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2 IUTIRÉ À PART. du Bulletin de l'Herbier Boissier. :

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. Extrait du Bulletin de l'Herbier Boissier. Tome VI. No 2. Février 1898.

LIBRARY NE VYETK BSTANICARL

GARDEN

FILICES INSULARUM PHILIPPINARUM

Cozrections DE M. A. LOHER

DÉTERMINÉES ET DÉCRITES PAR

H. CHRIST, Bâle.

Planches II, III, IV.

La flore ptéridologique des îles Philippines est considérée à juste titre comme une des plus riches et des plus originales du globe. Cette réputation repose presqu’exelusivement sur les splendides collections de fougères que H. Cuming, Esq. F. L. $., a faites dans les années 1836 à 1840, et dont J. Smith a publié en 1841 une liste dans le troisième volume du Journal of Botany de W. J. Hooker, pages 392 à 422. Ce travail contient une quantité d’espèces nouvelles, établies par l’auteur, mais dont il n’a donné que les « nomina sola ». Ce n’est que dans ses « Species filicum », dont le premier volume date de 1846, que W. J. Hooker a donné les diagnoses de la plupart de ces espèces.

Depuis, très peu de nouveau a été ajouté aux découvertes du célèbre Cuming. Je ne connais que les listes contenues dans deux publications espagnoles imprimées à Manila :

1. S. Vidal, Revision de plantas vasculares.

2. Catalogo de las plantas del Herbario recolectado por el personæ de

Ÿ la suprimida comision de la flora forestal, Manila 1892. 7 Mais ces publications ne nous apprennent rien de nouveau, et ne font > que répéter, sans un mot d’annotation, les noms de plantes déjà con-

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128 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (2)

M. M. W. Harrington, qui a décrit les collections du voyageur Prof. Steere faites de 1870 à 1875, a donné dans le Journ. Linn. Soc. XVI, 25, une liste intéressante des trouvailles de ce collecteur, il décrit quelques espèces nouvelles et ajoute quelques fougères déjà connues, mais nouvelles pour la flore de l’Archipel.

M. J. G. Baker, dans son Summary of new ferns discovered or des- cribed since 1874 (Oxford 1892) à ajouté quelques espèces des Philip- pines provenant de collecteurs récents, et M. O. Warburg a rapporté un certain nombre de plantes très intéressantes des îles de Mindanao et de Luzon que j'ai pu déterminer et que le dit voyageur publiera sous peu. C’est fort peu de chose, à tout prendre, pour une époque d’un demi-siècle et une région si vaste, si riche, ouverte à l’industrie et au commerce, habitée par tant d'Européens et jouissant d’un repos relatif jusque dans ces dernières années.

D'autant plus méritoire est donc le zèle soutenu, largement récom- pensé par de brillantes découvertes, de M. A. Loher, de Simbach, Bavière, qui, pendant les années 1890 à 1897, a exploré la flore ptérido- logique de l’île principale de Luzon, dans ses parties moyennes et sep- tentrionales, surtout dans la province montagneuse de Benguet aucun botaniste n’a herborisé avant lui. C’est une collection à peu près égale en nombre de formes à celle de Cuming, égale aussi en intérêt géographique et même en espèces nouvelles et curieuses. J’ai été assez heureux d’être choisi par M. Loher pour décrire ces plantes et pour en rédiger la liste raisonnée, et je puis dire qu'aucune collection ne m'a offert des choses plus remarquables à tous égards.

Il va sans dire que la flore des fougères des Philippines est, généra- lement parlant, celle de la région Malaise dans le sens de ©. Beccari, autrement dite la région des Moussons des Indes orientales qui embrasse l’immense étendue depuis l’île de Ceylan et l’Assam jusqu'aux îles innom- brables du Pacifice oriental, caractérisée par le maximum de l'humidité et de la chaleur combinées dans l’ancien monde. Il y a des espèces de Inde orientale qui, sans intermédiaire connu, reparaissent à Luzon :. Mais les particularités des Philippines sont très nombreuses. On verra dans ma liste que leurs montagnes ont un groupe très marqué de plantes immigrées de la Chine et du Japon tempérés ?; on verra que leur

? Hemionitis arifolia, Aspidium auriculatum, Microlepia platyphylla, Pteris ludens.

? Aspidium crenatum, erythrosorum, Fauriei, varium, falcatum, Woodwardia radicans, Onychium Japonicum, Cheilanthes argentea.

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(3) - H. CHRIST. FILICES INSULARUM PHILIPPINARUM. 129

végétation se relie spécialement par l’île de Célèbes aux grandes îles de la Sonde: ; on verra même que l’Australie tempérée leur a fourni quel- ques espèces et que c’est jusqu’à la Nouvelle-Calédonie et la Nouvelle- Zéelande qu'on peut suivre des traces d'échanges sans doute fort anciennes ?.

Comme le pin à trois feuilles réunies qui constitue les forêts de coni- fères du nord de Luzon (Pinus insularis) se rattache le plus aux espèces de l’Amérique centrale, il y à une ou deux fougères aussi qui semblent indiquer une même orientation. J’ai fait ressortir ces relations si intéres- santes dans mon énumération. Quoique je sois loin d’être d'accord avec le système des fougères maintenu dans le Synopsis filicum de Hooker et Baker, je crois bien faire de le suivre, attendu que la plupart des amis de cette famille y sont encore accoutumés.

M. Loher, qui est déjà retourné aux îles, a bien voulu écrire un aperçu fort intéressant sur la végétation de la province de Benguet qu'il a explorée le premier et il a trouvé la plus grande partie des fougères décrites dans mon travail. Je fais suivre ici ce travail en tra- duction; il se termine par une explication des localités qu’on va lire si souvent dans mon énumération.

La partie septentrionale de l’île de Luzon est parcourue par deux chaînes de montagnes parallèles, qui prennent leur origine au neud puissant de Caraballo Sur, et rayonnent par les parties orientales et occidentales de l’île dans la direction de N. au S. Le bras occidental traverse les provinces ou districts militaires Benguet, Bontoc et Abra et s'appelle la Cordillère Centrale ou du Nord. Sa longueur, en ligne droite, est de 300 km. à peu près. Ses sommités sont les M. Polis, Bangan, et plus avant dans l’ouest le nœud de montagnes Datà, 2250 m., le massif de l’Ana, le Polac, etc., dont la hauteur se tient entre 2500 et 3000 m. Ces montagnes dont les sommités sont dégarnies de forêts, n’ont été visitées jusqu'ici par aucun Européen. La cause en est l’absence totale

de chemins, la difficulté de se procurer des vivres, et les tribus Igorro

qui sont encore des coupeurs de têtes assidus. Entre cette cordillère et la côte occidentale, parallèlement à celle-ci, il y a encore une chaîne qui atteint son point culminant dans le massif Tuyangan de

1 Lindsaya retusa, Sarasinorum, Acrostichum platyrhynchos, Atyrium Sarasi- norum, Pteris heteromorpha, Alsophila contaminans v. Celebica, Gleichenia Koordersii, Diacalpe aspidioides, Plagiogyria glauca.

2? Lycopodium volubile, Lomaria Fraseri, Pteris rugulosa, Nothochlæna distans.

130 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (4)

2700 m. Elle s’abaisse lentement vers le sud, jusqu’à 1200 m., pour se terminer en une montagne très abrupte vers l’ouest et le sud : le Monte Tonglon, dont le sommet, appelé Mangitquiran, s’élève à 2260 m.

Ces montagnes se composent généralement de roches trachytiques et dioritiques, avec du calcaire corollien superposé. Le dernier est si récent qu’on peut déterminer parfaitement les coraux, par exemple les Astræa- pora qui le constituent. Dans ces formations calcaires, en rencontre beaucoup d’entonnoirs en forme conique, appelés par les Igorrotes « Dschugo », ce qui veut dire écuelle, et dans lesquelles souvent les ruisseaux disparaissent. Particulièrement intéressant est l’ancien Atoll de Benguet, au bord intérieur duquel est situé La Trinidad, 1250 m.

Quant aux Diorites et Trachytes, leur surface est le plus souvent complètement décomposée, et rarement la roche même affleure. Les premiers sont souvent aurifères, tandis que le massif trachytique du Datà récèle un puissant gisement de cuivre.

L'origine volcanique de ces montagnes est démontré par des sources chaudes fréquentes qui se trouvent sur leurs pentes ; ce sont en partie des solfatares, qui contiennent du sel ordinaire et du iodure de Sodium. Les tremblements de terre si fréquents et si formidables dans ces parages et les cyclones activent singulièrement le processus de décom- position. Ces chaînes ont été soulevées sans doute à une époque assez récente, et leur flore montagneuse ne s'explique que par immigration.

Les contreforts de ces chaînes vers la côte consistent en tuf, et vers le sud s'élève une chaîne de petits volcans éteints, qui forment dans leur ensemble un paysage fort pittoresque. Les fleuves qui baignent ces régions sont au nord l’Abra, vers le sud l’Agno ; de très nombreuses rivières plus petites et des torrents conduisent en outre les eaux vers les bords de la mer. Presque à see dans la saison sèche, ils forment pendant l'hiver des cours d’eaux très tumultueux, qui ravagent sou- vent la contrée. Les tremblements de terre, du reste, obligent ces cours d’eau à des changements de lits fréquents.

Les saisons se groupent ici, comme partout dans l’île de Luzon oceci- dentale, en une époque sèche d'octobre à avril, le reste de l’année est occupé par les pluies. L'hiver (les pluies) est inauguré par des orages formidables qui amènent souvent de la grêle dans les régions élevées; sa fin est marquée par de terribles cyclones qui abattent quel- quefois des forêts entières et causent, par les pluies torrentielles qui les accompagnent, des inondations étendues. Dans la saison sèche, les hautes montagnes sont couvertes, pendant les heures les plus chaudes

(5) . H. CHRIST. FILICES INSULARUM PHILIPPINARUM. 151

de la journée, de brouillards épais, qui protègent les plantes tendres de cette région des rayons trop brûlants du soleil. Cette zone des brouillards commence à 800 m. environ, et est nettement indiquée par l’aspect de la végétation.

La température moyenne de l’année est à La Trinidad à 1250 m. d'altitude 17° centigr., le minimum thermométrique centigr., le maxi- mum à l'ombre 28° centigr. Mais j'ai constaté à Loo des baisses jusqu’à + centigr., et les indigènes sont obligés de protéger leurs petits jardins de caféiers par une couverture de broussailles. En janvier et février, les frimas et les gelées blanches ne sont pas rares à partir de 1500 m.

Le climat faciliterait, dans la province de Benguet, la culture des fruits et des légumes d'Europe et serait fort propice au rétablissement des santés ébranlées des Européens. Mais le manque de routes rend ce séjour aussi coûteux que peu confortable, car il faut faire apporter tout à dos d'homme de la côte, qui est à une distance de 65 kilom.

La côte d’Ilocos et d'Union est entourée d’une ceinture presqu'ininter- rompue de bois de cocotiers. La plaine étroite qui s’étend derrière les cocotiers est cultivée et fournit du riz, de la canne à sucre, du coton, du tabac et de l’indigo. De on s'enfonce dans les collines à tuf, dont la végétation originaire est détruite depuis un temps immémorial par les feux qu’on y met chaque année (Cainin). Les bois d'autrefois sont rem- placés maintenant par des graminées à l’aspect misérable; çà et seule- ment il y a quelques buissons de Bauhinia et d’Antidesma. Dans ces steppes on rencontre surtout l’Zmperata Kænigu et le Saccharum spon- taneum. C'est le long des cours d’eau seulement que le bois s’est maintenu, et des lignes d’un vert foncé les font reconnaître de suite.

Les rivières plus larges, presque à sec pendant des mois, sont bordées par des Casuarina d’un vert lugubre, dits Arvo par les naturels, dont les rameaux ressemblent à des pins, mais qui par leur port rappellent plutôt nos peupliers (Populus nigra). Is sont accompagnés par le Homonoja fluviatilis et le Dodonæa angustifolia comme sous-arbris- seaux, qui ressemblent à s'y méprendre à nos saules. Dodonæa est sou- vent couvert du parasite Cassytha. Il faut y ajouter l’Acacia farnesiana qui répand un parfum très fort, Pithecolobium dulce, et de gigantes- ques Bambusa qui imitent par leurs chaumes surplombants d'immenses plumes d’autruche. |

Plus on s'élève, plus la végétation est riche, jusqu’à ce qu’on pénètre dans la forêt proprement dite. Le Macaranga, à feuilles peltées d’un demi-mètre de largeur, s'élève à cinq mètres ; des Alpina montent obli-

132 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (6)

quement ; des Pandanus en spirale, des fougères arborescentes d’un port vraiment royal, témoins d’une époque reculée de la création, des Ficus palmiformes, ete., se montrent sous les arbres géants. Ces arbres: Sterculia, Canarium, Dipterocarpus, Artocarpus, Ficus et tant d’autres, sont les hôtes de nombreux épiphytes, et des lianes très fortes y grimpent. Les plus belles de ces lianes sont les espèces de Phanera à fleurs le plus souvent écarlates, et parmi les nombreuses papilionacées une espèce de Strongylodon à grappes florifères de plus d’un mètre, d’un bleu verdâtre, qui pendent aussi bien du tronc même que des branches. Parmi les fougères, ce sont les Vitiaria à feuilles bleuâtres, de nombreux Aspidium, Pteris, Davallia et Polypodium. À 800 m. nous rencontrons les premiers pins, Pinus insularis. À l'aspect de ces arbres, l’Européen fatigué du climat brûlant de ces îles se berce du doux sou- venir de la patrie lointaine et écoute avec délices le sifflement du vent sur les cimes. Ce pin à trois feuilles réunies se rencontre dans toute la cordillère entre 800 et 2700 mètres et atteint sa limite méridionale au Caraballo Sur. Des Ficus à larges feuilles, des Covellia dont les fruits croissent à des tiges tout près du sol, des Euphorbiacées à feuilles de peupliers, des espèces de Musa, de merveilleux groupes de fougères arborescentes, le long des torrents des Maratthia, Davallia, Osmunda Javanica, Lindsaya, de nombreux Melastoma, Eierya, d’odoriférants Gordonia accompagnent ces pins. À bien des endroits, les Igorrotes ont détruit le bois de pins par le feu ; les savannes ainsi créées consistent surtout en Antistiria ciliata, mêlé à quelques Zmperata, Saccharum, Alopecurus et quelques Andropogon.

À 1500 m. environ on atteint une région comparable à nos 'bruyères ou landes. Des espèces de ZLycopodium, Pteris aquilina, Gleichenia dichotoma et Dipteris conjugata couvrent souvent complètement le sol. On trouve parmi des Campanula à petites fleurs, des Graphalium, particulièrement le Zluteo-album, Viola, Hypericum Japonicum, Halor- rhagis, des Drosera portant des tiges, Dianella à fleurs bleues, Cypri- pedium, Spathoglottis aurea, une Duchesnea jaune, de nombreux Rubus, des Rhododendron à feuilles étroites et à fleurs pourpres, et d’autres à feuilles larges et à corolles blanches, Chloranthus à fruits écarlates, Polygala, Sauraja à feuilles rugueuses, Rosa multiflora, Cratoxylon couleur brique, des Myrtacées très variées, des Vacciniées à clochettes rouges, un Lobelia élevé, Smilax, Deutzia pulchra, Weinmanna, Hydrangea Lobbei à fleurs blanches, ‘de nombreux Melastoma, des Aralia, Viburnum odoratissimum, quelques Celastrinées et Rhamnées,

(7) H. CHRIST. FILICES INSULARUM PHILIPPINARUM. 133

Helicia et Wickstræmia, beaucoup de Laurinées, Mæsa et Ardisia, des Elæagnus argentés, Mallotus, Homalanthus et Nepenthes pêle-mêle, et au milieu de tout cela un merveilleux Tyevesia très épineux. A des endroits humides il y a des Dasyloma, Astilbe rivularis, Gunnera à feuilles de Petasites, un petit Lysimachia, des Acanthacées très diverses, Polygonum, une Sagina, Azolla et un Coriaria. La plupart des buis- sons de cette région de bruyères, ainsi que les arbres des forêts encore plus élevées, ont leurs branches dressées de manière à former avec le tronc un angle aigu et terminées par des bouquets de feuilles, ce qui produit une couronne en ombelle. Les feuilles sont presque toutes à bords entiers, coriaces et dressées.

Les végétaux ligneux sont revêtus d’un épais duvet de mousses, Li- chens, Hymenophyllacées, Polypodes microphylles, de luisants Davalha, et d’Orchidées du genre Dendrochilum à feuilles linéaires, ressemblant à des jones ; il y à aussi, comme faisant partie de cette végétation épi- phyte, des Erica, des Tæniophyllum aphylles, des Cœlogyne et Cym- bidium, des Aeschynanthus à fleurs rouges et oranges. Il y a encore des fougères arborescentes au bord des ruisseaux.

A 1800 m. on atteint le couvert de la forêt. Ce sont de gigantesques Podocarpus, surtout P. cupressiformis, un Taxus, un Phyllocladus à rameaux en candélabres qui représentent ici les Gymnospermes, tandis que Pinus insularis reste en arrière. Les chênes magnifiques à feuilles entières, les Myrtes, Elæocarpus, des Laurinées, des Eurya en arbre, des Meliosma, des Homalanthus à feuilles de peuplier, des Vaccinium tout à fait arborescents, un Buchanania (?) à fruits d’un bleu métal- lique, deux ou trois Helicia, des Aralia à feuilles palmées, un Pitto- sporum qui émet au tronc des fruits écarlates fort parfumés, Symplocos et bien d’autres forment l’essence de la forêt. Le sous-bois n’est guère moins intéressant, par exemple les Drimys polygames à écorce lisse très aro- matique, Talauma à fleurs qui sentent les pommes, des Ternstræmiacées, llex, et des Celastrinées, Skimmia et un Bœnninghausenia, un Berberis à fruits noirs et un Mahonia, deux Masticia à fleurs sombres, Clethra à feuilles cendrées, Melastoma et Medinilla à corolles tendres, rouge corail, Spermacoce et Psychotria, Ligustrum, Mæsa, une Alpinia, un Polygonatum et un Ophiopogon, Genistoma, Solanum, Chloranthus, Arisæma. Les lianes et les plantes grimpantes se font rares, il n’y a que Kadaura, Caprifolium, Alycia (mais ceux-ci en douze espèces). Cissus et des Rubus et Smilax sont les seules plantes épineuses de cette belle région.

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134 BULLETIN DE L’'HERBIER BOISSIER. (8)

Les fougères abondent. Diacalpe, quelques espèces arborescentes, Gleichenia, Lomaria, Asplenium, Hymenophyllum, Davallia, Poly- podes se rencontrent partout. Une variété de Lomaria Fraseri très gra- cieuse, à tige mince, mais élancée forme souvent de véritables fourrés sous bois, et le sol est caché par un tapis continu de Selaginelles et de Lycopodes.

Les Gleichema et les Lycopodes enveloppent quelquefois les buissons comme des lianes. Dans ces forêts fort obscures, les clairières sont rares, mais alors remplies de Pteris aquilina, et à côté on trouve des violettes, une Anemone à fleurs blanches, Centratherum à fleurs vio- lettes, Gnaphalium, Helichrysum, un Cnicus, Galium et le splendide Lailium Philippinense. Une Epacridée du genre Leucopogon forme sou- vent des maquis qui ressemblent à ceux de notre J'uniperus communis. Je ne l’ai pas rencontré au-dessous de 2500 m.

Les tourbières de cette région sont entièrement couvertes de Sphaignes, entre lesquelles végètent Nertera, Hemiphragma et Viola; dans les petits étangs il y a un Ranunculus et un Eriocaulon. Dans les gazons formés par des Carex et Gymnothrix il y a une gentianée. Des Rhododendron, un Azalea, des Vacciniun et des Symplocos entourent ces gazons. Le long des sources et des ruisseaux croît le splendide Woodwardia radi- cans, avec des Hymenophyllum vert foncé, Equisetum debile, des Lyco- podes, Osmunda, ete, et le Crowfurdia parmi les Phanérogames. A cause de l’humidité exubérante de ces endroits, l’épiphytisme y est très développé. Même des Rhododendron, un Vaccinium et un Aralia sont à cheval sur les arbres. En fait de parasites il y a un Aeginetia, divers Loranthus et un Viscum.

Dans ces régions élevées les arbres ont aussi des couronnes en ombrelle fort denses. La direction dressée des feuilles, coriaces et simples presque toutes, a pour but de laisser écouler très vite l’eau qui tombe ici par torrents.

Les arbres sont très rapprochés les uns des autres; leurs cimes sont tellement entrelacées que les rayons du soleil ne peuvent pénétrer cette toiture épaisse. Il fait si sombre sous bois qu’il faut, en entrant, s’accou- tumer à cette obscurité, et le silence est tel qu’on croirait à l’absence complète du règne animal. En effet, la plupart des animaux de ces forêts sont nocturnes. En sortant de ces futaies, on se sent le cœur soulagé et on à l'impression de quitter des galeries souterraines. Ici, les végétaux ont l'air trapu et modeste. On a devant soi une forêt tertiaire. Dans ces bois, les essences des basses régions font absolument défaut, il n’y a ni Dilléniacées, ni Annonacées, Dipterocarpées, Malpighiacées, Olaca-

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cées, Connaracées, Sapindacées, Combretacées, Convolvulacées, Cyca- dées, Palmiers et Pandanées qui foisonnent plus bas.

En fait de Palmiers, il y a dans le voisinage de La Trinidad une espèce naine d’Areca qui remonte le long des pentes du Tonglon jusqu’à 1500 m. Un Calamus y monte jusqu’à 2000 m., mais c’est sa limite septentrionale, et les Palmiers grimpeurs (Rotang) si communs géné- ralement dans les montagnes des Philippines, semblent manquer dans les provinces de Benguet, Lepanto, Bontoc et Ilocos. Aux pentes du Tonglon on voit des pins enlacés de Calamus, c’est le nord et le midi qui se donnent rendez-vous. Aux mêmes endroits on voit de vieux pins énormes d’un âge vénérable, sans trace de reproduction dans les alentours : ils ont l’air d’être refoulés peu à peu par une flore plus méri- dionale. Il y a d’autres indices encore pour admettre que la flore sep- tentrionale n’a jamais poussé plus vers le sud, Cette flore a, en tous cas, ses origines dans l'Himalaya et le Japon.

A juger par ce que nous savons déjà sur la flore de l’île de Luzon, on peut la partager en cinq régions :

1. Luzon nord avec la Cordillère Nord et Centrale.

2. La Cordillera Madre et la côte nord du Pacifique.

8. Le district de Zambales, dans les montagnes duquel il y a le Pinus Mercusi, le même qui croît à Martaban (Brandis) et à Sumatra, et dont la flore se répand probablement sur les îles de Mindoro et de Palawan.

4. Luzon central de Caraballo Sur à Lugana de Bay; cette flore doit avoir des rapports avec celle de la Cordillera Madre.

5. Luzon sud de la Laguna à Albay.

Ce classement concorde avec ce que l’on sait sur l’ancienne séparation géologique d'îles autrefois isolées, qui, par des soulèvements successifs, ont fini par former la grande île actuelle de Luzon.

Quant aux localités citées dans mon travail, M. Loher a bien voulu me fournir les renseignements suivants :

1. Dans la partie la plus septentrionale de Luzon, il y a la Cordillera Central avec les Montes Data et Bulacloco, 2250 et 2260 m. Une cordil- lère à l’ouest de celle-ci renferme le M. Tilad, 1200 m., le M. Banguinoi (Tafinoi), de 2700 m., dans la région des Leucopogon, ensuite la Tri- nidad (Cabecera de Benguet) de 1250 m. et Baguio (Benguet) 1400 m,, enfin, au sud, le M. Tonglon, dont la cime, dite Mangitquiran, a 2260 m. M. Lober a examiné ses pentes jusqu'à Castillo, 800 m.

