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FAUNE ENTOMOLOGIQUE

FRANÇAISE

LÉPIDOPTÈRES

Le Mans. fimpr, Beauvais.

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FAUNE ENTOMOLOGIQUE FRANÇAISE

LÉPIDOPTÈRES

DESCRIPTION DE TOUS LES PAPILLONS

QUI SE TROUVENT EN FRANCE INDIQUANT L'ÉPOQUE DE L'ÉCLOSION DE CHAQUE ESPÈCE LES LOCALITÉS QU'ELLE FRÉQUENTE, LA PLANTE QUI NOURRIT LA CHENILLE, LE MOMENT OU IL CONVIENT DE LA CHASSER

PAR M, E* BERCE

Président de la Sociêté Entomologique de France

DESSINS ET GRAVURES PAR M. THÉOPHILE DEYROLLE

Membre des Sociétés Entomologiques de France et de Belgique

Deuxième Volume :

HÉTÉROCÈÉRES

PARIS

Chez DEYROLLE Fils NATURALISTE

Libraire-Correspondant des Sociétés Entomologiques de Londres, de Belgique et de Suisse

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AVERTISSEMENT

Ce volume comprend les Sphinx, es Sésies, les Zygènes et les Bombix. Nous avons mis tous nos soins à le rendre aussi complet que possible, en décrivant toutes les espèces signalées en France jusqu’à ce Jour, et en indiquant les localités elles se trouvent quand elles nous ont été connues ; mais nous devons reconnaître que nos renseigne- ments ne sont pas très-nombreux à cet-égard. En effet, bien que le goût de l’entomologie se soit irès-répandu en France depuis quelques années, la plupart des amateurs et des collecteurs ont négligé de faire connaître le résultat de leurs découvertes. On comprend donc, que quand nous indiquons tel ou tel département ou localité, cela ne veut pas dire que l'espèce ne se trouve pas ailleurs, mais uniquement que nous n'avons pas de renseignements à cet égard.

Il y a plus de vingt ans que Duponchel disait : Il est prouvé aujourd’hui que la France possède les quatre cinquièmes des Lépidoptères européens,

VI AVERTISSEMENT

ce qui ne doit pas surprendre, si l’on fait atten- tion que ce beau pays, en raison de sa position géographique, de son étendue et de ses sites variés, renferme presque tous les climats et pres- que tous les végétaux du reste de l’Europe. Or, on sait que la faune entomologique d’un pays est nécessairement liée à sa flore. C’est en con- séquence de cette loi qu'on trouve dans nos départements méridionaux, presque tous les lépi- doptères de l'Espagne et de l'Italie ; dans nos mon- tagnes, les espèces de la Suisse et du Nord; et dans le reste de la France, celles des autres con- trées de l’Europe, à l’exception toutefois de cer- taines espèces propres aux pays qui confinent à l'Asie et qu'il faut désespérer de jamais rencontrer en France, par la raison que leurs chenilles vivent sur des plantes qui n’y croissent pas natu- rellement, »

Ces prévisions de Duponchel se sont réalisées ; un grand nombre d'espèces réputées étrangères à notre pays, y ont été trouvées, depuis que des aiateurs intelligents ont exploré les contrées négligées jusqu’à eux. On peut dire aujourd’hui que chaque jour amène de nouvelles découvertes ; tout récemment encore, M. Fallou trouvait dans le Valais la Chelonia Quenselii, espèce de Laponie, qui probablement se retrouvera dans nos monta-

AVERTISSEMENT. VII

ones de la Savoie. La Gorlyna Lunala, espèce d'Allemagne, toujours rare dans les collections, vient d’être capturée dans le département de l'Indre, par M. Maurice Sand.

Si aujourd’hui nous avons pu signaler quelques espèces nouvelles pour la France, nous le devons, surtout, aux excellents catalogues locaux, rédigés par MM. Guillemot, de Thiers ; Constant, d'Autun; De Peyerimhoff, de Colmar; Jourdheuille, et Ray, de Troyes; Bruand, de Besançon; Trimoulet, de Bordeaux; Oberthur, de Rennes, etc. ; ainsi qu'aux précieux renseignements qui nous ont élé donnés par MM. Fallou, de Paris ; Fettig, curé à la Vaucelle, (Bas-Rhin) ; Gerber, de Mulhouse; de Graslin, de Château-du-Loir ; Millière, de Lyon ; Mabiile, Em. Martin, Goosens, Depuiset, de Paris ; etc.

Nous avons en outre puisé d’utiles renseigne- ments, dans les relations des excursions de la Société entomologique de France. Les chasses de M. Bellier de la Chavignerie dans les Alpes et les Pyrénées nous ont été aussi d’un grand secours.

Nous prions donc nos honorables collègues et amis de vouloir bien agréer nos sincères remer- ciments ; car bien que nous nous occupions de récolter des Lépidoptères depuis près de quarante années, il nous eut été difficile, sans leur concours amical, de donner quelque intérêt à un ouvrage,

VIII AVERTISSEMENT.

qui quoique bien imparfait, nous nous rendons celle Justice, sera, nous l’espérons du moins, de quelque utilité, pour guider les pas des jeunes amateurs, dans la charmante étude des Lépidop- ières. Notre ambition sera satisfaite si nous attei- gnons ce but.

Fontainebleau, janvier 1868.

E. BERCE,

Président de la Société entomologique de France.

FAUNE ENTOMOLOGIQUE FRANÇAISE

HETEROCERA, Duméril.

CHALINOPTERA, Blanchard.

A /SPHINGES, L.

CREPUSCULARIA, Latr.

Antennes plus ou moins renflées au milieu ou avant l'extrémité, et, indépendamment de cela, tantôt pris- matiques, tantôt cylindriques, ettantôt pectinées ou dentées. Corps généralement très-gros relativement aux ailes, et ne présentant jamais d’étranglement entre 16 thorax et l'abdomen. Les six pattes propres à la marche ; les jambes postérieures armées de deux paires d'ergots. Ailes étroites, en toit horizontal ou légèrement inclinées dans le repos; les supérieures recouvrant les inférieures, qui sont généralement très-courtes et rete- nues par un frein aux premières, dans les mâles seu- lement.

Vol crépusculaire dans un grand nombre d’espèces, diurne dans les autres.

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Chenilles à seize pattes, les unes glabres, les autres demi-velues ou pubescentes. Leur métamorphose a lieu tantôt dans la terre ou à sa surface, sous quel- qu’abri, sans former de coque, tantôt dans l’intérieur des tiges, tantôt enfin daas une coque grossière. Leurs chrysalides sont mutiques, et généralement conico- cylindrique.

SPHINGIDÆ, Bpv.

Antennes prismatiques , presque toujours terminées par un petit crochet. Palpes obtus, collés contre le front, et recouverts de poils ou d’écailles très-denses qui empêchent d’en distinguer les articles. Thorax très- robuste. Abdomen aussi large à la base que le thorax, plus ou moins allongé, le plus ordinairement cylindrico- conique, quelquefois aplati en dessous, et terminé dans ce cas, par un large faisceau de poils disposés en queue d'oiseau. Ailes de consistance très-solide, et en toit incliné dans Je repos; les supérieures longues et étroites, les inférieures très-courtes.

Vol rapide et soutenu, excepté dans le genre Smerin-

nus.

Chenilles glabres, plus ou moins cylindriques, ayant toujours une corne sur le onzième anneau. Chrysalides, cylindrico-coniques, rarement enveloppées d’une coque qui, lorsqu'elle existe, est formée de parcelles de terre ou de débris de végétaux, liés ensemble par des fils,

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Genre ACHERONTIA, Och.

Antennes très-courtes, droites, peu renflées au milieu, finement striées transversalement du côté interne, et dont le crochet terminal est très-prononcé. . Tête large, yeux gros et saillants. Palpes épais, séparés à leur extrémité, et dépassant à peine le chaperon. Spiritrompe épaisse, très-courte. Thorax ovale, peu convexe, avec un double collier bien marqué et les ptérygodes peu distinctes. Abdomen ovalaire, légère- ment apiati, et terminé en pointe obtuse. Pattes courtes, robustes, avec les crochets des tarses très- forts. Ailes supérieures entières et lancéolées; angle anal des inférieures arrondi.

Chenilles lisses, rayées obliquement, avec la tête plate et ovalaire, et une corne rocailleuse sur le onzième anneau. Chrysalides allongées et déprimées sur la poitrine , avec une pointe anale bifurquée.

ATROPOS, L. God.

100 à 110 ". Ailes supérieures d’un brun-noir , sau- poudré de bleuâtre, avec trois lignes d’un blanc-jau- nâtre, transverses, courtes et ondulées; la basilaire bifide près de la côte, la suivante double et séparée de la postérieure par du jaune ferrugineux. Une petite touffe de poils jaunes à l’origine du bord interne et un point blanchâtre sur le disque. Extrémités des nervures d’une couleur ferrugineuse. Ailes inférieures d’un jaune foncé, avec deux bandes noires transverses et sinuées,

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l’antérieure plus étroite; nervures noires depuis cette bande jusqu’au bord terminal. Abdomen d’un jaune foncé, avec six anneaux noirs, coupant une bande longitudinale d’un bleu-cendré. Thorax d’un brun-noir, saupoudré de bleuâtre, avec une grande tache jaunâtre ornée de deux points noirs. Antennes noires en dessus avec l'extrémité blanche. Pattes noires, garnies de poils jaunes aux cuisses, et annelées de blanc aux farses.

Cette grande et belle espèce, vulgairement connue sous le nom de Sphinx à tête de mort, à cause de la figure d’une tête de mort qu'elle porte sur le thorax, est aussi très-remarquable par le cri plaintif qu’elle fait entendre quand elle est inquiétée. Malgré les recher- ches de plusieurs savants entomologistes, on ignore encore au juste de quelle manière cet insecte le produit. On l’a attribué au frottement de la spiritrompe contre la tête; à celui des palpes contre la spiritrompe; à l’air s’échappant par les stigmates de la base de l'abdomen; enfin à la sortie par la spiritrompe, de l’air contenu dans une cavité particulière de la tête. Cette dernière opinion parait être la plus probable.

L’Atropos est assez commun dans toute la France en mai et septembre. Il vole lourdement après le coucher du soleil.

La chenille vit sur plusieurs espèces de solanées, mais particulièrement sur la pomme de terre, le lyciet, (Lycium barbarum et europæum), quelquefois sur le jasmin et les fèves, nous l’avons trouvée aussi sur la pomme épineuse (Dafura stramonium). On la trouve

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depuis la mi-juillet jusqu’en octobre, elle s'enfonce profondément dans la terre, elle se forme une coque aglutinée,

Genre SPHINX, L.

Antennes légèrement flexueuses, de la longueur de la tête et du thorax réunis, renflées au milieu, striées trausversalement en manière de ràpe, du côté interne dans les mâles, unies dans les femelles. Chaperon large et proémirent. Yeux gros et saillants. Palpes épais, réunis à leur extrémité et débordant le chape- ron. Spiritrompe épaisse, et presque aussi longue que le corps. Ailes supérieures entières et lancéolées ; thorax large et bombé, avec les ptérygodes très-déve- loppées. Abdomen long, cylindrico-conique, marqué de bandes annulaires ou transversales. Pattes robustes et courtes, vol rapide et brusque après le coucher du soleil.

Chenilles lisses, cylindriques, rayées obliquement sur les côtés. Tête plate et ovalaire. Une corne unie très-aigue et courbée en arrière sur le onzième anneau. Elles se méthamorphosent en terre, sans former de coques.

Chrysalides allongées, avec le fourreau de la spiri- trompe plus ou moins séparé de la poitrine.

PiNasTRI L. God. (pl. 19, fig. 3.)

Forêts de pins d’une grande partie de la France, en juin.

Chenilles en août et septembre sur le pin sylvestre nous l’avons trouvée au bois de Boulogne et elle n’est pas rare dans la forêt de Fontainebleau.

LicusTRI. L. God.

105 ». Ailes supérieures d’un gris-rougeàtre veiné de noir, avecle milieu d’un brun obscur surtout vers le bord interne. Bord marginal longé par deux lignes blanches, flexueuses, se réunissant près l’angle apical. Ailes inférieures roses, avec trois bandes noires, dont celle de la base courte, transverse, n’atteignant pas le bord abdominal, les deux autres parallèles au bord terminal, frange ferrugineuse. Thorax d'un brun-noir, avec le milieu plus ou moins grisâtre, et les côtés d’un blanc-rosé. Abdomen annelé de noir et de rose foncé, avec une bande longitudinale brunâtre divisée par une ligne noire. © semblable.

Ce Sphinx varie peu, la Var. figurée par Esper sous le nom de Spireæ, ne diffère que par une taille plus petite et par le dessus de ses ailes supérieures qui est généralement plus pâle.

Assez commun partout en juin, vole au crépuscule comme ses congénères, et se tient pendant le jour appliqué contre les troncs des arbres ou contre les murs dans les lieux sombres, mais la meilleure manière de se le procurer est de chercher et d'élever sa belle chenille; elle n’est pas rare et vit à aécouvert sur le troëne , le lilas, le frêne, et sur quelques arbrisseaux, tels que les spiræa que l’on cultive dans les jardins, le laurier-rose, l’obier etc.

EST" PRE

Dans le repos elle relève sa tête et ses premiers anneaux et se tient ainsi immobile, imitant le sphinx égyptien ce qui en a fait donner le nom à ce genre de lépidoptères. On la trouve depuis la fin de juillet jusqu’en septembre ; elle s’enfonce dans la terre pour se chrysalider, et l’insecte parfait éclot au mois de juin de l’année suivante.

ConvoLvuLI. L. God.

De la taille du précédent ; (1). Aïles supérieures d’un gris-cendré, marbré de brun sur le disque, qui est en outre orné de deux petites lignes noires et de deux taches brunes près du bord terminal, avec une ligne blanche en zigzag entre celui-ci et l'ombre médiane.

Ailes inférieures d’un gris luisant avec trois bandes noirâtres, dont la basilaire courte, transverse , coudée inférieurement du côté du corps, la médiane double, sinuée, l’anté-marginale élargie dans le haut et paral- lèle au bord terminal.

Abdomen annelé de noir et de rose avec une bande longitudinale grise divisée par une ligne noire.

Le premier anneau noir, est en outre bordé de rous- sâtre en arrière. Les autres anneaux sont bordés de blanc antérieurement. Antennes blanchâtres en dessus, cendrées en dessous. Spiritrompe très-longue. © un peu plus grande, plus grise et sans taches brunes sur le disque des supérieures.

(1) Quand nous donnons la taille des lépidoptères en millimè- tres, on comprend très-bien que cette mesure n’est qu'approxi-

malive, Car la taille varie souvent beaucoup dans la même es- pèce,

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La chenille varie beaucoup pour le dessin et la cou- leur, elle vit en juillet dans les champs et les jardins, sur les convolvulus, particulièrement sur l’arvensis, ainsi que sur l’ipomea coccinea; elle se tient cachée pendant le jour aussi est-elle plus difficile à trouver que celle de Ligustri. Elle se métamorphose en terre, et l’insecte parfait éclot quelquefois en septembre, mais le plus grand nombre des chrysalides passe l’hi- ver et n’éclot qu’au mois de juin de l’année suivante. On voit alors souvent ce Sphinx voler par centaines et en bourdonnant autour des fleurs, il affectionne beaucoup celles des pétunias. T. L. F,

Genre DEILEPHILA, Och.

Antennes droites, de la longueur de la tête et du thorax réunis, chaperon large et proéminent. Yeux gros et saillants. Palpes épais, séparés à leur extrémité, et dépassant le chaperon. Spiritrompe moins longue que le corps. Thorax large, bombé, avec les ptérygodes bien distinctes. Abdomen cylindrico-conique, plus ou moins long ; rayé tantôt transversalement, tantôt lon- gitudinalement et tantôt obliquement. Pattes longues et minces, avec deux des quatre ergots très-longs, et les deux autres très-courts. Angle apical des supé- rieures et angle anal des inférieures très-aigus, le premier légèrement falqué.

Chenilles lisses, ornées de couleurs vives et de taches ocellées, avec la tête petite et globuleuse.

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On peut les séparer en deux groupes : celles du pre- mier sont à peu près d’égale grosseur dans toute leur longueur; celles du second ont les trois premiers anneaux plus minces que les autres, très-rétractiles, et susceptibles de s’allonger en manière de trompe. Elles sont généralement pourvues d’une corne rugueuse sur le onzième anneau ; quelquefois cette corne manque, ou est remplacée par un simple tubercule. La méta- morphose à lieu à la surface du sol, dans une coque informe composée de débris de végétaux ou de molé- cules de terre réunis par des fils. Les chrysalides sont cylindrico-coniques, avec une pointe anale assez pro- noncée.

VESPERTILIO. ESP. God. (pl. 19, fig. 1.)

68", Ailes supérieures d’un gris-cendré légèrement bleuâtre , avec un point blanchâtre à l’extrémité de la cellule, et une ligne oblique ordinairement peu mar- quée partant de l’angle apical et descendant vers le milieu du bord interne. Ailes inférieures d’un rouge pàle un peu rosé, avec la base et le bord postérieur noirs. Thorax et abdomen gris-cendré en dessus, avec les côtés des (rois premiers anneaux noirs bordés de blanc.

La chenille vit sur l’épilobe à feuille de romarin (Epilobium angustifolium) dans les montagnes sous- alpines du Dauphiné et du Lyonnais, elle n’est pas rare non plus au bord du canal du Rhône au Rhin près Huningue, elle a été prise par M. le professeur Mieg, de Bâle; elle vit cachée pendant le jour sous les pierres, C’est le soir ou le matin qu’il faut la chercher.

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L’insecte parfait éclot en juin eten septembre ; il n’est

pas bien rare.

VESPERTILIOÏDES, Bpv. (hybride de Vespertilio et d’'Hip- pophaës.)

De la taille de Vespertilio, ailes supérieures d’un gris un peu blanchâtre, avec le bord postérieur, longé par une bande oblique, beaucoup plus foncée et d’une couleur ardoisée à son extrémité. Le côté interne de cette bande est un peu sinué; la côte est d’un gris- olivâtre, la base de ces mêmes ailes est garnie par une touffe de poils blancs divisée en deux par une autre touffe de poils très-noirs en forme de bande; il y a, en outre, non loin du milieu un petit point noirätre suivi d'une tache elliptique de la même couleur. Ailes infé- rieures d’un rouge fleur de pêcher, avec la base et le bord postérieur d’un noir veloulé; l’angle anal offre une éclaircie d'un blanc-incarnat; la frange et le bord inférieur des ailes supérieures sont d’un gris-rosé. Thorax et abdomen comme Vespertilio.

M. le D" Boisduval à découvert la chenille de ce rare sphinx, en 1825, dans les montagnes du Dau- phiné, en compagnie de celle de Vespertilio, sur l’Epi- lobium angustifolium.

EriLogir, Bork. (hybride de Vespertilio et d'Euphorbiæ.)

De la taille des précédents. Ailes supérieures grises, traversées vers leur extrémité par une bande olivâtre qui part de l'angle apical et va en s’élargissant à mesure qu'elle se rapproche du bord interne; cette bande est légèrement sinuée intérieurement et dentée extérieurement, On voit, en outre, sur les mêmes ailes

140

deux taches également olivâtres, l’une à la base et l’au- tre vers la côte; celle-ci s’étend jusqu’à la cellule dis- coïdale, elle est précédée d’un petit point noirâtre à peine visible; l’autre est accompagnée d’une tache noire bordée des deux côtés par quelques poils blancs.

Les ailes inférieures sont en dessus d’un rose fleur de pêcher, avec deux bandes noires , dont l’antérieure très-large , occupe toute la base, et la postérieure très- étroite, est parallèle au bord terminal, qui est d’un rose plus pâle que l'intervalle qui sépare ces deux bandes. Une éclaircie d’un blanc-rosé se voit en outre à l'angle anal.

La tête et le thorax sont olivâtres et bordés de blanc de chaque côté, comme dans les espèces analogues. L’abdomen est de la même couleur, et marqué latéra- lement sur le deuxième et le troisième anneau de deux taches noires bordées de blanc, les autres anneaux sont plus ou moins bordés de gris sur les côtés.

Cette hybride est encore plusrare que Vespertilioides, sa chenille a été trouvée par M. Merck, entemologiste de Lyon, aux environs de cette ville. Elle vit sur l’Epilo- bium angustifolium (1). |

HiPPOPHAES, Esp. Dup. 72m, Ailes supérieures d’un gris-bleuâtre, avec la côte et le bord externe plus sombres, et une bande

oblique d'un vert-olive foncé. Cette bande est un peu sinuée au côté interne, elle commence en pointe à

(1) Ne possédant pas ce Sphinx, nous en donnons la descrip- tion d’après Duponchel.

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l'angle apical, et va, en s’élargissant graduellement, aboutir au milieu du bord interne, lequel est liseré de blanc jusqu'à la base, il y a une petite touffe de poils noirs. Un point noir sur le disque souvent contigu à une tache vague d’un vert obscur.

Ailes inférieures roses avec déux bandes noires, dont la basilaire plus large, et la postérieure parallèle au bord terminal qui est teinté de bleuâtre avec une frange blanche; bord abdominal orné d’une tache blanche presque orbiculaire. :

Thorax et abdomen d’un vert-olive, avec les ptéry- godes bordées de blanc. Abdomen comme Vesgertilio.

La chenille vit à découvert sur l’Hippophae rhamnoi- des, elle forme à la surface de la terre une coque mince avec un peu de soie et des débris de plantes, elle se trouve en juin et en ïuillet, puis en septembre et octobre, en Dauphiné sur les bords du Drac, et dans les Basses-Alpes près de Faucon. Elle a été prise aussi par M. le professeur Mieg, de Bâle, dans les iles du Rhin près de Huningue. L’insecte parfait éclot en juin et en septembre ; il n’est pas très-rare.

GAL, S. V. God. (pl. 19, fig. 2.).

70%, Quoique que ce Sphynx ne soit pas rare, il ne se trouve cependant que dans des localités assez circons- crites. L'Alsace et la Lorraine sont sa véritable patrie, ainsi que quelques autres départements l’on cultive la garance ; on le trouve aussi assez fréquemment au Mont-d’'Or, du Jura. Ilest rare aux environs de Paris il a été cependant trouvé plusieurs fois.

La chenille vit sur la garance (Rubia tinctorium) et

a

quelquefois sur les Epilobium palustre et hirsutum, le caille-lait (Galium verum). M. Boisduval l’a trouvée à Paris sur les Escalonia.

Il parait aux mêmes époques qu'Euphorbiæ. EUPHORBIÆ, L. God.

10%. Ailes supérieures d’un gris-rougeâtre, avec une bande oblique d’un vert-olive foncé, frès-sinuce, s’élar- gissant au bord interne comme dans les espèces précé - dentes, et trois taches de la même couleur longeant la côle; la première à la base de l’aile, la seconde presque orbiculaire au bout de la cellule, Ja troisième plus pe- tite plus près du bord costal et de forme variée.

Ailes inférieures, d’un rouge-rosé, avec deux bandes noires, dont la basilaire large, et la postérieure étroite, longeant le bord terminal ; une tache blanche arrondie touchant le bord abdominal. Thorax d’un vert-olive foncé avec les ptérygodes bordées de blanc extérieure- ment et de gris ou de rosé intérieurement. Abdomen de la même couleur que le thorax, orné de chaque côté de cinq bandes blanches, tranverses, dont les deux pre- miéres, plus courtes, plus larges, et bordées de noir antérieurement. Ce Sphynx varie beaucoup, quelques individus ont les ailes supérieures d’un cendré lavé de rose clair, d’autres ont les mêmes ailes roses ou d’un rouge vineux eic. Les ailes inférieures varient aussi pour l'intensité de la couleur ; enfin l’on obtient quel- quefois en élevant des chenilles des individus le rouge est remplacé par du jaune d’ocre.

La chenille est très-belle et se trouve communément à la fin de juin et en juillet dans les endroits sablonneux,

au bord des chemins, dans les lieux abonde l’eu- phorbe (Gerardiana, Cyparissias, Esula, etc.) L’in- secte parfait éclot aux mêmes époques que Gal, com- mun partout.

NicAEA, de Prunner, God., Cyparissiæ, Hb.

95%, Diffère du précédent par sa taille d’un tiers plus grande, et le dessus des ailes supérieures plus sombre, rarement rougeâtre comme Euphorbie, les taches sem- blables.

La chenille vit sur plusieurs espèces d’euphorbe principalement l’Esula; elle n’est pas rare dans les montagnes des Cévennes, aux territoires d’Alais, du Vigan, d’Anduze et d'Uzès, ainsi que dans la Lozère aux environs de Florac; on la trouve aussi en Pro- vence et en Languedoc, en juillet et en septembre.

L’insecte parfait éclot en juin.

LivorNicA, Esp. Lineata, Fab. God.

18". Ailes supérieures d’un brun-olivâtre, avec les nervures blanches et le bord marginal d’un cendré lui- sant; bande oblique partant de l’angle apical et abou- tissant près de l’origine du bord interne, jaunâtre ; une éclaircie blanche au milieu de l’aile près de la côte.

Ailes inférieures comme chez Euphorbiæ, mais la bande noire postérieure est plus large, la tache blanche du bord abdominal moins arrondie.

Thorax d’un brun-clivâtre avec les ptérygodes bor- dées de blanc. Abdomen de la couleur du thorax avec les anneaux noirs ponctués de blanc; côtés des deux premiers anneaux largement noirs,

Ce Sphynx a été ainsi nommé dit Godart, parce que c’est à Livourne qu’il a été trouvé pour la première fois.

il est assez commun dans le midi de la France, en Provence et en Languedoc; il a été pris aussi dans le département de la Lozère, à Florac et dans la vallée française ; en Auvergne ; dans les Pyrénées-Orientales, au sommet du Canigou; en Alsace, près de Huningue, et à la Vaucelle ; à Rennes (Oberthur), en juin et août.

La chenille est polyphage, mais elle semble préférer les rumex et les linaria. M. le docteur Boisduval la trouvée à Paris sur les fuchsia.

CELERIO, L. God. (pl. 20, fig. 3.))

Ce beau Deilephila est toujours rare quoiqu’on le trouve assez commmunément dans nos départements méridionaux, et qu’il fasse annuellement des apparitions dans presque toute la France, et même en Belgique; mais il ne s’y propage pas, le froid et le défaut de nourriture faisant périr les chenilles de la seconde génération.

La chenille vit sur la vigne, et se chrysalide à fleur de terre en réunissant plusieurs feuilles à l’aide de fils de soie, elle se trouve en juin et en septembre. L’insecte parfait éclot au bout de quinze jours quand la métamorphose a lieu en été ; et au printemps suivant si elle a lieu à la fin de l’automne.

ELPENOr., L. God. 65", Ailes supérieures d’un rouge-pourpre luisant, avec trois bandes d’un vert-olive clair. L’antérieure

longeant la côte avec un point blanc au milieu. La mé- diane oblique se confondant à sa partie supérieure avec

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la précédente. L’anté-terminale est également oblique et finit en pointe à l'angle apical. Il y a, en outre, une petite tache noire à la base de l’aile et le bord interne est garni de poils blancs, depuis son origine jusqu’à la bande anté-terminale. Ailes inférieures d’un rose foncé, avec la base noire et la frange blanche.

Le thorax est rose avec cinq lignes d’un vert-olive etles côtés blancs. L’abdomen est également rose avec deux bandes longitudinales du même vert et deux taches noires de chaque côté du premier anneau.

Ce Sphynx offre quelques variétés de coloration, mais nous ne les décrirons pas, parce qu'elles sont tout à fait accidentelles.

Il se trouve communément dans toute la France, en juin et quelquefois en septembre.

La chenille vit sur les Epilobium palustre et hirsu- tum, dans les lieux humides, au bord des petits ruis- seaux, etc., et plus rarement sur la vigne. M. Boisdu- val et M. le professeur Maurice Girard l'ont trouvée abondamment sur les fuchsia que l’on cultive dans les jardins, et qu’elle paraît aimer beaucoup. On la trouve en juillet et août.

PORCELLUS, L. God. (pl. 20, fig. 2.)

Ce joli petit Deilephila n’est pas rare dans toute la France, il butine le soir sur les fleurs et son vol est extrêmement rapide. Il se trouve en juin et quelquefois en septembre.

La chenille vit sur le caille-lait (Galium verum) et l’Epilobium angustifolium, elle est plus difficile à trouver que celle d'Elpenor, parce qu’elle ne mange

pe OU

que le matin ou Ja nuit; pendant le jour elle se tient cachée au pied de la plante ou sous les pierres qui l’environnent. Elle se trouve en juillet et août.

NErit. L God.

102", Ailes supéricures nuancées de vert et de gris- rosé, ayant à la base une tache blanchâtre , arrondie, sur la quelle est un gros point d’un vert-olivàtre. Vien- nent ensuite trois lignes blanches partant de la côte et se confondant inférieurement avec une bande rosée qui descend obliquement de la côte au bord interne et se prolonge le long de ce bord , jusqu’à la base de l'aile. Cette bande cst suivie d’un espace violâtre en forme de cône , limité inférieurement par une ligne blanche en zigzag et supérieurement par une bande blanchâtre divisée par deux lignes vagues, d’un vert-olive. L’angle apical est orné d’une figure blanchâtre représentant un Y renversé à.

Ailes inférieures noirâtres, luisantes depuis la base jusque vers le milieu, ensuite verdâtres jusqu’au bord postérieur. Ces deux nuances séparées par une raie blanchâtre, sinuée.Le bord abdominal est garni de poils grisâtres sur lesquels est une tache arrondie, noirâtre.

Thorax d’un gris-verdâtre avec les ptérygodes d’un vert foncé, bordées de gris-lilas et un collier de cette même couleur. Abdomen vert ou gris-verdâtre, avec les trois premiers anneaux bordés de poils blancs, les suivants ornés de chaque côté de bandes olivâtres et obliques, celles de l’extrémité plus prononcées.

Ce magnifique lépidoptère est commun sur tout le

littoral de la Méditerranée, surtout en Provence, mais D*

SORT

il se prend aussi accidentellement, de mème que le Celerio, dans presque toute la France; 1l serait trop long d’énumérer toutes les localités sa chenille a été trouvée, souvent en grand nombre, sur le laurier- rose {Nerium olander), qui lui sert de nourriture. Elle a aussi été trouvée plusieurs fois sur la pervenche (Vinca sninor..

La chenille se trouve à la fin de l'été et à l’automne, l'insecte parfait en juin et septembre.

Genre SMERINTHUS, Och. (1)

Antennes flexueuses, peu renflées au milieu, forte- ment dentées en scie, ou crénelées du côté interne, surtout dans les mâles. Tête petite et enfoncée dans le thorax, chaperon étroit et peu proéminent. Veux petits et peu saillants. Palpes très-courts, arrondis, et n’at- teignant pas jusqu’au chaperon. Spiritrompe presque nulle ou rudimentaire. Les quatres ailes plus ou moins dentées; les supérieures falquées, et débordées par les inférieures dans l’état de repos ; les unes et les au- tres étant alors dans une position horizontale. Thorax globuleux, très-velu, avec le collier et les ptérygodes peu distincts. Abdomen conico-cylindrique, et dont l'extrémité se relève, dans les mâles seulement.

Vol lourd, après le coucher du soleil.

Les chenilles sont rugueuses ou chagrinées, atté=

(1) Le Smerinthus Quercus est la seule espèce de ce genre qui soit pourvue du frein, qui assujettit les ailes inférieures aux supérieures,

AT

nuées antérieurement, avec la tête triangulaire. Elles sont rayées obliquement de chaque côté du corps. Pour se métamorphoser, elles s’enfoncent dans la terre sans former de coque. Leurs chrysalides sont cylindrico- coniques, avec un pointe anale simple.

TiziÆ, L. God. (pl. 20, fig. 1.)

Ce Smérinthe varie beaucoup, nous le représentons ici tel qu'on le trouve le plus communément. Les varia- tions que l’on observe, dépendent non-seulement de la couleur du fond, mais encore des taches des ailes su- périeures. Les uns sont d’un gris-blanchâtre, Îles autres d’un gris-lilas, quelques-uns sont d’un rouge de brique. Les deux taches sont souvent réunies en une seule bande plus ou moins large et étranglée dans son milieu ; souvent elles sont petites et très-écartées l’une de l’autre, quelquefois il n’y a qu’une seule tache, quel- ques individus en sont totalement privés.

Ce Smérinthe est commun partout, on le trouve en mai et juin, la chenille vit principalement sur l’orme et le tilleul.

OCELLATA, L. God.

80". Ailes supérieures d’un gris rougeâtre ou violâtre avec des lignes transverses, ondulées, légèrement obscures, et trois espaces bruns, irréguliers, dont deux médians, et le troisième occupant une grande partie du bord terminal à partir de l'angle apical; une tache annulaire brune à l'extrémité de la cellule.

Ailes inférieures d’un rouge-carmin plus ou moins vif, avec l’extrémité lavée de gris brun, et le milieu

Les DR ne

marqué d’un grand œil bleu à prunelle et iris noirs. Cet œil est lié à Pangle anal par un croissant noir.

Thorax de la couleur des ailes supérieures avec une large bande brune, longitudinale, élargie à la base en forme de T renversé. Abdomen d’un brun-grisâtre avec les côtés plus foncés.

Ce Smérinthe se trouve communément dans toute la France, en mai et en août; sa chenille vit sur les saules, principalement le saule-pleureur (Salix babylonica), sur différentes espèces de peupliers (nigra, tremule et fas- ligiata). On la trouve aussi souvent sur le pommier et quelquefois sur le prunellier et l’amandier ; elle par- vient à toute sa taille dans le courant d'août, et s’en- fonce dans la terre pour se métamorphoser.

Godart observe, avec raison, que pour bien réussir à conserver les chrysalides de cette espèce, il faut les met- tre dans de la terre de bruyère.Cette terre convient d’ail- leurs, beaucoup mieux qu'aucune autre, pour toutes les chenilles qui doivent s’enterrer et que l’on élève chez soi.

PoruLi, L. God.

75", Très-variable pour lacouleur quiest tantôt grise ou gris-brun, tantôt roussâtre, gris-'ilas, etc., avec des bandes et des raies transverses, ondulées, plus ou moins foncées. Espace médian ordinairement plus foncé et décoré à l'extrémité de la cellule d’un point blanc, plus ou moins oblong.

Ailes inférieures offrant à la base un grand espace ferrugineux, beaucoup plus garni de duvet que le reste de la surface. Les femelles sont ordinairement moins

Ne

foncées que les mâles, et les raies transverses y sont souvent presqu’entièrement effacées. Thorax et abdo- men de la couleur des ailes.

Ce Smérinthe est commun partout. On le trouve sou- vent appliqué contre le tronc des peupliers, en mai et juin pour la première fois, et en août et septembre pour la seconde.

Sa chenille vit sur les différentes espèces de peu- pliers et de trembles, et quelquefois sur les saules et le bouleau, en juillet, septembre et octobre.

Quercus, S. V. God. (pl. 21, fig. 1.)

92%, Cette espèce est toujours rare en France, quoi- que sa chenille soit, dit M. Boisduval, commune aux environs de Montpellier. L’insecte parfait a été pris dans les Vosges, près du Ballon ; dans les Pyrénées- Orientales, au Vernet, par M. Bellier dela Chavignerie ; et dans les bois d’'El-Pinats, par M. Oberthur. Godart dit avoir trouvé la chenille à Montmorency. Cette che- nille vit sur le chène vert (Quercus ilex), depuis la fin de juillet jusqu’en septembre; elle se transforme sous la mousse sans faire de coque et le papillon éclot au mois de mai de l’année suivante.

Genre PTEROGON, Bdv.

Antennes légèrement flexueuses, très-minces à leur base, presque claviformes, striées ou crénelées, dans les mâles. Palpes velus, séparés du front et dépassant de beaucoup le chaperon. Spiritrompe presque de la longueur du corps. Tête large. Yeux ronds et cou-

verts en partie par les poils des parties latérales de k 9

NO 2

tête. Thorax large, épais, avec le collier et les ptérygodes bien marqués. Abdomen court, subconique, terminé par une brosse de poils, dans le mâle seulement.

Les chenilles sont lisses, avec la tête petite et glo- buleuse, et une plaque lenticulaire en place de corne sur le onzième anneau. Elles se métamorphosent à la surface de la terre, dans une coque informe composée de débris de végétaux réunis par des fils. Les chrysa- lides sont cylindrico-coniques.

OENOTHERÆ, S. V. God. (pl. 21, fig. 2.)

Cette jolie espèce, la seule de son genre en France, n’est pas rare dans certaines localités, telles que les régions sous-alpines et méridionales. Elle a été cepen- dant trouvée plusieurs fois aux environs de Paris, à Ville-d’Avray, Versailles, Arcueil, etc.

La chenille vit sur les Æpilobium angustifolium, roseum et montanum ; selon Godart elle affectionne aussi beaucoup les feuilles et surtout les fleurs de l’Ænothère ou onagre bisannuelle. Elle se trouve dans les environs de Grenoble et de Lyon, en Alsace, en Auver- gne, dans la Lozère, le Doubs, les Pyrénées-Orientales, et aux environs de Chalon-s.-S. et de Mäcon(Constant). Elle vit cachée sous les pierres pendant le jour. On la trouve en juillet et août, et l’insecte parfait éclot au mois de juin de l’année suivante.

Genre MACROGLOSSA, Och.

Antennes droites, très-minces à leur base, presque en massue, finement striées en dessous. Chaperon

large et proéminent. Yeux ovales, peu saillants, bor- dés de poils antérieurement. Palpes se terminant en pointe obtuse, contigus à leur sommet, et débordant de beaucoup le chaperon. Spiritrompe de la longueur du corps. Thorax ovale, peu bombé, très-velu, avec les ptérygodes peu distinctes. Abdomen déprimé en dessous, aussi large dans le bas que dans le haut, et terminé en queue d'oiseau, avec des faisceaux de poils latéraux. Pattes grêles et courtes. Ailes courtes et entières. Vol rapide et soutenu pendant le jour.

Chenilles finement chagrinées, avec la tête globu - leuse et une corne droite ou peu courbée sur le on- zième anneau. Elles se métamorphosent sur la terre, dans une coque informe composée de débris de feuilles sèches retenues par des fils. Chrysalides allungées, cylindrico-coniques, avec l'enveloppe de la tête très- saillante.

STELLATARUM, L. God.

45. Ailes supérieures d’un brun-cendré, avec trois lignes noires transverses et ondulées, dont les deux médianes plus distinctes avec un point noir entre elles.

‘Ailes inférieures d’un fauve-roux avec la base obscure et le bord terminal ferrugineux. Corps de la couleur des ailes supérieures avec le milieu de l’abdomen mar- qué latéralement d’une tache jaunâtre, puis d’une tache noire.

Très-commun partout, au printemps et en automne, vole rapidement en plein jour et à l’ardeur du soleil. Chenille sur le caille-lait jaune, en mai et août.

RC ee BomBYLiFoRMIS, Och. Fuciformis, God. (pl. 21, fig. 3.)

40%. Ailes transparentes, avec les nervures, la côte, une bordure terminale et un trait à l'extrémité de la cellule d’un ferrugineux-pourpré ; base des supé- rieures et bord abdominal des inférieures d’un vert- olivâtre. Corps d’un vert-olive, avec les derniers anneaux de l'abdomen jaune-verdâtre, et bordés laté- ralement par des poils d’un jaune-pâle; l'abdomen est, en outre, traversé dans son milieu par une large bande d’un brun ferrugineux.

Ce Macroglosse est commun, il vole rapidement en bulinant sur les fleurs, principalement sur celles de la sauge des prés, en mai et en juillet.

Sa chenille vit sur les chèvrefeuilles et n’est pas rare ni difficile à élever.

(Obs.) Nous avons dit dans l’Introduction : qu’au- cun lépidoptère n’était dépourvu d’écailles; celui-ci aiusi que le suivant paraitront faire exception à cette règle. Il n’en est rien cependant, car si l’on élève les chenilles de ces deux espèces, et que l’on surveille attentivement l’époque de leur éclosion; on verra que leurs ailes sont couvertes de fines écailles brunes, très-s fugaces, et qui disparaissent pour peu que linsecte ait volé.

Fuctrormis, L. Bombyliformis, God.

De la taille du précédent, dont il diffère : en ce que

le thorax est d’un vert plus jaunâtre, en ce que la bande

transverse du milieu de l’abdomen est noire mélangée de verdâtre; en ce que les anneaux qui suivent cette

=

bande ont le milieu fauve en dessus. La bordure termi- nale est beaucoup plus étroite, d'un brun-noir, ainsi que les nervures; il n’y à point non plus de tache noire au bout de la cellule.

Ila les mêmes mœurs que le précédent et parait aux mêmes époques et dans les mêmes localités.

Sa chenille se trouve en juillet, septembre et octo- bre sur les scabieuses (Scabiosa succisa, colombaria, arvensis), elle est très-difficile à trouver, et délicate à élever.

SESIIDÆ, H.S.

Antennes cylindriques, plus ou moins fusiformes, tantôt simples, tantôt pectinées ou dentées. Front ar- rondi, écailleux ; deux stemmates sur le vertex. Palpes séparés du front, débordant le chaperon et dont les ar- ticles sont distincts. Ailes plus ou moins transparentes ou vitrées, et en toit horizontal dans le repos.

Vol diurne.

Chenilles vermiformes, décolorées, munies de fortes mâchoires et de deux plaques écailleuses, l’une sur le premier anneau et l’autre sur le dernier. Elles sont gar- nies, en outre, de poils rares, partant chacun d’un petit tubercule. Elles vivent et se transforment dans l’inté- rieur des végétaux. Les chrysalides ont les bords des segments abdominaux dentelés comme ceux des cos- sus.

Les Sésies ont les ailes allongées, étroites, transpa- rentes, surtout les inférieures ; l'abdomen est cylindri-

FER à. LEUR

que, allongé, souvent terminé par une brosse plus ou moins épaisse et quelquefois trilobée. Pattes fortes et longues, crochets du bout des tarses très-aigus et très- petits. Ergots des jambes postérieures très-longs. Elles volent rapidement, par un soleil ardent. Elles ont quel- que ressemblance avec les guêpes, les abeilles et cer- tains diptères, ressemblance qui leur à fait donner le nom de celui de ces insectes dont elles paraissent le plus se rapprocher.

Le grand genre Sesia des auteurs a été divisé en plusieurs genres, auxquels les auteurs Allemands ont donné des noms et dont nous donnons les caractères les plus importants, les autres étant ceux de la tribu.

Genre TROGHILIUM, Scopoli.

Antennes terminées par un petit faisceau de poils soyeux.Antennes du mâle pectinées, brièvement ciliées.

APIFORME (/nis) L. Lasp. God. Craboniformis, S. V. Hb.

(pl29224n8240)

37 à 40", Ailes transparentes; supérieures avec les nervures, les bords, et une tache discoïdale d’un brun- ferrugineux en dessus, plus clair en dessous. Chez les individus qui viennent d’éclore et qui n’ont pas volé, ces mêmes ailes sont saupoudrées d’écailles très-fu- gaces, d’un brun clair. Inférieures sans aucune tache. Frange d’un brun obscur de part et d’autre. Tète jaune avec une tache blanche sur le côté interne des yeux, et un croissant jaune sur le côté externe.

Antennes noires, avec le dessous ferrugineux. Tho-

Ce

rax d’un noir brun, avec quatre taches jaunes. Abdo- men jaune, avec les premier et quatrième anneaux, noirs et garnis d’un duvet brun, tous les autres bordés de noir.

La © diffère du cf en ce quelle est plus grande avec l’abdomen plus gros et sans brosse à l'extrémité.

La chenille passe au moins deux hivers, le plus sou- vent dans les parties souterraines des troncs de diffé- rentes espèces de peupliers. Là, elle se prépare un long passage en dessous, dans le bois lui-même. Son cocon est formé de particules debois collées ensemble, etl’intérieur est garni de fils. On trouve ce cocon ou dans l'écorce de l'arbre, ou dans la terre tout près de l’arbre. La trans- formation a lieu en avril ou en mai, selon les localités.

Cette espèce est la plus grande de nos Sésies, c’est aussi une des plus communes; on la trouve souvent appliquée contre le tronc des peupliers, depuis la fin de mai jusqu’en juillet. Toute la France.

C’est à tort que Laspeyres et Godart disent que la chenille vit solitaire, on en trouve souvent plusieurs dans le même arbre.

LAPHRIFORME, (Laphriæformis), Hb., Bdv., /co., Dup.

(pl. 22, fig. 2.)

28", Ailes transparentes, avec les contours noirâtres et les nervures d'un brun un peu ferrugineux. Bord in- terne des supérieures ferrugineux, et une petite tache de la même couleur à l’extrémité de la cellule discoïdale, Tête noire, avec les orbites d’un jaune-citron. Antennes d’un jaune fauve, celles du mâle plus fortement pecti- nées que dans aucune autre espèce européenne, celles

de la femelle simples, un peu noirâtres à l'extrémité, Thorax noir, avec les ptérygodes liserées de jaune, et les pattes jaunes. Abdomen noir, avec le bord posté- rieur des anneaux bordé de jaune-citron, à l’exception du quatrième, qui est le plus souvent dépourvu de cette bordure. Brosse de l’anus noirâtre, mélangée de poils jaunes.

La chenille hiverne deux fois au moins, elle vit dans les troncs du peuplier tremble; (Populus tremula) et se transforme, de la même manière, que l’Apiforme.

Cette Sésie habite la Hongrie, et si nous la décrivons ici, c’est d’après l’autorité de M. Boisduval, qui dit : (Icones) qu’il en a été trouvé plusieurs individus dans l’est de la France ?

Genre SCIAPTERON, Stgr.

Antennes terminées par une petit faisceau de poils soyeux. Antennes du mâle subpectinées, longuement ciliées.

TABANIFORME, (is) Rott, Asiliformis, S. V. God. (pl.

22, fig. 3.)

32", Ailes supérieures opaques, brunes, avec les nervures et la côte bleuâtres en dessus. Dessous avec la base jaunâtre, l’angle externe d’un brun pâle, et une petite Iunule peu distincte, fauve.

Ailes inférieures transparentes, avec les nervures, les bords et un petit arc près de la côte, bruns en des- sus, plus clairs en dessous. Frange d’un brun-cendré. Tête d’un noir-bieu avec une liture devant les yeux,

ms 9 me

blanche, et un collier jaune. Antennes d’un noir-bleu en dessus, base ferrugineuse en dessous.

Thorax d’un noir-bleu, avec une liture latérale et un point à la base des ailes supérieures jaunes. Abdomen, d’un noir-bleu luisant avec cinq anneaux jaunes. La © diffère du mâle en ce qu’elle n’a que trois anneaux jaunes à l’abdomen, l’antérieur nul en dessous. Brosse d’un noir foncé, avec deux petites lignes longitudinales jaunes.

La chenille hiverne deux fois, elle vit dans le tronc,

les branches et les racines de peuplier noir (Populus nigra), plus rarement dans le tremble (Populus tremula), et aussi dit-on dans le bouleau (Betula alba). Sa chry- salide est située dans un endroit agrandi pour son pas- sage, et l'ouverture en est très-étroitement fermée par des fils soyeux ; les parois en sont aussi plus ou moins revêtus. La transformation a lieu au mois de mai, ou au commencement de juin.

Cette Sésie n’est pas très-rare ; on la trouve fréquem- ment en juin butinant sur les fleurs du seringat odorant et du troëne. Environs de Paris, Fontainebleau, dép. du Nerd, du Doubs, de la Gironde, Auvergne, Alsace, etc.

Var. Rhingüformis (Rhingiæformis)., Hb., Dup., Cra- broniformis, Lasp.

De la taille de Tabaniforme, ailes supérieures d’un gris-brun, opaques, avec les principales nervures rous- sâtres. Dessous jaunâtre, avec une lunule discoïdale

fauve. Ailes inférieures transparentes, avec les nervures roussâtres et la frange brune comme aux supérieures. 3

an

Tète d’un noir brillant, avec une ligne blanche au bord interne des yeux, et un collier jaune. Antennes ferru- gineuses. Thorax d’un noir brillant avec six points jaunes. Abdomen noir, avec les six premiers anneaux largement bordés de jaune, le septième noir au milieu, jaune sur les côtés.

Selon les renseignements qui nous sont communi- qués par M. Millière, cette variété n’est pas rare en juin aux environs de Lyon; la chenille vit dans les racines de plusieurs espèces de peupliers.

Genre SESIA, F.

Antennes des mâles dentées, longuement ciliées.

SCoLIFORMIS (Scoliæform.), Bork., Lasp., God. (pl. 22,

fig. 4.)

