a ee lil Ô NN, 4 en “| A S (SRE Ÿ Ca 2 cl b “ . AL à NE 4 ACT A n ae, ] : E D F 7 ” d % LER. = ù 4 a , = CG Û 1 Ra? : ESZ EN ZT ê ’ \ d CZ 2 A s > 4 EN: > fl ) QU IE — Nr = * L 7 a us DL = SORT l ER: CZ #3 - A R a & - air ) » ; 2 la \ le: res 0 B& ET ! ER Re Libsor- ER'W:Gibson-lnvie Œ ln =; FLORE DE LA COTE-D'OR. OU DESCRIPTION DBS PLANTES INDIGÈNES ET DES ESPÈCES LE PLUS GÉNÉRALEMENT CULTIVÉES ET ACCLIMATÉES , OBSERVÉES JUSQU’A CE JOUR DANS CE DÉPARTEMENT, DISPOSÉES SELON LA MÉTHODE NATURELLE DE JUSSIEU SUIVIE D’UNE TABLE ANALYTIQUE. AVEC FIGURES. PAR M. LOREY, D.-M., cmRuRGIEN-MAIOR PENSIONKÉ , CHEVALIER DE LA LÉGION D'HONNEUR , CORRESPONDANT DE PLUSIEURS SOCIÉTÉS SAVANTES ; ET M DURET, n.-m. TOME PREMIER. Les plantes semblent avoir été semées avec profusion sur la terre, comme les étoiles dans le ciel, pour inviter l'homme, par l'attrait du plaisir et de la curiosité, à l’étude de la nature. ( J.-J. Rousseau, vil. Prom,) DIJON, IMPRIMERIE, FONDERIE, LITHOGRAPHIE ET LIBRAIRIE DE DOUILLIER, RUE DES GODRANS, N.0 A1. 1831. €. & Te RAT CET ab na ob EE io hotte EL £ É'sash, élisss 3e Ron dE 5 35 brel (A "OUR MAY 6 - 1903 Le) INTRODUCTION. Sr la nécessité d'une nouvelle Flore de Bourgogne est depuis long-temps sentie par ceux qui, dans le département de la Côte- d'Or, se livrent à l'étude et à la recherche des plantes, cette Flore n’est pas moins ïm- portante pour la statistique départementale et pour la géographie botanique de la France, en faisant connaître les richesses végétales de ce Département. Depuis la publication de l'ouvrage de Du- rande, en 1782, une grande quantité d'espèces ont été observées; et toutes ces recherches restaient éparses dans les notes de quelques Herbiers, dans des communications faites à l'Académie de Dijon , et mentionnées dans ses registres, dans quelques notes et mémoires imprimés, dans les comptes rendus de cette même Société : il était nécessaire de réunir tous ces matériaux pour concourir au nouvel Ouvrage que nous publions; et notre Cata- logue provisoire de 1825 justifie sufhisamment notre entreprise, en présentant un nombre de plantes presque double de celui de lan- cienne Flore. Depuis 1825, notre zèle ne s’est pas ralenti, et nous n'avons cessé de continuer nos re- cherches sur les points du Département les plus éloignés et les moins fréquentés par les Botanistes de Dijon. Plus de soixante espèces TOM. I. A i} INTRODUCTION. de Phanérogames et une grande quantité de Cryptogames ont été les résultats satisfaisans de nos excursions. Quelques plantes dont on nous avait communiqué des exemplaires trou- vés dans le Département, Æypericum coris, Isopyrum thalictroides , ont cependant échappé à nos recherches les plus exactes, quoique faites dans la saison la plus convenable: cette circonstance, sans diminuer notre confiance en ceux auxquels nous devons ces renseigne- mens, nous donne lieu de rappeler aux Bo- tanistes la nécessité d'accompagner les plantes en Herbier d’une note qui fournisse pour les végétaux indigènes rares, lexacte et minu- tieuse indication des localités, et les distingue des espèces récoltées dans les jardins ou re- cues des contrées étrangères. Il en a été de même pour quelques espèces de l’ancienne Flore, qui ne se sont pas encore offertes à nos regards. Mais la communication de lHer- bier de Durande, après une inspection atten- tive, a en partie éclairci nos doutes à ce sujet; nous avons pu juger qu'elles y avaient été admises où sur la foi de ses correspondans, ou, comme nous le prouverons plus tard, d’après des observations exactes faites sur di- vers points de la Bourgogne qui ne font plus partie du département de la Côte-d'Or. Nous eussions pu peut-être différer de quel- ques années la publication de cet Ouvrage, et augmenter encore nos richesses ; mais l’un, vétéran sexagénaire, affaibli par les infirmi- INTRODUCTION. ii} tés d’une vieillesse prématurée, par les mala- dies contractées dans les hôpitaux, ne sent plus ses forces répondre à la volonté, au dé- sir qu'il éprouve d'entreprendre des courses éloignées , toujours pénibles et quelquefois pé- rilleuses ; l’autre, livré à lexercice de la mé- decine, ne peut consacrer qu’une partie de son temps à la recherche et à l'étude des plantes dans un rayon assez borné : aussi nous décidons-nous à livrer au Public le fruit de nos travaux; et, bien que le nombre des plantes connues aujourd’hui dans le Dépar- tement soit presque doublé, nous sommes loin de prétendre avoir épuisé la matière ; il reste sans doute après nous d’amples mois- sons à faire. Les sites éloignés, et aussi les plus riches, devraient être explorés plusieurs fois dans l’année ; beaucoup de plantes ver- nales, au développement desquelles suffisent les premiers rayons du soleil, et le peu d’hu- midité qu’elles retiennent sur les rochers, disparaissent avec les conditions nécessaires à leur existence : de plus, quelques espèces ne se voient plus aux lieux où elles avaient été observées les années précédentes; mais les causes de cette disparition venant à ces- ser, on les y voit renaître avec une nouvelle vigueur : c’est ce qui arrive surtout par la coupe et la crue alternative des bois, la mise en eau ou en culture des étangs. La Flore de la Côte-d'Or est le fruit des travaux réunis de beaucoup de Botanistes : iv INTRODUCTION. ceux dont les recherches ont été imprimées appartiennent à lhistoire de la Botanique. Mais les notes manuscrites, les plantes eom- muniquées, nous font un devoir agréable de citer ceux auxquels nous les devons. Indépen- damment des citations locales dans ie cours de lOuvrage, nous nommerons ici MM. le doc- teur Vallot; Beaurepère;Bonier ; Fleurot, phar- macien, de Dijon; MM. Bourrée et Duseuil, médecins, de Châtillon; Me Victorine de Cha- tenay, d'Essarrois; Chevignard, de Beaune; Finot et Laligant, de Saulieu; Lyonnet, de Semur; Leclerc, de Montbard. Nous avons pui- sé aussi d’importans renseignemens dans les Herbiers et manuscrits communs à labbé Guyette, curé de Quincey, contemporain de Durande, et à feu Bernard Pignot, médecin à Nuits. Nous répeterons ce que nous avons dit dans l'avertissement de notre Catalogue, c’est que nos doutes ont été soumis au jugement des Botanistes qui nous honorent de leur estime et de leurs conseils. Qu'il nous soit permis de renouveler ici le témoignage public de notre reconnaissance, d’abord à nos célèbres compatriotes, MM. les Professeurs Desfontaines, Adrien de Jussieu, Balbis, Seringe, et le sa- vant professeur de Genève, Decandolie, dont les noms sont déjà voués à la postérité par leurs utiles travaux et les monumens qu’ils ont élevés à la science. Payons aussi notre tribut à nos savans amis MM. Gay, Soyer- INTRODUCTION: v Willemet, quiont revu nos Phanérogames dou- teux ; Fée, Montagne, Le Prevôt, habiles Cryp- togamistes, qui ont bien voulu revoir une partie de nos espèces de cette branche diflicile de la Botanique, et corriger les erreurs dans lesquelles nous avions pu tomber. Notre ami le docteur Carion d’Autun, très: versé dans la connaissance des Mousses, nous a pareillement aidés dans nos déterminations difficiles. A l’époque actuelle, le fruit de toutes ces recherches ne pouvait plus être classé selon la méthode de Durande, qui a dû, comme tant d’autres, disparaître devant celle des fa- milles naturelles, généralement adoptée. Nous avons donc suivi la disposition méthodique des genres et espèces d'après le Botanicon gallicum de Duby, ouvrage le plus au niveau des connaissances actuelles, résumé des ré- cens travaux de MM. Decandolle, Koch, Spren- sel et Seringe, dont nous adoptons la nomen- clature, sauf quelques exceptions motivées.: La synonymie se borne en général au nom linnéen, au numéro correspondant de la Flore française, à celui de l'ancienne Flore de Bour- gogne, et à l'indication d'une figure prise autant que possible dans un auteur français. Suit une description la plus brève possible, portant sur les caractères les plus saillans, la couleur de la fleur, l'époque de la fleurai- son, la localité précise, et la durée de la plante. Nous avons quelquefois donné aux espèces: v] INTRODUCTION. utiles, soit dans l’économie domestique, soit dans les arts, le nom trivial le plus générale- ment reçu dans le pays. Quant à notre Catalogue de 1825, nous avons jugé utile de le rappeler à chaque article, afin de faire distinguer les espèces trouvées avant et depuis son impression, et celles sur la dé- termination desquelles il y avait erreur. Ceux qui compareront cette brochure à la Flore s’apercevront du retranchement de quelques espèces, mais ces retranchemens sont plus que compensés par les additions. Nous n’a- vons pas cru devoir mentionner les propriétés des plantes en médecine, ces notions, toujours trop courtes, n'apprenant rien à ceux qui savent, et ne pouvant donner aux ignorans que des idées superficielles et dangereuses. Nous nous sommes contentés de signaler quel- ques-unes de celles réputées dangereuses ou vénéneuses , celles qui servent à la nourriture de l’homme, et quelquefois employées dans les arts. Dans l'espoir de publier un essai sur l’En- tomologie départementale, nous avions eu l’idée de signaler les plantes sur lesquelles vivent la plupart des larves et insectes par- faits; mais, un savant Dijonnais ayant un ouvrage annoncé depuis long-temps sur cette matière, nous avons dû y renoncer. En donnant pour limites à nos recherches celles du département de la Côte-d'Or, nous perdons plus de moitié de l’ancienne Bour- INTRODUCTION. vi} gogne; mais cette perte doit laisser peu da regrets , la végétation des départemens voi- sins devant être à peu près analogue à la nôtre, à quelques espèces près qui appar- tiennent à l’Autunois et au Charollais, et qui n’ont pas encore été rencontrées dans la Côte- d'Or: telles sont les ÆAgrostis minima, Ægilops ovata, Andryala integrifolia, Artemisia cam- pestris, Sedum cepæa, Rhus cotinus, etc. Le nombre des plantes observées jusqu’à ce jour dans le département de la Côte-d'Or s’é- lève à près de 2400 espèces , dont plus de 1500 Cotylédonées réparties dans 569 genres et 103 ordres, et plus de 800 Acotylédones qui feront la matière d’un troisièmevolume;etcependant nous sommes assurément bien éloignés d’a- voir tout observé, puisque toutes les Algues terrestres et fluviatiles, tous les Champignons et Hypoxylons, presque tous les Lichens, Hépatiques et Mousses, rencontrant par tout pays les conditions nécessaires à leur déve- loppement, ne peuvent manquer d’exister dans le Département, et s’offriront sans doute à l'observateur qui, plus instruit, et doué de ce coup d'œil investigateur, de cette habi- tude qui caractérise le Botaniste consommé, voudra se livrer à leur recherche. Dans les plantes de notre pays, nous avons compris celles cultivées pour leur utilité dans les arts et l’économie rurale ou domestique, et quel- ques-unes de celles d'agrément qui sont accli- vii] INTRODUCTION. matées, et n'exigent que la température ordi- naire de nos saisons. Avant d'entrer en matière, nous croyons convenable, dans cette Introduction , de don- ner Fhistoire de la Botanique en Bourgogne, des aperçus de la Topographie du Départe- ment , quelques notes sur l’état actuel de son Agriculture, et enfin un Itinéraire botanique. Pour éviter les trop fréquentes citations dans le cours de chacun de ces articles, nous prévenons ici que, pour l’histoire de la Bota- nique, nous avons puisé nos renseignemens dans le Mémoire sur l'histoire de la Botanique en Bourgogne, publié par Mx le docteur Val- lot en 1828, séparément et dans le compte rendu de l'Académie de Dijon pour les an- nées 1826 et 1827; et dans l'ouvrage intitulé Voyage pittoresque ,ou description de la France, département du Rhône, gouvernement de Bour- gogne , volume dû à Béguillet, et qui fait par- tie de la collection in-folio non terminée dont Jean-Benjamin de la Borde s’est rendu éditeur à Paris en 1781. Pour la Topographie, nous nous sommes servis du même ouvrage de Béguillet; du Mémoire de Leschevin sur la constitution géologique du Département , in- séré dans le Journal des Mines, janvier 1815; des Détails statistiques sur le Département , publiés à Dijon en 1818 par feu M. CI. Girault; et de la Notice géognostique sur quel- ques parties de la Bourgogne, par M. de Bon- nard, in-8.°, Paris, 1825. ARTICLE PREMIER. HISTOIRE DE LA BOTANIQUE EN BOURGOGNE. Prusreurs Bourguignons se sont livrés à l'étude de la Botanique. Nous nous bornons à citer Jean Liébault (1), Claude Saumaise (2), Pierre Saumaise (3), Philibert de la Marre (4), Jean-Bapt. Lantin (5), Pierre Deschizeaux (6), et Commerson (7), dont les travaux appar- tiennent à la Botanique générale. Nous cite- rons encore d'Huissier d’Argencourt; Michault (1) Jean Liébault , médecin, né à Dijon, et mort subitement à Paris dans la rue, en 1596, a publié, avec son beau-père, Ch. Estienne, en 1572, in-4.0, la première Maison rustique , souvent réimprimée , et tra- duite en plusieurs langues. (2) Claude Saumaise , né à Semur en 1588 , mort en 1653 , auteur des Plinianæ Exercitationes , etc.,2 vol. in-folio , 1629 et 1689 ; de Homony- mis Ilesiatricæ, etc., 1689; et de Manna et Saccharo, plusieurs fois réimprimés ensemble ou séparément. (5) Pierre Saumaise , de Semur, mort en 1658, auteur de Notes sur Alcabitius, de Inimiciliis plantarum : ces notes, citées par Ph. de la Marre dans la Vie des frères Guijon, sont restées manuscrites. (4 et 5) Ph. de la Marre , né à Dijon en 1615, mort en 1687, et Jean- Baptiste Lantin, né à Dijon en 1620, mort en 1695, éditeurs des ou- vrages cités de Claude Saumaiïse avec avertissement et prolégomènes, Lantin a laissé en manuscrit une dissertation latine sur le Geranium noctuolens. (6) Pierre Deschizeaux, médecin, né à Mâcon en 1687, auteur d’un Hémoire pour servir à l'instruction de l'histoire naturelle des plantes de Russie, et à l'établissement d’un jardin botanique à Saint-Péters- bourg, in-8.0, Paris, 1725 et 1728, a été gratifié par Pierre-le-Grand d’une pension de 300 roubles: il peut être regardé comme le fondateur de la Botanique en Russie. A (7) Philibert Commerson, né en 1727, en Bresse, à Châtillon-les- Dombes, a trouvé dans le Gharollais le Reseda sesamoïides , et une autre plante q’il a crue être le Cortusa Mathioli, I n’a rien publié , mais il a puissamment contribué aux progrès de la Botanique dans le 18.e siècle par ses voyages autour du monde , et est mort en 1775, martyr de la science , à Ile-de-France, d’où le ministre fii venir, et déposer au Jar- din-du-Roi, ses immenses collections. x HISTOIRE DE LA BOTANIQUE et Papillon, de Dijon ; Dumoulin, médecin à Cluny; Daubenton et Guichard, de Montbard; Buty, apothicaire à Châlon; Mérat, apothi- caire à Auxerre; Bernard, médecin en Bresse; Clerc et Rémond, médecins à Semur; Va- rennes de Béost, et Picardet, à Dijon; Guyette, curé de Quincey; Pignot, médecin à Nuits; et Tartelin, apothicaire à Dijon, qui n’ont rien imprimé à notre connaissance sur la Bo- tanique, mais qui n’ont pas moins contribué aux progrès de la science en Bourgogne, par Femploi que Béguillet, Durande et nous, avons fait de leurs notes manuscrites et de leurs communications verbales. Quant à ceux dont les ouvrages ont été imprimés, ils appar- tiennent à l'Histoire, et feront l’objet de cet article. Outre les ouvrages spécialement destinés aux plantes bourguignonnes, des observations sur ces mêmes plantes se trouvent éparses dans les traités généraux de Botanique, dans les registres académiques, et dans des notes ou mémoires particuliers imprimés dans les comptes rendus de PAcadémie de Dijon. Nous allons passer ces notes en revue avant de pré- senter l'analyse des différentes Flores de Bour- gogne. Daléchamp, dans son Histoire des Plantes, trad. t. 2, p. 64, fig. sous le nom de Fero- rüca maxima, cite le W. urticæfolia, Dec., comme plante de Bourgogne; mais, sous le nom de Bourgogne, Daléchamp comprenait EN BOURGOGNE. X] la Franche-Comté et les pays de Gex et Bugey, où cette Véronique se trouve eflectivement. Lamarck, Flore francaise, seconde édition, attribue aussi cette plante à la Bourgogne, d’après Daléchamp. L’Anglais Shérard , voyageant en Bourgogne sur la fin du 17." siècle, avait observé à Ci- teaux la Sphæria ( Peziza Linn.) punctata (Ra), Hist. Plant., 3, p. 21.), et avait cueilli la Scu- tellaria alpina aux carrières des Chartreux, où elle se trouve encore aujourd'hui (Moris., PL. Oxon., part. 5, sect. x, p. 416, n.° 5. ). Buc’hoz a imprimé, dans le quatrièmevolume de son Dictionnaire universel des Plantes de la France, la liste de celles des environs de Di- jon, d’après Collet; des environs de Semur, d’après Clerc; et, d’après Daubenton, la liste des Arbres et Arbustes de la Bourgogne; mais ces extraits, faits sans beaucoup de critique, sont fort infidèles, et les noms des lieux telle- ment altérés qu'ils en sont méconnaissables. Haller, dans l’Historia stirpium Helvetie , cite quelques plantes de Bourgogne, entre autres le Genista prostrata, jolie espèce si commune sur nos coteaux, et inconnue à Linnée. La Description du duché de Bourgogne par Courtépée, donne, surtout dans le premier volume, l'indication de quelques plantes : ces notes sont dues à Béguillet; elles sont peu importantes, et se retrouvent dans sa Flore de Bourgogne, dont nous parkerons plus bas. xi] HISTOIRE DE LA BOTANIQUE Lamarck, dans la seconde édition de la Flore française, cite également quelques plantes bourguignonnes, entre autres le Rham- nus pumnilus, dont nous n’avons pas constaté l'existence ; il cite encore la Primula lactea et FEpimedium alpinum au Mont-Afrique, sous Vautorité de Dom Fourmault: mais ces plantes sont étrangères à la Bourgogne. La troisième édition de la Flore française indique, d'après Durande, beaucoup de plantes bourguignonnes; malheureusement une partie des plus importantes doivent être retranchées : telles sont les Gentiana nivalis, Salyia œthio- pis, Teucrium flavum, Hieraciun alpinum, Onopordum illyricum, Centaurea salmantica, Coniza sordida, Tussilago alba, Inula odora etriscosa , Clypeola Jonthlaspi, Potentilla recta, Anemone alpina, Ranunculus thora, Corian- drum testiculatum, Astragalus hamosus, Ve- ratrum nigrum, Galanthus nivalis, etc. On peut voir dans le Mémoire historique de M. Vallot les motifs d’après lesquels il pré- sume que Durande a été conduit à attribuer ces plantes à la Bourgogne. Un Nerprun a recu, nous ne savons pour- quoi, le-nom de Rhammus burgundicus, Desf., Hort. Par.; c’est le R. hybridus, L'Hérit., sect. 5 , provenant du À. alpinus et du R. alaternus , espèce hybride cultivée sous le nom de R. sempervirens, Hortul. M. Bonier, en 1790 ou 1792, a trouvé dans le cours de la fontaine de Larrey, avant les EN BOURGOGNE. xii} réparations faites par M. de Montigny, une toufle de Lythrum à feuilles alternes, subor- biculaires, de plus en plus lancéolées à me- sure qu'elles approchent du sommet des tiges, et à petites fleurs axillaires presque sessiles, Tous les échantillons ont été distribués à des personnes dont M. Bonier ne se rappelle plus les noms, sauf célui donné à M. Vallot, et conservé dans son herbier, lequel a servi à l'article Lythrum Nummulariæ folium, Vers., Syn., 2, p. 8, et Poiret, Enc., Méth. Bot. sup., t.5,p. 21, n.° 18. M. Vallot a décrit cette plante sous le même nom, Act. Div., 1820, p. 125-26, et Jui rapporte des phrases de Plukenet, Tour- nefort et Triumphetti, qui appartiennent au véritable Lythrum Nummulariæ folium, trouvé en Corse par M. Loiseleur-Deslongchamps. La plante de M. Bonier, qui ne nous semblait qu'une monstruosité du Z. hyssopifolium, est décrite et figurée dans notre Ouvrage, p. 348, sous le nom de Z, alfernifolium, avec la des- cription complète qui nous a été fournie par M. Decandolle. Une Ombellifère, commune dans les taillis arides, au pied du Mont-Afrique, Gouville, Marsannay, et autres lieux de la Côte, qui a sans aucun doute été méconnue de Durande et de Tartelin, mérite quelques détails. Cette plante, montrée dès l'été de 1815, par M. Vallot à M. Lorey, a été soumise en 1822 à MM. Bal- bis, Decandolle, Desfontaines, Koch, Persoon et Sprengel; ce dernier l’a décrite sous le XIV HISTOIRE DE LA BOTANIQUE nom de Szum virescens; M. Persoon l’a nom- mée Selinum pratense ? M. Desfontaines la re- garda comme étant le Peucedanum tauricum, Marsch., et a fourni des échantillons iden- tiques cultivés sous ce nom au jardin de Pa- ris; mais MM. Koch et Decandolle, après un sérieux examen de cette plante, ont cru de- voir recréer le genre Bunium : ils l’appellent Bunium virescens; — Sium virescens, Spreng,; — Peucedanum tauricum, Hort. Par., non Marsch., etc. Cette plante sera donc pour nous le Bu- riumm virescens ; et Ce n'est pas sans étonne- ment que nous avons vu dans le Bulletin des sciences naturelles de M. de Férussac, année 1828, t. 15, p. 328, et dans la deuxième édition de la Flora gallica, tom. 1,p.194, n.° 8, M. Loiseleur-Deslongchamps établir cette es- pèce sous le nom de Sium Cordiennii (4); feu Cordienne (2), étranger au département de la Côte-d'Or, qui n’a pas même vu la plante sur place, qui n’a pu la recevoir que de nous ou de M. Beaurepère, ou tout au plus la cueil- (1) Cette plante fournit à M. Loiseleur deux articles l’un à la suite de Vautre : le premier, S. Cordiennit, in montibus Burgundiæ Mont de Marsonnaïs ( Marsannay ); autre, S. vtrescens, Spreng., in agro di- vionensi. M. Loiseleur a été bien mal instruit ,et ne s’est pas aperçu du double emploi. (2) Cordienne, avocat, conservateur du musée de Dole, étudiait la médecine dans l'intention de voyager sur les vaisseaux de découvertes ; il avait tous les moyens et les dispositions pour cette destination: il méritait un meilleur sort que le sien. Il n’est point mort victime de son zèle pour la Botanique, ainsi qu’on s’est plu à le dire et à l'écrire, mais en voyageant de Dole à Paris sur l’impériale d’une voiture pu- blique qui versa ; il fut lancé et écrasé contre un rocher, EN BOURGOGNE. XV Jir au Jardin botanique, eut assez peu de bonne foi scientifique pour communiquer cette plante à M. Loiseleur comme ayant été trouvée par lui; la chose est d'autant plus probable, que déjà le même Cordienne, en remettant les échantillons à M. Decandolle, les a donnés comme de lui, afin de substi- tuer son nom à celui de M. Lorey. Nous remar- querons encore que la description de M. Loi- seleur a probablement été faite d’après un échantillon cultivé, puisqu'il dit Finvolucre à folioles pinnatifides , tandis qu'à l'état spon- tané, linvolucre est à plusieurs folioles simples. Les mémoires et comptes rendus de l’Aca- démie de Dijon contiennent quelques articles de Botanique : nous les indiquerons sans dis- cussion et par ordre chronologique. Tom. 1.®, 1769 : l'Hypothèse de Picardet et Lenoir sur la génération des Champignons, et, par Ma- ret, des Observations de fécondité extraordi- naire de graines céréales. Tome 2, 1774 : une Observation de végétation monstrueuse sur un pied de Colza, par Picardet. Nouveaux Mémoires, 1783, 1. semestre : un Mémoire de Durande sur les Plantes astringentes in- digènes; et, 2° semestre, un Mémoire de Willemet sur l'Histoire naturelle du Cham- pignon vulgaire ( Æg. campestris, Linn. ), avec de nouvelles hypothèses sur la génération des Champignons. 1784, 2. semestre : un Mémoire sur le Nostoch par le père Vernisy, 0 XV] HISTOIRE DE LA BOTANIQUE qui refuse à cette production le titre de plante; et par Willemet, Réflexions botaniques et mé- dicales sur l’Agaric de Chêne ( Boletus ignia- rius , Linn.). 1785, 1.%* semestre : un Mémoire sur la folle Avoine (_4vena fatua), pat Baron; et, 2. sémestre, un Mémoire sur le Cham- pignon ridé (Bol. rugosus, Jacq.), par Du- rande, avec Réflexions sur cette famille ; dans ce Mémoire, Durande annonce la découverte, à Gevrey, des Draba aizoides, Athamanta cre- tensis, et de lAstrantia major à Velars : mais, cette plante n'ayant plus été retrouvée depuis, M. le docteur Vallot présume que ce pied unique était dû à des semis de Tartelin. Enfin, dans les comptes rendus pour 1817, M. Vallot signale un Sambucus nigra à fleurs doubles, et une variété cultivée du Ranuncu- lus asiaticus , à pétales coriaces, d’un vert d'herbe; il rappelle aussi la méprise souvent faite du Pilobolus crystallinus avec les œufs pédiculés de l’'Æemerobius perla. Dans ceux de 1818, sont des recherches philologiques sur beaucoup de plantes par le même ; dans ceux de 1819, il indique quelques Champignons; 1l fait connaître par deux extraits tirés l’un de sa Cryptogamie parasite, Vautre de lnsecto- rum incunabula , le plan de ces deux ouvrages encore inédits; et, dans un long article, il donne lExplication des contes fabuleux imaginés sur quelques singularités du règne végétal , suivie d’Anciens Synonymes de quelques plantes nou- velles. Dans ceux de 1820 est un Supplément 4 da EN BOURGOGNE. XVi] à la Flore de Bourgogne, par le même; dans ceux de 1825, une note sur quelques Crypto- games parasites; enfin dans ceux de 1828, l'Histoire de la Botanique en Bourgogne , ré- sumé de tout ce qui a été fait pour la science, de toutes les notes éparses dans les Mémoires ou dans les Registres de l'Académie de Dijon, et dont nous donnerions ici l'analyse, si nous ne jugions plus convenable d'examiner d’abord les Flores de Bourgogne, dont le Mémoire de M. Vallot se présente comme le complément, Philibert Collet, né en Bresse en 1643, dans la patrie de Commerson , à Châtillon-les- Dombes, où il mourut en 1718, a le premier écrit sur la Botanique bourguignonne; il a pu- blié en 1702, in12, à Dijon, chez CI. Michard, le Catalogue des plantes les plus considérables gwon trouve autour de la ville de Dijon. Cet ouvrage, aujourd'hui d’une grande rareté, a servi de guide à d’'Huissier d'Argencourt, Béguillet et Durande, bien que ce dernier n'ait pas même cité le nom de Collet dans FA- vertissement de sa Flore de Bourgogne. Collet, dans ce Catalogue, mentionne au moins deux cent cinquante plantes dont les plus remarquables se trouvent encore pour la plupart dans les mêmes localités : telles sont les conitum napellus et lycoctonum , Aciæa spicata, Hepatica triloba, Buiomus umbellatus , Centaurea montana, Centranthus angustifolius, Glaucium flavum , Cytisus la- burnum , Daphne mezereum, Gentiana pneu- TOM, I. B XVii} HISTOIRE DE LA BOTANIQUE mnonanthe, Lathyrus nissolia (1), Liliurn imar- tagon, Menyanthes trifoliata , Orchis hircina , Phyteuma orbicularis , Scrophularia canine , Diplotaxis tenuifolia , Spiræa filipendula, Tra- pa naïlans, etc. Toutes ces plantes sont classées par lau- teur d’après une méthode basée sur les diffé- rences que présentent les feuilles ; il établit de la sorte sept ordres ou grandes familles, savoir : 1.2 d’après la différence des feuilles par les couleurs blanche, verte tachetée de blanc ou de noir, verte passant au rouge, verte plus ou moins foncée, etc.; 2.° d’après le nombre des feuilles, nulles ou bornées à une, deux, trois, quatre, cinq, six, ou plus; 3.0 d’après la situation et l’arrangement des feuilles, qui sont ou couchées ou redressées, verticillées, alternes, opposées ou éparses, ailées, composées, surcomposées, etc.; 4.0 da: près le tissu et la bordure, feuilles étroites et alongées, acérées, ovales, larges, rondes, cordiformes , anguleuses , découpées , etc. ; 5.° d’après l'odeur alliacée, aromatique, fétide, agréable, etc.; 6.° d'après le goût âcre, acide ou amer; 7.° d’après le toucher. Cette bizarre méthode, qui réunit les Sal- sifix aux OEillets, le Ghanvre aux Aconits, est le moindre reproche que lon puisse faire à (1) M. Lorey a le premier reconnu cette plante dans le Gramen @ fleur légumineuse rouge, Collet, Cat., p. 52. EN BOURGOGNE. XIX Collet (1); le vice de sa nomenclature est bien autrement important : en eflet, il emploie les dénominations d'anciens auteurs sans les ci- ter; et comme de ces dénominations les mêmes ont été souvent appliquées par différens Bo- tanistes à des plantes très-différentes, il en résulte qu'il a exposé ses commentateurs à de graves erreurs par de fautives interpréta- tions, comme on le verra aux articles de Béguillet et Durande. Haller cite deux fois le Catalogue de Collet : dans la Biblior. bot., 1.2, p. 5h, il prend le Trifolium biluminosum de Collet pour le Pso- ralea bituminosa , tandis qu'il ne s’agit que de FOnonis natrix; et dans l’Hést.S1. Hels., n°1955, il cite, comme se trouvant vers Dijon, la va- riété vernale du Colchicum autumnale, ce dont Collet, p. 19,ne dit pas un mot, mais précisé- ment le contraire : «... Les prés des mon- » tagnes en sont pleins au printemps ( des » feuilles }), et sont couverts de ses fleurs en (1) Collét, dans des lettres écrites à M. Bourdelot sur l'Histoire des Plantes de Tournefort, in-42, 1697, critique la méthode de ce cé- lèbre Botaniste; et Tournefort, dans deux lettres écrites sous le nom de Chomel, s’est donné la peine de réfuter le système de Collet , qui cepen- dant à trouvé des imitateurs, L’idée de Pouvrage de Sauvages intitulé Methodus foliorum, seu Plantæ Floræ monspeliensis , juxta foliorum ordinem digestæ , in-8.°, la Haye, 1751, est évidemment empruntée à Collet, que Sauvages ne cite cependant pas. Voyez encore Adanson : dans ses familles naturelles, il rappelle les systèmes sur les feuilles de Raj, Magnol, Boerrhave, Sauvages, Morandi, Heister, Duhamel, et en propose lui-même quatre nouveaux d’après leur enroulement, d’après leur figure, d’après leur situation et d’après leur durée, sans citer Collet, excepté pour l’injurier à l’article Raj, de sa Table kronolojike des oteurs de Botanike , table dans laquelle it ne cite non plus ni Sau- maijse, ni Lantin, ni Deschizeaux. XX HISTOIRE DE LA BOTANIQUE » automne. » Il est évident que Haller wa lu que le premier membre de la phrase. Collet, dans ses Entretiens sur les Dixmes , Aumônes, etc. , 1695, in-12, p.160, parle encore de la Botanique bourguignonne; mais comme il s’agit de la prétendue élévation de nos mon- tagnes, cette question doit être renvoyée à la Topographie botanique du Département. Barthélemi d'Huissier d’Argencourt, né à Vitteaux, mort à Dijon en 1758, élève de Col- let, a laissé un Catalogue alphabétique des plantes de la Bourgogne. Cet ouvrage, en 4 volumes in-4.°, resté manuscrit (4), et dont un extrait en un volume in-8.° existe à la Bibliothèque de Dijon, n’en doit pas moins figurer parmi les Flores de Bourgogne, puis- qu'il forme la principale base de celles de Béguillet et Durande. Dans ce Catalogue, d'Huissier s’est servi presque toujours des phrases de Tournefort et de Bauhin; mais, imbu des idées de son maître sur la prétendue élévation de nos _ montagnes, il altérait souvent ses phrases, en ajoutant l’épithète alpina aux plantes récol- (1) Le premier volume contient l’indication des plantes trouvées en Bourgogne; le deuxième, la synonymie; le troisième, les localités; le quatrième , les vertus et usages. Ce manuscrit passa entre les mains de Michault, qui , au lieu de le publier comme il l’avait annoncé (Mél. hist. et philolog., t. 2, p. 92.), le mit en vente chez un libraire à Châlons- sur-Saôdne, en 1765; Béguillet en devint propriétaire; à sa mort, il fuË acheté par l'Héritier , puis revendu avec la bibliothèque de ce dernier; depuis on ignore ce qu’il est devenu. La copie, conservée à Ja biblio- thèque de Dijon, provient de la bibliothèque Chamblanc, et porte en marge les noms linnéens d’une grande partie des espèces, mis à la main par M. le docteur Vailot. EN BOURGOGNE. XX] tées en montagne, quoique souvent de même espèce que celles de la plaine; et cette fausse nomenclature a entrainé ses commentateurs en, de nombreuses erreurs, ainsi que Fa dé- montré, pour plusieurs espèces, M. le docteur Vallot, dans son Mémoire historique sur la Botanique bourguignonne. Le manuscrit conservé à la Bibliothèque de Dijon a 124 pages, dont 116 de texte, et une préface de 8, qui ne contient que des générali- tés sur la Botanique et le plan de ouvrage; il donne lénumération de près de 1200 espèces ou variétés, mais sans indication de localités, ce qui a laissé ses commentateurs dans une grande incertitude, et les a mis dans limpos- sibilité d’assigner une station déterminée à certaines espèces rares qui ont été retrouvées depuis, et que d'Huissier avait certainement observées, parce qu'il est de tradition que ce zélé Botaniste a consacré une partie de sa vie à parcourir à pied la Bourgogne, et a sa- crifié sa fortune à la recherche des plantes et autres objets d'histoire naturelle de cette province. Outre les plantes déjà notées dans le cata- logue de Collet, les plus importantes ajoutées par d'Huissier, et qui prouvent le grand pas que ce Botaniste a fait faire à la science en Bourgogne, sont les Agaricus aurantiacus , Alchemilla vulgaris , Alisma damasonium, Ana- gallis tenella, Asplenium septentrionale , Chlo- ra perfoliata, Potentilla comarum , Umbilicus XXi) HISTOIRE DE LA BOTANIQUE pendulinus , Cynoglossum montanum ou Dios- coridis ; Cypripedium calceolus , .Dicranum glaucum , Arnica montana, Draba muralis, ÆElatine alsinastrum, Hypericum elodes et pul- chrum , Ilecebrum verticillatum , Einaria genis- zifolia, Littorella lacustris, Lycopodium claya- zum, Lysimachia nemorum , Malva moschata, Orobanche cœrulea, Parietaria judaica , Ra- nunculus gramineus , Sambucus racemosa, Se- necio artemisiæfolius, Umbilicaria depressa et pustulata, Vaccinium oxycoccos, etc., et beaucoup d'autres qu'il serait trop long d’é- numérer. Il note aussi des plantes qui n’ont pas encore été retrouvées depuis, soit qu'elles n'existent réellement pas dans le Départe- ment, ou qu'elles aient jusqu'à ce jour échappé à toutes les recherches, soit, ce qui est plus probable, qu’elles appartiennent au Charollaiïs, au Bugey et pays de Gex, dépendances de l’an- cienne Bourgogne, et à ce titre rentrent dans le cadre de ses recherches; peut-être aussi s’est-il trompé quelquefois dans la détermination des espèces. Nous citerons les Ællium moly, Arum italicum ; Prunella hyssopifolia , Bryonia alba ( baccis nigris), Galanthus nivalis, Onopordon illyricum ; Phellandrium mutellina , Plantago lagopus , Silene conica, Tribulus 1errestris., Veratrum album et nigrum, Urtica pilulife- Ta , etc. Béguillet, avocat à Dijon, mort à Paris en 1786, est auteur d'une première Flore de EN BOURGOGNE. XXII) Bourgogne que peu de personnes connaissent ; elle est insérée dans la Description de la France, département du Rhône, gouvernement de Bourgogne, 1781, in-folio, tome 2. Béguillet prévient qu'il ne donne qu'un abrégé de la Flore de Bourgogne, l'indication des espèces les plus remarquables; il distribue ses plantes d’après le système de Linnée, et mentionne 1000 à 1100 espèces réparties sous 460 genres environ. Cette Flore est faite avec peu de mé- thode; l'auteur adopte la nomenclature lin- néenne, qui se trouve mêlée sans ordre à des noms français, à des phrases d'auteurs an- ciens ; les descriptions sont nulles; Findica- tion des localités, également nulle ou insi- gnifiante, est bornée, d’une manière précise, à tout au plus 200 espèces, d’après le Catalogue de d'Huissier, dont Béguillet était possesseur; encore dans ce nombre y a-t-il beaucoup d'erreurs par suite d’une fautive interpréta- tion de ce Catalogue, de celui de Collet, et de l'application encore plus erronnée de la végétation du Mont-Pilat, d’après le Botanicon -pilatense de Latourefte , aux montagnes de la Bourgogne; c'est ainsi que Béguillet gratifie les environs de Dijon, et notamment le Mont- Afrique (1), des Faleriana tripteris et pyre- naica, Lagurus ovatus , Lonicera alpigena , Gentiana nivalis, Ligusticum meum , Smirnium olusatrum, Narcissus bulbo-codium , Rumex (1) Béguillet partageaït l'opinion de ses prédécesseurs Collet, d’Huis- sier et Michault , sur la prétendue élévation du Mont-Afrique. XX1Y HISTOIRE DE LA BOTANIQUE digynus , Pyrola minor, Sedum anacampseros, Euphrasia latifolia, Genista purgans, Cacalia alpina, Arnica montana, Buphthalmum salici- Jolium, Veratrum album et nigrum, etc. Il indique sans localité les Schœnus albus , Convolvulus cantabrica, Alisma natans, Chry- sosplenium oppositifolium , Saponaria ocymo- ides , Geumn rivale, Lepidium iberis, Cardamine impatiens , Fumaria parviflora , Hieraciur prœmorsum , Lampsana minima , Orchis viri- dis , Patellaria geosraphica , Blechnum spicant, Pilularia globulifera, etc., et autres moins im- portantes, dont Fexistence dans le Départe- ment a été constatée depuis. Il indique également sans localité nombre de plantes qui sont étrangères à la Bourgogne; ou tout au moins au Département, ou qui appartiennent au Bugey, au Charollais, au Lyonnais, etc. On peut voir le Méhoie de M. Vallot pour les explications qu’il donne à une partie de ces articles. Durande, Médecin à Dijon, mort en 1794, a fait imprimer en 1782 une Flore de Bour- sogne, en deux volumes in-8.°, généralement connue des Botanistes : le premier volume contient la disposition méthodique des genres et espèces; le second, leurs propriétés dans les arts, la médecine et l’agriculture. Durande ne cite, comme ayant successive- ment concourt à la Flore de Bourgogne, que d'Huissier d'Argencourt, Clerc, Raymond, Du- EN BOURGOGNE. XXV moulin, Guyette et Tartelin; cependant lou- vrage de Collet ne pouvait lui être inconnu; et la Flore de Béguillet, publiée un an avant la sienne, lui était encore plus certainement connue , ainsi que le prouve sa remarque de la page xxxviij des caractères des genres, dans laquelle il parle des Botanistes qui ont cru mal à propos avoir trouvé en Bourgogne les Eryngium planum et pusillum : ces Bota- nistes sont Béguillet et J.-J. Rousseau, qui, trompés par les feuilles radicales quelque- fois entières de VÆ. campestre, ont cru, en 1770, avoir trouvé au Parc les deux premières espèces. Joy. Bég., Desc., p. 359. Durande décrit 1293 espèces réparties en 485 genres, d’après une méthode mixte très- ingénieuse, établie par la combinaison de la méthode de Tournefort et de la méthode natu- relle, avec la manière d’être du périanthe, Quelque simple que soit cette méthode pour les élèves , nous n’avons cependant pu la con- server , beaucoup d'espèces nouvelles ne pou- vant y être intercalées que par des rappro- chemens forcés, hors d'harmonie avec l'état actuel de la science; mais l’histoire doit con- server le souvenir d’une méthode qui prouve que son auteur avait profondément médité la philosophie botanique , et lui doit faire par- donner ses erreurs comme floriste. Durande divise les plantes de Bourgogne en dix-sept classes : 1.° Monopétales régu- XXV). HISTOIRE DE LA BOTANIQUE lières (1), 2.° M. personnées (2), 3.° M. labiées, 4.0 M. composées, 5.° M. agrégées (3), 6.2 Po- lypétales malvacées, 7° Polyp. cruciformes, 8.° P. rosacées (4), 92 P. ranunculées (5), 10.°P. cariophyllées, 11.° P. ombellifères, 12.° P. léscumineuses, 15.2 Apétales liliacées (6), 14.9 A. spadicées (7), 15.2 À. staminées (8), 16.0 À. graminées (9), 17. Fructification ca- chée (10). Les sous-divisions sont établies d’après des différences tirées des fruits, des étamines, du calice, des feuilles , etc. Durande a fait imprimer un grand tableau explicatif de sa méthode, dans lequel chaque classe , ordre et sous-ordre, est accompagné d’une phrase descriptive, et d’une gravure du caractère floral qui a servi à l’établir. Durande et ses collaborateurs, Raymond, Dumoulin , Guyette et Tartelin, ont enrichi la Flore de Bourgogne d’un nombre de plantes (1) Borraginées, Primulacées, Gentianées, Solanées, Bruyères, Apo- cynées, Jasminées, Rubiacées, Campanulacées, Gucurbitacées, etc. (2) Rhinanthacées, Personnées, Caprifoliacées. (5) Xanthium, Dipsacées, Valérianées, Globularia. (4) Rosacées, Saxifragées, Salicariées , Crassulacées , Portulacées , Groseiïlliers , Onagraires , Myrtes, Frangulacées, etc. (5) Hypéricées, Erables, Résédacées, Papavéracées, Gistes, Viola- cées, Renonculacées, Géranices, Alismacées, etc. (6) Asparagées, Golchicacées, Liliacées, Tridées. (7) Arum, Orchidées, Hydrocharis. (8) Polygonées, Ghénopodées, Urticées, Plantaginées, Euphorbia- cées, Nayades, Thymelées, Amentacées, Gonifères, etc. (9) Typhacées, Joncées, Graminées, Gypéracées. (10) Prèles, Fougères, Mousses, Hépatiques, Lichens, Algues, Cham- pignons. EN BOURGOGNE. X XVI} assez considérable et qu'il serait trop long d'énumérer. Parmi les plus fénstquibles , nous citerons les Galium boreale , Campanula hederacea, Biscutella didyma ( ambigua ), 1be- ris linifolia ( Durandii), Anthyllis montana , Cynosurus cœruleus, Poa alpina , etc. IH a noté sans localité, d’après d'Huissier et Béguillet, beaucoup de plantes dont l’exis- tence pouvait paraître douteuse, mais qui ont été retrouvées depuis : les Zysimachia 1e- nella et nemorum, Cyclamen europœum, Erica cinerea, V’accinium myriillus et oxicoccos , Malva moschata, Vesicaria utriculata, Isnar- dia palustris, Impatiens noli tangere , Silene olites ; Plantago arenaria et cynops, Osmunda regalis, Asplenium septentrionale , etc.; en- fin il signale, avec ou sans localité, des espèces qui n'ont pas été retrouvées ou qui n'existent pas; il reproduit en outre, avec ou sans localité, les Gentiana nivalis, Vinca major, Pinguicula vulgaris, Lonicera alpigena, Prunella hyssopifolia, Onopordon illyricum , Cineraria alpina, Saxifraga rotundifolia , Si- lene conica , Buplevrum tenuissimum ; Smyr- LUI daRahE : Phellandrium held » Æs- tragalus hamosus , Veratrum album et nigrum , Galanthus nivalis, Rumex digynus , Urtica pilulifera , ete., d’après Buc'hoz et Béguillet, ou par fausse interprétation des Catalogues. Voyez encore sur toutes ces causes d'erreurs, les explications plus ou moins bien fondées du Mémoire de M. Vallot. XXVHJ HISTOIRE DE LA BOTANIQUE Parmi les plantes indiquées à tort en Bour- gogne par Durande, il en est une, le Rosa bursundiaca, qui doit fixer notre attention. Selon le Bon Jardinier, 1810, p. 678, un jardinier coupant du bois sur le Mont-Afrique en 1755, aurait trouvé ce prétendu Rosier-de- Bourgogne décrit par Durande, n.° 497, comme peu élevé, très-épineux, à petites fleurs solitaires, rouges , souvent doubles , et qu'il dit très-commun sur nos montagnes: or il ne croît sur nos montagnes de la Côte que les Rosa arvensis, rubiginosa, canina ; et pimpi- nellifolia; il est donc probable que le R. pimpinellifolia , var. spinosissima ,; à donné lieu à cette prétendue espèce, à moins que le hasard n'ait véritablement fait trouver une fois aux environs de Dijon ce petit Rosier- nain, à trèes-petites fleurs doubles, d’un rouge pâle, généralement cultivé en Bourgogne sous le nom de Rosier-de-mai ou S.-Jacques, non- seulement dans les jardins, mais dans beau- coup d’enclos de vignes , à Plombières, Talant, etc. Pour faire cesser la confusion à cet égard, il faut donc regarder comme non avenu tout ce qui a été dit sur la spontanéité de ce Rosier en Bourgogne, tant dans l’Enc. bor., tv], p. 278, que dans la Flore Fr., n.° 5708, et dans Decandolle, Prod., t. 2, pag. 605, 604, R. gallica , Var. x. parvifolia , et ne considé- rer le R. burgundiaca des auteurs que comme une des nombreuses variétés cultivées du R. gallica. EN BOURGOGNE. XXIX Durande, dans la rédaction de sa Flore, s’est borné pour chaque article au nom lin- néen, à la traduction de ce nom, à quelques dénominations triviales, à la citation tex- tuelle de phrases latines caractéristiques prises dans les ouvrages de Lobel, J. et G. Baubin , Morisson , Raj, Scheuchzer, Tourne- fort, Vaillant, Dillenius, Linnée, Haller, Sco- poli, Guettard, Sauvages, Gérard, Gouan, Crantz, Necker et autres; chaque article est terminé par l'indication vague des localités , l’époque de la fleuraison, la couleur de la fleur, et la durée de la plante. Au sujet des phrases latines, nous obser- verons que, tant par négligence du copiste que par fautes d'impression, ilen estun grand nombre de mutilées, de mots altérés ou subs- titués, de noms d'auteurs cités à des phrases qui ne leur appartiennent pas, etc. Dans un manuscrit de Bernard Pignot, intitulé Cor- rections et Additions à la Flore de Bourgogne, ces fautes sont relevées au nombre de plus de 250, Le second volume de la Flore de Durande est consacré aux propriétés des plantes dans les arts, la médecine et l’agriculture : c'est une bonne compilation des ouvrages de Lin- née, Haller , Daubenton, Willemet, et des Mé- moires de Brugman et Legentil. Outre la Flore de Bourgogne, Durande est encore auteur de Notions élémentaires de Bo- tanique , Dijon, 1781, in-8.°, lesquelles ont joui XXX HISTOIRE DE LA BOTANIQUE d’une juste réputation, et de quelques Mé- moires insérés parmi ceux de l’Académie de Dijon. Nous terminerons cet article historique par lexamen du Mémoire souvent cité de M. Val- lot, sur l’Æistoire de la Botanique en Bour- £20gne. Dans la première partie de ce Mémoire, M. Vallot se livre à des considérations générales sur les Botanistes qui nous ont laissé le fruit de leurs travaux; il cherche surtout à prou- ver que Béguillet et Durande, ayant peu vu par eux-mêmes, n’ont pu s'en rapporter qu'à des correspondans souvent peu sûrs, et à lin- terprétation souvent fautive des Catalogues de Collet et d'Huissier d’Argencourt, surtout de ce dernier, qui, adoptant l’opinion de Collet sur la prétendue élévation de nos montagnes, ajoutait l’épithète afpina aux plantes recueil- lies en montagne, quoique souvent de même espèce que celles récoltées dans la plaine, mesure qui a dû par la suite faire confondre ces plantes avec celles véritablement alpines, par ceux qui, sans se donner la peine d'aller vérifier sur place, se sont bornés à traduire les anciens Catalogues en langage linnéen. Ex.: Gentiana nivalis, Anthirrinum alpinum , Lonicera alpigena , Hieracium alpinum, Saxi- fraga rotundifolia , Circæa alpina, Anemone alpina , Rumex digynus , etc. Dans la seconde partie, M. Vallot cherche à établir une concordance entre les travaux EN BOURGOGNE. XXX) des anciens et ceux des modernes , et déve- loppe à chaque article les causes qui, selon lui, ont pu induire Béguillet et Durande à attribuer mal à propos certaines plantes à la Bourgogne. Comme nous ne partageons pas toujours les opinions de notre savant con- frère, nous nous permettrons de discuter quelques-uns de ces articles, avec d'autant plus de raison que, M. Vallot prenant, ainsi qu'il le dit p. 20, pour base de son travail notre Catalogue de 1825, nous avons pu être ainsi la cause involontaire de quelques-unes de ses erreurs (1). Pour plus de méthode, nous suivrons dans cette discussion l'ordre de numéros suivi par M. Vallot lui-même dans son Mémoire, ces numéros serapportant à ceux de la Flore de Durande, à laquelle s'appliquent presque toutes les remarques de M. Vallot. N.° 18. Cyroglossum apenninum pour C. mon- tanum. L'explication de M. Vallot , tirée de l'erreur synonymique de Lamarck, qui, dans sa Flore Française, rapporte le C. apenninum Linn. à son C. montanum , nous semble juste; mais nous pensons que le C. Dioscoridis , confondu avec le C. montanum , a dû, plutôt (1) On parlait beaucoup en 1825 de la prochaine publication de deux Flores, l’une de M. Vallot, autre de M. Beaurepère : ayant fait de nom- breuses communications à ces deux Botanistes, nous ayons voulu prendre date par Pimpression de notre Catalogue , et notre empresse- ment à le publier nous a fait commettre des erreurs que nous ayons si- gnalées dans le texte de cette Flore, et que nous relèverons encore ici lorsqu'elles se rattacheront au travail de M. Vallot, parce que la vérité, objet constant de nos pensées, règle invariable de nos jugemens, doit être hautement proclamée envers et contre tous. F3) XXXi)] HISTOIRE DE LA BOTANIQUE que cette dernière espèce, être celle observée par Béguillet et Durande, l’une étant com- mune sur les coteaux arides aux environs de Dijon, l'autre étant rare, peu abondante et éloignée. N.° 27. Androsace carnea pour 4. maxima. Cette plante, toujours abondante dans les champs, sur le bord de la route entre Chenôve et Marsannay, à Pouilly-lez-Dijon, et jusque vers Messigny, ne peut être due à des semis de Tartelin. N° 29. Cyclamen europœum. Cette plante, omise dans notre Catalogue, appartient non- seulement à la Bourgogne, mais encore au Département, ayant été trouvée par M. le docteur Grognot d’Autun, dans un bois près de Mont-St.-Jean, canton d'Arnay; trouvée aussi dans le Bugey, et déjà notée par d'Huis- sier et Béguillet; elle pouvait donc prendre place dans l'ouvrage de Durande, sans être un double emploi du Mayanthemum bifolium, d’après une équivoque sur le synonyme de Daléchamp , Cyclaminum unico folio. N.° 55. Gentiana nivalis pour Chironia cen- _ zaurium. Cette plante, à fleur bleue, ne peut _ guère avoir été prise pour la Ch. centaurium à fleurs rouges ; nous pensons que la G. ciliata, dont la fleur est bleue, et se trouve sur les montagnes du Châtillonnais, a donné lieu à linsertion de cette espèce dans les Flores de d'Huissier, Béguillet et Durande. N° 51. Ærica cinerea , double du Calluna erica. EN BOURGOGNE. XXXii} erica. L'E, cinerea appartient à la Bourgogne , et se trouve aux environs d’Autun (Carion )}. N° 59. Jasminum fruticans pour Genista prostrata. Durande ne peut avoir commis une erreur aussi grossière; il est plus simple de penser que cet arbuste, échappé de quelques jardins, a été remarqué dans une haie (1). N.° 109. Momordica elaterium. Cette plante, échappée des jardins ,ne peut avoir de station fixe; il n’est cependant pas rare de la ren- contrer sur les dépôts d’immondices aux en- virons des villes. N.° 136. Polygala monspeliaca , double du P. vulgaris. La plante qui en a imposé à Du- rande n’est pas tout-à-fait un double emploi du P. vulgaris, mais bien une de ses variétés, que, par les dimensions de ses divisions cali- cinales, il est facile de confondre, et que nous avons long-temps crue être le P. monspeliaca. N.° 178 et 180. Salvia verticillata et æthiopis pour S. verbenaca. Nous ne pouvons admettre cette supposition; pour qu'elle fût fondée, il faudrait que le $, verbenaca des rochers de Plombières eût été trouvé aux environs de Semur, localité assignée par Durande aux deux autres espèces, ce que nous ne croyons pas avoir été fait: donc, sans chercher à expli- quer l’assertion de Durande, nous sommes fondés à croire que ces plantes n’ont pas été indiquées pour le $. verbenaca. (1) I n’est pas rare d’en rencontrer autour des villes et des paros, TOM, I. C D XXXIV HISTOIRE DE LA BOTANIQUE N.° 206. Larmium garganicum, Act. div., 1890, p. 219;et L. lœvigatum, Durande. C'est le Z. maculatum qui a été désigné mal à propos sous ces deux noms dans la Flore de Durande, dans notre Catalogue de 1825 et dans les Actes cités de l’Académie de Dijon. N.° 236. Prunella hyssopifolia pour EL. laci- niata. Durande, adoptant sans discussion les assertions vraies ou fausses de ses devanciers, a dû porter dans sa Flore, d’après d'Huissier, la P. hyssopifolia sans en faire un double de la P. laciniata. N.° 252. Hicracium dubium pour Æ. palu- dosum. L’H. dubium, variété de l'A. auricula , est commune dans le Département, et c’est par erreur que l'A. paludosum figure dans notre Catalogue. Cette plante alpine à feuilles larges, lancéolées, amplexicaules, auriculées, haute de 2-5 décimètres, n'aurait pu être con- fondue avec l’Æ. dubium , haute seulement de 1548 centimètres. N.o 519. Chrysanthemum segelum pour Ca- lendula arvensis. Erreur impossible : Durande a noté cette plante d’après d'Huissier et Bé- guillet, ou d’après ses correspondans; et quoi- que omisedans notre Catalogue,elle appartient au Département, voyez p. 499. N.° 541. Senecio doria pour $. sarracenicus, Cat., S. zemorensis de la Flore. L'Herbier de Durande nous a appris que cette espèce avait été établie d’après un échantillon du S. palu- dosus d'un développement extraordinaire. EN BOURGOGNE, XXXV N.o 545. Doronicum bellidiastrum pour D. pardalianches , D. austriacum de notre Flore. Nous ne pouvons croire que cette plante, haute de quelques décim., à tige uniflore, à fleur blanche ou rose, indiquée vaguement sur les rochers humides, ait pu être portée pour le D. austriacum , à tige rameuse, haute d’en- viron 4 mètre, à fleurs jaunes, des terrains marécageux aux environs de Saulieu, Sainte. Segros et la Roche-en-Brenil ; mais nous n’en. treprendrons pas d'expliquer lassertion de Durande, N.° 555. Cineraria alpina pour C. sibirica, Il nous semble très-douteux que la C, alpina des hautes montagnes représente notre ©. si- birica des marais du Val-des-Choues, auprès de Châtillon, Si notre Cinéraire a été trouvée, ce qui est très-probable, ce serait certainement plutôt la C. palustris, mentionnée par Bé- guillet sans localité. Quant au C. alpina de Durande, c'est encore une assertion inexpli- cable. N.° 555. Erigeron graveolens pour Æ, acre, L’E. graveolens , omis dans notre Catalogue, existe dans le Département, voyez p. 482 ; il était connu de Durande, nous l'avons vu dans son Herbier. N.° 408. Ælyssum œderi pour Cheiranthus erysimoides. L’A. œderi, aujourd'hui Jesica- ria utriculata, a été omis dans notre Cata- logue; il se trouve aux lieux indiqués par Durande, Foy, p. 58. XXXY) HISTOIRE DE LA BOTANIQUE N.° 409. Clypeola jonthlaspi, pour Thlaspi perfoliatum : il nous semble plus probable que l’Alyssum calicinum , commun dans les vignes de Larrey, a donné lieu à cet article. Le C. jonthlapsi ressemble plus à V4. calicinum qu'au T. perfoliatum. N.° 478, Lythrum nummulariæfolium, Vallot. Voyez ce que nous avons dit de cette plante, p. xiy de cette Introduction, et p. 548 de la Flore. N° 489 et 485. Tillæa muscosa et ( Bulli- arda) aquatica pour Sedum ou Crassula ru- bens. Ces deux plantes, dont l’une a été omise dans notre Catalogue, appartiennent au Dé- partement, voyez p. 558, hautes de 1 pouce où moins,et des terrains marécageux, graniti- ques, elles n’ont pu être confondues avec le S. rubens, haut de 35 à 6 pouces, et qui se trouve dans les champs argileux de la plaine. N° 485. Sedum cepæa double du S. zele- phium. Le S. cepæa se trouve aux environs de Mâcon, Durande a pu le porter sans mé- prise. N° 547. Hypericum pulchrum pour H. mon- tanum. LH. pulchrum est une espèce assez commune dans tous les bois du Département, où le sol est mélangé de sable granitique et siliceux, pour que Durande, par lui-même, par ses correspondans ou d'après ses prédé- cesseurs, lait admise dans sa Flore, sans prendre pour elle l’Æ. montanum, qu'il a mé- connu, et probablement confondu avec lÆ EN BOURGOGNE. XXXVI} hirsutum : nous n'avons d’ailleurs jamais trou- vé VA. pulchrum à Vic-sous-Thil. N.° 549. Alypericum diversifolium ‘pour H. coris : VOyez à ce sujet ce que nous avons dit plus haut p. ij de cette Introduction. Nous avons infructueusement cherché pendant 15 ans l'A. coris ; nous ne pensons pas non plus que l'A. diversifolium existe dans le Dépar- tement; ce que lon a pu prendre pour elle est une variété de lZZ. perforatum qui se trouve assez fréquemment sur nos coteaux calcaires. N.° 572. lmpatiens noli tangere pour Car damine impatiens. Gette méprise nous semble impossible : l’np. noli 1angere , omis dans notre Catalogue, est abondant aux environs d’Autun, et se trouve aussi près de Saulieu. Voy. p. 190. N.° 578. Cistus apenninus pour Helianthe- muun pulverulentum. Ici nous avons entrainé M. Vallot dans notre erreur : le C. apenninus est réellement une espèce de la Bourgogne, indiquée par Durande avec raison. Voyez p. 105 de notre Flore. N.° 628. Tribulus terrestris pour Ranunculus arvensis. Durande a compris le T. Zerrestris dans sa Flore, uniquement parce qu'il avait été indiqué par d'Huissier et Béguillet : cette opinion est plus probable qu'une confusion impossible avec le R. arvensis. N.° 661. Silene conica pour Lychnis dioïca. Ce serait plutôt pour le S. zoctiflora ; mais nous pensons que cette plante a été admise XXXVIIJ HISTOIRE DE LA BOTANIQUE par Durande pour les mêmes motifs que ceux indiqués au n.° précédent. N.° 686. Mæhringia muscosa pour Alsine (Arenaria, vo. ) mucronata, Linn. Le M. mus- cosa, qui se trouve à la Gommelle-sous-Beu- vret, vers Autun, dans les lieux montagneux, humides et ombragés, n’a pu être confondu avec l4. mucronata, qui ne vient que sur les rochers arides, et n’a pas encore été trouvé en Bourgogne, ce que M. Vallot prenait pour cette espèce ayant été depuis reconnu n'être qu'une variété de l’Æ zenuifolia. N.° 701. Laserpitium trilobum pour L. aqui- legifolium. Synonymes d’une même espèce qui n’a pas encore été observée en Bourgogne : c'est une des erreurs de notre Catalogue. N.° 702. Peucedanum officinale pour PF. fau- ricum. Noyez p. xiv de cette Introduction, et pag. 405 de la Flore, Bunium virescens, ce que nous avons dit de cette plante. N° 710. Buplevrum tenuissimum pour B. odontites. C'est mal à propos que nous avons donné ce nom au B. aristatum. Voy. p. 595. Quant au B. 2enuissimum , il a sans doute été établi d’après des échantillons faibles et grêles du B, falcatum, croissant au milieu de haies, de buissons ou de plantes qui l’étouffent et le pressent, N.° 715. Seseli elatum pour $S. peucedanifo: lium, Cat. 1895. Ici nous avons encore induit M. Vallot en erreur : le $. elatum se trouve réellement dans la Bourgogne. Voyez p. 415. EN BOURGOGNE. XXXIX Mais nous l’avions mal à propos appelé S&. peucedanifolium, avec Mérat : il n’y a donc rien à changer dans la citation de la Flore Francaise, t. 4, n.° 3418. N.° 720. Anethum jfœniculum pour Seseli montanum. L'explication donnée à cette pré- tendue méprise est inadmissible. L°4 fœni- culum, F, officinale est naturalisé en quantité de places, et notamment au pied des roches aux environs de Semur. N.° 757. Genista germanica pour G. anglica. Le G. germanica croît aux environs d'Autun. … N° 765. Cytisus sessilifolius pour C. nigri- cans.Cat. Adenocarpus parsifolius, Flore, p.211. Ici nous observerons que le C. sessilifolius , arbuste généralement cultivé, peut fort bien avoir été vu dans les haïes de quelques jar- dins à la campagne, Beauregard, Domois, Couchey, etc., mais n’a certainement pu être confondu avec |A. parvifolius, trouvé à Flam- merans, vers Auxonne, de l’autre côté de la Saône, dans des terrains mêlés de sable gra- nitique et siliceux. N.° 779. Trifolium alpestre pour T. medium. Ces deux plantes se trouvent ensemble dans les mêmes lieux, et Durande n'ayant cité que l'Alpestre , il est évident qu'il n’en a pas dis- tingué le medium. N.° 826. Hyacinthus non scriptus,Linn.; Scilla nutans, Duby, pour Æ. (muscari ) comosus. Le S. nutans, commun à Saulieu, mais non con:- x] HISTOIRE DE LA BOTANIQUE pris dans notre Catalogue, a été avec raison porté par Durande dans sa Flore. N° 850. Allium moly pour À. ursinum où Ainthericum ramosum. Ici Durande, sans faire de double emploi et sans avoir cherché d’in- terprétation du mot 770/y des anciens Bota- nistes, n’a fait que suivre ses devanciers. N.° 865. Fritillaria meleagris ne se trouve ni à Nuits ni à Labergement, mais à plus de deux lieues de cette dernière commune, sur le bord de la Saône. Voyez pag. 889. N.° 880. Srratiotes aloides pour Hydrocharis mnorsus ranæ où Hottonia palustris. Une sem- blable méprise passe toute créance ; nous ai- mons mieux admettre que le S. aloides a vé- ritablement existé aux environs de Semur, où notre ami le docteur Bourrée, médecin à Châtillon, nous a dit l'avoir trouvé dans un étang maintenant en culture, et l'avoir expé- dié vivant, dans un pot rempli d'eau, à un médecin de Montpellier. N° 883. Satyrium ( Neoïttia) repens pour Epipactis microphylla. Le S. repens, plante al- pine, haute de quelques centimètres, à fleur blanche, n’a pu, selon nous, être confondu avec l'E. mnicrophylla, haut de 4 à 6 décim., et à fleur d'un pourpre noir; mais nous ne pouvons expliquer son admission dans la Flore de Durande. N.° 901. Serapias ( Epipactis ) latifolia, dou- ble de l'Æ. microphylla. Il n’y a point ici de double emploi, puisque nous ne regardons EN BOURGOGNE. x]} pas le Salyrium repens de l'article précédent comme mis pour l’Æ, microphylla ; mais seu- lement, à l'exemple de beaucoup de Botanistes, réunion sous une seule espèce de deux plantes que nous regardons comme distinctes. Voyez pag. 870. Quant à rapporter à l£E. microphylla FOrchis (Serapias, Linn.) nigra de Scopoli et des modernes, Manetlo manina des Proven- caux et des Savoyards, c’est de la part de M. Vallot une erreur évidente : ces deux plantes sont très-différentes, et il sufhisait d’examiver les racines palmées (manina ) de PO. zigra, qui ne ressemblent nullement à celles de lÆ. rricrophylla. N.° 976. Plantago coronopus pour Coronopus vuloaris, DC.; Senebiera coronopus , Duby. L'indication du chemin couvert de la Porte- d'Ouche est concluante, et donne entièrement raison à M. Vallot, parce qu'effectivement le S, coronopus, et non le P. coronopus , se trouve en ce lieu; mais nous dirons ici que le P. coronopus se trouve dans les environs d’Autun, et se trouvera probablement dans les parties granitiques du Département. N° 994. Euphorbia esula pour gerardiana. Ces deux plantes sont distinctes, et toutes deux des environs de Dijon. Durande n’a connu que l’Esula. N.° 1048. Juncus niveus , double du Z. carz- pestris , Luzula campestris et multiflora. Le J. niveus nous semble représenter plutôt le Z. xli] HISTOIRE DE LA BOTANIQUE albida omis dans notre Catalogue, mais com- mun aux environs de Saulieu. N.° 1115. Poa trivialis n’est pas pour 2. sca- bra, mais synonyme. N.° 1158. Scirpus fluitans pour S. sylvaticus et 7raritimus. Le S. fluitans, omis dans notre Catalogue, se trouve dans le Département ainsi que les deux autres qui n’ont pas été indiqués par Durande, mais qui n’ont jamais pu avoir été pris pour le $, /Zuifans, avec lequel ils n’ont nulle ressemblance. N.° 1151. Osrnunda regalis pour Aspidium regium. Cette plante, omise dans notre Cata- logue, se trouve à Autun et à Saulieu. Cette espèce, la plus remarquable des fougères d’Eu- rope, ne peut avoir été confondue avec l4. regium ni aucune des autres plantes de cet ordre. N.° 1165. Æquisetum hiemale , double de l'E. arvense. L’E, hiemale, omis dans notre Cata- logue, a été trouvé dans le Département, et Durande a pu connaître cette plante. N° 1175. Polypodium lonchitis pour P. acu- leatum. Le P. lonchitis existe à Autun, ce us justifie Durande. N.° 1174. Polypodium dryopteris pour P. phægopteris. C’est par erreur que nous avons porté le phægopteris dans notre Catalogue ; nous ne l’avons observé qu'à Autun; mais le dryopteris représente sûrement le calcareum , avec lequel beaucoup de personnes le con: fondent. EN BOURGOGNE: xlii) N.