HARVARD UNIVERSITY GRAY HERBARIUM Received D 5 Mn: ] 9 O #-. Gray Herbarium Purchase August 1970 LIBRARY NEW YORK BOTANICAL GARDEN BIBLIOTHÈQUE DE POCHE DU IATURALISTE a ——— XIII Bibliothèque de poche du;Naturaliste. — XIII. FLORE coloriée Me poche LITTORAL MÉDITERRANÉEN de Gênes à Barcelone _Y COMPRIS LA CORSE 139 planches coloriées et 5 planches noires représentant 144 espèces TEXTE ++- > Par ©. PENZIG Professeur à l'Université de Gênes. DESSINS Par M"° HÉRINCQ et MM. CUISIN et JOBIN PARIS LIBRAIRIE DES SCIENCES NATURELLES PAUL KLINCKSIECK 3, RUE CORNEILLE, 3 1902 VV QG OV 1) / Tous droils réservés. 4 ; À. ss "A Li VIIÉREVIUU | PVR CANTON ' Ge % AVANT-PROPOS Ce qui frappe le plus les touristes, venus pour la première fois sur le littoral de la Provence et de la Ligurie, c’est le changement de végétation qui se manifeste à leurs yeux, brusquement, lorsqu’arrivés par l'Italie septentrionale ils ont franchi les Apennins, ou peu à peu, quand après avoir par- couru la vallée du Rhône, ils dépassent la ligne des Cé- vennes. Rentrés chez eux, ces mêmes touristes, en décrivant les merveilles de la « Riviera » (1) à ceux qui ne la connaissent pas, rappellent les impressions que leur ont causées les oliviers, couvrant d’un manteau vert grisätre les pentes ensoleillées des collines et des basses montagnes; les sombres cyprès se détachant nettement sur les fonds clairs du paysage méridio- nal; les bois parfumés où fleurissent et fructifient les oran- gers, les cédratiers et les citronniers; ils parlent avec enthousiasme des majestueux palmiers, des gigantesques agaves, des monstrueux figuiers d'Inde; et, afin de colorer leurs récits d’une nuance scientifique, ils ne manquent géné- ralement pas d'ajouter que ces plantes sont « caractéristiques » pour ce Littoral. Or, on étonnerait beaucoup la plupart de ces voyageurs en leur disant que cet ensemble si harmonieux et, pour ainsi 1. A l'étranger la Côte d'Azur n’est connue que sous le nom de Riviera, dénomination moins répandue en France. — VI] — dire, inséparable des vues de cette région n’est autre qu’un mélange d’espèces végétales très hétérogènes, originaires de quatre continents différents, artificiellement réunies par la main de l’homme, et toutes introduites à des époques histo- riques plus ou moins reculées. Parmi ces plantes si souvent appelées « caractéristiques » du Littoral, aucune n’y est vraiment indigène, sauf peut- ètre l'olivier et le figuier, dont nous ne voyons toutefois aujourd’hui que des exemplaires cultivés. Ainsi les cyprès et les pins-pignons sont originaires de l'Orient; les dattiers ont été importés de l'Afrique par les Sarrasins ; les orangers et les citronniers sont venus de la zone subtropicale de l'Asie ; les figuiers d'Inde et les agaves de l'Amérique centrale; les ficoïdes, dont les lourds festons décorent les murs des jar- dins, proviennent du Cap de Bonne-Espérance, etc. Qui pour- rait s’imaginer l’aspect des bords de la Méditerranée dépour- vus de ces superbes végétaux que nous sommes si habitués à y admirer maintenant ? La flore spontanée et vraiment caractéristique de la Pro- vence et de la Ligurie est bien différente de celle que l’homme y a introduite pour son agrément ou pour son uti- lité. Mais cette végétation primitive ne s’est conservée in- tacte qu'à de rares endroits, loin des grandes rues battues par les étrangers : c’est particulièrement sur les sables de la plage, parmi les rochers près de la mer, dans les maquis, les garrigues ou fourrés d’arbustes toujours verts, dans les bois de chènes à feuilles persistantes, de pins maritimes et de châtaigniers, vers le sommet des montagnes où apparaissent encore les caractères de la flore indigène. D'ailleurs, en portant son attention sur les humbles plantes qui croissent le long des chemins et des sentiers, le touriste du Nord ne tarde pas à s’apercevoir que, même dans les ré- gions les plus fréquentées du Littoral, la flore diffère très sensiblement de celle qu'il avait coutume de voir dans les champs, les bois et les prairies de son pays. a VII = Le Français éprouvera moins de surprises, Car un grand nombre des espèces figurées se retrouvent chez lui dans cer- taines contrées jouissant d’un hiver clément. Notre intention est donc de faire connaitre ou de rendre plus familières aux visiteurs de la « Riviera » les plantes qu’ils auront occasion d’y rencontrer le plus fréquemment. Nous espérons que ce petit volume sera bien accueilli du pu- blic, vu qu’il n’existe encore aucun ouvrage apte à aider les profanes en botanique dans la connaissance des plantes du Midi. Nous avons mentionné, pour toutes les espèces figurées, leurs noms vulgaires en diverses langues, ainsi qu’en pro- vençal et dialecte gènois ou ligurien. D’autre part, nous avons cru bien faire en consacrant quelques pages et planches à celles des plantes cultivées, qui se rencontrent le plus sou- vent, ou qui attirent surtout l’attention des voyageurs par leur structure et leur aspect : pour celles-ci, comme pour les espèces spontanées, nous avons indiqué leur provenance, leurs noms et leurs usages. Gênes, février 1902. Prof. O. PENZIG. LUS CLEMATIS FLAMMULA. Ital.: Madreselva; Ligur.: Viarbora; Espagnol: Herba de llagas, Muelmèra; Allem.: Waldrebe. Plante vivace, grimpante, à tiges sarmenteuses, ligneuses à la base, qui s’entrelacant comme celles d’une liane, finissent parfois par étouffer ou par écra- ser sous leur poids la plante sur laquelle elles s’ap- puient. Très souvent aussi, la Clématite recouvre les murs des vignobles, des plants d’olivier, etc. Au printemps, elle est ornée de milliers de fleurs blan- ches, de grandeur moyenne, formant de pelites étoiles à quatre divisions, mais elle est peut-être en- core plus élégante à l'automne, quand chaque fleur a élé remplacée par un plumet de filaments soyeux- argentins, divariqués et entorlillés. Dans cet état les branches sont très ornementales; et comme ses fruits résistent longtemps sans s’altérer, la plante peut très bien servir à orner les appartements. Cette espèce est vénéneuse, comme la plupart de ses congénères ; el de même que le Clematis Vitalba du Nord, elle peut être employée exlérieurement, comme remède rubéfiant et même vésicatoire. Mal- gré ces propriétés, dans quelques pays de la Riviera, les paysans mangent les jeunes pousses de ces plan- tes comme légumes, après avoir détruit par la cuis- son le principe âcre et volatile qu’elles contiennent. Elle se distingue du C. Vilalba surtout par les feuilles toujours vertes, presque coriaces, plus dé- coupées et à divisions plus petites. Lies Haies, murailles. — Fleurit en mai et juin. Clematis Flammula. Françe, Clématite flammèle,. Prov. Entrevadis, Rivouarto. — RENONCGULACGÉES. — ART ie Pelouses ; sous les oliviers. — Fleurit de janvier en mars. Anemone coronaria. France. Anémone des fleuristes, Prov. Alimonio rougeo. — RENONCULACÉES. — | to ANEMONE CORONARIA. Ital. : Anémone; Ligur, : Anèbolo; Espagn. : Anèmona ; Allem.: Anemône ; Angl. : Anemon. Plante vivace de 20 à 50 centimètres de hauteur, commune sous les oliviers dans toute la région litto- rale depuis Gênes, et dans toute la Provence. Il est pourtant difficile pour les visiteurs du littoral de pouvoir admirer cette jolie plante dans sa station originaire, car les paysans et les enfants des lieux plus visités par les étrangers arrachent sans pitié chaque matin les fleurs qui s'ouvrent à l’ombre des oliviers, et en portent de grands bouquets dans les villes. Il y en a de nombreuses variétés, à fleurs écarlates, roses, bleues, pourpres, blanches, avec ou sans tache à la base des feuilles florales ; et on ne pourrait trouver pelouse plus jolie que celle formée par toutes ces variétés entremêlées, telle que l’on peut l’admirer dans la villa Hanbury, entre Menton et Vintimille. | Les fleuristes en font un grand emploi pour les bouquets d'hiver; et on commence à cultiver cette espèce même dans les régions les plus septentrio- nales. Les souches tubéreuses, presque sphériques, doi- vent être plantées à l'automne. On en fait une grande exportation de la Riviera aux établissements d’horti- culture du nord. | L’Anémone des fleuristes est âcre, vénéneuse, comme toutes les espèces congénères, mais elle n’a aucun emploi en médecine. EE ANEMONE STELLATA. Cette jolie espèce d’Anémone compte parmi les premiers messagers du printemps dans le Midi. Sou- vent déjà au mois de janvier, quelquefois même au mois de décembre, on peut apercevoir ses gracieuses étoiles bleues ou lilas sur le gazon des collines; et aux mois de février et de mars, toutes les pentes, tous les lieux herbeux en sont parsemés. Elle a la souche tu- béreuse, comme l’Anemone coronaria, mais elle est beaucoup plus petite dans toutes ses parties. La cou- leur des fleurs varie beaucoup : plus foncée, presque pourprée au commencement de la floraison, elle de- vient ensuite de plus en plus pâle; et les feuilles flo- rales des fleurs épanouies depuis longtemps sont presque entièrement blanches. nee Pelouses sèches des collines. — Fleurit de janvier en avril. Anemone stellata. Franc. Anémone étoilée. Prov. Alimoino estellado. — RENONCULACÉES. — CRE Lieux secs, sous les oliviers. — Fleurit de janvier en mars. Anemone pavonina. France. Anémone œil de paon. Prov. Alimonio flammo. — RENONCULACÉES. — PRE ANEMONE PAVONINA. L'’Anemone pavonina est considérée par quelques auteurs comme étant une variété de l’4. stellata; mais elle se montre toujours plus robuste, plus haute (jusqu’à 60 centimètres de hauteur) ; en outre, les feuilles florales y sont beaucoup plus nombreuses et de coloration écarlate. A la base de chaque feuille florale, il y a souvent une tache plus pâle, blanchâtre, de telle sorte que les organes centraux de la fleur (étamines et pistil), qui sont colorés en violet noirà- tre, se relèvent remarquablement dans l’auréole cen- trale. Plus fréquente que la forme à fleurs simples est la variété à fleurs doubles, c’est-à-dire à fleurs dont le nombre des feuilles florales (sépales) a été consi- dérablement augmenté. En même temps, ces sépales deviennent plus étroits, plus pointus et plus pâles, de sorte qu’au point de vue esthétique les fleurs sim- ples apparaissent beaucoup plus belles que ces fleurs monstrueuses. Cette espèce est exploitée par les fleuristes, comme l'A. coronaria; elle devient de plus en plus rare, à cause de la persécution que lui font subir les paysans. Peut-être a-t-elle été seulement introduite dans le littoral des régions plus orientales; on ne la rencontre en effet que dans les terrains cultivés. | © | NIGELLA DAMASCENA. Ital.: Migella; Ligur.: Strie; Espagn.: Arañas; Allem, : Braut in Haaren; Angl.: Devil in a bush. Plante annuelle de 15 à 80 centimètres de hauteur, à racine pivotante, presque ligneuse; à lige droite, peu ramifiée. Feuilles découpées en nombreuses di- visions linéaires, presque capillaires. Quatre ou cinq de ces feuilles sont réunies directement sous chaque fleur, à l'extrémité de la tige ou des rameaux, et forment une espèce de grille ou de réseau tout au- tour de la fleur ou du fruit : c’est de cette parlicula- rité que la plante a pris divers noms populaires comme : « le diable dans le buisson, la belle aux cheveux dénoués », etc. Ses fleurs, en forme d'étoiles d’un bleu pâle, sont remarquables ainsi que ses gros fruits verts, gonflés, presque sphériques, qui renfer- ment une grande quantité de semences noires, opa- ques, anguleuses et rugueuses. Ces graines ont un parfum particulier, semblable à celui des framboises, et dans quelques pays, surtout en Orient, on en fait usage pour aromatiser les confiseries. Dans la phar- macopée de l'Orient, la Nielle a aussi une certaine importance, comme une autre espèce orientale du même genre, le Vigella saliva. Très répandue dans les champs cullivés et surtout sous les oliviers de la région méditerranéenne, la « patte d’araignée » est souvent cultivée dans les parterres de nos jardins, même dans les régions les plus septentrionales. PC] Champs, lieux cultivés. — Fleurit en avril et mai. Nigella damascena. France. Nigelle de Damas, Cheveux de Vénus. Prov. Nielo barbudo. — RENONCULACÉES. — Me Haies, murailles, lieux cultivés. — Fleurit de février en avril. Fumaria capreolata. Françg. Fumeterre grimpante. Prov. Ubriago. — FUMARIACÉES — Le “a FUMARIA CAPREOLATA. Ital. : Fumoterra; Ligur.: Galletti; Espagn.: Gallarets : Allem. : Rankender Erdrauch; Angl. : Climbing Fumilory. Plante annuelle, à tiges glabres, cassantes, un peu charnues; grimpante à l’aide de ses feuilles, dont la base sensible s’enroule facilement autour des objeis qu'elle touche, de même que dans la Capucine ou dans certaines espèces de Clématites. Avec plusieurs autres espèces du même genre, la Fumeterre grimpante orne de ses fleurs les champs, les murs, les haies; et c’est surtout sous les oliviers ou sur la terre fertile des plantations d’orangers qu'elle se développe en pleine vigueur. Les petites fleurs, réunies en grappes serrées, varient de teinte, du blanc jaunâtre au rose foncé, avec l'extrémité tachée de noir ou de pourpre; les fruits sont petits, sphériques, très durs et ne s’ouvrent pas à la matu- rité. Toutes les espèces de ce genre contiennent des substances âcres ou amères; et, en particulier, le Fumaria capreolata possède des propriétés irri- tantes. Si l’on frotte la plante fraiche entre ses mains, il s’en dégage une odeur pénétrante, assez forte pour faire venir les larmes aux yeux. Très probablement, l'ancien nom de f'umus terrae et le mot Fumaria sont basés sur celte propriété. Très estimées jadis dans la médecine populaire, surtout contre les mala- dies du foie, les fumeterres n’ont aujourd’hui aucun usage en pharmacie. —1 LEPIDIUM DRABA. Espagn. : Capellans, Babols, Päpolas. Plante vivace de 30 à 70 centimètres de hauteur, très commune et par troupes dans les champs, les décombres et surtout sur les terrains à peine défri- chés, sur le talus des chemins de fer, etc.; dans quelques localités, elle prédomine tout à fait, en re- couvrant le terrain de milliers d'exemplaires et for- mant de grandes taches blanches à l’époque de la floraison. Elle appartient à la catégorie de plantes que l’on appelle « migratrices »; originaire de l'Orient, elle a envahi peu à peu toute l'Europe, mar- chant le long des routes et des lignes de chemins de fer. Cela s'explique par la petitesse des graines qui sont transportées très facilement par le vent et parles courants d’air produits au passage des trains. Il y a un certain nombre de plantes migratrices qui profi- tent de ce moyen de transport moderne, comme l’Erigeron canadense, le Stenactis bellidiflora, etc. Comme tous les Lepidium, le Z. Draba contient une substance volatile, âcre, brülante, qui lui donne un goût désagréable. Parmi ses congénères, nous rappellerons le Cresson Alénoiïs (Lepidium sativum), souvent cultivé comme plante condimentaire, et le Lepidium latifolium, dont les graines entrent dans la composition de la moutarde. Len À { Décombres, le long des routes. — Fleurit d'avril en juin. ; « # & | # D j PRE = ET 4 ra ë #1 Lo = de du RDS RTE Lepidium Draba. France. Passerage Drave. Prov. Pan blan, Caulechoun. — (CRUCIFÈRES. — DR us Rochers, murailles. — Fleurit d'octobre en mars. Moricandia arvensis. France. Moricandie des champs. Prov. Moustardo fèro. — CRUCIFÈRES. — MERE MORICANDIA ARVENSIS, Ligur.: Cavolassi; Espagn.: Collejon. Plante vivace, à souche presque ligneuse, très ra- mifiée, haute de 50 à 80 centimètres. Abondante le long de la route sur la Corniche, entre Menton et : Vintimille, mais localisée presque absolument en cet endroit. On la retrouve aussi sur les rochers de Mo- naco, près de Marseille, en Espagne, mais elle y est rare. Cette localisation est d'autant plus curieuse que l’on rencontre souvent, le long de la Riviera, d’autres endroits tout à fail semblables, quant à la conforma- tion et à la constitution du terrain. Grâce à l’abondance de ses fleurs, d’un beau violet, et à son feuillage glauque, charnu, le Moricandia se fait remarquer facilement, même par les profanes en matière de botanique : il est presque l’unique orne- ment des rocailles blanches ou jaunâtres qui bordent la route à l’ouest de Vintimille. Les habitants en font la récolte pour la donner au bétail; et je crois même qu'ils en mangent les feuilles, cuites comme des choux. DIPLOTAXIS ERUCOIDES. Espagn. : Rabanisas blancas. Herbe annuelle, haute de 15 à 40 centimètres, très commune sous les oliviers, dans les plantations d’orangers et dans tous les lieux cultivés, surtout de la partie occidentale du littoral méditerranéen : elle ne dépasse pas, vers l’orient, San Remo, tandis qu'elle est très répandue en Corse, dans l'Italie méri- dionale, en Espagne et en Algérie. Les feuilles inférieures de la tige sont étalées en rosette, d’un beau vert frais; les fleurs blanches ou veinées de lilas tournent au violet en se fanant; elles sont assez grandes pour attirer l'attention des passants. Toute la plante a une odeur désagréable, semblable à celle de la Rue ou de la Roquette; et selon les expé- riences faites récemment à Montpellier par le professeur Planchon, elle est vénéneuse pour les brebis, quand, à l’état frais, elle se trouve mélangée en proportion considérable à leur pâture. EC RE Lieux cultivés, ombragés. — Fleurit de mars en mai. Diplotaxis erucoides. Franc. Fausse Roquette. Prov. Rouqueto blanco. — CRUCIFÈRES. — — 10 — Sables maritimes. — Fleurit en mai el juin. Matthiola sinuata. Frane. Giroflée dentée. Prov. Gouranié fer. — CRUCIFÈRES. — HE = MATTHIOLA SINUATA. Ital. : Violaciocca marina ; Allem.: Strand-Levkoje ; Angl. : Sea-Gilliflower. Plante bisannuelle à racine pivotante; abondante sur les sables marins dans certaines localités de la Riviera (Cannes, Golfe Jouan, Menton, Bordighera). Dans la première année, la plante ne produit qu’une rosette de feuilles allongées, bordées de quelques dents divariquées. Ces feuilles restent étalées sur le sable, formant des étoiles d’un vert glauque ou blan- châtre, dû à un feutre cendré dont toute la plante est revêtue. Dans la seconde année, au centre de cette rosette, l’on voit s'élever la tige florifère, peu ramifiée, haute de 20 à 40 centimètres et portant des grappes plus ou moins allongées de fleurs purpu- rines. Les fleurs ressemblent beaucoup à celles de la Giroflée commune (Matthiola incana) qui croit abon- damment sur les rochers maritimes escarpés à Marseille, Monaco, Menton, Gênes, et qui diffère du M. sinuata Surtout par la souche vivace, ligneuse, par ses feuilles non dentées, et par le velouté de son duvet non glanduleux. — La Giroflée commune est cultivée partout dans les jardins de la Riviera, comme dans le Nord; et ses fleurs, souvent dédoublées ét très variées de couleurs, y atteignent des dimensions extraordinaires. Pour l'exportation des fleurs coupées, en hiver, on cultive particuliè- rement, sur une grande échelle, une variété très florifère, nommée la « Giroflée blanche de Nice ». ALYSSUM MARITIMUM. Espagn. : Caps blanchs, Herba blanca; Angl. : Sweel Alison. Plante vivace, gazonnante, bien connue des visiteurs de la Riviera en hiver, parce qu’elleest déja bien fleurie pendant les mois de novembre, décembre et janvier, quand la plupart des autres végétaux sont en repos. Partout sur les décombres, aux lieux pierreux, sur les murailles, sur les rochers maritimes, on rencontre ces jolies fleurs blanches, réunies en srappes denses, exhalant un doux parfum de miel très caractéristique. Aussi les abeilles comptent-elles parmi les visiteurs les plus assidus de cette espèce. La floraison continue, du reste, pendant toute l’année; et il est facile de voir sur la même souche des fleurs à peine épanouies et des fruits déjà mürs. Ceux-ci sont orbiculaires, comprimés en forme de lentilles, et revêlus du même duvel cendré, soyeux, qui recouvre toute la plante. A l’époque de la maturité, les deux parois convexes du fruit se détachent, et après la dispersion des graines, on peut observer une mince cloison blanche argentée, qui divisait en deux loges la cavité du fruit. Plus tard, cette cloison disparait aussi, et il ne reste qu’une espèce de cerceau parfaitement cireu- laire, formé par le bord plus résistant du fruit. ME Lieux secs, rochers maritimes — Fleurit presque toute l’année, Alyssum maritimum. Franç. Alysson maritime. Prov. Erbo blanco. — CRUCIFÈRES. -— EST ss Fentes des rochers et des murailles. — Fleurit en juillet. Capparis spinosa. Franç. Câprier. Prov. Tapénié. — CAPPARIDÉES. — CAPPARIS SPINOSA. Ital. : Capperi ; Ligur. : Tâäpani; Espagn. : Taparèra : Allem. : Xapernstrauch ; Angl.: Caper. Plante vivace, à souche touffue, ligneuse, avec de nombreuses branches sarmenteuses, croissant abon- damment sur les rochers maritimes, et surtout dans les fentes des murailles. Dans la Provence on culiive le câprier en grand, sur des terrasses formées de murs en pierres sèches. Les branches sont armées, à la base de chaque feuille, d’épines courtes, recourbées, qui manquent toutefois dans une variété; les feuilles, un peu charnues, glauques, sont souvent attaquées par un champignon parasite (Cystopus Capparidis) qui y produit des taches irrégulières, blanchâtres, un peu saillantes, et qui peut sérieusement endommager la plante. Les fleurs, très grandes avec leurs pétales blancs et leurs étamines nombreuses, teintes en violet ou lilas, comptent parmi les plus belles de notre Flore. Les câpres,condiment bien connu, sont les boutons des fleurs (et non le fruit, comme beaucoup de personnes le croient); on les cueille en été, et on les fait macérer dans le vinaigre. La quantité de câpres récoltées chaque année en Provence (d’après le docteur Sauvaigo) s'élève à plusieurs milliers de kilo- grammes. Le fruit est charnu, elliptique, porté par une espèce de pédoncule spécial qui sort du centre de la fleur; il contient de nombreuses graines, qui germent facilement. On peut, du reste, multiplier aussi le câprier par boutures et par marcottes. ee Use CISTUS ALBIDUS. Ligur.: Smuüzzighe; Espagn.: Estepa, Jarablanca ; Allem.: AHaidenrüschen ; Angl. : Cistrose. Arbrisseau d’un mètre ou d’un mètre et demi de hauteur, à feuilles persistantes, blanchâtres, coton- neuses,avec de grandes fleurs purpurines, semblables aux roses sauvages; très répandu sur les collines pierreuses du littoral, souvent en compagnie de l’espèce suivante ou d’autres espèces du même genre (Cistus salviüifolius, C. ladaniferus, C. laurifolius, C. longifolius, etc.). Comme toutes les espèces de Cistus, celle-ci est très riche en matière résineuse, aromatique et astringente; et la médecine populaire en tire profit dans beaucoup de cas. On emploie les feuilles et les fleurs, « Herba et Flores Cisti maris » de l’ancienne pharmacopée, contre la dysenterie, et extérieurement, pour guérir lesblessures etles plaies. En Grèce on en utilise les feuilles sèches pour faire une infusion aromatique, semblable au thé ou à la tisane de verveine. En Corse, les Cistes sont très abondants et y portent le nom de Mucchio. On prétend que Napoléon I*, quand il visitait son ile natale, la sentait de loin, grâce à ces plantes. PTE DE. Collines ; bruyères. — Fleurit en avril et mai. Cistus albidus. Françe. Ciste cotonneux. Prov. Mugan, Messugso blanco. — CISTACÉES. — A Le Maquis, bruyères. — Fleurit en mai et juin. Cistus monspeliensis. Franç. Ciste de Montpellier. Prov. Muga, Moujès, Messugo négro. — (CISTACÉES. — ASE) uer CISTUS MONSPELIENSIS. Ligur. : Merxia: Espagn. : Jaguarzio, Eslepa negra ; Angl. : White Cistrose. Arbrisseau touffu d’un à deux mètres de hauteur, à feuilles persistantes, coriaces, lancéolées ou presque linéaires, roulées aux bords, semblables à celles du romarin; fleurs d’un blanc jaunâtre, un peu plus petites que celles de l’espèce précédente, avec laquelle le C. monspeliensis se trouve souvent associée. Une troisième espèce encore est très commune dans la Riviera, et même plus répandue dans la partie orien- tale, le C. salvuiifolius, très semblable par la consti- tution des fleurs au C. monspeliensis, mais avec des feuilles plus larges, rugueuses, semblables à celles des sauges. Ce sont surtout les différentes espèces de Cistes, qui avec leur parfum fort résineux, embaument l’air de la Provence, de la Riviera, de Nice, de La Corse, on les sent à grande distance sur la mer, avant même d’apercevoir les côtes. Plusieurs espèces, comme le C. creticus et C. ladaniferus, fournissent aussi à la médecine une substance résineuse, très appréciée autrefois, et connue sous le nom de Ladanum. 4* SILENE ITALICA. Plante vivace, à Liges herbacées, droites, de 50 cen- timètres à un mètre de hauteur, commune dans les bois, dans les haies de la zone littorale et sur les collines. Toute la plante est fortement visqueuse par la pré- sence de certains poils glanduleux; linflorescence surtout en est munie abondamment. Ainsi il est très facile de voir collées à la surface des tiges et des pédoncules de ce Silène une grande quantité de petites mouches, de moucherons, de fourmis : c’est une vraie plante atitrape-mouche, qui est aussi ulilisée, comme les autres plantes visqueuses, par exemple /nula viscosa, Drosophyllum lusitanicum par les paysans pour délivrer les appartements des mouches, pendant l'été. Notre Silène pourtant n'appartient point à la catégorie des plantes si curieuses, dites plantes carnivores, qui tuent et dévorent les insectes et les autres animalcules dont elles ont pu s'emparer : dans notre cas le revêtement visqueux est une simple arme de défense contre les insectes nuisibles, en les empéchant d'arriver, en grimpant, jusqu'aux fleurs. 11 y a plusieurs autres espèces de Silènes, qui atteignent le même but par un moyen un peu différent, c'est-à-dire par la pro- duction d’un anneau, plus ou moins large, de matière gluante, visqueuse, noire, au-dessous de chaque nœud de la tige, tout à fait comme les anneaux de goudron, que nos paysans appliquent autour des tiges des pommiers, pour les préserver des chenilles. Bois des collines : — 15 — sous les oliviers. — Fleurit en mai. Françg. Silène d'Italie. Silene italica. Prov. Crenihet — CARYOPHYLLÉES. — fer. Pat jee Sables maritimes. — Fleurit en mai et juin. Silene sericea. Franç. Silène soyeuse. Prov. Cournihet fer. — SILÉNACÉES. — en SILENE SERICEA. Herbe annuelle, à racine pivotante, souvent très longue, à tiges étalées ou courbées, droites à l’extré- mité. Cà et là, au bord de la mer, sur le sable fin de la plage. Les fleurs, d’un beau rose, sont ouvertes seulement aux heures de grand soleil — par oppo- sition à celles de beaucoup d’autres espèces de Silènes, qui ouvrent leurs fleurs uniquement pendant la nuit, le soir, ou bien quand le ciel est couvert de nuages. Le Silene italica, figuré à la planche 15, est de ce nombre, comme le S. noctiflora, S. nocturna, etc. La raison de cette différence est à chercher dans la nature des insectes habitués à visiter les fleurs des diverses espèces de Silènes, et qui, sans le vouloir, favorisentleur fécondation, en transportant d'une fleur à l’autre le pollen des étamines aux organes femelles. En effet, pour les Silènes nocti- flores, ce sont des papillons nocturnes qui viennent en chercher le nectar et aident à la fécondation, tandis que notre Silene sericea est fréquenté par les abeilles et par des papillons diurnes. TT DT DL TT De AT DIANTHUS LIBURNICUS. Ital.: Garofano a mazzelli; Ligur. : Ganoefani de S. Piero ; Espagn. : Clavell ; Allem. : Buschnelke ; Angl. : Clove pink. Nous trouvons fréquemment dans la Flore du litto- ral deux espèces d’œillets qui peuvent être considé- rées comme les parents les plus proches et, peut-être, comme les types sauvages des deux sortes d’œillets cultivées communément dans nos jardins. En effet, le Dianthus liburnicus, figuré sur la planche ci-contre, et qui est très répandu sur les ro- chers maritimes et dans les lieux secs, pierreux de toute la région littorale de la Riviera, est très voisin de l’'Œillet-des-Chartreux ou OEillet-de-poèle (D. Car- thusianorum) qui se trouve partout dans nos par- terres. Quand on a soin de le cultiver dans un bon terrain, bien fourni d'engrais, il augmente de beau- coup le nombre et l'éclat de ses fleurs. L'autre espèce (D. virgineus), qui est également commune sur les rochers de la zone maritime et qui diffère du D. liburnicus par ses fleurs solitaires, beau- coup plus grandes, est probablement la forme sau- vage de l'Œillet commun (D. Caryophyllus), dont la culture a pris un développement vraiment extraordi- naire en Provence et dans la Ligurie occidentale. Ce sont surtout les œillets, dits remontants, à floraison perpétuelle, dont on cullive un grand nombre de variétés dans le Midi, en plein air ou sous des châssis, pour le commerce hivernal. La floraison commence en octobre ou novembre : dans de bonnes conditions un hectare planté d’œillets peut donner un rende- ment de 2.000 à 6.000 francs. PE Re Lieux secs, herbeux — Fleurit en mai et juin. Dianthus liburnicus. Franç.