2. Dans la partie centrale de Luzon il y a les localités de Montalban,

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136 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (10)

Bosoboso et Limutan, de 200 à 800 m. avec des roches calcaires et schisteuses, et le volcan d’Arayat de 860 m., qui s'élève isolé dans la plaine de Pampanga. Les points les plus méridionaux sont Mariveles, à l’ouest de Manila, 1460 m., et Maquiling, à l’est de Manila, dans la province de Laguna, 1250 m.; toutes ces montagnes volcaniques sont en Dolerite.

ÉNUMÉRATION DES ESPÈCES

Gleichenia Br.

1. G. glauca Hook. Spec. fil. I, 5, tab. 3 A. G. longissima BI. fil. Jav. 250. Hab. Baguio IT, 1400 m.

. @. flagellaris Spr. Hab. Tonglon IT, 2200 m.

8. G. hirta BI. fil. Jav. 250.

Differt a G. Koordersi Chr. proxima dupla magnitudine, pubes- centia longiore cinnamomea, segmentis subtus albido-glaucis, tegu- mento farinoso rachium deficiente, soris sæpe e sporangio soli- tario, rarius e sporangiis tribus formatis, multis globulis resinosis flavis interjectis.

Hab. Tonglon, 1800 m.

[is]

4. G. Koordersii Christ in Ann. Buitenzorg Farnfl. v. Celebes 1898, 76. Hab. Atoc III, 1600 m.

5. G. linearis (Burm.) G. dichotoma (Wild). Hab. Tilad II, non au-dessous de 1000 m.; Benguet IT, répandu 1200 m.

Cyathea Sw.

- 6. C. spinulosa Wall. Cat. 178. Hook, spec. I, 25, tab. 14 C. Hab. Naguliang, Mariveles XI, 1400 m.; Alagut, tronc de deux mètres, IT.

1 Les chiffres latins indiquent les mois.

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(11) H. CHRIST, FILICES INSULARUM PHILIPPINARUM. 137

Ar. Répandu dans l'Inde orientale, indiqué au Japon. La pré- sence de l’espèce aux Philippines n’a donc rien d'étonnant.

Alsophila Br.

7. À. glauca (Blume). A. contaminans (Wall. Cat. 320) Hook. sp. I, 52, tab. 18 B. Cette espèce existe aux Philippines dans la forme très large à segments moins nombreux, mais bien plus grands et à nervures très ramifiées que j'ai constatée dans les collections de P.et F, Sarasin de Célèbes et que j'ai appelée :

Var. Celebica Christ in Ann. Buitenz. Farnfi. v. Celeb. 1879. Les spécimens de Luzon sont très grands; le rachis principal dont se détachent les pinnæ atteignent 2 cent. de diamètre. Hab. Tilad If, 1200 m., tronc de 15 mètres; Bagnio III, 1400 m,; S’appelle en Tinguian : « Taieté »; en Nabiloi : « Atibangdan. »

8. À. lepifera J. Sm. Enum. fil. Phil. N. 276. Hook. Spec. I, 54.

Basis stipitis furfuracea, et verrucis minutis aculeatis cuspide atrosanguineo notatis aspera, setis squarrosis affatim duris cas- taneis copiose obsita, et insuper coma spissa squamarum flavarum tenerarum scariosarum ovalium subulatarum 2 cent. longarum 4 mill. latarum densissime tecta. Segmenta ad basin pinnularum libera, intersticio remota, squamis albis bullatis secus costulas creberrimis vestita, textura herbacea, colore subtus leviter glauco.

Hab. Alagut IL. Baguio IT, 1400 m., tronc 5 mètres.

S’appelle en Nabiloi : « Atibangdan ».

Identifié, à tort je crois, par le Synops. fil. 42 avec Alsophila (Chnoophora) tomentosa Blume de l’Ile de Java.

Var. congesta n. var.

Pinnulis segmentisque dimidio minoribus, segmentis confertis fere imbricatis infimis rachim principalem tangentibus («overlap- ping »).

Outre ces différences dans le port et les dimensions, il n’y a pas de caractères différenciels.

Hab. Rio Arambibi, Morong II, arborescent.

9. À. comosa Hook. Sp. I, 53, tab. 20 A. Hab. Maguiling, Laguna, I à partir de 500 m. en amont.

BULL. HERB. BOISs., février 1898. 10

138 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (12)

10, Alsophila caudata J. Sm. Enum. Phil. Hook. I, 52, tab. 20 B. Hab. Baguio, 1400 m.

11. À. fuliginosa n. Sp.

Caudice 5 met. alto. Stipite digiti crassitie, atrobrunneo, ad basin verrueis aculeatis asperrimo, setis subulatis 2 ad 3 cent. longis rectis tortis atropurpureis rigidis, sursum iisdem setis sed brevioribus et strigosis tecto, rachibus fulvis, asperis, furfuraceis, lateralibus costisque insuper squamis magnis tectis, quarum alteræ atro- castaneæ lancealatæ patulæ, alteræ griseæ, centro nigro, bullato- rotundatæ aut cupuliformes ad costam adpressæ, adspectu Cyatheæ Tussacii Desv. sed multo magis obscuræ strigosæque.

Fronde late ovali, vix 1 met. longa, 40 c.m. lata, versus basin decrescente, medio latissima, tripinnatifida, pinnis confertis late ovatis 2 dec. longis 8 cent., latis breviter acuminatis sessilibus, pinnulis ligulatis brevissime acuminatis ‘/2 cent. latis valde confertis (22 numero utroque latere infra apicem pinnatifidum) sessilibus, imis brevioribus, segmentis fere usque ad rachim incisis, erecto- patentibus pectinatis falcatis subacutis levissime crenatis, nervis squamulosis, aliter utroque latere glabris, margine revolutis, nervis Conspicuis furcatis 4 ad 5 utroque costulæ latere. Soris minutis atrobrunneis numerosis partem infra apicalem occupan- tibus, sporangiis arcte conglutinatis fere sorum Cyatheæ æmu- lantibus deinde apertis confluentibus, indusio haud visibili.

Plante d’un port très trapu, velu et alpestre ; très semblable à Cyathea strigosa Chr. Ann. Buitenz. 1898, 84, de Célèbes. Je soup- çonne du reste que cette dernière plante devra être rapportée, après des études ultérieures, au genre Alsophila et rapprochée comme variété de notre espèce des Philippines. Les écailles ombi- liquées à centre noir et en écuelle sont particulières à ces deux plantes et n’ont guère encore été observées dans les Cyatheacées.

Hab. Baguio IIT, 1400 m.

Diacalpe BI.

12. D. aspidioides BI. Enum. fil. Jav. 241.

Hab. M. Data. Tonglon. Bandschan [I, non au-dessous de 2000 m.

Plante des montagnes de la région Malésienne, non encore citée

(13) H. CHRIST. FILICES INSULARUM PHILIPPINARUM. 139

pour les Philippines. Se retrouve à Célèbes et va de jusqu’à Assam et à l’île de Ceylan.

Cibotium KIfs.

13. C Barometz Link. Hab. Alagut IT, 1900 m.

Dennstædtia Bernh.

14. D. Smithii (Hook.) Dicksonia Hook. Sp. fil. I, 80, tab. 28 D. Caudex de 1 à 2 m., fronde 1 à 1'/2 m. de long, rachis puissant, 1 à 2 cent. de diamètre. Hab. Rio Arambibi, Morong IIT. Connu depuis Cuming, retrouvé par Warburg aux Philippines, découvert à Tschibodas, île de Java, coll. Lefèvre, comm. Treub.

15. D. cuneata (Hook.) Dicksonia Hook. Sp. I, 80, tab. 28 C. Sitolobium J. Sm. Enum. N. 268. Hab. Arayat IT, 800 m. Plante des Philippines connue depuis Cuming, retrouvée par Warburg Mindanao).

16. D. scabra (Wall.) Dicksonia deltoidea Hook. Sp. fil. I, 80, tab. 28 A et B. Hab. Bagnio TT, 1400 m. Non encore cité pour notre Archipel, connu depuis Wallich de l'Inde continentale et de Ceylan, retrouvé par P. et F. Sarasin à Célèbes et par le P. Faurie au Japon.

Hymenophyllum I.

17. À. polyanthos Sw. Syn. fil. 149. Hab. Bagnio, 1400 m., I.

18. A. dilatatum Sw. Syn. fil. 149, 379. Hab. Mariveles, 1400 m., IT.

19. A. demissum Sw. Syn. fil. 147, 37, 4. Hab. sans indication de la localité.

BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (14)

20. Hymenophyllum subdemissum n. sp.

Differt a H. demisso statura dimidio minore, stipite et rachi debili, flexili, filiformi, laciniis brevioribus angustioribus pau- cioribus magisque remotis, fronde angustiore, valvis indusii mino- ribus.

Statura H. polyanthi Sw. a quo differt rachi atrata, laciniis non palmato-approximatis sed bifureatis, valvis indusii majoribus mani- feste ovato-triangularibus nec rotundatis.

Hab. Volcan Maquiling, Lagnua, 600-1000 m., 19. L. 1890.

21. A. australe Wild. sp. 527. H. Javanicum Spr. Syst. 4, 132.

Hab. Bagnio IT, 1400 m. Mariveles XI, 1400 m.

Plante excessivement crispée dans toutes ses parties, et probable- ment le H. thuidium Harrington.

Le degré de crispation, très variable dans cette espèce, ne sau- rait constituer une espèce séparée. Quelques dentelures rares, que Harrington a observées, se retrouvent dans quelques espèces géné- ralement à bords entiers.

22. H. discosum n. sp.

Ex affinitate H. rari R. Br.

Pumilum, stipite capillaceo, fronde 2’ cent. longo, 1'/: cent. lato oblongo, rachi non alata, pinnis alternis fere flabellatim usque ad rachim in lacinias oblongas 4 mill. longus obtusas iterum pro- funde furcatas partitis, soris in apice frondis confertissime dispo- sitis, lobos omnes pinnarum summarum occupantibus, magnis, l'2 mill. latis, rotundis, lobos diametro excedentibus, margine integro, receptaculo brevissimo in fundo indusii occulto. Tota planta glabra, tenui, fulva, diaphana.

Hab. Tonglon I, 1894, 2250 m.

Le type du H. rarum n’est pas uniforme, mais se divise en plusieurs sous-espèces localisées, dont notre plante paraît en être une.

23. H. Smithii Hook. sp. I, 98, tab. 55 B.

Les spécimens sont grands, à stipe assez ferme, poilu ; l'espèce est facile à reconnaître par la combinaison des bords serrulés, d’une pubescence roussâtre.

Hab. Semble être l'Hymenophyllum le plus répandu à Luzon : Naguliang XI, 1420 m.

Arayat VI, 800 m. Mariveles XI, 1400 m. Baguio IIT, 1400 m.

ME pe. re RE? re À = + DE CT A 'IEULLES ter AT. eo —— ee A F Pa + ke - - +7

(15) H. CHRIST. FILICES INSULARUM PHILIPPINARUM. 141

24. Hymenophyllum multifidum Sw. Syst. fil. 149, 378.

26.

27.

28.

29.

30.

31.

32.

33.

Echantillons bien plus petits, plus étroits et moins dentés que ceux de Ja Nouvelle-Zélande, et tout à fait semblables à ceux des montagnes de Célèbes 1. P. et F. Sarasin.

Hab. Mariveles XI, 1400 m.

. H. Neesi Hook. sp. I, 99.

Hab. Tonglon X, 2250 m. Mariveles II, 1400 m. Arayat VI, 800 m.

Trichomanes Sn.

T. saxifragoides Prsl.

Cette forme n’est guère qu’une variété de T. parvulum Poir. à fronde plus finement et plus étroitement palmatifide.

Hab. Arayat IT, 800 m.

T. Filicula Bory. Duperrey, voy. I, 283. Hab. Montalban XI.

T. pallidum BI. En. fil. Jav. 225. Var. album BI. En. fil. Jav. 225 à duvet très blanc. Hab. Mariveles XI, 1400 m.

T. rigidum Sw. Syn. fil. 144.

Forme basse, très cespiteuse, à stipes nombreux, partant d’une souche assez forte; les pinnules à lanières très nombreuses et sou- vent filiformes.

Hab. Mindanao, Davao I. Luzon Maquiling I, 1200 m.

T. gemmatum J. Sm. En. Philipp. N. 252. Hab. Maquiling I, 1000 à 1200 m.

T. apiifolium Prs. Hab. Maquiling I, 1200 m. Mindanao, Davao I.

Davallia Sm.

D. heterophylla Sm. Act. Taur. 5, 145. Hab. Maquiling I, 1200 m.

D. pedata Sm. Act. Taur. 5, 414. V. Cumingü (Hook. Sp. fil. I, 155, tab. 45 b.

= 2 >

Es:

142 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (16)

A typo frondibus sterilibus minoribus late lobatis, fertilibus majoribus magis partitis incisisque rachibusque valde squamatis ægre distincta. Nullo modo pro specie habenda. À

Hab. Arayat IT, 800 m.

34. Davalia vestita Blume En. fil. Jav. 233. Hook. sp. fil. I, tab. 41 c. Hab. Data III, 2250 m.

35. D. botrychioides (Bracken) Hook. Bak. IT, Cent. 1621. Hab. Tonglon II, 2000 m.

36. D. bullata Wall. cat. 258. Hook. sp. fil. I, tab. 50 b. Hab. Baguio III, 1400 m. Alagut comme épiphyte sur Pinus insularis, à frondes purpurines IT, 1900 m.

37. D. solida Sw. Syn. fil. 132, 345. Hab. Aragut VI, 800 m.

88. D. divaricata BI. En. fil. Jav. 237. Hab. Montalban.

39. D. pinnata Cav. Præl. 689. Hook. sp. fil. I, tab. 60 b, 4.

Typus pinnis simplicibus margine suberenatis aut profunde den- tatis. |

Hab. Mariveles XI, 1420 m. Mindanao Davao L. Arayat VI, 800 m.

V. gracilis (B1.)

D. Luzonica Hook. sp. fil. I, tab. 60 b, 2.

Frondel basi tripartita, egregie tripinatifida, ambitu deltoidea. Habitu valde aliena, sed altier non diversa.

Hab. Mindanao Davao I, avec le type.

40. D. ciliata Hook. sp. fil., tab. 60 a. Leucostegia hirsuta J. Sm. Enum. N. 234. Hab. Arayat VI, 800 m..

41. D. immersa Wall. Cat. 265. Forma magna, varietati amplæ Chr. Celebicæ proxima. Hab. Tonglon IT, 2250 m.

42. D. hymenophylloides Blume. Leucostegia affinis J. Sm. Enum. N. 256. Davallia Hook. sp. fil. I, tab. 52 b. Forma magna lobis valde angustis. Hab. Baguio IT, 1400 m.

Rs

(17) * H. CHRIST. FILICES INSULARUM PHILIPPINARUM. 145

Microlepia Prsl.

43. M. platyphylla (Don. Prodr. Nep. 10). J. Sm. Hook sp. fil. I, 46 b. Hab. Baguio IT, 1400 m. Cette belle plante n’est connue que de l’Inde continentale et de l'île de Ceylan.

44. M. speluncæ (L.) Moore. Hab. Montes de S. Mateo Montalban VI. Baguio III. 1400 m. Tonglon II, 2250 m.

45. M. rhomboidea (Wall. Cat. 257) Prsl. Davallia proxima BI. En. fil. Jav. 238. Hab. Bagnio IT, 1400 m.

46. M. strigosa (SW.) Prs]. Hab. Tonglon II, 2250 m.

Prosaptia Prsl.

47. P. serræformus Prsi. Davallia Emersoni Hook. grev. Icon. 105. Hab. Arayat XII, 800 m.

48. P. contigua (Sw.) Prsl. Hab. Data IT, 2250 m.

Saccoloma Klis.

49. $S. moluccanum (BI.) Mett. Davallia BI. en. fil. Jav. 237. Hab. Tonglon IF, 2250 m. Baguio ITT, 1400 m. « fronde et caudex 1 mètre de haut ».

Lindsaya Dry.

50. L. cultrata Sw. Syn. 119. L. securifolia Prsl. Kunze Suppl. Sehkübr., tab. 85 en est une forme petite, se trouvant parmi la forme normale. Hab. Mindanao Davao I.

51. L. concinna I. Sm. Enum. Phil. 220. Hook. sp. fil. 1, tab. 61 b. Plante petite, rachis plus épais que dans les formes petites de L. cultrata, sores moins nombreux, plus proéminents. Hab. Tonglon IL.

56.

BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (18)

. Lindsaya Lancea (L.) L. trapeziformis Dry.

Hab. Mindanao Davao I.

. L. davallioides BI. Hook. sp. fil. LE, tab. 68 a.

Hab. Castillo, 800 m., IT.

L. Sarasinorum Chr. Annal. Buitenzorg Farnfil. Celeb. 1898, 101.

Differt a priori pinnis augustioribus, longioribus, arcuato- deflexis, non usque ad apicem dimidiatis, lobis profundioribus, latis sæpe iterum lobatis.

Hab. Maquiling XI.

Cette plante a été trouvée à l’île de Célèbes par MM. P. et F. Sarasin. Elle est bien voisine de L. davallioides, mais peut en être séparée aussi bien que celle-ei de L. lobata Poir.

. L. rigida 1. Sm. Enum. 222. Hook. sp. fil, tab. 63 a. figure

manquée. Hab. Mindanao Davao I.

L. Loheriana n. sp. Voir notre planche IV, fig. 6. a. b.

Eulindsaya, id est pinnis unilateralibus, nervis liberis.

Rhizomate firmo, brevissime repente, stipitibus fasciculatis, tere- tibus, tenuibus sed firmis et erectis, basi purpureis, 2 cent. longis, fronde 12 cent. longa, 1 cent. lata, lanceolato-acuminata, simpliciter pinnata, pinnis alternis recte patentibus petiolatis (petiolo 2 mill. longo, capillaceo), ‘/2 cent. longis triangularibus cuneatis infra integris supra profunde bifidis, lobis late cuneatis apice abscissis, nervis parum Conspicuis liberis in lobis fureatis, soris terminalibus singulis aut duplicatis, lobi latitudine, 2 mill. latis prominulis, indusio bullato. Textura firmula, colore flavescente, rachi stra- minea.

Habitu formæ pusillæ et simplicis L. viridis Col., sed characte- ribus valde diversa.

Hab. Baguio, 1400 m., IL.

. L. capillacea ». sp. Voir notre planche IV, fig. 7, a, b, c.

Filix delicatula Trichomanes capillaceum L. (trichoideum Sw.) referens, facie L. hymenophylloidis Blume, sed quinties minor.

Rhizomate filiformi repente et intertexto, seriatim multas frondes emittente. Stipite filiformi fuscescente, 1 ‘/2 cent. longo, rachi capil- lacea viridi, fronde 1 dec. longo 1 cent. lato lineari-lanceolata acu- minata debili flaccida bipinnata, pinnis alternis ‘/ cent. longis

(19) H. CHRIST. FILICES INSULARUM PHILIPPINARUM. 145

oblongo-triangularibus secundis ji. e. latere inferiore integris, supe- riore solummodo pinnatis, pinnulis 3 ad 4 erectis versus apicem diminutis lineari-filiformibus alas angustissimas secus nervum for- mantibus ‘/; mill. latis, inferioribus usque ad basin divisis lobis cuncatis ad apicem abscissis dilatatis duobus dentibus acutis termi- natis, inter quos sorus parvus ovalis indusio æque ovali inter- positus.

Plantula glabra, læte virens.

D’après la manière de voir de Hooker et Baker, cette plante est un Davallia, vu les sores très courts, mais l’ensemble des carac- tères est décisif pour nous. La fronde ressemble beaucoup à une branche de Davallia Blumeana Hook, mais le rachis est filiforme et flexible. Il y a aux vieux rhizômes de Lindsaya pectinata des frondes adventives très divisées qui ressemblent à notre plante, mais qui sont stériles.

Hab. Volcan Maquiling 600-1000 m.

58. Lindsaya triquetra (Bak.). Davallia Baker Synops. fil. 93. L. tenui- folia Blume Enum. fil. Jav. 29. Hab. Mindanao Davao I.

59. L. repens (Desv.) Davallia Desv. Hab. Mariveles XI, 1400 m.

60. L. pectinata BI. Hab. Maquiling I.

61. L. tenuifolia (Sw.) Davallia Sw. Syn. 133, 350. Hab. Tonglon. I, 1500 m. Filad IF, 1200 m.

62. L. retusa (Cav.) Mett. Hook. sp. fil. I, tab. 52 a.

Hab. Limutan, Morong.

Jeunes frondes et stipe rouges.

Cette espèce, rappelant le L. tenuifolia sur une échelle double ou triple, connue d’abord aux Philippines seulement, a été retrouvée depuis à Célèbes par MM. Meyer et Sarasin, et à la Nouvelle-Guinée par M. Lauterbach.

Adiantum L.

63. À. caudatum L. Hab. Tonglon I, 2250 m. Manila VIE.

146 64.

>

5

67

68.

69.

70.

tai

72.

73:

BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (20)

Adiantum lunulatum Burm. Hab. Montalban, 300-400 m., X.

À. diaphanum BI. En. fil. Jav. 215. Hook. sp. fil. IX, tab. 80 c. Hab. Buguias IT, 1500 m.

A. Capillus- Veneris L. Très typique. Hab. Mariveles Parang XI.

À. tenerum SW. Syn. 125. Hab. Manila, cultivé. Espèce de l'Amérique tropicale. cultivée partout.

Hypolepis Bernh.

H. tenuifolia Bernh. Hab. Tonglon IF, 1000 m.

Cheilanthes Sw.

C. tenuifolia Sw. Syn. 129, 332. Hook. sp. fil. IT, tab. 87 c. Tab. Balichalic, Manila X. S. Francisco del Monte, Manila VIII. Dans les chemins creux.

C. farinosa KIfs. Enum. fil. 212. Hab. Loo IT, 1750 m. Mariveles XI, 1400 m. Arayat VI, 800 m.

C. argentea (Gmel.) Hook. sp. fil. IL, T6. Hab. Benguet IT. Les points les plus rapprochés cette fougère, répandue dans

le nord de l’Asie continentale, se trouve sont : la Chine et le Japon

d’un côté, les monts Khasia et la presqu'île de Malacea de l’autre côté. On n'aurait guère cherché cette plante très continentale dans notre archipel.

Onychium Kifs.

O. auratum KIfs. Enum. fil. 144. Hab. Montalban II. Balichbalic Manila VII.

O. Japonicum Kunze Schkubhr suppl. 11. Hab. Benguet La Trinidad IT, 2300 m.

sé:

(21) H. CHRIST. FILICES INSULARUM PHILIPPINARUM. 147

Connu de la Chine, du Japon, de l’Inde septentrionale et de Java. La présence de cette espèce à Luzon est une preuve de plus pour l’origine continentale et septentrionale d’une partie notable de sa flore montagneuse.

Pellæa Link.

74. P. concolor Langsd. Fisch. Hab. Balicbalic, Manila X.

Pteris L.