35", Ailes transparentes, supérieures avec les ner- vures, les bords, une grande tache au bout de la cellule et le sommet d’un noir-bleu en dessus; dessous du bord antérieur jaunâtre. Inférieures avec le bord postérieur et une lunule au milieu du supérieur, d’un noir-bleu, en dessus et en dessous. Tête d’un noir-bleu, avec une ligne blanche devant les yeux et un collier jaunâtre. Antennes d’un noir-bleu, depuis la base jus- qu’au delà du milieu, ensuite blanches jusqu’au bout. Thorax de la couleur de la tête avec deux lignes jaunes. Poitrine avec une grande tache jaune de chaque côté. Abdomen d’un noir-bleu luisant, avec des poils jaunes à la base, et le bord postérieur du second et du qua- trième anneaux jaunes en dessus, tout le quatrième et

0 la majeure partie du cinquième de cette couleur en dessous. Brosse trilobée d’un rouge-fauve.

Cette belle Sésie est rare; selon Godart elle a été trou- vée à Bondy et dans les environs de Versailles, M. Bel- lier l’a prise aussi à Bondy et M. Berton à Troyes. Elle butine en plein soleil sur les fleurs de la bourdaine (Rhamnus frangula), en juin.

La chenille passe deux hivers, elle vit, selon M. Stau- dinger, dans les gros troncs pourris du bouleau (Betula alba). Elle se creuse d’abord une demeure proportion- nellement petite entre le bois et l’écorce de cet arbre, mais le passage devient plus grand à mesure que la chenille grossit. Quand elle est pour se transformer, ce qui arrive ordinairement en mai, elle se creuse une demeure profondément entaillée dans l'écorce presque pourrie du tronc, puis elle forme un cocon avec les particules du bois qu’elle a rongé, en ayant soin de le garnir à l’intérieur de beaucoup de fils de soie.

Nous croyons pouvoir assurer que cette chenille vit aussi dans l’Auine (A/nus viscosa), car indépendamment de ce que l’insecte parfait a été pris plusieurs fois dans les bois d’aulne, notamment par M. Berton, dans les environs de Troyes; nous avons trouvé sa chrysalide cette année, dans le tronc de cet arbre, à quelques dis- tance de terre, et dans les mêmes localités M. Berton la prenait autrefois.

SPHECIFORMIS, S.V. God. (pl. 22, fig. 5.)

30%. Ailes supérieures transparentes, avec les ner- vures, les bords, une large bande transverse et le

40.

sommet d’un noir-bleu. Ailes inférieures transparentes, avec les nervures, le bord postérieur et un croissant près du milieu de la côte, d’un noir-bleu en dessus ; les nervures sont fauves en dessous, la frange des quatre ailes est d’un cendré obscur de part et d'autre. Les antennes sont d’un noir-bleu, avec le dessus jau- nâtre entre le milieu et le sommet.

Thorax d’un noir-bleu luisant avec une ligne longitudinale jaune de chaque côté. Abdomen d’un noir-bleu luisant avec le bord du troisième anneau jaune en dessus. Brosse de l’anus divisée en trois lobes. Le Ga quelques poils jaunes sous les brosses de l’anus.

La chenille passe deux hivers, elle vit dans les troncs petits ou gros de l’aune (A/nus viscosa), peut- être même dans le bouleau; et reste presque toujours au-dessus de terre; elle se trace un chemin plus ou moins long et se nourrit des parties tendres et blanches du bois. Sa transformation a lieu à l’ouverture de ce chemin dans un cocon formé de particules de bois, enduit intérieurement de beaucoup de fils.

Cette espèce n’est pas très-commune, on la trouve butinant sur les fleurs, dans les bois plantés d’aulnes, et selon Godart sur ie tronc du bouleau. Environs de Paris, Senlis, Compiègne, département du Nord, en juin, Basses-Alpes, Barcelonnette, en juillet. M. Millière l’a prise aux environs de Lyon, en juin. M. de Peyer- imhoff, en Alsace, aussi en juin, dans les bois de bou- leaux; et M. Constant, à Autun.

TiPULIFORMIS, L. God. (pl. 22, fig. 7.) 18%. Plus petite que la précédente à laquelle elle

sr

ressemble beaucoup. Sommet des supérieures d’un fauve bien moins vif. Dessus du premier anneau n'ayant point de ligne jaune transversale. Dernier anneau jaune de l’abdomen, double chez le mâle.

La chenille ne passe qu’un hiver, et vit solitairement dans les tiges du groseiller rouge (Ribes rubrum) dont elle mange la moëlle. Sa métamorphose a lieu de la même manière que Formiciformis, ordinairement vers le 20 avril, l’insecte parfait paraît vers la fin de mai. On le trouve aux environ de Paris, de Compiègne, de Saint-Quentin, dans le département de la Gironde, du Doubs, de l'Isère, de la Sarthe, de Saône-et-Loire et probablement dans toutes les localités l’on cultive le groseiller rouge ; M. Staudinger dit qu’elle vit aussi dans le groseiller noir (Ribes nigrum).

CEPHIFORMIS, Och. H. S. (pl. 22, fig. 6.)

17%, Aïles supérieures transparentes, avec les ner- vures, les bords et une bande transverse noirs à reflets violets. Sommet à peine saupoudré de quelques atomes dorés en dessus et en dessous. Aïies inférieures avec les nervures, les bords et une petite lunule vers le bord interne d'un noir-violet, frange plus claire.

Tête noire, avec une petite ligne blanche devant les yeux. Collier jaune. Palpes noirs en dessus, jaunes en dessous. Antennes noires, thorax d’un noir-bleu bril- lant, avec un trait à la base et une tache de chaque côté de la poitrine, jaunes. Abdomen de la couleur du thorax avec trois anneaux jaunes, dont le deuxième seul visible en dessous. Brosse jaune, quelquefois noire.

CLR. OMree

Selon M. l'abbé Fettig, curé à la Vancelle (Bas-Rhin), qui a eu l’obligeance de nous envoyer plusieurs exem- plaires de cette espèce peu connue en France, elle butine depuis le milieu de juin jusqu’en juillet sur les fleurs de ronce, et aussi, selon M. de Peyerimhoff, sur les fleurs de thym et sur les ombellifères. Elle ne vole guère vite pendant le jour, mais le soir arrivé, on voit ces insectes se poursuivre les uns les autres autour des plantes et des buissons.

Quelques entomologistes pensent que la chenille vit dans le sapin et le pin, mais M. Fettig croit qu’elle doit vivre dans les tiges ou les racines des ronces. Alsace, clairières des bois, et fond des vallées.

Cette Sésie ressemble beaucoup à Tipuliformis, surtout les individus qui n’ont pas de poils jaunes à la brosse ; mais le manque de traits dorés sur l’espace terminal des supérieures la fera toujours reconnaitre.

Conorirormis, Esp. NomMaDærorMis, Lasp., God. (pl. 29, fig. 8.)

22m, Ailes transparentes, supérieures avec les ner- vures les bords et une bande transverse, d’un noir- violet. Sommet d’un fauve doré de part et d'autre. Inférieures avec les nervures, les bords, et une petite lunule d’un noir-violet sur chaque face.

Tête noire avec une ligne blanche devant les yeux, et un collier jaune. Antennes d’un noir-bleu. Thorax d’un noir-bleu luisant, avec une ligne longitudinale jaune de chaque côté. Abdomen d’un noir-bleu luisant, avec le bord des troisième, cinquième et septième

A

anneaux, jaune. Le dessus du premier anneau offre, en outre, une ligne jaune transversale. Brosse de l’anus d’un noir-bleu. La chenille vit dans les vieilles souches de chêne, on la trouve de la même manière que celles de la Myopiformis et dans les conditions ana- logues, Sa transformation a lieu vers le 20 mai, et l'insecte parfait éclot un mois après.

Cette espèce n’est pas rare dans plusieurs parties de la France et aux environs de Paris. On la trouve en juin sur le bois mort et les vieilles souches de chêne dans lesquelles a vécu la chenille.

ASILIFORMIS, Rott, Vespiformis, S.V. Lasp., God., Meiliniformis, God., Cynipiformis, Esp., Bdv., Dup. (pl. 22, fig. 9.)

23m. Ailes transparentes, les supérieures avec les nervures etl’extrémité bruns, et une lunule discoïdale rouge, bordée intérieurement par une ligne noire. Inférieures avec les nervures, le bord postérieur et un petit arc au milieu de la côte d’un brun-noir. Tête noire avec un collier jaune. Thorax d’un noir-bleu lui- santavec deux lignes jaunes, longitudinales et parallèles. Poitrine d’un noir-bleu avec une grande tache jaune de chaque côté. Abdomen d’un noir-bleu, avec une petite raie transverse à la base, et trois anneaux égale- ment espacés, jaunes. Brosse divergente, jaune, avec le milieu, vers la base, et les côtés noirs. Jambes jaunes avec un anneau d’un noir-bleu. Le est plus petit que la ©, et a le dernier anneau de l’abdomen

ARR qe double; mais ce caractère se rencontre aussi quelque- fois dans la ©.

La chenille passe deux hivers ; elle vit dans les gros roncs et les vieilles souches de chêne, et souvent dans les excroissances malades de cet arbre ; de même que la chenille de la Scoliæformis, elle réside dans le bois tendre, prenant une direction tout à fait incer- taine, mais toujours dans un très-petit espace. Elle fait son cocon dans l'écorce de l'arbre ou sous les lichens et la mousse; il est formé de particules de bois très- serrées et l’intérieur est garni de fils. L’insecte parfait parait en juin et juillet. Il se trouve aux environs de Paris et dans plusieurs départements, Nord, Indre, Lozère, Saône-et-Loire, Alsace, etc., il n’est pas très- rare.

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Myorirormis (Myopæformis), Bork., Mutillæformis, Lasp., God. (pl. 22, fig. 10.)

18%, Ailes transparentes, supérieures avec les ner- vures, les bords et une large bande transverse, d’un noir-bleu en dessus et d’un fauve doré en dessous. Inférieures avec les nervures et les bords d’un bleu- violet en dessus, d’un fauve doré en dessous, avec une petite lunule noire de part et d'autre. Tête d’un noir- bleu luisant avec un petit trait blanc au bord interne des yeux. Antennes d’un noir-bleu. Thorax et poitrine d’un noir-bleu luisant, avec une tache dorée de chaque côté de la poitrine. Brosse de l'anus comprimée chez le mâle avec le pourtour de l'anus blanc, d’un noir- bleu sans tache chez la femelle.

HR Tr

La chenille passe deux hivers, et habite selon M. Staudinger {De sesiis agri Berolinensis), dans les troncs du pommier (#alus communis). Elle se trace un long passage dans le bois tendre de cet arbre; et selon, M. Blisson (A. S. E., 1846, p. 210), à l’entour et sur les bords des caries sèches, des parties coupées depuis quelques années, des endroits dénudés et de ceux l'écorce est en partie détachée. Sa métamor- phose a lieu en juin, dans une cellule qu’elle a creusée dans l’écorce de l’arbre; son cocon est formé comme celui de l'espèce précédente.

Assez commune dans le département de la Sarthe, du Doubs, des Pyrénées-Orientales, de la Lozère, en Alsace, aux environs de Paris, etc., en mai, juin et juillet.

TypaurormMiS (Typhiæform). Bork., Lasp., God. (pl. 198 fie 12.)

19%, Ailes transparentes, supérieures avec les ner- vures, les bords, une large bande transverse, d'un noir-violet, et le sommet d’un fauve brillant, en dessus; nervures, bords et sommet dorés en dessous. Ailes inférieures avec les nervures, les bords, d’un noir-violet en dessus, d’un fauve doré en dessous. Une petite lunule noire de part et d'autre. Tête d’un noir- bleu luisant, avec un trait blanchâtre au bord interne des yeux. Antennes d’un noir-bleu, offrant en dessus avant le sommet, une {ache blanche oblongue. Thorax et poitrine d’un noir-bleu luisant, avec une tache d’un rouge-fauve sur chaque côté de la poitrine. Abdomen de la couleur du thorax, avec le bord des deuxième et

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Al 4) (nie

quatrième anneaux d’un rouge-fauve en dessus, celui du quatrième et du cinquième, blancs en dessous.

Nous ne connaissons rien des mœurs de la chenille de cette espèce, que nous ne décrivons d’ailleurs, que d’après l'autorité de Godart, qui dit l'avoir trouvée à la mi-juin, dans la forêt de Sénart.

Cuzicirormis, L. Lasp., God. (pl. 22, fig. 11.)

29m, Ailes transparentes, supérieures avec la base rougeâtre; les nervures, les bords et une bande transverse d’un noir-bleu. Inférieures avec les nervures, les bords et une petite lunule, noirs en dessus, et la côte d’un fauve pâle en dessous. Thorax et poitrine d’un noir-bleuâtre luisant, avec une grande tache d’un rouge-fauve sur chaque côté de la poitrine. Abdomen de la couleur du thorax, avec le quatrième anneau rouge-fauve, plus vif en dessus qu’en dessous. Brosse de l'anus d’un noir- bleu.

Le chenille ne passe qu’un hiver (Staudinger, Loc., cit.), elle vit dans le tronc et les branches du bouleau blanc (Betula alba), et très-rarement dans Paulne ({lnus viscosa), elle se trace un long passage dans le bois de l’arbre, fait un cocon avec de longues parti- cules de bois, et l’attache à l'ouverture de sa retraite, sans cependant l’entourer de fils. Elle se transforme à la fin d'avril ou en mai. Selon Laspeyres et Bruand, cette chenille vivrait sous l’écorce du prunier et du pommier.

Cette Sésie se trouve en mai et juin, sur les fleurs du seringat odorant, de la bourdaine, etc.; elle n’est

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pas rare aux environs de Paris, dans les départements du Doubs, de la Lozère, de la Gironde, aux environs de Rennes, en juillet, et probablement dans beaucoup d’autres localités.

FORMICIFORMIS, (Formicæform.) Esp., Lasp., God. (pl. 23; fig. 4;)

20%, Ailes transparentes ; supérieures avec le som- met et l’origine de la côte d’un rouge-fauve; nervures, bords et une étroite bande transverse, noirs. Inférieures avec les nervures, les bords et une petite lunule noirs.

Tête d’un noir-bleu luisant avec un trait blanc au bord interne des yeux. Thorax et poitrine de la couleur de la tête, abdomen d’un noir bleu luisant, avec le quatrième et le cinquième anneaux d’un rouge-fauve. La © est un peu plus grande que le G', et n’a que le quatrième anneau de l’abdomen rouge-fauve.

La chenille passe deux hivers, elle vit daus les troncs bas et même dans les racines du saule, (Salix triandra) et de l’osier (Salix viminalis), rarement dans le saule blanc, elle habite d’abord dans les parties tendres, ensuite dans le bois lui-même et les germes récens des racines du tronc. Son cocon au’elle forme aux mois de mai, juin ou juillet, est fixé aux parois du passage qu’elle s’est ménagé, et est composé de particules de bois très-peu serrées, mais l’intérieur est revêtu de fils soyeux.

Cette Sésie n’est pas très-commune, elle a été prise aux environs de Paris, de Saint-Quentin, de Troyes. M, de Peyerimhoff l’a prise au Semwald, près Colmar,

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butinant sur les fleurs du cornouiller sauvage, en mai, juin et juillet.

ICHNEUMONIFORMIS, Fab., Lap.,God., Vespiformis, Esp., Dup., Ophioniformis, Dup. (pl. 23, fig. 2.)

29m, Ailes transparentes ; supérieures avec les ner- vures et les bords d’un noir-brun, ie sommet d’un jaune-roussâtre et une bande transverse d’un jaune- fauve. Inférieures avec les nervures, les bords, et une petite lunule contre le milieu de Ia côte, d’un noir-brun. Tête noire, front blanc et collier janne. Antennes ayant la base et l’extrémité noirâtres, le milieu roussâtre en dessus et ferrugineux en dessous. Thorax d’un noir- brun luisant, avec deux lignes longitudinales et un trait jaune. Abdomen de la couleur du thorax, avec deux traits jaunes placés obliquement à la base, et sept anneaux de cette couleur, également espacés, et visi- bles en dessus et en dessous. La © se distingue du Œ par son abdomen plus gros et n'ayant que six anneaux jaunes. Brosse de l’anus noire avec des poils jaunes sur le milieu et les côtés. Selon M. Blisson, la chenille vit sur les vieux troncs de chêne et sur les souches appar- tenant à ces arbres, presque coupées ras terre. On les trouve toujours dans les parties mortes des arbres, et on en rencontre ordinairement plusieurs assez près les unes des autres (Blisson À. 5. E. 1846).

L’insecte parfait se prend sur les fleurs, il n’est pas très-rare en juillet dans une grande partie de la France. Environs de Paris, Florac (Lozère), Digne, Larche (Basses-Alpes), département du Doubs, des Py.-Or., etc.

Sp) = UROCERIFORMIS, Trk. (pl. 23, fig. 8.)

26". Aïles supérieures d’un jaune un peu ochracé, avec la côte, une bordure étroite, les nervures et un petit trait cellulaire, d’un brun-noir; ce trait est com- pris entre deux taches hyalines, dont l’interne allongée et triangulaire, et l’externe petite et arrondie. Frange brunâtre.

Tête et palpes jaunes, yeux noirs. Antennes noirâtres à la base et à l’extrémité, blanchâtres dans le milieu, mais en dessus seulement.

Thorax noir, avec la base et les ptérygodes bordés de jaune; un point également jaune, à la base de chaque aile.

Abdomen de la couleur du thorax avec cinq anneaux d’un jaune-serin, dont les premier, troisième et cin- quième plus larges que les autres; les premier et deuxième manquant en dessous. Brosse un peu com- primée, jaune en dessus, noire en dessous, et bordée latéralement de noir. Pattes jaunes avec l'extrémité des jambes brunâtre.

Cette belle et rare espèce, qui n’a jamais été figurée ni décrite en France, a été trouvée, en 1862, par M. Constant, dans les environs de Couches-les-Mines (Saône-et-Loire); et depuis par notre excellent collègue et ami, M. Fallou, à Essinges (Lozère), à la fin de juin; et par M. Millière, aux environs de Lyon.

M. Fallou a bien voulu nous la communiquer ainsi qu’un dessin très-exact, lequel suppléera à ce que notre description pourrait avoir d'incomplet.

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Eur:rormis, Esp., Dup., Tenthrediniformis, Lasp.,nod. (pl.23, 18%)

18%, Ailes transparentes ; supérieures avec les ner- vures, les bords et deux bandes transverses d’un brun- noir. Apex sablé de jaune-fauve. Inférieures avec les nervures, les bords et une petite lunule, noirs en des- sus, les nervures jaunes en dessous. Frange des quatre ailes noirâtre à la base, jaunâtre à l’extrémité. Tête noire, front et collier jaunes. Antennes noires à base jaune, et dehors ferrugineux. Thorax et poitrine d’un noir luisant, avec une tache sur chaque côté de celle-ci, et trois lignes longitudinales sur celui-là, jaune-fauve. Abdomen noir luisant, avec des poils jaunes à la base et couvert d’atomes d’un jaune-fauve. Bords des iroi- sième, cinquième et septième anneaux, blanchâtres ou d’un jaune-pâle. Brosse noire, avec deux raies longi- tudinales en dessus et le milieu en dessous, jaune-fauve.

Le cf‘ diffère de la © en ce qu’il est plus petit, en ce que son thorax n'offre que deux lignes jaunes, et que la brosse est jaune au milieu en dessus et en des- sous. Cette Sésie varie assez, quelques individus ont l'abdomen coupé latéralement par une ligne jaune, d’autres ont seulement le cinquième et le septième an- neaux bordés de blanchâtre, d’autres ont le septième anneau double.

La chenille passe deux hivers, elle vit dans les raci- nes de l'£uphorbia cyparissias, dans lesquelles elle pé- nètre par les tiges endommagées. Elle se forme une espèce de cocon très-allongé, dépassant sa longueur

EUNT

de plus du double. Sa transformation à lieu vers le mois de mai et l’insecte parfait éclot en juin et juillet selon les localités. On le trouve aux environs de Paris et dans une grande partie de la France, Lozère, Py.- Or., Doubs, Auvergne, Chalon-sur-Saône; etc.

MONSPELIENSIS, Ster.

Nous n’avons pu jusqu’à présent nous procurer cette espèce, mais nous espérons pouvoir la donner dans le supplément.

PHILANTHIFORMIS, Lasp., God. (pl. 23, fig. 5.)

18 à 20 ». Ailes transparentes, supérieures à apex cendré, et les nervures, les bords, et deux bandes trans- verses, d’un noir-brun; côte blanchâtre en avant du sommet. Dessous à bords jaurâtres.

Ailes inférieures, avec les nervures, les bords, une petite lunule, d’un noir-brun en dessus et en dessous. Frange noire de part et d'autre, blanchâtre à l’apex.

Tête noire, front et collier jaunes, liture devant les yeux, blanche. Antennes noires, avec le côté interne saupoudré de blanc près de l'extrémité. Thorax noir, avec trois lignes longitudinales d’un jaune foncé. Poi- trine d’un brun-noir avec une tache jaunâtre de chaque côté. Abdomen noir brillant, parsemé d’atomes jaunes ou blancs en dessus, avec le bord des troisième, cin- guième et septième anneaux, blanc, le bord de tous les autres, jaunâtre. Brosse dilatée chez la © , noirâtre au milieu, jaunâtre sur les côtés. n

Le G' a la brosse comprimée, noir en dessus, avec des poils latéraux d’un jaune pale, jaunâtre en dessous, au

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milieu, et noire sur les côtés. Les antennes sont souvent dépourvues de poussière blanche près de l'extrémité.

Nous ne connaissons rien des premiers états de cette Sésie, qui n’est pas très-commune, cependant nous l'avons prise plusieurs fois, en juin, aux environs de Paris, butinant sur les fleurs du serpolet. M. Bruand l'indique aussi comme se trouvant dans le département du Doubs, dans les jardins, bois et buissons; et M. de Graslin l’a prise au Vernet (Pyrénées-Orientales), sur les fleurs de l’Eryngium bongartii, en juillet.

ÆRIFRONS, Zeller, Meriæformis, Bdv., Gen. (pl. 23, fig. 6.)

15%, Ailes d’un gris-bronzé, avec deux taches trans- parentes, très-réduites, séparées par un intervale opa- que d’un gris-noir, et trois petits points gris-cendré clair, demi-transparents à la base de l'aile. Dessous des quatre ailes bronzé à reflets métalliques. Antennes d’un gris-blanchâtre vers leur demi-tiers. Corps concolor, avec trois anneaux étroits d’un gris-cendré,collier jaune.

Diffère de Philanthiformis, par son collier plus jaune et sa taille plus petite. Nous devons la communication et la description de cette espèce à M. Mabille. Elle est rare; cependant M. Constant la prend communé- ment à Saint-Maurice-les-Couches (Saône-et-Loire), en jur ; elle vole sur les rumex en fleurs.

CERYSsiDiFoRMIS, Esp., God., Chalcidiformis, God, (he 7)

18 à 20". Ailes supérieures d’un rouge-fauve, avec

HUE RES les bords et une tache contigüe à la côte, noirs. Cette tache noire est comprise entre deux taches hyalines, dont l’intérieure allongée et triangulaire, l’extérieure plus petite et arrondie. Ailes inférieures transparentes, avec les nervures, les bords et un très-petit croissant, contre le milieu du bord antérieur, noirs. Tête noire, collier et front, blanc ou jaunâtre. Antennes d’un noir- brun en dessus, dessous plus clair et base blanchätre. Thorax d’un noir-bleu luisant, avec quelques poils jaunes et un point blanc à la base des ailes supé- rieures. Abdomen de la couleur du thorax, semé de quelques poils cendrés, avec les bords du cinquième et du dernier anneau, blancs ou jaunâtres en dessus. Brosse noire avec le milieu d’un rouge-fauve, de part et d'autre. Le Ga l’abdomen plus grêle et la brosse comprimée.

La chenille vit, selon M. de Graslin, dans les raci- nes de l’Arfemisia campestris, et de l'Élychrysum ; et selon M. Mabille, dans celles du Rumex crispus, L.

Cette Sésie est assez commune dans beaucoup de localités, environs de Paris, Pyrénées-Orientales, Auvergne, Doubs, Gironde, en mai et juin, Lozère, en juillet. Elle est très-commune en juin, à Rennes, dans les jardins sur les fleurs de persil et d’oseille. (Oberthur.)

Genre BEMBECIA.

Antennes n'étant pas terminées par un petit faisceau de poils soyeux. Antennes du mâle bipectinées, ci- liées,

HE NE Var HyLzæirormis, Lasp., Dup. (p!. 93, fig. 8.)

26, Ailes supérieures d’un fauve-brun en dessus et d’un fauve-rougeâtre en dessous, avec les nervures noirâtres et deux taches hyalines, séparées par une bande transverse noirâtre, la tache intérieure allongée et l’extérieure arrondie.

Ailes inférieures transparentes, avec les nervures et la frange d’un brun-noir des deux côtés. Tête noire et collier jaune. Antennes noires, avec le premier article jaune en dessous. Thorax noir brillant, avec une ligne et un point jaunes à la base de chacune des ailes supé- rieures. Abdomen noir brillant, avec tous les anneaux bordés de jaune; les trois derniers plus largement que tous les autres. Brosse dilatée d’une jaune sale ou roussatre.

La chenille ne passe qu’un hiver, elle vit solitaire dans les racines et les rameaux du framboisier (Rubus idœus). Sa transformation a lieu en juin, et l’insecte parfait éclot en juillet. MM. Boisduval et Duponchel, l’indiquent comme de France, mais sans préciser les localités; M. l'abbé Fettig, l’a pris dans les Vosges, près le champ du Feu, fin de juin; M. de Peyerimhoff, à Soultz-les-Bains ; et M. Constant le signale comme ayant été trouvé plusieurs fois à Autun ; il se trouve aussi en Belgique (De Selys-Lonchamps, Gat.).

Genre PARANTHRENE, Hb.

TiNEIFORMIS, Esp., Brosiformis, Hb., Dup., Bdv. (pl. Die 0) 16®. Aïles supérieures, d’un brun-noirâtre de part

OU AE

et d'autre. Inférieures transparentes, avec une large bordure de la couleur des supérieures. Tête brune, avec le pourtour des yeux et les palpes d’un jaune pâle. Thorax et abdomen de la couleur des ailes supé- rieures. Pattes d’un gris-jaunâtre. Antennes brunes et filiformes.

La femelle diffère du mâle, par son abdomen très- renflé dans le milieu et terminé en pointe.

Nous ne connaissons rien de la manière de vivre de cette petite Sésie, elle est rare en France, et n’a encore été trouvée, à notre connaissance du moins, que dans les environs de Montpellier.

THYRIDIDÆ, H.S. Genre THYRIS, Illig.

Antennes légèrement renflées au milieu et presque filiformes, un peu plus épaisses, dans le mâle que dans la femelle. Tête assez large. Yeux saillants. Palpes velus à la base, cylindriques, et dont le dernier article, presque nu, se termine en pointe. Ailes courtes, larges» dentées, avec des taches vitrées. Thorax globuleux. Abdomen conique. Pattes très-longues. Jambes posté- rieures munies de forts ergots.

Chenilles épaisses, d’une couleur livide, ponctuées, garnies de quelques petits points rares. Chrysalides courtes, un peu renflées au milieu, avec de petites aspérités sur le bord des anneaux. .

Insecte parfait, volant à lardeur du soleil, et se

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reposant de préférence sur les fleurs de sureau et de

l’hièble.

FENESTRELLA, Scopoli, Fenestrina, S.V. God. (pl. 23, fig. 10.)

17%, Ailes d’un noir-brun, ponctuées et rayées trans- versalement de fauve doré, avec deux taches blanches centrales, presque transparentes, plus grandes et plus rapprochées aux inférieures qu’aux supérieures. Le bord externe des unes et des autres est un peu angu- leux, et garni d’une frange blanche, inégalement entrecoupée de noir. Corps de la couleur des ailes. Abdomen ayant le quatrième et le dernier anneaux blancs en dessous, bordés de blanchâtre en dessus. Antennes noirâtres avec le dehors roussàtre. Pattes brunes, avec le côté interne des cuisses antérieures, les ergots des jambes postérieures et les tarses, blan- châtres.

Cette espèce se trouve dans presque toute la France, sur les fleurs de sureau, de ronce, de camomille, de clématite, quelquefois sur les troncs d'arbres exposés au soleil. Fin de mai et juin.

HETEROGYNIDÆ, H.S. Genre HETEROGYNIS , Rambur.

Antennes longues, dont les barbules peu serrées for- ment presque un angle droit avec la tige, et décroissent progressivement du milieu de celle-ci à son extrémité.

Palpes rudimentaires très-velus, spiritrompe nulle. Corps mince et médiocrement velu, abdomen terminé par deux crochets en forme de pinces, qui se réunis- sent par leurs pointes. Ailes demi-transparentes, à sommet arrondi : les supérieures oblongues, et plus étroites que les inférieures. Femelle parfaitement aptère, et différant très-peu de ses premiers états, s’accouplant et pondant dans la coque qui enveloppe sa chrysalide.

Les chenilles sont légèrement pubescentes, courtes, onisciformes, et se renferment, pour se transformer, dans une coque en réseau qu'elles attachent aux tiges des plantes sur lesquelles elles vivent.

PENELLA, Hb., Dup., Erotica, Graslin, A.S. E. (pl. 29:f5.111:)

20%, Ailes demi-transparentes, d’un bistre clair, y compris la frange qui est assez longue. Nervures noires, bien prononcées ; côte des supérieures garnie de poils couchés dans toute sa longueur. Tête et corps d’un noir luisant peu velu. Antennes noires, largement pec- tinées. Pattes d’un noir-brun.

@ Aptère, complètement vermiforme, d’un jaune- verdâtre pâle, avec une bande vasculaire noire, et deux autres bandes latérales semblables.

La chenille vit sur les genêts (Genista purgans, sco- paria et sagittalis), elle file une coque ovoïde, molle, demi-transparente, composée de soie d’un blanc-jau- nâtre. Commune en juillet, dans les Alpes, les Pyré- nées-Orientales et la Lozère.

ZYGÆNIDE, B.

Antennes généralement épaisses, très-renflées au- delà du milieu, terminées en pointe obtuse, simples dans les deux sexes, et plus ou moins contournées en corne de bélier. Palpes grêles, séparés de la tête, et atteignant à peine jusqu’au chaperon; velus à la base, nus et pointus à l’extrémité. Spiritrompe longue et épaisse. Thorax assez robuste, avec les ptérygodes pe- tites et peu adhérentes. Abdomen assez long, obco- nique. Ailes supérieures longues, étroites, cachant en entier les inférieures dans le repos. Chenilles courtes, pubescentes, attenuées aux deux extrémités, avec les anneaux profondément incisés, la tête petite et rétractile. Elles ont la marche lente et paresseuse. Leurs chry- salides sont renfermées dans des coques fusiformes ou ovoides de la consistance du parchemin.

Genre AGLAOPE, Latreille.

Antennes bi-pectinées dans les deux sexes, presque aussi longues que le corps. Palpes très-petits, séparés du front et n’atteignant pas jusqu’au chaperon, avec le dernier article très-grêle et presque nu. Spiritrompeé très-courte. Thorax très-distinct et les ptérygodes très-petites. Abdomen cylindrique, court, obtus, dé- passant à peine les ailes inférieures. Ailes à angles arrondis, beaucoup plus larges que dans les autres ZLygénides.

EN PE Chenilles courtes, garnies de petits bouquets de poils implantés sur des tubercules, Chrysalides renfermées dans une coque ovoide d’un tissu très-serré.

INFAUSTA, L. God. (pl. 93, fig. 12.)

20, Ailes d’un brun-cendré, demi-transparentes : supérieures avec l’origine de la côte et du bord interne, et presque la moitié intérieure des inférieures, d’un rouge-carmin tendre. Corps de la couleur des ailes avec un collier rouge. Antennes noirâtres, bipectinées dans les deux sexes.

© Semblable.

La chenille vit sur l’aubépine, le prunellier, l’aman- dier, l’abricotier et autres arbres fruitiers pour lesquels elle est un véritable fléau. Elle commence par ronger le parenchyme, mais parvenue à toute sa taille, elle dé- vore toute la feuille. Midi de la France, Dauphiné, Bourg-d’Oisans, département de la Gironde, Pyrénées- Orientales, Auvergne, environs d’'Ervy (Aube), juin et juillet. Godart dit l'avoir trouvée en juillet dans la forêt de Sénart.

Genre INO, Leach. Procris, F. Bdv. Atychia, O.

Palpes grêles, plus courts que le chaperon, yeux de grandeur moyenne ; stemmates petits, chaperon ar- rondi, antennes presque linéaires, épaissies à l’extré- mité ou terminées par une pointe; celles du mâle bi- pectinées en dessous, tantôt dans toute leur longueur

ss (60 “= et tantôt dans une partie seulement; celles de la femelle, légèrement dentelée en dessous ou presque lisses ; ailes un peu plus larges que dans les Zygæna, se rapprochant déja de celles des £mydia, pattes postérieures ayant les ergots très-petits.

Chenilles épaisses, raccourcies, garnies de petites aigrettes de poils courts, à marche lente comme celles des Zygæna. Chrysalides cylindrico-coniques, renfer- mées dans une coque formée par un tissu léger. Les espèces de ce genre ont à peu près les mœurs des zy- gènes ; elles volent aussi en plein jour sur les fleurs de la Statice ameria, des Scabiosa, des Jacea, des Globu- laria etc. À l’état de larves, elles vivent sur des arbris- seaux et sur des plantes basses. Elles diffèrent des zy- gènes par leurs ailes sans taches et ordinairement d’une seule couleur, et par leurs antennes pectinées dans les mâles (Bdv. Icones).

GLOBULARIÆ, Hb., God.

26 à 30", Ailes supéricures, thorax etabdomen, d’un bleu-verdàtre. Inférieures d’un brun-cendré, airsi que le dessous des quatre ailes. Antennes longues se termi- nant en pointe et pectinées jusqu à l'extrémité.

@ Semblable, mais avec les antennes simplement dentées.

Chenille sur la globulaire (Globularia vulgaris) et sur différentes plantes basses. Toute la France dans les clairières herbues des bois, en juin et juillet.

STATICES L. God. (pl. 24, fig. 1.)

25°. Ailes supérieures, thorax etabdomen, d’un vert

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doré, frange mèléc de noir; inférieures noires, ur peu hyalines, bord abdominal plus foncé; dessous des ailes noir. Antennes moitié vertes et moitié d’un noir- bronzé, obtuses à l’extrémité, celles du mâle ayant les sept à huit dernières dents très-courtes et en forme de stries.

© Semblables mais avec les antennes simplement dentées.

Chenille sur la patience (Rumex acelosa), et sur plu- sieurs plantes basses. Cette espèce est commune dans tous les bois et coteaux arides, en juin et août. GERYON, Hb.

20. D'un vert doré. Ailes supérieures opaques. Tho- rax et abdomen de la couleur des ailes. Ailes inférieures noires, un peu hyalines. Antennes du mâle courtes, obtuses à l'extrémité, vertes, avec les dix derniers arti- cles réunis et comme soudés ensemble.

Cette espèce est assez difficile à distinguer de la Séa- tices, mais elle est toujours plus petite, et la décou- verte de sa chenille, décrite et figurée par M. Guénée (A. 8. E. 1865, p. 304), ne laisse aucun doute sur la validité de cette espèce, considérée jusqu’à présent, ainsi que la suivante, comme des variétés de la SfG- lices.

Cette chenille vit sur l’Æelianthemum vuigare. Le papillon n’est pas rare dans les Alpes et les Pyrénées- Orientales, il vole dans les clairières et sur les collines des bois secs et élevés, en juillet et août. Il se trouve aussi, mais plus rarement, aux environs d’Autun (Constant).

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Micans, Frey.

20%, Ailes supérieures d’un vert-bleu, ainsi que la frange, ailes inférieures noires, avec le bord abdomi- nal et la frange bleus. Antennes longues, quelquefois d’un bleu-d’acier, troisième partie d'un noir-bronzé, avec les dix derniers articles réunis chez le mâle; corps épais.

Cette espèce se distingue facilement de la Statices, par sa couleur d’un vert très-bleu, et son aspect géné- ralement plus lourd.

C'est encore à M. Guénée que nous devons Ja des- cription de la chenille’ de cette Fno, elle à été décou- verte à Hyères, par M. E. Martin. Elle vit sur le Cistus salviæfolius, en mai.

Obs. On voit souvent dans les collections, des indi- vidus de ces espèces vertes, ayant le thorax et l’abdo- men d’un rouge cuivreux, mais cette couleur provient de ce que ces individus ont été ramollis ; c’est un effet de l'humidité sur le vert des Ino.

PruNI, S.V. God. (pl. 24, fig. 2.)

20 à 22". Ailes supérieures d’un vert obscur avec la base saupoudrée de vert doré. Ailes inférieures d’un brun-noirâtre, ainsi que le dessous des quatre ailes. Thorax et abdomen de la couleur des ailes supérieures. Antennes d’un bleu-verdâtre, pectinées jusqu’à l’extré- mité.

La chenille vit sur le prunellier et l’aubépine, on se la procure facilement en battant ces arbustes dans le parapluie pendant le mois de mai; elle est beaucoup

= 169 = plus commune que l’insecte parfait; celui-ci parait vers la fin de juin et en juiliet.

Genre ZYGÆNA, Fab.

Palpes cylindrico-coniques, pointus, velus, s’élevant un peu au-delà du chaperon; antennes claviformes, jamais pectinées, renflées vers leur extrémité ; spiri- trompe longue, roulée en spirale; yeux moyens, un peu saillants ; deux ocelles ou stemmates au-dessus des yeux ; ailes supérieures étroites, marquées de taches non vitrées. |

Chenilles épaisses, raccourcies, pubescentes, à mar- che lente, paresseuses. Chrysalides cylindrico-coni- ques, obtuses, renfermées dans une coque ovoiïde ou fusiforme, de la consistance du parchemin ou de la coquille d'œuf (Bdv. Ico.).

Presque toutes les espèces de ce genre sont d’un bleu ou d’un vert foncé chatoyant, avec des taches rouges sur les ailes supérieures, et le fond des ailes inférieures de la couleur des taches. Deux seulement, Ephialtes et Lavandulæ, ont les quatre ailes de la même couleur.

Les Zygènes butinent pendant le jour sur les fleurs à l’ardeur du soleil ; leur vol est lourd et peu soutenu.

Leurs chenilles vivent de plantes herbacées, particu- lièrement de légumineuses. Plusieurs espèces vivent aussi sur le chardon-roland (Eryngium campestre) ; l’état de chrysalide dure de quinze jours à trois semaines,

SP RU

Les prairies élevées, les clairières des bois, les coteaux calcaires, sont les lieux qu’elles recherchent de préfé- rence,

ErRYrT&RUS, Hb., Saportæ, Bdv., Dup.

36. Ailes supérieures, d’un noir-bleuâtre, avec une légère transparence et trois taches longitudinales, rouges, disposées ainsi : la première part de la base et s'étend jusqu’au milieu ; la seconde, qui part aussi de la base, est plus étroite et longe la côte jusqu’au-delà du tiers de l'aile; la troisième commence en pointe entre les précédentes, et s'étend, en se dilatant, jusque près de l’extrémité, elle devient sécuriforme. Outre cela, le bord interne est rouge à partir de la base jus- qu'au milieu de sa longueur. Ailes inférieures d'un beau rouge-vermillon de part et d'autre, avec un petit liseré bleuâtre. Antennes, thorax et abdomen noirs,

© Ayant quelquefois le fond de la couleur jaunâtre ou verdâtre à reflet jaune.

La chenille vit sur le chardon-roland (£ryngium campestre); le papillon vole au printemps, en Provence, aux environs d'Hyères et de Saint-Maximin. Assez commun en Dauphiné, sur les bords du Drac, à Saint- Nizier, à la chartreuse de Prémolles, ainsi que dans l’Ariége, à Ax.

Minos, S.V.Bdv., Dup., Pluto, Bdv., Dup. (pl. 24, fig.3.)

28", Ailes supérieures d’un bleuâtre foncé, un peu transparentes, avec trois taches longitudinales d’un rouge-carmin, disposées comme dans Erylhrus, mais un peu plus grêles. Celle qui est au-dessous de la ner-

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vure médiane est souvent un peu rétrécie dans son milieu, et comme étranglée; la postérieure sécuri- forme; sa partie antérieure se prolonge beaucoup moins vers l’angle apical, et elle descend plus bas que dans l’espèce précédente ; bord interne bleuâtre jus- qu’à la nervure radiale. Ailes inférieures d’un rouge- rose de part et d’autre, avec un petit liseré d’un bleu- noirâtre. Antennes, thorax et abdomen noirs, tant en dessus qu’en dessous.

© Plus grande que le G;, sa couleur est souvent d’un bleu un-peu verdûâtre.

La chenille vit, en mai et juin, sur plusieurs légumi- neuses (Lotus corniculatus, Hippocrepis comosa, Tri- folium montanum), etc.; l’insecte parfait, n’est pas rare dans plusieurs parties de Ja France; nous l’avons pris souvent à Lardy et à Fontainebleau, ainsi que dans les départements des Pyrénées-Orientales et des Basses- Alpes; nous pensons que c’est cette espèce que M. Bruand désigne sous le nom de Pluto (eat. du Doubs), et qui est assez commune à Morteau (Doubs). Elle est aussi très-commune dans les montagnes du Dauphiné; dans les Vosges, forêt de la Harth; etc., en juin et juillet.

ScaBiosÆ, Esper, Bdv., Ico. Dup.

30m, Ailes supérieures d’un noir-bleuàtre un peu

transparent, avec trois taches rouges longitudinales,

dilatées extérieurement. Celle qui est sous la nervure

médiane est étranglée dans son milieu, et commence à

la base pour se prolonger jusqu’au deux tiers de l'aile ;

celle qui longe la côte est beaucoup plus courte; la pos-

sn COe-.

térieure nait dans la bifurcation de 1a nervure médiane, etse prolonge au-delà de la cellule, elle se termine par une extrémité plus ou moins arrondie. Quelquefois la tache médiane, au lieu d’être continue, se divise en deux taches ovales, dont l’interne est très-petite, et l’externe beaucoup plus grande. La tache inférieure est aussi souvent très-rétrécie et séparée en deux par un espace plus ou moins grand. Les ailes inférieures sont rouges de part et d'autre, avec une bordure noirâtre, très-étroite, un peu dilatée vers l’angle externe.

Le thorax est noir à reflet bleu, ainsi que l’abdomen et les antennes; celles-ci sont longues et beaucoup plus grêles que dans aucune autre espèce. La chenille vit sur le trèfle et plusieurs autres légumineuses herbacées. L’insecte parfait se trouve dans les Pyrénées-Orien- tales, le Vernet, Saint-Martin-du-Canigou; dans la Haute-Garonne, Bagnères-de-Luchon ; dans la Lozère aux environs de Florac; il est commun dans la forêt de Nonenbruch (Haut-Rhin). M. Bdv. la pris dans les montagnes du Dauphiné, Bourg-d’Oisans, en juillet; et M. Jourdheuille, dans le bois de Thouan (Aube).

CoNTAMINEI, Bdv., Ico. Dup. (pl. 24, fig. 5.)

28 à 30%, Ailes supérieures d’un gris-bleuâtre un peu transparent, ayant à la base deux taches rouges longitudinales, dont la supérieure très-courte, et l’in- férieure très-allongée, et plus ou moins rétrécie dans son milieu, comme dans Scabiosæ. La bifurcation de la nervure médiane, offre, en outre, un petit point rouge, et à l'extrémité de la cellule une tache arrondie,

LA

assez grande. Les ailes inférieures sont d’un rouge -rosé de part et d'autre, avec la frange d’un noir-bleuâtre.

Le thorax et la tête sont garnis de poils noirûtres, à reflets grisàtres. Abdomen noir. Antennes avec la mas- sue très-prononcée.

Q Un peu plus terne que le c', on voit quelquefois sur son abdomen le commencement d’un anneau rouge.

La chenille vit sur les Eryngium.

Cette espèce a été découverte par le capitaine Conta- mine aux environs de Barèges, elle est commune au- dessus de Gavarnie et sur la montagne de Saugué, entre Gèdre et Gavarnie, à la hauteur de 1200 à 1500 mètres ; ainsi que dans quelques autres parties des Hautes-Pyrénées, en juillet.

PUNCTUM, Och., Bdv., Ico. Dup.

25". Ailes supérieures d’un bleu un peu transparent, quelquefois verdâtres ou grisâtres, avec quatre taches rouges, dont deux oblongues et divergentes, partant de la base comme dans la Hinos, la supérieure très-courte, et l’inférieure très-allongée et formant une légère cour- bure ; la troisième plus ou moins petite, placée sur le disque, dans la bifurcation de la nervure médiane; la quatrième sécuriforme, vers l'extrémité. La frange est roussâtre. Ailes inférieures d’un rouge-carmin de part et d'autre avec un liseré bleuâtre, ainsi que la frange.

Tête et thorax garnis de poils d’un gris-blanchâtre, Antennes d’un noir-bleu avec la massue très-pronon- cée, abdumen noirâtre.

© Ordinairement plus jaunâtre ou grisätre que le mâle.

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Nous n’avons pas de renseignement précis sur cette Zygène, tout ce que nous savons c’est qu’elle habite le midi de la France, en juin.

SARPEDON, Hb., God., Bdv., M. Z.

23 à 27%. Ailes supérieures bleues, luisantes, trans- parentes, avec trois taches rouges, savoir : deux à la base, la supérieure très-courte, l’inférieure trois fois plus longue, et très-souvent interrompue, la troisième, orbiculaire, vers l’extrémité de l’aile. On aperçoit, en outre dans un grand nombre d'individus, un petit point rouge à la bifurcation de la nervure médiane; frange blanchâtre ou jaunâtre. Ailes inférieures de la couleur des supérieures, avec le disque d’un rose-pâle, se fondant avec la couleur de l'aile. Corps d’un bleu- noir avec un anneau rouge sur le dessus de l’abdomen. Antennes noires, fortes, brusquement en massue

La © diffère du mâle par la couleur rose de ses ailes inférieures, qui s'étend jusqu’à la bordure, qui chez elle est très-étroite.

La chenille vit par petits groupes en mai et juin sur le chardon roland, Eryngium campestre ; et l’insecte parfait se trouve assez communément dans les Pyré- nées-Orientales, le Vernet, Saint-Martin-du-Canigou, Collioure; dans l'Isère, au bord du Drac, à Nizier et aux environs de Grenoble; dans le Var; dans la Lozère, l’Empezou; dans les dunes du département de la Ven- dée; aux environs de Tours, et à Saint-Aïlban, Forez.

Var. Balearica, Bdv., Ico.

De la taille de Sarpedon, avec les mêmes taches,

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mais ayant, en outre, la base du bord interne rouge. Les ailes inférieures sont rouges avec une bordure encore plus étroite que celle de Puncium ; l'abdomen est d’un noir-bleu avec l'anneau rouge bien marqué; la tête et le thorax noirs, avec un double collier gris et les pté- rygodes bordées de poils de cette couleur.

Cette var. est rare en France, elle a été trouvée en Bretagne aux euvirons de Vannes; dans les Hautes-Py- rénées, Gavarnie; Loiret, environs de Gien, en juin.

La chenille vit en avril sur les Eryngium, comme celle de Sarpedon.

ACHILLEÆ, Esp., Bdv., M. Z., Dup.

30 à 32%. Ailes supérieures un peu arrondies au som- met, d’un bleu un peu transparent, avec cinq taches rouges disposées ainsi : deux à la base, deux au milieu, et une beaucoup plus grande, solitaire et sécuriforme vers l'extrémité. Ailes inférieures rouges de part et d'autre, avec un très-mince liseré bleu- Se formé en grande partie par la frange.

Thorax bleu, collier et ptérygodes garnis de poils blancs, antennes d’un bleu-noir ainsi que l'abdomen.

@ Offrant le même dessin, mais ayant souvent le fond de sa couleur d’un bleu-grisâtre ou jaunâtre.

Cette espèce varie beaucoup, on trouve souvent des individus chez lesquels la tache inférieure de la base est réunie avec celle du milieu, de manière à former deux taches longitudinales comme dans la Minos; d’autres ont la tache qui longe la côle divisée en deux comme dans Punctum. On distinguera toujours facile- -ment cetle espèce de ses anologues par le fond de ses

cn 70 ailes et par ses ptérygodes et son collier liserés de jau- nètre.

La chenille vit en mai et juin sur le Lotus cornicu- latus, les Trifolium, \ Hippocrepis. Le papillon parait en mai et juillet, principalement dans les terrains calcaires ; il n’est pas rare aux environs de Paris, au Raincy, à Lardy, à Vernon, ainsi que dans les dépar- tements du Doubs, de l’Aube, de la Gironde, en Au- vergene, dans les Basses-Alpes et le midi de la France.