° 12114. Zycopodium clavatum pour inun- datum. Durande a compris avec raison parmi les plantes de la Bourgogne cette espèce omise dans notre Catalogue , et trouvée près de Sau- lieu depuis son impression. Après cette légère part faite à la critique, nous nous plaisons à reconnaître que dans ce Mémoire, M. le docteur Vallot a habilement découvert la cause de beaucoup d'erreurs de Béguillet et Durande, notamment pour les articles Lonicera alpigena, Hieracium alpinum , Saxifraga rotundifolia ,; Rosa burgundiaca , Ranunculus thora et alpestris , Smyrnium olu- satrum ,.Asphodelus ramosus et fistulosus , Ve- ratrum album et nigrum, Smilax aspera, Cam- phorosma acuta , etc. Dans cette revue du Mémoire de M. Vallof, nous avons eu sur notre savant confrère la- vantage de venir après lui, aidés de nos nou- velles découvertes depuis-limpression du Ca- talogue , des recherches de MM. Carion et Grognot d'Autun, enfin de la communication de l’'Herbier de Durande, ressources qui nous ont fourni les moyens de reconnaître la vérité de beaucoup d’assertions de Durande, asser- tions que jusqu'alors nous avions, ainsi que M. Vallot, regardées comme erronées, n'étant pas accompagnées d'indications de localités; mais si l’on se reporte à l’état de la science à l’é- poque où Durande écrivait; si l’on tient compte dela difficulté pour lui de sacrifier le temps né- cessaire à l'exploration d’une aussi vaste con- xliv HISTOIRE DE LA BOTANIQUE trée que l’ancienne Bourgogne,etde l’immense avantage que nous avons eu d'être aidés dans notre entreprise par les plus savans Botanistes de la France, on devra non-seulement excuser Durande des erreurs qui se sont glissées dans son ouvrage, mais l’honorer comme fondateur de la Botanique en Bourgogne, ayant ouvert la carrière et tracé la route à ses $Succes- seurs. Nous répèterons encore ce que nous avons dit plus haut, c’est que ce Mémoire nous a fait connaître les sources auxquelles nous de- vions puiser pour la rédaction de cet article, et que si M. Vallot ne nous eût précédés dans la carrière, nous n’aurions pu le traiter que fort incomplètement. Dans un article consacré à l'Histoire de la Botanique en Bourgogne, nous ne pouvons omettre de parler du Jardin botanique de Di- jon. Ce jardin a été fondé en 1775, par le vertueux Legouz de Gerland, de Dijon, qui y a attaché un professeur de Botanique. Nous voyons dans Béguillet qu’on offrit cette place à J.-J. Rousseau , qui la refusa; à son défaut, on chercha à attirer à Dijon Gouan de Mont- pellier , qui ne put accepter, mais qui avait promis de venir faire l'ouverture du premier cours, promesse que ses occupations l’empé- chèrent de tenir : ces fonctions furent enfin confiées au docteur Durande, qui fit disposer les plantes d’après sa méthode, et dut digne- ment remplir le vœu du fondateur dans cette EN BOURGOGNE xlv charge de Professeur confiée aujourd’hui à M. le docteur Morland, dont la rare facilité d'élocution attire chaque année à ses leçons un nombreux auditoire. M. le professeur Morland, secondé par le maire de Dijon, M. de Courtivron père, a substitué, dans larrangement des plantes, la Méthode des familles naturelles à celle de Durande. On regrettait depuis long-temps que dans un jardin de localité, on ne se füt pas at- taché davantage à rassembler les plantes du pays les plus remarquables. Mais M. Fleurot, conservateur actuel du Jardin, ne fait pas de cette place un vain titre, et ne se contente pas d'en remplir gratuitement les fonctions : cette lacune disparaïtra avec le zèle et lac- tivité qu’il apporte à leur recherche, bien se- condé par le jeune jardinier intelligent et la: borieux qui le cultive aujourd'hui. ARTICLE IL, APERÇU DE LA TOPOGRAPHIE BOTANIQUE DU DÉPARTEMENT. Le département de la Côte-d'Or, formé d’une partie de l’ancienne Bourgogne, prend son nom d’une chaîne de montagnes étendue du N. E. au S. O., depuis Dijon jusqu'a Chagny, sur une longueur de 12 lieues, et appelée Côte-d'Or, soit à cause de la couleur rou- geâtre de la terre des coteaux, soit plutôt à cause de l'excellence et du grand prix des vins qui en proviennent, Ce Département, borné au N. par ceux de l’Aube et de la Haute-Marne, à l'E. par ceux de la Haute-Saône et du Jura, au S. par ce- lui de Saône-et-Loire, à l'O. par ceux de la Nièvre et de l'Yonne, est l’un des plus grands, des plus riches et des plus peuplés de la France : il est situé dans la région Est de la France, entre le 1° 50/ et le 5° 10/ de longi- tude orientale du méridien de Paris, et entre le 46° 55/ et le 48° 5’ de latitude septentrio- nale, à égale distance de l'équateur et du pôle boréal. Par sa position géographique, le dépar: tement de la Côte-d'Or semblerait devoir jouir d’une température modérée; mais sa situation élevée, les rivières, les nombreux étangs, les vastes forêts, diminuant les effets de la cha- leur, rendent le printemps souvent froid et TOPOGRAPHIE BOTANIQUE DU DÉPARTEMENT. xlvij pluvieux jusqu'en mai, et occasionent des selées tardives et des grêles qui détruisent trop souvent l'espoir des plus belles récoltes. La plaine, par sa situation entre deux chaînes de montagnes qui concentrent les nuages, est exposée aux mêmes ravages. La plus grande largeur du Département, de l'E, à l’O., est de 25 lieues, et sa plus grande longueur, du N. au S., de 29. Il contient en superficie 458 lieues carrées, formant 876,956 hectares, dont 254,669 en forêts, 21,684 en vignes, 426,242 en terres labou- rables, et le surplus en prés, maisons, routes, rivières, étangs, friches, etc. Sa population monte à plus de 554,000 habitans qui trouvent dans les productions du sol au-delà de leurs besoins de consommation, et ont un excédant considérable d'exportation sur Lyon et Paris, en bois, graines céréales, fourrages, et vins dont le commerce s'étend dans presque toute FEurope, et vient, depuis quelques années, de recevoir une extension plus considérable en- core et de nouveaux débouchés par lutile application des procédés de Champagne aux vins de Bourgogne, nouvelle branche d'in- dustrie, nouvelle source de richesses, dues à M. Jules Lausseure de Nuits, à linstant où ancien commerce des vins rouges éprouvait de grands obstacles ou entraves, tant par la concurrence maritime des vins du midi de la France , que par le système de douanes et de prohibition complète adopté à cette époque xlvii TOPOGRAPHIE BOTANIQUE dans les différens Etats de lAllemagne, la Belgique et l'Angleterre. Pour faciliter cette esquisse topographique, nous suivrons la division administrative du Département en quatre arrondissemens,avant d’en considérer l’ensemble sous le rapport du sol, de sa composition, de sa situation , etc., et l'influence de ces diverses causes sur la vé- gétation, 1.% ARRONDISSEMENT. Chétillon-sur-Seire. Cet Arrondissement, formé par l'ancien bailliage de la Montagne, occupe la partie N. du Département. C’est un des points les plus élevés de la France ; son étendue est de 104 lieues carrées; il est borné à l'E. par le dé- partement de la Haute-Marne, au N. par celui de l'Aube, à l'O. par celui de l'Yonne, au S. par les arrondissemens de Dijon et de Semur. | Les deux principales rivières sont:1.° la Seine , qui a sa source dans les bois à gauche de la route de Paris, au-dessous de Chan- ceaux, arrondissement de Semur , coule du S. au N., passe à Billy, Duesme, Bellenod, St.-Marc, Aisey-le-Duc, Ampilly, Châtillon, Pothières, et sort du Département à Mussy- lEvêque ; 2.° l'Ource, qui prend sa source à Beneuvre , coule du S. au N. O., passe à Re- cey, Vanvey, Brion, Thoires, Autricourt et Grancey, où elle sort du Département ; 3.° l'Aube, passant à Montigny, côtoie aussi une DU DÉPARTEMENT, xlix une partie de la frontière orientale de cet Ar. rondissement, qui est encore arrosé par un grand nombre de petites rivières qui vont se rendre dans la Seine ou dans l'Ource : les prin- cipales sont la Laigne et le Brevon. Ce pays, entièrement montagneux et cou- vert de bois, est coupé par de profondes val- lées presque toutes inclinées au N. O., et dont le fond sert de lit aux rivières ou à de nom- breux étangs, dont les principaux sont ceux de Riel, Epagny, Leuglay, St-Broin-lez-Gurgy, Bure-les-Templiers, Montmoyen,Essarrois,Lar- rey, Marcenay, et du Val-des-Choues (1), combe de l'aspect le plus pittoresque auprès de Villiers-le-Duc, et dont on trouve une pein- ture effrayante, mais exagérée, dans le hui. tième volume des CEuvres de Buflon. À Châtillon et dans les environs, on re. marque les belles sources de la Douix, de St.- Vorle, du Val-des-Choues, et de la fontaine Barbe; Nod, Courcelles et Magny-Lambert, ont des sources légèrement minérales; à Ai- gnay-le-Duc est une source salée, et à Cre- vant, au N. O. de Châtillon, existait, dit-on, une source arsénicale, qui a été comblée. Le canton de Laignes renferme quelques tour- bières, et de prétendues houilles qui ne sont (1) Cette vallée (combe, en Bourgogne) est généralement désignée sous le nom de Fal-des-Choux; mais beaucoup de personnes, entre autres M. de Chatenay, prétendent qu’on doit écrire et prononcer Choues , contraction bourguignonne de chouette, et qu’on n’a cultivé de choux qu’au jardin des Trapistes dans cette vallée. Nous adoptons volontiers cette étymologie, TOM. XL D l TOPOGRAPHIE BOTANIQUE autre chose que des masses de bitume dépo- sées isolément entre les couches du schiste bituminifère de Leschevin. À Aïisey et Ogny sont des carrières de marbre, et à Montliot, vers Châtillon , on a découvert de la pierre à lithographie. Cet arrondissement, qui possède à lui seul autant de bois que Beaune et Semur réunis, ne fournit de grains et de vins médiocres que pour sa consommation, mais il abonde en truffes, gibier, poisson, bois et mines de fer (4), dont l'exportation forme pour ce pays d’avantageuses branches de conrmerce, ainsi que les cuirs, qui acquièrent une qualité su- périeure par la nature des eaux servant au tannage. 2,M€ ARRONDISSEMENT. 19077247 Cet arrondissement, borné au N. par celui de Châtillon , au $S. par celui de Beaune, à l'E. par celui de Dijon, à l'O. par les départemens de la Nièvre et de l'Yonne, a 87 lieues carrées de surface : il est arrosé par l’Oze, l'Ozerain, la Brenne et l’'Armancon, dont les eaux ali- mentent le canal de Bourgogne qui traverse cet arrondissement du S. E. au N. O., passant (1) Les mines de fer, les seules en exploitation dans le département. Celles qui se recueillent à la surface du sol, mines terreuses, fer oxide, hydraté, de la formation oolithique, sont les plus abondantes. On en distingue deux variétés connues vulgairement sous les noms de gra- luche et de chasse-rousse : la premiere a le volume d’un pois, la seconde est granulée comme la poudre à canon. Une autre mine de fer plus rare, la mine en roches, se trouve par bancs dans l’intérieur de la terre, et s’exploite par quartiers, DU DÉPARTEMENT. 1j par la riche vallée de S.-Thibault, Braux, Ma: rigny, Pouillenay, Venarey, enter , No- sent, Monthard, Buflon et Rougemont, ot il quitte le Département, L’Armançon a sa source dans les bois d'Es- SeY ; arrondissement de Beaune, coule du S, au N. O., passe à Eguilly, Normier, Montigny, Semur, Genay, Quincerot et Ronéméits La Brenne à sa source vers Sombernon, arrondissement de Dijon, coule du $. au N. O., passe à Uncey, Vitteaux, Arnay, Pouillenay, Fain, Nogent, Monthard, et se jette dans l’Ar. mançon vers Buflon. L'Ozerain a sa source près de Lachaleur, arrondissement de Dijon, coule du S. au N. O., passe à St.Mémin, Chevannay, Villy, Juil- ly, Flavigny, et se réunit à la Brenne près de Venarey. L'Oze à sa source près de l'Ozerain, suit la même direction, passe à St.Hélier, Verrey, Salmaise, Boux, Thenissey, et se réunit à la Brenne vers Grignon. Cet arrondissement est encore arrosé par une grande quantité de ruisseaux et petites rivières, dont les principales sont le Serein, passant à Précy-sous-Thil, et lArgentalet à Saulieu , ancienne capitale du Morvan. Toutes ces petites rivières, excepté le Serein , vont se rendre dans les quatre plus grandes dont nous avons tracé le cours, ou versent leurs eaux dans le canal de Bourgogne. Le sol est entièrement montagneux, coupé TOPOGRAPHIE BOTANIQUE de profondes vallées presque toutes inclinées au N. O., et servant de lit aux rivières et à de nombreux étangs, surtout aux environs de Saulieu. Les rives de la Brenne et de l’'Armancon fournissent abondamment un minerai de bonne qualité; sur celles de l’Oze et de l'Oze- rain on retrouve la prétendue houille dont nous avons déjà parlé. La jolie cascade de Bussy-le-Grand mérite d’être visitée. Pouillenay possédait, dit-on; une source salée qui n'est plus aujourd’hui qu'une eau légèrement saumâtre. À Cessey, Lamotte-Ternant et Fontenay, sont des sources thermales et minérales; mais de toutes les eaux prétendues minérales du Département, celles de Ste.-Reine, analysées par Fourcroy, sont les seules jouissant d’une juste réputa- tion contre les maladies de la peau. Jean Bar- buot(1), médecin à Flavigny, en 4661, et Jean Guyot, médecin à Dijon, en 1755, ont publié chacun un traité sur les eaux de Ste.-Reine. Le sol, aux environs de Montbard, Sainte- Reine, Flavigny et Vitteaux, recèle des mar- bres autrefois mis en réputation par Buffon. Entre Semur et Epoisses, on exploite le granit rougeâtre, connu sous le nom de Granire de Bourgogne; et a Rouvray, un beau granite noir tacheté de blanc. (1) Fontis San-reginalis naturalis medicati virtutum admirabilium in gratiam ægrotantium Explicatio, auct. Jean Barbuot, Paris, Bes- sin, 1661, in-12. DU DÉPARTEMENT. li} Cet arrondissement est riche en froment qui s’exporte à Dijon et à Paris, ce qui a fait surnommer cette contrée altera Parisiorum manuna ; il ne fournit de vins communs que pour la consommation des habitans,. Nous ne pouvons quitter l'arrondissement de Semur sans rappeler que ce fut à Alise, (Alexia) que vint expirer, contre la fortune de César, la liberté gauloise, dans la personne du brave Vercingentorix. Semur s’honore d’avoir vu naître Saumaise et Guenau de Montbelliard ; Montbard a don- né à la France Buflon et Daubenton. 3.M€ ARRONDISSEMENT. /j07. Cet arrondissement a 150 lieues carrées de surface; il est borné au N. par larrondisse- ment de Châtillon et le département de la Haute-Marne, à l'E. par les départemens de la Haute-Saône et du Jura; au S. par larron- dissement de Beaune; à l'O. par celui de Semur. Les principales rivières sont : 1.2 La Saône, qui traverse cet arrondisse- ment à l'E. depuis Heuilley jusqu'à Mailly, coulant du N. au S. en passant à Pontailler et Auxonne ; 2.0 La Tille, dont les trois sources, dans le canton de Grancey, se réunissent à Marey, coule du N. au S. E., passe à Cressey, Til-Châ- tel, Arcelot, Arc-sur-Tille, Cessey, Genlis, liv TOPOGRAPHIE BOTANIQUE Pluvet, Mailly-lEglise, et se jette dans la Saône ; 3.2 L'Ouche, qui a sa source à Lusigny, arrondissement de Beaune, coule du S. au N., entre dans l'arrondissement de Dijon aupres de St.-Jean-de-Bœuf, passe à Gissey, Pont-de- Pany, se dirige au N. E. par Fleurey et Plom- bières, puis au $. E. par Dijon, Longvic, Fau- verney, Tart, Trouhans, Echenon, et se jette dans la Saône au-dessus de St.-Jean-de-Lône; 4.0 La Bèze, qui a sa source ‘au village de ce nom, coule du N. au S., passe à Mirebeau, Drambon, Vonges, et se jette dans la Saône au-dessus de Pontailler ; 5.° La Vingeanne, qui prend sa source dans la Haute-Marne, coule du N. au S., passe à St-Maurice, Montigny, St.-Seine, Beaumont, Oisilly, Renève, Talmay, et se réunit à la Saône au-dessus d'Heuilley. Outre ces cinq principales rivières, cet ar- rondissement est encore traversé par le canal de Bourgogne, qui côtoie lOuche depuis Veu- vey jusqu'à Dijon, et, depuis cette ville, se : dirige en ligne droite au S. E. pour s'unir à la Saône à St.-Jean-de-Lône, et arrosé par beau- coup de petites rivières qui se rendent dans celles dont nous venons de tracer le cours, ou dans la Saône : les principales sont l’Ignon, la Venelle, Sans-Fond, et Suzon, qui perd ses eaux dans les sables entre Ahuy et Dijon. La disposition du sol dans cet Arrondisse- DU DÉPARTEMENT. lv ment le divise en partie montagneuse et en plaine. Les montagnes occupent lO. et le N. en suivant la Côte depuis Chambolle à Dijon, et de Dijon à Selongey par Is-sur-Tille : elles sont presque toutes inclinées au S. et à l'E., excep- té les versans septentrionaux des montagnes de Sombernon, Blaisy, Trouhaut, St.-Seine et Poiseuil, qui dirigent leurs eaux au N. O. Outre de nombreuses carrières de pierres à bâtir, on distingue la pierre statuaire d’As- nières , le faux porphyre de Fixin et Brochon, la pierre lithographique d’Hauteville, les brèches de Dromont et Courbeton, les tufs de Frenois, Messigny et St.-Seine, les plâtres de Mémont, les pierres meulières de Remilly, et le mica de Savigny-le-Sec; les sources de Bèze, Norges, Velars, Fontaine-Francaise, la source intermittente du puits de Fombain à Ternant, et la cascade de Mémont, dite /e Pissou, méritent d’être visitées. À Fixin et Cou- chey sont des sources minérales légèrement purgatives , analysées par le docteur Durande. Pasques, Prenois, Asnières, Val-Suzon et Roche-Chèvre, offrent des grottes curieuses par les effets variés des stalactites et incrus- tations calcaires; enfin à Norges, Sombernon et Lachaleur, on retrouve ce vaste lit d’ar- gile et de schiste bituminifère, toujours pris pour de la houille, et quelquefois pour de Far- doise : on dit avoir trouvé dans ces couches, à Sombernon, des empreintes de poissons. lv) TOPOGRAPHIE BOTANIQUE La plaine occupe le reste de l’arrondisse- ment à l'E. de la limite des montagnes : ce terrain plat est coupé en tous sens par les ri- vières qui sortent des montagnes. On y trouve de nombreux étangs dont les principaux sont ceux de Fontaine-Francaise, Mirebeau, Arce- lot, Saulon, Satenay, et quelques marécages, dont le plus considérable est encore aujour- d'hui celui qui, suivant le lit des Tilles, s’é- tend depuis les environs d'Arceau jusqu'à St.- Jean-de-Lône, malgré les chaussées et ca- naux construits de 1753 à 1768, pour faciliter Vécoulement des eaux. Quelques points offrent des tourbières ; les seules exploitées sont celles de Fénay et Limpré vers Dijon. Les vallons de lIgnon, de la Tille, de la Bèze et de la Vingeanne sont riches en mines de fer. Les principales productions de cet Ar- rondissement sont les vins, les grains et les fourrages, dont l’excédant de consommation fournit trois importantes branches de com- merce. Me ARRONDISSEMENT. Beaute. Cet Arrondissement a 117 lieues carrées détendue; il joint au N. les arrondissemens de Dijon ét Semur, à l'E. le département du Jura, à l'O. celui de la Nièvre, et au S. celui de Saône-et-Loire. Il ést arrosé au levant par la Saône, qui passe à St.-Jean-de-Lône et Seurre; au midi par la Dheune, qui sépare le département de DU DÉPARTEMENT. Ivi} la Côte-d'Or de celui de Saône-et-Loire; au couchant, par l'Arroux, qui a sa source à Cu- lêtre, passe à Arnay, et sort du Département à Voudenay ; au milieu, par l'Ouche, qui a sa source à Lusigny, coule au N., passe à Bli- gny, Thorey, Veuvey, la Bussière, entre dans l'arrondissement de Dijon qu'elle quitte au- dessus de Trouhans, passe à Echenon, et se jette dans la Saône au-dessus de St.-Jean-de- Lône; et par le Muzin, qui asa source à l'Etang, coule du N. au $., passe à Nuits, Quincey, Argilly, Villy, Corberon, Corgengoux, et se réunit à la Dheune. Beaucoup de petites ri- vières parcourent encore cet Arrondissement, et vont se rendre dans les précédentes : les principales sont en plaine, le Mordain, la Vouge, la rivière de Premeaux, le cours de Roin, la Bouzoise et les Avant-Dheune. En montagne, tous les ruisseaux se jettent dans JOuche, lArroux, le Serein et lArmancon, ou versent leurs eaux dans le Canal de Bour- gogne, qui, après avoir suivi le cours de l'Ouche jusqu'’au-dessus de Veuvey, remonte à Crugey, et traverse du S. E. au N. ©. le canton de Pouilly, où est établi le point de partage de ce canal entre l'Yonne et la Saône. Mieux encore que l’arrondissement de Di- on, celui de Beaune est partagé en montagne et plaine ou Pays-Bas. La montagne occupe toute la partie de l'Ar- ivii] TOPOGRAPHIE BOTANIQUE rondissement à l'occident de la Côte étendue de Vougeot à Chagny; les vallées sont toutes inclinées au S. et à l'E. , excepté la grande val- lée de l'Ouche, qui a sa pente au N., et une partie de celles des cantons de Liernais et Pouilly, qui envoient leurs eaux au N. ©. Ces vallées renferment quelques étangs aux en- virons d'Essey, Clomot, Arnay, Culêtre, la Canche, etc. Outre de nombreuses carrières de pierre à bâtir, on a exploité et on exploite encore avec plus ou moins d'avantage les marbres et pierres à polir de Premeaux, la Douée, Savi- gny, Meursault, Puligny, Chassagne, Baubi- gny, St-Romain, Bouze, Semarey, Laroche- pot, Nolay ; le granite des Chaumes d’Auvenet, les plâtres de Joursenvaux, les pierres meu- lières de Manley, et les tufs de Villars-Fontaine et Bouilland, où lon trouve des lits assez compacts de ce schiste bituminifere qui a été pris ici pour de l’ardoise, et employé en cette qualité dès l'an 1584 pour couvrir la char- treuse de Dijon, sous le duc Philippelle-Hardi, tandis qu'a Ghâteau-Neuf, comme sur beau- coup d'autres points du Département, ces mêmes dépôts bitumineux, en couches moins compactes, ont été pris pour de la houïlle. Les mines de fer sont abondantes dans cette partie de larrondissement tant en grains . qu'en roche. On prétend aussi qu'il existe des mines de mercure à Monceau, de plomb à DU DÉPARTEMENT. lix Crugey , et de cuivre (1) à Missery, mais trop peu riches pour être exploitées avantageuse- ment. Diancey, Magnien et Santenay ont des sources d’eau salée : Pierre Quarré (2), mé- decin à Charolles, a fait un traité sur celle de Santenay. Savigny et Premeaux possèdent des sources crues minérales; celle de Pre- meaux à inspiré dans la même année 1661 les trois écrits contradictoires du père Ange (5) de Saulieu, capucin; de Gabriel Julbaïin (4), médecin à Nuits, et de Claude Pitois (5), mé- decin à Beaune. Enfin ces eaux, analysées par le docteur Maret (6) de Dijon, contiennent une assez grande quantité d'acide carbonique, des muriates de chaux, de magnésie et de soude : elles peuvent donc n'être pas entière- ment dénuées de propriétés dans les engor- gemens des viscères abdominaux. Enfin, dans cette même partiemontagneuse, les curieux vont admirer les eaux de Vougeot, d'Antheuil, de Bouilland, de Savigny, la source (1) M. Lacordaire, ingénieur en chef du Canal, a reconnu que cette prétendue mine de cuivre n’est que du plomb sulfuré (galène), provenant de. terrains d’arkose, enveloppé d’une gangne de spathe pesant, ou baryte sulfatée ; elle est à la surface des champs, en morceaux épars. (2) Merveilleux effets de la nymphe de Santenay , au duché de Bour- gogne; où est sommairement traité de son origine, propriétés et usages. Dijon, 1635, in-4.0, (5) Hydrologie ou Traité des eaux minérales trouvées auprès de la ville de Nuits, entre Prissey et Premeaux. Dijon , 1661, in-12. (4) Rapport fidèle des vertus merveilleuses des eaux minérales de Pre- meaux. 1661. (5) Abus pernicieux des eaux de Premeaux , faussement appelées mi- nérales, 1661. (6) Nouv. Mém. Acad, diy. 1782, 2.e sem. , p. 98, Îx TOPOGRAPHIE BOTANIQUE intermittente de Genest, les grottes et gla- cières naturelles d’'Antheuil, de Lusigny, d’Au- xey, Larochepot, Mandelot et Mavilly, et la cascade du Bout-du-Monde, dans le vallon de Vauchignon vers Nolay : c'est encore dans ces montagnes qu'a été trouvé le célèbre icthyo- lite, dit de Grammont, classé par M. de Blaïin- ville sous le nom d’'Ælops macropterus. La plaine occupe toute la partie orientale de l'arrondissement depuis le pied de la Côte jusqu'aux frontières des départemens deSaône: et-Loire et du Jura. Elle fait suite à la plaine dijonnaise, est coupée en tous sens par les rivières qui se rendent à la Saône, et cou- verte de nombreux étangs, dont les principaux sont ceux de St.-Seine-en-Bâche, St.-Sympho- rien, Citeaux, Boncourt, Villy, Bagnot, Mont- main, Corberon, Chivres, Seurre, Montagny, etc. À Auvillars est une source regardée comme minérale ; à Cussigny et Prissey, des tourbières non exploitées. Presque tous les terrains ar- sileux de cette plaine contiennent abondam- ment de la mine de fer en grains. Les principales productions de cet Arron- dissement sont les vins, les grains, les four- rages et les bois, qui fournissent à quatre branches considérables de commerce, outre la consommation sur place. De la grande variété des sites, accidens de terrain et expositions que nous venons de décrire dans chacun des Arrondissemens du département de la Côte-d'Or, on peut déjà fa- DU DÉPARTEMENT. Ixÿ vorablement préjuger la richesse et la variété de végétation que ce Département doit offrir aux recherches du Botaniste. En eflet, indé- pendamment de la composition du sol, et de l'influence de cette cause sur la végétation, on y trouve réunis les plaines et les mon- tagnes, les étangs, marais, rivières, prés, champs, bois, rochers, coteaux, etc., exposés au nord ou au midi, au levant ou au cou- chant. À cet apercu géographique du Département d’après ses divisions administratives, nous allons ajouter une description tirée du seul état physique du sol. Considéré sous ce point de vue, le départe- ment de la Côte-d'Or se divise naturellement en deux parties distinctes, plaine et mon- tagne. La premiere partie, plaine ou Pays-Bas, oc- cupe le quart oriental du Département dans les arrondissemens de Dijon et Beaune. De Chagny à Dijon, cette plaine se termine brus- quement au pied de la Côte, dirigée du S. 0. au N. E.; mais de Dijon à Fontaine-Francaise, E. N. E., elle se confond insensiblement avec la partie montagneuse par les larges vallées de Suzon, de la Tille et de la Vingeanne; au levant, cette plaine se prolonge jusqu'aux montagnes du Jura, et, au midi, elle s’unit dans le département de Saône-et-Loire à celle qui borde les rives de la Saône. Sa plus grande élévation au-dessus du niveau de la mer est ixi TOPOGRAPHIE BOTANIQUE de 286 mètres auprès d'Is-sur-Tille : de ce point, elle s’abaisse successivement, du N, au S., à 256 mètres auprès de Dijon, et 177 au bas de Santenay. L'eau dans la plaine se trouve ordinairement à moins de 4 mètres au-dessous du sol. D’après la composition du sol, cette plaine peut être divisée en deux longues bandes de terre : l’une, du pied des montagnes, s'étend à 1, 2 lieues ou plus à l’est; les couches infé- rieures sont de sable calcaire plus ou moins gros, roulé par les eaux, et recouvert d’une couche de marne ou d'argile d'épaisseur va- riable, souvent mélangées à la surface entre elles et avec la terre végétale annuellement améliorée par la culture. Dans quelques points, comme à Cussigny, Prissey, etc., les couches marno-argileuses manquent, et les galets cal- caires roulés se trouvent à peu de profondeur au-dessous d’un terreau végétal noir, véritable tourbe exploitée aux environs de Dijon. La seconde bande de terre de la plaine suit les bords de la Saône et de la Vingeanne sur une largeur de plus de 4 lieues. Au-dessus des couches de galets roulés et de sable, le sol est formé de marnes argileuses mélangées en proportion variable avec le sable fin, granitique et siliceux, charié par la Saône, et déposé plus ou moins loin à la surface par les débor- demens annuels. On trouve ce sable d’alluvion jusqu'à Domois auprès de Dijon, Broindon vis-à-vis Gevrey, et Gerland vers Nuits : il fait DU DÉPARTEMENT. Ixi également le fond des étangs de Citeaux et un peu de ceux de Boncourt, par suite, ap- paremment, d'anciennes inondations de la Saône , qui n’ont plus lieu aujourd’hui à cause de lélévation progressive du sol, à moins que les dépôts du sable de Saône, en ces lieux, ne remontent à l'époque à laquelle notre plaine, selon l'opinion de quelques géologues, faisait le fond d’un immense lac circonscrit par la Côte-d'Or et le Jura, lac qui se serait ouvert une issue par la rupture du rocher de Pierre- Encise auprès de Lyon (1). Cette division de la plaine en deux parties, d'après la composition du sol, n’est pas un fait seulement géologique, mais encore un fait d'application immédiate à la géographie bo- tanique, puisque, comme on le verra plus bas, cette circonstance a déterminé dans la végétation de chaque partie une différence tranchée, les espèces des terrains de Saône ne se trouvant pas dans les terrains de dé- bris calcaires plus voisins des montagnes. (1) A Pappui de cette opinion géologique, nous ferons observer que, bien qu'aucune roche siliceuse avérée (*) n’existe le long de la Côte, Panalyse des terres fait cependant reconnaître la présence de la silice dans la Côte et dans la portion de la Plaine que nous regardons comme essentiellement formée de débris calcaires, parce que la silice n’y est qu’en trop faible proportion pour agir sur la végétation. Or la présence de la silice ne peut être due qu’à la cause qui fait l’objet de cette note; et si cette matière ne s’y trouve qu’en petite quantité, cela s’explique par Pélévation du sol, qui, lors de la retraite des eaux, a déterminé des courans plus rapides qui ont entraîné les sables de dépôt, et ne les ont laissés en quantité notable que dans les fonds qui servent encore de bassins aux étangs. (?) M. le docteur Morelot dit qu’en creusant une caye à Monthelie, on a trouvé une roche siliceuse grossière. OEnologie, p. 37. Ixiv TOPOGRAPHIE BOTANIQUE La seconde partie, ou pays de montagnes, située au N. et à FO., comprend les trois quarts du Département dans la totalité des arrondissemens de Châtillon et Semur, et la moitié de ceux de Dijon et Beaune. Cette par- tie, qui s’abaisse peu à peu au N. et au N. 0. du Châtillonnais dans les départemens de l’Aube et de l'Yonne, et se continue au S. et au S. 0. avec l’Autunois et la partie du Morvan dépendante des départemens de la Nièvre et de l'Yonne, se termine à l'E. au pied de la Côte étendue de Chagny à Dijon et de Dijon à Fontaine-Française; elle se confond peu à peu avec la plaine par une succession de pe- tites montagnes qui font suite à celles du Châ- tillonnais. Ce terrain forme une masse de pe- tites chaînes de montagnes séparées par des vallées ( combes ) qui affectent les directions les plus variées, selon deux versans princi- paux, disposition topographique dont il est facile de saisir l’ensemble par l'examen d'une carte du Département et par l'inspection du cours des rivières. Le fait le plus remarquable dans cette masse de montagnes, c’est la succession de points culminans irrégulièrement disposés du N. au S. depuis Beneuvre jusqu'au-dessous de St.- Romain, en passant par Echalot, Poiseuil-la- Grange, Chanceaux, St.-Seine, le Val-Courbe à Val-Suzon, le Tasselot vers Trouhaut, St.- Anthot, Sombernon , Montoillot vers Pouilly, Haumont vers Château-Neuf, Thoisy-le-Désert, Arnay- DU DÉPARTEMENT. Ixv Arnay-le-Duc, Bessey-en-Chaume et St.-Ro- main, tous points élevés de 400 à 600 mètres au-dessus du niveau de la mer, et où s'opère par deux versans , l’un septentrional , l'autre méridional, le partage des eaux de la Bour- gogne, qui de là prennent leur écoulement, d’un côté à la Manche par la Seine, et de l'autre à l'Océan par FArroux qui se jette dans la Loire, et à la Méditerranée par les Tilles, l'Ouche, la Dheune et autres petites rivières qui se réunissent à la Saône : mais ce fait, sur lequel on s’est appuyé pour attribuer à nos montagnes une grande élévation, tient moins à leur hauteur réelle qu’à la direction de cette chaîne, et s’observe sur une multi- tude de points depuis les sources de la Saône jusqu'au-delà de celles de la Seine, dans une étendue de plus de 40 lieues. Ce serait ici le lieu d'examiner lopi- nion des premiers Botanistes bourguignons, qui prétendaient que les montagnes de Bour- gogne , et notamment le Mont-Afrique, étaient les plus élevées de la France. Cette opinion erronée, avancée par Collet (1), adoptée par d'Huissier d’Argencourt, dans son Catalogue, reproduite par Michault (2) {1) Entret. sur les Dixmes, etc., 1695, in-12, p. 160. (2) Lettre à M. Bri*** ( Brioys ) sur la situation de la Bourgogne par rapport à la Botanique, Dijon, Marteret, 1738, in-8.0. Cette lettre, citée par Haller (Bb. bot., t. 2 , p. 501 ), est excessivement rare, et n’a heureusement d’autre mérite que sa rareté. Le seul exemplaire à nous connu appartient à M. le docteur Vallot, qui a bien voulu nous le com- muniquer : il occupait les pages 97-105, sig. G., d’un vol. in-8.° imprimé en 1758, et dont on ne sait ni le titre ni l’objet. Cette lettre n’a proba- blement jamais été tirée à part. TOM. IL E Ixvj . TOPCGRAPHIB BOTANIQUE et Béguillet (4), tombe d'elle-même devant les mesures barométriques prises sur l'élévation respective des différens points de la France (2). Il résulte de ces mesures, que les points les plus élevés de nos montagnes se trouvent au Val-Courbe, à 647 mètres; au Tasselot, à 612; à Sombernon, 578,62 : à St.-Anthot, 577,32 ; et que le Mont-Afrique, si célébré, m'est qu'à 571 mètres, en quatrième ligne avec Bessey- en-Chaume: ces hauteurs ne peuvent se com- parer avec l'élévation moyenne des montagnes d'Auvergne, des Cévennes, du Jura, des Vosges, et encore moins des Alpes, quiest de 1000 à 2000 et 35000 mètres. De la hauteur connue de nos montagnes, on peut conclure que ia Bourgogne ne possède aucune des plantes véritablement alpines, auxquelles est nécessaire, pour leur dévelop- pement, une élévation supérieure à 700 mètres, mais qu'elle peut posséder nombre de celles subalpines, croissant à une moindre hauteur lorsqu'elles trouvent réunies les circonstances favorables de sol et d'exposition. C’est à cette réunion de circonstances que nous devons les Poa alpina, Carex alba, Al- (1) Desc. du duché de Bourse. , t. 1, p.390.— Besc. gén. de la France, Bourg., t. 2, p. 220. (2) Le père Bardonache, oratorien à Beaune , avait envoyé à l’Acadé- mie de Dijon, em 17514, une Dissertation géographique sur l’élévation du terrain du duché de Bourgogne; et le docteur Durande, en 1785, a donné à la même Académie une notice sur l'élévation du sol par rapport à la Botanique. Ces deux mémoires, mentionnés dans les registres; sont perdus, et l’opinion des auteurs à ce sujet reste inconnue. DU DÉPARTEMENT. Ixvi] lium schænoprasum alpinum , Thesium alpinum, Daphne alpina, Salvia officinalis, Scurellaria alpina, Cynoglossum montanum et Dioscoridis, Convolyulus cantabrica, Swertia perenriis, Gen- tana ciliata, Hieracium Jacquini, Cineraria sibirica, Valeriana tuberosa , Centranthus an- gustifolius , Galium glaucum , Laserpitium gal- licum, Athamantha cretensis, Fragaria colline, Rubus saxatilis, Anthyllis montana , Rhammnus alpinus , Erysimum alpinum, Biscutella ambi- gua, Alyssumm montanum, Draba aïzoides, Ibe- ris Durandii, Ruta graseolens , Saponaria ocy- moides, Dianthus sylyestris, Linum monta- num, elC. Si la médiocre élévation de nos montagnes n’est qu'une cause de peu d'influence sur la végétation , il est une eonsidération bien plus importante, et d'une influence prononcée, dont il nous reste à nous occuper : nous vou- lons dire la composition du sol, puisque les sols, devant leur origine à la désagrégation des roches, doivent varier selon la nature de ces roches elles-mêmes. Trois formations superposées, le granite, le calcaire à gryphées , et le calcaire blanc mo- derne, concourent à la composition des mon- tagnes de la Côte-d'Or : ces trois terrains prin- cipaux sont presque toujours séparés par des couches d'arkose (1) au-dessus du granite, et des couches de marnes argileuses entre les (1) Voyez sur Parkose, Alex. Brongniard, Ann. Sc. natur,, tom. 8, p.115; et Bonnard, ibid. , t. 12, p. 298. Ixvii TOPOGRAPHIE BOTANIQUE arkoses et les différentes variétés de calcaire. Nous allons les décrire successivement en procédant de bas en haut et de l'ouest à l'est. La première formation, roches cristallines ou primordiales (granite), appartient à la chaîne du Morvan. Elle occupe environ un huitième du Département à l'ouest, et cesse tout à coup de se montrer auprès de Semur et d'Arnay, suivant une ligne irrégulièrement étendue d’Epoisses à Semur; de Semur à Ar- nay, le long de lArmançon ; et d’Arnay à Vau- denay, le long de l’'Arroux.A loccidentde cette ligne, le granite se montre à nu, surtout dans les vallées et le long des rivières, ou n’est re- couvert sur les plateaux qu’à peu de profon- deur par les arkoses, marnes et calcaire à gryphées ; mais à lorient de cette même ligne, les roches granitiques s’enfoncent peu à peu à une grande profondeur sous les terrains de seconde et troisième formations, puis enfin, après une interruption de quelques lieues, elles reparaissent une dernière fois aux en- virons de Sombernon, à Mâlain, Mémont et Re- milly, localité intéressante, où, sur une sur- face très-bornée, l'observateur peut en quelque sorte saisir d’un coup d'œil Fordre de super- position des différens terrains qui concourent à former nos montagnes. Ces granites sont noirs ou rougeâtres, et ont pour élémens prin- cipaux le quartz, le feldspath et le mica en proportions variables. On trouve quelquefois des galets granitiques DU DÉPARTEMENT, Ixix plus ou moins volumineux sur nos plus hauts plateaux calcaires : Bernard Pignot en a sou- vent rencontré des morceaux assez gros et anguleux, ayant peu souflert du roulement par les eaux, tant sur les montagnes que dans les vallées aux environs de Nuits, et même dans la plaine au pied de la Côte. Voyez sur ce fait géologique d’une explication difficile, la Note de M. Alex. , Brongniard, Ann. Sc. nat., t 14, p. 5. Entre le granite et la seconde formation, caractérisée par le calcaire à gryphées, on trouve des terrains intermédiaires ou de tran- sition , tels que diverses arkoses, marnes ar- gileuses et lumachelles. Les arkoses appartiennent aux variétés gra- nitoide et commune : on en observe à Mont- lay, vers Précy-sous-Thil, sur les plateaux de Thoste, Beauregard et Courcelles-lez-Semur, auprès de Toutry, dans la vallée de Ste.-Eu- phrone, entre Aïsy et Vitteaux, vers Arnay, et dans les environs de Sombernon, de Thoisy- la-Berchère. Ces arkoses sont généralement d’un gris pâle; mais, selon les oxides mé- talliques qui s’y trouvent, elles sont plus ou moins vivement colorées en vert, brun, jaune ou rougeâtre: elles succèdent au granite, sont essentiellement composées de gros grains: de feldspath et de quartz hyalin, avec un peu de mica, unis par voie d’agrégation mécanique, au moyen d’un ciment argileux. Les arkoses sont souvent pénétrées de parties calcaires Ixx TOPOGRAPHIE BOTANIQUE lorsque ce terrain les recouvre immédiate- ment, et renferment quelquefois des coquilles fossiles, telles que plagiostomes , ammonites, gryphées arquées, peignes, trigonies, etc. Au-dessus des arkoses, et avant d'arriver au calcaire à gryphées, on rencontre ordinaire- ment des couches plus ou moins nombreuses, puissantes et alternantes de marnes, de grès, d’argiles et de calcaires lumachelles (1). Les marnes et argiles sont diversement colorées en bleu, noir, rouge, jaune ou verdâtre; elles forment des lits alternatifs, quelquefois schis- teux, fissiles, coquilliers, et contenant quel- ques lignites qui ont pu faire croire à le- xistence de la houille, et déterminer des re- cherches ; d’autres fois, ces couches fissiles sont assez compactes pour offrir l'aspect de l’ardoise. Nous avons, dans notre topographie par arrondissemens, indiqué les principales localités de ces argiles feuilletées bitumini- fères,; nous nous bornerons ici à mentionner le gypse de Mémont, en amas aplatis, exploi- té comme pierre à plâtre, et déposé à la par- tie inférieure de ces marnes argileuses, où (1) C’est dans cette alternance des terrains entre les grès et les lu- machelles, que notre honorable et infatigable ami M. Lacordaire a découvert deux banes de calcaire argillo-siliceux éminemment propre à la confection des cimens romains, qui sont l’objet d’une exploitation établie à Pouilly, nouvelle branche d’industrie qui nous affranchit d’un tribut que naguèresnous payions aux Anglais. Cet ingénieur , très-versé dans l’étude de la géognosie, et conséquem- ment dans celle non moins intéressante des fossiles, en a rassemblé une très-grande quantité, classés et rangés méthodiquement dans l’ordre des couches ou bancs des terrains que le mineur a traversés lors du creu- sement des puits du canal de Bourgogne. DU DÉPARTEMENT xx) il forme cinq couches séparées par des marnes noires, vertes ou rouges. Les calcaires luma- chelles se voient au plateau d’Epoisses, à la vallée de St-Euphrone, à Vitteaux, Arnay, Sombernon, etc.; ils sont diversement colo- rés selon les oxides métalliques qu’ils contien- nent, et exploités sous les noms de pierre blanche , pierre rouge , pierre de serpentine , etc. Les marnes, argiles et lumachelles renferment des peignes , des huitres, térébratules , plagios- lomes , Etc. L'ancien calcaire secondaire à gryphées ar- quées, roche de sédiment ancien ( pierre bise), constitue essentiellement la seconde forma- tion des montagnes de Bourgogne : il est gé- -néralement séparé du granite par les terrains de transition que nous venons d'indiquer, lui est quelquefois immédiatement superposé, et forme constamment la surface des plateaux au pied des montagnes granitiques. Ce calcaire occupe presque tout Farrondissement de Se- mur; la moitié occidentale des montagnes de celui de Beaune; et, dans celui de Dijon, par- tie des cantons de St.-Seine et Sombernon, excepté dans les points où le granite se trouve à découvert, et dans ceux où il est lui-même enseveli sous le calcaire blanc moderne. Le calcaire à gryphées, resserré à l’ouest par le terrain granitique du Morvan, et à l'est par le calcaire blanc moderne, se montre pour la dernière fois aux environs de Sombernon au-dessus du granite et de l'arkose; il est gé- Ixxi TOPOGRAPHIE BOTANIQUE néralement d’un gris plus ou moins foncé, et forme de nombreuses et puissantes couches entre lesquelles on trouve souvent du minerai de fer en filons. Les fossiles sont la 97yphée ar. quée ;, des ammonites , bélemnites , peignes ; tro- chus, térébratules, plagiostomes, nautiles, etc. ; il se décompose plus promptement que le cal- caire blanc; et la terre végétale qui en pro- vient est plus fertile. Quelques bancs supé- rieurs sont d’un grain fin, compact, suscep- tible de poli, sans coquilles, à cassure nette, unie, conchoïde, et renferment quelquefois des géodes spatiques. Le calcaire à gryphées arquées est accom- pagné en-dessus et en-dessous de plusieurs bancs minces d’un calcaire argileux, alternans avec des argiles schisteuses : ce calcaire est particulièrement caractérisé par plusieurs sortes de bélemnites qui y sont très-abon- dantes, par l’arnmonites discus , lammonites fim- briatus , et la Zerebratula numismalis. M. La- cordaire a reconnu le premier à ce calcaire la propriété précieuse de fournir d'excellentes chaux hydrauliques, qui ont recu leur pre- mire application au grand souterrain du ca- nal de Bourgogne, et depuis à presque tous les grands ouvrages du point de partage et des deux versans de ce canal. Entre le calcaire à gryphées et le calcaire moderne, on retrouve une seconde formation marno-argileuse analogue à celle dont nous avons déjà parlé, également en couches feuil- DU DÉPARTEMENT. Ixxti} letées bleuâtres, brunes, noires, jaunâtres, entremêlées de lits plus durs et plus calcaires. Quelques-uns de ces bancs calcaires, ceux qui ne sont ni coquilliers ni ferrugineux, sont, comme ceux qui accompagnent le calcaire à gryphées, très-propres à la confection des chaux hydrauliques, et contiennent dans les couches inférieures des bélemnites; dans les moyennes, des r1odioles, gryphæa cymbium et latissima ; dans les supérieures, des entroques qui établissent de la sorte le passage au cal- caire supérieur. Cette seconde formation mar- neuse constitue le pied et une partie consi- dérable de la hauteur des montagnes qui s'élèvent sur le calcaire à gryphées. Le calcaire blanc moderne, calcaire secon- daire de sédimens moyen et supérieur, troi- sième membre principal dans la formation de nos montagnes, dont il constitue la plus grande partie sur une épaisseur considérable; occupe la totalité de l’arrondissement de Châ- tillon, et dans ceux de Dijon et Beaune, toute la portion à l’est d’une ligne étendue de Bli- gny-le-Sec à Nolay ,en passant vers Trouhaut, Baume-la-Roche, Mâlain, Agey, la Bussiere, Veuvey, Thorey, Bligny-sur-Ouche, St.-Ro- main et St-Aubin. Dans cette partie de nos montagnes, ce calcaire forme leur masse en- tière, sans laisser découvrir nulle part un autre ordre de terrain, même au fond des plus profondes vallées ouvertes sur ses bases, tan- dis qu'a l’ouest des limites que nous venons Ixxiv TOPOGRAPHIE BOTANIQUE de lui tracer, il recouvre dans une moindre épaisseur, et seulement sur les plateaux les plus élevés, le terrain de calcaire à gryphées, qui se montre le plus ordinairement à décou- vert, surtout sur les pentes et dans les vallées. Ce calcaire, qui se rattache à la haute con- trée nommée par Buflon Montagne de Langres, appartient aux terrains Jurassiques moyen et supérieur ; il offre de nombreuses variétés en pierres à bâtir, marbres, brèches et luma- chelles, portées par Guettard au nombre de cinquante-quatre, mais qui peuvent se rap- porter à trois principaux terrains calcaires, avec quelques couches argileuses subordon- nées : 12 calcaire lamellaire à entroques ; 2.0 calcaire oolithique; 3° calcaire conchoïde compact. Le calcaire à entroques varie du blanc au gris et au jaune rougeâtre; il est générale- ment recouvert par les autres calcaires de la même formation; mais lorsqu'il se trouve à nu ou seulement sous la terre végétale, comme sur les plateaux d’une partie des montagnes qui forment l'enceinte de la vallée de St-Fhi- baut, alors il se délite en plaques minces ex- ploitées sous les noms de pierre tégulaire ou laves. Outre les entroques, on trouve dans ce caleaïire des huîtres, térébratules, oursins, etc. Le calcaire oolithique blanchâtre ou jau- nâtre contient des arnmnoniles, perna, pinna, cardium, pecten, etc. : il manque souvent dans le département de la Côte-d'Or ; souvent aussi DU DÉPARTEMENT: Ixxv il se présente uni au calcaire conchoïde; c'est ainsi qu'on le trouve de distance en distance dans toute la partie occidentale des mon- tagnes, jusqu'aux environs de Sombernon. Il se délite aussi en plaques minces (/aves) dans les circonstances convenables. Enfin le calcaire conchoïde compact, à grains fins, d'un gris clair blanchâtre, jau- nâtre ou rosé, renferme peu de coquilles re- connaissables : la plus commune est une es- pèce de lime. Ce calcaire, supérieur à tous ceux de la formation , couronne presque cons- tamment le sommet des montagnes dans les limites que nous avons assignées au terrain de calcaire blanc moderne. Il se délite aussi en plaques minces ou /aves , et n’est recouvert que par une couche plus où moins épaisse de terre végétale, en général ferrugineuse, la- quelle se trouve sur les plateaux et pentes douces de toutes nos montagnes, quelle que soit la nature des roches qui les composent. L'observateur qui voudra vérifier Fordre de succession des terrains que nous venons d’in- diquer, ne doit pas s'attendre à les rencon- trer disposés d’une manière aussi méthodique : c’est ainsi que certaines couches manquent dans quelques localités, ou y sont réduites à de faibles proportions, tandis qu'ailleurs elles forment des masses considérables, et semblent y remplacer d’autres formations qui manquent à leur tour. Ces couches elle-mêmes, surtout les marnes et argiles, sont quelquefois très- Ixxv) TOPOGRAPHIE BOTANIQUE multipliées, et séparées par autant de bancs calcaires de diverses qualités. J Les lieux où l’observation de presque tous les terrains successifs peut se faire facilement et sur un petit espace, sont : auprès de Pouilly, dans la tranchée du canal de Bourgogne et les puits d'épreuve de ce canal; et auprès de Sombernon, sur la pente orientale de la montagne, dans les vallées de Mâlain, Mé- mont et Remilly, ainsi que dans les anciens puits d’épreuve creusés pour le passage du canal. " Enfin nous n'avons décrit dans leur en- semble, et d’une manière générale, que les principaux terrains, sans tenir compte de quelques roches peu considérables, telles que différentes espèces de grès, porphyres, etc, qui se trouvent sur quelques points, même jusque dans le calcaire moderne, comme à Curley, Reulle, Fussey, Antheuil, Bouilland , Aubaine, Marcilly, Santenay, etc., parce qu'une description minutieuse serait hors de lieu, et appartient à une monographie géologique presque exécutée dans les mémoires de MM. Leschevin et Bonnard. Si nous appliquons actuellement la Bota- nique à la géotopographie que nous venons d’esquisser, nous trouverons dans la végéta- tion de chaque nature de sol des différences aussi tranchées que dans la composition des sols eux-mêmes : c’est ainsi que nos plaines calcaires ne produisent pas les plantes des DU DÉPARTEMENT. Ixxviy plaines de sable siliceux, et que les montagnes granitiques offrent une végétation sans rap- port à celle des montagnes de calcaire mo- derne. Parmi les plantes les plus remarquables de ce calcaire moderne, ou dont l'existence peut être considérée comme liée à cette qua- lité de terrain, dans notre Département, nous citerons les Patellaria purpurascens , Duby ; As- plenium Halleri, Polypodium calcareum, Carex alba, Lilium martagon, Narcissus poeticus , Daphne alpina, Plantago cynops, ÆEuphrasia lutea, Scutellaria alpina, Linaria striata, Con- volvulus cantabrica, Gentiana lutea, Prenanthes viminea, Hieracium Jacquini, Aster amellus , Znula montana, Valeriana tuberosa, Centhran- thus angustifolius, Galium glaucum, Laserpi- tium gallicum, ÆAthamantha cretensis, Bunium virescens, Amelanchier vulgaris, Fragaria col- lina, Genista prostrata, Anthyllis montana, Coronilla montana, Erysimum alpinum, Car- damine impatiens, Lunaria rediviva, Biscutella ambigua, Draba aizoides, Iberis Durandii, Sa ponaria ocymoides, Linum montanum, Viola mirabilis, Helianthemum fumana, Acer opuli- Jolium, ÆAnemone pulsatilla, Ranunculus gra- mineus, ÆAconitum lycoctonum, Pæœonia co- rallina, etc. Sur la limite du calcaire moderne et de l’ancien calcaire à gryphées, à l'endroit où les marnes schistoïdes, et quelques grès, mêlent leurs débris à la terre végétale, on remarque Ixxvii TOPOGRAPHIE BOTANIQUE des plantes qui ne se développent pas dans le pur calcaire, et dont l'existence décèle des terrains plus anciens, lors même que ces ter- rains ne se montrent pas à l'œil : telles sont les Tuber cibarium, Aspidium regium, Cypri- pedium calceolus, Daphne cneorum, ÆAtropa belladona, S$wertia perennis, Gentiana ciliata , Pyrola rotundifolia, Carlina chamæleon, Cine: raria sibirica, Rosa villosa, Alchemilla vulga- ris, Rubus saxatilis, malyaimoschata, Geranium lucidum, Ranunculus aconitifolius , etc . Dans la partie montagneuse, occupée par le calcaire à gryphées, la terre végétale est presque partout, mais surtout dans les fonds, mélangée de débris d’arkose et de granite: cette composition du sol imprime à la végéta- tion une couleur plus tranchée qui la rap- proche de celle des terrains granitiques, et ranime l’ardeur du Botaniste fatigué de la monotone uniformité des plantes calcaires : telles sont les Æerniaria hirsuta, Jasione mon- tana, Scleranthus perennis, Montia fontana , Ornithopus perpusillus, elc., servant de pas- sage à la végétation des terrains granitiques, annoncée par le beau Patellaria geographica, Duby, et qui offre à l’observateur les Zedwi- gia aquatica, Bryum triquetrum, Asplenium septentrionale , Pilularia globulifera ; Poa sudetica, Nardus stricta, Polygonum bistorta , Zllecebrum verticillatum, Thesium alpinum , Anagallis tenella, Lysimachia nemorum, Di- gitalis purpurea, Wacciniun oxycoccus et DU DÉPARTEMENT. Ixxix mmyrtillus, Campanula hederacea , Lampsana minima, Senecio arlemisiæfolius , Doronicurmr austriacuinm, ÆArnica montana, Chrysosple- nium oppositifolium et alternifolium, Sedum villosum, Potentilla comarum, Geum rivale , Genista scoparia, Cardamine amara, Tees- daliæ iberis, Drosera rotundifolia, Radiola linoides , Tillæa muscosa, Viola palustris, Hy- pericum elodes , etc. La plaine, dans ses deux parties calcaire et granito-siliceuse , offre des contrastes aussi frappans. Dans la première partie, les seules plantes remarquables sont les Crypsis alopecu- roides , Allium senescens, Euphorbia falcata , Veronica montana, Centaurea nigra, Aster novi-Belgii, Silene noctiflora, Linum galli- cum , elc.; tandis que lautre partie, par les Marsilea quadrifolia , Poa megastachia , Carex cyperoides , Fritillaria meleagris, Plantago are- naria, Herniaria hirsuta, Galeopsis ochroleuca, Villarsia nymphoides, Jasione montana, Scle- ranthus perennis, Montia fontana, Corrigiola littoralis, Potentilla comarum, Ulex europæus, Genista scoparia, Ædenocarpus. parvifolius , Silene gallica, etc., rappelle la végétation des montagnes granitiques, et prouve lana: logie de composition du sol de ces deux par- ties du Département. ARTICLE IIX. BE L'AGRICULTURE DANS LE DÉPARTEMENT. L’Acricuzrure dans le département de la Côte-d'Or embrasse quatre branches princi- pales : les vignes, les céréales, les prés et les bois. À ces quatre articles majeurs se rat- tachent, comme culture secondaire, beau- coup de plantes dont les produits sont appli- qués aux arts et à l’économie rurale ou do- mestique. Nous allons nous occuper successi- vement de chacune de ces branches. S LI Zignes (1). Environ 25,000 hectares de terre sont, dans le département de la Côte-d'Or, consacrés à la culture de la Vigne. Les vins des arrondis- semens de Châtillon et Semur, et de toutes les arrière-côtes des arrondissemens de Dijon et Beaune, ne sont que des vins ordinaires ou de qualité moindre encore, et se consomment sur place, ainsi que ceux des vignes de la Plaine. Les seules vignes cultivées sur les co- teaux de Dijon à Chagny fournissent les vins supérieurs, dont l'exportation forme la plus importante branche de commerce de ce Dé- partement, et lui a valu le nom de Cére-d'Or. (1) Get article est extrait de la Statistique œnologique publiée dans les {nnales de l'Agriculture française , 2.e série, tome xxrx ; et sépa- rément , Paris, 1825, par M. le docteur Morelot, de Beaune. Béguillet a aussi publié sur le même sujet, en 1770, ouvrage intitulé : OEnologie, ou Discours sur la meilleure méthode de faire le vin et de cultiver la vigne , in-12. Cette DE L'AGRICULTURE DANS LE DÉPARTEMENT. Îxx x} Cette Côte court du N. E. au S. O., exposée au levant et au midi. La partie supérieure est en pente rapide, sur un angle de 30 à 40 de- grés, presque entièrement dépourvue de terre végétale, et n'offre qu'une pelouse inculte, couverte de pierres et de quartiers de roche. Au-dessous de ce point commencent les vignes sur une pente dont l'angle d’inclinaison varie de 5 à 25 degrés. La base de cette Côte est de calcaire mo- derne, dont la décomposition influe sur la for- mation de la terre végétale, et qui, par suite, doit être considéré comme ayant sur la qua- lité du vin une influence incontestable, con- jointement à d’autres causes, telles que Fin- clinaison plus ou moins rapide, l’exposition plus ou moins favorable, et surtout lespèce du plant. En général, les conditions nécessaires à un bon vignoble, du moins dans le départe- ment de la Côte-d'Or, et d’après la topogra- phie des meilleurs climats, sont, outre la na- ture de la terre végétale, une inclinaison d'environ 15 degrés, qui ne conserve au sol que l'humidité convenable; lexposition com- binée au levant et au midi, qui soumet la vigne à l'influence plus active des rayons s0- laires, et la protège un peu contre les vents du nord; enfin la vieillesse des ceps exclusi- vement pris dans lPespèce de vigne dite Noi- rien où Pineau. La terre végétale du vignoble de la Côte est donc formée essentiellement de débris TOM. L F Ixxxij DE L'AGRICULTURE calcaires mélangés en proportion variable avec une argile rouge et quelques parties siliceuses, ferrugineuses et organiques. Nous ne pouvons mieux faire que de reproduire le résultat moyen des analyses faites par MM. Morelot et Pautet de Beaune, sur des terres prises en différens points de la Côte. Sous-carbonate de chaux.......,0,120 Atrnes 8 ee se 0 MAR Ou SIRCRAU- ED ete table cree ser ce ONE Tritoxide de fer. ......,,.,..,... 0,087 Débris organiques. .........:.,.0,048 Sels alcalins ss .skurios. RNu2002.0057 Fes (métallique. 4050 Je 0022 1,000 CRE RENE Cette terre végétale forme une couche plus ou moins profonde, selon la pente des coteaux; elle varie de 8 à20 pouces : 15 pouces suffisent à la végétation; mais pour l’entretenir à cette épaisseur, le vigneron est souvent obligé, sur- tout dans les pentes un peu rapides, de re- monter les terres annuellement entraïnées par les pluies vers la partie la plus déclive : aussi chaque propriétaire a-til soin de garnir le bas de sa vigne de petits murs qui retiennent les terres, et les empêchent de descendre dans les vignes voisines. Les espèces ou variétés cultivées de la vigne sont au nombre de quatre pour le vin rouge, et de quatre aussi pour le blanc. 1.2 Le Noirien ou Pineau, cultivé exclusive- DANS LE DÉPARTEMENT. Ixxxiij ment dans les vignes à bon vin : le cep est menu, faible, rampant, d’un rouge fauve; la feuille petite, d’un vert clair, peu pubescente; le raisin petit, composé de petits grains ronds, peu serrés, peu charnus, très-noirs et très- sucrés. Ce plant se détériore et ne produit presque rien dans les terres fortes, argileuses, 2,9 Le Bureau ou Pineau gris. Ce plant est encore plus délicat que le Noirien; le raisin est gris, tres-sucré; il est peu cultivé; on en trouve quelques pieds dans les vignes. 5.° Le plant de Mälain ou de Pernant pousse avec force 5 ou 6 tiges chargées d'énormes grappes à parenchyme dur, acide, rarement mûr. Ce plant, qui ne fournit qu'un vin de mauvaise qualité, n’est cultivé que dans les arrière-côtes, à cause de son produit abon- dant. 4.0 Le Gamay ou Pineau-à-srosse-têle diffère du Noirien par ses tiges plus fortes, moins rampantes, d'un rouge foncé; ses feuilles larges, moins découpées, d’un vert foncé, et très-cotonneuses en-dessous, mais surtout par la grosseur du raisin à gros grains serrés, ronds, où un peu alongés dans une variété, et très-charnus. Le vin de Gamay est ordinai- rement dur, acide et sans finesse. Ce plant, d’un rapport abondant, est généralement cul- tivé dans les arrière-côtes, au pied de la Côte et dans la plaine, souvent par moitié avec le Noirien, et fournit alors un bon vin d'ordi- naire appelé Passe-tout-grain. Ixxxiv DE L'AGRICULTURE Les quatre plants de vin blanc sont : 10 Le Pineau-blanc où Chardenay. La tige est faible, menue, à 2 ou 5 branches jaunâtres; la feuille, semblable à celle du Noirien, est d’un vert plus pâle; le raisin forme une grappe lâche, à petits grains d’un jaune doré, souvent ponctués de roux : le goût en est exquis. Ce plant, épars dans la Côte et mêlé au Noirien, n'est cultivé en grand qu’à Meursault et Puli- env, célèbre par ses vins blancs de Montra- chet. 2.0 L’Allisotay est plus robuste que le Char- denay; les raisins sont plus alongés, d’un jaune mirabelle; et les grains sont tachés de brun à leur insertion. Ce plant, qui ne se trouve guère que dans les vignes médiocres n'est pas cultivé en grand : il fournit beau- coup, et ne nuit pas à la qualité du vin. 5.° Le Garnay-blanc est un plant fort; le bois est gros, d’un jaune rougeâtre; la feuille large, et le raisin formé de gros grains d’un blanc vert. Ce plant, cultivé dans les mon- tagnes et dans la plaine, fournit abondam- ment un petit vin blanc de médiocre qualité qui se consomme sur place. l.