DEPARTMENT OF 5.S.5.,!Ï&Î>.45 lilBRARY OF Y(TVX. W University of Illinois; I BlOLOGr 1 Books are not to be taken from the Library Room. ^ FAUNE ENTOMOLOGIQUE FRANÇAISE LÉPIDOPTÈRES J.e Mans. — Jnipr. Beauvais. faîne entomologique française LÉPIDOPTÈRES DESCRIPTION U TOUS LES PAPILLONS QUI SE TROUVENT EN FRANGE INDIQUANT l’époque de l’éclosion de chaque espèce LES LOCALITÉS QU’ELLE FRÉQUENTE, LA PLANTE QUI NOURRIT LA CHENILLE, LE MOMENT OU IL CONVIENT DE LA CHASSER PAR M. E. BERCE Président de la Société Entomologique de France DESSINS ET GRAVtjRES PAR M. THÉOPHILE DEYROLLE PARIS Chez DEYROLLE Fils NATURALISTE Libraire -Correspondant des Sociétés Entomologiques de Londres, de Belgique et de Suisse 19, RUE DE LA MONNAIE, 19 Digitized by the Internet Archive in 2016 with funding from University of Illinois Urbana-Champaign Alternâtes https://archive.org/details/fauneentomologiq02berc_0 AVERTISSEMENT Ce volume comprend les Sphinx, les Sésies, les Zygènes et les Bombix. Nous avons mis tous nos soins à le rendre aussi complet que possible, en décrivant toutes les espèces signalées en France jusqu’à ce jour, et en indiquant les localités où elles se trouvent quand elles nous ont été connues ; mais nous devons reconnaître que nos renseigne- ments ne sont pas très-nombreux à cet égard. En effet, bien que le goût de l’entomologie se soit très-répandu en France depuis quelques années, la plupart des amateurs et des collecteurs ont négligé de faire connaître le résultat de leurs découvertes. On comprend donc, que quand nous indiquons tel ou tel département ou localité, cela ne veut pas dire que l’espèce 11e se trouve pas ailleurs, mais uniquement que nous n’avons pas de renseignements à cet égard. Il y a plus de vingt ans que Duponchel disait : « Il est prouvé aujourd’hui que la France possède les quatre cinquièmes des Lépidoptères européens, VI AVERTISSEMENT ce qui ne doit pas surprendre, si l’on fait atten- tion que ce beau pays, en raison de sa position géographique, de son étendue et de ses sites variés, renferme presque tous les climats et pres- que tous les végétaux du reste de l’Europe. Or, on sait que la faune entomologique d’un pays est nécessairement liée à sa flore. C’est en con- séquence de cette loi qu’on trouve dans nos départements méridionaux, presque tous les lépi- doptères de l’Espagne et de l’Italie ; dans nos mon- tagnes, les espèces de la Suisse et du Nord; et dans le reste de la France, celles des autres con- trées de l’Europe, à l’exception toutefois de cer- taines espèces propres aux pays qui confinent à l’Asie et qu’il faut désespérer de jamais rencontrer en France, par la raison que leurs chenilles vivent sur des plantes qui n’y croissent pas natu- rellement. » Ces prévisions de Duponchel se sont réalisées ; un grand nombre d’espèces réputées étrangères à notre pays, y ont été trouvées, depuis que des au ateurs intelligents ont exploré les contrées négligées jusqu’à eux. On peut dire aujourd’hui que chaque jour amène de nouvelles découvertes; tout récemment encore, M. Fallou trouvait dans le Valais la Chelonia Quenselii, espèce de Laponie, qui probablement se retrouvera dans nos monta- AVERTISSEMENT. VII gnes de la Savoie. La Gortyna Lunata, espèce d’Allemagne, toujours rare dans les collections, vient d’être capturée dans le département de l’Indre, par M. Maurice Sand. Si aujourd’hui nous avons pu signaler quelques espèces nouvelles pour la France, nous le devons, surtout, aux excellents catalogues locaux, rédigés par MM. Guillemot, de Thiers ; Constant, d’Autun; De Peyerimhoff, de Colmar; Jourdheuille, et Ray, de Troyes; Bruand, de Besançon; Trimoulet, de Bordeaux; Oberthur, de Rennes, etc. ; ainsi qu’aux précieux renseignements qui nous ont été donnés par MM. Fallou, de Paris ; Feltig, curé à la Vaucelle, (Bas-Rhin); Gerber, de Mulhouse; de Graslin, de Château-du-Loir ; Millière, de Lyon ; Mabille, Ern. Martin, Goosens, Depuiset, de Paris ; etc. Nous avons en outre puisé d’utiles renseigne- ments, dans les relations des excursions de la Société enlomologique de France. Les chasses de M. Bellier de la Chavignerie dans les Alpes et les Pyrénées nous ont été aussi d’un grand secours. Nous prions donc nos honorables collègues et amis de vouloir bien agréer nos sincères remer- ciments ; car bien que nous nous occupions de récolter des Lépidoptères depuis près de quarante années, il nous eut été difficile, sans leur concours amical, de donner quelque, intérêt à un ouvrage. VIII AVERTISSEMENT. qui quoique bien imparfait, nous nous rendons celle justice , sera, nous l’espérons du moins, de quelque utilité, pour guider les pas des jeunes amateurs, dans la charmante étude des Lépidop- tères. Notre ambition sera satisfaite si nous attei- gnons ce but. Fontainebleau , 1er janvier 1868. E. BERGE, Président de la Société entomologique de France. FAUNE ENTOMOLOGIQUE FRANÇAISE HETEROCERA, Duméril. Chalinoptera, Blanchard . A. SPHINGES, L. crepuscularia, Latr . Antennes plus ou moins renflées au milieu ou avant l’extrémité, et, indépendamment de cela, tantôt pris- matiques, tantôt cylindriques, et tantôt pectinées ou dentées. Corps généralement très-gros relativement aux ailes, et ne présentant jamais d’étranglement entre le thorax et l’abdomen. Les six pattes propres à la marche ; les jambes postérieures armées de deux paires d’ergots. Ailes étroites, en toit horizontal ou légèrement inclinées dans le repos; les supérieures recouvrant les inférieures, qui sont généralement très-courtes et rete- nues par un frein aux premières, dans les mâles seu- lement. Yol crépusculaire dans un grand nombre d'espèces, diurne dans les autres. 1 — 10 — Chenilles à seize pattes, les unes glabres, les autres demi-velues ou puhescentes. Leur métamorphose a lieu tantôt dans la terre ou à sa surface, sous quel- qu'abri , sans former de coque , tantôt dans l'intérieur des tiges, tantôt enfin dans une coque grossière. Leurs chrysalides sont mutiques, et généralement conico- cylindrique. SPHINGIDÆ, Bdv. Antennes prismatiques , presque toujours terminées par un petit crochet. Palpes obtus, collés contre le front, et recouverts de poils ou d’écailles très-denses qui empêchent d'en distinguer les articles. Thorax très- robuste. Abdomen aussi large à la base que le thorax, plus ou moins allongé, le plus ordinairement cylindrico- conique, quelquefois aplati en dessous, et terminé dans ce cas, par un large faisceau de poils disposés en queue d'oiseau. Ailes de consistance très-solide, et en toit incliné dans le repos ; les supérieures longues et étroites, les inférieures très-courtes. Vol rapide et soutenu, excepté dans le genre Smerin - thus. Chenilles glabres, plus ou moins cylindriques, ayant toujours une corne sur le onzième anneau. Chrysalides, cylindrico-coniques, rarement enveloppées d'une coque qui, lorsqu’elle existe, est formée de parcelles de terre ou de débris de végétaux, liés ensemble par des fils. 11 — Genre AGHERONTIA , Och. Antennes très-courtes, droites, peu renflées au milieu, finement striées transversalement du côté interne, et dont le crochet terminal est très-prononcé. Tête large , yeux gros et saillants. Palpes épais, séparés à leur extrémité , et dépassant à peine le chaperon. Spiritrompe épaisse, très-courte. Thorax ovale, peu convexe, avec un double collier bien marqué et les ptérygodes peu distinctes. Abdomen ovalaire, légère- ment aplati , et terminé en pointe obtuse. Pattes courtes, robustes, avec les crochets des tarses très- forts. Ailes supérieures entières et lancéolées; angle anal des inférieures arrondi. Chenilles lisses, rayées obliquement, avec la tète plate et ovalaire, et une corne rocailleuse sur le onzième anneau. Chrysalides allongées et déprimées sur la poitrine , avec une pointe anale bifurquée. Atropos, L. God. 100 à 110 m. Ailes supérieures d’un brun-noir, sau- poudré de bleuâtre, avec trois lignes d’un blanc-jau- nâtre, transverses, courtes et ondulées; la basilaire bifide près de la côte , la suivante double et séparée de la postérieure par du jaune ferrugineux. Une petite touffe de poils jaunes à l’origine du bord interne et un point blanchâtre sur le disque. Extrémités des nervures d’une couleur ferrugineuse. Ailes inférieures d’un jaune foncé, avec deux bandes noires transverses et sinuées. — 12 l’antérieure plus étroite ; nervures noires depuis cette bande jusqu’au bord terminal. Abdomen d’un jaune foncé, avec six anneaux noirs, coupant une bande longitudinale d’un bleu-cendré. Thorax d’un brun-noir, saupoudré de bleuâtre , avec une grande tache jaunâtre ornée de deux points noirs. Antennes noires en dessus avec l’extrémité blanche. Pattes noires, garnies de poils jaunes aux cuisses, et annelées de blanc aux tarses. Cette grande et belle espèce, vulgairement connue sous le nom de Sphinx à tête de mort , à cause de la figure d’une tèle de mort qu’elle porte sur le thorax, est aussi très-remarquable par le cri plaintif qu’elle fait entendre quand elle est inquiétée. Malgré les recher- ches de plusieurs savants entomologistes, on ignore encore au juste de quelle manière cet insecte le produit. On l’a attribué au frottement de la spiritrompe contre la tête; à celui des palpes contre la spiritrompe; à l’air s’échappant par les stigmates de la base de l’abdomen; enfin à la sortie par la spiritrompe , de l’air contenu dans une cavité particulière de la tête. Cette dernière opinion parait être la plus probable. L’Atropos est assez commun dans toute la France en mai et septembre. II vole lourdement après le coucher du soleil. La chenille vit sur plusieurs espèces de solanées, mais particulièrement sur la pomme de terre, le lyciet, (Lycium barbarutn et europæum), quelquefois sur le jasmin et les fèves, nous l’avons trouvée aussi sur la pomme épineuse ( Datura stramonium ). On la trouve depuis la mi-juillet jusquJen octobre, elle s'enfonce profondément dans la terre, où elle se forme une coque aglutinée. Genre SPHINX, L. Antennes légèrement flexueuses, de la longueur de la tête et du thorax réunis, renflées au milieu, striées transversalement en manière de râpe , du côté interne dans les mâles, unies dans les femelles. Chaperon large et proéminent. Yeux gros et saillants. Palpes épais, réunis à leur extrémité et débordant le chape- ron. Spiritrompe épaisse , et presque aussi longue que le corps. Ailes supérieures entières et lancéolées ; thorax large et bombé, avec les ptérygodes très-déve- loppées. Abdomen long, cylindrico-conique, marqué de bandes annulaires ou transversales. Pattes robustes et courtes, vol rapide et brusque après le coucher du soleil. Chenilles lisses, cylindriques, rayées obliquement sur les côtés. Tête plate et ovalaire. Une corne unie très-aigue et courbée en arrière sur le onzième anneau. Elles se méthamorphosent en terre , sans former de coques. Chrysalides allongées, avec le fourreau de la spiri- trompe plus ou moins séparé de la poitrine. PlNASTRI L. God. (pl. 19, fig. 3.) Forêts de pins d'une grande partie de la France, en juin. — 14 Chenilles en août et septembre sur le pin sylvestre nous l’avons trouvée au bois de Boulogne et elle n’est pas rare dans la forêt de Fontainebleau. Ligustri. L. God. 105 m. Ailes supérieures d’un gris-rougeâtre veiné de noir, avec le milieu d’un brun obscur surtout vers le bord interne. Bord marginal longé par deux lignes blanches, flexueuses, se réunissant près l’angle apical. Ailes inférieures roses, avec trois bandes noires, dont celle de la base courte , transverse, n’atteignant pas le bord abdominal, les deux autres parallèles au bord terminal, frange ferrugineuse. Thorax d'un brun-noir, avec le milieu plus ou moins grisâtre, et les côtés d’un blanc-rosé. Abdomen annelé de noir et de rose foncé, avec une bande longitudinale brunâtre divisée par une ligne noire. Ç semblable. Ce Sphinx varie peu, la Var. figurée par Esper sous le nom de Spireæ, ne diffère que par une taille plus petite et par le dessus de ses ailes supérieures qui est généralement plus pâle. Assez commun partout en juin, vole au crépuscule comme ses congénères, et se tient pendant le jour appliqué contre les troncs des arbres ou contre les murs dans les lieux sombres, mais la meilleure manière de se le procurer est de chercher et d’élever sa belle chenille; elle n’est pas rare et vit à découvert sur le troène , le lilas, le frêne, et sur quelques arbrisseaux , tels que les spiræa que l’on cultive dans les jardins, le laurier-rose, l’obier etc. — 15 — Dans le repos elle relève sa tête et ses premiers anneaux et se tient ainsi immobile, imitant le sphinx égyptien ce qui en a fait donner le nom à ce genre de lépidoptères. Onia trouve depuis la fin de juillet jusqu'en septembre ; elle s'enfonce dans la terre pour se chrysalider, et l'insecte paifait éclot au mois de juin de l'année suivante. Convolvuli. L. God. De la taille du précédent; (1). Ailes supérieures d'un . gris-cendré, marbré de brun sur le disque, qui est en outre orné de deux petites lignes noires et de deux taches brunes près du bord terminal, avec une ligne blanche en zigzag entre celui-ci et l'ombre médiane. Ailes inférieures d'un gris luisant avec trois bandes noirâtres, dont la basilaire courte, transverse , coudée inférieurement du côté du corps, la médiane double, sinuée, l'anté-marginale élargie dans le haut et paral- lèle au bord terminal. Abdomen annelé de noir et de rose avec une bande longitudinale grise divisée par une ligne noire. Le premier anneau noir, est en outre bordé de rous- sâtre en arrière. Les autres anneaux sont bordés de blanc antérieurement. Antennes blanchâtres en dessus , cendrées en dessous. Spiritrompe très-longue. 9 un peu plus grande, plus grise et sans taches brunes sur le disque des supérieures. (1) Quand nous donnons la taille des lépidoptères en millimè- tres, on comprend très-bien que cette mesure n’est qu’approxi- mative, car la taille varie souvent beaucoup dans la même es- pèce. — 16 — La chenille varie beaucoup pour le dessin et la cou- leur, elle vit en juillet dans les champs et les jardins, sur les convolvulus, particulièrement sur l'arvensis , ainsi que sur Vipomea coccinea ; elle se tient cachée pendant le jour aussi est-elle plus difficile à trouver que celle de Liguslri. Elle se métamorphose en terre, et l'insecte parfait éclot quelquefois en septembre, mais le plus grand nombre des chrysalides passe l'hi- ver et n'éclot qu'au mois de juin de Tannée suivante. On voit alors souvent ce Sphinx voler par centaines et en bourdonnant autour des fleurs, il affectionne beaucoup celles des pétunias. T. L. F. Genre DEILEPHILA, Och. Antennes droites, de la longueur de la tête et du thorax réunis, chaperon large et proéminent. Yeux gros et saillants. Palpes épais, séparés à leur extrémité, et dépassant le chaperon. Spiritrompe moins longue que le corps. Thorax large , bombé , avec les plérygodes bien distinctes. Abdomen cylindrico-conique , plus ou moins long ; rayé tantôt transversalement , tantôt lon- gitudinalement et tantôt obliquement. Pattes longues et minces, avec deux des quatre ergots très-longs, et les deux autres très-courts. Angle apical des supé- rieures et angle anal des inférieures très-aigus, le premier légèrement falqué. Chenilles lisses, ornées de couleurs vives et de taches ocellées, avec la tête petite et globuleuse. — 17 — On peut les séparer en deux groupes : celles du pre- mier sont à peu près d'égale grosseur dans toute leur longueur; celles du second ont les trois premiers anneaux plus minces que les autres, très-rétractiles, et susceptibles de s'allonger en manière de trompe. Elles sont généralement pourvues d'une corne rugueuse sur le onzième anneau ; quelquefois cette corne manque, ou est remplacée par un simple tubercule. La méta- morphose a lieu à la surface du sol, dans une coque informe composée de débris de végétaux ou de molé- cules de terre réunis par des fds. Les chrysalides sont cylindrico-coniques, avec une pointe anale assez pro- noncée. Vespertilio. Esp. God. (pl. 19, fig. 1.) 68m. Ailes supérieures d'un gris-cendré légèrement bleuâtre , avec un point blanchâtre à l'extrémité de la cellule, et une ligne oblique ordinairement peu mar- quée partant de l'angle apical et descendant vers le milieu du bord interne. Ailes inférieures d'un rouge pâle un peu rosé , avec la base et le bord postérieur noirs. Thorax et abdomen gris-cendré en dessus, avec les côtés des trois premiers anneaux noirs bordés de blanc. La chenille vit sur l'épilobe à feuille de romarin (Epilobium angusti folium) dans les montagnes sous- alpines du Dauphiné et du Lyonnais, elle n'est pas rare non plus au bord du canal du Rhône au Rhin près Huningue , où elle a été prise par M. le professeur Mieg, de Râle; elle vit cachée pendant le jour sous les pierres. C'est le soir ou le matin qu'il faut la chercher. 18 — L’insecte parfait éclot en juin et en septembre ; il n’est pas bien rare. Vespertilioïdes,Bdv. (hybride de Vespertilio zi d'Hip - pophaës .) De la taille de Vespertilio) ailes supérieures d’un gris un peu blanchâtre, avec le bord postérieur, longé par une bande oblique, beaucoup plus foncée et d’une couleur ardoisée à son extrémité. Le côté interne de cette bande est un peu sinué; la côte est d’un gris- olivâtre, la base de ces mêmes ailes est garnie par une touffe de poils blancs divisée en deux par une autre touffe de poils très-noirs en forme de bande ; il y a, en outre, non loin du milieu un petit point noirâtre suivi d’une tache elliptique de la même couleur. Ailes infé- rieures d’un rouge fleur de pêcher, avec la base et le bord postérieur d’un noir velouté; l’angle anal offre une éclaircie dun blanc-incarnat; la frange et le bord inférieur des ailes supérieures sont d’un gris-rosé. Thorax et abdomen comme Vespertilio . M. le Dr Boisduval a découvert la chenille de ce rare sphinx, en 1825, dans les montagnes du Dau- phiné, en compagnie de celle de Vespertilio , sur l'Epi- lobium angustifolium. Epilobii, Bork. (hybride de Vespertilio et d ’ Euphorbiæ.) De la taille des précédents. Ailes supérieures grises, traversées vers leur extrémité par une bande olivâtre qui part de l’angle apical et va en s’élargissant â mesure qu’elle se rapproche du bord interne; cette bande est légèrement sinuée intérieurement et dentée extérieurement. On voit, en outre, sur les mêmes ailes — 19 deux taches également olivâtres, Tune à la base et l’au- tre vers la côte; celle-ci s’étend jusqu’à la cellule dis- coïdale, où elle est précédée d'un petit point noirâtre à peine visible; l’autre est accompagnée d’une tache noire bordée des deux côtés par quelques poils blancs. Les ailes inférieures sont en dessus d’un rose fleur de pêcher, avec deux bandes noires , dont l’antérieure très-large , occupe toute la base, et la postérieure très- étroite , est parallèle au bord terminal , qui est d’un rose plus pâle que l’intervalle qui sépare ces deux bandes. Une éclaircie d’un blanc-rosé se voit en outre à l’angle anal. La tête et le thorax sont olivâtres et bordés de blanc de chaque côté , comme dans les espèces analogues. L’abdomen est de la même couleur, et marqué latéra- lement sur le deuxième et le troisième anneau de deux taches noires bordées de blanc, les autres anneaux sont plus ou moins bordés de gris sur les côtés. Cette hybride est encore plus rare que Vespertilioïdes , sachenille a été trouvée par M. Merck, entomologiste de Lyon, aux environs de cette ville. Elle vit sur VEpilo- bium angustifolium (1). IIippophaes, Esp. Dup. 72m. Ailes supérieures d’un gris-bleuâtre , avec la côte et le bord externe plus sombres, et une bande oblique d’un vert-olive foncé. Cette bande est un peu sinuée au côté interne , elle commence en pointe à (1) Ne possédant pas ce Sphinx , nous en donnons la descrip- tion d’après DuponcheL 20 — l'angle apical, et va, en s'élargissant graduellement, aboutir au milieu du bord interne, lequel est liseré de blanc jusqu'à la base, où il y a une petite touffe de poils noirs. Un point noir sur le disque souvent contigu à une tache vague d'un vert obscur. Ailes inférieures roses avec deux bandes noires, dont la basilaire plus large, et la postérieure parallèle au bord terminal qui est teinté de bleuâtre avec une frange blanche; bord abdominal orné d'une tache blanche presque orbiculaire. Thorax et abdomen d'un vert-olive, avec les ptéry- godes bordées de blanc. Abdomen comme Vespertilio . La chenille vit à découvert sur VHippophae rhamnoï- des , elle forme à la surface de la terre une coque mince avec un peu de soie et des débris de plantes, elle se trouve en juin et en juillet, puis en septembre et octobre , en Dauphiné sur les bords du Drac, et dans les Basses-Alpes près de Faucon. Elle a été prise aussi par M. le professeur Mieg, de Bâle, dans les îles du Rhin près de Huningue. L'insecte parfait éclot en juin et en septembre; il n'est pas très-rare. Galii, S. Y. God. (pl. 19, fig. 2.). 