| en r &, Ages ; 7) - ss: *é, 2% Cv À ; * H2C87 1891 NES sn ML! e à 3 : V nn 3 . L + : x è Fe EE 2 LUS a DRE : k Ù . L > ï > L d % Li xt e F Ts » F3 ; L « ( 0 $ \ J » SL 4 & > « Es : s ; 1 + Lee” 0e, D 4 ‘ 4 » à . g. #4 : : v . en 4 \ EE ni , Rs :7@ % gi : ni : P L s« & À é 3 +. AN & è LT ee T3 Lx | A ' 7 ÿ $ , | LI L G : HAL: Ù Ed ve, (2H : [N \ L à Division of Mollusks Sectional Library € A2 ENV A7 PCFTUr PAUNE MALACOLOGIQUR | Division of Mollusls Beetiosal Library L'ILE DE SAINT-DOMINGUE AR & ; 0) : \( er | | à s H, ROSSE \! \ É- | x \ : S rh À same A PARIS TRS CHEZ H. CROSSE, RUE TRONCHET, 95. “ MAY 26 1988 1891 buis j. (0228 Mot\. FAUNE MALACOLOGIQUE TERRESTRE ET FLUVIATILE de Pile de Saint-Domingue - M° \ % Par H, CROSSE. rr l. Historique L'ile de Saint-Domingue, connue aussi, actuelle- ment, sous le nom d’Haïti (1), bien que cette dernière dénomination s'applique plus spécialement à la partie française, s'étend, au Sud-Est de Cuba et à l'Est de la Jamaïque, sur une longueur de 660 kilomètres et une largeur de 260. C’est l’Hispaniola de Christophe Colomb. Sous le rapport de la superficie, elle n’occupe que le second rang, dans la mer des Antilles, le premier appartenant à Cuba, mais elle l’emporte par la hauteur du relief de ses montagnes, par la beauté de ses horizons et par la fécon- dité naturelle de ses vallées. Les monts Cibao, qui forment la réunion de montagnes la plus importante de Pile ct constituent, pour ainsi dire, son ossature centrale, ne dépassent pas 2,000 à 2,500 mètres d’altitude, dans leurs cimes les plus élevées, mais deux pics, situés en dehors de VPaxe de ce massif, le Yaqui et le Loma Tina, atteignent 3,000 mètres. (1) Nom qui signifiait, dit-on, « Terre des montagnes », dans l'an un cienne langue des indigènes, H, ©, l LORS 7e — RER Nous signalerons encore la Sierra Monte Gristi, pelite chaîne de montagne située dans la partie septentrionale de l'ile, en arrière de Puerto Plata, et presque parallèle, en direction, à la chaine du Cibao, dont elle est séparée par la grande plaine que l’on appelle la Vegaet qui passe pour la région la plus fertile de l'ile. Toutefois, les conditions météorologiques dans lesquelles se trouve la Vega présen- tent une particularité dont il convient de tenir compte. Les vents dominants de l’Atlantique amènent, dans la baie de Samana, à l'extrémité orientale de cette grande plaine, une quantité considérable de vapeur d’eau, qui, maintenue dans la vailée, entre les deux chaines de montagnes, se répand, sous forme de pluie ou de rosée, sur le sol, d’abord avec excès, puis de moins en moins abondamment. Dès qu'on arrive à Santiago, on peut constater une diminution très appréciable dans la quantité de pluie qui tombe jour- nellement et à cette diminution correspond un changement notable dans la nature de la végétation. A quelques lieues plus loin, dans la direction de l'Ouest, la différence s’ac- centue. Les essences forestières communes dans les parties orientale et centrale de la Vega disparaissent presque complètement et sont remplacées par des ACacias, qui disputent le sol à des Cereus colonnaires, des Melocactus et des Opuntia. On se trouve en pays sec el, avec un peu de bonne volonté, on pourrait se croire en Basse-Californie ou dans les parties les plus arides du Mexique : la provi- sion de vapeur d’eau fournie par l'Océan a fini par s’'épuiser, dans son voyage de l'Est à l'Ouest. Naturellement, le chan- gement qui se produit dans la végétation donne lieu à des modifications correspondantes, dans la distribution des espèces qui représentent la vie animale, et particulièrement dans celle des Mollusques. Val ‘nn À CPP EL PRE LR SA +" 2, QE L'ile se termine, à l'Est, par le cap Engagnoet, à l'Ouest, par deux prolongements inégaux,entre lesquelsse trouvent le golfe des Gonaïves et l’ile de la Gonave. Elle est très abondamment arrosée, en dehors des pluies périodiques, par de nombreux cours d’eau, dont les principaux sont l'Artibonite, qui descend du Cibao ; la Yuna, qui, sortie de la Sierra Monte Cristi, traverse la Vega pour se jeter dans la baie de Samana; le Yaqui du Nord, le Yaqui Chico ou Neyba, et lOcoa, qui proviennent, les deux premiers du mont Yaqui et le troisième du Loma Tina. D'ailleurs, toutes les diverses régions de l'ile ont leurs ruisseaux, leurs rivières ou leurs fleuves, mais ces eaux abondantes, qui, coulant sur un sol fertile, pourraient, si Von en tirait un bon parti, faire deSaint-Domingue la plus belle et la plus florissante des Antilles, ne servent qu’à rendre le pays humide, fiévreux et malsain, depuis que, tombé sous le joug de la Mélunocralie, il jouit des avau- ages d'une civilisation nè:re, inférieure, sous beaucoup de rapports, à l'état sauvage pur et simple. Une contrée à la fois humide et chaude, comme Saint- Domingue, et présentant des altitudes très diverses, doit, on le comprendra facilement, constituer un milieu émi- nemment favorable au développement des Mollusques, Aussi, à en juger par ce qu’on en connait, cette grande ile parait être excessivement riche en espèces, dont beau- coup sont très remarquables et lui sont particulières. Malheureusement, l’exploration de ces richesses offre de grandes difficultés aux naturalistes, et ces difficultés sont de divers ordres. Les unes proviennent de l’ordre naturel: l’intérieur de l'ile n’a pas encore été déboisé et les pentes des montagnes sont restées à l’état de forêts vierges, désertes, inhabitées, et quelquefois même inac- ". } — L — cessibles, ou peu s’en faut. C'est ainsi que le géologue américain W.-M. Gabb, tentant l'ascension du Yaqui, fut arrêté, à une altitude de 1,670 mètres, par un inextricable {ouillis de fougères, enchevêtrées les unes dans les autres, et ne put venir à bout de franchir cet obstacle (1). D’après le dire des habitants, le pic de la Loma Tina est tout aussi infrancbissable, les lianes et les fougères fermant tous les intervalles entre les troncs d’arbres et ne permetlant de se frayer un passage qu’à coups de sabre d'abattis. Les autres difficultés sont d'ordre politique: les nègres de langue fran- çaise, qui occupent la partie Haïtienne, soitenviron un tiers de Pile, sont en état de guerre ou de mésintelligence à peu près permanent avec les mulätres de langue espagnole, qui détiennent la partie Dominicaine, soit les deux autres tiers. Il en résulte que le voyageur qui veut passer d'Haïti en Dominicanie, ou réciproquement, risque fort d’être mal reçu où même de n’être pas reçu du tout, bien heureux s'il s’en tire sans être assassiné par des rôdeurs, ou empoisonné par quelque papaloi (2). C’est ce qui explique comment il se fait que, sur les quatorze ou quinze natura- listes voyageurs, qui ont exploré, plus ou moins incom- plètement l'ile de Saint-Domingue, pasun,à notre connais- sance, n’est passé, par terre et dans le cours du même voyage, de la partie Haïtienne à la partie Dominicaine, ni de celle-ci à la première. Enfin, nous devons dire aussi qu'il est, sinon impossible, au moins très difficile de faire entrer dans la cervelle d’un nègre, ce nègre füt-il un peu mulètre, l’idée qu'il existe des blancs assez fous pour aller (1) W.-M, Gabb. On the topography and Geology of Santo Domingo p. b2. 1873. (2) Nom que l’on donne, en patois créole, aux sorciers du pays, qui passent pour très experts dans la fabrication des poisons. H.C. -, cdi AS ou perdre leur temps et leur argent à ramasser, loin de leur pays, un tas d'herbes et d'animaux qui ne sont bons à rien. Voilà comment on apprécie les sciences naturelles, en pays nègre ! Il en résulte que le malheureux explorateur scientifique est exposé à des ennuis et à des mésaventures de toute espèce. Il peut être accusé d'espionnage ou de sorcellerie, soupçonné de chercher les trésors cachés par les anciens colons ou de venir préparer sournoisement l'invasion des blancs dans l'ile et le rétablissement de l'esclavage, mais jamais, au grand jamais, on n'admettra, un seul instant, qu’il y vienne tout simplement dans l’in- tention de recueillir des objets d'histoire naturelle et de faire de la Botanique ou de la Zoologie. . Les collections conchyliologiques du dix-huitièmesiècle, et particulièrement les collections françaises, renfermaient déjà un certain nombre d'espèces terrestres de Saint- Domingue, mais, presque toujours, ces coquilles, recueillies par des personnes étrangères aux sciences naturelles, étaient mortes, plus ou moins décolorées et assez médio- crement conservées : nous possédons deux Helir gigantea, Lamarck, provenant de l’ancienne collection Lafresnaye, qui se trouvent dans cet état. Gualtieri figure très exacte- ment l’Helix angistoma, décrit plus tard par Férussac (1), et, dès 1776, dans son Essai sur l'Histoire naturelle de Saint-Domingue, le P, Nicolson donne des figures parfai- tement reconnaissables de l’Æelix cepa, Müller, et du Glan- dina voluta, Chemnitz. La révolte des gens de couleur de Saint Domingue et leurs interminables guerres civiles ren- dirent à peu près impossible, à la fin du dix-huitième siècle et pendant la première moitié du dix-neuvième, toute explo- ration scientifique sérieuse dans cette ancienne colonie, qui (4) Index, pl. M, fig. 1. 1742, — D — avait été si florissante autrefois et qui semblait retourner de plus en plus à l'état sauvage et à la barbarie, Ce w’est guère que depuis une quarantaine d'années que les naturalistes d'Europe ou des Etats-Unis ont pu commencer à se ris- quer dans le pays et à tenter quelques excursions, généra- lement assez faciles quand on ne s’éloignait pas trop des grands poris et des villes du littoral fréquentées par les blancs, mais devenant plus difficiles, plus pénibles et souvent même plus dangereuses, quand on s’enfonçait dans l’intérieur de l'ile, On jugera, d’ailleurs, ce qu'ont pu faire les voyageurs ou les savants, qui ont exploré les diverses parties de Saint-Domingue, par le résumé que nous donnons, plus loineten suivant l’ordre chronologique, des itinéraires qu'ils ont suivis et des résultats qu’ils ont obtenus. On s’étonnera peut-être de ce que certaines coquilles de Saint-Domingue, qui existaient dans les anciennes collec- tions et qui ne passaient pas pour de grandes raretés, le Cylindrella fasciata de CGhemnitz par exemple, aient échappé jusqu'ici aux recherches des explorateurs modernes, au moins à l'état vivant. Mais nous devons faire observer qu’il existe encore, dans l'ile de Saint- Domingue, de nombreuses localités qui n’ont point été visitées, ou qui ont été à peine effleurées, par les natura- listes, et qui peuvent être considérées comme terra inco- gnita, ou peu s’en faut. Dans la partie Haïtienne, l'ile de la Tortue, toute la presqu’ile N.-0., depuis les Trois-Rivières jusqu'au Môle Saint-Nicolas, tout le bassin de l’Artibonite, y compris le territoire contesté, qui, récemment, a été l’objet d’un traité passé entre les deux Républiques noires, l'ile la Vache et la région des lacs n’ont pas encore été explorées. LL *, 4 4 » *” É né =. 1 Dans la région Dominicaine, la grande chaîne des monts Gibao, (sauf sur quelques points isolés comme Las Matas et Angostura), le pic Yaqui, le Loma Tina, le Loma Sucia, l'ile Beate ou Beata et la grande presqu'ile trian- gulaire du même nom, l'ile Saona et les autres petits ilots voisins, la baie et la presqu’ile de Samana sont mal connus ou ne le sont même pas du tout. Il reste donc encore beaucoup à faire, bien que les résultats obtenus soient déjà très grands et permettent, dans l’état actuel des connaissances, de considérer la faune malacologique de Saint-Domingue comme lune des plus belles et des plus riches qui existent aux Antilles, THÉéOPHILE LATERRADE, 1840, M. T. Laterrade, originaire de Bordeaux, mais établi à Cuba, où il s'était marié, visita, dans le cours de ses voyages, la petite île Beate ou Beata, située à l'extrémité S. de Saint-Domingue, entre le cap Falso et le cap Mon- gon, et y recueillit une seule espèce de coquille, apparte- nant au genre Cylindrella. Cette espèce, envoyée par lui à son père, membre de la Société Linnéenne de Bordeaux, fut communiquée par ce dernier à M. Grateloup, qui la décrivit, en 1840, sous le nom de Clausilit Laterradii (4), en l’indiquant, à tort, comme provenant de Cuba, ce qui était inexact. Elle ne paraît pas avoir été retrouvée depuis cette époque. AUGUSTE SALLÉ. 1849-1851. Les petites causes produisent souvent de grands effets. Sile célèbre naturaliste voyageur, à qui l’on doit les pre- mières explorations sérieuses qui aient été effectuées sur (1) Actes Soc. Linn. de Bordeaux, vol, XI, p. 430, pl. Il, fig, 10, 1840, PE D la côte pacifique d'Amérique et dans l’archipel des Philip- pines ; si celui dont les magnifiques collections conchylio- logiques ont doublé la richesse, déjà si grande, du British Museum de Londres ; si notre vieil ami Hugh Cuming, pour l’appeler par son nom, n’avait pas été profondément désolé de ne point posséder, dans ses tiroirs, lHelix gigan- tea de Scopoli et quelques autres grandes raretés malaco- logiques, dont il soupçonnait l'existence à Saint-Domingue ; s’il n'avait pas été vivement désireux de combler, au plus vite et coûte que coûte, cette lacune fàcheuse, il est pro- bable que M. Auguste Sallé, naturaliste voyageur français, n'aurait jamais songé à visiter cette ile, qui jouissait alors d’une assez mauvaise réputation, qu’elle n'a, d’ailleurs, jamais cessé d’avoir. Quoi qu’il en soit, c'est par le conseil et sous l'inspiration de H. Cuming qu’il se décida à partir pour Saint-Domingue, dans lintention d'y recueillir des objets d'histoire naturelle et d’y former des collections zoologiques. Le lieu de lexpédition était assurément bien choisi, surtout au point de vue malacologique, car, si, vers la fin du siècle dernier et au moment de la révolte des nègres, en 1791, on ne connaissait de cette grande île, partagée inégalement entre la France et l'Espagne, qu’un très petit nombre d'espèces, décrites par Linné, Müller ou Chemnitz, et représentées le plus souvent, dans les Musées, par des individus roulés ou défectueux, la contribution au progrès de nos connaissances n’avait été guère plus con- sidérable, pendant la première moitié du siècle actuel. Dans de pareilles conditions, le succès, pour un chercheur habile, était presque certain. Le voyageur débarqua, le 8 juin 1849, à Santo Domingo, capitale de la République Dominicaine. Il en fit son centre d'explorations et, pour ainsi dire, son quartier général, et FR ‘ F 0 —- c'est de là qu’il rayonna dans toutes les directions, en ayant soin de ne jamais franchir la frontière Haïtienne et sans essayer même de pénétrer dans la région que l’on appelait alors le Territoire contesté, qui comprenait la partie haute du Bassin de l'Artibonite et que les nègres d'Haïti et les mulâtres de Santo Domingo se disputaient avec acharnement, Grèce à cette sage réserve, à une grande expérience des voyages et à des habitudes de pru- dence qui ne se sont jamais démenties, il n’eut pas trop à se plaindre de ses relations avec les habitants ; souvent même, il eut plutôt à se louer d’eux, et ses tribulations se bornèrent aux fatigues inhérentes à un pareil voyage et à l'ennui de demander continuellement des permis de cireu- lation et de faire viser son passeport, en passant dans la moindre bourgade, par les fonctionnaires spéciaux qui, dans la République Dominicaine, remplacent les Généraux légendaires d'Haïti et portent le titre pompeux de « General comandante de armas de la plaza. ». La «plaza » se compose, le plus souvent, de quelques cabanes assez mal couvertes et de barraques ou de masures fortement délabrées. Voici les principaux itinéraires suivis par M. Sallé, toujours avec Santo Domingo comme point de départ : 1° Bani. — Maniel, où il trouva une variété de l'Helir gigantea moins globuleuse que la forme typique. — Azua. 2° San Cristobal, où il recueillit d’assez nombreux indi- vidus de l'A. gigantea, mais morts et décolorés. 3° Bani. — Azua, — San Juan.— Neiba. — Partie de la région des lacs (lac Enriquillo). — Cerro de Sal, localité où abondent les belles espèces de Cylindrella, et où se trouve, notamment, la forme typique, rougeàtre et à MST TEE flammules d’un blanc lacté du C. flammulata, Pfeiffer. Cette petite montagne est étrangère à la chaine centrale du Cibao, et se rattache à une autre chaîne plus méridionale, qui se prolonge presque sans interruption mais sous diffé- rents noms, jusqu’à Jérémie et au cap Tiburon, c’est-à- dire jusqu'à l’extrérnité S.-0. de l’ile. Toute cette région est particulièrement riche en Cylindrelles de grande taille du groupe des Thaumasia, aussi bien du côté Haïtien que du côté Dominicain. A partir de Bani et surtout d'Azua, le climat devient sec; on voit reparaître les Cactus et les Acacias et, chez les habitants, par suite de la maigreur des pâturages, les chèvres commencent à remplacer les (roupeaux de vaches, si abondants dans la Vega, de l’autre côté du Gib10. — Barahona. 4° San Cristobal. 5° Cotui. — La Vega. — Moca. — Santiago. — Ponton, dans la vallée du Yaqui du Nord, localité assez peu éloi- gnée de la frontière Haïtienne du N.-0. — Puerto Plata. 6° Sabana grande. — Seibo, — Higuey. — Macao. — Cap Espada. — Cap Engagno, à l’extrémité orientale de l’île. 7° San Cristobal. — Azua, — Neiba. 8° Cotui (excursion botanique, à la recherche d’Orchi- dées). 9° San Cristobal. La fréquence des excursions faites, par le voyageur, à San Cristobal, localité située à 7 ou 8 lieues à l’0. de Santo Domingo, dans les montagnes, s'explique facilement. Nous avons dit plus haut que la recherche de l'Helix gigantea (H. cornu militare, Auctorum, non Linncwi), dont on ne connaissait d’individu en bon état de conservation ni dans les Musées publics ni dans les collec- tions particulières, était un des points les plus importants … “5 MS he à de Ni — signalés à l'attention de l'explorateur. Or, le moment du départ pour l’Europe approchait et, jusque-là, le voyageur n'avait pu recueillir que quelques individus morts et déco- lorés de cette espèce rarissime, but principal de ses recher- ches, et presque tous ces exemplaires avaient été trouvés dans les montagnes de San Cristobal, Il se désolait de ses tentatives infructueuses et songeait avec terreur à l’indigna- tion que ne manquerait pas d’éprouver, à son retour, le pauvre M. Cuming, qui avait une véritable passion pour les raretés conchyliologiques, mais qui professait le plus souverain mépris pour les échantillons en mauvais état de conservation. L'idée lui vint enfin que ce Mollusque introuvable pou- vait bien être un animal nocturne et, peu de jours avant son départ, il se décida à faire, de nuit cette fois, une der- nière excursion dans les montagnes de San Cristobal. Cette nouvelle chasse aux flambeaux réussit merveilleuse- ment. D'abord, à Tablaso, près San Cristobal, un habitant, qu’il avait dûment stylé, lui rapporta un premier individu vivant, Puis, vers neuf heures du soir et par une pluie battante, qui rendait l’allumage des torches difficile, les Helix gigantea commencèrent à sortir de leurs cachettes, pour se promener de tous côtés, et l’heureux chasseur revint avec un panier plein de magnifiques exemplaires, tous pourvus de leur Mollusque. Ainsi finit l’histoire de la découverte de l'Helix gigantea et c’est alors que M. A. Sallé put s’'embarquer, sans regret, le 8 juillet 1854, pour revenir en Europe avec les riches collections qu’il avait recueillies à Saint-Domingue, En résumé, le voyageur, du côté du N.-0., s’est avancé jusqu’à Ponton et, du côté du S.-0., jusqu’au lac Enri- quillo, c’est-à-dire jusqu’à la frontière Haïtienne, ou peu — 12 — s'en faut, À l’E., il a poussé jusqu’à l'extrémité de l'ile (cap Espada et cap Engagno) et il a traversé Saint- Domingue du $. au N., de Santo Domingo à Puerto Plata, Aucun naturaliste, si ce n'est peut-être W.-M. Gabb, n’a exploré une portion aussi considérable de l'ile, et encore doit-on ajouter que le géologue Américain a fait effectuer la majeure partie des excursions et des recherches par les nombreux collaborateurs attachés à sa mission. M. Sallé n’avait reçu aucune mission officielle, aucune subvention, et c’est avec ses seules ressources et réduit à ses seules forces qu’il a obtenu des résultats, très remar- quables en définitive, et qui, en sus du mérite d’avoir révélé les richesses d’une faune presque inconnue avant lui, se traduisent, pour la science, par la découverte de nombreuses espèces nouvelles, appartenant principalement au domaine de l’Ornithologie, de l’Entomologie et de la Malacologie (1). Il est vrai que, s’il avait été chargé d’une mission, il eût probablement beaucoup moins fait, les résultats des missions officielles étant, généralement, en sens inverse des sommes qu’elles coûtent aux Gouverne- ments. D'RicHaAup. 1850. M. le D' Richaud, chirurgien de la marine, a visité les environs de la ville des Gonaïves et y a recueilli quelques (1) Les espèces nouvelles de Mollusques terrestres de Saint- Domingue provenant du voyage de M, A. Sallé ont été décrites par Pfeiffer (Proceed. Zool. Soc. London, p. 138, pl. XIE. 1852) et Shutt- . leworth (Diagn. n. Moll., n° 3, p. 42. 1852) ; les Mollusques fluvia- liles nouveaux, par Dunker (Proc. Zool. Soc. London, p. 53. 1853). Nous ignorons pour quelles raisons les localités el le mode de sta- tion de ces espèces n’ont point été indiqués dans les diagneses originales, Nous avons demandé ces utiles renseignements à M, A. Sallé, quia bien voulu nous les donner avec son obligeance accoutumée, H. C. Sr. Ÿ aide L'u “ ’ 19 — coquilles, parmi lesquelles se trouvait une espèce nouvelle, qui porte son nom, le Macroceramus Richaudi, qui a été décrit par M. Petit de la Saussaye, en 1850, dans le Jour- nal de Conchyliologie (1). D.-F., WEINLAND. 1857. M. le D: D.-F. Weinland, naturaliste allemand de Franc- fort-sur-le Mein, explora, dans le courant de l’année 1857, les environs de Jérémie et de Corail, petites villes Haï- tiennes, situées à peu de distance de l'extrémité de la péninsule par laquelle l’ile se termine au S.-0. Les deux localités étaient riches en Mollusques et les recherches faites avec soin. Les résultats furent donc excellents, eu égard aux limites relativement étroites du champ d’explo- ration, Le voyageur recueillit nn assez grand nombre d’es- pèces nouvelles pour la science : elles ont été décrites, d’abord, en 1859, par M. E. von Martens et par lui (2), puis, en 1862(3) eten 1876 (4), sous son nom seul. Parmi elles, figurent de remarquables Cylindrelles, appartenant au groupe des Thaumasia, et une espèce de Lucidella à ouverture dentée très particulière, pour laquelle il a créé le genre Prosopis (P. sulcata). I décrivit encore, en 1880 (5) et 1881 (6), de nombreuses espèces, pour la plu- part Haïtiennes, provenant des voyages de divers explo- rateurs Américains, parmi lesquels nous citerons les sui- vants : D° Brown, D° Newcomb, Gabb, Prof. Linden, Klatte, Parkhurst. Presque toutes ces nouveautés lui avaient été communiquées par Th. Bland, qui, tant par (1) Journ. de Conchyl., vol. I, p. 377, pl. XHE, fig. #, 1850. (2) Malak. BI., vol. VE, p. 53-58 et 207. 1859, (3) Malak. BL., vol. IX, p. 86-91 et 191-199, 1862. (4) Malak. BL, vol. XXII, p. 170-174 et pl, II. 1876. (5) Jahrb. deuls. malak. Ges., vol. VIF, p. 338-378, pl. XIL, 1880, (6) Jahrb, deuts. malak. Ges., vol. VIII, p. 158-159, 1881, 6 GE :2 ses ouvrages el par ses recherches personnelles que par la libéralité avec laquelle il mettait ses belles collections à la disposition des naturalistes de tout pays, a contribué plus que personne à faire connaitre la faune malacologique des Antilles et la distribution géographiques des espèces dont elle se compose. Quelques-unes des espèces décrites avaient été communiquées à M. Weinland par M. Kissling et pro- venaient des environs des Gonaïives (Haïti). JUSTUS HIALMARSON. 1858. M. J. Rjalmarson, naturaliste suédois, établi pharma- cien à Portorico, fit, en 1858, à Saint-Domingue, un voyage de trois mois, dans le cours duquel il explora, au point de vue des sciences naturelles, une partie du terri- toire de la République Dominicaine. N'ayant que peu de temps à consacrer à son excursion, le voyageur prit le sage parti de la limiter, afin de pouvoir explorer à fond la région qu'il visiterait. Il choisit la partie septentrionale de l'ile qui s'étend de Samana, à l'Est, jusqu’à la Baie de Manzanilla, à l'Ouest, et que l’on appelle le Cibao, région qu'il ne faut pas confondre avec la grande chaine de montagnes du même nom, qui traverse Saint-Domingue à peu près dans toute sa longueur. C'était, d’ailleurs, à ce moment, la seule partie de l'ile qui fût accessible aux étrangers, par suite de la guerre civile et des dissensions incessantes qui troublaient le reste du pays, M. Hjalmarson débarqua à Puerto Plata, au commen- cement de février 1858. Voici ses principaux itinérai- res : 1° De Puerto Plata au fleuve Jamao et à l’ancien Cap Français. 2° Du même point de départ, en passant par la Sierra del Puerto et la Sierra Monte Cristi, à Santiago. = — 3° Envirous de Santiago et rivière en amont jusqu’à Angostura. 4° De Santiago à Santo Gerro, Moca et la Vega. 5° De Santiago aux Monts Cibao ct à Las Malas. 6° De Santiago au Mont Diego Campos, qui, bien qu’un peu isolé, se rattache à la Sierra Monte Cristi. 7° De Santiago à Ponton et, de cette dernière localité, aux points les plus élevés de la Sierra Monte Cristi. 