° Le Melon diffère peu du précédent, et se cultive dans la plaine; il est encore plus vi- goureux et plus productif; chaque cep forme une espèce de buisson souvent chargé de plus de 20 raisins gros et alongés : le vin en est très-médiocre. La vigne est soumise à tant d’accidens, DANS LE DÉPARTEMENT. Ixxxv qu'elle n’est pour le propriétaire qu'un reve- nu très-précaire. Chaque récolte est menacée, même avant le développement, par le verglas, le givre et les fortes gelées qui attaquent le bois et le bourgeon; ensuite les gelées prin- tanières d'avril et mai détruisent souvent en une nuit lespoir de l’année, Mais, sans par- ler de la grêle et du manque de maturité, le moment le plus dangereux est l’époque de la fleuraison, où un peu de pluie ou de brouil- lard suffit pour anéantir tout ou partie de la récolte en faisant couler le raisin. Divers insectes, tels que l'écrivain , Vurebec, et quel- ques chenilles, causent encore un grand dom- mage à la vigne, dont les racines sont en outre quelquefois attaquées par un forgus qui se développe circulairement, et rend malades et stériles les ceps ainsi atteints : les vignerons attribuent cet effet à la chute de la foudre; c’est l’Isaire de la vigne, Bosc, Dict. agric. Rhi- zoctonia vitis, Nob. Pour planter la vigne, on pratique en gé- néral sur la largeur du terrain, et en sens contraire à l’inclinaison, des fossés profonds de 15 à 16 pouces, larges de 10, et distans de 4 pieds : cette opération s'appelle Zerroyer. Le long et au fond de ces fossés, à 1 pied les uns des autres, on plante profondément des brins de sarment dits plançcons ou chapons ; et souvent, pour obtenir une plus prompte jouis- sance, on mêle aux plancons du tiers au quart de plants à racines, dits chevolées. Cette plan- lxxxv] DE L'AGRICULTURE tation se fait ordinairement dans les mois de novembre et décembre, mais peut aussi se faire en février : on lui donne, comme à la vigne en rapport, quatre labours par an; elle rend un peu les troisième et quatrième an- nées ; à la cinquième, les produits sont avan- tageux, mais ce n'est qu à la huitième année que la plante est dans toute sa force et en plein rapport. Une vigne en bon terrain et bien cultivée n'a jamais besoin d'être replantée, au moyen des provins annuels qui l’entretiennent et réparent la perte des trop vieux ceps. Mais dans les terres marneuses de la plaine, dans les terrains maigres, au-dessus des coteaux, et dans les arrière-côtes, la vigne est quelque- fois promptement usée : alors il faut arracher après la vendange, et au mois de mars suivant on sème ce terrain, Zoppe, en orge et sainfoin, le sainfoin se récolte pendant 4 ans, et la cinquième arnée on plante de nouveau en vigne. La culture de la vigne est un minutieux travail de toute l'année, dont nous ne pou- vons ici donner tous les détails. Nous devons nous borner à indiquer par ordre les princi- paux travaux qu’elle réclame. La première opération après vendange est V'arrachement des échalas ou paisseaux, dont on aiguise le bout avant de les disposer en tas. Pendant les temps doux de lhiver, le vigneron fait d'hiver, c’est-à-dire déchausse DANS LE DÉPARTEMENT. Ixxxvi) les provins, coupe les racines superflues, et les recouvre de terre nouvelle et d’un peu de fumier ; arrache les ceps de mauvais plant, prépare les fosses à provins, remonte les terres, et taille la vigne à la fin de février, en ména- geant les ceps destinés aux provins. Après la taille, il provigne, c’est-à-dire marcotte les tiges de bon plant, ou renouvelle par des entes les ceps de mauvaise qualité; enfin, dans le cou- rant de mars, il donne le premier coup de labour , appelé bécher la vigne : quand la vigne est bêchée, les femmes plantent les échalas et y fixent chaque tige au moyen de gluis, liens de paille ou de jonc. Dans le courant de mai, le vigneron donne le second labour dit refuer, du latin refodere; et les femmes détachent du cep les pousses stériles qui ne pourraient que lépuiser, opération connue sous l’inexplicable nom d'éasiver. À la fin de juin et en juillet se fait le troisième labour, dit Zercer ; et, de la aux vendanges, les femmes relèvent et accolent, c'est-à-dire rattachent les branches de la vigne aux échalas, et coupent au niveau de ceux-ci les pousses trop vigoureuses, pour arrêter la sève et donner de la force aux raisins. La maturité du raisin s’accomplit ordinai- rement dans le courant de septembre : chaque commune nomme alors des commissaires qui font la visite des vignes et déterminent les jours de la vendange : ces jours sont publiés et affichés, et il est défendu, sous peine d’a- ixxxvii DE L'AGRICULTURE mende, d'enfreindre le bar de vendange, c'est à-dire de vendanger avant l’époque fixée. Ce jour arrivé, chaque propriétaire fait couper les raisins dans ses vignes; les raisins sont déposés dans de grands paniers, ensuite por- tés dans de petites cuves ovales, balonges, fixées sur des voitures, et conduits au pres- soir, où on les jette dans de grandes cuves. Ici commence la confection du vin, article qui sort de notre sujet, ainsi que les soins nécessaires à sa conservation. Nous terminerons par l’'énumération des meilleurs vignobles où climats de la Côte de Gevrey à Chagny (1). Ces vins sont classés par cuvée, comme il suit : 1.0 Tétes de cuvées. Le Chambertin, à Ge» vrey ; clos de Tart, à Morey; Musiony, à Cham- bolle; clos de Vougeot ; Romanée , Richebourg et Täche, à Vosne; Sz-George, à Nuits; Cor- on, à Aloxe; Bataillère, à Savigny; Gréves, à Beaune; Commareine, à Pommard; Caille- rets, à Volnay; Santenot, à Meursault; Mon- trachet (blanc), à Puligny; Morgeot, à Chas- sagne. | 2.9 Premières cuvées. Ce sont les vins pro- duits par la réunion, dans la même cuve, de raisins provenant bien tous de bons climats, mais qui, presque par cela seul qu'ils viennent de vignes différentes, sont classés au-dessous des têtes de cuvées, et ne peuvent prendre (i) De Dijon à Gevrey, à part les Marcs-d'or et les Violeltes, la Côte he produit que de grands ordinaires. DANS LE DÉPARTEMENT. Ixxxix que le nom de leur pays : ce sont les vins de Gevrey, Morey, Chambolle, Vosne, Nuits, Premeaux, Aloxe, Savigny, Beaune, Pom- mard, Volnay, Chassagne, etc. 3.2 Les secondes où bonnes cuvées , dans les mêmes pays, proviennent de vignes moins bien exposées : ce sont de bons vins, mais ils ont moins de finesse et de bouquet. 4° Les 1roisièmes cuvées , cuvées rondes ou de vignerons, proviennent de vignes trop élevées ou trop basses: ces vins ont du corps, de la couleur, mais manquent de finesse et de bouquet. Au-dessous de ces quatre classes de vin, on ne distingue plus que des ordinaires de différens degrés. Si nous sommes entrés dans d'aussi longs détails sur cette première branche d’agricul- ture, c’est qu’elle est la plus importante pour le Département, et que la culture de la vigne varie dans chaque pays vignoble. S II. Céréales. On compte plus de 426,000 hectares de terres labourables dans le département de la Côte-d'Or : un tiers, en jachères ou sombres, est annuellement soustrait à la culture ; 45,000 hectares environ sont consacrés aux Chanvres, Maïs, Pommes-de-terre, graines grasses, prai- ries artificielles, etc. Reste donc environ 269,000 hectares pour la culture des Céréales; et sous ce nom, nous ne comprenons que le xC DE L'AGRICULTURE Froment, le Seigle, l'Orge et l’Avoine, dont le produit moyen annuel est d’environ 2,690,000 hectolitres. Les semailles et la consommation sur place prélevées, reste environ 550,000 hectolitres qui s’exportent à Lyon et à Paris par la Saône, l'Yonne et la Seine. La culture des terres labourables n'offre, dans le Département, rien de particulier sous le rapport des labours, engrais, ensemence- ment, moissons, etc. Nous observerons seu- lement que dans les fortes terres argileuses de la plaine, il est d'usage chaque année d'y épancher des cendres, comme moyen divi- sant, afin de rendre cette terre plus perméable aux influences atmosphériques, tandis que dans les champs sablonneux des bords de la Saône, notamment à Labruyère et Chamblanc vers Seurre, il serait utile de pouvoir y mé- langer de la marne ou de largile, afin de don- ner plus de consistance au terrain. Les terres labourables sont, dans presque toutes les fermes, divisées en trois portions ou saisons : la première, qui se met en cul- ture avant l’hiver, est destinée aux Céréales d'hiver, Froment, Seigle ou Orge; la seconde se met en culture après l'hiver, et est desti- née aux Céréales d'été, carémage , Froment ou Orge dits de carême, et Avoine; la troisième enfin, ou sombres, reste ordinairement en ja- chères, excepté dans les terrains très-fertiles où entre les mains des bons cultivateurs bien pourvus d'engrais, qui peuvent, sans user la DANS LE DÉPARTEMENT. XC) terre, la dessaisonner , c'est-à-dire consacrer la troisième année à la culture des menues graines, au lieu de la laisser en repos, L'espèce de froment la plus cultivée est la va- riété d'hiver, Triticum sativum hybernum. Sous le nom de Zlé-de-caréme, on cultive aussi la variété Æstivum, mais beaucoup moins, et seulement à la seconde saison, ou lorsque des froids rigoureux, de longues submersions, les dégâts occasionnés par les mulots , etc., ont détruit les semences d'hiver, et mettent le cultivateur dans la nécessité de semer des carêmages pour ne pas laisser la terre en friches. Le Blé-de-carême est plus petit, four- nit plus de son à la mouture, el donne un pain moins beau. On cultive encore, mais peu, et seulement dans les terrains humides et tourbeux, le 7: durum, Froment-de-Barba- rie, sous le nom de Blé-barbu, souvent mé- langé avec le 7: compositum, qui n'en est probablement qu’une variété : ce blé, malgré la grosseur des épis et du grain, est peu cul- tivé, parce qu'il fournit beaucoup de son. Le T. monococeum et le T. spelta, Epeautre, sont peu cultivés dans ce Département. Toutes les terres à froment ne donnent pas des produits d’égale qualité. Nous signalerons: parmi les plus fertiles et de meilleure qualité en plaine, les fromens de Véronnes, Gealis, Rouvres, Champdôtre, Flammerans, Aubigny, Corgoloin, etc.; en montagne, ceux de Bar- birey, Baume-la-Roche, Pouilly, Commarin, XC1] DE L'AGRICULTURE Créancey, Sussey, etc., et surtout ceux dE- poisses, Précy-sous-Thil, Losmes et St.-Thi- baut, dans larrondissement de Semur. Dans presque toutes ces localités, la terre végétale argileuse est mélangée d’un sable granitique et siliceux qui la rend très-fertile. Le Seigle, Secale cereale, est spécialement cultivé dans les terrains maigres et pierreux de la montagne, où sa germination est pro. tégée par les feuillets calcaires délités, sous lesquels il est caché, qui lui conservent un peu d'humidité, et que l’on se garde bien d'ô- ter, comme on le fait pour la culture du sain- foin. En semant, on mêle souvent le Seigle avec le Froment : et ce mélange, connu sous le nom de conceau ou méteil, fournit un pain commun, moins cher, dit pain bis. L'Orge la plus communément cultivée est PHordeum vulgare : on la sème aussi avant ou après lhiver, d'où les distinctions en Orze d'hiver et de carëéme. On cultive peu, et seu- lement dans les terrains maigres du Châtil- lonnaïs, les Æ. zeocriton et distichum, Orge-de- Riz et à-deux-rangs; on rencontre quelque- fois dans les bons terrains de la plaine l’Orge à six rangs, Æ. hexastichum. Toutes ces Orges ne servent qu'à la nourriture du bétail et de la volaille, et à la fabrication de la bierre, ex- cepté dans les années de disette, où les gens pauvres en mêlent au Froment et au Seigle pour faire du pain. L’Avoine la plus cultivée est lAÆvena sativa DANS LE DÉPARTEMENT. xCii} noire où blanche : dans le Châtillonnais on cultive aussi les Ævena nuda et orientalis, Avoine-de-Russie ou de-Hongrie, séparément ou mêlées entre elles et avec la Sativa. L’A- voine, dans le département de la Côte-d'Or, ne sert qu'à la nourriture des chevaux. La Bourgogne possède peu d'ouvrages ex professo sur son agriculture : nous ne connais- sons que celui de Béguillet intitulé de princi- pis Vegetationis et Agriculluræ et de causis triplicis culluræ in Burgundi& disquisitio phy- sica Div., 1769, in-8.° Béguillet est encore auteur d’une disserta- tion sur l'Ergot, in-.°, 1771, et d’un Traité de la connaissance des grains, 1775, 3 vol. in-8.° Le comte Francois de Neufchateau, dans son f’oyage dans la sénatorerie de Dijon , s'est occupé d’une manière étendue de létat de Agriculture départementale. Nous n’avons pu nous procurer cet ouvrage. | S IL Pres. Les principales prairies du département de la Côte-d'Or, celles qui, par leurs riches produits , fournissent aux exportations sur la Saône pour Lyon, sont celles qui, en plaine, bordent les rives des Tilles, de la Vingeanne et de la Saône. Beaucoup d’autres prairies moins considérables, mais dont les Foins sont au moins d'égale qualité, occupent dans les montagnes le fond des vallées, et fournissent à la consommation sur place. XCIV DE L'AGRICULTURE Des Graminées de tout genre forment le fonds de ces prairies, auxquelles se mêlent quelques Carex et Orchis; des Labiées, sur- tout la Sauge des prés; des Composées, Cre- pis, Centaurea, Senecio, Chrysanthemum , etc.; des Scabieuses, les Gallium verum et Molluso; des Ombellifères; la Gardamine des prés; les Lychnis dioica et Flos cuculi ; quelques Géra- nium et Renoncules, et, dans les prés hu- mides, le Caltha palustris. De toutes ces plantes, quelques-unes don- nent un bon fourrage, et ajoutent même à ses qualités par leurs propriétés aromatique et amère; quelques autres, telles que les Re- noncules, les Colchiques, etc., sembleraient devoir être nuisibles, mais ne produisent ce- pendant pas d’'accidens, quoique constamment mêlées au Foin, soit qu’elles ne s’y trouvent qu'en trop faible proportion, soit que la des- siccation leur ait fait perdre une partie de leur mauvaise qualité. Quelques autres plantes se multiplient en- core dans les prairies négligées, et y sont non-seulement inutiles par leurs tiges trop dures, mais encore nuisibles en ce que, par leur développement, elles étouffent les bonnes herbes : ce sont les Ononts, Lappa, Hera- cleum, Carduus, Cirsiumn, Rumex, Plantaso et Euphorbia. Les soins nécessaires aux prairies se bor- nent, 1.9 aux irrigations faites au printemps, et convenablement distribuées de manière à DANS LE DÉPARTEMENT. XCŸ arroser toute la surface du pré, et à pouvoir à volonté faire écouler les eaux, en combi- nant le niveau de la prise d’eau avec les diffé- rens canaux et rigoles d'introduction d'arro- sement et d'écoulement. Les irrigations sont de plus un excellent moyen d'engrais par le dépôt limoneux que les eaux laissent à la surface du sol; 2.° au sarclage des herbes inu- tiles ou dangereuses, dont la multiplication finirait par perdre la prairie; 5.° à la destruc- tion des taupes et à lépanchement des taupi- nières, qui, sans cette précaution, formeraient bientôt autant de petites buttes quirendraient: la fauchaison difficile. L'époque de la fauchaison est ordinairement la fin de juin, à l'instant où la majeure par- tie des Graminées est en fleur, parce qu’alors la tige est en pleine végétation et pourvue de tous ses sucs, qui, avant cette époque, ne sont pas encore complètement élaborés, et qui après abandonnent la tige pour se porter sur le fruit. Lorsque les fauchaisons sont trop re- tardées, les tiges sèchent sur pied, surtout les feuilles et leurs gaînes; le Foin est pâle, sans odeur ni saveur, et très-peu nourrissant. En général, dans le département de la Côte- d'Or, les prairies naturelles ne sont soumises qu'à une fauchaison ; immédiatement après, elles sont abandonnées au parcours du gros bétail jusqu’après l'hiver, de manière que le propriétaire n’a ni premier ni second regain. XCV] DE L'AGRICULTURE S IV. Foréts. Le département de la Côte-d'Or est un des plus boisés de la France : les forêts occupent en superficie plus de 254,600 hectares de ter- rain : le produit de 2,000 hectares est employé pour les forges et usines; le surplus fournit à la consommation locale ou flotte sur la Seine et la Saône pour Paris et Lyon. Ces forêts, divisées en futaies et taillis, sont, comme toutes celles de la France, soumises aux mêmes lois d'exploitation et d’aménage- ment,-et ne demandent aucune culture, tout au plus un entretien de fossés pour les dé- fendre du bétail, ou, dans les terrains bas, pour faciliter écoulement des eaux. Différentes espèces ou essences d'arbres concourent à les former; presque toutes ap- partiennent à l’ordre des Amentacées : ce sont le Charme, le Hètre ou Foyard, et différentes sortes de Chêne. Dans les bois humides ou froids, on trouve en abondance le Marceau, le Tremble, l’Aune ou Verne, le Bouleau et le Frêne; d’autres arbres de différens ordres s’y rencontrent encore épars et généralement en petit nombre : nous citerons les Pommier et Poirier sauvages, le Merisier, les Tilleuls, les Erables, etc.; on y trouve aussi en buis- sons ou arbustes les Troênes, Sureaux, Au- bépines, Prunelliers, Genevriers, Buis, Fu- sains, Houx, Nerpruns, Epines-vinettes, Vior- nes, etc. Les DANS LE DÉPARTEMENT. XCVi) Les bois de montagne doivent être distin- gués des bois du Pays-Bas: les premiers n’offrent généralement qu'une végétation peu élevée, des arbres rabougris, noueux et tortueux, ne pouvant fournir que de petites pièces de cons- truction, Outre les espèces communes à tous les bois, celles qui appartiennent exclusive- ment à ceux de montagne, sont les Quercus pubescens et sessiliflora, Cornus mas, Pyrus aria , torminalis et aucuparia, Mespilus germa- nica , Cotoneaster vulgaris, Cytisus laburnum, Colutea arborescens et Acer opulifolium. Les forêts de la plaine offrent de belles fu- taies, celles de Citeaux, de Longecourt vers Auxonne, etc : le Chêne à grappe, Quercus racemosa, est la seule espèce que ces forêts possèdent exclusivement; d'ailleurs toutes les autres essences que nous avons citées plus haut s'y rencontrent, à part celles propres aux bois de montagne. Nous rappellerons ici que le Châtaignier(1), arbre étranger au sol calcaire, n’existe spon- tanément d’une manière certaine qu'auprès de Bèze, dans le bois de Chatenois. Ce fait singulier, au premier abord, en ce que tous (1) Long-temps on a prétendu que les sommets de la Côte avaient été autrefois garnis de Châtaigniers , et que les charpentes de nos anciens édifices étaient de ce bois; mais celles de Saint-Jean et de Saint-Benigne, à Dijon, ont été reconnues de Chène-blanc ( Q. racemosa ), par Bosc, Buffon, Durande , Guyton de Morveau, etc. Si des Châtaigniers eussent jamais existé le long de la Côte, on en trouverait aujourd’hui, puisque de Dijon à Chagny beaucoup de points sont encore boisés jusqu’à mi- côte; mais cet arbre ne peut croître dans le calcaire pur, il exige un terrain mélangé de sable granitique et siliceux. TOM. L G xCVii] DE L'AGRICULTURE les environs de Bèze sont de nature calcaire, s'explique si Fon fait attention que le terrain qui porte ce bois est abondamment mélangé de sable granitique et de grès, qui n’ont pu y être déposés que par d'anciennes alluvions provenant des montagnes des Vosges. Cest dans ce même bois de Chatenois, sous l’om- brage des Châtaigniers, que se:trouve la dé- licieuse Oronge, Agaricus aurantiacus. Dans un article consacré aux bois du Dé- partement, nous n'omettrons pas de rappeler qu'une importante branche d'industrie est due à M. J.-B. Mollerat, qui, le premier, d’abord à Pellerey-lez-Messanges, et aujourd’hui dans le magnifique établissement de Pouilly-sur-Saône, a distillé le bois en grand pour obtenir lacide acétique, opération qui, dans la même fa- brique, donne lieu à beaucoup d'autres pro- duits, tels que le charbon, le goudron, le car- bonate de soude, les acétates de soude, de potasse, de cuivre, d’alumine, de baryte, de plomb, le muriate d’alumine, etc. S V. Culfure secondaire. Sous le titre de culture secondaire, nous en- tendons parler de tous les articles de culture autres que les quatre dont nous venons de traiter. Ces articles sont fort nombreux, et quelques-uns forment des branches d’agricul- ture assez étendues et générales à tout le Dé- partement : tels sont les prairies artificielles, les Pommes-de-terre,Ghanvres, Maïs et graines DANS LE DÉPARTEMENT. XCix oléagineuses, tandis que d’autres, comme les Bettes, les Melons, le Lin, etc., sont des ob- jets de culture bornés à certaines localités, à certains terrains. Afin d'établir un peu d’ordre dans notre sujet, nous traiterons successivement de tous ces articles, en les rapportant sous trois chefs principaux, d'après l'application qu’en fait l’homme à ses besoins : 1.2 Plantes d'économie rurale; 2.0 Plantes d'économie domestique ; 3 Plantes industrielles. Cette classification, comme on le sent bien, ne peut être rigou- reuse, puisque certaines plantes pourraient figurer dans chacune de nos sections; mais un ordre quelconque est nécessaire. 1.09 Plantes d'économie rurale, Nous comprenons sous ce titre la culture des plantes dont les produits servent à la nourriture du bétail, et ne sont par consé- quent pas d’une application immédiate aux besoins de l’homme. Le premier et le plus important article de cette section sont les prairies artificielles . quatre plantes, toutes quatre de lordre des Légumineuses, le Sainfoin, Onobrychis sativa ; la Luzerne, Medicago sativa ; et deux Trefles, Trifolium pratense , et T. incarnatum , consti- tuent ce genre de prairies. _ Le Sainfoin n’est guère cultivé que dans la montagne, aux expositions du levant et du midi ; dans les terrains arides et pierreux, où c DE L'AGRICULTURE quelques pouEes de terre végétale ferrugineuse sufhisent à son dé D cat il succède à la vigne lorsque celle-ci est usée et arrachée. Dans les vieux Sainfoins, le Bromus erectus se développe quelquefois.en si grande abondance, qu'il constitue la majeure partie de la prairie, et finit en quelque sorte par étouffer le Sain- foin, mais sans beaucoup d'inconvénient, puisque cette plante fournit un bon fourrage, et que le Sainfoin étant usé, la terre doit pas- ser à une autre sorte de caliires Les Trèfles et Luzernes demandent un sol plus riche et plus humide : aussi les cultive- t-on presque exclusivement dans la plaineet dans les combes. Lorsque l’année est favorable, ces prairies donnent jusqu'à quatre coupes, surtout quand le Trèfle a été excité par le plâtre que les cultivateurs y épanchent gé- néralement. Le 7! ircarnatum est rarement cultivé : on en trouve quelques champs aux environs d'Is-sur-Tille. Cette plante s’est na- turalisée dans les fossés du Château à Dijon. Le fourrage provenant des prairies artifi- cielles est d'aussi bonne qualité que celui des prairies naturelles , mais il doit être bien sec: mangé vert en trop grande quantité, il pro- duit chez les animaux, surtout les ruminans, la météorisation ou tympanite des voies di- gestives, maladie à laquelle d’ailleurs tous les habitans de la campagne savent promptement porter remède par la ponction de la panse pratiquée avec un simple couteau. DANS LE DÉPARTEMENT. cJ La culture des Pommes-de-terre est un se- cond article non moins important que les prairies artificielles, par l’utilité dont elle est pour la nourriture du bétail et celle de l’homme, auquel elle fournit un aliment sain et agréable, et une ressource précieuse dans les années de disette. Cette plante réussit dans tous les terrains, et se cultive non-seulement en champs entiers, mais encore sur les ter- reaux des vignes nouvellement plantées : quoique les Pommes-de-terre puissent être cultivées dans tous les terrains, celles cepen- dant qui proviennent des terres légères de la montagne, et surtout des coteaux, sont meil- leures et plus farineuses , mais elles sont plus petites et moins productives ; celles des terres fortes de la plaine sont quelquefois énormes, très-productives, mais de qualité inférieure. La culture a fourni un grand nombre de va- riétés dans la forme plus ou moins ronde, plus ou moins alongée des tubercules, et dans la couleur du parenchyme blanc, rouge, jaune ou violet : celle préférée pour la table est la jaune alongée, qui est plus précoce. La Pomme-de-terre, que nous avons classée comme plante d'économie rurale, parce que la plus grande consommation en est faite par les bestiaux, aurait pu figurer parmi les ar- ticles d'économie domestique, puisqu'elle est, après les plantes céréales, celle qui fournit à Fhomme le plus de ressources alimentaires, £t pourrait encore appartenir à la section des ci] DE L'AGRICULTURE plantes industrielles, puisque M. J.-B. Mollerat de Pouilly-sur-Saône est parvenu à convertir la fécule de Pomme-de-terre en une sorte de matière sucrée qu'il proposait de substituer à la cassonade du commerce, si généralement adoptée aujourd’hui, dans les années mé- diocres, pour ajouter à la vinosité du vin par la conversion du principe sucré en al- cool; mais jusqu'à ce jour les essais ne pa- raissent pas avoir suffisamment réussi. Le même Chimiste a aussi proposé, dans les an- nales de Chimie, année 1895, de retirer de la potasse par l’incinération des tiges du $0- lanum tuberosum , que lon pourrait soumettre à trois ou quatre coupes successives sans préjudicier, dit-il, au développement des tu- bercules : ces essais n’ont également pas eu de suite; et, d’après les lois de la physiologie végétale, il est permis de craindre que la surabondance de sève attirée dans les tiges par leur coupe répétée, ne nuise au dévelop- pement des tubercules, tandis que la con- naissance des mêmes lois porte à croire que le retranchement des sommités, après la flo- raison, serait avantageux, en faisant refluer sur les tubercules les sucs nutritifs destinés au développement du fruit. Üne autre racine tuberculeuse, celle de l'Helianthus tuberosus, Topinambour , est aussi quelquefois cultivée pour la nourriture du bé- tail : cette plante aime les terres grasses com- pactes. La culture en est peu répandue. DANS LE DÉPARTEMENT. cii} Les racines fusiformes de la Carottè, Dau- cus carofa, et du Panais , Pastinaca sativa, sont quelquelois cultivées en plein champ pour le même objet, mais rarement, quoique le comte Francois de Neufchateau ait dédié aux fer- miers de la sénatorerie de Dijon son ouvrage sur la culture en grand de ces deux plantes, qui ne sont généralement qu'un article de jardin potager. La racine de la Bette-Rave, Beta vulgaris, sert d'aliment à l’homme et aux animaux ; mais c'est comme plante industrielle pour la fabrication du sucre indigène qu'elle est cultivée en grand. Outre les plantes dont nous venons de par- ler comme objet d'économie rurale, il en est encore quelques-unes que nous ne devons pas passer sous silence, bien que la culture en -soit de moindre importance. C’est ainsi que l’Æolcus sorghum est presque partout cultivé isolément ou mêlé au Maïs, moins pour ses graines, qui servent à nourrir la volaille et les cochons, que pour ses pa- nicules, avec lesquelles on fabrique les balais dits balais de Jonc. Cette belle Graminée de- mande une bonne terre, et est volontiers cultivée dans les étangs mis à sec, où elle acquiert un développement admirable. Le Millet, Panicum miliaceum, nourriture des oiseaux de volière, est cultivé assez en grand à Aiserey, Brazey, etc. Le Sarrasin, Polygonum fagopyrum , est peu CiV DE L'AGRICULTURE cultivé dans la plaine et les montagnes cal- caires , où les graines ne servent qu’à la nour- riture de la volaille et des cochons ; mais dans les terrains granitiques et dans le Morvan, il est généralement cultivé, et les habitans pauvres l’emploient aux mêmes usages ali- mentaires que le Maïs. On cultive encore pour le bétail les Gesses ou Dents-de-Brebis, Lathyrus sativus, sur quelques points de nos coteaux; les Vesces, Vicia sativa, en plaine, pour les pigeons; et les Fèves, Faba vulgaris, pour les vaches et les cochons. Cette Légumineuse n’est presque pas employée comme aliment pour homme dans le département, mais on en exporte con- sidérablement pour Marseille et la Provence, où, concassées , elles servent à la nourriture des chevaux, auxquels elles tiennent lieu d’Avoine. 2.0 Plantes d'économie domestique. Un grand nombre de plantes se rattachent à cette section; nous devons presque nous borner à les énumérer d’après leur ordre bo- tanique. Le Maïs, Turquis, Blé-de-Turquie, Mays zea , est généralement cultivé; maïs le meil- leur provient d'Echenon et des villages aux environs de St.-Jean-de-Lône : on le sème par champs entiers, ou bien on le cultive en commun dans le même champ par lignes al- ternatives avec les Pommes-de-terre , Choux, DANS LE DÉPARTEMENT. cv Haricots, etc. Dans les pays vignobles, les vignerons en sement quelquefois sur le revers des terreaux dans les jeunes plantes, mais cet usage est nuisible à la vigne. La végétation du Maïs en Bourgogne est sans contredit égale aux plus belles de la Lombardie : on regrette que les cultivateurs, encore esclaves des vieilles routines,s’obstinent à planter leurs grains trop près, et à ne pas laisser l’espace nécessaire au développement de la plante, qui file, et dépasse souvent 2 mètres de hauteur ; les épis sont de même effilés et moins nombreux. Heureusement qu'à côté de ces erremens, on peut citer des mo- dèles dans la culture bien entendue et ration- nelle du maire de Brazey, M. Philippon, chez lequel nous avons vu des épis de la plus grande dimension, et comparables aux plus beaux de lItalie. L’Asperge, ÆAsparagus officinalis, n'est pas un objet de culture en grand, mais comme article de consommation pour la table des riches ; on est dans l'usage d’en planter beau- coup dans les vignes aux environs des grandes villes. L’Asperge violette d’Auxonne est la plus belle et la meilleure. L'Oignon, Allium cepa, plante potagère, est cultivé en plein champ à Heuilley, et les différentes variétés de Melons , Cucumis melo, aux environs d’Auxonne, qui chaque année en fournit nos marchés, où ils sont recher- chés tant pour leur qualité que pour leur cv) DE L'AGRICULTURE bas prix: ces Melons sont cultivés en plein champ dans une terre végétale noirâtre mêlée d'une grande quantité de sable de Saône, na- ture de sol qui réunit les qualités les plus convenables pour absorber et concentrer la chaleur solaire. Les Courges, Cucurbita pepo et maxima, se trouvent éparses dans les champs de Mais et de Pommes-de-terre, et dans les jeunes vignes. Les Haricots, les Pois, les Lentilles, sont généralement cultivés ayec succès, souvent par champs entiers, plus souvent encore par lignes alternatives avecle Maïs, la Pomme-de- terre, etc., et quelquefois dans les jeunes plantes de vigne ; mais nous observerons en- core que toutes ces plantations surnuméraires sont nuisibles à la vigne, en ce qu’elles ef fruitent le terrain, portent de l’ombrage, et entretiennent trop d'humidité : aussi les pro- priétaires soigneux bannissent-ils de leurs plantes toute culture étrangère, excepté dans les terres fortes des arrière-côtes et de la plaine, où la médiocrité du vignoble rend cet inconvénient nul ou peu important. On:re- cherche les Pois de la montagne, notamment ceux de Bessey, Aubaïne, Ecutigny, Beuvrey, etc., et les Lentilles de Nolay, Diancey, etc. : on en exporte une grande quantité dans le midi de la France, ainsi que de Haricots. Plusieurs variétés des Brassica oleracea et asperifolia, Chou-Cabus, Chou-Rave, Navet et grosse Rave, sont encore cultivées en plein DANS LE DÉPARTEMENT. Cvi/ champ pour la nourriture de Fhomme et des animaux : nous ne parlons pas ici des variétés oléifères, Colza, Chou-de-Laponie et Navette. On recherche les Navets de Saulieu et Orvet, qui doivent leur qualité au sol argillo-grani- tique, les Raves d'Hauteville, qui sont culti- vées sur des coteaux calcaires dans un terrain argillo-ferrugineux ; et celles d’Auxonne, qui croissent dans une terre noire siliceuse, où l’on cultive aussi en grand les Raïforts ou Ré, variété du Raphanus salivus. Les arbres fruitiers forment dans cette sec- tion un dernier et important article de cul- ture. On trouve dans les vergers toutes les va- riétés à plein vent de Poiriers et de Pommiers : ces arbres, surtout le Poirier, ne réussissent pas facilement dans la Côte, leur racine pi- votante n’y trouvant pas un fond sufhsant pour se développer. Dans les jardins, on cul- tive aussi les mêmes espèces, mais sous forme de nains et de quenouilles, et toutes les varié- tés de Pruniers, d’Abricotiers et de Pêchers : ces derniers, élevés en espaliers dans quelques jardins d'amateurs, à Talant, Gevrey, Pre- meaux , Arcenant, etc., y acquièrent un dé- veloppement extraordinaire, et portent des fruits de toute beauté, mais il faut avoir soin de prendre les Pêchers et Abricotiers greffés sur Amandier, et non sur Prunier. Le Coignas- sier, Cydonia vulgaris, aime les terrains hu- mides; on le plante souvent le long des biez des moulins. On estime les fruits de Talant, Fon- CVii] DE L'AGRICULTURE taine, Plombières, Véronnes, Gemeaux, Se- marey, Toutry, Vitteaux, Saffres, etc. Les Nèfles, Mespilus germanica, les Sorbes ou Eperues, Pyrus sorbus, les Cerisiers et toutes leurs variétés distinguées en Bour- gogne sous les noms de Cerises-douces, aigres ou noires, sont, avec quelques Pêchers et Abri- cotiers, presque exclusivement cultivés dans les vignes, surtout le long de la Côte : de Dijon à Gevrey, les coteaux sont couverts de Cerisiers-nains à fruits acides, C. caproniana, greflés sur le bois de Ste.-Lucie, C. mahaleb ; mais tous ces arbres sont rejetés des bonnes vignes comme nuisibles par leur ombrage : les vignerons seuls en mettent dans les leurs. Une variété à petits fruits, du C. duracina, est em- ployée par quelques distillateurs à préparer l'eau de Cerises, Kirschen-wasser. Nous terminerons cette nomenclature des arbres fruitiers par le Noyer, abondamment cultivé dans la montagne et au pied de la Côte : cet arbre est plus utile au Département par l'huile retirée des Noix, et qui est d’un usage général comme assaisonnement, que comme objet d’aliment. Le Noyer est encore le plus beau bois d'Europe pour la con- fection des meubles; mais la mauvaise ma- nière de l’élever expose le tronc à être sou- vent chancreux ou carié avant qu'il n'ait at- teint tout son développement. Si, au lieu de le transplanter, ce qui oblige à le tronçconner, on mettait la Noix en terre à la place où DANS LE DÉPART EMENT. CIX lon veut un Noyer, larbre, qui ne serait pas troublé dans sa végétation, aurait une bonne racine pivotante, deviendrait plus gros et plus élevé, et les principales branches se développant librement ne laisseraient pas entre elles à leur origine, comme dans les Noyers transplantés et tronçonnés, une es- pèce de cuvette, réservoir de la pluie et de lhumidité, origine des chancres et de la carie. 3.0 Plantes industrielles. La culture des plantes médicinales par M. Daignay à St.-Jean-de-Lône, mérite le pre- mier rang dans cet article : on trouve culti- vées avec succès dans son bel établissement la Camomille, la Guimauve, lAunée, la Bar- dane, la grande Consoude , la Chicorée-amère, la Patience, etc. M. Daignay est le premier qui, dans le Département, ait tenté ce genre d'industrie en grand. La beauté et la bonne qualité de ses produits doivent lui mériter la confiance des Pharmaciens. Les plantes cultivées dans le Département pour fournir aux besoins des arts, sont en pe- tit nombre : nous citerons différentes espèces de Saules et d'Osiers, cultivés le long des ri- vières, des ruisseaux, et dans les terrains hu- mides, pour les ouvrages de vannerie; les Peupliers-blancs, noirs, pyramidal ou d'Italie (P. fastigiata), et de Virginie ou Suisse ( ?. monilifera ), également cultivés dans les ter- rains humides. Le bois de ces diflérens Peu- Cx DE L'AGRICULTURE pliers est employé par les menuisiers pour les meubles légers, et, surtout aujourd’hui, à la confection des caisses à bouteilles de vin mousseux. La consommation pour cet article est si grande le long de la Côte depuis quelques années, que les plantations anciennes sont presque détruites, et que les bois nécessaires sont tirés de loin avec frais, ce qui doït en- gager les propriétaires à multiplier autant que possible ces arbres qui demandent peu de terrain , peu de soins, croissent rapidement, rendent beaucoup, et contribuent à assainir les lieux humides. Nous citerons les belles plantations de Peupliers-suisses aux environs de Citeaux, et de Peupliers-blancs à Prissey et Cussigny. Les plantations de Mürier-blanc, Morus al- ba, se multiplient depuis quelques années. Cet arbre réussit très-bien dans les terrains secs à fond de gravier : on en voit une belle plantation auprès de Larrey dans la Combe dite à-la-Serpent, et à Verrey-sous-Salmaise, où des propriétaires industrieux, MM. Marliot frères, en ont fait planter 60,000 pieds qui déjà ont alimenté un assez grand nombre de vers-à-soie pour produire plusieurs kilogr. d’une soie estimée, ne différant en rien des meilleures qualités du midi. Le Houblon, Humulus lupulus, commence à être cultivé : on voit dans le Châtillonnais quelques houblonnières pour la fabrication de la bière. DANS LE DÉPARTEMENT. Cx) Le Chanvre, Cannabis sativa, est de tous les articles de cette section le plus générale- ment cultivé. Les terres fortes un peu hu- mides lui conviennent : aussi dans chaque pays, les mêmes terres, dites zerres-à-Chene- vières, sont-elles annuellement consacrées à cette culture; on cultive encore le Chanvre avec succès dans les étangs mis à sec. Outre les usages économiques de la filasse de Chan- vre, on prépare avec les graines l’huile de Chenevis, que les habitans de la campagne emploient pour éclairage, et quelquefois comme assaisonnement. On estime les Chan- vres de Villey, Bussy, Echannay, Remilly, Pouilly, Semarey, Vitteaux, Précy-sous-Thil, etc. Le Lin est peu cultivé dans le Départe- ment; on en voit quelques champs dans les terres sablonneuses de Perrigny-sur-lOgnon. Les Bettes rouges et jaunes, variétés de la Beta vulgaris, sont devenues objet de culture en grand depuis létablissement de quelques manufactures de sucre indigène dans le Dé- partement. On conserve les racines lhiver en les amoncelant au bord des champs ; les mon- ceaux sont recouverts de paille, et ensuite buttés avec de la terre : on ne découvre qu'au fur et à mesure des besoins. Les résidus de Bette-Rave, convenablement séchés, sont une excellente nourriture pour le bétail, surtout les moutons. L'Ouatte-de-Syrie, Asclepias syriaca, a fourni à M. Gelot le sujet d’un mémoire inséré Cxi} DE L'AGRICULTURE parmi ceux de FAcadémie de Dijon, tom. 1, p. 567, année 1769 : dans ce mémoire, M. Ge- lot, outre l'emploi de l’aigrette des semences, dit être parvenu à retirer des tiges une fi- lasse analogue au Chanvre; cependant, mal- gré les recommandations de M. Gelot, cette plante a été abandonnée après quelques essais de culture à Messigny. Dans le même volume, M. Picardet, page 1xv, propose d'employer comme coton les aigrettes des semences du Peuplier noir et de celles du grand Chamæ- nerium, £pilobium hirsutum; mais toutes ces spéculations d’économistes vont rarement au- delà de leur cabinet ou de l'enceinte des Aca- démies. Le Dipsacus fullonum, Chardon à foulon ou à bonnetier, est un peu cultivé à Dijon pour l'usage des fabricans de drap, et la Co- riandre, C. sativum, Vest pour épiceries, à Messigny, dans un bassin fertile, à fond cal- _caire, recouvert de terre argillo-ferrugineuse. Les semences oléagineuses, Navette et Col- za, sont grandement cultivées dans tout le Département : les terres consacrées à cette culture sont prises sur la saison des caré- mages, et quelquefois des jachères; elles offrent dans le temps de la floraison de vastes plaines dorées, qui frappent l'observateur d’é- tonnement et d’admiration. Outre l'huile re- tirée des semences, et qui sert généralement à l'éclairage, le marc, sous forme de pain, est utilement employé à la nourriture du bétail. Les DANS LE DÉPARTEMENT. Cxii} Les graines grasses de Pichanges sont re- nommées. Quelques curieux avaient essayé dans le Département la culture en grand d’une va- riété vivace et trés-élevée du Brassica olera- cea, connue sous le nom de Chou-de-Laponie.: Cette variété, qu'on annonçait devoir offrir de grands avantages, tant par l'abondance de ses graines que par le feuillage qui fourni- rait une abondante nourriture au bétail, n’a point répondu aux promesses des enthou- siastes : elle est déjà oubliée, Comme graine grasse, on cultive encore, mais peu, sous le nom de Camamine, Camo- mille, le Myagrum sativum dans les terrains secs et arides de la plaine, et dans le sol maigre de Thil-Chatel. Le Pavot, Papaver somniferum, dont les graines fournissent l'huile dite d'Oliverte, est rarement cultivé en plein champ; on le trouve plus communément dans les bois, sur les places à charbon, où les gardes et les charbonniers le sèment, ainsi que la mou- tarde , Sinapis alba, dont l'emploi est connu, et a valu une sorte de réputation à la ville de Dijon. TOM. L H ARTICLE IV. ITINÉRAIRE DU BOTANISTE DANS LE DÉPARTEMENT. Notre but, dans ce dernier article, est de faciliter les recherches au Botaniste qui vou- dra explorer les points les plus importans du département. À cet effet, nous diviserons le terrain en autant d'herborisations qu'il y à de localités essentielles à visiter, en regardant toujours la ville de Dijon comme le point central des opérations du Botaniste,et surtout des élèves : il importe donc de commencer par en connaître la végétation circum-murale (1). Première Herborisation, aux environs de Dijon. Les seules plantes remarquables dans cette première herborisation, qui ne doit pas s'é- tendre à plus d’une demi-lieue, sont: sur les murs mêmes de la ville, les Cheiranthus cheiri; Hieracium murorum , Antirrhinum majus au Château et à Montmusard; Rubia tinctorum à l’angle des chemins des moulins dans la mu- raille et en dedans du premier jardin à gauche du chemin de l'Ouche; Diplotaxis fenuifolia sur le-rempart de la Miséricorde ; faisant en- suite le tour de la ville, on remarquera les Salvia sclarea, au Cours-Fleury ; Nepera cata- (1) Nous obseryerons que chacune de ces herborisations doit être faite à différentes époques de l’année, pour suivre toutes les phases de la végétation. Dans lindication des plantes, nous avions à choisir entre leur ordre de développement ou leur ordre de station; dans l’impos- sibilité de concilier ces deux méthodes , nous avons préféré suivre autant qu: possible la seconde, comme plus conforme à la marche du botaniste et au titre de cet article. F ITINÉRAIRE DU BOTANISTE DANS LE DÉPART. ". CXV ria vers l'Hôpital et à Belle-Croix; Silybum ma- rianum vers les Capucins; Lepidium rudera- le derrière les Tanneries et le cimetière de VHôpital; Glaucium flavum entre la porte Guillaume et l’Arquebuse ; Nuphar lutea dans l'Ouche; Æippuris vulgaris, Myriophyllum spi- catum et verticillatum , Œnanthe phellandrium, etc., dans le canal. Si de là on dirige sa pro- menade sur la route de Plombières, on trouve- ra en allant aux Chartreux et dans les chemins des carrières, les Patellaria erytrocarpia sur les roches, Rumex scuiatus, Scutellaria alpi- na, Centranthus angustifolius , Genista pros- trata et pilosa : au moulin St-Etienne, l’Zspe- rugo procumbens et Rumex pulcher; sur la berge du canal, vis-à-vis la Colombière, le Xeranthemum cylindraceum ; et au Parc beau- coup d'Orchidées. Deuxième Herborisation , par la combe de Plom- bières et Talant. Cette vallée, la plus large de toutes celles qui s'ouvrent sur la plaine, est, comme presque toutes les combes de la Côte, bordée sur sa droite de rochers plus ou moins élevés, nus et arides. Cette disposition du sol, exposé tout- a-la-fois au levant et au midi, donne à ces petites vallées une température toujours éle- vée de quelques degrés au-dessus des lieux voisins, rend la végétation plus précoce, et lui imprime un aspect méridional, L’herborisation, dont nous allons faire con- naître les plantes les plus remarquables ; est CXV} ITINÉRAIRE DU BOTANISTE une des plus agréables des environs de Dijon, par sa proximité et par la richesse de sa vé- sétation vernale, que ne pouvait se lasser d’ad- mirer le savant et respectable professeur Bal- bis, que nous avons accompagné dans ce vallon en 1825. Sur les rochers, dès le premier printemps, on voit se développer les belles toufles du Ses- leria cœrulea, et Ærenaria fasciculata ; ensuite viennent les Helianthemum apenninum, ca- num et fumana, Melica ciliata, Globularia vul- garis, Scrophularia canina, Galium glaucum , Prenanthes viminea et pulchra, Trinia glaber- rima, Seseli montanum, Amelanchier vulgaris, Mespilus germanica, Fragaria collina, Cerasus Mahaleb, Rhamnus alpinus, Dianthus sylves- tris, Buffonia annua ; une quantité de Lichens, tels que les Placodium occellatum, Urceolaria opegraphoides, calcaria, Psora vesicularis, 1a- bacina, testacea, candida, Endocarpon hedwioti ; au-dessous de la fontaine des Fées, Endocar- pon minialum, Squamimaria crassa, Smithi, elc., etc.; revenant ensuite par Talant, on trouve dans les carrières les Veronica pros- trata, Salvia verbenaca, Inula montana, Erysi- un cheiranthoides et lanceolatum , le Galium Bocconi; dans les champs pierreux, les P/ycho- Zis heterophylla, Buniuim bulbocastanum , Tri- ticum nardus, Dianthus prolifer. On retrouve encore dans cette herborisation les plantes indiquées précédemment aux carrières des Chartreux. ; DANS LE DÉPARTEMENT. CXVi] Troisième Herborisation, à la Vau-de-Gesrey, par la Côte. Dans cette herborisation , dont le but prin- cipal est la visite de la belle et sauvage vallée de Gevrey, nous indiquerons aussi les plantes les plus remarquables sur les coteaux qui la précèdent, et dans les petites vallées de Mar- sannay, Couchey et Fixin. En sortant de Dijon, suivant la route de Beaune, à la hauteur de la ferme dite Sarazin ou Logereau, à gauche et près du fossé, dans les champs cultivés, dans les Luzernes, l47- drosace maxima, et à droite, dans la partie stérile du territoire de Marsannay, dite /a Champagne , les Veronica verna, præcox et fri- phyllos; Muscari comosum et racemosum; Ga- gea villosa. On verra successivement à la combe de Couchey, à droite au-dessus des vignes, l'Aster amellus ; plus haut et au nord, les Daphne alpina, Lilium martagon, Euphorbia pinifolia, Euphrasia lutea, Lithospermum pur- pureocæruleum, Phyteuma orbicularis, Hiera- cium sylvaticum et Jacquini ; Inula squarrosa, Rubia peregrina, Trifolium ochroleucum, me- dium et alpestre; Linum montanum; sur la plaine qui domine ces combes, on observe les Phleum alpinum , Poa alpina, etc., presque toutes les Orchidées de montagne, et le plus beau Lichen d'Europe, Physcia chrysophtalma, sur le Prunus spinosus; dans les bas boisés, plus humides, l’élégant Leutoium vernum ; CxViI} ITINÉRAIRE DU BOTANISTE qui, dès le premier printemps , marie si heu- reusement ses blanches corolles à l’azur du Scilla bifolia. Ârrivant enfin à la vau de Gevrey, à cette belle vallée dont l’aspect rappelle quelques sites des Alpes, le Botaniste qui ne l'aura pas encore visitée devra, pour n'échapper au- cune des localités essentielles , se faire accom- pagner d'un confrère, où tout au moins d'un guide. Cette vallée offre presque toutes les plantes que nous avons mentionnées précé- demment ; nous allons indiquer dans l’ordre, selon lequel on les rencontre, celles qui lui sont à peu près particulières. En montant au plain du Château-Renard, dans un coteau sec et boisé, à droite en sor- tant de Gevrey, sur la lisière du bois du Chaigneau , les Chrysocoma linosyris, Carex al- ba et gynobasis ; arrivé sur le plateau, les Chrysanthemum leucanthemum, var. montanum, Anthyllis montana, Arabis turrita, Hippo- crepis Comosa, Ælyssum montanum; gagnant ensuite à gauche dans les bois qui couronnent ce plateau, on trouve une foule de belles Or- chidées, le Poa alpina, la rare Valeriana tu- berosa, le Ranunculus grarmineus , et sur les bords du marais, lAllium schænoprasum, var. alpinum; continuant au midi, pour arriver à l'Ecart de l'Echelle, ou du Diable, au fond de la principale branche de cette vallée, on tra- verse dans une assez grande largeur un ter- rain montueux, rocailleux , entrecoupé de pe- DANS LE DÉPARTEMENT. Cxix üts vallons couverts de bois sombres et hu- mides, dans lesquels on trouve les Zilium inartagon, Æpipactis nidus-avis et latifolia, Lathræa squammaria, Disitalis parviflora, Gentiana cruciata, Orobus vernus et niger, Ærysimum alpinum, Arabis turrita, Dentaria pinnata, Anemone ranunculoides, Ranunculus auricomus, Aconitum lycoctonum , etc. : axrivé enfin à l'Echelle du Diable, on trouve au-des- sus de cet énorme banc de rochers, en reve- nant sur Gevrey, le Narcissus pseudo-narcissus et le Thlaspi montanum ; et, en descendant l'escalier taillé dans la roche, le Peliigera sac- cafa sur les tapis de mousse. Cette vallée , sans issue, ouverte au levant, est bordée dans le fond, et sur ses côtés, de rochers presque à pic, couronnés par de beaux taillis, tandis que ses flancs restent entièrement nus ou couverts de broussailles : sur le coteau exposé au midi se trouvent les Spa pennata, Scor- zonera hurmnilis, Arabis arenosa , Linum monta- num, Laserpitium gallicum, Anthyllis monta- na, efc. ; et celui exposé au nord, sur les ro- chers qui le dominent, offre aux regards charmés du Botaniste une végétation nou- velle, dans les Æ/hamanta cretensis, Biscutella ambigua, Draba aizoides, Arabis turrita et sagitlata. Quatrième Herborisation, par Gouville, le Mont- Afrique et Notre-Dame-d'Etang: Cette herborisation, considérée autrelois CXX ITINÉRAIRE DU BOTANISTE comme la plus importante des environs de Dijon, a dû céder enfin le premier rang à celle de Gevrey; elle n’est cependant pas sans intérêt : on y retrouvera dans les endroits boi- sés une partie des plantes de montagne dont nous avons parlé précédemment, et qu'il se- rait inutile d'énumérer de nouveau , et de plus celles que nous allons indiquer à peu près dans l’ordre selon lequel elles se présentent aux yeux de l'observateur. | En montant le coteau pierreux, nu et sté- rile de St.-Joseph, on remarque les Phalan- gium liliago, Orchis hircina, Brunella gran- diflora, Phyteuma orbicularis, Scutellaria alpi- na, et Aguilegia vulgaris ; avant de se rendre au Mont-Afrique, un des plus jolis sites à vi- siter est la partie supérieure de la combe et le parc de Gouville, où se trouvent réunis tous les accidens de terrain, toutes les expositions les plus opposées, qui font de ce lieu pitto- resque presque un jardin botanique natu- rel : on y trouvera les Ællium carinatum, Scrophularia canina, Cotoñeaster vulgaris , ÆAciœa spicata , et surtout la célèbre Ombel- lifère, Bunium virescens, qui, depuis quelques années, était un objet de controverse parmi les Botanistes les plus distingués du conti- nent; au haut de la première petite combe à gauche, le Cynoglossum Dioscoridis ; dans les rochers, au bas, l’Æ/yssum montanum ; au- dessus de la fontaine, à la marge du bois, les Saxifraga granulata, Scilla autumnalis , etc. DANS LE DÉPARTEMENT. CXX] Sur le plateau du Mont-Afrique, on trouve dans le bois le Ribes alpinum ; dans les clai- rières les Buplevrum aristatum, Trifoliumr striatum et scabrum ; derrière le Mont-Afrique, dans la combe de Flavignerot, le Cyroglos- sum montanum ; sur les rochers, le Barthramia vulgaris ; et à la fontaine, lAspidium fragile. Revenant enfin par Notre-Dame-d'Etang, outre les mêmes plantes à peu près, on trouve en- core, dans les bois humides et couverts, la belle Violette, zola mirabilis, et sur le re- vers occidental, en regard de Sombernon, le Colutea arborescens, la Coronilla montana, que l'on a souvent confondue avec les C. coronata et valentina. Cinquième Herborisation, par le vallon de Mes- signy , Ste.-Foix et Val-Suzon. Cette herborisation est encore une des plus belles et des plus importantes des environs de Dijon, mais aussi la plus longue si l’on veut la prolonger jusqu'à la source de Suzon, et surtout au-dessus du Val-Courbe jusqu'à Panges et Baume-la-Roche. Avant d'entrer dans le vallon, on trouvera dans les champs d’Ahuy et d’Asnières le Cale- pina corvini; au parc de Vantoux, les Limo- dorum abortivum, Daphne mezereum et Gen- liana lutea. Pénétrant enfin dans le vallon , on trouvera sur la gauche un petit marais près la fontaine de Jouvence, où sont un grand nombre de belles espèces, Aconitum napellus, CXxI] ITINÉRAIRE DU BOTANISTE Cirsiumm bulbosum, Galium boreale, Eriopho- rum gracile, Gentiana campestris, elc.; plus au-dessus, lÆ/ropa belladona ; les travaux mo- dernes ont détruit une belle Mousse qui vé- gétait sur les rives de la deuxième fontaine, dite Baise-ma-mie,\ Hypnumcominutatum, si re- marquable par sa teinte glauque et ses incrus- tations calcaires; puis, sur les deux côtés du vallon , et selon les localités convenables, les Carex alba, Narcissus pseudonarcissus, Aciæa spicata, Euphorbia gerardiana et purpurata, Primula elatior et officinalis (4), Polygala aus- triaca, Lathræa squammaria, Atropa belladona, Aster amellus, Sambucus racemosa, Iberis Du- randii , Laserpitium gallicum, Biscutella ambi- gua, Rubus idœus, Spiræa filivendula, Anthyl- lis montana, Coronilla montana , Erysimum al- pinum, Lychnis sylvestris, Hepatica triloba; dans les marais froids, entre la ferme et les moulins Ste.-Foix, les Carex stricta, fulva, patula, pilulifera, tomentosa, panicea, sylva- tica, davalliana, disticha. Arrivé à Val-Suzon, on continue à monter le vallon sur la gauche; on voit une forêt de Framboisiers mêlés à l'Epilobium spicatum, à Y Atropa belladona, et sur la droite, on aperçoit le point le plus élevé du Département, le Val-Courbe. Le fond de (1) Nous notons ces deux plantes, à cause de la singularité qui ac- compagne ici leur développement spontané : l’une en effet se trouve sur un des côtés du vallon, l’autre de l’autre, sans être aucunement mélangées ni dépasser leurs limites. Nous avons fait la même remarque dans Je Pays-Bas , où lOfficinalis occupe les prés, et l’Elatior les boïs, sans jamais se mêler, tandis que dans beaucoup d’autres localités, N.-D.- d’Etang , Antheuil, etc. , elles croissent de société, DANS LE DÉPARTEMENT. CXXU/ la vallée est une prairie fertile qui conduit jusqu'à Panges et Baume-la-Roche; chemin faisant, on trouve les Rubus saxatilis, Pyrola rotundifolia et Alchimilla vulgaris. Sixième Herborisation,dans le marais des Tilles, par Orgeux, Arceau, Arcelot, Arc-sur- Tille, Couternon, etc. Jusqu'à présent, nous n'avons promené n0$ lecteurs que dans les montagnes; mais, dans cette herborisation, la scène va entièrement changer : un 50] marécageux, tourbeux, des prés , des bois humides souvent inondés, ont dû nécessairement donner à la végétation un aspect entièrement opposé, mais non moins intéressant. La première plante à remarquer est dans les champs à gauche de la route, dans les Luzernes, la Veronica præcox; près Montmu- sard, suivant la route de St.-Apollinaire, dans les champs à droite, l'Anchusa italica (Bu- glose des anciens); de là, dans les prés d’Or- geux, parmi toutes les Cypéracées des terrains marécageux, on distingue les Eriophorum po- lystachium et angustifolium, puis lAllium se- rescens, qui se retrouve à Limpré et Arcelot; l'Orchis laxiflora, YEuphorbia gerardiana, les Rumex maritimus et palustris, Pedicularis pa- lustris, Utricularia vulgaris, Menyanthes trifo- liata, Cirsium bulbosum , Inula helenium, Sene- cio aquaticus, Galium erectum, Hydrocotyle vul- garis, Sanguisorba officinalis, Sisymbrium su- CXXIV ITINÉRAIRE DU BOTANISTE pinum et asperum, Parnassia palustris, Sym- phitum consolida, Aconitum napellus ; Ranun- culus lingua, etc. | Les prés , bois humides et marais d'Arceau, Arcelot, Arc-sur-Tille et Couternon, repro- duisent presque toutes ces plantes, mais on y trouve en outre les Cyperus longus, Schæ- nus mariscus, Triglochin palustre, Samolus V'a- lerandi, Mentha arvensis, var. verticillata, Cir- sium oleraceum, Inula britanica, Tussilago petasites, Senecio paludosus et nemorensis, Va- leriana dioica , Œnanthe peucedanifolia, Peuce- danum montanum , Hippuris vulgaris, Nymphæa alba, Althæa officinalis, Silene noctiflora, etc. Septième Herborisation, aux étangs de Saulon et Satenay, par la voie romaine , Beauregard et Domors. Dans cette herborisation , on retrouvera une partie des espèces indiquées dans la précé- dente ; cependant la nature différente du sol, qui est ici un fond marno-argileux mélangé avec une faible proportion de sable siliceux, ne permet pas à toutes de s’y développer, et nous donne lieu d'indiquer quelques nouvelles plantes, tout en en rappelant d’autres déjà mentionnées, mais qui n'en sont pas moins remarquables. Entre Beauregard et Domois, sur le bord des bois à gauche, Sedum rubens (Crassula Linn.) ; sur la voie romaine, les Helianthemum vulgare, Cuscuta minor, Orobanche epithymum, DANS LE DÉPARTEMENT. CXXV Polygala vulgaris, Thymus serpyllum ; dans les bois vis-à-vis Perrigny, une quantité d'Or- chis,retc:, etc. Arrivé sur les étangs de Saulon, Satenay, et au bassin du moulin des Etangs, on trou- vera les Carex davalliana, elongata et distans ; Schœnus compressus, Scirpus sylvaticus, Tri- glochin palustre, Samolus Valerandi, Scutella- ria galericulata, Inula britanica , Senecio palu- dosus, Hippuris vulgaris, Ranunculus lingua , elc.; et si l’on veut pousser l’excursion jus- qu'à la butte d'argile sablonneuse de Broin- don, on y trouvera dans le bois la Yeronica spicata , et sur la butte même les Grapha- lium dioicum et Jasione montana. Après avoir tracé d’une manière aussi dé- taillée les principales herborisations des en- virons de Dijon, il nous reste à faire con- naître les points les plus remarquables du Département. Supposant toujours Dijon le centre des opé- rations du Botaniste, ce ne seront plus des excursions d'un jour, mais bien des herbori- sations de long cours, qu'il faudra, autant que possible, faire de société, muni non-seule- ment de boîtes, mais encore de papier et de petites presses portatives (1), coquettes, de (1) Celle que nous préférons se compose de deux planchettes de sapin, de 5-6 décim. de longueur sur 5-4 de largeur, doublée d’un côté d’une toile neuve. appliquée à la colle forte; le fil du bois doit se trouver dans le petit diamètre de ces planchettes pour en éviter Ja rupture; on les serre au moyen de deux courroies de cuir fort qui sont maintenues en place par deux petits liteaux entre lesquels elles glissent et salongent à volonté. CXXV] ITINÉRAIRE DU BOTANISTE M. Bory-de-St.-Vincent, afin d'utiliser autant que possible le fruit de ses fatigues. Pour mettre de l'ordre dans les détails qui nous restent à donner, nous tracerons à peu près ces herborisations d’après les principales divisions que, dans notre topographie bota- nique, nous avons établies d’après la nature du sol. Première herborisation , le long de la Saône, par Pontailler , Auxonne , Saint-Jean-de-Lône , Seurre, et retour par Montmain, Cileaux et Boncourt. Parmi le nombre considérable de plantes à observer dans cette longue herborisation, une partie se trouve à peu près sur tous les points, tandis que l’autre n’a encore été vue qu'à des stations déterminées. C’est ainsi que dans les bois on trouve les Polytrichum subrotundum et piliferum; sur les revers des fossés, les Carex muricala, Aira cariophyllea, Centunculus minimus, Scutellaria minor, ete.; dans les champs, les -4orostis spica venti et rubra, Herniaria hirsuta, Vero- nica acinifolia, Galeopsis ochroleuca, Jasione montana, Montia fontana, Scleranthus perennis, Vicia lutea, Ervum gracile, Ornithopus perpu- sillus, etc.; dans les prés, les Orchis laxiflora , Neottia spiralis; dans les terrains inondés, les étangs et la Saône, les Marsillea quadrifolia , Nayÿas major et minor, Carex remota, Gracilis brizoides , pallens, Scirpus supinus , Alisma DANS LE DÉPARTEMENT. CXXVi} damasonium , Hydrocharis morsus ranæ , Limo- sella aquatica, Lindernia pyxidaria, Villarsia nymphoides , ÆElatine hydropiper et alsinas- trum, etc; tandis que le beau Thelephora se- bacea n’a encore été rencontré que dans un bois de Pontailler à Maxilly, ainsi que le Lysé machianemorum, les Ceratophyllum demersumet submersum, et Myriophyllum verticillatum dans la vieille Saône; le Potentilla comarum à Maxilly et aussi à Auxonne, où l’on trouve de plus les Agaricus aurantiacus, Galeopsis versicolor , Is- nardia palustris, Hottonia palustris, Oxalis stric- a, Adenocarpus parvifolius, et Silene gallica. Après la station d’Auxonne, suivant toujours le cours de la Saône, on arrive à celle de Saint- Jean-de-Lône, non moins intéressante par les vastes étangs de Saint-Symphorien et Saint- Seine-en-Bâche. On y trouvera en plantes nou. velles l_Æmnaranthus retroflexus, VEsnardia pa- lustris,\ Elatine hexandra ; et à Brazey, le Silene anglica; sur le chemin de SaintAubin, dans les fossés, l'Æydrocharis morsus rancæ. En descendant à Seurre, on observera dans les champs, sur la rive gauche de la Saône, vis-à-vis le village de la Bruyère, les Hernia- ria hirsuta, Ornithopus perpusillus, Peplis por- tula, Gypsophylla muralis, Gratiola officinalis , Poa megastachya, Plantago arenaria , et Corrt- giola littoralis ; dans les prés et étangs, les Euphor bia salicifolia; Menyanthes trifoliata, Vil- larsia nymphoides , Elatine hexandra ; auprès de Chivres, sur les confins du Département, dans CXXVIiJ ITINÉRAIRE DU BOTANISTE le bois dit de la Reclive, la belle Friillaria mneleagris; et sur les murs mêmes de Seurre, le Lepidium iberts. Un peu au-dessous de Seurre se termine la longue excursion des bords de la Saône; mais, pour la rendre complète, et ne pas revenir par le même chemin, nous conduirons nos lecteurs aux célèbres étangs de Cîteaux : une grande partie des plantes déjà mentionnées se pré- senteront de nouveau à nos regards. Pour ne pas trop nous répéter, nous ne citerons que les plus remarquables, les plus rares, ou celles non encore notées. À Montmain, on observera le Galeobdolon luteum , YUlex europœus, le Myosurus mini: mus, et un bois où domine le Betula alba; aux environs de Glanon et Bagnot, les Parellaria limosa , Hydrocotyle vulgaris, Genista scoparta ; en traversant les hautes et basses forêts, les Scutellaria minor, Teucrium scorodonia, Cen- taurea nigra, Monotropa hypopytis, Oxalis ace- tosella ; à Saint-Nicolas et Citeaux, dans les bois, les champs et les étangs, les Bæomices erice- torum, Carex cyperoides, Scirpus ovatus et act- cularis, Juncus tenageya, Potamogeion hetero- phyllum et pectinatum , Butomus umbellatus , Epipactis nidus-avis, Hottonia palustris, Vero- nica montana, Utricularia vulgaris, Calluna erica , Anthermis nobilis, Potentilla supina , Stellaria glauca, Ranunculus lingua, Myosurus ininimus ; en passant à Villebichot, les Cirsium oleraceum, Inula helenium, Ammi majus, et _ Alihæa DANS LE DÉPARTEMENT. CXxIiX Althcæa officinalis; aux étangs de Boncourt et dans les bois qui les environnent, les Polysti. chum aculeatum , Crypsis alopecuroides, Leer- sia orizoides, Digitaria filiformis, Scirpus mi. chelianus , Potamogeton pusillum , Epipactis palustris, Pedicularis sylyatica, etc. ; et presque. toutes les espèces observées dans les étangs de cette longue et remarquable excursion, dont nous touchons enfin le terme. Deuxième Herborisation, par les montagnes de la Côte, les vallons adjacens , et la plaine cal. caire qui s'étend à ses pieds. Une partie de cette herborisation, jusqu’à Gevrey, a déjà été décrite : c’est donc à partir de ce point à Chagny, que nous allons étudier une nouvelle végétation. Pour plus d'ordre et de facilité dans cette excursion, nous suivrons d'abord la Côte, ses montagnes et ses vallées, puis nous reviendrons par la plaine. Cette Côte, tantôt nue, tantôt médiocrement boisée, est coupée de petits vallons tous ouverts au levant, et dont les principaux sont ceux de Chambolle, Nuits, Savigny, Beaune et Auxey : c'est dans ces vallons, dont les côtés sont nus, ou boisés, ou couronnés de rochers, que se déploie avec le plus de richesse la vé- gétation que nous allons passer en revue. Les coteaux nus et arides nous donneront lieu d'observer en général la Patellaria purpu- rascens , sur la roche même; les Ændropogon ischœæmum, Phalangium liliago, Scilla autumna- TOM. I. | | CXXX ITINÉRAIRE DU BOTANISTE lis, Alliumcarinatum, Rumexscutatus,Teuèrium mnontanum ; Phyteuma orbicularis, Prenanthes vininea et pulchra, Centranthus angustifolius, Peucedanum cervaria, Genista pilosa et pros- trata , Ononis columnæ et natrix, Rhamnus alpinus, Bufonia annua, Arenaria fasciculata , Helianthemum fumana, Ænemone pulsatilla , et plus particulièrement les Æster amellus à Morey; Daphne alpina, Hieraciumn Jacquini , Laserpitium gallicum ; Ænthyllis montana , Hippocrepis comosa, Iberis Durandii, Dianthus sylvesiris, derrière Chambolle; Scrophularia canina, à Vougeot; Endocarpon miniahun, Po- lypodiun calcareum,; Poa alpina, Euphrasia lutea, Scrophularia canina, Linaria supina , Hieracium Jacquini, Inula montana, Galium glaucum , Ruta graveolens, et Sphæria rutæ , Ammelanchier vulgaris, Saponaria ocymoïdes , Dianthus sylvestris, Ranunculus oramineus , derrière Nuits, Villars-Fontaine et Arcenant; Chrysocoma linosyris, à Premeaux ; Ruscus aculeatus, à Gomblanchien; Cyr0glossum Dios- coridis, Chrysocoma linosyris, Chrysanthemum leucanthemum, var. montanum, Micropus erec- us, Scabiosa suaveolens, Fragaria collina, An- thyllis montana, Saponaria ocymoides, Linum mnonfanum, derrière Savigny; f’erbascurn blat- zarioides, Orobanche cœrulea, à Beaune, et dans le canal Unbilicus pendulinus; Plantago cy- nops, Euphrasia lutea, Salvia officinalis, Scu- tellaria alpina, Einaria supina , Convolvulus cantabrica, Gentiana ciliata, Crysocora linosy- DANS LE DÉPARTEMENT. CXXX) ris, Micropus erectus, Seseli elatum, Amelan. chier vulgaris, sur les coteaux de Meursault, Auxey, Gamay, Chassagne, jusqu’à Chagny. Lesendroits boisés de ces mêmes coteaux ou vallons livrenta nosobservationsles Welica uni: Jlora, Bromus asper, Carex humilis et digitata , Lilium martagon , Scillabifolia, Galeobdolon lu. teum, Digitalis parviflora, Lithospermum pur: pureocæruleum, Gentiana cruciataet germanica; Centaurea montana, nigra, Rubia peregrina , Laserpilium asperum , Seseli libanotis, Buple. vrum aristatum, Ribes alpinum, Trifolium sca- brum et striatum , VWicia pisiformis, Anemone ranunculoides, elc.; et dans des localités plus spéciales, les Festuca heterophylla, Leucoium vernum, Lathræa squarnmaria, Senecio erucæ- Jolius, Erysimum alpinum, Aconitum lycocto- num, Lychnis sylpestris, à Chambolle et Vou- geot; Narcissus pseudo-narcissus et poelicus , Leucoium vernum, Orchis hircina, Limodorunt abortivum , Betonica officinalis , Ægopodium podagraria, Epilobium spicatum , Dentaria pin- nata, Alyssum montanum, Thlaspi montanum , Viola mirabilis, à Nuits; Polytrichum aloides , Hypnum dendroides, Asplenium Halleri, à Ar- cenant; Carex præcox, à Buisson; Lathræa squanunaria, Polygala austriaca, Ægopodium podagraria, Adoxa moscatellina , Bunium vi rescens, Viola mirabilis, Epilobium spicatum , Cardamine impatiens, Lunaria rediviva, Ge- ranium lucidum , Acer opulifolium, Ranunculus nemorosus, Aconitum lycoctonum, Pæonia co- EXXXIj ITINÉRAIRE DU BOTANISTE rallina, et toutes les Orchidées de monfagne, dans la belle vallée de Savigny à Bouilland, dans une profondeur de près de deux lieues. En suivant le bas de la Côte et le fond des vallons, on trouvera les Dipsacus laciniatus, le long de la route; Tordylium maximum, à Morey et Vosne; Sedum dasyphyllum , et Physalis alkekengi, à Nosne; Tussilago petasites et Geranium pyrenaicum, à Nuits; Eriophorum polystachion et angustifolium , et Faleriana dioi- ca, au Lieu-Dieu; Rumex pulcher, Aristolochia clemaiitis, Lactuca virosa, Dipsacus pilosus , à Premeaux et Comblanchien; Xeranthemum cy- lindraceum et Lepidium ruderale , à la Douix. Terminant enfin cette excursion, en remon- tant au nord par la plaine, on trouvera dans les champs, les bois, les étangs, marais, prés ou pâturages humides, les Funaria hygro- metrica, Ophioglossum vulgatum, ÆAlopecurus geniculatus, Poa aquatica, Bromus 2iganteus, Carex pilulifera et glauca, Gagea villosa, An- thirrinum orontium , Lactuca saligna , Enula helenium , Angelica sylvestris, Linum galli cum, Hypericum humifusum et pulchrum, etc., et plus particulièrement les Sison amomum, Petroselinum segetum, Lepidium latifolium, au bas de Puligny et Meursault; Œranthe appro- ximata, Ranunculus sceleratus, à Taïlly; Scor- zonera plantaginea, à Vignolles; Erigeron 2ra- veolens, à Boncourt-la-Ronce ; {ris fœtidissima , Euphorbia falcata, Utricularia vulgaris, Gen- tiana pneumonanthe , Malya alcea, à Cussigny, DANS LE DÉPARTEMENT. CXXXii} Antilly, Prissey et Quincey; les Typha latifolia, à Agencourt; Polystichum aculeatum, Equise- tum telmateya, Polygonum incanum, Hotto- nia palustris, à la Berchère; Ornithogalum umbellatum , Chondrilla juncea, Aster novi beloii, Sysimbrium asperum, aux environs de Nuits, Gilly, etc. Troisième Herborisation, en remontant la val- lée de l'Ouche, depuis Plombières jusqu'à sa source. Cette longue et belle vallée, dirigée partie à l’est, partie au midi, a généralement son fond couvert de champs cultivés, de prés et pâturages ; et ses coteaux boisés présentent rarement cette aridité complète des mon- tagnes de la Côte. On y trouve une grande partie des plantes de montagne dont nous avons déjà parlé, et de plus quelques nouvelles espèces qui font déjà sentir la transition du calcaire moderne à des terrains plus anciens. | On fera bien, dans cette herborisation, de visiter toutes les petites vallées collatérales, notamment celles d'Agey, Barbirey, la Bus- sière, Antheuil et Crugey. Nous nous bornerons à indiquer les Rosa villosa, Colutea arborescens, Malva moschafa , sur les deux côtés du vallon ; Jasione montana, à Agey; Orchis odoratissima, Alchimilla vul- garis, Aciœæa spicata, à Gissey (1): là, sur les (1) C’est sur les coteaux boisés en remontant à gauche , que M. le professeur Morland nous dit avoir trouvé l’Zsopirum fhalictroides. CXxXxXIV ITINÉRAIRE DU BOTANISTE rochers du jardin Chaussier, où l'art a aidé la nature avec autant de goût que de succès, croissent l’Erdocarpon miniatum , et le Linaria cyrnbalaria naturalisé.