75m. Quoique que ce Sphynx ne soit pas rare, il ne se trouve cependant que dans des localités assez circons- crites. L'Alsace et la Lorraine sont sa véritable patrie, ainsi que quelques autres départements où l'on cultive la garance ; on le trouve aussi assez fréquemment au Mont-d'Or, du Jura. 11 est rare aux environs de Paris où il a été cependant trouvé plusieurs fois. La chenille vit sur la garance (Rubia tinctorinm) et — 21 — quelquefois sur les Epilobium palustre et hirsutum , le caille-lait (Galium verum). M. Boisduval l’a trouvée à Paris sur les Escalonia . Il parait aux mêmes époques qu ’Eupliorbiæ. Euphorbiæ, L. God. 70m. Ailes supérieures d’un gris-rougeâtre, avec une bande oblique d’un vert-olive foncé, très-sinuée, s’élar- gissant au bord interne comme dans les espèces précé- dentes, et trois taches de la même couleur longeant la côle; la première à la base de l’aile, la seconde presque orbioulaire au bout de la cellule, la troisième plus pe- tite plus près du bord costal et de forme variée. Ailes inférieures, d’un rouge-rosé, avec deux bandes noires, dont la basilaire large, et la postérieure étroite, longeant le bord terminal ; une tache blanche arrondie touchant le bord abdominal. Thorax d’un vert-olive foncé avec les ptérygodes bordées de blanc extérieure- ment et de gris ou de rosé intérieurement. Abdomen de la même couleur que le thorax, orné de chaque côté de cinq bandes blanches, tranverses, dont les deux pre- mières, plus courtes, plus larges, et bordées de noir antérieurement. Ce Sphynx varie beaucoup, quelques individus ont les ailes supérieures d’un cendré lavé de rose clair, d’autres ont les mêmes ailes roses ou d’un rouge vineux etc. Les ailes inférieures varient aussi pour l’intensité de la couleur ; enfin l’on obtient quel- quefois en élevant des chenilles des individus où le rouge est remplacé par du jaune d’ocre. La chenille est très-belle et se trouve communément à la fin de juin et en juillet dans les endroits sablonneux, — 22 — au bord des chemins, dans les lieux où abonde l’eu- phorbe (Gerardiana, Cyparissias, Esula, etc.) L’in- secte parfait éclot aux mêmes époques que Gala, com- mun partout. Nicaea, de Prunner, God., Cyparissiæ, Hb. 95™. Diffère du précédent par sa taille d’un tiers plus grande, et le dessus des ailes supérieures plus sombre , rarement rougeâtre comme Euphorbiæ, les taches sem- blables. La chenille vit sur plusieurs espèces d’euphorbe principalement 1 ’ Esula-, elle n’est pas rare dans les montagnes des Cévennes, aux territoires d’Alais, du Yigan, d’Anduze et d’Uzès, ainsi que dans la Lozère aux environs de Florac ; on la trouve aussi en Pro- vence et en Languedoc, en juillet et en septembre. L’insecte parfait éclot en juin. Livornica, Esp. Lineata, Fab. God. 78m. Ailes supérieures d’un brun-olivâtre, avec les nervures blanches et le bord marginal d’un cendré lui- sant; bande oblique partant de l’angle apical et abou- tissant près de l’origine du bord interne, jaunâtre; une éclaircie blanche au milieu de l’aile près de la côte. Ailes inférieures comme chez Euphorbiæ, mais la bande noire postérieure est plus large, la tache blanche du bord abdominal moins arrondie. Thorax d’un brun-olivâtre avec les ptérygodes bor- dées de blanc. Abdomen de la couleur du thorax avec les anneaux noirs ponctués de blanc ; côtés des deux premiers anneaux largement noirs. 23 — Ce Sphynx acté ainsi nommé dit Godart, parce que c’est à Livourne qu’il a été trouvé pour la première fois. Il est assez commun dans le midi de la France, en Provence et en Languedoc ; il a été pris aussi dans le département de la Lozère, à Florac et dans la vallée française; en Auvergne; dans les Pyrénées-Orientales, au sommet du Canigou; en Alsace, près de Huningue, et à la Vaucelle ; à Rennes (Oberlhur), en juin et août. La chenille est polyphage, mais elle semble préférer les rumex et les linaria. M. le docteur Boisduval l’a trouvée à Paris sur les fuchsia. Celerio, L. God. (pl. 20, fig. 3.)) Ce beau Deilephila est toujours rare quoiqu’on le trouve assez commmunément dans nos départements méridionaux, et qu’il fasse annuellement des apparitions dans presque toute la France, et même en Belgique ; mais il ne s’y propage pas, le froid et le défaut de nourriture faisant périr les chenilles de la seconde génération. La chenille vit sur la vigne, et se chrysalide à fleur de terre en réunissant plusieurs feuilles à l’aide de fils de soie, elle se trouve en juin et en septembre. L’insecte parfait éclot au bout de quinze jours quand la métamorphose a lieu en été ; et au printemps suivant si elle a lieu à la fin de l’automne. Elpenor, L. God. 65m. Ailes supérieures d’un rouge-pourpre luisant, avec trois bandes d’un vert-olive clair. L’antérieure longeant la côte avec un point blanc au milieu. La mé- diane oblique se confondant à sa partie supérieure avec — 24 — la précédente. L’anté-terminale est également oblique et finit en pointe à l’angle apical. Il y a, en outre, une petite tache noire à la base de l’aile et le bord interne est garni de poils blancs, depuis son origine jusqu’à la bande anté-terminale. Ailes inférieures d’un rose foncé, avec la base noire et la frange blanche. Le thorax est rose avec cinq lignes d’un vert-olive elles côtés blancs. L’abdomen est également rose avec deux bandes longitudinales du même vert et deux taches noires de chaque côté du premier anneau. Ce Sphynx offre quelques variétés de coloration, mais nous ne les décrirons pas, parce qu elles sont tout à fait accidentelles. Il se trouve communément dans toute la France, en juin et quelquefois en septembre. La chenille vit sur les Epilobium palustre et hirsu- turn , dans les lieux humides, au bord des petits ruis- seaux, etc., et plus rarement sur la vigne. M. Boisdu- val et M. le professeur Maurice Girard l’ont trouvée abondamment sur les fuchsia que l’on cultive dans les jardins, et qu’elle parait aimer beaucoup. On la trouve en juillet et août. Porcellus, L. God. (pl. 20, fig. 2.) Ce joli petit Deilephila n’est pas rare dans toute la France, il butine le soir sur les fleurs et son vol est extrêmement rapide. Il se trouve en juin et quelquefois en septembre. La chenille vit sur le caille-lait ( Galium verum ) et Y Epilobium, angusti folium, elle est plus difficile à trouver que celle d 'Elpenor, parce qu’elle ne mange Oi — 25 — que le matin ou la nuit -, pendant le jour ellç'se tient cachée au pied de la plante ou sous les pierres qui l'environnent. Elle se trouve en juillet et août. Nerii. L God. 102m. Ailes supérieures nuancées de vert et de gris- rosé, ayant à la base une tache blanchâtre, arrondie, sur la quelle est un gros point d'un vert-olivâtre. Vien- nent ensuite trois lignes blanches partant de la côte et se confondant inférieurement avec une bande rosée qui descend obliquement de la côte au bord interne et se prolonge le long de ce bord , jusqu'à la base de Fade. Cette bande est suivie d’un espace violâtre en forme de cône , limité inférieurement par une ligne blanche en zigzag et supérieurement par une bande blanchâtre divisée par deux lignes vagues, d’un vert-olive. L'angle apical est orné d'une figure blanchâtre représentant un Y renversé x. Ailes inférieures noirâtres, luisantes depuis la base jusque vers le milieu, ensuite verdâtres jusqu'au bord postérieur. Ces deux nuances séparées par une raie blanchâtre, sinuée.Le bord abdominal est garni de poils grisâtres sur lesquels est une tache arrondie, noirâtre. Thorax d'un gris-verdâtre avec les ptérygodes d'un vert foncé, bordées de gris-lilas et un collier de cette même couleur. Abdomen vert ou gris-verdâtre, avec les trois premiers anneaux bordés de poils blancs, les suivants ornés de chaque côté de bandes olivâtres et obliques, celles de l’extrémité plus prononcées. Ce magnifique lépidoptère est commun sur tout le littoral de la Méditerranée, surtout en Provence, mais 2* — 26 — il se prend aussi accidentellement, de même que le Celerio , dans presque toute la France; il serait trop long d'énumérer toutes les localités où sa chenille a été trouvée, souvent en grand nombre, sur le laurier- rose (Nerium olanderj , qui lui sert de nourriture. Elle a aussi été trouvée plusieurs fois sur la pervenche fVincci minorj. La chenille se trouve à la fin de l’été et à l’automne, l’insecte parfait en juin et septembre. Genre SMERINTHUS, Och. (1) Antennes flexueuses, peu renflées au milieu, forte- ment dentées en scie , ou crénelées du côté interne, surtout dans les mâles. Tête petite et enfoncée dans le thorax, chaperon étroit et peu proéminent. Yeux petits et peu saillants. Palpes très-courts, arrondis, et n’at- teignant pas jusqu’au chaperon. Spiritrompe presque nulle ou rudimentaire. Les quatres ailes plus ou moins dentées; les supérieures falquées, et débordées par les inférieures dans l’état de repos ; les unes et les , au- tres étant alors dans une position horizontale. Thorax globuleux, très-velu, avec le collier et les ptérygodes peu distincts. Abdomen conico-cylindrique, et dont l’extrémité se relève, dans les mâles seulement* Yol lourd, après le coucher du soleil. Les chenilles sont rugueuses ou chagrinées, atté- (1) Le Smerinthus Quercus est la seule espèce de ce genre qui soit pourvue du frein, qui assujettit les ailes inférieures aux supérieures. — 27 — nuées antérieurement, avec la tête triangulaire. Elles sont rayées obliquement de chaque côté du corps. Pour se métamorphoser, elles s’enfoncent dans la terre sans former de coque. Leurs chrysalides sont cylindrieo- coniques, avec un pointe anale simple. Tiliæ,L. God. (pl. 20, fig. 1.) Ce Smérinthe varie beaucoup, nous le représentons ici tel qu’on le trouve le plus communément. Les varia- tions que Ton observe, dépendent non-seulement de la couleur du fond, mais encore des taches des ailes su- périeures. Les uns sont d’un gris-blanchâtre , les autres d’un gris-lilas, quelques-uns sont d’un rouge de brique. Les deux taches sont souvent réunies en une seule bande plus ou moins large et étranglée dans son milieu ; souvent elles sont petites et très-écartées l’une de l’autre, quelquefois il n’y a qu’une seule tache, quel- ques individus en sont totalement privés. Ce Smérinthe est commun partout, on le trouve en mai et juin, la chenille vit principalement sur l’orme et le tilleul. OCELLATA, L. God. 80ni. Ailes supérieures d’un gris rougeâtre ou violâtre avec des lignes transverses, ondulées, légèrement obscures, et trois espaces bruns, irréguliers, dont deux médians, et le troisième occupant une grande partie du bord terminal à partir de l’angle apical ; une tache annulaire brune à l’extrémité de la cellule. Ailes inférieures d’un rouge-carmin plus ou moins vit, avec l’extrémité lavée de gris brun, et le milieu — 28 — marqué d’un grand œil bleu à prunelle et iris noirs. Cet œil est lié à l’angle anal par un croissant noir. Thorax de la couleur des ailes supérieures avec une large bande brune, longitudinale, élargie à la base en forme de T renversé. Abdomen d’un brun-grisâtre avec les côtés plus foncés. Ce Smérinthe se trouve communément dans toute la France, en mai et en août ; sa chenille vit sur les saules, principalement le saule'pleureur(S«fc babylonica ), sur différentes espèces de peupliers ( nigra , tremuln et fas- tigiatà). On la trouve aussi souvent sur le pommier et quelquefois sur le prunellier et l’amandier ; elle par- vient à toute sa taille dans le courant d’août, et s’en- fonce dans la terre pour se métamorphoser. Godart observe, avec raison, que pour bien réussir à conserveries chrysalides de cette espèce, il faut les met- tre dans de la terre de bruyère. Cette terre convient d’ail- leurs, beaucoup mieux qu’aucune autre, pour toutes les chenilles qui doivent s’enterrer et que l’on élève chez soi. Populi, L. God. 75m. Très-variable pour lacouleur qui est tantôt grise ou gris-brun, tantôt roussâtre, gris-lilas, etc., avec des bandes et des raies transverses, ondulées, plus ou moins foncées. Espace médian ordinairement plus foncé et décoré à l’extrémité de la cellule d’un point blanc, plus ou moins oblong. Ailes inférieures offrant à la base un grand espace ferrugineux, beaucoup plus garni de duvet que le reste de la surface. Les femelles sont ordinairement moins — 29 — foncées que les mâles, et les raies transverses y sont souvent presqu'entièrement effacées. Thorax et abdo- men de la couleur des ailes. Ce Smérinthe est commun partout. On le trouve sou- vent appliqué contre le tronc des peupliers, en mai et juin pour la première fois, et en août et septembre pour la seconde. Sa chenille vit sur les différentes espèces de peu- pliers et de trembles, et quelquefois sur les saules et le bouleau, en juillet, septembre et octobre. Quercus, S. V. God. (pl. 21, fig. 1.) 92m. Cette espèce est toujours rare en France, quoi- que sa chenille soit, dit M. Boisduval, commune aux environs de Montpellier. L'insecte parfait a été pris dans les Vosges, près du Ballon ; dans les Pyrénées- Orientales, au Vernet, parM. BellierdelaChavignerie ; et dans les bois d'El-Pinals, par M. Oberthur. Godart dit avoir trouvé la chenille à Montmorency. Cette che- nille vit sur le chêne vert ( Quercus ilex ), depuis la fin de juillet jusqu'en septembre; elle se transforme sous la mousse sans faire de coque et le papillon éclot au mois de mai de l'année suivante. Genre PTER0G0N, Bdv. Antennes légèrement flexueuses, très-minces à leur base, presque claviformes, striées ou crénelées, dans les mâles. Palpes velus, séparés du front et dépassant de beaucoup le chaperon. Spiritrompe presque de la longueur du corps. Tête large. Yeux ronds et cou- verts en partie par les poils des parties latérales de tel 2* 30 — tête* Thorax large, épais, avec le collier et les ptéry godes bien marqués. Abdomen court, subconique, terminé par une brosse de poils, dans le mâle seulement. Les chenilles sont lisses, avec la tête petite et glo- buleuse, et une plaque lenticulaire en place de corne sur le onzième anneau. Elles se métamorphosent à la surface de la terre, dans une coque informe composée de débris de végétaux réunis par des fils. Les chrysa- lides sont cylindrico-coniques. OEnotheræ, S. V. God. (pl. 21, fig. 2.) Cette jolie espèce, la seule de son genre en France, n'est pas rare dans certaines localités, telles que les régions sous-alpines et méridionales. Elle a été cepen- dant trouvée plusieurs fois aux environs de Paris, à Ville-d’Avray, Versailles, Arcueil, etc. La chenille vit sur les Epilobium angusti folium, roseum et montanum ; selon Godart elle affectionne aussi beaucoup les feuilles et surtout les fleurs de F Ænothère ou onagre bisannuelle . Elle se trouve dans les environs de Grenoble et de Lyon, en Alsace, en Auver- gne, dans la Lozère, le Doubs, les Pyrénées-Orientales, et aux environs de Chalon-s.-S. et de Mâcon (Constant). Elle vit cachée sous les pierres pendant le jour. On la trouve en juillet et août, et l’insecte parfait éclot au mois de juin de l’année suivante. Genre MACROGLOSSA , Och. Antennes droites, très-minces à leur base, presque en massue, finement striées en dessous. Chaperon 31 — large et proéminent. Yeux ovales, peu saillants, bor- dés de poils antérieurement. Palpes se terminant en pointe obtuse, contigus à leur sommet, et débordant de beaucoup le chaperon. Spiritrompe de la longueur du corps. Thorax ovale, peu bombé, très-velu, avec les ptérygodes peu distinctes. Abdomen déprimé en dessous, aussi large dans le bas que dans le haut, et terminé en queue d’oiseau, avec des faisceaux de poils latéraux. Pattes grêles et courtes. Ailes courtes et entières. Vol rapide et soutenu pendant le jour. Chenilles finement chagrinées, avec la tête globu : leuse et une corne droite ou peu courbée sur le on- zième anneau. Elles se métamorphosent sur la terre, dans une coque informe composée de débris de feuilles sèches retenues par des fils. Chrysalides allongées, cylindrico-coniques, avec l’enveloppe de la tête très- saillante. Stellatarum, L. God. 45m. Ailes supérieures d’un brun-cendré, avec trois lignes noires transverses et ondulées, dont les deux médianes plus distinctes avec un point noir entre elles. Ailes inférieures d’un fauve-roux avec la base obscure et le bord terminal ferrugineux. Corps de la couleur des ailes supérieures avec le milieu de l’abdomen mar- qué latéralement d'une tache jaunâtre, puis d’une tache noire. Très-commun partout, au printemps et en automne, vole rapidement en plein jour et à l’ardeur du soleil. Chenille sur le caille-lait jaune, en mai et août. — 32 - Bombyliformis, Och. Fuciformis, God. (pi. 21, fig. 3.; 40m. Ailes transparentes, avec les nervures, la côte, une bordure terminale et un trait à l'extrémité de la cellule d'un ferrugineux-pourpré ; base des supé- rieures et bord abdominal des inférieures d'un vert- olivâtre. Corps d'un vert-olive, avec les derniers anneaux de l'abdomen jaune-verdâtre, et bordés laté- ralement par des poils d'un jaune-pâle; l'abdomen est? en outre, traversé dans son milieu par une large bande d’un brun ferrugineux . Ce Macroglosse est commun, il vole rapidement en butinant sur les fleurs, principalement sur celles de la sauge des prés, en mai et en juillet. Sa chenille vit sur les chèvrefeuilles et n'est pas rare ni difficile à élever. (Obs.) Nous avons dit dans l'Introduction : qu'au- cun lépidoptère n'était dépourvu d'écailles; celui-ci ainsi que le suivant paraîtront faire exception à cette règle. Il n'en est rien cependant, car si l'on élève les chenilles de ces deux espèces, et que l’on surveille attentivement l’époque de leur éclosion; on verra que leurs ailes sont couvertes de fines écailles brunes, très- fugaces, et qui disparaissent pour peu que l'insecte ait volé. Fuciformis, L. Bombyli forints, God. De la taille du précédent, dont il diffère : en ce que le thorax est d'un vert plus jaunâtre, en ce que la bande transverse du milieu de l’abdomen est noire mélangée de verdâtre ; en ce que les anneaux qui suivent cette — 33 — bande ont le milieu fauve en dessus . La bordure termi- nale est beaucoup plus étroite, d’un brun-noir , ainsi que les nervures ; il n'y a point non plus de tache noire au bout de la cellule. 11 a les mêmes mœurs que le précédent et parait aux mêmes époques et dans les mêmes localités. Sa chenille se trouve en juillet, septembre et octo- bre sur les scabieuses ( [Scabiosa succisa , colombaria , arvensis ), elle est très- difficile à trouver, et délicate à élever. SESIIBÆ, H. S. Antennes cylindriques, plus ou moins fusiformes, tantôt simples, tantôt pectinées ou dentées. Front ar- rondi, écailleux ; deux stemmates sur le vertex. Palpes séparés du front, débordant le chaperon et dont les ar- ticles sont distincts. Ailes plus ou moins transparentes ou vitrées, et en toit horizontal dans le repos. Vol diurne. Chenilles vermiformes, décolorées, munies de fortes mâchoires et de deux plaques écailleuses, Tune sur le premier anneau et fautre sur le dernier. Elles sont gar- nies, en outre, de poils rares, partant chacun d’un petit tubercule. Elles vivent et se transforment dans l’inté- rieur des végétaux. Les chrysalides ont les bords des segments abdominaux dentelés comme ceux des cos- sus. Les Sésies ont les ailes allongées, étroites, transpa- rentes* surtout les inférieures* l'abdomen est cylindri- — 34 - que, allongé, souvent terminé par une brosse plus ou moins épaisse et quelquefois trilobée. Pattes fortes et longues, crochets du bout des tarses très-aigus et très- petits. Ergots des jambes postérieures très-longs. Elles volent rapidement, par un soleil ardent. Elles ont quel- que ressemblance avec les guêpes, les abeilles et cer- tains diptères, ressemblance qui leur a fait donner le nom de celui de ces insectes dont elles paraissent le plus se rapprocher. Le grand genre Sesia des auteurs a été divisé en plusieurs genres, auxquels les auteurs Allemands ont donné des noms et dont nous donnons les caractères les plus importants, les autres étant ceux de la tribu. Genre TROCHILIUM, Scopoli. Antennes terminées par un petit faisceau de poils soyeux. Antennes du mâle pectinées, brièvement ciliées. Ai'IFOP.me (mis) L. Lasp. God. Craboniformis, S. V. Hb. (pl. 22. fig. 1.) 37 à 40m. Ailes transparentes; supérieures avec les nervures, les bords, et une tache discoïdale d’un brun- ferrugineux en dessus, plus clair en dessous. Chez les individus qui viennent d’éclore et qui n’ont pas volé, ces mêmes ailes sont saupoudrées d’écailles très-fu- gaces, d’un brun clair. Inférieures sans aucune tache. Frange d’un brun obscur de part et d’autre. Tète jaune avec une tache blanche sur le côté interne des yeux, et un croissant jaune sur le côté externe. Antennes noires, avec le dessous ferrugineux. Tho- — 35 — rax d’un noir brun, avec quatre taches jaunes. Abdo- men jaune, avec les premier et quatrième anneaux, noirs et garnis d’un duvet brun, tous les autres bordés de noir. La Ç diffère du c? en ce quelle est plus grande avec l’abdomen plus gros et sans brosse à l’extrémité. La chenille passe au moins deux hivers, le plus sou- vent dans les parties souterraines des troncs de diffé- rentes espèces de peupliers. Là, elle se prépare un long passage en dessous, dans le bois lui-même. Son cocon est formé de particules debois collées ensemble, et l’intérieur est garni de fils. On trouve ce cocon ou dans l’écorce de l’arbre, ou dans la terre tout près de l’arbre. La trans- formation a lieu en avril ou en mai, selon les localités. Cette espèce est la plus grande de nos Sésies, c’est aussi une des plus communes; on la trouve souvent appliquée contre le tronc des peupliers, depuis la fin de mai jusqu’en juillet. Toute la France. C’est à tort que Laspeyres et Godart disent que la chenille vit solitaire, on en trouve souvent plusieurs dans le même arbre. Laphriiforme, ( Laphnœformis ), Hb.,Bdv., Ico Dup< (pi. 22, fig. 2.) 28m* Ailes transparentes, avec les contours noirâtres et les nervures d’un brun un peu ferrugineux. Bord in* terne des supérieures ferrugineux, et une petite tache de la même couleur à l’extrémité de la cellule discoïdale* Tête noire, avec les orbites d’un jaune-citron. Antennes d’un jaune fauve, celles du mâle plus fortement pecti- nées que dans aucune autre espèce européenne, celles 36 - de la femelle simples, un peu noirâtres à l’extrémité. Thorax noir, avec les ptérygodes liserées de jaune, et les pattes jaunes. Abdomen noir, avec le bord posté- rieur des anneaux bordé de jaune-citron, à l’exception du quatrième, qui est le plus souvent dépourvu de cette bordure. Brosse de l’anus noirâtre, mélangée de poils jaunes. La chenille hiverne deux fois au moins, elle vit dans les troncs du peuplier tremble; ( Populus tr émula) et se transforme, de la même manière, que YApiforme. Cette Sésie habite la Hongrie, et si nous la décrivons ici, c’est d’après l’autorité de M. Boisduval, qui dit : (Icônes) qu’il en a été trouvé plusieurs individus dans l’est de la France ? . Genre SCIAPTERON , Stgr. Antennes terminées par une petit faisceau de poils soyeux. Antennes du mâle subpectinées, longuement ciliées. Tabaniforme, (mis) Rott, Asiliformis, S. V. God. (pi. 22, fig. 3.) 