quatre). 446 INSECTES Les g. Sicacrne, Cneroxe, Azysie (mandibules tridentées , ainsi que dans les Gallicoles). Ici se placent les g. Rocas, Canpiocmize, Hezconx, Eusazus, du même. Le g. AxomAzon de Jurine ne se compose que d’ichneumonides dont la seconde cellule cubitale, ordinairement très-petite, est avortée. J'ai vu des individus où elle existait à l’une des ailes supérieures et manquait à autre. TROISIÈME TRIBU. Gazzicores. Gallicolæ. (Diplolepariæ.} Les ailes inférieures n’ont au plus qu'une nervure; les supérieures ont une cellule radiale, trois ou deux cubitales dont les deux premières, lorsqu'il y en a trois, ou la première seule, lorsqu'il n’y en a que deux, sont complètes, et dont la dernière atteint le bout de Paile. Les antennes sont de la même épaisseur ou vont en grossissant sans former de massue, et de treize à quinze articles. Les palpes sont courts. La tarière est roulée en spirale dans l'intérieur de l'abdomen , avec lextrémité logée dans une coulisse du ventre. Les g. Ficire (se liant avec les Ælysies), Isarie (Sagaris), Cynirs (Lin., Fab.; Diplolepis, Geoff.\. < QUATRIÈME TRIBU. CnarcipiTes. Chalcidites (Cinipsères, Latr.; Diplolépaires, Spinol., Grav.; Preromalins, Dalman). Les ailes inférieures n'ont point de nervures ; les supérieures n'ont point de cellule cubitale fermée , et la radiale manque dans la plupart. Les palpes sont toujours très-courts. Les antennes, ordinairement plus grosses vers le bout ou terminées en massue et coudées , n’ont jamais au- dela de douze articles. La tarière est logée dans une coulisse longitudi- nale du ventre, avec l’extrémité communément saillante. Les pieds pos- térieurs sont propres pour sauter. Les couleurs sont souvent brillantes et métalliques. Le front a fré- quemment deux sillons pour loger le premier article des antennes. 4 re HYMÉNOPT., TÉRÉPRANS. 44 L. Pieds postérieurs à cuisses très-grandes, Jenticulaires, et à jambes arquées. (Antennes ayant toujours onze à douze articles distincts.) 1. Antennes simples. Les g. Leucospis, Caarcis, Dinmine ( Dalman ). 2. Antennes flabellées. Le g. CninocEre (Latr., Gener. crust. insect., tom. 4, pag. 26). IL. Pieds postérieurs à cuisses oblongues et à jambes droites. 1. Antennes de neuf à douze articles. A. Antennes insérées près du milieu de la face antérieure de la tête ou sensiblement éloignées de la bouche. Les g. Eucaris, TnoracanTue (insectes du Brésil remarquables par leur écusson qui recouvre les ailes), EuryromE , AGaon (Dalman), Périrampe, EuPperme (Dalman), Misocampe (Lat., Vouv. Diction. fist. Natur., 2e édit.; Torymus, Dalman), PréromALE, Créonvue, ExcyrTe. Nota. Le genre eupelme se distingue de tous les autres de la même division par les pieds intermédiaires plus grands que les autres, ayant les jamhes terminées par une forte épine , et le premier article de leurs tarses grand et poilu en dessous. Les encyrtes ont encore un caractère particulier : le nerf sous-marginal des ailes supérieures s’unit immédiate- ment avec celui qui, sous la forme d'un petit crochet , part du stigmate ; dans les autres genres, ces deux nervures sont séparées par celle de la côte , et à une distance assez notable. B. Antennes insérées très-près de la bouche. Le g. SPALANGIE. 2. Antennes de cinq à huit articles. Le g. Europne (Æntodon, Dalman). Vota. Les rhipiptères se rattachent par quelques rapports à cette tribu. 448 INSECTES CINQUIÈME TRIBU. Carysines (1). Chrysides. Les ailes inférieures n’ont que quelques nervures longitudinales ; les supérieures ont, tant à la base qu’en allant de leur milieu au bord in- terne, des cellules fermées, une cellule radiale et une grande cubitale atteignant le bord postérieur. Les antennes sont filiformes, vibratiles , de treize articles dans les deux sexes. La tarière est articulée (formée par les derniers anneaux}, intérieure , exsertile et terminée par un ai- guillon. L'abdomen semble être sessile ; il est plat ou voûté en dessous et l’insecte peut le replier sur la poitrine ; le corps est alors globuleux. Les palpes, dans le plus grand nombre , sont très-apparens , surtout les maxillaires. Les couleurs sont très-brillantes. I. Mächoires et lèvre très-longues, formant une promuscide fléchie en dessous. Palpes très-petits , de deux articles. Abdomen composé à l'extérieur , dans les mäles , de quatre segmens, et de trois dans les femelles ; le terminal apparent plus grand que les autres dans les deux sexes. Le g. Parnopes. IL. Point de promuscide. Palpes apparens; les maxillaires de cinq ar- ticles , les labiaux de trois. | 1. Thorax point rétréci en devant. Abdomen demi-cylindrique et ar- rondi au bout , ou demi-circulaire , n’offrant à l'extérieur, dans les deux sexes , que trois segmens voütés en dessous. A. Palpes courts, presque de la même longueur. (Languette bifide. Un bourrelet ou cordon sur le segment paraissant terminer l'abdomen.) Les g. Srizse, Eucnrée. B. Palpes maxillaires beaucoup plus longs que les labiaux. (Languette entière ou simplement échancrée.) Les g. Carysis, ÉLamPpe, Hépycere. 2. Thorax rétréci en devant. Abdomen presque ovoïde, composé à l'extérieur de quatre à cinq segmens, point voüté en dessous. Le g. CLePTE. {1} Voyez l’article Parnopés de lEncycl. Méthod. (Hist. Nat.) HYMÉNOPT., TÉRÉBRANS. 49 SIXIÈME TRIBU. Oxvures. Oxyuri. Les ailes inférieures n’ont au plus qu’une nervure; les supérieurés n’offrent jamais de cellule discoïdale fermée et manquent, dans plusieurs, de cellule radiale. Les antennes sont composées de dix à quinze articles, toujours filiformes ou un peu plus grosses vers le bout, dans les femelles et dans plusieurs mâles ; celles des autres individus de ce dernier sexe sont en massue. Les palpes maxillaires de plusieurs sont longs. Le second (ou rigoureusement le troisième) anneau abdominal est souvent fort grand. La tarière est tubulaire, formée par l'extrémité de l'abdomen, mais sans aiguillon au bout , tantôt interne, exsertile et sortant par l'anus , comme un aiguillon , tantôt constamment extérieure et formant une sorte de queue du de pointe terminale. La plupart vivent à terre. L. Des cellules ou des nervures brachiales (basilaires ). Palpes maxillaires saillans. Antennes filiformes ou presque filiformes dans les deux sexes. 1. Les uns ayant le prothorax allongé, presque triangulaire ; les autres ayant le thorax formé de deux nœuds, et les tarses antérieurs ravisseurs ou terminés par deux crochets fort longs, dont l’un se replie. Les g. Bérayze (Omalus, Jur.), Dryine. Nota. Les béthyles semblent se lier avec les cleptes; leur tête est ovale et déprimée. 2. Thorax continu; son premier segment court et transversal. Tarses antérieurs toujours simples. A. Antennes insérées près de la bouche, de dix articles dans les deux sexes. Le g. ANTEON. Un grand point cubital. B. Antennes insérées près du milieu de la face antérieure de la tête, de treize à quinze articles. a. Antennes point coudées. Les #. Herore , Procrorrure (Codrus, Jur.). 20 450 INSECTES b. Antennes coudées. Les g. CinerTe, BÉLYTE. IT. Point de cellules ni de nervures brachiales. Palpes maxillaires très-courts dans plusieurs. Antennes ordinairement coudées ; celles de plusieurs femelles en massue. Abdomen déprimé dans la plupart. 1. Antennes insérées sur le front. (Palpes maxillaires saillans.) Le g. Draprie (Psilus, Jur.). Aucune cellule aux ailes. 2. Antennes insérées près de la bouche. A. Une cellule radiale. a. Palpes maxillaires saillans. Les g. Cerapnrox (antennes filiformes dans les deux sexes, de onze articles ; abdomen ovoïdo-conique), SPARASION (antennes de douze ar- ticles dans les deux sexes, en massue ou plus grosses au bout dans les femelles ; abdomen déprimé). b. Palpes maxillaires point saillans. Antennes en massue ou plus grosses vers l'extrémité , dans les femelles. Abdomen aplati. Les g. TéLéAs (antennes de douze articles), Scer10N (fantennes de dix articles. , Nota. Le Ceraphron sulcatus de Jurine semble appartenir au genre T'éléas. B. Point de cellule radiale. Antennes de dix articles dans les deux sexes, le premier et même le troisième fort allongés. Palpes maxillaires point saillans. Abdomen dé- primé , en spatule. Le g. PLATYGASTRE. J'y rapporte le Psile de Bosc de Jurine , sur lequel M. Leclerck de Laval, membre du corps législatif, nous a donné des observations très- curieuses. Selon Jurine, les antennes des psiles sont composées de douze et treize anneaux. Ce caractère exclurait cette espèce de mes platygas- tres; mais ce naturaliste ne paraît pas avoir donné beaucoup d’attention à ces organes et à leur insertion. Il est aisé de voir qu'à cet égard le Psile de Bosc rentre parfaitement dans le genre précédent. HYMÉNOPT., PORTE-AIGUILLON. 45t SECONDE SECTION. Les PorTE-AIGuILLON. Aculeata. L'abdomen est toujours pédiculé et à la manière des derniers ; il renferme dans les femelies et les neutres un aiguillon acéré, offensif , sortant par l’anus , ou bien seulement, et dans quelques-uns, des glandes remplies d’une liqueur acide et susceptible d’être éjaculée. Les antennes des mâles ont treize articles et celles des femelles douze. Les ailes sont toujours veinées et offrent les diverses sortes de cellules ordinaires ; quelques-uns n’ont point de cellule discoïdale fermée ou complète. Les larves sont apodes et approvisionnées d'avance pour le temps qu'elles doivent demeurer dans cet état, ou bien nourries journellement par des individus neutres ou mulets (femelles dont les ovaires sont avortés), ou bien par les femelles ; dans ce dernier cas, ces insectes sont réunis en société ; quelques-uns sont parasites. TROISIÈME FAMILLE. HéréroGynes. Heterogyna. Les femelles et les mulets, dans ceux qui vivent en société, sont dépourvus d’ailes et souvent d’ocelles. ï À yménoptères sont généralement fouisseurs ou vivent à rassemblés, pour la plupart, en sociétés nombreuses, oraires dans nos climats. Les antennes sont coudées. La languette est petite, arrondie, voütée ou en forme de cuilleron. * 29 452 INSECTES PREMIÈRE TRIBU. Formicaires. l'ormicarit. Ils vivent en société , composée de trois sortes d’individus, de mâles et de femelles aïlés, mais dont les ailes, du moins quant aux femelles, tombent facilement , et de mulets ou neutres, aptères, chargés de tous les travaux. Les antennes, ou celles des deux premières sortes d'individus au moins, sont plus grosses vers le bout; la longueur de leur premier article fait le tiers ou plus de la longueur totale, et Je second est presque aussi long que le suivant. Le labre des mulets est à pan corné , perpen- diculaire. Leurs pieds sont longs et grêles. I. Pédicule de l'abdomen formé d’une écaille ou d’un seul nœud. 1. Point d’aiguillon. Des glandes acidifères. Les g. Fourmi, PoLyERGUE. Nota. Le g. Lasius de Fabricius fait partie du premier. 2. Un aiguillon dans les femelles et les mulets. Les g. Onoxromaque, PoxEne. II. Pédicule de labdomen formé de deux nœuds ( presque égaux et séparés par des étranglemens profonds ). 1. Antennes découvertes. Les g. Ecrrox, OEconome, Myrmice. 2. Premier article des antennes se logeant dans une rainure latérale de la tête. Le g. CRYPTOCERE. SECONDE TRIBU. Murizraires. Mutillaric. Ils sont solitaires , et chaque espèce ne se compose, comm naire , que de deux sortes d'individus ; les femelles sont aptè férent souvent par les couleurs des individus ailés ou des m antennes sont filiformes ou sétacées, avec le premier et le troisté n cles allongés. Lespieds des femelles sont forts, avec les jambes épineuses et ciliées. HYMÉNOPT, PORTE-AIGUILLON. 453 I. Antennes insérées près de la bouche. Abdomen cylindracé, avec le premier segment , soit séparé du suivant par une incision transverse et arrondi en dessus, soit presque en forme de selle. Une ou deux cellules cubitales fermées ; point de seconde nervure récurrente. Les g. Doryze, LAs1ne. IT. Antennes insérées près du milieu de la face antérieure de la tête. Abdomen soit conique , soit ovoide ou ovalaire ; premier segment tantôt globuleux ou en cloche, tantôt de la forme des suivans. Trois cellules cu- bitales complètes avec deux nervures récurrentes dans les uns ; point de cellules cubitales et discoïdales fermées dans les autres. 1. Les deux premiers segmens abdominaux en forme de nœuds. Point de cellules cubitales et discoïdales fermées ( une radiale). Le g. APtérocyxe. (Consultez le Dict. Class. d'Hist. Nat., et les Anal. Entomolog. de Dalman.) 2. Le premier segment abdominal au plus en forme de nœud. Trois cellules cubitales fermées, avec deux nervures récurrentes. A. Palpes maxillaires aussi longs au moins que les mâchoires, Second article des antennes découvert, point recu dans le premier. a. Thorax des femelles entièrement continu , presque cubique. Les g. Murisre , PsAmMOTnERME (antennes des mâles pectinées). b. Thorax soit noueux ou comme articulé , soit divisé par des sutures. Les g. MyrMose , SCLÉRODERME , MÉTHOQUuE. B. Palpes maxillaires beaucoup plus courts que les mâchoires. Second article des antennes recu dans le premier et caché. Le g. Mymécones. Thorax cubique , mais divisé en trois par deux sutures transverses. QUATRIÈME FAMILLE. Fouisseurs. Fossores. Il n’y a jamais que deux sortes d'individus, et tous pourvus d'ailes étendues (les supérieures point doublées). La languette n’est jamais lancéolée ni filiforme. Aucun des pieds n’est propre à récolter le pollen des fleurs ; les jambes postérieures 454 INSECTES ne sont jamais ni très-velues, en forme de balais, ni creusées extérieurement en corbeille; le premier article des tarses, dépendant d’elles, n’est jamais beaucoup plus grand que les suivans , ni en forme de palette. Les autres parties du corps n’offrent point en outre de poils servant à cette récolte. I. Les uns ont Le prothorax prolongé latéralement jusqu’à la naissance des ailes supérieures, tantôt arqué ou carré, tantôt presque en forme de nœud. 4. Ceux-ci ont les pieds courts et les antennes épaisses, à articles serrés. PREMIÈRE TRIBU. Scor1rÈèTes. Scolietcæ. Les pieds des femelles sont épais , très-épineux ou fort ciliés , avec les cuisses arquées près de leur extrémité. Les antennes des mêmes in- dividus sont plus courtes que la tête et le thorax et arquées. La cellule radiale, comparée dans les deux sexes , offre une disposi- tion un peu différente. I. Palpes maxillaires longs et à articles sensiblement inégaux. Le pre- mier des antennes obconique. Les g. Tipnie, TENGYRE. IL. Palpes maxillaires courts, à articles presque semblables. Le pre- mier des antennes allongé , cylindracé. 1. Second article des antennes recu dans le premier. Les g. Myzine, MÉRiE. 2. Second article des antennes découvert. Le g. Score. HYMÉNOPT., PORTE-AIGUILLON. 4 SECONDE TRIBU. SAPYGITES. Sapygites. Les pieds des deux sexes sont grêles, peu ou point épineux ni forte- ment ciliés. Leurs antennes sont aussi longues au moins que la tête et le corselet. Le corps est simplement pubescent. I. Antennes filiformes ou presque sétacées. Les g. Scoræne, THynve, Porocure. IL. Antennes grossissant vers le bout, ou même en massue. Le g. SaPyce. 2. Ceux-là ont les deux pieds postérieurs une fois au moins plus longs que la tête et le thorax. Les antennes, du moins celles des femelles, formées d’articles allongés, peu serrés et souvent contournés. TROISIÈME TRIBU. Poupririens. Pompilir. Le prothorax est en forme de carré, soit transversal, soit longitudi- nal, avec le bord postérieur presque droit. f”/abdomen est obovoïde , sans rétrécissement, en forme de long pédicule à sa base. Le côté interne des deux jambes postérieures offre une brosse de poils. I. Palpes presque d’égale longueur; les deux derniers articles des maxillaires et le dernier des labiaux beaucoup plus courts que les précé- dens. Languette profondément bifide, à lobes étroits et aigus. : Le g. Pepsis. IL. Palpes maxillaires beaucoup plus longs que les labiaux , pendans ; le dernier de ceux-ci et les deux derniers des précédens peu différens en longueur des articles précédens. Languette simplement échancrée. 1. Prothorax transversal, une fois au moins plus large que long. Les g. Pompize, CÉROPALE, APORE. 2. Prothorax presque aussi long que large. 456 INSECTES A. Mandibules sans dent au côté interne ; tête convexe, du moins pos- térieurement. Le g. SALIUS. B. Une dent au moins au côté interne des mardibules. Tête déprimée ( ocelles très-petits, écartés ). Le g. Praniceps (Latr., Gener. crust. et insect., tome 4, p. 65). Les antennes sont insérées très-près du bord antérieur de la tête. Les deux pieds antérieurs sont courts et repliés. QUATRIÈME TRIBU. SPHÉGIDES. Sphegides. Le prothorax forme une sorte de cou, en maniére d’article ou de nœud , rétréci en-devant. La base de l'abdomen est rétrécie en un long pédicule. (Trois cellules cubitales complètes dans tous.) I. Mandibules dentées au côté interne. 1. Palpes filiformes , presque d’égale longueur. Division médiane de la languette longue, bifide ou profondément échancrée. A. Mächoires et lèvre beaucoup plus longues que la tête, formant une promuscide ou fausse-trompe, coudée vers le milieu de sà longueur. Palpes très-grêles, à articles cylindriques. Les g. Ammwopnize, Miscus ( de Jurine, à abdomen pétiolé }. B. Mächoires et lèvre plus courtes ou guère plus longues que la tête, fléchies au plus vers leur extrémité. Presque tous les articles des palpes obconiques. Les g. Spxex , PRONÉE, CHLor1ON. 2. Palpes maxillaires sétacés, beaucoup plus longs que les labiaux. Di- vision intermédiaire de la languette de la longueur des latérales ou guère plus longue , presque entière. Le g. Doricaure. IL. Mandibules sans dents au côté interne. ( Palpes et languette comme dans la division précédente. ) Les g. Ampuzex , Ponte, PÉrorée. II. Les autres ont le prothorax fort court, en forme de HYMÉNOPT., PORTE-AIGUILLON. 459 rebord transversal, linéaire et séparé, dans toute son éten- due, par un intervalle notable, de l'origine des ailes supé- rieures. Les pieds sont toujours courts ou de longueur moyene. CINQUIÈME TRIBU. Bemusecines. Bembecides. Le labre est entièrement découvert ou très-saillant. Les g. BemBex, MoxéDuze , ST1zE. | SIXIÈME TRIBU. LarrarTes. Larratæ. Le labre est entièrement caché ou peu découvert. L’abdomen est ovoïdo-conique ou conique. Les mandibules ont à leur côté inférieur une profonde échancrure. L. Trois cellules cubitales fermées. Les g. Parare, Larre, Lyrops. II. Deux cellules cubitales fermées. Les g. Miscopne, Diners. SEPTIÈME TRIBU. Nyssonirens. Vyssonit. Leurs mandibules ne sont point échancrées inférieurement; ils ressem- blent d’ailleurs aux larrates par le labre et la forme de l'abdomen. I. Yeux entiers. 1. Trois cellules cubitales fermées. Les g. AsrTaTe , Nyssow. 2. Une seule cellule cubitale fermée. Les g. Oxysèze , NiTÈLE. IT. Yeux échancrés. Le g#. Pisox (trois cellules cubitales fermées ). 158 INSECTES a ———— HUITIÈME TRIBU. CrAasrontres. Crabronites. Le labre pareillement ne fait point de saillie; mais l'abdomen est tantôt ovalaire ou elliptique, tantôt va en grossissant de sa base à lex- trémité , et forme une massue. La tête est souvent très-grosse. TI. Antennes insérées au-dessous du milieu de la face antérieure de la tête. Chaperon ou épistome court et large. 1. Yeux échancrés. (Abdomen en massue ). Le g. TrypoxyLox. 2. Yeuxentiers, A. Une ou deux cellules cubitales complètes ou fermées par des ner- vures. (Trois cellules cubitales dans quelques-uns, mais la troisième fermée par le bord postérieur de l'aile. ) a. Mandibules très-étroites et seulement dentées au bout. Une seule nervure récurrente. Les g. CRABRON, STIGME. b. Mandibules fortes, dentées intérieurement. Deux nervures récur- rentes. Le g. PEMPHREDON. B. Trois cellules cubitales complètes (la dernière fermée par une ner- vure propre, et non par le bord postérieur de Paile). a. Mandibules , celles des femelles au moins , fortes , tridentées. An- tennes filiformes, écartées à leur base. Les g. Merxixe, Aryson. b. Mandibules moyennes, simplement unidentées au côté interne ou près du bout. Antennes grossissant vers le bout, rapprochées à leur base. Le g. GonyTe. IL. Antennes insérées au milieu de la face antérieure de la tête ( tou- jours plus grosse vers le bout). 3 Trois cellules cubitales complètes. HYMÉNOPT., PORTE-AIGUILLON. 459 1. Chaperon presque carré, point trilobé. Premier anneau de l'abdo- men formant un pédicule brusque , grêle et ailongé. Le g. Psex. 2. Chaperon trilobé, abdomen point rétréci brusquement à sa base en un pédicule grêle et allongé. Les g. CERGERIS, PHILANTHE. CINQUIÈME FAMILLE. DrrcorrÈres. Diploptera. Tous les individus ont des ailes, dont les supérieures , un seul genre excepté (céramie), sont doublées longitudinale- ment. Le corps est presque glabre , noir , plus ou moins varié de jaune ou de fauve. Les antennes sont généralement coudées et en massue ou plus grosses vers le bout. Les yeux sont échan- crés. Le prothorax s'étend latéralement jusqu’à la naissance des ailes supérieures. Les pieds sont de longueur moyenne et point propres à recueillir le pollen. Beaucoup vivent en so- ciétés temporaires et composées de trois sortes d'individus, de mâles , de femelles et de neutres ou mulets. Les femelles jettent les fondemens de l'habitation et soignent les petits qu’elles mettent au jour. PREMIÈRE TRIBU. GuèPiAIRES. Vesparie. Les antennes sont distinctement composées de douze ou treize articles selon les sexes , et terminées en massue allongée et pointue au bout. La languette est tantôt divisée en quatre filets plumeux, tantôt trilobée, avec quatre points glanduleux au bout, un à chaque division latérale , et deux a celle du milieu , qui est plus grande, évasée et échancrée ou bifide à son extrémité. 