AB. Flava. Hb.

Même taille et mêmes taches que le type, mais tout ce qui est rouge dans l’Achilleæ est jaune dans cette aberration, qui est toujours très-rare.

AB. Viciæ, Hb., Janthine, Bdy., M. Z.

De la taille des petits individus de l’Achilleæ, avec les cinq taches rouges plus petites, surtout celle de l'extrémité qui est orbiculaire, et qui offre, en outre souvent, un petit prolongement oblique qui parait être une sixième tache. Ailes inférieures d’un rouge-carmin pâle avec un liseré d’un bleu foncé. Le reste comme chez Achillecæ.

Alpes de la Provence et du Dauphiné ; nous l’avons prise dans l’Aube, aux environs des Riceys, en juillet.

ANTHYLLIDIS, Bdv., M. Z., Dup. (pl. 24, fig. 4.)

32". Ailes supérieures proportionnellement plus larges que celles des autres Zygènes et leur sommet arrondi: d’un bleu plus ou moins verdâtre, avec la frange jaunâire et six taches rouges disposées ainsi :

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deux oblongues à la base dont la supérieure plus lon- gue et terminée en pointe ; deux arrondies sur le milieu de l’aile, et deux plus grosses et plus rondes vers l’ex- trémité.La plus grosse des deux postérieures et les deux du milieu légèrement bordées de blanc-jaunâtre. Ailes inférieures d’un rouge-carmin de part et d'autre, avec une petite bordure noire formée en grande partie par la frange.

Tête et antennes noires, celles-ci longues, assez fortes, renflées insensiblement en massue. Collier jaune. Thorax et abdomen d’un noir-bleutre, hérissés de poils assez longs ; l'abdomen a, en outre, vers son extrémité un anneau rouge, mais seulement en dessus.

Q Plus verdâtre que le mâle; les taches de ses ailes supérieures sont plus distinctement cernées de jaunâtre, et le bord interne de ses ailes inférieures est légère- ment liseré de cette même couleur.

Cette espèce est rare, elle se trouve dans les hauts sommets des Pyrénées et principalement dans les en- virons de Baréges et de Gavarnie.

ExuLaNs, Reiner et Hohenwarth, Bdv., Dup.

28", Ailes supérieures demi-transparentes, arrondies au sommet, bleuâtres ou d’un gris-verdâtre luisant, avec les nervures et le bord interne souvent blanchâtres, surtout dans les mâles, et la frange d’un blanc-jaunâtre dans les deux sexes. Elles sont marquées de cinq taches d’un carmin pâle et disposées ainsi qu’il suit : deux oblongues à la base, la supérieure beaucoup plus lon- que que l’inférieure, deux inégales vers le milieu et

Ses TR Las

une solitaire vers l’extrémité. Dans beaucoup d'indi- vidus ces taches sont légèrement bordées de blanc ou de jaunâtre. Ailes inférieures d’un rouge-carmin pâle de part et d'autre, avec une bordure de la couleur des ailes supérieures; cette bordure est plus étroite près de l'angle anal que vers l'angle externe elle s’élargit insensiblement. Tête et corps d’un noir-bleuâtre, plus velus que dans aucune autre espèce. Antennes noires, massue peu épaisse, pattes jaunes.

Dans les individus veinés de blanchâtre, le collier et les ptérygodes sont garnis de poils de cette couleur, dans les autres, le collier seul est grisâtre.

La chenille vit sur les Lotus et d’autres plantes basses.

Cette Zygène habite les plateaux des montagnes les plus élevées. On la trouve fin de juillet et en août, sou- vent en innombrable quantité. dans les Basses-Alpes, Larche, Barcelonnette; les Pyrénées-Orientales, vallée d’Eyna; Dauphiné, Galibier, Lautaret; Savoie, Mont- Cenis ; Lozère, etc.

MEuiLori, Esp., Bdv., Ico, M. Z., Buglossi, Dup.

28", Ailes supérieures un peu étroites, un peu lan- céolées, d’un bleu-verdâtre luisant, légèrement trans- parentes, avec cinq taches rouges, dont deux à la base, un peu obiongues et séparées par une nervure, deux au milieu, et une cinquième vers l’extrémité. Ailes in- férieures d’un rouge-rosé, avec la frange jaunâtre et une bordure bleuâtre un peu élargie vers l’angle externe. Tête, thorax et abdomen d’un noir-bleu, antennes noires à massue peu prononcée.

sin TR Les

Chenille sur plusieurs espèces de trèfles.

Nous n'avons pas de renseignements bien précis sur les localités de cette Zygène ; Duponchel et M. Boisdu- val l’indiquent comme de l’est de la France ; M. de Peyerimhoff nous indique aussi, mais avec doute, l'Alsace, au Rartbey près Bouxviller; et M. Bruand, les clairières des bois de Pagney et à Pontarlier (Doubs). M. Constant l’a prise dans le département de Saône- et-Loire, en juillet; et MM. Ray et Jourdheuille dans l’Aube, au bois de Thouan.

ANGELICÆ, Och., Dup.

34m, Ailes supérieures d’un bleu-foncé, avec six taches d’un rouge éclatant et disposées comme dans Hippocrepidis à laquelle elle ressemble beaucoup, mais elle est toujours plus grande et ses taches rouges beau- coup plus petites et plus séparées les unes des autres. Ailes inférieures d’un beau rouge-vermillon avec une bordure noire, un peu sinuée à son côté interne, et une petite frange d’un bleu à reflet roussâtre. Thorax et abdomen d’un noir-bleu à reflet violet. Antennes d’un bleu-noir. La chenille vit suivant Ochsenheimer sur le Trifolium montanum.

Cette Zygène parait en juillet ; elle 5e trouve selon MM. Bdv., et Dup. dans les environs de Grenoble; et selon Bruand, à Pontarlier (Doubs), assez rare.

ALPINA, Bdv.

30 à 34". Ailes supérieures d’un noir-bleuâtre ou verdàtre, avec six taches rouges, dont deux un peu

oblongues à la base, deux au milieu et deux vers 5

RARE

Pextrémité. Ces quatre taches sont petites, nettement circonscrites, et bien séparées les unes des autres. Dessous de ces mêmes ailes, avec les taches rouges, confluentes et formant une bande maculaire, longitu- dinale. Ailes inférieures d’un rouge-carmin, avec une bordure d’un noir-bleu, large, très-sinuée intérieure- ment, et formant un coude très-prononcé vers son milieu. Corps d’un noir-bleuâtre ou verdâtre. Antennes noires en massue allongée.

Nous conservons à cette Zygène, le nom que lui a imposé M. Boisduval, dans sa collection, car elle n’a pas encore été décrite ni figurée. Elle est très-voisine de l’Angelicæ avec laquelle elle est confondue dans quel- ques collections, ainsi que de l’Hippocrepidis ; mais elle nous paraît différer de la première par ses taches rouges beaucoup plus petites et de la seconde par la bordure de ses ailes inférieures beaucoup plus large.

Nous l’avons prise abondamment dans les départe- ments de la Savoie ainsi que dans les Basses-Alpes, fin de juillet et août.

Nous ne nous prononcons pas sur la validité de cette espèce, n’en connaissant pas la chenille ; mais elle ne nous parait ressembler à aucune autre.

Trirozu, Esp., Bdv., Ico et M. Z. (pl. 24, fig. 6.)

30m, Ailes supérieures d’un bleu-indigo très-foncé, avec cinq taches rouge-carmin, dont deux à la base, un peu oblongues et séparées seulement par la nervure médiane, deux au milieu, inégales et souvent réunies, la supérieure plus petite, et une à l’extrémité, solitaire

A: | 2

et un peu plus grande que les autres. Aïles inférieures d’un rouge-carmin de part et d'autre, avec une bordure bleue, sinuée, plus ou moins large et absorbant quel- quefois la moitié de l'aile. Tête, thorax et abdomen d’un noir-bleu. Antennes de cette même couleur en dessus, noirâtres en-dessous, minces et à massue allongée.

Chenille sur Lotus corniculatus, Hippocrepis comosa, Trifolium procumbens, etc. Cette Zygène n’est pas rare dans une grande partie de la France et jusqu'en Belgi- que, elle est commune à Compiègne ; en Auvergne dans les prairies des montagnes; dans la Gironde, les Basses- Aipes, prairies humides; l'Alsace, le Doubs, Besancon, Pontarlier, environs d’Autun, etc., prairies de la plaine et de la montagne, en juin et juillet.

AB. Orobi, Hb.

Toutes les taches des ailes supérieures sont réunies et forment une bande irrégulière. Se trouve avec le type, mais moins communément.

LONICERÆ, Esp., Bdv., M. Z., God.

30, Ailes supérieures d’un bleu-foncé ou d’un vert- bleuâtre luisant, avec cinq taches rouges assez grosses et aussi distincies en dessous qu’en dessus : il yena deux à la base, ovales, allongées et partagées par la nervure médiane, deux autres au milieu, la supérieure ovale, l’inférieure beaucoup plus grande, subtriangu- laire, et une solitaire et arrondie vers l’extrémité de l'aile. Ailes inférieures d’un rouge-carmin de part et d'autre, avec une bordure bleue, assez large, sinuée

0e intérieurement, et se rétrécissant vers l’angle anäl. Thorax et abdomen d’un bleu-foncé, antennes noires ainsi que les pattes.

La chenille vit sur le Zotus corniculatus, l’Hippo- crepis comosa ; on trouve souvent sa chrysalide atta- chée aux tiges des graminées.

Cette espèce n’est pas rare dans une partie de la France, principalement dans le nord, l’est et l’ouest; elle a été prise dans la fôret de Sénart, ainsi que dans les départements de l’Aube, du Poubs, de Saône-et- Loire, en Alsace, en Auvergne, en Normandie, etc. Elle aime les clairières des bois secs, des plaines et des montagnes ; elle a aussi une 40. à taches réunies en une seule bande irrégulière, mais elle est rare ce qui est probablement cause qu’elle n’a pas recu de nom.

FILIPENDULÆ, L. God. (pl. 24, fig. 8.)

32 à 36. Ailes supérieures d’un vert-bleu luisant, un peu doré, avec six taches d’un rouge-carmin, dis- posées deux à deux et confluentes en dessous. Les deux taches de la base sont ovales, un peu oblongues, les quatre autres arrondies et plus petites. Quelquefois toutes ces taches se réunissent en-dessus et forment une bande irrégulière. Ailes inférieures d’un rouge- carmin de part et d'autre, avec une bordure bleue, étroite, et une frange un peu plus claire. Thorax et abdomen d’un bleu luisant ou d’un vert-brongé. Antennes d’un bleu foncé en dessus, noires en dessous.

Chenille en mai sur les trèfles et diverses petites

er AN légumineuses. L’insecte parfait est commun dans toute la France, depuis le 15 juin jusqu’à la fin d’août.

Var. Ochsenheimeri, Zeller, Transalpina, Mb , Bdv., Dup.

Diffère de Filipendulæ par une taille beaucoup plus grande, par ses taches souvent réunies deux par deux, et par la bordure de ses ailes inférieures plus large et plus sinuée intérieurement. Midi de la France, Mont- pellier, Cannes; Aix, Pyrénées-Orientales, etc. Sa che- nille vit sur plusieurs légumineuses herbacées. CHARON, Bdv., Dup., Dubia, Sigr ?

33%, Ailes supérieures d’un bleu foncé, luisant, avec cinq taches d’un rouge-carmin, assez petites, dont deux à la base, oblongues et bien séparées ; deux au milieu, dont la supérieure très-pelite, et une solitaire à l'extrémité, plus grande que les autres et quelquefois accompagnée d’un point de la même couleur. Dessous des mêmes ailes d’un bleu-violet avec les taches plus pâles. Ailes inférieures d’un rouge-carmin de part et d’autre, avec une bordure d’un bleu-noir, large et un peu sinuée. Thorax et abdomen d’un noir-bleu, à reflets violets et bronzés. Antennes d’un bleu-noir brillant, longues, en massue allongée. Chenille sur les Lotus.

Cette belle espèce n’est pas rare dans les Pyrénées- Orientales, à Saint-Martin-du-Canigou; en Dauphiné, à Bourg-d’Oisans, en juillet; et dans le Var, en juin.

Quoique cette Zygène ne soit pas celle figurée par Hb. sous le nom de Charon, nous lui conservons néan- moins ce nom, parce que c’est celui sous lequel elle

NE

est désignée dans les collections de France; cependant les amateurs pourront adopter le nom de Dubia, pro- posé par M. Staudinger, dans son catalogue des Lépi- doptères d'Europe.

TRANSALPINA, Esp., Medicaginis, Och. Bdv., Ico.

35%, Ailes supérieures d’un bleu foncé, luisant, sou- vent avec un reflet vert, ou un peu bronzé, et cinq ou six petites taches d’un carmin vif, dont deux oblon- gues, cunéiformes, à la base; deux au milieu puncti- formes, et une ou deux aussi punctiformes, vers l’extré- mité. Le dessous de ces mêmes ailes ne diffère du dessus que parce que les taches sont moins arrêtées et paraissent beaucoup plus grandes. Aïles inférieures d’un rouge-carmin vif de part et d'autre, avec une bordure plus ou moins large, d’un bleu-noir, fortement sinuée intérieurement, et envahissant quelquefois la moitié postérieure desdites ailes, frange d’un bleu-violet. Tête, thorax et abdomen d’un noir-bleu, à reflet violet ou bronzé. Antennes d’un noir-bleu luisant.

Elle n’est pas rare selon Duponchel aux environs de Nice (Alpes-Maritimes), il l’a obtenue d’éclosion, du 20 au 30 avril, ce qui lui fait supposer qu’elle a une seconde génération dans le courant de l'été.

HippocrEPIDIS, Hb., Bdv., Dup., Loti, Esp.

29 à 32". Ailes supérieures d’un bleu foncé, luisant, avec six taches rouges disposées deux par deux, très- confuses en dessous. Ailes inférieures rouges de part et d'autre avec une bordure noire peu prononcée etun peu sinuée intérieurement. Toutes les ailes ont, en outre,

CHRIS

une petite frange d’un bleu-violàtre. Corps d’un bleu foncé, pattes plus claires. Antennes d’un bleu-noir, avec l'extrémité de la massue blanche. On trouve aussi, mais rarement une var. qui n’a que cinq taches rouges, et nous en possédons une qui a un commencement d’anneau rouge sur l'abdomen.

Chenille sur l’Hippocrepis comosa et le Lotus corni- culatus.

Cette Zygène se plait sur les collines et dans les bois un peu secs ; elle n’est pas rare dans le centre de la France ; on la prend communément à Lardy et à Fon- tainebleau; ainsi que dans les départements de l’Aube, de la Gironde, en Alsace, dans les Pyrénées-Orien- tales, au Mont-Cenis, etc., en juillet et commencement d'août.

EPHIALTES, L. Falcatæ, Bdv., M. Z. (pl. 24, fi. 9.)

3o®, Ailes supérieures d’un bleu-noir foncé, avec six taches, dont deux rouges à la base et les autres blanches. Ailes inférieures de la couleur des supé- rieures de part et d’autre avec une petite tache hlanche. Tête, antennes et thorax du même ton que les ailes. Abdomen d’un bleu très-foncé avec un anneau rouge.

AB. Falcatæ, Hb., Ephialtes, Bdv., Dup.

Semblable à Ephialtes, mais n’ayant que cinq taches aux ailes supérieures, c’est-à-dire deux rouges et trois blanches.

A8. Coronillæ, S.V. Bdv., Ico.

Ailes supérieures avec six taches, dont deux à la

Men

base, jaunes ; les quatre autres blanches, anneau de l'abdomen jaune.

A8. Trigonellæ, Esp., Bdv., M. Z.

Semblable à l’aberration précédente, mais avec cinq taches aux supérieures, les deux de la base jaunes; les trois autres blanches; anneau jaune.

La chenille vit sur le Medicago falcata, la Coronilla varia, et plusieurs autres légumineuses.

Cette espèce et ses aberrations, sont rares en France, elles se trouvent dans les départements du Var, des Basses-Alpes et des Pyrénées-Orientales, à Saint- Martin -du-Canigou.

Les Ab.Coronillæ et Trigonellæ, se rencontrent plus communément que le type, mais celui-ci au contraire, semble dominer dans les Pyrénées-Orientales, juillet.

PEUCEDANI, Esp., God., Bdv., M. Z.

35", Ailes supérieures d’un vert-bleu luisant, avec six taches rouges : deux à la base, deux au milieu et deux à l'extrémité dont l’inférieure ordinairement plus petite. Ailes inférieures rouges, avec une bordure noire assez large, sinuée intérieurement et qui s'étend quel- quefois jusqu’au milieu de l'aile. Antennes de la cou- leur du corps, avec l’extrémité de la massue blan- châtre. Abdomen d’un noir-bleu ou d’un vert-bronzé avec le cinquième anneau rouge en dessus et en dessous.

AB. Athamanthæ, Esp.

Ne diffère de Peucedani que parce qu’elle n’a que cinq taches rouges aux ailes supérieures.

Mi vue AB. Æacus, S.Y.

Toutes les taches des ailes supérieures, les ailes in- férieures et l’anneau de l'abdomen, jaunes.

La chenille vit en mai sur les Trifolium pratense, Hippocrepis comosa, Lotus corniculatus et siliquosus, Cornilla varia, etc.

L’insecte parfait et son 40. Afhamantæ, ne sont pas rares dans une grande partie de la France, l'Ab. Æacus est au contraire très-rare, juin.

M. Staudinger (Cat. Lép. d’Eur.; considère la Peu- cedani comme une Ab. de l’Eplualtes, mais comme nous ne sommes pas à même de décider cette ques- tion dans ce moment, nous la donnons comme espèce distincte, en attendant que notre conviction soit com- plète.

LavanDULÆ, Esp., Bdv., M. Z., God. (pl. 24, fig. 10.)

30 à 35%. Ailes supérieures d’un vert-bleu luisant, avec cinq taches rouges, bordées de noir en dessus. Ces taches sont disposées ainsi : deux à la base, deux au milieu et une solitaire vers l'extrémité. Ailes infé- rieures de la même couleur que les supérieures, avec deux taches rouges, inégales, la postérieure manquant quelquefois ; en outre, la base de ces mêmes ailes est souvent rayonnée de rouge en dessus, jusqu'aux deux taches dont nous avons parlé. Corps d’un vert-bleu bronzé, avec un collier blanc.

Cette belle Zygène n’est pas rare, en juin, dans la France méridionale ; Collioure, Montpellier, départe- ments de la Lozère et du Var.

cs nn ts RHADAMANTHUS, Esp., Bdv., M. Z., God.

27 à 32" Ailes supérieures d’un bleu-ardoisé, luisant, avec six taches rouges, disposées deux par deux, et bordées de noir foncé, excepté la supérieure de la base et l'inférieure de l’extrémité de Paile.

Ailes inférieures rouges, avec une bordure d’un bleu- noir et une frange brunâtre. Corps noir, avec des poils blanchâtres sur le thorax. Antennes grosses, courtes et fortement en massue.

Chenille en février sur le Doryenium suffrulicosum. L'insecte parfait est assez commun en juin dans nos départements méridionaux, Provence et Languedoc, ainsi que dans la Lozère, en juillet.

HiLaRIS, Och., Bdv., M. Z., Dup. (pl. 24, fig. 8.)

25%, Ailes supérieures d’un bleu-noir, avec cinq taches d’un rouge-vermillon, cerclées de jaune ou de blanc-jaunûâtre, disposées ainsi qu’il suit : une très- large à la base; trois carrées au milieu, placées en triangle, et une transversale et semi-lunaire à l’extré- mité. Toutes ces taches sont plus ou moins liées l’une à l’autre. Le bord interne est jaunâtre ainsi que la frange. Ailes inférieures rouges, avec une bordure étroite d’un noir-bleu, un peu échancrée dans le milieu. Corps d’un noir-bleu avec le collier et le bord des pté- rygodes blanchâtres. Antennes noires.

Cette jolie Zygène est assez commune dans les loca- lités suivantes : Pyr.-Orient., le Vernet, Fontpédrouse; Isère, bords du Drac; B.-Alpes, Barcelonnette; Lozère, Florac; dép. du Varet de Saône-et-Loire, juillet.

UN NS en FausTA, L. Bdv., M. Z., God.

25m, Ailes supérieures d’un bleu-noir, avec cinq taches d’un rouge-vermillon, confluentes et légèrement bordées de jaune päle. La première tache occupe toute la base de l’aile, les trois autres sont en triangle, et se confondent ainsi que la dernière qui est transversale et semi-lunaire. Ailes inférieures rouges, avec une petite bordure noire, et une légère frange brune. Corps d’un bleu-noir, avec un double collier, un large anneau vers l’extrémité du dessus de l’abdomen, et les côtés de l’anus, rouges. Thorax bleuâtre, avec deux lignes longitudinales blanchätres. Antennes grosses et d’un bleu-noir.

La chenille vit sur la Coronilla minima, l'Ornitho- pus perpusillus et l’'Hippocrepis comosa ; on la trouve en juin. L’insecte parfait éclot fin de juillet et com- mencement d'août; il se trouve dans une grande par- tie de la France sur les collines élevées et exposées au soleil. Commun à Lardy et à Mantes, très-rare à Fontainebleau; Auvergne, Basses-Alpes, Aube, Pyré- nées-Orientales; Doubs, Mouthe; environs de Lyon, de Villefranche, de Chalon, etc.

AB. Lugdunensis, Millière, /conographie.

Tout ce qui est rouge dans la Fausta est d’un jaune vif dans cette Ab. Les taches noires sont plus petites et la bordure des quatre ailes est plus étroite. Prise au Mont-Cindre près de Lyon, par M. Millière, très-rare.

GENEVENSIS, Millière, /conographie, Sp., Nov.

Cette espèce est intermédiaire entre Hiaris et

ho

Fausta, mais c’est avec cette dernière qu’elle a le plus de parenté. Elle est plus petite que Fausta, les taches des ailes supérieures sont d’un rouge plus carminé, toujours plus petites et presque constamment isolées, de sorte que le fond bleu occupe bien plus d'espace. Le bord interne est marqué à la base, d’une petite liture noire placée entre la tache rouge basilaire et la bor- dure jaune qui s’élargit notablement en cet endroit. Cette liture, très-accusée chez Hilaris, n'existe jamais chez la Fausta. Le bord interne est bleu après la tache basilaire, tandis qu'il est jaune ou rouge chez Hilaris.

Enfin l’anneau abdominal rouge n’est pas constam- ment absent; il laisse, au contraire, des traces très- appréciables chez la très-grande majorité des exem- plaires ; seulement il n’est jamais complet en dessus et _se réduit à des séries de poils bordant les incisions, et il est toujours très-nettement interrompu en dessous. Le collier rouge est aussi beaucoup plus étroit que chez Fausta.

Quoique cette nouvelle espèce n’ait encore été prise que dans les environs de Genève (mont Salève), nous la décrivons néanmoins comme espèce française, parce qu’il est possible qu’elle se retrouve dans d’autres lo- calités du Jura. Découverte par M. Gévril, en juillet, et prise depuis par M. Guénée, auquel nous emprun- tons la description différentielle que nous venons d’en donner. Pas rare.

CARNIOLICA, Scop., Onobrychis, S.V. Bdv., M. Z. (pl. 25, fig. 1.) 98 à 30. Ailes supérieures d’un vert-bleu luisant,

A

avec six taches rouges entourées de blanc, en dessus et en dessous : les deux premières oblongues et sépa- rées par la nervure médiane ; les trois suivantes arron- dies, et la dernière, vers l’extrémité de l’aile, semi- lunaire. Ailes inférieures rouges de part et d’autre, avec le bord terminal noir, et garni d’une frange vio- EURE

Corps d’un vert-bronzé, avec un collier et ie bord des ptérygodes blancs.Antennes noires, avec la sommité fauve. On trouve, en outre, souvent des individus, sur- tout des femelles, qui ont un anneau rouge plus ou moins marqué sur l'abdomen.

AB. Hedysari, Hb., Sedi, Dup.

Ne diffère du type que par la vivacité des taches rouges, et par la bordure de ces taches, qui est plus ou moins prononcée.

AB. Flaveola, Esp., Luteola, Bdv., M. Z.

Se distingue de la Carniolica, en ce que les taches rouges sont remplacées par du jaune, et bordées de blanc ; en ce que les inférieures sont jaunes, ainsi que le cinquième anneau de l’abdomen, très-rare.

La chenille vit sur le sainfoin (Hedysarum ono- brychis), et sur diverses espèces de Dorycnium surtout le Suffruticosum; on la trouve en mai. L’insecte parfait est assez commun, en juillet et août, dars le centre et le midi de la France ; il n’est pas rare à Lardy et nous l'avons pris autrefois au bois de Vincennes ; Hyères, Basses-Alpes, Alsace, Auvergne, Doubs, Saône-et- Loire; Aube, bois de Thouan, etc.

D AE es OcciTaAnicA, Villiers, Bdv., M. Z. (pl. 25, fig, 2.)

28%, Elle est très-voisine de la Carniolica ; elle s’en distingue : parce qu’elle n’a que cinq taches rouges, beaucoup plus bordées de blanc que sa congénère; Parce que la sixième tache, qui est semi-lunaire, est toujours entièrement blanche ; Parce que l'abdomen est toujours entouré d’un large anneau rouge.

La chenille vit par petits groupes sur le Dorycnium suffruticosum, en juin et juillet, et le papillon parait fin de juillet et en août; il n’est pas rare dans toute la France méridionale, Montpellier, Collioure, Auch, Cannes, Hyères, etc.

Cette espèce varie beaucoup ; chez quelques individus la bordure blanche des taches des ailes supérieures devient très-étroite, et disparait souvent presque com- plètement ; chez d’autres, au contraire, la couleur blanche envabit presque toute la surface de l’aile. Cette Ab. est assez rare.

On trouve quelquefois des Zygènes d'espèces diffé- rentes accouplées ensemble, mais jusqu’à présent rien ne prouve que ces accouplements soient féconds. Ainsi on a trouvé : Filipendulæ avec Ephialtles; Ab. Coro- nillæ avec Minos et avec Achille; Trifolii avec Hip- pocrepidis, etc.; mais dit M. le docteur Boisduval. « Je n'ai jamais été assez heureux pour voir éclore les œufs résultant de ces mariages adultérins, quoique les œufs des Zygènes éclosent très-facilement (Bdv. M.Z.).»

ns Genre SYNTOMIS, Illiger,

Antennes grêles, légèrement renflées au milieu, sim- ples dans les deux sexes, et moins longues que le corps. Palpes séparés du front, inclinés, subeylindri- ques, velus, obtus. Spiritrompe longue, roulée en spi- rale ; jambes postérieures munies d’ergots très-petits. Thorax peu robuste, avec ptérygodes étroites et peu adhérentes. Abdomen long, cylindrique, obtus dans les deux sexes. Ailes supérieures longues et triangu- laires, les inférieures très-courtes ; les quatre ailes marquées de taches demi-transparentes. Port des Zygè- nes dans le repos. Vol lourd par un soleil ardent.

Chenilles velues et cylindriques, comme celles du genre Chelonia ; comme elles, elles se renferment dans un tissu mou pour se chrysalider. Chrysalide plus allongée que celle des Zygènes.

PHEGEA, L. God., Bdv., M. Z. (pl. 2, fig. 3.)

38 à 40m. Ailes supérieures et inférieures d’un bleu- noirâtre ou verdâtre de part et d'autre, avec six taches blanches un peu transparentes aux supérieures et deux aux inférieures. Corps de la couleur des ailes, avec le dessus du premier et du cinquième anneau de l’abdo- men, plus deux taches de chaque côté de la poitrine, d’un jaune-d’ocre, Antennes noires depuis leur base jusqu’au-delà de leur milieu, ensuite blanchâtres jus- qu’au bout.

Q Semblable, mais plus grande, et le corps plus gros.

EN A8. Phegeus, Esp.

Ayant seulement quatre taches blanches aux ailes supérieures et une aux inférieures.

AB. Clœlia, Esp.

D'un violet-rougâtre avec une seule tache blanche sur chaque aile. AB. Jphimedia, Esp.

Les quatre ailes d’un bleu-noir, sans aucune tache.

La chenille vit sur le pissenlit, la scabieuse succise, le plantain lancéolé ; l’insecte parfait ne se trouve que dans les départements les plus voisins de l'Italie, nous l'avons pris communément en Savoie, à Saint-Jean-de- Maurienne, à la fin de juillet; il n’est pas rare non plus dans les Basses-Alpes, aux environs de Digne, vers la fin de juin. Il aime à se poser sur les fleurs de thym et de la lavand: ; il existe probablement dans d’autres localités analogues, mais nous n’en avons pas connais- sance.

Genre NACLIA, Bdv.

Antennes presque aussi longues que le corps, simples dans les deux sexes. Palpes droits, à dernier article conique. Spiritrompe distincte. Ailes supérieures lan- céolées, inférieures très-courtes.

Chenilles rayées longitudinalement, avec des poils courts disposés par aigrettes. Elles vivent de lichens.

ANCILLA. L. God. (pl. 25, fig. 4.)

27m, Ailes supérieures d’un brun pâle, en dessus et

ge 10) re

en dessous, avec une rangée transverse de trois points blancs, vers l’extrémité. Ailes inférieures de la couleur des supérieures, sans tache dans le mâle; ettraversées dans leur milieu par une bande maculaire jaune dans la femelle. Corps de la couleur des ailes, avec le dessus de l’abdomen d’un jaune-fauve, et longé par une série dorsale de sept points noirs. Antennes filiformes dans les deux sexes.

Chenille vivant sur les lichens, en mai et juin; papil- lon en juillet dans les bois secs. Se trouve dans toute la France.

On trouve aussi quelquefois une variété sans points blancs.

PuNcTATA, F. Serva, Hb., God. (pl. 25, fig. 5.)

23%, Ailes supérieures d’un brun un peu plus foncé que dans l’espèce précédente; tant en dessus qu’en dessous, avec cinq points blancs, dont deux sur le dis- que et trois vers l'extrémité. Ailes inférieures d’un jaune-fauve, avec une large bordure, plus étroite vers l'angle anal, et un arc central d’un brun foncé. Corps et antennes comme dans l’Ancilla.

Q Semblable, mais avec la bordure des inférieures plus étroite et l'abdomen plus gros et terminé en pointe,

Cette espèce est propre à la France méridionale; départements du Doubs, de la Lozère, du Var, des Basses-Alpes, de l'Hérault, etc., en juin et juillet.

SERVULA, Berce, À. S. E. 1862.

19%, Beaucoup plus petite que la Punctata dont elle est très-voisine. Les quatre ailes sont brunes, les supé-

rieures sans aucune tache, les inférieures avec une tache d’un jaune-d’ocre, presque carrée, occupant le bord interne jusqu’à peu près la moitié de l'aile. Ab- domen jaune en dessus avec une rangée de sept points noirs, antennes simples dans les deux sexes.

© Se distingue du ‘par trois petites taches jaunes, faisant suite à la tache des inférieures et quelquefois quatre petits points d’un jaune pâle sur Les un Hyères, Montpellier, en juin.

B,BOMBEVYOCRS

NYCTEOLIDÆ, HS.

Antennes filiformes dans les deux sexes. Palpes deux fois aussi longs que la tête, droits, squammeux, et dont le dernier article est aussi long que le précédent et sécuriforme. Spiritrompe grêle et très-courte. Thorax légèrement crêté à sa base. Abdomen long et cylin- drique. Ailes supérieures terminées presque carrément et très-arquées à leur origine.

Chenilles longues, demi-velues, se cachant entre des feuilles réunies en paquet par des fils à l’extrémité des branches, et se métamorphosant dans une coque d’un tissu serré, en forme de bateau.

Genre SARROTHRIPA, Curtis.

Les caractères de ce genre étant ceux de la tribu, nous ne les répéterons pas.

SO REVAYANA, S.V. (pl. 25, fig. 6.)

24 à 26%. Aïles supérieures d’un gris-verdâtre, avec la base et une bande médiane d'un brun ferrugineux. Cette bande est bordée des deux côtés par une double ligne noirâtre très-ondulée, surtout intérieurement. Ligne sub-terminale formée par des taches obscures. Ligne terminale noire. Frange de la couleur des ailes. Ailes inférieures blanchâtres, un peu luisantes. Frange de la même couleur. Thorax et abdomen participant de la couleur des ailes, © semblable.

Cette espèce varie tellement, et quelques-unes de ses variétés sont si tranchées, que Hubner les a considé- rées comme des espèces distinctes, et leur a donné des noms, sous lesquels nous allons les décrire comme variétés.

AB. Dilutana, Hb., Dup.

Ailes supérieures grises, avec la bande médiane d’un brun-rougeûtre. Thorax participant de cette couleur.

AB. Degenerana, Hb., Dupe

Ailes supérieures d’un blanc-verdâtre, traversées au milieu par une large bande onäulée d’un brun-noir, qui s’éclaircit à partir du milieu jusqu’au bord interne, et qui est longée de chaque côté par deux lignes égale- ment ondulées du même brun. L’espace basilaire offre, en outre, deux autres bandes très-étroites, d’un noir- brun et composées de plusieurs taches contiguës. Enfin, on voit dans l’espace terminal une série de petites taches noires placées sur une ligne grise et on- dulée.

es 99

Les ailes inférieures sont d’un gris-brun, avec la frange plus pâle.

AB. Punctana, Hb., Dup.

Très-voisine de Dilutana; bande médiane presque entièrement effacée. Points noirs très-prononcés et isolés.

AB. Ramosana, Hb., Dup.

Ailes supérieures d’un jaune-chamois, avec une bande longitudinale d’un brun-noir, qui part du milieu de la base de chaque aile etse divise en quatre bran- ches dont l’inférieure est très-courte, et les trois autres itrès-lougues. [1 y a, en outre, une bande terminale, étroite, d’un gris-blanchâtre, interrompue par des lignes brunes correspondantes aux nervures. Frange grise, précédée d’une série de petits points noirs.

Environs de Paris et Alsace.

Selon la plupart des auteurs, la chenille de cette es- pèce et de ses nombreuses variétés, vit sur le saule marceau ; mais M. de Peyerimhoff a pris l’insecte parfait en Alsace, dans une forêt de sapins sans mélange, et nous l’avons pris aussi dans la forêt de Fontainebleau, en battant des genévriers situés dans des bois de chênes et de pins, et éloignés de saule marceau. La métamor- phose a lieu entre des feuilles, dans une coque d’un tissu blanc de neige, très-brillant, ayant la forme d’une nacelle trenquée à l’une de ses extrémités.

L’insecte parfait éclot depuis la fin de juillet jusqu’en octobre. Peu commun quoique répandu partout.

ue ES

Genre HALIAS, Tr. Dup.

Earias, n.s.

Antennes simples dans les deux sexes. Palpes dépas- sant très-peu le front; les deux premiers articles velus ou squammeux, et légèrement courbés ; le troisième et le dernier nu et cylindrique. Spiritrompe longue. Tête petite et enfoncée dans le thorax. Corps épais. Ailes supérieures larges, et ayant leur angle apical très-aigu; les inférieures courtes et arrondies.

Chenilles renflées dans le milieu, et s’amincissant in- sensiblement jusqu’à l'anus, dont le clapet, très-aplati, se trouve débordé par les dernières pattes, qui, par leur divergence, figurent une nageoire caudale (d’où leur nom de chenille à forme de poisson). Eïles vivent sur les arbres, et leur métamorphose a lieu dans une coque : d’un tissu ferme et solide, toujours collée sur le revers d’une feuille, et ayant la forme d’une nacelle renversée.

CLoRANA, L. Dup. (pl. 95, fig. 7.)

29m, Ailes supérieures vertes, avec la côte et l’extré- mité de la frange d’un blanc luisant. Ailes inférieures blanches tant en dessus qu’en dessous. La tête, les palpes, les antennes et les pattes sont blancs, ainsi que la partie antérieure du thorax, dont le reste est vert. Abdomen noirâtre en dessus, blanc en dessous.

© Semblable.

La chenille vit sur les saules et se métamorphose vers la fin de juillet ; elle passe l’hiver en chrysalide,

Ni Du et le papillon éclot en mai et juin de l’année suivante. Il n’est pas rare dans une grande partie de la France.

PRASINANA, L. Dup. (pl. 95, fig. 8.)

29 à 32m. Ailes supérieures d’un joli vert, avec la côte, la frange et le bord interne, roses, et trois lignes obliques et parallèles blanches, dont l’extérieure moins marquée que les deux autres, qui sont bordées de vert plus intense. Aïles inférieures d’un blanc-jaunâtre ou roussâtre lavées d’orangé au bord abdominal. Tête et thorax de la couleur des supérieures. Abdomen de celle des inférieures. Antennes roses ou orangées.

Q Diffère du cf par ses ailes supérieures qui sont peu ou point bordées de rose, n’ayant souvent que deux lignes obliques blanches, et par ses ailes inférieures qui sont entièrement blanches. Abdomen teinté de verdâtre.

La chenille vit sur le hêtre et le chêne, quelquefois sur le bouleau. Sa métamorphose a lieu en septembre et octobre; l’insecte parfait éclot en mai et juin. Il est commun partout.

QUERCANA, S.V. Dup.

38 à 40m. Ailes supérieures d’un beau vert, avec la côte et deux lignes parallèles et obliques d’un jaune très-clair, et la frange blanche. Ailes inférieures d’un blanc luisant. Tête et thorax de la couleur des ailes supérieures avec un collier jaune. Palpes et antennes lavés de rose. Abdomen blanc.

© Semblable.

La chenille vit principalemeut sur le chêne, elle

2: AR Lun, passe l'hiver très-petite et se chrysalide dans Île cou- rant de mai. Le papillon parait en juin et en juillet. Toute la France, mais plus commun dans quelques lo- calités que dans d’autres. Il n’est pas rare aux environs de Paris.

LITHOSIDÆ. HS.

Corps grêle et allongé. Ailes supérieures plus ou moins croisées l’une sur l’autre par leur bord interne, dans le repos; ces mêmes ailes toujours plus étroites que les inférieures ; celles-ci ordinairement plissées en éventail sous les supérieures ; les unes et les autres enveloppant l’abdomen lorsqu'elles sont fermées.

Les chenilles ont seize pattes ; elles sont garnies de petits faisceaux de poils implantés ordinairement sur des tubercules. Chrysalides plus ou moins courtes, ovoides, à segments abdominaux inflexibles. Elles sont contenues dans des coques d’un tissu lâche et garni de poils.

Genre NOLA, Leach.

Antennes des mâles, subpectinées ou ciliées. Palpes plus squammeux que velus, lancéolés, divergens, et dépassant de beaucoup le front. Spiritrompe nulle ou rudimentaire. Corps court et épais. Ailes supérieures larges, coupées obliquement et rugueuses à certaines places.

Chenilles demi-velues, n’ayant que quatorze paites,

*

a Op

vivant sur les arbres et les arbrisseaux dont elles man- gent les lichens, comme celles des Lifhosies. Leur chrysalide est contenue dans une coque papyracée en forme de nacelle. On se procure facilement les che- nilles de plusieurs espèces de ce genre en battant les arbres et les buissons dans le parapluie. Pour les éle- ver avec succès, 1l faut leur donner des morceaux de branches d'arbres couverts de lichens, en ayant soin de les humecter le matin et le soir. A cet effet nous re- commandons un petit intrument en verre, très-simple et peu dispendieux, appelé pulvérisateur, au moyen du- quel on peut arroser les plantes et les chenilles, et imi- ter en quelque sorte la rosée du matin. Ce procéaé, à M. Fallou, peut-être appliqué à une foule de chenilles.

CUCuLATELLA, L. Palliolalis, Hb., Dup.

20", Ailes supérieures d’un gris-cendré luisant, avec leur extrémité plus foncée et une grande tache brune à la base, bordée extérieurement par une ligne courbe d’un brun-noir. Une autre ligne très-fine, de la même couleur, traverse l’aile dans le milieu de l'intervalle qui existe entre la tache dont nous venons de parler et le bord terminal : cette ligne est sinueuse et ondulée. La frange est brune et légèrement entrecoupée de gris. Le dessous des mêmes ailes est entièrement d’un gris- brun. Ailes inférieures d’un gris-blanchâtre, avec un point noiràtre à peine marqué au centre. Tête, palpes et thorax bruns. Abdomen gris, avec une petite tache noirâtre sur le premier segment.

© Semblable.

La chenille se trouve, en mai sur le prunellier, l’au-

cn: : hill

bépine, le sorbier, etc. Le papillon éclot dans le cou- rant de juin. Toute la France, mais peu commun.

ToGaTuLATIS, Hb., Dup. (pl. 26, fig. 1.)

23», Aïles supérieures d’un gris-blanchâtre, avec leur extrémité plus foncée, et traversées au milieu par une bande courbe, assez large, d’un brun-noirâtre. Cette bande est elle-même traversée dans sa longueur par une ligne noire. Espace terminal avec deux lignes sinueuses et ondulées d’un gris-noirâtre. Ailes infé- rieures blanchâtres, avec leur extrémité lavée de gris. Tête et corps blanchâtres, ainsi que les palpes et les antennes.

© Semblable.

La chenille vit, au printemps, sur les lichens des arbres et des rochers; le papillon paraît en juin et juil- let. Environs de Paris, Alsace, Saône-et-Loire.Rare.

STRIGULA, S.V. Sérigulalis, Hb., Dup.

20m. Ailes supérieures d’un gris-blanchâtre, traver- sées par trois raies sinueuses et dentelces, noirâtres, dont la sub-terminale formée de petits traits longitu- dinaux, dans le sens des nervures. Frange noirûtre, entrecoupée de blanc, et précédée d’un liseré de cette dernière couleur. Ailes inférieures d’un gris-brun en dessus, blanchâtre en dessous, avec un point central noirâtre. Tête et thorax blanchâtres. Abdomen gris.

@ Semblable.

La chenille est très-commune en mai sur les chênes, les prunelliers, etc. Le papillon éclot fin de juin et en juillet; cependant on le trouve quelquefois dès le mois

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mm OS >

d'avril, ce qui nous fait croire qu’il a deux générations par an, dont une hivernerait en chrysalide, Cette espèce est une des plus commune du genre, du moins aux environs de Paris, à Fontainebleau et en Alsace.

ConrusaLis, H.S. Cristulalis, Dup.

19", Ailes supérieures d’un blanc-bleuâtre, lavées de gris depuis leur milieu jusqu’à l'extrémité, et traver- sées par deux lignes noires très-fines, l’une courbe près de la base, et l’autre sinueuse et dentée un peu au-delà du milieu. Une troisième ligne, blanche, ondée, tra- verse la partie grise de l’aile près du bord terminal. Entre les deux lignes noires, près de la côte, on voit deux crêtes de poils ou d’écailles plus élevées que dans les autres espèces. La frange est entrecoupée de blanc. Ailes inférieures d’un gris clair des deux côtés, demi- transparentes, avec un point discoïdal d’un gris plus foncé. Têteet antennes blanchâtres.Thorax et abdomen variés de gris et de blanc.

La chenille vit sur le chêne, nous l’avons trouvée plusieurs fois à Fontainebleau, mais nous n'avons jamais réussi à en obtenir l’insecte parfait. Celui-ci est rare ; il a été pris près de Châteaudun, par M. Gué- née; en Saône-et-Loire, par M. Constant; et en Alsace, par M. de Peyerimhoff, en avril et juillet.

ALBULA, S.V. Albulalis, Hb., Dup.

23", Ailes supérieures d’un blanc pur, avec deux bandes transverses d’un gris-brun, dont une au milieu et l’autre à l'extrémité. La première est beaucoup plus large que la seconde qui esttraversée dans sa longueur

VON

par une ligne blanche formant trois ondulations. Frange blanche. Dessous d’un gris-brun. Ailes inférieures d'un gris-cendré de part et d’autre, avec la frange blanche. Tête, palpes, antennes et thorax blancs. Abdomen de la couleur des inférieures.

© Semblable.

Décrit par Duponchel sur un individu trouvé par le ca- pitaine de Villiers, dans les environs de Neuf-Brisach. Sa chenille peu connue vit, dit-on, sur la menthe aquatique?

CENTONALIS, Hb., Dup.

19%. Ailes supérieures d’un blanc pur, avec trois lignes transverses, ondulées, d’un gris-roussâtre, dont une près de la base, une double un peu au-delà du milieu, et la troisième longeant le bord terminal. Deux points gris, surmontés chacun d’une crête &’écailles ou de poils, se remarquent entre les deux premièreslignes. La frange est blanche et entrecoupée de gris. Dessous d’un gris-cendré, Ailes inférieures d’un blanc sale, légèrement teintées de roussâtre sur les bords en dessus et en dessous. Tête, corps et antennes blancs.

© Semblable.

Décrit et figuré par Duponchel sur un individu pris par lui, en juillet, dans les environs de Paris. Alsace (de Peyerimhoff), en juillet; Saône-et-Loire (Constant), en juin. Rare.

CHLAMYDULALIS. Hb., Dup.

16®. Ailes supérieures d’un blanc-roussâtre, avec une large bande terminale d’un brun-noirâtre, inter- rompue par trois ondulations blanches. Le reste de

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leur surface est occupé par plusieurs petites taches noirâtres, et une double ligne grise qui lenge la bande dont nous venons de parler. Frange grise. Dessous d’un gris-roussâtre. Ailes inférieures blanches, lavées de roussâtre à leur extrémité, tant en dessus qu’en des- sous. Tête, corps et antennes blancs.

© Semblable.

Les seuls renseignements que nous ayons pu nous procurer sur cette espèce, c’est qu’elle a été trouvée sur les rochers de Saint-Sernin-du-Plain (Saône-et- Loire), par M. Constant, en juin et juillet.

Les espèces du G. Nola sont peu répandues dans les collections ; peut-être parce qu’elles ont été placées par la plupart des auteurs, dans les Tineites ; famille malheureusement trop délaissée en France; et en outre, parce que presque tous les amateurs ont négligé de noter les localités ces espèces ont été prises. Nous sommes donc convaincus, qu'on les trouvera dans beaucoup d’autres localités que celles que nous venons d'indiquer si sommairement.

Genre NUDARIA, Stph.

Antennes ciliées dans le mâle, simples dans la femelle. Palpes peu velus, à dernier article court et obtus. Spiritrompe nulle. Ailes larges, arrondies, peu chargées d’écailles, et à demi-transparentes.

Chenilles de couleur obscure, garnies de longs poils soyeux implantés sur des tubercules. Elles viveut des lichens qui croissent sur les vieux murs, et font entrer leurs poils dans la construction de leur coque, d’un

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tissu lâche. Chrysalide courte, bombée sur le dos, et déprimée sur les côtés.

SENEX, Hb., Bdv., Ico.

17". Ailes supérieures arrondies, d’un gris pâle, livide, avec un point discoïdal brun et trois rangées transverses de petits points de la même couleur. Les deux premières de ces rangées sont placées entre la base de l'aile et le point central, et sont souvent presque effacées ; la troisième est courbe, située sur l'extrémité de l’aile, sommet de l’aile souvent lavé d’un peu de brunâtre. Ailes inférieures blanches, avec un point central brun. Antennes, pattes et corps d’un gris- cendré pâle.

Q Semblable.

Tout ce que nous savons de cette espèce, toujours rare, c’est qu’elle se trouve çà et dans le centre et le nord de la France. Elle a été prise aussi en Bretagne, sur les bords de l’Erdre, par M. de Graslin.

MuNDANA, L. God.

20. Ailes supérieures arrondies, d’un gris clair, un peu transparentes, avec deux lignes brunes, transverses et ondulées, et entre ces deux lignes un point central brun. Ailes inférieures sans taches. Antennes et corps d’un gris légèrement incarnat.

Q Un peu plus transparente que le mâle, avec les lignes brunes moins prononcées.

La chenille et le papillon se trouvent dans presque toute la France, sur les vieux murs en pierres sèches, en juillet.

6"

102 Murina, Esp., God. (pl. 26, fig. 3.)

26 à 28. Aïles supérieures arrondies, d’un gris un peu incarnat, avec deux points à {a base, un point cen- tral et deux lignes de taches, d’un brun-noirtre. Les deux lignes sont flexueuses et sont mieux marquées et moins interrompues, depuis la côte jusqu’à la nervure médiane. Ailes inférieures blanchâtres et sans taches en dessus et en dessous. Corps et antennes de la cou- leur des ailes supérieures. Abdomen un peu plus clair en dessus.

© Semblable.

Dans une grande partie de la France, sur les vieux murs en pierres sèches, ainsi que sur les rochers, en juillet.

Genre CALLIGENIA, Dup.