32m. Ailes supérieures opaques, brunes, avec les nervures et la côte bleuâtres en dessus. Dessous avec la base jaunâtre, l’angle externe d’un brun pâle, et une petite lunule peu distincte, fauve. Ailes inférieures transparentes, avec les nervures, les bords et un petit arc près de la côte, bruns en des- sus, plus clairs en dessous. Frange d’un brun-cendré. Tête d’un noir-bleu avec une liture devant les yeux, 37 — blanche, et un collier jaune. Antennes d’un noir-bleu en dessus, base ferrugineuse en dessous. Thorax d’un noir-bleu, avec une liture latérale et un point à la base des ailes supérieures jaunes. Abdomen, d’un noir-bleu luisant avec cinq anneaux jaunes. La 9 diffère du mâle en ce qu’elle n’a que trois anneaux jaunes à l’abdomen, l’antérieur nul en dessous. Brosse d’un noir foncé, avec deux petites lignes longitudinales jaunes. La chenille hiverne deux fois, elle vit dans le tronc, les branches et les racines de peuplier noir (Populus nigro ), plus rarement dans le tremble (Populus tremula ), et aussi dit-on dans le bouleau ( Betula alba). Sa chry- salide est située dans un endroit agrandi pour son pas- sage, et l’ouverture en est très-étroitement fermée par des fils soyeux ; les parois en sont aussi plus ou moins revêtus. La transformation a lieu au mois de mai, ou au commencement de juin. Cette Sésie n’est pas très-rare ; on la trouve fréquem- ment en juin butinant sur les fleurs du seringat odorant wetdu troène. Environs de Paris, Fontainebleau, dép.du Nord, du Doubs, de la Gironde, Auvergne, Alsace, etc. Var. Rhingiiformis (. Rhingiœformis )., Hb., Dup.,Oa- broniformis, Lasp. De la taille de Tabaniforme , ailes supérieures d’un gris-brun, opaques, avec les principales nervures rous- sâtres. Dessous jaunâtre, avec une lunule disco'idale fauve. Ailes inférieures transparentes, avec les nervures roussâtres et la frange brune comme aux supérieures. 3 38 Tète d'un noir brillant, avec une ligne blanche au bord interne des yeux, et un collier jaune. Antennes ferru- gineuses. Thorax d’un noir brillant avec six points jaunes. Abdomen noir, avec les six premiers anneaux largement bordés de jaune, le septième noir au milieu, jaune sur les côtés. Selon les renseignements qui nous sont communi- qués par M. Millière, cette variété n’est pas rare en juin aux environs de Lyôn; la chenille vit dans les racines de plusieurs espèces de peupliers. Genre SESIA, F. Antennes des mâles dentées, longuement ciliées. Scoliiformis ( Scoliæform .), Bork., Lasp., God. (pl. 22, fig. 4.) 35m. Ailes transparentes, supérieures avec les ner- vures, les bords, une grande tache au bout de la cellule et le sommet d’un noir-bleu en dessus; dessous du bord antérieur jaunâtre. Inférieures avec le bord postérieur et une lunule au milieu du supérieur, d’un noir-bleu, en dessus et en dessous. Tête d’un noir-bleu, avec une ligne blanche devant les yeux et un collier jaunâtre. Antennes d’un noir-bleu, depuis la base jus- qu’au delà du milieu, ensuite blanches jusqu’au bout. Thorax de la couleur de la tête avec deux lignes jaunes. Poitrine avec une grande tache jaune de chaque côté. Abdomen d’un noir-bleu luisant, avec des poils jaunes à la base, et le bord postérieur du second et du qua- trième anneaux jaunes en dessus, tout le quatrième et îa majeure partie du cinquième de cette couleur en dessous. Brosse trilobée d’un rouge-fauve. Cette belle Sésie est rare; selon Godart elle a été trou- vée à Bondy et dans les environs de Versailles, M. Bel- lier Ta prise aussi à Bondy et M. Berton à Troyes. Elle butine en plein soleil sur les fleurs de la bourdaine (Rhamnus frangnla), en juin. La chenille passe deux hivers, elle vit, selon M. Stau- dinger, dans les gros troncs pourris du bouleau (Betula alba). Elle se creuse d’abord une demeure proportion- nellement petite entre le bois et l’écorce de cet arbre, mais le passage devient plus grand à mesure que la chenille grossit. Quand elle est pour se transformer, ce qui arrive ordinairement en mai, elle se creuse une demeure profondément entaillée dans l’écorce presque pourrie du tronc, puis elle forme un cocon avec les particules du bois qu’elle a rongé, en ayant soin de le garnir à l’intérieur de beaucoup de fils de soie. Nous croyons pouvoir assurer que cette chenille vit aussi dans l’Aulne (Alnus viscosa), car indépendamment de ce que l’insecte parfait a été pris plusieurs fois dans les bois d’aulne, notamment par M. Berton, dans les environs de Troyes; nous avons trouvé sa chrysalide cette année, dans le tronc de cet arbre, à quelques dis- tance de terre, et dans les mêmes localités où M. Berton la prenait autrefois. Spheciformis, S. Y. God. (pl. 22, fig. 5.) 30 m. Ailes supérieures transparentes, avec les ner- vures, les bords, une large bande transverse et le 40 — sommet' d’un noir-bleu. Ailes inférieures transparentes, avec les nervures, le bord postérieur et un croissant près du milieu de la côte, d’un noir-bleu en dessus; les nervures sont fauves en dessous, la frange des quatre ailes est d’un cendré obscur de part et d’autre. Les antennes sont d’un noir-bleu, avec le dessus jau- nâtre entre le milieu et le sommet. Thorax d’un noir - bleu luisant avec une ligne longitudinale jaune de chaque côté. Abdomen d’un noir-bleu luisant avec le bord du troisième anneau jaune en dessus. Brosse de l’anus divisée en trois lobes. Le ç? a quelques poils jaunes sous les brosses de l’anus. La chenille passe deux hivers, elle vit dans les troncs petits ou gros de l’aune [Alnus viscosa), peut- être même dans le bouleau; et reste presque toujours au-dessus de terre; là elle se trace un chemin plus ou moins long et se nourrit des parties tendres et blanches du bois. Sa transformation a lieu à l’ouverture de ce chemin dans un cocon formé de particules de bois, enduit intérieurement de beaucoup de fils. Cette espèce n’est pas très-commune, on la trouve butinant sur les fleurs, dans les bois plantés d’aulnes, et selon Godart sur le tronc du bouleau. Environs de Paris, Senlis, Compïègne , département du Nord, en juin; Basses-Alpes, Barcelonnette, en juillet. M. Minière l’a prise aux environs de Lyon, en juin. M. de Peyer- imhoff, en Alsace, aussi en juin, dans les bois de bou- leaux; et M. Constant, à Autun. Tipuliformis, L. God. (pl. 22, fig. 7.) 18m. Plus petite que la précédente à laquelle elle — 41 — ressemble beaucoup. Sommet des supérieures d’un fauve bien moins vif. Dessus du premier anneau n’ayant point de lignejaune transversale. Dernier anneau jaune de l’abdomen, double chez le male. La chenille ne passe qu’un hiver, et vit solitairement dans les tiges du groseiller rouge (Ribes rubrum) dont elle mange la moelle. Sa métamorphose a lieu de la même manière que Formiciforniis, ordinairement vers le 20 avril, l’insecte parfait paraît vers la fin de mai. On le trouve aux environ de Paris, de Gompiègne , de Saint-Quentin, dans le département de la Gironde, du Doubs, de l’Isère, de la Sarthe, de Saône-et-Loire et probablement dans toutes les localités où l’on cultive le groseiller rouge ; M. Staudinger dit qu’elle vit aussi dans le groseiller noir (Ribes nigrum). Cephiformis, Och. H. S. (pi. 22, flg. 6.) 17m. Ailes supérieures transparentes, avec les ner- vures, les bords et une bande transverse noirs à reflets violets. Sommet à peine saupoudré de quelques atomes dorés en dessus et en dessous. Ailes inférieures avec les nervures, les bords et une petite lunule vers le bord interne d’un noir-violet, frange plus claire. Tête noire , avec une petite ligne blanche devant les yeux. Collier jaune. Palpes noirs en dessus, jaunes en dessous. Antennes noires, thorax d’un noir-bleu bril- lant, avec un trait à la base et une tache de chaque côté de la poitrine, jaunes. Abdomen de la couleur du thorax avec trois anneaux jaunes, dont le deuxième seul visible en dessous. Brosse jaune, quelquefois noire. — 42 — Selon M. l'abbé Fettig, curé à la Yancelle (Bas-Rhin4), qui a eu l'obligeance de nous envoyer plusieurs exem- plaires de cette espèce peu connue en France , elle butine depuis le milieu de juin jusqu'en juillet sur les fleurs de ronce, et aussi, selon M. de Peyerimhoff, sur les fleurs de thym et sur les ombellifères. Elle ne vole guère vite pendant le jour, mais le soir arrivé, on voit ces insectes se poursuivre les uns les autres autour des plantes et des buissons. Quelques entomologistes pensent que la chenille vit dans le sapin et le pin, mais M. Fettig croit qu'elle doit vivre dans les tiges ou les racines des ronces. Alsace , clairières des bois, et fond des vallées. Cette Sésie ressemble beaucoup à Tipuliformis , surtout les individus qui n’ont pas de poils jaunes à la brosse ; mais le manque de traits dorés sur l'espace terminal des supérieures la fera toujours reconnaître. Conopiformis, Esp. Nomadæformis, Lasp., God. (pl. 22, fig. 8.) 22m. Ailes transparentes, supérieures avec les ner- vures les bords et une bande transverse, d’un noir- violet. Sommet d'un fauve doré de part et d'autre. Inférieures avec les nervures, les bords, et une petite lunule d'un noir-violet sur chaque face. Tète noire avec une ligne blanche devant les yeux , et un collier jaune. Antennes d'un noir-bleu. Thorax d'un noir-bleu luisant, avec une ligne longitudinale jaune de chaque côté. Abdomen d’un noir-bleu luisant, avec le bord des troisième, cinquième et septième 43 — anneaux, jaune. Le dessus du premier anneau offre, en outre, une ligne jaune transversale. Brosse de l'anus d’un noir-bleu. La chenille vit dans les vieilles souches de chêne , on la trouve de la même manière que celles de la Myopiformis et dans les conditions ana- logues, Sa transformation a lieu vers le 20 mai, et Tinsecte parfait éclot un mois après. Cette espèce n'est pas rare dans plusieurs parties de la France et aux environs de Paris. On la trouve en juin sur le bois mort et les vieilles souches de chêne dans lesquelles a vécu la chenille. Asiliformis, Rott, Vespiformis , S. Y. Lasp., God., Melliniformis , God., Cynipiformis , Esp., Bdv., Dup. (pl. 22, fig. 9.) 23ra. Ailes transparentes, les supérieures avec les nervures et l’extrémité bruns, et une lunule discoïdale rouge, bordée intérieurement par une ligne noire. Inférieures avec les nervures, le bord postérieur et un petit arc au milieu de la côte d’un brun-noir. Tête noire avec un collier jaune. Thorax d’un noir-bleu lui- sant avec deux lignes jaunes, longitudinales et parallèles. Poitrine d’un noir-bleu avec une grande tache jaune de chaque côté. Abdomen d’un noir-bleu, avec une petite raie transverse à la base, et trois anneaux égale- ment espacés, jaunes. Brosse divergente, jaune, avec le milieu, vers la base, et les côtés noirs. Jambes jaunes avec un anneau d’un noir-bleu. Le c? est plus petit que la 9» et a le dernier anneau de l’abdomen — 44 — double; mais ce caractère se rencontre aussi quelque- fois dans la 9 • La chenille passe deux hivers ; elle vit dans les gros Voncs et les vieilles souches de chêne, et souvent dans les excroissances malades de cet arbre ; de même que la chenille de la Scoliæformis , elle réside dans le bois tendre, prenant une direction tout à fait incer- taine, mais toujours dans un très-petit espace. Elle fait son cocon dans l’écorce de l’arbre ou sous les lichens et la mousse; il est formé de particules de bois très- serrées et Eintérieur est garni de fils. L’insecte parfait paraît en juin et juillet. Il se trouve aux environs de Paris et dans plusieurs départements, Nord, Indre, Lozère, Saône-et-Loire, Alsace, etc., il n’est pas très- rare. Myopiformis (Myopæformis), Bork., Mutillæformis , Lasp., God. (pi. 22, flg. 10.) I8m. Ailes transparentes, supérieures avec les ner- vures, les bords et une large bande transverse, d’un noir-bleu en dessus et d’un fauve doré en dessous. Inférieures avec les nervures et les bords d’un bleu- violet en dessus, d’un fauve doré en dessous, avec une petite lunule noire de part et d’autre. Tête d’un noir- bleu luisant avec un petit trait blanc au bord interne des yeux. Antennes d’un noir-bleu. Thorax et poitrine d’un noir-bleu luisant, avec une tache dorée de chaque côté de la poitrine. Brosse de l’anus comprimée chez le mâle avec le pourtour de l’anus blanc, d’un noir- bleu sans tache chez la femelle. 45 — La chenille passe deux hivers, et habite selon M. Staudinger (De sesiis agri Berolinensisj, dans les troncs du pommier (Malus communis). Elle se trace un long passage dans le bois tendre de cet arbre; et selon, M. BJisson (A. S. E., 1846, p. 210), à l’entour et sur les bords des caries sèches, des parties coupées depuis quelques années, des endroits dénudés et de ceux où l’écorce est en partie détachée. Sa métamor- phose a lieu en juin, dans une cellule qu’elle a creusée dans l’écorce de l’arbre ; son cocon est formé comme celui de l’espèce précédente. Assez commune dans le département de la Sarthe, du Doubs, des Pyrénées-Orientales, de la Lozère, en Alsace, aux environs de Paris, etc., en mai, juin et juillet- Typhiiformis (Typhiæform). Bork., Lasp., God. (pl. 22, flg. 12.) I9m. Ailes transparentes, supérieures avec les ner- vures, les bords, une large bande transverse, d’un noir-violet, et le sommet d’un fauve brillant, en dessus; nervures, bords et sommet dorés en dessous. Ailes inférieures avec les nervures, les bords, d’un noir-violet en dessus, d’un fauve doré en dessous. Une petite lunule noire de part et d’autre. Tète d’un noir- bleu luisant, avec un trait blanchâtre au bord interne des yeux. Antennes d’un noir-bleu, offrant en dessus avant le sommet, une tache blanche oblongue . Thorax et poitrine d’un noir-bleu luisant, avec une tache d’un jmuge -fauve sur chaque côté de la poitrine. Abdomen de la couleur du thorax, avec le bord des deuxième et 3* — 46 — quatrième anneaux d'un rouge-fauve en dessus, celui du quatrième et du cinquième, blancs en dessous. Nous ne connaissons rien des mœurs de la chenille de cette espèce, que nous ne décrivons d'ailleurs, que d'après l'autorité de Godart, qui dit l'avoir trouvée à la mi-juin, dans la forêt de Sénart. Culiciformis, L. Lasp., God. (pl. 22, fig. 11.) 22m. Ailes transparentes, supérieures avec la base rougeâtre; les nervures, les bords et une bande transverse d'un noir- bleu. Inférieures avec les nervures, les bords et une petite lunule, noirs en dessus, et la côte d'un fauve pâle en dessous. Thorax et poitrine d'un noir-bleuâtre luisant, avec une grande tache d'un rouge-fauve sur chaque côté de la poitrine. Abdomen de la couleur du thorax, avec le quatrième anneau rouge-fauve, plus vif en dessus qu'en dessous. Brosse de l'anus d'un noir- bleu. Le chenille ne passe qu'un hiver (Staudinger, Loc., cit.), elle vit dans le tronc et les branches du bouleau blanc (Betula alba ), et très-rarement dans l'aulne (Alnus viscosa ), elle se trace un long passage dans le bois de l'arbre, fait un cocon avec de longues parti- cules de bois, et l'attache à l'ouverture de sa retraite, sans cependant l'entourer de fils. Elle se transforme à la fin d'avril ou en mai. Selon Laspeyres et Bruand, cette chenille vivrait sous l'écorce du prunier et dp pommier. Gette Sésie se trouve en mai et juin, sur les fleurs du seringat odorant, de la bourdaine, etc.; elle n'est — 47 — pas rare aux environs de Paris, dans les départements du Doubs, de la Lozère, de la Gironde, aux environs de Rennes, en juillet, et probablement dans beaucoup d’autres localités. Formiciformis, (Formicæform.) Esp., Lasp., God. (pl. 23, fig. 1.) 20m. Ailes transparentes ; supérieures avec le som- met et l'origine de la côte d'un rouge-fauve; nervures, bords et une étroite bande transverse, noirs. Inférieures avec les nervures, les bords et une petite lunule noirs. Tête d’un noir-bleu luisant avec un trait blanc au bord interne des yeux. Thorax et poitrine de la couleur de la tête, abdomen d'un noir bleu luisant, avec le quatrième et le cinquième anneaux d'un rouge-fauve. La 9 est un Peu plus grande que le c?, et n'a que le quatrième anneau de l'abdomen rouge-fauve. La chenille passe deux hivers, elle vit daus les troncs bas et même dans les racines du saule, (Salix triandra ) et de l'osier (Salix viminalis), rarement dans le saule blanc, elle habite d'abord dans les parties tendres, ensuite dans le bois lui-même et les germes récens des racines du tronc. Son cocon qu'elle forme aux mois de mai, juin ou juillet, est fixé aux parois du passage qu'elle s'est ménagé, et est composé de particules de bois très-peu serrées, mais l'intérieur est revêtu de fils soyeux. Cette Sésie n'est pas très-commune, elle a été prise aux environs de Paris, de Saint-Quentin, de Troyes, M. de Peyerimhoff i'a prise au Semwald, près Colmar, — 48 - butinant sur les fleurs du cornouiller sauvage, en mai, juin et juillet. Ichneumoniformis, Fab. , Lap., God . , Vespiformis, Esp. , Dup., Ophioniformis, Dup. (pl. 23, fig. 2.) 22m. Ailes transparentes ; supérieures avec les ner- vures et les bords d’un noir-brun, le sommet d’un jaune-roussâtre et une bande transverse d’un jaune- fauve. Inférieures avec les nervures, les bords, et une petite lunule contre le milieu de la côte, d’un noir-brun. Tête noire, front blanc et collier janne. Antennes ayant la base et l’extrémité noirâtres, le milieu roussâtre en dessus et ferrugineux en dessous. Thorax d’un noir- brun luisant, avec deux lignes longitudinales et un trait jaune. Abdomen de la couleur du thorax, avec deux traits jaunes placés obliquement à la base, et sept anneaux de cette couleur, également espacés, et visi- bles en dessus et en dessous. La 9 se distingue du ç? par son abdomen plus gros et n’ayant que six anneaux jaunes. Brosse de l’anus noire avec des poils jaunes sur le milieu et les côtés. Selon M. Blisson, la chenille vit sur les vieux troncs de chêne et sur les souches appar- tenant à ces arbres, presque coupées ras terre. On les trouve toujours dans les parties mortes des arbres, et on en rencontre ordinairement plusieurs assez près les unes des autres (Blisson A. S. E. 1846). L’insecte parfait se prend sur les fleurs, il n’est pas très-rare en juillet dans une grande partie de la France. Environs de Paris, Florac (Lozère), Digne, Larché (Basses- Alpes), département du Doubs, desPy.-Or., etc. — 49 — Uroceriformis, Trk. (pi. 23, fig. 3.) 26m. Ailes supérieures d'un jaune un peu ochracé, avec la côte, une bordure étroite , les nervures el un petit trait cellulaire, d'un brun-noir; ce trait est com- pris entre deux taches hyalines, dont l'interne allongée et triangulaire, et l'externe petite et arrondie. Frange brunâtre. Tête et palpes jaunes, yeux noirs. Antennes noirâtres à la base et à l'extrémité, blanchâtres dans le milieu, mais en dessus seulement. Thorax noir, avec la base et les ptérygodes bordés de jaune; un point également jaune, à la base de chaque aile. Abdomen de la couleur du thorax avec cinq anneaux d'un jaune-serin, dont les premier, troisième et cin- quième plus larges que les autres; les premier et deuxième manquant en dessous. Brosse un peu com- primée, jaune en dessus, noire en dessous, et bordée latéralement de noir. Pattes jaunes avec l'extrémité des jambes brunâtre. Cette belle et rare espèce, qui n'a jamais été figurée ni décrite en France, a été trouvée, en 1862, par M. Constant, dans les environs de Couches-les-Mines (Saône-et-Foire) ; et depuis par notre excellent collègue et ami, M. Fallou, à Essinges (Lozère), à la fin de juin; et par M. Millière, aux environs de Lyon. M. Fallou a bien voulu nous la communiquer ainsi qu’un dessin très-exact, lequel suppléera à ce que notre description pourrait avoir d’incomplet. — 50 Empiformis, Esp., Dup. ,Tenthrediniformis, Lasp.,*>od. (pl. 23, fïg„ 4.) 18m. Ailes transparentes ; supérieures avec les ner- vures, les bords et deux bandes transverses d’un brun- noir. Apex sablé de jaune-fauve. Inférieures avec les nervures, les bords et une petite lunule, noirs en des- sus, les nervures jaunes en dessous. Frange des quatre ailes noirâtre à la base, jaunâtre à l’extrémité. Tète * noire, front et collier jaunes. Antennes noires à base jaune, et dehors ferrugineux. Thorax et poitrine d’un noir luisant, avec une tache sur chaque côté de celle-ci, et trois lignes longitudinales sur celui-là, jaune-fauve. Abdomen noir luisant, avec des poils jaunes à la base et couvert d’atomes d’un jaune-fauve. Bords des troi- sième, cinquième et septième anneaux, blanchâtres ou d’un jaune-pâle. Brosse noire, avec deux raies longi- tudinales en dessus et le milieu en dessous, jaune-fauve. Le c? diffère de la 9 en ce qu’il est plus petit, en ce que son thorax n’offre que deux lignes jaunes, et que la brosse est jaune au milieu en dessus et en des- . sous. Cette Sésie varie assez, quelques individus ont l’abdomen coupé latéralement par une ligne jaune, d’autres ont seulement le cinquième et le septième an- neaux bordés de blanchâtre, d’autres ont le septième anneau double. La chenille passe deux hivers, elle vit dans les raci- nes de YEupJiorbia cyparissias , dans lesquelles elle pé- nètre par les tiges endommagées. Elle se forme une espèce de cocon très-allongé, dépassant sa longueur — 51 — de plus du double. Sa transformation à lieu vers le mois de mai et l'insecte parfait éclot en juin et juillet selon les localités. On le trouve aux environs de Paris et dans une grande partie de la France, Lozère, Py.- Orf, Doubs, Auvergne, Chalon-sur-Saône; etc. Monspeliensis, Stgr. Nous n'avons pu jusqu'à présent nous procurer cette espèce, mais nous espérons pouvoir la donner dans le supplément. Philanthiformis, Lasp., God, (pl. 23, fig. 5.) 