THE FIELD MUSEUM LIBRARY 3 5711 00059 5570 Digitized by the Internet Archive in 2016 with funding from BHL-SIL-FEDLINK m https://archive.org/details/faunebelge1842 FAUNE BELGE. Imprimerie et LUliO'-rapIiie de II Dessaiii, FAUNE BELGE, 1" îpai-tic , INDICATION MÉTHODIQUE DES MAMMIFÈRES, OISEAUX, REPTILES ET POISSONS OBSERVÉS JUSQU'ICI EN BELGIQUE PAR Edm. BE §EE¥S-EO]!¥G€HA]9fPS9 MEMBRE CORRESPONDANT DE l’ACADEMIE ROYALE DES SCIENCES ET BELLES-LETTRES DE BRUXELLES ; DE L’ACADEMIE ROYALE DES SCIENCES DE TURIN ; DE l’academie R- DE METZ; DE l’ ACADEMIE I. ET R DBS GEORGOFILI DE FLORENCE; DE LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE NORMANDIE ; DE LA SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE DES SCRUTATEURS DE LA NATURE ; DE LA SOCIÉTÉ D’IIISTOIRE NATURELLE DE LA MOSELLE ; DE LA SOCIÉTÉ ROYALE DES SCIENCES DE LIÈGE , ETC. ïiiiif 52 aasas » H. DESSAIN, IMPRIMEUR-LIBRAIRE, PLAGE S^-LAMBERT , BRUXELLES , A LA LIRRAIRIE NATIONALE ET ÉTRANGÈPÆ DE G. MUQUART , RUE MONTAGNE DE LA COUR. 1812, ^77 AVANT-PROPOS. En rédigeant cette partie de ia Faune de notre Pays , je me suis proposé deux buts différents à atteindre : faire connaître d’abord aux Belges les productions de leur pays , leur en faciliter la recherche et les engager à compléter et à rectifier les parties défectueuses de mes observations à cet égard. — Ensuite fournir aux naturalistes étrangers un document détaillé sur la géographie zoologique de la Bel- gique , pour servir à ceux d’entre eux qui s’occupent de la géographie générale des animaux. Ces deux catégories de lecteurs ne réclamant pas tou- jours le même genre de documents , je crains que les uns et les autres ne me reprochent tour à tour d’avoir donné ça et là des renseignements inutiles ou peu intéressants , mais cet écueil me semble à peu près inévitable par la na- ture même du sujet. Pour les régnicoles : j’ai indiqué souvent d’une manière très-circonstanciée les localités de la Belgique où les espèces habitent , les moyens de se les procurer ; en joignant souvent des notes sur les Pays d’où^ elles nous arrivent , la nourriture , etc. Pour les étrangers : je donne parfois des détails que les lecteurs Belges me reproche- ront peut-être d’être connus d’eux tous , comme les chasses les plus en usage, l’époque d’apparition des espèces corn- mimes , rindication de celles qu’on élève pour l’agrément , celles qui servent à la consommation, les préjugés populaires répandus relativement à plusieurs d’entre elles , etc. En un mot , le travail que je publie aujourd’hui contient particulièrement : 1^" L’indication de toutes les espèces d’animaux vertébrés qui ont été reconnus jusqu’ici en Belgique. 2"" Les localités du pays où on les rencontre ordinaire- ment, celles où elles ont été observées accidentellement, leurs habitudes. 5® L’époque do l’année où les espèces voyageuses pa- raissent chez nous. ¥ Quelques notes critiques sur les points douteux de la science, les variétés locales ou accidentelles, la synonymie, plusieurs indications pour distinguer les espèces rares , peu caractérisées ou mal décrites. 5® L’indication des espèces observées près de nos limites, c’est-à-dire , dans la Flandre française , la Picardie , l’Ar- denne française, la Lorraine, les provinces Rhénanes et la Hollande. En produisant sous la forme de notes les espèces addi- tionnelles de cette dernière catégorie, mon travail a l’avan- tage de pouvoir embrasser, si on le désire, une région géo- graphique naturelle bornée par l’Océan, le Wahal, le Rhin, la Moselle, l’Ardenne méridionale et la Somme. On comprendra en effet , que pour avoir quelque valeur , un document de géographie scientifique ne peut pas se renfermer absolu- ment dans des limites artificielles qui ont si souvent changé ; (*) (*) Le prince C. Bonaparte est aussi de cei avis : non poiendo le mohüis- slme condizioni poliliche le (jeoqra^chc Irasmulare (jiammai. (Bréfacc de lîv Fauna Italica). il y a la Belgique de César , qui n’est pas celle de Constanün; celle des comtes de Flandre et de Hainaut , des princes de Liège , des ducs de Limbourg, différente de la Belgique des ducs de Bourgogne ; celle de Charles-Quint , différente de celle de Charlemagne (*), enfin celle de 1859 la dernière en date qui n’est déjà plus celle de 1850 , époque du rétablisse- ment de notre nationalité. Mon plan avait été d’abord de rédiger en même temps des diagnoses ou descriptions courtes et comparatives des genres et des espèces pour les faire reconnaître facilement en Belgique sans que mes lecteurs eussent besoin de re- courir à plusieurs ouvrages considérables et dispendieux sur les diverses classes d’animaux qui sont traitées ici. Le temps m’a manqué pour accomplir aujourd’hui ce projet , mon intention n’étant pas de me borner à copier les des- criptions données par les auteurs , mais bien en rédiger comme je viens de le dire de très-concises, exactes, et com- paratives. (**) Je m’occuperai incessamment de ce travail (*) On sait que ces deux grands hommes naquirent dans notre pays et en firent pour ainsi dire le centre, la pierre angulaire de leur puissance presque surnaturelle ! {**) A ceux qui désireraient dès-maintenant étudier nos Vertébrés ou du moins la plupart d’entre eux dans des ouvrages descriptifs j’indiquerai : 1° Pour les mammifères : la Monographie des Vesperlilîonides par M. Tem- minck — les Eludes de Micromammalogie que J’ai publiées en 1839. — ■ L’histoire des Cétacés par Fréd. Cuvier ; 2® Pour les Oiseaux : le Manuel des oiseaux d’Europe par M.Temminck; y Pour les Reptiles ; l’iiistoire des Reptiles par Duméril et Bibron , les Amphihia Europœa du pr. C. Bonaparte ; ¥ Pour les Poissons de mer : BrUish Fishes par M. Yarrell et pour les espèces communes , le Règne animal de Cuvier. qui fera l’objet d’un second volume , et ce délai me mettra à même de publier en même temps les additions et rectifi- cations dont la Faune ne manquera pas de s’enrichir d’ici là, surtout par rapport aux Poissons de mer dont je ne puis fournir aujourd’hui qu’une liste très-incomplette , seulement comme pierre d’attente à de nouvelles recherches. Relativement à la partie la plus importante de la nomen- clature , la désignation latine des espèces qui est destinée à servir de terme de comparaison aux naturalistes étrangers , voici les principes qui m’ont dirigé : j’ai pris pour point de départ la nomenclature binaire de Linné — puis j’ai adopté pour les espèces non comprises dans le Systema naturæ les noms imposés par les Zoologistes qui les ont décrites les premiers. La reconnaissance du droit de priorité (*) me paraît le seul moyen de s’entendre et d’empêcher que la Zoologie ne devienne d’ici à peu un inextricable eahos , une véritable Babel et qu’ainsi on ne perde le fruit d’un siècle d’obser- vations , au moment où le nombre de ces observations com- mence à rendre possible la connaissance exacte de la plupart des espèces Européennes. {*) En le fixant , bien entendu , à 1760, époque de l’établissement de la nomenclature binaire par Linné et de la publication de l’ouvrage de Brisson pour les genres non adoptés par Linné. Car je ne comprends pas comment un Ornithologiste aussi distingué que M. G. R. Gray a pu imaginer d’en reculer les bornes à Ray, à Mœrrhing, enfin à des auteurs qui n’avaient aucune idée de la nomenclature fixe et absolue que nous reconnaissons tous maintenant. En adoptant un pareil système comme le remarque très- bien M. Strickland, on introduit le chaos dans la nomenclature, car il n’y a aucune raison pour s’arrêter dans cette marche rétrograde et pour ne pas réclamer la priorité pour Pline , Aristote , Homère ou même Moïse. ( V ) En ce qui concerne les genres , j’ai aussi reconnu le droit de priorité sauf de très-rares exceptions où il m’aurait fallu reprendre des noms qui n’ont été que proposés , qui sont tombés en oubli et qui eussent ainsi changé entièrement la nomenclature usitée, ce que je ne me suis pas permis de faire , surtout dans une Faune locale. J’arrive à la question de la Nomenclature française : je n’ai pu m’empêcher d’y faire beaucoup d’innovations , en la présentant ^o^^Jo^^rs sous la forme binaire qui, du reste, s’établit chaque jour davantage dans les ouvrages français récents ; en adoptant , autant que possible , pour noms spécifiques la traduction du nom latin ou un équivalent. Je ne me suis écarté de cette marche que lorsque les noms scientifiques traduits littéralement en français auraient pro- duit un contresens ou bien qu’il s’agissait d’espèces dont fappellation vulgaire est trop connue et trop uniformément adoptée pour pouvoir être changée dans un travail de ce genre. J’ai d’ailleurs eu soin lorsqu’une innovation m’a paru indispensable de donner en synonymie le nom vulgaire afin que ce changement ne cause aucun embarras. On trouvera également indiqué en synonymie les noms Wal- lons (ancienne langue Romane) usités dans le pays de Liège et sur les bords de la Meuse. J’aurais voulu y joindre ceux que ces mêmes espèces portent en Flamand et en Wallon du Hainaut , mais j’y ai renoncé , n’ayant pas assez séjourné dans la partie flamande du pays et craignant d’appliquer mal à propos quelques-uns des noms qu’on m’aurait indi- qués. Je désire vivement qu’un naturaliste exact et chas- seur remplisse bientôt cette lacune dans mon travail. Je préviens comme je fai fait dans un précédent ouvrage (*) (*) Monographie des Libellulidées d’Europe , page 59. Il VI que Je cite toujours après le nom spécifique latin , le nom de fauteur qui fa imposé sans faire attention s’il plaçait l’espèce dans un autre genre. C’est une règle toute d’équité que je me réjouis de voir adoptée maintenant par plusieurs auteurs recommandables, (*) c’est un moyen de ne pas voir augmenter encore le nombre des nouveaux genres, ce qui ne manquerait pas d’arriver s’il suffisait d’en proposer comme on fa souvent fait pour mettre des nobis à la suite de chaque es- pèce anciennement connue qu’on y classe et de faire tomber ainsi en oubli le nom de celui qui a eu réellement la peine et le mérite de rétablissement de ces espèces. — Cette marche n’a aucun inconvénient capable de contrebalancer de tels avantages , puisqu’en recourrant à la synonymie des genres , on trouvera sous quel nom générique les espèces qui les composent ont été primitivement décrites par cha- que auteur. C’est ici le lieu de parler de la manière dont je considère les Genres et les Espèces : Je crois à fexistence propre des espèces dans la nature, mais je pense qu’il faudra encore de longues recherches pour s’assurer positivement de celles qui existent réellement comme telles et de celles qui ne sont que des modifications locales ou climatiques d’une même souche et qui ne méri- tent que le nom de races. Dans fétat actuel de nos connais- sances il est bon, je crois, de les isoler toutes pour appeler sur elles fattention tout en prévenant quelles doivent être revues et que plusieurs seront écartées à mesure qu’on aura reconnu positivement leur identité et leur type primitif. {*) Entre autres par MM. le comte Keyzerling et le professeur Blasius par M. le docteur Boisduval , etc. ( vu ) Ainsi , par exemple , les F ringilla domestica et montana et les Lanîus excubitor et minor seront toujours regardées comme espèces distinctes bien que voisines, tandis qu’il est assez probable que les Fringilla Cisalpina et Hispaniolensis seront reconnues pour des races climatiques de la F. Domes- tica et le Lanius meridionalis du L. excubitor, (*) En histoire naturelle , c’est en définitive par l’observation des faits que tout se résout et c’est , je pense , pour avoir voulu fairé plier tous les faits sous la rigueur des termes d’une définition que des Zoologistes en sont venus à douter de l’existence des espèces en montrant comme sujet à ex- ception le critérium proposé , c’est-à-dire , de regarder comme espèces : des animaux qui se reproduisent toujours les mêmes entre eux sans produire de métis féconds avec d’autres espèces. Il est vrai que les animaux qui réunissent ces deux qua- lités, sont réellement distincts, mais il ne s’ensuit pas que ceux qui produisent des métis féconds soient de la même espèce (exemple : le serin avec plusieurs Fringilles , les (*) Parmi les animaux dont il est question dans la Faune Belge, voici: rindication des espèces sur la séparation définitive desquelles on pour- rait conserver quelques doutes et qui mériteraient de faire l’objet d’inves:- tigalions physiologiques : Mammifères : Mustela Maries et Foina — Soreæ fodiens et Cüialus — — Phoca vilulina et discolor. Oiseaux — Buteo variegatus et Albidus — • Aquila Albicilla et Leu^ cocephala — Cirais Cinerasceus et paUidus — Pyrrhula vulgaris et Coccinea — Fringilla Linaria Cancscens et Borealis — Loxia Curvirostra et Pythiopsiltacus—MoiacîUa flava , flaveola , melanocephala et Cinereocapilla. — Mo- tacüla Alba et Yarrelli — Anlhus obscurus et rupestris, — — Anlhus pratensis et tristis ~~ Calamoherpe Arundinacea ( ) Oies , etc.) — Réciproquement parce qu’une race se repro- duira toujours la même dans la même localité , il ne faut pas en conclure que ce soit une espèce distincte ; il faut pour en juger la faire produire dans le même climat et sous les mêmes influences que l’espèce typique dont on soupçonne quelle peut provenir (exemple : le moineau Cisalpin dont M. Florent Prévost m’a assuré avoir obtenu le moineau ordi- naire en le faisant nicher à Paris). S’il semble évident que les Espèces existent , il n’en est pas ainsi des Genres , et c’est ce qui rend difficile de ra- mener tout le monde à la même appréciation du degré d’af- finité qui doit les constituer. Je suis convaincu que le nombre immense de nouveaux genres que l’on crée chaque jour, sou- vent, il faut le dire sur les caractères les plus frivoles et les moins appréciables est un des plus grands obstacles aux pro- et palustris — Tringa Cinclus et Schînzî — Limosa Lap- ponica et Meyeri — Gallinago Scolopacinus et Peregrinus - — ■ Anas Moschata et purpureoviridis — Fuligula Clangula et Barrovii — Anser segetum et brachyrhynchos — Stemm Nigra et Leucoptera — < Larus Mdibundus et Capislratus — Sterna Hirundo et Arclica •— Uria Troile et Lacrymans, Podiceps: auritus et Arciicus. — Reptiles : Toutes nos espèces de Reptiles semblent bien distinctes. Poissons : Cyprinus Carpio , Regina , elatus et striatus — Cyprinus Carassius , Gibelio et Moles. — Leuciscus Idus et Neglectusr — Leuciscus rutilus , Pmtiloides , Jeses , et Selysii. — An- guilla latirostris et mediorostris. (Je n’ai pas examiné sous, ce rapport nos Poissons de mer.) Ce serait sur environ 500 espèces , 58 espèces sur lesquelles on aurait de nouvelles recherches à hure et dont une moitié assez probablement ne conserverait que le nom de races climatiques ou locales. On voit par cet aperçu approximatif que la connaissance des Espèces n’est pas aussi vague que quelques naturalistes l’ont pensé. grès et à la diffusion de la science. Cette foule de noms nou- veaux charge la mémoire, effraye l’imagination en créant une double nomenclature , car on en est en quelque sorte arrivé à isoler génériquement chaque espèce et à créer une famille ou sous-famille pour chaque genre , et alors à quoi bon la nomenclature binaire , cette grande invention du génie de Linné ? N’y aurait-il pas plus de franchise à l’abolir et à donner à chaque espèce un nom générique sans nom trivial? Je conviens qu’on ne peut plus se renfermer dans le petit nombre de genres établis par le grand naturaliste suédois , mais je crois qu’il ne faudrait guère admettre de nouveaux genres que lorsque les animaux offrent entre eux des dis- parités constantes et marquées à la fois dans leurs carac- tères physiques et dans leurs mœurs. J’ai cependant cru de- voir adopter les genres qui ne présentaient pas en même temps ces deux caractères lorsque les formes étaient no- tablement tranchées , bien que les habitudes fussent à peu près les mêmes (*) — plus rarement (et pour me con- former aux usages reçus , j’ai admis quelques genres dont les caractères physiques sont peu marqués, il est vrai, mais dont les mœurs sont tout-à-fait différentes de celles des groupes voisins. (**) (*) Ex. les genres Coccothraustes isolé des Fringilla — Plecîroplianes des Emheriza — Pica des Corvus, — Hippolaïs des Sylvia, — Crex des Rallus , — Lobipes des Phalaropus, — Calidris et Machetes des Tringa — Nycticorax des Ardea — Rhynchaspis des Anas , — Mergulus des Uria. {**) Exemples : les différents genres de Falconidées isolés des Falco et des Aquila — les Petrocincla, Saxicola , Ruticilla, Accentor, Sylvia , Phyllopneuste , et Calamoherpe isolés des Turdus. — - Mecistura et CaJa- niophilus des Parus — Anser et Cygniis des Anas. Parmi les Mammifères , je n’ai point d’exemples à citer, tous nos genres sont établis d’une manière satisfaisante , j’aurais plutôt à me justifier de Il me reste maintenant un devoir bien agréable à remplir r celui de remercier les naturalistes qui m’ont prêté leur appui pour cette Faune , appui sans lequel elle serait restée très- imparfaite. Presque tous mes compatriotes m’ont commu- niqué leurs observations avec la plus louable générosité , et les étrangers quelques objets de comparaison et des rensei- gnements qui m’ont été fort utiles pour assurer la bonne détermination des espèces que je garantis. Lorsqu’il existe quelque doute j’ai eu soin de le mentionner. M. Heckel , Inspecteur du Musée de Vienne (Autriche) , m’a fait un superbe envoi de Poissons du Danube qui m’a? servi à les comparer aux nôtres et m’a fourni des notes im- ne pas en avoir admis, quelques-uns de plus, parmi les Vesperü- lionidées — si je n’avais eu sous les yeux que la Noctule et l’Oreillard ,, Je n’aurais pas liésité à les isoler génériquement, mais il y a un tel pas- sage d’une forme à l’autre par les nombreuses sections que ]’ai indiquées et par les espèces exotiques dont la dentition n’est pas toujours connue exac- tement , que j’ai cru devoir laisser , pour le moment , la question intacte sauf à adopter plus tard, s’il y a lieu , les genres Vespertüio — Plecotus. Barbastellus et Pipistrellus ; 2® le genre Crossopus — je ne l’ai point admis quoique l’on puisse le faire à la rigueur — cela par les nombreux rapports. qu’il a avec les Sorex et que j’ai signalés dans les études de Micromamma- logie; je n’ai pas adopté le genre Martes comme distinct des Mustek , les habitudes de ces animaux étant identiques et leurs formes les mêmes sauf une légère différence dans le nombre des petites dents incisives. Je n’ai que peu d’observations à faire sur les genres des Reptiles , j’ai la conviction d’avoir bien fait en n’adoptant pas les subdivisions propo- sées dans les Lacerta , les Coluber , les Bombinator et les Triton, groupes qu’un Erpétologiste a souvent peine à distinguer et qui ont pour résultat de créer autant de genres que d’espèces. Quant aux Poissons, n’ayant étudié un peu sérieusement que les carac- tères des espèces et non la classification des groupes, je me suis borné à adopter les coupes génériques proposées par Cuvier et Agassiz. ( XI ) portantes sur ceux de la Belgique que j’avais soumis à son Jugement. M. le prince Charles Bonaparte de Canino , m’a donné également son avis sur nos Cyprins ainsi que M. le Profes- seur Agassiz. M. de Meezemaker , à Bergues , m’a remis une foule de notes précieuses sur les Oiseaux de mer et de marais de la Flandre et sans lui , je le déclare hautement , j’aurais dû me borner à citer le nom de plusieurs espèces sans aucune indication accessoire , car je regrette de le dire , aucun amateur des Flandres Belges n’a pu me fournir de ren- seignements détaillés. J’ai recueilli des renseignements sur plusieurs oiseaux en visitant M. Temminck, directeur du Musée des Pays-Bas à Leyden, les Musées de MM. Bâillon et de Lamotte à Abbe- ville , et du Degland à Lille , excellents observateurs très- riches en oiseaux indigènes. Je ne saurais trop proclamer le zèle scientifique de ces Zoologistes et l’appui qu’ils m’ont prêté. Je dois beaucoup à M. Holandre , ancien bibliothé- caire de Metz , pour la connaissance des Vertébrés de la Lorraine et de nos frontières. M.Fournel , professeur d’his- toire naturelle dans la même ville , m’a également prêté l’appui de sa bonne volonté. M. Van Haesendonck fils , chirurgien à Tongerloo (Cam- pine anversoise) en me communiquant sa collection de Rep- tiles et de Poissons de l’Escaut , m’a mis à même de com- mencer l’énumération de nos Poissons de mer. Je dois encore des renseignements : A M. Dumortier : sur nos Cétacés. A M. le professeur Morren : sur plusieurs classes et no- tamment sur les Reptiles de k Flandre. ( X» ) À M* Àlex. Carlier , (de Liège) , sur les Reptiles et les Poissons de l’Ourthe. A MM. le professeur Van Bénéden et le vicomte F. de Spoelbergli , à Louvain , ainsi qu’à M. le baron de Pitteurs Buddingen, à Namur, des renseignements sur les Oiseaux; enfin à Mademoiselle Marie Libert , Botaniste à Malmédi , des recherches sur les petits Mammifères de l’Ardenne dont elle m’a fait un envoi fort important pour la géo- graphie des espèces. Quelques autres personnes m’ont livré des observations que l’on trouvera consignées dans le cours de l’ouvrage : quelles restent persuadées de ma vive gratitude ! FAUNE BELGE. 1^' PARTIE. CLASSE I. MAMMIFÈRES. En laissant de côté pour un instant la classification métho- dique , nous répartirons ainsi qu'il suit les mammifères de ia Belgique. 1® Espèces terrestres que Ym trouve dans presque toutes les parties du pays : Meles taxus. Canis vulpes. Mustela foina. — putorius. — ermmea. — vulgaris. Lutra vulgaris. Rlîinoloplius ferriim equinum. Vespertilio Daubeiitonii. — mystacinus. — emarginatus. — Nattereri. murinus. — auritus. — ' serotinus. — noctula. — pipistrellus. Talpa europæa. 2® Espèces terrestres qui boisées ou montagneuses : Canis lupus. Felis catus. Mustela martes. Sus scrolïa. Sorex tetragonurus. ■ — fodiens. — ciliatus. Crocidura aranea. Erinaceus europæus. Myoxus nitela. Mus decumanus. — rattus. — musculus. — sylvaticus. — minutus. Arvicola amphibius. — subterraneus — arvalis. — rubidus. Lepus timidus. — cimiculus-l restreintes à quelques parties Cervus elaphus. — capreolus. Sciurus vulgaris. Myoxus Avellanarius. Espèces terrestres observées dans quelques parties res- treintes du pays : Vespertilio Beichsteinii. — dasycnemus — barbastellus. Rhinolophus hippocrepis. Sorex pygmeus, Crocidura leucodon. Gricetus frumentarius. Arvicola agrestis. 4° Espèces marines se trouvant habituellement sur nos côtes : Phoca vitulina, Phocæna communis. Delphinus delfis. 5° Espèces marines paraissant accidentellement sur nos côtes : Phoca dîscôlor> Hyperoodon rostratum. Delphinorhynclms micropterus. Physeter macrocephalus. Delphinus rostratus. Balænoptera boops. — mêlas. — orca. 6° Espèces domestiques : Canis familiaris. Felis domestica. Mustela furo. Sus scroffa. Equus caballus. — asinus. Bos taurus. Ovis aries. Capra hircus. Cavia cobaya. Lepus cuniculus. Nous rappelons que dans la liste raisonnée qui va suivre les mammifères sont classés d’après la méthode du prince Charles Bonaparte , avec cette modification toutefois que je répartis en trois divisions ( onguiculés , pinnés , ongulés ) la série compacte de ses educabilia et que je n'admets ses sous-familles , ou tribus comme je les appelle , que lorsqu'une famille en renferme plu- sieurs. CLASSE t' MAllIFÈRES. MAMMALIA L. SOUS-CLASSE DES PLACENTAIRES. SECTION I. EDUCABLES. DIVISION. I. ONGUICULÉS. OROR£ I. PRIMATES. — PRIMATES L. sous- ORDRE DES BIMANES. Famille des Hominidëes. GENRE HOMME, iTomo L. N'’ 1. HOMO SAPIENS. I. — L’Homme. Loin de voir la dij^nilé de l’homme abaissée en le comprenant dans une liste zoologique , je trouve que c est lui rendre témoi- gnage que de le placer en tôte de la série des êtres animés aux- quels le Créateur lui a permis de commander après l’avoir doué d’une âme immatérielle et d’une intelligence raisonnable qui le distinguent des autres êtres et qui le rendent supérieur à tous , bien que par ses forces physiques il soit inférieur à beaucoup d’entre-eux. Pour ne pas laisser cet article sans aucun renseignement eth- 110 graphique je rappellerai : 1° Que la nation Belge composée d’environ quatre millions d âmes appartient à la race blanche , aussi nommée caucasique ou européenne. 2° Que cette population se décompose en variété blonde ou germanique et en variété brune ou celtique. Ces derniers pour- raient provenir du mélange de l’ancienne population aborigène avec les colonies romaines qui les refoulèrent dans leurs forêts alors impénétrables, (*) Ils parlent généralement la langue wal- lonne ou ancien français et habitent surtout les bords de la Meuse depuis la France jusque près Maestricht , s’étendant dans les provinces de Namur , Hainaut , Liège , la plus grande partie du Luxembourg et une certaine portion de celle de Brabant. Ils se subdivisent en plusieurs petites peuplades sous les noms de Liégeois , Hesbignons , Ar donnais , etc. La variété blonde pourrait bien ne s’être établie dans la Belgique qu’après la chute de la domination romaine dans le cinquième siècle de notre ère. Elle se subdivise en Flamands et en Allemands selon l’espèce de dialecte germanique qu’ils par- lent. Les Allemands très-peu nombreux ne se trouvent que dans quelques parties du Luxembourg et du Limbourg qui tou- chent aux frontières des provinces rhénanes. Les Flamands au contraire occupent toute la Belgique occidentale depuis les bords de la mer , en y comprenant les provinces de Flandre Orientale et Occidentale , d’Anvers et la plus grande partie du Brabant et du Limbourg. Ils sont nommés Flamands , Brabançons , Campinaires , etc. — Il est digne de remarque que , du Nord au Sud , ils sont séparés des Allemands dont ils proviennent par la famille Wallonne ou Celtique. Ceci explique comment les Fla- mands et les Wallons n’ont pas tous conservé des caractères tranchés *) Il est bon aussi de faire remarquer qu’il existe (*) C’est de ces populations que César a écrit en parlant des Gaulois en gé- néral : Horum omnium fortissimi sunt Belgœ. Ç *) Il est aussi à noter que cette pointe triangulaire formée par la langue wallonne entre le confluent du Geer et de la Meuse vers Maestricht est le dans les deux Flandres certains types très-noirs que Ton doit rapporter à la famille Espagnole qui les a occupés vers l’époque de la renaissance , et dont beaucoup de membres ont continué à séjourner dans le pays ce que prouve aussi la conservation de leurs noms. point le plus septentrional où un dialecte dérivé du latin , c’est-à-dire des langues du midi soit parlé. Cette limite est près de Tongres où les Romains avaient un grand établissement^ à l’extrémité de la chaussée romaine , qui du Nord au Sud de la Belgique ne traverse encore aujourd’hui que les provinces wallonnes c’est-à-dire celles où la civilisation romaine avait poussé des racines assez profondes pour que la langue survécût à la conquête faite par les Francs. Le point dont nous venons de parler est situé par 50 degrés 50 minutes de latitude nord ; au reste cette latitude est à peu près la même que celle de St.-Omer où commence aussi en France la langue flamande. En tirant de cette ville et par Lille , une ligne droite sur Maestricht on obtient à peu près la li- mite septentrionale exacte des deux langues. Comme en descendant une ligne de Maestricht sur Metz , c’est-à-dire du Nord au Sud , on a la frontière occiden- tale de la langue allemande. Ces deux faits sont fort remarquables. Feu M. Raoux a fait des recherches très-intéressantes sur la séparation des deux langues flamande et wallone ; mais il me semble qu’il eut singulièrement éclairci la question, s’il eût tenu compte des caractères zoologiques. Il ne l’a malheureusement envisagée quo sous les rapports historique et linguistique. ( Voyez quant aux ossements humains découverts par M^ le professeur Morren dans les tourbières de la Flandre ^ son mémoire dans le Messager des sciences de Gand ; et sur les restes fossiles des cavernes des environs de Liège l’ouvrage de feu le docteur Sçhmerîîng. * €1111^111: II. CARNASSIERS. -FEjRÆ L., Fanailîe I. GENRE BLAIREAU , Meles. Brlss, (Ursus L), 2. MELES TAXES — Blaireau Tesson. Ursus meles L. En wallon Taisson. Assez commun en Belgique. Yit dans des terriers assez pro- fonds d’où il ne sort que la nuit et où il s’engourdit pendant environ trois mois d’hiver. Sa nourriture consiste principalement en glands, en racines et en miel de bourdons; il est peu carni- vore. Les chasseurs par un ancien préjugé s’imaginent qu’il y en a deux espèces : l’une à groin de cochon , l’autre à gueule de chien. La graisse et le poil de Blaireau sont recherchés pour divers usages. On s’empare de l’animal en le déterrant de son trou ou bien on le tue à l’affût avec des chevrotines ou du très gros plomb , car il a la peau épaisse et la vie très dure. Famille FéUdëes. Tribu 1. Canines. GENRE CHIEN, Canis L. * Canis. 3. CANIS LUPUS L — Chien Loup. En wallon Leu. Sédentaire dans les grandes forêts des Ardennes et dans celle de Hertogen-Wald. Les loups se cachent en été, mais l’hiver pendant la neige , se trouvant tourmentés par la faim , ils se { 7 ) répanJent en Ardenne, se rapprochent des habitations et pous- sent assez souvent leurs migrations dans tout le pays boisé et montagneux à la droite de la Meuse. On a meme quelques exem- ples d'individus égarés tués en Campine, en Brabant et jusque dans les plaines de la Hesbaye; mais cela devient de plus en plus rare, l’espèce diminuant sans cesse par suite des défrichements qui se sont faits et des traques nombreuses qui ont été organisées. En Ardenne on détruit aussi les loups au moyen de grands trous recouverts de branches légères où ils viennent tomber. Il y a au Musée de Bruxelles une belle variété fauve Isabelle. N. B. M. Bâillon mentionne le Loup noir, Canis Lycaon L. comme ayant été trouvé en Picardie; mais il est douteux que ce soit le véritable Lycaon qui n’existe guère que dans les Pyren- nées. Il est plus vraisemblable qu^il s’agit de quelque variété accidentelle du C. Lupus. Vulpes Bonap. 4. Canis vulpes L. — Chien Renard. En wallon Rna. Commun dans toute la Belgique ; habite dans des terriers ; s'empare souvent de ceux du Blaireau, détruit beaucoup de gibier et de volailles. On diminue le nombre des Renards en les tuant à 1 affût et dans les traques, en les déterrant ou les enfumant dans leur trou ou les en faisant sortir avecf de petits chiens bassets dresses a cette chasse. On les prend enfin au moyen d’un sep à ressort , mais ils sont fort défiants. Il existe deux variétés principales : Tune Canis Vulpes de Linné a le pelage fauve , le ventre blanc et le bout de la queue blanc. L autre Canis AJopex L. ou Renard charbonnier que Linné croyait distinct a le pelage plus foncé , le ventre noirâtre et le bout de la queue brun ou noirâtre. On trouve des individus intermediaires pour la couleur. Je regrette de devoir dire que je n ai pu me former une opinion tout à fait définitive sur ce Canis Alopex. En tout cas on s'est trompé en disant que les vieux (8) seuls ont le bout de la queue blanc car j’ai vu ce caractère chez de très-jeunes individus , comme chez des adultes. Il existe aussi des individus de taille plus ou moins forte bien que très-adultes. Indépendamment de ces variétés ou races, on voit très-rare- ment en Ardenne une variété accidentelle blanche et plus fré- quemment une variété dont l’extrémité des poils est d’un cendré clair ; les chasseurs la nomment renard argenté. Tribu % Félines. GENRE CHAT, F élis, L. 5. FELIS CATÜS. L. — Chat Sauvage. En wallon Savage chet. Cet animal n'est pas très-rare dans les bois de l’Ardenne et dans quelques-uns de ceux du Condroz. Je crois qu’il se trouve aussi dans la forêt de Soigne. On le tue ordinairement dans les traques. Quelquefois dans sa fuite il se réfugie dans des terriers, plus habituellement il grimpe sur un arbre. Il at- teint en Belgique une taille très- forte. Vit de lapins , lièvres , oiseaux , rongeurs , etc. iV. B. H ne faut pas le confondre avec quelques chats domes- tiques fuyards qui vivent isolément dans les bois. Ceux-ci n’ont pas un pelage uniforme et proviennent d'une espèce (le F élis Maniculata Tem.) qui n'est sauvage qu’en Egypte d'où elle s'est répandue dans le monde entier avec l’homme dont elle est deve- nue le commensal. On a plusieurs fois tenté en Ardenne d’élever de très-jeunes chats sauvages, mais leur caractère indomptable ne tarde jamais longtemps à reprendre le dessus. Tribu 5. Mustélines. GENRE BELETTE, Mustela L. G. MUSTELA MARTES L. — Belette Marte. En wallon Madrai, (9) D'après les recherches que j ai faites il semble que la vraie Marte (que l’on confond trop souvent avec la Fouine et le Putois) ne se trouve guère que dans i’Ardenne. Elle y habite les grands bois et n'est pas rare aux environs de St- Hubert. Elle a l’habi^ tude de grimper sur les arbres et les chasseurs en profitent pour la capturer. Ils la poursuivent en hiver jusqu’à ce quelle s’y réfugie et la tuent alors facilement tandis que la Fouine se retire dans son terrier. Cette dernière a un plastron blanc sous la gorge au lieu que la Marte a cette partie d’un jaune terne. C’est à peu près la seule différence extérieure entre ces deux espèces voisines. 7. MUSTELA FOINA L. — Belette Fouine. En wallon Foenne et Madrai. Très-commune partout : vit dans les granges , les greniers, les pigeonniers, les jardins; détruit beaucoup de volailles et d’œufs, mange aussi les souris et plusieurs espèces de fruits noirs à noyaux. On la prend avec un sep amorcé d’un œuf, mais c’est un animal très-méfiant. Sa fourrure d’hiver est très- estimée ainsi que celles de la Marte et du Putois. Putorius Cuv. 8. MUSTELA PUTORIUS L.— Belette Putois. En wallon Wicha et Madrai. Assez commun partout : vit dans les jardins et les bois. Habite des terriers peu profonds qu'il se creuse ordinairement près des eaux, souvent aussi dans les garennes de lapins. Se nourrit comme la Fouine. C'est le fléau des poulaillers : s’il s’y introduit il étrangle toutes les poules avant d'en manger une seule et se borne ordinairement à leur sucer le sang à la gorge. Cet animal qui ressemble beaucoup au Furet entre également dans les garennes de lapins et les dépeuplerait si l’on ne par- venait à le tuer ou à l’éloigner. J’ai observé aussi qu'il prend 2 ( 10 ) beaucoup de poissons et qu’il établit souvent son terrier à fleur d’eau comme la Loutre. 9. MUSTELA ERMINEA L. — Belette Hermine. En wallon (Vliiver) Blank marcotte. Se trouve dans toute la Belgique bien qu’en petit nombre. On ne la remarque guère que dans son péîage blanc d'hiver; l’été on la confond avec la Belette commune. L’Hermine habite les granges , les haies , les prairies et se nourrit surtout de campagnols. Elle n’est blanche que depuis le mois de novembre jusqu’à la fin de mars. On voit souvent au printemps et en automne des individus à livrée mélangée : Les uns ont le pélage blanc mais le dos nuancé de roussâtre comme en été — d’autres ont le dessous et les côtés du corps comme en été mais le dos offre une bande blanche de pélage d’hiver. — Souvent encore le dessus de la tête reste roussâtre en toute saison. On ne fait point dans notre pays de chasse particulière à l’Hermine , cet animal étant rare. 10. MUSTELA VULGABîS L. — Belette commune. En wallon Marcotte. Commune en Belgique dans les jardins , les bois , et les champs. Lorsque les campagnols abondent elle s'établit dans les champs et en tue un grand nombre. Je suis d’avis que ce petit mammifère fait plus de bien que de mal et qu’il ne faudrait point le détruire. On l’a peut-être trop souvent rendu respon- sable des destructions de volaille qui étaient le fait du Putois ou de la Fouine. Son terrier est très-peu profond; on l’y prend facilement. N. B. Je n’ai pas compris ici le Furet [Mustela Furo L.) espèce domestique dont quelques individus fuyards s’égarent de temps en temps dans les garennes de lapins mais sans s'y multiplier. GENRE LOUTRE , Luira Erxleb, [Mustela L.) 11. LUTRA VÜLGARÎS Ero;/*— Loutre commune. Ea wallon Lotte. Commune sur les bords de presque toutes les rivières poisson- neuses de la Belgique. Vit dans des terriers dont l’orifice est à fleur d’eau; se nourrit de poissons; nage et plonge bien. C’est le plus grand fléau des étangs de la Campine. On la prend avec des seps ou bien on Taffûte , mais c’est un animal trés-méfiant» Elle acquiert chez nous une taille très-forte. DIVISION II. PINNÉS. omiBi: III. PINNIPÈDES. — PINNIPEDIA. ILLIG. Famille des Plioeidëes. GENRE PHOQUE. Phoca L. {Calocephalus Fr. Cuv.) 12. PHOCA VITULINAZ. — Phoque Veau-marin. Vulgairement Chien de mer. Assez commun sur nos côtes maritimes aux environs de Nieu- port et de Blankenberg ainsi qu’à l’embouchure de l’Escaut. Vit en troupes. 13. PHOCA DISCOLOR. Fréd. Cm. — Phoque Discolor. Comme le précédent mais plus rare. MM. Keyrerling et Blasius y rapportent les Phoca annellala Nilsson et Fœlida Fabr. ce der- nier nom devrait dans ce cas prévaloir. N. B. M. Bâillon indique sur les côtes de Picardie le Phoca Leporina Lepech. ou Phoque Lièvre. J’ignore si cette espèce des mers Arctiques se trouve accidentellement sur nos côtes. MM. Bla— sius et Keyzerling le regardent comme identique avec le Phoca Barbata de Muller, ORIBRS: IT. CÉTACÉS , — CETÆ L. Famille 1* Delpltiniilées* GENRE DELPHINORHYNQUE, Delphinorhyncliu&Blaim. [Delphinus Cuv.) 14. DELPHINORHYNGHUS MICROPTERUS. Cuv. — Delphïnorhynqüe Mioroptére. Espèce décrite par Cuvier sur un seul individu échoué au Havre en septembre 1825. — Un second individu est venu échouer aussi vivant le 21 août 1835 à Touest de l’entrée du port d’Ostende à l’endroit même où l’on prend les bains de mer. 11 a fait l’obje t d’un mémoire intéressant de M. Dumortier , imprimé dans le tome XII des Mémoires de rAcadémîe royale des Sciences de Bruxelles et accompagné de bonnes figures de l’animal et du sque- lette. Ce dernier fait partie de la collection de M.Parret à Ostende. On ne connaît pas encore l’habitation ordinaire de cette espèce rare. GENRE DAUPHIN, Delpliinus L. 15. DELPHINUS ROSTRATÜS Gwt;. — Dauphin a Bec. Cette espèce fait le passage des vrais Dauphins aux Delphi- norhynques par la forme de ses mâchoires. C’est le Rostratus de Cuvier qui l’avait d’abord confondu avec le Frontatus [Delph. Geoffroyi Desm. ) Fischer dans sa compilation le place parmi les Delphinorhynques sous le nom de Bredanensis Cuv. , citation qui semble inexacte car je n’ai trouvé ce nom nullepart dans les ouvrages de Cuvier. Il parait que M. le prof. Van Breda qui avait envoyé la tête de cette espèce à Cuvier l’avait recueilli sur les côtes de Belgique où elle paraîtrait très-accidentellement. Elle a été également prise à Brest en 1825. IG. DELPHINÜS DELPHIS L — Dauphin ordinaire. Observé plusieurs fois sur nos côtes maritimes notamment à Nieuport. N. B. M. Bâillon mentionne le Delphinus Tursio Bonnaterre , comme se trouvant en Picardie. GENRE MARSOUIN, Phocœna Cm. (Delphinus L.) 17. PHOCÆNA COMMÜNIS Fr. Cuv. — Marsouin commun. Commun sur nos côtes et à l’embouchure de l’Escaut. Il remonte fréquemment ce fleuve jusqu’à Anvers. 18. PHOCÆNA ORCA Desm^ — Marsouin Orque. VÊpaulard. Cuv. Rare sur nos côtes d’après M. Dumortier. Cette espèce ne se trouve habituellement que dans les mers arctiques. Un individu de 25 pieds de long a été pris à la côte de Hollande , en novem- bre 1841 près de Yelser , selon les journaux. 19. PHOCÆNA MELAS Traill. 1809. — Marsouin noir. C'est le Glohiceps de Cuvier (1812) et le Deductor de Sco- resby (1820). Je lui restitue à l’exemple des Anglais son véritable nom de Mêlas qui est antérieur aux autres. Ce Marsouin est commun dans la pleine mer au nord de l’Ecosse et vient échouer fréquemment sur les côtes de France. M. Dumortier me l’indique comme ayant été vu sur celles de Belgique. iV. B. M. Bâillon indique encore comme ayant été trouvé acci- dentellement sur les côtes de Picardie le Phocœna Griseus de Cuvier. GENRE HYPEROODON, Hyperoodon Lacep. (Balœm Chemnitz — ■ Heterodon Blainv,) 20. HYPEROODON ROSTRATUM Chemnitz — Hyperoodon A BEC. M. le professeur Wesmaël a publié un mémoire sur un individu de cette espèce échoué à Rorgsluis près de Ziericzée en Hollande le 16 septembre 1840 après une tempête. Il lui a restitué avec raison le nom de Rostratum donné par Chemnitz qui a la priorité sur celui à'Edentulus de Scbrebers et surtout sur ceux de Biden- tulus de Hunteri , de Sowerbensis de Chemnitzianum et de Dalei créés inutilement par MM. Fischer , de Blainville et Desmarest. Ce mémoire important de M. Wesmaël ainsi qu’une très-bonne fi- gure qui l’accompagne fait partie du XIII® volume des mémoires de l’académie de Bruxelles , publié en 1840. L’animal est déposé dans le musée de cette ville. L’Hyperoodon a aussi été observé sur les côtes de France et d'Angleterre mais son habitat ordinaire est l’Océan septentrional. GENRE CACHALOT, Pliyseter L. {Physalus Lacep.) 21. PHYSETER MACROCEPHALUS. L. — Cachalot Macro. CÉPHALE. Un individu de cette espèce échoué en 1577 non loin d’An- vers et long de 58 pieds a été figuré dans ce temps par Ambroise Paré. C’est sans doute la plus ancienne image du Cachalot. Un second exemplaire décrit par Cîusius a été observé à Berchey en Hollande en 1598. Un troisième individu pris dans la baie de la Somme en Picardie le 19 janvier 1769 est indiqué par Bonnaterre sous le nom de double emploi de Physeter Trumpo. — Le Cacha- lot habite l’Océan glacial arctique. Famille Baleiniilëea» GENRE BÂLEINOPTÈRE, Balœnoptera Lacep. [Rorqualus Fred. Cuv. Balœm L.) 22. BALÆNOPTERA BOOPS. L. — Baleinoptére Jubarte. Le- 5 novembre 1827 on en trouva un énorme individu mort sur la côte à Ostende. Il avait 80 pieds de long. M. le prof. Van Bréda a rédigé à ce sujet un mémoire qui est reproduit dans l’his- toire des Cétacés de Fr. Cuvier. 11 regrette vivement que la science n’ait pu profiter que fort peu d’une capture si importante et qu’il ne lui ait pas été permis de disséquer l’animal qui vendu à des spéculateurs ignorants a été vandalement détruit à l’exception du squelette. M. le prof. Schlegel a publié un mémoire sur un autre individu échoué en 1826 dans le nord de la Hollande et long de 36 pieds. Précédemment , en 1811 un exemplaire était échoué dans le Zuy- derzée. Il fait partie du Musée de Leyde. Le Boops vit dans l’Océan glacial. N, B. La Balœnoptera Physalus L. Baleinoptére Gibbar de Lacépède est une espèce très douteuse. M. Bâillon dit qu’il en échoua un individu sur les côtes de Picardie le 7 février 1812. N» B. Ce serait ici la place du genre Baleine , et de l’espèce du nord Balœna Mysticetus L. ou Baleine Franche , mais cet animal retiré aujourd'hui dans les mers polaires ne parait jamais sur les côtes de l’Europe tempérée , bien que dans le moyen âge il semble qu’on la voyait encore sur celles de France et de Hollande. ( 17 ) DIVISION III. ONGULÉS. omisïie: V. PACHYDERMES. BELLUÆ L. Famille tles Saaidlées. GENRE COCHON. Sus. L. 23. SUS SGROFFA L. var. aper, — Gocîion sanglier. — En wallon Singli. Assez commun dans les bois montagneux de la rive droite de la Meuse , surtout en Ardenne ; aussi sur ceux des • bords de rOurthe jusqu’à Golonster et Kimkempois près de Liège. Les sangliers vivent en troupe et font beaucoup de ravages dans les moissons et les plantations. On les chasse en les traquant. Dans les hivers rigoureux lorsque la Bleuse est gelée on en a souvent vu passer le fleuve; quelques individus s'égarent môme jusque dans les bois de la Gampine et plus rarement dans les plaines de la Hesbaye. Les très vieux , à l'âge de dix à douze ans , vivent iso- lément et sont d’une défiance extrême. On les nomme sangliers so- litaires. Elevés en domesticité et pris jeunes ils sont d’abord doux et intelligents, mais ils finissent toujours par devenir avec l’age méchants et meme furieux, 3 ORDRE TI RUMINANTS. — PECORA I. Famille des Cer aidées. GENRE CERF. Cervus L. 24- CERVUS ELAPHÜSI.— Cerf Hippélaphe. En wallon Cier. Le Cerf qui était autrefois répandu en grand nombre dans les forêts de la Belgique est sur le point de disparaître de la liste des animaux de ce pays. Chaque jour son espèce diminue : il faut maintenant le chercher dans la forêt des Ardennes entre S‘. Hu- bert et Bouillon (prov. de Luxembourg) et dans celles de Herto- genwald et Samrée (prov. de Liège) vers la frontière des provinces rhénanes et encore y est-il rare. Quelques individus isoles s’éga- rent de loin en loin en Condroz et sur les bords de l’Ourthe. Le Cerf de ce pays est de très grande taille , il appartient à la race nommée Hippeîaphus ou Cerf des Ardennes. 25. CERVUS CAPREOLUS L. Cerf Chevreuil. En wallon Chivrou, Habite les bois montagneux de la rive droite delà Meuse ; assez commun dans l’Ardenneet le Hertogenwald; il commence à deve- nir rare en Condroz où les braconniers Iç prennent au moyen de lacets nommés bricols. On cite quelques exemples de Chevreuils qui chassés par des traques ont traversé la Campine et même la Hesbaye. iV. B. On avait indiqué le Cerf Daim Cervus Dama L, comme S3 trouvant accidentellement en Belgique, mais il parait que Tin- dividu tué en Ardcnne était échappé d’un parc où on le nourris- sait. ( 19 ) SECTION IL INÉDÜCABLES. -VII. CHÉIROPTÈRES. —C///BOPr£/îi. Illig. Famille des "¥espertilioniclées. GENRE RHINOLOPHE , Rhinolophm Geoffr. {Vespertilïo L.) 26. RHINOLOPHÜS FERRUM EQUINUM X. — Rhinolopue. Fer a cheyal. Cette espèce ne se trouve que dans quelques localités ; commune dans les carrières de Maestricht en hiver, mais en sort de bonne heure au printemps. Quelquefois aussi dans les greniers des vieux édifices et dans les cavernes* 27. RHINOLOPHÜS HIPPOCREPIS XTerm. Rhinolophe Hippocrêpe. Je ne 1 ai encore observée que dans les carrières de Maestricht et dans les caves du château de Colonster sur les bords de TOurthe, Elle habite sans doute d’autres cavernes. GENRE CHAUVE-SOURIS, Vespertilio, L. En wallon Chawe-Soris. * Cappacinius Ronap. 28. VESPERTILIO DASYCNEMUS Boie, — Chauve-Souris Dasycnême. Vesp, Limnophilus Tem. Je l’ai trouvée en hiver dans les carrières de Maestricht et des environs ; M. D’Omalius l’a recueillie dans celles de Faulx-les- Caves ; aussi en Hollande. Voltige sur le bord des eaux à la nuit (20) dose pendant la belle saison. Sa stridulation est forte. Diffère de Vesp. Dauhentonii par sa taille plus forte , ses ongles très grands et ses pieds encore moins engagés dans la membrane. 29. VESPERTÎLÎO DAUBENTONII. Leisler, — Chauve-Souris DE DauBENTON. Se trouve en hiver dans les carrières de Maestricht. Assez com- mune en Hesbaye , où je Tai souvent tuée lorsqu’elle voltigeait le soir sur les étangs ou sur le Geer, en été. Elle ressemble au Vesp, Mijstacinus mais ses pieds plus dégagés de la membrane et le des- sus de son corps brun noirâtre laineux l’en distinguent de suite. « « 30. VESPERTILIO MYSTACINUS. Leisler, — Chauve-Souris A MOUSTACHES. Commune dans presque toute la Belgique ; voltige le soir près des eaux ou dans les allées ombragées des jardins , s’introduit dans les caves ouvertes pour manger les cousins ; se tient cachée pen- dant le jour dans les greniers. Je Fai aussi trouvée l’hiver dans les carrières de Maestricht. Cette espèce varie un peu : certains individus ont tout le dessus du corps d’un brun fauve soyeux; d’autres ont les épaules ou l’origine des ailes noires : ceux-ci sont des jeunes de l’année et ce sont eux que M. Bâillon a décrits sous le nom de Yesp. Humer alis. Elle est presqu’aussi petite que la Pipistrelle , mais son poil long et soyeux et son oreillon droit , su- bulé l’en distinguent au premier coup d’œil. 31. VESPERTILIO EMARGÎNATÜS. Geoffr.