À Antheuil, indépendam- ment des tapis de l'Ævpnum commutiatum , qui couvre tous les bassins de la fontaine, près des grottes, se remarquent les Sambucus racemo- sa, Cotoneaster vulgaris, et V_Atropa belladona, qui s'élève quelquefois à 2 mètres; et à Au- baine, les Morchella esculenta, et Ranunculus aconitifolius. Poussant l’herborisation jusqu'aux sources de l’Ouche, à Bligny et Lusigny, on ne trouve rien dans cette charmante situation, que nous n'ayons déjà observé précédemment, sinon l'Orchis pallens, et une grande quantité d’es- pèces de ce beau genre déjà mentionnées ail- leurs; on pourra suivre les bois jusqu'a Mon- ceau, pays sec et aride; de là à la colonne de Cussy, visiter le pré où se trouve cet an- tique monument ( dit-on ) de la défaite de Sa- crovir , chef des Eduens. Dans ce pré et ceux adjacens se trouvent les Lathyrus hererophyl- lus, Thalictrum minus, une grande quantité d'Orchidées, où pour la première fois nous avons remarqué parmi elles quelques pieds de l’Ophrys monorchis. Plus loin le village de Cussy, dans le cimetière duquel végètent plu- sieurs belles plantes autour de /a pierre cor- nue , fragment, dit-on, de la colonne? De là on monte aux chaumes d'’Auvenay, où l’on rencontre, au milieu d'une végétation variée, DANS LE DÉPARTEMENT. CXXXV les J’aleriana tuberosa, Rosa villosa, Oroban- che cœrulea, elc. Après avoir observé ce vaste plateau, on descend ensuite à Ivry. Be là on se dirige sur Santosse et le télégraphe; en pas- sant au milieu d'eux, on observe la jolie fon- taine de l’£ssor, qui, après avoir traversé un petit pré, se précipite dans le bassin de Nolay par un vallon sauvage et pittoresque, où elle {orme la cascade dite du Cul-de-Mennesaux ou du Bout-du-monde, qui tombe perpendiculai- rement d'environ 25 à 30 mètres sur les flancs des roches calcaires coupées à pic, dans un bassin qu’elle s’est creusé, et d’où elle s'é- chappe en un ruisseau bordé de coteaux boi- sés, qui laissent entre eux une petite prairie où la fraîcheur du lieu entretient une végé- tation riche et vigoureuse. C'est sur les rives de ce ruisseau , au bord des bois, et spécialement à droite, que l'on trouve abondamment une des plantes les plus rares de notre Flore, Cy- noglossum montanum, et une foule d'autres plantes déjà observées. ailleurs. Les parois des rochers , derrière la cascade, sont tapissés des Hypnum filicinum , commutatum et rusci- Jorme observé déjà par notre ami le docteur Carion, sur les bords de la rivière formée par la fontaine de la tournée dont nous parlerons bientôt. Les coteaux de la rive gauche offrent peu de choses nouvelles au Botaniste jusqu'au village de Vauchignon; mais à droite et au haut de cette vallée, à l'exposition du midi, CXXXV) ITINÉRAIRE DU BOTANISTE une chaîne de rochers calcaires, coupés à pic, offrent tous les accidens, et ne sont point in- férieurs aux plus beaux sites des Alpes et du Jura ; on voit pendre sur leurs flancs les longs rameaux des Cytisus laburnum, -Amelanchier vuloaris, Cotoneastervulsaris, Rharmius alpinus; à leurs pieds, et du fond d'une grotte profonde, s'élance une masse d'eaux vives: c'est la source de la Couzane, petite rivière qui descend à Nolay tout le long du vallon; réunies aux eaux de la cascade, elles fournissent un moteur à une quantité d'usines établies sur leur cours. Une végétation abondante de plantes aqua- tiques garnit les rives; nous avons observé à Vauchignon des Buis arborescens cultivés, surpassant 6 mètres d'élévation. La chaîne des rochers calcaires, à la droite de la rivière, s'étend au loin jusqu’au dessus de Nolay; ils sont couverts d’une foule de Lichens, de Mousses, de l’Ærenaria seta- cea, et de l’Endocarpon tephroides (1). Arrivés à Nolay, on suit la route d’Autun, et l’on passe au sol granitique par des couches de greis, où l’on observe une brusque transition dans la nature de la végétation. Sur les côtés escar- pés d'un ravin au fond duquel coule un ruis- seau, on remarque les Dioiralis purpurea, Ai- ra montana , Galeopsis ochroleuca, Jasione mon- ana, Scleranthus perermis ; les blocs de gneiïs, (1) Cette dernière espèce n'avait point encore été observée en France selon notre ami le docteur Montagne, qui nous l’a fait connaître et envoyée de Lyon. DANS LE DÉPARTEMENT. CXXXVIJ à gauche de la route d'Autun, sont chargés du ZLecanora parella et Lec. glaucoma. Arrivés aux confins du Département, et retournant sur Nolay, le granite pur se montre à nu sur ce point : des énormes blocs sont couverts d’une foule de beaux Lichens. Les plus remar- quables sont les Patellaria geographica, Urn- bilicaria pustulata, Endocarpon miniatum , End. hedwigis, Thelotrema exanthematicum ; Vario- laria, etc., etc. Là se termine cette longue course, qui lais- sera dans l'esprit du Botaniste plus de souve- nir des grands phénomènes de la nature que d'espèces nouvelles pour lherbier. Quatrième Herborisation, le long des Tülles, au-dessus d’Arceau. Dans cette herborisation, qu'on peut, au- delà d'Is-sur-Tille, poursuivre à l’ouest sur lIgnon, par Courtivron et Frénois, et au nord, sur la Tille, par Marey et Barjon, nous ne trouvons à mentionner que les ÆAriplex litto- ralis et Sisymbrium supinum des sables de la Tille; l_Agaricus aurantiacus et la Linaria ge- nistifolia de la forêt de Velours, à Lux; la Carlina chamæleon d'Is-sur-Tille; l’Æepatica triloba, et les Truffes de Courtivron; l4//hœa cannabina des bois entre Marey et Chalancey. Cinquième Herborisation , dans l'arrondissement de Châtillon. Depuis Bar) on, on peut facilement se rendre CXXXVIIJ ITINÉRAIRE DU BOTANISTE sur le théâtre de cette riche herborisation, dans les vallées pittoresques et battues par les vents, où sourdent une quantité d'eaux gla- ciales, roulant tantôt sur la tourbe, tantôt sur le tuf. Au pied de la butte de Barjon, on trouvera lartemisia absynthium, ensuite le Daphne cneorum, à Minot, Mont-Moyen, Essarrois; et de là au Val-des-Choues par les bois, superbe vallon qui est bien loin de ressembler main- tenant à l’affreuse peinture que nous en a laissée l'illustre Buffon. Un canal au fond de la vallée conduit une eau vive, dans l’espace d’une lieue, jusqu'aux prés de Voulaines. La source de cette belle eau est dans l'enceinte de l’ancien couvent : on voit dans la pièce d'eau l’£Equisetum hyemale ; en descendant sur la rive droite du canal, à moitié chemin de la vallée, on trouve la Combe-noire, au bas de laquelle est un marais où surgit la belle Cineraria sibirica, qui s’é- lève souvent à 2 mètres ; les Swertia perennis, Galium boreale, Cirsium anglicum, Selinum carvifolia, Tetragonolobus siliquosus ; toutes les plantes des marais; une quantité de Fougères, entre autres le Polystichum thelipteris; on visite une suite d'étangs desséchés où végètent, et surtout sur les bords du canal, une quantité de Joncs, les Eriophorums, etc. En descendant la gauche du canal, sur les. revers des coteaux, se trouvent le Cypripedium. calceolus ; et à la sortie du vallon, sur les DANS LE DÉPARTEMENT. CXXXIX bords du bois, les Rubus saxatilis, et Gentia- na ciliata. Voulaines devient alors le centre des courses, soit qu'on se dirige sur Châtillon ou Essarrois, par Leuglay : là, une famille d'anciens mili- taires que nous avons pris pour guides, et aux- quels nous avons indiqué les plantes les plus rares, peuvent conduire le Botaniste qui vou- dra les rencontrer plus sûrement. Le respec- table Viard, garde-orestier, et ses fils, habi- tans de Leuglay, feront connaitre la station des Buphthalmum salicifolium , Polystichum thelipteris, Cypripedium calceolus ; celle des Arbutus uvaursi et Dianthus superbus, sur le chemin d’Essarrois à la Genevrière, ainsi que celle de l’Hieracium præmorsum à Valvargney. Sur la route de Voulaines à Vanvey sont les Fumaria parviflora et Iberis Durandii. Le Bo- taniste auquel les arbres fruitiers et d'orne- ment ne seront pas indiflérens, ainsi qu'un potager cultivé avec discernement, n’oubliera pas de visiter ceux de MM. Petot père et fils, qui font les honneurs de leurs propriétés avec autant de cordialité que de complaisance. Le reste de l'arrondissement de Châtillon, riche en Trufes, est d’ailleurs fort stérile pour le Botaniste, auquel nous ne pouvons plus indiquer que le Corydalis capnoides à Mont- bard, lAlisma ranunculoides aux étangs de Larrey; le Carlina chameæleon à Châtillon, ainsi. que les Tulipa sylvestris sur les bords de la Seine ; Silence inflata, vax, ansustifolia, sux les cxl ITINÉRAIRE DU BOTANISTE coteaux calcaires de la route de Dijon, et Chrysanthemum parthenium dans les murs de la ville; l’Æepatica triloba à Aignay-le-Duc; le Narcissus poeticus à Ampilly et Baigneux, où l'on retrouve encore l’Eriovhorum polys- Zachium. Sixième Herborisation, par S1.-Seine, Salmaise, Verrey-sous-Salmaise, Ælavigny, Semur, Rousray, Roche-en-Brenil, Saulieu et Arnay. La variété des sites, la nature du sol, le nombre des étangs ou marécages à fond noir : tourbeux, mêlé de sable sranitique, rendent sans contredit cette herborisation la plus im- portante du Département, et celle qui promet encore le plus de découvertes à ceux qui vou- dront l’explorer soigneusement en différentes saisons. | Il est impossible de tracer une marche ré- gulière dans ce pays coupé en tous sens par de petites vallées toutes utiles à visiter, et qui mettent dans la nécessité d'aller et reve- nir souvent sur ses pas. Nous considèrerons donc chacune des petites villes de cette con- trée comme un point central, autour duquel on devra faire des excursions en tous sens, et auquel nous rapporterons d’une manière générale les plantes que l’on y devra chercher, renvoyant d'ailleurs à chaque article de la Flore pour l’exacte indication des localités. Partant de Dijon par Val-Suzon , on peut se diriger sur Curtil et Léry, où les prairies sont DANS LE DÉPARTEMENT. cxh pleines des Tulipa sylvestris, Narcissus poeti- cus, etc., elc. ; de là, revenant sur Chanceaux et Salmaise, on descend à Verrey-sous-Sal- maise (les Larrons ), aux fontaines au haut du village, recueillir le Geranium lucidum, une quantité d'Hépatiques, de Mousses, et dans les bois au-dessus, l/ris fœtidissima. Longeant ensuite la belle vallée jusqu'a The- nissey et Alise, on retrouve dans les prés toutes les plantes propres à ces sites, et dont nous ne répèterons pas les noms. Alise n'offre que le stérile théâtre de la perte de la liberté de nos pères par la défaite des armées gau- loises sous le commandement de Vercingen- torix ; de là on se dirige à Semur, où le Bota- niste va trouver de quoi se dédommager du peu de richesses nouvelles qu'il aura recueil- lies sur sa route. À Semur, sur les rochers , dans les champs, les bois, les prés, pâturages, étangs, en re- montant le cours de l’Armancon, on‘trouvera les Umbilicaria pustulata, Anictangium cilia- tum, Asplenium septentrionale , Phalaris phleot- des, Aira flexuosa, monlant, pPrT@COX, Cario- phyllea, Agrostis canina, alba, stolonifera, Ja- sione montana, Scleranthus perennis, Larmpsa- na minima, Montia fontana, Brassica erucas- trum, Potamogeton perfoliatum , Euphorbia chamcæsice, Illecebrum verticillatum, Veronica verna, Orobanche major, Digitalis purpurea et purpurascens, Chlora perfoliata, Gnaphalium montanum, Galium lœve, Umbilicus penduli- exli} TTINÉRAIÏIRE DU BOTANISTE nus; Potentilla argentea et comarum, Trifolium striatum , elegans et michelianum, Lathyrus nissolia et angulatus, Vicia lutea, Cardamine amara, Alyssum incanum, Vesicaria utriculata, Draba muralis, Teesdalia iberis, Spergula pen- tandra, Malva moschata; au fond de l’Arman- con, sous la chute d’eau des moulins, le Ze- mnanea fluviatilis; dans les bois au-dessous de Montille, les Chrysosplenium oppositifolium , Monotropa hypopitis, Orobanche elatior, Sticta sylpatica et fuliginosa, etc. À Rouvray, les Peltisera aphthosa, Pilularia 2lobulifera, Carex dioica et pulicaris, Betula alba, Thesium alpinum , etc. À la Roche-en-Brenil, lieu dit Pré-carré de M. Pertuisot, on trouve, le long du ruisseau qui le traverse, lAragallis tenella et l'Hyperi- cun elodes ; mais l'étang de Tournesac est plus intéressant : les rochers qui l’environnenñt sont couverts des Trnbilicaria pustulata et murina, Endocarpon miniatum, Cenomyce coccifera; les bords présentent les Exacum jfiliforme, Montia Jontana, Corrigiola litioralis , Radiola linoïdes, Ornithopus perpusillus; au fond du vallon, le Doronicum austriacum , le Jasione montana , variété hirsuta. En remontant la rivière, les prés et les bords des bois sont couverts des Campanula hederacea et Scutellaria minor ; de là on prend la route de Paris à Saulieu, où une moisson non moins riche et plus rare attend le Botaniste insatiable. DANS LE DÉPARTEMENT. cxlii] SAULIEU , Centre d'opérations. Premiere Excursion. fZllars, Champrin, Beau- 2 vais et Chaillet. Ilecebrum verticillatum , Sparzanium natans, Lysimachia nemorum, Campanula patula, à la chaume de Champrin; Genista anglica, Nardus stricta , Bryum triquetrum 2 Une quantité de Fougères et de Graminées dont Fénumération serait trop longue; nous nommerons seule- ment le Danthonia decumbens. Deuxième Excursion. Champeau, bois et étang Morin , S1.-Léser. Le gué au Geai et le grand chemin qui con- duit au bois Morin offrent successivement les Lycopodium clavatum et inundatum, Scirpus Jluitans, Alisma natans , Sedum villosum, Carex vesicaria, Eriophorum angustifolium, Sphag- num obtusifoliun et acutifolium, Dicranum £glaucum, Schœnus albus, Pilularia globulifera, Drosera rotundifolia, Carum verticillatum, Po- tentilla comarum, Limosella aquatica, Œnan- the fistulosa et peucedanifolia, Campanula hederacea; en entrant au bois Morin, à gauche, le Blechnum spicant; au haut et à droite de l'étang Morin, au bois des Vergnes, le Faccinium oxicoccos ; à Champeau, sur les bords du bois, le Ranunculus aconitifolius; plus loin, près du moulin Morin, dans les prés des Pierres et des Fontaines, sur le bord du ruis- seau, derrière les maisons, abondent les #r- exliv ITINÉRAIRE DU BOTANISTE nrica montana et Doronicum austriacum ; en Ye- venant sur St.-Léger, à l'étang Larmier, se trouvent les Scirpus fluitans, Alisma natans 5 var. terrestre, etc. Troisième Excursion, S4-Léver. Par les étangs, Bulliarda V'aillantii, Littorella lacustris, Alisma. natans; à St.-Léger, Poly2o- num bisiorla., Arnica montana, Scorzonera plantaginea, Viola palustris; dans les haies, Polystichum dilatatum, callipieris, aculeatum et Blechnum spicant; aux bois de la Fiote, Osmunda regalis. Quatrième Excursion, autour de Saulieu, dans L. fossés. Le long de la route de Paris, Geurn rivale; le premier étang, en sortant à £ sant dit de Vermouraux, auprès des maisons, 5e les Tillæamuscosa, Ranunculus hederæfolius, Tees- dalia iberis, Corrigiola littoralis, Gnaphalium uliginosum, Senecio artemisiæfolius , Cytisus scoparius, Carum verticillatum; dans les prés au bas de Beauvais, Scilla nutans; dans :les bois de Champeut, les Faccinium myrtillus, Galium harcynicum , Senecio nemorensis, Chry- sosplenium oppositifolium. X1 ne faut pas négli- ger les étangs de Chamounin, où se trouvent presque toutes les plantes que nous avons, observées dans les excursions précédentes, et où sans doute on trouvera encore beaucoup de choses qui nous ont échappé; enfin dans les champs entre Villargoix et Saulieu, can- ET * ton nr DANS LE DÉPARTEMENT. cxlv ton de Châtre-la-Chienne, lAÆnarrhinum bel- lidifolium; de Saulieu à Arnay les bois et les prés sont riches en belles plantes, Malya mos- chata, Campanula patula, Disitalis purpurea et lutea; avant d'arriver à la ville, sur un pe- tit mont à droite, se trouvent les Ulex euro- pœus, Genista RE aux étangs de la Co- quille, le Trapa natans; dans L. bois entre Culètre et Pain-blanc, le Poa sudetica. Tous les blocs de granite sont couverts du Patella- ria geographica , et dans les endroits humides, du Marchantia polymorphe, ete. Ici se termine le plan d'herborisation que nous avons exécuté plusieurs fois, et en diffé. rentes saisons : ici se termine al en Introduction, dans laquelle on nous reproche- ra peut-être de trop minutieux détails, mais ils nous ont semblé nécessaires. En effet, dans l'histoire de la Botanique, nous avions à faire connaître les travaux de nos -devan- ciers, nous devions assigner à chacun sa juste part, et surtout ne pas présenter comme nôtre le fruit de leur labeur, dans cet in- ventaire de nos richesses végétales. Dans la topographie, nous devions nécessairement donner la liste des principales plantes qui nous ont semblé propres à chaque espèce de sol, faire connaître leurs analogies , leurs dis- semblances, l'influence du sol, et mettre le Botaniste à même de juger l'aspect général de la végétation d’après la nature du terrain, et réciproquement:la composition géologique du TOM. L ° K cxlvj ITINÉRAIRE DU BOTAT STE DANS LE DÉPARTEM. sol, d’après les plantes qui végètent à sa surface. Enfin dans l'itinéraire, pour remplir notre but, nous avons dû en quelque sorte conduire le Botaniste par la main de plante en plante, et, pour cela, donner une liste méthodique des espèces remarquables de chaque localité importante. Nous mettons aujourd'hui la Rime main à cet.ouvrage, auquel, depuis plus de quinze ans , nous avons consacré toutes nos pensées, tous nos instans ; mais nous serons dignement récompensés de nos soins et de nos fatigues, si, remplissant son but essentiel, nos jeunes compatriotes , auxquels il est principalement destiné, y trouvent un guide fidèle, et si les savans Botanistes, qui ont bien voulu nous encourager par leur approbation, et nous ai- der de leurs conseils, ne le jugent pas indigne de paraître sous l'égide de leurs noms respec- tables. DES PRINCIPALES DE LA TABLE DIVISIONS MÉTHODE NATURELLE. Plantes VASCULAIRES ou COTYLÉDONÉES.... pag. Classe 17€. DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. ..,... ibid. Sous-Classe re TnALAMIFLORES:. . ,..., ..,......,.. ibid. Ordre 1; Renonculacées:.!....,....:..... ibid, Tribu ds ClematideÆæs ns rnonscouss . ibid, Mi CA NerRONERR I PNA RGS, 3 Hs Rarnuneuteæs TT 7 os» Mes 16e Vs Helleborae ri EN NS Rs ans cs = 21 am oe TET E ronrne ee ? 29 Ordre:il, Berbéridéet 2 JM eut. 31 III. Nymphéacées................... 32 IV. Papayéracées. ....... AE. IUSES At 34% V, Famaraedes: se ” M Orocmeni nn ns se pee” Sous-Ordre L Pleurorhizeæ . .......,5 uses. 1bid. Enibudks Aribidees NO asso 44 IL, Alyssineæ ...........sosepesse 57 TN rl A Pr rer GC Sous-Ordre IL, Notorhizeæ LA = CD rte 9 72 Tribu IV. Sisymbreæ...............s..... 73 VauGrmelineæs EE TR RER ne 80 VE Lepidineæ................,.... 82 Vitale: NET à mac tp à 87 Sous-Ordre IIL. Orthoploceæ.................:.. | # Tribu VIEIL Brassiceæ ............. PAMEE TN, 1bid. 14 ACT OR OO Eee CETTE 98 X. Raphaneæ.. ...... usnesesenss 99 Ordre ‘VIN \Cistinéess em ces eo 102 VIEIL :Violarées at OR LE ne ee 106 IX. Résédacées 5 PI LT asus III X. 'Broséracées : 22225902 427 7 114 XI. Polygalées :..........:......... 116 XII. Cariophyllées................... 120 Fribu L'éSfleneet: 2 LOTS... se amies 1bid. DCE PNR. 0 ES 137 Ordre XIE. Linées................... #4 156 XIV. Malvacées.. ..............4..... 159 ŒV,-Tailiacéesia : 2 MU RO +. . 167 exlvi} TABLE Ordre XVI. Aurantiacéess. .........,...... pag. 168 X VIT. Hypéricméese. :. ..,.,..........: 1170 XVIIL Acérnmées ne ee ide 175 XIX, Hippocastanées. . ..,....... CNE OA à 170 XX. Ampélidées. . Reel ee 179 XXI) Géramactes nes A UT nus TOI XXIT. Tropéoléesss 4.2 sa. cote 166 XXIIT. Balsaminées ........ SOLE 189 XXIV. Oxalidées. . ... NE 08 à DONC LES EE I9I XXV. Rutacées.. ss denis CAE LES MODE 192 Sous-Classe IT. cazycrFLoREs.. .................. 194 Ordre XXVIL Célastriméess sect 6 dit ce 1bid. Tribu IL Staphyleaceæ.. . AA And 0 199 I Éonymems RL tasee MS. 196 IL. Aquifoliaceæ. HT ER crctbe 197 Ordre X KR VIT Rhiamnées 52322. 28 LUE 190 XXVIIL. Légumineuses.. . + de sse ses sauce 201 Sous-Urdre L Papilonaceæs..{. 4" Va... ibid. Tribu LE Sophoreæ...... dE UT e à re 202 I Dôtecms os Lossta 4 LIBRE 203 SouS-Dribu LD Genistee ss einer Et AU ee EE ibid. AIG OUT ATEN EN E O8 5 00 dre. 215 HÉGalereæens montent Re Et 235 Te ina nleR esse AE tete de 239 Lbu NL PP ySanc AR EE. NET. +... 240 Sous Tribu. ‘Coronilee ei Mic 0e 1bid. IL, Éuhedysareæmre seems Pants 2h ETIDU IVe. VICLOE. die ee A M RE La 246 VA Phaseoleer Jeux: ET RAIN 266 Sous Ordre IL Cesalpnieæ.. Aux. ie. A0 270 DabuiV Cassie ss scuturst nt} Été de DS ibid. DATE ReEXS Rosacées.. veine UE: UE DE nb Tnysdaleess. uns Me ne 00 272 ED OPITÆACER ne meye ae CAT TRTE 281 UE. Dryadeet ss. ET obet 289 IV. Denguisorbemiebrreire de AU de à oo à - 2098 Vos es RP AT MAX Les de 301 VE Pomacee een Le dde des SIL Ordre XXXS/CGranatées RE RE re... 321 AXXTL Myrtacées ne Me A ER 22.2. 322 Mao LA PDT ADO CORRE TRE PER PERS EE LENS ibid. M Phadelphee ten LE. sacs 323 Ordre XXXIT. 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Ombellifères parfaites paucijuguées… 384 Erba V:Tordplintette 2, ec epnpgepes s 3bid. VI. Peucedaneæ.. .... MPa nt PS 385 NAL Angelhicee" ee ee epueg moe 391 Net TO me eme eus ce 39% tt Scrndicinete * TP. 2. 028: ane gts due L22 Mapanen ON 2e tas cpae ee « L27 Sous-Ordre II. Ombellifères imparfaites.......... L28 TrbhnilaSanrcorlee SEULS ERREE de he e 1bid. *-XIL Hydrocotylineæe................ 429 Mdre- XIII He Aralracées, 0e ue eme nos se 0 1062 XLHI. Caprifoliacées. .................. 430 Prbu L'Hederacee. "pitt B3T Saber TE nes « : 433 ML) Caprifohet. 24 rer aeri re 437 Ordre: KE: Dont ne EE 439 XLV.: Rubiacéés." "72 RE 440 XLVI Valérianées............2.. +2 453 XLVIL Iipsacées. 200: RE 459 XLVHI Composées.. .......... Sacs .… 165 Sous-Ordre I. Corymbiferæ... .................. 466 II. Cynarocephalæ. eme oi OR : - 515 ne Cichoracee. :. 2... nr Mu 53e Ordre XLIX. Campanulacées. ................. 573 dE AV ACCAMÉERS TT à à Ver ARR ul | cl TABLE- Ordre LL. Eriemées ment te er: pag. 585 LIL. Monoiropees ee Re np Le 588 Sous-Classe LIL, coROLLIFLORES ........,.......... 589 Ordre LIIL Jasminées......... FA ME OA 1bid. Tribu L Jasmineæs. ....…. M SANS AMIENS 590 M'laceagesc re a oae RASE 992 Ordre LIV. ADOCyNÉeS Se LnbRAE er RP) 595 Tribu ce pire Re DER ere 1bid. I rrceRs LUS AR npg rer ur. 597 Ordre LV. Gentianées.. … ......... SEE. À 99 LVI. Polémonidées................... 07 LVIT Convolvulacées..,................ 608 EMI 'Borranimées, LL RutE. np hic 612 DNS 0laneess Un ST pe LCR 625 EX AnannhINEes LL NAS ue de 6ko EXT Orobanchées He Arme TS 656 LXIT. Rhinanthacées.. ................. 6GI Eriou Le PPedicularinez-. ue RAC) 662 HS enonicem es MER AR CR de re 668 Ordre EL XE. (Labices.: 400020 NT Ut 677 XIV Verbénacées + 2 eh. ne TE LXV- Benhbulariées. 42. 4 nee 720 VA PLEMNIACERS A Lee de à 2h Cum e 721 LXYIT-AClobulariées 212 et an 2... TB Sous-Classe IV. MoNOcHLAMYDÉES.. ............... 732 Ordre LXVIIL Plumbapinées.. "04e etlt re. .. ibid. EXC LP Entente Et. c 734 LAOX INyctaninées. LÉCOr RUCEEe 738 LXXT Amaranthacées. -........:...14.0. 740 LXXIL. Chénopodées.… ...:......:...t20. Aux Ru Er blicee, ER et make. eue 7l2 MÉPÉwolacer. Lt. Ltite.e 754 Ordre LXXIIF. Polygonées.…...:.......4........ 755 DXXIV"hymélées LCA LSCLERE LEE. 770 LXXV. Laurinées. 2.2." +00 Re 773 LXXVI Santalacées. .............., De NA EXXVMITL ZAristoloches.. 25.24. amet. Le 776 LXXVIIT Euphorbiacées.. ................. ÿarird LXXIX. Urticéeses.r . 2 20 DE ut ee 797 bibi il. Urticeæs au NL 8 ent dan» 2e ibid. MPTrocarper. 0e Ce ER 796 Ordre LXXX. Juglandées., ................ TO L'XX NT MAMENtACEES 2. LL Dre ec 800 Dobur Peine CE mec 1bid. EL ESC ER et Lee EE 804 DES PRINCIPALES DIVISIONS. cl} MmbulVe Pataneæ:.... 1. COCO pag. 624 Orure LXXXIT Conifères..........,..:.. 14124. 626 Mnbu. LL, Taxinea. ..!,,., 2. PO 0RRRE ibid. ID CHDTESSINER ; , ele à » oo e «Te 0626 LI, Abretinems., 3,4. 000 631 Classe II, PLANTES MONOCOTYLÉDONÉES OU EN- | DOGÈNES PHANÉROGAMES.. . ..... 836 Ordre LXXXIII. Hydrocharidées.. ...,..........,.. ibid. LAXXIV MA ismacées tn MANN TIRER 837 Tmbu L'Piromeee.e. Re 0 ibid. MS AS NOIDER NE Te on seen Je 0e 838 Inca ne EE te se + à 843 OPEL VS IPOMMEES,. , 55 2 eo » alors Mate ne sa lote 644 PLAN L'Orchidéess. ssh 4 PSC iDIMNGCE PF, 651 Een due dau ete ue de 873 LXXXVIIL Amaryllidées.. .................. 877 LXXXIX. Asparagées.................. ee 881 XC. Liliacées 2...) 246 . 687 Tribu I Tulipaceæ..................... ibid. EAsphodeleæs a TIRE IR. 692 III. Æemerocallideæ................ 908 Ordre XCL Colchicacées: . /....:..:......... 909 KO Montée .ssons hr then s rs 910 ROUE NA TDR SS : . - ee nue mais e sais io s Ve,» 919 XCIV. Typhacées.. ......... PAS té a D D 921 XCV. Cypéracées..................... 925 RONL :Graminéess.r, ue seuscse se se 958 XOVIL: Lemnacees.. :....:.: . 1. see fe) piste 1027 Classe IIL, PLANTES MONOCOTYLÉDONÉES OU EN- DOGÈNES CRYPTOGAMES........ 1031 Ordre XCVIII. Characées. ..................... ibid. XCIX. Equisétacées.................... 1034 C'Fougères. 22 RPM Us RER 1039 Tribu Ophioslosseæs 2 RTE 1bid. IL Osmurdaceesrs PP" UE ES 7 Ne 10/41 TL Polÿpodiaceæ.:..1048.. 74 1042 Ordre CE, Marsiléacées :.: 7, LUS. 1054 CIL. Lycopodiacées. 2. : à es 1056 EXPLICATION DES ABRÉVIATIONS. EE ——— S E*. Disposition des Cotylédons. o—... Cotylédons accombans, lorsque leur com- missure est transversale à l’axe de l’albumen. o || .... Cotylédons incombans, lorsque leur com- missure est parallèle à l’axe de l’albumen. 09 ... Cotylédons incombans, pliés en double longitudinalement, cozduplicatæ ; radicule dorsale dans l'angle rentrant des cotylédons. S IT. Durée des plantes. ST UN onto era Dlante annuelle. RER TE REC Ninace et herbaceer © DS es Note ie MERE Us isanniLelle 2 D A A UE ER VII ACE et ligneuse, S HE Mesure des plantes. Mèt. ........ Mètre, soit 3 pieds 11 lignes ©£# Décim. . Décimètre, 3 pouces 8 lignes 75 432 Centim, ..,... Rens 4 lignes € Mill. .....,.. Millimètre, #2 de ligne. 1000 FLORE FLORE DU DÉPARTEMENT LA CÔTE-D'OR. PLANTES VASCULAIRES OU COTYLÉDONÉES , Cowposées d’un tissu cellulaire et de vais- seaux lymphatiques ; douées de stomates (pores corticaux), et de parties, les unes radicales, dirigées en bas, les autres cau- linaires, dirigées en haut, et munies de vraies feuilles ; fleurs souvent distinctes et symétriques; embryon renfermé dans le spermoderme, et muni de cotylédons. L"° Classe. PLANTES DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. Trces composées de deux corps, lun ligneux et Fautre cortical (le premier présentant dans le centre un canal médullaire entouré de zônes li- gneuses concentriques ) ; portant sur leurs feuilles des articulations distinctes et des nervures anasto- mosées, rameuses, point parallèles, ainsi que cela a lieu dans les monocotylédonées ; fleurs distinctes, TOM. 1. ; 1 2 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. symétriques, munies de périsone double, souvent disposé en nombre quinaire (jamais ternaire ); em- bryon composé de deux cotylédons opposés , rare- ment de plusieurs disposés en verticille. Sous-Classe Le THALAMIFLORES. Calice polysépale ; plusieurs pétales libres in- sérés sur le réceptacle , point adhérens au calice. Ordre L# RENONCULACÉES. Juss. 231. — pc. Syst. 1. page 127. — Jaum. Expos. fam. 1. z 68. Plantes herbacées, frutescentes ou sous-frutes- centes, sarmenteuses ; à racines srumelées ou fi- breuses ; feuilles alternes, opposées dans les cléma- tidées, simples ou découpées; poils nuls ou simples ; périgone double, inséré sur le réceptacle ; étamines hypogynes, libres et nombreuses ; plusieurs pistils insérés sur le Zorus (réceptacle) ; carpelles mono. ou polyspermes ; graines solitaires, droites ou pen- dantes; albumen corné ; embryon petit. Tribu IX CLEMATIDEÆ. pc. Sys£, 1. p. 131. Calice nul ou remplacé par une petite écaille à deux lobes; anthères linéaires, déjetées en dehors; carpelles monospermes indéhiscens ; feuilles op- posées; racines fibreuses. L® Genre. CLÉMATITE. CLEMATIS. DC. Syst. 1. p. 131. Caracrères. Involucre nul ou caliciforme; sé- RENONCULACÉES, 3 palés de 4-8, colorés; pétales nuls ou plus courts que les sépales; plusieurs cariopses prolongés en queue plumeuse. FLAMMULA. DC. loc. cit. Involucre nul ; pétales nuls ; carpelles terminés par une longue queue barbue-plumeuse. 1 CI. DES HAIES. CL VITALBA. Linn. Spec. 766.— DC. n.0 4590.— Duby Botanicon, 2.— Bull. Herb. t. 89.— FI. B. n.0 589.-— Cat. p. 26. Tiges sarmenteuses, anguleuses, feuillées et grim- pantes , depuis 3 mètres jusqu’à 6, selon l'exposition; feuilles ailées, à 5 folioles un peu en cœur, poin- tues, souvent dentées, incisées ou entières. Les pétioles se roulent et s’accrochent à tout ce qui les environne; fleurs en grappes latérales; pédoncules rameux, pubescens, plusieurs fois trifides; graines terminées par des arètes soyeuses, argentées , for- mant des espèces de plumets bigarrés de rouge, très-remarquables. Cette plante est très-commune dans les haies, les bois, où elle prend un déve- loppement extraordinaire. Elle fleurit en juillet et août. Elle a été appelée Herbe-aux-gueux, parce que ses feuilles écrasées et appliquées sur la peau sont un vésicatoire assez actif. b. Ses longues tiges grêles et flexibles sont employées par les habitans des campagnes à la confection de paniers grossiers pour le transport des terres et des fumiers, et sou- vent en guise de cordes. Trib. II. ANEMONEÆ. ac. Syst. 1. p. 168. Calice et corolles embriqués pendant l’estivation; â DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÉNES. carpelles monospermes, indéhiscens, terminés ordi- nairement par une queue ou pointe; feuilles radi- cales ou alternes. II G. PIGAMON. THALICTRUM. Linn. Gen. 697. — DG. Syst. 1. p. 168. Car. Involucre nul ; carpelles dépourvus de queue, tantôt stipités, tantôt sillonnés ; étamines et pislils nombreux, disposés en corymbe ou pani- cule herbacée. Fruit ovale-oblong. 1 P. MINEUR. Ts MINUS. Linn. Spec. 769.— DC. n.° 4598. — Duby B. 5. — Lmck. Illustr. t. 497. f. 3. — FL B. n.° 590. — Cat. p. 453. Tige de 3-5 décimètres, droite, rameuse, glabre, un peu striée et feuillée inférieurement ; feuilles 2-3 fois ailées, à folioles ovales, nombreuses, arron- dies, trifides : le lobe moyen est trifide, les laté- raux bifides; panicule florale nue, occupant la plus grande partie de la tige; fleurs penchées, d’un blanc jaunâtre. Cette espèce est assez commune dans les prés secs et montagneux, à la combe de Flavignerot, Notre-Dame-d’'Etang, vallon de Messi- gny : fleurit en maiï et juin. 2. 2 P. À FEUILLES ÉTROITES. T. ANGUSTIFOLIUM. Linn. Spec. 769.— DC. n.° 1601. — Duby B. 4 — Jacq. Austr. 1. t. 15. — Cat. p. A5. Tige de 3 à 4 décim.. droite, feuillée, striée, peu rameuse; feuilles 2 fois ailées, à folioles étroites, li- néaires, la plupart entières, ridées et luisantes en RENONCULACÉES. 5 dessus; fleurs petites, herbacées, en panicule ter- minale un peu resserrée. Cette plante a le port du Gaillet - boréal; elle est assez rare : je lai ob- servée dans les prés de Lugny, autour de l'étang de Froid-Vent : fleurit en juin et juillet. 2, 3 P. JAUNE. T, FLAVUM: Linn. Spec. 770. — DC. n.0 4603.— Duby B. 4. —« FI. Dan. t. 959. — F1. B. n.° 591. Cat. p. 45. Racine jaunâtre, presque rampante; tige droite de 4-5 décim., un peu dure, striée, plus ou moins rameuse; feuilles grandes, 2-3 fois ailées, à folioles ovales, à 3 lobes obtus, nerveuses, presque ridées, d’une couleur pâle, non glauque en dessous; fleurs droites, en panicule jaunâtre, terminale; étamines et filets d’un jaune pâle. Cette espèce croît dans nos prairies humides, au bord des marais, à Jou- vence, etc : fleurit en juin; sa racine teint en jaune. 2. LIT G ANÉMONE. ANEMONE. DC. Syst. 1. p. 188. Car. Involucre distant de la fleur, à 3 folioles incisées; calice pétaloïde de 5-15 sépales; pétales nuls; carpelles nombreux ; herbes à feuilles radicales pétiolées, ordinairement découpées. Sect. L'° PULSATILLA. Bauh. Pin. 177. — DC. loc. cit. Cariopses terminés par une longue queue bar- bue; involucre de feuilles sessiles, palmées , à lobes linéaires. 6 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. 1 A. PULSATILLE. A+ PULSATILLAe Linn. Spec. 759.— DC, n.° 4608. — Duby B. 5. — Bull. Herb. t. 49. — F1. B. n.°0594. — Cat. p. 21. Hampe de 2 décim., cylindrique, velue, termi- née par une seule fleur violette assez grande, à pé- tales oblongs, droits, pubescens en dehors. Au- dessous de cette fleur on remarque un involucre profondément découpé en lanières velues et étroi- tes; les feuilles radicales sont pétiolées, alongées, 2 fois ailées, velues et blanchâtres dans leur jeu- nesse, devenant presque glabres, à découpures fines et pointues. Cette jolie plante est très-commune sur nos coteaux, les pelouses sèches : fleurit en avril, et quelquefois en automne. 2. Sect. IL. ANEMONANTHE Æ. Cariopses ovoïdes, sans arètes, terminés par une petite pointe; involucre à feuilles sessiles ou pétio- lées. 2 A. DES JARDINS. 4, STELLATA. Anemone hortensis. Linn. Spec. 764.— DC. n.0 4611.— DubyB.p. 5. — Lobel. Icon. 279. fig. 1.— F1. B. n.° 596. — Cat. p. 21. Racine tubéreuse, garnie de fibres; tige de 2-4 dé- cim., cylindrique, lésèrement pubescente et uniflore ; feuilles radicales à longs pétioles, presque digitées, à folioles profondément incisées; involucre à 3 fo- lioles sessiles, un peu soudées à la base, peu ou point découpées; fleur terminale, grande, légère- ment purpurine. Tout le monde connait les innom- brables variétés de cette espèce, obtenues par la culture : elle fleurit en juin et juillet ; elle est un des plus beaux ornemens des jardins des curieux. 2. RENONCGULACÉES. 7 3 A SYLVIE, 4. NEMOROSA. Linn. Spec. 762. — DC. n.0 1615.— Duby B. 6, — Bull. Hérb. t, 5. — EF]. B. n.9 597. — Cat. p. 21. Racine ou souche horizontale, noirâtre et fi- breuse; feuilles radicales pétiolées, à 3 folioles dé- coupées, incisées ; hampe de 2 décim., chargée d’un involucre également à 3 folioles conformes aux précédentes; fleur terminale, solitaire, pédicellée, de 5 à 6 pétales oblongs, blancs, souvent un peu rougeâtres en dehors : une variété est toute pur- purine. Cette plante est extrêmement commune dans les bois; on commence à la cultiver dans les parterres : elle fleurit de très-bonne heure. 2. À A RENONCULE. A+ RANUNCULOIDES. Linn. Spec. 762. — DC. n.0 4617. — Duby B. 6. == F1. Dan. t. 140. — F1. B. n° 598, — Cat. p. 21. Hampe de 2 décim. au plus; feuilles de 5-7 lobes digités , incisés, dentés, portées sur de longs pé- tioles, manquant quelquefois en totalité. La hampe est glabre, portant un involucre de trois feuilles presque sessiles , à folioles ternées, alongées, cu- néiformes, incisées très-lésèrement, velues sur leurs bords; 2 fleurs terminales, jaunes, à 6 pétales ob- tus; graines aiguës, sans arète. Gette plante croit dans les bois montagneux, fleurit en même temps que la précédente : elle est moins abondante. 2. IV G. HÉPATIQUE. HEPATICA. Dill. Giess. p. 108. t. 5. Car. Calice à 3 folioles persistantes ; corolle de 5-8 pétales, sans nectaire; étamines et pistils nom- 8 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. breux ; carpelles nombreux , oblongs, un peu pointus. 1 H A TROIS LOBES, H. TRILOBA. - ÆAnemone hepatica. Linn. Spec. 758.— H. Triloba. DC. n.° 4619. — Duby B. 6.— Clus. hist. 2. p. 247. fig. 3. F1. B. n.0 595.—(Cât. p. 50. Hampes uniflores, de 1 décim., grêles, faibles, ter- minées par une fleur assez belle de couleur bleue ou rougeâtre; calice de 3 folioles lancéolées, en- tières ; feuilles radicales nombreuses, portées sur de longs pétioles velus, trilobées, coriaces. Cette espèce est commune dans la vallée de Messieny, au bord des bois, exposition nord. On en cultive deux variétés à fleurs pleines, d’un beau bleu et rose, qui font un effet d'autant plus agréable que ce sont les prémices de la végétation. 2. V G. ADONIDE. ADONIS. Dill. Giess. 109. t. 4. — DC. Syst. 1. p. 220. Car. Calice à 5 sépales; pétales de 5 à 10, sans nectaire; étamines et pistils nombreux; cariopses monospermes, ovales, terminés en une petite pointe un peu courbe. ADONIA. DC. SYSz. 1. pp. 221. Cariopses à style droit, unciné et acuminé; pé- tales de 5-10 : plantes annuelles. 1 À. D'AUTOMNE. A+ AUTUMNALIS. Linn. Spec. 771. — 4donis annua. ».«. DC. n.° 1621. — Duby B. 7. — Lamck. Ilust. tab. 498, — F1 B. n.0 599. — Cat. p. 19. Tiges droites, s’élevant de 3 décim., et souvent RENONCULACÉES. 9 du double lorsque la plante croit au milieu des blés élevés, presque simples, glabres; feuilles très- découpées , à divisions capillaires sétacées; fleurs globuleuses, d’un rouge très-foncé, marquées à leur base d’une tache noireetluisante; pétales en nombre variable de 6 à 8, à peine plus longs que le calice, concaves et connivens, rarement étalés; réceptacle ovale, portant des carpelles ridés, terminés par le style, qui n’est point courbé, mais parallèle au bord supérieur. Soyer-Willemet. Cette espèce est assez commune dans nos terres fortes des pays bas : nous lavons aussi observée dans les champs entre Ahuy et Dijon. On la cul- tive dans nos jardins sous le nom de Gourte-de- sang : elle fleurit en mai, et non en automne , ainsi que son nom spécifique semble lindiquer. ©. Les sépales sont souvent colorés en rouge. 2 A+ FLAMME 4. Reichenbac Icon. Bot. 15. t. 318. — Soyer-Willemet Obs. Nancy , 4898. p. 8. Tiges de 3-4 décim., cylindriques et velues à la base, glabres et anguleuses au sommet, ordinaire- ment simples, rarement divisées en deux ou trois branches; les feuilles, semblables à celles de l'espèce précédente, sont d’un vert glauque, moins amples et moins fournies. Les pédoncules sont en général plus longs que dans l’espèce qui suit. Ils portent des fleurs d’un rouge de sang. Les sépales, hérissés de poils mous et longs à leur base, atteignent à peine le tiers de la longueur des pétales: ceux-ci sont tan- tôt entiers et obtus, tantôt pointus et déchirés au 10 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. sommet. La fleur varie dans ses dimensions ainsi que dans le nombre de sespétales, qui sont sujets à l'avortement. Le syncarpe est cylindrique; les car- pelles sont moins rapprochés que dans la suivante, moins anguleux, plus rétrécis à leur base. Le style est droit et abrupt, ne paraissant pas se continuer avec le bord des carpelles, ainsi qu’on le remarque dans ceux de l'espèce suivante. Son sommet est noir ou sphacelé. Ce caractère nous paraît, ainsi qu'à M. Soyer, suflisant pour distinguer cette espèce de l'æstivalis. Nous devons la distinction de cette plante à un jeune botaniste zélé, M. Fleurot, con- servateur du jardin botanique de Dijon, qui nous la communiquée en fleur et en fruit. Juin 1830. Elle se trouve dans les lieux cultivés aux environs de Dijon , Mirande, Larrey, Bretenière, etc. © 3 A, D'ÉTÉ. A+ ÆSTIVALIS. Linn. Spec. 772. — 4. annua. p. R, DC. n.° 41621. — Duby B. 7. — Lamcçk. Illust. t. 498. fig. 1. — FI. B. n.0 599. = Cat. p. 19. Les variétés de cette espèce en rendent la descrip- tion moins facile, la couleur de sa fleur variant du rouge77inium au jaune soufre ; les onglets des péta- les nous ont semblé généralement noirs: leur nom- bre et leur longueur sont variables ; mais ils sont constamment plus courts et plus larges que dans lAdonis flamme, plus ouverts. Les pédoncules, moins longs au moment de la fleuraison, s’alongent à la maturité des carpelles. Ceux-ci forment un épi cylindrique ; ils sont très-serrés sur le rachis, et comme embriqués, anguleux, et même dentés; leur style est oblique, formant un angle obtus avec le RENONCULACÉES, 11 bord supérieur. Ces caractères se saisissent facile ment par la comparaison des deux espèces sur le vert, dont les tiges et les feuilles sont identiques. Celle-ci se trouve aux mêmes lieux et fleurit en même temps que la précédente, ©. Toute la plante est d’un vert foncé, Trib. IL RANUNCULEZÆ. pc. Syst. p. 228. Calice et corolle embriqués pendant l'estivation; pétales bilabiés ou avec une écaille à leur base; carpelles monospermes , secs , indéhiscens ; se- mences droites; feuilles radicales. VI G. RATONCULE. MYOSURUS. Dill. Giess. p. 106. t. 4. Car. Calice à 5 sépales colorés, caducs, se pro- longeant en une espèce de gibbosité au-dessous du point d'insertion; 5 pétales courts, à onglets fil- formes, tubuleux; étamines de 5 à 20; ovaires et cariopsides nombreux placés sur un réceptacle alon- gé en forme d’épi. 1 R. NAINE. M. MINIMUS:. Linn. Spec. 407. — DC. n.° 4660. — Duby B. 7. — Dalech Ludg. 1189. fig. 1 et 1328. fig. 5. bona. — F1. B. n.° 600. — Cat. p. 55. Hampe de 1 décim., plus ou moins; racine grêle, et simple vers le collet; feuilles radicales linéaires, dressées, fines et glabres, disposées en faisceau au bas de la hampe, qui est creuse et un peu renflée au sommet ; fleurs petites, d’un jaune verdätre, ter- minales, disposées sur un réceptacle qui s’alonge à peu près du tiers de la hauteur de la plante, as- sez semblable aux limes coniques des horlogers 12 DICOTYLÉDONÉES OÙ EXOGÈNES. (Queue-de-Raf). Cette plante aime les lieux ar- gilo-siliceux ; elle se trouve à Citeaux, aux environs de Seurre, etc. : elle fleurit en juin et juillet. ©. VII G RENONCULE. RANUNCULUS. €. Bauh. Pin. 180. — DC. Prodr. 1. p. A6. Car. Calice à 5 sépales caducs; pétales 5, ayant une écaille à leur onglet; étamines et pistils nom- breux; cariopses comprimés, terminés en pointe ou en cornets un peu plus longs que les semences, lisses, striés ou tuberculés, réunis en tête globuleuse ou cylindracée. Sect. L'* BATRACHIUM. DG. Sysz 1. p. 233. Péricarpes ridés ou striés transversalement; pé- tales blancs, munis d’un onglet jaune, ou d’une fos- sette nectarifère. 1 R. À FEUILLES DE LIERRE. R HEDERACEUS. Linn. Spec. 781. — DC. n.° 4654. — Duby B. 8. — Dalech. Lugd. 41034. — F1. B. n.0 614. — Cat. p. 59. Tiges faibles et rampantes, émettant à chaque nœud un faisceau de racines; feuilles subréniformes, à 3 ou 5 lobes arrondis, peu profonds; fleurs très- petites, solitaires; pétales ovales, pointus, presque linéaires, de couleur blanche. Cette espèce est com- mune dans les eaux vives qui coulent sur un fonds de sable siliceux, à Saulieu, Semur , Arnay, la Roche-en-Brenil : fleurit tout l’été. 2/. 2 R AQUATIQUE. R. AQUATILIS. Linn. Spec. 781. — DC. n.0 1635. —Duby B. 8. — Dod. Pempt. 587. fig. 2. — FL B. n.0 615 — Cat. p. 59. Cette plante offre une foule de variétés, suivant RENONCULACÉES. 13 qu’elle croit dans ou hors de l’eau. Les plus remar- quables sont : V. d. Heterophyllus. DC. Toutes les feuilles flottantes à trois divi- F sions. Tabern. Icones, 54, fig. 2. Elle varie encore à feuilles à 5 lobes et à 3 dents. V. L. Capillaceus. DC. Feuilles pétiolées , submergées , découpées en lanières fines et capillaires. Barr. Icon. 57. t. 566. V. y. Cespitosus. DC. Feuilles arrondies , découpées jusqu’à leur base en lanières fines et divergentes ; pétiole s’élevant à fleur d’eau. Schk. Handh. 2. t. 152. Y. d'. Stagnalis. DC. Ne diffère de la précédente qu’en ce qu’elle est plus petite dans toutes ses parties, V. €. Peucedanifolius. DC. Très-alongée dans toutes ses parties , à raison des eaux profondes et courantes dans lesquelles elle naît. Cette espèce se distingue de toutes ses congénères par ses carpelles ovoïdes, ridés transversalement ; pétales blancs, à onglets jaunes ,obtus ou peu échan- crés au sommet; fleurs axillaires, solitaires et pé- donculées; glabre dans toutes ses parties. Nous avons observé toutes ces variétés réunies aux fontaines des Chartreux, où sont des eaux stagnantes, courantes, plus ou moins profondes : elle fleurit en mai et juin. 2. Sect. IL. RANUNCULASTRUM. pc. Prod. 1. p. 27. Carpelles lisses, comprimés, disposés en épis ; racine grumeleuse. 3 R. DASIE. R ASIATICUS. Linn, Spec. 777.— DC. n.° 4629. — Duby. B. 9. — Miller Icon. t 216. — F1. B. n.° 616. — Cat, p. 59. Racine à tubercules oblongs, réunis en faisceau ; tige simple de 3 décim., velue; feuilles découpées, à 3 lobes profonds, eux-mêmes trilobés et dentés, plus où moins longs, pointus ou obtus, selon la va- 14 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. riété. Tout le monde connaît ces innombrables va- riétés obtenues par les semis, l’un des plus riches ornemens de nos parterres; originaire d’Asie : elle ne fleurit chez nous qu'en juin, le climat ne permet- tant pas de la planter avant l'hiver, Z. Sect. IIL HECATONIA. pc. loc. ci. Carpelles lisses, ramassés en tête; racines en fais- ceaux renflés. * Fleurs blanches, feuilles découpées. 4 BR. A FEUILLES D'ACONIT. R. ACONITIFOLIUS. Linn. Spec. 776. — DC. n.° 4627. — Duby B. 10.— Clus. hist. 1.256. fig. 1. bona. — F1. B. n.0 615. — Cat. p. 59. Tige de 4 à 6 décim., droite, lisse, fistuleuse et très - rameuse; feuilles glabres, palmées, angu- leuses, à 5-7 lobes plus ou moins grands, assez pointus , et dentés en scie; fleurs blanches, ter- minales, pédonculées ; calice petit et caduc. Nous ne possédons aucune des nombreuses variétés signa- lées par les botanistes, excepté celle cultivée à fleurs pleines, connue sous le nom de Bouton-d'argent. L'espèce spontanée croit dans les lieux humides et couverts de nos vallées de la Côte, à Changey, Sau- lieu, autour de l'étang de Champeau : elle fleurit en juin et juillet. 2. ** Fleurs jaunes, feuilles entières. 5 R. GRAMINÉE. R. GRAMINEUS. Linn. Spec. 773. — DC. n.° 1656. = Duby B. 10. — Bull. Herb. t. 125. — F1. B. n.0 605. — Cat. p. 89. Tige de 3-7 décim., souvent moins, presque nue; racines à fibres cylindriques, réunies en faisceau, RENONCULACÉES. 15 jaunâtres, naissant à la base d’une espèce de bulbe formée par les débris des anciennes feuilles ; feuilles alongées, étroites, linéaires, pointues, lisses et striées, un peu nerveuses, assez semblables à celles des gra- minées; fleurs grandes, d’un beau jaune, termi- nales, luisantes; calices très-plabres. Cette belle es- pèce croit sur les pelouses sèches exposées au midi, sur les coteaux de Marsannay, à Château-Renard et ailleurs. 2. Elle fleurit en juin et juillet, 6 R. LANGUE. R LINGUA. Linn. Spec. 775.— DC. n.0 4657. — Duby B.10.— Roœm. F1. Eur. fasc. 8. Icon. bona. — FI. B. n.° 602, — Cat. p. 39. Tige de 6 décim., peu rameuse, cylindrique, velue, grosse et striée; feuilles longues, lancéolées, linéaires, sessiles, embrassantes, entières, pointues; fleurs grandes, pédonculées, d’un beau jaune, lui- santes; calice un peu velu. Ce géant des renon- cules croît dans les étangs, à Saulon, Limpré, etc. : fleurit en juin et juillet, 2. 7 R FLAMMETTE, R. FLAMMULA. Linn. Spec. 772.—DC. n.° 1658. — Duby B. 11. — Bull. Herb. t. 15, — F1. B. n.° 601. — Cat. p. 59. Tige de 2-3 décim., souvent couchée ou ram- pante, traçante, lisse, feuillée, peu rameuse; feuilles glabres , lancéolées , légèrement dentées : les infé- rieures à pétioles membraneux, embrassans, les su- périeures rétrécies en pétiole; fleurs petites, jaunes ; carpelles lisses. Cette espèce varie beaucoup dans la forme de ses feuilles plus ou moins ovales, plus ou moins alongées, entières où dentées. Commune dans les bois humides où l’eau a séjourné l'hiver; 16 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. au bord des étangs, dans les marécages : fleurit en juin. 21. ) *** Fleurs jaunes , feuilles découpées. 8 R. TÈTE-D'OR. R. AURICOMUS. Jinn. Spec. 775. DC. n.° 4640. =Duby B. 11. — AIL Ped. 82. £ 2. — FI. B. n.° 606. — Cat. p. 59. Tige de 2-3 décim., glabre, feuillée et rameuse; feuilles radicales pétiolées, simples, réniformes, crénelées irrégulièrement; caulinaires divisées en 5 parties, celles du sommet multifides, à segmens linéaires, entiers, glabres; fleurs jaunes, termi- nales, peu nombreuses, très-souvent la moitié des pétales avortés. Cette plante est commune dans nos bois et les lieux couverts : elle fleurit en avril et mai. 2. OgservarTion. Les premières et les deuxièmes feuilles radicales de cette plante ont de la ressem- blance avec la renoncule Thora: c'est ce qui a donné lieu à la méprise de ceux qui ont indiqué cette plante à Durande. Ce savant ne se fût pas trompé à ce point. Le Thora est une espèce des Hautes-Alpes. 9 R. SCÉLÉRATE. R SCELERATUS. Linn. Spec. 776. — DC. n.° 4639. —= Duby B. 11. — Bull. Herb. t. A7. = F1. B. n.0 607, == Cat. p. 59. Tige de 4-5 décim. , très-rameuse, grosse, glabre, fistuleuse, cannelée; feuilles radicales semi 3-5 lo- bées, incisées et crénelées ; celles de la tige presque digitées ou palmées : les unes et les autres lisses, d’un vert pâle; fleurs nombreuses, très-petites, en panicule foliacée; corolles surpassées par l’accrois- RENONCULACÉES. 17 sement des ovaires, qui se développent au mo- ment de l'épanouissement; fruit oblong, petit et un peu conique. Commune au bord des mares et des fossés : fleurit en mai et juin, ©. 10 R. ACRE, R. ACRIS. Linn. Spec. 779. — DC. n.° 1615. — Duby B. 11. —+ Pull. Herb, t. 109. — FL B. n.° 611. — Cat. p. 59. Tige de 3-6 décim., fistuleuse, presque glabre, presque nue; feuilles radicales pétiolées, à 5 lobes principaux , anguleux, trifides, incisés, dentés et pubescens; les supérieures sessiles, de 3-6 divisions linéaires, entières ; fleurs terminales, à calice ouvert, chargé de poils couchés; pédoncules non sillonnés ; pétales jaunes, comme vernissés. On cultive une variété à fleurs doubles sous le nom de Bouton- d'or. Cette plante est très - commune : elle offre quelques variétés dans la découpure de ses feuilles, qui sont plus ou moins velues : elle fleurit en avril et mai. 2. 11 PR. DES BOIS. R. NEMOROSUS. DC. Syst. 1. p. 284. — Prodrom. 1. p. 57. n.° 94. — Duby Botan. 12. — Ranunculus villosus. St. Am. FL Ag. 227. Bouq. t. 5. medio- cris. Cette plante, à raison des varietés et des varia- tions qu'elle donne, est pour les Botanistes une sorte de problème qui nous semble difficile à ré- soudre. M. Soyer-WVillemet, dans ses observations sur quelques plantes de France, pag. 138 et sui- vantes, est incertain si elle doit conserver le nom sous lequel nous la décrivons, et ne se décide pour aucun de ceux qu’elle a successivement re- TOM. 1, 2 18 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. cus des Botanistes du Nord. Le professeur de Ge- nève, que nous avons pris pour guide dans notre ouvrage, lui a imposé celui de Nemorosus avec les variétés rnultiflora et pauciflora. Cette der- nière étant la plus commune dans notre pays, c'est celle que nous prendrons pour type. Racine épaisse, ou souche horizontale, garnie de fibres longues, charnues, portant à son collet une touffe de débris des anciens pétioles; feuilles ra- dicales découpées au-delà de leur milieu, en 3 lobes, ceux-ci incisés et dentés plus ou moins profondément, portées sur de longs pétioles : elles sont d’un vert foncé, très-souvent tachées de blanc; tige de 3-4 décim., fistuleuse, ayant une ou deux feuilles dans le bas, assez semblables aux radi- cales; celles du sommet divisées en lobes lancéolés, linéaires ; les fleurs, de 3-{, jaunes et fort grandes, sont portées par des pédoncules striés ; calice velu; carpelles surmontés du style persistant, courbé en crochet. Toute la plante est couverte de poils rous- sâtres , étalés ; ceux de la tige souvent dirigés en bas. La variété multiflora est beaucoup plus élevée, elle a le port de la renoncule âcre; ses feuilles ra- dicales sont amples , très-souvent découpées jus- qu’au pétiole, rarement tachées de blanc. Les tiges rameuses s'élèvent de 5-6 décim., terminées par des fleurs moins grandes, et d’un jaune moins luisant, au nombre de 8-12; les carpelles sont uncinés; la plante est moins chargée de poils, et ceux-ci sont moins longs que dans la précédente. L’une et l’autre croissent dans nos bois taillis des montagnes et de la plaine : elles fleurissent en avril et mai. . RENONCULACÉES. 19 Linn. Spec. 779. — DC. n.° 4642, — Duby B. 12. — Bull. Herb. t. 77.— FI. B. n.° 610,— Cat. p. 39. Tige dressée, de 3-4 décim., garnie de quelques poils et de jets rampans à sa base; feuilles grandes, pétiolées, presque ailées, trifides; le lobe du milieu pétiolé, les uns et les autres lobés, incisés et den- tés; chargées de quelques poils, ordinairement d’un vert foncé, veinées et parsemées de lignes ou taches blanchâtres : les supérieures sont divisées en lobes linéaires-lancéolés ; fleurs jaunes, terminales, peu nombreuses, leurs pédoncules sont sillonnés, Cette plante n’est que trop commune dans les champs et les vignes basses et humides qu'elle infeste; elle est connue de nos cultivateurs sous le nom de Bassinet- pié-pou. On en cultive une variété à fleur double dont les feuilles sont vernissées et luisantes, connue sous le nom de Bouton-d'or : elles fleurissent en avril et mai. 2. 13 R BULBEUSE. Rk BULBOSUS. Linn. Spec. 778. — DC. n.° 1648. — Duby. B. 12. — Bull. Herb. t. 27. — F1. B. n.0 609. — Cat. p. 59. Racine ronde, bulbeuse; tiges de 3 décimètres, droites, légèrement velues, rameuses; feuilles ra- dicales pétiolées, divisées en 3 parties, crénelées, incisées et trilobées, d’un vert noirâtre : les supé- rieures ont des découpures plus fines et plus étroites; toutes sont velues ; fleurs solitaires, terminales, dont le calice est tout-à-fait réfléchi à l'épanouissement ; carpelles ovales, comprimés, lisses; très-commune 20 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. dans les prés, le long des haies et dans les jardins : fleurit en mai et juin. 2. Sect. IIT. ECHINELLA. pc. Prod. 1. p. 41. Carpelles hérissés de tubercules ou d’aiguillons ; °1 feuilles découpées et lobées. 14 R. DES MARES. R PHILONOTIS. Retz Obs. G. p. 31.—DC. n.0 AG19:=—=Duby B. 192. — F1. Dan. 1454. Cat. p. 59. ) Racine fibreuse, fasciculée ; tige de 3 décimètres, droite, velue, rameuse; feuilles radicales divisées jusqu'à la base en 3 parties incisées; fleurs termi- nales à pédoncules sillonnés, velus; calice à divisions réfléchies, aiguës, velues ; graines planes, marquées sur chaque face, d’une rangée de petits tubercules circulairement. Le port de cette plante est fort va- riable. Elle est ordinairement hérissée de poils. On en trouve des individus presque glabres. Ses fleurs sont d’un jaune päle. Elle pousse plusieurs tiges, et forme des toufles rameuses dans les endroits humides où leau'a séjourné l'hiver, dans les bois de Citeaux, auprès des mares, à Auxonne : elle fleurit en été. ©. 15 R DES CHAMPS. _R ARVENSIS: Linn. Spec. 780.— DC. nn.0 1652. = Duby B. 12. — Bull. Herb. t. 447. EL B. n.0 612. — Cat. p. 39. Tige de 2-3 décim., droite, rameuse, feuillée, chargée de quelques poils très-fins; feuilles pétiolées, divisées très-finement: les inférieures moins étroites; les radicales trilobées et subdivisées en 3 parties; fleurs terminales, pédonculées, assez petites, et d’un RENONCULACÉES. 21 jaune pâle; carpelles comprimés, hérissés de pointes grandes et nombreuses : croît dans les blés et les lieux cultivés. ©. Fleurit en mai et juin. VIII G, FICAIRE. FICARI A. Dill. Nov. gen. p. 108. €. 5. — DC. Syst. 1. p. 504. Can. Calice à 3 folioles caduques; pétales 9, mu- nis à leur base interne d’une petite écaille; éta- mines et pistils nombreux; carpelles lisses, compri- més, oblus. 1 F. RENONCULE. F. RANUNCULOIDES. Ranunceulus ficaria. Linn. Spec. 774. —DC. n.0 4620, —Duby B.15. — Bull. Herb. t. 45, — FL B. n.° 604. — Cat. p. 29. Racines composées de tubercules agglomérés ; tiges de 1-2 décim., lisses, feuillées, couchées et ram- pantes; feuilles pétiolées, cordiformes, arrondies au sommet, souvent anguleuses ou légèrement lobées, vertes, glabres et très-lisses ; fleurs terminales, soli- taires, portées sur un pédoncule presque radical; corolle de 8-9 pétales jaunes; graines en tête glo- buleuse. Cette plante est commune dans les lieux couverts et humides, au parc; fleurit en mars et avril. 2. Trib. IV. HELLEBOREÆ. pc. Prod. 1. p. 42. Corolle et calice embriqués pendant lestivation ; pétales ou nuls, ou irréguliers, avec une écaille à la base; calice BébIO es carpelles s’ouvrant en de- dans, SE Eee à 22 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. IX G POPULAGE. CALTHA. Pers. Ench. 2. 107. — DC. Prod. 1. p. 44. Car. Calice coloré, à 5 sépales pétaloïdes ; pé- tales nuls; ovaires de 5-10; capsules 5-10, com- primées, pointues, ouvertes. 1 P. DES MARAIS. G PALUSTRIS. Linn. Spec. 784. — DC. n.° 1681. — Duby B. 14. — Lamck. Illustr. t. 500. — FI. B. n.° 629. — Cat. p. 24. Tiges de 3 décim., cylindriques, fermes, grosses, glabres, feuillées, un peu rameuses; feuilles grandes, pétiolées, arrondies, réniformes, très-plabres, et cré- nelées , à la base sur-tout; les supérieures sessiles et crénelées partout; fleurs terminales, grandes, d’un beau jaune. Cette plante est commune dans les prés humides, les marais : elle fleurit en mars et avril. 2. On se sert des fleurs pour colorer le beurre. X G. HELLÉBORE. HELLEBORUS. ÂAdans. Fam. 458. — DC. Prod. i. p. 46. Car, Calice persistant, à 5 sépales presque ronds, grands, obtus, ordinairement verts; pétales 8-10 très-courts, tubuleux ; étamines de 30-60; ovaires de 3-10:; stiomate orbiculaire; capsules coriaces; semences ‘elliptiques disposées en 2 séries. * Hampe 1-2 fleurs. - 1 H. À RACINE NOIRE. H. NIGER. Linn. Spec. 783.— DC. n.° AGG4. —Duby B. 14. — Bull. Herb. t. 53. — FL B. n° 652. Cat. p.50. Racine en souche courte et épaisse, à fibres noi- RENONCULACÉES. 