460 INSECTES I. Mandibules très-étroites , rapprochées en devant, en manière de bec. Languette soit divisée en quatre filets plumeux , soit trilobée, avec le lobe intermédiaire étroit et long. Chaperon presque en forme de cœur, dont la pointe est terminale ou tronquée. : MS UD ss SUR Guépiaires solitaires. (Solitariæ.) L 1. Languette divisée en quatre filets longs , plumeux , sans points glan- duleux au bout. Le g. SyNAGRE. 2. Languette trilobée, avec quatre points glanduleux au bout. A. Ailes supérieures doublées dans le repos. Trois cellules cubitales complètes. Palpes maxillaires de six articles, aussi longs ou plus longs que les labiaux. Les g. Prérocmize , Opynère ; EumÈèxe , Disco. B. Les quatre ailes toujours étendues. Deux cellules eubitales com- plètes. Palpes maxillaires de quatre articles et plus courts que les labiaux. Le g. CÉramiE (gnatho, Klüg). IT. Mandibules guère plus longues que larges, en carré long, obli- quement et largement tronquées au bout. Lobe intermédiaire de la lan- guette peu allongé , presque en cœur. Chaperon presque carré, Guépiaires sociales. (Sociales) Les g. Tracuvre (Klüg), Pozisre, Épipoxe, Guèpe. SECON DE TRIBU. Masaripes. Masarides. Les antennes n’offrent distinctement que huit à dix articles , et se ter- minent en forme de bouton arrondi au bout. La languette est terminée par deux filets; se retirant dans un tube formé par sa base. Deux cellules cubitales complètes , dont la seconde recoit les deux ner- vures récurrentes. Les g. Masanis , CéLonire. HYMÉNOPT., PORTE-AIGUILLON. 461 SIXIÈME FAMILLE. MELLIFÈRES. Mellifera. Tous les individus ont des ailes et toujours étendues. Le premier article des tarses postérieurs est grand, comprimé, soit en palette carrée, soit triangulaire, ordinairement garni de brosse ou de poils, propre à recolter le pollen de fleurs; ceux du ventre ou de quelques autres parties du corps ser- vent, dans d’autres, au même usage. La plupart ont les mâ- choires et la lèvre longues, étroites et formant une promus- cide ; le menton est allongé et porté sur un pédicule mobile ; la languette est le plus souvent lancéolée ou filiforme, longue et velue. Les larves se nourrissent uniquement de poussière d’éta- mines et d’un peu de miel. Plusieurs vivent en sociétés composées des mêmes individus que les précédentes , et dont les unes temporaires et les autres persistantes; dans celles-ci , les mulets sont seuls chargés des travaux. . PREMIÈRE TRIBU. ANDRENÈTES. Andrenetcæ. La division intermédiaire de la languette est tantôt évasée en manière de cœur, tantôt lancéolée, et dans l'un et l'autre cas, plus courte que sa gaîne ou le menton , presque droite ou simplement repliée en dessus. Les mâchoires et la lèvre né forment point de promuscide longue et fléchie en dessous. C’est moins avec leurs tarses postérieurs qu'avec les poils des autres parties des pieds qu’ils ramassent le pollen. Tous sont soli- taires et n’offrent, par chaque espèce, que deux sortes d'individus. Les palpes sont toujours conformes. L. Division intermédiaire de la languette presque en forme de cœur. Les g. Hyzée , CorrÈTe. 462 INSECTES IL. Division intermédiaire de la languette lancéolée ou , mais rarement, presque linéaire. L. Division intermédiaire de la languette repliée en dessus, dans le repos. Les g. DasyPone, ANDRENE. 2. Division intermédiaire de la languette presque droite , avancée ou courbée inférieurement (trois cellules cubitales complètes dans tous ). Les g. Spnécone, Hazicre , Nom. SECONDE TRIBU. APIAIRES. Apiariæ. La division médiane de la languette est filiforme ou sétacée , aussi longue ou plus longue que sa gaïîne, fléchie en dessous, ainsi que lex- trémité des mâchoires, à partir de l'insertion ‘de leurs palpes, ces mà- choires et la lèvre forment une longue promuscide, repliée en dessous et sur elle-même , dans le repos. Les deux premiers articles des palpes labiaux sont souvent très-com- primés , longs, et représentent une soie écailleuse ou une division de la languette, terminée par un appendice inséré obliquement à sa pointe , et formé de deux très-petits articles , les deux derniers de ces palpes. I. Deux sortes d'individus. Point de mulets (autrement aberlles ou- vriéres). Pieds postérieurs sans corbeille (enfoncement bordé de poils ) au côté extérieur de leurs jambes , ni brosse à la face interne du premier article de leurs tarses. Apiaires solitaires. ( Solitariæ. ) 1: Premier article des tarses postérieurs point dilaté à l'angle extérieur de son extrémité inférieure ; l’article suivant naissant du milieu de cette extrémité. A. Palpes labiaux à articles grêles , linéaires , presque semblables pour la forme et les couleurs à ceux des palpes maxillaires. Pieds postérieurs des femelles ayant une houppe ou velus. Point de brosse au ventre. HYMÉNOPT. , PORTE-AIGUILLON. RS er] V2 Les Andrénoïdes. ( Andrenoïdes.) a. Mandibules et labre unis en dessus. Les g. Ropnire, SYsTROPHE , ANGYLOSCÈLE (insectes du Brésil, très- voisins des panurges), Paxurce. b. Mandibules et labre sillonnés en dessus. ( Troisième article des antennes fort allongé dans les femelles ). Le g. XyLocopes. B. Palpes labiaux en forme de soie écailleuse , les deux premiers ar- ticles étant fort grands comparativement aux deux derniers , très-com- primés , écailleux, avec les bords membraneux. a. Paraglosses toujours fort courtes, en forme d’écailles cuspidées. Mandibules des femelles robustes, incisives, ordinairement triangulaires et multidentées. Labre aussi long ou plus long que large. Ventre des fe- melles ordinairement garni d’une brosse soyeuse. Les Dasygastres. ( Dasygastreæ. ) * Corps étroit et allongé. Abdomen oblong. Les g. CÉRATINE , CHÉLOSTOME, HÉRIADE, STÉLIDE. * * Corps de longueur moyenne, point cylindracé. Abdomen triangu- laire ou semi-ovalaire. Les g. Anruinte, Osmie, Lirnurce (Centris cornuta, Fab.), Mécacuire. b. Paraglosses de plusieurs longues, étroites, en forme de soies. Mandibules des deux sexes étroites, peu ou point dentées, point inci- sives. Labre ordinairement court, demi-circulaire. Point de brosse au ventre ni de houppes aux pieds postérieurs , pour recueillir le pollen. Corps presque glabre ou simplement velu, en manière de taches , par places. Insectes parasites. Ecusson de plusieurs échancré ou bidenté (1). Les Cuculines. ( Cuculincæ. ) * Labre longitudinal, soit en catré long, soit en triangle allongé et tronqué. Les g. Cozcioxype , AMMOBATE , PHILÉREME. * * Labre court, presque demi-circulaire ou semi-ovale. (1) Voyez l'article Parasites de l'Encyclop. méthod. (Hist. Vatur.). 164 INSECTES + Paraglosses beaucoup plus courtes que les palpes labiaux. Les g. Pasire , Epéore, Nomane. + Paraglosses presque aussi longues que les palpes labiaux. Les g. Oxée, Crocise, Merecre. 2. Premier article des tarses postérieurs dilaté à l’angle extérieur de son extrémité inférieure ; l'article suivant inséré plus près de l'angle interne re L] # de cette extrémité que de l’angle opposé. Les pieds-houssoirs. (Scobulipedes.) A. Palpes maxillaires de cinq à six articles. Le g. EucÈre, Meussone (du Brésil, analogues aux eucères ), Ma- CROCÈRE , MELITURGE , T'ÉTRAPÉDIE , SAROPODE. B. Palpes maxillaires de quatre articles au plus, quelquefois nuls ou d’un seul article. Les g. Cenrris, Mertrome, Ericnaris, AcANTHOPE, genres pro- pres au nouveau continent. IL. Trois sortes d'individus. Pieds postérieurs ayant une corbeille au côté externe de leurs jambes, et une brosse soyeuse à la face interne du premier article de leurs tarses. Apiaires sociales. (Sociales.) L. Jambes postérieures terminées par deux épines. Les g. Euczosse, Bounrnonx (1). IL. Jambes postérieures sans épines à leur extrémité. Les g. Aseizze, Mézipone, Triconxe. * (1) Je n’ai pas encore une idée nette des caractères génériques du g. Ptilopus de M. Klüg. MM. Lepéletier de Saint-Fargeau et de Serville ont établi, dans cette tribu , quelques nouveaux genres, tels que ceux d’aglaé , de mésochére, de mésonychie et de dioxyde , mais dont je n’ai pas fait non plus une étude suffisante. LÉPIDOPTÈRES. 465 NEUVIÈME ORDRE. LÉPIDOPTÈRES. Lepidoptera. Leur bouche est formée d’un labre souvent presque mvisible , conique ou subulé ; de deux mandibules cor- nées, très-petites, rudimentaires, poilues ou garnies de petites écailles , fixes et d’aucun usage ; de deux mà- choires cornées, en forme de filets tubulaires, ordinai- rement fort longs, soudés inférieuremerit et à demeure, jusqu’à la naissance des palpes , avec la lèvre pareïlle- ment fixe et fermant la cavité buccale , se réunissant au- delà , par leurs bords internes, pour former une trompe (lingua , Fab.), ou, pour la distinguer nominalement des autres parties désignées ainsi, une spiritrompe (trompe en spirale), dont l’intérieur présente trois canaux; de deux palpes maxillaires souvent presque imperceptibles, d’un à trois articles insérés près du coude des mächoires, et de deux palpes labiaux ou inférieurs , de trois articles, très-garnis de poils ou d’écailles, remontant de chaque côté de la spiritrompe et lui formant une sorte d’étui. La lèvre est formée d’une seule pièce, plate et triangu- laire. Les quatre ailes sont couvertes de très-petites écailles s’enlevant par le toucher et sembables, à la vue simple , à une poussière farineuse. A la base de chacune des supéricures est une pièce en forme d’épaulette pro- longée en arrière (celle qu’on a nommée tegula et qui est ici irès-développée), que j'appelle ptérygode. Sa présence forme l’un des caractères distinctifs de cet or- dre. La tête offre au plus deux ocelles situés, un de chaque côté , près du bord interne des yeux. Les trois 30 466 INSECTES segmens du thorax sont toujours réunis en un seul corps, et le second ou le mésothorax est le plus grand de tous. L'écusson est triangulaire; mais sa pointe est en haut ou regarde la tête. Tous les tarses ont cinq articles. La métamorphose est complète. Les larves sont con- nues sous le nom de chenilles, ont six pates écailleuses ou à crochets , et quatre à dix pates membraneuses. La nymphe ou chrysalide est en forme de momie, ou revètue d’une peau coriace sur laquelle on distingue les parties extérieures et emmaillottées de l’animal. Ces parties ne sont point libres ou dégagées, caractère propre à cette sorte de nymphe. ed PREMIÈRE FAMILLE. Drurwes. Diurna. Les ailes sont toujours libres dans le repos, les inférieures n'ayant point au bord extérieur, et près de leur base, de crin ou crochet corné pour tenir les supérieures ; les quatre, ou celles-ci au moins, sont, dans cet état, perpendiculaires au plan de position. Les antennes du plus grand nombre se ter- minent par une petite massue en forme de bouton plus ou moins obconique ou triangulaire , ou vont en grossissant ; celles des autres sont plus grêles et très-crochues vers le bout. Ces insectes ne se nourrissent et ne volent que le jour. La chrysalide est presque toujours nue, fixée par l’extrémité pos- térieure du corps, et, dans plusieurs en outre, par un lien soyeux formant une boucle ou un demi-anneau au-dessus du corps et arrêté de chaque côté. Les chenilles ont toujours seize pates. LÉPIDOPT., DIURNES. PREMIÈRE TRIBU. Parirronines. Papilionides. Les jambes n’ont qu'une seule paire d’ergots ou d’épines , l'ordinaire ou celle qui les termine. Les quatre ailes sont élevées perpendiculaire- ment dans le repos. Les antennes sont terminées en massue ou presque filiformes, sans crochet au bout; un seul genre, celui de barbicorne , fait exception : ici elles sont sétacées et plumeuses , du moins dans l’un des sexes. I. Troisième article des palpes labiaux (les extérieurs ou inférieurs , ceux qui engainent la spiritrompe ) ou très-petit et presque pas distinct, ou très-apparent et aussi fourni d’écailles que les précédens. Crochets du bout des tarses saillans. Chenille allongée, subcylindrique. Chrysalide anguleuse. IT. Les six pieds propres à la marche ou presque semblables dans les deux sexes. Chrysalide fixée par un lien de soie formant au-dessus de son corps une boucle, et en outre, par son extrémité postérieure ou renfermée dans une coque grossière. (Gellule centrale des ailes inférieures toujours fermée postérieurement. ) Les Hexapodes. ( Hexapoda. ) A. Bord interne des ailes inférieures concave. Les g. Papirrox, PARNASSIEN , THaïs. B. Bord interne des ailes inférieures arqué et s’avancant sous l'abdo- men , pour lui former une gouttière. Les g. Corrane, Ptérinr. I. Les deux pieds antérieurs notablement plus courts que les autres, repliés , point ambulatoires dans les deux sexes et quelquefois seulement dans les mâles. Chrysalide uniquement fixée par son extrémité posté- rieure , suspendue la tête en bas. (Cellule centrale des ailes inférieures ouverte postérieurement dans un grand nombre. ) A. Cellule centrale des ailes inférieures toujours fermée postérieure- ment. Les deux pieds antérieurs , quoique plus petits et repliés, presque semblables aux autres. Ailes inférieures de la plupart embrassant peu 30° 468 INSECTES en dessous l'abdomen. Palpes labiaux ne s’éleyant que de très-peu au- dessus du chaperon , très-écartés Pun de Pautre , gréles, cylindracés. Les g. DaxaAïne , IneA, Héricone, Acrée. B. Cellule centrale des ailes inférieures ouverte dans un grand nombre. Les deux pieds antérieurs souvent très-petits et cachés, ou apparens et très-velus. Ailes inférieures embrassant très-sensiblement l’abdomen par- dessous. Palpes labiaux s’élevant notablement au-dessus du chaperon , et point à la fois très-écartés, grêles et cylindracés. a. Cellule centrale des ailes inférieures ouverte postérieurement. *“ Palpes labiaux, soit écartés dans toute leur longueur, soit simple- ment à leur extrémité, et brusquement terminés par un article grêle et aciculaire. Les Nacrés. (Perlata.) Les g. CÉrHosiE, ARGYNNE. * * Palpes inférieurs contigus dans toute leur longueur, et point ter- minés brusquement par un article grêle et aciculaire. + Antennes terminées par une petite massue, en forme de bouton, court, turbiné ou ovoïde. Chenilles très-épineuses. Le g. VANESsE. + + Antennes terminées en une massue allongée ou presque filiformes. Chenilles nues ou peu épineuses, avec l'extrémité postérieure terminée en une pointe bifide. Les g. Lirnée, Biexis, Nympnaze, Morrno. b. Cellule centrale des ailes inférieures fermée postérieurement. Les g. Pavonie, Brassozine, EunYs1e, SATYRE. IL. Troisième ou dernier article des palpes labigux très-distinct, nu ou moins fourni d'écailles ou de poils que les précédens. Crochets des tarses peu sensibles. Chenilles ovales. Chrysalides sans éminences ou saillies angulaires. Les Argus. (Argus.) 1. Antennes terminées par un renflement et imberbes. Les g. Myrixe, Porvoumare, ÉRYCINE. Nota. Les myrines sont remarquables par la longueur et la saillie de peurs palpes labiaux. On pourrait séparer des polyommates les espèces LÉPIDOPT., DEURNES. 469 dont les antennes se terminent en une massue cylindrico-ovale et allon- gée ; elles forment le genre thecla de Fabricius. Le précédent ne com- prendrait alors que les espèces où ces organes finissent en un bouton presque ovoïde, et avec lesquelles il a formé son genre lycæna. Celui d’érycine est susceptible, d'après l'emploi des mêmes caractères, de quatre divisions, les érycines propres, les hélicopis, les nymphidies et les lemonias de ce naturaliste. Quelques espèces du Brésil ont les ailes en chappe ou ont le port des pyrales. 2. Antennes soit sétacées et plumeuses, soit moniliformes au bout. Les g. BARBICORNE, ZÉPHYRIE. Nota. M. Godart a divisé les papillonides d’après la cellule centrale des ailes inférieures, et ensuite d’après le nombre des pieds. I. Cellule centrale des ailes inférieures fermée. A. Hexapodes. Les g. Papillon, Parnassien, Thaïs, Coliade, Piéride. B. Tétrapodes. Les g. Heliconie, Acrée, Idea, Danaïde, Eurybie, Satyre, Brasso- lide, Pavonie. IT. Cellule centrale des ailes inférieures ouverte postérieurement. A. Tétrapodes. _Les g. Morpho, Biblis, Libithée, Céthosie, Vanesse, Nymphale, Erycine. B. Hexapodes. Les g. Myrine, Polyommate, Barbicorne. SECONDE TRIBU. HesPérines. Hesperides. Les jambes postérieures ont deux paires d’ergots, ou une de plus que l'ordinaire et située au-dessus d’elle. Les ailes inférieures sont souvent presque horizontales dans le repos. Les antennes sont terminées dans les uns par une massue ou un bouton crochu au bout ; celles des autres sont 470 INSECTES presque filiformes, avec lextrémité plus grêle, allant en pointe et ar- quée. Les g. Hespénie, UraAMeE. SECONDE FAMILLE. CRÉPUSCULAIRES. Crepusculartia. Le bord extérieur des ailes inférieures a généralement (1), près de son origine, un crin corné, roide, fort et très-pointu, qui se glisse dans un anneau ou coulisse du dessous des supé- rieurs, et retient les quatre dans une situation horizontale lorqu’elles sont en repos. Les afftennes sont en massue allon- gée, ordinairement prismatique ou en fuseau; celles de plu- sieurs mâles , et quelquefois même des deux sexes, sont pec- tinées ou en scie. Les chenilles ont toujours seize pates. PREMIÈRE TRIBU. Hespénies-Spnixx. Hesperi-Sphinges. Les antennes sont toujours simples, terminées en massue, avec l’ex- trémité crochue et sans houppe d’écailles. Les g. Coronis, CASTNIE, AGARISTE. SECONDE TRIBU. SPHINGIDES. Sphingides. Les antennes sont toujours terminées par une petite houppe d’écailles, en massue prismatique et commencant près du milieu de leur longueur. (1) Le smérinthe du peuplier, d'après les observations de M. Godart, n’a point de crocliet aux ailes inférieures ; il paraîtrait qu’il en est de mème du s. ocellata. LÉPIDOPT., CRÉPUSCULAIRES. fe Les palpes inférieurs sont larges, très-garnis d’écailles, avec le troisième article trés-petit et généralement peu distinet. Les g. SMÉRINTHE, ACHÉRONTHIE, SPHINX , MACROGLOSSE. TROISIÈME TRIBU. Zycémpes. Zygœænides. Les antennes du plus grand nombre n'offrent point à leur extrémité de houppe formée par des écailles ; elles sont en forme de fuseau ou de corne de bélier. Les palpes labiaux sont grêles, comprimés, cylindracés ou coniques, avec le troisième article très-distinct. Les chenilles n’ont jamais de corne à l'extrémité postérieure de leur corps, et se renferment, pour passer à l’état de nymphe, dans une coque bien formée. Les unes vivent dans l'intérieur des végétaux, les autres à nu, et sont velues et semblables. a plusieurs chenilles de la famille suivante. I. Antennes simples dans les deux sexes. Le g. Sésie, ÆcocÈre, Tayrine, ZYGÈNE, SyNaompe. IL. Antennes bipectinées dans les mäles, simples dans les femelles. Les g. Procris, ATYCHIE. IL. Antennes bipectinées dans les deux sexes. Les g. GLAUCOPIDE, AGLAOPE, STYGIE. TROISIÈME FAMILLE. Nocrurnes. Nocturna (1). Ils ont tous les ailes horizontales ou inelinées dans le re- pos; à l'exception d’un petit nombre, les inférieures sont munies d’un frein tantôt formé par un erin corné, fort et très-acéré , tantôt composé d’un faisceau de soies, se glissant (1) Cette dénomination et autres analogues sont fondées sur les habi- tudes ; on pourrait les remplacer par les suivantes : clavicornes (diurnes), fusicornes ( crépusculaires ), séticornes ‘ nocturnes). 472 INSECTES dans un anneau ou une coulisse du dessous des ailes supé- rieures, et maintenant ces organes dans cet état lorsque l’in- secte n’en fait point usage. Les antennes sont sétacées. La chrysalide est presque toujours renfermée dans une coque et arrondie en devant ou sans angles. Le nombre des pates membraneuses varie. I. Nous commencerons par ceux, et en petit nombre, dont les ailes inférieures n’ont point de frein. Ils ne composent qu'une seule tribu. PREMIÈRE TRIBU. Bomsycites. Bombycites (1). Les antennes sont toujours pectinées ou en scie, du moins dans les males. La spiritrompe est très-courte ou presque nulle , et ne peut ser- vir à la nutrition. Le corps est généralement laineux et gros dans les femelles. Les ailes sont souvent étendues ; lorsqu'elles sont en toit, les inférieures débordent souvent les deux autres ou sont reverses. Les che- nilles ont toujours seize pates. I. Aïles larges, soit étendues, soit en toit; les inférieures, dans ce dernier cas, débordantes. Chenilles vivant à découvert et de feuilles, Les g. Arracus , Lasiocampe , BomByx. IT. Ailes oblongues, étroites, toujours en toit; les inférieures entie- rement recouvertes. Chenilles vivant dans l’intérieur des végétaux, ou cachées en terre et rongeant leurs racines, Le g. Hépiare. II. Les autres nocturnes ont un frein aux ailes inférieures. 