8° De Ponton au Rio Amina et au Rio Sui; de Santiago à Palo Quemado. De retour à Puerlo Plata, le voyageur trouva cette ville bloquée et même un peu bombardée par la flotte d’un sei- gneur nègre d'importance, le président Baez, Heureusement que les Européens ont l’habitude de vendre aux noirs des canons et des obus qui ne sont guère dangereux que pour les artilleurs qui s’en servent ! Le bombardement fut donc assezinoffensif et le voyageur put rompre le blocus et arriver sainetsaufaux [les Turques,d’où ilregagna Portorico. Les recherches de M. Hjalmarson paraissent avoir été très bien et très intelligemment faites et c’est un des rares explorateurs de Saint-Domingue qui aient ajouté à la description ou à la citation de leurs espèces la mention détaillée de leur habitat et de leur mode de station. Aussi, la région limitée qu’il a explorée et, notamment les environs de Puerto Plata, la Sierra Monte Cristi et le Mont Diego Campos peuvent-ils passer pour bien connus, au point de vue malacologique. Il a recueilli, dans le cours (le son voyage, une soixantaine d'espèces, dont dix- huit ont été décrites et figurées dans le travail qu'il a publié; en collaboration avec le D' L, Pfeiffer (1). On (1) J. Hjalmarson ét D'L, Pfeilfer, in Malak, BL., vol. V. p. 185, pl. I et III, 1858. remarquera que, bien que les itinéraires de M. Hjalmarson se croisent quelquefois avec ceux de M. Sallé, ces deux naturalistes, pourtant très habiles chercheurs tous les deux, n’ont pas toujours recueilli les mêmes espèces. Cela tient à ce que chacun d’eux a souvent exploré des locali- tés dans lesquelles l’autre n’avait point passé. On remar- quera aussi combien la partie septentrionale de l'ile, par- courue par M. Hjalmarson, est pauvre en Cylindrelles, car il n’en a recueilli qu’une seule, celle qui porte son nom, et encore elle n'appartient pas au groupe dominant à Saint- Domingue, celui des Thaumasia, localisé dans le S.-0. GuiGou. 1858-1859. M. Guigou, chirurgien-major de la Marine, communiqua, en 1859, à M. Petit de la Saussaye, une espèce de Cylin- drelle qu’il avait recueillie, dans le cours de l’un de ses voyages, à Saint-Domingue, très probablement, dans la partie Haïlienne. L'espèce, reconnue nouvelle, fut décrite, par M. Petit, dans le Journal de Conchyliologie, sous le nom de Cylindrella Guigouana (1). C’est un Thaumasia. EUGÈNE VESCO. 1859. M. Eugène Vesco, chirurgien-major de la Marine fran- çaise, a recueilli, dans le cours de ses campagnes, à Mada- gascar, dans le Pacifique et aux Antilles, des collections conchyliologiques fort intéressantes. Il a trouvé, dans la partie Haïtienne de Saint-Domingue, plusieurs espèces, dont une, le Cyhndrella Eugenii, lui a été dédiée par M. H. Dohrn (1). HEINRICH KiISSLING. 1864-1866. M. H. Kissling, pharmacien à Ulm, partit pour Saint- Domingue, en 1864. Son voyage, entrepris à ses propres (1) Journ. de Conchyl., vol, VII, p. 285, pl. X, fig. 5. 1859, (1) In Malak. BL., vol. VI, p. 205. 1859, Lis frais, avait pour but principal les recherches d'histoire naturelle. I fit, dans la partie Haïtienne de l'ile, un séjour de deux années et se préparait à retourner en Europe, lorsqu'il mourut, le 25 octobre 1866. IL avait recueilli, parait-il, des collections importantes, mais, malheureuse- ment, la majeure partie d’entre elles fut détruite dans un incendie. Les Mollusques qui avaient été recueillis en der- nier lieu, par le voyageur, dans les environs de la petite ville des Gonaïves, parvinrent seuls en Europe. Ils ont été étudiés par M. Weinland et plusieurs d’entre eux ont été décrits comme nouveaux (1). M. Kissling est un martyr de la science, qui n’a pas donné sa mesure et qui a succombé avant d’avoir pu tenir tout ce qu’il promettait. Suiru. 1865 ? M. Smith, naturaliste Américain, qu'il ne faut pas con- fondre avec M. Sanderson Smith, son frère, a fait des recherches malacologiques à Haïti, à une époque que nous ne pouvons préciser absolument, faute de documents certains, mais qui ne doit pas s'éloigner beaucoup de l’année 1865. IL explora particulièrement le Mont Platon, situé à une dizaine de lieues au N.-E. de la ville Haïtienne appelée « Les-Cayes ». Les espèces recueillies par lui ont été communiquées, par Th. Bland, au D’ L. Pfeiffer, qui décrivit les nouveautés, en 1866, dans son Recueil scienti- fique (2). WiLLiAM M. GABB. 1869-1871. Un jour, le Gouvernement Dominicain, voyant ses caisses insuflisamment remplies et désireux de faire cesser ce fâcheux état de choses, pensa qu’une exploration géo- logique de son territoire pourrait amener la découverte (1) Weiuland, in Malak. BL., vol. XXUH, p. 170-174. 1876. (2) Malak. Bl., vol, XII, p. 19 à 90, 1866. 2 4 Bt É CMP SOS EE 1 ETS EVER, | np vi À ET ve de quelques richesses métalliques, qui lui permettraient de combler les vides du trésor public (les nations pauvres cherchent toujours des mines d’or, mais il n’y a guère que les nations riches qui en trouvent). Faute de fonds, on s’adressa à quelques gentlemen de New-York, qui consentirent à prendre à leur charge les frais de l’'Expédi- tion, à la condition expresse que le Gouvernement, pour les indemniser de leurs dépenses, leur concéderait une partie des terres appartenant au domaine public. M. Wil- liam M. Gabb, géologue américain, fut choisi pour diriger cette exploration, qui nécessita, pour lui, un séjour de trois ans dans la République Dominicaine, de 1869 à 1871. Il s’adjoignit d’assez nombreux collaborateurs, entre les- quels il partagea ja besogne. M. Arthur Pennell et M. Run- nebaum explorèrent la Province de Santo Domingo, puis, avec l’aide de M. L. Pennell, celle de la Vega. La partie de la province de Santiago qui se trouve au N. du Yaqui fut visitée par MM. Runnebaum et L. Pennell; lautre partie, située au $. de ce cours d’eau, Samana et Azua furent parcourues par M. A. Pennell; la Province de Seybo par M. Runnebaum et la majeure partie du littoral par MM. Runnebaum et L. Pennell. M. Gabb relia ensemble les explorations et les itinéraires de ses collabo- rateurs et fit lui-même un certain nombre d’excursions, parmi lesquelles nous citerons une tentative d’ascension du Mont Yaqui, qui ne réussit qu'imparfaitement, le voyageur n’ayant pu arriver au sommet. Le résultat le plus clair de l'Expédition fut un Mémoire topographique et géologique très intéressant, publié, en 1873, par M. W.-M. Gabb, sous le titre : On the topography and Geology of Santo Domingo, dans le volume XV des Tran- sactions of the American Philosophical Society, et —_ur— accompagné de deux cartes, dont une était consacrée à la Géologie. Quant aux mines d’or à découvrir, aux terrains concédés par le Gouvernement et à l’argent des gentlemen de New-York, tout cela s’est envolé depuis longtemps et il n’en est plus question. Dans le cours de ses explorations, M. William M. Gabb a recueilli des Coquilles terrestres, qui ont été répandues dans les collections d'Europe ou d'Amérique et parmi lesquelles se trouvaient quelques espèces nouvelles, que nous avons décrites, en 1873 et 1874, dans le Journal de Conchyliologie (4). On lui doit également de nombreuses descriptions d'espèces fossiles de Mollusques des terrains tertiaires de Saint-Domingue, descriptions qui consti- tuent la partie paléontologique de son Mémoire de 1873. D' WESLEY NEwcomB, 1871. La République Dominicaine, qui ne savait*toujours à quel Saint se vouer pour améliorer ses finances, ayant, en 1869, exprimé le désir d’être annexée aux États-Unis, le Gouvernement Américain, après bien des discussions, nomma une Commission, chargée d’aller à Saint-Domingue, d'examiner les conditions dans lesquelles se présentait l’af- faire proposée et de faire, après enquête, un rapport sur la question. Cette Commission partit des États-Unis le 17 jan- vier 1871, sur le navire de guerre le Tennessee, et arriva dans la baie de Samana, le 24 du même mois. Elle fit le tour de l'ile, sans doute pour mieux examiner la maradhan- dise offerte, et repartit de Port-au-Prince, dans les premiers jours d’avril 4874. L’affaire ne se conclut pas, probablement parce que le Gouvernement Américain trouva qu'il avait assez de ses nègres continentaux des États du Sud et qu’il était inutile d’en augmenter le nombre en y joignant des (1) Journ. de Conchyl., vol. XXI, p. 352 à 356 (1873) et vol, XXII, p. 82 à 89, pl. L fig. # et pl. II, fig, 1-3 (1874); = 0 = nègres insulaires. M. le D' Wesley Newcomb, qui voya- geait avec la Commission, explora la presqu’ile de Samana, visita la ville de Santo-Domingo, les environs d’Azua, et fit une courte excursion dans les montagnes du Cibao, mais, soit par suite de circonstances défavorables, soit pour tout autre motif, il ne put, quoique naturaliste, rap- porter qu’un petit nombre d’espèces de Mollusques, qui ontété étudiées par MM. Thomas Bland et Weinland, mais qui ne renfermaient point de nouveautés. Dans une excur- sion qu’il fit à Cueva Grande (1), près de Santo-Domingo, il recueillit des exemplaires de l’Helicina viridis de Lamarck, dans lesquels il n’eut pas de peine à reconnaitre l'espèce que Pfeiffer avait décrite sous le nom d'A, versi- color. MISTRESS WILLIAM KLATTE. 1872. En 1872, une jeune dame Américaine, Mistress William Klatte, qui se trouvait à Port-au-Prince, s’occupa de la recherche des Mollusques et en recueillitun certain nombre, dans les environs de cette ville: parmi eux, nous citerons l’'Helix bizonalis, Deshayes, l’H. crispata, Férussac, le Cylindrella gracilicollis, Férussac, et le Macroceramus Klatteanus, espèce nouvelle qui fut décrite, en 1875, par M. Th. Bland (2), à qui ces coquilles avaient été commu- niquées. MisrRess FODERINGHAM. 1873? La découverte du Geostilbia Gundlachi, Pfeiffer, dans la partie Haïtienne de Saint-Domingue, aux environs de Port-au-Prince, est due à une dame, Mistress Foderingham. (1) C'est, croyons nous, la même localité que celle qui, sur diverses cartes, est indiquée sous la dénomination de Cueva de Santa-Ana, H: °C. 2) Ann. of the Lyceum of Nat, Hist. of New-York, vol. XI, p. 83 19 18 ut dE = Nous avons reçu l'espèce de M. Th. Bland, de New-York, à qui elle avait été communiquée, nous ne savons au juste à quelle époque, mais très probablement dans le courant de l’année 1873. Nous avons mentionné ce fait intéressant de distribution géographique dans le Journal de Conchy- liologie (1). PROF. LINDEN. 1874? M. le professeur Linden, de Buffalo, qu’il ne faut pas confondre avec son homonyme, le botaniste Linden, a fait, à une époque un peu antérieure à 1875, mais qu'il nous est impossible de préciser, faute de documents suffi- sants, un voyage dans la partie Haïtienne de Saint- Domingue. Il a visité les environs de Port-au-Prince, l'ile de la Gonave, et il y a recueilli un certain nombre de Mollusques terrestres, qui ont été étudiés successivement par M. Th. Bland (2) et par M. Weinland (3). Parmi eux, M. Bland signale un Helix appartenant à la section des Ca- racolus, trouvé en plusieurs exemplaires vivants, dans l'ile de la Gonave et qu’il dit n’avoir pu parvenir à distinguer spécifiquement de l'Helix Arangiana, Poey, sauf en un point : son péristome est blanc, au lieu d'être d’un brun rougeâtre, comme celui de l’H. Arangiana typique de Cuba. Il signale également une intéressante variété minor de l’H. cepa, Müller, provenant des environs de Port- au-Prince ; l'existence du Bulimulus Bahamensis, Pfeiffer, à Fort-Saint-Jacques, à peu de distance de la même ville, et celle du Liquus virgineus, Linné, dans l'ile dela Gonave, où de nombreuses coquilles vides de l’espèce sont habitées (1) Journ. de Conchyl., vol. XXI, p. 355 (1873) et vol. XXII, p. 88 874 OT Annals of the Lyceum of Nat. Hisl. of New-York, vol. XI, p. 197. 1875. (3) In Jahrb. deuts. Malak, Ges., vol. VII, p, 338, 1880, 2 T9R par des Pagures.M.Weinland décrit comme espèce nouvelle le Ghondropoma Lindenianum, de Fort-Saint-Jacques. V,-P. PARKHURST. 1875. M. Parkhurst, ayant eu, en 1875, occasion d'aller passer quelques jours à Port-au-Prince, explora les environs immédiats de cette ville, particulièrement dans la direc- tion du Nord. Il recueillit une quinzaine d’espèces de Mol- lusques terrestres, parmi lesquels nous mentionnerons les suivantes : Helix obliterata, Férussac ; I. bizonalis, Des- hayes ; H. cepa, Müller; H. crispata, Férussac ; H. indis- tincta, Pfeiffer; Cylindrella gracilicollis, Férussac; Ma- croceramus Klatteanus, Bland; Cyclotus? floccosus, Shuttleworth; Calobostylus Aminensis, Pfeiffer ; Chon- dropoma serraticosta, Weinland ; Helicina Cumingiana, Pfeiffer ; H. rugosa, Pfeiffer ; H, Paivana, Pfeiffer. La plus importante découverte de M. Parkhurst est assurément celle de l'existence, à Haïti, de l’Helix obliterata, Férus- sac, que, d’après sa grande ressemblance avec l'A. angu- lata du même auteur, on croyait également de Portorico. Elle a, d’ailleurs, été confirmée plus tard, par M. Rolle, qui, en 1887, a retrouvé l’espèce dans les environs de Jérémie. D' BRowN. 1880, M. le D' Brown, dans le courant de l'hiver de 1880, visita l’ile de la Gonave, située à l'extrémité occidentale de Saint-Domingue, au milieu du golfe formé par les deux presqu'’iles, inégales entre elles, qui terminent l’ile, du côté Haïtien. Cette île, la plus grande de celles qui existent autour de Saint-Domingue, était très peuplée, au temps de Christophe Colomb : il n’en est pas de même à pré- sent. Elle est montagneuse, couverte de bois et presque déserte. Le voyageur y recueillit une quinzaine d’espèces 7% PONS L'ONU RS O1 PT RS Enr Sid Me, , . n ns h de Mollusques terrestres, parmi lesquelles se trouvaient d'assez nombreuses nouveautés qui furent décrites, en 1850, par M. Weinland (1). Il explora également, au point de vue malacologique, les environs de Port-au-Prince, HERMANN ROLLE. 1887-1888, M. Hermann Rolle, jeune naturaliste allemand, déjà connu par quelques excursions dans le Bassin Méditerra- néen, excursions effectuées en 1885 et dans le cours des- quelles il explora la Corse, la Sardaigne, la Sicile et les petites îles peu connues de Favignana et de Maritimo, entreprit, en 1887, un voyage scientifique dans la partie Haïtienne de Saint-Domingue, où il débarqua, le 11 no- vembre, au Cap Haïtien, localité qui, parait-il, est beau- coup mieux partagée sous le rapport herpétologique qu’au point de vue de la malacologie et dans laquelle, par con- séquent, il récolta plus de Lézards et de Serpents que de Coquilles. De là, il visita Grand’Rivière, où il recueilli en abondance le bel Helix undulata, Férussac, très com- mun sous les bananiers. Il se rendit ensuite à Milo, où il trouva un excellent accueil auprès d’un missionnaire français, qui v résidait et en compagnie duquel il fit une excursion à Sans-souci, château-fort en ruines, bâti par le roi Christophe sur le sommet d’une montagne. Si la mémoire de ce digne monarque est généralement exécrée des habitants, ce n’est pas précisément à cause des nom- breux massacres, ni des autres actes de cruauté ou de tyrannie dont il s’est rendu coupable envers eux, mais bien plutôt parce que, dans son désir immodéré de voir son château terminé, il a forcé les nègres à travailler, et à travailler durement, ce qui ne s'était jamais vu avant lui (1) In Jahrb. deuts. Malak. Ges., vol. VIT, p. 338 et suivantes et pl. XII. 1880, OR et ce que ses sujets et leurs descendants n’ont jamais pu lui pardonner. Quoi qu’il en soit, les ruines de Sans-souci sont une excellente localité, au point de vue conchyliologique, et le voyageur y a trouvé un bon nombre de Mollusques terrestres nouveaux ou peu connus : c’est là, notamment, qu’il a découvert, dans un couloir souterrain où la lumière du jour ne pénétrait pas, le seul individu vivant du rare Helix gigantea, Scopoli, qu’il ait recueilli, dans le cours de son exploration. Il poursuivit son voyage avec des fortunes diverses. Tantôt on l’accueillait bien, trop bien même, comme à Dondon, petit village, où le Général commandant la place (il ya des Généraux partout, dans ce singulier pays), un homme excellent, sachant un peu lire et écrire (4), ce qui est rare, à Haïti, mais d’ailleurs sans préjugés et prati- quant la polygamie sur une assez vaste échelle, le reçut fort civilement et poussa l’hospitalité jusqu’à lui offrir la compagnie de deux de ses épouses. Le voyageur se déclara très sensible à cette offre aimable et se confondit en remerciements, mais il ne crut pas devoir accepter, moins peut-être pour des motifs tirés de la morale pure que par des considérations d'hygiène intime, vu la répu- tation d’insalubrité notoire dont jouissent les beautés Haïtiennes. Tanlôt, par contre, on le recevait assez mal, comme à Marmelade, où il tomba sur un Général qui, moins accommodant que l’autre, prit ses manipulations photographiques pour des actes de sorcellerie et lui signifia d’avoir à déguerpir au plus vite. Tantôt enfin, la (1) L’instruction gratuite et obligatoire figure dans la Constitution d'Haïti, mais elle ne figure guère que là, et la majeure partie des habitants est restée dans un état d’ignorance inouï, H, C. . data 7 Si M réception devint tout à fait mauvaise, comme à Plaisance, où, par deux fois, il fut arrêté, pendant qu’il cherchait innocemment des Mollusques, et trainé devant l'Autorité (toujours un Général !), sous l’inculpation fantastique d’être venu dans l'ile pour déterrer les trésors cachés par les anciens colons et se les approprier ensuite, au détri- ment des finances Haïtiennes ! ! Dondon est la localité la plus élevée comme altitude qu'ait visitée M. Rolle. Il essaya, dans les montagnes environnantes, une ascension très pénible et à laquelle il dut renoncer, après plusieurs heures de marche, pendant lesquelles les soldats qui l'accompagnaient étaient obligés de lui frayer un chemin en coupant, à l’aide de sabres d’abattis, les branches d’arbres , lianes et buissons qui obstruaient le passage. Pareille mésaventure élait déjà arrivée à un autre explorateur, M. W.-M. Gabb, qui fut forcé de s’arrêter, pour les mêmes causes, lors de sa ten- tative d’ascension du Mont Yaqui. Gette excursion, d’ail- leurs, ne fut point sans profit pour la science, car le voya- geur recueillit, dans cette localité, des Helix et des Cyclostomacés intéressants ; de plus, il y trouva, par centaines, des fragments d’'Helir gigantea, Scopoli (H. cornumilitare, Auctorum, non Linnœæi), sans pouvoir parvenir à découvrir un seul individu vivant, ce qui le confirma dans l’idée que ce Mollusque devait avoir des habitudes nocturnes et ne pas sortir pendant le jour. De Plaisance, où il découvrit le genre Rollea et qui serait une localité excellente à explorer, au point de vue zoologique, s’il n’y avait pas autant de Généraux, ou s’ils étaient plus intelligents, le voyageur fut dirigé sur les Gonaïves, par ordre et avec l’escorte imposée de deux soldats, ce qui n’était pas trop pour surveiller un conspi- UE LS rateur aussi dangereux, soupçonné de vouloir du mal aux finances de la République Haïtienne: il n’eut même pas la permission d’emporter des vivres avec lui et il dut faire, comme cela, une marche de quatorze heures, par une chaleur accablante et en n’ayant pour tout réconfort que de l’eau et quelques bananes, trouvées sur la route, Aux Gonaïves, il rencontra des Européens et notamment des compatriotes, à qui il était recommandé et en compagnie desquels il oublia ses misères passées en féêtant ioveuse- ment avec eux le nouvel an 1888. Il n’eut pas non plus trop à se plaindre de laccueil de la population noire et, pendant un séjour de quelques semaines, il put faire, dans cette localité, qui est très riche, au point de vue zoolo- gique, une excellente récolte de Reptiles et de Mollusques. Au reste, il est à remarquer que les populations noires du littoral Haïtien, par suite de leurs relations plus fré- quentes avec les Européens, sont moins ignorantes et plus imprégnées de civilisation que celles de l’intérieur, avec lesquelles on retombe en pleine sauvagerie, ou peu s’en faut. Des Gonaïves, le voyageur se rendit, par mer, à Port-au-Prince, la capitale Haïtienne ; il y séjourna huit jours, et, dans son exploration des environs, il recueillit de nombreux Mollusques, parmi lesquels figurait le rare Helix bizonalis de Deshayes. De là, il partit, sur une barque Haïtienne, pour Les-Cayes, où il passa quelques jours ; puis il visita successivement l’Anse d’Hainault, où il recueillit de belles Cylindrelles (notamment le Cylin- drella crenata, Weïinland et Martens, et le €. eximiu, Pfeiffer) et des Cyclostomacés intéressants ; Jérémie, riche localité, déjà précédemment explorée par Weinland, et où se trouvent le Cylindrella Strohmi, Maltzan, qui n’est guère qu’une variété du Cylindrella Guigouana, Petit, le LE - ARTS) + pa C. arcuata, Weinland, qui y est très abondant, et beau- coup d’autres espèces de Mollusques terrestres. Après huit jours passés à Jérémie, il se rendit à Miragoane, qui fut sa dernière station zoologique : dans cette riche loca- lité, il recueillit, à l’état vivant, l’Helix cepa de Müller ; le rare Glandina (Oleacina) volutu de Ghemnitz, dont l'ha- bitat exact était inconnu et dont l’existence, à l’époque actuelle, se trouvait même contestée; enfin des Cyclosto- macés peu communs où nouveaux, parmi lesquels nous citerons le Licina Rollei, Maltzan. De là, il revint à Port- au-Prince, dont il avait fait son centre d'exploration et où il avait concentré ses collections zoologiques. Peu de temps après, il repartit pour l’Europe, en passant par Kingston (Jamaïque) et New-York. Les nouveautés conchyliologique découvertes par M. Rolle ont été décrites, il y a peu d’années, par M. le baron H. de Maltzan (1), mais les localités exactes des espèces recueillies par lui et déjà connues antérieurement n’avaient point encore été données jusqu’à ce jour et c’est le collecteur lui-même qui, sur notre demande, a bien voula nous les communiquer. Il, Catalogue des Mollusques terrestres et fluvia= tiles dé l'Ile de Saint-Domingue. I. Genre GLANDINA, Schumacher. 1817, Sectio 1. Varicellu. 4. Glandina Dominicensis, Gmelin. Bulla Dominicensis, Gmelin, Syst. Nat., Vermes, p. 3433, 41. 1790. — Achatina Dominicensis, Reeve, Conch.Icon., Achatina, pl. XIV. fig. 56. 1849. (1) Nachrichtsblatt d. deutsch. Malak. Ges., vol. XX, p. 177 à 182. 1888, — 98 — Hab. Saint-Domingue. Obs. IL est assez étrange que cette espèce, connue, depuis le siècle dernier, comme vivant à Saint-Domingue, n'ait encore été retrouvée authentiquement par aucun des naturalistes qui ont exploré cette île. Les Bulla turrita et B. maculata de Chemnitz, l’Achatina fuscolineata de Lamarck et le Polyphemus Bruguiereus de Bowdich appartiennent à la synonymie de cette belle espèce, encore rare dans les collections. Par son élégant système de sculpture et sa remarquable coloration, elle se relie inti- mement aux Varicella de la Jamaïque. Est-elle bien réellement de Saint-Domingue ? “2, Glandina denticulata, Weinland (1). Glandina denticulata, Weïinland, èn Jahrb. d. deuts. Malak. Ges., vol. VII, p. 356. 1880. — Oleacina denticu- lata, Tryon, Manual of Conch., sér. I, vol. I, p. 27, pl. XI, fig. 99. 1885. Hab. Haïti : Port-au-Prince {D' Brown); ile de la Gonave (D' Brown). 3. Glandina biplicata, Weinland et Martens. Glandina biplicata, Weïinland et Martens, 2 Malak. BL., vol. VI, p. 57. 1859. — Glandina biplicata, Wein- land, in Jahrb. d. deuts. Malak. Ges., vol. VII, p. 359, 1880. Hab. Haïti : environs de Jérémie (Weïinland); Port-au- Prince (teste Th. Bland). L. Glandina ptychoraphe, Weinland et Martens. Glandina ptychoraphe, Weinland et Martens, ir Malak. BI., vol. VI, p. 57. 1859. Hab. Haïti : environs de Jérémie (Weinland). (1) L’astérisque * précédent le numéro de l'espèce indique que cette dernière a été recueillie dans l'ile de la Gonave, H. C. — 29 —— Obs. 1 n’a été recueilli qu’un seul individu de cette petite espèce, qui, d’après les auteurs, parait se rappro- cher du Glandina nitida, G. B. Adams, de la Jamaïque. 5. Glandina textu, Weinland et Martens. Glandina texta, Weïinland et Martens, in Malak. Bl., vol. VI, p. 207. 1859. Hab. Haïti : environs de Jérémie (Weinland). Obs. C'est du Glandina procera, G. B. Adams, de la Jamaïque, que cette espèce, qui est fusiforme et un peu turriculée, se rapproche le plus. 6. Glandina terebræformis, Shuttleworth. Glandina terebræformis, Shuttleworth, Diagn. n. Mollusken, p. 52. 1854. — Oleacina terebræformis, Hjalmarson, èn WMalak. Bl., vol. V, p. 153, 1858. — Olea- cina terebræformis, Tryon, Manual of Conch., sér. IF, vol. I, p. 30, pl. IL, fig. 22. 1885. Hab. République Dominicaine : Sierra Monte Cristi (Hjalmarson). — Portorico. Obs. M. Hjalmarson est le seul naturaliste, qui ait recueilli, à Saint-Domingue, cette espèce de Glandine, que l’on connait comme provenant de Portorico. Il dit avoir comparé ses exemplaires avec ceux qu'il tenait de M. Shuttleworth, auteur de l’espèce et n’avoir trouvé, entre eux, aucune différence (1). Sectio 2. Melia. 7. Glandina histrio, Pfeifrer. Achatina histrio, Pfeiffer, Mulak. BL., vol. XIE, p. 85. 1866. — A. histrio, Pfeiffer, Novit. Conch., vol. IL, p. 300, pl. LXXIT, fig. 17, 18, 1866. — Orthalicus histrio, Pfeif- fer et Clessin, Nomencl., p. 259, 1881. Hab. Haïti : Mont Platon (Smith). (1) In Malak. BI., vol. V, p. 153, 1858. FE 2. CP COTE = D E Obs. Nous ignorons pour quel motif MM. Pfeiffer et Clessin rangent, avec doute il est vrai, cette singulière coquille dans le genre Orthalicus, section des Corona. Elle nous paraît mieux placée parmi les Glandines. Sectio 3. Euglandina (1). 8. Glandina flexuosa, Pfeiffer. Achatina flexuosa (Glandina), Pfeiffer, in Proc. Zool. Soc. London, p. 150. 185%. — Achatina flexuosa, Pfeit- fer, Novit. Conch., vol. 1, p. 9, pl. IE, fig. 16, 17. 1854. — Oleacina flexuosa, Bland, in Ann. Lyceum Nat. Hist. New-York, vol. XI, p. 72. 1875. — Oleacina flezuosa, Tryon, Mun.of Conch., sér. IT, p. 35, pl. V, fig. 68. 