23 râtres ; hampe de 2-3 décim., sortant du milieu d’é- cailles membraneuses ressemblant à des bourgeons; feuilles portées sur des pétioles de la longueur de la hampe, digitées, à 7-8 lobes oblongs, dentés en scie, pointus, glabres et coriaces. La hampe porte 1 où 2 fleurs assez grandes, rosées ou blanches; les pétales et les étamines sont deux fois plus courts que le calice. Cette espèce appartient aux montagnes très-élevées; on la cultive partout sous le nom de Rose-de-Noël, époque de sa fleuraison. 2. ** Tige feuillée, multiflore. 2 H FÉTIDE. I. FOETIDUS. Linn. Spec. 784. — DC. n.° 1662. — Duby B. 14. — Bull. Herb. t 71. — FL B. n° 651. = Cat. p. 50. Tige droite, cylindrique, épaisse, ferme et feuil- lée, de 5 décim.; feuilles coriaces, pétiolées, digi- tées, d’un vert noïrâtre, irrégulièrement dentées en scie, et glabres; fleurs terminales assez nombreuses; pédoncules légèrement pubescens; corolles rougeä- tres, liserées de rouge sur leurs bords; étamines at- teignant les folioles du calice; 3-4 capsules termi- nées en pointe; graines noires, oblongues, ovoïdes, luisantes. Cette espèce est très-commune sur nos co- teaux calcaires : elle fleurit l’hiver. 2. XI G ISOPYRE. ISOPYRUM. Linn. Gen. 701. Car. Calice à 5 sépales pétaloïdes, caducs; pétales 5, tubuleux, bilabiés; lèvre extérieure bifide; éta- mines 15-20; ovaires 2-20; capsules sessiles, 1-lo- TA DICOTYLÉDONÉES OU EXO GÈNES. culaires, oblongues , comprimées et membraneuses ; pistils en nombre égal aux capsules. | 1 I PIGAMON. I. THALICTROIDES.. Linn. Spec. 785.— Helleborus thalictroides. DC. n.° A667.— Barr: Icon. t. A80.— Cat. p. 50. Racine fasciculée, à fibres renflées ; tige de 1 à 2 décim., grêle, d’un vert glauque ainsi que toute la plante, qui passe souvent au rougeûtre, feuillée, à peine rameuse; feuilles pétiolées, 1-2 fois ternées, à folioles ovales, légèrement trilobées, petites, ten- dres; fleurs solitaires, blanches, pédonculées, peu nombreuses; nectaires petits, auriculés; 2-5 cap- sules gonflées, un peu arquées, terminées en pointe. Cette espèce fleurit de très-bonne heure. 2. Ogs. Nous admettons cette plante sur le témoi- gnage réltéré de MX le professeur Morland, qui nous assure l’avoir trouvée au-dessus de Barbi- rey, exposition nord. Toutes nos recherches pour la rencontrer ont été sans résultat jusqu’à ce jour. Nous engageons les curieux à les continuer. XII G NIGELLE. NIGELLA. Tour. Inst. 248. t. 134. — Linn. Gen. n.° 685. Car. Calice grand, coloré, à 5 sépales, ouvert, caduc; pétales 5, petits, à onglets nectarifères ; éta- mines nombreuses ; 5 ovaires et autant de capsules semi-distinctes, polyspermes. Y N DES CHAMPS. Ne ARVENSIS. Linn. Spec. 753. — DC. n.° 41669. — Duby B. 15. — Bull. Herb: t. 126.— FI. B. n.0 655. — Cat. p. 35: Tige de 3-4 déc., simple, glabre, glauque,ainsi que RENONCULACÉES. 23 toute la plante; feuilles multifides, à divisions capil- laires; 1-2 fleurs terminales, solitaires sur chaque ra- meau, dépourvues d’involucre ; capsules oblongues, réunies inférieurement et écartées en haut, terminées par une longue pointe; fleurs d’un bleu päle, vei- nées, presque blanches. Cette espèce est commune dans les moissons, les chaumes : elle fleurit en août et septembre. ©. 2 N. DE DAMAS,. N. DAMASCENA: Linn. Spec. 755.— DC. n.0 1668. — Duby B. 15. — Lamck. Illustr. t. 188. f. 2. — FL B. n.0 633. — Cat. p. 55. Tige de 3-4 décim., simple, glabre, striée, feuil- lée, et rameuse supérieurement; elle se distingue fa- cilement de la précédente par son involucre à plu- sieurs feuilles découpées, capillaires, dépassant de beaucoup la fleur. Celle-ci est ou bleue ou blanche et le plus ordinairement double. Cette espèce des contrées méridionales est cultivée dans les jardins sous les noms de Cheveux-de-Vénus, Toute-Epice. Oss. Il parait que les semences de ces deux plantes remplacent le poivre dans les assaisonnemens, par l'activité et l’âcreté dont elles sont douées. XIII G. ANCOLIE. AQUILEGIA. Tournef. Inst. t. 242. — Linn. Gen. n.0 275. Car. Calice à 5 sépales caducs; pétales 5 en forme de cornets élargis , se prolongeant en éperons creux, saillans entre les sépales; 5 ovaires ; 5 capsules réu- nies par leur base, terminées en pointe par le style: 1 À. COMMUXNE. A VULGARIS. Linn. Spec. 752. — DC. n.0 4671. — Duby B. 15.— Lob. Ic. 761. f.1,2. — F1 B. n.0 634, — Cat, p. 21. Tige droite, de 6-10 décim., pubescente vers le 26 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. haut, peu rameuse; feuilles radicales à long pétiole divisé en 3 branches, chacune d'elles porte 3 folioles, sessiles dans la branche du milieu. Ces folioles sont glauques en dessous, grandes, arrondies, à 3 lobes larges et dentés au sommet; fleurs grandes, termi- nales, assez nombreuses, de couleur bleue; cornets courbés en crochets; fleurs et ovaires pubescens en dehors. Cette belle plante est commune dans nos bois des montagnes : fleurit en juin et juillet. On cul- tive un grand nombre de variétés à fleurs doubles et de diverses couleurs. 2. XIV G. DAUPHINELLE. DELPHINIUM. Tour. Inst. 126. t. 211.— Linn. Gen. n.° 681. Car. Calice caduc, pétaloïde, irrégulier par le sé- pale supérieur prolongé en éperon; 4 pétales soudés en un seul; capsules droites, distinctes. CONSOLIDA. DC. Syst. 1. p. 341. Ovaire 1; pétales 4, soudés; éperon interne, mo- nopétale. 1 D'DATAX: D. AJACIS. Linn. Spec. 748.-— DC. n.° 4675. — Duby B. 16. — Lob. Icon. 740. t. 1. — FI. B. n.0 655. — Cat. p. 27. Tige de 8-10 décim. ; rameaux très- alongés et droits ; feuilles sessiles, multifides; fleurs disposées en épis très-longs et serrés ; éperon court. Cette es- pèce est cultivée dans tous les jardins, où elle se reproduit seule : elle offre une quantité de variétés de couleurs à fleurs doubles où semi-doubles, etde RENONCULACÉES. 27 stature différente : elle fleurit en juin. ©. On la connaît vulgairement sous le nom de Pied-d'a- louette. 2 D. CONSOUDE, D. CONSOLIDA. Linn. Spec. 748. == DC. n.° 1674. — Duby B. 16.— Lamck. Illustr. t. 482. — FI. B. n.° 635. Cat. p. 27. Tige de 3-6 décim., cylindrique, glabre, à ra- meaux très-ouverts; feuilles sessiles, multifides, à divisions linéaires, pubescentes ; fleurs d’un beau bleu, disposées au sommet de la tige et des ra- meaux, en bouquets Tâches ; les corolles avant lé- panouissement ont un peu la forme d’un dauphin ; léperon est long, conique; ovaire simple; capsule pubescente ; graines noires, anguleuses, hérissées. Cette espèce est commune dans les moïssons : elle fleurit tout l'été. ©. XV G ACONIT. ACONITUM. Tour. Inst. t. 259 et 210. — Linn. Gen. 682. Car. Calice pétaloïde, irrégulier, caduc, à 5 fo- holes, dont la supérieure est concave, en forme de casque; plusieurs pétales petits, dont 2 portés sur un onglet alongé, et cachés sous le casque; 3-5 ovaires et autant de capsules. Sect. L'® LYCOCTONUM. nc. Sysi. 1. p. 367. Sépales caducs, casque conique cylindracé, 3 ovai- res, lobes des feuilles cunéiformes. 1 A. TUE-LOUP. A+ LYCOCTONUM. Linn. Spec. 750, = DC.n.0 4679. Duby B. 17.— Moris. sect. 12. t. 2. 0,0 1. — F1. B. n.0 656.— Cat, p. 19. Tiges de 6-9 décim., cylindriques, feuillées, un 28 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. peu rameuses; feuilles pétiolées, larges, palmées, à 3-5 lobes pointus, incisés et dentés, d’un vert foncé; fleurs terminales, d’un blanc jaunâtre, disposées en grappes très-alongées ; la division supérieure du ca- lice est alongée, presque conique, pubescente et an- guleuse; les autres pubescentes en dehors, fortement barbues intérieurement, Cette espèce croit dans nos bois des montagnes, dans les endroits couverts, vaux de Gevrey, bois de Changey, à Antheuil, etc.; fleurit en juin et juillet. Elle présente quelque va- riété dans le port et la découpure des feuilles. 2. Sect. IT. NAPELLUS. pc Syst. 1. p. 371. Sépales caducs; casque sémi-circulaire, rarement naviculaire ; ovaires de 3-7 feuilles lobées, bipin- natisectées. 2 À NAPEL A: NAPELLUS. Linn. Spec. 751.— DC. n.° 4682. — Duby. B. 17. — Clus. hist. 2. p. 96. fig. 2. — F1. B. n.° 657. — Cat. p. 19. Tige droite, ferme, feuillée, d’un mètre, et souvent au-delà dans notre pays, terminée par un épi (plus ou moins dense) de fleurs d’un bleu foncé, assez grandes, solitaires sur leur pédoncule; feuilles pé- tiolées, palmées, multifides, à découpures linéaires, d’un vert noirâtre, luisantes ; les pédicelles sont pubescens; le casque des fleurs est convexe, long du double de sa hauteur; les 2 pétales cachés sous le casque tendent à se rouler en dehors. Cette espèce est commune dans les bois et les haïes humides, de- puis Messigny jusqu’à Pange, en remontant Suzon, à Orgeux, etc. : il fleurit en juillet et août. Z. RÉNONCULACÉES. 29 Trib. V. POEONIACEÆ. pc. Prod. 1. p. 64. Anthères déjetées en dedans. 4n. Ordo pro- prius. Ex. pc. Prod. loc. cit, XVI G. ACTÉE. ACT ÆA.: Linn. Spec. ed. 2. p. 722. — DC. Syst. 1. p. 581. Car. Calice Are à 4 sépales; carpelles poly- spermes. 1 À. EN ÉPI. A, SPICATA. Linn. Spec. 722. — DC. n.° AG86. — Duby B. 18. — Bull. Herb. t. 85. — FI. B. n.° 646. — Cat. p. 19. Tige de 4-5 décim., souvent au-delà, rameuse, glabre, ainsi que les feuilles, qui sont 2 fois ailées, vertes el un peu luisantes, à folioles ovales, poin- tues, dentées en scie, plus ou moins incisées; fleurs en grappes terminales, courtes, peu fournies; fleurs blanches, petites ; étamines dépassant la corolle; baie ovale, noirâtre (rarement blanche) à sa ma- turité. Cette plante n’est pas nombreuse; elle se trouve dans les bois, les vallées de Messigny, Ge- vrey, Couchey, etc. : fleurit en juin. 2. XVII G. PIVOINE. PŒONIA. Linn. Gen. n.° 678. Car. Calice à 5 sépales foliacés, inégaux; pé- tales 5, grands, arrondis au sommet; carpelles de 2 405: an nul ; stigmates en crète; capsules coton- neuses, pin en ee graines Re cs luisantes. 1 P. CORALLINT. Ms À CORAELINA. Retz Obs. 3. p. 54. — DC. n.° 4685... Duby B. CRE Pempt. | 494. fig. 4. — Cat: p. 56. | Racines tubéreuses, renflées, longues ; ramassées 30 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. en faisceau, jaunes ; tige de 5-6 décim., rameuse, lisse, cannelée et rougeâtre ; feuilles amples, presque ailées, découpées en lobes lancéolés, ovales, en- tiers, au nombre de 3-5; fleurs solitaires, ter- minales, d’un rouge vif; capsules divergentes et se recourbant vers le pédoncule. Les graines sont de deux couleurs : celles qui ont été fécondées sont globuleuses , lisses , luisantes et noires; les autres (et c'est la majeure partie) sont d’un rouge de corail, ridées, flétries. Les unes et les autres res- tent adhérentes aux parois des capsules, à lou- verture de celles-ci, et forment un groupe fort agréable. Os. Nous devons la connaissance de cette su- perbe espèce à M. de Changey, qui l'avait observée dans les bois des Basses-Roches, au-dessus du val- lon de la Fontaine-Froide. M. Chevisnard Va obser- vée dans la vallée de Savigny, au pied des rochers à droite, exposition du midi, où nous l’avons recon- nue nous-même. Uri habitant de Corcelles-lez-monts vient de nous l’apporter vivante, provenant d’un bois connu vulgairement sous le nom de Trou-de-Fld. M. Decandolle pense que cette espèce est la pivoine mâle des anciens. Elle fleurit en juin. 2. 2 P. OFFICINALE,. P. OFFICINALIS. Retz Obs. 5. p. 55. — Dod. 195. fig. 1. — DC. n.° 1685.— Lob. Icon. 682. — FL B. n.° 630. — Cat. p. 56. : Racines tubéreuses; tiges de 4-6 décimètres, ra- meuses, souvent rougeûtres ; feuilles amples, à lobes lonss, elliptiques, incisés; fleurs solitaires, ternu- nales, fort belles, d’un rouge vif; capsules droites, BERBÉRIDÉES. 31 pubescentes. Cette espèce offre plusieurs variétés dans la couleur de ses fleurs, qui se dégradent jus- qu'au blanc. Elle appartient aux contrées méri- dionales. Elle se trouve dans tous les jardins à cause de la beauté de ses grandes fleurs doubles : elle fleurit en avril et mai. 2. Elle porte le nom vulgaire de Piône. Ord. IL. BERBÉRIDÉES. pc. Sysz. 2. p. 1. Car. Arbrisseaux dont les feuilles avortent et se changent en épines ; les secondes sont axillaires et fasciculées; sépales ordinairement au nombre de 6, caducs, disposés alternativement en une double sé- rie ; pétales en nombre égal, hypogynes; filets des étamines courts; anthères adnées 6, s’ouvrant par une petite valve ; ovaire supère, surmonté d’un style simple. Le fruit est une baie uniloculaire , polysperme, albumineuse, charnue. EL G VINETTIER. BERBERIS. Linn. Gen. 412. Car. Sépales 6 munis de 3 écailles en dehors; pé- tales 6 chargés de 2 glandes à leur base interne ; 6 étamines irritables, élastiques; style nul; stigmate large; baie à 2-3 graines. 1 V. COMMUN. B. VULGARIS. Lion. Spec. 172, — DC. n.0 1082. + Duby B. 19. — Lamck. Iust. t. 255. fig. 1. — FL B. n° 640. Cat. p. 22. Arbrisseau d’un mètre et au-delà, d’un bois jau- nâtre, à écorce bise, cendrée, garni d’épines ternées à la base des rameaux ; feuilles par faisceaux de 3-4, 32 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. ovales, rétrécies en pétiole, dentées en scie et ci- liées ; fleurs jaunes, en grappes axillaires et pen- dantes, à pédicelles chargés de petits crochets épi- neux, courbes; baie d’un rouge vif, ovoïde : fleurit en mai. b. Ons. Cet arbrisseau, excessivement commun sur nos coteaux calcaires, fournit à lui seul une branche d'industrie assez considérable dans le département; on confit ses fruits, spécialement à Chanceaux; sa racine est exploitée pour la teinture. Ord. IT. NYMPHÉACÉES. pc. Prod. p. 113. Torus de la fleur muni d’un plateau orbiculaire sur lequel sont disposés 8-10 stigmates linéaires, rayonnans ; calice ordinairement à 4 sépales; pétales disposés sur plusieurs séries ; étamines très-nom- breuses, également disposées sur plusieurs rangs, insérées sur le Zorus; anthères dirigées en dedans ; carpelles de 8-25; styles couronnés de stismates rayonnans, connés à la base et libres au sommet ; albumen farineux ; embryon revêtu d’une tunique propre, laissant apercevoir intérieurement 2 eoty- lédons foliacés germant avant la chute des graines. Le G. NÉNUPHAR. NYMPHEA. DC. Syst. 2. p. A9. Car. Sépales à la base du réceptacle (orus); pé- tales et étamines adnés avec le /orus, couvrant les carpelles de manière que la baie devient presque inférieure et cicatrisée ; fleurs grandes, blanches. NYMPHÉACÉES. 33 1 N° BLANC: N. ALBA. Linn. Spec. 799. — DC, n2 4085. — Duby B. 20, — EL. Dan, & 602. — F1. B.n9575: —-Cal.. p.35. Racine en souche longue, couverte d’écailles brunes d’où partent les feuilles et les hampes qui soutiennent les fleurs ; feuilles larges, arrondies, cordiformes, épaisses , très-lisses, portées sur de longs pétioles qui s’alongent jusqu’à la surface de l'eau où elles flottent ; fleurs grandes, à pétales blancs, disposés sur plusieurs rangs égaux aux 4 di- visions du calice; étamines extérieures pétaloïdes ; fruit globuleux ; graines rouges. Commune dans les eaux tranquilles. On trouve dans les mêmes lieux une variété à pétales moins nombreux, et plus pe- tite que l’espèce : fleurit en été. 2, II G. NUPIHAR. NUPHAR. DC. Syst. 2. p. 59. Car. Sépales, pétales et étamines insérés à la base du Zorus ; baie supère et lisse. | "1 N. JAUNE. N. LUTE A. Nymphea lutea. Linn. Sp. 722. — DC. n.° 4081. — Duby B. 20. — FI. Dan. 605. —= Lamck. Illust. t. 452. = FI. B. n°0 574, — Cat. p. 35. Souche semblable à celle du Nymphea blanc ; pétioles et pédoncules atteignant la surface de l’eau ; feuilles entières, larges, arrondies, cordiformes à la ) ) ) base, fendues jusqu'au pétiole; les lobes un peu écartés; calice à 5 sépales; 10 pétales disposés sur un seul rang, petits, débordés par le calice; fleurs s’'élevant d'environ 1 décim. au-dessus de l’eau, de TOM. 1. 3 34 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. couleur jaune; capsule charnue, assez semblable à une figue. Cette plante se trouve aux mêmes lieux que la précédente, et fleurit en même temps. Sa fleur exhale une odeur assez analogue à celle de citron. Decandolle. 2. Ord. IV. PAPAVERACEZÆ,. pc. Prod. 1. p. 117. Car. Calice à 2 sépales foliacés, caducs, concaves, renfermant la fleur avant son épanouissement; pé- tales réguliers, privés de glandes, plissés irréguliè- rement avant l'épanouissement, disposés en croix; étamines libres, opposées (rarement) en 4 séries aux pétales, plus souvent multipliées; filamens fili- formes ; anthères biloculaires de 8 à 150, ne s’ou- vrant point de la base au sommet; ovaire supère, libre, simple; style nul; stismates divisés en 16 lobes; graines très-nombreuses, portées sur des placentas latéraux ; albumen charnu, oléagineux. Ie G. PAVOT. PAPAVER. DC. Syst. 2. p. 67. Car. Sépales 2 caducs; pétales {; étamines nom- breuses; capsule cloisonnée à une loge polysperme s’ouvrant sous le stigmate, qui est sessile et persis- tant. Plantes donnant un suc blanc: pédoncules pen- chés avant l'épanouissement. S L% Capsules hérissees. Linn. Spec. 725. — DC. n.5 4086. — Duby B. 24.— Lob. Icon. 276. f. 1. — FL. B. n.° 561. — Cat. p. 57. Tige de 4-5 décim., un peu rameuse, feuillée, PAPAVÉRACÉES 35 légèrement velue; feuilles 2 ou 3 fois pinnatifides, à segmens linéaires et pointus, terminés par un poil, vertes en dessus, un peu blanchâtres en des- sous, chargées de quelques poils en leurs bords et aux nervures; fleurs terminales sur de longs pé- doncules , assez petites , rouges, à onglets noirâtres ; calice hispide ; capsule globuleuse, hérissée de poils recourbés. Cette plante est commune dans les champs cultivés, les jardins : elle fleurit en mai et juin. ©. 2 P. ARGEMONEF, P. ARGEMONE. Linn. Spec. 725. — DC. n.° 4087. — Duby Bot. 21. — Lob, Icon 276. 1.2. — FI. B. n.° 569, — Cat. p. 36. Racines dures , presque ligneuses , divisées en plusieurs souches au sommet; tiges fcuillées, un peu étalées, hérissées de poils couchés au haut de la plante, et dressés dans le bas; feuilles 2-3 fois pinnatifides, à segmens étroits et pointus, souvent terminés par un poil; fleurs terminales, à onglets noirs, plus peutes que celles du coquelicot, à pé- doncules longs , un peu hispides; capsules en mas- sue hispide, à poils droits, à 6 nervures et à 6 valves ; dans les champs cultivés, les décombres : fleurit en mai et juin. ©. S IL. Capsules glabres. 3 P. DOUTEUX. P. DUBIUM. Linn. Spec. 726. — DC. n.° 1090.— Duby B. 22. — Moris. sect, 44. t 14.11, — FL B. n.0 564. — Cat. p. 56. Tige de 4-5 décim., rameuse, chargée de poils écartés, couchés en haut et dressés vers la base; feuilles glabres en dessus, velues en dessous, deux fois pinnatifides, à segmens aigus, terminés par un 36 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. - poil; fleurs petites, rouges; capsules alongées, gré- les, terminées par un plateau de 6-7 rayons : elle est glabre. Cette espèce, qui a beaucoup d’analogie avec la précédente, croît et fleurit aux mêmes lieux et en même temps. ©. 4 P. COQUELICOT. P. RHÆ AS. _Linn. Spec. 726. — DC. n.° 4089. — Duby Bot. 22. — Fuchs. Hist. 515. — Blackw. t. 2. ct t. 560. = FI. B. n.0 565. — Cat. p. 57. Tige droite, de 4-5 décim., rameuse, chargée de poils distans ét ouverts; feuilles pinnatifides, à pétiole hispide; fohioles linéaires, étroites, lon- gues, lacimiées, confluentes au sommet, dentées et écartées, presque glabres, terminées par un poil; fleurs grandes, terminales, sur de longs pé- doncules couverts de poils écartés, hispides ainsi que le calice; capsules globuleuses, glabres ; pétales rouges, à onglet noir. Abondante dans les blés: fleu- rit tout l'été. ©: Os. On a obtenu une quantité de variétés à fleurs doubles, par la culture, depuis le rouge le plus in- tense jusqu’au blanc pur, qui sont d'un effet ra- vissant. 5 P. SOMNIFÈRE. P. SOMNIFERUM. Linn. Spec. 726. DC. n.° 1091. — Duby B. 22. — Bull. Herb. L. 57. FI. B. n.0 565. — Cat. p. 57. Tige droite, cylindrique, de 1 mètre et plus, plus ou moins rameuse; feuilles embrassantes, ovales, oblongues, incisées, inégalement dentées, d’un vert glauque, ainsi que toute la plante; fleurs grandes, terminales, penchées avant l'épanouissement, por- tées sur de longs pédoncules, un peu hispides; ca- PAPAVÉRACÉES: 37 lice glabre; pétales à onglets noirätres et lhivides ; capsule glabre, globuleuse , ouverte sous le stigmate à la maturation; semences noires, nombreuses ; fleurs rouges. La variété à fleurs blanches a la capsule beau- coup plus volumineuse, souvent ovoïde : elle est constamment fermée sous le stigmate ; semences blanches. On cultive ces variétés en grand, pour l’économie domestique. On en retire une huile douce alimentaire, connue sous le nom d'huile d'œillette.* La culture a obtenu un grand nombre de varié- tés à fleurs pleines, qui font l’un des plus beaux ornemens des parterres. Gette plante est originaire du levant : fleurit en juin et juillet. ©: II G. GLAUCIUM. GLAUCIUM. DC. Pr. 122. Car. Pétales 4; étamines nombreuses ; capsule alongée, à deux valves; cloison cellulaire, à deux loges ; graines ovales, réniformes ; herbe bisan- nuelle, verte, glauque. Nous n'y avons point re- marqué le suc âcre que quelques auteurs lui attrt- buent : fleurit en été. ©: 1 G JAUNE. G FLAVUM: Chelidonium glaucium. Linn. Spec. 724. — DC. n.° 4094. — Duby B. 22.— FL Dan. t. 585. — FL B. n.° 567.— Cat. p. 25. Tiges rameuses, un peu couchées à la base, de 4-6 décim., et souvent au-delà, quelquefois légè- rement hérissées de poils courts et distans dans leur * Mot corrompu dans notre langue , qui vient ‘originairement de l'italien olietto, petite huile. Cette plante était depuis long-temps cul- tivée en Italie ayant de l’ètre chez nous pour les mêmes usages. 38 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. partie supérieure; feuilles épaisses, sinuées, char- nues, velues dans leur jeunesse, remarquables ainsi que la tige par leur couleur glauque et blanchâtre; 1 à 5 fleurs terminales; corolle fort grande, jaune; silique longue de 1-4 décim., rude, biloculaire ; graines jaunätres, ponctuées. Cette belle plante est commune à la porte Guillaume, dans les fossés de la ville, à la porte Saint-Nicolas : fleurit tout Tété. J III G. CHÉLIDOINE. CHELIDONIUM. DC. Syst. 2. p. 98, Car. Sépales 2, glabres ; pétales 4; étamines nom- breuses; capsule alongée, à 2 valves, 1 loge; val- vules s’ouvrant de bas en haut; graines surmontées d’une crète glanduleuse ; herbe vivace, toujours verte, tendre, pleine d’un suc âcre safrané. 1 CH. ÉCLAIRE. CH. MAJUS. Linn. Spoc. 725. — DC. n.° 1093. — Duby B. 23. — Lamck. Ilust t. 150. fig. 1. — FI. B. n.0 566. — Cat. p. 25. Tiges cylindriques , rameuses, de 4-5 décimètres, glabres, souvent un peu velues, vertes en dessus, glauques en dessous, et, comme la tige, tantôt gla- bres et d’autres fois hispides; fleurs axillaires ou terminales, portées sur un pédoncule commun, se divisant ensuite en ombelle simple, à 4-5 rayons; siliques longues et grêles, de 5-6 centim.; fleurs jaunes. Commune au printemps dans les haies, les murs du château, où elle montre ses fleurs. Connue vulgairement sous le nom d’Eclaire. 2. Os. La variété Ê, à feuilles de chéne, Thuill. FUMARIACÉES. 39 F1, par. 261, à feuilles et pétales laciniés, a été ob- servée dans les environs de Monthard, par M. Le- clerc, pharmacien de cette ville, qui nous l’a com- mnniquée. On voit aussi une autre variété à fleur double dans les jardins des curieux. Ord. V. FUMARIACEÆ. pc. Prod, 1. p. 125. Can. Calice à 2 sépales petits, membraneux, Ca- ducs ; pétales 4, tantôt libres, souvent réunis a leur base 5 ensemble, inégaux, dont lun se pro- longe en éperon ou gibbosité; 2 intérieurs oblongs, linéaires , calleux au sommet, croisés avec les exté- rieurs, colorés et renfermant les anthères etles stig- mates; glande nectarifère dans l'éperon; ovaire À libre; style filiforme ; fruit siliqueux, indéhiscent , uniloculaire, polysperme, à 2 valves; albumenchar- nu; cotylédons alongés et planes; herbes tendres, pleines d’un suc aqueux; fleurs jaunes, purpurines, rarement blanches, en grappes: ce genre a la fleur des fumeterres et le fruit des chélidoines. L® G. CORYDALIS. CORYDALIS. DC. Syst. 2. p. 413. Car. Pétales 4, dont un éperonné à la base; si- licule à 2 valves, comprimée, polysperme: herbes vivaces. Sect. L'° cAPNITES. pc. Prod. 1. p. 126. Racine tubéreuse; tige simple; feuilles alteenes. Fumaria bulbosa, v.&, Linn. Spec. 983. — DC. n.° 4098. — Duby B.21.— Lob. Icon. 759. fig. 4. — F1.B. n.° 568. — Cat. p. 27. Racine bulbeuse, arrondie, solide, émettant des 40 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÉNES. radicules à sa base seulement; tige simple où bi- furquée , d'environ 2-3 décim., chargée de quelques feuilles : l'inférieure n’est souvent qu’une simple gaine membraneuse; les autres sont triternées, à fo- lioles oblongues, souvent entières, quelquefois trifur- quées ; fleurs purpurines, disposées en grappes, sim- ples, munies de bractées, grandes , larges, découpées en 5-7 lobes linéaires et parallèles; éperon presque droit, souvent dirigé de bas en haut : cette jolie plante croît dans les haies, les lieux couverts, au parc: fleurit en mars et avril. 2. Sect. IT. cAPNoiDEs. pc. Prod. 1. p. 128. Racines fibreuses; tiges rameuses ; feuilles alternes. 2 C JAUNE. €. CAPNOIDES: Fumaria lutea. Linn. Mant. — DC. n.° 41099. — Duby B. 24, — Dalech. Hist. 1295. fig. 1. — Persoon. Ench. 2. p. 270. Racine fibreuse ; tiges de 3-4 décim., menues , très- fragiles; feuilles bipinnées, à segmens presque ovales, cunéiformes , trifides, d'un vert glauque; fleurs jaunes, disposées en grappes courtes, peu garnies , accompagnées de bractées fort petites, linéaires, su- bulées, à éperon court très-obtus; capsule moins longue que la corolle, oblongue, un peu ridée, cré- pue; graines noires, chagrinées, comprimées, lui- santes. Cette espèce a été observée par M. Leclerc, pharmacien à Monthard, et M. Bonnetaf, directeur et ingénieur du canal de Bourgogne. Elle croît dans les fentes des murailles du jardin de notre illustre compatriote Buffon, et dans toutes celles environ- nantes exposées au midi, où elle est très-abon- dante. 2. FUMARIACÉES. 11 Oss. Nous rapportons le Fumaria lutea des au- teurs au Capnoïdes, d'après l'autorité de Duby, l'identité des deux espèces ayant été reconnue. II G. FUMETERRE. FUMARIA. DC. Syst. 2. p. 151. Can. Pétales 4, dont un bossu à la base, ou épe- ronné; cariopse indéhiscent, monosperme, et mu- tique par la chute du style après la fleuraison. SPHÆROCAPNOS. pc. loc. cit. Silicules ou cariopses globuleux. 1 F, GRIMPANTE: F, CAPREOLATA. Linn. Spec. 985. —« DC. n.0 4101. = Duby B. 25. = DC. Ic. Plant. rar. t, 54, — Cat, p. 29. Tiges très-rameuses et diffuses, couchées ou s’ac- crochant aux corps voisins, de 3-4 décim., très-grêles, glabres; feuilles bi. ou tripinnées, multifides, à fo- lioles ovales, cunéiformes, dont les découpures sont peu profondes, très-glauques. Les pétioles du haut de la plante s'entortillent autour des corps qu'ils rencontrent; fleurs disposées en épis lâches, plus grandes que celles de l’officinale; corolle couleur de chair, noïrâtre au sommet; pédicelles se recourbant après la fleuraison, et portant une capsule globu- leuse, lisse, presque luisante: cette espèce aime les lieux frais, les terrains gras, à Auxonne, dans Les jar- dins, à Aiserey, Brasey : elle fleurit en juin et juil- let, ©. 2 F. OFFICINALE. F, OFFICINALIS: Linn. Spec. 9814. — DC. 4102. —= Duby B. 25. — Bull. Herb. t. 189. — F1. B. n.0 569, — Cat. p. 29. Tiges menues, rameuses, diffuses, tendres, de 42 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. 3-4 décim., plus ou moins, glabres,glauques, ainsique toute la plante; feuilles très-divisées, tripmnées, à découpures un peu élargies, planes, obtuses, et ja- mais capillaires; fleurs en épis lâches, terminaux, variant du rouge pâle au pourpre, surtout au som- met, toujours tachées d’un rouge foncé; calice à fo- lioles dentécs, purpurines ; capsule monosperme, globuleuse, très-obtuse, presque échancrée au som= met; fleurit tout l'été, et se trouve dans tous les en- droits cultivés. ©. 3 F. A PETITES FLEURS. F. PARVIFLORA: Lamck. Dic. 2. p. 567. — DC. n.° 4103. — Duby B. 25. — Vaill Botan. tab. 10. fig. 5. — Cat. p. 29. Tige grêle, de 4-5 décim., rameuse, étalée, dif- fuse ; feuilles décomposées, à divisions linéaires, étroites, courbées en gouttières, glabres ainsi que la üge et toute la plante, de couleur glauque; fleurs très-petites, blanches avec le sommet brun, en épi très-court, presque en tête; calice à folioles entières; capsules globuleuses, pointues au sommet. Cette plante n'est pas commune dans le département, Elle croît dans les terrains calcaires et arides, au- dessus des vignes de Monthard, et le long de la route de Vanvey à Voulaines : fleurit en juillet et août, ©. Ons. C’est sans doute faute d’observation exacte dans nos recherches, que nous n’avons pas distingué la Fumaria media Loiseleur. pc. n.° 4101. Nos terrains siliceux des environs de Semur, Saulieu, Arnay, sont très-propres à sa végétation. CRUCIFÈRES, 43 Ord. VI. CRUCIFEREZÆ. Juss. Gen. 267.— pe. FT. Fr. 4. p. 641, Syst. 2. p. 139. — Prod. 1, P+ 151. Car. Plantes herbacées , annuelles ou vivaces, sou- vent bisannuelles, rarement sous-frutescentes, ne dé- passant guère un mètre d'élévation ; périgonedouble, composé de 4 parties disposées en croix, ordinaire- ment régulières, toujours distinctes et libres; calice à 4 sépales souvent caducs; 4 pétales alternes avec les sépales, ordinairement onguiculés ; 6 étamines, dont 4 plus grandes; anthères biloculaires, intorses; ovaire À supère, porté sur le disque staminifère qui est par fois renfié à sa base , de manière à figurer des glandes entre les petites et les grandes éta- mines; style unique, souvent très-court; stiymate simple et persistant; fruit alongé (silique } ou court (silicule) , à deux valves parallèles, séparées en deux loges par une cloison longitudinale, et par fois à une loge et à valves soudées; albumen nul; embryon oléagineux, courbé; radicule cylindrique, penchée sur le bord intérieur et supérieur des lobes ; colylédons incombans lorsqu'ils se replient, de fa- con que la radicule est couchée sur le dos de l'un d'eux ; accombans lorsque cette radicule est couchée sur le bord, ou plutôt sur la ligne qui résulte de l'application des deux cotylédons. Les caractères des tribus établies par le professeur Decandolle, sont fondés sur cette disposition. Sous-Ord. L® PLEURORHIZEÆ. (0=) pc Syst. 2 p. 146. Cotylédons planes, accombans ; radicule latérale; semences comprimées, quelquefois marginées. 44 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. Trib. L'e ARABIDEÆ, OU PLEURORHIZEÆ SILI- QUOSÆ. pc. loc. cit. Siliques alongées, bivalves, déhiscentes, à cloison linéaire; style court ; valvules planes ou carinées ; plusieurs semences; cotylédons planes, parallèles à la cloison, accombans. (o—) EL G. MATHIOLE. MATHIOLA. Brown. Kew. éd. 2. vol. 4. p. 119. — DC. Syst. 2. p.162.— Non Linn. Car. Calice droit, muni de deux sacs à sa base; pétales onguiculés ; étamines libres, sans dents ; siliques cylindriques ou comprimées, alongées ; stigmate connivent , bilobé, les lobes épaissis sur le dos, ayant quelquefois une corne; semences en une seule série. PACHYNOTUM. DC. loc. cit. Pétales obovales, planes, blancs ou purpurins ; stigmate à dos renflé ou bossu. 1 M. BLANCHATRE. M. INCAN A. Cheïranthus incanus. Linn. Spec. 9241. — DC. n.° 4136. — Duby B. 26. — Lob. Icon. 529. — F1. B. n.° 452. — Cat. p. 25. Tige de 5-6 décim., presque ligneuse inférieure- ment, à rameaux droits, cylindriques et blanchätres; feuilles alongées, entières (le plus souvent chargées de quelques dents dans notre climat, ce qui l'a fait distinguer de la suivante avant sa fleuraison), molles, aussi blanchâtres et couvertes d’un duvet court ; fleurs disposées en épi lâche; pétales entiers; siliques comme tronquées au sommet. Cette plante des con- trées méridionales de la France, est cultivée dans CRUCIFÈRES. 15 tous nos jardins sous le nom de Giroflée ; elle donne des fleurs doubles depuis le blanc le plus pur jus- qu'au violet foncé; elle est bisannuelle, et fleurit au printemps. 2 M. ANNUELLE. M, ANNUA Cheiranthus annuus. Linn. Spec. 925. = DC, Syst, 2. p. 165. — J. Bauh. Hist. 2. p. 875. fig. 1. — F1. B. n.0 432. = Cat. p. 25. Cette espèce ressemble beaucoup à la précédente. Elle en diffère par son port moins élevé ,sa tige moins rameuse , ses feuilles entières, ses pétales échancrés, ses siliques cylindriques, pointues, et non tronquées à leur sommet; originaire du voisinage de la mer en Languedoc, On la cultive dans nos jardins sous le nom de Quarantains-millionnaires, à fleurs blanches, rouges, panachées et violettes : elle fleurit tout l'été et l’automne, ©. Ons. Il existe une variété à feuilles glabres, d’un vert foncé, Cheiranthus grœæcus , laquelle, comme la précédente, donne des fleurs doubles de plusieurs couleurs. IL G. GIROFLÉE. CIETRANTHUS. DC. Syst. 2. p. 176. Car. Silique cylindrique ou comprimée; stigmate bilobé ou en tête; calice bossu à la base; graines en une seule série, ovales, comprimées. 1 G. VIOLIER, C CHEIRI. Linn. Spec. 924. — DC. n.° 4158. — Duby B. 27. — Bull. Herb. t. 549. — F1 B. n.° 340, — Cat. p. 25. Tige de 4-5 décim., dure, presque ligneuse, blan- châtre, très-rameuse; feuilles lancéolées, pointues, 46 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES: un peu contournées, entières, glabres, vertes; fleurs grandes ;, en grappes, droites; calice coloré d’un rouge noirâtre ou violet; siliques longues, subpubes- centes, terminées par un stigemate bifide; fleurs jaunes, très-odorantes; commune sur les vieux murs de la ville, où il n’est pas rare de la trouver à fleurs pleines : fleurit en mars et avril. d' et 2. Os. Cette espèce donne une foule de variétés, depuis le jaune doré jusqu'au pourpre rougeâtre, qui lui ont fait donner différens noms. Elle est gé- néralement connue à Dijon sous le nom de Carafée. III G. CRESSON. NASTURTIUM. DC. Syst. 2. p. 187. Car. Silique cylindrique, courte ou recourbée; stig- mate bilobé; calice cylindrique, ouvert; semences petites, sans rebord, disposées irrégulièrement en deux séries. Sect. "© CARDAMINUM. pc. loc. cit. Pétales blancs, plus longs que le calice; silique cylindrique; 4 glandes à la base des étamines. 1 C OFFICINAI, Ne OFFICINALES Sisymbrium naslurtium. Linn. Spec. 916. — DC. n° 4148. — Duby B. 27. — Bull. Herb. tab. 502. — F1. B. n.° 450. — Cat. p. 42° Tiges couchées, rampantes ou nageantes, de 3-4 décim., creuses, cannelées, glabres, feuilles ailées, avec une impaire, à folioles obrondes ou ovales, elliptiques, toutes d’un vert foncé, lisses et un peu succulentes; fleurs-petites, disposées en grappe courte, dépassant de peu les feuilles; siliques courtes, CAUCIFÈRES. 47 horizontales, un peu courbées. Tont le monde con- nait cette plante et sa réputation. La majeure partie des personnes qui font usage de son suc au prin- temps sans la direction des médecins, ont la singu- lière idée qu'elle rafraichit, effet tout-àfait opposé à l’âcreté qui la caractérise : elle fleurit tout l'été, se trouve dans tous les ruisseaux, ©. Sect. IL. BRACHYLOBOS. nc. loc. cit. Pétales jaunes; silique cylindrique ou ellipsoïde ; glandes du torus très-petites. 2 GQ SAUVAGE, N. SILVESTRE:. Sisymbrium sileestre. Linn. Spec. 916. — DC. n° 4149.— Duby B. 28. — All. Ped. n.0 1012. t. 56. fig. 2. — F1. B. n.° 454, — Cat. p. 12. Racine rampante; tige droite, un peu couchée à la base, diffuse, glabre, ainsi que les feuilles, qui sont pinnatilides, pétiolées, à folioles ovales, lancéolées, pointues, incisées et dentées; fleurs d’un jaune doré, en grappes, sur un axe qui devient flexueux après la fleuraison; calice coloré; style court; siliques écar- tées de l’axe, souvent courbées, gréles, très-souvent avortées. Cette espèce est commune au bord des eaux, dans les endroits où elles ont séjourné l'hiver: elle fleurit en été ; commune. 2. à C. DES MARAIS. N. PALUSTRE. Sisymbrium palustre. DC. n° M150.— Duby B. 28. — FL Dan. t. 409. — Cat. p. 42. Cette plante a beaucoup de rapport avec la pré- cédente : elle en diffère par sa racine pivotante, simple , fusiforme, non rampante; tiges tantôt soli- 48 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. taires, droites, tantôt nombreuses, étalées, toujours glabres, cannelées, rameuses vers le haut, s’élevant à 3 décim. environ; feuilles minces, glabres, décou- pées jusqu’à la côte, à lobes ovales arrondis, irré- gulièrement sinués, plus grands à l’extrémité; deux oreillettes embrassant la tige à la base du pétiole ; fleurs d’un jaune pâle, disposées en grappes qui s’alongent à la maturation; pétales plus courts que le calice; siliques toutes fertiles, courtes, lisses, ren- flées, obtuses, terminées par un style très-court : elles sont horizontales et écartées de l'axe. Cette espèce se trouve dans tous les lieux où l’eau a séjourné l'hiver, sur les bords de l'Ouche, etc. : elle fleurit en été, 21. f C AMPHIBIF, N. AMPHIBIUM. Sisymbrium amphibium. Lion, Spec. 917. — [DC. n.° 151. — Duby B. 28. — Berger. Phyton. t. 145. — F1. B. n.° 405. — Cat. p. 12. Racines fibreuses ; tiges de 2-6 décim., droites ou flexueuses, garnies de radicules au bas, sillonnées, peu rameuses; feuilles oblongues, pointues, rétré- cies à la base, un peu embrassantes, dentées en scie, pmnatifides, ou même déchiquetées lorsqu'elles croissent dans l’eau; fleurs jaunes, disposées en grappes, s’alongeant pendant la fleuraison; pétales plus longs que le calice; silique ovale, globuleuse, polysperme, terminée par un style persistant. Cette plante croît au bord des étangs, des rivières et des ruisseaux : fleurit en juin et juillet. 2. Ogs. La partie qui est submergée est toujours glabre, dépourvue de pores corticaux; le contraire a lieu dans celle qui est à l’air libre. Decandolle. IV CRUCIFÈRES. 49 IV G. BARBARÉE. BARBAREA. DC. Syst. p. 205. Car. Calice droit, à base presque égale au sommet; , P q 5 » étales onguiculés, entiers: silique tétragone, com- P 8 ; ; ) primée; valves mutiques au sommet, concaves et carinées. 1 B COMMUNE. B. FULGARIS. Erysimum barbarea. Linn. Spec. 922. v. &. y. — DC. n.° 1146. — Duby B. 28. — Lob. Ic. t. 207. fig. 2.—« FL B. n.0 167. — Cat. p. 28. Tige droite, de 4-5 décim., striée, feuillée et un peu rameuse, glabre ainsi que les feuilles, qui sont embrassantes, ailées ou en lyre, à lobe terminal grand, ovale ou arrondi; les supérieures ovales, en- tières ou dentées; fleurs petites, d’un beau jaune, disposées en tête ou en épis serrés au sommet de la plante; siliques grêles, terminées par une corne on style de 4-5 millimètres. Cette plante croit aux lieux gras et humides, au bord des ruisseaux et des fossés. Elle porte le nom trivial de Rondotte, fleurit en mai et juin. Nos jar- diniers dijonnais en cultivent une fort belle variété à fleurs pleines, sous le nom de Julienne ou Gé- rarde jaune. 2. 2 B PRÉCOCE. B. PRÆCOX. Barb. prec. Brow. in Herb. Kew. ed. 2. V. 4. p. 109. DC. n.° 4147. — Duby B. 28. — Smith. Eng. Bot. t. 1129. Cette espèce, long-temps confondue avec la précé- dente, en différe par ses feuilles supérieures pinna- üfides, à lanières entières, opposées; par ses fleurs plus pâles, et dont les folioles calicinales sont plus TOM. 1. À 5o DICOTYLÉDONÉES OU, EXOGÈNES. larges; et par ses siliques beaucoup plus longues; en- fin par une saveur agréable qui approche beaucoup du cresson, ce qui l’a fait admettre dansnos potagers, où elle commence à se répandre. Il lui faut un ter- rain gras et humide, sans quoi elle est sujette à un uredo qui la couvre entièrement. Elle est originaire du midi de la France. 2, V G. TOURETTE. TURRITIS. DC. Syst. 2. p. 211. Car. Siliques linéaires, à valves planes; graines en deux séries sur les bords des valves; fleurs blanches. 1 T, GLABRE: T, GLABRA.! Linn. Spec. 950. « {rabis perfoliata. DC. n.° 1174.— Duby.B.28. Lamck. Illust. tab. 563. fig. 4.— FI. B. n.0 411. — Cat. p. 21. Tige simple, de 5-6 décim., garnie dans toute sa longueur de feuilles embrassantes en forme de fer de flèche, de couleur un peu glauque, légèrement velues au bas de la plante; feuilles radicales lancéo- lées, dentées, presque pinnatifides, couvertes de poils raides qui se perdent en vieillissant; fleurs blanches, disposées en grappes alongées et termi- nales; siliques nombreuses, grêles, serrées contre la tige. Cette plante est commune dans nos vallées, au pied des rochers, dans les endroits abrités : elle fleu- rit en mal. cd. VI G. ARABETTE. ARABIS. Linn. Gen. n.° 818. . Car. Calice droit; pétales onguiculés, ouverts, :en- tiers; siliques linéaires, couronnées par le stigmate; CRUGIFÈRES. 51 valves planes, à une seule nervure au milieu; graines orbiculaires, comprimées , en une seule série ; fleurs blanches. Sect. L'© ALOMATIUM. DC. Sys£. 2. p. 214. Semences immarginées ou ceintes d’une petite aile membraneuse. S I® Feuilles caulinaires, cordées, amplexi- caules; pétales oblongs ou linéaires, cunét- Jormes , droits. 1. À SAGITTÉE. de SAGITTAT A. DC. Syst 2. p. 221. et tom. 5. n.° 4179. Duby B. 29. = Lobel. Icon. 290. fig. 2. —+ Cat. p. 21. Tiges de 3-4 décim., ordinairement simples, velues à poils simples ; feuilles radicales ovales ou oblon- gues, se rétrécissant en pétiole à la base, où elles sont sinuées et garnies de quelques dents, étalées en rosette sur le sol; les caulinaires lancéolées et sa- gittées, à oreillettes courtes, couchées le long de la tige; fleurs en grappes très-petites ; siliques nom- breuses , très-gréles, appliquées contre la tige. Cette plante est commune dans les lieux secs, au bord des bois et des champs qui les avoisinent, sur les anciennes places à charbon : elle fleurit en mai et juin. (OX SIL. Feuilles ARTE PEN sessiles; pétales oblongs, ou linéaires, cunéiformes, droits. 2 A. DE THALIUS. A+ THALIANA. Linn. Spec. 929. — DC. n.° A184. — Duby B. 50. — Pur. Icon. 269 et 270. FL B.n.° 454.— Cat. p. 21. Tige de 2-3 décim., gréle, rameuse, velue à la 52 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. base; feuilles radicales ovales, spatulées, pétiolées, dentées, un peu hispides, disposées en rosette au bas de la plante : les caulinaires petites, lancéolées, distantes et peu nombreuses : les unes et les autres ciliées en leurs bords, à poils souvent rameux; fleurs terminales en panicule étalée; siliques grêles, écartées, un peu courbées ; fleurs blanches, en mar. Commune dans les terres fortes, aux environs de la Noue, les terres en jachères. ©. S IT. Feuilles caulinaires, sessiles ou pétiolées; pétales à limbe obové ou cunéiforme , distinct de l'onglet. 3 A. DES SABLES. A+ ARENOSA: Sisymbrium arenosum. Linn.'Spec. 919.— DC. n.° 158. — Æ4ra- bis arenosa. Scopoli. Car. ed. 2. n.° 8357. t. 10. — Duby B. 30. æ— Barr. Icon. 196.— FI. B. n.° 458. — Cat. p. 12. Tiges de 2-3 décim., rameuses, diffuses, étalées, grêles, velues et presque nues supérieurement ; feuilles radicales alongées, étroites, lyrées ou gar- nies de dents cunéiformes, couchées en rosette au pied de la plante, hérissées ainsi que tout le reste, excepté le calice et les siliques qui sont glabres : celles-ci sont fort grêles, droites et écartées de l'axe; fleurs roses. Cette espèce est extrêmement commune au pied des rochers, à toute exposition; elle prend ordinairement une teinte violette ; elle fleurit au printemps. ©. Sect. IT. LOMASPORA. DC. Sysi. 2 p. 234. Semences marginées, OU ceintes d'ailes membra- neuses, larges. CRUCIFÈRES. 53  À. TOURETTE. As TURRITA. Linn. Spec. 930. = DC. n.° 41178. — Duby B. 29. = Jacq. Austr. t. 11. — FL B. n° 435.— Cat. p. 21. Tiges de 4-5 décim., un peu velues, ordinairement simples ; feuilles radicales lancéolées, elliptiques, pétiolées, dentées, sinuées, d’un vert blanchätre , couchées au bas de la plante ; les caulinaires lan- céolées, embrassantes, un peu dentées et auriculées ; siliques fort longues, arquées, comprimées, linéaires, épaisses sur leurs bords, pendantes souvent d’un même côté; fleurs d’un blanc jaunâtre, assez grandes. Cette espèce croit sur les rochers calcaires des combes de Gevrey, Couchey, Marsannay; exposition nord ; fleurit en mai. g. Commune. VII G. CARDAMINE. CARDAMINE. DC. Syst. 2. p. 245. Car. Calice petit, entr'ouvert; pétales onguiculés, entiers ; silique linéaire; valves planes, sans ner- vure, s’ouvrant le plus ordinairement avec élasticité en se roulant de bas en haut; graines ovales, non bordées. 1 C AMÈRE. C. AMARA. Linn, Spec. 915. — DC. n.° 4197. — Duby B. 51. — Smith. Engl. Bot. t. 1000.— Cat. p. 24. Racine en souche horizontale; tige droite, glabre, simple, de 2-3 décim., au bas de laquelle se trouvent ordinairement des jets stériles feuillés ; feuilles ra- dicales ailées avec impaire; folioles ovales, lancéo- lées, anguleuses, la terminale plus grande, les su- périeures ont les folioles oblongues; fleurs blanches, 54 DICOTYLÉDONÉES QU EXO GÈNES. plus petites que dans l'espèce suivante. Celle-ci est assez rare chez nous : je ne l'ai observée que deux fois, dans les bois marécageux de la Roche-en-Brenil, et à Saulieu, au Hd. : fleurit en avril et mal. }. 2 © DES PRÉS. C PRATENSIS. Eïnn. Spec. 915. — DC. n.° 4198. — Duby B. 31. — Clus. Hist, 2. p- 128. fig. 2. — Lamck. Illustr. t. 562 f. 1. — F1. B. n.° 416, — Cat. p. 2. Tige droite, de 4-5 décim., presque simple, un peu glauque, glabre, haute d’un pied et plus; feuilles pinnées, à folioles arrondies , anguleuses, limpaire plus grande; les feuilles caulinaires sont étroites et linéaires, entières ; fleurs grandes, termi- nales, ramassées en corymbe, blanches et souvent purpurines. Cette espèce est très-commune dans nos prés des bords de l’Ouche; elle fleurit en avril et mai, et elle est tellement nombreuse qu'elle fait un des coups-d'œil les plus agréables du printemps. 2. 3 C. VELUE. C. HIRSUTA. Linn. Spec. 915. — DC. n.° 4199. — Duby B. 31. — Cur. Lond. Fasci. 4, t. A8. — Cat. p. 24. Racine grêle, fibreuse ; tige variable de 1 à 3 décim., presque simple, plus ou moins velue ; feuilles radicales étalées en rosette, pétiolées, ailées, à 7-9 folioles pétiolées, alternes ou opposées, arron- dies, et souvent incisées, celles de. la tige sans oreil- Jettes à la base ; fleurs tcuminales, petites, blanches; siliques pr grêles, et comprimées ; les pédi- celles. font. le tiers de leur longueur. On trouve cette CRUCIFÈRES. 55 plante dans les lieux cultivés, les jardins humides etombragés, les bois des pays-bas : fleurit en avril. ©: 4 C. A PETITES FLEURS: C. PARFIFLOR À. Linn. Spec. 919.—+ DC. n.° 4200, — Duby B. 32. — FL B. n.° 445. — Cat. p. 24. Cette espèce a les plus grands rapports avec la précédente, excepté qu’elle est moins grande, que sa tige est plus feuillée, et toute sa surface entière- ment glabre; les feuilles mférieures ont leurs folioles oblongues, et toujours sessiles ; les supérieures sont à folioles linéaires et entières; les fleurs, selon nous, ne sont pas plus petites que celles de la G. velue; elles sont en très-petit nombre, ce qui autoriserait tout autant et avec plus de justesse à lui donner le nom de Pauciflore ; au reste cette espèce est ex- trémement rare, et je ne l’ai observée qu’une fois dans un jardin humide à Auxonne : elle était en fleur en juin. ©. 5 ©. IMPATIENTE. C. IMPATIENS. Linn. Spec. 914, — DC. n.° 4201. — Duby B. 52. — FL. Dan. t. 735. Cat. p. 24. Tige droite, très-rameuse, anguleuse, de 2-3 dé- im. et souvent au-delà, garnie de feuilles ailées, glabres, minces, dont la base se prolonge en deux creillettes aiguës, étroites et embrassantes. Les fo- lioles ont un court pétiole; elles sont ovales, munies de 3-5 dents arrondies, souvent assez profondes, semblables à des lobes, et d’un vert clair; les fleurs terminalés en grappe lâche, très-petites, et souvent 56 DICOTYLÉDONÉES. OU EXOGÈNES. apétales ; siliques linéaires , très-erêles, nombreuses. Cette espèce croit au pied des rochers, exposition nord, vallon Sainte-Foix , Flavignerot, etc. ; elle est commune à Citeaux, le long des ruisseaux du bois; à gauche, au bas du château. Les fleurs sont blanches et s’épanouissent en mai et juin. VIII G. DENTAIRE. DENTARIA. Linn. Gen. n.° 811. Car. Calice à 4 divisions conmventes; pétales onguiculés, entiers ; stigmate échancré ; silique ses- sile, comprimée, biloculaire, polysperme; cloison fongueuse, plus longue que les valves, qui s'ouvrent de bas en haut. 1 D. PINNÉE. D. PINNATA. Dentaria pentaphyilos. 4. Linn. Spec. 912.— DC. n.° 4204. — Du- by B. 52. Lamck. Illust. t. 562. fig. 1. — FI. B. n° 413. — Cat. p. 27. Racme en souche assez grosse; tige ou hampe simple, de 3-4 décim., chargée d’une ou deux feuilles pinnées, et non digitées, de 5-7 folioles opposées 2 à 2 avec une impairé,et non insérées toutes ensemble au sommet du pétiole. Ses fleurs sont blanches, souvent avec une légère teinte violette. Cette espèce est commune dans nos vallées profondes et très- ombragées, à Marsannay, à Gevrey, Flavignerot, ordinairement au nord, et près de quelques filets d’eau. Etant la seule espèce du genre que nous ayons observée dans le département, nous n’apportons aucun doute que ce ne soit elle, admise par Du- rande dans l’ancienne Flore : aussi ayons-nous rap- porté la citation : elle fleurit de bonne heure, %. CRUCIFÈRES- 57 Trib. I. ALYSSINEZÆ , OU PLEURORHIZEÆ LATI- SEPTÆ. pc. Syst. 2. p- 280. Silicule biloculaire, rarement uniloculaire, bi- valve, ovale ou oblongue, comprimée ou renflée ; valves planes ou concaves, jamais carinées ; cloison ovale ou oblongue, d’un diamètre plus grand que le fruit; semences ovales ou comprimées ; cotylédons planes, accombans. (o—=). IX G. LUNAIRE. LUNARIA. DC. Syst. 2. p. 280. Can. Calice fermé, ayant deux sacs à la base; pé- tales onguiculés, à limbe ovale; silicule pédicellée, elliptique ; valves planes ; cordons ombilicaux longs, attachés à la cloison; étamines dépourvues de dents. 1 L, VIVACE. L REDIVIV A: Linn. Spec. 911. — DC. n.° 4207. — Duby B. 55.— Lamck. lustr. t. 561. f.1. — FL B. n° 398. — Cat. p. 54. Racine un peu tubéreuse au collet ; tige de 6-9 décim., rameuse, un peu velue ; feuilles pétiolées , cordiformes, pointues et dentées en scie, opposées, les supérieures alternes, pétiolées ; fleurs d’un violet bleuâtre, odorantes ; siliques lancéolées, étroites , pointues aux deux extrémités, terminées par un style court et peu apparent. Cette espèce est rare : M. Chevignard Ya trouvée dans les bois de Savi- gny, combe de Vauteloy, et nous à la Combe d’Ar- cey, derrière Pont-de-Pany : elle fleurit en avril et mai. 2. 58 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. 2 L BISANNUELLÉ. .! UAH BIENNIS. L. biennis. Moœnch. Meth. 264. — L. annua. Linn. Spec. 911.— DC. n.° 4206. — Duby B. 33. — Lamck. Illust. t. 561. fig. 2. — Fi. B. n.0.590. Cette espèce a beaucoup de rapport avec celle qui L'ARX x à \ Û e précède : elle n’en diffère que par ses feuilles moins pointues, et dont les supérieures sont sessiles ; ses fleurs inodores, disposées en bouquets plus garnis, au sommet de la tige et des rameaux. Les siliques sont larges, elliptiques, obtuses aux deux extrémités, et chargées du style persistant, remarquables par 5 jen ) I la couleur argentée des valves et de la cloison, de- venant transparentes par la dessiccation. Elle est cultivée dans beaucoup de jardins, où elle se ressème d'elle-même; G': fleurit en même temps que la pré- cédente. X G. VESICAIRE. VESICARIA. DC. Syst. 2. p: 295. EN Car. Calice égal; pétales onguiculés; silique glo- buleuse, renflée, vésiculaire, à valves planes ou convexes au centre, minces ; semences planes , en- tourées d’un large rebord, ou nues et arrondies. 1 V. RENFLÉE. Y. UTRICULATA. Alyssum utriculatum. Linn. Mant. 92. — Vesicaria utriculata. DC. n.° 42241. — Duby B. 34. — Lamck. Illust. t. 559. —+ 4lys- sum æderi. K]. B.n.° 108. * Racine dure, épaisse; tiges droïtes, de 2-3 décim., souvent ligneuses à la base, glabres ainsi que tout le reste de la plante ; feuilles oblongues , sessiles, souvent ciliées, et étalées en rosette sur les vieilles souches : celles des jeunes plantes sont éparses; CRUCIFÈRES. 59 écartées ; fleurs jaunes, assez grandes, inodores, disposées en une espèce de grappe plus où moms alongée, assez semblables à celles des giroflées. On observe à la base des sépales deux prolongemens en bosse, Les filets des étaminés ne sont pas dentés; fruit renflé, glabre, surmonté du style, qui est plus long que la silicule. Cette espèce croit parmi les rochers qui bordent lArmancçon , à Semur, souvent sur les vieux murs , aux Bordes, près Montbard, d’où elle nous a été communiquée par M. Leclerc, phar- macien de cette ville, 2. XI G. ALYSSON. ALYSSUM. DC. Syst. 2. p. 501. Car. Silicule orbiculaire ou elliptique; valves planes où convexes dans le centre; semences de 2-4 dans chaque loge, comprimées, bordées souvent d’une aile membraneuse; calice cylindrique; pétales entiers; quelques-unes des étamines dentées. ADYSETON. pc. loc. cit. Fleurs ! jaunes, étamines dentées , semences mar- ginées. 1 À. DE MONTAGNE. A+ MONTANUM. Linn. Spec. 907.— DC. n.° 4219.— Duby B. 51.— Lob. Icon.t. 220. fig. 1. — FI. B. n.° 406, — Cat. p. 21. Tiges d'environ 2 décim., nombreuses, conchées, un peu redressées à la fleuraison, ordinairement simples, grêles, velues; feuilles inférieures courtes , ovales, spatulées, rudes; blanchätres, chagrinées et parsemées de points blancs formés par des poils disposés en rosette ou.en étoile, Les supérieures lan- 60 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. céolées, pointues ; fleurs pétiolées, d’un beau jaune, disposées en épi terminal; les étamines ( quel- ques-unes) ont une dent au-dessous de l’anthère. Cette charmante espèce forme des touffes de la plus grande beauté, sur les coteaux, les rochers des val- lées de Gouville, Gevrey, Marsannay, à toutes les expositions : elle fleurit en mai. 2. 2 A. CALICINAL A+ CALICINUM: Linn. Spec. 908.— DC. n.° 1221. — Duby B. 54. — Lamck. Illustr. & 559. fig. 1. — F1. B. n.° 107. — Cat. p. 21. Tiges de 1-2 décim., rameuses, presque ligneuses à leur base, blanchâtres au sommet, couchées dans leur jeunesse, redressées à la fleuraison, pubes- centes; feuilles étroites, obtuses et blanchâtres, ré- trécies en pétioles ; fleurs petites, pédonculées, ra- massées, formant un épi qui s’alonge à mesure qu'elles se développent, d’un jaune pâle, devenant blanches en vieillissant ; fillamens des étamines tous dentés sur le côté; calice persistant jusqu’à la ma- turité des siliques; celles-ci sontorbiculaires, un peu échancrées au sommet, planes sur les bords, con- vexes au centre, couvertes de poils courts rayonnans; très-commun partout, dans les lieux secs, pierreux de nos coteaux, au bord des chemins des vignes; le style est persistant et placé au fond de l’échancrure de la silicule : fleurit en avril et mai. ©. XIE G. DRAVE. DRABA. DC. Syst. 2. p. 551. Car. Calice droit, égal; pétales entiers; étamines dépourvues de dents; silicule ovale ou oblongue; valves planes ; cloison de la largeur des valves; CRUCIFÈRES. 61 semences disposées en deux séries, sans rebord. Sect. L'° A1zopsis. pc. loc. cit. Style filiforme ; pétales tronqués à la pointe ; silicule amincie au sommet; feuilles rigides , cari- nées , ciliées; fleurs jaunes ; herbes vivaces. 1 D. FAUX-AIZOON. D. AIZOIDES. Linn. Mant. 91.— DC. n.° 4225. — Duby B. 55. — Jacq. Austr. t. 192. — Cat. p. 28. Racines cylindriques, ligneuses, divisées au som- met en plusieurs souches garnies de feuilles nom- breuses disposées en rosettes arrondies et serrées, linéaires, pointues, fermes et glabres, bordées de cils blancs un peu raides; hampe nue, de 3-5 cent., ter- minée par une grappe courte de fleursjaunes, pédicel- lées, à pétales échancrés au sommet; capsuleoblongue, lancéolée, glabre ou hérissée de petits poils épars sur les faces ou sur les bords, qui sont quelquefois ciliés; style persistant, presque égal à la longueur de la capsule. Cette jolie espèce croît sur les rochers calcaires, exposition nord des combes de Gevrey, à Bouilland , à la vallée de la Fontaine-Froide : elle fleurit en avril. 2. Sect. IT. DRABELLA. Dc. Sys£. 2. p. 351. Silicule elliptique , oblongue; stigmate sessile ; tige feuillée, rameuse ; fleurs très-petites ; herbes annuelles. 2 D. DES MURS. D. MURALIS. Linn. Spec. 897. — DC. n.° 1251. Duby B. 36.— Lamck. Illustr. t 556. f. 2.— F1. B. n.° 597, — Cat. p. 28. Tige simple, feuillée, velue, menue, de 2 décim. ; 62 -DICOTYLÉDONÉES OÙ EXOGÈNES. feuilles radicales ovales, chargées de quelques dents vers le sommet, rétrécies en pétioles ; les caulinaires sessiles, ovales, embrassantes: les unes et les autres un peu rudes au toucher; fleurs blanches, petites, pédonculées et disposées en corymbe terminal , s’a- longeant pendant la fleuraison ; siliques ovales, ob= longues, glabres, planes, portées sur des pédicelles étalés. Cette espèce est fort rare dans le département. MM. Chevignard et Beaurepère Vont trouvée sur les bords de l’Ârmancon, nous sur les rochers au- dessus de l'étang de Tournesac, à la Roche-en-Brenil: fleurit en mars et avril, ©. XIIL G. EROPHILE. EROPHILA. DC. Syst. 2. p. 356. Car. Silicule oblongue; valves planes; semences non bordées ; calice égal; pétales bifides ; étamines dépourvues de dents. 1 E COMMUNE. E. VULGARIS. Draba verna. Linn. Spec. 896. —DC.1228.— Duby B. 56.— Lamck. Œlustr: tab:,556. fig, 1.— F1. B. n.0 596: — Cat. p. 28. Tiges rameuses ou simples; feuilles toutes radi- cales, petites, pointues, garnies de quelques dents au sommet, velues, disposées en rosette au bas de la plante; fleurs disposées en panicule, petites, pé- donculées , blanches ; silicule glabre, plane, ovale, alongée : fleurit en mars et avril. Cette espèce est très-variable dans son port : dans les endroits secs et stériles, elle n’attemt que quelques:centim., tandis que dans nos champs sablonneux et argilleux, à /a Noue, à Beauregard, elle s'élève jusqu’à 2 dé- cm. ©. CRUCIFÈRES. 62 XIV G. CRANSON. COCHLEARIA. Linn. Gen. 803. Can. Silicule sessile, ovale, globuleuse ou oblon- gue; valves ventrues; graines sans rebord; calice égal, ouvert; pétales entiers; étamines dépourvues de dents; fleurs blanches. Sect. L'° ARMORACIA. Rupp. Jen. p. 87. — pc. loc. cit. Silicule ellipsoïde ; style court, filiforme ; stig- miate à tête disciforme. 1 C RUSTIQUE. C. ARMORACI A. Linn. Spec. 904. = DC. n.° 4255. — Duby B. 57. — Lob. Icon. 320. fig. 1. — FL B.n.0 412. — Cat. p. 26. Tige de 6 décim.-1 mèêtr., rameuse au sommet, glabre, cannelée; feuilles radicales grandes, pétio- lées, ovales, oblongues, crénelées, glabres: celles du bas de la tige sont souvent semi-pinnatifides; les supérieures sessiles, lancéolées, linéaires ,| ayant quelques dentelures ; fleurs blanches en longues grappes lâches, terminales : fleurit en août ; cultivé dans les potagers pour les usages domestiques et les pharmacies. 2. Sect. IL cocaLEAR. pc. loc. cit: pp 362. ” Silicule globuleuse , ovale ou oblongue : non émarginée à la pointe, couronnée par le stigmate, sessile, du 64 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. 2 C. OFFICINAL. C. OFFICINALIS. Linn. Spec. 9053. = DC. n.° 1233. — Duby B. 57. — Lamck. Illustr. t 558. f. 1: — FL B. n.° A0. — Cat. p. 26. Tiges de 2-3 décim., glabres , tendres, faibles, souvent inclmées; feuilles radicales nombreuses, arrondies en cœur à la base, lisses, épaisses , suc- culentes, un peu concaves et creusées en cuiller, portées sur de longs pétioles d’un vert luisant ; les caulinaires sessiles, oblongues, sinuées et anguleuses ; les supérieures embrassantes; fleurs blanches, ter- minales , disposées en bouquet peu étalé ; silicules grosses, globuleuses ; cultivé pour les pharmacies : fleurit en mai et juin. Trib. IL. THLASPIDEÆ , OU PLEURORHIZEÆ ANGUSTISEPTÆ. pc. Prod. 1. p. 175. Car. Silicules biloculaires, bivalves ; cloison étroite, linéaire; valves carinées ou naviculées; se- mences ovales, comprimées, ordinairement avec un rebord. XV G. TABOURET. THLASPI. DC. Syst. 2. p. 373. | Car. Calice égal à sa base; pétales égaux; sili- cules échancrées au sommet; valves creusées en carène et prolongées sur le dos en une espèce d’aile ; deux loges polyspermes. Sect. Lr° NomISMA. pc loc. cit. Silicules planes, sous-orbiculaires , avec une pe- tite échancrure au sommet; style presque nul ; valves CRUCIFÈRES. 65 valves comprimées sur le dos, ailées dans leur pour- tour; semences striées de lignes courbes. 1 T DES CHAMPS. T. ARVENSE. Linn. Spec. 901.— DC. n.° 4950. — Duby B. 58, — Lamck. Illustr. t. 557. f. 1, — FI B.n.°0416. — Cat. p. 44. Tige de 3-4 décim., glabre, simple ou rameuse ; feuilles sessiles, embrassantes, oblongues, sinuées- dentées, glabres, rétrécies à leur base, fort lisses; fleurs blanches, assez petites, pédonculées, dispo- sées en grappe droite et terminale; silicules planes, arrondies, très-larges, glabres, comprimées, bordées d’une large membrane et terminées par une échan- crure dont les bords sont arrondis; le style, placé au centre, est court. Cette plante se trouve dans les champs cultivés, n’est pas très-commune ; c’est or- dinairement avec les pois et les haricots qu’on la trouve dans les endroits fertiles : elle fleurit en avril et mai, ©. Sect. IT. PTEROTROPIS. Dc. loc. cit. p. 377. Silicule presque ovale, émarginée ou tronquée; valves ailées; semences sans stries. 2 T. PERFOLIÉ. T, PERFOLIATUM. Linn. Spec. 902. = DC. n.0 4255, — Duby B. 58. — Barr. Icon, t. 815. — FL B. n.0 420. = Cat. p. A4. Tige droite, rameuse à la base, de 2 décim. ; feuilles radicales ovales, obtuses, pétiolées; celles de la tige embrassantes et sagittées: les unes et les autres denticulées et d’une couleur glauque; fleurs en grappes serrées, se développant à la fleuraison ; TOM, 1. 5 66 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. pétales blancs, dépassant un peu le calice ; silicule en cœur renversé, terminée par deux lobes arron- dis; style au fond de l’échancrure, assez court. Gette espèce est commune dans les vignes, sur les coteaux stériles , les prairies maigres et montueuses : fleurit en mars et avril ©. 3 T. DE MONTAGNE. T. MONTANUM. Linn. Spec. 902. — DC. n.0 4254, = Duby B. 38.— Boiss. FI. Eur, t. AM. bona. — F1. B. n.°9 M9.