Œïillet de Croatie. Prov.Gidouflada, Ginouflié de cinq fueio. — CARYOPHYLLÉES. — Rochers et sables maritimes. — Fleurit en janvier et février. Lavatera maritima. Frang. Lavatère maritime. Prov. Grando maougo. — MALVACÉES. — EST He LAVATERA MARITIMA. Plante vivace, haute d’un à deux mètres, à tiges ligneuses à la base, herbacées dans la partie supé- rieure, toute blanche, cotonneuse. Assez répandue sur les rochers maritimes du littoral, mais non par- tout. Cette belle Malvacée, une des plus remarquables parmi les espèces indigènes, a aussi le mérite d’être tres printanière : on peut la trouver déjà fleurie vers la fin de janvier; ses fleurs sont assez résistantes et conservent même assez bien leur teinte délicate rose violacée, quand elles sont desséchées avec un peu de soin. On peut employer les fleurs du Lavatera maritima comme celles de l’Aléhaea pour en faire des tisanes émollientes, pectorales. Sous les oliviers, on rencontre çà et là deux autres espèces de Lavatera, L. trimestris et L. punctata : celles-ci sont annuelles, à tiges herbacées, grêles, avec des feuilles vertes, hérissées de poils ; les fleurs sont assez grandes, mais moins belles que celles du L. maritima. LINUM STRICTUM. Tandis que le lin des champs et presque toutes les autres espèces de lin qui croissent dans le Nord ont leurs fleurs d'un beau bleu ou rose (à l'exception du L. catharticum, qui les a blanches), il existe, dans la Flore de la région méditerranéenne, de nombreuses espèces de lin à fleurs jaunes. Parmi celles-ci, l'espèce la plus répandue est le L. strictum : on le rencontre partout dans la zone littorale, soit sur les sables arides de la plage, soit le long des sentiers, sous les oliviers et dans les champs cullivés, où il atteint quelquefois une hau- teur de 80 centimètres. Par sa tige droite, raide, il est facile à distinguer du L. gallicum, autre espèce à fleurs jaunes, petites, plus grêle, à rameaux filifor- mes, étalés. Dans les forêts de pins et dans les bruyères du littoral, on peut aussi admirer çà et là une belle es- pèce de lin à fleurs très grandes, remarquables par l'éclat de leur teinte d’un jaune très vif : c’est le L. campanulatum. Plus rare encore est le L. marilti- mum, dont les tiges grêles, minces, se trouvent par- fois entrelacées autour des joncs, dans les lieux marécageux ou sur les rochers humides du littoral. M Fe Lieux secs, pierreux, sablonneux. — Fleurit en avril et mai. Linum strictum. Frane. Lin raide. Prov. Lin fer. — LiNACÉES, — RO Jardins, lieux cultivés. — Fleurit de janvier en mars. Oxalis cernua. Franç. Oxalide penchée. Prov. Ousèio fèro. — OXALIDÉES. — HO OXALIS CERNUA. Espagn. : Halapan. Cette jolie plante vivace, à souche bulbeuse, n’es pas indigène du littoral et n'appartient même pas à la Flore d'Europe : mais depuis longtemps elle s’est introduite, par la culture, dans presque toute la zone littorale de la mer Méditerranée. Très répandue en Algérie et en Sicile, elle commence à envahir les ter- rains cultivés de la Riviera, en marchant lentement de l'Ouest vers l'Est. On la retrouve surtout sur le sol enrichi des cultures d’orangers et de citronniers, sous les oliviers, dans les vignes, où, par ses fleurs penchées, ouvertes seulement aux'heures de grand soleil, et par ses feuilles d’un beau vert clair, elle forme un gracieux ornement. Comme les autres espèces d’Oxalis, elle contient dans tous ses organes une quantité considérable d'acide oxalique, qui donne aux feuilles un goût acide, rafraichissant, assez agréable, très apprécié par les enfants qui les mangent volontiers. Cepen- dant il ne faut pas en abuser, car l’acide oxalique est toxique quand il est introduit en grande quantité dans l'organisme humain. On peut employer le suc exprimé de ses feuilles et de ses tiges pour enlever les taches d’encre noire sur le linge ou sur le papier. x USE POLYGALA NICÆENSIS. Ital. : Poligala; Ligur. : Puligala; Espagn. : Lechera ; Angl. : Milk-wort. Plante vivace, ayant plusieurs tiges herbacées, droites, simples, de 15 à 40 centimètres de hauteur. Feuilles éparses, les inférieures généralement plus courtes et plus larges que les supérieures; fleurs en grappes terminales, plus ou moins nombreuses, d’une teinte qui varie entre le rose, le lilas et le violet ; quelquefois aussi elles sont blanches. Très commune dans les prés des collines. Beaucoup d'espèces de Polygala contiennent des substances amères, et d’autres, émétiques ou expec- torantes : aussi toutes les espèces d'Europe sont- elles employées dans la médecine populaire, surtout le P. amara (plus petit que le nôtre), qui croit dans les prés des montagnes. La racine du P. Senega de l'Amérique fournit un remède tres usité dans les affections des poumons et des bronches, et cette espèce est encore utilisée dans sa patrie contre le poison des serpents les plus venimeux. Les espèces d'Europe sont presque toutes herba- cées; mais, dans nos jardins et surtout sous le climat privilégié de la Riviera, on cultive plusieurs espèces de Polygala exotiques qui se présentent sous forme d’arbrisseaux touffus, toujours verts, avec de gran- des fleurs brillantes, violacées ou roses. Ce sont sur- tout le P. myrtifolia et P. grandifolia, indigènes au Cap de Bonne-Espérance, qui sont très répandues : dans les jardins du littoral et qui trouvent aussi un bon emploi dans le commerce des fleurs. PARUS PE Pelouses, prés des collines. — Fleurit en avril et mai. Polygala nicaeensis. Franc. Polygala grêle. Prov. Erbo dùu la. — POoLYGALACÉES. — 199" Lieux secs, pierreux. — Fleurit en juin et juillet. Hypericum Çoris. Franç. Millepertuis verticillé. Prov. Té de mountagno. — HYPÉRICACÉES. — VE HYPERICUM CORIS. Plante vivace, à plusieurs tiges droites, presque ligneuses, hautes de 25 à 40 centimètres. Assez commune le long des routes, dans les en- droits pierreux de la zone littorale et sur les col- lines. Un examen un peu attentif des feuilles y fait aper- cevoir une quantité de peliles glandes en forme de menus points noirs : ce sont les mêmes réservoirs d'huile volatile que nous retrouvons, sous forme de points transparents, dans les feuilles du Millepertuis (Hypericum perforatum) et dans celles du citronnier et de l’oranger. Outre l'huile essentielle, notre plante contient aussi des substances résineuses et tanniques ; les médecins de la Grèce ancienne attri- buaient au Képw de nombreuses vertus, comme plante diaphorétique, diurétique et emménagogue. On en faisait une infusion dans le vin, pour renforcer l'organisme malade : mais à présent personne n’en fait plus usage. Plusieurs autres espèces du même genre (X. An- drosaenum, H. Ascyron, H. calycinum) fournissent par leurs feuilles fraiches un bon remède pour les plaies et les contusions. $ PE ue TRIBULUS TERRESTRIS. Ligur.: Crous de Malta ; Espagn. : Abrojos, Punxa-Claus ; Angl. : Callrop: Allem. : Burz:eldorn. Plante annuelle, à racine pivotante, avec plusieurs tiges divergentes, minces, étalées horizontalement sur le sol; assez commune sur les terrains sablon- neux, le long des sentiers, sur la plage de la mer. Cette petite plante est intéressante à divers points de vue : pour le botaniste, parce qu'elle est presque le seul représentant, dans notre Flore, de la famille des Zygophyllacées, et à cause de la curieuse dispo- sition sur les tiges de ses feuilles et fleurs. Pour les profanes, c’est surtout la forme singulière de ses fruits qui attire l’attention : ils ont à peu près la forme d’une croix de Malte, à 4-5 coques ligneuses, épineuses, partant d’un centre commun. Chez les anciens auteurs, nous trouvons souvent le Tribulus mentionné comme une des plantes les plus nuisibles à l’agriculture et comme une espèce très désagréable à cause de ses épines. Mais ce n’est évidemment point de notre petite Zygophyllée qu'il s’agit : très probablement Pline, Virgile et autres appelaient Tribulus la plante qui porte aujourd’hui le nom de Centaurea Calcitrapa, Centaurée dont l’in- volucre floral, armé de pointes, rappelle la chausse- trape (rpiBoloc) de l'antiquité et du moyen âge. HUE 2 Lieux sablonneux. — Fleurit de mai en août. Tribulus terrestris. Franc. Croix de Malte. Prov. Trauco-pêiro. — ZYGOPIIYLLACÉES. — Dictamnus albus. France. Fraxinelle blanche. Prov. Dictan blanc — RUTACÉES. — DICTAMNUS ALBUS. Ital. : Dilamo, Frassinella; Ligur.: Nurèa : Allem.: Diptam. Plante vivace, de 60 centimètres à un mètre de hauteur; assez répandue dans les prés, surles pentes herbeuses de la région des collines. C’est, par la beauté et l'éclat de ses fleurs, une des plantes les plus remarquables de notre Flore. Les feuilles sont raides, presque charnues, d’un beau vert foncé, les fleurs très grandes, roses, veinées de pourpre, en grappe allongée. Toutes les parties de la plante, excepté la racine, sont munies de nombreuses glandes, situées à l’intérieur des tissus ou un peu proéminentes, lesquelles contiennent une grande quantité d'huile essentielle, très âcre et d’une odeur pénétrante. Cette huile est très inflammable; et si, par une journée chaude, on approche de la plante la flamme d’une allumette, on peut assister à une sorte d’explosion, due à l’inflammation subite de toute l'essence volatilisée par la température ambiante. La « Fraxinelle blanche >» avait au moyen âge une grande renommée pour ses propriétés médicinales, et encore à présent la racine en est employée comme remède tonique et aromatique. MGR es RUTA BRACTEOSA. Ital. : Erba Ruta; Ligur. : Rua ; Espagn. : Ruda; Allem. : Raute ; Angl.: lue. Plante vivace, de 50 centimètres à un mètre de hau- teur, à tiges droites, ramifiées, presque ligneuses à la base : fréquente dans les décombres, dans les lieux pierreux et rocailleux, des plages jusqu'aux hautes montagnes. L’odeur très forte, pénétrante et aromatique de la Rue est due à la présence de nombreuses glandes qui, lorsqu'on regarde les feuilles contre la lumière, se présentent comme autant de petits points trans- parents. Ces glandes contiennent une huile essen- tielle, volatile. Outre cette essence, la Rue renferme une substance très amère : et c’est à ces deux pro- duits que la Rue doit le rôle important qu’elle a tou- jours joué dans la médecine. Le peuple surtout l’emploie beaucoup pour en faire une espèce d’eau-de-vie tonique, stomachique, par simple immersion de ses feuilles dans l’esprit- de-vin; on lui attribue aussi une action vermifuge assez forte. La Rue, bien connue et appréciée par les anciens, est une des plantes dont Charlemagne imposait la culture autour des maisons, dans son fameux édit De hortis et villis imperialibus ; et la grande diffusion et popularité de cette plante, même dans les contrées les plus septentrionales, est certainement en partie une conséquence de cet ordre impérial. HO. Endroits pierreux, décombres. — Fleurit en juin et juillet. Ruta bracteosa. Franç. Rue à grandes bractées. Prov. Grosso Rulo. — RUTACÉES. — ENTER Lit des torrents ; haies. — Fleurit en avril et mai. Coriaria myrtifolia. Franc. Corroyère à feuilles de Myrte. Prov. Rédou, Nertas, Roudous, Roudoun. — CORIARIACÉES. — TOR de CORIARIA MYRTIFOLIA. Ligur. : Embriaghi, Murtareize; Espagn. : Embarrachacabras, Roldôn. Arbrisseau de 1 à 3 mètres de hauteur, à rameaux droits, sarmenteux, à feuilles persistantes, herbacées : fréquente dans les haies, aux bords des bois, aux endroits pierreux de la région littorale. Les fleurs, en petites grappes opposées, ont peu d'apparence, ayant l’involucre formé de petites folioles vertes ; seulement les stigmates filiformes (les extrémités des organes centraux, femelles) ont une teinte rouge. Les fruits sont de petites baies succulentes, noires, luisantes. Le Coriaria est un genre curieux qui, par la struc- ture de ses fleurs, s'éloigne tellement de toutes les autres familles de notre Flore, que les botanistes ont été forcés de le mettre dans une famille à part, les Coriariées. Dans toutes les parties du Coriaria, il y a une subs- tance vénéneuse, narcotique, qui rend la plante dan- gereuse pour les bêtes qui en broutent les feuilles, et pour les enfants qui se laissent tenter par ses fruits un peu sucrés, Il semble cependant que certains oi- seaux peuvent en manger impunément : l'effet du poison est une narcose, semblable à celle qui est pro- duite par l’opium ou par certaines Solanacées ou par l’alcool; et c’est à cause de cela que les paysans de la Riviera appellent cette plante « embriaghi » (« embriago » — ivre). Du reste, les parties vertes contiennent beaucoup de tanin et peuvent servir dans la tannerie et dans la teinture. S A** RHAMNUS ALATERNUS. tal. : Alalerno. Arbrisseau ou petit arbre de 2 à 3 mètres de hau- teur, touffu, à feuilles persistantes, coriaces, luisantes, d'un beau vert intense. Fleurs petites, disposées en grappes serrées à l’aisselle des feuilles, vertes, for- mant des petites étoiles à cinq rayons. Cet arbrisseau est caractéristique de la zone littorale et, uni aux lentisques, à l’arbousier, au myrte et à d’autres plantes à feuilles persistantes, il joue un rôle important dans la composition des maquis qui couvrent une bonne partie du littoral et des iles de la Méditerranée. En France, il se trouve encore dans l'Isère, l'Ardèche, l'Aveyron, le Lot, la Vienne, le Maine-et-Loire et en Bretagne. À cause de son feuillage persistant, touffu et som- bre, le 2hamnus Alaternus est souvent cultivé dans les parcs, comme plante ornementale, pour former des massifs ou des haies compactes; il fait un très joli effet, surtout lorsqu'il est chargé de ses fruits qui sont des baies globuleuses, luisantes, rouges. C'est l'unique espèce européenne de Rhamnus à feuilles persistantes : les autres espèces communes dans le Nord, Rh. cathartica (Nerprun), Rh. Fran- gula (Bourdaine) et plusieurs autres formes, habitant des hautes montagnes, ont les feuilles caduques, herbacées. Ses baies ont une faible action purgative, mais ne sont guère employées en médecine; son bois, d’un grain fin et compact, peut servir à des travaux de menuiserie. dt Bois des collines; maquis. — Fleurit en mai et juin. Rhamuous Alaternus. Nerprun alaterne. — RHAMNACÉES. — Eu Ne Rochers maritimes. — Fleurit en marset avril. Cneorum tricoccum. Franç. Camélée à trois coques. Prov. Calmolea. — SIMARUBÉES. — eh. de CNEORUM TRICOCCUM. Espagn. : Olivilla. Petit arbrisseau de 60 centimètres à 1 mètre 1/2 de hauteur, à rameaux dressés, aux feuilles coriaces, luisantes, persistantes. Dans les endroits secs, ro- cailleux de la région littorale, cà et là dans la partie occidentale (à l’ouest de la Roja) de la Riviera; mais peu commun. N'ayant rien d’attrayant, cette plante peut paraitre indifférente aux profanes; mais elle est très appré- ciée des botanistes, parce que c’est l’unique repré- sentant en Europe d’une famille qui est propre aux flores tropicales et subtropicales. C’est peut-être un dernier survivant de la flore tertiaire d'Europe qui était représentée, dans des conditions de climat très différentes de celles d'aujourd'hui, par des types de plantes qui sont limités maintenant aux régions plus chaudes. PE PISTACIA LENTISCUS. Ital, : Lentisco; Ligur. : Fisleccu sarvaegu; Espagn. : Lenlisco, Mata; Allem. : Mastixpistacie. Arbrisseau ou petit arbre touffu, à feuilles persis- tantes (c’est-à-dire qui restent sur la plante toute l’année, par opposition aux feuilles caduques), coria- ces, d’un vert foncé, qui pendant l'hiver prennent une teinte pourpre, très marquée. Très commun sur les rochers maritimes et sur les collines arides, pierreuses de la zone littorale, ie Lentisque est un des éléments les plus caractéristi- ques de cette région. Sur notre littoral, il n’atteint généralement qu’une faible hauteur (3 à 4 mètres); mais l’espèce peut devenir un arbre de taille consi- dérable. Dans le jardin de la villa Giribaldi, à Bordi- ghera, on peut admirer un Lentisque gigantesque d'environ 14 mètres de hauteur et couvrant une sur- face de cent mètres carrés. Les fleurs du Lentisque sont insignifiantes, vertes, en petites grappes serrées; les deux sexes sont dis- iribués sur des individus différents; les fruits sont de petites baies rouge foncé. Très souvent on aperçoit sur les feuilles des galles curieuses, en forme de bourse, et causées par la piqüre d’un puceron. Toute la plante est résineuse, aromatique. Dans plusieurs iles de l’Archipel grec, notamment à Chios, elle est cultivée pour l'extraction de la résine appe- lée mastic; en Orient, celle-ci sert à divers usages : les dames orientales la mâchent pour raffermir leurs gen- Pod Maquis: collines près de la mer. — Fleurit en octobre. Pistacia Lentiscus. Franc. Lentisque sauvage. Prov. Réstinele, Petelin, Repelin — TÉRÉBINTHACÉES. — LOTS Lieux herbeux: haies. — Fleurit en avril et mai. Lathyrus Clymenum. franc. Gesse clymène. Prov. Jaisso féro. — PAPILIONACÉES. — ME" IE cives ou pour parfumer leur haleine; on l’emploie dans la confection de certaines confitures et d’une espèce de liqueur très répandue dans tout l'Orient, également sous le nom de mastic. Le Térébinthier et le Pistachier, qui sont des espè- ces voisines du Lentisque, sont souvent cultivés, le premier également pour une résine (térébenthine) qu’il contient; le second pour ses graines comesti- bles (pistaches). LATHYRUS CLYMENUM. Plante annuelle, à tiges herbacées, ailées, longues de 30 centimèlres à un mètre, faibles et grimpantes à l’aide de vrilles foliaires. Les feuilles offrent un cas d’ « hétérophyllie » assez remarquable, car les feuilles inférieures sont réduites à un simple pétiole largement ailé, pourvu ou dé- pourvu de vrilles ; les feuilles supérieures, au con- traire, portent sur un pétiole étroit 2-5 paires de folioles (ou petites feuilles) latérales et se terminent en vrille composée. Les fleurs, réunies par 2 à 5 à l'extrémité d’un pédoncule filiforme, sont très jolies, avec leur étendard pourpre et leurs deux ailes bleues ou blanchâtres. La gousse est fortement comprimée. Cette jolie espèce de gesse est assez commune dans les pelouses, les haies, sous les oliviers de la Riviera ainsi qu’en Corse. C'est une excellente plante fourragère, comme toutes les espèces du même genre. ee ei CERCIS SILIQUASTRUM. Ital. : Albero di Gâuda: Espagn. : Arbol del amor, Garrofér bort; Angl. : Judas-tree. On prétend, et ce sont les noms populaires en usage dans plusieurs nations qui le laissent suppo- ser, que Judas, après sa trahison et son repentlir, aurait choisi cet arbre pour s'y pendre. Je ne saurais indiquer l'origine de cette triste légende, qui forme un contraste des plus tranchés avec l'aspect si gai et si riant que cet arbre offre à l'époque de sa floraison. Peut-être celte tradition est-elle due aux feuilles du Cercis, rondes et plates comme des monnaies; ou bien aux gousses noires, sèches, aplaties, qui pen- dent en automne des rameaux dépouillés : mais peu importe. A part le nom et la légende populaires, le Cereis est un arbre fort joli par sa floraison précoce et très abondante et par son feuillage touffu, d'un beau vert, qui le fait employer souvent, el avec beaucoup de succès, dans les pares el jardins publics, pour des allées, etc. Son bois, très résistant, veiné en vert et noirâtre, est apprécié pour les travaux d'ébénisterie. Les bou- tons des fleurs, conservés dans le vinaigre, peuvent remplacer les câpres. — 31 — Bois des collines — Fleurit en avril et mai. NU Cercis Siliquastrum. Franc. Gainier, Arbre de Judée. Prov. Saougras, Acacia rouge. — SOPHORACÉES. — 2 202 Bois des collines. — Fleurit en mai et juin. Cytisus triflorus. Françe. Cytise à trois fleurs. Prov. Mournankin. — PAPILIONACÉES. — ne. TOUR di CYTISUS TRIFLORUS. Arbrisseau touffu ou petit arbre de 2 à 4 mètres de hauteur, à feuilles caduques, trifoliolées, poilues. Ses fleurs se développent aux mois de maiet de juin, en petites grappes droites qui, pour la plupart, sont composées de 3-5 fleurs, d’un jaune très pur. Les gousses sont allongées, fortement comprimées, hé- rissées de poils mous, gris ou jaunâtres. Cette jolie espèce de Cytisus, qui est particulière à l’Europe méridionale, se trouve cà et la dans les bois des collines, le long du littoral; et bien souvent on la rencontre aussi cultivée dans les jardins de la Ri- viera. Ses fleurs n’ont ni l'éclat ni la grandeur de celles de la « Pluie d’or » (Cytisus Laburnum), bien connue dans les jardins du Nord; mais elles sont si nom- breuses que la plante bien fleurie offre un Li rs assez agréable. Il faut pourtant s’en méfier, parce que toute la plante est vénéneuse, par la Cytisine qu’elle contient. On dit qu’il est même dangereux d’en employer le bois pour faire des cuillères ou autres ustensiles de. cuisine. es PSORALEA BITUMINOSA. Ligur. : Erba cavallina, Farfuia; Espagn. : Hediondo, Angelota, Ferba cabruna; Angl. : Pitch clover. Plante bisannuelle ou vivace, herbacée, à racine pivotante. Les feuilles inférieures sont disposées en rosette et ressemblent à celles du trèfle commun; pourtant, les trois feuillettes ou « folioles » qui com- posent la feuille entière sont luisantes, arrondies, plus résistantes que celles du trèfle. Les tiges, peu ramifiées, atteignent jusqu’à un mètre de hauteur : elles sont garnies, dans leur partie inférieure, de feuilles à trois divisions étroites, presque linéaires, et portent à leur extrémité des capitules de fleurs violacées. Toute la plante exhale une odeur pénétrante, dé- sagréable, bitumineuse, qui infecte l’air des contrées où elle croît en abondance. On la rencontre presque partout, dans la zone maritime de la Provence et du littoral, le long de la Corniche, sous les oliviers, sur les rochers maritimes ; dans la médecine populaire, elle joue encore un rôle important contre toutes sortes de maladies. Dans les pharmacopées des siè- cles passés, la Æerba Trifolii bituminosi avait une très grande renommée. RE Lieux secs, pierreux; le long des routes. — Fleurit en Juin. Psoralea bituminosa. Franc. Herbe au bitume. Prov.Cabridoula, Cabreireto, Ped de poulo. — PAPILIONACÉES4 — ne Vo Rochers maritimes; maquis. —_ Fleurit en mai et juin. de Ceratonia Siliqua. Franc. Caroubier. Prov. Carobié. — CÉSALPINIACÉES. — SU TE CERATONIA SILIQUA. Ital. : Carubbo; Espagn. : Algarobbo; Allem. : Johannisbrod ; Angl. : Locust bean. Le caroubier est un des arbres les plus intéres- sants de la Flore d'Europe. Restreint aux contrées les plus chaudes du littoral méditerranéen, où il atteint sa limite septentrionale, il impose aux profanes par sa taille, par son feuillage touffu, persistant, luisant, et par les fruits qui naissent presque directement sur le tronc ou sur les plus gros rameaux. On sent presque par instinct que c’est un intrus dans notre Flore, et qu'il n’y a aucun parent. En effet, le carou- bier est l'unique représentant en Europe d’un groupe très vaste de plantes, presque toutes arbo- rescentes, indigènes des pays tropicaux. Il y a lieu de croire qu’il est l’unique survivant de nombreuses formes voisines, qui à une époque bien éloignée de la nôtre peuplaient le continent européen, et qui ont dû disparaitre, à l'approche des dernières époques géologiques. Tous les individus de caroubier ne sont pas sem- blables : il y en a qui portent exclusivement des fleurs mâles, et en conséquence restent stériles, tandis que d’autres individus, qui portent les fleurs femelles, sont chargés de fruits à la fin de la saison. Les gousses aplaties, coriaces, sont vertes d’abord et noires à la maturité; elles contiennent une pulpe doucätre, et en même temps astringente, qui est goûtée par le bétail (surtout par les chevaux) et n’est pas désagréable au palais, peu difficile, de nos enfants. ne de Les graines un peu allongées, aplaties, très dures, étaient employées autrefois comme des unités de poids, dans le commerce des joailliers, et encore aujourd’hui on conserve le calcul en «carats » (ceral- onta) pour évaluer les pierres précieuses. SPARTIUM JUNCEUM. Ligur, : Mazzu, Ginestra; Espagn. : Relama de dor, À. macho, Arbrisseau de 1 à 3 mètres de hauteur, à rameaux sarmenteux, presque nus, réunis en faisceaux, à pelites feuilles caduques, simples, qui subsistent seulement pendant quelques semaines, au prin- temps. Plus tard, et durant tout le reste de l’année, la plante reste nue, et ses rameaux cylindriques, striés, présentent l'aspect de tiges de jonc marin. Les fleurs, très grandes, odorantes et d’un beau jaune doré, offrent un mécanisme assez compliqué et curieux par rapport à leur fécondation. Les pétales inférieurs, soudés en carène, sont munis d’une espèce de ressort spécial, au moyen duquel, sous l'influence d’une pression verticale (p. ex. le poids d’une abeille posée sur ces pétales), la « carène » s’abaisse subite- ment, et aussitôt la poussière fécondante (le « pol- len >») est lancée en l’air. On peut facilement obtenir cet effet, en pressant légèrement, par un doigt, sur l'extrémité de la carène dans les fleurs à peine épa- nouies. A l’occasion des grandes fêtes religieuses, telles que la Pentecôte et la Fête-Dieu, les fleurs fraîches du Spartium junceum servent à joncher le pavé des rues où les processions doivent passer. in Bruyères; bois des collines — Fleurit en mai et juin. Spartium junceum. Franr. Genêt d'Espagne. Prov. Ginesto. — PAPiLIONACÉES. — HORS Endroits herbeux et rocailleux des collines. mars et avril. — Fleurit en Genista pilosa. France. Genêt velu. Prot. Ginesto fèro. — PAPILIONACÉES. — GENISTA PILOSA. Ligur. : Zenestra; Espagn. : Ginesta pequeña. Petit arbrisseau qui atteint rarement un mètre de hauteur, et a généralement les rameaux allongés, couchés, étalés et radicants dans le sol. Feuilles petites, rares, d’un vert sombre, couvertes, de même que les rameaux, d’un court duvet soyeux. Fleurs en grappes courtes, à corolle jaune, soyeuse; gousse velue, comprimée, longue de 20 à 25 millimètres. Très fréquente sur les coteaux secs, dans les en- droits pierreux de la zone littorale, d’où elle monte jusqu’à la zone des châlaigniers, elle se trouve sou- vent associée à une autre espèce du mème genre, le G. genuensis, qui s’en distingue par les tiges et les feuilles glabres. Elle fleurit d'assez bonne heure, quelquefois dès le mois de février. Comme toutes les espèces de genèêts, elle a un goût amer, et on la soupconne même de contenir des substances vénéneuses (la Cytisine); mais, mêlée au foin, elle peut servir à la nourriture des bestiaux. BR Mr TRIFOLIUM STELLATUM. Cette petite espèce de trèfle se fait remarquer beau- coup plus facilement, quand elle porte ses fruits qu’à sa floraison, qui a lieu de bonne heure, au mois de mars ou d'avril, selon l’exposition. Alors c’est une herbe délicate, portant des feuilles peu différentes de celles du trèfle commun des prés, avec de pelits capitules et des fleurs d’un rose pâle, presque blanc. Plus tard sa tige s’allonge et se raidit ; l’'inflorescence s’accroit en longueur et en largeur; et lorsque (au mois de mai ou de juin) les dents du calice de chaque fleur s’allongent considérablement et s'étendent en forme d'étoile autour du petit fruit sec, alors toute la plante acquiert un aspect très différent et plus remarquable que celui qu’elle offrait quelques se- maines auparavant. On la rencontre surtout dans les lieux secs le long des routes de la région littorale et de la colline, abondamment aussi en Corse ; souvent elle se trouve unie à une autre espèce du même genre (7rifolium angustifolium), qui, comme elle, présente le carac- ière des calices étoilés, mais qui en diffère par ses folioles lancéolées ou linéaires, aiguës, et non ar- rondies. De même que toutes les espèces de trefle, le Trifolium stellatum donne, tant frais que sec, un excellent fourrage pour le bétail. Lieux herbeux, secs. — Fleurit en mars et avril. Trifolium stellatum. Franre. Trèfle étoilé. Prov. Tréu estella. — PAPILIONACÉES. — Bois des collines. — Fleurit en février et mars. Coronilla Emerus. Frang. Faux-Baguenaudier, Séné bâtard. Prov. Carolino. — PAPILIONACÉES. — A mes CORONILLA EMERUS. Licur. : Lerca: Espagn. : Senèl bort. © O C’est un des arbrisseaux les plus précoces du lit- toral. Déjà au mois de février ou de mars, Sur les pentes ensoleillées des collines, on peut en trouver des échantillons fleuris. Il n’atteint pas une hauteur considérable (tout au plus 2 mètres); ses rameaux grêles, pourvus de feuilles rares, glauques, n’ont pas le charme particulier des Cytises ou des Genêts. Les fleurs mêmes, regardées de près, ont un aspect angu- leux, incomplet, comme si elles manquaient de quel- ques-unes de leurs parties ; et le fruit, formé d’une gousse trop longue, mince, grêle, un peu courbée et bosselée, n'offre rien de joli à la vue. Malgré ces caractères de détail, qui le recom- mandent fort peu, le «faux baguenaudier» peut gar- nir agréablement les coteaux, ou par l'éclat de ses fleurs donner un peu de vie aux forêts de pins ou de châtaigniers, où il forme souvent une partie impor- tante du sous-bois. Ses feuilles contiennent une substance très amère, purgative, et sont employées quelquefois pour falsifier ou même remplacer les feuilles de Séné (Cassia var. sp.): d’où le nom popu- laire de « Séné bâtard ». Plusieurs autres espèces du même genre, à fleurs dorées (Coronilla minima, C. juncea, C. glauca) ou roses (C. varia) se trouvent çà et là dans les endroits pierreux du littoral. 9% ANTHYLLIS BARBA JOVIS. Arbrisseau qui atteint 1-1 mètre 1/2 de hauteur, à rameaux dressés, touffus. Le feuillage est compact, persiflant, d’un vert cendre; les jeunes pousses et les feuilles les plus tendres sont couvertes d’un duvet soyeux, argenté, très élégant. Au mois de mars ou d'avril la plante est ornée de nombreuses inflores- cences en grappe serrée, d'un jaune soufré, pâle, qui s’accorde bien avec le mat du feuillage. La « Barbe de Jupiter » (je ne saurais indiquer l’origine de ce nom, dont le similaire, la joubarbe (Sempervivum tectorum) n’a rien à faire avec notre Anthyllis) est souvent cultivée dans les jardins du littoral. A l’état sauvage elle préfère les stations ensoleillées, dans un sol sec, perméable, chaud, près de la mer. Ce n’est pas, du reste, une plante bien commune; et c’est seulement en quelques rares en- droits (rochers maritimes de Nice, Villefranche, Mo- naco, Capo Berta près d’Oneglia, Capo Mele près d’Alassio, Cap de Noli, Albissola) que l’on peut l’ad- mirer en abondance. Coteaux secs; rochers maritimes. — Fleurit en mars et avril Anthyllis Barba Jovis. Franc. Anthyllis Barbe de Jupiter. Prov.Té, Vulnerairo. — PAPILIONACÉES. — AR eee Bois de pins; pentes rocailleuses. — Fleurit en avril et mai. Calycotome spinosa. Franç. Tue-chèvres. Prov. Argieras fer. — PAPILIONACÉES. — FE (PL CALYCOTOME SPINOSA. Ital. : Scannabecco; Ligur.: Arastre; Espagn. : Retama espinosæ Le promeneur qui s'éloigne des sentiers sur les collines du littoral, ne tarde point à faire la con- naissance de cet arbrisseau, et quelquefois à ses dépens ou à ceux de ses vêtements ; car c’est une des plantes les plus épineuses de notre région. Ses rameaux tortueux et entrelacés sont hérissés de très forles épines ramifiées, droites, qui défendent effica- cement les petites feuilles contre les attaques des chèvres ou d’autres animaux herbivores. Pendant la plus grande partie de l’année, le Calycotome reste sans feuilles, et présente alors un aspect peu at- trayant ; c'est seulement au mois d'avril ou de mai que toute la plante se recouvre de fleurs d’un très beau jaune doré ; et les flancs arides des collines, les rochers de la zone littorale, qui sont en grande partie couverts de cette légumineuse, se font remarquer de loin par les grandes taches jaunes qu’elle forme au milieu de la verdure générale. On emploie les rameaux épineux du Calycotome pour faire des balais grossiers. Les graines em sont vénéneuses, et toute la plante contient une substance toxique, surtout pour les ruminants (d’où le nom vulgaire de « Scannabecco », Tue-Chèvres). HU qi MEDICAGO MARINA. Cette espèce est une des plantes caractéristiques de la Flore des sables et des dunes maritimes de la Méditerranée. Elle ne manque presque jamais aux endroits où la plage descend doucement vers la mer, et est couverte non plus de galets, mais de ce sable fin qui donne envie de s’y étendre et de s’abandonner à la rêverie. La « Minette dorée des plages » forme, au milieu de ces sables, des plaques blanchâtres, plus ou moins étendues ; tandis que sa racine pivotante, très longue et ligneuse, s’enfonce droit dans le sol pour chercher un peu d'humidité dans les couches plus profondes, ses rameaux nombreux s'étendent, en rayonnant d’un centre commun, tout autour du point d’attache, couchés sur le sable et couvertes d’un feuillage épais, blanchâtre-cotonneux. En été, ces plantes se couvrent d’une quantité remarquable de petites fleurs d’un beau jaune foncé, presque orange; les fruits sont revêtus du même duvet tomenteux que celui des feuilles. Parmi les plantes qui vivent dans une atmosphere tres pure, comme sur les bords de la mer ou sur les hautes montagnes, un certain nombre sont couvertes d’un manteau de laine blanche qui défend leurs tissus contre l’action trop vive des rayons solaires : p. ex. les Leontopodium (Edelweiss), Diotis candidis- sima (pl. 66), Cineraria maritima (pl. 53), etc., etc. LP D: UE Sables maritimes. — Fleurit en juin et juillet. Medicago marina. Franc. Minette dorée des plages, Luzerne marine. Prov. Erbo dou pardoun. — PAPILIONACÉES. — Maquis; haies. — Fleurit presque toute l’année. Rosa sempervirens. Franç. Rosier toujours vert. Prov. Agalancié, Rousié fer. — ROSACÉES. — — 19 À — ROSA SEMPERVIRENS. Ital. : Rosa sempreverde; Ligur. : Reusa; Allem. : ]Zmmergrünes Heckenrüschen; Angl. : Evergreen dog-rose. Arbrisseau à rameaux allongés, souvent grimpant à l’aide d’aiguillons recourbés, à feuillage coriace, luisant, d'un beau vert foncé, sur lequel les fleurs, d’un blanc laiteux ou jaunâtre, ressortent vivement. On le trouve assez fréquemment dans les haies, dans les maquis de la région du littoral et de la colline. La Riviera peut à juste titre être appelée le pays des roses, à cause de l'importance qu'y a prise la culture des rosiers. La floraison de plusieurs variétés a lieu précisément dans les mois d'hiver; et lorsque le doux climat en favorise le développement, les roses de la Riviera forment un des articles les plus importants du commerce d'exportation des fleurs coupées. Le pro- duit net d’un hectare cultivé en rosiers peut varier de 4.000 à 10.000 francs par an; on peut se faire une idée de l'importance de cette production, quand on lit qu'un seul cultivateur à Nice, dans la bonne saison, expédie 500 à 600 douzaines de roses par jour! I y a de nombreuses variétés, parmi lesquelles celles qui appartiennent aux rosiers remontants sont les plus appréciées. neupe Me PUNICA GRANATUM. Ital. : Melagrano; Ligur. ; Meï-graniè; Espagn. : Granado ; Allem. : Granatapfel; Angl. : Pomegranate. Arbrisseau épineux ou arbre de moyenne taille, à feuillage dense, sombre ; feuilles petites, opposées, fleurs grandes, d’un rouge très vif, rarement blanches ; fruits de la grosseur d’une grosse pomme, sphériques, brusquement rétrécis au sommet et cou- ronnés par le calice persistant. Sous l'écorce rougeâtre et coriace du fruit, on trouve réunies en plusieurs loges, denombreuses graines irrégulières, polyédriques, entourées chacune d’une pulpe trans- parenie, rouge-grenat, d’un goût acidulé, agréable, qui est employée pour faire une boisson rafraichis- sante. Le grenadier est renommé aussi en médecine, car toute la plante, et surtout l’écorce de sa racine, renferme une substance! particulière, antihelmin- tique. Dans la mythologie de beaucoup de peuples des contrées chaudes, cette plante joue un rôleïmportant, comme symbole de fertilité; on dit que la fameuse pomme donnée par Paris à Vénus était «une grenade». Originaire peut-être de l’Asie Mineure, la plante a été introduile en Europe par les Phéniciens et par les Arabes : la ville de Grenade en porte encore le nom, et le fruit du grenadier figure dans ses armes. La plupart des exemplaires que l’on voit le long de la Riviera sont cultivés ; mais le grenadier se trouve subspontané cà et là dans les rocailles. Ne eee Rochers; souvent cultivé. — Fleurit en juillet. Punica Granatum. Franç. Grenadier. Prov. Miougranié, Mingranié. — MYRTACÉES. — SN ER Maquis ; rochers maritimes. — Fleurit