1885. Hab. Haïti : Les-Cayes (Ross, teste R. Swift). Obs. Cette belle espèce est très voisine, sous le rapport de la forme, de la sculpture et de la coloration, du G. vo- luta, Chemnitz, Les seules différences que nous puissions trouver entre les deux espèces sont les suivantes : les stries pliciformes, longitudinales et flexueuses du G. flexuosa, paraissent plus prononcées que dans l'espèce de Chemnitz ; le fond de coloration est blanc, et non pas rosâtre ; les tours sont au nombre de 7, au lieu de 8, et le dernier tour est plus descendant et proportionnelle- ment moins grand ; l'ouverture est moins haute et le bord externe moins flexueux. On ne peut se dissimuler que ces différences spécifiques sont assez faibles et il est permis de croire que, si ces deux espèces, dont on ne connait l'habitat exact que depuis peu d’années, étaient moins rares dans les collections qu’elles ne le sont encore aujour- d'hui, on rencontrerait peut-être des formes intermé- diaires qui démontreraient la nécessité de les réunir. (1) Euglandina, Crosse et Fischer, Expéd. scient. Mexique, part, VII, Mollusques, voi. I, p. 8%. 1870. * » pme A Dans ce cas, le nom de Chemnitz devrait être seul con- servé, comme étant le plus ancien, et celui de Pfeiffer tomberait en synonymie. 9. Glandina volutu, Chemnitz, (pl. E, fig. 4). Bulla voluta, Chemnitz, Conch. Cab. vol.IX, part. I, p. 16,p1.GX VIT, fg.1009,1010,4786.— Oleacinavoluta;Tryon, Manualof Gonch., sér. IE, vol. E, p. 22, pl. IV, fig. 39. 1885. Hab. Haïti : Miragoane (H. Rolle). Obs. C’est à M. Hermann Rolle que l’on doit la décou- verte de l’habitat de cette rare espèce, qui était connue depuis plus d’un siècle, dans les collections, mais dont on ignorait la provenance exacte. On considère cetle coquille comme lisse. Tous les auteurs l'ont répété après Chemnitz et on la range presque toujours parmi les OUleacina. Cesi une erreur. Lorsque l’onexamine de près un exemplaire en bon état de conservation, comme celui que nous représen- tons (pl. I, fig. 4) et qui fait partie de notre collection, on s'aperçoit facilement, que, malgré son aspect luisant, il est couvert, (saufsur les premiers tours de spire) de stries longitudinales, fines, serrées et flexueuses. Notre individu, très adulte, compte 8 tours de spire, au lieu de 7 que mentionne Chemnitz ; son bord externe, bien que tran- chant, est fortement épaissi, à l’intérieur, et flexueux ; enfin, son fonds de coloration, sous l'épiderme, est d’un rose violàtre clair. C’est le Bulimus glans de Bruguière et le Glandina olivacea de Schumacher. Sectio 3. Bollenia. 10. Glandina oleacea, Férussac. Helix oleacea, Férussae, Prodr., 369. 1821,— Oleacina oleacea, Pfeiffer, in Chemnitz, ed. nov., pl. XXXVHH, fig. 3, 4 (Bulimus). = Hab. Haïti : district de Gibao (Hjalmarson). République Dominicaine : San Cristobal (A. Sallé), — Cuba. lles Ba- hamas. Obs. D’après M. Hjalmarson, le G. oleacea est commun dans le Cibao, mais les individus de Saint-Domingue sont plus petits et de coloration plus claire que ceux de Cuba (1). L’Achatina straminea, Deshayes, n’est qu’une simple variété de cette espèce (Novit. Conch., vol. I, pl. LXXVIE, fig. 3, 4. 1867). A1. Glandina subulata, Pfeiffer. Polyphemus subulatus, Pfeiffer, in Wiegm. Arch., vol. I, p. 352. 1839. — Oleacina subulata, Pfeitfer, in Chemnitz ed. nov., pl. XXXVHIL, fig. 12, 13 (Bulimus. Hab. Haïti ; environs de Jérémie (Weinland) ; Port-au- Prince (teste Th. Bland). — Cuba. 12. Glandina Cleriei, Weinland. Glandina (Oleacina) Cieriei, Weinland, à Malak. BI., vol. XXII, p. 170. 1876. — Oleacina Cleriei, Tryon, Manual of Conch., sér. I, vol. I, p. 25, pl. IV, fig. 48. 1885. Hab. Haïti : environs de Jérémie, dans les bois (Wein- land). 43. Glandina Paivana, Pfeiffer. Oleacina Paivana, Pfeiffer, in Malak. Bl., vol. AH, p. 86. 1866. — O0. Paivana, Pfeifler, Novit. Conch., vol. LE, p. 332, pl, LXXVII, fig. 18, 19. 1867. Hab. Haïti : Mont Platon, à 10 lieues au N.-E. de la ville des Cayes (Smith). (1) Hjalmarson, in Malak. Bl., vol. V, p. 153. 1858, Nous uous demandons si ces individus plus petits et de coloration plus claire que ceux de Cuba n’appartiendraient pas à la forme que M. de Maltzan à nommée Oleacina Mülleri et que nous classons, plus loin, dans le genre Streptostyla. H, C. — 33 — Obs. Cette petite espèce est sénestre : c’est la seule Glandine de Saint-Domingue qui présente ceite particula- rité. “44. Glandina Smithianu, Pfeiffer. Oleacina Smithiana, Pfeiffer, Malak. BL, vol. XII, p. 85. 14866.— Glandina Smithiana, Weinland, in Jahrb. d. deuts. Malak. Ges., vol. VIT, p. 356. 1880. Hab. Haïti : environs de Jérémie (Weinland) ; Port-au- Prince (D' Brown) ; ile de la Gonave (D' Brown). Obs. Cette Glandine n’a point encore été figurée, à notre connaissance, bien qu'elle fût représentée, dans la collec- tion du D: Pfeiffer : nous ne la possédons pas. C’est une espèce d’assez petite taille et d’un blanc bleuàtre, avec des rayures fauves. 15. Glandina Pethionis, Weinland. Glandina Pethionis, Weinland, èn Jahrb. d. deults. Malak. Ges., vol. VIE, p. 355, pl. XIL, fig. 9. 1880. Hab. Haïti : Port-au-Prince (Parkhurst). If. Genre STREPTOSTYLA, Shuttleworth. 1852. Sectio 1. Chersomitra. 16. Streptostyla Mülleri, Maltzan (PI. F, fig. 2). Oleacina Mülleri, Maltzan, in Nachrichtsblatt d. deuts. Malak. Ges., vol. XX, p. 179. 1885. Hab. Haïti : Sans-souci, dans la région septentrionale (1) de l'ile (H. Rolle). Obs. Malgré la troncature apparente de sa columelle, troncature que le dessinateur a, d’ailleurs, un peu exagé- rée, cette espèce nous semble mieux placée dans la section des Chersomitra du genre Streptostyla que parmi les Glandina. Elle a la forme générale et l’aspect des Cherso- () Et non point dans la partie méridionale de l'ile, comme la dif, par erreur, l’auteur de la diagnose, H, C. 3 + 770 mitra et sc rapproche beaucoup du Streptostyla (Cher- somitra) Cubaniana, Urbigny (qui, lui-même, présente un commencement de troncature columellaire) par son bord droit épaissi et flexueux. Sectio 2, Streptostyla s. stricto. 17. Streptostyla Richardi, Pfeiffer. Achatina Richardi, Pfeiffer, in Proc. Zool. Soc. Lon- don, p. 140, pl, XHE, fig. 104 et 10b. 1852.— À. Richardi, Pfeiffer, in Chemnitz, ed. nova, pl. XL, fig. 1-4 (Buli- mus). Hab. République Dominicaine : Barahona (A. Sallé). Obs. Cette espèce, assez peu connue jusqu'ici, a été ballottée successivement dans les genres Achalina, Glan- dina, Spiraris et Streptostyla. Elle est restée fort rare dans les collections et nous n’en connaissons que trois exemplaires, tous recueillis par M. À. Sallé. L’un, que nous avons sous les yeux, fait partie de sa belle collection de Mollusques terrestres et fluviatiles de Saint-Domingue; les deux autres appartiennent au British Museum. Cette coquille est remarquable par sa suture crénelée et pro- fonde et par son test fortement décussé et presque qua- drillé par des stries transverses, moins fortes que les stries longitudinales. On ne peut la confondre avec la Glandina (Varicella) Dominicensis, qui possède à peu près la même coloration mais qui n’a que des stries longitudinales et qui, d’ailleurs, appartient à un autre genre. Bien que le carac- tère streptostyloïdal de la partie basale de la columelle ne soit pas aussi nettement accusé dans cette espèce que chez ses congénères du Mexique, nous croyons qu’elle n’est pas mal placée dans le genre Streplostyla. Au reste, il en est de même des Chersomitra de Cuba et de Saint-Domingue, sous ce rapport : elles sont à peine streptosiyloïdes. RS # vis ds Dé vu 2 4E7 == 98 — IT. Genre VoLU'TrAx1s, Strebel et Pfeiffer. 1882. 18. Voluta.ris rectus, Pfeiffer. Bulimus rectus, Pfeiffer, Malak. BL. vol. V, p. 152, pl. HE, fig. 11-13. 1858. — Volutaxis rectus, Sirebel et Pfeffer, Beitr. Kenntn. Mexikan. Conch., part. V, p.125 1882. — Volutaris rectus, Tryon, Manual of Conch., sér. IE, vol. F, p. 52, pl. IX, fig. 31. 1885. Hab. Région Dominicaine : Sierra Monte Cristi (Hjal- marson). Obs. Le genre Volulaxis a été proposé, en 1882, par MM. Strebel et Pfeiffer (1), pour le Bulimus sulciferus, Morelet, et quelques autres petites espèces du Mexique, du Guatemala et des Antilles, à forme turriculée, à test cos- tulé ou strié, que l’on rangeait, précédemment, parmi les Spiraris et qui semblent devoir être placé dans la famille des Testacellidie, non loin du genre Glandinu, à cause des caractères que présente la radule de l’animal. IV. Genre HYALINIA, Férussac (emend.). 1819. Sectio 1. Vitrea. 19. Hyalinia effusa, Pfeiffer. Helix effusa, Pfeiffer, in Malak. BL, vol. XHI, p. 78. 1866. — Hyalina effusa, Weinland, in Jahrb. deuts. Malak. Ges., vol. VIE, p. 36%. 1880. — //yulina effusa, Tryon, Man. of Conch., sér. 1, vol. I, p. 163, pl. LI, fig. 30-32. 1886. — Sagda effusa, H. Rolle ms. Var. 6. Major. — Diam. maj. 15, min. 13, alt. 8 mil. Hab. Haïti : Mont Platon (Smith) ; environs de Jérémie, pour le type et la variété major (Weinland); Port-au- Prince (Klatte ; Parkhurst) : Dondon (H. Rolle). Sectio 2. Polita. (1) Beitrag zur Kenntniss Mexikan. Land- u. Süsswoasser Conch., partie V, p. 119, 1882, on 4 4h. sanepha tn — 20. Hyalinia Smithiana, Pfcifter. Helix Smithiana. Pfeiffer, Malak. Bl,, vol. XIE, p. 80. 1866. Hab. Haïti : Mont Platon (Smith). 21. Hyalinia indentata, Say. Helix indentata, Say, in Philad. Journ., vol. I, p. 372. 1821. — H. indentata, Pfeiffer, èn Chemnitz, éd. 2, n° 190, pl. XXXIV, fig. 12-15 (Helir). Hub. Région Dominicaine : sur les hauteurs de la Sierra Monte Cristi, sous les feuilles mortes, près des rochers (Hjalmarson). — Etats-Unis. Sectio 3. Mesomphix. 22. Hyalinia ptychoraphe, Weinland et Martens. Helix ptychoraphe, Weinland et Martens, x Malak.Bl., vol, VE, p. 18. 1859. — Hyalina ptychoraphe, Pfeiffer ct Clessin, Nomencl. Helic., p. 71. 1881. Hab. Haïti : environs de Jérémie (Weinland). Sectio & Conulus. 23. Hyalinia Gundlachi, Pfeiffer. Helir Gundlachi, Pfeifter, in Wiegm. Arch. 1840, vol. 1, p. 250. — Helir Gundlachi, Pfeiffer, in Chemnitz, éd. 2, pl. XXX, fig. 25-28. Hab. Région Dominicaine : Sierra Monte Cristi, sous les feuilles mortes (Hjalmarson). — Cuba: Portorico. Jamaique. Saint-Thomas. — Nicaragua. Floride. Obs. Synonymes de l'espèce : Helix pusillu, Pfeiffer ; H. simulans, C.-B. Adams ; H, egena, Gould. V. Genre HE LIX, Linné. 1758. Sectio 1. Sagda (Subsect. Odontosagda),. 24. Helix Blandi, Weinland (emend). Sagda Blandiü, Weinland, in Jahrb. deuts. Mal. Ges., vol. VIE, p. 367, pl. XIL fig. 23. 1880. — 97 — Hab. Haïti : Port-au-Prince (teste Bland). Obs. Cette petite espèce dentée nous paraît mieux placée dans la section des Gastrodonta du genre Hyalinia que dans le genre Sagdu, comme le veut son auteur. 25. Helix polyodon, Weinland et Martens. Sagda polyodon, Weinland et Martens, in Malak. BL., vol. VI, p. 18. 1859. Hab. Haïti : environs de Jérémie (Weinland). Obs. Nous ne connaissons cette espèce que par la dia- gnose originale des auteurs. Sectio 2. Microphysu. 26. Helir turbiniformis, Pfeifter. Helix turbiniformis, Pfeiffer, èn Wiegm. Arch., 1839, vol. I, p. 350. — /.turbiniformis, Pfeiffer. in Chemnitz, éd. 2, pl. XCIX, fig. 31-33. Hab. Haïti: environs de Jérémie (Weinland). — Cuba. Jamaïque (teste Weïinland). Obs. Les Helix subpyramidalis, G.-B. Adams. H. Mac- Nabiana, Chitty, H. pyramidatoides, A. d’Orbigny, appar- tiennent à la synonymie de cette espèce. 27. Helix desiderata, Pfeiffer. Helix desiderata, Pfeiffer, Malak. BI, vol. V, p. 148 p. IL, fig. 7-10. 1858. Hab. Haïti : environs de Jérémie (Weinland) ; Port-au- Prince (Klatte, Parkhurst). Région Dominicaine : Sierra Monte Cristi (Hjalmarson) ; Cibao (Hjalmarson). 28. Helix virescens, Pfeiffer. Helix virescens, Pfeiffer, Malak. Bl., vol. XII, p. 79. 1866. — AH. virescens, Tryon, Man. of Conch., sér. I, vol. IE, p. 96, pl. XXI, fig. 51-53. 1887. Hab. Haïti : Mont Platon (Smith). 29. Helix Boothiana, Pfeiffer. Helir Boothiana, Pfeiffer, in Wiegm. Arch., 1839, vol. 1, p. 351. — H. Boothiana, Pfeiffer, in Chemnitz, éd. I, pl. LXXXV, fig. 43-15. Hab. Haïti : environs de Jérémie (Weinland) ; Port-au- Prince (Klaite, Parkhurst). Région Dominicaine : environs de Puerto Plata, sur les débris de végétaux (Hjalmarson). — Cuba. Jamaique. 30. Helix Montetaurina, Pfeiffer. Helix Montetaurina, Pfeiffer, Malak. Bl., vol. VE, p.94 (1859), et vor. VITE, pl. Lfig.47-20.1861.— H. Montelaurina, Bland,èn Ann.Lyc. Nat.Hist.Neiw York, vol.XI,p.198.1876. Hab. Haïti : (teste Th. Bland). — Cuba. 31. Helix elatior, Weïnland et Martens. Helir elatior, Weinland et Martens ms.,in Malak. BI. vol. VII, p. 72, pl. LE, fig. 13-16. 1861. Hab. Haiti : environs de Jérémie (Weinland). 32. Helix vortex, Pfeiffer. Helir vortex, Pfeiffer, in Wiegm. Arch., 1839, vol. I, p. 351. — H. vortex, Tryon, Manual of Conch., sér. I, vol. III, p. 98, pl. XIX, fig. 25-28. 1887. Bab. Haïti: environs de Jérémie (Weinland) ; Port-au- Prince (Klatie, Parkhurst). Région Dominicaine : environs de Santo Domingo (A. Sallé); Cibao, dans les endroits humides et sous les feuilles mortes (Hjalmarson).— Cuba. Portorico. Sainte-Croix. Saint-Thomas. Barbade. Ber- mudes. — (Géorgie et Floride (Etats-Unis). Obs. Nous renouvellerons, au sujet de cette espèce et de quelques autres, généralement petites et minces de test, comme les H, desiderata, H. Boothiana, Hyalinia effusa et H. Smithiana, Vobservation qu’à déjà faite, en 1880, M. le D' Weinland (1). Tandis qu'un grand nombre d’es- (0 In Jahrb. deuts. Malak. Ges., vol. VII, p. 364. 1880. AE "os pèces terrestres de Saint-Domingue semblent être confi- nées dans une région limitée et, pour ainsi dire, localisées, d’autres, comme les Hélicéens dont nous parlons, se trou- vent répandues dans toute l'ile et forment, par l'étendue de leur distribution géographique, un constraste marqué avec les premières. 33. Helir hilum, Weïnland et Martens. Hyalina hitum, Weinland et Martens, in Malak. BL, vol. VI, p. 19. 1859. Hab. Haïti : environs de Jérémie (Weinland). Sectio 3. Hygromia. 34. Helix leucorhaphe, Pfeiffer. Helir leucorhaphe, Pfeiffer, in Proc. Zool. Soc. Lon- don, p. 147. 1851. — H. leucorhaphe, Reeve, Conch. Ic., pl. LXIV, fig. 330. 1852. - Hab. Haïti : Sans-souci, dans les ruines de la citadelle (H. Rolle). Région Dominicaine : Rancho Abajo (A. Salle) : Maniel (A. Sallé) ; Tablaso (A. Sallé); Sierra Monte Cristi (Hjalmarson) ; Sierra del Puerto; sur les bois pourris (Hjalmarson). 35. Helir pruinosa, Pfeiffer. Helix pruinosa, Pfeiffer, in Proc. Zool. Soc. London, p. 139. 1852. — Helicella pruinosa, Tryon, Man. of Conch,, sér. Il, vol. IE, p. 186, pl. XLI, fig. 86-88. 1887. Hab. Haïti: Sans-souci (H. Rollé) ; Dondon (H. Rolle) ; Port-au-Prince (H. Rollé). Région Dominicaine (A. Sallé). 36. Helix pubescens, Pfeiffer, in Proc. Zcol. Soc. London, p. 147. 1851. — Helicella pubescens, Tryon, Man. of Conch., sér. 11, vol. I, p. 184, pl. XL, fig. 32. 1887. Hab. Région Dominicaine : Tablaso (A. Sallé): San — 0 Cristobal (A. Sallé); Maniel (A, Sallé) ; dans diverses loca- lités du Cibao, sur les bois pourris (Hjalmarson). Sectio 4. Leptaxis. 37. Helix Hjalmarsoni, Pfeiffer. Helix Hjalmarsoni, Pfeifier, Malak. BL, vol. V, p. 148, pl. IE, fig. 1-3. 1858. Hab. Région Dominicaine : Sierra Monte Cristi (Hjal- marson) ; Mont Diego Campos ; dans les feuilles mortes de Palmiers (Hjalmarson). Obs. Petite espèce de couleur cannelle, remarquable par les plis élégants et serrés qui couvrent toute la superficie de son test. Sectio 5. Plagioptycha. 38. Hehx Phædra, Pfeiffer. Helix Phædra, Pfeiffer, in Proc. Zool. Soc. London, p. 138. 1852. — H. Phædra, Reeve Conch. Icon., vol. VII, Helix, pl. CXXVIL, fig. 768. 1852. Hab. Haïti : Miragoane (H. Rolle). Région Dominicaine: Yuma (A. Sallé); environ de Santo-Domingo (teste Th. Bland) ; Puerto Plata (£este Pilsbry). 39. Helix Justi, Pfeiffer. Helix Justi, Pfeiffer, Malak. BL, vol. V, p. 149, pl. HE, : fig. 4-6. 1858. Hab.Région Dominicaine : environs d’Angostura Arriba, dans les régions élevées des montagnes (Hjalmarson). Obs. Cette espèce parait excessivement voisine de la pré- sente, si l’on en juge par les diagnoses et par les figures qui out été publiées. M. Pilsbry, le savant continuateur du Manual of Conchology de Tryon, dit qu’il ne peut aper- cevoir aucunedifférence entre l'Helix Phædra et Y A.Justi de Pfeiffer (1). Nous sommes assez disposé à partager sa (4) Manual of Conch., sér.'Il, vol, V, p. 24. 1889. Nr SE TT manière de voir et à penser que les deux espèces devront être très probablement réunies, sous la dénomination la plus ancienne des deux. Le seul point qui nous arrête est que nous n’avons pas eu, jusqu'ici, sous les yeux, un exemplaire authentique de l'H. Justi de Pfeiffer. “A0. Helix indistincta, Férussac. Helix indistincta (Helicogena), Férussac, Prod. 82. 1821, — H. indistincta, Philippi. Abbild., vol. I, p. 22, pl. IL, fig. 4. 1842. Var. &. Chromochila. H. indistincta, var. chromochila, Vilsbry, Man. of Conch., sér. II, vol. V, p. 15, pl. XIX, fig. 30. 1889. Hab. Haïti : environs de Port-au Prince (Klatte ; Park- hurst; W.-M. Gabb); île de la Gonave (D' Brown); Les Cayes (H. Rolle) ; Miragoane (H. Rolle). Région Domini- caine : Barrera (A. Sallé); environs de Santiago (Hijal- marson). 41. Helix disculus, Deshayes. Helix disculus, Deshayes, in Férussac, Hist. Nat., vol. I, p. 95, pl. LXXXIX. fig. 6. 1840 ? Hab. Région Dominicaine : environs du village de Sui, près du Rio Amina, sous les grosses pierres (Hjalmarson). — Île Turque (Hjalmarson). Obs. M. Pilsbry croit devoir rattacher cette espèce à l’Helix indistincta de Férussac, à titre de simple variété (1). 42. Helix monodonta, Lea. Helix monodonta, Lea, Obs. gen. Unio, vol. I, p. 165, pl. XIX, fig. 62. 1831. Hab. Région Dominicaine : Azua (A. Sallé) ; San Cris- tobal (A. Sallé) ; environs de Santo Domingo (A. Sallé); le Cibao, sur les arbustes des broussailles (Hjalmarson). (1) Man. of Conch., sér, Il, vol, V, p. 15, 1889. ri — 43. Helix acuminata, Pfeiffer. Helix acuminata, Pfeiffer, in Zeits. f. Malak., vol. VIN, p. 16. 1851. — 7j. acuminata, Pfeiffer, in Chemnitz, éa. 2, n° 908, pl. CXL, fig. 7, 8 (Hehx). Hab. Région Dominicaine : Mont Diego Campos (Hjal- marson). 41. Helix Haitensis, Weinland et Martens. Helix Haitensis, Weinland et Martens, in Malak. Bl., vol: VE, -p. 17. 1859. Hab. Haïti : environs de Jérémie (Weinland). Obs. Cette espèce semble très voisine de l'H. acuminata de Pfeiffer, dont M. Pilsbry pense qu’elle n’est qu’un double emploi (1). fl pourrait bien avoir raison. 45. Helix Albersiana, Pfeiffer. Helix Albersiana, Pfeiffer, in Proc. Zool. Soc. London, p. 147. 1851. — Ï. Albersiana, Reeve, Conch. Icon., Helix, pl. LX, fig. 300. 1851. Hab. Région Dominicaine : Barrera (A. Sallé). — Jles Bahamas (Great Inaqua). 46. Helixr Platonis, Pfeiffer. Helix Platonis, Pfeiffer, Malak. Bl., vol. XI, p. 81. 1866. — H. Platonis, Pilsbry, Man. of Conch., sér. 2, vol. V, p. 16, pl. XIX, fig. 48-50. 1889. Hab. Haïti : Mont Platon (Smith). 47. Helix strumosa, Pfeifier. Helix strumosa, Pfeiller, in Proc. Zool. Soc. London, p. 139. 1852. — J. strumosa, Reeve, Conch. Ic., vol. VIT, Helix, fig. 763. 1852. Hab. Haïti : Sans-souci (H. Rolle). Région Domini- caine : Barahona (A. Sallé). Obs. Gette espèce présente, vers la fin et sur la partie (4) Man. of Conch., sér. II, vol. V, p.21. 1889. 9". dorsale du dernier tour de spire, une sorte de renfonce- ment et un commencement de scrobiculation, qui la rap- proche de l’Helix cepa, Müller, et des autres espèces du groupe des Cepolis. 48. Helir loxodon, Pfeiffer. Helix loxodon, Pfeiffer, in Zeils. f. Malak., vol. VIF, p. 73. 1850. — AH. loxodon, Pilsbry, Man. of Conch., sér. 2, vol. V, p. 17, pl. XII, fig. 44-46, et pl. XIX, fig. 43, 44. 1889. Hab. Région Dominicaine : Azua (A. Sallé). Obs. Il est excessivement probable que l’on a fait un peu trop d'espèces dans le petit groupe de Saint-Domingue qui comprend les Helix loxodon, H. strumosa, H. indis- tincta, H. acuminata, H. Platomis, etc., et que quelques- unes d’entre elles devront être supprimées ultérieurement, lorsque ces diverses formes seront plus répandues dans les collections qu'elles ne le sont actuellement. 49. Helix Vigiensis, Weinland. Helix Vigiensis, Weïinland, in Jahrb. d. deuts. Malak. Ges., vol. VIT, p. 374, pl. XII, fig. 20. 1880. Hab. Haïti : Morne Vigia, près la ville des Gonaïves (Kissling) ; Gonaïves (H. Rolle). 50 Helix pellicula, Férussac. Helix pellicula. Férussac, Hist. Nat., pl. CV. fig. 1. — H. pellicula, Pfeiffer, Monog. Helic., vol. FE, p. 194. 1848. — H. pellicula, Pilsbry, Man. of Conch., sér. 2, vol. V, p. 44, pl. XIE, fig. 47-49. 1889. Hab. Haïti : Sans-souci (H. Rolle). Région Dominicaine : Rancho Arriba (A. Sallé). Obs. L’habitat de cette espèce était resté inconnu jusqu’à ces derniers temps. Elle appartient bien effectivement à la faune de Saint-Domingue, puisqu'elle a été trouvée dans mr re la région Dominicaine de Pile, d'abord, puis dans la région Haïtienne. 51. Helix nemoralina, Petit? Helix nemoralina, Petit, in Mug. Zool., 1836, p. 80. — H. nemoralina, Pilsbry, Man. of Conch., sér. 2, vol. V, p. 22, pl. XI, fig. 9. 1889. Hab. Saint-Domingue (teste Pilsbry). — I. Saint-Tho- mas. I. Saint-Jean. Tortola. Iles Vierges. Obs. Gette espèce existe-t-elle bien réellement, à Saint- Domingue ? Sectio 6. Hemitrochus ? 52. Helx gallopavonis, Valenciennes. Helix gallopavonis, Valenciennes ms. — H. gallopu- vonis, Pfeiffer, Symb. Il, p. 28. 1842. — H. gallopavonis, Pfeiffer et Clessin, Nomenc. Helic., p. 168. 1881. Hab. Saint-Domingue (testious L. Pfeiffer et S. Clessin). — Sainte-Croix. Ile Turque. Obs. Ce n’est qu’avec beaucoup de doutes et sous toutes réserves que nous inscrivons cette espèce dans le Cata- ” logue de la faune malacologique de Saint-Domingue : le fait de son existence dans cette île a besoin d’être con- firmé. Sectio 7. Eurycratera. 53. Helix gigantea, Scopoli. Helix gigantea, Scopoli, Delic. Insubr., pl. XXV, fig. A. 1786. — H. gigantea, Lamarck, An. s. vert., vol. VI, part. 2, p. 65. 1822. — H. cornu-militare, Auctorum (non Linné). — H. malum terræ, Chemnitz, Conch. Cab., vol. IX, p. 129, pl. 1142, 1143 (specimen emortuum). 1786. — H. cornu-militare, Reeve, Conch. Icon., pl. XLY, fig. 210. 1851. Var. £. Minor, Minüs crassa, transversim magiscons- S 59% "0 ENT picuè fasciata ; ultimus anfractus basi subplanatus. — Diam. maj. 52 mill., min. 46, alt. 33. Apertura cum peristomale 27 mill. longa, 3% lata (Coll. A. Salié). Hab. Haïti : Sans-souci (H. Rolle); Dondon (H. Rolle). Région Dominicaine : Tablaso (A. Sallé); San Cristobal (A Sallé). La variété 6 se trouve plus à l’O., dans la direc- tion de Maniel, en pays plus sec et toujours dans les mon- tagnes, comme la forme typique (A. Sallé). Obs. Cette belle espèce, encore très rare dans les collec- tions, n’a été, jusqu'ici, recueillie que dans la chaine cen- trale de l’ile, ou dans les montagnes qui s’y rattachent. Seulement, comme on l’a trouvée vivante dans des loca- lités fort éloignées les unes des autres (Sans-souci et San Cristobal, par exemple), il est permis de supposer qu’elle doit exister dans d’autres parties de cette chaine que celles où l’on a constaté sa présence. Elle est complètement nocturne et reste cachée pendant tout le jour, ce qui rend sa recherche difficile et ce qui explique pourquoi les anciennes collections ne renfermaient que des individus morts et plus ou moins décolorés : ces spécimens avaient été trouvés pendant le jour et ramassés sur le sol. Nous ne connaissons que deux naturalistes, MM. Sallé et Rolle, qui aient recueilli espèce avec son Mollusque. On confond souvent cette espèce avec la suivante, l’'Helix Audebardi, Pfeiffer, dont la coloration est presque identique. Les deux formes sont assurément voisines l’une de l’autre, mais on les distinguera toujours entre elles par les caractères suivants. L’H. gigantea présente, sur son premier tour embryonnaire, 4 à 5 sillons rugueux qui manquent dans l’autre espèce ; sa forme générale est plus déprimée, sa spire moins élevée ; son dernier tour, pro- portionnellement plus grand, est marqué de stries plus = 0 = ae faibles, qui finissent par disparaître complètement, en arrière du bord externe, où elles se trouvent remplacées par une surface lisse, luisante, comme vernie et d’un aspect tout particulier. Dans l’Helir Audebardi, les tours embryonnaires ne sont pas sillonnés, la forme générale est moins déprimée, la spire proportionnellement plus élevée et les stries, plus fortement accusées, se prolongent jusqu’à la fin du dernier tour, qui ne présente nullement l'aspect lisse et poli de l’autre espèce. Jusqu’à ces derniers temps, les auteurs se sont accor lés pour considérer l’espèce qui nous occupe comme étant lHetix cornu-militare de Linné. Pourtant, il n'en est rien et il suffit de lire attentivement la diagnose Linnéenne poar se convaincre que l’espèce décrite dans le Wuseuin Ulricæ (1) est une Carocolle fortement anguleuse à la péri- phérie (latere acuto), munie d’une ouverture deux fois plus large que longue, jaunâtre (aperltura flavescens duplo lalior quaäm longa), et d'un péristome de couleur fauve (und què fulvo). Or, aucun de ces caractères ne s'applique à l'espèce, dont le dernier tour est arrondi à la périphérie, dont l'ouverture est presque aussi longue que large et bleuàtre, et dont le péristome est d'un blanc pur. Le véri- table Helir cornu militare de Linné ne peut guère avoir été établi que sur un individu en mauvais état de conser- vation et plus où moins décortiqué de lune des trois espèces suivantes : celle que Pfeiffer a nommé H. excel- lens, celle que Môrch a cataloguée sous la désignation d'H. sarcocheila (2), ou enfin et bien plutôt l’H. angistoma (4) Museum Ulricæ, p. 665, n° 365. Helix cornu mililare. 