18 à20 m. Ailes transparentes, supérieures à apex cendré, et les nervures, les bords, et deux bandes trans- verses, d'un noir-brun ; côte blanchâtre en avant du sommet. Dessous à bords jaunâtres. Ailes inférieures, avec les nervures, les bords, une petite lunule, d'un noir-brun en dessus et en dessous. Frange noire de part et d'autre, blanchâtre à l’apex. Tète noire, front et collier jaunes, liture devant les yeux, blanche. Antennes noires, avec le côté interne saupoudré de blanc près de l’extrémité. Thorax noir, avec trois lignes longitudinales d'un jaune foncé. Poi- trine d'un brun-noir avec une tache jaunâtre de chaque côté. Abdomen noir brillant, parsemé d'atomes jaunes ou blancs, en dessus, avec le bord des troisième, cin- quième et septième anneaux, blanc, le.bord de tous les fiutres, jaunâtre. Brosse dilatée chez la 9 ? noirâtre au piilieu, jaunâtre sur les côtés. Le ç? a la brosse comprimée, noir en dessus, avec des poils latéraux d'un jaune pale, jaunâtre en dessous, au — 52 — milieu, et noire sur les côtés. Les antennes sont souvent dépourvues de poussière blanche près de l'extrémité. Nous ne connaissons rien des premiers états de cette Sésie, qui n'est pas très-commune, cependant nous l'avons prise plusieurs fois, en juin, aux environs de Paris, butinant sur les fleurs du serpolet. M. Bruand l'indique aussi comme se trouvant dans le département du Doubs, dans les jardins, bois et buissons; et M. de Graslin l’a prise au Yernet (Pyrénées-Orientales), sur les fleurs de l' Eryngium bongartii, en juillet. Ærifrons, Zeller, Meriæformis, Bdv., Gen. (pl. 23, fîg. 6.) 15m. Ailes d'un gris-bronzé, avec deux taches trans- parentes, très-réduites, séparées par unintervale opa- que d'un gris-noir, et trois petits points gris-cendré clair, demi-transparents à la base de l’aile. Dessous des quatre ailes bronzé à reflets métalliques. Antennes d'un gris-blanchâtre vers leur demi-tiers. Gorps concolor, avec trois anneaux étroits d'un gris-cendré, collier jaune. Diffère de Philanthiformis , par son collier plus jaune et sa taille plus petite. Nous devons la communication et la description de cette espèce à M. Mabille. Elle est rare; cependant M. Constant la prend communé- ment à Saint-Maurice -les-Couches (Saône-et-Loire), en jun ; elle vole sur les rumex en fleurs. Chrysidiformis, Esp., God., Chalcidiformis , God. (pl. 23, fig. 7.) 18 à 2Qm. Ailes supérieures d’un rouge-fauve, avec 53 — les bords et une tache contigüe à la côte, noirs. Cette tache noire est comprise entre deux taches hyalines, dont l'intérieure allongée et triangulaire, l'extérieure plus petite et arrondie. Ailes inférieures transparentes, avec les nervures, les bords et un très-petit croissant, contre le milieu du bord antérieur, noirs. Tête noire, collier et front, blanc ou jaunâtre. Antennes d'un noir- brun en dessus, dessous plus clair et base blanchâtre. Thorax d'un noir-bleu luisant, avec quelques poils jaunes et un point blanc à la base des ailes supé- rieures. Abdomen de la couleur du thorax, semé de quelques poils cendrés, avec les bords du cinquième et du dernier anneau, blancs ou jaunâtres en dessus. Brosse noire avec le milieu d'un rouge- fauve, de part et d'autre. Le ç? a l'abdomen plus grêle et la brosse comprimée. La chenille vit, selon M. de Graslin, dans les raci- nes de Y Artemisia campestris, et de YÉlijchrysum ; et selon M. Mabille, dans celles du Rumex crispus , L. Cette Sésie est assez commune dans beaucoup de localités, environs de Paris, Pyrénées-Orientales, Auvergne, Doubs, Gironde, en mai et juin, Lozère, en juillet. Elle est très-commune en juin, à Rennes, dans les jardins sur les fleurs de persil et d'oseille. (Oberthur.) Genre BEMBECIA. Antennes n’étant pas terminées par un petit faisceau de poils soyeux. Antennes du mâle bipectinées, ci- liées. — 54 — Hylæiformis, Lasp.,Dup. (pl. 23, flg. 8.) 26m. Ailes supérieures d’un fauve-brun en dessus et d’un fauve-rougeâtre en dessous, avec les nervures noirâtres et deux taches hyalines, séparées par une bande transverse noirâtre, la tache intérieure allongée et l’extérieure arrondie. Ailes inférieures transparentes, avec les nervures et la frange d’un brun-noir des deux côtés. Tête noire et collier jaune. Antennes noires, avec le premier article jaune en dessous. Thorax noir brillant, avec une ligne et un point jaunes à la base de chacune des ailes supé- rieures. Abdomen noir brillant, avec tous les anneaux bordés de jaune; les trois derniers plus largement que tous les autres. Brosse dilatée d’une jaune sale ou roussàtre. La chenille ne passe qu’un hiver, elle vit solitaire dans les racines et les rameaux du framboisier {Rubus idæus ). Sa transformation a lieu en juin, et l’insecte parfait éclot en juillet. MM. Boisduval et Duponchel, l’indiquent comme de France, mais sans préciser les localités; M. l’abbé Fettig, Fa pris dans les Vosges, près le champ du Feu, fin de juin; M. de Peyerimhofî, à Soultz-les-Bains ; et M. Constant le signale comme ayant été trouvé plusieurs fois à Autun; il se trouve aussi eu Belgique {De Selys-Lonchamps , Cat.). Genre PARANTHRENE, Hb. Tineiformis, Esp., Brosiformis , Hb., Dup., Bdv. (pl. 23,fig. 9.) I6m. Ailes supérieures, d’un brun-noirâtre de part - 55 — et d'autre. Inférieures transparentes, avec une large bordure de la couleur des supérieures» Tête brune, avec le pourtour des yeux et les palpes d’un jaune pâle. Thorax et abdomen de la couleur des ailes supé- rieures. Pattes d’un gris-jaunâtre. Antennes brunes et fdiformes. La femelle diffère du mâle, par son abdomen très- renflé dans le milieu et terminé en pointe. Nous ne connaissons rien de la manière de vivre de » cette petite Sésie, elle est rare en France, et n’a encore été trouvée, à notre connaissance du moins, que dans les environs de Montpellier. THYRIDÏDÆ, H. S. Genre THYRIS, Illig. Antennes légèrement renflées au milieu et presque filiformes, un peu plus épaisses, dans le mâle que dans la femelle. Tête assez large. Yeux saillants. Palpes velus à la base, cylindriques, et dont le dernier article, presque nu, se termine en pointe. Ailes courtes, larges» dentées, avec des taches vitrées. Thorax globuleux. Abdomen conique. Pattes très-longues. Jambes posté- rieures munies de forts ergots. Chenilles épaisses, d’une couleur livide, ponctuées, garnies de quelques petits points rares. Chrysalides courtes, un peu renflées au milieu, avec de petites aspérités sur le bord des anneaux. Insecte parfait, volant à l’ardeur du soleil, et se — 56 — reposant de préférence sur les fleurs de sureau et de l'hièble. Fenestrella, Scopoli, Fenestrina, S.V. God. (pi. 23, fig. 10.) 17m. Ailes d'un noir-brun, ponctuées et rayées trans- versalement de fauve doré, avec deux taches blanches centrales, presque transparentes, plus grandes et plus rapprochées aux inférieures qu'aux supérieures. Le bord externe des unes et des autres est un peu angu- leux, et garni d'une frange blanche, inégalement entrecoupée de noir. Corps de la couleur des ailes. Abdomen ayant le quatrième et le dernier anneaux blancs en dessous, bordés de blanchâtre en dessus. Antennes noirâtres avec le dehors roussâtre. Pattes brunes, avec le côté interne des cuisses antérieures, les ergots des jambes postérieures et les tarses, blan- châtres. Cette espèce se trouve dans presque toute la France, sur les fleurs de sureau, de ronce, de camomille, de clématite, quelquefois sur les troncs d'arbres exposés au soleil. Fin de mai et juin. HETEROGYNIBÆ, H.S. Genre HETEROGYNIS , Rambur. Antennes longues, dont les barbules peu serrées for- ment presque un angle droit avec la tige, et décroissent progressivement du milieu de celle-ci à son extrémité. Palpes rudimentaires très-velus, spiritrompe nulle. Corps mince et médiocrement velu, abdomen terminé par deux crochets en forme de pinces, qui se réunis- sent par leurs pointes. Ailes demi -transparentes, à sommet arrondi : les supérieures oblongues, et plus étroites que les inférieures. Femelle parfaitement aptère, et différant très-peu de ses premiers états, s'accouplant et pondant dans la coque qui enveloppe sa chrysalide. Les chenilles sont légèrement pubescentes, courtes, onisciformes, et se renferment, pour se transformer, dans une coque en réseau qu'elles attachent aux tiges des plantes sur lesquelles elles vivent. Penella, Hb., Dup., Erotica , Graslin, A. S. E. (pl. 23, fig. 11.) 20m. Ailes demi-transparentes, d'un bistre clair, y compris la frange qui est assez longue. Nervures noires, bien prononcées ; côte des supérieures garnie de poils couchés dans toute sa longueur. Tête et corps d'un noir luisant peu velu. Antennes noires, largement pec- tinées. Pattes d’un noir-brun. 9 Aptère, complètement vermiforme, d'un jaune- verdâtre pâle, avec une bande vasculaire noire, et deux autres bandes latérales semblables. La chenille vit sur les genêts ( Genista purgans , sco- paria et sagitialis ), elle file une coque ovoïde, molle, demi-transparente, composée de soie d'un blanc-jau- nâtre. Commune en juillet, dans les Alpes, les Pyré- nées-Orientales et la Lozère. ZYGÆN1DÆ, B. Antennes généralement épaisses, très-renflées au- delà du milieu, terminées en pointe obtuse, simples dans les deux sexes, et plus ou moins contournées en corne de bélier. Palpes grêles, séparés de la tête, et atteignant à peine jusqu’au chaperon ; velus à la base, nus et pointus à l’extrémité. Spiritrompe longue et épaisse. Thorax assez robuste, avec les ptérygodes pe- tites et peu adhérentes. Abdomen assez long, obco- nique. Ailes supérieures longues, étroites, cachant en entier les inférieures dans le repos. Chenilles courtes, pubescentes, atténuées aux deux extrémités, avec les anneaux profondément incisés, la tête petite et rétractile. Elles ont la marche lente et paresseuse. Leurs chry- salides sont renfermées dans des coques fusiformes ou ovoïdes de la consistance du parchemin. Genre AGLAOPE, Latreille. Antennes bi-pectinées dans les deux sexes, presque aussi longues que le corps. Palpes très-petits, séparés du front et n’atteignant pas jusqu’au chaperon, avec le dernier article très-grêle et presque nu. Spiritrompe très-courte. Thorax très-distinct et les ptérygodes très-petites. Abdomen cylindrique, court, obtus, dé- passant à peine les ailes inférieures. Ailes à angles arrondis, beaucoup plus larges que dans les autres Zygénides. — 59 Chenilles courtes, garnies de petits bouquets de poils implantés sur des tubercules. Chrysalides renfermées dans une coque ovoïde d’un tissu très-serré. Infaüsta, L. God. (pl. 23, flg. 12.) 20m. Ailes dJun brun-cendré, demi-transparentes ; supérieures avec l’origine de la côte et du bord interne, et presque la moitié intérieure des inférieures, d’un rouge-carmin tendre. Corps de la couleur des ailes avec un collier rouge. Antennes noirâtres, bipectinées dans les deux sexes. 9 Semblable. La chenille vit sur l’aubépine, le prunellier, l’aman- dier, l’abricotier et autres arbres fruitiers pour lesquels elle est un véritable fléau. Elle commence par ronger le parenchyme, mais parvenue à toute sa taille, elle dé- vore toute la feuille. Midi de la France, Dauphiné, Bourg-d’Oisans, département de la Gironde, Pyrénées- Orientales, Auvergne, environs d’Ervy (Aube), juin et juillet. Godart dit l’avoir trouvée en juillet dans la forêt de Sénart. Genre INO, Leach. Procris, F. Bdv. Atychia , O. Palpes grêles, plus courts que le chaperon, yeux de grandeur moyenne ; stemmates petits, chaperon ar- rondi, antennes presque linéaires, épaissies à l’extré- mité ou terminées par une pointe; celles du mâle bi- pectinées en dessous, tantôt dans toute leur longueur — 60 et tantôt dans une partie seulement ; celles de la femelle, légèrement dentelée en dessous ou presque lisses; ailes un peu plus larges que dans les Zygæna, se rapprochant déjà de celles des Emydia , pattes postérieures ayant les ergots très-petits. Chenilles épaisses, raccourcies, garnies de petites aigrettes de poils courts, à marche lente comme celles des Zygæna. Chrysalides cylindrico-coniques, renfer- mées dans une coque formée par un tissu léger. Les espèces de ce genre ont à peu près les mœurs des zy- gènes; elles volent aussi en plein jour sur les fleurs de la Statice ameria, des Scabiosa , des Jacea , des Globu- laria etc. A Tétât de larves, elles vivent sur des arbris- seaux et sur des plantes basses. Elles diffèrent des zy- gènes par leurs ailes sans taches et ordinairement d'une seule couleur, et par leurs antennes pectinées dans les mâles (Bdv. Icônes); Globulariæ, Hb., God. 26 à 30m. Ailes supérieures, thorax et abdomen, d'un bleu-verdâtre. Inférieures d'un brun-cendré, ainsi que le dessous des quatre ailes. Antennes longues se termi- nant en pointe et pectinées jusqu à Vextrémité . 9 Semblable, mais avec les antennes simplement dentées. Chenille sur la globulaire ( Globularia vulgaris)'^ t sur différentes plantes basses. Toute la France dans les clairières herbues des bois, en juin et juillet. Statices L. God. (pi. 24, flg. 1.) 25m. Ailes supérieures, thorax et abdomen, d’un vert — m — doré, frange mêlée de noir; inférieures noires, un peu hyalines, bord abdominal plus foncé; dessous des ailes noir. Antennes moitié vertes et moitié d’un noir- bronzé, obtuses à l’extrémité, celles du male ayant les sept à huit dernières dents très-courtes et en forme de stries. 9 Semblables mais avec les antennes simplement dentées. Chenille sur la patience ( Rumex acelosa), et sur plu- sieurs plantes basses. Cette espèce est commune dans tous les bois et coteaux arides, en juin et août. Geryon, Hb. 20m. D’un vert doré. Ailes supérieures opaques. Tho- rax et abdomen de la couleur des ailes. Ailes inférieures noires, un peu hyalines. Antennes du mâle courtes , obtuses à V extrémité, vertes, avec les dix derniers arti- cles réunis et comme soudés ensemble. Cette espèce est assez difficile à distinguer de la Sta - tices , mais elle est toujours plus petite, et la décou- verte de sa chenille, décrite et figurée par M. Guénée (A. S. E. 1865, p. 304), ne laisse aucun doute sur la validité de cette espèce, considérée jusqu’à présent, ainsi que la suivante, comme des variétés de la Sta- nces. Cette chenille vit sur Y Helianthemum vulgare . Le papillon n’est pas rare dans les Alpes et les Pyrénées- Orientales, où il vole dans les clairières et sur les collines des bois secs et élevés, en juillet et août. Il se trouve aussi, mais plus rarement, aux environs d’Autun (Constant). 4 m — Mjcàns, Frey. 20m. Ailes supérieures d’un vert-bleu , ainsi que la frange, ailes inférieures noires, avec le bord abdomi- nal et la frange bleus. Antennes longues , quelquefois d’un bleu-d’acier, troisième partie d’un noir-bronzé, avec les dix derniers articles réunis chez le mâle; corps épais. Cette espèce se distingue facilement de la Statices, par sa couleur d’un vert très-bleu, et son aspect géné- ralement plus lourd. C’est encore à M. Guénée que nous devons la des- cription de la chenille de cette Ino, elle a été décou- verte à Hyères, par M. E. Martin. Elle vit sur le Cislus salviæfolius , en mai. Obs. On voit souvent dans les collections, des indi- vidus de ces espèces vertes, ayant le thorax et l’abdo- men d’un rouge cuivreux, mais cette couleur provient de ce que ces individus ont été ramollis ; c’est un effet de l’humidité sur le vert des Ino. Prijni, S. Y. God. (pl. 24, flg. 2.) 20 à 22m. Ailes supérieures d’un vert obscur avec la base saupoudrée de vert doré. Ailes inférieures d’un brun-noirâtre, ainsi que le dessous des quatre ailes. Thorax et abdomen de la couleur des ailes supérieures. Antennes d’un bleu-verdâtre, pectinées jusqu’à l’extré- mité. La chenille vit sur le prunellier et l’aubépine, on se la procure facilement en battant ces arbustes dans le parapluie pendant le mois de mai ; elle est beaucoup — 63 — plus commune que l'insecte parfait; celui-ci paraît vers la fin de juin et en juillet. Genre ZYGÆNA, Fab. Palpes cylindrico-coniques, pointus, velus, s'élevant un peu au-delà du chaperon; antennes claviformes, jamais pectinées, renflées vers leur extrémité; spiri- trompe longue, roulée en spirale ; yeux moyens, un peu saillants ; deux ocelles ou stemmates au-dessus des yeux ; ailes supérieures étroites, marquées de taches non vitrées. Chenilles épaisses, raccourcies, pubescentes, à mar- che lente, paresseuses. Chrysalides cylindrico-coni- ques, obtuses, renfermées dans une coque ovoïde ou fusiforme, de la consistance du parchemin ou de la coquille d'œuf (Bdv. Ico.). Presque toutes les espèces de ce genre sont d'un bleu ou d'un vert foncé chatoyant, avec des taches rouges sur les ailes supérieures, et le fond des ailes inférieures de la couleur des taches. Deux seulement, Ephialtes et Lavandulæ , ont les quatre ailes de la même couleur. Les Zygènes butinent pendant le jour sur les fleurs à l'ardeur du soleil ; leur vol est lourd et peu soutenu. Leurs chenilles vivent de plantes herbacées, particu- lièrement de légumineuses. Plusieurs espèces vivent aussi sur le chardon-roland ( Eryngium campestre) ; l'état de chrysalide dure de quinze jours à trois semaines. — 64 — Les prairies élevées, les clairières des bois, les coteaux calcaires, sont les lieux qu'elles recherchent de préfé- rence. Erythrus, Hb., Saportæ , Bdv., Dup. 36m. Ailes supérieures, d’un noir-bleuâtre, avec une légère transparence et trois taches longitudinales, rouges, disposées ainsi : la première part de la base et s’étend jusqu’au milieu ; la seconde, qui part aussi de la base, est plus étroite et longe la côte jusqu’au-delà du tiers de l’aile-, la troisième commence en pointe entre les précédentes, et s'étend, en se dilatant, jusque près de l’extrémité, où elle devient sécuriforme. Outre cela, le bord interne est rouge à partir de la base jus- qu’au milieu de sa longueur. Ailes inférieures d’un beau rouge-vermillon de part et d’autre, avec un petit liseré bleuâtre. Antennes, thorax et abdomen noirs, Ç Ayant quelquefois le fond de la couleur jaunâtre ou verdâtre à reflet jaune. La chenille vit sur le chardon-roland ( Eryngium campestre ); le papillon vole au printemps, en Provence, aux environs d’Hyères et de Saint -Maximin. Assez commun en Dauphiné, sur les bords du Drac, à Saint- Nizier, à la chartreuse de Prémolles, ainsi que dans l’Ariége, à Ax. Minos, S.Y.Bdv.,Dup.,Pfe/fo,Bdv.,Dup.(pl. 24, fig.3.) 28m. Ailes supérieures d’un bleuâtre foncé, un peu transparentes, avec trois taches longitudinales d’un rouge-carmin, disposées comme dans Erythrus , mais un peu plus grêles. Celle qui est au-dessous de la ner- vure médiane est souvent un peu rétrécie dans son milieu, et comme étranglée; la postérieure sécuri- forme; sa partie antérieure se prolonge beaucoup moins vers l’angle apical, et elle descend plus bas que dans l'espèce précédente; bord interne bleuâtre jus- qu'à la nervure radiale. Ailes inférieures d'un rouge- rose de part et d'autre, avec un petit liseré d'un bleu- noirâtre. Antennes, thorax et abdomen noirs, tant en dessus qu'en dessous. $ Plus grande que le c? , sa couleur est souvent d'un bleu un peu verdâtre. La chenille vit, en mai et juin, sur plusieurs légumi- neuses ( Lotus corniculatus , Hippocrepis comosa , Tri- folium montanum ), etc.; l'insecte parfait, n'est pas rare dans plusieurs parties de la France; nous l'avons pris souvent à Lardy et à Fontainebleau, ainsi que dans les départements des Pyrénées-Orientales et des Basses- Alpes; nous pensons que c'est cette espèce que M. Bruand désigne sous le nom de Pluto (cat. du Doubs), et qui est assez commune à Morteau (Doubs). Elle est aussi très-commune dans les montagnes du Dauphiné; dans les Vosges, forêt delà Harth; etc., en juin et juillet. Scabiosæ, Esper, Bdv., lco. Dup. 30m. Ailes supérieures d’un noir-bleuâtre un peu transparent, avec trois taches rouges longitudinales, dilatées extérieurement. Celle qui est sous la nervure médiane est étranglée dans son milieu, et commence à la base pour se prolonger jusqu'au deux tiers de l'aile ; celle qui longe la côte est beaucoup plus courte; la pos- lérieure naît dans la bifurcation de la nervure médiane, et se prolonge au-delà de la cellule, où elle se termine par une extrémité plus ou moins arrondie. Quelquefois la tache médiane, au lieu d’être continue, se divise en deux taches ovales, dont l’interne est très-petite, et Lexterne beaucoup plus grande. La tache inférieure est aussi souvent très-rétrécie et séparée en deux par un espace plus ou moins grand. Les ailes inférieures sont rouges de part et d’autre, avec une bordure noirâtre, très-étroite, un peu dilatée vers l’angle externe. Le thorax est noir à reflet bleu, ainsi que l’abdomen et les antennes ; celles-ci sont longues et beaucoup plus grêles que dans aucune autre espèce. La chenille vit sur le trèfle et plusieurs autres légumineuses herbacées. L’insecte parfait se trouve dans les Pyrénées- Orien- tales, le Yernet, Saint-Martin-du-Canigou; dans la Haute-Garonne, Bagnères-de-Luchon ; dans la Lozère aux environs de Florac; il est commun dans la forêt de Nonenbruch (Haut-Rhin). M. Bdv. l’a pris dans les montagnes du Dauphiné, Bourg-d’Oisans, en juillet; et M. Jourdheuille, dans le bois de Thouan (Aube). Contaminei, Bdv., Ico. Dup. (pl. 24, flg. 5.) 