75. P. longifolia L. Hab. Manila, murs. XII. Balicbalic, tufs VIIL. La Trinitad II, 1200 m.

76. P. Cretica L. Forme allongée, mais type. Hab. Montalban I, X.

77. P. pellucida Prsl. Hab. Castillo IT, 800 m. Tonglon IT, 2250 m.

78. P. melanocaulon Fée VI Mem. 31, tab. 19, 1.

Espèce très distincte, bien représentée par Fée, à stipes minces, avec le rachis et les costæ de couleur d’ébène, à segments très étroits, allongés, dressés, très glauques, d’un tissu tendre, à fronde plus allongée, à plusieurs paires de pinnæ dont les inférieures sont partagées.

Hab. Montalban. Monte Dugo V.

À été trouvé par M. Warburg à Mindanao.

79. P. heteromorpha Fée. gen. fil. 125, 127. Hook. sp. fil. IL, 127 b. Hab. Rio Tansà, Manila X, Montalban IL. A été trouvé aussi à Célèbes par K. et P. Sarasin.

80. P. ensiformis Burm. Il y a des échantillons, dont la fronde stérile émet une pinnule terminale seule et très allongée, toute fertile, dominant la plante. Hab. Balicbalic, Manila X.

81. P. quadriaurita Retz. Hab. Arayat VI, 800 m.

118 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (22)

82. Pleris Grevilleana Wall. Cat. 2680. Beddome handb. 112. A peine différente de l’espèce précédente par des frondes un peu dimorphes, les stériles basses, palmato-deltoides. Hab. Boso Boso Susong Dalaga IIL Benguet IT.

3. P. asperula I Sm. Enum. Phil. 115.

Espèce nettement distincte du quadriaurita par une pubescence courte, rigide, par le tissu durement coriace et par des segments plus étroits, à bords retroussés et se rétrécissant vers la pointe.

Hab. Montalban X.

Trouvé aussi par M. Warburg à Mindanao.

84. P. excelsa Gaudich. Freycin. voy. 388. Hook sp. fil. IL, tab. 136. Jeune plante que je range avec quelque doute à l’espèce de Gau- dichaud, trouvée antérieurement aux Philippines par son auteur. Hab. Montalban IT.

85. P. tripartita SW. marginata Bory, voy. IT, 192. Hab. La Trinidad IT, 2300 m. Los Bânos, Lagnua XII.

86. P. incisa Thnbg. Hab. Baguio IT, 1400 m.

87. P. aquilinia L. ; Type, tirant un peu vers le P. caudata L. Hab. Boso boso Lusong Dalaga IT. Commun dans la province de Benguet à partir de 1000 mètres, IIL S’appelle en Nabiloi : Alam-am, en Lepanto : Amam. IT.

88. P. rugulosa Lab. Sert. Austrocaled, tab. 8.

Très rapproché de la plante de la Nouvelle-Calédonie 1. C. Moore 1858; seulement les segments sont un peu plus grands et la fronde ne fructifie que dans ses parties supérieures. Le rhizome est sem- blable à celui de P. aquilina, fort, dur, rampant horizontalement, très tomenteux. Le rachis est très en zig-zag, orange, le tissu car- tilagineux, les surfaces écailleuses et visqueuses.

Serait-ce le P. radula Baker, Journ. bot. 1880, 211, de Bornéo?

Hab. Monte Data, 2250 m. IV, 1897. Forêts de pins.

Belle découverte de cette espèce aux Philippines qu’on croyait endémique à la Nouvelle-Calédonie.

89. P. ludens Wall. Cat. 88. Doryopteris Wallichii I. Sm. Enum. Phil. 108.

(23) H. CHRIST. FILICES INSULARUM PHILIPPINARUM. 149

Hab. Cueva de Montalban X. Plante d’Assam et de la presqu'île orientale de l’Inde, se retrou- vant aux Philippines comme avant-poste isolé.

Ceratopteris Brongn.

90. C. thalictroides Brongen. Hab. Manila, marais salants X.

Lomaria Willd.

91. L. Fraseri À. Cunningh. Var. Philippinensis n. var.

Sadleria decurrens A. Loher mss. Voir notre planche II, fig. 1 a, groupe de la plante d’après une photographie de l’auteur prise sur place, b, ce, d.e, f, g, h, écaille de la base du stipe.

Arborescens. Caudice erecto ‘2, 1 ‘/2 metr. alto, 1-2 cm. crasso, nigro, squamis lanceolato-ovatis atro-brunneis subulatis squarrosis 3 mm. longis dense vestito, sursum basibus stipitum laxe alternis remanentibus aliquot centimetr. longis prædito, flexili, lignoso, frondibus 6 ad 8 in coronam terminalem patulam elegantissimam congestis.

Stipite brevi 3-4 em. longo squamis ferrugineo-brunneis patulis dense obtecto.

Fronde 40 em. longa 20 ad 25 em. lata, ovali in basin atte- nuatam reducta, longe acuminata, bipinnatifida pinnis 12-18 jugis alternis 1-2 em. latis, latitudine propria remotis, secus rachim egregie decurrentibus, lobo triangulari rachiali sæpe bifureato inter pinnas interposito, pinnis profunde et prope (nee usque) ad rachim incisis, lobis confertis, vix 1 em. longis vix ‘/2 em. latis triangulari-oblongis subfalcatis acutis, simbus fere nullis, margine denticulis minimis sed acutis præditis, costa distincta, nervis obscu- rioribus, in lobis pinnatis, bi-aut trifurcatis, apicibus frequenter approximatis nec anastomosantibus.

Fronde,etiam rachi, glabra papyraceo-herbacea obscure virente, pagina inferiore vix pallidiore. Soris utroque latere lobi singulis elongatis, receptaculo elevato lineari, e basi nervuli lateralis oriundo impositis, medium inter costulam et marginem tenentibus sed serius totam lobi paginam inferiorem implente, rufo-auran- tiacis, indusio manifesto lineari elongato striato fimbriato sori

150 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (24)

formam sequente, versus costulam sese aperiente, griseo, scarioso sed tenui moxque evanido.

Hab. Cordillère centrale de Luzon de 2000-2700 m. En groupes nombreux. Paraît fructifier rarement. M. Data 2250 m. III, 18957.

Diffère du type de la Nouvelle-Zélande plutôt par son port et par ses dimensions un peu plus grandes que par des caractères nota- bles. La plante de la Nouvelle-Zélande a du reste quelquefois aussi un stipe de la grandeur et de la grosseur d’une canne. I. Smith History of ferns 306.

La présence de cette espèce de la Nouvelle-Zélande, dans une forme très peu différenciée, dans les montagnes des Philippines con- firme, par un exemple très frappant, l'observation faite depuis long- temps déjà que les régions très élevées des îles tropicales du Paei- fique ont reçu ou conservé un contingent de plantes australiennes. Je me suis expliqué ce phénomène par la sécheresse de ces cimes qui atteignent une zone l'humidité diminue ; mais il semble, d’après les indications de M. Loher, que les sommets de Luzon croît le Lomaria jouissent à peu près du maximum de l’humi- dité de ces îles.

Plagiogyria Kunze. |

91. P. adnata (Blume En. fil. Jav. 205). Bedd. Handb., tab. 65. Hab. Mariveles XI, 1893, 1400 m.

92. P. pycnophylla Kunze bot. Zeit 4, 143. Hook. sp. fil. I, tab. 21. Var. remota n. Y. Pinnis haud « pyenophyllis » sed fere ipsarum diametro remotis, aliter non diversa. Hab. M. Data 2250 m., IT, 1894.

93. P. glauca (Blume, En. fil. Jav. 204) Kunze Schkuhr suppl, tab. 138. Var. Philippinensis n. var.

Pinnis vix acuminatis, remotiusculis, pinna terminali pinnas laterales fere æquante, Margine minutissime denticulata. Planta Indica, Javanica, Celebica differt apice frondis sensim pinnatifido, pinnis longe acuminatis, magis confertis.

Hab. M. Data 2250 m., XI, 1895.

La présence de ces trois Plagyogyria de l’Inde aux Philippines est nouvelle et fort instructive. Tous les trois appartiennent au

94.

95.

VH. CHRIST, FILICES INSULARUM PHILIPPINARUM. 151

nord-est de l’Inde, aux monts Khasia et rayonnent jusqu'à Java, glauca seul jusqu'à Célèbes (P. F. Sarasin). P. pyenophylla et glauca forment un petit sous-groupe et ne se distinguent guère que par la présence ou l’absence de la glaucité. Il est fort curieux de les voir ensemble aussi à Luzon, et chacun dans une petite variété parallèle, diffèrent par le même trait particulier (dis- tance des pinnæ) des types de l'Inde. On les dirait émigrés ensemble, en se modifiant parallèlement par suite du déplacement.

Blechnum L.

B. orientale L. Hab. Bosoboso Lusong Dalaga IL. Tilad IT, 1200 m. Bagnio I, 1400 m., feuilles jeunes purpurines.

Woodwardia Sm.

W. radicans Sm.

Le type.

Hab. M. Data le long des ruisseaux IL.

Non encore signalé aux Philippines. Plante de l'hémisphère boréal dans ces parties voisines du tropique, trouvée au nord de l'Inde, au sud de la Chine, au Japon, à Java.

Asplenium L.

96. À. nidus L.

V. Simonsianum (Hook. Ie. Plant. 925). Differt a typo petiolo longiore, limbo angustiore nervis erecto- patentibus non horizontalibus. Hab. Montalban IT.

97. À. squamulatum BI. En. fil. Jav. 174.

Hab. Montalban I.

A peine différent des formes étroites de A. Nidus L. La ligne qui suit le bord et qui joint les nervures latérales n’est pas un caractère stable, mais il s’agit d’un plus ou moins.

98. À. normale Don. Prodr. Nepal.

La forme des collections de M. Loher est plus petite que celle de

152

vs PREND

BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (26)

l'Inde. Je pense qu'il faudra ranger finalement le A. normale sous les formes si variées d'A. Trichomanes. Quelques échantillons de Luzon ne sont guère plus grands que le type d'Europe, et les différences : pinnæ plus écartées, plus arquées, plus crénelées et sores non confluents sont peu saisissables. À mon avis, cette plante est la variété de Trichomanes qui caractérise les pays exposés aux moussons de la région Indienne et Malaise. Elle a été observée jusqu'ici dans l'Inde continentale, à Ceylan, au sud de la Chine, au Japon, aux îles de la Sonde (Célèbes 1. F. et P. Sarasin) et à Mada- gascar. Hab. Tonglon IT, 2250 m. Data IL, 2250 m.

99. Asplenium Loherianum n. sp. appartenant au groupe de A. viride

100.

101.

102.

105.

Hds.

Plante naine.

Differt ab A. viridi Hds. rhizomate parvo, parce foliato, fron- dibus 2 ad 5 brevissime stipitatis vix 1 dec. longis rachi debili flexuosa decumbente basi purpurea, aliter viridi, apice radicante, squamis linearibus pubescente, pinnis valde remotis, 12 ad 18 utroque latere, alternis, 3 mill. longis, ovatis, profunde crenato- dentatis, dentibus obtusis, soris oblongis pluribus mox confluen- tibus totamque paginam inferiorem pinnæ implentibus, textura carnosula.

Hab. Roches calcaires La Trinidad II, 1894.

À. resectum Sm. Hab. Tonglon 2250 m., II.

À. tenerum KForst. Prodr. 20. Hab. Maquiling I.

À. contiguum Kaulf En. fil. 175. Hook. sp. fil. IL, tab. 194. Hab. Arayat VI, 800. Montalban I. Var. bipinnatifidum n. var. Pinnis basi pinnatis, pinnulis cunei formibus auriculatis profunde dentatis. | Laplantefaitl’eftet d’un hybrideentre À. contiguum et A. affine Sw. Hab. Arayat 800 m., VI. Tonglon 1900 m., II.

A. caudatum Forst. Prodr. 80. Plante à pinnæ fortement oreillées, à base dilatée, rappelant un peu À. dimidiatum, mais à pointe très allongée.

(27) H. CHRIST. FILICES INSULARUM PHILIPPINARUM. 155

Hab. Arayat IT, 800 m. Tonglon III, 2250 m. Mariveles XL 1400 m. Montalban X.

104. Asplenium macrophyllum Sw. Hook. sp. fil. IE, tab. 196. - Hab. Montalban. Mariveles, 1400 m., V.

105. À. præmorsum SW. A. furcatum Thnbg. Hab. Arayat VI, 800 m.

106. À. affine Sw. Hook. sp. fil. III, tab. 202. Hab. Mariveles XI, 1400 m.

107. À. nitidum Sw. Syn. 84, 280. Hab. Montalban X, Arambibi IIL.

108. À: laserpitifolium Lam. Hook. sp. fil. HIT, tab. 205. Hab. Montalban II.

109. À. cuneatum Lam. Encyel. IT, 309. Hab. Maquiling I, 600-1000 m.

1

pi

0. À. multilineatum Hook.sp. fil. IIL, 102, tab. 183. Hab. Tonglon 2250 m., IL. Plante bien connue des îles Samoa, citée aussi des îles Viti. Celle de Tonglon ne me paraît pas en différer.

Diplazium Sw.

111. D. grammitoides Prsl. Asplenium Hook. Bak. synops. 491, Hook. Icon. pl. 913 trop grand. Hab. Roche calcaire. La Trinidad IT.

112. D. silvaticum (Prsl.) Asplenium Prsl. Reliq. Hook. 1, 42. Hab. Montalban III. Subarborescent.

113. D. Meyenianum (Asplenium, Metten. Asplen. 189).

Très grand, à tissu tendre, ce qui le distingue de D. polypo- doides, qui a aussi les segments plus étroits, plus serrés et les sores plus dressés.

Hab. Arayat. VI, 800 m.

114. D. esculentum (Prs1.) Sw. Syn. 92, 285. Hab. Novaliches, Manila IT. En Nabiloi « Pacô ». La jeune plante, cuite, sert de salade.

BULL. HERB. BOIss., février 1898. il

154 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (28)

Athyrium Roth.

115. À. Woodwardioides (Baker Synops 229), Diplazium brevisorum 8 Sm. Enum. Phil. n. 139. Le port est très voisin de D. Meyenianum, mais la plante est plus ferme, les segments sont plus grands et les sores sont courts. Hab. Baguio IIT, 1400 m.

116. À. nigripes (Mett.), Bedd. handb. 166. Asplenium Mett. Aspl. 195. Hab. Arayat VI, 800 m.

117. À. Sarasinorum Christ in Ann. Buitenz. Frnfi. Celeb. 1898, 123. V. Philippinense n. var. Majus quam typus, segmentis profundius incisis, lobis lanceolato Jinearibus ‘/2 mill. latis acutiusculis, aliter haud diversum. L'apparition de cette petite plante alpestre dans notre archipel, découverte sur les sommets de Célèbes, est très significative. La variété ne diffère pas plus du type que les formes obtuses de Cysto- teris fragilis Bernh. d’avec ses formes à lobes aigus. Hab. Monte Data II, 2250.

(Continuatio sequitur.)

AN RM D COS FER. à En ie PT DEP RL 1 LE PE Re REINE ARE D TROT TT «/-R © " 27" ce 5

"Extrait du Bulletin de l'Herbier Boissier. Es 3 Tome VI. No 3. Mars 1898.

FILICES INSULARUM PHILIPPINARUM

Cozzecrions DE M. A. LOHER DÉTERMINÉES ET DÉCRITES PAR H. CHRIST, Bâle.

(Suite et fin.)

Aspidium Sw. Cyrtomium Prsl. 118. À. falcatum Sw. Hab. Data IT, 2250 nm.

Cette plante, commune au nord de l'Inde, en Chine et au Japon,

se trouve aux Philippines et aux îles Sandwich à sa limite orien- tale.

Pleocnemia Pres].

119. À. Leuzeanum Kze bot. Zeit. 14.474. Hab. Montalban IT. Majajay, Lagnua VI.

120. À. membranaceum Hook. sp. fil. V, 105. Hab. Arayat 800 m. VI. Espèce de Chine, se retrouvant à Formose, Java et Ceylan.

Sagenia Prsl.

121. À. cicutarium SW. Hab. Mariveles XI, 1420 m.

BULL. HERB. BOISs., mars 1898. 1%

190

122.

125.

124.

126.

127.

128.

129.

150.

131.

BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (30)

Aspidium irriguum Sm. En. Phil. N. 175. Hab. Limutau, Morong IL. Montalban, Marcap XI.

A. decurrens Prsl. Hab. Montalban, Marcap. Nephrodium Rich.

À. ferox BI. En. fil. Jav. 153. Hab. Baguio HI, 1400 m., Tilad H, 1200 m.

. À. cucullatum BI. En. fil. Jav. 151.

Hab. Cerro de Cayas, Lepanto IT, Montalban X, Bosoboso, Morong II.

À. pteroides (Retz.) Nephrodium J. Sm. Hab. Montalban X.

A. extensum BI. En. fil. Jav. 156, Hook. sp. fil. IV, tab. 240. Hab. Montalban V. Tilad IE, 1200 m.

À. pennigerum BI. En. fil. Jav.157. Hook. sp. fil. IV, tab. 241 b. Hab. Baguio HI, 1400 nm.

À. crassifolium BI. En. fil. Jav. 158. ; Hab.s. ind. loci.

À. parasiticum L. À. molle Sw. Hab. Montalban X.

A. canescens (B1.) Gymnogramme BI. Flor. Jav. fil., tab. 40.

Nephrodium Blumei J. Sm. Enum. Philip., 180.

La forme décrite par moi dans la Farnflora de Celebes in Ann. Buitenzorg 1898, 130, a un dimorphisme prononcé; les frondes sté- riles sont à pinnæ larges, peu incisés, tandis que les pimnæ des frondes fertiles sont très étroites, presque linéaires et portent des sores si serrés qu'ils ressemblent à la masse sorifère d’un Acros- tichum. C’est exactement la plante de Célèbes que j'ai appelée forma acrostichoidea. M. Loher n’a pas trouvé des formes mono- morphes que j'ai du reste aussi des Philippines coll. Cuming (Goniophlebium asymmetricum Fée).

Hab. Bosoboso Surong Dalaga IT.

. A. heterocarpon BI. Mett. fil. Ind. 233.

Hab. Tonglon IT, 2000 m.

MT ME

(31)

H. CHRIST. FILICES INSULARUM PHILIPPINARUM. 191

133. Aspidium Philippinense Baker Summary new f. 67.

134.

155.

156.

137.

Hab. Montalban IL. Baguio 1400 m. II.

Je rapporte cette plante d’après la diagnose un peu trop suc- cincte à l'espèce de Baker. Elle est assez petite, le port de A. Arbus- cula, mais à fronde non réduite vers la base et sans la souche un peu arborescente qui caractérise l’Arbuscula.

A. Loherianum n. sp.

Rhizomate repente frondibus non fasciculatis sed approximatis. Stipite ad basin squamis paucis ovatis brunneis sparso, cæterum cum rachi costis nervisque dense sed breviter pilis strigosis pubes- cente, obscure stramineo, firmo, 30 cent. longo, supra aliquot pin- nulis remotissimis auriculæformibus prædito; fronde undique bre- viter piloso, deltoideo-ovato, 30 cent. longo ad basin 18 ad 20 cent. lato acuminato, pinnis infimis-auriculis jam notatis exceptis-haud diminutis. Pinnis 10 cent. longis 2 cent. latis lanceolatis recte paten- tibus acuminatis sessilibus usque ad alam 3 mm. latam versus costam incisis, lobis falcatis oblongis pectinatis obtusis integris 3 mm. latis sinu augustissimo interjecto, nervis 12 jugis haud fur- catis liberis, infimis rarius cum üis lobi vicini ad basin conjunctis, soris marginalibus rotundis confertis parvis, indusio parvo reni- formi piloso. Colore griseo-brunneo, obseuro, textura subcoriacea.

Hab. Montalban X.

Très particulier par ses pinnules rudimentaires à la base d’une fronde largement deltoide, ses nervures nombreuses et ses sores tout à fait marginaux, très différent de Nephrodium sagittæfolium Moore de Java.

Polystichum Roth.

À. amabile BI. En. fil. Jav. 165. Hook. sp. fil. IV, tab. 225. Hab. Alayat I, 1900 m.

A. aristatum SW.

Hab. Arayat VI, 800 m. Tonglon II, 1800 m.

Forma ampla, versus A. amabilem BI, sed soris non submargi- nalibus apiceque tripinnatifida.

Hab. Data IT.

À. conüfolium Wall. Cat. 341. Bedd. handb., tab. 118. Hab. Baguio III, 1400 m.

192 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (32)

138. Aspidium aculeatum Sw.

V. obtusum Mett. Hook. spec. fil. IV, tab. 221.

Forma mollis, vix aristata, pinnis valde remotis, pinnulis remotis, obtusis, herbaceis.

Hab. Arayat I.

V. Batjanense Christ. mss. fil. Warburg.

Maxima, valde tripinnatifida, pinnulis inferioribus pinnatisectis usque ad rachim, pinnulis IT ordinis 4 ad 6 utroque latere costæ. Omnes partes squamis cinnamomeorufis tectæ.

Hab. Tonglon IT, 2100 m.

La même plante a été trouvée à Célèbes (P. et F. Sarasin) et à Batjan (Warburg).

139. À. varium SW. Hab. Arayat 800 m., VI, 1896. Plante de la Chine tempérée, trouvée pour la première fois aux Philippines.

140. À. auriculatum SW.

V. nervosum. Phegopteris nervosa Fée VI. Mem. 13, tab. IT, 4.

Le type est très affaibli :

Stipitibus faseiculatis decumbentibus, pinnis parvis crenatis haud aristatis, soris sparsis minutis vix aut ne vix quidem indu- Satis.

Hab. Mariveles XI, 1400 m.

Station extrême orientale de cette plante qui, variant beaucoup, va des montagnes de l’Inde jusqu'à Formose. Notre forme se rattache à la var. cœspitosum (Wall), obliquum (Don) de l'Himalaya.

Lastrea Prsl.

141. À. Beddomei (Bak. synops. 267.) Cum planta Ceylonensi 1. Wall. exacte congruit, dentes magis conspicui, sed etiam in planta Ceylanica dentes occurruat ! Hab. Benguet II, 1200 m. Tonglon IX, 2250 m. Baguio II, 1400 m. |

142. À. flaccidum Blume En. fil. Jav. 161, Hook. sp. fil. IV, tab. 263. Hab. M. Data I, 2250 m. Tonglon II, 2250 m. Baguio I, 1400 m.

(33) “H. CHRIST. FILICES INSULARUM PHILIPPINARUM. 193

143. Aspidium ligulatum Kunze Mett. Aspid 88, 218. Hab. Rio Arambibi, Morong IX, Montalban III, Benguet II.

144. À. grammitoides n. sp.

Planta nana facie omnino Diplazii grammitoidis (Hook.).

Rhizomate brevi repente squamuloso, frondibus parce fascicu- latis. Stipite debili 3 ad 4 em. longo stramineo, cum tota planta inprimis costis nervisque breviter pilis rigidis albidis pubescente, fronde 5 ad 7 em. longo 1 */2 ad 2 cent. lata e basi latiore oblonga versus apicem caudato-attenuata bipinnatifida, pinnis infra apicem pinnatifidum circiter 6 utroque latere racheos, infimis maximis, remotis alternis sessilibus triangulari-deltoideis acuminatis infra ad costam fissis supra pinnatifidis lobis acutis 4 mill. longis trian- gularibus crenatis, nervis liberis in lobis pinnatis. Soris minutis rotundis 3 aut 4 utroque latere costulæ, mdusio minuto piloso sive nullo.

Hab. Mariveles Xf, 1893, 1400 m.

145. À. Luersseni Harringt. Journ. Linn. Soc. 16, 29. Plante du port d’A. prolixum, plus coriace et plus glabre, mais difficile à distinguer par des caractères saisissables. Hab. Tilad IT, 1200 m. Baguio III, 1400 m.