1764. (2) C'est àtort, que l’on prerid habituellement, dans les collections, pour formetypique de l’espèce de Môrch, une Carocolle à péristome blanc. Môrch dit expressément dans sa diagnose originale (Ga. Kierulf, p.28) : « perislomale incrassalo, palalo calloque funiculari margines conjungenle, carneis ». H, CG, Ee LA EE | a de Férussac. Toutes les trois sont de Saint-Domingue. Malheureusement, la diagnose originale de Linné est le seu! document certain que l’on possède, pour la solution de la question, car on ignore ce qu’est devenue la coquille typique, qui, d’ailleurs, n’a jamais fait partie de la collec- tion du grand naturaliste Suédois, et de ce document il ne ressort qu’un fait positif el incontestable, c’est que l'espèce Linnéenne était une Carocolle. L'opinion que nous soutenons ici est également celle de M. S. Hanley, si compétent dans toutes les questions qui se rattachent à l’identification des espèces de Linné (1), et de M. Pilsbry, bien que ce dernier, tout en reconnaissant que, d’après les règles strictes de la nomenclature, l’espèce qui nous occupe doit s’appeler Æ, gigantea, lui conserve, par une contradiction bizarre, le nom qu'il reconnait erroné, mais sous lequel, dit-il, cette espèce est plus géné- ralement connue (2). D'ailleurs, la figure de Gualtieri, citée par Linné, est concluante. Quant à Dillwyn, Deshayes et Pfeiffer, ils nous paraissent s'être complètement mépris sur ceite question et s'être purement et simplement copiés les uns les autres, en propageant la même erreur. 54. Helix Audebardi, Pfeiffer. Helix Audebardi, Pfeiffer, in Proc. Zool. Soc. London, p. 147. 1851. — /1. Audebardi, Reeve, Conch. Icon., vol. VIT, Helix, pl. XLV, fig. 211. 1851. Hab. Haïti : Plaisance (H. Rolle). Région Dominicaine : Maniel ; vit sur le sol et s’enterre (A. Sallé), Obs. Contrairement à l’opinion de quelques naturalistes qui ne voient, dans l’Helix Audebardi, qu’une simple variété de l'A. gigantea, nous pensons que la première de (1) ipsa Linnæi Conchylia, p. 36%. 1855. (2) Manual of Conchology, Helicitæ, vol, HE, p. 74, 1839 ces espèces est spécifiquement distincte de l’autre et nous venons d’exposer plus haut leurs caractères diflérentiels respectifs. Au reste, elles ont, toutes deux, à peu près la même manière de vivre et le même mode de station. 55. Helir dissita, Deshayes. Helix dissita, Deshayes, in Férussac et Deshayes, Hist. Nat., p. 248, pi. XVI, fig. 1, 2. 1840. — H. dissita, Pils- bry, Man. of Conch., sér. 2, vol. V, p. 71, pl. VI, fig. 60 (non PI. XVII, fig. 46, 47). 1889. Hab. Saint-Domingue. Obs. M. Pilsbry croit devoir rapporter à cette espèce une série de coquilles recueillies par M. W.-M. Gabb, à San Domingo : contrairement à son avis, ces formes nous paraissent beaucoup plus voisines de l'H. Dominicensis (dont elles ont l’aspect général, ainsi que la coloration jaune paille, et dont elles ne diffèrent que par l'absence de malléations apparentes sur le test) que de l'A. dissita, qui est une grande espèce, blanche sous un épiderme brunâtre, encerclée de lignes étroites, d’un brun plus foncé que celui de l’épiderme, et ressemblant à l’H. undulata plus qu’à tout autre Helix de l'ile. Nous serions mêmes assez porté à croire que ce n’en est qu’une variété un peu déprimée. 56. Helix undulata, Férussac. Helix undulata, Férussac, Prod., 25. 1821.—,.H. undu- lata, Férussac, Hist. Nat., pl. XVI, fig. 3, 4. 1821. Var. £. Major. H. undulata, Férussac, Hist. Nat., pl. XVI, fig. 5, 6. 1821. — J. undulala, Pilsbry, Man. of Conch., sér. 2, vol. V, pl. VI, fig. 53. 1889. | Hab. Haïti : Grand’Rivière (H. Rolle) ; Marmelade (H. Rolle) ; variété major aux environs de Port-au-Prince Ur 07e et de Miragoane (H. Rolle), Région Dominicaine : El Pinal (A. Sallé); Barro Arriba, dans les Cactus (A. Sallé) ; variété #714j0r, près Santiago, dans les racines d’une Bro- méliacée (Hjalmarson). Obs. Tantôt cette espèce est encerclée de linéoles brunes, étroites, serrées et plus ou moins tremblées ; tantôt ces linéoles sont un peu plus larges, plus espacées et régulières. Dans ce dernier état, la coquille se rapproche beaucoup de l’H. dissita, dont elle ne difière plus que par sa forme globuleuse et par le nombre un peu plus grand de ses linéoles. L'espèce varie beaucoup, sous le rapport de la taille. L’Helix lineolata, de Lamarck appartient à sa synonymie. 97. Helir crispatu, Férussac. Helix crispala, Férussac, Prod., 26. 1821. — H. cris- pata, Fér., Hist. Nat., pl. XXV, fig. 7, 8. 1821. Hab. Haïti : environs de Port-au-Prince (W. Klatte). Région Dominicaine : depuis Nizao jusqu'à Neyba (A. Sallé). Obs. Quelques naturalistes, parmi lesquels nous citerons M. Pilsbry (1), réunissent l’'H. crispata à V'H. undulala, sans même en faire une variété. Nous n'ignorons pas que, dans les terrains où le calcaire manque, les mollusques deviennent plus petits et que leur test perd de son épais- seur. Mais il y a une telle différence de taille et d’épais- seur de test, entre les deux espèces, que, bien qu’elles soient très voisines, l’une de l’autre, par leur forme globu- leuse et leur système de coloration, nous hésitons à les réunir, tant que nous n’aurons pas eu, sous les yeux, des formes intermédiaires. 58. Helix dilatata, Pfeiffer. (1) Man. of Conth., sér. 2, vol. V, p. 12. 1889. = — ù0 — Helix dilatatu, Pfeiffer, in Proc. Zool. Soc. of London, p.42. 1845.— H. dilatata, Püsbry, Man, of Conch., sér. 2, vol, V, p. 73, pl. XIX, fig. 55, 56. 1389. Hab. Région Dominicaine : Macao (A. Sallé) ; EI Salado (A. Sallé) ; Higuey (A. Sallé). Obs. Cette espèce, voisine des deux précédentes par son système de coloration, a presque la forme et tout à fait la grandeur d'ouverture de l'Helix aperla de l'Europe méri- dionale, ainsi que le fait observer judicieusement M. Pils- bry (1. c.) : elle est bien distincte de ses congénères de Saint-Domingue. 59. Helir Dominicensis, Pfeiffer. Helix Dominicensis, Pfeiller, in Zeits. [. Malak., vol. VII, p. 71. 1850. — H. Dominicensis, Reeve, Conch. Icon., vol. VIE, Helix, fig. 215. 1851. Var. 5. Subcarinala. Helix extensa, Pieiller, Monog. Helic., vol. I, p. 257. 1848 (non Müller, nec Férussac).— H. Dominicensis, tar., Pilsbiy, Man. of Conch., sér. 2, vol. V. p. 71, pl. XVI, fig. 45. 1889. Hab. Région Dominicaine : San Gristobal, sur les troncs d'arbres, pour la forme typique (A. Sallé); El Salado, pour la variété subcarénée £ (A. Sallé); plaine de Jamao, dans l’intérieur des troncs d’arbres creux (Hjalmarson). Obs. C’est à cette espèce, plutôt qu’à l’H. dissita, Des- hayes, que nous croyons devoir rapporter la série d’Helix recueillie par M. Gabb, dans une localité Dominicaine qui west pas précisée, et que M. Pilsbry figure dans sa conti- nuation du Manual of Conchology de Tryon (sér. 2, vol. V, pl. XVIL, fig. 46, 47). La variété 5 de cette espèce, par l’angulation de son dernier tour, légèrement subearéné du côté de l'ouverture, forme, pour ainsi dire, le passage pv. ON SC DS CE ne Las cg: MEL RS Fr Re entre l'A. Dominicensis et l'H. angustata, c’est-à-dire entre la section des Eurycratera et celle des Parthena. Sectio 8. Parthen«a. 60. Helix angustata, Férussac. Helix angustata, Férussac, Prod., 133. 1821. — 1. an- qustata, Férussac, Hist. Nat., pl. LXE fig. 1. 1821. — H. angustata, Pfeiffer, Symb., HF, p. 74. 1846. — 11. angustata, Püsbry, Man. of Conch., sér. 2, vol. V, p. 70, pl. VIL, fig. 67, 68. 1889. Hab. Région Dominicaine : environs de San Domingo (A. Sallé); San Cristobal, sur les arbres (A. Sallé) : Bois de Jamao, sous les feuilles mortes des arbres à acajou Hjal- marson). : Obs. Cette remarquable espèce, fortement carénée et marquée de granulations très fines, suflirait à elle seule pour rendre vraisemblable la présence, à Saint-Domingue de l’Helix obliterata, avec lequel elle a les plus grands rapports, si cette dernière espèce n’avait pas été, à deux reprises différentes, recueillie authentiquement, dans la partie Haïtienne de l'ile. 61, Helix obliterata, Férussae. Helix obliterata (Helicigona), Férussac, Prod. 136 et Hist. Nat., pl. LXI, fig. 3. 1821. — H. obliteratu, Reeve, Conch. Icon., Helix, pl. XLIX, fig. 231. 1851. Var. &. Minor. — Férussac, Hist. Nal., pl, EXT fig. 4. 1821. Hab. Haïti : environs de Port-au-Prince, au N. de la ville (V.-P. Parkhurst. 1875). Jérémie (H. Rolle), — Porto- rico (test. Maugé, Férussac, Pfeiffer, Reeve, etc., 1587). ?? Obs. Tous les auteurs, jusqu’à ces dernières années, s’accordaient à donner Portorico pour habitat à cette remarquable espèce, toujours bien rare dans lescollections, RE les quoique connue depuis plus de soixante-dix ans. Et, en effet, sa grande ressemblance avec une autre espèce, authentiquement de Portorico celle-là, l’'Helix angulata, Férussac, donnait beaucoup de vraisemblance à cette assertion. Pourtant, l’on pouvait s'étonner qu’une Hélice de celte taille et aussi remarquable par sa forme eût échappé aux recherches d’un collecteur habile et zélé comme B. F. Blauner, que Shuttleworth avait envoyé dans cette ile, et qui, de 1852 à 1853, l’avait explorée pendant seize mois, et à celles d’un autre naturaliste, bien connu des malacologistes par ses belles découvertes de Cuba, le D' Gundlach, qui, dans le cours des années 1874 et 1875, parcourut la région occidentale, puis la région orientale de l’ile et y fit des collections. L’explication de ce résultat négatif est bien simple. L’Helix obliterata ne parait point exister à Porlorico et, par contre, deux naturalistes l'ont authentiquement recueilli dans la partie Haïtienne de Saint-Domingue : M. Parkhurst, pendant un voyage de quelques jours fait,en 1875, à Haïti, a trouvé, dans le voisi- nage immédiat de Port-au-Prince et au nord de la ville, un Helix obliterata dépourvu de son mollusque (1); plus tard, en 1887, M. H. Rolle a récolté l'espèce aux environs de Jérémie (2). Ces faits nous paraissent bien établis ; ils constituent donc un point de ressemblance de plus entre la faune malacologique de Saint-Domingue et celle de Portorico, si voisines déjà, sous tant de rapports, Pt l'A. obliterata sera à V'H, angulata ce que l'H. sarco- chila est à V'H. carocolla et ce que l'H. bizonalis est à (A) Conf. Th, Bland, in Ann. Lyceum of Nat. Hist. of New York, vol. XI, p. 148. 1875. (2) M.E. von Martens (Heliceen, &d. 2, p. 147. 1860) cite l'Helix oblilerala, comme se trouvant à Haïti, mais il ne dit pas sur quelle autorité il appuie son affirmation, H. C. — Ù3 — V'H. marginella : autant d’espèces, autant de traits d'union entre les deux faunes. Sectio 9. Caracolus. 62. Helix sarcochila, Môrch (emend). Helix (Carocolla) sarcocheila, Môrch, Catal. Kierulf, p. 28, pl. L, fig. 1. 1850. — H. sarcocheila, Pfeiffer, in Chemnitz, ed. nov., Helix, p. 494, pl. CLXE, fig. 13. Var. 8. Minor ; anfr.6 1/4.— Diam. maj. 55, min. 49, alt, 25 mil. Apertura cum perist. 24 mil. longa, 32 lata. (Coll. Crosse). Var... Pallidior, aperturd intüs ruguloso-granulatd, peristomate albo. — Diam. maj. 59, min. 52, alt. 29 mall. Apertura cum peristomate 25 mill. longa, 32 lata (Coll. Crosse). Hab. Haïti : Dondon (H. Rolle). Région Dominicaine : Macao (A. Sallé) ; EI Salado (A. Sallé). Obs. Voici encore une espèce qui semble répandue dans toute la chaine de montagnes centrale, qui traverse l’ile de PE. au N. O1! D'après M. Sallé, l'animal est rougeàire et vit dans les forêts, sur les troncs d'arbres. Bien que la diagnose originale de Môrch et le nom même qu'il a donné à son espèce démontrent clairement que la forme typique a le péristome d’une coloration carnéolée et l’intérieur de l'ouverture livide, Pfeiffer a cru devoir y adjoindre une variété plus claire, à péristome entièrement blanc et à ouverture munie intérieurement de fines rugosités granu- leuses, assez difficiles à bien voir : nous en faisons notre variété . Les individus de notre collection appartenant à la forme typique et à la var, & ont été déterminés par l’au- teur de l’espèce. 63. Helir excellens, Pfeiffer. Helix ercellens, Pfeiffer, in Zeits. [. Malak., vol. IX, SE = p. 133. 1852. — I. e.vcellens, Pfeiffer, in Chemmnitz, ed. nov., pl. CEXI, fig. 12. Hab. Région Dominicaine : environs de San Domingo, sur les troncs d’arbres : l’animal est d’un beau rouge (A. Sallé). | Obs. Cette espèce, très voisine de la précédente par sa forme générale et sa coloration, s’en distingue par son dernier tour concave en dessus, descendant, son ouver- ture pour ainsi dire rostrée et son bord supérieur légère- ment sinueux. 64. Helix insititia, Shuttleworth. Helix carocolla =, Pfeiffer, in Zeits. f. Malak. vol. IX, 1852, p. 32. — H. carocolla, Reeve, Conch. Icon. Helix pl. XLVIIL, fig. 227. 1851. — H. ansititia, Shuttleworth, in Bern. Mitth., mars 1854, p. #1, et tirage à part, (Diagn. n. Moll.), D. 133. 1854. Hab. Région Dominicaine : San Cristobal, sur les troncs d'arbres et sous l’écorce (A. Sallé) : environs de Jamao (Hjalmarson) ; environs de Santiago (Hjalmarson). Obs. Cette espèce, longtemps méconnue par Pfeiffer, qui n’en faisait que la variété : de l’Hehx carocolia, Linné, et distinguée par Shuttleworth, nous paraît devoir être conservée. Elle en diffère par sa forme générale, sa taille, sa coloration et sa suture non bordée sur les tours supérieurs. D’ailleurs, le véritable H. carocolla est de Portorico et ne paraît pas exister à Saint-Domingue. 65. Helix angistoma, Férussac. Helix angistoma (Helicigona), Férussac, Prodrome, p. 430, et Hist. nat., pl. LX, fig. 1. 1821. Hab. Saint-Domingue. Obs. Cette espèce, encore assez rare dans les collections, ue paraît avoir été recueillie, dans l’île, ni par les natura- D = listes ni par les voyageurs modernes. Comme elle existait dans presque toutes les collections anciennes (nos exem- plaires proviennent de l’ancienne collection de M, de Lafres- naye), il est permis dé supposer qu’elle vit dans la partie Haï- tienne, qui a fourni presque exclusivement aux collection- neurs de la fin du dix-huitième siècle et du commence- ment du dix-neuvième le peu de coquilles de Saint-Domingue qu'ils possédaient. Elle est plus petite que les trois précé: dentes ; ses tours sont plus serrés, son ouverture plus étroite et sa coloration différente. De plus, c’est la seule espèce de la section des Caracolus de Saint-Domingue qui présente, au-dessus et au-dessous de la carène, des bandes brunes, plus ou moins distinctes mais toujours visibles. Cette espèce est l’Helir angystoma de Deshayes et l’H. anchistoma de Martens. “66. Helix Gaskoini, Pfeiffer. Helix Gaskoini, Pfeiffer, in Proc. Zool. Soc. London, p. 260, 1851. — H. Gaskoini, Reeve, Conch. Icon. vol. VIE, Helir, fig. 286, 1851. Var. 8. Gonavensis, Crosse, 1891. Helix Sagemon, var. Arangiana (peristomate albo), Bland, x Ann. Lyceum Nat. Hist. of New-York, vol. XI, p. 81 (1875) et p. 197, (1876). Hab. Haïti : Ile de la Gonave, (Prof. Linden), pour la variété 8. Région Dominicaine : Charco de los Toros (A. Sallé), pour la forme typique; environs de San Domingo (W.-M. Gabb). Obs. L’Helix Gaskoini a été décrit par Pfeiffer et figuré par Reeve d’après un individu en médiocre état de con- servation, qui provenait des collections recueillies, dans la partie Dominicaine de l'ile, par M. A. Sallé. C’est une POLE de 0 = 6 coquille blanchâtre, ombiliquée, à dernier tour fortement caréné et rappelant, sous ce rapport, les nombreuses formes spécifiques ou variétés de Cuba, que M. Arango a réunies en une seule espèce, sous la dénomination d’Helir Sagemon, Beck. La forme provenant de l’ile de la Gonave et dont nous avons fait notre variété & Gonavensis est considérée par M. Th. Bland (1. €.) comme se rapprochant beaucoup de l'Hélice Cubaine, pour laquelle Poey a créé son Helir Arangiana (41), et comme n’en différant que par son péristome blanc (2). Plusieurs auteurs considèrent l’Helix (askoini comme une simple variété de l’H. bizonalis de Deshayes et M. Auguste Sallé, qui connait très bien les coquilles de Saint-Domingue, partage cette manière de voir. IL est possible qu’ils aient raison, car, en définitive, la principale différence entre les deux formes consiste en ce que l’une (4. Gaskoini) est un peu plus nettement caré- née, à la périphérie, que l’autre (H. bizonalis), qui n’est qu'obtusément anguleuse et a son dernier tour presque arrondi, Il faudrait, pour trancher la question, pouvoir examiner et comparer ensemble un grand nombre de ces coquilles et, malheureusement, elles sont jusqu'ici peu répandues dans les collections. / 67. Helix bizonulis, Deshayes. Helir bizonalis, Deshayes, ?n Férussac, Hist. Nal., vol. 1, p. 6$. — H. bizonulis, Pfeiffer, Monog. Helic., vol. IE, p. 244, 1833. — H. bizonalis, Bland, in Ann. (1) Memor. Cuba, vol. 1, p. #10, 1851. (2) On est assez embarrassé pour savoir ce que Poey a voulu entendre au juste par son H. Arangiana, I parle, dans sa diagnose, d'un péristome de couleur fauvâtre (peritrema fulvidum) et toutes les Hélices qu'il figure ont le péristome blanc (Mem. Cuba, vol. 1, pl. XI, fig, 17-20 et pl. XXV, fig. 1-4)! H. C. 25:38 ac he d — 7 — Lyceum Nat. Hist. New-York, vol. XI, p. 81, 1875. — H. bizonalis, Pilsbry, Man. of Conch., sér. 2, vol. V, p. 127, pl. XXIK, fig. 18, 19. 1889. Hab. Haïti : environs de Port-au-Prince (W, Klatte : H. Rolle) ; Miragoane (H. Rolle). Sectio 10. Cepolis. 68. Helix cepa, Müller. Helix cepa, Müller, Aist. Verm., I, p. 94. 1774. — H. cepa, Pilsbry, Man. of Conch., sér. 2, vol. V, p. 93, pl. XLIX, fig. 55-58. 1889. Var.B. Minor. Helix cepa, Müller, var. minor, Bland,in Ann. Lyceum Nat. Hist. New York, vol. XI, p. 198. 1876. — NH. cepa, Pilsbry, Man. of Conch., sér. ?, vol. V, p. 93, pl. XLIX, fig. 62-64. 1889. Hab. Haïti : Miragoane (H. Rolle), pour la forme iypique, qui est de grande taille; dans le voisinage de Port-au-Prince (Prof. Linden), pour la variété minor. Obs. Cette curieuse espèce est connue depuis plus de cent ans et pourtant elle est toujours restée assez rare dans les collections, surtout en bon état de conservation. C’est le Cepolum Nicolsinianum de Montfort et l’'H. im- pressa de Blainville, 69. Helir trizonalis, Grateloup. Helir trizunalis, Grateloup, in Actes Soc. Linn. Bor- deaux, vol. XE, p. 401, pl. I, fig. 8, et tirage à part, p. 15. 1840. — H. trizonalis, Pilsbry, Man. of Conch., sér. 2, vol. V, p. 93, pl. XLIX, fig. 68-70. 1889. Var. 6. Unicolor, alabastrino-alha. Ilelir trizonalis var. 8, Pfeiffer, Monog. Helic., vol. HI, p. 231. 1853. Var... Trizonella. a” "7 M7, POSE . Er, LT Helix trizonals, var. trizonella, Pilsbry, Man. of Conch., sér. 2, vol. V, p. 94, pl. XLIX, fig. 65-67. 1889. Hab. Région Dominicaine : El Rincon, sous les pierres (A. Sallé), pour le type et la variété 6. Obs. L’auteur de l'espèce a eu le tort d'indiquer, comme son habitat, Cuba, ce qui est inexact. Il a commis, la même erreur à propos d’une autre espèce, qui lui prove- nait également de M. Laterrade fils et qu’il a décrite sous le nom de Clausilia Laterradu. 70. Helix trizonaloides, À.-D. Brown. Helix trizonaloides, A.-D. Brown, in Proc. Ac. Nat. Sc. Philadelphia, p. 333. 1861. — H. trizonaloides, Pfeiffer, Monog. Helic., vol. V, p. 312. 1868. — H. pime- soma, Pilsbry, Man. of Conch., sér. 2, vol, V, p. 95, pl. XXIV, fig. 44-47. 1889. Hab. Saint-Domingue (teste Pilsbry). | Obs. Cette espèce n’était connue que par la diagnose originale de l’auteur et son habitat n’était même pas cer- tain, bien que la disposition de son ouverture la reliàt intimement au groupe de l'H. cepa et rendit cet habitat probable. M. Pilsbry a rendu un double service à la science, d’abord en reconnaissant récemment (in litteris) que son Helir pimesoma était identique avec l’H. trizo- naloides, ce qui a éclairei un point scientifique douteux, et ensuiteen confirmant indirectement, de cette manière, la réalité de l’existence, à Saint-Domingue de l'espèce de Brown. VI. Genre SimPuLOopsis, Beck. 1837. 71. Simpulopsis Dominicensis, Pfeiffer. Simpulopsis Dominicensis, Pfeiffer, 27 Malak. Bl.,vol.V, p. 146, 1858. Iab. Haïti: Sans-souci (H, Rolle). Région Dominicaine US San Cristobal (A. Sallé) ; sommet du Mont Diego Campos, sur les feuilles des Palmiers (Hjalmarson). Obs. M. Hjalmarson, dans le Mémoire qu'il a publié, en collaboration avec le D° Louis Pfeiffer, sur son voyage(1), dit avoir trouvé dans la même localité et toujours sur les feuilles du Palmier Manada, un exemplaire imparfait de . Vitrina, qu’il laisse indéterminé. M. Th. Bland, qui a vu, dans la collection de M. Robert Swift, deux de ces pré- tendus Vitrina, recueillis, par M. Hjalmarson, aux envi- rons de Puerto Plata, affirme que ce sont de jeunes indi- vidus de Simpulopsis Dominicensis (1). Nous pensons que l’on peut adopter son opinion, car il connaissait très bien les Mollusques des Antilles, et nous ajouterons que, pour ce qui nous concerne, nous ne croyons pas que le genre Vitrina existe à Saint-Domingue. VIL. Genre BULIMULUS, Leach. 1814. Sectio 1. Pupoides. 72. Bulimulus nitidulus, Pfeiffer. Bulimulus nitidulus, Pfeiffer, in Wiegm. Arch, 4839, [, p.352. — Pupa Parraiana, À. d'Orbigny, Mol. Cuba, vol. I, p. 181, pl. XI, fig. 9-10. 1844. Hab. Région Dominicaine : Santiago (A. Sallé), — Cuba. Portorico. Jamaïque. Sainte-Croix. I. Bahamas. Ber- mudes. Obs. Cette petite espèce est répandue dans presque toutes les Antilles. C’est le Pupa Parraiana d’Alcide d’Orbigny et le Pupoides marginatus d’Arango. Le Buli- mus exiguus de Reeve n’en est qu'une variété. Sectio 2. Drymœus. 73. Bulimulus stramineus, Guilding. Bulimus Sstramineus, Guilding, in Linn. Trans., XW: (1) Malak. BL, vol. V, p. 146. 1858. = Ge P. 2, p. 340. — B. stramineus, Reeve, Conch. Ic., Buli- mas, pl. LXXXV, fig. 632, 1850. Hab. Haïti : environs de Port-au-Prince (Parkhurst). R yion Dominicaine : environs de San Domingo (A. Sallé) ; PR 'ncho Arriba (A. Sallé). — J. Saint-Vincent. 74. Bulimulus Bahamensis, Pfeiffer. Bulimus Bahamensis, Pfeiffer, #7 Malak. Bl., vol. IX, p. 204. 1862. Hab. Haïti. Fort Jacques, aux environs de Port-au- Prince (Prof. Linden). — Great Inagua (I. Bahamas). 75. Bulimulus, hliaceus, Férussac. Helix liliacea (Cochlogena), Férussac, Prod., 401. (1821), et Hist. Nat., pl. CXLII B, fig. 11. 1821. ; Hab. Haïti (Parkhurst); Les Cayes (H. Rolle). — Porto- rico. Saint-Christophe. — Mexique. Guatemala. Sectio 3. Liostracus. 76. Bulimulus Dominicus, Reeve ? Bilimus Dominicus, Reeve, Conch. Icon. Bulimus, pl. LXXXVIIL, fig. 659. 1850. Hab. Région Dominicaine : environs de Santiago, sur les racines des arbres à bois de Campèêche (Hjalmarson). — Mexique. Obs. Malgré la citation de Hjalmarson, qui rapporte au RP. Dominicus une espèce qu'il a trouvée dans les environs de Santiago, la présence de ce Bulimulus, authentique- ment Mexicain, à Saint-Domingue, nous parait quelque peu douteuse. Et d’abord Reeve, auteur de l’espèce, s’est trompé en indiquant l'habitat d'Haïti sur l’autorité de M. A. Sallé. Ce dernier ne se rappelle nullement avoir recueilli le B. Dominicus dans l’île et ne le possède même pas dans sa collection de Mollusques de Saint-Domingue, pourtant très complète. N’y aurait-il point là quelque — O1 — erreur de détermination, de la part de M. Hjalmarson ? Nous ajouterons que le nom de lespèce est bien mal fait et qu’il nous semble au moins aussi critiquable au point de vue du sens qu’à celui de exactitude géographique. Sectio 4. Mesembrinus. 77. Bulimulus, Moussoni, Pfeiffer. Bulimus Moussoni, Pfeiffer, in Proc. Zool. Soc. London, p. 147. 1851. Hab. Région Dominicaine : Yaquesi (A. Sallé), Sectio 5. Thaumastus. 78. Bulimulus exilis, Gmelin. Helix erilis, Gmelin, Syst. Nat., vol.I, part. 6, p. 3668, n° 252. 1790. Hab. Haïti : Cap Haïtien (H. Rolle). — Saint-Thomas. Guadeloupe. Dominique. Barboude.— Guyane française. | VIII. Genre LiGuus, Montfort. 1810. "79. Liquus virgineus, Linné. Bulla virginea, Linné, Syst. Nat., éd. XIE, p. 1186, n° 310. 1767. — Achatina virginea, Reeve, Conch. Ic., vol. V, Achatina, pl. X, fig. 36. 1819, — À, virginea, Hjalmarson et Pfeifler, 2 Malak. BL, vol. V, p. 155. 1858. — Liquus virgineus, Bland, in Ann. Lyc. Nat. Hist. New York, vol. XI. p. 198. 1876. Var. 5. Sinistralis (H. v. Maltzan ms.). Hab. Haïti: Miragoane, pour le type et la variété & (H. Rolle) ; Ile de la Gonave (Prof. Linden). Région Domi- nicaine : environs de Santiago, sur les branches de l’'Hæ- matoxzylon Campechanum (Hjalmarson); Santiago, sur les arbres (A. Sallé); Barrero (A. Sallé): San Juan (A. Sallé); Neyba (A. Sallé). Obs. Cette espèce, connue depuis plus d’un siècle, vit sur les arbres et, particulièrement sur celui qui fournit le RE bois de Campêche. Son épiphragme est vert (Hjalmarson). La coloration et la disposition de ses bandes tranverses varient à l'infini, mais le fond est toujours d’un blanc légèrement bleuàtre. Dans l’ile de la Gonave, M. Linden a trouvé, à plus de deux milles de la mer, des coquilles de L, virgineus habitées par des Pagures. IX. Genre MACROCERAMUS. Guilding. 1828. 80. Macroceramus formosus, Wood. Turbo formosus, Wood, Suppl., pl. VL fig. 21. 1828.— Bulimus formosus, Pfeiffer, in Chemnitz, ed. nov., p. 127, pl. XLIL, fig. 4, 5, 6. | Hab. Région Dominicaine : Arroyo hondo (A. Sallé). Obs. C’est l’'Helix pupiformis de Férussac. 81. Macroceramus tenuiplicatus, Pfeiffer. Bulimus tenuiplicatus, Pfeiffer, in Proc. Zool. Soc. London, p. 139. 1852. — B. tenuiplicatus, Pfeiffer, #» Chemnitz, ed. nov., p. 199, pl. XLIE, fig. 18, 19. Hab. Région Dominicaine : Ocoa (A. Sallé). 82. Macroceramus Klatteanus, Bland. Macroceramus Klatteanus, Bland, èn Ann. Lyc. Nat. Hist. New York, vol. XI, p. 83. 1875. Hab. Haïti : environs de Port-au-Prince (Klatte). Obs. Cette espèce, d'après l’auteur, est voisine du M. tenuiplicatus, mais elle est beaucoup plus petite, cos- tulée obliquement, et son ouverture est de forme difié- rente. Nous ne la connaissons que par la description de M. Th. Bland. 83. Macroceramus lincaius, Bruguière, Bulimus lineatus, Bruguière, Encycl. méth., vol. E, p. 323. 1792. — Bulimus lineatus, Pfeiffer, Monog. Helc., vol. Il, p. 535.1848. — Bulimus cylindricus, Gray, in Ann. Phil., vol, IX, p. 41%, 1825 (non Gray, 1840).— Macroce- LT EF ramus Guildinqu, Petit, Journ. de Conchÿl., vol. E p. 379, pl. XIE, fig. 5. 1850 (non Pfeilfer, nec Môrch). Var. 5. Glabrata. Macroceramus lineatus, Bruguière, var., in Jahrb. deuts. Malak. Ges., vol. VI, p. 158. 