28 à 3Gm. Ailes supérieures d’un gris-bleuâtre un peu transparent, ayant à la base deux taches rouges longitudinales, dont la supérieure très-courte, et l’in- férieure très-allongée, et plus ou moins rétrécie dans son milieu, comme dans Scabiosæ . La bifurcation de la nervure médiane, offre, en outre, un petit point rouge, et à l’extrémité de la cellule une tache arrondie, — 67 - assez grande. Les ailes inférieures sont d’un rouge -rosé de part et d’autre, avec la frange d’un noir-bleuâtre Le thorax et la tête sont garnis de poils noirâtres, à reflets grisâtres. Abdomen noir. Antennes avec la mas- sue très-prononcée. Q Un peu plus terne que le çf, on voit quelquefois sur son abdomen le commencement d’un anneau rouge. La chenille vit sur les Eryngium . Cette espèce a été découverte par le capitaine Conta- mine aux environs de Barèges, elle est commune au- dessus de Gavarnie et sur la montagne de Saugué, entre Gèdre et Gavarnie, à la hauteur de 1200 à 1 500 mètres ; ainsi que dans quelques autres parties des Hautes-Pyrénées, enjuillet. Punctum, Och., Bdv., Ico. Dup. 25m. Ailes supérieures d’un bleu un peu transparent, quelquefois verdâtres ou grisâtres, avec quatre taches rouges, dont deux oblongues et divergentes, partant de la base comme dans la 31inos, la supérieure très-courte, et l’inférieure très- allongée et formant une légère cour- bure; la troisième plus ou moins petite, placée sur le disque, dans la bifurcation de la nervure médiane; la quatrième sécuriforme, vers l’extrémité. La frange est roussâtre. Ailes inférieures d’un rouge-carmin de part et d’autre avec un liseré bleuâtre, ainsi que la frange. Tête et thorax garnis de poils d’un gris-blanchâtre. Antennes d’un noir-bleu avec la massue très-pronon- cée, abdomen noirâtre. 9 Ordinairement plus jaunâtre ou grisâtre que le mâle, 68 — Nous n'avons pas de renseignement précis sur cette Zygène, tout ce que nous savons c'est qu'elle habite le midi de la France, en juin. Sarpedon, Hb., God., Rdv., M. Z. 23 à 27m. Ailes supérieures bleues, luisantes, trans- parentes, avec trois taches rouges, savoir : deux à la base, la supérieure très-courte, l'inférieure trois fois plus longue, et très-souvent interrompue, la troisième, orbiculaire, vers l'extrémité de l'aile. On aperçoit, en outre dans un grand nombre d'individus, un petit point rouge à la bifurcation de la nervure médiane; frange blanchâtre ou jaunâtre. Ailes inférieures de la couleur des supérieures, avec le disque d'un rose-pâle, se fondant avec la couleur de l'aile. Corps d'un bleu- noir avec un anneau rouge sur le dessus de l'abdomen. Antennes noires, fortes, brusquement en massue La 9 diffère du mâle par la couleur rose de ses ailes inférieures, qui s’étend jusqu'à la bordure, qui chez elle est très-étroite. La chenille vit par petits groupes en mai et juin sur le chardon roland, Eryngium campestre ; et l'insecte parfait se trouve assez communément dans les Pyré- nées-Orientales, le Yernet, Saint-Martin-du-Canigou, Collioure; dans l'Isère, au bord du Drac, à Nizier et aux environs de Grenoble ; dans le Var; dans la Lozère, l'Empezou; dans les dunes du département de la Ven- dée; aux environs de Tours, et à Saint-Alban, Forez . Yar. Balearica, Bdv., Ico. De la taille de Sarpedon , avec les mêmes taches, 69 - mais ayante en outre, la base du bord interne rouge . Les ailes inférieures sont rouges avec une bordure encore plus étroite que celle de Punctum ; l’abdomen est d’un noir-bleu avec l’anneau rouge bien marqué ; la tête et le thorax noirs, avec un double collier gris et les pté- rygodes bordées de poils de cette couleur. Cette var. est rare en France, elle a été trouvée en Bretagne aux environs de Vannes; dans les Hautes-Py- rénées, Gavarnie; Loiret, environs de Gien, en juin. La chenille vit en avril sur les Eryngium, comme celle de Sarpedon . Achilleæ, Esp., Bdv.,M. Z., Dup. 30 à 32m. Ailes supérieures un peu arrondies au som- met, d'un bleu un peu transparent, avec cinq taches rouges disposées ainsi : deux à la base, deux au milieu, et une beaucoup plus grande, solitaire et sécuriforme vers l’extrémité. Ailes inférieures rouges de part et d’autre, avec un très-mince liseré bleu-foncé, formé en grande partie par la frange. Thorax bleu, collier et ptérygodes garnis de poils blancs, antennes d’un bleu-noir ainsi que l’abdomen. 9 Offrant le même dessin, mais ayant souvent le fond de sa couleur d’un bleu-grisâtre ou jaunâtre;. Cette espèce varie beaucoup, on trouve souvent des individus chez lesquels la tache inférieure de la base est réunie avec celle du milieu, de manière à former sdeux taches longitudinales comme dans la Minos ; d’autres ont la tache qui longe la côte divisée en deux comme dans Punctum . On distinguera toujours facile- ment cette espèce de ses anoîogues par le fond de ses — 70 — ailes et par ses ptérygodes et son collier liserés de jau- nâtre. La chenille vit en mai et juin sur le Lotus cornicu - latus, les Trifolium, T Hippocrcpis. Le papillon paraît en mai et juillet, principalement dans les terrains calcaires; il n’est pas rare aux environs de Paris, au Raincy, à Lardy, à Vernon, ainsi „que dans les dépar- tements du Doubs, de l’Aube, de la Gironde, en Au- vergne, dans les Basses-Alpes et le midi de la France. Ab. Flava. Hb. Même taille et mêmes taches que le type, mais tout ce qui est rouge dans YAchiUeæ est jaune dans cette aberration, qui est toujours très-rare. Ab. Viciœ , Hb., Janthina , Bdv., M. Z. De la taille des petits individus de YAchiUeæ , avec les cinq taches rouges plus petites, surtout celle de l’extrémité qui est orbiculaire, et qui offre, en outre souvent, un petit prolongement oblique qui paraît être une sixième tache. Ailes inférieures d’un rouge-carmin pâle avec un liseré d’un bleu -foncé. Le reste comme chez Achilleæ. Alpes de la Provence et du Dauphiné ; nous l’avons prise dans l’Aube, aux environs des Riceys, en juillet. Anthyllidis, Bdv., M. Z., Dup. (pi. 24, fig. 4.) 32m. Ailes supérieures proportionnellement plus larges que celles des autres Zygènes et leur sommet arrondi; d’un bleu plus ou moins verdâtre, avec la frange jaunâtre et six taches rouges disposées ainsi : ™ 71 — deux obîongues à la base dont la supérieure plus lon- gue et terminée en pointe ; deux arrondies sur le milieu de l’aile, et deux plus grosses et plus rondes vers l'ex- trémité.La plus grosse des deux postérieures et les deux du milieu légèrement bordées de blanc-jaunâtre. Ailes inférieures d’un rouge-carmin de part et d’autre, avec une petite bordure noire formée en grande partie par la frange. Tête et antennes noires, celles ci longues, assez fortes, renflées insensiblement en massue. Collier jaune. Thorax et abdomen d’un noir-bleuâtre, hérissés de poils assez longs; l’abdomen a, en outre, vers son extrémité un anneau rouge, mais seulement en dessus. 9 Plus verdâtre que le mâle ; les taches de ses ailes supérieures sont plus distinctement cernées de jaunâtre, et le bord interne de ses ailes inférieures est légère- ment liseré de cette même couleur. Cette espèce est rare, elle se trouve dans les hauts sommets des Pyrénées et principalement dans les en- virons de Baréges et de Gavarnie. Exulans, Reiner et Hohenwarth, Bdv., Dup. 28ra. Ailes supérieures demi-transparentes, arrondies au sommet, bleuâtres ou d’un gris-verdâtre luisant, avec les nervures et le bord interne souvent blanchâtres, surtout dans les mâles, et la frange d'un blanc-jaunâtre dans les deux sexes. Elles sont marquées de cinq taches d’un carmin pâle et disposées ainsi qu’il suit : deux oblongues à la base, la supérieure beaucoup plus lon- gue que l’inférieure, deux inégales vers le milieu et ~~ 72 - une solitaire vers l'extrémité. Dans beaucoup d’indi- vidus ces taches sont légèrement bordées de blanc ou de jaunâtre. Ailes inférieures d'un rouge-carmin pâle de part et d’autre, avec une bordure de la couleur des ailes supérieures; cette bordure est plus étroite près de l'angle anal que vers l’angle externe où elle s'élargit insensiblement. Tête et corps d’un noir-bleuâtre, plus velus que dans aucune autre espèce. Antennes noires, massue peu épaisse, pattes jaunes. Dans les individus veinés de blanchâtre, le collier et les ptérygodes sont garnis de poils de cette couleur, dans les autres, le collier seul est grisâtre La chenille vit sur les Lotus et d’autres plantes basses. Cette Zygène habite les plateaux des montagnes les plus élevées. On la trouve fin de juillet et en août, sou- vent en innombrable quantité . dans les Basses-Alpes, Larché, Barcelonnette; les Pyrénées-Orientales, vallée d’Eyna; Dauphiné, Galibier, Lautaret; Savoie, Mont- Cenis; Lozère, etc. Meliloti, Esp.,Bdv., Ico, M. Z., Buglossi, Dup. 28m. Ailes supérieures un peu étroites, un peu lan- céolées, d’un bleu-verdâtre luisant, légèrement trans- parentes, avec cinq taches rouges, dont deux à la base, un peu oblongues et séparées par une nervure, deux au milieu, et une cinquième vers l’extrémité. Ailes in- férieures d’un rouge-rosé, avec la frange jaunâtre et une bordure bleuâtre un peu élargie vers l’angle externe. Tête, thorax et abdomen d’un noir-bleu, antennes noires à massue peu prononcée. — 73 - Chenille sur plusieurs espèces de trèfles. Nous n’avons pas de renseignements bien précis sur les localités de cette Zygène ; Duponchel et M. Boisdu- val l’indiquent comme de l’est de la France ; M. de Peyerimhoff nous indique aussi, mais avec doute, l’Alsace, au Bartbey près Bouxviller; et M. Bruand, les clairières des bois de Pagney et à Pontarlier (Doubs). M. Constant l’a prise dans le département de Saône- et-Loire, en juillet; et MM. Ray et Jourdheuille dans l’Aube, au bois de Thouan. Angelicæ, Och., Dup. 34m. Ailes supérieures d’un bleu-foncé, avec six taches d’un rouge éclatant et disposées comme dans Hippocrepidis à laquelle elle ressemble beaucoup, mais elle est toujours plus grande et ses taches rouges beau- coup plus petites et plus séparées les unes des autres. Ailes inférieures d’un beau rouge-vermillon avec une bordure noire, un peu sinuée à son côté interne, et une petite frange d’un bleu à reflet roussâtre. Thorax et abdomen d’un noir-bleu à reflet violet. Antennes d’un bleu-noir. La chenille vit suivant Ochsenheimer sur le Trifolium montanum. Cette Zygène parait en juillet ; elle se trouve selon MM. Bdv., et Dup. dans les environs de Grenoble; et selon Bruand, à Pontarlier (Doubs), assez rare. Alpina, Bdv. 30 à 34m. Ailes supérieures d’un noir-bleuâtre ou verdâtre, avec six taches rouges, dont deux un peu oblonghes à la base, deux au milieu et deux vers 5 — 74 — l’extrémité. Ces quatre taches sont petites, nettement circonscrites, et bien séparées les unes des autres. Dessous de ces mêmes ailes, avec les taches rouges, confluentes et formant une bande maculaire, longitu- dinale. Ailes inférieures d’un rouge-carmin, avec une bordure d’un noir-bleu, large, très-sinuée intérieure- ment, et formant un coude très-prononcé vers son milieu. Corps d’un noir-bleuâtre ou verdâtre. Antennes noires en massue allongée. Nous conservons à cette Zijgène , le nom que lui a imposé M. Boisduval, dans sa collection, car elle n’a pas encore été décrite ni figurée. Elle est très-voisine de YAngelicœ avec laquelle elle est confondue dans quel- ques collections, ainsi que de l’ Hippocrepidis; mais elle nous paraît différer de la première par ses taches rouges beaucoup plus petites et de la seconde par la bordure de ses ailes inférieures beaucoup plus large. Nous l’avons prise abondamment dans les départe- ments de la Savoie ainsi que dans les Basses-Alpes, fin de juillet et août. Nous ne nous prononçons pas sur la validité de cette espèce, n’en connaissant pas la chenille ; mais elle ne nous paraît ressembler à aucune autre. Trifolii, Esp., Bdv., Ico et M. Z. (pl. 24, fig. 6.) 30m. Ailes supérieures d’un bleu-indigo très -foncé, avec cinq taches rouge-carmin, dont deux à la base, un peu oblongues et séparées seulement par la nervure médiane, deux au milieu, inégales et souvent réunies, la supérieure plus petite, et une à l’extrémité, solitaire 75 - «et tin peu plus grande que les autres. Ailes inférieures d'un rouge-carmin de part et d’autre, avec une bordure bleue, sinuée, plus ou moins large et absorbant quel- quefois la moitié de l’aile. Tête, thorax et abdomen d’un noir-bleu. Antennes de cette même couleur en dessus, noirâtres en-dessous, minces et à massue allongée. Chenille sur Lotus corniculatus , Hippocrepis comosa, Trifolium procumbens, etc. Cette Zygène n’est pas rare dans une grande partie de la France et jusqu'en Belgi- que, elle est commune à Compïègne , en Auvergne dans les prairies des montagnes ; dans la Gironde, les Basses- Alpes, prairies humides; l’Alsace, le Doubs, Besançon, Pontarlier, environs d’Autun , etc., prairies de la plaine et de la montagne, en juin et juillet. Ab. Orobi , Hb. Toutes les taches des ailes supérieures sont réunies et forment une bande irrégulière. Se trouve avec le type, mais moins communément. Loniceræ, Esp., Bdv., M. Z., God. 35m. Ailes supérieures d’un bleu-foncé ou d’un vert- bleuàtre luisant, avec cinq taches rouges assez grosses et aussi distinctes en dessous qu*en dessus : il y en a deux à la base, ovales, allongées et partagées par la nervure médiane, deux autres au milieu, la supérieure ovale, l’inférieure beaucoup plus grande, subtriangu- laire, et une solitaire et arrondie vers l’extrémité de l’aile. Ailes inférieures d'un rouge-carmin de part et d'autre, avec une bordure bleue, assez large, sinuée intérieurement, et se rétrécissant vers l’angle anal. Thorax et abdomen d'un bleu-foncé, antennes noires ainsi que les pattes. La chenille vit sur le Lotus corniculatus , YHippo- crepis comosa ; on trouve souvent sa chrysalide atta- chée aux tiges des graminées. Cette espèce n’est pas rare dans une partie de la France, principalement dans le nord, l'est et l'ouest; elle a été prise dans la foret de Sénart, ainsi que dans les déparlements de l’Aube, du Doubs, de Saône-et- Loire, en Alsace, en Auvergne, en Normandie, etc. Elle aime les clairières des bois secs, des plaines et des montagnes ; elle a aussi une Ab. à taches réunies en une seule bande irrégulière, mais elle est rare ce qui est probablement cause qu'elle n'a pas reçu de nom. Filipendulæ, L. God. (pl. 24, fig. 8.) 32 à 36m. Ailes supérieures d'un vert-bleu luisant, un peu doré, avec six taches d'un rouge-carmin, dis- posées deux à deux et confluentes en dessous. Les deux taches de la base sont ovales, un peu oblongues, les quatre autres arrondies et plus petites. Quelquefois toutes ces taches se réunissent en-dessus et forment une bande irrégulière. Ailes inférieures d'un rouge- carmin de part et d'autre, avec une bordure bleue, étroite, et une frange un peu plus claire. Thorax et abdomen d’un bleu luisant ou d’un vert-bronzé. Antennes d'un bleu foncé en dessus , noires en dessous. Chenille en mai sur les trèfles et diverses petites 77 — légumineuses. L'insecte parfait est commun dans toute la France, depuis le 45 juin jusqu'à la fin d’août. Var. Ochsenheimeri , Zeller, Transalpina, Hb , Bdv., Dup. Diffère de Filipendulœ par une taille beaucoup plus grande, par ses taches souvent réunies deux par deux, et par la bordure de ses ailes inférieures plus large et plus sinuée intérieurement. Midi de la France, Mont- pellier, Cannes; Aix, Pyrénées-Orientales, etc. Sa che- nille vit sur plusieurs légumineuses herbacées. Charon, Bdv., Dup., Dubia , Stgr? 33m. Ailes supérieures d’un bleu foncé, luisant, avec cinq taches d’un rouge-carmin, assez petites, dont deux à la base, oblongues et bien séparées ; deux au milieu, dont la supérieure très-petite , et une solitaire à l’extrémité, plus grande que les autres et quelquefois accompagnée d'un point de la même couleur. Dessous des mêmes ailes d’un bleu-violet avec les taches plus pâles. Ailes inférieures d’un rouge-carmin de part et d'autre, avec une bordure d’un bleu-noir, large et un peu sinuée. Thorax et abdomen d’un noir-bleu, à reflets violets et bronzés. Antennes d’un bleu-noir brillant, longues, en massue allongée. Chenille sur les Lotus. Cette belle espèce n'est pas rare dans les Pyrénées- Orientales^ Saint-Martin-du-Canigou; en Dauphiné, à Bourg-d'Oisans, en juillet; et dans le Yar, en juin. Quoique cette Zygène ne soit pas celle figurée par Hb. sous le nom de Charon, nous lui conservons néan- moins ce nom, parce que c'est celui sous lequel elle — 78 — est désignée dans les collections de France; cependant les amateurs pourront adopter le nom de Dubia , pro- posé par M. Staudinger, dans son catalogue des Lépi- doptères d'Europe. Transalpina, Esp., Medicaginis , Och., Bdv., Ico. 35m. Ailes supérieures d'un bleu foncé, luisant, sou- vent avec un reflet vert, ou un peu bronzé, et cinq ou six petites taches d'un carmin vif, dont deux oblon- gues, cunéiformes, à la base; deux au milieu puncti- formes, et une ou deux aussi punctiformes, vers l'extré- mité. Le dessous de ces mêmes ailes ne diffère du dessus que parce que les taches sont moins arrêtées et paraissent beaucoup plus grandes. Ailes inférieures d'un rouge-carmin vif départ et d'autre, avec une bordure plus ou moins large, d’un bleu-noir, fortement sinuée intérieurement, et envahissant quelquefois la moitié postérieure desdites ailes, frange d'un bleu-violet. Tête, thorax et abdomen d'un noir-bleu, à reflet violet ou bronzé. Antennes d'un noir-bleu luisant. Elle n'est pas rare selon Duponchel aux environs de Nice (Alpes-Maritimes), où il l'a obtenue d’éclosion, du 20 au 30 avril, ce qui lui fait supposer qu'elle a une seconde génération dans le courant de l'été. Hippocrepidis, Hb., Bdv., Dup.,Lo^‘, Esp. 29 à 32m. Ailes supérieures d'un bleu foncé, luisant, avec six taches rouges disposées deux par deux, très- confuses en dessous. Ailes inférieures rouges de part et d'autre avec une bordure noire peu prononcée et un peu sinuée intérieurement. Toutes les ailes ont, en outre* 79 — une petite frange d'un bleu-violâtre. Corps d’un bleu foncé, pattes plus claires. Antennes d’un bleu-noir, avec l'extrémité de la inassue blanche . On trouve aussi, mais rarement une var. qui n’a que cinq taches rouges, et nous en possédons une qui a un commencement d’anneau rouge sur l’abdomen. Chenille sur Y Hippocrepis comosa et le Lotus corni- culatus . Cette Zygène se plaît sur les collines et dans les bois un peu secs ; elle n’est pas rare dans le centre de la France ; on la prend communément à Lardy et à Fon- tainebleau; ainsique dans les départements de l’Aube, de la Gironde, en Alsace, dans les Pyrénées-Orien- tales, au Mont°Cenis, etc., en juillet et commencement d’août. Efhialtes, L. Falcatæ , Bdv., M. Z. (pl. 24, fi. 9.) 35m. Ailes supérieures d’un bleu- noir foncé, avec six taches, dont deux rouges à la base et les autres blanches. Ailes inférieures de la couleur des supé- rieures de part et d’autre avec une petite tache blanche. Tête, antennes et thorax du même ton que les ailes. Abdomen d’un bleu très- foncé avec un anneau rouge . Ab. Falcatæ , Hb., Ephialtes , Bdv., Dup. Semblable h Ephialtes, mais n’ayant que cinq taches aux ailes supérieures, c’est-à-dire deux rouges et trois blanches. Ab. Coronillœ , S. Y. Bdv., Ico. Ailes supérieures avec six taches, dont deux à la - 80 — base, jaunes ; les quatre autres blanches, anneau de l’abdomen jaune. Ab. Trigonellœ, Esp., Bdv., M. Z. Semblable à l’aberration précédente, mais avec cinq taches aux supérieures, les deux de la base jaunes; les trois autres blanches; anneau jaune. La chenille vit sur le Medicago falcata, la Coronilla varia, et plusieurs autres légumineuses. Cette espèce et ses aberrations, sont rares en France, elles se trouvent dans les départements du Yar, des Basses-Alpes et des Pyrénées-Orientales, à Saint- Martin -du-Canigou. Les Ab.Coronillce si Trigonellœ, se rencontrent plus communément que le type, mais celui-ci au contraire, semble dominer dans les Pyrénées-Orientales, juillet. Peucedani, Esp., God., Bdv., M. Z. 35m. Ailes supérieures d’un vert-bleu luisant, avec six taches rouges : deux à la base, deux au milieu et deux à l’extrémité dont l’inférieure ordinairement plus petite. Ailes inférieures rouges, avec une bordure noire assez large, sinuée intérieurement et qui s’étend quel- quefois jusqu’au milieu de l’aile. Antennes de la cou- leur du corps, avec l’extrémité de la massue blan- châtre. Abdomen d’un noir-bleu ou d’un vert-bronzé avec le cinquième anneau rouge en dessus et en dessous. Ab. Athamanthæ, Esp. Ne dilfère de Peucedani que parce qu’elle n’a que cinq taches rouges aux ailes supérieures. — 81 — Ab. Æacusy S.V. Toutes les taches des ailes supérieures, les ailes in- férieures et Panneau de l’abdomen, jaunes. La chenille vit en mai sur les Trifolium pratense , Hippocrepis comosa , Lotus corniculatus et siliquosus , Cornilla varia , etc. L’insecte parfait et son Ab. Athamantœ, ne sont pas rares dans une grande partie de la France, VAb. Æacus est au contraire très-rare, juin. M. Staudinger (Cat. Lèp. d’Eur.) considère la Peu - cedani comme une Ab. de YEphialtes, mais comme nous ne sommes pas à môme de décider cette ques- tion dans ce moment, nous la donnons comme espèce distincte, en attendant que notre conviction soit com- plète. Lavandulæ, Esp., Bdv., M. Z., God. (pi. 24, fig. 10.) 30 à 35m. Ailes supérieures d’un vert-bleu luisant, avec cinq taches rouges, bordées de noir en dessus. Ces taches sont disposées ainsi : deux, à la base, deux au milieu et une solitaire vers l’extrémité. Ailes infé- rieures de la même couleur que les supérieures, avec deux taches rouges, inégales, la postérieure manquant quelquefois; en outre, la base de ces mêmes ailes est souvent rayonnée de rouge en dessus, jusqu’aux deux taches dont nous avons parlé. Corps d’un vert-bleu bronzé, avec un collier blanc. (Jette belle Zygène n’est pas rare, en juin, dans la France méridionale ; Collioure, Montpellier, départe- ments de la Lozère et du Yar. 5* 82 — Rhadamanthus, Esp., Bdv., M. Z., God. 27à32m.Ailes supérieures d'un bleu-ardoisé, luisant, avec six taches rouges, disposées deux par deux, et bordées de noir foncé , excepté la supérieure de la base et l’inférieure de l'extrémité de l'aile. Ailes inférieures rouges, avec une bordure d'un bleu- noir et une frange brunâtre. Corps noir, avec des poils blanchâtres sur le lliorax. Antennes grosses, courtes et fortement en massue. Chenille en février sur le Dorycnium suffrulicosum. L'insecte parfait est assez commun en juin dans nos départements méridionaux, Provence et Languedoc, ainsi que dans la Lozère, en juillet. Hilaris, Och., Bdv., M. Z., Dup. (pl. 2 4, fig. 8.) 