ere ES MR is 22 DS dr + è a: LA = PP APadtenr j ; Fr EPP COLLECTION CE WILLIAM SCHAUS (©) PRESENTED LEO CHE NATIONAL MUSEUM MCMV Te 2 TR ss Pr Cire : A") fe Dés A “4 En rl de re A Le = : Lo, KO PONT D nr be eat. : e- A ie ren +: CR ER Chers on n; . * s Li ” PR à É US + Li Fees Ca … Re ne Te ve FAUNE ENTOMOLOGIQUE FRANÇAISE LÉPIDOPTÉÈÉRES Le Mans. — Impr. Beauvais et Vallienne. 55 Bug | FAUNE ENTOMOLOGIQUE FRANÇAISE LÉPIDOPTÈRES DESCRIPTIONS DE TOUS LES PAPILLONS QUI SE TROUVENT EN FRANCE INDIQUANT L'ÉPOQUE DE L'ÉCLOSION DE CHAQUE ESPÈCE LES LOCALITÉS QU'ELLE FRÉQUENTE, LA PLANTE QUI NOURRIT LA CHENILLE, LE MOMENT OU IL CONVIENT DE LA CHASSER PRÉCÉDÉES DE RENSEIGNEMENTS SUR LA CHASSE, LA PRÉPARATION ET LA CONSERVER ETC. PAR M. E'‘BERCE Président de la Société era e de France DESSINS ET GRAVURES PAR M. THÉOPHILE DEYROLLE Membre des Sociétés Entomologiques de France et de Belgique Premier Volume : RHOPALOCÈRES PARIS Chez DEYROLLE Fils Libraire, Correspondant des Sociétés M us de Londres, de Belgique et de sr VA à £ (A «ef S Karigut TS CAL x LE y 6 4 il di à! à ER Ÿ LY PA GA EMA RE Fe TA + sole { au ki} AE ki a D u qe “f\ LINE ï . #4 ; IR s OL di SEX | vue M A0 PRÉFACE La France est un des pays les plus avancés dans la science entomologique, et cependant elle était privée d’un ouvrage.qui traitât d’une façon spé- cale des insectes qui lPhabitent, tandis que la Russie, la Suède, l’Angleterre, la Suisse, l’Alle- magne, etc., possédaient des faunes locales très- complètes, travaux dont l'importance au point de vue scientifique et pratique n’est pas discutable. Afin de ne pas nous laisser dépasser par les pays voisins quelques entomologistes français ont commencé la faune des Coléoptères. MM. Fair- maire et Laboublière et M. Mulsant; c’est aussi à ce dernier auteur que nous devons la première partie de celle des Hémiptères; parmi les ordres d'insectes qui n’ont pas encore été traités dans ce sens, les Lépidoptères ne constituent pas l’un des moins intéressants, et c’est un ouvrage destiné à le faire connaître que nous offrons aujourd’hui au public. PRÉFACE. VI La rédaction du texte a été confiée à M. Berce, Président de la Société Entomologique de France, ce nom seul suffit pour prouver le mérite de ce travail. En nous prêtant son concours complète- ment désintéressé, il nous a permis de publier un ouvrage à la fois sérieusement fait et dont le prix est assez modique pour qu’il trouve place dans toutes les bibliothèques. Nous n’insisterons pas sur l’utilité des planches coloriées qui accompagnent l’ouvrage; tout le monde comprendra qu’eiles sont indispensables ; quant au point de vue matériel, nous espérons que ce livre ne laissera rien à désirer; entomologiste nous même, nous connaissons trop les qualités nécessaires à un travail semblable pour ne pas y avoir apporté tous nos soins. Nous avons cru utile de joindre à cet ouvrage des notions sur la chasse, la préparation et la conservation des papillons, que nous avons em- pruntées au Guide de l'amateur d'Insectes. Cet ouvrage sera probablement complet en quatre volumes, les gravures du second sont en main. Quant au texte il est à l'impression; nous espércns le voir terminé en une année. DEYROLLE ris. FAUNE ENTOMOLOGIQUE FRANÇAISE UTILITÉ DE L'ENTOMOLOGIE. À ne considérer l’entomologie qu’au point de vue de l'amateur qui cherche seulement à réunir dans sa collection le plus grand nombre d’espèces qu’il lui est possible afin de les distinguer entre elles, le but est bien au dessous de l'effet qu’il produit. S'il commence jeune, cette étude le rendra observateur et développera sa mémoire sans la fatiguer; il étudiera les métamor- phoses et les mœurs de ces petits êtres; il appréciera les dégâts que causent la plupart d’entre eux, l'utilité de certaines espèces. Au lieu de se promener en désœuvré il courra tout un jour, le filet en main sans éprouver de lassitude. Sans s’arrêter sur l'influence heureuse que peut avoir sur la santé, cet exercice en plein air au milieu de la campagne ; quel plaisir lors- qu’il attrappera une espèce rare, quelle joie surtout si elle est nouvelle pour sa collection, ce résumé de toutes ses chasses, où il retrouvera plus tard les jalons LE) Y de toute son existence, le souvenir de ses promenades, des amis qui l’accompagnaient, des pays qu'il a par- courus, des espérances, des ambitions de sa jeunesse. Au point de vue moral, nous ne pouvons mieux faire que de citer les paroles que prononçait il y a quelques années M. Guénée à la Société Entomologique : « Souvenons-nous, disait-il, que notre entomologie fournit un emploi honorable et moral à l’activité de l'intelligence humaine; qu'elle ouvre aux passions une voie salutaire de dérivation; qu'elle grandit l’homme en élevant son esprit, et qu’elle l’améliore en polissant ses mœurs. Pensons aux blessures du cœur qu'elle a guéries, aux illusions prêtes à s’envoler qu’elle a retenues, aux mécomptes dont elle a consolé, aux chagrins légitimes dont elle a adouci l’amertume, aux joies tranquilles dont elle sème la vie. Soyons fiers du bonheur qu’elle donne au pauvre comme au riche, à l’homme que le travail-a fatigué comme à celui que l’oisiveté tourmentait, et disons nous que toute source d’où coulent de pareils bienfaits, n’eût- elle pas d’autres titres à la reconnaissance des hommes, mérite dans tous les temps d’être respectée et bénie. » Au point de vue matériel, l'étude des Lépidoptères peut rendre d'immenses services; elle nous à déjà donné le ver à soie du mürier /Bombix mori) qui est la base d’une des branches les plus importantes de lin- ‘ dustrie; c’est en étudiant de près les maladies qui sévissent si durement sur cet utile insecte que l’on arrivera à les guérir ; en attendant, grâce à la persévé- rance de notre savant collègue, M, Guérin Meneville, a O —— il nous a déjà dotés de plusieurs espèces qui pourront succéder au Bombyx du mürier; plusieurs sont presque complètement acclimatées, l’une d’elles même, le ver à soie de l’ailanthe | Saturnia cynthia) est non seule- ment acclimatée, mais même naturalisée et il est pro- bable que dans quelques années nos paysans iront faire la cueillette des cocons, dans toutes les contrées où sera cultivé le vernis du Japon. Mais si quelques papillons nous sont utiles, combien en est-il dont les chenilles nous causent des dégâts souvent irrémédiables, pour ne citer que les plus destructives parmi ces dernières, les Pieris Brassicae et Rapae dévastent nos plantations de choux, de navets, etc.; le Bombyx Neustria vit aux dépens de nos arbres fruitiers et les prive parfois complètement de feuilles ; le Bombyx processionea dévaste les chênes sur lesquels il construit d’immenses nids, dont on ne peut s’approcher sans danger, à cause des poils qu’ils laissent tomber à chaque mue et qui, s’ils atteignent les mains ou la figure, amènent des pustules rouges, qui causent une démangeaison insupportable, s'étendent parfois sur tout le corps et sont accompagnées de fièvre ; le Cossus ligniperda vit dans l’intérieur des arbres et se développe parfois en telle quantité qu’il met en péril des forêts entières; avant que nous puissions y goûter, nos pommes sont dévorées par la Tortrix pomonana ; les chenilles des Tinea sarcitella, la Pezella et Pellionella détruisent nos étoffes de laine et nos fourrures ; les Galleria alvearia et cereana éta- blissent leur domicile dans les ruches des abeilles dont 1° EC, l'AC elles mangent la cire impunément, abritées qu’elles sont dans leurs fourreaux de soie; la Teigne des blés Gelechia cerealella et la Teigne des grains Tinea gra- nella causent .des pertes considérables dans nos récoltes de céréales ; la Pyrale de la vigne Tortryx Pelleriana est le fléau de nos pays vignobles et, en 1836, a compromis nos récoltes d’une façon déplo- rable. | Ce rapide exposé suffit pour démontrer d'utilité de la connaissance de cette branche de l’Entomologie ; en effet l’ignorant ne connaissant pas l’insecte, cause du ravage, ne pourra pas y rémédier soit en détruisant l'insecte nuisible, soit au contraire en protégeant les utiles auxiliaires que nous fournissent aussi certaines espèces, les Araignées, le Carabus auratus, les Cala- soma sycophanta et inquisitor, la Siulpha quadripunrc- tata et surtout l’innombrable légion des Ichneumons, ces ennemis déclarés des chenilles. ST à USTENSILES. Le premier et le plus important est le file{ à papillon, il doit être à la fois léger pour être manié vivement et avec succès, assez solide pour résister aux mouve- ments brusques; il est composé d’un cercle en fil de fer, d'environ 30 centimètres de diamètre, qui se plie en deux au moyen de brisures, il y en a même qui se plient en quatre et peuvent ainsi être emportés dans la poche ; autour de ce cercle est un ruban de soie auquel est cousu le sac, qui pour ne pas être déchiré par la première épine devra être en crêpe lisse de soie, la couleur verte est préférable, parce qu’elle est moins remarquée par les papillons ; le manche en bambou a une douille en cuivre sur laquelle se visse le filet. Fig. 4. Le fauchoir, fig. 1, sert surtout à récolter les chenilles vivant sur les plantes basses ; c’est un filet de même ÉUÉLE: 0 forme que le précédent, mais il est plus fort; le manche est en cornouiller, le sac est en canevas de lin ou de chanvre, retenu au cercle en fer par une coulisse en fort ruban de toile; on le promène rapidement sur les plantes, les arbustes, afin de faire tomber dans la poche les chenilles qui s’y trouvent ; il faut avoir soin d'examiner souvent le fond du sac, pour éviter de meurtrir et tuer les captures que l'on a faites et qui devront être de suite internées dans la boîte à chenille que nous décrirons plus loin. La pince à raquette, fig. 2, ressemble à une grande Fig. 2. paire de ciseaux dont les lames sont remplacées par des raquettes en fer méplat d'environ 14 cent. sur 10, garnies de tulle souple, bordées de ruban de soie. Elle est destinée à prendre les papillons au repos, sur les troncs d'arbres ou les feuilles ; elle est indispensable pour les petites espèces qui vivent dans les endroits très-fourrés, ou le maniement du filet est impossible. L’Écorçoir, fig. 3, est un instrument en fer forgé, Fig. 4. solidement emmanché, dont l'extrémité s’élargit en cuillière ayant les côtés tranchants; il n’est pas seule- Jr jet ment utile pour soulever les écorces et mettre à jour les chenilles et les chrysalides qui y vivent ou qui y cherchent un refuge, mais aussi pour fouiller dans la terre, au pied des arbres, entre les racines, le long des murs, etc. Le maillet, fig. 5. est un manche en bois autour duquel est adapté un kilo de plomb, recouvert d’une garniture de liége et le tout enveloppé d’un cuir solide et parfaitément cousu, laissant dépasser environ 45 centimetres pour la poignée; ce maillet sert à frapper les arbres pour faire tomber les chenilles et les papillons nocturnes qui y restent immobiles pendant le jour. Le liége et le cuir n’ont d’autre but que d’a- mortir le coup, et éviter de faire des plaies aux arbres, en soulevant l’écorce; malgré ces précautions il ne faudra user du maillet qu'avec réserve et éviter de frapper les arbres dont l'écorce et le bois seraient trop tendres ou résineux, comme les pins, les sapins et autres conifères. La pince à piquer, fig. 6, est en acier trempé, à Fig. 6. cr TI TNT ll le | Il (EE TEE (| AU tn LE ALT | (| UE LEE fl MT {I YU l'intérieur de la partie courbe, sont de fortes tailles LME pour empêcher les épingles fines de glisser lorsqu'on les fixe dans le liége, extérieurement il y a aussi des tailles afin de donner plus de prises aux doigts en développant moins de force. La pince fine, fig. 7, est indispensable pour saisir De les objets que l’on craindrait de gâter en les touchant avec les doigts, le ressort doit en être très-souple. Les épingles, fig. 8, sont en laiton étamé, les Fig. 8. 10 9 8:47, 006 DTA MDN numéros 4, 9, 6, 7, sont les plus utiles pour les Lépi- doptères, pour les Microlépidoptères l’on se sert des numéros 1 et 2; les meilleures en qualité sont celles que l’on fabrique en Allemagne : nos manufactures françaises ne peuvent atteindre IG degré de perfection des premières ; celles de 36 millimètres de longueur sont plus généralement adoptées que celles de 42 milli-_ mètres qui ploient trop facilement. SN NE de La boële de chasse, fig. 9, doit être en fer.blanc Fig. 9. pu fl) Il LL) | [ pour mieux résister à la pluie et au soleil, le fond est garni d’une feuille de liége épais: il est indispensable qu'elle soit munie de deux tenons pour y passer une courroie afin de pouvoir la porter en bandoulière, et avoir les deux mains libres; on pique dans cette boîte les captures que l’on fait pendant la chasse. La boile à chenille, fig. 10, de forme ovale, est pré- férable, se plaçant plus facilement dans la poche, elle a 14 cent. sur 8 cent. et 7 de hauteur ; sur le couvercle est pratiquée une ouverture bordée intérieurement, pour y introduire les chenilles sans qu’elles puissent sortir. ARS: TA Le parapluie dont la figure 11 ci-contre indique sufi- Fig. 11. NN ASS { 1 nl = lS 5 LA ut NLNQIARS ÊS = a ! à £ aus = ERA TRES PR =" = T'IDEROLLES samment l’usage est en coton blanc, les baleines sont recouvertes afin que les petites chenilles ne puissent se glisser dessous et qu’il offre intérieurement le moins de recoins possible , où les insectes pourraient se cacher. La pelote, fig. 12, est composée de deux morceaux Fig. 12. rat ALAN TE de carton ronds, recouverts de soie verte et reliés par un ruban: c’est sur ce ruban que se piquent les épin- gles. Lorsqu'on chasse, on la pend à la boutonnière Bin NS afin d’avoir toujours sous la main les épingles dont on peut avoir besoin. La boîte à épingle, fig. 13, sert surtout à emporter Fig. 13. Part nr une certaine quantité d’épingles, lorsqu'on part pour une expédition de plusieurs jours.Elleest très-commode, parce qu’on a de suite tous les numéros épingles, sans être obligé d'ouvrir plusieurs paquets. La bouteille de cyanure, est un flacon à large goulot, au fond duquel est un tampon de coton, avec un mor- ceau de cyanure de potassium au milieu; le tout recouvert d’un papier fort, collé aux parois de la bou- teille et percé de trous pour permettre l’évaporation ; lorsqu'on prend un lépidoptère trop petit et trop fragile pour être tué par les moyens ordinaires , il suffit de le mettre dans cette bouteille pendant quelques minutes pour qu’il soit complètement asphyxié sans être frotté ni déchiré. La nappe est une pièce de toile sur laquelle on secoue les fagots, on tamise les feuilles sèches, afin de trouver les insectes qui s’y cachent. Le filet à larges mailles construit dans le genre des filets à pêcher le poisson, est de forme cylindrique, fermé à l’une des extrémités, avec une coulisse à l'autre bout pour le clore à volonté, tendu dans le ARR milieu par deux cercles en baleine; c’est grâce à cet instrument que l’on peut se procurer les chenilles de certaines noctuélites très-rares qui ne mangent que la nuit et se tiennent cachées dans les feuilles mortes tout le jour, l’on prend des poignées de feuilles que l’on met dans le filet et on les secoue jusqu’à ce que les chenilles tombent sur la nappe, que l’on met en dessous pour les recevoir. L'étaloir, fig. 14, est destiné à étaler les ailes des papillons, les côtés sont faits en peuplier, le fond de la rainure est garni de moëlle d’aloës pour y fixer l’épingle du papillon. Tels sont tous les instruments utiles pour se procurer des papillons, leurs chenilles et leurs chrysalides, mais ce que nous ne saurions trop recommander c’est de ne rien oublier’; avant de partir, 1l faut faire trois fois l'appel de tous ces objets, oubli d’un seul peut faire perdre une journée de chasse, faute d'une bouteille, de la pelote, du moindre de vos instruments le plaisir et l'intérêt que vous vous promettez, seront changés en regrets et ennuis ; il faut donc avoir touiours ces objets réunis dans une gibecière ou un sac de touriste, fig. 15. Nous donnons de beaucoup la préférence à ce dernier, qui permet d’emporter beaucoup plus, et n’entrave pas la marche et les mouvements. CHASSE DES CHENILLES. Parmi les chenilles , les unes vivent à découvert sur les végétaux, d’autres se cachent pendant le jour et ne visitent que pendant la nuit les plantes qui leur servent de nourriture ; d’autres habitent le sommet des arbres, d’où elles ne descendent que pour se transformer en chrysalides. Les chenilles qui vivent à découvert sont nom- breuses ; lorsqu'on parcourt la campagne pendant les beaux jours du printemps ou de l’été, il suffit d’exa- miner avec un peu d'attention le premier arbre venu pour y reconnaitre de suite la présence et les ravages des chenilles. 11 semble donc que le lépidoptérologiste n'ait ici qu'à se baisser et prendre; mais cela n’est vrai que pour ces larves communes qu’un collecteur de première année dédaigne même souvent de recueillir, Au contraire, pour trouver les chenilles des espèces rares, on peut dire hardiment qu'il est une foule de qualités indispensables, dont les principales sont un coup d’œil observateur ï une longue habitude, et autant que possible, la connaissance pratique de la botanique rurale (1). Parmi les arbres, ceux qui nourrissent le plus grand nombre de chenilles, sont le chêne, l’orme, le bouleau et le peuplier. Il suffit de frapper le tronc de ces arbres, des deux premiers surtout , dans les derniers jours de mai, ou dans le commencement de juin, pour en faire tomber un grand nombre de larves de Lépi- doptères. Quant aux chenilles qui vivent à découvert sur les plantes basses, une fois que l’on connaît l’époque de leur apparition et les végétaux dont elles se nourris- sent, il suffira pour les trouver d’avoir de bons yeux et beaucoup de patience. Observons seulement que sil est un grand nombre de chenilles qui se tiennent à l'extrémité des feuilles , il en est beaucoup d’autres au contraire qui se retirent pendant le jour au bas de la tige. Mais la plupart des chenilles de noctuélites vivent (1) En effet, lorsqu'un auteur, même sans spécifier de plante, indique d’une manière générale que telle chenille vit sur les labiées, les caryophyilées, les légumineuses, comment pourra-t-on espérer de réussir dans ses recherches, si l’on ne connaît pas au moins les principales plantes dont se composent ces familles ? Lee L solitaires et cachées sous les graminées et sous les plantes basses. Ces chenilles ne mangent que la nuit, et le jour elles se retirent sous des feuilles sèches aux environs de la plante qui les nourrit. C’est ici que l'usage de la nappe, du parapluie et du filet à larges mailles devient nécessaire ; on fera des amas de feuilles sèches dans le voisinage des plantes où l’on remarquera que les chenilles ont mangé ; on secouera ensuite ces tas de feuilles en divers sens ; puis, après avoir rejeté les feuilles par poignées, on examinera le fond de la nappe ou du parapluie, pour en retirer les chenilles que ces diverses secousses y auront fait tomber. On sent, du reste, que le hasard doit jouer un rôle immense dans cette sorte de chasse, qui, en échange de beau- coup de peine, donne souvent de médiocres résultats. Il est vrai de dire, par compensation, que c’est à peu près le seul moyen qu'on puisse employer pour se pro- curer une foule de chenilles de rares noctuélites. Parmi les chenilles, il en est plusieurs qui se nour- rissent exclusivement de graines ; d’autres se renfer- ment dans les siliques de certaines légumineuses ; d’autres, enfin, vivent dans les capsules de plusieurs caryophyllées, particulièrement dans celles des genres Silene, Lychnis, Agrostemma, Gypsophila, etc. D’autres sont essentiellement lignivores ou médullivores, et vivent dans l'intérieur des arbres, dans la tige des roseaux (1), etc., etc. Quelques-unes vivent de lichens, d'algues ou autres plantes cryptogames. (1) Il est indispensable de reconnaitre l’ouverture que les chenilles ont pratiquée pour s’introduire dans les végétaux ; pour arriver à Va), “a Ïl en est un grand nombre qui sont frugivores, sur- tout parmi les pyralites et les tinéites ; elles vivent dans l'intérieur des pommes, châtaignes, etc.; il en est quelques-unes aussi qui vivent dans la graisse ou dans les matières animales en décomposition. Le blé qui nous sert d’aliment, la laine et la soie qui nous vêtissent, la plume de nos lits, etc., servent de pâture à une foule de chenilies, dont l’énumération exigerait un volume s’il fallait entrer dans le champ de la spécialité. MANIÈRE D'ÉLEVER LES CHENILLES. L'éducation des vers à soie peut servir en général de modèle à celle des autres chenilles. Toutes les fois donc qu'on trouvera une chenille sur une plante, on est à peu près sûr de l’élever en lui fournissant une quantité suffisante de cette plante, qu’on aura soin de tenir fraiche et de renouveler souvent, surtout dans le moment des grandes chaleurs. Il y a beaucoup de chenilles qui sont polyphages. On pourra les nourrir indistinctement avec toute espèce de végétaux. cette découverte, on aura soin d'examiner plus particulièrement les feuilles mortes ou languissantes ; c’est le plus sûr indice du voisinage des chenilles; car les feuilles dont elles ont attaqué la tige se décolorent et ne tardent pas à mourir; c’est un principe qui ne souffre pas d'exception ; fort de cette connaissance, l’ama- teur de Lépidoptères arrivera facilement à la découverte du trou pratiqué par la chenille, et ensuite à la conquête de celle-ci, — 93 — Dans l’état de captivité, la laitue et la romaine con- viennent particulièrement à la plupart des chenilles de noctuélites qu’on trouve sous les feuilles sèches, en automhe ou au commencement du printemps. Mais pour la plupart des autres chenilles c’est un aliment trop aqueux qui relâche les tissus, et qui bien souvent étiole d'avance les couleurs de l’insecte parfait que la chenille doit produire. Les chenilles qui doivent s’enterrer seront élevées dans de grands vases, ou dans des pots à fleurs à demi remplis de terre de bruyère. Afin de donner de l'air et de la lumière aux chenilles, on couvrira ces pots ou ces vases avec de la gaze, du canevas ou de la toile métallique. On aura soin en outre d'étendre sur la terre dont nous venons de parler un lit de mousse et de feuilles sèches, afin que les chenilles puissent s’y blottir ainsi qu’elles ont l’habitude de le faire dans la nature. Nous recommandons surtout ce moyen pour les chenilles de noctuélites qu’on se sera procurées à l’aide de la nappe ou du parapluie; il devient indis- pensable pour les chenilles qui passent l'hiver à l’état de captivité. Pour élever les espèces qui aiment la chaleur, telles que les écailles [Chelonia) et en général toutes les chenilles fileuses, il est préférable d’avoir des boites dont le couvercle soit presque aussi profond que la boite elle-même ; on aura soin de supprimer une partie dudit couvercle et de la remplacer avec de la gaze fixée par de la colle. Certaines espèces qui vivent au sommet des monta- PT LA gnes, souvent entourées de brouillards, ont besoin pour être élevées que l’on remplace artificiellement cette humidité. M. Fallou a récemment construit dans ce but un instrument pour pulvériser l’eau avec lequel il a obtenu de très-bons résultats. On nettoiera souvent les boîtes et les pots où il y aurait un grand nombre d'individus pour éviter que les crottes n’engendrent en se moisissant des exhalaisons nuisibles. PRÉPARATION. ET CONSERVATION DES CHENILLES. Nous ne terminerons pas cet opuscule sans dire quelques mots sur la manière de préparer et de con- server les chenilles dans les collections, et c’est ici l’occasion de recommander aux jeunes amateurs de ne point négliger l’étude des chenilles, qui est si impor- tante en entomologie. Quelquefois, en effet, ce n’est qu'au moyen des larves qu’on peut déterminer d’une manière positive certaines espèces, et, dans la pratique, c’est en élevant les chenilles, qu’on se procurera les papillons les plus frais et les plus rares, ainsi qu’un grand nombre d’espèces qu’on ne rencontre presque jamais à l’état d’insecte parfait. Pour étudier les chenilles à son aise, pour reconnai- tre celles qu’on a déjà une fois trouvées, il est bon de pouvoir les conserver, afin de les avoir sans cesse sous les yeux. Plusieurs méthodes sont employées à cet effet. mn UE de La première manière de conserver les chenilles n’exige aucune préparation préalable, elle consiste à les enfermer dans des petits tubes de verre remplis d’al- cool très-étendu avec de l’eau distillée, et bouchés bien hermétiquement ; mais avant de plonger ainsi les chenilles dans les fioles d’esprit de vin où elles doivent définitivement demeurer, il faut avoir soin de les laisser séjourner quelques heures dans d’autre alcool où elles puissent dégorger les matières âcres et colo- rantes dont elles se débarrassent pendant leur agonie. L'esprit de vin, du reste, quelque faible qu’il soit, a l'inconvénient d’altérer, au bout d’un temps plus ou moins long, les couleurs des chenilles, on ferait donc bien de lui substituer la liqueur suivante : Esprit de vin: . . . «. ,:.- 350 grammes. AL QSANÉE. 02 0 2 5 0 le 250 id, SuDliRé corosif s".! … + à . 10 id. AMAR CAIN UNE DU 80 id. La seconde méthode consiste à injecter dans les chenilles, avec une très-petite seringue, après les avoir vidées, un mélange de cire colorée, fondue avec de l'essence de térébenthine. « Au lieu d’injecter, dit M. Boitard, on peut remplir « le corps de la chenille avec du coton hachè très- « menu, dans lequel on met un peu d'arsenic et d’alun « calciné réduits en poudre. » Mais ce n’est que pour mémoire que nous parlons de ces diverses méthodes, dont l'emploi est long et difficile 2 RUE TUE et dont les résultats sont loin souvent d'atteindre le but qu’on se propose. Celle que nous avons adoptée définitivement, après avoir essayé de toutes les autres , et dont nous avons été le plus satisfait, est la vieille méthode d’insufflation sur laquelle nous nous étendrons un peu plus longue- ment bien qu’elle soit mentionnée et fort bien expli- quée par plusieurs auteurs. Voici de quelle manière on devra procéder pour souffler les chenilles qu’on désirera conserver dans sa collection : On commencera par vider entièrement la chenille en la pressant entre le pouce et l’index et en faisant sortir avec soin par l’extrémité de l’abdomen tous les intestins - et viscères. Lorsque le corps de la chenille ne con- tiendra plus rien, ce dont il sera facile de s’assurer en voyant si la peau est bien transparente, on introduira dans l’anus un tube de paille proportionné à la gros- seur de la Chenille, et on le fixera à la peau, soit avec un fil, soit, ce qui est préférable, avec une épingle très- fine : on allumera ensuite du charbon de bois dans un réchaud, et quand le charbon sera bien incandescent on placera au-dessus un vase en tôle de forme concave ou une simple plaque de tôle extrêmement mince : la tôle ne fardera pas à s’échauffer et à dégager une grande quantité de calorique; c’est alors qu’il faudra souffler la chenille en la tenant à quelques centimètres au-dessus de la tôle et en roulant le tuyau de paille dans ses doigts pendant qu’on soufllera, afin que la chenille sèche également de tous les côtés. Dans l’es- UE |; ES pace de deux ou trois minutes, selon la grosseur de la chenille, l'air chaud qui se dégage sans cesse de la tôle aura entièrement retiré de la peau toute l'humidité qu’elle contenait, et la chenille aura conservé la forme qu’on lui aura donnée pendant l'opération. On saura que le travail est terminé lorsqu’en pressant légèrement la chenille entre les doigts, on sentira que la peau est suffisamment tendue. Quand on sera obligé de s’arrêter pour reprendre haleine pendant qu’on soufflera la che- nille, il faudra avoir soin de la retirer du feu, car si on la laissait quelques secondes seulement dans Pair chaud sans la souffler, la peau prendrait un mauvais pli qu’on ne pourrait plus faire revenir. La chenille étant préparée , il ne restera plus qu’à retirer la paille ou à la couper et à traverser l’insecte de part en part avec une épingle, à moins qu’on ne préfère le fixer avec de la gomme dissoute dans l’eau, sur un petit morceau de liége ou de moelle de sureau. Le choix des chenilles qu’on veut ainsi conserver en les soufflant doit être fait avec quelque discernement ; ainsi les chenilles velues , telles que celles des Écailles et de certains Bombyx /B. cratægi, quercus, prum, trifolii, auriflua, etc., etc.) devront être tuées peu de temps après le dernier changement de peau ; sans cette précaution, les poils se détacheraient du corps pendant qu’on pressurerait la chenille pour la vider, et l’on n'aurait dans sa collection que des sujets incomplets et méconnäissables. Il faut aussi, autant que possible, faire choix d'individus bien sains, car lorsqu'une che- nille est ichneumonée , outre qu’on risque de crever la PC LEE peau en la vidant, les piqûres d’ichneumons laissent de petits trous par lesquels l’air s’échappe , ce qui fait souvent manquer l'opération. Enfin, il ne faut pas vouloir souffler une chenille pendant qu’elle mue, état qu’on reconnait facilement au gonflement des anneaux et à la tension de la tête, parce que dans ce moment la chenille perd ordinairement sa forme et la vivacité de ses couleurs. Une dernière observation qui s’applique à toutes les collections entomologiques en général, mais bien plus spécialement à celle des chenilles, c’est de tenir ses boites dans un lieu bien sec. Si l'humidité venait à pénétrer dans les cartons , les chenilles soufflées qu’ils renfermeraient se déformeraient immédiatement et la collection serait détruite; car les chenilles perdraient bien vite cette apparence de vie qu’on parvient à leur donner, avec l'habitude, quand on les prépare par la méthode d’insufflation que nous venons d’expli- quer. RSS: Per INSTRUCTIONS SUR LA CHASSE DES LÉPIDOPTÈRES A L'ÉTAT D’'INSECTE PARFAIT. Une foule de notions diverses sont indispensables au chasseur de Lépidoptères. En première ligne se placent la connaissance exacte des mœurs de ces insectes, celle des époques où ils paraissent, celle des terrains et des plantes que telle ou telle espèce affectionne parti- culièrement ; les heures de la journée où elle se montre de préférence ; l'influence exercée soit par l'exposition de la localité, soit par les agents atmosphériques ; mille causes, en un mot, dont la réunion forme la théorie complète du chasseur. S'il s’agissait de raisonner sur ces causes, il y aurait matière à un ouvrage de longue haleine ; mais comme notre seul but ici est d’être utile aux amateurs peu expérimentés, en leur rendant les recherches pratiques plus’ faciles, nous nous bornerons à décrire unique- ment les faits les plus connus et les mieux observés. Pour les Lépidoplères rhopalocères ou diurnes, il est évident que la chasse doit en être faite au moyen du filet ou de la pince à raquette (1). (1) « Pour attrapper un diurne qui est posé, dit Godart à la fin « du premier volume de son ouvrage sur les Lépidoptères de France: 9* MAR 1 (D Il vaut mieux se servir de la pince à raquette que du filet pour prendre les sésies, les teignes , en un mot toutes les petites espèces. La plupart des sphingides, des bombycites, des noc- tuélites et des géomètres se laissent piquer sur place pendant le jour. _ Il est des espèces nocturnes sur le corselet desquelles les épingles sont sujettes à glisser; telles sont les liche- nées {Catocala), la catephia alchymista, et beaucoup d’autres encore. Pour plus de sûreté, on fera bien de les piquer d’abord avec une aiguille un peu forte, mais dont la pointe sera très-acérée. Le papillon étant une fois piqué, on remplacera de suite cette aiguille par une épingle proportionnée au corps de l’insecte. Nous nous servons surtout avec succès pour piquer sur place les espèces un peu vives, d’un petit instrument que chacun peut se fabriquer aisément. Il consiste en 3 ou 2 aiguilles réunies ensemble l’une contre l’autre et adaptées par la tête, au moyen de cire, dans un tuyau de plume qui les maintient et ne leur permet pas de s’écarter quand on s’en sert. À il faut s’en approcher avec précaution, et surtout lui dérober l’ombre du filet. S'il est par terre, on pose dessus cet instru- ment, puis on léve la gaze pour aider l’insecte à monter. S’il est sur une plante, sur un tronc d'arbre ou contre un mur raboteux, on le prend en remontaut, et on retourne de suite le fer pour que la poche se ferme. « Quand l'animal est captif, on le cerne dans un des coins du filet, puis on lui presse doucement les côtés de la poitrine avec le pouce et l’index. Après cela on le pique sur le milieu du corselet, de manière que la pomte de l’épingle sorte entre la deuxième paire « de pattes. » CJ Æ = = A = = À = HSE + Ji Mais le moyen qui nous semble préférable à tous ceux indiqués précédemment est l’emploi du flacon à large goulot (40 à 50 millimètres au moins), préparé comme il est dit avec 2 ou 5 grammes de cyanure de potassium ; on y fait entrer les noctuelles et géomètres que l’on trouve appliquées contre les arbres, on ferme vivement le flacon et après quelques instants, on peut les piquer sans crainte d’endommager leur corselet et souvent de les manquer ; un flacon bien préparé peut durer un an. On peut aussi remplacer le cyanure par le chloroforme, dont on verse quelques gouttes sur le bouchon, mais il faut le renouveller plusieurs fois dans la journée. Nous préférons donc le cyanure. Beaucoup de Lépidoptères rhopalocères, ou diurnes, * passent la nuit sur les plantes ou sur les fleurs. Telles sont les Lycénides. On pourra facilement les prendre avec les doigts, avant leur lever, et aussitôt après leur coucher. C’est ainsi qu’on prend les Lycæna hylas, arqus, æqon, corydon, etc., sur les fleurs du serpolet, de l’origan, etc., plantes que ces espèces affectionnent. Les Nymphalis populi, et Apatura Iris et Ilia, ne volent guère que le matin depuis 8 jusqu’à 11 heures. Dans les belles et chaudes journées, ils reparaissent ensuite de 3 à 5 heures de l’après-midi, [ls descendent en planant, et vont se reposer sur la fiente des bestiaux, dans les routes fréquentées. Si on les manque, il faut bien se garder de les poursuivre, parce qu’ils disparai- traient sans retour, tandis que si l’on reste tranquille, on est presque sûr qu’ils ne tarderont pas à revenir. Les Piérides volent dans les jardins, les prairies, etc.; les Argynnes et les Mélitées se plaisent dans les ave- nues et dans les clairières des forêts. Elles se reposent, ainsi que certaines Hespéries, sur plusieurs sortes de bugles [Ajuga reptans et pyramidalis). Les Satyres aiment en général les endroits rocailleux et stériles. Les Sésies s’attachent pour la plupart au bois pourri. Plusieurs espèces aiment à butiner dans nos jardins les fleurs du seringat odorant (Coronarius philadelphius). A l'exception de trois espèces, des Macroglossa fuci- formis, bombyliformis et stellatarum, tous les Sphinx dorment pendant le jour au bas des plantes ou contre * le tronc des arbres. Le soir, les uns butinent vers le crépuscule, dans nos jardins, sur les fleurs du chèvre- feuille, du phlox, de la saponaire, de la valériane, etc.; et surtout des Petunias ; les autres volent, à la même heure, dans les prairies, pour y pomper le nectar des fleurs, particulièrement celui de la sauge des prés. Les Zygènes se tiennent sur les fleurs des scabieuses, des chardons, ou au bout des longues herbes. Les mâles des Aglia Tau, Endromis Versicolora, Bombyx-Rubi, Quercus, Dumeti, etc., volent pendant le jour à l’ardeur du soleil, de huit heures du matin à midi pour la plupart, quelques autres plus tard. Les femelles de ces Bombyx dorment pendant le jour, appliquées contre le tronc des arbres ou cachées dans les feuilles sèches. Si l’on parvient à trouver une de ces femelles qui n'ait pas été déjà fecondée, il faudra bien se garder de la piquer, c’est un excellent appât pour se procurer des mâles ; on aura soin, au contraire, de la AS 2 renfermer dans une petite cage de gaze bien transpa- rente, et l’exposer dans une allée, ou dans une clairière bien découverte; on ne tardera pas à voir une grande quantité de mâles voltiger à l’entour, et l’on pourra ainsi en prendre un grand nombre, sans bouger de place. La plupart des autres Bombycites, et un grand nom- bre de Noctuélites, dorment immobiles, pendant le jour, contre le tronc des arbres forestiers ; c’est alors que, pour les en faire tomber, l'usage du maillet devient indispensable. On ébranlera donc les arbres au moyen d’un coup sec sur le tronc, à peu près à la hauteur de la main ; en même temps que l’on donnera le coup, on promènera ses regards, dans un rayon de deux à trois mètres, autour de l'arbre, pour y décou- vrir les espèces que cette commotion subite aurait fait tomber immédiatement sur le sol. Quand le temps est nébuleux et froid, cette chasse peut avoir lieu à toutes les époques de la journée; il n’en est pas de même pendant les heures ardentes de l'été ; à cette époque de l’année, les Bombycites et Noc- tuélites s’envolent, au lieu de tomber à terre, lorsque le coup de maillet a été donné. Ainsi, à partir du mo- ment où les rayons du soleil auront acquis assez de force, ou même lorsque, par un temps couvert, la cha- leur sera assez intense pour produire l'effet dont nous venons de parler, cette chasse devra être faite de grand matin, depuis quatre heures jusqu’à sept ou huit heures au pius. Nous avons dit tout à l'heure que les Sphinx aimaient à butiner sur les fleurs, au moment du crépuscule. % HA FPE Il en est de même d’un grand nombre de Noctuélites : c’est ainsi qu’on prend sur les valérianes, sur l’origan, dans nos jardins, plusieurs espèces des genres Noctua, Agrotis, Polia, Hadena, Cleophana, Cucullia Dianthoæ- cia, etc. Beaucoup volent aussi, à cette heure, sur les luzernes et les trèfles, principalement dans les prairies qui descendent en coteaux dans le voisinage des bois. Il y a encore un autre genre de chasse qui est fort usité parmi les entomologistes du centre et du midi de la France, parmi les Lyonnais surtout. Il consiste, au moment de la floraison des bruyères, à étendre un drap, pendant la nuit, au milieu des clairières dont cette plante forme la végétation. Au centre et aux quatre coins du drap sont disposés des lampions allu- més. Attirés par cette lumière, beaucoup de Noctuélites viennent voltiger à l’entour et on les prend facilement avec le filet, ou même avec la pince. Cette manière est excellente si l’on veut se procurer plusieurs espèces rares des genres Noctua, Agrotis, Luperina, qu’on chercherait en vain par d’autres moyens (1). Un autre genre de chasse très-productif auquel il est aisé de se livrer quand on réside à la campagne, est la chasse à la Miellée. Cette chasse peut se faire toute l’année, mais c’est surtout pendant les mois de sep- tembre et octobre qu’elle produit les meilleurs résultats, Elle consiste à délayer dans de l’eau, du miel, de la mélasse ou autre matière sucrée, et à enduire de cette préparation avec un pinceau, au coucher du soleil, une (1) Les entomologistes du Midi Le cette chasse, la chasse à la lanterne. — 35 — surface plus ou moins grande sur le corps des arbres dont on a fait choix d'avance. Quand la nuit est arrivée ‘on vient inspecter avec une lanterne les arbres ainsi préparés, sur lesquels on trouve attablés, bon nombre de Noctuelles et Géomètres qui se laissent facilement piquer sur place et que l’on prend souvent aussi frai- ches que si on les avait élevées. On peut renouveler plusieurs fois sa visite dans la même soirée. Quand un endroit paraît propice pour faire une miel- lée, mais que les arbres manquent, comme sur les bords d’un marais, d’une prairie, d’un champ de bruyère, etc., on supplée au défaut d'arbres, en plantant des piquets qu’on enduit de la préparation miellée ou en tendant de fortes cordes qu’on a préalablement frottées de son appât. | Les raisins très-mürs en espalier attirent également beaucoup de Noctuelles à l’arrière-saison. En visitant les treilles, le soir, à la lanterne , nous y avons fait souvent de nombreuses et excellentes captures. Les Phalénites aiment en général les lieux. ombra- gés; pour se les procurer, il-faut battre les branches d'arbres et les buissons. Du reste un grand nombre de Noctuélites et de Pha- lénites sont