146. À. attenuatum (J. Sm.) Lastrea J. Sm. Enum. Phil. 195. Hab. Montalban V.

147. À. Fauriei Christ. Bullet. Herb. Boiss. IV, 671.

V. elatius n. var.

Petite plante découverte dans les montagnes du Japon par le Père Faurie, caractérisée par ses écailles basilaires en coussin, ses frondes étroites, du port d’un Woodsia, à pinnæ courtes, peu incisées et à sores grands. Elle a été trouvée par M. Loher sous une forme identique, seulement un peu plus grande à pinnæ incisées plus pro- fondément à leur base, même jusqu’au rachis, comme une preuve de la colonisation des cimes volcaniques et récentes des Philip- pines par des plantes du climat tempéré de la Chine et du Japon.

Hab. M. Tonglon IT, 1894, 2250 m.

148. À. erythrosorum Kat. Hook. sp. fil. IV, tab. 258.

Cette plante de la Chine et du Japon, sous-espèce de notre A. filix-mas (L.) Sw., a la même importance géographique que la pré- cédente et 139.

Hab. M. Tonglon IT, 1894, 2250 m. 3

“adacite uit Médienue dd

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194

149.

151.

152.

158.

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BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (34)

Aspidium hirtipes BI. En. fil. Jav. 148, Hook. sp. fil. IV, tab. 149. Sous-espèce d’A. filix-mas à pinnæ non partagées, allant du nord de l’Inde vers l'Orient à travers la région Malaise jusqu'aux îles Samoa, et donnant rendez-vous, aux Philippines, aux sous-espèces boréales précitées. Hab. Arayat I, 1950 m. Data II, 2250 m.

. À. megaphyllum (Bak. non Mett.) Nephrodium Bak. Journ. Liun.

S0C.,22-297.

C’est la sous-espèce la plus développée de filix-mas, expression exacte de la région malaise tout devient d’une dimension si extraordinaire.

Je donne ici la diagnose de cette plante qu’on prend d’abord toujours, à cause de sa taille énorme et de ses frondes décomposées jusqu’au cinquième degré, pour une grande espèce de Dennstædtia.

Aliquot metr. altum, stipite fulvo-stramineo digiti crassitie et ultra, tereti, aspero, squamis rufis subulatis adpressis vestita, rachibus principalibus squamis iisdem, lateralibus costisque squa- mulis furfuraceis vestitis. Fronde ampla, 4 pinnata, pinnis */4 metr. longis 15 cm. latis petiolatis, deltoideo-ovatis acuminatis, pinnulis remotis alternis fere sessilibus, ovato-oblongis, pinnulis IT ordinis 3 cm. longis fere sessilibus late triangulari-ovatis breviter acumi- natis, ad alam angustam incisis, segmentis IV ordinis ovatis, fere ad ‘/s aut ‘/4 laminæ solummodo grosse in dentes truncato-obtusos incisis. Soris singulis ad basin ultimorum loborum, indusio reni- formi.

Hab. Baguio IT, 1400 m.

C’est la forme des îles de la Sonde, se trouvant aux étages moins élevés des montagnes.

A. sparsum (Don Prodr. Nepal. 6.) Nephrodium purpurascens Hook. sp. fil. IV, tab. 262. Hab. Arayat VI, 800 m. Tonglon II, 1000 m.

À. intermedium BI. En. fil. Jav. 161. Nephrodium Bak. Syn. 283. Hab. Tonglon II, 1900 m. Montalban X.

À. crenatum (Forsk.) À. odoratum Bory.

Hab. Arayat, Pampanga IL. Roche calcaire à La Trinidad HI. 1300 m.

Plante xerophile et calcophile des tropiques de l’Ancien-Monde

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(35)

H. CHRIST, FILICES INSULARUM PHILIPPINARUM. 195

depuis les îles du Cap Vert jusqu'au Tonkin et à la Chine, mais non encore indiquée aux Philippines.

Nephrolepis Schott.

154. N. acuta Prsl.

155.

156.

157.

158.

159.

160.

161.

V. laurifolhia Chr. in Reinecke Pteridophyt. Ins. Samoa. Engl. Jahrb. 23. 3. 355.

Hab. Data IX, 2250 m.

Même forme à Samoa et à Célébes.

N. exaltata Schott.

Hab. Montalban X, Balichbalic, tuf 90 m.

Une curieuse monstruosité à pinnæ deux et trois fois dichotomes est cultivée : Manila in hortis I.

N. hirsutula Prsl. Hab. La Trinidad II, 1200 m. Manila I.

N. cordifolia Prsl. Hab. Benguet IT, 2500 m. Arayat VI, 800 m.

Phegopteris Fée. Goniopteris Prsl.

P. multilineata (Wall.) Polypodium. Hook. sp. fil. V, 11.

V. lineata (Blume).

Margine subintegro, pinnis angustioribus nervulisque minus numerosis.

Hab. Montalban, Marcap IT.

P. prolifera (Roxb.) Mett. Pheg. 25. Meniseium Sw. Syn. 19, 207. Hab. Tilad IT, 1200 m.

Euphegopteris Hook.

P. hirta (Prsl.) Polypodium Prsl. Reliq. Haenk I. 27. Baker sum- mary, 795. Hab. Manila VI, Montalban II.

P. distans (Don) Polypodium paludosum BI. Flor. Jav., tab. 90. Hab. Tonglon II, Baguio III, 1400 m. Connu de l’Inde, de Java et de Célèbes.

196 162.

163.

164.

165.

166.

BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (36)

Phegopteris ornata (Wall. Cat. 327. Beddome Handb. 294.

Hab. Macalaring, Montalban V.

Plante confondue, dans le Synops. fil. page 284, avec l’Aspidium setigerum (B1.). C’est une des fougères les plus élancées, quoi- que sans tige (jusqu'à 5 m.) répandue de l’Inde méridionale à travers la région Malaise à Célèbes.

P. obscura Fée. Gen. fil. 243. Polypodium Hook. sp. fil. IV, 237. Voir notre planche IV. Fig. 5 a, b, c, poils glandulifères, d. e.

Rhizomate erecto firmo. Frondibus circiter 6 fasciculatis. Sti- pite ebeneo polito 18 cm. longo fragili squamis atropurpureis patulis subulatis 3 mm. longis sparso. Fronde deltoideo-oblongo acuminato 18 cm. longo, ad basin 12 em. lato bipinnatifido, pinnis confertis fere oppositis 8 ad 10 infra apicem pinnatifidum, pinnis infimis maximis deorsum evolutis subdeltoideis usque ad alam 1/2 em. latam incisis, lobis infimis 2/2 em. longis regulariter crenato- lobatis obtusis, lobis pinnarum superiorum simplicibus ad medium usque pinnæ incisis obtusis oblongis ‘/2 em. latis integris, pinnis apice obtuse et breviter caudatis. Textura tenui papyracea flaceida subdiaphana, colore atro-viridi, tota planta inprimis margines ner- vique pilis mollibus hyalino-lucidis purpureis aut roseis sæpe glan- duligeris pubescens. :

Nervis in lobis pinnatis copiose furcatis nec anastomosantibus tenuissimis versus margines evanidis haud eapitatis.

Soris minutis punctiformibus exindusiatis dorsalibus media- libus immersis verrucam nigram latere superiore frondis.efficien- tibus.

Planta valde memorabilis, ornatissima, nulli comparanda.

Hab. Montalban II, 1893.

Dictyopteris Prsl.

P. difformis (B1.) Mett. fil. hort. lips. 84. Hab. Montalban VII, Los Baños, Lagnua I, XII.

P. Brongniarti (Bory) Polypodium Bory Du Perrey, voy. 263. Me semble une forme de la précédente à sores plus ou moins marginaux. Hab. Montalban VIL

P. Barberi (Hook.) Polypodium Hook. sp. fil. V, 100. Hab. Majajay, Lagnua VIL

| |

167.

168.

169.

* H. CHRIST. FILICES INSULARUM PHILIPPINARUM. 197

Polypodium L.

Eupolypodium Hook.

P. fasciatum Mett. Polypod. 37. N. 19.

Forme naine, à peine de 7 cent., à stipe presque glabre, port de P. australe Mett. mais à stipe plus long et plus décidé.

Hab. M. Data 2250 m., II.

P. Jagorianum Mett. Kuhn Linn. 36, 128. Hab. Castillo IX.

P. Loherianum n. sp. Voir notre planche IT, fig. 2 a, b.

Rhizomate brevi, radices filiformes pilis purpureis vestitas emit- tente, frondibus quinis aut senis fasciculatis, stipite 1-3 em. longo rufo lævi uti tota planta, fronde ligulato-lanceolata 15 cm. longa 3/ ad 1 em. lata sensim ad stipitem decurrente apice obtusiuseulo, margine dentato-crenato dentibus in eadem fronde variæ longitu- dinis obtusis triangularibus usque ad 3 mill. m. longis. Costa ner- visque inconspicuis sed luce transeunte distinctissimis nigris liberis in lobis pinpatis, duobus ramis utroque latere instructis, soro ramulo infimo brevi lateris superioris et quidem infra nervi api- cem inserto, vix immerso rotundo seu ovali, mediali, brunneo. Soris uniseriatis, raro altera serie secus nervos exteriores pro- stante.

Textura suberoso-coriacea colore pallide viridi.

Species ob marginis serraturam et sororum positionem infra nervi apicem peculiari.

Hab. Monte Data 2250 m., III, 1897.

170.

171.

P. obliquatum BI. Flor. Jav. fil., tab. 58 b. Hab. Mariveles V, 1400 m.

P. subobliquatum n. sp.

Differt a præcedente, per regionem Malayanam sat vulgari, sta- tura minore, pinnis obtusissimis brevioribus magis decurrentibus remotisque, Soris MInus IMMeTSIS.

Rhizomate breviter repente vix squamoso, frondibus approxi- matis, stipite 1 ad 2 cm. longo rufo-brunneo cum rachi squamulis brevissimis subulatis striguloso, duro, fronde 1 ad 1‘ dm. longo 2 em. lato oblongo-lanceolato pinnis versus basin frondis decre-

Rae,

198 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (38)

scentibus, acuminatis, remotis alternis basi inprimis deorsum valde dilatatis, frondis adspectu ideirco flexuoso, sinubus latis obtuse triangularibus, pinnis obtusis, lineari-oblongis, 2 mm. latis, nervis inconspicuis obliquis, simplicibus, soris 4 ad 6 utroque latere, ovatis vix immersis, margine haud crateriformi sed plano, brun- neis, medialibus. Textura coriaceo-tenaci, colore rufescente, super- ficiebus lævibus.

À P. craterisorio Harringt. Journ. Linn. Soc. 16, 31 sori mar- ginibus planis diversum.

Hab. Mariveles XI, 1893, 1420 m.

172. P. Schenkii Haringt. Journ. Linn. Soc. 16, 31.

Appartient avec P. Celebicum BI. à un petit groupe d’espèces remplaçant dans l'archipel Malais le P. pectinatum L. d’Amé- rique.

Hab. M. Data IT, 2250 m.

Goniophlebium Prsl.

173. P. subauriculatum BI. flor. Jav. fil., tab. 83. Hab. Aalgut I, 1950 m. Tonglon II, II, 2250 m. Data IT, HI. Baguio II, 1400 m. /

Niphobolus KIfs.

174. P. heteractis Mett. Kuhn Linn. 36, 140. N'est guère autre chose que la forme très développée et tropi- cale de P. Lingua Sw. de l'Asie tempérée. Hab. Mariveles XI, 1420 m.

175. P, fissum (B1.) Niphobolus Blume flor. Jav. fil., tab. 24. Hab. Loo, Benguet, épiphyte sur Pinus insularis IL, Data II, 2250 m.

176. P. splendens (J. Sm. Enum. Phil, N. 28) Hook. sp. fil. V, 52. P. nitens Bak. synops. 353. Hab. Arambibi, Morong II. Splendide espèce très grande, à duvet pourpre foncé sur la face inférieure.

177. P. acrostichoides Korst. Prodr. 434. Hab. Los Baños, Lagnua XIT.

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(39) = H. CHRIST. FILICES INSULARUM PHILIPPINARUM. 199

178. P. Samarense Mett. Polyp. 123. Diblemma J. Sm. Enum. Phil. 60. Hab. Rio Marcap XI. Arayat I, VI, 800 m. Mariveles XI.

179. P. adnascens Sw. Syn. 25, 228. Hab. Manila V.

180. P. nummulariæfolium (Sw.) Mett. Polyp. 125. Hab. Limutan, Morong II.

Pleopeltis H. B. Kth.

181. P. accedens BI. En. fil. Jav. 121. Hab. Mariveles XI, 1420 m.

182. P. rhynchophyllum Hook. Ie. Plant., tab. 955. Hab. Mariveles XI, 1420 m.

183. P. oodes Kunze Bot. Zeit. 4, 421, Fée VI, Mem., tab. 7, 4. Hab. M. Data HI, 2250 m.

184. P. longifolium Mett. Polyp. 87. Hook. Ie. Plant. tab. 955. Hab. M. AtocIIL, 1500 m.

185. P. heterocarpum BI. flor. Jav. fil., tab. 75. Hab, Limutan, Morong IT, Atoc IIT, 1500 m.

186. P. punctatum (L.) P.ireoides Poir. Lam. Hab. AtocIlIs1500 m. Cueva de Montalban V.

187. P. myriocarpum Mett. Polyp. 105, tab. 1, 38. Assez voisin de l’espèce précédente, mais à tissu plus mince et à nervation différente, très bien dessinée par Mettenius. Hab. Montalban VI, Tarlac.

188. P. linguæforme Mett. fil. Ind. 225. Hab. Castillo IL. Plante très voisine de P. punctatum, mais plus petite et por- tant les sores dans la partie apicale et très obtuse de la fronde. N'est cité jusqu’à présent que des Molucques et des îles Salomon.

189. P. Sagitta n. sp. Juxta P. Spectrum Kifs. Insularum Sandvicensium ponendum. Rhizomate longe repente pennæ anserinæ crassitie nigro, setis basi subpeltata filiformibus atropurpureis erecto-patulis 4 mill.

190.

191,

192.

95.

BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (40)

longis dense vestito, frondibus solitariis, stipite 5 cent. longo arti- culato firmo stramineo-fuscescente, cum fronde tota glabro, fronde 1 dec. longa basi 1 dec. lata triangulari sagittiformi apice subacuto basi horizontali, angulis obtusiusculis, sinu aperto 2 cent. longo 2 cent. lato triangulari, margine cartilagineo undulato cæterum integro, textura crasse et dure coriacea opaca adiaphana, colore sicce dilute brunneo, costa mediali valida prominente lucida, costis duabus lateralibus similibus ex apice stipitis oriundis, nervatura sub lente manifesta et prominula sed tenuissima haud conspicua, nervis lateralibus rectis parallelis non usque ad marginem progre- dientibus, areolis intranervalibus minutis crebris nervulis liberis aliquot inelusis; planta fertili nondum observata.

Plante très originale, port lourd, tissu épais, forme de la feuille rappelant les frondes les plus larges de Scolopendrium Hemionitis, mais de largeur triple.

P. Spectrum diffère par un rhizôme pourvu de rares écailles lancéolées, subulées, un tissu herbacé, souple, très diaphane, des nervures très en Zig-zag, se détachant fort nettement en noir sur le fond vert-clair de la feuille, et formant des aréoles plus larges, par le sinus plus fermé de la base de la feuille et la pointe longuement effilée.

Hab. La Trinidad sur le calcaire IL, 1894.

P. rupestre BI. flor. Jav. fil., tab. 55, 2.

Plante petite, mais à sores très nombreuses formant saillie sur la face supérieure de la fronde.

Hab. Arayat VI, 800 m.

P. triquetrum BI. flor. Jav. fil., tab. 59. Hab. Tonglon IT, 2000 m.

P. trifidum Don Prodr. Nepal. 3. La forme simple domine. Hat. Mariveles. M. Data IL 2250 m.

P. pentaphyllum Bak. Summary 95.

Il faut ajouter à la diagnose de Baker que la souche est très allongée plutôt que rampante, et que les frondes occupent en grand nombre sa partie supérieure en spirales, en forme de couronne très lâche.

Hab. Los Baños, Laguna XIL. Arayat IT, 800 m. Castillo IL. Déjà collectionné aux îles par Wallis.

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(41) H. CHRIST. FILICES INSULARUM PHILIPPINARUM. . 201

194. P. anomalum n. sp. Voir notre planche III, fig. 3, a, b, e, d, écaille | du rhizome.

Rhizomate repente, penna corvina crassitie, squamis (brunneis ovato-subulatis crispatis patulis tecto, frondibus sparsis, stipite 3-4 cm. longo, cum tota planta Iævi, stramineo, fronde 2 dec. longa, sensim versus stipitem decurrente, aut simplici lanceolata ligulata 1 ‘2 dm. lata marginibus undulato-crenatis, aut deltoidea a parte media pinnatifida usque ad 8 em. lata, lobis irregularibus, infimis sæpe 3 cm. longis lanceolato-acuminatis iterumque furcatis, sed apice frondis simplici irregulariter grosse dentato. Transitus à forma simplici ad formas pinnatifidas prostant. Textura membra- nacea, colore dilute viridi infra pallidissimo. Costa manifesta, ner vis lateralibus secus costam distinctis et in lobos productis, nervulis transeunte luce nigris, areolis magnis quatuor circiter seriebus secus costam principalem positis, nervulos liberos aliquot inclu- dentibus.

Soris multis irregulariter pluriseriatis magnis rotundis ochraceis sive brunneis, terminalibus, alaribus aut « compitalibus ».

Hab. M. Data IIE, 1897, 2250 m.

Plante de forme très irrégulière, rappelant vaguement P. penta- phyllum, mais plus large, et à nervures latérales distinctes.

195. P. Phymatodes L. Hab. Mariveles XI, 1420 m. Manila V, L

196. P. nigrescens BI. flor. Jav. fil., tab. 70. Hab. Limutan, Morong II, Los Baños I, XIL.

197. P. palmatum BI. for. Jav. fil., tab. 64. Hab. Tonglon IT, 2250 m. Naguliang, Mariveles XI, 1420 m. M. Data IT, 2250 m. Arayat VI, 800 m. Probablement le Polypodium le plus commun de l'archipel, comme aussi dans les îles de la Sonde.

198. P. albido-squamatum BI. flor. Jav. fil., tab. 57, 58. Échantillons à écailles calcaires peu visibles ou même absolument absentes. Hab. Arayat II, 800 m. Mariveles XI, 1420 m.

199. P. Lagunense n. sp. Voir notre planche I, fig. 4, à. b, e, d, écaille du rhizome.

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200.

201.

202.

BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (42)

Ex affinitate P. lomariacei sed rhizomate nec inflato nec formi- cicolo.

Rhizomate longe repente pennæ gallinaccæ crassitie, squamis ovatis subulatis versus basin umbonatis rufo-fuscis appressis tecto, cicatrice rotunda prominula remanente. Stipitibus sparsis ad basin valde articulatis Iævibus, uti tota planta. Tota filix sicca colore casteneo, dure coriacea. Stipite 10 ad 15 cm. longo firmo, fronde 15 ad 20 cm. longo 10 ad 15 em. lata, latissime ovata, pinnata, dimorpha :

Fronde sterili pinnis 6 aut 7 utroque latere, apice frondis parce pinnatifido, pinnis remotis ovalibus 4 em. longis 2 cm. latis sessi- libus seu in petiolum brevissimum attenuatis acuminatis levissime subcrenatis, sed apice elongato distincte serrato, costa conspicua, nervis lateralibus usque ad marginem productis minus conspicuis, areols interjectis parvis occultis.

Fronde fertili fere ejusdem structuræ sed majore, pinnis lineari- lanceolatis valde caudato-elongatis 12 cm. longis erecto-patentibus 1 ad ‘/: cm. latis, distincte crenatis, costa distinctissima, uno soro pro crena, in toto 30 soris utroque latere costæ, immersis, Magnis, castaneis, medialibus.

Hab. Los Baños (Laguna) I, 90.

Très remarquable comme plante appartenant évidemment au groupe des Polypodes myrmecophiles de la région Malaise, mais non hantée par les fourmis et à rhizome normal.

P. groupe Lecanopteris; rhizomes gonflés, mamilliformes, lisses, jaunâtres, sans écailles et sans les petioles rudimentaires et velus de L. carnosa. Impossible de déterminer l'espèce vu que les rhizomes seuls se sont conservés.

Hab. Mariveles XI, 1400 m., hanté par les fourmis.

Drynaria Bory.

P. quercifolium L. Hab. Montalban V, 300-400 m. Manila X, murs et arbres.

P. Meyenianum (Schott) Hook., Aglaomorpha Schott gen. fil. tab. 19. Hab. Mariveles (Parang) 1200 m. XI. Identique à l'excellente figure donnée par Kunze Suppl. Schkubr, tab. 81. La base du stipe est velue, garnie d’écailles longues, lan-

(43)

208.

204.

205.

206.

H. CHRIST, FILICES INSULARUM PHILIPPINARUM. 203

céolées, jaunâtres; la fronde se rétrécit vers le bas en lobes courts, obtus. Immédiatement à la base, le stipe est pourvu large- ment d’une aile oblongue, scarieuse, polie, à nervures saillantes et à couleur brun-clair. C’est l'organe des Drynaria destiné à retenir le détritus et l’eau comme nourriture de la plante, mais resté dansun état rudimentaire, marquant «pour mémoire » seulement la parenté avec les autres Drynaria.

Dipteris Reinw.

D. conjugata (Kfs) Polypodium Dipteris BI. flor. Jav. fil., tab. 81.

Hab. Naguliang, Mariveles XI, 1420 m.

Maquiling, Laguna I, Benguet IT, Tonglon ITI, 2250 m.

Croft en masse dans les districts montagneux au-dessus des grandes forêts, dans la région ouverte des broussailles et des bou- quets de pins. Le plus répandu des Dipteris depuis la presqu'île Malaise jusqu'à Formose et à Viti.

Cheiropleuria Prsl.

C. bicuspis Prsl. Polypodium BI. flor. Jav. fil., 125.

Hab. Arayat II, 800 m. M. Tonglon I, 2250 m.

Connu de Java, de Formose, des îles Liu-Kiu (0. Warburg) et de la Nouvelle-Guinée (Lauterbach).

Nothochlæna R. Br.

NN. distans Br. Prodr. Nov. Holl. 146. Hook. Ice. Plant. 980.

Hab. Mariveles XI, 1400 m.

Station remarquable pour une plante d'Australie, mais ayant pour intermédiaire la Nouvelle-Calédonie avec laquelle les Philip- pines sont en plus grande communication qu’on ne le croyait.

N. densa J. Sm. Enum. Philipp., 15. Kunze suppl. Schk. tab. 64. 2.

Bonne espèce à segments larges, peu partagés; les sores suivent le bord en une ligne large non interrompue. Impossible de rapprocher cett plante, comme les auteurs du Synopsis le font, de Cheiïlanthes tenuifolia Sw.

Hoab. Manila X, murs et toits.

210

227

BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (4%)

Gymnogramme Desv.

. G. Javanica BI. flor. Jav. fil, tab. 41. Hab. Arayat IT, 1915 nm.

. G. elliptica (Thnbg.) Baker synops. 389. Hab. Limutan, Morong III, Mariveles XT, 1420 m.

. G. macrophylla (BI) Hook. Selliguea Blume flor. Jav. fil. tab. 53. Hab. Rio Arambibi, Morong INT.