25m. Ailes supérieures d'un bleu-noir, avec cinq taches d'un rouge-vermillon, cerclées de jaune ou de blanc-jaunâtre, disposées ainsi qu’il suit : une très- large à la base; trois carrées au milieu, placées en triangle, et une transversale et semi-lunaire à l’extré- mité. Toutes ces taches sont plus ou moins liées l’une à l’autre. Le bord interne est jaunâtre ainsi que la frange. Ailes inférieures rouges, avec une bordure étroite d'un noir-bleu, un peu échancrée dans le milieu. Corps d’un noir-bleu avec le collier et le bord des pté- rygodes blanchâtres. Antennes noires. Cette jolie Zygène est assez commune dans les loca- lités suivantes : Pyr. -Orient., le Vernet, Fontpédrouse; Isère, bords du Drac; B. -Alpes, Barcelonnette; Lozère^ Florac; dép. duVaretde Saône-et-Loire, juillet. 83 — Fausta, L. Bdv., M. Z., God. 25m. Ailes supérieures d?un bleu-noir, avec cinq taches d’un rouge-vermillon, confluentes et légèrement bordées de jaune pâle. La première tache occupe toute la base de l’aile, les trois autres sont en triangle, et se confondent ainsi que la dernière qui est transversale et semi-lunaire. Ailes inférieures rouges, avec une petite bordure noire, et une légère frange brune. Corps d’un bleu-noir, avec un double collier, un large anneau vers l’extrémité du dessus de l’abdomen, et les côtés de l’anus, rouges. Thorax bleuâtre, avec deux lignes longitudinales blanchâtres. Antennes grosses et d’un bleu-noir. La chenille vit sur la Coronilla minima , VOrnitho- pus perpusillus et V Hippocrepis comosa ; on la trouve en juin. L’insecte parfait éclot fin de juillet et com- mencement d’août ; il se trouve dans une grande par- tie de la France sur les collines élevées et exposées au soleil. Commun à Lardy et à Mantes, très-rare à Fontainebleau; Auvergne, Basses-Alpes, Aube, Pyré- nées-Orientales; Doubs, Mouthe; environs de Lyon, de Villefranche, de Chalon, etc. Ab. Lugdunensis , Millière, Iconographie . Tout ce qui est rouge dans la Fausta est d’un jaune vif dans cette Ab. Les taches noires sont plus petites et la bordure des quatre ailes est plus étroite. Prise au Mont-Cindre près de Lyon, par M. Millière, très-rare. Genevensis, Millière, Iconographie , Sp., Nov. Cette espèce est intermédiaire entre Hilaris et — 84 — Fausta, mais c’est avec cette dernière qu’elle a le plus de parenté. Elle est plus petite que Fausta, les taches des ailes supérieures sont d’un rouge plus carminé, toujours plus petites et presque constamment isolées, de sorte que le fond bleu occupe bien plus d’espace. Le bord interne est marqué à la base, d’une petite liture noire placée entre la tache rouge basilaire et la bor- dure jaune qui s’élargit notablement en cet endroit. Cette liture, très-accusée chez Hilaris, ri existe jamais chez la Fausta. Le bord interne est bleu après la tache basilaire, tandis qu’il est jaune ou rouge chez Hilaris. Enfin l’anneau abdominal rouge n’est pas constam- ment absent ; il laisse, au contraire, des traces très- appréciables chez la très-grande majorité des exem- plaires ; seulement il n’est jamais complet en dessus et se réduit à des séries de poils bordant les incisions, et il est toujours très-nettement interrompu en dessous. Le collier rouge est aussi beaucoup plus étroit que chez Fausta. Quoique cette nouvelle espèce n’ait encore été prise que dans les environs de Genève (mont Salève), nous la décrivons néanmoins comme espèce française, parce qu’il est possible qu’elle se retrouve dans d’autres lo- calités du Jura. Découverte par M. Gévril, en juillet, et prise depuis par M. Guénée, auquel nous emprun- tons la description différentielle que nous venons d’en donner. Pas rare. Carniolica, Scop., Onobrychis, S. Y. Bdv., M. Z. (pl. 25, flg. 1.) 28 à 30m. Ailes supérieures d’un vert-bleu luisant, — 85 — &/ avec six taches rouges entourées de blanc, en dessus et en dessous : les deux premières oblongues et sépa- rées par la nervure médiane ; les trois suivantes arron- dies, et la dernière, vers l’extrémité de l’aile, semi- lunaire. Ailes inférieures rouges de part et d’autre, avec le bord terminal noir, et garni d’une frange vio- lette. Corps d’un vert-bronzé, avec un collier et le bord des ptérygodes blancs. Antennes noires, avec la sommité fauve. On trouve, en outre, souvent des individus, sur- tout des femelles, qui ont un anneau rouge plus ou moins marqué sur l’abdornen. Ab. Hedysari , Hb., Sedi, Dup. Ne diffère du type que par la vivacité des taches rouges, et parla bordure de ces taches, qui est plus ou moins prononcée. Ab. Flaveola, Esp., Luteola , Bdv., M. Z. Se distingue de la Carniolica , en ce que les taches rouges sont remplacées par du jaune, et bordées de blanc; en ce que les inférieures sont jaunes, ainsi que le cinquième anneau de l’abdomen, très-rare. La chenille vit sur le sainfoin (. Hedysarum ono- brychis ), et sur diverses espèces de Dorycnium surtout le Suffruticosum ; on la trouve en mai. L’insecte parfait est assez commun, en juillet et août, dans le centre et le midi de la France ; il n’est pas rare à Lardy et nous l’avons pris autrefois au bois de Vincennes ; Hyères, Basses-Alpes, Alsace, Auvergne, Doubs, Saône-et- Loire; Aube, bois de Thouan, etc. 86 — Occitanica, Villiers, Bdv., M. Z. (pi. 25, fig, 2.) 28ra. Elle est très-voisine de la Carniolica ; elle s’en distingue : 1° parce qu’elle n’a que cinq taches rouges , beaucoup plus bordées de blanc que sa congénère; 2° Parce que la sixième tache, qui est semi-lunaire, est toujours entièrement blanche ; 3° Parce que l’abdomen est toujours entouré d’un large anneau rouge. La chenille vit par petits groupes sur le Dorycnium suffruticosum , en juin et juillet, et le papillon parait fin de juillet et en août; il n’est pas rare dans toute la France méridionale, Montpellier, Collioure, Auch, Cannes, Hyères, etc. Cette espèce varie beaucoup ; chez quelques individus la bordure blanche des taches des ailes supérieures devient très-étroite, et disparaît souvent presque com- plètement ; chez d’autres, au contraire, la couleur blanche envahit presque toute la surface de l’aile. Cette Ab. est assez rare. On trouve quelquefois des Zygènes d'espèces diffé- rentes accouplées ensemble, mais jusqu’à présent rien ne prouve que ces accouplements soient féconds. Ainsi on a trouvé : Filipendulœ avec Ephialtes ; Ab. Coro - nillæ avec Minos et avec Achillæ ; Trifolii avec Hip- pocrepidis , etc.; mais dit M. le docteur Boisduval. «Je n’ai jamais été assez heureux pour voir éclore les œufs résultant de ces mariages adultérins, quoique les œufs des Zygènes éclosent très-facilement (Bdv. M.Z.).» — 87 — Genre SYNTOMIS , Illiger, Antennes grêles, légèrement renflées au milieu, sim- ples dans les deux sexes, et moins longues que le corps. Palpes séparés du front, inclinés, subcylindri- ques, velus, obtus. Spiritrompe longue, roulée en spi- rale ; jambes postérieures munies d'ergots très-petits. Thorax peu robuste, avec ptérygodes étroites et peu adhérentes. Abdomen long, cylindrique, obtus dans les deux sexes. Ailes supérieures longues et triangu- laires, les inférieures très-courtes; les quatre ailes marquées détachés demi-transparentes. Port des Zygè- nes dans le repos. Vol lourd par un soleil ardent. Chenilles velues et cylindriques, comme celles du genre Chelonict ; comme elles, elles se renferment dans un tissu mou pour se chrysalider. Chrysalide plus allongée que celle des Zygènes. Phegea, L. God., Bdv., M. Z. (pl. 25, fig. 3.) 38 à 40m. Ailes supérieures et inférieures d’un bleu- noiràtre ou verdâtre de part et d’autre, avec six taches blanches un peu transparentes aux supérieures et deux aux inférieures. Corps de la couleur des ailes, avec le dessus du premier et du cinquième anneau de l’abdo- men, plus deux taches de chaque côté de la poitrine, d’un jaune-d’ocre, Antennes noires depuis leur base jusqu’au-delà de leur milieu, ensuite blanchâtres jus- qu’au bout. ç Semblable, mais plus grande, et le corps plus gros. — 88 — Ab. Phegeus , Esp. Ayant seulement quatre taches blanches aux ailes supérieures et une aux inférieures. Ab. Clœlia , Esp. D’un violet-rougâtre avec une seule tache blanche sur chaque aile. Ab. Iphimedia , Esp. Les quatre ailes d’un bleu-noir, sans aucune tache. La chenille vit sur le pissenlit, la scabieuse succise, le plantain lancéolé ; l’insecte parfait ne se trouve que dans les départements les plus voisins de l’Italie, nous l’avons pris communément en Savoie, à Saint-Jean-de- Maurienne, à la fin de juillet; il n’est pas rare non plus dans les Basses-Alpes, aux environs de Digne, vers la fin de juin. Il aime à se poser sur les fleurs de thym et de la lavande ; il existe probablement dans d'autres localités analogues, mais nous n’en avons pas connais- sance. Genre NACLIA, Bdv. Antennes presque aussi longues que le corps, simples dans les deux sexes. Palpes droits, à dernier article conique. Spiritrompe distincte. Ailes supérieures lan- céolées, inférieures très-courtes. Chenilles rayées longitudinalement, avec des poils courts disposés par aigrettes. Elles vivent de lichens. Ancilla. L. God. (pl. 25, fig. 4.) 27m. Ailes supérieures d’un brun pâle, en dessus et — 89 — en dessous, avec une rangée transverse de trois points blancs, vers l'extrémité. Ailes inférieures de la couleur des supérieures, sans tache dans le mâle; et traversées dans leur milieu par une bande maculaire jaune dans la femelle. Corps de la couleur des ailes, avec le dessus de l'abdomen d’un jaune-fauve, et longé par une série dorsale de sept points noirs. Antennes filiformes dans les deux sexes. Chenille vivant sur les lichens, en mai et juin ; papil- lon en juillet dans les bois secs. Se trouve dans toute la France. On trouve aussi quelquefois une variété sans points blancs. Punctata, F. Serva , Hb., God. (pl. 25, fig. 5.) 23m. Ailes supérieures d’un brun un peu plus foncé que dans l’espèce précédente ; tant en dessus qu’en dessous, avec cinq points blancs, dont deux sur le dis- que et trois vers l’extrémité. Ailes inférieures d’un jaune-fauve, avec une large bordure, plus étroite vers l’angle anal, et un arc central d’un brun foncé. Corps et antennes comme dans YAncilla. 9 Semblable, mais avec la bordure des inférieures plus étroite et l'abdomen plus gros et terminé en pointe. Cette espèce est propre à la France méridionale ; départements du Doubs, de la Lozère, du Var, des Basses-Alpes, de l’Hérault, etc., en juin et juillet. Servula, Berce, A. S. E. 18G2. 19m. Beaucoup plus petite que la Punctata dont elle est très-voisine. Les quatre ailes sont brunes, les supé- — 90 — rieures sans aucune tache, les inférieures avec une tache d’un jaune-d’ocre, presque carrée, occupant le bord interne jusqu’à peu près la moitié de l’aile. Ab- domen jaune en dessus avec une rangée de sept points noirs, antennes simples dans les deux sexes. 9 Se distingue du c? par trois petites taches jaunes, faisant suite à la tache des inférieures et quelquefois quatre petits points d’un jaune pale sur les supérieures. Hyères, Montpellier, en juin. B. BOMBYCES. NYCTEOLIBÆ, H. S. Antennes filiformes dansées deux sexes. Palpes deux fois aussi longs que la tête, droits, squammeux, et dont le dernier article est aussi long que le précédent et sécuriforme. Spiritrompe grêle et très-courte. Thorax légèrement crêté à sa base. Abdomen long et cylin- drique. Ailes supérieures terminées presque carrément et très-arquées à leur origine. Chenilles longues, demi-velues, se cachant entre des feuilles réunies en paquet par des fils à l’extrémité des branches, et se métamorphosant dans une coque d’un tissu serré, en forme de bateau, Cenre SARROTHRIPA, Gurtis. Les caractères de ce genre étant ceux de la tribu, nous ne les répéterons pas. — 91 — Revayana, S.V. (pi. *25, fig. 6.) 24 à 26ra. Ailes supérieures (l'un gris-verdâtre, avec la base et une bande médiane d’un brun ferrugineux. Cette bande est bordée des deux côtés par une double ligne noirâtre très-ondulée, surtout intérieurement. Ligne sub-terminale formée par des taches obscures. Ligne terminale noire. Frange de la couleur des ailes. Ailes inférieures blanchâtres, un peu luisantes. Frange de la même couleur. Thorax et abdomen participant de la couleur des ailes, $ semblable. Cette espèce varie tellement, et quelques-unes de ses variétés sont si tranchées, que Hubner les a considé- rées comme des espèces distinctes, et leur a donné des noms, sous lesquels nous allons les décrire comme variétés. Ab. Dilutana , Hb., Dup. Ailes supérieures grises, avec la bande médiane d’un brun-rougeâtre. Thorax participant de cette couleur. Ab. Degenerana , Hb., Dup. Ailes supérieures d’un blanc-verdâtre, traversées au milieu par une large bande ondulée d’un brun-noir, qui s’éclaircit à partir du milieu jusqu’au bord interne, et qui est longée de chaque côté par deux lignes égale- ment ondulées du même brun. L’espace basilaire offre, en outre, deux autres bandes très-étroites, d’un noir- brun et composées de plusieurs taches contiguës. Enfin, on voit dans l’espace terminal une série de petites taches noires placées sur une ligne grise et on- dulée. — 92 — Les ailes inférieures sont d’un gris-brun, avec la frange plus pâle. Ab. Punctana, Hb., Dup. Très-voisine de Dilatan a; bande médiane presque entièrement effacée. Points noirs très-prononcés et isolés. Ab. Ramosana , Hb., Dup. Ailes supérieures d'un jaune-chamois, avec une bande longitudinale d’un brun-noir, qui part du milieu de la base de chaque aile et se divise en quatre bran- ches dont l’inférieure est très-courte, et les trois autres très-longues, il y a, en outre, une bande terminale, étroite, d’un gris-blanchâtre , interrompue par des lignes brunes correspondantes aux nervures. Frange grise, précédée d’une série de petits points noirs. Environs de Paris et Alsace. Selon la plupart des auteurs, la chenille de cette es- pèce et de ses nombreuses variétés, vit sur le saule marceau ; mais M. de Peyerimhoff a pris l’insecte parfait en Alsace, dans une forêt de sapins sans mélange, et nous l’avons pris aussi dans la forêt de Fontainebleau, en battant des genévriers situés dans des bois de chênes et de pins, et éloignés de saule marceau. La métamor- phose a lieu entre des feuilles, dans une coque d’un tissu blanc de neige, très-brillant, ayant la forme d’une nacelle tronquée à l’une de ses extrémités. L’insecte parfait éclot depuis la fin de juillet jusqu’en octobre. Peu commun quoique répandu partout. — m &enre HALIAS , Tr. Dup. Earias , h. s. Antennes simples dans les deux sexes. Palpes dépas- sant très-peu le front; les deux premiers articles velus ou squammeux, et légèrement courbés; le troisième et le dernier nu et cylindrique. Spîritrompe longue. Tête petite et enfoncée dans le thorax. Corps épais. Ailes supérieures larges, étayant leur angle apical très-aigu; les inférieures courtes et arrondies. Chenilles renflées dans le milieu, et s'amincissant in- sensiblement jusqu'à l'anus,. dont le clapet, très-aplati, se trouve débordé par les dernières pattes, qui, par leur divergence, figurent une nageoire caudale (d’où leur nom de chenille à forme de poisson). Elles vivent sur les arbres, et leur métamorphose a lieu dans une coque d'un tissu ferme et solide, toujours collée sur le revers d'une feuille, et ayant la forme d'une nacelle renversée. Clorana, L. Dup. (pl. 25, fig. 7.) 22m. Ailes supérieures vertes, avec la côte et l'extré- mité de la frange d'un blanc luisant. Ailes inférieures blanches tant en dessus qu'en dessous. La tête, les palpes, les antennes et les pattes sont blancs, ainsi que la partie antérieure du thorax, dont le reste est vert. Abdomen noirâlre en dessus, blanc en dessous. 9 Semblable. La chenille vit sur les saules et se métamorphose vers la fin de juillet ; elle passe l'hiver en chrysalide, — 94 — et le papillon éclot en mai et juin de l’année suivante. Il n'est pas rare dans une grande partie de la France. Prasinana, L. Dup. (pl. 25, fig. 8.) 29 à 32ra. Ailes supérieures d’un joli vert, avec la côte, la frange et le bord interne, roses, et trois lignes obliques et parallèles blanches, dont l’extérieure moins marquée que les deux autres, qui sont bordées de vert plus intense. Ailes inférieures d’un blanc-jaunâtre ou roussâlre lavées d’orangé au bord abdominal. Tête et thorax de la couleur des supérieures. Abdomen de celle des inférieures. Antennes roses ou orangées. 9 Diffère du çf par ses ailes supérieures qui sont peu ou point bordées de rose, n’ayant souvent que deux lignes obliques blanches, et par ses ailes inférieures qui sont entièrement blanches. Abdomen teinté de verdâtre. La chenille vit sur le hêtre et le chêne, quelquefois sur le bouleau. Sa métamorphose a lieu en septembre et octobre; l’insecte parfait éclot en mai et juin. Il est commun partout. Quercana, S.V. Dup. 38 à 40m. Ailes supérieures d’un beau vert, avec la côte et deux lignes parallèles et obliques d’un jaune très-clair, et la frange blanche. Ailes inférieures d’un blanc luisant. Tête et thorax de la couleur des ailes supérieures avec un collier jaune. Palpes et antennes lavés de rose. Abdomen blanc. 9 Semblable. La chenille vit principalement sur le chêne, elle 95 — passe l’hiver très-petite et se chrysalide dans le cou- rant de mai. Le papillon paraît en juin et en juillet. Toute la France, mais plus commun dans quelques lo- calités que dans d’autres. Il n’est pas rare aux environs de Paris. LITHOSIDÆ. H. S. Corps grêle et allongé. Ailes supérieures plus ou moins croisées l’une sur l’autre par leur bord interne, dans le repos; ces mêmes ailes toujours plus étroites que les inférieures; celles-ci ordinairement plissées en éventail sous les supérieures; les unes et les autres enveloppant l’abdomen lorsqu’elles sont fermées. Les chenilles ont seize pattes; elles sont garnies de petits faisceaux de poils implantés ordinairement sur des tubercules. Chrysalides plus ou moins courtes, ovoïdes, à segments abdominaux inflexibles. Elles sont contenues dans des coques d’un tissu lâche et garni de poils. Genre NOLA, Leach. Antennes des mâles, subpectinées ou ciliées. Palpes plus squammeux que velus, lancéolés, divergens, et dépassant de beaucoup le front. Spiritrompe nulle ou rudimentaire. Corps court et épais. Ailes supérieures larges, coupées obliquement et rugueuses à certaines places. Chenilles demi-velues, n’ayant que quatorze pattes, ***■ 96 Vivant sur les arbres et les arbrisseaux dont elles man- gent les lichens, comme celles des Lithosies . Leur chrysalide est contenue dans une coque papyracée en forme de nacelle. On se procure facilement les che- nilles de plusieurs espèces de ce genre en battant les arbres et les buissons dans le parapluie. Pour les éle- ver avec succès, il faut leur donner des morceaux de branches d'arbres couverts de lichens, en ayant soin de les humecter le matin et le soir. A cet effet nous re- commandons un petit intrument en verre, très-simple et peu dispendieux, appel é pulvérisateur, au moyen du- quel on peut arroser les plantes et les chenilles, et imi- ter en quelque sorte la rosée du matin. Ce procédé, dû àM. Fallou, peut être appliqué à une foule de chenilles. Cuculatella, L. Palliolcilis , Hb., Dup. 20m. Ailes supérieures d’un gris-cendré luisant, avec leur extrémité plus foncée et une grande tache brune à la base, bordée extérieurement par une ligne courbe d’un brun-noir. Une autre ligne très-fine, de la même couleur, traverse l’aile dans le milieu de l’intervalle qui existe entre la tache dont nous venons de parler et le bord terminal : cette ligne est sinueuse et ondulée. La frange est brune et légèrement entrecoupée de gris. Le dessous des mêmes ailes est entièrement d’un gris- brun. Ailes inférieures d’un gris-blanchâtre, avec un point noirâtre à peine marqué au centre. Tête, palpes et thorax bruns. Abdomen gris, avec une petite tache noirâtre sur le premier segment. $ Semblable. La chenille se trouve, en mai sur Te prunellier, Pau- 97 — bépine, le sorbier, etc. Le papillon éclot dans le cou- rant de juin. Toute la France, mais peu commun. Togatülatis, Hb., Dup. (pl. 26, fig. 1.) 23m. Ailes supérieures d*un gris-blanchâtre, avec leur extrémité plus foncée, et traversées au milieu par une bande courbe, assez large, d’un brun-noirâtre. Cette bande est elle-même traversée dans sa longueur par une ligne noire. Espace terminal avec deux lignes sinueuses et ondulées d’un gris-noirâtre. Ailes infé- rieures blanchâtres, avec leur extrémité lavée de gris. Tête et corps blanchâtres, ainsi que les palpes et les antennes. Ç Semblable. La chenille vit, au printemps, sur les lichens des arbres et des rochers; le papillon paraît en juin et juil- let. Environs de Paris, Alsace, Saône-et-Loire. Rare. Strigula, S.Y. Strigulalis , Hb., Dup. 20m. Ailes supérieures d’un gris-blanchâtre, traver- sées par trois raies sinueuses et dentelées, noirâtres, dont la sub-terminale formée de petits traits longitu- dinaux, dans le sens des nervures. Frange noirâtre, entrecoupée de blanc, et précédée d’un liseré de cette dernière couleur. Ailes inférieures d’un gris-brun en dessus, blanchâtre en dessous, avec un point central noirâtre. Tête et thorax blanchâtres. Abdomen gris. 9 Semblable. La chenille est très-commune en mai sur les chênes, les prunelliers, etc. Le papillon éclot fin de juin et en juillet; cependant on le trouve quelquefois dès le mois 6 98 - tfavril, ce qui nous fait croire qu'il a deux générations par an, dont une hivernerait en chrysalide. Cette espèce est une des plus commune du genre, du moins aux environs de Paris, à Fontainebleau et en Alsace. Confusalis, H. S. Cristulalis , Dup. 19m. Ailes supérieures d’un blanc-bleuâtre, lavées de gris depuis leur milieu jusqu’à l’extrémité, et traver- sées par deux lignes noires très-fines, l’une courbe près de la base, et l’autre sinueuse et dentée un peu au-delà du milieu. Une troisième ligne, blanche, ondée, tra- verse la partie grise de l’aile près du bord terminal. Entre les deux lignes noires, près de la côte, on voit deux crêtes de poils ou d’écailles plus élevées que dans les autres espèces. La frange est entrecoupée de blanc. Ailes inférieures d’un gris clair des deux côtés, demi- transparentes, avec un point discoïdal d’un gris plus foncé. Tête et antennes blanchâtres. Thorax et abdomen variés de gris et de blanc. La chenille vit sur le chêne, nous l’avons trouvée plusieurs fois à Fontainebleau, mais nous n’avons jamais réussi à en obtenir l’insecte parfait. Celui-ci est rare ; il a été pris près de Châteaudun, par M. Gué- née; en Saône-et-Loire, parM. Constant; et en Alsace, parM. de Peyerimhoff, en avril et juillet. Albula, S.V. Albulalis , Hb., Dup. 23m. Ailes supérieures d’un blanc pur, avec deux bandes transverses d’un gris-brun, dont une au milieu et l’autre à l’extrémité. La première est beaucoup plus large que la seconde qui est traversée dans sa longueur — 99 — par une ligne blanche formant trois ondulations. Frange blanche. Dessous d’un gris-brun. Ailes inférieures d’un gris-cendré de part et d’autre, avec la frange blanche. Tête, palpes, antennes et thorax blancs. Abdomen de la couleur des inférieures. 