— Cat. p. A4. Racine dure, longue, cylindrique, émettant une ou plusieurs tiges simples de 2 décim., glabres ainsi que toute la plante; feuilles entières ou légèrement dentées, coriaces; les radicales ovales, obtuses, étalées; celles de la tige redressées, sessiles, pro- longées en oreillettes à leur base; fleurs blanches, disposées en grappes, s’alongeant à la fleuraison ; pétales presque deux fois de la longueur du calice; anthères jaunes ; silicule glabre, en cœur renversé, entourée d’un rebord, peu ou point échancrée au sommet, surmontée d’un style l’égalant en longueur. Cette espèce est commune sur nos coteaux calcaires, à toutes les expositions, au pied des rochers de la route de Plombières, de la Combe-saint-Joseph : fleurit en avril et mai. 2. XVI G. HUTCHINSIE. HUTCHINSTA. DC. Syst. 2. p. 581. Car. Silicule oblongue ; valves carénées, sans re- bord ; loges à deux semences, rarement plus; calice égal; pétales égaux, entiers ; étamimes dépourvues de dents. NASTURTIOIDES. Dc. loc. cit. Style nul ; feuilles pinnées-lobées ; fleurs blanches. CRUCIFÈRES, (ue à H. DES ROCAILLES, H. PETRÆ 4: Lepidium petræum. Linn. Spec. 899. + DC. n.0 4245. —= Duby B. 59. — Col. Ecphr. p. 275. Icon. F1. B. n.9 M5, Cat, p. 33. Tige grêle, annuelle , blanchâtre, rameuse, feuillée, de 6-9 centim.; ses rameaux inférieurs sont très-ouverts, paraissant couchés, mais la tige est droite; feuilles pinnatifides, à pinnules très- petites, nombreuses , lancéolées et très-entières; fleurs pédonculées, disposées en corymbe au som- met de la tige et des rameaux, extrêmement petites; pétales échancrés, blancs ; les siliques sont ovales, très-entières, ne paraissant un peu échancrées que lorsqu'elles commencent à s'ouvrir. Gette espèce est commune sur nos coteaux exposés au midi, à la Combe-saint-Joseph, au pied des rochers, sur le cordon du mur de la ville, porte Saint-Nicolas : fleurit en mars et avril, ©. Ors. Nous avons cité le n.° de l’ancienne Flore, convaincus que cest cette plante que Durande à voulu nommer, quoique les Botanistes modernes ne rapportent pas cetle espèce à celle du n.° 898 de Linré; celle-ci ne paraît appartenir qu’au midi de la France, , 1#e XVII G. TÉESDALIE. TEESDALIA. DC. Syst. 2. p. 591. Car. Silicule ovale, échancrée au sommet; valves crénelées, en carène ; loges dispermes ; étamines intérieurement écailleuses à la base ; calice caduc; pétales entiers, Le 3 68 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. 1 T. IBÉRIDE. T. IBERIS: Iberis nudicaulis. Linn. Spec. 907.—Guepinia iberis. DO.n.° 1258.P —Duby Bot. 59. — Lobel. Icon. tab. 221. fig. 2. — Cat. p. 50. Tiges de 6 à 12 centim.; feuilles très-courtes, pinnatifides , à lobes linéaires , couchées à la base de la plante, et formant une rosette; la tige en porte une ou deux ; les fleurs sont blanches, à pétales égaux; les silicules ovales, échancrées au sommet. Cette espèce est rare, et ne se trouve que dans les terrains granitiques, à Saulieu, Semur, Arnay : elle fleurit en avril et mai dans les coteaux à gauche en remontant l’Armancon, sur les rochers de Tour- nesac, à la Roche-en-Brenil, aux environs de $e- mur et de Monthbard. ©. XVIII G. IBÉRIDE. IBERIS. Linn. Gen. n.° 801. Car. Calice égal; pétales inéoaux, les 2 extérieurs plus grands; étamines sans dents; silicule très- comprimée, tronquée, échancrée ; graines ovales; style persistant; loges monospermes. \ Sect. L'° IBERIDIUM. pc Prod. 1. p. 179. Radicule descendante ; semences sans ailes, ou immarginées ; cloison simple. * Pédicelles fructifères en corymbes. 1 L DE DURANDE. I. DURANDII, Nobis. Biennis, glaberrima; caule erecto, stricto, angulato , infernè longè simplici, supernè co- ki PL I. (Hiiques aus le PI IV) p LÉGUMINEUSES. 215 1 À DE MONTAGNE, A+ MONTANA. Linn. Spec. 1012.— DC. n.0 3851, — Duby B, 122. — Lamck., Illustr. t. 615. f. 5. — F1. B. Gen. p. xl.— Cat, p. 21. Racine ligneuse ;tiges herbacées, velues,couchées, de 10-15 centim.; feuilles ailées, à 8-10 paires de fo- lioles blanchâtres, velues, ovales-oblongues , avec impaire; fleurs purpurines, terminales, disposées en tétesglobuleuses; pavillon avec une tache violette ,un peu contournée en spirale. Cette élégante plante cou- ronne tous les rochers calcaires , au midi des combes (vallées), depuis Marsannay jusqu’à Chassagne. Elle fleurit en mai et juin. 2. 2 À VULNÉRAIRE. A+ VULNERARIA. Linn. Spec. n.°1012.— DC. n.03850.—Duby B. 122.— Lamck. Ilustr. t. 615. f. 1. — FI. B. n.0 788. — Cat. p. 21. Tiges de 3-4 décim., couchées , velues ; feuilles ai- lées, de 7-9 folioles ovales-alongées, entières, épais- ses , pubescentes, inégales ; limpaire beaucoup plus grande ; les caulinaires sont moins inégales, plus nombreuses et plus étroites; fleurs terminales , quelques-unes axillaires, sessiles, ramassées en tête, séparées en deux bouquets adossés, ayant à leur base chacun une bractée digitée; calice velu, blanchätre ; corolle variable, jaune, avec le pavillon rougeñtre où jaune-pur. Cette espèce est commune dans les pâtu- rages secs, au bord des bois, sur les revers des fossés. Elle fleurit en mai et en juin. 2. Sous-Trib. IL. TRIFOLIEÆ. Bronn. Diss. — nc. Prod, 2." ps Tr. Léoumes uniloculaires ; étamines diadelphes ; tiges herbacées, rarement frutescentes ; feuilles or- dinairement palmées, de 3-5 folioles. | 216 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. IX G. LUZERNE. MEDICAGO. Linn. Gen. n.° 1214, — Seringe in DC. Prod. 2. p. 171. Car. Calice à peu près cylindrique , 5-fide; carè- ne un peu écartée de l’étendard; étamines diadel- phes ; gousses polyspermes, de forme variable, courbées en faucille ou contournées en spirale. Sect. L'° LUPULARIA. Ser. loc. cit. p. 172. Gousses en faux, ou réniformes ou presque en spirale, glabres ou pubescentes, à bords entiers; feuilles trifohées. 1 LL. HOUBLON. M. LUPULINA. Linn. Spec. 1097.— DC. n.° 5905.— Duby B. 125. — Fuchs. 819. Icon. — F1. B. n.° 780, — Cat. p. 354. Tige rameuse , menue, couchée, de 2-3 décim. et plus, presque glabre; feuilles ternées, pétiolées, à folioles ovales, un peu élargies au sommet, qui est lésèrement denté ; stipules élargies et dentées à la . base, lancéolées-aiguës ; fleurs axillaires, portées sur des pédoncules plus longs que les feuilles, ramassées en petites têtes oblongues ; gousses un peu rénifor- mes, petites, striées, monospermes, réticulées, légè- rement pubescentes, noircissant à la maturité; fleurs jaunes, petites; commune dans les lieux cultivés : fleurit presque tout l'été, ©. 2 IL EN FAUCILLE. M. FALCATA. Linn. Spec. 1096.— DC. n.° 5900.— Duby B. 123. — FI. Dan. t. 255. — F1. B. n° 779. — Cat p. 54. Tiges de 4-6 décim., dures, rameuses, couchées Imférieurement, redressées dans leur partie supé- rieure ; feuilles à folioles lancéolées, un peu étroites, LÉGUMINEUSES. 217 tronquées et dentées au sommet ; stipules lancéolées- aiguës , entières ; fleurs disposées en grappes lâches , nues au sommet de la tige et des rameaux, ordinaire- ment d’un jaune rougeâtre, souvent jaunes-pâles mé- lées de bleu ou de violet ; gousses comprimées, oblon- gues , lisses et glabres : commune dans les prés secs, le long des chemins, sur les vieux murs : fleurit en juin et juillet. 2. 3 I. CULTIVÉE. M. SATIV A. Linn. Spec. 1096.— DC. n.0 5899.—Duby B.125.— Lamck. Illustr. t. 612, f 1. — FL B. n.0 778. — Cat. p.51, Tige presque simple, de 4-5 décim.,ferme, ordinai- rement glabre ; stipules entières , lancéolées ; feuilles ternées, à folioles ovales-lancéolées, dentées au som- met, souvent un peu velues; fleurs en grappes axillaires, violettes ou purpurines, souvent bleuä- tres, rarement mêlées de jaune; gousses lisses, étroi- tes, tortillées en spire, plus ou moins serrées, d’un à deux tours. Cette espèce est naturalisée en France, Tout le monde la connaît sous le nom de Luzerne. Elle est cultivée pour la nourriture des bestiaux : elle fleurit tout l'été. 2. Sect. IL. sprrocARPOs. Ser. loc. cit. p. 171. Gousses contournées en escargot, orbiculaires, velues ou glabres, à bords entiers , ridés ou épi- neux ; feuilles trifoliées. * Gousses sans épines.  + ORBICULAIRE. M. ORBICULARIS. Medicago polymorpha, v. &. Linn. Spec. 1097. — DC. n.° 5906. — Duby B.124.— Moriss. Sect. 2. L. 15. fig. 2, Geærtn. Fruct. 2; £. 155. — FI. B. n.0 781. — Cat. p. 54. Tiges de 3-4 décim. , étalées, rameuses, glabres 218 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. ainsi que toute la plante; folioles ovales, ayant La forme d’un œuf renversé, rétrécies à la base, très- obtuses, denticulées au sommet; stipules pinnati- fides, à lanières sétacées ; pédoncules axillaires, char- gés de 2-5 fleurs jaunes, terminées par un filet ai. gu; gousse plane, large, mince, faisant 5-6 tours en spire , serrés , et imitant un disque orbiculaire. Cette espèce croît dans les champs cultivés, dans les prés secs : elle est assez commune à la Colombière; elle fleurit en juin. et juillet. ©. ** Gousses épineuses. 5 IL NAINE. Ms MINIMA. Medicago-polymorpha minima. Linn. Spec. 1099. FI. Dan. t. 211: — DC. n.° 3913. — Duby B. 126. — F1. B. n.° 781. — Cat. p. 54. Tiges rameuses, de 2 décim. et plus, velues, blan.. “châtres ; stipules lancéolées, entières, un peu au- riculées , ayant à peine quelques denticules visibles à la base; folioles ovales-renversées ou cunéiformes, à 2-3 denticules au sommet, velues des deux côtés ; pédoncules axillaires, de 2-5 fleurs; gousses arron- dies, petites, à 3-4 tours de spire, poilues sur les faces planes, garnies en dehors de pointes droites, recourbées au sommet. Cette espèce croît dans les lieux un peu humides ; elle est moins velue que les suivantes. La variété se trouve dans les lieux secs et sté- riles, est étalée et presque droite; elle n’a guère que 1 décim., très-velue et blanchâtre. Ces plantes ne sont pas rares aux environs de Di- jon , dans les pâturages, les prés, le long des che- mins. Leurs fleurs sont petites et jaunes, en été, ©. LÉGUMINEUSES. 2119 6 L TACHÉE. M. MACULATA. Medicago polymorpha arabica. Linn. Spec. 1098. « DC, n.° 3919. — Duby B. 126. — Moriss. sect, 2. t. 15. fig, 12. — FI. B. n,° 781. — Cat. p. 34. Tiges faibles, couchées , glabres, de 4-5 décim., anguleuses ; stipules lancéolées, à dents sétacées, recourbees ; folioles en cœur renversé, dentelées au sommet, souvent tachées de brun , très-échancrées , glabres ; pédoncule axillaire, chargé de 2-4 fleurs, souvent moins; gousses comprimées, glabres, à 3-4 tours de spire , garnies d’épines courbes , dirigées en sens inverse l’une de autre; fleurs jaunes, en juin et juillet : elle croît dans les lieux humides et ombra- gés , dans les cours , les vergers. ©. 7 L. DE GÉRARD. M. GERARDI. Wildenow. Spec. 3. p. 115. — M. Villosa. DC. n.° 3912, — Duby B. 126. — Vaill. B. t. 55. fig. 7 ? — Moriss. Hist. 2. sect. 2. t. 15. n.0 148.— F1 B. n.° 781. — M. Villosa. Cat. p. 51. Tiges nombreuses, couchées, rameuses, de 1-2 décim. , velues , blanchâtres , ainsi que toute la plan- te; stipules lancéolées, chargées à leur base de dents sétacées ; folioles cunéiformes, velues, plus blanches en dessous, dentées au sommet, très-éva- sées et arrondies ; pédoncules axillaires , très-courts, chargés d’une à deux fleurs ; gousses grosses, à 4-5 tours de spire, comprimées , pubescentes sur les fa- ces, planes, glabres sur les épines, qui sont droites, et souvent courbées en crochet. Cette espèce se trouve dans les champs arides et stériles des terrains grani- tiques , aux environs de Semur , de la Roche-en-Bre- nil, à Auxonne, etc.: fleurit en été; corolles jaunes. ©. 220 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. X. G. MÉLILOT. MELILOTUS. Tournef. Inst. 106. t: 229. Car. Calice tubuleux, à 5 dents ; carène non di- visée; ailes plus courtes que l’étendard ; gousses plus longues que le calice, coriaces , mono. ou oligosper- mes, à peine déhiscentes, de forme variable. 1 M OFFICINAL M. OFFICINALIS: Trifolium Melilotus officinulis. Linn. Spec. 1078. — DC. n.° 3894. —Duby B. 128. — Bull. Herb. t. 255. — F1. B. n.0 767. — Cat. p- 541.. Tige de 5-6 décim. , dure, rameuse, glabre ; feuil- les ternées, à folioles ovales-arrondies, oblongues, denticulées, glabres ; fleurs nombreuses, en épis gré- les , lâches, axillaires, réfléchies et pendantes ; calice un peu gibbeux d’un côté; étendard égal aux ailes de la carène; gousses rugueuses, pubescentes, un peu ridées , renfermant deux semences. Cette plante n'est que trop commune dans les champs qu’elle in- feste, les avoines surtout; elle est connue vulgai- rement.sous le nom de Trouillef ; fleurit en juin et juillet, ou tout lété. 2. 2 Me À FLEURS BLANCHES. M LEUCANTHA. DC. n.° 5894. — Duby B. 128. — OEd. F1. Dan. t. 954.— Cat. p. 34. Tige s’élevant jusqu'à 1 mètre; folioles ovales- elliptiques , à longs pétioles; fleurs petites, blanches, en épi 3-4 fois plus long que les feuilles ; étendard des fleurs est plus long que les ailes de la carène ; le calice est en cloche, sans gibbosité à sa base; gousses petites, en œuf renversé, non comprimées, glabres, avec une petite pointe, ne renfermant presque jamais qu'une semence; les fleurs sont presque inodores. LÉGUMINEUSES. 221 On le trouve au bord des rivières, de lOuche, dans les lieux couverts, les endroits où l’eau a séjourné l'hi- ver : il fleurit en été; il s'élève moins dans les champs cultivés. 2. 3 M. D'ITALIE. M. ITALICA. Trifolium Melilotus Ttalica. Linn. Spec. 1078. — DC. n° 3895. — Duby B. 129. — Cam. Hort, t. 29, — Cat. p. 54. Tige droite, glabre, rameuse, de 4-5 décim. ; feuil- les ternées, à folioles ovales, glabres, très-entières, à pétioles courts et rougeâtres; fleurs axillaires, jaunes, en épis médiocrement garnis, à fleurs moins réfléchies que dans les précédens ; légumes obtus, presque sphériques, ridés sur leur surface. Cette plante des contrées méridionales se trouve souvent dans les trèfles et les luzernes, où sans doute elle aura été semée avec des graines du commerce : elle fleurit en été. Ses fleurs sont d’un jaune pale. ©. XI G. TRÈFLE. TRIFOLIUM. Ser. in DC. Prod. 2. p. 189. Car. Calice tubuleux, persistant, à 5 dents su- bulées ; carène plus courte que les ailes et que lé- tendard ; étamines diadelphes ; gousse petite, à peine déhiscente, le plus souvent ovale, mono. ou di- sperme, plus courte que le calice, rarement oblon- gue, à 3-4 graines, dépassant le calice; herbes; sti- pules adhérentes au pétiole; feuilles ternées ; fleurs en tête ou en épi serré, munies de bractées purpuri- nes, blanches ou jaunes. Dans quelques espèces, tous les pétales sont réunis entre eux à la base. 222 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. Sect. L'° LAGoPUs. Ser. loc. cit. Fleurs en épis oblongs, dépourvues de bractées ; calice non renflé, velu à la maturité. 1 T. A FEUILLES ÉTROITES. T. ANGUSTIFOLIUM. Linn. Spec. 1083. — DC. n.° 5878. — Duby B. 129. — J. Bauh. 2. p. 576. f. 5. Tige droite, simple, peu rameuse, légèrement velue, de 3 décim. ; feuilles à 3 folioles longues, étroites , la plupart pointues et velues, très-entières ; ayant à la base de leur pétiole une stipule engaïînan- te, étroite, acérée et nerveuse; fleurs en épis velus, rudes et longs ; calice velu, à 5 lanières étroites, fer- mes, pointues, aussi longues que la corolle, qui est d’un rouge pourpre. L’échantillon que j'ai sous les yeux a la corolle plus longue, ce que l’on rencontre assez souvent. Cette espèce est rare; il paraît qu’elle aime les terrains siliceux, granitiques. Nous n'avons eu l’occasion de l’observer que deux fois sur les con. fins du département, à Auxonne, et entre Rouvray et la Roche-en-Brenil, au bord des bois : elle fleurit en juillet. L’épi, à sa maturation, prend une teinte rousse. (©). 2 T. ROUGE. T. RUBENS. Linn. Spec. 4081.— DC. n.0 5870. — Duby B. 150. — J. Bauh. 2. p. 375. f 1.— FL B. n° 770. — Cat. p. A. Tiges de 3-5 décim., ordinairement simples, glabres aïnsi que toute la plante ; stipules atteignant jusqu’à 5-6 cent., linéaires, terminées en pointes acérées, accompagnant le pétiole dans plus de la moi- tié de sa longueur; celui-ci est court, chargé de 3 folioles longues, lancéolées, finement denticulées, LÉGUMINEUSES. 223 obtuses ; fermes ; fleurs disposées en un bel épi cylin- drique ou oblong, serré, obtus; calice garni de poils longs et hérissés, dont la division inférieure est beau- coup plus longue que les autres, et atteint la lon- gueur de la corolle; celle-ci est monopétale. Cette belle espèce est commune dans nos bois de la Côte, à Mar- sannay, Mont-Afrique, etc. : elle fleurit en juin et juillet, 2. 3 T, INCARNAT, T. INCARNATUM. Linn. Spec. 1083. — DC. n.° 3875. — Duby B. 130. — Barr. Icon. 697. — Cat. p. 41. Tige droite, un peu couchée à la base, de 3 décim., ordinairement simple ou peu rameuse , velue, fistu- leuse; stipules oblongues, non réunies, droites, prolongées en pointe courte et lancéolée ; les feuilles sont écartées, à 3 folioles velues, en forme d’œuf ou de cœur renversé, arrondies et dentées au sommet, d'un vert blanchâtre; fleurs en épi oblong ; calice très-velu, marqué de côtes à dents égales, sétacées, aussi longues que la carène , aiguës , presque épineu- ses ; corolle monopétale, d’un incarnat pâle, de teinte variable (très-rouge dans notre pays); l’étendard est grêle et alongé. Cette jolie espèce a été cultivée dans quelques parties de nos montagnes, mais elle n’y réussit pas ; elle se trouve spontanée dans les fossés, vis-à-vis la fausse porte du Château, depuis deux ans; elle fleurit en juillet. ©. 4 T. DES GUÉRETS. T, ARVENSE. Linn. Spec. 1083.— DC. n.° 5879.— Duby B. 150..— F1 Dan. t. 724. — F1. B. n.° 774. — Cat. p. 44. Tige droite, velue, grêle, très-rameuse, de trois décim, environ ; feuilles à trois folioles fort étroites , 224 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. entières, velues, portées sur de courts pétioles ; les folioles inférieures sont un peu tronquées au sommet, et les supérieures sont pointues; fleurs petites, en tête ou épi oblong, nombreuses ; calice très-velu , à dents presque égales , plus longues que la corolle, perdant leurs poils en vieillissant. Les corolles sont purpurines-claires ; la plante et l'épi surtout ont un aspect grisâtre. Cette espèce est très-commune dans les champs sablonneux. On en trouve une variété qui ne s'élève pas au-delà de 15 à 20 cent., qui ne diffère de la première que par sa petitesse: fleurit tout l'été. ©. Sect. IL. PHLEASTRUM. Ser. loc. cif. p. 192. Fleurs en têtes ovales-coniques; calice non renflé après la fleuraison. 5 M STRIÉ. T, STRIATUM. Linn. Spec. 1085. DC. n.0 5885.— Duby B. 130.-—Vaill. Bot. t. 55. f. 2. — Cat. p. M. Tige couchée à la base, de 1-2 décim., grêle, légèrement velue; stipules membraneuses à leur base, entières, courbées , acérées le long de la tige, ovales et plus développées près des fleurs ; folioles en forme d’œuf renversé, obtuses, souvent échan- crées au sommet et dentées, ou presque entières; les fleurs sont ramassées en têtes ovales, terminales, rarement axillaires , solitaires, sessiles , entourées à la base par les stipules des feuilles florales ; calice velu, blanchâtre, strié, à 5 dents fines, écartées, moitié plus courtes que le tube, presque égales entre elles; corolle petite, rose-pâle. Cette espèce se trouve sur les pelouses, dans les endroits où l’herbe man- que , LÉGUMINEUSES, 295 que, où leau à un peu séjourné lhiver , à Marsan- nay, Gouville : fleurit en juin. ©. G T. RABOTEUX. T. SCABRUM. Linn. Spec. 1084, — DC. n.° 3884, — Duby B. 131. Vaill. Bot, t. 55, fig. 1.— Cat, p. 44, Tige couchée, rameuse, grêle, presque glabre, dépassant à peine 1 décim.; stipules entières, lan- céolées, courtes, aiguës, un peu élargies à leur base près des feuilles florales ; folioles obcordées , entières, pubescentes ou très-légèrement dentelées, assez petites ; fleurs en tête oblongue , foliacée à la base, sessiles, terminales et axillaires ; calice velu , hispide , à dents lancéolées, inégales, presque épi- neuses, raides, plus longues que la corolle, se re- courbant après la fleuraison; fleurs blanchâtres. Cette espèce se trouve souvent mélée à la précé- dente; elle est plus commune dans les champs ari- des et granitiques : elle fleurit en juin. ©. Sect. ITL EUTRIPHYLLUM. Ser. loc. cit. p. 192. Fleurs en tête; capitules ovales, pédonculés ou sessiles, souvent munis de. bractées; calice velu, non renflé. 7 T. COULEUR D'OCRE. T. OCHROLEUCUM. Linn. Syst. nat. p. 255. — DC. n.° 5876. — Duby B, 151. — Jacq. F1. Austr. t. 10. — Cat. p. 44. L. Saxatile. DC. - Trifolium vaginatum. Schleich. — Cat, p. 51. Tiges un peu couchées à la base, peu rameuses, de 3-4 décim., pubescentes ; stipules entières, ter- minées en pointe longue, ciliée, sétacée; feuilles nombreuses au bas de la plante, plus rares au som- met , les deux supérieures opposées au dessous de TOM. 1, 15 ” 226 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. l'épi; folioles velues, entières, oblongues et obtu- ses dans le haut, ovales dans le milieu , et souvent échancrées en cœur au bas de la plante, portées sur delongs pétioles, finement denticulées : fleurs en épis courts, velus, ovales, terminaux; calice à 5 lamiè- res fines, dont linférieure est plus longue; corolle monopétale, jaune, blanchätre. La variété & croît dans les bois et Les prés secs, a la tige simple, et hau- te de 3-4 décim. La variété 8 naït dans les rochers , est plus petite, plus velue, a les folioles infé- rieures échancrées. Enfin la dernière ne diffère de la précédente que par ses tiges plus couchées. Les unes et les autres sont communes dans tous les bois de la Côte, où elles fleurissent en juin. 2. 8 T. ALPESTRÉE. T. ALPESTRE, Linn. Spec. 1082. — DC. n.° 5875. — Duby B. 152.— Jacq. Austr. t. 433. — FL B. n.0 772. — Cat, p. A1. Cette espèce a le port et le feuillage du TrèyZe-de- Montagne, et les fleurs semblables à celui des prés. Tige droite, ferme, velue, ordinairement simple ; stipules étroites, velues, divergentes au haut de la plante, finissant en pointes acérées; fleurs purpu- rines, disposées en têtes serrées, globuleuses , sou- vent géminées ; calice velu, à 5 lanières fines , lin- férieure beaucoup plus longue; corolle monopétale, dont l’étendard ne dépasse pas la carène. Cette es- pèce est assez commune dans les bois de la Côte, dans les places herbeuses , parmi les rochers de Marsan- nay, Gouville, etc. : fleurit en juin et juillet. 2. 9 Te INTERMÉDIAIRE. T. MEDIUM. Linn. Suec, ed. 2. p.558. — DC. n.° 3872. — Duby B. 152. — Jacq. Austr. t. 586. — Cat. p. 44. Tige dressée, flexueuse, branchue, de 3-5 LÉGUMINEUSES. 297 décim., un peu velue; stipules entières, terminées par une pointe sélacée, velue, droite et alongée ; feuilles à folioles oblongues , elliptiques , un peu ve- lues et très-finement dentées, les inférieures plus courtes; fleurs en têtes arrondies, foliacées à la base, terminales, moins serrées que dans le trèfle des prés, d’un rouge pourpre; calice gros, strié, glabre, à dents presque égales, ciliées, barbu à l’en- trée du tube ; corolle moncpétale , dépassant un peu les divisions calicinales ; l'étendard à peine plus long que la carène. Cette espèce croît aux mêmes lieux que la précédente, et fleurit en même temps. Z. 10 T. DES PRÉS. T. PRATENSE. Linn. Spec. 1082. — DC. n.° 5871. — Duby B. 132. — FI. Dan. t. 989. — F1. B. n.0 771. — Cat. p. M. Tige droite, fistuleuse, de 3-4 décim., presque toujours glabre; stipules entières, demi-membra- neuses , glabres, ovales, terminées en pointe séta- cée, surmontée d’un faisceau de poils ; folioles ova- les, courtes , presque glabres, entières ou à peine dentées, marquées de taches noirâtres ; les infé- rieures un peu échancrées , les supérieures entières , acuminées , légèrement ciliées à la base ; fleurs d’un rouge pourpre plus ou moins foncé, disposées en tête arrondie , entourées de deux feuilles à la base ; calice souvent coloré, velu, à dents inégales, ciliées, dont la plus longue n’atteint pas la dimension de la corolle, qui est monopétale; gousse de 1 à 2 grains. Tout le monde connaît cette espèce, que l’on cultive en grand, et qui donne beaucoup de variétés dans la couleur de ses fleurs, qui sont pourtant rare- ment blanches : fleurit tout été, 2. 228 DICOTYLÉDONÉES OÙ ÉXOGÈNES. Sect. IV. TRIFOLTASTRUM. Ser. loc. cit. p. 198. Fleurs en tête; capitules globuleux, sessiles ou pédonculés ; fleurs souvent réfléchies après la fleu- raison; calices non renflés, 11 T, RAMPANT. Te REPENSe Linn. Spec. 1080. — DC. n.° 5859. — Duby B. 155. — J. Bauh. Hist, 2. p. 580. f. 5. — F1. B. n.0 769. — Cat. p. A. Tiges rampantes, pleines, plus où moins lon- gues, presque glabres; stipules engaînantes, dé- chirées; folioles ovales, élargies, glabres, finement dentées , marbrées ; pédoncules radicaux très-longs; fleurs en tête ; calice à dents inégales , élargies , cour- tes , tachées au sommet ; gousses à { graines ; fleurs blanches, prenant une teinte rougeâtre en vieillis- sant, ayant chacune leur pédoncule, ce qui leur donne un peu la forme d’une ombelle, et les rend pendantes dans le développement parfait. Ce trèfle est très-commun partout; c’est avec lui qu’on forme ces jolis gazons si en vogue dans les jardins paysa- gers : il fleurit toute l’année au moyen des coupes. 2. 12 T. DE MICHELI. T. MICHELIANUM. DC. t. 5. n.° 3859b. = Duby B.154.—Vaill. Bot. t. 22. fig. 5. — Cat. p. 4. Tiges de 3-4 décim., glabres, fistuleuses, étalées à leur base, cylmdriques; stipules foliacées , entières, ovales-lancéolées, étalées; folioles ovales, glabres, très-obtuses, dentées en scie et comme rongées ; pédoncules plus longs que les feuilles ; fleurs assez grandes, en tête lâche, peu fournies ; calice à dents sétacées , inégales, très-longues, grêles, en alène, denri-étalées ; corolle deux fois plus longue que le LÉGUMINEUSES. 229 calice, d’un blanc rosé ; gousse disperme; fleurit en juin; se trouve assez communément dans les endroits un peu humides, sur les bords des fossés aquatiques; le long des étangs , dans les taillis humides. ©. 13 T. ÉLÉGANT. T. ELEGANS. Savi F1. Pis. 2: p.161. t. 1. f. 2. — DC. 5.n.03859°, — Duby B. t. 134. — Cat. p. 44. Tiges couchées à la base , glabres ou pubescentes, pleines à l’intérieur, de 3-4 décim.; stipules entières, lancéolées, droites, un peu réunies à leur base et ter- minées en pointe sélacée ; folioles ovales, élargies, finement denticulées, glabres, marbrées , quelquefois un peu échancrées au sommet; fleurs en tête serrée, pédicellées, réfléchies après la fleuraison ; calice à dents égales, droites, un peu courtes, sétacées ; gousses à 2-3 graines ; fleurs agréablement variées de rose et de blanc; fleurit en juin et juillet. Cette espèce n'est pas commune : elle se trouve dans les allées des bois, des parcs, dans les endroits couverts. M. Chevignard l'a observée le premier ; nous l'avons revue au parc de Quincey et dans les bois d’Aubi- gny. 24 14 T. DE MONTAGNE. T. MONTANUM. Linn. Spec. 1087. — DC. n.0 5877. — Duby B. 154. — 3. Bauh. hist, 2. p. 580. fig. 2. — F1. B. n.° 776. — Cat. p. 44. Tige de 3 décim. et souvent au-delà, droite, pres- que simple, fistuleuse et légèrement velue, ferme; stüpules entières, velues, terminées en pointes sé- tacées ; feuilles un peu distantes ; folioles ovales- alongées , denticulées, nerveuses, légèrement velues en dessous ; fleurs en tête ovale et terminale, peu nombreuses ; calice glabre ou pubescent, à dents 230 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. capillaires, plus courtes que la corolle, dont l'éten- dard est alongé et étroit, échancré au sommet ; fleurs blanchätres, réfléchies après la fécondation, en juin et juillet. Cette espèce n’est pas rare dans nos bois montueux, à Marsannay , Couchey, etc. 21. La racine est longue et presque ligneuse. Sect. V. VESICASTRUM. Ser. loc. cit. p. 202. Fleurs en têtes serrées; calice renflé et dont la lèvre supérieure s’alonge après la fleuraison. 15 T. SOUTERRAIN. T. SUBTERRANEUM. Linn. Spec. 1080.— DC. n.° 58641. — Duby B. 154.— Barr. Ic. 881. — FI. B. n.0 775. — Cat. p. A1. Tiges rameuses, éparses, couchées, de quelques décim., velues , hérissées , ainsi que les pédoncules, de poils longs, blancs et étalés ; stipules entières, rhomboïdales, courtes; pétioles assez longs, char- gés de 3 folioles velues, en forme de cœur renversé, un peu dentées au sommet; pédoncules chargés de 4-5 fleurs, plus courts que les pétioles ; calice à 5 dents sétacées, hérissées de poils mous. Après la fieu- raison, les têtes de fleurs s’enfoncent dans la terre ; les folioles placées à leur sommet se renversent , croissent, et deviennent des pointes raides qui enve- loppent, en forme d’involucre réfléchi, toutes les autres fleurs : celles-ci sont d’un jaune sale : le fruit est ovoïde, court, monosperme. ©. Cette espèce, si singulière par sa végétation, croit dans les champs sablonneux, le long des chemins, sur les pelouses sèches, au Parc du côté de la rivière : elle fleurit en mai et juin. LÉGUMINEUSES. 231 16 T. FRAISIER. T, FRAGIFERUM. Linn. Spec. 1086. — DC. n.9 3889, — Duby B. 135. — Vaill. B, t, 22. 1,2. — F1. B. n.° 775. — Cat, p. A1, Racine ligneuse, cylindrique , divisée au sommet en plusieurs tiges de 1-3 décim., couchées et un peu redressées, un peu velues; stipules entières, membraneuses , glabres, embrassantes, acérées au sommet ; folioles ovales-obtuses, légèrement échan- crées au sommet, denticulées, à pétiole très-velu ; fleurs en tête arrondie; calice enflé, laineux, à dents droites , glabres , un peu inégales, plus courtes que la corolle, qui est d’un blanc rosé. Les pédon- cules sont très-longs, souvent glabres, et d’autres fois cotonneux. Gette espèce est extrêmement com- mune sur le bord des chemins, des pelouses : elle fleurit en juillet et août. Après la fleuraison , les calices se renflent beaucoup , prennent une teinte rougeätre, et donnent à la tête un aspect de fraise ou de framboise, 2. Sect. VI. CHRONOSEMIUM. Ser. in pc. Prod. 2. P+ 204. Fleurs disposées en tête ovale, pédonculées ; pé- tales scarieux, jaunes, brunissant et se réfléchissant après la fleuraison. 17 T. DES CAMPAGNES. Te AGRARIUM. Linn. Spec. 1087. — DC. n.° 5891; et5. p. 561. n.0 5891.— Duby B. 455. — Vaïll. Bot. t. 22. f. 4. — FI B. n.0 777. Cat. p. 41. Tiges de 5-6 décim., rameuses, faibles, légèrement velues ; stipules ovales, glabres, entières, aiguës ; folioles cunéiformes , oblongues - obtuses, denticu- lées dans leur moitié supérieure , glabres , limpaire sessile, imsérées au sommet du pétiole; calice à 232 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. dents inégales : les 2 supérieures plus courtes , les inférieures plus longues, toutes terminées par un poil ; fleurs en tête arrondie, réfléchies après la fleuraison , d’un jaune doré, ne brunissant pas en vieillissant. Cette espèce n’est pas rare dans les prés qui bordent l’Ouche : elle fleurit en juin et juil- let. ©. 18 T. ÉTALÉ. T. PROCUMBENS. Linn. Spec. 1088.— DC. n.° 5892. — Duby B. 136. — Vaill. B. t. 22. f. 5. — Cat. p. 41. Tiges rameuses, étalées, à rameaux inférieurs couchés, de 3 décim., quelquefois 4, un peu velues ; stipules lancéolées, aiguës , ciliées ; folioles en cœur renversé, obtuses ou un peu échancrées, légère- ment dentées, glabres, l’impaire un peu pétolée ; fleurs jaunes, en tête oblongue de 15-20 , devenant brunes après la fleuraison ; calice pubescent, à dents presque égales ; pétales striés. Gette espèce se trouve dans les endroits herbeux un peu humides, dans les pâturages de la vallée de Messigny, dans les champs des bords de la Saône. Ors. Le 7. Campestre, dont nous avions fait une espèce dans notre Catalogue, a été réuni à celle-ci, et n’en diffère guère que par sa tige droite et non couchée, par ses calices glabres. La fleur est plus on moins pâle. 19 T. FILIFORME. T. FILIFORME: Linn. Spec. 1088.— DC. n.° 5893. — Duby B. 136. — Curt. Lond. t. 55.— Cat. p. M. Cette espèce est très-voisine de la précédente. Elle est généralement plus petite et plus grêle, cou- chée, de 2-3 décim.; stipules entières, aiguës, légè- LÉGUMINÉUSES. 233 rement velues; fleurs plus petites et d'un jaune pâle; étendards lisses et non striés, ne devenant pas bruns en vicillissant comme dans lespèce précédente, Les folioles sont cunéiformes, et l’impaire un peu pétiolée. Cette plante varie dans son port : tantôt les tiges sont droites, mais plus ordinairement couchées; les épis ne contiennent souvent que 4-5 fleurs, d’au- tres fois 15-20 ; une autre a les stipules plus larges, la tige dressée. Toutes ces différences ont fait pen- ser aux autorités en Botanique que la plante que nous décrivons pourrait bien n'être qu'une variété des deux précédentes ; commune dans les prés; fleurit en juin et juillet. ©. XII G. LOTIER. LOTUS. DC. Prod. 2. p. 209. Car. Calice tubuleux , à 5 découpures; ailes pres- que égales à l’étendard; carène en forme de bec; ousse cylindrique, sans aïles ; style droit ; stigmate y EE AD 7, SUIS tubulé. EULOTUS. DC. loc. ci. p. 210. Gousse cylindrique, longue; fleurs en corymbe. 1 L. À PETITES CORNES. L CORNICULATUS: Linn. Spec. 1092. — DC. n.0 3956. Duby B. 158.— FL. B. n.° 785. — Cat. p. 34. \ Tiges couchées et ensuite redressées , de 2-3 décim., plus ou moins, un peu velues; stipules ovales , en- tières, élargies à leur base ; folioles entières, cunéi- formes, velues , un peu glauques en dessous; calice velu, ayant une ou deux bractées à la base, à folioles ovales; longs pédoncules chargés de 6-10 fleurs en tête déprimée, jaunes, devenant vertes 234 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. par la dessiccation; gousses écartées, droites, cylin- driques. Cette plante est commune sur nos coteaux secs et arides où elle fleurit l'été. 2. Os. Cette espèce donne des variétés très-dis- ünctes que les Botanistes jusqu’à présent ont rap- portées à la même plante. Nous allons énumérer cel- les qui sont propres à notre pays. V. &, des champs, arvensis. Ser.— F1. Dan. t. 991. Plante à peu près glabre ; tiges à demi-couchées ; feuilles presque ovales; fleurs jaunes. V. B, grande, major. Ser. — Engl. Bot. t. 2091. Tiges droïtes, plus ou moins velues, creuses; dans les buissons, les lieux herbeux un peu humides. V. y, velue , vtllosus. Ser. — Thuillier FL Par. Tiges et feuilles velues,. s’élevant quelquefois jusqu’à 1 mètre; on la trouve le long dés ruisseaux, dans les lieux couverts. V. d', à feuilles menues et étroites, tenuifolius. Poll. n.° 711. Plante presque glabre ; tiges couchées et relevées, filiformes ; feuilles et stipules lancéolées-linéaires ; dans les terrains argilleux , parmi les blés. Telles sont les variétés les plus remarquables de cette espèce, qui croissent assez communément dans les environs de Dijon, à l'exception de cette dernière ; toutes les autres se trouvent au Parc. 2. XIIT G. TÉTRAGONOLOBE. TETRAGONOLOBUS. DC. Prod. 2. p. 215. Car. Calice tubuleux , à 5 découpures ; ailes plus courtes que létendard ; carène en forme de bec; style flexueux ; stigmate en entonnoir; gousse cy- lindrique, à 4 ailes foliacées. 1 T. SILIQUEUX. T. SILIQUOSUS. Lotus siliquosus. Linn. Spec. 1089. — DC. n.° 3950. — Duby B. 138. — Lamck. Illustr. & 611. Gg. 2. — FI. B. n.0 782. — Cat. p. 51. Tiges de 2-3 décim. au plus, velues et à demi couchées, peu rameuses ; stipules ovales, aiguës, obliques ; folioles entières, oblongues, insérées au sommet du pétiole, un peu cunéiformes, velues, { LÉGUMINEUSES: 235 aiguës, les latérales ayant le bord interne dimi- nué, molles et un peu glauques; 2-3 bractées fo- liacées à la base des calices, bi. ou trifides, lancé- olées ; fleurs jaunes, solitaires , grandes , axillaires , portées sur de longs pédoncules ; gousse droite, glabre, tétragone, bordée sur chaque angle d’un repli ailé et membraneux. Cette espèce se trouve dans les prés montagneux humides, à Notre-Dame- d’Etang , à Flavignerot, marais de la Combe-noire, Val-des-Choues , le long des ruisseaux qui descen- dent des montagnes. Sa racine sent la truffe (Balbis): fleurit en mai et juin. 2. 2 T. A FLEURS POURPRES. T. PURPUREUS: Lotus tetragonolobus. Linn. Spec. 1089.— DC. n° 5951. — Duby B. 158. — J. Baub. hist. 2. p. 258. fig. 2. Lotus tetragonolobus. Cat. p. 51. Tiges variables selon les terrains où elle est cultivée, de 2-4 décim., cylindriques, rameuses ; stipules ovales-lancéolées, assez grandes ; pétiole à 3 folioles insérées au sommet, ovales , rétrécies à la base, un peu pointues ; pédoncules chargés de 1, rarement 2 fleurs munies à leur base d’une bractée ou feuille florale, à 3 folioles sessiles et ovales. La gousse est à { ailes membraneuses. Cette espèce, cultivée comme plante d’ornement, sert d’a- liment dans plusieurs départemens où ses gousses se mangent comme les pois sans parchemin. ©. Sous-Trib. IT. GALEGEÆ. Bronn. Diss. — pc. Prod. 2. p. 243. Légume uniloculaire ; étamines diadelphes, rare- ment monadelphes; tiges herbacées ; arbres ou ar- brisseaux. 236 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. XIV G. RÉGLISSE. CLYCYRHIZA. Linn. Gen. n.° 882. Car. Calice nu, tubuleux, 5-fide, bilabié; éten- dard de la corolle droit, ovale-lancéolé ; carène de 2 pièces droites et aiguës ; étamines diadelphes; style filiforme; légume comprimé, uniloculaire, de 1 à { semences. 1 KR GLABRE. Ge GLABRA. Linn. Spec. 1046.— DC. n° 3945. — Duby B. 159.— Lamck. Illustr. t. 625. fig. 2. —- Fi. B. n.° 789. — Cat. p. 50. Racines longues, cylindriques, ligneuses; tiges de 9-12 décim., fermes et rameuses ; feuilles ailées avec impaire , de 13-15 folioles ovales, glabres, un peu visqueuses, d’un vert jaunâtre; stipules nulles ; fleurs petites, rougeâtres, disposées en épis gréles, un peu lâches, axillaires et pédonculés ; légumes glabres, oblongs. Cette plante des contrées méridio- nales est cultivée dans presque tous les jardins des villages pour sa racine sucrée dont tout le monde connaît l’usage : elle n’a jamais été spontanée dans le département. 2. XV G. GALEGA. GALECA. Tournef. Inst. t. 222: Car. Calice subulé, à 5 dents presque égales ; étendard de la corolle ovale-oblong ; carène ob- tuse ; étamines monadelphes; style filiforme, glabre; légume droit, linéaire, bosselé, strié obliquement. 1 G. OFFICINAI G. OFFICINALIS. Linn. Spec. 1065. — DC. n.° 3946.— Duby B. 159.— Lamck. Illustr. t. 625. — Cat. p. 29. Tiges d'environ 1 mètre, droites , fermes, creuses, glabres, striées et rameuses; süpules en fer de LÉGUMINEUSES. 337 flèche, auriculées ; feuilles ailées avec impaire, de 5-17 folioles obtuses-oblongues ou un peu tron- quées au sommet, glabres; fleurs en longs épis axillaires ou terminaux, de couleur bleue-pâle, ou souvent tout-à-fait blanches, pendantes la plupart sur leur pédoncule propre. Cette espèce, spon- lanée aux environs de Paris, est cultivée géné- ralement dans tous les jardins d'agrément. Elle est très-commune chez nos jardiniers, qui la con- naissent sous le nom de Saënfoin blanc ou bleu; 2 : elle fleurit en juin et juillet. XVI G. ROBINIER. ROBINIA. DC. Prod. 2. p. 261. Car. Calice à 5 dents peu apparentes, 2 supé- rieures plus petites et rapprochées ; corolle papi- lionacée; étendard ample ; carène obtuse; étamines diadelphes, caduques ; ovaire à 16-20 ovules; style barbu ; légume comprimé, presque sessile, poly- sperme ; valves planes et minces; suture séminifère, marginée. 1 R. FAUX-ACACIA. R. PSEUDACACIA. Linn. Spec. 1045. — DC. n.° 5947.— Duby B. 159.— Lamck. Illustr. t. 606. fig. 1. — F1. B. n.0 791. — Cat. p. 40. Tronc droit; bois cassant; rameaux garnis d’épi- nes, souvent PRIT à la naissance de leurs divi- sions; feuilles ailées avec une impaire de 11-15 fo- lioles ovales, entières, minces, d’un beau vert ; fleurs en grappes pendantes, pédonculées, solitaires sur leur pédicelle, de couleur blanche, d’une odeur fort agréable ; fruit glabre : fleurit en mai et juin. b. Tout le monde connaît ce bel arbre indigène de la Virginie, un des plus beaux ornemens de nos 238 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. parcs et des promenades : il s'est naturalisé presque partout. On a prétendu que ses fleurs enveloppées d’une pâte légère étaient fort bonnes à manger. Quelques personnes en ont été mcommodées : elles éprouvaient des symptômes à peu près semblables à ceux de l'ivresse, ce qui laisse à penser que cette plante est suspecte. On cultive encore le Robimier rose, Robinia hispi- da, L.; et le Robinier visqueux, Robinia viscosa, Vent., pour la beauté de leurs fleurs; le Robimier parasol, Robinia umbraculifera , DC., dont on ignore la patrie, et qui ne fleurit pas chez nous, assez connu par ses belles têtes sphériques. XVII G. BAGUENAUDIER. COLUTEA. Coluteæ. Spec. Linn. Car. Calice à 5 dents ; étendard plane, calleux ; carène obtuse; étamines diadelphes ; style barbu en-dessous dans toute sa longueur; gousse à une loge renflée, vésiculeuse ; suture supérieure épaisse, séminifère , s’ouvrant à la maturité. 1 B ARBRISSEAU. C. ARBORESCENS. Linn. Spec. 1045.— DC. n.0 3948. — Duby B. 140.— Lamck. Iilustr. tab. 624. f. 1. — F1. B. n.0 790. — Cat. p. 26. Arbrisseau droit, rameux , de 2-3 mètres ; écorce grise, fendillée en long, à jeunes pousses pubes- centes ; feuilles ailées avec impaire, de 9-11 folioles ovales-arrondies , échancrées au sommet, entières, d’un vert un peu glauque, légèrement pubescentes en dessous; fleurs en grappes axillaires, pédon- culées , peu garnies ; calice et pédoncule chargés de poils noirâtres , courts ; étendard marqué d’une raie rouge où brunâtre, en forme de cœur; gousses LÉGUMINEUSES. 239 grandes, ne s’ouvrant point au sommet, crevani bruyamment par la pression : fleurit en juin et juul- let. Ce bel arbuste, cultivé dans les bosquets, se trouve sur les revers de nos montagnes calcaires , exposilion nord, à Notre-Dame-d’Etang, dans le vallon de lOuche, jusqu'à sa source , et ailleurs. D. Sous-Trib. IV. ASTRAGALEZ. pc. Prod. 2. p. 273. Gousse longitudinalement biloculaire ou semi-bi- loculaire, par le repli de la suture inférieure ; éta- mines diadelphes (9 et 1); tiges herbacées ; feuilles pinnées. CICEROIDES. DC. Prod. 2. p. 292. Stipules libres; épis pédonculés; fleurs jaunâtres ; gousses sessiles. XVIII G. ASTRAGALE. ASTRACALUS. Astragali. Spec. Linn. Car. Calice à 5 dents; carène obtuse; étamines diadelphes ; gousses à 2 loges séparées au moyen d’une cloison formée par le repli de la suture infé- rieure des valves. 1 A. RÉGLISSE. A+ GLYCYPHYLLOS. Linn. Spec.1067.— DC. n.° 5970. — Duby B. 145.—Riv. Tetr. t. 105. — FI. B. n.° 821. — Cat. p. 22. Tige couchée, étalée, grosse, glabre ou pubescente, flexueuse, de 5-8 décim.; feuilles ailées avec impaire, de 11-13 folioles grandes, ovales ou arrondies; sti- pules entières, grandes, lancéolées ; fleurs en épis courts, axillaires , à pédoncules moitié plus courts que les feuilles; fleurs d’un blanc jaunâtre sale , disposées en épi ovale-oblong; bractées linéaires- lancéolées; étendard dépassant à peine les ailes : 240 DICOTYLÉDONÉES OÙ EXOGÈNES. gousses glabres , comprimées , presque triangulaires, arquées et pointues au sommet. Cette plante se trouve communément au bord des bois, dans les buissons , les endroits herbeux. Elle fleurit en juin et juillet. 2. Trib. IIT. HEDYSAREÆ. pc. Prod. 2. p. 307. — Leg. Mem. VIL. Embryon homotrope; corolle papilionacée; éta- mines diadelphes; légumes articulés, à divisions monospermes; cotylédons planiuscules. Sous-Trib. L'* CORONILLEÆ. pc. Prod. 2. p. 308. Fleurs disposées en ombelles; légumes cylin- driques ou comprimés. XIX G. CORONILLE. CORONILLA. Coronillæ. Spec. Linn. Car. Galice en cloche, à 5 dents, dont les deux supérieures rapprochées; onglets des pétales souvent plus longs que le calice; carène aiguë; étamines diadelphes (9 et 1); gousse cylindrique, grêle, rétrécie entre chaque graine en forme d’articulation; graines ovales ou cylindriques. Sect. L'e EmERUsS. Tourn. Inst. 7. 418. — Desy. Journ. Bot. 3. p. 121. 4 4. fig 9. Légumes cylindriques, à peine articulés ; onglets des pétales deux ou trois fois plus longs que le calice. 1 C ÉMÉRUS. C EMERUS. Linn. Spec. 1046.— DC.-n.0 4044. = Duby. B. 145.— Duham. Arbr. E. 90. — Cat. p. 26. Arbrisseau à rameaux nombreux ; feuilles ailées, à LÉGUMINEUSES. 241 à 5 ou 7 folioles ovales, rétrécies à leur base, obtuses, et comme tronquées au sommet; les stipules sont très-petites et caduques ; pédoncules à peu près de la longueur des feuilles, chargés de 2 ou 3 fleurs jaunes ; étendard rougeätre en dehors, remarquable par les onglets des pétales, au moins deux fois plus longs que le calice; gousses grêèles, cylindriques, presque en forme d’alène, à peine articulées, ren- fermant plusieurs graines. Cette espèce, cultivée dans tous les bosquets et les jardins paysagers, est souvent spontanée dans les haies des jardins d’où elle s’est échappée; elle fleurit en mai et juin, dans celle de l’éclusier du canal, D. Sect. IT. coRONILLA. Tourn. Inst. 1, 419. — Desv. Journ. Bot. 3. p. 119.4 4. fig. 3. Légumes légèrement comprimés et articulés ; on- glets des pétales à peine plus longs que le calice. * Fleurs jaunes. 2 CG NAINE. C, MINIMA. Linn. Spec. 1048.— DC. n.° 4049. Duby B. 116.—J. Bauh. hist. 2. p.551. fig. 2.— Lamck. Ilustr.t, 650. f, 4, F1. L. n.° 819. Cat. p. 26. Tige ligneuse, couchée à la base, rameuse, de 1-2 décim.; rameaux nombreux, ascendans, glabres, disposés en touffe étalée, glauque; feuilles aïlées, de 3-9 folioles obtuses, épaisses, très-entières , cunéi- formes, dont 2 sont tout près de la tige; stipules opposées aux feuilles, échancrées; fleurs pédonculées, en ombelle ; légumes anguleux , gonflés d'espace en espace ; fleurs jaunes, en juin et juillet. Cette jolie espèce est très-commune sur nos coteaux calcaires, TOM. 1. 16 242 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. le long de la route de Plombières, où elle forme des touffes charmantes. 2/. 3 C DE MONTAGNE. C. MONTANA. DC. 5. n.° 1049°.— Duby B. 146. — Scop. Carn. ed. 2. n.0 912. t. 44. — Syn. F1. Gall. n.° A049* — FI. B.-n.° 818. — Cat. p. 27. Tige herbacée, droite, de 4 décim.; toute la plante est glabre et d’un vert glauque; les folioles ovales, rétrécies à la base, très-obtuses, de 11-13 ; l'impaire souvent échancrée; les deux inférieures touchent la tige ; les stipules sont réunies en une seule bifide et caduque, qui ne s’aperçoït que dans la jeunesse de la plante; les têtes de fleurs , disposées en couronne, se composent de 15-20 fleurs jaunes ; Les gousses sont pendantes, comme articulées, à 3-4 articles alongés. Cette espèce, l’une des plus belles de la Flore, est abondante dans nos montagnes calcaires, exposition nord, à Notre-Dame-d’Etang, dans le vallon de Messi- eny, dans toute la chaîne qui suit la rivière de Suzon jusqu’à sa source. Elle fleurit en juin et juillet. 2. Oss. C’est à cette espèce qu'il faut rapporter sans aucun doute la Coronilla valentina de l'ancienne Flore. ** Fleurs panachées. 4 G BIGARRÉE. C. VARIA. Linn. Spec. 1048. — DC. n.° 4050. — Duby B. 146. — Clus. hist. 2. p. 257. f 2. — F1. B. n.0 820. — Cat. p. 27. Tiges couchées, rameuses, de 5-6 décim., can- nelées , herbacées ; feuilles ailées avec impaire, de 9-1 3 folioles souvent réfléchies , ovales- cunéiformes, obtuses , comme tronquées , ayant une petite pointe au sommet; stipules linéaires, fort simples; fleurs portées sur de longs pédoncules, ramassées en cou- ronne, agréablement variées de rose, de blanc et de LÉGUMINEUSES. 243 violet ; légumes redressés , longs et linéaires , à arti- culations nombreuses. Cette espèce est très-commune sur nos coteaux , dans les lieux cultivés, au bord des chemins. Elle fleurit en juin et juillet, Z. XX G. ORNITHOPE. ORNITHOPUS. Ornithopi. Spec. Linn. Gen. n° 884. Car. Calice avec bractées , tubuleux, à 5 dents ; gousse comprimée, composée d’articulations tron- quées, à bords parallèles ; étamines diadelphes (9-1 ). 1 O0. DÉLICAT. O. PERPUSILLUS. Linn. Spec. 1049. — DC. n.0 1037.— Duby B. 147.— Boïss. FJ. Eur. t. 494. — Lamck. Illustr. t. 631. f. 3.— FL B. n.0 815. — Cat. p. 56. B, O. nodosus. DC. Prod. 2. p. 312. — Dalech. 486. fig. 2 Tige couchée, étalée, de 1-2 décim., velue à la base, presque glabre au sommet, filiforme ; feuil- les ailées avec impaire, de 15-25 folioles ovales- arrondies, petites, entières , pubescentes, avec une petite pointe au sommet; pédoncules presque aussi longs que les feuilles, chargés de 3-4 petites fleurs entourées d’une bractée, d’un jaune pâle, dont l'é- tendard est chargé de stries rougeätres ou purpu- rines ; légumes gréles, pubescens, striés, à 6-7 ar- üculations. Cette espèce varie dans son port plus ou moins développé, dans la couleur plus ou moins foncée de ses fleurs ; la variété qui porte de petits tubercules à ses racines, se trouve à Auxonne. Cette plante aïme les terrains siliceux : aussi est-elle exces- sivement commune à Saulieu, la Roche-en-Bre- nil, etc. Elle fleurit en maï et juin. ©. On la con- naît vulgairement sous le nom de Pjed-d'oiseau. XXI G. HIPPOCREPIS. HIPPOCREPIS. Linn. Gen. n.° 885. Car. Calice à 5 divisions égales, aiguës; étamines 244 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. diadelphes (9 et 1 ); style filiforme, aigu ; étendard de la corolle porté sur un onglet plus long que le calice; gousse oblongue, comprimée, membraneuse, articulée, courbée, découpée sur un des côtés en échancrures profondes et arrondies en forme de fer à cheval. 1 H. EN OMBELLE. H, COMOSA. Linn. Spec. 1050. — DC..n.° 4045. Duby B. 117. — Garid. Aix. t. 34. — F1. B. n.° 816. — Cat. p. 51. Tiges de 2 décim., quelquefois plus, couchées, diffuses, presque ligneuses,glabres; feuilles ailées de 7-11 folioles ovales-cunéiformes, mucronées et échancrées, souvent obtuses au sommet; stipules en- tières ; fleurs en ombelle ou couronne, portées sur de longs pédoncules ; gousses étroites , arquées , fléchies en zig-zag; fleurs jaunes, en juin et juillet, dans les endroïts exposés au midi, sur les coteaux, au-dessus des carrières, dans les prairies sèches; commune le long de la route de Plombières. 2/. Sous-Trib. IL. EUHEDYSAREÆ. pc. Prod, 2 p. 313. Fleurs en grappes; légumes comprimés. XXII G. SAINFOIN. HEDYSARUM. DC. Prodr. 2. p. 515, Car. Calice 5-fide, à divisions linéaires-subulées, presque égales; corolles à grand étendard; carène tronquée obliquement; étamines diadelphes; gousses à plusieurs articulations, comprimées, monosper- mes, orbiculaires, régulières, tuberculeuses. 1 S À BOUQUETS. H. CORONARIUM. Linn. Spec. 1058. — DC. n.° 1053. — Duby B. 148. — J. Bauh. hist. 2. p. 555. fig. 2. — Cat. p. 50. Tiges droites, rameuses, de 4-5 décim.; feuilles LÉGUMINEUSES. 245 ailées avec impaire , de 7-9 folioles ovales, un peu velues en leur bord, la terminale plus grande; fleurs grandes, droites, disposées en épis au sommet de pédoncules-qui dépassent la longueur dés feuilles , d’un pourpre plus où moins foncé , quelquefois blan- ches ; gousses à 4-5 articulations , comprimées ; gla- bres, chargées sur leur surface de tubercules ru- gueux et presque épineux. Cette belle espèce est cultivée dans tous les parterres, dont elle est un des plus beaux ornemens : elle peut aussi servir de four- rage. 2. Elle ne passe pas l'hiver en pleine terre sans être protégée. XXIII G. ESPARCETTE.. ONOBRYCHIS. DC. F1. Fr. 4. p. 511. Car. Calice 5-fide, à divisions subulées, presque égales ; carène presque tronquée obliquement ; ailes courtes ; étamines diadelphes { 9-1 ); gousse sessile, courte, comprimée, monosperme, indéhiscente, garnie de pointes sur ses bords. 1° E. CULTIVÉE. O. SATIV A. Hedysarum Onobrychis. Linn. Spec. 1059. — DC. n.° 4055. — Du- by B. 149.— Lamck. Illustr. t. 628. f. 1.— F1. B. n.° 817. — Cat. p. 56. Tiges droites, rameuses , de 3-4 décim., couchées à la base, anguleuses , fermes, glabres, par fois ve- lues ; feuilles ailées avec impaire, de 17-19 folioles lancéolées-oblongues, mucronées, un peu ciliées ; stipules scarieuses ; fleurs en épis terminaux, por- tées sur de longs pédoncules axillaires; dents du calice égales aux aïles de la carène ; gousses arron- dies, comprimées, marquées de lignes irrégulières, pubescentes, bordées de dents épineuses en crète 246 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. sur leur bord extérieur. Tout le monde connaît cette espèce sous le nom de Sainfoin : elle croît naturelle- ment sur tous nos côteaux calcaires, secs et exposés au midi ; elle est généralement cultivée comme l’une des meilleures plantes fourragères dans le départe- ment; elle fleurit tout l'été, mais plus spécialement en mai; fleurs rouges, rarement blanches. 2. Trib. IV. VICIEÆ. Bronn. Diss. p. 331. — pc: Prod. 2. p. 353. — Leg. Mem. VIL. Corolle papilionacée; étamines diadelphes (9 et 1 ); légumes continus; cotylédons épais, farmeux, ren- fermés dans le spermoderme, ne subissant aucun changement pendant la germination ; radicule flé- chie; feuilles pinnées sans impaire , terminées par des vrilles; pétiole non articulé à sa base. XXIV G. CICHE. CICER. Tourn. Inst. 589. t. 210. fig. 2. — Linn. Gen. n.° 1189. Car. Calice tubuleux, à 5 lobes, plus ou moins gibbeux à la base; corolle à divisions égales à celles du calice, les quatre supérieures penchées sur lé- tendard ; légume court, gonflé, uniloculaire, di- sperme. 1 C TÊTE DE BÉLIER. C ARIETINUM. Linn. Spec. 1040. = DC. n.° 4032. = Duby B. 149. — Lamck. Xllust. t. 652. Tige de 2-3 décim. , faible, anguleuse , rameuse, un peu velue; feuilles aïlées avec impaire, de 15-17 folioles ovales, velues, dentées en leurs bords ; pédoncules solitaires, axillaires , uniflores, pliés et chargés d’un filet court inséré dans le vot- sinage de leur angle; fleurs d’un pourpre violet, LÉGUMINEUSES. 247 quelquefois blanches ; légume court, disperme , as- sez semblable à une tête de bélier. Cette plante est communément cultivée dans les basses vignes de Talant, Fontaine. Elle se mange comme des pois. ©: XXV G. FÈVE. FABA. DC. F1. Fr. a. p. 598. Car. Les mêmes que ceux du genre vesce ; mais sa gousse est grande, coriace , un peu renflée; grai- nes oblongues ; ombilic terminal; vrilles simples presque nulles. ? 1 F. COMMUNE. F. VULGARIS. Vicia Faba. Linn. Spec. 1039. == DC. n.° 1028. Duby B. 150. — Blackw. t. 19. — F1. B. n.0 810. — Cat, p. 29. Tige de 8-10 décim. , glabre; feuilles ailées sans impaire, terminées par une petite languette folia- cée , glauques , un peu épaisses ; folioles ordinai- rement au nombre de 4, alternes, ovales , entières, souvent mucronées, marquées de nervures ; stipules un peu dentées, en demi-fer de flèche ; fleurs pres- que sessiles , ordinairement géminées , quelquefois 3 ensemble, axillaires; corolle assez grande, blan- che; chacune des ailes porte une tache noire et soyeu- se au milieu. Toutle monde connaît cette plante alimentaire , originaire des environs de la mer Cas- pienne. On cultive en grand la variété dite Féverole, dont les semences sont plus petites, et arrondies : elles fleurissent en mai. ©. XXVI G. VESCE. VICIA. DC. F1. Fr. 4. p. 589. Car, Calice tubuleux, 5-fide ou à 5 dents; les deux 248 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. supérieures plus courtes; étamines diadelphes ; style filiforme, faisant presque un angle droit avec l'ovaire, velu supérieurement et en dessous vers le sommet ; gousse oblongue, à 1 loge polysperme; graines à ombilic latéral, ovale ou linéaire; herbes grim- pantes ; feuilles pinnées sans impaire ; pétiole sou- vent prolongé en vrille; stipules ordinairement en fer de flèche. S L® Fleurs pédonculées. 1 V. À FEUILLES DE POIS. VF. PISIFORMIS: Linn. Spec. 1034. — DC. n.° 4010. — Duby B. 150. — Clus. Hist. 2, p. 229. fig. 1. — FL B. n.° 804. — Cat. p. A6. Tige de 6 décim. et souvent au-delà, glabre, striée et rameuse ; feuilles ailées sans impaire, à 8 folioles arrondies-ovales, un peu en cœur, fort grandes, glabres et nerveuses ; les deux inférieures souvent serrées contre la tige, mais toujours rapprochées ; fleurs assez petites, disposées en grappes nom- breuses, d’un blanc jaunâtre, portées sur des pé- doncules plus courts que les feuilles ; gousses oblon- gues , comprimées et glabres. Cette espèce n’est pas rare, mais peu abondante; elle se trouve dans nos bois des montagnes de la Côte, dans ceux du vallon de l’Ouche; elle a été observée une seule fois au- dessus de Chassagne , au Val-Suzon, dans les bois à droite de la rivière; fleurit en juin et juillet, 2. 2 V. DES BUISSONS. PV. DUMETORUM. Linn. Spec. 1035. — DC. n.° 4041. — Duby B. 150. — J. Bauh. 2. p. 516.£ 1. — FI. B. n.0 805. Cat. p. 46. Tige anguleuse , grimpante, s’élevant souvent au- delà de 1 mètre, glabre ainsi que toute la plante; stipules variables dans leurs découpures, lancéolées, rétrécies à la base, bordées de 1-2 dents aiguës, peu LÉGUMINEUSES. 249 profondes; pétioles terminés en vrille rameuse , por- tant 8 folioles ovales-lancéolées , terminées par une petite arète ; fleurs disposées en grappes, violettes , ou rarement blanches, au nombre de 8-10 ; calice tubuleux, glabre, à 5 dents larges, courtes, mem- braneuses et blanchâtres sur les bords; étendard oblong ; gousse glabre , oblongue , comprimée , ter- minée en pointe droite. Cette espèce se trouve dans nos collines calcaires boisées, les haies des mon- tagnes de toute la Côte : fleurit en été. 2. 3 Ve CRACCL F. CRACCA. Linn. Spec. 1035. — DC. n.0 1014. — Duby B. 150. — Boïss. FL Eur. t. 486. — F1. B. n.° 806. — Cat. p. 46. Tige de 6-10 décim., striée, un peu velue, fai- ble et très-rameuse, anguleuse ; stipules entières, semi-sagittées ; feuilles ailées, à pétiole terminé par une vrille presque simple, et de 16-20 folioles linéaires, peu distantes, velues-soyeuses, d’un vert cendré, acuminées ; fleurs nombreuses, disposées en grappes, portées sur de longs pédoncules, au nombre de 20-30, d’une couleur violette-bleuâtre ; calice à 3 dents aiguës placées du côté inférieur, la partie supérieure entière et tronquée; gousse glabre et courte. Cette espèce est commune dans les champs cultivés, les orges et les avoines, où elle forme des touffes fort grandes, chargées de fleurs nombreuses ; elle fleurit en juin et juillet, Z. S IL Fleurs presque sessiles.  V. CULTIVÉE. PV. SATIVA. Linn. Spec. 1037. = DC. n.°0 4019. Duby B. 152, == J. Bauh. 2. p. 510. fig. 2.— F1. B. n.° 808. — Cai. p. 46. Cette espèce est d’une détermination difficile, à 250 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. raison de son port et de la forme de ses feuilles. Sa tige s'élève ordinairement de 4-6 décim., plus ou moins, plus ou moins pubescente, couchée ou grim- pante , anguleuse; feuilles ailées , terminées par une vrille rameuse, ayant 10-20 folioles presque en cœur renversé, mucronées , pubescentes, entières; stipules en demi-fer de flèche, laciniées, marquées d’une tache noire enfoncée; fleurs axillaires , gémi- nées ou solitaires, de couleur purpurine foncée; gousses comprimées, brunâtres , pubescentes dans leur jeunesse , renfermant plusieurs graines légè- rement comprimées , lisses et non tuberculées. Cette espèce se trouve dans les champs cultivés, parmi les blés; elle fleurit en mai. d. On mentionne trois variétés principales que nous allons rapporter. V. «&, obovata. Ser. Folioles obovales-cordées , velues; légumes pu- bescens. 7. sativa. Hopp. in Sturm. — Deutchl. F1. 1. Fasc. 51. Icon. — V. nemoralis. Pers. Ench. 2. p. 507.— Cat. p. A6. V. B, segetalis. Ser. Folioles oblongues, tronquées, acuminées, ve- lues ; légumes pubescens. Hopp. loc. cit. Icon. — DC. F1 Fr. 5. p. 579. n.° A019°. V. 7, angustifolia. Ser. Folioles linéaires, longues, élargies au som- met, et presque mucronées ; semences presque globuleuses. — DC. F1. Fr. 5. p. 579. n.° 4019b. — Hopp. loc. cit. Ic. Nous avions porté cette dernière variété comme espèce sur notre Catalogue : nous ne pouvons mieux faire que d’imiter l'autorité qui la supprime dans le Botanicon Gallicum. 5 V. VOYAGEUSE, V. PEREGRINA. Linn. Spec. 1038. — DC. 5. n.° 4019°. — Duby B. 152. — Pluk. t. 235. fig. 6. F1. B. n.° 809. — Cat. p. AG. Tiges gréles, faibles, de 3-4 décim., un peu dressées ; stipules petites, à 2 lobes pointus, et LÉGUMINEUSES. 251 dépourvues de la tache noire qu'on observe dans l'espèce précédente ; folioles au nombre de 8-10, linéaires, tronquées, presque incisées au sommet, en deux pointes; fleurs purpurines, solitaires ; gousses pubescentes, comprimées; graines lisses, un peu comprimées. Cette espèce est assez CcOm- mune dans les endroits cultivés de nos Montagnes et les champs stériles de la Plaine : elle fleurit en juin. ©. 6 V. FAUSSE-GESSE. V. LATHYROIDES. Lion. Spec. 1037. — DC. n.° 4020. —Duby B. 152. — Lamck. Illust. t. 654. f. 2, — Eroum soloniense. Linn. Spec. 1040. — FL B. n.° 813. Cette espèce est de moitié plus petite dans toutes ses parties que la précédente; ses stipules sont en- tières et non tachées ; ses tiges sont menues, filifor- mes, très-faibles , couchées à demi, triangulaires , velues ainsi que toute la plante; feuilles ailées, terminées par une vrille simple, à 4-6 folioles ova- les, les inférieures obcordées , les supérieures ova- les-oblongues ou lancéolées-mucronées ; fleur ses- sile, petite; gousse glabre, oblongue; 4-8 graines à peu près cubiques, ponctuées, finement tuber- culeuses ; fleurs violettes, en avril et mai. Cette espèce est assez commune dans les champs secs , sablonneux, aux environs de Rouvray, quelquefois au bord des bois : je lai trouvée au parc de Seurre. ©. , 7 V. JAUNE. V, LUTEA: Linn. Spec. 1037. DC. n.0 4025. — Duby B, 153. — Moris. sect. 2. t 24, f.2. — Cat. p. 46. Tiges faibles, rameuses, de 4-5 décim. , striées, 252 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. un peu velues ; stipules entières, à 3 pointes, ta- chées; feuilles ailées , terminées par une vrille courte et rameuse, à 8-10 folioles oblongues-obtüses, comme tronquées au sommet, qui est chargé d’une petite pointe; fleurs axillaires, solitaires, presque sessiles; calice: glabre, à 5 lanières fines : les supérieures courtes, et les inférieures très-longues ; la corolle est jaune dans la’ plupart des individus ; l'étendard est glabre et rougeâtre dans une variété; gousses com- primées, hérissées de poils tuberculeux à la base, contenant 5-6 graines. Cette plante est assez com- mune dans les moiïssons, dans les champs stériles de nos montagnes, et dans les terrains siliceux; fleurit en mai et Juin: ©.. 8 V. DES HAIES. V, SEPIUM: Linn.Spec. 1038. — DC.n.0 1025. — Duby B, 155. — Jean Baubh. 2. p. 515. fig. 2. — Cat. p. 46. Tige grimpante, s’élevant jusqu'à 1 mètre, ra- meuse, anguléuse, presque ailée, un peu velue, souvent glabre; feuilles aïlées, terminées par une vrille rameuse, dé 8-16 folioles ovales-alongées , rétrécies au sommet, mucronées, molles, velues ; les inférieures plus courtes et plus rondes ; échan- crées ; stipules très-petités , dentées, ayant un point enfoncé, souvent coloré; pédoncules axillaires, courts , chargés de 3-4 fleurs d’un pourpre obscur, rougeâtre ou bleuätre; calices'hérissés de poils ; léou- mes courts, noirâtres, glabres, contenant de 5-6 semences globuleuses, ordinairement tachées. Cette espèce n’est pas rare dans les haies, les buissons, les lieux couverts ; elle fleurit en mai et juin. %. LÉGUMINEUSES. 