1. Ceux-ci ont les ailes entières, ou point Nr den en lanières digitiformes. (1) Je n’augmenterai point la nomenclature des genres de cette tribu et des suivantes par l'indication de ceux d’Ochsenheimer, reproduits dans le catalogue des coléoptères et des lépidoptères de M. Dahl. Je ne cite: que les coupes qui me paraissent admissibles. LÉPIDOPT., NOCTURNES. 473 A. Une autre subdivision comprendra ceux dont les palpes maxillaires sont tantôt cachés par les labiaux , à peine percep- tibles, tuberculiformes, de deux articles au plus, tantôt visibles et sous la forme de filets nus et membraneux (teigne). SECONDE TRIBU. Faux-Bouexx. Pseudo-Bombyces. (Noctuo-Bombyvites.) I. Chenilles toujours rases, à seize pates, vivant dans l’intérieur de divers végétaux, le plus souvent ligneux./ Bords des anneaux de lPab- domen de la chrysalide dentelés ou épineux. Insecte parfait à spiri- trompe toujours très-courle ou presque nulle; antennes de quelques mâles garnies intérieurement d’un double rang de barbes ; celles de leurs femelles et des deux sexes des autres offrant, dans toute leur longueur, une série de petites dents courtes, arrondies et serrées. Les g. Cossus, ZEUZEÈRE. Le cossus verbasci de Fabricius est du genre CneLontA, ou écaille de M. Godart, et se rapproche des espèces nommées : mendica, menthas- tri, lubricipeda , etc. IT. Chenilles vivant toujours en plein air, à nu, rases, n’ayant que quatorze pates, les anales manquant ; extrémité postérieure du corps al- lant en pointe, tantôt fourchue, tantôt entière et tronquée. Antennes des mäles toujours -pectinées et terminées en un petit filet presque simple. 1. Spiritrompe très-courte et peu sensible. Le g. Queur-FourcuuE. 2. Spiritrompe très-sensible, se prolongeant notablement, lorsqu’elle est déroulée, au-delà des palpes. Les g. Dicranoure ( God.; N. Ulmi, Huber), Praryprerrvx. Ce genre semble conduire, par la forme des chenilles, aux phalénites. LIT. Chenilles vivant toujours en plein air et à seize pates : les anales ne manquent jamais. 1. Spiritrompe presque nulle ou très-courte, cachée entre les palpes et inutile à la manducation. A. Chenilles ne se formant point de tuyau portatif, leur servant d’ha- bitation et formé de diverses portions de végétaux réunies avec de la soie. 474 INSECTES a. Cheailles allongées ; peau supérieure des articles non soudée et ne formant point de voûte, recevant la tête et le premier segment. * Tous les individus ayant des ailes propres au vol. Les g. Norononte, SéricaIREe ( Plusieurs genres d’Ochsenheimer ). * * Femelles aptères ou presque aptères. Le g. Orcya. b. Chenilles ovales; peau supérieure du corps, à commencer au se- cond anneau, formant une cuirasse ou voûte solide, où la tête et le pre- mier segment se retirent. Nota. Pieds écailleux rétractiles ; les membraneux suintant une liqueur gluante. Chenilles rampantes. (Observ. communiquées par M. Godart. } Le g. Lrmacons. B. Chenilies renfermées dans des tuyaux portatifs, qu’elles se forment de divers fragmens de végétaux et qu’elles lient avec de la soie. 2. Spiritrompe très-apparente, pouvant saillir au-delà des palpes , et ordinairement propre à la succion. Le g. Écairze ( Chelonia, God.; Arctia, Schr.), Cazrimorpue. TROISIÈME TRIBU. Tixeïres. J'ineites. Les chenilles ont seize pates ou plus (quelques chenilles mineu- ses), vivent pour la plupart soit dans des tuyaux fixes ou portatifs qu’elles se fabriquent avec les substances agglutinées qu’elles rongent : ou bien avec de la soie, soit dans le parenchyme des feuilles, les fruits ou les semences ; les autres vivent à découvert. Les ailes supérieures sont étroites et longues; les inférieures sont larges et plissées ; les unes et les autres sont tantôt couchées horizontalement sur le corps ou moulées au- tour de lui, tantôt pendantes presque verticalement sur ses côtés et rele- vées par derrière en queue de coq. Dans l'état de repos, le corps est presque cylindrique, ou étroit et allongé. Les palpes labiaux des uns sont courts, presque cylindriques ; ceux des autres sont rejetés en arrière de la tête, sous la forme de cornes, allant en pointe. Les antennes sont le plus souvent simples. L Antennes et yeux écartés. LÉPIDOPT., NOCTURNES. 455 1. Une spiritrompe très-distincte et allongée. A. Aïles couchées horizontalement sur le corps ou en toit arrondi. Palpes labiaux de la longueur au plus de la tête. Les g. Lirmoste, YPONOMEUTE. B. Ailes pendantes. Palpes labiaux beaucoup plus longs que la tête et rejetés en arrière jusqu'au-dessus du thorax. Le g. OEcornore. 2. Langue très-courte ou presque nulle. (Un toupet de poils ou d’écailles sur la tête.) A. Palpes labiaux grands, avancés. Les g. Evrrocampe, Puycis. B. Palpes labiaux petits, point saillans. Leg. Teicxe. e IT. Antennes (très-longues) et yeux presque contigus. Le g. ADELE. QUATRIÈME TRIBU. Nocruézires. Noctuælites (1). Les chenilles vivent toujours à nu et ne manquent jamais de pates anales ; elles en ont communément seize ; les autres n’en ont que douze. L'insecte parfait est toujours pourvu d’une spiritrompe et d’ailes très- propres au vol, généralement triangulaires , soit écartées, soit couchées l’une sur l’autre ou en toit. Le corps de la plupart est robuste, avec lc thorax épais et l'abdomen cylindrico-conique. Les palpes labiaux sont comprimés, ordinairement courts ou de longueur moyenne, terminés brusquement par un article plus petit ou beaucoup plus grêle et presque nu ; dans les autres, ils sont grands et recourbés sur la tête. (1) Ochsenheimer a converti en autant de genres les divisions des noc- tuelles (noctua) du Catalogue des Lépidoptères des environs de Vienne ; mais il s’est borné à une simple nomenclature, et nous sommes à attendre les caractères de ces groupes ; je les ai vainement cherchés dans linsecte parfait, et je suis obligé de m’en tenir, à quelques changemens près , aux divisions que j'avais indiquées dans mon ouvrage intitulé : Considérations générales sur l'ordre nature! des Crustacés, etc., pag. 365. 476 INSECTES Dans un grand nombre, les poils ou les écailles du dessus du thorax, et même souvent de l'abdomen , forment des crêtes ou des espèces de dents. Les mâles de plusieurs espèces ont les antennes pectinées , tels sont les agrotis d’Ochsenheimer. I. Chenilles à seize pates. 1. Palpes labiaux de grandeur moyenne. Les g. ÉnÈpEe, NOCTUELLE. Le premier nous paraît se lier avec les agaristes, genre de la tribu des hespéri-sphinx, de sorte que celle des noctuélites formerait, avec la suivante, une branche latérale. Les phalénites, les cranbites et les ptérophorites en composent peut-être aussi une autre, partant des bom- bycites. 2. Palpes labiaux grands. Les g. CazvprraA, GonoPprÈère (n. Libatrix, Fab.). IL, Chenilles à douze pates. 1. Palpes labiaux grands. Le g. CurvsoprÈre (n. Concha). 2. Palpes labiaux de grandeur moyenne. Le g. PLusie. — ———— CINQUIÈME TRIBU. Torpeuses. Z'ortrices. Les chenilles ont ordinairement seize pates ; les autres n’en offrent que quatorze, mais les anales ne manquent jamais; les unes roulent des feuilles ou lient des fleurs pour leur servir d’habitation ; d’autres vivent dans l'intérieur des fruits. Les ailes, dans le repos, sont en toit très- écrasé ou presque horizontal, et forment le plus souvent, avec le corps un triangle court, large, arqué en dehors, antérieurement, ce qui a valu à ces lépidoptères le surnom de porte-chape; cet élargissement est produit par la dilatation extérieure de la côte des premières ailes. Les palpes la- biaux sont tantôt courts, cylindracés, tantôt recourbés au-dessus de la tête et allant en pointe, ou en forme de cornes. Les g. Pyraze, Vorucre (Pyralis heracleana), XxL0P0DE (p. den- tana), ProcÉRATE (p. Soldana) , Herminie (chenilles à quatorze pates). LÉPIDOPT., NOCTURNES. 477 SIXIÈME TRIBU. Pnaréwites. Phalænites. Chenilles n'ayant ordinairement que dix pates, douze dans les autres ; les anales ne manquant jamais (1). Corps nu , presque glabre, généralement long ou linéaire ; ses deux extrémités rapprochées l’une de l’autre et la portion intermédiaire élevée en boucle ou en forme d’anneau , dans la marche. Chrysalide peu enveloppée ou à coque peu fournie de soie. Corps de linsecte parfait le plus souvent grêle, à ailes étendues ou en toit aplati. Spiritrompe nulle ou faible. Antennes de plusieurs mâles en peigne. IL. Chenilles à douze pates. Le g. Mérrocampe. IL. Chenilles à dix pates. \ 1. Mâles et femelles ayant des ailes propres au vol. Le g. PHarëne. 2. Femelles aptères ou semi-aptères, ne pouvant voler. Le g. HYBERN1E. B. Nous arrivons maintenant à des lépidoptères nocturnes dont les uns ont le port des phalénites, et particulièrement des herminies , vivant aussi en état de larve à leur manière, et dont les autres ont celui des tineïtes; ceux-ci, sous la forme de chenilles, se pratiquent, dans l’intérieur de diverses ma- tières tant animales que végétales , des galeries ou des tuyaux fixes, leur servant d'habitation. Toutes ces chenilles sont rases et ont seize pates. Les palpes maxillaires sont découverts (quelquefois cachés par les poils ou écailles du chaperon gallerie), s’avancent au-dessus de la base des labiaux, offrent trois articies (Savigny) et sont très-fournis de poils ou d’écail- les. Les antennes sont simples. (a) Elles manquent dans les chenilles des platytery«, qui sous la forme d'insectes parfaits ressemblent aux phalénites et semblent aussi se lier avec les Lerminres. 478 INSECTES SEPTIÈME TRIBU. Crameires. Crambites. I. Ailes en toit très-aplati, et formant avec le corps un triangle ou un delta. Les g. Borys, HyprocamPe (Phalæna potamogata), Acrosse, 1zr- Tue (Crambus colonum). IL. Ailes pendantes presque verticalement de chaque côté du corps et ascendantes postérieurement , ou roulées autour de lui; les supérieures longues , étroites , et les inférieures larges. Les g. GALLERIE, CrAMBUS , ALUCITE. 2. Les dernières nocturnes s’éloignent de toutes les autres de cet ordre en ce que leurs ailes, ou deux au moins, sont fendues ou digitées. Leur corps est grêle et allongé, avec les pieds longs, les antennes simples ; une spiritrompe distincte et les ailes tantôt écartées, tantôt inclinées et pressées contre lui, comme les alucites et autres. Les chenilles ont seize pates. La chrysalide du plus grand nombre est nue, colorée, sus- pendue par un fil; celle des autres est t renfermée je une coque à clair-voie, ” HUITIÈME TRIBU. Préropnomres. Pterophorites. Les g. Préropnore , OnNÉODE. 2. BiPENNES. Bipennia. Ils n’ont que deux ailes , savoir, les supérieures des précédens; elles sont nues, membraneuses, et accompagnées de deux balanciers, tantôt anté- rieurs , tantôt postérieurs. La métamorphose est complète. Les larves sont vermiformes , apodes, etne muent point avant que de passer à l’état de nymphe. RHIPIPTÈRES. 459 DIXIÈME ORDRE. RuiprprÈèRes. Rhipiptera. Les ailes sont plissées en éventail et précédées de deux corps mobiles ou prébalanciers insérés sur les côtés du prothorax. Leur bouche est composée d’un labre, de deux mandibules , de deux mâchoires portant chacune un très-petit palpe d’un seul article , et d’une lèvre sans palpes. La larve a une tête écailleuse, vit entre les anneaux abdominaux d’apiaires ou de guêpiaires, et s’y métamor- phose en une nymphe formée par sa peau et conservant sa forme primitive. Observations. Les yeux sont gros, hémisphériques, grenus et un peu pédiculés. Les ocelles manquent. Les antennes sont rapprochées à leur base , sur une éléva- tion commune, et composées de trois articles, dont les deux premiers très-courts et le dernier fort long, divisé en deux branches. Le mésothorax est prolongé en ma- nière d’écusson. L’arrière-poitrine est grande, et ses côtés sont dilatés en manière de bouclier. L’abdomen est presque cylindrique et de huit à neuf segmens. Les pieds sont presque membraneux, comprimés, de quaire articles comme vésiculaires , sans crochets au bout; Îles quatre antérieurs sont très-rapprochés en avant, et les deux autres rejetés en arrière. Les ailes n’ont que de faibles nervures et toutes lon- gitudinales. 480 INSECTES Les g. Sryzors, XENos (1). Ces singuliers insectes me paraissent devoir venir, | dans un ordre naturel, à la suite des eulophes et autres hyménoptères pupivores analogues. Les ailes inférieures manquent, mais les supérieures sont proportionnelle- ment plus grandes ; celles des Zeucospis sont doublées dans leur longueur. ONZIÈME ORDRE. D:PTÈRES. Diptera. Les ailes sont étendues (2), et l’on voit postérieure- ment au-dessous d’elles deux balanciers (3). La bouche est en forme de trompe. Les tégumens du corps sont généralement très-minces et légèrement coriaces. Les yeux sont grands, particu- lièrement dans les mâles. La tète du plus grand nombre offre trois ocelles. La trompe est formée 1° d’une gaine univalve, repliée en dessus et laissant ainsi entre ses bords une gouttière ou un canal, terminée par un em- pâtement à deux lèvres, tantôt, et lorsque ces lèvres sont très-prolongées, présentant deux coudes, l’un im- médiatement avant elles et l’autre près de sa base, tantôt (1) Consultez, sur ces insectes, l’excellente monographie qu’en a donnée -M. Kirby, dans les Transactions de la Société Linnéenne. (2) M. Fallen en a fait usage dans les signalemens génériques des nervures des ailes. M. Meigen s’est borné à les représenter. (3) On les avait considérés comme les rudimens des ailes inférieures ; celles-ci tiennent au métathorax, qui est toujours dépouvu de stigmates ou spiracules. Les balanciers dépendent du premier segment abdominal, ce qu’indiquent deux de ces ouvertures, près desquelles ils sont situés. DIPTÈRES. 481 n'offrant que celui-ci. 2°. D'un suçoir intérieur composé de deux soïes au moins, représentant le labre et la lan- gue ; de quatre à six dans d’autres, et ayant de plus alors des pièces analogues au lobe terminal des mà- choires (si le nombre des soies est de quatre) et aux man- dibules {s'il est de six). 3°. De palpes maxillaires; les labiaux manquent. Le thorax est occupé, en majeure partie , par le segment intermédiaire ou mésothorax, les autres segmens étant fort courts. Les ailes sont vei- nées, sans point calleux ou eubital à la côte ; les cellules discoïdales sont plus reculées en arrière que dans les hyménoptères , etle limbe postérieur est souvent rayonné. Au-dessus de la naissance des balanciers est une pièce appelée aïleron ou cuilleron. Tous les tarses ont cinq articles, dont le dernier terminé par deux crochets, et souvent avec deux ou trois pelotes intermédiaires. La peau de la larve, dans un grand nombre, sert de coque à la nymphe; cette coque a la forme d’une graine ou d’un œuf, et n'offre à l'extérieur aucun dessin de l'animal qu'elle renferme. PREMIÈRE SECTION. La tête est toujours distincte du thorax, grande ou moyenne. Les crochets des terses sont simples ou uni- dentés. Le suçoir est renfermé dans une gaine. La larve vit toujours hors du ventre de la mère , et son corps, ainsi que la coque de la nymphe, lorsqu'elle est formée par la peau de cette larve, est toujours annelé dans sa longueur. 3x 48 INSECTES I. Les uns ont leurs antennes composées au moins de six articles, et le plus souvent de quatorze à seize. Les larves ont toujours la tête écailleuse et changent de peau pour passer à l’état de nymphe. PREMIÈRE FAMILLE. NémocÈres Nemocera. PREMIÈRE TRIBU. Cuzicipes. Culicides. Leur trompe est cylindrique, longue, avancée , renflée au bout , et renferme un sucoir de six pièces. Les palpes sont dirigés en avant et très- velus, du moins dans les mâles. Les antennes sont filiformes , de la longueur de la tête et du thorax, de quatorze articles , plumeuses dans les mâles , poilues dans les femelles. Les yeux sont lunulés. Il ny a point d’ocelles. Les .ailes sont couchées sur le corps, avec des nervures longitudinales , garnies de cils ou d’é- cailles. Les pieds sont longs. Les larves sont aquatiques et ne perdent point la faculté de se mouvoir et de nager, après avoir passé à l’état de nymphe. IL. Palpes des mâles ou des deux sexes de la longueur au moins de la trompe. Les g. Cousin, ANOPHELE (1). IL. Palpes des deux sexes très-courts. Le g. Ænès. (1) Voyez, pour divers genres exotiques, mentionnés dans cet ou- vrage , l'excellent ouvrage de M. Wiedemann, intitulé Diptera exotica ; et quant aux genres indigènes, celui de M. Meigen. ] DIPT., NÉMOCÈRES. 483 SECONDE TRIBU. Trpuzaires. Zipularie. La trompe est tantôt très-courte et terminée par deux grandes lèvres, tantôt en forme de siphon ou de bec soit très-court, soit fort long, mais dirigé le long du dessous du corps. Le sucoir est de deux pièces. Les palpes sont peu velus, ordinairement courbés et toujours très-courts lorsqu’ils sont élevés. LI. Antennes grèles, filiformes ou sétacées , sensiblement plus longues que la tête, du moins dans les mâles, de plus de douze articles dans le plus grand nombre. Pieds longs et grêles. 1. Point d’ocelles. A. Palpes toujours courts. Extrémité antérieure de la tête point pro- longée en manière de museau. Ailes toujours couchées ou en toit , à ner- vures généralement peu nombreuses , les parcourant, en divergeant, dans un sens longitudinal, point réunies transversalement, au limbe postérieur. Yeux lunulés. Jambes sans épines. Espèces petites, vivant en état de larve et de nymphe, dans l’eau ou dans des galles végétales. a. Antennes des mâles plumeuses ou ayant au moins un faisceau de poils ; celles des femelles poilues. ” Les Culiciformes. ( Culicifirmes. ) * Antennes des mâles plumeuses des deux côtés et jusqu'au bout. + Antennes entièrement composées , dans les deux sexes , d'articles ovalo-cylindriques. Le g. CorRETEHRE. + + Antennes des deux sexes moniliformes inférieurement , terminées ensuite , soit par un article fort long et ïinéaire, soit par deux articles, dont le dernier renflé et ovalaire. Les g. GaironomE , TanyPe. * * Antennes des deux sexes presque entièrement moniliformes, avec les cinq derniers articles plus allongés ; celles des mâles mayant qu'un faisceau de poils et situé à leur base. : Les g. GEraropocon , Macropezr ? 484 INSECTES L b. Antennes des deux sexes moniliformes, garnies de soies verticil- lées, ou simplement pubescentes. Les Gallicoles. ( Gallicolæ. ) Les g. Psrenone , Curicoïne, Cécinomye, LASIOPTÈRE. B. Palpes de plusieurs longs et à dernier article allongé. Extrémité antérieure de la tête rétrécie et prolongée en museau (souvent même avec une saillie pointue ). Ailes souvent écartées, à nervures nombreuses , réunies transversalement, du moins en partie, au-delà du milieu de la longueur ; deux ou trois cellules discoïdales fermées. Yeux ronds ou ovales , sans échancrure remarquable. Extrémité des jambes épineuse. Espèces généralement grandes ; la plupart vivent, sous les formes de larve et de nymphe , dans da terreau ou dans le bois pourri. Les Terricoles. ( Terricoleæ. ) a. Antennes detreize articles au moins , tantôt soit barbues ou pectinées, soit en scie, tantôt plus ou moins moniliformes ou noueuses et garnies de soies verticillées. * Dernier article des palpes fort long , comme noueux ou articulé. (An- tennes souvent barbues, pectinées ou en scie. Ailes toujours étendues.) Les g. Crénormore , Pénicie, Tipure , Néparorowe. * * Dernier article des antennes guère plus long que les autres, point noueux. (Ailes le plus souvent couchées sur le corps. ) Les g. Ruipinie, Limnonie, ErioprÈre , PorvMERE. b. Antennes de dix articles au plus, grêles ou capillaires, simplement velues ou pubescentes ; poils ne formant point sensiblement de verti- cilles. (Palpes et ailes comme dans la dernière division.) * Des ailes. Les g. TricaocÈre , MoekisTocÈRE, DixA, HEXATOME ( Anisomere, Meig. ), NEMATOCERE. * * Point d’ailes. Le g. Cnionée ( Dalman ). 2. Deux ou trois ocelles. Nota. Yeux ordivairement ronds. Ocelle impair plus petit. Antennes simples. Dernier article des palpes jamais très-long, ni noueux. Ailes couchées sur le corps. Des éperons aux jambes. DIPT., NÉMOPTÈRES. 485 Les Fungivores. ( Fungivoræ. ) A. Antennes point manifestement grenues ni perfoliées. a. Antennes plus longues que la tête et le thorax ( capillaires ). Les g. MAcROCÈRE, BoLITOPHILE. b. Antennes de la longueur au plus de la tête et du thorax. * Deux ocelles. Les g. Synapne, Mycéroruire. ** Trois ocelles. Le g. Lria. B. Antennes soit grenues ou noueuses, soit perfoliées. a. Antennes de la même grosseur ou plus menues vers le bout. * Museau prolongé en manière de bec. Les g. AsinDue ( gnoriste, Meig. ), RHyPne. * * Museau point rostriforme. + Yeux entiers. Les g. PLarTyure, Sciopmire, CAMPILOMYZE. + + Yeux échancrés.. Les g. Mycéroste, Morosre ( Sciare, Meig. ). b. Antennes en massue perfoliée ou presque en forme de râpe. Le g. CÉROPLATE. IL. Antennes de douze articles au plus, plus courtes que la tête et le thorax , épaisses, cylindracées , moniliformes ou perfoliées. Pieds ordi- vairement courts. Ailes larges. Trois ocelles égaux dans la plupart. Les Florales. ( Florales.) 1. Point d’ocelles. Les g. CorDyre, SIMULIE. 