^ Chauve-Souris Echancrée. Je n’ai encore trouvé cette espèce que dans peu de localités. Je l’ai d'abord rencontrée assez communément dans les carrières de Maestricht où elle passe l’hiver ; au commencement de mai un grand nombre d’individus étaient encore tout engourdis et près- ( 21 ) que froids. Depuis elle a été retrouvée dans les greniers du châ- teau de Yogelsanck près de Hasselt et M. Van Bénéden Ta recueil- lie à Louvain. MM. Bâillon et Holandre l’indiquent en Picardie et à Metz ; elle est commune en Hollande, Cette espèce habite de préférence les pays marécageux et voltige sur les eaux. Trente individus que j’ai pris dans un grenier à la fin de juin étaient tous des femelles pleines ou venant de mettre bas. Il est singulier que MM. Keyzerling et Blasius la confondent avec \q Mysiacinus y elle ressemble plutôt au mais elle est distincte de ces deux espèces par son poil laineux , roux clair sur le dos et s’étendant notablement sur la membrane interfémorale; par ses oreilles très échancrées , son gros museau etc. La couleur de Y Emarginatus est à peu près celle du Serotinus, 32. VESPERTILIO NATTEBEBI KuKl, — Chauve-Souris DE NatTERER. J’ai observé celte espèce dans les carrières de Maestricht. Elle y est plus rare que toutes ses congénères. Elle existe aussi aux envi- rons de Bruxelles. M. Holandre l’a trouvée dans les arbres creux aux environs de Metz Elle difi'ère de l’Emarginatus par son ventre blanc, le dessus du corps cendré et non roussâtre , Loreillon plus long, falciforme, par la présence d’un fort cartilage à bords crénelés partant du tarse et longeant la membrane interfémorale etc, La couleur de celte espèce est à peu près celle du F. murînus, Vesperlilîo. 33. VESPERTILIO MüRINUS AucL — Chauve-Souris Murin. Commune dans certaines localités comme la grotte de Han en Condroz et les carrières de Maestricht où elle s’engourdit l’hiver , mais qu elle abandonne au printemps. Très rare et presqu’acci— den tellement dans la Hesbaye et dans la plupart des villes. C’est la plus grande espèce du genre , reconnaissable à ses oreilles ( 22) grandes, ovales, à ses pieds presqu’aussi dégagés de la membrane que ceux du F. Dauhentonii etc. 34. YESPERTILIO BEICHSTEINII ImZer. — Chaüve-Soüris DE BeICHSTEIN. Observée dans les arbres creux des vergers voisins des bois au dessus de Sauîny (Moselle) par M. Holandre. Je ne l’ai pas encore vue en Belgique , mais il me semble plus que probable qu’on l’y trouvera, au moins dans la province de Luxembourg. Sa taille et sa couleur sont celles de l’Oreillard. Elle est remarquable par ses oreilles plus grandes que celles du Murin et un peu plus pelites^ que chez l’Oreillard , mais ne se touchant pas à la base comme dans cette espèce. **** Plecotus GeojSr. 35. YESPERTILIO AURITÜS Z. — Chauve-Souris Oreillard. Assez commune autour des habitations. Elle entre le soir dans les caves ouvertes et dans les chambres. Yole à la nuit close ; rare dans les carrières de Maestricht en hiver. Distincte de toutes ses congénères par ses oreilles énormes presqu’aussi longues que le corps , réunies à leur base , à oreilîon grand en feuille de saule.. BarhastdlusQ^m^. 36. YESPERTILIO BARBASTELLÜS. ScAreô. — Chauve- Souris Barbastelle. Très-rare en Belgique où elle a -été observée pour la première fois par M. le professeur Yan Bénéden qui en a recueilli un in- dividu à Louvain. Elle habite dit-on les vieux édifices. M. Holan- dre dit quelle se trouve à Metz l’hiver dans les souterrains de la forteresse. Très-rare en Picardie. Distincte de toutes les autres espèces par la forme des oreilles qui sont assez larges et courtes (23) notablement réunies à leur base et à oreillon court, courbé en S. Le pélage est brun noirâtre , la taille plus petite que celle de Xauritus, YQspQrusK&si, et Blasius. 37. VESPERTILIO SEROTINUS Schreh, — Chauve-Souris Sérotine. Peu commune mais répandue presque partout. Voltige dans les allées ombragées lorsque la nuit est venue. Vit dans les arbres creux et dans les clochers d’église. Taille de la Noctule dont elle diffère surtout par son oreillon droit, subulé, et par la nature du poil du dos qui est long , non uniforme ni luisant. Chez la plu- part des individus la nuance est roussâtre terne ; chez une variété elle est brun noirâtre. pipistrellus , Bonap . 38. VESPERTILIO PIPISTRELLUS Schreb. Très commune autour des habitations. Vole au crépuscule. Elle se loge dans les greniers sous les planches des toits et dans les fentes des murailles. C’est la plus petite espèce de notre pays. Elle se distingue du Mystacinus par sa taille plus petite , son pélage court marron foncé , son oreillon très court à pointe arrondie tournée en dedans. Je n'ai jamais vu la variété noire qu’on dit exister et que M. Bâillon indique à Abbeville. Le Vesp. Brachyotos de ce natu- raliste est un individu roussâtre qui offrait accidentellement une tache noire en arrière du cou. La pipistrelle voltige quelquefois en plein midi surtout vers les premiers beaux jours de mars , époque de son réveil au printemps. « « Keyz. et Blas. 39. VESPERTILIO NOGTULA Schreh. — Chauve-Souris Nogtüle. Commune presque partout, vit dans les arbres creux; en sort de bonne heure , souvent avant le coucher du soleil. Je l’ai même vue fréquemment voltiger dans les jardins à l’ardeur du soleil et raser les eaux à la manière des hirondelles. Elle a une stridu- lation très-aigue. Son odeur musquée est forte. Je crois que sa nourriture consiste souvent en géotrupes stercorarius. Cette espèce de grande taille est facile à reconnaître à son pélage court , lisse , d'un marron vif uniforme en dessus , et à son oreillon court , en cœur. INSECTIVORES. — BESTIÆ L. Fsisnill® !• Ts^lpsdiëes. GENRE TAUPE. Talpa L. 40. TALPA EUROPÆA L, Taupe d’Europe. En wallon Foyon. Très commune partout aussi bien dans les bois que dans les prairies et les champs. Pendant les inondations de la vallée de rOurthe M. Alex. Carlier a observé que les Taupes se réfugiaient au sommet des vieilles haies. On trouve parfois les variétés accidentelles : «. Blanche. p. Jaunâtre, y. Cendrée. A tâches blanches, c A ventre fauve. Faiïtiîle S. S®î*i©iaïëes. GENRE MUSARAIGNE, Sorex L. * Soreic Wagler. 41a SOREX TETRAGONURUS. Ilerm- Musaraigne Carrelet. En wallon misouette comme les autres Soricidées. Très commune dans les haies et les bois ; aussi dans les prairies humides. Très souvent on la trouve morte dans les allées des jar- dins surtout à l’arrière saison soit qu elle y vienne périr , soit quelle y reste abandonnée par les animaux qui la tuent mais éprouvent de la répugnance à la manger à cause de la forte odeur de musqué qu elle répand. J’ai reconnu que le Sorex Labiosus ( 26 ) (Jenyns) est établi sur des individus dont le séjour dans TAlcohol avait fait dilater le museau et les pieds. Le Sorex Castaneus trouvé en Angleterre par le mémo auteur me semble une variété accidentelle du Tetragonurus , caractérisée par la nuance fauve- clair et vif de son pélage. Quant au Sorex Rusticus il se rapporte en partie à de jeunes Tetragonurus et en partie au Sorex Hiber^ nicus espèce propre aux Iles Britanniques. 42. SOREX PYGMEUS Laæmann. — Musaraigne Pygmée. Très-rare en Belgique. J’en ai recueilli un individu à Long- champs-sur-Geer^ au milieu des campagnes et j’en ai reçu un autre exemplaire de S-Hubert par les soins de M. Warlomont, Inspecteur de l’Enrégistrement. Celte espèce , le plus petit des mammifères d'Europe après la Crocidura Etrusca d’Italie n’avait pas encore été observée de ce côté-ci du Rhin. On la distingue du Tetragonurus à sa taille une fois plus petite, à sa queue aussi longue que le corps et plus épaisse , à son museau plus long et à son pélage gris roussâtre uniforme en dessus. (Voyez une note sur cette espèce que j’ai pu- bliée dans le Bulletin de l’Acad. de Bruxelles, en novembre 1841. ) ^ ^ Crossopus Wagler. 43. SOREX FODIENS Pallas. — Musaraigne d’eau. Habite le long des ruisseaux et des rivières dans les jardins et les prairies humides ; aussi dans les montagnes de l’Ardenne. Cette espèce est peu commune ou du moins difficile à se procurer. 44. SOREX CILIATÜS Sowerhy. — Musaraigne porterame. La plupart des auteurs qui ont écrit sur les Musaraignes de- puis la publication de mes études de Micromammalogie réunis- sent cette espèce au 5. Fodiens, — Moi-même dans l’ouvrage cité j’avais été tenté d’adopter la même manière de voir considé- ( 27 ) rant que les formes de ces deux espèces sont semblables et que certains individus semblent intermédiaires. Je dois dire aujour- d’hui , après avoir examiné un grand nombre de nouveaux indi- vidus que je ne puis encore regarder la question comme suffisam- ment approfondie : je suis même plus disposé qu’auparavant à regarder les deux espèces comme distinctes et peut-être les> individus à pélage plus ou moins intermédiaires quant à la colo- ration du ventre sont-ils des hjbrides ou simplement des variétés accidentelles. Il est certain que le 5. Ciliaius (remifer Geoffr, ) n’a pas encore été trouvé dans le midi et que dans le nord la plupart des indi- vidus de ces deux espèces ou races voisines sont très bien carac- térisés. En Belgique le Ciliatus est beaucoup plus commun que le Fodiens dont il a toutes les habitudes sauf que je ne l’ai pas encore rencontré en Ardenne. Il existe en grand nombre sur les bords de l’Escaut. GENRE CROCIDURE. Crocidura. Wagîer. 45. CROCIDURA ARANEA Schreh» — Crocidüre Aranivore. Se trouve autour des habitations et le long des murs des jar- dins. Elle est assez commune en Belgique mais moins que le Tetragonurus. Nous sommes à peu près à l’extrême limite septen- trionale du genre Crocidura car il n’existe point en Angleterre ,, en Hollande ni en DanemarcL 46. CROCIDURA LEUCODON Herm» — Crocidure LeücodEo Cette espèce est très rare en Belgique. Elle n’a encore été observée que dans les prairies des bords de l’Escaut aux environs de Tournay et d’Espierres. Elle est assez commune dans la Lor- raine aux environs de Metz d'après M. Holandre. M. Bâillon Ta recueillie en Picardie. Elle existe aussi aux environs de Lille. N, B. Elle a le pélage du Sorex Fodiens mais en diffère par ses dents blanches, sa queue ciliée , ses pieds non ciliés etc. Famille S. FrinaeeMees* GENRE HÉRISSON, Erinaceus L. 47. ERINACEUS EÜROPÆUS L. — Hérisson d’Europe. En wallon Leurson. Commun dans les yieilles haies et dans les bois. En hiver il s’endort dans des tas de fagots ou de feuilles mortes. C’est un animal très innocent mais qui a le malheur d’être considéré comme très malfaisant. On croit généralement qu’il s’attache au pis des vaches , les tette jusqu’au sang et rend leurs mammelles stériles. Malgré toutes mes recherches et en remontant aux sources des histoires qu’on me racontait à cet égard je n’ai jamais pu trouver une personne digne de foi qui m’ait dit avoir vu un hérisson tet- tant une vache. Il est à remarquer cependant que bien que le hérisson vive d’insectes et de pommes tombées des arbres j’ai pu m’assurer qu’il aime passionnément à boire du lait comme le chat et les chiens qui à l’état sauvage n’ont pas plus occasion que lui de satisfaire cet appétit. Je ne regarde donc pas comme tout à fait impossible qu^un hérisson et surtout un jeune hérisson ait pu chercher à tetler une vache mais ce serait en tout cas un fait en- tièrement exceptionnel et anomal et ce ne serait pas une raison pour traquer ce pauvre animal comme une bête féroce et enragée ainsi qu’on le fait chez nous. On suppose aussi qu"il existe des hérissons à groin de cochon et d’autres à gueule de chien. Je suis convaincu que cela est tout aussi peu fondé que ce qu’on a débité de semblable relativement au Blaireau. Tous ceux que j'ai vus avaient le museau conformé de même. i>hdis.:e; 'ol. RONGEURS. - GURES h. Famille t . Miaridées. Tribu 1. Sciurins. GENRE ECUREUIL, Sciurus, L. 48. SCIURES VULGARIS X. — Ecureuix commun. En wallon Spirou. Commun dans les bois de la rive droite de la Meuse; rare dans; ceux de sapin de la Campine. — Aussi dans la forêt de Soigne. Se nourrit de noisettes, de fênes de hêtre, glands, cônes de pins , etc. Variété : Alpine, La plupart des individus des parties élevées de TArdenne et notamment des environs de S*-Hubert sont noi- râtres ou cendré-noirâtre en dessus , notamment la queue. C'est de cette variété commune dans les Alpes et les Pyrennées que Frédéric Cuvier a fait une espèce sous le nom de Sciurus Alpinus. On trouve quelquefois aussi de ces individus noirs dans les autres parties du pays mais ils y sont très rares. J'ai eu la preuve maté- rielle que ce n’est pas une espèce distincte ayant vu un nid qui contenait un individu noirâtre (semblable à ceux des Pyrennées) et deux individus d’un roux vif comme ils le sont presque tou- jours en plaine. Une autre variété accidentelle a le dos grisâtre en hiver et res- semble ainsi m petit gris du nord. L’albinisme est excessivement rare chez l’Écureuil. J’ai remarqué dans les Musées anglais que les individus de ce pays sont presque tous roux avec la queue plus ou moins noi- râtre. GENRE LOIR, Myoxus Schreb. {Mus. L.) ^ Muscardinus. 49. MYOXUS AVELLANARIUS — Croque-noisette. En wallon Crohe-neux. Le Muscardin (Bnffon). Assez commun dans les bois de la rire droite de la Meuse ; aussi dans la forêt de Soigne ; jamais dans les petits bois ni dans les jar- dins du centre de la Belgique. On le prend facilement au printemps au moment où il sort des arbres creux dans lesquels il s’engour- dit l’biver.Ce charmant petit animal est doux et peut s’élever en cage , mais il est difficile de le conserver pendant l’hiver. Sa nour- riture consiste en noisettes et en glands. Il construit un nid en mousse dans le genre de celui de l’Écureuil. ** Myoxus. 50. MYOXUS QUERCINUS, L. — Loir des chênes. Myoxus nitela Schreb. — Selys ( pag. 1 de cet ouvrage. ) En wallon Sot doirmant. — Le Lérot (Buffon). Se trouve dans presque toute la Belgique ; très commun dans les vignobles et les espaliers des collines qui bordent la Meuse ; plus rare dans les bois et les villages des plaines. M. Cantraine m’écrit qu’il n’existe pas en Flandre. Se nourrit de fruits ; s’engourdit pendant Thiver. C’est le fléau des pommiers et des autres arbres fruitiers. On le prend avec des pièges à pincettes ; il mord avec fureur et dévore les mammi- fères plus petits avee lesquels on le renferme. N. B. Le Loir proprement dit , Myoxus Glis L. se trouve , bien qu’en petit nombre dans les bois de Vaux et Moyeuvre (Moselle) selon M. Holandre. Plusieurs personnes m’ont aussi assuré l’avoir vu en Belgique ; je ne nie pas absolument que cette espèce méri- dionale puisse s’y rencontrer mais j’én douterai jusqu’à ce que j’en ( 31 ) aie vu des individus pris dans notre pays. Tous ceux qu'on m’a envoyés sous ce nom étaient des Lérols. Tribu 2. Murins. GENRE RAT, SIiis L. * Onnivores. 51. MUS DEGUMANUS PeïL — Rat Surmulot. En wallon Rat-d'aiwe* Trop commun partout ; vit dans les caves , les canaux souter- rains ; sur le bord des rivières et des étangs. Très rarement il monte aux étages supérieurs des maisons. C’est l’un des animaux les plus nuisibles que l’on puisse imaginer. Il dévore la volaille , les jeunes canards , les œufs , les fruits, les provisions ; mine les fondements des bâtiments en traversant les murailles de ses nombreuses garennes. Originaire de l’Inde il a été introduit en Europe vers 1730, On ignore à quelle époque il s’est impatronisé en Belgique où il sera sans doute parvenu par Anvers ou bien en remontant la Meuse. 52. MUS RATTUS L. — Rat Noir. En wallon RaU Beaucoup moins commun que le précédent qui semble l’avoir en grande partie chassé du pays. Il s’est retiré dans les greniers élevés, les granges des fermes et les étages supérieurs des bati- ments des villes. Far. Rlanche. C’est un véritable albinisme qui atteint sou- vent le rat. Je l’ai observé dans les fermes de la Hesbaye où elle se reproduit quelquefois pendant plusieurs années de suite et en assez grand nombre. N. R. On voit quelquefois en Belgique des troupes nombreuses de Rats voyageant pendant la nuit. Je ne sais s'il faut les rap- porter au Rat noir ou au Surmulot. 53. MUS MÜSCULUS Rat Souris. En wallon Sori. Très commune partout dans les maisons ; aussi dans les bois et dans les meules de blè . Var. a. Albine , on l’élève comme objet de curiosité. Var. Tapirée de blanc et de noir. Var. y. Toute notre , ces trois premières variétés sont très rares et accidentelles à l’état sauvage. Var. S: Roussâtre,ceiieyaiTiéié dont l’intensité varie ressem- ble presqu’au mulot par la coloration du dos mais on la reconnaît de suite en ce qu’elle n’a pas le ventre blanc et que les pieds posté- rieurs sont beaucoup plus courts. 54. MUS SYLVATICUS X. — Rat Mulot. Très commun dans les bois ; aussi mais moins habituellement dans les champs et les meules de blé. En hiver il s’introduit dans les granges , dans les caves , et attaque les provisions. Il a l’habi- tude de faire des magasins ce qui le rend beaucoup plus nuisible que la souris. Var. a. Albine Var. p. Jaunâtre clair Var. y. Cendré jaunâtre en dessus. Il varie aussi pour la taille et pour la longueur de la queue. Je crois inutile de répéter ici les raisons qui m’ont déterminé à regarder le Mus campestris de plusieurs auteurs comme une variété à peine définissable du Mulot et fondée uniquement sur des individus un peu plus petits. Granivores» [Micromys Denbe). 55. MUS MINUTUS Pallas. — Rat nain. Assez commun dans les jardins et les champs ; construit un nid suspendu dans les seigles; se retire en hiver dans les meules très rares. ( 33 ) de blé. C’est là qu’on se procure le plus facilement ce joli petit animal qui est doux , sociable , et que l’on peut nourrir en captivité comme les souris blanches qu'il surpasse beaucoup en gentillesse. 11 ne se multiplie pas de manière à devenir nuisible. J’en ai recueilli une variété jaune clair avec le milieu du dos un peu roussâtre ; c’est un albinisme accidentel. J’ai reçu de M. Carlo Porro de Milan un individu tout blanc. Tribu 5. Gricetins. GENRE HAMSTER, Cricetus mhs, (Mus L.) 56. CRICETUS FRUMENTARIUS Erxleb, — Hamster des BLÉS. Se trouve en petit nombre dans la province de Liège entre Herve et Limbourg ; habite les environs d’Aix-la-Chapelle. On m’a assuré qu’il existe aussi aux environs de Venlo sur la rive droite de la Meuse. Il se nourrit de froment ; c'est un animal très- nuisible. Famille €astoridée@. GENRE CAMPAGNOL, Arvicola Lacep. — • (Mus L. — Myodes Pall. — Hypudœus Illig. — Lemmus Fr.Cuv.) * JJemiotomys Sel y s. 57. ARVICOLA AMPHIBIES I. — Campagnol Amphibie. En wallon Rutte , Grosse ratte. Habite le bord des étangs , les jardins , et les prairies humides. Cause de grands dommages en rongeant les racines des plantes potagères et des arbres fruitiers. On le prend avec de petits pièges a pincettes. C est le Rut d euu de Buffon j il ne faut pas le cou*“ fondre avec le Surmulot nommé à tort Rat d’eau en Belgique, 5 ( 34 ) Var. « Noire [Arvicoîa ater Macgillivray). Depuis la publication des Études de Micromammalogïe j’ai observé plusieurs fois cette variété tantôt noire, tantôt noirâtre sur le Geer et dans quelques autres localités. Elle n’est pas constante. Var. /3. Blanche; elle a été recueillie aux environs de Huy par MMeprof.Wesmaël ; aussi dans le département du Nord. Très rare. ** Microtus Selys , Scbranck. 58. ARVIGOLA SUBTERRANEUS Selys, — Campagnol soü^ TERRAIN. En wallon petite raite, petit leu de terre. Commun dans les jardins potagers humides de presque toute la Belgique et du nord de la France ; quelquefois aussi dans les prairies. Libert m’en a envoyé des environs de Maîmedy et M^ Warlomont de S -Hubert. J’ignore s’il se trouve dans l’Ar- denne allemande. En tout cas il n’existe pas en Lorraine. Com- mun en Picardie. Vit de racines de céleris, carottes, artichauds. (Voyez sur ses mœurs et sur celles de ses congénères les Études de Micromam- malogie ; supprimez seulement le synonyme douteux de Mus agrestis Linné , qui appartient à une autre espèce) . C’est par er- reur que j’ai attribué 6 mammelles à cette espèce. Elle n’en a que quatre comme Varvicola savii qui est de la même section. Arvicoîa Selys. Lacep. 59. ARVICOLA ARVALIS P allas, — Campagnol des champs. En wallon Sori d’ champs. Cette espèce qui se nourrit de céréales principalement vit dans ies champs. Elle est si commune dans certaines années qu’elle dé- truit presqu’entièrement les récoltes. Var. «. Albine, /3. Tapirée de blanc. N, B, Dans deux monographies précédentes j’ai décrit un Campagnol sous le nom à' Arvicoîa Fulvus (Geoffr.) D’après un individu du musée de Strasboug et un autre recueilli par moi à Longchamps-sur-Geer avec beaucoup à'Aj^alis dont il différait 1® en ce que ses oreilles externes étaient presque nulles ; 2® son pé- lage d’un fauvejaunâtre un peu plus clair. N’ayant pu retrouver d’individu semblable j’ai conçu quelques doutes sur Texistence de cette espèce et maintenant après un exa- men scrupuleux tant de l’individu de ma collection que d’un exem- plaire à peu près semblable qui fait partie du musée de Strasbourg que j'ai été revoir en 1840 dans le but d'éclaircir cette question je suis convaincu queje me suis trompé en indiquant ces Fulvus comme espèce distincte et que ce ne sont que des individus de VArvalis dont l’oreille externe a été détruite et cicatrisée accidentellement. Quant à VArvicola Fulvus de M. Geoffroy , décrit par M. Des- marest ce pourrait être le même que le Rubidus mais la descrip- tion ne serait en aucun cas reconnaissable puisqu’il est dit oreilles à peine visibles tandis que le Rubidus les a plus grandes que les autres campagnols. J’invite donc à supprimer de mes ouvrages cette espèce nomi- nale à'Arvicola Fulvus que je regrette d’avoir conservée précé- demment. 60. ARYICOLA AGRESTIS L. — Campagnol Agreste. DIAGNOSE. Taille notablement plus forte que celle de VArvalis un peu moindre que celle du Terrestris. Oreilles plus longues que le poil , velues, noirâtres. Yeux gros, proéminents. Queue un peu plus longue que le tiers du corps, bicolore , noirâtre en dessus. Pélage d’un brun terreux ou ferrugineux obscur en dessus cendré en dessous. Pieds cendrés. (13 paires de côtes). DIMENSIONS : Longueur totale 5 p. 8 1. Corps Queue (sans le pinceau long de 2 1.) Pied postérieur Tête Oreille, longueur — largeur Du museau au coin postérieur de l’œil. . Diamètre du globe de l’œil. . . . . . 4 2 1 6 8 1 1 HYNONYMis : Mus AGRESTis L. Fcmn. Suec. édit. % Arvicola AGRESTIS. Selys. Bulletin de l'académie de Bruxelles ^ septembre 1841. Arvicola baillonii, (partim) Selys. Congrès de Tio'in 1840. Lemmus arvalis var /3. Buffbnii? Fischer. Syn. Mamm. Arvicola Neglecta? Thompson, Jenyns. 1840, Mus Terrestris? Erxleb, Oreilles assez grandes , noirâtres, garnies de poils grossiers assez longs bruns, entourées à leur base de poils longs qui les font paraître un peu cachées , surtout quand l’animal est en vie. Yeux proéminents assez gros (comparés à ceux du Subterraneus ou de VAm-^ phibîus). Queue un peu plus longue que le tiers du corps, couverte de poils lustrés courts , noirâtres en dessus cendré-clair en dessous , formant un pin- ceau de 2 lignes à son extrémité. Ces poils cachent les anneaux écailleux au nombre de 65 environ (il n’y en a que 55 chezV Arvalis). Pieds revêtus de petits poils lisses cendrés clairs , non hérissés. Pelage des parties supérieures et des côtés d’un brun terreux plus ou moins mêlé de ferrugineux obscur. Dessous du corps cendré uniforme. 8 mammelles dont 4 pectorales. Les très jeunes individus ont déjà la coloration des adultes mais leurs oreilles sont très-courtes et leurs pieds épais. Quelquefois l’extrémité des poils du ventre est légèrement glacée de jaune foncé comme chez VAmphibius,. Ce qui suit est la reproduction, à quelques additions près, d’une note que j'ai lue en septembre 1841 à l’Académie des sciences et belles-lettres de Bruxelles et qui est insérée dans le Bulletin du même mois : « Les auteurs qui ont parlé du Campagnol des champs ( 3ïus » arvalis Pallas, Schrebers) y ont rapporté soit positivement soit » avec doute le Mus agrestis de la 2® édition de la Fauna suecica. » Ayant reconnu que l’indication de la couleur : corpore nigro- » fusco^ abdomine einerascente ne pouvait convenir à V Arvalis » j’en ai éloigné ce synonyme en le rapportant avec doute à l’A. » subterraneus jusqu'à ce qu’on ait pu examiner des exemplaires » de Suède. Je viens d’en recevoir un en peau par l’intermédiaire ( 37) » de M. le professeur Cari Sundevall directeur du muséum d’his- )) toire naturelle de Stockholm. Grâce à la pièce de conviction que )) je dois à l’obligeance de ce naturaliste je puis affirmer mainte- )) nant que ce Mus agrestis forme une espèce très distincte de tous » les autres campagnols d’Europe que j’ai décrits dans les Etudes )) de Micromammalogie^ » Il semble intermédiaire entre VArvuUs et le Ruhidus. Il dif- » fère de YArvalis 1° par sa taille beaucoup plus forte , 2” par sa » queue proportionnellement plus longue, bicolore comme celle » du Ruhidus , mais moins longue que chez ce dernier. 3° par ses » oreilles noirâtres revêtues de poils grossiers brun-roussâtre » assez longs et épais et par la longueur du pelage à la base des » oreilles , 4° par ses pieds cendrés , à poils lisses non hérissés et » à doigts plus longs et déliés. 5® Par la couleur du pelage qui est » d’un brun foncé terreux en dessus à peu près comme celui do y> Y Am'phibiu s et cendré en dessous. » Le Rubidus diffère de Y Agrestis par sa queue plus longue,, » son pelage mêlé de roux vif en dessus , blanchâtre en dessous , » ses pieds blancs , etc.. » Je crois donc nécessaire de rétablir cette espèce sous le nour » èüArvicola Agrestis. » J’ai recueilli en août 1841 , à Longchamps-sur-Geer dans » les prairies humides , un couple adulte , le nid construit en )) mousse dans les herbes et cinq petits âgés d’environ 15 jours, )) de ce Campagnol qui avait échappé jusqu’ici, chose étonnanto » à mes recherches faites dans cette localité depuis dix années, et » je comptais le décrire comme nouveau , lorsque l’envoi de » M. Sundevall est venu me prouver qu’il est de la même espèce » que Y Agrestis de Suède. » C'est aussi à cette espèce que se rapporte un individu d’âge » moyen que j'ai indiqué dans les actes du Congrès de Turin en » 1840 sous le nom diArvicola Baillonii (^). ( ) J avais aussi rapporté à Baillonii un campagnol des environs de Zurkfe (38) » Enfin il est possible qu’il faudra encore réunir à VAgrestis : y> 1" VArvicola Neglecta Thompson , découvert en Ecosse par » cet auteur en 1840 et dont le révérend Léonard Jenyns adonné » une excellente description en juin 1841 dans les annals and » magazin of natural history. N’ayant pas encore vu d’exem- » plaire de cet Arvicola neglecta, je ne puis me prononcer défini- » tivement, surtout que, d’après la description il existerait » quelque disparité dans la coloration , dans les dimensions du » crâne, etc. » 2'" Un Arvicola que je n’ai pas encore décrit et que je dési- » gne sous le nom à" Arvicola Arenicola. Je l’ai vu cette année » (1841) au musée de Leyde. Cette espèce qui a été recueillie » dans les digues de la Hollande par les soins de M. Temmînck » directeur du Musée Royal , diffère de YAgrestis par ses pieds » plus longs, plus robustes, sa queue plus longue à poils gros- » siers (la queue a plus de 2 pouces , les pieds postérieurs près de » 10 lignes). Ici il faut attendre de nouveaux renseignements » pour pouvoir prononcer avec certitude. » Je me réserve d’examiner plus tard ces différents Campa— » gnols et de donner une bonne description de leur squelette en » général et de leur crâne en particulier. Le squelette de YAgres- » tis proprement dit est d’ailleurs très-différent de celui de » VArvalis surtout par les proportions. Le nombre des vertèbres » est de 47 ou 48 selon les individus , une ou deux de plus que )) chez YArvalis, (Le Suhterraneus en a 48). Les vertèbres eau— » dales intérieures ont à peu près la même forme que chez le » Riibidus. qui ressemble à VJg^^estis par son pelage, mais la forme de ses pieds et des ver- tères caudales sont à peu près celles de VArvalis. Conséquemment le Baillonîi de Picardie étant un jeune Agrestis, je propose de réserver ce nom deBaillonü à l’espèce de Suisse, très voisine de VArvalis par ses formes et qui est encore à étudier , n’étant connue que par une peau que je dois à M. le professeur Schinz. (39) » Qu’il suffise aujourd’hui d’avoir signalé les principaux carac- » tères et les faits qui ont servi à la reconnaissance d’une espèce . )) nouvelle pour la Faune européenne espèce qui tout à l’heure » était inconnue ou confonduo avec YArvalis et que nous savons » maintenant se trouver en Belgique aussi bien qu'en Suède , en » Picardie , et assez probablement en Écosse et en Hollande, » La taille et la couleur pourraient faire confondre VAgrestis avec XeSchermaus et les jeunes de Y Am'phihie on l’en distin- guera facilement en examinant la forme des oreilles et des pieds qui en font un vrai campagnol terrestre. ^^^^Myodes Selys , Pallas. 61. ARVICOLA BUBIDUS — Campagnol roussatre. Répandu presque partout en Belgique , mais de préférence dans les bois humides près des ruisseaux — aussi dans ceux de l’Ar- denne. Ne se multiplie jamais en grand nombre. Vit de racines et de petites baies. L’ayant élevé en captivité je me suis assuré qu’il refuse constamment les graines de céréales. Famille 3« Féfioridëes. GENRE LIÈVRE, Lepus L. 62. LEPUS TIMIDUS L. — Lièvre craintif. En wallon Live. Habite les champs , les prairies et les bois de toute la Belgique. Ceux des Polders sont les plus grands et les moins estimés; ceux de l’Ardenne les meilleurs. On en voit accidentellement des va-* rié tés blanchâtres. 63. LEPUS CUNICULUS — Lièvre Lapin. En wallon Conin et Rohette. Le Lapin qu’on dit originaire du midi de l’Europe se multiplie à l’état sauvage dans presque toute la Belgique. Il habite des ga- rennes qu’il se creuse soit dans les bois, soit dans les fossés élevés , soit dans les grandes buttes nommées tombes romaines qui en Hesbaye servent aussi d’habitation au Blaireau et au Renard. A l’état sauvage la variété blanche et la noire sont très-rares. N, B. Il existe au Musée de Tournay un animal singulier qui pourrait être un hybride du Lièvre et du Lapin , à ce que soup- çonne M. Dumortier, ( 41 ) APPIDIX Alix MAMMIFÈRES. ESPÈCES DOMESÎIOIIES. A. GENRE CHÎEN, Canis L. 1. CANÏS FAMÎLIARIS I.— Chîen domestique. En wallon Cheingn, On élève le chien de Berger pour les troupeaux , le Dogue pour la garde , le Lévrier pour le courre du lièvre en plaine , le chien courant pour le courre dans les bois et TEpagneul pour la chasse à l’arrêt. On chasse le Renard dans ses terriers avec le Basset à jambes torses ; depuis quelques années le chien d’arrêt Pointer anglais est introduit en Belgique. Les autres variétés de chiens ne sont guère élevées chez nous que par des amateurs et isolément. Le chien semble un animal hybride produit principalement par le Chacal (Canis aureus) de l’Orient et mélangé avec les Canis Lupus , Corsac et même Vuîpes, La rage se développe assez fréquemment chez les chiens en Belgique : cette maladie leur arrive au moins aussi souvent pen- dant les gelées que dans les grandes chaleurs. — On connaît dans une grande partie de l’Europe la réputation qu'a acquise la ville de St-Hubert où les personnes menacées d’hydrophobie se rendent en pèlerinage — c'est même à ce fait que se rattache la fondation et l'accroissement de la capitale des Ardennes. B. GENRE CHAT , Felis L. 2. FELIS DOMESTIGA Brisson, — Chat Domestique. En wallon Chef, Le chat domestique semble provenir du Felis Manicuîata (Rüppcl) d’Egypte , plus ou moins mélangé avec le F. Catus L. 6 ( 42 ) Sa Tariété la plus remarquable est le chat tricolore blanc tacheté de fauve et de noir dont on ne voit jamais que des fe- melles.— En Belgique le chat d'Angora est presqu’inconnu. C. GENRE BELETTE, Mustela L. MUSTELA EURO Z.— Belette Furet. Originaire d’Afrique. Quelques personnes en élèvent pour la chasse aux lapins. D. GENRE COCHON, Sus L. 4. SUS SCROFFA Z. — Cochon ordinaire. En wallon Pourçai , Cosset , Vera, Les cochons domestiques qu’on nourrit en Belgique appartien- nent à la variété blanche ordinaire. On en voit rarement de noirs. On exporte beaucoup de cochons sur l’Allemagne et la Hollande. ( Yoyez l’article de cet animal à l’état sauvage.) JB. GENRE CHEVAL, Equus L. 5. EQUUS CABALLUS Z.— Cheval ordinaire. En wallon Chwa = la jument Cavalle. Originaire des steppes d’Asie. Il y a en Belgique trois races principales de chevaux. 1° Ceux de V Ardenne : ils sont petits, légers , ont le cou court, les allures vives ; ils sont infatigables , courageux , et propres à Tusage d'un pays do montagnes. Ordinairement ils sont alezans , quelquefois noirs. 2° Ceux du Plat pays : de la Hesbaye , du Brabant , etc. Ils sont énormes , leur cou est également très-court. Leurs jambes sont épaisses et leurs pieds d'une grande largeur. Ces chevaux sont forts mais froids et leurs allures lentes et lourdes. On les emploie particulièrement pour le roulage , le labourage, ( 43 ) et les Français les achètent pour remorquer les bateaux sur les grandes rivières , pour la Saône notamment. Ils sont le plus souveut alezans foncés ou bais clair avec les crins plus pâles ; quelquefois gris rouant. Une race mieux conformée et plus svelte est gris-pommelé. 3°, Les Chevaux de Gueldre à cou et jambe plus longs, à pélage ordinairement noir. Cette variété n’est guère multipliée que dans la province de Limbourg près des frontières de Hollande, Leur allure est plus légère; ils conviennent pour l’attelage des voitures. 6. EQUUS ASINUS Zi — Cheval Ane. En wallon Baudet» Originaire de Perse. On employé particulièrement l’âne dans les parties montagneu- ses de la rive droite de la Meuse et en Flandre. Il est de petite taille. On le connaît à peine dans les plaines du centre de la Belgique. Nulle part on n’élève de mulets. E, GENRE BOEUF, Bos L. 7. BOS TAURUS Z. — Boeuf Taureau. En wallon , Taurai , Vache , Amciie» Probablement originaire des anciennes forêts de l’Europe cen- traie et des Alpes; peut-être aussi de l’Ardenne car rien n’in- dique que Vürus des Romains fut plutôt l’Auroch [Bos Urus L.) que notre bœuf {Bos Taurus). — Le Bétail est beau et bon en Belgique , sa couleur est presque toujours pie (noir et blanc) quel- quefois fauve et blanc , rarement noir ou fauve uniforme. Il ne sert au labourage et à l’attelage que dans l’Ardenne et encore y fait-on travailler indistinctement les taureaux et les vaches car on n’éléve que fort peu de bœufs. La Météorisation et la Pneumo- nie sont des maladies qui régnent épidémiquement sur la race bovine depuis plusieurs années et font de grands ravages dans le pays. ( 44 ) G. GENRE MOUTON, Ovis Gm. 8. OVIS ARIES L. — Mouton Belier. En wallon Berbis. Originaire de l’Orient. Les moutons d’Ardenne sont petits ; ceux de la Hesbaye sont énormes ainsique ceux des Flandres. Ces derniers vivant dans des prairies humides sont sujets à diverses maladies notamment la Galle et le Charbon. On les exporte en grand nombre sur Paris. — Dans les bruyères de TArdenne on nourrit d’immenses trou- peaux qui servent en partie par leur toison à alimenter les fabri- ques de draps de Yervicrs. Depuis plusieurs années quelques agronomes ont introduit les moutons mérinos, H, GENRE CHÈVRE, Capra L. 9. CAPRA HIRCUS L. — Chèvre Bouc. En wallon Gâte, Originaire de l’Orient. On ne l’élève en troupeaux que dans les parties montagneuses de la rive droite de la Meuse. Dans les plaines elle n’existe qu’en petit nombre et isolément. /. GENRE CARIAI, Cavia L. 10. CAVIA COBAYA L, — Cabiaï Cobaye. Vulgairement Cochon â'inde. Originaire du Brésil. Plusieurs personnes l’èlèvent dans les maisons. On peut le manger. J. GENRE LIÈVRE, Lepm L. II. LEPUS CUNICULüS I.— Lièvre Lapin. (Voyez l’article de cet animal à l’état sauvage.) On l’élève en domesticité mais moins fréquemment qu'en France. On nourrit aussi quelques lapins d’Angora. CLASSE IL OISEAUX Pour donner une idée générale des Oiseaux qui ont été observés jusqu’ici en Belgique nous les distribuons ainsi qu'il suit d’après leurs habitudes : A Oiseaux terrestres* ( Ordres des Rapaces , Chelidons , Passereaux , Alcyons , Grim- peurs, Colombes , Gallinacées). 1° Espèces terrestres sédentaires ou semi-sédentaires (celles mar- quées d’un astérisque ne nichent que dans quelques parties restrein- tes du Pays et sont de passage même pas ). Falco Tinnunculus. Astur Nisiis. * Buteo variegatus. * Circiis rufus. Strix Noctua. — Bubo. — Otus. — flammea. * Lanius excubitor. Pica caudata. Garrulus glandarius. Corvus Monedula. — Gorone — Corax — Frugilegus. Sturnus \ulgaris. Fringilla carduelis. * — Cannabina. — Cœlebs. — Chloris. * Coccothrausies vulgaris. * Pyrrhula vulgaris. Pyrgita montaiia. — domestica. dans les autres ou ne s’y trouvent Emberiza citrinella. Alauda arvensis. * Motacilla Boarula. * Cinclus aquaticus. * Turdus Merula. Accentor modularis. Rulicilla Rubecula. Mecistura caudata. Parus major. — palustris. * — cristatus. — cœruleus. * Sitta eiiropæa. Certhia familiaris. Troglodytes europæus. Alcedo Ispida. Picus viridis. * — major Columba Palumbus. * — Livia. Perdix cinerea. * Tetrao Urogallus. * — Tetrix. * — Bonasia. 2'’ Espèces terrestres séjournant l’été et se propageant chez nous , émigrant en hiver ( celles marquées d’un astérisque ne nichent que dans quelques parties restreintes du pays et sont de passage dans les autres. ) * Aquila Haliætos. * Buteo apivorus. * Circus cinerasceus.. * Strix Aluco. Capriinulgus europæus. Cypselus Apus. Hirundo urbica.. * — riparia. — riistica. Muscicapa griseola. Lanius collurio. — rufus. Oriolus Galbula. * Emberiza scbœniclus. — Hortulana. — miliaria. * Alauda cristata. Anthus arboreus. — campestris. Motacilla flava. — alba. * Saxicola OEnanthe. — Rubetra. * — rubicola. * Turdus musicus. * Ruticilla Cyanecula. * — Tithys. * — Phœnicurus. — Luscinia. Sylvia atricapilla. — Iiortensis. — cinerea. — Curruca. * Phyllopneuste sylvicola. — rufa. — Trochilus. Hippolaïs polyglotta. Calamoberpe palustris. * — arundinacea. * — Turdoïdes. *■ — Pliragmitis. * Upupa Epops. * Yunx Torquilla. Cuculus canorus. Columba Turtur. Coturnix dactylisonans. 3°. Espèces terrestres de double passage c’est-à-dire au prin- temps et en automne et qui ne nichent pas ordinairement dans notre pays. Falco Subbuteo. — OEsalon. Astiir palumbarius. Milvus regalis. Circus cyaneus. Strix brachyotos. Muscicapa Ficedula. Fringilla linaria. Alauda arborea. Anthus pratensis. ïurdus torquatus. — Iliacus. Regulus ignicapillus. Columba OEnas. 4°. Espèces terrestres séjournant l’hiver en Belgique et dispa- raissant pendant la belle saison. Falco peregrinus. Buteo lagopus. — albidus. Corvus Cornix. Fringilla Spinus. — inontifringilla. Authus Spinoletta. Turdus pilaris. — viscivorus. Regulus cristatus. Parus ater. 5°. Espèces terrestres de passage accidentel ou irrégulier en Belgique et dans les parties limitrophes des Etats voisins- (Les astérisque indiquent les especes que je n’ai pas observées encore dans les limites politiques actuelles de la Belgique) mais qu’on y trouvera probablement. * Vullur fulvus. * Falco Gyrfalco. Aquila chrysætos. * — Leucocephala. * — nævia. — Albicilla. — gallica. ^ Milvus ater. * Elanus melanopterus, * Circus pallidus. Strix funerea. * — Nyctea. * — Tengmalmi. — Scops. * Cypselus Melba. Bombycilla garrula. Muscicapa albicollis. Nucifraga caryocatactes. Acridotberes roseus. * Orites nivalis. Fringilla canescens. — borealis. — raontium. — Petronia. Loxia curvirostra. * — Pythiopsittacus. — bifasciata. * Pyrrliula enucleator. — coccinea. — erythrina. — Serinus. * Emberiza Cia. — Cirlus. B. Oiseaux aq^tatiq^ie^. ( Ordres des Alectorides , des Echassiers et des Palmipèdes ). * — chrysophris. Plectrophanes Lapponica. — nivalis. * Alauda alpestris. * — Calandrella. Antliiis obscurus. * — rupestris, — Ricliardi. * — tristis. * Motacilla flaveola. — melanocephala. — cinereocapilla. — Yarrelli. Accentor alpiniis. * Turdus aurons. Petrocincla saxaülis. Sylvia orphea. * — melanocephala. — Provincialis. * Phyllopneuste Bonnelli. * Calamoherpe Locustella. — aquatica. Calamophilus biarmicus. * Ægythalus penduliniis. * Tichodroma muraria. Merops apiaster. Coracias garrula. * Picus canus. * — martius. — médius. — minor. ï^erdix rubra. Oiseaux d'eau se trouvant régulièrement en Belgique soit en été, soit en hiver soit en double passage (*) (*) Pour ne pas être dans le cas de répartir inexactement nos oiseaux d’eau je n’ai pas osé les subdiviser selon l’époque de leur apparition, n’ayant pas des données assez complettes sur plusieurs espèces. Crex pratensis. — Porzana. — pusillus. Rallus aquaticus. Gallinula chloropus. Fulica atra. OEdicnemus crepitans. Charadrius hiaticula. — minor. — Cantianus. — Morinellus. — Pluvialis. Vanellus cristatus. Strepsilas interpres. Hæmatopiis ostralegus. Calidris arenaria. Tringa subarquala. — Cinclus. — Temminckii. — schinzi. — Canutus. Machetes pugnax. Totanus hypoleucos. — Ochropus. — fuscus. — Calidris. — Glottis. Limosa Lapponica. — Ægocepliala. Gallinago major. — Gallinula. — Scolopacina. Scolopax rusticola. Numenius Arquata, — Phœopus. Ciconia alba. Ardea cinerea. — purpurea. — minuta. — Stellaris. Nycticorax Gardeni. Grus cinerea. Plalalæa leucorhodia. Cygnus musicus. Auser segelum. — cinereus. — albifrons. — leucopsis. — bernicla. Anas Tadorua. — strepera. — acuta, — Penelope. — Querquedula. — Crecca. Bbynchaspis clypeata, Fuligula nigra. — fusca. — Nyroea. — Ferina. — Marila. — cristata. — Glangula. Mergus merganser. — Albellus. — Serrator. Phalacrocorax Carbo. Sterna Gantiaca. — Hirundo. — minuta. — nigra. Larus ridibundus. — tridactylus. — canus. •— glaucus. marinus. — fuscus. — argentatus. f'ratercuia arctica. Alca Torda. Uria Troïle. Colymbus septentrionalis, Podiceps cristatus. — auritus. — cornutus. Podiceps minor. 7°. Oiseaux d’eau de passage accidentel ou irrégulier en Bel- gique ou dans les parties limitrophes des Etats voisins (Les astérisques indiquent les espèces que je n’ai pas observées encore dans les limites politiques actuelles de la Belgique mais qu’on y trouvera probablement. ) Crex Baillonii. Otis tarda. — Tetrax. Cursorius Europæus. 49 Glareola pratincola. Squatarola helvetica. Himantopus raelanopterus. Recurvirostra Avocetta, Phalaropus fulicarius. Lobipes hyperboreus. * Tringa pygmea. — minuta. * — rufescens. Totanus glareola. * — stagnatilis. * Limosa Meyeri. * — cinerea. * Gallinago peregrina. Jbis falcinellus. Ardea alba. * — Garzetta. — ralloides. Ciconia nigra. * Phœnicopterus antiquorum. Cygnus Olor. — Bewickii. * Auser brachyrhynchos. — riificollis. — Ægyptiacus. Anas purpureoviridis. Fuligula moliissima. * — Spectabilis. * — Perspiciilata. * — Glocitans. * — Rufinâ. — Barrovii. — glacialis. * — Histrionica. * Pelecanus Onocrotalus. * Phalacrocorax Graculus. Sula Bassana. Sterna Caspia. — Anglica. — Dougalli. — arctica. * — Leucopareïa. * — Leucoptera. Larus minutus. * — Sabini. * — capistratus. * — eburneus. — leucopterus, .Stercorarius cataractes. — Pomariniis. — Richardsoni, * — parasiticus. Thaîassidroma pelagica. — Leachii. * Puffinus arcticus. — Anglorum. * Procellaria glacialis. * Uria lacrymans. * — Grylle. Mergulus Aile. Golymbus glacialis. — • arcticus, Podiceps rubricollis. * — arcticus. Dans le travail qui suit les Oiseaux sont classés d’après une méthode dont j’ai publié l’ébauche en 1831 et dont on trouvera à la fin de ce volume le résumé avec les modifications qu'une étude plus approfondie de l’Ornithologie m’a engagé à lui faire subir. 7 f OISEAUX. AYES. L. DIVISION. I. — Percheürs (Iksessores). OR»HJE 1. RAPACES , ACCIPITRES L. N. B. On n'a pas encore observé en Belgique d’oiseaux de la famille des Yulluridées ; un jeune individu du Vautour fauve Yultur fulvus L. tué près d’Abbeville est indiqué par M. Bâillon. Famille I. Falcoiïidëes. GENRE FAUCON , Falco L, — Tem. * Falco. 1. FALCO PEREGRINUS L. — Faucon Pèlerin. Vulgairement U Collier hlanc^ Niche quoiqu'en petit nombre dans les bois de sapins de la Campine ; aussi dans les Ardennes. Se répand dans les plaines pendant Thiver au moment des gelées. A cette époque il dé- truit un grand nombre de perdreaux. — C’est le seul oiseau qui attaque les Corneilles et les Freux. La chasse au moyen de Faucons dressés était très en usage autrefois en Belgique ; cette coutume a disparu. Il existe cependant encore des fauconniers qui dressent ces oiseaux dans un village nommé Falkensweert et situé dans la Campine, mais ils les rendent ordinairement en Hollande ou en Allemagne. ( 51 ) 2. FALCO SUBBÜÏEO. L. — Faucon IIoBEnuAU. De passage en août et septembre. Il s’arrête à celte époque dans les petits bois — repasse au printemps. Rare. 3. FALCO ÆSALON. L. — Faucon Emérillon. De passage au printemps et en automne. On le voit surtout en Ardenne et en Carapine. Il semble y séjourner Thiver. Rare. * ^ Cerchneis Boié. 4. FALCO TINNUNCüLUS.X.— = Faucon Cresserelle. En wallon Mohet , Roussel mohet. Très-commun partout. Habite indistinctement les. bois, les plaines , les rochers ou les vieilles tours. C'est Tun des plus grands ennemis des pigeons. Il est sédentaire. N. B. Le Faucon Gerfaut , Falco Gyrfalco. L ( F. Islan- dicus T. ) dont quelques jeunes individus ont été observés eu Picardie par M. Bâillon n'a pas que je sache été tué en Belgi- que. Cuvier en fait le sous-genre Hierofalco, GENRE AUTOUR , Astur Lacep. ( Falco L. Tem. ) * Sparvius Vieillot. 5. ASTÜR NîSüS. X. — Autour Epervier. En wallon Mohet. Commun dans toute la Belgique; sédentaire. Niche sur les grands arbres , souvent dans les sapins. Vit de petits oiseaux > rongeurs , pigeons , etc. J’ai examiné dans le Nord de la Fra nce les individus dont on avait fait une espèce distincte sous le nom de Nisus major (Meisner). Je persiste à croire que ce n’est pas une espèce distincte. Celui dont M. Degland a figuré le bec est un individu monstrueux ayant la mandibule inférieure cou- ( 52 ) tournée , mais semblable quant au reste à la femelle de l’Eper- vier ordinaire. ^ ^ Astur. Lacep. 6. ASTUR PALUMBARIÜS. I. — Autour des ramiers. Rare. Je crois qu’un petit nombre d’individus nichent dans les bois de l’Ardenne. De passage accidentel en automne dans les autres parties du pays ; émigre en hiver. GENRE AÎGLE , Aquila Lacep. { Falco L. Tem. ) ^ Âquîla. 7. AQUILA CHRYSÆTOS. L. — Aigle doré. Falco Fuîvus Tem. On ne cite que bien peu d’exemples de l’apparition de cet oiseau en Belgique , et toujours dans les hivers rigoureux. Il a paru quelquefois dans les forêts des Ardennes , d’autres fois sur les côtes de Flandre. Les premiers individus appartenaient sans doute à la race à pieds roux des Alpes [F, Fulvus L.) et les se- conds à la variété du cercle arctique à tarses blancs dont quel- ques personnes font une espèce distincte sous le nom de Chrysæ- tos L, M. Dégîand rapporte que vers 1823 un aubergiste de Poperingue en trouva un nid dans la forêt de Winendael. 8. AQUILA NÆYIA. £. — Aigle Tacheté. Observé accidentellement sur nos frontières dans la Lorraine et la Flandre française. Un individu cité par M. Holandre a été tué à Host près de Puttelange (Moselle.) — M. Dégîand en a trouvé un exemplaire sur le marché de Lille en octobre 1814. — M. de Meezemaeker en possède un magnifique adulte des environs de Bergues. — M. Bâillon l’a aussi observé en Pi- cardie dans les bois qui avoisinent la mer entre Montreuil et Abbeville. ^ * llaîiætos Savigiîit 9. AQUILA ALBIGILLA. L, — Aigle Pyûargüe. Arrive sur nos côtes maritimes pendant les hivers rigoureux ; vit de poissons. C’est à cet oiseau qu’il faut rapporter la plu- part des indications de Grands Aighs tués par les chasseurs de notre pays. Très rare dans l’intérieur des terres. Il y arrive quel' quefois en poursuivant des troupes d’Oies sauvages à l’époque des neiges. M. Dégland dit qu’il en arrive chaque hiver sur les côtes près de Montreuil sur mer et qu*il a été tiré sur tous les points du département du Nord et à Dunkerque; mais ce sont toujours des jeunes. iV. B. Un jeune de TAquila leucocephala, Lt ( aigle à tête blanche) a été tiré près de Montreuil sur mer par M. Havez. Pandion, Savigni. 10. AQUILA HALÎÆTÜS. L. — Aigle Balbuzard. En wallon Madow. Rare en Belgique ; il se trouve ça et là sur la Meuse, l’Escaut, et dans le voisinage des grands étangs. Il émigre en septembre. Niche quelquefois sur les grands rochers des bords de la Meuse. Vit de poissons. '''''''' Circaëtas, Vieillot. 