1881. Hab. Haïti: Port-au-Prince (D' Brown), pour la var. 6. Gonaives (D° Richaud; H. Rolle). Région Dominicaine : Azua (A. Sallé). Obs. L'espèce de Bruguière n'est pas facile à débrouiller. D'abord, l’auteur a eu l’idée malheureuse de la rapprocher de l’Helix acuta, Müller, auquel pourtant elle ne res- semble guère. Ensuite, il cite comme la représentant 4 détestables figures de Chemnitz (Conch. Cab., vol. IX, pl. CXXXVE, fig. 1263, n. 1-4), qui représentent une autre espèce, marquée seulement d’une large raie basale brune et en contradiction avec les caractères de la sienne. Par bonheur, sa diagnose est claire, précise et ne laisse aucun doute. Il s’agit d’une espèce dont chaque tour « est orné de cinq lignes transverses et brunes, qui sont interrom- pues, à des intervalles égaux, par d’autres lignes lonqi- tudinales de la même couleur. » 84. Macroceramus signatus, Guilding. Macroceramus signatus, Guild ing, in Zool. Journal vol. IV. p. 168. 1828. — Bulimus cylindricus, Pfeifler, Monog. Helic., vol. IF, p. 80. 1848 (non Gray. 1825). — B. Guildingi, Pfeiffer, Monog. Helic., vol. I, p. 362. 1853 (non Petit). — B. Guildingi, Pfeiffer, in Chemnitz, ed. nov., Bulimus, p. 198, pl. XLHH, fig 10-12. Var. 5. Dominicensis. Major. Bulimus Guildingi, Pfeiffer, in Chemnitz, ed. nova, Bulimus, p. 129, pl. XLIE, fig. 13-15, Spies Hao. Région Dominicaine: environs de Puerto Plata et de Jamao, sur les troncs d’arbres (Var. £. Hjalmarson). _ I. Tortola (forme typique). Obs. C’est le Bulimus articulatus, Turton, et le B. cylin- drus, Gray. 85. Macroceramus angulatus, Weinland et Mar- tens. Macroceramus angulatus, Weinland et Martens, tn Malak. BI., vol. VI. p. 56. 1859. Hab. Haïti : environs de Jérémie (Weinland) ; Plaisance (H. Rolle). 86. Macroceramus Richaudi, Petit. Macroceramus Richaudi, Petit, Journ. de Conchyl., vol. I, p. 377, pl. XIIL fig. 4. 1850. Hab. Haïti : Gonaives (D' Richaud; H. Rolle). 87. Macroceramus Ludovici, Pfeiffer. Bulimus Ludovicr, Pfeiffer, in Proc. Zool. Soc.London, p.139. 1852. — B. Ludovic, Pfeiffer. in Chemnitz, ed. nova, p. 130, pl. XLIE, fig. 20-22 (Bulimus). Hab. Région Dominicaine : Nicayagua (A. Sallé). 88. Macroceramus cyrlopleurus, Pfeiffer. Bulimus cyrtopleurus, Pfeiffer, in Proc. Zool. Soc. London, p. 139. 1852. — B. cyrtopleurus, Pfeiffer, tn Chemnitz, ed. nova, p. 126, pl. XLIF, fig. 1-3 (Bulimus). Hab. Région Dominicaine : Barrero (A, Sallé) ; près du Rio Amina, sur un gazon court (Hjalmarson). 89. Macroceramus Gundlachi, Pfeifter. Buiimus Gundlachi, Pfeiffer, in Zeits. f. Malak., vol. IX, p. 174, pl. I, fig. 29-33. 1852. Hab. Région Dominicaine: près du Rio Amina, sur un gazon court (Hjalmarson). — Cuba. 90. Macroceramus Hermanni, Pfeiffer. nié is ts SEeS — 65 — Bulimus Hermanni, Pfeifler, in Proc. Zool. Soc. Lon- don, p. 140. 1852. — B. Hermanni, Pfeiffer, in Chemnitz, ed. nova, p. 134, pl. XLIE, fig. 33-35. Hab. Région Dominicaine : Yaque (A. Sallé) ; dans les parties hautes des monts Cibao, près Las Matas (Hjalmarson). 91. Macroceramus costatus, Maitzan. (PI. [, fig. 2). Macroceramus costatus Maltzan, in Nachr. d. deuls. Malak. Ges., vol. XX, p. 178. 1888. Hab. Haïti : Gonaives (H. Rolle). 92. Macroceramus nitidulus, Maltzan. Macroceramus nitidulus, Maltzan, in Nachr. d. deuts. Malak. Ges., vol. XX, p. 178. 1888. Hab. Haïti : environs de Port-au-Prince (H, Rolle). 93. Macroceramus Gossei, Pfeiffer ? Bulimus Gossei, Pfeiffer, in Proc. Zool. Soc. London, p. 157. 1845. Hab. Région Dominicaine : parties sablonneuses de la vallée du Yaqui du Nord (Hjalmarson). — /le Turque. [les Bahamas. Jamaïque. — Floride. Teras. Obs. Nous citons ici, comme Dominicaine, sur la foi de M. Hjalmarson, cette espèce bien connue, qui est le Cylin- drella Hydeana de G.-B. Adams. M. À. Sallé ne l’a point recueillie à Saint-Domingue. Elle reste douteuse. X. Genre LiA, Albers (emend.). 1850. Sectio 4. Lia s.str. 94. Lia virginea, Weïinland et Martens. Macroceramus virgineus, Weinland et Martens, à Malak. BL, vol. VE, p. 56. 1859. Hab. Haïti : environs de Jérémie (Weinland). Obs. L'existence bien constatée du genre Lia à Saint- Domingue relie intimement la faune malacologique Ge cette ile à celle de la Jamaïque. — 66 — Sectio 2. Anomu. 95. Lia tricolor, Pfeiffer. Cylindrella tricolor, Pfeiffer, èn Zeits. f. Malak., vol. IV, p. 67. 1847. — C. tricolor, Pfeiffer, èn Chemnitz, ed. nova, Cylindrella, p. 69, pl. VII, fig. 27, 28.1862. — Macroceramus tricolor, Martens, 2n Malak. Bl., vol. VI, p. 56. 1859. Hab. Haïti : environs de Jérémie (Weinland, teste Mar- tens). — Jamaïque. XI. Genre CYLINDRELLA, Pfeiffer. 1840. Sectio 1. Thaumasia. 96. Cylinädrella fasciata, Chemnitz (emend). Helix decollata et fasciata, Chemnitz, Conch. Cav., vol. IX, p. 187, p. CLXXXVI, fig. 1256, 1257. 1786. — Cylindrella fasciata, Pfeiffer, in Philippi, Abbild., vol. H, p. 48, pl. 2, fig. 7. 1847. — Eucalodium fasciatum, Pfeiffer et Glessin, Nomencl. Helic., p. 269. 1881. Hab. Extrémité S.-0. d'Haïti : environs de la petite ville de Corail, près Jérémie : un seul exemplaire roulé, trouvé dans. les alluvions d’un petit cours d’eau (Weinland). Obs. Voici encore une espèce, connue depuis longtemps, répandue dans presque toutes les anciennes collections et que les explorateurs modernes n’ont pas encore pu retrou- ver, du moins à l’état vivant! Pourtant, le document unique, produit par M. Weinland, serre de près la solution de la question et permet d'admettre, sans craindre de se trom- per, que l’espèce de Chemnitz vit dans les montagnes de la péninsule sud-occidentale d'Haïti, à moins qu’elle ne se trouve en voie d'extinction, ce qui est improbable, Au reste, ces petites montagnes et leurs prolongements dans la direction de l'E. jusqu’au delà de la région des lacs, sont habités par les plus belles espèces de Cylindrelles de dr dis id ni LE Saint-Domingue et, notamment, par celles qui appar- tiennent à la section des Thaumasia. Le Cylindrella fasciata est, à notre connaissance, la seule espèce de cette section dont le système de coloration comprenne une fascie transverse bien marquée, qui tranche sur le fond. Chez les individus frais du C. Peti- veriana, on constate bien une forte différence de couleur entre les derniers tours de spire, qui sont plus foncés, et ceux qui les précédent, mais ce ne sont pas là des fascies. L’'Helix decollata + de Gmelin, l'H. truncata de Dill- wyn et le Cerion decapitatum de Bolten appartiennent à la synonymie du Cylindrella fasciata. Nous ignorons pour quelles raisons MM. Pfeiffer et Cles- sin croient devoir classer cette espèce dans le genre Euca- lodium avec lequel elle n’a aucun rapport et qui, d’ail- leurs, n’existe pas aux Antilles. Le Cylindrella fasciata appartient évidemment à la section des Thaumasia. “97. Cylindrellu Grüneri, Dunker. Cylindrella Grüneri, Dunker, in Philippi, Abbild, vol. I, p. 185, pl. I, fig. 20 (Cylindrella). 1844. Häb. Haïti : Port-au-Prince (D° Brown); île de la Gonave (D' Brown). Obs. Gette espèce se rapproche beaucoup du €, Gui- gouana, Petit, qui doit être classé dans son voisinage immé- diat. Elle ne nous parait en différer que par sa coloration générale d’un gris bleuâtre clair, au lieu d’être d’un roux plus où moins pourpré, par le manque de carène basale et par le développement subit, que prennent, sur la moitié terminale du dernier tour, les stries arquées qui deviennent brusquement des costulations espacées et fortement pro- noncées, Ainsi que chez le C. Guigouana typique, la par- ER NS tie supérieure du péristome adhère à l’avant-dernier tour, sur lequel elle est appliquée. | 98. Cylindrella Guigouana, Petit (PI. I, fig. 3). Cylindrella Guigouana, Petit, Journ. de Conchyl., vol. VIT, p. 285, pl. X, fig. 5. 1859. Hab. Saint-Domingue (Guigou), sans indication de loca- lité (Coll. Crosse). Obs. Cette espèce, qui a été décrite dans le Journal de Conchyliologie et dont le type fait partie de notre collec- tion, est une des plus belles de la section des Thaumasia. Elle doit, selon toute apparence, provenir de la partie Haïtienne de l’ile et peut-être bien de la même localité que la suivante, avec laquelle elle a les grands rapports de forme, de système de sculpture et de coloration. 99. Cylindrella Strohmi, Maltzan (PI. I, fig. 4 et La). Cylindrella Strohmi, Maltzan, in Nachrichtsb. deuts. Malak. Ges., vol. XX, p. 177. 1888. Var. ÿ. Acupicta. C. Strohmi, var. acupicta, Maltzan, in Nachrichtsb. deuts. Malak. Ges., vol. XX, p. 177, 1883. Hab. Haïti : Jérémie (H. Rolle); Miragoane (H. Rolle, teste H. von Miltzan). Obs. La variété $ ne se distingue de la forme typique que par sa {aille plus petite, par son fond de coloration plus clair et par la présence de taches carrées foncées et régu- lièrement disposées. Mais la forme typique elle-même nous paraît douteuse, au point de vue de la valeur spéci- fique. Nous avons comparé ensemble, avec soin, le type du C. Guigouana, Petit, et les exemplaires authentiques de C. Strohmi que nous tenons directement de M. Her- mann Rolle, et nous w’avons trouvé, entre les deux espèces 69 — absolument aucune différence, si ce n’est que le péristome du C. Guigouana (PI. I, fig. 3), vu de côté, adhère à l’avant-dernier tour de spire par sa partie supérieure (pe: ristoma appressum), tandis que celui du C. Strohmi (PI. I, fig. 4a), vu également de côté, est brièvement détaché et libre (peristoma breviter solutum). Sous tous les autres rapports, forme générale, fond de coloration, système de sculpture, direction des stries, légèrement et obliquement arquées, ouverture, péristome et crête basale du dernier tour, les deux espèces n’en font réellement qu’une. Ce n’est donc qu’à titre essentiellement provisoire que nous maintenons leur séparation, et nous pensons que, lorsque ces formes seront plus répandues dans les collections qu’elles ne le sont actuellement, on trouvera facilement des individus intermédiaires, sous le rapport du détache- ment plus ou moins net et plus ou moins prononcé du péristome, entre le C. Guigouana et le C. Strohmi, ce qui permettra de considérer, définitivement, ce dernier, comme constituant, au plus, une simple variété de l’autre. 100. Cylindrella arcuata, Weïinland et Martens (PI. [, fig. 8, 8a). Cylindrella arcuata, Weinland et Martens, ir Malak. BL., vol. VI, p. 53. 1859. Hab. Haïti : environs de Jérémie (Weinland ; H, Rolle). Obs. Jolie espèce, remarquable par sa forme courte et par ses costulations fortement prononcées, arquées et espacées. 101. Cylindrella eximia, Pfeiffer (PI. I, fig. 5 et 6). Helix (Cochlodina) Petiveriana, Férussac, Prod., 498. 1821 (nomen). — Cylindrella eximix, Pfeiffer, Malak. BL., vol. IV, p. 232. 1857. — C. eximia, Pfeiffer, Novit. Conch., vol. IT, p. #39, pl. XCVIE, fig. 30-32 (pessimee ! — Hab. Maïti (Smith, teste Bland, sine loco) : environs de Jérémie (H. Rolle). ” Obs. Ainsi que nous l’avons dit précédemment (1), le Cylindrella eximia de Pfeiffer est bien l'espèce que Férus- sac, dans son Prodrome (L. c.), a nommé Helix (Cochlo- dina) Petiveriana, mais cette dernière dénomination, bien qu’antérieure, ne peut être acceplée, attendu qu’elle n’a été accompagnée d'aucune description. C’est donc le nom de Pfeiffer qui doit être adopté. L’obscurité qui a long- temps régné autour de celte espèce (les types de Férussac se composant de deux coquilles en très mauvais état, rou- lées et artificiellement huilées ou vernies) s’est trouvée encore augmentée par la mauvaise exécution des figures qui la représentent, dans les divers ouvrages publiés jus- qu'ici. Celles des Novitates sont détestables el inexactes ; celles de Reeve (2) ne valent pas beaucoup mieux, parti- culièrement celle qui a la prétention, peu justifiée, de représenter la forme typique du Cylindrella Petiveriana, Férussac (Conch. Ic., Cylindrella, fig. 114). C’est pour cela que nous avons cru utile de faire figurer à nouveau l'espèce. La figure 5 de notre planche I représente un individu adulte, appartenant à la forme typique de Férus- sac et avec sa coloration naturelle. La figure 6 représente un GC. eximia plus jeune et incomplètement développé. Ge n’est qu’en comparant ensemble les tours supérieurs des deux individus figurés que l’on peut se convaincre qu'ils appartiennent bien réellement à la même espèce. 102. Cylindrella crenata, Weinland et Martens (PI. IL, fig. 7 et 74). (A1) Journ. de Conchyl., vol. XVI, p. 347. 1868. (2) Conch. Ic., Cylindrella, vol. XX, fig. 6 (C. eximia) et 114(G, Peli- veriana). Sa. D RE TT $ Cylindrella crenata, Weinland et Martens, in Maluk. BL., vol. VIE, p. 54. 1859. — C. crenata, Pleiffer, Novit. Conch., vol. ILE, p. 444, pl. XCVIL, fig. 33, 34 (pessimw). Hab. Haïti : environs de Jérémie (Weinland): Anse d’Hainault (H. Rolle). Obs. Nous ne connaissions cette espèce que très impar- faitement et seulement d’après un individu qui nous avait été envoyé d'Allemagne et dont nous avions lieu de croire la détermination exacte, lorsque, en 1868 (1), nous avons cru devoir la réunir à la précédente, C’était une erreur et, mieux renseigné actuellement par les envois, de prove- nance authentique, que nous avons reçus, nous pensons que le C. crenuta doit être maintenu comme espèce. Il se distingue du C. eximia par les taches blanches, en forme de créneaux, qui règnent au-dessus de la suture (celles du C. eximia sont brunes) et par un système de sculpture du test tout particulier, dont nous donnons un dessin grossi (PL I, fig. 7a). Les figures des Novitates qui ont la pré- iention de représenter cette espèce sont inexactes et ne donnent aucune idée de cette remarquable sculpture : aussi ne peuvent-elles être d’aucun secours pour la détermina- tion de l’espèce. 103. Cylindrella Menkeana, Pfeiffer (PI. HE, fig. 5). Cylindrela Menkeana, Pfeiffer, in Proc. Zool. Soc. London, p. 140, pl. XII, fig. 7. 1852. Hab. Région Dominicaine : Neyba (A. Sallé). Obs. Grande espèce blanche, paraissant lisse à l’œil nu, mais, en réalité, munie de stries très fines et arquées. 104. Cylindrella malleata, Pfeiffer (PI. IL, fig. 4). Cylindrella malleata, Pfeiffer, in Proc. Zool. Soc. London, p. 140. 1852. (2) Journ, de Conchyl., vol. XVI, p. 347, 1868, = Hab. Région Dominicaine : Rincon Barahona (A. Sallé). Obs. On confond souvent cette espèce avec la précé- dente, qui est de même taille et à peu près de même cou- leur. Celle-ci, plus rare d’ailleurs dans les collections, est d’un blanc qui tourne au bleutre, chez les individus tout- à-fait frais, et se distingue de l’autre par sa sculpture, particulièrement apparente sur le dernier tour, et qui consiste en une quantité de fines martelures ou plutôt d’acupunctures, qui font paraître le test comme criblé de piqûres d’aiguilles. L’individu que nous figurons n’est, malheureusement, pas en parfait état de conservation et ne vaut pas ceux que nous avons vus dans la collection de M. A. Sallé. 105. Cylindrella monilifera, Pfeiffer. Cylindrella monilifera, Pfeiffer, in Zeitsc. [. Malak., vol. VII, p. 74. 1850. — C. monlifera, Pfeiffer, in Chem- nitz, ed. nova, p. 10, pl. IF, fig. 1-3. (pessimæ). 1862 (Cylindrella). | Hab. Région Dominicaine : Azua (A. Sallé); Las Charcas (A. Sallé). Obs. Pour se faire une idée de cette rare espèce, on peut consulter la diagnose originale de Pfeiffer, qui est très exacte, mais non les figures qu’il en donne, dans la nouvelle édition de Chemnit z, car elles sont absolument fausses, au point de vue de la coloration. Le C.monilifera est une coquille appartenant bien effectivement au groupe des Thaumasia, terne, d’un blanc sale, couverte de fines costulations serrées et arquées et présentant, à la suture, des nodulations blanches assez espacées. 106. Cylindrella Adamsian«a, Pfeiffer. Cylindrella Adamsiana, Pfeiffer, in Proc. Zool. Soc. London, p. 148. 1851. — C. Adamsiana, Pfeifier, in — 73 — Chemnitz, ed. nova, p. A, pl. Il, fig. 4-6 (malæ). 1862 (Cylindrella). Hab. Région Dominicaine : Charcas (4. Sallé). Obs. Encore une espèce dont la coloration est absolu- ment inexacte, dans la nouvelle édition de Chemnitz! Il en est de même de la suivante. 107. Cylindrella puncturata, Pfeiffer. Cylindrella puncturata, Pfeiffer, in Proc. Zool. Soc. London, p. 141. 1852. — C. puncturata, Pfeiffer, in Chemnitz, ed. nova, p. 12, pl. Il, fig, 7-9 (mulæ). 1862. (Cylindrella). Hab. Région Dominicaine : Barrera (A. Sallé). 108. Cylindrella Klatteana, Weinland. Cylindrella Klatteana, Weiïinland, in Jahrb. d. deuts. Malak. Ges., vol. VIF, p. 357. 1880. Hab. Haïti : environs de Port-au-Prince (Klatte). Obs. Nous ne connaissons cette espèce que par la des- cription de l’auteur. Elle parait voisine des C. Adamsiana et C. puncturata de Pfeiffer. 309. Cylindrella innata, Weïinland. Cylindrella innata, Weïnland, x Malak. Bl., vol. XXHE, p. 170, pl. IL, fig. 1-2. 1876. — C. innata, Pfeiffer, Malak. Bl., vol. XXIIX, p. 230. 1876. Hab. Haïti : environs de la petite ville de Jérémie, dans un bois clairsemé (Weinland). Obs. Espèce de taille relativement petite, mais qui, ainsi que l’a fait observer Pfeiffer (!. €.), appartient bien réellement au groupe des Thaumasia. 110. Cylindrella tumidula, Weïinland et Martens. Cylindrella tumidula, Weinland et Martens, #7 Malak. BI., vol. VI, p. 54, 1859. — C. tumidula, Pfeiffer, Novit. Conch., vol. I, p. 261, pl. LXV, fig. 16, 17. 1865. Hub. Haïti : environs de Jérémie (Weinland). Obs. Petite espèce, qui, ainsi que les deux suivantes, est bien à sa place parmi les Thaumasia. A11. Cylindrella suturalis, Weinland. Cylindrella suturalis, Weinland, in Malak. BL, vol. IX, p. 194. 1862. — C. suturalis, Pfeiffer, Novit. Conch., vol. II, p. 262, pl. LXV, fig. 18, 19. 1865. Hab. Haïti : environs de Jérémie, dans les taillis clairs (Weinland). 112. Cylindrella rudis, Weinland. Cylindrella rudis, Weinland, in Jahrb. d. deuts. Ma- lak. Ges., vol. VIE, p. 358. 1880. Hab. Région Dominicaine : Santo Domingo (D' New- comb). “443. Cylindrella Mabuja, Weïinland. Cylindrella Mabuja, Weinland, in Jahrb. d. deuts. Malak. Ges., vol. NI, p. 362, pl. XIL, fig. 16. 1880. Hab. Haïti : Ile de la Gonave, dans les montagnes (D' Brown). Obs. L'auteur, à la suite de sa diagnose, rapproche cette espèce du C. Guigouana, Petit, et du C, Grüneri, Dunker. D’après la figure qu’il en donne, elle nous semble beaucoup plus voisine de la première de ces deux espèces ; elle paraît plus fortement siriée. 114. Cylindrella flammulata, Pfeiffer (PL. IL, fig. 1). Cylindrella flammulata, Pfeiffer, in Proc. Zool. Soc. London, p. 144, pl. XUHE, fig. 8. 1852. — C, flammulata, Reeve, Conch. Icon., Cylindrella, pl. LL fig. 8, 1875. Hab. Région Dominicaine : Salinas, Cerro de Sal (A. Sallé). Obs. Il règne une, grande confusion, relativement au: lype qu'il convient d'adopter, pour le C. flammulata, et, + (01 généralement, on voit figurer dans les collections, sous cette dénomination, des coquilles plus ou moins visible- ment striées, à fond de coloration blanchätre, et présen- tant quelques rares flammules longitudinales plus foncées. C'est une erreur et elle tient à ce que Pfeiffer n’a reçu de Cuming et n’a pu décrire et figurer qu’un individu en médiocre état de conservation et presque complètement décoloré. C’est probablement aussi pour la même raison que le naturaliste de Cassel, habituellement si exact et si précis dans ses diagnoses, a négligé de parler du fond de coloration de la coquille, dont il n’était pas assez sûr. La figure de Reeve, faite d’après un des individus frais de la collection Cuming, est plus exacte; la collection A. Sallé et la nôtre renferment aussi des échantillons en bon état du C;: flammulata. Le fond de coloration de cette espèce, à l’état frais, est d’un rouge vineux plus ou moins pourpré, avec de larges flammules d’un blanc lacté opaque (ces flammules deviennent d’un blanc corné, sur les individus décolorés) ; le test est lisse et luisant. Le C. planulata, Albers, appartient à la synonymie de cette espèce. 115. Cylindrella sericea, Pfeiffer (PI. IL, fig. 2). Cylindrella sericea, Pfeiffer, in Proc. Zool. Soc. Lon- don, p. 134. 1849. Var. &. Kisslingian«a. Cylindrella sericea, var. Kisslingiana, Weïinland, in Jahrb. d.deuts. Malak. Ges., vol. VIE, p.359, p. XIE, fig. 45, 1880. Var. +. Major. C. sericea, var. major, Weinland, in Jahrb. d. deuts. Malak. Ges., vol. VII, p. 359. 1880. Hab. Haïti : les Gonaïves, pour la forme typique (H. Rolle) et pour les variétés & et + (Kissling). Région Dominicaine (Gabb, teste Bland) ? CVbEE Obs. Cette espèce est fréquemment confondue avec le (, flammulata, Pfeiffer, dont il est pourtant facile de la distinguer. Même en bon état de conservation, elle est toujours d’un blanc sale, avec ses tours supérieurs teintés d’un jaune brunûtre clair ; elle est assez solide, quoique diaphane, sillonnée de stries très fines, arquées, bien apparentes sur tous les tours, sauf le pénultième et l’antépénultième, et, malgré cela, très luisante. La variété ne nous parait guère différer de la forme typique que par sa forme un peu plus cylindrique et par ses premiers tours de spire (venant après la troncature) moins atté- nués et rosàtres, au lieu d’être brunâtres. Nous doutons beaucoup qu’elle existe dans la partie Dominicaine de l'ile, malgré l’affirmation de MM. Gabb et Bland, qui ne l’appuient d’ailleurs, d’aucune citation de localité. M. Sallé ne l’a rencontrée nulle part. 116. Cylindrella Eugenii, Dohrn (PI. IL, fig. 3). Cylindrella Eugenii, Dohrn, in Malak. Bl., vol. VI, p. 205. 1859. Hab. Haïti : N.-0. de l’ile (Eugène Vesco); les Go- naïves (H. Rolle). Obs. Cette espèce d’un blanc hyalin livide et à test lui- sant, ne parait pas, au premier abord, différer sensible- ment du GC. sericea de Pfeiffer. Si on l’examine à la loupe, on s'aperçoit que ses stries sont plutôt dirigées en sens oblique qu’arquées, comme celles de l’autre espèce. Ce caractère unique est-il assez sérieux et surtout est-il assez constant pour motiver la création d’une espèce ? Nous en doutons un peu, nous devons l'avouer. 117. Cylindrella Lüdersi, Pfeiffer ? Cylindrella Liüdersi, Pfeiffer, Monog. Helic., vol. IV, p. 712. 1859. APS Hab. Saint-Domingue (teste Pfeiffer, non sine du- bio). Obs. Nous ne connaissons cette espèce que par la des- cription et nous ne croyons pas qu’elle ait jamais été figu- rée, du moins à notre connaissance. Elle n’a été recueillie authentiquement dans aucune localité de l'ile et Pfeiffer lui même parait n'être nullement certain de sa pré- sence (1). C’est donc avec le plus grand doute, sur la foi de Pfeiffer, et sous toutes réserves que nous l'inscrivons dans notre Catalogue. Sectio 2. Gongylostoma. 118. Cylindrella Hjalmarsoni, Pfeiffer. Cylindrella Hjalmarsoni, Pfeiffer, Malak. BL, vol. V, p. 153, pL IL fig. 16-18. 1858. Hub. Région Dominicaine : Sierra Monte Cristi (Hjal- marsOn). 119. Cylindrella Weinlandi, Pfeiffer. Cylindrellu Weinlandi, Pfeiffer, Malak. Bl., vol. VIH, p. 214, pl. IL, Gg. 12-15. 1860. Hab, Haïti : environs de Jérémie (Weinland). 120. Cylindrella Kraussiana, Weinland, Cylindrella Kraussiana, Weïinland, in Malak. BlL., vol. XXIIE, p. 171, pl. IL, fig. 3-4. 1876. — C. Kraus- siana, Pfeiffer, Malak. Bl., vol. XXII, p. 231. 1876. Hab. Haïti : environs de la petite ville de Corail, dans les montagnes (Weinland). 121. Cylindrella seminuda, G.-B. Adams. Cylindrella seminuda, C.-B. Adams, èn Proc. Boston Soc., p. 14. 1845, — C. seminudu, Philippi, Abbild., vol. Il, p. 514, pl. IE, fig. 16 (Cylindrella). 1847. — C, se- (1) Conf. Pfeiffer, L, €. « Habitare dicilur in insulä Santo Do- mingo ». HAS als minuda, Weinland, in Jahrb. d. deuts. Malak. Ges., vol. VIE, p. 358. 1880. Hab. Haïti : environs de Jérémie (Weinland). — Ja- maique. Obs. Il est assez extraordinaire de retrouver, à Saint- Domingue, une espèce de Cylindrelie de la Jamaïque. Le C. seminuda est assez remarquable dans ses caractères pour qu’on ne puisse pas supposer, de la part de M. Wein- land, une erreur de détermination. S'agit-il là d’une aceli- mation opérée inconsciemment par le fait de l’homme et par suite des relations commerciales entre les deux îles ? Sectio 3. Mychostoma. 121. Cylindrella Salleanu, Pfeiffer. Cylindrella Salleana, Pfeiffer, Zeitsc. [. Matak., vol. VIT, p. 74, 1850. — C. Salleana, Pfeiffer, in Chemmitz, ed nova, p. 38, pl. IV, fig. 35, 36. 1862. Var. 8. Paulo minor. Taille plus petite ; 17 tours de spire (au lieu de 18) ; coloration d’un brun roux. Hab. Région Dominicaine : Tablaso, près San Cristobal (A. Sallé). 122. Cylindrella Dohrni, Malizan (pi. IL fig. 4, 1a et 1). Cylndrella Dohrni, Maltzan, in Nachrichtsb. 4. deuts. Malak. Ges., vol. XX, p. 177. 1888. Hab. Haïti : Sans-souci, dans le N. de l'ile (H. Rolle). 123. Cylindrella gracilicollis, Férussac. Helix gracilicollis (Cochlodina), Férussac, Prodr. 505. 1821. — H. gracilicolis (Cochlodina), Férussac, Hist. Nat., ph CLXIE, fig. 10. Hab. Haïti : Port-au-Prince (Mistress W. Klatte; H. Rolle). ENS | RE Obs. D’après M. Th. Bland (1), Paxe columellaire de cette espèce porte 2 lamelles, et il en est de même, chez le Cylindrella Hjalmarsom et chez le C. graciicollis. Obs. C’est aux recherches de Madame William Klatte, dans les environs de Port-au-Prince que l’on doit la découverte de l'habitat exact de cette espèce, que l’on croyait de Saint-Thomas. C'est elle également qui a recueilli la première, en 4875, des individus en bon état, bien différents des échantillons blanchâtres et décolorés de la collection Férussac. En bon état de conservation, le Cylindrella gracilicollis est une coquille d’un jaune très clair, quelquefois un peu carnéolé, marquée d’un système très élégant de fines costulations et présentant, sur chaque tour, immédiatement au-dessus de la suture, des taches blanches espacées qui la font paraître comme articulée de noir et de blanc, et, à la base de la moitié terminale du dernier tour de spire, une carène fortement prononcée. M. H. Rolle, plus récemment, a recueilli également l'es- pèce, dans la même localité, où elle n’est pas rare. C'est le Clausilia truncatula de Lamarck. 12%. Cylindrella Smithiana, Pfeiffer. Cylindrella Smithiana, Pfeiffer, Malak. Bl,, vol. XI, p. 87. 1866. Hab. Haïti : Mont Platon, à 10 lieues N.-E. de la ville des Gayes (Smith). 125. Cylindrella Dominicensis, Pfeiffer. Cylindrellu Dominicensis, Pfelfier, Zeits. [. Malak., vol. VIE, p. 75. 