2. Des ocelles. À. Antennes de onze articles. Les g. ScATOPSE , PENTHRÉTRIE, DiLoPne. B. Antennes de huit à neuf articles. Les g. Bision, AsPisre, 486 INSECTES IT. Les autres ont des antennes de deux ou trois ar- ücles, mais communément de trois, dont je dernier ordinairement plus grand , quelquefois annelé, est sou- vent accompagné d'une soie ou d’un petit appendice en forme de stylet. Elles sont toujours beaucoup plus courtes que le corps, et même, dans un grand nombre, que la tète. | Les larves de la plupart ont une tête de figure varia- ble , et se transforment en nymphe sous leur propre peau. L'insecte parfait a souvent une forme presque semblable à celle des mouches de nos appartemens. 1. Ici le sucoir et les palpes sont insérés très-près de l’origine de la trompe, à l’entrée de la cavité buccale ; cette trompe, ou du moins ses lèvres, forment ordi- nairement une saillie hors de la cavité. Les antennes sont terminées par un article annelé, et placé sur une saillie antérieure et rostriforme de la tète, dans ceux où cette trompe est entièrement cachée. Tantôt les larves ont une tête écailleuse et muent pour passer à l’état de nymphe, tantôt elles ne muent point et la peau sert de coque à la nymphe, mais en conser- vant sa forme. SECONDE FAMILLE. Tanysromes. Tanystoma. La trompe, souvent longue, est en totalité ou en majeure partie saillante. Le suçoir est composé de quatre à six pièces. Les larves ont la tête écailleuse et changent de peau lors- qu’elles passent à l’état de nymphe. I. Les uns ont un sucçoir de six pièces. DIPT., TANYSTOMES. 487 PREMIÈRE TRIBU. Taoniews. Z'abanui. Le dernier article des antennes n’a jamais de stylet ni de soie au bout, et offre de quatre à huit divisions transverses ou anneaux. La trompe très-longue , filiforme dans plusieurs, est entièrement extérieure. Les ailes sont toujours écartées. L. Dernier article des antennes divisé dès sa base en huit anneaux. Trompe fort longue, finissant en pointe, sans dilatation notable et formée par les lèvres, au bout. Le g. Panconres. IT. Dernier article des antennes partagé, à commencer vers le milieu de sa longueur , en quatre à cinq anneaux. Trompe de longueur moyenne ou courte, terminée par une dilatation ou tête formée par les lèvres. 1. Point d’ocelles. Les g. Taon, HæmaAroPote, HEPrATOME. 2. Des ocelles. Les g. RHnomyze, Sizvius, Acanrnomëre, Carysops, Rapnio- RHYNQUE. IT. Le suçoir des autres n’est que de quatre pièces. 1. Dans ceux-ci, le dernier article des antennes , toujours dépourvu de stylet ou de soie, offre des divisions transverses au nombre de trois. SECONDE TRIBU. Sicatres. Sicarit. La trompe, souvent retirée en grande partie , est terminée par deux grandes lèvres saillantes. Les g. Coenomvie, Cairomyze, Pacnysrome. 2. Dans ceux-là , le dernier article des antennes, terminé souvent par un stylet ou une soie, est tout au plus divisé en deux, 488 INSECTES A. Il en est où la trompe est membraneuse, avec la tige très-courte , retirée et terminée par deux grandes lèvres sail- lantes. Les palpes sont aussi longs qu’elle, lorsqu'ils sont exté- rieurs. Le dernier article des antennes n’est jamais en forme de palette sétifère. Les ailes sont écartces. TROISIÈME TRIBU. MypASI1ENS. My dasii. Les palpes ne sont point extérieurs ou manquent. Le dernier article des antennes, terminé par un stylet, est tantôt en massue ovoïde, divisé transversalement en deux, avec un ombilic au bout, tantôt en cône al- longé ou en alène. Les g. Mypas, THÉREVE. QUATRIÈME TRIBU. Leprines. Leptides. (rhagionides, Latr.; Considérat.) Les palpes sont extérieurs. Les antennes toujours fort courtes, pres- que d’égale grosseur et grenues ou presque moniliformes, sont termi- nées par une soie. Les g. Lerris, ATHERIx , CLINOCERE. B. D’autres ont la trompe tantôt fort courte, terminée par deux grandes lèvres , avec les palpes couchés sur elle, tantôt prolongée en forme de petit bec. Le dernier article des an- tennes a la figure d’une palette et porte une soie. Les ailes qui, par la disposition de leurs nervures, ont de grands rap- ports avec celles des muscides ordinaires, sont couchées sur le corps. | DIPT., TANYSTOMES. 489 CINQUIÈME TRIBU. Doricnopones. Dolichopoda. Les g. Doricnore (Satyra, Meig.), Mépétere (Fischer), Prary- PÈZE, GALLOMYIE, ORTHOCHILE. Les genres à tarses postérieurs dilatés et dont les ailes n’ont point de nervure marginale intérieure , composent la famille des PLATYPÉzZINES de M. Fallen, qui comprend les platypèzes et les callomyzes. C. Tous les suivans ont la trompe entièrement ou presque entièrement saillante , en forme de siphon ou de bec, tantôt cylindrique ou conique, tantôt longue, grêle ou filiforme ; les lèvres forment rarement (quelques anthraciens) une tête terminale. Les palpes sont invisibles ou très-petits. Le dernier article des antennes n’est jamais en forme de palette sétigère. a. Ceux-ci ont toujours le corps oblong, les ailes couchées sur lui, avec le thorax rétréci en devant. * Tantôt la trompe est avancée. SIXIÈME TRIBU. ASILIQUES. Æsilici. L’épistome est presque toujours barbu. Le dernier article des antennes est allongé, en fuseau ou en massue , et terminé ordinairement soit par un stylet, soit par une soie épaisse et roide. I. Épistome barbu. Tête point globuleuse ni entièrement occupée par les yeux, même dans les mâles. 1. Tarses terminés par deux pelotes et deux crochets. A. Dernier article des antennes ( en massue } sans stylet ni soie. Le g. LapriE, CERATURGUE ( Wiedem). B. Dernier article des antennes terminé par un stylet ou par une soie. 490 INSECTES Les g. Diocrrie, Dasvpocox, Aile, ANCYLORHINQUE (1). 2. Tarses terminés par trois crochets, sans pelotes intermédiaires. Le g. Goxvrr. IL. Epistome imberbe. Tête presque globuleuse, entièrement occu- pée par les yeux. Le g. OEnaLée. SEPTIÈME TRIBU. Hysorixs. Hybotini. L’épistome est toujours imberbe. La tête est globuleuse , entièrement occupée par les yeux dans les mâles. Le dernier article des antennes est lenticulaire, avec une soie longue, en forme de poil. Les g. Hyros, Ocypromye, DAmars? ** Tantôt la trompe est perpendiculaire. HUITIÈME TRIBU. Emupipes (2). Empides. I. Antennes de trois articles. 1. Dernier article des antennes allongé , conique. A. Trompe beaucoup plus longue que la tête. Les g. Empis, RHAMPHOMYE. B. Trompe guère plus longue que la tête. Les g. Hirare , BrAcHySTOME. 2. Dernier article des antennes globuleux. Le g. Gros. (1) Nouveau genre établi sur des asiliques apportés de la Dalmatie par M. Dejean , et remarquables par la forme crochue de leur trompe. (2) Consultez , sur cette petite famille, le Mémoire de M. Macquart , très-bon observateur, et faisant partie du Aecueil des Travaux de la société d'amateurs de Lille , ete., pag. 137. 1 ya établi quatre nouveaux genres : dolichocéphale , bicellaire, chélipode, chélifére. DIPT., TANYSTOMES. 4o1 IL. Antennes de deux articles (le dernier presque globuleux ou ovoïde et terminé par une soie ). Les g. HéméronromiE, SIQUE , DRAPETIS. b. Ceux-là ont ordinairement le corps court et large. Les ailes sont écartées. La tête est exactement appliquée contre le thorax. NEUVIÈME TRIBU. ANTHRACIENS. Anthracü. Le corps n'est point élevé sur le dos. La tête est de la hauteur du thorax. I. Trompe longue, avancée. Les g. Corsomyze , Muzion, NeMESTRINE , FALLÉNIE. 2. Trompe guère plus longue que la tête. Les g. HinmowEuRE , ANTHRAX, STYG1DE (au lieu de Stygie déja em- ployé), Tomouxze. DIXIÈME TRIBU. Bomsyziers. Bombyliarir. La tête est basse et le thorax élevé, comme bossu. Les balanciers sont découverts. L’abdomen est triangulaire ou oblong. La trompe est dirigée en avant. Les antennes sont rapprochées à leur base, ordinaire- ment terminées par un stylet et sans soie. Tous ont une trompe. I. Abdomen cylindracé ou ovale. 1. Premier article des antennes le plus long de tous. Les g. Toxopuore, XESTOMYZzE. 2. Premier article des anténnes de la longueur au plus du dernier et souvent plus court. Les g. AparomyzE, Tnripsomyze, AmycTE, GERON, PHTHIRIE, CYLLÉNIE (trompe courte ). Il Abdomen court, triangulaire. Les g. Proas, Bomeirze, Usie, Laste. 49? INSECTES L'un des caractères que M. Wiedemann donne au dernier genre esu l'absence des ocelles. Il est possible qu’on ne les distingue point dans les mâles ; mais ils sont très-sensibles dans deux individus, probablement des femelles, que je possède et qui appartiennent lien à l’espèce men- tionnée par lui. ONZIÈME TRIBU. Vésicuzeux. Vesiculosa. Ils ressemblent aux derniers, à raison de leur tête inclinée et de l’élé- vation du thorax; mais les cuillerons sont grands et recouvrent les ba- lanciers. La trompe est nulle ou dirigée postérieurement sous le corps. L’abdomen est renflé et vésiculeux. Les antennes sont tantôt très-petites, de deux articles avec une soie terminale ; tantôt de trois articles , dont le dernier sans stylet ni soie au bout, soit allongé ou cylindracé, soit renflé et en forme de bouton. 1. Une trompe. Les g. Paxors, CyrrTe. IL Point de trompe. Les g. ASTOMELLE, ACROCÈRE , Occone. Nota. On pourrait diviser cette tribu d’une autre manière, en prenant pour base les antennes. TROISIÈME FAMILLE. NorTacanTHes. Noracantha. (Stratiomydes, Lat.; Considérat.) Le sucoir n’est que de deux pièces. La trompe du plus grand nombre est membraneuse, très-courte, retirée, à l’exception des deux grandes lèvres qui la terminent; celle des autres est longue, grêle, en forme de siphon, et cachée par un bec portant les antennes, dont le dernier article est divisé en plu- sieurs anneaux ; la forme et la longueur de ces organes va- rient dans les autres. Les ailes sont couchées sur le corps et ont une cellule centrale rayonnée. DIPT., NOTACANTHES. 493 L'écusson est souvent armé de dents ou d’'épines. Les larves qui nous sont connues sont aquatiques, et leur corps est ter- miné par une queue formée par les derniers anneaux et propre à la respiration. La peau sert de coque à la nymphe, mais sans changer de forme. PREMIÈRE TRIBU. XYLOPHAGIENS. Xylophagei. (Fallen. ) Le dernier article des antennes est divisé en huit anneaux. Les g. Hermerie , Xycopnace, Béris, Crrnouye ( Wiedeim. ). SECONDE TRIBU. STRATIOMYDES. Stratiomydes. Le dernier article, lorsqu'il est divisé transversalement , offre tout au plus cinq à six anneaux, le stylet non compris. I. Dernier article des antennes annelé et souvent terminé par un stylet ou une soie 1. Antennes flabellées. Le g. PrirocEre. M. Westermann m'a donné un individu de ce genre, désigné ainsi 8 ; 5 par lui. 2. Antennes simples. A. Dernier article soit cylindrique ou en fuseau, soit en cône allongé, tantôt sans appendice au bout , tantôt terminé par un stylet ou par une soie rigide et peu allongée. (Écusson le plus souvent denté ou épi- neux. ) a. Trompe trés-courte, membraneuse, terminée par deux grandes lèvres saillantes devant la tête, point avancée en manière de bec, portant les antennes. Les g. Epnippie (Cltellaire, Meig.), SrrarTiome , Oxycëre. b. Trompe longue, grêle, filiforme, retirée dans la cavité inférieure 494 INSECTES d’une saillie antérieure et en forme de bec de la tête et portant les an- tennes. Le g. Némorere. B. Dernier article des antennes formant une massue presque globu- leuse ou ovalaire, avec une longue soie au bout. (Ecusson ordinaire- ment mutique.) Lesg. CarysocnLore, SARGIE, VAPPon. IL. Dernier article des antennes inarticulé , sans soie ni stylet. Le g. ScÉNoPINE. D’après des observations de MM. Lepéletier de Saint-Fargeau et Ser- ville , je le rapporte à cette tribu ; mais je conserve néanmoins des doutes à cet égard. La larve vit probablement dans des matières putrides de l’intérieur des maisons. M. Fallen compose, avec ce genre et celui de chrysomyza, une petite famille, celle des ScéNopiniexs (scenopinii). Son g. physiphora, qu'il place dans lafamille des SYRPHIQUES (syrphici), west inconnu ; mais, par la forme de la trompe, il semblerait se rap- procher des stratiomydes. À raison de ses antennes cylindracées et dont le dernier article est inarticulé , le g. platyna de M. Wiédemann appar- tient à la dernière division de cette famille. 2. Dans les autres diptères , le suçoïir et les palpes sont insérés à une distance notable de la cavité buccale, près du coude de la trompe , qui est entièrement retirée dans cette cavité, ou saillante et en forme de siphon, mais dont le sucoir n’est jamais alors composé que de deux pièces. Le dernier article des antennes est sans anneaux, et le plus souvent en forme de palette séti- gère. Les larves ont une tête de forme variable, et se con- vertissent en nymphes sous leur propre peau, mais en se raccourcissant et en changeant de forme. La coque est ovoïde ou à la figare d’un barillet. Nota. L'exirémité antérieure de la tête est prolongée , dans plusieurs, en manière de bec, mais ne portant DIPT., ATHÉRICÈRES. 495 point les antennes ; le suçoir alors est toujours composé de quatre pièces, dont deux annexées chacune à un palpe. QUATRIÈME FAMILLE. ATHÉRICÈRES. Athericera. I. Les uns ont un suçoir de quatre pièces, dont deux an- nexées chacune à un palpe et retirées avec le sucoir dans la gouttière supérieure de la trompe. PREMIÈRE TRIBU. SyYrPHies. Syrphice. I. Antennes sensiblement plus longues que la tête. 1. Point de proéminence nasale. Les g. APHriTEe ( Microdon, Meigen), CÉrAToPaye ( Wiedem.). 2. Une proéminence nasale. / Les_g. Cérie, Cazricère, Spnécomye (de la Caroline), Carvso- TOXE. IL. Antennes presque de la longueur de la tête , portées sur un pédon- cule commun ou séparées, mais ayant les deux premiers articles égaux. (Une proéminence nasale.) Les g. Paracue , Psarne. III. Antennes beaucoup plus courtes que la tête. 1. Antennes de trois articles. A. Museau (rostriforme) avancé, trompe fort longue. Le g. Raincre. B. Museau point avancé ou très-court. Trompe de longueur moyenne. a. Antennes à soie plumeuse ou velue et triarticulée. Les g. VoruceLzLE, SÉRICOMYE, Énsraze, Bracuyore, Pérocère. b. Soie des antennes simple et point triarticulée. 496 INSECTES * Une proéminence nasale. Les g. Marrore, Hécopnire, Syrpne, Doros, Baccna, CHryso- GASTRE , PSILOTE. ** Point de proéminence nasale. Les g. Mirésie, EumErEe, Tropipie, Pipize, XYLOTE, SPHÉGINE, Méropow, Ascie. 2. Antennes de deux articles (le dernier subulé à son extrémité). Le g. PrpuNouzE. Le g. Cépnazops de M. Fallen est identique ou s’en rapproche beau- coup. If. Les autres n’ont que deux pièces au suçoir,, et les palpes sont extérieurs à la trompe. SECONDE TRIBU. Coxopsaires. Conopsariæ. La trompe est saillante, en forme de siphon soit cylindrique ou coni- que, soit sétacé. ” I. Corps étroit et allongé. Second article des antennes aussi long on plus long que le troisième, et formant avec lui une massue en fuseau, ou ovoide et comprimée. ? Le g. Cépnene (au lieu de Systrophus, déjà employé), Coxors, Zoniox, Myope. IT. Corps court. Second article des antennes beaucoup plus petit que le troisième : celui-ci en palette. Les g. BuceNTE, STOMOxE. a — TROISIÈME TRIBU. OEsrrines. OEstrides. La cavité buccale est tantôt fermée par la peau, présentant deux tu- bercules , tantôt elle ne consiste qu’en une petite fente. La trompe, dans ceux où on a pu la découvrir, est excessivement petite; quelques-uns offrent deux palpes, soit isolés, soit accompagnant cette trompe. DIPT., ATHÉRICÈRES. 497 Nota, Port de la mouche domestique. Corps ordinairement velu et coloré par bandes, à la manière de celui des bourdons. Antennes très- courtes, insérées dans une cavité biloculaire, sous-frontale, et terminées en palette lenticulaire. Larves vivant , soit à l’extérieur et dans la peau, soit à l'intérieur et sur des mammifèrs herbivores, et quelquefois sur l’homme. Lorsqu’elles doivent passer à l’état de nymphe, elles quittent leur domicile et entrent en terre ou se cachent à sa surface. I. Une trompe. Les g. CuTÉRÈBRE , CÉPHÉNEMYIE. IT. Point de trompe. Deux palpes. Le g. OEDEMAGENE. IT. Point de trompe ni de palpes; une fente buccale. Le g. HYPODERME. IV. Point de trompe ni de palpes. Cavité ‘buccale fermée ; deux tu- bercules très-petits ( vestiges des palpes) sur sa membrane. Les g. CÉPHALEMYIE, OEsTRe. Par la disposition de la cavité buccale, le genre colax de M. Wi :de- mann semble appartenir à cette division; mais sous d’autres, il entrerait dans la tribu des anthraciens. QUATRIÈME TRIBU. Musoipes. Muscides (1). Elles ont une trompe très-distincte, grande ou moyenne, membraneuse, rétractile , terminée par deux grandes lèvres. (1) M. Fallen ne comprend dans sa famille des muscipes , que les gen- res ocyptére, tachine, mouche et lispe. Nos autres muscides composent les familles suivantes. 1° Scaromyzines , formée des genres scathomyza (musca scybalaria ) et cordilura (musca pubera, Lin.). 20. ORTALIDES, embrassent nos carpomyzes , nos dolichocéres et une partie de nos gono- céphales. Elle offre les genres suivans : Sepedon , loxocera, mycetomyza , tephritis, ortalis (m. urticæ, m. vibrans), sepsis (m. punctum), nucropeza (calobata, Fab.), scathophaga (s. fimetaria , F.), geomyza 32 498 “INSECTES I. Les unes ont des ailes. 1. Les cryptogastres. (Cryptogastræ.) Écusson recouvrant tout le dessus de l'abdomen. Le g. Cervpne (Dalman). 2. Les créophiles. (Creophilæ.) Cuillerons grands , recouvrant , en majeure partie, les balanciers. Ailes le plus souvent écartées. A. Côtés de la tête point prolongés en manière de cornes portant les yeux. a. Ailes écartées. * Antennes allongées ou de longueur moyenne. Les g. Écainomvie, OcyprÈre ( eriothrix , exoriste, cylindromrye, Maig.), Moucue. * * Antennes de moitié au moins plus courtes que la face de la tête. Les g. Paasie , Tricnopone (1), Inie, Méropie, Méranopnore. b. Ailes couchées sur le corps. Le g. Lisre. B. Côtés de la tête prolongés en cornes, portant les yeux. Le g. Acntas. 3. Les Carpomyzes. (Carpomyzæ.) , Cuillerons petits. Balanciers nus. Ailes écartées vibratiles. Antennes toujours courtes. Les g. Prarvsrome, Tépmrite, Dicrve, Dacus, MicroPèze. 4. Les Dolichocéres. ( Dolichoceræ.) Suite de La Note. (m. combinata, Lin.), sapromyza (tephritis flava , F.), lauxania. 39 M1- cromyz1nes. Les genres sont : Heleomyza (m.serrata, Lin.), copromyza, madiza , gymnomyza , piophila (m. casei, Lin.), dipsa, phyllomyza, oscinis , agromyza , phytomyza, trineura (phora, Nob.). 4° Hypro- mvznes, dont les genres sont : Calobata, ochtera, ephydra, notiphila, dolichopus. L’on voit, par Ja citation de ce dernier genre, que cet au- teur s’est plutôt dirigé, dans sa méthode , d’après les ailes que d’après l'examen des parties de la bouche et les rapports des métamorphoses. (x) Thereva lanipes, F.; ejusd., t. plumipes. DIPT., ATHÉRICÈRES. 499 Cuillerons petits. Balanciers nus. Ailes ordinairement couchées sur le corps. Antennes de la longueur au moins de la face de la tête. Les g. LoxocÈREe, LAUXANIE, SEPÉDON, T'ÉTANOCERE. 5. Les Gonocéphales. ({ Gonocephaleæ.) Cuillerons petits. Balanciers nus. Ailes couchées. Antennes plus cour- tes que la face de la tête. Tête, vue en dessus, plane, presque triangu- laire. Les g. Or1re , Oscixe , CazoBaTe, Nerrus. 6. Les Scathophiles. { Scathophilæ.) Cuillerons petits. Balanciers nus. Ailes couchées snr le corps. Anten- nes plus courtes que la face de la tête. Tête presque globuleuse ou trans- verse. A. Yeux et antennes situés à l’extrémité de deux prolongemens laté- raux et en forme de cornes de la tête. Le g. Dropsis. B. Tête point prolongée , de chaque côté , en manière de cornes, por- tant les yeux et les antennes. a. Antennes insérées entre les yeux. * Pieds antérieurs ravisseurs. Le g. OcaTÈRre. * * Tous les pieds simplement ambulatoires. Les g. AnrnomyiE, Mositre, ScATHOPHAGE , THyréoPHoRE , Spnx- ROCÈRE. Dans cette division se classent probablement les genres ropalomera et timia de M. Wiedemann. b. Antennes insérées près de la cavité buccale. Le g. Pnores. Il. Les autres n’ont point d’ailes. 7. Les Aptéres. ( Apteræ.) Le g. CARNUS. M Robineau, docteur en médecine, qui prépare un travail des plus complets sur les muscides de France, a découvert plusieurs espèces de cette division. 32° 500 INSECTES Dans le voisinage de ces derniers ou des premiers de la famille sui- vante, se range probablement celui de Stéble { hippobosca vespertilionis, Fab.) de M. Wiedemann, mais sur lequel ce savant entomologiste ne donne que des renseignemens incomplets (analecta entomolog, pag. 19). SECONDE SECTION. La trompe ne consiste qu’en un suçoir de deux soies, partant de l’intérieur de la cavité buccale et recouvert par deux lames ( palpes) qui lui uennent lieu de gaine. La gaine ordinaire ou la pièce analogue à la lèvre man- que ou n'est que rudimentaire. Tantôt la tête est reçue postérieurement dans une échancrure du thorax ou presque soudée avec lui, tantôt ne se présente que sous la forme d’un tubercule inséré verticalement sur le thorax. Les crochets des tarses sont contournés et sem- blent être doubles ou triples. Les ailes manquent dans plusieurs. La larve vit dans le ventre de sa mère, en sort pour passer immédiatement à l’état de nymphe, et n'offre, sous ces deux états , aucun anneau. La coque de la nym- phe, formée par la peau primitive, ressemble à une fève, avec un espace, à l’un des bouts, arrondi, plus ferme et plus foncé en couleur. L’insecte parfait vit à demeure sur des mammifères et des oiseaux. Sa peau est élastique et résiste à une pression ordinaire. Cette section compose l’ordre des omaloptères du docteur Léach. DIPT., PUPIPARES. 