11. AQUILA GALLICA. Gm» — Aigle Jean-Leblanc. Falco Brochydactylus Tem. Se trouve tres-accîdentellement en Belgique dans les grands bois. — Quelquefois dans la forêt de Soigne. Un individu a été tué près de S'-Quentin. GENRE BUSE , Buteo Lacep. ( Falco L. Tem. ) ^ Butœtes. Lesson. 12. BUTEO LAGOPÜS. I. — Buse Pattue. Arrive en Belgique en novembre ; y séjourne une partie de l’hiver. Se nourrit de petits mammifères quelle chasse dans les campagnes découvertes. Assez rare. ** Buteo, 13. BUTEO VARIEGxATUS Gm, — Buse Variable. Falco Buteo. L. T. En wallon Brouh'ù Cette Buse arrive par troupes nombreuses à la fin de l’été ou au commencement de l’automne selon les années. Souvent à la meme époque que le Regulus ignicapillus et que les Grives. Elle se répand dans les champs pendant l’hiver et retourne au nord en avril. Un petit nombre d’individus nichent dans les grands bois. La Buse se nourrit principalement de campagnols des champs et rend ainsi de grands services à l’agriculture. Son plu- mage varie beaucoup , au point qu’il est assez rare de rencon- trer deux individus absolument semblables. On distingue prin- cipalement les livrées suivantes : Roux terreux , couleur chocolat presqu’^uniforme. ( Les très-vieux. ) /5. Noirâtre avec quelques tâches pâles en-dessous. Brun noirâtre rayé transversalement de blanc en-dessous. 7. Brun noirâtre flammé de blanc longitudinalement en- dessous. (Les jeunes ou Falco pojana , Savi. ) N. B. Il ne faut pas confondre ces individus avec la Buteo ( 55 ) pojana de M. Dégland ; ce dernier oiseau vendu par Boissoneau sous le nom de Buse de Portugal a le plumage du Milan royal en-dessous. On dit qu’il provient d’Egypte. 14. BÜTEO ALBIDUS. Gm. — Buse Blanchâtre, Falco Buteo vat\ Tem. Je n’ai pu encore me former une opinion définitive sur cet oiseau. Peut-être n’est-il ( comme l’a pensé M. Temminck , qu’un état de la Buse variable dont il a les formes et les habitudes. Cependant je Tadmets avec doute comme espèce dis- tincte ayant observé que les ongles ou tout au moins leur base sont gris ou même blanchâtres au lieu d’être très noirs comme chez la Buse variable. La Buse blanchâtre est plus rare que la précédente en Belgique. Les individus que je regarde comme les jeunes diffèrent peu des jeunes de l’espèce ordinaire. On les re- connaît cependant à leurs cuisses blanchâtres. Les individus d’âge moyen sont blancs en-dessous , flammés de brun en-dessus. Les très-vieux seulement ont le dessus du corps et la queue presque tout blancs et les ongles blanchâtres. Ceux-là sont rares. ' On connaît les jeunes de la Buse ordinaire : si les vieux sont roussâtres uniformes comme le dit M. Temminck il semble pres- qu’impossible que la Buse blanchâtre soit un âge quelconque de cette espèce et la régularité que j’ai toujours observée dans son plumage et ses ongles exclut à mes yeux l’idée que ce puisse être une variété accidentelle. Il me reste cependant un doute dans l’esprit : je n"ai encore disséqué que des femelles. — Serait-ce la femelle adulte de la Buse ordinaire ? GENRE BONDRÉE, Pernis Cuv. ( Falco L. Tem. ) 15. PERNIS APIVORUS. Bondrée Apivore. Rare. Habite les grands bois. Plusieurs individus ont été tués dans les différentes parties de la Belgique en été. Il parait ( 56 ) (ju elle niche en Ardenne , et dans la forêt de Mormal ; émigre en hiver. Yit de larves d'insectes et d’hyménoptères; son vol est beaucoup plus rapide que celui de la Buse. M. de Lamotte en possède un individu en grande partie blanc tué en Picardie. GENRE ELÂNION , Elanus Savigni. ( Falco Lath. ) 16. ELANUS MELANOPTERUS. Lath^ Elanion MELANOPTÉRE. J’indique ici cet oiseau de l'Europe méridionale parce qu’un individu tué à Cassel en Flandre est mentionné par M. Dégland ; un autre a été tué en Picardie en mai 1830. GENRE MILAN , Milvus Lacep. ( Falco L. Tem. ) 17. MILVUS REGALIS. Briss, — Milan Royal. Falco Milvus L. T. En wallon Ramneux di Begasse. De passage en octobre et en novembre ; rapasse au commen- cement du printemps. Son apparition coïncide presque tou- jours avec celle des Bécasses et les naturalistes Danois ont en effet remarqué qu’il arrive dans le nord pour y nicher en même temps que ces oiseaux. Le Milan est difficile à approcher. Il ne se repose guère que dans les grands bois. 18. MILVUS ATER, Gm — Milan noir. Je n’ai pas une entière certitude que cet oiseau ait été pris en Belgique , mais comme il niche quelquefois dans les environs de Metz selon M. Holandre , je ne puis douter qu’il ne fréquente aussi les Ardennes belges. Il se nourrit de poissons et se trouve sur le bord des rivières en été. M. deMeezemaeker l’a vu àBergues. GENRE BUSARD , Circus Beclist, ( Falco L. T. ) ^ Circus. 19. CÎRCUS REFUS. X.— Busard roux. La Harpaye et la Souhuse Boff. Commun dans les grands marais de la Gampine et de îa Flandre Française. Il y niclie. Accidentellement ailleurs. Il se retire dit-on en hiver sur les dunes des bords de la mer. Vit de gibier aquatique. Cet oiseau a un collier comme les autres Busards. Je ne comprends pas pourquoi on veut en faire un genre distinct. — Quelques personne pensent encore que le Busard des marais [Ctrcus œruginosus L.) que M. Temminck regarde comme un âge différent de la Harpaje forme une espèce distincte. * * Strigiceps. Bonap. 20. CIRCUS CYANEUS. X, — Busard s^-martin. Rare en Belgique. De passage au printemps et en automne. Cette espèce plane sans cesse sur les plaines et s’éloigne des marais. 21. CIRCUS CINERACEUS. — Busard cendré. Commun en juillet et août dans les plaines ; il plane sur les seigles et y place son nid : un petit nombre d’individus arrivent à la fin d’avril. Ce sont ceux-là qui se propagent chez nous. Il se trouve aussi dans les marais de îa Gampine et des Polders. Celte espece est plus commune que le Cyaneus avec lequel elle est facile à confondre. N. B. Le Circus PalUdus Sykes, a été trouvé accidentellement aux environs de Mayence. Peut-être parait-il aussi chez nous , 8 ( 58 ) niais les trois espèces de Busards blanchâtres sont si faciles à confondre qu’il faut un examen sérieux pour éviter les mé- prises. FamilSe GENRE CHOUETTE , Strix L. ^ Surni’a Dumer. 22. STRIX FUNEREA. Gm. — Chouette Funèbre. Le Caparacoch (Butf.) Un seul individu tué aux environs de Tournay en 1830 par M. Wicard prouve l’apparition accidentelle de cette espèce sep- tentrionale en Belgique. M. Holandre cite trois individus qui ont été observés ensemble près de Metz pendant Tété de 1834. N, B. La Chouette Harfang ( Strix Nyctea L. ) n'a pas encore été vue en Belgique. M. Bâillon cite un individu tué en Pi- cardie et M. Temminck un autre en Hollande pendant des hivers rigoureux. On veut en faire le genre Nyctea. Bonap. ** Boie. ^ 23. STRIX NOCTÜA Retz. — Chouette Chevêche. Strix passerina Gm. T. En wallon Hulotte ainsi que les espèces suivantes. Commune dans les vergers et les bois. Se tient dans les pom- miers creux. Sédentaire en Belgique. « « « J^yctale Brehm. 24. STRIX TENGMALMI. L — Chouette de Tengmalm. Un individu a été observé par M. Putzeys à Arlon ; d’autres aux environs de Metz par M. Holandre. Cette espèce habite les Vosges. 25. STRIX ALUCO L. — Cîioüeïte Hulotte. La Hulotte et le Chahuant Buff. Rare. Niche dans les grands bois de sapins de la Campine dans les montagnes boisées et la forêt de Mormal ; accidentelle- ment ailleurs. Émigre en hiver. 5^ops SavignL 26. STRIX SCOPS. L. — Chouette Scops. De passage très-accidentel en Belgique. M. Putzeys en a re-* cueilli un individu à Arlon. Üu autre a été vu dans la province de Liège à Longehamps sur Geer au printemps. M. Temminck le dit très rare en Hollande. *»«*»« Guy, ' ^ 27. STRIX BUBO. L — Chouette Geanb-duc. En wallon Houprâle. Habite et niche dans les rochers des bords de la Meuse et de rOurthe. Très-accidentellement dans les bois du centre de la Belgique. Yit de lièvres , rats , campagnols etc. O tus Cuv. 28. STRIX OTÜS. Z. — Chouette Hibou. En wallon Hibou, Commun dans les grands bois en été; se répand dans le plaines en hiver. Brachyotos Gould. 29. STRIX BRACHYOTOS. Forster. — Chouette Brachyote. La Grande Chevêche Buff. De passage régulier dans les plaines de la Belgique depuis la ( 60 ) fin de septembre jusqu'au 15 novembre. Très-commun à cette époque dans les bois de la Campine. Repasse au printemps. Cette espèce émigre en même temps que les Bécasses. *****^^*^ Stridula nobis ( Strix Boie. ) 30. STRÏX FLAMMEA. X. — Chouette Effraie.- Commune dans les greniers , les clochers etc. Niche souvent dans les pigeoniers. C’est un animal très-utile et très-innocent qui détruit une prodigieuse quantité de souris et de rats. Il est sédentaire en Belgique. Cette Chouette diffère un peu plus des •précédentes que celles-ci ne diffèrent entre-elles , mais j’éprouve un tel sentiment de découragement en voyant le genre si na- turel de nos Chouettes divisé en autant de prétendus genres qu’il y a d’espèces que je ne peux pas prendre la responsabilité d’un nom générique nouveau pour isoler l’Effraie et il le faudrait car si pour cette section de deux ou trois espèces je prenais celui de Strix qu’on y a restreint comme pour avoir occasion de débap- tiser toutes les autres espèces je me rendrais complice du cahos que l’on a introduit ici. (61 ) lî. CHÉLIDONS. — CHELIDONES ïein. FaBBÊslle 1» Caiii'iBsmlgidées. GExNRE ENGOULEVENT, Caprimukjus. L. 31. CAPRÏMÜLGÜS EUROPÆUS I. —Engoulevent d'eürope. En wallon Crapô volant* Assez commun en été sur les Lords de TOurtte et en Ardenne. Niche à terre dans les bruyères ou sur les rochers. De passage régulier dans les autres parties du pays en mars, avril et en septembre ; émigre à la fin de ce dernier mois. FsiiMilîe MiFOiMlisBitlëes* GENRE MARTINET, Cijpselus, Illig. [Eirundo L.) 32. CYPSELUS APUS L. — Martinet commun. Cypselus murarius Tem. En wallon Airchî. Arrive vers le mai ; émigre des le mois d’août. Très-com- mun dans les grandes villes, niche sur les édifices. On ne le voit guère dans les campagnes que par les temps orageux. Il s’éloigne souvent alors à six ou huit lieues de sa résidence. N. B, Cypselus Melba L. — Martinet Melba. Cypselus Alpi- nus. Tem. Je n’ai pas observé celte espèce, mais un chasseur digne de foi l’a reconnue au premier abord dans mon cabiiiel ( 62 ) pour l’avoir vu voltiger autour des rochers de la montagne St. Pierre à Maestricht. On sait que quelques individus de cette espèce alpine se sont égarés à différentes époque jusqu’en Angleterre. En Suisse c’est à Fribourg que je l’ai vue en plus grand nombre. GENRE HIRONDELLE, Hirundo L. T. ^ Chelidon Boie.» 33. HIRUNDO URBIGA L. — Hirondelle des villes. Hirondelle de fenêtres Buffon. En wallon Blancou. (Cul blanc) . Arrive à la fin d’avril ; repart à la fin de septembre ; niche sous la saillie des toits des bâtiments , des églises , sous les portes des fermes, mais jamais dans l’intérieur des maisons. Cotyle Boie. 34. HIRUNDO RIPARIA L, — Hirondelle des rivages. Arrive vers le 15 avril ; elle ne se trouve que sur les rivières dont les berges sablonneuses sont un peu élevées, comme la Meuse, certaines parties de l’Ourtbe, de l’Escaut et de ses affluents. Niche dans des trous profonds quelle creuse en terre à 6 ou 8 pieds au dessus du niveau de l’eau. Très-commune à Liège ; ja- mais dans les plaines de la Hesbaye même à son passage. Emigre en septembre. N. B, C’est sur de fausses indications que j’ai compris au nombre des oiseaux de la province de Liège l’hirondelle des ro- chers (//. rupestris) , * Hirundo. 35. HIRUNDO RUSTICA L. — Hirondelle rustique. V Hirondelle de cheminée Buffon. En wallon Aronde. Arrive du 5 au 20 avril selon les années ; très-rarement vers la fin de mars. Emigre en octobre. Niche sous les poutres des écuries des fermes et dans les chambres des maisons de paysans, mais jamais à découvert. Assez rare dans les grandes villes. ©KIMIE III. PASSEREAUX. PASSERES. L. saiaaasa a. assaaaaaafaaïîïaaa. Vaiiiille 1. Aim|s«Ii«l!ëes. GENRE JASEUR , Bombijcilla Briss. (Ampelis L. — Bombycivora Tem.) 36. BOMBYCILLA GABRULA L. — Jaseur Garrule. De passage accidentel en hiver. Voyage par troupes nom- breuses , c’est ordinairement en décembre , janvier ou février que ces oiseaux apparaissent. Ils sont peu défiants et se nourrissent de petits baies. Il est rare qu’il se passe plus de deux années sans passages de Jaseurs aux environs de Liège. Il y en a eu en 1829- 1832-1834-1835-18364837. FsamiMe Miasei^apidées. GENRE GOBEMOUCHE, Muscicapa. L. T. * Buialis Boie. 37. MUSCICAPA GRÎSOLA L. — Gobemoüche Gris. En wallon U tique. Arrive à la fia d’avril; fréquente les jardins; niche dans les espalliers autour des habitations ; émigre en septembre. C’est un oiseau courageux qui éloigne de son nid les autres espèces. Son nom wallon est une imitation de son cri. ** Muscicapa. 38. MUSCICAPA FICEDULA L, — Gobemouche Begfigue. Musc, luctuosa. Tem. — Musc. Atricapilla L. Commun à son double passage à la fin d’avril et en septembre. ( 65 ) Un petit nombre d’individus nichent dans les bois des Ardennes. A l’époque du passage ils se tiennent dans les vergers. 39. MÜSGIGAPA ALBIGOLLIS T. — Gobemoüghe a collier BLANC. Très rare et accidentellement en Belgique ; un individu a été vu en Hesbaye au mois d’avril , un autre près de Lille en mai. M. Holandre dit qu’ils séjournent l’été dans les forets du dépar- tement de la Moselle et qu’ils y nichent. Famille t. liauidëes. GENRE PIEGRIÈCHE, Lanius L. T, * Lanius, 40. LANIUS EXGUBITOR L, — Piegriécue vigilante. En wallon Moudreu d'aguesse. Piegrièche grise Buff. Cette espèce plus rare que la rousse et l’écorcheur n’habite que certaines localités. Elle niche dans les vieilles haies. C’est la seule du genre qui passe l’hiver en Belgique , ce qui annonce un régime moins insectivore ; en cette saison elle parait parfois en Hesbaye. Assez commune en été aux environs de Namur. N, B. M. Temminck dit que le Lanius minor L, du midi pa« raît accidentellement en Hollande. Je ne l’ai jamais vu en Belgique. ** Euneoctonus , Boie. 41. LANIUS RUFUS Briss. — Piegrièche rousse. En wallon Craweye aguesse comme la suivante. Commune dans les vergers et les bois. Niche dans les haies et sur les pommiers ; arrive en avril , émigre en octobre. 9 42. LANIÜS COLLURIO L. — Piegriéche égohchexjr. Commune en Ardenne , enCampineetsur les bords de TOurthe assez rare en Hesbaye et dans quelques localités. Elle fréquente les saussaies sur le bord des eaux et aussi les bruyères et monta- gnes arides. Arrive en avril , émigre en octobre. Fi^miîîe CoFvMëes. GENRE PIE , Pica Briss. [Corvus L. — Garndus Tem.) 43. PICA C AUD AT A. — Pie a longue queue. Garrulus ,pica Tem. En wallon Aguesse. Sédentaire et commune partout ; niche sur les arbres des ver- gers et des jardins; se rapproche des habitations en hiver. Les paysans de la province de Liège prétendent qu’il en existe une race constamment plus petite quTls appellent Aguesse di haye (Pie de haie). Ils assurent que c’est celle-là seulement qui fait son nid dans les haies. La queue de ces pies serait proportionnel- lement plus courte et les couleurs du plumage moins brillantes que dans la pie ordinaire. • Je n’ai pu constater ces différences. GENRE GEAï, Garrulus Briss. Tem. [Corvus L.) 44. GARRULUS GLANDARIUS L. -« Geai glandivore. En wallon Richâ. Sédentaire. Commun dans les jardins et dans les bois de chêne. Yit par familles de sept à huit individus. En octobre ils se réunis- sent par fois en bandes plus nombreuses qui semblent arriver d’autres contrées. GENRE CORBEAU, Corvns E, * Mo nedula Less» (4® race). 45. CORTUS MONEDULA L. Corbeau Choucas. En wallon Couarbâ d'clocher» Sédentaire et très commun dans les villes. Aussi dans les ro- chers des bords de la Meuse. Niche dans les clochers et dans les fentes de rochers , plus rarement dans les trous d’arbres. En hiver il se réunit aux troupes voyageuses des Freux et des Corneilles et se répand dans les campagnes. Je n’ai pas observé en Belgique le Chouc ou Choucas noir [Corvus spermoîogus Friesch , Tem.) qui habite dit-on le centre de la France et qui n’en diffère guète que par les reflets cha- toyants de son plumage et par l’absence de demi-collier gris ; j’ai examiné chez M. de Meezemaker, un individu tué à Ber- gues qu’on avait cru pouvoir y rapporter mais c’est simplement un exemplaire un peu plus petit du Choucas ordinaire. Ceux in- diqués à Angers par M. Millet sont aussi des Choucas d’après M.De Lamotte ; il en résulterait que le Chouc dont on ne connaît que le seul individu du Muséum de Paris pourrait bien être une espèce exotique. * Cornix Lesson (2® race). 46. CORVÜS CORNIX L. — Corbeau Corneille^. En wallon Couarneille et Man mantai. Arrive en octobre, émigre à la fin de mars. Cette espèce a des habitudes toutes particulières ; elle séjourne l’hiver dans certaines localités comme les prairies des bords de la Meuse et de l’Escaut. Une observation que j’ai faite c’est qu’on la voit tout bhiver sur la route de Liege a S*.-Trond tandis qu’elle n’est que de passage dans les villages de la Hesbaye à une lieue de distance de cette route bien que le sol soit le même. M. Degland dit que quelques (68) couples nichent annuellement dans le Boulonnais et s'accouplent souvent avec le C. Corbine d’où il résulte des Métis à plumage bigarré. 47. CORVUS CORONE i. — Corbeau Corbine. En wallon Couarhâ d'marasse» Sédentaire en Belgique; répandu partout mais jamais en troupes. Vit par couple ; niche dans les bois et les jardinsi Corvus Lesson. (l'‘® race). 48. CORVUS CORAX X. — Corbeau Coicre, En wallon Coicre et Crahau. (par imitation de son cri). Habite toute l’année les montagnes boisées des bords de la Meuse et de l’Ourthe aussi en Ardenne ; niche dans les fissures de rochers. Se trouve aussi mais en plus petit nombre dans les bois en plaine , alors il choisit le chêne le plus élevé pour y pla- cer son nid et chasse de ce bois les Corneilles et les Freux. Très rare et seulement de passage dans les campagnes des Flandres et d’Anvers. Vit par paires. — Le peuple croit que ses œufs éclosent le ven- dredi saint. Le fait est qu’il a souvent des petits à la fin de mars. Plusieurs personnes élèvent cet oiseau pour lui apprendre à parler. *** Frugiïegus Lesson. (3® race). 49. CORVUS FRUGILEGUS X. — Corbeau Freux. En wallon Couarhâ, Excessivement commun en Belgique : quelques uns y sont sédentaires mais la plupart semblent voyageurs. Il en passe au mois d’octobre des volées innombrables , surtout les jours de grand vent de sud-ouest. On les voit alors venir du nord-est et lutter contre le vent en volant assez près de terre. Si le vent ( 69) change ils séjournent dans les campagnes qu’on ensemence à cette époque et sont la terreur des agriculteurs. Je dois cepen- dant convenir que sur les bords de l’Ourthe et de la Meuse ils sont très utiles en détruisant dans les prés les larves de hanne- tons nommées en wallon Warhots, Vers la fin de mars les Freux se réunissent par milliers dans certaines localités, soit un petit bois au milieu des campagnes , soit une prairie entourée d’arbres près d’un village , et construisent souvent jusqu'à quarante nids sur le même peuplier blanc ; on voit quelquefois une demie douzaine de Freux travailler au même nid. Ces oiseaux semblent former une véritable république ; rien de plus remarquable que leur persévérance ; les nids une fois établis il est presque inu- tile de chercher à les déloger. Ils reconstruisent sans cesse ceux que l’on abat sans même s’inquiéter des coups de fusil. Ils con- naissent parfaitement cette arme et ne s’éloignent qu'un instant jusqu'à ce qu’on ait cessé de les guéter tandis qu’une personne munie d’un bâton peut faire le simulacre de les ajuster sans les faire fuire , mais c’est un grand préjugé que de croire qu'ils sen- tent la poudre car la vue d’un fusil non chargé les fait également envoler. Les variétés blanches ou tapirées de blanc et fauves sont extrêmement rares. J’ai vu en hiver plusieurs Freux dont le bec et la gorge étaient entièrement emplumé comme chez la Corbine dont on ne les distinguait qu’à la forme du bec et des plumes de la gorge. Ce sont sans doute des jeunes de l’année. GENRE GRAVE , Fregiliis Cuv. ( Corvus L. — Pyrrliocorax Tem.) 50. FREGILLÜS GRACULUS L. — Grave Coracias. J'indique cet oiseau d’après M. le Degland, qui dit en avoir trouvé un individu sur le marché de Lille en 1825. Il n’habite que les Hautes Alpes et les Pjrennées. Accidentellement en hiver dans les Vosges. GENRE CASSENOÎX, Nucifraga Briss. Tem. {Corviis L.) 51. NUGÎFRAGA CAKYOCATAGTES I. — Gassenoix NüGIFRAGE. Valgairement Double merle. Très rare et de passage accidentel en Belgique. Quelques indi- vidus ont été tués en Ardenne et en Gampine. En 1836 on en a pris plusieurs aux lacets tendus pour les grives au mois de septembre. Famille 3. GENRE ETOURNEAU, Stufnus L. 52. STURNÜS YÜLGARIS L. — Etourneau commun. En wallon Sprewe. Gommun partout. En ville il niche dans les clochers ; à la cam- pagne dans les trous d’arbres délaissés par le Pic vert. Les habi- tudes de cet oiseau varient selon la saison ; on les voit au com- mencement de l’automne réunis dans les campagnes par troupes immenses ; en toute autre saison ils semblent vivre par familles séparées. GENRE MARTIN , Acridotheres Ranzani. (Sturnus et Ttirdus L. — Pastor Tem.) 53. AGRIDOTHEPÆS ROSEÜS L. — Martin Roselin. Vulgairement Merle Rose. De passage très-accidentel. Un male adulte a été tué dans l’au- tomne de 1837 près de Tournay. On en doit la connaissance s M. Dumortier. Un autre individu tué aux environs d'Anvers en ét fait partie de la collection de M. Rets, Get oiseau est aussi très rare dans le nord de la France. Famille 4. Orieliflëes. GENRE LORIOT, Oriolus L. 54. ORIOLUS GALBULA L. — Loriot jaune. En wallon Orimiel. — Vulgairement Compère Loriot, Arrive à la 6n d’avril ; émigre en septembre ; commun dans les jardins et les bois. Son nom wallon vient de la couleur d’or de Toiseau et le nom vulgaire de son cri. Il mange beaucoup de cerises mais il compense ces dégâts en détruisant une énorme quantité de chenilles. Tout le monde sait avec quel art il suspend son nid entre deux branches légères que le vent fait balancer* Famille 1. FFingiilMees. iV. B, Orites Nivaïis L. — Orite de Neige. Le Pinson de Neige ^\Æi, Fringilla nivaïis, L. Cette espèce habite les neiges des Alpes, accidentellement dans les Vosges. Je Tindique ici parce que M. Degland dit qu’un individu a été pris près d’Amiens à la fin de l’automne* Ce genre me paraît plus distinct des Fringilles que beaucoup d’autres qu’on en a démembrés. Par ses longues ailes et ses longs doigts il a une certaine analogie avec les Langrayens qu’on a eu tort ce me semble d’éloigner des Conirostres et de placer près des Piegrièches. Les Orites ont aussi dans les habitudes et le plumage beaucoup de ressemblance avec le Plectrophane de neige. GENRE FRINGILLE, Fringilla L. ® Carduelis Briss. 55. FRINGILLA CARDUELIS L, — Fringilla chardonneret. En wallon Cherdin, Sédentaire. Niche dans les jardins et les vergers. Se réunit en 72 troupes à rautomue. Vit à cette époque de semences de chardons de chanvre, d’aulne, etc. Les amateurs s’imaginent distinguer le chardonneret à tête rouge et celui à tête jaune. En captivité il devient souvent noirâtre par Teffet du chanvre dont on le nourrit. ** Chrysomîtris Boie. 56. FRINGILLA SPINUS I. — Fringille Tarin. En wallon Ciset^ Arrive en automne , émigre en avril. Vit l’hiver en troupes nombreuses dans les taillis d'aulne. Il arrive mais rarement que quelques couples de ces oiseaux nichent dans les montagnes boi- sées des bords de l’Ourthe et en Ardenne, Les chasseurs préten- dent distinguer deux races , l’une verdâtre, l’autre plus jaune. Ces oiseaux sont très peu farouches ; ils se laissent prendre avec de petites branches engluées que l’on approche de leur dos au mo- ment où ils se suspendent aux graines d’aulne à la manière des mésanges. *** Linaria Brehm. 57. FRINGILLA LINARIA L. — Fringille Sizerin. Linaria rufescens Vieillot. En wallon Verzelin, Le Cabaret Buffon. De passage régulier en avril et en automne surtout aux envi- rons de Liège. Très rare dans les plaines de la Hesbaye. Il est remarquable que le nom wallon Verzelin est le même que celui donné en Italie au Venturon [Fr. citrinella) espèce de la même section. 58. FRIGILLA BOREALÏS Vieill. — Fringille Boréale. Fringilla Linaria Var- Temm. — Le Sizerin Buffon. Assez rare et de passage irrégulier en Belgique à la fin de l’au- tomne pendant les grands froids. On l’a aussi observé en Lorraine et dans la Flandre Française. Il voyage par troupes ; ce n’est pro- bablement qu’une race un peu plus forte du Linaria. Il ne faut ( 73 ) pas confondre cette race ou espèce avec la F. canescens qui en diffère constamment en ce quelle a tout le croupion d’un blanc pur en dessus , une taille encore plus forte , la queue très longue et le fond du plumage blanc flammé de brun. 59. FRINGÎLLA CANESCENS Bonap. — Fringille blan- châtre. Fringilîa FLolllollii Brehm. — - Fringilla Borealis Temminck. De passage très accidentel dans les Flandres et le nord de la France pendant les hivers rigoureux. Très rare. **** Linola Brehm. 60. FRINGILLA MONTIÜM Gm — Fringille de montagne. Rare en Belgique et seulement de passage irrégulier en avril et en automne. Les oiseleurs de Liège s’imaginent y voir un métis du Sizerin et de la Linotte. 61. FRINGILLA CANNABINA L. — Fringille linotte. En wallon Lignrou et gris Lignrou. Les linottes ne nichent que dans les montagnes qui bordent la Meuse et l’Ourthe. Dans nos campagnes elles ne paraissent qu’en automne et au commencement de l’hiver. On en voit alors des volées énormes sur les chaumes et elles couchent sur les chênes qui n’ont pas perdu leurs feuilles ; à la neige elles vivent de grai- nes de sapin. J’ai vu plusieurs fois des variétés en grande partie blanches. Les linottes sont très recherchée pour leur chant. Fringilla. 62. fringilla MONTIFRINGILLA L. — Fringille pinson d’ardenne. En wallon Péson d'ardenne et Kaikeu* Arrive en octobre ; séjourne l’hiver , émigre en avril. 11 parait 10 ( 74 ) que quelques couples nichent en Ardennc dans les bois de hêtre. J’en ai tué une seule fois un individu adulte en juillet près de Liège. J’ai vu dans une collection de cette ville une tiès belle variété blanche avec des teintes jaunes sur le dos et quelques plumes noires aux ailes et à la queue. 63. FRINGÏLLA COELEBS L. — ■ Fringille Pinson. En wallon Péson. Cet oiseau est répandu partout et niche dans les vergers et les bois, mais le nombre de ceux qui séjournent l’été en Belgique n’est rien en comparaison de ceux qui passent en novembre et repassent en mars. A cette époque et pendant les neiges ils se couchent dans les arbres verts et les paysans vont les y prendre adroitement à la main à la lueur d’une lanterne. Le pinson est l’oiseau de prédi- lection du peuple. Il n’y a presque pas de chaumière qui ne nour- risse au moins un pinson. On les réunit les jours de fête sur les places publiques pour comparer leur chant , ce qui excite telle- ment leur émulation et leur jalousie que beaucoup d’entre eux s’égosillent et perdent leur voix sur le champ. Dans ce cas leur impitoyable propriétaire les étrangle ordinairement séance te- nante. Ce qu’on appelle un bon pinson se vend souvent à un prix exorbitant. Il est fâcheux que Ton ait ici la barbare et inutile habitude de priver de la vue les pinsons et les linottes en soudant leurs paupières avec un fer rouge. ****** Chlorospiza Bonap. 64. FRINGÏLLA CHLORIS L. — Fringille Verdier. En wallon VertLignrou. Commun dans les jardins et les bois. En automne, vers le 1"' novembre iis se réunissent en troupes nombreuses , souvent avec les linotes et les briquets et couvrent de leurs volées les chaumes d’avoine; mais à chaque soirée chacune de ces espèces forme (75 ) uiic bande séparée. Les verdiers émigrent lorsque l’iiiver est trop rigoureux. * ^ ** ^ * * Petronia Bonap. 65. FBINGÎLLA P.ETBONIA I. — Fkingille Soülcîe. Rare et de passage aecidentel en Belgique ordinairement en octobre et novembre ou au commencement du printemps; se trouve alors dans les grands bois» GENRE GROSBEC Coccothraustes Briss. {Loxia L. — FringiUa Tem.) 66 . COCCOTHRAUSTES VULGARIS Briss, — Grosbeg VULGAIRE. Loxia coccothraustes L, En wallon Grobech. Cette espèce niciie dans les bois de Fardenne et du Condroz ; au printemps et vers le mois de septembre , quelquefois meme eu hiver ils sont de passage par couples ou par petites familles dans les autres parties de la Belgique. Le Grosbec se nourrit principale^ ment de fênes , de baies d epines et de petits fruits à noyau. GENRE BEGCROISÉ , Loxia L» Tem. - 67. LOXIA CURVIROSTRA Z. — Becgroisé Cürvirostre. De passage irrégulier , mais annuel en Belgique. îl n’a pas de saison fixe. J’en ai vu arriver des troupes d’une quarantaine d’individus au milieu de l’été et rester jusqu’à l’hiver dans des jardins plantés de Conifères. D’autres fois ils ne font que passer. Souvent les beccroisés paraissent en grand nombre avec les pre- mières gelées et repassent en mars : enfin je dirai que les seuls mois où je n’en ai pas encore observé sont ceux de mai et de juin. Ils vivent de graines de Pin, mais préfèrent celles de Laryx. Je ( 76 ) soupçonne que quelques uns nichent dans les lx)is de pins de la Campine. Les jeunes sont gris flammés de noirâtre; dans cet état ils n’ont guère été décrits pas plus que les jeunes Verdiers qui ont preque le même plumage. Les femelles sont gris verdâtre avec le croupion jaune* Les mâles d’un an rougeâtre ou jaune olivâtre et les vieux d'un rouge de brique plus ou moins vif. On a écrit que ces oiseaux variaient à l'infini et que presqu'aucun individu ne ressemblait aux autres : mais c’est une erreur causée par le défaut d’observations de ceux qui l’ont écrit. Il en est de même pour les prétendues variétés de beaucoup d’autres oiseaux; elles tiennent la plupart àlage , au sexe ou à la saison et ne peuvent prendre le nom de variétés ; mais bien celui de livrées. En captivité on nourrit facilement les Beccroisés avec des pommes de Laryx et des graines de chanvre. Les mâles y perdent leur couleur rouge et y deviennent d’un beau jaune olivâtre. La mue n'a lieu qu’une fois par an au commencement d’octobre. Ces oiseaux sont très peu défiants. Les coups de fusil même ne les effrayent guère. Ils grimpent avec leur bec à la manière des per- roquets ; leur chant est agréable, 68. LOXIA BIFASCIATA Nilsson. — Beccroisé a deux bandes. Loxia Leucoptera Temminck (Pars). — Loxia tœnioptera Gloger. De passage très accidentel en Belgique pendant les hivers ri- goureux. Un vieux mâle a été tiré chez moi à Longchamps-sur- Geer en janvier 1827. Il y en avait une petite volée qui s'était abattue sur des Laryx. Vers la même époque un autre a été pris aux environs d'Anvers et quelques années après d'autres indivi- dus ont encore paru aux environs de la même ville. Comme oiseau d'Europe le Loxia Bifasciata n’a été que très peu observé. Les indications qu’on en donne se réduisent à quel- ques individus tués en Suède, en Angleterre et dans le nord de l’Allemagne. Mais en le confondantavec le vrai Leucoptera on lui a ( 77 ) assigné pour patrie le nord de l’Amérique et notamment le pour- tour de la Baie d’Hudson. Les Ornithologistes qui ont cru à une seule espèce ont-ils eu occasion de comparer des individus de l’Amérique avec ceux d’Europe? je suis tenté d’en douter , car je suis, à peu près con- vaincu que les individus pris accidentellement en Belgique et en Angleterre et que j’ai examinés avec soin ne sont pas de la meme espèce que ceux de l’Amérique septentrionale dont je possède deux exemplaires , bien que sous le rapport du plumage il y ait une aussi grande ressemblance qu’entre celui des Pyrrhula purpurm et rosea , des Parus atricapiïlus Qi palustris , et de tant d^autres oiseaux Européens qui ont des représentants presque semblables dans l’Amérique septentrionale. On peut établir ainsi qu’il suit la comparaison des deux espèces qui selon moi ont été confondues sous le nom de Loxia Leucoptera par Temminck mais que MM. Nilsson etBrehm ont séparées. Diagnose commune : Sur les ailes deux bandes transverses de taches blanches à peu près comme chez le Pinson. Couleur géné- rale du corps rouge chez le mâle cendré verdâtre chez la femelle. LOXIA LEUCOPTERA Gmel. LOXIA BIFASCIATA Nilsson. {Lox. Falcirostra. Lath.) {Loxia Leucoptera {partim) Temm. Taille plus petite que celle d’un moineau. Bec faible très comprimé à pointes déliées allongées. Queue extrêmement fourchue. Nota. Les individus mâles que j’ai vus ont le rouge du plumage d’un cra- moisi brillant , la queue noire peu ou point lizerée. Habite les États-Unis de l’Amérique et le tour de la Baie d’Hudson. Je doute qu’il passe l’Océan et arrive en Europe. Taille plus forte que celle d’un moi- neau. Bec presqu’aussi robust e que celui du L. Curvirostra , moins comprimé que chez le Leucoptera , à pointes peu croisées peu prolongées. Queue moins fourchue. Nota. Les individus mâles que j’ai vus ont le rouge du plumage briqueté et peu vif, la queue notablement lizerée de jaune. Habite probablement le Groenland ou le nord de la Sibérie. Observé accidentellement l’hiver en Belgique, en Angleterre, eu Suède et en Bavière. iV. B Le Bcccroisé Perroquet [Loxia Pylhiopsiitacus , Bechst.) est indiqué comme étant de passage accidentel en Hollande et en ( 78 ) France. Je ne Tai point encore observé en Belgique. N’aurait-on pas pris pour cette espèce des Loxia Curvirostra à bec plus fort que d’ordinaire dont j’ai vu des exemplaires au musée de Tournay et dans plusieurs collections du nord de la France? M. Millet (Faune de Maine- et-Loir) est tombé dans la même erreur. Ces Beccroisés ont la même taille que le Curvirostra, mais leur bec est conformé en petit comme celui du PythiopsiUacus la mandibule inférieure étant fortement bombée en dessous et la supérieure moins déliée et plus brusquement courbée que dans les individus communs. Peut-être est-ce une race ou espèce voisine qu"on pourrait séparer du Curvirostra et que je proposerais alors de nommer Loxia in~ ^erme(fm,Beccroisé intermédiaire , j’ai examiné des volées entières de Beccroisés aux environs de Liège et j’avoue que je n’en ai jamais vu avec le bec conformé comme ceux de cette race qui ont été tirés près de Tournay. GENRE BOUVREUIL, PijrrliiUa Briss. Tem. Loxia L. * Corythus. Guv. 69. PYRRHÜLA ENÜCLEATOR Z. — Bouvreuil Durbec. Cet oiseau des régions arctiques de l’Europe s’égare par fois dans les pays tempérés pendant les hivers les plus rigoureux. M. Degland cite un individu tué près de Charleville ; Bufîbn en avait indiqué un observé eu Alsace. Ses mœurs sont les mêmes que celles des Beccroisés ; il se nourrit de semences de conifères. Pyrrhuïa. 70. PYRRHÜLA VULGARJS. — Bouvreuil commun. En wallon pimcCie (pivoine] et hufjlau (siffleur). Niche dans les montagnes boisées de l’Ardenne et des bords de rOùrthc, aussi dans les forêts; fréquente le bord des ruisseaux ; ( 79 ) de passage plus ou moins régulier et par petites troupes dans le reste de la Belgique en automne et en hiver. Vit alors de baies d’épines et de graines de frêne. 71. PYRRHULA GOGCINEA Nobis» — Bouvreuil ponceau. Vulgairement grand bouvreuil. Get oiseau n‘est assez probablement qu’une race locale plus grande du Bouvreuil commun. Il est de passage accidentel en Belgique et par troupes à la fin de l’automne. Il y a été très-com- mun en décembre 1830 et en janvier 1831. 11 m’a paru qu’il a Tespace blanc du croupion plus étendu que chez le bouvreuil commun. Il semble que son chant est plus varié et qu’il ne se mêle pas avec le petit Bouvreuil commun. *** Erythrospiza» Bonap. 72. PYRRHULA ERYTHRINA Pallas. — Bouvreuil cramoisi. De passage très accidentel dans l’Europe temperée. Un seul in- dividu de cette espèce sibérienne a été tué aux environs de Tour- nay, un autre près d’Abbeville. Il a aussi été trouvé dans la vallée du Rhin. «««« Serinus Brebm. Fringilla Tem. 73. PYRRHULA SERINUS L. — Bouvreuil Serin Le Cini Bufîon. Très rare et accidentellement dans la vallée de la Meuse. On en a pris plusieurs individus à la fin d'avril 1839. Ils se tenaient avec les chardonnerets sur les arbres fruitiers près des vignobles qui couvrent les montagnes des environs de Liège. Il se trouve par- fois aussi dans les Flandres. Los oiseleurs Liégeois s'imaginent que c'est un métis du Tarin et de la Linotte. ( 80 ) GENRE MOINEAU, Pyrgita Cuv. [Fiingilla L. Tem. — Passer Brisson). 74. PYRGITA MONTANA L. — Moineau Friqüet. En wallon Chabotti et Grohech di haie. Commun partout. Niche dans les trous d’arbres exclusivement. Se réunit en troupes dans les campagnes en automne. J’en pos- sède une variété blanchâtre. 75. PYRGITA DOMESTIGA X. — Moineau domestique. En wallon Mohon et Grobech, Le moineau est aussi commun en Belgique que dans le reste de l’Europe tempérée. Il niche ordinairement dans les creux des murailles , sous les toits ou dans les persiennes, mais il se cons- truit quelquefois sur les arbres un très-gros nid en boule dans la forme de celui du Troglodyte. On observe assez fréquemment des variétés accidentelles; a. Blanc. /3. Tapiré de blanc, y. Jaunâtre clair. ?. Noirâtre. GENRE BRUANT, Emberiza L. * Emberiza. 76. EMBERIZA SCHÆNICLÜS L, — Bruant des Roseaux. En wallon Raskignou d*aiwe (Rossignol d’eau). Arrive en avril, souvent plus tôt; niche dans les oseraies des îles de la Meuse de l’Escaut , et dans les marais de la Campine. Emigre en automne. On en voit par fois à cette époque dans les champs de la Hesbaye. ( 81 ) 77. EMBERIZA CHRYSOPHRYS Palfas. — Bkuant a socr- CILS JAUNES. J’indique cet oiseau d’après un individu que M. Degland a étudié et qui a été pris au filet derrière la citadelle de Lille. Sa patrie est la Sibérie; il a du rapport avec les Emb, Pythiornus et rustica. Le dessus du corps est roiissâtre flammé de brun , le des- sous gris blanchâtre avec une sorte de plastron brun et roux sur la poitrine et des mouchetures brunes sur les flancs. Son caractère le plus remarquable est d’avoir le dessus de la tête noir avec une ligne médiane blanche et un large et long trait jaune brillant sur l’œil. Sa queue à restrices extérieures à moitié blanches le distin- gue bien d’une espèce américaine assez voisine par la coloration de la tête mais dont la queue est unicolore. 78. EMBERIZA CÏRLÜS L. — Bruant Zizi. Très rare et accidentellement aux environs de Liège au prin- temps. Je ne l’y ai observé que deux fois. Niche dans la vallée du Rhin au milieu des vignobles. M. Degland dit quTl parait quel- quefois dans la Flandre au moment des neiges. 79. EMBERIZA Cl A L. — Bruant fou. Accidentellement et très rare en été dans la province de Luxembourg vers la vallée de la Moselle. Niche dans celle du Rhin. Il n’a pas encore été observé dans le centre de la Belgique. Emigre en hiver. 80. EMBERIZA HORTÜLANA Z.— Bruant Ortolan. En wallon Ortolan, Arrive à la fin de mars ; niche dans les champs près des haies ; émigre en septembre. On ne lui fait pas de chasse particulière. 11 81. EMBERIZA GITRÏNELLA L, — Bruant jaune. En wallon Jadrenne. Commun loule l'année. Niche dans les bois elle long des haies. En hiver lorsque la terre est couverte de neige il en arrive de très grandes troupes qui se réfugient autour des meules de blé et jusque dans les cours des fermes et des autres habitations. Les villageois en tuent alors un grand nombre à la chasse qu’ils nom- ment ramaille : Par une nuit sans lune un homme longe les vieilles haies en tenant à la main une torche de paille allumée ; les Jadrennes voltigent hors de la haie en se dirigeant vers la lumière et deux ou trois autres personnes les abattent à coups de grands rameaux d’épine. Cet oiseau est très bon à manger. Cynchramus Bonap. 82. EMBERIZA MILIARIA Z. — Bruant Proyer. En wallon Grosse aloïe di pré ( grosse alouette des prés). Niche dans les prairies humides. Il y arrive en avril. Emigre en automne. Quelques individus séjournent l’hiver dans les champs en compagnie des bruants jaunes et des alouettes. Vit par paires. GENRE PLEGTROPHÂNE, Plectroplmnes Meyer. [Emberiza L. Tem.) 83. PLEGTROPHANES NIVALIS L. — Plectrophane de Neige. Vulgairement à Dunkerque : Moineau des dunes et Pinson du nord. Rare et de passage accidentel dans l’intérieur du pays , quelques individus ont été pris dans les hivers rigoureux aux environs de Liège et de Namur en novembre, février et mars à plusieurs an- nées de distance. (Quatre fois de 1830 à 1840) ; plus régulière- ment sur nos côtes maritimes. ( 83 ) M. Temminck dit que les jeunes à leur passage d’automne cou- vrent quelquefois de leurs bandes nombreuses de grands espaces sur la grève le long des côtes de la Hollande mais qu’il est très rare de trouver parmi eux un sujet adulte. En effet sur une dou- zaine d’exemplaires pris dans l’intérieur du pays pas un n’était adulte. 84. PLECTROPHANES LAPPONICA L. — Plectrophane DE LaPPONIEo^ Emb. Calcarala Tem. Très rare et accidentellement en Belgique pendant les hivers rigoureux. Un jeune individu a été tué aux environs d’Anvers. D’autres près de Metz. M. Degland dit qu’on en prend de loin en loin aux filets sur les côtes de Dunkerque. Il a les habitudes des alouettes. FëQia&ilîe GENRE ALOUETTE, Alauda L. * Phileremos Brehm. 85. ALAUDA ALPESTRIS T. — Alouette alpine. Bien que je ne possède pas d’individu de cette espèce tué en Belgique je crois devoir la mentionner ici parce qu’il est impos- sible qu'elle n’y soit pas de passage accidentel. En effet on lit dans Touvrage de M. Temminck : se trouve en Hollande, niche meme dans les dunes de sable près de la mer; se répand en hiver dans les villages. Alors (en hiver) très-commune dans la vallée du Rhin et selon M. de Riocourt aux environs de Nancy, M. Holan- dre signale aussi un individu tué à Metz. Si l’on fait attention que cet oiseau accomplit de grandes migrations on ne doutera pas qu’il doive paraître de temps en temps sur nos côtes maritimes en hiver. ( 84 ) N. B. VAlauda Calandrella Bonelli , Alouette Calandrelle n’a pas encore été observée en Belgique bien qu’elle se trouve acci- dentellement pendant l’été en Picardie et en Lorraine. C’est un oiseau méridional. ** Galerita Boie. 86. ALAUDA CBISTATA X. — Alouette huppée. Le Cochevis (Buffon). Rare et de passage accidentel dans la plus grande partie de la Belgique. Niche quelquefois dans les dunes près d’Ostende. Ail- leurs elle passe isolément à la fin d’octobre. 78. ALAUDA ARBOREA L. — Alouette des bois. En wallon Coqlivi (Cochevis). De passage régulier par petites troupes en automne et en mars dans les champs et les prairies. Se pose sur les arbres. Alauda. 88. ALAUDA ARVENSIS L, — Alouette des champs. En wallon Aloïe. On voit des alouettes toute l’année mais le nombre de celles qui passent dans le courant d’octobre est immense. On en prend un grand nombre à celte époque surtout au moyen de plusieurs rangées de grands filets appelés rideaux vers lesquels on les chasse avec une corde en faisant un énorme circuit dans les chaumes d’avoine au coucher du soleil. On en prend quelquefois ainsi en une soirée plus de cent douzaines. Il est remarquable que vers le 1" novembre elles ne se laissent plus conduire vers le filet , mais rebroussent chemin en s’élevant au dessus des traqueurs. Les ama- teurs prétendent distinguer une race plus forte qui ne serait que de passage. Celles du pays nichent à terre dans les champs , les bruyères et les dunes. J’ai vu des variétés accidentelles «. blan- che tapirée de blanc v. jaunâtre toute noire. FaBsaâSle ï* M^tacillitlees» GENRE FÂRLOUSE, Antkus Bechst. ïeni. (Alauda L.) ^ Corydallttf Vigors. 89. ANTHUS RiCHARDÎ Vieül. — Farlouse Richard. Cette espèce méridioiiaîe n’a pas encore été observée dans le centre de la Belgique mais un individu tué près de Metz est indi- qué par M. Holandre. M. Degland a constaté son passage irré- gulier aux environs de Lille aux mois de mai et d^octobre et quelquefois en novembre. Enfin M. de Meezemaker m’a montré des individus qu’il a recueillis près de Bergues et de Dunkerque; Ânthus, 90. ANTHUS CAMPESTRIS Bechst. — Farlouse des champs. Anthus rufescens Tem. En wallon Grosse béguine. — La Rousseline Buffon. Repassage par petites troupesaucommencementde septembre et en avril. On voit cet oiseau dans les champs vers l’ouverture de la chasse. Au printemps je l’ai remarqué dans les grandes prairies des bords de la Meuse. En courant à terre il remue sa queue comme les Hochequeues; son cri ressemble à celui du pinson. Niche dans les bruyères de l Ardenne. 91. anthus SPINOLETTA L. — Farlouse Spioncelle. Anthus aquaticus Tem. J'ai vu à Tournay dans la collection de M. le d’Espièrres un individu en plumage d’été tué m'a-t-il dit au mois de sep- tembre. ( 86 ) C'est , je croîs en être sûr , au jeune âge et à la livrée d’hiver de cette espèce qu’il faut rapporter les individus qui arrivent par couples ou par petites troupes dans l’intérieur de la Belgique à la fin de novembre et qui séjournent jusqu’au commencement de mars. Ils se tiennent toujours sur le bord des sources et des marais qui ne gèlent pas et courrent au milieu du cresson pour chercher leur nourriture qui consiste en crevettes d’eau douce. Ces Anthus sont selon moi de la même espèce que la Spinoletta [aquatîcus Tem.) qui vit l’été sur les montagnes du centre et du midi de l’Europe bien que leurs mœurs et Tépoque rigoureuse de l’année où ils nous arrivent ayent fait croire d’abord qu’ils appartenaient à V Anthus ohscurus ou à V Anthus rupestris du nord de l’Europe. Je fonde mon opinion sur ce que les deux pen- nes extérieures de la queue de notre oiseau sont terminées par deux grandes taches blanches comme chez la Spioncelle et non grises comme chez Vobscure couleur qui ne peut varier à ce point si la mue est simple comme le dit M. Temminck. 92. ANTHUS OBSCURES Pennant. Tem, — Farlouse Obscure. Anthus Littoralis Brehm. De passage au commencement du printemps et en octobre sur les bords de la mer et dans les dunes. M. Degland l’a observée près de la citadelle de Lille, M. Dumortier à Tournay; je ne l’ai pas encore vue dans l’intérieur du pays. Cet oiseau niche en An- gleterre sur les bords de la mer. Cette race est V Anthus Littoralis de Brehm. M. Bâillon a observé en Picardie une autre race ou espèce voisine des régions arctiques , X Anthus Rupestris de Faber qui ne change pas de plumage en été tandis que VObscurus perd à cette époque une grande partie des grivelures du dessous du corps qui est alors lavé de roux chamois clair à la poitrine surtout. 93. ANTHUS PRATENSIS Gm. — Farloüse des prés. En wallon Béguinette. Très commune à son double passage à la fin de septembre et au mois de mars. On en prend beaucoup dans les champs à la pre- mière de ces époques au petit filet. Niche dans les enyirons d’Os- tende et en Hollande mais jamais dans le centre de la Belgique. N, B* J"ai examiné chez M. Bâillon l’oiseau sur lequel il a fondé son espèce à'Anthus Tristis ; M. Degland le rapporte au Pratensù comme variété. Ceci me semble encore dou- teux car les pennes latérales de la queue sont en entier d’un gris brun au lieu d’être en partie blanches et la coloration de ces pennes est comme on sait assez importante dans le genre Anthus. Le corps est à peu près tacheté , il est vrai , comme chez le Pra- iensis mais le fond du dessus du corps est gris brun foncé et celui des parties inférieures est d’un gris roussâtre au lieu d’être d’un blanc légèrement jaunâtre. Le seul individu connu a été pris près d’Abbeville au mois d’avril. Il est un peu plus petit que X Anthus Pratensis. 94. ANTHUS ARBOREUS Bechst — Farloüse des Buissons. En wallon Beguine et Aloïe di pré. Arrive en avril , niche à terre dans les clairières des bois , dans les prés plantés d'arbres et dans les vignobles. Emigre en sep- tembre. Le mâle pendant l’incubation se perche au sommet d’un arbre voisin du nid , d’où il s’élève en chantant dans les airs puis se laisse retomber rapidement à sa place au haut de l’arbre. GENRE HOCHEQUEUE, Motacllla L. Tem. * Budytes Cuv. 95. MOTACILLA ELAVA X.— Hochequeue jaune. Mot. Neglecta Gould. En wallon Hochecawe. . Arrive en avril ; niche dans les prairies , émigre en septembre. Il en passe à cette époque dans les champs des volées très consi- dérables. C’est le premier oiseau que l’on prend au petit filet avant rémigration des Anthus Pratensis (Béguinettes.) 