Antennes longues et filiformes dans les deux sexes, un peu plus épaisses dans le mâle. Palpes droits, écar- tés, à dernier article long, grêle et très-aigu. Spiri- trompe très-longue. Ailes supérieures elliptiques, non croisées l’une sur l’autre, mais formant un toit aigu dans le repos.

MiniaTA, Forsteri, Rosea, F. God., Rubicunda, S.N.

(pl. 26, fig. 4.)

26. Ailes supérieures d’un rouge-minium, plus clair sur le disque, avec trois lignes noires dont celle de Ia base en Z, la médiane très-flexueuse ; ces deux lignes n’atteignant pas le bord interne, et l’anti-terminale courbe et formée par une série de sept points noirs. Ailes inférieures d’un rouge päle et sans taches de

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part et d'autre. Tête et thorax de la couleur des ailes, yeux noirs. Abdomen d’un jaune terne.

La cheaille de l’unique espèce de ce genre diffère de celle des autres Lifhosies, en ce qu’elle est très-courte; elle vit, en mai, sur les lichens des arbres.

L’insecte parfait est commun dans toute la France, en juin.

Genre SETINA, Schrk., Bdv.

Antennes ciliées dans le mâle, simples dans la femelle. Palpes très-courts et sans articles distincts. Spiritrompe rudimentaire. Ailes supérieures presque aussi larges que les inférieures, et se croisant à peine par leur bord interne. Femelles toujours plus petites que les males, ailes moins développées, et peu propres au vol.

Chenilles garnies de petits faisceaux de poils implan- tés sur des tubercules saillants ; elles vivent sous les pierres et sur les rochers dont elles mangent les lichens, leur croissance est très-lente. Chrysalides assez courtes, un peu ventrues, à anneaux immobiles, enfer- mées dans un léger tissu, entremèlé de longs poils.

Les insectes de ce genre voltigent lourdement dans les allées herbeuses ou dans les prairies des montagnes, et sont ordinairement très-faciles à prendre; ils se distinguent aussi des Lithosies par un organe particu- lier, consistant en deux vesicules tympanifermes situées à la partie latérale et inférieure de la poitrine. C’est avec ces Grganes que le mâle produit en volant, et même lorsqu'on le presse entre deux doigts, une crépitation que M. Guénée compare au tic-tac d’une montre ou aux pulsations d’un Anobium.

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IRRORELLA, L. {rrorea, S.N. Dup., Jrrorata, God. (pl. 26, fig. 5.)

30", Ailes supérieures d’un jaune-fauve avec trois séries transverses de petits points noirs. Le dessous est noirâtre, avec les bords jaunes et des points corres- pondants à ceux du dessus. Ailes inférieures d’un jaune pàle, en dessus et en dessous, tantôt sans taches tantôt avec un ou deux points noirs près de l’angle du sommet. Corps noir avec les ptérygodes, le devant et le milieu du thorax, l'anus, les deux cuisses antérieures et les deux jambes postérieures d’un jaune-fauve.Antennes noires dans les deux sexes, et ciliés de gris chez le mâle.

La chenille vit, en mai, sur les lichens des arbres et des pierres. L’insecte parfait est répandu partout sans être très-commun; on le trouve fin de juin, et en juillet et août.

FLAVICANS, Bdv., Ico., Dup.

Taille et port de l’/rrorella ; mais le fond de sa cou- leur est d’un jaune-paille vif et brillant, et non d’un jaune-fauve. Ailes supérieures avec trois rangées trans- verses de points noirs, disposés de la même manière, mais plus petits. Ailes inférieures sans taches et d’un ton plus pâle que les supérieures. Thorax de la couleur des ailes supérieures avec le collier un peu fauve. Abdo- men entièrement jaune et non noir, avec l'extrémité fauve. Paites jaunâtres. Antennes d’un jaune pâle.

@ Beaucoup plus petite que le mâle, avec les points mieux marqués.

Cette espèce n’est pas très-répandue, elle a été prise

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dans le département de l’Aude, dans les Pyrénées et dans les Basses-Alpes, aux environs de Digne, en juillet.

Roscipa, S.V. God.

25», Ailes supérieures d’un jaune-fauve, avec trois séries transverses de petits points noirs. Ailes infé- rieures de la même couleur avec cinq ou six taches marginales, inégales, pareillement noires. Corps noir. Ptérygodes et extrémilé de l'abdomen d’unjaune-fauve. Antennes noires, celles du mâle ciliées de gris-jaunâ- tre en dessous.

Cette espèce est propre aux Alpes, mais elle se prend aussi en Alsace, dans les prairies sablonneuses, au bord des rivières ; bords de la Dolleret de la Fecht, et au Thannewald, en juillet (de Peyerimhoff), Com- mune sur le champ d'exercice près de Mulhouse, en mai (A. Gerber); et dans le Doubs, friches et pâturages de Saint-Vit, en juillet (Bruand).

AuRITA, Esp., God.

26 à 30", Les quatre ailes sont d’un jaune-fauve vif, avec trois séries transverses de points noirs sur Îles supérieures, et une série anti-terminale sur les infé- rieures ; cette série souvent réduite à trois points. Tous ces points beaucoup plus gros que dans les espèces précédentes. En dessous, les points des deux séries antérieures, sont moins prononcés. Corps d’un noir mat, avec les ptérygodes, le milieu et le devant du tho- rax, l’auus, les jambes et les tarses de la couleur des ailes. Antennes jaunes en dessus et noires en dessous

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dans les deux sexes ; elles sont ciliées chez le mâle, filiformes chez la femelle.

Cette espèce est essentielllement alpine, elle habite les vallées des montagnes et n’est pas rare en Savoie, en juillet ; elle se trouve aussi dans le département du Doubs, à Pontarlier.

RamosA, F. God.

26 à 30. Ailes supérieures variant du jaune-fauve au jaune pâle, avec les nervures et une série anti-ter- minale de points noirs. Ailes inférieures de la couleur des supérieures, avec une série terminale de points noirs, souvent réduits à trois.

Corps comme dans l'espèce précédente.

Elle habite les montagnes des départements des Basses-Alpes et de la Savoie, en août, et généralement à une grande élévation ; elle varie beaucoup, tant pour la taille que pour la couleur des ailes, ainsi que pour l'intensité et la largeur des rameaux noirs ; aussia-t on créé beaucoup de var. à ses dépens; nous ne les décri- rons pas parce qu'elles nous paraissent peu intéres- santes, à l’excevtion d'une seule (Zermattensis, Fallou); mais comme elle ne se trouve pas en France, nous sommes forcés de la passer de même sous silence.

Esper le premier, et de nos jours les entomologistes allemands, considèrent la Ramosa comme une variété d’Aurila; nous penchons vers cette opinion, mais comme elle n’est pas adoptée en France, notamment par M. Guénée dont l'autorité est grande en cette ma- tière, nous avons décrit Ramosa comme espèce séparée,

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en attendant que de nouvelles observations viennent faire la lumière sur ce point. M. Boisduval a commu- niqué à la Société entomologique, en 1834, un cas d’hermaphrodisme qui est Aurita Œ d’un côté et Ramosa Q de l’autre.

MEsoMELLA, L. God.

30", Ailes supérieures d’un jaune pâle, avec les bords plus foncés, et deux petits points noirs, dont l’un sur le milieu de la côte, et l’autre près du milieu du bord interne. Ailes inférieures d’un gris-noirâtre, avec une tache longitudinale et le bord postérieur d’un jaune pâle. Corps d’un gris-noirâtre, avec la tête, le devant du thorax et l’extrémité de l'abdomen d’un jaune pâle. Antennes jaunâtres, ciliées chez le mâle, simples chez la femelle. Commune dans toute la France, dans les bois, en juin et juillet.

Bien que la chenille de cette espèce vive de lichens comme ses congénères, c'est dans les feuilles sèches au pied des chênes qu’elle se tient pendant le jour, dans les endroits les plus chauds, en compagnie de celles de Complana et de Lurideola.

Genre LITHOSIA, F.

Antennes simples filiformes ; tête petite; palpes un peu plus courts que la tête, le dernier article cylindri- que, un peu plus court que le second ; spiritrompe dis- tincte et assez longue, ailes supérieures allongées, étroites, parallèles, et un peu croisées sur le dos; ailes

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inférieures fortement plissées sous les supérieures, les unes et les autres enveloppant l'abdomen lorsqu'elles sont fermées ; corps grêle, allongé, abdomen au moins aussi long que les ailes inférieures.

Chenilles de couleurs variées, garnies de petites ai- grettes de poils, implantés sur des tubercules; vivant de lichens qui croissent sur les arbres, sur les rochers et sur les toits, et se métamorphosant dans des coques légères entremèlées de leurs poils, qu’elles filent, soit dans les fentes des écorces, soit sur la terre dans la mousse. Chrysalides courtes, ramassées, luisantes, à segments abdominaux inflexibles.

MuscerbA, Hufn., Dup. (pl. 26, fig. 6.)

30%, Ailes supérieures d’un gris légèrement rous- sâtre, à reflet blanchâtre vers la côte, avec leur milieu marqué d’un ou de deux petits points noirs, précédés en dehors d’une rangée oblique de trois ou quatre points de la même couleur. Ailes inférieures d’un gris- cendré pâle de part et d’autre. Tête et thorax de Ia couleur des ailes supérieures. Abdomen de celle des inférieures. Autennes d’un gris pâle, ainsi que les pattes.

© Semblable.

Cette Lithosie est assez rare en France ; elle a été trouvée en Touraine, par M. Rambur ; en Alsace, aux environs de Colmur, à Strasbourg, forêts de Venden- heim et de Brumath (de Peyerimho:f); dans le départe- ment de la Gironde, à Pessac (Trimoulet); dans l'Aube, aux environs de Troyes ; la chenille sur les lichens des frênes (Jourdheuille). Juin et juillet.

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GRISEOLA, Hb. Dup.

32", Ailes supérieures d’un cendré pâle, luisant, avec la frange jaunâtre et la côte d’un fauve clair. Cette couleur occupe moins de largeur que chez Complana ; elle est plus sensible vers la base de l’aile et se continue sur le collier et sur la tête. Ailes inférieures d’un jaune- nankin sale, ainsi que le corps. Antennes et Lattes jau- nâtres. |

Environs de Paris, d’Autun (Constant); Alsace, forêts de Reichstett et de Haguenau (Peyerimhoff); Gironde (Trimoulet) ; Pyrénées-Orientales, le Vernet; Aube, coteaux arides des Riceys (Jourdheuille); en

juillet.

DEPRESSA, Esp., Bdv.,lco Dup., Helveola, Dup.

33", Ailes supérieures et inférieures d’un gris obscur à reflet légèrement violâtre, avec la frange.et la côte des supérieures d’un jaune un peu fauve. Ailes infé- rieures d’une nuance un peu moins vive et la frange également jaune. Tête, collier et ptérygodes de la cou- leur de la côte des supérieures. Thorax d’un gris obscur ainsi que l'abdomen dont l'extrémité est fauve. Dessous à peu près comme le dessus ; mais le bord antérieur des inférieures est un peu jaunâtre, et leur centre est marqué d’une lunule de la même couleur, souvent peu visible.

Q Un peu plus grande que le mâle et un peu plus obscure.

La chenille parait vivre sur les lichens qui croissent sur les pins et sapins, car c'est généralement dans ces

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bois que l’ont trouve l’insecte parfait ; il est rare. Paris (Fallou); environs d’Autun (Constant); Alsace, forêts de Haguenau et de Gendertheim (Peyerimhoff); Gironde, à Pessac (Trimoulet), etc.; juin, juillet et août.

ComPpLan4, L. Dup.

33". Ailes supérieures d’un gris de perle satiné avec la côte et la frange d’un jaune-fauve; la couleur jaune de la côte formant une bordure aussi arge au sommet de l’aile qu'à la base. Collier entièrement fauve. Ailes inférieures d’un jaune pâle, avec une teinte grisâtre vers le bord antérieur. Corps gris, avec la tête, les pattes et l’extrémité de l'abdomen d’un jaune-fauve. Antennes grisatres.

Chenille sur les lichens des arbres, se tient cachée pendant le jour ainsi que celle de Lurideola, dans les feuilles sèches, dans les endroits chauds et abrités.

Commune dans toute la France, en juin et juillet.

LURIDEOLA, Zinken, Complanula, Bdv.i Ico. Dup.

Taille et port de Complana. Ailes supérieures d’un gris de perle satiné mais plus foncé que chez Comglana; bordure jaune de la côte se terminant en pointe vers le sommet de laile; collier ayant seulement Les côtés jaunes et son milieu gris comme le reste du thorax. Enfin, les mêmes ailes sont sensiblement plus larges à leur extrémité que dans l'espèce précédente. Le reste comme chez Complana. |

Elle se trouve à la même époque, et est aussi com- mune qu’elle. |

La chenille très-différente de celle de Complana,

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n’est pas rare en mai, après les pluies, dans les bois, sur les écorces des chères.

CANIOLA, Hb., Bdv., Ico. Dap.

33". Ailes supérieures étroites, d’un gris de perle pâle, avec la côte finement liserée de jaune-safran. Ailes inférieures d’un blanc très-légèrement paillé, Tête et collier d’un jaune-safran. Abdomen d’un gris pâle avec son extrémité un peu fauve dans le mâle seule- ment. Pattes et antennes d’un gris-jaunâtre.

La chenille se nourrit des lichens qui croissent sur les tuiles des vieux toits, elle est quelquefois très- commune.

Sans être rare, cette Lifhosie n’est pas très-répandue partout, nous l’avons prise à Paris jusque dans l’inté- rieur de la ville, elle n’est pas rare non plus à Troyes (Ray et Jourdheuille);, en Auvergne ; dans les départe- ments du Doubs, de Saône-et-Loire, etc., en juillet.

UnirA, Hb., Bdv., Ico. Dup.

30.Ailes supérieures étroites, parallèles, d’un jaune- nankin pâie, avec le bord de la côte d’un jaune un peu fauve. Ailes inférieures de la même couleur. Les quatre ailes avec le bord terminal et la frange d’un jaune un peu plus foncé. Dessus de la tête et collier d’un jaune - fauve. Thorax, ptérygodes et une partie du corps du même ton que les ailes. Extrémité de l’abdomen, ventre et pattes d'un jaune d’ocre. Antennes d’un gris-bru- nâtre. Dessous des supérieures d’un gris-noirâtre, avec la côte et l'extrémité d'un jaune d’ocre pâle. Dessous

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des inférieures un peu plus pâle que le dessus, avec le bord interne lavé de gris-noirâtre.

France méridionale ; environs d’Autun (Constant) ; en juillet et août. Rare.

LUTARELLA, L. Luteola, S.Y. Bdv., Ico. Dup., Vüitel- lina, Bdv., Ico.

26". C’est la plus petite espèce du genre; ses ailes supérieures sont plus étroites et plus parallèles avec l'angle apical, moins arrondi que chez les autres. Les quatre ailes sont en dessus d’un jaune-paille foncé, brillant et uniforme, avec le tiers antérieur des infé- rieures lavé de noirâtre, qui se fond insensiblement avec le jaune; cette teinte noirâtre est divisée dans le sens de sa longueur par un rayon de la couleur du fond. Dessous des supérieures noirâtre, avec la côte, le bord interne et l’extrémité bordés de jaune. Le des- sous des inférieures diffère peu du dessus, mais la partie noirâtre est plus souvent rayonnée. Tête et tho- rax de la couleur des ailes, ainsi que l'extrémité de l'abdomen, dont le reste est noirâtre. Antennes d’un gris-jaunâtre.

@ Plus petite. Ordinairement un peu plus päle que le G', et ses ailes supérieures offrant quelquefois une teinte noirâtre comme les inférieures,

Pas très-commune, Basses-Alpes, Pyrénées-Orirn- ales, Aube, Saône-et-Loire, sur les bruyères, dans les lieux arides (Constant); Alsace, forêt du Kastenwald, près Colmar (de Peyerimhoff) ; Auvergne, Gironde, Fontainebleau, mai juiu et juillet.

113 AUREOLA, Hb., Bdv., Ico. God.

30". Ailes supérieures d’un jaune-fauve brillant, plus intense que dans aucune autre espèce. Dessous noirâtre avec les bords jaunes. Ailes inférieures d’un jaune-nankin pâle de part et d’autre. Tête et thorax de la couleur des ailes supérieures. Abdomen grisätre avec l’extrémité un peu fauve Antennes d’un gris noi- râtre.

© Semblable au G'.

La chenille vit sur les lichens des arbres, comme ses congénères , cependant Ochsenheimer et Hubner disent qu’elle vit sur le sapin et le pin? Cette Lithoste est assez commune dans toute la France. Nous l'avons prise souvent aux environs de Paris et à Fontainebleau, en mai et juin.

(Genre GNoPuriA, Stph.)

Quanra, L. God. (pl. 26, fig. 7 ©.)

40". Ailes supérieures d’un gris-cendré ; extrémité plus foncée, luisante, avec la base d’un jaune-fauve, et au-dessus, à la côte, une tache longitudinale d’un noir-bleu. Ailes inférieures d’un jaune pâle, avec le bord antérieur de la couleur de l’extrémité des supé- rieures. Abdomen jaunâtre avec l’extrémité noirâtre.

@ Ailes supérieures d’un jaune - fauve luisant, avec deux gros poiuts d’un uoir-bleu, dont Je premier au milieu de la côte, le second au-dessous vers Île milieu du bord interne. Têle ct thorax d’un jaune-

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fauve, Abdomen plus grisâtre, sans tache noire à l'extrémité. Pattes et antennes d’un bleu-ardoisé luisant, ciliées chez le mâle, filiformes chez la femelle.

Chenille ea maiet juin, principalement sur le chêne; il y a des années elle est extrêmement commune, on la trouve souvent dans les rides des écorces.

Quoique quelques auteurs disent, qu’elle estla seule des Lithosies qui vive de feuilles, nous devons dire que nous n'avons jamais réussi à les élever de cette manière, mais bien avec des écorces couvertes de lichens que nous avons le soin de tremper dans l’eau tous les matins. Précaution indispensable du reste, pour toutes les autres espèces de la famille, Commune dans tous les bois, en juillet et août,

RUBRICOLLIS, L. God.

34%, Entièrement noire de part et d'autre, avec le collier d’un rouge sanguin, et les trois derniers an- neaux de l’abdomen d’un jaune orangé. Antennes noires, ciliées chez le mâle, simples chez la femelle, qui est semblable.

Chenille sur les lichens des arbres et aussi des mu- railles et des rochers; elle est très-difficile à élever. Nous croyons qu’elle passe l'hiver en chrysalide, car nous la trouvons parvenue à toute sa taille jusque dans le courant d'octobre.

Se trouve ça et dans toute la France, mais pas très-commune partout, juin et juillet,

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CHELONIDÆ, Bdv., Ico. Dup. (Euprepiæ, Ld.).

Ailes en toit ; antennes des mâles le plus ordinaire- ment un peu pectinées ou fortement ciliées ; celles des femelles, presque simples ou légèrement ciliées ; abdo- men gros et peu allongé.

Chenilles solitaires, très-velues, à poils disposés en aigrettes et implantés sur des tubercules. Elles sont vives et se nourrissent de préférence de plantes her- bacées. Elles se métamorphosent dans des coques de soie d’un tissu mince qu’elles fortifient de leurs poils, qui se détachent alors très-facilement.

Les Chélonides sont généralement remarquables par les couleurs vives qui ornent leurs ailes, et par les ta- ches et anneaux de différentes teintes dont leur abdo men est ordinairement orné.

Genre EMYDIA, Bdv.

Antennes pectinées dans le mâle, et ciliées dans la femelle. Palpes très-courts, spiritrompe distincte et assez allongée. Corps grêle. Ailes supérieures étroites et allongées ; les inférieures larges et plissées sous les supérieures; les unes et les autres enveloppant l’abdo- men dans l’état de repos.

Chenilles garnies de poils en aigrettes étoilées, im- plantées sur de petits tubercules saillants, avec une raie

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dorsale plus claire que le fond. Leur transformation a lieu dans un tissu lâche entouré Ge mousse. Leur chrysalide cest courte, veptrue, à anneaux immobiles. Elles vivent de graminées et de plantes basses; en captivité on les élève très-bien avec du pissenlit ou de la laitue.

GrAmmMicaA, L. etc. (pl. 26, fig. 8.)

30 à 35". Ailes supérieures jaunâtres, avec beau- coup de lignes longitudinales et une petite lunule à l’extrémité de la cellule, noires. Ailes inférieures d’un jaune plus vif que les supérieures avec les bords antérieur ct postérieur et une lunule centrale, noirs. Frange jaune. Thorax d’un gris jaunâtre, avec deux points et cinq traits longitudinaux, noirs. Abdomen : d’un jaune-fauve, avec une rangée de taches noires sur le dos et trois séries de points noirs sur le ventre. Antennes d’un brun noirâtre, très-pectinées chez le mâle.

@ Diffère du G‘ par ses ailes supérieures d’un gris- jaunûâtre, avec peu ou point de lignes longitudinales noires; le trait cellulaire est souvent réduit à deux petits points noirs. Antennes simples.

La chenille vit sur les graminées, mais elle mange aussi des genêts, des chicoracées et autres plantes basses, elle aime les clairières des bois et on la trouve souvent grimpée à la sommité des brins d'herbe ou des tiges sèches. Elle passe l'hiver très-petite et est par- venue à toute sa taille fin de mai et en juin.

L'insecte parfait est assez commun dans toute la

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France, fiu dejuin et juillet, il vole au soleil et préfère les terrains calcaires,

AB. Striata, Bork. God,

Diffère de Grammica, jar ses ailes supérieures beau- coup plus chargées de noir et surtout par ses inférieures entièrement noires. Frange jaune.

Godart dit que cette Ab. est commune dans la forêt de Fontainebleau, nous pensons qu’elle est très-rare partout, cependant elle ne parait pas aussi rare dans les landes de la Bretagne (Oberthur).

CRiBkUM, L. God.

39", Ailes supérieures d’un blanc-bleuâtre avec cinq rangées transversales, formées de points noirs; ceux de la troisième rangée souvent plus gros que les autres, ceux de la rangée terminale plus petits. Ailes inférieures d’uu gris-cendré plus ou moins foncé et la frange blan- che. Corps blanc, avec trois séries longitudinales de points noirs sur l'abdomen, anus jaune.

© Généralement plus sombre et ayant souvent le rangées transversales de points noirs formant des bandes longitudinales un peu nébuleuses. Les ailes in- férieures sont aussi beaucoup plus sombres. Gctte espèce varie du reste beaucoup.

Les chenilles ont la même nourriture que celles de Grammica ; on les élève très-bien avec du pissenlit et autres chicoracées ; elles se cachent pendant le jour sous les herbes et les feuilles sèches, ce qui les rend plus difficiles à trouver. Elles passent l'hiver très-pe- tites et arrivent à toute leur taille en mai et juin.

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Le papillon se trouve ça et dans presque toute la France, mais paraît plus commun dans le centre et le nord que dans le midi ; il n’est pas rare aux environs de Paris, à Lardy, à Fontainebleau, en Alsace, en Au- vergne, dans la Lozère, en juillet.

Var. Ripperti, Bdv., Ico. Dup.

Un peu plus petite que Cribrum, avec les mêmes lignes de points; mais le fond des ailes supérieures est d’un gris-cendré obscur et les ailes inférieures sont noirâtres ainsi que le thorax et l’abdomen, dont l’extré- mité est jaune dans le mâle.

Cette Var., toujours assez rare, se trouve dans les Pyrénées-Orientales, à Saint-Martin du-Canigou; dans les Hautes-Pyrénées, côte de Pouyaxpé près Gavarnie; dans la Cerdagne française, près Mont-Louis,et dit-on dans les environs de Baréges, en juillet.

Var. Candida, Cyrilli, God.

Diffère de Cribrum, en ce que ses ailes supérieures sont entièrement d’un blanc un peu nacré, avec seule- ment deux petits points noirs, au bout de la cellule. Basses-Alpes, Lozère, Gers, Auch ; Gironde, Fargues, Bouliac, etc., peu commune.

La var. Puncligera est une Cribrum tout à fait en- fumée, mais avec les lignes de points bien marqués.

Nous n’avons pas connaissance que celte var, ail jamais été prise en France,

119 Genre DEIOPEIA, Stph.

Antennes simples dans les deux sexes, un peu moins grêles dans le mâle. Palpes débordant la tête, arqués, à dernier article distinct et obtus. Spiritrompe très- longue. Ailes supérieures beaucoup plus étroites que les inférieures.

La chenille de l’unique espèce de ce genre, ressemble beaucoup à celles du G. Emydia, et vit principalement sur l’Héliotrope, Heliotropium europæum.

PuLcHELLA, L. Pulchra S.V. God. (pl. 27, fig. 1.)

40 à 43". Ailes supérieures d’un blanc légèrement jaunâtre, avec beaucoup de points noirs formant des lignes transverses irrégulières parmi lesquelles il y a seize ou dix-sept taches inégales d’un rouge écarlate. Ailes inférieures d’un blanc-bleuâtre avec une bande noire, terminale, ayant son côté interne profondément échancré dans son milieu. Corps d’un blanc-bleuûtre, avec des taches noires et orangées sur le thorax et une série longitudinale de points noirs sur chaque côté de l’abdomen. Antennes brunes, un peu ciliées chez le cg, simples chez la ©.

Cette jolie espèce n’est pas rare dans le centre et sur- tout le midi de la France, cependant elle se trouve aussi en Alsace au Nonnenbruch et à Wiedensohlen; ainsi que dans le Doubs, à Saint-Vit, en juin et septembre.

Genre EUCHELIA, Bdv.

Antennes courtes et simples dans les deux sexes,

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Palpes très-courts, velus, à dernier article obtus. Spi- ritrompe invisible. Ailes supérieures presque triangu- laires.

La chenille de la seule espèce de ce genre, est pres- que rase, par exception à celles des autres Chélonides ; clle n’a que quelques poils isolés qui partent immédia- tement de la peau. Sa chrysalide est contenue dans une coque d'un tissu léger et transparent.

JACOBÆZÆ, L. God. (pl. 27, fig. 2.)

35 à 38". Ailes supérieures d’un noir-grisâtre de part et d'autre, avec deux bandes et deux taches d’un rouge-carmin L'une de ces bandes longe presque toute la côte, l’autre plus courte, s’étend le long du bord interne. Les deux taches l’une au-dessus de l’autre près du bord extérieur. Ailes inférieures d’un rouge- carmia en dessus et en dessous , avec le bord antérieur et une fine bordure au bord postérieur d'un noir-gri- sâtre. Frange de la même couleur. Corps et antennes noirs.

Chenille en juillet, août et septembre, sur le Séneçon jacobce, dans les jardins et les lieux cultivés. La chry- salide passe l'hiver et le papillon éclot en mai et juin. Commun partout. On obtient quelquefois en élevant beaucoup de chenilles une Ab. chez laquelle le rouge- carmin est remplacé par du jaune-orangé. Très-rare,

Genre NEMEOPHILA, Stph.

Antennes du mâle pectinées; celles de la femelle presque filiformes ou finement dentées. Palpes courts,

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peu velus. Spiritrompe grêle mais distincte. Thorax velu. Corps de la femelle plus gros que celui du mâle, ailes plus courtes et moins développées. Ce dernier caractère ne s'appliquant qu’à la seule Russula, qui devrait bien être séparée de Plantagiris.

Chenilles garnies de bouquets de poils courts, ceux des derniers anneaux un peu plus longs. Elles courent très-vite et se nourrissent d’une foule de plantes basses. Leur transformation a lieu dans une coque molle, assez spacieuse, et leur chrysalide est cylindrico-corique, avec une pointe anaie légèrement ciliée.

RussuLA, L. God.

40», Ailes supérieures d'un jaune-roussàtre, avec les. bords et une tache discoïdale d’un rouge-rosé ; celte tache plus ou moins entremêlée de brun. Ailes inférieures d’un jaune-blanchâtre avec une bordure rose, suivie d’une bande noirâlre plus ou moins bien marquée, et une tache discoïdale, un peu sinuée, noi- rätre, souvent séparée en deux par un trait de la cou- leur du fond. Corps jaune, avec le thorax plus foncé cet les pattes rouges. Antennes pectinées, brunes avec la tige rose

© Très-différente du mâle; plus petite, ailes plus courtes, ayant le même dessin que celles du mâle, mais d’un jaune-roux ou couleur de tabac d'Espagne. Les inférieures out la base noirâtre, et la bande trans- verse ainsi que la tache du disque sont d’un bruu-noir plus ou moins intense, Abdomen avec Île dessus aunelé de noir-bruu. Autenues presque filifürmes.

1922

La chenille hiverne; elle est parvenue à toute sa taille au mois de mai, et le papillon éclot en juin et août. Il n’est pas rare dans une grande partie de la France, dans les clairières herbues des bois; le mâle s'envole au moindre bruit qui l'inquiète, et va se poser un peu plus loin ; la femelle au contraire s’envole rarement, ce qui fait qu’elle est toujours plus rare que le mâle.

Cette espèce est délicate à élever, cependant on réus- sit assez bien, en la tenant en plein air, et en la nourrissant avec du pissenlit, du mouron, du plan- tain, etc.

PLANTAGINIS, L. God. (pl. 27, fig. 3.)

33", Ailes supérieures d’un noir-foncé, avec trois bandes et une tache médiane d’un jaune-blanchâtre. La bande qui longe le bord interne, se lie le plus sou- vent aux deux bandes transverses qui sont croisées en X. Tiers de la côte orangé. Ailes inférieures d’un jaune- d’ocre, quelquefois un peu rosé, avec deux rayons ba- silaires, quatre à cinq taches discoïdales, et une bande terminale sinuée, noirs. Thorax noir, avec un collier orangé; ptérygodes bordées de jaune-grisâtre Abdomen d'un jaune-orangé, avec le dos et les incisions du ventre noirs. Antennes noires avec la tige jaunâtre.

® Ailes supérieures ne différant de celle du cg‘ que par le tiers de la côte qui est rouge. Inférieures rouges, rayons noirs de la base, confondus et envahissant la moitié de l’aile. Bande terminale rouge avec trois ou quatre taches noires. Abdomen rouge avec une bande longitudinale, et souvent les côtés noirs,

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A gf Avec les inférieures rouges comme la femelle.

B g‘ Ayant les ailes inférieures sans rayons noirs.

C SG N'ayant que quelques taches noires sur les supé- rieures.

D Q Avec les rayons noirs sur les inférieures comme dans le #.

E Q Sans rayons noirs à la base des inférieures. AB. Hospita, S.V. God.

Ailes supérieures et inférieures avec les bandes et les taches blanches. Nous ne connaissons que des mâles.

AB. Matronalis, Frey.

d' ayant les ailes inférieures presque toutes noires.

Cetie espèce est propre à toutes les contrées monta- gneuses de la France, Alpes, Pyrénées, Auvergne, Jura, Vosges, etc. Elle habite souvent à une assez grande élévation, et s’envole ainsi que la femelle au moindre dérangement. Elle se trouve aussi dans la Moselle, et quelquefois aux environs de Paris, Compiègne, Armin- villiers, en juillet.

La chenille est polyphage ; on l'élève très-facilement (quoiqu’elle passe l'hiver très-petite) avec du pissenlit, de Ja laitue ou du plantain.

Obs. La meilleure manière d'élever cette Nemeo- phila en nombre, est d'obtenir une ponte d’une femelle prise au vol, et que l’on pique, sans la tuer, bien en- tendu.

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Genre CALLIMORPHA, Latr.

Antennes longues et simples dans les deux sexes ; celles du mâle un peu moins grèles. Palpes écartés, peu velus, un peu plus longs que la tête. Spiritrompe très-développée. Thorax proportionellement assez petit, plutôt écailleux que velu ; abdomen cylindrique, de grosseur médiocre, toujours dela couleur des ailes inférieures ; ailes en toit, les inféricures un peu plissées.

Chenilles assez allongées, ornées de couleurs variées et hérissées de poils courts. Elles se cachent pendant le jour et se nourrissent de plantes basses. Chrysalide renfermée dans une coque légère.

DomiNuLA, L. God.

52", Ailes supérieures d’un vert-nçGir brillant, avec beaucoup de taches inégales, dont une oblongue, tou- jours jaune près de l’origine du bord interne, deux orbiculaires, en partie blanche et en partie Jaune vers le milieu de la côte, les autres blanches, éparses vers le bord externe. Ailes inférieures d’un rouge £armin, avec trois taches noires irrégulières dont une vers le milieu du bord antérieur. Thorax de la couleur des supt- rieures, avec deux traits jaunes longitudinaux. Abdo- men rouge-carmin en dessus, avec une ligne dorsale et l'anus noirs.

© Semblable.

A8. Lulea, Var. À. Bdv., Gen., God.

Liflère du type par ses ailes inférieures et son abde

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men qui sont jaunes au lieu d’être rouges comme chez Dominula, très-rare, s'obtient quelquefois en élevant une grande quantité de chenilles.

La chenille vit sur une infinité de plantes basses; elle aime les prairies humides, les bords des ruisseaux, les lieux ombragés ete. Elle est commune ainsi que lin- secte parfait dans une grande partie de la France; la chenille en mai; le papillon en juin, et juillet.

HER A, L. God. (pl. 27, fig. 4.)

55 à 60m. Ailes supérieures d’un noir glacé de vert, avec deux traits à la base, deux bandes obliques, dont la postérieure forme l’Y, et tout le bord interne, d’un jaune-paille. 11 ya, en outre, deux points noirs à l'angle interne sur un espace un peu sali de jaune. Frange entrecoupée vers l'angle apical. Ailes inférieures d'un rouge-écarlate, avec quatre taches noires, dont une sur le disque, une vers le milieu du bord externe, la troi- sième oblongue vers l’arigle externe et adhérant presque à la quatrième qui est très-petite.

Thorax d'un noir- verdâtre, avec deux lignes longi- tudinales, les bords des ptérygodes et lefront d’un jaune- paille. Abdomen de la couleur des ailes inférieures ou un peu jaunâtre avec quatre rangées longitudinales de points noirs. Antennes d’un brun-noirâtre.

© Semblable.

AB. Lutescens. Var. À. Bdv., Gen.

Ailes inférieures et abdomen d’un jaune-d’ocre.

La chenille éclot en automne, elle hiverne, et par- vient à toute sa taille vers la fin de juin; elle vit sur

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une infinité de plantes basses, et même sur le genêt commun, le groseiller, la vigne. En captivité on les nourrit très-bien avec des borraginées, du pissenlit, de la laitue. Le papillon éclot en juillet et août, il est commun dans toute la France. Nous l’avons trouvé jusque dans les montagnes de la Savoie, à une assez grande élévation.

L’Ab. Lutescens est assez commune sur les côtes de Bretagne et surtout aux environs de Rennes (Oberthur).

Genre CHELONIA, Latr., Bdv., H.S.

(Arctia, Steph.)

Tête petite, retirée sous le protorax ; antennes tantôt pectinées, ciliées, deutées, et tantôt presque filiformes ; palpes courts, réunis en forme de bec. Spiritrompe courte, à filets disjoints , thorax velu ou laineux ; abdo- men velouté, gros, cylindroïde, ordinairement de cou- leur vive, et marqué de taches ou d’anneaux noirs; ailes en toit et complètes dans les deux sexes.

Chenilles solitaires, très-vives, garnies de poils rudes, épais, implantés en faisceaux divergens, sur des tu- bercules d'une couleur plus claire que le fond. Leur transformation a lieu dans des coques spacieuses d’un tissu lâche. Leurs chrysalides sont obtuses avec l’extré- mité anale bilobée et garnie de petites épines.

Nous avons conservé à ce magnifique genre le nom de Chelonia (Ecailles), que lui a donné Latreille; d’abord, parce que nous protestons contre les tendances

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des entomologistes Allemands, à détruire la plupart des genres créés par ce célèbre entomologiste, ainsi que par ses honorables disciples et successeurs, MM. Go- dart, Duponchel, Boisduval, Guénée, etc.; ensuite, parce que ce nom d’Ecailles, créé par Geoffroy, est plus ancien que ceux d’Arctia, Eyprepia, Diaphora, etc. Le genre Chelonia est d’ailleurs généralement adopté en France.

MATRONULA, L. God.

12 à 716. Ailes supérieures d'une belle couleur brune plus foncée vers la côte, et ornées de cinq taches consécutives, d’un jaune pâle dont l’extérieure en forme de point. En outre, il y a une sixième tache un peu triangulaire vers l’angle interne ; cette tache manquant cependant quelquefois. Ailes inférieures d’un jaune foncé, avec cinq taches noires, dont les deux extérieures longues, inégales, et âisposées en une bande trans- verse, souvent continue. Thorax brun, avec le bord àes ptérygodes jaune pâle, le collier et deux lignes longi- tudinales rouges. Abdomen d’un rouge-carmin avec une série longitudinale de six à sept taches noires sur le dos. Antennes brunes, légèrement dentées chez le mâle, filiformes chez la femelle.

@ Semblable, mais un peu plus grande et le corps plus gros.

La chenille hiverne deux fois, et selon M. Boisduval, elle vit dans sa première jexnesse sur beaucoup d’ar- brisseaux, nerpruns, noisetiers,ormes, elc., et de plantes basses quand elle est parvenue à moitié de sa grosseur ;

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elle vit très-cachée, ce qui fait qu’elle est toujours rare. L’insecte parfait n’a été trouvé que très-rarement en France. Godart l'a pris près de Nancy; il à été ‘trouvé aussi dans la Moselle ; dans les cnvirons de Grenoble (Démary); et M. de Peyerimhoff pense qu'il doit se prendre aussi dans la Haute-Alsace, car il se trouve dans les environs de Bâle. On le prend aussi de temps en temps près de Po'igny et au bois de Peux (Bruand, cat. du Doubs).

Caga, L. God.

62 à 70". Ailes sup‘rieures d’un brun café, avec des bandes blanches, sinueuses et dont les postérieures se croisent en X. Ailes inférieures d’un rouge brique, avec six ou sept taches bleues, bordées de noir. Thorax d’un brun café, avec un collier rouge. Addomen d’un rouge brique, avec une rangée de quatre à six taches noires sur le dos. Antennes blanches avec les barbes. brunes. :

© Semblable mais avec les antennes filiformes.

Chenille au printemps sur beaucoup de plantes basses.

Cette espèce varie beaucoup, tant pour la largeur des bandes et des taches, que pour la couleur des ailes in- férieures, qui est souvent jaune ainsi que l'abdomen. L’40. la plus remarquable est celle figuréc par Godart, laquelle n’a que des points blancs aux ailes supérieures ét dont les inférieures sont entièrement envahies par la réunion des taches bleues. La Caja est commune partout, en juin et août.

190 Viica, L. God. (pl. 27, fig. 5.)

55%, Ailes supérieures d’un noir velouté, avec huil taches d’un blanc légèrement jaunâtre, disposées ainsi qu’il suit : 1,2, 2, 2, |. La tache dela base un peu cor- diforme, et celle de l'extrémité souvent surmontée d’un ou deux points de la même couleur. Ailes infé- rieures d’un jaune foncé avec quatre à sept taches noires, celle de l’angle externe très-grande et coupée par une bandelette flexueuse ou par des taches du même jaune que le fond de l'aile. Thorax noir, avec une tache blanche à l’origine des ptérygodes. Abdo- men jaune à la base, et d'un rouge-carmin vers son extrémité, avec trois séries longitudinales de taches noires. Antennes noires, pectinées chez le mâle et fili- formes chez la ©, qui est semblable pour le reste.

Cette espèce varie, en ce que les taches de l’extré- mité des ailes supérieures sont quelquefois réunies de manière à former une bande très-irrégulière.

Ab. Angelica, Bdv., Index. Taches des ailes supé- rieures fauves. Nous ne savons pus si elle a déjà été trouvée en France ; il en est de même de l’Ab. Konew- kai Frey. Cependant M. l’abbé Fettig nous en signale une qui en parait très-voisine, mais sur laquelle nous ne pouvons pas nous prononcer ; el une autre Ab. ©, nommée Vigrella (Fettig, col.) ,quia les ailes inférieures brunes, Ces deux 40. ne nous ayant pas été commuui- quées, nous devons nous borner à les signaler.

La chenille de Véllica, hiverne, et parvient à toute sa taille au mois de mai, elle est pelyphage el aime les

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lieux sablonneux. On la trouve souvent le long des murs et des haies, ou courant à terre sur les chemins.

Toute la France, assez commune ainsi que le pa- pillon.

PURPUREA, L. God.

48%, Ailes supérieures d’un jaune-d’ocre, avec beau- coup de taches et de points d’un brun-noirâtre plus ou moins foncé. Ailes inférieures roses, chez le mâle, d’un rouge cerise chez la femelle, avec six à sept taches noires, éparses et inégales. Thorax et abdomen d’un jaune-d'ecre, avec trois rangées longitudinales de taches noires, dont celles du dos plus grandes. Antennes jaunes, pectinées chez le mâle, filiformes chez la femelle.

La chenille hiverne; elle commence à se montrer vers le mois d'avril et parvient à toute sa taille vers la fin de juin. Elle est polyphage et grimpe souvent sur les jeunes pousses de chêne, de groseiller, d’orme, de genêt à balais, de vigne, etc. Elle s’élève facilement avec des plantes basses, pissenlit, oseille, etc.

L’insecte parfait se trouve dans toute la France, en juin et juillet.

FASCIATA, Esp., God.

45 à 50%. Ailes supérieures d’un blanc-jaunâtre, avec des taches et des bandes transverses d’un noir velouté chatoyant en bleu ; ces bandes souvent interrompues. Ailes inférieures d’un jaune-fauve avec le bord abdo- minal et le bord externe écarlate, et six à sept taches très-noires, dont celle de l’angle externe beaucoup plus

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grande que les autres. Tête rouge postérieurement, Thorax d’un noir foncé avec un collier blanc qui se dilate sur la base des ptérygodes. Abdomen rouge avec trois rangées longitudinales de points noirs. Anus noir. Antennes noires, pectinées chez le mâle, ciliées chez la femelle.

Q Semblable, mais avec l’abdomen beaucoup plus gros. |

La chenille est polyphage et habite les départements les plus méridionaux de la France ; cependant nous l'avons trouvée aux environs de Pontarlier (Doubs); elle se trouve aussi dans les Basses-Alpes, Larche; les Pyrénées -Orientales, Collioure, le Vernet, etc.

L’insecte parfait en juillet. Pas rare.

HERBE, L. God. (1).

50 à 55%. Ailes supérieures d’un noir velouté, avec cinq bandes transverses, blanches, dont la troisième plus étroite, souvent interrompue, et quelquefois nulle, les deux postérieures se juignant par leur milieu. Ces bandes sont toujours bordées de roux. Ailes inférieures roses dans le mâle, d’un rouge-carmin dans la femelle, avec une bande transverse, se terminant en crochet vers l’angle anal, deux taches postérieures et la frange, noires. La bande transverse est très-courte et souvent nulle chez le mâle. Corps noir, avec deux colliers rouges, et six bandelettes également rouges, de chaque côté de l'abdomen. Antennes noires, celles

(1) De H6n, jeunesse; ainsi nommée à cause de sa beaute.

1932

du mâle très-pectinées, celles de la femelle beaucoup moins.

L’Hebe varie beaucoup, tant pour la largeur des bandes des ailes supérieures que pour la grandeur des taches des inférieures.

Chenille en avril sur la mille-feuille (Achillea mille- folium), le seneçon (Senecio vulgaris), etc. Elle est du reste polyphage comme ses congénères.

L'insecte parfait n’est pas rare dans le centre et le midi de la France; nous l’avons pris souvent aux environs de Paris; il se trouve aussi en Alsace, dans le Doubs, la Gironde, les environs de Lyon, etc., en mai et juin.

CuriaLis, Esp. Civica, Hb., God., Bdv., Dup.

39 à 37", Ailes supérieures d’un brun café, avec six à huit taches jaunes, dont trois alignées le long de la côte, trois ou quatre alignées de même près du bord interne, et une ou deux plus petites près de l’angle apical. Les trois taches du bord interne sont souvent réunies en une bande sinuée, et la quatrième est obli- que. Ailes inférieures d’un rouge carminé, lavé de jau- nâtre à la base, avec une tache en forme de V à la base, une lunule centrale et une bande anté-marginale, in- terrompue dans son milieu, noires. Thorax brun, avec les ptérygodes bordées extérieurement de jaunes, sur- tout chez le mâle. Abdomen d’un jaune-fauve, avec trois séries de taches noires, dont celles du milieu en forme de bandes transverses. Antennes brunes, pecti- nées chez le mâle, avec la tige rougeûtre,

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La chenille hiverne ; elle est parvenue à toute sa taille à la fin d’avril ou au commencement de mai. Elle est polyphage, mais elle semble préférer les Luzula, l’oseille sauvage Rumex acetosella, etc., en captivité on la nourrit très-bien avec cette dernière plante et la chi- corée sauvage.

L'insecte parfait éclot vers le 10 juin ; il n’est pas très-commun, cependant nous l’avons trouvé fréquem- ment aux environs de Paris, de Rouen, de Vernon (Seine-et-Oise); de Fontainebleau ; il se trouve aussi aux environs de Lyon; dans les départements de la Sarthe, de la Gironde , de Saône-et-Loire, du Puy-de- Dôme, et dans quelques parties de la Touraine.

C’est dans les clairières des bois qu’il faut le chercher ainsi que sa chenille.

AB. Dejeanii, God.

C’est seulement pour mémoire que nous citons cette Ab.,car nous n'avons aucune certitude qu’elle ait jamais été prise en France, cependant Godart et M. Boisduval disent qu'elle a été trouvée dans les Pyrénées-Orien- tales.

Elle a la taille et le port de Curialis, mais elle s’en distingue principalement, par ses ailes inférieures qui sont d’un jaune-d’ocre foncé. Très-rare.

AuLica, L. God.

Taille et port de Curialis, dont elle ne diffère que par la couleur de ses ailes inférieures qui est d’un jaune- fauve, au lieu d’être d’un rouge carminé.

Chenille polyphage comme celle de Curialis, cepen-

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dant, dans quelques localités, elle semble préférer le frai-

sier, la mille- feuille, la cynoglosse, etc. Cette espèce est rare en France et n’a encore été trouvée, à notre con- naissance, que dans le département de la Moselle et dans les Vosges, dans les clairières des bois de sapins, en juin.

Godart était incertain si l’Aulica n’était pas une va- riété locale de Curialis? Nous pensons que c’est une espèce distincte ; cependant, nous observerons que ces deux espèces, si voisines l’une de l’autre, semblent s’exclure mutuellement des lieux qu’elles habitent. Ainsi PAulica est commune en Allemagne, la Curialis ne s’y trouve pas, celle-ci au contraire est plus répan- due en France, et lAulica ne s’y trouve que dans des localités la Curialis n’a pas encore été signalée. Les Vosges principalement.

PupicA, Esp., God.

40 à 45%. Ailes supérieures d’un blanc légèrement incarnat, avec beaucoup de taches noires, très-iné- gales, et pour la plupart triangulaires. Ailes inférieures d’un blanc incarnat avec le bord abdominal garni de quelques poils rosés et des taches d’un noir-brun vers le bord antérieur et le bord terminal. Ces taches sou- vent complètement nulles, surtout chez le mâle. Thorax noir, avec un large collier et deux bandes longitudi- nales d’un blanc-incarnat. Abdomen rose, avec une rangée de taches dorsales et l’anus noirs Antennes noires, ciliées chez le mâle, filiformes chez la femelle.

La chenille hiverne et parvient à toute sa taille à la

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fin d'avril, Elle vil presque exclusivement de grami- nées. On commence à la trouver aux environs de Lyon, elle est assez commune dans tout le midi de la France, depuis Montpellier jusqu’à Nice; on la trouve aussi dans les Pyrénées-Orientales, Collioure, le Vernet.

L’insecte parfait parait en mai et juin. Pour complé- ter son histoire, nous dirons quelques mots de l’organe musical, signalé pour la première fois par de Villiers, (Ann. Soc. entomol.),1832, page 203. ç En chassant, dit- il,aux Lépidoptères,dans le midi de la France, je m'étais aperçu que dans les belles soirées d’été si communes aux environs de Montpellier, l’Ecaille pudique faisait, eu volant autour de moi, entendre un petit bruit que Je ne peux mieux comparer qu’à celui d’un métier de fa- bricaut de bas. » Depuis cette époque, plusieurs ento mologistes ont entendu et ont parlé de ce bruit; mais c’est seulement en 1864 (Ann. Soc. entom. de France), p. 689, que M. le D' Laboulbène a étudié et décrit cet or- gane musical, dans un excellent mémoire, dont malheu- reusement nous ne pouvons citer que les conclusions :

« Il existe, dit le docteur Laboulbène, de chaque côté du métathorax, chez la Chelonia pudica, un organe spécial, vésiculiforme ou tympaniforme, con- stitué par une cavité à bords élevés et arrondis, cavité recouverte d’une membrane tendue, mince, sèche et pouvant vibrer. »

MacuLosA, S.V. God. (pl. 27. fig. G.)