diurnes par leurs habitudes, en ce sens qu'elles volent, comme les Rhopalocères, dans les clai- rières des bois, dans les prairies, etc. On pourra donc les prendre, comme ces derniers, à l’aide du filet ou de la pince. Quant aux Pyralites, aux Tinéites, aux Crambites, leur nombre est si grand, leurs mœurs sont si variées, PEU VONT qu’un volume entier suffirait à peine à décrire leurs habitudes. Bornons-nous à dire qu’elles volent en général sur les fleurs, par exemple sur les genêts, les bruyères, etc., dans les allées et dans les clairières des bois, et que le moment le plus favorable pour les pren- dre est de 2 heures à 5 ou 6 heures de l'après-midi. ÉPOQUES ET LOCALITÉS OU IL FAUT CHERCHER LES LÉPIDOPTÈRES A L'ÉTAT PARFAIT. Disons d’abord, en général, qu’on trouve des Lépi- doptères dans toutes les saisons, même en hiver; il est vrai d'ajouter que les mois de décembre et de janvier ne fournissent que quelques Phalénites du genre Hibernia, ainsi que la Larentia brumata. Le mois de février est un peu moins stérile; vers le commencement de ce mois, lorsque le temps est doux, on trouve sur le tronc des arbres, principalement sur le bord des allées des bois exposés au midi, l'Hibernia pilosaria, et dans les taillis, vers la fin du même mois, les Hibernia leu- cophœæaria et progemmaria. À la même époque, on voit voler, parmi les Tinéites, plusieurs espèces de genres Cheimonophila et Lemmatophila; mais c’est seulement dès les premiers jours de mars que la na- ture se réveille entomologiquement parlant. Nous ne parlerons pas ici des Piérides et des Vanesses com- munes, ainsi que de la Rhodocera rkamni, qui com- mencent à voler dès les premiers jours de ce mois : ren mais pour peu que l’on se promène, le filet à la main, dans les allées ou dans les clairières peuplées de bou- leaux, onestsür de voir voler la Brephos parthenias. Si l’on visite le tronc des arbres qui bordent les allées des bois de Boulogne, de Vincennes, etc., on y trouvera les Cymatophora flavicornis, Xylocampha litorhiza, Lu- perina conspicillaris, Nyssia hispidaria, Amphydasis prodromaria, et quelquefois aussi, mais très-rarement, les Xylina semibrunnea, Haw, (oculata, Germ., petrifi- cata, Dup.). Le commencement du même mois voit éclore l’Orthosia populeti, qui se repose d'ordinaire sur le tronc des peupliers. Vers le 20 mars, l’Endromis versicolor vole avec une grande rapidité dans les allées des bois où ily a des plantations de bouleaux. Nous l'avons pris souvent, dans les bois de Clamart, au carrefour de la petite Plaine, entre 9 et 11 heures du matin, et plusieurs fois aussi dans les forêts de Bondy, de Vincennes, etc. Si l’on frappe les taillis à l’aide du maillet, on trouvera , dans tous les bois, les Orfhosia miniosa, cruda (ambiqua), munda, etc. Enfin une charmante Phalénite éclot dans les derniers jours de ce mois, la Nyssia zonaria. Elle habite les prés humides, surtout ceux qui bordent la Seine du côté de l’est. Nous la prenions autrefois en grand nombre, près de Paris, à l'extrémité du pont d’Ivry, vers la bosse de la Marne, dans l’immense prairie située entre Mai- sons et Alfort. Mais elle y devient de plus en plus rare, à cause des nombreuses recherches des amateurs et par suite de la mise en culture d’une partie de la loca- lité. Il est même à craindre de la voir disparaitre entiè- 3 PU à Qu A rement ainsi que cela a eu lieu déjà pour plusieurs espèces qui étaient communes autrefois, aux environs de Paris et qu’on y chercherait vainement aujourd’hui. La Zonaria dont la femelle est aptère reste tout le jour immobile sur le gazon. Vers le 20 mars, la Brephos parthenias est remplacée par sa congénère B. notha. Cette dernière habite sur- tout les grands bois, ceux de Ville-d’Avray, Fausse- Repose, des Gonards près de Versailles, les forêts de Bondy, de Saint-Germain, de Sénart, etc. Elle vole, depuis 8 heures et demie du matin jusqu’à midi, dans les allées des bois, et elle se repose sur la boue, comme la parthenias. Pendant le mois de maïs, l'Amphidasis hirtaria peut se rencontrer sur le tronc des ormes qui bordent les routes et les promenades. Dès les premiers jours du mois d'avril, lorsque la température est chaude, le Polyommate de la ronce P. rubr commence à voler dans les parcs et dans les parties verdoyantes des bois. Il se pose fréquemment sur les genêts; en frappant les rameaux du genêt à balai Sportium scoparium dans les lieux arides et sablonneux, on en fait partir la Chesias obliquata. Les allées et les clairières des bois sont animées par la pré- sence de quelques espèces communes de Rhopalocères, tels que le Polyommatus phlœas, V'Argynnis Dia, le Satyrus ægeria, etc. Parmi les Hétérocères, la Satur- mia carpini se montre dans les endroits buissonneux, dans les garennes, etc. Vers la mi-avril, l'Anthocharis cardamines mâle, commence à paraitre; la femelle Llus tardive, n’éclot guère avant lès premiers jours de PEN. » De mai. C’est aussi l’époque où, dans certains lieux arides on voit voler la variété printanière de la Pieris daplidice, et quelquefois même, mais très-rarement, l'Anthocharis belia, dont la véritable patrie est le midi de la France. Vers le 20 avril, et même quelquefois un peu plus tôt si le printemps a été précoce, lAglia Tau mâle, vole avec rapidité, de 9 heures à midi, même plus avant dans la journée, si, dès le matin, le ciel a été couvert, Les allées et les massifs des bois où dominent les charmes , sont les endroits où il convient de le chercher; nous l’avons pris souvent dans les forêts de Compiègne, de Villers-Cotterets, de Chantilly, dans les bois d'Ermenonville, et, près de Paris, dans les bois situés entre Saint-Cyr et Versailles, surtout dans la forêt de Saint-Germain, dans le voisinage des Loges, et près des stations de l'Étoile de Conflans, et de Maison-Laffitte La femelle, beaucoup plus rare, doit être recherchée, à terre, sur les feuilles sèches, ou contre le tronc des arbres. Quant aux Bombycites et Noctuélites dont l'existence immobile s’attache au tronc des arbres, le mois d'avril en voit naître plusieurs espèces ; c’est ainsi que, du 10 au 20 de ce mois, la Cymatophara ridens se trouve ap- pliquée contre les chênes, les bouleaux, etc, A cette époque, si l’on frappe le tronc des peupliers, des trem- bles, on en fera tomber les Dicranura vinula et bifida les Pygœra curtula, reclusa et anachoreta, les Noto- donta chaonia et trepida, l'Orqgyia coryli, les Acro- nycla rumicis et auricoma, le Platypteryæ falcula, les Ennomos lunaria, illustraria et illunaria. PMR Dans le passage du mois d’avril au mois de mai, l’Anarta myrtilli que suit immédiatement sa congé- nère arbuti, volent, la première sur les bruyères, la seconde sur les trèfles, les bugles, qui croissent dans les lieux humides. Plusieurs Phalénites communes, telles que la Fidonia atomaria, la Melanippe macu- lata, la Sthrenia clathrata, paraissent en abondance dans les bois, les prairies, ete... Parmi les Rhopalo- cères, la Leucophasia sinapis, le Syrichtus alveolus, et sa charmante variété Lavateræ, à taches bianches con- fluentes, le Thanaos tages, le Lycœna argiolus, quel- quefois même, les Papilio machaon et podalirius, la Nemeobius lucina, et même l’Argynnis euphrosyne, commencent à paraitre dans les clairières et dans les allées des bois (1), parmi les Hétérocères, les Euclidia mi et glyphica volent dans les luzernes, surtout dans les prés qui avoisinent les bois ; tandis que les Smerin- thus Populi Orthorinia palpina et Notodonta dictæa dorment immobiles contre le tronc des peupliers. Dés les premiers jours du mois de mai, les allées des bois se couvrent de verdure et s’émaillent de fleurs sur lesquelles les espèces de Rhopalocères dont nous par- lions tout à l'heure, aiment à venir se reposer. C’est le véritable moment de faire la chasse au Nemeobius lu- cina, qui vole tantôt sur les fleurs des bugles, tantôt sur les jeunes feuilles de chêne. (Cette espèce est très- commune dans la forêt de Bondy). Les fleurs blanches de l’aubépine et celles du prunellier plaisent beaucoup (1) Nous ne parlons ici que des années hâtives; généralement l'éclosion de ces espèces n’ælieu qu’au commencement de mai. ei dE au Papilio podalirius, qui se trouve communément dans la forêt de Fontainebleau, au pré Larcher et sur les cotaux arides de Lardy et plus rarement à Bondy, l’'Ille-Adam, Saint-Germain, etc., etc. Si l’on frappe les peupliers qui bordent le canal de l’Ourcq, dans la forêt de Bondy, on pourra en faire tomber Gluphisia crenala; dans les parties humides de la même forêt, dans celles des bois de Meudon, de Vincennes, etc., on trouvera, en battant les baliveaux, la Thyatyra batis; si l’on visite, à la même époque, les clairières marécageuses des bois du Désert, à une lieue au-dessus de Versailles, en allant à Bouvier, et celles qui avoi- sinent l’Étang-Vert dans ies bois de Chaville, on y rencontrera la Vanessa levana. Gette espèce, dont le vol est assez rapide, aime particulièrement le bord des ruisseaux. Enfin, dans tous les bois où il y a des taillis de chênes et de bouleaux, on pourra se procurer les Notodonta camelina, zigzag, et dictæoides ; et dans les allées ou les quinconces plantés en peupliers, les Notodonta tritophus et torva. En battant soit les chênes, soit les hêtres, on peut espérer de rencontrer le Notodonta carmelita, espèce très-rare dans les envi- rons de Paris, et qui n’a encore été trouvée que dans la forêt ce Bondy; dans les lieux peuplés d’érables, de platanes ou de sycomores, on abat quelquefois le Notodonta cucullina. Les meilleures localités pour cette espèce, plutôt propre à l’Allemagne, sont, aux environs de Paris, le bois de Vincennes, et quelques parties arides de la forêt de Saint-Germain. Vers le 8 ou 10 du même mois, les deux sphinx gazés Macroglossu fuciformis et bombyliformis bu - tinent le nectar de la sauge des prés, de la bugle, etc., dans les allées et dans les clairières des bois humides ; particulièrement dans celle des forêts de Bondy, de Sénart, de Fontainebleau, d’Armainvilliers, dans les bois de Notre-Dame, etc. Dans les mêmes localités, on trouve en abondance l'Hespérie échiquier Steropes paniscus. Gette espèce se repose principalement sur la bugle. | C’est aussi le moment de prendre la charmante va- riété du Syrichthus alveolus, dont nous avons parlé. Neus avons rencontré souvent cette variété dans les bois de Chaville, près de lÉtang-Vert, dans la forêt d'Armainvilliers, dans celle de l’Ille-Adam, ainsi que dans la forêt de Boudy. À ia même époque, éclosent aussi les Melitea cinxia et arlemis, si communes dans les bois des environs de Paris. Ainsi que la Melifæa Parthenie, commune à Fontainebleau, nous Pavons prise aussi à Vernon. Si l’on frappe les jeunes bouleaux dans les clairières des bois, on en fera sortir les Platypterix hamula et lacertula. Dans les massifs, plusieurs Phalénites COM- munes, parmi lesquelles nous citerons les Ephyru punctariu et pendularia, paraissent en abondance. La Macaria notata, la Timandra amataria ne tardent pas à leur succéder. Ces Phalénites sont diurnes, en ce sens qu’elles volent pendant le jour comme les Rho- palocères ; il n’est donc besoin que du filet pour les prendre. Il en est autrement, si l’on veut se procurer les Cymatophora or, ocularis, L., (octogesima, Hub), #8 — l'Acronycta hqustri; c’est à l’aide du maillet, en battant les troncs des peupliers, qu’on en fera tomber les deux premières, la dernière s’attache presque toujours au tronc des frênes, arbre qui nourrit sa chenille. Du 15 au 20 mai, le Bombyx rubi mâle vole avec ardeur dans les clairières des bois secs; l’Ophiodes lunaris, dont le vol est également diurne, vient presque toujours s’abattre dans les hautes herbes. Le bois de Boulogne, la forêt de Bondy, etc. sont d’excellentes localités pour prendre ces deux espèces. A cette époque, l’Argynnis selene vole en grande quantité dans tous les bois. Parmi les Noctuélites, c’est le moment de l’éclosion des Luperina basilinea, rurea, pinastri, de la Cucullix umbratica, qui s'appliquent, comme pres- que toutes les autres Noctluelles, contre le tronc des arbres forestiers , surtout de ceux qui bordent les routes, les avenues, etc., etc., et qui sont entourés d’épines. C’est sur ces troncs que se repose presque toujours la jolie Cloantha perspicillaris, ainsi que la Pachetra ieucoplœæa, l'Hadena W. Latinum genistæ, c'est aussi la véritable époque du Notodonta bicolor, qu'il faut chercher exclusivement dans les massifs hu- mides plantés en bouleaux. Les forêts de Sénart, de Bondy, de Fontainebleau, de Compiègne, ete., offrent d'excellents endroits pour prendre cette belle espèce. On la fait tomber en frappant les baliveaux de moyenne grosseur, surtout ceux qui croissent dans un sol bien garni d'herbe, et offrent une végétation analogue à celle des forêts du nord de la France, véritable patrie de ce Bombyx. D. ARE Le Notodonta dodonæa, qui éclot d'ordinaire du 10 au 20 mai, se trouve au contraire uniquement dans les massifs des chênes. A part cette différence, la recher- che de cette espèce doit être pratiquée comme celle du Notodonta bicolor. L’Erastria argentula éclot dans le même temps et vole, pendant le jour, au milieu des hautes herbes. Elle est très-commune dans plusieurs endroits des forêts de Bondy, d’Armainvilliers, etc. Vers le 20 de ce mois, le Saiyrus hero commence à éclore ; son apparition est de peu de durée. Il est très- commun au bois de Notre-Dame, dans les clairières de la route impériale, près de la Queue-en-Brie; on le trouve aussi, en grande abondance, dans toute la forêt d’Armainvilliers, surtout dans les allées humides qui aboutissent à la Pyramide, à une demi-lieue d’Ozouer-la-Ferrière : on le rencontre aussi quelque- fois, mais plus rarement, dans la forêt de Bondy, aux environs du Raincy et de Montfermeil, ainsi que dans les clairières ombragées de Chaville, près de l’Étang- Vert. Nous l’avons même pris aussi dans les bois de Clamart. C’est aussi vers cette époque que l’on peut prendre à Fontainebleau, une géomètre assez rare aux environs de Paris, la Fidonia Concordaria, elle est assez com- mune certaines années, vers la mare aux Evées dans les endroits plantés de genets. Nous ne parlerons pas ici d’une foule d’espèces com- munes, telles que le Satyrus arcanius, Hesperia sylva- aus el linea,les Lycæna alexis, adonis, xanthe, etc., etc. EE Nous ne mentionnerons pas même les noms d’une quantité de Noctuélites et de Phalénites vulgaires dont l’énumération excéderait les proportions du cadre au- quel nous nous sommes astreints. Il en est de ces espèces comme d’un certain nombre de Tortricides, Fyralites, Tinéites, etc. Ce sont des espèces dont il se- rait superflu de décrire l'habitat, puisqu'elles viennent d’elles-mêmes, pour ainsi dire, s'offrir par myriades aux coups du chasseur. Le Syrichthus carthami, plus rare, aime de préférence certains lieux arides de la forêt de Fontainebleau, des coteaux de Lardy et des clairières de la forêt de Saint-Germain, etc., tandis que le Syrichthus sao ne se plait que dans quelques localités restreintes : telles que les bords du canal de l'Oureq, près de Sévran, dans la forêt de Bondy, les clairières arides du Vésinet, et surtout les pentes abruptes de quelques coteaux plus éloignés de la capi- tale, par exemple, près de Mantes, de Lardy, etc. Le Bombyx feuille-morte du bouleau £Lasiocampa betulifolia paraît pendant tout le mois de mai. Pour se le procurer, il faut battre les baliveaux, dans les taillis clairs; comme la chenille vit aussi sur le peu- plier, on peut trouver l’insecte parfait en frappant ceux de ces arbres qui forment des avenues, sur le bord des bois. Signalons encore deux charmantes Phalénites qui paraissent également dans le mois de mai; les Larentia pectinaria Miaria et Melanippe hastata. Ces deux espèces habitent presque exclusivement les bois; on les fera levér devant soi, en frappent les branches des arbres avec un bâton. Ce système &e + J LM chasse, ainsi que nous l'avons déjà dit, est celui qui convient le mieux à la recherche des Phalénites. Mais le moment le plus favorable à la recherche des Noctuélites est, sans contredit, le passage du mois de mai au mois de juin. Si la chasse au maillet devient féconde en résultats, c’est principalement dans l’inter- Valle qui sépare le 20 mai du 15 juin. Dans la première période de cette belle époque, les Lépidoptères noc- turnes éclosent en foule; le Harpya Milhauseri, rare dans toute la France, se trouve dans les taillis de chéne exposés au midi, au bois de Boulogne, à Vin- cennes, dans les bois de Meudon, de Bondy, de Saint- Germain, etc. IL ést suivi presque immédiatement par la belle Catephia alchimista qui se repose principale- ment sur le tronc des chênes et des ormes qui bordent les lisières. L’Aplecta herbida se repose contre le tronc des arbres dans les parties humides des bois ; l’'Hadena atriplicis (1), au contraire, aime de préfe- rence le séjour des jardins, contre les murs desquels on la trouve souvent appliquée. Les Hadena thalassina et contigua s'appliquent contre le tronc des arbres; il en est de même des Dianthæcia cucubali, capsincola, carpophuga, compta, conspersa, albimacula, ete.; mais si l’on veut se pro- curer un grand nombre d'individus de ces Dianthæcia, sans en élever les chenilles, il faut leur faire la chasse avec le filet au moment du crépuscule, soit dans les (1) 11 y a quelques années, cette espèce était extrèmement com- mune sur les murs et contre le tronc des ormes, sur tous les boulevards de la capitale. A, yODr jardins, soit dans les bois où croissent les plantes de la famille des Cariophyllés (1). N'oublions pas de mentionner ici plusieurs Lithosies, les Lithosia aureola, et rubricollis, dont le vol est diurne, et qu’on trouve dans tous les bois herbus des environs de Paris. Parlons aussi de l’£rastria fuscula, qui aime à se reposer contre le tronc des arbres isolés, dans les allées et les clairières des bois. Le passage du mois de mai au mois de juin est aussi l’époque de Péclosion du Limenitis camilla, qui repa - rait à la fin de juillet. Cette belle espèce n’est pas rare dans les bois de Notre-Dame, près de la Queue-en- Brie, dans ceux du Désert, aux bords de la Bièvre, à une lieue de Versailles, ainsi que dans les bois de Sainte-Geneviève, à une demi-lieue de la station du chemin de fer d'Épinay. Nous l’avons prise plus sou- vent encore dans les rochers de Chamarante, ainsi qu'aux environs de la Tour de Poquency, près de Lardy, et dans plusieurs parties de la forêt de Fon- tainebleau. La même époque voit éclore la CAelonia Hebe, quelquefois aussi, lorsque l’année à été précoce, sa congénère civica. Ces deux espèces, rares aux envi- rons de Paris, se plaisent particulièrement dans les lieux arides. C'est aussi le moment de chercher le Smerinthus ocellala contre le tronc des saules et des peupliers. Le (1j Nous avons déjà parlé de ce genre de chasse dans le chapitre précédent, À L'or Smerinthus Tiliæ est commun sur le tronc des ormes qui bordent les routes et les boulevards. Les Sésies éclosent pour la plupart du 15 mai au 15 juin. La Sésia tipuliformis est ordinairement la première qui paraisse ; elle vole dans les jardins des environs de Paris, autour des groseilliers dont la che- nille se nourrit; la Sésia spheciformis infiniment plus rare, vole dans les clairières marécageuses des bois plantés d’aulnes. L’asiliformis se repose contre les crevasses des peupliers ; il en est de même de l’apifor- mis, qui est beaucoup plus commune. La mutillæfor- mis se plait particulièrement dans les jardins, près des pommiers dont l'écorce sert de nourriture et de loge- ment à la chenille. Elle butine souvent, en compagnie de la Sesia tipuliformis, sur les fleurs du seringat odo- rant Coronarius philadelphius. Un peu plus tardive que ses congénères, la chrysi- diformis vole dans les lieux arides, et se repose sur les fleurs des ombellifères et des euphorbes. Nous l’avons prise, plusieurs années de suite, au milieu de la jetée du pont de Grenelle; elle est répandue à peu près par- tout, mais commune nulle part. Une seule Zygène, plus hâtive que toutes les autres, éclot dans les derniers jours du mois de mai..C’est la Zygæna achilleæ), espèce bien mal nommée, du reste, puisqu'elle vit exclusivement sur le Lotus cornicu- latus, la Coronilla minima, etc., et d’autres légumi- neuses, ét non sur les ombellifères. Cette Zygène est commune près du Raincy, où elle présente quelque- fois une variété fort remarquable chez laquelle le EU" SPA jaune a remplacé le rouge; on la trouve aussi sur la pente des collines qui environnent Lardy. Dans cette dernière localité, surtout dans les environs d’Itteville et de la ‘Tour de Poquency, on trouve en grande quantité le Lycœæna hylas, quelquefois aussi le Licæna arion. | Dans les derniers jours de mai et dans le commen- ment de juin, la Melitæwa dictymna vole daus les val- lées et les clairières des bois marécageux. Elle est commune dans la forêt de Bondy, dans celle d’Armain- villiers, etc., etc. Sa congénère athalia est extrême- ment répandue dans tous les bois, Les premiers jours du mois de juin sont signalés par l'apparition d’une magni- fique espèce Nymphalis populi; ce beau Lépidoptère estassez rare aux environs de Paris. On letrouvait jadis très-communément dans la forêt d’Armainvilliers, à un quart de lieue d’Ozouer-la-Ferrière, près de la Py- ramide; mais depuis la fameuse trombe du 18 juin 1839, qui brisa tous les gros trembles de la route, cette espèce est devenue aussi rare dans cette localité, qu’elle était commune auparavant. Les meilleures ioca- lités pour la prendre sont les bords du canal de l’Ourcq, entre le pont des Six-Routes et le pont de Rougemont, l'allée de Rougemont et la grande avenue qui fait face au pont des Six-Routes, sur le côté gauche du canal en venant de Paris, dans la forêt de Bondy, celle de Compiègne et l’allée des Mulets située à l'extrémité de la pièce d’eau des Suisses, près de la statue du cava- lier Bernin, dans le parc de Versailles. Nous l’avons prise quelquefois aussi, mais plus rarement, dans — 90 — diverses parties des bois de Meudon, et même au bois de Boulogne. Elle vole en planant comme toutes les Nymphales, depuis huit henres du matin jusqu’à onze heures, et elle reparait quelquefois quand le temps a été très-chaud, vers les trois heures et demie de la- près-midi. Elle se repose presque toujours sur ies ma- tières excrémentielles, particulièrement sur la fiente des bestiaux. En mème temps que la Nymphale grand sylvain, la Thecla pruni, se montre dans les clairières de la forêt de Bondy, où croissent les prunelliers. Les coupes fréquentes qu’on a faites dans cette torêt, jointes aux investigations nombreuses des jeunes ama- teurs, ont rendu cette espèce assez rare, de commune qu’elle était jadis. Les clairières situées entre la Pou- drette et le pont des Six-Routes, du côté gauche du canal, en venant de Paris, sont encore ies meilleures localités pour prendre ce Polyommate. Imdépendamment de la plupart des Noctuélites que nous avons signalées tout à l’heure, lorsaque nous avons mentionné les espèces qui paraissent dans le passage du mois de mai au mois de juin, les dix premiers jours de ce dernier mois amènent l’éclosion d’une foule de Lépidoptères. Citons d’abord le Deilephila porcellus qu’on trouve de temps à autres dans les prairies ou les clairières humides des bois abondant en caille lait jaune (Galium verum). Si Von passe aux Phalénites, cette époque est favorable à l’éclosion de plusieurs espèces, parmi lesquelles nous citerons la charmante Melanthia procellata, qu’on trouve de temps en temps dans les massifs sombres et marécageux de certains bois, dans la forêt de Bondy, dans les bas-fonds humides des bois de Meudon; la Siona dealbata, dont la chenille vit sur la Bétoine officinale. L’insecte parfait n’habite, aux environs de Paris, que certaines localités, telles que les forêts de Sénart et de Compiègne, les bois de Notre-Dame, près de la Queue-en-Brie, et surtout les bois de Fleury et de Sainte-Geneviève, où nous l’avons prise par centaines. La Menalippe tristata vole en assez grande quantité dans les grandes forêts de Compiègne et de Villers- Cotterets. La Melanippe luctuata n’est pas rare dans ‘ cette dernière localité. : Presque en même temps que la Nymphale grand sylvain et le Polyommate du prunier, on voit paraitre le Satyrus dejanira. Cette espèce habite en général les grands bois, elle ne se plait que dans les lieux om- bragés. Elle est très-commune dans la forêt de Bondy, surtout dans le voisinage de Livry, dans celle de Saint- Germain, dans la forêt d’Armainvilliers, dans les bois de Sainte-Geneviève, etc. ; on la trouve quelquefois aussi dans les pans de Vincennes et de Boulogne. Le Polyommate Chryseis commence à éclore dans les premiers jours de juin. Nous l’avons pris en grande abondance dans les clairières de la foret de Royau- mont, près de Lamorlaye, à une lieue et demie de Chantilly. Il se trouve aussi mais plus rarement dans les parties basses de la forêt du Lys, entre le village du Lys et celui de Lamorlaye; nous l’avons pris égale- ment dans la forêt de Chantilly, principalement dans la belle route du Connétable ; on l’a rencontré aussi dans HE D la forêt d’Hallate, entre Senlis et Pont-Sainte-Maxence. Mais c’est surtout dans la forêt de Compiègne, aux envi- rons de Pierrefond, qu'il est très-commnn certaines années. Il y vole en même temps que l’Argynnis Ins. La Melilea maturua, que l’on a regardée longtemps comme exclusivement propre à l'Allemagne, se trouve quelquefois, mais rarement, dans les environs de Paris. On la prend dans la forêt de Montmorency, près des étangs de la Chasse, et dans la forêt de Bondy, dans ies allées qui avoisinent le dépôt de la Poudrette. Nous avons pris plusieurs fois sa chenille sur le frêne, le troëne, le chèvrefeuille, etc. Le commencement de juin est l’époque où éclosent la plupart des Phalénites appartenant au genre Boar- mia. On trouvera la grande Boarmia roboraria appli- quée contre le tronc des chênes ; la repandaria se re- pose aussi contre les arbres, ainsi que l’exlersaria. Cette dernière était commune contre le tronc des pins qui bordaient les allées du bois de Boulogne, entre la Muette et la Pyramide, On trouvera dans les mêmes localités les Cidaria picata et simulata. Sil’on frappe les chênes dans les massifs des bois exposés au midi, on en fera tomber la Diphtera Orion, espèce rare aux environs de Paris. La Xylophosia rurea et la variété alopecurus (combusta) s’attachent contre le tronc des arbres isolés, de ceux principale- ment qui bordent les allées des bois. L’Acronycta le- porina, les Aplecta tincta, advena, nebulosa, la Lupe- rina albicolon, aiment aussi à s’appliquer contre le tronc des arbres. ÉD DS ce Les Hepialus hectus et lupulinus se posent à l’ex- trémité des longues herbes, dans les allées et clairières des bois marécageux. Vers le 40 du mois de juin, l’'Ophiusa pastinum vole dans les bois ombragés où la Vicia cracca estabondante, La Metrocampa margarilata, Y Hemithea buplevraria, la Phorodesma bajularia et plusieurs autres Phalénites éclosent dans les clairières des forêts ; la Cabera stri- gillaria est commune dans les endroits où abonde le genêt à balai. Les Xylophasia polyodon et lithoxilea aiment à se reposer contre les arbres dont le tronc est entouré d’épines. On y trouve aussi, mais beaucoup plus rarement, leur congénère sublustris (musicalis), que quelques auteurs rapportent à /i{/oxylea comme va- riété, tandis que d’autres on font une espèce distincte. Du 10 au 15 juin, lorsque le temps est chaud, les Satyrus hyperanthus et Janira volent par nuées, le premier dans les bois, le second dans les prairies. Plus tardif, l’Arge galatea n’éclot guère avant le 20 juin. C’est l’époque où la plupart des grandes es- pèces de Rhopalocères commencent à paraitre. La Limenitis sibylla vole dans les clairières des bois ombragés; elle est très-commune à Meudon, Bondy, Saint-Germain, etc., etc. Il en est de même de l’Ar- gynnis paphia, des deux Argynnis Adippe et Aglaia, vulgairement désignées sous le nom de Grands nacrés. La première de ces deux Argynnes fréquente de préfé- rence les grands bois. Elle est très-commune dans les forêts de Saint-Germain, de Sénart, de Fontainebleau, de Chantilly, etc. Elle aime à se reposer sur les — 04 fleurs de ronces, sur celle des chardons, de la centau- rée chaussetrape., C’est aussi vers le 20 juin, quelque- fois même plutôt si l’année a été précoce, que les Apatura iris, 1lia et var. clytie commencent à pa- raîitre. Nous les avons pris souvent dans la forêt de Bondy, sur les bords du canal de lOurcq, entre le pont des Six-Routes et le pont de Rougemont, dans l'allée des Mulets à Versailles, et aux environs de l'étang de Villebon, dans le bois dé Meudon. L’Apatura Ilia est beaucoup plus répandu; jadis on le trouvait très-com- munément dans les prés de la Glacière, près de Paris; mais ces prairies ayant été encloses de murs et la plu- part des saules et des peupliers ayant ‘été abattus, il est inutile d'aller le chercher dans cette localité. On le trouve dans les parties humides de presque tous les bois où il y a des plantations de saules et de peupliers, mais il se plait particulièrement sur les bords du canal de l’Ourcq, dans la forêt de Bondy, aux environs du pont des Six Routes. Il se repose, comme le Grand Sylvain et comme le Grand Mars, sur les matières ex- crimentielles. L’Apatura ilia var. clylie se trouve dans les mêmes endroits que ce type. La Procris Globulariæ vole dans la dernière quin- zaine de juin; elle se plait principalement dans les grands bois un peu humides; elle est rare dans les environs de Paris, mais on la trouve communément dans la forêt de Compiègne. Sa congénère, la Procris Statices est beaucoup plus commune et vole dans les clairières de tous les bois; elle aime à se reposer sur la scabieuse des champs (Scabiosa arvensis). … La Zygœna loniceræ, fort improprement nommée du ste, puisque ni la chenille, ni l’insecte parfait ne se uvent sur cette plante, éclot dans la dernière quin- ne du mois de jnin. Elle habite aux environs de aris deslocalités assez restreintes, telles que les bords sr l'Ourcq et l'allée de Rougemont, dans la al e Bondy, certaines allées de la forêt de Sénart, .« près le carrefour Montesquieu et le carrefour des Deux- _Shâteaux. Nous l'avons prise aussi quelquefois dans les environs de l'Étang-Vert, près de Châville. Elle se je souvent sur la centaurée chausse-trape. Celle la filipendule est extrèmement commune dans tous is des environs de la capitale. Quant à sa congé- trifolii, la seule localité où nous l’ayons encore uvée est la forêt de Compiègne, dans les parties nides. Elle parait au commencement de juin. La Theclu lyncœus se pose sur la ronce, le serpolet; la bruyère, etc. Elle est extrêmement abondante dans tous les bois ; la Thecla W. album qui éclot quelques jours auparavant, aime en général à se reposer sur le marrube, dans les routes plantées d’ormes. Vers la Saint-Jean, le S{eropes aracinthus commence à éclore. Elle est commune dans les clairières ombra- gées de la forêt de Chantilly, principalement près des étangs de la Reine-Rlanche, dans la forêt de Sénart, - surtout dans le voisinage de la Faisanderie. L'Argynnis phœbe se trouve dans les mêmes forêts. Elle est commune au mont de Po, sur la hauteur qui domine la vallée de Lamorlaye, où nous l’avons sou- vent prise en compagnie des Lycæna arion et ægon, : du Syrichthus alveus, elle n’est pas non plus très-rare à fin de mai dans quelques localités de Fontainebleau, surtout le long du chemin de fer au pré Larcher. Plus. près de Paris, nous l’avons également trouvée dans les bois de Versailles, mais elle n’y est pas commune. La Lycœna alsus, qui paraît pour la première fois au | mois de mai, reparait pour la seconde en juillet. Assez « rare aux environs de Paris, cette espèce est excessives . ment commune sur le versant des coteaux arides qui. environnent Lardy. Elle n’est pas rare non plus dans certaines parties des forêts de Chantilly, de Fontaine- bleau et de Compiègne. , à é Le Thecla acaciæ vole dans les derniers jours de. juin. La seule localité où on l’ait encore trouvé, en. deçà de la Loire, est iæ forêt d'Orléans, où nous ef avons pris plusieurs individus. ]1 vole autour des buis- sons de prunelliers. Dans les derniers jours du mois de juin, le Syrichthus altheæ commence à paraitre. Cette espèce, plus parti- culière aux pays de montagnes, est rare aux environs de Paris. Nous la prenons tous les ans dans la forêt de Sénart, principalement dans la route de Maupertuis, aux terres de Tigery. Elle se trouve dans le bois de Sainte-Geneviève, à Lardy et même quelquefois dans la forêt de Bondy. La Callimorpha dominula aime les lieux Eualee On la trouve communément dans les prairies maréca- geuses situées aux environs de la papeterie d'Essonne. Elle n’est pas rare non plus dans les bois du Désert, à une lieue de Versailles, On la trouve également près de MCE, ON Sévran, et en général dans les lieux aquatiques et un peu boisés, tels que les bas-fonds de Meudon, de Chà- ville, etc. ; L’Emydia grammica vole dès la fin de juin dans les clairières arides des bois. Elle n’était pas rare au bois de Boulogne, ni dans les parties incultes de la Varenne Saint-Maur. On la trouve aussi communément à Lardy et dans les parties arides de la ferêt de Saint-Germain. La Lithosta Irrorea affectionne les mêmes localités. La Lithosia ancilla aime en général les lieux plantés de bruyères. La Lithosia helveola, beaucoup plus rare, ne se plait que dans les parties marécageuses des bois. Nous l'avons prise quelquefois dans les clairières humides qui avoisinent l’Étang-Vert, près de Châville. Lorsqu'on frappera le tronc des arbres pendant une matinée sombre et froide, ou le matin de 4 à 7 heures, lorsque la journée doit être chaude et sereine, on en fera tomber plusieurs espèces intéressantes d’Hétéro- cères. Ainsi, dans les massifs où les ronces et les fram- boisiers croissent en abondance, on en fera tomber la Noctuelle batis qui parait pour la seconde fois dans le passage du mois de juillet; nous l’avons prise plusieurs fois, avec sa congénère derasa, sur le tronc des chà- taigniers, dans les taillis sombres qui avoisinent le Haras, près du carrefour de la Garenne, entre Clamart et Meudon. La Cymatophora duplaris L., (bipuncta,. Rkh.), s'attache contre le tronc des mêmes arbres dans les mêmes localités. Sa congénère fluctuosa, qui à les même smœurs, est beaucoup plus rare. Nous y avons irouvé abondamment la Cleoceris viminalis, dont la chenille vit sur le Saule marceau Salix capræa, et quelquefois aussi, mais beaucoup plus rarement, l’Orihosia congener (var. de suspecta). Le Liparis v. nigrum éclot à la même époque dans les bois un peu humides. Le mâle voie quelquefois en plein jour; mais c’est principalement en battant le tronc des tilleuls qu’on peut se le procurer. Le Liparis salicis est excessivement commun sur le tronc des saules et des peupliers. L’Hydrilla caliginosa vole pendant le jour à l’appro- che du chasseur sur les longues graminées ; elle n’est pas rare dans les clairières ombragées de la forêt de Sénart, ainsi que dans les bois de Fleury et de Sainte- Geneviève. Les Leucania comma et lythargiria volent en plein jour, la première dans le voisinage des mares ou des étangs et en général dans les endroits dont le sol est tourbeux, la seconde dans les clairières des bois secs. La Boormia lichenaria s'attache contre le tronc des arbres revêtus de lichens. La Melanthia albicillata vole dans les clairières humides dont la ronce et le fram- boisier forment la végétation. Elle n’est pas rare dans le voisinage des Haras, près de Meudon, ni dans celui de l’Étang-Vert, près de Châville. La Tephrosia crepus- cularia s’atiache contre le tronc des arbres, dans les mêmes localités. Les Cidaria elutata et impluviata partent à l’approche du chasseur, lorsque celui-ci pé- nètre dans les bois fourrés. L’Æemithea thymiaria (æstivaria) aime les clairières uñ peu découvertes, À ER tandis que Îles Cidaria russala, immanala, prunata (ribesiaria), undulata et vetulata ne se plaisent guère que dans les parties humides et ombragées des bois. Si le passage du mois de juin au moins de juillet est à la fois le moment le plus favorable pour prendre les grandes espèces de Rhopalocères, ainsi que la plupart des Phalénites, c’est aussi l’époque de l’éclosion d’une foule de Microlépidoptères, Pyralites, Crambites, Ti- néites, etc., dont l’énumération fatiguerait notre plume moins vite encore que l’attention du chasseur. Bor- nons-nous donc à lui signaler cette époque comme étant celle où son filet ne doit, pour ainsi dire, jamais sc reposer. Le passage du mois de juin au mois de juillet est encore marqué par l’éclosion de deux Polyommates. L'un est la Thecla quercus dont la femelle, plus tar- dive que le mäle, n’éclot guère que dans le courant de juillet. Cette espèce est commune dans les clairières des bois arides et montueux. L'autre est la Lycœna Alcon. Cette espèce est très-peu répandue dans les environs de Paris. On la trouve quelquefois dans les clairières de la forêt de Saint-Germain, entre Maison- Laffite et l'Étoile de Conflans. | La Procris pruni est commune dans les clairières de la même forêt où abondent les prunelliers, autour desquels elle aime à voltiger. On la prend quelquefois aussi au bois de Boulogne. La Melilwa parthenie éclot dans les premiers jours de juillet, pour la seconde fais quelquefois même dès le 20 juin, si l’année est précoce. Elle est très-com- mune à l’extrémité de la route du Connétable, près le clos de la Table, dans la forêt de Chantilly, sur les hauteurs du Mont-de-Pô, entre Chantilly et Lamor- laye, ainsi que dans quelques parties de la forêt de Fontainebleau. À la même époque, une charmante Phalène, l’Epione vespertaria, L., (parallelaria, Dup.), commence à pa- raitre dans les clairières de la forêt de Sénart, notam- ment dans la route d’Étioles à la Faisanderie, dans celle de la Porte aux lièvres, et près du chêne d’Antin. Il faut frapper avec une canne les jeunes pousses de tremble pour la faire partir. L’Acidalia auroraria est commune dans les bois ombragés ; l’Aspilates vibicaria vole au contraire dans les clairières arides; elle se trouve abondamment au bois de Boulogne, ainsi que dans beaucoup d’autres localités. La Zygæna Minos éclot du 4 au 10 juillet; elle est commune dans plusieurs parties de la forêt de Fontai- nebleau, particulièrement dans la route ronde, près de la Belle-Croix et près de la croix du Grand-Maitre. On la trouve encore plus fréquemment sur le versant des collines qui dominent Lardy, surtout aux environs de la tour de Poquency, près d’Itteville, etc., etc. Elle se repose souvent, comme toutes ses congénères, sur les scabieuses, les centaurées, etc., etc. Les Lithosia quadra, complana, complanula, meso- mella et Rosea, sont communes dans les clairières des bois; souvent les trois premières s’attachent contre le tronc des arbres qui bordent les routes. aie À la même époque on fera bien de frapper le tronc des arbres dans les forêts montueuses et ombragées, pour en faire tomber la Luperina scolopacina, cette espèce est rare à Paris ; on la trouve quelquefois dans les bois de Meudon, principalement près du Haras. C’est aussi le moment de l’éclosion du Harpya fagi. On le trouve principalement dans les grandes forêts ; il faut battre les taillis sombres pour se le procurer. Nous l'avons pris plusieurs fois dans la forêt de Saint- Germain et à Fontainebleau. La Geometra papilionaria se plait dans les mêmes localités ; elle vole quelquefois vers le soir, aux appro- ches du chasseur. Il en est de même de l’Angerona prunaria. La forêt de Bondy est une excellente localité pour les trois espèces que nous venons de signaler. Vers le 8 ou le 10 juillet, quelquefois même plus tôt selon que l’année a été plus ou moins précoce, le Saty- rus semele vole dans les bois arides. Il est extrême- ment commun à Lardy, à Fontainebleau, à Sénart, etc., ainsi que dans la forêt du Vésinet, Nous l’avons même observé quelquefois sur les boulevards extérieurs, par- ticulièrement aux environs du pare de Monceau. La forêt de Fontainebleau et les coteaux de Lardy sont, aux environs de Paris, le domaine exclusif du Satyrus hermione, très-commun