90. MOTACILLA CINEREOCAPILLA Savi. — Hochequeue A TÊTE GRISE. De passage très accidentel en Belgique et dans les environs de Lille. J’ai tué dans les prairies des bords de la Meuse près de Liège le 18 mai 1832 un individu adulte de cette espèce. La Motacilla cinereocapilla n’est peut-être qu’une race locale propre au midi de l’Europe comme la Fringilla Cisalpina. Elle ne dif- fère absolument de la Flava qu’en ce quelle a la gorge blanche et quelle n’a pas de ligne sourcilière blanche mais ce dernier caractère sur lequel on s’est particulièrement fondé est moins constant que le premier. C’est l’espèce la plus commune en Italie et en Provence. 97. MOTACILLA MELANOCEPHALA Licht. — Hochequeue Melanoceplhae. De passage très accidentel en Belgique. Une troupe nombreuse a été observée à la fin de l’été aux environs de Louvain par M. le vicomte de Spoelbergh. Les individus qu’il a recueillis et d’autres que M. Degland a trouvés à Lille , paraissent des jeunes et n’ont pas le noir de la tête aussi décidé que chez les exemplaires que j’ai reçus de la Grèce où cette espèce semble plus commune que ( 89 ) les deux précédentes dont quelques auteurs pensent quelle n’est qu’une race propre à l’Asie et à l’Afrique. Elle serait alors analogue à la Fringilla Hispaniolensis (Tem.) Elle se distingue de la Flava par le manque de sourcils blancs et surtout par tout le dessus de la tête et les joues d’un noir profond. On nomme Motacilla Feldeggii des individus à tête d’un noir cendré et à gorge un peu blanchâtre qui pourraient bien être des métis de la Cinereocapilla et de la Melanocephala. 98. MOTAGÏLLA FLAVEOLA Tem. — Hochequeue Flavéole. Mot. Flava Gouid. — Mot. Raii Bonap. De passage au printemps et en automne dans les environs de Lille, Amiens et Dunkerque, pas encore observée dans le centre de la Belgique. Niche en Angleterre où elle est très commune. Diffère de la Flava par ses larges sourcils d’un beau jaune et ie dessus de la tête verdâtre clair ou même jaunâtre. Motacilla. 99. MOTACILLA BOABULA Pennant. — Hochequeue Bergeronnette. Se répand isolément pendant l’hiver dans la Hesbaye et dans les autres plaines de la Belgique. Vit à cette époque sur le bord des eaux qui ne gèlent point et se rapproche des habitations. Quitte ces provinces au printemps pour aller nicher dans les montagnes boisées des bords de l’Ourthe et en Ardenne. Fréquente les alentours des moulins à eau. 100. MOTACILLA ALBA L. — Hochequeue gris. En wallon gris hochecawe. Arrive vers le commencement de mars ; niche dans les jardins près des habitations; émigre en automne. Lorsque le printemps 12 ( 90 ) est précoce il parait dès la fin de février. C’est le premier oiseau d’été qui nous arrive ; il est immédiatement suivi du Pouillot et du Rougequeue. 101. MOTACILLA YARRELLI Bonap. — Hochequeue de Yarrell. Motacilla Lugubris Bâillon , Millet. De passage accidentel en Belgique vers la fin de l’automne et à la fin de l’hiver. Celte espèce est plus commune que la précédente dans les Iles Britanniques d’où elle émigre à peine au cœur de l’hiver. Peut-être n’est-ce qu’une race locale. Elle en diffère par son dos noir ainsi que les ailes dont les couvertures sont bordées de blanc pur. Deux ou trois individus seulement ont été vus en Belgique , dans la Campine anversoise et en Flandre. M. Degland dit qu’elle niche parfois dans le nord de la France. La plupart des auteurs l’ont confondue avec la M. Lugubris de Pallas. GENRE CINGLE, Ciwc/ws Bechst. Tem. (Sturmis L.) 102. CINCLÜS AQUATICüS Briss. Tem. — Cingle plongeur. Merle d'eau Buffon. Habite toute l’année bien qu’en petit nombre les bords de quel- ques torrents de l’Ardenne. De passage en hiver dans plusieurs parties de la province de Namur. Très-rare et accidentellement sur rOurtbe aux environs de Liège. GENRE GRIVE , Turdus L. Tem. * Merula Cuv. 103. TURDUS MERULA L. - Grive Merle. En wallon Mawi. Séjourne toute l’année dans les grands bois. Commun dans le reste du pays à son double passage en octobre et en mars. Aussi ( 91 ) pendant l’hiver. Il se rapproche des habitations lorsqu’il a neigé. Vit par paires ou isolément. Les variétés blanches , jaunâtres ou tapirées de blanc sont très rares. 104. TüRDüS TORQUATUS L, — Grive a plastron. En wallon Blanc collet. Plus ou moins nombreux à son double passage à la fin de sep^ tembre et au printemps. Vit par petites troupes. C’est la première espèce que l’on prend aux lacets. On m"a assuré qu’elle niche parfois en Ardernie* Je possède un individu blanchâtre. Turdus. 105. TURDUS PILARIS X. — Grive Litorne. En wallon Fagneresse (grive des ïambes) et Chactr esse. Se répand en troupes nombreuses dans les vergers aux pre- mières gelées , parait et disparait selon les localités pendant l'hiver sans quitter le pays. Elle vit surtout de baies d’épines. Emigre au nord en mars et avril , quelques couples nichent dit-on dans les hautes fanges de i’Ardenne et aussi aux environs de Bergues selon M. Degland. 106. TURDUS VISCIVORUS I.— Grive Draine. En wallon Chactresse (par imitation de son cri). Assez rare et de passage irrégulier depuis la fin de l’automme jusqu’au commencement du printemps. Voyage isolément. M. De- gland dit quelle est sédentaire dans la Flandre française et quelle y niche dqns les bois. 107. TURDUS MUSICUS L. — Grive chanteuse. En wallon Châpaine. Très commune dans toute la Belgique à son double passage à la fin de septembre et en octobre , puis en mars et avril ; on en ( 92 ) prend alors un grand nombre dans les bois et les jardins au moyen de lacets amorcés de pois de Sorbier. Un certain nombre séjournent et nichent dans les grands bois surtout en Ardenne. J’ai vu des variété blanches , lapirées de blanc et jaunâtres, 108. TORDUS ILIAGUS L. — Grive Mauvis. En wallon Châpaine française. De passage en octobre ; repasse en mars. Cette espèce parait une dixaine de jours plus tard que la précédente. Elle est du reste aussi commune-i. A son arrivée les tendeurs jugent que la saison du passage du T, Musicus est près de finir. C’est vers le 15 octo- bre qu’on en fait ordinairement de grande prises» J’ai vu des variétés blanches jaunâtre pâle et roussâtres. N, Bo. M» Holandre a décrit en 1825 sous le nom de Turdus Aureus une espèce de grive du nord-est de l’Asie dont un individu a été pris en septembre 1788 près de Metz. Cet oiseau a été observé depuis deux ou trois fois on Angleterre et en Allema- gne. C’est le même que Turdus Variu^ (Horfield) de Java , Tur- dus Withei (Eyton) d^ Angleterre ^ Turdus Squammatus (Musée de Paris) de la terre de Diemen. On veut en faire le genre Oreocincla, Gould. Le nom de grive dorée donné par M. Holandre doit pré- valoir étant le plus ancien. GENRE PETROCINCLE , Petrocincla Vigors. {Turdus L. ïem.) 109. PETROCINCLA SAXATÎLIS L. — Petrocincle de ROCHE. Merle de roche Buffon. Un jeune individu égaré accidentellement a été tué aux envi- rons de Tournay en 1841 pendant l’été. J’en dois la connaissance à M. Dumortier. Un autre signalé par M. Holandre a été tué sur un édifice dans Tintéricur de la ville de Metz. Sa patrie est les montagnes d’une assez grande élévation. GENRE TRAQUET , Saxicola Bcehst. Tem. {Motacilla L.) ^ Vitiflora Bonap. 110. SAXICOLA ÆN ANTRE L. — Traqüet Motteux. En wallon Blancou (cul blanc) . Arrive en avril ; habite en été les montagnes arides des bords de rOurtbe ^ de la Meuse et en Ardenne. Niche dans les tas de pierres au milieu des bruyères. Emigre à la fin de septembre, A l’époque de son passage il se répand dans les champs labourés de toute la Belgique. M. Degland dit qu’il niche dans les terrains élevés des environs de Lille. Saxicola. 111. SAXICOLA RUBETRA Z. — Tiuquet Tarrier. En wallon Machâ. Arrive en avril , émigre en octobre. Niche à peu de distance de terre dans les prairies humides ; quelquefois dans les champs de fourrages. Très-commun dans les ozeraies et sur les îles de la Meuse. 112. SAXICOLA RüBICOLA L, — Traqüet Rübicole. En wallon Wichâ (imitation de son cri). Arrive en avril, émigre en septembre. Habite en été les bruyères et les montagnes arides de l’Ardenne et du Condroz. Il est excessivement rare de voir cette espèce dans les autres parties du pays meme au temps du passage. M. de Meezemaker m’écrit qu'il passe cependant aux environs de Bergues bien qu’en petit nombre. Il construit ordinairement son nid dans les genêts. GENRE RUBIETTE , RuticUla Brehm. ( Motacilla L. — Sylvia Tem. — Lusciola K. el RI ). ^ RuticUla. Brehm. 1 1 3. RUTÏGÏLLA PHOENICURÜS L. — Rubiette Phénicüre. | Rossignol de Muraille Buff. j En wallon Rogecaive [Rougequeué). Arrive en avril , émigre en septembre et octobre , niche dans les trous d’arbres ou dans les crevasses des rochers ; rarement dans les murailles, habite en été les vignobles et les montagnes boisées. On le voit dans les plaines seulement à son passage en avril et en automne. B ne se trouve pas dans l’intérieur des villes comme le Rougequeue. 114. RUTIGILLA TITHYS Scojp. — Rubiette Rougequèüè. \ En wallon Solitaire et Ouhai di moir (oiseau de mort.) j Arrive du 20 au 25 mars , un peu après le Hochequeue gris. ; Habite les grandes villes et les bords de la Meuse et de l’Ourthe, niche dans les trous des murailles, ou dans les crevasses des rochers. Gbaque couple s’empare d'une colline ou d’un édifice d’où il éloigne les autres individus de son espèce. Le mâle perché sur le sommet d’aune église , sur une cheminée ou sur le faite d’un rocher fait entendre jour et nuit son chant monotone. Gommun. à Liège , Namur et Bruxelles. Emigre en octobre. Cyanecula. Brehm. 115. RUTIGILLA GYANEGULA Meyer. — Rubiette Gorge- bleue. j Arrive à la fin d’avril. Niche dans les oseraies des îles de la Meuse et en Gampine. Emigre en septembre, à cette époque elle est assez commune dans les plaines de la Hesbaye où je l’ai fait (95 ) souvent lever en chassant dans les pièces de pommes de terre. Elle se pose rarement ailleurs qua terre et court très-rapi- dement. N. B. Il est encore douteux , si la Ruticilla Suecica L. Ru- biette Suédoise , forme une espèce distincte ou bien seulement une race propre au nord de l’Europe. M. Degland dit qu’un individu a été tué en avril 1836, sur le bord d'un marais près de Douai. * * * Luscinia Brehm. 116. RUTICILLA LUSCINIA X. — Rübiette Rossignol. En wallon Raskignoul. Arrive au commencement d’avril, émigre à la fin de septem- bre. Très-commun dans les bois et les jardins. Rubecuïa Brehm. 117. RUTICILLA RUBECULA L. Rubiette Rouge-gorge. En wallon Rogeface. Sédentaire dans les grands bois et dans les jardins. Se rappro- che des habitations pendant l'hiver. En automne il en passe beau- coup en même temps que les grives. C’est le seul oiseau de ce genre qui reste parmi nous pendant l’hiver. GENRE ÂCCENTEUR, Accentor Beclist. Tem. {Motacilla L.) — 118. ACCENTOR ALPINES Gm. — Accenteür des Alpes. Un individu a été pris par M. Kets , dans un jardin à Anvers , pendant un hiver rigoureux vers 1835. Il parait qu'un second exemplaire a été vu au même endroit. On sait que cet oiseau ne s’écarte guère des montagnes couvertes de neige et qu’il est déjà très-rare dans les Vosges. ( ) L’apparition de l’accenteur des Alpes en Belgique , bien que certaine est donc tout -à-fait accidentelle. — M. Degland cite cependant aussi un individu tué à St-Omer. 119. AGGENTOR MODULARIS L. — Accenteur Moucîiet. En wallon Morette sur la rive gaucbe , Roupeu sur la rive droite de la Meuse. Gommun et sédentaire dans les bois et les jardins. Pendant les gelées il se rapproche des habitations rurales comme le Rouge- gorge- Les paysans de la Hesbaye assurent que le Goucou ne pond jamais que dans le nid de la Morette, Le fait est que 15 à 20 œufs de Goucou, et autant de jeunes Goucous que j’ai vu recueillir sous mes yeux , provenaient tous de nids de l’Accenteur qui le construit en mousse dans les haies et les buissons. Peut-être le Goucou pond-il quelquefois dans d’autres nids, mais il faut que cela soit fort rare , car M. de Lamotte (d’Abbeville) , à qui je communiquais mon opinion , m’a dit qu’il n’avais jamais trouvé d’œufs de Goucou que dans le nid de l’Accenteur. Les œufs de cet oiseau sont d’un bleu ciel ; celui du Coucou une fois plus gros est blanc marbré de grisâtre surtout vers le gros bout. On en trouve deux parfois dans le même nid. GENRE FAUVETTE. Sylvia Lath. [Motacilla L.) * Curruca Bonap. 120. SYLVIA ATRICAPILLA L. — Fauvette a tête noire. En wallon Faheite al neur tièce. Arrive en avril, émigre en octobre. Très-commune dans toute la Belgique , même dans les jardins au milieu des villes. Elle est très-recherchée à cause de son chant mélodieux. 121. SYLVIA ORPHEA Tem. — Fauvette Orphée. Très-rare et accidentellement en Belgique , pendant la belle saison. Je crois l’avoir vue dans les bois de l’Ardenne. Niche ( 97 ) quelquefois aux environs de Melz et de Boulogne. C’est une es- pèce méridionale. 122. SYLVIA HORTENSIS Pennant. — Fauvette des Jardins. En wallon Fabette grise. Arrive à la fin d’avril ; émigre au commencement de l’automne. Commune dans les bois et les jardins. Sylvia. 123. SYLVIA CINEREA Briss. — Fauvette grisette. En wallon Fabette et Fabette al bîanktièce. Arrive en grand nombre en avril ; émigre au commencement de septembre. Très-commune dans les jardins et les bois. L’oi- seau après avoir pris son plumage d’hiver en septembre est Syl- via Fruticeti (Yieillolj . 124. SYLVIA CURRUCA Lath, — Fauvette Babillarde. Arrive à la fin d’avril , émigre au commencement de septembre. Cette espèce très-reconnaissable à son cri est beaucoup moins commune que la précédente. Elle se trouve dans les mêmes localités; souvent dans les vignobles et les jardins qui entourent la ville de Liège. N* B. M. Holandre a observé une seule fois aux environs de Metz, la Fauvette mélanocephale {Stjlvia meîanocephala Lath.) espèce tout-à-fait méridionale. N. B. M. Bâillon a vu en Picardie et M. Degland, mentionne accidentellement à Montreuil— sur-Mer la Fauvette Provençale [Sylvia Provincialis Gm.) autre espèce méridionale , mais qui pousse ses migrations jusque dans le sud de l’Angleterre. On veut faire sous le nom de Melizophilus ^ Leach, un genre distinct pour \di S. provincialis, n GENRE POUÏLLOT , Phyllopneuste Meyer. {Motacilla L. — Sylvia Tem.) 125. PHYLLOPNEUSTE SYLVIGOLA BechsU — Pouillot Sylvicole. 5. Sihilatrix Bechst. Tem. Rare en Belgique. Je l’ai tué à Longchamps-sur-Geer , au commencement de mai. Se trouve aussi dans le nord de la France et en Hollande. Niche au pied des arbres dans les bois de haute futaie. Emigre en août. 126. PHYLLOPNEUSTE BONELLI Vieillot. — Pouillot Bonelli. S. Nattereri. Tem. Cette espèce d’après les observations de Bî. Holandre arrive vers le 15 avril , dans les bois montagneux des environs de Bletz, et en repart dès le mois d’août. Elle a aussi été observée en Picar- die par M. Bâillon. Je crois être certain de l’avoir vue dans les bois de sapins de la Campine. 127. PHYLLOPNEUSTE RUFA Lath. — Pouillot Rousset. En wallon Chiff-chaff. — La roussette Buffon. Arrive vers les derniers jours de mars, émigre au commence- ment d’octobre. Commun dans les bois. Le mâle se perche pen- dant l’incubation sur le faîte d’un arbre élevé et y fait entendre son cri monotone , assez bien rendu par le nom wallon de cette 128. PHYLLOPNEUSTE TROCHÏLUS I. — Pouillot Fitis. Arrive du 15 au 25 mars; émigre à la Gn de septembre ou au commencement d'octobre. Très-commun dans les jardins et les bois. Niche au pied des arbres. Le mâle a les mêmes habitudes et quel- ( 99 ) quefois le même chant que celui de Tespèce précédente qui eât moins commune que celle-ci. Vers le mois d'août , on les voit en grand nombre dans les jardins par familles d’une douzaine d’in- dividus, à cette époque le dessous du corps, au moins chez les jeunes , est d’un jaune beaucoup plus uniforme et décidé qu’au printemps. C’est alors Sylvia Flaviventris (Vieillot). M. Temminck , a eu la bonté de me montrer l’exemplaire type de sa Sylvia Icterina, Malgré tout le respect que m’inspire l’opinion d’un Ornithologiste aussi illustre , je dois avouer que cette Icterina ne m’a pas paru différer sensiblement de nos l'ro- chilus tels que nous les voyons en avril avec le jaune par mèches en dessous du corps. Du moins , M. Temminck a reconnu sous mes yeux pour de vrais Trochilus , des individus tués à cette époque dans notre pays , et que j’aurais rapportés à Y Icterina, J’ai vu aussi chez M. Temminck, le Fitis que lui a envoyé M. Brehm. Ce serait une race ou espèce plus petite et moins jaune que le Trochilus , dont elle a les formes avec la taille du Rufa , si cen'esfpas plutôt une femelle à\k Trochilus y un peu plus petite que les individus ordinaires. Le Trochilus a les pieds jaunâtres ; le Rufa les a noirâtres. C’est chez les individus frais, un caractère distinctif très-évident et qui n’a pas été je crois indiqué comme diagnose par les auteurs. GENRE HiPPOLAIS , Hippolaïs , Brehm. {MotacUla L. — Sylvia Tem. — Muscicapoides Selys 1851.) 129. hippolaïs POLYGLOTTA Vieill — Hippolaïs Contre- faisant. Molac. Hippola/is L. — Fauvette à poitrine jaune , Buff. En wallon Jeune rolais, MoqueUy Contrefaisant, Arrive au commencement de mai ; émigré en septembre. Très-commun en Belgique, surtout dans les jardins et les bois ( 100) des environs de Liège. Son ramage est très-varié ; il imite le cbant de beaucoup d’oiseaux tels que le verdier, Thirondelle, la piegrièche , le loriot. Niche dans les jardins sur les arbustes , construit un nid découvert , pond 4 à 5 [œufs rouge-lilas avec des points noirs. — J’ai vu chez M. le D*" Degland sa Sylvialcte- rina (Vieillot). Je suis convaincu que ce n’est qu’un Jeune Hippo- laïs à bec plus court et un peu plus élargi que chez les vieux. — La Sylvia Flaveoïa (Vieillot) , que M. Degland et M. Bâillon ont reçue de la Lorraine , m’a paru aussi semblable en tout à l’Hippo- lais mais avec un bec plutôt comprimé que déprimé. Si celte forme du bec n’est pas le résultat du montage, ce pourrait être un caractère spécifique important pour séparer cette Flavéole. GENRE ROUSSEROLLE , Calamoherpe Meyer. (Motacilla et Turdus E. Sylvia Tem.) * Muscicapoïdes. (nobis oUm)* 130. CALAMOHERPE PALUSTRÏS Bechst. — RoussEROLrE DES MARAIS. Arrive en mai, émigre à la fin d'aout. Commune dans les jonchaies et les oseraies des bords de la Meuse aux environs de Liège , en Campine etc. Elle habite souvent aussi loin de l’eau dans les pièces de seigles ou de fourrages de la Hesbaye , et se perche sur les saules qui bordent les champs. Son chant imite fréquemment celui de THippolaïs contrefaisant. Cette espèce ressemble à s'y méprendre à ÏArundinacea , mais celte dernière a le bec comprimé , plus haut que large tandis que la Palustris la déprimé plus large que haut comme celui de VHippolaïs, dont on la distingue à ses pieds forts , verdâtres , à son plumage plus rembruni. (*) (*) J’avoue que dans la pratique, il est souvent difficile de distinguer VArun- dinacea des femelles roussâtres de la Pedustris , car le bec varie quelquefois en 1 argeur et aussi en se desséchant chez les individus préparés. Dans toutes les collections du nord de la France, j’ai vu sous le nom d'Arundimtem des ( 101 ) Calamoherpe. 131. CALAMOHERPE ARUNDINACEA Brisson. — Roüs- SEROLLE DES ROSEAüX. Je crois cette espèce très-rare en Belgique , du moins aux environs de Liège où un seul individu a été tué en mai, à ma con- naissance; c’est sans doute dans les vastes jonchaies delà Cam- pine qu^elle habite en été. Elle niche en Hollande selon M. Tem- minck. (Voyez la note à la suite de l’espèce précédente.) 132. CALAMOHERPE TURDOIDES Meyer — Roüsserolle Türdoide. Turdus arundinaceus L. Arrive vers le 15 avril , émigre à la fin d’août. Ne se trouve que dans les vastes jonchaies et les étangs boisés des Flandres et de la Campine. Elle y niche ; son chant très-bruyant la fait de suite reconnaître. ^ ^ Calamodyta. Bonap. 133. CALAMOHERPE PHRAGMITIS. Bechst. — Roüsse- rolle Phragmite. Arrive vers le 15 ou le 20 avril, émigre au commencement de l’automne. Niche dans les oseraies qui bordent la Meuse aux environs de Liège, Namur etc. Aussi sur l’Escaut et en Cam- pine dans les marais. individus de la Paliistris et je soupçonne même mon unique Jrundinacea re- cueillie en Belgique d’être une Palustris jeune, bien que M. Temminck l’ait reconnu pour une vraie Ai'iindinacea. Dans ce cas cette espèce ne se trouve- rait pas chez nous et l’on ne devrait reconnaître comme telle , que les exem- plaires à bec très-délié et étroit que l’on tue dans l’ouest de la France. — Quant à la Pahislris de M. Degland , elle m’a paru être une jeune femelle de l’Hip- polaïs. ( 102 ) 134. CALAMOHERPE AQÜATIGA Laih, — Roüsserolle AQUATIQUE. Très-rare et accidentellement dans les Flandres en été. M. Degland dit qu’on la trouve parfois aux environs de Lille et d’Amiens, dans les plaines le long des petits bois et des buis- sons. Accidentellement à Metz et en Hollande. Bonap. 135. CALAMOHERPELOGUSTELLAI. Roüsserolle Lo- CUSTELLE. Très-rare et accidentellement en Belgique, et en Hollande. Arrive en petit nombre aux environs de Lille vers le mois d’avril , y niche et émigre en octobre ; observée en Lorraine par M. Holandre. Son chant ressemble à celui d’une sauterelle. M. Degland dit qu'elle habite de préférence les taillis , les champs de genêt, les bois et les terrains montueux , et que ce n’est qu’au printemps qu’on la trouve dans les roseaux. Famille Faridées. GENRE ROITELET, Regukis Bechst. {31otacilla L. — ) 136. REGULES CRISTATUS Ray. — Roitellet huppé. Arrive en octobre, séjourne l’hiver sur les sapins; émigre au nord en avril. Cet oiseau le plus petit de tous ceux d’Europe est très-familier, au point même de se laisser prendre avec un filet à papillons. Il a les allures et le cri des Mésanges et vit comme elles par familles nombreuses. Sa nourriture consiste en petits insectes. Il n’est pas possible de le conserver vivant plus de quel- ques jours. ( 103 ) 137. REGULUS IGNICAPILLÜS Brehm. Roitelet a tête rouge. Roitelet triple bandeau Cuv. De passage depuis le 25 août jusqu’en octobre. Repasse en mars et avril. Cette espèce qui voyage souvent par couples est beaucoup moins commune que la précédente. Elle fréquente de préférence les taillis de chênes. Je soupçonne qu’elle niche dans les bois de l’Ardenne. Elle est facile à distinguer de l’autre espèce à la nuance vert doré de son plumage , et à la raie noire qui traverse les yeux. N. B, Le Remiz Penduline, Ægythalus Pendulinus L. A été observé une seule fois en mai dans le département de la Moselle par M. Holandre. — Un autre individu tué aux environs de Dieppe , est signalé par M, Degland. C’est une espèce tout-à- fait méridionale qui fréquente les saussaies du bord des étangs. GENRE CALAMOPHILE , Calamophilus Leach. {Parus L. Tem.) 138. CALAMOPHILUS BIARMICUS L. — Calamophile mous- tache. De passage accidentel à la fin de l’automne aux environs de Liège ; plus régulièrement dans le Brabant et à Anvers. Vit dans les jonchaiesà la manière des Rousserolles. Niche dans les marais de la Hollande et de la Flandre française , où elle construit un nid en boule analogue à ceux des genres Roitelet , Remiz et Mecisture. GENRE MÉCISTURE , Mecistura Leach. [Parus L. Tem. — Bi'achyrliynchus Selys 1851). 139. MECÎSTURA CAUDATA L. — Mecisture a longüequeue. En wallon Masringe à longue cawe eimouni (Meunier). Sédentaire. Commune dans les jardins, les vergers et les bois. ( 104 ) Vit par familles de 15 à 20 individus. Cette espèce , les Roitelets^, les Mésanges et même le Grimpereau forment en hiver des asso- ciations nombreuses qui fréquentent de préférence les jardins plantés d’arbres verts et de Laryx. Tous ces oiseaux ont un cri de rappel presque semblable. GENRE MÉSANGE , Parus L. 140. PARUS COERULEüS L . — Mésange bleue. En wallon Masringe ainsi que les espèces suivantes : Sédentaire. Commune partout dans les bois , les vergers et jusque dans les jardins au milieu des villes. Vit par familles , niche dans les arbres creux. 141. PARUS MAJOR L. — Mésange grosse. La Charhonnière Buffon. Sédentaire. Commune dans les jardins et les boi?. Elle attaque quelquefois les petits oiseaux faibles ou malades et dévore leur cervelle. En captivité elle se rend très-redoutable à ceux qui sont renfermés avec elle dans la même' volière. Niche dans les arbres creux ainsi que les espèces'sui v^antes. Vit par familles. 142. PARUS ATER L. — Mésange noire. Petite Charbonnière livSîoïi, De passage plus ou moins régulier pendant l’hiver ; ordinaire- ment elle arrive au mois de septembre , et séjourne en Belgique jusqu’en avril , dans les jardins plantés de pins et de sapins. — D’autres années elle est très-rare et n’arrive qu’avec la neige. Elle voyage par troupes nombreuses. 143. PARUS PALUSTRIS L, — Mésange des marais. Nonnette cendrée Buiïbn. En wallon Masringe al neur tièce. (Mésange h tête noire). Sédentaire. Commune dans les bois , les vergers et lesjardins. ( 105 ) Elle affectionne particulièrement les taillis d’aulnes près des eaux et les saussaies. Vit par familles. 144. PARUS CRÎSTATUS L. Mésange huppée. Cette espèce ne se trouve que dans quelques localités de la Bel- gique. Je l’ai observée pendant toute la belle saison dans les col- lines boisées à Halloy près de Ciney (Gondroz) , et dans les bois de sapins de la Gampinc. Je suppose quelle y est sédentaire. Elle ne parait qu’en très-petit nombre aux environs de Liège , dans les bois de Kimkempoix et jamais dans les jardins des plaines. Habite la forêt de Mormale d’après M. Degland. Famille t. Sittidëes. GENRE SITTELLE , Sitta L. 145. SITTA EUROPÆA L. — Sittëlle d'Europe. Elle parait sédentaire dans les collines boisées du Gondroz , notamment dans les bois de hêtre. Aussi en Campine pendant l’été. De passage plus ou moins régulier au printemps et en au- tomne dans le reste du pays. Très-rare en Hesbaye. Vit par cou- ples ou par petites familles , niche dans les arbres creux. Ses habi- tudes sont intermédiaires ainsi que son organisation entre celles des Mésanges et des Grimpereaux. Sa nourriture consiste aussi bien en insectes qu’en graines de pin , de hêtre , noisettes etc. Famille CertMdëes* GENRE GRIMPEREAU, Certliia L. 1 46. CERTHI A FAMILIARIS L. — Grimpereau familier. En wallon Grip]peUe* Sédentaire. Commun dans les jardins et les bols. Grimpe sans 14 ( 100 ) cesse autour du tronc et des branches des arbres pour chercher sa nourriture qui consiste en insectes et notamment en fourmis Niche dans des trous d^arbres ou sous les toits de chaume. Famille 3. Climaetëridées. GENRE TICHODROME, Tichodroma Illig. {Certhia L.) 147. TICHODROMA MÜRARIA L. — Ticuodrome de mu- railles. Tichodroma phœnicoptera Tem. — Grimpereau de murailles, Buffon. Se trouve quelquefois dans les Ardennes aux environs de Rocroy près de la frontière de Belgique. Accidentellement en Lorraine et en Picardie. Il habite le Jura et la Suisse. Grimpe le long des rochers. GENRE TROGLODYTE, Troglodytes Cuv. [Motacilla L.) 148. TROGLODYTES ELROPÆUS LeacL Troglodyte d’Eu- rope. En wallon Roïetai (roitelet) . Sédentaire; commun dans toute la Belgique. Yit dans les buissons épais, les fagots, autour des habitations; fréquente les broussailles au bord des eaux ; niche souvent dans les toits de chaume. Les paysans ont un respect superstitieux pour cet oi- seau que presque tout le monde appelle à tort Roitelet , confon- dant le vrai Roitelet huppé avec les mésanges. ( 107 ) oisi»Rc: IV. PLATYPODES. — ALCYONES Tem. iPaiiiille !• Ui>iii»idees. GENRE HUPPE, Upupa L. 149. UPUPA EPOPS L- — Huppe pupüt. En wallon Bouihout, Arrive vers le 10 avril , émigre en septembre. Niche dans les bois marécageux des bords de la Meuse et de la Campine. Seu- lement de passage dans les plaines de la Hesbaye où on la voit isolément en avril et à la fin de l’été. Vit d’insectes qu’elle cherche à terre. Niche dans les trous d’arbres. Son nom wallon est une imitation de son cri comme ses noms grec , français et latin. Famille Coraciadëes. GENRE ROLLÏER , Coracias L. Tem. 150. CORACIAS GARRULA L. — Rollïer Garrule. Très-rare et de passage accidentel en Belgique. Dans l’espace de dix ans , je n’ai eu connaissance que de trois ou quatre indi- vidus tués dans les montagnes boisées des bords de TOurthe , dont l’un le 16 mai 1834 , et un autre au mois d’août; quelques autres ont été observés en Flandre. C’est sans contredit le plus bel oiseau de notre pays. Il a toute la coloration des Guêpiers. N. B, Le Guêpier Apivore [Merops Apiaster L.) oiseau du midi de la France, s’égare quelquefois dans le nord jusqu’en { 108 ) Angleterre et en Picardie. M. Degland dit qu’on l’a tué à Mon- treuil-sur-Mer C’est le type de la famille des Méropidées. Famille des Alcedinidees. GENRE MARTIN-PÊCHEUR , Alcedo h. Tem. 151. ALCEDO ISPIDA L. — Martin pêcheur Alcyon. En wallon roi péheux (roi pêcheur). Commun en Belgique sur la plupart des riyières et des étangs , et sédentaire sur celles qui ne gèlent pas. Vit de petits poissons, niche dans des trous sous les racines au bord de l’eau. ( 109 ) Y. GRIMPEURS. - PICI L. Famille I. Pieidées* GENRE PIC, Picus L. Tem. • Picus. 152. PICUS MAJOR L. — Pic Grand-'Épeiche. Commun en été dans les grands bois ; il y niche. Dans les autres saisons , mais surtout au printemps et en automne, il se répand dans le reste de la Belgique. Vit d’insectes , de graines de laryx , de noisettes. 11 se suspend à ces fruits la tête en bas à la manière des Beccroisés et des Mésanges, 153. FICUS MEDIUS L, — Pic moyen-épeiche. Très-rare dans les grands bois de chênes del’Ardenne. Observé aux environs de Sarrelouis et St.-Avoldt par M. Holandre. — Se trouve quelquefois dans le Boulonnais selon M. Degland ; acci- dentellement en Hollande. 154. PICUS MINOR L. — Pic petït-épeiche. Rare et de passage accidentel en Belgique. Voyage par couples au printemps et en automne. Quelques individus ont été tués en Condroz et en Ardenne. Je ne l’ai observé qu’une seule fois en Hcsbaye en mai 1834. Il a les habitudes des Sittelles , son cri est faible. Il niche dit-on en Lorraine ainsi que le Picus médius. Dryocopus Boie. N B, Picus Martius L. — Pic noir. Je n’ai pas observé moi-même cette espèce mais j’ai dû le , ( 110) reconnaître à la description qui m'a été faite d’un oiseau tué dans la grande forêt de Hertogenwald au delà de Yerviers près de la frontière de Prusse Ce Pic habile les Alpes Suisses et la Forêt noire. S’il existe dans le Hertogenwald , il est à remar- quer que cette forêt est aussi la seule qui nourrisse en Belgique le Tetrao Urogallus autre espèce subalpine. * Gecinus Boie. 155. PICUS YIRIDIS I. — Pic vert. En wallon Bechfét (Bec fer) — Vulgairement Bec bois. Sédentaire. Commun dans toute la Belgique. C’est un oiseau nuisible à cause des trous qu'il perce dans les troncs d'arbres et notamment dans les peupliers blancs. Sa nourriture consiste en fourmis et en larves d'insectes. H cherche les premières à terre dans les prairies, les secondes en grimpant le long des arbres. Niche dans les trous qu’il a creusés et y couche toute l’année. 156. PICUS CANUS Gm. — Pic cendré. Observé plusieurs fois aux environs de Metz en automne par M. Holandre. Il est sans doute de passage dans les forêts des Ardennes , car on m’a assuré à St. -Hubert, qu’on y voit de temps en temps une espèce voisine du pic vert mais différente par sa tête grise. GENRE TORCOL , Yunx L. Tem. 157. YUNX TORQUILLAI. — Torcol Ve^ticille. En wallon Torcou, De passage plus ou moins régulier dans le centre de la Belgi- que , en avril et septembre ; fréquente les vergers , les vieux sau- les. Il paraît qu’il niche dans les montagnes boisées de la rive droite de la Meuse. Emigre en hiver. ( 111 ) Fainiile €'iicïiïi«iée§i. GENRE COUCOU , Cuculus L. ïem. 158. CUCULUS CANORUS I. — Coucou Chanteur. En wallon Coucou, Arrive à la fin d'avril; les vieux émigrent en août, les jeunes en septembre. Commun dans les bois et les jardins ; les jeunes et les individus roux [Cuculus hepaticus , Sparm.) que M. Temminck regarde comme le Coucou à Tâge d’un an se répandent dans les vergers en août et septembre avant l’émigration. J’ai élevé en captivité un jeune Coucou, qui a pris avant l’agc d’un an la livrée définitive du Coucou gris sans passer par le plu- mage roux indiqué par M. Temminck. Je n’ai su quelle consé- quence certaine tirer de ce fait. (Voyez pour la propagation la note à l’article de l’Accenteur mouchet plus haut , et une note spéciale , sur le Coucou que j’ai élevé.) En liberté le Coucou vit de larves , d’insectes et dit-on d’œufs d’oiseaux ; en captivité je l’ai nourri avec de la viande crue ha- chée , du pain écrasé et des vers de farine. Il s’élancait sur ces derniers avec une grande voracité. Il est très-frileux en hiver, et sujet aux attaques d’épilepsie. ( 112 ) ORDRE VI. PIGEONS. — COLUMBÆ Lath. Famille des Colombidées. GENRE COLOMBE , Columba L. • Columba» 159. COLUMBA PALUMBUS L. — Colombe Ramier. En wallon Savage puvion (pigeon sauvage) et Savage colon» Niche et séjourne dans les bois et les jardins. En hiver les Ra- miers se réunissent en troupes dans les petits bois des plaines ou bien émigrent au midi par grandes volées selon la rigueur des gelées. 160. COLUMBA ÆNAS L. — Colombe Colombin. Rare. De passage irrégulier en automne (vers le 1®*' novembre) et en mars. Voyage presque toujours isolément. Niche quelquefois dans les grands bois. 161. COLUMBA LÏVIA , Lalh. — Colombe Biset. En wallon Colon , et Puvion. Je n’ai pas encore observé en Belgique de Bisets absolument sauvages comme il y en a dans le nord ouest et le sud de l’Europe , mais je n’ai pas cru devoir omettre cette espèce parcequ'elle se reproduit librement dans les vieux édifices et même dans quelques rochers des bords de la Meuse, et que , bien que ces individus fuyards proviennent des Pigeons de champs qu’on élève ils me (113) semblent avoir au moins autant de droits à faire partie de la Faune Belge, que le Lapin et le Surmulot, que l’on admet dans toutes les Faunes de TEurope centrale. Turtur, Bonap. 162. COLUMBA TUETUR, En wallon Turturelle» Arrive en avril , émigre au commencement de l’automne. Assez commune dans les bois et les jardins où se trouvent des arbres de haute futaie. iV. B, La Tourterelle à collier [C, risoria L.) n’existe pas à Tétât sauvage en Belgique, mais on Téiève en domesticitéo Î5 ( 114 ) SOUS-CLASSE 2. MARCHEURS ( GRALLATORES ). oîs»Rs: Tii. GALLINACÉS. - GALLINÆ L. S'amille 1 • Tetraoniclees. GENRE TÉTRAS J Tetrao L. Tem. * Tetmo. 163. TETRAO UROG ALLES L, — Tétras Coq de bruyère. Vit en petit nombre près des hautes fanges dans la forêt de Hertogenwald et de Samrée , notamment aux environs de Jalhay. II paraît que cette espèce y est sédentaire. Lyrurus. Swains. 164. TETRAO TETRIX Z. — Tétras Birkhan. En wallon Coq di brouwi. Habite les fanges et bruyères des environs de Jalhay, les fo- rêts de Hertogenwald , Samrée vers la frontière de Prusse , et quelques localités analogues du Luxembourg. « «f «f Bonasia. Bonap. 165. TETRAO BONASIA Z. — Tétras Gélinotte. Plus rare que le Birkhan dans les mêmes localités. Habite les forêts les plus sauvages de l’Ardenne vers les frontières de Prusse. Plus commune aux environs de Malmédi. Il arriva quelquefois en automne que cet oiseau s’égare jusqu'aux environs de Liège, en suivant les bois des bords de l’Ourthe. Sa nourriture consiste particulièrement en chatons de bouleau. ( 115 ) Fskiuille l°ei*ali- GENRE PERDRIX, Perdix Latli. Tem. ( Tetrao L. ) ^ Perdix. 166. PERDIX RUERA Br iss. — Perdrix rouge. De passage très-accidentel en Belgique, un individu a été tué près de Tournay , un autre près de Maeslricht ; à plusieurs repri- ses on a essayé de naturaliser cette espèce aux environs de Liège, mais on n’a pu y réussir. Ces perdrix émigraient à l’automne vers' le midi et ne revenaient plus. ^ * Siarna. Bonap. 167. PERDIX GÏNEREA LatÀ. — Perdrix grise. Tetrao Per dix T» En wallon Piétri. Sédentaire; répandue dans les champs de toute la Belgique, mais rare dans les cantons boisés et arides. La Perdrix de Damas ( Perdix Damascena L. ) paraît en être une simple variété locale plus petite. On dit qu’elle a les pieds jaunes. Cette petite perdrix nous arrive irrégulièrement en hiver par troupes très-nombreuses. C’est sur l’indication d’anciens chasseurs , que j’avais établi en 1831 une nouvelle espèce sous le nom de Perdix Belgica, Ces chasseurs regardaient son existence dans les campagnes du Bra- bant comme un fait incontestable et la nommaient Perdrix à fer à cheval hlanc parceque le mâle serait dépourvu du fer à cheval ferrugineux qui caractérise celui de la Perdrix grise. — Les indi- vidus qu’on m’a montrés depuis étant de vieilles femelles de la Perdrix grise , je supprime la prétendue espèce de Perdix Bel- ( 116 ) (jica et je ne donne cette note que pour prémunir contre le pré- jugé des chasseurs qui croiraient encore à son existence. GENRE CAILLE , Coturnix Briss. ( Tétras L. — Perdix Latli. ) 168. COTURNIX DAGTYLISONANS Meyer. — Caille chan- teuse. Tetrao coturnix L. En wallon Qwaill. Arrive vers le 15 avril, émigre à la fin de septembre. On en voit quelques individus jusqu’au 15 octobre , mais ce sont des cailles trop grasses qui ne peuvent émigrer , et sont infaillible- ment tuées ou prises avant l’hiver. Commune dans les champs de presque toute la Belgique. (117 ) ©RSÏKœ VMI. ALECTORIDES. — ALECTORIDES ïem. FamiSle fïes Hallicléerr GENRE CREX, Crex Bechst. {Ralliis L. Gallinula Tem.) ^ Crex* 169. CREX PRATENSIS Bechst. — Crex de genêt. Gaïl, crex Tem. En walion Râlet. — Vulgairement Roi de Caillei Arrive eu avril , nicEe dans les prairies humides et dans les pièces de trèfle. Émigre vers la fin de septembre. * Ortygometra* Leach. 170. CREX PÜSILLÜS Païlas. — Crex Poussin. Très-rare en Belgique. Observé plusieurs fois dans les champs de fourrages près de 1 eau en Brabant et aux environs de Liège. 171. CREX BAILLONII VieilL — Crex de Bâillon. Encore plus rare que le précédent. De passage accidentel dans les marais de la Flandre et dans ceux de la Campine aux envi- rons de Hasselt. 172. CREX PORZANA L. Crex Marquette. Arrive en mars , émigre en automne. Habite en été les ma- rais; se trouve assez souvent dans les champs de trèfle à l’époque de son passage d’automne. ( 118 ] GENRE RALE — Ralhts L. 173. RALLUS AQUATICUS L. — Râle d’eaü. Arrive en mars, émigre en novembre ou, décembre selon les localités. Habite en été les marais où croissent des joncs et des broussailles. On le voit nager au milieu des herbes à la maniéré des poules d’eau. A l’époque de ses émigrations partielles on le tue dans les prairies humides. Dans quelques marais où 1 eau ne ge e point il semble sédentaire. GENRE POULE D’EAU , Gallinula Lath. ( Fulica L. ) 174. GALLINULA CHLOROPUS I. — Poule d’eau aux pieds VERTS. En wallon poïe df aiwe [ poule d’eau ) . ^ Commune dans les marais et les étangs bordes de pnes. es migrations de celte espèce paraissent fort restreintes. Si el e s e- loigne souvent pendant l’hiver , cette règle n est cependant pas sans exception car il y a certains étangs où elle est sédentaire. Niche au milieu des joncs. GENRE FOULQUE , Fulica L. 175. FULICA ATRA L. — Foulque noire. j ! En wallon d'atwe (Coq d’eau). ; De passage au printemps et en automne sur les étangs etl® | rivières. Voyage isolément. Peu commune aux environs deLiege. Niche dans les grands marais des Flandres et de la Campine. Le nom de macroule donné à la Foulque dans quelques parties de la France vient évidemment du mot mole-erawe (Taupe corbeau) sous lequel on désigne la Foulque dans les environs , d’Anvers. ' ( il9 ) ORimK IX. ÉCHASSIERS. — GRALLÆ L. a. Famille 1. midée^s. GENRE OUTARDE , Otis L. * Otîs. 176. OTÎS TARDA I. — Outarde pesante. De passage accidentel en Belgique dans les hivers rigoureux. On la voit alors paraître sur les bruyères de l’Ardcnie , ou dans les champs cultivés du centre de la Belgique. Voyage par trou- pes ou isolément. Tetrax» Leach. 177. OTIS TETRAX L, — Outarde Cannepêtiêre. De passage accidentel dans les bruyères de la Campine et en Brabant. Encore plus rare que la précédente. N. B. Le Courre vite d’Europe [Cursorius Europœus Latb) , espèce du midi de l’Europe , s’égare quelquefois dans le nord de la France. Un individu a été tué sur les côtes de la Manche, et un autre a été pris aux environs de Metz , le septembre 1822, dans un filet tendu pour les alouettes. Famille 9. Claai*adi*idëes. GENRE GLARÉOLE, Glareola Lath. {Hirundo L. ) 178. GLAREOLA PRATINGOLA X. — Glaréole des PRAIRIES. La Perdrix de mer. Buffon. — Glareola iorquaia Tem. M. de Meczcmaker m’écrit qu’il a constaté Fapparition d’un { 120) individu de celte espèce méridionale à Bergues en Flandre. D'au- tres captures accidentelles ont eu lieu en Hollande et en Picardie , d'après MM. Temminck et Bâillon. GENRE ÆDICNÈME, Ædicnemus T. { Charadrius L. ) 179. ÆDÎGNEMUS CBEPITANS Tem. — Ædicnême criard. De passage irrégulier dans les bruyères de l’Ardenne au prin- temps et en septembre. Plus rarement dans le centre de la Bel- gique. GENRE PLUVIER , Charadrius L. * Ægialites» Boie. 180. CHARADRIUS HIATIGULA I. — Pluvier a collier. De passage irrégulier dans l’intérieur du pays le long des rivières. Très-commun en Flandre sur les bords de la mer au printemps et en automne. 181. CHARADRIUS MINOR Meyer. — Pluvier petit. De passage plus ou moins régulier sur les bords de la Meuse. Assez souvent dans les prairies marécageuses des environs de Maeslriclit ; courre sur la grève des rivières. Emigre en hiver^ 182. CHARADRIUS CANTIANUS Lath. — Pluvier Inter- rompu. Commun sur les côtes de Flandre et à l’embouchure de l’Escaut , au printemps et en automne. Très-rare et accidentellement dans l'intérieur du pays. Il cherche sa nourriture en courrant rapi- dement sur les bords de la mer. Emigre eu hiver. Un certain nombre d’individus nichent sur nos côtes. ( 121 ) * ^ Eudromias. Boie. 183. CHARADRIUS MORÏNELLUS X. Pluvier Guignard. De passage régulier en Flandre sur les côtes maritimes à la fin d’août et en septembre ; plus rare' en Brabant ; accidentellement en Ardenne. On ne voit guère que des jeunes. *** Charadrius, 184. CHARADRIUS PLUVIALIS X. — Pluvier ordinaipxE. En wallon Plouvi — Pluvier doré Buff'on. De passage régulier en automne et en mars et avril. Cette es- pèce voyage par troupes très-nombreuses et choisit pour se repo- ser les plaines les plus étendues. GENRE SQUÂl^AROEE , Squatarola Giiv. ( Tringa L. — Vamllus Tem. ) 185. SQUATAROLA HELYETIGA X. — Squatarole. Suisse. Vanellus melanogaster Tem. — Vanneau-pliivier Buïï. Commun à son double passage en Flandre, sur les bords delà mer surtout vers rembouchure de l’Escaut. Très-accidentelle- ment dans le centre de la Belgique , sur la Meuse. GENRE VANNEAU , Vanellus Briss. ( Tringa L. ) 186. VANELLUS CRISTATUS JXeî/cr. — Vanneau huppé. Nichent en assez grand nombre dans les vastes prairies maré- cageuses de la‘Campine et des polders. Emigrent en automne par troupes nombreuses. A celte époque, au printemps, et quelque- fois en hiver ils se répandent par petites familles dans les champs cultivés et pâturent comme les corbeaux. Les œufs sont très-re- 16 ( 122 ) cherchés. On en vend beaucoup au marché de Maeslricht, mais leur ressemblance avec ceux de Corbeaux qui sont aussi fort bons à manger, a souvent donné lieu à des supercheries. GENRE TOURNEPIERRE, Strepsilas, Illig. [Tringa L.) 187. STREPSILAS INTERPRES L. — Toürnepierre Interprête. Sirepsiîas CoUaris Tem. De passage régulier au printemps et en automne sur les côtes maritimes dans les parties où se trouve de gros gravier qu’il retourne pour y chercher de petits animaux marins. Très-acci- dentellement dans l’intérieur du pays : un individu a été tué près de Liège avec des Hirondelles de mer au mois d’avril après une tempête. ï. M©BimÉ©|îâ€lé£S, GENRE HUÎTRIER, Hœmalopiis L. 188. HÆMATOPUS OSTRALEGUS I. — Huitrier Ostralège. Ptî. De Meezemaker l’observe très-abondamment sur la côte de Flandre en hiver et au printemps. On en voit de temps en temps des individus isolés le long de la Meuse au printemps et en au- tomne. Souvent on en renferme dans les jardins pour détruire les limaçons et les vers. ( 123 ) Faiiiilfle Ilecuarviroâtritlëes. GENRE ÉCHASSE, Himantopiis Briss. [Charadrius L.) 189. HIMANTOPUS MELANOPÏERUS — Echasse a MANTEAU NOIR. De passage très-accidentel en Belgique ; plusieurs exemplaires ont été tués aux environs de Bergues et de Tournay. M. de Meeze- maker m’écrit qu’on n’en voit plus depuis le dessèchement des grands marais ; il y a niché une fois à sa connaissance. Un indi- vidu isolé a été tué sur la Meuse. M. Bâillon l’indique en Picardie et M. Holandre dit que plusieurs individus ont été observés à dif- férentes reprises près de la frontière aux environs de Thionville. C’est un oiseau du sud et de l’est de P Europe qui cherche les marais salains des Bords de la mer. GENRE AVOGETTE, Reciirvirostra L. 190. REGÜRYIROSTRA AYOGETTA L. — Avocette Recurvieostre. Peu commune à son double passage sur les côtes maritimes et dans les grands marais des Flandres; très-accidentellement et isolément sur les bords de la Meuse et sur la Moselle au prin- temps. Get oiseau vit de préférence à l’embouchure des fleuves. FsiiMille S* GENRE PH ALAROPE , Plialaropus Briss. {Tringa L.) 191. PHALAROPUS FULICARÎUS X. — Phalarope FüLICAIRE. Phal. platyrhynchus Tem. Très-rare et de passage accidentel dans les marais de la Cam- ( 124 ) pine et sur les côtes de Flandre , seulement pendant les hivers rigoureux. M. le vicomte F. de Spoelbergh en a recueilli un in- dividu adulte aux environs de Louvain pendant Thiver. M. de Meezemaker l’a vu quelquefois aux environs de Dunkerque. GENRE LOBIPÈDE, Lobipes Cuv. (Tringa L. — Phalaropus Tem.) 192. LOBIPES HYPERBOREUS L. — Lobipède hyperboré. Encore plus rare que le Phalarope fulicaire sur les côtes maritimes de Belgique pendant les hivers rigoureux. Observé plusieurs fois sur celles de Flandre par M. de Meezemaker , de Hollande et de Picardie par MM. Temminck et Bâillon. Famille 4. ^coIo|»aeid[ëe@. GENRE SÂNDERLING, Calidris Illig. {Charadrius L.) 193. CALIDRIS ARENARIAL. — Sanderling des sables. De passage régulier sur les côtes maritimes au printemps et en automne. Rare et accidentellement sur les rivières de l’intérieur. J’en possède un jeune individu tué en octobre sur la Meuse près de Liège. GENRE BÉCASSEAU, Tringa L. * Pelidna, Cuv. 194. TRINGA SURARQUATA Güldenst. — Bécasseau COCORLI. Très-commun à son double passage sur nos côtes maritimes au mois d’avril et à la fin de l’été. Je n’ai pas encore observé d’indi- vidus dans l’intérieur du pays. M. Holandre l’a recueilli au commencement de septembre sur la Moselle près de Thionville. ( 125 ) 195. TRINGA CINCLUS Z. — Bécasseau Bhünete. Tringa variahilis Tem. — XJAlonette de mer Buff. Très-commun à son double passage de printemps et d'automne sur nos côtes maritimes. Rare dans les marais de l'intérieur, assez souvent cependant dans ceux de la Campine au mois d’avril. 196 . TRINGA SCHÏNZI Brehm. — Bécasseau de Schinz. Plus rare que le CincJus mais dans les memes localités et à peu près aux mêmes époques. Ce n’est probablement qu’une race lo- cale plus petite, mais se rapportant aux Cinclus comme M. Tem- minck l’a pensé. Naumann , adopte pourtant l'opinion de Brehm et croit que cette race pénètre plus avant dans le nord que l’espèce ordinaire. Selon M. Temminck il ne faut pas confondre cette espèce ou race avec la T,Schinzi (Bonap.) du nord de l’Amérique. N. B, Le Tringa Pygmœa Latb. [Tringa plaiyrhyncha Tcm.) a été observé une seule fois dans le nord de la France par M. Bâillon. C’est un oiseau de l’Orient de l’Europe. M. Koch veut en faire le genre Limicoïa, 197. TRINGA TEMMINCKII Leisl. — Bécasseau de Temminck. De passage au printemps et en automne sur les côtes maritimes ; accidentellement sur la Moselle, notamment aux environs de Th ion ville d’après M. Holandre. 198. TRINGA MINUTA Leisl, — Bécasseau nain. Assez rare en Belgique. De passage au printemps et à la fin de l’été sur les côtes maritimes. Rare dans les grands marais et sur les bords de la Moselle. ( 126: ) Tringa, 199. TRINGA MAKITIMA Brünnich. — Bécasseau maritime. Peu commun à son double passage de printemps et d’automne sur les côtes maritimes et sur l’Escaut près de son embouchure ^ presque jamais dans les marais de Tintérieur. 