253 XXVII G. ERS. ERVUM. Linn. Gen, 874. Car. Calice 5-fide; lanières linéaires, pointues, presque égales à la corolle; stigmate glabre; gousse oblongue, de 2-4 grames. Sect. If LENS. Ser. in nc. Prod. 2. p. 366. Légumes un peu renflés, larges-oblongs, di- spermes. 1 E LENTILLE. E. LENS. Linn. Spec. 1039. — DC. n.° 4051,— Duby B.155,— Lamck. Ilustr, t. 654, f.. 1. — FI. B. n.° 811.— Cat. p. 28, Tige droite, rameuse, de 2-3 décim., anguleuse, pubescente; feuilles ailées, terminées par un filet court, manquant aux inférieures, qui sont com- posées de 2-4 folioles courtes, presque ovales; celles du haut en ont 8-10, entières, ovales-alon- gées ou lancéolées -obtuses, pubescentes; pédon- cules plus courts que les feuilles, terminés par une arète, chargés de 1-2 petites fleurs blanchôtres, à pavillon légèrement rayé de bleu; gousse plane, large, glabre, à 5 graines roussâtres ou blanchä- tres. Tout le monde connaît cette espèce sous le nom de Lentilles. On en cultive plusieurs varié- tés, notamment celle dite de Paris, à semences du double plus larges que l’espèce commune; elles fleurissent en juin. ©. 2 E VELU. E. HIRSUTUM. Linn, Spec. 1059. — DC. n.° 1030. — Duby B.154.— J. Bauh. 2. p. 515. fig. 1. — FI. B. n.° 812.-— Cat. p. 28. Tige droite, rameuse, de 2-3 décim., et souvent beaucoup au-delà lorsqu'elle s'accroche aux plantes 254 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. qui lavoisinent, anguleuse, glabre; feuilles ailées, terminées par des vrilles très-déliées et rameuses, composées de 6-9 paires de folioles linéaires-obtu- ses, le plus souvent tronquées, un peu mucronées, écartées les unes des autres; stipules linéaires, tantôt simples et souvent à 3 lanières, surtout celles du bas; pédoncule assez long, plus court que les feuilles, portant de 2-6 fleurs fort petites , blanchä- tres ou d’un bleu pâle; gousse courte, velue, oblon- gue, à 2 graines globuleuses, luisantes. Cette espèce est commune dans les lieux cultivés, surtout en montagne, et sur le bord des chemins des bois sa- blonneux ; fleurit en juin. ©. Sect. II. ERVILIA. Ser. loc. cit. Légumes un peu renflés, oblongs-linéaires, 4-6- spermes. 3 E ERVILIA. E ERVILIA. Linn. Spec. 1040. — DC. n.° 4018.—Duby B. 154. — Blackw. Herb. t. 208. — F1. B. n.° 814. — Vicia ervilia. Cat. p. 46. Tiges droites, faibles, rameuses, de 2-3 décim., souvent plus, tétragones, glabres , ou très-legère- ment pubescentes; feuilles aïlées, terminées par un rudiment de vrille, composées de 10-12 (et quel- quefois moins) paires de folioles étroïtes, tronquées au sommet, acuminées ; 1 stipule à 3-5 dents ; pé- doncule plus court que les feuilles, muni d’une arète courte, portant de 1 à 2 fleurs pendantes, blan- châtres, quelquefois légèrement rayées de violet; gousse oblongue, comprimée, glabre, articulée, à 3-4 semences arrondies et anguleuses. Cette plante LÉGUMINEUSES. 255 est commune dans les moissons, plus spécialement au Pays-Bas : elle fleurit en mai et juin. ©. 4 E. UNIFLORE. E. MONANTHOS. Linn. Spec. 1040, — Vicia monantha. DC. 1017.— Duby B. 154. — Sturm. FL Germ. 1. Fasc. 52. Îc. optima. — DC. 5. n.° 10312. — Cat, p. 28. Tige simple, anguleuse, glabre, d'environ 3-5 décim.; stipules assez petites, munies à leur base d’une oreillette étroite et acérée; pétiole terminé en vrille rameuse ; feuilles ailées, de 5-8 paires de folioles étroites, linéaires-obtuses, échancrées au sommet, et mucronées; pédoncules axillaires, à peine de la longueur des feuilles, ou les dépassant quelquefois , chargés de 1 fleur, quelquefois 2, purpurines , assez semblables à celles de la Jicia- Cracca; calice à 5 dents courtes, les plus longues n'atteignant pas le tiers de la corolle; stigmate bar- bu au sommet; gousse ovale-oblongue, glabre et pendante, renfermant de 2-5 graines brunes. Cette espèce est commune dans les blés : elle fleurit en juin. ©. 5 E. A QUATRE GRAINES. E. TETRASPERMUM. Linn. Spec. 10359.— DC. n.° 4029. — Duby B. 154. — Lamck. Illustr. t. 634. f. 2. — F1. B. n.° 807. — Cat. p. 28. V. B, gracile. Ser. — DC. t. 5. n.0 40292, — Cat. p. 28. — Vicia gracilis. Lois. Gall. t. 12. Tige droite, quelquefois grimpante, anguleuse, de 3-5 décim., glabre, ainsi que toute la plante; sti- pules entières, semi-sagittées ; pétiole terminé en vrille rameuse, portant de 4-5 paires de folioles oblongues linéaires, très-obtuses , glabres ou à peine chargées de poils courts; pédoncule filiforme, plus court que les feuilles, chargé de 1 à 2 petites fleurs 256 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. d’un bleu rougeâtre (très-variable), inclinées ou pendantes; gousses glabres, oblongues, à 4 graines. Cette espèce croît sur nos collines, dans les mois- sons, et dans les buissons. La variété 8 a les folioles presque capillaires, les pédoncules longs, presque toujours uniflores. L'espèce et la variété se trouvent assez communément réunies, excepté que la variété fleurit plus tard dans les fèves et les maïs, en juin ét août. ©. XXVIIL G. POIS. PISUM. Pisi Spec. Linn. Car. Lanières calicinales foliacées, les deux supé- rieures plus courtes; étendard grand, réfléchi; style comprimé, creusé en carène, velu en dessus; gousse oblongue, comprimée, non ailée; plusieurs graines presque globuleuses; ombilic arrondi. 1 P. CULTIVÉ. P. SATIVUM. Linn. Spec. 1026. — DC. n.° 5999. Duby B, 154.— Lamck. Illustr. t. 635.— F1. B. n.° 800. — Cat. p. 58. Tige volubile, cylindrique, de 1 mètre, ou moins ou plus, selon les variétés nombreuses cultivées; pé- tiole à peu près cylindrique ; folioles ovales, à limbe ondulé, entières; bractées ou stipules beaucoup plus grandes, arrondies, dentées à la base, et placées à la naissance du pétiole, lequel est terminé par des vrilles rameuses ; pédoncule axillaire, chargé de plu- sieurs fleurs; gousses glabres, oblongues, pendan- tes; fleurit en avril et mai. ©. La patrie de cette plante est ignorée ; tout le monde connaît son usage. Oss. On cultive en grand l'espèce commune, dans les jardins et les champs, à Dijon, et quelques va- riétés tardives dites Poëis-a-la-Reine ou Lyonnaïs. Une LÉGUMINEUSES. 257 Une autre variété à gousse tendre et cassante, dite Pois-Goulu , Pois-mange-tout, Pois-sans-Parche- mn , est mois cultivée, parce qu’elle a besoin de supports où de rames. Nous n'avons pas connais- sance que le pois zair proprement dit, soit cultivé en grand dans le département. 2 P. DES CHAMPS. P. ARVENSE. Linn. Spec. 1027. DC. n.0 4000, Duby B. 154, 3. Bauh. Hist, 2. p. 297. f. 2. Cette plante, que beaucoup de personnes ne con- sidèrent que comme variété de la précédente, n’en diffère guère que par ses folioles plus petites, plus ar- rondies, et souvent dentées; ses fleurs sont peu nom- breuses, et souvent solitaires, ordinairement blan- ches. On le sème en beaucoup d’endroits pour les pigeons, dans les terrains stériles ; il se trouve spon. tané partout, mais principalement dans les Pays- Bas, dans les orges et les avoines; il fleurit en méme temps que l'autre. ©. Il porte le nom vulgaire de Pisaille où Poëis-de-Pigeon. XXIX G. GESSE. LATHYRUS. Linn, Gen. 1186.— Ser. in DC. Prod. 2. p. 569. Car. Calice en cloche, à 5 divisions, 2 supérieures plus courtes; étamimes diadelphes; style aplati, dilaté au sommet, velu ou pubescent en dessous; gousse oblongue, polysperme, bivalve, à 1 loge; semences globuleuses où anguleuses. EULATHYRUS. Ser. loc. cit. Etendard sans dents à la base; feuilles oppo- sées où avortées, nulles; pétioles ailés. TOM. 1. 17 258 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES S I Pérennes ; pédoncules multiflores. * Feuilles à 1 paire de folioles. 1 G SAUVAGE, - L SILVESTRIS. Linn. Spec. 1055. — DC. n.° 3995.— Duby. B.155.— Lobel. Icon. 2. p. 68. fig. 2. — F1. B. n.° 797.— Cat. p. 55. Tige grimpante, de 6-9 décim., aïlée, rameuse, elabre; stipules semi-sagittées , entières ; vrilles aï- lées, très-rameuses, à 2 folioles lancéolées-aigués, marquées de nervures; pédoncule long, axillaire, chargé de 4-6 fleurs assèz grandes, purpurines ; gousse alongée, glabre. Cette espèce est assez com- mune dans les bois montagneux, dans le voisinage des sources. On la trouve aussi parmi les buissons des marais, à Chevigny, à Arcelot. Elle fleurit en juin et juillet. 2. Oss. Cette espèce offre deux variétés remarquables. L'une a les feuilles alongées et très-étroites ; l’autre, au contraire, les a plus courtes, elliptiques-alon- gées, et les stipules beaucoup plus petites. Ces acci- dens pourraient, ce nous semble, être attribués au terrain où elles croiïssent. Je les ai observées dans les sables granitiques humides autour de l'étang de Tournesac, et à Saulieu. 2 G A LARGES FEUILLES. L LATIFOLIUS. Linn. Spec. 1055.— DC. n.°0 3996. = Duby B. 155. — F1. Dan. 785: — F1. B. n.0 798.— Cat. p. 55. Tiges de 1 mètre et au-delà, grimpantes, aïlées, glabres, rameuses; stipules semi-sagittées; feuilles unijuguées, à folioles ovales, larges, nerveuses en dessous, mucronées, à sommet obtus, et souvent échancré; pédoncules fort longs, chargés de beau- LÉGUMINEUSES. 259 coup de fleurs grandes, couleur de rose, formant des grappes très-ournies et très-belles. Cette espèce, qui est cultivée dans tous les jardins d’agrément, croît naturellement chez nous dans les endroits ar- gilleux et un peu humides, au bas de Talant, près la fontaine des Fées; au Mont-Afrique, dans les en- droits couverts du côté de Flavignerot, Elle ac- quiert beaucoup de développement par la culture : elle fleurit en juin. 2. 3 G DES PRÉS. L. PRATENSIS. Linn. Spec. 1053. — DC. n.° 5994, — Duby B. 155, = J, Bauh, 2, p. 504. fig. 2. — FI. B. n.9 796. — Cat. p. 53. Tige très-grêle, grimpante, de 4-5 décim., angu- leuse, glabre; vrilles presque simples, pubescentes ; feuilles à 1 paire de folioles lancéolées, courtes, très-aiguës, légèrement pubescentes, à 3 nervures en dessous; les stipules sagittées, acérées, presque aussi grandes que les folioles; fleurs jaunes, dispo- sées sur des pédoncules droits, assez longs et velus, depuis 2 jusqu'à 8; légume comprimé, long de 2-3 centim., chargé du style qui est persistant, Cette plante est très-commune dans les prés humides, dans les buissons autour des marais, à Limpré, à Saulon, etc. : fleurit en juin. 2.  G TUBÉREUSE. L. TUBEROSUS. Linn. Spec. 1053.— DC. n.° 5993.— Duby B. 155.— Lob. Ic. p. 70, fig. 2,— FI. B. n.°0 795.— Cat. p. 53. Racine à tubercules attachés à des filets très-pro- fonds et rampans; tiges faibles, grimpantes, rameu- ses, de 4-5 décim., glabres ; vrilles presque simples, portant deux folioles ovales-obtuses, acuminées ; 260 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. süpules linéaires, semi-sagittées, peu apparentes; pédoncules chargés de 5-6 fleurs d’un rose vif; sousses glabres. Cette jolie espèce est commune dans nos champs fertiles à fonds d'argile. Les tu- bercules acquièrent la grosseur de nos plus gros marrons ; l’écorce est noire; la chair est douce et su- crée. On les vend au marché, où elles sont connues sous le nom d’Ænotes. Les fleurs paraissent en juil- let et août. 2. * x Feuilles à plusieurs paires de folioles. 5 G DES MARAIS. L. PALUSTRIS. Linn. Spec. 1054. — DC. n.° 53998. — Duby B. 155. — Pluck. t. 71. fig. 2. — F1. B. n.° 799. — Cat. p. 55. Tige faible, ailée, de 4-5 décim., glabre; stipules semi - sagittées, entières; vrilles presque simples, chargées de 4-8 folioles : les inférieures ovales ; les supérieures lancéolées , entières, glabres, acumi- nées; pédoncules axillaires, portant de 4-6 fleurs bleuâtres; gousses glabres, oblongues, un peu bor- dées sur le dos. Cette plante croît dans les prés hu- mides et marécageux , à Limpré, Orgeux , Arce- lot, etc : fleurit en juin et juillet. 2. G G. À FEUILLES VARIABLES. Z. HETEROPHYLLUS. Linn. Spec. 1054. — DC. n.0 3997. = Duby B. 156.— J. Bauh. 2. p. 304. fig. 1. — Cat. p. 53. Tiges grimpantes, fermes, ailées, glabres, de 6-10 décim.; stipules ovales-lancéolées, aiguës, prolon- . N ® 4 © & 7 É # gées, à leur base, en appendices étroits et aigus ; pe- tole ailé jusqu'à la première paire de feuilles, nu dans le reste, terminé par une vrille simple ou ra- meuse, à { folioles oblongues-alongées, et souvent LÉGUMINEUSES. 261 2 seulement; elles sont à 3 nervures glabres, mu- cronées; souvent une des folioles de la paire supé- rieure se change en vrille simple; pédoncules de 6-8 fleurs grandes, purpurines; gousses glabres, com- primées. Cette espèce n'est pas commune. Je l'ai trouvée dans le pré qui est au pied de la colonne de Cussy, et une autre fois dans la Combe d’Arcey : elle fleurit en mai et juin. 2. S IL ruelles; pédoncules à 1-3 fleurs. * Pétiole nu (sans feuilles ),. 7 G SANS FEUILLES. L. APHACA. Linn. Spec. 1029. — DC. n.° 53981.— Duby B. 156.— Lob. Icon. 2. p. 70.f. 1. — F1. B. n.° 792. — Cat. p. 53. Tige faible, grimpante, presque filiforme, un peu rameuse, de 2-3 décim., glabre, ainsi que toute Ja plante; feuilles nulles ; pétioles se terminant en une vrille simple et tortillée; stipules grandes, ayant l'apparence de deux feuilles opposées ; sagittées, en- tières , pourvues de deux petites dents latérales ; elles sont appliquées contre la tige; pédoncules uni- flores ; calice à dents longues, dont une plus étroite; gousse glabre, oblongue, comprimée; fleurs jaunes, en juin et juillet; commune dans les moissons. ©. 8 G. DE NISSOLE, LZL NISSOLIA. Linn. Spec. 1029. — DC. n° 5982. — Daby B. 156.— Lob. Ic, 2. p. 71.f.1.— Cat. p. 55. Tige de 3-4 décim., faible, glabre, grimpante ; feuilles simples, sessiles, linéaires, très -étroites, longues, entières, formées par l’aplatissement du pétiole; vrilles nulles; stipules linéaires, semi-sagit- tées, souvent avortées, et à peine visibles; pédon- 262 DICOTYLÉDONÉES OÙ EXOGÈNES. cule fihforme, très-long, portant 1 à 2 fleurs d’un rouge päle; gousses linéaires, glabres. Cette espèce n'est pas rare dans nos moissons des Pays-Bas, au bord des bois et des buissons : fleurit en juin. ©. ** Feuilles à 1 paire de folioles. 9 G SPHÉRIQUE. L SPHÆRICUS, DC. n° 5988.— Duby B. 156. —DC. Ic. pl. rar. t. 52. Cette plante a le port et la plupart des caractères de l'espèce précédente; elle en diffère par son pé- üole moitié plus court, par son pédoncule qui dé- passe rarement la longueur du pétiole, même à la maturité du fruit. Ce pédoncule est terminé par un filet de quelques cent. (dans l'échantillon que jai sous les yeux ); la fleur est d’un rouge vif; gousses nerveuses, bosselées par le volume des semences, qui sont sphériques. Cette espèce, assez rare dans le département, où je ne l'ai pas encore observée, nous a été communiquée par notre honorable con- frère et ami le docteur Carion, qui nous en a en- voyé des échantillons cueillis à Girey près Nolay. Elle fleurit en mai et juin. ©. 10 G. ANGULEUSE. L ANGULATUS: Linn. Spec. 1051.— DC. n.0 3987. — Duby B. 156. Buxb. Cent. 5. t. 12. fig. 2. — Cat. p. 55. Tiges droites, faibles, 2 à 3 sortant de la même racine, anguleuses , branchues à la base, glabres, ainsi que le reste de la plante, s’élevant à 2-3 décim. ; stipules étroites , pointues, de la longueur du pétiole, semi- sagittées ; folioles linéaires , longues de 6-7 cent. sur 5-6 millim. de largeur, marquées de 5-7 nervures fines , longitudinales ; vrille ordinairement simple, LÉGUMINEUSES. 263 quelquefois rameuse; pédoncule uniflore, terminé par une arète aussi longue que lui; calice à dents inégales, dont deux supérieures plus courtes ; gousse presque linéaire, glabre, sans stries ; semences an- guleuses, grosses ; fleurs bleuâtres, purpurines, en mai et juin. Elle se trouve dans les champs stériles, parmi les moissons, et souvent aussi dans les tas de pierres qui séparent les propriétés dans la mon- tagne ( meurgées ). ©. 11 G CULTIVÉE. L SATIVUS. Linn. Spec. 1050.— DC. n.0 5985. — Duby B. 157.— J. Bauh. 2. p. 506. £ 2.—. Cat. p. 55. Tiges de 4-5 décim., plus ou moins , un peu grim- pantes , légèrement ailées, glabres, ainsi que toute la plante; feuilles à 2-4 folioles lancéolées-linéaires, pointues, entières, marquées de nervures, terminées par une vrille rameuse assez simple; stipules semi- sagittées, entières, étroites; pédoncules axillaires , uniflores, articulés au-dessous de la fleur, munis de 2 bractées aiguës , sétacées ; gousses ovales , courtes, larges, canaliculées, chargées de deux ailes sur le dos; graine comprimée , quadrangulaire ; fleurs blanches ou violettes , en juin et juillet. On cultive cette es- pèce dans les environs de Dijon , dans les revers des collines de Talant , Fontaine. Klle est connue sous le nom de Dents-de-Brebis : elle est alimentaire pour l’homme et les bestiaux. ©. 12 G. CICHE. I CICERA. Linn. Spec. 1030. — DC. n° 5986. — Duby B. 157. — Jacq. F. Ecl. t. 1145.— Cat. p. 55. Cette espèce, dont plusieurs Botanistes avaient 264 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÉNES. fait une variété, ne diffère de la précédente que par son port de moitié moindre, non grimpante ; pé- doncules plus courts; ses gousses fortement sillon- nées sur le dos et non ailées; ses fleurs rouges ; on observe aussi que l’articulation du pédoncule est pla- cée au-dessous de son milieu : je l'ai vue une fois ou deux mélée avec la précédente; comme elle, on la cultive pour fourrage; ses graines servent à la nour- riture des pigeons. Elle est indigène du midi de la France. ©. 13 G. HÉRISSÉE. L HIRSUTUS. Linn. Spec. 1032. — DC. n.° 5992. — Duby B. 157. — J. Bauh, 2. p. 505. Icon. — FI. B. n.° 794, — Cat. p. 55. Tige un peu grimpante, rameuse , ailée, de 5-6 décim. ; vrilles aïlées à la base, rameuses; folioles lancéolées-oblongues, glabres, un peu étroites, mu- cronées, à peine pubescentes; stipules semi-sagittées, aiguës; pédoncules portant 1-2 fleurs, quelquefois 3; calice et gousse velus; celle-ci est plane, oblongue, contenant 8-10 semences. Cette espèce croit dans les moissons, les lieux incultes. Une variété à pédoncules uniflores se rencontre assez souvent aux mêmes lieux ; cette dernière est commune dans l'étang de Saint-Seine-en-Bâche : elles fleurissent en juin et juillet. ©. 1/4 G ODORANTE. LL, ODORATUS. Linn. Spec. 10352. — DC. n.° 5991. Duby B, 157. — Bull. Herb. €. 154, — F1. B. n.° 795.— Cat. p. 55. Tige grimpante, aiïlée, s’élevant à 1 mètre; st- pules sagittées ; pétioles aïlés, portant 2 folioles ovales terminées par des vrilles rameuses ; fleurs grandes , très-odorantes, de couleurs variables ; pé- LÉGUMINEUSES. 265 doncules alongés, chargés de 2 ou 3 fleurs; gousse oblongue, hérissée de poils. Cette plante, originaire des régions chaudes, est cultivée dans les jardins pour la beauté de ses fleurs et surtout de son odeur; on la connaît sous le nom de Pois-de-Sen- teur. M. Decandolle dit que la variété à étendard violet et ailes de la carène bleues, passe pour indi- gène de la Sicile, et que celle qui a l'étendard rose et les ailes blanches, appartient à Ceylan. ©. XXX G. OROBE. OROBUS. Linn. Gen. n.° 871. Car. Calice en cloche, à 5 divisions, les 2 su- périeures plus courtes; étamines diadelphes ; style grêle', linéaire, velu au sommet; légume cylin- drique, oblong, uniloculaire, bivalve , polysperme ; graines à ombilic linéaire. Feuilles à plusieurs paires de folioles larges; sti- pules beaucoup plus courtes que les feuilles. 1 O0. NOIRATRE. O. NIGER: Linn. Spec. 1028.— DC. n.° 4005. — Duby B. 158.— Clus. Hist. 2. p. 250. fig. 2. — FI. B. n.0 805. — Cat. p. 56. Tige droite, rameuse, de 4-5 décim., anguleuse et assez ferme, glabre ; feuilles aïlées, glabres, un peu glauques, composées de 4-6 paires de folioles ova- les et pointues; les inférieures lancéolées , longues ; les supérieures ovales, plus petites; stipules li- néaires, entières, peu apparentes; fleurs termina- les, peu nombreuses, portées sur des pédoncules longs ; gousses glabres, aiguës; fleurs bleues ou pur- pures, en mai et jum. Cette espèce se trouve dans nos bois montagneux, où elle est assez commune. 266 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. Elle prend, par la dessiccation, une couleur noire , d’où probablement elle tire son nom. 2. 2 O PRINTANIER. OO VERNUS. Linn. Spec. 1028.— DC. n.0 1005. Duby B. 158. — Lamck. fllustr. t. 655. f. 2. — FI. B. n.° 801.— Cat. p. 56. Racine rampante, non tubéreuse; tige droite, angu- leuse, de 2-3 décim., glabre, simple; feuilles aïlées , de 4-6 folioles grandes, ovales-lancéolées, terminées en languette, très-elabres et minces ; stipules entiè- res, ovales, semi-sagitiées; fleurs en grappes axillaï- res, purpurimes, bleuâtres , disposées de 4-8 sur des pédoncules aussi longs que les feuilles. Cette espèce croit aux mêmes lieux que la précédente : elle fleurit dans les expositions du midi, dès la fin de mars : elle est assez commune dans la Combe de Gevrey. 2. 3 © TUBÉREUX. O0. TUBEROSUS. Linn. Spec. 1028.— DC. n.° 1006.— Duby B.159,-—F1. Dan. t. 781. — F1. B. n.0 802. — Cat. p.56. Racine tubéreuse; tige grêle, un peu nue, ailée, glabre, de 3 décim.; feuilles ailées, à folioles alon- gées, pointues, moins larges que celles de la précé- dente, glauques en dessous, rarement au nombre de 6; stipules semi-sagittées, à deux dents ; fleurs en grappes, de 2-4 sur chaque pédoncule, d’un rose pourpre; calice souvent violet; gousses glabres, d’un rouge noiratre. Cette espèce est commune : elle fleu- rit de bonne heure, dans nos bois montagneux. 2. Trib. V. PHASEOLEÆ. Bronn. Diss. p. 133. —Dc. Prod. 2. p. 381. — Leg. Mem. IX. Corolle papilionacée; étamines monadelphes où LÉGUMINEUSES. 267 plus ordinairement diadelphes (9 et 1 ); légumes polyspermes , déhiscens, continus, ayant une mem- brane celluleuse transverse entre les semences, qui les divise sans articulation vraie ; radicule couchée sur la commissure des cotylédons; ceux-c1 sont épais, ne changent point pendant la germination, mais deviennent deux feuilles douées de quelques stomates lorsqu'ils sont sortis de terre, opposés aux premières feuilles. XXXI G. HARICOT. PHASEOLUS. DC. Prod. 2. p. 590. Car. Calice en cloche et à 2 lèvres, la supé- rieure à 2 dents, l'inférieure à 3; carènes et organes sexuels contournés en spirale; gousse plus où moins comprimée, à 2 valves séparées par des cloisons cellulaires, polysperme; graines à ombilic ovale- oblong, 1 IH À BOUQUETS. P. MULTIFLORUS: Phaseolus vulgaris, R. Linn. Spec. 10146. — DC. n.° 5945.— Duby B. 160.— Moris. Hist. sect. 2. t. 5. n.° 4. FI]. B. n.° 786.— Cat. p. 57. Tiges volubiles, s’élevant souvent au-delà de 4 mètres , légèrement pubescentes ; feuilles à trois folioles ovales-obliques, articulées, terminées en languette, entières, pubescentes : la moyenne est munie de deux appendices ou espèces de stipules sur son pétiole; fleurs en grappes nombreuses, plus longues que les feuilles; calice muni de 2 bractées appliquées à sa base; gousses grosses et courtes; fleurs d’un rouge écarlate ou dan: blanc de neige : les semences de ces dernières sont blan- 1. 268 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. ches, et les autres sont rougeâtres, tachées de noir, Cette belle espèce, que l’on croit de l'Amérique mé- ridionale, est cultivée dans tous les jardins, où elle fait lornement des murs ou des berceaux; ses gousses sont fort bonnes à manger: fleurs en juin et juil- let, ©. 2 H COMMUN. P, VULGARIS: Linn. Spec. 1016. v. cz. — DC. n.° 5942, — Duby B.160.— Lamck. Il- lustr. t. 610. f 1. 2.5. — FL. B. n.0 785. — Çat. p. 58. Cette espèce diffère de la précédente par ses grappes axillaires, plus courtes que les feuilles , placées deux à deux le long de Faxe; par ses bractées étalées , plus courtes que le calice ; fleurs blanches, un peu jaunâtres dans leur jeunesse; enfin par ses gousses pendantes. On en cultive une foule de va- riétés qui ne diffèrent que par le volume des semen- ces, leur forme, leur couleur. ©. 3 H. COMPRIMÉ. P. COMPRESSUS. P. nanus. Linn. Spec. 1017.— DC. n.° 5944. + Duby B. 160. — J: Bauh Hist. 2. p. 258. Ic. — F1. B. n.° 787. — Cat. p. 57. Tige droïte, non grimpante, de 2 décim., souvent au-delà, légèrement pubescente ou lisse; feuilles à 3 folioles ovales -obliques, entières, gar- unies de petits poils accrochans; fleurs en grappes peu fournies ; bractées plus longues que le calice ; légume pendant, ridé, glabre; fleurs blanches, en juin et juillet; cultivé en grand dans le dépar- tement. ©. Os. Le Haricot nain proprement dit ne se cul- tive pas dans notre pays : nous avons vu en Jialie une espèce vraiment naine, à feuilles glabres et dont les gousses sont cylindriques. Il'suflit d’un ter LÉGUMINEUSES. 269 rain riche pour faire filer notre haricot nain, qui pourtant ne s'élève guère. Les variétés sont très- nombreuses, et dépassent peut-être cent. Tout le monde connaît Putilité de ce précieux légume. De plus longs détails se trouvent dans les traités d'agriculture et de jardinage. XXXII G. LUPIN. LUPINUS. Lion. Gen. n.° 1176. Car. Calice divisé profondément en 2 lèvres; étendard et ailes réfléchis ; carène acuminée; éta- mines monadelphes; 5 anthères petites, presque rondes, précoces, et 5 oblongues, tardives; style filiforme ; stigmate terminal, arrondi, barbu; gousse coriace, oblongue, comprimée ; herbes à feuilles digitées. 1 L VARIÉ L VARIUS. Linn. Spec. 1015. — DC. n.0 3850. Duby B. 160.— Lob. Icon. 2. p. 64. f 2. — Cat. p. 54. Tige de 3-4 décim., velue, ordinairement simple; feuilles composées de 5-8 folioles digitées-lancéolées, un peu étroites, vertes en dessus, velues et blan- châtres en dessous ; fleurs disposées en épi, variant du rouge au bleu, portées sur des pédoncules très- courts, disposées le long de Faxe, munies de brac- iées à leur base; calice à 2 lèvres, dont la supé- rieure à 2 et l'inférieure à 3 dents; gousse héris- sée, graines rondes, panachées, déprimées. Cette belle espèce des contrées méridionales de la France est cultivée dans les parterres comme plante d’orne- ment : elle fleurit en été. ©. Ogs. On la sème dans quelques endroits en plein 270 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. champ; et, lorsqu'elle est en fleurs, on l’enterre comme engrais. Sous-Ord. IL CÆSALPINEÆ. À. Brown. Gen. Rem. p. 19. —Dc Prodr. 2. p. 473. — Leg. Mem. XIII. Fleurs plus ou moins irrégulières, sous-papilio- nacées ; pétales irrégulièrement embriqués pendant Pestivation, sans valves, jamais réunis ou soudés ; étamines plus ou moins inégales, toujours péri- gynes, ordinairement libres ; embryon droit. Trib. VI CASSIEÆ. pc. Prod. 2. p. 478. Lobes du calice embriqués avant le dévelop- pement; pétales périgynes, sous-papilionacés, em- briqués pendant lestivation; légumes ordinaire- ment secs, bivalves. XXXIII G CERCIS. CERCIS. Linn. Gen. n.° 510. Car. Calice à 5 sépales, en godet ventru à sa base; pétales 5, presque papilionacés, tous distincts; ailes grandes ; étamines 10, libres, inégales; ovaire pédicellé; gousse oblongue, mince, comprimée, à 1 loge polysperme; suture séminifère | presque ailée; semences obovées ; embryon droit; radicules courtes ; cotylédons planes ; plumule impercep- tible. 1 C. GAINIER. C. SILIQUASTRUM. Linn. Spec. 554, — DO. n.° 5797. — Duby B. 161, — Lamck. Illustr. t. 598. — Cat. p. 25. Arbre à écorce brune, assez rameux, s’élevant assez haut lorsqu'il n'est pas soumis aux caprices ROSACÉES. 273 du jardinier ; feuilles glabres, pétiolées, arrondies, échancrées en cœur à leur base, souvent réniformes; fleurs paraissant avant les feuilles, de couleur rose vif, ramassées en bouquets le long des rameaux et sur le tronc même; légumes alongés, très-aplatis, en gaine de couteau; semences petites. Ce bel arbre, connu sous lenom d’Ærbre-de-Judée, Arbre-de-Ju- das, Gaïnier , origmaire du midi de la France, est cultivé dans tous les jardins d'agrément; libre ou palissadé, il y produit un effet ravissant par la mul- titude et la beauté de ses fleurs, qui paraissent les premières de la saison. D. Ord. XXIX. ROSACÉES. pc. Prodr. 2. p. 525. Car. Herbes , arbrisseaux ou arbres ; feuilles al- ternes, simples ou composées , ayant des stipules à la base; inflorescence variable ; caliee composé de 5 sépales persistans , réunis en tubes à la base, ordinairement libres, quelquefois adhérens à Fo- vaire; pétales en nombre égal aux sépales, rare- ment avortés ou nuls, insérés sur le calice; éta- mines en nombre indéterminé, insérées sur les pétales ; plusieurs carpelles, ou solitaires par avor- tement, ou changées en ovaire par leur réunion, soit entre eux, soit avec le tube du calice; ovaire à une seule loge; styles simples dilatés en stig- mate, de forme variable, au sommet; graines de 4-2 en chaque carpelle , rarement davantage , droites ou renversées , dépourvues d’albumen ; embryons droits ; cotylédons tantôt foliacés, tantôt charnus. 272 DICOTYLÉDONÉES OÙ EXOGÈNES. Trib. 1 AMYGDALEÆ. Juss. Gen. 340. Excl. Gen. — nc. Prod. 2. p. 529. — Druracex. F1. Fr. 4 p. 479. Carpelle ordinairement solitaire par avortement, rarement 2 où plus, surmonté de 1 style filiforme, dégénérant en drupe ou noix solitaire; 2 ovules mono. ou dispermes ; fosse ombilicale à la base de la noix; endoplèvre un peu gonflé; 2 cotylé- dons épais; calice 5-fide, caduc, non adhérent à l'ovaire, portant 5 pétales, et 20-30 étamines libres et presque égales; arbres et arbrisseaux ; feuilles dentées; pétioles glanduleux ; stipules Libres. L® G. AMANDIER. AMYGDALUS. DC. Prod. 2. p. 530. Car. Drupe pubescente, veloutée; noyau lisse ou parsemé de petits pores; fleurs presque sessiles, solitaires ou géminées , sortant de boutons écailleux , paraissant avant les feuilles ; fruit laimeux. 1 À COMMUN. As COMMUNIS. Linn. Spec. 677. — DC. n.0 5793.— Duby B. 162.— Lamck. Illust, t. 150. fig. 2. — FL B. n.0 513. — Cat. p. 21. Arbre de 4-6 mètres, bois dur, l'écorce du tronc gercée, celle des rameaux lisse et grisâtre; feuilles alternes , lancéolées-ovales, pointues, glabres, à dents glanduleuses; pétiole court; fleurs blan- ches, temtées de rouge vers le centre, presque ses- siles , solitaires où géminées; fruit charnu, arrondi, ovoide, comprimé, couvert d’un duvet court et serré. Tout le monde connait cet arbre très-commun dans le département. On en distingue deux espèces principales ROSACÉES, 273 principales quine diffèrent, selon les Botanistes, que par la longueur du style, et dans l'usage que par la qualité du fruit doux ou amer. Dans ce dernier, le style est égal aux étamines; dans l’autre, au con- traire, 1l est plus long qu’elles (Decandolle). Cet arbre est un de ceux qui montrent les premiers leurs fleurs au printemps. b. On en cultive plusieurs va- riétés à fleurs doubles et à tiges naines, qui sont du plus bel effet, à coques dures ou tendres. II G. PÉCHER. PERSICA. Tournef. Inst. t. 100. Car. Ce genre ne diffère du précédent, dont il a tous les caractères, que par sa drupe charnue, glo- buleuse, et par sa noix creusée de sillons profonds et irréguliers. 1 P. COMMUN. P. VULGARIS. AÆmygdalus persica. Linn. Spec. 677.— DC. n.0 5794, Duby B. 162.— Noiïisette Jard. Fr. n.05 1. 16. 22. 55. Icon. — F1. B. n° 512.— Cat. p. 37. Arbre de 3-4 mètres (à l’état libre ); écorce à peu \ A , Ë z près la même que celle de lAmandier pour le tronc. Celle des rameaux est plus ou moins grisätre ou Ë 5 rougeâtre, selon l’âge; feuilles lancéolées-ovales, pointues, dentées en scie, glabres, lisses, portées sur de couts pétioles ; fleurs sessiles, solitaires, d’un rose vif, naissant avant le développement des feuilles, et dans chaque branche au dessous des bourgeons à feuilles; fruit aqueux, charnu, déli- = L} 2 A cat, arrondi, d'une forme et d’une couleur très-gra- cieuse, couvert d’un duvet court et serré, peu adhérent. Tout le monde connait ce bel arbre, très- TOM. 1. 18 Le DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. cultivé dans le département, libre à plein veni et en espalier, où 1l est susceptible de prendre un développement considérable. On compte un grand nombre de variétés se reproduisant constamment par la greffe, et dont lénumération n’est pas de notre ressort. Une variété à fleurs doubles qui donne quel- ques fruits, est du plus bel effet dans les jardins d'agrément. Les fleurs de toutes ces espèces parais- sent en mars etavril. b. 2 P. À FRUIT LISSE P. LÆVIS: DC. n.° 3795. =— Duby B. 163. -— Duham. Arb. fruit. ed. 8.0 vol. 2. p: 200. nos 21. 27. tab. 15. 19.— FI]. B. n.0 512. — Cat. p. 57. Cette pêche diffère de la précédente par sa peau lisse et non couverte de duvet, plus ferme, sa sa- veur et son odeur , laquelle est fort inférieure à celle de la Pêche. Le noyau est moins sillonné ; les feuilles sont ordinairement plus longues, et les dents plus fines et glanduleuses. Tout le monde connaît cette espèce cultivée sous le nom de Brugnon ; elle fleurit en même temps que la précédente. D. III G. ABRICOTIER. ARMENIACA. Tournef. Inst. t. 399. Car. Drupe ovale-slobuleuse , charnue, veloutée; noix obtuses d’un côté, pointues de l'autre, sillon- nées des deux côtés, lisses ; fleurs solitaires, presque sessiles, paraissant avant les feuilles, sortant de boutons écailleux. 1 A. COMMUN. A+ VULGARIS: Prunus Armeniaca. Linn. Spec. 679. — DO. n.° 3792. — Duhy B. 165.— Lamck. Xllustr. E. 451. 1. — FI, B. n.0 507.— Cat. p. 21. Arbre de 4-6 mètres ( à l'état libre }), à écorce ROSACÉES. 275 brune, à rameaux étalés ; feuilles pétiolées, gran- des, fermes, glabres, dentelées, dont le pétiole est muni de quelques glandes; elles sont ovales, pres- que en cœur; fleurs blanches , sessiles, paraissant au printemps. Tous les jardins du département contiennent plusieurs variétés de cet arbre apporté du Levant , plus ou moins estimées selon le volume et la sapidité de leur fruit. Bb. IV G. PRUNIER. PRUNUS. Tourn. Inst. t. 598. Car. Drupe ovale où oblongue, charnue, très- glabre, couverte d’une poussière glauque ; noix comprimée , pointue au sommet, lisse, sillonnée anguleuse sur les bords; pédicelles souvent en fais- eaux, uhiflores, se développant avant ou après les feuilles. 1 P. ÉPINEUX. P. SPINOSA. Linn. Spec. 681.— DC. n.° 3788. — Duby B. 165. — Blackw. t. 194. — F1. B. n.0 511. — Cat. p. 39. Arbrisseau s’élevant plus ou moins, selon le sol et les plantes qui l'environnent, le plus ordinaire- ment de 1 à 2 mètres, diffus, épineux et souvent en buisson, à écorce brune; feuilles petites, ovales- lancéolées, dentelées ; fleurs blanches, pédonculées, solitaires, paraissant avant les feuilles ; fruits petits, peu charnus, d’abord verts, puis d’un bleu foncé, connus vulgairement sous le nom de Prunelles. Cet arbrisseau est commun; il s'élève à une très-grande hauteur dans les forêts; il est connu vulgairement sous le nom d’EÆpine-noire;on en fait des clôtures. b. 276 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. 2 P. DOMESTIQUE. P. DOMESTICA: Linn. Spec. 680.—DG. n.° 5790. — Duby B. 165. — Duham. Arbr. fruit. ed. 8.0 vol. 2. p. 257. n.0s 1. 55. et n.0s 41. 41. t. 1.16, — FI. B. n.0 510. — C:t. p. 59. Arbre de 4-6 mètres; bois veiné; écorce brune, un peu cendrée ; feuilles alternes, pétiolées, ovales- oblongues, nerveuses, d’un vert peu agréable, den- tées en leur bord et velues en dessous; fleurs blan- ches, remplacées par un fruit ovale, charnu, chargé dans sa maturité d'une poussière glauque , connue vulgairement sous le nom de ÿZeur. La culture a produit une foule de variétés que les amateurs connaissent par des noms qui expri- ment ou leurs qualités ou ceux des cultivateurs qui les.ont obtenues. Voyez Duhamel et mieux Noiïserte. Son boïs,plus ou moins veiné de rouge, est employé par les ébénistes et les tourneurs. D. V G. CERISIER. CERASUS. Juss. Gen. 340. Car. Drupe globuleuse ou ombiliquée à la base » charnue, très-glabre, dépourvue de poussière glau- que; noyau lisse, arrondi; fleurs solitaires, sur de longs pédoncules, disposées en bouquets ou épis terminaux, paraissant après le développement des feuilles. Sect. L** cERASOPHORA. pc. Prod. 2. p. 535. Fleurs en ombelles; pédicelles uniflores, nais- sant de boutons écailleux. ROSACÉES. 277 1 C. MERISIER. @ AVIUM. Prunus avium. Linn. Spec. 680.— DC. n.° 3786. — Duby B. 163. — Duham. Arb. fruit, ed. 8.9 1. p. 235.— FI]. B. n.° 509. — Cat. p. 25. Arbre de 5-6 mètres, à rameaux étalés ; écorce lisse; bois coloré; feuilles ovales, grandes, pendantes, inégalement dentées, blanchâtres et un peu pubes- centes en dessous, vertes et lisses en dessus ; pétiole souvent glanduleux ; pédoncules uniflores, un-peu pendans, sortant 2-3 ensemble d’un bouton long et pointu; corolles peu ouvertes ; fruit petit, ovoide, de couleur variant selon le degré de maturité, arri- vant du rouge vif au pourpre-noir; peau adhérente à la chair qui est tendre, aqueuse et sucrée. Le suc est coloré. Cet arbre est fort commun dans nos bois montagneux et de plaine. On cultive une variété à fleur double et une autre dont le fruit est plus gros. Tout le monde connaît cette espèce sous le nom vulgaire de Merisier. Fleurit en avril. D. 2 G& BIGARREAUTIER. C. DURACINA. Prunus avium , B. et Y. Linn. Spec. 680. — DC. n.° 5787. — Duby B. 165.— Duham. Arb. fr. ed. 8.0 vol. 1. p. 246. t. 2,—FI B. n.0 508.— Cat. p. 25. Arbre de la taille du précédent, plus ou moins ; rameaux dressés; boutons grands, obtus; feuilles ovales-élargies, régulièrement dentées ; pétioles et nervures rougeûtres ; fleurs peu ouvertes, naissant de 5-6 ensemble du même bouton ; fruit cordiforme, marqué d'un sillon longitudinal, assez gros, de con- sistance ferme et cassante ; couleur variant du rouge au noir; peau très-adhérente à la chair. Cette espèce ne se reproduit que par la greffe. On a obtenu beau- 278 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. coup de variétés par la culture et le croisement des espèces ; elles fleurissent toutes de bonne heure. D. 3 C GUIGNIER. Ce JULIANA: Prunus cerasus , var. £. Linn. Spec. 679. — DC. n.° 3785. — Duby B. 164. — Duham. Arb. fruit. ed. 8.0 vol. 1. p. 238. t. 1. — Cat. p. 25. Arbre de la hauteur des précédens, plus ou moins selon les terrains; branches verticales ; feuilles grandes, souvent pendantes, ovales, dentées profon- dément en scie, glabres sur leurs surfaces ; fleurs peu ouvertes et plus grandes que celles des espèces précédentes ; fruit en cœur, sucré, rouge ou noïrä- tre, jamais acide, couvert d’une peau très-adhérente à la chair qui est tendre et aqueuse; fleurs blanches, en avril; connu sous le nom de Guigne et Cerise- noire. D.  GC GRIOTTIER. C CAPRONIANA: Prunus cerasus. Linn. Spec. 679. — DC. n.0 5784, — Duby B. 164, — Dubam. Arb. fr. 1. t. 5. et 16. — F1. B. n.° 508.— Cat. p. 25. Arbre de 7-10 mètres; rameaux étalés ; feuilles glabres, d’un vert foncé, ovales-lancéolées, soute- nues par des pétioles fermes sur lesquels on aper- coit quelques glandes ; fleurs assez ouvertes et un peu plus petites que celles du Gwignier ; fruit sphérique, fondant, acide, rouge, dont la peau se détache facilement de la chair : il fleurit en avril. M. Decandolle comprend sous cette espèce toutes les cerises à fruit rond énumérées par Duhamel à plus de 20 variétés. Cette espèce, bien que commune dans le département, est moins généralement culti- vée. On la connaît sous le nom de Cerises-aigres. D. ROSACÉES. 279 5 € TARDIF. C. SEMPER FLORENS. Prunus semper florens. Wildenov. Spec. 2. p. 992. — DC. n.0 5783. — Duby B. 164. — Dub. Arb. fr. 1. p. 178. — Cat. p. 25. Arbre de 4-5 mètres, touflu et ramifié dès la base; rameaux pendans ; feuilles glabres, ovales-lancéo- lées, dentées en scie doublement par les glandes qu'on observe dans les interstices et sur ces dents elles-mêmes ; fleurs portées sur de longs pédicelles axillaires et solitaires ; folioles du calice dentées fortement en scie; fleur s’ouvrant peu; pétales presque planes ; fruit rond, à noyau blanc, à chair tendre, un peu acide, rouge-claire. Cette espèce est cultivée dans les jardins des curieux, dans les bos- quets ; ses pédoncules sont souvent multiflores lors- qu'il est dans un bon terrain ; on le voit chargé de fleurs et de fruits ; il fleurit en mai et septembre. Ses fruits ne sont ordinairement en maturité qu'à la fin de l’automne, ce qui lui a fait donner le nom de Cerisier-de-la-Toussaint ou de la Saint-Martin. Il paraît qu'on le trouve spontané dans les bois (Decandolle).I diffère seulement du précédent par une feuille qu'il porte à la base du pédoncule, au lieu de naître à son aisselle. Il n’est guère de cu- rieux qui ne le cultivent. . Sect. IL pApus. pc. Prod. 2. p. 539. Fleurs en grappes. 6 C MAHALEB. C. MAHALEB. Prunus mahaleb. Linn. Spec. 678.— DC. n.° 53782.— Duby B. 164. — Jacq. Austr. t. 237.— FI. B. n.° 506. — Cat. p. 25. Arbre de 7-8 mètres, mais le plus ordinairement moins, Dans le département, où il constitue à lui 280 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. seul des haïes, ou croît dans les endroits stériles et rocailleux de nos coteaux, il ne s’élève pas au-delà de 2 mètres; bois dur, odorant, à écorce brune et grisätre sur les jeunes rameaux ; feuilles glabres, pétiolées, arrondies, d’un vert foncé, pointues au sommet, fermes, dentées obtusément et irréguliè- rement, ayant une odeur agréable lorsqu'elles sont sèches ; fleurs blanches, pédonculées, de 4-6 réunies en une espèce de corymbe sur un pédoncule com- mun, ayant des feuilles à la base; pétales alongés» étroits ; fruit noirâtre, petit, rond, d’une saveur amère et désagréable, très-ccommun dans nos co- teaux slériles et rocailleux. On le cultive dans les champs pour y greffer les cerises amères pour la con- fection du kirschen-wasser. A] est admis dans les jardins d'agrément. On en voit de très-élevés au jar- din de l’Arquebuse. Il fleurit en avril et mai; D; il est connu sous le nom trivial de Xneut, Quenot, et ordinairement des curieux sous celui de Boës-de- Sainte-Lucie. 3. 7 C À GRAPPES. C, PADUS. Prunus padus. Linn. Spec. 677. — DC. n.° 5781. — Duby B. 164. — F1. Dan. t. 205. — Cat. p. 25. Arbre de port variable, et susceptible de s'élever fort haut, selon les terrains où il est cultivé. Dans nos bosquets, sa hauteur va jusqu'à 8-10 mètres; son écorce est brune, rougeâtre sur les jeunes rameaux; feuilles glabres, ovales, élargies, pointues , pétiolées, d’un vertgai, dentées, à dents glanduleuses.On observe deux glandes à leur base; fleurs disposées en grap- pes longues dépassant les feuilles, à pétales denti- culés au sommet, pendantes; fruits petits, ronds, ROSACÉES. 281 d'un goût désagréable, très-amer, d’une couleur variable, ou noirâtres ou rouges. Cette espèce est cultivée dans les parcs, les bosquets , où ses longues grappes de fleurs blanches produisent un bel eflet. On le connaît vulgairement sous le nom de Meri- sier à grappes ; il fleurit en mai; très-commun. p. Il se trouve spontané autour des grands parcs, d’où il s’est échappé, Il est indigène. 8 C. LAURIER. C. LAURO-CERASUS Prunus cerasus. Linn. Spec. 678.— DC, FI. Fr. 4. p. 480. — Du- by B. 164.— Duham. Arbr. 1. t. 133. — F1, B. n.9 505. — Cat, p. 25. Arbuste de 2-3 mètres, plus ou moins, à feuilles ovales - oblongues , luisantes et comme vernissées, glabres, chargées de quelques dents, fermes et co- riaces, munies de quelques dents à la base de leurs nervures ; fleurs en grappes lâches, d’une odeur assez agréable, approchant de celle des amandes amères ; fruit peu charnu, noirâtre à la maturité, (qui est rare dans notre climat). Cette espèce très- rustique est cultivée dans les bosquets et dans quelques jardins potagers à cause de l'usage de ses feuilles qui donnent une saveur d'amande au lait. On ne doit les employer qu'avec précaution, à raison de ce qu’elles contiennent beaucoup d'acide prus- sique. b. Trib. IL SPIREACEÆ. pc. Prod. 2. p. 541. Plusieurs carpelles libres sur le calice, distincts entre eux, rarement réunis, rassemblés en ver- ticille autour de l'axe de la fleur, ordinairement au nombre de 5 ; style apiculé; semences 2-4; em- bryon droit; cotylédons planes, un peu épais; ar- brisseaux ou herbes. 282 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. VI G. KERRIE. KERRIA. . DC. Prod. 2. p. 5M. Car. Calice divisé en 5 parties; lobes ovales dont 3 obtus, 2 calleux, mucronulés au sommet; 5 pé- tales orbiculaires ; étamines une vingtaine; carpel- les de 5-8, libres, glabres, globuleux, surmontés d’un style filiforme. Rubus Japonicus. Linn. Mant. Alt. 245. — DC. Prod. loc. cit. — Bot. Mag. t. 1296. Arbrissean sarmenteux, à boutons écailleux, très- rameux ; feuilles ovales-lancéolées, plissées, forte- ment dentées, d’un vert gai, légèrement cotonneuses en dessous, munies de stipules; fleurs jaunes. Cette jolie espèce, introduite dans nos jardins, y est très- répandue et très-rustique, se contentant du nord et du levant. Ses fleurs, toujours doubles, sont d’un grand effet. On la connaît vulgairement sous le nom de Corchorus, Corette. Elle fleurit en mars et avril. D. VII G. SPIRÉE. SPIREA. Lino. Gen. n.° 650. Car. Calice à 5 divisions; étamines de 10-50, in- sérées, ainsi que les pétales, sur le £orus adhérent au calice; carpelles de 1 à plusieurs, distincts, rare- ment réunis à la base, sessiles, rarement pédicellés ; graines de 2 à 6, insérées sur la suture interne, dépourvues d’albumen ; embryon renversé; cotylé- dons un peu épais ; arbrisseaux ou herbes. ROSACÉES. 283 Sect. L' CHAMÆDRYON. pc. Prod. 2. p. 542. Ovaire libre; torus libre au sommet, adhé- rent par sa base au tube du calice; carpelles non renflés ; fleurs en corymbe. 1 S. À FEUILLES DE MILLEPERTUIS. S, HYPERICIFOLI À. DC. F1 Fr. 5. p. 65. n.° 5777°. — Duby B. 164. — Barr. Icon. t, 564. Arbrisseau rameux, de 1 mètre, plus ou moins, à rameaux grêles, d’un brun rougeâtre , droits et efli- lés ; feuilles glabres, oblongues, rétrécies à leur base et assez semblables à celles de quelques espèces d’'4y- pericum, ayant 3 nervures peu sensibles en dessous; fleurs blanches, petites, disposées le long et au sommet des jeunes rameaux en grappes très-alon- gées, composées elles-mêmes de plusieurs autres latérales, sessiles, ayant à leur base quelques petites feuilles un peu plus courtes que les pédicelles. La variété «, S. Plukenetia (Seringe), à feuilles entières, glabres, à corymbe sessile, a été trouvée en Berry par M. Gay. La variété Crenata (Seringe); feuilles ovales , crénelées au sommet, sous-pubescentes, à corymbes sessiles ; pédoncules légèrement pubescens ; aux Cévennes ( Gouan); DC. loc. cit. : toutes deux cul- tivées. Sect. IL. sprrARIA. pc. Prod. 2. p. 544. Mêmes caractères que ceux de la section KL; fleurs paniculées. 2 S. A FEUILLES DE SAULE. S. SALICIFOLIA: Linn. Spec. 700.— DC. n.° 3776. — Dubham. Arb. t. 75. Arbrisseau de 1 mètre, à rameaux grêles, à écorce 284 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. lisse, jaunâtre ; feuilles oblongues-lancéolées , den- tées en scie, glabres, rétrécies en pétiole à leur base, éparses; fleurs disposées en une espèce d’épi serré au sommet des rameaux, ayant une bractée linéaire chacune à leur base, pubescentes ; pétales arrondis, couleur de chair. Gette espèce, des mon- tagnes de lAuvérone, est cultivée dans les jardins d'agrément, où elle se multiplie excessivement ; fleurit en juin. D. Sect. IL. vuLmARIA. Cambess. Spir. in Ann. Sc. nai. 1. p. 378. Torus peu marqué; style en massue, réfléchi ; ovaire à 2 ovules attachés vers le milieu de la su- ture; fleurs hermaphrodites, ramassées en om- belles; feuilles pinnées, munies de stipules. 3 S. ULMAIRE. S, ULMARIA. Linn. Spec. 702. — DC. n.° 5779. — Duby B.165.— F1. Dan. t. 547. — F1. B. n.° 469. — Cat. p. 43. Tige d'environ 1 mètre, droite, un peu rameuse, dure, glabre et rougeâtre ; feuilles ailées, ayant des stipules à la base ; folioles ovales, doublement den- tées, pubescentes et blanchâtres en dessous, entre- mélées d’autres folioles plus petites, la terminale à 3 lobes ; fleurs petites, nombreuses, ramassées au sommet de la tige et des rameaux, en panicule serré; carpelles glabres, comprimés et tors ; 6 ou 8 styles. Cette espèce est commune le long des eaux vives. On en cultive une variété à fleurs doubles qui fleurit en juin et juillet comme la première; on la connait vulgairement sous le nom de Reine- des-prés. À. ROSACÉES,. 285 4 S& FILIPENDULE. S. FILIPENDULA. Linn. Spec. 702. — DC. n.° 5778. Duby B.165,— Lamck. Illust, t. 459. fig. 1. FI. B. n.9 170. — Cat, p. 45. Racine composée de plusieurs tubercules suspen- dus à des filets déliés; tige simple, de 3 décim., nue dans le haut, glabre; feuilles ailées, à folioles égales, pinnatifides ou bipinnatifides , incisées, gla- bres ; les caulinaires ayant des stipules à leur base, dentées et embrassantes ; fleurs terminales , souvent rougeâtres, nombreuses, disposées en panicule ter- minale , assez semblable à une ombelle, ayant leur calice réfléchi. Cette espèce se trouve dans les prés secs, sur les pelouses au bord des bois, vallée de Messigny, et tout le long de ceux de Marsannay , etc.; fleurs blanches, en été. On cultive une va- riété à fleurs doubles très-répandue dans les jar- dins de notre pays. 2. Enfin les Spirea Aruncus (des Alpes), Spirea sorbifolia (de Sibérie), Spirea opulifolia, et Spi- rea ulmifolia , sont admis dans les bosquets, où leur port et l'élégance de leur feuillage, et surtout de leurs fleurs, embellissent toutes les saisons. D. Trib. IL. DRYADEÆ. Vent. 1ab. 3. p. 349. — nc. Prod. 2. p. 549. Calice 5-fide, rarement à 4 divisions ou plus, à estivation valvaire , muni de petites bractées entre les sépales; pétales alternes avec les vraies divi- sions du calice, et en même nombre qu’elles ; plu- sieurs étamines , rarement 5 , opposées aux lobes du calice, insérées au sommet du tube de ce dernier ; 286 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. plusieurs carpelles insérés sur le zorus, libres entre eux , surmontés d'une pointe stylifère ; akènes secs ou en baie, contenant un seul ovule; semences so- litaires, droïtes ou renversées, sans albumen; em- bryon droit; cotylédons planiuscules; herbes ou arbrisseaux ; pétioles chargés de 2 stipules. VIII G. BENOITE. GEUM. Linn. Gen. n.° 867. Car. Calice à tube concave, muni de 5 petites bractées à sa base ; limbe divisé en 5 parties; pétales 5; étamines nombreuses; carpelles secs, en forme d’arètes, disposés en capitules; style articulé ou barbu après la fleuraison ; semences ascendantes; herbes à feuilles diversement composées. Sect. L'® CARIOPHYLLASTRUM. DC Prod. 2. p. 550. Fleurs ascendantes ; calice réfléchi; style coudé ; appendices plus courts que le style. 1 B. COMMUNE. G. URBANUM. Linn. Spec. 716. — DC. n.° 3763. — Duby B. 166. — FI. Dan. 672. — Flore médicale. t. 641. — F1. B. n.° 168. — Cat. p. 50. Tige de 4-5 décim. , droite, légèrement velue, presque simple; feuilles radicales ailées, à folioles inégales , peu nombreuses, la terminale grande et dentée, lobées et confluentes , pubescentes; Les cau- linaires ternées ou simples, trilobées ; fleurs jaunes, pédonculées, à pétales médiocres, très-ouverts; se- mences hispides, ayant une arète crochue, rougeä- tre, nue, terminée par un appendice pubescent et caduc. Cette plante est commune le long des haies, dans les lieux couverts, au Parc; elle fleurit en juin ROSACÉES. 287 et juillet. Sa racine a une odeur de Gérofle qui lui avait fait donner le nom de cariophyllata par les anciens, et que beaucoup de modernes lui ont conservé. Sect. IL. CARIOPHYLLATA. DC. loc. cit. p. 551. Fleurs penchées ; calice droit; style coudé; ap- pendices égaux au style. 2 B DES RUISSEAUX. G. RIVALE. Linn. Spec. 717. — DC. n.° 5764. — Duby B. 166. — FI Dan. t. 722. Tige de 3-4 décim., pubescente, presque simple ; feuilles radicales, ternées ou lyrées , à foliole termi- nale très-grande, arrondie, lobée, dentée, glabre; pinnules portées sur de courts pétioles, petites et peu nombreuses; fleur terminale, penchée; calice d’un rouge noirâtre; pétales légèrement échancrés, teintés de rose, médiocrement ouverts, de la gran- deur du calice; graines pédicellées, hispides , à bar- bes tordues dans le milieu, légèrement plumeuses. Cette espèce n’est pas commune. M. Bonier l'a trou- vée à Saulieu, dans un ruisseau au bas de la ville, à droite de la route de Paris. Nous l'avons revue depuis nous-même au dessous du château de la Roche-en-Brenil. Elle fleurit en juin et juillet. 2. IX G. RONCE. RUBUS. Linn. Gen. n.° 864. Car. Calice nu, à 5 divisions, plane au fond; péta- les 5; étamines nombreuses, insérées sur le calice ; fruit globuleux, composé d’un grand nombre de petites baies monospermes; arbrisseaux ; tiges bis- 288 DICOTYLÉDONÉES OÙ EXOGÈNES. annuelles, souvent radicantes, armées d’aiguillons; feuilles pétiolées, ailées ou palmées; folioles pédi- culées, tantôt simples, tantôt divisées ; fruits bons : à manger. S IL Feuilles pinnées ou ternées. 1 R. FRAMBOISIER. R IDÆUS. Linn. Spec. n° 706. — DC. n.° 5775.— Duby B. 167. — Duham. Arb. fruit. ed. 8.0 vol. 5. p. 191. t. 1. — FI. B. n.0 491. — Cat. p. 40. Racines traçantes; tiges de 1 à 2 mètres, droi- tes, faibles, blanchâtres, chargées de petits aiguil- lons peu piquans; feuilles inférieures aïlées, com- posées de 5 folioles ovales, dentées, blanchätres en dessous, d’un vert gai en dessus; les supérieures ternées ; fleurs en grappes terminales , à pédoncules velus , un peu rameux ; fruits rouges (blancs dans une variété), velus, d’une odeur très-suave; connu de tout le monde sous le nom de Framboise. H. Cet arbrisseau est très-commun dans les bois de Broin, de Citeaux, et dans ceux le long de la rivière Suzon, exposition du nord. On le cultive dans nos montagnes calcaires, où il se contente des lieux les plus arides. On en fait une très-grande consommation à Dijon. Il fleurit en juin. S IL Feuilles palmées, à 3-5 folioles. * Arbrisseaux; stipules linéaires, pétiolées. 2 R. À FRUITS BLEUATRES. R. CÆSIUS. Linn. Spec. 706.— DC. n.° 5770. — Duby B. 167. — Bull. Herb. t. 381. — FL B. n.° 492. — Cat. p. 40. Tiges sarmenteuses , ligneuses , très-longues, cy- lindriques , couchées et rougeâtres, feuillées et char. gées ROSACÉES,. 289 gées de beaucoup d’aiguillons sur les rameaux à feuilles pétiolées , ternées, à folioles dentées, ovales, un peu velues en dessous. Les folioles latérales sont souvent bilobées; fleurs en grappes terminales; pé- doncules rameux; baies bleuâtres , couvertes d’une poussière glauque, composées de grains assez gros et peu nombreux dans les vieux sujets et dans les mau- vais sites, mais bien garnies dans le cas contraire. Cette espèce n’est que trop commune dans nos co- teaux les plus stériles; elle fleurit en jum et juillet; ses baies sont fort agréables à manger. D. 3 R. A FEUILLES DE NOISETIER. R. CORYLIFOLIUS. Smith. F1 Brit. 542. — DC. n° 5772, — Duby B. 167. — Schmid. Tc:1t2. Cette espèce, que nous avions, avec le plus grand nombre des Botanistes, confondue avec la suivante, s’en distingue à ses tiges plus longues et plus élancées, moins anguleuses; ses aiguillons plus grêles et plus droits; ses feuilles plus grandes, glabres, d’un vert gaien dessus, vertes et un peu velues en-dessous, mais ni cotonneuses ni blanchâtres; par ses folioles latérales, sessiles et un peu lobées du côté extérieur (dans celles à 3 folioles); par ses pétioles,ses pédicelles et ses calices velus et non cotonneux; par ses calices dont les sépales sont plus longs et prolongés en pointe un peu foliacée, souvent tortillée; enfin par son fruit plus rougeâtre, plus acide,et composé d’un moins grand nombre de grains. On le trouve dans les revers des montagnes, au pied des rochers, à la combe d'Arcey, et probablement dans tout le dé- partement. Nous ne l'avons observé qu'en 1829 TOM. 1. 19 290 DICOTYLÉDONÉES OÙ EXOGÈNES seulement. Il donne ses fleurs et ses fruits comme le suivant. b.  BR ARBRISSEAU. BR. FRUTICOSUS: Linn. Spec. 707. DC. n.0 5775. Duby B. 167.— Lamck. Illustr. t. AM. — FI. B. n.° 495. = Cat. p. 40. Tiges ligneuses , sarmenteuses, très-longues, an- guleuses,garnies d’aigtillons très-forts ettrès-crochus; feuilles presque toutes à 5 folioles ovales, pointues, inégalement dentées, d’un vert foncé en-dessus, un peu cotonneuses et blanchâtres en-dessous ; limpaire est éloignée des 2 ou 4 autres; fleurs en grappes ter- minales, blanches, quelquefois un peu teintées de rose ; fruits composés de beaucoup de petites baïes noirâtres. On trouve une variété à tige dépourvue d’aiguillons , et une deuxième à folioles découpées en lobes nombreux. Cette espèce est commune par- tout; ses fruits, connus sous les noms de Müres , Mürons, ne sont guère mangés que par les enfans et les oiseaux. Les fleurs paraissent en juin. B. ** Herbacées; stipules ovales. 5 R. DES ROCHERS. BR SAXATILIS. Linn. Spec. 708. DC. n.0 3769. = Duby B. 168.— FI. Dan. t. 134: — Cat. p. A0. Tiges stériles, couchées, cylindriques, très-longues, presque herbacées, glabres ou chargées de très-petits aiguillons ; feuilles composées de 3 folioles ovales, grandes, vertes et glabres des deux côtés, très-inégale- ment dentées, ayant sur leurs nervures postérieures et leur pétiole quelques aiguillons extrêmement fins. Les fleurs naissent sur des tiges droites d’envi- ron 2,rarement 3 décim., peu nombreuses, blanches, 2 ROSACÉES. 291 3-4 sur des pédoncules axillaires , légèrement hé- rissés ; pétales oblongs, dépassant un peu le calice ; baies composées de 3-4 grains rouges, lisses et séparés. Cette espèce est rare : je ne l'ai observée que deux fois dans les boïs des Thermes, à gauche, vis-à-vis de Voulanes , à l'entrée du Val-des-Choues , au- dessus de l'entrée de la Combe-Noire, à droite; et enfin dans la réserve de Panges, à gauche, en remon. tant Suzon : fleurit en juin et juillet. 2. X G. FRAISIER. FRACGARIA. DC. Prod. 2, p. 569. Car. Tube du calice concave, divisé en 5 parties, ayant 6 petites bractées à la base; 5 pétales ; éta- mines nombreuses; réceptacle pulpeux , ovoïde, caduc; polyphore arrondi, succulent ,rouge ou quel- quefois blanc; herbes ordinairement stolonifères, à 3 folioles dentées. 1 F. DE TABLE, F,. VESCA:. Linn. Spec. 708.— DC. n.° 5761. Duby B. 168.— Lamck. Illustr, tab. 412. — F1. B. n.0 A65.— Cat. p. 29. - Racines noirâtres, fibreuses, rameuses, réunies en un collet stolonifère, d’où naissent des jets rampans et des tiges presque nues, dressées, hautes de 2-3 décim., velues ; feuilles à 3 folioles ovales, portées sur de longs pétioles, soyeuses , for- tement dentées en scie; fleurs terminales, pédon- culées, accompagnées de quelques folioles; calice plus long que les pétales : ceux-ci sont arrondis; ré- ceptacle grandissant après la fleuraison et devenant pulpeux, succulent, d’une couleur plus où moins rouge, d’une odeur extrêmement agréable et d’un 292 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. goût exquis. Tout le monde connaît la fraise; elle croît dans tous les endroïts un peu couverts , mon- tueux : elle fleurit en avril et mai. 2. Os. On cultive une foule de variétés de cette plante, dont le fruit est plus ou moins savoureux, généralement agréables, mais qui ne peuvent trou- ver place dans cette Flore. Voyez les almanachs du bon Jardinier, qui en énumèrent une tren- taine. 2 F. DES COLLINES. F. COLLINA. F. collina. Ehbr. Beït. 7. p. 26. ex Wild. Spec. 2. p. 1095. — DC. 5. n.0 57612. — F. fol. hispidis. CG. Baub. pin. 527. — Cat. p. 29. — Duby B. p. 996. Cette espèce diffère de la précédente par ses feuilles couvertes d’un duvet plus soyeux, couché et argenté; par ses pédoncules longs, très-gréles ; par ses pétioles très-hérissés de poils mous, longs, étalés et rarement couchés; les folioles calicinales sont toujours dressées autour du fruit et non réfléchies; celui-ci est adhérent au pédoncule et ne s’en sépare jamais, il est globuleux et d’une saveur et d’une odeur approchant de la vanille et de la framboise : elle est assez commune sur les coteaux qui bordent la route de Plombières; elle se trouve aussi dans les bois de Marsannay, à gauche du chemin, et derrière Savigny-sous-Beaune ; fleurit en mai. 2. Elle est cultivée dans quelques jardins de Dijon. XI G. POTENTILLE. POTENTILLA. Nestl. Potent. disser. — Ser. in DC. Prodr. 2. p. 571.— Tormentilla , Potentilla et Comarum. Linn. Car. Tube du calice concave ; limbe divisé en 4-5 parties, ayant extérieurement 4-5 bractéoles ; ROSACÉES, 293 pétales 4-5; étamines nombreuses; plusieurs car- pelles munis d’un style latéral, placés sur un ré- ceptacle velu, sec, persistant; herbes à feuilles composées; stipules adnées au pétiole; fleurs blan- ches, jaunes, rarement rouges. Sect. L'° POTENTILLASTRUM. Dc. loc. cit. Pétales jaunes, obtus ou presque en cœur; feuilles palmées ou pinnatisectées. S L% Feuilles palmatisectées. 1 P. TORMENTILLE. P. TORMENTILLA. Duby B.169.— Tormentilla erecta. Linn: Spec. 716.— DC. n.0 5729. — Lamck. Ilust, t. 441, — FL B. n.0 457. — Cat. p. 41. Tiges menues, pubescentes, de 2-3 décim., quel- quefois droites, plus souvent couchées et difluses, plusieurs fois dichotomes; feuilles sessiles, à 3-5 folioles digitées , lancéolées , dentées en scie dans leur partie supérieure, un peu cunéiformes à la base , léoèrement ciliées, poilues sur les bords ; fleurs nombreuses, en panicule rameuse ; étalées, petites. Cette espèce est commune dans les pâtu- rages humides des montagnes, les lieux herbeux , à Jouvence, ete. : fleurit en juin et juillet. 2. 2 P. RAMPANTE. P. REPTANS: Linn. Spec. 714. DC. n.0 5744. Duby B. 169.— Fuchs. Hist. 624. Ic. — F1. B. n.° 464.— Cat. p. 59. Tiges longues, menues, de 6-9 décim., feuillées, rampantes, émettant des racines aux articulations, glabres ; feuilles à 5 folioles ovales-obtuses, dentées, légèrement velues et ciliées sur les bords et la côte du milieu, d’un vert foncé; pétioles velus ; fleurs 294 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. solitaires, portées sur de longs pédoncules, de cou- leur jaune. Cette espèce est commune dans les lieux couverts et un peu humides, au bord des champs et des fossés, dans les vergers. Elle porte le nom vulgaire de Quinte-Feuille ; elle fleurit en été. 2%. 3 P. PRINTANIÈRE. P. VERNA. Linn. Spec. 712. — DC. n.° 374. — Duby B. 169. — Clus. Hist. 2. 106. fig. 2.— FI. B. n° 465. — Cat. p. 59. Tiges couchées, de 2 décim. au plus, rameuses ; velues ; feuilles petites, pétiolées, à 5-7 folioles cunéiformes, ovales, dentées, incisées, dont les 2 extérieures plus petites, léoèrement velues, mais point soyeuses en leurs bords et dans leurs nervures postérieures , portées sur de longs pétioles : celles : de la tige sont sessiles, pinnatifides et lobées ; fleurs jaunes, pédonculées, assez petites ; pétales un peu en cœur, souvent tachés de roux à leur base; sé- pales pointus. Cette espèce est commune sur les coteaux secs, les revers des fossés; elle est très-va- riable dans son port et dans sa grandeur : elle fleurit au printemps et souvent à la fin de l'hiver. 2.  