501 — CINQUIÈME FAMILLE. Purrpares. (Nymphipares, Réaum.) Pupiparæ. PREMIÈRE TRIBU. Coriaces. Coriaceæ. Plusieurs ont des ailes. La tête et les yeux sont de grandeur et de forme ordinaires. Le thorax est carré. I. Des ailes et des balanciers. Les g. HippososQue (1), ORNITHOMYIE. IL. Ailes nulles ou très-imparfaites. Point de balanciers. Le g. MéLroPxace. SECONDE TRIBU. Parayromyies. Phthyromryie. Le corps est toujours aptère. La tête est très-petite et sous la forme d’un tubercule capsulaire, implanté sur le thorax. Les yeux sont com- posés de petits grains. Le thorax est demi-circulaire. Le g. NYCcTÉRIBIE. Toutes les espèces connues vivent sur des mammifères cheiroptères ou sur ceux du genre vespertilio de Linné. Nota. Nos divisions générales de l’ordre des diptères sont établies sur la considération des diverses sortes de métamorphoses; en les négligeant, on pourrait avoir une distribution plus simple et plus commode, mais qui serait artificielle. (1) On doit publier avant peu , dans les Annales des Sciences”natu- relles, un mémoire de M. Léon Dufour sur l’anatomie de ces insectes. 502 INSECTES Première Section des Dipteres. L. Antennes de six articles au moins, et le plus sou- vent de quatorze à seize. Les Némocires. II. Antennes de deux ou trois articles. r. Dernier article des antennes divisé en anneaux, dont le nombre est au moins de trois. A. Sucoir de deux soies. Les Noracanrues (à l'exception du genre scénopine). B. Suçoir de quatre soies. Les SrcaiRes. C. Suçoir de six soies. Les Taontrens. >, Dernier article des antennes divisé au plus et ra- rement en deux parties. A. Sucoir de quatre soies. a. Trompe, ou du moins ses lèvres, toujours saïllante. Les autres tribus de la famille des Tanysromes. b. Trompe entièrement reurée. Les Syrruies. B. Suçoir de deux soies. a. Trompe saillante, en forme de siphon. Les ConopsarRes. b. Trompe entièrement retirée dans l'inaction et ter- minée par deux grandes lèvres. DIPTÈRES. 503 Les autres ArHÉMCGÈRES, en reportant avec les Mus- cipes le genre scénopine. Cette section pourrait encore être partagée en deux grandes coupes , 1° ceux dont la trompe est entière- ment ou en partie saillante ; 2° ceux où elle est entiè- rement retirée dans la cavité orale, lorsque l’insecte ne s’en sert point. 504 DES ACÉPHALES TROISIÈME SERIE. Les AcÉpHALEs. Acephala. Animaux automatiques. Animaux apathiques de Lamarck.) Ainsi que l'indique l'étymologie de ce mot, les animaux composant cette division n'ont point de tête. Dans ceux qui ont un canal intestinal, la bouche est formée par le pharynx ou l'entrée de l'œsophage. On ne découvre de nerfs que dans un petit nombre, et le ganglion que MM. Cuvier et Savigny ont vu dans les ascidies, est, par sa posi- tion, sous-œæsophagien (voyez la classe des tuni- ciers). Le plus souvent le corps a une disposition rayonnante. Ici l’on voit disparaitre le système d'organes respiratoires. Dans ceux même où il existe, comme dans leséchinodermes, les tuniciers, sa diffusion semble annoncer son affaiblissement et nous préparer à cet état de choses où la respi- ration s'opère au moyen de simples absorptions cutanées. Le système de la circulation se montre dans quelques-uns, mais il est souvent borné au canal intestinal. Les appendices loco-matiles ne ressemblent nullement à ceux des animaux des séries précédentes. On ne voit d'organes sexuels que dans un petit nombre , et la plupart se fécon- dent eux-mêmes. Il en est, et particulièrement EN GÉNÉRAL. 505 les derniers de la série, qui se multiplient à la ma- nière des végétaux, par des boutures ou des scis- sions extérieures du corps. D'autres, selon M. de Lamarck , se reproduisent au moyen de gemmules intérieurs; mais ces gemmules nous paraissent être de véritables œufs (1). Dans le plus grand nombre, ils sortent par la bouche; quelquefois, comme dans plusieurs actinies , ils éclesent à l’intérieur. Plusieurs de ces animaux sont agrégés à l’ins- tar des fleurs composées, et souvent même ont une vie commune. Les uns vivent dans l’eau, les autres naissent et passent toute leur vie dans l’intérieur ou à la surface des corps de divers animaux, plus élevés en organisation, et plus spécialement des vertébrés. Cette série comprend les zoophytes de M. Cu- vier et ses mollusques acéphales sans coquille. D’a- pres les bases de ma classification générale, la dé- nomination d'acéphales convenait mieux à ces animaux que celle des zoophytes (2). Privés des principaux sens, la vie des acéphales ne nous présente plus les traits de cet instinct ad- mirable qui distingue si éminemment les cépha- lidiens, et particulièrement les insectes. Le prin- (1) Voyez les observations de M. Spix sur lalcyon exos, et celles de M. Rudolphi sur les œufs des tœnia. (2) Celle d’apathiques , employée par M. de Lamarck, n'est pas non plus exacte, puisque plusieurs de ces animaux ont des nerfs et sont sen- sibles, dans le sens qu’il attache à ce mot. 506 DES ACÉPHALES cipe conservateur de leur existence réside seul dans le sens du toucher. L'agrégation de plusieurs d’entre eux dépend de cette même loi d'affinité qui détermine la formation des organes du corps de chaque individu. Les acéphales ont été distingués par M. de La- marck, par la dénomination d’apathiques; il les partage en cinq classes : les vers, les Tunicrers, les rADIaAIRES, les PoLyPEs et les INFusoIREs. A la première se raltachent, par forme d'appendice et comme pouvant constituer une classe distincte, les ÉPIZOAIRES. PREMIÈRE RACE. Les GASTRIQUES. Gastrica. Ils ont un canal intestinal, soit formé par un sac alimentaire, soit creusé dans le parenchyme intérieur du corps. Les uns, privés d'organes de circulation (1), (1) MM. de Blainville, Laënnec, Jules Cloquet, etc., considèrent deux lignes latérales que l'on observe dans l’ascaride lombricoïde , l'échi- norhynque géant, etc., comme des vaisseaux propres à la circulation ; mais ils ne jettent aucun rameau, et l’on n’a vu aucun fluide s'y mou- voir, M. Cuvier, à l’égard de la seconde espèce, les regarde comme des cœcums. Les échinodermes ont des espèces de trachées aquifères. Peut- être que les vaisseaux précédens , mais dirigés longitudinalement à la ma- nière des trachées des insectes , ainsi que l’exigeait d’ailleurs la forme du corps, sont-ils aussi des trachées aquifères. EN GÉNÉRAL. 50% ou anæmes (sans sang ), de système respiratoire, mais pas toujours de nerfs (1), sont constamment parasites, ont une bouche en sucoir, fort souvent des anneaux ou des rides transverses, et paraissent, ainsi que je viens de le dire, se lier avec les arti- culés ; ils formeront une première branche, celle des ENTOZOÉS ou des vers intestinaux. D'autres, d'une forme radiaire, généralement pourvus d’un système de circulation, quoique souvent borné, de nerfs et d'organes propres à la respiration , forment une seconde branche, ceile des AcTINOZoOÉS ; ils embrassent une grande partie de la classe des radiaires de M. de Lamarck, et ses tuniciers. Les derniers animaux de la même race ont éga- lement le corps rayonné, mais ils s’éloignent des précédens par la privation des organes que nous venons d’énoncer. PREMIÈRE SECTION (2). ENTozoës (ou vers intestinaux ). Entozoa. Ils n'offrent aucun système distinct d'organes respiratoires et circulatoires. Les nerfs manquent (1) Dans quelques entozoés, leurs deux nerfs partent, en devant, d’une espèce d’anneau. Supposé qu’il représente le collier nerveux et embras- sant l’œsophage des céphalidiens, on ne voit point, au-delà, de gan- glion ; il n’y a donc point de tête. (2) Acéphales gastriques parasites. 508 DES ENTOZOËS ou s'étendent dans la longueur du milieu du corps, sous la forme de deux filets très-simples, l'un dorsal et l’autre abdominal. Le corps est souvent annelé ou ridé transversalement, du moins dans la contraction, le plus souvent long et étroit, et constamment fixé sur d’autres ani- maux, Où il puise sa nourriture, au moyen d’un suçoir formé par l'œsophage. Les premiers animaux de cette division, tels que les lernées de Linné, ont paru, à plusieurs célebres naturalistes, MM. Cuvier et de Blain- ville entre autres, se rattacher aux derniers crus- tacés branchiopodes (1). Le corps de plusieurs de ces animaux présente des appendices simulant des antennes et des pates; mais outre que ces parties ne sont point propres à la locomotion, ce n’est point sur de telles ressemblances exté- rieures, mais sur la connaissance de l’organisation intérieure, que nous pouvons prononcer. Il peut en être des entozoés comme des annelides; plu- sieurs de ces derniers animaux ont les plus grands (1) Les derniers crustacés branchiopodes nous paraissent avoir tant de rapports avec les arachnides, que , dans un ordre naturel, il faut passer immédiatement des uns aux autres, et que l’on ne peut dès-lors y inter- caler les entozoés. Les deux cordons nerveux que l’on a observés dans quelques-uns de ces derniers, sont ganglionnaires ( voyez l'Anatomie des Vers intestinaux de M. Jules Cloquet); mais, s'ils ressemblent à cet égard à ceux des animaux articulés, ils en diffèrent en ce que l’un de ces cordons est supérieur et l’autre inférieur ; c’est pour cela que M. Cuvier place les entozoés parmi les animaux rayonnés. EN GÉNÉRAL. 509 rapports extérieurs avec les myriapodes, et leur composition intérieure est cependant très-diffé- rente. Si ces rapprochemens, au surplus, étaient fondés, la liaison présumée des entozoés avec les condylopes, se trouverait établie, et pour ne pas couper le fil de cette série, il faudrait, dans une exposition naturelle des animaux sans ver- tèbres, commencer par ceux-ci et passer ensuite aux entozoés. Mais ces derniers animaux peu- vent, tout aussi naturellement au moins, faire suite aux annelides, et former peut-être avec elles et les cirripèdes, une série particulière, celle des articulés inexuviables. Les entozoés parenchyma- teux n'offrant plus, ainsi que les acalèphes et les polypes, de nerfs distincts, M. Cuvier s’est vu forcé de placer les vers intestinaux entre les échino- dermes et les acalephes, et d’interrompre ainsi les rapports qui lient ces deux dernières classes. On peut considérer les agastriques ou infusoires, comme le point de réunion de ces divers zoophy- tes, et en admettant l'opinion de M. de Lamarck sur la formation graduelle des animaux, la déno- mination de protogenes , donnée par M. Meckel à ces infusoires , est parfaitement juste. N'ayant pas été à portée de faire une étude par- ticulière des entozoés, c'est d'apres l’auteur qui les a le mieux décrits, le célèbre Rudolphi, ainsi que d'apres M. Cuvier , que j'ai établi leur classi- fication. Mor ouvrage allait être livré à l’impres- 510 DES ENTOZOËS sion , lorsque j'ai recu celui de M. Jules Cloquet, ayant pourtitre: {Anatomie des vers intestinaux, etc., couronné par l'Académie royale des sciences; et la traduction francaise de lexcellent traité sur les vers intestinaux de l’homme, du docteur Bremser, traduction enrichie des annotations de M. de Blain- ville. Nous avons un extrême regret de n'être plus à temps d’en profiter; nous en éprouvons encore un autre par le retard de la nouvelle édition du Mémoire intéressant que le docteur Laënnec avait publié sur quelques-uns de ces animaux, et sur les acéphalocystes, dont la nature est si problé- matique. M. de Lamarck divise les entozoés , ou sa classe des vers, en trois ordres (1), 1° les ispines, que nous rapportons à celle des annelides, et qui sont précédés de ses ÉpizoaiRes, division formée de genres 2nCerlæ sedis, et composant notre premier ordre ; 2° les RIGIDULES, Comprenant les genres dragonneau, filaire, liorinque , hamulaire, asca- ride, trichure , oxyure, fissule, cucullan, strongle, échinorinque, porocéphale ; 3° les MorLASsES , qu’il partage en trois sections. a. Les hétéromorphes, composés des genres sa- gittule , tentaculaire, massette, tétragule, gérofle’, amphistome , monostome. (x) Nous les présentons, ainsi que leurs genres, dans un ordre op- posé au sien, ou en allant du plus composé an plus simple. EN GÉNÉRAL. 5ii b. Les planulaires : les genres fasciole, planaire, polystome, linguatule, ligule, tricuspidaire | bo- tryocéphale, tœnia. c. Les vésiculaires : les genres échinocoque, cenure, hydatigère, hydatide, bicorne. Dans la méthode de M. Cuvier, la classe des vers se divise en deux ordres, les CAVITAIRES et les PARENCHYMATEUX , qui forment pour nous, ainsi qu'il Pavait préjugé, deux classes. Les entozoés peuvent se partager, ainsi que les mollusques, en phanérogames et en agames. Les premiers, toujours dioïques, composeront une première classe, celle des elminthogames, et les suivans, ou les agames, une seconde et derniere, celle des elminthaproctes, ou vers sans anus. La premiere embrasse, à peu de différence près, soit les intestinaux cavitaires de M. Cuvier, soit les némaloïdes et les acanthocéphales de M. Rudol- phi. Les animaux de la seconde sont ou andro- gynes et non vésiculaires ; ou agènes , c’est-à-dire sans sexes, du moins apparens, et vésiculaires, presque totalement ou postérieurement. Les pre miers se partageront en deux ordres, 1° les hiru- diformes, qui comprennent la majeure partie des trématodes de M. Rudolphi, et 2° ses cestoïdes. Les seconds, ou ceux qui n'offrent aucune trace d'organes sexuels, et qui sont en tout ou en partie vésiculaires, composent le dernier ordre, celui de cistiques, de ce profond elminthologiste. 512 ELMINTHOGAMES PREMIÈRE CLASSE. ELMINTHOGAMES. Elminthogama. (Vers cavitaires, Cuvier.) Plusieurs vivent sur des parties extérieures du corps de divers animaux aquatiques, et particulie- rement des poissons. Tous ont une bouche et un anus; deux filets nerveux (1), l’un supérieur, l'autre inférieur, partant près de l'ouverture de l'œsophage, où ils sont quelquefois réunis par un anneau, et s'étendant dans la longueur du corps. Les organes sexuels sont séparés, et la fécondation s'opère au moyen de laccouplement. Le sac alimentaure est libre ou flottant, et il parait être remplacé dans quelques-uns par deux cœcums plus ou moins longs et même linéaires. PREMIER ORDRE. Enromoïnes. Entomoida. ( Vers extérieurs, Lat., Nouv. Dict. d’Hist, Nat., 1° édit. ; Epizoaires, Lam.) Ils vivent sur des parties extérieures de divers ani- maux aquatiques, sont généralement munis d'appen- (x) Ces observations n'ont pour objet que les elminthogames de notre second ordre. On n’a pas encore publié l'anatomie de ceux du premier. ENTOMOIDES, 513 dices, simulant des pieds ou des organes propres à la 5 9 P P loco-motion , et leur corps est ordinairement terminé postérieurement , dans les femelles , par deux ovaires. Nota. Ainsi que nous l'avons remarqué dans nos gé- néralités sur les acéphales gastriques, plusieurs de ces animaux semblent se rapprocher des crustacés bran- chiopodes parasites, et quelques-uns mème ont été con- fondus avec eux par Linné ; mais quoique leurs appen- dices aient des rapports avec des pieds, ils ne peuvent cependant pas servir à la marche. Ces animaux ne pa- raissent pas d’ailleurs être sujets à des mues, et n’offrent extérieurement aucune branchie. Ce n’est point seule- ment sur de tels rapports que l’on peut déterminer le rang qu'ils occupent , mais bien par l’anatomie , et il eût été à désirer que M. de Blainville, qui a essayé le pre- mier de débrouiller le genre lernée de Linné, eût com- mencé par-là son travail, qui est néanmoins fort inté- ressant et que nous allons mettre à profit. I. Nous séparerons d’abord ceux qui ont des appen- dices sur les côtés du corps , ou du moins à son extré- mité postérieure. 1. Parmi ceux-ci, il y en a dont le corps est court ou de longueur moyenne, et sans appendices en forme de nageoires à son extrémité postérieure, 33 514 ELMINTHOGAMES PREMIÈRE FAMILLE. Tnoraciques. Thoracica. Le corps est divisé en deux parties, l’une ou l’antérieure représentant la tête et le thorax réunis, et l’autre ou la pos- térieure l’abdomen. Les g. LernanrTrore et Lernéorone de M. de Blainville, composant celui de Conpracantue de M. Cuvier. SECONDE FAMILLE. Têranps. Capitata. L’extrémité antérieure du corps semble avoir une tête dis- tincte. Les g. LERNACANTHE, LERNENTOME (Entomode, Lam.). 2. La seconde subdivision comprend ceux dont le corps est fort long, linéaire, avec des appendices en forme de nageoires à son extrémité postérieure ; l’anté- rieure offre quelques petits tentacules, mais on ne voit aucune partie saillante sur les côtés. TROISIÈME FAMILLE. ANGUILLIFORMES. Anguilliformia. Le g. LernéoPenne ( Blainv.). IL. Viennent maintenant ceux dont le corps, son ex- trémité antérieure au plus exceptée, est dépourvu d’ap- pendices; il est généralement grêle et allongé. ENTOMOIDES. 515 QUATRIÈME FAMILLE. Ruizones. Rhizoda. L’extrémité antérieure du corps est appendicée. Les g. LerNÉOCÈRE, LERNÉOMISE, LERNÉE. CINQUIÈME FAMILLE. Acozes. Acola. Ils n’offrent aucun appendice extérieur ; les ovaires au plus sont saillans. I. Des ovaires extérieurs à l’extrémité postérieure du corps. Le g. Perce-oriL (Foroculum), formé sur une espèce qui m'a été envoyée de la Rochelle par M. d'Orbigny père, con- servateur du Musée d'Histoire naturelle de cette ville ; elle s'attache exclusivement aux yeux de divers poissons , qu’elle perce avec la pointe aiguë qui termine antérieurement son corps ; il est long, cylindrique, avec deux ovaires postérieurs et allongés. II. Point d’ovaires saillans. Les g. NEMERTE, PLANAIRE. Nota. Le polystome du thon de feu de Laroche semblerait devoir appartenir à cette famille. M. Rudolphi le rapporte à un genre homonyme , mais qui avait été établi avant lui par Frœlich, sous le nom de Linguatule. M. Cuvier observe que la bouche des derniers est entièrement semblable à celle des prionodermes , que M. Rudolphi nomme maintenant pentas- tomes. Il place avec les polystomes de Zeder l'espèce précitée, genre faisant partie de ses vers parenchymateux et de l’ordre Jon 516 ELMINTHOGAMES des trématodes de M. Rudolphi. M. de Lamarck le distingue aussi des linguatules où pentastomes. SECOND ORDRE. Lomwgricoïnes. Lombricoida. Ils vivent constamment dans l’intérieur du corps de divers autres animaux, et n’offrent aucun appendice simulant des antennes et des pates. PREMIÈRE FAMILLE. AnoponTes. Anodonta. (Nematoïdes , Rudolph.) Le corps est ordinairement filiforme , avec la bouche le plus souvent orbiculaire , toujours dépourvue de crochets ou d'épines, et offrant au plus soit des lèvres ou des papilles, soit un petit tube proboscidiforme et nu. I. Extrémité postérieure du corps point terminée, dans aucun individu, par une bourse ou une vessie. 4. Bouche point en forme de tube. A. Bouche point recouverte par un capuchon strié. Les g. Firaire, ‘TRrICHOSOME, TRICOCÉPHALE, OxYURE, Ovmiosrome (Fissule, Lam.), AscARIDE , SPIROPTÈRE. Nota. M. Rudolphi supprime le genre hamulaire et le dis- perse dans ceux de filaire et de trichocéphale. B. Bouche recouverte par un capuchon strié. Le g. CucuLLax. 2. Bouche en forme de tube exsertile. Le g. LIORYNQUE. LOMBRICOIDES. 537 IL. Extrémité postérieure du corps des mâles en forme de bourse ou de vessie. Les g. PHYSALOPTÈRE , STRONGLE. SECONDE FAMILLE. Ecnosromes. Echinostoma. (Les Acanthocéphales et quelques Trématodes de Rudolphi.) Leur bouche est armée de dents ou de crochets, et le corps est rarement filiforme. Les g. SCLEROSTOME ( première division du genre Strongylus de Rudolphi ), SAGtTTULE (4), POROCÉPHALE , ÉCHINORHYNQUE, HzæruQue, PriononermE (le g. pentastome de Rudolphi, et ceux de linguatule et de tétragule). Nota. M. Cuvier place les échinorhynques avec les vers parenchymateux; mais comme, suivant les observations de M. Jules Cloquet , les organes sexuels sont séparés , et qu’il est probable, d’après ce caractère, qu’ils ont des nerfs, je les mets dans cette classe. M. Rudolphi range les prionodermes ou pentastomes avec les entozoés trématodes, composant la première famille de la classe suivante. SECONDE CLASSE. ELMINTHAPROCTES. Elminthaprocta. (Vers sans anus ). Tous habitent l’intérieur du corps de divers animaux. Les organes sexuels sont réunis sur (1) Genre à réformer, suivant M, de Blainville. 518 ELMINTHAPROCTES chaque individu et se fécondent eux - mêmes, ou ne sont point distincts. Il n'y a point de sac ali= mentaire flottant, mais une simple cavité creusée dans le parenchyme intérieur. Tous ou presque tous manquent de nerfs. Nota. D'après des observations de Louis Jurine, consignées dans un mémoire faisant partie des Annales des Sciences naturelles, août 1824, la douve à long-cou, fasciola luc, aurait deux nerfs. PREMIER ORDRE. Hirunirormes. Airudiformia. à (Majeure partie des Trématodes de Rudolphi.) Ils ont des organes sexuels distincts (1). Le corps n'est point renfermé dans un kiste ni terminé postérieu- rement par une vessie ; il est mou, déprimé, plus ou moins semblable à celui d’une sangsue , avec des ouver- tures servant de ventouses, et dont une ou plus forment la bouche. PREMIÈRE FAMILLE. Oricorores. Oligopora. Ils n’offrent qu’une ou deux ventouses. Les g. Douve, STRIGÉE (ou Amphistome), FESTUCAIRE (ou Monostome), GÉROrLÉE (2). (1) Manifestés au moins par des ovaires. (2) Placé avec les cestoides par M. Rudolphi. CESTOIDES. 