dans tout le midi et dans certaines parties du centre et de l’est de la France. Il aime à se reposer contre le tronc des chênes, des bouleaux, etc. 11 s’abat même sur la poussière des routes et vole souvent en compagnie du S, semele. Le Satyrus Phœdra est très-commun à la même 4 _— 62 — époque dans les clairières de la forêt d'Orléans. Il se prend aussi quelquefois à Fontainebleau, plateau du mont Chauvet. Nous ne devons point parler ici des Satyres mœra et megæra, qui éclosent pour la première fois au mois de mai et qui reparaissent ensuite en juillet et août. Ce sont des espèces trop communes pour qu’il soit néces- saire d’en faire mention. À la même époque l’Heperia Actœon que l’on a crue si longtemps étrangère aux environs de Paris, vole assez fréquemment sur les collines incultes de Lardy. Du 10 au 145 juillet, la Zygæna onobrychis com- mence à paraitre. Cette charmante espèce était jadis très-commune dans les environs de Sèvres et sur les hauts talus qui dominent la berge du canal de l’Ourcq, près du pont de Sévran; mais on l’y chercherait inuti- lement aujourd’hui. En revanche, elle est très-répandue sur les coteaux arides qui dominent Lardy (notamment dans la partie gauche du chemin de fer en venant de Paris), près d’Itteville et dans les environs de la ferme de Poquency. À la même époque et dans les mêmes localités, on trouve en très-grande quantité la Zygæna hippocrepidis, la Zygœna peucedani est extrêmement commune dans le bois de Vincennes, près de la porte de Charenton. Un. peu plus tardive que ses congénères, la Zygæna fausta paraît ordinairement du 15 au 20 juillet. Elle est excessivement commune sur la côte des Mauduyts, près de Mantes, à un quart de lieue de la station du chemin de fer. Elle n’est pas rare non plus sur le ver- UO, sant des coteaux arides qui dominent Lardy des deux côtés du chemin de fer. Nous lavons souvent prise en compagnie de la Minos, de l’hippocrepidis, de l’ono- brychis et de la peucedani, sur les mamelons arides situés entre Bouret et Itteville, près de la ferme de Po- quency, etc., etc. La Sesia cynipiformis éclot à la même époque; nous l’avons prise quelquefois à Vincennes, ainsi que la tenthrédiniformis. Cette dernière se repose de préfé- rence sur le tithymale à feuilles de cyprès Euphorbia Cyparissias. Parmi les Hétérocerès, la jolie Anarta myrtilli éclot également du 15 au 20 juillet. Elle est très-commune dans les bruyères de la partie haute du bois de Mcu- don, en face de l'étang de Villchon, ainsi que dans celles de la partie du bois de Clamart, située au-dessus du carrefour de la Garenne. Elle n’est pas rare non plus dans la forêt de Fontainebleau. L'Emydia cribrum se trouve aussi, mais beaucoup plus rarement, dans les mêmes localités. On fera bien d’examiner l’intérieur des barrières qui bordent les allées des bois réservés pour la chasse. Souvent les jointures de ces barrières servent de re- traite à certains Nocturnes, tels que l’Amphipyra pyra- midea, et tragopogonis, etc. Du 20 au 25 juillet, la Lycæna Amyntas éclot dans les parties arides des bois. Il est commun aux environs de Melun, de Montargis, etc. Nous l'avons pris quel- quefois, mais très-rarement, dans les bruyères du bois de Meudon. LR. A Le Lycœna arqus se rencontre dans quelques parties de la forêt de Fontainebleau, principalement dans les environs du mont Saint-Germain et dans les allées voisines. Il se trouve aussi quelquefois, mais rare- ment, dans le bois de Vincennes, en compagnie du Lycæna ægon, qui est très-commun sur la terrasse, entre Charenton et Saint-Maur. La fin de juillet voit reparaître le Papilio podalirius, la Nymphalis camilla, la Lycæna hylas, la Pieris da- plidice, le Syrichthus sao et plusieurs autres espèces qui éclosent pour la première fois au printemps. La Vanesse Carte géographique brune Vanessa prorsa éclot à la fin de juillet, dans les mêmes loca- lités que nous avons indiquées pour sa congénère Levana, qui n’en est qu’une variété printanière. C’est aussi le moment de l’apparition de la Lycæna corydon. La femelle de ce Polyommate, ordinairement noirâtre, passe souvent au bleu-cendre. Cette dernière variété est commune dans les garennes situées au- dessus de Lymay, près de Saint-Sauveur, à trois kilo- mètres de Mantes, sur toutes les collines qui dominent Lardy, et dans les clairières de la forêt de Fontaine- bleau. C’est encore dans les derniers jours de juillet qu’il convient de chercher la Bryophila algæ, les Cosmia diffinis et afjinis, contre le tronc des arbres qui bordent les routes, et principalement sur le corps des ormes. La Callimorpha hera éclot pendant la canicule. Elle était jadis très-commune au bois de Boulogne. On ne la rencontre maintenant que de loin en loin dans les PEER environs de Paris, principalement dans les bois du Déseri, près de Versailles ; à Lardy; à Fontainebleau et dans la forêt de Saint-Germain. L’Heliothis dipsacea, les Acontia solaris, albicollis et luctuosa, V'Erastria sulphuralis, volent à la même époque dans les lieux arides, principalement dans les champs de luzerne situés près des bois. Le Cossus ligniperda paraît depuis le 25 juin jus- qu’au 10 août; mais c’est vers la fin de juillet qu’il éclot le plus communément. On le trouve souvent posé contre le tronc des ormes qui bordent les routes. Nous avons fait exprès de passer sous silence les espèces vulgaires, telles que les Vanesses communes, le Satyrus Tithonus, la Plusia gamma, etc., et plu- sieurs Phalénites, que l’amateur le plus novice est sûr de rencontrer partout où il adressera ses pas. Pour en finir avec les espèces qui paraissent au mois de juillet, bornons - nous à signaler la belle Vanesse Morio Vanessa antiopa. Cette espèce assez rare aux environs de Paris, est plus commune dans certaines parties de la forêt de Fontainebleau. Comme la chenille vit principalement sur le bouleau, c’est dans les lieux plantés de ces arbres qu’il convient de cher- cher le papillon; mais on la rencontre aussi sur les saules et peupliers. Vers les premiers jours d’août, le Lycœæna acis vole dans les prés humides ; il est très-commun dans les prairies qui avoisinent le lavoir d’Aulnay, dans celles d’Arcueil, de Gentilly, etc. Le Thecla betulæ vole principalement dans les jar- 4° ee us dins et sur les lisières des bois. Nous l'avons pris plu- sieurs fois à l’entrée de la forêt de Sénart, près de Soisy-sous-Étiole. Il n’est pas rare dans les jardins fruitiers de la capitale. Si l’on visite à cette époque les parapets des quais, des ponts, etc., on y trouvera les Bryophila perla et glandifera, ainsi que la variété Par, qui a été regardée à tort, pendant bien longtemps, comme une espèce dis- tincte, propre au midi de la France. Les deux Bryo- philes dont nous venons de parler, sont très-com- munes sur les parapets qui bordent les quais, entre le pont des Invalides et le pont de Grenelle. Si l’on frappe les arbres dans les taillis de chênes et de bouleaux, on retrouvera les Notonda dictæoides, dromedarius, les Platyvterix falcula, lacertula, les Acronycta leporina et auricoma et plusieurs autres Noctuélites du printemps. La Cerigo cytherea éclot dès le commencement d'août. Elle n’est pas rare dans les bois secs et sablon- nenx ; elle aime à se reposer contre les arbres entourés d’épines qui bordent les routes. On la trouve aussi volant en plein jour, sur les chardons et dans les Iu- zernes. Nous l’avoris prise assez souvent dans les bois de Boulogne et de Vincennes. Le Satyrus fauna éclot entre le 5 et le 10 août. Il est très-commun dans les allées de la forêt de Sénart ; on le trouve aussi dans la forêt de Fontainebleau, dans celle du Vésinet, dans les parties hautes de Clamart. Nous l’avons même pris autrefois au bois de Boulogne. Le Satyrus briseis est un peu plus tardif. Il se DER montre vers le 10 août. Il est commun sur les hau- teurs de Lardy, principalement dans la partie droite du chemin de fer en venant de Paris. Nous l’avons pris aussi sur la côte de Mauduyte, près de Mantes, dans les environs de Ponthierry et dans le parc de Gurcy (Seine-et-Marne). Le Salyrus aretkusa parait d'ordinaire dans la pre- mière quinzaine d’août ; sa femelle est un peu tardive. Il est très-commun dans les clairières arides situées en face de la tour du pâté de Lardy, à quelques minutes de distance de la station du chemin de fer. On le trouve aussi très-abondamment dans plusieurs parties de la forêt de Fontainebleau, notamment dans la plaine des pins, sur la route de Bouron; nous l'avons pris également au Mont-de-Pô, dans la forêt de Chantilly. Il se trouve aussi, mais rarement, dans les forêts de Sénart et du Vésinet. Il était jadis très- commun à la varenne Saint-Maur, mais depuis les défrichements il semble avoir entièrement disparu de cette localité. L’Hesperia comma parait à la même époque et se trouve en général dans les mêmes localités que le Satyrus arethusa. Le Syrichthus cirsii est beaucoup plus rare. Nous . Pavons pris plusieurs fois à Lardy, dans la localité que nous venons d'indiquer pour le Satyrus arethusa. Le S. cirsii se trouve aussi dans plusieurs parties de la forêt de Fontainebleau, aux environs du rocher Saint- Germain, vente aux Moines, etc. Cette espèce est sou- vent confondue avec ses congénères et appelée tantôt fritillum, onopordi, alveus, ele. RE Te over C’est dans la première quinzaine d’août qu’il con- vient de chercher les Eubolia bipunctaria et mœniaria, la Larentia aquata, la Fidonia plumuria, etc. La pre- mière vole dans tous les lieux arides, la seconde aime le voisinage des rochers. Nous l'avons prise dans la forêt de Fontainebleau, sur les hauteurs de Lardy, sur la côte de Mauduyts, près de Mantes, et dans les parties arides de la forêt de Chantilly. L’Aguata n’est pas rare dans la forêt de Fontainebleau, dans les localités indiquées ci-dessus pour le S. cirsii. Elle recherche le voisinage des genévriers dont se nourrit sa chenille. La plumaria est quelquefois abondante dans les bruyères situées à mi-côte des mamelons arides qui couronnent la plaine des pins. L’Amphypyra Cinna- momea à éte prise quelquefois à Fontainebleau, c'est dans les trous des gros arbres et sous les écorces que l’on pourra rencentrer cette rare espèce, elle vit cachée pendant le jour en compagnie de sa congénère Pyra- midea. La Sthanelia hippocastanata vole abondamment dans les bruyères à Fontainebleau, à Meudon, etc. L’Agrotis valligera était commune autrefois, depuis le 5 jusqu’au 20 août, dans la varenne de Saint-Maur. Elle en a disparu par la même cause que le Satyrus | arelhusa. On la trouve très-rarement dans les luzernes qui avoisinent certains bois arides. Les Aspilates gilvaria et citraria sont communes dans les lieux secs et stériles. Nous les avons prises plusieurs fois dans la forêt de Fontainebleau, dans celle du Vésinet, sur la côte de Mauduyts, etc., etc. PURE 7 SEEN La Catocala fraxini parait depuis le 10 août jusque dans les premiers jours de septembre. Elle est com- mune à Fontainebleau ; nous en avons trouvé presque aux portes de cette ville, sur la route de Paris, un grand nombre d'individus. Elle s'applique contre le tronc des arbres, principalement contre celui des trembles et des peupliers. On la rencontre aussi sur le tronc des peupliers qui environnent la pièce d’eau des Suisses à Versailles et sur celui des arbres qui bordent la berge du canal de l’Ourcq dans la forêt de Bondy. Avant de passer au mois de septembre, nous devons parler de quelques espèces de Lépidoptères qui parais- sent pendant tout le mois d'août. Ce sont les Colias hyale et edusa. La première est extrèmement com- mune dans tous les champs de luzerne qui environ- nent la capitale ; la seconde est plus rare et aime en général les prairies élevées. Le mois d'août voit éclore un grand nombre d’es- pèces communes du genre Agrotis. Telles sont les Agrotis tritici, aquilina, segetum, nigricans, fumosa, obelisca, etc. Ces espèces sont abondantes. dans ‘les champs de luzerne qui avoisinent les bois. C’est prin. cipalement l'heure du crépuscule qu’elles choisissent pour voler. Enfin, si l’on frappe les bouleaux dans les grandes forêts pendant le mois d'août, on en fera tomber quel- quefois, mais rarement, la Cosmia fulvago. Si l’on visite le pied des ormes qui bordent les routes, les boulevards, on y trouvera de temps en ds PR ts temps la Luperina lestacea, et quelquefois aussi, mais beaucoup plus rarement, la Luperina Dumerilii. Vers les premiers jours du mois de septembre, le Lycœna bœtica commence à paraître (1). Il est com- mun dans les parcs où l’on cultive le baguenaudier Colutea arborea, particulièrement aux environs de Fontainebleau et de Rambouillet. Nous l’avons pris quelquefois voltigeant autour des baguenaudiers de l'École botanique, au Jardin des plantes. Si l’on frappe les peupliers et surtout les trembles, on en fera tomber la Xanthia cerago. Cette espèce n’est pas rare dans la forêt de Bondy. La Xanthia citrago vit exclusivement sur le tilleul. il convient de battre le tronc de ces arbres si l’on veut se procurer cet insecte. L’Hyporina croceago habite de préférence les taillis de chênes et de bouleaux. Les Xanthia rufina et ferru- ginea ont à peu près les mêmes mœurs. Les Ennomos alniaria et lunaria se trouvent princi- palement sur le tronc des arbres qui bordent les routes. La Cidaria testata, Lin., (achatinata), Hub., aime les endroits marécageux ; on la trouve dans les parties hu- mides des bois, à Meudon, Bondy, etc. Nous lavons prise quelquefois dans les oseraies, le long du canal Saint-Martin, près de Saint-Denis; mais elle n’est com- mune nulle part. Vers le 20 septembre, la Xanthia gilvago et ses variétés commencent à éclore. On les trouvait en (1) Il y à des années où ce Polyommate commence à paraître dès les derniers jours de juillet, ST grande abondance au bas des murs qui formaient l’en- ceinte de Paris, sur les boulevards extérieurs, surtout entre la barrière du Trône et le cimetière du père La- chaise, mais elles sont devenues plus rares dans ces localités. A la même époque, si l’on frappe le tronc des pins dans le bois de Boulogne, principalement dans les en- virons du Rond royal, on en fera partir la Cidaria simulata, qui éclot pour la première fois à la fin de mai, pour reparaitre ensuite plus abondamment en septembre. Dans le passage du mois de septembre au mois d’oc- tobre, la Leucania L. album et la Cerastis satellitia éclosent; on les trouve pour la plupart du temps ap- pliquées contre le tronc des ormes qui bordent les boulevards, les routes, etc. La, Hadena atriplicis reparait à la même époque dans les mêmes localités que nous avons indiquées à l'article du mois de mai. C’est aussi le moment de léclosion d’une belle espèce du genre Gortyra, sous le nom de Gortyna Borelii. Cette espèce, qui ne diffère de la lunata de Constantinople que par une taille plus petite et une couleur moins foncée, paraît être fort rare dans nos environs. Elle n’a été jusqu’à présent trouvée que par feu Borel, à qui elle fut dédiée, dans les parties hu- mides des bois de Fleury et de Sainte-Geneviève. Cette espèce, qu'il serait fort intéressant de retrouver, car son histoire est encore fort peu connue, devra être recherchée avec soin. AGE, à SEE Vers les premiers jours d'octobre, l’Agriopis aprilina commence à paraître. On la trouve souvent sur le tronc des gros chênes exposés au midi. Nous l’avons prise fréquemment dans les bois de Clamart et dans les forêts de Saint-Germain et de Bondy. On la fait tomber également en battant les taillis® L'Hadena protea s'applique contre le tronc des mêmes arbres. Nous l’avons prise souvent au bois de Boulogne appliquée contre le tronc des jeunes ormes qui bordent les allées. La Xanthia silago éclot à la même éqoque et se trouve dans les mêmes localités que les deux espèces que nous venons de signaler. On fera bien de la cher- cher dans le voisinage des saules marceaux, arbre dont les chatons servent de nourriture à la chenille de cette Xanthia. L'Orthosia pistacina se tient particulièrement au bas des arbres qui bordent les routes. Nous l'avons prise souvent sur la route de la Révolte, entre la porte Maillot et Saint-Ouen. Les Cerastis vaccini, polita, erythrocephala, et sa variété glabra, habitent de préférence l'intérieur des massifs. On les trouve assez souvent posées sur les feuilles sèches, au moment où elles viennent d’éclore. La Xylina rhizolitha est commune dans les taillis de chênes; Xylina semibrunnea oculata est beaucoup plus rare et se trouve dans les mêmes endroits. L'Himeria pennaria est commune dans l’intérieur des massifs , on la trouve aussi le long des arbres qui bordent les routes. DES \, 7 EUR Les Cidaria psillacala et miata (coraciara) éclosent vers le 10 octobre. On les trouve de temps en temps dans les bois verts ; nous les avons prises quelquefois sur le tronc des pins qui bordent certaines allées du bois de Boulogne. Dans les premiers jours du mois d'octobre une char- mante Phalénite, la Collix sparsata, vole en abon- dance sur le genêt à balai, dans les bois sablonneux. Nous la prenions en grande quantité au bois de Bou- logne, dans les environs du Rond Mortemart, dans les clairières à droite de l’allée Molière, entre la porte d'Auteuil et la porte des Princes. Dans les derniers jours d'octobre, la Larentia dilu taria se montre en grande abondance dans tous les taillis de chênes. L’Autumnaria n’est pas rare à Fon- tainebleau, elle habite presque exclusivement le tronc des bouleaux. A cette époque, si le temps est beau, il faut chercher le Bombyx dumeti. Cette espèce, aussi rare que belle, est très-difficile à prendre. Le mâle vole en plein jour depuis 10 heures jusqu’à 1 heure avec une telle rapi- dité qu’il est presque impossible de le saisir. Le bois de Boulogne était, aux environs de Paris, la localité où l’on avait le plus de chance de le rencontrer. Mais il habite aussi presque tous les bois des environs de Paris ; la femelle reste cachée pendant le jour dans les herbes et les broussailles. Les Polia chi et flavicincta éclosent à la fin d'octobre et dans le commencement de novembre. On les trouve souvent sur le tronc des arbres qui bordent les routes. ù AU 4 0 PAIE L’Asteroscopus cassinia était commun, il y a quel- ques années, au commencement de novembre, sur le tronc des ormes de nos boulevards ; mais depuis que ces arbres ont été remblayés, cette espèce et beaucoup J’autres Noctuélites semblent avoir presque entière- ment disparu de cette localité. Les Hibernia aurantiaria et defoliaria éclosent dans les dix premiers jours du mois de novembre. Elles sont communes dans les taillis de tous les bois des environs de Paris. L’Hibernia aceraria, plus tardive, éclot un peu plus tard et dure jusqu’à la fin de novembre, en même temps que les Hibernia bajaria et rupicapraria et la Cheimatobia Boreata. MANIÈRE DE PRÉPARER & DE CONSERVER LES PAPIL- LONS & DE LES RANGER EN COLLECTION. Les amateurs de Lépidoptères sont dans l'usage d’étaler les papillons qu’ils ont pris dans leurs chasses, ou ceux qu’ils ont recus de leurs correspondants, afin de donner à ces insectes le port et l’attitude qu'ils devront conserver dans les boîtes de collections ; mais ici, trois circonstances différentes peuvent se pré- senter : 1° ou les papillons pris à la chasse auront, quoique ne donnant plus aucun signe de vie, conservé néanmoins assez de souplesse pour qu’on puisse les fanier comme s'ils étaient vivants ; dans ce cas on pourra procéder de suite à la préparation; 2° ou ces De insectes seront déjà desséchés ; alors, ii sera nêces- saire de les faire ramollir pour leur rendre le degré de flexibilité qu'ils auront perdu; 3° ou ils seront encore vivants, et alors il faudra s’empresser de les faire mourir, de crainte qu’ils n’abiment leurs aïles par les efforts qu’ils feraient pour se dégager des éfaloirs. Pour faire ramollir les papillons, on les pique sur du grès mouillé, au fond d’un vase qui ferme herméti- quement. Observons seulement qu’il est des espèces de Lépidoptères chez lesquelles les nervures des ailes sont si épaisses, que le ramollissement ne peut avoir lieu parfois qu'au bout de ving-quatre et même de trente- six heures. Il y a plusieurs moyens de faire mourir les Lépidop- tères, le premier consiste à leur enfoncer longitudina- lement, en dessous de la tête, une aiguille ou une épin- gle, après l'avoir préalablement trempée dans une solution de savon arsenical ou de tabac à fumer délayé dans de l'esprit de vin. Ce moyen réussit parfaitement pour faire mourir la plupart des Lépidoptères ; mais il est insuffisant pour les Sphinx et les Bombycites, et en général pour les grosses espèces qui ont la vie dure. II faut donc, dans ce cas, recourir à une autre méthode, qui consiste à leur enfoncer, toujours en dessous de la tête, et dans le sens longitudinal, mais seulement à une profondeur de 3 à 4 lignes au plus, une épingle longue de 22 à 24 lignes (1); cela fait, on tiendra le papillon par le (1) Nous recommandons l'usage des longues épingles, parce que si l’on se servait d’épingles plus courtes, le papillon risquerait, en — 76 — dessous du corselet, entre le pouce et les deux pre- miers doigts de la main, de manière à ce qu’il ne puisse faire le moindre mouvement; après on fera rougir au feu d’une chandelle toute la partie supé- rieure de la longue épingle dont nous venons de parler. La chaleur ne tardera pas à se communiquer à la partie inférieure de l’épingle, et le papillon, en moins d’une ou deux minutes, sera asphyxié (1). Ces deux moyens peuvent suffire dans la plupart des cas, cependant tous deux ont de graves inconvénients ; le premier, c’est qu'on est obligé de presser le pa- pillon entre ses doigts, soit pour le tirer avec l'aiguille à tabac, soit pour le brûler, et il est rare qu’on réussisse bien sans lui enlever les poils de la poitrine et souvent plusieurs pattes. Le second résulte de ce que l’épingle qui a servi à la brüler, s’attache après le corps et qu’en la retirant on enlève presque toujours les poils du thorax. Nous préférons donc nous servir du cyanure de Potassium dont nous avons déjà parlé, page 31. Seulement, pour le cas actuel nous nous servons d’ûn vase en verre ou en faïence, à bords droits, d’un diamètre de 12 centimètres au moins, de manière à pouvoir y faire tenir les plus grandes espèces; un pot à confiture est excellent pour cet usage. On y ajuste un bouchon de liége fermant se débattant, de se brûler les antennes au contact immédiat de la chandelle. (1) Il est inutile d'ajouter que dans ce second cas, comme dans le premier, une fois que l’insecte sera mort, l'épingle qui aura servi à le faire mourir devra être immédiatement retirée de son corps, ni PE Vis bien hermétiquement, car il faut éviter de respirer les émanations du cyanure. En rentrant de la chasse, on pique les papillons que l’on veut tuer, sur la partie in- térieure du bouchon et on le remet sur le vase, les papillons s’agitent très-peu et ne tardent pas à s’en- gourdir, car 1l faut un temps plus long pour les tuer complétement. Lorsqu'ils ont séjourné trop longtemps dans le vase il acquèrent une raideur qui ne permet pas de les étaler facilement, il faut alors les mettre dans le ramollissoir et ils ne tardent pas à reprendre leur souplesse. Lorsqu'il éclol dans les vases d'éducation, soit un bombyx, soit un sphinx ou une noctuelle, etc., on les fait tomber dans le vase sans les toucher, on bouche de suite, ils ne font pour ainsi dire aucun mouvement et an peut les piquer une minute après sans craindre de les endommager ; s'ils ne sont pas complétement morts, ce qui arrive souvent, on les pique alors sur le bouchon comme il a été dit ci-dessus. Voici maintenant la manière dont on doit étaler les papillons : « On se servira d’abord de plancheltes en « bois tendre, au milieu desquelles on fera creuser « une rainure profonde au moins de huit lignes, mais « large en proportion de la grosseur du corps des « individus qu’on veut développer et garnie dans le « fond d’une petite bande de liége ou d’agavé. Ces < planches devront former un peu le talus de chaque « côté de la rainure, et leur surface devra être bien « égale, dans toute la longueur de l’étaloir. On enfon- « cera, dans le milieu de la rainure, et perpendiculai- = Ps | CE « rement à celle-ci, l’épingle qui traverse le corselet « du papillon; puis on attachera, par son extrémité « antérieure , à l’aide d’aiguilles à tête de cire ou « d’émail, une bande de papier. de facon qu’elle n’em- « pêche pas l’aile supérieure de monter aussi haut « qu’il est nécessaire ; on fait mouvoir cette aile en la. « prenant légèrement au - dessous de la principale « nervure avec la pointe d’une aiguille emmanchée « d’un petit bâton; et pour que cette aile ne se dé- « range pas, on appuie la bande dessus avec l’index € de la main gauche ; on place ensuite l’aile inférieure « et on la retient en position, en pesant de la même « manière sur l’extrémité postérieure de la bande que « l'on arrête avec une seconde épingle. On fait la « même chose pour les deux ailes du côté opposé (1). » On devra laisser les papillons sur les étaloirs tout le temps qui sera nécessaire pour que les ailes puissent sécher. Il faut au moins trois semaines pour opérer la dessication complète des Sphinx, des gros Bombyx,etc. ; quinze jours suffisent en général pour les autres Lépi- doptères. Les individus qu’on aura fait ramollir séche- ront beaucoup plus vite que ceux qui auront été étalés sur le vif. On pourra les retirer de l’étaloir au bout d’une semaine. Les corps de beaucoup de papillons, et particulière- ment ceux des Bombycites et de certaines Noctuélites tournent au gras. Le meilleur remède en pareille cir- constance, est d’enduire, à l’aide d’un léger pinceau (1) Nous avons emprunté à Godart cette description aussi exacte que concise, L ei A toutes les parties grasses, avec de l'essence de citron (1), de l'essence de tlérébenthine rectifiée, ou mieux bien encore avec de la benzine, après quoi toutes les parties imbibées ainsi seront recouvertes de terre de Sommières ; vingt-quatre ou quarante-huitheures après, on frottera, à l’aide d’un pinceau sec, le papillon que cette opération aura fait revenir à son état naturel. Nous ajouterons cependant qu'il y à des espèces telle- ment sujettes à la graisse, que l’on est obligé, au bout de quelques mois, de les dégraisser de nouveau. Chez les espèces qui ont un gros abdomen, comme les Sphinx, les Bombyx, les Écailles, etc:, il arrive que les corps sont sujets à se briser, surtout lorsqu'on déplace les boîtes ou qu’on expédie au loin les pa- pillons. Pour obvier à cet inconvénient, nous indique- rons le moyen suivant, que ous avons mis en pratique avec succès depuis longtemps, et que nous recomman- dons à tous les jeunes amateurs, afin qu’il se.généra- lise : au moyen d’une aiguile très-longue et très-fine, on introduit sous la tête, un fil qu'on fait ressortir par l'extrémité de l’abdomen, puis on coupe ce fil aux deux bouts, près de la tête et à l’extrémité du corps. Ge fil qui traverse ainsi le papillon dans toute sa longueur, ne se voit pas; le papillon le conservera dans son inté- rieur, en se desséchant, et, par ce moyen bien simple, le corps quelque pesant qu'il soit, se trouvera désor- mais tellement soudé au corselet, qu'aucun choc ne pourra plus l’en détacher. (1) L’éther sulfurique peut egalement servir à cet usage, mais il opère plus lentement, Te NES Avant d'introduire le fil dont il est question, dans l'intérieur du papillon, nous avons soin ordinairement de le tremper dans une préparation arsenicale ou dans une décoction de tabac, ce qui présente, outre l’avan- tage de tuer promptement le papillon, celui de le pré- server, pendant quelque temps du moins, des attaques des insectes destructeurs, que l’odeur de la préparation arsenicale ou de la décoction de tabac éloignera aussi longtemps qu’elle subsistera. Si les antennes, le corps ou les ailes d’un papillon viennent à secouvrir de moisissure, on enlèvera celle-ci au moyen d’un pinceau qu’on aura trempé dans lalcool ou esprit de vin rectifié ou ce qui est préférable avec de l’éther dans lequel on aura fait dissoudre de l'acide phénique bien blanc, (1 gr. pour 15 gr. d’éther). Dans le cas où les antennes, les pattes ou le corps d’un papillon viendraient à se briser, on les recollerait avec une dissolution de gomme-laque dans l'alcool rectifié. Pour prévenir les ravages que la teigne, les larves des dermestes, et celles des anthrènes occasionnent dans les collections, il faudra avoir soin : 1° de placer le meuble qui renfermera les tiroirs ou les boites dans un appartement sec, et,s’il est possible, exposé au nord (1); 2° d'ouvrir, pendant une ou deux minutes, toutes les (1) On comprendra facilement l'utilité de cette double recom- mandation;, car si l'humidité engendre la moisissure dans les collections, la chaleur du solell ne leur est pas moins nuisible, en favorisant le développent des anthrènes, des teignes cet autres agents destructeurs. | ED) boites de sa collection, au moins une fois tous les mois, et si cela est possible, tous les quinze jours ; 3° de frap- -per doucement et dans divers sens, les parois latérales des boîtes, afin de rassembler, dans un de leurs angles, les molécules de poussière qui tendent toujours à se dégager du corps des papillons, on ôtera ensuite cette poussière à l’aide d’un pinceau. Nous insisterons sur ce qu’on mette rigoureusement en pratique les moyens préservatifs que nous venons d'indiquer ; et nous ne cesserons de recommander à nos lecteurs de ne jamais perdre de vue cet aphorisme entomologique, à savoir : que la proprieté estl’hygiène des collections. Quant aux moyens curatifs, on n’en a longtemps connu qu’un seul : c’est de plonger les boîtes qui renferment des insectes attaqués, dans une sorte d’étuve en cuivre, appelée necrentôme, dans la- quelle on produit, à l’aide de la vapeur, une chaleur de plus de cent degrés; mais cet appareil, qui détruit en effet tous les corps vivants, dénature en même temps les ailes des papillons, soit en les fripant, soit en les faisant fléchir ; quelquefois même il altère Les couleurs de certaines espèces; nous pouvons donc assurer hardiment, d’après notre propre expérienre, qu'il en est de ce remède héroïque comme de tant d’autres du même genre qui, pour un ou deux malades qu'ils guérissent par hasard, tuent, en revanche, une infinité de gens qui se portent bien. Il est de beau- coup préférable de mettre pendant quelques jours les insectes attaqués dans le vase à Cyanure employé pour tuer les papillons et dont nous avons parlé, page 14. L x à) se ND On détruit ainsi les insectes destructeurs sans endom- mageér les lépidoptères qui les recèlent. Les papillons étalés et préparés sont rangés en collec-: tion dans des boîtes dont le fond est garni de liége recouvert de papier blanc; le dessus du couvercle devra être vitré pour éviter d'ouvrir la boite, car l'air que l’on aspire ou que l’on comprime en ouvrant et fermant la boîte ébranle les ailes et finit même par les détacher complétement ; il est nécessaire de repré- senter chaque espèce par un mâle et une femelle mon- trant le dessus, et une seconde paire laissant voir le dessous dans les espèces ou il est utile de voir les deux côtés, comme les Polyommates, les Melitæa, etc. Les étiquettes sont faites en carte mince afin de les piquer avec une épingle n° 6 ou 7, et pouvoir les placer à peu près à la même hauteur que les papillons, les étiquettes fixées au fond des boîtes, ont le grave incon- vénient d’être souvent dans l'ombre du papillon et par suite difficiles à lire; celles portant le nom de genre devront être plus grandes‘et écrites en plus gros carac- tères que celles indiquant le nom d’espèce ; il sera bien aussi de fixer à chaque épingle la localité et l’année par exemple, SE pour signifier pris à Meu- don, le 10 juin 1867. Ce sont de précieux renseigne- ments, lorsqu'on désire rechercher une espèce que l’on a déjà prise. RME 7 CRDI INTRODUCTION ou GÉNÉRALITÉS LÉPIDOPTÈRES Les naturalistes désignent par le nom de Lépidop- tères (1), les insectes appelés vulgairement papillons, caractérisés de la manière suivante. Insectes à métamorphoses complètes, ayant quatre ailes recouvertes, sur les deux surfaces de petites écailles colorées semblables à une poussière farineuse. Une trompe plus ou moins longue, roulée en spirale, nommée Spirilrempe, située entre deux palpes cylindriques ou coniques, plus ou moins relevés, composés de trois articles et insérés sur une lèvre fixe. Deux antennes de forme variable et toujours composées d’un grand nombre d’articles. Une pièce assez développée,appelée P{érygode ou Epaulette, située à la base des ailes supérieures en dessus. Un abdomen dépourvu d’aiguillon. Deux sortes d'individus, des mâles et des femelles. Tous les lépidoptères, sans exception, proviennent Ge larves appelées chenilles, ces larves se distinguent (1) Xemiç hemid'oç, écailles +repx, ailes. 84 — de celles des autres ordres d'insectes en ce qu’elle n’ont jamais plus de seize pattes et moins de dix. Arrivées au terme de leur croissance, ces chenilles se changent en chrysalides, desquelles, après un temps plus ou moins long, sortent des insectes parfaits, en tout semblables à ceux qui leur ont donné naissance. ÉTAT PARFAIT. Comme dans tous les autres insectes le corps des . Lépidoptères se compose de la tête, du thorax et de l'abdomen. Le thorax porte toujours, sauf de très- rares exceptions, quatre ailes et six pattes. La tête est généralement arrondie, comprimée en avant,plus large que longue, toujours un peu plus étroite que le thorax; elle est très-saillante chez les Rhopalo- cères et garnie de poils fins, plus petite chez les Hétéro- cères, avec les poils écailleux ; elle se trouve dans cette tribu quelquefois entièrement retirée sous le thorax. Fig. 4. Tête. MEN |. ACTE Les yeux (a), composés d'innombrables petites fa- cettes sont grands, bordés de poils qui remplissent probablement les fonctions de cils. Leur couleur varie beaucoup pendant la vie, ils sont bruns chez les Sphynx et la plupart des noctuelles, rougeàtres chez les Satyres, etc. À la partie supérieure de la tête sont situés les yeux lisses ou stemmates, ils sont très-petits, difficiles à apercevoir et ne s’observent que chez les nocturnes. Fig. 2, palpe dénudé; fig. 3, palpe garni de ses poils. Les palpes, fig. 1 (d), sont placés au-dessus des yeux, on les distingue en palpes supérieurs et en palpes inférieurs ; les premiers sont à peine visibles, tandis que les seconds sont très-développés et sont d’un grand secours pour la classification; ils sont formés de trois articles dont le dernier, souvent très-petit, ou même presque nul dans beaucoup de Rhopalocères, est quelquefois très-long chez les Hétérocères, formant une pointe aciculaire plus ou moins prononcée. La Spiritrompe, fig. 1 (c), est située entre les palpes, elle se compose de deux filets plus ou moins longs, cornés, concaves à leur face interne, engrénés par leurs bords ; lorsqu'on la coupe transversalement, on voit que son intérieur se compose de trois petits canaux, dont l’in- Le Ar termédiaire est, suivant quelques auteurs, le seul qui serve de conduit aux sucs nutritifs. Dans l’inaction elle est toujours roulée en spirale entre les palpes, elle est très-développée chez les Rho- palocères, plus ou moins longue chez les Hétérocères. Chez quelques Sphinx elle est deux ou trois fois aussi longue que le corps ; très-courte chez les géomètres, et à l’état rudimentaire chez la plupart des Bombyx. Les antennes, fig. 1, (b), sont situées près du bord interne de chaque œil, elle sont composées d’un gran nombre d'articles et de forme très-variable. Dans tous les diurnes, qui pour cette raison ont été nommés Rhopalocères (1), elles sont filiformes jusque près de l'extrémité, et terminées par un bouton ou massue plus ou moins allongée. Elles sont au contraire très-variées de forme chez les autres Lépidoptères, nommés par cette raison Hétérocères (2). Tantôt elles sont prismatiques, comme dans la plupart des Sphingides ; ou linéaires, comme chez les Sésies, ou en corne de bélier, comme dans les Zygæna, chez les Bombyx, elles sont pectinées, c’est-à- dire que de chaque côté elles offrent un rang de petites dents qu’on a comparées à celles d’un peigne. Le thorax ou corselet est formé de trois segments intimement unis ; le premier ou antérieur, très-court et en forme de collier, porte le nom de Prothorax; le second ou médian, celui de Mésothorax, et le troisième (1) porxahoy, Massue keoas, COTES, antennes. € (2) ereooos variable, xE0as COTne. sig. = ou postérieur, celui de Métathorax, ces deux derniers toujours soudés ensemble ne paraissent former qu’une seule pièce. d Le Métathorax se termine en dessus par une petite pièce triangulaire dont le sommet regarde la tête et que l’on appelle écusson. La partie supérieure du thorax s'appelle dos et l'inférieure poitrine. Celle-ci porte des organes importants, c’est-à-dire les pattes, qui sont toujours au nombre de six et se composent de plusieurs pièces : 1° la hanche, fig. 5 (d), pièce courte, attachant la patte à la poitrine; la cuisse (c) beaucoup plus longue et ordinairement poilue; la jambe (b), ayant l'extrémité armée d’une paire d’ergots ou d’épines dans les Hespérides, et le tarse (a), composé de cinq articles mobiles, terminés par un double crochet servant à la préhension. Chez les Nymphalides le tarse des deux pattes anté- rieures s'oblitère fig. 4, et se réduit à un seul article ordinairement velu et sans crochets. Cette paire de pattes étant inutile à la marche, on dit de ces insectes qu'ils n’ont que quatre pattes ambulatoires, on les appelle (abusivement, dit avec raison M. Guénée), Be Tétrapodes, tandis que les autres chez lesquels les six pattes sont développées sont nommés Hexapodes. Les ailes attachées à la partie latérale supérieure du thorax, sont toujours au nombre de quatre, excepté dans quelques femelles, chez qui elles sont à l’état rudimentaire et impropres au vol. Chacune d’elles, considérée à part, consiste en deux lames membra- neuses et intimement unies entre elles par leur face interne, et divisées en plusieurs parties distinctes par des filets cornés plus ou moins saillants, nommés Nervures. Ces deux lames, qui constituent le dessus et le dessous de l'aile, sont recouvertes d’une poussière farineuse qui s’enlève facilement par le toucher. Cette poussière est un assemblage de petites écailles colo- rées, implantées sur la partie membraneuse au moyen d’un pédicule et disposées avec la même symétrie que les tuiles d’un toit. Leur forme varie beaucoup selon les espèces et dans chaque espèce elle-même; elles sont généralement plus grandes dans les Hétérocères que dans les Rhopalocères. Tous les Lépidoptères sont pourvus d’écailles, mais . chez quelques-unes elles sont si petites et si peu nom- breuses comme par exemple chez les Macroglossa à ailes vitrées, qu’elles disparaissent pour peu que lin- secte ait volé. Les nervures sont des organes fistuleux, filiformes, plus ou moins ramifiés, dans lesquels cir- cule une liqueur incolore; nous allons détailler leur dis- position. La figure 6, ci-contre, représente les deux ailes d’un lépidoptère du genre Papilio. La première s'appelle aile supérieure, elle presque toujours une forme subtriangulaire, et offre par conséquent 3 angles principaux et trois côtés ou bords. Le premier angle lo) se nomme la base, il s’ar- ticule avec le thorax, le second (m), se nomme angle apical (ou externe), le troisième (n), angle interne. Le bord supérieur (o a m) a recu le nom de bord externe ou antérieur et le plus souvent de côte, (0 n) se nomme bord interne ou postérieur et (mn),bord marginal ou terminal. Les nervures sont principales ou secondaires. Les premières sont au nombre de quatre, elles partent de la base de l’aile et se ramifient pour former les ner- vures secondaires, dont le nombre varie un peu; la première (a), se nomme nevure costale, celle qui la — 90 — suit et qui nait de la même souche que la médiane, n’a point reçu de nom particulier; comme elle est très- rapprochée de la costale, et qu’elle s’anastomose sou- vent avec elle ou avec un de ses rameaux, elle n’en à pas été distinguée par ia plupart des naturalistes ; M. Boisduval la nomme sous-costale. La troisième (b) se nomme médiane. Elle fournit trois ou quatre ra- meaux