30 à 35%, Ailes supérieures d’un gris plus ou moins foncé et obscur, avec une douzaine de taches noires,

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tres-inégales, et très-variables. Ailes inférieures d’un rose plus moins vif, avec des taches noirâtres, dont l’antérieure en forme de bande transverse, la suivante lunulée et les autres formant une bande, souvent macu- laire, anté-marginale. Thorax de la couleur des ailes supérieures, velu, avec une tache noire derrière la tête et une ligne également noire sur le milieu des pté- rygodes. Antennes cendrées, pectinées chez le mâle, filiformes chez la femelle.

Cette espèce est assez rare, la chenille selon Godart vit sur le grateron, et probablement sur d’autres plantes basses, elle se tient cachée sous les pierres, et habite les contrées montagneuses ; cependant l’insecte parfait a été trouvé près de Rouen; dans le département de Saône-et-Loire; dans les Hautes et Basses-Alpes, aux environs de Digne et de Larche : en juillet.

Casra, Esp , God.

30%. Ailes supérieures d’un brun-noirâtre, avec deux bandes blanches, transverses, celle de la base formant un angle extérieurement, et celle de l’extrémité un cro- chet qui se dirige vers l'angle interne. Il existe aussi quelquefois deux petites taches blanches, à la côte l’une entre les deux bandes susdites, l’autre vers l’angle . apical. Ailes inférieures d’un blanc sale chez le mâle, d'un rose-carminé chez la femelle avec deux taches marginales et la frange d’un brun-noirâtre. Corps velu d’un brun-noirâtre avec le devant du thorax blanchâtre. La femelle a, en outre, de chaque côté de l'abdomen une double tache rougeûtre. Antennes de la couleur du corps, pectinées chez le mâle, ciliées chez la femelle,

7

La chenille, en juin et juillet, sur l'Asperula cynan- chica (herbe à l’esquinancie), dans les collines ct montagnes sèches, arides et pierreuses.

Cette charmante espèce est toujours rare, elle habite la Côte-d'Or, (Nuits); le Doubs ; les environs de Chà- lon-sur-Saône, elle était autrefois assez commune, selon M. Constant; les environs de Lyon, les Pyrénées- Orientales, (Collioure, le Vernet); les Basses-Alpes, (Larche); les montagnes du Var, et probablement aussi d’autres localités analogues.

Genre TRICHOSOMA, Rambur.

(Ocnogyna, Led.)

Tête petite; palpes cylindriques, médiocrement longs, très-velus ; spiritrompe disjointe à l'extrémité ; thorax et abdomen très-velus; antennes des mâles pectinées ; ailes des femelles avortées et impropres au vol.

Les chenilles diffèrent peu de celle du genre Chelonia. Elles sont polyphages, et se transforment dans des coques làches, très-petites. Leur chrysalide est gib- beuse, à segments abdominaux inflexibles.

HEMIGENUM (Hemigena), De Graslin. (pl. 28, fig. 1,Q.)

28m. Ailes supérieures d’un gris-roux, lavé de fauve-

orangé à la côte, qui est marquée de quatre taches

transverses d’un noir foncé, très-finement liserées de

jaune-fauve. Les deux premières de ces taches, à partir 8*

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du corps sont souvent réunies, ce qui réduit le nombre de ces taches à trois. Le bord interne de ces mêmes ailes est, en outre, marqué de trois taches noires, éga- lement liserées de jaune-fauve. Ailes inférieures de la couleur des supérieures, un peu transparentes,avec trois petites taches noires vers l'angle externe. Corps très- velu, d’un brun-noir, collier roussàtre. Abdomen ayant au milieu de son extrémité une petite touffe de poils d’un rose-rougeâtre. Antennes d’un brun-noir.

Cette espèce varie beaucoup tant pour le fond de sa couleur, que pour le nombre et la forme des taches noires.

Q N'ayant que des moignons d’ailes, avec l’abdo- men plus gros et plus velu.

La chenille est polyphage, et se tient cachée sous les pierres pendant le jour; elle parvient à toute sa taille vers la fin de juillet.

Celte espèce a été découverte dans les Pyrénées- Orientales, par M. De Graslin, en 1847. Elle habite les environs du Vernet, Fontpedrouse, Mont-Louis, Fonire- meu, etc. Elle est toujours assez rare; et se trouve en mai.

Genre SPILOSOMA, Stph. (Arctia, Bd.)

Antennes pectinées ou ciliées dans les mâles, presque filiformes dans les femelles. Palpes très-écartés de la tête, inclinés, velus, et à dernier article nu et très-dis- tinct dans beaucoup d’espèces. Spiritrompe nulle ou invisible.

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Les chenilles de ce genre ne diffèrent de celle du genre Chelonia que parce que leurs poils sont plus courts et plus raides. Elles vivent et se transforment de la même manière, et sont encore plus vives; on peut dire qu’elles ne marchent pas, elles courent,

A. Abdomen à trois rangées de points. FuL1GINosA, L. God. (pl. 28, fig. 2.)

34m, Ailes supérieures d’un brun enfumé, ou fuligi- neux, avec le disque un peu transparent, et marqué à l'extrémité de la cellule d’un double point noir. Ailes inférieures d’un rouge-cramoisi, avec une bande mar- ginale, souvent maculaire, et deux points au bout de la cellule, noirs. Thorax de la couleur des ailes supé- rieures. Abdomen d’un rouge-cramoisi, avec trois séries longitudinales de taches noires. Antennes ciliées chez le mâle, filiformes chez la femelle.

La chenille est polyphage, on la trouve en été et à la fin de l’automne, souvent même pendant lhiver, le long des murs sous les herbes et les pierres.

L’insecte parfait éclot en mai et juin, puis en août et septembre ; il est commun dans toute la France.

LUCTIIFERA, S.V. God.

35", Ailes supérieures et inférieures d’un noir obscur de part et d’autre, avec une tache d’un jaune- d’ocre à l’augle anal des inférieures. Corps de la cou- leur des ailes, mais avec le dessus de l’abdomen d’un jaune-fauve, longé par trois séries de taches noires,

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Antennes légèrement pectinées chez le mâle, filiformes chez la femelle.

Chenille en mai et septembre sur une infinité de. plantes basses. Quoique l’insecte parfait ne soit pas rare, il n’est pas aussi répandu que Fuliginosa, il éclot pour la première fois en mai, et pour la seconde en juillet ; il se trouve dans le midi de la France; daus les Hautes-Pyrénées ; dans les départements de l’Isère, (St.-Nizier); de Saône-et-Loire; du B.-Rhin, Engershem, Soultz-les-Bains; et aux environs de Lyon.

B. Abdomen à cinq rangées de points. SORDIDA, Hb., Bdv., Ico. Dup.

26%. Ailes supérieures d’un gris-noirâtre obscur, un peu jaunâtre, avec trois raies transverses noirâtres plus ou moius marquées, dont une arquée près de la base, une médiane presque droite, et la troisième sinueuse, convexe en dehors. Il y a, en outre, entre ces deux raies, un petit croissant noir, situé à l'extrémité de la cellule, et une série marginale de points noirs, placés sur la frange. Ailes inférieures un peu plus foncées que les supérieures, et marquées au centre d’une lunule noire. Frange d’un gris-roussâtre. Tête, thorax et abdomen de la couleur des ailes. Antennes à tige blanche et barbes noirâtres.

@ Ayant les quatres ailes d'un gris-roussâtre très- pàle, un peu transparentes, avec le même dessin que chez le mâle, mais beaucoup moins marqué, à l’excep- tion de la lunule centrale. Corps et antennes de la cou- leur des aiies.

Es

141

Chenille en juillet sur les plantes basses; nous l'avons trouvée abondamment dans les Basses-Alpes, à Larche, sous les herbes et les pierres le long des murs du village. Elles n’est pas rare non plus dans les Pyré- nées-Orientales, le Vernet, Mont-Louis; l'Isère, la Grave, Bourg-d’Oisans ; la Lozère, Florac.

La carysalide passe l'hiver, et le papillon éclot en mai et juin.

MENDICA, L. God.

32", Les quatre ailes sont d’un gris-souris, avec deux points sur la nervure médiane, et deux vers le bord interne des supérieures, noirs, et quelques autres points de la même couleur vers le bord externe des in- férieures. Corps gris, avec cinq rangées de points noirs sur l'abdomen. Antennes grises et pectinées.

© Ailes d’un blanc un peu transparent avec les mêuwes points que chez le mâle, corps blanc, avec cinq rangées de points noirs. Antennes noires et filiformes.

Chenille en juillet et août, sous les pierres, le long des murs et le voisinage des décombres. Insecte parfait en mai. Commun partout.

LUBRICIPEDA, S.V. God.

36". Ailes supérieures d’un jaune pâle et terne, avec des points noirs dont deux ou trois vers la côte, et les autres formant une bande oblique, de l'angle apical au bord interne, cette bande souvent peu ou point mar- quée vers le haut. Aïles inférieures un peu plus pâles, avec un point central et un autre vers l’angle anal, cés points souvent nuls. Thorax de la couleur des ailes,

St

Abdomen d’un jaune-fauve, avec cinq rangées de points noirs. Antennes grises, pectinées chez le mâle.

© Semblable mais un peu plus grande avec les an- tennes filitormes.

Chenille en septembre et octobre, dans les jardins, les lieux cultivés, les décombres, vivant sur presque toutes les plantes basses.

L’insecte parfait éclot en mai et juin, il se trouve dans une grande partie de la France, mais il n’est pas commun partout.

MENTHASTRI, S.V. God.

40%, Les quatre ailes sont blanches de part et d’au- tie, avec une multitude de petits points noirs sur les supérieures, et un à six seulement aux inférieures. Corps blanc. Abdomen jaune en dessus avec cinq séries longitudinales de points noirs. Antennes blanches en dehors, noirâtres en dedans: elles sont pectinées chez le mâle et filifornies chez la femelle,

La chenille se trouve depuis la fin de juillet jusqu’en octobre, dans les lieux cultivés, le long des murs, dans les fossés des bois, etc., sur toutes les plantes basses ; elle est commune partout, ainsi que l’iusecte parfait dout l'éclosion a lieu en mai et juin.

A8. Walkeri, Curtis. Cette rare Ab. se distingue des individus ordinaires en ce que les points noirs de ses ailes supérieures sont

convertis en lignes qui suivent la direction et les rami- fications des nervures,

145 AB. Luxerii, God., Mirabilis, Bdv.

Ailes supérieures d’un jaune-abricot, chatoyant en rose, avec environ vingt-quatre points noirs épars, parmi lesquels on distingue quelques petites taches ferrugineuses. Ailes inférieures d’un jaune-soufre pâle, avec cinq points noirs, dont l’antérieur plus gros et placé sur le disque (Goûart).

Cette remarquable 4b. a été découverte en 1829, dans les environs de Nancy, par M. De Luxer, qui en fit don à Godart. Elle n’a jamais été retrouvée depuis, et M. Staudinger la considère comme factice (Arte- facta).

Nous ne pouvons pas nous prononcer sur la vali- dité de cette Ab., puisque nous ne l’avons pas vue; tout ce que nous devons dire, c’est qu’il nous paraît diffi- cile de ne pas admettre le témoignage de M. De Luxer, magistrat justement estimé.

UrricÆ, Esp., God.

36". Elle ne diffère de la Menthastri qu’en ce qu’elle n’a que deux petits points noirs à l’extrémité de Ja cellule. Quelques auteurs considèrent cette espèce, comme une var. de l’espèce précédente; elle en est, en effet, très-voisine, mais outre que sa chenille est sensi- blement différente de celle de Menthastri, étant beau- coup plus noire, et n'ayant une petite raie dorsale blan- châtre, que sur les trois premiers anncaux, Nous n'avons jamais obtenu d'individus intermédiaires, dans les nombreuses éducations que nous avons faites de la chenille de Menthastri. Elle est, d’ailleurs, beau-

coup moins répandue et plus localisée. Elle habite principalement le nord de la France; nous l'avons trou- vée aux environs de Paris, et elle est signalés dans les catulogues du Doubs et de Saône-et-Loire.

Chenille en août et septembre, dans les mêmes condi- tions que sa congénère; l’insecte parfait en juin.

HEPIALIDÆ, HS. (Epialide.)

Antennes généralement très-courtes, et dont la forme varie dans chaque genre. Palpes très-petits. Spiritrompe nuile ou rudimentaire. Thorax très velu ou squam- meux généralement très-long, avec l’oviducte souvent saillant dans les femelles.

. Chenilles à seize pattes, allongées, décolorées, et munies d’un écusson corné sur le premier anneau. Les unes vivent dans le tronc des arbres (Cossus, zeuzera); d’autres dans les tiges des plantes (Phragmatæcia); d’autres, enfin, aux dépens de leurs racines (Hepialus).

Elles se métamorphosent dans le l'eu elles ont vécu.

Genre HEPIALUS, Fab. (Epialus.) Corps assez grêle, velu. Antennes tantôt très-courtes,

el tantôt de longueur ordinaire ; dans l’un comme dans l’autre cas, grenues ou plus ou moins pectinées ; palpes

145

très-courts et très-velus; ailes toujours longues, étroites, lancéolées ou elliptiques, très-peu robustes, en toit dans le repos; abdomen long et assez grêle. Chenilles allongées, grêles, vivant de racines de plantes basses, et armées de fortes mandibules.

Les Hépiales ont toutes un /ascies particulier qui les distirgue des genres voisins; leurs ailes minces, allongées, étroites, dont les postérieures paraissent tail- lées sur le même modèle que les antérieures, forment le caractère le plus certain et le moins variable,

Ces Lépidoptères ne se montrent que le soir au cré- puseule ; leur vol est lourd, mais bien soutenu ; dans la journée, ils se tiennent cachés sous les plantes basses, ou fixés à quelque brin d'herbe.

HuxuLi, L. God.

50. Les quatre ailes sont d’un blanc argenté et sans taches, avec la frange d’un rouge-fauve. Corps d’un jaune-d’ocre, avec les antennes ferrugineuses.

Q Plus grande. Ailes supérieures d’un jaune- d’ocre, avec deux bandes obliques et la frange d’un rouge-fauve. inférieures d’un jaune obscur, avec l’ex- trémité légèrement rougeûtre.

La chenille cause souvent beaucoup de ravages dans les plantations de houblon, dont elle ronge les racines, mais elle vit aussi aux dépens de plusieurs autres plantes (Bryone ou couleuvrée). Vers la fin d'avril elle se fabrique une coque longue, cylindrique, dont le bout postérieur n’est fermé que par quelques fils lâches.

Assez rare aux environs de Paris, plus commune dans le nord, ainsi que dans le Doubs, Pontarlier, prairies

9

tb

humides de la Haute-Montagne ; Mont-d’Or, du Jura; Haut-Rhin, Ferrete, prairies et clairières humides des collines jurassiques (de Peyerimhoff);, Auvergne, Riom, Mont-Dore-les-Bains, etc., en juin et juillet, SYLVINUS, L. God.

32 à 35". Ailes supérieures d’un rouge briqueté clair, ou d’un brun-grisâtre, avec deux bandes blanches obliques, très-écartées vers la côte, presque conver- gentes vers le bord interne, et embrassant un CG blanc dont la convexité est en bas. 11 y a, en outre, le long de la côte plusieurs taches brunes, et deux lignes en zigzag vers le bord externe. Ailes inférieures d’un brun-cendré sans taches. Corps de la couleur des ailes supérieures avec l'anus terminé par trois petits fais- ceaux de poils d’un rouge-fauve. Antennes ferrugi- neuses.

@ Plus grande mais semblable.

Assez commune partout, le soir dans les prairies et sur les lisières des bois, en mai et août.

VELLEDA, Hb., Dup.

38". Ailes supérieures d’un rougeâtre pâle, luisant, quelquefois d’un brun-noirâtre, traversées près de l’ex. trémité par une bande sinuée, blanche, ou d’un blanc lavé de rougeätre, bifide près de la côte elle forme une espèce d’Y. Côte marquée de deux taches de la même couleur, «ont une plus grande et bifide. Outre cela, le bord inf ae offre depuis la base jusqu’au milieu une ban, ‘euse, blanche, longitudinale. Frange un peu pre que le fond, entrecoupée de bru-

/

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—ü

…— 147

nâtre. Ailes inférieures d’un gris-noirâtre, avec le bord externe rougeâtre, et la frange entrecoupée de brun. Thorax de la couleur des ailes supérieures. Abdomen d’un gris-brunâtre.

© Semblable mais un peu plus grande.

Cette espèce est propre aux montagnes alpines; Savoie, Pyrénées ; Vosges, le Hoheneck; Auvergne, Mont-Dore; en juillet.

AB. Gallicus, Kaden, Velleda, Var. Bdv., Ico. Dup.

. Ayant les ailes supérieures d’un rouge brique, plus ou moins foncé, laissant à peine apercevoir le dessin, qui est ici tellement vague qu’il est impossible de le décrire; cependant la côte est marquée dans toute sa longueur de quatre taches plus claires que le fond, et l’on voit sur le disque un petit trait blanc, oblique, bordé de noir.

CarNUS, Esp., Bdv., Ico. Dup.

45", Ailes supérieures d’un brun obscur ou fuligi- neux, avec deux bandes transverses de taches rondes d’un brun-noir, cerclées de jaunâtre. Il ya, en outre, plusieurs autres taches isolées semblables à celles des bandes, savoir : deux au milieu de la côte,deux à l’angle apical, et une près de la base, placées au-dessus d’un gros point blanchâtre de forme carrée. Ailes infé- rieures d’un gris-noirâtre, avec la frange un peu plus foncée. Tête et thorax d’un gris-bru;, mêlé de poils jaunâtres.Abdomen de la couleur des «._?s inférieures.

Antennes d’un brun-noirâtre. ommu, @ Diffère du g' en ce que ses ailes su! ‘?r. fes sont

148

blanches ou blanchâtres, avec les bandes et les taches d’un brun-roux, cerclé de jaunâtre ; et ordinairement en ce que son dessin est un peu moins net.

Cette Hépiale est toujours rare. Elle habite les mon- tagnes alpines. Elle a été prise, en juillet. dans l'Isère Grande-Chartreuse; et dans la Gironde (Trimoulet). Ses premiers états sont inconnus.

PyrENaICUS, Donzel, Dup. (pl. 28, fig. 3.)

33m, Ailes supérieures d’un brun-noirâtre, semées d’un grand nombre de taches blanchâtres, plus ou moins grandes, ne formant ni dessin, ni ligne. Frange brune, précédée d’une série de petits points blan- châtres. Ailes inférieures de la couleur du fond des supérieures ; frange blanche. Tête, antennes, thorax et abdomen aussi de la couleur du fond.

La © offre une particularité fort remarquable dans ce genre; elle n’a que des rudiments d’ailes plus ou moins grands. Elle a, du reste, les mêmes teintes que le G‘. Les premiers états sont inconnus.

Cette espèce a été découverte, en 1838, par feu Donzel, en juillet, dans les Pyrénées-Orientales sur la mon- tagne de Cambrusdase, près Mont-Louis, vallée d’Eyna, à 2,400 mètres d’élévation. Elle x été trouvée plusieurs. fois depuis, dans les mêmes localités, ainsi que dans les environs de la Preste et de Gavarnie,

LUPULINUS, L. God.

° 25 à 30, Ailes supérieures d'un brun-jaunâtre: obscur, avec deux bandes blanches, obliques, sinuées, légèrement hbordées de noir, se réunissant au bord

149

interne, et formant un V très-ouvert dans lequel il y a un trait blanc longitudinal. Il y a, en outre, une ran- gée marginale de points blanchâtres, n’atteignant pas l'angle apical. Ailes inférieures d’un brun-cendré avec la frange plus claire. Corps d’un brun-noirâtre. Thorax noirâtre. Antennes fauves ainsi que les pattes.

© Semblable au G' pour le dessin, mais ayant ordi- nairement le fond des ailes et le corps d’un cendré pâle.

Cette espèce éclot en mai et en août, elle n’est pas rare, et se prend dans les bois et surtout le soir dans les prairies. Chenille inconnue.

. GANNA, Hb., Dup.

84m, Ailes supérieures d’un brun-rougeûtre, avec une bande oblique transverse, allant de l'angle apical au bord interne; une autre bande longitudinale partant de la base et s’avançant jusqu’au milieu de l’aile, en se courbant et en s’élargissant à son extrémité; il a, en outre, un point vers le milieu de la côte et deux ou trois autres près de l’origine du bord interne. Ces bandes et ces points sont d’un blanc légèrement nacré et finement bordés de brun. Ailes inférieures d’un brun- cendré avec la frange un peu roussâtre. Tête, antennes et corps de la couleur des ailes inférieures. Q Plus grande et généralement plus pâle que le Œ. Cette Hépiale est rare; elle n’a encore été trouvée que dans les l’yrénées-Orientales (Canigou, le Vernet); et dans les Basses-Alpes (prairies élevées de Malmorte) ; en juillet,

150 HECTUS, L. God.

30%. Ailes supérieures d’un brun-roussâtre clair, avec deux bandes transverses, obliques, et une rangée terminale de petits points d’un blanc nacré. Ces bandes sont formées par des taches inégales, et sont souvent interrompues, surtout l’antérieure qui se prolonge rarement jusqu’à la côte. Ailes inférieures d’un brun obscur quelquefois un peu roussâtre avec la frange plus claire. Corps et antennes d’un jaune-roussâtre.

© Ayant les ailes supérieures d’un brun ferrugineux, avec les taches et les bandes obliques, très-variables et d’une couleur cendrée.

Les premiers états sont peu connus.

De Geer a donné à cette espèce, le nom Pattes-en- Masse, parce que ses pattes postérieures, offrent au lieu de jambes et de tarses, une masse luisante et en forme de poire aplatie, s’articulant par le petit bout à l'extrémité de la cuisse. Ces deux masses serviraient- elles, comme l’a soupçonné le baron suédois, à tenir l'insecte en équilibre quand il vole ? Sa manière de voler a, en effet, quelque chose de singulier : il s’élève à en- viron un pied au-dessus du terrain, et à cette distance il parcourt rapidement un espace très-borné, en allant sans cesse de droite à gauche et de gauche à droite. Si on le touche, il se laisse tomber, et reste immobile en repiiant ses pattes contre le corps.

Le G' seul parait avoir les pattes conformées de cette singulière façon (Godart, Lépidoptères).

Cette Hépiale est beaucoup moins répandue que

191

Lupulinus ; elle se trouve aux environs de Paris ; dans les départements du Doubs et de Saône-et-Loire (Constant) ; elle est commune en Alsace (de Peyerim- hoff), etc. C’est dans les bois et sur les lisières des bois, sur les bruyères, les buissons, qu’il convient de la chercher, en juin e! juillet.

Obs. Le mot Hépiale est masculin dans le Diction- naire élymologique des mots français dérivés du grec, mais les naturalistes qui observent les lois de l’eupho- pie grammaticale le font toujours feminin (Godart).

COSSIDÆ, HS. (Zeuzerides, Bdv.)

Corps plus ou moins épais, garni de poils cotonneux ou écailleux ; spiritrompe très-courte ou presque nulle. Antennes plus ou moins longues, tantôt à peine dentées, tantôt pectinées, et souvent presque filiformes, ou co- tonneuses à leur base ; ailes en toit ; abdomen assez allongé ; celui des femelles terminé le plus ordinaire- ment par un oviducte en forme de tarière.

Chenilles assez allongées, vivant dans l’intérieur des tiges ou des racines ; pourvues de quelques poils clair- semés, implantés chacun sur un petit tubereule, et d’un écusson écailleux sur le premier anneau.

Ces chenilles sont de couleur livide, blanchâtre ou rougeûtre, elles sont pourvues de fortes mandibules qui leur servent à ronger le bois ou les racines et leurs chrysalides ont les segments abdominaux garnis de

192

deux rangées de petites dents ou épines dont elles font usage pour se mouvoir et se rapprocher de l’ouverture qui doit livrer passage à l’insecte parfait. B., Ico.

Genre COSSUS, Fab.

Corps épais, écailleux; thorax arrondi, globuleux. Antennes médiocrement pectinées dans les mâles, den- tées chez les femelles, spiritrompe nulle ou rudimen- taire, ailes en toit, nébuleuses, maillées de hachures blanchâtres etnoirâtres. Abdomen très-développé avec l’oviducte souvent saillant dans les femelles.

Chenille allongée, un peu aplatie en desssus, pour- vue de très-fortes mandibules, et vivant dans Ie tronc des arbres.

LIGNIPERDA, Fab., God. (pl. 28, fig. 4.)

65 à 70", Ailes supérieures d’un gris-cendré, blan- châtre par places, avec beaucoup de petites lignes noires, transverses et ondulées, dont quelques-unes très-apparentes vers l’extrémité de l'aile, les autres plus fines et réticulées d’une manière plus ou moins confuse. Ailes inférieures d’un gris-cendré, avec des lignes obscures réticulées comme aux ailes supérieures. Corps de la couleur des ailes, avec les anneaux de l’abdo- men blanchâtres. Dessus de la tête et partie antérieure du thorax roussâtre, celui-ci est, en outre, bordé posté- rieurement par une bande noire bordée antérieurement de poils blancs. Antennes dentelées en scie etayant le côté externe blanc et le côté interne noiràtre.

© Semblable maisavec les antennes moins dentées et

Ve. PMLNNIE

153

l'abdomen terminé par une tarière tubulée au moyen de laquelle elle dépose ses œufs sous l’écorce des arbres.

La chenille vit dans l’intérieur des chênes, des bou- leaux, des ormes et des peupliers. Elle dégorge une liqueur grasse, d’une odeur repoussante. Elle vit deux ans, et peut s'élever en captivité avec des pommes cou- pées par moitié. Toute la France, en juin et juillet.

Nous ne pouvons pas nous livrer à une longue di- gression, pour savoir si cette chenille était le Cossus que les Romains engraissaient avec de la farine, et servaient sur leurs tables comme un mets très-Gélicat. Linneus et Fabricius le prétendent, mais Godart qui était aussi bon littérateur que bon naturaliste, observe avec raison, que c’est par une fausse interprétation du texte de Pline dont la dernière phrase signifie : Ces vers (Rongeursdes arbres) prennent tous la fiqure d'un Ceraste (Porte-corne), et ils font entendre une petite stridulation, ce qui ne peut évidemment s'appliquer qu’à des larves de Coléoptères. /Cerambyx heros, Prio- nus coriarius ?) Ce sont des larves de Coléoptères ana- logues à ceux-ci, que les Américains mangent encore de nos jours.

Genre HYPOPTA, Hb.

CAESTRUM, Hb., Bdv., Ico. Dup.

37", Ailes supérieures blanches, avec une tache dis- coïdale assez grande et comme lunulée, nettement des- sinée extérieurement, elle est formée par de gros points noirs très-rapprochés, remplie de brun-roussà-

154

tre intérieurement et divisée par une nervure blan-' châtre. L’extrémité de l'aile offre plusieurs petites hachures sinuées, et deux lignes transverses ondées et noirâtres; la frange est de la couleur du fond, elle est divisée par de petits traits brunâtres et précédée d’une petite ligne noirâtre, dentée, plus ou moins bien marquée. Tête d’un brun-roussätre mélangé de blan- châtre, Antennes de la même couleur avec la tige blan- châtre. Collier gris-blanchâtre, bordé de brun obscur. Thorax blanc, mélangé de poils brunâtres avec les pté- rygodes blanches. Abdomen d’un gris-blanchâtre,

@ Diffère du G‘en ce que ses ailes supérieures sont moins blanches, avec les hachures plus nombreuses et plus prononcées.

Cette rare espèce n’a encore été trouvée en France que dans les environs de Montpellier. Les premiers états sont peu connus.

Genre ZEUZERA, Latr.

Antennes dont la moitié inférieure est largement pectinée dans le mâle, et cotonneuse dans la femelle, et dont la supérieure est filiforme ou très-légèrement dentée dans les deux sexes. Palpes nuls. Spiritrompe très-courte, composée de deux filets membraneux dis- joints. Tête et corps couverts d’un duvet cotonneux ou laineux. Thorax ovale. Abdomen de la femelle long et ayant l’oviducte saillant après la ponte. Ailes supé- rieures longues, étroites, à sommet aigu; les inférieures beaucoup plus courtes,

155

La chenille de l’unique espèce de ce genre (en Europe) vit dans l'intérieur du tronc des arbres, à l'instar de celle des Cossus. Elle est cylindrique, d’un jaune livide, avec un large écusson corné sur le premier anneau, et des points verruqueux noirs sur tous les autres. Chrysalide comme celle des Cossus.

AESCULI, L. God. (pl. 28, fig. 5, @.)

45 à 50", Les quatre ailes sont blanches, avec une multitude de points d’un noir-bleu aux supérieures et de très-petits points noirâtres aux inférieures. Corps blanc, avec les pattes, les anneaux de l'abdomen et six points sur le thorax d’un noir-bleu.

© 70", diffère du mâle par des points beaucoup plus gros, par ses antennes simples et par l’anus terminé par une tarière jaunâtre.

Ainsi que nous l’avons déjà dit, la chenille de cette espèce vit dans les troncs d'arbres, marronnier d'Inde, orme, tilleul, bouleau, chêne, poirier, pommier, etc. Nous avons vu une année tous les lilas d’un jardin détruits par cette chenille. Sans être très-commun, le papillon se trouve généralement partout, en juillet et août, contre le tronc des arbres,

Genre PRAGMATZÆCIA , Newmann.

(Macrogaster, Dup.)

Antennes du mâle largement pectinées dans leur moitié inférieure et filiformes pour le reste comme dans le G. Zeuzera. Antennes de la femelle fortement den-

156

tées dans toute leur longueur. Palpes et spiritrompe entièrement oblitérés. Tête et corps velus.Thorax ovale. Abdomen cylindrique et d'une longueur demésurée, surtout dans la femelle. Ailes supérieures longues, étroites et à sommet arrondi. Ailes inférieures plus courtes. À

Ce genre ne renferme qu'une espèce, dont la chenille vit et se transforme dans l’intérieur des roseaux.

CASTANEÆ [b., Arundinis, Hb., Dup.

38m, Ailes supérieures étroites, allongées, à sommet très-arrondi, d'un gris-roussâtre, parsemées d’atomes et de petits point bruns, dont les plus apparents sont placés vers l'extrémité de l’aile. Frange entrecoupée de brun-noirâtre. Ailes inférieures d’un blanc-roussâtre uni, avec la frange un peu moins claire. Tête etthorax de la couleur des ailes supérieures. Abdomen extrêé- mement long et cylindrique, d'une nuance un peu plus foncée que les ailes inférieures. Antennes du mâle comme chez la Zeuzera æsculi. Celles de la femelle très-courtes, sélacées et dentées dans toute leur lon- gueur.

Nous n'avons jamais trouvé cette espèce dont la pa- trie est l'Allemagne du nord, mais Duponchel assure qu’elle a été trouvée, en 1835, dans les environs d’A- miens, par M. Janvier.

Genre STYGIA, Latr.

Corps robuste, couvert de poils épais, un peu écail- leux ; antennes assez courtes, bipectinées dans les deux

DAT

sexes ; spiritrompe nulle ou très-peu sensible; palpes épais, écailleux, obtus, s’élevant un peu au-delà du chaperon, ailes en toit, abdomen assez long, garni de crêtes latérales et terminé par un bouquet de poils.

Chenille glabre, d’un blanc livide, avec la tête et les trois premiers anneaux roussâtres, vivant dans Îles tiges et les racines de l’Echium italicum.

AUSTRALIS, Lat., God., Bdv., Ico. (pl. 28, fig. 6, ©)

20 à 24%. Ailes supérieures brunâtres, variées de gris blanchâtre, avecla frange luisante, entrecoupée de grisâtre. Ailes inférieures blanches, avec une bordure noirâtre, de largeur moyenne, se rétrécissant un peu vers l’angle anal. Frange brunâtre, entrecoupée de gris- roussâtre. Thorax de la couleur des ailes supérieures, ainsi que la tête et le collier. Abdomen d’un gris-bru- nâtre, garni de poils d’un gris-jaunâtre assez longs et formant des espèces de crêtes de chaque côté et un bou- quet étalé à l’extrémité.Antennes brunâtres avec la tige d’un gris-jaunâtre.

© Diffère du g‘ par ses ailes supérieures d’un jaune- roussâtre ou d’un jaune un peu fauve, plus ou moins variées et mélangées de brunâire, avec la tête, le collier et le dessus du thorax entièrement fauves, Ailes infé- rieures noires, avec une tache discoïdale, blanche, presque carrée. Abdomen noir avec des crêtes latérales et un bouquet anal de la même couleur, et souvent deux ou trois taches dorsales fauves.

Languedoc, environs de Montpellier, en juin et juil- let, pas très-rare.

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Genre ENDAGRIA, Bdv.

Antennes bidentées dans les mâles, biciliées dans les femelles. Palpes velus, très-courts. Spiritrompe nulle. Tête et corps très-velus. Thorax assez large. Abdomen de la femelle plus long que celui du mâle et terminé par une tarrière très-prononcée. Ailes courtes et arron- dies, en toit dansle repos.

Chenille vivant de racines de plantes ?

PANTHERINA, Hb., Dup., Bdv., Ico. (pl. 29, fig. 1.)

22%, Ailes supérieures d’un gris-olivätre avec des taches blanches, ou blanches avec des taches d’un gris- olivàtre ; mais le plus ordinairement les taches sont blanches, et celle qui est dans la cellule discoïdale forme un triangle dont la pointe se dirige vers la base de l’aile, les autres sont éparses ou plus ou moins con- fluentes, la frange est blanche entrecoupée de gris. Ailes inférieures d’un brun-grisàtre, frange légère- ment entrecoupée de blanchâtre.

© Plus grande que le mâle, avec le corps plus robuste, et les ailes supérieures souvent plus blanches que chez les mâles. Tête et thorax de la couleur des ailes supé- rieures, Antennes brunes avec la tige blanchâtre. Abdo- men d’un gris-jaunâtre, velu, terminé par un oviducte saillant.

Tout ce que nous savons de cette espèce, c’est qu’elle a été trouvée en Provence, par M. de Saporta, et qu’elle est mentionnée dans le catalogue des Lépidoptères du Var (Cantener).

159

COCLIOPODÆ, Bdv.

Cette tribu ne renfermant qu’un genre, nous ren- voyons à celui-ci pour les caractères.

Genre LIMACODES, Latr.

Antennes longues, à peine dentées dans le mâle, presque filiformes dans la femelle. Palpes légèrement écartés entre eux et séparés de la tête, peu velus, à der- nier article distinct. Spiritrompe presque nulle. Abdo- men terminé par une brosse de poils. Ailes courtes et épaisses, beaucoup plus grandes dans la femelle.

Chenilles en forme de cloportes ou de tortues ; légè- rement poilues ou glabres; leurs pattes membraneuses sont des mamelons dépourvus de crochets, et d’où suinte une humeur visqueuse qui les fixe sur les feuilles dont elles se nourrissent, ou plutôt par une sorte de succion, s’opérant par les mamelons qui fort alors l'office de ventouses. Elles vivent sur le chêne et le hê- tre, et leur chrysalide est contenue dans une coque sphérique d’un tissu très-solide.

TEsruno, S.V. God. (pl. 29, fig. 2.)

21. Ailes supérieures d’un jaune-fauve, ou d’un brun-jaunâtre, avec deux lignes noirâtres, obliques et convergentes vers la côte. Angle interne orné d’une petite tache d’un jaune toujours plus clair que la cou-

160

leur du fond des ailes. Ailes inférieures d’un brun- noirâtre avec l’angle anal fauve. Corps de la couleur des ailes. Antennes jaunes.

© Plus grande, d’un jaune-fauve, avec les lignes obliques ordinairement bien marquées.

La chenilieest commune en août, septembre et octo- bre, dans les bois de chènes et de hêtres; à celte épo- que de l’année elle tombe souvent avec les feuilles, et on la trouve alors très-facilement sur les routes et les chemins des bois. Quoique cette chenille construise sa coque dans le courant d'octobre, elle ne s’y change en chrysalide que vers le mois d'avril suivant, et l’insecte parfait éclot en juin et juillet. On se le procure aisé- ment en battant les arbres, mais il vaut mieux élever les chenilles.

ASELLUS, S.V. God.

16%. Ailes supérieures très-anguleuses à l'angle api- cal, d’un brun-noirâtre, luisant, sans aucune tache.

Q Beaucoup plus grande et d’un brun-jaunâtre.

La chenille vit sur le peuplier, selon Godart, et pro- bablement aussi sur le chêne, car le papillon a été pris dans le département du Doubs dans les bois de chène (Bruand), sa chrysalide est brune et renfermée dans une coque de soie.

Cette petite espèce est rare en France, sans doute parce que les amateurs ont négligé sa chenille; M. Guénée assure qu’elle doit se trouver dans beau- coup de localités, elle n’a pas été signalée jusqu’à présent.

161

La plupart des auteurs placent ici le genre Psyche, tout en reconnaissant que ce n’est point sa véritable place. Déjà cependant « M. Guénée avait remarqué, qu’en effet quelques Psyche proprement dites ont une certaine ressemblance avec les Bombyx de la tribu des Liparides, ressemblance qu’augmente encore lavor- tement partiel ou total des ailes dans quelques fe- melles de cette tribu, Toutefois, il y a loin de la femelle à ailes incomplètes de la Liparis Morio, ou des femelles presque aptères, mais ovoides et velues, des Orgyia gonostigma, trigotephras, etc., à ces sortes de vers allongés, luisants,à peine pourvus d’antennes et munis d’un oviducte térébriforme qui constituent invariable- ment un des sexes de la tribu des Psychides. »

De son côté Bruand, qui a fait une étude spéciale des Psyche, reconnait que : « Si Graminella, Pulla, et quelques autres se rapprochent beaucoup des Bom- bycites, à l’état parfait, Triquetrella, Claustrella, et leurs analogues sont tellement voisines des Tinéites, surtout de quelques espèces du genre Tinea, propre- ment dit, quel’on ne peut, ce me semble, les éloigner de ce dernier genre. »

« Une fois ce principe admis, que toutes les Psychides doivent ne former qu'un seul groupe, je crois qu’on ne doit plus hésiter à les placer dans les Tinéites. S'il restait quelques doutes à cet égard, je pense que les premiers états devraient trancher la question. Or, de ce côté, il y a analogie entière entre plusieurs Psy- chides et quelques Tinea. »

Nous prévenons donc les lépidoptéristes qui s’éton-

162

neraient de ne pas trouver le genre Psyche à sa place ordinaire, que nous le plaçons dans la légion des Ti- neina, il précédera la famille des Tineidæ,

LIPARIDÆ , EBdv,

Antennes fortement pectinées dans les mâles, seule- ment dentées chez les femelles. Corps plus ou moins grèle dans les mâles, et très-gros dans les femelles. Ailes à demi-inclinées dans le repos, toujours bien dé- veloppées, et propres au vol dans les mâles, et souvent rudimentaires ou avortées dans les femelles.

Pour ne pas nous répéter inutilement, nous ren- voyons à chaque genre de celte tribu, la description des caractères génériques des chenilles.

Genre PENTOPHERA, Stph.

Antennes largement pectinées dans le mâle, et fine- ment dentées dans la femelle. Tête enfoncée dans Ja poitrine, et très-velue. Palpes et spiritrompe nuls ou iuvisibles. Ailes àdemi-transparentes, larges et arron- dies dans le mâle, étroites, petites et comme avortées dans la femelle. Abdomen de celle-ci long, gros, et s’élargissant de la base à l'extrémité, qui est garnie d'une espèce de bourre laineuse. |

La chenille, selon Fabricius, est d’un noir-brun, avec six rangs de tubercules ferrugineux, sur 1esquels

163

il y a des poils disposés en verticilles. La chrysalide est enveloppée d’un léger réseau soyeux.

Mor10, L. God. (pl. 29, fig. 3, ©)

262. Ailes supérieures et inférieures transparentes, d’un brun-noirâtre, avec les nervures et les bords plus foncés, et la frange grisâtre. Corps velu, d’un brun-noi- râtre, avec les quatre derniers anneaux de l’abdomen, l'anus et les pattes d’un jaune-d’ocre. Antennes très- largement pectinées, brunes, avec la tige blanchâtre.

Q N'ayant que des ailes courtes (16") et comme avortées, d’un gris-jaunâtre, avec l'abdomen gros, et le thorax étranglé comme dans les femelles aptères. Antennes simplement ciliées.

Cette espèce n’est pas commune, elle habite les dé- partements méridionaux de la France.

Genre ORGYIA, Och.

Antennes courtes, plumeuses ou largement pectinées dans les mâles, dentées dans les femelles. Palpes velus, assez longs, débordant le chaperon. Spiritrompe nulle, Corps grêle et ailes larges, et propres au vol dans les mâles. Corps très-gros, et ailes presque toujours nulles ou rudimentaires dans les femelles.

_ Chenilles garnies de poils disposés, les uns sur le dos, en forme de brosse, les autres en forme de pin- ceaux aux deux extrémités du corps, dont deux placés latéralement sur le cou et dirigés en avant comme des antennes, et le troisième sur le onzième anneau, et

408

dirigé en arrière comme la corne des sphinx. Leurs chrysalides sont velues, plus ou moins ventrues, et renfermées dans des coques d’un tissu lâche, entremêlé de poils.

AUROLIMBATA, Gn,, Dup.

93, Taille et port de l’Antiqua, seulement les ailes supérieures ont l’angle apical un peu plus aigu, et les inférieures l'angle anal un peu plus allongé. La cou- leur des quatre ailes est d’un bistre uni de part et d'autre, La frange des supérieures est d’un jaune fauve, | et celle des inférieures de la même couleur, mais entre- mêlée de brun vers l’angle anal. Tête et corps de la couleur des ailes, ainsi que les pattes et les antennes, Celles-ci sont pectinées comme celles de l’Antiqua.

@ Complètement aptère, d'un blond pâle, avec la tête noire et comme cornée.

La chenille est assez commune dans les Pyrénées- Orientales, à Saint-Martin-du-Canigou, au Vernet, à Mont-Louis, dans la vallée d'Eyna, etc. ; elle vit sur dif- férentes espèces de genêts, mais elle semble préférer le Purgans ; on la trouve aussi sur le saule marçeau.

Le papillon vole en juin et juillet, avec une grande rapidité et à l’ardeur du soleil.

Cette espèce a été découverte dans le département de l’Arriége, par de Villiers, en 1833; la chenille et la femelle l’ont été par M. de Graslin, dans les Pyrénées- Orientales, en 1847.

GONOSTIGMA, S.V. God,

31, Ailes supérieures d’un brun-marron plus ou

= T0

moins obscur, avec trois lignes transverses d'un brun: noirâtre, et deux taches blanches, dont l’une à l’angle apical, et l’autre à l'angle interne. La tache de l'angle apical est précédée de deux taches ob'ongues d’un jaune-roussâtre. Ailes inférieures d’un noir-brun avec des poils cendrés le long du bord abdominal. La frange est blanchâtre, entrecoupée de noir, surtout aux supé- rieures.

@ Aptère, à corps très-gros, d’un cendré obscur, avec les pattes et les antennes d’un brun-jaunâtre.

La chenille vit, en mai, juillet et août, sur plusieurs arbres et arbustes, tels que chêne, aulne, prunier épi- neux, framboisier, églantier etc. Sa coque est lâche, d’un gris-jaunâtre, et la chrysalide d’un noir-brun, avec les incisions jaunâtres et des poils de la couleur de la coque. L’insecte parfait se trouve dans toute la France, mais il n’est commun nulle part. Il vole au soleil, en juin, août et septembre.

ANTIQUA, L. God. (pl. 29, fig. 4.)

26 à 30". Ailes supérieures d’un brun tanné, pâle, avec des bandes transverses, sinuées, dont la posté- rieure plus large,et terminée à l'angle interne par une lunule très-blanche. Frange entrecoupée de points noirâtres. Ailes inférieures d’un brun-roux, avec, la frange d’un jaune sale. Corps de la couleur des ailes supérieures. Antennes d’un brun-grisâtre, avec la tige jaunâtre,

© D'un gris-jaunâtré, avec des moignons d'ailes très-courts.

160

La chenille vit sur beaucoup d'arbres et d’arbustes, elle est commune partout ainsi que l’insecte parfait. Sa transformation à lieu aux mêmes époques que Gonos- tigma. |

TRIGOTEPHRAS, Bdv., Ld., Bdv., Ico. Dup.

27», Les quaire ailes et le corps sont d’un brun- noirâtre assez foncé. Les supérieures offrent près de la base une petite ligne transversale blanchâtre, convexe en dehors, elles sont tranversées un peu au-delà de leur milieu, par une ligne noijrâtre, ondulée, souvent peu distincte du fond, précédée près de l'angle interne d’une petite lunule blanche, et près de l’angle apical d’un petit espace d’un gris-blanchâtre. Outre cela, le milieu de la côte est marqué d’une tache triangulaire d’un blanc-grisâtre, bien distincte. Ailes inférieures sans taches.

® Complètement aptère. Corps gros, couvert d’un duvet blanchâtre.

L’accouplement et la ponte se passent dans l’inté- rieur du cocon; il en est de même chez Aurolimbata.

La chenille vit, en mai et juin, sur différentes espèces d'arbres et d’arbustes, tels que le chêne vert (Quercus ilex), le chêne liége (Quercus suber), les genêts, etc.

Cette espèce a été découverte en Provence, aux en- virons de Saint-Maximin, par M. de Saporta. Ell: a aussi été trouvée aux environs d'Hyères, ainsi que duns les Pyrénées-Orientales, près de Sorède, par M. de Graslin. L’insecte parfait éclot fin de juiu et en juillet.

167

Genre DEMAS, Stph. (Colocasia, O., Dup.)

Antennes longues, pectinées dans le mâle et fili- formes dans la femelle. Palpes petits, cylindriques, velus à dernier article nu et très-courts. Spiritrompe courte, mais visible. Thorax large et squammeux. Abdomen crêté, port d’une noctuelle dans le repos.

La chenille de l’unique espèce de ce genre, diffère principalement de celle des Orgyia, en ce que les deux pinceaux de poils en forme d’antennes sont placés chez elle sur le deuxième anneau, au lieu de partir du premier.

CoryLi, L. Dup.

32", Ailes supérieures d’un brun-roux depuis le tho- rax jusqu’au milieu de l’aile, et d’un gris-bleuâtre pour le reste. La partie d’un roux-brun est bordée extérieurement par une ligne sinueuse d’un bistre foncé, plus pâle vers la côte, et intérieurement par une autre ligne de la même couleur, formant un angle aigu dans son milieu. Les deux taches ordinaires sont aussi de couleur bistre ; mais l’orbiculaire seule est bien écrite avec un point dans son milieu ; la réniforme n’est indiquée que par un petit trait noir. L’espace terminal gris-bleuätre, est traversé par une ligne flexueuse plus pâle. Frange entrecoupée de gris et de brun. Ailes in- férieures d’un gris-roussâtre, avec la frange comme aux supérieures. Tête grise ainsi que le thorax, qui est traversé longitudinalement par trois lignes d’un brun- noir, Abdomen d’un gris-roux.

168

Q Semblable.

La chenille vit, en juin et septembre, sur le chêne, le le hêtre, le charme, le bouleau, l’aubépine et aussi dit-on sur le noisetier. Le papillon éclot en avril, mai, juillet et soût. Toute la France, commun.

Genre LIPARIS, Och., Bdv. (Ocneria, H.5.)

Antennes très-pectinées dans les mâles ; dentelées ou en scie dans les femelles. Palpes très-petits et très- rapprochés. Spiritrompe nulle. Corps de la femelle beaucoup plus gros que celui du mâle, et dont l’extré- mité, dans plusieurs espèces, est garnie d’une sorte de bourre soyeuse qui s’en détache, et sert à couvrir les œufs à mesure qu’ils sont pondus.

Les chenilles, légèrement aplaties, sont munies de tubercules surmontés de poils raides et rayonnants, dont ceux des côtés sont ordinairement plus longs. Chrysalides garnies de poils, et enveloppées d’un ré- seau imparfait qui les laisse quelquefois à nu.

Obs. Nous avons conservé à ce genre son ancien nom de Liparis, non-seulement à cause de son ancien- neté, mais parce qu’il nous a semblé étrange qu’il y ait une tribu des Liparides, et pas de genre Liparis.

À. Ailes marquées de lignes transverses.

RuBeA, S.V. God. (pl. 29, fig .5, Q.).