519 Nota. À cette famille se rapportent les genres hypostome , alaïire et lobostome , représentés dans la traduction française des Vers intestinaux de l'Homme de M. BREMSER. SECONDE FAMILLE. PozyPores. Polypora. Le nombre de leurs ventouses ou sucoirs est de trois au moins. Les g. Trisrome, Porysrome (Zeder, Cuv., Lam.). SECOND ORDRE. CesrToïpes (1). Cestoidea (Rudolphi). Ils ont, de même que les derniers, des organes sexuels ou du moins des ovaires distincts, et leur corps n’est point non plus vésiculaire, soit presque entièrement, soit postérieurement , ni renfermé dans un kiste; il est ordinairement long et souvent aruculé. La bouche con- siste tantôt soit en quatre trompes , soit en oscules (es- paces dermiques, ovales ou arrondis en forme d’yeux, servant de sucçoirs) environnant souvent un mamelon proboscidiforme ou un pore, avec des spinules tout au- tour dans plusieurs , tantôt en de simples crochets. (1) M. Cuvier désigne ainsi une famille ne comprenant que le genre ligule. Si de celle qu’il nomme ténioides l’on retranche les vers vésicu- laies, elle répondra aux cestoïdes de M. Rudolphi. 520 ELMINTHAPROCTES. PREMIÈRE FAMILLE. ANTHOSTOMES. Anthostoma. Ils ont soit quatre trompes, soit quatre suçoirs saillans ; auriculiformes ou pétaloïdes; ces parties sont rétractiles. L. Trompes épineuses. Les g. TEÉTRARHYNQUE ( T'entaculaire, Lam.), RHYNCHOBO- raris (Botriocephali proboscidei, Rud.). Nota. Le genre floriceps de M. Cuvier, ou celui d’antho- céphale de Rudolphi , paraît devoir venir ici; mais cet auteur le place dans l’ordre suivant. IT. Trompes où suçoirs nus ou sans épines. Les g. TÉrrasoramis (Botriocephal'tetrabothrii, Rud.), Gxm- NORHYNQUE ( Rudolph.). SECONDE FAMILLE. STÉPHANOSTOMES. Stephanostoma. Ils n'ont ati plus qu’une trompe, et les suçoirs latéraux ne font point ou peu de saillie. I. Quatre oscules ou suçoirs. Les g. Scocex (ou massette), ToEnra. IL. Deux oscules ou deux aiguillons à trois pointes. Les g. BorriocéPnace (B. dibothrü, Rudolph.), Tricus- PIDAIRE (Zriænophorus, Rudolph.), Licuze. Nota. Les deux sucoirs que l’on observe dans le dernier genre doivent avoir une action assez puissante, s’il est vrai que ces animaux percent quelquefois les intestins des poissons. CYSTIQUES. Sat TROISIÈME ORDRE. Cysriques. Cystica (Rudolphi ). (Vers vésiculaires, hydatigènes.) Dans quelques espèces du dernier geure, celui de ligule , on n’apercoit plus d'ovaires ; ici on n'en découvre dans aucune. Ces animaux sont renfermés dans un kiste, tantôt solitairement , tantôt en société et même par plu- sieurs groupes, et leur corps est soit presque entière- ment, soit postérieurement, vésiculaire ou ampullacé. Par le nombre et la conformation de leurs suçoirs, ils ont la plus grande snalogie avec les tœ nia. PREMIÈRE FAMILLE. Moxostes. Monobia. Le kiste ne renferme qu’un seul animal. Les g. FLoricers (Anthocephalus, Rud.), CYsTICERQUE, (Hydatide, Hydatigère, Lam.). SECONDE FAMILLE. SYNBIES. Synbra. Le kiste renferme plusieurs animaux et souvent groupés ; ils peuvent en sortir et y rentrer. Ils représentent, dans cette série, les zoophytes agrégés. Les g. COENURE, ÉCHINOCOQUE. 522 ACTINOZOËS SECONDE BRANCHE. Les AcTinozoËs. Æctinozoa (1). Ils composent le second ordre (2) de la classe des radiaires de M. de Lamark. Les uns (ascidies) ont un ganglion nerveux, sous-æsophagien, et dont les filets ou branches divergent en tout sens; les autres ont plusieurs ganglions, jetant chacun deux filets nerveux, et disposés aussi en rayons, mais allant du centre à la circonférence. Tous ont des organes pour la respiration, et à l'exception au plus d’un petit nombre ( actinies), une circu- lation complète ou bornée au canal intestinal et des ovaires. Ils vivent dans les eaux marines, li- brement ou fixés sur divers Corps, mais sans y pui- (1) Dans l’esquisse que nous avions publiée de cet ouvrage, la classe des tuniciers terminait cette branche des zoophytes ; mais quoique ces animaux nous paraissent avoisiner les premiers de la classe des po- lypes , nous avons cru, pour faciliter la méthode et pour nous rappro— cher de celle de M. Cuvier, les mettre ici en tête des actinozoés. Nous commencons , en effet, par des animaux dont la circulation est plus com- plète, qui ont une bouche et un anus, et dont le système nerveux dif- fère de celui des suivans. En placant les cirripèdes et les annelides dans une série particulière , celle des articulés inexuviables (voyez les géné- ralités des entozoés) , les tuniciers viendront immédiatement après les conchifères. Les actinies étant, d’après les observations de M. Spix , pourvues de nerfs, ne peuvent plus rester, soit avec les polypes, soit avec les acalèphes , et nous en avons formé une classe particulière. (2) Le premier, ou celui des radiaires mollasses, forme la classe des. acazEPpHEs de M. Cuvier. TUNICIERS. 523 ser leur nourriture. Les appendices du corps, et souvent aussi les divisions ou aires de sa surface extérieure , sont rayonnés. La plupart ont un anus. I. Les uns ayant toujours l'anus distinct de la bouche , un système de circulation plus ou moins borné , et n’offrant qu’un ou deux ganglions ner- veux (1) placés sur l’un des côtés du corps, respi- rent au moyen d'organes intérieurs , consistant soit en des branchies lamellées, réticulaires, en forme de sac ou de ruban, soit en des vésicules tubulaires, imitant par leur réunion une sorte d'arbre, et s’ouvrant à l’anus. TROISIÈME CLASSE. Tuniciers. Tunicata. ( Classe des Ascipies, Sav.) Tel est le nom que M. de Lamarck a donné à cette classe d'animaux, qui, dans la méthode de M. Cuvier, composent son ordre des mollusques acéphales sans coquille. Si aux observations sur les ascidies et les biphores de ce grand anatomiste, (1) Le système nerveux des holothuries et autres genres analogues , rangés dans cette division, n'est pas encore bien connu ; mais d’après ce que dit,a cet égard, M. Cuvier, en parlant des siponcles ( fieg. ÆAnim., tom 4, pag. 25), je soupconne que ces animaux s’éloignent peu ; sous ce rapport, des ascidies. Le caractère tiré des organes respira- toires supplée au surplus au précédent. 524 DES TUNICIERS lon joint celles de M. Savigny sur les ascidies com- posées qu’il avait d’abord rangées avec les alcyons, et ensuite celles de M. Lesueur, à l'égard des pyro- somes, l'on aura une connaissance complete de l’organisation de ces singuliers animaux. Le second de ces naturalistes a considéré la cavité intérieure du sac branchial, comme un ventricule thoraci- que. Il y à en eflet souvent trouvé, ainsi que M. Cuvier, des substances alimentaires. C’est sur l'enveloppe de ce sac, nommée par ce dernier tunique charnue (manteau ou tunique musculaire , Sav.), qu'est situé le ganglion nerveux et rayonné, qu'ils ont découvert dans ces animaux. Il est sou- vent peu éloigné de l'entrée du sac, et toujours en avant de l'orifice, que l’on prend pour la bou- che de l'animal. Ce serait immédiatement au-des- sus d'elle qu'il devrait être placé, s'il était céré- bral ou pro-cæsophagien. Mais en considérant cette cavité antérieure d’après la nature des ma- tières qu'on y trouve, savoir , de l'eau et des ali- mens, comme un grand œsophage ou un jabot, le ganglion n’est autre que le sous-œsophagien des animaux de notre seconde série. L’enveloppe ex- térieure de l'animal (est, Sav.), dans laquelle flotte son Corps proprement dit, forme sa peau, com- posée , ainsi que dans les précédens, de deux membranes, savoir, l’épiderme et le derme. La membrane interne du sac alimentaire fait plus ou moins, à son extrémité antérieure, l'office d’organe EN GÉNÉRAL. 5a5 respiratoire (1), et l’orifice intérieur, désigné sous le nom de bouche, est l'entrée de l'estomac et du péritoine. Quoi qu'il en soit, les tuniciers différent tant des animaux de cette série que des mollusques, par la composilion et la situation de cet organe respira— toire. Il est toujours intérieur, formé de deux feuil- lets membraneux, réticulaires, tantôt constituant une sorte de sac, tantôt composant deux rubars de longueurs tres-inégales, réunis par un bout et écartés ensuite l’un de lautre. Aucun de ces animaux n'offre, ainsi que la plupart des suivans, de tubes rétractiles pour la loco-motion. Leur corps mou ou seulement coriace est le plus souvent fixé à demeure. Plusieurs ont urie vie commune, ca- ractère qui semble les rapprocher des polypes. On ne leur découvre aucune trace d'organes sexuels. Les ovaires et les vaisseaux hépatiques ne présen- tent point cette disposition radiaire, qui, dans les échinodermes, affecte ces organes. M. Lamouroux place plusieurs genres de cette classe avec les polypes, et en fait un ordre (le dix-neuvièeme), qu'il nomme polrcünees; mais quoique les tuniciers aient de l’affinité avec ces derniers animaux, leur organisation est bien su- périeure à la leur, et l'on ne peut les réunir dans une même classe sans y semer le désordre. (1) Par analogie avec les mollusques acéphales, les branchies devraient être en arrière et non en avant. 526 TUNICIERS M. de Lamarck partage la classe des tuniciers en deux ordres : les TUNICIERS RÉUNIS OU BOTRYLLAIRES, et les TUNICIERS LIBRES Ou ASCIDIENS. Les premiers sont agglomérés, constituent une masse commune par leur réunion, et paraissent communiquer entre eux. Cet ordre comprend les genres suivans : apli- dium, eucælium, synoicum , sigillina, distomus, diazoma, polyclinum, polycyclus, botryllus, py- rosoma. Les seconds sont isolés ou groupés, mais sans communication interne , et ne forment point de masse commune. Îci viennent les genres salpa, ascidia, bipapillaria, mammaria. Je suivrai M. Savigny. PREMIER ORDRE. Téravnes. Téthydes. Ces animaux sont souvent fixés, et plusieurs même sont réunis au moyen d’une enveloppe ou d'un sup- port commun. Le sac alimentaire n’adhère au sac exté- rieur (test, Sav.) que par les deux orifices (le pharynx et l'anus), et présente près de l’antérieur un anneau membraneux et dentelé ou un cercle de filets ; les pa- rois internes de l’œsophage (1), ou sa membrane inté- rieure, forment un grand sac branchial. (1) Ou le jabot. TÉTHYDES. 57 PREMIÈRE FAMILLE. ASCIDITES. Ascidites. Ces animaux sont fixés et simples. I. Corps pédiculé, Les g. BozTÉNIE , CLAVELINE. IL. Corps sessile. Les g. Ascinte (Cynthia, Sav.), Paazrusir. ns SECONDE FAMILLE. Porycrinites. Polyclinites. Ils sont fixés et composés ou réunis par une enveloppe com- mune. I. Des rayons aux deux orifices ou à l’un d'eux. 1. Corps pédiculé. Les g. SIGILLINE, SYNOÏQUE. 2. Corps sessile. Les g. Drazone, Disrome, Poryeuine, Arrtnre , Diner. IL. Point de rayons aux deux orifices. Les g. BoTryzre, EvcoEcre. 528 TUNICIERS THALIDES. SECONDE FAMILLE. Lucrxes. Lucie. Ces animaux sont flottans et réunis sur un corps commun , en forme de tube, fermé par un bout. Le g. Pyrosoue. Nota. Si les genres bipapillaire et mammaire sont vérita- blement des tuniciers, ils formeront, dans cet ordre, une dernière famille, distinguée des précédentes en ce que ces animaux sont libres et isolés. Les mammaires n’ont qu'une seule ouverture, qui paraît servir de bouche et d'anus; elle est terminale et sans tentacules. Voyez l'Æistoire des Ani- maux sans vertèbres de M. de Lamarck,t.3,p. 127-130. SECOND ORDRE. Tnaunes, Thalides. Ces tuniciers sont libres, le plus souvent isolés, et ne participant point à une vie commune lorsqu'ils sont réunis en société. Le sac alimentaire est intimement uni au sac extérieur ou à la peau , dans toute son éten- due (1). L’orifice branchï«l est muni d’une valvule. L’or- gane branchial est en forme de ruban divisé en deux, et dont une bande beaucoup plus courte que l’autre. La circulation paraît être plus bornée que dans l’ordre précédent. Les g. Birnone (Pegea, Sav.), lasis (ejusd.). (1) Selon M. Savigny ; mais je présume que ce n’est que d’un côté, et que le canal par où l’eau entre et sort est formé par un vide compris entre une des faces du sac alimentaire et le derme. Consultez à cet égard les nouvelles observations de MM. Quoy et Gaimard. HOLOTHURIDES. 529 QUATRIÈME CLASSE. Hocotauripes. Holothurida. L’organe respiratoire de ceux et en petit nom- bre où on la observé, se compose d'un assem- blage de vésicules tubulaires, formant, dans l’inté- rieur du corps, une sorte d'arbre, s'ouvrant à anus. Le corps est libre, solitaire, ordinairement allongé, cylindracé, simplement coriace ou crus- tacé, avec l'anus distinct, et souvent un grand nombre de tentacules variés et rétractiles autour de la bouche. Nota. Les bonellies et les siponcles paraissent avoir, plusieurs rapports avec les dernieres anne- hides; les siponcles conduisent aux priapules, et ceux-ci aux holothuries. Les holothurides sans pieds et par lesquels nous débuterons, composent l’ordre des échinodermes sans pieds de M. Cuvier. Les autres holothurides terminent son ordre des échinodermes pédicellés. M. de Lamarck range aussi les holothurides avec les échinodermes; ils forment, avec les actinies, sa section des fistu- lides. 34 530 HOLOTHUR., APODES. ET — 5 PREMIER ORDRE. APoDEs. Apoda. É Ils sont dépourvus de tentacules membraneux ou vé- siculeux et faisant l’oflice de pieds. W PREMIÈRE FAMILLE. . LomBricrFoRMEs. Lombriciformia. La bouche n'offre aucune armure. Les g. Boxecre, Sironce, Minrane. SECONDE FAMILLE. VÉRÉTRIFORMES. ’eretriformia. ” La bouche est armée de pièces osseuses ou de dents. Les g. PrraPuze, MoLpanie. SECOND ORDRE. Poryrones. Polypoda. Leur corps est plus ou moins pourvu de tentacules membraneux et rétractiles ou de papilles, servant de pieds. HOLOTHUR., POLYPODES. 531 PREMIÈRE FAMILLE. VacrrËDes. Wagipedes. Les pieds sont répandus sur toute la surface du corps. Les g. Hozoraurte, Acrinorone ( pieds disposés par lignes; Holothuria pentacta), FisTuLatre. SECONDE FAMILLE. INFÉRIPÈDES. Inferipedes. Les pieds sont inférieurs. Les g. PHANTAPE , PHALLOÏDE. Dans le premier (4. Phantapus), les pieds n’occupent que le milieu du disque inférieur; dans le second (4. pudendum), ils s’étendent dans toute sa longueur. II. Dans les actinozoés suivans, plusieurs n’of- frent ni anus ni vaisseaux sanguins distincts. Tous ont un système nerveux composé de plusieurs ganglions, situés circulairement au centre du corps, et jetant des nerfs en manière de rayons. Les or- ganes propres à la respiration sont formés, soit par des tubes aquiferes, vésiculeux, extérieurs, rétractiles, disposés radiairement, soit par des tentacules tubulaires environnant la bouche. 34° 532 ÉCHINODERMES. CINQUIÈME CLASSE. EcHiNODERMES. Echinoderma (1). Ils ont un système vasculaire, mais borné au sac alimentaire. Des tubes aquiferes, vésiculeux, rétracliles, extérieurs, disposés symétriquement , constituent l'organe respiratoire; d’autres tubes semblables tiennent lieu de pieds. Le corps est toujours libre, solitaire, recouvert d’un test cal- caire ou d’une peau crustacée, et rayonné, en tout ou en partie, à sa surface. PREMIER ORDRE. Écnnoïpes. Echinoida. Le corps a une enveloppe calcaire , d’une forme sphé- roïdale ou subovalaire , sans lobes ou rayons saïllans dans son pourtour, et offre distinctement un anus. PREMIÈRE FAMILLE. RécuLrers. Regularia. La bouche et l’anus sont diamétralement opposés , et for- ment chacun l’un des pôles de l’axe du corps. Les g. CinarITE , Oursin. (1) Second ordre de la classe des RADrAIRES de M. de Lamarck ; mais il faut en retrancher ses fistulides. (Voyez la classe des holothurides et celle des polypes. ) tent POP PIS RE RU ER PS NT SOINS Mie > CR à ÉCHINOIDES. 533 SECONDE FAMILLE. IRRÉGULIERS. Jrregularta. L'anus , et quelquefois la bouche, est hors de l’axe du corps. PREMIÈRE TRIBU. Mésosromes. Mesostoma. L’anus seul est excentrique. Les g. GazériTE , Écxinonée, NucréoziTe, CassipuLe , FIBULAIRE, CLYPÉASTRE, SCUTELLE. SECONDE TRIBU. PrAcyosTomEs. Plagyostoma. La bouche et l'anus sont excentriques. Les g. ANANCHITE, SPATANGUE , BRISSE. Voyez pour d’autres genres, mais peu importans, le Règne Animal par M. Cuvier. SECOND ORDRE. ASTÉROÏDES. Asteroida. Le corps est ordinairement revêtu d’une peau crus- tacée, rayonné ou lobé autour de la bouche, qui en occupe le centre. [n’y a point d’anus distinct. La face du corps opposée à celle où est la bouche présente laté- ralement un corps particulier, sous la forme d’une verrue déprimée. ( Voyez à cet égard, et sur l’anatomie de ces animaux, les observations de M. Spix, Ænnal. du Mus. d'Hist. Nat.,1tom. 13, pag. 438.) 534 ÉCHINOD., ASTÉROIDES. PREMIÈRE FAMILLE. CanNELÉs. Canaliculata: Le corps est sessile, avec un seul rang de rayons ou de lobes, creusés longitudinalement à leur face inférieure, en forme de gouttières ou de sillons, s'étendant jusqu’au centre, avec des épines marginales et mobiles, et des trous pour le passage des pieds. Le g. ASTÉRIE. SECONDE FAMILLE. PINNÉS. Pinnata. Le corps est sessile, avec des rayons grêles, allongés, sans gouttières en dessous , disposés tantôt sur un seul rang, soit simples, soit pinnés, dichothomes , rameux ou cirreux, tantôt sur deux rangs. La bouche est ordinairement étoilée et environnée de trous. I. Rayons indivis. 1. Rayons sur un seul rang. Le g. Orxiure. 2. Rayons sur deux rangs. Le g. COMATULE. IT. Rayons dichothomes , plus ou moins rameux ou cirreux. Le g. EURYALE. ——_— TROISIÈME FAMILLE. Cavurescens. Caulescentia. Le corps est porté sur une tige articulée et terminée par des rayons dichotomes et rameux, imitant une panicule ou une HÉLIANTHOIDES. 535 ombelle pédonculée, et lorsqu'ils sont contractés (dans l’état fossile surtout ) un épi de maïs. Le g. Encrine. M. de Lamarck le place dans son ordre des polypes flottans. SIXIÈME CLASSE. Hézianruoïnes. Helanthoida. Quoique nous n'ayons pas une Connaissance approfondie et complete de l’organisation de ces animaux, il nous paraît néanmoins évident que, sous le rapport du système musculaire, ils sont bien plus rapprochés des échinodermes que des polypes et des acalèphes. Ils sont encore, par l’exis- tence d’un système nerveux (voyez les observa- tions de M. Spix sur les actinies et l’alcyon exos), supérieurs aux zoophytes de ces deux dernières classes. Ils different cependant des autres actino- zoës par l'absence de vaisseaux sanguins. Si de même que les astéroïdes, ils n'ont point d’anus distinct de la bouche, ils s'en éloignent, non-seu- lement par le caractère que nous venons d'indi- quer, mais aussi en ce que leurs tégumens sos! membraneux ou simplement coriaces ; qu’ils n’ont point de tubes , tenant lieu de pieds, et que, d'apres les observations de M. Spix, les tentacules non ré- tractiles couronnant la bouche, serviraient à la respiration. Si l’on excepte les lucernaires, ces animaux sont généralement fixés , autre caractère qui les distingue des astéroïdes. 536 PHYTODOZOÉS. On pourrait diviser cette classe en deux ordres : 1° les ACTINOSTOMES ou ceux qui, tels que les lucer- naires, sont errans, et dont la bouche est envi- ronnée de rayons portant des tentacules. Ces ani- maux paraissent conduire aux acalèphes; 2° les ANTHÉROSTOMES , Ceux qui sont fixes et dont la bouche est entourée circulairement de nombreux tentacules. Ici viennent les genres actinie, zoan- the et hughée (Lamouroux), qui conduisent aux po- lypes. TROISIÈME BRANCHE. PuyxronozoËs. Phytodozoa. Nous réunirons ici les zoophytes de M. Cuvier, qui différent des entozoés en ce qu'ils ne sont point parasites et qu'ils ont généralement une forme radiaire; et des animaux de notre seconde race, ou des actinozoés, par l'absence d'un sys- tème nerveux, d'organes spéciaux pour la cireu- lation et la respiration, et d’anus. Lorsque ces ani- maux sont réunis, ils ont l'aspect d’un végétal, et considérés en particulier, ils ressembient souvent à une fleur, celle par exemple d’un helianthus, d'une campanule, etc.; la génération est souvent fissipare ou gemmipare. ACALÈPHES. 537 SEPTIÈME CLASSE. ÂCALÈPHES. Acalepha. Cette classe, établie par M. Cuvier, et qui ren- tre dans celle des radiaires de M. de Lamarck (1), comprend des animaux toujours libres ou vaga- bonds, solitaires, très-mous, ne sécrétant point extérieurement de matière calcaire ou cornée, et ne formanñt jamais de polypier; dont le corps est ordinairement rayonné en forme de disque, ou circulaire et déprimé, avec la bouche, ou plutôt le pharynx, centrale, inférieure, et accompagnée de divers appendices paraissant servir de suçoirs. La cavité intestinale et les ovaires sont creusés dans le parenchyme intérieur. Cette classe paraît former une série latérale par- tant des échinodermes. PREMIER ORDRE. PoEcILOMORPHES. Pœcilomorpha. (Radiaiïres mollasses anomales de M. de Lamarck, moins le genre Lucernaire.) Le corps n’est point cycloïde et s'étend plus dans un sens que dans l’autre; il est tantôt ovalaire ou allongé, tantôt transversal. (1) Son ordre des radiaires mollasses. 