ou nervures secondaires qui se prolongeant sans se ramifier jusqu’à l'extrémité de l'aile. L'espace qu’elle laisse entre elle et la costale se nomme cellule. Cette cellule est souvent fermée (ainsi que nous lindiquons par des points) (c). Souvent elle est ouverte et on a tiré parti de cette disposition pour la classification La quatrième nervure (1) wa point reçu de nom bien précis à cause de son peu d'importance. M. Boisduval pro- pose de la nommer Raliale. Quant aux espaces qui sont entre les nervures, ce ne sont point à proprement parler des cellules, on les appelle espaces inter-ner- vuraux (d à k). La seconde aile se nomme aile inférieure, elle a reçu les mêmes noms quant aux angles et aux bords, cependant, (m k) se nomme plus généralement bord. antérieur ou externe que côte, (mo) s'appelle bord abdominal, (k) est l’angle supérieur, (0) s'appelle exclu- sivement angle anal. Si on compare l'aile inférieure avec la supérieure on retrouve les mêmes nervures, mais leur position est un peu différente, elles naissent toutes d’une souche commune et on les distingue ainsi : la plus rapprochée du bord antérieur (a), s'appelle costale, comme aux RE. Les ailes supérieures, celle qui la suit (p) sous-costale, la troisième (r) médiane, la quatrième (s) abdominale ; et lorsque entre cette dernière et la médiane il en existe une cinquième, comme dans les Piérides, les Nym- phalides, elle prend le nom d’inter-abdominale. Les espaces (b à h), entre les nervures, sont comme dans les ailes supérieures appelés espaces internervuraux ; lorsqu'une nervure est prolongée (n), elle est nommée queue, l’angle compris entre la queue et l'angle anal, prend le nom d'angle interne (1). Nous ne nous étendrons pas davantage sur la ner- vulation, appelée Pférologie par M. A. Lefebvre, nous renvoyons les amateurs qui voudront étudier cette im- portante question à fond, aux savants ouvrages de MM. Lefebvre, Boisduval et Guénée. Nous allons même emprunter à ce dernier quelques détails sur les dessins des ailes. Toute tache partant de la côte est nommée costule fig. 7 (a); si cette tache se prolonge au-delà du tiers de l'aile, elle devient une bande nommée également costale, mais si elle se prolonge plus avant, elle se nomme sim- plement bande transverse. On donne par extension, le nom de cosfale à cette pelite tache noire que les Piérides portent au bout de la cellule, fig. 7 (b), bien A ei, 4 que chez la plupart d’entre elles cette tache n’atteigne pas la côte. Par la même fiction, on nomme apicale une tache qui est dans la région apicale, sans toucher l’angle de ce nom. Les auteurs ont jusqu'ici nommé également dessin terminal ou marginai tout dessin qui s'approche seule- ment du bord de ce nom, mais ces dessins sont d’or- dinaire si compliqués, que nous n’avons pas cru devoir employer ce terme si vague. Nous n’appelons donc terminal ou marginal qu'un dessin qui touche immé- diatement le bord. Tout autre qui en approche seule- ment ou ie longe, est pour nous anté-terminal. La fig. 8 représente les lignes du dessous des infé- rieures dans les Satyrus en général; la ligne (a) est la basilaire, (b) est la médiane et (c) l’'anté-terminale. On nomme point (d) un dessin ordinairement arrondi et qui occupe peu d'espace, et généralement tout œil non pupillé. Si ce dessin augmente de grandeur il de- vient une tache ; si cette tache a une forme allongée, elle s'appelle bande : si au contraire la surface du dessin est très-petite relativement à sa longueur, il se nommera ligne s’il est très-long, trait s’il l’est moins, strie s’il est menu et très-court. DEPOT Une ligne ou bande est longitudinale si elle est parallèle aux nervures ; {ransverse si elle les croise à peu près à angle droit; oblique dans les autres cas. La forme oculée est si commune aux taches, que nous devons en indiquer les parties, qui sont souvent confondues par les amateurs et même par quelques auteurs. Il suffit qu’une tache soit arrondie et porte au milieu un point de couleur différente pour recevoir le nom d'œil. Le point s'appelle alors pupille, (a) le cer- Fig. 9. cle qui l’entoure prunelle (b); enfin, si la prunelle est elle-même entourée d’un cercle nouveau, celui-ci se nomme #ris (c) ; passé ce nombre, les autres dessins entourants s’appellent simplement cercles (d). On entend par lunule, toute tache en forme de crois- sant; ce terme en entomiologie est un de ceux qui reçoivent le plus d’extension. Il faudra en tenir compte. Enfin, une règle à peu près générale est celle-ci + Les dessins autres que les bandes transverses ne sont point coupés par les nervures et occupent les espaces inter-nervuraux, l'abdomen est en ovale allongé, ou presque cylindrique dans la majorité des espèces, il est composé d’une suite d’anneaux comme la chenille et la chrysalide. À son extrémité il offre une ouver- eo ture, en forme de fente longitudinale, servant d’issue aux organes reproducteurs et au canal intestinal. L’ab- domen est en général peu important pour la classifi- cation ; sa couleur dans la plupart des Noctua participe de celle des ailes inférieures, chez les Euprepiæ il est orné de couleurs aussi brillantes que celles des ailes. Chez les Rhopalocères sa couleur est souvent plus som- bre que le thorax, cependant dans le genre Papilio, il offre à sa base ou à son extrémité anale des taches jaunes, et celui des T’haïs est marqué de points régu- liers de différentes couleurs, enfin, il est quelquefois de la teinte des ailes, avec une bande dorsale plus foncée. ÉTAT D'ŒUF. Peu de temps après l’accouplement, la femelle dépose ses œufs sur la plante qui doit nourrir sa famille. Ceux-ci sont très-variables de forme, tantôt en sphé- roide, tantôt oblongs ou hémisphériques ; leur coque offre souvent des cannelures plus ou moins visibles. Au moment de la ponte, ils sont enduits d’une matière gluante, insoluble dans l’eau qui sert à les fixer aux tiges où aux feuilles des végétaux. Lorsque les che- nilles doivent vivre sur les arbres à feuilles caduques et que les œufs doivent passer l'hiver, la femelle les dispose sur le tronc ou sur les rameaux avec une symétrie souvent remarquable. (Bombyx Neustria, Castrensis), et souvent aussi elle les recouvre avec les poils qui garnissent son abdomen et les garantit ainsi PET US du froid et de l'humidité. (Liparis Dispar, Auriflua etc.) La plupart des Rhopalocères, des Noctuélites, des Sphingides, des Géomètres, ne déposent qu'un seul œuf à la fois sur Les plantes ou les tiges. Contrairement à l'opinion vulgaire qui prétend qu’un hiver rigoureux tue les insectes, nous devons dire que la vitalité des œufs est si grande qu’ils peuvent supporter une température de 50 ou 60° cent. au-dessus ou au- dessous de zéro, sans que pour cela le germe soit détruit. La coque de l’œuf est d’une consistance solide et comme cornée ; au moment de l’éclosion, la petite che- nille coupe la coque circulairement avec ses mâchoires, de manière que le dessus forme une espèce de cou- vercle qu’elle n’a qu’à soulever pour sortir (Bdv. Gen.). ÉTAT DE CHENILLES. À la sortie de l’œuf, les petites chenilles ont une forme plus ou moins allongée et cylindrique, leur corps se compose de douze segments ou anneaux, d’une tête luisante, écailleuse, de seize pattes au plus, et au mi- nimum de dix. La tête est formée de deux calottes de consistance cornée, dont les faces offrent de chaque côté des petits points noirs saillants, plus ou moins distincts, sem- blables à des yeux lisses, mais qui ne paraissent pas servir à la vision. La bouche très-différente de celle de l’insecte parfait, ressemble à celle des insectes broyeurs ; elle se compose de deux mandibules, de deux mâchoires latérales portent chacune un palpe très-petit, et d’une lèvre inférieure, munie de deux palpes semblables, au milieu de laquelle est un petit mamelon cylindrique percé d’un très-pelit trou que l’on nomme filière, parce que c’est lui qui donne issue à Ja soie que file la chenille. Le corps est composé d’une suite d’anneaux au nombre de douze et qu’on nomme segments, la partie par laquelle ces segments. se joignent se nomme incision, il offre sur les côtés, près de la base des pattes, des ouvertures respiratoires appelées stigmates. On en compte neuf de chaque côté, une sur chaque anneau, excepté sur le second, le troisième et le dernier qui en sont dépourvus ; ces organes ont une forme oblongue ressemblant à une petite boutonnière. Ils existent aussi sur l’insecte par- fait et se voient distinctement : cependant chez quelques Rhopalocères des genres, Vanessa, Argynnis, Melilæa, on ne peut les apercevoir qu’à l’aide d’une loupe. Les pattes sont de deux sortes, les pattes écailleuses ou vraies patles, elles sont au nombre de six et de consistance cornée, elles garnissent les trois premiers anneaux, et contiennent dans leur intérieur celles du papillon. Les pattes membraneuses ou fausses pattes, sont des espèces de mamelons susceptibles de s’allon- ger, de se raccourcir et de se dilater, couronnés par une suite de petits crochets disposés circulairement, leur nombre varie de quatre à dix ; mais chez les Rho- palocères, elles sont toujours au nombre de dix et disposées par paires sur les 7°, 8°, 9, 10° et 12° an- neaux, la dernière paire s’appelle anale. ee Pour terminer ce que nous avons à dire sur les che- nilles; nous remarquerons que lorsque le corps d’une chenille est dépourvu de poils, il est dit glabre; s’il est chargé de poils courts et serrés, on l’appelle pubescent; si les poils sont longs, il est velu. Outre les poils, les chenilles sont souvent chargées d’appendices de formes variées, tantôt ce sont ce fines granulations, alors la chenille est dite chagrinée ; tan- tôt les tubercules sont moins nombreux et affectent la forme de mamelons (Limenitis), d’autres fois ils sont coniques et couverts de poils (Melilæa), souvent enfin elles constituent de véritables épines (Argynnis), bran- chues (Vanessa), etc. Si ces épines sont fortes et allongées elles prennent le nom de cornes (Apatura Charaxes). Les couleurs des chenilles sont très-variées (le vert domine cependant)@t les dessins ne sont pas moins variés ; ils se composent de points, taches, bandes, etc. Une bande est dorsale, latérale, ventrale, anale, sui- vant qu’elle est placée sur l’une ou l’autre de ces parties. Elle est dite longitudinale, quand elle se dirige de la tête à l'anus, {ransverse, quand elle est parallèle aux incisions, oblique quand elle s’écarte de l’une ou l'autre de ces directions. ÉTAT DE CHRYSALIDE. Lorsqu'une chenille est arrivée à tout son développe- ment, elle cesse de manger, elle se décolore ; elle de- vient terne, livide ; si elle est gibbeuse, ses bosses 6 MO Ce s’oblitèrent et disparaissent souvent complétement. Après avoir trouvé un endroit convenable, elle s’y fixe, se dépouille de sa peau et passe à l’état de chrysalide. Dans cet état, l’insecte ne prend aucune nourriture, il est dans une immobilité complète et respire à peine. En l’examinant avec attention à une certaine époque, on voit à travers son enveloppe une partie des formes du papillon qu’elle renferme et qui semble être em- maillotié. C’est pour cette raison que quelques natu- ralistes ont donné Je nom de Pupe, Pupa ou Poupée, aux nymphes des Lépidoptères, mais celui de chry- salide à prévalu, à cause des taches dorées de quelques- unes de ces chrysalides. Le mode de transformation est trés-varié et offre de bons caractères génériques, M. Boisduval s’est avanta- geusement servi pour les Rhopalocères de la manière dont la chrysalide est attachéd@Cet auteur les a divi- sées en succincti (succeint), qui s'attachent par la queue et oar un lien transversal en forme de ceinture ; en suspensi (suspendus), qui sont pendantes et fixées seulement par la queue; et en involuti [enroulés), qui s’enveloppent dans les feuilles ou dans un léger tissu, maintenues par plusieurs fils transversaux. Cependant il y a quelques exceptions, car, quelques Satyrus posent leur chrysalide sur la terre sans aucun lien. Chez les Hétérocères le mode de transformation est encore plus varié, certaines chenilles s’enfoncent dans la terre, et les autres filent leur coque à la surface ou entre les branches des arbres, souvent entre des feuilles attachées avec des fils de soie. 2. 00 Parmi les chenilles qui se métamorphosent en terre, un grand nombre ne se donnent pas la peine de se construire une coque, il leur suffit d’être environnées de tous côtés de terre ferme. Le temps que l’insecte passe à l’état de chrysalide varie ordinairement de quinze jours à trois semaines chez les Rhopalocères, mais il n’en est pas de même chez les Hétérocères, car le temps peut varier de huit jours à un an, quelquefois deux, on cite même une chrysalide du Bombyx Lanestris qui est restée sept ans avant de donner l’insecte parfait. Nous aurions encore beaucoup à dire sur un sujet si fécond et si digne d'intérêt, mais bornés par l’espace qui nous est mesuré, nous devons nous arrêter ici. Les jeunes amateurs auxquels cet ouvrage est destiné, qui voudraient s’instruire davantage, devront consulter les savants ouvrages de MM. Boisduval, Guénée, Dupon- chel et surtout pour les généralités le remarquable travail de M. Lacordaire ({ntroduction à l’Entomologie. Nous avouons humblement avoir fait de nombreux em- prunts à ces savants entomologistes, sans cela, réduits à nos propres forces il ne nous eût pas été possible de mener cet ouvrage à bonne fin. — 100 — MÉTHODE OÙ CLASSIFICATION Latreille a pris les trois grands genres de Linné pour base de sa division de l’ordre des Lépidoptères en Diurnes, Crépusculaires et Nocturnes, Godart et Duponchel ont suivi ces divisions, mais elles ont paru trop inexactes à M. Boisduval pour étre conservées, surtout celle des Crépusculaires. Le nom de Diurnes convient non-seulement à toutes les espèces connues sous le nom de papillons de jour, mais encore à une infinité d’autres faisant partie des deux autres divi- sions, tels que les Macroglossa, Zigænidæ, Bombyx qui ne volent qu’à l’ardeur du soleil : celui de Crépus- culaires peut tout au plus convenir à quelques Sphin- gides; nous avons d’ailleurs obsgrvé dans nos nom- breuses chasses de nuit que les Noctuélites et les Phalénites, ne sortent de leurs retraites pour venir butiner sur les fleurs que vers une heure après le cou- cher du soleil, elles sont souvent alors en grand nombre, mais après dix heures du soir le nombre diminue et généralement à onze heures du soir tout disparaît à l'exception de quelques retardataires en- dormies sur les fleurs où elles sont venues chercher leur nourriture. Le nom de Crépusculaires leur con- vient donc aussi bien qu’aux Sphingides. Afin d'éviter ces dénominations vicieuses, M. Boisduval à substi- tué au mot Diurnes celui de Rhopalocères, créé par M. Duméril. N'ayant pu ensuile trouver de limites ce Ant entre les Crépusculaires et les Nocturnes de Latreille, il a réuni ces deux coupes sous le nom d’Hétérocères, de manière que dans sa méthode, que nous adoptons, l'ordre des Lépidoptères se trouve partagé en deux grandes légions, Rhopalocères et Hétérocères. Le tableau suivant offre la série des divisions pri- maires que M. Boisduval à établies dans la légion des Rhopalocères, dont nous nous occupons dans ce pre- mier volume. LÉPIDOPTÈRES Division en Légions. Antennes plus ou moins renflées à leur extrémité. Les quatre ailes ou au moins les supérieures, ordinai- rement conniventes dans le repos. Point de crin au bord antérieur des secondes ailes. Point d’yeux lisses ou stemmates. Vol diurne. — Rhopalocères. Antennes de forme variable , tantôt prismatiques, tantôt en corne de bellier, tantôt linéaires, pectinées, dentées, plumeuses ou filiformes. Les quatre ailes non relevées dans Îe repos; souvent un crin au bord an- térieur des secondes ailes. Des yeux lisses dans la plu- part. — Hélérocères. PREMIÈRE LÉGION RHOPALOCÈRES Division en Sections. Chrysalides attachées par la queue et par un lien transversal eu forme de ceinture, — Succeints, Suc- cincli. ç* — 102 — Chrysalides suspendues seulement par la queue. — Suspendus, Suspensi. Chrysalides renfermées dans une coque. — Enroulés, Involuti. Première Section SUCCINTI Division en Tribus. A — Antennes très-rapprochées et presque conni- ventes à leur base. a — Six pattes ambulatoires dans les deux sexes, chenilles allongées. b — Chenilles pourvues de deux tentacules rétrac- tiles placés sur le premier anneau. c — Ins. parf. Bord abdominal des ailes inférieures concave. Cellule discoïdale fermée. Crochets des tarses simples. — Papilionide. bb — Chenilles légèrement pubescentes, un peu atté- nuées aux extrémités. <ç — Ins. parf. Bord abdominal des ailes inférieures sans concavité. Cellule fermée. Crochets des tarses unidentes ou bifides. — Pieridæ. aa — Six pattes ambulatoires dans les deux sexes. Chenilles très-raccourcies. ; bbh — Chenilles en forme de cloportes. Chrysalides raurtes, obtuses aux deux. bouts. cec — Ans. parf. Bord abdominal embrassant un peu l’abdomen. Cellule fermée en apparence par une petite saillie nerviforme. Crochets es tarses très-petits et à peine saillants. — Zycænidæ. — 103 — aaa — Quatre pattes ambulatoires dans les mâles, presque toujours six dans les femelles. Chenilles très- courtes. bbbb — Chenilles pubescentes ou velues. Chrysa- lides courtes, contractées. cece — Ins. parf. Bord abdominal des ailes inférieures un peu saillant. Cellule tantôt fermée, tantôt ouverte, et quelquefois fermée en apparence par une fausse nervure. Crochets des tarses très-petits et à peine saillants. — £rycinidæ. Deuxième Section SUSPENSI. B — Antennes très-rapprochées et presque conni- ventes à leur base. a — Quatre pattes ambulatoires dans les deux sexes. Crochets des tarses fortement bifides. b — Chenilles cylindriques, épineuses sur toute leur longueur, ou atténuées à l'extrémité postérieure et. épineuses seulement sur la tête. Chrysalides de forme variable. ù ce — Ins. parf. Palpes ordinairement très-rapprochés, très-ascendants, fortement écailleux : la face antérieure de leurs deux premiers articles presque aussi layge que leurs côtés, ou même plus large. Bord abdominal des ailes inférieures formant une gouttière très-prononcée pour recevoir l’abdomen ; cellule presque toujours ou- verte. — Nymphalide. bb — Chenilles atténuées à l'extrémité et presque al Li M pisciformes, terminées par deux pointes anales plus ou moins saillantes. Tête tantôt arrondie, tantôt échancrée ou bifide. Chrysalides cylindroïdes, peu anguleuses. ce — Ins. parf. Palpes rapprochés, ascendants, très- hérissés de poils ou barbus. Corps médiocres. Ailes médiocrement robustes, bord abdominal des inférieures formant une gouttière très-prononcée ; cellule toujours fermée; nervures des ailes supérieures très-souvent dilatées à leur origine. — Satyridæ. aa — Quatre pattes ambulatoires dans Ie mâle, six dans la femelle. Chenilles allongées. bbb — Chenilles sans épines, légèrement pubescen- tes, très-finement chagrinées. Chrysalides assez cour- tes, peu anguleuses. ccc — Yns. parf. Palpes très-longs, contigus, en forme de bec, parallèles à l’axe du corps. Ailes angu- leuses assez robustes; cellule des ailes inférieures ouverte. — Libythideæ. Troisième #ection ; INVOLUTI. C — Antennes écartées à leur base. a — Six pattes ambulatoires dans les deux sexes. Cheniltes à col étranglé. b— Chenilles cylindriques sans épines, ayant les pré- miers anneaux amincis et la tête très-saillante. Chrysa- lides cylindroïdes, allongées, à peine anguleuses. ce — Ans. parf. Tête large, transversale. Antennes souvent terminées par un crochet ou hamecon. Palpes — 105 - courts, ayant le dernier article très-petit. — Hes- peridæ. RHOPALOCERA, Dumériz, Bdv. Diurni Auct. Achalinoptera, Blanchard. PAPILICONIDÆ SUCCEINTS. — SUCCINTI, BDVY. Genre PAPILIO, Linné. Chenilles glabres, lisses ou garnies de pointes char- nues, pourvues de deux tentacules retractiles placés sur le premier anneau. Ins. Parf. Tête grosse avec les yeux grands, sail- lants; palpes courts, ne dépassant pas les yeux; an- tennes terminées en massue allongée ; ailes inférieures formant un léger repli au bord interne; leur bord externe assez fortement échancré , souvent pourvu d’une queue. Bdv. Ico. PODALIRIUS, L. 70, Ailes d’un jaune pâle, avec des bandes noires transverses, alternativement grandes et petites; infé- rieures avec deux lignes noires, l’une au milieu, l’autre — 106 — au bord interne se réunissant à la rencontre d’une tache oculaire noire, bleue et ferrugineuse. Bord interne offrant une teinte noirâtre, ornée de quatre lunules bleues, queues noires avec l’extrémité jaune ; dessous à peu près semblable. ©, semblable. Toute la F. en mai, juillet et août, commun. Chenille en juin et septembre, sur le prunellier, le pêcher et l’amandier. Var. Feisthamelii, Dup. Diffère de Podalirius par le fond de sa couleur qui est toujours sensiblement plus blanc, avec la côte des supérieures et les échancrures des inférieures jaunes, par la tache oculaire plus nette, et la tache semi-lu- naire plus vive, plus étroite, mieux déterminée et sur- montée d’un arc noir qui n’est pas lié avec les raies transversales. Pyrénées-Orientales (le Vernet), où il remplace le Podalirius, en juin. Il est bien constant aujourd’hui que ce n’est qu'une var. de Podalirius, car M. Bellier de la Chavignerie en à élevé la chenille qui ne diffère en rien selon lui de celle de Podalirius. ALEXANOR, Esper. (PI. 1.) 75". Provence, environs de Digne, dans les moan- tagnes, en juin et juillet. Chenille en juillet sur le Seseli montanum. MAcHAON, L. 80%, Ailes jaunes, nervures noires; supérieures, avec trois grandes taches noires à la côte, et une large bande ART — noire au bord externe, divisée par une série de huit taches jaunes; inférieures, offrant aussi au bord externe une bande noire ornée de taches bleues, angle anal décoré d’une tache d’un fauve rouge, surmontée d’un croissant violet blanchâtre; queues des inférieures noires à l'extrémité, © semblable. T. la F., commun en mai et juillet. Chenille en mai et septembre sur le Fenouil, Anet}rum feniculum, la carotte Daucus carota. Genre THAIS, Fab. Chenilles cylindroïdes, courtes, chargées d’épines charnues, hérissées à l’extrémité de petits poils raides, 1% anneau pourvu d’un tentacule charnu en forme d’Y. Ins. parf Tête petite, ailes dentelées à fond jaune, ornées de nombreuses taches noires et rouges. Chrysa- lides effilées, coniques, anguleuses antérieurement, tête coupée en biseau. PozixXENA, S. V. Var. Cassandra, Hb. (PI. 1, fig. 2.) France, mer, environs d’Hyères, en mars et avril peu rare. Chenille en mai sur l’Aréstolochia pistolochia. Le type Polixena ne se trouve pas en France. RuMINA, L., Var. Medesicaste, Iig. 45%. Ailes un peu arrondies, d’un beau jaune, bord marginal noir, divisé par des lunules jaunes et beau- coup de taches noires et rouges sur les quatre ailes, deux ou trois taches apicales blanches sur les supé- — 108 — rieures, inférieures avec la bordure marginale noire formant deux lignes parallèles, surmontées d’un rang de taches rouges. Languedoc, Provence, environs de Digne, en mai et juin,chenilleen mai et juin surl’Aristolochia pistolochia. Le type Rumina ne se trouve pas en France. Rumina L. Var. Honnoratii, Bdv. (PI. 1, fig. 3) Cette charmante variété n’a encore été trouvée qu'aux environs de Digne, on l’obtient en élevant une grande quantité de chenilles de Medesicaste, très-rare. Genre PARNASSIUS, Lat. Chenilles lisses, cylindroïdes munies de petits ma- melons un peu velus; 1° anneau pourvu d’un tenta- cule en forme d’Y, chrysalide enveloppée entre les feuilles dans un léger tissu de soie. ins. parf. Tête petite, palpes plus longs que la tête, corps épais velu, antennes courtes, en massue grosse et ovoide, abdomen des ©, muni d’une poche cornée. APOLLO, LE. (PL'25 6,1.) 80%. © Plus grande avec les taches noires plus grosses ; extrémité de l’abdomen pourvue en dessous d’une poche cornée, brune, recourbée en dedans à son extrémité. Commun dans les Alpes, les Pyrénées, la Lozère, l'Auvergne, en juin et juillet; il n’est pas rare non plus près de Ferrette (Haut-Rhin). Gette espèce varie beaucoup. — 109 — Chenille en mai sur plusieurs espèces de Sedum et de Saxifraga. DELIUS, Esp. Phœbus, Hb. God. 62», Ressemble beaucoup à Apollo, mais plus petit. Ailes blanches, supérieures avec trois taches noires à la côte, dont l’externe divisée en deux, mar- quée supérieurement d’un point rouge ; avec une bande _ courte antémarginale d’atomes noirs; inférieures avec le bord interne noir et deux petites taches rouges bor- dées de noir. © Plus noire avec les taches plus grandes, dont celle du bord interne souvent pupillée de rouge, angle anal orné de deux petites taches noires souvent pu- pillées de rouge, poche abdominale comme dans Apollo, mais offrant une carène plus prononcée et plus tranchante. Alpes de la Savoie, mont Cenis, Basses-Alpes en juillet, chenille peu conrue. MNEMOSYNE, L. 60". Un peu plus petit que Delius, ailes blanches, avec de fines nervures noires ; supérieures, décorées de deux taches noires dans la cellule discoïdale, extré- mité transparente. {nférieures avec le bord interne pointillé de noirâtre et une tache discoïdale noire manquant quelquefois, antennes noires. © Semblable, mais un peu plus obscure, avec une grande poche cornée, blanchâtre, très-saillante. Alpes, Pyrénées, mont Dore, en juin et juillet, De rare qu'Apollo. Chenille inconnue. a 110 PIERIDÆ. ; Chenilles pubescentes à tête petite et globuleuse, corps allongé, aminci aux deux bouts; vivant sur les plantes basses, excepté celle du G. Leuconea qui vit sur les arbres. Chrysalides plus ou moins anguleuses, souvent carénées sur le dos et sur les côtés, tête ter- minée par une pointe aigue, attachées par la queue et par un lien transversal. Ins. parf. Antennes presque aussi longues que le corps, à tige annulée de noir et de blanc et terminées par une massue pyriforme ; palpes grèles de longueur médiocre. Genre LEUCONEA, Donzel. CRATAEGI, L. 65", Ailes blanches arrondies, nervures élargies, noires, dépourvues d’écailles à l’extrémité, antennes à tige noire. © Semblable. T.laF , commun dans les prés, les bois, etc., en juin et juillet. Chenille vivant en société, sur le pru- nellier, l’aubépine et les arbres fruitiers en avril et mai. Genre PIERIS. Schrank. BrassicÆ, L. 65m, Ailes blanches, base et côte un peu obscures, — 1 = angle apical largement noir, inférieures avec une tache noire au bord interne, dessous des inférieures jaune sablé de noir. Q Semblable, mais avec deux grosses taches noires disposées en ligne tranverse entre le milieu et l’extré- mité et une troisième en forme de raie au bord interne, commun partout dans la belle saison. Cheniile sur les choux et autres crucifères par petits groupes. Raræ, L. 45". Ressemble beaucoup à Brassicæ, angle apical moins fortement noir, offrant quelquefois deux taches noires sur les supérieures. © Diffère du c‘ par les mêmes caractères que l’es- pèce précédente, commun partout pendant la belle saison. Chenille, vivant solitairement sur la rave, la capu- cine, etc. Napi, L. 40%. Ailes blanches, supérieures, avec l’angle apical noir, extrémité des nervures noire, base un peu cen- drée, dessous des inférieures d’un jaune pâle avec des veines d’un noir verdâtre couvrant les nervures. © Diffère du g‘° comme les espèces précédentes. T. la F., bois, jardins, etc., au printemps et en été. Chenille sur le navet, le réséda jaune, la capucine. Var. Napeæ, Esp. Deuxième génération, dessous des ailes inférieures we NS u’offrant que quelques veines courtes, noirâtres, assez commune en automne. Var. Bryoniæ, Ochs. Ab. © d’un gris jaunâtre obscur, avec les nervures noirâtres dilatées en dessus. Alpes, Vosges. En juin et juillet. CALLIDICE, Esp. 42%, Ailes blanches, sommct des supérieures bordé de traits triangulaires noirâtres, précédés intérieure- ment d’une ligne sineuse maculaire de la même cou- leur, dessous des inférieures d’un vert obscur, avec treize taches d’un blanc jaunâtre en fer de flèche. Q Ayant le dessus des quatre ailes bordé par une bande noire, divisée aux supérieures par des taches triangulaires blanches , et aux inférieures par une rangée de taches en lozanges de la même couleur. Alpes, Pyrénées, en juillet et août. Chenille en août et septembre sur les crucifères, près des neiges éternelles DaAPLipicE, L. (PI. 2, fig. 2). T.la F., dans les champs incultes et sablonneux, souvent dans les champs de luzerne en mai, juin et juillet. Chenille sur les crucifères et les résédacées en juin et septembre. Var. Bellidice, Ochs. Plus petite, bordure des supérieures plus étroite, plus saupoudrée de blanc, dessous des inférieures d’un vert plus uni, avec la bande transverse, maculaire vers — 113 — le bord abdominal. Plus rare que le type mais dans les mêmes lieux. Genre ANTHOCHARIS, Bdv. Chenilles semblables à celles du G. Pieris, Chrysa- lides plus ou moins arquées, pointues aux deux bouts, abdomen inflexible. Ins. parf. Antennes plus ou moins courtes à tige d’une seule couleur, terminées par une massue ovale. Palpes presque cylindriques, hérissés de longs poils jusqu’au bout, qui se confondent avec ceux du front. Tête forte, presque aussi large que le corselet. BELIA, Esp. (PI. 2, fig. 3). 49%, Midi de la France, dans les garrègnes en mars et avril. Chenille ? Var. Ausonia, Hp. Plus grande que Belia, dessus des ailes à peu près semblable ; la tache costale coupée un peu plus carré- mént à s2 partie inférieure, côte non piquée de noir en dessus. Dessous des inférieures plus saupoudré de jaune avec les taches blanches plus grandes et sans reflet nacré. © Semblable, mais avec le dessus des inférieures légèrement teinté de jaunâtre. France centrale et méridionale, environs de Nemours, quelquefois à Fontainebleau dans les lieux secs, en juin. Var. Simplonia, Frey. De la taille d’Ausonia, ailes supérieures plus arron- — 114 — dies avec la côte fortement piquée de noir, tache cos- tale plus petite, lunulée dans le G', plus grande dans la ©, atteignant le pointillé de la côte, base des infé- rieurs plus noire, dessous des mêmes ailes plus vert et moins saupoudré de jaune. Savoie, Larche, Basses-Alpes, en juin et juillet. Chenille sur les crucifères en juillet. La Chrysalide passe l’hiver et n’éclot quelquefois que la deuxième année. TaGis, Hb., Var. Bellezina, Bdv. (PI 3, fig. 4.) 34%, Dessus des ailes comme dans Belia, mais un peu plus arrondies, sommet noir, marqué de trois ou quatre taches blanches, tache costale étroite, lunulée, ne joignant pas la côte qui est piquée de noir, dessous des inférieures d’un vert jaunâtre, parsemé de taches blanches non nacrées. ©, ayant le dessous des infé- rieures légèrement lavé de jaune. France mer, Provence, en avril et mai. Chenille en juin, vit solitaire sur l'/beris Pinnata. Le type Tagis ne se trouve pas en France. CARDAMINES. L. 43%, Ailes blanches arrondies , avec une grande tache aurore au sommet des supérieures et un point central noir au-dessous des inférieures, blanc marbré de vert et de jaune. © n'ayant pas de tache aurore, mais ayant le sommet largement saupoudré de noirâtre. T. 1. F. commun dans les bois et les prés en avril et en mai. Chenille en juin et juillet sur les crucifères. — 115 — EuPHENO. L. (PI. 3, fig. 2). Provence, Languedoc, Lozère, Basses-Alpes, en avril et mai dans les montagnes du Var, cette espèce est très-petite, nous en possédons des individus ne dépas- sant pas 31". © ailes blanches avec une lunule centrale assez grosse et leur extrémité orangée divisée par des traits brunûtres. On connait plusieurs hermaphrodites bien caractéri- sés de cette espèce qui est commune dans les contrées qu’elle habite. Chenille en juillet sur la Biscutellæ Dydima. Genre LEUCOPHASIA, Steph. Chenille comme celle du G. Authocharis mais plus effilée, Chrysalide anguleuse, à segments mobiles. Ins. parf. Tête assez grosse, palpes écartés, peu velus le dernier article plus court que le précédent ; antennes médiocrement allongées, terminées par une massue ovoïde, comprimée ; abdomen linéaire, grêle, beaucoup plus long que les ailes inférieures. SINAPIS. L. (PL. 3, fig. 3). 38". Ailes minces d’un blanc de lait; sommet des supérieures orné d’une tache arrondie noirâtre, dessous des inférieures d’un blanc jaunâtre avec deux bandes d’un gris cendré, ® avec la tache du sommet ordinai- rement moins marquée. — 116 — Var. Erysimi, Bork. © Différant du type en ce qu’elle manque de la tache apicale noire. T. 1. F. Bois, prés, jardins en mai, juillet et août. Chenille en juin et septembre, sur les Lotus cornicu- latus, la Vicia cracca, les Lathyrus et Orobus. Var. Diniensis, Bdy. Ne diffère de Sinapis que par le dessous des ailes infe- ricures, blanches, sans taches. Var. Lathyri, Hb. Les ailes supérieures sont coupées plus carrément, la tache apicale est triangulaire et descend presque jus- qu’au bord interne, dessous des inférieures gris cendré décoré de deux taches blanches, l’une petite, près de la base, l’autre plus grande, triangulaire, joignant le bord terminal. Provence, Languedoc, Lozère, mêmes époques que le type. | | Genre COLIAS, Fab. Chenilles chagrinées, légèrement pubescentes ; chry- salides bossues, non arquées. Ins. parf. Palpes comprimés, velus, dernier article moins long que le précédent; antennes droites, assez courtes se terminant par un cône obtus naissant au quart de leur longueur, corps robuste, prothorax très- court, abdomen un peu plus court que les ailes infé- rieures, ailes robustes pourvues au bord interne d’un — 117 — repli formant une goutlière qui embrasse le corps. PALAENO, L. (PI. 4, fig. 1). 45 », Ailes d’un jaune un peu verdâtre, avec une bordure terminale noire, large, sinuée intérieurement, plus étroite aux ailes inférieures, et n’atteignant pas l'angle anal. Dessous des inférieures d’un jaune rous- sâtre finement pointillé de noirâtre avec un point dis- coïdal d’un blanc argenté cerclé de ferrugineux. © un peu plus pâle que le cf avec la bordure noire plus étroite inférieurement, fondue sur son côté in- terne et dénourvne souvent du petit cercle discoïdal noiratre. Tous les auteurs ont décrit cette femelle sous le nom de Var. Philomene ; nous pensons qu: c’est la véritable © typique de Palaero, et notre opinion est basée : 1° sur ce que nous ne connaissons que des © de cette var., 2 sur ce que chez toutes les Colias connues, les © se distinguent des par une teinte plus claire et par la bordure noire nettement tranchée intérieure- ment chez les mâles et fondue chez les femel!es, 3° en ce que plusieurs espèces offrent une var. © blanche; Edusa var. Helice, Tamara, var. sans nom, etc., l’es- pèce qui nous occupe offre aussi les © blanches beau- coup plus communes du reste que celle désignée sous le nom de Philomene. M. Erschoff de Saint-Pétersbourg auquel nous avons fait part de notre opinion la partage entièrement. Nous la donnons d’ailleurs sous toute réserve lais- sant comme libre de l’adopter ou de la rejeter; notre 2 MES. |; fus © typique sera alors la var. Philomene Hb, et la © ordinaire sera la suivante. Plus grande, d'un blanc très-légèrement verdâtre avec la bordure des supérieures plus large au sommet n’atteignant pas toujours le bord interne, fondue inté- rieurement et marquée quelquefois à l’angle apical de deux ou trois taches de la couleur du fond, ua point noir pupillé de blanc à l'extrémité de la cellule. Assez commun dans les Pyrénées, les Basses-Alpes et dans les Vosges où elle n’était pas signalée et où M. Gerber et nous l'avons prise cette année aux envi- rons du lac de Lispach, elle n’y était pas rare. Juillet et août. ; PHICOMONE, Esp. (PI. 4, fig. 2). Montagnes alpines, Basses-Alprs, en juillet, assez commune. © plus grande, plus pâle, bande marginale des su- périeures à taches plus grande, celle des inférieures sans tache. HYALE, L. 45 *. Ailes d’un jaune de soufre, extrémité de la cel- lule discoïdlale des supérieures ornée d’un gros point noir, inférieures ayant sur le disque une tache orangée pâie. Supérieures avec une large bordure noire déco- rée de taches de la couleur du fond. Inférieures avec une bordure courte étroite, souvent niaculaire, quelquefois nulle. Dessous des inférieures d’un jaune roussâtre avec un point géminé, argenté et une série antémarginale de taches rousses. — 119 — © diffère du of en ce que le fond de sa couleur est d’un jaune très pàle quelquefois presque blanc en dessus, Chenille sur la Coronillaïvaria. T.L F., commune dans les champs de luzerne, les prairies en mai et août. EpusA, Fab. (PI, 4, fig. 3). © diffère du c'en ce que la bordure est divisée par une bande maculaire jaune, et la base des supérieures plus sablée de brun. T. I. F., champ de luzerne, prairies, en mai, août, septembre. Chenille en août et septembre, sur plusieurs espèces de luzernes, de trèfles et de cytises, commune. M. Boisduval donne aussi comme caractère servant à distinguer cette espèce d’une autre voisine (C. Myrmi- done) d’avoir le sommet des supérieures divisé par de fines nervures jaunes, mais ce caractère n’est pas cons- tant, car nous possédons plusieurs individus pris à Paris et dans les Basses-Alpes qui n’offrent aucune trace de ces nervures. Var. Helice, © Hp. Femelle différant des individus ordinaires par une taille plus grande et par la couleur du fond, qui est d’un jaune pâle, ainsi que les taches de la bordure. France centrale et méridionale, plus rare que le type. — 120 — Genre RHODOCERA, Bdv. Chenilles allongées, chagrinées, pubescentes, con- vexes en dessus et plates en dessous ; chrysalides ar- quées, ayant la partie alaire très-ventrue, se terminant en fuseau aux deux extrémités. Ins. parf. Ailes anguleuses, palpes très-comprimés, antennes assez courtes, épaisses, tête plus étroite que le thorax , celui-ci très-robuste couvert de longs poils soyeux, ailes dépourvues de frange ; sommet se termi- nan! par un angle curviligne. RHAMNI, L. 50%. Ailes d’un jaune citron, avec un point orangé sur le disque, plus petit sur les supérieures, nervures terminées par de petits points bruns. © semblable mais d’un blanc verdatre. Chenille en juin et juillet sur différentes espèces de nerpruns. T.1. F. commun pendant toute la belle saison, passe l'hiver et vole dès les premiers beaux jours. CLEOPATRA, L. (PL. 3, fig. 4). Ne diffère de Rhamni que par la tache orangée qui couvre presque tout le disque des supérieures, les ailes sont aussi un peu moins anguleuses. France méridionale en avril, assez commun. La DUT — LYCÆNIDÆ, Chenilles très-raccourcies, en forme de cloporte; chrysalides courtes, obtuses aux deux bouts, à segmens immobiles, attachées comme celles des Piérides ; quel- ques-unes cependant reposant sur la terre. Ins. Parf. Antennes droites, tige annelée de blanc, terminée par une massue allongée de forme peu varia- ble; palpes dépassant beaucoup la tête, dernier article grêle et bien distinct des deux autres, Corselet robuste. Abdomen plus ou moins court caché presque en entier par les deux bords internes des ailes inférieures qui se joignent en dessous et forment gouttière dans l’état de repos. Genre THECLA, Fab. BETULAE, L. (PI. 5, fig. 1 G', fig. 2 ©). 36%. T. I. F., bois, parcs, jardins, en août et sep- tembre. Chenille en juin et juillet sur le bouleau, le pru- nellier, etc.. peu rare. SPINI, S. V. 52". Ailes d’un brun foncé chatoyant, avec une tache costale d’un brun mat sur les supérieures et deux ou trois taches fauves sur les inférieures ; dessous d’un brun clair avec une raie blanche sinuée et inter- rompue. Inférieures ayant en outre une rangée de taches fauves et une grande tache anale carrée et sau- poudrée de bleu. LS 1 Due © N'ayant pas la tache costale aux supérieures et avec le disque des mêmes ailes légèrement teinté de fauve. Chenille en juin et juillet sur l’aubépine et le pru- nellier. | Midi de la France, assez commun dans les Vosges, dans les bois des montagnes, en juin et juillet. W ALBUM, Knoch. 