1850. — C, Dominicensis, Pfeifler, ?n Chemnitz, ed, nova, Cylindrella,p. #4,pl.V, fig. 7-9. 1862, Hab. Région Dominicaine : environs de Santo Domingo (A. Sallé). (1) Annals Lyceum Nat. Hist. New-York, vol. XI, ps 83 1875: Rp Seclio 4. Strophinu. 126. Cylindrella Laterradei, Grateloup (emend.) Clausilia Laterradii, Grateloup, in Actes Soc. Linn. de Bordeaux, vol. XI, p. 430, pl. IL, fig. 10. 1840. — Uro- coplis (Strophina) Latteradi, Môrch, Cat. Yoldi, p. 35. 1852. — Cylhindrella Laterradi, Pfeiffer, in Chemnitz, ed nova, p. 45, pl. V, fig. 10 et 11. 1862 (mala). Hab. Ile Béate ou Beata, à l'extrémité $S. de Saint-Do- mingue, entre le Cap Falso et le Cap Mongon (Laterrade ; teste Môrch ; Suenson, teste Pfeiffer). Obs. Cette espèce est la seule que l’on ait encore re- cueillie dans la petite ile Dominicaine de Béate (et non Bente, comme le disent, par erreur, Pfeiffer et ceux quise sont bornés à le copier). Elle est très particulière de forme et n’a point été recueillie ailleurs. C’est le type de la sec- tion des Strophina de Môrch. C’est à tort que Grateloup et Pfeiffer citent l'espèce comme provenant de Cuba : elle W’existe pas dans cette île. Les deux figures de lespèce données dans la nouvelle édition de Chemnitz sont des plus mauvaises et ne ressemblent en rien à la figure origi- nale de Grateloup. Sectio 5. Trachelia. 127. Cylindrella Gouldiana, Pfeiffer. Cylindrella Gouldiana, Pfeiffer, in Proc. Zuol. Soc. London, p. 149. 1851. — C. Gouldiana, Pfeiffer, Monoy. Helic., vol. HE, p. 577. 1853. Hab. Région Dominicaine : rochers du Tablaso, près San Cristobal (A. Sallé). 128. Cylindrellaobesa, Weinland et Martens. Cylindrella obesa, Weinland et Martens, èn Malak. Bl., vol. VI, p. 55. 1859. — C. obesa, Pfeiffer, Monog. Helic., vol. VI, p. 386. 1868. Hab. Haïti : environs de Jérémie (Weinland); my, Te 129. Cylindrella cristata, Weinland et Martens. Cylündrella cristata, Weïinland et Martens, in Malak. BL., vol. VI, p. 55. 1859. — C. cristata, Pfeiffer, Monog. Helic., vol. VI, p. 386. 1868. Hab. Haïti : environs de Jérémie (Weinland). XII. Genre PSEUDOBALEA, Shuttleworth. 1854. 130. Pseudobalea Dominicensis, Pfeiffer. Balea Dominicensis, Pfeiffer, in Proc. Zool. Soc. Lon- don, p. 140. 1851. — B. Dominicensis, Hjalmarson et Pfeiffer, èn Malak. Bl., vol. V, p. 153. 1858. Hab. Région Dominicaine : Mont Diego Campos, à une assez grande altitude (J. Hjalmarson), — Cuba. Por- torico. Obs. C’est le Bulimus hasta de Pfeiffer et le Pseudoba- lea lata de Gundlach. XIII. Genre OBELISCcUuSs, Beck. 1837. 131. Obeliscus Sulleanus, Reeve. Bulimus Salleanus, Reeve, Conch. Ic., Bulimus, pl. LXXXVIIL fig. 657. 1850. Var 5. Minor. Hab. Haïti : Dondon (H. Rolle). Région Dominicaine : Tablaso, près San Cristobal, pour la forme typique (A. Sallé) ; Maniel, pour la variété 8, de petite taille (A. Sallé), XIV. Genre OPE AS, Albers. 1850. 132. Opeus Caraccasensis, Reeve, Bulimus Caraccasensis, Roeve, Conch. Ie. Bulimus, Pl. LXXIX, fig. 580, 1849. — B. Caraccasensis, Hjalmar- son et Pfeiffer, Malak. BL, vol. V, p. 151, 1858. Hab. Région Dominicaine : environs de la ville de Puerto Plata, sous les feuilles mortes (J. Hjalmarson), — Werique. Panama. Caraccas. = (QRSS 133. Opeas Santanensis, Pfeiffer. Bulimus Santanensis, Pfeiffer, Malak. Bl., vol. V, p. 151, pl. IL, fig. 14, 15. 1858. Hab. Haïti : Miragoane (H. Rolle). Région Dominicaine: Pico de Santana, dans la Sierra Monte Cristi; un seul exemplaire, trouvé sur un rocher (J, Hjalmarson). 134. Opeas octonulus, Weinland. Stenogyra (Opeas) octonula, Weinland, in Malak. BL, vol. XXII, p. 171, pl. IL, fig. 7, 8. 1876. Hab. Haïti : environs de Jérémie, sous les pierres (Wein- land) : Jérémie (H. Rolle) ; Miragoane (H. Rolle). Obs. L'espèce vit à peu de distance de la mer, avec le Subulina octona, Ghemnitz ; elle a, comme lui, de grands œufs d’un blanc jaunàtre, qui sont visibles, par transpa- rence, à travers la coquille (Weinland). 35. Opeas subula, Pfeiffer ? Achatina subula, Pfeiffer, in Wiegm. Arch., 1839, vol. 1, p. 352. — Stenoqyra subula, Weïinland, in Jahrb. d. deuts. Malak. Ges., vol. VI, p. 376. 1880. Hab. Région Dominicaine : environs de Santo Domingo {teste Th. Bland, in Weinland, !, €.) — Cuba. Portorico. Jamaïque. Barbade. Antigoa. St-Jean. St-Thomas. — Mexique. Obs. L’habitat Dominicain de cette espèce a besoin d’être confirmé. XV. Genre SUBULINA, Beck. 1837. 136. Subulinu octona, Ghemnitz. Helix octona, Chemnitz, Conch. Cab., vol. IX, p. 90, pl. GXXXVI, fig. 126%. — Stenogyra octona, Weinland, in Malak. Bl., vol. XXIIE, p. 172. 1876. Hab. Haïti : environs de Jérémie, sous les pierres, en compagnie de l’Opeas octonulus, Weinland (Weinland) ; = Dondon (H. Rolle). Région Dominicaine : environs de Santo Domingo (A. Sallé). 137. Subulina impressa, Pfeiffer. Achatina impressa, Pfeiffer, in Proc. Zool. Soc. Lou- don, p. 148. 1851. — À. impressa, Pfeiffer, in Chemnitz, ed. nova, p. 35%, pl. XXIX, fig. 16, 17. Hab. Région Dominicaine : environs de Santo Domingo (A. Sallé), — I. Saint-Jean. XVI. Genre SpirAxis, C.-B. Adams. 1850. 138. Spiraris Dunkeri, Pfeiffer. Achatina Dunkeri, Pfeiffer, in Proc. Zool. Soc. London. p. 148. 1851. — A. Dunkeri, Pfeiffer, in Chemnitz, ed. nova, p. 34%, pl. XXXVIIE, fig. 25, 26 (Bulimus). Var. 6. Maor, castanea, basi pallidu. Achatina Dunkeri, var. 8, Pfeiffer, Monog. Helic. (vol. HE, p. 509. 1853. — A. Dunkeri; Pfeifler, in Chemnitz, ed, nova, pl. XLHL, fig. 5, 6 (Bulimus). Hab. Région Dominicaine : Tablaso, près San Cristobal (A. Sallé) ; commun dans tout le Cibao, où il vit, le plus souvent, par couples, sous les feuilles mortes ou en s'en- terrant dans les racines d’arbres (J. Hjalmarson). 139. Spirazis Salleana, Pfeiffer. Achatina Sulleana, Pfeiffer, in Zeitsc. f. Malak., vol. VIL, p. 74. 1850. — À. Salleana, Pfeiffer, in Chemnilz, ed. nova, Bulimus, pl. XXIV, fig. 14, 45. Hab. Région Dominicaine : environs de Santo Domingo (A. Sallé). XVII. Genre GEostriLBrA, Grosse, 1867. 140. Geostilhia Gundlachi, Pfeiffer. Achatina Gundlachi. Pfeiffer, in Zeitse. f. Maluk., vol. VIE, p. SL. 1550, — A. Gundlachi, Mazé, in Journ. de Conchyl., vol. XXXI, pl. I, fig. 1. 4883. — Geostilbiu SR Gundlach, Bland, in Ann. Lyceum Nat. Hist, New-York, vol. XI, p. 152. 1875. Hab. Haiti : environs de Port-au-Prince (Mistress Fode- ringham); environs des Gayes (Smith).— Cuba. Jamaïque. Saint-Thomas. Saint-Martin. Barbade. Guadeloupe. XVII. Genre PupaA, Linné, 1758. 141. Pupa pellucida, Pfeiffer. Pupa pellucida, Pfeiffer, Symb., 1, p. 46. 1841. — P. pellucida, Pfeiffer, in Chemnitz, ed. novu, pl. XI, fig. 24, 25. — P. pellucida, Hjalmarson et Pfeiffer, ën Malak. BL vol., V, p. 154. 1858. Hab. Région Dominicaine : environs de Puerto Plata, dans le voisinage de Maimones, sur les feuilles mortes (J. Hjal- marson). — Cuba. Jamaïque. Portorico. St. Thomas. I. Bahamas. Barbade. Bermudes. — Yucatan. Texas. Obs. Cest le Pupa servilis de Gould. Le P. Rüsei, Pfeiffer, n’est qu’une variété à dents plus obsolètes que celles de la forme typique. “142. Pupa desiderata, Weinland. Pupa desiderata, Weinland, èn Jahrb. d. deuts. Malak. Ges., vol. VIT, p. 377, fig. grossieet sans numéro. 1880. Hab. Haïti : Ile de la Gonave, sous les pierres. (Dr Brown). 143. Pupa myrmecoon, Grosse. Pupa ovum formice, Weïinland, èn Jahrb. d. deuts. Malak. Ges., vol. VII, p. 377, figure grossie et sans nu- méro. 1830. Hab, Haïti : environs de Jérémie, sous les roches, dans le bois qui avoisine l'habitation « Débarras» (Weinland). Obs. Cette espèce et la précédente sont de très petite taille et appartiennent au groupe des Pupillu de Leach. Le nom spécifique ovum formicæ est un mauvais nom, ET de contraire aux règles de la nomenclature binaire : nous avons donc cru devoir le modifier, tout en respectant son sens (1). XIX. Genre SrroPHIA, Albers. 1850. 144. Strophia glans, Küster. Pupa glans, Küster, in Chemnilz, ed. nova, Pupa, p. 74, pl. XI, fig. 4, 2. Hab. Saint-Domingue (teste W. Kobelt). — Iles Baha- mas. 145. Strophia striatella, Férussac. Helix striatella, Férussac, ms. — Pupa striatella, Guérin, Icon. Moll., p. 16, pl. VI, fig. 12. — Strophia striatella, Kobelt, Jahrb. d. deuts. Maluk. Ges., vol. VIE, p. 277. 1880. Hab. Saint-Domingue (teste W. Kobelt), — Cuba. Por- lorico. Anegadu. Iles Bahamas. 146. Strophia microstoma, Pfeiffer, Pupa microstoma, Pfeiffer, in Malak. BL., vol. I, p. 207, pl. IL, fig. 15, 16. 185%. Hab. Saint-Domingue (teste W. Kobelt). — Cuba. Por- torico. XX. Genre SUCCINE A, Draparnaud. 1801. Sectio 1. Tapada. 147, Succinea Dominicensis, Pfeiffer. Succinea Dominicensis, Pfeiffer, in Proc. Zool. Soc. London, p. 147. 1851. — S. Dominicensis, Pfeifer, in Chemnitz, ed. nova, Succinea, p. 43, pl. IV, fig. 27-929. Var. 8. Pellucida. S. Dominicensis var. pellucida, Pieiffer, in Chemnitz, ed. nova, Succinea, pl. V, fig. 38, 39. Hab. Haïti : Miragoane (H. Rolle). Région Dominicaine : (1) Etymologie : P52un? formica, 56v ovum. H. C. * REZ sn 4 > A 4 Lee environs de Ponton, sur les bords du fleuve Yaqui (Hjal- marson). 118. Succinea ochracina, Gundlach. Succinea ochracina, Gundlach, ms., in Pfeiffer, Malak. BL., vol. V, p. 42. — S. ochracina, Weinland, in Jahrb. d. deuts. Malak. Ges., vol. VIT, p. 367. 1880. Hab. Haïti : environs de Port-au-Prince, près d’un lac salé (D'° Brown). — Cubu. 149, Succinea margarita. Pfeiffer. Succinea margarita, Pfeiffer, in Proc. Zool. Soc. Lon- don, p. 60. 1853. — S. margarita, Pfeiffer, èn Chemnitz, ed. nova, Succinea, p. 54, pl. VE, fig. 20-22, Var. 6. Major. Succinea margarita var., Weïinland, in Jahrb. d. deuts. Malak. Ges., vol. VIL p. 368. 1880. Hab. Haïti : environs de Jérémie, pour la variété 8. (Weinland). Région Dominicaine : environs de Santo Domingo, également pour la variété & (teste Th. Bland). — Trinidad. Obs. La forme typique de l'Ile de la Trinidad n’a point encore été rencontrée, à Saint-Domingue : elle y est rem- placée par la variété 8 major. 150. Succinea luteola, Gould. Succinea luteola, Gould, in Proc. Boston Soc. Nat. Hist., p. 37. 1848. — $S. luteola, Weïnland, in Jahrb, d. deuts. Malak. Ges., vol. VII, p. 368. 1880. Hab. Haïti : sine loco (Smith, teste Th. Bland). — Flo- ride. Texas. Plata. 151. Succinea Riüsei, Pfeiffer. Succinea Rüsei, Pfeifter, Zeits. f. Malak., vol. X, p. 52. 1853. — S. Riüsei, Weinland, in Jahrb. d. deuts. Malak. Ges., vol. VII, p. 369. 1880, AO > Hab. Région Dominicaine : Santo Domingo (D' New- comb). — Portorico. Obs. Deux exemplaires de cette petite espèce, connue seulement à Portorico, jusqu’ici, ont été recueillis, à Santo Domingo, par M. le D' Newcomb. Faut-il voir là un fait d’acclimation, eflectué par l'action inconsciente de l’homme et les rapports commerciaux ? Faut-il, au con- traire, considérer l’espèce comme appartenant bien réelle- ment à la faune malacologique de Saint-Domingue, et comme venant ajouter un appoint aux 10 ou 11 espèces déjà connues comme se trouvant, à la fois, dans les deux iles de Saint-Domingue et de Portorico ? XXI. Genre VAGINULA, Férussac (emend.). 1821. 152. Vaginula occidentalis, Guilding. Onchidium occidentale, Guilding, in Trans. Linn. Soc., vol. XIV, p. 322, pl. XXXI, fig. 8-11. Hab. Région Dominicaine : sine loco (A. Sallé). — Cuba. Portorico. Guadeloupe. Martinique. Saint-Vincent. — Venezuelu. 153. Vaginula Sloanei, Férussac. Vaginulus Sloanei, Férussac, Prodrôme, n° 5, 1821. — V. Sloani, À. d'Orbigny, Moll. Cuba, vol. I, p. 139. 1853. Hab. Région Dominicaine : sine loco (A. Sallé). — Cuba, Jamaïque. XXII. Genre MEL AMPUS, Montfort. 1810. 154. Melampus coffeu, Linné. Bulla coffea, Linné, Syst. Nat. éd. X, p. 729. 1788. — Melampus coffea, Tryon, Amer. Journ. of Conch., vol. IV, p. 8, pl. XVII, fig. 7, 8. 4868. Hab. Région Dominicaine : sur les Palétuviers, dans la rivière San-Marcos, près Puerto Plata (Hjalmarson). — 2 GE Cuba. Jamaïque. Portorico. Guadeloupe, — Floride. Mexique. Guyane française. 155. Melampus cingulatus, Pfeiffer. Auricula cingulata, Pfeiffer, in Wiegm. Arch. 1840. p. 251. — À. cingulata, Binney, Terr. Moll. voi. IV, p. 161, pl. LXXV, fig. 19, 13. — Melampus cingulatus, W. Kobelt, in Jahrb. d. deuts. Malak. Ges., vol. VII, p. 277. 1880. Hab. Saint-Domingue (teste W. Kobelt). — Cuba. Ja- maique. Portorico. — Floride. 156. Melampus flavus, Gmelin. Voluta flava, Gmelin, Syst. Nat., p. 3436 (Ed. Gm.). 1790. — Melampus flavus, Tryon, Amer. Journ. of Conch, vol. IV, p. 8, pl. XVII, fig. 6. 1868. — Melampus flavus, Kobelt, in Jahrb. d. deuts. Malak. Ges. vol. VIL, p. 277. 1880. Hab. Saint-Domingue (teste W. Kobelt). — Cuba. Ja- maïique. Portorico. Guadeloupe. — Floride. 157. Melampus pusillus, Gmelin. Voluta pusilla, Gmelin,Syst. Nat., p. 3436 (Ed. Gmelin). 1790. — Melampus pusillus, Binney, Terr. Moll., vol. IV, p. 168, pl. LXXV, fig. 29. 1859. — M. pusillus, Kobelt, in Jahrb. d. deuts. Malak. Ges., vol. VIL, p. 277. 1880. Hab. Saint-Domingue (teste W. Kobelt). — Cuba. Jamaïque. Portorico. Guadeloupe. XXIIT. Genre PEDIPES, Adanson. 1757. 158. Pedipes mirabilis, Müblfeldt. Turbo mirabilis, Müblfeldt èn Mag. Ges. Nat. Fr. Berl., p. 8, pl. IL, fig. 13 à, b. — Pedipes mirubilis, Kobelt, in Jahrb. d. deuts. Malak. Ges., vol. VII, p. 277. 1880. Hab. Saint-Domingue (teste W. Kobelt). — Cuba. Jamaïque, Portorico. Trinidad. Guadeloupe. Bermudes. AN 159. Pedipes globulus, Petit ? Pedipes globulus, Petit ms. in Mus. Cuming. — P. globulus, H. et A. Adams, in Proc. Zool. Soc. London, p. 36. 1834. — P, globulus, Paetel. Cat. livr. VIIL, p. 381. 1890. Ha. Saint-Domingue (teste Paetel) ? Obs. L'espèce est aussi douteuse que la localité. Pfeiffer l’attribue à M. Petit de la Saussaye, qui ne l’a publiée nulle part, à notre connaissance. MM. Henry et Arthur Adams l’attribuent à Férussac, qui ne l’a pas publié davantage. Il reste donc l’autorité assez insuffisante de Paetel. XXIV. Genre LiIMNÆEA, Lamarck (emend.). 1801. ; 160. Limnæa Cubensis, Pfeiffer. Limnæa Cubensis, Pfeiffer, in Wiegm. Arch., 1839, vol. I, p. 354. — L. Cubensis, Hjalmarson et Pfeiller, #7 Malak. BL, vol. V, p. 154. 1858. Hab. Région Dominicaine : dans la rivière Nivaja, près Santiago (J. Hjalmarson). — Cuba. XXV. Genre PLANORBIS, Guettard. 1756. 161. Planorbis refulgens, Dunker. . Planorbis refulgens, Dunker, in Proc. Zool. Soc. Lon- don, p. 54. 1853. Hab. Région Dominicaine : Savana de Babara (A. Sallé). 162, Planorbis Salleanus, Dunker. Planorbis Salleanus, Dunker, in Proc. Zool. Soc. Lon- don, p. 54. 1853. Hab, Région Dominicaine : Santo Domingo (A. Sallé). 163. Planorbis Weinlandi, Pfeiffer. Planorbis devians, Weinland ms, (non Porro). — P. Weinlandi, Pfeiffer, Malak. Bl., vol. XXIII, p. 172 et 232, pl. IL, fig. 9-11. 1876, Hab. Haiti : Commun aux environs de Jérémie, dans == 100 les ruisseaux descendant des montagnes (Weinland). 16%, Planorbis Guadeloupensis, Sowerby (emend.) Planorbis Guadaloupensis, Sowerby, Genera, vol, II p. 2 (sans pagination), fig. 2 de la planche consacrée au genre Planorbis et non numérotée. 1830. Hab. Haïti : Dondon (H. Rolle). 165. Planorbis circumlineatus, Shuttleworth ? Planorbis circumlineatus, Shuttleworth ms. — P. cir- cumlineatus, Sowerby,in Reeve, Conch. Icon., Planorbis, pl. XX, fig. 48. — P. circumlineatus, Dunker, in Chem- nitz, ed. nova, Planorbis, p. 211, pl. XXIX, fig. 1. Hab. Saint-Domingue (teste Dunker)? — Portorico. Saint-Thomas. 166. Planorhs Poeyanus, Dunker. Planorbis Poeyanus, Dunker, in Chemnitz, ed. nova, Planorbis, p. 205, pl. XXXI, fig. 2. Hab. Saint-Domingue (teste Dunker). — Cuba. XXVI. Genre ANCYLUS, Geoffroy. 1767. 167. Ancylus Havanensis, Pfeiffer. Ancylus Havanensis, Pfeiffer, în Arch. f. Naturges., 5° année, p. 350, 1839. — A. Havanensis, Pfeiffer, in Zeits. f. Malak., p.183, pl. T, fig. 22-28. 1852.— À. Hava- nensis, Bourguignat, Spi@l., p. 226. 1862. Hab. Région Dominicaine : Santo Domingo (A. Sallé).— Cuba. 168. Ancylus radiatilis, Morelet. Ancylus radiatilis, Morelet, Test. noviss., Il, p. 17. 1851. — À. radiatilis, Pfeiffer, in Zeits. f. Malak., p. 183, pl. [, fig. 19-2. 1852. — À. radiatilis, PNR gnat, Spicil., p. 228. 1862. Hab. Région Dominicaine : environs de Santo Domingo (A. Sallé). — Jle des Pins. PONT L- Pi pe” Nes XXVII. Genre APLECTA, Fleming (emend.). 1828, 169. Aplecta Salleana, Dunker.. Physa Salleana, Dunker, in Proc. Zool. Soc. London, p. 3. 1853. Hab. Région Dominicaine: Savana de Bavara (A. Salé), Obs. Cette espèce, dont nous avons vu des spécimens authentiques dans la collection de M. Auguste Sallé, appar- tient au genre Aplecta et non au genre Phys«. XXVIIL Genre CRocIDOPOMA, Shuttleworth. 1857. Shuttleworth a proposé, en 1857, dans le Journal de Conchyliologie (4), le genre Crocidopoma, pour le Cyclos- toma (Cyclotus) floccosum, Shuttleworth, de Saint-Do- mingue et le C. (C.) suturale, Sowerby, de la Jamaïque, dont l’opercule testacé, semblable, du côté de sa face interne, à celui des Neocyclotus ordinaires, est, du côté de sa face externe, légèrement concave, arctispiré, et présente la particularité de posséder, sur le bord extérieur de ses tours, qui est élevé, tout un système d’écailles membra- neuses, minces, fragiles, disparaissant facilement au moindre choc, transparentes, crispées et comme imbri- quées, L'auteur a, d’ailleurs, paru attacher peu d'importance à sa coupe qu'il n’a caractérisée que très indirectement et d’une manière assez insuffisante. En effet, c’est dans la diagnose spécifique de sa première espèce typique (Cyclos- toma floccosum) qu’il faut aller chercher la caractéristique de son genre. Il est vrai que, depuis une trentaine d’an- nées, les idées relatives à la classification des Pneumono- poma ont subi de grandes modifications et que, par suite, l’auteur serait certainement beaucoup moins timide aujourd’hui qu'à l’époque où beaucoup de naturalistes () Journ. de Conchyl., vol. V, p. 271. 1857. — 99 — avaient encore de la peine à se décider à séparer les Cyclo- phoridæ des Cyclostomutidæ et à voir, dans ces deux familles,autre chose qu’un interminable genre Cyclostoma. Quoiqu'il en soit, la coupe des Crocidopomu n’est réel- lement point mauvaise et les caractères vraiment particu- liers de l’opercule, chez les espèces dont elle se compose, nous paraissent avoir une valeur générique, ou au moins subgénérique. Caractères du genre CROCIDOPOMA (1), Shuttleworth. Testa depressè suborbiculata, spiraliter lirata, epi- dermide tenui induta; apertura circularis; peristoma simplex, acutum. — Operculum testaceum, rotundatum, nucleo central, intüs subplanatum, nitidum, ad peri- Pheriam circulariter subincrassatum, medio papillatim prominulum, extüs concaviusculum, arctispirum, mar- gine anfractuum externo elevalo-patulo, squamulis membranaceis, pellucidis, crispatulis, imbricatis, facilè deciduis, floccoso-vestito. Type du genre : Crocidopoma floccosum, Shuttleworth, de Saint-Domingue. Nous connaissons cinq espèces qui nous paraissent ap- partenir à cette coupe générique : trois de Saint-Domingue (C. floccosum, Shuttleworth ; C. Casuelense, Crosse (Cyclotus distinctus, Pfeiffer olim (2), non Sowerby) ; C. vortex, Weinland); un de Cuba (C. perdistinctum, Gundlach) ; un de la Jamaïque (C. suturale, Sowerby). 170. Crocidopoma floccosum, Shuttleworth. Cyclostoma (Cyclotus) floccosum, Shuttleworth, in Journ. de Conchyl., vol. V, p. 268, 1857. lab. Haïti : environs de Corail, à une journée de (1) Etymologie : 2pox{<, {00s, floccus, rüuax, opereulum. H. C. (2) Monog. Preumon., vol. I, p. 24. 1852. nr. Le marche de Jérémie (Weinland); Port-au-Prince (H. Rolle). Région Dominicaine : Monte de Tavilla, près San-Jose de los Llanos, dans la partie S.-E. de l'ile (A. Sallé). Obs. Il existe, à Saint-Domingue, deux formes très voi- sines l’une de l’autre par leur système de sculpture et leur coloration, appartenant toutes deux au genre Crocido- poma et pouvant, à la rigueur, être considérées comme appartenant au C. floccosum de Shutileworth, chacune à l'exclusion de l'autre. Leur plus grande différence con- siste en ce que l’une est tout à fait discoïde, tandis que l'autre, à spire plus saillante, est seulement suborbicu- laire et déprimé. Nous croyons que, en l'absence de toute figure authentique, donnée par l’auteur, les termes mêmes de sa diagnose et, particulièrement les dimensions du type permettent de juger la question en faveur de la der- nière de ces formes, dont les dimensions prises sur les exemplaires que nous tenons de MM. Sallé et Rolle, cor- respondent exactement à celles que donne Shuttleworth (Diam. maj. 12 mill., min. 9, alt. 7, apert. 4 alta et lata): cest donc celle dont la spire est proportionnellement la plus élevée que nous considérons comme la forme typique du C. floccosum. Quant à la forme complètement discoïde, nous croyons devoir la rapporter à l'espèce suivante. 171. Crocidopoma Casuelense, Crosse ms. Cyclotus distinctus, Pfeiffer, Monog. Pneumon., vol. Ï, p. 24: 1852 (non Sowerby). Hab. Région Dominicaine : Casuela (A. Sallé); près du cours d’eau nommé le Jamao, dans un terrain boisé, sous les grosses pierres (J. Hjalmarson). Obs. Pfeiffer, sur une fausse indication de Cuming, a commencé par identifier (1), nous ne savons trop pour- (4) Monog. Pneumon., vol. I, p. 24. 1852. se quoi, cette espèce qui provient de Saint-Domingue et qui est à spire plane et discoïde, avec une espèce du conti- nent Américain (Baie de Montija, Colombie occidentale), le Cyclostoma distinctum, Sowerby, ce qui était bien invraisemblable. Plus tard, il changea d’avis (1) et sup- prima l’habitat Dominicain de Pespèce. L'espèce de Saint- Domingue resta, depuis lors, sans nom, ou fut rapportée, à tort, dans les collections, à une forme bien différente, le Choanopoma solutum, Richard, dont la coloration n’est pas la même et dont le péristome est bien nettement double et dilaté, tandis que celui de l’autre est simple et tranchant. Il reste donc à donner un nom spécifique à la forme verdàtre, complètement discoïde, à suture incisée et à spire plane, dont M. A. Sallé possède, dans sa col- lection, plusieurs exemplaires qu'il a recueillis à Casuela : nous proposons de l’appeler Crocidopoma Casuelense. 172. Crocidopoma vortex, Weinland. Cyclostoma vortex, Weinland, in Malak. Bl., vol. IX, p. 90. 1862. — Cyclotus vortex, Pfeiffer, Malak. Bl., vol. 9, p. 94. 1862. Hab. Haïti: environs de Jérémie et de Corail (Weinland). Obs. Espèce discoïde, comme la précédente, mais à suture simple. Elle a été recueillie morte et sans opercule, à Corail, en même temps que des C. floccosum. Sa grande ressemblance avec cette dernière espèce, avec le C. Casue- lense, et aussi avec le C. perdistinctum de Cuba. nous déterminent à la classer dans le groupe des Crocidopoma, bien que son opercule soit encore inconnu. XXIX. Genre ROLLEIA, Crosse. 1891. Caractères du genre Jtolleia. Testa latè umbilicata, turbinato-depressa, costulato- (1) Monog; Pneumon., suppl. I, p. 20. 1858. ht nas à à. < — 95 — striata; spira parüm elevata, subdepressa, apice lœvi, rotundato ; sutura impressa ; anfr. convexiusculi, ulti- mus poné peristoma subito solutus, liber ; apertura rotun- dala ; peristoma liberum, duplex, margine externo ex- panso, reflexo, ad locum columellæ attenuato, interno tenui, anticè longè producto. — Operculum testaceum, anfractibus canali discretis, laumellatim prominentibus. Coquille largement ombiliquée, de forme turbinée déprimée, marquée de fortes stries costuliformes. Spire peu élevée, subdéprimée et terminée par un sommet lisse et arrondi. Suture bien marquée. Tours de spire assez convexes, dernier tour se détachant brusquement en arrière du péristome et libre. Ouverture arrondie. Péris- tome libre et double : péristome externe étalé et réfléchi, sur les trois quarts de son étendue, atténué à l’endroit de la columelle ; péristome interne mince et fortement pro- longé en avant. Opercule testacé, à tours séparés par un canal et for- mant des saillies lamelleuses. Type du genre : Cyclotus Martensi, Maltzan. Obs. Ce nouveau genre est dédié à M. Hermann Rolle, na- turaliste voyageur, qui a recueilli, à Haïti, l’espèce typique. 173. Rolleia Martensi, Maltzan. (PI. I, fig. 4). Cyclotus Martensi, Maltzan, in Nachrichtsb. d. deuts. Malak. Ges., vol. XX, p. 179. 1888, Hab. Haïti : Plaisance, dans la région septentrionale de Jile (H, Rolle). Obs. Cette espèce, que sen auteur a décrite comme Cyclotus, tout en se demandant si elle ne devait pas cons- tituer un genre nouveau (4), ne nous paraît devoir rentrer ni dans les Cyclotus ni dans les Neocyclotus Américains. C'est une forme à part, caractérisée par son dernier tour (1) Nachrichtsb. d. Deuts, Malak. Ges.. vol. XX. p. 179. 1888. PR el A AT ER cn détaché, rappelant jusqu’à un certain point, et dans une proportion plus restreinte, celui des Rhiostoma ; par son test mince et fortement strié ; par son onverture arrondie et, enfin, par son péristome entièrement libre, double, à bord externe réfléchi et étalé sur les trois quarts de sa surface, atténué sur le reste et à bord interne mince mais remarquablement prolongé en avant. Opercule paraissant tenir, à la fois, du Neocyclotus et du Choanopom«. XXX. Genre MEGALOMASTOMA, Guilding. 1810. 174. Megalomastoma Orbignyi, Pfeiffer (PI. IH, fig. 6). Cyclostoma Orbignyi, Pfeiffer, in Proc. Zoo!. Soc. London, p. 149. 1851. Var. &. Unicolor, virenti-fulva. Megalomastoma Orbignyi var. 6, Pfeiffer, Monog. Pneumon., vol. I, p. 131. 1852. Var... Minor, interdüm omninô violacea ; anfrac- tibus convexioribus. Cyclostoma Orbignyi, var. r, Pfeiffer, in Chemnitz, ed. nova, pl. XXXVII, fig. 5, 6. 1849. Hab. Région Dominicaine : El Tablaso : cette espèce s’enterre (A. Sallé). La variété y minor se trouve à l’Arroyo de Casuela et à Rancho Abajo (A. Sallé). Obs. C’est l'unique espèce du genre qui ait été jusqu'ici rencontrée à Saint-Domingue : elle relie la faune malaco- logique de l’ilé à celle de Cuba, d’une part, et à celle de Portorico, de l’autre: bien que très particulière par sa forme générale et par la disposition des stries qui recouvrent son test, elle se rapproche plutôt des espèces de la première de ces deux îles que de celles de l’autre. XXXI. Genre CHOANOPOMA, Pfeifter. Le 175. Choanopoma Puertoplatense, Pfeifier. Choanopoma Puertoplatense, Pfeiffer, Malak. Bl., vol. V, p. 140, pl. IL, fig. 7, 8. 