9 Semblable. Décrit par Duponchel sur un individu trouvé par le ca- pitaine de Villiers, dans les environs de Neuf-Brisach. Sa chenille peu connue vit, dit-on, sur la menthe aquatique? Cejntonalis, Hb., Dup. 19m. Ailes supérieures d’un blanc pur, avec trois lignes transverses, ondulées, d’un gris* roussâtre, dont une près de la base, une double un peu au-delà du milieu, et la troisième longeant le bord terminal. Deux points gris, surmontés chacun d’une crête d'écailles ou de poils, se remarquent entre les deux premières lignes. J. a frange est blanche et entrecoupée de gris. Dessous d’un gris-cendré, Ailes inférieures d’un blanc sale, légèrement teintées de roussâtre sur les bords en dessus et en dessous. Tête, corps et antennes blancs. 9 Semblable. Décrit et figuré par Duponchel sur un individu pris par lui, en juillet, dans les environs de Paris. Alsace (dePeyerimhoff), en juillet; Saône-et-Loire (Constant), en juin. Rare. Chlamydulalis. Hb.,Dup. I6m. Ailes supérieures d’un blanc-roussâtre, avec une large bande terminale d’un brun-noirâtre, inter- rompue par trois ondulations blanches. Le reste de — 100 — leur surface est occupé par plusieurs petites taches noirâtres, et une double ligne grise qui longe la bande dont nous venons de parler. Frange grise. Dessous d’un gris-roussâtre. Ailes inférieures blanches, lavées de roussâtre à leur extrémité, tant en dessus qu’en des- sous. Tête, corps et antennes blancs. $ Semblable. Les seuls renseignements que nous ayons pu nous procurer sur cette espèce, c’est qu’elle a été trouvée sur les rochers de Saint-Sernin-du-PIain (Saône-et- Loire), par M Constant, en juin et juillet. * Les espèces du G. Nola sont peu répandues dans les collections ; peut-être parce qu’elles ont été placées par la plupart des auteurs, dans les Tineites ; famille malheureusement trop délaissée en France; et en outre, parce que presque tous les amateurs ont négligé de noter les localités où ces espèces ont été prises. Nous sommes donc convaincus, qu’on les trouvera dans beaucoup d’autres localités que celles que nous venons d’indiquer si sommairement. Genre NUDARIA , Stph. Antennes ciliées dans le mâle, simples dans la femelle. Palpes peu velus, â dernier article court et obtus. Spiritrompe nulle. Ailes larges, arrondies, peu chargées d’écailles, et à demi-transparentes. Chenilles de couleur obscure, garnies de longs poils soyeux implantés sur des tubercules. Elles vivent des lichens qui croissent sur les vieux murs, et font entrer leurs poils dans la construction de leur coque, d’un — 101 — tissu lâche. Chrysalide courte, bombée sur le dos, et déprimée sur les côtés. Senex, Hb., Bdv., Ico. I7m. Ailes supérieures arrondies, d’un gris pâle, livide, avec un point discoïdal brun et trois rangées transverses de petits points de la même couleur. Les deux premières de ces rangées sont placées entre la base de l’aile et le point central, et sont souvent presque effacées ; la troisième est courbe, située sur l’extrémité de l’aile, sommet de l’aile souvent lavé d’un peu de brunâtre. Ailes inférieures blanches, avec un point central brun. Antennes, pattes et corps d’un gris- cendré pâle. $ Semblable. Tout ce que nous savons de cette espèce, toujours rare, c'est qu’elle se trouve çà et là dans le centre et le nord de la France. Elle a été prise aussi en Bretagne, sur les bords de l’Erdre, par M. de Graslin. Mundana, L. God. 20ra. Ailes supérieures arrondies, d?un gris clair, un peu transparentes, avec deux lignes brunes, transverses et ondulées, et entre ces deux lignes un point central brun. Ailes inférieures sans taches. Antennes et corps d’un gris légèrement incarnat. 9 Un peu plus transparente que le mâle, avec les lignes brunes moins prononcées. La chenille et le papillon se trouvent dans presque toute la France, sur les vieux murs en pierres sèches, en juillet. 6* — 102 — Murina, Esp., God. (pl. 26, fig. 3.) 26 à 28m. Ailes supérieures arrondies, d’un gris un peu incarnat, avec deux points à la base, un point cen- tral et deux lignes de taches, d’un brun-noirâtre. Les deux lignes sont flexueuses et sont mieux marquées et moins interrompues, depuis la côte jusqu’à la nervure médiane. Ailes inférieures blanchâtres et sans taches en dessus et en dessous. Corps et antennes de la cou- leur des ailes supérieures. Abdomen un peu plus clair en dessus. 9 Semblable. Dans une grande partie de la France, sur les vieux murs en pierres sèches, ainsi que sur les rochers, en juillet. Genre CALLIGENIA, Dup. Antennes longues et filiformes dans les deux sexes, un peu plus épaisses dans le mâle. Palpes droits, écar- tés, à dernier article long, grêle et très-aigu. Spiri- trompe très-longue. Ailes supérieures elliptiques, non croisées l’une sur l’autre, mais formant un toit aigu dans le repos. Miniata, Forsteri, Rosea, F. God., Rubicunda , S.V. (pl. 26, fig. 4.) 26m. Ailes supérieures d’un rouge-minium, plus clair sur le disque, avec trois lignes noires dont celle de la base en Z, la médiane très-flexueuse ; ces deux lignes n’atteignant pas le bord interne, et l’anti-terminale courbe et formée par une série de sept points noirs. Ailes inférieures d’un rouge pâle et sans taches de — 103 — part et d’autre. Tête et thorax de la couleur des ailes, yeux noirs. Abdomen d’un jaune terne. La chenille de l’unique espèce de ce genre diffère de celle des autres Lithosus , en ce qu’elle est très-courte; elle vit, en mai, sur les lichens des arbres. L’insecte parfait est commun dans toute la France, en juin. Genre SETINA, Schrk., Bdv. Antennes ciliées dans le mâle, simples dans la femelle. Palpes très-courts et sans articles distincts, Spiritrompe rudimentaire. Ailes supérieures presque aussi larges que les inférieures, et se croisant à peine par leur bord interne. Femelles toujours plus petites que les males, ailes moins développées, et peu propres au vol. Chenilles garnies de petits faisceaux de poils implan- tés sur des tubercules saillants ; elles vivent sous les pierres et sur les rochers dont elles mangent les lichens, leur croissance est très-lente. Chrysalides assez courtes, un peu ventrues, à anneaux immobiles, enfer- mées dans un léger tissu, entremêlé de longs poils. Les insectes de ce genre voltigent lourdement dans les allées herbeuses ou dans les prairies des montagnes, et sont ordinairement très-faciles à prendre ; ils se distinguent aussi des Lithosies par un organe particu- lier, consistant en deux vésicules tympaniformes situées à la partie latérale et inférieure de la poitrine. C’est avec ces organes que le mâle produit en volant, et même lorsqu’on le presse entre deux doigts, une crépitation que M. Guénée compare au tic-tac d une montre ou aux pulsations d’un Anobium . 104 — Irrorella, L. Irrorea , S.V. Dup., Irrorata , God.(pl. 26, fig. 5.) 30m. Ailes supérieures d'un jaune-fauve avec trois séries transverses de petits points noirs. Le dessous est noirâtre, avec les bords jaunes et des points corres- pondants à ceux du dessus. Ailes inférieures d'un jaune pâle, en dessus et en dessous, tantôt sans taches tantôt avec un ou deux points noirs près de l'angle du sommet. Corps noir avec les ptérygodes, le devant et le milieu du thorax, l’anus, les deux cuisses antérieures et les deux jambes postérieures d'un jaune-fauve. Antennes noires dans les deux sexes, et ciliés de gris chez le mâle. La chenille vit, en mai, sur les lichens des arbres et des pierres. L'insecte parfait est répandu partout sans être très-commun; on le trouve fin de juin, et en juillet et août. Flavicans, Bdv., Ico., Dup. Taille et port de Y Irrorella; mais le fond de sa cou- leur est d'un jaune-faille vif et brillant , et non d'un jaune-fauve. Ailes supérieures avec trois rangées trans- verses de points noirs, disposés de la même manière, mais fins petits . Ailes inférieures sans taches et d’un ton plus pâle que les supérieures. Thorax delà couleur des ailes supérieures avec le collier un peu fauve. Abdo- men entièrement jaune et non noir, avec l'extrémité fauve. Pattes jaunâtres. Antennes d'un jaune pâle. $ Beaucoup plus petite que le mâle, avec les points mieux marqués. Cette espèce n'est pas très-répandue, elle a été prise — 105 — dans le département de l’Aude, dans les Pyrénées et dans les Basses-Alpes, aux environs de Digne, en juillet. Roscida, S. Y. God. 25m. Ailes supérieures d’un jaune-fauve, avec trois séries transverses de petits points noirs. Ailes infé- rieures de la même couleur avec cinq ou six taches marginales, inégales, pareillement noires. Corps noir. Ptérygodes et extrémité de l’abdomen d’unjaune-fauve. Antennes noires, celles du mâle ciliées de gris-jaunâ- tre en dessous. Cette espèce est propre aux Alpes , mais elle se prend aussi en Alsace, dans les prairies sablonneuses, au bord des rivières ; bords de la Doller et de la Fecht, et au Thannewald, en juillet (de Peyerimhoff). Com- mune sur le champ d’exercice près de Mulhouse, en mai (A. Gerber); et dans le Doubs, friches et pâturages de Saint-Vit, en juillet (Bruand). Aurita, Esp., God. 26 à 30m. Les quatre ailes sont d’un jaune-fauve vif, avec trois séries transverses de points noirs sur les supérieures, et une série anti-terminale sur les infé- rieures; cette série souvent réduite à trois points. Tous ces points beaucoup plus gros que dans les espèces précédentes. En dessous, les points des deux séries antérieures, sont moins prononcés. Corps d’un noir mat, avec les ptérygodes, le milieu et le devant du tho- rax, l’auus, les jambes et les tarses de la couleur des ailes. Antennes jaunes en dessus et noires en dessous — 106 — dans les deux sexes ; elles sont ciliées chez le male, filiformes chez la femelle. Cette espèce est essentielllement alpine, elle habile les vallées des montagnes et n’est pas rare en Savoie, en juillet ; elle se trouve aussi dans le département du Doubs, à Pontarlier. Ramosa, F. God. 26 à30ra. Ailes supérieures variant du jaune-fauve au jaune pâle, avec les nervures et une série anti- ter- minale de points noirs. Ailes inférieures de la couleur . des supérieures, avec une série terminale de points noirs, souvent réduits à trois. Corps comme dans l’espèce précédente. Elle habite les montagnes des départements des Basses-Alpes et de la Savoie, en août, et généralement à une grande élévation ; elle varie beaucoup, tant pour la taille que pour la couleur des ailes, ainsi que pour l’intensité et la largeur des rameaux noirs -, aussi a-t on créé beaucoup de var. à ses dépens; nous ne les décri- rons pas parce qu’elles nous paraissent peu intéres- santes, à l’exception d'une seule (Zermattensis, Fallou); mais comme elle ne se trouve pas en France, nous sommes forcés de la passer de meme sous silence. Esper le premier, et de nos jours les entomologistes allemands, considèrent la Ramosa comme une variété d ’Aurita; nous penchons vers cette opinion, mais comme elle n’est pas adoptée en France, notamment par M. Guénée dont l’autorité est grande en cette ma- tière, nous avons décrit Ramosa comme espèce séparée. 107 en attendant que de nouvelles observations viennent faire la lumière sur ce point. M. Boisduval a commu- niqué à la Société entomologique, en 1834, un cas d’hermaphrodisme qui est Aurita ç? d’un côté et Ramosa Q de l’autre. Mesomella, L. God. 30m. Ailes supérieures d’un jaune pâle, avec les bords plus foncés, et deux petits points noirs, dont l’un sur le milieu de la côte, et fautre près du milieu du bord interne. Ailes inférieures d’un gris-noirâtre, avec une tache longitudinale et le bord postérieur d’un jaune pâle. Corps d’un gris-noirâtre, avec la tête, le devant du thorax et l’extrémité de l’abdomen d’un jaune pâle. Antennes jaunâtres, ciliées chez le mâle, simples chez la femelle. Commune dans toute la France, dans les bois, en juin et juillet. Bien que la chenille de cette espèce vive de lichens comme ses congénères, c’est dans les feuilles sèches au pied des chênes qu’elle se tient pendant le jour, dans les endroits les plus chauds, en compagnie de celles de Complanct et de Ltirideola. Genre LITHOSIA, F. Antennes simples filiformes ; tête petite ; palpes un peu plus courts que la tête, le dernier article cylindri- que, un peu plus court que le second; spiritrompe dis- tincte et assez longue, ailes supérieures allongées, étroites, parallèles, et un peu croisées sur le dos; ailes — 108 — inférieures fortement plissées sous les supérieures, les unes et les autres enveloppant l’abdomen lorsqu’elles sont fermées; corps grêle, allongé, abdomen au moins aussi long que les ailes inférieures. Chenilles de couleurs variées, garnies de petites ai- grettes de poils, implantés sur des tubercules ; vivant de lichens qui croissent sur les arbres, sur les rochers et sur les toits, et se métamorphosant dans des coques légères entremêlées de leurs poils, qu’elles filent, soit dans les fentes des écorces, soit sur la terre dans la mousse. Chrysalides courtes, ramassées, luisantes, à segments abdominaux inflexibles. Muscerda, Hufn., Dup. (pl. 26, fig. 6.) 30ra. Ailes supérieures d’un gris légèrement rous- sâtre, à reflet blanchâtre vers la côte, avec leur milieu marqué d’un ou de deux petits points noirs, précédés en dehors d’une rangée oblique de trois ou quatre points de la même couleur. Ailes inférieures d’un gris- cendré pâle de part et d’autre. Tête et thorax de la couleur des ailes supérieures. Abdomen de celle des inférieures. Antennes d’un gris pâle, ainsi que les pattes. $ Semblable. Cette Lithosie est assez rare en France ; elle a été trouvée en Touraine, par M. Rambur ; en Alsace, aux environs de Colmar, à Strasbourg, forêts de Venden- heim et de Brumath (de Peyerimhoff) ; dans le départe- ment de la Gironde, à Pessac(Trimoulet) ; dans l’Aube, aux environs de Troyes ; la chenille sur les lichens des frênes (Jourdheuille). Juin et juillet. — 109 GrISEOI.A, Hb. Dup. 32m. Ailes supérieures d’un cendré pâle, luisant, avec la frange jaunâtre et la côte d’un fauve clair. Celte couleur occupe moins de largeur que chez Complana; elle est plus sensible vers la base de l’aile et se continue sur le collier et sur la tête. Ailes inférieures d’un jaune- nankin sale, ainsi que le corps. Antennes et pattes jau- nâtres. Environs de Paris, d’Autun (Constant) ; Alsace, forêis de Reichstett et de Haguenau (Peyerimhoff) ; Gironde (Trimoulet) ; Pyrénées- Orientales, le Vernet; Aube, coteaux arides des Riceys (Jourdheuille) ; en juillet. Depressa, Esp., Bdv.,Ico Dup., Helveola, Dup. 33m. Ailes supérieures et inférieures d’un gris obscur à reflet légèrement violâtre, avec la frange et la côte des supérieures d’un jaune un peu fauve. Ailes infé- rieures d’une nuance un peu moins vive et la frange également jaune. Tête, collier et ptérygodes de la cou- leur de la côte des supérieures. Thorax d’un gris obscur ainsi que l’abdomen dont l’extrémité est fauve. Dessous à peu près comme le dessus ; mais le bord antérieur des inférieures est un peu jaunâtre, et leur centre est marqué d’une lunule de la même couleur, souvent peu visible. Ç Un peu plus grande que le mâle et un peu plus obscure. La chenille paraît vivre sur les lichens qui croissent sur les pins et sapins, car c’est généralement dans ces 7 — 110 — bois que l'ont trouve l'insecte parfait ; il est rare. Paris (Fallou) ; environs d’Autun (Constant) ; Alsace, forêts dellaguenau et de Geiidertheim (Peyerimhoff); Gironde, à Pessac (Trimoulet), etc.; juin, juillet et août. COMPLANA, L. Dup. 33ra. Ailes supérieures d’un gris de perle satiné, avec la côte et la frange d’un jaune-fauve; la couleur jaune de la côte formant une bordure aussi large au sommet de l’aile qu’à la base. Collier entièrement fauve. Ailes inférieures d’un jaune pâle, avec une teinte grisâtre vers le bord antérieur. Corps gris, avec la tête, les pattes et l’extrémité de l’abdomen d’un jaune-fauve. Antennes grisâtres. Chenille sur les lichens des arbres, se tient cachée pendant le jour ainsi que celle de Lurideola, dans les feuilles sèches, dans les endroits chauds et abrités. Commune dans toute la France, en juin et juillet. Lurideola, Zinken, Complanula, Bdv.i Ico. Dup. Taille et port de Complana. Ailes supérieures d'un gris de perle satiné mais plus foncé que chez Complana ; bordure jaune de la côte se terminant en pointe vers le sommet de l’aile ; collier ayant seulement les côtés jaunes et son milieu gris comme le reste du thorax. Enfin, les mêmes ailes sont sensiblement plus larges à leur extrémité que dans l’espèce précédente. Le reste comme chez Complana. Elle se trouve à la même époque, et est aussi com- mune qu’elle. La chenille très-différente de celle de Complana , - lii — n’est pas rare en mai, après les pluies, dans les bois, sur les écorces des chênes. Caniola, Hb.,Bdv., Tco. Dup. 33m. Ailes supérieures étroites, d'un gris de perle pâle, avec la côte finement liserée de jaune-safran. Ailes inférieures d'un blanc très-légèrement paillé. Tête et collier d’un jaune-safran. Abdomen d'un gris pâle avec son extrémité un peu fauve dans le mâle seule- ment. Pattes et antennes d'un gris-jaunâtre. La chenille se nourrit des lichens qui croissent sur les tuiles des vieux toits, où elle est quelquefois très- commune. Sans être rare, cette Lithosie n'est pas très-répandue partout, nous l'avons prise à Paris jusque dans l’inté- rieur de la ville, elle n'est pas rare non plus à Troyes (Ray et Jourdheuille); en Auvergne ; dans les départe- ments du Doubs, de Saône-et-Loire, etc., en juillet. Unita, Hb., Bdv., Ico. Dup. 30m. Ailes supérieures étroites, parallèles, d'un jaune- nankin pâle, avec le bord de la côte d'un jaune un peu fauve. Ailes inférieures de la même couleur. Les quatre ailes avec le bord terminal et la frange d'un jaune un peu plus foncé. Dessus de la tête et collier d'un jaune- fauve. Thorax, ptérygodes et une partie du corps du même ton que les ailes. Extrémité de l'abdomen, ventre et pattes d’un jaune d'ocre. Antennes d'un gris-bru- nâtre. Dessous des supérieures d’un gris-noirâtre, avec la côte et l’extrémité d’un jaune d'ocre pâle. Dessous des inférieures un peu plus pâle que le dessus, avec le bord interne lavé de gris-noirâtre. France méridionale ; environs d’Autun (Constant) ; en juillet et août. Rare. Lutarella, L. Lvteola , S.V. Bdv., Ico. Dup., Vitel - lina , Bdv., Ico. 26m. C’e.4 la plus petite espèce du genre; ses ailes supérieures sont plus étroites et plus parallèles avec Fangle apical, moins arrondi que chez les autres. Les quatre ailes sont en dessus d’un jaune-paille foncé, brillant et uniforme, avec le tiers antérieur des infé- rieures lavé de noirâtre, qui se fond insensiblement avec le jaune; cette teinte noirâtre est divisée dans le sens de sa longueur par un rayon delà couleur du fond. Dessous des supérieures noirâtre, avec la côte, le bord interne et l’extrémité bordés de jaune. Le des- sous des inférieures diffère peu du dessus, mais la partie noirâtre est plus souvent rayonnée. Tête et tho- rax de la couleur des ailes, ainsi que l’extrémité de l’abdomen, dont le reste est noirâtre. Antennes d’un gris-jaunâtre. 9 Plus petite. Ordinairement un peu plus pâle que le c?, et ses ailes supérieures offrant quelquefois une teinte noirâtre comme les inférieures. Pas très-commune. Basses-Alpes, Pyrénées-Orien- tales, Aube, Saône-et-Loire, sur les bruyères, dans les lieux arides (Constant;; Alsace, forêt du Kastenwald, près Colmar (de Peyerimhoff) ; Auvergne, Gironde, Fontainebleau, mai juin et juillet. — 113 — Auréola, Hb., Bdv., Ico. God. 30m. Ailes supérieures d'un jaune-fauve brillant, plus intense que dans aucune autre espèce. Dessous noirâtre avec les bords jaunes. Ailes inférieures d’un jaune-nankin pâle de part et d’autre. Tête et thorax de la couleur des ailes supérieures. Abdomen grisâtre avec l’extrémité un peu fauve Antennes d’un gris noi- râtre. $ Semblable au çf. La chenille vit sur les lichens des arbres, comme ses congénères , cependant Ochsenheimer et Hubner disent qu’elle vit sur le sapin et le pin? Cette Lithosie est assez commune dans toute la France. Nous l’avons prise souvent aux environs de Paris et à Fontainebleau, en mai et juin. (Genre Gnophria, Stph.) Quadra, L. God. (pi. 26, fig. 7 £.) 