33", Ailes d’un brun noir, un peu anguleuses, avec une tache costale d’un brun mat. Inférieures ayant un point fauve à l’angle anal. Dessous d’un brun plus clair avec une ligne blanche, droite, interrompue sur les supérieures aux deux tiers de l’aile, et formant sur les inférieures un W très-anguleux. Il y a de plus sur ces dernières cinq taches d’un fauve vif, pupillées de noir, contigues, s'appuyant sur le bord externe sur une ligne blanche peu marquée. © N'ayant pas la tache costale des supérieures. Presque toute la F., dans les lieux plantés d’ormes, fin de juin et première quinzaine de juillet. ILIGIS, Esp. Lynceus, Fab. God. 33. Ailes d’un brun noir, avec un point fauve à l’angle anal dans les deux sexes. Dessous d’un brun plus clair, avec une ligne blanche, transverse, inter- rompue et peu sensible sur les supérieures, courbe et plus marquée aux inférieures. Ces dernières offrant en outre une rangée de taches fauves bordées de noir intérieurement et s'appuyant sur un liseré blanc. — 123 — Q Avec une tache fauve plus ou moins grande sur .les supérieures. 4 | Chenille en mai sur le chêne. T. la F., commun sur les buissons de ronces en juin et juillet. Var. Cerri, Hb. Diffère de [licis en ce que le Œ a sur les supérieures une tache fauve, plus grande dans la © que chez Îles individus ordinaires du type Mêmes localités. Var. Æscul, H. Plus petit que Ilicis dont il diffère en ce que les taches fauves du dessous des supérieures sort plus petites et plus isolées. Midi de la France. ACACLEÆ, Fab. 37m, Ailes d'un brun noirâtre, avec deux taches fauves à l’angle anal, dessous d’un brun clair avec uue ligne blanche flexueuse iaterrompuc; inférieures ayant à l’angle anal une série de taches fauves sur- montées d’arcs noirs, et dont ceiui du milieu appuyé sur un point noir. Q Ayant quatre taches fauves à l'angle anal et à l'anus uu bourrelet de poils noirs. France centrale et méridionale, Vosges, en juin. Chenille ? PRUNI, L. 34% Ailes d’un brun foncé avec une rangée anté- —— 124 — marginale de taches fauves, manquant souvent aux supérieures, dessous d’un brun plus clair avec une ligne blanche, ondulée et interrompue, inférieures ayant une large bande d’un fauve vif, bordée des deux côtés d’un rang de points noirs dont les supérieurs suwrmontés d’arcs blancs. Q Avec la bande fauve des inférieures plus mar- quée. Cherille, en mai sur le prunellier, le chène, le bou- leau, etc. Centre et Est de la France, Bondy, Compiègne ; Alsace, dans les clairières des buis ; il aime à se poser sur les buissons; peu répandu. RoBoris, Esp. Evippus, Hb. God. 34". Ailes d’un brun noir, avec le disque violet ; inférieures avec une série anté terminale de trois à quatre points de la même couleur souvent peu marqués. Dessous d’un gris jaunâtre soyeux, avec une ligne anté- terminale, interrompue, d’un bleu métallique, sur- montée d’une ligne aussi interrompue fauve et d’un rang de points noirs triangulaires surmontés de b'anc. © Plus grande, ayant souvent six points violets aux inférieures et le disque des supérieures moins large- ment violet. Chenille ? France méridionale, dans les montagnes en juin et juillet. QUERCUS, L. 34%. Ailes d’un brun noir glacées de violet foncé un — 125 — peu changeant. Dessous d’un gris satiné avec une ligne blanche onduleuse et deux taches rousses à l’angle interne, dont l’une arrondie pupillée de noir, et l’autre s'appuyant à l’angle anal, et se prolongeant jusqu’au bord interne. Q D'un brun noir avec une large tache bleue, brillante, échancrée à la bifurcation de la nervure médiane. Chenille en juin sur le chêne. Toute la F., commun dans les bois en juin et juillet. Huei LA (PL..5..f6..,3). 28", Ailes d’un brun un peu luisant; bord externe des inférieures légèrement denté, avec un point ovale, d’un brun terne à la côte des supérieures; dessous d’un beau vert avec une ligne blanche, interrom- pue. Q Semblable, mais dépourvue du point brun à la côte des supérieures. Chenille en juillet et août, sur la ronce, le genet à balais, etc. Commun dans les bois de toute la France en mars, avril et mai. Genre POLYOMMATUS. Antennes longues, terminées par une massue courte plus épaisse que dans le genre précédent; palpes presque droits, le dernier article, nu, long et subulé ; bord pos- térieur des secondes ailes prolongé à l’angle anal dans — 126 — la plupart des mâles, un peu échancré avant cet angle dans les femelles. Chenilles en ovale allongé, convexe, vivant sur les plantes basses. Chrysalides presque ovoides, pubes- centes. BALLUS, Fab. (PL 5, fig. 5 Œ, fig. 6 ©. 28, Ailes d’un brun cendré un peu plus clair sur le disque, avec quelques petites taches fauves à l'angle anal. Corselet garni de poils verts. Dessous des supé- rieures avec le disque fauve, orné de gros points noirs cerclés de bleu, dessous des mférieures presque entiè- rement couvert par un duvet vert décoré de quelques petits points rouges et blancs. Q Avec le disque des süpérieures et une grande tache marginale aux inférieures d’un fauve clair. Chenille en mai, sur le Lotus hispidus. Provence, environs d’Hyères, Pyrénées, Perpignan, en mars et avril. VIRGAUREÆ, BAPE ONE POS PREMEMER) 33m, Ailes d’un fauve-doré très-brillant avec une pe- tite bordure noire crénelée intérieurement sur les infé- rieures, dessous d’un fauve pâle, terne, avec des petits points noirs et une ligne de taches blanches aux infé- rieures. © D'un fauve moins vif avec beaucoup de taches brunes et les inférieures quelquefois complétement envahies par cette couleur. Chenille en juin et septembre sur la verge d’or (Solidago virga-aurea). — 127 — Assez commup dans les Alpes, les Pyrénées, le Jura, l’Auvergne, les Vosges, en mai et juillet. HiPPOTHOE, L. 30". Ailes d’un fauve-doré un peu moins brillant que dans l’espèce précédente, avec une petite bordure noire crénelée intérieurement sur les inférieures et sur le disque de chacune une petite lunule noire, plus grèle sur les inférieures, souvent nulle, accompagnée ordi- nairement sur les supérieures d’un petit point noir, dessous des supérieures fauve avec une petite bordure d’un gris cendré. Dessous des inférieures d’un cendré clair lavé de bleu vers la base, avec une bande margi- nale fauve rouge, renfermée entre deux rangées de points noirs. Q Avec plusieurs points noirs sur les supérieures et les inférieures d’un brun noirâtre, et une bande terminale fauve, ornée intéricurement de gros points noirs. Chenille ? Assez commun dans les lieux marécageux de l’ouest et de l’est de la France, Colmar, Strasbourg, Metz en juin et août. EURYDICE, Rottemburg. Chryseis, S. V. God. 32, Ailes d’un fauve-doré vif, avec une bordure noiratre, la éôte des supérieures et une partie des infé- rieures d’un noir glacé de bleu violet. Sur le disque de chaque aile un trait formé de deux petits points noirs. Dessous d’un cendré jaunâtre avec beaucoup de points noirs cerclés de gris Le disque des supérieures plus ou — 198 — moins fauve, ainsi qu’une bande anté marginale sou-- vent courte aux inférieures. © brune avec le disque des supérieures légèrement fauve et une double rangée de points noirs bien alignés, inférieures avec une bande fauve plus large et mieux marquée que dans le mâle. Chenille ? Commun dans les Alpes, le Mont-Dore, forêts de Compiégne, d'Hallate, Vosges, Sainte-Marie aux Mines, Ribeauvillé dans les endroits humides et marécageux, en juin et juillet. Var. Eurybia, Och. Eurydice, Hb. Diffère d'Eurydice en ce que la bordure est plus étroite et pas glacée de violet, point discoïdal des supé- rieures peu sensible, souvent nul ; dessous un peu plus cendré, sans teinte fauve © entièrement brune en dessus, ayant à peine quelques taches fauves à l’angle anal en dessus et en dessous. Hautes et Basses-Alpes en juillet, assez rare. ALCIPHRON, Rott. Hiere, Fab. God. (PI 6, fig. 1). 36%. Ailes d'un fauve-doré avec une petite bor- dure noire et un glacis de violet très-vif ; supérieures ornées de neuf points noirs dont deux sur le disque et sept extérieurs formant une ligne flexueuse. Dessous cendré à base bleuätre avec plusieurs petits points ocellés et une série anté-terminale de taches fauves, chacune entre deux points. © plus grande ; avec le dessus des supérieures d’un st H00 -— brun noirätre légèrement marqué de fauve roussâtre et les points noirs comme dans le mâle ; inférieures ayant une bande anté-terminale fauve orangé, étroite et marquée de points noirs. Chenille en avril et mai sur l'oseille sauvage (Rumex acetosa). Commune dans les Alpes, l’Alsace, Colmar, Sainte- Marie-aux-Mines, Neuf-Brissac, Ribeauvillé, en jun et juillet. Gorpius. Esp. God. 37%, Ailes d’un fauve orangé très-vif, glacées de violet avec de érès-gros points noirs, dont les discoï- daux sans reflet violel. Dessous des supérieures d’un fauve plus ou moins rougeûtre, avec des points noirs très-peu ocelles. Dessous des inférieures d’un cendré jaunâtre avec beaucoup de points ocellés et une bande rougeâtre continue entre deux rangs de points noirs. ? d’un fauve un peu plus pâle sans reflet violet, et les points noirs plus gros. | Assez commun dans les montagnes, Alpes, Pyré- névcs, Gironde, Vosges, Lozère, Auvergne, environs d’Aix et de Montpellier. En juin et juillet. 1] aime à se reposer sur les fleurs et aussi sur les rochers. Doriuis, Hufnagel. XANTHE, Fab. God. 30 ®, Ailes brunes avec des points noirs et une série anté-terminale de lunules fauves s'appuyant sur des points noirs. Dessous d’un jaune un peu verdàtre avec la répétition des points du dessus sur les supérieures et un plus grand nombre sur les inférieures, bordure a (AD — anté-marginale fauve entre deux séries de points noirs Q avec les ailes supérieures plus arrondies, fauves, ornées de points noirs plus gros que chez le G‘. Chenille en juin et septembre sur le genêt (Genista scoporia), commun dans toute la F., dans les prairies et les clairières des bois en mai juillet et août. Cette espèce varie assez, surtout les 9, tant pour la taille (quelques unes w’atieignent que 25.) que pour la grandeur des taches noires, quelquefois confluentes, nous en possédons qui sont entièrement brunes en dessus. Var. Montana, Meyer Dür. Ailes d’un brun violacé, brillant, sans taches fauves, points noirs comme chez le type, mais plus petits, plus arrondis et paraissant très-finement cerclés de jaune. Larche, B.-Alpes, Bellier Ann. S. E, 1859. PHLÆAS, L. (PI. b, fig 4). 28 ", Ailes supérieures brunes ayant le disque d’un fauve doré semé de points noirs, inférieures d’nn brun noir avec une bande marginale fauve, s'appuyant inté- rieurement sur quatre ou cinq points noirs. Dessous des supérieures fauve jaunâtre sur le disque avec des points noirs assez gros légèrement ocellés. Dessous des inférieures d’un cendré brunâtre avec de très-petits points noirs, et une ligne anté-terminale maculaire rougeàlre, composée d’arcs dont lanai plus grand, in- férieures échancrées avant l’angle anal dans les deux sexes © semblable. Chenille sur l’oseille sauvage (Rumex acetosa). — 131 — T. LE. commun dans les bois et les champs en avril août et septembre. Nous possédons la var. figurée par Hub. n°° 736- 137 où le brun est remplacé par du blanc. Prise à Fon- tainebleau. Genre LYCŒNA. Antennes aussi longues que dans le genre précédent, terminées par une massue pyriforme aplatie à son extrémité, palpes courbes; le second article garni de poils courts et serrés ; le troisième nu, gréle et fusi- forme. Tarses minces et d’une seule couleur. Bord pos- térieur des secondes ailes arrondi dans le plus grand nombre des espèces, échangré à l’angie anal dans quel- ques-unes, et avec une petite queue linéaire ou fili- forme près du même angle, dans quelques autres. Dessus des ailes presque toujours bleu dans les mâles; dessous gris ou brun, avec &@es points ocellés dans les deux sexes. Chenilles comme celle du genre Polyemmatus, mais plus épaisses, vivant sur les plantes légumineuses, her- bacées, ou ligneuses, les unes dans les siliques aux dépens de la graine, les autres aux dépens des feuilles et des ileurs. Chrysalides oblongues, un peu déprimées sur le dos, (Duponchel Cat.) À. Ailes inférieures munies d'une queue linéaire. BÆTica, L. 34%. Ailes d’un violet foncé, avec une bordure brune et deux gros points noirs à l'angle anal. Dessous d’un cendré jaunâtre, avec des lignes blanches flexueuses, — 132 — inférieures ayant à l’angle anal la répétition des points noirs du dessus, mais cerclés inférieurement de vert métallique surmonté de fauve. © Plus grande, brune, avec le disque violet. Chenille en juin et juillet; vit dans les Siliques du Baguenaudier et de quelques autres légumineuses dont elle mange les graines; nous l’avons trouvée près de Paris dans les gousses du Lupinus mutabilis, elle vit aussi, dit-on, de pois verts, mais nous ne l'avons jamais trouvée sur cette plante. Assez commun dans le centre et le midi de la France, mais dans les autres parties on ne le rencontre que de Join en loin. TELICANUS, Hbst. (PI. 6, fig. 2). 27». Ailes d’un violet foncé avec deux petits points noirs, plus ou moins marqués à l’angle anal. Dessous d’un cendré brunâtre, traversé par de aombreuses lignes blanches flexueuses, celles des supérieures allant jusqu’au bord interne, ce qui n’a pas lieu dans l’espèce ci-dessus ; lignes anté-marginales formant une série de taches ocellées ; inférieures ayant à l’angle anal deux points noirs cerclées de vert métallique et bordés de reux. ? D'un brun noir avec le disque violet et quelques points plus foncés. Chenille en août et septembre sur la salicaire (Lythrum salicaria). France méridionale, Montpellier en juillet et août, pas commun. | — 133 — Tirnsias, Rott. Amyntas, S. V. God. 29%, Ailes d’un bleu violet avec la bordure noire, et quelques petits points terminaux de cette couleur aux inférieures. Dessous d’un gris de perle avec la base d’un vert bleuâtre, un arc central allongé, une bande de petits points ocellés et une double série anté-margi- nale de taches brunes peu marquées ; inférieures avec plusieurs petits points noirs sur le disque et près de l’angle anal deux taches fauves appuyées sur un point et surmontées d’un arc noir. © Brune, avec les deux taches fauves de l'angle anal plus ou moins apparents en dessus. Chenille ? Presque toute la F. Environs de Paris, Fontaine- bleau, Auvergne, Vosges, etc. ; endroits herbus, clai- rières des bois, en juillet et août. Var, Polysperchon, Bergstraesser, Tiresias, Hb. 23". Plus petit et dépourvu des points fauves de l’angle anal en dessus et en dessous. © Saupoudrée de bleuâtre en dessus. Midi de la France (Guénée) , Belgique {de Sélys Longchamps ). Nous citons ces deux autorités, parce que nous n'avons jamais pris cette var. en France; ceux que nous possédons viennent du nord de l'Allemagne. B. Ailes inférieures sans queue. ÆGon, S. V. God. 25", Ailes d’un bleu violet foncé avec une bordure noire assez large et la frange blanche. Dessous cendré 8 . — 134 — avec de gros points noirs cerclés de blanc, mais point à la base des supérieures, une série marginale de taches fauves fondues ensemble, bordée intérieure- ment par des arcs noirs et extérieurement par des points noirs, souvent sablés de vert métallique. © Brune, avec des taches anté-marginales fauves plus ou moins grandes. Dessous plus brun et pius vif en dessins que le ', frange moins blanche. Cette espèce varie beaucoup pour la taille quelques individus atteignent à peine 20". Chenille en mai sur le baguenaudier (Colutea ar- borea) et le genet (Genista scoparia). T. la F., commun dans les bois secs en juin et juillet. ARGUS, L. (PL 6, fig. 3). © Brune, souvent saupoudrée de bleu à la base avec des lunules fauves souvent nulles aux supérieures et quelquefois aux inférieures. Dessous brun, quelque- fois cendré clair avec les dessus plus vifs que chez le 3. Ab. © Calliopis, Bdv. Ico. Femelle avec le disque des ailes supérieures et infé- rieures bleu comme chez le mâle, avec le type, mais plus rare. Var. (Alpina). Ordinairement plus petit qu’Argus, d’un bleu moins vif, avec la bordure noire plus étroite, dessous plus päle avec la rangée anti-termihale de points des supérieures généralement bien alignés. O plus petite que le g d’un brun jaunâtre assez clair rarement saupoudrée de bleu à la base, avec des — 135 — lunules fauves manquant rarement aux supérieures. Dessous comme dans Argus, mais plus saupoudré de blanchâtre. Parait remplacer le type dans les Basses- Alpes et probablement dans d’autres localités alpines. En juillet. Quoique nous ayons mis tous nos soins à faire figu- rer exactement l’Argus, nous ne nous flattons pas d’a- voir assez bien réussi pour faire bien distinguar cette espèce de la précédente (OEgon), avec laquelle elle est souvent confondue, surtout par les jeunes amateurs. Nous devons donc ajouter que l’Argus est presque toujours plus grand, que la bordure noire est ordinai- rement plus étroite, moins fondue intérieurement, que la couleur du dessous, et d’un ton plus uniforme, moins saupoudré de blanc, et que la série de points ocellés des supérieurs est mieux alignée, moins en faucille que chez OEgon ; ce dernier caractère nous semble un des meilleurs. Femelle avec le disque des ailes supérieures et infé- rieures bleu comme chez le mâle; avec le type, mais plus rare. OPTILETE, Knoch. God. 27m, Ailes d’un violet très-foncé avec une légère bor- dure noire. Dessous d’un cendré obscur avec une petite lunule centrale, suivie aux supérieures d’une série de sept à huit points océllés, et aux inférieures d’un rang très-flexueux de huit à neuf; base des mêmes ailes avec deux points ocellés ; les quatre ailes ayant en outre un double rang anté-terminal de taches plus foncées, dont les trois ou quatre dernières des infé- — 136 — rieures décorées entre elles d’une tache fauve, et la dernière et l’anté-pénultième saupoudrée de bleu mé- tallique, © d’un noir brun avec la base légèrement bleue et la frange blanche, avec une petite ligne blanche interrompue au bord terminal des inférieures. Basses-Alpes, Larche, environs du lac de la Made- leine, Dauphiné, Villard-Eymond, Lautaret, en juillet et août, assez rare. Le type des Basses-Alpes paraît être la Var. Cypa- rissus, Hub. (Bellier, aun. 1859, p. 180.) BATTUS, S. V. God. (PI. 6, fig. 4). © Plus grande et n’ayant pas de bleu en dessus. Chenille en juillet sur le Sedum telephium. Midi de la France, dép. du Var en avril et mai, Auvergne, environs de Thiers, mêmes époques (Guille- mot Catalogue). HyLas, S. V. 22m», Ailes d’un bleu cendré violâtre, avec une petite bordure noire et une rangée de points de même cou- leur sur le bord externe des quatre ailes. Le disque est en outre orné d’une petite lunule noire. Dessous d’un gris cendré avec plusieurs points ocellés; inférieures ayant la base bleuâtre et assez loin du bord terminal, une série de taches fauves, s'appuyant intérieurement et extérieurement sur des points noirs. @ Plus grande, d’un brun noirâtre, plus ou moins saupoudrée de violâtre à la base et les points margi- naux des inférieures cernés de blanchâtre. Chenille ? — 137 — T. la F. Environs de Paris, Lardy, Fontainebleau, en mai, juillet et août, assez commun, il aime à vol- tiger sur les fleurs de thym et de serpolet. PHERETES, H. God. 28%, Ailes d’un bleu très-vif, avec un liseré noir et la frange blanche ; dessous d’un cendré verdâtre ; supé- rieures avec une lunule centrale et une série de points noirs ocellés souvent nuls; inférieures avec deux rangs de grandes taches blanches ou jaunûtres. © D'un brun noir uni. Chenille ? Montagnes Alpines; Basses-Alpes, Malmorte, mont Cenis, autour du lac, Dauphiné, Lautaret, sur les fleurs des prairies, habite à une grande élévation et n’est pas commun, en juillet. ORBITULUS, Esper. God. 26". Ailes cendrées, sablées de bleu verdâtre très- pâle avec une lunule noire cerclée de blanchâtre; supé- rieures un peu aigües au sommet, inférieures avec une série anté-marginale de points noirs cerclés de blan- châtre. Dessous des supérieures d’un cendré clair avec des points noirs ocellés. Dessous des inférieures bru- nâtre avec plusieurs taches blanches dont une centrale cordiforme, les autres marginaies et marquées presque toujours de points ou chevrons noirs et de deux taches fauves près de l’angle anal. © D'un brun noir, avec les lunules centrales moins visibles, surtout aux inférieures (Guénée Tab. Synop.). Chenille ? dau dé 8" — 138 — Alpes, Pyrénées, Lautaret, Savoie, mont Cenis, Larche, Barcelonnette (Basses-Alpes), en juillet et août, pas rare. Var. Pyrenaica, Bdv. Taille de l’Orbitulus, ailes d’un cendré plus pâle avec un reflet argentin, un liseré noir et la frange blanche, lunule centrale souvent nulle aux inférieures : celles-ci sans points noirs au bord postérieur. Dessous des su- périeures avec les points noirs plus gros. Dessous des inférieures plus clair avec les taches blanches moins nettement circonscrites et se fondant souvent avec la couleur du fond. Pyrénées, environs de Gavarnie en août. MEDON, Hufn. Agestis, S. V. God. 26%, Ailes d’un brun noirâtre avec un point discoïdal noir et une rangée marginale de lunules fauves man- quant quelquefois aux supérieures. Dessous cendré avec beaucoup de points noirs cerclés de blanc, mais point à la base des supérieures. La rangée de lunules fauves diffère de celle du dessus, en ce qu'elle y est plus prononcée et qu’elle s’appuie intérieurement et extérieurement sur des points noirs, frange grisâtre aux supérieures et blanche aux inférieures. @ Semblable, mais avec les taches fauves plus grandes et ne manquant jamais aux supérieures en dessus. Chenille ? T. la F., commun dans les bois, les champs, le long des chemins, en mai, juillet et soût. — 139 — Ab. Allous, Hb. Diffère de Medon par ses ailes sans taches fauves en dessus, cependant on voit souvent quelques très-peti- tes taches fauves près de l'angle anal des inférieures. Basses-Alpes, en juillet. Eros, Och. Dup. 31". Ailes un peu oblongues , d'un bleu argenté brillant avec une bordure assez large, et une série marginale de points noirs, manquant souvent aux su- périeures. Dessous d’un gris cendré, avec des points ocellés, et une rangée marginale de taches fauves, S appuyant sur uu point et surmontés d’ares noirs, un ou deux points noirs à la base des supérieures. © D'un brun pâ'e, souvent sablé de bleu, avec une lunule noire plus ou moins apparente, et une rangée marginale de taches fauves. Chenille ? Montagnes Alpines, Basses-Alpes, Larche, Barce- lonnette, Digne, mont Cenis, Lantaret (fsère), en juillet et août, pas rare. Icarus, Rott. Alexis, S. V. God. (PI. 6, fig.5 c, fig. 6 ©). 32%, Ailes d’un bleu violet, soyeux, avec une fine bordure noire et la frange blanche. Dessous d’un gris cendré avec beaucoup de points noirs ocellés dont deux ou trois à la base des supérieures, et une rangée de taches fauves triangulaires appuyée sur des points noirs. — 140 — Q Brune, souvent saupoudrée de violet, avec des taches terminales fauves en dessus, et le dessous d’un gris roussâtre. Chenille en mai et juillet, sur la Luzerne (Medicago saliva), la Bugrane (Ononis spinosa), le Fraisier (Fra- garia vesca, etc. T. la F., très-commun dans les prés, les champs de luzerne pendant toute la belle saison. Ab Jcarinus, Scriba. Thersites, Bdv. Ordinairement plus petit, ne diffère de l’espèce que par l’absence des points ocellés à la base des supé- rieures en dessous, moins commun que le type. Envi- rons de Paris. AGESTOR, Godart. Æscheri, Hb. Dup. 38". Plus grand que Icarus dont il ne diffère que par l’absence des points ocellés à la base des supé- rieures en dessous comme dans l’ab précédente. > Semblable à celle d’Icarinus. Midi de la France, dép. du Var, en mai, dép. de la Lozère, Pyr.-Or., le Vernet, Montpellier, en juin et juillet, assez commun dans quelques localités, Le type de la Provence est plus grand que celui de la Lozère. CHimon, Rott. Eumedon, Esp. God. 31%, Ailes d’un brun noirâtre, avec une petite lunule plus foncée sur le disque des supérieures. Dessous d’un cendré jaunâtre, avec des points ocellés bien ali- gnés sur les supérieures et les ipférieures et une série plus ou moins marquée de petites taches fauves, repo- — 141 — sant sur un point et surmontées de chevrons noirs, base verdâtre ; une ligne blanche allant du point dis- coïdal des inférieures jusqu’à la bande de taches fauves. © Semblable, mais ayant à l’angle anal quelques taches fauves, quelquefois mème aux supérieures. Celles du dessous mieux marquées. Chenille ? Pyrénées-Or., le Vernet, Aix, Basses-Alpes, Barce- lonnette, Auvergne, mont Dore, Chaudefour, Jura, Pon- tarlier (Guillemot), pas rare en juin et juillet. AMANDA, Schneider Zcarius, Esp. Dup. 39". Ailes d’un bleu azuré, luisant, avec une fine bordure et l'extrémité des nervures noires, quelquefois un rang de points noirs au bord marginal des infé- rieures. Dessous d’un gris cendré avec des points ocellés ordinairement assez petits, mais point à la base des supérieures et une série marginale de taches fauves pâies, visibles seulement aux inférieures, frange blan- che non entrecoupée. Q Brune, avec un arc discoïdal noir aux supérieurs et une série terminale de lunules fauves aux inférieures et quelquefois aux supérieures. Dessous d’un gris plus jaunâtre, avec ces mêmes lunules visibles aux supé- rieures. Chenille ? Pyr.-Or., le Vernet, Hautes-Pyr., Barèges, Alpes, mont Cenis, en juillet et août, peu commun. — 149 — ADONIS, S. V. God. 32 ", Ailes d’un beau bleu d'azur finement bordées de noir, frange blanche entrecoupée de noir. Dessous des supérieures d’un gris cendré avec des points ocellés, dont un ou deux à la base ; dessous des inférieures d’un cendré roussâtre avec la base plus ou moins verdire, des points ocellés et des lunules fauves au bord marginal. .Q brune, souvent saupoudrée de bleu, avec des lu- nules fauves aux inférieures Dessous plus foncé que dans le œ. Chenille en avril et mai sur l'Hippocrepe vulgaire (Hippocrepis comosa) sur les trèfles, et sur d’autres lé- gumineuses. T. 1. F. commun dans les clairières des bois, dans les lieux secs et pierrcux en mai, juillet et août. AB © Ceronus, Esp. Femelle dont le bleu a envahi toute la surface des ailes, en dessus, avec une série marginale de lunules fauves aux inférieures et souvent aux supérieures. Plus rare que le type. France méridionale et occidentale. Se prend quelquefois à Fontainebleau, mais d’une teinte plus grisâtre que ceux de Bordeaux et de la Provence. Corypow, Scopoli. God. (pl. 6, fig. 8). 34 ». Ailes d’un bleu argenté brillant, avec une bor- dure noire assez large, ocellée sur les inférieures frange blanche entrecoupée. Dessous des supérieures d'un blanc grisâtre, avec une rangée marginale de taches ocellées de même couleur, et plusieurs points noirs se — 143 — joignant souvent entre eux sur le disque. Dessous des inférieures brunâtre; avec des yeux noirs à iris blanc ; tache discoïdale blanche, lunules fauves et base ver- dâtre. © brune avec une lunule discoïdale noire sur les su- périeures et les taches ocellées des inférieures marquées de fauve. Dessous d’un brun roux, plus vif aux infé- rieures avec les points gros, bien cerclés de blanc; la rangée terminale marquée de fauve aux supérieures et aux inférieures, un petit trait noir dans la tache blanche discoïdale des inférieures. Cette espèce varie beaucoup, surtout le dessous des femelles. Chenille en mai et juin sur les Trifolium, Lotus, Hip- pocrepis, etc. T. 1. F. assez commun, mais localisé. Bois sec et pierreux, souvent en grand nombre sur les fleurs de thym et de serpolet. AB. © Syngrapha, Keferstein, Bdv. (PI. 6, fig. 7). Femelle de ia couleur du mâle avec la côte saupou- drée de noirâtre, la bordure noire ordinairement plus nette, mieux arrêtée que chez Corydon; les taches fauves plus vives et mieux circonscrites ; avec le type, mais plus rare. Juillet et août. DoryLas, S. V. Dup. 33 ", Ailes d’un bleu d’azur assez brillant, avec une petiie bordure et l’extrémité des nervures noire. Des- sous des supérieures gris cendré avec une lunule cen- — 144 — trale et une rangée anté-marginale de points noirs, Dessous des inférieures à base verdâtre avec des points ocellés et le bord marginal blanchâtre ; une lunule dis- coïdale blanche et une série de taches fauves sagittées appuyée snr de petits points noirs. ? brune, avec une série marginale de taches fauves, plus ou moins marquées ; dessous d’un brun plus foncé avec les points noirs plus gros et les taches fauves plus grandes et plus vives. Chenille ? Montagnes alpines, Pyr.-Or., le Vernet, Auvergne, coteaux calcaires de la Limagne, environs de Clermont, département du Var, Basses-Alpes, Digne. En juillet et août, pas rare, Dapanis. S. V. Meleager , Esp. God. (PI 7, fig. 1 G° fig. 2). France méridionale. Département du Var et de la Lozère, Cévennes en juin et juillet. Basses-Alpes, envi- rons de Digne, assez commun dans la Lozère. RippeRTi. Freyer. Bdv. 35". Ailes d’un brun noirâtre sans taches; supé- rieures couvertes presque entièrement d’un duvet co- tonneux ; inférieures légèrement échancrées à l’angle anal. Frange d’un brun sale. Dessous d’uu blanc jau- nâtre avec un arc central et une bande arquée de points ocellés sur les supérieures. Inférieures avec une bande arquée de points plus petits dont le deuxième (à partir — 145 — de la côte) souvent nul, et une bandelette blanche, bien marquée. ? sans duvet cotonneux, avec une lunule centrale noire sur les supérieures. Inférieures un peu sinuées, avec la frange blauchâtre. Dessous plus foncé avec les points noirs des supérieures plus gros. Chenille ? Basses-Alpes, environs de Digne, Lozère, en juin et juillet, pas rare. LEFEBVREI, God. Dolus, Hb. Dup. où ", Ailes d’un blanc bleuâtre satiné et chatoyant, avec une fine bordure et l'extrémité des nervures brunes; supérieures ayant sur le disqne un duvet cotonneux brunâtre ; dessous d’un cendré jaunâtre avec une lu- nule centrale et un rang de points ocellés noirs ; infé- rieures avec des lunules terminales blanchâtres, peu marquées et souvent une bandelette blanche longitudi- nale. © brune sans duvet et le dessous plus foncé. Chenilie en mai sur le sainfoin (Onobrychis sativa). Département du Var en juillet, département de la Lozère, environs de Florac, fin de juin, juillet et août assez commun. Damon, S. V. God. 35", Ailes d’uu bleu verdâtre, argenté, brillant avec une bordure brune, assez large aux supérieures, plus étroite aux inférieures, se rétrécissant à l’angle anal, frange blanche. Dessous d’un cendré jaunâtre; supé- rieures avec une lunule centrale et une série de points 9 — 146 — ccellés: inférieures avec une série semblable mais plus petits, quelquefois presque nuls, et une bandelette bien marquée. © D'un brun neir, frange grisâtre et dessous plus foncé. Chenille, fin de mai sur les F/edysarum, Onobrychis et Supinus. Pyrénées, Alpes, Cévennes, Lozère, Basses-Alpes, Dauphiné, Lautaret, mont Genis, très-commun. DonzeLu, Bdv. Dup. (pl. 7, fig. 4.) Basses-Alpes, environs de Digne et de Barcelonnette, Dauphiné, Villard-Eymond, mont Cenis, autour du Lac, Hautes-Alpes, environs de Briançon, etc., pas très-commun. ARGIOLUS, L. God. (pl. T, fig. 7.) 32", Ailes minces, d'un bleu violet pâle, avec une fine bordure noire, s’élargissant à l’angle apical, supé- rieures avec la frange blanche légèrement entrecoupée. Dessous d’un blanc bleuâtre légèrement teinté de ver- dâtre à la base ; avec un arc central et une ligne trans- verse de petits points noirs non ocellés. © De la mème couleur que le c avec la bordure très-large, un arc noir aux supérieures et une rangée de points noirs au bord externe des inférieures. Chenille en juin et septembre sur le lierre {Hedera Helix) et la bourdaine (Rhamnus Frangula). N'est pas rare, il aime à voltiger autour des buis- sons, en mai, juillet et août, — 147 — SEBRUS, Hb. Saportæ, Dup. 25m, Ailes d’un bleu violet très-foncé, avec un étroit liseré noir et Ja frange blanche. Dessous d'un gris de perle, à base verdâtre, avec une lunule cen- trale et un rang de points ocellés ; série de points des supérieures droite excepté celui du sommet. © d’un brun noir, base saupoudrée de bleu violet, frange blanche partout. Département du Var, Chartreuse de Montrieux, Iles d'Hyères, Lozère, Basses-Alpes, environs de Digne et de Barcelonnetie en mai, dans les lieux secs, pas très- rare. ALSUS, S. V, God. 21%, Ailes d’un brun noir, semées d’atomes d’un bleu argenté. Dessous d’un gris de perle avec une lu- nule centrale et une ligne courbe de petits points ocellés, mais point à la base des supérieures. © d’un brun noir sans atomes bleus. Chenille en mai et juillet sur le pois chiche (astra- galus cicer ). Commun dans T. la F, dans les bois secs en juin et août. SEMIARGUS, Rott, Acis, God, 28%. Ailes d’un bleu violet chatoyant avec üne bot= dure étroite fondue dans la couleur du fond, un petit trait discoïdal et les nervures noirs, frange blanche. Dessous d’un gris cendré avec la base d’un bleu ver- dâtre, une lunule centrale et une série de points noirs cm 48 — ocellés, courbe aux supérieures, et en zigzag aux infé= ricures. © entièrement d’un brun noir, frange d’un blanc sale, excepté au sommet des supérieures. Chenille ? Commun dans T. la F. en mai et juillet, dans les prés et les clairières des bois humides. CyYLLARUS, Rott. God. 92m, Ailes d’un bleu violet un peu satiné, avec une bordure noire assez large aux supérieures, plus étroite aux inférieures, frange grisàtre. Dessous d’un gris cendré, avec une petite lunule centrale et une ligne courbe de gros points noirs ocellés aux supérieures. Dessous des inférieures avec la base largement teintée de vert et une série de petits points ocellés, souvent nuls. © d’un brun noir avec le disque plus ou moins lar- gement saupoudré de bleu violet. Chenille en juin et juillet, sur Medicago, Trifolium, Onobrychis. T. la F. dans les prairies et les bois humides en mai juin et juillet, assez commun. MeLanors, Bdv. Dup. (pl. 7, fig. 3.) Provence, Hières, en avril et mai, pas très-rare dans les garrigues de la vallée de la Monière. JoLas, Och. Dup. 49, Ailes d’un bleu violâtre luisant, avec un liseré noir et la frange blanche. Dessous cendré clair avec un — 149 — petit trait discoïdal et des points noirs cerclés de blanc, plus gros aux supérieures, et une rangée marginale de lunules blanchâtres marquées chacune d’un point gri- sâtre, plus noirs à l'angle anal. © d'un brun noir avec le disque bleu et une rangée de taches ocellées au bord terminal des infé- rieures. Chenille dans les capsules du Colutea arborescens. Département du Var, environs de Toulon et de Saint- Maximin en juin et juillet. Assez rare. ALCON, Sv. Dup. Euphemus, God. 35%, Ailes d’un bleu violet avec une petite bordure noire. Sans aucun poiut uoir. Dessous d’un brun cen- dré; avec une luuule centrale et une série très-courbe de points noirs ocellés. Quelquefois un où deux points basilaires. Rangée anté-marginale de lunules légère- ment marquées. © plus grande, d’un brun noir, avec le disque sau- poudré de bleu violet, une lunule discoïdale et une série sinuée de points noirs, dessous plus foncé. Presque T. 1 EF. dans les clairières des bois, Chan- tilly, Compiégue près Saint-Jean, B.