en avril et mai. Myrtus communis. France. Myrte. Prov. Erba daou lagui, Nerto. — MYrTACÉES. — RU TR AR MYRTUS COMMUNIS. Ital. : Mirto; Ligur. : Murtin, Môrtora; Espagn. : Murta:; Allem. : Myrthe; Angl. : Myrtle. Arbrisseau à feuilles persistantes, coriaces, op- posées, luisantes, qui au printemps se recouvre de milliers de fleurs blanches, en étoiles. Ses fruits sont des baies sphériques d’un noir bleuâtre, couronnées par le calice. Ils ont un goût aromatique, résineux, qui se retrouve dans toute la plante, surtout si l’on froisse les feuilles, et qui est caractéristique pour la famille des Myrtacées tout entière. En effet, bien des plantes fournissant les épices les plus renommées, comme le giroflier, le piment, le cajeput, etc., appar- tiennent à cette famille. L'huile essentielle du myrte commun, obtenue par la distillation de l’écorce, est connue en parfumerie sous le nom d’£au-d’ange; mais ce n'est pas un article de grand commerce. Le myrte croit abondamment dans les maquis de la Riviera, sur les rochers maritimes, mêlé aux arbousiers, aux lentisques, avec le romarin, le thym et d’autres plantes odorantes. Il est très commun en Corse. Dans le Nord, on le cultive souvent dans les orangeries ; et dans divers pays du Nord ses fleurs sont employées, comme symbole de virginité, dans la couronne des jeunes mariées, de même que les fleurs d'oranger dans le Sud. Cultivé en pleine terre, on peut s’en servir, comme du buis, pour des bordures, des haies, etc., en les taillant de différentes manières. ECBALIUM ELATERIUM. Ital. : Cucumero marino; Ligur. : Chigoemau marin; Espagn. : Cohombrillo Amargo ; Allem. : Sprilsqurke:; Angl. : Squirting gourd. Plante vivace, à tiges herbacées, couchées, angu- leuses ; feuilles triangulaires ou un peu lobées, rudes, comme la tige, par la présence de nombreux poils courts, épineux, incrustés de substance minérale. Fleurs petites, jaunâtres, à sexes séparés : les fleurs mâles (c’est-à-dire à étamines) ont les divisions de la corolle plus larges que les fleurs femelles. Celles- ci montrent au-dessous du calice l'ovaire oblong, hérissé de poils épineux, se transformant plus tard en petit concombre. Le fruit est charnu, et possède a l’époque de la maturité une propriété singulière, bien connue des enfants. A peine a-t-on touché un fruit bien mûr, qu’il se détache de son pédoncule par une contraction subite, et lance à travers l’ouverture qui vient de se produire au point d’attache, un jet de liquide mucilagineux, mêlé à de nombreuses graines. Ce jet est assez fort pour répandre les graines à une distance de 4 à 5 mètres : et c’est bien là le but de cette dissémination singulière. Le liquide renfermé dans les fruits est très amer et purgatif, comme le suc des coloquintes; et les paysans l’emploient par- fois pour préserverleurs raisins contreles maraudeurs qui se trouvent bien punis, lorsqu'ils touchent aux grappes infectées par le suc du giclef. Cette plante (qui avec deux espèces de pris représente en Europe la vaste famille des Cucurbi- tacées) estassez répandue dans le littoral aux bords de la mer, dans les endroits incultes, sur les décombres ou le long des routes, et très commune en Corse. [0 — #5 — Endroits incultes. décombres — Fleurit en juin et juillet. Ecbalium Elaterium. France. Momordique, Giclef, Pistolet de dames. Prov. Councoumbre d'aze, Cougoumasso. — CUCURBITACÉES. — ÆDY ne Murailles; rochers verticaux. — Fleurit en avril et mai. Umbilicus pendulinus. Franc. Nombril de Vénus. Prov. Coucarèta, Escudet, Carinet. — CRASSULACÉES. — = AS UMBILICUS PENDULINUS. Ital. : Ombellico di Venere; Ligur. : Capletti; Espagn. : Ombligo de Venus; Allem. : Venus-Nabel; Angl. : Navel-wort. Plante bisannuelle, avec une rosette radicale de feuilles très charnues, d’un vert clair, de forme carac- téristique, arrondie, ombiliquée (c’est-à-dire avec une dépression au centre) par suite de l'insertion centrale ou presque centrale du pétiole. La seconde année, la tige florifère s’allonge au milieu des feuilles en grappe droite, cylindrique, couverte de fleurs jusque près de la base. Les fleurs, étroitement ser- rées les unes conire les autres, sont vertes ou rou- geâtres, en forme de cloche étroite, pendante; les fruits secs s'ouvrent à la maturité, et les graines, nombreuses, très petites, sont transportées aisément par les courants d’air dans les fentes des murs ou des rochers perpendiculaires. C’est la station préférée par notre plante ; et partout sur la Riviera, dela mer jusqu’à la hauteur de plusieurs centaines de mètres, on peut la trouver très abondante sur les murs rus- tiques qui bordent les routes, ainsi que dans les vil- lages. Les feuilles frappent singulièrement la vue par leur forme. Les paysannes les emploient parfois comme amollissantes, en les broyant à l’état frais, ou bien elles les appliquent encore vivantes pour pro- téger le bouton de la mamelle. Cette plante n’est pas rare en Corse et dans l'Ouest de la France. 7 er SEDUM ALTISSIMUM. Ligur. : Erba risetta; Espagn. : Pan d'Audel, Arros de l’ardat; Allem. : Gold-Mauerpfeffer; Angl. : Trip-Madam. Herbe à souche vivace, à tiges cylindriques, cou- chées, souvent tortueuses, recouvertes de feuilles cylindriques, charnues, aiguës, d’une teinte glauque (bleuâtre) ou d’un vert très pâle. Il faut distinguer, parmi les rameaux de la plante, les rejets stériles, vivaces, qui ne produisent jamais directement de fleurs, et les tiges florifères annuelles, droites, qui peuvent atteindre 20-25 centimètres de hauteur. A l'extrémité de tiges presque nues, S’étalent plu- sieurs divisions, recourbées élégamment en queue de scorpion, et portant chacune de nombreuses fleurs en étoile, d’un jaune doré très vif dans quel- ques variétés ; plus pâles et de teinte soufrée dans d’autres. Comme presque toutes les espèces d’orpin, le Sedum altissimum préfère les lieux très secs, pier- reux, et on le trouve très commun sur les crêtes des murs, souvent associé à d’autres espèces du même genre, comme le S. reflezum (qui lui ressemble beaucoup, mais est de taille plus petite), le S. acre, S. bononiense, S. sexangulare à fleurs jaunes, et le S. album à fleurs blanches. Ses feuilles charnues sont rafraichissantes et un peu astringentes; dans quelques contrées on les mange bouillies, ou l’on en fait une soupe semblable à celle d’oseille. pe Rochers; murailles. — Fleurit en juillet et août. Sedum altissimum. Franç. Orpin élevé. Prov. Gros Rasinet. — CRASSULACÉES. — + an Murailles, haies; endroits pierreux. — Fleurit en mai. Rubia peregrina. Franç. Garance sauvage, Garance voyageuse. Prov. Réjistel, Rastelet, Rairestèu. — RUBIACÉES. — DEN: IR RUBIA PEREGRINA. Ital. : Robbia selvatica; Ligur. : Rozza; Espagn. : Roja; Allem. : Wilde Färberrûthe; Angl. : Wild Madder. Plante à souche vivace, à tiges herbacées, qua- drangulaires, grimpantes à l’aide de nombreux petits aiguillons crochus, qui s’alignent le long des côtes de la tige et des bords foliaires. Feuilles disposées en verticilles de 4 à 8, persistantes, coriaces, lui- santes, souvent purpurines pendant l’automne et l'hiver. Fleurs en grappes étalées, d’un vert clair. Baies noires, luisantes, remplies d’un suc violacé irès foncé. Cette jolie plante est très-fréquente dans les haies, sur les murailles, s’élevant parmi les ronces et d’autres arbrisseaux, dans toute la région du littoral. Elle ressemble beaucoup à la Garance des teinturiers (Rubia tincitorum) qui. autrefois, était cultivée en France sur une grande échelle; mais elle en diffère par les feuilles etles tiges persistantes (annuelles dans l’espèce cultivée). Actuellement l’on substitue presque partout des substances chimiques à la ma- tière colorante de la garance. Les espèces de Rubia ont, toutes deux, la propriélé curieuse de colorer en rouge le lait et les os des animaux qui sont nourris avec leurs racines LAN NRE ORLAYA MARITIMA. Espagn. : Cospi. Petite plante caractéristique pour les sables mari- times, et associée souvent au Diotis candidissima, Medicago marina, Salsola Kali, Euphorbia Peplis, dont elle a presque le port. Du point d’attache de la racine pivotante, simple, souvent très allongée, s’étalent horizontalement, sur le sable, les tiges cou- chées, anguleuses, couvertes de poils blanchâtres. Les feuilles, finement découpées, ont une teinte jaunâtre, surtout à l’époque de la floraison et de la maturation des fruits; les fleurs, réunies en om- belles, sont blanches et très petites. On distingue généralement une ombelle centrale, très brièvement pédonculée, et plusieurs ombelles latérales qui dépassent longuement la première; chaque ombelle n’a que 3-5 rayons. Ce qu’il y a de plus curieux dans cetle plante, ce sont les fruits, réunis deux à deux, comme dans toutes les Ombellifères, au bout de chaque pédon- cule. Ils sont anguleux, à côtes très saïllantes ; chaque côte porte plusieurs rangs d’aiguillons de moyenne longueur, recourbés en crochet à leur extrémité. A l’aide de ces pointes recourbées, les fruits mürs s’ac- crochent très facilement à la laine des animaux, aux vêtements des passants, elc., et sont ainsi dissémi- nés, comme les fruits de la Bardane, de la Lam- pourde et de beaucoup de plantes nommées « ério- philes », c’est-à-dire aimant la laine. SAN.) Se Sables maritimes. — Fleurit en mai et juin. Orlaya maritima. Orlaya maritime. — (MBELLIFÈRES. — Maquis; bois des collines. — Fleurit en avril et mai. Le Viburnum Tinus. Frane. Laurier-Tin. Prov. Fatamot, Favélou. — CAPRIFOLIACÉES. — VIBURNUM TINUS. Ital. : Lauro Tino; Ligur. : Curnà; Espagn. : Durillo; Allem. : Bastardlorbeer; Angl. : Laurustinus. Arbrisseau qui atteint la hauteur de 2 mètres, à feuilles persistantes, luisantes, de teinte sombre. Il se trouve spontané cà et là, dans la région littorale, aux lieux secs, pierreux, souvent mêlé à la Bruyère en arbre, sous les pins d'Alep; mais il ne s'éloigne guère de la mer. On le cultive beaucoup dans les parcs, parce qu’il peut constituer des massifs très compacts; c’est une plante précieuse pour le jar- dinier, sous plusieurs rapports : d’abord, par son feuillage ; puis, par l’éclat de ses fleurs blanches qui se trouvent réunies en bouquets serrés ; enfin, par ses fruits également ornementaux : ce sont des baies un peu oblongues et comprimées, d’un bleu métal- lique, teinte assez rare chez les fruits. Malheureuse- ment, dans les jardins, le laurier-lin est très souvent infecté par un petit insecte du genre Thrips, qui ronge les feuilles et les fait dessécher, en leur donnant une teinte blanchâtre. Les baies sont drasliques, purgatives ; on les em- ployait autrefois comme remède contre l’hydropisie. EN De LONICERA IMPLEXA. Ital. : Legabosco; Ligur. : Vialdue; Espagn. : Madreselva ; Allem. : Je-länger-je-licber ; Angl. : Honeysuckle. Arbrisseau sarmenteux, à rameaux grêles, à feuilles opposées, persistantes, luisantes et d’un vert foncé sur la partie supérieure, blanchâtres et opaques en dessous. Tandis que les feuilles des rameaux stériles sont simplement sessiles (sans tige), oblongues, rétrécies à la base, celles des rameaux florifères sont soudées deux à deux, surtout vers l'extrémité des rameaux, formant ainsi au-dessous des fleurs une espèce d’involucre concave. Les fleurs sont réunies à l'extrémité des rameaux, en bouquets de 6 à 10; elles ont la forme de celles du Chèvrefeuille commun des jardins, mais elles sont un peu plus petites, et ont les divisions de la corolle plus prononcées. La couleur des fleurs est variable (purpurin, rose, blanc ou jaunâtre); leur parfum est plus intense pendant la nuit. Celte espèce de Chevrefeuille se rencontre fré- quemment sur la Riviera, dans la région du littoral et des collines, dans les haies, ainsi que dans les maquis, où elle forme parfois de vraies lianes. On la trouve aussi assez communément en Corse. Souvent on la cultive dans les jardins, pour en former des berceaux, des treilles, etc. MURS DER Haies, murailles. — Fleurit en avril et mai. Lonicera implexa. Frane. Chèvrefeuille entrelacé. Prov. Pantacousta, Saouvo maire. — CAPRIFOLIACÉES. — PRES Endroits pierreux, rochers maritimes.— Fleurit en mai et juin. Scabiosa maritima. Franç. Scabieuse maritime. Prov. Escabiouso. — DiPSACACÉES. — PS USE al SCABIOSA MARITIMA. Ital. : Vedovelle; Ligur. : Viduette; Allem. : Strand-Scabiose ; Angl. : Sea-Scabious. Plante vivace, haute de 30 à 50 centimètres, très commune dans les lieux secs, pierreux, sur les rochers maritimes de la zone littorale. Les feuilles inférieures sont réunies en rosette radicale, souvent très élégante par suite de la dispo- sition régulière et de la forme artistique des limbes foliaires ; les supérieures, disposées par paires sur la tige, sont beaucoup plus finement découpées que les radicales, à lobes parfois presque capillaires. Toute la plante est recouverte d’un duvet tantôt soyeux, luisant, tantôt blanc-cotonneux. Les fleurs varient du rose tendre au lilas pâle : on trouve rarement la variété blanche. La Scabieuse des jardins (Scabiosa atropurpurea), à fleurs d'un beau pourpre foncé, presque noir, est peut-être une variété cultivée de la Scabieuse maritime. Les feuilles et les fleurs de toutes les espèces de Scabieuse étaient jadis employées en tisane contre la phtisie, et comme remède externe contre la gale (Scabies, d'où le nom de « Scabieuse »); la pharma- copée actuelle les a abandonnées. AR” es CINERARIA MARITIMA. Plante à souche vivace, ligneuse, haute de 30 à 60 centimètres, ramifiée dès la base, à tiges nom- breuses, ascendantes ou droites. Feuilles blanches, cotonneuses, très variables dans le contour, mais presque toujours d’une forme artistique. La Cinéraire maritime est souvent cultivée à cause de son feuillage élégant et de ses fleurs d’un jaune doré, très vif : on en fait des bordures dans les jar- dins, ou bien on la met dans des vases pour orner les appartements. Elle est fréquente le long de la Riviera, surtout sur les rochers maritimes, dans les fentes des murs, etc.; quelquefois pourtant elle s'éloigne beaucoup de la mer, comme, par exemple, dans la vallée de la Roja, au-dessus de Vintimille, où elle suit la route jusqu’à peu de distance de Saint-Dalmas de Tende. Les iles Sanguinaires, près de la Corse, en sont couvertes. Récemment, on a beaucoup vanté l’emploi de la Cinéraire maritime contre les maladies des yeux et même contre la cataracte : le suc de la plante fraiche, filtré et versé goutte à goutte dans l’œil malade,'pro- duirait, suivant quelques auteurs, un effet presque miraculeux. Cependant on ne sait pas encore quelle en est la substance active. ne Rochers et sables maritimes. — Fleurit en mai et juin. Cineraria maritima. France. Cinéraire. Prov. Cinerero. — COMPOSÉES. — SEP RTE Endroits pierreux; le long des routes. — Fleurit en juin et Juillet. Galactites tomentosa. Galactite cotonneuse. — COMPOSÉES. — DORE — ANS GALACTITES TOMENTOSA. Ligur. : Batticristi. Cette espèce peut être facilement prise par les pro- fanes pour un chardon, bien qu’elle n’appartienne ni au genre Carduus, ni aux Cirsium qui forment la masse principale de nos chardons communs. En effet, si par son portgénéral, etsurtout par les feuilles fortement épineuses, notre Galactites ressemble à un chardon, ses capitules floraux l’en distinguent aisément. Les fleurs de la circonférence de chaque capitule sont bien plus grandes que les autres, cen- trales, et à corolle rayonnante ; en outre, elles sont tout à fait dépourvues d'organes sexuels (étamines et pistils). Ces fleurs stériles, neutres, ne servent donc qu'indirectement à la fécondation et à la fructi- fication, c’est-à-dire en attirant par leur éclat les insectes qui effectuent le transport du pollen. Un fait semblable se retrouve dans les inflorescences du bluet et de ses congénères, dans les genres Hydran- gea, dans le Viburnum Opulus, etc. Les fleurs du Galactites, avec leur teinte d’un lilas tendre, pâle, font un très joli effet; et le G.{omentosa, qui se rencontre en très grande quantité dans plu- sieurs localités de la route de la Corniche, en est un des ornements principaux. De plus, ses feuilles, ta- chetées de blanc et disposées en rosette, tant que la plante n’est pas encore en fleur, sont très élégantes et ont, comme l’on dit, « du style architectural ». ECHINOPS RITRO. Espagn. : Cardo Abadejo, C. yesquero: Allem. : Kugeldistel ; Angl. : Globe Thistle. Plante bisannuelle ou vivace, de 50 à 90 centimèe- tres de hauteur, à tiges peu ramifiées, anguleuses, cotonneuses, à feuilles profondément lobées, épi- neuses, blanches-cotonneuses en dessous. Capitules solitaires à l’extrémité de la tige et des rameaux, globuleux ou en boule bleuâtre, quelquefois pâle ou blanchâtre. L'aspect de toute la plante rappelle celui d’un chardon : mais, en comparant attentivement les ca- pitules de ce dernier avec ceux de l’£chinops, on en trouve facilement la différence. Les Echinops man- quent des écailles vertes, épineuses, qui servent de base ou d’involucre à l’ensemble des fleurs dans les Carduus, Cirsium et autres genres voisins; et, au contraire, on verra que chaque fleuron d’Echinops a un petit involuere à lui, formé d’écailles blanchä- tres, transparentes, saillantes. Les Echinops sont des plantes très ornementales, qui se conservent bien même à l’état sec ; on les em- ploie beaucoup dans la composition des bouquets à fleurs sèches, comme les Immortelles. L’Echinops Ritro et une espèce affine, l’£. sphaero- cephalus, sont communes dans les endroits pierreux, incultes de la Riviera ; en Abyssinie, il en existe une espèce gigantesque, presque arbèrescente, de la hauteur de plusieurs mètres, et dont les capitules mesurent environ 8 centimètres de diamètre. DRE ie Endroits pierreux; décombres.— Fleurit en juin et juillet. Echinops Ritro. Prov. Bouleto. — (COMPOSÉES. — LTÉE Endroits herbeux; le long des routes. — Fleurit en octobre et novembre. Inula viscosa. Franç. Inule visqueuse. Prov. Erbo di masco, Nasco. : — (COMPOSÉES — | © ©ù INULA VISCOSA. Ligur. : Nasca; Espagn. : Olivarda, Allabaca. Plante vivace, de 50 centimètres à un mètre de hauteur, à tiges droites, ramifiées dès la base, aux branches ascendantes, touffues. Feuilles et branches couvertes d’un duvet visqueux, gluant ; fleurs jaunes. Toute la plante possède une odeur résineuse, aro- matique, singulière mais non désagréable, d’une intensité telle que l'air en est embaumé dans les localités où le Vasca est fréquent; on pourrait, par son seul parfum et les yeux fermés, reconnaître les stations de l’Znula viscosa, qui est très répandue sur la Riviera et en Corse; c’est elle qui accompagne presque constamment le voyageur le long de la Cor- niche. La médecine populaire s’est aussi emparée de cette plante; et on vante l'emploi des feuilles fraîches contre les piqûres de vipère. A l’ile d'Eubée, on em- ploie l'herbe fraiche pour mieux conserver le vin, peut-êlre en raison de la matière résineuse qu’elle contient. CARDUUS CANDOLLEI. Ligur. : Bavwapréi; Espagn. : Cardo borriquero. Plante bisannuelle, à tige droite, rameuse, haute de 30 centimètres à un mètre, anguleuse et pourvue d’expansions latérales, foliacées, qui longent les rameaux et sont appelées «ailes». Feuilles lobées, épineuses, blanchâtres-cotonneuses, de même que les ailes. Capitules floraux unis par deux ou trois, à l'extrémité de rameaux ailés presque sur toute leur longueur (d’autres espèces de chardon ont une sorte de hampe nue qui porte des inflorescences) ; fleurs d’un lilas pâle, quelquefois blanches. Espèce commune le long des chemins, dans les lieux incultes, les décombres, etc. Comme toutes les espèces de chardon, c’est une mauvaise herbe, qui envahit rapidement, par la dis- sémination facile de ses fruits plumeux, des contrées entières. Les chardons, il est vrai, sont riches en matière nutritive, mais, à cause de leurs épines, ils sont accessibles à peu d'animaux ; tout au plus peu- vent-ils servir à la nutrition, quand ils ont été fauchés encore jeunes. Real D LUS Décombres; le long des routes. — Fleurit en mai et juin. Carduus Candollei. Franç. Chardon de Sainte-Baume. Prov. Cardoun. — COMPOSÉES. — A° — 90 — Chamrs, lieux cultivés. — Fleurit d'avril en juin. Chrysanthemum Myconis. Franc. Chrysanthème de Mycon. Prov. Crisantèmo. — COMPOSÉES. — CHRYSANTHEMUM MYCONIS. Ligur. : Margrila sarvaja; Espagn. : (riralda; Angl. : Corn-Marigold. Plante annuelle, herbacée, haute de 40 à 70 centi- mètres, peu rameuse, à tiges droites, anguleuses, glabres. Feuilles un peu charnues, vertes, finement dentelées sur les bords; fleurs d’un jaune doré, de tres grande dimension. C’est une des mauvaises herbes les plus communes sous les oliviers, dans les champs, les vignes, le long des routes; peut-être a-t-elle été introduite par l’homme lui-même, avec les céréales, comme c’est le cas pour le bluet, le pied d’alouette, la nielle des blés, etc. On trouve souvent aux mêmes endroits une autre marguerite à fleurs jaunes, le Chrysan- themum segetum, qui diffère du Ch. Myconis surtout par ses feuilles un peu glauques, pennatifides, c’est- a-dire divisées jusque vers le milieu du demi-limbe. Jadis les fleurs du Ch. Myconis étaient officinales, sous le nom de Flores Bellidis luteae; néanmoins, elles n’ont aucune action bien remarquable sur l’or- ganisme humain. On peut en préparer une substance colorante jaune, assez semblable à celle du Safran bâtard (Carthamus linctorius). M NOUS PICRIDIUM VULGARE. Ital. : Terracrepola; Ligur. : Rattalæqua, Acciüssola ; Espagn. : Cosconilla. Plante annuelle, à racine pivotante, noire; feuilles radicales en rosette, allongées, à bords sinués ou pennatifides, celles de la tige à bords entiers ou den- telés, ovales, embrassantes. Tiges droites, peu rami- fiées, glabres et glauques de même que les feuilles. Capitules solitaires au sommet de longs pédoncules, pourvus de petites écailles, qui sont plus nombreu- ses en haut. La forme des capitules est très caracté- ristique, ventrue et presque tronquée à la base. Les fruits secs, indéhiscents (ne s’ouvrant pas à la matu- rité), sont presque cylindriques, un peu courbés, à tubercules disposés en lignes transversales, et por- tant une aigrette soyeuse, blanche. Toute la plante, comme la plupart des espèces ap- partenant à la tribu des Lactucées, est pleine d’un suc laiteux, blanc, amer et gluant. De même que certaines espèces de Lactuca, Sonchus et Chondrilla, le Picridium se défend contre les insectes nuisibles, en faisant sortir des gouttelettes de ce lait visqueux, dès qu’il est touché ou frotté doucement soit à la sur- face externe des bractées, soit à la partie supérieure du pédoncule. L'espèce est très commune dans les endroits pier- reux, stériles, sous les oliviers de toute la Riviera; son port est fort variable, selon la fertilité du terrain où elle croît. QUES LEE Endroits secs, pierreux. — Fleurit presque toute l’année. Picridium vulgare. Franç. Picride commune. Prov. Terra-Greppia, Coustelino. — COMPOSÉES. — Me des Fossés, lieux cultivés. — Fleurit de mai en juillet. Asteriscus spinosus. Astérolide épineux. — (COMPOSÉES. — 0 ASTERISCUS SPINOSUS. Espagn. : Cevadilla. Plante bisannuelle, c’est-à-dire qui ne produit la première année qu'une rosetie stérile de feuilles radi- cales, et mürit ses fruits seulement à la fin de la se- conde année. Racine ligneuse, tiges droites,ramifiées, feuillées. Les capitules, solilaires à l’extrémité des branches, sont entourés de plusieurs bractées her- bacées, vértes, mais qui finissent en pointe aiguë. Les fieurs sont d’un jaune vif et forment d’élégantes étoiles sur le fond sombre du feuillage. Deux autres espèces d’Asteriscus, À. aquaticus et A. marilimus, se trouvent aussi, comme l'A, spino- sus, le long des routes, dans les fossés, sous les oli- viers de la Riviera: elles s’en distinguent par les bractées dépourvues de pointes. Du reste, ce sont des plantes qui n’ont aucune im- portance au point de vue économique ou médicinal, Pas. UROSPERMUM DALECHAMEPII. Ligur. : Bunômo; Espagn. : Cuxa-Barba. Plante à souche vivace, grosse, noirâtre; tiges droites, peu ramifiées, herbacées ; feuilles découpées comme celles du Pissenlit commun, à grand lobe terminal. Capitules portés par des hampes allongées épaissies au sommet ; involucre velouté, en forme de cruche, formé par des bractées soudées. Fleurons d’un jaune soufré, pâle ; ceux de la circonférence de teinte purpurine en dessous. Les fruits sont sur- montés, comme dans la plupart des Composées, d’une espèce d’aigretté formée par des poils soyeux, mais qui, dans notre espèce, sont rougeâtres ; en cet état, la hampe florale, surmontée par une houppe de poils renfermés dans l’involucre, a l'aspect d’une brosse de peintre. C'est une plante commune dans les pelouses, sur les coteaux secs, pierreux de la région littorale, sou- vent associée à une autre espèce du même genre, l'Urospermum picroides, qui s’en distingue par la tige annuelle et par l’involucre hérissé, non veloulé. Elle n’est d'aucun emploi, sauf celui de plante fourra- gère. HN DE Prés, lieux herbeux, ensoleillés. — Fleurit en avril et mai. Urospermum Dalechampii. — COMPOSÉES. — LG es Mvurailles; lieux cultivés. — Fleurit en mars et avril. Hyoseris radiata. Hyoséride rayonnante. — (COMPOSÉES. — y. Ve HYOSERIS RADIATA. Ligur. : Taggiaïnetta. Les vieux murs ont dans presque toutes les con- trées un cachet particulier, par la flore ou florule qui s'y développe, et qui varie beaucoup d’un pays à l’autre. Parmi les plantes qui, dans la Riviera, revê- tent les murailles, une des plus caractéristiques est le Hyoseris radiata. On voit partout les rosettes de ses feuilles allongées, découpées d’une manière ana- logue à celles du Pissenlit, au milieu desquelles s’élè- vent les hampes florales, à peu près de la même lon- gueur que les feuiiles. Les hampes sont cylindriques, creuses, très peu épaissies au sommet ; les fleurs jaunes. Les fruits nous offrent un exemple d’ « Hétéro- carpie » (#repos — divers, xàprov = fruit); c’est-à-dire que, sur le même individu, et même dans la même inflorescence, nous trouvons divers genres de fruits. Les fleurs de la circonférence se transforment en petits fruits secs (akènes), ne s’ouvrant pas à la maturité, de forme cylindrique, et couronnés d’une petite aigrette de paillettes aiguës ; tandis qu’au centre du capitule les fruits sont des akènes com: primés, ailés, striés sur les deux faces. Ces akènes-ci se détachent facilement, et sont disséminés par le vent, pendant que ceux de la circonférence restent attachés à l’inflorescence, et sont mis en liberté seu- lement quand celle-ci pourrit. DEPE soe/ (ER El PHAGNALON SAXATILE. Espagn. : Manzanilla yezquera. Celte jolie espèce de Phagnalon se distingue du Ph. sordidum (figuré dans la planche 65) par ses feuilles plus larges, lancéolées, un peu ondulées et blanchâtres en dessous, ainsi que par les capitules plus grands, toujours solitaires à l'extrémité de chaque hampe, à bractées réfléchies. Vus de près, les capitules du PA. saxatile ressemblent à ceux d’un petit chardon jaune. Il y a encore, dans le littoral, une troisième espèce de Phagnalon, le Ph. Tenorei, beaucoup plus rare, qui est très voisin du Ph. saæatile, mais qui s'en distingue surtout par les bractées très étroite- ment appliquées aux capitules, jamais réfléchies. L'habilat et l'emploi de ces deux espèces sont les mêmes que pour le PA. sordidum. Toutes les trois se trouvent aussi en Corse, le PA. Tenorei seulement sur les rochers calcaires à Bonifacio. Rochers, murailles. — Fleurit en juin et juillet. Phagnalon saxatile. — COMPOSÉES. — A ee Lieux herbeux; le long des routes. — Fleurit presque toute l’année. Centaurea aspera. F'rane, Centaurée rude. Prov. Maco-muou. — (COMPOSÉES, — PR vos CENTAUREA ASPERA. Ligur. : Mancamogli; Espagn. : Brasèra. Plante à souche vivace, à tiges généralement allongées, couchées ou ascendantes, anguleuses, feuillées ; feuilles inférieures lobées, les supérieures enlières, allongées ; toute la plante d’un vert sombre, couverte d’un duvet fin, grisâtre. Capitules floraux de moyenne grandeur; fleurs d’un lilas pâle. Les écailles, qui formentau-dessous du capitule ce quel’on appelle l’involucre, sont remarquables par leur con- formation singulière : elles sont terminées par un petit groupe (3-5) de pointes ou d’aiguillons droits et jaunâtres. Dans d’autres espèces du même genre, les bractées de l'involucre sont ornées d’autres appen- dices, frangés, très élégants et plumeux (comme dans le C. phrygia, C. pectinata); dans d’autres espèces encore on y trouve des épines droites, fortement développées (C. solstitialis, C. Calcitrapa). Le bluet commun de nos champs de blé appartient au même genre. Le C. aspera n'est point une plante qui se fait remarquer par la beaulé de ses fleurs : mais elle attire l'attention par sa fréquence le long des routes de la Riviera, dans les lieux stériles, aux bords des vignes, elc. On ne l’utilise que comme plante four- ragère d'assez bonne qualité. RUY ie PHAGNALON SORDIDUM. Espagn. : Zerba murenèva. Sur les parois des rochers calcaires exposés au soleil, dans les fentes des murs en campagne, on trouve fréquemment les grosses touffes de cette plante aux feuilles cotonneuses, linéaires, aux tiges descendantes d’abord et puis recourbées en haut; le tont surmonté d’une quantité de hampes florales, terminées par plusieurs capitules petits, à fleurs jaunes. Froissée entre les doigts, toute la plante dégage une odeur aromatique, semblable à celle des Santo- lina ; et on l’emploie parfois, comme celle-ci, pour préserver les vêtements des teignes. ne Rochers ; murailles. — Fleurit en juin et juillet. Phagnalon sordidum. — COMPOSÉES. — Sables maritimes. — Fleurit en juin et juillet. Diotis candidissima. Diotis cotonneux. — COMPOSÉES. — EQUE "us DIOTIS CANDIDISSIMA. Espagn. : Carrascas de San Juan; Allem. : Baumwollenkraut ; Angl. : Sea-Cudweed. Plante vivace, à souche ligneuse, enfoncée profon- dément dans les sables maritimes; à tiges cylin- driques couchées, ramifiées, blanches, cotonneuses, de même que les petites feuilles qui couvrent les ra- meaux. Fleurs jaunes, en petits capitules sphériques, entourés d’un involucre à écailles blanches, coton- neuses. Nous avons déjà parlé (page 4) de l'importance du duvet blanc pour les plantes des plages marines ou des hautes montagnes : le Diotis candidissima nous en fournit un autre exemple très instructif. Toute la plante est amère au goût, aromatique, astringenie ; on l’emploie dans la médecine popu- laire contre l’hémophtisie, et parfois aussi en cas de maladie des reins. Elle est fréquente sur la plage, là où le sol est sablonneux, comme à Alassio, Bordighera, Antibes, Cannes, etc., ainsi qu’en Corse. LR SCOLYMUS HISPANICUS. Ligur. : Boëssaï; Espagn. : Cardillos; Cardo Maria. Plante bisannuelle, à tiges ramifiées, droites, hautes de 30 à 60 centimètres ; feuilles sessiles, pen- natifides, à lobes épineux, d’une couleur vert clair, un peu jaunâtre. Capitules presque sessiles, entourés de trois bractées grandes, foliacées, piquantes ; fleurs jaunes. Le genre Scolymus répète, dans la tribu des Chicoracées, le type des chardons; ce sont de mau- vaises herbes, envahissantes, trop communes le long des routes, dans les endroits pierreux, dans les lieux incultes et les décombres. Les bêtes n'aiment pas les brouter, à cause des épines ; mais ce sont de bonnes plantes fourragères ; la racine longue et noirâtre de l’'Epine jaune peut être mangée comme celle du scorzonère ; en Grèce et en Espagne, les jeunes pousses se mangent com- me des asperges. Les anciens Grecs employaient la racine comme diurétique, et de nos jours encore le peuple en fait une décoction médicinale. Les corolles jaunes des fleurs servent à falsifier le safran. GT ee Lieux incultes, décombres. — Fleurit en septembre et octobre. Scolymus hispanicus. Franç. Épine jaune. Prov. Cardousse, Cardoun, Pèis de nouvé. — COMPOSÉES. — Rp Bois; endroits pierreux. — Fleurit en avril et mai. Campanula Medium. Frane. Carillon, Violette de Marie. Prov. Gantelet,. — (CAMPANULACÉES. — EN TE CAMPANULA MEDIUM Ligur, : Calucciu; Espagn. : Campanetas; Allem. : Marienglocke; Angl. : Bellfiower. L Plante annuelle, haute de 30 à 70 centimètres, à tiges droites, peu ramifiées, feuillées ; feuilles ovales, les supérieures oblongues, à bords dentés, garnies de poils longs, raides. Fleurs grandes, solitaires, en forme de cloche. Ce qui distingue cette espèce de la plupart de ses congénères, c’est la conformation sin- gulière du calice : on y voit, dans chaque angle des cinq lobes calicinaux, un appendice vert, herbacé, gonflé, qui est recourbé de manière à recouvrir pres- que entièrement le tube