33%, Le corps et les quatre ailes sont d’un gris-rou- geâtre. Les supérieures sont traversées par deux lignes

1609

noirâtres, sinuées, entre lesquelles il y a une lunule cen- trale blanchâtre. La ligne antérieure est double et la postérieure se continue sur les ailes inférieures.

Q Un peu plus petite que le mâle, d’un ton plus gai, avec les lignes transverses peu ou point marquées. Les antennes sont filiformes.

La chenille vit sur le chêne commun et sur l’yeuse.

Cette espèce est rare et peu répandue en France; elle a été trouvée au Vernet (Pyrénées-Orientales), par M. de Graslin; dans les environs d’Autun, par M. Constant ; et dans le département du Var, à Hyères, en août.

Dispar, L. God.

43%, Ailes d’un gris-cendré ou brunâtre à la base et à l'extrémité, d’un gris plus ou moins blanchätre au milieu, avec quatre lignes noirâtres, transverses, en zigzag, et des points marginaux noirs; la cellule est fermée par une lunule noire. Ailes inférieures d’un brun sale, avec le bord postérieur plus obscur et la frange blanchâtre un peu entrecoupée de brun. Corps d’un brun sale, avec une tache noire sur les quatre derniers anneaux de l'abdomen. Antennes fortement pectinées, d’un gris-brun, avec la tige blanchâtre.

© Plus grande, d’un blanc-grisâtre, ou légèrement Jjaunâtre, avec les mêmes dessins que le mâle. Corps très-volumineux, d’un blanc-jaunâtre antérieurement et d’un gris-brun postérieurement, Antennes noires.

- A8, A d’un gris-brun, uui, et sans aucune ligne transverse. (Notrecol.) . 10

110

La chenille n’est que trop connue, par les dommages qu’elle cause dans certaines années aux arbres fruitiers et forestiers; nous avons vu cette année plus de soixante hectares de bois de chênes entièrement ra- vagés par cette chenille, que les forestiers appelle gé- néralement le Bombyx. Sa métamorphose a lieu en juillet, et l’insecte parfait éclot trois semaines après. Le mâle vole rapidement à l’ardeur du soleil, mais la fe- melle reste immobile contre le tronc des arbres:

(Genre PsILURA, Stph.)

MonacHaA, L. God.

40 à 43", Ailes supérieures d'un blanc-grisâtre, avec des points et quatre lignes transverses en zigzags noirs. Il y a sept points noirs à la base, un sur le disque et huit le long du bord externe. Ailes inférieures d’un gris-cendré pâle, avec l’extrémité blanchâtre et divisée transversalement par une bande obscure. Il y a, en ou- tre, quelques points noirs sur la frange. Ë

Thorax blanc avec trois taches noires. Abdomen rose avec la base blanchätre et les incisions noires. An- tennes très-pectinées, cendrées, avec la tige blanchâtre aux extrémités et noirâtre dans son milieu. 4

© Plus grande, avec les mêmes lignes et points que le mâle, son abdomen est terminé par un oviducte jau- nâtre, corné. Antennes noires, th:

La chenille se trouve, en juin et en juillet, sur plu=

sieurs arbres forestiers principalement sur le hêtre, LT.

171

ans les forêts de pins de quelques parties de agne, mais en France, quoique assez commune

nsecte parfait se trouve en juillet et en août, il se appliqué contre le tronc des arbres ; le mâle ne vole point pendant le jour à moins d’être déange

AB. £ , Och.

Les lignes noires des ailes supérieures sont quelque- fois converties en bandes assez larges, pour envahir toute dj an des ailes. Les ailes inférieures sont aussi d' in brun-noirâtre plus ou moins foncé. art ne parle que de la femelle, mais on trouve ux sexes de cette aberration.

4 rare.

œ

K .. k

à D Ailes blanches, anus de la méme couleur.

à L (Genre LEUCOMA, Stph.)

k +

SALICIS, L, God.

40 à 45". Corps et ailes d’un blanc argenté, luisant, une légère teinte jaunâtre sur les principales ner-

vures et sur la partie antérieure du thorax. Pattes noi-

res annelées de blanc. Antennes avec les barbes d'un

b n-cendré et la tige blanche,

172

La chenille est commune partout, en juin, sur les saules et les peupliers ; à cette époque elle file une coque dans des feuilles qu’elle lie avec des fils de soie, ou dans les rides des écorces.

L’insecte parfait éclot au bout de quinze à vingt

jours.

C. Ailes blanches, anus jaune.

(Genre PORTHES'A, Stph.})

CERYSORRHOEA, L. God.

30 à 33», Ailes d’un blanc un peu luisant, ordinai- rement sans taches, quelquefois avec un ou deux points noirâtres vers le bord interne des supérieures. Corps blanc, avec les quatre derniers anneaux de l'abdomen d’un brun obscur, et l’anus garni de poils d'un fauve ferrugineux. Ces poils sont destinés dans la femelle à couvrir les œufs, qui sont déposés par paquets oblongs sur les feuilles ou sur les branches de presque tous les arbres.

La chenille est extrêmement commune, et elle fait beaucoup de dégâts sur les arbres fruitiers, qu’elle dé- pouille souvent de toutes leurs feuilles. C’est en partie pour elle que l’on à ordonné l’échenillage. Elle a même été trouvée sur le Sumac, par M. Guérin. Elle se métamorphose dans le courant de juin, entre les feuilles ou dans les bifurcations des branches, dans une coque molle, entremèlée de quelques poils. L'insecte parfait éclot au bout de trois semaines, |

173 AURIFLUA, S.V. God. (pl. 29, fig. 7.)

De la taille du précédent, auquel il ressemble beau- coup. Ses ailes sont d’un blanc plus pur et plus bril- lant ; les supérieures sont sensiblement plus arquées à la côte, son corps est tout blanc, et son anus d’un jaune-doré : ses ailes supérieures ont presque toujours un ou deux points noirätres, vers leur bord interne.

La chenille est bien moins commune que celle de Chrysorrhœa; elle est aussi moins nuisible car elle habite principalement les bois et les haies d’épines. On trouve sur le chêne, le charme, le saule, le pru- nellier et surtout sur l’aubépine. Sa métamorphorse a lieu fin de juin, et le papillon éclot trois semaines après. Toute la France.

Genre LARIA. Hp. (Leucoma, Stph., Dup.)

Antennes courtes, presque aussi pectinées dans la femelle que dans le mâle. Tête cachée par le thorax. Palpes petits, peu velus, et à dernier article obtus. Spiritrompe nulle. Ailes grandes et bien développées.

La chenille de l’unique espèce de ce genre, a cela de remarquable que son corps est très-haut perché sur ses paltes membraneuses, qui s’allongent beaucoup quand eile marche. Elle n’a pas de brosses, mais seu- lement des pinceaux de poils implantés sur des tuber- cules.

V. NIGRUM, Esp., God.

40 à 45%. Ailes d’un blanc-verdâtre luisant, avec un 10*

tu

arc en forme de V noir à l’extrémité de, la cellule dis- : coïdale des ailes supérieures. Corps de la couleur des ailes, avec le dos de l’abdomen crété, et les deux pre- mières paires de pattes tachetées de noir. Antennes d’un jaune roussâtre, avec la tige blanche ; celles du mâle plus largement pectinées que celles de la femelle.

La chenille vit dans les bois, sur le tilleul, le bou- leau, le chêne, le hêtre, etc. Elle se métamorphose en juin, et le papillon éclot quinze ou vingt jours après. Il se trouve dans presque toute la France, mais il est assez rare partout.

Obs. La teinte verdâtre des ailes est si fugitive qu’elle disparait au bout de quelques temps, même chez les individus qu’on a élevés.

Genre PANTHEA, Hb,

(Diphtera, Och., Bdv.; Elatina, Dup.)

Antennes brièvement pectinées dans le mâle, fili- formes dans la femelle. Palpes très-petits et velus. Spi- ritrompe grêle, membrancuse, et peu longue. Thorax et abdomen lisses, celui-ci court et gros, surtout dans la femelle. Bord extérieur des ailes coupé oblique- ment, ce qui leur donne une forme presque lancéolée.

La chenille a beaucoup de rapports avec celle des Li- parides. Elle vit sur le sapin (Abies picea) et se méta- morphose dans une coque d’un tissu solide, enfoncée de 15" dans la terre.

175

CoEnoBira, Esp., Dup. (pl. 29, fig. 6.)

42, Ailes supérieures blanches avec toutes les lignes transverses d’un noir de velours, les deux médianes très-ondulées, la subterminale large, maculaire, très- anguleuse. Espace basilaire maculé de noir, espace médian traversé par une bande épaisse, s’élargissant vers le bord interne jusqu'aux deux lignes médianes et laissant vers la côte deux espaces blancs, sur l’un des- quels on voit un gros point noir (l’orbiculaire),et sur l'autre la réniforme, blanche, étroite, bordée de noir. Frange blanche, largement entrecoupée de noir. Ailes. inférieures d’un gris transparent, laissant apercevoir les lignes noires du dessous. Frange blanche entre- coupée de gris. Tête blanche. Thorax blanc avec des taches noires, dont trois sur chaque ptérygode et deux au milieu. Abdomen noir en dessus avec les segments bordés de blanc. Pattes annelées de noir et de blanc, Antennes noires.

© Semblable.

La chenille vit, en septembre et octobre, sur le sapin, elle se chrysalide en terre.

Le papillon éclot en mai. Il est très-rare en France, il n’a encore été pris qu’une fois aux environs de Colmar, par M. Ortlieb.

Genre DASYCHIRA , Stph.

Antennes courtes, pectinées dans les mâles, et den - tées dans les femelles. Palpes courts, très-velus, Spiri=

176

trompe nulle. Ailes oblongues et propres au vol dans les deux sexes. Abdomen terminé par une brosse de poils dans le mâle, et remplacée quelquefois par une bourre soyeuse dans la femelle. Pattes antérieures étendues en avant dans le repos.

Chenilles garnie de brosses comme celle des Orgyia mais n'ayant pas les deux faisceaux de poils en forme d'antennes qu'on remarque chez celles-ci. Elles vivent sur les arbres et les arbustes, et se métamorphosent de la même manière.

PUDIBUNDA, L. God. (pl. 29, fig. 8.)

48 à 50". Ailes supérieures d’un gris-blanc nuancé de gris-brun, avec quatre lignes transverses, ondulées, et une série marginale de points d’un brun-noirâtre. L'espace médian forme, en outre, une bande d’un gris- brun, plus ou moins bien marquée. Ailes inférieures blanchâtres, avec une bande brunâtre très-nuageuse, et toujours mieux marquée vers l’angle anal. Corps d’un gris-blanchâtre. Antennes avec les barbes rous- ses.

Q Beaucoup plus grande. Ailes blanchâtres semées d’atomes d’un gris-brun, avec les bandes transverses, bien marquées, et tout l’espace médian plus foncé.

La chenille est très-jolie, avec ses incisions du dos d’un noir de velours, ses quatre brosses jaunes ou blanches et le faisceau rougeâtre qu’elle porte sur le onzième anneau. On la trouve, en septembre, et octobre dans les bois sur beaucoup d’arbres et d’arbustes (chène, hétre, orme, peuplier, noyer, etc.). Elle file

177

entre les feuilles, ou dans les bifurcations des branches une coque légère et entremêlée de ses poils.

L’insecte parfait éclot en mai de l’année suivante, il est commun dans toute la France.

FASCELINA, L. God.

40%, Ailes supérieures d’un gris-blanchâtre le long de la côte, d’un gris-cendré sur le reste de la sur- face, avec trois lignes transverses, ondulées, noires, entremêlées d’atomes orangés. Ailes inférieures d’un gris-cendré pâle, souvent sans taches, et quelquefois avec une lunule centrale et une bande postérieure lé- gèrement obscures.

Q Plus grande, avec les mêmes dessins que le mâle, et ayant, en outre, l'extrémité de l’abdomen garni d’un bourrelet laineux plus foncé que le corps.

La chenille ressemble beaucoup pour la forme à celle de l’espèce précédente; elle se trouve en mai, principa- lement sur le genêt; cependant elle vit aussi sur le pru- nellier, l’aubépine, l’hippophaës, la bruyère. Le papil- lon éclot en août, il n’est pas rare dans une grande partie de la France.

Genre CNETHOCAMPA, Stph.

Antennes pectinées dansles deuxsexes, mais plus large- ment dans le mâleque dans la femelle. Thorax très-velu. Abdomen du mâle, court et obconique, celui de la femelle long, cylindrique et terminé par des poils qui re- couvrent la bourre soyeuse dont son extrémitéest garnie.

Les chenilles sont garnies de poils longs et peu touf-

178

fus, lesquels en se détachant de leurs corps, occasion- nent des démangeaisons aussi vives que celles de l’or- tie, lorsqu'on les touche sans précaution, On leur a donné le nom de Processionnaires à cause de l’ordre singulier qu’elles observent dans leur marche, lors- qu’elles quittent leur abri commun, pour aller prendre leur nourriture, ou pour s'établir ailleurs, ce qui arrive chaque fois qu’elles changent de peau.

PROCGESSIONEA, L. God. (pl. 29, fig. 9.)

30", Ailes supérieures d’un gris-blanc, avec trois lignes tranverses et sinuces, une liture un peu obli- que près de l’angle apical, et une lunule centrale d’un brun-noirâtre. La base de l'aile est blanchâtre et la liture de l’extrémité est plus ou moins éclairée de blanchâtre extérieurement. Ailes inférieures d’un blanc- grisâtre, traversées par une bande nébuleuse et obscure. Thorax gris, avec le devant noirâtre. Abdomen jaunà- tre, avec les incisions cendrées, Antennes brunâtres avec la tige jaunâtre.

@ Un peu plus grande, plus nébuleuse, avec l’ex- trémité de l’abdomen garni de poils grisâtres.

Les chenilles vivent en société pendant toute leur : vie, sous une tente soyeuse qu'elles placent contre le tronc des chênes, souvent à peu de distance de terre, et ordinairement près de la lisière des bois, ou près des allées. Il y a des années elles sont si communes, qu’elles causent les plus grands dommages aux forêts de chênes.

Malgré cette abondance de chenilles, le papillon est

179

généralement très-rare, aussi conseillons-nous aux jeunes amateurs, non pas à chercher à élever les che- nilles, ils réussiraient peu ou point; mais à attendre le moment de leur transformation en chrysalide, ce qui a lieu dans le nid, et alors d’enlever ce nid, avec une extrême précaution, afin d'éviter les vives déman- geaisons dont nous avons parlé. Les lotions d’eau aci- dulée, ou additionnée de quelques gouttes d’extrait de saturne, ou d’alcali volatil sont employées avec succès pour faire cesser ces sortes d’éruptions.

Cette espèce est plus ou moins répandue, mais se trouve dans toute la France, août.

Prryocampa, S.V. God.

30 à 35". Cette espèce ne diffère de la précédente, que parce que les lignes noirâtres des supérieures sont plus flexueuses, mieux marquées, et parce que leurs ailes inférieures n’ont qu'une petite tache brune placée près de l’angle anal.

Q@ Souvent beaucoup plus grande, plus grisâtre, avec les dessins plus confus. L’extrémité de son abdo- men est aussi garni de poils gris.

Les chenilles vivent en société comme celles de Pro- cessionea, mais ce n’est pas sur le chêne qu’elles fixent leur demeure, c’est sur les pins, arbres dont les feuilles leur servent de nourriture. Cette demeure est suspen- due aux branches de l'arbre et a la forme d’une bourse; elle est souvent de la grosseur de la tête d’un homme,

Ces chenilles sortent toutes à la file pour aller man- ger, en laissant sur leur passage un tracé soyeux de

180

deux millimètres de largeur. Elles passent l’hiver, et vers le milieu du mois de mars, elles ont atteint le terme de leur croissance. Elles quittent alors leur nid et s’enfoncent dans la terre pour se chrysalider. Cette espèce habite la France méridionale; elle est très- commune dans les environs de Bordeaux sur le pin ma- ritime ; dans le département du Puy-de-Dôme, sur les pins sylvestre et maritime. Godart dit qu’on la trouve aussi dans la forêt de Fontainebleau, mais nous pen- sons que c’est une erreur. L’éclosion a lieu en juillet.

Les ravages causés dans les forêts de pins par la chenille de cette espèce, sont aussi considérables que ceux de sa congénère Processionea, dans les bois de chêne, et ses poils causent aussi les plus vives déman- geaisons. D, 934 | r06

BOMBYCIDÆ, Bdv.

Ailes en toit, antennes des mâles pectinées, abdomen des femelles gros et très-peu développé.

Chenilles velues, ordinairement sans tubercules, à poils disposés sur tout le corps, rarement aigreltés ou rayonnants, souvent plus nombreux sur les parties latérales du corps que sur le dos. Chrysalide ordinai- rement renfermée dans un cocon.

Genre BOMBYX, Bdv.

. Ailes en toit, les supérieures offrant toujours un point ou petite tache discoïdale ; antennes des mâles

181

fortement pectinées, celles des femelles dentées ; palpes velus, très-courts ; spiritrompe rudimentaire ; thorax très-velu, un peu globuleux; abdomen gros, très-dé- veloppé chez les femelles, quelquefois pourvu à son extrémité, particulièrement chez les femelles, d’un pa- quet de poils laineux.

Chenilles velues garnies de poils plus ou moins serrés, tantôt placés sans ordre sur tout le corps, et tantôt disposés par petites touffes, dépourvues d’appendices pédiformes.

CRATÆGI, L. God.

. 80", Ailes supérieures d’un gris-blanc, traversées daus leur milieu par une bande plus obscure, renfermée entre deux lignes noires, dont l’antérieure courbe et la postérieure très-dentée. L'espace terminal offre, enou- tre, une ligne brune, transverse et ondulée, derrière la- quelle est une rangée de huit points noirs qui entrecou- pent la frange dans toute sa longueur. Ailes inférieures grises, avec une ligne médiane et le tiers postérieur d’un brun enfumé. La frange est entrecoupée, mais d’une manière moins distincte qu’aux ailes supérieures. Thorax et abdomen, à peu près du même ton que les ailes Antennes avec les barbes cendrées et la tige blanchâtre © D'un gris-brun ou cendré, avec les lignes moins marquées et plus confuses que chez le mâle.

La chenille varie beaucoup, elle vit en petite famille dans son jeune âge sur l’aubépine, le prunellier, etc. Après la dernière mue, elles se dispersent, etonles ren- contre sur différents arbres, tels que bouleau, chêne

1l

182

cerisier, saule, ete, La métariorphose a lieu en mai, et l’insecte parfait éclot à la fin d’août ou au commen: cement de septembre, Il 8e trouve dans toute la France sans être bien commun partout,

Var. Ariæ, Hb.

Cette Var. diffère du type, en ce qu’elle est plus grande et plus obscure.

Poruzt, L. God.

32 à 35". Les quatres ailes sont d’un brun-noirâtre un peu transparent ; les supérieures a yant à la baseune tache blanchâtre souillée de brun, et une raie blanchà- tre, transverse, médiane el flexueuse, cette raie se conti- nuant sur les inférieures, elle est plus large et à peine sinuée. La frange est entrecoupée de blanchâtre et de brun-ferrugineux. Corps d’un brun-noirâtre foncé, avec le thorax lavé de roussâtre à sa partie antérieure. Antennes de la même couleur avec la tige plus claire.

© Semblable mais plus grande.

La chenille sort de l’œuf au printemps, et elle est parvenue à toute sa taille à la fin de mai: on la trouve sur le chêne (Quercus robur), les peupliers (Populus tremula et nigra),le hêtre (Fagus sylvatica), etc. Pour se la procurer, 1l faut battre les arbres avec le maillet, car ellese tient souvent collée contre le tronc de ces arbres. L’insecte parfait éclot en octobre et novembre, et quelquefois plus tard, il se trouve dans les bois de presque toute la France. Riga

Pour se procurer facilement cette espèce, il faut en élever la chenille qui est souvent assez commune, tan-

FORTIS

183 dis que le papillon est ordinai ement t ès-difficile à trouver.

Dorycenit, Millière, Franconica, S.V. GLd., etc.

22m, Les quatre ailes sont unies et sans dessins, d’un jaune-cendré et à demi-tr: nsparent ‘s. Cependant la côte, les nervures et les frang :s sont b unes et bien marquées. Le dessous des quatre ailes >st semblable au-dessus. Les antennes très -pectinée; ont la tige jaune. Le thorax est brun; l’aldomen jlyrun clair. La poitrine et les pattes sont de la :ouleur £u thorax.

© Une fois plus grande que! 2 G', d’& 1 ferrugineux pâle avec une faible éclaircie ar centre e chaque aile supérieure. Elle a les ailes 1 :lativem nt allongées présentant au bout de la séco de nerv ire un coude toujours bien accusé, alors qe rien le semblable n’existe chez la femelle du Fran onica (M Ilière, Icono.)

La chenille vit au bord dela n er au mi i de la France sur le Séalice limonium et sur le Dorycium suffruti- cosum, cependant M. Constant Cit qu’il ca a été obtenu un individu d’une chenille tre ivée au; environs de Fragny (Saône-et-Loire), et nouirie de pr‘inellier. L’in- secte parfait éclot en août et se, tembre.

Nous avons adopté le nom lonné à cette espèce française, par M. Millière, pour ja distinsuer du Fran- conica des auteurs, avec laquelle elle a été confondue jusqu’à présent.

FRANCON!:CA, S.Y.

Très-voisin du Dorycenü, mais toujours plus petit

avec les ailes plus arrondies, moins anguleuses. Ses

= 184

ailes sont pas transparentes; elles sont d’un brun chocolat et marquées au centre d’une très-large bande oblique et transverse. Thorax brun avec quelques poils fauves. Antennes brunes et fortement pectinées jusqu’au sommet. Abdomen noirâtre et velu en dessus; brun et terminé par de rares poils fauves en dessous.

© Beaucoup plus grande que le G', mais moins que celle du Doryenii. Ailes moins allongées et plus arron- dies, d’un brun-rougeâtre foncé et sans éclaircie au centre. Disque des supérieures traversé par une ligne oblique, peu distincte. Abdomen recouvert de poils courts serrés et noirâtres.

La chenille vit dans les Alpes à une assez grande hauteur. Sa nourriture, selon M. Prévost cité par M. Millière, est le rosier pimprenelle (Rosa pimpinelli- folia). | * Selon M. Constant elle est commune dans les Hautes- Alpes, elle vit sur diverses espèces de saules (Salix).

L’insecte parfait éclot en juillet, août et septembre, nous l’avons trouvé dans les Alpes de la Savoie, eu août, dans une localité croissait le rosier pimpre- nelle.

CASTRENSIS, L. God. (pl. 30, fig. 2.)

28", Ailes supérieures d’un jaune-d’ocre, avec deux lignes médianes transverses, ferrugineuses, dont celle de la base arquée en dehors; il y a, en outre, entre la ligne postérieure et le bord externe une bande ferrugineuse, indécise, souvent presque nulle. Les ailes inférieures sont d’un brun-ferrugineux sombre, avec le

185

milieu traversé par une ligne plus claire. Frange jau - nâtre et irrégulièrement entrecoupée de ferrugineux. Corps d’un jaune terne, avec le dessus de l’abdomen et l’extrémité des antennes brunûtres.

@ D'un ferrugineux plus ou moins clair, avec une bande médiane plus foncée, et bordée des deux côtés par deux lignes d’un jaune-d’ocre. Corps de la couleur des aiies, avec le dessus des antennes jaunâtres.

Les chenilles vivent en société dans leur jeune âge sous des tentes de soie, mais elles se dispersent lors- qu'elles sont parvenues à l’âge adulte, elles vivent alors solitairement, sur beaucoup de plantes basses, telles que Helianthemum quttatum et vulgare, Euphorbia cyparisias, Erodium cicutarium, etc. Nous l’élevons toujours avec succès, avec l’euphorbe ou tithymale, mais il n’en faut mettre ensemble qu’un petit nombre. Elle est parvenue à toute sa taille au commencement de juillet, et le papillon éclot dans le courant d'août. Cette espèce n’est pas rare, cependant elle ne se trouve com- munément que dans le centre de la France; les envi- rons de Paris et de Fontainebleau sont les endroits nous l'avons trouvée abondamment.

AB Tarûæxacoides, Bellier.

Ailes d’un jaune-d’ocre très-pàle, ainsi que le corps e! les antennes, et sans aucune ligne aux supérieures et aux inférieures. Obtenue par M. Bellier en élevant des chenilles de Castrensis.

NEUSTRIA, L, God,

Cette espèce offre ordinairement deux variètés bien

186

tranchées, la première, que l’on rencontre le plus fré- quemment, a les ailes d’un ferrugineux plus ou moins foncé, avec deux lignes blanchâtres, transverses et un peu arquées. Les inférieures ont une ligne peu appa- rente sur leur milieu. La seconde variété est d’un jaune terne, ses ailes supérieures sont traversées par deux lignes brunes. Dans ses deux var. la frange est blanche el irrégulièrement entrecoupée de brun. Le corps est de la couleur des ailes. Les antennes ont la tige jaunà- tres et les barbes brunes.

Les femelles sont toujours plus grandes et elles par- ticipent de la couleur des deux var. ci-dessus, mais d’un ton plus terne, avec une bande médiane d’un brun plus ou moins rougeâtre.

La chenille nommée vulgairement La Livrée, est un véritable fléau pour les arbres fruitiers qu’elle dépouilie souvent de tout leur feuillage, mais elle vit aussi sur presque tous les arbres forestiers. En juin, elle est parvenue à toute sa croissance, elle file alors entre les feuilles, sous la corniche des murs, etc., une coque molle, blanche, saupoudrée d’une poussière jaune qui ressemble à de la fleur de soufre.

L’insecte parfait éclot vers le commencement de juillet, il est commun dans toute ia France.

La © de ce bombyx dépose ses œufs par anneaux autour des petites branches d'arbres sur une couche d’enduit brunâtre.

LANESTRIS, L. God.

32 à 35", Ailes supérieures ferrugincuses, avec une

181

ligne transverse, flexueuse, plus large à la côte, et deux gros points blancs, dont l’un à la base et l’autre dis - coïdal. Ces mèmes ailes sont, en outre, saupoudrées de blanchâtre entre la ligne transverse et le bord ex- terne. Les ailes inférieures sont plus pâles avec une ligne légèrement courbe, blanchâtre, et plus large que celle des supérieures. Corps de la couleur des ailes. Antennes brunes avec la tige blanchâtre.

La femelle diffère du mâle, par sa taille plus grande, et par l'extrémité de son abdomen qui est noir, et garni d’une bourre grisâtre.

Les chenilles vivent en nombreuse société sur l'épine, le prunellier, le prunier, le saule, etc., dans une tente soyeuse divisée par cellule, elles seretirent au mo- ment de la plus forte chaleur du jour. Arrivées à toute leur taille, ce qui a lieu en juin, elles se dispersent pour se chrysalider. La coque est ovale, d’un tissu serré, jaunâtre en dehors, blanchâtre en dedans. L’insecte parfait éclot eu septembre et octobre pour la première fois, en mars, avril et mai de l’année suivante pour la seconde fois, du moins aux environs de Paris, de Bor- deaux, de Besançon, etc., car selon MM. Constant, Guillemot et de Peyerimhoff, il n'aurait qu’une éclo- sion, celle de septembre, dans les départements de Saône-et-Loire, du Puy-de-Dôme, et en Alsace.

La chrysalide reste souvent deux, trois et quatre ans avant d’éclore, on en cite même qui sont restées sept ans dans cet état de chrysatide. Toute la France,

CaTAX, L, Everia, Knoch, God. 32m, Ailes supérieures d’un jaune-fauve, avec le tiers

188

postérieur d’un violâtre clair, et deux raies transverses ferrugineuses, ordinairement peu apparentes, entre lesquelles il y a un gros point blanc. Ailes infé- ricures du même ton que l’extrémité des supérieures. Corps de la couleur des ailes supérieures. Antennes avec les barbes d’un brun-jaunûtre et la tige blanchâtre.

© Plus grande, avec les ailes supérieures ferrugi- neuses, et leur tiers postérieur plus pâle et bordé inté- rieurement par une raie jaune, transverse, arquée, et un gros point blanc discoïdal comme chez le mâle. Extrémité de l'abdomen garni d’une bourre d’un gris- argenté, qui se détache sur un fond noirâtre.

La chenille a les mêmes mœurs que celle de Lanes- tris, elle vit aussi en société sur l’aubépine, le pru- nellier, le poirier, le chène, etc. Le papillon éclot en septembre, et quelquefois en mai de l’année suivante. Il se trouve dans toute la France, mais moins commur- nément que Lanestris,

RimicoLA, S.V. Catax, Esp., God., Bdv., Ico.

35m Les quatre ailes sont d’un roux-canelle, très- clair, un peu plus foncé vers leur base, avec un point discoïdal blanchâtre sur les supérieures mais moins apparent que dans Catax. Thorax, abdomen et an- tennes de la couleur des ailes.

© Semblable au ', mais plus grande, avec l’extré- mité de l'abdomen très-gros et garni d’une bourre d’un cendré-bleuâtre.

La chenille vit sur le chêne en mai et juin, et le papillon éclot en septembre et octobre,

4189

Cette espèce est assez rare partout, elle se trouve dans les montagnes alpines et dans les Vosges, dans le département de Saône-et-Loire (Constant); dans les environs de Paris à Saint-Germain, etc. M. Fallou et nous, avons trouvé plusieurs fois la chenille à Fontai- nebleau, mais on réussit difficilement à l’élever.

TRiFoLI, S.V. God., Bdv., Ico. Dup.

50m. Les quatre ailes sont d'un ferrugineux assez foncé, sans bande ,ou quelquefois seulement,une légère empreinte de bande aux ailes inférieures. Les ailes su- périeures sont marquées d’un point central blanc, arrondi et précédé en dehors d’unc raie étroite, si- nueuse, jaunâtre. La femelle diffère du mâle par une taille plus grande, par une couleur généralement plus foncée, et par l'absence des raies sur les ailes supé- rieures et quelquefois sur les quatre ailes.

Var. Medicaginis, Bkh., Trifoiii, God.

Aïles d’un brun tanté, pâle, tirant sur le gris-jaunà 2 tre, avec l’espace médian plus foncé, saupoudré ainsi que l’espace terminal. La raie transverse (ligne coudée, Gn.), claire, plus vague, fondue extérieurement, om- brée intérieurement de rouge-brun foncé. Ailes infé- rieures d’un brun-rouge uni, ayant quelquefois une ligne claire, vague.

Q Plus grande et ne différant ordinairement du G' que par la coudée plus oblique et plus fondue, et par l’espace terminal moins unicolore.

Dans ces variétés, le corps et les antennes‘participeut de la couleur des ailes.

11

190

La chenille passe l’hiver très-petite, cachée sous les plantes basses. A la fin de juin, elle est ordinairement parvenue à toute sa taille; elle file alors une coque jaunâtre, de ia même forme et consistance que celle de Quercus.

Elle vit sur les légumineuses, et particulièrement sur les frèfles, la luzerne et le genét.

Ce bombyx n’est pas rare, mais ne se trouve cepen- dant pas communément partout. Aux environs de Paris la var. Medicaginis est beaucoup plus commune que le type, cependant on obtient aussi ce dernier en élevant ua cerlain nombre de chenilles L’éclosion a lieu à la fin d'août ou au commencement de septembre.

QuErcEs, L. God. (pl. 30, fig. 1.)

50 à 55". Les quatre ailes sont d’un brun-ferrugineux plus foncé jusqu’à la ligne coudée. Celle-ci est d’un jaune-fauve, arquée, nettement coupée intérieurement et fondue extérieurement dans l’espace terminal, qui est moins foncé que le fond des ailes. Le disque des supérieures est, en outre, orné d’un point blanc cerclé de noirâtre.

@ Beaucoup plus grande, d’un jaune paille, plus foncé jusqu’à la ligne coudée, et un point blanc dis- coidal comme chez le g'. Quelques-unes se rappro- chent du mâle par la nuance brune des quatre ailes, ou des inférieures seulement, avec la ligne coudée dé- tachée en clair. Dans les deux sexes, le corps et les an- tennes, participent de la couleur des ailes.

ET 191 AB. Roboris, Schrk.

g‘ Ayant tout l’espace terminal jaune, etl’abdomen garni latéralement de poils jaunes.

Var. Guillemotii, Trimoulet.

g' Ayant la bande des ailes inférieures compléte- ment jaune, sans bordure rouge, © de la taille du mâle, avec la teinte du fond roussâtre et non jaune. (Trimoulet,Catalogue des lépidoptères de la Gironde.)

Var ? Spartii, Hb., Dup.

Il diffère de Quercus comme il suit : le Œ a les ailes supérieures coupées plus carrément, c’est-à-dire à bord terminal plus droit. Leur fond est d’un brun-violet plus foncé jusqu’à la coudée. Celle-ci est très-étroite, presque droite, nettement limitée des deux côtés. Aux ailes inférieures elle est encore plus rétrécie et plus rapprochée du bord terminal que chez Quercus, enfin elle est régulièrement arquée, mais non sinuée. Le plus souvent tout l’espace terminal est jaune.

La © est très-voisine de la var. brune de Quzreus, mais la coudée est, comme chez le c, régulièrement arquée et beaucoup plus rapprochée du bord terminal. (Guenée, A.S. E.) |

La chenille du Bombyx Quercus et de ses var. Robo- ris et Guillemotii, passe l'hiver collée contre les tiges des arbustes. A la fin de juin, elle est ordinairement parvenue à toute sa grosseur ; elle file alors une coque, ressemblant un peu à un gland, d’un tissu très-serré, très-gommé, très-dur et d’un brun-noirâtre. Elle vit

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sur les groseillers, les lilas, l’orme, lépine, le pru- nellier, le genêt, etc. É

L'insecte parfait éclot ordinairement en juillet, le mâle vole en plein jour avec une grande rapidité; il

recherche la femelle avec une grande ardeur, car si

l’on a chez soi une femelle récemment éclose, on les voit accourir en grand nombre et se précipiter dans l'appartement, et cela, même au centre des plus grandes villes. Toute la France.

La var. Guillemotii, est propre au département de la Gironde, cependant elle à été prise aux environs de d’Autun, par M. Constant.

La var. Spartii, qui est peut-être une esrèce spéciale, est rare en France, nous ne sommes mêmes pas cer- lains qu'elle y ait été trouvée authentiquement; elle habiterait le département du Var, Cannes, Hyères.

RuBi, L. God.

50", Les ailes supérieures sont d’un brun-roux, plus intense au bord terminal, avec deux lignes blanchâtres transverses, peu sinuées. L'espace terminal offre. en outre, une bande flexueuse extérieurement, formée d’atômes grisätres. Ailes inférieures de la couleur des supérieures, avec la frange blanchâtre.

@ Ayant les supérieures d’un brun-grisätre, ou d’un brun-roussâtre avec les mêmes dessins que le Œ. Elle est, en outre, plus grande.

Les chenilles naissent à la fin de mai, et vers la fin de septembre, ou dans le courant d’octobre, elles sont parvenues à toute leur grosseur ; cependant elles ne se

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métamorphosent pas, et passent l'hiver engourdies sous les mousses, les feuilles sèches, les pierres, etc. Dès les premiers beaux jours elles sortent de leur retraite, mais elles sont alors aussi rares, qu’elles étaient com- munes en automne. Dans les premiers jours d'avril, elles filent sous les mousses et les plantes basses une coque grisâtre, molle, allongée, d’un tissu léger, elles se changent en chrysalide. Cette chenille est connue sous le nom vulgaire d’Anneau du diable, par l’habitude qu’elle à de se mettre en anneau dès qu’on la touche ; elle est polyphage, mais cependant nous avons remarqué qu’elle semble préférer les carex qui croissent dans les lieux un peu arides. Elle est difficile à élever en captivité, il vaut mieux la chercher dès le mois d'avril.

L’insecte parfait éclot en mai et juin, le mâle vole en plein jour, mais la © reste cachée dans l'herbe ou les buissons. Toute la France.

Genre CRATERONYX, Dup.

Antennes du mâle largement pectinées et se termi- nant en pointe recourbée ; antennes de la femelle étroi- tement pectinées. Palpes courts, velus et obtus. Spiri- trompe nulle. Dernier article des tarses renflé, avec les ongles très-forts aux pattes antérieures. Abdemen de la femelle très-gros et velu seulement entrelesincisions de chaque anneau. Chenilles très-peu velues, de cou- leurs livides et remarquables par leur obésité qui rend leurs mouvements très-lents,’ Elles vivent solilaires

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sur les chicoracées, et se transforment dans un tissu léger, environné de mousse à la superficie de la terre. Leur chrysalide est allongée avec l'extrémité anale bifide.

TARAXACI, S.V. God.

42 à 48m. Ailes d’un jaune-d’ocre, foncé dans le mâle, très-pâle dans la femelle, avec un petit point noirâtre vers le milieu de la côte des ailes supérieures. Corps d’un jaune-fauve daus les deux sexes, avec les six anneaux antérieurs de l'abdomen noirs en dessus.

La chenille se trouve au printemps et se métamor- paose vers la fin de juillet; elle vit sur le pissenlit commun et la laitue. L’insecte parfait éclot à la fin de septembre ou au commencement d'octobre.

Cette espèce cst toujours rare; ce n’est même que d’après l’autorité de Godart qui dit l’avoir prise aux environs de Nancy, que nous la décrivons comme es- pèce française.

DumETi, L. God.

46 à 50". Ailes d’un ferrugineux-noirâtre ou brunà- tre, un peu luisant, avec des poils à la base, une bande (ransverse sinuée au-delà du milieu et un gros point sur le disque, d’un jaune-fauve. La bande des ailes inférieures est plus large que celle des supérieures et la frange est d’un jaune-fauve. Corps de la couleur des ailes, avec le thorax, les incisions de l’abdomen et Panus d’un jaune-fauve.

® Semblable mais d’un ton généralement plus clair,

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La chenille se trouve en juin. Elle vit sur plusieurs chicoracées, particulièrement sur le pissenlit et la pilo- selle (Leontodon taraxacum, Hieracium pilosella). Elle est difficile à trouver parce qu’elle a l'habitude de se tenir cachée ; il faut la chercher le matin dans les allées et les clairières des bois, sous les plantes, les pier- res, etc.

L’insecte parfait éclot dans le courant d’octobre. Le mâle vole en plein jour comme celui de Quercus. Toute la France, mais assez rare.

Genre LASIOCAMPA, Latr., Bdv. (Gastropacha, Och.)

Antennes médiocrement longues, pectinées dans les deux sexes, mais plus fortement dans les mâles que dansles femelles ; palpes velus, quelquefois assez courts e. quelquefois allongés en forme de bec plus ou moins avancé, tantôt incliné, tantôt droit et dépassant la tête. Spiritrompe rudimentaire ; thorax très-velu, un peu globuleux ; abdomen très-développé, surtout chez les femelles ; ailes plus ou moins dentelées, en toit dans le repos, les supérieures débordées latéralement par les inférieures.

Chenilles demi-velues, allongées, très-aplalies en des- sous, pourvues, de chaque côté, d’appendices pédi- formes hérissés de poils dirigés par en bas, et, sur les premiers segments, d'un ou de deux colliers de couleur tranchée, ordinairement d’un bleu foncé ou

—. 196 d’un jaune d’or. Elles vivent solitaires sur les arbres. Leur transformation a lieu dans un cocon ovale, mou et saupoudré de blanchâtre à l’intérieur. Par leur couleur, et la singulière disposition de leurs ailes dans le repos, ces insectes sont connus sous le nom vulgaire de Feuilles mortes.

(Ailes peu ou point dentelées.)

POTATORIA, L. God.

47 à 60%. Ailes supérieures d’un brun tanué, légè- ment glacé de violâtre, avec le disque, la base près du bord interne, d’un jaune-fauve, et deux lignes ferru- gineuses, l’une basilaire, transverse, l’autre descen- dant obliquement de l'angle apical vers le milieu du bord interne, L'espace médian offre, en outre, un gros point blanc souillé de jaunâtre et au-dessus un autre point blanc plus petit, et l’espace terminal une ligne flexueuse, obscure et presque parallèle au bord margi- nal. Ailes inférieures de la couleur des supérieures mais sans taches. Frange ïaunâtre aux quatre ailes mais plus distinctement entrecoupte de brun aux supé- rieures qu'aux inférieures.

® Beaucoup plus grande, et semblable au Œ pour le dessin; mais ses ailes sont or:linairement d’un jaune paille, et les inférieures ont leur moitié postéricure d’un ton plus foncé que le reste.

AB, À. © dont la couleur des ailes est presque du même ton que celle du c. La chenille se trouve en juin, elle se nourrit de difs

1917

férentes espèces de bromus, de carex et de quelques autres graminées; elle se plait dans les lieux frais et humides ; au bord des étangs, des petitsruisseaux, etc. Il faut la chercher le matin à la rosée, ou après une petite pluie; elle s'élève assez facilement pourvu qu'on la nourrisse de bromus

L’insecte parfait éclot en juiilet, il se trouve commu- nément dans toute la France.

Pini, L. God.

62 à 68". Ailes supérieures d’un gris-cendré, ou d’un gris-brunâtre ou ferrugineux, avec deux bandes grises, transverses, assez larges, dont la médiane précédée d’un point blanc, et la terminale bordée intérieurement par une ligne flexueuse d’un brun foncé. Outre cela, la côte est souvent saupoudrée de gris, et la frange est entrecoupée de ferrugineux et de blanchâtre. Ailes inférieures d’un brun tanné avec la frange grisâtre. Le thorax et les antennes sont de la couleur des infé- rieures.

Q Offrant les mêmes dessins que le G', mais variant beaucoup pour la couleur des ailes supérieures, qui sont tantôt d’un ferrugineux plus ou moins foncé, avec les deux bandes grises, ou d’un gris-jaunâtre ; tantôt ferrugineuses avec les bandes à peine marquées, et tantôt d’un gris-cendré, avec la ligne médiane et la ligne coudée à peine indiquées, elle est, en outre, beau- coup plus grande que le mâle.

Cette espèce varie tellement, que c’est à peine si l’on peut trouver deux individus semblables,

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La chenille vit sur le pin sylvestre et maritime, et aussi sur le sapin; elle passe l’hiver au pied des arbres et se métamorphose vers la fin de mai.

L’insecte parfait éclot en juin, il est commun dans les environs de Bordeaux; en Alsace, dans les forêts de Haguenau et de Gendertheim ; dans les Vosges; en Auvergne ; dans les montagnes du Jura, et probable- ment dans d’autres localités il existe des planta- tions de pins.

LineosA, De Villiers, Dup., Bdv., Ico.

46 à 50m. Ailes supérieures d’un gris cendré, tra- versées obliquement par une bande blanche, sinuée et anguleuse sur son côté externe, et limitée des deux côtés par une ligne noire. Cette bande se dirige de l'extrémité vers la base du bord interne, et est sur- montée vers le sommet de deux taches noires sagiltées, dont la concavité est blanche. La frange est étroite, blanche et entrecoupée de noirâtre. Ailes inférieures d’un gris-cendré obscur, sans taches, Thorax d’un cendré-blanchâtre , avec une ligne médiane noire; ptérygodes bordées intérieurement par une ligne éga- lement noire. Abdomen de la couleur des ailes infé- rieures avec une bande latérale maculaire, d’un roux- brun. Antennes roussätres avec la tige brune.

© Différant du G‘ par une taille plus grande (65"), par ses antennes, et par son abdomen entièrement gris.

La chenille vit sur le cyprès pyramidal (Cupressus fastigiata), elle sort de l’œuf en juillet, passe l'hiver

199

engourdie et parvient à toute sa taille vers la fin d’a- vril. L’insecte parfait éclot dans le commencement de juin. Il a cependant quelquefois deux générations par an. Cette espèce n’est pas rare dans le midi de Ja France, aux environs de Montpellier et de Marseille. :

( Ailes très-dentelées.)

PruniI, L. God. (pl. 30, fig. 3.)

45 à 50". Ailes supérieures d’un jaune-fauve vif, avec trois lignes transverses, dont la basilaire arquée, ferrugineuse ; la médiane courbe et d’un brun-noi- râtre, la postérieure ou coudée, flexueuse et ferrugi- neuse comme la basilaire. Le disque est, en outre, orné d’un gros point blanc. Les ailes inféricures sont d’un rouge briqueté clair, avec une bande arquée fai- sant suite à la coudée, ferrugineuse, et souvent à peine indiquée. Le corps et les antennes participent de la couleur des ailes.

La chenille passe l’hiver très-petite et collée contre les branches. Elle est ordinairement parvenue à tuute sa taille dans le mois de juin ; elle file alors entre les feuilles, une coque allongée, d’un roux-fauve, assez solide. Elle vit sur l’orme, le bouleau, le prunellier, le prunier, le pommier, nous l’avons prise aussi sur le chêne.

L’insecte parfait éclot à la fin de juin et en juillet, il se trouve à peu près partout, mais il n’est commun nulle part,

200 QUERCIFOLIA, L. God,

55", Ailes d’un ferrugineux plus ou moins foncé, glacées de violet à l’extrémité, avec trois lignes noirà- tres, transverses, ondulées, dont la basilaire plus courte aux ailes inférieures. Il y a, en outre, un point noir discoïdal sur les supérieures.

Corps de la couleur des ailes, avec les palpes et la tige des antennes d’un bleu-foncé.

Q Semblable mais beaucoup plus grande.

La chenille passe l'hiver collée contre les branches, elle est parvenue à toute sa taille à la fin de juin ou au commencement de juillet ; elle file une coque pulvéru- lente, molle, ressemblant à une espèce de fourreau allongé. Elle vit solitaire sûr presque tous les arbres fruitiers, et aussi sur l’épine, le prunellier, le saule, l'épine-vinette, etc.

Le papitlon éclot eu juillet, il se trouve communé- ment dans toute la France.

AB. Alnifolia, Och.

Taille et port de Quercifolia, mais les ailes sont plus obscures. Nord de la France?

POPULIFOLIA, S.V. God.

95 à 60". Ailes supérieures plus étroites et plus aiguës à l’angle apical que chez l’espèce précédente, d'un jaune-fauve, glacé de gris-violâtre vers l’extré- mité. Les trois lignes brunes sont maculaires, au lieu d’être continues, et la médiane est double, Aiies infé- rieures de la mème couleur que les supérieures, avec le commencement de la double ligne médiane, Corps

QD =

et antennes de la couleur des ailes. Thorax avec üné ligne dorsale longitudinale, et palpes d’un noir-brun.

Q Semblable, mais plus grande (72"), et d’un ton moins foncé que le mâle.

La chenille hiverne et parvient à toute sa taille dans le courant de juin. Elle file une coque molle, pulvéru- lente, d'un jaune-roussâtre. Elle vit sur les peupliers ctles saules. L’insecte parfait éclot au bout de trois semaines, il se trouve dans toute la France, maisil est rare partout.

BETULIFOLIA, Och. ,God. (pl. 30, fig. 4)

36%, Ailes supérieures d’un ferrugineux plus ou moins jaunâtre, avec l’espace terminal d’un gris-bleuâtre, ct les trois lignes ordinaires, maculaires et un peu flexueuses. Ailes inférieures d’un gris-bleuâtre ou blan- châtre, avec une ligne médiane transverse, et l’espace terminal d’un brun plus ou moins obscur. Thorax de la couleur des ailes. Abdomen d’un gris-jaunâtre. An- tennes ferrugineuses avec la tige blanche.

Q@ Semblable, mais un peu plus grande.

La chenille se trouve, en août et en septembre, sur le chêne, le bouleau et différentes espèces de peupliers ; elle file entre les feuilles une coque molle, d'un gris- roussâtre ou jaunâtre. La chrysalide passe l’hiver et le papillon éclot en avrilet mai de l’année suivante. Il se trouve dans une grande partie de la France, mais il est assez rare.

- JLICIFOLIA, L. God. Taille et port de Betulifolia. Ailes d’un gris-brun,

= 90à

leinté de roussâtre jusqu’à la ligne postérieure ; éspacë terminal gris. Le disque des supérieures offre, en outre, une tache blanchâtre ayant un peu la forme d’un X. Ailes inférieures ayant le même dessin que Betulifolia mais d’un gris-brun, Corps de cette même couleur. Thorax ayant son milieu ferrugineux.

© Semblable, un peu plus grande,abdomen plus gros.

Chenille vivant sur le saule, le myrtille, l’osier, etc. en juin et juillet. La chrysalide passe l'hiver, et le pa- pillon éclot en mai.

Cette espèce est très-rare en France, el'e n’a encore été trouvée, à notre connaissance que dans les environs de Paris et de Chälon (Constant, Cat. Saône-et- Loire).

SUBERIFOLIA, Rbr., Dup.