. G. lanceolata (Sw.) Hook. Grammitis Sw. Syn. 22, 213. Hab. M. Data III, 2250 m.

Antrophyum Kefs.

. À. coriaceum Wall. Cat. 45. Hab. Los Baños 12.

. À. callæfolium BI. flor. Jav. fil., tab. 35. Hab. Montalban X.

. À. plantagineum Kels. En. fil. 197. Hab. Cueva de Montalban.

. À. reticulatum Kels. En. fil. 198. Hab. Arayat IT, VI, 800 m.

Vittaria Sm.

. V. elongata Swartz. Syn. 199, 203. Hab. Montalban, Mascap XI, Atoc ILE, 1500 m. M. Data II, 2250 m.

. V. lineata Sw. Syn. 109. Hab. Tonglon, Castillo IT, Arayat VI, 800 m. Data II, 2250 m.

. V. falcata Kze. Fée Vittar., tab. 4, 1. Hab. $. Francisco XIL.

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_ (45) He CHRIST. FILICES INSULARUM PHILIPPINARUM. 205

Drymoglossum Prsl.

218. D. piloselloides Prsl. Tent., tab. 10. Frondes stériles seules, grandes, à stipe 3 à 4 cm. Hab. Tonglon I, 2250 m.

Hemionitis L.

219. ÆZ. arifolia Burn. H. cordifolia Roxbg. Hab. Manila. Curieuse station très disjointe de cette plante de l’Inde continen- tale et de Ceylan. Analogie de Pteris ludens.

Acrostichum JL.

220. À. conforme SW. Syn. 10, 192. Hab. Arayat 800 m., VI, Atoe 1500 m., II.

221. À. sorbifolium L. Hab. Castillo 800 m., Il, avec des frondes accessoires petites et pennées, à lobes obtus profondément incisés. Mariveles 1400 m., XI, jeune plante à pinnæ courtes et à rachis ailé. 222. À. stenosemioides Baker Journ. Linn. Soc. 22, 230. 4 Hab. Montalban II. Exactement la plante de Borneo, 1. Hose.

223. À. apüfolium (J. Sm.) Polybotrya J. Sm. Enum. Philipp. N. 73. Hab. Montalban, Monte Duyo, VI.

L. C'est la plante très bien figurée par Kunze. Suppl. Schkubr, tab. 62.

À 224. À. appendiculatum Willd. Spec. 114.

1 Hab. San Francisco, XIL. Arayat 800 m., VI.

3 225. À. taccæfolium Hook. I, Centur (Icon., tab. 907). Gymnopteris J. Sm. Enum. Philipp. N. 91.

Plante fort curieuse à frondes stériles à peu près simples et à frondes fertiles longuement stipitées et pennées.

Hab. Montalban XI.

BULL. HERB. BOISS., mars 1898. 15

206 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (46)

296. A. contaminans Wall. Cat. 22. Bedd. Handb. 435. Hab. Montalban X.

297. À. Linnæanum Hook. IX, Centur., tab. 26. Hab. Bosoboso III, Montalban, Rio Marcap XI. Forme à une paire de pinnæ fort petites et obtuses à la base de la fronde linéaire, et même à fronde stérile pennée.

228. À. aureum L. Hab. Manila, dans les eaux saumâtres.

229. À. spicatum L. F. Hab. Atoc 1500 m., II. Arayat 800 m., VI Tonglon 1200 m., L. Data 2250, IIT. Evidemment une fougère commune à Luzon.

230. À. plathyrynchos (J. Sm.) Hook. Gymnopteris J. Sm. Enum. Phil. 88. Hab. Arayat 800 m., VI. N'a été retrouvé qu'à l’île de Célèbes par O0. Warbourg et P. et | F. Sarasin. Bonne espèce. 231. À. rigidum Wall. Cat. 27. Photinopteris Horsfeldii J. Sm. Enum.

Phil. N. 86. / Hab. Arayat, 800 m. 6. Buguias 1500 m., Il.

Platycerium Desv.

232, P. grande (Cunn.) J. Sm. Enum. Phil. N. 80. Hab. Mindanao. Davao I.

Osmunda L.

233. O. Javanica BI. Enum. fil. Jav. 252. O. Presliana J. Sm. Enum. Phil. N. 284. Hab. Baguio 1400 m., IL. Cette fougère arborescente ne manque presque nulle part sur la longue ligne du Kamtchatka à la Nouvelle-Guinée.

Lygodium Sw.

234. L. circinatum Sw. Syn. 158. Hab. Bosoboso Morong IT. Montalban.

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(47)

231.

238.

239.

240.

H. CHRIST. FILICES INSULARUM PHILIPPINARUM. 207

Lucutan Grande, Manila X. Sert à tresser des chapeaux et s'appelle « Nito ».

. L. flexzuosum Sw. Syn. 155. L. pinnatifidum Hook. synops. 438.

Hab. Novaliches, Manila VI.

. L. Japonicum (Thnbg.) Sw.

Hab. Manila. Montalban V. Lanati, Morong III.

L. scandens SW. Hab. Novyaliches, Manila VI.

Marattia Sm.

M. fraxinea Sn. Hab. Alagut IT, 1950 m. Bagnio IIE, 1400 m.

Angiopteris Hoffm.

A: angustifolia Prsl. Hab. Rio Arambibi, Morong II.

A. cartilagidens n. sp. Voir notre planche IV, fig. 8 a, b, c, d, écaille du rachis.

Magnitudine Angiopteridis evectæ Hoffm. frondibus pluries pin- natis ad 5 metr. altis. Rachibus atroviolaceis, squamis oblongo- linearibus subulatis margine geminatim spinuloso-ciliatis ad basin stipitis ad 2 em. longis, supra brevioribus strigosis fulvis admodum dense sparsis, costis nervisque lateralibus paginæ pinnarum iufe- rioris squamulis parvis bullatis asperis, cætera planta glabra, pinnis confertis sessilibus aut brevissime petiolatis, basi rotundata in æquali, superiore magis truncata. Pinnis ultra 1 dm. longis 1 cm. latis lineari-lanceolatis, iis frondium juniorum majoribus, coriaceis, margine egregie eleganterque pectinato-serratis, dente uno inter duos nervos regulariter interposito, incrassato, cartila- gineo, in frondibus junioribus 1 mm., in adultis ‘/ mm. longo horizontaliter patente. Nervis lateralibus conspicuis snpra impres- sis numerosissimis circiter 120 utroque latere costæ, horizontalibus 1/2 ad */: mm. distantibus, sæpius nervulis spuriis a margine costam versus interjectis. Synangiis fere 1 mm. distantia a mar- gine linea regulari sed laxa fere omnium nervorum dorso impo- sitis, non contiguis, parvis, ‘4 mill. longis, e capsulis circiter 12 arcte agglutinatis constitutis, atrobrunneis.

208

241.

242.

248.

244.

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248.

BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (48)

Hab. Baguio 1400 m., IIE, 1897.

Cette plante diffère de prime abord des autres Angiopteris par son tissu très coriace, sa dentelure très fine, serrée, horizontale et cartilagineuse, son duvet écailleux très prononcé, ses synanges très petits et éloignés du bord. Les écailles d’A. evecta Hoffm. sont bien plus clairsemées, plus faibles, plus petites, et n’ont pas l’armature de pointes dédoublées et régulières le long des bords. Fig. 9 est une écaille d'A. evecta.

Ophioglossum L.

O. macrorhizum Kze. Schkuhr, Suppl., tab. 29, 1. Hab. Manila VI. |

O. coriaceum Cunningh. ex Prantl. Syst. Uebers. Ophiogl. N. 6, fig. 15. Hab. Rio Lanati, Mororg UT.

Botrychium Sw.

D. daucifolium Wall. Hook. Grev. Ie., fil., tab. 161. Bedd. Handb.

tab. 294. Hab. Cueva de Montalban XI. d Jeunes plantes stériles.

Equisetum L.

E. debile Roxbg. Vaucher Monogr. 387. Hab. Lusong Dalaya, Morong I. Benguet IL.

Lycopodium L.

L. serratum Thnbe. fl. Jap. Hab. M. Tonglon 2250 m. II. L. squarrosum Korst. Hab. Benguet. Roche calcaire, 1300 m., I. La Trinitad I, 1200 m. L. carinatum Desv. Hab. Tayabas VI.

L. complanatum L. V. thyoides HB. Kth. Hab. M. Tonglon 2260 m., IL. Terrestre.

+

(49) H. CHRIST. FILICES INSULARUM PHILIPPINARUM. 209

249. L. volubile Forst L. spectabile BI. Hab. Tonglon 2250 m., IT. Data 2200 m. Tabio, Bengnet 1750 m. grimpant et étalé dans les buissons. Plante d'Australie, s’avançant par la Nouvelle-Calédonie, vers le Nord jusqu'aux îles de la Sonde.

250. L. casuarinoides Spr. mon. I, 94. Hab. Atoc 1600 m., IT.

251. L. Phlegmaria L. V. mirabile Wild. Hab. Tayabas VL Montalban 500 m., X. Bosoboso Prov. ma- nila XI.

252. L. fiiforme Roxbg. L. amboinense R. Br. Hab. Lagnua V.

253. L. coralium Spr. PI. Jungh. 273. Hab. Arayat VI.

254. L. apiculatum Spr. PI. Jungh. 272. Hab. Maquiling, Laguna I, Montalban III, Arayat 800 m., VI.

255. L. clavatum L. V. divaricatum Wall. Bak. Handb. fern.-all. 26. Hab. Paton 2000, IIT. Terrestre.

256. L. cernuum L. Hab. Bengnet IT. Tilad 1200 m., IL.

Selaginella Beau.

257. S. pennula Spr. monogr. 2. 160. Hab. Tonglon 1800 m, I, Montalban, Marcap VIII. 1 m. Aram- bibi IT. 258. $S. caulescens Spr. 2. 158. Hab. Montalban Marcap XI, 1 m.

259. S. pterophyllos Spr. 2. 162 ? Bab. Rio Arambibi, Morong III.

260. S. flabellata Spr. 2. 174. Hab. Mariveles 1400 m., XI.

261. S. involvens Spr. 2. 65. Hab. Mariveles XI, 1400 m. &

210

262.

265.

264.

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268.

269.

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BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (50)

Selaginella barbata Spr. 2.204. Bak. Handb. 74. Hab. Montalban II, X. Tonglon 2260 m., II, dans les bois de Pinus insularis.

S. plumosa Bak. Handb. 50. Hab. Montalban.

S. Commersoniana Spr. 2. 110? Hab. Montalban X.

. S. Cumingiana Spr. 2. 126 ?

Hab. Volcan Maquiling, Lagnua 1, M. Data II, 2250 m.

. S. myosuroides Spr. 2. 236 ?

Hab. Cueva de Montalban X.

S. Philippina Spr. IT, 257 ? Hab. Limutan.

S. proniflora Bak. Journ. bot. 1885, 156. Hab. Montalban.

S. intertexta Spr. 2.237 ?

Hab. Cueva de Montalban 500 m., X, Rio Marcap XI.

Quant aux déterminations des Selaginelles, je les donne seule- ment sous bénéfice d'inventaire, attendu qu'il est impossible d’iden- tifier, avec une certitude convenable, ces plantes si faiblement caractérisées par les diagnoses des auteurs et sans avoir devant soi des échantillons authentiques à comparer.

Azolla Lam.

270. À. Africana Des.

Hab. Bengnet 1200-1800 m. VIIL.

Marsilea L.

271. M. Coromandelica Burm. fi. Ind. Willd.

Hab. San Francisco del Monte XII.

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BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER.

LÉGENDE DE LA PLANCHE I

2. Polypodium Loherianum n. sp.

a. La plante, gr. nat. b. Partie de la fronde, augni.

3. Polypodium anomalum n. sp.

a. La plante, gr. nat.

b. Partie de la fronde stérile, augm. e. Écaille du rhizome, augm.

d. Partie de la fronde fertile, aug.

4. Polypodium Lagunense n. sp.

a. Sommet de la fronde stérile, gr. nat. b. Base du stipe et rhizome, gr. nat.

ce. Pinnule de la fronde fertile, gr. nat. d. Écaille du rhizome, augm.

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BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER

JE L.

Tome V

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Iith.L. Coxbes Montpellier.

H.CHristr.__ Fizices INSULARUM PHILIPPINARUM.

Ne se trouve pas en librairie. 2 EST

FIRE A PART

DU

BULLETIN

LHERBIER BOISSIER

SECONDE SÉRIE

Année 1906. Tome VI.

GENÈVE IMPRIMERIE ROMET, 26, BOULEVARD GEORGES FAVON

1906

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Extrait du Bulletin de l'Herbier Boissier, 2% série, Tome VI (1906) No 12.

Droits réservés. Reproduction interdite.

| FILICES INSULARUM PHILIPPINARUM

Cozzecrions DE M. A. LOHER DÉTERMINÉES ET DÉCRITES PAR

II. CHRIST, Bâle. “s LIBRARY NE YS:K

Deuxième Partie.

Il y a à peu près une dizaine d'années, M. A. Loher, résidant à Manila, a bien voulu me confier une collection de fougères ‘de l'Île de Luzon, qui, depuis les collections de I. Cuming (1836 à 1840), a élé jusqu alors - la première contribution notable à la flore cryptogamique de ces régions. % J'ai publié la liste de ces trouvailles dans ce Bulletin tome VE, févr. 898. L. Depuis, l'occupation américaine de l’Archipel y a attiré plusieurs 4 _botanistes, dont le D' Edwin Bingham Copeland s'est occupé spéciale- : ment des fougères, en étendant ses recherches sur l'Ile de Mindanao et d’autres îles du groupe. Il a publié ses résultats, fort importants à tous É égards, dans les recueils suivants: É ou flor. Philipp. by J. Perkins, Fasc. IT. Leipzig, Borntræger, n0 1905

The Polypodiaceæ of the Philipp. Isl. in publications du Dept. of the Interior. Bureau of Government laboratories, N. 28 Jul. 1905. 1 New Philippine ferns in Philipp. Journ. of Science, L., Suppl. 2, 15 Mai 20° 1906. Deux nouvelles espèces du genre si peu connu Schizostege Hillebr. et deux nouveaux genres: Christopteris et Thayeria suffisent à eux seuls pour marquer l'importance des découverles dues au zèle du . Dr Copeland comme à celui des autres savants du Bureau of science, 4 notamment de M. E. D. Merrill, governments botanist, qui, en si peu d'années, a su étendre et approfondir la connaissance de la flore de ces

', Iles d’une manière extraordinaire. % 1 Mais le doyen des explorateurs de la flore de ce merveilleux pays : . M. Loher lui-même, n’a pas cessé de s'occuper activement de ses éludes :

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983 BULLETIN DE L'HERBIER BOIssiER (2me sé.) 1906

il a eu la bonté de rapporter, lors d’une visite faite à sa patrie allemande, une seconde collection très importante qu’il ma confiée comme la pre- mière. Elle a élé faite dans les années 190% à 1906, et provient du centre de Luzon, en partie des mêmes parages ce savant a fait ses premières découvertes, mais en partie notable de localités nouvelles, parmi lesquelles la montagne de Banahao (Banajao) dans la province de Rizal, haute de 2250 m. se distingne par une quantité de belles trouvailles. Ces localités se groupent ainsi :

Province de Rizal : Montalban et Batay 1380 m., Mabacal, Matulid, Oriud, Angilog 1200 m.

Province de Zambales : Pinaglubo.

» de Laguna : Caviuti, Mont. Banahao 2250 m. » de Union : Castilla, Mont. Tonglon.

Dans les lignes suivantes, je m'empresse d'indiquer les espèces non encore contenues dans mon premier travail, et de décrire les nouveautés relativement nombreuses et en partie des plus curieuses, dont je me permets de dédier quelques-unes à M. Loher auquel la botanique de l’Archipel est redevable d’une grande partie de son développement.

L’élement le plus curieux de la flore de Luzon : les rares épaves d’une migration de plantes Autraliennes, déjà indiquées par Lomaria Fraseri, s’est accru par la trouvaille de Lomaria Patersoni au sommet du Banahao (Prov. de Laguna) L. Fruseri se trouve aussi. Ce n’est pas la grande variété L. elongata de Blume, très générale sur les sommets des Iles de la Sonde et à Mindanao, mais la petite forme absolument australienne qui a de préférence des feuilles non partagées. Du reste, Cuming doit avoir trouvé déjà cette espèce à Luzon.

En face des riches matériaux dont la bonté de M. Loher et des bola- nisies américains fixés dans les îles m'a comblé, je suis de plus en plus frappé de l'unité relativement très grande de la flore ptéridologique de tous les membres de l'archipel. Quand on considère l'étendue très grande des Philippines, le nombre de leurs îles, la grandeur considérable de plusieurs de ces îles, de Luzon, de Mindanao, de Palawan surtout, on est surpris plutôt de voir se répéter tant d'espèces caractéristiques dans toutes ces îles à la fois, non excepté les types les plus originaux, comme Aglaomorpha et tant d’autres. Il semble que l’endémisme des Philippines a envahi tout l'archipel, et que l'échange était très libre depuis long- temps. La flore des sommets de Luzon et de Mindanao a la plus grande ressemblance, tandis que cette ressemblance est beaucoup moindre dans les Iles de la Sonde: entre Java, Celebes et Bornéo. Les grands Nephro- dium, si significatifs pour l’Archipel, se trouvent presque tous à Luzon et à Mindanao.

Un avertissement encore : je laisse de côté pour le moment les nom- breuses et très intéressantes formes d’Aspidium (Dryopteris d’après la nomenclature la plus moderne) ramassées par M. Loher, comme j'ai l'intention de traiter l’ensemble des Aspidium de l’Archipel dont j'ai sous les yeux de riches matériaux, par la bonté de M. Merrill surtout. Je laisse également de côté les nombreuses formes du groupe Pteris quadri- aurita qui méritent aussi un travail spécial.

Trichomanes Christii Copel. mss. Typ. in Herb. H. Christ. Indermédiaire entre T. pyxidiferum L. et T. filicula Bory.

ES , 4

H. CHRIST. FILICES INSULARUM PHILIPPINAUUM. 989

_ Rhizomale iniricato cϾspitoso tenui nudo nigro. Slipite 4 cm. longo

filiformi nigro, rachi filiformi et omnino exalala, fronde oblonga 10 cm. longa 3 '/2 cm. lala caudato-elongala basi attenuala tripinnatisecta, pinnis inferioribus remotis abbreviatis, pinnis lanceolalis pinnulis ovalis usque ad rachim flabellato-incisis, lobis 2'/2 mm. longis 1 mm. latis uninerviis margine undulalis, soris axillaribus in apice frondis serialim dispositis

sessilibus. urceolis Î mm. longis campanulatis bilabiatis, labiis dilatatis,

receplaculo crassiusculo subexserto. Hab. Angilog (Rizal) IT, 06.

Trichomanes Smithii Hook. spec. fil I 138.

Espèce endémique fort originale par la croissance gazonnante fasci- culée, les feuilles très brièvement stipitées, les urcéoles très petites cachés dans les bifurcations des lobes.

Hab. Makiling (Rizal) [, 06.

Trouvé aussi à Mindanao Copel. 1670,

Trichomanes javanicum BI. Enum. 224. Hab. Mabacal (Rizal) HE, 06.

Trichomanes (Cephalomanes) rhomboidale Van den Bosch. Hymn. Javan. Tab. 24. Hab. Oriud (Rizal) IT 06. Mont. Makiling (Laguna) 27. I, 06.

Trichomanes millefolium Presl. Hymen. 16. 43.

Grande espèce, confondue avec T. maximum BI. dont il diffère prima facie par les stipes ailés. Sores très petits, urcéole stipitée, à bord dilaté, à réceptacle filiforme longuement sortant de l’urcéole.

Hab. Banahao (Laguna) 7. IE, 06. Makiling 27, I, 06. Mabacal IT, 06.

C’est aussi la plante de Célebes que j'ai appelée à tort T. maximum dans Farn flor. Celeb. Ann. Buitenz. 16. 4. pag. 99.

Une plante alpestre du Banahao se distingue par un rhizome rampant et lortueux à feuilles plus ou moins écartées, des stipes non ou à peine ailés et des lanières crispées et recourbées comme Van den Bosch Fil. Javan tab. 18 les représente pour T. maximum. Mais notre plante est pelite : stipe 8 cm. fronde 10 cm. et n’a pas de sores, de sorte qu'il semble prudent de la laisser à l'étude. T. millefolium a des rhizomes.

_ dressés, courts, chevauchant sur des racines fasciculées, et des lanières

raides, dressées.

Christopteris Sagitta (Chris. Bull. herb. Boiss. 6. (1898) 199,

| 1 Polypodium) Copel. fragment. fl. Philipp. Perkins If, 188.

J'ai décrit loc. cit. cette plante sur 2 échantillons stériles collectées par M. Loher à La Trinidad (Benguet). Depuis la plante a été trouvée en

. maint endroit à l’état fertile par Copeland et Whitford, au M. Data

{Lepanto) à Mariveles (Bataan) etc. M. Copeland a fondé son nouveau

genre sur la fronde sorifère qui contraste étrangement avec la fronde

stérile large et trilobée. étant trifide à lanières linéaires, et recouverte

Ke entièrement, sur la surface inférieure, d’une masse continue (acrosti- choide) de sporanges. [1 en a donné une phototypie dans ses New Philipp.

ferns, lab. 13. C’est en effet un pelit genre « erratique » dérivé de Poly- podium sect. Pleopellis, offrant quelque affinité avec Cheiropleuria, avec

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990 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2me séR.). 1906

Gymnogramme Cantoniensis Hook. et avec Acrostichum tricuspe (Hook.} qui, chacun de sa manière particulière, appartiennent à un petit groupe fort critique se rattachant ancestralement à Polypodium.

Parmi les échantillons de Christopteris que j'ai sous la main, il faut distinguer deux formes. Celle découverte à l’état stérile par M. Loher à Trinidad, dont j'ai de lui un second pied, stérile aussi, de Mabacal (Rizal) HI, 06, à des frondes beaucoup plus grandes, plus larges, 18 sur 15 cm. à lobes latérales peu saillants, à tissu durement coriace.

La forme collectée par les botanistes américains est beaucoup réduite, fronde plus étroite et à lobes latéraux plus saillants, à tissu moins ferme. Sans avoir des échantillons complets de la grande forme, je n'ose pas encore me prononcer sur Ja valeur des deux, mais il m'est probable qu'il s’agit de deux sous-espèces dont la plus petite alors serait à nommer Chr. Copelandi n. sp.

Hymenolepis platyrhynchos Hook. Icon. 999. Acrosthichum.

Cette espèce, connue depuis Cuming, se trouve de plus en plus sur toutes les sommités de l’Archipel:

Hab. Banahao 7, Il, 06, Mt Batay Montalban 1380 m., 18, IV, 06, Angilog ILE, 06. Trouvé jadis par Loher à Arayat, et au Bengnet par Elmer et Barnes. Connu aussi de Célebes et de Borneo.

Hymenolepis rigidissima n. sp.; typus in herb. H. Christ,

Sous-espèce de Æ. spicata (L.) qui a, aux Philippines, aussi la curieuse sous-espèce À. platyrhynchos Hook, se trouvant également à Célebes et Borneo.

Rhizomate nigro valido, crasso, radicoso, squamulis minutis brunneis. strigillosis coronato. Stipitibus seriatim positis articulatis brevibus. Fron- dibus subsolitariis binisve, linearibus aut lanceolato-linearibus, 8 ad 16 cm. longis 2 ad 8 mm. latis aeulis, parte fertili contracta lertiam ad mediam laminæ partem comprehendente, lineari, 2 mm. lata. basi atte- nuata. Textura cartilagineo-indurala, crassa, costa manifesta, nervis occullis. Colore atroferrugineo, faciebus lævibus opacis. Soro testaceo- fulvo. ;

Forme alpestre.