calicinal. Le C. Medium est peut-être l'espèce la plus orne- mentale du genre Campanula, par ses fleurs très grandes, élégantes ; fréquente dans les bois, dans les endroits pierreux de toute la Riviera, elle est aussi cultivée dans les jardins, et ses fleurs figurent parfois sur le marché. La racine est douceâtre, et mangée dans quelques contrées ; dans la pharmacopée ancienne elle figu- rait, sous le nom de Radix Violae Marianae ou Radix Medii comme remède contre les inflamma- tions de la gorge. most. ist Ce JEU XANTHIUM SPINOSUM. Espagn. : Floravia. Plante annuelle, très rameuse, de 40 à 60 centi- mètres de hauteur; rameaux armés de nombreuses épines longues, tripartites, jaunes ou blanehâtres ; feuilles allongées, 3-5-lobées, blanchâtres en dessous. Fleurs unisexuées, les mâles différentes des femelles, et séparées en inflorescences très dissemblables. Les fleurs mâles sont réunies en petits capitules involu- crés, semblables à ceux des Composées ; les femelles se trouvent renfermées deux à deux dans une espèce de capsule herbacée, formée par la soudure de deux bractées, et surmontée de deux pointes, au milieu desquelles passent les siyles. Quand les fieurs se transforment en fruit, ces « capsules » des fleurs femelles se recouvrent d’épines courbées, dures, qui accrochent facilement le fruit aux vêtements des passants ou à la laine des animaux. C’est ainsi que le Xanthium spinosum, une vraie plante migratrice, s’est répandu en peu de temps dans toute l'Europe. Il est originaire des steppes de la Russie ; et c’est surtout par suite des transports de laine, qu'il a en- vahi, en marchant continuellement vers l'Ouest, toute l’Europe centrale et occidentale. Il est assez commun maintenant le long des routes, dans les lieux incultes dela Riviera, ainsi que dans certaines parties de la Corse. Den: T 1e Lieux incultes, décombres. — Fleurit en juillet et août. Xanthium spinosum. Franç. Lampourde épineuse. Prov. Lampourdié. — AMBROSIACÉES. — LS EDR Maquis ; rochers maritimes. — Fleurit en mars et avril. Arbutus Unedo. Franç. Arbousier-fraisier. Prov. Arboûs, Darboussié. — ERiCACÉES. — RS be ARBUTUS UNEDO. Ital. : Corbèzzolo; Ligur.: Armuün; Espagn. : Madroño, Arbosèr ; Allem. : Erdbeerbaum; Angl. : Strawberry-Tree. Arbrisseau ou arbre de taille moyenne, à rameaux dressés, à feuilles persistantes, coriaces, luisantes, dentelées sur les bords ; fleurs en petites grappes blanches, pendantes, en forme de petite cruche ventrue à ouverture étroite (— fleurs urcéolées) ; baies sphériques, de la grandeur d’une petite cerise, rouges, fortement verruqueuses, à chair molle, dou- ceâtre, jaune, avec de nombreuses graines. Très commun sur les rochers maritimes, dans les bois de pins ou dans les « maquis » de la Riviera et de la Corse, et souvent cultivé dans les parcs. Les fruits de l’arbousier ont quelque peu l'aspect de fraises, mais ils n’en ont ni le parfum, ni le goût ; ils ont bien peu de saveur, et l’on dit que, mangés en quantité, ils peuvent causer des vertiges. En Corse, on en prépare pourtant une espèce de vin, et dans quelques contrées d'Italie on distille des fruits une qualité spéciale d’eau-de-vie. Toute la plante est très riche en tanin et pourrait êlre employée pour le tan- nage ou en teinture ; l'écorce et les feuilles servent en médecine comme remède astringent. NA 2e ERICA ARBOREA. Ital. : Erica; Ligur. : Brügo; Espagn. : Bruch, Urce, Dinada Allem. : Baum-Heide; Angl. : Heathtree. Arbrisseau ou petit arbre qui rarement dépasse la hauteur de 3 mètres, à rameaux droits, fins, très serrés, blancs, cotonneux à l’état jeune, plus tard glabrescents, densément couverts de petites feuilles linéaires, raides, mais non piquantes. Fleurs très nombreuses, « urcéolées » comme celles de l’arbou- sier, penchées, blanches, à anthères presque noires, saillantes. C’est encore une des plantes caractéristiques de la Riviera et de la Corse qui saute aux yeux des profa- nes ; elle est très commune dans les maquis, dans les bois de pins, très souvent associée à l’arbousier, au myrte, au lentisque et à une autre espèce sem blable d’£rica,l’'E. scoparia, qui s’en distingue parles rameaux glabres et par les fleurs vertes, insignifian- tes. L’E.arborea est d'un grand effet, quand elle est couverte de ses milliers de; petites fleurs blanches, étroitement serrées les unes contre les autres, et exhalant un parfum de miel irès prononcé. Les abeilles qui en sont très friandes, en retirent une grande quantité de miel. On emploie les rameaux secs pour en faire des balais ou pour former des haies comme abri contre le soleil ou les vents de la mer. Cette bruyère joue aussi un grand rôle dans l'élevage des vers à soie ; ceux-ci montent dans ses brindilles, pour y faire leurs cocons. NANTES Maquis; bois de pins, bruyères. — Fleurit en mars et avril. Erica arborea. Franc. Bruyère en arbre. Prov. Brus, Brugas mascle. — ÉRICACÉES. — TON es Cultivé dans la zone littorale et des collines. — Fleurit en avril et mai. Olea europaea. Franc. Olivier. Prov. Oulivié. — OLÉACÉES. — PRE ec OLEA EUROPAEA. Ital. : Ulivo; Ligur. : l'iva; Espagn. : Olivera: Allem. : Oelbaum; Angl. : Olive tree. Arbre de taille moyenne, qui arrive pourtant à 12 ou 15 mètres de hauteur, à tronc très irrégulier, à rameaux tortueux. Feuilles opposées, persistantes, coriaces, d'un vert pâle, grisâtre en dessus, blanches argentées en dessous. Fleurs blanches-verdâtres, en grappes serrées ; baies oblongues, d’abord vertes, puis noires, luisantes, à un seul noyau. L’olivier est sans doute l’arbre le plus important de toute la Riviera. Importé de l'Orient, d’où il est originaire, en Europe, il est cullivé sur une grande échelle, particulièrement aux alentours de la Médi- terranée, jusqu’à une hauteur, variable selon l’expo- sition, entre 400 et 600 mètres. Il peut supporter des froids de 7 à 8 degrés au-dessous de zéro, et même des froids plus intenses, pourvu qu’ils ne se prolon- gent pas. Sa floraison s'étend d’avril en juin, et les fruits demandent environ 5 à 6 mois pour arriver à maturité. La récolte se fait dans les mois d’hiver, entre novembre et avril ; généralement on suit la mauvaise habitude de gauler les fruits pour les ramas- ser, au lieu de les cueillir. La production des olives et de l'huile a beaucoup diminué aujourd'hui par suite des dégâts de quelques insectes nuisibles, dont les plus terribles sont : la mouche de l'olivier («Kei- roun» en Provençal, Dacus Oleae), un petit coléop- tère (« Neiroun », Phloeotribus Oleae) et une espèce de Thrips (< ver noir, Barban », Phloeothrips Oleae). Outre les fruits, l'olivier nous fournit encore un bois compact, très veiné, qui convient aux travaux de menuiserie. Les étrangers apprécient beaucoup les petits objets en bois d’olivier, fabriqués surtout à Nice et à Naples, et qui sont vendus partout dans la Riviera. PHYLLIRAEA ANGUSTIFOLIA. Arbrisseau de 1 à 3 mètres de hauteur, à rameaux grêles, très écartés, à feuilles persistantes, coriaces, opposées, lancéolées, aux bords faiblement crénelés, d'un vert pâle, glabres. Fleurs en petites grappes à l’aisselle des feuilles, petites, blanchâtres ou verdà- tres, semblables à celles de l'olivier ; baies petites, globuleuses, un peu pointues, noirâtres à la matu- rilé, renfermant un seul noyau. Le genre Phylliraea, très voisin au genre Olea, est représenté en Europe par trois espèces, Ph. an- gustifolia, Ph. media et Ph. latifolia, quise trouvent aussi toutes trois dans le littoral et en Corse. Les deux dernières espèces se distinguent de la première, figurée dans notre planche 73, surtout par leurs feuilles plus larges, luisantes, d’un vert plus foncé. Le Ph. angustifolia est fréquent dans les maquis (bois composés presque entièrement d’arbres etar- brisseauxà feuilles persistantes) caractéristiques pour les bords de la Méditerranée. Les feuilles contien- nent du tanin ; mais on en fait rarement usage dans la tannerie. THAT VERS Maquis, bois des collines. — Fleurit en mai et juin. Phylliraea angustifolia. Philaria à feuilles étroites. — OLÉACÉES. — Vers Boïs de pins; rochers maritimes. — Fleuril en avril et mai. Coris monspeliensis. Franç. Coris de Montpellier. Prov. Té di collo. — PRIMULACÉES. — re CORIS MONSPELIENSIS. Espagn, : Yerba pincel; Allem. : Erdkiefer, _ Plante bisannuelle, de 10 à 20 centimètres de hau- teur ; tige ligneuse à la base, peu rameuse, à rameaux allongés, étalés ou ascendants. Feuilles petites, linéaires, très nombreuses sur les rameaux, horizontales ou réfléchies, les supérieures quelque- fois dentelées aux bords. Fleurs en grappe allongée à l'extrémité des rameaux, presque sessiles, roses. Fréquent dans les lieux arides, pierreux, sous les oliviers dans la zone littorale, mais non partout. C’est une plante fort curieuse, qui par son port singulier et parla structure de ses fleurs peutintriguer non seulement les profanes, mais aussi les botanis- tes qui la rencontrent pour la première fois. Bien qu’elle appartienne à la famille des Primulacées, elle s’en éloigne beaucoup par son port (qui est celui d’une bruyère), et par ses fleurs irrégulières. Le ca- lice, de consistance sèche, presque membraneuse, et se regonflant autour du fruit, montre 10 divisions sur deux rangs, dont les cinq extérieures sont iné- gales, épineuses, les internes triangulaires ; la co- rolle est à cinq divisions, dont trois plus grandes. On employait jadis les feuilles et les graines contre la syphilis ; maintenant la racine, réduite en poudre, est parfois employée comme remède astrin- gent. RL cas NERIUM OLEANDER. Ital. : Leandro; Ligur. : Belladonna; Espagn. : Adelfa, Baladre; Allem. : Oleander; Angl. : Oleander. Arbrisseau ou petit arbre de 2 à 4 mètres de hau- teur, à branches droites, flexibles, à feuilles persis- tantes, coriaces, lancéolées, veinées, réunies en verticilles de trois; fleurs grandes, en bouquets, roses ou rouges, plus rarement blanches. Cette plante si populaire et communément cultivée en caisses dans toute l’Europe, a pour patrie les bords de la Méditerranée. Dans la Riviera, ce sont surtout le cours des torrents, comme de la Roja, de la Nervia près de Vintimille et de Menton, la vallée d’Andora, etc., qui sont ornés de superbes plantes de laurier- rose. C’est une plante fort vénéneuse. Les feuilles et l'écorce des branches contiennent une substance très amère, brülante, narcotique, qui fait rougir la peau. On les emploie pour tuer les insectes parasites et les rats. En pharmacie, on employait autrefois les Folia oleandri contre l’eczéma et les maladies du cœur. Plusieurs autres espèces de Werium, surtout le N. odorum des Indes, sont cullivées dans les jardins de la Riviera; on en connait des variétés à fleurs roses, blanches et d’un rouge-écarlate très vif. Entre Patrimonio et la mer, près de Bastia, en Corse, cet arbrisseau est très commun; il parait ne pas exister ailleurs dans cette île, sauf à l’état cultivé. Re Lit des torrents. — Fleurit en juillet et août. Nerium Oleander. Franc. Laurier-rose Prov. Laurié roso. — APOCYNÉES. — CENTER ESS Bois des collines. — Fleurit en avril et mai. Lithospermum purpureo-cœruleum. Franc. Gremil violet. … Prov:Pissoto: — BORRAGINÉES. — LITHOSPERMUM PURPUREO-CŒRULEUM. Plante vivace, à souche souterraine, horizontale ou ascendante; tiges herbacées; les stériles couchées, étalées, les fertiles dressées, feuillées; feuilles nom- breuses, lancéolées, rudes, d’un vert foncé, plus pâles en dessous. Fleurs en grappes, à l’extrémité des branches fertiles, grandes, d’abord purpurines, puis d’un bleu foncé. Fruits en forme de petits akènes réunis par # dans le même calice, blancs, durs, luisants. Elle se trouve çà et là dans les haïes, les bois et les lieux ombragés. Les racines de toutes les espèces de Lithospermum contiennent une substance rouge, semblable à celle de l’Alkanna tinctoria, mais elles n’ont jamais été exploitées par l’industrie. La superstition populaire voyait dans les graines, très dures et semblables à de petits cailloux luisants (Ados, pierre, sréoux, graine), un remède souverain contre le « mal de la pierre »; et les paysans em- ploient encore aujourd’hui une émulsion de ces graines dans les maladies des reins et des voies uri- naires. On attribuait jadis la même vertu à toutes les plantes qui poussent dans les crevasses des ro- chers, aux Saxifrages par exemple, à l’Asplenium Ruta muraria, seulement parce qu’elles ont le pou- voir de « fendre les pierres ». VITEX AGNUS CASTUS. Ital. : Agnocasto; Ligur. : Tremeixe; Espagn. : Sanzgatillo, Aloch; Allem. : Abrahams-Strauch. Arbrisseau ou arbre de petite taille, qui ne dépasse pas 3 ou 4 mètres; feuilles opposées, composées de 5 à 7 feuillettes lancéolées, entières, d’un vert foncé en dessus, blanches tomenteuses en dessous, de même que les calices et les jeunes rameaux. Fleurs en épis terminaux, verticillées, d’un bleu pâle, rare- ment blanches. Baies petites, noires, à 4 graines chacune. Ce joli arbrisseau croit de préférence le long des torrents ou dans le lit sec et pierreux des rivières ; il est assez rare en Corse. Son nom curieux provient de l’usage particulier qu’en faisaient les dames de l’ancienne Grèce: les feuilles protégeaient, dit-on, la vertu. Cette renom- mée singulière, passée en tradition au moyen âge, fit que les feuilles et les fruits furent employés aussi intérieurement comme calmant; un des noms vul- gaires allemands : Moenchspfeffer (poivre des moi- nes), fait allusion évidemment à cet emploi des baies dans les couvents. Toute la plante est aromatique; les fruits ont un goût poivré. tt de: Bords des torrents; dunes maritimes. — Fleurit en juil. et août. 4 Vitex Agnus-castus. Franç. Galtilier. Prov. Pebrié. — VERBÉNACÉES. — 22 TOR Lieux secs, pierreux. — Fleurit en avril et mai. Thymus vulsaris. France. Thym. Prov. Frigoula, Pôta, Pébriana, Farigoulo. — LABIÉES. — CR, Je THYMUS VULGARIS. Ital. : Timo; Ligur. : Tümao, Ferugola; Espagn. : Tomille, Farigola; Allem. : Thymian; Angl. : Garden-Thyme. Plante vivace à souche ligneuse, gazonnante : tiges nombreuses, tres rameuses, tortueuses, ligneu- ses, non radicantes, formant un petit buisson serré. Feuilles linéaires, à bords roulés en dessous, blan- châtres comme les tiges; fleurs d’un rose clair, rare- ment blanches, rapprochées en petits capitules terminaux. C’est une des plantes les plus communes de la Ri- viera et des plus sympathiques aussi. Elle croît em abondance dans les lieux secs, pierreux, sur les pentes des collines arides ; et aux mois d’avril et de mai, quand les nombreux gazons sont tous couverts de milliers de fleurs, elle est vraiment ravissante. Elle paraît manquer en Corse. Le parfum du thym est très fort, pénétrant et agréable ; l'essence de thym (Oleum Thymi æthereum) est employée comme remède stomachique, tonique, et contient une sub- stance éminemment antiseptique, le thymol. Aussi le thym est-il cultivé depuis longtemps dans le Nord; on l’emploie en médecine et surtout en cui- sine comme assaisonnement. AJUGA IVA. Ligur. : Erba de musc; Espagn. : Pinillo oloroso; Yerba clin; Allem. : Moschus-Günsel; Angl. : Musk Bugie. Plante à souche vivace; tiges herbacées ou un peu ligneuses à la base, minces, hautes de 5 à 45 centi- mètres, densément feuillées, hérissées de poils mous. Feuilles linéaires, allongées, étalées, les inférieures pourvues aux bords de 2-4 dents, velues; fleurs purpurines, solitaires ou par deux dans les aisselles des feuilles supérieures ; fréquente dans les endroits pierreux, secs de la zone littorale et dans les champs maigres du Nord de la Corse. Toute la plante sent fortement le muse, à cause d’une huile essentielle qui se trouve dans les poils de la tige et des feuilles. Elle joue un grand rôle dans la médecine populaire comme remède diurétique, diaphorélique, et est employée contre les affections rhumatismales, arthritiques, etc. Une autre petite espèce du même genre, à fleurs jaunes et à feuilles trifides, qui est fréquente aussi dans les champs et sous les oliviers (Ajuga Chamaæ- pilys) possède à peu près les mêmes qualités, mais elle est moins efficace. RS RTS TS re SEA Endroits secs, pierreux. — Fleurit en mars et avril. Ajuga Iva. Bugle musquée. — LABIÉES. — LPO E Lieux secs, ensoleillés. — Fleurit en juin et juillet. Rosmarinus officinalis. Franc. Romarin officinal. Prov. Roumaniou. — LABIÉES. — MT | LEE ROSMARINUS OFFICINALIS. Ital. : Rosmarino; Ligur. : Romanin; Espagn. : Romero, Romani; Allem. : Rosmarin; Angl. : Rosemary. Arbrisseau qui arrive à 2 mètres de hauteur, à ra- meaux dressés, touffus, très feuillés ; feuilles linéai- res, à bords roulés en dessous, coriaces; la face supérieure d’un vert clair, l’inférieure blanchâtre ; fleurs par deux dans les aisselles des feuilles supé- rieures, bleuâtres, ponctuées. Le romarin croît à peu près dans les mêmes loca- lités que le thym, la lavande, le myrte, le lentisque ; il préfère les lieux pierreux, ensoleillés, et ne s’éloi- gne pas trop de la mer. Il n’est pas rare en Corse. C'est une plante très connue et populaire depuis l’antiquité. Les anciens Romains lui donnaient la préférence pour en faire des couronnes et la brü- laient comme de l’encens (Zibanotis des anciens au- teurs). L'huile essentielle, très abondante dans toutes les parties de la plante, est distillée et joue un rôle important dans la composition de l'Eau de Cologne et de la fameuse « Eau de la Reine de Hongrie ». Les fleurs contiennent une très grande quantité de miel excellent et sont fréquemment visitées par les abeilles. On dit que le miel de Narbonne doit sa renommée à la saveur particulière donnée par le miel de romarin. ER "AU TEUCRIUM POLIUM. Ligur. : Pougliot; Espagn. : Zamariulla, Tomitllo blanco, Herbe cuquera; AMem. : Poley-Gamander. Plante à souche vivace, ligneuse ; tiges nombreu- ses, souvent gazonnantes, ascendantes, ligneuses à la base, hautes de 10-95 centimètres. Feuilles linéai- res ou cunéiformes, courtes, souvent crénelées aux bords, blanches cotonneuses, de même que les tiges. Fleurs en têtes serrées, terminales à l'extrémité des rameaux, blanchâires. Commune sur les rochers, dans les bois de pins, dans les lieux secs, pierreux, de la mer jusqu'aux montagnes. Herbe aromalique, amère, qui est employée (herba seu summilates Podii lutei) pour faire des infusions toniques, stomachiques. Plusieurs autres espèces indigènes ont des pro- priétés semblables, comme les Teucrium montanum, T. Botrys. Une espèce à tiges ligneuses, en petit ar- brisseau, le 7. Marum, est très appréciée des chats. Ceux-ci aiment brouter les feuilles et les jeunes pousses de cette « herbe aux chats » et s’enivrent de son parfum pénétrant. Dans les jardins botaniques, on est parfois obligé de protéger Le Teucrium Marum par des cloches en fil de fer, contre les dégâts que font ces animaux, dans leur excitation, en se roulant sur cette plante et en écrasant ce qu’ils n'ont pas mangé ! PR: Mec Rochers, bois de pins. — Fleurit en mai et juin. Teucrium Polium. Germandrée blanche. — LABIÉES. — = ONE Bruyères, bois de pins. — Fleurit en avril et mai. Lavandula Stoechas. Franc. Lavande des Stoechades. Prov. Keirelet. — LABIÉES. — ie” En LAVANDULA STOECHAS. Ligur. : Steccado; Espagn. : Cantueso, Cap d'ase; Angel. : Cassidony, French Lavender. Plante vivace, à tiges dressées, ligneuses à la base, un peu quadrangulaires ; feuilles opposées, linéaires, roulées aux bords, couvertes d’un duvet grisâtre, de même que les tiges. Les inflorescences sont cu- rieuses : elles consistent en épis terminaux denses, de forme oblongue et à section quadrangulaire, formés de 4 séries de bractées larges, foliacées, grisätres. A l’aisselle de chaque bractée, on trouve une petite fleur sessile, labiée, d’un pourpre foncé, presque noir. Le tout est surmonté d’une houppe de bractées allongées, larges, membraneuses, d’un tres beau violet, formant une sorte de bouquet ter- minal. Cette jolie espèce est commune dans les lieux sté- riles et surtout dans les bois de pins, les bruyères, dans les maquis, sur le littoral et en Corse. Elle est très aromatique, mais elle n’a pas le parfum aussi agréable que le Lavandula Spica et le L. latifolia, les lavandes connues en parfumerie et en médecine. On l’emploie beaucoup dans la Riviera pour préser- ver les vêtements des mites et pour parfumer la lin- gerie : elle est souvent confondue (à cause du nom populaire commun aux deux espèces) avec le Heli- chrysum Stoechas, qui est aussi très aromatique et utilisé de la même manière. M Er L SALVIA HORMINOIDES. Espagn. : Gallocresta. Plante bisannuelle, herbacée, haute de 20 à 50 cen- timètres. Feuilles inférieures en rosette radicale, étalées sur le sol, allongées, souvent lobées ou inci- sées; les supérieures opposées, sessiles, élargies en cœur à la base; toutes rugueuses, crépues, pubes- centes. Tige quadrangulaire; fleurs en grappe ter- minale, petites, de couleur pâle, bleue ou violette. Commune sur les pelouses, dans les endroits her- beux, secs; moins abondante en Corse. Cette petite espèce de sauge remplace souvent dans le Midi le Salvia pratensis ou Sauge des prés, qui pousse dans le Nord. Elle est aromatique, un peu amère et tonique, et peut être employée pour faire des infusions stimulantes, toniques, diaphoréti- ques; elle est toutefois beaucoup moins efficace que la Sauge cultivée (Salvia officinalis). On peut rencontrer dans la Riviera une autre belle Sauge, le S. Horminum, distinct par une houppe de bractées stériles, analogue à celle du Lavandula Stoechas, ou (bien rarement) le S. Sclarea. Dans les bois des hautes montagnes, le long des ravins, l’on trouve souvent une espèce de Sauge à fleurs jaunes, tachetées de pourpre, très grandes : c’est le S. glu- tinosa. DT Ce Pelouses, lieux herbeux, secs. — Fleurit en mars et avril. Salvia horminoides. France. Sauge faux-Hormin. Prov. Prudhôme, Erbo dou tai. — LABIÉES. — ONCE Bruyères; lieux secs, pierreux. — Fleurit en octobre. Odontites lutea. Odontitès jaune. — SCROPIULARINÉES. — ut ODONTITES LUTEA. Espagn. : Algaravia. Plante annuelle, haute de 10 à 50 centimètres: tiges droites, minces, roides, presque ligneuses ; rameaux élalés, horizontaux, allongés; feuilles linéaires, d’un vert foncé, pubescentes de même que la tige. Fleurs en épis terminaux, unilatéraux, d’un jaune vif; étamines et style saillants. Très commune en automne dans les lieux stériles, pierreux, surtout dans la zone des collines et dans les maquis de la Corse. C’est une jolie pelite plante, mais sans aucune im- portance au point de vue médical ou industriel. Parmi les genres voisins, il y a les Rhinanthus, qui sont intéressants comme plantes parasites, ou, au moins « semi-parasiles ». On emploie ce terme pour des plantes vertes qui ont la faculté de se nourrir par elles-mêmes, comme la plupart des plantes vertes, en absorbant des substances gazeuses et des solutions inorganiques; mais qui vivent aussi aux dépens de végétaux voisins, en fixant çà et là, sur les racines de ceux-ci, des espèces de sucoirs en forme de pelits disques adhérents. Les genres Euphrasia et Odontites sont suspects de cette sorte de parasi- tisme. Se SCROPHULARIA PEREGRINA. Plante annuelle, à racine pivotante, à tige herba- cée, quadrangulaire, simple, feuillée ; feuilles ovales, en cœur ou tronquées à la base, glabres de même que la tige, grossièrement dentées sur les bords. Fleurs réunies en petits bouquets lâches, à l’aisselle des feuilles, petites, pourpres. Fréquente dans les lieux cultivés, sous les oran- gerset oliviers, dans les vignobles, toujours à l'ombre ou dans les lieux fertiles, humides. Commune aussi en Corse. Le nom de peregrina, donné par les botanistes à cette plante, indique déjà que c’est une plante migra- trice. En effet, on la retrouve le long de la Riviera, exclusivement dans les lieux cultivés, et il paraît qu’elle y a été introduite par l’homme, comme beau- coup de nos plantes subspontanées, peut-être avec l'olivier ou avec la vigne. Nous avons dans notre Flore plusieurs autres es- pèces de Scrofulaires bien indigènes, comme les S. nodosa, S. aquatica, S. lucida, S. canina : toutes ont un goût amer, astringent, et étaient très renom- mées comme remède contre les scrofules (d’où le nom du genre), contre le goitre, etc. Lieux cultivés, ombragés. — Fleurit en mars et avril. Scrophularia peregrina. Scrofulaire voyageuse. — SCROPHULARINÉES. — Lente Rochers, murailles. — Fleurit en mai et juin. Antirrhinum latifolium Franç. Mufier jaune. Prov. Lapinou. — SCROPHULARINÉES. — RS Rte ANTIRRHINUM LATIFOLIUM. Ital. : Bocca di leone; Ligur. : Bucche de Liuün ; Espagn. : Conejetes ; Allem. : Gelbes Lüwenmaul; Angl. : Fellow Snap-Dragon. Plante vivace, à tiges dressées, velues, ligneuses a la base, hautes de 30 à 70 centimètres. Feuilles sessiles, ovales, pubescentes ou glanduleuses ; fleurs en grappe terminale allongée, très grandes, jaunes, à palais orangé. Fréquent sur les rochers de la région littorale, dans les endroits pierreux, sur les vieux murs. Espèce très voisine du grand muflier de nos jar- dins, à fleurs pourpres, violettes ou blanches, dont elle diffère surtout par les feuilles plus larges et par le duvet glanduleux. Les capsules sont très curieuses : elles s'ouvrent à la maturité par plusieurs petits trous disposés de telle sorte que toute la capsule prend l’aspect d’un tout petit crâne d’un étrange animal, d'un singe, d’un veau, etc. De là beaucoup de noms populaires, comme Tête-de-veau, Tête-de- mort, etc. Nous n’en connaissons aucun usage. 3** HER: Oe CROZOPHORA TINCTORIA. Espagn. : Giradol, Cenclia. Plante annuelle, herbacée, haute de 20 à 50 centi- mètres; tiges couchées ou ascendantes, rameuses, velues; feuilles triangulaires ou rhomboïdales, un peu crénelées sur les bords, couvertes d’un duvet blanchâtre. Fleurs unisexuelles : les mâles très petites, vertes, en petites grappes dressées; les femelles portées deux à deux par un pédonceule al- longé, courbé. Fruits à trois coques, velus, tuber- culés. Fréquente sous les oliviers, dans toute la Riviera occidentale et dans le Nord de la Corse, mais probablement introduite de l'Orient ou de l'Afrique septentrionale. Toute la plante est vénéneuse et on lemployait autrefois comme purgative et émétique; elle n’est plus usitée ainsi de nos jours. On peut en préparer une substance colorant en bleu, connue sous le nom de Tournesol, qui sert à teindre des étoffes d'’in- dienne, des fromages, du vin, etc. Les chimistes se servent de petites bandelettes de papier buvard mouillé de teinture de tournesol, pour connaitre le degré d’acidité ou d’alcalinité des liquides. Il ne faut pas confondre çette substance avec l’Orseille, autre tournesol fourni par plusieurs espèces de lichens (Roccella) qui vivent sur les rochers maritimes de la. Méditerranée et de l’Océan. ES. SE Lieux cultivés; décombres. — Fleurit en mai et juin. Crozophora tinctoria. Franc. Croton des teinturiers. Prov. Maourèta, Mourelo, Faiôu fer. — EUPHORBIACÉES. — Lieux ombragés; le long des torrents. — Fleurit en fév. et mars. Euphorbia Characias. Franç. Euphorbe des vallons. Prov. Lanchousclo grosso. — EUPHORBIACÉES. — Re "En EUPHORBIA CHARACIAS. Plante vivace, asoucheligneuse; tiges ascendantes, ligneuses à la base, hautes de 60 à 100 centimètres. Feuilles en rosette à la base des tiges, les supérieures éparses, persistantes, herbacées, lancéolées, obtuses, réfléchies, velues; inflorescence terminale en grappe très allongée; fleurs à périgone de 5 pièces semi- lunaires d’un pourpre foncé, rarement jaunes, en- tourées d’un involucre formé par la soudure de deux bractées concaves, foliacées, d’une teinte vert pâle. Commune dans les ravins, le long des torrents, sous les oliviers du littoral, moins abondante en Corse. On distingue facilement celte espèce parmi la plupart de ses congénères par le duvet presque ve- louté qui couvre les feuilles et la tige, et par sa taille remarquable. Elle est très ornementale et mériterait d’être introduite dans nos jardins. Les médecins de l'antiquité faisaient grand cas de cette plante, très fréquente en Grèce, et l’'employaient pour beaucoup de maladies; aujourd’hui, elle est presque complètement délaissée. Son suc laiteux est vénéneux. EUPHORBIA DENDROIDES. Ligur. : Svariglio. Arbrisseau ou pelit arbre de 1-2 mètres de hauteur: les rameaux, sortant d’une tige principale, sont tres nombreux, touffus et donnent à la plante l’aspect d’une boule. Feuilles lancéolées linéaires, herbacées, tombant pendant l’été, d’une teinte vert-glauque. Fleurs en ombelles, jaunes, entourées de bractées de la même couleur. Fréquente sur les rochers maritimes calcaires, dans les garrigues de la zone littorale, plus dissé- minée en Corse. C’est peut-être la plus intéressante des nombreuses espèces d'Euphorbe que nous avons en Europe, et certainement celle qui attire le plus l’attention. Sa taille extraordinaire, son port curieux, en boule, la couleur glauque des feuilles, la teinte vive des fleurs, et le phénomène très rare de la chute estivale des feuilles la font remarquer facilement, même par les profanes. Elle est très vénéneuse, comme toutes les espèces congénères ; son lait, blanc et très abondant, irrite fortement la peau et surtout les muquéuses. Les graines sont purgatives, drastiques, et sont parfois usitées par les paysans pour remplacer celles du ricin. ou Rochers maritimes. — Fleurit en mars et avril. Euphorbia dendroides. Euphorbe en arbre. — EUPHORBIACÉES. — 00e Rochers, murailles ; sous les oliviers. — Fleurit en avrilet mai. Convolvulus althaeoides. Liseron fausse Guimauve. — CONVOLVULACÉES. — — 50 — CONVOLVULUS ALTHAEOIDES. Ligur. : Scursoea, Curiola. Plante à souche vivace, à tiges allongées, rameuses, quelquefois très longues, volubiles ; feuilles infé- rieures en cœur, crénelées sur les bords, les supé- rieures digitées à lobes linéaires ; toutes hérissées de poils, de même que les tiges. Fleurs axillaires, solitaires ou réunies par deux ou trois, grandes, d’un lilas-rose pâle. Commune dans les haies, dans les endroits pier- reux, ensoleillés, sous les oliviers surtout, dans la partie occidentale de la Riviera, moins répandue en Corse. C’est une plante très élégante et ornementale, et il est à regretter qu’elle ne soit pas introduite dans nos cultures. Les feuilles ont la forme éminemment artistique, et les fleurs sont parmi les plus belles de notre Flore. Les feuilles, les tiges et la racine sont amères et contiennent une substance résineuse, fortement purgative, semblable à celle du Jalap. Elles peuvent être substituées à toutes les drogues analogues. Plusieurs espèces de Convolvulus se rencontrent -encore le long de la Riviera (outre les espèces com- munes au Nord, par exemple: C.arvensis, C. sepium) : ce sont le C. cantabrica, à tiges non volubiles, à fleurs roses, feuilles linéaires, C. siculus, C. tricolor et C. lineatus. PR Mes OSYRIS ALBA. Espagnol : Retama blanca. Petit arbrisseau à tiges grêles, striées, dressées, vertes ; feuilles éparses, persistantes, lancéolées, très entières; fleurs petites, en longues grappes étroites, d’un vert jaunâtre, unisexuelles : les mâles (staminifères) en petits bouquets sur des rameaux très courts, les femelles (à pistils seuls dans une co- rolle à 3 lobes) solitaires. Baies rouges, presque sphériques. Commune sur les collines, et même jusqu’au som- met des montagnes, aux bords des bois, dans les lieux secs, ensoleillés, sur le littoral et en Corse. C’est une plante plus intéressante pour le botaniste que pour les profanes, comme représentant presque unique en Europe (avec quelques espèces du genre Thesium) de la famille des Santalacées, largement répandue dans les tropiques. Les Thesium sont de petites herbes à fleurs blanchâtres, encore semi-pa- rasites comme les Rhinanthus (voir page 84); parmi les Santalacées tropicales sont remarquables les diverses espèces de Santalum des Indes orientales, qui fournissent le bois odorant de santal. De l’Osyris alba aucun usage ne nous est connu. eh Endroits secs et rocailleux des collines. Fleurit en avril et mai. Osyris alba. Franc. Osyris blanc. Prov. Rouvet, Brugas fer. — SANTALACÉES. — En Que Endroits secs, pierreux. — Fleurit de décembre en mars, Globularia Alypum. Franç. Yurbith blanc, Séné des Provencaux. Prov. Turbith blanc, Séné, B6 de passeroun. — (GLOBULARIÉES, — MAN. D GLOBULARIA ALYPUM. Ligur. : Tümaro cagào; Espagn. : Cebollada, Corona de Rey; Allem. : Strauch-Kugelblume. Plante vivace, ligneuse, de 30 à 50 centimètres de hauteur, à liges allongées, minces, roides, rameuses, couvertes de petites feuilles spatulées, coriaces, per- sistantes, d’un vert foncé. Fleurs réunies en capitules terminaux, presque sphériques, bleues, rarement blanches. Commune dans les endroits secs, pierreux de la zone littorale eten Corse. C’est encore une plante qui intrigue beaucoup les profanes : son aspect est tout à fait celui d’une Com- posée ou d’une Dipsacée, quoiqu’elle n'ait rien à faire avec ces familles : ses petites fleurs ont une constitution semblable à celles des Labiées ou des Verbénacées. Lorsqu'elle s’épanouit, surtout dans les. mois d'hiver, on remarque facilement ses jolies fleurs. Elle est aussi médicinale : le nom provencal de « Séné » indique que l’on peut employer les feuilles. pour remplacer celles de Senna, comme remède pur- gatif. La décoction des feuilles est donnée quelque- fois contre l’hydropisie et les fièvres intermit- tentes. Deux autres espèces du même genre sont égale- ment trouvées sur le littoral: le Globularia vulgaris, à capitules solitaires bleus, sur des tiges droites, herbacées, et le G. cordifolia, habitant les rochers dans les hautes montagnes. .