40m. Ailes supérieures d’un gris-cendré; extrémité plus foncée, luisante, avec la base d’un jaune fauve, et au-dessus, à la côte, une tache longitudinale d’un noir-bleu. Ailes inférieures d’un jaune, pâle, avec le bord antérieur de la couleur de l’extrémité des supé- rieures. Abdomen jaunâtre avec l’extrémilé noirâtre. $ Ailes supérieures d’un jaune - fauve luisant, avec deux gros points d’un noir-bleu, dont le premier au milieu de la côte, le second au-dessous vers le milieu du bord interne, Tèle et thorax d’un jaune* — 114 — fauve. Abdomen plus grisâtre, sans tache noire à l’extrémité. Pattes et antennes d’un bleu -ardoisé luisant, ciliées chez le mâle, fdiformes chez la femelle. Chenille en mai et juin, principalement surle chêne; il y a des années où elle est extrêmement commune, on la trouve souvent dans les rides des écorces. Quoique quelques auteurs disent, qu’elle est la seule des Lithosies qui vive de feuilles, nous devons dire que nous n’avons jamais réussi à les élever de cette manière, mais bien avec des écorces couvertes de lichens que nous avons le soin de tremper dans l’eau tous les matins. Précaution indispensable du reste, pour toutes les autres espèces de la famille. Commune dans tous les bois, en juillet et août. Rubricollis, L. God. 34m. Entièrement noire de part et d’autre, avec le collier d’un rouge sanguin, et les trois derniers an- neaux de l’abdomen d’un jaune orangé. Antennes noires, ciliées chez le mâle, simples chez la femelle, qui est semblable. Chenille sur les lichens des arbres et aussi des mu- railles et des rochers ; elle est très-difficile à élever. Nous croyons qu’elle passe l’hiver en chrysalide, car nous la trouvons parvenue à toute sa taille jusque dans le courant d’octobre. Se trouve ça et là dans toute la France, mais pas très-commune partout, juin et juillet. — 115 — CHELONIDÆ, Bdv., Ico. Dup. ( Euprepiæ , Ld.). Ailes en toit ; antennes des mâles le plus ordinaire- ment un peu pectinées ou fortement ciliées ; celles des femelles, presque simples ou légèrement ciliées ; abdo- men gros et peu allongé. Chenilles solitaires, très-velues, à poils disposés en aigrettes et implantés sur des tubercules. Elles sont vives et se nourrissent de préférence de plantes her- bacées. Elles se métamorphosent dans des coques de soie d’un tissu mince qu’elles fortifient de leurs poils, qui se détachent alors très-facilement. Les Chélonides sont généralement remarquables par les couleurs vives qui ornent leurs ailes, et par les ta- ches et anneaux de différentes teintes dont leur abdo mon est ordinairement orné. Genre EMYDIA , Bdv. Antennes pectinées dans le mâle, et ciliées dans la femelle. Palpes très-courts, spiritrompe distincte et assez allongée. Corps grêle. Ailes supérieures étroites et allongées ; les inférieures larges et plissées sous les supérieures; les unes et les autres enveloppant l’abdo- men dans l’état de repos. Chenilles garnies de poils en aigrettes étoilées, im- plantées sur de petits tubercules saillants, avec une raie — 116 — dorsale plus claire que le fond. Leur transformation a lieu dans un tissu lâche entouré de mousse. Leur chrysalide est courte, ventrue, à anneaux immobiles. Elles vivent de graminées et de plantes basses; en captivité on les élève très-bien avec du pissenlit ou de la laitue. Grammica, L. etc. (pl. 26, flg. 8.) 30 à 35m. Ailes supérieures jaunâtres, avec beau- coup de lignes longitudinales et une petite lunule à l’extrémité de la cellule, noires. Ailes inférieures d’un jaune plus vif que les supérieures avec les bords antérieur et postérieur et une lunule centrale, noirs. Frange jaune. Thorax d’un gris jaunâtre, avec deux points et cinq traits longitudinaux, noirs. Abdomen d’un jaune-fauve, avec une rangée de taches noires sur le dos et trois séries de points noirs sur le ventre. Antennes d’un brun noirâtre, très-pectinées chez le mâle. 9 Diffère du cf par ses ailes supérieures d’un gris- jaunâtre, avec peu ou point de lignes longitudinales noires; le trait cellulaire est souvent réduit à deux petits points noirs. Antennes simples. La chenille vit sur les graminées, mais elle mange aussi des genêts, des chicoracées et autres plantes basses, elle aime les clairières des bois et on la trouve souvent grimpée à la sommité des brins d’herbe ou des tiges sèches. Elle passe l’hiver très-petite et est par- venue à toute sa taille fin de mai et en juin. L’insecte parfait est assez commun dans toute la — 117 — France, fia dejuin et juillet, il vole au soleil et préfère les terrains calcaires. Ab. Striata , Bork. God. Diffère de Grammica , par ses ailes supérieures beau- coup plus chargées de noir et surtout par ses inférieures entièrement noires. Frange jaune. Godart dit que cette Ab . est commune dans la forêt de Fontainebleau, nous pensons qu'elle est très-rare partout, cependant elle ne paraît pas aussi rare dans les landes de la Bretagne (Oberthur). Cribrum, L. God. 35m. Ailes supérieures d’un blanc-bleuâtre avec cinq rangées transversales, formées de points noirs; ceux de la troisième rangée souvent plus gros que les autres, ceux de la rangée terminale plus petits. Ailes inférieures d’un gris-cendré plus ou moins foncé et la frange blan- che. Corps blanc, avec trois séries longitudinales de points noirs sur l’abdomen, anus jaune. 9 Généralement plus sombre et ayant souvent les rangées transversales de points noirs formant des bandes longitudinales un peu nébuleuses. Les ailes in- férieures sont aussi beaucoup plus sombres. Cette espèce varie du reste beaucoup. Les chenilles ont la meme nourriture que celles de Grammica ; on les élève très-bien avec du pissenlit et autres chicoracées ; elles se cachent pendant le jour $ous les herbes et les teuilles sèches, ce qui les rend plus difficiles à trouver. Elles passent l’hiver très-pe- tites et arrivent à toute leur taille en mai et juin. 7* — 118 - Le papillon se trouve ça et là dans presque toute la France, mais paraît plus commun dans le centre elle nord que dans le midi ; il n'est pas rare aux environs de Paris, à Lardy, à Fontainebleau, en Alsace, en Au- vergne, dans la Lozère, en juillet. Var. Rippertii , Bdv., Ico. Dup. Un peu plus petite que Cribrum , avec les mêmes lignes de points; mais le fond des ailes supérieures est d’un gris-cendré obscur et les ailes inférieures sont noirâtres ainsi que le thorax et l’abdomen, dont l’extré- mité est jaune dans le mâle. Cette Var. y toujours assez rare, se trouve dans les Pyrénées-Orientales, à Saint-Martin du-Canigou; dans les Hautes-Pyrénées, côte de Pouyaspé près Gavarnie; dans la Cerdagne française, près Mont-Louis, et dit-on dans les environs de Baréges, en juillet. Yar. Candida , Cyrilli, God. Diffère de Cribrum > en ce que ses ailes supérieures sont entièrement d’un blanc un peu nacré, avec seule- ment deux petits points noirs, au bout de la cellule. Basses-Alpes, Lozère, Gers, Auch ; Gironde, Fargues, Bouliac, etc., peu commune. La var. Punchgera est une Cribrum tout à fait en- fumée, mais avec les lignes de points bien marqués. Nous n’avons pas connaissance que pçttê yar, ait jamais été prise en France, — 119 Genre DEIOPEIA, Stph. Antennes simples dans les deux sexes, un peu moins grêles dans le mâle. Palpes débordant la tête, arqués, à dernier article distinct et obtus. Spiritrompe très- longiie. Ailes supérieures beaucoup plus étroites que les inférieures. La chenille de l’unique espèce de ce genre, ressemble beaucoup à celles du G. Ernydia , et vit principalement sur l’Héliotrope, Heliotropium europæum. Pulchella, L. Pulchra S. Y. God. (pl. 27, fig. 1.) 40 à 43m. Ailes supérieures d’un blanc légèrement jaunâtre, avec beaucoup de points noirs formant des lignes transverses irrégulières parmi lesquelles il y a seize ou dix-sept taches inégales d’un rouge écarlate. Ailes inférieures d’un blanc-bleuâtre avec une bande noire, terminale, ayant son côté interne profondément échancré dans son milieu. Corps d’un blanc-bleuâtre, avec des taches noires et orangées sur le thorax et une série longitudinale de points noirs sur chaque côté de l’abdomen. Antennes brunes, un peu ciliées chez le ç?, simples chez la $ . Cette jolie espèce n’est pas rare dans le centre et sur- tout le midi de la France, cependant elle se trouve aussi en Alsace au Nonnenbruch et à Wiedensohlen ; ainsi que dans le Doubs, à Saint-Vit, en juin et septembre. Genre EUGHELIA, Bdv. Antennes courtes et simples dans les deux sexes. — 120 — Palpes très-courts, velus, à dernier article obtus. Spi- ritrompe invisible. Ailes supérieures presque triangu- laires. La chenille de la seule espèce de ce genre, est pres- que rase, par exception à celles des autres Chélonides ; elle n’a que quelques poils isolés qui partent immédia- tement de la peau. Sa chrysalide est contenue dans une coque d’un tissu léger et transparent. Jacobææ, L. God. (pl. 27, fig. 2.) 35 à 38m. Ailes supérieures d’un noir-grisâtre de part et d’autre, avec deux bandes et deux taches d’un rouge-carmin L’une de ces bandes longe presque toute la côte, l’autre plus courte, s’étend le long du bord interne. Les deux taches l’une au-dessus de l’autre près du bord extérieur. Ailes inférieures d’un rouge- carmin en dessus et en dessous , avec le bord antérieur et une fine bordure au bord postérieur d’un noir-gri- sâtre. Frange de la même couleur. Corps et antennes noirs. Chenille en juillet, août et septembre, sur le Séneçon jacobée, dans les jardins et les lieux cultivés. La chry- salide passe l’hiver et le papillon éclot en mai et juin. Commun partout. On obtient quelquefois en élevant beaucoup de chenilles une Ab. .chez laquelle le rouge- carmin est remplacé par du jaune-orangé. Très-rare. Genre NEMEOPHILA, Stph. Antennes du mâle pectinées ; celles de la femelle presque filiformes ou finement dentées. Palpes courts. — 121 peu velus. Spiritrompe grêle mais distincte. Thorax velu. Corps de la femelle plus gros que celui du mâle, ailes plus courtes et moins développées. Ce dernier caractère ne s’appliquant qu’à la seule Russula, qui devrait bien être séparée de Plantaginis . Chenilles garnies de bouquets de poils courts, ceux des derniers anneaux un peu plus longs. Elles courent très-vite et se nourrissent d’une foule de plantes basses. Leur transformation a lieu dans une coque molle, assez spacieuse, et leur chrysalide est cylindrico-conique, avec une pointe anale légèrement ciliée. « Russula, L. God. 40m. Ailes supérieures dun jaune-roussâtre, avec les bords et une tache discoïdale d’un rouge-rosé; cette tache plus ou moins entremêlée de brun. Ailes inférieures d’un jaune-blanchàire avec une bordure rose, suivie d’une bande noirâtre plus ou moins bien marquée, et une tache discoïdale, un peu sinuée, noi- râtre, souvent séparée en deux par un trait de la cou- leur du fond. Corps jaune, avec le thorax plus foncé et les pattes rouges. Antennes pectinées, brunes avec la tige rose 9 Très-différente du mâle; plus petite, ailes plus courtes, ayant le même dessin que celles du mâle, mais d’un jaune-roux ou couleur de tabac d’Espagne. Les inférieures ont la base noirâtre, et la bande trans- verse ainsi que la tache du disque sont d’un brun-noir plus ou moins intense. Abdomen avec le dessus aunelé de noir-brun. Antennes presque filifu mes. 122 — La chenille hiverne; elle est parvenue à toute sa taille au mois de mai, et le papillon éclot en juin et août. 11 n’est pas rare dans une grande partie de la France, dans les clairières herbues des bois; le mâle s’envole au moindre bruit qui l’inquiète, et va se poser un peu plus loin ; la femelle au contraire s’envole rarement, ce qui fait qu’elle est toujours plus rare que le mâle. Cette espèce est délicate à élever, cependant on réus- sit assez bien, en la tenant en plein air, et en la nourrissant avec du pissenlit, du mouron, du plan- tain, etc. l’LANTAGINIS, L. God. (pl. 27, flg. 3.) 38m. Ailes supérieures d’un noir-foncé, avec trois bandes et une tache médiane d’un jaune-blanchâtre. La bande qui longe le bord interne, se lie le plus sou- vent aux deux bandes transverses qui sont croisées en X. Tiers de la côte orangé. Ailes inférieures d’un jaune- d’ocre, quelquefois un peu rosé, avec deux rayons ba- silaires, quatre à cinq taches discoïdales, et une bande terminale sinuée, noirs. Thorax noir, avec un collier orangé; ptérygodes bordées de jaune-grisâlre Abdomen d’un jaune-orangé, avec le dos et les incisions du ventre noirs. Antennes noires avec la tige jaunâtre. Ç Ailes supérieures ne différant de celle du çf que par le tiers delà côte qui est rouge. Inférieures rouges , rayons noirs de la base, confondus et envahissant la moitié de l’aile. Bande terminale rouge avec trois ou quatre taches noires. Abdomen rouge avec une bande longitudinale, et souvent les côtés noirs. — 123 — A c? Avec les inférieures rouges comme la femelle. B c? Ayant les ailes inférieures sans rayons noirs. C c? N’ayant que quelques taches noires sur les supé- rieures. D 9 Avec les rayons noirs sur les inférieures comme dans le çf. E 9 Sans rayons noirs à la base des inférieures. Ab. Hospita , S.V. God. Ailes supérieures et inférieures avec les bandes el les taches blanches. Nous ne connaissons que des mâles. Ab. Matronalis , Frey. C? ayant les ailes inférieures presque toutes noires . Cetle espèce est propre à toutes les contrées monta- gneuses de la France, Alpes, Pyrénées, Auvergne, Jura, Vosges, etc. Elle habite souvent à une assez grande élévation, et s’envole ainsi que la femelle au moindre dérangement. Elle se trouve aussi dans la Moselle, et quelquefois aux environs de Paris, Compiègne, Armin- villiers, en juillet. La chenille est polyphage ; on l’élève très-facilement (quoiqu’elle passe l’hiver très-petite) avec du pissenlit, de la laitue ou du plantain. Obs. La meilleure manière d’élever cette Nemeo - phila en nombre, est d’obtenir une ponte d’une femelle prise au vol, et que l’on pique, sans ln tuer, bien en- jteqdu. — 124 — Genre CALLIMORPHA, Latr. Antennes longues et simples dans les deux sexes; celles du mâle un peu moins grêles. Palpes écartés, peu velus, un peu plus longs que la tête. Spiritrompe très-développée. Thorax proport ionellement assez petit, plutôt écailleux que velu ; abdomen cylindrique, de grosseur médiocre, toujours delà couleur des ailes inférieures; ailes en toit, les inférieures un peuplissées. Chenilles assez allongées, ornées de couleurs variées et hérissées de poils courts. Elles se cachent pendant le jour et se nourrissent de plantes basses. Chrysalide renfermée dans une coque légère. Dominula, L. God. 52m. Ailes supérieures dTin vert-noir brillant, avec beaucoup de taches inégales, dont une oblongue, tou- jours jaune près de l’origine du bord interne, deux orbiculaires, en partie blanche et en partie jaune vers le milieu de la côte, les autres blanches, éparses vers le bord externe. Ailes inférieures d’un rouge carmin, avec trois taches noires irrégulières dont une vers le milieu du bord antérieur. Thorax de la couleur des supé- rieures, avec deux traits jaunes longitudinaux. Abdo- men rouge-carmin en dessus, avec une ligne dorsal^ et l’anus noirs.. 9 Semblable. Ab. Lutea, Var. A. Bdv., Gen., God., Diffère du type par ses ailes inférieures et son abdor* — 125 — menqui sont jaunes eu lieu d’être rouges comme chez Dominula , très-rare, s’obtient quelquefois en élevant une grande quantité de chenilles. La chenille vit sur une infinité de plantes basses; elle aime les prairies humides, les bords des ruisseaux, les lieux ombragés etc. Elle est commune ainsi que l'in- secte parfait dans une grande partie de la France; la chenille en mai; le papillon en juin, et juillet. Heua, L. God. (pl. 27, fig. 4.) 55 à 60m. Ailes supérieures d’un noir glacé de vert, avec deux traits à la base, deux bandes obliques, dont la postérieure forme l’Y, et tout le bord interne, d’un jaune-paille. î! va, en outre, deux points noirs à l’angle interne sur un espace un peu sali de jaune. Frange entrecoupée vers l’angle apical. Ailes inférieures d’un rouge-écarlate, avec quatre taches noires, dont une sur le disque, une vers le milieu du bord externe, la troi- sième oblongue vers l’angle externe et adhérant presque à la quatrième qui est très-petite. Thorax d’un noir- verdâtre, avec deux lignes longi- tudinales, les bords des ptérygodes et lefront d’un jaune- paille. Abdomen de la couleur des ailes inférieures ou un peu jaunâtre avec quatre rangées longitudinales de points noirs. Antennes d’un brun-noirâtre. 9 Semblable. Ab. Lutescens * Yar. A. Bdv., Gen. Ailes inférieures et abdomen d’un jaune-d’ocre. La chenille éelot en automne, elle hiverne, et par- vient à toute sa taille vers la fin de juin ; elle vit sur — 126 — une infinité de plantes basses, et même sur le genêt commun, le groseiller, la vigne. En captivité on les nourrit très-bien avec des borraginées, du pissenlit, de la laitue. Le papillon éclot en juillet et août, il est commun dans toute la France. Nous l’avons trouvé jusque dans les montagnes de la Savoie, à une assez grande élévation. L ’Ab. Lutescens e.-t assez commune sur les côtes de Bretagne et surtout aux environs de Rennes (Oberthur). Genre GHELONIA, Latr., Bdv., H. S. (. Arctia , Steph.) Tête petite, retirée sous le protorax; antennes tantôt pectinées, ciliées, dentées, et tantôt presque filiformes ; palpes courts, réunis en forme de bec. Spiritrompe courte, à filets disjoints , thorax velu ou laineux ; abdo- men velouté, gros, cyliudroïde, ordinairement de cou- leur vive, et marqué de taches ou d’anneaux noirs ; ailes en toit et complètes dans les deux sexes. Chenilles solitaires, très-vives, garnies de poils rudes, épais, implantés en faisceaux divergens, sur des tu- bercules d’une couleur plus claire que le fond. Leur transformation a lieu dans des coques spacieuses d’un tissu lâche. Leurs chrysalides sont obtuses avec l’extré- mité anale bilobée et garnie de petites épines. Nous avons conservé à ce magnifique genre le nom de Chelonia (Ecailles), que lui a donné Latreille; d’abord, parce que nous protestons contre les tendances — 127 — des entomologistes Allemands, à détruire la plupart des genres créés par ce célèbre entomologiste, ainsi que par ses honorables disciples et successeurs, MM. Go- dart, Duponchel, Boisduval, Guénée, etc.; ensuite, parce que ce nomd’Ecailles, créé par Geoffroy, est plus ancien que ceux d ’Arctia, Eyprepia , Diaphora , etc. Le genre Chelonia est d’ailleurs généralement adopté en France. Matronüla, L. God. 72 à 76m. Ailes supérieures d'une belle couleur brune plus foncée vers la côte, et ornées de cinq taches consécutives, d’un jaune pâle dont l’extérieure en forme de point. En outre, il y a une sixième tache un peu triangulaire vers l’angle interne ; cette tache manquant cependant quelquefois. Ailes inférieures d’un jaune foncé, avec cinq taches noires, dont les deux extérieures longues, inégales, et disposées en une bande trans- verse, souvent continue. Thorax brun, avec le bord des ptérygodes jaune pâle, le collier et deux lignes longi- tudinales rouges. Abdomen d5un rouge-carmin avec une série longitudinale de six à sept taches noires sur le dos. Antennes brunes, légèrement dentées chez le mâle, filiformes chez la femelle. 9 Semblable, mais un peu plus grande et le corps plus gros. La chenille hiverne deux fois, et selon M. Boisduval, elle vit dans sa première jeunesse sur beaucoup d’ar- brisseaux, nerpruns, noisetiers, ormes, etc. , et de plantes basses quand elle est parvenue à moitié de sa grossi ur ; — 128 — elle vit très-cachée, ce qui fait qu’elle est toujours rare. L’insecte parfait n’a été trouvé que très-rarement en France. Godart l’a pris près de Nancy ; il a été trouvé aussi dans la Moselle ; dans les environs de Grenoble (Démary); et M. de Peyerimlioff pense qu’il doit se prendre aussi dans la Haute-Alsace, car il se trouve dans les environs de Bâle. On le prend aussi de temps en temps près de Poligny et au bois de Peux (Bruand, cat. du Doubs). Caja, L. God. 62 à 70m. Ailes supérieures d’un brun café, avec des bandes blanches, sinueuses et dont les postérieures se croisent en X. Ailes inférieures d’un rouge brique, avec six ou sept taches bleues, bordées de noir. Thorax d’un brun café, avec un collier rouge. Addomen d’un rouge brique, avec une rangée de quatre à six taches noires sur le dos. Antennes blanches avec les barbes brunes. $ Semblable mais avec les antennes filiformes. Ghenille au printemps sur beaucoup de plantes basses. Cette espèce varie beaucoup, tant pour la largeur des bandes et des taches, que pour la couleur des ailes in- férieures, qui est souvent jaune ainsi que l’abdomen. U Ab. la plus remarquable est celle figurée par Godart, laquelle n’a que des points blancs aux ailes supérieures et dont les inférieures sont entièrement envahies par la réunion des taches bleues. La Caja est commune partout, en juin et août, Villica, L. God. (pi. 27, fig. 5.) 55m. Ailes supérieures d’un noir velouté, avec huit taches d’un blanc légèrement jaunâtre, disposées ainsi qu’il suit : 1,2, 2, 2, 1 . La tache delà base un peu cor- diforme, et celle de l’extrémité souvent surmontée d’un ou deux points de la même couleur. Ailes infé- rieures d’un jaune foncé avec quatre à sept taches noires, celle de l’angle externe très-grande et coupée par une bandelette flexueuse ou par des taches du même jaune que le fond de l’aile. Thorax noir, avec une tache blanche à l’origine des ptérygodes. Abdo- men jaune à la base, et d'un rouge-carmin vers son extrémité, avec trois séries longitudinales de taches noires. Antennes noires, pectinées chez le mâle et fili- formes chez la 9 > 7/ Z ss / ss s/ y,' s 3 99, Z, , y . 9 t / 3 y ' 9 ' Y y rs/r/z/S. tç 9. \s^.//,Y. vy . / Y „/,;y /% 9 / yy/s /ŸY y PI. 23. PI 24 . // /y y ‘yyi . LS ?4£-s?^c-'. S s^yy/r-y? y y < '//y/Wi J. / ' J ' ' S///// y//// //y-y -y ' / ' ■///'/■///s s/f y & y 9 y /y/, /y y . y y ' /y /y// s /y y/y/ /yyy <9 , -, , / f y /,/ l y . j . /y / (yyy*z/y / yf / ' . 2;. .Sr? / ■ r/// y /y y /y y t . /y' PI. 2 5. 3 7 t - ^?/s/ f7?//r3i £^4c^£ 1 7a^77 c vXw /7st k^ >? ,:^ Sfr; s/s/’r’ssf 7rz 7 /s>? SS // S/ . PI . 2 6 . PI. 27. PI. 28. Pl. 29. s/6/rr.'' - t r/^/ A y/' 4 tr// f / / • éïê**44^ p O* , -rsr+ty**^ < . PI 3o PI. 31 PI. 52. PI. 37). *