1858. Hab. Région Dominicaine : environs de Puerto Plata, dans les endroits humides, au milieu des racines d’arbres et sous les pierres (Hjalmarson). 176. Choanopoma Smithianum, Pfeiffer. Choanopoma? Smithianum, Pfeiffer, Malak. Bl. vol. XII, p. 88. 1866. Hab. Haïti : Mont Platon, à une dizaine de lieues N. E. de la ville des Cayes (Smith), 177. Choanopoma lincinellum, Lamarck. Cyclostoma lincinella, Lamarek, An. s. vert., vol. VI, p. 148. 1822. — Choanopuma lincinel!a, Pfeiffer, in Zeits. f. Malak., vol. V, p. 107, 1848. — Cyclostoma lincinel- lum, Pfeiffer, in Chemnitz, ed. nova, p. 153, pl. XXI, fig. 3-5. 1849. Hab. Haïti : Cap Haïtien (H. Rolle). Obs. Cest le Cycl/ostoma lincina, Lamarck (non Linné) et le Turbo compressus, Wood. 178. Choanopoma serraticosta, Weinland. Cyclo:toma serraticosta, Weinland, in Malak. BL, vol. IX, p. 89. 1862.— Choanopoma serraticosta, Pfeiffer, Ma'ak. Bl., vol. IX, p. 9%. 1862. — Chondropoma serra- ticosta, Bland, in Ann. Lyceum Nat. Hist., New-York, vol. XI, p. 151. 1875. Hab. Haïti : environs de Corail, dans une vallée boisée (Weinland). 179. Choanopoma Wilhelmi, Pfeiffer. Choanopoma Wilhelmi, Pfeiffer, Malak. BL, vol. V, p. 139, pl. IL, fig. 1-3. 1858. Var. £. Minor, pallida (Pfeiffer, /. c.). RE Hab. Région Dominicaine : environs de Puerto Plata, sous les pierres (Hjalmarson). 180. Choanopoma Rosaliæ, Pfeiffer. Choanopoma Rosalie, Pfeiffer, Malak. Bl., vol. V’ p. 139, pl. IL, fig. 4-6. 1858. Hab. Région Dominicaine : Mont Diego Campos, sur les roches calcaires (Hjalmarson). 181. Choanopoma Ado/f, Pfeiffer. Cyc'ostoma (Choanopoma) Adolf, Pfeiffer, in Proc. Zoo!. Soc. London, p. 142. 1852. Hab' Région Dominicaine : Macao (A. Sallé) ; El Salado (A. Sallé). "189. Choanopoma ? Gonavense, Weinland. Cyclostona (Choanopoma ? Gonavense, Weinland, in Jahrb. d. deuts. Malak. Ges., vol. VII, p. 340, pl. XI, fig. 2. 1880. Hab. Haïti : île de la Gonave : rare (Dr Brown). Obs. Cette espèce appartient évidemment au groupe qui comprend les Choanopoma serraticosta, Weinland ; C. Bland, Weiuland ; C. Puertoplatense, Pfeiffer. On peut donc préjuger le genre auquel elle appartient, avec une cerlitude presque complète, bien que l’opereule ne soit pas encore connu. Pourtant, cette question de l’opercule amène quelquefois des’surprises inattendues, on ne doit pas se le dissimuler. 183. Choanopoma Blandi, Weinland (emend.). Choanopoma Blandii, Weiïinland, in Jahrb. d. deuts. Malak. Ges., vol. VII, p. 341. 1880. Hab. Haïti: Port-au-Prince (teste Th. Bland). Obs. Espèce voisine du C. Puertoplatense, Pfeiffer. 184. Choanopoma laceratum, Weinland, in Jahrb. d. deuts. Malak. Ges., vol. VIL, p. 312. 1880. JE Hab. Région Dominicaine : Santo Domingo (teste Th. Bland). Obs. Son aspect général est voisin de celui du Chondro- poma Weinlandi, Pfeiffer, mais son opercule est celui d’un Choanopoma. 185. Choanopoma ? latius, Weinland. Cyclostoma (Choanopoma 2) latius, Weinland, in Jahrb. d. deuts. Malak. Ges., vol., VIT, p. 342, pl. XIL, fig. 3. 1880. Hab. Région Dominicaine : Baie Cohoa, près Santo Domingo (D' Newcomb). Obs. L’opercule de ce Cyclostomacé est inconnu. Le genre auquel il appartient reste donc encore un peu dou- teux, bien que la forme de son péristome rappelle assez exactement celle du Choanopoma interruptum, Lamarck. de la Jamaïque, et celle du C. majusculum, Morelet, de Cuba, et que, par conséquent, il y ait beaucoup de chances pour que l’espèce soit bien réellement un Choanopoma. 186. Choanopoma tentorium, Pfeiffer. Cyclostoma tentorium, Pfeiffer, in Zeitsc.f. Malak., vol. VII p. 77. 1850. — Choanopoma tentorium, Pfeiffer, Consp.. p. 242. 1852. Hab. Haïti : Anse d'Hainault (H. Rolle). Région Domi- nicaine : environs de Santo Domingo (A. Sallé). 187. Choanopoma Newcombi, Crosse. Choanopoma Newcombi, Crosse, Journ. de Conchyl., vol. XXI, p. 352 (1873), et vol. XXIL p. 82, pl. IL, fig. 4 et 1“ (1874). Hab. St-Domingue : dans la partie Dominicaine de l’île (W.-M. Gabb). Obs. Cette espèce et les deux suivantes sont remar- quables par leur aspect héliciforme, par leur large ombi- — 100 — lic, par la petitesse relative de leur ouverture et par le développement particulier de la partie externe de leur double péristome. C’est un petit groupe qui semble se distinguer de ses congénères des autres Antilles. 188. Choanopoma Gabbi, Crosse. Choanopoma Gabbi, Crosse, Journ. de Conchyl., vol. XXI, p. 353 (1873), et vol. XXIL, p. 84, pi. IL, fig. Z (1874). Hab. St-Domingue : dans la partie Dominicaine (W.-M. Gabb). 189. Choanopoma Moreletianum, Crosse. Choanopoma Moreletianum, Crosse, Journ. de Con- chyl., vol. XXI, p. 354 (1874), et vol. XXII, p. 85, pl. HE, fig. 3 et 3° (1874). Hab. St-Domingue : dans la partie Dominicaine (W-M. Gabb). 190. Choanopoma Kobelti, Maltzan (PI. Il, fig. 5). Choanopoma Kobelti, Maltzan, èn Nachrichtsb. Malak. Ges., vol. XX, p. 180. 1888. Var. 6. Fusca. C. Kobelh var., Maltzan, L. c., vol. XX, p. 180. 1888. Hab. Haïti : environs de Doudon (H. Rolle), pour la forme typique et la variété. 191. Choanopoma Bertini, Maltzan. Choanopoma Bertin, Malizan, in Nachrichtsb. Malak. Ges., vol. XX, p. 181. 1888. Var. 8. Gracillima. C. Bertini var., Maltzan, !. c., vol. XX, p. 181. 1888. Hab. Haïti : Sans-souci (H. Rolle), pour la forme typique et la variété. 192. Choanopoma strictecostatum, Malizan (PI. IF, fig. 6). — 101 — Choanopoma strictecostatum, Maltzan, in Nachrichtsb. Malak. Ges., vol. XX, p. 181. 1888. Hab. Haïti : Miragoane (H. Rolle). 193. Choanopoma ? solutum, Richard. Cyclostoma solutum, Richard, ms. — Choanopoma ? solutum, Pfeifler, Conspect., p. 60. 1852. — Choanopoma solutum, Pfeiffer, Malak. Bl., vol. V, p. 138. 1858. Hab. Saint-Domingue (sine loco, teste Pfeiffer). Région Dominicaine : sous les grosses pierres, dans un territoire boisé, voisin de la rivière Jamao (Hjalmarson). Obs. Nous ne connaissons point cette espèce qui, d’après la description, est déprimée, blanchâtre avec des lignes rousses interrompues, et qui possède un péristome double. Le genre est peut-être un peu douteux. XXXIL. Genre CreNoPOMA, Shattleworth. 1856. 194, Ctenopoma Dominicense, Pfeiffer. Cyclostoma Dominicense, Pfeiffer, in Zeits. f. Malak., vol. VII, p. 79. 1850. — C. Dominicense, Pfeiffer, in Chemnitz, ed. nova, pl. XXXVILL, fig. 9, 10 (Cyclostoma). Hab. Région Dominicaine : environs de Santo Domingo (A. Sallé). XXXITE Genre GISTULA, Gray. 1850. 195. Cistula? capillacea, Pfeiffer. Cistula capillacea, Pfeiffer, in Malak, Bl., vol. IX, p. 154. 1862. Hab. Saint-Domingue. Obs. L’opercule du C. capillacea n’est point encore connu, mais, comme cetle espèce ressemble beaucoup à deux Cistula certains de Portorico, les C. lineolata, Lamarck, et C. Rüsei, Pfeiffer, on peut, sans inconvénient, la classer provisoirement dans ce genre. 196. Cistula? mitra, Weinland. _ v ut. M D « éd. £ PR ES TM : — 102 — Cyclostoma mitra, Weïinland, in Malak. Bl., vol. IX, p. 89. 1862. — Cistula? mitra, Pleiffer, Malak. Bl., vol. IX, p. 94. 1862. Hab. Haïti : à quelques lieues de Jérémie, dans les bois de Bambous situés près de l’habitation « Débarras » (Weinland). Obs. Même incertitude que pour l’espèce précédente, en ce qui concerne l’opercule, et même probabilité, pour le genre. 197. Cistula cinclidodes, Pfeiffer. Cyclostoma cinclidodes, Pfeiffer, èn Proc. Zaol. Soc. London, p.142. 1852. — C. cinclidodes, Pfeiffer, in Chem- nitz, ed. nova, p. 369, pl. XLVIL, fig. 25, 26 (Cyclos- toma). — Cistula cinclidodes, Pfeiffer, Monog. Pneumon., vol. I, p. 277. 1852. Hub. Région Dominicaine : Macao (A. Sallé). XXXIV. Genre CHONDROPOMA, Pfeiffer. 1847. 198. Chondropoma magnificum, Sallé (PI. IH, fig. 7). Cyclostoma magnificum, Sallé ms., in Pfeiffer, Proc. Zool. Soc. London, p. 142, pl. XII, fig. 3. 1852. Var. 8. Unicolor, alabastrina. Cyclostoma magnificum var., Pfeiffer, in Chemnitz, ed. nova, pl. XLVII, fig. 22 (Cyclostoma). Hab. Région Dominicaine : Barrera, sur les rochers et à l’entrée des cavernes (A. Sallé). Obs. Cette espèce est une des plus remarquables de Saint-Domingue et, en même temps, une des plus rares. Nous en donnons la figure d’après un des exemplaires typiques que M. Auguste Sallé a bien voulu nous commu- niquer avec son obligeance accoutumée et qui fait partie de sa remarquable collection d'espèces de Saint-Domingue. LA — 103 — 199. Chondropoma eusarcum, Pfeiffer. Cyclostoma eusarcum ( Chondropoma,), Pfeiffer, on Proc. Zool. Soc. London, p. 143. 1852, — C. eusarcum, Pfeiffer, èn Chemnitz, ed. nova, p. 369, pl. XLVIN, fig. 1, 2 (Cyclostoma). Hab. Région Dominicaine : Macao (A. Sallé). 200. Chondropoma Emilianum, Weinland. Cyclostoma Emilianum, Weiïinland, in Malak. Bl., vol. IX, p.87. 1862, — Chondropoma marinum, Reeve, Conch. Icon., pl. VIE, fig. 57 (Chondropoma). Hab. Haïti : environs de Jérémie, près de la mer. Sou- vent, les coquilles vides sont habitées par des Pagures (Weinland). Obs. Le Chondropoma marinum de Reeve est un syno- nyme de celle espèce. 201, Chondropoma Salleanum, Pfeiffer. Cyclostoma Salleanum, Pfeiffer, in Zeits. f. Malak., vol. VIE, p. 78.1850. — C. Salleanum, Pfeiffer, in Chem- niltz, ed. nova, pl. XXXVIL, fig. 43, 14 (Cyclostoma). Var. 5. Minor. C. Salleanum var., Pfeiffer, in Chemnitz, ed. nova, pl. XXXVIL, fig. 17, 18 (Cyclostoma). Hab. Région Dominicaine : Tablaso, le type et la variété (A. Sallé). 202. Chondropoma Loweanum, Pfeiffer. Cyclostoma Loweanum, Pfeiffer, in Proc. Zool. Soc. London, p. 142. 1852, — C. Loweanum, Pfeiffer, in Chemnilz, ed.nova, p. 367, pl. XLVIL, fig. 15, 16 (Cyclos- toma). Hab. Région Dominicaine : Barrera (A. Sallé). 203. Chondropoma litturatum, Pfeiffer. Cyclostoma lilturatum, Pfeiffer, in Zeits. f. Malak., SO = vol. VII, p. 78. 1850. — C. litturatum, Pfeiffer, Chem- nitz, ed. nova, pl. XXXVIL, fig. 21, 22 (Cyclostoma). Hab. Région Dominicaine : Azua (A. Sallé) ; Zuma (A. Sallé); sommets de la Sierra Monte Cristi, sur les roches calcaires (Hjalmarson). 204. Chondropoma simplex, Pfeiffer, in Proc. Zool. Soc. London, p.143. 1852.. — C. simpler, Pfeiffer, in Chemnitz ed. nova, p. 368, pl. XLVIL, fig. 23, 24 (Cyclostoma). Hab. Région Dominicaine : Santo Domingo (A. Sallé). 205. Chondropoma Weiniandi, Pfeiffer. Cyclostoma semilabre, Pfeiffer, in Zeits. f. Malak., vol. XII, p. 80. 1850 (non Lamarck). — Chondropoma W'ein- landi, Pfeiffer, Malak. Bl. vol. IX, p. 96. 1862. — C. Weinlandi.Reeve, Conch.Icon., pl.F, fig. 2 (Chondropoma). Var. &. Rosea, castaneo subinterruptè lineolata. Cyclostoma Weinlandi, var., Pfeiffer, in Chemnitz, ed. nova, pl. XLIX, fig. 17. Var. y. Carnea, minutè litturata, ad l'asin castaneo- unifascia«. C. Weinlandi var., Pfeiffer, in Chemnitz, ed. nova, pl.. XLIX, fig. 19. Var. à Minor, unicolor, alhida. C. Wein'andi var., Pfeiffer, in Chemnitz, ed. nova, pl. XLIX, fig. 20. Var. :. Fasciüs angustis continuis et seriebus punclo- rum fuscorum ornala. C. Weinlandi var., Pfeiffer, in Chemnitz ed. nova. pl. XLIX, fig. 18. Var. s Major. Chondropoma Weinlandi, var., Weïinland, ?n Jahrb.d. deuts. Malak. Ges., vol. VIF, p. 346, 1880. — 105 — Var."n. Malleata. C. Weinlandi var., Weïinland. in Jahrb. d. deuts. Malak. Ges., vol. VIL, pl. 346. 1880. Hab. Haïti : Port-au-Prince (H. Rolle). La variété mal- leata a été recueillie par W.-M. Gabb dans la partie Domi- nicaine. Obs. Cette espèce, que Pfeiffer avait autrefois confondue avec le Chondropoma semilabre de Lamarck (erreur qu’il a plus tard rectifiée), n’a point le test treillissé, comme l'espèce du naturaliste français : elle est plissée longitudi- nalement, mais ne possède aucune espèce de stries spirales. 206. Chondropoma semilabre, Lamarck. Cyclostoma semilabris, Lamarck, Hist. An. s. vert., vol. VI, p. 146. 1822. — C. semilabris, Chenu, in Deles- sert. Rec., pl. XXIX, fig. 1. 1841. Hab. Haïti : Les-Cayes (H. Rolle). Région Dominicaine : depuis Azua jusqu’a Neyba (A. Sallé). — Crooked Island (I. Bahamas). Obs. Le test du C. semilabre est visiblement treillissé, par suite de l’entrecroisement des stries, qui se rencon- trent, à angle droit, dans les deux sens. 207. Chondropoma hemiotum, Pfeiffer. Cyclostoma hemiotum (Chondropoma), Pfeiffer, in Proc. Zool, Soc. London, p. 143. 1852.— C. hemiotum, Pfeiffer, in Chemnitz ed. nova, p. 370, pl. XLVI, fig. 3, 4. (Cyclostoma\. Hab. Région Dominicaine : Yaque (A. Sallé). 208. Chondropoma blandum, Pfeiffer. Cyclostoma blandum (Chondropoma), Pfeiffer, in Proc Zool. Soc. London, p. 143. 1852, — C. blandum, Pfeiffer, in Chemnitz, ed. nova, p. 367, pl. XLVIL, fig. 13, 14, (Cyclostoma). — 106 — Hab. Région Dominicaine : sine loco (A. Sallé). 209. Chondropoma Petitiainum, Pfeiffer. Cyclostoma Petitianum, Pfeifter, in Zeits. f. Malak., vol. VII, p. 78. 1850.— C. Pelitianum, Pfeiffer, in Chem- nitz, ed. nova, p. 277, pl. XXX VII, fig. 23, 24 (Cyclos- toma). Var. 8. Costata. C. Petitianum var., Weïinland, in Jahrb. d. deuts, Ma- lak. Ges., vol. VIT, p. 346. 1880. Hab. Haïti : Sans-souci (H. Rolle). Région Dominicaine : Santo Domingo, sur les pierres (A. Sallé) ; tout le Cibao, sur les troncs d’arbres (Hjalmarson). La variété £. costata a été recueillie, à Santo Domingo, par le D' Newcomb. Obs. Ce mollusque à l'habitude de secréter un filament blanc, auquel il se pend, à l'état de repos (Hjalmarson). 210. Chondropoma Caricæ, Pfeiffer. Cyclostoma Caricæ, Pfeiffer, Malak. Bl., vol. V. p. 142, 1858. — Chondropoma Caricæ, Pfeiffer, Monog. Pneumon., Suppl. Il, p. 156. 1865. Hab. Région Dominicaine : environs de Santiago, sous les feuilles mortes, dans les racines du Carica Papaya (Hjalmarson). 211. Chondropoma adulterinum, Pfeiffe» Chondropoma adulterinum, Pfeiffer, Malak, Bl.,vol.,V, p. 141. 1858. Hab. Région Dominicaine : dans les montagnes, près du Rio Amina, sous les grosses pierres (Hjalmarson). 212. Chondropoma scripturatum, Weinland. Cyclostoma (Chondropoma) scripturatum, Weinland, in Maluk. BL. vol. XXII, p. 173, pl. Il, fig. 15, 16. 1876. — C. (C.) scripturatum, Pfeiffer, Malak. BL, vol., XXIIT, p. 233. 1876. sr ns à: ni di D ds mi né ge — 107 — Hab. Haïti : près dela petite ville de Corail: très rare (Weinland). 213. Chondropoma Lindenianum, Weinland. Chondropoma Lindenianum, Weïinland, in Jahrb. d. deuts. Malak. Ges., vol. VIT, p, 344, pl. XIE, fig. 5. 1880. Hab. Haïti : Port-au-Prince (Parkhurst) ; Fort Saint- Jacques (Prof. Linden). Obs.Espècevoisinedes Chondropoma litturatum, Pfeiffer et C, scripturatum, Weinland, par son aspect général, mais se distinguant de toules deux par sa suture non dentelée 214 Chondropoma ? Kisslingianum, Weïinland. Cyclostoma (Chondropoma ?) Kisslingianum, Wein- land, èn Jahrb. d. deuts. Malak. Ges., vol. VII, p. 346, pl. XII, fig. 13. 1880. Var. 5. Minor. x C. (C..?) Kisslingianum var., Weinland, 2 Jahrb. d. deuts. Malak. Ges., vol. VII, p. 347. 1880. Hab. Haïti : Les Gonaïves : type et variété (H. Kissling). Obs. L’opercule de ce Cyclostomacé est inconnu, mais la ressemblance de la coquille avec celle du Chondropoma Weinlandi, Pfeiffer, autorise à supposer que, selon toute probabilité, les deux espèces appartiennent au même genre. “245. Chondropoma Brownianum, Weinland, in Jahrb. d. deuts. Malak. Ges., vol. VII, p. 347, pl. XIE, lig. 14. 1880. Var. 8. Minor. Chondropoma Brownianum var., Weinland, 2x Jahrb. d. deuts. Malak. Ges., vol. VII, p. 348. 1880. Var. 7. Brunneu. C. Brouwnianum var., Weinland, in Jahrb. d, deuts. Malak, Ges., vol. VIT, p. 318, 1880. — 108 — Hab. Haïti : Port-au-Prince (D' Brown) : île de la Gonave (Dr Brown). Obs. La forme typique et la variété B se trouvent dans les deux localités ci-dessus mentionnées; la variété y à co- loration brune n’a été rencontrée que dans l’ile de la Go- nave. C’est du Chondropoma Loweanum, Pfeiffer, que cette espèce se rapproche le plus. 216. Chondropoma subreticulatum, Maltzan (PI. IL, fig. 7). Chondropoma subreticulatum, Maltzan, in Nachrichtsb. Malak. Ges., vol. XX, p. 181. 1888. Hab. Haïti : Cap Haïtien (H. Rolle). XXXV. Genre LiciNA, Gray. 1850. 217. Licina evoluta, Reeve. Cyclostoma evolutum, Reeve, Conch. Syst, vol. I, p. 99, pl CLXXXV, fig. 18. 1882. — Licina evoluta, Gray, Cat. Cycloph., p. 61, n° 2. 1850. — L. evoluta, Weinland, in Malak. BL, vol. IX, p. 200. 1862. Hab.Haïti: environs dela petite ville de Corail (Weinland). 218. Licina rete, Weinland. Cyclostoma rete, Weinland, 2x Malak. Bl., vol. IX, p. 195. 1862. — Licina? rete, Pfeiffer, Malak. Bl., vol.IX, p. 200. 1862. Hab. Haïti : alentours de l'habitation « Débarras », près Jérémie, en forêt (Weinland). 219. Licina Rollei, Maltzan (PI. IL, fig. 3 et 3°). Licina Rollei, Maltzan, in Nachrichisb.d. deuts. Malak. Ges., vol. XX, p. 179. 1888. Var. £. Violacea. L. Rollei, var. violacea, Maltzan, L. c., p. 179. 1888. Hab. Haïti : environs de Miragoane (H. Rolle), pour la forme typique et la variété. — 109 — XXXVI. Genre TUuboRA, Gray. 1850. 220. Tudora quaternata, Lamarck. Cyclostoma quaternata, Lamarck, Hist. An.'s. Vert., vol. VI, p. 147. 1822. — Chondropoma quatlernatum, Reeve, Conch. Icon., pl. VIE, fig. 60 (Chondropomui. Hab. Haïti : Gonaives (H. Rolle). 221. Tudora pupiformis, Sowerby. Cyclostoma pupiforme, Sowerby, Thes. Conch., p.102, pl. XXIV, fig. 43, 44. 1842. Hab. Saint-Domingue (teste Pfeiffer). — 1. Anguilla (varielas, teste Th. Bland). Obs. Forme très voisine de l'espèce précédente et qui devra peut être ki être réunie. M. Bland cite une variété provenant de la petite île d’Anguilla. 222. Tudora umbricola, Weinland. Cyclostoma umbricola, Weinland, in Malak. Bl., vol. IX, p. 90. 1862. — Tudora umbricola, Pfeiffer, Malak. 21., vol. IX, p. 94. 1862. Hab. Haïti : environs de Jérémie, dans les bois clairse- més (Weinland) ; Jérémie (H. Rolle). 223. Tudora nobilis, Pfeiffer. Cyclostoma nobile (Tudora), Pfeiffer, èn Proc. Zool. Soc. London, p. 142, pl. XII, fig. 2. 1852. Hab. Région Dominicaine : Barahona (A. Sallé). 224. Tudora ambiqua, Lamarck. Cyclostoma ambigua, Lamarck, AHist. An. s. vert., vol. VI, p. 145. 1822, — C. interrupta, Chenu, in Deles- sert, Rec., pl. XXIX, fig. 2. 1841. — C. albescens, Wein- land, ia Malak. B!., vol. IX, p. 87. 1862. Hab. Haïti : environs de Jérémie, sur les troncs des arbres à bois de Campêche (Weinland). Obs. Le Cyclostoma inlerrupta, Ghenu (in Delessert) — 110 — et le C. albescens, Weinland, appartiennent à la synony- mie de l'espèce de Lamarck. XXX VII. Genre CoLoBosrTyLus, Crosse et Fischer. 1888. 225. Colobostylus saxorum, Weinland. Cyclostoma saxorum, Weinland,in Malak. BI., vol. IX. p. 88. 1862. — Colobostylus saxorum, Crosse et Fischer, Journ.de Conthyl., vol. XXXVI, p. 234. 1888. Hab. Haïti : environs de Jérémie, sur les rochers qui avoisinent les bois (Weinland). Obs. Nous rappellerons, à propos de cette espèce et des autres du même genre, qui vivent dans l’île de Saint- Domingue, que les Colobostylus, confondus précédem- ment avec les véritables Cyclostomes, qui n'existent que dans l’ancien continent, sont des Mollusques d’une orga- nisation pour ainsi dire intermédiaire entre celle de ces derniers et celle de la plupart des autres Prneumonopoma des Antilles. [ls possèdent une padule et une coquille de Cistula, Chondropoma, Choanopoma ou Ctenopoma, et, en même temps, un opercule de Cyclostoma, légèrement modifié sur ses faces latérales. De plus, tout en apparte- nant, par l'ensemble de leurs caractères, à la famille des Cyclostomatidæ, ils se rapprochent des Cyclophoridæ par la forme assez pointue et relativement allongée de leurs tentacules. 226. Colobostylus Rollei, Weinland. Cyclostoma Roller, Weinland, in Malak. BL., vol. IX, p. 89. 1862. — Colubostylus Rollei, Grosse et Fischer, Journ. de Conchyl., vol. XXXVI, p. 234. 1888. Hab. Haïti : toute la partie S. 0. de l’ile, sur les rochers et les pierres, éparses dans les bois (Weinland) ; Jérémie (H. Rolle). "227. Colobostylus Habichi, Weinland. — 111 — Cyclostoma Habichi, Weinland, in Malak. BL., vol. IX, p. 86. 1862. — Cyciostomus Habichii, Weinland, in Jahrb. d. deuts. Malak. Ges., vol. VII, p. 343. 1880. — Colobos- tylus /labichi, Crosse et Fischer, Journ. de Conchyl., vol. XXXVI, p. 234. 1888. Var. 8. Minor. C. Habichii, var., Weïnland, 1. c., vol. VIL, p. 343. 1880. Hab. Haïti : environs de Jérémie, dans une vallée boi- sée, située à trois lieues de la ville, dans les crevasses des rochers : type et variété (Weinland) ; île de la Gonave : väriété. ‘gion Dominicaine : Santo Domingo : petite variété (D° Newcomb). 228. Colobostylus Aminensis, Pfeiffer. Cyclostoma Aminensis, Pfeiffer, Malak. Bl., vol. Y, p. 140. 1858. — Colobostylus Aminensis, Crosse et Fis- cher, Journ. de Conchyl., vol. XXXVI, p. 234. 1888. Hab. Région Dominicaine : près du Rio Amina, dans les montagnes, sous les grosses pierres (Hjalmarson). * 229. Colobostylus dentilobatus, Weinland. Cyclostomus dentilobatus, Weïinland, in Jahrb. d. deuts. Malak. Ges., vol. VII, p. 344, 1880. — Colobos- tylus dentilobatus, Grosse et Fischer, Journ. de ConchyL., vol. XXXVI, p. 234. 1888. Var. 6. Minor. Cyclostomus dentilobatus, var., Weinland, !. € vol. VIT, p. 344. 1880. ab. Haïti : Port-au-Prince (Klatte) ; île de la Gonave (Dr Brown). XXXVIIT. Genre BLANDIELLA, Cuppy. 1870. 230. Blandiella Haitensis, Weinland. Truncatella Haitensis, Weinland, in Malak. BL, vol. XXII, p. 172. 1876. — T. Haitensis, Pfoiffer, Malak. .? — 112 — Bl., vol. XXIIT, p.. 233, pl. IL, fig. 12-14: 1876. Hab. Haïti : environs de Jérémie, dans les montagnes : rare (Weinland). Obs. Cette espèce habite loin de la mer, dans les mon- tagnes. C’est donc un Blandiella (genre voisin des Geome- lania) et non pas un Truncatella.. On sait que les véri- tables Truncatella ne quittent jamais le littoral. La coupe des Blandiella, d’abord proposée comme section par Guppy, en 1870, puis par Pfeiffer (Monog. Pneumon., suppl. NE, p. 10), se compose de coquilles terrestres trun- catelliformes, se distinguant des Geomelania par le manque du prolongement de la partie inférieure du péris- tome, qui caractérise ces dernières, et paraissant peu éloignées des Taheitia. XXXIX. Genre TRUNCATELLA, Risso. 231. Truncatella subcylindrica, Gray (1). Truncatella subcylindrica, Gray, in Turton's Man., p. 22, fig. 6. — T. subcylindrica, Kobelt, in Jahrb. d. deuts. Malak. Ges., vol. VIT, p. 277. 1880. Hab. Saint-Domingue (teste W. Kobelt). 232. Truncalella pulchella, Pfeiffer. Truncatella pulchella, Pfeiffer, in Wiegm. Arch., 1839, vol. I, p. 356. — T. pulchella, Kobelt, in Jahrb. d. deuts. Malak. Ges., vol. VIE, p. 277. 1880. Hab. Saint-Domingue (teste W. Kobelt). 233, Truncatella Caribæensis, Sowerby. Truncatella Caribæensis, Sowerby, ms. — T. Cari- (1) Quoiqu'il soit actuellement bien établi que les Truncatella sont des Mollusques branchifères (Conf. Vayssière, in Journ. de Conchyl., vol. XX VIT, p. 253. 1885), nous croyons devoir les main- tenir dans notre Catalogue, à cause de leurs habitudes presque ter- restres et de leur ressemblance conchyliologique avec les Blandiella et les Geomelania. H. C. ass » AT RATE LES T RER — 115 — bænsis, Kobelt, in Jahrb. d. deuts. Maluk. Ges., vol. VIF, p. 277. 1880. | Hab. Saint-Domingue (teste W. Kobelt). 234. Truncatella bilabiata, Pfeiffer. Truncatella bilabiata, Pfeiffer. in Wiegm. Arch., 1840, p. 253. — T. bilabiata, Kobelt, èn Jahrb. d.deuts. Malak. Ges., vol. VIE, p. 277. 1880. Hab. Saint-Domingue (teste W. Kobelt). XL. Genre STOASTOMA, C.-B. Adams. 1849. 235. Stoastoma Haitianum, Weinland, Stoastoma Haitianum, Weinland, in Malak. Bl., vol. IX, p. 198. 1862. — S, Haitianum, Pfeiffer, Malak. Bl., vol. IX, p. 202. 1862. Hab. Haïti : Jérémie, à quelques lieues de la ville, dans la direction S. 0. L'espèce vit sous les pierres, en compa- gnie du Cclobostylus Habichi (Weinland). Obs. La présence du genre Stoastoma à Saint-Domingue, où, du reste, comme à Portorico, il ne compte qu'un seul représentant, est un fait de distribution géographique très intéressant, car il relie chacune de ces deux faunes à celle de la Jamaïque, où se trouve le centre de développe- ment et, pour ainsi dire, la métropole de ce petit genre curieux. XLI. Genre LUCIDELLA, Swainson. 1840. 236. Lucidella sulcata, Weinland. Prosopis sulcata, Weinland, èn Malak. Bl., vol. IX, p. 198. 1862. — Lucidella sulcata, Pfeiffer, Malak. BL., vol., IX, p. 201. 1862. — ZL. sulcata, Pfeiffer, Non. Conch., vol. Il, pl, LXIV, fig. 12-14. Hab. Haïti : environs de Jérémie : rare (Weinland). Obs. L'auteur de l'espèce a proposé, pour cette forme intéressante, le nouveau genre Prosopis, mais, ainsi L) — 114 — que l’a reconnu Pfeiffer (l c.), cette création était inu- tile puisqu'il existait déjà antérieurement une autre coupe, celle des Lucidella de Swainson, qui remplissait le même but et dans laquelle le P. sulcata rentrait parfaite- ment. La présence, à Saint-Domingue, d’un genre aussi profondément Jamaïcien que le sont les Lucidella consti- tue assurément un fait zoologique des plus remarquables. Si l’on ajoute à cela l'existence, dans la mêmeile, d’un représentant d'un autre genre, non moins profondément Jamaïcien que le premier, nous voulons parler du genre Stoastoma, on ne peut s'empêcher de reconnaitre qu'il existe des affinités sérieuses entre les deux faunes. XLIT. Genre EUTROCHATELLA, Fischer. 1885. 237. Eutrochatella virginea, Lea. Helicina virginea, Lea, Observ. on the gen. Unio, vol. I, p. 162, pl. XIX, fig. 58. 1832. — Trochatella vir- ginea, Shuttleworth, Diagn. n. Moll., p. 302. 1852. — T. virginea, Shuttleworth, Notit., éd. 2, part. If, p. 16, pl. XV, fig. 1. 1878. Hab. Région Dominicaine ; Barahona (A. Sallé) ; Bar- rera (A. Sallé). 