… M es STATICE PUBESCENS. Plante à souche vivace, ligneuse, rameuse, noi- râtre, couverte au collet de la racine par les restes des feuilles anciennes. Feuilles en rosettes serrées, spatulées, coriaces, roides, recourbées, un peu rou- lées sur les bords, à pubescence courte. Inflores- cence haute de 15 à 30 centimètres, très rameuse, à articles courts de 1/2 à 1 centimètre de longueur, égaux ; fleurs en petits épillets de 2-3, à l'extrémité des articles fertiles, petites, d’un bleu très pâle. Cà et là sur les rochers maritimes, à proximité de la surface de l’eau. Ce sont de jolies petites plantes que l’on pourrait dire presque amphibies : enracinées dans les fentes des rochers, elles ont besoin de beaucoup d’humi- dité, et elles sont presque constamment mouillées par l’écume ou par la poussière d’eau salée qui monte jusqu'à leur station. Presque toutes les espèces de Statice (on en trouve plusieurs sur les rochers maritimes ou dans les marais du littoral) ont la pro- priété de pouvoir supporter sans détérioration le contact de l’eau salée. Nous n’en connaissons aucun emploi. D que Rochers maritimes. — Fleurit en Septembre ct octobre. Statice pubescens. — PLUMBAGINÉES. — Sables maritimes, dunes. — Fleurit en mai et juin. Atriplex Halimus. Franç. Arroche de mer. Prov. Bouis blanc. — CHÉNOPODIACÉES. —- nn. ATRIPLEX HALIMUS. Espagn. : Salgada vera, S'alado blanco; Allem. : Meer-Melde. Arbrisseau de 1-2 mètres de hauteur, à rameaux touffus, dressés, à feuilles ovales, persistantes, d’une couleur blanchâtre-argentée, couvertes de petites écailles luisantes, de même que les branches et toutes les parties vertes de la plante. Fleurs en grappes terminales, très petites, insignifiantes, vertes ; fruits renfermés entre deux petites feuilles bractéiformes, presque triangulaires. Spontanée cà et là sur les sables maritimes ; très souvent cultivée pour former des haies. De même que chez toutes les Chénopodées, on trouve dans l’Afriplex Halimus une quantité relati- vement grande de sels sodiques et potassiques, qui dans quelques espèces (Salsola Soda, S. Kali, Sali- cornia pl. sp.) peuvent être exploités par l’industrie. L’Atriplex Halimus aussi est employé parfois pour la préparation de la soude. Ses jeunes pousses peuvent être mangées et sont apprêtées comme les câpres. Dans l’Afrique septentrionale et l'Australie, où notre espèce croit aussi, on la considère comme un bon fourrage, surtout pour les moutons. ER re PLANTAGO BELLARDI. Plante annuelle, à racine pivotante, sèche ; feuilles en rosetteradicale, couchées, lancéolées, très velues; plusieurs hampes florales, hautes de 5 à 10 centi- mètres ; fleurs en épi ovoïdal ou oblong à l'extrémité des hampes, petites, vertes. Fréquente et souvent agglomérée dans les pelouses sèches, sur les coteaux arides, le long des routes dans la zone littorale et en Corse : humble plante, qui attire difficilement l’attention des passants. C’est une bonne plante fourragère, comme tous les plan- tains ; et ses graines, oblongues, brunes, luisantes, ont (comme celles du Plantago arenaria et P. Psyl- lium) la propriété de fournir, au simple contact de l’eau tiède, un mucilage très abondant, qui peut être utilisé pour l’apprêt de la toile, de la soie, etc. LU —— D — Pelouses sèches; coteaux arides. — Fleurit en mars et avril Plantago Bellardi. Franc. Plantain poilu. Prov. Plantage. — PLANTAGINÉES. — Lieux cultivés, ombragés; sous les oliviers. — Fleurit en février et mars. Theligonum Cynocrambe. Théligone étalé. — THÉLIGONACÉES. — — 96 — THELIGONUM CYNOCRAMBE. Ligur. : Bazarig sarvaigo; Allem. : Hundskohl. Plante annuelle, haute de 5 à 20 centimètres, molle, a tige simple, dressée ou couchée, un peu charnue, glabre ; feuilles éparses, plus rapprochées vers le sommet de la iige, herbacées, charnues, glabres. Fleurs unisexuelles : les mâles naissant par la tige hors des aisselles foliaires (ce qui est un fait très rare) deux à deux, avec 10-20 étamines à filets très minces, capillaires ; fleurs femelles axillaires, soli- taires : les unes comme les autres très petites, ver- dâtres, insignifiantes. Très commune et abondante dans les terrains cultivés, sous les oliviers, dans les lieux ombragés, sous les ronces, répandue également en Corse. Elle échappe facilement à l'observateur, parce qu’elle n’a rien d’attrayant ou de ce qui appelle l’attention : c'est une humble petite herbe, semblable en appa- rence au Mouron blanc, mais appartenant à une famille différente. La disposition singulière et la structure des fleurs ont souvent embarrassé les botanistes, qui ne sont pas encore d'accord sur la position du genre Theligonum dans le règne végétal. Il se rapproche, sous certains rapports, des Urticacées et des Euphor- biacées ; mais, en général, on la met dans une famille à part, les Théligonacées. Nous n’en connaissons aucun emploi. er DAPHNE GNIDIUM. Ligur. : VFarègo: Espagn. : Torwisce. Petit arbrisseau de 1 à 1 mètre 50 de hauteur, à rameaux dressés, droits, couverts de feuilles denses, allongées, persistantes, aiguës, glabres, d'un vert pâle ; fleurs blanches en petites grappes à l’extré- mité des branches, à pédicelles cotonneux. Baies rouges, petites. Fréquent dans les bois de pins, dans les maquis et les endroits pierreux, secs de la Riviera et de la Corse. Plante très vénéneuse, comme les autres espèces congénères : toutes les parties contiennent une ré- sine molle, verte, et un alcaloïde très amer, appelé Daphnine. De même que le Bois-gentil (Daphne mezereum) et la Lauréole (D. Laureola), le Garou est une plante médicinale. On emploie surtout la poudre de son écorce pour préparer une pommade vésica- toire et les papiers épispastiques, contre diverses maladies de la peau, des yeux, etc.; les baies et les feuilles sont fortement purgatives et drastiques. Les braconniers, en Corse, se servent de cette plante pour empoisonner les rivières et pêcher la truite. RE 4e Bois de pins; endroits secs, pierreux. — Fleurit en septembre et octobre. Daphne Gnidium. Franc. Garou, Sain-bois. Prov. Canta-perdris, Trintanèta, Garou. — THYMÉLÉACÉES. — Bois des collines, maquis. — Fleurit en avril. Quercus Ilex. Frane, Chêne vert, Chêne Yeuse. Prov. Yeuse, Eouze, Euve. — CUPULIFÈRES. — LUE QUERCUS ILEX. Ital. : Elce; Ligur. : Eræu; Espagn. : Encina comun, Alsina; Allem. : Stein-Eiche; Angl. : Holm oak. Arbre forestier d’une certaine importance pour la région méditerranéenne, à tronc lortueux, à écorce rugueuse, grisâtre ; branches irrégulières, touffues ; feuilles persistantes, coriaces, vertes en dessus, blan- châtres en dessous, de forme et grandeur extrême- ment variables. On peut trouver sur les différentes branches du même individu, des feuilles totalement différentes dans la grandeur, le contour (elliptique ou allongé), les bords (très entiers, ou dentelés, très souvent roulés en dessous) et le duvet plus ou moins abondant. Les fleurs mâles et femelles sont analogues à celles des chênes communs ; les glands allongés, pointus. Le Chêne vert constitue, avec les diverses espèces de pins, la masse principale des forêts dans la Riviera et la Corse; il est beaucoup cultivé à cause de son feuillage compact, persistant : les vieux troncs, que l’on peut admirer dans divers jardins anciens du lit- toral, ont un port magnifique. En outre, c’est une plante fort utile, d’abord par son bois, résistant et dur comme celui du chène commun, puis par son écorce très riche en tanin et employée dans la tan- nerie ; et enfin par ses glands qui servent à la nour- riture des porcs. Le Chêne-liège (Quercus Suber) qui se trouve mêlé au Chêne vert, cà et là dans la Riviera, et abondam- ment au S.-E. de la Corse, lui ressemble beaucoup et n’en diffère guère que par la structure de l’écorce. Sur le Littoral on ne l’exploite presque pas. , + + de QUERCUS COCCIFERA. Espagn. : Coscoja, Malarubia, Carrasca. Arbrisseau ou petit arbre d’un à deux mètres de hauteur, à écorce rugueuse, grise; branches touf- fues, presque gazonnantes ; feuilles plus petites que dans le chêne vert, coriaces, glabres sur les deux faces, dentées-épineuses. Glands plus petits que ceux du chêne vert; écailles de la capsule du fruit étalées. Ca et là dans les maquis, les garrigues de la Pro- vence, mais fréquent seulement dans la partie plus occidentale de la Riviera. On ne trouve plus cette espèce de chêne à l'Est de Menton, dans la Riviera d'Italie : mais elle réapparait dans la presqu'ile balka- nique et dans l'Orient, où elle se montre plus déve- loppée, atteignant la hauteur de plusieurs mètres. Le nom spécifique de « coccifera » indique que cette plante a pour parasite une espèce de cochenille, petit insecte dont les femelles non ailées produisent une substance colorante rouge, connue sous le nom d’alkermès, et employée dans diverses industries. Le « Chêne au kermès » produit aussi une espèce de manne qui peut remplacer la manne du frêne. ENT: E Maquis; garrigues. — Fleurit en mars et avril. Quercus coccifera. Franç. Chêne au Kermès, Chêne à Cochenilles, Chêne des Garrigues. Prov. Avalse, Garoulia, Avaus, Garus. — CUPULIFÈRES. — — 100 — Bois, endroits pierreux. — Fleurit en mars et avril. Juniperus Oxycedrus. Franç. Genévrier Cade, Cèdre piquant. Prov. Cade acadrié. — CONIFÈRES. — — 100 — JUNIPERUS OXYCEDRUS. Ital. : Ginepro; Ligur. : Agaïso; Allem. : Ceder-Wachholder. Arbrisseau ou petit arbre (parfois de 3-4 mètres de hauteur) touffu, à rameaux enirelacés, à feuilles disposées en verticilles, linéaires, aiguës, piquantes, persistantes, vertes avec deux lignes glauques en dessous. Fleurs unisexuelles, comme dans tous les Conifères : les mâles en forme de petits chatons ovales, qui tombent bientôt après la fécondation; les femelles en petits cônes globuleux, dont les écailles supérieures deviennent plus tard charnues, formant une espèce de fausse baie sphérique, rouge, du diamètre de 1 à 11/2 centimètre. Très commun dans les bois, dans les endroits pier- reux, sur les pentes des collines, jusqu’à 300 mètres de hauteur, souvent associé au genévrier commun (qui s’en distingue par les feuilles marquées d’une seule ligne blanchâtre et par les fruits petits, noirs ou bleuâtres). Assez rare en Corse. Ses baies, très appréciées par les anciens, sont em- ployées comme celles du genévrier commun. Le bois, utilisé pour la fabrication des crayons, est rougeâtre, odorant et contient une espèce de résine semblable à la résine de Sandaraque. Dans le Languedoc on fait usage de l'huile de Cade (Oleum cadinum) contre les maux de dents. — 101 — PINUS PINEA. Ital. : Pino da pigne ; Ligur. : Pin da pignoi; Espagn. : Pino piñonero; Allem. : Pinie; Angl. : Pine-tree. Arbre de haute taille, à tronc dressé, ramifié seu- lement en haut ; branches touffues, étalées, redres- sées au sommet, formant une masse compacte telle, que le tronc avec sa têle élargie ressemble à un para- sol gigantesque ouvert. Feuilles réunies par deux, persistantes, filiformes, presque ligneuses, aiguës, longues de 10 à 15 centimètres ; cônes très gros, ovales, obtus, réfléchis, à écailles luisantes, grosses. Le pin parasol ou « pin pignon » ne semble pas indigène dans le littoral méditerranéen et en Corse, pas même en Italie. Originaire de l’Asie, il a été introduit d’abord en Grèce et est passé, à une époque très lointaine, en Italie. A présent, on le trouve par- fois subspontané, et il se propage facilement par ses graines. Celles-ci sont beaucoup plus grosses que dans nos espèces de pins indigènes, allongées, et contiennent dans leurs amandes une huile grasse de goût agréable. Les cônes privés des graines, sont employés généralement pour allumer le feu. Une autre espèce de pin à graines comestibles, le cem- bro ou alviès (Pinus Cembra) croît sur les montagnes les plus élevées des Alpes et des Alpes-Maritimes. — A0 — Bois des collines; souvent cultivé. — Fleurit en avril. Pinus pinea. L'rane. Pin pignon, Pin parasol, Pin d'Italie. Prov. Pin pignoun. Ta NAN RARES 27 — 102 — Bords de la mer; bois des collines. — Fleurit en avril. Pinus halepensis. Franc. Pin de Jérusalem, Pin d'Alep. Prov. Pin blanc. — CONIFÈRES. — — 102 — PINUS HALEPENSIS. Ital. : Pino d’'Aleppo; Ligur. : Pin gianco; Espagn. : Pino Carrasco; Allem. : A/eppo-Kiefer. Arbre de haute taille, qui ressemble dans son port au Pin parasol, mais a la tête moins régulière, moins compacte, et le tronc souvent courbé, tor- tueux. Ses feuilles, en forme d’aiguilles, réunies par deux, sont beaucoup plus courtes que celles du Pi- nus Pinea, n’atteignant que 6 à 8 centimètres de longueur; en outre, elles sont moins raides et d’un vert plus clair. Les cônes sont petits, de la longueur de 8 à 10 cen- timètres, allongés, à écailles ligneuses qui plus tard deviennent grisàtres. Le Pin d’Alep ou Pin de Jérusalem est l’espèce de pin la plus commune sur le littoral, où il forme des forêts plus ou moins étendues. Il prédomine surtout dans les terrains calcaires, tandis que dans les ter- rains siliceux, granitiques, il est remplacé par le Pinus maritima (P. Pinaster) à feuilles plus longues, à cônes plus gros. Plus éloignés de la mer, nous pourrons trouver encore le Pin commun (P. sylvestris) à feuilles courtes, glauques, et sur les montagnes plus élevées le Pin à crochets (P.uncinata). Le bois de toutes ces espèces de pin est très apprécié et on l'utilise dans les cons- tructions. Le P. halepensis et le P. maritima four- nissent aussi en abondance de la résine et de la térébenthine. — 103 — JUNIPERUS PHŒNICEA. Arbrisseau de 4 à 1 mètre 50 de hauteur; tiges généralement couchées, étalées ou ascendantes ; rameaux touffus, couverts partout de petites feuilles très courtes, obiuses, en forme d’écailles vertes, imbriquées, glabres. Fruits (fausses baies) petits, globuleux, roussâtres. Çà et là sur les rochers escarpés de la région lilto- rale, surtout dans les terrains calcaires. Très com- mun aux environs de Bonifacio, en Corse, et deve- nant quelquefois un arbre dans quelques autres régions de cette ile. Cette espèce est souvent confondue avec la Sa- bine, Juniperus Sabina, dont elle imite le port; elle en diffère par la couleur des fruits (bleuâtres dans le J. Sabina), et par la position des fleurs mâles, ter- minales dans le J. phœænicea et latérales dans le J. Sabina. Elle est vénéneuse comme la Sabine et peut la remplacer ; pourtant il faut en user, en mé- decine, avec beaucoup de prudence. — 103 — Rochers calcaires. — Fleurit en mars et avril. Juniperus phœnicea. Françg. Genévrier de Phénicie. Prov. Mourvis, Cade Mourvis. Cade endourmi, — COXIFÈRES. — KI EE Murailles, haies; endroits pierreux. — Fleurit en avril. Smilax aspera. Franç. Liseron épineux, Salsepareille d'Europe. Prov. Salièje, Arièje, Esclario, Rin-vierge. — ASPARAGINÉES. — — 104 — SMILAX ASPERA. Ital. : Salsapariglia nostrana; Ligur. : Siga, Agru, Regaggis Espagn. : Zarzaparilla de España. Plante vivace, ligneuse, à tiges souvent très lon- gues, grimpantes à l’aide de vrilles, tortueuses, mu- nies d’épines droites, piquantes. Feuilles persistantes, coriaces, un peu luisantes, très variables quant à la forme. Parfois elle présente des feuilles très larges, en cœur ou en forme de rein; ou bien des formes étroites, en fer de flèche ou de hallebarde, aux bords plus ou moins épineux. Les feuilles plus étroites sont très souvent tachetées de vert-pâle. Fleurs petites, blanchâtres, en grappes, unisexuelles, par- fumées ; baies rouges, noircissant ensuile. Très commune dans les haies, dans les buissons, sur les murs, dans les lieux pierreux, secs, de toute la Riviera et de la région littorale en Corse. C’est l'unique représentant, en Europe, d’un genre très riche en espèces et répandu dans les pays tro- picaux, surtout dans l’Amérique centrale et méri- dionale. Parmi ces espèces étrangères, nous trouvons des plantes médicinales de haute importance, comme celles qui fournissent la Salsepareille. Notre espèce aussi contient un peu de la substance active Pari- glina, et on l’appelle « Salsepareille des pauvres », à cause de l'emploi qu’en fait la médecine populaire. On dit que le « lierre » des anciens, si souvent cité comme ornement de Bacchus et de ses prêtresses, était notre Smilax. — 195 — ASPARAGUS ACUTIFOLIUS. Ital. : Asparago pungente; Ligur. : Sparagu sarvaegu ; Espagn. : Esparrago. Plante vivace, à racines réunies en faisceaux, très longues; tiges ligneuses, flexueuses, grimpantes, très ramifiées, à rameaux enchevêtrés, rudes, hori- zontaux ou réfléchis. Feuilles réduites à de petites écailles blanchâtres, membraneuses ; elles sont rem- placées par des faisceaux de petits rameaux verts, capillaires, lisses et piquants au sommet, longs de 3 à 5 millimètres. Fleurs axillaires, petites, penchées, verdâtres ; baies noires. Très commun dans les haies, dans les maquis ou garrigues, grimpant sur d’autres plantes ou parmi les pierres, à l’aide de ses rameaux réfléchis. On mange les jeunes pousses, à peine sorties de terre, comme les asperges cultivées : elles sont un peu améres, mais très savoureuses. Elles contien- nent beaucoup d’asparagine; aussi peuvent-elles être employées pour la confection du sirop d’asperges, remède diurétique très efficace. — 105 — Haies, murailles. — Fleurit en mars et avril. Asparagus acutifolius. Franc. Asperge sauvage. Prov. Rama-counil, Ramocounièu. — ASPARAGINÉES. — — 106 — Rochers des hautes montagnes. — Fleuril en juin et juillet. Lilium Pomponium. Lis turban. — INTACEES — 106 — LILIUM POMPONIUM. Plante vivace, herbacée, haute de 50 à 90 centi- mètres. Bulbe souterrain couvert d’écailles charnues, blanchâtres, lancéolées; tiges droites, simples, pour- vues de nombreuses feuilles éparses, linéaires, ai- guës. Fleurs 3-7 en grappe terminale, grandes, penchées sur un pédoneule recourbé, à six pétales à peu près égaux, étalés et réfléchis en arc, d’un rouge vermillon, ponctués d’une teinte plus foncée. Se trouve sur les montagnes de la Riviera, à plus de 500 mètres de hauteur, mais non fréquemment, et seulement dans la partie occidentale. Elle ne se rencontre plus à l'Est des Alpes-Maritimes, dans l’Apennin. C’est une des plus belles espèces européennes de ce genre, très ornementale et digne de figur 1dans nos jardins. Les bulbes écailleux, cuits dans l’eau, peuvent être mangés, comme ceux d’un autre lis à fleurs jaunes (Lilium bulbiferum ou L. croceum), qui est commun dans les bois des collines. Le L. croceum se distingue facilement du L. Pomponium par ses fleurs dressées, à pétales non recourbés. — 107 — TULIPA PRÆCOX. Plante vivace, à bulbe ovoïdal, de la grosseur d’une noix, profondément enterré. Feuilles. larges, elliptiques, vertes, charnues. Hampe florale haute de 20-30 centimètres; fleur grande, d’un rouge éclatant en dehors et en dedans : les six divisions sont mar- quées intérieurement, à la base, d’une large tache d’un violet noirâtre, bordée de jaune. Çà et là! dans les vignobles, dans les terrains cul- tivés, moins fréquente que celle décrite à la page suivante. Cette espèce ressemble, par la teinte de ses fleurs, aux tulipes de nos jardins, mais elle en dif- fère par les pétales terminés en pointe. On suppose que cette espèce de tulipe a été intro- duite, au moyen âge, de l'Orient, de même que plu- sieurs autres du même genre (T'ulipa oculus solis, T. maleolens). Chez nous, on ne la trouve jamais hors des lieux cultivés, et il est très difficile de la détruire là où elle a pris pied. Ses fleurs sont portées en grande quantité sur les marchés de Marseille, Nice et Gênes. Se AÛT Champs, lieux cultivés. — Fleurit en février et mars. PA te Ar S Tulipa praecox. Franç. Tulipe précoce. Prov. Toulipan. — LILIACÉES. — — 108 — Sous les oliviers. — Fleurit en décembre et janvier. T4 PTT ESS | Tulipa Clusiana. Franç. Yulipe de l'Ecluse. Prov. Toulipan. — LiLIACÉES. — — 108 — TULIPA CLUSIANA. Plante vivace, herbacée, naissant d’un bulbe ovoi- de ou un peu allongé, enraciné à une grande pro- fondeur sous la surface de la terre; feuilles lancéo- lées, un peu charnues, glauques. Pendant les pre- mières années, la plante produit seulement une feuille par an; après 8 ou 4 ans, il se produit une hampe florale entre deux feuilles, se terminant par une fleur très élégante, plus petite et plus allongée que dans les tulipes de nos jardins ; les trois pétales extérieurs sont d’un rouge-rose en dehors, blancs en dedans, de même que les trois pétales intérieurs. La fleur s’ouvre seulement quand elle est en plein soleil, autrement elle reste fermée. Cette jolie espèce de tulipe se trouve en quantité sous les oliviers du littoral et est probablement in- troduite, comme l'espèce précédente; mais on la voit rarement avec ses fleurs, parce que les paysans les cueillent pour les vendre en ville. — 109 — ASPHODELUS ALBUS. Ital. : Asfodelo; Ligur. : Asfodile; Espagn. : Gamon. Plante vivace herbacée ; racines en faisceaux à renflements allongés, en fuseau, noires en dehors, blanches en dedans. Feuilles en touffe radicale, al- longées. linéaires, glauques ; hampe haute de 80 à 120 centimètres, simple ou peu rameuse; fleurs en grappes denses, très allongées, grandes, blanches avec une ligne pourprée sur le dos de chaque divi- sion ; bractées d’un pourpre noirâtre, plus longues que les boutons floraux. Très fréquente sur les pelouses des montagnes de toute la Riviera, descendant rarement au-dessous de 500 mètres. C’est une plante très élégante qui mériterait d’être cultivée dans nos parcs. Ses grappes florales avant la floraison sont presque noires, à cause des bractées et de l’extrémité des fleurs purpurines ; et le con- traste entre les boutons floraux et les fleurs déjà épanouies est très frappant. L’Asphodèle était très apprécié par les médecins grecs, dans l’antiquité. Les racines allongées, tubé- reuses, contiennent beaucoup de fécule et de sucre : elles ne peuvent être utilisées pour la nourriture de l’homme, parce qu'elles sont très vénéneuses ; mais on a tenté d'en extraire le sucre, pour en distiller de l'alcool. Quoique sa richesse en sucre soit considé- rable, son exploitation industrielle ne paraît pas devoir être assez rémunératrice. — 109 — Pelouses des montagnes. — Fleuril en mai. Asphodelus albus. Françe. Asphodèle blanc. Prov. Alapèda, Pourraco. — LiLIACÉES. — — 110 — Lieux cultivés, sous les oliviers. — Fleurit en mars et avril. Ornithogalum narbonense. Ornithogale de Narbonne. — LILIACÉES. — — 110 — : ORNITHOGALUM NARBONENSE. Plante bulbeuse, vivace, à feuilles largement linéai- res, creusées en gouttière ; hampe florale haute de 50 à 80 centimètres, se terminant en grappe longue en forme d’épi. Fleurs dressées, sur de courts pé- doncules, en forme d'étoiles blanches ; chacune des six divisions de la corolle a une ligne verte sur le dos. Fréquente dans les lieux cultivés de la zone litto- rale, assez rare en Corse. Les bulbes, gros comme des noix, étaient employés autrefois (Bulbi Ornithogali majoris) en médecine pour guérir les abcès et les ulcères: on les faisait rôtir a cet effet. Dans quelques contrées, on mange les jeunes pousses comme les asperges. Sur les collines et sur les hautes montagnes de la Riviera et de la Corse, on rencontre une autre espèce d’Ornithogalum très semblable, mais à fleurs plus petites, jaunâtres, l'O. pyrenaicum. D’autres espèces a fleurs plus grandes, étoilées, disposées en corymbe, sont très abondantes dans les lieux herbeux de la zone littorale et sur les collines : ce sont les O0. um- bellatum, O. divergens, O. tenuifolium. — 111 — ALLIUM NEAPOLITANUM. Ligur. : Poräche. Plante vivace, bulbeuse ; bulbe simple ou en plu- sieurs petits bulbes agglomérés, de la grosseur d’une cerise ; feuilles très allongées, linéaires, en gout- tière, un peu charnues ; hampe florale haute de 25-50 centimètres, trigone (à section triangulaire) ; fleurs en ombelle, longuement pédonculées, de moyenne grandeur, à six divisions lancéolées, obtuses, concaves, blanches ; anthères violettes. Très commune dans les lieux cultivés, sous les oliviers de toute la région littorale ; assez répandue dans les vignes autour de Bastia, en Corse. Ses jolies fleurs, un peu odorantes, sont fréquera- ment cueillies et vendues en bouquets ; ilest fâcheux que l’odeur d'ail très forte, exhalée par les parties vertes de la plante, la rende moins sympathique. — 11 — Lieux cultivés, endroits herbeux. -_ Fleurit en mars et avril. Allium neapolitanum. Ail blanc-de-lait. — LiLIAGÉES. — nee Bords des fossés, lieux ombragés. — Fleurit en mars et avril, ÿ 4) 15 (KR & Hyacinthus orientalis. lrane.Jacinthe, Jacinthe d'Orient. Prov. Muguè, Jacinto. — LiLiACÉES. — | — 112 — HYACINTHUS ORIENTALIS. Ital. : Giacinto; Ligur. : Giasintu; Allem. : Hyacinthe; Angl. : Hyacinth. Plante vivace, herbacée, bulbeuse ; bulbes gros, charnus. Feuilles longues, obtuses, charnues, cana- liculées. Hampe florale haute de 20 à 40 centimètres ; fleurs en grappe plus ou moins dense (à peu de fleurs dans la forme spontanée), horizontales, à divisions soudées en tube ventru à la base, étalées et réflé- chies au sommet, charnues, d’un bleu pâle. C’est notre jacinthe commune des jardins que nous trouvons sous une forme spontanée ou subspontanée dans les lieux herbeux, le long des ravins, sous les oliviers de la région littorale de la Riviera (Nice, Menton, San Remo): mais on tarderait à la recon- naître, parce que la plante sauvage est beaucoup plus maigre, plus mince, que la forme cultivée. Son inflorescence arrive à peine à 3-7 fleurs. La jacinthe est d’origine orientale, comme l’in- dique son nom; cultivée sur une grande échelle par les Turcs au moyen âge, elle a été transportée dans l'Occident vers le xv° siècle ; et les plantes que nous : trouvons dans la Riviera sont probablement des restes d'anciennes cultures. La « Hyacinthe » des anciens auteurs n’était point très probablement la même plante que nous appelons de ce nom aujour- d’hui : peut-être était-ce une espèce de Gladiolus, ou, selon d’autres, de Scilla ou de Muscari : mais ilest difficile de le démontrer. A ALLIUM ROSEUM. Ligur. : Aggiu de biscia; Espagn. : 430 de culebra. Plante vivace, bulbeuse, très voisine de l’AZium neapolitanum, dont elle diffère surtout par la couleur rose violacée des pétales ; puis aussi par la tige cylindrique, non trigone, par les feuilles de couleur glauque, et par plusieurs autres caractères secon- daires. Elle croît à peu près dans les mêmes localités que l'A. neapolitanum ; mais on la trouve plus fréquem- ment dans les bois, dans les lieux herbeux, parmi les buissons de chènes ou de genèêts. Vers la fin de la floraison, on observe très souvent dans les ombelles de cette espèce le phénomène de la prolification, c'est-à-dire de la production de nombreux petits bulbes charnus, sessiles, parmi les fleurs. Ces bul- billes, qui plus tard tombent à terre, servent à mul- tiplier la plante. Beaucoup d'espèces d'ail et d’autres plantes ont ce mode spécial de multiplication végéta- tive ; et il est curieux d’observer que la plupart des plantes capables de se propager ainsi ne portent presque jamais de fruits ou de graines. — 113 — Endroits herbeux; bois des collines.— Fleurit en avril et mai. Allium roseum. Franç. Aiïl rose. Prov. Aiet fer. —— LILIACÉES. — — 114 — Bois de pins, bruyères. - lleuril en mai et juin. Aphyllanthes monspeliensis. France. Bragalou de Montpellier. Prov. Bragaloù, Bayoun, Dragour. — LiLIACÉES. — ME APHYLLANTHES MONSPELIENSIS. Ligur. : Abragoün, Brustiaire; Angl. : Leafless Lily. Plante vivace à souche rampante, souterraine, noueuse, irrégulière ; tiges simples, hautes de 20 à 50 centimètres, grêles, cylindriques, striées, sem- blables à celles des joncs. Feuilles réduites à des gaines courtes, brunâtres, luisantes, à la base des tiges. Fleurs solitaires ou disposées par deux à l’ex- trémité des tiges, entourées d’écailles membraneuses, luisantes,rougeâtres, à 6 divisionsréfléchies, obtuses, d’un bleu pur. Fréquente dans les bois de pins, les bruyères, et sur les coteaux arides, pierreux de la zone littorale. La plante sans ses fleurs ressemble tout à fait à un jonc ; et comme dans la structure et la disposi- tion des fleurs, elle présente aussi certaines particu- larités, quelques botanistes l’ont placée dans une petite famille à part, entre les Liliacées et les Jon- cacées. Ses jolies fleurs s’ouvrent seulement en plein soleil, et une fois cueillies, elles se ferment aussitôt pour ne plus se rouvrir. Cela empêche de les utiliser pour en former des bouquets. Avec les tiges raides de l'Aphyllanthes, on fabrique à Nice une sorte de brosse. — 115 — SCILLA ITALICA. Plante vivace, à bulbe sphérique; feuilles peu nom- breuses, ordinairement deux, allongées, obtuses,en gouttière, charnues; hampe florale haute de 20 à 40 centimètres, se terminant en une grappe simple, courte, conique au moment de la floraison ; fleurs sur des pédicelles inégaux (les inférieurs plus allon- gés), d’une couleur bleu clair. Sous chaque pédon- cule on observe deux bractées blanches, membra- neuses, allongées. C’est une des plus jolies espèces du genre Scilla, qui croît en abondance dans les bois de châtaigniers, dans les ravins, toujours dans des lieux ombragés, un peu humides ; elle fleurit assez tôt, quelqueñois déjà au mois de mars. Parmiles autresespeces de Scilla quise rencontrent sur le littoral, il y en a trois à fleurs bleues (S. Aya- cinthoides, rare, à grappe très allongée ; S. bifolia, a grappe composée de 2-8 fleurs seulement, d’un bleu foncé ; S. autumnalis, à fleurs très petites, au- tumnales), et une espèce à fleurs blanches, le Scilla marilima. Celle-ci croit sur les rochers maritimes, dans quelques rares localités de la Riviera (Monaco, Menton); ses feuilles sont larges ; l’inflorescence atteint parfois plus d’un mètre de hauteur. Les bulbes de cette espèce, gros comme une tête d'enfant, sont très usilés en médecine; leur suc mucilagi- neux irrite fortement la peau. Toutes les espèces de Scilla sont vénéneuses. fe, Bois ombragés; bords des fossés. — Fleurit en février et mars. Scilla italica. Scille d'Italie, Jacinthe des jardiniers. — [LILIACÉES. — — 116 — Champs, lieux cultivés. — Fleurit en mai et juin. Gladiolus segetum. Frane. Glaïeul des moissons. Prov. Coutelassa, Couten, Embriago. — IRIDÉES, — — 116 — GLADIOLUS SEGETUM. Ital. : Gaggiôlo; Ligur. : Baxadonne; Allem. : Siegwurz; Angl. : Corn-flag. Plante vivace, herbacée, à bulbe solitaire, globu- leux, de la grosseur d’une noix, couvert d’un réseau de fibres. Tige haute de 60-90 centimètres, simple, dressée, entourée à la base de plusieurs (3-4) feuilles dressées en forme de sabre, striées, glabres. Fleurs en grappe terminale, unilatérale (c’est-à-dire toutes les fleurs tournées d’un même côté), grandes, pur- purines ; les trois divisions inférieures de la corolle courbées avec une tache blanche à la base, bordée de rouge foncé. Fréquente dans les champs de blé, dans les vignes, sous les oliviers ; assez commune également en Corse. Cette jolie espèce de Glaïeul remplace, pour ainsi dire, dans le littoral, le bluet, qui se rencontre seule- ment dans les champs des collines et des montagnes; elle mériterait bien d’être introduite dans nos jar- dins. Les nombreuses formes de Glaïeuls cultivées dé- rivent du Gladiolus psittacinus, espèce encore plus remarquable par l’ampleur et la richesse de coloris de ses fleurs. Les races hybrides obtenues par les horticulteurs de Gand (Glad. gandavensis) et de Nancy, sont particulièrement ornementales. Les bulbes des glaïeuls, très riches en fécule, peuvent être mangés ; celui des champs a passé pour une plante médicinale, comme le G{. communis, au- trefois très renommé. De nos jours il n’en est plus fait aucun usage. _"—- IRIS GERMANICA Ital. : Zride; Ligur. : Erba Späa; Allem. : Veilchenwurz. Plante vivace, à souche horizontale, rameuse, grosse, couverte de cicatrices annulaires; tiges droites, à 2-6 fleurs, hautes de 50 centimètres à 1 mètre; feuilles en forme de sabre, aiguës. Fleurs très grandes, d’un violet intense. Cà et là sur les vieux murs, sous les oliviers, dans les endroits rocailleux, souvent cultivée comme plante ornementale. C’est une des trois espèces d’/ris (1. germanica, I. florentina, I. pallens) très connues pour le parfum exquis, particulier aux rhizomes desséchés. On em- ploie communément les rhizomes pulvérisés pour en former des sachets parfumés. Autrefois on se ser- vait de la poudre de la « racine d’Iris » pour donner de l’apprèt à la toile ou à la soie. L'usage de donner un morceau de rhizome d’/ris aux petits enfants qui font leurs dents, est très ancien ; Pline en parle déjà dans son Histoire natu- relle. Sur le littoral, les paysans plantent très souvent quelques pieds d’/ris germanica autour des figuiers, en croyant à quelque influence bienfaisante de ce voisinage : et en effet, un des noms populaires de notre espèce est « scampa-fighe » (sauve-figues). Nous n’avons pas réussi à découvrir la raison ou l’origine de cet usage, qui semble ne reposer sur au- cune base réelle. tue Vieux murs; endroits rocailleux. — Fleurit en avril et mai. Iris germanica. Franc. Flambe, Iris d'Allemagne. Prov. Coutèla, Gloujaù. — IRIDÉES. — — 118 — Lieux cultivés; pelouses des collines.