-Alpes, Auvergne, fin de juin, assez commun. Diomepes, Rott. Euphemus, Hb. Dup. (pl. 7, fig. 9.) Est de la France dans les prairies humides, Colmar, Strasbourg, Nancy, Neuf-Brisach, Isère, basses prairies en juillet et août, Pas rare en Alsase. Cette espèce a été longtemps confondue avec la précédente elle s’en dis- tingue : 1° par sa femelle dont la bordure est mieux — 150 — arrêtée, par les points des ailes inférieures et la rangée des supérieures qui est plus droite au bord interne ; 9 chez le mâle les points de dessus le distinguent suffi- samment. ARION, L. God. (pl. 7, fig. 6.) T. la F. mais localisé; nous l'avons pris autrefois abondamment dans la vallée de la Sole (forêt de Fontai- nebleru),mais depuis la destruction de cette vallée, il yest devenu très-rare. Colmar, prairies humides, Strasbourg, digue du Rhin, à la Robertsau, département du Var, Auvergne, etc., dans les clairières des bois en juin et juillet. ARCAS, Rott. Erebus, Knoch. Dup. 3o®, Ailes brunes, saupoudrées de bleu violet sur le disque, avec un arc discoïdal et une rangée de points oblongs noirs. Dessous d’un brun bistré, avec un rang courbe de points noirs, cerclés de gris ; une lunule aux supérieures seulement. © d’un beau noir, uniforme et sans taches. Alsace, environs de Colmar, Sainte-Marie, vallée de Liepvre, Strasbourg, digue du Rhin à la Wantzenau, Côte-d'Or, environs de Dijon, en juillet. ERYCINIDÆ. Pattes antérieures des mâles incomplètes. Cellule discoïdale des ailes inférieures fermée. Gouttière anale peu prononcée. — 151 — Chenilles ovales, hérissées de poils fins, avec la tête très-petite et globuleuse, et les pattes très-courtes. Chrysalides arrondies, également hérissées de poils fins, ressemblant beaucoup pour la forme à celles des Lycé- nides, et attachées comme elles. (Dup. Cat.) Genre NEMEOBIUS. Stephens. Antennes aussi longues que le corps, non compris la tête, droites, terminées par un bouton aplati, presque triangulaire. Palpes courts, droits, ne dépassant pas la tête, et dont les trois articles sont distincts ; les deux premiers peu velus, le troisième presque nu et subuli- forme, yeux oblongs et bordés de blanc comme ceux des Lycénides. Corselet robuste plus large que la tête, abdomen assez long, non caché entièrement par la gouttière. Angle apical très-aigu. (Dup. cat.) LUCGINA, L. God. (pl. 7, fig. 8). Presque toute la F. surtout dans les parties centrales et boréales, bois découverts et allées vertes, en mai et août. Chenille en juin et septembre, vit très-cachée sur la primevère (Primula officinalis), et différentes espèces de Rumex. LIBYTHEIDÆ. Massue des antennes peu distincte de la tige, qui va en grossissant de la base eu sommet. Palpes très-longs — 152 — et formant une espèce de bec au dessus de la tête. Pattes antérieures de la femelle servant à la marche. Cellule discoïdale des ailes inférieures ouverte; leur gouttière anale très-prononcée. Chenilles allongées, sans épines. Chrysalides non an- guleuses sans taches métalliques. Genre LIBYTHEA, Lat. Chenilles inermes, allongées, pubescentes, tête sphé- rique, vivant sur les arbres du genre Celtis. Chrysalides carénées sur le dos, terminées antérieurement en pointe émoussée. Mâles avec quatre pattes ambulatoires, fe- melles avec six. Ailes anguleuses. CeLris, Esp. God. (pl. 8, fig. 1.) Midi de la France en mars et juin assez commune. Chenille en avril, mai et juillet, sur le Micocoulier (Celtis australis) ; et probablement aussi sur d’autres arbres, car M. Guillemot en a vu voler un aux environs de Florac (Lozère) où le Micocoulier manque complète- ment. Il a été trouvé aussi au Mont-Cenis à une hau- teur où cet arbre ne croit plus. APATURIDÆ. SUSPENDUS. -— SUSPENSI, BDV. Chenille en forme de limace, avec la tête surmontée de quatre cornes, et le dernier anneau aplati et terminé en queue de poisson. Ghrysalide ovoïde, lisse, conique UT jee dans sa partie abdominale, avec la tête presque abtuse et deux tubercules à l'anus, quatre pieds ambulatoires. Vol rapide et planant. Genre CHARAXES, Och., Bdv. Antennes aussi longues que le corps, se formant in- sensiblement en une massue fusiforme très-prononcée. Palpes aussi longs que la tête, tendant à se rapprocher par le sommet, mais non connivens, avec le dernier article nu, court, et terminé en pointe obtuse ; les deux autres articles plus squammeux que velus. Tête un peu plus étroite que le corselet, celui-ci très-robuste et plus long que l'abdomen. Ailes supérieures légèrement si- nuées ; les inférieures denticulées, et terminées chacune par deux queues, avant l’angle anal. Jasius, L. God. ‘pl. 8, fig. 2.) © semblable, mais plus grande. Ce beau Lépidoptère n’est pas rare en Provence, aux environs d'Hyères et dans les îles de ce nom, dans la dernière quinzaine de mai, puis en août et septembre mais moins abondamment, on le trouve aussi aux en- virons de Toulon et de Montpellier mais plus rarement. Il plane en volant et aime à se poser sur les fruits pourris. Cheuille‘en mars, avril et mai, sur l’Arbousier { Ar- butus unedo). — 154 — Genre APATURA, Fab. Antennes de la longueur du corps, se formant insen- siblement en une massue fusiforme, enflée, palpes plus longs que la tête, connivens vers leur extrémité, leur dernier article nu et très-aigu ; les deux premiers plutôt squammeux que velus. Tête un peu plus étroite que le corselet, celui-ci très-robuste et presque aussi long que l'abdomen. Ailes supérieures sinuées, les inférieures denticulées et dépourvues de queue. Les quatre ailes ornées de taches ocellées, avec un reflet violet très-vif dans les mâles. Chenilles en forme de limace, avec la tête surmontée de deux cornes épineuses, et deux petites pointes conniventes à l’anus. Chrysalides comprimées latérale- ment, avec le dos bortbé et caréné, et la tête bifide. Iris, L. God. (pl. 9, fig. 1.) Presque toute la F., surtout dans le nord, dans les grands bois, il aime à se reposer sur la fiente des bes- tiaux. Il est commun dans la forêt de Mormale, d’Ar- minvilliers, de Bondy, en Alsace et dans les Vosges, etc., en juin et juillet, les femelles sont plus difficiles à obtenir que les mâles. Chenille en mai et juin sur le tremble et le peuplier, vit au haut des branches. AB. lole, S. NV. Beroë, Fab. Différe d’Iris en ce qu’elle n’a sur les supérieures que les taches blanches de l’angle apical, et que la bande — 155 — transverse des inférieures manque complètement. On y voit seulement quelques poils blancs. Cette aberration n’est pas constante, et l’on trouve souvent des individus plus ou moins privés de taches et de bandes blanches sans l’être pour cela complètement. (Guenée). Avec le type mais beaucoup plus rare. It S. UV. 60m. Aïles d’un brun noir, avec un reflet violet très- vif, supérieures avec des taches blanches dont trois apicales et une tache noire ronde cerclée de ferrugineux près du bord marginal; inférieures avec une bande transverse blanche sinuée intérieurement, presque droite mais fondue extérieurement, et un œil cerclé de ferrugineux à l’angle anal. Dessous gris jaunâtre avec une teinte fauve à l'angle apical des supérieures et toutes les taches du dessus. Inférieures avec la bande transverse d’un blanc violâtre, très-fondue extérieure- ment, un ou deux points noirs à la base. © plus grande, plus claire et sans reflet violet. Chenille en mai et juin sur les saules et les peu- pliers. Presque toute la F., environs de Paris, Gentilly, Chantilly, Bondy, Ozouer, Fontainebleau, Alsace, Vosges, etc., dans les bois et les prairies en juin et juillet, pas rare. AB. Clyfie, Hb. God. Moins foncée que le type. Les taches, les bandes sont d’un fauve clair, à l'exception des trois points apicaux qui sont blancs; le bord terminal des quatre — 156 — ailes offre en outre une bande maculaire fauve assez large, surtout aux inférieures et une tache appuyée sur quatre points noirs dars la cellule des supérieures, le reflet est d’un violet plus rosé. © semblable. mais plus grande et sans reflet. Dans les mêmes localités et avec Jlia. plus commune que le type dans le Puy-de-Dôme (Guillemot). Dans le midi de la France, on la trouve seule en juin et août. AB. Metis, Fr. Diffère de Clytie par le ton plus rougeâtre du fauve, par le reflet plus foncé et plus éclatant, et par l'absence des yeux à l’angle anal (Guénée). France méridionale, departement du Var en mai. NYMPHALIDÆ. Massue des antennes allongée, peu épaisse, et se con- fondant insensiblement avec la tige. Tête généralement plus étroite que le corselet. Yeux glabres et bordés in- férieurement d'une paupière blanche, ailes inférieures ayant la cellule discoïdale ouverte et le bord interne plus ou moins profondément creusé en gouttière pour recevoir l’abdomer dans l’état de repos. Chenilles à pesu chagrinée, tantôt avec des épines ou des tubercules épineux sur le dos, tantôt avec la tête épineuse seulement. Chrysalides plus ou moins caré- nées, et dont le plus grand nombre porte sur le dos une protubérance déprimée latéralement, quelques-unes ornées de taches métalliques. (Dup. Cat.) — 157 — Genre LIMENITIS, Fab. ” Antennes de la longueur du corps; leur massue peu renflée et se confondant insensiblement avec la tige. Palpes un peu plus longs que la tête, écartés et diver- gens au sommet, velus, avec leur dernier article court, nu, et assez aigu. Tête presque de la longueur du cor- selet. Celui-ci peu robuste. Abdomen grêle et assez long. Ailes légèrement sinuées et dentelées, à fond noir avec des bandes et des taches blanches en dessus. PopruLr, L. God. (pl. 9, fig. 2.) © plus grande que le mâle figuré, avec les taches blanches plus étendues, surtout la bande transverse des inférieures beaucoup plus large. Chenille en mai sur les peupliers et les trembles, vit à la cime des arbres. France centrale et septentrionale, dans les grandes forêts, sur les routes où il aime à se poser sur la terre humide et sur la fiente des bestiaux, il se prenait au- trefois abondamment dans la forêt d’Arminwvilliers ; en Alsace et dans les Vosges, il babite aussi l'Auvergne, et nous l’avons pris quelquefois dans la forêt de Fontai- nebleau, et aux environs de Versailles. La ©.est plus rare que le parce qu’elle se tient au sommet des ar- bres, ce n’est que vers le soir qu’elle descend plus vo- lontiers,. AB. Tremulz, Esp. Diffère de Populi en ce que les taches blanches des — 158 — supérieures sont presque toutes saupoudrées de brun, et que la bande blanche des inférieures manque sou- vent totalement. Mêmes localités, mais plus fréquemment dans le nord. ; CamiLLa, S. V. God. (pl. 8, fig. 3.) © plus grande que le cf et à taches blanches plus étendues. Chenille en avril et mai sur le chèvrefeuille des bois. Dans une grande partie de la France, surtout dans le centre et le midi, n’est pas très-rare aux environs de Paris, Versailles, Saint-Germain, Fontainebleau, Al- sace, Vosges, Auvergne, Lorère, Var, se prend aussi quelquefois dans le nord, car elle est mentionnée dans le catälogue des Lépidoptères de ia Belgiqne (de Selys Longchamps). On la rencontre au bord des ruisseaux et des rivières, elle aime les bois humides; mais on la trouve aussi dans les bois secs et élevés, elle se pose volontiers sur les fleurs des ronces, en juin, juillet et août. SIBYLLA, L. God. 50". Ailes d'un brun noir velouté, avec une bande maculaire blanche interrompue (souvent par un point de même couleur) aux supérieures ; coupée par les ner- vures seulement aux inférieures; deux petits points blancs vers l'angle apical et un autre de:même couleur vers le milieu du bord externe. Les supérieures ont en outre dans la cellule une tache blanche très-saupoudrée de brun. Dessous d’un fauve ferrugineux avec les taches + — 159 — du dessus. Inférieures avec la base et le bord abdo- minal d'un bleu cendré et trois séries anté-marginales de points noirs, dont deux ou trois éclairés de blanc près de l’angle anal. © plus grande, plus arrondie, et à taches blan- ches mieux marquées. Angle anal ordinairement mar- qué de deux points noirs bordés de ferrugineux. Chenille en mai sur le chevrefeuille des bois. Nord et centre de la France, commune dans les grands bois, environs de Paris, Alsace, Vosges, dépar- tement du Nord, etc., en juin et juillet. Genre VANESSA, Fab. Antennes aussi longues que le corps, rigides, termi- nées par une massue allongée, ovoide, jamais aplatie ni creusée en cuillière en dessous. Palpes une fois plus longs que la tête, convergens, velus jusqu’au bout, et se terminant en pointe plus ou moins aigue. Tête plus étroite que le corselet, celui-ci très-robuste et aussi long que l’abdomien qui est beaucoup plus court que les ailes inférieures et caché entièrement par la réunion des bords internes, formant gouttière dans l’état de repos. Cellule discoïdale des dites ailes ouverte. Chenille ayant la tête échancrée en cœur antérieure- ment, et le corps garni d’épines velues ou rameuses d'égale longueur, excepté sur le premier et le dernier anneau, qui en sont dépourvus. Chrysalides angu- ieuses, ayant la partie antérieure de la tête quelquefois arrondie, mais le plus souvent lerminée par deux — 160 — pointes, dos armé de deux rangées de tubercules plus ou moins aigus. La plupart de ces chrysalydes sont ornées de taches d’or ou d'argent et quelquefois toutes dorées. (Dup. Cat.) LEvANA. L. God. (pl. 9, fig. 4.) Nord de la France, Valenciennes, Soissons, Senlis, forêt de Compiègne et de Villers-Cotterets, Alsace, Colmar, forêt de Fengenheim, Strasbourg, etc. Envi- rons de Paris, Versailles, commune. Fin d'avril et mai. l'egénération. Chenil'e en septembre sur l’ortie. La vallée de la Bièvre près Versailles est la localité des environs de Paris, où on trouve cette chenille Le plus abondamment, elle n’est pas rare non plus aux environs de Pierrefonds aux étangs de Battignies. Elle passe l'hiver en chrysalide et éclot en avril et mai, ainsi qu'il a été dit ci-dessus. Var. Prorsa, L. God. (pl. 9, fig. 4.) Mêmes localités que le type en juillet et août, 2° gé- nération. Chenille en juin sur l’ortie. AB. Porima, Ochs. Cette ab. est intermédiaire entre Levana et Prorsa. elle diffère de cette dernière en ce que la bande blanche dés supérieures est teintée de fauve. La bande des infé- rieures est fauve aussi et presque toujours divisée en deux, près du bord abdominal. Dessous participant de Levana et de Prorsa. — 161 — Elle est assez rare dans la nature, mais on l’obtient souvent en élevant une certaine quantité de chenilles trouvées en septembre et en tenant les chrysalides à une chaleur artificielle pendant l'hiver. Des expériences réitérées ont démontré que ce Lépi- doptère et les deux suivants ne sont qu’une seule et même espèce dont la diférence est produite par l’é- poque de leur éclosion. Ainsi les chenilles qu’on trouve en juin éclosent en juillet et août et donnent la Prorsa et celles trouvées en automne passent l'hiver et produi- sent la Levana. (Guénée). EG£A, Cramer, Triangulum, Fab. L. Album. God. Bdv. (pl. 10, fig. 1.) Commune dans le midi de la France, département du Var, environs de Montpellier etc., dans les jardins et le long des haies en juin et septembre. C. ALBUM. L. God. 39 ». Ailes dentées et fortement anguleuses, d’un fauve vif, avec une bordure anté-marginale d’un brun roux, surmontée de taches plus claires que le fond. Su- périeures avec des taches noires, dont celle du bout de la cellule, large et rectangulaire. Inférieures ayant deux taches sur le disque et une autre costale, ordi- nairement plus grande. Dessous très-variable, jaune brun, quelquefois presque noir, marbré de brun foncé et de verdâtre. Inférieures ayant au bout de la cellule un signe blanc, brillant, figurant un C. . semblable. | Chenille en mai, juin, juillet, sur l’orme, ou elle vit — 162 — solitaire nous l'avons aussi trouvée sur le prunellier et le groseiller. Commun dans toute la France, dans les bois, les routes, les jardins, en juillet et septembre. PozycHLoros. L. God. (pl. 10, fig 3). Cette espèce est assez commune dans T. la France aux abords des bois, sur les routes et promenades plantées d’ormes et souvent aussi dans les bois, en juil- let, août et septembre. La chenille vit en petite société sur l’orme et quel- ques autres arbres, nous l'avons prise sauvent sur l’ÀA- lisier. Elle se trouve en juin et août. AB. Testudo, Esp. Cette ab. tout à fait accidentelle diffère de Polychlo- ras en ce que les deuxième et troisième taches noires costales sont réunies en une seule grande tache noire ; il n'existe sur le disque que deux points noirs presque réunis et formant une espèce de bande parrallèle au bord interne, ailes inférieures avec le fond entière- ment d’un brun noir, et une seule bande fauve sépa- rée par les nervures. Dessous plus foncé et sans point blanc central. (Guénée). XANTHOMELAS, S. V. Dup, Ressemble beaucoup à Polychloros, mais s’en distin- gue par les caractères suivants. 1° Ses ailes sont plus anguleuses ; 2° la couleur fauve est ordinairement plus vive; la tache en forme de bande transverse placée près du sommet des ailes supé- — 105 — _rieures est séparée de la bordure par du blanc pur ou du blanc un peu jaunâtre, 3° la tache noire placée à l’extré- mité du bord interne, près de la bordure, est presqu'en- tièrement effacée, 4° la bordure terminale des quatre ailes est plus large et plus noire, et sur les inférieures elle n’est pas séparée de la couleur du fond par une ligne jaune, 9° les lunules marginales sont plutôt vio- lettes que bleues (Bdv. icones). © plus grande et un peu moins anguleuse. Chenille en société en juin et juillet sur différentes espèces de saules. Celte espèce assez commune en Hongrie et en Au- triche n’a encore été trouvée en France que sur les bords du Rhin; M. Barth de Strasbourg en a pris quel- ques individus dans cette localité et nous 6 avons vu plusieurs dans les collections de cette ville de la même provenance, elle est rare. On la trouve en juillet. UrTiCÆ L. God. 4m. Ailes d’un fauve vif, avec une bordure brunâtre, coupée d’une ligne noire, et surmontée d’une bande noire ornée de lunules bleues. Supérieures avec six taches noires, dont trois costales, grandes, séparées par des éclaircies jaunes et suivies à l’angle apical par une tache blanche, les trois autres discoïdales, l’inférieure plus grosse éclairée extérieurement de jaune; les deux autres plus petites et arrondies. Inférieures angu- leuses vers la moitié du bord externe et la base noire. © un peu plus grande et les éclaircies jaunes plus larges. e — 164 — Chenille depuis mai jusqu’à septembre sur l’ortie dioique. Commune dans T. la F. pendant toute la belle sai- son, dans les champs, les jardins, les bords des che- mins, etc. 10, L. God. (pl. 11, fig. 3.) Cette belle espèce est commune dans les bois, les jardins, les champs de luzerne, en mai, juillet et sep- tembre; elle est facile à prendre, car elle se pose vo- lontiers sur les fleurs, et même sur les routes. Elle passe l'hiver ainsi que la suivante et vole dès les pre- miers beaux jours. Chenille, en société sur l’ortie dioïque en juin et août. AB. loides, Och. Ne diffère d’'Io, que par une taille moitié plus petite. | ANTIOPA, L. God. (pl. 11, fig. 2.) Elle est commune mais difficile à prendre, car elle vole avec rapidité et est assez farouche. Les individus qui ont passé l'hiver volent dès les premiers beaux jours, mais leur bordure jaune a passé au blanc et le fond a perdu son éslat velouté. Dans les bois et sur les routes en juillet et septembre. © semblable. Chenille en société en juin et août sur les saules, les peupliers et les bouleaux, au haut des branches, ATALANTA, L. God. (pl. 11, fig. 1) Très-commune dans T.I. F., dans le$ bois et les — 165 —- ’ . champs et se pose très-souvent sur le tronc des arbres cariés. On la trouve pendant toute la belle saison et surtout en automne. Chenille, vit solitaire sur l’ortie dioïque et l’ortie grièche, dont elle roule les feuilles pour s’envelopper, en juillet, août et septembre. CarDUI, L. God. (pl. 10, fig. 2.) Très-commune partout, en mai, juillet et septembre, dans les champs et les lieux incultes où croissent les chardons qui servent de nourriture à la chenille ; celle-ci se tient à l’embranchement des tiges enveloppée dans un réseau, et ronge le parenchyme des feuilles qu’elle peut atteindre en sortant à moitié de cet abri, on la trouve assez communément certaines années tandis qu’elle est rare dans d’autres, en juin et août. Nous l'avons trouvée une année sur la vipérine (Echium vulyare). Genre MELITÆA, Fab. Chenilles garnies d’épines courtes, finement rameu- ses, d’égale longueur. Chrysalides peu anguleuses, mu- nies de boutons peu saillants sur le dos. Ins. parf. Tête plus étroite que le corselet; antennes assez lon- gues, terminées brusquement par une massue pyri- forme. Palpes très-velus, le dernier article ponctué ;. abdomen à peu près de la couleur des ailes inférieures. Ailes entières ou à peine denticulées, n’effrant jamais de taches d’argent. La couleur des Melitées est Le noirâtre et le fauve, dis- 166 — posés de manière que les ailes présentent sur leur sur- face de petites taches en échiquier qui ont fait donner à ces lépidoptères le nom de Damiers. CynTHia, S. V. Dup. (pl. 12, C' fig. 1; © fig. 2.) Habite les hautes montagnes, Basses-Alpes, Larche; montagne de Malmorte, Barcelonnette, Dauphiné, Lau- taret, etc., pas très-rare. © très-différente du mâle, le dessus des ailes est brun noirâtre, entrecoupé de bandes et de taches d’un blanc plus ou moins mélangé de brun, le dessous ne diffère du màle que par le ton un peu plus enfumé. Elle se trouve en juillet et août. Chenille en juin sur le plantain lancéole. MATURNA, L. Dup. (pl. 19, fig. 4.) Cette espèce n’est pas très-répandue en France, voici à notre connaissance les différentes localités où elle a été prise. Forêts de Bondy, de Montmorency, de Villers- Cotterets, environs d'Epernay, département du Loiret, dans les bois touffus, en juin. Chenille en mai sur la scabieuse succise, les différen- tes espèces de plantain et dit-on sur le tremble et le frêne (Bellier . Arremis, S. V. God: 35 », Ailes d’un fauve roügeâtre, avec une bande dé taches jaunâtres et transverses; et ayant en outre quel- ques autres taches de cette couleur sur le disque. Supé- rieures traversées par sept ou huit lignes noirâtres, dont les plus rapprochées de la base légèrement denti- mm 107 — eulées. Inférieures dépourvues de ces dernières, offrent la continuation des lignes postérieures des premières ailes et une ligne courbe formée de six points noirs. Dessous des supérieures d’un fauve plus clair que le dessus, avec le sommet et une partie du bord externe jaunâtre. Dessous des inférieures d’un fauve roussâtre pâle avec trois bandes d’un jaune clair bordées de noir, l’antérieure maculaire, la médiane plus étroite et la terminale traversée d’une petite ligne noire. Entre ces deux bandes une série de points noirs cerclés de jaune. © semblable mais plus grande et à ailes plus arrondies. Chenille sur la scabieuse succise, vit en société dans le jeune âge, en avril, juillet et septembre. Très-commune partout, dans les bois en mai et en août. Var. Mérope, de Prunner. Dup. Plus petite, toutes les taches d’un jaune plus pâle, généralement plus chargée de noir surtout aux in- férieures qui n’offrent souvent que quelques petites ta- ches jaunes. Basses-Alpes, environs de Larche et de Barcelon- nette, Pyrénées-Orientales, Le Vernet, en juillet etaoût. Il est bien constaté maintenant que cette mélitée n’est qu'une var. alpine d’Artemis. M. Bellier de la Chawvi- gnerie en à élevé la chenille qui ne diffère en rien de celle d’Artémis, elle vit en juin sur la Primula viscosa. Var. Provincialis, Bdv. Beaucoup plus grande qu’Artemis surtout les femel- —— 168 — les ; d’un fauve plus vif, avec les taches anté-marginales très-claires chez la ©. * Provence, environs d'Hyères en mai, assez com- mune. Cinxia, L. God. 35 », Ailes légèrement dentées, d’un fauve terne, ré- ticulées de noir; inférieures un peu aigues à l’angle anal et ayant le deuxième rang de taches fauves orné d’une série de points noirs. Dessous des supérieures avec l’extrémité d’un blanc jaunâtre et quelques points noirs. Dessous des inférieures avec cinq bandes maculaires transverses, dont la 2°et la 4 d’un fauve roussâtre, les trois autres d’un jaune pâle. Toutes ces bandes liserées de noir. © semblable mais plus grande. Chenille en avril, août et septembre, sur le plantain, la jacée et la piloselle. Dans son jeune âge elle vit en société et passe l’hiver sous une tente soyeuse. C’est la plus facile à trouver des chenilles de Mélitées. Très-commune dans les bois en mai juin et août. Elle varie assez pour l'intensité des bandes noires, ainsi que pour la taille quelques femelles atteignent 45", PHOBBE, S. V. God. 40 ». Aïles d’un fauve jaunâtre, variées de taches d’un fauve roux et reticulées de noir; supérieures si- nuées au bord, marginal, inférieures dentées avec le bord terminal brun surmonté d’une série de taches jau- nâtres lunulées,et suivie d’une autre série de taches d’un — 169 — fauve roux, arrondies. Dessous des inférieures d’un jaune clair avec des points noirs à la base et deux bandesliserées de noir dont l’intérieure fauve, très-irré- gulière, la postérieure d’un jaune plus foncé que le fond et marquée de grosses taches rousses, rondes ; bord terminal longé par un léger filet noir, souvent nul, surmonté d’une série d’arcs de la même cou- leur. © beaucoup plus grande et plus arrondie. Chenille en mai et septembre sur la jacée (Centau- rea jacea). Dans T. la F. mais plus commune dans le midi et assez localisée. Hyères en mai, B.-Alpes, Auvergne, environs de Paris, forêts de Sénart et de Fontainebleau en juin et juillet. Cette mélitée varie beaucoup pour la couleur du fond ainsi que pour l'intensité et la largeur des lignes noires. Dinyma, Esp, God. (pl. 12, fig. 3.) Assez commune dans le midi, dans lecentre et l’est de la France, Hyères en mai, B.-Alpes, Vosges, Alsace, Auvergne, département de l'Aube, Eure-et-Loir, en juin, juillet et aout. Les femelles varient beaucoup pour la taille et la couleur qui est souvent très-rembrunie chez les individus alpins, nous en figurons plusieurs. Chenille en mai et juin selon les localités sur les plan- tains, la linaire vulgaire, etc. DEIONE. Hb. Dup. (pl. 43, fig. 5.) 38%, Cette espèce est loujours rare, elle habite [a 10 sum 10 me» i‘rance méridionale et les Pyrénées-Orientales, la che- nille selon M. Bellier vit sur la Linaria Monspeliensis ? ATHALIA, Esp. God. 38%. Ailes légèrement dentées, arrondies d’un brun noir avec de nombreuses taches d’un fauve assez vif, uniforme, disposées par bandes très-apparentes et plus ou moins larges sur les quatre ailes. Dessous des infé- rieures d’un jaune pâle avec deux bandes fauves bor- dées de noir, la supérieure large, se réunissant à une troisième à la base, l’inférieure étroite, marquée de lu- nules plus foncées, excepté près de la côte. Frange pré- cédée d’une ligne sinuée un peu plus foncée que le fond entre deux filets noirs. Palpes noirs en dessus. ® semblable. Chenille en mai et septembre sur le Melampyre des bois, et le plantain. Cette espèce est très-commune dans tous les bois en juin et août, et varie beaucoup pour l'intensité de la couleur où l’on voit dominer le noir ou le fauve. AB. Pyronua. Hb. Cette ab. tout à fait accidentelle, se rencontre avec le type, mais assez rarement, on trouve souvent des in- dividus qui s’en rapprochent plus ou moins ; nous l'a- vons prise à Lardy et au bois de Boulogne. Nous de- vons aussi mentionner des individus pris à Lardy dont la taille ne dépasse pas 30., ils se rapprochent beau- coup de la, var. nommée Brifomartis par les Alle- mands. — 171 — Dicrynna, Esp. God. 38" Ailes un peu dentées d'un brun noir, avec des taches disposées par bandes fauves, étroites sur les su périeures, très-petites et plus blanchâtres sur les infé- rieures, dessous des supérieures d’ün fauve bruhâtre, avec quelques taches noires et le sommet jaune. Dessous des inférieures d’un fauve plus ou moins roussâtre, avec une rangée postérieure de lunules jaunâtres, plus grandes sur les inférieures, le disque des supérieures offre une ligne transverse de taches noires, avec quel- ques traits de cette même couleur. Les inférieures sont traversées dans leur milieu par une double bande de taches blanches et jaunâtres ; la base est marquéé de quatre de ces taches ; entre celles-ci et la bande précitée est une autre tache bordée de noir. Il ya en outre une ligne postérieure de cinq points noirs surmontés de che- vrons de même couleur. © plus arrondie et moins obscure en dessus. Chenille en mai sur la Véronique agreste. Moins repandue qu’Athalir,environs de Paris, Bondy, Ozouer, Compiégne, Basses-Alpes, Auvergne, Vosges, Pyrénées-Orientales. PARTHENIE, Borkhausen. 35. Plus petite qu’Athalia à laquelle elle ressemble beaucoup. Les lignes noires qui traversent les quatre ailes sont plus étroites, et la ligne médiane des supé- rieures formée le plus souvent de taches arrondies et détachées, palpes jaunes en dessus, le dessous ne diffère en rien d’Athalie. — 172 — Chenille en mai sur le plantain. Assez commune dans presque toute la France, Fon- tainebleau, Vernon, Rouen, Basses-Alpes, Auvergne, Vosges, etc. Les individus des B.-Alpes, sont plus ternes, plus blanchâtres avec les lignes noires, mieux marquées, mais interrompues. Les inférieures souvent largement noires à la base, en juillet. PARTHENOIDES, Kef. De la taille de Parthenie mais plus pàle, plus terne» avec les lignes noires mieux marquées, moins inter- rompues, les inférieures plus largement noirâtres à la base. © semblable. Basses-Alpes, Lozère en juillet. Celte espèce n’est peut-être qu’une var. alpine de Parthenie, c'est ce que la découverte de sa chenille nous apprendra. Genre ARGYNNIS, Fab. Chenilles garnies d’épines plus ou moins longues ; celles du premier anneau ordinairement plus longues que les autres. Chrysalides anguleuses ornées de taches d’or ou d’argent, et garnies de deux rangées de pointes dorsales. Ins. parf. Tête grosse, au moins aussi large que le corselet ; antennes assez longues, terminées brusque- ment par un bouton court aplati en dessous; palpes très-velus, un peu écartés, le premier article grêle, nu — 173 — L1 à son extrémité et pointu; abdomen plus court que les ailes inférieures ; ailes sinuées ou denticulées, Le fond de la couleur des argynnis est le jaune fauve avec des taches noires, leur dessous offrant souvent des taches nacrées. (Bäv. Icones). APHIRAPE, Hb. God. 40". Ailes d’un fauve terne, avec la base, les ner- vures et de petits points et traits noirs, dont ceux de la série anté-marginale contigus. Dessous des supérieures d’un fauve clair, avec le sommet jaune, dessous des inférieures d’un jaune citron ondé de roux vers le bord marginal, avec deux bandes dGiscoïdales fauves, dont l’antérieure peu sinuée, et une série marginale de che- vrons noirs étroits, contigus et surmontés chacun d’un point jaune cerclé de noir. (Guénée). ? plus grande, plus pâle et plus sablée de noir en dessus. Chenille en mai ? La patrie decette espèce est le nord de l'Europe, mais nous en avons vu plusieurs individus dans la collection de M. Kroëner à Strasbourg qui ont été pris dans les Vosges. On indique aussi le département de l'Isère mais nous n'en avons jamais vu de cette localité. SELENE, S. V. God. 38". Ailes d’un fauve un peu terne, avec la base un peu noirâtre et des taches noires dont les anté-termi- nales contiguës. Dessous des supérieures avec le som- met marqué de jaune et de ferrugineux. Dessous des in- férieures ferrugineux avec trois bandes nacrées, la pos- 10 — 174 — térieure But de chevrons noirs, la médiane interrompue vers le milieu, la troisième rapprochée de la base et formée de trois taches, séparées, entre elles par deux taches d’un jaune clair ; à la base, trois autres taches plus petites et dont la plus rapprochée du bord interne est faiblement nacrée. © semblable, un peu plus grande et plus terne. Chenille en avril et septembre sur la violette. Généralement moins répandue que Euphrosine, elle se trouve néanmoins dans toute la France, dans les bois et les vallons en mai, août et septembre. EUPHROSINE, L. God. 40%. Aïles d'un fauve moins vif que chez la précé- dente avec la base et des taches noires dont les anté- terminales presque toujours isolées. Dessous des infé- rieures n'offrant qu’une seule bande de taches nacrées longeant le bord postérieur, ces taches non surmontées de chevrons noirs. Deux taches nacrées, l’une au centre, l’autre près de la base. © plus grande, plus arrondie avec la base ordinaire- ment plus noire. Chenille en juin et septembre sur la violette. T. la F., commune dans les clairières des bois en mai, juillet et août. PALES, S. V. God. (pl. 13, fig. 3.) Cette espèce n’est pas rare en juilletet août, dans les Alpes et les Pyrénées ; elle habite à une grande élévation et n’est pas difficile à prendre car elle se pose volontiers sur les fleurs. | — 175 — Chenille en mai sur la Viola montana. Var. /sis, Hb. Dup. Plus grande, ailes plus entières, plus arrondies, et d’un fauve plus vif. Dessous des inférieures moins chargé de rouge; série de points anté-terminaux sou- vent peu distincte. © plus pâle, plus grande, se trouve dans mêmes lo- calités que Pales, mais est plus abondamment répan- due dans les Basses-Alpes que ce dernier. “ AB. © Napæa, Hb. Quelques auteurs ont décrit le « de cette ab., mais nous n’avons jamais vu que des femelles ; celles-ci sont généralement plus grandes qu’Isis,les taches sont plus grosses, et les ailes sont glacées de noir violâtre. Dessous des inférieures d’un jaune verdätre peu mar- qué de rouge et avec les taches nacrées plus ou moins oblitérées, plus rare et avec le type. Var. Arsilache, Esp. Ailes plus larges et plus arrondies que Pales, supé- rieures moins aigues au sommet, coude des inférieures peu sensible; taches noires plus grosses surtout sur le disque. Dessous des inférieures semblable jusqu’à la bande transverse qui est plus régulière, moins coudée au milieu, le reste de l'aile est plus saupoudré de rouge; la bande d’un blanc violâtre y est bien plus dis- tincte ; les points formant une série bien continue, sont souvent pupillés, et Ja tache jaune du cinquième espace internervural est toujours moins nette, plus — 176 — rétrécie et souvent tout à fait nulle. (Guénée et Vill.) Cette var. ne se trouve pas ordinairement en France, mais nous la signalons, parce qu’on nous assure qu'elle a été prise dans les Vosges à Orhey. Dia, L. God. 34%. Ailes ayant un peu la coupe de celles de Pales, fauves avec la base plus ou moins noirâtre et des taches noires assez grosses, celles du disque et de la base ordinairement contigües. Dessous des supérieures fauve plus clair, avec le bord terminal entrecoupé deŸjaune et de ferrugineux. Dessous des inférieures d’un ferru- gineux violâtre, varié de jaune, avec deux bandes de taches nacrées, l’une au bord postérieur, l’autre mé- diane et décrivant un cercle. Entre ces deux bandes est une ligne transverse d’un violet blanchâtre, longée extérieurement d’une autre ligne formée de six taches oculaires ferrugineuses dont les 2e et 3° à partir de l’angle anal offrent seules une prunelle jaunûtre. © Semblable. Chenille en juillet et septembre sur différentes espèces de violettes. T. la F., commune dans les clairières des bois secs en mai et août. AMATHUSIA, Esp. God. (pl. 12, fig. 6.) Cette espèce n’est pas très-répandue en France; elle habite les prairies humides des montagnes, on la trouve en juillet et août dans les Basses-Alpes, au Godessart; dans l'Isère, à la Grande-Chartrerse et à la Chartreuse de Premolies. — 171 — Chenille, fin de mai sur le Polygonum Bistorta. DAPHNE, S. V. God. b5®, Ailes dentées, arrondies, d’un fauve vif, avec des taches noires assez grosses, dessous des supérieures plus clair avec le sommet jaunâtre. Dessous des infé- rieures ayant la base d’un jaune clair, avec deux lignes médianes rousses dont l’intérieure ombrée supérieure- ment de roux. Le reste de l’aile est varié de violet, de jaune et de roux, fondus ensemble et chatoyants avec une série d’ycux ferrugineux à prunelle verdâtre. Q Semblable, mais plus grande. Chenille, en mai sur le framboisier commun. Elle n’est pas rare dans les montagnes du midi et de l’est de la France, en juin et juillet; Vosges, Colmar, Ribauvillé, Isère, Chartrense de Premolles, Auvergne, Mont-Dore, Var, Basses-Alpes, Lozère, etc. INo, Esp. God. Ne diffère de Daphne que par une taille toujours plus petite ne dépassant pas 40". © Semblable, mais plus grande. Chenille, en mai sur l’ortie et aussi sur le fram- boisier. Elle est commune dans le nord et l’est de la France ; Compiègne, forêt de Mormale, Vosges, Auvergne, en juin et juillet. Hecare, S. V. God. (pl. 12, fig. 5.) Midi de la France, en juin. Département du Var, pas très-commune. — 178 — Cette espèce se distingue de ses congénères par sa double rangée de points noirs. LATHONIA, L. God. 36%. Ailes d’un fauve un peu terne, supérieures. ayant l’angle apical saillant, arrondi, inférieures for- mant un coude au milieu du bord marginal ; les quatre ailes avec la base et le bord interne largement verdâtre et beaucoup de taches arrondies, noires. Dessous des supérieures avec quelques petites taches nacrées à l'angle apical ; dessous des inférieures d’un fauve clair nuancé de ferrugineux, avec plusieurs taches nacrées dont cinq très-grandes sur le disque, et un rang anté- marginal de sept taches également assez grandes, sur- montées d’une bande ferrugineuse, ornée d’yeux à prunelle argentée. | | © Plus grande et semblable. Chenille, en mai et juillet, sur la violette et la pensée. Très-commune dans toute la France, dans les bois, les chemins ver's, en mai, août et septembre. AB. Valdensis, Esp. “4 Nous n’avons jamais vu cette ab. purement acci- dentelle. Les taches nacrées du dessous des inférieures sont réunies en forme de bandes, et les taches noires du dessous des supérieures sont plus grosses et absor- bent la couleur du fond (Guénée). AGLAJA, L. God. 58". Ailes un peu dentées, d’un beau fauve, avecla range jaunâtre ét beaucoup de taches noires; supé- — 119 rieures avec les nervures noires renflées sur le disque, inférieures avec une rangée discoïdale de cinq points dont celui du milieu plus petit. Dessous des inférieures d’un jaune d’ocre pâle, avec beaucoup de taches ar- _gentées, ombrées de vert. … © Plus grande, plus arrondie, avec la base des quatre ailes plus largement teintée de noir verdâtre, et les nervures non renflées aux supérieures. _Chenille, en juin sur la violette (viola canina). Commune dans toute la F., dans les clairières des bois; elle se pose volontiers sur les fleurs des ronces, en juillet. NIOBE, L. God. (pl. 13 fig. 2.) Ne est pas rare dans les contrées montagneuses de Pest et du midi de la France, en juillet et août; Basses- Alpes, Mont-Cenis Auvergne, Vosges, etc. Chenille, en mai sur la violette odorante; elle varie beaucoup pour l'intensité de la couleur du fond ; quel- ques femelles sont presque entièrement saupoudrées de noir. AB. Eris, Meigen, Ne diffère du type que par l’absence de taches na- crées sur le dessous des ailes inférieures, mêmes loca- lités. Aussi commune que les individus à taches na- crées dans certaines localités, souvent plus commune. ADIPPE, S. V. God. 58". Ailes légèrement dentées, d’un fauve vif, avec beaucoup de taches noires et la frange jaune, Supé- rieures ayant les 2° et 3° nervures inférieures très- — 180 — renflées au milieu. Inférieures avec une rangée dis- coïdale de cinq points noirs dont l’intérieur plus petit que le suivant. Dessous des inférieures d’un ‘fauve pâle avec beaucoup de taches argentées, dont plusieurs groupées près de la base, et les autres formant deux lignes transverses postérieures, renfermant une série de taches oculaires ferrugineuses. © Plus pâle et n’ayant pas les nervures renflées aux supérieures. Chenille, en juin sur différentes espèces de violettes. Commune dans les grands bois de toute la France, en juillet; elle affectionne beaucoup les fleurs de ronce et n’est pas difficile à prendre. AB. Cleodoxa, Och. Diffère Ad’dippe en ce que les taches argentées du dessous ont complétement disparu et sont remplacées par du jaune clair, excepté la prunelle des yeux ferru- gineux, où la couleur nacrée persiste toujours. Avec Adippe, mais moins commune, sans être rare. PariA, L. God. (pl. 13, fig. 1.) 65". Ailes supérieures ayant l’angle apical saillant et arrondi; inférieures dentées, les quatre ailes d’un fauve vif, traversées par quatre rangées de taches noires, la première à partir de la base, anguleuse et composé de taches irrégulières, les deux suivantes parallèles et formées de taches plus ou moins quadran- gulaires , la quatrième terminale formée de taches triangulaires:; les supérieures ont en outre les quatre dernières nervures noirês et très-renflées. Dessous des — 181 — supérieures ayant l'angle apical glacé de vert. Dessous des inférieures totalement glacé de vert avec quatre bandes argentées transverses, et un double rang mar- ginal de gros points verts. © Plus arrondie, d’un fauve plus ou moins mélangé de vert en dessus, avec les taches noires plus grandes, nervures des supérieures non renflées. Chenille en mai sur la violette de chien (Viola ca- nina). Très-commune dans les grands bois de T. la F. sur les fleurs de ronce et de chardon, en juillet. AB. ? Valesina Esp. Diffère de Paphia par une teinte générale d’un noir verdâtre et par deux taches blanchâtres vers la côte des supérieures, dessous de celles-ci blanchâtre. Dessous des inférieures d’un vert plus foncé que la ? de Pa- phia. .Mêmes localités que Paphia, mais moins répandue et généralement assez rare. Se prend assez souvent à Fon- tainebleau et à Saint-Germain. Paphia offre aussi quelquefois des individus herma- phrodites et M. Fallou en a pris un récemment, très- remarquable, dans la forêt de Fontainebleau. Nous figurerons aussi une aberration accidentelle très-curieuse, prise dans la même localité. PANDORA. s. v. Cynara, God. (pl. 13, fig. 1.) Cette belle argynne n’est pas rare dans le sud et l’ouest de la France. Elle vole avec rapidité, et aime à se poser sur les fleurs des chardons, en juin et juillet. 