Hab. Batay 1380 m., Montalban 18, V, 05.

Cyclophorus splendens (J. Sm.in Hook. Journ. bot. 3. 596, Nipholobus Giesenhag. Nipholob. 99. Polypodium nitens Baker. Synops. fl. .59%

C’est le géant du genre. Les feuilles atteignent À m. de longueur sur 9 em. de largeur. La masse des sores, apparemment homogène, recouvre la face de la moilié supérieure de la feuille entièrement, ne laissant libre qu’un bord de 2 mm. L’homogénéité de celte masse justifierait un genre nouveau pour ceux qui tiennent compte de ce phénomène (Apalophlebia Prsl. Epim. 138).

Hab. Montalban (Rizal) IE, 06. Pantal Rizal HE, 06. Matulid (Rizal) HN, 06.

Plante endémique connue depuis Cuming, répandue à travers Luzon, Samar, Mindanao.

Cyclophorus lanuginosus Giesenhagen Niphobolus 190. Hab. Pinaglubo (Zambales) Il, 06. Batay Montalban 18, 4, 05.

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H. CHRIST. FILICES INSULARUM PHILIPPINARUM. 991

Cette espèce a été colleclée déjà 1896 par M. Loher à Arayat, Luzon Central. 800 m. el a été mêlé par moi au N. Samarensis (Mett.) qui est plus étroit el a un duvet particulier. Le N. lanuginosus à élé trouvé aussi par Whitford à Lamao, Mariveles, 312.

Cyclophorus argyrolepis n. spec.; lypus in herb. H. Christ.

Espèce distinguée par le dessous blanchâtre, par la masse des sores brun foncé confiné dans la partie supérieure de la fronde et surtout par les écailles blanc métallique du rhizome.

Rhizomate atropurpureo longe repente funiformi 1/2 mm. diametro parce ramoso ramis valde elongalis, squamis scariosis nitentibus subulatis 1/2 em. longis aristatis squarrosis candidissimis ecarinalis dense veslito, foliis remolis solitariis, stipite articulato, processu, incrassato rhizomalis insidiente, 5 cm. longo, applanato, lenui, 1/2 mm. lato albidofloccoso mox glabrato, lamina basi ovata haud sive vix decurrente Jate lanceolala integra, apice elongalo et acuminato, 18 usque ad 40 cm. longa, 2 ad 2'/2 cm. lata sicce involuta, flaccide coriaceo-carnosa, cosla manifesla, nervis suboccullis valde obliquis costæ fere parallelis elongalis flexuosis, areolis elongatis irregularibus nervulos liberos includentibus, facie superiore glabrata dilute viridi, inferiore squa- mis stellatis minutis albidis adpressis dense obtecta albicante, et insuper squamis fulvis stellalis majoribus sparsis variegala. Soris parti apicali laminæ attenuatæ 5 usque ad 18 cm. longæ insidientibus, omnino confluentibus, etiam costam obruentibus, molem indistinctam obscure brunneam formantibus.

Hab. Mabacal (Rizal) IT, 06.

Le même trouvé déjà par Mac Gregor au Baco River à Mindoro, 255.

Dipteris conjugata Reinwardt Syll. pl. 2. 3.

A côlé et peut-être au-dessus de la plante développée il y a à Luzon, comme aussi à Borneo

la var. alpina n. var.

Triplo minor, lobis paucis obtusis, minus profunde incisis, dentibus obtusioribus.

Hab. Banahao (Laguna) Il, 6.

Tænitis blechnoides Sw.

Echantillons à frondes très dimorphes : feuilles sorifères longuement stipitées à 6 pinnæ latérales de chaque côté, pinnæ presque linéaires larges d’un cm.; feuilles stériles brièvement stipitées, trifides, à pinnæ larges de 4 cm.

Hab. Caviuti (Laguna) HT, 06.

Dryostachyum splendens. J.Sw. Hook.Journ. bot. 3,399, 4,64.

D'après Copeland new Philipp. Ferns 165 qui distingue D. pilosum J. Sw. du splendens, c'est ce dernier qui a une base du stipe dilatée en lobes scarieuses à l'instar des Drynaria. D. pilosum, d’après lui, a une fronde attenuée à la base et terminée d’un stipe nu.

Hab. Montalban.

Lecanopteris pumila Blume flor. Jav. Tab. 94. Hab. Pinagtubo (Zambales) IL, 6.

992 BULLETIN DE L'HERBIER BOISsIER (2me sén.). 1906

Déjà trouvé à Mindanao (Davao) par Copeland 1299,

Les rhizomes enflés ressemblent, à part les dimensions plus petites, à ceux de L. carnosa BI. Les feuilles stériles ont les pinnæ oblongs, obtus, à bord entier.

Prosaptia Toppingii Copeland new Philipp ferns 158. Tab. 14 c.

Hab. Monte Batay 1380 m. (Pizal) IV, 0.

Aussi trouvé par Topping à Mariveles.

Affinité de P. alata (BL) qui se fend en une pluralité de sous espèces aux Philippines comme à Borneo.

Selliquea Selliquea (Mettenius Polyp. 11. N. 214, Polypodiun). S. membranacea Blume fil. Jav. 193, Tab. 52.

Hab. Montalban IE, 06. Indiqué par Copeland comme trouvé par Cuming à Samar.

Selliguea flexiloba Christ Acad. Mans Géogr. Bot. 1894. 107 sub. Polypodium.

Echantillons grands. semblables à ceux de la Chine Yunnan C. Henry.

Hab. Angilog (Rizal) 1200 m. IL, 06.

Trouvé aussi par Copeland : 220. Lamao Prov. Bataan et à Mindanao : Davao Todaya.

Accompagne le type de S. elliptica, dont il est une sous espèce affine, depuis Ja Chine jusqu'aux Philippines, et présente un exemple de la flore chinoise s'étendant, avec des formes nombreuses, jusqu'à cet Archipel. /

Var. Loheri n. var.

Beaucoup plus petil : fronde de 2 dm. sur 1,8 dm. pinnæ 4 à 5 de chaque côté, larges de 3 em., aile du rachis très large, sores peu nom- breux, courts.

Joue le même rôle vis-à-vis de S. flexiloba comme S. quinquefoliatæ Bak. de la Chine vis-à-vis du type de $S. elliptica.

Hab. Montalban INT, 1906.

Polypodium subrostratum C. Christensen, Index 567.

P. rostratum Hook. Jc. plant. 953, nec aliorum.

Hab. Batay Montalban 1380 m. 18 IV, 1905.

Espèce des hautes montagnes de l'Himalaya oriental jusqu’à Mishmee et Yunnan, très remarquable pour Luzon ; on ne l’y a pas encore indiqué.

Polypodium Elmeri Copeland fragm. flor. Philipp. I, 494.

Var. separatum n. var.

Differt a Lypo soris non continuis nec lineam a costa ad marginem pro- tensam formantibus, sed separatis rotundis utrinque duas series : unam costalem alteram marginalem præbentibus.

C'est la forme polypodioide, tandis que le type connu par Copeland est la forme « selligueoide ».

Hab. Angilog (Rizal) [L, 6.

La plante selligueoide a été trouvée par M. Elmer avec M. S. Tomas (Benguet).

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vH, CHRIST, FILICES INSULARUM PHILIPPINARUM, 993

Polypodium palmatum Blume. Fil. Jav. 150, Tab. 64.

Cette espèce, fort commune aux Philippines, se distingue de P. angus- tatum Blume comme sous-espèce, étant plus petite, à pinnæ moins nom- breuses, très souvent à fronde seulement trifide, et à pinnæ largement décurrentes de manière à ce que normalement toutes les pinnæ sont jointes.

P. angustatum Blume est plus fort, à stipe plus rigide, à pinnæ jusqu'à 12 de chaque côté, dont la plupart sont attenués à la base, tandis que seulement les supérieures ont la base élargie. Les pinnæ sont plus larges.

P. palmatum, dans sa petite forme trifide, ressemble beaucoup à P. trifidum Don et passe pour Lel quelquefois.

P. pa Imatum semble être général dans l'archipel. Je l’ai de Buguias Benguet Luzon Copel. 1846. Boguio Luzon. Elmer 5815 Mariveles Loher. Banahao Loher. Pinagtubo Loher. Lamao Whitford 142. S. Mindanao Warburg 1415, 4. S. Ramon Copel. 1554. Apo Copel. 1538*. Negros Whitford 1512.

Tous ces échantillons n’ont que 2 ou 3 pinnæ latérales, tandis que la majorité est trifide. Deux seulement : un du Dato Copel. 1860 en a quatre, el un De Vore et Hoover du M. Apo Mindanao 328 en a 6 el même 7 d’un côté.

P. angustatum Blume Fil. Jav. 148, Tab. 62.

Semble plus commune aux Iles de la Sonde, principalement à Java d’où j'ai de nombreux échantillons, mais il est aux Philippines aussi.

Hab. M. Apo Mindanao C. de Vore et Hoover 341.S. Ramon Copel. 1758.

Polypodium dolichopterum Copeland New Phil. ferns 162.

Espèce rappelant en petit le P. insigne BI., mais ayant beaucoup de rapport aussi avec P. pentaphyllum Baker.

Hab. Rio Ampali (Los Baños) Laguna IV, 6. Montalban IT. 6.

Trouvé à Mindanao, Zamboango, San Ramon par Copeland 1717.

Polypodium glaucum Kunze Mett. Tolyp, 102.

Hab. Banahao (Laguna) 7, If, 0G.

Splendide espèce endémique, très glauque, « cumarinum redolens » Loher. Connu depuis Cuming, retrouvé à Mariveles par Whilford et Copeland.

Polypodium nigrescens BI. Fil. Jav. 101, Tab. 70. Forme luxuriante richement bipinnatifide à lobes de 17 cm. Hab. Banahao (Laguna) 2250 m. 7, II, 06.

Polypodium Heracleum Kunze Bot. Zeit. 1848, 117. Hab. Matulid (Rizal) EE, 6. Répandu dans les Iles de l’Archipel.

Polypodium Sect. Microsorium (Link).

Cette section est caractérisée par des feuilles fasciculées, des nervures latérales écartées, jointes par des nervures longitudinales formant de grandes aréoles qui renferment de nombreuses petites aréoles dans les quelles il y a une ou plusieurs petites nervilles libres lerminées en massue, et des sores très nombreux, généralement très pelits et

994 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2me séR.). 1906

répandus sans ordre apparent sur la face de la feuille. Les formes de celle section sont critiques et particulièrement nombreuses aux Philip- pines. J'en ai pu distinguer les suivantes :

P. punctatum (L. Acrostichum). Sw. Schrad. Journ. 1800, 2, 24. P. ireoides Poiret.

Très commun, comme partout dans l’Asie et l'Afrique tropicales, carac- térisé par le tissu très charnu de la feuille, des nervures latérales peu accusées et fines mais droites, allant de la costa au bord, et ses sores infiniment petits et nombreux attachés à tous les croisements de nervilles et à la pointe des nervilles libres. Le stipe est tantôt assez long, tantôt nul, et la feuille largement décurrente jusqu’à la base.

Ici se place P. validum Copel. Fragm. Perkins 194 qui m'est inconnu.

P. mindanense sub. sp.; tÿypus in herb. H. Christ.

Très voisin de P. punctalum, mais lissu papyracé, base de la feuille sessile s’élargissant considérablement, nervures latérales très pronon- cées. Sores plus gros que le type. Nervures secondaires (aréoles) cachées.

Hab. Sans Ramon, Mindanao, 2500 fus. Apr. 17, 1905. 1. Copeland : « near P. musæfolium BI, scadent, fronds superimposed in origin, not close enough 1o form good nests ».

P. subirideum n. subsp.; typus in herb. H. Christ.

Très voisin de P. punctatum, mais plus petit, à base quelquefois élargie, à nervures cachées ou peu voyantes, tissu charnu, fronde longue de 20 à 30 cm. et large de 2 ‘/2 à 3 cm., le plus souvent obtuse, sores groupés vers la pointe, larges jusqu’à { mm. et plus, ronds, ocrés. ,

J'ai pris cette plante, dans Bull. Boiss. VI, 1898, 199, par erreur pour P. linquæforme Melt. que j'ai appris à connaître seulement plus tard.

Hab. Casülla, IH, 1894. C. Loher Boguio (Bengnet) Elmer 5884.

Des échantillons plus grands mais d’ailleurs semblables, collectés par Mary Strong Clemens au Camp Keithley, Lake Lanao, Mindanao Ap. 1906 N. 501, montrent un rhizome mince, épais de 3 mm. seulement, très glauque, les feuilles très rapprochées et formant « a poor nest » ou à peu près. Mais ce qui est fort curieux, c’est qu’à ces endroits les feuilles se groupent, un faisceau de racines sort du rhizone pour monter au centre du nid, à la manière des Drynaria et de P. musæfolium.

P subdrynariaceum n. subspec.; typus in herb. H. Christ.

A P. Mindanense se rattache de bien près cette plante de l’Inde conti- nentale. Non seulement les nervures latérales, mais le réseau tout entier des nervures quoique très délicat est relevé en saillie fort élégante, et la base de la feuille papyracée et sessile s’élargit non seulement, mais le réseau des nervures s’accentue davantage et le tissu prend un aspect scarieux à l'instar des Drynaria.

C’est évidemment un pas vers la fonction de la base de la feuille comme organe recueillant le détritus et l'humidité. Les sores sont excessivement nombreux et petits : 45 et plus pour chaque aréole longitudinale. Dimen- sions de P. punctatum et P. Mindanense. C’est un rapprochement évident vers le grand P. musæfolium.

Hab. Serangoon près Singapore 1. Ridley 1897, 8935.

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H. CHRIST, FILICES INSULARUM PHILIPPINARUM. 995

Sos nn pue (Prsl. Tent. 196. Phymatodes) Mett. Poly- po ;

Se distingue par un slipe de longueur très variable, un tissu papyracé, une fronde longuement atténuée vers la base, une nervature non saillante, mais très visible, des nervures latérales peu développés en zig-zag, n'at- téignant guère plus que la moitié du limbe; sores pelits, très nombreux.

Hab. Très commun dans l’Archipel des Philippines, contenu dans toutes les récoltes. Je l’ai aussi de la Nouvelle Guinée allemande : Bonga 1. Lauterbach 779.

P. linguæforme Mett. Fil. Ind. 225. Distingué par une fronde sessile, papyracée, demi-scarieuse à l’état sec,

. Qui n’est guère réduite en largeur jusqu'à la base, ce qui lui a procuré son

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nom; nervature non seulement manifeste et saillante, mais se dessinant en noir sur le fond brun clair de la feuille; costa rougeâtre; nervures latérales très flexueuses mais arrivant tout près du bord. Aréoles plus grandes que dans le reste du groupe, sores jusqu’à 1 mm. de largeur, brun et clair, plus espacés et moins nombreux que dans les espèces affines, environ à par aréole longitudinale, et 4 par petite aréole incluse. Hab. Malatulid Montalban IH, 06. : Identifié sur la diagnose de Mettemius. Indiqué à Amboina et aux Îles alomon.

P. musæfolium Blume fil. Jav. 171. Tab. 7-9 (modicel).

Cette grande espèce clot la série de P. punctatum. Par de vraies feuilles drynarioides cymbiformes et peltées qui entourent la jeune plante, par les feuilles adultes qui forme roselte ou nid à bases élargies, par des ner- vures latérales très fortes et un réseau de nervures tout en saillie, par des sores excessivement nombreux et couvrant presque toute la surface, elle est reconnaissable immédiatement.

J'ai décrit dans Monsunia |. 63, le système compliqué d'existence de cette espèce, dont les feuilles primordiales ont été appelées tour à tour P. patellare Karst. et P. Schumannianum Diels.

Hab. Non rare à l’Archipel des Philippines : non envoyé par M. Loher mais trouvé par Copeland à Mindanao 1295 etc,

Polypodium suboppositum n.sp.; typus in herb. H. Christ.

Rappelant un peu P. Loherianum Christ qui est plus pelit et n’a pas de nervilles renfermés et se terminant en massue; rappelant aussi P. Luzo- nicum Copel. new Philipp ferns 162. Tab. 23 qui est plus petit et a des sores en rangées régulières; distingué des membres Indiens du groupe P. heterocarpum par le bord ondueux lobé et les nervures latérales assez saillantes et opposées. Espèce très grande; marque la transilion du groupe de P. punctatum vers P. heterocarpum.

Rhizomate fere digiti crassilie, repente, radicoso, squamis destilulo, foliis approximatis articulatis, tota planta omnino nuda. Slipite usque ad 30 mm. longo sed fere usque ad basin ala longissime sensimque decurrente demum anguslissima limbato, fulvo-stramineo, lamima 35 ad 55 cm. longa lanceolata acuminala, medio usque ad 6 cm. lata, costa manifesta, nervis lateralibus horizontalibus, 4 ‘/2 cm. distantibus, flexuosis, manifestis, fere ad marginem protensis, nervis cæteris occullis et tenuibus

996 BULLETIN DE L'HERBIER BOIsstER (20e séR.). 1906

areolis longitudinalibus occultis, circa 4 inter costam et marginem, areolas parvas numerosas includentibus, quæ nervulos liberos clavatos recludunt. Soris irregularibus valde numerosis ca. 12 in areolis longitudinalibus, infra { mm. latis, rufoochraceis. Textura flaccide herbacea, colore dilute viridi.

ab. Pinagtubo (Zambales) If, 06.

Polypodium cucullatum Nees et BI. Nov. Act. Acad. IE, 421.

Hab. Montalban IT, 6.

C'est le type répandu à travers la région Malaise, connu des Philipp. depuis Cuming. Ce Lype varie comme on sait (P. clavifer Hook.) et pré- sente aussi à Mindanao une forme dérivée très délicate : P. gracillimum Copel. Polyp., 124.

Polypodium papillosum Blume fil. Jav., 191. Hab. Matulid (Rizal) If, 06.

Elaphoglossum decurrens (Desv. Journ. Bot. 1815, 273 Acro- siichum, Fee Acrost 3%). Moore Ind.

Très près d’E. Cumingii (Fee) mais plus grand et à bord très renforcé, mais n'ayant pas les franges d’écailles de celte dernière espèce.

Hab. Making, 1200 m., 27, 1, 06.

Elaphoglossum Cumindgii (Fee Acrostichum 34), Moore Ind. 8. Hab. Angilog, 1200 m., If, 06.

Aspidium (Polystichum) varium Svw. Jadis trouvé à Arayat, retrouvé à Pinagtubd (Zambales), I, 6. Plante chinoise et japonaise passant aux montagnes des Philippines, évilant toutes les autres parties de la région Malaise.

Aspidium (Polystichum) Batjanense nov. spec. Aspidium aculeatum Sw. var. Batjanense Christ. Monsunia, [, 77. ,

Nul doute qu'il faut attribuer à cette splendide plante le rang d'une « espèce très notable. La décomposition extrême tripinnatifide et même en partie quadripinnatifide, et le duvet particulier de poils soyeux cuivrés combiné avec des écailles ovales brun foncé très grandes est absolument original. Sores petits. confluents, à indusie petit, pelté. On connaît l’es- pèce de Baljan, de Lucon, de Mindanao et de la Nouvelle-Calédonie, 1. Brousmiche, c. Ménager.

Hab. Makiling (Laguna), 27, I, 06. |

M. Loher ajoute ceci : Semper in filicibus arborescentibus epiphyticum et nidum formans.

Plagiogyria glauca Blume, Enum., 204. Lomaria. =. J'ai décrit en Bull. Boiss. VI, comme var. * Philippinensis une forme du mont Data à pinnæ obtuses et écartées. Mais la plante que M. Loher vient : de trouver au sommet du Banabhao, 7, IE, 06 est bien le type Malais à pinnæ pointues et rapprochées, trouvé aussi par M. Copeland, au mont PeeS | (Benguet) et au mont Apo. Mindanao. : Avec la plante adulte, M. Loher a envoyé une curieuse forme juvénile | et très pelile sorifère d’à peine 10 cent. de haut. *

H. CHRIST, FILICES INSULARUM PHILIPPINARUNM. 997

À Lomaria vulcanica Blume. Enum. Jav. 202. Hab. Banahao (Laguna), 7, IL, 06.

Plante australe, s’'avance donc depuis la région Australienne tempérée (Nouvelle-Zélande, Tasmanie). non seulement jusqu'à Java, mais aussi jusqu'à Luçon, en sautant les autres Iles de la Sonde : ce qui va de pair avec Lomaria Fraseri.

Lomaria Patersoni Spreng. Syst. 4, 62. Z. Cumingiaua Hook spec. fil. HIT, tab. 143. La forme du sommet du mont Banahao collectée par Loher n’est pas L. elongata Blume des montagnes de la région Malaise qui est très grande et richement pennée, mais bien la forme petite, souvent simple, comme elle ne se trouve qu’en Australie et à la Nouvelle-Zélande, ce qui est fort remargnable el cadre bien avec la présence de Lomaria Fraseri de la _ Nouvelle-Zélande à Lucon. Hab. In summitate monts Banahao (Laguna), HT, 6. Trouvé aussi par Cuming et Copeland à Lucon, tandis qu'à Mindanao, au mont Apo, on a trouvé la forme Malaise L. elongala.

:

Lomaria vestita Blume ex Racib. Pteridoph. Buitenz. 161.

; Hab. Banahao (Laguna), I, 06.

: Trouvé aussi à Mindanao par M. Copeland et Blechnum capense indiqué par Copeland Polyp. 90 comme trouvé par Cuming à Lucon, peut bien être la même plante connue de Java, de Célèbes et de Bornéo.

Lomaria Fraseri All. Cunningh. Hook. Comp. bot mag. 2, 364, var. Philippinensis Christ. Bull. Boiss. VE. 149.

Hab. Cette plante si remarquable Néo-Zélandaise, découverte par M. Loher au mont Data, m'a élé envoyée aussi du sommet du mont Banahao (Laguna), 7, Il, 06. Elle a été retrouvée par Copel. au M. Bulu- san Benguet 7000” nov. 05 1905.

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F-

Blechnum egregium Copel. Fragm. Flor. Philipp. Perkins If, 187. Magnifique espèce dont la fronde fertile offre le passage exact d’un - Blechnum à Lomaria.

…_. Hab. Caviuti (Laguua). IF. 06. Castilla (Union), 7, IV. 06.

Trouvé par Copeland à Mindanao (Davao), Sibulan River.

« 20. de ut > Lis 4 GER

__ Forme à pinnæ ovales à base arrondie ou presque cordiforme, égale, à tissu durement coriace, luisant, à nervures três serrées el non saillantes, à bord muni de dents étroiles, couchées, piquantes. Couleur jaunâtre.

. Hab. Caviuti (Laguna), IE, 6.

-. Stenochlæna sorbifolia {S. Acrostichum) 1. Sm. Hook. Journ. . Bot. 4, 149.

- Echantillon à feuilles aquatiques trichomanoïdes largement tripennés. à lobes linéaires larges d’1 mill., avec transition à des feuilles normales, mais dont les pinnæ inférieures montrent encore, par une dentelure très profonde, une tendance vers les feuilles aquatiques.

Hab. Montalban, I, 06.

BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER, n°0 {?, 39 novembre 1906.

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998 BULLETIN DE L'HERBIER BOISsIER (2me séu.). 1906

Stenochlæna arthropteroides n. spec.; typus in herb. H. Chris.