— Fleurit en fév. et mars, Narcissus Tazzetta. l'rane. Narcisse à bouquets. Prov. Bioto, Muguet. — AMARYLLIDÉES. — — 118 — NARCISSUS TAZZETTA. Ital. : Tazzelta; Ligur. : Sciù d’angiu. Plante vivace, herbacée, à bulbe ovoïdal, revêtu de membranes minces. Feuilles linéaires, obtuses, char-- nues, un peu glauques, renfermées à la base dans une sorte de gaine membraneuse blanche, formée par les feuilles inférieures. Hampe florale haute de 30 à 60 centimètres, biconvexe, à deux côtes sail- lantes. Fleurs en ombelle, pédonculées, penchées ; les six divisions de la corolle sont d’un blanc jau- nâtre, tandis que la petite coupe intérieure a une teinte dorée. Très commun sur les pelouses, dans les lieux her- beux, sous les oliviers de la zone littorale et colline, ainsi que dans certaines localités en Corse. Cette espèce de Warcissus, et quelques autres (N. poeticus, N. biflorus, N. Pseudo-Narcissus), est réellement indigène dans la Riviera ; mais il y a un grand nombre d’espèces et de formes qui y ont été importées, de même que la jacinthe, les tulipes et d’autres plantes bulbeuses. Parmi ces formes sub- spontanées il y en a de très jolies, comme le W. pa- pyraceus à fleurs entièrement blanches, le W. aureus, avec les divisions de la corolle en jaune, etc. Tous les Narcisses sont objet de commerce pour les paysans qui en cueillent les fleurs et les portent au marché en grande quantité; l’on en cultive de nombreuses variétés dans nos jardins. — 119 — PANCRATIUM MARITIMUM. Plante vivace, herbacée, à bulbe globuleux de la grosseur d’une noix, enfoncée très profondément dans le sol. Feuilles en bouquet radical, dressées, très souvent tournées en spirale, charnues, glauques. Hampe florale haute de 30 à 50 centimètres, cylin- drique ; fleurs en ombelles pédonculées, très grandes, blanches, odorantes. Dans la corolle de chaque fleur nous distinguons six divisions linéaires, entourant une couronne ou coupe ample en forme d’entonnoir, se terminant en 12 dents. Fréquente par places, sur les rivages sablonneux de la mer, sur le littoral et en Corse. Outre la qualité ornementale qui pourrait assurer au Lis Mathiole une bonne place dans nos jardins, cette plante possède celle d’être une plante médici- nale. Ses gros bulbes, remplis d’un sue mucilagi- neux très amer au goût, sont employés comme ceux du Scilla maritima, sous le nom de Radix Scil- læ minoris. Les fleurs sont visitées par des Lépidoptères cré- pusculaires du genre Sphinx, qui en suçant le miel se chargent du transport du pollen pour opérer la fécondation. Il est rare, du reste, de voir des fruits du Pancra- tium, peut-être à cause de la facilité de sa multipli- cation végétative. MI Sables maritimes. — Fleurit en août et septembre. FT Pancratium maritimum. France. Lis Mathiole. Prov. Lis de mar. — AMARYLLIDÉES. — — 190 — Bois, lieux herbeux. — Fleurit en mars et avril, Barlia longibracteata. Orchis à longues bractées. — ORCHIDÉES. — — 1920 — BARLIA LONGIBRACTEATA Plante vivace, herbacée; haute de 40 à 80 centi- mètres ; feuilles charnues, elliptiques ; fleurs en épi dense, gros, d’un rose mêlé de pourpre et verdâtre. Pas trop fréquent dans les lieux frais et ombragés de la zone littorale, seulement dans la moitié occiden- tale de la Riviera. C'est une des Orchidées les plus remarquables de notre Flore, par le développement vigoureux et la beauté de ses fleurs. En général la petite casquette de la fleur est verdâtire, tandis que le labelle est rose, parsemé de taches purpurines. Comme presque toutes les Orchidées indigènes d'Europe (du moins celles de la section des Ophry- dées), le Barlia a deux bulbes radicaux charnus, très riches en mucilage et en fécule. On cueille ces bulbes et on les fait sécher : ils sont mis dans le commerce sous le nom de « Salep » et employés comme un re- mède reconstituant, nourrissant, de facile digestion. C’esi surtout de l'Orient que l’on introduit de grandes quantités de salep ; les bulbes réduits en farine et mélangés avec du miel et de l’eau servent encore à préparer une boisson mucilagineuse et rafraichis- sante. — 191 — OPHRYS BERTOLONII. Ligur. : Oxeletti che se spegian. Plante vivace, herbacée, bulbeuse comme les pré- cédentes ; fleurs en grappes de 2-6 ; hampe florale haute de 10 à 25 centimètres. Fréquent dans les lieux herbeux, sur les pelouses des collines dans toute la Riviera. C'est peut-être la plus singulière et la plus gra- cieuse de nos Ophrydées; il est certain que les orchi- dophiles feraient de vraies folies pour elle, si c'était une espèce exotique et très rare. Les cinq divisions supérieures de la fleur sont plus petites, concaves, souvent réfléchies et d’un rose tendre : la sixième division (ou labelle) est beaucoup plus grande, d’un pourpre noir et à surface veloutée, à l'exception d’une tache de forme variable, qui est très lisse, luisante. L’imagination populaire a nommé cette fleur « le petit oiseau qui se regarde dans le miroir »; eten effet l’appendice curieux qui couronne le profil, a à peu près la figure d’une tête d'oiseau penchée sur le petit miroir du labelle. L'on sait que beaucoup d’Or- chidées imitent à merveille le corps d'insectes, tels qu'abeilles, bourdons, mouches ou papillons; c’est un mimélisme dont il est difficile d'expliquer la raison. — 121 — Lieux herbeux. pelouses des collines. — Fleurit en marset avril. Ophrys Bertolonii. Ophrys de Bertoloni. — ORCHIDÉES. — — 199 — Lieux herbeux des collines. — Fleurit en mai. Orchis papilionacea. — ORCHIDÉES. — 24 ORCHIS PAPILIONACEA. Ligur. : Sipressina de montagna. Plante vivace, herbacée, pourvue de deux bulbes charnus comme la précédente. Feuilles souvent ré- fléchies, étalées ; hampe florale haute de 15à 25 cen- timètres, à 4-7 fleurs, colorées en rose, mêlé de rouge et de violacé. Fréquente, souvent en groupes sur les prairies des collines et des montagnes, çà et la dans la Riviera et en Corse. On peut très facilement observer dans cette espèce, comme dans d’autres, le mécanisme très singulier de la fertilisation chez les Orchidées. Leurs étamines (réduites à une seule ou à deux) ne produisent pas le pollen sous forme de poussière colorée en jaune ou violet, comme la plupart de nos fleurs ; mais en deux petits corpuscules mous, elliptiques, que l’on peut extraire facilement dela fleur, en y introduisant la pointe d’un crayon, ou un brin d’herbe quelconque. Ces deux « masses polliniques » sont pourvues à l'extrémité inférieure d’un petit disque qui se colle facilement aux corps introduits dans le tube floral, comme aussi à la tête ou au corselet des insectes (abeilles, guêpes ou bourdons) qui visitent les fleurs. Les insectes, ainsi chargés de corpuscules polli- niques, les déposent ensuite sur le stigmate proé- minent d’une seconde fleur, en effectuant de cette manière la fécondation croisée. — 193 — SERAPIAS LINGUA. Ligur. : Bocca de gallina. Plante vivace, herbacée, du même port que les précédentes, pourvue de deux bulbes radicaux. Hampe florale haute de 15 à 30 centimètres, à 2-5 fleurs étalées horizontalement. Fleurs d’un rose pâle, marquées de lignes plus foncées. Commune dans les lieux herbeux, sur les collines du littoral et dans une partie de la Corse. Les Sérapias, dont nous pouvons trouver quatre espèces dans la Riviera, ont un type un peudifférent des autres Ophrydées d'Europe : elles s’en distinguent au premier coup d’œil par la soudure des 5 divisions supérieures de la fleur ; le labelle, étalé dans le Serapias Lingua, réfléchi en bas dans les autres es- pèces, sort d’une espèce de tube ou petit capuchon, terminé en pointe. En ouvrant une fleur, on observera à la base du labelle une callosité noire, luisante, dont le tissu, riche en sucre, est rongé par les abeilles. — 193 — Près des collines. — Fleurit en mars et avril. Serapias Lingua. Franç. Helléborine à languette. Prov. Lebourino. — ORCHIDÉES. — Ne Plante submergée, dans la mer. — Fleurit en scptembre. _ Posidonia Caulinii. Frang. Posidonia de Caulini, Prov. Aouba de mar, Augo. — NAÏADÉES. — — 124 — POSIDONIA CAULINII. Ligur. : Alga; Allem. : Seegras. Plante vivace, à souche grosse, rameuse, densé- ment couverte de fibres (les débris de feuilles pour- ries); feuilles très longues (jusqu’à 75 centimètres environ), linéaires, en ruban, arrondies à l'extrémité, larges d’un centimètre. Hampe florale longue de 20-40 centimètres ; fleurs réunies par 5-6, dans une espèce de bractée foliacée ; fruits semblables à une petite olive. Très abondante au fond de la mer, à la profon- deur de 2? à 5 mètres, où elle forme de vastes prai- ries sous-marines. La Flore phanérogamique sous-marine d'Europe est très pauvre en espèces; la Méditerranée, le long de la Riviera, en compte trois seulement : le Posi- donia Caulinii, qui est l’espèce la plus abondante, le Zostera marina (à souche grèle, mince, non hérissée de fibres), et le Z. nana (très rare). Les feuilles en ruban du Pos. Caulinii, arrachées de la souche par les vagues, et les souches mêmes, sont rejetées en grande quantité par la mer, et cou- vrent la plage, surtout après les tempêtes. On observe aussi le long dela plage, une grande abon- dance de boules ou pelotes arrondies, de grandeur variable, parfois grosses comme le poing, formées par les fibres entrelacées de la souche de Posidonia, et qui ont l’aspect de crotin d'âne. On ne trouve que rarement les fleurs ou les fruits du Posidonia, car les plantes ne fleurissent pas régulièrement chaque année. Les feuilles desséchées appelées « Paille de mer >» servent à garnir les matelas ou pour emballer — 195 — des objets fragiles ; on les emploie aussi pour en faire des engrais, à cause des sels de soude et de kali qu’elles contiennent. ARISARUM VULGARE. Ligur. : Galio, Guaglio; Espagn. : Candilles, Fraylillos, Rabiacana. Plante vivace, herbacée, à bulbes charnus, de la grosseur d’une noix. Feuilles charnues; pétioles et hampes souvent pointillés en pourpre. La grande bractée (appelée « spathe » par les botanistes), qui renferme l’inflorescence, est de couleur variable, entre le brun clair et une teinte pourpre, presque noire ; les baies un peu anguleuses sont vertes. Très commun partoutdansles lieux cultivés, a l’om- brage des oliviers, sous les haies. C’est une des plantes qui frappent le plus l’œil du touriste venu du Nord ; soit par la forme étrange de son inflorescence, soit par l’époque de sa floraison, dans les mois de décembre et janvier. Elle est véné- neuse, comme la plupart des Aroïdées ; mais les bulbes, riches en fécule, surtout quand ïls sont séchés ou cuits, peuvent servir à l'alimentation des pores. On observera très souvent sur les feuilles de l’Arisarum de grandes taches rondes jaunâtres ou blanches, de la largeur d’un centime, jusqu’à celle d'un sou : elles sont produites par la présence d’une algue parasite très curieuse, appelée Phyllo- siphon Arisari. Il est bien rare qu'une algue verte attaque d’autres plantes vivantes, pour s’en nourrir. — 195 — Bords des chemins; sous les oliviers. — Fleurit en janvier et février. Arisarum vulgare. Capuchon. — ARACÉES. — Ti Rochers humides ; lieux marécageux. — Fleurit en mai et juin. Schœnus nigricans. — (CYPÉRACÉES. — — 126 — SCHOENUS NIGRICANS. Plante vivace, à souche grosse, fibreuse. Tiges herbacées, dressées, raides, grêles, haute de 95 cen- timètres à À mètre, entourées à la base de feuilles engainantes, linéaires, roulées en gouttière; gaines d’un brun noirâtre, luisantes; fleurs en petits épillets, réunis en 5-10 à l’extrémité des tiges, renfermés dans un involucre formé de plusieurs bractées, dont l'inférieure plus longue, terminée en pointe verte dépassant les fleurs. Assez commun dans leslieux marécageux, sur les rochers fangeux, d’où souvent pendent des touffes très grosses, gazonnantes, de cette espèce de choin. Se retrouve également en Corse. C’est une mauvaise herbe, que le bétail évite de manger, à cause de la dureté de ses tiges et de ses feuilles. Les tiges peu- vent être employées pour tresser de petits paniers. — 127 — LAGURUS OVATUS. Plante annuelle, à tiges solitaires ou réunies en faisceaux, grêles, dressées, hautes de 10 à 30 centi- mètres ; feuilles pubescentes ; inflorescence en forme de capitule ou thyrse ovoide, blanchâtre, for- tement soyeuse. Fréquent au bord de la mer, sur les terrains sa- blonneux. Très commun en Corse. C’est une charmante petite Graminée, dont les inflorescences blanches, soyeuses, sont très décora- tives. On les cueille pourles insérer dansles bouquets de fleurs sèches; et les fleuristes parfois les colorent avec des teintes d’aniline. Nous n’en connaissons pas d’autre emploi. — 127 — Sables maritimes. — Fleurit en mai et juin. Lagurus ovatus. Franç. Queue de lièvre. Prov. Coueta de lapin. — GRAMINÉES. — — 1928 — Lieux secs, pierreux. Fleurit en avril et mai. Andropogon hirtus. Barbon hérissé. — GRAMINÉES. — — 128 — ANDROPOGON HIRTUS. Plante vivace, à racines réunies en faisceaux, à tiges cylindriques, creuses, noueuses, ramifiées, hautes de 60 à 90 centimètres ; feuilles linéaires, étalées, velues ; épis nombreux, linéaires, groupés par deux ou trois au sommet des pédoncules flexueux, rameux, couveris de longs poils plumeux, étalés, épillets rougeâtres, à poils soyeux. Très commun dans les lieux secs, pierreux, le long des routes : plante fourragère, mais pas trop bonne. D'une autre espèce commune dans la Riviera, Andropogon Ischaemum, différant par les épis plus allongés, sessiles, disposés presque en ombelle, on emploie les racines pour la confection de brosses grossières. Beaucoup d'espèces du même genre sont indi- gènes des pays tropicaux ; et plusieurs d’entre elles (Andr. Nardus, A. Schoenanthus, E. citratus) sont cultivées sur une grande échelle, pour leurs racines, très odorantes, fournissant des essences très pré- cieuses (Huile de Vétiver, d’Ivarancousa, Lemon gras oil, huile de Namur), usitées dans la parfumerie et la médecine. Les espèces de Sorghum, genre très voisin et con- sidéré, par quelques auteurs comme une section du genre Andropogon, sont cultivées comme céréales (S. Caffrorum) ou comme plantes à sucre (S. saccha- ratum). — 129 — ARUNDO DONAX. Ital. : Canna; Ligur. : Canna; Espagn. : Caña comun ; Allem. : Rohr; Angl. : Great Reed. La plus grande graminée d'Europe ; ses chaumes noueux à feuilles larges, étalées, atteignent la hau- teur de 3 à 4 mètres. Panicule terminale, ample, violacée, très poilue. Subspontanée et cultivée dans les lieux un peu humides. Le « Grand roseau » est une des plantes les plus utiles pour les paysans. Les chaumes durs, ligneux, très résistants, servent à beaucoup d’usages : on les emploie dans la construction des maisons rustiques, et pour former les voûtes des plafonds ; les haïes des potagers sont très souvent tressées avec ces ro- seaux; on y appuie ou on y fait grimper les tomates, les haricots, etc.; on en fabrique des échalas, des cannes à pêche, des quenouilles et mille autres ob- jets. Les tiges d’un an, fendues en lames, sont très recherchées, dans le Midi, pour fabriquer ces légers paniers dans lesquels on expédie les fleurs coupées pendant l'hiver. C’est, pour ainsi dire, le bambou d'Europe. Les racines et les rhizomes, longuement rampants sous terre, qui contiennent beaucoup de sucre et de fécule, sont diurétiques et diaphorétiques ; on les emploie comme les tiges souterraines du chiendent. — 199 — Lieux humides; souvent cultivé. — Fleurit en octob. et nov. Arundo Donax. France. Grand roseau, Canne de Provence, Roseau à quenouille. Prov. Cano. — (GRAMINÉES. — — 130 — Rochers humides; vieux murs. 7 # Vi GLEN Adiantum Capillus-Veneris. Frang. Capillaire, Cheveux de Vénus. Prov. Capillerà, Capilero. — FouGèREs. — — 130 — ADIANTUM CAPILLUS VENERIS. Ital. : Capelvenere: Ligur. : Capuvenere: Allem. : Frauenhaar : 2 te) ? 2 Angl. : Maidenhair-Fern. Cette charmante petite fougère, à souche vivace, aux pétioles très noirs, luisants, est très commune dans le littoral, sur les rochers un peu humides, dans les fentes des murs, et surtout sur les parois des citernes et des puits. C’est l'unique espèce européenne d’un genre très vaste, qui compte des centaines d'espèces dans les régions plus chaudes. Beaucoup d’entre elles sont cultivées dans nos serres, el les amateurs en ont produit des variétés très décoratives. Les petites écailles demi-lunaires, noirâtres, que l’on observe le long des bords des feuilles dans la plante adulte, couvrent les « sporanges », c’est-à-dire de petites capsules renfermant les spores destinées à la repro- duction des cryptogames. Cn emploie, en médecine, les feuilles de l’Adian- tum Capillus Veneris, les infusions et le « sirop capillaire » étant reconnus très efficaces contre les affections catarrhales. Autrefois, on attribuait aux « cheveux de Vénus » beaucoup de vertus magiques, ainsi que l'indique ce nom populaire. — 131 — PITTOSPORUM TOBIRA. Arbrisseau ou petit arbre de la hauteur de 3-4 mè- tres, très touffu, à têle arrondie. Feuilles persistan- tes, coriaces, d’un vert luisant ; fleurs en grappes compactes, blanches, plus tard jaunâtres, à pétales un peu charnus, très odorantes, avec un parfum semblable à celui des fleurs d'oranger. C’est un arbrisseau très précieux pour les villas et jardins du littoral, parce que son beau feuillage ré- siste très bien aux vents de la mer. Aussi le plante- t-on très souvent pour en former des massifs, des haies, des brise-vents qui protègent les autres plan- tes ; il s’y prête très bien, car il supporte la taille sans en souffrir. Indigène de la Chine, il se trouve à son aise dans le climat de la Riviera, et peut endurer des froids de 1 à 8 degrés au-dessous de zéro. Les feuilles et l’écorce contiennent une résine aro- matique, balsamique, amère. On cultive souvent aussi, dans nos jardins, le Pillosporum undulatum, à feuilles coriaces, ondu- lées, provenant de l’Australie, et plusieurs espèces a fleurs noires, comme le P. crassifolium et le PL. Mahr. — 151 — Cultivé. — Fleurit en avril et mai. Pittosporum Tobira. Pittospore de Chine. — PITTOSPORÉES. — — 132 — Cultivé ; originaire dela Chine. — Fleurit presque toute l’année. Citrus Aurantium. Franç. Oranger. Prov. Arangié. — Rvracées = — 132 — CITRUS AURANTIUM. Ital. : Arancio dolce; Ligur. : Portugà; Espagn. : Naranjo; Allem. : Apfelsine; Angl. : Sweet Orange. Arbre de pelite taille, à branches touffues, à feuil- lage sombre, persistant, coriace, luisant; à fruits sphériques, très variables en grandeur et en aspect, selon les variétés. L’Asie semble être la patrie de l’oranger doux, comme celle de la plupart de ses semblables ; ila été importé en Europe par les Portugais, beaucoup plus tard que le cédratier, le citronnier et l’oranger amer. Il est cultivé sur une grande échelle dans le littoral, étant moins sensible au froid que le citron- nier : on en trouve des plantations considérables à Hyères, Cannes, Grasse, Nice, Menton, Bordighera, San Remo, Savone et Nervi, ainsi qu’en Corse; et le commerce de ses fruits est très important pour ces contrées. Outre ses fruits, on peut en utiliser presque toutes les parties; son bois est très dur, de grain fin, jau- nâtre et bon pour l’ébénisterie ; les fleurs fournissent par la distillation « l’eau de fleurs d'oranger » et « l'essence de Néroli » très appréciée (on paie 300 à 500 francs le kilo de cette essence). Les petits fruits, tombés encore verts, donnent l'huile nommée « es- sence de petit grain ». L’oranger est sujet à beaucoup de maladies, dont plusieurs causées par des parasites végétaux (par exemple, le noir ou la morfée) ou animaux (coche- nilles, pucerons, teignes), et d’autres dont on ne connail pas encore bien la cause (par exemple, la gommose). — 133 — CITRUS LIMONUM. Ital. : Limone; Ligur. : Limuin; Espagn. : Limonéro; Allem. : Citrone; Angl. : Lemon tree. Petit arbre ne dépassant guère 4 à 5 mètres, à ra- meaux étalés, plus rares que dans l’oranger ; feuilles d’un vert plus clair, jaunâtre, de sorte qu'il est fa- cile, à distance, de distinguer un citronnier d’un oranger, sans observer en détail les différences pré- sentées par les fruits ou par les feuilles. Le citronnier est originaire de l’Asie tropicale; on a pourtant trouvé des citronniers parfaitement sauvages dans les bois des montagnes d’Abyssinie. Il est plus délicat que le bigaradier et l’oranger, et commence à souffrir à trois degrés au-dessous de zéro : c’est pour cela qu'il est cultivé seulement dans les endroits les plus chauds et les mieux abrités du littoral et de la Corse. Très souvent on le cullive en espalier. $es fruits, dont on fait une exportation: considérable, müûrissent en toutes saisons ; on trouve presque toute l’année sur le même arbre des bou- tons, des fleurs, des fruits en formation et des fruits mûrs. Il y en a une grande quantlilé de variétés, irès différentes en ce qui concerne la taille, l’aspect et l'épaisseur de l'écorce, du fruit, la proportion et l’acidité de la pulpe. Les citrons qui conviennent le mieux pour l'exportation sont les citrons d'été, ap- pelés verdami, à écorce du fruit épaisse, verte. Plu- sieurs variétés ont le suc moins acide, un peu sucré, à ce point qu'elles peuvent être mangées comme les oranges. — 133 — Cultivé: originaire de l’Asie tropicale et d’'Abyssinie. Fleurit en mars et avril. Citrus Limonum. Franc. Citronnier. Prov. Limoùn, Limounié. — RUTACÉES. — — 154 — Cultivé. — Fleurit en mai et juin. Schinus Molle. Faux poivrier. — ANACARDIACÉES. — — 134 — SCHINUS MOLLE. Ligur. : Albero del pepe. Arbre de moyenne taille (8-10 mètres de hauteur), a rameaux grèles, effilés, flexueux, souvent pen- dants; feuilles légères, pendantes. Fleurs en grap- pes allongées, petites, vertes; baies rouges, de la forme et de la grosseur d’un grain de poivre. Le « faux poivrier » provenant de l'Amérique cen- trale, est planté depuis longtemps dans les jardins et dans les promenades du littoral ; il est très estimé pour son port élégant, pleureur, son feuillage bril- lant, persistant, léger, et ses jolies grappes de fruits, très décoratives. Toute la plante, surtout les graines et les feuilles froissées, ont une odeur et un goût de poivre très marqués, ce qui fait que les graines sont employées parfois pour falsifier le poivre. Les folioles contien- nent beaucoup d'huile essentielle : quand, aussitôt cueillies, on en jette quelques-unes dans l’eau, l'huile sortant rapidement du point d'attache de la foliole, sert de propulseur, et on voit alors les petites feuilles accomplir des évolutions très curieuses, en nageant à la surface de l’eau. Dans sa patrie, le Schinus molle sert à beaucoup de choses : on pré- pare avec ses baies du sirop, du vinaigre, et une boisson rafraichissante ; les feuilles sont employées en teinture; l'écorce fournit une résine odorante, semblable au mastic, expectorante et purgative. — 155 — ACACIA LONGIFOLIA. Arbrisseau ou arbre de taille moyenne, à écorce grisâtre ; branches flexueuses, touffues. Outre ses qualités ornementales, cette espèce australienne, qui depuis longtemps a été introduite dans les jardins du Midi, nous offre quelques parti- cularités de structure remarquables. Les feuilles, par exemple, qui ne sont pas étalées horizontalement, mais verticalement, de manière à ne donner que très peu d'ombre, ne sont pas, au point de vue botanique, de vraies feuilles : ce sont des pétioles dilatés, imitant la forme de feuilles et appelés « phyllodes ». Il est très facile de s’en con- vaincre, en observant attentivement les jeunes pous- ses à la base de l’arbre, ou mieux encore, les petites plantes de semis qui naissent en abondance tout au- tour du tronc. On voit alors que les premières feuil- les ont un pétiole grêle, cylindrique, qui porte de nombreuses folioles bipennées. Puis, plus en haut, des pétioles aplatis, verts, terminés par 2-6 petites folioles; et enfin, les branches de la plante plus avancée, ne produisant que des pétioles entièrement privés de folioles, et qui remplacent les vraies feuilles. Le bois des Acacia est très compact et de grain fin; beaucoup d’espèces fournissent de la gomme (la gomme arabique provient de plusieurs espèces d’Acacia de l'Afrique tropicale) ; d’autres contiennent dans leurs cosses une quantité considérable de tanin; enfin, une quantité d'espèces sont cultivées pour la beauté et le parfum de leurs fleurs. — 135 — Cultivé: originaire de l’Australie. — Fleurit en déc.et janvier, Acacia longifolia. Frans. Acacia à longues feuilles. Prov. Acacia. — LÉGUMINEUSES MIMOSÉES. — — 1°6 — Cultivé ; originaire d'Australie. — Fleurit en février et mars. Eucalyptus Globulus. — MYRTAGÉES — 136 — EUCALYPTUS GLOBULUS. Ital. : Eucalitto; Angl, : Blue Gum-tree. Arbre de haute taille, atteignant, dans sa patrie, la hauteur de 60 à 100 mètres, et s’élevant, dans le midi de l'Europe, de 25 à 35 mètres; à écorce grise, se détachant en plaques et en bandes dans le sens de la longueur du tronc. Les feuilles offrent le phéno- mène connu sous le nom d”’ « Hétérophyllie » : l'arbre jeune porte sur des branches quadrangulaires des feuilles opposées, sessiles, ovales, couvertes d’un duvet cireux bleuâtre ou blanchâtre; mais sur l’arbre adulte, nous voyons des feuilles tout à fait différentes : elles y sont alternes, péliolées, pendantes, coriaces, et en forme de lame de coutelas. Ses belles fleurs sont remarquables par la structure singulière de la corolle, qui tombe, lors de l’épanouissement des fleurs, tout unie en forme d’un petit couvercle con- vexe ou d’un bonnet. Provenant de l'Australie, comme la plupart des Eucalyptus connus, cette espèce est peut-être la plus répandue en Europe. On lui attribue la vertu d'’as- sainir les terrains marécageux et infectés par les germes de la malaria, soit par l'effet de sa végéta- tion très rapide et vigoureuse, soit par l'huile essen- tielle contenue dans toutes les plantes et qui est un bon antiseptique. On a fait, dans ce but, des plan- tations très étendues de l'E. Globulus en Algérie, en Corse et dans la province de Rome; et l’on dit que plusieurs localités jadis malsaines ont été beaucoup améliorées depuis l'introduction des Eucalyptus. On retire des feuilles une huile essentielle, qui sert à aromatiser une liqueur dans le genre de celle de la Chartreuse. er OPUNTIA FICUS INDICA. Ital. : Fica d’'India; Ligur: : Figo d’'India; Allem. : Kaktus; Angl. : Prickly pear. Arbrisseau de 1-2 mètres de hauteur, d’un port très bizarre : les rameaux sont charnus, aplatis, de contour ovale ou elliptique ; les feuilles sont rempla- cées par des faisceaux d’épines de différentes lon- gueurs. Les fleurs naissent le long des côtes des rameaux ; les fruits, charnus, ovales, de couleur vio- lacée, de la grosseur d’un œuf, portent sur leur sur- face de nombreux faisceaux de petites épines, qu'il faut enlever avec soin avant de goûter au fruit. Ils contiennent une pulpe de couleur rose, très sucrée et fondante, un peu parfumée, qui renferme de nombreuses petites graines. Comme toutes les autres espèces d’Opuntia, le « Figuier de Barbarie » est indigène dans l'Amérique centrale ; mais depuis très longtemps il a été intro- duit dans l’Europe méridionale et en Afrique. A part les fruits, qui sont vendus en grande quantité sur les marchés, la plante n’est guère utile que pour en former des haies, presque infranchissables. Les vil- lages en Abyssinie et en d’autres parties de l’Afrique sont souvent entourés de haies d’Opuntia qui les protègent contre l'assaut des ennemis et des bêtes féroces. Les Opuntia se propagent très facilement par boutures ; les rameaux s’enracinent d'eux-mêmes en peu de temps. Ils résistent admirablement à une sécheresse prolongée. Plusieurs espèces sont culti- vées dans les jardins, comme plantes ornementales. Notre planche représente une grotte aux environs d’Ajaccio, entourée d’Opuntia, où Napoléon I* jouait, étant enfant. : "OT 0D OBLT "AOMT *OHLIRA OP AOIMBIA SUPA, ‘“ROIPUI SN9IM erjUundO “jopnf uo eut 0p JHIMOT ‘QuvuoËsqus j9 9ATJ[NO {S098$ ‘XNEOIIOIA XNOIL ‘SAOUIOU Lot — 138 — Cultivé et subspontané. — Fleurit en mars et avril. Laurus nobilis. Frans Laurier d’Apollon, Laurier sauce. Prov. Baguié, Rampan. — LAURINÉES. — — 138 — LAURUS NOBILIS. Ital. :’ AUloro; Ligur. : Orfoeggiu; Allem. : Lorbeer ; Angl. : Roman Laurel. Arbrisseau ou arbre qui atteint 10 à 12 mètres de hauteur, à écorce noirâtre, lisse, à feuillage sombre, compact, touffu, persistant, luisant. Fleurs d’un vert blanchätre ; baies de la grosseur des olives, noires, luisantes, avec un noyau gros, sphérique, verdâtre. Le laurier est originaire de la presqu’ile balkanique et peut être indigène aussi de l'Italie centrale et mé- ridionale : il était très connu et célèbre chez les anciens, comme arbre consacré à Apollon. Sur le littoral, on ne le trouve qu’à l’état cultivé ou parfois subspontané ; il est précieux dans les parcs, car on en forme des massifs, des haies, des palissades pour abriter des vents, auxquels il résiste très bien. Dans l'antiquité le laurier jouait un rôle important en médecine : aujourd’hui on en fait plus spécialement usage dans la cuisine, pour l’assaisonnement. Les feuilles et les baies de laurier sont toutefois com- prises dans notre Pharmacopée : l’huile exprimée des baies sert comme médicament externe, dans la composition de diverses pommades. Les branches de Laurier remplacent en Italie le sapin du Nord, comme arbre de Noël; pendant la semaine de Noël, on en orne tous les magasins, sur- tout ceux de comestibles. — 139 — MESEMBRIANTHEMUM ACINACIFORME. Plante vivace, herbacée, à tiges longues, noueuses, rampantes ou pendantes en fesions, gazonnantes ; feuilles opposées, sessiles, persistantes, charnues, vertes, allongées, à section triangulaire. Fleurs très grandes, à calice charnu, violettes, roses ou blanches. Communément cultivée sur le littoral pour garnir les murs, les rocailles, les pentes des jardins, ou pour former du gazon ; et subspontané cà et là, dans le voisinage de la mer. La grande résistance que cette espèce (originaire du Çap de Bonne-Espérance) offre à la sécheresse et aux vents salés de la mer, la rend très précieuse pour les jardins du littoral. Elle s’y est presque natu- ralisée, de même que le M. edule, espèce très voi- sine, car elles se propagent facilement par l’enra- cinement de ses branches. Une seule espèce du même genre, le M. nodiflorum, est réellement indigène du littoral, et peul être trou- vée, par exemple, dans ie lit du Paillon à Niceet autres lieux semblables ; beaucoup d'espèces, qui presque toutes viennent du Cap, sont cultivées dans nos jardins, pour la singularité de leur port et la beauté de leurs fleurs. Elles portent le nom de Me- sembrianthemum (= fleur de midi), parce que les fleurs ne s'ouvrent que vers midi, pour se refermer bientôt ; dans les journées brumeuses elles restent closes. Les fruits du M. acinaciforme et du M. edule sont bons à manger ; le suc mucilagineux des feuilles est astringent, diurétique. — 139 — Rochers, murailles. — Cultivé et subspontané. Mesembrianthemum acinaciforme. Ficoïde. — FiCOÏDÉES. — — 140 — Cultivé et subspontané. — Originaire de l'Amériqué centrale. Agave americana. Franç. Agave d'Amérique. Prov. Aloues. — AMARYLLIDÉES. — — 140 — AGAVE AMERICANA. Ligur. : Aloë. Plante vivace, à souche