34". Diffère de Betulifolia et de Ilicifolia, quant à la forme; en ce que le bord des quatre ailes est moins dentelé ; en ce que les ailes inférieures sont plus oblongues; et quant à la couleur, en ce qu’au lieu d’être d’un ferrugineux-jaunâtre comme la première, ou d’un _gris-bruñ comme la seconde, elle est couleur de café au lait, avec le bord des quatre ailes ferrugineux. Elle a les mêmes lignes que les espèces précédentes, mais ces lignes sont à peine marquéés. La tête, le corps et les antennes sont un peu plus jaunâtre que les ailes.

@ Un peu plus grande et plus saupoudrée de ferru- gineux que le G.

La chenille vit, en juin, sur le chêne liége (Quercus suber, d'où son nom de Suberifolia). Le papillon éclot en

908 août de l'anaéè suivante, Selon Duponchel, cette es2 jèce a été découverte par Donzel, dans les environs de Digne, en 1839. Elle a été retrouvée en Espagne, puis dans les Pyrénées-Orientales, à Collioure, par M. de Graslin. Toujours très-rare.

ENDROMIDÆ, Bdv.

Genre ENDROMIS, Och

Antennes pectinées et terminées en pointe obtuse dans les deux sexes; la pectination de la femelle moitié moins large que celle du mäle. Palpes très petits et très-velus, sans articles distincts. Spiritrompe nulle. Thorax laineux, abdomen garni de longs poils. Ailes supérieures allongées, à sommet très-aigu; les infé- rieures courtes.

Les chenilles ont la peau lisse, et leur corps, qui va en s’amincissant de la queue à la tête, s’élève en py- ramide sur le pénultième anneau. Chrysalide chagri - née, avec sa partie postérieure terminée par une pointe conique et recourbée ; elleest contenue dans une lé- gère coque de soie, consolidée par des brins de mousse ou de feuilles sèches.

VERSICOLORA, L. God. (pl. 31, fig. 2.)

53 à G4r. Ailes supérieures ferrugineuses, avec deux lignes noirâtres, transverses, centrales, dont l’anté- rieure courbe et bordée de blanc à son côté interne, la

0 pe

. postérieure très-anguleuse et bordée de même à son côté externe. L'espace médian est lavé de blanc par places, il est, en outre, orné d'un croissant noirâtre à l'extrémité de la cellule. L’espace terminal offre vers l’angle apical une bande oblique, formée de taches inégales, dont les trois supérieures sont triangulaires et transparentes. Outre cela, il y a au bout de la se- conde et de la troisième nervure un point, et au bout de chacune des suivantes un trait longitudinal blan- châtre. Ailes inférieures d’un jaune-roux, traversées par une ligne noirâtre très-ondulée, après laquelle viennent des taches brunes, formant une sorte de bande interrompue. Corps velu, d’un jaune-brun, avec le de- vant du thorax et le bord des ptérygodes blancs. An- tennes noires.

© Semblable au G'pour le dessin, mais les ailes su- périeures sont d’un ferrugineux terne, et les inférieures d'un blanc sale.

La chenille, dont l’attitude au repos rappelle celle de certains sphinx, vit sur le bouleau, le saule marceau, le tilleul, l’aulne, le noisetier, etc., vers la fin de juillet elle se chrysalide à la surface de la terre, comme il a été dit dans les caractères du genre.

L'insecte parfait éclot en mars et avril, il vole en plein jour, avechbeaucoup de rapidité. Toute la France, mais nulle part très-commun.

205

SATURNIDÆ, Bdv.

Genre SATURNIA, Schrk. (Attacus, L. Lal.)

Antennes pectinées dans les deux sexes, mais à barbes ou dents beaucoup plus longues dans les mâles que dans les femelles. Palpes courts et très-velus. Tho- rax laineux, avec un collier de la couleur de la côte des ailes supérieures. Les quatre ailes sont ornées d’une tache ocellée, représentant un œil dont la pupille, dia- phane, est traversée par une petite nervure.

Les belles chenilles de ce genre, ont la tête petite et globuleuse, les anneaux bien séparés et très-renflés, avec des tubercules élevés de chacun desquels partent, en rayonnant un petit nombre de poils raides et de longueur inégale. Leurs chrysalides sont courtes, ovoï- des, avec l’extrémité anale garnie d’un petit faisceau de poils raides, elles sont contenues dans des coques en forme de poire, d’un tissu épais et comme gommé, et terminées par une espèce de goulot étroit, formé de plusieurs rangs de soies raides, s’ouvrant de dedans en dehors pour livrer passage à l’insecte parfait.

La famille des Saturnidæ, renferme les plus grands lépidoptères d'Europe. Les quatre yeux dont nous avons parlé ci-dessus, suffiront toujours pour les dis- tinguer de tout les autres lépidoptères.

206

Pyrt, S.V. God., Pavonia major, L.

110 à 120". Les quatre ailes sont d’un gris plus ou moins nébuleux, avec l’espace terminal d'un blanc sale ou jaunâtre au sommet, et d’un brun-noirâtre à son extrémité inférieure. Elles sont, en outre, ornées sur leur disque d’un œil renfermé dans un cercle noir, ayant la prunelle en croissant et presque transparente, l'iris d’un fauve obscur et embrassé du côté du corps par un arc blanc, embrassé lui-même par un demi- cercle d’un rouge-pourpre. Ces yeux sont enfermés en- tre deux lignes obliques, noirâtres et lavées de rougeà- tre, dont la postérieure très-anguleuse, l’antérieure plus épaisse, brisée vis-à-vis de l’œil et terminée en crochet vers la côte qu’elle n’atteint pas. Le corps est brun, avec le devant du thorax d’un blanc-roussà- tre, et les anneaux de l'abdomen d’un gris-cendré.

Q Semblable mais plus grande.

La chenille reconnaissable à ses tubercules d’un bleu d'azur ou de turquoise, vit principalement sur les amandiers, les pêchers, les poiriers,les pommiers, les pruniers, les ormes, etc. Elle parvient à toute sa taille dans le courant d’août et se chrysalide sous les corni- ches des murs et des toits, les bosses et les bifurca- tions des arbres. Cette chrysalide reste souvent deux ans sans éclore, et quelquefois trois ans,

L’insecte parfait éclot à la fin d’avnil ou dans le cou- rant de mai. {lest commun dans le centre et le midi de la France, ainsi qu’aux environs de Paris, qu’il dépasse rarement. Il n’est pas signalé dans nos départements de l’est.

207 PavoniA, L. Carpini, S.V. God., Dup., Bdv. (pl. 31, fig,&,0..)

60", Ailes supérieures d’un brun-nébuleux, sablé de rougeâtre dans son milieu, avec une bordure margi- nule, blanchâtre intérieurement, obscure extérieurement et un œil central analogue à celui de Pyri, cet œil est placé sur une tache blanche. 1l y a, en outre, au sommet des ailes une tache cramoisie sur laquelle est un chevron blanc, convexe en dehors et embrassant un gros point noir ovale. Ailes inférieures d'un jaune- fauve, avec une bande anté-marginale brune, allant en s'amincissant du bord abdominal vers l'angle externe, et un œil semblable à celui des supérieures. Corps d’un brun légèrement tanné, avec les anneaux de l'abdo- men plus clairs en dessus. Antennes très pectinées des deux côtés de la tige, d’un brun tanné.

© Beaucoup plus grande que le (70 à 80"), d'un gris-cendré plus ou moins foncé, quelquefois d’un gris- rosé, avec les mêmes dessins et les mêmes yeux que le mâle.

Les chenilles naissent au mois de mai; elles vivent en famille dans leur premier âge, et ressemblent alors beaucoup aux chenilles de Vanesses ou de Mélitées. On les trouve sur les jeunes pousses d’orme, de charme, de bouleau, de saule, de prunellier, de ronce, de bruyè- res, etc. A la troisième mue elles se dispersent et vivent isolées. Vers le milieu de juillet, elles filent dans les buissons une coque pyriforme plus ou moins roussâtre.

L’insecte parfait éclot vers la fin de mars ou au com- mencement d'avril de l’année suivante, et quelquefois

9208 au bout de deux ans. Toute la France. En captivité on

les élève très-bien avec des fruilles de fraisier, de pommier et de poirier.

Genre AGLIA, Och.

Antennes en panache dans le mâle, et simplement dentées dans la femelle. Palpes écartés, peu velus, courbés vers la terre, et à dernier article bien distinct. Spiritrompe nulle Ailes larges et ornées chacune d’une tache ocellée, dont la pupille, en forme de T, est demi- transparente Les chenilies sont armées d’épines dans leur jeune âge, elles perdent ces épines après leur troisième mue; la peau est chagrinée et les anneaux très-ronflés. Leur chrysalide est courte, avec l’extré- mité anale garnie de petites pointes crochues. Elle est renfermée dans une coque informe composée de mousse et de feuilles sèches retenues par quelques fils.

Tau, L. God. (pl. 31, fig. 1.)

60 à 65". Ailes d’un jaune-fauve, avec une bordure marginale et le bord interne des supérieures, noirâtre. Les auatre ailes sont, en outre, ornées d’un œil discoiï- dal, noir etchatoyant en bleu, dont la prunelle est blan- che et à peu près semblable à un r«5 ou T grec.Corps du même jaune que les ailes. Antennes ferrugineuses.

@ Plus grande (80 à 90%.) d’un jaune-d’ocre pâle, avec la bordure marginale, réduite à une ligne noir - tre, moins prononcée aux supérieures. L’espace mar- ginal est saupoudré d’atômes noirâtres, et l’angle apical maculé de blanchâtre. Les yeux sont comme chez le mâle.

209 A8. À. © De la couleur du Œ'.

La chenille vit sur plusieurs arbres forestiers, tels que chêne, hêtre, charme, bouleau, tilleul, ete. Sa mé- tamorphose a lieu en juilletou acüt.

L'insecte parfait éclot en mars et avril, le màle vole en plein soleil avec beaucoup de rapidité; la femelle est immobile contre le tronc des arbres, ou sur la terre dans les feuilles sèches. Il n’est pas rare dans une grande partie de la France.

DREPANULIDÆ, Bdv.

Corps assez grêle. Tête large, aplatie sur le vertex. Yeux écartés. Palpes très-pelits, presque coniques. Spiritrompe courte et membraneuse lorsqu'elle existe. Antennes pectinées dans les mâles, ciliées ou presque filiformes dans les femelles. Ailes grandes relativement au Corps.

Chenilles glabres et n'ayant que quatorze pattes, les anales étant remplacées par une queue relevée en: pointe, tronquée ct immobil:. Elles vivent sur diffé- rentes espèces d'arbres des bois, et se filent un cocon à claire-voie entre des feuilles à demi-roulées, pour se transformer. Leurs chrysalides sont saupoudrées de blanc ou de bleuûtre.

Genre PLATYPTERYX, Lasp.

Antennes peclinées dans le mâle, dentées ou eiliées daus la femelle, Spiritrompe courte, membraneuse, 12:

210

à filets disjoints. Ailes étendues horizontalement dans le repos, et les inférieures à peine cachées par les su- périeures dont le sommet cst courbé en faucille.

Chenille nue à 14 pattes, le dernier anneau en étant privé, et se terminant en une queue relevée, simple et tronquée. Chrysalide saupoudrée de blanc ou de bleuà- tre, et contenue dans un léger cocon de soie enveloppé lui même d'une feuille à demi-roulée.

FALCATARIA, L. Falcula, Esp., Dup. (pl. 39, fig. 1.)

30 à 33". Les quatre ailes sont d’un jaune feuille morte plus ou moins clair, avec cinq lignes brunes on- dulées et légèrement arquées sur chacune d’elles. Les ailes supérieures sont en outre, ombrées de noir-bleuû- tre à l'angle apical, et traversées obliquement depuis cet angle jusqu’au bord interne par une raie ferrugi- neuse plus épaisse que les lignes ondulées. Tache dis- coïdale accompagnée de points de couleur brune. Tête, corps et antennes de la couleur des ailes.

Q Semblable, mais un peu plus grande, et quelque- fois d’une couleur blanchâtre.

La chenille vit, en mai puis en septembre, sur le chêne, le bouleau, l’aulne, le tremble, le saule. Le pa- pillor éclot, en avril et mai, pour la première fois, et en juillet et août pour la seconde. Il aime les bois humides et ombragés, et n’est pas très-rare, quoiqu'il ne se trouve pas dans toute la France.

Assez commun aux environs de Paris et dans les fo- rêts du nord de la France.

211

CURVATULA, Bkh., Dup.

Taille et port du précédent. Les quatre ailes sont d’un roux ferrugineux plus moins foncé, avec quatre lignes brunes ondulées sur chacune d'elles. Les ailes supérieures sont, en outre, traversées oblique- ment depuis l’angle apical jusqu’au bord interne par une raie d’un brun-ferrugineux plus épaisse que les ligues ondulées, et leur disque est orné de deux points d’un noi:-bleuätre. Tête, corps et antennes de la cou- leur des ailes.

© Semblable.

La chenille vit sur l’aulne, le bouleau, le chêne, aux mêmes époques que l’espèce précédente. L’insecte par- fait éclot aussi en avril et mai; puis en juin et juillet. Nord de la France, environs de Paris, Alsace, dé- pariements de Saône-et-Loire et de la Gironde, rare partout.

SICULA, S.V. Dup.

Taille et port des espèces précédentes ; mais les ailes supérieures offrent au milieu du bord terminal un angle obtus qui n'existe pas chez elles. Ces mêmes ailes sont d’un brun-violet, avec leur extrémité bordée par une bande étroite, bleuâtre. Cette bande est bordée in- térieurement par deux lignes ondulées, l’une noire, l’autre d’un violet clair. Les deux lignes médianes sont brunes, ondulées, et l’espace qui les sépare est mar- qué au centre de plusieurs petits points jaunes placés sur une tache brune. Ailes inférieures d’un gris-rous- sàtre, traversées par plusieurs lignes brunes, ondulées.

212

Tête, corps et antennes de la couleur des supérieures.

@ Semblable pour le dessin, mais d’un ton quelque- fois un peu plus clair.

La chenille vit, dit-on, en maietjuin, surle chêne, le bouleau et le tilleul. Le papillon parait en avril et mai, et probablement aussi en juillet et août comme ses con- génères.

Nous avons peu de renseignements certains sur cette espèce, qui parait très-rare en France. Elle a été trou- véc, en Alsace, dans les forêts de Reichstett et de Neuhoff, par M. de Peyerimhoff; et dans l'Aube, par M. Jourdheuille. La figure de Duponchel est peu exacte, tant pour la coupe d’aile que pour la couleur.

LACERTINARIA, L. Lacertula, S.N. Dup.

30 à 33". Cette cspèce diffère des précédentes par le bord terminal de ses ailes supérieures, qui offre six den- telures entre Pangle apical et l’angle interne, ce qui la distingue déjà suffisamment de toutes celles de ce genre. Ces mêmes ailes sont d’un jaune pâle finement tiqueté de brun, et traversées dans le milieu par deux lignes parallèles, d’un brun-rougeâtre, entre lesquelles on voit vers le haut un petit point noir. Ailes infé- rieures d’un jaune-roussâtre, avec un petit point cen- tral brun. Tête, thorax et antennes de la couleur des supérieures. Abdomen de celle des inférieures.

® Semblable, un peu plus grande.

La chenille est très siagulière, elle ressemble au pre- mier coup d'œil, dit De Geer, à de la fiente d’oiseaux tombée sur une feuille, Elle vit sur le bouleau, en juin

= #13 =

et en septembre, L’insecte parfait éclot en avril et mai, puis en juillet et août, il n’est pas très-commun, ce- pendant nous l’avons pris assez souvent aux environs de Paris, ainsi que dans la forêt de Compiègne ; il se trouve aussi en Alsace, dans les mêmes localités que Sieula, ainsi que dans le Doubs et Saône-et-Loire.

Binaria, Hufn., Hamula, S.V, Dup.

25 à 28". Les quatre ailes sont d’un jaune-fauve plus ou moins vif, quelquefois un peu brunâtres; et traver- sées chacune par deux lignes jaunes, entre lesquelles on voit deux points d’un noir-bleuâtre. Ces points sont souvent peu marqués sur les inférieures qui n’ont aussi souvent qu'une ligne jaune. L’angle apical est moins aigu et moins en faucille que chez les espèces précé- dentes. Tête, corps et antennes de la couleur des ailes.

© Beaucoup plus grande, d’un fauve pâle, et les lignes transverses ordinairement moins prononcées que chez le G.

La chenille vit sur le chêne, peut-être aussi sur Île bouleau? en juin, septembre et octobre. Le papil- Jon parait en avril, mai et juin, puis en juillet et août. Il n’est pas rare aux environs de Paris, à Fontainebleau, ainsi que dans le midi de la France. Auvergne, Gironde, Alsace, peu commun ; assez rare en Saône-et-Loire (Constant), Aube (Jourdheuille).

CULTRARIA, F. Unguicula, Hb., Dup.

28, L’angle apical est encore un peu moins aigu que dans l’espèce précédente. Les quatre ailes sont d’un jaune-orangé, plus ou moins vif, avec une bande

914

médiane d’un rouge-brun, bordée de jaune clair sur les supérieures seulement. Bord terminal avec une bor- dure de la même couleur, mais plus étroite. Tête, corps et antennes de la couleur des ailes.

© Plus grande et d’un ton plus clair.

La chenille vit principalement sur le hêtre, et aussi sur le chêne et le prunellier, aux mêmes époques que la précédente. Le papillon est assez rare partout; ce- pendant nous l’avons pris assez souvent à Compiègne, à Vilers-Cotterets et à Fontainebleau. Il se trouve aussi en Auvergne (Mont-Dore); en Alsace (Ban de la Roche, Saverne); à Autun rare, etc., enavril, mai et juin, puis en juillet et août.

C’est dans les grands bois de hêtres qu’il faut cher- cher celte espèce.

Genre CILIX, Leach.

Antennes brièvement pectinées dans le mâle, pres- que filiformes dans la femelle. Spiritrompe nulle. Ailes en toit aigu dans le repos; les supérieures à sommet obtus.

SPINULA, S.V. Dup.

22m, Les ailes supérieures de cette espèce ne sont point arquées à l’angle apical; elles sont blanches avec une double rangée de lunules d’un gris-bleuâtre le long du bord terminal, et une tache brune, bordée de fauve, au milieu du bord interne. Cette tache est surmontée d'une autre tache grise, qui s’avance obliquement jus-

9215

qu’au milieu de l'aile. Sur cette dernière tache on dis- tingue les nervures qui s’y dessinent en blanc. et for- ment une sorte de petite branche épineuse. D’où le nom de Spinula (petile épine), donné à cette espèce. Ailes inférieures d’un blanc sale avec leur extrémité bordée de gris-bleuâtre. Tête, corps et antennes de la couleur des ailes.

@ Semblabie mais un peu plus grande.

C’est par sa chenille que cette espèce est rangée dans les Drepanulide, car l’insecte parfait n’a aucun rapport avec les autres espèces de cette famille. Cette chenille vit, en juin et juillet, puis en septembre, sur le prunellier et l’aubépine. Le papillon éclot en avril et mai, puis en juillet et août. 11 n’est pas rare dans pres- que toute la France. C’est le soir au crépuscule qu’on le trouve voltigeant dans les allées des bois.

NOTODONTIDÆ, Bdv.

Thorax plus souvent squammeux que velu, tantôt uni, tantôt huppé ou crêté. Antennes pectinées plu- meuses ou dentées dans les mâles, simp’es ou fili- formes dans les femelles. Palpes de forme et de gran- deur diverses. Spiritrompe nulle ou rudimentaire. Ailes en toit dans le repos; les supérieures offrant un lobe dentiforme ou une crête de poils au milieu du bord interne, dans beaucoup de genres.

Chenilles glabres, ou parsemées de quelques poils rares. Elles ont seize pattes, et quelques-unes son

216 gibbeuses sur leurs anneaux intermédiaires ainsi que sur le onzième. Elles vivent sur les arbres et se trans-

forment, le plus grand nombre, dans la terre, les autres, dans dés coques.

Genre HARPYIA, O.

(Dicranura, Latr., Bdv.)

Antennes pectinées cu plumeuses, se terminant en pointe recourbée dans les deux sexes, après la mort; celles du mâle à barbes plus longues. Tête surmontée d’une touffe de poils bifide, qui entoure la base des an- tennes. Palpes courts et velus. Spiritrompe à peine visible et composée de deux petits filets disjoints. Ailes supérieures longues, et à sommet assez aigu, les infé- rieures courtes et arrondies.

Les chenilles ont la peau lisse et manquent de pattes anales. Dans le repos, elles rentrent leur tête sous le premier anneau comme sous un capuchon, et relèvent la partie postérieure de leur corps, qui se termine par deux appendices fistuleux et cornés, renfermant cha- cun un filet charnu et rétractile qu’elles en font sortir à volonté, ce qui a fait donner aux lépidoptères de ce genre le nom de Queues fourchues.

Chrysalides courtes, contenues dans des coques très-dures, composées d’un mélange de rognures de bois ou d’écorce et de matière gommeusc.

VERBASCI, F. God., Dup. (pl. 32, fig. 2.)

32 à 35%. Ailes supérieures d’un blanc pur, avecdes

917

points, des taches et des traits d’un bleu-noir luisant- Les points occupent le pourtour des ailes, excepté au bord externe ils sont interrompus chez le mâle. Les taches forment deux bandes transverses, dont celle de la base arquée, l’autre droite, partant du sommet et aboutissant à l’angle anal. Cette dernière bande est interrompue au milieu, et l'intervalle est rempli par des petits traits, souvent nuls. D’autres traits plus épais se voient dans l’intervalle qui sépare la partie infé- rieure des deux bandes dont nous venons de parler, ainsi qu’au côlé interne et supérieur de la seconde bande. Il y a, en outre, trois points orangés, l’un au milieu de la première bande, le second à l’extrémité supérieure de la seconde, et le troisième près de l’an- gle anal. Ailes inférieures blanches chez le mâle, et traverséesinférieurement par une bande grisâtre, nébu- leuse chez la femelle. Tête blanche, palpes noirs. Tho- rax blanc avec le collier largement bordé de bleu-noir luisant, et une tache de la même couleur qui occupe tout l’espace entre les ptérygodes. Abdomen blanc, velu, avec l’extrémité noire chez la femelle, et la partie supérieure de chaque segment noiràtre dans les deux sexes. Antennes avec la tige blanche et les barbes noi- ratres,

La chenille vit sur les saules (Salix helix, monandra et hippophaoides), on la trouve, pour la première fois, du 145 juin au 15 juillet, et du 15 août à la mi- septembre pour la seconde. |

Les chenilles de la première époque donnent leurs papillons un mois après s'être mises en coque, et les

13

218

autres en mai ou juin de l’année suivante. Environs de Montpellier.

Bicuspis, Bkh., Dup.

37%, Ailes supérieures d’un beau blanc, avec une bande médiane d’un gris-noirâtre sablé de jaune, et bordée d’orangé des deux côtés. Cette bande est étran- glée dans son milieu et sinuée sur ses bords. A la base il y a six points noirs, dont un au milieu et les autres rangés sur une ligne qui suit les sinuosités de la bande précitée. L'espace terminal est traversé obliquement par une double ligne noire en zigzag dont l’extérieure est bordée intérieurement d’orangé, et se dilate à partir du milieu en une bande noirâtre qui aboutit au sommet de l’aile. Dans l’espace triangulaire qui existe entre ces deux lignes et la bande médiane, on remarque plusieurs traits et points noirs. La frange est précédée d’une rangée de neuf points d’égale grosseur. Ailes inférieures d’un blanc pur, avec une lunule discoïdale, les nervures et une bande parallèle au bord externe, grises. Frange précédée de quelques points noirs vers l’angle externe. Tête blanche, ainsi que le collier qui est largement bordé de noir, avec quatre points oran- gés placés sur cette bordure. Thorax blanc avec une large tache noirâtre au milieu. Abdomen noirâtre, avec le bord des anneaux blancs. Extrémité blanche avec deux points noirs. Antennes ayant la tige blanche et les barbes noires.

® Semblable.

La chenille vit sur le hétre en juin, puis en août et

= 919

septembre. L’insecte parfait éclot depuis le 15 avril jusqu’à la fin de mai. Il paraît de nouveau en juillet quand la chenille s’est métamorphosée de bonne heure. Bois de hêtres de la Grande-Chartreuse ; environs de Paris et de Rouen, assez rare. Cette espèce se distingue de Furcula et de Bifida par le fond de sa couleur qui est d’un blanc pur, et par la “bande médiane des supérieures qui est étranglée au milieu, et fortement sinuée sur ses bords.

FurcuLA, L. Dup., Goû.

37. Ailes supérieures d’un gris de perle, avec une bande médiane cendrée, transverse, bordée intérieu- rement par une ligne noire, presque droite, etextérieu- rement par une ligne également noire, mais courbée en

-dedans.'Ces deux lignes sont elles-mêmes bordées de jaune-orangé. Cette bande est suivie de trois lignes noirâtres, flexueuses et obliques, dont la postérieure -souillée de jaune et rejoignant une petite bande cen- drée vers l’angle apical. On voit, en outre, vers la base une ligne de points noirs longeant la bande médiane, Frange précédée d’une ligne de neuf points noirs, Ailes inférieures d’un blanc-grisâtre, avec un petit are central brun, une bande postérieure obscure, et des points marginaux noirs. Thorax noirâtre, avec un col- lier blanc, ou d’un gris-cendré, et deux lignes trans- verses orangées, dont la postérieure en fer à cheval. Abdomen gris, avec le bord des anneaux blancs. An‘ennes ‘ayant la tige blanche et les barbes brunes, © Semblable,

220

La chenille vit en juin sur différentes espèces de peu- pliers, de saules et de trembles. Mais elle est plus com- mune depuis la fin d’aoùût jusqu’en octobre. Elle file alors entre les rides des écorces une coque très-dure, très-gommée, recouverte de petits copeaux, ou de morceaux de lichen machés.

L’insecte parfait éclot depuis le 15 avril jusqu’à la fin de mai, et ensuile au mois de juillet quand la che- nille s’est métamorphosée de bonne heure. Toute la France, mais peu commun.

Birina, Hb., Dup., Bdv., Ico.

38m. Ailes supérieures d'un blanc sale, avec une bande médiane d’un gris-cendré, fortement cambrée extérieurement et bordée de noir des deux côtés. Entre cette bande et le bord externe, l’aile est traversée obli- quement par une ligne noirâtre en zigzag, quise di- late en une bande d’un gris foncé, depuis son milieu jusqu’au sommet de l’aile. Au centre de l’espacetrian- gulaire qui existe entre cette ligne et la bande médiane on voit un petit trait noir un peu arqué. Il y a, en ou- tre, entre le thorax et la bande médiane, une ligne transverse de petits points noirs, et un ou deux autres isolés près de la base. Frange précédée d’une rangée de neuf points noirs. Tête blanche. Collier gris, bordé de noir, avec un peu d’orangé sur les côtés. Thorax noirâtre, avec les ptérygodes blanches.Abdomen velu, noirâtre, avec le bord des anneaux blancs. Antennes ayant la tige blanche et les barbes noirâtres.

Cette espèce se distingue de Furcula par sa taille un

921

peu plus grande, par sa bande médiane beaucoup plus large, et par sa ligne oblique qui est simple, tandis qu’elle est triple chez Furcula.

La chenille vit sur les saules, les peupliers et les trembles aux mêmes époques que Furcula.

L’insecte parfait parait en mai et juin, puis en août et septembre. Saône-et-Loire, Gironde, Auvergne, Alsace, Doubs, etc. Rare partout.

VinuLA, L. God.

55 à 60". Ailes supérieures blanches à la base, avec une ligne de points noirs, et une bande transverse, cen- drée, sinuée sur les côtés et bordée de noir. Le reste de l’aileest d’un gris-blanchâtre, avec deux lignes obs- cures, transverses, très-anguleuses, et des points noirs marginaux. Ailes inférieures un peu transparentes, d'un gris-blanchâtre, avec la frange blanche et des points noirs le long du bord postérieur. Corps d'un blanc-grisätre. Thorax avec six points noirs disposés en deux lignes longitudinales. Abdomen avec cinq raies transverses de chaque côté, et une ligne longi- tudinale de chevrons noirs sur le dos. Antennes avec la tige blanche et les barbes brunes.

Q Plus grande, mais semblable au mâle pour le dessin. Elle est d’un gris plus foncé, tant sur les ailes que sur le corps.

La chenille vit sur les différentes espèces de peupliers et de saules, depuis le mois de juin jusqu’au commen- cement de septembre. Sa coque est très-dure, très- gommée, elle est fixée entre les rides des écorces et

922

souvent très-près de terre. Il est très-difficile de la dé- couvrir, car elle est recouverte de petits copeaux, ou de morceaux de lichen machés, et fortement adhé- rente au corps elle est fixée.

L’insecte parfait parait depuis le 15 avril jusqu’à la fin de mai. Il est commun dans toute la France.

ERMINEA, Esp., God.

53 à 55%. Ressemble beaucoup à Vinula, mais ses ailes sont plus blanches et plus garnies d’écailles dans les deux sexes. Les ailes supérieures n’ont point de bande cendrée à la base. Cette bande est remplacée par quatre anneaux noirs successifs, dont les deux supé- rieurs formant près de la côte un 8 ouvert dans le haut, les deux inférieurs en chevron. L’abdomen est d’un noir-bleu depuis son origine jusqu’au quatrième an- neau inclusivement, avec une ligne dorsale blanche, de l’extrémité de laquelle partent deux doubles lignes noires, qui vont aboutir à l’anus. L’abdomen est, en outre, longé de chaque côté par une série de gros points noirs.

© Plus grande, mais semblable.

La chenille vit sur les peupliers et les saules, et se métamorphose de la même manière etaux mêmes épo- ques que celle de Vinula.

L’insecte parfait paraît en mai et juin, dans presque toute la France, mais il est assez rare partout,

223

Genre STAUROPUS, Germar. (Harpyia, O. B.)

- Antennes pectinées, avec l’extrémité filiforme, dans le mâle, simples dans toute leur longueur, dans la fe- melle. Palpes courts et velus. Spiritrompe nulle. Tho- rax et extrémité de l’abdomen très-velus dans les deux sexes, Ailes supérieures longues, étroites et à sommet assez aigu ; les inférieures courtes et arrondies.

La chenille de l’unique espèce de ce genre, est la plus étrange que l’on puisse voir. Elle a quatorze pattes (les anales manquent) et les anneaux séparés par de profondes incisions. Les 4°, 5°, 6°, 7e, et segments sont surmontés chacun d’une bosse triangulaire termi- née en crochet, et les deux derniers, forment une espèce de croupion dont l’extrémité est munie de deux queues ou corps fistuleux cornés. Les deux premières pattes écailleuses sont courtes ; les autres sont au con- traire très-longues. Dans le repos, elle tient sa tête et la partie postérieure de son corps relevés, et les pattes écailleuses sont pendantes ou à demi-fléchies, ce qui lui donne un port si bizarre qu’on ne se douterait pas à la première vue que ce soit une chenille.

FAGi, L. God. (pl. 32, fig. 3.)

57m, Ailes d’un gris-cendré, avec l’espace basilaire plus clair et trois lignes transverses, flexueuses, d’un jaune-d’ocre sale. La ligne postérieure ou coudée se réunit à la médiane vers le bord interne. Cette même ligne est doublée extérieurewent de taches noires en

994

forme de points oblongs. Ailes inférieures d’un gris- cendré avec le milieu plus clair. Corps d’un gris-jau- nâtre avec une petite brosse noire sur le dos des quatre premiers anneaux de l’abdomen. Antennes ferrugi- neuses.

© Semblable au cf, mais plus grande.

La chenille se trouve au mois d’août et de septembre, sur le hêtre, le chêne, le bouleau, l’aune, le prunier, le sumac et le tilleul. La chrysalide est renfermée dans un tissu de soie assez léger.

L’insecte parfait éclot dans le courant de mai et quel- quefois au commencement de juin. Il se trouve dans presque toute la France, mais il n’est pas très-commun.

Genre UROPUS, Bdv.

Antennes très-longues ; celles du mâle pectinées jus- qu’au deux tiers de leur longueur, à partir de leur base, avec le reste filiforme ; celles de la femelle légè- rement dentées et paraissant filiformes à la vue sim- ple. Palpes courts, très-velus, comprimés. Spiritrompe épaisse et assez longue. Thorax large et très-velu. Aïles supérieures étroites et presque lancéolées

Ce genre ne renferme qu’une espèce dont la chenille à peau lisse, porte sur le 4 anneau un tubercule coni- que. Les deux pattes anales sont fort longues, écail- leuses, avec une partie molle à l'extrémité entièrement rétractile, portant une demi-couronne de crochets.

995 Uzmi, S.V. Dup. (pl. 32, fig. 5.)

35 à 38", Ailes supérieures d’un gris foncé, légère- ment strié de noir et de blanc, avec deux séries trans- verses de points noirs, l’une à l'extrémité de l’aile et l’autre vers le milieu. Celle-ci ordinairement accompa- gnée de points blanchâtres. Frange grise, entrecoupée de blanc. Ailes inférieures d’un blanc sale, avec les nervures et le bord marginal noirâtres. Antennes, tête etthorax gris. Celui-ci très-velu ainsi que l'abdomen qui est de la couleur des ailes supérieures.

© Semblable.

La chenille se trouve en juin et juillet sur l’orme, sa métamorphose a lieu en terre, dans une coque formée avec cette substance.

Le papillon éclot en mai, il n’est pas rare dans la France méridionale, Languedoc et Provence.

Genre HYBOCAMPA, Led. (Harpyia, O. B., Dup.)

Antennes pectinées, avec l'extrémité filiforme, dans les deux sexes ; mais avec les barbes plus longues dans le mâle que dans la femelle. Palpes courts et velus, spiritrompe nulle. Ailes supérieures longues, étroites et à sommet assez aigu; les inférieures courtes et ar- rondies.

Ce genre ne comprend qu’une espèce, dont la che- nille a sur le dos, à partir du 4 anneau jusqu’au une rangée d’épines courbées en arrière. La première

10*

226

qui est placée sur le 4 anneau, est beaucoup plus longue et fourchue. Le dernier anneau est relevé et forme une espèce de croupion surmonté par une pointe pyramidale.

MiLHAUSERI, Esp , God. Terrifica, Hb. (pl. 32, fig. 4.)

40", Ailes supérieures d’un gris-blanchâtre, avec les nervures noirâtres, et une bande médiane, jaunâtre plus ou moins prononcée. L'espace terminal est d’un gris-brun, plus foncé et mieux déterminé, vers l’angle interne. Il y a, en outre, à la côte une tache longitudi- nale, noirâtre, et une autre lelong du bord interne; celle-ci souvent partagée en deux par un trait blan- châtre. Ailes inférieures blanches, avec une tache noire à l'angle anal, et la frange entrecoupée de points obscurs. Thorax gris, avec une ligne dorsale noire, bordée de blanc. Ptérygodes blanchâtres bordées de noirâtre. Abdomen gris, avec trois petites aigrettes de poils noirs, sur les premiers anneaux. Antennes brunes, avec la tige plus claire.

© Semblable au mâle pour le dessin, mais un peu plus grande, et d’un gris-cendré.

La chenille vit, en août et septembre, sur le chêne (Quercus robur). Elle file une coque très-dure, très- coriace,qu’elle place dans les crevasses des écorces,; elle fait entrer dans sa composition des fragments delichen qui la rendent si semblable à l'écorce, qu’il est pres- que impossible de la découvrir. Ce n'est que lorsque le papillon est éclos que le trou par lequel il est sorti indique la présence de la coque. Dans tous les cas, nous conseillons aux jeunes amateurs qui ont le feu

= 2

sacré, de chercher cette coque pendant les mois d'octobre et de novembre, elle est plus facile à décou- vrir, parce qu’alors elle se confond moins avec l'écorce de l’arbre. Il faut bien se garder de la détacher simple- ment ; il faut enlever toute la partie de l’écorce sur laquelle elle est fixée. On fera bien de l’humecter légè- rement de temps en temps, surtout vers l’époque de l’éclosion de l’insecte parfait, Celui-ci éclot en mai et en juin, il se trouve dans les forêts de chênes d’une grande partie de la France. Très-rare.

Genre NOTODONTA, 0.

Antennes pectinées ou dentées dans les mâles, fili- formes dans les femelles. Palpes grêles et velus. Spiri- trompe nulle. Thorax uni, avec les ptérygodes étroites et séparées par un grand intervalle. Ailes supérieures ayant au bord interne une dent relevée sur le dos quand l’insecte est dans l’état de repos. Frange plus ou moins dentelée.

Chenilles glabres (4) et remarquables par leur forme bizarre. Les anneaux intermédiaires, au nombre de deux ou trois, à partir du quatrième, sont surmontés, chacun, d’une bosse plus ou moins prononcée, et le. pénultième est toujours relevé en pyramide. Pendant le repos, elles ne s'appuient que sur les quatre pattes du milieu, parce qu'alors elles relèvent les deux extrémités de leur corps en tenant leur tête renversée en arrière.

(1) Voyez vol., p. 97.

228

(LEIOCAMPA, Stph.)

DicrÆa, L. God.

48 à 50. Ailes supérieures d’un brun-grisâtre, avec un espace longitudinal blanchâtre sur le milieu, et une tache costale noirâtre, oblongue, divisée par les ner- vures et aboutissant en pointe vers l’angle apical. Base du bord interne jaunâtre, longé par une bande noire, sur laquelle sont cinq traits blanchâtres, dont le deuxième, . à partir de la base, crochu. Ligne terminale brune, précédée d’une ligne blanche. Ces deux lignes coupées par les traits blancs dont nous venons de parler. Ailes inférieures d’un blanc sale, avec le Lord abdominal d’un gris-jaunâtre, et l’angle anal marqué d’une liture noirâtre, sur laquelle il y à un croissant blanchâtre renversé. Corps gris, avec les deux premiers anneaux de l’abdomen roussâtres. Antennes jaunâtres.

© Semblable.

La chenille vit en juin et à la fin de septembre, sur le peuplier, le saule, le tremble et le bouleau; elle entre en terre pour se chrysalider,

L’insecte parfait est assez commun dans toute la France, en mai et juillet.

DicrÆoipEs, Esp., God.

Taille et port de Diciæa, auquel il ressemble beau- coup, mais avec le milieu des ailes supérieures plus blanc; trait de l’angle anal aussi plus blanc, plus large et en forme de fache triangulaire très-allongée. Ailes

299

inférieures plutôt grises que blanches, liture noirâtre

de l’angle anal offrant un petit carré blanchâtre, au

lieu du croissant renversé. Thorax gris. Abdomen avec

les cinq premiers anneaux roussâtres. Antennes grises. © Semblable.

Chenille, en juin et en octobre, sur le peuplier, le tremble, le bouleau, l’aune, le saule. Se chrysalide en terre.

Insecte parfait, en mai et en juillet, dans une grande partie de la France, mais moins commun que Dictæa.

(NOTODONTA, Stph.)

Z1GzAG, L. God.

38%, Ailes supérieures d’un jaune-chamois, avec quatre lignes ferrugineuses, transverses, dont les deux basilaires ne descendant point au-delà de la seconde nervure ; les deux postérieures, courbes, plus larges et suivies d’une ligne terminale très-noire. L'espace médian vers la côte est blanchâtre, marqué d’un point noir, derrière lequel il y a un croissant noir, tournant sa convexité du côté du corps. L’intervalle qui sépare ce croissant de l’avant-dernière ligne ferrugineuse est souillé de brun-noirâtre, et forme en quelque sorte un œil, surtout dans la femelle. Dent du bord interne noire, coupée par un trait jaunâtre que surmonte une raie ferrugineuse, longitudinale. Ailes inférieures blanches, avec le bord abdominal lavé de brunâtre, et une bande transverse plus claire, au-delà du milieu de la surface.

930

Corps d’un gris-jaunâtre, avec les ptérygodes bordées de noir et la base de l’abdomen roussâtre. Antennes d'un brun-jaunâtre. . © Semblable pour le dessin, mais d’un ton plus foncé que le mâle, surtout aux ailes inférieures. Chenille depuis la fin de juin jusqu’à la fin de septembre, sur les peupliers, les saules et le bouleau. Elle se chrysalide entre les feuilles dans une coque assez légère. | L'insecte parfait est assez commun partout, en mai et juin, puis en août et septembre.

TriTOPHUS, S.V. God.

48" Ailes supérieures d’un brun-noirâtre, nébuleux, avec la base, Pespace médian, et une bande anté-mar- ginale d’un jaune obscur. Bande médiane grisâtre vers la côte. L’anté-terminale divisée par une ligne ferragi- neuse. La ligne médiane est sinuée et bordée de jaune obscur intérieurement, la coudée extérieurement ; celle- ci est, en outre, éclairée de blanchâtre vers la côte. On voit aussi vers l’angle apical deux ou trois petits traits blancs. Trait cellulaire ferrugineux, bordé de blanchà- tre, Ailes inférieures d’un blanc sale, avec une liture noire à l’angle anal. Corps d’un gris-cendré, avee le collier, les ptérygodes et le derrière des anneaux de l'abdomen noirâtres.

© Semblable, mais ordinairement plus grande.

La chenille vit, en juillet et en septembre, sur les peu- pliers, le tremble, et quelquefois sur le bouleau et le saule, Sa métamorphose est semblable à celle de Zigzag.

231

- L'insecte parfait éclot en mai, juin et août. Assez rare.

TREMULA, S.V. Trepida, Esp., God.

53 à 58", Ailes supérieures d’un gris obscur, nébu- Jeux, avec deux lignes flexueuses vers la base (demi- ligne et ligne extra-basilaire), une troisième ondulée, éclairée de blanc sale extérieurement (cowdée), et la subterminale formée de traits longitudinaux entre les nervures, d’un brun-noirâtre. Ligne terminale lunulée; trait cellulaire entouré de blanc-jaunâtre. Ailes infé- rieures blanches, un peu transparentes, avec le bord antérieur semé d’atomes obscurs et une ligne termi- nale brune.

Corps gris, obscur, mélangé de jaunâtre, avec la par- tie postérieure du thorax noir, et le dessus des deux derniers anneaux de l’abdomen d’un ferrugineux plus ou moins obscur. Antennes d’un brun-jaunâtre.

Q Semblable.

La chenille vit sur le chêne, vers la fin de juillet et- en août, elle se métamorphose dans une coque brune et d’un tissu très-lâche.

Le papillon éclot dans le courant de mai de l’année suivante. Il se trouve dans presque toute la France, mais il parait être plus commun dans le nord que dans le midi.

Torva, Hb., God.

42 à 45". Ailes supérieures d’un gris obscur, plus ou moins saupoudré d’atomes d’un gris-blanchâtre, avec les deux lignes médianes, bien marquées, ondu-

232

lées et éclairées de jaune pâle, intérieurement et exté- rieurement ; ligne subterminale formée de points noi- râtres. Lunule discoïdale brune, bordée de jaune-fauve. Frange entrecoupée de brun. Ailes inférieures d’un gris pâle avec une bande transverse plus claire, et une liture brunâtre à l’angle anal. Corps de la couleur des supérieures. Thorax plus obscur. Base de l’abdomen roussâtre. Antennes d'un brun-jaunâtre.

® Semblable.

Chenille, en juillet et septembre, sur les peupliers, le tremble et le bouleau ; sa métamorphose a lieu à la sur- face de la terre et sous les feuilles sèches.

L’insecte parfait éclot en mai et juin, puis en août et septembre ; il se trouve principalement dans le nord de la France ; cependant M. Constant l’a pris dans le département de Saône-et-Loire. Il existe probablement aussi dans d’autres localités, des recherches mieux dirigées, le feront sans doute découvrir. Il est rare.

DROM EDARIUS, L. God. (pl. 33, fig. 1.)

40 à 42, Ailes supérieures brunes, sablées de gris- cendré, avec la base, l’espace terminal vers l’angle anal, et deux raies bordant les deux lignes médianes, d’un jaune-roussâtre. Ligne subterminale ferrugineuse et joignant la coudée à sa base. Trait cellulaire brun, cerclé de blanc-jaunâtre. Ligne terminale très-fine et brune. Ailes inférieures d’un gris-cendré, avec une bande transverse, courbe, blanchâtre et l’angle anal brunâtre. Thorax de la couleur des supérieures. Abdo- men gris-cendré. Antennes d’un brun-jaunâtre,

233

Q Semblable, mais ses ailes inférieures sont d’un gris plus foncé, et ses antennes sont d’un brun-grisà- tre.

La chenille se trouve er juin et au commencement d'octobre, sur le bouleau, quelquefois sur le noisetier et sur l’aune. M. Trimoulet indique aussi le chêne, mais nous ne l’avons jamais trouvée sur cet arbre. Sa métamorphose a lieu en terre, ou sous les mousses et les feuilles sèches.

L’insecte parfait éclot en avril, mai et juin, selon les localités, puis en août et septembre. Il n’est pas rare aux environs de Paris, et dans le nord de la France, mais il parait plus rare dans le centre et le midi.

(DRYMONIA, H.S.)

CHAONIA, S.V. God.

39 à 40%, Ailes supérieures d’un gris-cendré, avec les deux lignes médianes noires, ondulées et bordées de blanc extérieurement, la subterminale blanchâtre et peu indiquée. Espace médian mi-parti de blanchâtre et de gris-cendré. Lunule discoïdale noire et placée sur la bande blanche. Base blanchâtre avec deux points noirs. Frange entrecoupée de brun. Ailes inférieures d'un gris obscur, avec deux bandes transverses blan- châtres l’une centrale, l’autre terminale. Frange comme aux ailes supérieures. Thorax d’un gris-cendré, avec un collier blanc, bordé de noir postérieurement. Ab- domen gris-jaunâtre. Antennes d’un brun-tanné.

934

Q Semblable, mais généralement plus pâle, avec ses antennes d’un brun-grisâtre. |

Chenille sur le chêne, depuis la fin de mai i jusqu la fin de juin. Elle se chrysalide en terre.

L’insecte parfait paraît en avril et mai; il se trouve dans les forêts de chênes du centre et du nord de la France. Il n’est nulle part très-commun, quoiqu'il ne soit pas rare aux environs de Paris. |

QUERNA, S.V. God.

Taille et port de Chaonia auquel il ressemble beau- coup. Ailes supérieures d’un cendré-brunâtre, avec les deux lignes médianes noires, ondulées et éclairées de blanchâtre extérieurement, mais moins largement que Chaonia. Subterminale grisâtre, flexueuse. Espace mé- dian mi-parti de gris-roussâtre et de grisâtre. Lunule centrale blanche. Espace terminal d’un gris-violâtre. Ailes inférieures d’un blanc sale. Frange des quatre ailes entrecoupée de brun. Thorax cendré avec deux lignes noirâtres, transverses et sinuées. Abdomen d’un gris-jaunàätre, Antennes d’un brun-tanné dans les deux sexes.

© Semblable, mais un peu plus obscure, surtout aux ailes inférieures.

La chenille, se trouve en août et septembre, sur le chêne ; sa métamorphose a lieu dans la terre ou sous la mousse au pied de l'arbre sur lequel elle a vécu.

L’insecte parfait éclot en juin ; il se trouve çà et dans les bois de chêne d’une partie de la France, Au- vergne, Gironde, Saône-et-Loire, etc.; selon M. de

——.. 2364

Peyerimhoff, il n’est pas rare en Alsace. Nous l'avons trouvé aussi plusieurs fois aux environs de Paris,

DoponEaA, S.V. God.

37", Ailes supérieures d’un gris obscur, avec les deux lignes médianes noires, bordées de blanchûtre, extérieurement, L’extra-basilaire courbée intérieure- ment, la coudée flexueuse et très-anguleuse sur la nervure médiane. Subterminale obscure. Espace mé- dian mi-parti de blanc et de gris obscur. La bande blanche, limitée intérieurement par une ligne courbe. Pas de lunule centrale distincte. Base et angle apical d’un gris-blanchâtre. Ailes inférieures d’un gris légère- ment obscur, avec une ligne transverse plus claire sur Je milieu. Frange des quatre ailes entrecoupée de brun. Thorax d’un gris sombre avec la tête et les ptérygodes blanchätres : celles-ci bordées de noir.Il ya, en outre, un petit collier également noir. Abdomen d’un gris- jaunâire.Antennes d’un brun tanné dans les deux sexes.

© Semblable.

La chenille vit, en juillet, août et septembre, sur le chêne ; elle se chrysalide comme les espèces précé- dentes.

L'insecte parfait éclot en avril, mai et juin, selon les localités. Il est généralement plus répandu que Querna et Chaonia, mais il n’est nulle part très-commun.

(MICRODONTA, Dup.) _ BicoLoriA, S.V. Bicolora, Hb., God.