1 — 182 — SATYRIDÆ. Antennes terminées tantôt par un bouton court et pyriforme, tantôt par une massue grêle et presque fu- siforme. Palpes s’élevant notablement au delà du cha- peron, hérissés de poils en avant. Tête petite, yeux tantôt glabres, tantôt pubescens. Corselet peu robuste. Ailes supérieures ayant presque toujours la nervure costale, surtout la médiane, et quelquefois la sous- médiane ou linférieure dilatées et un peu vésiculeuses à leur base. Cellule discoidale des ailes inférieures fermée, Gouttière anale peu prononcée et laissant l’ex- trémité de l’abdomen à découvert lorsque les ailes sont relevées dans le repos. Vol sautillant et peu soutenu. Chenilles atténués postérieurement, et dont le der- nier anneau se termine en queue bifide. Elles sont iantôt lisses, tantôt rugueuses, tantôt pubescentes. Elles vivent toutes exclusivement de graminées. Chry- salides tantôt oblongues et un peu anguleuses, avec la tête en croissant ou bifide, et deux rangées de petits tubercules sur le dos, tantôt courtes et arrondies, et avec la tête obtuse et le dos uni, toutes sans taches métalliques (Dup. Cal). Genre ARGE, Bdv. Antennes presque aussi longues que le corps, dont la tige, assez forte, se forme insensiblement à partir du milieu de sa longueur en une massue presque fusi- — JD = forme. Palpes grèles, écartés, garnis de longs poils rai des et peu fournis; le dernier article bien distinct, pointu et presque nu. Yeux glabres. Aïles arrondies, faiblement dentées. Nervure costale des ailes supérieu- res, seule, faiblement dilatée à sa base, tant en dessus qu’en dessous. Fond des ailes blanc avec des bandes et des taches noires. Chenilles pubescentes, avec des raies longitudinales, le corps peu allongé et la tête globuleuse. Chrysalides courtes, arrondies, ventrues, non suspendues, reposant à nu sur la terre. GALATHEA. L, God. 47%, Ailes blanches, avec des taches noires et la base de la même couleur entourant le commencement de la cellule qui est blanche, tache annulaire (1) n’étant ja- mais arrondie ni évidée au milieu. Un point noir au sommet des supérieures souvent confus en dessus et parfois ocellé en dessous. Bordure noire des inférieu - res bien marquée, nettement coupée supérieurement et renfermant des yeux peu visibles en dessus, très-vi- sibles, mais peu épais en dessous. Bande médiane du dessous des inférieures interrompue au milieu. © plus grande, et ayant le dessous des inférieures et la côte des supérieures lavés de jaune d’ocre rous- sâtre (Guénée). (1) M. Lefebvre a donné le nom de tache annulaire à cellè qui est à l'extrémité de la cellule des supérieures et qui s’appu'e sur une autre tache souvent carrée. L'ensemble de ces deux taches est, pour M, Guenée, la tache discoïdale. = 18 — Chenille en avril et mai sur les graminées. Très-commun dans tous les bois secs et herbüs, én juin et juillet. Var Procida Herbst. Un peu plus grand que Galathea. Le noir y domine davantage et absorbe souvent en dessus les taches blanches, anti-marginales. Commun en Provence où il remplace le type. AB. Galene, Och. Diffère de Galathea en ce que la bande anté-margi- pale du dessous des inférieures est maculaire et sans yeux. A8. ? Leucomelas, Esp. Dup. Le dessous des inférieures de celte aberration est jaunâtre ou d’un rouge ochracé, et les dessins y ont presque entièrement disparu, surtout les yeux. Se trouve ça et là avec Galathea mais assez rarement, nous l'avons pris à Lardy et à Bondy. LacHesis Hb. God. 55", Ailes blanches, avec la base légèrement grisà- tre et sans taches. Côte des supérieures un peu grisâtre dans les deux sexes. Tache discoïdale des supérieures nettement marquée et figurant grossièrement une boule appuyée sur l'extrémité d’un rectangle assez long. Des- sous des inférieures avec des dessins gris formant une bande médiane interrompue au milieu, et cinq yeux anté-terminaux pupillés de bleu pâle. — 185 — © plus grande, plus grise à la base au-dessous de la cellule et ayant le dessous des inférieures lavé de jaune d’ocre. Assez commun dans le sud-ouest de la France, en- virons de Nimes et de Montpellier, en mai et juin. Var. À. Canigulensis. Plus petit que le type, tantôt d’un blanc pur, tantôt d’un blanc jaunâtre avec les taches noires plus épais- ses; la base et la côte sont aussi plus saupoudrées de noirälre. Pyr. Or. (le Veraet), juin et juillet. CLoTrHO, Hb. Var Cleanthe, Bd. Dup. (pl 14, fig. 1). L'arge Clotho n'existe pas en France, elle y est re- présentée pour la var. que nous figurons ici et qui dif- fère de Clotho par une taille plus petite, les ailes plus chargées de noir et plus couvertes de poils. Elle n’a encore été trouvée à notre connaissance que dans les Basses-Alpes, environs de Digne, montagne de Lure, Lozère, environs de Florac. Pas rare. PSYCHE, Hb. God. (pl. 14, fig. 2). Cette espèce est assez commune dans les environs de Montpellier et d'Hyères sur les collines arides et dans les garrigues ; son vol est assez rapide, et elle u’est pas facile à prendre si ce n’est le matin. En mai et juin. Ab. 1xora, Bdv. Plus noire au bord terminal des supérieures et sans . yeux tant en dessus qu’en dessous. — 186 — Mèmes localités que Psyche; assez rare. Genre EREBIA, Bdv. Antennes de longueur variable, terminées par une massue ovale, oblongue, très-distincte de la tige et très-aplatie. Palpes écartés, couverts de poils serrés, fins, soyeux ; le dernier article peu distinct, à peu près aussi velu que les autres. Tête un peu moins large que le corselet, et entièrement unie avec lui. Yeux glabres. Ailes arrondies, plus ou moins velues à leur base, les nervures des ailes supérieures sans dilatation sensible à leur origine ; quelquefois la costale un peu plus sail- lante que les autres, surtout en dessous. Ailes d’un brun noirâtre, presque toujours traversées près du bord terminal, par une large bande d’un roux ferru- gineux, chargée de gros points noirs pupillés de blanc. (Dup. Cat), Chenilles et chrysalides encore peu connues. Les Erebia habitent exclusixement les montagnes alpines et les régions montueuses du centre dela France. Elles deviennent d'autant plus nombreuses que le pays s'élève davantage. EPIPHRON. Knoch. Cette espèce habite les montagnes du nord de l’Alle- magne ; et si nous la mentionnons ici, c’est que nous avons pris sur les hauts sommets des Vosges, avec la var. Cassiope, des individus qui ne diffèrent en rien de ceux que nous possédons du nord de l’Alle- magne, — 187 — Elle diffère de Cassiope par une taille généralement plus grande, par les points noirs plus gros, mieux alignés, souvent pupillés de blanc, presque toujours chez les femelles. Vosges, Chaume de Tanet, le Brézouard en juillet. Var. Cassiope, Fab. God. 33m, Ailes d'un brun noir, supérieures avec une bande ferrugineuse divisée par les nervures, ornée de trois à quatre points noirs, non pupillés. Inférieures avec une | rangée de taches plus petites, arrondies, ornées aussi chacune d’un point noir, non pupillé. Dessous des su- périeures avec la bande ferrugineuse et les points noirs du dessus. Dessous des inférieures d’un brun noir avec la base plus foncée jusqu'au delà du milieu et les points du dessus, plus petits, rarement cerclés de fer- rugineux. © plus pâle, avec les points noirs plus apparents, le dessous des supérieures roussâtre, et celui des infé- rieures brun cendré. Alpes, Pyrénées, Auvergne, Vosges, commun au Val- tin et sur le Brézouard en juillet. Les individus des Vosges sont plus noirs, la bande ferrugineuse plus vive et les points noirs mieux marqués que ceux des Alpes et de l'Auvergne. Var. Nelamus, Bdv. Diffère de Cassiope en ce que les points noirs sonten totalité ou en partie effacés. Avec le type mais plus rare. — 188 — MELAMPUS, Fuessly. God. (pl. 14, fig. 3). Prairies élevées des Alpes de la France et de la Sa- voie, Mont-Cenis, montagnes du Var, B.-Alpes, Larche, lac de la Madeleine. Pas rare et facile à prendre. En juillet. PHaARTE, Esp. Dup. 37, Un peu plus grand que Melampus, dont il dif- fère en ce que les taches ferrugineuses sont tout à fait dépourvues de points noirs, celles des supérieures plus rectangulaires, celles des inférieures un peu ovales, l’anale plus petite et souvent nulle. Il a les mêmes mœurs que Melampus et se trouve à la même époque et aux mêmes localités. MNESTRA Esp. Dup. 34%, Ailes d’un brun noir, arrondies; supérieures avec une bande ferrugineuse fondue sur le disque, di- visée par les nervures en taches rectangulaires, la 2° et la 3° souvent marquées chacune d’un très-petit point noir, Inférieures avec une bande semblable, plus courte, et sans points noirs. Dessous des supérieures avec le disque ferrugineux, la côte, et une bande marginale, d'un brun roussâtre. Dessous des inférieures du même brur avec une bande anté-terminale peu sensilile. © d’un brun plus clair, avec la bande plus pâle, sou- vent marquée aux supérieures de deux gros points or- dinairement ocellés et quelquefois de trois points sem- blables au dessus des inférieures. Hautes prairies des montagnes de là Savoie, Basses- : — 189 — Alpes, environs de Barcelonnette, département de l1- sère, Villard-Eymonten juillet. Pas très-rare mais dif- ficile à prendre. PyrrHA,S. V. God, 40 ». Ailes brunes avec une bande ferrugineuse, ma- culaire, peu marquée sur les supérieures. Les deux pre- mières taches et souvent la quatrième, marquées d’un point noir. Inférieures avec de petites taches rondes souvent marquées chacune d’un point noir. Dessous d’un brun roux avec les mêmes bundes, plus claires mieux marquées et moins maculaires, celle des infé- rieures s’arrêlant à l'extrémité de la cellule discoïdale. © plus päle avec le dessous des inférieures d’un brun jaunâtre et la bande d’un jaune d’ocre, moins interrompue et s’étendant jusqu’auprès de l’augle anal. Assez commun dans les Alpes et les Pyrénées, dépar- tement de l'Isère, Grande - Chartreuse , Auvergne, Mout-Dore, dans les hautes prairies. Vosges, le HohnetK, en juillet. AB. Cœcilia, Bdv. Diffère de Pyrrha en ce qu’il est entièrement brun en dessus et en dessous sans aucune tache. Mêmes localités, mais surtout en Auvergne où il est plus abondant que le type. CETO, Hub. God. (pl. 14, fig. 4). Cette espèce n’est pas rare dans les B.-Alpes, mon- tagnes de l’Ozglosse et de Malmorte, bords de l’'Ubayette, Dauphiné au Lautaret, Pyrénées, ctc. 12* EE] — 190 — OEME, Esp. Dup. 38», Ailes d’un brun noir; supérieures marquées à l'angle apical d’une double tache ferrugineuse, ornée de deux petits yeux noirs, se répétant en dessous. Infé- rieures ayant en dessustrois ou quatre petites taches ferrugineuses, rondes, ornées chacune d’un petit œil noir pupillé de blanc. Q Un peu plus päle et ayant les yeux mieux marqués, surtout aux inférieures. Dessous plus jau- nâtre avec le disque des supérieures un peu roux. Alpes de la France et de la Savoie, Auvergne en juil- let, peu commun. MEpusA S. V. God. 42 », Ailes d’un brun noir, arrondies, supérieures avec une bande de taches d’un ferrugineux jaunâtre, Les 1"°, 4e et 6° plus petites, souvent nulles. Les deux dernières arrondies et isolées. Les 2°, 3° et 5°, souvent la 6° char- gées chacune d’un œil noir, ceux du sommet rappro= chés. Inférieures ayant trois ou quatre taches anté-ter- minales, fauves, arrondies, ornées chacune d’un œil noir. Dessous d’un brun plus clair avec la répétition des caractères du dessus. Yeux apicaux souvent seuls visibles. 1 © plus grande, d’un brun plus pâle avec les taches plus jaunâtres et les yeux plus grands. Chenille en avril et mai sur le Panic, sanguin. (Pa- nicum sanguinale ). Il n’est pas rare dans les prairies des montagnes de l'Est de la France, on le trouve même souvent dans les ' — 191 — plaines, Vosges, environs d’Epinal et de Colmar, Metz, Nancy, Jura, Pontarlier, département de l’Aube, colli- nes près de Bar-sur-Seine et probablement dans d’au- tres localités, mais nous ne l’avons jamais trouvé plus près de Paris. Mai et juin. PIRENE, Esp. Stygne, Och. God. 42%, Aïles d’un brun plus noir que Medusa, arron- dies, avec une bande ferrugineuse sur les supérieures sinuée extérieurement, dentée intérieurement, ornée de trois yeux noirs à pupille blanche, dont les deux anté- rieurs réunis, et le dernier isolé. Souvent deux autres plus petits, l’un apical l’autre intermédiaire, souvent sans pupille. {nférieures avec une bande maculaire fer- rugineuse, marquée de trois à cinq yeux, dont trois toujours plus visibles, les deux autres souvent nuls. Dessous des supérieurs ne reproduisant jamais que trois yeux, lors même qu’il y en a cinq en dessus. Dessous des inférieures avec une bande anté-marginale un peu plus claire et à peine sensible, avec les yeux du dessus, mais plus petits et ordinairement sans iris ferrugineux. © Plus terne, avec les yeux mieux marqués en dessus et ceux accidentels quelquefois de même gran- deur que les autres. Dessous des inférieures avec la bande plus visible, et le fond saupoudré de gris. Commun dans les montagnes, Pyrénées, Alpes, Basses-Alpes, Vosges, Auvergne, en juillet. Evias, Lefebvre. Dup. 45%. Ailes brunes entières, avec une bande ferru- SU ARE gineuse. Supérieures ayant cette bande plus large au sommet et diminuant sans atteindre le bord interne; marquée de cinq yeux noirs pupillés de blanc dont les 2° et 3° plus gros, contigus; placés un peu oblique- ment, le 4 et le 5° isolés; inférieures avec la bande plus étroite, souvent maculaire et ornée de 4 à 6 yeux. Dessous des supérienres comme le dessus. Dessous des inférieures d’un brun velouté, légèrement strié de blan- châtre avec une bande anté-marginale plus claire, striée de blanc, et les yeux du dessus plus ou moins marqués. Q Plus pâle avec la bande des supérieures plus large, le disque lavé de ferrugineux en dessous et les infé- rieures plus pâles surtout à la base. Assez rare, Pyr.-Or., le Vernet; H.-Pyr., Pic de Bisos, B.-Alpes, Larche, Vosges ? en juillet. MELASs, var. Lefebvrei. Bdv. (pl. 14, fig. 5). H.-Pyr., Pics de Lévis et du midi, hauteurs qui dominent le cirque de G avarni. Pas rare, juillet et août. Cette var. remplace en France le Melas qui n’y a jamais été pris du moins à notre connaissance. ALECTO, Hb. Dup. 49%, Ailes un peu oblongues, d'un brun noir, sans aucune tache, souvent avec une légère teinte ferru- gineuse près de l’angle apical. Quelquefois deux petits yeux apicaux à peine visibles. Dessous des supérieures du même ton que le dessus avec une bande ferrugi- neuse à peine sensible. Dessous des inférieures d’un noir velouté uni. — 193 — © Plus claire, bande fauve plus sensible et se conti- nuant souvent sur les inférieures. Dessous des supé- rieures avec le disque rougeûtre. Dessous des infé- rieures d’un brun terne légèrement sablé de blanchâtre, avec une bande plus claire et peu sensible. Hauts sommets rocailleux des Hautes et B. Alpes, prairies de l’Ozglosse, du Pain de sucre et de la Made- leine, Mont-Cenis, sommets au-dessus du lac, Dau- phiné, sommets du Galibier et du Haut-Richard en juillet. Pas très commun partout. SCIPI0. Bdv. Dup. 44», Ailes brunes, supérieures un peu aigues au som- met, avec une bande ferrugineuse coupée par les ner- vures et marquée à l’angle apical de deux yeux noirs pupillés de blanc, contigus, et souvent d’un troisième et d’un quatrième, plus petits, séparés. Inférieures avec la même bande, mais maculaire et plus étroite, ordinaire- ment sans yeux, quelquefois avec deux ou trois. Des- sous des supérieures ferrugineux avec la côte, une bor- dure brune, et les yeux du dessus. Dessous des infé - rieures d’un brun noir assez uni, avec ou sans yeux. © plus pâle, plus grande, ayant ordinairement quatre yeux aux supérieures et trois aux inférieures. Dessous de celles-ci d’un gris cendré uni quelquefois avec quelques points noirs nou pupillés. Cette espèce est peu répandue, elle n’a été trouvée jusqu’à présent que dans les B.-Alpes; environs de Di- gne et de Barcelonnette, prairies de l’Ozglosse, Larche, Malmorte etc., en juillet. — 194 — EPISTYGNE. Bdv. Ice. Dup. (pl. 15, fig. 1). Cette belle espèce n’est pas très-commune, sans doute à cause des localités restreintes où elle habite. Département du Var et des Basses-Alpes, en mars et juillet. | MANTO, S. V. God. 40®. Aïtes d’un brun terne, un peu oblongues, avec une bande, peu arrêtée, d’un ferrugineux noirâtre ; quatre poiuts noirs non oceilés sur les supérieures et ordinairement trois aux inférieures ; quelques traits noirs dans la cellule. Dessous des inférieures d’un gris brunûtre, avec les lignes basilaire et médiane brunes, sinuées, formant une bande rétrécie au bord abdominal. Massue des antennes ferrugineuse en dessous © plus terne, plus pâle en dessous, avec les lignes des inférieures mieux marquées. Hauts sommets des Alpes et des Pyrénées, auprès des neiges éternelles. Dauphiné, Galibier, haut Richard, B.-Alpes, Lauzanier, pas rare. Var. Sthennyo, de Graslin. Se distingue de Manto par sa couleur plus foncée par ses yeux plus rapprochés du bord de l'aile, surtout aux supérieures ; elle n’a point comme Manto, en dessus et en dessous, une raie brune transversale placée à peu de distance des yeux entre ceux-ci et le corps, ni une seconde raie semblable qui se trouve à peu de distance du bord de l’aile chez la plupart des Manto ; enfin, le milieu du dessous des ailes inférieures de la Sthennyo, — 195 — n'offre qu’un rudiment de raie très-sinueuse, brunâtre, tandis que chez les Manto on en voit une, au même endroit, très-foncée et très-bien écrite, et une seconde moins apparente entre le corps et celle du milieu. (De Graslin, ann. soc. entomol. de France). Hautes-Pyrénées, vallée de Lesponne en juillet. TyNparus, Esp. Dromus, Fab. God. 33 , Ailes d’un brun noir chatoyant en vert, avec une bande ferrugineuse, peu arrêtée, ornée aux supé- rieures de deux yeux apicaux, contigus. Inférieures avec ou sans yeux sur des taches ferrugineuses. Dessous des supérieures brun rouge, avec la côte et le bord d’un gris cendré, les deux yeux du dessus et quelques traits bruns. Dessous des inférieures cendré, avec une large bande médiane, limitée des deux côtés par une ligne denticulée plus foncée ; puis une autre ligne terminale de la même couleur, moins arrêtée. Dessous des an- tennes d’un gris blanc. © avec la bande ferrugineuse plus pâle et les yeux plus gros. Dessous des inférieures d'un gris souvent jaunâtre. Très-commun dans les montagnes et variant beau- coup pour l'intensité de la couleur. Alpes, Pyrénées, Auvergne, etc. en juin et juillet. AB. Cæcodromus, Guénée. Plus petite, plus foncée, ayant à peine quelques traces de la bande ferrugineuse et complètement dé- pourvue d’yeux. Dessous plus foncé. Q semblable (Guénée et Villiers). Mont Talèfre, — 196 — GORGE, Esp. God. 35», Ailes un peu oblongues, d’un brun noir, supé- rieures avec une bande ferrugincuse assez vive, large, continue, traversée par les nervures, mieux arrêtée exté- rieurement qu'intérieurement ; marquée à l’angle api- cal de deux yeux très-petits, rapprochés mais non Con- tigus. Inférieures avec la bande ferrugineuse marquée quelquefois de trois petits yeux. Dessous des supérieu- res ferrugineux avec une bordure brune et les yeux du dessus. Dessous des inférieures d’un brun noir strié de gris, avec trois lignes plus foncées, très-denticulées. La médiane et l’anté-terminale laissant entre elles une bande plus claire. Q plus pâle, ainsi que la bande ferrugineuse des su- périeures. Dessous des inférieures plus jaunâtre, avec les lignes plus visibles. Cette espèce habite les sommets rocailleux des mon- tagnes, elle n’est pas très-commune. Pyrénées, Basses- Alpes, Larche, environs du lac de la Madeleine, hautes prairies du Pain desucre, Isère, Galibier, haut Richare, Mont-Cenis, en juillet et août. A5 Erynnis, Esp. Diffère de Gorge en ce qu’il est dépourvu d’yeux en dessus et en dessous ; mêmes localités. GORGONE, Bdv. 38%. Ailes d’un brun noir plus foncé sur le disque, avec une bande ferrugineuse peu marquée et se con- fondant avec le fond, marquée sur les supérieures de — 197 — trois yeux, dont les deux apicaux contigus, le troisième plus éloigné, quelquefois nul. Inférieures avec trois yeux. Dessous des supérieures ferrugineux, avec la côte, une bordure brune au bord terminal, et les yeux du dessus. Dessous des inférieures d’un brun noi- râtre avec les lignes médiane et anté-terminale faible- ment apparentes, laissant entre elles une bande plus claire et les yeux du dessus. © ailes oblongues, plus claires, bande d’un ferrugi- neux-jauuatre, mieux marquée, ornée de 4 à 5 yeux. Dessous des supérieures ferrugineux, dessous des inférieures gris jaunâtre avec la bande plus claire et nettement marquée. Hautes-Pyrénées en juillet assez commune sur les pelouses esearpées à 2,000 mètres de hauteur. : GOANTE, Esp. God. (pl. 45, fig. 4). Cette belle espèce se distingue facilement de Gorgone, par sa taille plus grande, par la bande ferrugineuse plus vive et mieux limitée, et par le dessin du dessous des inférieures. Elle n’est pas rare dans quelques localités des Alpes, environs de Digne, Larche, Mont-Cenis, en juillet et août. PRONOE, Esp. Arachne, Fab. God. 45 », Ailés entières, d’un brun noir, inférieures avec une bande ferrugineuse, peu marquée, rétrécie infé- rieurement, ornée de trois yeux, dont les deux apicaux contigus et plus grands ; inférieures avec des taches rondes ferrugineuses marquées chacune d’un petit œil. — 198 — Dessous des supérieures avec la bande plus large et marbré de gris rosé à l’angle apical. Dessous des infé- rieures sans yeux, d’un gris rosé, strié de brun avec deux bandes d’un brun rougeûtre; la médiane large et sinueuse, la terminale plus étroit. © plus pâle, plus jaunâtre, avec les yeux apicaux plus grands, le 3° quelquefois suivi d’un 4 plus petit. Dessous des supérieures ferrugineux. Dessous des in- férieures avec les bandes plus claires et non rougeûtres. Assez commun dans les prairies alpines, Pyrénées, Alpes, Mont-Cenis, Dauphiné, Villard-saint-Jean, en août. Var. Pitho, Hb. Bande ferrugineuse des supérieures n’ayant que deux taches à l’angle apical, souvent nulles. Yeux plus petits, souvent non pupillés. Inférieures sans yeux. Alpes de la Savoie, Jura ? NEoripas, Bd. Ice, Dup. (pl. 15, fig. 3). Ilest commun dans les départements de l'Isère, de la Lozère et des Basses-Alpes, environs de Barcelonnette et de Larche, Auvergne, Royat, Gravenoire, en août. MEDEA, S. V. Blandina, F. God. 44m. Ailes d’un brun noir, supérieures avec une bande ferrugineuse courte, arrondie, déprimée au mi- lieu des deux côtés (imitant grossièrement une semelle), sur laquelle sont quatre yeux, dont les deux apicanx plus gros et réunis, l’inférieur isolé, l'intermédiaire — 199 — très-petit, souvent nul et presque toujours sans pu- pille. Inférieures un peu dentées avec 3 ou 4 yeux sur autant de taches ferrugineuses. Dessous des supérieures d’un ferrugineux plus clair que le dessus. Dessous des inférieures d’un brun rouge avec deux bandes blan- châtres, l’une basilaire, l’autre anté-terminale, sur la- quelle sont les yeux de dessus, dont la pupille seule est apparente. © plus grande, plus pâle, avec le dessous des infé- rieures jaunâtre ou verdàtre ; bandes blanches plus prononcées, yeux plus gros, plus apparents, quelquefois au nombre de cinq. C’est le plus commun des Erebia. On le trouve dans les bois et dans les plaines de l’est et du centre de la France, Auvergne, Mont-Dore, Vosges, Colmar, Sainte- Marie, Epinal, en juillet et août. LiGEA, L. God. (pl. 15, fig. 2). Il est commun, dans le nord et l’est de la France, Vosges, le Valtin, le Champ de Feu, Auvergne, Mont- Dore, B.-Alpes. Comme Blandina il habite les bois et les plaines et n’est pas difficile à prendre, juillet et août. EURYALE, Esp. God. 42%, Ailes d'un brun noir, supérieures avec une bande ferrugineuse, rétrécie au milieu et ornée de trois à quatre veux noirs, petits,quelquefois ocellés. Inférieu- res ayant la bande ferrugineuse plus étroite, ornée aussi de trois à quatre yeux de taille variable et souvent oceilés. Dessous des supérieures d’un brun ferrugineux, — 9200 — la bande plus claire et les yeux de dessus. Dessous des inférieures avec la bande d’un gris brun et les yeux du dessus, plus petits, cerclés de ferrugineux et dont l’anal plus gros. Q plus pâle en dessus avec les yeux plus gros. Dessous des inférieures d’un brun verdâtre pâle, avec la bande blanchäâtre, deulée et bien tranchée inté- rieurement et formant un angle vis à vis de la cellule. Trèes-commun dans les Pyrénées et les Alpes; Larche, prairies du Godenart, Pain de sucre, Auvergne, Mont- Dore, en juillet et août. Cette espèce et la précédente ont la frange entre- coupée de blanc et de noir. Elle varie beaucoup mais ces variétés ne sont pas re- marquables, nous citerons les suivantes. AB. Philomela, Hb. Ailes inférieures non ocellées en dessous. Ag. Adyte, Hp. Plus petite et plus souvent ocellée. AB. Occllaris ? Dessus sans bande, mais avec des taches ferrugi- neuses et des points noirs. Stg. Cat. Genre CHIONOBAS, Bdv. Antennes plus courtes que le corps, à tige grêle et à massue longue et peu épaisse. Palpes assez rapprochés et garnis de longs poils qui cachent la trompe, et dont le dernier article est court et velu. Tête petite. Yeux glabres, ailes arrondies ; les supérieures en triangle al- = 901 — longé, ayänt la nérvure costale longuement, mais fai- blement dilatée, la médiane un peu plus épaisse que les autres. Frange entrecoupée de gris et de brun. Toutes les espèces sont d’un gris fauve livide et comme étiolé. Chenilles et chrysalides inconnues. Ce genre est propre aux régions polaires et aux pla- teaux les plus élevés des Alpes, (Dup. Cat ) Une seule se trouve en France, c’est : AELLO, Esp. Dup. (pl. 5, fig. 5). Alpes de la Savoie, Chamouny et probablement Basses-Alpes, car M. Guilemot en a vu voler un qu’il n’a pu saisir aux environs de Barcelonnette, Cette espèce ne se rencontre que sur les montagnes les plus élevées, au-dessus de la région des forêts. Assez répan- due dans les collections. Genre SATYRUS, F. Bdv. (RuPiCOLEs, Dup.). Antennes moins longues que le corps, à massue de diverses formes. Palpes hérissés de poils raides, serrés à leur base; le dernier article très-court, conique et plus ou moins aigu. Ailes arrondies ; inférieures pres- que toujours dentées. Nervures costale et médiane éga- lement très-renflées à leur origine, antennes à tiges grèles, à massue en bouton, plus ou moins courbes, yeux glabres. Chenilles glabres, à tête sphérique, à corps très- gros et rayé longitudinalement; se creusant une petite — 202 — cavité dans la terre pour s’y transformer. Chrysalides courtes et ventrues, arrondies antérieurement et coni- ques postérieurement, reposant sur le sol sans être at- tachées. Les satyres de ce groupe ont une ou deux grandes taches oculaires sur leurs premières ailes : ils fréquen- tent de préférence les rochers et les collines arides. PROSERPINA. s. v. Circe, F. God. (pl. 16, fig. 1). Il est commun dans la France méridionale et orien- tale, département du Var, de l'Hérault, Vosges, Sainte- Marie, forêt de Brumath, vallée d’Ambure, etc., en juin et juillet. Chenille sur plusieurs graminées en mai, se cache pendant le jour sous les pierres, les feuilles, etc. HERMIONE, L. God. 60 à 65". Ailes d’un brun noir chatoyant, avec une bande transverse d’un blanc sale, interrompue par les nervures sur les supérieures, saupoudrée de brun vers le sommet et chargée d’un œil brun. Juférieures den- tées, avec la bande continue, plus large et un petit œil à l'angle anal. Dessous des supérieures ayant la bande teintée de jaunâtre et l'œil du dessus, mais plus dis- tinct. Dessous des inférieures brun, strié de gris, avec trois lignes noires; dentelées, transverses, la 1'° anté- terminale, la 2° médiane et la 3° près de la base. Mas- sue des antennes noire, frange entrecoupée. ‘© Plus grande, bande des supérieures moins obs- cure ornée seuvent de deux yeux. — 208 — Chenille en mai sur les graminées, vit cachée comme la précédente. Commune dans presque T. la F: Fontainebleau est la localité des environs de Paris, où il se prend le plus abondamment. Juillet et août. ALCYONE, S. v. Dup. 55". Diffère d'Hermione par sa taille, par la bande des inférieures plus obscure extérieurement, ce qui la fait paraitre plus étroite et plus éloignée du bord; bande des supérieures souvent marquée de deux yeux chez le G‘ et toujours chez la ©. Dessous plus marqué de noir. Il n’est pas rare dans le midi de la France et dans les Pyr. or. où il remplace Hermione, il habite aussi le département du Var, l'Auvergne, Saint-Nectaire, le Dauphiné, Bourg-d’Oisans, dans les prairies élevées, la Savoie, environs de Saint-Jean-de-Maurienne, etc. En juillet et août. Quelques auteurs ont fait de cette espèce une var. d’Hermione, mais elle est bien distincte. M. Bellier de Chavignerie, qui l’a prise 2hbondamment dans les Pyr. Or., remarque qu’Alcyone habite les rochers, tandis qu'Hermione affectionne les bois. Briseis, L. God. 52", Ailes brunes avec une bande transversale d’un blanc jaunâtre, divisée par les nervures et formant des taches d’inégale grandeur sur les supérieures, et mar- quée de deux yeux noirs, côte jaunâtre, disque velu. = 04 — inférieures ayant la bande continue et fondue exté- rieurement. Souvent un petit œil noir près de l’angle anal. Dessous des supérieures d’un jaune d’ocre pâle, avec la bande continue et des taches brunes. Dessous des inférieures avec avec les lignes médiane et basilaire laissant entre elles une bande brune interrompue dans la cellule. © Plus grande, avec les bandes plus larges et mieux arrêtée. Dessous plus pâle. Commun dans presque toute la France dans les en- droits arides et pierreux, il est commun à Lardy. Juil- let et août. AB.Q Pirata, Esp. Diffère de Briseis par un ton plus chaud, par sa bande d’un jaune d’ocre foncé de part et d'autre. Des- sous des inférieures d’un gris cendré. France méridionale, Montpellier. En juillet et août, pas rare. SEMELE, L. God. 48%. Ailes d’un brun jaunâtre, avec le bord externe noirâtre, et une bande large peu prononcée, formée de taches fauves, oblongues, sur laquelle sont deux ÿeux bruns, écartés et éclairés de jaune. Inférieures dentées, avec la même bande mais mieux marquée et ornée près du bord terminal de quatre taches d’un jaune d’o- cre. La dernière de ces taches avec un œil noir. Des- sous des supérieures diffère du dessus en ce que le fond en est fauve, avec une teinte plus foncée depuis l'ori- gine de la base jusqu’au milieu. Dessous des inférieu- — 9205 — res d'un gris cendré, strié de brun, avec trois lignes noires, dont la médiane distincte, sinueuse et éclairée d’une bande blanche. © beaucoup plus grande, avec la bande des supé- rieures d’un jaune d’ocre, bien marquée, et les yeux noirs. Dessous des inférieures cendré et ayant la bande blanche moins apparente. Chenille en avril et mai sur les graminées. Très-commun dans T. la F. Bois secs et rocailleux. Il aime à se poser sur le tronc des arbres cariés. En juillet et août. ARETHUSA, 5. V. God. 43», Ailes d’un brun obscur, avec une bande de ta- ches bien séparées, d’un jaune fauve, dont six taches sur les supérieures, la première marquée d’un gros point noir. Inférieures avec quatre ou cinq taches, dont l’anale recouverte d’un petit point noir. Dessous des supérieures fauve, avec la côte et le bord externe grisâtres, quelques traits noirs dans la cellule et une tache brune oblongue vers le milieu du bord interne. Dessous des inférieures d’un gris brun, strié de brun plus foncé, et une bande transversale, blanchâtre, pré- cédée extérieurement d’un petit œil noir pupillé de blanc. © un peu plus grande, plus pâle, bande fauve plus large, moins maculaire sur les supérieures, qui sont souvent marquées d’un second point noir. Dessous plus jaunâtre. T. la F., assez commun dans les localités qu’il ha- 12 — 906 bite, bois secs et rocailleux, se pose souvent à terré. Environs de Paris, Fontainebleau, Lardy. etc. En août. Var. Erytha, Hb. D'un brun plus foncé, taches fauves plus petites, plus vives, souvent marquées de petits points noirs. Dessous des supérieures d’un jaune vif avec les lignes bien marquées. Dessous des inférieures plus foncé, avec les lignes plus nettes, plus distinctes, la médiane et la basilaire formant entre elles une bande brune, l’anté-terminale très-dentée, surmontée souvent d’une série de petits points blancs. France méridionale. STATILINUS, Hufn. Fauna, Sulzer, God. 45m, Ailes brunes, supérieures plus foncées et ve- lues sur Je disque, avec deux gros points noirs, quel- quefois pupillés de blanc, séparés par deux petits points blancs. Inférieures avec la ligne anté-terminale un peu plus foncée, surmontée d’une série de petits points blancs, souvent nuls, et d’un point noir à l’an- gle anal. Dessous des supérieures d’un gris cendré, avec la base plus foncée jusqu'au milieu, et les yeux du dessus cerclés de jaune; dessous des inférieures avec la moitié postérieure nébuleuse et une bande blan- châtre longeant la ligne médiane. Q un peu plus grande et ayant une bande ante-ter- minale jaune d’ocre, très-saupoudrée de brun. Des- sous des supérieures avec les yeux plus grands, plus vivement cerclés de jaune. — 207 — Assez commun dans presque T. la Fr. endroits ari- des, se pose volontiers sur la terre, Fontainebleau, Lardy, La Varenne, etc. En août. Var. Allionia, F. 57", Plus grand, plus foncé en dessus, d’un gris moins jaunâtre en dessous, avec le 2° œil des supé- rieures ordinairement non cerclé de jaune. Inférieu- res très-foncées en dessous, avec la ligne basilaire bien marquée. F. M. dép. du Var, En juillet. Fipta. L. God, 58". Ailes dentées, d’un brun grisätre, supérieures ayant la frange très-blanche, entrecoupée de brun, et une bande ante-terminale peu distincte, marquée de taches plus claires du côté interne et bordée extérieure- ment d’une ligne onduleuse noirâtre ; cette bande est en outre ornée de deux gros points noirs, vagues, fai- blement pupillés et séparés par deux points blancs as- sez gros. Inférieures ayant souvent une série de petits points blancs et toujours un point noir anal. Dessous des supérieures gris avec des taches blanches et les yeux cerclés de jaune. Dessous des inférieures varié de gris et de blanc avec les trois lignes noires, la médiane formant un angle très-saillant vis à vis l’extrémité de la cellule. Frange blanche non entrecoupée, excepté à l'angle anal. © Semblable, mais plus grande et plus arrondie. F. mér. dép. du Var, en juin, environ de Montpel- lier, en juillet. Assez commun. — 208 — (Éricicoles, Dup.) PaÆpraA L. God. 59". Ailes dentées, d’un brun plus ou moins noirà- tre, ayant souvent une ligne anté-terminale plus fon- cée, peu distincte. Supérieures avec deux grands yeux noirs pupillés de bleuâtre et cerclés de jaune en des- sous. Inférieures avec un œil anal plus petit. Dessous des inférieures d’un brun clair, avee une bande mé- diane diffuse, formée d’atomes blanchâtres. | © beaucoup plus grande, plus claire avec les yeux proportionnellement plus grands et mieux pupillés. Chenille en juin, sur l’avoine élevée (avena elator). Assez commun dans les bois, sur les bruyères, dans le centre et l’est de la France, Fontainebleau, rare, Au- vergne, forêt de Randan, Vosges, très-commun, forêts des bords du Rhin, bois de Nenhorff et d’'Hilkirch, etc. En juillet et août. CorDuLA F. God. (pl. 16, fig. 2). Cette belle espèce n’est pas rare dans les Basses-Al- pes, aux environs de Barcelonnette, près le village de Faucon. Isère, Bourg-d’Oisans, etc. Elle se pose volon- tiers dans les terrains couverts de broussailles et où croit la lavande. À AB. © Peas Hub, Femelle plus petite que les individus ordinaires. Var. Bryce, Och. Diffère de Cordula femelle en ce que ses ailes sont plus oblongues, les supérieures plus aiguës au sommet, — 909 — et en ce que les deux yeux ne sont point entourés de jaune en dessus (Guénée). ACTÆA Esp. God. 52m. Ailes d’un brun-noir, chatoyant en violet. Su- périeures un peu aiguës à l’angle apical, avec la côte plus claire et un œil noir apical. Dessous des supé- rieures d’un brun plus clair, avec des traits dans la cel- lule et l'œil du dessus entouré de jaunâtre, accompa- gné de deux points blancs au-dessous. Dessous des inférieures d’un brun clair strié de blanc, avec les li- gnes médiane et anté-terminale plus foncées, entre ces deux lignes une bande mi-partie de brun et de blan- châtre. © plus claire, arrondie, ayant souvent deux yeux noirs et deux points blancs intermédiaires, aux supé- rieures. Dessous d’un brun jaunûâtre ; inférieures avec la ligne basilaire visible et éclairée d’atomes blancs. France centrale et méridionale. Dép. du Var, Au- vergne, Saint-Nectaire, Pyr. Or. Saint-Martin-du-Ca- nigou, où M. Bellier l’a prise communément, mais dont les individus appartiennent, selon lui, à la var. suivante. Juin et juillet. Var. Podarce, Och. Ne diffère d’Actæa qu’en ce que les nervures du des- sous des inférieures sont saupoudrées de blanc (Gue- née). 12 — 910 — Genre PARARGA, Herich Schañffer. ( VICINICOLES, Dup.). Nervures costale et médiane plus ou moins renflées à leur orfgine; l’inférieure sans dilatation sensible. Antennes visiblement annelées de blanc et terminées par un bouton pyriforme plus ou moins long et aplati. Yeux pubescents. Chenilles pubescentes, généralement verles, avec des raies longitudinales plus claires ou plus foncées et la tête globuleuse; se suspendant par la queue pour se chrysalider. Chrysalides allongées, à angles arrondis et à tête globuleuse, avec deux rangées de tubercules sur le dos. Les satyres de ce groupe n’ont qu’un œil sur les ai- les supérieures, mais ils en ont toujours cinq ou Six sur les inférieures. On les trouve principalement le long des murs des habitations et dans les allées des bois. MAERA L. God. 45%, Aïles d’un brun jaunâtre, avec une bande ante- terminale maculaire d’un jaune fauve; supérieures ayant cette bande large, coupée inférieurement par une ligne brune, et marquée d’un grand œil apical noir et bipupillé, surmonté souvent d’un autre très-petit. Bande des inférieures composée de quatre taches dont les deux anales arrondies et marquées chacune d’un œil noir. Dessous des supérieures plus clair avec la ligne qui précède l'œil, ne formant point d'angle au bout de la cellule. Dessous des inférieures d’un gris blanchâtre — 211 — uni, avec les trois lignes dont l’anté-terminale, double, sinuée, et surmontée de six yeux presque contigus, en- tourés de plusieurs cercles bruns et jaunätres dont l’anal double. Q plus grande, bande des supérieures s'étendant sur tout le disque. Yeux du dessous des #férieures plus grands et plus contigus. Chenille en avril et juin sur les graminées. Assez commun dans toute la F. en mai et juillet, dans les lieux secs et arides. Var, Adrasta Hb. Dup. Un peu plus grand, d’un brun plus foncé et envahis- sant tout le disque des supérieures. Bande fauve plus vive, formant aux inférieures des taches isolées, et or- dinairement au nombre de trois. Dessous des inférieu- res d’un gris un peu plus foncé, très-saupoudré de brunâtre et de violâtre. © semblable, mais un peu plus pâle. Cette var. est peu remarquable et se fond avec le type par des individus intermédiaires. On la trouve avec Mæra, mais elle est plus commune dans les par- ties froides et montueuses. HiERA Hb. Dup. (pl. 15, fig. 6). Moins répandu que le précédent. B.-Alpes, Larche, en juin, Dauphiné, montagne d'Huez, en juillet. MEGAERA, L. God. 40". Ailes d’un jaune fauve, avec les nervures et des lignes transverses brunes, supérieures avec une bande Ste plus lurge sur le disque et un œil apical noir impubpillé, surmonté d’un autre très petit. [nférieures légèrement dentées, plus foncées jusqu’à la ligne médiane, puis traversées d’une autre ligne incertaine découpant des taches sur lesquelles sont 4 à 5 yeux, bord terminal brun traversé par une ligne plus claire. Le dessous des inférieures est d’un gris jaunâtre, avec les lignes basi- laire et médiane bien marquées, dentées, éclairées de fauve; et six petits yeux isolés, entourés de plusieurs cercles bruns et jaunâtres. © plus grande, plus pâle et dépourvue de la bande plus large des supérieures. Dessous semblable. Chenille en mars, avril et juin sur les graminées. Commun dans T. la F. dans les bois, le long des chemins et des murs, mai et juillet. ÆGERIA, L. God. 40”, Ailes dentées, brunes, avec des taches arron- dies d’un jaune pâle et la frange blanche, un œil noir à l’angle apical. Inférieures ayant trois ou quatre yeux noirs pupillés sur les taches jaunes anté-marginales. Dessous des inférieures avec le bord marginal teinté de gris violâtre et surmonté de quatre à cinq points jaunes, cerclés de brun, mais peu nettement. © plus arrondie, taches jaunes plus pâles et plus grandes. Chenille en mai et septembre sur les graminées. Très-commun dans le nord et le centre de la France, dans les allées couvertes et ombragées des bois. En mai et juillet. — 913 — Var. Meone Hb. God. Diffère d'Ægeria par ses taches d’un fauve jaunûtre, plus grandes. Dessous d’un ton plus chaud, inférieures plus largement violâtres. | Midi de la France, Lozère, Auvergne, .etc., pas rare. DEJANIRA L. God. (pl. 16, fig. 3). Cette espèce n’est pas rare dans T. la F. Elle habite les allées des bois ombragés et bas. Son vol est saccadé et sautillant, elle se pose volontiers sur les feuilles des arbres. En juin. Chenille en avril, sur l’Ivraie (Lolium perenne). Genre EPINEPHILE, H.S. (HERBICOLES, Dup.). Nervures costale et médiane également dilatées à leur origine ; l’inférieure sans dilatation sensible. An- tennes à massue allongée, grossissant insensiblement et confondues avec la tige. Yeux glabres. Chenilles pubescentes, grises ou vertes, avec des raies longitudinales, et la tête globuleuse ; se suspen- dant par la queue pour se transformer. Chrysalides peu allongées, à angles arrondis, avec la tête bifide. Les espèces de ce groupe n’ont qu’une tache ocu- laire sur les ailes supérieures, ordinairement bipupil- lée;la © de l'Eudora, qui en a deux, fait exception. — 914 — Elles habitent les bois et les terrains incultes où croissent de hautes herbes (Dup. Cat.) LYcaoN, Rott. Eudora, Esp. God. 49%, Ailes d’un brun jau.âtre, supérieures avec le disque velu et marqué d’une tache longue, oblique, brune et sans poils; un point noir non pupillé à l'angle apical. Inférieures, dentées, d’un brun uni. Dessous des supérieures d’un jaune d'ocre, bordé de gris, avec l’œil pupillé. Dessous des inférieures cendré, un peu strié avec les lignes peu sensibles. Q un peu plus petite, dessus des supérieures jaune d’ocre, avec la base plus ou moins grisâtre, jusqu'à la ligne médiane plus foncée, et formant une bande jaune ornée de deux yeux noirs. Chenille en mai et juin sur les graminées. Assez commun dans une partie de la France, dép. du Var et de la Lozère, B.