Port de Arthropteris ramosa, surtout dans les jeunes ramificattons, distingué par des stipes articulés, des pinnæ manifestement articulées, attachées à une callosité ou bourrelet noir de la rachis, par des pinnæ à base très inégale et très manifestement dentées surtout sur les jeunes rameaux, par un tissu herbacé et de petites écailles noirâtres et furfura- cées répandues par toute la plante.

Rhizomate longe excurrente funiformi pennæ gallinaceæ crassitie, haud aculeato sed ruguloso, brunneo et squamis furfuraceis atratis adpres- sis Sparso, radicibus more Hederæ abunde prædito flexuoso. Foliis sparsis, stipile fulvo stramineo basi articulata, foliorum juniorum brevi, adultorum 5 cm. longo, fronde 25 cm. longo 13 cm. lata ovala, basi vix altenuata, pinnis 8 ad 10 utrinque, patentibus, petiolulatis, callo manifesto nigro racheos insidientibus rachi tenui, minime alata, fulvo-straminea, squa- mulis atratis furfuraceis cum nervis facieque inferiori pinnarum sparsa, pinnis plantæ junioris 6 cm. longis 18 mm. latis ovato-aculis basi valde inæqualibus : antice auriculalo-truncata, postice cuneata, eleganter crena- toserralis, pinnis plantæ adultæ 9 cm. longis 2 em. latis Tanceolalis, obso- lete crenulatis, nervis ultra À mm. remolis lenuissimis aut basi aut medio furcatis. Textura tenui herbacea, colore læte virente.

Fronde ferlili (immatura) pinnis basi ovatis fere cordalis linearibus acuminalis valde remolis.

Hab. Rio Ampalit, IV, 06.

Asplenium lepturus Prsl. Epimel. 72.

Voisin d'A. caudatum pour les sores appliqués à la costa, reconnaissable par les pointes des pinnæ très allongées en longue queue linéaire très fortement dentée.

Hab. Banahao (Kaguna), I, 6.

Déjà trouvé par Cuming et les botanistes américains.

Asplenium vulcanicum Blume En. fil. Jav. 176.

Forme plus petite, régulièrement et finement dentée, mais non sépa- rable de la plante plus grande de Java.

Hab. Angilog (Rizal), 1,200 m., IH, 06.

Pinagtubo (Zambales), IL, 06.

Asplenium horridum Kifs. En. fil. 173. Hab. Pinaglubo (Zambales), If, 06.

Asplenium pellucidum Lam. Enc. 2, 305. Asplenium hirtum Kifs. En. fil. 169.

Le type de cette espèce, distingué par une fronde large jusqu’à 10 em. presque ovale, c’est-à-dire plus large au milieu et se rétrécissant vers les deux bouts, par des pinnæ très serrées, pectinées, allongées en pointe effilée, à auricule antérieure rectangulaire Hook. spec. fil. HE tab. 4191, 1, et surtout par une fronde décroissant vers la base insensiblement par de nombreuses pinnæ imbriquées se raccourcissant en petits aqpendices, est commun aux Philippines.

Hub. Mariveles 1. Border 1345. Lamao 1. Barnes 134. Montalban 1. Loher. Pinagtubo 1. Loher, Il, 06.

ou lat st te 7e DE

CHRIST. FILICES INSULARUM PHILIPPINARUM. 999

Asplenium Meyenianum Presl. Epim. 433.

Sous-espèce du précédent que je n’ai vu que des Philippines, à fronde étroile el très allongée, pinnæ petites, non allongées, fronde à peine atlé- nuée vers la base.

Rhizomate firmo ereclo, squamis subulatis fimbrialis nigris vestilo, foliis fasciculatis, stipite firmo, atro-rufo, 8 ad 12 cent. longo, cum rachi fere ebeneo squamis tisdem sed brevioribus hispido, fronde usque ad 45 cm. longo, 4 rarius 6 cm. lato lineari acuminalo, versus basis modice aut vix attenuato, pinnis numerosis remotiusculis. deorsum remotis et paulo brevioribus et obtusioribus, 45 ad 50 utrinque, falcatis, 2 !/2 cm. raro 3 cm. longis, acuminato-rhombeis, basi valde inæqualibus, postice horizontaliter truncalis, antice cuneato-auriculalis, sessilibus, grosse bidentatis, nervis occullis, soris valde obliquis, 5 utrinque, angustis a costa ad marginem protensis. Colore supra obscure, infra pallide viridi, textura herbacea, opaca. Indusio angustissimo brunneo.

Hab. Luçon central Arayat 300 m. Loher. Angilog Rizal, IT, 06. Palawan Foxworthy 654, 653.

Asplenium (Thamnopteris) cymbifolium n. sp.; typus in herb. H. Christ.

Sous-espèce d’A. Nidus L., la plus large en proportion de sa longueur, distinguée par un Lissu herbacé, des nervures plus espacées, très proémi- nentes et des sores larges, à indusie large, gris, persistant, base de la fronde non alténuée, mais élargie el embrassante à la manière des Dry- naria.

Foliis sine dubio rosulatis nidificis, sessilibus, basi nuda cordala 10 cm. et ultra lata subscariosa brunnea folia vicina amplectentibus, late ovatis,

- 55 ad 65 cm. longis 18 cm. latis subacutis membranaceis flaccidis subni- …. tidis, integris, costa valde prominente, supra sulcata concava, casta- - nea fere lignosa pennæ cygni crassitie, nervis angulo oblusissimo et fere horizontaliter patentibus ad basin folii prominulis tenuibus 1 ad 2 mm. - distantibus aut simplicibus aut ad basin geminatis rarius supra furcatis, à margine linea nigra impressa tolam laminam cireumdante separalis, soris numerosis parti superiori folii propriis spatiis 2 aut 3 mm. latis separalis, …. a costa aut haud procul à costa ullra mediam laminæ partem protensis, : obtusis, planis, 2 mm. latis, indusio lucido aureo persistente integro tectis. : Textura tenui fere diaphana, faciebus nitidis. |

- Egregium floræ Luzonicæ decus, ab. 4. musæformi Mett. bene diver- À sum, quod differt nervis non prominentibus, tenuibus confertis, soris È confertis tenuibus multo brevioribus, a margine valde distantibus.

À Hab. Makiling (Laguna), IV, 06.

Asplenium (Thamnopteris) colubrinum n. spec.; typus in herb. H. Christ. _ Espèce des plus originales, feuilles à base scarieuse, très longues, - étroites et parfaitement linéairas, sores courtes, indusie coriace, noir, bourrelet submarginal très prononcé, nervures proéminentes, lissu raide, _ couleur noirâtre. …._ Foliis uti videtur fasciculatis in stipitem crassum nudum brevem decur- - rentibus, alainfima ‘/: aut À cent. lata subscariosa; lamina usque ad 85 cm. . longa, 1 ‘2 ad 3 cent. lata, perfecte linearia et loriformia, integerrima, acutissime acuminata, costa valida, subtus proeminente, supra sulcato-

1000 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2e sér.). 1906

concava, atrofusca, utrinque lineis nigris cincla, nervis elevalis nigris numerosis angulo obluso patentibus simplicibus a basi geminatisve, À ‘2 mm. remotis, soris nervo uno sterili separalis, mediam laminæ parlem superiorem occupantibus, numerosis, a costa haud ad marginem protensis, */a ad À cm. longis, £ ‘/2 mm. lalis, indusio persistente cartila- gineo nigro pallide marginato fuleralis, leviter immersis, atrobrunneis, textura rigide coriacea, colore sicee atralo, facie opaca, inferiore minutissi- mis squamulis furfuracearis pallidis, (sub lente) tectis.

Il faut s'étonner qu’une fougère aussi étrange à tous égards ait pu échapper aux autres investigateurs de l’Archipel.

Hab. Angilog, I, 6. Batay Montalban 1580 m. 48, IV, 5.

Diplazium acrotis n.sp.; {ypus in herb. H. Christ.

Pelit, groupe de D. grammitoides Hook., D. tenerum Prsl. et D. Top- pingianum Copeland, diffèrent par sa rachis presque filiforme, non ailée, et ses pinnæ très régulières, munies d’une oreillette rectangulaire et pointue. Le stipe porte des écailles très longues.

Pumilum, rhizomate obliquo, brevi, radicoso, foliis cœspitoso-fascieu- lalis, numerosis, slipilte 3 ant & cm. longo, tenui, cum rhachi dilute caslaneo, squamis subulalis atrobrunneis ‘/2 cm. longis crinilo, fronde lanceolala 12 ad 14 cm. longa 3 em. lala pinnata in apicem incisum acuminala, rachi tenui fere filiformi exalata parce furfuracea, pinnis conferlis inferioribus decrescentibus petiolulalis, superioribus sessilibus, ca. 1% infra apicem pinnatifidum, recte patentibus valde regularibus, oblongo-obtusiusculis aut acutis, 11/2 cm. longis basi 8 mm. latis subfal- calis valde inæqualibus, basi postice cuneata, antice auriculata, auricula rectangulari prominente acula, pinna cæterum grosse dentata, dentibus utrinque à ant 6 decumbentibus, nervis inf pinna simplicibus ca. 6 utrinque, in auricula pinnalis, soris regularibus obliquis a costa ad marginem protensis oblongis brunneis crassis, in auricula 3 ant 4, indusio sæpe diplazioideo brunneo membranaceo tenui mox convoluto. Textura herbacea. colore læte virente.

Hab. Mabacal (Rizal) HE 06.

Diplazium inconspicuum n. sp.; typus in herb. H. Christ.

Groupe de D. silvaticum. espèce réduite, distinguée par une crénelure, fine et régulière des pinnæ sessiles et obtuses, des nervures à peine ou non pennées. L

D. petiolare Prsl. Epim. 446 diffère par des pinnæ stipitées et lobées et : des nervures pennées.

Rhizomale suberecto nigro radicibus validis suffulto, stipitibus paucis basi nigris tenuibus, squamis subulatis nigro-brunneis usque ad 4 mm. longis imprimis ad basin, sed parce etiam usque ad laminam veslitis, 20 cm. longis, cum rachi rufostramineis, lamina oblonga 20 cm. longa AT cm. lala acuminata versus basin vix attenuata simpliciter pinnala, pinnis 6 utrinque, fere sessilibus aul brevissime petiolulatis remotius- culis patentibus 5 cm. longis 11/2 em. latis basi subinæqualibus postice subtruncatis antice rotundatis, oblongis obtusis, excepta pinna terminali 11 cm. longa basi lobata acuminata, pinnis dense bicrenulatis, nervis densis furcatis raro, in pinna apicali solummodo, subpinnatis tenuibus, soris remotis inæqualibus linearibus brunneis 4 mm. longis, a costa non

_ ad marginem protensis, Indusio Lenui inconspicuo griseo integro. Texlura - herbacea, colore læte virente. Planta subglabra. Hab. Mabacal (Rizal) LE, 06. Montalban HE, 06.

- Diplazium Smithianum Baker Synops. 245. Asplenium. Hab. Angilog HE, 06. Mabacal HE, 06.

- Forme puissante, pinnules écartées, larges, peu incisées, lobes triangu- + laires, sores à peines contigus. Des plantes très ressemblantes à Ceylon - (L Wall), à Célebes (1. Warburg, Koorders, F. et P. Sarasin), à la Nouv. - Guinée Allemande (1. Weinland). Diplazium deltoideum Prsl. Reliq. Hænk. I 47. Hab. Banahao (Lagnua) 7, IF, 06. : Connu depuis Cuming, retrouvé par Warburg à Mindanao.

Diplazium Bantamense Blume Enum. 191. Hab. Angilog 1200 m. IE, 06. Répandu dans l’Archipel.

n- pe Ü

Athyrium Loheri n. spec.; typus in berb. H. Christ.

_ Espèce des plus petites et des plus délicates, distinguée par sa fronde largement deltoide el presque tripartite.

….. Khizomate crasso. brevi, cum stipite squamis raris setiformibus sparso. Siipilibus fasciculatis, paucis (usque ad 6) Lenuissimis, fragillimis, rectis, …—_basi castaneis, supra viridibus, 18 cm. longis, fronde 13 cm. longa et - lala, deltoidea et ob pinnis infimis valde postice auclis deltoideis remotis fere tripartita, bipinnata, pinnis Ca. 5 utrinque, remotiuseulis, rachi ala “manifesta utrinque À mm. lala prædila, pinnis superioribus oblongis - subaculis, plus minns profunde lobatis, lobis minute crenulatis, subob- “tusis, confertis, Lextura pellucida tenuissima, colore pallide virente, * faciebus glabratis, vix aut ne vix quidem puberulis, nervis in lobis pinna- Lis, soris minutis ‘/s mm. lalis in segmentis uni-aul pluriseriatis rotundis -aut late reniformibus, indusiis tenuissimis griseis sive aspidioideis 1. e. »rolundis sive asplenioideis i. e. unilaleralibus semi-ovaloreniformibus . fimbrialis.

. Hab. Montalban V, 04. | ses

. Port d’un Cystopteris, parenté des petits Athyrium de la région Malaise: À. nitidulum Kunze (Allantodia) de Java et 4. Sarasinorum de -Célebes et Luzon, mais très particulier.

- Dryopteris (Lastrea) Rizalensis n. sp.; typus in herb. H. Christ. Voisin d'A. sparsum Don, mais distingué par des stipes, rachis et costæ finement pubescents et en même temps munis de poils noirs, raides, à base verruqueuse.

- Rhizomate brevi, stipitibus fasciculatis, 4 de. longis tenuibus strami- neis rigidis. cum rachi costisque pube grisea brevissima nec non pilis nigris rigidis 3 mm. longis veslitis, fronde 3 de. longa basi 2 de. lala elongalo-deltoidea bipinnatifida, pinnis 7 ad 8 utrinque infra apicem incisum, infimis remotis, basi postice auctis, deltoideo-elongalis, cæteris blongis, obtusiusculis, ad basin fere ad costam lobatis, lobis infimis “posticis pinnarum basalium profunde lobatis, costis omnibus alatis, Segmentis superioribus obtusis subintegris, 1 cm. lalis e longis, ca. 7 utrnque; costis et nervis manifestis nigris, nervulis in lobis pinnatis

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1002 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2e sé.) 1906

furcatisque flexuosis, soris in lobis pluribus, nervulorum apici inpositis À mm. latis, pallide fuscis, indusio reniformi flaccido griseo mox evanido tectis. Textura herbacea. colore læte virente subtus pallidiore.

Hab. Mabacal (Rizal) HE, 06.

Dryopteris (Lastrea) setigera (Blume Cheilanthes).

Hab. Caviuti (Lagnua) I, 06. Très répandu dans l’Archipel, tandis que je n'ose plus maintenir l’A. ornatum Wall. Polypod. que j'ai admis Bull. Boiss. VE, 196.

Aspidium (Sugenia) melanocaulon (Blume Enum. 181. Hab. Mabacal I, 06.

Aspidium (Sagenia) Bryanti Copel Polypod. Philipp. 34.

J'identifie cette belle plante, rappellant Aspidium draconopteron Eat. d'Amérique, d’après la diagnose de Copeland. L’aile du stipe d’un centi- mètre de largeur que cette description indique est beaucoup plus étroite dans mon specimen, qui montre des indusies noirs, enroulés.

Hab. Makilnig IV, 6.

Trouvé par Copeland dans l'Île de Negros.

Aspidium (Sagenia) repandum Willd. spec. 5. 216. Metten. Aspid. 226.

Hab. Banahao (Laguna) 7, Il, 06.

Connu depuis Cuming.

Aspidium (Sagenia) biseriatum nov. spec.; typus in herb. H. Christ.

Je donne à cette espèce le nom de biseriatum pour indiquer le principal caraclêre qui la sépare du vrai À. angulatum (Willd. Polypodium) de J. Sm. et de la Synops. fil. 258 qui a des sores irrégulièrement repandus en grand nombre, et qui se trouve aussi à Luzon. En outre, À. angulatum a régulièrement une paire de pinnæ Jatérales, tandis que S..biseriata en a deux, Pour ce qui concerne la couleur du stipe, les deux l’ont jaune foncé on brunâtre, comme aussi l’angulatum de Célebes, tandis que le synops. Hook. Bak. l'indique couleur d’ébène, et en effet une plante de Perak 1. Ridley a le stipe noir.

Rhizomale obliquo, crasso, stipitibus paucis fasciculatis, basi aquamis subulatis atrobrunneis, rigidis { em. longis vestitis, tenuibus, rufostru- « mineis, 22 cm. longis, lamina 33 cm. longa et æquilata, deltoidea, pinna « terminali longe stipitala 20 cm. longa 18 cm. lata basi subcordata aut rotundata interdum simplex ovalo-acuminata, sæpius bi-aut profunde trifida lobis ovatis, acuminalis, margine integro aut subrepando, pinnis duabos utrinque, remotis, subsessilibus, mediis ovatis, infimis ovato- bilobis, lobo postice descendente 15 cm. longo 6 cm. lato. Nervis mani- festis ca. 20 utrinque, usque ad marginem protensis */1 em. separatis reclis, areolis suboccultis parvis nervulos liberos furcatos includentibus. « Sororum seriebus binis regularibus inter nervos laterales, soris minutis 1/2 mm. latis haud immersis brunneiïs, indusio atrobrunneo membranaceo mox corrugalo.

Hab. Pinagtubo (Zambales) IE, 1906.

1003 +

_ Méme plante, mais à fronde sorifère plus petite que la fronde stérile, _ deS. Ramon Mindanao 300 fut. 1903. Copeland 1776.

H. CHRIST, FILICES INSULARUM PHILIPPINARUM.

. Aspidium (Sagenia angulatum (Wild. Spec. 5. 185 Polypo- - dium)J. Sm. Hook. Journ. Bot. III. Très semblable au précédent, un peu plus petit, régulièrement à une - paire de pinnæ latérales qui sont incisés à lobe dirigé en bas, et à sores …. très nombreux, épars irrégulièrement sur la surface, plus nombreux vers …. les bords, très petits, à indusie peu développé. Stipe et rachis couleur châteigne ou fauve, et non d’ébène! Hab. Makilnig, Laguna I, IV, 06. Rio Ampalit. Los Baños |, 06. Identique avec la plante de Célebes I. F, et P. Sarasin.

Aspidium (Pleocnemia) Angilogense n. sp.; typus in herb. &. H. Christ. —_ Une des espèces les plus puissantes, aspect d’un Cyathéa à segments fortement dentès, remarquable par les nervures rouge noirâätres saillan- _ Les, luisantes, à très petites écailles. —._ Plantæ adultæ trunco sine dubio arboreo. Fronde pinnatifida. Rachibus castaneo-fulvis furfuraceis sive glabratis sublucidis et squamis subulalis tenerrimis */: cm. lalis parce sparsis, 60 cm. longis 18 cm. latis peliolatis versus basin haud attenuatis, oblongis acuminalis, pinnulis - recte patentibus ca. 35 utrinque breviter petiolalis 3 em. latis e basi non attenuata oblongis aculis, confertis, ad alam 4 ad 2 mm. latam incisis, segmentis pectinatis ca. 20 utrinque infra apicem serratum, late lineari- bus subacutis 3 mm. lalis sinu rotundalo separalis superioribus confertis, Jobato-crenatis, dentibus obtusis ca. 8 utrinque, 1 mm. longis et latis; costo nervisque rufis subfurfuraceis aut glabris, nervis areolas coslam sequentes in ala positas angustas formantibus, in segmentis pinnatis fur- - çalis. Soris in furca positis, costulæ approximatis, ca. 6 aut 8 utroque - costulæ latere, castaneis, indusio persistente cartilagineo convexo reni- formi vix À mm. lalo caslaneo, ei Aspidi filicis maris var. paleacei Moore simili. …. Planta juniore ultra metrum alta, rhizomate crasso erecto radicoso - radicibus partim supraterraneis, slipitibus fasciculatis 35 cm. longis - castaneis lucidis angulatis, pennæ anserinæ crassilie, squamis seliformi- - bus :/2 em. longis atrobrunneis dense vestitis, fronde ampla 40 cm. et “ultra longa 30 cm. lata deltoideo-acuminata tripinnatisecla, pinnis inferioribus valde remotis (8 em. intervallo) et peliolatis superioribus approximatis et sessilibus sive adnatis, apice frondis late alato pinnati- -lobo, pinnis infimis recte patentibus ultra 15 cm. longis basi 20 cm. lalis » deltoideo-ovatis acuminatis postice valde auctis antice attenuatis, pinnulis » basalibus posticis usque a 8 cm. longis iterum pinnatis 12 ad 15 jugis pinnulis superioribus profunde et usque ad alam 2 ant 3 mm. lalam incisis, lobis confertis 10 ad 15 utrinque, sinu acuto sæpe dentigero inter- »jecto, lobis acute serratis, lamina selis raris sparsa sive nuda, nervis infra valde prominentibus, atropurpureis nitentibus, squamulis minimis - ohsitis, secus costam seriem arearum clausarum oblongarum forman- tibus, in lobis pinnatis et furcalis. Textura firme herbacea, colore opaco ct læte virente. Egregium flore Luzonicæ decus, À. chrysotrichum Samænse uood dimensiones superans, sane omnium Aspidiorum Asiæ maximum. …. Hab. Angilog (Rizal) HE, 1906. Makilnig (Rizal) I, 06.

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1004 BULLETIN DE L'HERBIER BOISsIER (2me sér.). 1906

Leptochilus stolonifer n. spec.; {ypus in herb. H. Christ.

Groupe de L. cuspidatus (Prsi.) C. Chr. syn. Gymnopteris repanda (Blume Acrostichum) mais très particulier par des stolons portant des feuilles simples.

Rhizomate… stolones longissimos radicantes tenues (vix pennæ corvinæ crassitie) emittente.

Stipitibus stramineis tenuibns basi et usque ad frondem squamis subu- latis sive setiformibus nigris ‘/2 ad 4 cm. longis plus minus dense vestilis, sulcatis, 20 ad 25 cm. longis, fronde deltoideo-ovata, 40 cm. longa 30 cm. lala pinnata, pinna terminali maxima, ad basin decurrenti-attenuata oblonga acuta 25 cm. longa 4 ‘/2 cm. lata repando-lobata lobis irregula- ribus brevibus obtusis, pinnis lateralibus 20 cm. longis 2 ad 4 cm. latis alternis erecto-patentibus remotis 2 ad 3 utrinque, basi subinæquali posticeque interdum subauriculata, subsessilibus, rarius postice adnatis, acutis, repando-lobalis sive undulato-crenalis, lobis brevissimis, ca. 10 utrinque, pinnis infimis hand abbreviatis, opacis, herbaceis, costa mani- festa, nervis luce transeunte conspicuis nigris crassis, a costa ad marginem recte protensis ca. 16 utrinque: secus costam areolam angustam et porro areas quadratas includentibus, quæ areolas minores Cum uno ramo libero brevi continent (nervatio Leptochili).

Foliis simplicibus stolonum seriatim dispositis, in stipitem 6 cm. longum debilem longe decurrentibus, aliter pinnis foliorum evolutorum omnino similibus.

Fronde fertili frondi sterili duplo breviore, süpite debili 14 cm. longo fronde æquilongo, pinnis 5 aut 7, multo contractis subpetiolatis, 5 cm. longis 7 mm. aut { cm. latis basi subcordatis acutiusculis lineari-lanceo- latis, tota pagina inferiore sporangiis brunneis impleta.

Textura herbacea, colore obscure, infra pallide viridi.

Hab. Angilog HT, 06.