200. TRINGA CANUT US L. — Bécasseau Canut. Très commun au printemps et à la fin de l’été sur les côtes ma- ritimes. Très-accidentellement dans les marais de l’intérieur. N. B. Le Bécasseau roussâtre [Tringa rufescens Vieillot) de l’Amérique septentrionale a été trouvé accidentellement en Picardie par M. Bâillon. GENRE COMBATTANT, Machetes Cut. {Tringa L.) 201. MACHETES PUGNAX L. > — Combattant qoerelleur. De passage au printemps' dans les grands marais. Assez com- mun dans ceux des environs d’Anvers , rare ailleurs. Cette es- pèce niche en grand nombre dans les prairies humides de la Hollande où elle vit au milieu des Vanneaux et des Etourneaux. Il est assez rare de trouver deux mâles en plumage de noces dont la fraisB et les oreillons soient colorés de même. Ces orne- ments accessoires varient à l’infini, il y en a de blancs , noirs , fauves , gris , et toutes les couleurs intermédiaires diversement mélangées. Je suppose qu’il niche dans les polders. Emigre en septembre. Son nom lui vient des combats furieux que les mâles se livrent au printemps. ( 127 ) GENRE CHEVALIER, Totanuf^ Bechst. {Tîinga et Scolopax L.) * Àctitis. Boie. 202. TOTANUS HYPOLEUCOS I. — Chevalier guignette. Arrive en avril , niche dans les îles de la Meuse et de l’Escaut. Commun en juillet et août sur la plupart des rivières de l’inté- rieur du pays; émigre en septembre. Les chasseurs le nomment Cuïblanc» Totanus. 203. TOTANUS OCHROPUS L. — Chevalier Culblanc. De passage au printemps et à la fin de l’été. Fréquente de pré- férence les torrents limpides des montagnes boisées. Aussi dans la Campine ; rare en Hesbaye. Voyage par couples ou par petites bandes. Niche assez souvent dans notre pays. 204. TOTANUS GLAllEOLA L. — Chevalier Sylvain. Rare et accidentellement dans les marais de la Campine au milieu des bois de sapins. Aussi sur la Moselle en automne d’après M. Holandre. 205. TOTANUS FUSGUS Z. — Chevalier brun. Commun sur les côtes de Belgique à son double passage de printemps et d’automne ; il a été aussi observé dans les marais des Flandres et sur la Moselle. N. B. Le Chevalier Stagnatiie [Totanus Stagnatilis Bechst.) qui habite le sud et l’orient de l’Europe a été observé accidentelle- ment en Picardie , par M. Bâillon. ( 128 ) Gambetta. 206. TOTANUS CALIDRIS L. — Chevalier Gambette. De passage sur les côtes et dans les marais au printemps et en automne. Aussi sur la Meuse.Niche en Hollande dans les prairies humides. Glottismhson, 207. TOTANUS GLOTTIS L. — Chevalier aboyeur. Rare en Belgique. Passe au printemps et à la fin de Tété sur les côtes maritimes. Accidentellement sur les rivières. Un indi- vidu a été tué sur le Geer au mois de juillet. GENRE BARGE, Limosa Brisson. {Scolopax L.) 208. LIMOSA LAPPONICA L. — Barge be Latbonié. Limosa rufa Brisson , Tem. Barge rousse. De passage au printemps et en automne sur les côtes de la Belgique. Rare. Très accidentellement- dans les marais' de l’inté- rieur et sur la Moselle. 209i LIMOSA MEYERI Leisler. — Barge de* Meyer. De double passage sur les côtes de Flandre. Rare. J’en dois la connaissance à M. de Meezemaker. M. Temminck l’indiq.ue comme de passage accidentel en Hollande. 210'. LIMOSA ÆGOCEPHALA L. — Barge Egocephale. Limosa melanura Tem. Barge à queue noire. De passage au commencement de mars et à la fin de l’automne ; quelquefois aussi'en hiver. Fréquente les marais; moins rare que les précédentes dans le centre du pays. N. B. La Barge cendrée [Limosa cinerm Gm.) Limosa Terech ( 129 ) Tem. a élé observée une seule fois en Picardie par M. Bâillon , c’est un oiseau de la mer Caspienne. On en fait le genre Terekia, Bonap. GENRE BÉCASSINE, GallinaÿO Briss. (Scolopax L. Tem.) ^ Telmatias Boie. 211. GALLINAGO MAJOR L. — Bécassine double. Peu commune. De passage dans les marais à la fin de l’automne et au mois de mars et d’avril. Se trouve souvent dans ceux de la Campine. 212. GALLINAGO SCOLOPACINUS Bonap. — Bécassine ORDINAIBE. Scoïop. GalUnago L. Commune dans les marais à son double passage de printemps et d’automne. Niche en Hollande. N. B, Kaup a séparé sous le nom de Bécassine de Brehm ( G. Brehmi) les individus qui ont 16 pennes à la queue au lieu de 14. Je suis tenté d’adopter l’opinion de M. Temminck qui doute que ce soit une espèce distincte. M. Bâillon l’a observée en Picardie. JV. B, M. Bâillon sépare aussi sous le nom de Bécassine de Lamotti [G, Lamotti) des individus de Picardie qui n’ont que 12 pennes caudales et sont du reste semblables aux exemplaires or- dinaires. M. Temminck regarde cette variation comme acciden- telle ; en tout cas elle est fort rare. N. B. La Bécassine erratique [G. peregrina Brehm ) est une espèce distincte qui a la taille du G. gallinula avec les formes de G. Scolopacinus, M. Bâillon qui la nomme Pygmœa l’a observée deux fois aux environs d’Abbeville. 17 ( 130 ) ** Philolmnos. Boie. 213. GALLINAGO GALLINULA L. — Bécassine gallinule. Commune dans les mêmes localités que la Bécassine ordinaire et aux mêmes époques. GENRE BÉCASSE, Scolopax L. 214 SCOLOPAX RUSTIGOLA L. — Bécasse rüsticole. En wallon Bégasse, ' De passage régulier dans les grands bois en octobre et no- Tembre. Repasse en mars. A cette époque un petit nombre d’in- dividus passent dans les campagnes et s’arrêtent dans les jardins ou le long des haies. D’autres séjournent dans ces bois si r hiver est tempéré. Quelques couples seulement nichent dans les grands bois de l’Ardenne. Les chasseurs prétendent distinguer plusieurs races entr’autres une plus petite ; mais je n’ai jamais pu trouver de caractères dis- tinctifs pour séparer ces divers individus et je suis convaincu comme M. Temminck que ces petites Bécasses ne sont que les jeunes des couvées tardives qui n’émigrent qu'un peu plus tard que les autres. On observe de temps en temps des variétés acciden- telles blanchâtres ou jaunâtre pâle, GENRE COURLIS , Numenius Lath. [Scolopax L.) 215. NUMENIUS ARQUATA L, — Courlis arqué. De passage régulier au printemps et à la fin de l’automne dans les bois près des grands marais. Très-commun et presque séden- taire sur les bords de la mer. Rare aux environs de Liège. Je crois qu’il niche dans les terrains arides et sabloneux car j’en ai reçu de l’Ardenne en été et j’en ai vu d’autres à Ostende en août. ( 1-31 ) 216. NÜMENIUS PHÆOPUS L. — Coüblis Corlieu. De passage au printemps et en automne le long des côtes mari- times. Accidentellement dans les bois de l’intérieur. B, Le Courlis Ténuirostre [Numemus Termiroslris , Savi) a été observé une seule fois en Picardie par M. Bâillon. C’est une espèce de Tltalie. Faii&ille !• Vaiitalidëes. GENRE IBIS, Ibis Briss. {Tantalus L.). 217. IBIS FALCINELLÜS L. — Ibis Falcinelle. De passage très accidentel en Belgique , deux individus ont été tués aux environs de Tournay. D’autres exemplaires ont été ob- servés en Hollande , sur la Moselle et en Picardie ; la plupart au mois de mai. M. de Meezemaker m’écrit qu^il ne le voit plus aux environs de Bergues depuis le dessèchement des grands marais. Famille II. Ardeideeis. GENRE CIGOGNE, Ciconia Briss. [Ardea L.) 218. CICONIA ALBA Briss. — Cigogne blanche. Ardea Ciconia L. De passage en avril et à la fin d'août. Les cigognes voyagent par grandes troupes et se reposent rarement. Si elles s’abattent c’est sur le toit d’un grand édifice , d’une ferme , ou au milieu de la campagne. Elles sont très-peu défiantes ; nichent en Hollande mais point en Belgique. ( 132 ) 219. CICONIA NIGRA L* — Cigogne noire. Beaucoup plus sauvage que la précédente ; vit dans les forêts marécageuses de l’Orient; très rare et de passage accidentel en Belgique. Plusieurs individus ont été tués au printemps et en automne dans le Brabant et aux environs de Namur. GENRE HÉRON, Ardea L. * Ardea, 220. ARDEA CINEREA Z. — Héron cendré. Vit et niche dans les grands marais. Cet oiseau se répand dans les prairies humides à l’arrière saison. En hiver il se réfugie sur les petites rivières qui ne gèlent pas. On en voit aussi au milieu des champs après la moisson : ces derniers s"y nourrissent de petits rongeurs et de grenouilles mais la nourriture de prédilec- tion de cet oiseau consiste en poissons d’eau douce ; aussi est il regardé comme le fléau des étangs. 221. ARDEA PURPUREA Z. — Héron pourpré. Rare et de passage accidentel en Belgique , du moins dans le centre du pays et sur la Moselle. Plus habituellement dans les grands marais près de Venlo vers la frontière de Hollande; assez souvent aux environs de Lille. ** JEgretta Bonap. 222. ARDEA ALBA? Z. Héron blanc. A, Egretta Tem. Espèce tout à fait méridionale ; a été tuée en décembre 1813 près de Metz d’après M. Holandre. M. Bâillon Tindique aussi en Picardie. Un Héron blanc a été vu il y a plusieurs années aux en- (133) virons de Maestricht; n’étant point certain que ce soit YAlba, j’ai fait suivre le nom d’un signe de doute. N, B, Si ce n’est pas YAlba qui a été vu en Belgique ce serait le Héron Garzette [Ardea Garzetta L.) vulgairement Petite égrette qui a été tué plusieurs fois en Picardie et qui n’est pas rare dans le centre de la France. Buphus Boie. 223. ARDEA RALLOIDES 5co|). — Héron Ralloide. Crahier Suffi L'apparition accidentelle de cette espèce méridionale en Belgique est constatée par la capture aux environs de Tournay de deux individus qui m’ont été indiqués par MM. Dumortier et d’Espierres. Un autre individu a été tué sur la Meuse en été près de Huy en 1841. Bonap. ,224. ARDEA MINUTA Z. — Héron naln. Blongios Buff. De passage irrégulier au printemps et en automne dans les marais de l’intérieur du pays. Plus habituellement dans ceux de la Campine et des Polders. M. Holandre dit qu’il niche quelque- fois dans les saussaies aquatiques de Longeyille et Montigni. (Moselle.) Boiaurus Steph. 225. ARDEA STELLARIS Z. — Héron Butor. Assez commun dans les grands marais couverts de joncs et de saules dans la Campine et les polders. Rare et accidentellement dans l'intérieur du pays. Niche sur les confins de la Hollande. ( 134 ) GENRE BIHOREAU, Nycticorax Cuv. [Ardea L.) 226. NYCTICORAX GRISEA Gm, — Bihoreau gris. Nycticorax Ardeola Tem. — Ardea Nycticorax L. — iV. Gardent page 48 de cette Faune. Rare et de passage irrégulier en Campine et dans les polders. Accidentellement dans l’intérieur du pays. Famille 3. € 263. MERGUS ALBELLUS I. — Harle PiErrE. Commun en hiver dans les marais du nord de la Campine et dans les polders. De passage irrégulier à cette époque sur les ri- vières de la Belgique. Mer ganser, Leach. 264. MERGUS MERGANSER I.— Harle Bièvre. De passage en hiver sur les côtes maritimes. Pendant les fortes gelées ils se répandent par petites troupes sur les rivières de l’in- térieur de la Belgique et surtout sur celles qui ne gèlent pas. Ils avalent d'assez gros poissons tout entiers. 265. MERGUS SERRATOR X. — Harle Huppé. Beaucoup plus rare en Belgique que l’espèce précédenteî M. Temminck la dit très-commune en Hollande. On la trouve assez souvent dans les polders mais très-accidentellement sur les rivières de l’intérieur du pays. Les Mergus Serrator et Merganser ayant les pieds jaunâtres sont nommés canards sauvages par les chasseurs tandis que le Mergus Albellus ayant les pieds noirs est vendu et mangé comme Sarcelle. Le fait est que ces trois espèces d’oiseaux sont encore plus aquatiques que les Sarcelles et que leur chair est huileuse et de mauvais goût. ( 148 ) Famille des Pélécaiiidées* GENRE CORMORAN, Pfialacrocorax Briss. {Pelecamis L. Carbo Meyer Tem.) 266. PHALAGROGORAX GARBO JL. — Gormoran ordinaire. Carho Cormoramus , Tem. Commun sur nos côtes maritimes et à l’embouchure de l’Escaut pendant presque toute l’année. De passage accidentel sur la Meuse en hiver et au printemps. Voyage par troupes ; se perche sur les arbres. Aussi de passage accidentel sur la Moselle en hi- ver. Il offre plusieurs variétés détaillé dont une plus grande a été nommée Carbo Crassirostris par M. Bâillon. Vit de poissons. 267. PHALAGROGORAX GRAGULUS L. — Cormoran NIGAUD. Carbo cristatus. Tem. Observé accidentellement en Picardie par M. Bâillon et sur la côte de Flandre par M. de Meezemaker. C’est un oiseau des ré*- gions arctiques. iV. B, On sera peut-être surpris de voir que je ne parle pas du Cormoran nigaud [Carbo Graculus Tem.) que l’on croyait d’abord commun en Hollande mais on ne sait plus trop ce que c’est que cet oiseau et même s’il n’est pas une espèce tout à fait exotique. MM. Keyzerling et Blasius le nomment Ph. Cristatus Fabr. iV. B* Le Pélican Onocrotale [Pelecanus Onocrotalus L.) oi- seau du centre de l’Europe a été tué le 4 octobre 1835 sur l’étang de Fouligny dans le département de la Moselle. (Voy. la Faune de M. Holandre). C’était un jeune d’un an. Le Pélican est exces- sivement rare à l’ouest du Rhin et du Rhône. ( 149 ) GENRE FOU , Sula Brisson, (Petecanus L.) 268. SULA BASSANA L, — Fou de Bassan. Assez commun en automne et en hiver sur nos côtes maritimes et à l’embouchure de l’Escaut. On ne voit guère que des vieux; les jeunes sont extrêmement rares. Un individu égaré a été tué sur la Meuse il y a quelques années. Vit de poissons de mer qu’il saisit en se laissant tomber du haut des airs où il plane sans cesse, il ne nage point. Fs^iiiille t* Edaridëes. GENRE HIRONDELLE DE MER , Sterna L, » * Syîocheïidon. Brehm. 269. STERNA CASPIA PaîL — Hirondelle de mer Caspienne. De passage très-accidentel sur les côtes de Belgique. Très-rare sur l’Escaut ; un individu a été tué près de Tournay. ** Gelochelidon. Brehm. 270. STERNA ANGLIGA Montagu, — Hirondelle de mer Anglaise. De passage très-accidentel sur l’Escaut, Plusieurs individus ont été tués en Flandre et aux environs de Tournay. Thaïasseus, Boie. 271. STERNA CANTIAGA Gm. — Hirondelle de mer Caugek. Très-commune sur nos côtes maritimes notamment à Ostcnde. ( 150 ) File vole par troupes nombreuses sur les bancs de sable. Presque jmnais dans Vintérieur des terres. Niche sur les bords de la mer. **** Sterna. | i 272. STERNA DOUGALLI Monlagu. — Hirondelle de mer DE DoUGALL. De passage accidentel sur nos côtes maritimes vers Tembou- cliure de l’Escaut en août et septembre. Elle vole de compagnie avec la St. Hirundo mais ce sont toujours , d’après M. Temminck, des individus ou des couples isoles. I 273. STERNA HIRUNDO L. — Hirondelle de mer pierre- GARIN. I e ï Très-commune sur nos côtes maritimes a Ostende et sur 1 Es- j caut jusqu’à Anvers. Elle paraît sur la Meuse et l’Ourlhe à la | suite des tempêtes , surtout au printemps et en automne. M. Ho- landre l’a aussi observée quelquefois sur la Moselle. Niche sur les i bords de la Mer. jl 274. STERNA ARCTICA Tenu — Hirondelle de mer Arc- TIQUE ► I Assez rare sur la côte de Flandre , au printemps et en automne, | selon M. de Meezemaker. , , I M. Temminck la dit de passage sur les côtes maritimes de la Hollande , pendant les fortes tempêtes du nord^^uest. Elle visite aussi celles de Picardie d’après M. Bâillon. Un individu a été tué dans la province de Brabant vers 1832 ; un autre cité par M. Ho- , landre a été recueilli sur la Sarre près de Sarregueminnes en | juillet 1832. i ( 151 ) 9 O e « « Sigfnula, Boie. 275. STERNA MINUTA L. — Hirondelle de mer petite. Se trouve en été sur nos côtes maritimes et sur l’Escaut. Peu commune. Accidentellement sur la Meuse à Liège. Elle n y pa- raît qu’après les tempêtes au printemps et en automne. Niche dans les dunes sur nos côtes. «««**« ^ydroche ïidon, Boie. 276. STERNA NIGRA L. — Hirondelle de mer noire. Commune presque toute l’année sur les grands marais du nord de la Campine , et dans ceux du Brabant septentrional. Niche dans les joncs ; commune également sur TEscaut et la Meuse infé- rieure ; parait en été sur la Meuse à Liège , et sur la Moselle après les coups de vent. Très-rarement sur les côtes maritimes. N»B, L’Hirondelle de mer moustac [Sterna Leucoparéia Nat- terer) , a été observée accidentellement sur les côtes de Picardie , par MM. Bâillon et de Lamotte. C’est une espèce de l’Adria- tique. iV. J5. L’Hirondelle de mer Leucoptère {Sterna Leucoplera Tem.) estaussi indiquée en Picardie par M. Bâillon. Elle n’y parait sans doute que très-accidentellement car c’est aussi une espèce essen- tiellement méridionale. GENRE MOUETTE , Larus L. * Xema Leach. 277. LARUS MINUTES Pall — Mouette Pygmée. De passage très-accidentel sur la côte de Flandre , et sur TEs- caut en hiver. M. Temminck dit que les jeunes seuls paraissent sur nos rivières. "( 152 ) 278. LARÜS CAPISTRATUS. — Mouette a masque brun. M. de Meezemaker possède plusieurs individus de cette espèce rare recueillis sur la côte près de Dunkerque en automne et en hiver. 279. LARÜS RIDIBUNDUS Z. — Mouette Rieuse. Très-commune sur les polders et PEscaut, ainsi qu’aux envi- rons d’Ostende. Niche sur le bord des rivières. Moins commune sur la mer. Elle parait sur la Meuse et sur les grands étangs après les tempêtes. Il en est de même sur la Moselle d’après M. Holandre. 280. LARÜS SABINI Leach» — Mouette de sabine. S’égare quelquefois dans nos climats pendant Thiver. Ün indi- vidu a été tué sur le Rhin, un sur les côtes de Hollande , et un troisième sur celles de Picardie. C’est une espèce du cercle arctique. Gavia Boie. ! 281. LARÜS EBüRNEüS Gm. — Mouette blanche. Vulgairement mouette sénateur. Indiquée comme de passage accidentel sur les côtes de Hollande et de Picardie par MM. Temminck et Bâillon. Des chasseurs m’ont dit avoir vu à Liège en hiver une Mouette entièrement blan- che qui devrait être cette espèce ; je ne suis pas certain cependant que cet oiseau des régions polaires ait été déjà tué en Belgique, | mais il me semble positif qu’on l’y trouvera , d’autant plus qu’on a j des exemples de son apparition dans le midi de l’Europe. | ( 153 ) *** Rissa* Leach. 282. LARDS TRIDAGTYLUS I. — Mouette Trïdagtyle. De passage en hiver sur TEscaut et sur les grands marais. Moins souvent sur les côtes maritimes. Après les tempêtes elle pa- rait quelquefois sur la Meuse et même sur les étangs du centre du pays ; cette espèce et le Ridibundus sont les seules Mouettes qui apparaissent de temps en temps sur ceux de la Hesbaye. — Se trouve accidentellement sur la Moselle , d'après M. Ho- landre. Larus, 283. LARDS CANDS L, — Mouette cendrée. Vulgairement Mouette à pieds bleus. Très-commune en hiver sur les côtes maritimes et sur l'Escaut jusqu’à Anvers. Très-rare sur la Meuse et dans le centre de la Belgique où elle ne parait qu’après les tempêtes. M. Holandre cite un individu tué en hiver sur la Moselle. — Cette espèce est beau- coup plus petite que les suivantes. C’est sans doute par inadver- tence que M. Boie n’en a pas fait un genre distinct. — Il aurait bien valu son genre Sternuîa et beaucoup d’autres de même va- leur dont il a cru enrichir et simplifier sans doute l’Ornithologie. — J’ai cité partout les travaux de ce genre dont il y a mainte- nant superfétation ; mais qu on ne s y trompe pas ce nest pas pour sympathiser avec ces idées , mais pour faire sentir le vide et la non-valeur de ces coupes génériques qui ne servent quà amener le cahos dans la nomenclature et à rendre son étude impossible et décourageante. 284, LARDS GLADGDS Brünn. — Mouette Glauque. Vulgairement le Goéland Burgermeister. De passage accidentel sur nos côtes; en hiver on n’y voit pres- 20 ( 15M que jamais que des jeunes , les vieux ne quiUent pas les régions arctiques. Cependant M. de Meezcmaker en a recueilli un indi- vidu adulte près de Dunkerque. 285. LARDS LEUGOPTERUS Faber, ^ Mouette Leücoptère. Espèce du cercle arctique. Parait accidentellement sur nos côtes et sur celles de Picardie et de Hollande, mais ce sont pres- que toujours des jeunes. M. deMeezemaker en a recueilli plusieurs aux environs de Dunkerque. 286. LARDS MARINDS L. — Mouette Marine. Vulgairement Goéland à manteau noir. Commune en automne et en hiver sur nos côtes maritimes et sur l’Escaut. Accidentellement et seulement après les tempêtes sur les eaux de Tintérieur. Très-rare sur la Meuse et la Moselle. M. Holandre en a observé un individu adulte et plusieurs jeunes sur cette rivière. 287. LARDS ARGENÏATDS Brünn. ~ Mouette argentée. ! Vulgairement Goéland à manteau bleu. Commune presque toute l’année sur nos côtes et à l’embou- chure de l’Escaut ; mais surtout en automne et en hiver. Après les ouragans elle parait sur la Meuse et sur les grands marais. Très-accidentellement sur la Moselle. 288. LARDS FDSCDS L. — Mouette manteau brun. Vulgairement Goéland à pieds jaunes. Larus flavipes Meyer. De passage sur nos côtes en automne , assez commune selon » M. de Meezemaker. M. Temminck dit quelle vole à cette épo- que à une grande hauteur, en troupes composées d’individus ' adultes. Elle niche principalement dans le midi. M. Holandre » Il en a observé qu'un seul individu sur la Moselle. (155) GENRE STERCORAIRE, Stercorarius Briss. {LariisL. — Catarractes Brünn. — Lestris lUig. Tem. ) * Cataracta, Brünn. 289. STERCORARIUS CATARACTES I. ~ Stebcoraire Cataracte. Gœland brun Buff. — Catarracta skua Brünni Parait accidentellement sur les côtes de Hollande, de Belgique et de Picardie après les tempêtes. Habite ITslande. ** Lestris, îllig<.. 290. STERCORARIUS POMARINUS. Tem, — Stercoraire ROMARIN. Parait accidentellement sur nos côtes après les ouragans , en automne et en hiver ; des individus égarés ont été tués dans le centre de la Belgique. M. Holandre en cite même un exemple sur la Moselle. — M. Temminck dit que sur nos côtes et sur le Rhin il ne parait presque jamais que des jeunes. M. de Meeze- maker m'écrit aussi que les vieux sont rares sur la côte. Niche dans l'Amérique boréale* 291 . STERCORARIUS PARASITICUS L. — Stercoraire Pa- rasite. Leslris Richardsoni Sw. Tem. De passage accidentel sur nos côtes après les tempêtes d’au- tomne. Plus rarement sur l’Escaut et sur le Rhin. Aussi en Hol- lande et en Picardie. Dans nos climats on ne voit presque ja- mais que des jeunes. Niche dans les régions arctiques. iV. B, M. Degland croit pouvoir conserver comme espèce distincte , le St, Crepidatus qui serait un peu plus petit et aurait un angle beaucoup plus prononcé au bout de la mandibule infé- rieure du beC; et l'onglet de la supérieure plus court et plus^ ( 156 ) Lombé. — Ce serait l’espèce la plus commune sur nos côtes après les coups de vent d’automne. 292. STERCORARÏUS LONGIGAUDATUS Eriss. - Sterco- raire A LONGUE QUEUE. L. Buffonii Roic. L. parasitica Gm. Tem. C. Cephus Brünn : Keyz. et Bl. Très-accidentellement sur la côte de Dunkerque en hiver , selon M. de Meezemaker ; il est aussi indiqué sur les côtes de Picardie par M. Bâillon. A la mi-octobre 1834 , M. Degland en a reçu plusieurs individus jeunes tués sur les champs ensemen- cés aux environs de Lille. Il habite le nord de l’Amérique, d’où il émigre en Islande et en Norwège. N. B. M. Degland indique comme espèce nouvelle sous le nom de St. Lessonii un individu tué sur la côte de Dunkerque en 1825 et plus petit que les autres espèces^ il a aussi le bec plus plus court et plus comprimé. Cet individu parait âgé d’un aiu Je ne puis émettre d’opinion positive à son égard , mais je crains que ce ne soit une variété accidentelle de taille. Famille ^ . l®i*©eeîSaFi«îëes« GENRE PÉTREL, Procellaria L. 293. PROCELLARIA GLACIALIS L. — PÉriiiîi, Glaciai.. Habite les régions arctiques, mais s’égare accidentellement pen- dant les fortes tempêtes d’hiver sur les côtes de la mer du nord depuis la Hollande jusqu’en Picardie et en Bretagne. M. de Mee- zemaker l’a observé plusieurs fois en cette saison aux environs de Dunkerque. ( 157 ) GENRE THALASSÏDROME , Thalassidroma Vigors. ( Procellaria L. ) 294. THALASSIDROMA LEACHII Tem» Thalassidrome de Leagh. De passage accidentel sur nos côtes à la suite des ouragans et des tempêtes. Très-accidentellement dans l’intérieur du pays. Un individu a été recueilli aux environs de Louvain par M. le vicomte F. de Spoelbergh en février 1837. — Un autre sur l’Es- caut à Anvers. — Un troisième à Namur vers la même époque et un quatrième à Liège en 1840 en automne. Habite le nord de l’Ecosse. 295. THALASSIDROMA PELAGIGA L. — Thalassidrome DE TEMPÊTE. L'oiseau de tempête Buff. De passage accidentel sur nos côtes comme la précédente, mais plus fréquemment. Elle remonte quelquefois l’Escaut en grand nombre pendant les tempêtes d'hiver. Cet oiseau semble ébloui par la lumière du jour car plusieurs individus se sont jetés en quelque sorte sur les ouvriers des quais d’Anvers dans une de ces circonstances. Deux individus se sont laissés prendre à la main après la tempête du 30 octobre 1835, l'un à Namur sur le bord de la Meuse , l’autre au centre de l’Ardenne sur un étang. M. Holandre cite un exemplaire tué aux environs de Thionville aussi sur un étang en janvier 1822 après une tempête, GENRE PUFFÏN , Puffimis Ray. {Procellaria L. — Nectris Forster. ) 296. PUFFINUS ANGLORUM Ray. — Puffin des anglais. ProCé pufftnus Gm. — P. arcticus Faber. Se trouve très-accidentellement sur nos côtes et sur celles de \ ( 158 •) Hollande et de Picardie après les tempêtes d’automne. M. de Meezemaker ne Ta vu qu’une seule fois en Flandre. Habite le nord de l’Ecosse. iV. B. M. Bâillon indique comme ayant observé une seule fois sur les côtes de Picardie le Puffin cendré* — Pufflnus Cine- reus Gm. [P. major Faber) ; on a aussi observé une fois en Picardie le Puffin obscur. — Puffinus obscurus Gm. Famille t* Aleidees* GENRE MACAREUX, Fratercula Brîss. [Alca L. — Mormon T.) 297. FRATERCULA ARCTICA Z. — Macareux Arctique. Mormon fratercula Tem. De passage très-accidentel en hiver sur nos côtes maritimes. Vit toujours sur mer ; ne se trouve sur les bords qu’après les coups de vent. Il paraît que le M. Glacialis Leach , n’en est qu’une variété. GENRE PINGOUIN, Alca L. 298. ALCA TORDA Z. — Pingouin Torda. Se trouve assez communément sur nos côtes maritimes en au4 tomne , en hiver , et au commencement du printemps. Ne va ja- mais à terre excepté après les ouragans. GENRE MERGULE, Mergulus Ray. ( Alca L. — Uria Tem. ) 299. MERGULUS ALLE Z. — Mergule Allé. De passage très-accidentel sur les côtes de la mer du nord en France , en Belgique et en Hollande pendant les tempêtes d'hiver. ( 159 ) GENRE GUILLEMOT, Uria Briss. ( Colymbus L. ) ^ Grylle^ Brandt. 300. URIA GRYLLE L. — Guillemot Gryllé. De passage très-accidentel sur les côtes de Hollande, de Bel- gique et de Picardie après les gros temps en hiver. Uria, 301. URIA TROILE L, — Guillemot Troile. Commun en hiver sur les côtes maritimes , parait en petit nombre vers l’embouchure de l’Escaut ; très-accidentellement sur les rivières et les marais de l’intérieur. Un individu a été tué en Campine et un autre à Halloy près de Ciney. 302. URIA LAGRYMANS — Guillemot Larmoyant. M. de Meezemaker en possède un magnifique exemplaire en plumage de noces tué sur la côte de Flandre près de Dunkerque , fort avant au printemps. M. Bâillon l’a aussi observé accidentel- lement en Picardie. — Il habite l’Islande. S'amille ColymMflëes. GENRE PLONGEON, Colymbus L. 303. COLYMBUS GLAGIALIS L. — Plongeon glacial. De passage irrégulier sur nos côtes maritimes et sur l’Escaut , pendant les hivers rigoureux ; encore plus rare sur les lacs et rivières de l'intérieur du pays où il ne parait jamais que des jeunes. M. Holandre cite trois exemples d’apparitions sur la Mo- selle pendant l'espace de 15 ans : c’était toujours au moment des grandes inondations d’hiver comme cela a lieu aussi en Bel- gique. { 160 ) I, 304. COLYMBÜS ARCTICüS L. — Plongeon arctique, | ’ - Très-rare et accidentellement en hiver sur nos côtes mariü- ' mes. Excessivement rare sur les rivières et les marais de Tinté- ^ rieur où les vieux ne se voyent jamais ou presque jamais, > 305. COLYMBÜS SEPTENTRIONALIS L. — Plongeon sep- 1 TENÏRIONAL. f I; Très -commun à la fin de l’automne en hiver et au prin- 1 temps sur nos côtes maritimes , sur les marais des polders et f aux bouches de l’Escaut. Les jeunes paraissent assez souvent dans - Tintérieur du pays en Campine et sur la Meuse. Famille 3* Poclici|»i •Îî-.H î 'îifpU'yîQ ndhyi:^±.'X -.r ■ ■ '■ ■■'■ / ■ . ’.Tn^hf m.ü!)üiîU'OÎ: i*. ’-b ’■-• -‘î •• ..-■ .--';qévO^ ^ \ :U- ■" - ' • uV)<{ lit' "'■•■'iiv; ,r;tn.:-: v.i:<.v'f.^l.:- 1 ' ’^i w-,: ■ :;; usn.;îi«’i>'i n;^ ;.! ;V tt f-'mvîfthq Ufi % ?':sr, .•a‘;q,;)iÿ/i'*i 'ù ; i‘;-! ■ i')! ■ fil iiiiaî KOI'.*-: -: --j; ■■îw ^ ' ■ ;j.>'î,i .o'u,53-' ,i;»iy y '®)> :?«! 'i ‘>.’ . '';' ■_ i'iVO' APPSNDIX ABX OISEAUX. ESPÈCES DÛMESTIÛÜES. A, GENRE FRINGILLE — Fringilla L. 1. FRINGÎLLA CANARIA L. — Fringille des Canaries. Serin des Canaries Buff. En wallon Canari, Originaire des îles Canaries. On en élève beaucoup en cages et dans les volières où l’on obtient souvent des métis avec plusieurs espèces de la même fa- mille , mais particulièrement avec la Linotte et le Chardonneret. Cet oiseau n'est pas du même genre que le Serin ou Cini [Pyrrhula Serinus L.) B, GENRE COLOMBE , Columba L. 2. COLUMBA LIVIA Briss, — Colombe Biset. En wallon Colon, Originaire des bords de la Méditerranée. Je ne parlerai pas de ses innombrables variétés domestiques. Je me contenterai de citer le Pigeon voyageur qui est élevé avec un grand soin en Bel- gique où il existe beaucoup de sociétés qui décernent des récom- penses aux propriétaires des pigeons qui ont remporté le prix de célérité et d’éloignement. (Voyez l’article de la Columba Livia à l’état sauvage). 3. COLUMBA RISORIA L. — Colombe Rieuse. Vulgairement Tourterelle à collier. On l’élève en volière comme objet de curiosité. Les métis que ( 164 ) j’ai obtenus de cet oiseau et de la Tourterelle sauvage ressem- blent plûtot à cette dernière. Ils sont stériles. En Belgique on n’élève pas la variété blanche. La Columba Risoria est originaire du nord de l’Afrique. C. GENRE PAON. Pavo L. 4. PAVO CRISTATUS I. — Paon huppé. Originaire de l’Inde. On rélève dans les basses cours à cause de sa beauté ainsi que ses variétés blanches et panachées. D. GENRE FAISAN, Pliasianush. 5. PHASIANUS GOLCHÎCUS L. — Faisan de Golchide. Originaire de l’Europe orientale. Le Faisan n’est pas naturel à la Belgique , mais se multiplie dans un état de quasi-liberté dans quelques parcs de la Flandre et du Brabant où on l’a intro- duit et d’où il s’égare de temps en temps dans les bois du reste de la Belgique. Je ne l’ai point placé parmi nos oiseaux sauvages parce qu’il ne saurait subsister l’hiver sans la nourriture qu’on lui porte. — Par une raison inverse j’ai admis la Columba Livia dans la Faune Belge. 6. PHASIANUS PIGTUS l. — Faisan doré. Originaire du Gaucase et de la Grèce selon M. Temminck, de la Ghine selon les auteurs précédents. On l’élève en petit nombre dans les ménageries. 7. PHASIANUS NYGTHEMERUS I. — Faisan argentés Originaire de l’Inde. On réicvc comme le précédent. ( 165 ) E. GENRE COQ, Gallits Briss. (P/iasianiis L.) 8. GALLES DOMESTICUS Briss, — Coq domestique. Phas. Gallus L. En wallon Coq et Poille. Originaire de l’Inde. Je ne parlerai pas de la multitude des races que l’on élève comme objets de curiosité ; je ne citerai que les trois principales variétés que l’on doit considérer sous le point de vue de l’utilité réelle et de la consommation. E La race Française ^ basse sur pattes, à grande crête, à plu- mage coloré de couleurs vives changeantes ou foncées. — Bonne race surtout pour le^s œufs. Elle est répandue dans les provinces de Hainaut , Namur , Luxembourg , c^est-à-dire dans les parties montagneuses. 2° La race Hollandaise ou Flamande, très-haut juchée sur pattes, à crête peu visible, à plumage souvent roussâire. Cette race est la plus répandue dans le plat pays , mais elle est coriace et mauvaise à manger. C'est elle aussi que l’on emploie dans ce jeu cruel de combats de Coqs que par humanité je voudrais voir interdit. 3° La race de Bréda , basse sur pattes , ressemblant pour les formes à la Française, mais remarquable en ce que le plumage est toujours le même , blanc moucheté et rayé de noir ; race excel- lente à engraisser , mais que l’on regarde comme produisant moins d^œufs que les deux précédentes. Elle est peu répandue et seule- ment chez les amateurs de ce qui est bon et recherché. Elle nous vient de Hollande. F. GENRE DINDON, MeleagrisE, 9. MELEAGBIS GALLOPAYO L, ^ Dindon Gallopaon. En wallon Bidon et Dinne. ( 166 ) Originaire des État-Unis Américains. On l’élève en grand nombre. Pourquoi faut-il que nous ayons encore ici à désirer la suppression d’un usage barbare celui du jeu des roues de dindons, où Ton suspend vivants ces malheureux oiseaux à une roue pour les abattre à coups de barre de fer ? G. GENRE PEINTADE, Numida L. 10. NUMIDA MELEAGRIS L. — Peintade méléagride. Originaire du nord de l’Afrique. On en élève fort peu et seu- lement comme objets de curiosité dans les basses cours. JH, GENRE CYGNE, Cygnus, Meyer. 11. CYGNUS OLOR I. — Cygne Olor. En wallon Cîne. Originaire de l’Orient. On en élève sur presque tous les étangs où il vit en liberté (voyez l’article de cet oiseau à l’état sauvage) . /. GENRE OIE, Anser Briss.. * Cygnopsis. Brandt. 12. ANSER CANADENSIS L. — Ou du Canada. Vulgairement Oie trompette. Originaire du Canada. On^ l’élève dans quelques parcs où elle vit en liberté sur les étangs à la manière des Cygnes sans rentrer dans les basses-cours. On a peine à la multiplier . Sa chair a mauvais goût. [13. ANSER CYGNOIDES l. — Oie Cygne. Vulgairement Oie de Guinée, Originaire ^de Guinée selon les uns , de Sibérie selon les autres. Celte espèce commence à se répandre dans les basses cours. Elle ( 167 ) s’engraisse très-bien sans manger autre chose que de l’herbe , et produit des métis avec l’Oie cendrée et l’Oie de Canada. Anser. 14. ANSER CINEREÜS Meyer, — Oie cendrée. Anas Anser, L. En wallon Awm Originaire du midi. On élève cet oiseau en troupes dans plu- sieurs parties du pays et dans presque toutes les fermes. Il varie beaucoup quant à la couleur. Je ferai la même observation quant au jeu d’Oies que quant au jeu des roues de Dindons. (Voyez l’article de cet oiseau à l’état sauvage) . *** Chenalopex,hQS>s» 15. ANSER ÆGYPTIACUS L, — Oie d’Ègypte. Originaire de l’Egypte. On l’élève dans un très petit nombre de basses cours et de parcs. C’est un oiseau querelleur qui tue souvent les volailles que l’on renferme avec lui. (Voyez l’article sur cet oiseau à l’état sauvage). /. GENRE CANARD, Anas L. * Cairina. Flem. 16. ANAS MOSCHATA L, — Canard musqué. Vulgairement Canard d'Inde , de Barbarie, Canne Cygne. Se trouve sauvage sur la mer Caspienne selon MM. Keyzerling et Blasius ; originaire de la Guyanne selon les autres auteurs. On l’élève dans plusieurs basses cours. Il y en a des variétés blanches et pes, Il produit des métis avec le canard ordinaire (voyez l’ar- ticle de Y Anas Furpureoviridis), (168) Anas. 17. ANAS BOSCHAS L, — Canard ordinaire. En wallon Kénard. Provenant des Canards sauvages de nos marais. Varie beau- coup pour le plumage. On élève aussi ça et là la variété ou race nommée Anas adunca L. (Canard à bec crochu) dont je ne con- nais pas" la souche sauvage. CLASSE III. REPTILES Nous suivrons la marche que nous avons adoptée précédem- ment en répartissant d ’aÎDord les Reptiles de notre pays d’après leur localisation. V Espèces que l’on trouve dans presque toutes les parties du pays. Anguis fragilis. Rana Temporaria. — esculenta. Hyla viridis. Bufo vulgaris. — calamita. Triton Alpestris. — punctatus. 2® Espèces qui sont restreintes à certaines localités boisées mon- tagneuses ou sablonneuses du pays. Lacerta vivipara. — stirpium. — iniiralis. Col liber austriacus. Nalrix torquata. Vipera Berus. Boinbinalor fuscus. — obsteiricaws. — igneus. Salamandra inaculosa. Triton cristatiis. — palmatus. S'’ Espèces dont la capture dans les limites de la Belgique n’est pas constatée d’une manière positive. Chelonia Garetta. Coluber viridiflavus. Vipera Aspis. 4“ Espèces indiquées dans le nord de la France : Lacerta viridis. Bombinator punctatus. Natrix viperina. Triton marmoratus. J’ai adopté pour la classification de nos Reptiles la classification de Brongniart et Cuvier mise au niveau des nouvelles découvertes par le prince Charles Bonaparte. < 5^-v; Z ,: ' h;; , 'm p^s -V* .. vXîoi:{f.^titeol 0|;À‘îï^X|J-"'i •'.•-.MÜ '«iJ|?<,ij|’f.| Stffth ^rmii fl#x1 3Éîp ^-" •’t' .?ftsï|ÎH7 o'idfi '.«UXVC:'; '-V- . ; . 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LACERTA YIVIPARA Jacquin, — Lézard Vivipare. Lacerta Screibersiana, Milne Edwards. Il habite les montagnes boisees et les bruyères de la rive droite de la Meuse surtout en Ardenne, mais il descend cependant le long des bords de l’Ourthe jusque près de Liège et existe dans les broussailles d’Hippopbaé des dunes d’Ostende et dans les bois de pins des sables de la Campine. Ce Lézard se tient à terreà l’ombre et ne grimpe pas le long des rochers ni des murs. Assez commun à Spa et à St.-Hubert. Il varie pour la couleur du ventre qui tantôt est blanchâtre, tantôt verdâtre et tantôt jaune safran. Cette dernière variété est en outre ponctuée dé noir en dessous. C’est celle que j’ai trouvée danslcs tourbières deTArdenne, à Ostcnde, et près d’Halloy dans un marais. Elle a été nommée Zoo/oca Crocea par plusieurs auteurs. * * Lacerta, 3. LACERTA STIRPILM Daudin. — Lézard des soucues. ï.acerta agilis [par&] L. Assez rare en Belgique. Je ne l’ai encore observé que dans les montagnes des environs d'Arlon (Prov. de Luxembourg). Il se tient toujours dans les broussailles. On croit aussi l’avoir vu près de Liège sur les bords de TOurthe. C’est la plus grande espèce du genre dans notre pays si le Lézard vert ne s’y trouve pas. ( 173 ) N,BkLa Lézard vert [Laver ta Viridih Pctiver) est assez eom- tïjun aux environs de Paris ; on dit qu'il existe dans la forêt de Mormàle , mais j en doute. G est une espèce méridionale. Podarcis, Wagl. 4. LxiCERTA MÜRALIS Laur. — Lézard des Murailles. Lacetla agilis. Hoîandre. En wallon Qwatpess. C’est le plus commun de nos Lézards. Il se trouve en grand nombre dans toutes les carrières de pierres calcaires, les vigno- bles et les vieux murs des bords de la Meuse , de l’Ourthe , et delà Vesdre, et on le retrouve dans quelques localités sèches du centre du pays ; mais il est inconnu dans les villages des plaines de la Hesbaye et je ne Lai pas vu non plus sur les plateaux de l’Ardenne où il est remplacé par le Vivipara, Il semble identifié aux roches du calcaire anthraxifère et l’autre aux schistes du terrain ardoisier et aux sables. Ce joli petit ani- mal grimpe avec rapidité sur les murailles perpendiculaires et se cache dans leurs crevasses. Il est très-doux , parfaitement inno- cent et détruit beaucoup d’insectes nuisibles aux espalliers. On a donc tort de vouloir l’en chasser. Sa queue se brise très-facile- ment mais repousse comme dans ses congénères. Var» «. Dessous du corps blanchâtre. Var. /S. De même mais 4 à 5 plaques bleues le long des flancs. Var. s. Dessous du corps d’un rouge de brique plus ou moins vif; des taches bleues sur les flancs comme chez la précé- dente. Cette jolie variété se trouve sur les rochers calcaires exposés au soleil. Elle est commune à la carrière du Prince sur l’Ourthe en face de Colonster ; malheureusement sa belle couleur rouge disparaît dans l’alcohol. iV. B. Ce n’est pas ici le lieu d’entrer dans de longs détails sur un animal étranger à la Relgique , mais je dois prévenir que je pense que notre Muralis à dos gris brun qui habite depuis le { 17^] nord de l'Europe jusqu’aux Alpes n’est pas de la même espèce que le Lézard décrit et figuré sous le même nom par le prince Ch. Bonaparte et qui est si excessivement commun dans toute l’Italie. Cette dernière espèce offre ordinairement deux bandes longitudinales d’un beau vert sur le dos et le dessous du corps est d’un blanc soyeux sans taches. Aux environs de Turin j’ai trouvé les deux espèces. On pourrait nommer celle de l’Italie Lacerîa Sericea (Laurenti) ou Lacerta Tiîigueria (Gmel.) Cette espèce mé- ridionale ne cherche pas à mordre quand on la prend comme notre Lézard et elle se laisse approcher facilement lorsqu’on siffle un air tandis que la nôtre n est nullement sensible à la musique. Famille AsigiiidëeiS» GENRE ORVET, Anguis L. 5. ANGUIS FRAGILIS I. — Orvet fragile. En wallon Dzi» Commun dans les bois et les montagnes boisées. Se trouve aussi mais plus rarement dans les vieilles haies , les tas de fumier , sous les pierres etc. autour des villages des plaines. C’est le seul reptile écailleux que l'on trouve habituellement en Hesbaye. Malgré son nom spécifique je n’ai jamais remarqué qu’il eût la queue fragile comme celle des Lézards. Les paysans le regardent à tort comme un animal nuisible et voniraeux. ( 175) ORDRC: 111 OPHIDIENS. — OPHIDIA. Brongn. Famille t. Colubridëes. GENRE COULEUVRE, Coluber L. * Zacholus» Wagi. 6. COLUBER AUSTRIACUS L. — Couleuvre Aüstriaque. La Lisse vulgairement. Assez rare. Je Tai observée dans les montagnes et collines cal- caires de la rive droite de la Meuse jusqu’aux confins de l’Ardenne vers Han-sur-Lesse. Elle se trouve aussi aux environs de Louvain etM. VanHaesendonckl’a prise dans la forêt de Tongerloo.Sa taille n’est jamais considérable. ** Coluber. 7. COLUBER VIRIDIFLAVUS Lacep.-^ Couleuvre verte et JAUNE. Elle a été observée dans les bois montagneux du département de la Moselle surtout sur les bords de l’Orne par M. Ho- landre. On m’a assuré qu'elle avait été trouvée également dans les rochers des environs de Binant. C’est une espèce méridionale. GENRE NATRICE, Natrix Merr. ( Coluber L. — Tropidonotus Wagl. ) 8. NATRIX TORQUATA Merr. — Natrice a collier. Coluber finir ix L. En wallon Colouve. Commune dans les montagnes calcaires et les bruyères de la rive droite de la Meue ainsi que dans les hautes prairies maré- cageuses de l’Ardenne. Elle a aussi été observée dans le Rainant et aux environs de Louvain, Jamais dans les plaines de la Hes- ( 176 ) baye. Celte espèce atteint jusqu a six pieds de long. Elle est re- gardée à tort comme vénimeuse. C’est un animal doux et craintif qui ne cherche à mordre qu’au premier moment où on le saisit et dont la morsure est peu sensible. On trouve ses œufs en grande quantité dans la sciure de bois des scieries de St-Hubert au mois de juillet. N. B. On prétend avoir trouvé dans le nord de la France en Lorraine et en Picardie la Natrice vipérine [natrix viperina Latr) . — J’en doute. Famille Vipéritiées. GENRE VIPÈRE, Vipera Latr. ( Coliiber L. ) I * Pelias Merr. | 9. VIPERA BERÜS L. — Vipère BerüS. j Observée dans plusieurs taillis marécageux des Flandres où | elle semble assez commune. Var. Rougeâtre [Vipera chersea L.) | Var. /3. Noirâtre [Vipera prester L.) j Je ne sais si ces deux variétés de coloration ont déjà été j| observées chez nous. Celte espèce et la suivante sont vénimeu- | ses. Je n’ai cependant jamais entendu parler d’accidents arrivés |l dans notre pays. [ ^ Vipera. | 10. VIPERA ASPIS L. — Vipère aspic. j Vipera Ber us Holandre. j D’après la description que M. Holandre donne des petites | écailles qui recouvrent la tête et un individu qu a bien voulu m’envoyer M. le professeur Fournel de Metz , c’est cette espèce qui existe dans les bois rocailleux des environs de Metz. C’est | sans doute elle aussi qui se trouve dans les bois secs de la pro- i vince de Luxembourg et que M. Alex. Carlier croit avoir vuef une seule fois dans ceux de Quimkempoix près de Liège. Ccst| une espèce méridionale. I ( i'7 ) SOUS-CLASSE 2. — DIPNOËS. OItOllÆ IV. . BATRACIENS > — BATRACHIA Broiign. Famille t. Rauidées. GENRE GRENOUILLE, Rana L. 11. RANA TEMPORARIA Z. — Grenouille a ïeüipes NOIRES. Vulgairement Grenouille rousse. En wallon Raine comme la suivante. Tres-commune partout, aussi bien dans les lieux secs que dans les bois et les jardins humides. Elle varie beaucoup pour la cou- leur du dessus du corps. Var. a. Roiissâtre. Var. Verdâtre. Var. y. Grisâtre. Var. .. Grise toute tigrée de noir en dessus. Var. Rouge. Le dessous du corps est blanc, jaunâtre, roussâlre ou ver.- datre selon les individus; mais la balafre noire des tenmes existe chez tous. ^ 12. RANA ESCULENTA Z. — Grenouille jvungeable. Vulgairement Grenouille verte. Commune sur le bord des étangs et des marais. En été elle se Üent immobile à fleur d’eau ; à terre elle fait des sauts énormes On ne la trouve pas dans les endroits où il n’y a pas d’eau C’es’t celte espèce qui coasse dans les étangs pendant les belles soirées dété. On la mange, et on ne devrait même guère manger que 23 ( 178 ) coUeospècc mais les marchands vendent souvent à sa place la Temporaria et meme le Crapeaud ordinaire. Quelques individus surtout d’age moyen ont le dos noirâtre avec trois raies longitudinales vertes. GENRE SONNEUR , Bombinator Laiir. ( Piuna L. ) ^ Pelodytes Fitz. 13. BOMBINATOR FUSGüS Laur» — Sonneür brun. Observé au fort Carnot près d’Anvers et dans les fossés et les mares de la Gampine anversoîse par M. Van Haesendonck chirurgien. Alytes, Wagl. 14. BOMBINATOR OBSTETRIGANS Laiir, — Sonneur ac- coucheur. Très-rare. Observé dans les Flandres par M. le professeur Morren. — M. Alex. Garlier m’a communiqué qu’il se trouve également dans les environs de Liège , où il a été pris dans une carrière située à Angleur. Son cri est interrompu , doux , sonore. Assez commun en Picardie Bombinator . 15. BOMBINATOR IGNEUS Law\ — Sonneur en feu. Rana homhina L. Très-commun dans les mares pluviales et les petites flaques d’eau des montagnes boisées et des bruyères en Condroz et en Ardenne. Je ne pense pas quTl se trouve à gauche de la Meuse. V. B. Le Sonneur ponctué, Bombinator punctatus Daudin. a été observé en Picardie par M. Bâillon. Wagler veut en faire le genre Pelobates, ( 179 ) GENRE RAINETTE, Hyla Laiir, ( Rana L. ) 16. HYLA VIRIDIS Laur. — RAmETTE Verte. Peu commune en Belgique. Elle grimpe sur les feuilles des arbustes ; quelquefois aussi sur les plantes aquatiques. On conserve ce joli petit animal dans des bocaux d’eau fraîche et l’on prétend en faire une sorte de baromètre d’après sa position au fond de l’eau ou à la surface. Je crois qu’on ferait mieux pour cela de se servir de \diRana escuïenta car la Rainette a une répu- gnance assez prononcée à se tenir dans l’eau. GENRE CRAPAUD , Bufo Laur. ( Rana L. ) 17. BUFO YULGARIS Laur. — Crapaud commun,. Rana Bufo h. En wallon Crapô veneingn (Crapaud venimeux). Le Crapaud très-commun dans tous les lieux obscurs et les jardins , n’est pas venimeux comme on le croit généralement. Le soir on le voit marcher assez rapidement dans les allées et dans les champs. H ne peut faire que de très-petits sauts. En été à la suite des orages on observe souvent des myriades de très- jeunes crapauds venant d’accomplir leur dernière métamorphose, couvrir la terre et s’éparpiller partout, là ou avant la pluie on n’en remarquait aucun. Le vulgaire est persuadé qiiil pleut des cra- pauds, mais celte opinion n’est pas admissible. Quelques person- nes pensent quTine trombe les enlève des marais et les lance avec la pluie et celte explication semble tout aussi peu raisonnable que la première au moins dans la plupart des cas. D’autres enfin ont cru que l’humidité fait sortir les jeunes crapauds des crevas- ses de la terre et des trous où ils se cachent pendant la sécheresse après avoir abandonné l’eau, et cette manière de voir, me semble ( 180 ) seule plausible , car il n'est pas concevable qu’ils puissent être portés dans les nuages ni qu’il y ait assez souvent des trombes pour les enlever et surtout pour en rassembler un si grand nom- bre à la fois car il est à remarquer que ces crapauds n’étant plus têtards , k trombe devrait aller les tirer des herbages et des cre- vasses tandis que si elle les enlevait des marais ce devraient être bien plutôt des têtards ou de semi-tétards que nous verrions pleu- voir , ce qui n’arrive pas. Var. a* Verdâtre tacheté de brun [Bufo Rœseîii Daudin). bans les marais , et sur les bords de la mer , dans les flaques d’eau saumâtre. Var. p. Cendrée [Bufo cinereus , Daudin), Dans les champs au milieu des céréales. Var. y. Enorme [Bufo palmarum Cuv.) Ce sont les très-vieux individus. Ceux-là ont un aspect dégoû- tant et se retirent près des habitations. Les crapauds vers le mois d’avril se rendent en grand nombre dans les étangs pour vaquer à k reproduction. On les y trouve accouplés. 