souterraine, rampante ; feuilles en rosette radicale, de dimensions très va- riables selon la station de la plante; elles peuvent atteindre plusieurs mètres de longueur. Leur texture est coriace; les bords sont armés de pointes cro- chues, très dures comme la pointe terminale; la couleur d’un vert glauque : très souvent on cultive des variétés à feuilles striées de blanc et de vert. La hampe florale, qui ne se développe qu'après plu- sieurs années de végétation (autrefois on disait que l’Agave fleurissait seulement tous les cent ans!), res- semble d’abord à une asperge gigantesque ; puis, quand elle est complétement développée, à un can- délabre à branches horizontales, couvertes de milliers de fleurs. Celles-ci sont dressées, d’un vert jaunâtre, et produisent du miel en grande abondance. La hampe peut alteindre 5-6 mètres de hauteur. Introduite de l'Amérique centrale, l’Agave est de- venue une plante populaire, très répandue dans tout le Midi de l’Europe, et avec beaucoup d’autres plantes de provenance exotique (dattier, figuier de Barbarie, oranger, cyprès), elle est devenue presque caracté- ristique du paysage méridional. On la plante sou- vent pour faire des haies et pour orner les murs des jardins où elle se reproduit naturellement. La moelle de la hampe, blanche et tendre, peut remplacer le liège, par exemple pour tapisser le fond des boîles à insectes. — 141 — PHŒNIX DACTYLIFERA. Ital. : Dattero; Ligur. : Dattao, Parma; Espagn. : Datilero; Allem. : Dattelpalme; Angl. : Date palm. Palmier haut de 15 à 20 mètres, à tronc cylin- drique, noueux, couronné par une tête touffue de feuilles pennées, persistantes, élégamment recour- bées. Les fleurs, unisexuelles, sont distribuées sur des individus différents, de sorte qu’un pied de dat- tier ne porte que des fleurs mâles, tandis qu'un autre en a exclusivement de femelles. Ces fleurs des deux sexes sont agglomérées en grappes multiflores, ser- rées, renfermées dans une grande bractée ligneuse appelée « spathe ». Le daitier est indigène dans l'Afrique subtropi- cale, et cultivé en grand dans toute l’Afrique septen- trionale et le long des côtes de la Méditerranée. Il résiste à un froid de 7-8 degrés au-dessous de zéro; mais il ne mürit bien ses fruits que dans les pays où il ne gèle point. Les dattes du commerce proviennent presque exclusivement d'Afrique; chez nous on préfère les variétés à chair molle, mais les dattes les plus en usage en Afrique pour la nourriture des hommes el des animaux, ont la chair dure, moins sucrée. Il est superflu de parler ici de la grande importance qu'ont. les dattiers pour les peuples de l'Afrique septentrio- nale. Sur le littoral on les cultive presque unique- ment comme plantes d'ornement ; souvent aussi les feuilles sont employées pour former des haies, des brise-vent ; on en couvre les cabanes; on en tresse des paniers ; enfin, ce sont les feuilles du dattier, blanchies par la ligature de la tête de palmier, qui servent à la confection des « palmes sacrées » de l'Eglise romaine et à la Pâque des Juifs. Phœnix dactylifera. Franc. Dattier. Prov. Parmié. = PALMIERS. — = 449 = Rochers maritimes; souvent cultivé. — Fleurit en juin. Chamaerops humilis. Franc. Palmier nain. Prov. Parmié. — PALMIERS. — — 149 — CHAMAEROPS HUMILIS. Ital. : Palmizio; Espagn. : Palmito; Allem. : Zwergpalme. Palmier nain, de petite taille, dont le tronc atteint rarement 3-4 mètres de hauteur : tronc revêtu par les fibres des graines foliaires; feuilles d’un vert sombre, coriaces. Fleurs d’un vert clair, jaunâtre ; fruits ellipsoides, de la grosseur et de l’aspect des jujubes, à pulpe peu abondante, jaune, douceâtre. C’est actuellement le seul représentant indigène en Europe de la vaste famille des palmiers, tandis qu’à l’époque tertiaire de nombreuses espèces de palmiers gigantesques peuplaient les forèts du centre et même du Nord de l’Europe. Le Chamaerops hu- milis atteint sa limite septentrionale dans le littoral, où il semble condamné à l'extinction. On en trouvait à l’état spontané très peu d'exemplaires sur les rochers entre Monaco et Mont-Alban où, selon les explorations plus récentes, faites par le D' Mader, il a déjà disparu : il réapparaît,plus en abondance, sur les côtes d’Espagne et dans l'Italie méridionale, ainsi que dans les grandes îles de la Méditerranée. Dans les jardins on en cultive plusieurs variétés : depuis peu il est très souvent remplacé par une espèce voisine, le Chamaerops excelsa du Japon, qui offre autant de résistance, croit plus rapidement et devient plus haut. Le Ch. excelsa porte des fruits plus petits, sphériques, d’un noir bleuâtre, semblables à des grains de raisin, en grappe très fournie. Les feuilles du Ch. humilis sont employées à faire de petits balais, et à la confection FÈ chapeaux de paille à bon marché. RE PRITCHARDIA FILIFERA. Ce beau palmier, indigène de la Californie, n’a été introduit dans nos cultures que depuis une qua- rantaine d’années; mais il est devenu l’un des palmiers les plus recherchés et les plus répandus dans les jardins du Midi. Il le doit à son port majestueux, à son tronc cylindrique, renflé à la base, et à ses feuilles en éventail, très grandes, très décoratives, qui atteignent souvent 3 mèlres de longueur. Les bords des feuilles vertes, luisantes, sont ornés de longs filaments blanes, bouclés; les pétioles munis d’épines raides, crochues, d’un beau jaune. Le tronc, qui croît très rapidement, peut arriver à la hauteur de 10 à 12 mètres. Le Prüchardia filifera en plein air et sans aucun abri résiste très bien à des froids de 7-8 degrés au- dessous de zéro, et ne souffre pas beaucoup des vents du Nord: on le plante souvent dans les pro- menades, les avenues, ou isolément sur les pelouses des parcs. Jusqu'ici, on ne l’a vu fleurir en Europe que rarement; il se multiplie au moyen de graines venues du pays d’origine. = oi Cultivé ; originaire de la Californie. Pritchardia filifera. — PALMIERS. — — 14% — Cultivé; originaire de l’Asie Mineure. Cupressus sempervirens. Frang. Cyprès commun. Prov. Ouciprès. — CONIFÈRES. — — 144 — CUPRESSUS SEMPERVIRENS. Ital. : Cipresso; Ligur. : Sipressu; Espagn. : Ciprès comun : Allem. : Cypresse. Si le Pinus Pinea a été comparé à un parasol ouvert, le cyprès peut l'être à un parapluie fermé : il a un port très caractéristique, avec son tronc dressé, raide, jusqu’à 25 mètres de hauteur, et ses branches également dressées, appliquées sur le fût comme celles du peuplier d'Ilalie. Ce n’est pas là cependant le port normal de la plante. On voit par- fois des Cyprès cultivés auxquels les jardiniers ont donné le nom de Cupressus horizontalis, à tronc droit, mais à branches horizontales, étalées, de manière que cet arbre a plutôt le port d’un sapin. Celle-ci est la forme normale, spontanée, du Cupressus sempervirens : le cyprès commun, que tout le monde connaît, n’est qu'une variété à branches dressées « varielas pyramidata »,comme nous en connaissons pour le chêne, le robinier faux-acacia et beaucoup d’autres arbres. Le Cupressus sempervirens est indigène en Orient, et introduit dans le Midi d'Europe depuis l’antiquité : en le cultive souvent pour former des avenues, pour marquer les limites des propriétés rurales, ou aussi pour former des brise-vents. Son bois est très dur, rougeâtre, et répand quand on le brüle un par- fum très agréable. — 146 — TABLE DES NOMS ALLEMANDS DES ESPÈCES FIGURÉES , Pages Abrahams-Strauch . . . 77 Aleppo-Kiefër. … .,:, 102 HÉROS 3 fes à 25. 35 4 MPIÉBIiRÉ or, 132 Bastardlorbeer . . . . . 50 Baume relde. >: 1.1. 71 Baumwollenkraut. . . . 66 Braut in Haaren . . . . 5 EM ACIMOER 2/24 à te 23 Buschnelke . . : : . :.. 17 Ceder-Wachholder . . . 100 ARE. on ne, 133 BAIRESSE 4 Lou b 144 Dattelpalme. :.-. . :,.. 444 RS 2 lu 24 Erdbeerbaum. ... : . . 70 PRIE NS ne Aa 74 Erdrauch, rankender . . 6 Färberrôthe, wilde . . . 48 ES LIRE 1 PPS NN 2 430 Gold-Mauerpfeffer. . . . 47 Éamatapiel: 1,4. 43 .Haidenrôschen . . . . . 43 Heckenrüschen, nmer- GCORES .: - 21 5 aide 42 andiskoN:s 4. Li 96 HAGIRING. US Na NIEre 112 Je-länger-je-lieber. . . . 51 EX LL CURE 34 Johannisbrod. Pages RARES, :: 0) à Sr en 137 Kapernstrauch . . . . . 12 Kugeldistel...,11tr8 0) LOFT: a MIRE 138 Lüwenmaul, gelbes . . . - 86 Marienglocke. . . . . . 68 Mastixpistacie. . . . . . 29 Meer-Melde. . . . . . . 94 Moschus-Günsel. . . . . 79 Myrthiés ve "cn umE be 44 SEC RP LENS 72 GHeanden: !'AERCAÈNRS 75 Pintez:54 5 RAP 101 Poley-Gamander 81 Haute. 27. 2 INT EUR 25 HORL: vert AN MORTE 129 Hosmarin: 7°, YA 80 DÉCETAS, = 2," SE 124 Spritzgurke. 14 25 avt 45 DICO NUE Les 220 ER 416 Stein-Biche "144883 98 Strand-Levkoje. . . :,.+ 40 Strand-Scabiose. . . . . 52 Strauch-Kugelblume. . . 92 TayonaAR : 2 CR AT OUR Veilchenwurz. . . . . . 117 Venus-Nabel . . . . . . 46 Waldrebé.;s 464% 2 1 Zwergpalme... .…. .:. . 142 5** JET ee TABLE DES NOMS ANGLAIS DES ESPÈCES FIGURÉES ’ Pages Pages TON ARS 2, 3, 4 | Locust bem eee 34 Belfower a 2 NRC 68 | Maidenhair-Fern . . . . 130 Blue gum-tree . . - . . 436 | Milk-wort. 11-000 21 MOD Mann: à: 2 | Musk Bug = UE 7 TC LER SR OPEREE 12 ! Myrle PRE 44 AIN na TU 82 } Navel:wgrt >. NT A6 Me MU LR RURU LE 15 | Oleander#") SA Climbing Fumitory . . . 6} Olive-treb: 1} SV me 72 love pink : . : - . . . 47 | Pine-Tree ere 101 Corn-Marigold. . . . . . 58 | PHch etloYer 33 ar De ryra L Dre 416 |! Pomegranate 00000 43 Date palm . 2. . CAE E PACK PEER 137 Bevilin a bush: :.::: 5 | Roman Laurel . . . . . 138 Evergreen dog-rose . . . 42 | Rosemary. . . . . . . . 80 French Lavender : 4." ‘82 À Bue RSR 25 Garden-Thyme . . . . . 7 Sea-Cudweed. . . . . . 66 éobe Thisile :. 7 0 95 | sea Gilliflower . . . . . 10 eee. + 4 Le 429 { Sea-Scabioe 2e D2 Hentihirees "it: «2e 74 | Squirting gourd. . . . . 45 Dan AE NA MTS 98 | Strawberry-Tree . . - . 7 Honeysuckle . :.. 1". Dt | Sweet Alison . . . .".. 41 CIS tr, PRET AE 112 — - Orange 02708 132 Mdésree. . 7 "Re 1 À TripMadins ce 47 PAUrUSENUS: 7 37/7 50 | White Cistrose . . . . . 44 Leañless Lily- : : . . 114 | Wild Madder. . . . .. 48 Eemon tree: .… ./. 14 433 | Yellow Snap-Dragon. . . 36 TABLE DES NOMS ESPAGNOLS DES ESPÈCES FIGURÉES Pages Pages. RE EE... : 2. 23 | Algaravia 84 LVL ED | CPÉTORSERANERRNNEEEER 75 | Algarobbo te CRE Ajo deculebra . ... . . 4143 | Aloch,:. RS a 77 — 148 — Pages MRNA Le NS EU 98 tabac 5 ns 26 ABÉMONX. . .:s x 2, 3, 4 MP RTS EUR 39 MATIN UT ET à NI 6) Arbol del amor: - . : 31 Arboser. . . PATES 7 Arros de lardat. . . . 47 TS SNA OR OR 1 MANreS Le Nirewn Lait à 79 SE SPENMERUMEPAUEE 64 CR le ee E 71 Campanetas. :.,: . . . . 68 RAA CORNE) ELU 199 LEON ENS SERRE 125 HS PI TEEN PREMIER RES 82 HMAD mer LEE à Ne 82 LT DIEU ESSAI Or 7 Lans blanchse *; 6710170 41 OS CORRE RS 67 Cardo Abadejo . - - . . 99 — borriquero. . 07 MAL ee 67 + | yesquero. . - ... 99 rasca ions ose 99 Carrascas de San Juan . 66 bol Sc erLo 92 EI te dE INSERM? 87 vais Coop EL 60 pres commun. "2714608 144 PAU 2 eue 17 Cohombrillo Amargo . . 45 TT 0 SOS AMOERENT 7 8 Hioneiefén. Li SU TUT 86 Corona de Rey . . . . . 92 Bosco. ANT in 7 99 Misco. | 2) 20e D9 LL ERP NE 2 49 Cnxs-Parba 7 Le 61 AUS PEN CLONE 141 Minas te ‘E 71 Li ba LI PEER ARE d0 Embarrachacabras.. . . 2%6. Pages Encina comun:;:, 351. 98 BÉDAiT AO. na 105 MED NEO En ae RARES =) HÉBTAP AT AE IRAN 44 A Pere) © PR RE RAT 78 BRAVIA ONE TE SES 69 RAA reS re ra 6 AOC rES As EU Nes 83 Garrofer bort: : . : . ! 91 Ginesta pequeña.. . . . 36 ÉRraAdOS LS RU 480 87 ARTE RSR RES 70 PE 58 Brno." ee 43 Hédiondo) 71 L'i RS o Herbd blanca:i 121250 11 dé asie 1 — mureneva.. . . . 65 JS UATZO LE EEE 14 Hralnsa.. ::: 2, 13 Léger. te 21 Lente: SANS 29 Efmoaee.::t dl 52508 133 Madreselvai z :4732mMe8 51 Mono. 7/5 SLT 70 Manzanilla yezguera.. 63 Matass "2 77/20 Ce EN 29 Motapan. 27/0201! 20 Matarubia: .l ir0 UE 99 Mur LUC RES 4 Maranjo.. 472 Se 132 ivre. 27 12e 56 Miverd. LR OR FRE: re Ov ER ONE LE 28 Ombligo de Venus. . 46 PO EL 142 Pan: d'Atdélis 22e 47 PDU RS 20R 7 Pinillo oloroso.. . . . . 79 Pno:Carraisco. 2208 Ce 102 Pino pinonero . . . . . 101 PunidCBUus > is 23 Rabanisas blancas. . . . 9 Rabiacana — 149 — Pages Retama blanca . . . . . 91 Th de OL ir EDP 39 — espinosa . . . . 40 = fe MACRO EE CS 39 POIR 'r ANR A ER, 48 LOU NN EN ARDER RARES 26 RO PER EE À 80 POP RON Re ne "80 Foire ERNST UASERR Le NES Salado blanco. : . . . . 94 Dalsada vera +. ,. : 2 94 FIL AIT. li ANIME SES à, DE À QUE MONOEHRRNEMER 38 Pages Taparerg 220 60e 12 Tomillo::': SR EEURES 78 Tomillo blanco . . : . . 81 Torvisco:!i..245 "00 Rene 97 Traylilôse tie eee 125 Urce .; 225 PORN 74 Yerba cabrina "20e 33 —— " “ICE FREE RS 79 — cuqjuersi 25088 81 —— -""pincél : 4740 74 Zamarillat.f SO PeRS 81 Zamon : 215: ae 1e 109 Zarzaparilla de España . 104 TABLE DES NOMS ITALIENS & LIGURIENS DES ESPÈCES FIGURÉES Les noms italiens sont en italique. Pages ADS OUR ANSIEUET ES LUNA 114 BCOESDIEN ES A Lure 09 PAPAS EN) "E 0 je UE 100 Aggiu de biscia. . . . . 113 MiMOCnSto , es 77 UE D 5 40 104 ENMPPADES à Vic: RO 27 Albero di Giuda . . . . 31 Albero del pepe. . . . . 134 RS UTC AE 57 08 124 RE ce SATA 138 20 DTA 140 REDON ES. 0: à 2, 3, 4 Anemone . : ..« - . 2, 3, 4 Arancio dolce. 6°: 7 1 132 Minnie + à D'UUN SE 40 LL FALT T SEP ENTER Eee 70 Méfoneio s Han vil ste Ti 109 Pnodierste ts, . Là 109 Asparago pungente. . . 105 Batticristie teur Eee 04 Baxadonne 1 147000 116 Baxapréi } SLT 07 Bazarigd sarvaigo. . . . 96 Belladonna tai este 75 Bocca de gallina. . . . . 123 Bocca di leone . . . . . 86 Boëssal:, + 1. ER 67 Brügo SR 74 Brustiaire' &: :MVMAIP ES 114 Bucche de Liün. . . . . 86 Bunomôü::, : 14000 61 Canna |; JC: ERNNEE 129 Canna “ : SSSR EUR 129 Capelvenere. 5" 200008 130 Capperi,; =: 512 0808008 12. Capletti. 7: ET" "610080 46 Capuvenere. . . . . . . 430- Pages. OF LH) Less re 34 DUC re LEE 68 HAVOISSRE Et. Due 8 Chigoemau marin. . . 45 EDF ZE Sort 144 Curbeiaolo hrs: 1e 70 Crous te Malte : "+ 208 Cucumero marino. . . . 45 Ha NOÉ LE 90 HIER MNT ER Ÿr 50 MORE ni) ps 141 ER 7 D le 141 D LE à S'1 24 POSER MERE ET 98 PDP HE lé 2 2 26 D Ca ta © 33 FsDriie Muse: . + 7 PRÉ TIEGCILE UT LA 7 Pie Ta da + 2+ SERRE OREURE CLOUS 25 Era Spa : Le 117 LITE ASE PRES ARE 71 PES RS CS LE 4 98 PR ES 2 27 D 136 Cie SN PE I TE 33 Perez Es 5 tes 3 © 78 Wsco d'Inde Len dt: 437 Po d'indis 2. ur: 137 Fisteccu sarvaegu. . . . 29 Prasstnclia. 2" us an de 24 PROS Se 7 6 OO. 2: 3 2 Me 116 Rae 10 7 Cure 125 Cet = USER 6 Ganoefani de S. Piero. . 17 Garofano a mazzetti. . . 17 Ciacinto 1: 2 ve le 412 TS 0117: RENE CEE 112 enfer au 100 Rte en OR PUR 39 CSS ne: ea 125 Li it CRUE SANS PET 417 Laure TND. : sas 50 Mani: 73 188 75 Pages. Leqahoses. Le à 01 Pen, ER RS Ne 29 BED AS Lee SORTE 33 Bimone is res 133 DR 22 27 0t Qu EME 133 Madreselue. 25 ee 1 Mancamosti :- 0040 Margrita sarvaja . . . . 58 Mare en ee PORT NS Meï-gramiè. . 710% 43 Melagränol 375238 43 Merise 'oer: 27 14 Mr: 2 2 Be SRE NE 44 Moro es ea PSC +4 Murtareizé. 2.008 26 Mort 204108 re te 44 Napbas és tu TE 96 Nigellas 4 314% RSS 5 Nuxéa: or TRE 24 Ombellico di Venere... . 46 Orfocnei ces AE RS 133 Oxeletti che se spegian . 121 Paltiieio A a PE 5e 142 Parma 14 Pin/giand®i.s 40e 102 — da pignoï. . . . . . 101 Pino @ Alepno. 22 102 <=: da gnqne" Li ele 101 Polignla:.. 1 287 Eu 21 Poräche .: Anne: T0 111 Porte Lee IE eS 132 Paughob: xs: 81 Palisals 44: 4023072272 21 570 TPM TN . CNE EE Rattalaegua. . . . . . . 59 as 4 PNR A RTE 104 Robbia selvatica. . , . 48 Ba en dé 80 Rosa sempreverde. . . . 42 Hostiarine ::) 135 "878 80 Mona LH ce] 48 base er Se RÉ 25 Salsapariglia nostrana . 104 — 4151 — Pages SCANNLbECCO 4 : 5 172", 40 PR AL ANIME LE ENUNE 418 DAS AUS AURAS NE 90 EPA MAT ERA LS 104 Sipressina de montagna. 122 PNEU AE UE UE MS T3 144 RASE LITE LUN LE 43 Sparagu sarvaegu. . . . 105 22680 ROOMS 82 ME AU Pres C'AUxL D DrATISMOM et EE 2) 89 Aagpiainettast © : . : 62 DAPARA EE Pause LES sv < RER EURE LS 118 Pages T'erracrepola EN: 10700 99 Timo : : 0 ADMIN 78 Tümao : TPE NAS 7 Tümaro Cap40 ME 92 Tremeixe! 250 eue 77 Viva ; SACS 72 Dlivo:. 52726 ee 72 Varegoi SLR NE 97 Vedotélile:. 2 2106000000 52 Vildtiés LEARN 51 Virborie 25 20e 1 Viduetfe 34 true 52 Violaciocca marina . . . 10 Zenestra.. SANTE 36 TABLE DES NOMS PROVENÇAUX DES ESPÈCES FIGURÉES Pages. A EN Et QU 45 JR FOUPED. : à: 274, 91 MBGIANCIB. ds AE à 42 PEL ETS us 4 MAN 413 AMAApÈMA ): à : EN 109 Alimonio estellado.. . . 3 —— flammo. . . . 4 e rouSeO.: LES 4 DER Luisa à 4 va VS 440 Abuba de mar... 2.4! 124 MPANBLE NL 6, 2° à 432 MADONE 1 4: 116400 70 mrEreras en. : : 40 MAribjes os .ià LUE LORS ONE PPT E C 424 MPalse 0e fe D Peu à 99 DANSE Leu 2 AE 99 A PAR En ADRRREMF EEE 138 ! "VAUT ON ONE me 7 Bé de passeroun . . . . 92 Pages Hioto.…... SON 118 Bouis banc: 0 0e ee 94 Bouleto. 5 "5e" ent 59 Bragaloù ./7% "24618 414 Brugas fer: H#MMRMRREE 94 Brugas mascle . . . . - ri! Brus . . CON 71 Cabreireto SL 415700 33 Cabridoula: 55078008 33 Cade.acadrié en 100 Cade endourmi. . . . . 103 Cade mouais 103 Calmolea & s'en 28 Cao. LAS ENS 129 Canta-perdris. . . . : . 97 Capilero + JAXURETeS 130 Capillerà 4024080 130 Cardoum' 0 HR 57 Cardousse; 5: ,7,.410400h 67 Carinét:49727080 | Leiex SUR Pages ÉRrOMÉS EPA NOR 34 MACON SANT ONE 33 Paulechoin. -/ ? 2: 7 PATENT re 53 Pouraretas 0072 05. + 46 Coueta de lapin. . . . . 127 COUSOUMASSOE 7 45 Councoumbre d’aze. . . 45 Courmhetier 50. =, 16 Causbelno à 3 7. 205: 59 INITE T'O MSN" 117 PES ru dt 416 ETS AO HP TE 116 brenihes fers". 2 0. 0 5 Pia. 7.112 0 0 58 Harboussé "5. 7 cn bare 12.5 2e 24 MASON nl rer à 114 PAREIL OS. SL ET 116 PRÉPEVAdIS LU 0, | LL TC MERS EE SE OR 98 Erba daou lagui. . . .. 44 HPNOrDIANCD- 77120 41 Bt ON HAS Re 0e 56 EAN 1 M PR ARMÉE ET 21 — dou pardoun . 41 OU LA 0. 0,71 83 HraOousQ . 7,524 fe 02 te EN 4 10 NS MR EE LE 104 Escudeis vis. ic cd 46 | POTTER NET AGREE TRI 98 PARMI. LME SIM MEUNT. 87 Famieould. A2 (is 78 Hatamot it Mantae oué 2 0 Hamolou: ne Por TRES 50 Figo de Barbario . 137 BÉEQUET 7 ue 78 CRETE e MOV ANSE UMR 68 Ro nee, hi AA 2 97 PR NU LLE VAR RTE OP 99 LOT 0 LES 008 ERREUR LE ARE IRON 99 AL 2 Ur 47 PAPE re NE ART RE TEEN 39 Pages Ginésior féro, FETE NE 36 Ginouflié de cinq fueio . 17 MOULE 117 GOUTAMÉ Er 12 (02e 10 Grando maougo. . . . . 18 Gros Hasinet 22700 47 Grhsso HüIig:. 17. Me 25 TAÉTHEE AAC HS A PPRREE 4112 JAISSOICEO LA RTE 30 KRétreleks2"., 10 000 82 Limpourdé.: "2.4.6 69 Lanchousclo grosso. . . 88 RADIROBE Se MECSE 86 Éturié FO NAT de 75 Lébourino- UNE 123 ADO: CMS EE RRS 133 RINIOUTIC SN EU A PEN 133 AR IG: 2 Porte 19 LS dé: Mar Ne TER 119 Maco-muou. _ . : . 2- 64 Maourbls 2 21e A Re 87 Messugo blanco. . . . . 43 Messugo négro . . . . . 14 Mingrantie: 2e cu vies 43 Miongranié: 2 20e 43 Monriés 7742) rase 14 Mourelo: . ere es 87 Mournankin . .. . . . . 32 Monevis: : SOON ES 103 Moustardo fèro. . . . . 8 Mug Re 14 Mi Aer or ANT 13 eus, 2h 2/0 112 Musmek si 2 ar 118 Naseo à: CNE Er ARE 56 Neridiés. 220 DRE 44 Neértandi Sfar AL a 26 Nielo bardudo . . . . . 5 Cciprés 2 NE AC 144 Givi cat CA ER 12 used féro ai ane 20 Pan: ban biere Rise 7 Pantaicousté or nie D1 — 153 — Pages. PAPE ANSE 141, 142 PÉDALE NOTE ET. 78 PÉDIIDUNE LE M ce en 7077 ECd'dé poule ts" | 3 Pèis denouvé. . . . . . 67 AE TELLE: RENAORONE ANT SSEEReSX 29 PR DEC ET : 102 — pignoun. . . . . . AR BIT RARES Sn Fi | L HT A NMSNIENANS RENE 95 IE CARTER ER ORNE RTE POTÉPAE DE 0, 1 A2 TA PARA OME ENS et ( 83 LENS Cl RIRES 48 Pama-counmi.s : ! . 106 RamocCounièu. . . : : . 105 RADAR +0 Na 138 HANSIEL a er ER 48 IEC RER 26 LEARE E ERIMIPENRES Annie à 48 HET S TON ARR 29 HSBInele s'1 LNE S 29 Huneyieree 2". MC 104 URI ET 10 SAR | Pages RoudOUN PATRONS 26 Roudous LR EE 26 ROUMANRIOU M EMEA 80 Rouqueto blanco . . . . 9 Rousié ‘fer OMMTEnEE 42 Rouvels "0 mer ee 91 Salièje 4.4 4 LORS 104 Saousres eee 31 Saouvo Maire. EVE 51 Séné 1,110 SERRE 92 Tapénié:.73 MARS 12 TÉ. 6 ENRRS 39 — de mountagno. . . . 22 — di Collo' M RES 74 Terra-Greppia « 5 °70,, 09 Toulipañ eee 107, 108 Trauco-pèiré Lune Te 23 Trintinété Ye MmarAerS 97 Tréuéstelie 122 NAS 97 Turbih bee es 92 Ubriag0: ALES 6 Vulnerafron 2 ms 39 Yeuse LL ORERRS 98 TABLE DES NOMS FRANÇAIS & LATINS DES FAMILLES ET DES ESPÈCES FIGURÉES OU CITÉES Les noms des familles sont imprimés en égyptienne, les noms latins en italique, les noms français en romain. Pages ou planches. Acacia à longues feuilles 155 Acacia longifolia. . . . 135 Adiantum Capillus-Veneris 130 Agave americana. . . . 140 Agave d'Amérique . . . 140 Ail blanc-de-lait. . . . . 111 Pages ou planches. Aïl rose, GNOME 113 Ajuga Chamaepitys. . . 79 Ajuga .Tot E TRERER 79 Atllium neapolilanum. 111, 113 Allium roseum . . L .. 113 Alysson maritime 42400 A Pages ou planches. Alyssum maritimum. . . 11 Amaryllidées. . . 118, 140 Ambrosiacées . . . . 69 Anacardiacées. . . - . 134 Andropogon citratus . . 128 — hirtus 128 — Ischaemum 128 — Nardus . . 128 — Schoenanthus 128 Anemone coronaria. - . 2 — pavonina . + — HeUGÉEX : 17. 3 Anémone étoilée . . . . 3 — des fleuristes . 2 — œil de paon. . 4 Anthyllis Barba Jovis. . 3 Anthyllis Barbe deJupiter 39 Antirrhinum latifolium . 86 Aphyllanthes monspelien- MU dd ent Ne Ts 114 APOGYRÉCS. hu 2. 75 ATAGÉOS bete ous 125 Arbousier-fraisier. . . . 70 Arbre de Judée. ; . . . 31 Arbutus Unedo . . . . . 70 Arisarum vulgare. . . . 125 Arroche de mer. . . . . 94 Arundo Donax . - - - 129 Asparaginées. . - . . . 104 Asparagus aculifolius. . 105 Asphodèle blanc . 109 Asperge sauvage... . . + 105 Asphodelus albus. . . . 109 Asteriscus aquaticus. . . 60 — maritimus.. . 60 — spinosus . . . 60 Astérolide épineux.. . . 60 Atriplexz Halimus . . + . 94 Barbon hérissé . . . . . 128 Barlia longibracteala . 120 Bois-gentil ::.:. 2:14 ° 97 Borraginées.. . .- . . : 1 Lin Pages ou planches. Bourdainéstat fines 27 Bragalou de Montpellier. 114 Bruyère en arbre. . 71 Bryonids..s) PDA © Bugle musquée. . . . . 79 Cactées. 21 SEX 137 Calycotome spinosa . . . 40 Camélée à trois coques. 28 Campanula Medium. . . 68 Campanulacées. . . . . 68 Canne de Provence . . . 129 Capillaires 0 sv be ee 130 Capparidées . . . . . . 12 Capparis spinosa . . - + 12 Capriér: y una dnt 12 Gaprifoliacées.. . . . . 90 Capüuchon... 4 L'EMiRtse 125 Carduus Candollei.. . . 57 Crillon.: SAMU ENS 68 Caroubiery4 ture ess 34 Carthamus tinctorius . . 58 Caryophyllées . . . . 15, 17 Cèdre piquant... . . . . 100 Centaurea aspera. . . - 64 -- Calcitrapa. 23, 64 vu. pectinaié + LAURE phrygia.. . . 64 — solstitialis. . . 64 Centaurée rude. . . . . 64 Ceratonia Siliqua. . . . 84 Cercis Siliquastrum. . + 31 Césalpiniacées.. . . . . 34 Chamaerops excelsa. . . 142 — humilis. . . 142 Chardon de Sainte-Baume. 57 Chêne à Cochenilles. . . 99 — 1 Au-Kermésk is." — des Garrigues. . . 99 sr Me LE AUS 98 Do BP JR NUS 98 RS TI CPAM en 98 Chénopodiacées.. . . . 94 SL aER E Pages ou planches. Cheveux de Vénus. . 5, 1 Chèvrefeuille entrelacé . Chrysanthème de Mycon. Chrysanthemum Myconis. —— segelum . CinMéraire ris ses à 100 Cineraria maritima. . ÉACÉeR RENNES Se Ciste cotonneux. . . . . de Montpellier. . . Grslus albidus "1 , : . OMELICMS RS 17 ladaniferus. . 13, laurifolius.. . 15, longifolius.. . . . salviifolius.. . monspeliensis. . . LAFOMNIer LITE EU 1 Citrus Aurantium. . . . 1 L'HRORUM. : L 4% Clemaltis Flammula . Vatalbt "4 2" Clématite flammele. . . Cneorum tricoccum . . . Etmposées. © :"... Conifères. . . . . 400,41 Convolvulacées. . . . . Convolvulus althaeoides . arvensis.. . cantabrica . linealus.. . sepium. . SICULUS. : tricolor. . . Coriaria myrtifolia. . . Coriariacées.: .'. . .". Coris monspeliensis . Coris de Montpellier. Coronilla Emerus. . . . glauca . . juncea . . minima. . 30 91 98 TS) 28 d9 93 15 13 14 44 90 90 90 90 90 90 90 90 26 26 74 74 30 38 38 38 Pages ou planches. Coronilla :varia Lie 38 Corroyère à feuilles de Myrthe eee 26 Crassulacées . . . . . . 46 Cresson Alénois. . . . . 7 Croix de Malte.. . . .. 23 Croton des teinturiers. . 87 Crozophora tinctoria . 87 Graciféres is nss er 7 Gucurbitacées . . . . . 45 Cupressus horizontalis. . 144 —— sempervirens . 144 Cupulifères }, SMOMEME ARS 98 CGypéracéesi 25 Ma 126 Cyprès commun. . . 144 Cytise à trois fleurs. . . 32 Cytlisus Laburnum. . . 32 — trifiorus. 1000082 Daphne Gnidium . . . - 97 — . Lavresla 22 RON ET — Mezereum. . 97 Dattier. 92 141 Dianthus Carthusianorum 17 — Caryophyllus.. 17 — liburnicus .. : 147 — virgineus . . 17 Dicltamnus albus . . . . 24 Diotis candidissima. . . 66 Diotis cotonneux . . 66 Diplotaxis erucoides. . . 9 Dipsacacées . . . . . . 52 Drosophyllum lusitanicum 15 Ecbolium Elaterium. . . 45 Echinops Are Re DD — sphaerocephalus : 55 Epine jaune #20 67 Erica arborem 0 eRNtREe —. : SCOPATIAN TIRE 71 Ericacées. Le 700 70 Erigeron canadense . . . 7 Eucalyptus Globulus. . . 136 Euphorbe en arbres. . . 89 Evphorbe des vallons . . Euphorbia Characias . — dendroides. . — Pepiis Euphorbiacées . . . . . Fausse Roquette Faux Baguenaudier. . PAU DOTE" 3): 0 HICOIME ANS Er EL ee Ficoïdées. Figuier de Barbarie. . PRE NC LENS De ER nt Fougères. : Fraxinelle blanche Pr Fumaria capreolata . Famarracées. : ‘41% Fumeterre grimpante. . 22 LIU SAN EP AR RARE Galactite cotonneuse . . Galactiles tomentosa. . Garance sauvage . . . — voyageuse . . Garou Gattilier Genêt cendré . — d’Espagne k Genévrier Cade. . . . . CN US en PA LUS | me — de Phénicie. . Genisia genuensis . . . . ie ARTE D. CTI ETES Germandrée bianche . Gésse clymène . . . . . ITS TS ARRETE EE PRES D Giroflée blanche de Nice. — commune. . . . =." dentéé A6 EN Gladiolus cominunis. — gandavensis. . — psiutacinus . . _ SÉOMEUR NE ET" Glaïeul des moissons . Globularia Alypum . . — 156 — Pages ou planches. 88 Pages ou planches. Globularia cordifolia . . — vulgaris. . . Globulariées Graminées. . . . . Grand roséaus "ii: 0130 Gremil violet. . Grenadier. Helichrysum Stoechas . . Helléborine à languette . Herbe au bitume . Hyacinthus orientalis . Hyoséride rayonnante. . Hyoseris radiata . Hypéricacées. . . . . . Hypericum Androsæmum — ASCyrOn. . . — calycinum. == Coris 2 — perforalum . Inula viscosa . . . . 15, Inule visqueuse. . . . . iridées: 2500 Eu SRE Iris d'Allemagne . . . . Iris florentina — gJermanica. . . . . =. pollens. 7200080088 Jacinthe Jacinthe des jardiniers . Jacinthe d'Orient. . Juniperus Oxrycedrus . — phoenicea . . — Sabina. Labiées Lagurus ovatus. . . . . Lampourde épineuse . Lathyrus Clymenum. . . Laurier d’Apollon. . Laurier-rose . Laurier sauce. .»: .".. Laure Er." 24807000 Laurinées CH M EE RL ADS AUS LA 92 Lavande des Stœchades . Lavandula latifolia . — Spica . . — Stæchas. . . Lavatera maritima . En punctlata. . —— trumestris . . . Lavatère maritime Légumineuses Mimo- ÉCRIN RL Qt ne, Lentisque sauvage . Lepidium Draba . — latifolium . . — salivum . RAA uit St Lilium bulbiferum . . . — croceum — Pomponium. . DITES EN l'EMRNISP TONNES LIMAGEBS. 1 2-4 de 0 Linum campanulatum. — catharticum . er MOQACUM IH: x — marilimum . . . = SériclUumMm. « .., 128 Mathiole". :; 44 — turban Liseron épineux . . . . — fausse Guimauve Lithospermum purpureo- COULEUR. Lust 25 La Lonicera implexa . . . . Luzerne marine. . . . . Malvacées Matthiola incana . — SALUÉ L' 1... 0. Medicago marina. . . . Mesembrianthemum aci- PACTIONME Lil pe dde Mesembrianthemum edule —— nodi- Gel le, ie ES SUR — 157 — Pages ou planches. 82 Pages ou planches. Millepertuis verticillé . . 22 Minette dorée des plages. 4 Momordique.… . . : 1. 45 Moricandia arvensis. . . 8 Moricandie des champs. 8 Muflier jaune: . .41,. 86 Myrtacées 5.160400 43, 136 Myrthe 52 RCE 44 Myrtus communis. . . . 44 Naïladéas ./4.,,320Rrsss 124 Narcisse à bouquets. . . 118 Narcissus aureus . . . . 118 — biflorus. . . 118 — papyraceus. . 118 — poelicus LAS — Pseudo - Nar - CÉSSUS RTE — Taszeilta.\. 0148 Nerium odorum. . . . . 75 — Oleander.. 220508 Nerprun alaterne. - . . . 27 Nigella damascena . . . ni) — satiné. PAR 6) Nigelle de Damas. . . . ù Nombril de Vénus . . . 46 Odontitès jaune. . . . . 84 Odontites lutea . . . . . 84 Œillet commun. . . . . 17 — de Crogtiés, SN — de poète; e 50 17 — des Chartreux . . 17 Olea -europæa: Le 72 Oléacées :: 72200000 72 Olivier. 5 US RARES 72 Ombellifères.,:,212:4:0% 49 Ophrys Bertolonii. . . . 121 Ophrys de Bertoloni . . 121 Opuntia Ficus indica . . 137 Oranger s, Res 132 Orchidées : 441. n: 0100 120 Orchisàlongues branches 120 Orchis papilionacea . . . 122 — 158 — Pages ou planches. Orlaya marilima . . . 49 Orlaya maritime . . . . 49 Ornithogale de Narbonne 110 Ornithogalum divergens. 110 _ narbonense 110 — pyrenaicum 110 — tenuifolium 110 = umbellatum 110 CPU Gleve it EE 47 HaPisibe, 312 1 a 0 91 Devenez Tir à 91 Oxalide penchée... . . 20 LEE T 0: EE CRE EERCE 20 LraliS COUT: D" 7 UE 20 PAIE HATR.s SL UN NU je AE UNE LE de AM ESS PEER 141 Pancratium marilimum. 119 Papilionacées. . 30, 32, 35 Passerage Drave . . . . 7 Phagnalon saxatile. . . 63 — sordidum, 63, 65 — Tenorei- 171108 Philaria à feuilles étroites 7 Phoenix dactylifera... . 14 Phylliraea angustifolin. 73 — laidolia”;: 4°" —- edit... 8178 Picride commune. . . . 59 Picridium vulgare. . . . 59 Vi Aie EPAr ER 102 2 italie 4 2002 0 101 — de Jérusalem. ARS | 1 eu Parasol. 10 Tes 401 = DIERON: CPE SNUIE 101 Pinus cémbrezL Le. 401 — halepensis. . . 102 — Mmarilima . . . . 102 — Pinasler. . . .. 102 ÉCDIRG. FER 401 — Sylvestris.. . . . 102 = uncindies ss; SU 102 Pistacia Lenliscus. . . . 29 Pages ou planches. Pistaehierets te Ut 30 Pistolet de dames. . . . 45 Pittospore de Chine. . . 131 Pittosporées : : . . : : 131 Pitiosporum crassifolium 131 — Mahi.. . . 4194 — Tobira.: "2048 — undulatum . 134 Plantaginées. . . . .. 95 Plantago arenaria . . . 95 — Bellardi .… :-, °®% _ Psyllium . . . 95 Plantain poilu: :" 24, : 95 Pluie: d'éniti ee 32 Plumbaginées.. . . .. 93 Polygala grêle: . 14.,x 21 Polygala amara.. . . . 24 — grandifiora. . 24 — myrtifolia. . . 2 — nicacensis. . . 21 — Senega j 23212000 Polygalacées. . . . . . 21 Posidonia Caulinii.. . . 124 Posidonia de Caulini . . 124 Primulacées +: .7.2 112% 74 Pritchardia filifera. . . Psoralea bituminosa. . . 33 Punica Granatum. . . . 43 Quercus coccifera. . . . 99 ste HORS TR IA A 98. — r'iSuber: 7 SUMEME 98 Queue de lièvre. . . . . 427 Renonculacées . . . . . 1 Rhamnacées . . . . _. QË Rhamnus Alaternus. . « 27 — cathartica.. .« 27 — Frangula. . . Romarin officinal. . . . Rosa sempervirens.. . . 42 Rosaebes: "0200" 42 Roseau à quenouille. . . Rosier toujours vert.. . 42 Pages ou planches. Rosmarinus officinalis. . Rubia peregrina.. . — linclorum.. Rubiacées . ° Rue à grandes bractées. Rula bracteosa . . Hatactes pur: 94. Safran bâtard. . Sain-bois. * k Salsepareille d'Eur ope. sulsola Kalgis Lie : : Salvia glutinosa. horminoides . Horminum . officinalis . pralensis. . Sclarea . Santalacées. . . Sauge faux-Hormin . Scabieuse maritime, . . Scabiosaatropurpurea. . marilima . Schinus Molle. . . . Schoenus nigricans . . Seilla bifolia hyacinthoides . ilalica. . Mariana 5", pcille .d'Ifalie .... /. . 40: Scolymus hispanicus . . Scrofulaire voyageuse. Scrophularia aquatica. . — canin«. lucide: ss —- nodosa . . peregrina . Scrofularinées . . Sedum acre. altissimum. . . . bononiense. . reflexum. . . 80 — 159 — Pages ou planches. Séné bâtard sexangulare . . . des Provençaux . . Serapias Lingua . . . . Silénacées . : Silene italica . . . noctifiora . noclurna«a. sericea. Silène d'Italie. soyeuse Simarubées . Smilax aspera Sophoracées . . Sorghum Caffrorum . . — saccharalum . Spartium junceum . . . Slatice pubescens . . . Stenactis bellidiflora . . Térébinthacées. . . . . Teucrium Botrys. . . . Marum . . . montanum. . Polium . - - Théligonacées . . . . . Théligone étalé. . . Theligonum Cynocrambe Thérébinthier. Thym Thyméléacées Thymus vulgaris . Trèfle étoilé Tribulus terrestris . . . ‘5! aie Trifolium angustifolium. stellatum .… . s,- 0 (RARES Fue-chèvres LS Tac Tulipa Clusiana . . . . — maleolens . . . . — Oeulus/ sols praecoe ii die Tulipe de l’Ecluse. . . . précates sin — 160 — Pages Pages ou planches. ou planches. Turbith blanc . . . . . 92 | Violette de Marie . . . ” 68 Umbilicus pendulinus . . 46 | Vitex Agnus-castus . . . 77 Urospermum Dalechampsii 61 | Xanthium spinosum. . . 69 — picroides . 61 | Zostera marina. . . . . 124 Merbénacées: : 1% :1077 = NONE LLC RENNES Viburnum Tinus . . . . 50 | Zygophyllacées . . . . 23 — 161 — ” TABLE GÉNÉRALE PRG AURUR "ST due LE RRSe Notices explicatives des planches . . : Table des noms allemands des espèces figurées . — anglais — — — espagnols = CAN AU —— italiens et liguriens des espèces figurées. 