-Alpes, environs de Digne et de Larche, Dauphiné, Bourg d’Oisans, Auvergne, Royat, Gravenoire, etc. Eu juillet et août. JaANIRA, L. God. 45%. Ailes brunes, supérieures ayant le disque plus foncé et velu, et un œil apical à iris fauve. Inférieures dentées, d’un brua uni. Dessous des supérieures jaune fauve, entouré de gris jaunâtre, avec l’œil du dessus. Dessous des inférieures gris jaunatre, plus foncé jus- qu’à la ligne médiane qui est suivie de 1 à 3 points noirs cerclés de jaune. © plus grande, supérieures avec une bande anté- terminale fauve, s'étendant plus ou moins sur le disque, = 915 — brnée d’un œil apical souvent géminé. Inférieures avec une bande anté-terminale un peu plus claire que le fond. Dessous des inférieures plus clair. Commun dans T. la F. dans les bois, en juin et juillet. Chenille en avril et mai sur les graminées. Var. Hispulla, Hb. Plus grand, avec le dessous plus jaunâtre et mar- quée le plus souvent de quatre points. © plus grande, avec le disque des supérieures et la bande des inférieures entièrement fauve. France mér. en mai. On prend quelquefois cette var. aux environs de Paris, mais elle n’y est jamais bien tranchée ; nous l'avons prise à Fontainebleau. Ipa, Esp. God. 349. Ailes fauves, avec une bordure et la côte bru- nes ; supérieures avec une tache brune sur le disque, oblique, partant du bord interne, coupée carrément au sommet et divisée par les nervures, et un œil apical noir bipupillé. Dessous des supérieures sans la tache discoïdale. Dessous des inférieures d’un gris nébuleux avec la ligne médiane coudée, éclairée de gris; ligne anté-terminale peu sensible. © plus grande, plus claire et sans tache discoïdale sur les supérieures. Chenille en avril et mai sur les graminées. Midi de la France, Provence, Garrignes de Montpellier. En juin, pas rare. TiTHONIUS, L. God. 37", Ailes fauves bordées de brun. Supérieures — 216 — ayant sur le disque une tache oblongue, velue, fondue sur les boräs, partant du bord interne et un œil api- cal, noir, bipupillé. Inférieures dentées et obscures à la base. Dessous des inférieures d’un gris roux vers la ligne médiane, éclairée d’une bande iaune, sur cette bande trois à quatre points blancs cerclés de roussâtre, les deux supérieurs isolés. © plus grande, d’un fauve plus clair et sans tache discoïdale sur les supérieures. Chenilles en mai et juin sur les graminées. T. la F. Très-commun dans les bois, en juillet et août. | Nous figurerons une var. accidentelle prise à Fontai- nebleau. PASIPHAE, Esp. God.(pl. 17, fig. 2). Très-commun dans les lieux un peu boisés du Midi. Environs d’'Hyères et de Montpellier, Dauphiné, PME Nizier, etc. En mai et juin. HYPERANTHUS, L. God. 42m, Ailes arrondies d'un brun noir uni, avec quel- ques points noirs et la frange d’un gris blanc. Dessous des supérieures avec deux d’un brun jaunûtre. à quatre yeux noirs à iris jaune. Dessous des inférieu- res avec cinq yeux semblables, dont deux isolés près du bord antérieur. © plus grande, plus ocellée, et les yeux bien visibles en dessus. Chenille en mai sur les graminées, — 217 — Commun dans les bois d’une grande partie de la France. En juin. AB. Arete, Müller. Ne diffère d'Hyperanthus qu’en ce que les yeux sont remplacés par des petits points d’un blanc jaunâtre. Avec le type, mais rarement. Genre CŒNONYMPHA. H.S. ( DUMICOLES, Dup.). Les trois nervures très-fortement renflées, et d’une manière égale à leur origine. Antennes annelées de gris et de brun, à massue allongée et fusiforme. Yeux glabres. Chenilles assez courtes, lisses, rayées longitudina- lement, avec la tête petite et globuleuse, s’attachant par la queue pour se transformer. Chrysalides cour- tes, arrondies, sans tubercules, avec la tête légèrement bifide. Ce groupe comprend toutes les petites espèces à ta- ches oculaires plus ou moins nombreuses sur les qua tre ailes et dont la frange est précédée en dessous, dans presque toutes les espèces, d’une ligne argentée. Elles se trouvent dans les bois taillis où elles voltigent sur les buissons (Dup. Cat.). OEprpus, F. God, (Fig. 3, pl. 17). Les localités de cette espèce sont assez rares en 43 = de = France. Elle est assez commune dans la Sologne, aux environs de Beaugency. M. Lafaury l’a prise aussi com munément près de Dax. En mai et juin. Ce satyre varie beaucoup pour la grandeur et le nombre des yeux du dessous des ailes supérieures. Quelques individus en sont totalement privés et cons- tituent, à ce que nous pensons, le S. Miris de Fabricius. D’autres n’ont qu’un œil, d’autres deux, trois, et même quatre chez les femelles. HERO, L. God. 32», Ailes d’un brun-noirâtre ; supérieures avec un petit point noir apical cerclé de fauve. Inférieures avec trois ou quatre points semblables, dont deux beaucoup plus gros. Dessous beaucoup plus clair, avec une ligne anté-terminale plombée, brillante. Dessous des infé- rieures avec cinq ou six yeux noirs pupillés de blanc et à iris d’un fauve-rouge, ces yeux précédés d'une bande blanche très-inégale. Le bord terminal est en outre longé par une ligne rouge-fauve. * @ ayant ordinairement un second point sur les su- périeures et les yeux mieux marqués. _ Il n’est pas rare dans quelques localités des environs de Paris; nous l’avons pris abondamment dans les bois de Notre-Dame, d’Arminvilliers, et quelquefois à Fon- tainebleau. Il est commun aussi dans les Vosges, forèt de Fengenheim, Epinal, etc. Fin de mai et juin. Ipxis, s. v. God. 32%, Ailes arrondies d’un brun clair. Supérieures ayant le disque teinté de fauve, sans œil apical. Infé- — 319 — rieures ayant souvent une petite ligne fauve à l’angle anal. Dessous des supérieures fauve, avec le sommet et le bord marginal gris-verdâtre. Dessous des infé- rieures de cette même couleur, ayant la ligne médiane indiquée par deux taches blanchâtres, irrégulières, sui- vies d’une série de quatre à six petits yeux cerclés de gris-blanc. © avec les supérieures fauves ct les inférieures d’un gris-brun, avec une ligne anté-terminale fauve. Chenille en avril et mai sur les graminées. Il est commun dans les B.-Alpes et dans les Pyr.-0r. ainsi que dans le Jura, l'Isère, au Lautaret, Vosges, Epinal, ainsi que dans la partie méridionale du dépar- tement de l’Aube. En juin, juillet et août selon les localités. ARCANIUS, L. God, 34%, Ailes d’un brun-noirâtre : supérieures avec le disque largement fauve et un trait de cette couleur à l’angle anal des inférieures. Dessous des supérieures fauve avec une ligne anté-terminale plombée et un pe- tit œil apical à iris jaune. Dessous des inférieures d’un jaune-grisâtre jusqu’à la ligne médiane, puis une bande blanche rétrécie à ses extrémités, suivie d’une série de trois à six yeux noirs à iris fauve, dont trois plus grands, surtout celui du bord antérieur, ligne anté-ter- minale plombée, Chenille en mai sur les graminées. © Semblable. — 220 — Très-commun partout, dans les bois, en juin et juillet. PHILEA, Hb. God. 32m, Ailes d’un brun clair; supérieures ayant le dis- que teinté de fauve, sans œil apical. Inférieures avec un trait fauve à l’angle anal. Dessous des supérieures fauve terne, avec le som- met gris-verdâtre. Dessous des inférieures de cette der- nière couleur, quelquefois fauve terne jusqu’à la ligne médiane, puis une bande d’un blanc-jaunûtre, large et marquée de six yeux bien alignés, bord terminal d’un fauve-roux traversé par une ligne plombée. Q ayant les supérieures fauves bordées de gris-brun | au bord terminal. Inférieures d’un gris-brun avec une ligne anté-terminale fauve. Moins répandu que le précédent. B.-Alpes, hautes prairies du Godessart et du Pain-de-Sucre; Auvergne, Alpes, etc. En juillet. Dorus, Esp. God. (Fig. 4, pl. 17). Il est assez commun et varie beaucoup pour la gran- deur des points qui sont souvent très-petits et réduits à trois sur les inférieures. Midi de la France, dép. du Var, de la Lozère, Montpellier, Pyr.-Or., le Vernet, B.-Alpes, Barcelon- nette, etc. En juillet. PAMPHILUS, L. God. (Fig. 5, pl. 17). 29%, Ailes d’un jaune-fauve, avec une bordure bru- nâtre plus prononcée sur les inférieures et un petit point à l'angle apical, quelquefois presque nul. Dessous d’un gris-verdètre, avec le disque des supérieures fauve et l’œil du dessus moins ocellé. Dessous des inférieu- res plus foncé jusqu’à la ligne médiane qui est dentée ; une éclaircie blanchâtre au bout de la cellule, et une série de petites taches légèrement ocellées, brunes, sou- vent peu sensibles. Q semblable, mais un peu plus grande. Chenille en avril, mai, août, septembre, sur les 5ra- minées. Commun partout et pendant toute la belle saison. Var. Lyllus, Esp. God. Taille de Pamphilus, mais ayant la bordure des qua- tre ailes brune, et bien tranchée, point apical plus gros, quelquefois une série de petit points bruns aux infé- rieures. Dessous d’un gris blanchâtre ou jaunâtre avec la ligne médiane bien marquée aux inférieures, points ocellés plus nombreux. © semblable, mais plus grande et la bordure moins prononcée. France méridionale, Provence, environs d’Hyè- res, etc., Auvergne. En mai et juillet, assez commun. Davus, L. God. 35%, Ailes d’un jaune-fauve, quelquefois brunâtre ; supérieures plus claires sur le disque, avec un point oculaire apical. Inférieures plus foncées avec un ou deux yeux pareils près de l’angle anal. Dessous des supérieures fauve, avec l'angle apical gris et deux ou trois yeux précédés d’une ligne plus claire. Dessous des — 222 — inférieures d’un gris-roussâtre, avec la base et le bord externe d’un cendré-verdâtre et une série de six yeux noirs cerclés de jaune. © semblable, mais plus claire. I n’est pas rare dans le nord et l’est de la France, dans les prairies humides des montagnes, Vosges, Epi- nal, Sainte-Marie-aux-Mines, le champ du Feu, très- commun autour du lac de Retournemer, Jura, Cascade du Dey, etc. En Juin. HESPERIDZÆ. ENROULÉS. =— INVOLUTI, BDV. Chenilles tortriciformes, rases ou pubescentes, ayant la tête fort grosse et le premier anneau aminci et comme étranglé. Chrysalides allongées, fusiformes ou coniques, sans tache métallique. Ins. parf. ayant six pattes ambulatoires; jambes postérieures munies de deux paires d’épines, cellule des ailes postérieures ou- verte. Chrysalides enveloppées dans des feuilles roulées, maintenues par un léger tissu arachnoïdien. attachées par la queue, et souvent, en outre, par un ou plusieurs fils transversaux. (Bdv. Ie.) Genre SPILOTHYRUS, Dup. Massue des antennes pyriforme, sans courbure, pal- — 223. — pes écartés, très-velus, avec le dernier article presque nu, court et peu aigu. Corselet très-robuste; tête un peu moins large que lui. Abdomen plus long que les ailes inférieures. Celles-ci profondément dentées ; les supérieures ayant des taches transparentes ou vitrées, et le repli qui forme la côte à son origine très-prononcé. Chenilles comme celles de la tribu. MALvARUM, Ill. Malvæ, God. 29%, Ailes d’un gris-brun, avec une teinte un peu rougeâtre ; supérieures légèrement dentées, avec deux bandes brunes: la première près de la base, coudée sous la cellule, nettement coupée extérieurement, fon- due intérieurement ; la seconde flexueuse, incertaine, interrompue et éclairée extérieurement d’une bande d’un gris-verdâtre ; les mêmes ailes ayant en outre six petites taches vitrées, dont trois réunies près de l’an- ole apical et les trois autres groupées à l’extrémité de la cellule. Inférieures très-dentées, avec un point à la base, une série médiane, puis une anté-terminale de taches grisâtres, le tout assez confus. Dessous plus clair que le dessus, plus uni, avec les taches des infé- rieures blanchâtres et plus apparentes, quoique plus rétrécies. Massue des antennes étant intérieurement d’un ferrugineux obscur et un peu courbée en crochet à l'extrémité (Guenée T, S.) © semblable, mais plus grande. Chenille en juin et septembre sur différentes espèces de mauves, vit enfermée dans une feuille qu’elle roule en cornet, — 994 — Ta F. En mai et juillet. ALYHEÆ, Hb. God. Gemina, Led. 30. Ressemble beaucoup à Malvarum, mais il est plus foncé et tout ce qui est gris-rougeàtre chez le pré- cédent est ici d’un gris-verdâtre. La première bande uoirêtre est moins coudée, plus arrondie, les taches vitrées sont plus grandes; les ailes inférieures sont presque noires, marquées au bout de la cellule de deux à trois taches blanchâtres:; en dessous elles ont au bord terminal de petits traits blancs longitudinaux qui s’avancent jusqu’au tiers de l'aile; enfin, les supé- rieures ont en dessous, au bord interne, près de la base, un bouquet de poils d’un gris jaunâtre ou verdà- tre très-prononcé. Massue des antennes droite, obtuse etnon en crochet à l'extrémité, d’un noir profond. (Guénée, T. S.) ? plus grande et un peu plus claire. Bien moins répandu que Malvarum. Environs de Paris, Lardy, forêt de Sénart, juin et juillet, Auvergne, prairies élevées, dép. du Var, en juin, B.-Alpes, lac de ia Madeleine, en juillet. : LAVATERÆ, Esp. God. (Fig. 1, pl. 18.) Cette espèce n’est pas rare dans les localités qu’elle habite, mais on la trouve rarement dans le centre de la France. Dép. du Var, de la Lozère, l’'Empezou, de V’'Ariége, des Basses-Alpes, Malmorte, Pyr., Montpel- ier, Dauphiné, Bourg d’Oissans, ete. En juin et juillet. — 225 — Genre SYRICHTUS, Bdv. Chenilles glabres ou un peu pubescentes, tortrici- formes, munies d’une grosse tête, avec le premier an- neau étranglé, Chrysalides coniques, renfermées dans un léger tissu entre les feuilles. Ins. parf. Les quatre ailes étalées dans le repos ; tête assez grosse, presque aussi large que le corselet ; pal- pes écartés, très-velus, avec le dernier article plus mince, presque nu et assez saillant; antennes sans hamecon, terminée spar une massue mousse, allongée et un peu arquée de dedans en dehors ; corselet assez robuste ; abdomen de la longueur des ailes inférieures; les ailes légèrement denticulées et pourvues d’une frange blanchâtre très-prononcée et entrecoupée. (Bdv. Ic.) Observation. Quoique ce genre soit peu nombreux, il n’en existe peut-être pas un parmi les Rhopalocères où les espèces soient plus mal connues, et dont la sy- nonymie soit aussi embrouillée. La confusion est si grande, qu'il serait à désirer qu'aucune espèce ne fût encore décrite. (Bdv.) Après cet aveu de notre savant maitre, nous ne pou- vons nous flatter de faire la lumière sur cette famille ; nous ferons pour le mieux, mais nous n’espérons pas atteindre le but. PRroTo, Esp. Dup. 30®, Ailes brunes, un peu denticulées, avec un du- 15 — 226 — vet jaunâtre, depuis la base jusque vers le milieu. Su- périeures traversées par une bande sinueuse, macu- laire, d’un blanc un peu jaunâtre, formée par des ta- ches carrées. Inférieures avec un ou deux points à la base, une série de taches au milieu, et une rangée anté- terminale de traits luhulés dela méme couleur. Des- sous des supérieures d’un brun roussâtre avec l’extré- mité et le sommet d’un jaune roussàtre et le dessin du dessus. Dessous des inférieures d’un jaune roussaire, traversé au milieu par une bande blanchâtre un peu maculaire, plus étroite au milieu, une autre bande près de la base, et une série anté-terminale de petites lunu- les blanchâtres plus ou moins prononcées, frange d’un blanc jaunâtre, non entrecoupée de brun. 2? semblable, mais plus grande et avec les taches plus prononcées. | Chenille en mai sur le Phlomis Lychnitis. N'est pas rare dans les garrigues de Montpellier, En Juin et juillet. SIDAE, Esp. God. 39". Ailes brunes saupoudrées de grisätre, avec beaucoup de petites taches blanches formant des ban- des. Dessous des supérieures d’un gris blanchatre, d’un brun clair sur le disque avec les taches du dessus. Des- sous des inférieures blanchâtres, traversées par deux bandes orangées, bordées de noir. © semblable. Cette espèce est assez rare; nous l'avons prise en — 227 — mai aux environs de Nimes (au pont du Gard) et d’Hyè- res, et en juin, à la Chartreuse de Montrieux (Var). CARTHAMI, Hb. Dup. (pl. 18, fig. 3.) Cette espèce est commune partout, en mai et août, Nous l'avons figurée aussi exactement que possible, parce que nous pensons qu’une bonne figure la fera mieux connaître qu'une description quelque longue quelle soit. Elle varie beaucoup pour la taille et l’inten- sité de la couleur; les individus de Fontainebleau sont très-beaux. ALVEUS, Hb. Fritillum, Och. 30, Ailes d’un brun foncé. Supérieures ayant la base saupoudrée de jaune-verdâtre et beaucoup de ta- . ches blanches, petites, isolées, celles de la série anté- terminale remplacées par des espaces saupoudrés de gris-verdâtre, mais peu visibles. Inférieures avec deux séries de taches d’un blanc sali de jaunâtre, plus ou moins bien marquées, fondues dans le fond; celle du bout de la cellule large et bifide extérieurement. Des- sous des supérieures brun clair et ayant au bout de la cellule une tache en anneau et les points blancs du dessus, base et côte grisätres, celle-ci marquée au som- met de petits traits bruns obliques. Dessous des infé- rieures d’un jaune-verdâtre, avec trois bandes formées de taches blanches, la première, basilaire, composéede trois taches dont l’antérieure plus grande, la deuxième, médiane, formant une bande à peine interrompue, plus large depuisla côte jusqu’au milieu, la troisième anté- — 228 — marginale, irrégulière, interrompue et dont les taches plus grosses sont près de l’angle anal. Massue des an- tennes d’un roux clair intérieurement. Cette espèce n’est pas très-rare aux environs de Pa- ris. Cependant on ne la trouve que de loin en loin, nous l’avons prise à Lardy, à Sénart, à Fontainebleau, dans les bois secs, elle se trouve au Mont-Dore, dans les Pyr. Or. et dans les Basses-Alpes ainsi que dans quel- ques autres localités du centre de la France. En mai et juillet. © semblable, mais moins foncée. L’Alveus, Bdv. Icones (pl. 46, fig. 1, 2 et 3, ne se rapporte pas à cette espèce, mais bien au S. Cacaliæ, Rb. Cirsu, Rambur. (Fig. 3, pl. 18). Cette espèce et la suivante ne sont peut-être que des variétés d’Alveus, celle-ci de nos environs, l’autre alpine. Cependant elle se prend toujours seule, ordi- nairement en août, est-ce une deuxième génération ? Elle diffère du reste beaucoup d’Alveus par sa taille beaucoup plus petite et par la couleur rouge brique des ailesinférieures en dessous. Elle se trouve à Lardy, à Fontainebleau, en Auver- one et dans le centre de la France. Pas rare en août. CARLINÆ, Rbr. 25%, De la taille de Cirsüi auquel il ressemble beau- coup. Taches blanches des supérieures ordinairement plus petites, celles des inférieures peu marquées, in- certaines, souvent presque nulles. Dessous des infé- — 229 — rieures avec les mêmes taches que Cirsii, mais le fond des ailes est d’un fauve rougeâtre. Massue des anten- nes rougeûtre en dessous. © plus pâle, saupoudrée de gris jaunâtre et n’ayant que de très-petits points blancs près de l’angle apical des supérieures. Inférieures n'ayant que quelques fai- bles taches grisâtres. Peu répandu. Dép. des Basses-Alpes. En juillet. SERRATULÆ, Rbr. 25". Très-voisin du précédent dont il ne diffère guère que par le dessous des ailes inférieures qui est d’un jaune pâle quelquefois légèrement verdâtre. Assez commun à Fontainebleau, au Canigou, au Lautaret, ainsi qu'en Auvergne et dans les B.-Alpe:. En juillet. © analogue à la précédente. CACALIÆ, Rbr. 26". Ailes d’un brun-noirâtre avec un léger reflet d'un gris-verdâtre, vers la base et sur le corps. Supe- rieures avec une ligne brisée de petits points blancs, et deux vers la cellule. Dessous des inférieures verdätre, plus foncé vers la base et le long de la gouttière abdo - minale, avec des taches blanches, dont une ovale- oblongue vers le bord antérieur, une autre vers le mi- lieu du bord interne, et une bande transversale mé- diane, interrompue au milieu, maculaire et presque effacée vers le bord abdominal; puis une bande anté- marginale de taches blanches plus ou moins fondues avec la couleur verdâtre. — 230 — semblable mais avec les points blancs plus petits, rare Basses-Alpesz cuéoiier svurt ant MaLvæ, L. Alveotus, Hb. God"{(pl 18 fig: 4 Commun dans toute la France, en mai. Chenille en avril sur le fr aisier (Fr agar i@ vesca). Var. Lavateræ, Fab. (pl. 18, fig.9). Avec le type, mais assez rare. Fontainebleau, Ar- mainvilliers, Bondy, Chaville, Auvergne; etc. , Sao, Hb. God. 22m, Aïles d’un brun noir à reflet rougeûtre, supe- rieures avec des taches blanches et une série anté-ter- minale de petites taches arrondies, bien visibles. Infé- rieures avec un trait discoïdal allongé et une série anté-terminale comme aux supérieures. Dessous des inférieures d’un rouge brique assez vif et trois rangées de taches blanches dont celles du bord'antérieur plus grandes: Troisième entrecoupé, blancde la frange plus large que les autres: Extrémité de l'anus rougeûtre. 2‘sehblable: 2464 5h + c Presque toute la France, dans te lieux secs. Sévran, Lardy, Fontainebleau, en mai et juillet. : Genre THANAOS, Bdv. - ERYNNIS , .SChrk . Massue des antennes fusiforme ‘et tres-courbée en dehors. Palpes écartés, très-velus,: le dernier article 0 — plus mince et assez: saillant, , Corselet robuste, tête aussi large que lui. Abdomen un peu plus court que les ailes inférieures. Ailes entières.etn’ayant pas la frange entrecoupée; un repli à la côte des supérieures daus les mâles, comme dans les genres précédents. Chenilles lisses, renflées au milieu, à tête forte et échancrée et cou très-mince. Chrysalidés pr esque fusi- formes, avec un tubercule: sur la tête et; l'abdomen en cône ailongé. (Dup. Cat.) TAGES, L. God. (pl. 48, fig. 6.) Commune dans re la France, en avril, mai et Chenille en mai et septembre, sur le Lofus cornicu- latus et l’'Eryngium:campestre | : Genre HESPERIA. Fab. Massue des antennes droite, ovoide, et souvent ter- minée par une petite pointe courbée en dehors. Palpes très-velus, avec le dernier article cylindrique, presque nu, très-grèle et très-aigu. Tète plus large:que de cor- selet, quoique: celui-ci soit :très-robuste: «Abdomen épais: et plus long que les ailes inférieures. Celles-ci légèrement sinuées ou concaves près de l'angle anal; les supérieures : marquées le plus souvent au milieu d’un trait noir, oblique. :: 4 ss TÈ Chenilles-allongées, glabres, rayées engitodisitie ment, avec le cou très-mince et la tête globuleuse et — 232 — un peu échancrée. Chrysalides effilées et conico-cylin- driques comme celles du genre précédent, terminées antérieurement par une pointe courte, et ayant une aine libre prolongée en filet pour renfermer la trompe. THaAuMAS, Hufn. Linea, s,v, God. 25%. Ailes fauves, avec une étroite bordure et l’ex- trémité des nervures, noires ; supérieures ayant sur le disque un trait noir, linéaire, oblique; inférieures sans taches. Dessous des supérieures fauve, avec le sommet gris-Jaunâtre, dessous des inférieures gris-jaunâtre avec le bord terminal fauve. Massue des antennes rousse en dessous. Q plus grande et sans trait noir discoïdal. Uhenille en juin sur les graminées. T. la F. com- mune en juillet, août et septembre. LiINEOLA, Och. Dup. Taille et port de la précédente avec laquelle elle a été confondue très-souvent. Le dessus des quatre ailes est de la même couleur avec la frange plus blanchâtre. Les ailes supérieures sont un peu plus larges et un peu plus arrondies à l’ex- trémité ; celles du mâle ont le trait oblique du milieu plus petit, plus grèle et quelquefois nul, avec l’extré- mité des nervures noirâtre et un peu dilatée. Le des- sous des supérieures est d’un fauve uniforme. Celui des inférieures est d’un jaune blanchâtre dans le mâle, d’un gris blanchâtre dans la femelle, avec le bord abdo- 233 — minal plus clair. La massue des antennes est d’un noir profond en dessous, tandis qu’elle est d’un jaune roux dans Thaumas (Bdv. Ic). Chenille en juin sur les graminées. Cette espèce se trouve probablement dans les loca- lités de Thaumas; elle a été prise près de Chateaudun par M Guénée, près de Paris par M. Maillard qui en a découvert la chenille, nous l'avons prise aussi plusieurs fois à Lardy et à Fontainebleau en juillet et août. ACTÆON, Esp. God. (pl. 18, fig. 6.) Cette espèce n’est pas très-répandue en France, elle n’est cependant pas rare certaines années à Lardy, elle se trouve aussi à Mantes, aux environs de Chartres et de Chateaudun, et est très-commune en Auvergne, près de Thiers. SYLVANUS, Esp. God. 30%. Ailes d’un fauve assez brillant, avec une bor- dure large, d'un brun obscur et une ligne noire, oblique,épaisse au milieu, sur le disque des supérieures. Dessous des inférieures jaune-verdâtre avec une série de taches plus claires ordinairement peu marquées. Antennes ayant l’extrémité munie d’un crochet très- saillant. © plus grande, plus brune, avec les taches mieux marquées, et dépourvue sur le disque du trait noir oblique. Commune dans T. la F. dans les bois, en mai, juin et juillet. — 934 — Comma, LB. God. 28m, Frès-voisine de la précédente, ailes d'un jaune fauve, avec une bordure brune, et une série flexueuse anté-terminale de -petites : taches carrées d’un jaune clair, supérieures plus aigues au sommet, avec un trait assez épais sur le disque ; ce trait est divisé longitudi- nalement par une ligne plombée, brillante. Dessous'des inférieures verdâtre, avec déux lignes de taches ear- rées, blanchâtres, bordées de: noir extérieurement. Antennes à massue globuleuse, terminées par un petit crochet. ‘ dé © plus g grande, plus arrondie et sans trait noir dis- coïdal. | Chenille en juillet sur la Coronilla varia. T. la F. mais plus localisée que Sylvanus. Elle aime les bois secs et les chemins verts. Paris, Saint-Ger- main, bois du Vésinet, Fontainebleau,, Lardy, Au- vergne, Vosges et autres contrées de la France en août. Genre CYCLOPIDES, Hb. (STEROPES, Bdv.):. Massue des antennes courte, ovoide, presque droite et sans crochet au bout. Palpes écartés, très-velus, avec le dernier article plus mince, très-distinetet très- aigu. ‘Tête:aussi large. que le corselet. Abdomen plus long que les ailes inférieures, très-grèle surtout dans le mâle. Aïles-plus amples et moins épaisses, que dans les autres genres de la même tribu. Chenilles assez, allongées, pubescentes, rayées. en long, avec la tête rugueuse et demi- sphérique, chry- salides très-effilées, avec, La. partie, abdominale conico- cylindrique, les. yeux saillants et la tête surmontée d’une pointe conique. (Dup..Cat.) STÉROPES, SV. Arai, Fab. co de sf. 8). C! Cette. pcs) esi Hinibisond ‘pas D ins mais elle est assez commune dans quelques-localités telles que les forêts d’'Hallate (Oise), de Sénart et de Chantiliy, au commencement de juillet. La chenille vit en mai et juin sur les graminées. Le nom de Steropes étant plus ancien que celui de Aracynthus F. doît être adopté ; ‘paf conséquent nous avons dù accepter aussi le genre Cyclopides pour ne pas faire double emploi avec celui de Steropes créé par M. Bdv. Genre CARTEROCEPHALUS, Ld. PAnIsCUS, Esp. God. 28", Ailes d’un brun noirâtre, supérieures avec des taches irrégulières, d’un jaune fauve, celles de la série anté-marginale peu marquées. Inférieures ayant les taches jaunes plus arrondies et disposées comme suit : une près de la base, deux médianes dont la supérieure plus grande, puis une série anté-marginale de plusieurs autres plus petites, dessous des supérieures jaune avec des taches brunes, dessous des inférieures jaune, sau- — 236 — poudré de brun avee les taches du dessus d’un jaune plus clair et cerclées de noir. © semblable mais un peu plus pâle. Chenille en avril sur le Plantain (Plantago major), Cette espèce n’est pas très-répandue,on la prend cepen- dant communément dans les localités suivantes, Paris, Bondy, Vincennes, Sénart, Armainvilliers, Fontaine- bleau, et elle se trouve aussi dans l’Auvergne, au mont Dore et en Alsace. FIN DES RHOPALOCERES. ET es ADDITIONS ET CORRECTIONS. = Page 107, après P°. Machaon, ajoutez : AB. Sphyrus, Hb. Ordinairement plus petit que Machaon, plus chargé de noir en dessus et ayant plus de taches ferrugineuses en dessous. Cet ab. est peu remarquable, elle se prend quelque- fois aux environs de Paris. AB A. God. Ailes d’un jaune très-foncé, taille plus grande, et œil anal un peu oblitéré. Environs de Paris et de Valenciennes (Guénée T. S.). Page 107, ligne 19. France, mer, lisez France mér'° (France méridionale. ). Page 111, au lieu de Var Napa, lisez Var. Napææ, Page 113, ligne 13. Dans les garrègnes, lisez gar- rigues, Page 114, lig. 24. Central noir au-dessous des infé- rieures, etc., lisez central noir. Dessous des infé- rieures, etc. Page 115, ligne 3. En avril et mai dans les mon- tagnes, etc., lisez en avril et mai. Dans les montagnes du Var, etc. Page 117, dernière ligne. Laissant comme libre, etc... lisez Hs chacun libre, etc. Page 134, ligne 18. Avec les dessus, lisez avec les dessins. F4 Gi Page 135, supprimez le 5° alinéa. Page 142, ligne 25. Ocellée sur les inférieures frange, etc., lisez ocellée sur les inférieures, frange blanche, etc. Page 180, ligne 15. Diffère Ad’ dippe, lisez diffère d’Adippe. : Page 196, après EREBIA GORGE, ajoutez : E. GORGOPHONE, Bellier. M. Bellier de la Chavignerie a publié sous ce nom (Ann. S. E.F. 1863. p. 419) une espècenouvelle, dont nous lui laissons toute la responsabilité. | Elle se distingue, dit-il, de gorge par ses ailes plus arrondies, par sa frange simple et non entrecoupée de brun, par le dessous des ailes inférieures plus terne, et par les bandes qui les traversent plus épaisses, peu festonnées, se détachant moins du fond. Elle diffère de gorgone par une taille moindre, par l’absence de taches ocellées aux ailes inférieures et par la présence de deux de ces taches seulement au sommet des supé- rieures, au lieu des trois qui caractérisent ordinaire- ment gorgone, par la couleur plus claire du’ dessous des ailes, par les nervures moins apparentes, etc. Département des Basses-Alpes, environs de Barce- lonnette en Juillet. — 239 — ipnis, page 218, Nous devons ajouter pour complèter la description de cette espèce, que la série de petits yeux du dessous des inférieures, manque souvent chez les mâles surtout chez les individus des Alpes. Q ayant les supérieures fauves et les inférieures d’un gris-brun, avec une petite ligne anté-terminale fauve. M. Jourdheuille et nous, avons pris cette année, dans le departement de l’Aube, aux environs des Riceys, un grand nombre d'individus de cette espèce, dont les c‘ ont les ailes inférieures d’un brun-noir en dessus, avec une ligue anté-terminale fauve. Les femelles ont aussi les ailes inférieures d’un brun-noir, avec une série de trois à quatre points noirs, cerclés de fauve. Commun fin de juin dans les clairières herbues des bois. Page 203, ligne 3. Commune, lisez commun. ‘à RE a joe us Km so Hi rai hi Ke Ps ( A2 FU W, ina) dre ne bug sur LS fa “Heu Aude ts: HART a mâle. © femelle. — 91 — Ann.S.E.F. Annales de la Bdv Bdv Ico, Bdv, M,2Z ABRÉVIATIONS. Drap Dup. ou D. Esp. a Fab ou F Frey société ento- | Friw mologique | Fuess de France. | Geof. Boisduval. Germ Boisduval, Ico- | God nes, Gn. Boisduval, mo-| Gn T.S nographie des Zigaeni- des, Guér Borkhausen. |H,S, Brahm Bruand Hey. Clerck Hub. ou Hb, Cramer Huf Curtis Hlig Dalman Kef Dardouin Kn Deprunner Kol Devilliers Kulv Donovan Lah. Donzel | Lasp. Draparnaud Duponchel Esper Fabricius Freyer Friwaldskii Fuessly Geoffroy Germar Godart Guénée Guénée , bleaux noptiques Guérin Herrich-Schæt- fer Heyder Hubner Hufnagel Illiger Keferstein Knock Kollar Kulwein Laharpe Laspeyres 14 la - SY- Led L Metz Mill Mn Naturf Nik Och, ou O, Panz Payk Pet. Quens, Rb, Réaum Rœs, — 249 — Lederer Linnæus Metzner Millière Mann der Naturfers- cher Nikerl Ochsernheimer Panzer Paykul Petagna Quensel Rambur Réaumur Roœsel Ros S: Y. Schæf Schr SCOP. Serib Silb Som Staud Steph Sulz Thunb ÎLz View Zel Rossi Systematisches Verzeichniss Schæeffer Schrank Seopoli Scriba Silberman . Sommer Staundinger Stephens Sulzer Thunberg Treitschke Vieweg Zeller — 243 — TABLE DES MATIÈRES DU PREMIER VOLUME. Eine derl'emtomologle,. : .,:". Re nm Ustensiles. LACS DE Chasse des nie CL 24 Manière d'élever les chenilles. Préparation et conservation des chenilles. Instruction sur la chasse des Lépidoptères à l’état parfait. Epoques et localités 0 ou il faut De jets age ières à l’état parfait. Manière de préparer et de conserver Ée Lépidop- téres-et de lesranger en collection. . . . .:. Introduction ou généralités. Lépidoptères. Etat parfait. État d'œuf. État de chenille. Ne tone Je Dit de carole D . . . . à Méthode de classification. Puftosy gs TOYS d ME — 245 — TABLE DES FAMILLES ET DES GENRES. Les noms des tribus sont en grandes capitales, les noms ANTHOCHARIS. APATURA. APATURIDÆ, ARGE. ARGYNNIS. CARTEROCEPHALUS. CHARAXES. CHI0NOBAS. COENONYMPHA. CoL14s. CYCLOPIDES. EPINEPHILE. EREBIA. ERYCINIDÆ. ERYNNIS. HESPERIA. HESPERIDÆ. LEUCONEA. LEUCOPHASIA. LIBYTHEA. LIBYTHEIDÆ. LIMENITIS. Pages. 115 154 152 182 172 235 195 200 217 116 234 213 186 150 230 251 222 110 115 152 151 157 des genres en petites capitales. LYCÆNA. LYCÆNIDEÆ. MELITÆA. NEMEORIUS. NYMPHALIDÆ. PAPILIO. PAPILIONIDÆ. PARARGA. PARNASSIUS. PIERIDÆ. PIERIS. POLYOMMATUS. RHODOCERA. SATYRIDÆ. SATYRUS.. SPILOTHYRUS. STEROPES. SYRICHTUS. THAIS. THANAOS. THECLA. VANESSA, Pages. 151 121 165 151 156 305 105 210 100 108 100 125 120 182 201 222 234 295 107 230 121 159 ï AUYANK CRU ES GNT 08 ." AROMATAE roer — 247 — TABLE ALPHABÉTIQUE DES ESPÈCES ET VARIÉTÉS. Les Noms des Espèces et les noms synonymiques sont en romain , ceux des Variétés en italique. Pages. Pages. Acaciæ. 125 | Altheæ. 294 ACis. 147 | Alveolus. 230 Actæa. 209 | Alveus. | 227 Acitæon. 233 | Amanda. 441 Adippe. 179 | Amathusia. 176 Adonis. 141 | Amyntas. 133 Adrasta. 210 | Antiopa. 164 Adyte. 200 | Aphirape. 178 Ægeria. 212 | Apollo. 108 Ægon. 133 | Arachne. 197 Aëllo. 201 | Aracinthus. 235 Æscul. | 123 | Arcanius. 219 Agestis. 138 | Arcas. 150 Agestor. 140 | Arete. 217 Aglaja. 478 | Arethusa. 205 Aleiphron. 128 | Argiolus. 146 Alcon. 149 | Argus (V. la correct.). 134 Alcyone. 2053 | Arion. 150 Alecto. 192 | Arsilache. 175 Alexanor. 106 | Artemis. 166 Alexis. 139 | Atalanta. 164 Allionia. 207 | Athalia. 170 Allous. 139 | Ausonia. 113 Alsue, 147 | Bætica, 131 — 248 — Pages. Ballus. 196 Battus. 436 Belia. (V. la correct.). 113 Bellezin«. 114 Bellidice. 112 Beroë. 154 Betulæ. 121 Blandina. 198 Brassicæ. 110 Briseis. 203 Bryce. 208 Bryonie. 412 Cacaliæ. 229 Cœæcilia. 189 C. Album. 161 Callidice. 112 Callhiopis. 154 Camilla. 158 Cardamines (V. la cor.). 114 Carduiï. 165 Carlinæ. 298 Carthami. 92927 Cassandra. 107 Cussiope. 187 Celtis. 152 Ceronus. 142 Cerri. 193 Ceto. 189 Chiron, 140 Chryseis. 197 Cillarus. 148 Cinxia. 168 Circe. 202 Cirsii. 298 Cleanthe. Cleodoxa. (N.fla cor... Cleopatra. Clotho. Clytie. Cveodromus. Comma. Cordula. Corydon. Cratæsgi. Cyllarus. Cynara. Cynthia. Cyparissus. Damon. Daphne. Daphnis. Daplidice. Davus, Dejanira. Dejone. Delius. Dia. Dictynna. Didyma. Diniensis. Diomedes. Dolus. Donzelii. Dorilis. Dorus. Dorylas. Promus. Edusa. Pages. 185 180 190 185 155 194 234 203 142 110 145 181 166 MAP 145 177 14: 112 291 A5 169 109 176 171 169 116 149 145 146 129 220 143 195 119 R Pages. Pages. Egea. 161 | Hermione. 202 Epiphron. 186 | Hero. 218 Epistygne. 194 | Hiera. 211 Erebus. 150 | Hiere. 128 Eris. 179 | Hippothoë. 127 Eros. 9 | Hispulla. 215 Erynnis. 196 | Honnoratü. 108 Erysimi. 116 | Hyale. 118 Erythia. 206 | Hylas. 136 Escheri. 140 | Hyperanthus. 216 Eudora. 214 | Icarinus. 140 Eumedon. 140 | Icarius. 141 Euphemus. 149 | Icarus. 139 Eupheno. (V. la cor.). 115-| Ida. 215 Euphrosyne. 474 | Ilia. 155 Euryale. 499 | Ilicis 122 Eurybia. 198 | Ino. 177 Eurydice. 128 | Lo. 164 Evias. 191 | loïdes. ; 164 Evippus. 124 | Iphis (voir l'addition). 218 _ Fauna. 206 | Iris. 156 Feisthamelii. 106 | Isis. 475 Fidia. 207 | Ixora. 185 Fritillum. 997 | Janira. 214 Galathea. 183 | Jasius. 453 Galene. 184 | Jolas. 148 Gemina. 224 | Jole. 154 Goante. 197 | Lachesis. 184 Gordius. 129 | L. Album. 161 Gorge. 196 | Lathyri. 116 Gorgone. 196 | Lathonia. 178 Gorgophone (voir l'addition) | Lavateræ. 224, 230 Hecate. 177 | Lefebvreiï. 145 Helice. 119 | Lefebvre. 192 — 950 — Pages. | : Pages. ‘ Leucomelas. 184 | Neoridas. 198 Levana. 160 | Niobe. 179 Ligea. 199 | Ocellaris. 200 Linea. 252 | CÆEdippus. 917 Lineola. 232 | WEme. 190 Lueina. 151 | Optilete. 135 Lvcaon. 914 | Orbitulus. 137 Lyllus. 221 | Palaeno. (V. la cor.). 417 Lynceus. 199 | Pales. A7 Machaon. 106 | Pamphilus. 990 Maera. 210 | Pandora. 181 Malhæ. 230 | Paniscus.. 235 Malvarum. 293 | Paphia. 180 Manto. 194 | Parthenie. 171. Maturna. 166 | Parthenoïdes. 172 Medea. 198 | Pasiphaë. 216 Medesicaste. 107 | Peas. 208 Medon. 158 | Phædra. 208 Medusa. 190 | Pharte. 188 Mesæra. 211 | Pheretes. 157 Melampus. 188 | Phicomone. 118 Melanops. 148 | Philea. 220 Melas. 192 | Philomelu. 200 Meleager. 144 | Philomene. 117 Meone. 213 | Phlæas. 130 Merope. 167 | Phœbe. 168 Metis. 156 | Phœbus. 109 Mnemosyne. 109 | Pirata. "204 Mnestra. 158 | Pirene. É 488 Montana. 150 | Pitho. 198 Napaea. 175 | Podalirius. 105 Napæcæ (N. la correct,). 114 | Podarce. 209 Napi. LA | Polychloros. 162 Nelamnus. 187 | Polysperchon. 133 Polyxena, Populi. Forimu. P'ocida. Pronoë. Prorsa. PrOSerpina. Proto. Provincialis. Pruni. Psyche. Pyrenaica. Pyroni«. Pvrrha. {huercus. ipæ. Rhamni. Rippertii. Roboris. Rubi. Rumina,. Sa0. Saportæ. Scipio. Sebrus, Selene. Semele. Semiargus, Serratulæ, Sibylla. — 25) — Pages, 107, 107 157 160 184 197 160 202 225 167 123 185 158 170 189 124 111 120 144 124 125 108 230 147 195 147 173 204 147 229 158 Pages, Sidæ. 226 Simplonia. 115 Sinapis. 115 Spini. 121 Sphyrus (N\, l'addition). 237 Statilinus, 206 Steropes. 235 Stennyo. 194 Stygne. 191 Sylvanus. 233 Syngrapha. 143 Tages. so Tagis. 114 Telicanus. 132 Testudo. 162 Thaumas. 232 Thersites. 140 Tiresias. 133 Tithonius. 215 Tremulæ. 157 Triangulum. 161 Tyndarus. 195 Ürticæ. 165 Valdensis. 178 Valesinu. 181 Virgaureæ. 126 VW. Album. 122 Xanthe. 129 Xanthomelas. 162 Le Mans. — Impr. Beauvais et Vallienne, Y+ POET Ur QE RTS ER 6149 WT He ET Loc UE TE cavisodir : pe EE" TT 2 F2 EAN sntugoisie} : LE ATEN TE LL Rte DRAC TES TT OMAN TT x | | REV ie AUS DIN LE bi SE Let ps | AE: | ER NT AN. 2 se ve AR AT a RER Panier IE IS CES Fi HS TMS PEUE rie AE | œe 4 TR qe 15 FER AT pu. Re dêt: - = Ÿ FLE | & | # em Mt ré As sa? F spi Trot u4 re Rue PERRET PL A Û ALHECES PO HUE AA Explication de la planche A. À Chenille et Chrysalide du Sphinx ligustri. 2 4 id. id. id. id. id. de Harpyia fagi. Zisæna filipendulæ. Saturnia pavonia. Cossus ligniperda. Sesia mutillæformis. 7 Base d’une antenne de Sphingide. + A B C D E F P G H I mOZzZET = Antenne du genre Macroglossa. Id. Acherontia. Smerinthus. Sesia, Zygæna. Ino. Callimorpha. Liparis. Lasiocampa. Bombyx c«. Bombyx ©. Saturnia . Saturnia ©. Zeuzera G. Zeuzera ©. FL RG : FE PSE eNLeæartor © Chutes DÉPIT. Pi 4 Se " LS PP ITA PILAT2 Net 2271 7 CA Sritr re 1e VAN 2] & 7 A C7 ; f Éd e LA a AHrebis Laplonir Et Mathach ass De; ’ Æourste 4 PL di P1.3 RÉTSRERONNR 2? c RSS 1 ce Hnathochatrs Aellezina + sh orthe FORCES > » . 7) » { us ue phton e Line 44 Z € ho doecia Clespatra ” dl Csdises - AT | Tr lt ht d' 1n # / -) CA 1 lei ; Le 3 / c 4 Rs 2 fours - PRET 201 4 Chr A + 4 [ EL Ai #1 «2 CH br x . "TR | À, faire ZA A Éhecle alias 4 ETS ) j / C& Z à LORS LT SAhleas “ j ’ / TN - pe 274. € PT 00 Éd Lodiem - ETS 2 c L 4 ne "à /. lé C'?IL. tidittttet 2? 14 é | £ Lade (971. CS PRINT É Pr - e) . PI.6 74 - r € É / A € lopornirre etire 122) D EL212 2260 13 LA ll DD tte _? + a ù Viqut: 7 Pre e Tati F- ho F 5 É É ue n Les LÉ ot 4 LA A CHE 0 LP far Tong hhas d'- Lo C TA sé 4 h ps LM F À ni Ne 2 Vas avvas œ - dl be = À 6 er > # Fyoina pu laphris Fe Lyparre Laphnis F » ft ; E F ra D: 4 pe. e ele ofro CR ji fs Lloret clic "4 # < ‘ S ” : Car. à «2 ye. Hivencdes 6 Er e lt 4 ») » 5 | ; > ; Es Ç d ya te . € r & RÉ CE fi rodtes Fe /, mnmeclites Pro rése . FA A JL ytithea Celtrs = ES AISNE NS 1 LE” c) PSS 224010 SPORTS. A PI. 0 ‘110 r LUE AA NES 'ROETUt 1 AAA FL Cou Ar ATEN * ® M \ È É 4 AE Ê LJ : : 3 , A * e à y S \ V PL 10 ji. "c) 2 , 2 VL A F4 P'e PRES PÉ Écran ape À 2 Pong: TE / 0 PCA 4 g J se Dr de ES late PR No à tre (LAN EU M ME ie Qt cg EN à ME [7 E ‘ | _ \ Ü \ HI & ‘ # L u " = | i Î \ 4 cl “ +) i qu Tee r {7 2722 Ke ; . NE Pigyrines >: HN à 4 é + 1 VEUT } € 3 \ é CT : ; C Lonrdoiz 2. c Viquyrrrits Ppirle x " 4 j d ] . ; Lobes À CHMelilaa < Taithente £ ZlLchilira Ps L'eto2té PL \ ( ? & ? ? Fr - Pig Clolhe et CrLeanthe / Leo Prat c l é i Z Le . : 4 F Cretrn c (AZ Z Ctrlia Cele Crée PA e 11, leve 2AT - Cp l2 Let FL Ar (7 £ Ê x h PO ‘ TR, airs Or F Mgr dl * PL 19 PS TO _ À CS c SR SR ” L'E, f C Ze lun Cpeesly gr Æ C4 ct Liga Ze 7 2 4 / “A ’ EE È CGtettt’ e Lorrain FL C2. 2772 ce T4 arrle 2 D “Cohouorolnids n°7 le D cLalitres fMucia À ER 1005 ue PL 10: Ÿ \ LAN Li Ÿ \, \ K : Ÿ 4 N à è Ne À NN NX N \ N N \ \ ll : S Ve R \ Ÿ N à‘ Ù N N N à LS * NN N N K NN N SN N L' N F QU qu (op y, as DURS, de tÈ ARE) A A'HAL rNN û FL Ra ss RON Were - , (04 TD 4 3 Bt Tèl PARA EPP té QE Chr ea PLELA _ se F1 Caœnenyripha AA prit Z Can. —Leter ST get AS LS 227 VAL é Res CR 4 Aatloth tu É RUE ta Æ c rit 2 Pré dre Fey téehlars RTE. PPS Z Le dés F2 e PAR # Ab csp cie ee # À AS GERS Cages Fr het e A RER MER) Pa * . 0 & n sd L Er Case ne. Lire dieu SEEN w 7. . dns } ddr Lu danes.A ete LE Er BE. « 2 = Lis Far Le EE a * Le [4 FL PRE le = Ps 2 fr En She roy oh dl A à LS 2, EE nas (ve 2e 2 Y. = Ent Dir Là - Dee Emme L 4 ts ge par ne 0 opter = { [4 2 < re è NN , 3 A À > à \ t# \ Le (e] | ARS CE, F ps à \