18. BUFO CALAMITA Laur. Crapaud galàmite. Peu commun en Belgique , mais répandu dans presque toutes les provinces. Je l’ai pris sous les pierres dans les bruyères sèches de l’Ardenne ; en Hesbaye dans les jardins , en Campine près des étangs. iV. B. M. Duméril réunit au B. calamita le Bufo viridis Laur. [Bufo variabtlis Pall.) qui en serait une variété méridio- nale. Quels que soient les rapports de formes entre ces deux espèces j’avoue qu’il m’est difficile de croire à leur identité. ( 181 ) Faimile . Salamaatclfiilées. GEISRE SALAMANDRE , Salamandra Laur. ( Lacerta L. ) 19. SALAMANDRA MACÜLOSA lawr. Salamandre tagiietée. Lacerta salamandra Lj En wallon Rogne et QwaUpess* Habite les caves , les lieux humides et obscurs , notamment les bois de la rive droite de là Meuse. Je ne crois pas qu elle existe dans les plaines de la Hesbaye. Les paysans ont un dégoût supers- titieux pour cet ànimal qu'ils croient à tort très- venimeux. GENRE TRITON, Triton Laur. ( Lacerta L. — Salamandra Latr. Daudiu ) ^ Triton. 20. TRITON CRISTATÜS Laur. — Triton Crêté. Lacerta païustris L. C’est la plus grande espèce du genre. Elle est assez commune dans les mares des environs de Liège , et dans les petites flaques d’eau des montagnes. Aussi dans plusieurs marais du centre de la Belgique. N, B. Le Triton marbré [Triton marmoratus Daud.) est voisin du cristatus. Je ne l’ai pas encore vu en Belgique. Lissotriton Bell. 21. TRITON ALPESTRIS Laur. — Triton alpestre. Salamandra cincta Latr. — Sal. Rubriventris Daud. Lacerta Lacusiris var s, ,, Gm. Se trouve presque partout dans les mares ; très-commun dans celles de l’Ardemie et du Condroz. Il sort de l’eau en automne pour n'y rentrer qu’au printemps. (182 ) 22. TRITON PÜNGTATUS Daud* — Triton ponctué. Salamandra eïegansDàuà. — Lacerta vulgaris et aquatica L. Lissotriton Paîmatus Bell. Très-commun dans les mares , les marais et les étangs. Il Tarie à l’inüni dans la coloration et dans la forme de la belle crête découpée que le mâle porte au temps des amours En automne il sort de Teau comme le précédent et ressemble alors pour la forme à une vraie Salamandre. D’après la figure le Triton vittatus Gray me semble une légère variété de cette espèce. 23. TRITON PALMIPES Daud, — Triton palmipède. Sal. palmata Guv. Cette espèce est beaucoup moins répandue que les précédentes, mais elle est commune là où elle existe. Je l’ai observée dans les mares d’eau de source dans les vallées de l’Ourtbe et de la Yesdre. M. Yan Eaesendonck Fa recueillie en Gampine. Elle varie peu. Plusieurs auteurs ont donné pour le Palmipes des variétés du Punctatusi Le prince Ch. Bonaparte lui-même exprimant queU ques doutes sur Fauthenticité de cette espèce on peut soupçonner quTl n’a pas eu sous les yeux un mâle des deux espèces au printemps , car dans cet état il est impossible de les confondre. CLASSE IV. POISSONS D’EAU DOUCE Cette classe se répartit en poissons d’eau douce et en pois- sons de mer. — N’ayant encore qu’une connaissance très-incom- plette de ces derniers , je donnerai le peu que j’en sais sous la forme d’un appendix et je commencerai par traiter des espèces d’eau douce , qui me sont maintenant mieux connues : Je les di- vise en trois groupes d’après leur genre de vie. 1° Poissons d’eau douce proprement dits qui ne vont point à la mer. Leuciscus argenteus. — Dobula. — dolabratus. ■--» Idus. — Jeses. — Selysii. — riitilus. — Ruliloides. ' — Erythropblhaliuiis, Aspius Alburnoides. — bipunctatus. Abramis Buggenhagii. — Heckelii. — Blicca. — Brama. Salmo Trutta. — Fario. Thymallus vexillifer. Esox Lucius. Gasterosleus aculeatus. — Pungitius. Petromyron Planeri. Ammocætes branchialis. Ces poissons existent presque tous simultanément dans les bassins de l’Escaut, de la Meuse et de la Moselle. Cependant celui de TEscaut est caractérisé jusqu’ici par la possession exclu- sive du Cobiiis Fossiïis et par l’absence de V Aspius bipunctatus du Thymallus vexillifer Au Rhodeus amarus, et du Chondrostoma Coltus Gobio. Acerina cernua. Perça fluviatilis. Lota vulgaris. Acanthopsis tænia. Cobiiis fossiïis. — barbatula. Gobio fluviatilis. Barbus fluviatilis. Cyprinus regina. — Carpio. elatus. — striatus. — Gibelio. — moles. — Carassius. Rhodeus amarus, Tinca chrysitis. Phoxinus lævis. Chondrostoma Nasus. < ( 184 ) Nasus. — La Moselle se distingue surtout de la Meuse par la pré- | sence du Leucùcus dolahratus et par Tabscnce de VAbramis | Heckelii, Mais probablement que des recherches suivies feront î disparaître encore quelques unes de ces disparités. j 2° Poissons d’eau douce qui descendent à l’embouchure des fleu- I yes pendant Thiver. | Acipenser Sturio. Salmo Salar. ! Alosa vulgaris. Pleuronectes Fesus. I — Finta. * Pelrorayzon marinus. 3® Poissons de mer qui remontent nos rivières au printemps ou en été. Anguilla latirostris. r— medioroslris. — acutirostris : Pelromyzon fluvialilis. J'ai cru devoir suivre la méthode du prince Charles Bona- parte qui a su concilier en partie les principes de Cuvier et d’Agassiz. | CLASSE 4. POISSONS. PISCES L, SOUS-CLASSE DES POMATOBRANCHES. a, saaiaaoiasî^'iïsîaa. ORDIIS: E. STURIONIENS. — SrUR/OiVES Cuv. Famille des Acipenséridées. GENRE ESTURGEON , Acipenser L. 1. ACIPENSER STURIO £. — Esturgeon ordinaire. En wallon Sturgeon. Commun à l’embouchure de l’Escaut et de la Meuse qu"il re- monte souvent au printemps jusqu’à Liège et même plus haut. On en a pêché de dix pieds de long près de cette ville. Accidentelle- ment dans la Moselle. N. B. M. Van Haesendonck croit avoir observé dans l’Escaut à Anvers une seconde espèce se rapprochant de X Acipenser Huso L. probablement celle décrite en Angleterre sous le nom d’Actpen» scr Latirostris par MM. Parnell et Yarrell. 24 ( 186 ) eaisîîaQsi aa. îsâaâas'sosaaa. OMim£ II. CTENOIDES.— CTENOIDEI Âgassiz. Fcimille t « Pleur® BieGtidëes. GENRE PLEURONEGTE, Pleuronectes L. {Plaiessay Cuv.) 2. PLEURONECTES FLESUS I.—Pleuronecte Flet. Yu]gaiiTemexïi petite Plie. Très-commune dans l’Escaut et dans les fossés qui y commu- niquent près d'Anvers. M. Van Haesendonck a observé qu’elle remonte souvent la Neth jusqu’à Westerloo pendant la saison plu- vieuse. M. Jos. Lamarche , négociant à Liège , m’a communiqué qu’un individu a été pris dans le Riez d'une usine sur l’Ourthe au-dessus de Liège , et M. Holandre cite un exemplaire pris à Metz en août 1818. Ce poisson vit très-bien dans l’eau douce. On trouve fréquemment des exemplaires réverses c’est-à-dire ayant les yeox et la couleur foncée du côté gauche ; c’est la PL Pa55çr de Bloch. Famille Trig^lideeis. GENRE CHABOT, Cottus L. 3. COTTUS GOBIO Z. — Chabot Têtard. En wallon Chabot. Commun dans la Meuse et dans presque toutes les rivières et ruisseaux d’eau vive à fond pierreux qui s’y jettent. Il se tient ordinairement près du bord et des pierres ; point dans le Geer ni ( 187 ) dans la plûpart des eaux vaseuses. Assez commun dans le haut Escaut, dans les ruisseaux des environs d’Anvers et dans la Moselle. Famille 3. Perciflé^eist* GENRE GREMILLE, Acerina Cuy. ( Perça L. ) 4. ACERINA CERNUA L. — Grémille Goügeonniérb. En wallon Oggu Commune dans la Meuse , TOurthe, la Vesdre , la Moselle et autres rivières à fond pierreux. Elle existe cependant aussi dans l’Escaut et dans la Neth, J’ai recueilli une variété cendré-foacé en dessus , bleuâtre en dessous.^ GENRE PERCHE, Perça L. 5. PERÇA FLUVIATILIS L. — Perche de rivière. En wallon Percô et Piche» Commune dans presque toutes nos rivières. Ce poisson préfère les eaux de source très- vives mais ne cherche pas un fond pier- reux comme la Truite ; aussi cette dernière ne vit pas dans le Geer , tandisque la Perche y est communca On trouve souvent dans la Meuse une variété Irès-saupoudrée de noirâtre; quelquefois aussi ce poisson varie par le plus ou moins de gibbosité du dos. ( 188) orbui: iii. CYCLOIDES.— CFCLO/DE/ Agassiz. SOUS-ORDRE l.— JUGULAIRES. Famille I. — Gadidëes. GENRE LOTTE, LOTA Cuv. {Gadiis L.) 6. LOTA VÜLGARIS Jenyns. — Lotte commune. Gadus Lota L. En wallon Boulotte, Assez commune dans la Meuse , TOurthe et TEscaut. Elle re- monte la Moselle dans les grandes crues d'eau à la fin de Thiver d’après M. Holandre. SOUS-ORDRE ABDOMINAUX. Famille 9.— €ypi*iiiidëe». N. B. Pour cette famille importante je m’écarterai du plan de la première partie de cet ouvrage en ajoutant dès aujourd’hui les diagnoses et descriptions des genres et des espèces qui constitue- ront la seconde partie de la Faune. Cet article sera donc une sorte de monographie de nos Cyprins. Les Cyprinidées forment une famille naturelle dans la section des poissons abdominaux faisant partie de l’ordre des Cyclo'ides. Voici les caractères principaux de cette famille : Corps écailleux], pas de nageoire adipeuse ; bouche peu fendue; mâchoires faibles à bord entièrement formé par les intermaxillaires ; point de dents ; os pharingiens fortement dentés ; trois rayons branchiaux ; point d'intestins cécaux. J'adopte cette famille telle quelle a été restreinte par le prince Charles Bonaparte qui en a séparé les Pécilidées caractérisées par ( 189) la présence de dents mx mâchoires. La place naturelle desCypri- nidées est entre les Gadidées dont elles se rapprochent par le genre Cohitis et les Clupéidées auxquelles elles se lient par les genres Jspius et Chela, La famille qui fait le sujet de cet article I comprend la plus grande partie des genres Cohitis et Cyprinus jde Linné. Presque toutes les espèces sont propres aux eaux dou- jces; il y en a dans tous les continents mais chacune a en général un habitat restreint au bassin d’un fleuve et même assez souvent à un lac ou à une rivière particulière. I Les espèces varient un peu sous le rapport de la coloration selon {la nature des eaux où elles vivent; mais la plupart de celles que jl’on avait cru être des variétés de forme constituent au contraire jdes espèces distinctes bien que très-voisines les unes des autres. II en est de même des prétendus hybrides qui , d’après les expé- I riences que M. le professeur Agassiz a faites sur la fécondation I et qu’il compte publier , sont plus que rares. I ' Je me proposais ici de me borner comme dans le reste de la I P® partie de cet ouvrage à indiquer les espèces indigènes sous la I forme de catalogue raisonné sans descriptions , au moins pour les 1 espèces bien connues , mais j’ai cru devoir ajouter une notice avec des descriptions succintes et comparatives par la raison qu’il n’existe pas de moyen facile de les déterminer; les anciens ouvrages ichthyologiques n e pouvant plus être utiles sous ce rapport par suite de la grande négligence avec laquelle ils sont faits à l’excep- ! tion de celui de Bloch et à cause de la quantité d’espèces nouvel- lement découvertes , tandis que les travaux que promettent MM. Heckel, Agassiz, Bonaparte et Valenciennes ne sont pas encore publiés. Pour arriver à la détermination des espèces que j’avais distin- guées et recueillies dans nos rivières je les ai soumises à Texamen de MM. Agassiz , Bonaparte et Heckel qui ont eu l’obligeance de les examiner, et j’ai cherché à établir la concordance entre eux. Le travail synoptique admirable publié par M. Heckel dans les annales du Muséum de Vienne , avait au reste servi de point de départ à ma détermination. { 190 ) ; Pour justifier la publication de la présente notice je ferai ob- server que les trente espèces que je décris comparativement l’ont i été sur le vivant et la plupart sur un grand nombre d’individus ce qm doit donner une exactitude suffisante au signalement dé leurs couleurs et de leurs formes. 1 Je recommande sérieusement à l’attention des personnes qui ^ voudront faire usage de ces notes les caractères suivants : | 1” Le nombre de rayons aux nageoires dorsale et anale. Ce nombre peut varier d’un on deux selon la manière de compter les rayons rudimentaires ou selon les individus; mais il est tou- jours d’un grand secours pour distinguer les espèces si voisines de Leuciscus et A'Abramis. ! 2 Lenombredesécailles,quejeconsidèresoustroispointsdevue: I A. Le nombre de celles qui constituent la ligne latérale dans : tonte la longueur du poisson depuis le haut des opercules jusqu’à l’origine de la caudaloc s B. Celui des écailles au-dessus de cette ligne vers le milieu i du corps jusqu a 1 origine antérieure de la nageoire dorsale et ■ en n y comprenant pas la rangée unique qui forme la crête du dos. C. Enfin les rangées qui existent au-dessous de la ligne latérale en descendant yers l’origine antérieure des nageoires ventrales . | Dans ce dernier calcul comme dans le premier A , il ne faut pas | faire trop d’attention à une rangée en plus ou en moins qui ne cons- | titue pas nécessairement une différence spécifique mais quant aux i rangées supérieures elles n’admettent pas de variation à moins de ! monstruosités fort rares ou que Técaille qui forme la crête dorsale j n existe pas et soit remplacée par deux rangs de petites écailles ce ^ qui donne alors aux côtés l’apparence de posséder une rangée de | plus qu’à l’ordinaire et en tout cas il ny a variété quen plus. ^ 3“ La forme de la tête et notamment la largeur de Toeil, de la ; Louche , le plus ou moins d’avancement relatif des mâchoires. i 4° Le plus ou moins de hauteur du corps par rapport à sa Ion- j gueur et la forme plus ou moins carénée du dos. s ( 191 ) 5* La position de la nageoire dorsale par rapport aux ventrales. 6® Le nombre et la forme des barbillons des coins de la bouche lorsqu’il en existe. 7° Quant ,aux couleurs lorsqu’on peut examiner un poisson frais , celle de l’œil, des flancs, et de la nageoire anale, sont les plus importantes à noter. Je ferai d’ailleurs observer que les cinq nombres donnés dans les formules spécifiques sont si utiles qu’ils suffisent à la détermi- nation de toutes les espèces excepté dans le genre Cyprinus pro- prement dit (1). Le Prince Ch. Bonaparte divise cette famille en deux sous-fa- I milles qui sont pour nous des tribus. Tribu Cyprinins Bonap, Caractères. — La peau muqueuse; écailles profondément im- I plantées et rases. Chez la plupart des barbillons aux lèvres et la nageoire dorsale plus longue que l’anale qui est courte. j GENRE I. ÂCÂNTHOPSIS. Acanthopsis Agass. : {Cobitis L. Guv.) Corps allongé, comprimé, première pièce sous-orbitaire à épine fourchue mobile. Dorsale et anale courtes. La caudale arron- die. Écailles petites peu distinctes. Plus de quatre barbillons aux (1) Je me sers des abbréviations suivantes : D. Nageoire dorsale. A. Nageoire anale. Super. — Le nombre des séries d’écailles au dessus de la ligne latérale. Infer. — Celui des séries d’écailles au dessous de cette ligne. Later. — Le nombre des écailles dans la longueur de cette môme ligne. Pour l’indication des dimensions en longueur, j’y comprends la nageoire can- î dale mais pour la hauteur je ne compte que la hauteur absolue du corps dans I sa partie la plus élevée. ( 192 ) lèvres. Ventrales situées sous la dorsale. Dents pharyngiennes très-pointues et sur une seule rangée (1) . 7. ACANTHOPSIS TÆNIA L. — ACANTHorsis rubannée. D. 8 — A. 7. — Six barbillons. V1SIEI7SIONS : Longueur d’un gïand individu. .... 4 pouces, ' Hauteur 6 lignes. | Tête très-comprimée; corps un peu roussâtre, marqué en dessus de trois j .séries latérales de taches verdâtres , la série inférieure composée de taches plus I larges au nombre de 14 à 16. Ventre blanc jaunâtre. Nageoires jaunâtres la j dorsale et la caudale tachetées de brun. Une' petite tache d’un noir foncé à j l’origine de cette dernière au dessus de la ligne latérale.1 | Commune dans l’Ourthe et la Yesdre, aussi dans la Meuse et TEscaut; se tient sur les pierres. M. Holandre Ta observée dans la Moselle et décrit sous le nom de Cobilis spitura Carlier. Ce naturaliste en avait fait Une espèce distincte sur l’avis de M. Valen- ciennes qui avait pensé que la petite tache noire de la base de la nageoire caudale n’existait pas dans le véritable Cobitis tænia des auteurs. GENRE IL LOCHE Cobitis L. Agâss. Corps allongé, cylindrique; os sous-orbitaire sans épine.—' Dorsale et anale courtes ; candale peu échancrée. Écailles petites | peu distinctes. Corps visqueux. Plus de quatre barbillons aux, lèvres. Ventrales situées sous la dorsale. Dents pharyngiennes! taillées en biseau. * - ' 1 ' (1) Pour ce qui est dèà caractères génériques qui sont tirés dès dônts phàryn- ' giennes jè me suis borné à les transcrire d’aprèsM. AgasSii, h’ayanl pas eu occa- ! sion de les vérifier sur toutes les espèces, ( 193 ) 8. GOBITIS FOSSILIS L. Loche d’étang. D. 7. — A. 6. Dix barbillons. DIMENSIONS : Longueur d’un grand individu 6 pouces 1/2. Hauteur 10 lignes. Corps presque cylindrique , la queue et la tête un peu comprimées , brun clair en dessus, jaune orangé en dessous. Des points noirâtres sur le dos; une large bande latérale dans toute la longueur du corps commençant derrière l’œil et une raie ponctuée en dessous de celle-ci noirâtres. Nageoires jaunâtres; la dorsale et la candale ponctuées de noir. Une tache noirâtre vers l’extrémité du 3®rayon de Fanale. Se trouve dans les eaux vaseuses affluentes de TEscaut , en Flandre et en Brabant. Assez commune aux environs de Louvain. Elle se tient presque constamment enterrée sous la bourbe. Pas encore observée dans le bassin de Meuse ni dans celui de la Moselle. 9. COBITIS BABBATÜLA I. ~ Loche Franche. D. 10. — A. 8. Six barbülons. En wallon Mosteye. DIMENSIONS : Longueur d’un grand individu 4 pouces. Entièrement cylindrique , nuagée et pointillée de brun et de verdâtre sur un fond jaunâtre à l’exception des ventrales , de l’anale et du dessous du ventre qui sont jaunâtres sans taches. Vit dans la bourbe et les herbes aquatiques de toutes nos rivières et même dans les ruisseaux d’eau pluviale qui sont à moitié des- séchés en été. GENRE III. GOUJON Gobio Cuv. {Ctjpriniis L.) Corps allongé, fusiforme; dorsale et anale courtes. Caudale 25 ( 194 ) un peu échancrée. Ecailles assez grandes , pas de rayons épineux à la dorsale. Deux barbillons. La dorsale placée en avant des ven- trales. Dents pharyngiennes coniques, faiblement courbées à leur sommet , sur deux rangs. 10. GOBIO FLUVIATILIS Ag. — Goujon flüviatile. D. 10 — A. 9 — Super. VI — Infer. IV — Latcr. 43. En wallon Govion. — Cyprinus Gohio L. Bloch pl, 8. (mauvaise figure). DIMENSIONS.-— Hauteur d’un individu. ...... 6 pouces* Hauteur . 1 pouce. 2 lignes. ^ Verdâtre pointillé de brun et ^de jaunâtre et mélangé de violet en dessus. Ventre d’un blanc rosé. Les nageoires pointillées comme le dessus excepté les ventrales et l’anale qui sont jaunâtre pâle. | Commun dans les rivières ; aussi dans les étangs. Il y en a de j forte taille. !| I GENRE IV. BARBEAU , Barbus Cuv. ( Cyprmm L. ) Corps allongé, fusiforme; dorsale et anale courtes. Caudale un , peu fourchue. Ecailles petites. Le deuxième rayon de la dorsale ! épineux, quatre barbillons. Dents pharyngiennes coniques, allon- ^ gées , crochues à leur sommet, disposées sur trois rangs. 11. BARBUS FLUVIATILIS Ag. — Barbeau flüviatile. D. 11. — . A. 8 — Super. XI - Infer. IX — Later. 60. En wallon Barhai — Cyprinus barbus L. DIMENSIONS. — Longueur d’un petit individu. ... 6 pouces. Hauteur. .♦♦♦*.*.*.. 1 pouce environ. Verdâtre en dessus, blanc ou blanchâtre sur les côtés et en dessous , anale, j ventrales, et pectorales jaunâtres, plus ou [moins mêlées de rouge orangé. La dorsale et la caudale verdâtres mélangées de rougeâtre. ( 195 ) Habite la Meuse et ses afiluenls à fond pierreux jusque dans les ruisseaux de TArdenne. Aussi dans la Moselle et dans l’Escaut. Ce poisson atteint jusqu’à deux pieds de longueur. Variété: Le Bai'beau jaune : tout le dessus et les côtés du corps d’un marron clair. Le ventre blanc, les nageoires rouges. — Très-rare; observé dans rOurtiie. GENRE V. CYPRIN , Cijprinus L. Ag. Corps épais , plus ou moins élevé dorsale très-longue. Anale très-courte , candale peu fourchue , écailles très-grandes. Deuxième rayon de la dorsale et de l’anale épineux. Dents pharyngiennes sur une seule rangée à couronne plate et sillonnée. Nota, Par exception aux règles générales, le nombre des écail- les et des rayons aux nageoires varie quelquefois dans les pois- sons de ce genre, sans que l’on doive en induire des différences spécifiques entre ces différents individus, taudis que plusieurs espèces distinctes ont à l’état normal les mêmes nombres de rayons et d’écailles et ne se distinguent qu’à la forme du corps, de la tête et des barbillons.. En adoptant comme espèces les Cyprinus regina , elatus , striatus , moles , je me suis conformé à l’opinion des trois célè- bres ichthyologistes que j’ai consultés et que j’ai cités plus haut. SOUS-GENRE. Cijprimis : quatre barbillons. Ces espèces ont environ 24 rayons à la dorsale. 12. CYPRINUS REGINA Bonap. — Cyprin Reine. D. 23 — A. 9 — Super. VI - Infer. V — Later. 38. Cyprinus Eungaricus Heckel. DIMENSIONS. — Longueur d’un individu moyen. .... 1 pied. D’un jaunâtre doré passant à l’olivâtre sur le dos. La dorsale et la cau- dale obscures. Cette dernière notablement fourchue et son lobe intérieur plus ou moins rouge, Les autres nageoires mêlées de rouge et de jaunâtre^ Quatra (196) barbillons longs. Boiiclie large à lèvres renflées. Tête un peu plus longue que la hauteur du corps qui égale le quart de la longueur du poisson qui est cylindrique. Le dos à peine renflé. Queue allongée. Les jeuaes ont la couleur des Leuciscus Dobula ; leur dos est un peu plus caréné que chez les vieux et les points de la ligne latérale sont peu marqués. Il se trouve dans la Meuse , car un individu que j’avais en- voyé au prince Gh. Bonaparte qui a découvert cette espèce en Italie, a été reconnu par lui à sa surprise pour être de la même espèce. Cependant M. Heckel qui a reconnu notre Regina pour le même que son Hungaricus doute que ce soit le Regina de Bo- n. parte, qui aurait la tête moin longue et la dorsale commen- çant plus en avant. C’est aussi l’espèce que j’ai trouvée établie dans les étangs en Hesbaye et dans une partie du Brabant. Il me semble difficile de dire , si le Cyprinus Carpio de Bloch , pl. 16 doit être rapporté au Carpio ou au Regina» 13. CYPRINUS CARPIO t. — Cyprin carpe. D. 23-24 — A. 8-9 — Super. YI. — Infer. VI. — La ter. 38. En wallon Câpe comme les autres espèces du genre. DIMENSIONS. — Longueur d’un individu moyen. ... 1 pied. Hauteur. . 5 pouces 9 lignes. Couleurs à peu près comme celles de la précédente , mais moins dorées ; plus noirâtre sur le dos , et les nageoires plus violâtres. Tête plus courte que la hauteur du corps qui égale à peine le tiers de la longueur totale du pois- son dont le dos est légèrement élevé et bossu. Les quatre barbillons plus courts que dans le C. regina^ la bouche plus étroite, la queue plus courte, la tête notablement moins longue , les lèvres moins renflées , l’œil peut-être plus grand. Se trouve dans la Meuse mais en petit nombre. T rès-com- mune dans beaucoup d’étangs où on Télève. Elle ne se multi- plie pas dans ceux d’eau de source à moins qu’ils ne soient réchauffés par des écoulements de piscines ou de champs cultivés. En Gampine où Ton élève en grand ces carpes, elles mettent ( 197 ) trois ans et demi à parvenir à la grosseur nécessaire pour être livrées à la consommation. On réserve certains étangs gras pour faire alvincr les mères; l’année suivante on pêche les petits pour les distribuer dans un second étang, puis dans un troisième un an après. Dans ce dernier on ne place guère qu'une centaine de Carpes par hectare. On les pêche enfin à la quatrième année pour en faire la vente et l’on sème des céréales au fond de l’étang ayant d’y établir de nouveaux poissons. JV. B, Selon M. Heckel le C, Carpîo figuré par le Pr. Bona- parte pourrait être un jeune de son Elatus. Variété ? La carpe à grandes écailles Cyprinus macroïepîdotus Klein , Cyprinus specularis Lacep [Cyprinus rex Cyprinorum Bloch pl. 17.) Elle a deux ou trois rangées longitudinales d’é- cailles énormes. Le reste de la peau nu. 21 rayons à la dor- sale chez l’individu que j’ai sous les yeux. Longueur l pied , hauteur 3 pouces 9 lignes. On l’élève dans quelques étangs des Flandres et de la province de Namur où elle a été im- portée de l’Allemagne. Elle semble s’y perpétuer sans se mêler avec les autres Carpes ; mais cela tient peut-être à ce que ces Carpes sont de l’espèce des Cyprinm regina o^Elatu^s et non du Cyprinus Carpio. — Je ne crois pas que la variété sans au- cune écaille [Cyprinus coriaceus Lacep.) existe en Belgique. 14. CYPRINUS ELATUS Bonap. — Cyprin élevé. D. 22 — A. 9 — Super, à peine VI — Infer. VI ~ Later. 37-38. DIMENSIONS. •— Longueur d’un individu moyen. . . il pouces. Hauteur 4 pouces. 2 lignes. Ressemble pour la couleur au C. carpio , mais la couleur olivâtre foncé à reflets doré envahit plus encore les côtés du corps. Tête comprise à peu près deux fois dans la hauteur du corps qui surpasse le tiers de la longueur du poisson dont le dos est élevé et notablement caréné. Les barbillons des coins de la bouche épais , beaucoup plus courts que dans les deux espèces précédentes ; les deux autres barbillons presque nuis. Bouche petite à peine aussi large que chez le Carpîo, La carène du dos s’élève de suite après la tête de manière à former un ressaut et à ce que la courbe n’est pas con- tinue avec celle du front. ( 198 ) Se trouve dans l’Escaut. — On l’élève aussi dans les étangs de la Campine. — J’en possède un individu monstrueux qui manque de nageoires ventrales. Cette espèce a de grands rapports avec le C. Kollarii (Heckel) mais ce dernier a les barbillons encore plus courts et sept rangs d’écailles supérieures. Au reste VElatus d’après la figure donnée par Bonaparte aurait les barbillons plus longs que nos exem- plaires de Belgique. 15. CYPRINUS STRIATES Eolandre. — Cyprin strié. D. 23 - A. 8 9 — r Super. VII — Infer VI — Later. 36. Vulgairement Carpe blanche ou hatardée. j DIMENSIONS. — Longueur d’un assez grand individu. . 10 pouces. Hanteur 5 pouces. 2 lignes. Formes du C. Carpîo, mais le premier barbillon à peine visible et celui du coin de la bouche encore plus court que chez le C. elatus. Corps olivâ- tre en dessus ; blanc nuancé de gris et de bleuâtre , et de jaune pâle sur les côtés , ventre jaunâtre. Oeil blanc teinté de rougeâtre ; dorsale verdâtre la candale un peu fourchue teintée de rouge au lobe inferieur. Ventrales et anale lavées de violet et d’orangé. Sous-opercnles marqués de stries éle- vées disposées perpendiculairement aux ciselures de l’opuscule. La tête diflère beaucoup de celle de VElatus en ce que le front est très-bombé et f forme une courbe continue avec le dos bien que celui-ci soit moins élevé | que chez VElatus. Cette forme existe à peu-près aussi chez le Carpio. La r queue plus courte. ! . , ! Je l’ai observé dans le Geer. Il se trouve aussi dans les étangs i où les pêcheurs les regardent à tort comme un métis de Carpe | et de Rosse. Ce poisson a été décrit par M. Holandre dans la ; Faune de la Moselle d’après des exemplaires des environs de | Metz, Il a des rapports marqués avec les Cyprînus Carpio, L. Ela- gue , Bonap , Kollarii , Heckel et Gibelio , Bloch. J’en possède un individu monstrueux qui manque de nageoire ^ anale. M. Heckel qui a examiné un de mes Striatus trouve qu’il a ( 19^ ) en effet de grands rapports avec son Kollarii par ses barbillons courts , mais qu’il en est distinct par son front bombé et son dos peu élevé. 2® SOUS-GENRE. — Cyprinopsis Fitzinger. Pas de barbillons. Ces espèces n’ont ordinairement que 20 rayons à la dorsale. iV. B, C’est à ce sous-genre qu’appartient le Cyprin dorade [Cyprinus auratus L.) vulgairement poisson rouge , originaire de la Chine; on l’a introduit dans les bassins de beaucoup de jardins en Belgique. 11 s’y multiplie dans un état de semi-liberté. Je l’aurais admis dans cette Faune s’il était d’origine Européenne car plusieurs de nos Cyprinus proprement dits ne sont peut-être pas plus Belges d’origine que lui. C’est la seule espèce de poisson que l’on peut appeler domestique. 16. CYPRINUS GIBELIO Cyprin Gibêle. D. 20-21 — A. 9 — Super. VII — Infer VI — Later 34. Bloch pl. 12 DIMENSIONS. — Longueur d’un petit individu .... 4 pouces 2 lignes? Hauteur . 1 p. 9 1. (Il atteint une taille double de celle-ci.) Olivâtre pâle en-dessus ainsi que la dorsale; blanchâtre sale en’ dessous. Dorsale verdâtre, caudale olivâtre mêlée de rouge aux lobes ou violacée. Tête à opercules jaunâtres. Yeux brun-clair grands; caudale échancrée. La ligne latérale se perd souvent avant d’arriver à la queue. Tête grosse équi- valent aux trois quarts de la hauteur du corps. Dos peu tranchant. Les écailles arrondies; la hauteur du corps est le tiers de la longueur totale du poisson ou comme 4 est à 12. Très-commune dans plusieurs étangs de la province de Liège notamment à Longchamps sur Geer; aussi aux environs de Bruxelles. Elle se multiplie d’une manière étonnante dans les piscines et les abreuvoirs où elle semble braver très-bien les gelées ( 200 ) en s’enfonçant dans îa bourbe. On la regarde à tort comme un hybride du Carassin et de la Carpe oHinaire. J’ai vu aux environs de Bruxelles une variété dont la colora- tion était d’un olivâtre doré comme celle d’une Carpe. 17. CYPRINÜS MOLES — Cyprin épais. D. 19-21— A. 8-9— Super YII — Infer VI— Later 34. DIMENSIONS. — Longueur d’un individu moyen . . . 5 pouces Hauteur *2 pouces 3 lignes. Coloré à peu près comme le précédent mais un peu plus foncé 'et noirâtre sur le dos. Caudale échancrée. Tête grosse, équivalent à un peu q)lus de la moitié de la hauteur du corps. Dos élevé, tranchant. Yeux .plus petits'qüe "dans la Gibèle. Ecailles allongées transversalement. La hauteur du corps est un peu moins que la moitié de la longueur totale ou comme 3 està Ï2. Se trouve dans les étangs vaseux. Observé à Longchamps avec le Carassius dont il diffère par sa grosse tête , son dos un peu moins élevé et sa caudale en demi-lune. Certains individus à dos peu arqué ressemblent teffementRU Gihelio qu'il eist difficile d’établir une ligne certaine de démarcation. Si M. Agassiz n'était si op- ,posé à l’idée des hybrides dans cette famille j’aurais été très-ten té de donner le moles comme un produit du Gibelio ei êu ^Caras- sius, M. Heckel trouve aussi une différence entre les proportions de la queue dans le Gibelio et le Moles Qi ne doute pas de la diffé- rence spécifique. 18. CYPRINÜS CARASSIUS L.— Cyprin carassin. D. 18-19 — A. Super. VIÏ--lnfèr. VI --Later 34. Vulgairement Cctrpe à la lune. Bloch pl. 1 1 . Dimensions. — Longueur d’un individu moyen ... 4 pouces 8 lignes. Hauteur 2 pouces 6 lignes. (11 atteint Jusqu’à 9 pouces de longueur.) Verdâtre ou gris noirâtre en dessus ainsi que la dorsale , blanchâtre teinté de jaune et de bleuâtre sur les côtés et en-dessous. Caudale grisâtre, rougeâtre ( 201 ) iiiférieurement coupéç presque carrément. Les autres nageoires rougeâtres noires âleur extrémité. Tête étroite, à museau un peu relevé en haut, plus courte que la moitié de la hauteur du dos qui est très-arqué et très- tranchant. Ecailles très-allongées transversalement. La hauteur du corps est la moitié de la longueur totale ou comme 6 est à 12. On élève cette espèce dans la plupart des étangs vaseux. Rare dans les rivières. Elle est très-analogue aux deux précédentes; il est même assez difficile de classer certains individus à formes en quelque sorte intermédiaires. En admettant comme espèces sépa- rées les G, Gibelio , Moles et Carassius, je me suis conformé à l’opinion de MM« Agassiz et Heckel qui les regardent comme très- distincts. La forme de la queue, de la tête et celle du dos sont les caractères sur lesquels ils recommandent de s’appuyer le plus* GENRE VI. BOUVIÈRE, Rhodeus Agass, {Cyprinus L. Cuv.) Corps haut, large, comprimé par en bas, dorsale et anale moyennes presqu’égales. Caudale fourchue. Ecailles très-grandes ; point de ligne latérale. 2® rayon de la dorsale et de l’anale épi- neux. Dents pharyngiennes taillées en biseau. 19. RHODEUS AMARüS L, — -Bouvière amère. D. 12.— A. 11-12— Super, et infer. réunis XI. Later. 30 environ. En wallon Flatte Mess, Bloch pl. 8. DIMENSIONS. — Longueur d’un grand individu .... 2 pouces 8 lignes. Hauteur , 10 lignes. Dos et dessus de la tête vert jaunâtre ; opercules nuancés de noir ; côtés et dessous du corps d’un blanc rosé et irisé. L’intervalle entre chaque écaille légèrement noirâtre. Une bande médiane d’un beau vert doré commençant sous la dorsale et se prolongeant jusqu’à rorigine de la caudale. Dorsale et caudale vert pâle. Anale rouge terminée nettement de noir ainsi que la dorsale. Ven- trales lavées de rouge, Pectorales pâles. Yeux rouge- carmin vif surtout infé- rieurement. 2G ( 202 ) Se trouve dans la Meuse et dans la Moselle Peu commun. Les pécheurs disent quelle recherche la bourbe. Pas encore observée dans le bassin de l’Escaut. GENRE VII , TANCHE Tinca Cuv. [Cyprimis L.) Corps trapu , un peu élevé , visqueux. Dorsale et anale médio- cres presque égales; caudale à peine échancrée. Ecailles très- petites. Pas de rayons épineux aux nageoires. Deux barbillons très-courts. La dorsale placée en arrière des ventrales. Dents pha- ryngiennes en fortne de massues. 20. TINCA CHRYSITIS ij. — Tanche dokée. D. 12— A. 11— Super. XXXI — Infer. XXI— Later.95 environ. En wallon Tinche. --Cyprinus Tinca L. Bloch pl. 14. DIMENSIONS. — Longueur d’un individu moyen 7 pouces. Hauteur 2 pouces. (Elle atteint jusqu’à 1 pied en longueur.) D’un vert olivâtre clair sur le dos, tout le corps d’un jaune doré changeant en bleu verdâtre. Ventre jaune-violet pâle. Opercules vert-doré clair. Les na- geoires d’un violet terne ainsi que les lèvres. Yeux d’un rouge de laque très-vif. Habite en petit nombre dans presque toutes nos rivières. On Lélèvc dans les étangs. On ne trouve pas la variété allemande nommée par Bloch pl. 15 Tanche dorée (C. Tincaùratus Lacep.) mais nos Tanches ont les couleurs très-vives et l’œil rouge brillant. GENRE VIII, VÉRON, Phoxiniis k%. [Cyprinus L. — Leiiciscus Cuv.) Corps cylindrique , trapu , visqueux , dorsale et anale courtes , égales. Caudale fourchue. Écailles très-petites. Pas de rayons épineux ni de barbillons. La dorsale placée en arrière des ven- trales. Ces dernières et les pectoraJes (rès-arrondies. Dents pha- ryngiennes pointues. 21. PHOXÎNÜS LÆVIS Véron Lisse. D.IO — A. 10 — Super. XVII. — Infer. XIV. — -Later* 88 environ. En wallon Grévi — C. Phoxinus L. Bloch, pl. 8. pmcNSioNS. — Longueur d’un grand individu. ... 3 pouces 4 lignes. Hauteur 9 lignes. Ce petit poisson varie de couleur selon l’âge , le sexe , et la saison , à peu près comme l’Epinoche. Chez tous le dos est verdâtre , le ventre pâle. Il y a une tache noire sur l’opercule et une autre à la base du lobe inférieur de la queue. Mâles à l’époque du frai : Tête couverte de petites aspérités ; dos vert foncé» ses côtés dorés entrecoupés par une quinzaine de taches perpendiculaires pointillées de noir. Un grand espace longitudinal vert brillant pointillé de noir sur les flancs borné par la ligne lâtéfalé en-dessus. Poitrine et bas du ventre blanc jaunâtre. Dessous de la queue bleu. Yeux jaunes. Gorge noire pointillée de rouge. Nageoires jaune orangé mais d’un blanc opaque à leur base. Autres individus : Tète lisse , yeux blanchâtres , nageoires d’un vert pâle. Une seule bande dorée, entrecoupée de noir sur les côtés du dos. Tout le dessous du corps jusqu’à la ligne latérale et la gorge blanc , irisé de bleu et de rose. Il y a encore d’autres variétés dont une ressemble à la première mais ses nageoires sont rouges et tout le dessous du corps est envahi par un pointillé noir et bleu. Très-commun dans la Meuse , l’Ourthe , la Vesdre , la Mo- selle et les rivières des Ardennes. Il se tient sur les bords et ses couleurs sont d’autant plus brillantes qu’il vit au milieu d'une bourbe plus fétide. Tribu 2 Leuciscins (Bonap,) Peau non muqueuse , écailles superficielles et striées ; bouche sans barbillons , nageoire dorsale petite , plus courte que ranale. ( 204 ) GENRE IX. CHONDROSTOME , Qiondrostoma Ag. ( Cyprinus L. — Leiiciscus Cuv. ) Corps allongé cylindrique ; bouche transverse tout à fait en- dessous du museau , qui est très-proéminent ; lèvres tranchan- ches , renflées. Caudale fourchue f dorsale et anale presqu égalés, moyennes. Dents pharyngiennes très-comprimées , tronquées obli- quement à leur bord intérieur , sur une seule rangée. 22. CHONDROSTOMA N ASUS. L. — — Chondrostome Nase. D.12-13 — A 13-14— Super, IX— Infer. VI — Later. 60. En wallon Hotiche, Bloch pl. 3. ©lîWENSioNS. — Longueur d’un individu moyen * 2 pouces 4 lignes. Yeux Jaunâtres ; lèvres et museau violacés. Dos noirâtre un peu bleuâtre sur les côtés. Dessus de la tête noirâtre. Dessous et côtés du corps blanc luisant. Dorsale enfumée , un peu rougeâtre ; caudale et pectorales rouge terne. Anale et ventrales rouge vif l’intervalle des rayons blanchâtre. Excessivement commun au mois de mai dans la Meuse rOurthe , la Vesdre, la Moselle , et autres rivières à fond de gra- vier. Aux autres saisons il est moins commun et redescend la Meuse, A Liège on le conserve dans du vinaigre sous le nom de Scavéche. GENRE X. MEUNIER , Leuciscus Klein , Cuv. ( Cyprinus L. ) Corps cylindrique ou comprimé ; bouche à l’extrémité ou presqu’à Textrémilé du museau la mâchoire supérieure étant égale à Tinférieure ou un peu plus longue. Caudale fourchue ; (205 ) dorsale et anale petites presqu égalés. Dents pharyngiennes sub- coniques , un peu crochues à leur sommet , plus ou moins tron- quées et même dentelées à leur bord interne , disposées sur deux rangées. Le prince Charles Bonaparte les divise en trois sous-genres d'après l’inclinaison de l’ouverture de la bouche. 1®' SOUS-GENRE. Leiiciscus Bonap. Bouche horizontale , mâchoire supérieure un peu avancée et le museau proéminent. Corps svelte , ventre arrondi , dorsale placée au-dessus des ventrales. Nous n’avons de cette section que la Vandoise ( Leuciscus argenteus ou Cyprinus Leuciscus L. ) 23. LEUCISCUS ARGENTEUS Ag. — Meunier argenté. D. 10-11. — A. 1 1 — Super. VIII-IX — Infer. IV-Y — Later. 51-55. En wallon Râyon, — ■ Cypr, Leuciscus Auct. Bloch, pl. 97. DIMENSIONS. — Longueur d’un grand individu ...... 8 pouces. Hauteur 1 pouce 7 lignes. Yeux d’un blanc jaunâtre avec une tache noirâtre en-dessus. Dessus du corps verdâtre , bleu sur les cotes du dos. Dessous et côtés du corps argentés à reflet bleu — entre les écailles se trouvent de petits points noirs sur un fond jaunâtre — ligne latérale de 50 points environ jaune-pâle avec une très-petite marque noire de chaque côté. Dorsale et caudale verdâtre clair avec un peu de rougeâtre. Ventrales , anale et pectorales d'un rouge pâle lavé de rouge orangé sur les rayons. Opercules argentés avec de très-petits points noirs et des nuances jaunâtres. Corps allongé , arrondi en-dessus , un peu comprimé en-dessous. Tête étroite ; bouche étroite ; la mâchoire supérieure un peu avancée. Lèvres violacées. Le L. Argenteus se distingue surtout du L. Dobula par plus d’écailles au- dessus de la ligne latérale et par l’étroitesse de la bouche ; j’avais cru d’abord que deux espèces pourraient peut-être être distinguées ici en s’appuyant sur les variations indiquées à la formule numérique : l’une aurait la bouche i ( ( 206 ) I moins étroite , le corps plus cylindrique , plus d’écailles en -dessus de la ligna i ] et ressemblerait davantage pour la forme au L. Dobula, j ; L’autre que l’on pourrait nommer L. Vulgaris (Heckel ) aurait la bouche ; i plus étroite , le corps plus comprimé et moins d’écailles ; mais je n’ai pu jus- ■ i qu’ici trouver ces caractères d’une manière constante réunis et pouvoir isoler , I ces races à ma satisfaction. I Commun dans les rivières d’eau vive et limpide comme l’Our- 1 1 lhe , la Vesdre , l’Amblève. Aussi dans la Meuse , la Moselle et j] les affluents de l’Escaut. | 2® SOUS-GENRE. Squalius Bonap. Bouche plus large , tout à fait à l’extrémité de la tête , un peu I ^ fendue vers le bas. Corps assez épais mais peu élevé. Dorsale I i presque toujours au-dessus des ventrales. i 1“ groupe : Corps entièrement cylindrique, dorsale en arrière i des ventrales. i 24. LEUCISGUS DOBULA X. Meunier Cheva?îne. j D 10-1 1 — A. 10-11. — Super. VIL — Infer. IV. Later. 45. j ! j En wallon Gvenne et Mouni, | Bloch pl. 52. ' ... i DiVENSxoNS. — Longueur d’un petit individu 8 pouces, f Hauteur 2 pouces, i ( Il atteint jusqu’à 1 pied 8 pouces en longueur sur 4 pouces de hauteur. ) j Yeux d’un jaune très-pâle avec une tache noirâtre en-dessus. Opercules ar-|| gentés variés de nuances jaunes et de très-petits points noirs. Dessus du corps!* verdâtre ; les côtés du dos un peu bleuâtres. Dessous et côtés du corps d’unj blanc brillant. L’intervalle des écailles pointillé de noir sur fond bleu ou jau-; nâtre. Ligne latérale de 45 points livides. Dorsale verdâtre-clair lavée de rou-| geâlre , en arrière des ventrales d’environ deux écailles. Caudale de même cou- 1 leur mais l’extrémité des rayons noirâtre. Anale et ventrales d’un jaune orangé les rayons rougeâtres. Pectorales rougeâtre-pâle. Tête grosse. Bouche excessi-^ veraent large. | Très-commun dans la Meuse et ses affluents mais point dans. ( 207 ) les eaux vaseuses ni dans les étangs bien qu’on donne à tort le nom de Meunier aux gra nds indindus de la Jesse. Se trouve aussi dans la Moselle et dans le haut Escaut Diffère surtout du L. Argenteus par ses sept rangées d’écailles supérieures , sa bouche très-large imitant eelle d'un Crapaud et son corps plus cylindrique. M. Jenyns m’a envoyé sous le nom de Cephalus un exemplaire d’Angleterre qui ne diffère point des nôtres. 25. LEÜCISCÜS DOLABRATUS ÆTo^anc^re. — Meunier Hachette. D. 11— A. 14 — Super. YIII. — Infer. IV. Later. 44-45. DIMENSIONS. — Longueur d’un grand individu ...... 6 pouces. Hauteur 1 pouce 2 lignes. Yeux médiocres blanchâtres ; dessus du corps olivâtre foncé; côtés et dessous blanc argenté ainsi que les opercules. Signe latérale de 44 points olivâtres. Dorsale et caudale verdâtre-pâle ; celle-ci fourchue. Les autres nageoires d’un blanc jaunâtre ; bouche assez large , corps élancé peu élevé ; ventre un peu comprimé. Rare. Habite la Moselle et ses affluents. M. Holandre à qui on en doit la découverte dit qu'on le prend au printemps et en été aux environs de Metz. Il a dans son faciès une certaine analogie avec V Aspius Âlburnus dont on le distingue au premier coup d’œil par le nombre de rayons de l’anale et la forme des mâchoires. Le Leuciscus Jaculus de Fitzinger en parait voisin. Le nombre des rayons de l’anale le distingue aussi de suite des L. Dohula et Argenteus. Sa bouche est aussi moins large que chez le premier, plus large que chez le dernier. ( 208 ) ! 26. LEUCISCUS IDUS I. - Meünie» Ide. e«27. LEUCISCUS NEGLECTUS Selys — Meunier Négligé. | D. 10-11. — A. 12-13-14. — Super. VIII-IX. — Infer. ji IV-V. Later. 55-60. \ En wallon Ouenne, Yeux assez grands jaunâtre-pâle pointillés de noirâtre surtout en-dessus. Opercules nacrés nuancés de jaune et pointillés de noir; dessus du corps d’un i verdâtre obscur , dessous et côtés d’un blanc jaunâtre. Ligne latérale de 59 I points olivâtres. Dorsale verdâtre mêlée de rouge foncé. Caudale en grande fl partie rouge-laque très-échancrée en croissant ; chaque lobe pointu et l’in^ 1 1 férieur plus long que le supérieur. L’anale rouge de laque vif ainsi que les î ! rayons des ventrales et les pectorales , mais ces dernières saupoudrées de noi- i i râtre. Bouche large , lèvres blanches, | Commun dans les rivières des environs de Bruxelles. — Rare l. dans la Meuse où on le pêche au printemps et en été. Il a quel- ques rapports de forme avec le Dobuîa mais s'en distingue ainsi que du Dolabratus par le grand nombre de ses écailles. | J’avais envoyé à M. Heckel deux exemplaires de ce que je j regardais comme YIdus. Il m’a répondu que l’un d’eux était en ! effet YIdus mais que le second constitue une espèce nouvelle | bien différente du véritable Idus par une tête allongée , un corps f moins haut , une caudale plus fourchue, j N’ayant plus sous les yeux les exemplaires qui ont été exa- | minés récemment par M, Heckel je suis obligé de laisser l’article | qui les concerne rédigé tel qu’il l’était auparavant , craignant i d'embrouiller la question en donnant les différences sans une | entière certitude ; cependant d’après le nouvel examen que je viens j de faire des exemplaires de ma collection au nombre d'une ' douzaine je soupçonne que l’on peut désigner les caractères sui- | vants à ces deux espèces voisines : ; ( 2m ) LSÜdlSGüS IDÜS L. Cyprinuê Jeses'Bloch pi. 6 selon M. Meckel. BïseENSîepTS, < — Longueur d’un grand individu » . , , 1 pied 2 pouces. Hauteur 3 pouces. D. 11 — Â, 13 (un individu en a 12 un autre Î4) — Super. IX. — Infer Y. • — Later. 60. Tête plus courte — corps plus haut — bouche plus large — œil plus grand — écailles plus petites— l’exemplaire à 14 rayons à l’anale, a les opercules pointillés de vert ; il vient de la Meuse ; les autres les ont lisses. Je' oè trouve pas la caudale moins fourchue que chez le Neglectus, M. Heckel cite comme synonyme le Jeses de Bloch mais cette figure n’a point les nageoires colorées en rouge vif comme nos individus ; quant à VIdus de Bloch pL 36 il est coloré comme les nôtres mais il est bien difficile de savoir ce que c’est car il ne lui assigne que 10 rayons à la dorsale , lui donne une bouche petite , la mâchoire inférieure un peu avancée , les écailles grandes et si la figure est .exacte il n’y en aurait que 40 sur la ligne latérale. D’après cela ce serait plutôt le Jeses de Jurine sauf la dorsale. M. Hoîandre n’aUribue aussi que 10 rayons à la dor- sale de son Rutilus , ce qui rentrerait dans la formule de Yîdus de Bloch. 2'^ LEUCiSGüS KEGLECTUS. — D. il — A. 14 — Super. Ylil. — Infer. lY-Y. — Later. 55. Tète plus longue — corps un peu moins haut — bouche un peu plus étroite — œil plus petit — écailles plus grandes et ea moins grand nombre. Caudale très-échancrée. J’en possède quatre exemplaires que j ai recueillis à Bruxelles avec des Mus, Tous ont les opercules lisses argentés. Ils sont 27 ( 210 ) de taille moitié moindre que leurs congénères. Il me reste quel- que doute à leur égard n’ayant pas trouvé dans la forme de la queue le caractère tranché que M. Heckel indique , c’est ce qui m’a empêché d’en publier une figure que je reporterai à la se- conde partie de cet ouvrage lorsque j’aurai reçu de nouveaux éclaircissements. (1) 27.LEUCISCUS SELYSII ZTeeW. — Meunier de Selys. — D. 13 — A. 13-14 — Super. VIII. — Infer, IV. Later. 46. siuENSioNS. — Longueur d’un petit individu 5 pouces 9 lignes. Hauteur. . . * • 1 pouce 3 lignes. Espèce très-voisine des L. Rutilus, Jeses et Rutiloides, remar- quable par son corps peu élevé, presque cylindrique , son œil très- grand jaune, sa tête large entre les yeux. Elle diffère de L, Jeses par son œil beaucoup plus grand et la grande largeur de la tête entre les yeux ; de L» Rutilus par son œil jaune et encore plus grand et le peu d’élévation du dos ; enfin par ses nageoires d’un rouge moins vif. De L. Rutiïoides (si ce dernier est bien une espèce ) , par son dos cylindrique non élevé ni comprimé et par son grand œil. Les opercules ne sont pas pointillés. J’ai trouvé cette espèce dans les étangs à Longehamps-sur- Geer mêlée au Jeses. Tous les individus ne m’ont pas semblé avoir l’œil aussi grand les uns que les autres , ce qui m’avait fait soupçonner que ce pourrait être une sorte de déviation du Jeses ; mais M. Heckel m’a annoncé positivement que c’est une très jolie espèce nouvelle qu’il a eu la bonté de me dédier. 2® Groupe. Corps un peu comprimé ; dorsale au dessus des ventrales. (1) Je me suis assuré que c’est sur une fausse indication que Cuvier a écrit que le Leuciscus Orfus Auct. espèce d’Allemagne se trouvait dans les rivières de la Hollande. ( 211 ) 28, LEÜGISCUS JESES Jurine. — Meünier Jesse, D. 13 — A. 13 — Super. VII-VIII. — liifer. IV. Later. 43-45. Cyprinus Cephalus L. Selon M. Heckel. Vulgairement Poisson blanc. DiuENSiONS. — Longueur d’un individu‘moyen. . . 