Est-ce la plante citéè par Copeland in Polypod. Philipp. 42 comme Gymnopteris minor (Meti.) sur des échant. L. Cuming 526 ? En tout cas, la présente plante diffère spécifiquement de G. minor bien authentique de Khasia C. Clarke 45060 el il faut la séparer.

Rhizomale tenui brevi repente, squamis flaccidis brunneis subulatis 2 mm. longis coronato, foliis sparsis sed approximatis glabris sterilibus fere sessilibus cunealo-oblongis obtusis in stipitem brevem attenualis, 4 */ cm. longis medio et fere ad apicem 4 cm. latis herbaceis, costa mani- festa, nervis occullis, lateralibus regularibus sed infra medium laminæ desinentibus, seriem costalem areolarum, nervulum liberum clavatum includentium formantibus: secus marginem secunda rarius tertia serie areolarum, iterum nervulum liberum includente. Foliis fertilibus potius numerosis sæpe ? in apice rhizomatis inter folia nonnulla sterilia, stipite tenui 6 cm. longo, fronde linari 6 em. longa 4 !/2 mm. lala haud spathu- lata sed acuminala.

G. minor differt foliis sterilibus longius stipitatus, nervis magis irregu- laribus, lateralibus deficientibus, fronde fertili latiore subspathulato.

Hab. Makiling (Rizal) IV, 06.

Leptochilus latifolius (Presl. Epim : 150) C. Chr. Ind. 386. Gymnopteris taccæfolia J. Sm. Hook. Journ. bot. 3, 403.

| Leptochilus Rizalianus n. spec. ; typus in herb. Christ.

H. CHRIST, FILICES INLULARUM PHILIPPINARUM. 1005

De nombreux échantillons demontrent la varialion étonnante de la

_ fronde de cette espèce que M. Diels a relevé récemment sur des specimens - collectées déjà par Gaudichaud. Depuis la fronde simple, lanceolée à base + non ou à peine lobée jusqu’à la feuille pennée à 4 ou 5 pinnæ de chaque côté, il y a des passages nombreux. Les lobes de la base sont toujours

obtus arrondis, les pinnæ developpées sont pointus et la pinna terminale souvent prolifère. Ce ne sont du reste point les pieds jeunes qui ont de préférence des feuilles simples. Hab. Los Bannos (Laguna) [, 05. Plante endémique de l’Archipel. connu depuis Meyen et Gaudichaud.

Leptochilus inconstans Copel. Polyp. 43 Gymnopteris.

- Une des formes les plus rédites du genre-a tous égards, dont les feuilles . prolifères varient à l'infini et ne semblent pas être arrivées à leur deve- loppement définitif, Plante aquatique et gazonnante.

n. Hab. Mabacal, Rizal HT, 06. Trouvé à Lamao par Copeland 251 et - Merril 3128.

Leptochilus heteroclitus (Prsi. Del. Haenk 1, 15. Acrostichum) C. Chr. Ind. 385. Acrostichum flagelliferum Wall.

Forme tripartite.

Hab, Ampalit (Laguna) IV, 06.

1 Saccoloma moluccanum (Blume Enum. 237 Davallia) Mett. Kuhn Zool. bot. Ges. 19, 581. Var. stenolobum n. v. Cette plante, connue de Luzon depuis les premières collections de M. …—_ Loher, se distingue par des segments beaucoup plus étroits que ceux de - la forme ordinaire. - Le rhizome est dressé, s’élevant au-dessus du niveau du sol, entouré - d’une corbeille de racines aériennes, simples, épaisses, brun foncé, qui . prennent naissance immédiatement à l'insertion des stipes.

Hab. Mabacal IT, 06.

Nephrolepis (Arthropteris) ramosa (Beauv.) Moore.

Hab. Mabacal (Rizal) IL, 06. Batay « reptans » 18. IV, 05.

…_ Connu depuis Cuming. Plante Malaise dont l'aire s'étend jusqu'à . l'Afrique occid.

Nephrolepis barbata Copel. Polypod. Philipp. 48.

Diffère de N. exaltata Schoss par un duvet de poils noirs facilement tombants le long de la rachis.

…_ Hab. Matulid Rizal. IH, 06.

- Trouvé par Copeland à Mindanao.

-. Nephrolepis rufescens « Prsl.» ex Hook. synops. 301 et Copel. . Polypod. Philipp 47.

. Hab. Castilia (Union) IH, 06. #

. Semble très commun dans l’Archipel. Copeland Polypod. Philipp. dit de * ui que c’est la plante la plus caractéristique à la lisière des bois moins _ humides.

ER Fr ot

1006 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2e sir.). 1906

Oleandra colubrina Blanco F1. de Filip. 834 Blechnum ex Cope- land fragm. f. Philipp. Pekins 179. O. mollis Prsl. Epim. 404.

Remarquable par la pilosité générale de la fronde. Le rhizome est cou- vert de poils appliqués roux et raides, dont la base est dilatée et forme une verrue noireet persistante, entourée d’un disque scarieux et pâle.

Hab. Angilog HI, 6. Makiling IV, 6.

Trouvés par les hotanistes américains à Mariveles (Bataan) Luzon.

Pteris biaurita L. Forme a areoles très étroites le long de la costa. Hab. Monte Tonglon IV, 06.

Pæsia rugulosa La Billard. Sert. Austro Caled, 6. Tab. 8 Pteris.

Cetle curieuse espèce, identifiée par moi non sans quelque hésitation avec la plante de la Nouvelle Calédonie, découverte par M. Loher au M. Data (Lepanto) vient d’être trouvé par lui aussi :

Hab. In sommo monte Banahao (Laguna) 7, IL, 06.

Hemionitis Zollingeri Kurz. Journ. Asiat. Soc. Bengal. 39, If, 90. Tab. 5.

Hab. Montalban (Rizal) XI, 5.

La découverte de cette belle espèce de Java et Celebes pour Luzon est très importante. Elle appartient a l'élément malais sensu strictiori. Elle a été trouvé à Panay par Steere!.

Lindaya pectinata Blume Enum. 217.

Je dois ranger sous cette espèce L. capillaçea Christ Ballet. Boiss. 6. 1898. 144, comme forme à feuilles aquatiques et trichomanoides.

Hab. Angilog (Rizal) HE, 06.

Déjà trouvé à Makiling, retrouvé par Elmer à Baguio.

Pleurogramme Loheriana n. sp.; typus in herb. H. Christ.

Une des espèces asiatiques du port rigide et cespiteux de P. seminuda de l'Amérique. Diffère de Monogramme intermedia Copel. mss. de Negros C. Whitford 1503 par des sores marginaux, et de Vittaria sulcata Kuhn

de Ceylan par des nervures occultes et non fourchues ni en massue à la

pointe.

Rhizomate brevi, erecto cœspitoso radicoso, foliis dense fasciculatis

numerosis usque ad 8 cm. longis 2 ‘/2 mm. aut ultra latis ligulatis ple- rumque obtusis in stipitem brevissimum attenuatis rigide coriaceis pallide viridibus mox suberoso-brunneis, costa tenui vix prominula, nervis occultis obliquis simplicibus, soro partem folii superiorem occupante, marginali nec intramarginali, angustissimo, sulco profundo insidiente, marginibus hinc inde indusia libus prominulis. Plantula glabra, opaca.

Hab. Banahao (Laguna) IL, 06.

! Diels Nat. PA. F 257 a tiré cette curieuse espèce sous le genre Syngramma ce à

qui me paraît peu heureux, attendu que les sores forment un vrai réseau en

suivant les aréoles des nervures, et que l’ensemble de la plante n’est point celui des autres Gymnogramma. Il est vrai qu’elle s'éloigne tout aussi bien des vrais

Hemionitis, et le mieux serait de lui assigner un genre spécial : Hemigramma.

ÉMÉE LR LCR, à an VO te

|

L

H. CHRIST. FILICES INSULARUM PHILIPPINARUM. 1007

Vittaria Philippinensis n. spec.; typus in herb. H. Christ.

Port d’un grand V. elongata Sw., mais pour le sore appartenant à la section Tæniopsis d'I. Smith. Très différent de V. scolopendroides Thwaites qui est charnu à costa proéminente, noirâtre, canaliculée et a des sores larges proéminents.

Rhizomale repente, cæspitoso, squamis numerosis 1 cm. longis setaceis 1 cm. longis tenuissimis flexuosis coronato, foliis subfasciculalis, in sti- pitem 5 cm. longum sensim decurrentibus, 50 ad 60 cm. longis 12 mm. latis longe acuminatis, costa (enui inconspicua hand elevala, nervis longis valde obliquis inconspicuis, soro angustissimo : vix ‘/2 mm. rufobrunneo a basi versus apicem continuo intramarginalii mpresso, margine indusii- formi vix ‘/2 mm. lato plus minus involuto. Textura flaccide subcoriacea colore dilute viridi, opaco.

Hab. Montalban III, 06.

Vittaria crispomarginata n.spec.; {ypus in herb. H. Ghrist.

Espèce du groupe de V. elongata Sw., mais diffèrent par des écailles très minces, des feuilles atténuées dans un long stipe très ténu, un {issu tendre, des bords manifestement crêénelés-onduleux, une couleur pâle et glauque.

Rhizomate tenui repente, radicoso, radicibus tomentosis, basi stipitum subfasciculatorum selis tenuissimis brevibus flaccidis brunneis parce veslLila, stipile tenui sæpe subfiliformi viridi 8 ad 10 em. longo sensim versus laminam decurrentem dilalato, lamina 2 1/2 dm. longa, (sterili multo breviori) usque ad 45 mm. lata, lineari-lanceolala longe acuminata, frondis sterilis margine egregie crenulato-undulato, costa albida mani- festa, nervis longis valde obliquis costæ fere parallelis, folii fertilis mar- gine indusiiformi plana albida 1 mm. lata, soro fere a basi ad apicem laminæ protenso, lateraliler aperto. Textura flaccida, colore livido-glauca.

Hab. Makiling (Rizal) [, 05.

Cyathea Loheri nov. spec.; typus in herb. H. Christ.

De toutes les espèces connues la plus velue, las parties axiales entière- ment recouvertes d’un riche duvet argenté, composé d’écailles blanches scarieuses et ciliées, entremêlées de petites écailles ombiliquées à centre noir, et attachées sur une rugosité saillante de l'axe. Port très trapu d'une espèce alpestre, axes couleur acajou, dessous des feuilles empli de la masse rougeâlre des sores.

Trunco ad 5 m. elevato, arborescente, fronde ultra 1 m. longa, usque ad basin stipitis pinnata, ovato-oblonga 40 cm. lata pinnis versus basin valde abbreviatis. Stipite pollicis crassitie, tereli, castaneo, pustulis minutis scaberulo, cum rachi costisque densissime squamis adpressis, infimis 1 cm. longis, superioribus brevioribus, lanceolatis albo-scariosis margine fimbriatis nec non squamulis umbilicatis bullatis minutis rufis centro pustulalo nigro elevalo insidientibus et insuper tomento bre- vissimo rufo tecto, fronde tripinnata, pinnis alternis, mediis 30 cm. longis 12 cm. latis, interstitiis 40 em. latis, breviter acuminatis, subsessilibus, inferioribus sensim abbreviatis, infimis vix 6 cm. longis; pinnulis imbricato-confertis, ca. 22 utrinque infra apicem incisum, 7 cm. longis 13 mm. latis subfalcatis sessilibus acuminatis; usque ad costam InCISis, segmentis falcatis pectinatis ca. 20 utrinque lineari-lanceolatis subaculis integris sive levissime crenulatis 5 mm. longis 2 ‘/2 mm. lalis, nervis %

1008 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2me sÉék.). 1906

inconspicius basi furcatis pectinalis ca. 8 utrinque, costulis supra rufo- puberulis et subtus ad basin squamulis umbilicatis bullatis scabris, faciebus segmentorum aliter nudis, textura subcoriacea colore atro- virente opaco subtus pallidiore, soris magnis 1 mm. latis globosis ca. 7 utrinque, demum paginam segmentorum plene implentibus, cinnamo- meis, indusio lucido globoso tenui mox aperto fulvo, receplacula parum elevalo. Hab. Makiling (Lagnua) IV, 0.6. Banohv. 7, I, 06.

Cyathea cailosa n. sp.; typus in herb. H. Christ.

Très grand, rachis pâle, opaque, mais costæ roux foncé, {issu coriace, face inférieure très pale, face supérieure noirâtre, nervures se dessinant nettement en noir, souvent trifurquées, indusie globuleux, persistant, fermé longtemps, vert pâle.

Ampla. Stipite… Rachi digiti crassitie, testacea, multis verruculis minimis el raris setulis nigris ‘/2 cm. longis sparsa, pinnis:60 cm. longis 20 cm. lalis, ad insertionem racheos calloso-articulatis, fere sessilibus versus basin vix attenualis, costis rufis cum costulis setis furfuraceis brunneis parce vestitis, sed facie superiore costularum pube denso rufa tecla, pinnulis confertis 30 et ultra, sessilibus, 11 cm. longis, 2 ‘/2 cm. latis, oblongo-acuminatis et caudatis, usque ad costulam incisis, segmentis infinis liberis et ad basin attenuatis, cæteris pectinato-confertis, ca. 20 utrinque infra apicem, falcatis late linearibus obtusiusculis 1 em. longis & mm. latis crenato-serrulalis, costulis rufis, nervis nigris manifeslis bi-sæpe trifurcatis circa 11 utrinque, soris circa 4 utrinque, costulæ adpressis ! mm. latis globosis, indusio pallide viridi persistente, raro in apice perforato. Textura coriacea, colore supra atroviridi subtus palli- dissimo nec glauco.

Hab. Makiling IV, « Arborescens ».

Cyathea Christii Copel. Philipp. Journ. Science, vol. 1, suppl. 2. New. Philipp. ferns 144.

Espèce à slipe el rachis hérissés de petites verrues noires et piquantes, el à pinnæ raccourcies vers la base da Stipequi a de longues écailles étroites et foncées. Sores confinés à la base des segments, fronde vert pâle en bas. Indusie brun, très vite chiffonné, à membrane faible.

Hab. M. Tonglon 4, 06. Angilog HE, 06. Banahao IL, 06. Batay 18, 4, 5. Découvert à Mindanao au M. Apo 1800 m., par Copeland.

Cyathea adenochlamys n. spec.; typus in herb. H. Christ.

Tout à fait nouveau et particulier par un indusie vert, persistant, très dur, se fendant le plus souvent par une fente transversale, et muni d’un épais duvet de glandes.

Trunco 3 ad 5 m. allo. Rachi inermi rufo-aut fulvo-straminea, pube brevissima tecta, fronde tripinnatifida, ultra À m. longa et 60 em. lata, ovata (basi ignota) pinnis allernis, distantibus, articulate insertis, sub- petiolatis versus basin vix abbreviatis, 40 cm. et ultra longis, 15 cm. latis acuminato-caudatis, pinnulis ca. 25 utrinque, confertis, 7 em. longis 14 mm. latis, usque ad costam incisis, breviter et abrupte acuminalis, segmentis pectinalto-confertis falcatis ca. 17 utrinque, oblongo-obtusis aut aculiusculis, costis costulisque supra et subtus pube rufa tectis, nervis 410 ad 12 utrinque, manifestis, nigris, inferioribus furcatis, cæleris simpli-

H. CHRIST. FILICES INSURARUM PHILIPPINARUM. 1009

. cibus. Textura coriacea, facie superiore atroviridi, inferiore pallide viridi . nec glauca, soris 5 aut 6 utrinque, { mm. latis, costulæ approximatis, rufis, sed indusio persistente duro pallide viridi, ad verticem, et quidem . sæpius rima transversal aperlo, dense glandibus sessilibus pallidis tecto. Hab. Angilog (Rizal) II, 06, no 47.

Cyathea Philippinensis Baker Summary n. ferns 6.

Espèce naine, fronde bipennée rappelant, par les dimentions, le tissu et la vestilure d’un Polystichum du groupe aculeatum; écailles subulées, raides, blanches avec duvet gris, indusie persistant, globuleux, coriace, s'ouvrant par un trou apical.

Trunco 1-2 m. alto, lignoso, duro, 2 1/2 em. diamelro, cicatricibus concavis ovalis 2 cm. longis À cm. latis marginatis notato, nudo, stipite _ inermi anguloso rufo-stramineo 10 cm. longo, pennæ cygni crassitie, - squamis angusie subulatis longe aristalis linea mediali atrobrunnea - carinalis usque ad 2 cm. longis densissime veslito, rachi costis costulisque - jisdem squamis anguslissimis et adpressis sed brevioribus instructis, rachi insuper pube brevissima grisea veslila; fronde versus stipilem

sensim attenuata, ovala, acuminata, 65 cm. longa 25 cm. lata, bipinnata, * pinnis confertis ca. 15 utrinque, alternis, mediis 15 cm. longis 6 cm. Jlatis oblongis acuminatis sessilibus, costis validis pinnulis plus minus ; confertis, 2 1/2 cm. longis { cm. latis lanceolatis ca. 16 utrinque acutius-

culis, ad tertiam partem, rarius profundius et ad costam incisis, sessilibus, > Jobis trigonis aculiusculis ca. 6 utrinque, quorum infimus posterior costæ adnatus, superior coslam tegens overlapping ») 3 mm. longis et latis, oblusiusculis, integris, textura coriacea, colore atroviridi subtus pallidiore, facie loborum nuda, nervis in lobis pinnatis, 3 utrinque, manifestis, sim- plicibus, soris 2 aut 3 pro lobo, globoso À mm. lalo, indusio persistente coriaceo brunneo, demum supra aperto et irregulariter confracto. Recep- taculo elevato rufo.

Hab. Angilog (Rizal) I, 1906.

Gleichenia Loheri n. sp.; typus in herb. H. Christ.

4 Membre du groupe très polymorphe de G. hispida Melt., auquel appar- …—._ tient aussi G. vestita BI. G. hirta Blume de Java, G. Koordersü Christ de Celebes el qui est l'équivalent de G. revoluta H.-B. Kih. et de ses voisins _ du Nouveau-Monde.

—. Pour la forme que voici, je renvoie à la diagnose de G. hispida Mett. …— Kuhn apud Raciborski Pterid., Buitenzorg 12 dont j'ai aussi des spécimens - el je marque les différences de G. Loheri :

Major, axibus cinnamomeis, squamis flaccidis lanceolatis subulatisque - fimbrialo-ciliatis patentissimis rufis dense veslitis, segments latioribus et - basibus contiguis trigono-lanceolalis, basi 3 mm. latis, 12 mm. longis acutiusculis margine sæpe reflexis. integris, coslulis squamosis, facie - superiore alroviridi, inferiore læte virente, textura subcoriacea. G. hispida - et Koordersü differunt : segmentis linearibus subtus glaucinis. G. vestita - Blume differt segmentis late trigono-oblusis, squamis ovalis magnis. Hab. In summo monte Banahao, 2250 m., 7, 2, 1906.

-_ Gleichenia Warburgii Christ Monsunia, I, 92. Cette plante curieuse, découverte par Warburg à Batjan, retrouvée par » F. et P. Sarasin à Celèbes, est un intermédiaire entre les types de

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1010 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2e sén.). 1906

G. linearis et flagellaris, mais appartenant, par la présence de pinnæ stipulaires, plutôt au premier. Hab. Mont Tonglon (Union), 4, 06.

Gleichenia linearis Burm.

Var. stipulosa nov. var.

Differt a Lypo axibus castaneo-rufis, et pinnis stipularibus internodia- libus haud rudimentariis sed magnis plane evolutis abunde fertilibus 20 cm. longis 4 em. latis.

Ces stipules pinniformes occupent toutes les articulations, depuis la base de la fronde qui est très grande, et les pinnæ normales beaucoup plus petites (14 cm. sur 3 cm.) ne se trouvent qu’au bout des ramifications terminales.

Hab. Oriud (Rizal), VIT, 05. ;

Lygodium circinnatum Sw. Syn. 153.

Du groupe Palmata Prantl, cette espèce est très répandue dans lAr- chipel comme partout dans la région Malaise. Elle se distingue par des segments secondaires à base cunèiforme et régulièrement il y a plusieurs dichotomies qui sont rapprochées au point de former une base pédiforme, étant soudées ensemble par le bord décurrent des lanières. Dans les cas les lanières sont solitaires, leur base est cunéiforme ou ovale. En outre, les segments fertiles sont régulièrement contractés et les lanières ne dépassent guêre le Uers ou le quart des lanières stériles en largeur, quelquefois elles sont même réduites à une rachis non ou à peine ailée d’un demi-millimètre de largeur, à laquelle les sorophores sont attachés. Cette espèce ne varie guére, sauf par monstruosilé, quand les lanières stériles se rétrécissen£ brusquement vers la pointe en laniéres fertiles. J'ai une monstruosité curieuse de Montalban 1. Loher, HT, 06. Les lanières des feuilles primordiales palmées, quatre de chaque côté, sont bordées d’une rangée serrée de sorophores linéaires, irréguliers, longues jusqu’à 2 1/2 cm. et un peu lobés; ces sorophores sont stériles, mais indiquent la tendance tératologique des jeunes plantes à hâter la fructification, relevée Diels.

4 : Lygodium semihastatum (Cav. PI. Hisp. VI, tab. 594. p. 74 Ugena). Desv. Ann. Soc. Linn. VI 203. Hook. Bak. Synops. 437. En contradiction avec Prant]l qui tire cette espèce à L. flezuosum Sw., « je suis Hook. Bak. en l'identifiant avec la seconde plante de l’Archipel du groupe Palmata. Ce n’est point, comme Pranti a semblé supposer, une « espèce pennée, mais une espèce à dichotomies corfstantes, mais assez éloignées par des pétioles allongés, pour que leur base ne soit ni palmée, mais qu'il y ait toujours deux lanières brièvement pétiolées, à base 1 arrondie. dont un côté est manifestement semicordiforme. Les dimensions | sont plus fortes que L. circinnatum, le bord des lanières finement den- telé (il est entier dans L. circinnatum) et les lanières fertiles ne sont pas rétrécies en largeur, mais gardent la dimension des lanières stériles, c'est-à-dire 3 Cm. Hab. Mindanao Camp. Keithley Lake Lanao 1. Mary Strong Clemeas 35 et 379. S. Ramon Copel. 1700. Atimonan, Tayabas, Luçon I. Gregory 7, 1. Whitford 624. Mindoro M. Gregor 130.

D uuda Javanica Blume Enum. fil. Jav. 252, ex Diels Engl.

- Pranil. Nat pfl. fam. 379, forme à pinnæ larges, à nervures en angle pures oblus.

Hab. Mont Tonglon, 4, 06. _ Il ya une forme à pinnæ très étroites, légèrement dentées, à nervures . en angle aigu : ce serait O. Presliana I. Sm. d’ après Diels I. c.

. Hab. Matulid, UN, 6. Montalban, IE, 06.

_ En tous cas ces deux « espèces » sont infiniment près l’une de l’autre.

._ Marattia sambucina Blume, Enum. 256. . Les dimensions des pinnæ varient énormément d’après l’état plus ou _ moins adulte de la fronde. Hab. Castilla, Union, I, 06. Mont Tonglon Union, IV, 06. Connu de Java et Celebes.

Helminthostachys Zeylanica (L.) Hook Gen. fil. 47. Hab. Montalban, X, 04.

__ Ophioglossum pendulum L. . Hab. Montalban, 7, 05.

Lycopodium vulcanicum Blume.

__ Sous-espèce de L. @rnuum L., en diffère par les épis plus volumineux, . à écailles longuement Ttarénées, scarieuses et très saillantes. Les feuilles _ sont longues, recourbées en faux. Plante alpestre.

Hab. Banahao (Laguna), 4, I, 06.

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