2 — provençaux des espèces figurées . — français et latins des familles et des espèces figurées ou citées . Table générale Paris. — J. Mersch, imp., 4 bis, avenue de Chôtillon. Paris. — Chromotypographie Draeger. Paris. — Photogravure A. Barret. Librairie des Sriences nt ET Pan KLINCKSIECK ÉDITEUR 3, rue Corneille, 3 (Précédemment rue des Écoles, 52) 1e" PARIS-VE LES 92 Catalogue Général TAN VV LE. 120 On peut se procurer les ouvrages portés sur le présent cata- loque chez les principaux libraires de France et de l'étranger. J'expédie franco de port, en France et à l'étranger, sans augmentation de prix, les demandes accompagnées de leur montant en mandat-poste ou valeur sur Paris. Il n’est pas fait d'envois contre remboursement. Une planche spécimen peut être envoyée sur demande. Ce catalogue annule les précédents. cAtlas des ‘Plantes de France UTILES, NUISIBLES ET ORNEMENTALES 400 PLANCHES COLORIÉES REPRÉSENTANT 450 PLANTES COMMUNES avec de nombreuses figures de détail ET UN TEXTE EXPLICATIF DE LEURS PROPRIÉTÉS ET USAGES EN MÉDECINE, AGRICULTURE, HORTICULTURE DANS L’INDUSTRIE, L'ÉCONOMIE DOMESTIQUE, ETC. PAR es IMMMASCREE ? Lauréat de l'Institut. Un volume de texte de 368 pages gr. in-8°, broché, et 400 planches renfermées dans deux cartons, dos toile. . . . . . . Prix : 60 fr. Le même, cartonné toile pleine, les planches montées | Bernie lser LU Ur 5. LÉ ER 70 ir Le même avec reliure demi chagrin, très soignée, les planches montées sur onglets en papier parcheminé. — 80 fr. Les 400 planches de cet ouvrage représentent avec leurs couleurs et en grandeur naturelle 250 plantes de France communes et très répandues. Ces planches sont imprimées en 20 à 25 teintes inaltérables et mesurent 16X23 centimètres. L'auteur a fait en sorte que les plantes soient en même temps prises parmi celles qui sont les plus intéressantes en médecine, agriculture, horticulture, dans l’industrie, les arts, l'alimentation et l'économie domestique, par leurs usages et applications utiles, leurs propriétés nuisibles et vénéneuses, ou comme plantes ornementales et décoratives. Quand il s'est agi des propriétés médicinales, on a évité de se servir de certains termes qui souvent empéchent de mettre les ouvrages analogues entre les mains de tout le monde. Il est représenté et décrit avec les noms scientifiques latins et français, et les noms vulgaires : 88 plantes alimentaires de l'homme, 179 médicinales, 182 fourragères, etc. Des tables très détaillées rendent les recherches faciles. Mes ouvrages de même format ne font jamais double emploientre eux. Le prix de l’Atlas Masclef, prix inconnu jusqu'alors pour des publi- cations de ce genre, s'explique par l’étendue et le format de l'ouvrage, mais surtout par l’exécution sans rivale des planches coloriées. Librairie Pauz Kiwnexsieck. Rue Corneille, 3, Paris. 1 Atlas des Champignons COMESTIBLES ET VÉNÉNEUX 80 planches coloriées Representant 191 champignons communs en France, avec leur description le moyen de reconnaitre les bonnes et les mauvaises espèces et de nombreuses recettes culinaires Par L. DUFOUR Docteur ès-sciences. Un volume in-8° dans un carton. . 2: 522 APor Le même, relié demi-chagrin, texte et planches montés : PMOMPlels ei 22. 4:10, TR ON PAR 22 fr. Les livres sur les champignons sont nombreux. Mais il manquait un ouvrage avec un texte court, simple et clair, et surtout de bonnes et nom- breuses figures coloriées, destiné à vulgariser l'étude de ces intéressants végétaux. C’est là le but de cet Atlas, dont le prix, comme tous ceux du même genre édités à la Librairie des Sciences naturelles, a été établi de facon à permettre aux petites bourses de se le procurer. L'Atlas des champignons figure et donne la description de 95 espèces comes- tibles et de 96 espèces suspectes ou vénéneuses. Les planches sont tirées avec le plus grand soin en 15 à 18 couleurs ou teintes et mesurent 16 sur 23 centimètres. Atlas des Alques Matines les plus répandues des côtes de France 48 PLANCHES TIRÉES EN COULEUR Représentant 110 espèces d'Alques faciles à récolter, avec leur description et les moyens de les préparer et de les conserver Par Paul HARIOT Lauréat de l'Institut. Planches et texte renfermés dans un joli carton, orné d’une vue des côtes de Bretagne. . . . . . . . . . . Prix:12 fr. Le même, relié en demi-chagrin, texte et planches mon- tés sunonÉlels. cc 82 Ma 0 COR RES RS — 18 fr. Ouvrage élémentaire destiné aux personnes qui se rendent aux bains de mer et qui, après avoir réuni en jolis albums les belles plantes marines trouvées dans la mer ou que les vagues rejettent sur les côtes, désirent aussi en connaître le nom. Librairie Pauz Kuncrsrecx. Rue Corneille, 3, Paris. | PS | Traité des Arbres et Arbrisseaux FORESTIERS, INDUSTRIELS ET D'ORNEMENT Cultivés ou exploités en Europe et plus particulièrement en France DONNANT LA DESCRIPTION ET L'UTILISATION D'ENVIRON 2400 mspèCEes ET 2000 vaARIÉTÉS Par P. MOUILLEFERT Professeur de sylviculture à l'École nationale d'Agriculture de Grignon. Un volume de texte de 1403 pages, grand in-8° broché en deux tomes, et 195 planches dont 40 coloriées, ren- fermées dans un carton dos toile, . . . . . . . 0 PrxS TO fr. Le même, reliure demi-chagrin, très soignée, les planches montées sur onglets en papier parcheminé. . . . . — 85 fr. Seul ouvrage moderne francais sur ce sujet; scientifique et pratique à la fois, il est indispensable aux pépiniéristes, aux forestiers, aux propriétaires de grands parcs et à tous les amateurs désireux de connaître nos espèces ligneuses, leur culture et leurs emplois. La valeur de ce livre est constituée par le texte. Le sujet a été agrémenté par l'addition de 144 planches noires donnant le port des arbres et 40 planches coloriées représentant, avec des figures de détail, de beaux types d'espèces répandues mais rarement figurées. La Flore et la Végétation de la France avec une carte de la distribution des végétaux en France par Cu. FLaHAuLT, Professeur à l’Université de Montpellier. Forme l'introduction de la Flore descriptive et illustrée de la France par l'abbé H. Coste et ne peut être obtenu séparément. (Voir pages 12-15). Librairie Pauz Kuncrsieck. Rue Corneille, 3, Paris. Dicfionnaite d’'Hotticultute ILLUSTRE de 959 figures dans le texte, dont 403 en couleur et 6 plans coloriés hors texte Par D. BOIS Assistant au Muséum d'Histoire naturelle en collaboration avec de nombreux spécialistes. Préface par Maxime CORNU Professeur au Muséum Deux volumes grand in-8° de 1228 pages, brochés . , . Prix: 40 fr. Le même, relié en deux volumes, toile pleine, avec fers SDÉCAUX. 0... 7 à [user et orme eu 02 Ja le ARE LS CEE Le même, relié en un volume, demi-chagrin . . . . . — A5fr, Le Dictionnaire d’Horticulture, ouvrage pratique et entièrement ori- ginal, s'adresse aussi bien aux jardiniers qu'aux amateurs et gens du monde n'ayant que peu ou pas de connaissances horticoles. Les plantes de plein air et de serres, les arbres fruitiers ou d'ornement, les légumes sont traités avec tous les développements qu'ils comportent. Plus de 25 spécialistes autorisés traitent, chacun en ce qui le concerne, les opérations culturales, la greffe et la taille des arbres, le chauffage des serres, les questions d'engrais, l'outillage horticole, les maladies des plantes, les insectes et autres animaux nuisibles ou utiles au jardin. Chaque auteur signe ses articles. Les figures, dont près de moitié en couleur dans le texte même, ont été choisies de préférence parmi celles qui ne se trouvent pas dans mes divers Atlas. Librairie Pauz Kuncxsiecx. Rue Corneille, 3, Paris. EU rt Manuel de Géographie Botanique Par le D' OSCAR DRUDE Directeur du Jardin Royal Botanique de Dresde, Membre de la Société Botanique de France Traduit par Georges POIRAULT et revu et augmenté par l’Auteur Un fort volume de 550 pages grand in-8°, accompagné de 4 cartes en couleur;-cartonné, toile pleine . . : . NUE PERSRnr Ce livre est un résumé de l'état présent de nos connaissances en géographie botanique, résumé largement tracé, susceptible, par conséquent, d'intéresser bien des lecteurs que rebuteraient des ouvrages plus détaillés. De nombreuses indications bibliographiques permettent de remonter aux sources et d'étudier les questions particulières. L'auteur a ajouté de nombreux compléments donnant ainsi à la traduction une valeur nouvelle. cAtlas des Plantes MÉDICINALES ET VÉNÉNEUSES DE FRANCE 137 PLANCHES COLORIÉES Extraites de « l'ATLAS DES PLANTES DE FRANCE » Avecun texte nouveau indiquant les propriétés médicinales de plus de 150 plantes, leur mode d'emploi, leurs doses, etc. Par H. ROUSSEAU, Docteur en médecine, Et À. MASCLEF , Lauréat de l'Institut Un vol. grand in-8° de 128 pages et 137 planches colo- riées, le tout monté sur onglets, cart. toile pleine. Prix: 25 fr. » Le texte seul, broché. . . . . Sel iis LUE Cu CE RE — 2 fr. 50 Nous avons extrait de l'Atlas des Plantes de France toutes les plantes médicinales, en y ajoutant un texte nouveau qui explique le mode d'emploi et les doses de ces plantes, indications qui ne pouvaient trouver place dans Le texte de M. Masclef. Texte et planches sont classés par ordre alphabétique, d'après les noms français. Le texte est complété par des descriptions de quelques plantes "HE la pharmacie et qui, dans l'ouvrage principal, n'ont pu étre : igurées. he table donnant la classification des plantes d'après leurs propriétés médicinales termine l'ouvrage. Librairie Pauz Kuncrsieck. Rue Corneille, 3, Paris. EX pu PAUL OUMEE, Member 6m Sociss myempgee mn TABLEAU DES PRINCIPAUX CHAMPIGNONS COMESTIBLES & VENENEUX 2/5) mm à. Ce NS "1 ne) , re x) =) fibre Le % (ÿ & LE Tableau (colorié) des Principaux Champignons Comestibles et Vénéneux Par Paul DUMEE Membre des Sociétés mycologique et botanique de France, Pharmacien. Ce tableau, imprimé en 8 couleurs, est d'une scrupuleuse exactitude et pré- viendra bien des accidents dus autant à l'ignorance qu'à l'imprudence. Il est surtout destiné à être fixé au mur. Les personnes désireuses de le mettre en poche peuvent se le procurer plié, renfermé dans un cartonnage souple. Prixdu Tableau, mesurant 50X67° à plat. . , ,., ,. 1 fr. net — — expédiéparlaposteautour d’unrouleau. 1 fr. 20 — = — plié, dans un cartonnage souple. . . . 1 fr. 35 — — — le même, expédié par la poste . . . . 1 fr. 45 — Les dimensions réelles du Tableau sont environ 55 fois celles de la réduc- tion figurée ci-dessus. Librairie Paur KuincxsEcr. Rue Corneille, 3, Paris. mi SO — LLOYD (J.). — Flore de l'Ouest de la France (Charente-Infér., Deux-Sèvres, Vendée, Loire-Infér., Morbihan, Finistère, Côtes- du-Nord, Ille-et-Vilaine). 4° édition augmentée des plantes de la Gironde, des Landes, et du littoral des Basses-Pyrénées, par J. Foucaur. Un volume in-18 de 526 pages, broché. Occasion (au lieu de 7 fr., franco) . . PARA ee à GAUTIER (G.) — Catalogue raisonné de la flore des Pyrénées-Orientales. Introduction par Ch. FLaxauzr. Un volume in-8° de 551 pages, broché. . . . . N7'ir. BATTANDIER ET TRABUT. — Flore de l'Algérie contenant la description de toutes les plantes signalées jusqu’à ce jour comme spontanées en Algérie, et Catalogue des plantes du Maroc. Première partie : Tome I. — Dicotylédones. Un fort vol. gr. in-8° de 875 pages. 20 fr. Tome II. — Monocotylédones. Un vol. gr. in-8° de 256 pages. . 7 fr. Deuxième parte : Fascicule I. — Catalogue des Lichens de l’Algérie, par C. FLAGEy. Ca- talogue des Algues du Maroc, de l'Algérie et de la Tunisie, par F. DeBray. Catalogue des Diatomacées du Maroc, de l'Algérie et de la Tunisie, par P. Perir. Un vol. gr. in-8° de 281 pages . . : "fr. — Atlas de la Flore d'Algérie. — Iconographie avec dia- gnoses d'espèces nouvelles, inédites ou critiques de la Flore Atlantique; Phanérogames et Cryptogames acrogènes. Fasc. I. — Grand in-8°, 16 pages, 11 planches. . . . . . . . 4 fr. Fasc. IL. — Grand in-8°, 17 pages, 12 planches. : . 6 fr. Librairie Pauz Kuncxsiecx. Rue Corneille, 3, Paris. SPP INDEX GENERUM PHANEROGAMORUM USQUE AD FINEM 1887 PROMULGATORUM IN BENTHAMI ET HOOKERI « GENERA PLANTARUM » FUNDATUS CUM NUMERO SPECIERUM SYNONYMIS ET AERA GEOGRAPHICA Par Th. DURAND Directeur du Jardin Botanique de l'État à Bruxelles. Un fort volume grand in-8° de 722 pages. . : . . . . 95 fr D o Seul ouvrage d'ensemble, d'un format réduit, sur la flore du globe; indis- pensable pour le classement d'un herbier. PLANTÆ EUROPEÆ ENUMERATIO SYSTEMATICA ET SYNONYMICA PLANTARUM PHANEROGAMICARUM IN EUROPA SPONTE CRESCENTIUM VEL MERE INQUILINARUM Par le D' K. RICHTER Vol. I. Gymnospermes et Monocotylédones, gr. in-8, 378 p. 12 fr. 50 Vol. II. Fasc. 1 et 2. Dicotylédones, gr. in-8°, 320 p. . . . 12fr. 50 Formera 4 volumes; M. Richter étant décédé, les volumes II à IV seront publiés par M. le D° M. Gürke. Les Plantæ Europeæ, remarquables par leur impression claire et de bonnes tables, donnent, outre des indications biblio- graphiques pour toutes les espèces et tous les synonymes, la distribution géographique de chacune. C'est actuellement le seul ouvrage d'ensemble pour la Flore d'Europe. JADIN (F.). — Du siège des principes médicamenteux dans les végétaux. Étude histochimique, 1894, gr. in-8e, 154 p. (Complément de tous les traités de Pharmacologie). 4 fr. HUSNOT (T.). — Le dessin d'histoire naturelle sur papier, pierre lithographique, bois et divers papiers pour photogravures, avec figures dans le texte, spécimens de papiers, lithographies et gravures, adresses et prix de fournisseurs et de graveurs. Un volume in-8° de 80 pages et 6 planches noires. . . . 2 fr. 50 Utile à tous les naturalistes. Librairie Pauz KuiNcxsiEcx. Rue Corneille, 3, Paris. LS 407 28 Catalogue systématique des Zoocécidies de l’Europe et du bassin méditerranéen PAR G. DARBOUX C. HOUARD Maître de Conférences de Zoologie Préparateur de Botanique à l'Université de Lyon. à l'Université de Paris. . Un fort volume de 560 pages gr. in-8° avec 863 figures dans le texte. Les Desmidiées de France Par J. COMÈRE Pharmacien de 1"° classe Membre de la Société Botanique de France Un volume grand in-8° de 224 pages, avec 16 planches coloriées. EL FA LA RS 2 M PRET RE AU ge 20 fr. INDEX BRYOLOGICUS ÉNUMÉRATION DES MOUSSES CONNUES JUSQU'A CE JOUR AVEC LEUR SYNONYMIE ET LEUR DISTRIBUTION GÉOGRAPHIQUE Par E.-G. PARIS Un fort volume de 1400 pages grand in-S° broché. , . . . . . 55 fr. L'ouvrage est entièrement rédigé en latin et par ordre alphabctique. — Un prospectus détaillé sera envoyé sur demande. Librairie Pauz Kuwcrsieck. Rue Corneille, 3, Paris. EU ÿ ds PATOUILLARD (N.). — Les Hyménomycètes d'Europe. Ana- tomie générale et classification des champignons supérieurs. Un vol. in-8° de 166 p. avec 128 fig. sur 4 pl. Prix : 6 francs. Ouvrage s'adressant aux amateurs possédant un microscope grâce auquel on arrive plus sûrement à une détermination exacte des espèces. COSTANTIN (J.). — Les Mucédinées simples. Histoire, classi- fication, culture et rôle des champignons inférieurs dans les maladies des végétaux et des animaux. Un volume in-8° de 210 pages avec 190 figures. . . . . . . . Prix : 6 francs. Étude d'ensemble sur les moisissures. L'emploi du microscope est indis- pensable. LAPLANCHE (M.-C. de). — Dictionnaire iconographique des Champignons supérieurs (Hyménomycètes) qui croissent en Europe, Algérie et Tunisie, suivi des tableaux de concordance (pour les Hyménomycètes) de Barscu, Buzzrar», KROMBHOLZ, LETELLIER, PAULET, PERSOON, SCHÆFFER, SOWERByY, etc. Un volume in-12 de 542 pages. . . . Prix : 10 francs. Basé sur la classification de FREs, complétée par les auteurs modernes, ce ouvrage donne par ordre alphabétique l'indication précise des planches et figures des ouvrages où toutes les espèces ont été représentées. L'auteur y a ajouté, sous forme de tableaux, la clef des noms des espèces figurées dans les iconographies les plus importantes, antérieures à FRIEs. GRAMONT DE LESPARRE (A. de). Étude sur la reproduction sexuée de quelques Champignons supérieurs. 1902. gr. in-8°, 80 pages, avec 16 figures dans le texte et 3 planches coloriées . . . . PA OR lui A2 CO Plus de la moitié de l'ouvrage est consacrée aux Trujfes. HÉRIBAUD (J.). — Les Diatomées d'Auvergne. 1883, gr. in-8, 255 pages, 2 planches. .... .: ..4.1 20 PP TN Ouvrage couronné par l’Académie des Sciences. — Les Diatomées fossiles d'Auvergne, 1902, gr. in-8, 719 pages, avec 2 planches représentant environ 40 espèces powvtelles.. 1 autts TS NS ROME ES Librairie Pauz KuncrsiEck. Rue Corneille, 3, Paris. En sot Le vo IL A PARU Floce desctip dela de la Corse et des Par l’Abb Membre honoraire de la. Ranunculus repens Cet ouvrage, absolument nouveau comme fonds et comme fo profession et simples amateurs. Ces derniers y trouveront un vocabul simples que clairs. En dehors des noms latins des espèces, l'auteur in ou usages. Mais ce qui constitue le principal charme de la Flore CO description — des 4000 espèces de nos plantes indigènes. Ces fiqure toutes originales et spécialement dessinées pour la Flore COSTE. Cet ouvrage paraîtra en fascicules de 4 formeront un volume. L'époque d’appari à l’avance, mais des dispositions ont achevée en 1904. Le prix des trois vol Jusqu'à ce que la publication soit terr m'envoyant le montant d'avance et en ur à 50 francs jusqu’à l’ à5D — 4 Demander un p Aucun fascicule n’e La souscription Librairie PauL Der Ranunculus acris tion I, complet. II, Faso. 1, 2, 3. e el illustrée tance itrées limitrophes COSTE Botanique de France. Ranunculus bulbosus s'adresse à tous ceux qui s'intéressent aux plantes : botanistes de llustré de 450 fiqures et de nombreux tableaux analytiques aussi les noms francais, quand il en existe, et succinctement les propriétés , ce sont les figures — toutes placées en marge en regard de leur blables à celles dont nous donnons ici quatre reproductions, sont 60 pages gr. in-8°, dont trois ou quatre le chaque fascicule ne peut être fixée prises pour que la publication soit ; est de 60 francs. ce prix est réduit pour les personnes avec leur souscription : ment du volume II. — III. lus détaillé. endu séparément. Ranunculus lanuginosus obligatoire. e Corneille, 3, Paris. SEEN HÉRIBAUD (J. — Les Muscinées d'Auvergne. 1899, ge. in-8, 044 pages. . .:. 200 NUS NNPRENNEERM AC. OLIVIER (H.). — Flore analytique et dichotomique des Lichens de l'Orne cet des départements circonvoisins. 2 parties avec supplément. 1892, in-8°, 344 pages, 2 planches HO COS le 0 4. 4. 0 MORE Les renseignements pour la récolte, préparation et conservation des Lichens donnent à ce livre un intérêt plus général. — Exposé systématique et description des Lichens de l'Ouest et du Nord-Ouest de la France (Normandie, Bretagne, Anjou, Maine, Vendée). Vol. I, 1897, grand in-8°, xxxIV-893 pages . . . . . Prix: 10.fr » Supplément 1900, grand in-8°, 32 pages . . . . — à: PRE . Vol. IL, fasc. I, 1900, grand in-8°, 8C pages. . . . . _ 2 fr. 50 » » II, 4901, grand in-8°, 90 pages . : . — 2 fr. 50 » » III, 1902, grand in-8°, 97 pages . . . . — 2 fr. 50 LUCET (E.). — Les Insectes nuisibles aux Rosiers sau- vages et cultivés en France. — Descriptions et mœurs. Dégâts. Moyens de destruction. 2° édition revue et augmentée. 4900, in-8°, 390 p. 13 pl. noires . . . . / Prix : 7francs. COSSMANN. — Catalogue illustré des Coquilles fossiles de l'Eocène des environs de Paris, faisant suite aux travaux paléontologiques de Desnayes. 1896, 5 parties avec supplément et 2 appendices. En tout 7 fascicules, grand in-8°, de 1382 pages avec 46 planches . . . . . Prix : 75 francs. Cet ouvrage énumère toutes les espèces décrites par Deshayes et toutes celles découvertes depuis. Une table générale facilite les recherches. Librairie Pauz Kzncksiecr. Rue Corneille, 3, Paris. BOULAY (N.). — Études sur la distribution géographique des Mousses en France, au point de vue des principes et des faits. 14877, gr. in-8°, 259 p. . . . . Prix : 3 francs. — Muscinées de la France. I. Mousses. 1884, gr. in-®, DÉRRIN OZE D. RENNES CE PE NEA re Prix : 15 francs. Le tome IT (Hépatiques) parailra vers mar 1903. On peut s'inscrire dès maintenant pour le recevoir. — Flore pliocène du Mont-Dore (Puy-de-Dôme). 1892, grand in-4°, 115 pages, 10 planches avec de nombreuses figures dans le texte ...::. Lu Prix : 15 francs. — Muscinées (Mousses, Sphaignes, Hépatiques) de l'Est de la France. 1872. gr. in-8°, x11-880 pages. Prix : 10 francs. -- Flore fossile de Gergovie (Puy-de-Dôme).1899. gr. in-8°, Da pavés, 410: planches.?... 7, 4 Prix : 6 fr. 50 HUSNOT (T.). — Hepaticologia Gallica. Flore analytique et descriptive des Hépatiques de France et de Belgique. 1875-81. mn AO DI AS DE ee SE ee Prix : 10 fr. 50 — Flore analytique et descriptive des Mousses du Nord-Ouest de la France (env. de Paris, Normandie, Bretagne, Anjou, Maine), 2° éd., contenant un traité élé- mentaire de Bryologie avec 10 échantillons et 84 figures. 1962, 1-80, 470 ps ÉD 2e MUR Prix : 5 francs. — Sphagnologia Europæa. Descriptions et figures des Sphaignes de l’Europe. 1882, gr. in-8°, 16 p. 4 planches. Prix : 3 francs. — Muscologia Gallica. Descriptions et figures des Mousses de France et des contrées voisines. 2 vol. 1884-94, gr. in-8, A pda DiHDéhenr er RENAN Prix : 50 francs. Librairie Paus Kiwexsiecx. Rue Corneille, 3, Paris. RU L HUSNOT (T.). — Descriptions, figures et usages des Grami- nées spontanées et cultivées de France, Belgique, Iles britanniques, Suisse. 1896-99, in-4°, 100 p. 39 pl..représ. 350 espèces. . : . +: 1: Prix : 25 francs. BROCARD (E.). — Manuel de Taxidermie ou l’art d’empailler les oiseaux. 1889, in-8, 47 pages et 2 grands tableaux conte- nant les figures des diverses opérations préparatoires pour le montage des pièces et 22 phototypies représentant les phases de la levée de la peau et du montage prises sur nature. Prix : 3 francs. LEPRIEUR (C. E.) — Chasse aux Coléoptères. Formation. entretien et conservation des collections de Coléoptères. 1887, gr. HE passe. NUL LEE . ae te VOB EC ETMIFAUCE: FAUCONNET (L.). — Faune analytique des Coléoptères de France, avec 2 suppléments. 1892, gr.in-8°,536p. 15 fr. 50 — Genera des Coléoptères de France. 1894, grand in-8, DUMAS. LAS 0004 STORE Prix : 9 francs. — Notions élémentaires d'anatomie externe des Co- léoptères et vocabulaire de tous les termes employés en entomologie pour l’étude spéciale de ces insectes. Conseils sur leur chasse, leur préparation et la formation d’une collection. 1897-98, in-8°, 40 pages, . . Prix : 2 francs. BRUYANT ET EUSÉBIO. — Faune de l'Auvergne. Mono- graphie des Carabides et des Cicindélides, 1902, gr. in-8e, 260 pages et 11 planches, comprenant 390 figures. . Prix:12fr. Librairie Pauz Kunexsieck. Rue Corneille, 3, Paris. HT Bibliothèque de Poche du Natutaliste La BIBLIOTHÈQUE DE POCHE DU NATURALISTE, inau- gurée en mai 1894 par l'Atlas des Plantes des champs, des prairies et des bois, s’est rapidement fait une place à part parmi tant d'ouvrages destinés à vulgariser les connaissances en histoire naturelle. Le plan adopté pour ces volumes peut se résumer ainsi : 1° Emploi de grandes figures coloriées, représentant les sujets les plus répandus que tout le monde peut rencontrer; 2° Format très portatif (celui de ce catalogue); : 3° Texte intéressant, mis à la portée de tout le monde par l'emploi de termes simples, non savants ; 4° Disposition de ce texte en regard des planches; 5° Exécution très soignée; 6° Prix très réduits. Les volumes de la Bibliothèque de Poche renferment en tou : 1310 planches coloriées et 124 —— noires, représentant : 1041 espèces de plantes 1091 — d'animaux. Il n'existe nulle part ailleurs une collection analogue offrant pour une somme aussi modique une pareille profusion de planches coloriées. Voir pages 18 et suivantes les titres des volumes publiés. La collection sera augmentée annuellement d'un ou deux volumes conçus dans le même esprit. + Librairie Pauz Kuncxstck. Rue Corneille, 3, Paris. M — BIBLIOTHÈQUE DE POCHE DU NATURALISTE Ces volumes se vendent cartonnés toile pleine, souple, coins arrondis, tranche rouge; ls n'existent pas brochés. I. Atlas de poche des Plantes des champs, des prairies et des bois, à l’usage des promeneurs et des excur- sionnistes. Série I, & Édition. 198 planches coloriées et 23 planches noires représentant 181 plantes ou arbres communs en France avec 162 pages de texte par R. SIÉLAIN. Cartonné. . . . . . Prix :6fr. 50 Chaque planche indique l'endroit où se trouve la plante, son époque de , floraison, ses noms habituels, francais, latin et celui de la famille. Les plantes sont classées par ordre de for aison. V. Atlas de poche des Plantes des champs, des prai- ries et des bois, à l’usage des promeneurs et des excursionnistes. Série IT. 9 Édition. 198 planches colo- riées et 23 planches noires représentant 154 plantes ou arbres communs en France avec 162 pages de texte par R. SIÉLAIN. Cartonné. . . Prix : 6 fr. 50 Quoique indépendant du premier volume, il lui fait suite et le complète. Les plantes figurées dans les deux volumes ne représentent que des espèces de pays peu accidentés. La Série II renferme un certain nombre d'espèces du littoral. X. Atlas de poche des Plantes des champs, des prairies et des bois, à l’usage des promeneurs et des excur- sionnistes. Série III. 128 planches coloriées représen- tant 129 plantes communes en France avec 154 pages de texte par R. SIÉLAIN. Cartonné. . Prix : 6 fr. 50 La Série III, parue fin avril 1899, contient une Table générale des 3 séries. On y trouve des renseignements pour la formation d'un herbier. Ce volume contient encore des espèces répandues partout, pouvant inté- resser le promeneur et l'excursionniste. Il n'y a aucun double emploi dans les 3 séries; l'une complète l'autre. Au total, 389 espèces herbacées et 75 espèces ligneuses sont représentées dans les 3 volumes. Pour les plantes des montagnes, voir Flore coloriée, par CORREVON. : Ces ouvrages n’exigent aucune connaissance en botanique. Librairie Pauz Kuncrsiecx. Rue Corneille, 3, Paris. se ME BIBLIOTHÈQUE DE POCHE DU NATURALISTE IT. Flore coloriée de poche à l’usage du touriste dans les montagnes de la Suisse, de la Savoie, du Dau- phiné, des Pyrénées, de l'Auvergne, des Cé- vennes, du Jura et des Vosges. 2° Édition améliorée. 144 planches coloriées représentant 181 plantes, avec un texte donnant la description de 480 espèces non figurées, par H. CORREVON, Directeur du Jardin alpin d’acclimatation à Genève. Cart. . Prix : 6 fr. 50 Chaque planche indique l'endroit, la nature du terrain et l'altitude aux- quels se trouve la plante, ses noms habituels francais et latin, allemand et anglais et le nom de la famille. Cet ouvrage convient pour tous les pays de montagne. III. Petit Atlas de poche des Champignons de France les plus répandus, comestibles ou vénéneux. 2° Édi- tion. 36 planches coloriées représentant 37 espèces presqu’en grandeur naturelle, accompagnées d’un texte explicatif comprenant des recettes culinaires, par Pauz DUMÉE, Membre des Sociétés mycologique et botanique de France, Pharmacien. Cartonné. Prix : 4fr. Chaque planche indique l'endroit et l'époque auxquels on peut récolter le champignon, ses noms habituels français et latin, ses dimensions et s'il est comestible ou vénéneux. Dans le texte, l'auteur s'applique à bien faire ressortir les caractères saillants à observer pour éviter toute confusion. « En fait de champignons, mieux vaut en connaître peu, mais bien, que beaucoup et mal. » ——_—_—_—_—_— Librairie Pauz Kznexsieck. Rue Corneille, 3, Paris. 12 ON Es BIBLIOTHÈQUE DE POCHE DU NATURALISTE LV. Atlas de poche des Insectes de France utiles ou nuisibles, précédé d’une étude d’ensemble sur les insectes. 2 édition, 72 planches coloriées représentant 322 insectes, avec 160 pages de texte, par E. DONGÉ. Carlonné.:.. . . . . NON AU Chaque planche indique les endroits où se trouvent ces insectes, ainsi que leurs noms habituels francais et latin. VII. Atlas de poche des Oiseaux de France, Suisse et Belgique, utiles ou nuisibles, par le Baron L, D'HAMONVILLE. Série I. 72 planches coloriées et 4 planches noires représentant 70 oiseaux, 28 œufs et 4 nids, avec 160 pages de texte. Cart. Prix : 6 fr. 50 Chaque planche contient un oiseau, représenté en entier avec son œuf s’il est typique, et indique si l'oiseau est sédentaire ou migrateur, utile, nuisible ou indifférent, ses noms habituels francais, populaires et latin, ainsi que celui de la famille. IX. Atlas de poche des Oiseaux de France, Suisse et Belgique, suivi d’un catalogue descriptif complet de tous les oiseaux de ces pays, par le Baron L. D'HAMONVILLE. Série II. 72 planches coloriées et 16 planches noires représentant 85 oiseaux, 20 œufs et 4 poussins, avec 164 pages de texte, Cartonné : 4, .. . . 2 0 SO Les 2 séries réunies contiennent 155 oiseaux, 48 œufs, 4 poussins et 4 nids. Il n’y a aucune répétition. Librairie Pauz Kuweksiecr. Rue Corneille, 3, Paris. es BIBLIOTHÈQUE DE POCHE DU NATURALISTE WE Atlas de poche des Coquilles des côtes de France communes, pittoresques ou comestibles, par Pa. DAUTZENBERG, suivi d’un appendice sur les Crustacés, Oursins, etc., les plus communs des plages. 64 planches coloriées et 8 planches noires renfermant 235 espèces, avec 160 pages de texte. A te RE OLA Prix : 6 fr. 50 VIITL. Atlas de poche des Papillons de France, Suisse et Belgique, les plus répandus, avec description de leurs chenilles et chrysalides et étude d'ensemble sur les papillons, par le D' Pauz GIROD. 72 planches colo- riées représentant 285 papillons, avec 180 pages de texte: Gaiohnés 11e UE ur N'REe Prix : 6 fr. 50 . Atlas de poche des Poissons d'eau douce de France, Suisse romande et Belgique les plus répandus, suivi d’un appendice sur les Tritons, Tortues, Crustacés, Mollusques, etc., les plus com- muns de nos cours d’eau et étangs. 64 planches colo- riées et 8 planches noires représentant 64 poissons et 30 autres animaux, avec 160 pages de texte par C. RAVERET-WATTEL, Vice-Président de la Société d’Acclimatation, Directeur de l’Établissement de Pisei- culture du Nid de Verdier. Cartonné . Prix : 6 fr. 50 Librairie Pauz Kiwexsiecx. Rue Corneille, 3, Paris. ln BIBLIOTHÈQUE DE POCHE DU NATURALISTE XII. Atlas de poche des Plantes utiles des Pays chauds les plus importantes pour le commerce, par P. DE JANVILLE. 63 planches coloriées et 37 planches noires représentant 78 espèces et 21 vues d'ensemble, de culture ou de végétation, avec 180 pages de texte. Cartonné :: : . . . ::. . ON PAR ND Cacao, Café, Thé, Epices, Huiles, Parfums. Textiles, Caoutchouc, Gommes, Bois, etc. Intéresse le commercant, les élèves des écoles commerciales et... tout consommateur. XIII. Flore coloriée de poche du Littoral méditer- ranéen de Gênes à Barcelone, y compris la Corse, par le D' O0. PENZIG, Professeur à l’Université de Gênes. 139 planches coloriées et 5 planches noires représentant 144 plantes communes sur le Littoral, avec 170 pages de texte. Cartonné. . Prix: 6 fr. 50 Librairie Pauz Kuinoksiecrk. Rue Corneille, 3, Paris. ET Qu BIBLIOTHÈQUE DE POCHE DU NATURALISTE XIV. Atlas de Poche des Fleurs de Jardins les plus faciles à cultiver, par Paul HARIOT. 128 planches coloriées, représentant 137 plantes communes avec 190 pages de texte. Cartonné . . . . Prix : 6 fr. 50 Pour paraître en 19O4 : XV. Atlas de poche des Arbustes et Arbrisseaux les plus faciles à cultiver, par Paul HARIOT. 128 plan- ches coloriées. Cartonné . . . . . . Prix : 6 fr. 50 Fera suite au précédent. F cAtlas colotié des Plant dicinal e d. e \ indigènes 144 PLANCHES EN COULEUR REPRÉSENTANT 148 ESPÈCES AVEC TEXTE ; donnant les propriétés et emplois en médecine populaire de 364 plantes Par Paul HARIOT Pharmacien de 1°° classe, Ex-Interne des Hôpitaux de Paris. Un fort volume in-12 de x-221 pages, avec 144 planches coloriées et 4 figures noires, relié toile pleine. . . . . . . . . Prix : 6\fr°08) Librairie Pauz Kzwexsieck. Rue Corneille, 3, Paris: JEPORRES Table des Matières par noms d'Auïeurs Battandier et Dumée . . . + 7.19 MER reRR ee 16 abat ie 8 Ù Durand ‘: 12. OPERA RS BEL au 2514 Faüuconnet. .::11A46 Enr e Re Boulay 2 2... .45 | Franchet : 9 "8"CMascRE Re RSe 6 Brocard: 1:46 |.'Gautier « . : ..2""8 M Motiletert 0e Érusant-\244 16 | Girod. . : ... 2 OM ENS r Comère. . . . . 10 | Gramont de Paris's Sex ASMO Corcevon: 2... 19 Lesparré :. "7 2M Pole ne Cossmann. .-: .: 44 | Hamonville .: ..: " 20}! Penzig PRE Fostantin . 2. … 411 | Hariot. . : . : : 929 PNPORANR ARE Coste : . . « 12.13 | Héribaud . . 11.14 | Raveret-Wattel . 21 Darboux::...7 + 40 | Houard : .:.,,:.1 109! Ritter 0e Dautzenberg. . . 21 | Husnot . . 9.15.16 | Rousseau . . . . 6 Donge..+%.... 20 | Jadin. . . : .. ON SiéRimE EURE Dre net GE Manville . 17.) one a. ce 23 A: Caplanche, : 21, 41 Te Paris. — J. Mersch, imp., 4 bis, Av. de Chätillon. New York Botanical Garden Library QK 330 .P42 " j Pe O./Flore * Co ? ù L L à | : ; nt #' ; - 77 FI TÉA SAN RES ee enzi io _3 5185 00110 3413.