6 pouces. Hauteur 1 pouce 7 lignes. Diffère de l’espèce suivante {L. Rutilus) 1° en ce qu’il n’y a le plus souvent que 7 rangées d’écailles au-dessus de la ligne latérale ; 2® L’œil est plus petit et d’un jaune clair. 3'^ Le corps est moins élevé, plus cylindrique; 4° La cou- leur des nageoires ventrales et anale est d’un jaune orangé plutôt que rouge. Le dessus du corps plutôt bleu que vert et les côtés argentés à reflets bleus. La dorsale est en arrière des ventrales d’une écaille ; l’intervalle des écailles est pointillé de noir. La bouche est peut-être un peu plus large que dans le Rutilus. Les opercules ne sont pas pointillés. Très commun dans les étangs de la Hesnaye qu’il infeste par son extrême multiplication ; aussi dans la Meuse. 29. LEUGISGÜS RUTILUS L. — Meunier rosse. D. 13 — A. 13-14 — Super. VIII (rarement VII) — Infer IV. — Later 45. En wallon Rossette. Bloch pl. 2. siaiENSioNS. — Longueur d’un individu moyen. ... 7 pouces 6 lignes. Hauteur 2 pouces 6 lignes. Yeux grands, rouge-aurore surtout en dessus. Une tache dorée derrière l’œil. Opercules argentés pointillés de vert et de bleu chez un individu de la Meuse, non pointillés chez les autres. Dessus du corps verdâtre. Les cô- tés du dos un peu bleuâtres. Ligne latérale de 45 gros points jaune-pâle. Dessous et côtés du corps blanc-argenté à reflets bleus. L’intervalle des écailles pointillé de noir. Dorsale en arrière des ventrales d’une ou deux écailles, d’un brun clair à rayons noirâtres. Caudale brun-rougeâtre, rouge aux deux lobes extérieurs. Ventrales et anale orangées à rayons lavés de rouge laque très-vif. Pectorales rougeâtres. Corps assez élevé et comprimé. ( 212 ) Commun dans la Meuse , l'Escaut et rOurthe. Par son œil rouge il mériterait à plus juste titre le nom à' Eryihrophîhalmus que l’espèce à œil jaune qui le porte. M. Holandre ne donnant que dix rayons à la dorsale de son Rutilus je ne suis pas certain que ce soit bien cette espèce qull ait observée dans la Mo- selle. 30. LEUGISGÜS RUTÏLOIDES Selys. •— Meunier Rütiloide. D. 12 — A. 13 — Super. 8 — Infer. 4. Later. 45. dissensions: — Longueur. 5 ponces 9 lignes. Hauteur. 1 pouce 8 lignes. Je suis obligé d’établir cette espèce pour classer un individu unique que j’ai recueilli dans la Meuse, à Liège, et que je ne puis positivement rapporter aux deux espèces voisines Rutilus et Jeses, Il se distingue du Jeses par son dos encore plus comprimé et élevé que chez le Rutilus. Il diffère en outre du Rutilus par son œil plus petit jaune pâle et par la couleur des nageoires. Il est surtout remarquable en ce qu’aucune des nageoires n’est colorée de rouge ni d’orangé. Ges couleurs sont remplacées par du jaune de gomme gutte terne. La dorsale et la caudale sont îrès-lavées de brun et de noirâtre, le jaune ne paraît qu’aux deux lobes extérieurs de la caudale. Les pectorales sont enfumées et pointiîlées de noir , les ventrales et l’anale d’un jaune terne , les opercules très-pointillés de noir, la bouche et la tête sont étroites. Le pêcheur qui m’a procuré cet exemplaire l'appelait Rossette noire. Peut-être est-ce une variété accidentelle du Rutilus. 3® SOUS-GENRE Scardinius Bonap. Bouche à l’extrémité du museau ; fendue toot-à-fait vers le bas. Dorsale entre les ventrales et l’anale. Corps haut, comprimé ; écâilies grandes, ventre saillant. ( 2Î3 ) 31. LEUCISCUS ERYTHROPHTHALMUS I. - Meunier Ro- TENGLE. D. 11* (rarement 12) — A. 13-14-15 Super, Vil (quel lio •■ • ■ ■' .'• -fc ■ '■ ri.-i ' ■W''^^m'wW’ ïis^ «|.^ir> i:j^')è4I/=^ 4c,înT% f--^ vyfM\f^ ^{'S:ïn^jtd tmmij' jI ^if^¥ ^ J • '-W!- ’• *■ '"' -4q i.l, :i aU^v irî< f'.'niU’i \ . ■', 'A - rf r-îU " '. -. .;*•/>>'<..■ .i-â,' ^ 'j.-J >t^à\ r^..Hîjq -„M Vî^ï-* ~î^%ÿ‘ù«t.c^k ' i .4- Li/v: ÆIî /.wi ô; . ■ -'^ ■ ■' »' V.**-? xi ■;;<■"■• -'■, • •> , 4*^7 ftf *îO ÛQh yWfièi mI ^noi m; nnî^fffffîvv^i^ 'lihVxir.vVt •' r-ïi';’^ '>^-‘4^, ,<^^^^111 ‘1 ;:.;|î >n &i-w 5'' ^4, - i * ■ ;•,'■■'-■■ ' '. /v.ÿl«.-»'f. iV800ï#'i'6£ . ■ ,. ■ i? ■*/•■ ■ i]r;’ ,.,,,..-v^-syik ' ^ . ...i^'sw’ w^:- , ^ ■ ■'- > ■•'■ .■ ,■= ,«■■ . •'->■ ■■■. ;";:*v ‘. 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Duvernoy a été à peu près la mienne dans le catalogue des Mammifères d’Eu- rope que j^ai publié à la suite des études de Micromammalogie ; elle diffère peu de celle de Cuvier en 1795 , sauf que les Marsu- piaux sout placés à la fin de la classe à la suite des Cétacés. Celle de M. de Blainville a l’inconvénient comme celle de Duvernoy d’éloigner les Marsupiaux des Rongeurs et des Insectivores sans avoir en compensation l’avantage de rapprocher les Cétacés des Phoques. M. Waterhouse dispose ainsi les Mammifères : Prima- tes, Chéiroptères, Insectivores, Carnassiers, Pinnipèdes, Céta- cés, Pachydermes, Ruminants, Rongeurs, Edentés , Marsupiaux et Monotrêmes. Cette méthode est certainement assez satisfaisante, mais lors- qu’on s’est décidé à disloquer une partie des Placentaires Ongui- culés (Rongeurs et Édentés) pour les rejetter à la fin de la sous- classc, joignant les Marsupiaux en raison de leur affinité avec eux 32 ( 250 ) , on est bien près de leur adjoindre encore les Chéiroptères et les Insectivores, ordres inséparables , inférieurs aux Primates et aux Carnassiers sous le rapport de l’intelligence comme sous celui de la force et dont le dernier offre une si fidèle reproduction de tous les Types des Rongeurs et des Marsupiaux. C’est ce qu’a fait le prince Ch. Bonaparte en fondant sa division sur l’imperfection du cerveau (signalée chez les Onguiculés de ces quatre ordres par le Professeur Jourdan de Lyon) et il a nommé Ineducabilia , cette section de Mammifères placentaires onguiculés à cerveau unilobé comparable à celui des oiseaux et semblable à celui des Ovovivi- pares marsupiaux , qui les précédent , réservant le nom à'Educa- bilia aux Mammifères Placentaires supérieurs dont le cerveau est à plusieurs lobes compliqués. J’ai adopté pour ces derniers trois subdivisions : les Onguiculés, les Pinnés , les Ongulés qu’on me permettra d’ajouter à la méthode Bonaparte comme on me per- mettra aussi de ne citer les sous-familles que lorsqu’une famille en renferme plusieurs et de m’en abstenir dans le cas contraire. Exemple : pour la famille des Manatidœ qui ne comprend que la sous-famille àQs Manatina, RESUME DE LA CLASSIFICATION DES MAMMIFÈRES SUBCLASSIS 1. Placentalia. SEKIflS t. EdueaMlia. a. ORDO 1. Primates. BIMÂNÀ — Fam. Hominidæ. QUÂDKUMANA — Fam. Sinoidæ {Siminu , Cebina, Ilepalina) — Galeopithecidæ — Chiromyidæ. ( 251 ) ORDO 2. Feræ. Fam. Cercoleptididæ — Ursidæ {Ursîna , Mélina) — Felidæ {Fiverrina , Canina , Felîna, Mustelina, Lutrina.) ORDO 5. PiNNIPEDIA. Fam. Phocidæ (Otarîm , Bhocina) — Tricliechidæ. ORDO 4. SiRENIA. Fam. Manatidæ. ORDO 5. Cetæ. Fam. Delphiiiidæ (Delphinina, Monodontîna) — Physeteridæ — Balænidæ. ORDO 6. Belluæ. ELEPHANTIA — Fam. Dinotheridæ — Elephanlidæ — Hippopotamidæ (Rhino * cerontina, Hippopotamina.) FISSIPEDIA — Fam. Suidæ {Tapirma, Suina, Anoplotherina) — Hyracidæ. SOLIPEDIA — Fam. Equidæ. ORDO 7. Pecora. Fam. Camelidæ , — GervidSe (Moschina , Cervina) — Camelopardalidæ — BovidGe; SERIES lueduealiilia. ORDO 8. Bruta. EDENTATA — Fam. Orycteropodidæ — Myrmecophagidæ — Manididæ — — Dasypodidæ.^ TARDIGRADA — Fam. Bradypodidæ. (i) J’ai ajouté à l’exemple de Cuvier lorsqu’il y a lieu quelques sections ou sous-ordres comme pour les oiseaux lorsque plusieurs familles ont en com- mun des caractères assez marqués pour qu’on eut été tenté d’en former uu ordre distinct. Le pr. Bonaparte n’a pas proposé ce genre de division. ( 252 ) ORDO 9. Chiroptera. Fam. Ptcropodiclæ — Vespertilionidæ (VcspertiUonina — Ilhinolophina) — Vampyridæ. ORDO 10. Bestiæ. Fani. Talpidæ — Sovicîdæ (3îyogalina , Sorîcina , Macroscelidina , Cladobatina) — Erinaceidæ {Erinaceina , Centetina). ORDO 11. Glires. Fam. Muridæ [Sciurma, Arctomydina, Dîpodina, Murina , Crketina) — Casto- ridæ {Castorina, Arvicolina , Aspalacîna) — Bathyergidæ (Bathyeryma , Echymîdina) — Hystricidæ (Hystrîcina , Erethizontina) — Cavidæ {Dasyproc- tina, Cauma) — Lagostomidœ — Leporidæ. SUBCLASSIS 2. Ovovivipara. ( Ineducabilia ), ORDO 12. Marsupialia. GLIRIFORMIA — Fam. Phascolomyidæ. — Macropodidæ. BESTIÆFORMIA — Fam. Phalangistidæ — Didelphiclæ — Peramelidæ — Myrmecobiidæ. FERïFORMIA — Fam. Dasyuridæ. ORDO 15. Monotremata. BRUTIFORMÎA (FOSSORÎA) — Fam. Echidnidæ. ANATIFORMIA (NATANTÏA) — Fam. Ornithorhynchidæ . 50 familles y compris les Galeopithecidæ — les Orycteropodidæ — les Ma- nidæ — les Phalangistidæ — les Peramelidæ et les Myrmecobiidæ qui ne sont regardées que comme sous-familles par le Prince Bonaparte. J’ai cm devoir adopter , cette méthode mais avec la réserve que je ne regarde pas les Ineducabilia ni les Ovovivipara comme faisant suite aux Educabilia mais comme leur étant parallèles et reproduisant leurs principaux types. Il faudrait même six et non trois séries plus ou moins parallèles dont cinq partant di- rectement des Primates pour figurer convenablement les relations principales des Mammifères entre eux. ( 253 ) Aiiisi : La 1^® série Educahles Onguiculés , part des Makis , passe aux Carnassiers par les Kinkajous et les Ours. Vers la fin des Carnas- siers elle semble rencontrer les Marsupiaux Carnivores. Alors commence la série suivante des mammifères Educables Pinnés , les Loutres se liant aux Phoques qui les commencent. Ceux-ci passent aux Siréniens par les Morses et les Dugongs entre ces deux genres au pomt de séparation’ des Pinnés Quadrupèdes ou onguiculés et des Pmnés Bipèdes ou Cétacés; cette série se divise en deux Tune comme nous venons de le dire s’abaissant de plus en plus dans l’échelle forme les Siréniens puis les Cétacés piscifor- mes où elle finit non cependant sans une analogie éloignée avec les Marsupiaux anatiformes e^en simulant plus ou moins par ses formes extérieures celles despremiers poissons Sélaciens (Squales) — l’autre branche Educahles Ongulés , redevient au contraire terrestre et constitue une série intermédiaire ainsi qu’il suit en partant des premiers Siréniens : Dinothérium- Elephant-Pachy- dermes-Solipèdes-Ruminants. Ces animaux ne sont pas sans une certaine analogie avec les Marsupiaux Herbivores (Kanguro) , qui eux-mêmes ont rapport à quelques Rongeurs et Edentés. La 2® série , Inéducabks Zoophages ( ou Entomophages ) part également des Makis mais par les Galéopilhèques , passe aux Chéiroptères , de ceux-ci aux Insectivores puis- se confond avec la série des Marsupiaux par ceux qui sont Insectivores ou Bes- tiéformes , ( Didelphis-Myrmecobius ) tandis quelle a quelques rapports ascendants avec les Educahles Carnassiers Plantigrades per les Tenrecs les Gymmures et les Kinkajous. La 3® série : Inéducahles Phytophages (*) part des Makis parles Aye-ayes, passe aux Rongeurs par les Pteromys et les Ecureuils et abouti à la série des Marsupiaux par ceux qui sont Racémivores O Ce mot est pris en opposition avec celui de Zoophages^ Les Phytophages se nourrissent soit de feuilles , soit d’herbes , soit de fruits, soit de graines, soit enlin de racines. ( 254 ) tandis quelle a par les Cabiais certains rapports ascendants avec les Educables Ongulés. La 4® série : Inéducables Edentés part des Primates par les Tardigrades (Paresseux), passe aux Edentés ordinaires par les Tatous et finit en rejoignant la série des Marsupiaux par ceux qui sont Bruliformes et Formicivores (Echidné). Les rapports ascendants des Edentés avec les Ongulés ne sont peut-être pas aussi prononcés qu’on le dit généralement. La 5® série : Inéducables Marsupiaux part aussi des Primates par lesPédimanes Frugivores des genres Phascolarctos et Phalanger puis elle rentre dans les trois séries Placentaires en ce sens que ces trois séries finissent ou viennent aboutir parmi des Marsupiaux après avoir pour point de départ des Primates. Ainsi les Marsupiaux Frugivores partent des Quadrumanes directe- ment. On peut même dire que les Marsupiaux Carnivores (Thy- lacinus , Dasyurus ) terminent les Educables Onguiculés terres- tres. Les Marsupiaux Insectivores ( Didelphis , Myrmecobius ) terminent les Placentaires Insectivores. Les Marsupiaux Herbi- \ vores ( Macropus ) représentent bien la série intermédiaire des Educables Ongulés qui y tient peut-être plus qu^on ne Ta pensé et qui pourrait bien s*y terminer. Les Marsupiaux Racémivores ( Phascolomys ) , font suite aux Rongeurs ; enfin les Marsupiaux Fouisseurs ( Echidna ) terminent la série des Edentés. Ainsi les Marsupiaux terminent les six séries de Mammifères terrestres et le seul genre connu de Marsupiaux édentés aquatiques ( Orni- f tborhynchus ) qui suit l’Echidné indiquerait en quelque sorte le j passage des Mammifères Educables Pinnés ( Phoca , Manatus , | Ralæna ) vers les Oiseaux. ! Cette 7® série (Aquatiques) et la 6® (Ongulés) prennent comme | on l’a vu naissance ensemble la suite des Educables onguiculés i terrestres. Dans le tableau qui suit j’ai essayé de donner une idée de laj disposition des diverses séries de Mammifères dont je viens de; parler. ( 255 ) PROJET DE CLASSIFICATION DES OISEAUX PAR RDM. DE SEHS lOSGCHAMPS. 1842. Dans ce projet je n’ai pas indiqué tous les genres que l’on peut adniettre dans la Classe des Oiseaux ; je me suis borné à citer les principaux et parmi les secondaires ceux dont la place est bien fixée , qui servent à indiquer le passage d’une forme à une autre , et quelques autres incertœ sedis trop remarquables pour être passés sous silence et qui doivent de nouveau être étudiés. Aujourd’hui je n’ai pas ajouté les caractères des Ordres et des Familles parce que je ne considère pas comme définitif ce projet auquel j'espère faire subir encore bien des améliorations surtout dans les ordres des Passereaux et des Grimpeurs. Il faut laisser mûrir le système proposé pour la distinction de ces deux ordres par Nitsch et adopté par MM. le comte Keyzerling et le professeur Blasius , système, il faut le dire, qui me paraît devoir opérer une révolution salutaire dans la classification. Je ne veux pas pousser plus loin ces remarques. On en trouvera quelques autres intercalées à leur place pour indiquer les caractères de quelques familles nouvelles ou réformées, pour justifier la place que j’assigne à plusieurs groupes et pour signaler les analogies multiples de quelques genres avec d’autres analogies , auxquelles on ne peut pas toujours satisfaire dans une classification forcé- ment continue et linéaire, alors que la création semble souvent former plusieurs séries parallèles et ramifiées ou même un réseau compliqué. DIVISIO I, INSESSORES Bonap. ORDO I. INERTES Tem. (1) { Gallinæ ) L. — Struthiones Laih.. — Raptatores Dumer. ] FAMLTA I. DÎDÎDÆ — G. Droîite , Didus L. (Iles Maurice et Bour- bon. ) ORDO II. ACCIPiTRES L. [ Raptatores îllig. ) SECTIoJi FAMILIA 1. DiüRNi , Cuv. YULTIÎRIDÆ.—G. Gypaète , Gypaetos Storr. ( Des deux mondes ex- Percnoptère , Neophron Sav. cepté dans la n'‘® Catharte , Cathartes lllm. Hollande.) ^ u c ® / barcoramphe, 5 Dumer. Vautour , Vullur L. Recama, Recama Gray. (1) La place de ce singulier genre dont l’espèce unique Didus ineptus L. est maintenant détruite me paraît être ici. Son bec que j’ai examiné en Angleterre rappelle celui des Cathartes. Son pied ressemble à celui d’un Gallinacé mais il en est de même de celui de plusieurs Vulturîdœ. D’autre part la nature de son plumage et la nullité de ses ailes se retrouvent chez les Struthiones. La tête et les pieds n’ont du reste aucune analogie avec ceux de VJpteryx que M. Tem- minck lui adjoint dans son ordre des Inertes ; on ne peut concevoir comment M. Lesson peut penser que le Dronte est simplement le Casoar des ilesde la Son- de tandis qu’il existe une tête et un pied qui ne se rapportent ni au Casoar ( 257 ) FAMILIA 2. SERPENTARÎDÆ — G. Sécretaire, 5erj)en/anws Lacép. ( Afrique méridionale. ) FAMILIA 3. FALCONiDÆ. — G . Caracara , Polyhorus Vieill. ( Des deux mondes. ) Faucon , Falco L. Autour , Astur Bechst. Aigle , Aquila Briss. Buse , Buteo Bechst. Bondrée , Pernis Cuv. Couh'iei, Elanus Savigny. Milan , Mihus Lacép. Busard , Circus Bechst* SECTIO II. FAMILIA 4. NOGTURNi , Cuv. STBîGIDÆ - G. Chouette ^ Strix L. (Des deux mondes. ) ORDO III. CIÎELÎDONES Tem. ('2). ( Passeres I. — Scansorcs et Oscines Keyz, et Blas. ) Passeres Fissirostres Guy. FAMILIA 1. CAPBiMüLGlDyE — G. Guacharo , Stealornis Humh. ( Des deux mondes , Podarge , Podarqas Cav. sur, ouUcszones chaudes) Nyctibius Vieill. Engoulevent, CaprimulgusL. Hydropsalie , Hydropsalia Wag!. Scortornis , Scortornis S\y ni à aucun genre d’oiseau connu. En les comparant soit à un bec d’Albatros soit à une tête de Pingouin et le pied à une patte de Manchot non palmée , il prouve qu’il n’a pris aucun renseignement en Angleterre sur ces pièces uniques. (2) MM. Keyzerling et Blasius d’après la considération de la couverture pos- térieure des tarses placent les Caprimulgus et les Cypselus entête de leurs 55 ( 258 ) FAM. 2. HïRUNDINiDÆ - G. Martinet , Cypselus lîHg. (Des deux mondes, sur Acanthyîis, Acanthylis Boie. tout les zones Chau- Hirondelle , Hirundo L. ORDO IV. PASSERES L. Cuv. ( Oscines Meyer ■ — Ambulatores IlUg. — Passeres et Pici L. — Omnivori— Insectivori. — • Granivori — et Anisodactyli Tem.) SECTIO 1. FAMILIA 1. Depressiros-BOMBYCIPHO^G. Procoé, Procmas Illig. TRES (3). B.IDÆ(4). Jaseur, Bombyciphora Mey. [Dentirosfres Cuv. (Çà et là dans les deux Hypothyme , Hypothymis Insectivori Tem. mondes.) Less. Crenirostres Da- mer. Latirostres Latr}. Grimpeurs et comme nous à la suite des Strix , mais ils rejettent les Hirundo à la fin des Passereaux entre les Mmcica'pa et les Columba. Je crois qu’il est impossible d’éloigner naturellement les Martinets des Hirondelles et j’écbappe à la nécessité de le faire en adoptant l’ordre des Chélidons de M. Temminck qui répond aux Passereaux Fissirostres de Cuvier et qui se place fort avan- tageusement entre les Rapaces Nocturnes et les Passereaux Dépressiroslres. Cet ordre est d’ailleurs suffisamment caractérisé par ses pieds très-courts , son bec très-court, très -fendu , ses ailes très-longues. (5) A le Juger dans son ensemble le groupe nombreux des Muscicapa , type de cette section et le plus insectivore de tous les Passereaux , ne me parait pas voisin des Sylvia , ainsi qu’on l’admet généralement. Ils se rappro- chent beaucoup des Hirondelles d’une part par leur bec et passent insensible- ment par les Tyrans au Laniadées qui conduisent évidemment aux Corvidées. M. Latreille a proposé le premier je crois de classer ainsi les Muscicapa entre les Hirundo et les Lanius et d’en former une tribu à bec déprimé , large ( Latirostres ) distincte des autres Passereaux. Il commence d’ailleurs Tordre et ce groupe de la même manière que nous, en plaçant en tête les Caprimulgus qui font suite aux Strix. (4;) Je change forcément le nom d’Ampélidées en celui de Bombyciphori- dées, parce que je ne sais pas encore positivement si les Ampelis, les Pipra, les Coracina et les Eurylaimus qu’on y rapporte appartiennent aux Passereaux ou aux Grimpeurs. ( 259 ) familia 2. IVIUSCICAPIDÆ - G. (Des deux mondes , sur- tout les zones chau- des.) Gobemouche, L. M ouch erol le, Mu scipeta Cu v . Plalyrhynque , Platyrhyn-- chos Desm. Tyran , Tyrannus Lacep. Milaneau , Milvulus Sw. SECTIO 2. COMPRESSIROS- TRES (5). ( Omnîvori Tera. GonirostresetDen- tirostres Cuv. Ple~ nirostres et Creni- rostres Dumer.) fam. 1 - G. Droîigo, Edolius Cuv. Irène, Irena Horsf. (Sud de l’ancien monde.) fam. 2. LANIADÆ (6)-G (Des deux mondés.; Bagadiai , Pnonops Vieill. Piegrièche, Lanius L. Faiconelle , Falcunculus Vieill. Thamnopbile , Thamnophi- lus Vieill. Vanga, Va7iga Cuv. Cassican , Cmcticus Vieill. (5) Il est certain que les Corbeaux qui forment le type de ce groupe ne sont pas bien classés parmi les Conirostres Granivores et ne peuvent prendre place parmi les Dentirostres de Cuvier. Ils sont d’ailleurs intimement liés d’une part avec les Pièsgrièches et d’autre part avec les Etourneaux. Les Compressirostres qui repondent a peu près aux Omnivores de Temminck me semblent de tout^ nécessité dans le système. Ce sont les plus forts de tous les Passereaux Leur nourriture est très variée. Je crois que c’est entre les Edolius et les Lanius qu’il faut placer les genres Turdoide ( Ixos Tem. ) Echenilleur { Ceblepyrh Cuv. ) et Choucari ( Graucalus L. ) Ils forment un petit groupe habitant les parties chaudes de l’ancien monde. (6) Outre que le bec de la plupart des Laniadées est trop fort pour per- mettre de les classer soit avec les Gobemouches soit avec les Merles plu- sieurs genres exotiques , les Cassicans notamment , sont tellement rapprochés des Corbeaux qu’on ne sait trop où les placer. Cela indique suffisamment que les Laniadees ne peuvent être éloignées des Corvidées. ( 2G0 ) FAM. 3. EURYCERIDÆ-G. Eurycère, Euryceros Less. (7) (Madagascar.) , FAM. 4. CORVIDÆ-G. Glaucope, Glaucopis Forst. (Des deux mondes.) Témisi , Cr y psirtna Vieill. Dendrociüa , Dendrocitta Gould. Geai, Garrulus Briss. Pie , Pica Briss. Corbeau, Cor vus L. Cassenoix, Nucifraga Briss. Grave , Fregilus Cuv. Choqiiard PyrrhocoraxTem . Myiophone , Myiophonus Tem. Piroll , Ptilonorhynchus Kuhl. FAM 5. STERNIDÆ (8) - G. Piquebœuf, Buphaga L. (Des deux mondes). Mainate , L. Mino, Jfmo Less. Martin , Acridotheres Banz. Diiophe , Dilephus Yieill. Etourreau, Sturnus L. (7) M. Lesson regarde VEuryceros comme tenant des Eurylaimus et des Buceros. S’il axait les pieds grimpeurs , c’est près des Grotophaga qu’il eût fallu le placer mais c’est un Passereau dans toute la force du terme. Ses pieds sont ceux d’un Cassican ( Cracticus ) genre auquel il ressemble encore par la plaque élargie de l’arête du bec sur le front , par la nature du plumage et l’échancrure du bec. Je suis donc disposé jusqu’à preuve contraire à le regarder comme une forme aberrante des Gassicans et des Compressirostres en général. Cet oiseau n’est pas le seul de l’Afrique qui nous olfre des exagérations dans la forme du j bec sans qu’on ait pensé à éloigner de leur type naturel les oiseaux qui les j présentaient; témoir s les Corvultur, les Bucorvus,\es PogoniasQi \a?,Musophaga qu’on a laissé près des Corms , des Tockiis , des Bucco et des Corythaix. (8) Nos Sturnidées sont une sorte de magazin où nous avons réuni les genres de Compressirostres qui ne pouvaient prendre place ni parmi les Laniadées ni parmi les Corvidées, 11 y aura lieu à en faire une révision. Je sais qu’on a l’habi- j I ( 201 ) Slurnelle, Slurnella Vieill. Stourne, Zampro/orwts Tem. Aslrapie, Vieill. Séricule, Sericulus Sw. Mimète , Mimeta King. Loriot , Orioïus L. Troupiàle , Icterus Briss. Cassique, Cassicus Briss. Baltimore, XanthornusBris. Leïste , Leïstes Vig. Dolichonyx , Dolichonyx Sw. SECTIO 3. FAM. 1, coNiROSTRES, FRINGILLIDÆ- G. A\ecio,Aïecto Less. (9) Dum. (Des deux mondes.) Tisserin , Guv. {(^amvori ïem. — Orite , Orites Keyz et Bl. Comrostre, Cuv.) Friogille:, Fringilla L. Grosbec , Coccothrausles , Briss. Beccroisé , L. Bouvreuil , Pyrrhuïa Briss. Moineau , Pyrgita Cuv. Euspiza , Euspiza Bonap. Briiâni f Embo'iza L. Plectrophane, Plecirophanes Meyer. FAM. 2. ABTAMIDÆ - G. Langraïen Artamus Vieill, (10) (Inde et Océanie). tilde de classer les Loriots près des Grives. En les replaçant près des Troupia- les et des Stournes , je suis guidé par la considération de leur faciès, de leur stature, leur nidification, leur chant. Je suis heureux de pouvoir m’appuyer ici de l’avis de Linné et de Temminck. (9) Les Conirostres sont restreints ici à ceux de Duméril ou aux Granivores de Temminck. Ces oiseaux sont tout différents des Compressirostres. Par les Jlaiida et lesJnthus ils passent insensiblement aux Subulirostres. (10) On place généralement ce genre près des Lcinius. Il faudrait connaître précisément le genre de vie et l’anatomie de ces oiseaux pour leur assigner un ( 262 ) FAM. 3. TANAGRIDÆ-G, (11) (Amérique chaude ) Arrémon , Arremon VieilL Pyranga , Pyranga Vieill. Jacapa, Ramphopsis Vieill. Taîîgara, Tanagra L. Habia , Vieill. Tacliy phone , Tachyphonus Vieill. Enphone , Euphorie Desm. fam. 4. ALAUDIDÆ , - G. , - G. Calandre , Melanocorypha Boie. ' Alouette, L. Sirli , Certhilauda Sw.. SECTIO 4. FAM. 5. SüBüLiR0STRES-TURDiDÆ(13)-G. Farlouse , Becbst. (12) Dum. (Des deux mondes ) Hochequeue, L. rang certain dans la série, mais en attendant, et àne les juger que d’après leurs caractères extérieurs ils me semblent appartenir aux Conirostres. Ils ressem- blent assez à quelques Tangara et à plusieurs Fringilla. (11) Comme pour la place assignée aux Oriolus je m’appuierai ici de l’opinion de Linné et de Temminck pour laisser les Tanagra parmi les Conirostres Granivores, je conviens cependant qu’ils s’écartent un peu du type de celte sec- tion pour se rapprocher sous quelques rapports des Pipridées et des Ampélidées famille qui sont aussi presque restreintes à l’Amérique méridionale. (12) Il me semble positif que ces oiseaux insectivores et vermivores à bec pointu en alêne ne peuvent être assimilés ni aux Compressirostres Omnivores à bec fort ni aux Dépressirostres à bec très-large , très-fendu , bien que quel- ques Turdus à bec fort se rapprochent des ÎMniadæ et que quelques Myiothera et Saxicola à bec large avoisinent les Muscicapidœ. En tous cas le passage des Alaudidœ aux Turdidœ, de celles-ci aux Paridœ, et des Paridœ aux Tenuiros- tres est indiqué ici d’une manière insensible et irrécusable. (13) Cette famille sera probablement subdivisée. Les Motacilla, les Myiothera , les Saxicola et les Turdus nous offrent quatre types assez différents. Malheu- reusement beaucoup de genres exotiques ne sont pas assez bien connus. (Insectivori et Gra- nivori Tem. Z>m- iirostres et Coni- rostres Cuv. Enicure , Enicurus Horsf. Mérioo , Malurus Vieill. Gysticole , Cysticola Less. Timalie, Timalia Horsf. ( 263 ) Brève, Piita Tem. Fourmillier, MyiolheralWig, Cincle , Cinclus Bechst, Grive, Turdus L. Pétrocincle, PetrocinclaWg, Traquet , Saxicola Bechst. Rubiette , RuticiUa Briss. Accenteur, Accentor Bechst. Cinclosome, Cincloso'maNig» Fauvette, Sylvia Lath. Hippolaïa^ Hippolais^vehm. Pouillot , Phijllopneuste j Meyer. Roüsseroîîe , Calamoherpe Brehm. Sylvicole , Sylvicola Bonap. FAM. 2. PARIDÆ (î4)-G. Roitelet, Regulus Guv. (Des deux mondes) Remiz, Ægythalus Vig. Caîamophiie , Calamophilus Leach. Mécistiire, Mecistura Leach. Mésauge, Parus L. Oxyrhyoque , Oxyrhynchm ïem. Certhimésange, Certhiparus La Frayn SECTIO 5. FAM. 1. TENuiRosTRES- SITTÎDÆ (16)-G. Sitlelie, Süta L. (15) Damer. (Des deux mondes) Siltine, Xenops Illig. ( Tenuirostres Cuv. Anisodactyli Tem.) ^ (U) Par ses mœurs et son organisation, cette famille est intermédiaire entre les Sylvia et les Sitta. Ce n’est que par une analogie tout-à-fait forcée qu’on a pu la reléguer dans les Conirostres Granivores entre les Emheriza et les Alauda. (Ib) Il ne faut pas prendre dans une acception trop rigoureuse ce nom de Ténuirostres , car on devrait alors exclure de cette section plusieurs genres de Sittidce , de Certhiadœ , de Tichodromidœ de Melîphagidœ et de Paradisœidæ F AM. 2. CERTHIADÆ (1 7) — G. Sylviette , Siltasomus Sw. (Desdeuxmondes, mais surtout de l’Amérique méridionale). Gr impart , Anabales Tesn. Onguiculé, Orlhonyx ïem. Picucule , Dendrocolaples Herm. Grimpereau , Certhia L. FAM. 3. TICHODROMIDÆ (18) — G. Ticbodrome , Tichodroma (Des deux mondes). îllio-. O Echelet , Climacteris Tem. Thriothore , Tthriothorus Vieil, TroglodyiefTroolodytesCuv. Grimphuppe, üpupucerthia Is. Geoff. . Tcuvmer ,FurnariusY\eï\\. FAM. 4. EFIMACHIDÆ—G. Epimaque, Epimachus Cuv. (19). Ptiioris, Ptiloris Sw. Hollande.) qui ont un bec de Coniroslre de Gompressirostre ou de Subuiirostre bien qu’on ne puisse les séparer des genres voisins à bec normal long délié arqué. Pour ces genres anomaux quant au bec c’est tantôt la forme allongée du pouce , tan- tôt les rectrices usées de la queue , tantôt la langue pénicillée qui nous indi- quent que leur place est ici. Chez les Ténuirostres comme chez les Grimpeurs la forme de la langue me paraît être un caractère qui doit primer tous les autres dans l’organisation des familles. Combiné avec la forme de la queue et du doigt postérieur il indique le genre de vie qui n’est pas toujours en rapport avec la forme du bec. (16) Caractère : Bec assez fort non arqué — langue tronquée — queue ordi- naire — oiseaux Grimpeurs, vivent d’insectes et de très-petites graines. Font t le passage des Parus aux Tenuirostres. | (17) Garact. : Bec souvent long délié arqué — langue pointue — queue usée j — oiseaux Grimpeurs , vivent d’insectes. On pourra séparer ceui à bec droit , fort court (Orthonycidœ) qui font le passage des SîUa aux Certhia. [ (18) Garact. : Comme ceux des Certhiadæ mais queue molle ordinaire. Les i: Troglodytes ont quelques rapports avec les Myiothera — la place des Furnarius j et des f/pwpwceriMa est encore douteuse. | (19) Caract. : Bec très-long , arqué et comprimé — des ornements extraordi- 1 naires dans le plumage. Pieds longs , forts. Oiseaux non grimpeurs qui se lient i aux Paradisœa. Leur bec ressemble à celui des Upvjya. ( 265 ) FAM. 5. PARADISÆIDÆ (20) — G. Paradisier, Paradisœa L. (Nouvelle Guinée.) FAM. 6. MELIPHAGIDÆ-G. Manorbine , Manorhina (21) . Vieill. (Océanie.) Corbicalao , Tropidorhyn^ chus Vig. Pbilantbe, Anthochœra Vig. Pbyllorne , Phyllornis Boie. Pbilédon , Meliphaga Lewin. Myzomèle, Myzomela Vig. FAM. 7. CYNNmiDÆ— A. (22) G. B. C. Héorotaire? Drepanis Tera. Aracbnotbère ? Arachnothe- ra Tem. Souïmanga, Cynniris Cuv. Dicée, Dicœum Cuv. Pitpil, Dacnis Cuv. Guitguit, Cœreba Briss. (20) Caract. : Bec médiocre, comprimé, peu arqué. Narines couvertes de soies veloutées. Des ornements extraordinaires dans le plumage. Pieds longs à pouce fort. Oiseaux frugivores qui se lient aux Corvidœ , aux Sturnidœ , aux Meli- phogidœ et aux Epimachidœ. En les plaçant ici , je suis l’exemple de la plupart des naturalistes anglais qui se sont laissé guider ici par le fades , l’habitat et les mœurs des Paradisœa. (21) Caract. : Bec médiocre variable — langue pénicillée — doigt postérieur très fort. Oiseaux mélivores. — Les genres à bec fort court, ressemblent aux Sturnidœ et aux Turdus au point que la connaissance de la langue et l’exa- men attentif du doigt postérieur sont les seuls caractères diagnostiques. Les Philédons à bec arqué du genre Myzomela passent aux Cynniridœ. (22) Caract. : Bec fin arqué — langue très-extensible plus ou moins bifide. Oiseaux mélivores — Ceux du nouveau continent , (les Cœreba) ont des rap- ports extérieurs avec les Sylvia. Ceux de l’ancien , (les Cynniris) ressemblent davantage aux Trochilus de l’ordre suivant. 34 ( 266 ) ORDO V. PICI L. (25). (Scansores Keyz et Bl. — ■ Scansores et Passeras (pars) 'Cuv. — Prehensores et Passeres (pars) Bonap, — Zygodactyli — Alcyo- ^es-Anisodactyli (pars) et Omnivori (pars) Tem.). §. 1. PICI MELÏVORL F AMI LIA 1. TROCHÏLIDÆ-G. Colibri, Trochilus L. (Améiique chaude.) Phætornis , Phætornis Sw. Lampornis , Lampornis Sw. (23) J’adopte la manière de voir de Nitzch , Keyzerling et Blasius , qui ont fondé la distinction des Passereaux d’avec les Grimpeurs sur la couverture du derrière des tarses qui est ici composée de petites écailles plus nombreuses qu’en avant ; tandis que les Passereaux Font garni en grande partie d’une seule pièce cornée en arrière. — Cette méthode a l’avantage de ne plus classer en différents ordres des oiseaux différents quant à Ja direction des doigts mais voisins quant à leur organisation générale ^ comme les Gahula et les Æcedo—- les Momotus et les Coracias ■ — les Ramphastos et les Buceros etc. Dans le cours de la Faune belge qui a d’ailleurs été longtemps sous presse , j’avais conservé l’ordre des Alcyones distinct de celui des Grimpeurs parce que cette division n’offrait pas d’inconvénients graves quant aux oiseaux d’Europe, (24) Langue tubuleuse extensible , bec long très- fin. Ailes très-longues. Pieds très- courts. Ces oiseaux sont melivores et prennent leur nourriture en planant sur les fleurs , par leurs ailes et leurs pieds, mais par cela seulement ils tiennent un peu des Cypselus. Leur plumage et leur bec les rapprochent des Cynniridées et <^-^>ihulidées entre lesquelles nous les plaçons. SECTIO 1. TÜBÜLILINGUES (24). (Suspensores). Suspensi lllig. Tenuirostres Cuv. PICI INSEGÏIVORI. SECTIO 2. FAM. 2. BREVILINGÜES GALBULIDÆ (26) (25) G. Jacamaralcyon Jacamaral- (Gressores.) (Amérique tropicale). cyon Less. (25) Langue ordinairement très-courte — bec variable, à comissure en général très-fendue. Ailes variables. Pieds très-courts ou médiocres. — Cette section est une sorte de magazin où j’ai du réunir tous les Grimpeurs Insectivores à langue simple. Plus tard on pourra peut-être la subdiviser , mais dans l’état de nos connaissances, j’ai cru agir plus sûrement en la présentant telle qu’elle est ici , et en isolant les petites familles et les grands genres linnéens qui s’y rap- portent. Beaucoup de genres ont la langue très- courte et triangulaire comme les Gabula , les Alceclo , les Merops , les Upupa. Les Momotus et les Coracias l’ont ciliée et comme frangée. C’est probablement à la section des Brévilingues que se rapportent deux familles qui avaient été laissées parmi les Passereaux mais dont les tarses ressemblent beaucoup par leur couverture à ceux des Grimpeurs. Je veux parler des AmpeKdœ et des Eurylaimidœ. Voici leurs prin- cipaux genres. Passeres Syndactyli sauf lesBuceros et partie des Scan- sores et des Pas- seres Cuv. Jacamar , Galhula L. Jacamérops, Jacamerops. Eess. FAM. AMPELIDÆ — G. Cotiiiga, AnipeUs , L. (Amérique tropicale.) Bécarde, Psaris , Cuv. Phibalura, Phibalura, Vieill. Gymnocéphale , Gymnocephalus , Geolf. Cephaloptère, Cephalopterus, Geolf. Coracine, Coracina, Tem. Averano, Casmarhynclios , Wied. FAM. EURYLAIMIDÆ — G. Eurylaime, Eurylaimus, Horst. (Australasie). Cymbirhynque, Cymbirhynchus , Vigors. Psarisome, Psarisomus , S\v. Plus une troisième famille dont la place est plus équivoque encore : celle des: PIPRIDÆ— G. Coq de roche, Rupicola, Briss. (Amérique tropicale.) Calyptomène, Calyptomeina, Ralfle. Sauf une espèce de Manakin , , L. l’Australasie. ( 268 ) F AM. 3. TROGONIDÆ (27)-G. Apaloderme, i|)a?oc?erma Sw. (Zone tropicale des] Calure , Caïurus Sw. deux mondes.) Couroucou , Trogon L. FAM. 4. CORAGIADIDÆ-G. Rolle, Eurystomus VieilL (Parties chaudes de Rollier , Coracias L. l’ancien monde.) FAM. 5. MOMOTIDÆ — G. Crypticus, Crypticus Sw. (Amérique tropicale.) Momot ^ Momo tus Briss. FAM. 6. MEROPIDÆ — G. Ny ctiornis , iVt/dtorms Sw. (Parties chaudes de Guêpier, Merops L. l’ancien monde.) Au moment de l’impression de cet ouvrage , le temps m’a manqué pour étu- dier en détail , les tarses de tous les genres de ces trois familles. Ceux qui seront reconnus pour de vrais Passereaux, devront passer parmi les Dépressi- rostres, près des Bombyciphoridœ. Les autres qui sont réellement Grimpeurs , se placeront sans doute soit près des Todidœ , soit près des Cuculidœ , des Bucconîdœ, ou même des Trogonidœ, Les Ampelîs ont quelque chose des Bombyclphora et des MuscAcapa ainsi que les Phibalura. Les Psarîs imitent les Lanius , les Gynmocephalus ressem- blent aux Corvus , les Casmarhynchos aux Procnias , les Eurylaimus aux Po- dargus et aux Eurystomus , et un peu aux Pogonias dans la stature. Les Rupi~ cola ont quelques rapports artificiels avec les Trogon, et même les Corythaïx; les Pipra ont été i^approchés des Tanagra par le prince Bonaparte. Nonobstant ces ressemblances qui ne sont la plupart que superficielles, je pense que les vraies Ampélidées , les Eurylaimidées et les Pipradées ne seront pas éloignées les unes des autres et feront partie de l’ordre des Grimpeurs, section des Brévilingues. Ce serait un rameau isolé partant des Todidées. l26) Voisins des Merops et des Alcedo. Ils sont cependant bien placés ici. (27) Les Trogon se lient très-bien avec la famille suivante (Coracias) par leur bec , qui est tout différent de celui de la précédente (Galbula) , mais ils sont cependant bien placés à la suite de celle-ci , ayant presque la même forme de pieds , de langue , la même nature de plumage et le même habitat. ( 269 ) FAM. 7. UPUPIDÆ (28)-G. Promérops,Promerop5Briss. (Parties chaudes de {irrisor Less.) l’ancien monde.) jj„ppg ^ L. Falcuüe , Falculia J. Geoff» FAM. 8. TODIDÆ (29)-G. Todier , Todus L. (Amérique tropicale.) FAM. 9. AGEDINIDÆ — G. Todiramphe , Todiramphus (Des deux mondes sur- Less , tow les zones trop!- Alcyon , Alcedo L. Ceyx, Ceyx. Lacep. Tanysiptère, TanysipterdSig . Symé , Syma Less. Martin chasseur, Z)ace?o.Yi g. FAM. 10. CAPITONIDÆ (30)-G. Tamatia, Captïo Vieil!. (Amérique mérid.) Barbacou , Moïiasa Vieili. FAM. 11. CUGÜLIDÆ— G. Indicateur, Iwdtca/or Vieil!. (Parties chaudes des Tacco , Saurothera Vieil!, eux mon es.) Goucal, CentropUs Ilüg. Goua , Coccyzus Vieill. Coucou , Cuculu s L. Couro!, Leptosomus Vieil!. Malcoha , Pkænicophaus Vieill. (28) Cette famille se lie intimement d’une part aux Merops, mais d’autre part elle tient de plusieurs Passereaux Tenuirostres de la famille des Epima- chidées. Il en résulte qu’elle interrompt les rapports qui existent entre les 3Io- motus, les Coracîas , les Merops , et les Alcedo.. (29) Les Todus ressemblent aux Alcedo , mais tiennent aux Platyrhynchos , de la famille des Muscicapidées. Même observation que pour la famille des Upupidées. (30) Les Capiio font suite évidemment aux Dacélo et passent aux Cuculidées par les Monasa. Ils ont aussi des rapports avec les Bucconidées , dont les Cucu- hdées les séparent. ( 270 ] FAM. 12. CROTOPHAGIDÆ— G. Ani , Croîophaga L. (Amérique rcréridio- naie.) FAM. 13. BÜCCONIDÆ~“G. Barbicaii , Pogonias Illig. (Afrique et Asie- tropi- Barbu, jBmcco L. ca es.) Bàrbion , Micropogon T. FAM. 14. PICÏDÆ — G, Vïaimne , Picumnus T. (Des deux moBdes.) CoUptes , Colaptes Sw. Pic , Picus L. Torcol , Yunx L. § 3. PICI FRUGlYORï:.. SECtlO 4. FAM- 15- GRANDIROSTRES SGYTHROPIDÆ (32). G. Scj-throBS>, Latb. (Niie-Hollande.) (31) Langue vermiforme très-extensible — bec robuste droit anguleux. Ailes courtes , pieds courts propres à grimper. Vivent d’insectes et de larves qu’ils saisissent avec leur langue ; grimpent le long du tronc des arbres. Je ne com- prends pas comment on a pu vouloir joindre les Bucco à cette famille. Ils s’en rapprochent il est vrai , par la forme du bec , mais la langue des Picidées est toute différente et sans analogue parmi les Grimpeurs. (32) Langue variable , simple chez les uns, barbelée chez les autres. — Bec énorme celluleux , arqué, aussi gros et plus long que la tête. Pieds variables. Vivent principalement de fruits. Ici commence la série des Grimpeurs frugi- vores qui comprennent trois sections, les Grandirostres , les Oncirostres et les Gallirostres. Ces trois sections ont des caractères très-distincts et n’offrent pas de passage insensible de l’une à l’autre. Si je n’avais eu égard qu’à la forme du bec, j’aurais pu combler quelques-unes de ces lacunes en disloquant quelques genres des Bucconidœ , Crotophagidœ , etc. , pour les placer entre les Picus et' les Scythrops , mais j’ai cru qu’il était plus rationnel de diviser en grandes sec- tions naturelles cet ordre des Grimpeurs , prétendûment indisciplinable, quitte à laisser quelques hiatus entre ces sections. SECTIO 3. SAGITTILINGÜES Illig. (31) (Scansores) ( 271 ) FAM. 16. BUCERIDÆ — G. Naciba , Less. (Asie et Afrique tropi- Calao , Buceros L. cales.) FAM. 17. RAMPHASTIDÆ-G JouQdiXï , Ram]phastos L. (Amérique tropicale.) XvdLZdiVi , Pteroglossus Illig. SECTIO 5. FAM. 18. UNCIROSTRES PSITTACIDÆ — G. (33) (Prehensores.) (Parties] chaudes des deux mondes.) SECTIO 6. GALLIROSTRES (34). (Ambulatores.) FAM. 19. PHYTOTOMIGÆ — G. (Chili.) Ara , Macrocercus Yieill. Perroquet, Psittacus L. Cacatua, PlyctolophusYiciW* Nestor , Nestor Wagl. Pézopore , Pezoporus Illig. Phytotome , Phytotoma Mo- lina. (33) Langue cornée, très-courte, simple.— Bec très-fort, très-crochu, muni à la base d’une sorte de cire. Pieds propres à grimper et préhenseurs. — Vivent principalement de fruits. Plusieurs zoologistes entr’aulres Blainville et Bona- parte proposent d’en faire un ordre distinct qu’ils placent en tête des Oiseaux le comparant aux Primates parmi les Mammifères. Mais il faudrait alors faire également un ordre pour les Picus et les Ramphastos qui diffèrent autant des Brévilingues et aussi des Tubulilingues que les Psittacus diffèrent des Grim- peurs en général. Par leur coloration, leur fades, leur nourriture et leur ha- bitat c’est entre les Grandirostres et les Gallirostres qu’ils me semblent devoir rester. (34) Langue courte , cartilagineuse. — Bec court , fort convexe , un peu crochu souvent dentelé. Ailes courtes, pieds assez longs, à doigts assez longs non pré- henseurs ni Grimpeurs. Cette section comprend les Grimpeurs qui ressemblent aux Gallinacés. Peut-être les Colins et les Phytotoma ne sont-ils ici qu’artifi- ciellcment placés , cependant ils y figurent mieux en tous cas que parmi les Fringilla où on les avait relégués sans tenir compte de la réticulation de leurs tarses. Si les Mœnura ne sont pas des Alectorides c’est à la suite des Opisthoco- mus qu’il faudrait les classer. ( 272 ) FAM. 20. COLIIDÆ — — G. Goliou , Colins L. (Afrique et Asie tro- picales.) FAM. 21. MUSOPHAGIDÆ G. TouTaco, Corythaix Illipr. (Afrique et Asie tropi- Musophage , Musofhaga Isert. Chizérhis, Chizœrhis Waj^l. FAM. 22. OPîSTHOGOMIDÆ G. Hoazin, Opisihocomus Hoffm. (Amérique méridionale tropicale.) ORDO VI. COLUMBÆ Lath. Tem. Bonap. (55). (Passeres L. — Gallinæ Cuv^ — Passerigaliæ Latr.) FAM. COLUMBIDÆ— G. Colombar , Vinago Cuv. (Des deux mondes.) Colombe, Columba L. Golombigalliîie , Lophyrus Vieill. ! j (35) Cet ordre est généralement reconnu nécessaire dans le système; il unitj les derniers Insessores aux Gallinacés qui commencent les Grallatores. La; liaison qui existe entre les Pici Gallirostres des deux dernières familles, et les;< Vinago, les Columba, les Lophyrus avec les Penclopidœ rend satisfaisante cette I partie de la méthode. | I I DIVISIO II. GRALLATORES Bonap. ORDO VII. GALLÎNÆ L. et Auct. SECTIO I. FAM. 1. LONGiCAUDÆ , PENELOPIDÆ— G. Parraqua , Ortalida Merr. Blainv. (Amérique tropicale.) Marail , Penelope L. (Ambulatores.) FAM. 2. CRACIDÆ — G. Hocco, Crax L. (Amérique tropicale ) Pauxi , Ourax Cuv. FAMr 3. MELEAGRIDÆ (36) — G. Dindon , Meleagris L. (Amér. septentrionale.) FAM. 4. PHASIANÎDÆ— G. Eperonnier , Polyplectron (Asie') Tem. Paon, Pavo L. Argus, Argus ïem. Faisan, Pkasianus Li Lophoplîore , Lophophorus Tem. Coq, Galîus Briss. Tragopan , Tragopan Guy. FAM. 5. NUMIMÎDÆ— G. Peinlade, Numida L. (37). (Afrique ) (36) En isolant les Meleagris des Pkasianus' on obtient des limites géogra- phiques pour ces deux familles dont la première se place à la suite des Cra- cidées qui sont aussi américaines. (37) J’ai divisé en trois familles géographiques les Phasianidées des Anglais. Les Numida passent aux Gallinacés brévicaudes coureurs. 35 ( 274) SECTIO. 2. FAM. 6. BREviGAUDÆ , PERDIGIDÆ — G. Francolin,Franco?inusBris. Blainv. deux mondes.) Perdrix , Perdix Lath. (Cursores.) Caille, Coturnix Briss.' Boulroul , Cryptonyx Tem. Colin , Ortyx Stepli. Tocro, Odontophorus Vieill. Gallotélras , Tetraogalîus F. E. Gray. FAM. 7. TETRAONIDÆ—G. Tétras, Tetraoli, Lagopède, Lagopus Briss. FAM. 8. PTEROCLIDÆ (38)-G. Ganga , Pterocles Tem. «lis- FAM. 9. TINAMIDÆ(39)-G. Turnix, Turnix Bonnaterre, d’Or- bigny. Tinamou , Tinamus Lath. Nothera , Nothera Wagl. Rynchote , Rhynchotus Spix. (38) Cette famille étant organisée pour le vol s’écarte du reste des Gallina- cés comme les Trochilus des Grimpeurs. Elle a par là quelques rapports avec les Pigeons et les Ghionididées. (39) Les Turnix tiennent à la fois des Coturnix et des Otididées; les dernières Tinamidées passent aux Rallidées par leurs mœurs et leur faciès. Toute cette fa- mille a aussi la plus grande analogie avec les premiers genres des Echassiers. ( 275 ) ORDO VIII, ALECTORIDES ïem. (40). (Aleclorides et Grallæ (pars) T.— rGralIæ L. 2?owa/).) Grallœ Macrodactylœ Guy. FAM. I. RALLIDÆ — G. Râle , Rallus L. (Pes deux mondes.) Crex , Crex Bechst. Poule d’eau, (7a^/mw^aBriss. Foulque, Fulica L. Tribonyx , Tribonyx Dubus. Porpbyriou,Porj94^noBriss. FAM. 2. MEGAPODIDÆ—G. Taîégalle, Talegalla Less. (41) Megapode, Megapodius (Océanie.) Quoy. Ménure, Mœnura Shaw. FAM. 3. PARRIDÆ— G. (Parties tropicales des deux mondes.) Hydralector , Hydralector Wagl. Jacana , Panra L. (40) Les Echassiers Macrodactyles de Cuvier me semblent en quelque sorte des Gallinacées aquatiques qui ne peuvent être éloignés des espèces terrestres et rompent entièrement l’homogénéité de l’ordre des Echassiers. J’ai donc adopté le groupe des Alectorides proposé par M. Temminck mais j’ai cru l’amé- liorer en n’y admettant que les genres à bec convexe et à doigts très-longs tandis que je rapporte aux Echassiers les Glareola, les Psophîa et les Cariama qui les ont courts. J’y ai aussi ajouté les Rallidœ à l’exemple de Cuvier. (41) La place des Megapodius semble être ici. Les Mœnura ont les pieds si semblables à ceux des Megapodius qu’il me paraît impossible de les en séparer et surtout de les placer près des Turdus parmi les Passereaux ; si les Mœnura *e sont pas des Alectorides , c’est parmi les Grimpeurs (après les OputhocomvJ) qu’il faudra les classer. ( 273 ) FAM. 4. PALAMEDEIDÆ-G Kamichi, Paîamedea L. (42) Chaïa, Chauna lllig. (Amérique méridien.) ORDO IX, STRUTHIONES Lath. (45). (Gursores IlUg, Tem. — Gallinæ L.) Grallœ Brevipennes Guv. FAM. 1. APTEKYGIDÆ-G. Aptéryx , Aptéryx Shaw. (Nouvelle Zélande.) FAM. 2. STRUTHIONIDÆ-G. Nandou , Rhea Briss» Vieil!. Gasoar, tasuarius Briss. Autruche, Struthio L. (4-2) Par la nature des plumes le genre Chauna est peut-être celui de tous les Alectorides qui se rapproche le plus des Struthiones. Les pieds des Pala- medeidœ sont si différents de ceux des Psophidœ que je ne trouve que des rapports assez éloignés entre ces deux familles. (43) A partir des Gallinacés les Oiseaux semblent former deux séries paral- lèles , les uns ont les doigts longs et le pouce bien développé , ils partent des Phasianus ; ce sont les Megapodius et les autres Alectorides , les Paîamedea ; ils conduisent aux Echassiers marcheurs Cultrirostres de la famille des Ardea , et finissent dans celle des Tantalidæ. — L’autre série part des Perdix; ce sont les Coturnix , les Turnîx et les Tinamus ou Gallinacés coureurs à pouce nul ou presque nul et à doigts courts. L’ordre des Autruches en est line dérivation qui passe aux Echassiers coureurs Pressirostres par les Otis, les Cursorius , les Charadriadœ pour finir dans les Longîrostres ou Scolopa- cidœ qui passent aux Tantalidæ qui appartiennent à la première série. Un autre point de jonction existe par les Psophidœ , les Gruidœ et les Ciconidœ , familles qui tiennent à l’une des séries par leurs pieds et rappellent l’autre par leurs mœurs et la forme du bec, c’est ce qui rend impossible une classification satisfaisante de ces familles sur une seule ligne. I { 277 ) ORDO X. GRALLÆ L. Cuv. Bonap. §. 1. CuRSORES (44). SECTIO 1. FAM. 1. 