238. Eutrochatellu opima, Shutileworth. Trochatella opima, Shuttleworth, Diagn. n. Moll., p. 302, 1852. — T. opima, Shuttleworth, Nolil., éd. 2, part. Il, p. 16, pl. XV, fig. 2. 1878. Hab. Région Dominicaine : El Rincon (A. Sallé). Obs. Celte espèce est restée longtemps confondue, par Pfeiffer et par les auteurs qui l’ont suivi, avec la précé- dente, dont elle semblait ne différer que par sa taille un peu plus petite, Shuttleworth a distingué les deux espèces en constatant que leurs opercules étaient totalement dit- férents, Celui de VE. opima est couvert de tubercules, du g TS PT “M y à " & — 115 — côté de sa face externe; celui de lÆ, virqinea, au con- traire, est complètement lisse. 939. Eutrochatella Eugeniana, Weinland. Helicina Eugeniana, Weinland, èn Malak. Bl., vol. IX, p. 197. 1862.— Trochatella Eugenianu, Pfeiffer, Malak. B1., vol. IX, p. 201. 1862. Hab. Haïti : environs de Jérémie, dans les broussailles : rare (Weinland). Le * 240, Eutrochatella Blandi, Weinland (emend.). Trochatella Blandii, Weinland, in Jahrb. d. deults. Malak. Ges., vol. VIE, p. 350, pl. XU, fig. 17. 1880. Hah. Haïti : Ile de la Gonave : un seul exemplaire recueilii (D° Brown). "241.Eutrochatella Browniana,Weïinland (emend.). Trochatella Brownia, Weïinland, in Jahrb. d, deuts, Molak. Ges., vol. VIE, p. 350, pl. XII, fig. 11. 1880, Hab. Haïti : Ile de la Gonave : un seul exemplaire recueilli (D° Brown). Obs. Cette espèce et la précédente appartiennent au groupe des « Ecarinatæ margine integro » de Pfeifler. ve 212. Eutrochatella elegantula, Pfeiffer. Trochatella elegantula, Pfeiffer, in Zeits, [. Malak.. vol. VIE, p. 76. 1850. — T. e/egantult, Pfeiffer, in Chem- nilz, ed. nova, p. 67, pl. X, fig. 28-31. (Helicinu). Hab. Région Dominicaine : environs de Santo Domingo (A. Sallé) ; Las Matas, dans les monts Cibao (Hjalmarson); Sierra Monte Christi, sur les hauteurs (Hjalmarson). XLHI. Genre HELICINA, Lamarck. 180%. f 245. Helicina cruciatla, Weinland. Helix cruciata, Weïinland, in Jahrb. d. deuts. Malak. Ges., vol. VI, p. 354, pL VIE fig. 7. 1880. Hab: Haïti : Port-au-Prince (Klatte ; Parkhurst). — 116 — Obs. Très voisine des Helicina Paivana et H. rugosa de Pfeiffer, cette espèce en diffère par la carène bien distincte de son dernier tour de spire et par son réseau de plis serrés, que viennent croiser, à angle droit, d’élégantes lignes spirales. Elle est munie d’une petite dent sur le bord basal, dans le voisinage de la columelle. 244. Helicina malleata, Pfeiffer. Helicina malleata, Pfeiffer, Malak. Bl., vol. V, p. 144. 1858. — H, imalleata, Pfeiffer, Novit. Conch., p. 204, n° 302, pl. LIL, fig. 8, 9. Hab. Région Dominicaine : environs de Ponton, au pied de la Sierra Monte Cristi, dans les racines d’un arbuste de la famille des Jasminéens (Hjalmarson); Puerto Plata, sur le rivage (Hjalmarson). 245 Helicina globosa, Gray. Helic na globosa, Gray, in Beechey Voy., Zool., p. 145, pl. XXXVIIL, fig. 22. 1839. Hab. Région Dominicaine : sine loco (A. Sallé, teste Pfeiffer), Obs. L’Helicina mucronata de Menke n’est guère qu’une variété de cette espèce. "246. Helicina Anaguana, Weïinland. Helicina Anaguana, Weinland, in Jahrb. d. deuts. Malak. Ges., vol. VII, p. 352, pl. XIL, fig. 8. 1880. Hab. Haïti : Ile de la Gonave, dans les montagnes (D' Brown). Obs. Belle espèce très voisine de l’H. malleata, de Pfeiffer, mais plus grande, de sculpture toute différente et. remarquable par ses stries transverses serrées, particulière- ment sur le dernier tour. 247. Helicina Paivanrt, Pfeiffer. Helicina Paivana, Pfeiffer, Malak. BL., vol. XI, p 89, 1366. Pi — 117 — Hab. Haïti : Mont Platon (Smith) : Jérémie (H. Rolle) ; Port-au-Prince (H. Rolle). Obs. L'H. Paivana porte sur le bord basal, dans le voi- sinage de la columelle, une dent linguiforme assez remar- quable. | 248. Helicina rugosa, Pfeiffer. AAA Ge Helicina rugosa, Pfeiffer, in Wiegm. Arch. 1839, vol. I, p. 335. — H. rugosa, Sowerby, Thes. Conch., p. 14, pl. II, fig. 132. 1842. Var. 6. Cibaoensis. Helicina rugosa var. ; Hjalmarson, in Malak. BL., vol., V, p. 145. 1858. Hab. Saint-Domingue (teste Pfeiffer). Région Domini- caine : sur différents points du Cibao, sous les végétaux en décomposition (Hjalmarson). — Cuba. 249. Helicina cingulata, Pfeiffer. Helicina cingqulata, Pfeiffer, er Proc. Zool. Soc. Lon- don, p. 141. 1852. Hab. Région Dominicaine : (A. Sallé, sine loco). 250. Helicina Dominicensis, Pfeiffer. A Helicina Dominicensis, Pfeiffer, in Proc. Zool. Soc. London, p. 149. 1851. Hab. Région Dominicaine : Las Charcas (A. Sallé). 251. Helicina festiva, Sowerby. Helicina festiva, Sowerby, in Beechey Voy., Zool., p. 445, pl. XXXVIIL, fig. 23. 1839. Hab. Région Dominicaine : El Barro Abajo (A. Sallé). 252, Helicina Binneyana, Pfeifter. Helicina Binneyana;, Pfeiffer, Malak. BL, vol. XI, p. 90. 1866. Hab. Haïti : Mont Platon (Smith). 253. Helicina Cumingiana, Pfeiffer. uns 0 Helicina Cumingiana, Pfeiffer, in Proc. Zool. Soc \ — 118 — London, p. 121. 1848. — H. Cumingiana, Pfeiffer, in Chemnitz, ed. nova, p. 31, pl. VL fig. 13, 14. 1846. — H, Cumingiana, Bland, in Ann. Lyceum Nat. Hist. New- York, vol. XI, p. 150. 1875. Hab. Haïti : sine loco (Parkhurst). Obs. L’Helicina Cumingü, Sowerby, appartient à la synonymie de cette espèce. 251. Helicina Gabbi, Grosse et Newcomb. Helicina Gabbi, Crosse et Newcomb, Journ. de Con- chyl., vol. XXI, p. 354 (1873) et vol. XXII, p. 87, pl. E, fig. 4. 1874. Hab. Région Dominicaine : Samana (D' Newcomb). Obs. Espèce globuleuse, assez grosse et qui, par la zône périphérique claire de son dernier tour, rappelle l’A. submarginata, Gray, et l'H. pulcherrima, Lea, de Cuba. 255. Helicina Faustini, Weinland. Helicina Faustini, Weinland, à» Malak. Bl., vol. X, p. 196. 1862. Hab. Haïti : environs de Corail, à une journée de marche de Jérémie (Weinland). 256. Helicina Iris, Weinland. Helicina Iris, Weinland, èn Malak. Bl., vol. IX, p. 196. 1862. | Hab. Haïti : environs de Jérémie (Weinland). 257. Helicina intüsplicata, Pfeiffer. Helicina intüsplicata, Pfeiffer, in Proc. Zool. Soc. London, p. 98. 1850. — H. intusphicata, Reeve, Conch. Icon.,Helicina, pl.IV, fig. 25. — H, Smithiana, Pfeiffer, Ma- lak. Bl., vol. XIII, p. 90. 1866. — 7. intüsplicata, Bland, in Ann. Lyc. Nat. Hist. New York, vol. XI, p. 149. 1875. Hab. Haïti: Mont Platon, à 30 milles N.E. de la ville des Cayes (Smith). — 1449. — Obs. M. Th. Bland nous parait avoir établi (L €.) qu’il yavait lieu derenvoyer l'Aelicina Smithiana, Pfeifler, dans la synonymie de VA. éntüsplicata, dont il ne constitue qu’un double emploi. L'auteur allemand lui-même ne pa- rait pas trop éloigné d’accepter cette décision (1). Nous pensons donc qu'il y a lieu de supprimer définitivement l'H, Smithian«. 258. Helicina oleosa, Pfeiffer. Helicina oleosa, Pfeiffer, in Proc. Zool. Soc. London, p. 141. 1852. — H. oleosa, Pfeifler, Monog. Pneumon., Suppl. I, p. 195. 1865. Var &. Paul major. Hab. Haïti : environs de Jérémie (Weinland), pour la variété 5. Aégion Dominicaine : sine loco (A. Sallé, teste Pfeiffer). 259. Helicina transparens, Weinland, Helicina transparens, Weinland, in Malak. BL, vol. IX, p. 197. 1862. Hab. Haïti : environs de Jérémie : rare (Weinland). 260. Helicina phasianella, Sowerby. 0 \ de Helicina phasianella, Sowerby ms., in Pfeiffer, Malak. Bl., vol., III, p. 50. 1856. — H. phasianella, Pfeiffer, Novit. Conch., vol. I, p. 87, pl. XXII, fig. 24-27. 1858. — H, phasianella, Pfeifler, Monog. Pneumon., Suppl. III, p. 268. 1876. ’ Hab. Saint-Domingue (teste Gill). — Portorico. Vieque. Saint-Jean. Les A lt PE nl (4) Voir la note de Pfeiffer relative à son H. Smithiana, (Monog, Pneumon. viv., Suppl. IH, p.265. 1876) : «Obs. Conf. Helicina intus- plicata, Pfr. (Nr. 135), cui nimis affinis videlur. Cet aveu prouve l'entière bonne foi scientifique du savant naturaliste de Cassel. D'ailleurs, que le malacologiste qui est sans péché lui jelle la pre- wière pierre! H, C. — 120 — Obs. La forme typique, celle que M. Bland (1 Journ. de Conchyl., vol. XXIII, p. 251. 1875) considère comme l’'H. fasciata de Lamarck, n'a été trouvée, jusqu'ici, qu’à Portorico, à Vieque et à Saint-Jean. Celle qui, d’après M. Gill, vit à Saint-Domingue, n’est qu’une variété. 261. Helicina pygmæa, Potiez et Michaud. . Helicina pygmæa, Potiez et Michaud, Gal. Mus. Douai, vol. I, p. 230, pl. XXII, fig. 9, 10. 1838. Hab. Saint-Domingue. 262. Helicina Haitensis, Maltzan (PI. IL, fig. 8). Helicina Haitensis, Maltzan, in Nachrichtsb. Malak. Ges., vol. XX, p. 182. 1888. Var. $. Major. Hab. Haïti : Sans-souci, dans la partie N. d'Haïti (H. Rolle), pour la forme typique et la variété. 263. Helicina viridis, Lamarck (PI. IT, fig. 8). Helicina viridis, Lamarck, An. s. vert., vol. VI, part. 2, p. 103. 1822. — H. viridis, Gray, in Zool. Journ., vol. I, p. 67, fig. 7 (mediocris). 1825. — H. viridis, Chenu, in Delessert, Rec. Cog. Lamarck, pl, XXVIL, fig. 34, 3b, 3c et 34 (mediocres). 1841. — H. viridis, Sowerby, Thes. Conch., vol. I, p. 11, pl. Il, fig. 67 (pessima). 1847. — H. versicolor, Pfeiffer, Zeuts. f. Malak., vol. VII, p. 77 (1830) et Malak. BL., vol. V, p. 145. 1858. — H. viridis, Martens, in Malak. Bl., vol. XI, p. 174. 1865. — H. au- rantio-viridis, Sowerby, Thes. Conch., vol. III, p. 291, pl. CCLXX VI, fig. 379. 1866. Hab. Saint-Domingue, sur les feuilles d’un Melastoma (teste Lamarck). Région Dominicaine : Environs de Santo Domingo (A. Sallé); Maniel (A. Sallé); Loma Quemada (A. Sallé). Mont Diego Campos (J. Hjalmarson). Cueva Grande, près Santo Domingo (D' Newcomb). { ex” NA Obs. L'histoire de l’Helicina viridis n’est pas facile à débrouiller, et cela par la faute de la majeure partie des auteurs qui s’en sont occupés et par suite de la rareté de celte petite espèce dans les collections. Lamarck, le pre- mier, dans sa diagnose originale, a eu le tort d’être un peu trop concis, de ne pas s’apercevoir que son unique échantillon typique était une coquille non adulte (1) et de ne pas signaler les taches rouges de la périphérie et du sommet de la spire. La figure donnée par Gray, dans le premier volume du Zoological Journal, est médiocre et le coloris en est exagéré. Dans le premier volume du T'he- saurus, Sowerby n’a fait, d’après son propre eavu (2), que copier la figure donnée par Gray et, malheureuse- ment, il l’a mal copiée, en omettant le rouge et en faus- sant la forme générale de la coquille, qu’il représente comme convexe, du côté de la spire et presque plane, du côté de la région ombilicale, tandis que c’est tout le con- traire, les tours de spire étant aplatis, la spire étant peu saillante et la partie basale du dernier tour étant forte- ment convexe, à partir de l'angle obtus et émoussé de la périphérie, dont le dessinateur anglais a fait une carène fortement prononcée et tranchante, Dans la deuxième Monographie des Helicina du Thesaurus, cest encore pire et l’espèce se trouva tellement faussée et tellement méconnaissable, que l’auteur, lorsqu'il reçut de H.Cuming, en communication, un des individus d'A. viridis de M. A. Sallé, ne reconnut plus l'espèce de Lamarck et en fit une espèce nouvelle (3), sous le nom d’Helicina auran- (1) La collection Lamarck, actuellement à Genève, ne renferme qu'un individu unique d’Helicina viridis et il n’est pas adulte : c’est e type de l'espèce, H, C. (2) Thes. Conch., vol. 1, p. 14, pl. IL, fig. 67, 1847. (3) Thes. Conch., vol. HW, p. 291, pl. CCLXXVI, fig. 389, 1866. — 122 — tio-viridis ! C'était, d’ailleurs, une peine inutile qu’il se donnait là, car, dès 1850, Pfeiffer, probablement induit en erreur par quelqu’une des figures ci-dessus mention- nées, avait commis la même faute et également décrit la même forme sous la dénomination d'A, versicolor (4). La conclusion à tirer de tout cela c’est que la figure 67 de la première Monographie des Hélicines du Thesaurus de Sowerby et la figure 379 de la seconde soni sans valeur et qu’il convient de n’en tenir aucun compte; c’est aussi que l’Hehcina versicolor, Pfeiffer, etl’H. aurantio-viridis, Sowerby, doivent tomber dans la synonymie de l'A. viri- dis, Lamarck, comme l’a reconnu, d’ailleurs, avec raison, M. E. von Martens, en 1865 (2). Les figures publiées par le D' Chenu, dans le Recueil de Coquilles de Delessert, bien que dessinées et gravées d’après l’exemplaire typique unique de la collection Lamarck, ne jettent que peu de jour sur la question. D'abord, l’exemplaire typique est un individu jeune. Ensuite, le dessinateur a trop arrondi le dernier tour, qui présente bien réellement, à sa périphérie, un angle émoussé et obtus, mais qui, ensuite, après cette angula- tion, devient notablement convexe, du côté de la base (3). On doit aussi remarquer que, lorsque le Mollusque est adulte, le péristome de sa coquille est blanc et le bord externe légèrement réfléchi. Le fond de coloration est ordinairement d’un beau vert émeraude transparent, qui rappelle celui du groupe de l’Aelix reginæ des Philippines : (1) Zeits. f. Malak., vol. VII, p. 77. 1850. (2) Malak. Bl., vol. XII, p. 174. 186%. (3) Nous adressons ici nos remerciements sincères à notre savant confrère de Genève, M, le Dr Brot, qui, sur notre demande, a bien voulu examiner avec soin le type de Lamarck, au Muste de la ville, et qui nous à transmis le résultat de son examen, H. C. — 123 — quelquefois, cette coloration tourne plus ou moins au jaune clair; mais ce qui varie à l'infini, selon les exem- plaires, c’est la disposition des taches, des flammules ou des linéoles d’un rouge pourpre qui contribuent à l’orne- mentation de cette jolie espèce. On en jugera par les deux individus, l’un adulte, (PI. Il, fig. 8, 84, 8b), l’autre jeune (PI. IL, fig. 8c, 8d), que nous figurons : ils font par- tie de la coliection de M. Auguste Sallé, qui a bien voulu nous les communiquer. 264. Helicina rufa, Pfeiffer. OL ed Helicina rufa, Pfeiffer, in Proc. Zool. Soc. London, p. 392. 1856. Var. 8. Pallidè straminea, peristomale intüs pallidè aurantiaco. Var. . Minor, rufa. Hab. Région Dominicaine : Yuma (A. Sallé) ; EI Salado (A. Sallé). 265. Helicina Newcombiana, Weinland. Helicina Newcombiana, Weinland, in Jahrb. d. deuts. Malak. Ges., vol, VIE, p. 351. 1880. Hab. Région Dominicaine : Santo Domingo (D' New- comb). Obs. Espèce assez voisine de l’H. rufa, de Pfeiffer, mais s’en distinguant par son test luisant et par sa columelle blanche, développée et à callus nettement circonscrit. 266. Helicina Salleana, Pfeiffer. Helicina Salleana, Pfeiffer, in Proc. Zool. Soc. Lon- don, p. 141. 1852, Hab. Région Dominicaine : sine loco (A; Sallé). Obs. Forme douteuse, que M. A. Sallé pense être une variété de coloration de l’Helicina viridis. XLIV. Genre ALCADIA, Gray. 1840. — 124 — 267. Alcadia succinea, Pfeiffer. Helicina succinèa, Pfeiffer, Zeits. f. Malak. Bl., vol. VII, p. 76. 1850. — H. succinea, Pfeiffer, in Chemnitz, ed. nova, p. 72, pl. X, fig. 15-17. 1846. — Alcadia succi- nea, Gray, Phaner., p. 299. 1852. Hab. Région Dominicaine : Santo Domingo (A, Sallé); San Cristobal (W. M. Gabb). Obs. On sait que le principal caractère qui distingue les Alcadia des Helicina proprement dits consiste dans la fente ou coupure particulière qui sépare de la columelle la partie basale du péristome. 268. Alcadia mammilla, Weinland. Alcadia mammilla, Weïinland, in Jahrb. d. deuts. Malak. Bl., vol. IX, p. 197. 1862. Hab. Haïti : environs de Jérémie, dans les bois peu épais (Weinland). Obs. Espèce voisine de l’Helicina Reeveana, Pfeiffer, par son aspect général, mais s'en distinguant nettement par son incisure caractéristique. “269. Alcadia Gonavensis, Weinland. Alcadia Gonavensis, Weïinland, in Jahrb. d. deuts. Malak. Ges., vol, VIE, p. 354. 1880. Hab. Haïti : Ile de la Gonave (D' Brown). Obs. Forme assez voisine de l’H. megastoma, C.-B. Adams, de la Jamaïque, mais s’en distinguant par le nombre plus grand de ses tours et par la largeur propor- tionnellement beaucoup moindre du dernier. 270. Alcadia Blandiana, Weinland. Alcadix Blandiana, Weinland, in Jahrb, d. deuls. Maluk. Ges., vol. VIF, p. 353. 1880. Hab, Haïti : Port-au-Prince (Parkhurst). XLV, Genre N£ER1ITINA, Lamarck. 1809. RS NT TT . Pseudobalea Dominicensis, Pfeiffer, "6. Opeas subula, Pfeiffer. (1) Les espèces marquées de l’astérisque * sont celles qui se retrou. veut dans plus de deux des Grandes Antilles, H, C, — 138 — *7. Subulina octona, Chemnitz. ‘8. Pupa pellucida, Pfeiffer. “9. Strophia striatella, Férussac. “10. S. — microstoma, Pfeiffer. 11. Succinea Riisei, Pfeiffer. “12. Vaginula occidentalis, Guilding. 13. Helicina phasianella, Sowerby. III. Espèces terrestres communes entre Saint-Domingue et la Jumaïique. 1. Glandina Dominicensis, Gmelin ? “2. Helir Boothianc, Pfeiffer. 3. Bulimulus nitidulus, Pfeifrer. 1, Macroceramus Gossei, Pfeiffer ? 5. Lia (Anoma) tricolor, Pfeiffer. ÿ. Cylindrella seminuda, C.-B. Adams. 7. Opeas subula, Pfeiffer. "8. Subulina octona, Chemnitz. “9. Geostilbia Gundlachi, Pfeiffer. “10. Pupa pellucida, Pfeiffer. * Al. Vaginula occidentalis, Guilding. * 12. V. — Sloanei, Férussac. er IV. Espécesterrestres communes à Saint-Domingue et aux iles Bahamas. + 1. Glandina oleacea, Férussac. 2, Helix Albersiana, Pfeiffer. * 3. Bulimulus nitidulus, Pfeiffer. k, B. — Bahamensis, Pfeifier. 5. Macroceramus Gosse, Pfeifler. 6. Strophia glans, Küster. 7: 8. B B + * S. — striatella, Férussac. Chondropoma semilabre, Lamarck. On remarquera combien est faible le nombre des Mol- 4 L È ‘ 4 E 2 ns 2 à SFA À + HA — lusques terrestres operculés qui figurent sur ces quatre listes, comparativement à celui des inoperculés. La question de savoir avec laquelle des Grandes Antilles la faune malacologique de Saint-Domingue présente le plus d’affinités (en dehors des espèces communes à plu- sieurs de ces iles que nous venons d’énumérer) est assez délicate à juger, et cela pour deux raisons principales. D'abord, la Faune de Saint-Domingue est, encore aujourd’hui, beaucoup moins complètement connue que celle de la Jamaïque, des Bahamas ou de Portorico et sur- tout que celle de Cuba. Ensuite, chacune de ces îles a, avec la faune de Saint- Domingue, ses affinités particulières, qui sont le plus sou- vent différentes les unes des autres et dont il est quelque- fois difficile de déterminer la valeur comparative. Il semblerait que Portorico, qui, au point de vue géogra- phique, est l’ile des Grandes Antilles la plus rapprochée de Saint-Domingue et qui parait même en être la conti- puation naturelle, interrompue par une invasion de la mer ou par quelque autre grand phénomène géologique, devrait venir en première ligne, sous le rapports des affinités des faunes. Pourtant, Portorico compte bien plus d'espèces communes avec Cuba (26 espèces), qu'avec l’ile de Saint- Domingue (1% espèces), qui est plus voisine. Mais, peut- être la proportion changera-t-elle et peut-être même sera- t-elle renversée, lorsque l’ile de Saint-Domingue sera aussi complètement connue que l’est Cuba actuellement? D'ail- leurs, même dans l’état actuel des connaissances, il existe, entre les deux faunes malacologiques, deux affinités très importantes èt dont on ne retrouve pas l’équivalent ail- leurs. D’abord, Portorico est la seule ile des Antilles dans laquelle on trouve des représentants (Helix carocolla, — 140 — Linné) des Caracolus de grande taille et à coloration brune qui caractérisent si éminemment la faune de Saint- Domingue; ensuite, elle possède, dans l'Helix Luquillensis de Shuttleworth, une forme représentative, jusqu’à un certain point de l’Helix Audebardi, de Pfeiffer (1), autre espèce absolument caractéristique du groupe central de l'ile qui nous occupe. Les Caracolus de petite taille et à fond de coloration blanchâtre plus ou moins rayé se retrouvent aussi bien à Cuba et à Porlorico qu’à Saint- Domingue. D'autres affinités, moins importantes il est vrai, existent encore entre ces deux dernières îles, par exemple, la présence, à Portorico, des genres Megalomus- toma, Stoastoma, Simpulopsis et Pseudobalea. À côté de ces remarquables rapports éclate, comme une dissonnance apparente, le fait de l’absence totale, à Portorico, des Cylindrella du groupe des Thaumasia, si considérable- ment développés à Saint-Domingue, maisce fait s’explique facilement et par des causes toutes naturelles, Dans la partie N.-E. de Saint-Domingue, dont Portorico peut être considéré comme le prolongement géographique, les Thaumasia manquent complètement : elles se trouvent toutes localisées dans la région S.-0. de l'ile, d’Azua à Jérémie et à l’Anse d'Hainault. Les Iles Bahamas, dont quelques-unes, notamment Great Inagua, sont assez voisines de Saint-Domingue, ne s’en rapprochent guère que par leurs Helix, appartenant principalement au groupe des Plagioptycha, par la pré- dominence des Strophia et par la présence d’une espèce à la fois Haïtienne et Dominicaine, et en même tempsassez (1) L'H. Luquillensis serait peut-être aussi bien placé dans le groupe des Eurycratera que dans celui des Polydontes, où on le inet habituellement H, C. — ini — caractéristique, le Chondropoma semilabre, Lamarck. Les ressemblances, d'ailleurs très réelles, qui existent entre la faune malacologique terrestre de la Jamaïque et celle de Saint-Domingue s'appliquent particulièrement, ainsi que l’on devait s’yattendre, à la région S.-0. de cette dernière ile, qui est la plus rapprochée de l’autre. C'est A, sur le territoire Haïtien, que se trouvent de nombreux Thaumasia et les représentants des genres ou groupes Jamaïciens Sagda, Lia, Anoma, Stoastoma et Lucidellx. Le genre Crocidopomu, assez développé à Saint-Domingue, compte un représentant, à la Jamaïque. Comme dissem- blance, l'absence, à Saint-Domingue, du groupe d’Helix des Pleurodonta, si répandu à la Jamaïque, est caractéristique, Cuba, qui est déjà celle des Grandes Antilles qui compte le plus d'espèces communes avec Saint-Do- mingue, se relie intimement à sa faune par la pré- sence de nombreux Caracolus de petite taille, d'espèces appartenant aux genres Liquus, Megalomustoma, Pseu- dobalea, Spiraxis, Geostilbia, Crocidopoma, et d’un repré- sentant de la section des T'haumasia. Nous pensons que ces affinités, déjà assez considérables, ne pourront que grandir encore, lorsque la partie du territoire Haïtien la plus voisine de l'ile de Cuba, celle qui s’étend, au N.-0., jusqu'au Môle Saint-Nicclas, et qui n’a encore été visitée par aucun naturaliste, aura été explorée et sera complète- ment connue. Les Helicina, Eutrochatella et Alcadia de Cuba ressemblent à ceux de Saint-Domingue, mais ils sont plus nombreux en espèces et plus beaux. D’un autre côté, les deux faunes ne laissent pas que de présenter entre elles d’assez nombreux points de dissemblance. Rien que dans le genre Helir, les Eurycratera, les Parthena, les Plagioptycha et les grands Caracolus de Saint-Domingue ete manquent à Cuba, tandis que les Polymita, Thelidomus, Coryda,Jeanneretia, Cysticopsis, Polydontes (et peut-être même Hemitrochus) de Cuba manquent à Saint-Domingue. Parmi les Cylindrella, le groupe Haïtien des Thaumasia est à peine représenté à Cuba, tandis que celui des Callo- nia de Cuba n'existe pas, à Saint-Domingue. En résumé et dans l’état actuel des connaissances, les affinités qui existent entre Saint-Domingue et les iles voi- sines nous paraissent pouvoir être évaluées comme il suit, par ordre d'importance : 4° Portorico ; 2° Cuba ; 5° Jamai- que ; 4° Iles Bahamas. Parmi les savants auxquels nous sommes redevables des documents, malheureusement trop peu nombreux, qui nous ont permis d'entreprendre et de mener à fin notre Cata- logue, quelques-uns sont morts, comme Th. Bland et L. Pfeiffer, et nous ne pouvons qu’apporter un hommage posthume à leur mémoire, pour les services qu’ils ont rendus à la science ; d’autres, comme J. Hjalmarson et D.-F. Weinland, ne nous sont connus que par leursexplo- rations et par leurs écrits; d’autres, comme W. Kobelt et P. Fischer, sont nos correspondants ou nos collabora- teurs. Il nous reste à adresser nos remerciements bien sincères à deux naturalistes voyageurs, qui ont contribué, pour une large part, à la connaissance des Mollusques terrestres et fluviatiles de Saint-Domingue. Nous voulons parler de M.Augusie Sallé,de Paris, et de M.Hermann Rolle, de Berlin, qui nous ont communiqué avec une grande complaisance et une inépuisable bienveillance leurs notes de voyages et leurs renseignements sur les diverses localités dans lesquelles ils avaient recueilli leurs espèces. M. A. Sallé, de plus, a mis libéralement à notre disposi- tion, en vue de faciliter notre travail, la remarquable col- lec lion de Mollasques de Saint-Domingue qu'il possède et “à qui n'est égalée que par celle du British Museum de Lon- “ __ dres, qui provient également de son voyage. H. C. ne cé 08 4 PEN AT TRIERRERTE e “i d net * L titre LE ROME TIRANT € i AIT! ste HAE 7 à ete ii . 1H no EUR k DES 7 1 Piles Le etirjol, dirt NE NENS Bb A Tata ONE RÉS EUR Put x CR LA b # [+ LITTYTTE lp Becquet fr Pares 1; Glaridina voluta, Chemnits #7 |5.C ù 2: Streptostyla Mülleri, Maltzan. 6. C 3. Cylindrella Guigouana, Petit. 2e &.C._______ Strohmi, Maltzan. GE lindrella Peuveriana, Ferussac eximia, Pfeiffer ni crenata, Weinland et M. _— arcuata, Weinland et M. Journal de Conch hologie 1891. 1 12 Arnoul del l Cylindrella Dohrni, Maltzan 2 .Macroceramus costatus, Maltzan. 3 Licina Rollei, Maltzan 4 Rolleia Martens, Maltzan 1mp Becquet fr farés 5. Choanopoma Kobelt, Maltzan 86 strictecostatum, Malizan x + 8 hondropoma subreticulatum, Maltzan Helicina Haitensis, Mazan. à à FR CN \ | 4 | d (] D, ES Ez er ve RE 2 ” 2 [1 Er TTÉ Journal de Conchyliologie 1691. 2 Arnoul lith. {mp Becquet fr: Bris 1.Cylindrella flammulata, Pfeiffer! 5.Cylindrella Menkeana, Pfeiffer À TERRES ne _ At CEE sericea Pfeiffer. | 6.Megalomastoma Orbignyi, Pfeiffer Eugenii, Dohrn. 1 . Chondropoma magnificum, Salle malleata, Pfeiffer. |8.Helicina viridis, Lamarck NS Lai e in OUT, « \ (dr LAN (les % dire ATEN PEAR PC EEE Ne et 6 À Wir De M CAT LE UN LI TNT Ill (ll Il 3 _ un 0739