: 47%, Ailes supérieures d’uu blanc vif, luisant, avec

236

deux lignes médianes formées de points noirs ; ces deux lignes n’atteignant pas la côte. La ligne extra- basilaire ayant les points plus gros, et bordée intérieu- rement par une bande maculaire orangée, qui s’étend longitudinalement le long du bord interne, de manière à former grossièrement un T. Dent de ce même bord surmontée d’atomes noirâtres mêlés de quelques atomes orangés. Ailes inférieures du même blanc, sans aucune tache. Corps blanc avec la partie antérieure du thorax et les barbes des antennes jaunâtres.

© Semblable.

La chenille vit, en août et septembre, sur le bouleau.

L’insecte parfait parait en mai et juin, il est propre au nord de la France. Environs de Valenciennes ; forêts de Compiègne et de Villers-Cotterets ; environs de Paris; forêt de Fontainebleau; Alsace (de Peyerim- hoff) ; Saône-et-Loire (Constant).

(HETERODONTA, Dup.)

ARGENTINA, S.V. God.

35", Ailes supérieures d’un gris-jaunâtre, varié de brun, surtout depuis la base jusqu’à la moitié de l’aile. Sur cet espace brun, nuancé de ferrugineux, on voit deux taches argentées, dont la plus grande, triangu- laire, ou en fer de flèche, la seconde en forme de V, et deux points également argentés du côté de la base. Dent du bord interne grande et ferrugineuse, nervures d'un blanc-jaunâtre. Ailes inférieures d’un gris-jau- nâtre, avec la frange plus pâle. Corps gris, avec les

237

antennes, les ptérygodes et les deux anneaux anté- rieurs de l'abdomen d’un ferrugineux-jaunâtre. Quel- ques individus sont d’un jaune-roux, avec lout l’espace de la base au milieu de l’aile, ferrugineux ; les nervures n'y sont pas indiquées en clair comme dans le type; cetle variation est commune aux deux sexes.

La chenille vit sur le chêne. Sa transformation a lieu en juillet ou en août dans une coque flexible enve- loppée de mousse. |

L’insecte parfait éclot en septembre ou au printemps suivant.

Nous »’avons pas pu nous procurer de renseigne- ments bien précis sur l’habitation de cette espèce. Godart dit qu’elle se trouve dans les Ardennes et dans quelques cantons du nord-est de la France, et MM. Duponchel et Boisduval dans la France alpine.

Genre LOPHOPTERYX, Stph.

Antennes dentées du côté du bord interne dans les mäles, et ciliées dans les femelles. Palpes courts, squammeux et séparés de la tête. Spiritrompe nulle ou rudimentaire. Thorax huppé entre les ptérygodes. Ailes supérieures ayant la frange fortement dentée et une dent au milieu du bord interne.

Les chenilles sont presque glabres ou garnies seule- ment de poils clairsemés, avec un tubercule bifide sur le pénultième anneau. Duponchel dit qu’elles vivent sur les arbres fruitiers ; mais nous ne les avons jamais

trouvées que sur les arbres forestiers. Elles entrent en terre pour se chrysalider.

CARMELITA, Esp., God.

40 à 42». Ailes d’un brun-grisâtre, avec la côte et les nervures d’un brun carmélite. Les lignes médianes sont faiblement indiquées par de petits points blancs, placés sur les nervures entre deux traits noirs. Ces lignes aboutissent à la côte à deux taches d’un blanc- jaunâtre dont celle de la coudée, plus grande et tou- jours mieux indiquée que celle de l’extra-basilaire. Ligne terminale brune et formée de petits arcs. Frange blanche entrecoupée de brun. Aïles inférieures d’un ferrugineux pâle, un peu transparentes, avec une bande blanchâtre, courbe et transverse.Angle anal d’un gris lilas. Frange entrecoupée de brun. Corps d’un brun-jaunâtre, avec les ptérygodes noirâtres et les antennes ferrugineuses.

La chenille ne nous est pas connue; nous pensons qu’elle doit vivre sur l’orme.

Cette espèce est très-rare en France. Nous en avons vu un individu pris, en 1836, sur les boulevards exté- rieurs de Paris, et M. Bellier a annoncé à la société entomologique qu’elle avait été prise de nouveau, en ‘1847, dans la forêt de Bondy.

CAMELINA, L. God.

35, Ailes supérieures dentées, d’un jaune-roux, ou couleur feuille morte, terne, avec les deux lignes mé- dianes, noires, en zigzag, etse réunissant vers la dent du bord interne. Ligne subterminale ombrée de:gris-

= 9 =

brun. Côte marquée, depuis la coudée jusqu'à l’angle apical, de petits points alternativement blancs et fer- “rugineux. Le bord interne offre, en outre, depuis la base de l’aile jusqu’à la dent, une raie longitudinale plus claire que le fond. Ailes inférieures d’un jaune- grisâtre, avec une bande plus claire, courbe et qui divise inégalement une tache ovale, noirâtre, sablée de bleu-lilas. Thorax de la couleur des supérieures avec une crête dont le dessous est grisâtre. Antennes bru- nes. Abdomen d’un jaune-grisâtre.

© D'un jaune-roux, avec les lignes peu ou point marquées, et seulement indiquées par des ombres fer- rugineuses.

Chenille sur tous les arbres forestiers, depuis le mois de juillet jusqu’à la fin d'octobre. Sa métamor- phose a lieu en terre.

L’insecte parfait parait en mai et juin, il est commun dans toute la France. On le trouve souvent appliqué contre le tronc des arbres; on se le procure du reste facilement ainsi que sa chenille, en battant les arbres avec la mailloche.

CUCULLINA, S.V. God.

35%, Ailes supérieures d’un jaune-d’ocre pâle, avec le bord interne et la région du sommet d’un brun-fer- rugineux. Lignes ordinaires brunes, peu marquées. Côte ayant dans son milieu trois taches brunes. Espace terminal d’un blanc luisant, formant une bande qui n’atteint pas l'angle apical, et qui est marquée d’un trait noir, dans son milieu.Dent du bord ‘nterne noire

240

avec quelques poils grisâtres. Frange légèrement en- trecoupée de brunâtre. Ailes inférieures d’un brun- jaunâtre obscur, avec une ligne plus claire, transverse, ondulée, et l’angle anal sablé de noir. Thorax crêté, ferrugineux, ainsi que les ptérygodes. Abdomen d’un jaune-d’ocre sale. Antennes d’un brun de cuir.

Q Semblable, un peu plus grande.

La chenille vit, er août et septembre, sur l’érable champêtre, sur l’alisier et sur l’orme, elle se métamor- phose de la même manière que Camelina.

L’insecte parfait éclot en mai et juin, il se trouve dans le nord et l’ouest de la France. Nous l’avons trouvé plusieurs fois aux environs de Paris, Vincennes, Saint- Germain; M. Bruand l’a pris aussi dans les environs de Besançon. Rare.

Genre PTEROSTOMA, Germ.

(Ptilodontis, Dup.)

Antennes pectinées dans les deux sexes, plus large- ment dans le mâle. Palpes très-longs, droits, compri- més latéralement, squammeux et réunis en forme de rostre ou de museau. Spiritrompe nulle. Thorax tri- fide dans sa partie antérieure. Ailes supérieures offrant un lobe en forme de dent au milieu du bord interne.

Ce genre ne renferme qu’une espèce dont la chenille lisse et attenuée au deux bouts, se transforme dans la terre.

de rés di pions Er dt

941 PALPINA, L. God.

40 à 45", Ailes supérieures dentées, d’un gris-blan- châtre ou jaunâtre, avec les nervures finement mou- chetées de noirâtre, et deux séries transverses de petits points blancs, séparés par une bande obscure, égale- ment transverse. Ligne coudée, double, festonnée, et terminée à la côte par une virgule et au bord interne par un petit croissant blanc. Ce même bord a, en outre, deux dents, dont la plus rapprochée de la base est gar- nie d’une frange noirâtre. Ailes inférieures d’un gris- obscur avec une bande transverse plus claire et la frange blanchâtre. Corps d’un gris-jaunâtre, avec un collier blanc. Thorax crêté, antennes d’un gris obscur, avec

la tige blanchâtre.

© Semblable.

La chenille vit,en juin, puis en août et septembre, sur le peuplier, le saule et quelquefois sur le tilleul. Elle se chrysalide en terre dans une coque molle et blanchâtre.

L’insecte parfait éclot en avril et mai pour la pre- mière fois, puis en juillet et août pour la seconde. Il est commun dans toute la France.

On reconnaitra toujours facilement cette espèce, à la ongueur de ses palpes, et aux deux faisceaux de poils divergents qui garnissent l’extrémité de l'abdomen du mâle,

Genre DRYNOBIA, Dup.

Antennes pectinées dans le mâle, filiformes dans la femelle. Palpes tuberculeux hérissés de poils. Spiri- 14

9242

trompe nulle. Thorax squammeux avec les ptérygodes et le milieu qui les sépare relevés en huppe. Ailes larges, avec la dent du bord interne des supérieures très-pro- noncée.

Chenilles lisses, sans protubérance et rayées longi- tudinalement. Elle vivent sur le chêne et le hêtre et se mettent en terre pour se chrysalider.

VEeLiraRIs, Hufn., God. (pl. 32, fig. 6.)

37m, Ailes d’un gris-brun luisant, avec deux lignes médianes blanchâtres, transverses, sinuées, bordées de noirâtre. Ligne terminale noire, avec une liture brune, oblique à l’angle apical. Frange faiblement entrecoupée de brun, dent du bord interne d’un ferrugineux obscur. Ailes inférieures d’un gris-sombre avec une bande discoïdale plus claire. Thorax crêté, d’un gris-blanc. Collier noir. Antennes et abbomen d’un gris-jaunâtre.

Q Un peu plus grande, mais semblable.

Chenille sur le chêne en juillet, septembre et octobre.

Insecte parfait en mai, juin et juillet suivant les lo- calités. Environs de Paris ; forêts de Mormale, de Com- piègne et de Villers-Cotterets; montagnes du Dauphiné; Alsace; départements de Saône-et-Loire, et de la Gironde, etc., peu commun.

MELAGONA, Bkh., God.

Taille et port de Velitaris. Aïles supérieures d’un gris-cendré, avec les deux lignes médianes noirâtres; l’extra-basilaire anguleuse surtout vers le bord interne, la coudée ondulée, double, avec l’entre-deux plus clair que le fond. Lunule centrale blanche. Tache de l’angle

9243

_apical d’un brun-noirâtre, et triangulaire. Frange en-

trecoupée de brun. Ailes inférieures d’un gris sombre,

avec une bande transverse un peu plus claire, et la

frange comme aux supérieures. Thorax crûté, d’un

gris-cendré. Antennes et abdomen d’un gris-jaunâtre. © Un peu plus grande, mais semblable.

Chenille sur le chêne et le hêtre, en juillet et sep- tembre.

Insecte parfait en mai et juin ;ilest propre au nord de la France; nous l’avons trouvé plusieurs fois aux environs de Paris et à Compiègne; il se trouve aussien Alsace (de Peyerimhoff); et à Pontarlier (Bruand), rare.

Genre GLUPHISIA, Bdv.

Antennes très-pectinées dans le mâle, plus briève- ment dans la femelle, palpes tuberculeux et hérissés de longs poils. Spiritrompe membraneuse composée de deux filets disjoints très-petits. Thorax velu, et sans huppe ni crête. Ailes larges ; les supérieures sans dent ni frange à leur bord interne.

La chenille de l’unique espèce de ce genre est lisse, sans protubérances, et ornée de couleurs vives.

CRENATA, Esp., God. (pl. 33, fig. 2.)

30", Ailes supérieures d’un gris obscur, plus foncé vers la côte, avec les lignes médianes noirätres, créne- lées, dont la coudée, bordée de blanchâtre extérieure- ment. Ligne subterminale ondulée et éclairée de gris- blanc intérieurement. Lunule centrale blanchâtre. Ailes inférieures grises avec l’espace terminal plus obscur.

944 Frange des quatre ailes entrecoupée de blanc et de noi- râtre. Thorax gris avec les ptérygodes noirâtres. Abdo- men ayant ses deux anneaux antérieurs, lavés de jau- nâtre sur le dos. Antennes d’un brun tanné chez le mâle, d’un gris obscur chez la femelle.

© Semblable.

La chenille vit, sur les peupliers, en septembre et octobre, sa métamorphose a lieu tantôt dans une feuille repliée sur elle-même, et tantôt dans une coque lâche, composée de soie et de grains de terre à la superficie du sol.

L’insecte parfait éclot en mai, puis en août. Il se trouve dans les forêts du nord de la France; nous l’avons pris plusieurs fois aux environs de Paris, à Bondy ; ainsi que dans les forêts de Compiègne et de Fontainebleau; il habite aussi l’Alsace, les départe- ments du Doubs et de Saône-et-Loire, peu commun.

Genre DILOBA, Bdv.

Antennes pectinées dans le mâle, finement crénelées ou dentées du côté interne dans la femelle. Palpes grêles, hérissés de longs poils, avec le dernier article nu et cylindrique. Spiritrompe nulle ou invisible. Tho- rax lisse, sans ptérygodes distinctes. Aïles supérieures assez larges et sans dent au bord interne.

Ce genre ne comprend qu’une espèce dont la che- nille courte, cylindrique, parresseuse, est garnie de points tuberculeux surmontés chacun d’un petit poil court.

245 CÆRULEOCEPHALA, L. Dup.

37m, Ailes supérieures d’un gris-brunâtre, ou cou- leur d’agate-brune, avec les deux lignes médianes noires. L’extra-basilaire sinueuse, la coudée geminée et bien marquée depuis le côté jusque vers son milieu. Les deux taches ordinaires sont grandes, obliques, jaunâtres, et imitant deux w ou deux 8 réunis; ce qui a fait donner à cette espèce, par Geoffroy, le nom vul- gaire de double oméga. Ailes inférieures d’un gris- cendré, avec une bande plus obscure dans son milieu, et une tache noire à l’angle anal. Thorax très-velu,

d’un gris-bleuâtre, avec sa partie antérieure d’un brun- ferrugineux. Tête et antennes grises.

© Semblable.

La chenille vit sur tous les arbres fruitiers auxquels elle cause souvent de notables dommages, elle se trouve aussi dans les bois sur le prunellier et l’aubépine, en mal.

L’insecte parfait éclot en octobre; très-commun dans toute la France.

Genre PTILOPHORA, Stph.

Antennes très-plumeuses dans le mâle, moniliformes dans la femelle. Tête hérissée de longs poils parmi lesquels il est impossible de distinguer les palpes, s'ils existent. Spiritrompe nulle. Thorax très-velu avec les ptérygodes très-étroites. Ailes à demi-transparentes, avec le bord interne des supérieures sans dent, mais garni d'une longue frange.

14*

246

Î

La chenille de l’unique espèce .de ce genre et lisse, avec des raies longitudinales et l’avant dernier anneau légèrement relevé en bosse.

PLUMIGERA, S.V. God.

35®. Ailes supérieures étroites, allongées, un peu aigues à l’angle apical, d’un ferrugineux-jaunâtre, avec les nervures noirâtres, et les deux lignes médianes d’un jaune pâle, ondulées, la coudée seule bien distincte. Ailes inférieures d’un gris-rougeàtre, un peu trans- parentes, avec une bande transverse peu prononcée sur le milieu. Frange des quatre ailes entrecoupée de fer- rugineux. Corps velu, d'un ferrugineux-jaunâtre, avec : le thorax plus foncé. Antennes érès-plumeuses chez le mâle.

© Moins colorée que le mâle, antennes moniliformes.

Chenille en mai sur l’érable commun (Acer campes- tre) et aussi sur le saule marceau, et quelquefois sur le bouleau. Elle se métamorphose en terre.

Le papillon éclot en novembre et décembre, il n’est pas rare en Alsace, dans les forêts des environs de Col- mar; dans le Doubs, à Châtillon-sur-Lion ; en Auvergne, forêt de Randan. M. Guillemot (Cat. du Puy-de-Dôme), dit qu’il parait aussi en juin, ce qui ferait supposer, qu’il a deux générations par an.

Genre PYGÆRA, O.

Antennes plutôt crénelées que pectinées dans les mâles, simples ou filiformes dans les femelles; leur article basilaire environné d’un faisceau de poils, en

ca SAT mu

forme d'oreille. Palpes courts, obtus, réunis, squam- meux. Spiritrompe rudimentaire, composée de deux filets membraneux disjoints. Thorax épais, arrondi, squammeux, à ptérygodes très-étroites. Abdomen long et cylindrique. Ailes supérieures longues, avec leur frange dentelée.

Chenilles longues, presque cylindriques, molles, demi-velues et rayées longitudinalement, avec la tête forte et globuleuse. Elles vivent par petits groupes dans leur jeune âge, et se séparent en grandissant. Elles se chrysalident en terre sans former de coques.

BucerHaALA, L. God., Dup. (pl. 33, fig. 4.)

55m, Ailes supéricures légèrement dentées, d’un gris argenté, moins brillant vers la côte, avec la demi- ligne, l’extra-basilaire et la coudée, noires, et doublées de ferrugineux extérieurement. La coudée est courbe vers le sommet de l’aile, et enveloppe une grande tache d’un jaune-d’ocre pâle; cette tache est maculée de brun clair. Tache centrale blanchâtre, un peu souillée de brun. Bord terminal longé par une double ligne fer- rugineuse, et liseré de blanc aux échancrures. Ailes inférieures d’un blanc-jaunâtre luisant, avec la partie antérieure et abdominale salie de grisätre. Thorax d’un gris argenté avec toute la partie antérieure d’un jaune- paille, et les ptérygodes bordées d’une double ligne fer- rugineuse. Abdomen d’un jaune-d’ocre sale, avec une ligne de points noirâtres de chaque côté, Antennes d’un brun-jaunâtre.

© Semblable, mais plus grande.

248

Chenille depuis le mois de juillet jusqu’au mois d’oc- tobre, sur le chêne, le bouleau, l’orme, le hêtre, le til- leul, etc., dans son jeune âge elle vit en petites sociétés.

L’insecte parfait éclot en mai et juin de l’année sui- vante; il est commun dans toute la France.

BUCEPHALOIDES, O. Dup., Bdv., Ico.

Taille et port de Bucephala auquel il ressemble beau- coup, et dont il diffère par les caractères suivants :

La grande tache jaune du sommet des supérieures descend dans cette espèce, jusqu’au second rameau de la nervure médiane, tandis qu’elle s’arrête au premier dans Bucephala ;

20 La ligne ferrugineuse qui limite cette tache du côlé interne se compose de deux segments de cercle dans Bucephaloides, tandis qu’elle ne forme qu’une seule courbe dans Bucephala ;

La tache centrale des ailes supérieures est grande et renferme un cercle ferrugineux, tandis qu’elle est très-petite dans Bucephala ;

Enfin, la rangée de points noirâtres qu’on voit de chaque côté de l’abdomen de Bucephala n’existe point chez Bucephaloides.

Q Semblable.

La chenille vit sur le chêne commun, et sur le chène vert (Quercus ilex), elle se métamorphose comme celle de Bucephala.

L’insecte parfait éclot, en mai et juin, dans le midi de la France, et dans les Pyrénées-Orientales, au Vernet.

Éd

949 Genre CLOSTERA, Stph.

Antennes pectinées dans les deux sexes, plus large- ment dans les mâles. Palpes épais, sans articles dis- tincts plus squammeux que velus, débordant peu le chaperon. Spiritrompe très-courte et très-grêle, mais visible. Thorax crêté. Abdomen terminé par une brosse de poils dans les deux sexes, bifurquée dans les mâles. Ailes courtes dépassées par l’abdomen qui se relève en queue lorsqu'elles le recouvrent dans l’état de repos.

Chenilles courtes, avec la tête assez forte; chargées de tubereules hérissés de poils, et quelques-unes ont, en outre, un ou deux mamelons charnus également gar- nis de poils. Pourse chrysalider, elle se renferment dans des coques lâches ou à claire-voie, entre des feuilles.

ANASTOMOSIS, L. God.

30 à 32", Ailes supérieures d’un brun-grisâtre lavé de ferrugineux et de gris-lilas, avec trois lignes blan- châtres, transverses, dont celle de la base brisée vers la côte, les deux autres se,joignant par une de leurs extré- mités à une ligne oblique, également blanchâtre, la- quelle est surmontée d’une tache triangulaire d’un brun obscur. L’espace terminal est ferrugineux dans son milieu avec une ligne flexueuse de points noirâtres. Ailes inférieures d’un brun-grisôtre, sans taches. Tho- rax crêté de la couleur des supérieures ainsi que l’ab- domen. Antennes cendrées avec la tige blanchâtre.

Q Semblable, mais beaucoup plus grande.

250

La chenille vit, en mai et en juillet, sur les peupliers et les saules,

L’insecte parfait éclot en mai et juin, puis en août et septembre. Il a été très-commun pendant quelques an- nées aux environs de Paris, et M. Fallou l’a pris aussi abondamment près de Nangis (Seine-et-Marne), mais ordinairement on ne le trouve que de loin en loin. Il habite aussi l’Alsace, les départements du Doubs, de Saône-et-Loire, et le nord de la France.

Les chenilles de ce genre vivent et se transforment entre des feuilles qu’elles attachent avec des fils de soie ; aussi faut-il frapper fortement les arbres pour les faire tomber.

CurTULA, L. God. (pl. 33, fig. 6.)

33", Ailes supérieures d’un gris-rougeätre, avec trois lignes transverses, blanchâtres, dont la postérieure suivie d’une grande tache apicale, ferrugineuse, obscure vers le bord terminal. Ligne subterminale noirâtre, maculaire et flexueuse. Ailes inférieures d’un gris-pâle ou roussâtre, avec le bord terminal plus clair. Corps de la coulcur des ailes supérieures, avec une tache longi- tudinale sur le thorax et l’extrémité de l'abdomen d’un brun-ferrugineux. Antennes cendrées avec la tige blan- châtre,

© Semblable.

La chenille sur les peupliers et les saules, en mai et juin, puis en juillet, août, septembre et octobre. Elle se tient entre les feuilles et se chrysalide comme celle d’Anastomosis.

L’insecte parfait éclot en mai, puis en juillet et août,

951

assez commun. Les chenilles, que l’on trouve en sep- tembre et octobre, passent l’hiver en chrysalide.

ANACHORETA, S.V. God.

Taille et port de Curtula. Ailes supérieures d’un gris-lilas, avec trois lignes blanchôâtres, transverses, dont la postérieure plus claire et coupant une grande tache apicale d'un brun-noirâtre. Ligne subterminale noirâtre, formée de petits points noirs sur la tache api- cale, et continuée en dessous par des points plus gros, surtout le supérieur.

Indépendamment des trois lignes blanchâtres dont nous venons de parler, on voit sur l’espace médian un trait anguleux, n’atteignant ni la côte, ni le bord interne, ce trait est éclairé de blanchâtre intérieurement et om- bré de brun extérieurement. IL existe aussi chez Curtula. Aïles inférieures d’un gris plus ou moins obscur, avec la frange plus pâle. Corps d’un gris-lilas, avec une tache longitudinale, d’un brun-noirâtre sur le thorax et l’extrémité de l’abdomen noir. Antennes cendrées avec la tige blanchâtre.

Q Semblable.

La chenille vit, en mai et juin, puis en août, sep- tembre et octobre, sur les peupliers et les saules; elle se métamorphose comme ses congénères.

Le papillon éclot en avril et mai, puis en juillet et août, toute la France, mais pas très-commun. C’est sur les saules et les peupliers au bord des ruisseaux qu’il faut chercher cette espèce avec succès,

252 RECLUSA, S.V. God.

24m, Cette espèce est la plus petite du genre. Aïles su- périeures d’un gris-lilas, avec trois lignes blanchâtres, transverses, ondulées. La postérieure plus blanche près de la côte elle s’appuie sur une tache ferrugineuse. Ligne subterminale flexueuse et formée de points noi- râtres. Trait de l’espace médian angulaire dans son milieu, éclairé de blanchâtre intérieurement ct joignant la ligne postérieure au bord interne. Aïles inférieures d’un gris-brunâtre, avec Ja frange.plus pâle. Corps d’un gris-lilas, avec le thorax crêté et marqué d’une raie longitudinale ferrugineuse. Extrémité de l’abdomen un peu noirâtre. Antennes cendrées avec la tige blanchâtre.

@ Semblable.

Chenilie sur les saules et les peupliers aux mêmes époques que Anachoretla, ainsi que l’insecte parfait. Toute la France, mais plus commun dans le nord.

CYMATOPHORIDÆ, HS.

Antennes des mäles tantôt très-épaisses et striées circulairement, tantôt plus ou moins pectinées, et tan- tôt crénelées ; antennes des femelles simples ou filifor- mes. Thorax convexe, arrondi latéralement, souvent velu ou sinueux. Ailes en toit, déclives dans le repos ; les supérieures marquées de lignes transversales nom- breuses et ondulées dans la plupart des espèces. |

Chenilles à seize pattes, rases, d’un consistance

253

molle, plus ou moins aplaties en dessous, à tête glo- buleuse.

Genre GONOPHORA, Brd.

Aïles supérieures aigues au sommet. Palpes velus, très-courts. Antennes du mâle arrondies, sub-créne- lées. Thorax assez robuste, crêté, velu. Abdomen du mâle, allongé, poilu. Chenille glabre, pattes anales relevées dans l’état de repos. (Brd., eat. du Doubs).

DErAsA, L. Dup. (pl. 33, fig. 5.)

38 à 40%, Aïles supérieures d’un blond d’écaille ou d’agate, traversées par deux raies blanches, formant avec la côte, qui est de la même couleur, un triangle dont l’intérieur lavé de roux, est orné des deux taches ordinaires, l’une et l’autre petites et réniformes, et de plusieurs lignes brunes très-fines, parallèles entre elles et très-ondulées. Frange blonde, coupée dans sa lon- gueur par une double ligne brune, et séparée du bord terminal par un liseré blanc, festonné. Ailes infé- rieures d’un gris-fauve, sans taches. Tête grise. Tho- rax large, velu, varié de gris et de fauve, avec un double collier brun. Abdomen très-velu, de la nuance des ailes inférieures. Antennes fauves.

© Semblable.

La chenille vit sur plusieurs espèces de ronces et sur le framboisier. Elle est toujours cachée sous les feuilles pendant le jour, et ce n’est qu’en battant for- tement les buissons de ronces sur drap, ou dans le

15

954

parapluie, qu'on peut s’en procurer quelques unes. Elle est parvenue à toute sa taille à la fin de septembre, et sa métamorphose a lieu à la surface de la terre ou entre des feuilles qu’elle lie avec des fils de soie.

L’insecte parfait parait en juin et juillet. Toute la France, mais assez rare partout.

Genre THYAÂATIRA, Och.

Ailes supérieures plus arrondies au sommet que dans le genre précédent. Antennes filiformes dans les deux sexes. Palpes droits, dépassant la tête. Thorax court, tronqué antérieurement, bombé. Ailes larges et luisantes.

Chenille, ayant à partir du quatrième anneau jus- qu'au onzième, son dos un peu relevé en bosse, et présentant une suite d'éminences triangulaires, peu saillantes, et formant des losanges quand on la regarde de face, mais très-sensibles si on la voit de profil.

Baris, L. Dup. (pl. 33, fig. 3.)

35 à 38", Ailes supérieures d’un vert-brun ou olive, ayant chacune cinq grandes taches plus ou moins ar- rondies, d’un rose tendre et dont le milieu est lavé de brun. Ces taches sont disposées ainsi qu’il suit : deux qui se suivent à l’angle apical, une à l’angle interne, une à la base et la cinquième toujours plus petite, vers le milieu du bord interne. Frange verdätre, entrecou- pée de brun. Ailes inférieures d’un gris obscur, avec la base, une raie transverse et la frange jaunâtres. An-

255 tennes, tête ct thorax d’un gris-verdâtre. Abdomen d’un gris-jaunâtre.

Q Semblable.

La chenille vit, en juillet, septembre et octobre, sur différentes espèces de ronces. Elle se tient à découvert sur les feuilles, et dans l’état de repos, elle prend la forme d’un fer à cheval. Elle est généralement plus commune et plus facile à trouver que celle de Derasa, et n’est pas difficile à élever,

Le papillon éclot en mai et juin, il se trouve dans toute la France, mais parait plus commun dans le nord

que dans le midi.

Genre CYMATOPHORA, Tr.

Antennes striées circulairement dans les deux sexes, très-épaisses dans le mâle et grêles dans la femelle, Toupet frontal peu saillant. Palpes écartés ; les deux premiers articles très-velus, le dernier presque nu. Spiritrompe courte et comme avortée. Thorax convexe, arrondi, laineux. Abdomen lisse, velu latéralement, Ailes supérieures assez larges, squammeuses, à lignes nombreuses, très-distinctes.

Chenilles glabres, lisses, à peau fine et plissée, applaties en dessous, à tête grosse, aplatie, élargie par en b?s, vivant sur les arbres, renfermées entre deux feuilles liées avec de la soie. Chrysalides courtes, très-coniques,

OcuLaris, L. Octogena, Esp., Dup. (pl. 33, fig. 8.)

256

38", Ailes supérieures d’un gris nuancé de violet, principalement à la base et à la côte, avec une bande médiane d’un blanc-jaunâtre, bordée des deux côtés par une double ligne d’un brun-noir, sur laquelle on voit trois points noirs disposés en triangle. Ces points sont bordés de blanc-jaunâtre ou de jaune soufre, de manière à représenter assez nettement le numéro 80 ou 08. L'espace terminal est, en outre, tra- versé par deux raies onduleuses et divergentes dans le haut, l’une brune et l’autre blanchâtre. L'espace basilaire offre aussi quelques vestiges de lignes peu marquées. Ligne terminale noire. Frange grise entre- coupée de brun. Aïles inférieures d’un gris obscur, avec une bande transverse d’un blanc-jaunâtre. Tête et partie antérieure du thorax couverts de poils, moitié brun et moitié gris. Une ligne noire sépare cette partie du reste du thorax, qui est gris-rouge, bordé de violet vers le haut, avec une tache blanche dans le milieu. Abdomen gris.

Q Semblable.

La chenille vit en juin et juillet, puis en septembre et octobre, sur le peuplier entre deux feuilles qu’elle assujeltit l’une sur l’autre par des fils de soie.

Le papillon éclot en avril et mai, puis en juillet et août. Il se trouve dans toute la France, mais plus com- munément dans le nord.

Or, S.V. Dup.

Taille et port de la précédente à laquelle elle res- semble beaucoup. Ailes supérieures d’un gris-cendré,

257

légèrement verdâtre, plus pâle à la côte, avec deux bandes transverses, sinueuses, dont celle près de la base, composée de quatre lignes noirâtres, et l’autre de trois lignes un peu moins marquées. Ligne subter- minale commençant à l’angle apical par un trait noir, et se continuant par des petits traits sagittés. Les deux taches ordinaires contiguës, d’un blanc soufré, avec un trait noir dans la réniforme. Ailes inférieures d’un cendré-jaunâtre, avec une raie transverse, plus pâle et peu marquée. Thorax gris, avec le tour du prothorax noir. Antennes roussâtres.

© Semblable.

Chenille sur les peupliers et les trembles, entre deux feuilles comme Ocularis, en juin et juillet, puis en août, septembre et octobre.

Le papillon éclot en avril et mai, puis en Juillet et août. Toute la France, assez commun aux environs de Paris et dans le nord de la France.

Durcaris, L. Bipuncta, Bkh., Dup.

30 à 32, Ailes supérieures d’un gris-violet, avec une bande médiane plus foncée, formée de quatre lignes ondulées. Cette bande est suivie extérieurement d’une éclaircie d’un blanc-bleuätre, sur laquelle on voit deux points noirs placés l’un au dessus de l’autre. Ces points sont caractéristiques pour cette espèce et empé- chent de la confondre avec ses congénères. L'espace basilaire est, en outre, d’un blanc-bleuâtre. L'espace terminal est également traversé par une ligne ondu- lée d’un blanc-jaunâtre. Ailes inférieures d’un gris-

9258

jaunâtre, avec une bande transverse plus claire. Tête. et partie du thorax d’un jaune-fauve, le reste d’un gris-violet. Abdomen gris, Antennes fauves.

© Semblable.

Chenille, en juin, juillet, août et septembre, sur les peupliers, et selon M. Trimoulet sur l’aune.

Insecte parfait en avril, mai, juin, juillet, et août. Nord de la France. Paris, Alsace, Doubs, Saône-et- Loire, Gironde, Aube. Peu commun et rarement frais.

FLucruoss, Hb., Dup.

38 à 40%, Ailes supérieures d’un brun foncé, avec des bandes grises, l’une basilaire, l’autre subterminale. La première bordée extérieurement par une ligne blanche, ondulée, et liserée de noir du côté interne.La seconde, bordée de chaque côté par une ligne blanche ondulée. Espace médian brun, traversé par deux lignes noires également ondulées. Les deux taches ordinaires manquent. Frange de la couleur du fond et précédée d’une ligne noire, entrecoupée de blanchâtre.Aïles in- férieures d’un blanc-jaunâätre avec une bordure et deux lignes transverses grises. Tête et thorax bruns. Collier et ptérygodes blanchâtres. Abdomen de la cou- leur des ailes inférieures. Antennes roussâtres.

Q Semblable.

La chenille est peu connue et vit, dit-on, sur le bouleau. L’insecte parfait éclot en juin et juillet, il n’est pas rare dans le nord de Ia France, et se trouve quelquefois aux environs de Paris. M. Constant la trouvé aux environs d’Autun. Duponchel indique aussi

259

les mois de septembre et d'octobre, ce qui ferait croire qu’il a deux générations.

(ASPHALIA, Hb.)

RUFICOLLIS, S.V. Dup.

26%, Ailes supérieures d’un gris foncé, avec un léger reflet violet, et deux bandes transverses d’un roux- brun, l’une près de la base, l’autre près du bord ter- minal. Ces bandes sont formées de lignes ondulées, comme dans la plupart des espèces de ce genre, et elles sont souvent si peu marquées que toute la sur- face de l’aile parait être unicolore. Tache réniforme étroite, noire, et un point de la même couleur rem- plaçant l’orbiculaire. Frange de la couleur des ailes. Ailes inférieures d’un gris obscur et frange concolore. Tête rousse, ainsi que la partie antérieure du thorax, dont le reste est du même gris que les supérieures. Abdomen de la nuance des inférieures.

© Semblable.

Cette espèce se distingue toujours de ses congenères : par sa petite taille ; par sa tête et son collier roux.

La chenille vit sur le chêne, en juiu et probablement aussi en septembre et octobre, car d’après nos rensei- gnements le papillon éclot en avril et mai, puis en septembre. Il est très-rare en France et n’a encore été trouvé qu'aux environs de Paris, à Saint-Germain, par M. le docteur Boisduval, M. Guénée indique aussi le

960

centre et l’est de la France; cependant nous ne le voyons pas figurer dans les catalogues de l’Alsace et des Vosges.

DizuTA, S.V. Dup.

30 à 34%. Aïles supérieures d’un gris-cendré, tirant un peu sur le violet, avec deux bandes transverses d’un brun-roux. Ces deux bandes bordées intérieure- ment par les deux lignes médianes, lesquelles sont brunes. Espace médian d’un gris-bleuûtre vers le bord interne et ayant dans son milieu un petit anneau, sou- vent peu visible, représentant la tache réniforme. Espace terminal avec une ligne ondulée d'un gris foncé. Ailes inférieures d’un gris pâle, avec deux ban- des d’un gris un peu plus foncé, l’une étroite au mi- lieu de l’aile, l’autre plus large, longeant le bord terminal. Tête et thorax de la couleur des supérieures. Collier brun. Abdomen de la nuance des inférieures, avec une petite crête de poils bruns sur le troisième anneau. Antennes d’un gris roux et ciliées,

© Semblable avec les antennes grises et filiformes.

La chenille, en mai et juin, sur le chêne. Insecte parfait en août, septembre et octobre. Assez rare. Nord de la France, Saône-et-Loire, Doubs, Alsace, Auvergne, Aube.

FLAVICORNIS, L. Dup.

38", Ailes supérieures d’un gris-cendré, légèrement saupoudré de jaunâtre ou de verdâtre, suivant les in- dividus ; plus pâle à la côte. Bande formée de quatre ignes noirâtres, ondulées, se réunissant vers la c ôte,

261

et occupant la place de l’extra-basilaire, Celle-ci plus noire que les autres. Une seconde bande de troislignes à la place de la coudée, qui est aussi plus noire et mieux écrite que les deux autres lignes. Subtermi- nale commençant à l'angle apical par un trait noir et se continuant par une ligne festonnée. Tache orbicu- laire assez grande, verdâtre, avec un point obscur au -centre; réniforme petite, souvent peu visible. Frange blanchâtre, entrecoupée de brun. Ailes inférieures d’un gris obscur, avec une bande plus foncée, longeant le bord terminal, et au-delà, deux lignes parallèles légè- rement flexueuses. Frange comme aux supérieures. Tête et thorax avec des poils moitié noirs, moitié gris. Antennes d'un fauve éclatant, avec la base blanche.

© Semblable, quelquefois avec le dessin des supé- rieures plus vague.

Cheuille en juin, juillet et septembre sur le peuplier, le bouleau, le chêne. Sa métamorphose a lieu entre des feuilles liées par des fils de soie.

L’insecte parfait éclot en mars et avril, puis en août, mais il est plus commun à la première époque. On se le procure facilement en battant les jeunes arbres avec le maillet. Très-commun dans le nord, aux envi- rons de Paris, et en Alsace. Auvergne, Aube, Saône-et- Loire, etc.

RiDENS, F. Dup. (pl. 33, fig. 7.)

37%, Ailes supérieures d’un vert foncé, nuancé de vert plus clair ou de blanc, avec les deux lignes mé- dianes, onduleuses, d’un blanc-verdàtre et bordées de

15°

962

noir. Subterminale commençant par un trait noir, et se continuant par des traits noirs souvent bordés de blanc-verdâtre, et formant alors une ligne en zigzag. Taches ordinaires très-petites, de forme ovale et écrites en noir. Ligne terminale noire, festonnée et bordée de blanc-verdâtre. Frange grise, entrecoupée de noirâtre.

Ailes inférieures d’un gris-blanchâtre, luisant, avec les nervures et le bord marginal noirâtre. Tête et tho- rax d’un vert-noirâtre, varié de blanc. Abdomen d’un gris-roussâtre. Antennes fauves, filiformes dans les deux sexes.

Q Semblable.

Chenille sur différentes espèces de chênes, en juin et septembre. |

Insecte parfait en avril et mai. Toute la France, mais plus commun dans le nord. Il se tient contre le tronc des chênes, d’où on le fait tomber facilement avec la mailloche.

FIN.

263

TABLE ALPHABÉTIQUE DES FAMILLES ET DES GENRES.

Les noms des familles sont en grandes capitales, ceux des genres en petites capitales, et les noms synonimiques en italique.

ACHERONTIA. AGLAOPE. AGLIA

Arcltia. Attacus. Atychia. BEMBECIA. BOMBYCIDÆ. BomByx. CALLIGENIA. CALLIMORPHA. CHELONIA. : CHELONIDÆ. CiLIx. CLOSTERA CNETHOCAMPA COCLIOPODÆ. Colocasia. COSSIDÆ Cossus. CRATERONYX. CYMATOFHORA.

CYMATOPHORIDEÆ.

DASYCHIRA. DEILEPHILA. DEIOPEIA. DEmas.

Pages. 11

D8 208

126-158

205 :59

09 180 180 102 124 126 115 214 249 177 159 167 151

Dicranura. DILOBA. Diphtera. DREPANULIDÆ. DRYNOBIA. Earias.

Elatina. EMYprA. ENDAGRIA. ENDROMIDÆ. ENDROMIS. EUCHELIA. Euprepie. Gastropacha. GLUPHISIA. GNOPHRIA. GoxoPHoRA. HaLIAS.

HARPYIA. HEPI{ALID Æ. HEP1ALUS. Heterodonta. HETEROGYNIDÆ. HETEROGYNIS. HYBOCAMPA. HYPoPTA.

INo.

Pages.

216

216-223

144 144 236 o6 d6 225 153 d9

LaARIA. LASIOCAMPA. Leiocampa. Leucoma. LIMACODES. LIPARIDÆ. LIPARIS. LITHOSIA. LITHOSIDÆ. LOPHOPTERYX. MACROGLOSSA. Macrogaster. Microdonta. NACLIA. NEMEOPHILA. NoLa. NOTODONTA.

NOTODONTIDÆ.

NUDARIA. NYCTEOLIDÆ. Ocneria. Ocnogynu. ORGYIA. PANTHEA. PENTOPHERA. PHRAGMATÆCIA. PLALYPTERYX. Porthesia. Procris.

264

Pages. 173 195 228 171 159

Psilura. PTEROGON. PTEROSTOMA. Piilodontis. PTILOPHORA. PYGÆRA. SARROTHRIPA. SATURNIA. SATURNIDÆ. SCIAPTERON. SESIA. SESIID Æ. SETINA. SMERINTHUS. SPHINGIDÆ. SPHINX. SPILOSOMA. STAUROPUS STYGIA, SYNTOMIS, THYATIRA. THYRIDIDÆ. THYRIS. TRICOSOMA. TROCHILIUM. :- Uropus. LEUZERA. LYGÆNA. ZLIGÆNIDÆ.

9265

TABLE ALPHABPTIQUE DES ESPÈCES ET VARIÉTÉS.

Les noms des espèces sont en romain ; ceux des aberrations et des variétts en italique, ainsi que les noms synonimiques.

Achilleæ. Æacus. Ærifrons. Alpina. Ancilla. Angelicæ. Anthyllidis. Apiforme. Asiliformis. Athamanthe. Atropos. Balearica.

Bombylformis.

Brosiformis. Buglossi. Carniolica,. Celerio. Cepbiformis. Chalcidiformis. Charon.

Chrysidiformis.

Clalia. Conopiformis.

SPHENGES. Pages.

69 | Contatninei. 81 | Convolvuli. 52 | Coronilleæ. 15 | Crabroniformis. 88 | Culiciformis. 15 | Cyparissie. 70 | Elpenor. 9% | Empiformis. 45 | Ephialtes. SU | Epiiobii. A1 | Erotica. 68 | Erythrus. 52 | Euphorbiæ. 54 } Exulans. 72 | Falcutæ. 64 | Fausta. 25 | Fenestrella. 41 | Fenestrina. d2 | Filipendulæ. 11 | Flaveola. 92 | Formiciformis. 88 | Fuciformis. 42 | Galii.

d6

Genevensis. Geryon. Globulariæ. Hedysari. Hilaris. Hippocrepidis. Hippophaes. Hylæiformis. Janthina.

Ichneumoniformis.

Infausta. Iphimedia. Laphriiforme. Lavandulæ. Ligustri. Lincata. Livornica. Loniceræ. Loti. Lugdunensis. Luteola. Medicaginis. Meliloti. Melliniformis. Meriæformis. Micans. Minos. Monspeliensis. Mutillæformis. Myopiformis. Nerii.

Nicæa.

Nomadæformis.

Occitanica. Ocella'a.

83 61 60 89 82 78 19 04 10

Se mi TT © CO AT =T IQ D D À D œ O1 EN O0 Or D

& JU © EE > be

KO © & NN D À& NI D 19 LD Or À

ob Pages.

Ochsenheimeri. OEnotheræ. Onobrychis. Ophioniformis. Orobi. Penella. Peucedani. Phegea. PAegeus. Philanthiformis. Pinastri. Pluto.

Populi. Porcellus. Pruni. Punctata. Punctum. Quercus. Rhadamanthus. Rhingüformis. Saportæ. Sarpedon. Scabiosæ. Scoliiformis. Sedi.

Serva. Servula. Spheciformis. Statices. Stellatarum. Tabaniforme.

Tenihrediniformis.

Tiliæ. Tineiformis. Tipuliformis.

Pages. 71 30 84 48 75 D7 80 87 88 D1 15 64 28 24 62 89 67 29 82 97 64 C8 65 98 89 89 89 39 60 31 20 d0 27 D4 10

Transalpina, Transalpina. Trifolii. Trigonelle.

Typhiiformis,

Æsculi. Albula. Albulalis. Alnifolia. Anachoreta. Anastomosis. Angelica. Antiqua. Argentina. Ariæ. Arundinis. Asellus. Aulica. Aureola. Auriflua, Aurita.

Aurolimbata.

Australis. Batis. Betulifolia. Bicolora. Bicoloria. Bicuspis. Bifida. Binaria. Bipunclu. Bacephala.

267

78 | Uroceriformis.

77 | Vespertilio.

74 | Vespertilioides.

80 | Vespiformis.

45 | Vicie. BOMBYCES.

455 | Bucephaloïdes. 98 | Cœruleocephala. 98 | Caestrum.

200 | Caja.

251 | Camelina.

249 | Candida.

199 | Caniola.

165 | Carmelita.

236 | Carnus.

182 | Carpini.

156 | Casta,

160 | Castanea.

133 | Castrensis,

113: Calax.

175 | Centonalis.

105 | Chaonia.

164 | Chlamydulalis.

157 | Chlorana.

254 | Chrysorrhæa.

201 | Civica.

235 | Cœnobita.

235 | Complana.

218 | Complanula.

290 | Confusalis.

213 | Coryli.

257 | Cratægi.

247 Crenata.

Cribrum. Cristulalis. Cuculatella. Cucullina. Cultraria. Curialis, Curtula. Curvatula, Degenerana. Dejeunii. Depressa. Derasa,. Dictæa. Dictæoides. Diluta. Dilutana. Dispar. Dodonea. Dominula. Doryenii. Dromedarius. Dumeti. Duplaris. Eremila. Erminea. Everia. Fagi. Falcataria. Falcu'a. Fascelina. Fasciata. Flavicans. Flavicornis. Fluctuosa. Franconica.

9268

Fuliginosa. Fureula. Gallicus. Ganna. Gonostigma. Grammica. Griscola. Guillemolii. Hamula. Hebe. Hectus. Helreola.

Hemiscenum.

Herniigena. Hera. Hospita. iumuli. Jacobææ. Ilicifolia. Irrorata. Irrorea. Konewkai.

Lacertinaria.

Lacertula. Lanestiis. Ligniperda. Lineosa.

Lubricipeda.

Luctifera. Lupulinus. Lurideola. Lutarella. Lutea. Luteola. Lutescens.

Luxert. Maculosa. Matronalis. Matronula. Medicaginis. Melagona. Mendica. Menthastri. Mesomella. Milhauser1. Miniata. Mirabiis. Monacha. Morio. Mundana: Murina. Muscerda. Neustria. Octoge ra. Octogesima. Ocularis. Or. Palpina. Pantherina. Pavonia. Pavoniu-major. Pini. Pityocampa. lantaginis. Plumigera. Populi. Populifolia. Potitoria. Prisinana. Prcessionea.

269

Pages. 143 135 123 197 189 242 441 149

Pruni.

Pudibunda.

Pudica. Pulchella. Pulchra. Puncianu.

Puncligera.

Purpurea.

Pyrenaicus.

Pyri. Quadra. Quercana.

Quercifolia,

Quercus. Querna. Ramosa. Ramosana. Reclusa. Revayana. Ridens. Rimicola. Ripperti. Robo'is. Roscida. Rosea, Rubea. Rubi.

Rubicunda. Rubricollis.

Ruficollis. Russula, Salicis. Senex, Sicula. Sordida.

Pages. 199 176 154 119 119

92 118 130 148 206 115

94 200 190 234 106

92 252

91 261 188 118 191 105 102 168 192 102 114 259 124 171 101 211 14

Sparti. Spinula. Striala, Strigula. Strigulalis. Suberifolia. Sylvinus. Taraxaci.

Taxaracoides.

Tau. Terrifica. Testudo. Togatulalis. Torva. Tremula. Trepida. Trifolii.

210

Trigotephras.

Tritophus. Ulmi. Unguicula. Unita. Ürticæ. Velitaris. Velleda. Verbasei. Versicolora. Villica. Vinula. Vitellina. V. Nigrum. Walkerü. Ligzag.

(oo

Le Mans. Impr. Beauvais, place des Halles, 19.

ES PE RE)

= 2 4 © OO À >

Explication de la planche HB.

Chenille et Chrysalide du Papilio machaon. Chrysalide du Parnassius apollo. Chenille et Chrysalide de Rhodocera rhamni.

id. Polyommatus virgaureæ. id. Argynnis paphia.

id. Satyrus semele.

id. Apatura ilia.

Crochet des tarses d'un rhopalocère. Base d'une Antenne.

Antenne du genre Papilio.

id, Thais. s'+-i6 Pieris.

id. Rhodocera.

id. Colias.

id. Thecla.

id. Lycæna.

id. Limenitis.

id. Argyonis.

id. Vanessa.

id, Libythea,

id. Charaxes.

id. Arce.

id. Satyrus.

id, Hesperia.

4

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