538 ACALÈP., POECILOMORPHES. PREMIÈRE FAMILLE. Crzrés. Ciliata. Is n’ont ni cartilage intérieur, ni vessies aériennes, et offrent souvent des cils. Les g. BEROË, CazLrantRE, CESTE, Dir. SECONDE FAMILLE. PAPYRACÉS. Papyracea. Is ont un cartilage intérieur papyracé. Les g. Porrrre, Veceze, Nocricuque (de Lamarck ; G/eba? Encyclop. Méth. )? TROISIÈME FAMILLE. Hyxpnosrariques. Hydrostatica (Cuvier). Une ou plusieurs vessies aériennes soutiennent leur corps. Les g. PaysaLie , PayssopaorE , RHIZOPHYSE, STÉPHANOMIE. Voyez, sur le premier , le Bulletin des Sciences naturelles , 1824 , n° 9. SECOND ORDRE. CycLomorrmes. Cyclomorpha. (Radiaires mollasses médusaires, Lam.) Leur corps est orbiculaire et déprimé, plus ou moins semblable à un agaric pédiculé ou sessile. PREMIÈRE FAMILLE. MonocoTyYLes. Monocotyla. Ils ont une bouche distincte, sans cavités latérales et ou- vertes pour les ovaires. Les g. Mévuse (Pélagie, Péron), Équorée, Fovéoue, PHoRCYNIE. ACALÈP:, CYCLOMORPHES. 539 SECONDE FAMILLE. PozycoryLes. Polycotyla. Ils ont des cavités (quatre ou huit) latérales et ouvertes pour les ovaires ; plusieurs offrent, en outre, une bouche cen- trale. I. Une bouche centrale. (Quatre cavités latérales dans tous.) Le g. CyANÉE. M. Cuvier réunit à ce genre ceux de chrysaore, de callirhoé, d’obélie, d’océanie et d'evagore de Péron et de Lesueur, qui ont les premiers débrouillé cette classe d'animaux. M. de La- marck comprend, sous le nom générique de dianée, les lym- norées, les géryonies, les océanies, les pélagies et les mélicertes de ces deux savans ; il admet le genre éphyre ; M. Cuvier pré- sume , du moins relativement au medusa simplex de Pennant ou l’éphire simple, que ce sont des rhyzostomes mutilés ou privés de leurs pédicules. Le genre orythie de M. de Lamarck se compose des orythies, des favonies, des évagores et des mélitées de Péron et Lesueur. II. Point de bouche centrale. (Quatre ou huit cavités latérales.) Les g. RazostomE (Ephira? Péron), AURÉLIE, CAssiOPÉE. M. de Lamarck réunit avec le dernier les ocyroës de ces deux naturalistes. TROISIÈME FAMILLE. AcoTyLes. Acotyla. Ils n’ont ni bouche centrale ni cavités latérales. I. Un pédicule. Les g. LymnorÉée, FAvonIE , GÉRYONIE. IT. Point de pédicule. 540 DES POLYPES Les g. BERÉNICE , Eupore, CARYBDÉE. Nota. M. Cuvier remarque que les animaux de ce dernier genre peuvent se former artificiellement une sorte de bouche, en rendant concave la face inférieure de leur corps. Ilrapporte au premier celui de cuyieria de Péronet Lesueur. HUITIÈME CLASSE. POLYPESs. Polypi. Ces animaux sont ordinairement fixés, agré- ges ou composés. Ils sécrètent, pour la plupart, à l'extérieur, une substance pierreuse ou cornée, formant , par la réunion de ces animaux, des corps alvéolaires ou polypiers, semblables, pour la forme, à divers végétaux, et particulièrement à ceux de la division des cryptogames. Le corps est généra- lement allongé, avec la bouche munie circulaire- ment , soit de tentacules propres à la préhension, soit de cils ou d'organes rotatoires. Quelques-uns habitent les eaux douces, mais le plus grand nom- bre est marin. C’est aux travaux particuliers de Trembley, de Roœsel, d’Ellis, de Donati, d'Othon Frédéric Mül- ler, d'Othon Fabricius, de Solander, de Pallas, et de MM. Lamarck et Lamouroux, que nous de- vons, soit la connaissance éxäcte de ces animaux, soit leur arrangement méthodique. M. de Lamarck, surtout, ne s’est pas moins illustré ici qu’en con- chyliologie et en botanique. Le dernier a aussi pu- EN GÉNÉRAL. 54t blié des ouvrages très-importans sur les polypiers, et établi un grand nombre de genres. Nous avons suivi à cet égard M. deLamarck, sans vouloir néan- moins assurer que les genres de M. Lamouroux, qu'il n'a pas admis ou qu'il a réunis à d’autres, ne méritent pas d'être conservés. Îl est d’ailleurs certain que celui-ci a vu un plus grand nombre de polypiers, qu'il en a fait une étude tres-appro- fondie , et que, long-temps avant la publication de l'Histoire des animaux sans vertèbres , il avait pré- senté à l’Académie royale des sciences, compo- sant alors la première classe de l’Institut, sa dis- tribution méthodique de ces productions, qui offrait plusieurs genres nouveaux (1). Nous n’a- vions alors, dans cette partie de la zoologie, que le Système des animaux sans vertebres du célebre professeur précité. C’est de ce point de comparai- son qu'il faut partir, si l’on veut apprécier les tra- vaux de ces savans, et connaître ce qui est propre à chacun d'eux. Mais sans entrer dans ces détails, il est juste de dire que nous devons à M. de La- marck la meilleure distribution générale des poly- pes. Nos familles ou leurs divisions sont des or- dres dans celle de M. Lamouroux. Ce naturaliste ne paraît pas avoir assez réfléchi sur la valeur (1) Principalement dans les polypiers flexibles, et dans les polypiers non flexibles et foraminés. Voyez son Exposition Méthodique des genres de l’ordre des polypes , à Paris, chez madame veuve Agasse , 1821 ; et Ja partie des zoophytes de l'Encyclopédie méthodique. 542 POLYPES qu'on attache, d’après la graduation des rapports naturels, à cette dénomination. M. de Lamarck divise la classe des polypes en cinq ordres : 1°. Les POLYPES GILIÉS , partagés en deux sections: les vibratiles et les rotifères. 2°. Les PoLyPEs nus. 3°. Les POLYPES À POLYPIER, distribués en deux divisions principales. A. Polypiers ou fourreaux d’une seule subs- tance. Les fluviatiles. Les vaginiformes. Les polypiers à réseau. Les p. foraminés. Les p. lamellifères. B. Polypiers de deux substances séparées , tres- distinctes. Les polypriers corticifères. Les p. empatés. 4°. Les POLYPES TUBIFÈRES , Composés des genres anthélie, xénie, ammothee et lobulatre. 5°. Les PoLYPES FLOTTANS, auxquels il rapporte les genres veretille, funiculine , pennatule, rénille, virgulaire, encrine, ombellulaire. Pour coordonner la série de ces ordres à notre BRACHIOSTOMES. 543 méthode, il faut en renverser la disposition, ou commencer par le dernier, et finir par le pre: mier. ——————— PREMIER ORDRE. BrACHIOSTOMESs. Brachiostoma. Leur bouche est entourée de tentacules, souvent ré- tractiles. PREMIÈRE FAMILLE. Caramines. Calamides (1). Ts sont marins, réunis sur un corps commun , charnu, vi- vant, libre, flottant, renfermant un axe inorganique, solide, calamiforme. Leur bouche offre huit tentacules. Les g. PENNATULE, VÉRÉTILLE, OMBELLULAIRE, PAVONAIRE, RENILLE , VIRGULAIRE, SCIRPÉAIRE. SECONDE FAMILLE. ALCYONÉs. Alcyonea (Lamour.; Polypes tubifères, Lam). Ils sont presque tous marins et réunis, ainsi que les der- niers , Sur un corps commun, charnu et animé, mais fixe, sans axe intérieur, et ressemblant ordinairement à un végétal ou à une éponge. Leur bouche offre ordinairement huit tentacules pinnés. Ils ne forment point de polypier. Les g. LOBULAIRE, AMMOTHÉE, ZÉNIE, ANTHÉSIE , PALYTHOË (Alcyonelle, Alcyonidie, Lamour.), Azcyon, THÉTIE , GÉODIE. (4) Ainsi nommée des diverses acceptions du mot latin Calamus. 544 POLYPES. Nota. M. Lamouroux n’a point admis les deux derniers genres (1); il rapporte à cette famille le genre alcyonelle de M. de Lamarck, que celui-ci place parmi les polypiers fluvia- tiles. D’après la figure qu'il a donnée, dans les planches de l'Encyclopédie méthodique, de l’alcyonelle des étangs, 1 paraît que ce sont des polypes vivant dans des fourreaux, réunis sur un plan horizontal , en manière de gâteau d’abeille. Si ces fourreaux ou tubes sont formés par une sécrétion de l'animal, ce genre devra être placé avec les polypes à poly- piers. Ce naturaliste, qui a observé sur le vivant les animaux de cette alcyonelle, ne dit point qu’ils soient réunis à leur base sur une masse charnue et vivante. TROISIÈME FAMILLE. ALVÉOLAIRES. Alveolaria. Presque tous marins et fixés, ils forment à l'extérieur, par une transsudation , des polypiers polymorphes, tantôt calcaires ou cornés, tantôt de ces deux substances. Les uns (lithophytes) forment des polypiers compactes, en- tièrement pierreux , inarticulés et à cellules lamelleuses. PREMIÈRE TRIBU (2). Lamezzirères. Zamellifera. L Des sillons; la plupart des cellules confluentes. (1) Son genre hallirhoé rentrerait dans celui de géodie de M. de Lamarck. (2) L'ordre des aAcrixaines de M. Lamouroux, qu’il compose des genres chenendopore , hippalime , lymnorée (nom déja employé par M. Léach ), pélagie, montlivaltie , icrée , pourrait former une première BRACHIOSTOMES. 545 Les g. Méanprine , Monricuraire, Pavoxe (1). IT. Point de sillons ; cellules circonscrites. 1. Etoiles éparses. Les g. AcrnoPmore, ExPLANAIRE, ASTRéE , Porite, Pocircopore, MapréPore, SÉRIATOPORE , OCULINE. 2. Étoiles terminales. Les g. CarioPmyzzie, TursinoziTe, CycroziTe, Foncie, Srvnine, SARCINULE. D’autres polypes forment des polypiers de la même nature que ceux des précédens, et pareillement inarticulés, mais dont les cellules ne sont point lamelleuses. SECONDE TRIBU. ForAmiNés. Foraminosa. I. Polypiers composés de tubes parallèles, cylindriques, rapprochés en faisceaux. Les g. Tusipore , ALVÉOrTE, CATÉNiPoRE, Favosire. IT. Polypiers point tubulaires; cellules en forme de pores, à leur sur- face. Les g. Ovuzire (2), Lonuuite, Orsurre , Disricaopore. Nous composerons une autre tribu avec les polypes dont les polypiers sont formés d’un axe solide et d’un encroûtement constituant une sorte d’écorce ; plusieurs sont articulés. Suite de la Note. tribu qui licrait les lamellifères avec les alcyonés. Les polypiers sont, dit-il, composés de deux substanees ; une inférieure, membraneuse , ri- dée transversalement , susceptible de contraction et de dilatation ; l’autre supérieure , polypeuse , poreuse, cellulifère , lamelleuse ou tentaculifère. L'animal du genre montlivaltie paraït, au sentiment de ce naturaliste, avoir une organisation semblable à celle des isaures, genre de polypes de M. Savigny. (1) Dans cette division se range le genre AsPENDES1E de M. Lamouroux. (2) Si leurs polypiers , ainsi que celui des dactylopores, sont libres, ces genres devront former une petite famille ( pacryroïpes , venant im médiatement après celle des calamides. 35 546 POLYPES TROISIÈME TRIBU. ConticirEres. Corticifera. IL. Axe entièrement ou en partie pierreux. Les g. Conaiz, Mérite, Isis. (Isis, Mopsée, Lamour). Nous citerons pour plusieurs genres, leur correspondance avec ceux de M. Lamouroux, et qu’il a lui-même mentionnée dans sa synonymie. Il en est probablement d’autres qui rentrent aussi dans les genres de M. de Lamarck, mais que nous sommes forcés de passer sous silence , faute de connaissances suflisantes. II. Axe entièrement corné. Les g. Awripare, Gorcone (Gorgone, Plexaure, Eunice, Muri- cée , Primnoa , Lamour.) , Corazue ( Coralline, Janie, Ymopolite , Ampliroé , ejusd.\, Pixceau ( Nésée , ejusd.), FraserLaire ( Flabel- laire, Halimide, Udotée, ejusd.). Nous passons maintenant aux polypiers non compactes. Les uns, entièrement pierreux ou crustacés , sont en forme de membranes ou de feuilles réticulaires. QUATRIÈME TRIBU. RérTicuzaires. leticularia. Les g. Ocerraine, Dacryzopore , Rérépore (Aétépore , Krusens- terne, Honére, Lamour.), Anéoxe , Escnare , Cerrépore, Discopore, Tusuzipore , FLusTRE | Flustre , Electre , ejusd.). ? | h N nto à Q < A D’autres polypiers non compactes ont leurs tiges grêles, membraneuses ou cornées flexibles, phytuideset fistuleuses(r); ils forment la tribu suivante. (1) I me paraît qu’à l'égard de plusieurs, le fourreau de l'animal de- vient persistant, et que ces fourreaux s’articulent successivement bout : bout. BRACHIOSTOMES. 54 CINQUIÈME TRIBU. VAGiNiFoRMEs. Vaginiformia. I. Dermiques, soit vernissés ou encroûtés à l'extérieur. Les g. Porypaise, ACÉTABULE , T1B1ANE, DicHoToOMAIRE ( Dichoto- anaire, Liagore, Galaxaure, Lamour.), Ancuinaire (Aétée, ejusd.), Cerraire (Ce!laire, Crisie, Ménippée, Eucratée, ejusd.) , Türipaire ( Tulipaire, Pasythée , ejusd.). IT. Adermiques, sans vernis ni encroùtement sensible. Les g. SertALAIRE ( Serialaire, Amathie, Lamour. ), Prumuratre (Aglaophénie, ejusd.), Anxrenxxuraime ( “ntennulaire , N'émertésie, ejusd.), SerTuraire (Sertulaire, Dynaméne, Laomédée , Thoëe , ejusd.), CampanuLAIRE (Campanulaire, Clytre, ejusd.), CorNuLAIRE, TururAIRE. Nous terminerons celte famille par des polypiers composés de fibres capillaires, cornées ou coriaces , cntrelacées en di- vers sens, formant des masses spongieusés, compressibles, de formes très-variées, offrant cà et là des trous et des cavités, et enduites d’une humeur gélatineuse. L'origine de ces pro- ductions (1) n’est pas encore éclaircie. Elles sembleraient appartenir plutôt au règne végétal qu’au régne animal. M. de la Pilaye se propose de publier à cet égard de nouvelles ob- servations. SIXIÈME TRIBU. SronciTEs. Spongites. Les g. ÉpPoxce, SPONGILrE. Ils forment celui d’éphydatie de M. Lamouroux. (1) Ainsi que, selon M. Cuvier, celle des corallines , des pénicilles, des halymèdes, des flabellaires, des galaxaures, des lyagores, des acétabules et des polyphises. 35° 548 POLYPES QUATRIÈME FAMILLE. LimNoPpoLYPEs. Limnopolypr. La plupart habitent les eaux douces et sont vagabonds. Ils ne forment point de polypiers, ont le corps mou et sans axe intérieur, des tentacules non rétractiles ou rétractiles, mais en forme de panaches ou d’ailes, sortant d’un tube. Les uns sont solitaires ; les autres se réunissent et présentent , même dans cet état, l'apparence d’un végétal. Le canal alimentaire (1) est creusé dans le parenchyme intérieur, I. Tentacules rétractiles. Un fourreau. Les g. PLumarezce (Naïis, Lamour.), Crisratezce, Dir- FLUGIE. II. Tentacules non rétractiles. Point de fourreau. Les g. Pévicezcatme, Coryne , Hypre. a — SECOND ORDRE. TricuostToMEes. Trichostoma. Ils n’ont point de tentacules à la bouche ; des organes rotatoires ou des cils les remplacent. (1) La classe des polypes peut, sous ce rapport, être divisée de la même manière que celle des vers instestinaux. Ce n’est que par une connaissance approfondie de leur organisation , que l’on pourra établir des coupes naturelles; bien distinguer, par exemple, les polypes de la fa- mille des alcyonés de ceux-ci; les uns et les autres ne font point de pa- lypiers, et plusieurs des derniers ont une vie commune de même que les premiers. TRICHOSTOMES. 549 PREMIÈRE FAMILLE. CancriFroRMEs. Cancriformia. Leur bouche offre des organes rotatoires. Leur corps est dans un fourreau ou revêtu d’un test. Les g. Bracnion, FozLicuLaiRE , TUBICOLAIRE. SECONDE FAMILLE. CAMPANIFORMES. Campanulata. Ïls ont aussi des organes rotatoires, mais leur corps est nu: Les g. VorTICELLE, URCÉOLAIRE, FURCULAIRE. TROISIÈME FAMILLE. Caunés. Caudata. Ceux-ci sont distingués des précédens par l’absence d’or- ganes rotatoires. Leur corps se rétrécit postérieurement et se- termine en pointe ou en queue. Les g. Vacinicore, TricocerQuE , RATULE. 53a ” | AGASTRIQUES CRYPTOGÈNES. / | SECONDE RACE (). Les AGASTRIQUES. Ægastrica. Ces animaux sont tres-simples ; ils n’offrent au- cune trace de canal alimentaire, et, par conséquent, ni bouche ni anus. Leur nutrition s'opère par des absorptions de la peau. On peut les comparer à des ovaires animés et très-mobiles, ou bien à des capsules végétales, jouissant des propriétés distiuctives de l’animalité. PREMIÈRE CLASSE. CRYPTOGÈNES. Cryptogena. Ils vivent dans l'intérieur du corps de divers autres animaux, el paraissent venir à la suite des entozoés ou vers, terminant ainsi la série formée par ceux-ci et par les condylopes. Les animal- cules spermatiques, qui ont dernièrement fourni a MM. Prévôt et, Dumas, tant de curieuses et belles observations, et peut-être aussi les acépha- locistes du docteur Laënnec, appartiennent à cette race. (1) Elle serait la première, en commencant, ainsi que dans la m<- thode de M. de Lamarck , par les animaux les plus simples, de manière qu’en suivant l’ordre progressif de composition , notre première grande série deviendrait la dernière. AGASTRIQUES GYMNOGÈNES. 551 SECONDE CLASSE. Les GYMNOGÈNES. Gymnogena. Ils naissent à nu, dans diverses matières ani- males ou végétales, en infusion. Les uns sont libres et solitaires; les autres sont agrégés, et forment, par leur réunion, des corps phythoïdes. Ces animalcules se placent naturellement à la suite des polypes, et terminent la série qui se compose de mollusques, de cirripedes, des an- nelides, des actinozoës et des phytozoés ; on peut les mettre en regard avec les cryptogènes. M. Bory de Saint-Vincent les a étudiés avec une attention et une persévérance qui nous permettent une ample moisson de faits neufs et curieux. Il a déjà rectifié diverses erreurs de Müller, et ses observations sont d'autant plus importantes, qu’il est excellent botaniste. Nous renverrons, pour cet objet, à l’article érfusoires de l'Encyclopédie mé- thodique, et à divers autres faisant partie du Dictionnaire classique d'histoire naturelle. Voyez aussi les observations de M. Benjamin Gaillon, sur les animalcules des huîtres, dans les Mémoires de la société linnéenne du département du Calvados, page 199. 55a GYMNOGÈNES APPENDICÉS. Les gymnogenes forment la classe des infusoi- res (1) proprement dits de Müller et de M. de Lamarck; le dernier la divise ainsi, mais dans un sens inverse. PREMIER ORDRE. APPENDICÉS. Projectifera. Ils ont toujours des parties saillantes , soit des poils , soit des cornes où une queue. PREMIÈRE FAMILLE. PorTe-QueuE. Caudigera. Leur corps se termine postérieurement en manière de queue. Les g. FURCOCERQUE, CERCAIRE. SECONDE FAMILLE. Ecaunes. Ecaudata. Ils n’ont point de queue. Les g. KeroNE, TriCRODE. me SECOND ORDRE. INAPPENDICÉS. Simplicissima. Ils n’offrent aucun appendice extérieur. (1) Protogènes de M. Meckel. GYMNOGÈNES INAPPENDICÉS. 553 Qu, PREMIÈRE FAMILLE. MEmBRrANEUx. Membranacea. Leur corps est aplati ou concave. Les g. BursamEe, KozronE, ParamÈcE , CYcLIDE, Gone. SECONDE FAMILLE. Epaissis. [Incrassata. Leur corps est d’une certaine épaisseur , ou point aplati en manière de membrane. Les g. Visrion , ENCHÉLIDE , PROTÉE , Vozvoce, Monare. FIN. 554 SUPPLÉMENT. ie spspp>-papenenmm ns: eee ADDITIONS ET CORRECTIONS. SSI Page 26. (1) Je dois, à l'égard des personnes que j'ai citées dans cette note, réparer un oubli bien involontaire. MM. Roux, Banon, Durville et Lefèvre de Cérisy, m’ont été aussi, par leurs communications, d’un grand secours. Page 39. Au lieu de partager les animaux vertébrés en ceux qui ont le sang chaud et ceux qui ont le sang froid, peut-être vau- drait-il mieux les diviser en pu/monaires et en branchiaux, sauf ensuite à subdiviser les premiers de la manière précé- dente. Les seconds présentent des formes si insclites, qu’ils paraissent constituer un type particulier et très-distinct de celui des pulmonaires. Voyez pag. 105, SoLIBRANCHES. Pages 43 et 44. Le g. Poxco. Les dernières relations de quelques voya- geurs ont confirmé les présomptions de M. le baron Cuvier. Aïnsi ce genre, ainsi que les divisions 1 et2, lignes 1 et 9 de la page 44, doivent être supprimés. Page 48. OrDre pes CARNASSIERS. Six incisives et deux canines d’une forme bien déterminée à chaque mâchoire; un nombre variable de mâchelières ( molaires et fausses molaires ), dont les antérieures sont de fausses molaires et dont les postérieures sont des molaires tu- berculeuses, tel est en genéral le système dentaire des mam- | ANIMAUX VERTÉBRÉS. 555 milères carnassiers et que l’on peut distinguer par l’épithète de normal ou régulier. Ceux des animaux du même ordre où le nombre très-variable des incisives est au-dessus ou au-des- sous de six aux deux mächoires ou à l’une d’elles ; où les ca- nines se confondent souvent avec les fausses molaires voisines ou manquent même, du moins à l’une des mâchoires, et où l’on ne voit jamais de dents carnassières, auront dès-lors, per opposition, un système dentaire anomal ou irrégulier. C’est sur ces principes qu’a été établie notre distribulion des animaux de cet ordre. Mais comme, d’après les observations de M. Frédéric Cuvier, les vrais carnassiers insectivores ont des molaires d’une forme particulière ; que le nombre de ces dents est de six à huit à chaque mâchoire, ou à l’une d'elles au moins ; que les proportions des incisives , ainsi que l'avait déjà remarqué son frère, offrent souvent des différences nota- bles; que ces animaux sont constamment dépourvus de dents carnassières , l’on peut, en prenant pour base ce dernier ca- ractère et en négligeant la considération du nombre des in- cisives, circonscrire plus rigoureusement la famille des insec- tivores et y comprendre les tenrecs et les kinkajous qui, dans notre méthode, sont associés aux carnivores, mais en tète de cette famille et l’unissant ainsi avec la précédente. La distri but:on suivante est fondée sur ces derniers caractères et plus en harmonie que celle que nous avions présentée, avec la classification de ces savans. PREMIÈRE FAMILLE. Insecrivores. Znsectivora. Ils sont tous plantigrades , dépourvus de dents carnassières, et ont à chaque mâchoire ou à l’une d’elles, six à huit mo- laires tuberculeuses. Le nombre des incisives et des canines varie beaucouy , et les deux derniers genres sont les seuls qui aient à chaque mâchoire six incisives et deux canines. Le 5%6 SUPPLÉMENT. nombre des mâchelières varie de vingt à trente-quatre , de sorte qu’il est, terme moyen, de vingt-sept. Lorsque les ca- nines manquent, les fausses molaires antérieures paraissent en tenir lieu. T (4). Plus ou moins de six incisives, et très-rarement deux canines à chaque mâchoire. Vingt-six à trente-quatre mâche- lières (tant molaires que fausses molaires ). 