'PRESsmosTRES OTIDIDÆ (46)— G« Outarde, Oiis L. (45) Cuv. (Ancien monde.) Courrevite, Cwrsonws Lath, ; (Gallinograllæ.) . J fam. 2. GLAREOLïDÆ— G. Glaréole , Glareola Briss. . (Ancien monde.) I FAM. 3. i PSQPHÎDÆ — G. Cariama, Cariama Briss, $ (Amérique tropicale.) Agami , Psophia L. FAM. 4. GRUIDÆ (47) — G. Antropoïde , Antropoïdes (Des deux mondes.) Vieill. Grue, Grus Pallas. FAM. 5. DROMADÏDÆ— G. Drome, Dromas, Paykull. (48) (Mer rouge.) (44) Pieds à doigts courts , le pouce nul ou surmonté dans presque tous les genres. Ces oiseaux sont essentiellement coureurs. (45) Bec plus court que la tête ou de sa longueur , plus ou moins convexe en dessus et fléchi à la pointe. Par leur tête^ ces oiseaux rappellent les Âlectorides. (46) La brièveté et la force des doigts de pieds indique les rapports très- grands, qui existent entre ces oiseaux et les Struthionidœ , ils se lient d’autre part aux Charadriadœ, mais les Gruidœ les Psophidœ et les Dromadidœ vien- nent interrompre forcément cette liaison. (47) — Comme nous l’avons dit cette famille fait le passage des Pressiros- tres aux Cultrirostres , elle a les mœurs de ces derniers , mais ne peut guère être éloignée des Psophidées. (48) Rappelle les Recurvirostra par sa stature et son plumage , mais le bec empêche l’en rapprocher. j ( ) i FAM, 6. ( CHARADRIADÆ — G. Edicnêmé, Ædicnemus Tem. } (Des deux mondes.) Pluvier, Charadrius L. Squatarole, Squatarola Cuv. Vanneau, Vanellus Briss, Tournepierre., Strepsilas \ lllig. FAM. 7. CHIONIDIDÆ—G. Thinocore, Thinocorus (49) Eschz. (Terres antarctiques et Attagis, J. Geoff* I Ghili.) Chionis , Chionis Forster. ; SECTIO 2. FAM. 8. LONGmosTRES HÆMATOPIDÆ (50) Guy. (51) —G. Huitrier , Hæmahpus U (Limicolæ.) (Des deux mojides.) FAM. 9. ! RECÜRVIROS- ' . i TRIDÆ (52) —G. Echasse , Himantopus Briss. (Des deux mondes). Cladorhynque , Cladorhyn^\ chus Gray. AvoceUe, Recurvirostra L. (49) Lesson fait de cette famille des Gallinacés aquatiques. D’autre pari. M. de Blainville dit que les Chionis ont dans leur Ostéologie les plus grandsi rapports avec les Hœmatopus. D’après les formes extérieures on est assez em-i barrassé de se prononcer car si les Jttagis ressemblent beaucoup aux Pterocle^ il n’en est pas de même des Chionis qui réellement, ne ressemblent à aucuEj autre genre et quant aux Thinocorus, je leur trouve une certaine analogie aveq les Strepsilas, Ici encore il faut attendre des renseignements précis sur \eè mœurs et sur l’anatomie. . (50) Bec en général très-faible et beaucoup plus long que la tête', droit or| courbé soit en haut soit en bas à pointe peu ou point fléchie. (51) Ce genre est le seul qui ait le bec fort parmi les Longirostres. Il a quel-^i que rapport avec les Strepsilas. C’est un Pressirostre à bec long. i, (52) Ce n’est que très-artificiellement qu’on avait rapproché les Recurviros-^ ira àes Phœnicopterus ei les Platalœa. La découverte du genre Cladorhynchia\ par M, B. Dubus a prouvé qu’on ne peut les séparer des Himantopus. ( 279 ) FAM. 10. PHALAROPIDÆ-G. Lobipède , Cur. (53) Holopode , Holopodius (Nord'des deux mon- Bonap. des.) Phalarope, PkaJuropus Briss. FAM. 11. SGOLOPACIDÆ^G. Eurynorhynque , Eurym- (Des deux mondes.) rhynchus Nils. (54). Sanderliug, Calidris Illig. Bécasseau, Tringa L. Combattant, Machetes Cuv. Chevalier, Totanus Bechst, Barge , Limosa Briss. Bécassine, Gallinago Bris- son. Bécasse, Scohpax L. Rhynchée, Rhynchœa Cuv. CmYad,Eurypyga[55) Illig. Courlis, Numenius Lath. Ibidorhynque , Ibidorhyn- cha (56) Gould. (53) L’ordre des Pinnatipèdes fondé sur les genres Fulica , Phalaropus , He- liornis et Podiceps n’offrait qu’un assemblage hétérogène de genres apparte- nant d’une manière évidente à des familles très-éloignées les unes des autres. De même que dans presque tous les ordres il y a des oiseaux à ailes très- longues , organisés pour un vol soutenu et presque continuel , de même il y a dans les Alectorides , les Echassiers et les Palmipèdes, quelques oiseaux à doigts lobés organisés pour la natation. Les Phalaropidœ se rapprochent un peu des Recurvirostra par leur plumage serré , leur bec et leurs pieds, mais tiennent de plus près aux Scolopacidœ par leur stature , l’ensemble de leur organisation et leur changement de plumage. (54) Ce genre remarquable me semble bien placé ici comme lien entre les Phalaropes à bec applati et les Tringa. (55) — Genre difficile à classer. Il a le plumage et le fades des Rhynchœa , mais le pouce des Ardea. (56) Ce genre d’après son fades et sa coloration pourrait bien être placé entre les Hœmatopus et les Himantopus plutôt que près des Numenius et des Ibis. ( 230 ) S 2. Ambulatores (57). SECTIO 3. FAM. I . CÜLTRIROSTRES TANTALIDÆ - G. Ibis, Ibis Briss. Guy. (58). (Des deux mondes.) Tantale, Tantalus L. FAM. 2. CICONIDÆ — G. Jabiru, Mycteria Li (59). Cigogne, Ciconia Briss. (Des deux mondes.) Bec-ouvert , Hians La- cen. (60). FAM. 3. ABDEIDÆ - G. Héron , Ardea L. (Des deux mondes.) ^ihovQdLM , Nycticorax Tem. Courlan, Aramm Vieill, Ombrette , L. SECTIO 4. FAM. 1. lATiROSTRES CANGROMIDÆ-G. Savacou , Caricroma L. (61). (Cultrirostres {pars) Cuv.) FAMé 2. PLATALÆIDÆ— Gé Spatule, Plataïœa L. (57) Pieds à pouce bien développé peu surmonté dans la plupart des genres. Ces oiseaux marchent avec gravité ; courent peu. (58) Bec en général très-fort, coupant , plus long que la tête. Les Ibis forment le passage naturel des Longirostres aux Cultrirostres. (59) Les Ciconia ont les habitudes et la forme de bec de cette section au plus i haut degré , mais s’en éloignent par leur pouce petit un peu surmonté. (60) Genre remarquable par les lamelles qui garnissent la partie entr’ ouverte i du bec , peut-être faudrait-il en faire une famille distincte et la placer entre les Plataïœa et les Phœnîcopterus , ces derniers ayant également le bec garni : de lamelles. , (61) Bec assez fort , extrêmement large et aplati , plus long que la tête. ' Les Cancroma diffèrent notablement des Plataïœa et se rapprochent des Cul- ■ tri rostres. ( 281 ) S 3. Hygrobates (62). SECTIO 5. FAM. PYXIDIROSTRES PHÆNICOPTE- (63) Latr. RIDÆ — G. Flammant, Phœnicoperus^h, (Régions chaudes des deux mondes.) ORDO XL ANSERES (Palmipèdes Lath. — Natatores //%.) SECTTO 1. fAMILIA. LAMELUROSTRES ANATIDÆ — G. Cygne, Cygnus Briss. (64) Cuv. (Des deux mondes ) Oie,Awser Briss. (Natatores.j Céréopse , 6Veopsî5 Lath. ’ Canard, A nas L. Sonchet, Rhynchaspis Leach, Microptère , Micropterus Less. Morillon , Fuliguïa Bonap. Ha rie , Mer gus L. (62) Pieds très-longs à pouce très-petit , les doigts antérieurs entièrement palmés. (63) Bec fort, court, épais, comme brisé au milieu, garni de lamelles dentelées. Ces oiseaux ne sont point nageurs , mais en examinant leur bec et leur langue il semble impossible de ne pas reconnaître qu’ils se rapprochent beaucoup des Palmipèdes Lamellirostres et notamment des Cygnes. Leurs pieds très-longs en font cependant de vrais Échassiers , mais ces pieds sont palmés et d’une manière bien plus complète que ceux des Recurvirostra et des Dromas où les membra- nes sont plus ou moins fendues. (64) Les Échassiers finissant par les Phœnicopterus , il était nécessaire de commencer les Palmipèdes par les Lamellirostres. Cette manière de voir reçoit une nouvelle sanction de la considération des trois autres sections naturelles que renferment las Palmipèdes : en effet on ne pouvait placer à la suite des 56 SECTIO 2. FAM. 1, TOTiPALMÆ Cuv. PELECANIDÆ— G. Cormoran, Phalacrocorax (Insessores.) (Des deux mondes.) Briss. Pélican , Peïecanus L. Fou , Sula Briss. Frégate, Fr égala Lacep. FAM. 2. PLOTIDÆ —G. Anhinga , Plotus L. (Parties tropicales des deux mondes.) FAM. 3. IiELîORNIDÆ~G. Héliorne , Heliornis Vieil F (Parties tropicales des (05) deux mondes.) Grébifouîque , PoLa ‘ Illig. FAM. 4. PHAETONTIDÆ— G. Paille-en-queue, Phaeton L. (Parties tropicales des (66). deux mondes.) ' ' Lamellirostres les Longipennes • restaient les Totipalmes et les Brevipennes. Ces derniers, doivent terminer la classe des oiseaux comme étant les plus aqua- tiques et les plus mal organisés pour la marche et le vol , et aucun genre de cette section ne se rapproche des Anatîdœ. Les Totipalmes au contraire figurent très -convenablement ici. Le bec de la plupart a un onglet comme celui des La- mellirostres , et s’ils sont moins nageurs qu’eux, ils le sont plus que les Longi- pennes auxquels ils se lient par la grandeur et la force de leurs ailes et par leurs habitudes. Les Longipennes d’ailleurs finissent par le genre Pelecanoides {Puffinurîa Carnot) , qui indique d’une manière frappante le passage des Lon- gipennes aux Brevipennes ou Plongeurs , dont il a toutes les habitudes et une partie de l’organisation avec le bec des Procellarîa. (63) C’est peut-être le genre le plus aberrant des Palmipèdes. Ses pieds res semblent singulièrement à ceux d’une FuUca par leurs festons membraneux , leurs ongles , et la longueur du pouce. Cependant ce genre étant très-voisin du G. Podoa , quoique ce dernier ait des pieds de Grèbe à pouce court , on ne peut l’en séparer, et l’ensemble de l’organisation du Podoa, son bec, sa queue , ses ailes sont ceux d’un Plotus. Il est à remarquer aussi que les Plotus ont le pouce assez long. Il en résulte que cette famille quoique disparate au premier abord sous le rapport des membranes des pieds doit rester ici. Les Podoa sont le passage des Plotidœ aux Podiceps. (66) Ces oiseaux grands voiliers sont sur la limite des Totipalmes et des Lon- gipennes. Ils participent des mœurs et de l’organisation de ces deux sections. ( 283 ) SECTIO 3. LONGIPENNES Guv. (Volitores.) SECÏIO 4. BREVIPENNES. (Urinatores.) Plongeurs Cuv. (67) Ge genre a quelque chose qui rappelle les Ilœmatopm. (68) Groupe très-remarquable par son bec lamellé qui lui donne quelqu’ana- logie avec les Lamellirostres. (69) G’estune vraie Procellaridée par son bec, mais organisée pour plonger. Si ce genre qui se lie aux Brevipennes, n’était pas connu, on n’aurait jamais pensé à placer les Brevipennes à la suite des Loiigipennes et la véritable série des Palmipèdes n’eût pas été trouvée. (70) Je commence les Brévipennes par les Alcidœ parce que c’est dans cette famille que se trouvent les genres qui se lient au dernier des Longipennes , et que les pieds des Alcidœ , qui se rapprochent de ceux des Procellaria par la nullité du pouce , sont très-différents de ceux des Aptenodytes , près desquels on les a classés jusqu’ici en se guidant d’après la nullité des ailes d’une seule espèce (VAlca Impennis) , caractère trompeur qui forcerait si on l’acceptait dans un sens absolu à rapprocher plusieurs genres où espèces de familles et même d’ordres tous différents , (comme les Inertes, —les Strulhiones, — l’Anas Brachypterus.) FAM. 1 . LARIDÆ—G-. (Des deux mondes.) FAM. 2. PROCELLA— G. RfDÆ. (Des deux mondes) FAM. 1* ALCIDÆ (70)— G. (Terres arctiques des deux mondes,) Pélécanopodc , Pelecanopus Wagler. Noddi, Megalopterus y Boic. Hirondelle de mer, Sterna L. Bec'eii-ciseau , Rhynchops L. (67). Mouette, Larus L. Stercoraire , Stercorarius Briss,. Albatros, Diomedea L. Véirû y Proceïlaria L. Puffin, Pufftnus Briss. Thalassidrome , Thaïassi- droma Leach. Prion , Prion Lacep. (68) . Pelecanoide , Pelemnoides Lacep. (69). Starique, Phaïeris Tem. Cératorhynque, Ceratorhy fi- cha Bonap. ( 284 ) Macareux, FraterculaBrks, Pingouin, Alca L. Guillemot, Uria Briss. FAM. 2. COLYMBIDÆ— G. Plongeon, Colymbus L. (71) (Terres arctiques des deux mondes.) FAM. 3. PODICIPIDÆ — G. Grèbe, Podiceps Lath. , (72) (Des deux mondes.) FAM. 4. SPHENISCIDÆ — G* Manchot, Aptenodytes Forst. (73) Gorfou , Catarr actes Briss. (Terres antarctiques Sphénisque , Spheniscus des deux mondes. ) Rriss (71) Les Colymbidœ font suite aux Uria, mais leurs pieds prennent déjà une tendance différente, par l’existence d’un pouce bien développé , mais pres- que dirigé en avant , ce qui se voit également dans les deux familles suivantes * (Podiceps et Spheniscus). Les Colymbidæ ne peuvent nullement se tenir en équilibre sur leurs jambes, et sont sous ce rapport bien plus imparfaites que les Alcidœ; ce sont véritablement les derniers des Palmipèdes à pieds normaux. (72) Cette famille est voisine des Colymbus , mais différente par ses pieds lobés et des ongles qui ne sevoyent chez aucun autre oiseau; les plumes sont bien plus modifiées que dans les précédents et la queue est nulle. Ce sont certai- nement les derniers des Palmipèdes , ceux qui s’écartent le plus du type normal dans les contrées où il n’existe pas de Spheniscidœ , c’est pourquoi je les ai placés ici , et cette place se justifie encore parce qu’ils ont dans leur coloration et la nature de leurs plumes soyeuses, quelque chose qui se rapproche beaucoup des Aptenodytes. Leur habitat est aussi intermédiaire entre celui des Brevi- pennes des mers arctiques et ceux des mers antarctiques. (73) Ici les ailes n’ont pas des pennes plus ou moins courtes et impropres au vol comme celles des Alca; elles n’en ont pas du tout et ressemblent à des nageoires. Le pouce est bien développé comme chez les Podiceps, et tourné en avant. Les pieds courts , très-robustes , ne ressemblent guère à ceux des Alca. (Voyez les notes 70-71-72.) RÉSUMÉ sa'^asao a, aaaassoaaa. ORDO 1. Inertes. Fam. Dididæ. ORDO 2. Accipitres. DIURNI. Fam. Vulturidæ — Serpentaridæ — Falconidîe. NOCTURNI. Fam. Strigidæ. ORDO 5. Chelidones. Fam. Caprimulgidæ — Hirundinidæ. ORDO 4. Passeres. DEPRESSIROSTRES. Fam. Bombyciphgridæ — Muscicapidæ. COMPRESSIRÜSTRES. Fam. Edolidæ — Laniadæ — - Euryceridæ — Gorvidæ — Sturnidæ. CONIROSTRES. Fam. Fringillidæ — Artamidæ — TanagridsÊ — Alaudidæ. SUBULIROSTRES. Fam. Turdidæ — Paridæ. TENUIRGSTRES. Fam. Sittidæ — Certhiadæ — Tichodromidæ — Epimachidæ. — Paradisæidæ — Meliphagidæ — Cynniridæ. ORDO 5. Pici. A. MeliwrL TUBULIEfNGUES. Fam. Trochilidæ. B. Insectivori. BREVILINGUES. Fam. Galbulidæ — Trogoiiidæ — Goraciadidæ — Momotidæ Meropidæ — Upupidæ — Todidæ — Alcedinidæ — Capitonidæ — Cuculidæ — Crotophagidæ — Biicconidæ. ) SAGITTILINGUES. — Fam. Picidæ. C. Frugivori. GRANDIROSTRES. Fam. Scythropidæ — Buçeridæ — Ram- phastidæ. UNCIROSTRES. Fam. Psîttacidæ. GALLIROSTRES. Fam.^ Phytotomidæ — Coliidæ — Miisopha- gidæ — - Opisthocomidæ. ORDO 6. CoLUMBÆ. Fam. Columbidæ. (1) INCERTÆ SEDIS : Fam. Ampelidæ — Pipridæ — Eurylaimidæ. ( 286 ) ORDO 7. Gallinæ. Fam. Penelopidæ — Cracidæ — Meleagridæ — Phasianidæ — Namididje Perdicidæ — Tetraonidæ — Pteroclidæ — Tinamidæ. ORDO 8. Alectorides. Fam. Rallidæ — Megapodidæ — Parridæ — Palamedeidæ. ORDO 9. Struthiones. Fam. Apterygidæ — Struthionidæ. ORDO 10. Grallæ. J. Cursores PRESSIROSTRES Fam. Otididæ — Glareolidæ — Psophidæ — Gruidæ ~ Dromadidæ — Charadriadæ — Chionididæ. LONGIROSTRES. Fam. Hæmatopidæ — Recurvirostridæ — Phalaropidæ — Scolopacidæ. B. Jmbulatores GULTRIROSTRES. Fam. Tantalidse — Ciconidæ — Ardeidæ. LATIROSTRES. Fam. Canclfomidæ — Platalæidæ. C. Hygrohates PYXIDIROSTRES. Fam. Phænicopteridæ. ORDO 11. Anseres. LAMELLIROSTRES. Fam. Anatidæ. TOTIPALMÆ. Fam. Pelecanidæ — Plotidæ — Heliornidæ — Pliaeloiitidæ. LONGIPENNES. Fam. Laridæ — Procellaridæ. BREVIPEMNES. Fam. Alcidæ — Colymbidæ — Podicipidæ— Spheniscidæ. 9o Familles. ( 287 ) RÉSUMÉ DE LA CLASSIFICATION DES REPTILES du Pr. Ch. Bonaparte. SUBGLASSIS 1. Monopnoa. SECTIO 1. Khizodonta [Loricata], ORDO 1. Ornithosaurii. Fam. Pterodaclylidæ. ORDO ïî. Emidosaurii. Fam. Crocodilidæ [Crocodilina — Teleosaurina). ORDO ni. Enaliosaurii. Fam. Plesiosaiiridæ — Ichthyosauridæ. SECTIO 2. Testudiaata. ORDO ly. Chelonii. Fam. Chelonidæ (Chelonidina — Sphargidina.) — Trionycidæ — Testudinidæ (Chelidina — Hydraspidina — Evmjdim— Testudinina.) SECTIO S. Repliîia (Squamala) ORDO V. Saurii. Fam. Gekkonidæ {Platydactylina — Gymnodaclylina) Stellionidæ (Agamitm Stellionina,) — Igiianidæ [Iguanina — Draconina) — Chamæleontidæ. — Varanidæ — Helodermatidæ — Ameividæ [Crocodilurina — Ameivina.) — Lacertidæ (Tachydromina — Lacer tina — Psammodromina ) — Ophiosauridæ (Chamœsaurina — Ophiosaurina) — Anguidæ (Gym~ nophthalmina — Scincina — Anguina — Typlinina) — Typlilopidæ, ( 288 ) ORDO VI. Ophidii. p,™ _ Erycidæ (Erycina — Calamarina) — Boidæ (Boina — Pythonma.) _ ' Ochrochordidæ- Colubridæ (Colubi-im - Dipmdina - Dendrophbm — Natricina.) — Hydridæ — Najidæ (Bungarina — Nojina.) — Viperidæ (Crotalîna — Viperina). ORDO VIÏ. Saurophidii. Fam. — Chirotidæ ~ Amphisbænidæ — Trogonophina). SUBCLASSIS 2. Dipnoa. SECTIO 4. Batracliia (Nuda.) ORDO YIÏI. Batracophidii. Fam. Cæcilidæ. ORDO IX. Batrachii (Ranæ Bonap.) Fam. Raïiîdæ (Pîpina — Ranina — Hyîadina — Bufonina) — Saîamandridæ (Pleurodelina — Salamandrina — Andriadina.) ORDO X. ICHTHYOIDEI. Fam. Amphiumidae (Protompsidina Amphiumina) — (Hypochtho- nina — Sirenina.) Total 52 familles. RÉSUMÉ DE LA CLASSIFICATION DES POISSONS du Prince Gb, Bonaparte. SUBCLASSIS I. Elasmobranchir SECTiO 1. Plagiostomi. ORDO 1. Selacha. Fani. Rajidæ {Cephalopterini — Myliohatini — Anaeanthîni — frygonîni — üajini — Torpedinini — Rhinobatinî — Prîstîdinî.) — Squalidæ {Squatininî- — Spinacini — Scymnîni — Noiîdanini — Triglo- chidini — Lamnini — Âlopiadini — Squalini — Mustelini '• — Gestra- ciontini — Triœnodoniini — Scyllinî.) ORDO IL Holocephala, Fam. Chimeridæo SUBCLASSIS 2. LoPHOBRÀNciin. SECTIO 2. SyngnaÜii. ORDO lîL OsTEODERMI. Fam. Syngnalhidæ (Pegasini — Syngnathini) SUBCLASSIS 5. Pomatobranchie. SECTIO B. Plectognallii. , ORDO IV. SCLERODERMÏ. Fam. Ealistidæ (Balistidini — Ostraciontini.) ORDO V. Gymnodontes. Fam. Tetraodontidæ (TetraodonUni — Diodontim.) — Orlhagoriscidæ. 37 ( 290 ) SECTîO 4. Micrognalhi. ORDO Vî. Stürïones. Fam. Foîyodonîidæ — Acipenseridæ. SECTïO 5, Teîeostomi. ORDO VIL GANOiDE!. Fam. Loricaridæ (Loricarini — ■ € allie hthini.) — Siluridæ ( Pimelodini — Silurini) Lepidosteidæ (Lepidosteini — Po- lypterini) Tetragonuridæ — Macroiiridæ. ORDO VIII. Ctenoidei. Fam. Pleuronectidæ (Soleini — Pleuronectini) Chxiodonüdsè (Pimelopterini Chœtodontînî) — Anabantidæ — Fistularidæ (Caproidini — Centrîscini • — Fistularîni.)~-M2dïiidæ (Mœnîni — Qœsionini) — Sparidæ ( Obladîni — Cantharini — Lethrînîni — - Dentîcîni — Sparinî) — • Chromididge — (Chromidini— Cychlîni) — Sciænidæ (Pomacentrini — Sciœnini) — Triglidæ (Cottini— Scorpœnini — Triglini) —Mugilidæ — Mullidæ — Percidæ {Polynemini — Holocentrîni — Percini ) — Gobidæ. ORDO IX. Cycloidei. Fam. Cyclopteridæ — Blennidæ —Callionymidæ— Lophiidæ (Lophini-Batra- cJiini ) — Gadidæ (Ranicepîni — Gadîni -—Lotini) — Cyprinidæ (Jna- bleptini— Cyprinini — Leuciscinî)—Vxci\iàx.— Labridæ (Labrîni— Scarîni ) — Trachinidæ ( Tracîiînini— Uranoscopini ) — Atherinidæ. — — Ophiocephalidæ— Amidæ — Glupeidæ ( Erythrîchthini — Clupeini ) Salmonidæ {Scopelîni — Salmonînî — Aulopodînî — Mîletîdini — Hy~ drocyoninï) — Esocidæ— (Esocim— JBeZomni— Sphyrænidæ — Teuthy didæ — Echeneididæ — Mormyridæ — Gasterosteidæ — Scom- bridæ {Centronotîni — Scombrîni — Trichiurînî — Carangini — Bramini — Vomerini — Zeîni — Coryphœnini — Stromateinî) — Xiphiadidæ Cepolidæ — Ophididæ {Ophîdini — Ammodytini) — Lepidosirenidæ — Murenidæ [Murœnîni — Gymnotini — Apterichtîni — Synbranchini.) SUBCLASSIS 4. Marsipobranchii. SECTIO 6. Cyclostomi. ORDO X. Helminthoidei. Fam. Petromyzonidæ [Petromyzonini — Gastrobranchini.) Total 34 familles. EXPLICATION DES PLANCHES PLANCHE î. (Grandeur naturelle^) Oreille et pied postérieur de toutes les espèces de Chauve-souris de Belgique , dessinées sur le vivant. 1. Chauv. Dasycnême. — , de Daubenton. a. Moustac. 4. Échancrée (l’oreiile non dépliée). ë. — de Natterer. 6. Murin. 7. de Bechsteiîîo 8. Oreillard. 9. Barbasîelle, 20. — Sérotine- IL — Pipislrelle. 12, Noctule, Au moyen de ces deux caractères réunis , on peut déterminer toutes nos Chauve-souris. Peut-être pourra-t-on adopter les genres Chauve souris — Oreillard — Barbastelle —Minioptère jVesp. Schreibersii KuhL) Pipistrelle, proposés par MM. Keyzerîing et Blasius , mais si l’on trouve ces coupes trop peu circonscrites et que i’on parte de cela pour proposer encore d’autres genres , alors je trouverai préférable de coii« server le G. Vesperlilio , tel qu’il est adopté par M. Temminck. PLANCHE 2. (Grandeur naturelle) Fig. 1. Bliinolophe fer achevai, j ... . . ^ 2. - hippocrêpe. | ( 292 ) 3. Musaraigne Pygmée. •4, — - Carrelet (tète vue en dessus). îî. Campagnol des champs. J’ai figuré nos deux Rhinolophes pour compléter les figures diag- nostiques de nos Chéiroptères , ces deux espèces diffèrent surtout par taille et les feuilles en fer de lance du nez. J’ai représenté la Musaraigne Pygmée , d’après un individu frais parceque les figures de cet animal rare , sont en général très-mauvai- ses. La tête de la Musaraigne Carrelet placée ici pour la comparaison , offre de grandes différences dans les proportions du museau et des yeux. Enfin J’ai cru devoir donner une figure exacte du Campagnol des champs, parceque celle que j’ai donnée dans l’Essai monographique sur les Cam- pagnols des environs de Liège , a été totalement manquée par le des- sinateur et par le coloriste. Celle-ci a été reproduite aussi pour être comparée à l’espèce voisine (le Campagnol agreste) , confondue jusqu’ici avec le C. des champs et figurée pi. 3. Je ne puis d’ailleurs citer aucune figure exacte du C. des champs. PLANCHE 3. (Grandeur naturelle). Le Campagnol agreste. Cet animal ainsi que tous les autres représentés ici , (excepté le Bruant à sourcils jaunes) , a été dessiné frais avant l’empaillage. PLANCHE 4. {Grandeur naturelle). Fig. l. Bruant à sourcils jaunes, dessiné d’après nature sur l’exem- plaire du Muséum de Lille. 2. Beccroisè à deux bandes. / ... „„„ . g. _ Leucoplère. J Me vue de proCl cl en dessus. Je ne connais pas de figure de VEmheriza Chrysophns , j’ai cru utile de l’éditer bien que l’exemplaire du Muséum de Lille , ne soit pas en bon étal de conservation. N, B. que la planche a été tirée un peu trop obscure vers les ailes, La tête du Beccroisè Bifasciè d’Europe , et celle du Beccroisè Leu- coptère d’Amérique , sert à rendre sensible les différences de propor/v tion dans le bec de ces deux espèces voisines. ( 293 ) PLANCHE 5. (Grandeur nalurelle). Fig. 1. Trüoü Palmipède mâle. \ 2. -r id. femelle. / 3. Triton Ponctué mâle. ( adultes du moment des amours. 4. — id. femelle, y 5. Meunier. Hachette. Ces Tritons ont été recueillis par moi-même en grand nombre , à la même époque et dans les mêmes eaux. J'ai représenté ces deux es- pèces parce que quelques personnes les ont confondues , soit en prenant pour le Palmipède des variétés en noces du Ponctué, soit en appelant Vülalus , ce même Ponctué dans son état parfait de noces. Le Ponctué n’a jamais les pieds entièrement palmés comme le mâle du Palmipède , ni la queue nettement terminée par un fil. La taille de ces deux espèces est aussi trés-différente. Il n’existe aucune représentation du Meunier Hachette ^ j’ai fait figu- rer un exemplaire que j’ai reçu de M. Holandre lui-même. PLANCHE 6. [Grandeur naturelle.) Fig. 1. — Meunier de Selys. (Avec la tête vue en dessus et la coupe du corps.) 2. — Jessç. (Tête 4e profil et en dessus et coupe du corps.) Ces deux espèces telles qu’elles sont figurées ici d’après nature sont bien différentes quant à la proportion de IWl et de la tête et cependant malgré l’opinion de M. Heckel sur leur diversité , je soup- çonne toujours que le X. Selysii n’est qu’un état différent de la Jesse ; peut être ce Poisson au moment du frai , car j’ai trouvé dans les étangs à Longchamps sur Geer beaucoup d’individus que je ne sais à laquelle de ces deux espèces rapporter. Tous deux ont la même formule et les yeux jaunes. (Voyez plus bas.) PLANCHE 7. [Grandeur naturelle.) Fig. 1. Meunier Rutiloide (avec la tête vue en dessus et la coupe du corps.) Rosse (tête de profil et en dessus et coupe du corps.) 2. ( 294 ) Le Rutilus (fig. 2) si commun aux environs de Bruxelles est dé- cidément différent de la Jesse quoiqu’extrêmement voisin. 11 est remar- quable par ses yeux d’un rouge aurore vif. Le Rutiloides dont je n’ai recueilli que le seul individu représenté ici , ressemble à la Jesse par ses formules et sa couleur , mais les nageoires sont encore moins rouges et d’autre part il a le corps plus élevé que le Rutilus et qu’aucune autre espèce de celte section. En résumé peut-être n’existe-Ml que deux espèces le Jeses et le Rutilus. dont le Selysii et le Rutiloides seraient des variétés. PLANCHE 8. (î/2 grandeur,) Brême de Heckel. (Un individu de la Meuse à 10 rangées supé- rieures d’écailles , avec la coupe du corps.) Nouvelle espèce non encore figurée. PLANCHE 9. (1/2 grandeur^ Cyprin strié , du Geer (avec la coupe du corps). Espèce non encore figurée décrite par M. Holandre. NOTE SUR LE TABLEAU DES SÉRIES NATURELLES DES MAMMIFÈRES. Dans l’hypothèse où les Edentés se relieraient réellement à la série des Ongulés et aux Herbivores en général {colorés en vert) on pourrait améliorer mon tableau , en plaçant le genre Mégathérium à la partie inférieure des Tardigrades à l’extrémité du prolongement vert des Ongulés et en rejettant au dessous de cette intersection les Edentés ordinaires {Dasypus — Orycteropus — Myrmecophaga — Manis) — C’est ce que j’ai cherché à exprimer dans le second tableau des séries. Seulement il a été nécessaire d’ajouter l’ordre des Tardigrades {Brûla L) séparé de celui des Edentés (Edentala). Le reste du tableau n’éprouve pas de changement , les séries Carnivores restant en rouge , les Insectivores en laque , les Frugivores en violet , les Granivores en jaune et les Pisciformes et Anatiformes en bleu. ABREVIATIONS. Nota. Je n’ai cité avec détail que les ouvrages où sc trouvent le plus grand nombre de documents ayant rapport à notre travaiL AG. et AGASS. BAILL. BEGHST. BONNAT, BOIE. BLAINV. BL. et BLOCH. BONAP. BRANDT. BREHM. BRISS. BRONGN. BRUNN, BUFF. CUV. , ■ Fr. CUV. DAUD. DEGL. DEHNE. DESM. — Agassiz. Mémoires sur les Poissons dans ceux de la soc. d’hist. nat. de Neufchâtel. — Bâillon. Catalogue des animaux vertébrés de l’arrondisse- ment d’Abbeville, (Soc. d'Émulation d’Abbeville). •— Bechstein. Oiseaux et Quadrupèdes de l’Allemagne, (en allemand.) — L’abbé Bonnaterre. Encyclopédie méthodique [Cétacés.) — Ses travaux sur la classification des oiseaux. — De Blainville. Ses différents mémoires. Bloch. Histoire naturelle des Poissons. — Charles Lucien Bonaparte , Prince de Canino— /cono^^m/îct, delta Fauna Italica — A comparative lîst of birds of Eu- rope , and north America. — Brandt. Ses travaux sur les Oiseaux. — Ses différents ouvrages Ornithologiques, (en Allemand) — Règne animal (Mammifèresj — Ornithologie. Essai d’une classification des Reptiles. — Ornithologia Borealis. — Bufibn. Edit, de Sonnini (Mammifères et Oiseaux.) — Georges Cuvier. Règne Animal 2e édit. — Tableau Elém. des animaux. — Recherches sur les ossements fossiles. — Histoire nat. des Poissons avec M. Valenciennes. Frédéric Cuvier. Histoire naturelle des Mammifères avec figures. — Cétacés (dans les suites à Buffon.) — Daudin. Reptiles — Ornithologie. — Le D*' Degland. Catalogue des oisea,ux d’Europe , (Société des sciences de Lille.) — D*’ Dehne. Note sur le genre Micromys (En Allemand.) — Desmarest. Encyclopédie (Mammifères.; DUVERN. ERXL. FABER. FABR. FISCH. FITZ. FORST. FLÉM. GEOFF. IS. GEOFF. GM. et GMEL, GOULD. GRAY. J. E. GRAY. HECK. HERM. HOL. HORSF. ILLIG. JEN. KEYZetBLAS. KUHL. LAGEP. LAUR. LATH. LEISL. LESS. LEACH. LICHT. L. et LINN. MERR. MEY. MULE. PENN. RAY. RICHARDS. SAYI. ( 296 ) — Professeur Duvernoy. Classification fies Mainniifèves , .publiée par M. Lereboullet. — Erxleben. Syst. Regnî Animalîs (Mammifères.) — Faber. Prodrome des oiseaux d’Islande. — Otho Fabricius. Fauna Groenlmidica , (Mammifères et Oiseaux.) — Ï.-B. Fischer. Synopsis Mammalium. — Fitzinger. Mémoires sur les Reptiles. ™ J. R. Forster, travaux Ornithologiques. — Fleming , travaux Ornithologiques. — Geoffroy St-Hilaire père. | Mémoires dans les annales — Isidore Geoffroy St-Hilaire. ) du Muséum. — J. Fr. Gmelin, 13® édition du Systema Naturœ de Linné. — Birds ùf Europe. Notices Ornithologiques etc. — George Robert Gray. List of the Généra of Birds. — John Edward Gray. Travaux sur les Vertébrés. — Heckel. Mémoires sur les Cyprins, (en allemand). — Hermann. Observationes Zoologicœ. — J. Holandre. Faune de la Moselle. — D’’ Horsfield. Travaux Ornithologiques, Illiger. Ptodro'ïïius Mammalium et Avium. Jenyns. Manuel des Vertébrés d’Angleterre et mémoires dans les Annals ofnatural history. (En Anglais.) — Cte Keyzerling et Professeur Blasius. Die fVirbelthiere Euro- pa’s (Vertébrés d’Europe.) — Kuhl. Chauvesouris d’Allemagn e (En Allemand.) — Lacépède. Histoire des Cétacés et des Poissons. . — Laurenti Synopsis Reptilium etc. — Latham. Synopsis of Birds — Index Ornithologieus. — Leisler-Supplément aux Oiseaux d’Allemagne de Beichstein. — R. P. Lesson. Manuel de Mammalogie — Id. d’Ornilhologie — Traité d’Ornithologie. — Leach. — Ses divers travaux sur les Oiseaux. — Lichteinstein — Ses travaux sur les Oiseaux. — Linné. Fauna suecica — Systema Naturœ Ed. 12. etc. — Merrem. Travaux sur les Reptiles. — Meyer et Wolff. Oiseaux d’Allemagne. — Otho Frid. Millier. Prodromus Zoologiœ Danicœ. Pennant. Ses ouvrages sur les Oiseaux et les Mammifères. — Ray. Système d’Ornithologie. — Richard son. Mémoires Ornithologiques, (en anglais). — Paolo Savi. Ornitologia Toscana — Memorie Scientifiche, SAV. SCHINZ. SCREB. SH. SELYS. SPARM. SW. STORR. T. et TEM. VIELL. VIG. WAGL. WATERH. YARR. ( 297 ) — Savigni. Oiseaux d’Egypte. — Schinz. Europaïsche Fauna (Vertébrés.) — Schreber. Die Saiigthiere (Mammifères.) — Shaw. — Ses travaux sur les Oiseaux. — E. De Selys Lonchamps. Etudes de Micromammalogie 1839. — Essai Monographique sur les campagnols 1836. — Catalogue des Oiseaux du pays de Liège 1851. (Dans le Dict. Geogr. de M. Vandermaelen.) — Sparmann. Muséum Carlsonîanum. — Swainson, Ses travaux Ornithologiques. — Storr. Travaux de Classification des Oiseaux. — Teraminck. Manuel des Oiseaux d’Europe. — Planches colo-’ riées des Oiseaux — Monographies de Mammalogie. — Vieillot. Ses ouvrages Ornithologiques. — Vigors. Ses ouvrages Ornithologiques. — Wagler. Ses ouvrages sur les Vertébrés. — Waterhouse. Ses divers mémoires sur les Mammifères. — Yarrell. Oiseaux et Poissons d’Angleterre. ^En Anglais). 38 ,v , "•_■ ■' ,:'-.'.::v;,'f-- ••■■' ,nrî^t7,-« - •y,‘-l*'' W-i7; ■.'■ v;'; , .■■■ > •• .ï ■'■ ' ,■ . .h/i'Viûjîuff'f'T;,' I/Vtîco ui? - . :;,j ^i;:< ;, 1 î‘- fcvloS .H •“ ;. :',;.i. 5 ~ ' - ..f'i.ir-'. h.’-- 't — r ., ^ J ii Un^w ' . toKl ^V-'l «^5 ' ■’ ; ’ V-'. , . : ' ;/üJ-:iprr^ï)a!:7 , ,. . , V ■ ‘‘'>''■''''1*^ '^^^ ■'.l'fù.î'u ■— . XifB/tlfl v'*^' 'r“' ^•’ï- '5p-.n(,'fr^K; 'M y>' ■ ■*--i'‘''<'Io — ■ /üf/'r':'-' ^ ‘ . •t#W ■■' ” ^••■'■>yS-S7 ^ ' ■‘'■’V-V. - Æ: . L ' f I7î / .à- . ;;■■ i f'ktil rn7^;| v„;>'.'.: '" '5'-., ~*' ' '' ' . ■k^ïiAVf'' : - ■ m y 'A 1. •■.- ,t -^i.f ,a ■;^- - . ' • • fi. '!.■■< T'tffefc'A' ■ -■'■ y’ . ■ .■'•••■. A ■■• y t. ' v.'ifr • • ■ - '-'-M i. c„ ; A A A Ù' :' i ' , .I'C'Î'n; 'Üt'’-:" ' .v- - ■ .^v', . :.,, é'-^- t ADDITIONS Page li Myoxus nitela. Dans le cours de l’ouvrage j’ai préféré* pour cette espèce le nom de Quercinus qui est plus, ancien. 7. M. Bâillon lui-même est maintenant d’avis que le Canis Lycaon de Picardie est une variété accidentelle du Loup. 9. M. le professeur Van Beneden qui a recueilli une grande quantité de Musteîa Putorius aux environs de Louvain croit qu’il en existe deux races distinctes dont Tune serait plus petite et vivrait de poissons sur le bord des eaux , tandis que l’autre plus forte et à ongles moins pointus habiterait les granges. 12. M. Bâillon m'a prévenu qu’il ne faut pas attacher trop d’importance aux Phoca Vitulina , Discolor , et Zepo- rina de Fréd, Cuvier , car c'est lui qui les lui a fournis et ils étaient trop jeunes pour que l’on pût établir des différences spécifiques. Ces animaux sont encore à étudier; il est fort difficile de s’en procurer des indi- vidus adultes bien qu’ils se propagent dans la baie de la Somme. ( 300 ) ,16. M. Bâillon a observé cette année (1842) un nouvel exemplaire du Baïœnoptera Boops échoué sur la côte de Picardie. 20. La section ** du G. VespertiUo forme le genre Selysius du Pr. Bonaparte. Relativement au Vesp. Emarginatus , MM. Keyzer- ling et Blasius sont tombées dans trois erreurs assez notables. (On sai^ qu’ils n’admettent pas cette espèce.) 1® Ils croient que celui de Jenyns serait le Daw- hentoni, 2® Ils supposent que celui de Geoffroy serait le Mystacinus, ^ 3® Ils pensent que celui de Temminck serait un calque un peu changé de la figure donnée par Geoffroy. 4® Ils semblent soupçonner que ce serait légèrement que M. Temminck aurait annoncé que l’espèce existe en Hollande. J’ai la preuve matérielle que ces quatre assertions sont inexactes. UEmarginatus est aussi distinct de nos autres Vespertilio que l’Arv. subterraneus l’est de nos autres Campagnols. Page 31 . J’ai examiné le Vesp, Brachyotos de M. Bâillon, cest une variété accidentelle de la Pipistrelle comme je le pensais et de plus c’est un exemplaire dont les oreilles externes ont été détruites. 51. Le Falco subbuteo niche quelquefois dans les bois des environs de Louvain i . 64. Brisson n’a pas établi de genre Bomby cilla ; il plaçait le Jaseur parmi les Grives. C’est Meyer qui a créé le genre sous le nom de Bombyeiphora qu’il faut adopter. 83. Ajoutez comme synonyme à VA* Àlpeslris : Alouette à hausse-col Buff. ( 301 ) 90. Aj. comme s^^noriyme au Cincl, Aquaticus : Siurnus Cin- clus Lin. 94. Aj. à la Gorge bleue : en wallon Chieux. 95. Aj. comme synonyme à \Acç. AlŸÎnus: le Pégot ou Fau- yelte bretonne Buff. 1 40. Le Pr. Bonaparte annonce que \Anas Purpureoviridis est un hybride de VA. Boschasf^SLnya^e et de VA. Mos- chata et que cet hybride a été tué sur le lac Trasimène aussi bien qu’en Amérique. 154. Plusieurs Mouettes blanches delà forme de VArgentatus^ ont été tués dans le nord de la France. On les a regar- dés comme des variétés accidentelles. Ne serait-ce pas une espèce Polaire distincte ? 208. Voyez sur les L. Setgsii et Rutihides l’explication des planches. 214. Dans la dernière livraison de la Fauna Italica duVr. Bonaparte que j’ai reçue récemment il a figuré VAspiu& Alburnus du nord de Tltalie et propose dans le cas où il formerait une espèce distincte de le nommer Aspius Arborella. J’ai recueilli à Turin la même espèce qui est très-différente de notre Aspius Alburnoides par sa taille très-petite , sa tête courte , et son œil petit. — Je ne possède pas Pespèce du centre de l’Europe à la- quelle il faudra laisser le nom à' Alburnus proprement dit. Je figurerai l’Alburnoide dans la seconde partie de celte Faune. Dans la même livraison le Pr. Bonaparte propose de placer les Blaireaux parmi les Mustélidées et la Lyre parmi les Trogiodylidées. (Nos Glimacléridées.) CORRECTIONS. Page 2. Beichsleinii. — Lisez Bechsleiüii. (même correction p. 22.) S. ligne 2. Occupés — L. occupées. 8. Mustela maries ajouter : * Mustela, 23. N“ 38. ajoutez en français : Chauve-souris Pipistrelle. 38, Vertères — L. Vertèbres. 48. Âuser — L. À^r (même correction p. 49.) 87. Cineraceus. L. Cïnerasceus. 71. Section IV. L. section III. id. Le sous-genre Orites est de MM, Keyzerling et Blasius. id. Fringilla chardonneret. L. Fringille id. 78. Le nom spécifique du Bouvreuil (Fw/ô^am) est de Tem- minck. 140. Ligne 22. Grisâtres L. grisâtre. 148. Cormoramus L. Cormorams, 182. Larus Capistralus. Le nom spécifique est de Temminck. 189. Uria Lacrymans, Le nom spécifique est de La Pyllaie. 169. Obstelricaus, L. Obstelricans. 183. Pelromyron L. Petromyron, 184. Fesus L. Flesus, 191. Dans la note , Candale L. Caudale. 194. N® 10. — Hauteur d’un individu lisez : longueur d’un grand individu. 196. L. 12. moin L. moins. 198. Ligne 8. Candale L. Caudale — ligne 13 les L. le. 207. Signe latérale , lisez ligne latérale. 210. Leuciscus Selysii , doit-être placé en tête du 2« groupe qui commence au bas de cette page. 239. Aspidore L. aspidophore. 248. Clioudropterygieus L. Choudroplérygiens. 280. Hepalina L. hapalina» 288. Ligne 20 , d’autres analogies, auxquelles. Lisez : d’autres, analogies auxquelles. TABLE PAR ORDRE DE MATIÈRES. AVANT-PROPOS. Page. j Chauvè-souHs échancrée Page. . id. Classe 1. MAMMIFÈRES . . i — de Natterer 21 Répartition des Mammifères en ~ murin . . id. Belgique . id. — ' de Bechstein 22 L’homme . 3 — Oreillard . id. Blaireau Tesson. 6 — Barbastelle id. Chien Loup id. — Sérotine. 23 — Renard. . 7 — Pipistrelle. . id. Chat Sauvage. . 8 — ^ Noctule. 24 Belette Marte. id. d’Europe . 23 — Fouine . . 9 Musaraigne carrelet . id. — Putois id. pygmée . 26 — Hermine . 10 — -d’eau id. — commune . id^ — porte-rame. . id. Loutre commune. il Crocidure aranivore . 27 Phoque Veau-marin 12 Leucode . id. — Discolor . id. Hérisson d’Europe 28 — Lièvre (note) . id. Ecureuil commun 29 Belphinorhynque microptère 13 Loir Croque-noisette . 30 Dauphin à bec . id. — des chênes . . id‘ — ordinaire U — Rongeur (no-te) . . id. — Tursio (noteÈ id. Rat Surmulot. 31 Marsouin Commun. id. — noir , id. — Orque . id. — Souris . 32 — noir id. — Mulot .• id. — gris (note) , id. — nain î * . id. Hyperoodon à bec 13 Hamster des bléSi 33 Cachalot macrocéphale id. Campagnol amphibie . . id. Baleinoptère Juba'rte . 16 ‘Souterrain. 34 — Gibbar (note) . id — des champs. * , id. Baleine Franche (note) id. — ' 'agrestre . 33 Cochon Sanglier . 17 — ^e Bâillon (note). 37 Cer/’Hippelaphe . 18 — Toussa Ire . 59 — Chevreuil . id^ Lièvre craintif . . id. Bhinolophe fer à cheval 19 — Lapin i 40 — Hippocrêpe id. APPENDIX «aux mammifères. Chauve-souris Dasycnème. . id. Espèces'domestiques . 41 — de Daubenton. 20 Chien domestique. . id. à moustaches . id. Chai domestique. . id. Belette Furet. . ♦ • Cochon ordinaire. . . Cheval ordinaire . — Ane. Bœuf Taureau ♦ . ♦ Mouton Bélier ... Chèvre Bouc . . • Cabiai Cobaye Lièvre Lapin (domestique) * Classe 2. OISEAUX. . Répartition des Oiseaux en Bel- gique .... Faucon Pèlerin . — Hobereau. . . — Emerillon. — Cresserelle. — . Gerfaut (note). * Autour Epervier. . • — des, Ramiers . . Aigle doré. — tacheté — Pygargue . — à tête blanche (note). — Jean le blanc. . • Buse Pattue. — variable. . — blanchâtre . Bondrée apivore. Elanion melanoptèfe . Milan royal, — noir ... * Busard roux. . . * — St-Martin. . • — . cendré . . — , pâle (note) Chouetle funèbre. — . Harfang (note). Chevêche . ï — . de Tengmalm. Hulotte. ♦ — Scops . • • — , Grand-dqc { 304 Page. 42 id, id. 43 id. 44 id. id. id. 43 id 30 31 id. id. id. id. 32 id. id. 33 id. id. 34 id. 33 id. 36 id. id. 37 id. id. id. 38 id. id. id. 39 id. id. — Hibou . — . Braehyote. — Effraie . Engoulevent d’Europe Martinet commun. — Melba (note) Hirondelle des villes — des rivages — rustique. Jaseur Garrule . Gobemouche gris.* — ' Becfigue — à collier blanc Piegrièche vigilante — petite (note — rousse. — écorcheur Pie à longuequeue. Geai glandivore . Corbeau Choucas. — Corneille — Corbine. — Freux . Grave Coracias . Cassenoix nucifrage Etourneau commun Martin roselin . Loriot jaune. Orite de neige (note) Fringille Chardonnere — Tarin . — Sizerin . — boréale . — blanchâtre — de montagne — Linotte. — Pinson d’Ardenne — Pinson . — Verdier . — Soulcie . Grosbec vulgaire . Bec croisé curvirostre — â deux bandes Page. 39 id. GO 61 . id. , id. 62 . id. 63 64 id. . id. 63 id. id. id. 66 • id. id. 67 id. 68 . id. 69 ' 70 . id. j id. I 71 . id. . id. 72 id. id. 73 . id. . id. id. 74 . id. 75 id. , id. 76 305 Rec croise Perroquet (note) . Page 7’ Bouvreuil Durbec 71 — commun . . id — ponceau. . 7i i — cramoisi . id f — Serin ... id jiVoineau friquet . 8( ( — domestique . 81 \Bruant des roseaux. . id J à sourcils jaunes. . 81 Zizi, id. — Fou . id. — Ortolan. id. — Jaune, . , 82 — Proyer . . id. Plectrophane de neige. id. — De Lapponie. 83 Alouette Alpine. id. ' — huppée. , 84 — des. bois. . id. ““ .des champs. . m Farlouse Ricliard. 83 — des .champs. ♦ id. — Spioncelle. . id. — obscure. 86 des prés. 87 — des buissons. id. i Hochequeue jaune. 88 1 — à tête grise. . id: 1 — mélanocephale. id- — flavéole . 89 ' — Bergeronnette. . id. I — gris. • id. — de Yarrell. 90 Cincle Plongeur. • id. Grive Merle. ... id — à.plastron. 91 — Litorne . . id. — Draine, . . • id. t — chanteuse. • id. ( — Mauvis 92 ' Pétrocbxcle de roche. . • id. J ^roquet. Molteux. . 93 1 — Tarrier. Rubicole. Ruhiettc Phénicure. — Rougequen ~ Gorgebleue — Suédoise (note). — Rossignol. — Rougegorge Accenteur des Alpes. — Mouchet. Fauvette à tête noire — Orphée. — des jardins — grisette. — * babiilarde. . — mélanocéphale (n — Provençale (note Pouillot sylvieole. — Bonelli. — rousset. — ■ Fitis. . Hippolais contrefaisant. RousseroUe des marais. — des roseaux. — Turdoide . — Phragmite . ■— aquatique. — Locustelle. Roitelet huppé . — à tête rouge. Remiz Penduline (note). Calamophile moustache. Mésangi bleue . grosse, noire . des marais, huppée. e) Page. id> id. 94 id. id. 93 id. id. id. 96 id. id. 97 id. id. id. id. 98 id. id. id. 99 foa 101 id. id. 102 id, id. 103 id. id. id. 104 id. id. id. 103 id. id. 106 id. 107 39 Bollier Garrule. Guêpier apivore (note). Martin-pécheur Alcyon. Pic Grand-épeiche. . — Moyen-épeiche — Petit-épeiche. — noir (note). — vert. . — cendré. Torcol Verticille. Coucou chanteur. Colombe Ramier . — Colombin Biset . — Tourterelle . Tétras Coq-de-bruyère. — Birkban . — Gélinolte . . . Perdrix rouge . — grise. . Caille chanteuse. Crex de genêt . — poussin. — de Bâillon. — Marouette. Raie d’eau. Poule d’eau aux pieds vert Foulque noire. . Outarde pesante. — Cannepétière. Courrevite d’Europe (note Glaréole des prairies. Edicneme criard. Pluvier à collier. « — petit. . — interrompu . — Guignard. — . ordinaire. Squatarole Suisse. Vanneau huppé. Tournepierre interprête. Huitrier Ostralège. E chasse à manteau noir. ( 306 ) Page! idAAvocette recurvirostre id, Phalarope fulicaire. 408 Lohipède Hyperboré 409 Sanderling des sables id. Bécasseau cocorli. id. — Brunette. id. — de Schinz . 440 — . pygmé (notel id. _ de Temminck, id^ ^ nain. . 411 — maritime. 412 — canut. id. Combattant querelleur id. Chevalier Guignette 413 — cul blanc. 114 — Sylvain. id. — brun . id. stagnatile (note) lis — Gambette. id. — aboyeur. 416 Barge de Lapponie. 417 — de Meyer. id. — Egocépbale. id. — cendrée (note) id. Bécassine double. 118 — ordinaire id. — erratique (note id, — Gallinule. 419 Bécasse Rusticole id. Courlis arqué . id. — corlieu. id. — ténuirostre (note 420 Jbis Falcinelle. . id. Cigogne blanche. id. — noire. . id. Héron cendré. . 121 pourpré . id. — blanc. id. — Garzette (note id^ — Ralloide . 422 — nain. id. — Butor. 123 Bihoreau à manteau noir Page. 423 id. 424 id. id. 425 id. id. id. id. 126 id. id. 427 id. id. id. id. 428 id. id. id. id. id. 429 id. id- 430 id. id. 431 id. id. id. 432 id. id. id. 435 id. id, id.' 134: ( 307 ) Grue cendrée . Page' id. Fou de Bassan. . Page. 449 Spatule blanche. id. Hirondelle de mer Caspienne id. Flammant des Anciens. 133 1 — . anglaise . id. Cygne chanteur . 136 i — Caugek id. — de Bewick . 137 — de Dougal. 130 — Olor . id. — Pierregarin. id. Oie cendrée id. — Arctique . id. — des moissons 138 ; — petite. 131 — à bec court . id. — ^ noire. id. — à front blanc id. — Moustac (note) . id. — Bernache . id. — Leucoptère (note). id. — Gravant. 139 Mouette pygmée . id. — à cou roux (note). id. — à masque brun. 132 Canard Tadorne. id. — rieuse , id. — ordinaire. 140 — de Sabine. id. — vert-pourpré . id. — blanche . id. — Chipeau . 141 — tridactyle. . , 133 — Filet. 142 •— cendrée . id. — siffleur . ' . id. — glauque . id^ — Sarcelle . id> — Leucoptère. . 134 — Crecca . id- — marine . id. — gloussant (note) id — argentée. id. Souchet spatule . 143 — manteau brun. id. Morillon Eider . id. Stercoraire cataracte . 133 élégant. id. — Pomarin . id. — à lunettes. . id. — parasite id. — noir 144 — à brins courts (note) id- — brun id- — à longue queue . 156 — rufm . id. — de Lesson (note) id^ — Nyroca . id. Pétrel glacial. id. — Milouin. id. Thalassidrome de Leach. 137 — Milôuinan 143 — de tempête . id. — huppé . 146 Puffin des anglais. id. — Garrot . id. — cendré (note) . 138 — de Barrow . id — obscur (note) . id. — glacial . id. Macareux arctique. id. — histrion. 147 Pingoum Torda . t id Harlc Piette. id. Mergule Allé. . + id. — Bièvre. id. Guillemot Gryllé . • 139 — huppé. id. — Troïle . . . id. Cormoran ordinaire . 148 — larmoyant . id. — Nigaud. id. Plongeon glacial . id. Pélican Onocrolale (note) id. — arctique. 160 * ( 30 Page. — septentrional. . . îW. Grèbe huppé id. — à cou roux . , . id. — cornu. .... 161 — arctique (^note) . . ♦ id.: — oreillard ... * id. — -petit. .... id. APPENDIX aux Oiseaux . . 163; Espèces domestiques . . . id. FringÛle des Canaries. . . id. Colombe Biset (domestique) . . id. — rieuse .... id. Pao/i huppé. .... 164 Faisan de Cochide . . •* . id. — doré id. — argenté .... id. Coq domestique .... 165 Dindon Gallopaon . . . id. Peintade Meléagride • . .166: Cygne Olor (domestique) . . id. Oie du Canada . . . . id. — Cygne . .... id. — cendrée (domestique) . . 167 — . d’Egypte (domestique) . . id- Canard musqué .... id. — ordinaire rdomestique) . 168 — à bec crochu (note) . . id. Classe 3. REPTILES . . .169 Répartition des reptiles en Belgique CAé/onée Caouanne. . . . 171 Lézard \mT^2iïe . . . .172 — des souches . . . id. — des murailles . . . 1 75 Orvet fragile. . • • • 174 CoMÎewvre austriaque . . .175 — verte et Jaune . . id.^ Nafrice à collier .... i-J.. Fipère Bevns. . . • • 176 — Aspic. ..... id Grenouille à tempes noires . .177 — mangeable. . . id.- 6’ouucMr brun . . . .178 ) . — accoucheur . Page. id. — en feu . id. — ponctué (note) id. Rainette verte .... 179 Crapaud commun. , id. — Calamite. 18» Salamandre tachetée . 181 Triton crêté id. — Alpeàtre . . id. ponctué .... 182. palmipède id. Classe 4. POISSONS . 183 Répartition des Poissons d'eau douce en Belgique id. Esturgeon ordinaire . . . 185, — à museau large ? (note). id. Pleur onecte Flet . 186 Chabot têtard . ' . id. Grémille Gougeonnière. 187 Perche de rivière. id. Lote commune . 188; Notice sur les Cyprinidées . id. Acanthopsis. .... 191 — Rubannée. 192: Loche. ..... id. — d’étang .... 193 — franche .... id. Gpugeon. . ... id. — Fluviatile. 194 Barbeau . ... id. — Fluviatile. id. Cyprin ..... 195 — Reine .... id. — Carpe. .... 196 — à grandes écailles (note) . 197 ~ élevé id. — Strié, .... 198 — dorade (note) . . ' . 199 — Gibèle .... id. — épais. .... 20» — Carasshi .... id. ( 309 ) Bouvière .... Page Page 20^ [ Lamproie de rivière . . . id. — amère di — de Planer . . id. Ttmche .... m ! branchial . . . 227 — dorée id. , APPENDIX aux Poissons 229 yé'on .... id. Poissons de mer id. — lisse 203 1 Note sur la classification 230 Chondrostome 204 Baie Bâtis 232 Nase id. — bouclée id. Meunier ... « id. Squatine ange . id. — ^ argenté 29o Aiguillât épineux 233. — Chevanne . 206 Rousset Chien-de-mer id. — Hachette . 207 Squale Requin . id. — Me . 208 Emissole lisse id. — négligé id. Chimère monstrueuse 234 — de Selys . 210 Syngnathe aiguille id. — Jesse . . . ' . 211 Hippocampe à museau court 235 — rosse .... id. Orthagorisque Mole (note) id. — rutiloide . 212 Silure Glanis (note) . 236 — rotengle . 213 Sole commune . 237 — decipiens ? (note) id. Turbot très-grand id. ^spe .... 214 — commun id. — Alburnoide id. Flétan commun 238 — Able (note). . 215 Pleuronecte Plie id. — biponctué id. — Limande (note) . id. Brême .... 216 Mulle surmulet id. — de Buggenhagen id. Trigle Lyre 239 — de Heckel 217 — Hirondelle id. — bordelière 218 Chabot Scorpion id. • — ordinaire . 219 Aspidophore cuirassé id. Alose commune . 220 Gobie petite id. — finte id. Cycloptère Lump 240 Salmone Saumon 221 Zoarcès vivipare id. — saumonée id- Callionyme Dragonneau id. — Truite . id. — Lyre 241 — Ombre (note) 222 Gade morue id. Ombre chevalier id. — Egrefin id. Brochet commun 223 — ponctué ? id. Gasteroste Epinoche id. Merlan commun id. — Epinochette . 224 — charbonnier 242 Anguille à bec pointu . 225 . Merluche commune id. — large bec id. 1 Clupe hareng id. — moyen bec 226 — Esprot ? . 243 Lamproie de mer id, . dnchois ordinaire id. Eperlan ordinaire Lavaret oxyrhynque Orphie commune Vive Dragon Maquereau Scombre Jmmodyte Lançon Congre commun Pièces relatives a la VERTÉBRÉS ( aïo ) Page, d. id. , 244 . . . id. . . . id. . 245 id. CLASSIFICATION DES . 247 Page. Note sur la classification et les sé- ries naturelles des Mammifères. 249 Projet de classification des Oiseaux. 255 Résumé de la classification des Reptiles 287 Résumé de la classification des Poissons. .... 289 Explication des Planches . . 293 Noms des auteurs cités . , 295 Additions .... 299 Corrections. .... 302 Homo , kSiinia- CebuLS -Hap alu. s -Leinur . Ï»RI]VI ES. Autre projet de distribution aes lammiferès en sériés naturelles 'k Tl evi.Cî 5 cii5 &el^8tv ( /Jec/cely , u4: t/e />r(//lV eJ e/? dessiM . Pli. 1 leu or s eu s Siitilordeà . /a rtûup(> i7ic ivr/fs c/ /a 'i^rz.e ’^'n rii lieck cïu .fSlïus Ifippo ci*cpis . Ai*v»i*oîa Arvalis z\ fi. 90 î Euîl>erijîa fliriisophns 2 T, 03T a, h iFas cr ata . ^jûroftl ^ erv dessic/.J J T. oxi A. i.evj c optera .^^ec profit aô an Tritüjx pai-niaias. /‘'’f'