1. Corps point hérissé de piquans et ne se mettant point en boule. Moins de six incisives à la mâchoire supérieure dans les uns, six supérieures et huit inférieures dans les autres (les taupes ). A. Ongles propres à grimper. Queue trèes-longue et garnie de poils disposés en barbes de plumes. Animaux vivant sur les arbres. Le g. CranoaTE (Fréd. Cuvier; Tupaïa , Desmar. ) (1) On pourrait encore diviser cette famille de la manière suivante , et en autant de petites tribus. L. Point de queue prenante. A. Corps point hérissé d’aiguiilons ou de piquans , ne se mettant point en boule. a. Pieds grimpeurs. Queue longue et pennée. Le g. CLADOBATE. Pieds point propres à grimper. Queue nulle ou non pennée. “Pieds conformes. Les g. MusaraiGwe , Desmax. ** Pieds antérieurs larges , propres à fouir. Les g. Corpyrure , Scazore, TAUPE, CHRYSOCHLORE. B. Corps hérissé de piquans , se mettant en boule. Les g. Hérisson, Tenrec. IT. Queue prenante. Le g. Kixkasou. ANIMAUX VERTÉBRÉS. 557 Nota. Par suite d’une erreur de transposition , Le genre Tu- paia a été distingué mal à propos de celui de C/adobate. B. Ongles point propres à grimper. Queue nulle, ou point à la fois très-longue et pennée. ; ; , : Animaux vivant dans des terriers. a. Tous les pieds presque conformes , propres à la marche et quelquefois encore à la natation. Les g. Musaratene, DEsmaw. b. Pieds antérieurs larges, terminés en forme de mains, et propres à fouir. Les g. ConpyLure, Scaore, Taupe, CHrysocHLore. Le système dentaire commence , dans ce dernier genre , à offrir quelques modifications. Voyez les observations de M. Frédéric Cuvier, 2. Corps hérissé de piquans, pouvant se contracter en boule. Six incisives supérieures et deux inférieures. Le g. Hérisson. IT. Six incisives (1) et deux canines à chaque mâchoire. Vingt à vingt-quatre mâchelières. 1. Corps hérissé de piquans, pouvant se mettre en boule. Point de queue. Le g. Tenrec ( ou Tanrec, Tendrac ). 2. Corps sans piquans et ne se mettant point en boule. Une queue prenante. Le g. Kivkarou (ou Potto ). La seule espèce connue dont ce genre se compose , paraît, suivant M. Frédéric Cuvier, se rapprocher, à l'égard de (1) Suivant M. le baron Cuvier, quelques tenrecs n’ont que quatre in= cisives , soit aux deux mâchoires, soit à l’inférieure. Mais celles qui man- quent peuvent exister dans le premier âge. 558 SUPPLÉMENT. $ la position réciproque des dents, des quadrumanes. On pour- » rait, d'après cette considération, commencer cette famille par ce genre. La suivante nous offre une espèce de civette dont la queue est pareillement prenante, Voyez la Mammalogie de M. Desmarest. L SECONDE FAMILLE. \ Carnivores. Carnivora. Quelques-uns exceptés, ils sont tous digitigrades. Tous ont deux dents carnassières, deux canines bien caractérisées et six incisives à chaque mächoire. Aucune de ces mâchoires n’a ja- mais au-delà de quatre molaires ( tuberculeuses ). Le nombre total de ces molaires et des fausses molaires ou celui des mä- chelières , varie de quatorze à vingt-six, ou se réduit, terme moyen , à vingt. Nota. Cette famille pourrait être partagée en trois tribus : les plantigrades , les subplantigrades et les digitigrades. I. Plantigrades. Deux à quatre arrière-molaires tuberculeuses à chaque mä- choire dans tous. 1. Quatre molaires tuberculeuses aux deux mâchoires on à la supérieure. Les g. Coari, Raron, Ours. 2. Deux molaires tuberculeuses à chaque mâchoire. Les g. BLAIREAU, GLOUTON. Le grison et le taira semblent conduire, à raison de leurs pieds plus ou moins palmés et de quelques autres caractères, aux loutres. M. Frédérie Cuvier fait les mêmes rapproche - mens, d’après la comparaison de leurs systèmes dentaires. II. Digitigraces. Point de molaires tubereuleuses à la mâchoire inférieure de plusieurs. ANIMAUX VERTÉBRÉS. 559 1. Ongles jamais complètement rétractiles. Des molaires tuberculeuses aux deux mâchoires. A. Deux molaires tuberculeuses à chaque mâchoire. Les l’ermiformes. Là Ils s'appuient sur les doigts et le métatarse , et sont en quel- que sorte subplantigrades. Les g. Lourre, Marre , Purois, Zorizze, Myvaus, Mou- FEITE. B. Quatre molaires tuberculeuses aux deux mâchoires. Les g. CHiex, Renan. C. Quatre molaires tuberculeuses à la mâchoire supérieure, deux à l’inférieure. Les g. Paranoxure, Icrines (1), Civerre, Mancousre, SURICATE , GENETTE. 2. Ongles du plus grand nombre complètement rétractiles. Point de molaires tuberculeuses à la mâchoire inférieure. Les g. PROTÈLE ( Isid. Gcoff. ), HyÈNE, RaTez, Car. Nota. C’est par ces derniers genres que M. Frédéric Cu- vier commence la famille des carnivores. Il semble, en effet, que ces animaux aient une prééminence sur tous les autres carnassiers, etil ne paraît guère naturel de passer, comme dans la distribution de son frère, du genre chat aux amphi- bies. Ces derniers animaux se rapprocheraient davantage, par leur extrémité supérieure ou par ceux dont le système den- taire est le plus complet, des loutres et autres carnivores analogues ; les derniers tiendraient des cétacés. Les pores- épis et autres rongeurs à clavicules rudimentaires se lient peut-être avec les carnassiers insectivores, tandis que les (1) Consulter sur ce genre un mémoire de M. Valenciennes, inséré dans les Annales des Sciences Naturelles, tom. 4, pag. 57. 560 SUPPLÉMENT. autres rongeurs ou ceux qui ont des clavicules ordinaires ; ET RT Ve Man ee - conduisent, au moyen de l'aye-aye, aux quadrumanes. Sui- vant M. Geoffroy Saint-Hilaire, les monotrèmes s’affilient * aux marsupiaux , du moins sous quelques considérations. Ceux-ci formeraient, avec les cheiroptères, un autre rameau dont les ornithorhynques seraient le dernier genre. Les ru- minans ct les pachydermes composeraient aussi une branche particulière. L’extrémité inférieure de ces séries serait occu- pée par des animaux aquatiques , regardés, par des natura- listes, comme la souche primitive des autres. Page 509. PREMIERE FAMILLE. BRÉVIROSTRES. Consultez à l'égard du genre MEGATHERIUM et de celui de MEGALONYx, dont je n'ai point fait mention, la première par- tie du cinquième volume sur les ossemens fossiles de M. le baron Cuvier. Page 63. SECONDE FAMILLE. PLÉNICORNES. Lisez : Ils sont , à l'exception de quelques espèces de cerfs, dont les mâles ont des canines supérieures , privés de cette sorte de dents. Page 72, ligne 8. Lisez : Cinq au lieu de quatre. Même page. SECONDE FAMILLE. DENTIROSTRES. Elle répond, en grande partie, à celle des chanteurs d'il- liger et de M. Viellot, mais qui présente, sous Le rapport de sa | ANIMAUX VERTÉPRÉS. 561 composition générique , des différences, influant sur le signa- lement de ce groupe. Le premier y place les pie-grièches, les todiers, et en exclut les alauettes. Le second y comprend ce dernier genre et en exclut les deux autres. Page 74, ligne 5. Le caractère de cette division est ( voyez Temmnick , Ma- nuel d’Ornith., p.273) commun à des genres de la division précédente, mais il est ici plus fortement prononcé. Page 84. CINQUIÈME FAMILLE. Lisez : PixnivacryLes, Pinnidactylr. Page 93. PREMIÈRE FAMILLE. Crocoviciexs. « Ainsi qu'on l’a fait dans quelques vocabulaires francais, notamment celui de Wailly, j'ai supprimé la lettre H dans la seconde syllabe des mots dont le radical est ichthyos ( pois- son ). Il paraît cependant que les naturalistes n’ont pas adopté ce changement, et qu’ils continuent de suivre l’ortho- graphe primitive. Même page, ligne 3. M. Geoffroy Saint-Hilaire a commencé la publication d’un nouveau travail sur les Gaviazs ( Mémoires du Mu- séum d'histoire naturelle ). Les espèces fossiles qu'on y rapportait, forment pour lui deux genres propres, savoir, celui de teleosaurus (gavials fossiles de Caen), et celui de steneosaurus ( gavials fossiles du Hâvre et de Honfleur). Suivant lui, les gavials vivans ou proprement dits descendent, par voie non interrompue de génération, des gavials précédens ou antidiluviens. Même page, ligne 4. Voyez, à l'égard des genres geosaurus, megalosaurus, 36 562 SUPPLÉMENT. ichtyosaurus ; la seconde partie du cinquième volume sur les ossemens fossiles de M. le baron Cuvier. Page 96, ligne 2. Consultez sur le genre préropacryce , les nouvelles re- cherches de M. Cuvier, même partie du cinquième volume, page 358, de l'ouvrage précité. Même page. TROISIÈME FAMILLE. GECKOTIENS. J'ai transformé en autant de genres les divisions formées par M. Cuvier dans le genre Gecko. Mais si l’on juge que j'ai trop multiplié ces coupes génériques, il sera facile d’en réduire le nombre, en ne considérant comme telles que nos divisions ] à LI. Page 97. La division 2, commençant la page, devait être en carac- tère de la division II. Page 111. SECOND ORDRE. SUCEURS. M. Cuvier met ces animaux en tête des poissons cartilagi- neux. Un passage de l’ouvrage sur l'anatomie comparée du cerveau de M. Serres semblerait en effet leur assigner ce rang. « Quelque petit que soit l’encéphale de la lamproie, ses hémisphères cérébraux offrent des formes mieux arrêtées et plus rapprochées des autres classes que celui des autres poissons cartilagineux. » Tome I, page 241. Les poissons cartilagineux sont, en général, les plus grands de tous. Je pense que c’est pour diminuer compara- tivement leur densité et faciliter leurs mouvemens que la na- ture leur a donné un squelette cartilagineux ; et que ce n’est pas un motif suffisant pour leur assigner un rang inférieur à celui des poissons osseux. ANIMAUX VERTÉBRÉS. 563 Page 118. SECTION DES POISSONS NORMAUX. Plusieurs grandes familles de cette section et particulière- ment les Salmones , les Siluroides , les Perches , les Scombé- roides et les Squamipennes de M. Cuvier, m'ont donné, quant à leur distribution méthodique , de grands embarras. Quoique j'aie fait tous mes efforts pour bien saisir les caractères des genres et des sous-genres dont il les compose , il serait cepen- dant possible qu’il me fût échappé quelque erreur ou quelque inadvertance. Ce sujet ne sera bien éclairci que lorsque cet illustre savant aura publié l'Histoire générale et particulière des Poissons, qu’il prépare, d’après de nouvelles recherches et sur un très-grand nombre d’espèces, dont le Muséum d'histoire naturelle s’est enrichi depuis peu; je solliciterai donc , à cet égard, l’indulgence des naturalistes. Je la récla- merai aussi, relativement à quelques grandes divisions des animaux invertébrés, dans lesquelles on a établi, depuis quelques années , un très-grand nombre de genres, et dont la synonymie est très-embrouillée ; telles sont celles des Mo/- lusques et des Polypes. Page 119, ligne 24. EurIMATE , lisez : CurimarTe. Page 127, ligne 15. D’après les observations du même savant, le genre oPur- CÉPHALE est, aux nageoires dorsales près, très-voisin de celui D'ANABAS. Page 130, ligne 2. Il sera facile, en renversant l’ordre des divisions de la fa- mille des discoboles , de la terminer par le genre ophicéphale. Si l’on transporte maintenant celle des aulostomides immé- diatement après les squamipennes , on pourra mettre en tête de la tribu des chœtodontes , le genre anabas, que précédera ainsi celui d’ophicéphale. 564 SUPPLÉMENT. Page 135, ligne 11. » Ajoutez : MYRIPRISTIS, nouveau genre, publié depuis peu par M. le baron Cuvier. Page 190. FAMILLE DES NÉRITACÉES. D'après les nouvelles recherches de M. de Blainville { Bu/- letin de la Soc. philom., novembre 1824), le genre NAVICELLE appartient à cette famille. Voyez, sur le genre Piléole, mentionné page 202, le Mé- moire de M. Deshayes , inséré dans les Annales des Sciences naturelles, tome I , page 187. Page 201. SECONDE FAMILLE. PrLérrorMes. Voyez, sur le genre Crépidule , appartenant à cette famille, l'intéressant Mémoire de ce savant, faisant partie du même Journal , tome LIT, page 335. Page 225. SECONDE RACE. Erminrnoiïines. Doit-elle venir immédiatement à la suite des mollusques, ou s’y rattache-t-elle latéralement, de manière que l’on passe des derniers conchifères aux tuniciers où aux acéphales sans coquilles de M. Cuvier? c’est ce que je ne puis décider. Dans la première supposition, les derniers elminthoïdes pourraient se lier avec les échinodermes sans pieds , et les tuniciers ter- mineraient Les actinozoés. Telle a été la méthode que j'ai pré- sentée dans l’esquisse de ma distribution du Règne Animal, et dans la préface de cet ouvrage. ANIMAUX INVERTÉBRÉS. 565 Page 233. SECOND ORDRE. DIBRANCHES,. Voyez le Bulletin des ces naturelles de M. le baron de Férussac, 1825, n° 3, page 384. Page 239, ligne 20. Au lieu de sept à huit, lisez : de sept ou de neuf. Page 243, ligne 3. d Lisez : HERMELLE, au lieu D'HERMELIE. Page 248. TROISIÈME RACE. Conpyropes ( Insectes de Linn. ). J'ai prévenu dans la préface de cet ouvrage que j'avais éta- bli, dans cette division , quelques nouveaux genres et dont je donnerai sous peu les caractères. Ils seront exposés dans un Précis d’Entomologie , ainsi que ceux que MM. Lepéletier de Saint-Fargeau et de Serville ont proposés dans le dixième vo- lume du Dictionnaire d'Histoire naturelle de l'Encyclopédie méthodique, que l’on imprimait en même temps que cet ou- vrage. M’étant rencontré avec eux, au sujet de quelques- unes de ces nouvelles coupes génériques , j’ai abandonné mes dénominations , tant par justice que pour la simplicité de la nomenclature. Page 259, lignes 5 et 6. Le segment que je nomme médiaire, pourrait être consi- déré comme un appendice ou division du métathorax. Ce der- nier segment est dépourvu de stigmates , tandis que le précé- . dent, les anneaux suivans de l’abdomen , le prothorax et le 566 SUPPLÉMENT. mésothorax en ont chacun deux. Dès-lors, si le segment mé- diaire était censé faire partie du métathorax , tous les segmens du corps, à l'exception des derniers , seraient pourvus, sans interruption, de stigmates. Deux de ces bouches aériennes étant situées près de l’origine des balanciers des diptères , ces derniers organes ne peuvent représenter les secondes ailes, puisqu'elles dépendent du métathorax, segment dépourvu de stigmates. Il faut dès-lors que les balanciers soient des an- nexes du segment médiaire, ainsi que les organes du chant des cigales mâles et d’autres pièces analogues que l’on observe au même anneau dans divers criquets. Page 278. QUATRIÈME TRIBU. SCYLLARIDES. J'ai réuni aux Scyllares les Zhacus de M. Léach. On pour- rait cependant admettre ce dernier genre; mais alors il fau- drait en établir un de plus , pour quelques espèces de Seyl- lares qui, par la position des yeux et d’autres caractères , spi s'éloignent des autres. Page 282. HUITIÈME TRIBU. SCHIZOPODES. Le 9. Mulcion a été établi sur une espèce qui m'a été en- voyée de l'Amérique septentrionale par mon ami M. Le Sueur. Le corps est très-mou , sans yeux distincts, à antennes et pates comprimées. Les antennes, au nombre de quatre, sont courtes; les latérales sont sétacées, de deux articles, de la longueur de la moitié du corps; les intermédiaires sont plus courtes, coniques et inarticulées. Les pieds sont lermi- nés par un petit onglet; la quatrième paire, et ensuite la ANIMAUX INVERTÉBRÉS. 56- troisième sont les plus longues. Le g. Cryptope, formé aussi sur une seule espèce, qui m'a été donnée par M. Lefèvre de Cerisy, est très-remarquable. Le test est dilaté, replié latéra- lement en dessous, de manière qu'il forme une sorte de boîte, renfermant les pates; son extrémité antérieure pré- sente l’apparence d’une tête, ayant en devant un bec courbé J et deux cornes en dessus. Le g. Condylure a pour type des crustacés de nos côtes, et dont la principale espèce m'a été envoyée de la Rochelle par M. d'Orbigny père. L’extrémité postérieure du test est divisée en plusieurs segmens où arli- cles inégaux , caractère qui distingue ce genre de tous les autres de la même tribu. Page 283. Le g. Gonodactyle est formé sur les squilles chiragra, scyl- larus; et celui de Coronide sur la squille cusebia de M. Kisso, ou sur une espèce très-analogue. Page 297. SIXIÈME FAMILLE. CLOPORTIDES. Ajoutez immédiatement après le genre lygte, TxLos (nou- veau genre composé d'espèces marines ). Page 300, ligne 23. Les Phyllopodes sont, relativement aux autres crustacés L des myriapodes. Dans les Apus, les œufs sont placés sur la onzième paire de pieds. Ces organes étant censés doubles, ainsi que ceux des myriapodes, de manière que deux paires en représentent une des pieds ordinaires , les douze premiers sont les analogues des pieds-mäâchoires des crustacés déca- podes ; et les pates avifères de ces phyllopodes répondent à la troisième paire des pieds thoraciques ou propres des mêmes crustacés décapodes. = 568 SUPPLÉMENT. J'ai dit, page 323, que la situation des organes sexuels où l'interruption dans l'ordre des stigmates déterminait , à l’é- gard des myriapodes , les limites du thorax, comparé à celui des insectes ou des condylopes hexapodes ; cette proposition exige quelques éclaircissemens. M. Savigny suppose que les myriapodes n'ont point de languette; la pièce qui se trouve immédiatement au-dessous des mandibules et qu'il assimile à une sorte de lèvre inférieure , est formée , suivant lui, de deux paires de mächoires réunies sur le même plan. Mais si on la compare avec la languette des apus, des cyames et de divers gammarus , et dont il a donné des figures, on verra qu’elle a les plus grands rapports avec cette lèvre inférieure des my- riapodes , et qu'on peut la considérer comme identique. Dès- lors , les quatre appendices articulés, sous la forme de palpes ou de pieds qui viennent immédiatement après cette languette, ou les pièces qu'il nomme lèvres auxiliaires, représenteront les mâchoires; et les pieds qui succèdent des pieds-mâchoires et des pieds ordinaires, les uns et les autres doubles. Dans di- vers chilopodes mâles, les organes sexuels étant précédés de sept paires de pates, si, de ce nombre, l’on retranche les deux premières ou les maxillaires, ces organes sexuels seront placés à la jonction des derniers pieds-mächoires et des pieds proprement dits. Dans plusieurs scolopendres, l'ordre des stig- mates change du septième au huitième segment. Les six paires de pates antérieures à celles de ces anneaux, sont les ana- logues des pieds-mâchoires, toujours estimés doubles. Les six pieds ordinaires des insectes représentant , d’après ce que nous avons dit, les mêmes pieds-mächoires, on voit que, là comme ici, ou dans-ces myriapodes comme dans les insectes, la dernière paire de ces organes sert de limite au thorax et à l'abdomen. Les quatre premiers appendices articulés et supé- rieurs , en forme de palpes ou de pieds , des limules et des arachnides, répondant, d’après nos principes, aux quatre mächoires des crustacés maxillaires, ces animaux seront sus- ANIMAUX INVERTÉBRÉS. 569 ceptibles des mêmes applications. Ainsi les organes sexuels , ou du moins ceux des femelles, sont immédiatement situés après ceux de ces appendices qui représentent les pieds-màä - choires , et à la jonction du thorax et de l’abdomen. Sous le rapport numérique des pieds, les insectes sont relativement aux condylopes hyperhexapes dans un état fœtal, Page 320, ligne 20. Lisez : CHEYLÈTE, au lieu de CEHYLÈTE. Page 336. Les pages suivantes, composant la feuille 22, ont été mal cotées. Le premier chiffre doit être 3, au lieu de 2. Page 340. Ligne 7,"* les deux tarses antérieurs des mâles seuls di- latés. L'ordre des rapports naturels exige que l’on passe des genres de la division précédente à ceux de zaëre , pelor, etc. , et que ceux de la division + (crochets des tarses dentelés), ainsi que les sphodres , précèdent immédiatement les ancho- mêènes , les platynes, etc. (division O ). La distribution que J'ai présentée dans le premier fascicule de l’histoire natu- relle et iconographique des coléoptères d'Europe, pages 79 et suivantes, est à cet égard plus naturelle. Pour rétablir cette ordonnance, l’on passera de la division ** à la division—; de celle-ci à la division A, que l’on partagera ainsi: crochets des tarses simples ; les genres zabre, pelor , amare, etc.; cro- chets des tarses dentelés : les genres /æmosthène, dolique, ca- lathe, taphrie. Ceux de céphalote, de stomis et de sphodre , termineront la subdivision précédente ; Le dernier se liera avec celui de /æmosthéne , dont il est très-voisin. Page 345, ligne 3. Lisez : PINOPHILE , au lieu de PINOPHIE. ! D a | pa 1} 79 Le. 550 SUPPLÉMENT. ANIM. INVERTÉB. Page 50. TROISIÈME SÉRIE. AcÉPHates. ( Zoophytes, Cuv.) La rédaction manuscrite de cet ouvrage ayant été achevée vers le milieu de l’année dernière , il m’a été impossible de profiter à cet égard des nouvelles recherches de MM. Lamou- roux et Bory de Saint-Vincent, ainsi que du travail sur les vers intestinaux de M. Deslonchamps, qui sont l’objet du second volume du Dictionnaire d'Histoire naturelle , ou de la partie des zoophytes, de l'Encyclopédie méthodique. Si l’on en excepte la classe des insectes de Linné, les autres bran- ches de la zoologie étant hors du cercle de mes études habi- tuelles, j'ai dû, ainsi que je l’ai annoncé dans ma préface, me borner à présenter des considérations générales sur les coupes principales. FIN DES ADDITIONS ET CORRECTIONS. PAPA +