P. ARGENTÉE. P. ARGENTE 4 Linn. Spec. 712.— DC. n.° 5745. — Duby B. 170.— Cam. epit. 760. Ic. — F1. B. n.° 462. — Cat. p. 39. Tige droite, rameuse, de 3-4 décim., velue, cen- drée, blanchâtre au sommet, souvent rougeâtre dans sa partie inférieure ; feuilles pétiolées, à 5 folioles petites, écartées, trifides ou pinnatifides, cunéi- formes, très-blanches en dessous et cotonneuses; sti- pules linéaires, pointues; fleurs en corymbe ter- minal, petites, à pédoncules rameux, un peu courts; ROSACÉES. 295 calice velu et cotonneux; pétales très-obtus. Cette espèce ne se trouve qu'à Semur, Saulieu, Arnay, entre Mälain et Baume-la-Roche, dans les terrains sili- ceux, granitiques : elle fleurit en juin et juillet. 2. 5 P. HÉRISSÉE. P. HIRTA. Linn. Spec. 712.— DC. n.° 5756. — Duby B. 170, — AIL Ped. t. 71. — Cat. p. 59. Tige droiïte, rougeâtre, de 3-4 décim., hérissée de poils blancs, terminée par un corymbeirrégulier; feuilles à 5 folioles oblongues, un peu rétrécies à la base, dentées dans toute leur longueur : les infé- rieures ont par fois 7 folioles; celles du haut, presque sessiles, n'en ont que 3 : les unes et les autres ont des stipules étroites, longues, pointues, entières ou à peine dentées; les fleurs, au nombre de 7-8, sont grandes, d’un beau jaune, portées sur des pé- doncules hérissés. Cette espèce est variable dans la forme de ses feuilles, tantôt élargies au sommet en forme de coin, tantôt étroites et pointues. Elle ne s'est présentée que deux fois à nos recherches, aux environs de Rouvray et de Saulieu. 2. S IL Feuilles pinnatisectées. 6 P. COUCHÉE. P. SUPIN A. Linn. Spec. 711 — DC. n.0 5755. — Duby B. 171. — Clus. hist. 2. p. 107. £.2.= FI. B. n.0 460. — Cat. p. 59. Tiges de 2 décim. et souvent au-delà , couchées, rameuses ; feuilles ailées, pétiolées, chargées , ainsi que la tige, de quelques poils rares, d’un vert pâle; folioles de 5-7, dentées-pinnatifides , confluentes au sommet ; fleurs petites, axillaires , pédonculées, solitaires au sommet de la tige; pétales jaunes, ne 296 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. dépassant pas la longueur du calice; réceptacle épais et hérissé de poils. Cette espèce se trouve au bord des étangs, dans les terrains sablonneux et humides, à Satenay, à Boncourt, à Citeaux, dans le bois à gauche après avoir passé la rivière, etc. : elle fleurit en juin. 2. 7 P. ARGENTINE. P. ANSERIN 4. Linn. Spec. 710.— DC. n.° 5752. — Duby B. 171. Bull. Herb. t. 157. — FL B. n° 158. — Cat. p. 59. Tige velue, rampante, de 3-4 décim., traçante; feuilles assez grandes, ailées, de 1 5-17 folioles ovales, dentées, incisées, velues, vertes en dessus, soyeuses et argentées en dessous : entre ces folioles il y en a une autre série plus petites et comme avortées ; fleurs solitaires , jaunes, assez grandes, portées sur de longs pédoncules radicaux et dressés. Cette es- pèce est extrêmement commune dans les päturages, au bord des chemims humides, où elle fleurit tout ‘été. 2. Connue vulgairement sous le nom d’A4r- gentne. Sect. IT. comaRuM. pc. Prod. 2. p. 583. Pétales acuminés, rouges ; feuilles pinnatisectées ; petites bractées réfléchies. 8 P. COMARET. P. COMARUM. Duby B. 171.— Comarum palustre. Linn. Spec. 718.— DC. n.° 5762. Lamck. Illustr. t. AAA. — FI. B. n.° 467. — Cat. p. 26. Tige un peu couchée à la base, droïte et pubes- cente dans le haut, de 5-6 décim., d’un rouge pourpre; feuilles pinnées ; pétioles longs, élargis à la base, à 5-7 folioles ovales - alongées, dentées, pubescentes et blanches en dessous ; fleurs remar- ROSACÉES. 297 quables par leur calice coloré, à 10 divisions poin- tues , alternativement grandes et petites, et leurs pétales rouges, ligulés et fort courts; réceptacle un peu charnu. Cette plante ne se trouve que dans les mares à fond siliceux, à Auxonne et Pontaillier , et dans les marais de Saulieu la Roche-en-Brenil, etc. : fleurit en juillet. 2. Sect. LIL. FRAGARIASTRUM. DC. loc. cit. p. 583. Pétales obtus, obcordés, blancs ou rougeûtres ; feuilles palmatisectées. 9 P. FRAISIER. P. FRAGARIA. Fragaria sterilis. Linn. Spec. 709. DC. n.° 3759. — Duby B.172. — Lob. Icon. 698. fig. 1. + F1. B. n.° 466. —« Cat. p. 59. Tiges rampantes, susceptibles d’une grande exten- sion , ligneuses , rougeñtres , velues ; feuilles à 3 fo- lioles arrondies- ovales à l’extrémité, courtes et cunéiformes à la base, dentées dans leur moitié supé- rieure, velues en dessous et soyeuses ; fleurs blanches, très-petites, dont le réceptacle se dessèche et ne grandit point. Cette plante est très-commune dans nos bois montueux : elle fleurit en mars et avril. 2. XII G. AIGREMOINE. AGRIMONIA. Tournef. Inst. t. 155. Car. Tube du calice en toupie, à 5 divisions, ayant à sa base un petit involucre à 2 lobes; 5 pé- tales; 15 étamines; 2 carpelles terminés par le - style et contenus dans le calice ; fleurs en épis, jaunes; bractées trifides. 298 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. 1 À EUPATOIRE. A+ EUPATORI A: Linn. Spec. 645. DC. n.° 5722. — Duby B.175.— Lamck. Illustr. t. 409. fig. 1. = FL B. n.0 522. — Cat. p. 20. Tige de 5-6 décim., velue ainsi que toute la plante, droite, simple; feuilles alternes , longues, ailées avec impaire; folioles ovales-oblongues, den- tées en scie, entremélées d’autres folioles plus pe- tites , ayant à leur base des stipules auriculées , un: peu en croissant, incisées ; les folioles vont en aug- mentant de grandeur vers le sommet de la feuille ; fleurs jaunes, petites, presque sessiles, disposées en un long épi grêle, terminal ; les fruits sont hé- rissés de pointes crochues. Cette plante est commune au bord des chemins un peu humides, herbeux, le long du canal; elle fleurit tout l’été, et même en automne. 2. Trib. IV. SANGUISORBEZÆ. Juss. Gen. p. 336. Excl. Gen. — nc. Prod. 2. p. 588. Fleurs le plus souvent polygames-dioïques; calice de 3-5 sépales, à estivation valvaire, contracté au sommet du tube; pétales nuls ou 4, soudés en roue à la base; étamines en nombre égal aux divisions calicinales, dont quelques-unes avortent souvent; carpelles peu nombreux, 1-2 ; style presque latéral ; stigmate rarement en tête, le plus souvent barbu ou en pinceau ; akène sèche, indéhiscente , uni- ovulée ; herbes ; feuilles ordinairement composées ; fleurs petites. XIII G. ALCHEMILLE. ALCHIMILLA. Tournef. Inst. t. 289.— DC. Prod. loc. cit. p. 589. — {chemilla et Æphanes. Linn. Gen. n.0 165 et 166. Car. Calice tubuleux, à 8 découpures, dont 4 al- ROSACÉES, 29ÿ ternes, plus petites et extérieures ; pétales nuls; éta- mines 4; carpelles 1-2, portant latéralement 1 style filiforme ; graines recouvertes par le calice ; herbes à feuilles palmées, lobées ou découpées ; fleurs pélites, en corymbe. Seet. L'° ALCHEMILLA. Linn. loc. cit. Calice à 8 sépales; lobes alternativement plus courts ; étamines de 2-4; espèces pérennes ; feuilles à 7-9 nervures et à 7-9 lobes. 1 A COMMUNE. A. VULGARIS. Linn. Spec. 178.— DC. n.0 53724. — Duby B. 174.— Lamck. Illustr. t. 86. f. 1.— FI. B. n.° 946. — Cat. p. 20. Racine grosse, ligneuse, garnie de fibres cheve- lues, émettant plusieurs tiges cylindriques,rameuses, de 3-4 décim. au plus, légèrement velues et feuillées; ces feuilles sont pétiolées, arrondies, à 8-10 lobes dentés , glabres en dessus, nerveuses et vemées en dessous , d’un vert très-agréable : elles sont chargées de quelques poils en leurs bords et sur leurs ner- vures ; les radicales sont assez grandes, portées sur de longs pétioles; fleurs petites , nombreuses, ver- dâtres , disposées en petits bouquets pédonculés au sommet et aux aisselles des feuilles supérieures, Cette espèce est assez rare dans le département : elle croît dans les lieux élevés et couverts, dans la combe d’Arcey, derrière le Pont-de-Pany; MM. Beau repère et Fleurot Yont trouvée dans les bois au- dessus de Baume-la-Roche; je lai vue à Lugny, dans l’ancienne cour de FAbbaye : elle fleurit en juin et juillet, 2. Sect. IL ApmANEs. Zänn. loc. cit. Calice 4-fide, rarement à 5 lobes munis de 300 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. petites dents entre eux; étamines de 1-2 fertiles, le reste avortées ; espèces annuelles. 2 À. DES CHAMPS. A+ ARVENSIS. AÆphanes arpensis. Linn. Spec. 179. — DC. n.° 5727. — Duby B.174. — Leers Herb. n.0 122.— Lamck. Illust. t. 87. — F1. B. n.° 956. — Cat. p. 20. Petite plante légèrement velue, à tiges grêles, de 1 décim. , très-rameuses, étalées, arrondies ; feuilles petites , palmées, arrondies, à 3 lobes principaux subdivisés en 3 ou 4 autres, velus, non dentés, ciliés, portés sur de courts pétioles stipulés; fleurs irès-petites , agolomérées , axillaires , sessiles, de cou- leur herbacée; les fruits sont composés de 2 se- mences. Cette plante est excessivement commune dans les champs cultivés, dans les vignes ; elle fleu- rit en mal ©. XIV G. SANGUISORBE. SANCUISORBA. - Linn. Gen. n.0 146. Car. Fleurs hermaphrodites, apétales ; calice qua- drifide, muni extérieurement de 2 écailles à la base; étamines 4; carpelles 2; stigmate en pinceau ; herbes vivaces; feuilles pennées avec impaire; fleurs agrégées en épis ovales ou cylindriques. 1 S OFFICINALE. S. OFFICINALIS. Linn. Spec. 169.— DC. n.° 5721. — Duby B. 174.— Lamck. Illustr. t. 85. — FI. B. n.0 980. — Cat. p. M. Tiges de 1 mètre, suivant les terrains, assez simples, anguleuses , glabres, striées, peu rameuses; feuilles alternes, ailées, de 9-13 folioles alternes, souvent opposées, cordiformes, crénelées , obtuses au sommet , dentées , d’un vert glauque en dessous; ROSACÉES. 301 fleurs en épi terminal, ovoïde, court, d’un rouge pourpre. Cette plante croit Fa les prés tu A les marais froids, aux environs de Châtillon , au nl y bois de la Vévre, et ailleurs; elle y devient gigan- tesque : elle fleurit en automne, 2. XV G. PIMPRENELLE. POTERIUM. Linn. Gen. n.° 4069. Car. Fleurs monoiques ou polyg games, apétales ; calice coloré, muni de 3 écailles à sa base; mâles, 30 étamines ; femelles, 2 ovaires ; Bret tope 2, en forme de pinceau ; 2 semences EL four dans le calice. 1 P. SANGUISORBE. P. SANGUISORB À. Lion. Spec. 1411.— DC. n.° 3718.— Duby. B.174.— Lamck. Illustr. t. 777. — FL B. n.0 981.— Cat. p. 59. Tiges de 4-5 décim., presque simples, un peu anguleuses, plus ou moins velues, légèrement ra- meuses , nues supérieurement ; feuilles ailées avec une impaire, de 11-15 folioles assez petites , ovales- arrondies , à dentelures profondes; fleurs terminales disposées en tête ovale , quelquefois arrondie : les unes femelles , à 2 styles plumeux et rougeâtres, elles sont supérieures; les autres mâles, de 30-40 étamines fort longues; d’autres enfin hermaphro- dites. On trouve cette plante dans les prés secs et montagneux. Tout le monde la connaît sous le nom de Pimprenelle. Elle entre comme condiment dans les salades : elle fleurit en mai et juin. Z. Trib. V. ROSEÆ. pc. Prod. 2. p. 596. Tube du calice resserré au sommet; limbe 302 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. divisé en 5 lobes ; 5 pétales ; étamines nombreuses; carpelles multiples , insérés sur le tube du calice, qui est charnu à la maturité ; styles saillans, tantôt libres, tantôt réunis en colonne ; semence transfor- mée en akène solitaire, dépourvue d’albumen; em- bryon droit; cotylédons presque planes ; arbrisseaux ou petits arbustes à feuilles pennées avec impaire; folioles dentées en scie ; stipules adhérentes au pé- tiole. XVI G. ROSE. ROSA. Tourn. Inst. t. 108. Linn. Gen. n.° 651. —= Ser. in DC. Prod. 2. p. 997. Car. Les mêmes que ceux de la tribu. Sect, Le syxsTizæ. pc. Cat. Monsp. p. 137. Styles réunis en colonnes; sépales presque entiers; fruits ovales ou presque globuleux. 1 R DES CHAMPS. R ARVENSIS. Linn. Mant. 245. — DC. n.0 5696. — Duby B. 175. = J. Bauh. 2. p. 44. f, 1.— Cat. p. 40. Arbrisseau tortueux, souvent rampant, s’élevant rarement à 1 mètre, glabre dans toutes ses parties; rameaux alongés, garnis d’aiguillons épars et cro- chus; feuilles ailées , à 5-7 folioles ovoïdes, pâles, souvent pubescentes en dessous , dentées , chaque dentelure ayant une petite pointe; fleurs ramassées, de 1-5 ensemble, à pédicelles garnis de quelques poils glanduleux; fleurs blanches, odorantes; calice à tube sphérique , glabre, à sépales courts, dont 3 entiers et 2 pmnatifides; pétales et étamines réunis sur un disque charnu formé par la soudure de tous les styles. Cette espèce est commune dans nos co- ROSACÉES. 303 teaux, dans les haies qui bordent les vignes : elle fleurit en mai. D. 2 R. MUSCADE,. R. MOSCHAT A. Müller. Dict. n.0 13. — DC. n.0 3715. — Duby B. 175, — Redout, et Thor, Ros. 1. p. 55. Ic. et 99. Ic. Arbrisseau de 15-20 décim., garni d’aiguillons fermes et recourbés , peu nombreux; pétioles chargés de quelques aiguillons et poils glanduleux ; feuilles de 5-7 folioles ovales-pointues, lisses, dentées en scie, vert foncé; pédoncules garnis de poils courts et glanduleux ; tube du calice velu , ovale-oblong; fleurs blanches, disposées en corymbe, Cette espèce, à fleurs simples ou doubles , est cultivée et connue sous son nom de Rose-Muscate. On extrait une huile essentielle très-aromatique de ses fleurs, qui paraissent plus tard que celles des autres espèces. D. Sect. IT. CHINENSES. pc. Prod. 2. p. 599. Styles libres , subincius ; sépales réfléchis, presque entiers; fruits ovés ou globuleux; feuilles persis- tantes , luisantes , coriaces; stipules subulées , sou- vent caduques. 3 R DES INDES. R INDICA. Linn. Spec. 705.— DC. Prod. 2. p. 600. Var. 0. — Duby B. 176. — Red. et Thor. Ros. 1. p. 49 et 51. Ic. Arbrisseau s'élevant beaucoup, selon qu'il est adossé à un mur ou libre; tiges et rameaux blan- châtres, plus ordinairement verts, purpurins, char- gés d’aiguillons assez distans et crochus ; feuilles de 3-5 folioles ovales-pointues , coriaces , glabres et fi- nement dentées; stipules aiguës, adhérentes au pé- tiole, entières ou dentées ; pédoncules sous-articulés, 304 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. toujours renflés ; calice lisse : c'est l'espèce si géné- ralement cultivée sous le nom de Rose-du-Bengale ; fleurs semi-doubles ou pleines. On en cultive plu- sieurs variétés : la plus remarquable est celle à odeur de hé ; elles fleurissent toute la belle saison. B. Sect. IL cINNAMOME zx. Ser. Mus. Helo. 1 p. 2. — pc Prod. 2. p. 602. Styles libres, rarement saillans ; sépales très-en- tiers ; stipules nulles ou adnées; fruits globuleux. Æ MR DE FRANCE. R GALLIC A4. Linn. Spec. 704.— DC. n.° 5709. Duby B. 176. Duham. Arb. 2. t 55.— F1. B. n.° 498. — Cat. p. 10. V. B, R. versicolor. Rœss. Ros. tab. 14. V. 7, R. pumila. Jacq. Austr. t. 198. Arbrisseau de 1 mètre, à rameaux garnis d’aiguil- lons nombreux, droits, rougeätres, caducs, ce qui rend les vieilles tiges nues; stipules, pétioles, bords et nervures des feuilles, ainsi que les pédoncules et la base des calices, garnis de poils glanduleux; feuilles à 5 folioles arrondies-ovales, d’un blanc glauque et pubescentes en dessous, dentées en scie, surdentées et glanduleuses ; pédoncules hérissés de poils raides dans le bas, glanduleux dans le haut; calice ovoïde. Elle est connue sous le nom de Rose-de-Provins, a la fleur grande, d’un rouge pourpre très-foncé. La variété £, nommée Rose-vanachée , a la fleur mélangée de bandes purpurines, roses et blanches; et la variété y, qui ne s'élève que de quelques décim., est connue des jardiniers sous le nom de Rosier- saint-Jacques : elle a les fleurs très-petites; elle est cultivée dans nos jardins. D. LAS ROSACÉES. 305 5 R CANNELLE: R. CINNAMOME À, Linn. Spec. 705.— DC. n.° 3699. — Duby B.176.— J, Bauh. Hist. 2. p. 59. fig.1.— Cat. p. 40. Arbrisseau de 1-2 mètres, à écorce lisse, brune- jaunâtre, souvent pourpre, à aiguillons blancs, rares, à peine recourbés , placés ordinairement à l'origine des feuilles: celles-ci à 5-7 folioles ovales-oblongues, dentées en scie, glabres, vertes en dessus, blan- châtres, pubescentes en dessous ; stipules larges, presqueentières; pédicelles glabres, dépassant à peine les stipules ; calice lisse, globuleux, à sépales étroits, entiers, un peu cotonneux ; fleur rouge. Cette espèce, connue sous le nom de Rose-de-mai, Rose-du- S1.-Sacrement, est généralement cultivée ; elle est naturalisée en plusieurs endroits du département : elle trace beaucoup. B. 6 R. EN TOUPIE. R TURBINATA. DC. n.° 5705. — Duby B. 176. — Redout. et Thor. 1. p. 127. Ic. Arbrisseau susceptible d’une grande élévation lorsqu'il est appuyé; tiges presque dépourvues d’ai- guillons , d’un vert glauque ; feuilles portées sur des pétioles un peu velus, à 5-7 folioles ovales, grandes, fortement dentées en scie, plissées, velues en des- sous; pédicelles fortement hérissés de poils glan- duleux ; tube du calice remarquable par sa forme évasée au sommet, couronné par un large étrangle- ment qui lui donne la forme d’une Zoupie ; fleurs grandes, d’un rouge foncé, avortant souvent. Cette espèce, connue vulgairement sous le nom de Rosier- de-Francfort, Rosier-turbiné , est très-commune dans nos jardins, où elle se multiplie d'elle-même ; on la croit indigène. D. TOM. 1. 20 306 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES, 7 R ÉGLANTIER. R. EGLANTERI A. Linn. Spec. 705. — DC. n.° 5694. — Duby B. 176. — Redout, ct Thor. Ros. 1. p. 69 et 71.Ic. — Non FIL. B. n.° 494. — Cat. p. 40. Arbrisseau à racines traçantes; tiges de 2-3 mètres, à écorce brune, garnies d’aiguillons nombreux, droits, épars ; feuilles ailées, à 5-7 folioles ovoïdes- obtuses, dentées, au sommet surtout; pétioles à petits aiguillons ; stipules dentées en scie, à dents glandu- leuses ; fleurs solitaires sur des pédoncules termi- naux, d’un jaune vif dans une variété, d’un rouge orangé à la face supérieure des pétales dans une autre ; tube du calice sphérique, à 5 divisions réflé- chies, pmnatifides au sommet, garnies de poils blancs, nombreux en dessus et en dessous; ils sont glandu- leux et rares. Cette espèce est généralement cultivée: il en existe une haïe au-dessous de Sombernon, sur la route de Paris, à droite; les feuilles de cette es- pèce ont une odeur agréable, tandis que les fleurs en ont une très-fétide. D. 8 BR JAUNE-SOUFRE. R. SULPHURE.A. DC. n° 5695. — Duby B. 177. — Redout. et Thor. 1. p. 29. Icon. Cette espèce, long-temps considérée comme variété de la précédente, en diffère essentiellement par ses feuilles d’un vert glauque, non odorantes, d’une con- sistance faible et molle, légèrement pubescentes; par ses stipules découpées; ses fleurs d’un jaune pâle et constamment doubles, s’épanouissant avec difficulté. Cultivée, originaire d'Orient, et selon Garidel, indigène. D. e ROSACÉES, 307 9 R PIMPRENELLE. AR PIMPINELLITOLI À. 7. spinosissima. Linn, Spec, 705.— Duby B. 177. — Clus. Hist, 1 p. 146, fig. 1,2, — FL B, n.° 496. V. LB, pimpinellifolia. Linn. Spec. 705. — Cat. p. 40, Arbrisseau de 1 mètre environ; rameaux droits, courts etnombreux ,chargés d’aiguillons grêles,droits et inégaux; feuilles ailées de 7-9 folioles ovales-ar- rondies, fortement dentées en scie, glabres et assez semblables à celles de Pimprenelle ; pédoncules gla- bres, hérissés de quelques aïguillons dans la variété 2; nus dans la variété 8, qui est la plus commune; pétales blancs, à onglets jaunâtres; tube du calice glo- buleux ; sépales glabres, étroits , égaux et entiers; fruit rouge, noir à la maturité. Cette espèce couvre entièrement nos coteaux calcaires ; on la trouve sou- vent encore en fleur en automne. D. Sect. IV. cANIN«. Ser. in pc. Prod. 2. p. 611. Styles libres , inclus ou saillans; sépales pinnati- fides, déjetés après la fleuraison, souvent caducs; fruits ovales, rarement globuleux ; stipules adhé- rentes aux pétioles ; aiguillons épars, S L® Feuilles non glanduleuses. 10 R. DES CHIENS. AR. CANINA. Linn. Spec. 704. DC. n.0 5716.—Duby B.177.— Lamck. Illustr. t. 410. f. 2. — F1. B. n.0 195. — Cat. p. 40. Arbrisseau d’un port variable, de 12-20 décim., à rameaux disposés en guirlandes, glabres dans presque toutes leurs parties, garnis ainsi que les tiges, d’aiguil- Jons épars, comprimés, larges à leur base et crochus; folioles de 5-7, ovales, dentées en scie; fleurs d’un 308 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. blanc tirant sur le rose, portées sur des pédicelles courts et glabres ; calice à tube ovoide, à sépales 2 entiers et 3 semi-pmnatifides; pistils courts et distincts, caractère qui distingue cette espèce de celle des champs. Mérat énumère 10 variétés de cette espèce. Nous n'avons eu occasion d'en remarquer que deux dans nos environs ; une à folioles et pétioles chargés in- férieurement de glandes sessiles, à fruits alongés; une seconde à feuilles pubescentes en dessous, dont les fruits sont presque sessiles. Tout le monde con- nait cette espèce commune et ses fruits nommés vulgairement Graffe-cus : on en cultive de très- he variétés qui sont ina grand effet dans les jar- dins paysagers. D. S IL Feuilles plus où moins glanduleuses en dessous. 11 R. ROUILLÉ. BR. RUBIGINOSA. Linn. Mant. 564. — DC. n.° 5710. — Duby B. 178. — Jacq. Austr. t. 50. — FI. B. n.° 494. — Cat. p. 10. Arbrisseau de 8-10 décim.; tiges rameuses, hé- rissées d’aiguillons un peu crochus et nombreux ; feuilles composées de 5-7 folioles assez petites, ovales, dentées, un peu rudes au toucher, remar- quables par des poils glanduleux , visqueux et rous- sâtres, placés entre leurs dentelures et à leur surface inférieure; fleurs rougeâtres, petites; pétioles courts, hérissés ; pétales échancrés en cœur; sépales pinna- tifides ; styles velus; fruits lisses , ellipsoïdes. Cette espèce croit aux mêmes lieux que la précédente et mêlée avec elle; ses feuilles froissées entre les doigts ROSACÉES. 30% répandent une odeur analogue à celle de la pomme Reinette. D. 12 R VELU. R. VILLOSA. Linn. Spec. 704. — DC. n.0 5700. — Duby B. 179. — J. Bauh. Hist. 2. p. 58. f. 1. — Cat. p. 40. Arbrisseau de 1-2 mètres, droit, rameux, garni d’aiguillons épars, gréles , droits, peu ou point élar- gis à leur base; feuilles ailées à 5-7 folioles double- ment dentées en scie, elliptiques, obtuses, tomen- teuses en leurs deux surfaces ; pédoncule court, hé- rissé, ainsi que le tube du calice, d’aiguillons mous et droits ; tube de ce calice globuleux, gros, couleur rouge-foncée ; les sépales sont chargés de poils glan- duleux ; pétales rouges, grands. Cette espèce est rare dans nos environs: nous ne l’avons observée qu’une ou deux fois sur les coteaux calcaires et stériles , au- dessus de St.-Romain et dans les plaines d’Auvenay ; on la trouve aussi à Anteuil et dans les bois der- rière Détain, auprès de la Roche-Chèvre. D. 13 R À 100 FEUILLES. R. CENTIFOLI A. Linn. Spec. 704. DC. n.° 5704,— Duby B.179.—Redout. et Thor. 4. p. 77. Ic. et p. 25. — Cat, p. 40. Arbrisseau de 1-2 mètres; tiges et rameaux char- gés d’aiguillons presque droits ; pétioles à poils glan- duleux, sans aiguillons ; folioles 5, ovales, pubes- centes en dessous, fortement dentées en scie elle- même un peu dentée; pédicelles hérissés de poils glanduleux ; tube du calice ovale, presque hémis- phérique. Tout le monde connait cette espèce. Les principales variétés sont : La Rose-mousseuse, à pédoncules chargés de poils verdâtres glandu- leux. DC. n.° 5705. « Red. et Thor. 1. p. 39 et M, Ic. 310 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. La Rose-OEïillet, à pétales demi-avortés. DC. n.0 5704. f. == Red. et Thor. 1. p. 115. Ic. La Rose-Pompon, dite Rose de Bourgogne. DC. n.0 3707. — Red. et Thor. 1. p. 65. Ic. La Rose-ü-feuilles-de-Lartue et ceïle à feuilles de Célerr. 14 R DE TOUS MOIS R. SEMPER FLORENS. à DC. n.° 5706. = Duky B. 179. == Redout. et Thor. 1. p. 55. Ice. — Cat. p. 40. Cette espèce est plus forte, plus droite que la précédente; ses tiges sont chargées d’aiguillons nom- breux et plus crochus; ses folioles pubescentes sur les bords, dépourvues de poils glanduleux, den- tées en scie peu profondément; ses fleurs, au nombre de 4-5, disposées en corymbe, et ses fruits plus alongés. Cette espèce est autant cultivée que la précédente; elle est souvent préférée (à cause de la bonne odeur de ses fleurs) par les disüllateurs d’eau-de-rose. C'est mal à propos qu’on la nomme de tous mots : car elle fleurit rarement 3 fois par an. On ignore sa patrie. b. 15 R. BLANC. R ALBA: Linn. Spec. 705.— DC. n.0 5717. — Duby B. 179. — Red. et Thor. Ros. 1. 117. Ic. — FIL. B. n.° 499. Cat. p. 40. Arbrisseau de 2-3 mètres, à écorce d’un vert glauque, à aiguillons minces et recourbés ; feuilles à 7 folioles ovales, dentées, d’un vert foncé, glabres; à péuoles pubescens et garnis d’aiguillons ; stipules étroites ; fleurs blanches, assez grandes, d’une odeur particulière et agréable ; sépales pinnatifides ; pédi- celles hérissés de poils glanduleux; tube du calice _glabre, ovoïde. Les feuilles qui sont à la base des pédicelles sont avortées , réduites seulement à leurs stipules ; ce qui ROSACÉES. 311 forme des feuilles simples, ovales-lancéolées. Cette espèce est indigène et cultivée dans tous les jar- dins. D. Os. La culture a obtenu des milliers de variétés par les semis: c'est une mode du siècle. Ces variétés se conservent par la greffe, et forment des collec- tions immenses, variées par les nuances des corolles, leur forme et celle de leurs feuilles. Peu de specta- cles flattent davantage que celui de plusieurs ar- pens plantés de ces arbrisseaux. Trib. VI. POMACEÆ. Juss. Gen. p. 384. — pc. Proû, 2: D 626. Calice à tube campanulé, urcéolé, charnu à la maturité, renfermant les carpelles, qui y sont adhé- rens; limbes à 5 lobes; 5 pétales caducs, insérés sur la gorge du calice; estivation quinconciale; éla- mines nombreuses, fléchies pendant l'estvation ; disque souvent charnu; ovaires ordinairement 5, uniloculaires ; pomme composée des carpelles et du calice devenu charnu, contenant les carpelles osseux ou cartilagineux , bivalves, indéhiscens; semences ordinairement 1-2 dans chaque carpelle, excepté dans le coing , où elles sont plus nombreuses; sper- moderme cartilagineux ou osseux; cotylédon sovales, charnus; arbres ou arbrisseaux; feuilles simples, rarement pennées, stipulées. , XVII G. ALIZIER. CRATÆCUS. DC. Prod. 2. p. 626. Car. Tube du calice en grelot ; limbe g, la Cougourdette ou Fausse-Poire ; Colo- quinte-lactée , à fleurs petites; fruits en forme d'œuf ou de poire, d’un vert brun tacheté de blanc, à coque dure; pulpe blanche; semences alongées. d',Barbarine ou Barbaresque , à fruits plus gros el aussi durs que les précédens, très-souvent bosse. lés, plus ou moins chargés de verrucosités à l’exté- rieur, de couleur jaune le plus ordinairement, rare- ment panachés de vert, e, le Giraumon et la Citrouille appartiennent , selon Duchéne , à cette race, bien qu'ils en diffèrent par le volume et les couleurs variées de leurs fruits. &,enfinle Bonnet-d'électeur, Artichaut-d'Es- pagne, est, selon M. Decandolle , une monstruo- sité qui se perpétue de graines; fruit blanc-jaunätre, à cinq loges, le plus souvent marqué de dix grosses côtes formant une espèce de couronne. Elle est co- mestible. De plus longs détails sur ces variétés ne peuvent trouver place dans un ouvrage du genre de celui-ci. Nous renvoyons aux traités d’Horticulture, dont la France ne manque pas à cette époque. Ord. XXXIIL ONAGRAIRES. Juss. Ann. Mus. 3. p. 315. Excl. uALoRAGÉES. — pc. Prod, 1. 3. pe 35. Herbes à feuilles simples , alternes ou opposées , entières ou dentées ; fleurs axillaires ou disposées en épi; tube du calice adhérent à l'ovaire ou seu- lement à sa base ;limbe 2-4-lobé; pétales en nombre égal aux lobes du calice, alternes avec eux, sou- vent réguliers, rarement nuls; étamines en nombre 332 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. égal ou double de celui des pétales ; filamens libres, filiformes;anthères oblongues ouovales; ovaire mul- tiloculaire ; style filiforme;stigmate en tête ou lobé ; fruit capsulaire , biquadriloculaire; oraines plu- sieurs , dépourvues d'albumen ; radicule longue, presque cylindrique ; 2 cotylédons courts. Trib. I ONAGREÆ. pc. loc. cif. p. 40. Le fruit est capsulaire, polysperme:; calice alongé, cylindrique; étamines en nombre double des pé- tales. . La G. EPILOBE. EPILOBIUM- Linn. Gen. n.0 471. Car. Calice à 4 sépales réunis en un tube long, tétragone ; limbe caduc après la fleuraison; pétales 4 ; étamines 8; pollen nullement visqueux ; capsule linéaire, à 4 angles obtus, à ‘4 loges, à 4 valves po- lyspermes ; graines aigrettées. Job : 8 5 Sect. L'® CHAMÆNERION. Tourn. Inst. p. 302. z. 157. fig. À. OC. D. Fleurs irrégulières ; pétales ovales ; étamines in- clinées. | 1 EH À ÉPL E. SPICATUM. Epilobium angustifolium, v. «. Linn. Spec. 495. — DC. n.° 5665. — Duby B. 187. — Lamck. Illustr. tab. 278. — FI. B. n.0 516. — Cat. p. 28. Tige de 1 mètre et quelquefois au-delà, droite, simple, glabre et ordinairement rougeätre, cylin- drique; feuilles sessiles, glabres, longues, lancéolées, pointues, à pee dentelées, traversées par une ner- vure blanche et longitudinale; fleurs grandes, rouges ONAGRAIRES. 333 ou violettes, formant un charmant épi au sommet de la tige; calice coloré ; capsule pubescente, pédon- culée , naissant à l’aisselle d’une bractée linéaire, et n’adhérant nullement avec elle. Cette jolie espèce est commune dans nos bois, près des fourneaux à chaux. On la cultive ‘comme plante d'ornement, mais on en est bientôt dégoüté par ses racines tra- cantes et le duvet de ses semences. Elle fleurit en juin et juillet. 2. On lui donne le nom de ZLaurier-S1.- Antoine. 2 E. À FEUILLES DE ROMARIN. E. ROSMARINIFOLIUM. Epilobium angustifolium, v."y. Linn. Spec. 494, — DC, n.° 3666, — Duby B. 187.— Lob. Ic. 545. fig. 2. — Cat. p. 28. Tige de 4-5 décim., cylindrique, glabre et ra- meuse ; feuilles alternes, éparses, rarement dentées, linéaires et étroites ; fleurs assez grandes, purpu- rines , portées sur des pédoncules munis à leur base d’une bractée longue et linéaire; pétales presque entiers, oblongs , moins larges que dans l'espèce pré- cédente. Cette plante est assez rare dans le DE 308 tement : elle a été observée par M. Bonier près de Chassagne ; nous l'avons vue près de Rouvray et Epoisses. Elle fleurit en juin et juillet. 2. Sect. IL zysimacnion. Tausch. Hort. Canal. Fasc. 1. Fleurs régulières ; étamines droites ; pétales ob- cordés. 3 E HÉRISSÉ. E. HIRSUTUM. Linn. Spec.494.— DC. n.° 3667.— Duby B.188.— Fuchs. Hist, 491. Icon. — FL B. n.° 517. — Cat. p. 28. Tige de 1 mètre et au-delà, cylindrique, feuillée, 334 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. velue et branchue dans sa partie supérieure; feuilles opposées où alternes, toutes embrassantes à leur base, ovales-lancéolées, pointues, d’un vert noirâtre, velues surtout aux nervures. Elles ont leurs bords un peu décurrens, qui se réunissent et forment une gaîne plus ou moins distincte; les fleurs sont pur- purines, fort grandes ; leurs pétales sont échancrés en cœur. La variété, dont M. Néraï a fait une es- pèce sous le nom d’iermedium , a les fleurs plus petites, les capsules plus velues. Nous la réunissons à cette espèce, ainsi que l’a fait M. Dzby, Botani- cor , loc. cit. Cette plante est commune le long des eaux courantes où stagnantes. Elle fleurit en juim et juillet. 2.  E MOLLET. E. MOLLE. Epilobium hirsutum, v. P. Linn. Spec. 494, DC. n.0 5668.— Du- by B. 188. — Moris. sect. 5. t. 11. fig. A.— Cat. p. 28. Tige de 1 mètre, plus ou moins , simple, velue et cylindrique; feuilles lancéolées-linéaires, non em- brassantes, d’un vert blanchâtre , molles et pubes- centes sur toute leur surface; fleurs petites , droites, ainsi que les capsules. Les fleurs ont 4 pétales échancrés, peu ouverts, couleur de chair assez pâle. Gette espèce croit aux mêmes lieux que la précédente, souvent mélée avec elle, et fleurit en même temps. 2. 5 E TETRAGONE. E TETRAGONUIM. Linn. Spec. 494. — DC. n.° 5670. — Duby B.188. — FI. Dan. t. 1029. — F1. B. n.° 519. — Cat. p. 28. 9 Tige droite , un peu rameuse, de 3-5 décim., glabre où un peu velue, tétragone du bas; feuilles lancéolées, opposées ou alternes dans le haut de la ONAGRAIRES. 339 plante, dentées, à denticules éloignées, portées sur de courts pétioles dont les prolongemens marquent des angles sur la tige; fleurs axillaires , terminales, petites, disposées en grappes peu considérables ; capsules assez courtes, pubescentes ; stigmate en- tier, en forme de massue; pétales roses. Cette espèce est commune au bord des fossés, dans les marais et les lieux couverts. Elle fleurit en juillet et août, 2. G E DE MONTAGNE. E, MONTANUM. Linn. Spec. 494, — DC. n.° 5672, Duby B. 188.— Reichenb. Ic. Bot. t. 189.— F1. B. n.° 518. —« Cat. p. 28. V. B., ramosum. DC. Prod. 5. p. M. Tige droite, de 3-5 décim. ordinairement, d’un port très-variable ; feuilles ovales-lancéolées, portées ou rétrécies en pétiole court, dentées en scie, presque glabres sur toute leur surface, excepté sur leurs nervures postérieures, qui sont pubescentes ; fleurs assez petites, à pétales échancrés fortement, de cou- leur purpurine; stigmate divisé en 4 lobes profonds. La première variété a la tige cylindrique , presque simple; elle est commune dans les bois des mon- tagnes. Une seconde a la tige de moitié plus petite, très-rameuse, presque tétragone à la base. Elle a été trouvée par l’un de nous, M. Durer, à Ter- nant. Elles fleurissent en juin et juillet. 2/, 7 E DES MARAIS. E. PALUSTRE. Linn, Spec. 495. = DC. n.0 5669. — Duby B. 188. — Tabern. Ic. 856. — Cat. p. 28. La tige de cette plante est ordinairement de 3-4 décim., mais souvent elle n’en atteint pas 2, glabre ou un peu velue; feuilles opposées ou alternes 336 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. (quelquefois lun et l'autre sur le même individu }, lancéolées-linéaires, assez courtes, pointues, en- tières ou à peine dentées, glabres, réunies par leur base au moyen d’une petite nervure qui embrasse la tige, souvent un peu roulées ; fleurs petites, peu nombreuses, d’un pourpre pâle; stigmate linéaire, entier; siliques pubescentes. On trouve souvent une variété à feuilles ternées. Cette espèce est extrême- ment commune dans les marais tourbeux, dans ceux d'Auxonne, de Saulieu, etc., etc. Elle fleurit en juin et juillet. 2. II G. ONAGRE. @NOTHERA. Linn. Gen. 169. Car. Calice alongé ; limbe divisé en 4 parties caduques; pétales 4; étamines 8 ; pollen visqueux; capsule polysperme, alongée, à { angles obtus; 4 loges ; { valves ; graines sans aigrettes , d’abord atta- chées au placenta central, ensuite libres. 1 0. BISANNUELLE. OE. BIENNIS. Linn. Spec. 192. — DC. n.° 3664. — Duby B. 188. — Lamck. Illustr. t. 279. £ 4. — FL B. n.0 521. Cat. p. 56. Tige de 1 mètre, plus ou moins, velue, feuillée, un peu rameuse et anguleuse; feuilles lancéolées- ovales, planes, dentées en leur bord, remarquables par une nervure blanche qui les traverse dans toute leur longueur, garnies de quelques poils rares et courts; fleurs axillaires, grandes, solitaires , dispo- sées en épi terminal; capsule sessile, poilue, à 4 angles arrondis ; pétales jaunes. Cette plante, origi- naire de la Virginie, est maintenant naturalisée en Europe, où, selon M. Decandolle , elle a été ap- portée ONAGRAIRES. 337 portée en 1614. Elle se plait le long des marais, le long des rivières. Elle est assez commune sur les bords de la Vingeanne , à Talmay. Elle fleurit en juillet et août. Trib. IL JUSSIEÆ. pc. Prod. £. 3. p. b2. Fruit capsulaire ; loge le plus souvent polysperme, rarement monosperme ; calice ne s’alongeant pas au-delà de lovaire. III G. ISNARDE. ISNARDIA. Linn. Gen. 156. Car. Tube du calice ovale ou presque cylin- drique, court, adhérent à lovaire; limbe à 4 par- ties, persistant; pétales nuls; étamines 4; style fili- forme dès sa base, caduc; stigmate en tête; capsule polysperme, à 4 loges, 4 valves ; herbes maréca- geuses , à feuilles alternes où opposées ; fleurs axil- laires , sessiles. 1. I DES MARAIS. I, PALUSTRIS. Linn. Spec. 175.— DC. n.° 5665. — Duby B. 189.— Lamck. Illustr. t.77.— FL B. n° 479. — Cat. p. 52. Tiges rarapantes ou flottantes , souvent droites et vigoureuses lorsqu'elle se trouve à sec dans un bon terrain , où elle prend le port de la Veronica Becabunga ; feuilles ovales-arrondies, opposées, en- tières, glabres, un peu épaisses, rétrécies en pétiole; fleurs sessiles, petites, verdâtres et axillaires, soli- taires ou géminées ; fruit adhérent au calice , assez semblable à un petit clou de gérofle; graines nom- breuses, petites, jaunâtres, convexes d’un côté et concaves de l'autre. Cette espèce croit dans les mares TOM. 1. 22 338. DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. siliceuses des bois d’Auxonne, sur les bords de celles de la Saône, à St.-Jean-de-Lône. Elle fleurit en août. 2. IV G. CIRCÉE. CIRCE A. Linn. Gen. p 24. Car. Calice court; limbe divisé en 2 parties ; pé- tales 2, obcordés; étamines 2 , alternes avec les pétales; stigmate échancré ; capsule ovale, hérissée de poils écailleux, à 2 loges, à 2 valves, disperme. 1 C. DE PARIS. C LUTETIANA. Linn. Spec. 12.— DC. n.° 5660. one B. 189. — Lamck. Illustr. t. 16. f 4. — FL B. n.0 514. — Cat. p. %6. Racine rampante; tige droite, velue, de 4-5 décim., ordinairement simple ou peu rameuse ; feuilles opposées, pétiolées, pointues, ciliées sur les bords, denticulées ; calice réfléchi; fleurs blanches ou rougeâtres , disposées au sommet de la tige et des rameaux en longues grappes grêles, portées sur des pédoncules velus; capsules hispides, presque sphériques, réfléchies. Cette plante est commune dans les lieux couverts et un peu humides , dans les bois de la vallée de Messiony et ailleurs; fleurit en juillet et août, 21. Os. Une variété qui s'élève un peu moins, à tige glabre, à dents plus nombreuses aux feuilles et plus marquées, et qui se trouve dans les bois mon- tüueux, autour.des fontaines, est sans doute la plante que Durande:a prise pour le Circea alpina;\ear celle-ci n’est point une ‘espèce propre à notre-pays. Serait-ce une sous-variété de lirtermedia? Ehr. Beit {, p. 42. ONAGRAIRES. 339 Trib. IL HYDROCARYES, Zänk. Enum. Hort. Berol. p. 141. — pc. loc. cit. p. 63. Fruit nucamentacé , imdéhiscent, dur, cornu , le plus souvent uniloculaire et monosperme à la ma- turité ; semence pendante; cotylédons très-inégaux ; herbes nageantes; tribu moyenne entre les Ona- graires et les Haloragées. V G. MACRE. TRAPA. Linn. Gen. n.° 157, Car. Tube du calice adhérent à l'ovaire, dont le limbe est divisé en { parties ; pétales 4; étamines en nombre égal ; style filiforme, un peu renflé à sa base ; ovaire biloculaire et ensuite uniloculaire par avortement ; noix cornée, de 2-4 pointes. 1 M. FLOTTANTE. T. N'ATANS. Linn. Spec. 175. — DC. n.0 5662.— Duby B. 189. — Lamck. Iustr. t. 75. fig. 1. — FI. B. n.0 525. — Cat. p. 44. Tiges flottantes, considérablement longues, selon la profondeur de l’eau ; feuilles submergées, capil- laires, ailées, menues : celles qui nagent à la sur- face sont rhomboïdales, et disposées en belles ro- settes , entières sur 2 bords, et dentées sur les 2 autres , glabres , vertes et souvent rougeûtres; elles sont portées par de longs pétioles renflés et remplis d'air au milieu, disposition propre à les soutenir sur l’eau ; fleurs petites, verdâtres, presque sessiles, aux aisselles des feuilles; fruits noirs, cornés, à 4 pointes divergentes, remplis d’une pulpe blanche, farineuse, bonne à manger lorsqu'elle est cuite. Cette espèce est rare et n'existe que dans les premiers étangs d’Arnay, dans les bois , aux étangs de la Ber- 340 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. chère, à Saulieu et dans les étangs siliceux du côté de Seurre ; fleurit en juin et juillet. 21. Ord. XXXIV. HALORAGÉES. pc. Prod. 1.3. p, 65. Herbes aquatiques ; feuilles opposées ou verti- cillées ; fleurs axillaires ou disposées en épis ter- minaux; tube du calice adhérent dans toute sa longueur à l'ovaire ; pétales insérés au sommet du tube du calice, en nombre épal à ses divisions ét alternes avec elles; étamines insérées au même point et en nombre double des pétales ; ovaire adhérent au calice; style nul; stigmate papuleux ou en forme de pinceau , en nombre égal à celui des loges de l'ovaire; fruits composés de plusieurs carpelles ; albumen charnu; embryon central droit ; radicule cylindrique , supérieure , alongée , dense ; cotylédons courts. Trib. 1: CERCODIANÆ. Juss. Dict. des Sc. nat. 7. P. 441. — Dc loc. cit. Calice à limbe divisé ; étamines en nombre égal à celui de ses divisions, ou quelquefois double ; pétales et fruits autant que de lobes au calice. E® G. VOLANT-D'EAU. MYRIOPHYLLUM, Linn. Gen. n.° 1066. Car. Fleurs monoïques ; ou rarement hermaphro- dites; mâles, calice à 4 parties ; pétales 4, alternes avec les lobes du calice; étamines 8 ; femelles, calice adhérent à l'ovaire, à 4 lobes; pétales nuls; car- pelles 4, comprimés ou presque globuleux, nuca- mentacés, indéhiscens , monospermes. HALORAGÉES. 341 1 V À ÉPL M. SPICATUM. Linn. Spec. 1409. -— DC: n,° 5658. — Duby B. 190. — Lamck. Ilustr. t. 775. —= FI, B: n.0 966. —« Cat. p. 55. Tiges rameuses, assez longues, faibles et flottantes dans l’eau ; feuilles verticillées, de 4-5 à chaque nœud , pectinées , ailées , à découpures capillaires, très-fines : les verticilles des feuilles finissent subi- tement dans l'endroit où commence épi des fleurs, qui est tout-à-fait nu , long de 6-9 centim., presque linéaire; les verticilles sont un peu écartés ; les mâles occupent le sommet ; les fleurs ont souvent une teinte rosée. Gette espèce est commune dans les eaux tranquilles, par exemple au creux d’Enfer : fleurit en juillet et août. 2. 2 V. VERTICILLÉ M. VERTICILLATUM. Linn. Spec. 110.— DC. n.° 3659,— Duby B. 190. — Clus. Hist. 2. p. 252. f. 1. — Cat. p. 55. Cette espèce ne diffère de la précédente que par ses tiges garnies de feuilles jusqu’au sommet , de manière que les fleurs sont axillaires et verticillées : ces fleurs sont plus souvent hermaphrodites. Elle croit de même dans les eaux tranquilles, fleurit en même temps et souvent pêle-méle. 2. Trib. IL. CALLITRICHINEÆ. Link. Enum. Hort. Berol. 1. p. 7. Calice à limbe qu’on ne peut distinguer ; pétales nuls ; étamine 1, rarement 2; fruit à 4 loges té- traspermes ; herbes aquatiques; feuilles opposées. IT G. CALLITRICHE. CALLITRICHE. Linn., Gen. 15. Car, Fleurs polygames; hermaphrodites ,dioïques, 342 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. et souvent monoïques ; calice peu apparent; pétales nuls ; r7dles, étamimes 1-2, saillantes; femelles, cap- sule à 4{ loges monospermes , indéhiscentes ; albu- men charnu; embryon renversé ; radicule longue , supère ; cotylédons très-courts; herbes annuelles, aquatiques, tendres, glabres; feuilles opposées ; fleurs très-petites, solitaires et axillaires : le sommet est hors de l’eau avant la fleuraison , et submergé le reste de sa vie. 1 C PRINTANIÈRE. C. VERN A. C. verna, v. «. Linn. Spec. 6. — €. sessilis. DC. n.° 5655. — Duby B. 191. — Lamck. Illustr. t. 5. — FI. B. n.0 982. — C. sessulis. Cat. p. 24. Tiges très-grèles, dont la longueur est ordinaire- ment en raison du fond de l’eau à sa superficie où elle flotte. Les feuilles sont de formes très-variables, opposées, glabres, entières, d’un vert clair, tantôt linéaires , tantôt rondes. Elles sont serrées au som- met, où elles forment des espèces de rosettes ; fleurs petites , axillaires, verdâtres ; fruits petits , sessiles, à 4 ailes et 4 sillons. Cette espèce est d’un port très-variable, et sujette aux changemens qui arrivent à toutes les plantes aquatiques , selon le temps de l’année où on les ob- serve. Lorsqu'elle croît au bord de l’eau ,où souvent elle reste à sec, elle est très-petite, et ses fruits sont alors pédonculés. Les feuilles s’alongent dans leau courante, et la plante devient beaucoup plus forte. Les fleurs se succèdent tout l'été, comme on peut s’en assurer dans le canal qui sort des fon- tames du lavoir des Chartreux pour venir à l’a- breuvoir. CE HALORAGÉES. 343 Nous signalerons les principales variétés indiquées dans le Bofanicon gallicum de M. Duby. «, vulgaris. DC. Toutes les feuilles alongées , obovales. — C. verna. F]. Dan. t. 129. > intermedia. Moffm. Feuilles inférieures linéaires, obtuses ou émar- ginées; les supérieures ovales. 7, stellata. Hop. Toutes les feuilles ovales ; tiges courtes, — C. æstiva- dis. Thuill. d', cespitosa. Schult. Toutes les feuilles ovales, un peu rudes, et pe- tites; tiges courtes, ramassées en rosettes. €, tenuifolia. Persoon. Toutes les feuilles linéaires , celles du sommet à 3 nervures. Toutes ces variétés peuvent s’observer dans le méme lieu ; dans le courant de l’eau , dans les en- droits où elle est tranquille, et enfin sur le bord. Le canal que nous avons mentionné plus haut réunit toutes ces conditions. Cette plante est en fleuraison depuis le printemps jusqu'à l'automne. ©. 2 C D'AUTOMNE. C. AUTUMNALIS. Linn. Spec. 6. — DC. Prodr. 5. p. 71. — Duby B. 191. — Læsel. Pruss. t. 58.— FL B. n.° 983. Cette espèce ne diffère de la précédente que par ses feuilles qui sont toutes échancrées au sommet et à une seule nervure, celles de la précédente en ayant trois. Le fruit est sessile ; les carpelles ont le dos ailé et membraneux. Au premier coup d'œil, elle se reconnaît par sa couleur d’un vert foncé, et son fruit plus gros que dans l'espèce précédente, Elle croît aux mêmes lieux et fleurit en automne. ©. Trib. TT. HIPPURIDEÆ. Zänk. Enum. Hort. Berol. 1. P: b. — DC. loc. cit. P: 71e Calice à limbe entier, très-petit; pétales nuls ; étamine 1; fruit nucamentacé, uniloculaire, mo- nosperme. 344 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. ILX G. PESSE. HIPPURIS. Linn. Gen. n.° 11. Car. Calice entier , très-petit ; pétales nuls; éta- mine 1, insérée sur le bord du calice; style ren- fermé dans le sillon de lanthère; ovaire monos- perme, bordé en dessus par le limbe du calice; radicule de l'embryon plus longue que les coty- lédons. 1 P. COMMUNE. H. VULGARIS. Linn. Spec. 6.— DC. n.° 5657.— Duby B. 191.— Bull. Herb. t. 565. —Lamck. Illustr. n.0 59. t. 5. fig. 1.— F1, B. n.0 942.— Cat. p. 51. Tige droite, de 3-5 décim., cylindrique, glabre dans toutes ses parties, garnie de feuilles verti- cillées danstoute sa longueur. Les feuilles sont étroites et linéaires, au nombre de 10 à 12 par verticilles; ceux-ci sont d'autant plus rapprochés qu'ils sont plus voisins du sommet , et leurs feuilles d'autant plus courtes, ce qui donne une forme pyramidale- conique à la plante; fleurs petites, axillaires , ses- siles, blanchâtres. Cette espèce est variable dans son port, à raison du lieu où elle croît. Lorsqu'elle est submergée , les feuilles sont plus longues et plus minces, et la plante est stérile. Le bassin du canal en est infesté à sa rive droite, au pont de Larrey. La plante, fertile, croit au bord de l’eau, des mares. Elle fleurit en mai ét juin. 2. Ord. XXXV. CÉRATOPHYLLÉES. pc. Prod, 1. 3. Pe 73. Herbes aquatiques, submergées ; feuilles verti- cillées , raides , divisées en lobes filiformes ; fleurs CÉRATOPHYLLÉES. 345 monoïques , axillaires, solitaires , sessiles ; calice à plusieurs lobes égaux; pétales nuls ; m14le, éta- mines de 10 à 20 ; /err., ovaire libre , uniloculaire ; style recourbé ; stigmate simple ; noix unilocu- laire, monosperme , pointue , indéhiscente ; albu- men nul; embryon droit; radicule supère ; coty- lédons 4, verticillés ; plumule très-composée. Le G. CORNIFLE. CERATOPHYLLUM. Linn. Gen. n.0 1065. Car. Les mêmes que ceux de l’ordre, q 1 CG NAGEANT. C DEMERSUM. Lion. Spec. 1409. — DC. n.° 5653. — Duby B. 192.— Lamck. Illustr. t. 775. fig. 2. — Cat, p. 25. Tiges longues, rameuses , nageantes, garnies dans toute leur longueur de feuilles verticillées, au nom- bre de 6-8 par verticille, profondément dichoto- mes, à 3-4 laciniures à chaque division, capillaires, sétacées , très-rapprochées au sommet des rameaux, où elles forment des paquets serrés d’un vert foncé ; vues à la loupe , elles sont finement dentées et épi- neuses , ce qui les rend dures au toucher; fleurs axillaires , solitaires, petites ; noix elliptiques , ar- rondies, terminées par 3 cornes de longueur varia- ble, dont une droite , terminale, longue, et 2 diver- Là 4 \ gentes placées à la base. Cette espèce est commune dans les eaux tranquilles , les mares. Elle fleurit en juin et juillet. 2. 2 C. SUBMERGÉ. C. SUBMERSUM. Linn. Spec. 1409.— DC. n.° 5654. — Duby B. 192. — Lamck. Illust. t. 775. f. 1. — Cat. p. 25. Cette espèce a les plus grands rapports avec celle Frs ET, 346 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. qui précède, et n’en diffère que par ses feuilles plus divisées , nullement dentées; par Les folioles du ca- lice dentées au sommet, et surtout par son fruit qui est ovoïde, jaunâtre, et dépourvu de cornes sail- lantes. Cette espèce se trouve aux mêmes lieux et fleurit à la même époque que la précédente. Nous ne l’avons observée que dans certaines flaques d’eau sur les bords de la Saône, à Auxonne et à Pontail- lier. 2. Ord. XXXVI. LYTHRARIÉES. Juss. Gen. 330. Herbes à rameaux cylindriques ou tétragones ; calice libre, tubuleux, persistant, à pétales in- sérés au sommet du calice, alternes avec ses di- visions ; étamines adhérentes au tube du calice, en nombre égal à celui de ses divisions ou double; ovaire supère, libre; style filiforme; stismate souvent en tête ; capsule recouverte par le calice, à 1 ou plusieurs loges; placenta central; plu- sieurs graines petites, dépourvues d'albumen ; embryon droit; radicule dirigée vers le hyle; cotylédons planes, foliacés; ordre voisin des onagraires, mais qui s’en distingue par le calice libre. Le G. SALICAIRE. LYTHRUM. Juss. Gen. 532. Car. Galice strié, cylindrique, à 6-12 dents, dont 6 alternes, plus petites; corolle à 6 pétales (rare- ment 4 ou 5 ); capsule oblongue, couverte par le calice , à 2 loges, à 2 valves; fleurs axillaires. LYTHRARIÉES. 347 Sect. [€ SALICARIA. pc. Prod. 1. 3. p. 82. Etamimes en nombre double des pétales ; fleurs axillaires , les supérieures verticillées, en épi com- posé de grappes. 1 $ COMMUNE. L. SALICARIA: Linn. Spec. 640.— DC. n.° 5647.— Duby B. 193. — Lamck. Illustr. t. 108. fig. 4. — FL. B. n.° 177. — Cat. p. 54. Tige de 6-9 décim., droite, ferme , quadrangu- laire, presque simple, légèrement rameuse au som- met, glabre à la base et velue supérieurement ; feuilles opposées, souvent ternées, lancéolées, ses- siles, un peu en cœur à leur base, lisses, pointues et très-entières ; fleurs purpurines , formant de su- perbes épis aux extrémités des rameaux et de la tige. Cette belle plante est commune au bord des eaux vives et dormantes. Elle fleurit en juin et juil- let. 2. Sect. IT, Hyssor:FoLiA. C. B. pin. 218. — pc. loc. cit. p. 81. Etamines en nombre égal à celui des pétales ; fleurs axillaires. 2 $ À FEUILLES D'HYSOPE. L. HYSSOPIFOLI À. Linn, Spec. 642. — DC. n.° 5648. — Duby B. 193. — Jacq. Austr. t. 135. — F1 B. n.0 478. — Cat. p. 54. k Tiges de 2-3 décim., rameuses, couchées à la base , redressées, un peu diffuses , dures et glabres comme toute la plante; feuilles alternes , linéaires, sessiles , entières, souvent un peu ovales-obtuses ; fleurs axillaires, petites, sessiles , à 6 étamines; cap- sule couronnée par les dents du calice , cylindrique , DNS. 0 Ua STATS 348 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. appliquée contre la tige après la fleuraison ; semences fines , disposées sur deux rangs; corolles rougeâtres : en juin et juillet. On la trouve communément dans les endroits où l’eau a séjourné Fhiver, au. bord des bois du Pays-Bas. ©. 3 S. À FEUILLES ALTERNES. L. ALTERNIFOLIUM:. DC. in litt. martiüi 1830; Z. nummulariæ folia. Persoon Synopsis Plant. 2. p.8.—Non Loïseleur. £. nummulariæ folium, R. Poir. Suppl. 5. p. 21. Rameau simple, herbacé, grêle, alongé, garni de poils blancs , épars, un peu hérissés ; feuilles al- ternes , sessiles , ciliées, surtout à la base, garnies de petits poils blancs plus abondans à la face in- férieure : les inférieures arrondies avec une petite pointe, ou mucroterminales ; les supérieures ovales- lancéolées , acuminées ; fleurs. solitaires ; axillaires , à pédicelle très-court, ayant à sa base dans sa. jeunesse 2 bractées subulées qu’on prendrait pour des stipules avec d'autant plus de raison qu'on les observe sur des pédicelles avortés à Paisselle des feuilles supérieures; ces bractées tombent de bonne heure; elles sont, ainsi que les pédicelles et le calice, hérissées de petits poil: blancs; calice à tube cylin- drique, relevé de 12 r:rvures saillantes, terminées par 6 dents en forme d’alène, moitié plus courtes que le tube ; pétales 6, oblongs-obtus , rétrécis en coin à leur base, insérés sur le calice entre ses dents, d’un violet pâle ; filets des étamines en même nombre, collés au tube du calice, à des longueurs inégales, blancs, subulés , d’abord un peu courbés, redressés ensuite : les plus longs dépassant le tube du calice, et même ses dents, sans atteindre la ; PE . PL IT page 448. Anlrre Durieré let Ban leuilier: . LYTHRARIÉES. 349 longueur des pétales; les plus courts ne dépassent pas la longueur du tube ; anthères ovales, à 2 loges; ovaire libre, ovoïde-oblong, à 2 loges po- lyspermes ; style filiforme , atteignant la longueur des pétales, terminé par un stigmate en tête arron- die. Le fruit, à maturité ,n’a point été observé. Après cette description tout entière du savant professeur de Genève, il ajoute : Cette plante me semble propre à confirmer lopinion de ceux qui pensent que le Lythrum Grœfféri n'est qu'une variété de lhysso- piolia : elle a en effet le port et le feuillage de cette plante, et le nombre des étamines égal aux pétales, comme dans l’hyssopifolia. Peut-être ces trois plan- tes ne devront-elles former qu'une même espèce ; mais tant que l’on continuera à séparer les deux premières, la troisième doit être considérée comme distincte. Il serait intéressant de l’étudier sur son lieu natal , et de : si parmi les échantillons qui y croissent il s’en trouverait à feuilles plus étroites ou à étamines plus nombreuses. Dans le premier cas , elle tendrait à se confondre avec le Lyth. hys- sopifolia ; et dans le second , avec le Lyth. Græf. Jeri. Cette plante fut découverte, il ya environ qua- rante ans, par M. Bonier , grammairien , professeur de ne à Dijon. Il en distribua quelques rameaux à des personnes dont il a perdu le souvenir. Un seul existe dans l’Herbier de M. le docteur Vallot, qui a bien voulu le mettre à notre dispo- sition pour la figure que nous en donnons, dont l'exactitude et la précision sont dues au crayon de madame Dumont. L'analyse de la fleur est de M. le 350 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. professeur Adrien de Jussieu , qui joint à des con- naissances de physiologie végétale très-étendues, la facilité de les rendre par les dessins admirables qu'il en fait. Cette singulière plante est maintenant per- due par suite du bouleversement de terrain pour la construction de la fontaine de Larrey. Est-elle une espèce ? ou est-ce un jeu de la nature? C’est sur cet échantillon que Persoon fit la description de la plante qui figure dans son Synopsis Plant., vol. 2, p. 8, plante bien différente , comme on voit, de celle de Loïseleur , FI. Gall. IT G. PÉPLIDE. PEPLIS. Linn. Gen. n.° 416. Car. Calice campanulé, à 12 dents, dont 6 al- ternativement plus petites; pétales 6, très-petits, souvent fugaces ou nuls ; étamines 6; style presque nul ; stigmate en tie; ae à 2 loges, polys- perme. 1 P. POURPIER. P. PORTULA. Linn. Spec. 171. — DC. n.° 5652. — Duby B. 195.— Lamck. Illustr. t. 262. — EI. B. n.0 176. — Cat. p. 37. Tiges de 1 à 2 décim., glabres, souvent rou- geâtres, couchées et souvent fixées par de petites racines qui sortent des aisselles ; feuilles petites, lisses, arrondies, presque spatulées, un peu char- nues , entières ; fleurs très-petites, solitaires, couleur de chair, axillarres et sessiles. Cette plante est exces- sivement commune dans les chemins des bois où l’eau séjourne ou a séjourné : elle fleurit en juin et juillet. ©. PORTULACÉES. 351 Ord. XXXVITL. PORTULACÉES. pc. Prod. 1. 3. pe 351. Herbes à feuilles alternes, entières , souvent suc- culentes, dépourvues de stipules ; fleurs axillaires ou terminales ; calice divisé en 2 valves; corolle à 5 pétales insérée sur le calice, ainsi que les éta- mines; style nul; capsule uniloculaire, polysperme; albumen farineux , central; embryon périphérique ; radicule cylindracée, longue; 2 cotylédons oblongs. Le G. POURPIER. PORTULACA. Juss. Gen. 512. Car. Calice persistant, comprimé, à 2 divisions ; pétales 5 ; étamines de 6-12; ovaire adhérent au calice par sa base; stigmates 5 ; capsule s’ouvrant en travers; graines adhérentes à 5 placentas cen- traux. 1 P. CULTIVÉ. P. OLERACE À. Linn. Spec. 658.— DC. n.° 5637.— Duby B. 195.— Lamck. Illustr. tab. 402. f. 1. — F1. B. n.0 475. — Cat. p. 59. Tiges tendres , lisses, charnues, rougeâtres et rameuses, de 3-4 décim., couchées à la base, re. dressées à la fleuraison; feuilles alternes , ovales-cu- néiformes , entières, épaisses , glabres ; fleurs jaunes, petites, réunies de 1-3 au sommet des branches, ses- siles, épanouies seulement depuis 10 heures du matin jusqu'à 2 heures après midi. Cette plante croit spontanément dans les lieux cultivés. La va- riété cultivée dans les potagers, est plus développée dans toutes ses parties, moins couchée, d’un vert gai ou d’un jaune doré. Fleurs en juin et juillet. ©. 352 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. II G MONTH. MONTIA. Linn. Gen. n:° 101. Car. Calice persistant, divisé en 2 ou 3 lobes ; corolle monopétale , à 5 divisions, dont 3 alternes, plus petites, staminifères; 3-5 étamines ; 1 style, stiymate divisé en 3 parties ouvertes et réfléchies ; capsule uniloculaire , à 3 valves, à 3 graines. 1 M DES FONTAINES. M. FONTAN 4e Linn. Spec. 129.— DC. n.° 5658. — Duby B.195.— Lamck. Illustr. t 50. — F1. B. Gen. p. VIII. — Cat. p. 55. Tiges rameuses, diffuses , glabres , longues d’en- viron 1 décim., faibles , un peu charnues ; feuilles opposées , oblongues , spatulées, entières, obtuses ; fleurs axillaires ou terminales , en petites grappes, disposées en rosettes , assez nombreuses, s’ouvrant difficilement , de couleur blanche. Toute la plante ) p est rougeâtre et très-petite lorsqu'elle ne croît pas dans l’eau. Le contraire a lieu lorsqu'elle flotte dans _ les ruisseaux ou les fontaines , où elle s'étend jusqu’à 3 décim., et revêt une couleur verte. Cette dernière variété est extrêmement commune dans les eaux : 7. G x à] qui coulent sur la silice et le granit, à Semur, à Saulieu, à Auxonne. La première est commune dans les champs argillo-siliceux des environs de Seurre. L’une et l’autre fleurissent en juin et juil- let. ©. Ord. XXXVIHIL. PARONYCHIÉES. pc. Prod. 1. 3. pe. 365. Plantes herbacées, à feuilles simples , stipu- lacées ; fleurs réunies en petits paquets axillaires x ou PARONYCHIÉES. 35 CN ou terminaux ; calice de 5 folioles, ou divisé en 5 lobes profonds ; corolle nulle, ou composée de à pétales petits, squammiformes , linéaires ; 3 étamines insérées sur le calice ; ovaire 4 , supère; 2 ou 5 styles, tantôt libres, tantôt plus ou moins réunis; capsule monosperme, indébiscente, en- veloppée par le calice persistant. Trib. 13e TELEPHIEÆ. pc. loc. cit. p. 366. Calice à 5 parties; pétales et étamines en nombre égal, insérés sur le calice; 3 styles courts, réunis à leur base ; feuilles alternes, stipulacées. Le G. CORRIGIOLE. CORRIGCIOLA. Linn. Gen. 578. Car. Calice persistant , divisé en 5 lanières mem- braneuses , blanchätres sur les bords; 5 pétales égaux au calice; 5 étamines plus courtes que la corolle; ovaire supérieur, surmonté de 3 styles courts, réunis à la base; une seule graine trigone, enveloppée dans le calice connivent. 1 €. DES RIVES. C+ LITTORALIS. Linn. Spec. 588.— DC. n.° 5656.— Duby B. 196.— Lamck. Illustr. t. 215.— Cat. p. 27. Tiges nombreuses, très-menues, s'étendant sou- vent au-delà de 2 décim., garnies de feuilles oblon- gues , alternes, d’un vert glauque, portant à leur base 2 petites stipules argentées; fleurs blanches, souvent un peu temtées de rose, ramassées en bou- quets serrés au sommet des rameaux et des tiges. Cette élégante plante croit exclusivement dans les- terrains sablonneux , granitiques et siliceux, dans les champs de la Bruyère, près Seurre, à Saulieu, TOM. 1. 23 354 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. à la Roche-en-Brenil. Elle fleurit en juin et juil- let, ©. Trib. IL ILLECEBREÆ. pc. loc. cir. p. 367. Calice à 5 parties; pétales 5 où nuls; étamines de 2-5, insérées sur le calice; styles 2, libres ou réunis ; capsule indéhiscente, monosperme, enve- loppée par le calice persistant ; herbes ; feuilles op- posées, à stipules scarieuses. II G. HERNIAIRE. HERNIARIA. Linn. Gen. n.0 508, Car. Calice ou périgone divisé en 5 parties; 5 pétales écailleux, linéaires , quelquefois avortés ; 5 étamines ou moins; ovaire supérieur, surmonté de 2 styles courts; coule monosperme , indéhis- cente, enveloppée dans le calice persistant, 1 H. GLABRE. . GLABRA. Linn, Spec. 517. DC. n.° 2292. — Duby B. 197. — Boiss. F1. Eur. t. 226. — FI. B. n.0 951. — Cat. p. 50. Tiges de 1 décim., rarement au-delà, grêles, ra- meuses, feuillées, couchées et étalées sur la terre ; feuilles petites , ovales-oblongues , vertes et glabres, opposées dans la jeunesse de la plante, ensuite al- ternes ; fleurs petites , verdätres, sessiles , ramassées par pelotons axillaires, se développant et s’alon- geant en rameaux par la suite; périgones glabres ; anthères jaunes ; commune dans les sables de lOu- che, près Longvic, dans le vieux Suzon , à la porte Saint-Pierre, etc. : fleurit en mar ©. PARONYCHIÉES,. 355 2 H. VELUE. U, HIRSUT A. Linn. Spec. 517.— DC. n,° 2293. — Duby B. 197, — Zanich. Icon. 284. — FI. B. n.0 950. + Cat. p. 51. Cette espèce ne diffère de la précédente que parce qu'elle est velue dans toutes ses parties, que ses fleurs forment des paquets moins garnis, et que ses tiges deviennent sensiblement plus dures à la ma- turation. Elle ne se rencontre que dans les sables siliceux, le long de la Saône, dans les champs de la Bruyère, près Seurre , à Saulieu et Arnay. ©. III G. ILLECEBRUM, ILLECEBRUM, DC. Prodr, 5. p. 369. Car. Périgone à 5 folioles acérées , un peu car- tilagineuses et colorées ; 5 étamines ; 5 écailles pé- taloïdes , alternes avec les étamines ; ovaire à 2 sty- les, 2 stigmates; capsule monosperme, à 5 valves recouvertes par le périgone persistant, 1 I VERTICILLÉ. I, VERTICILLATUM. Linn. Spec. 298. — Paronychia verticillata. DC. n.° 2286. — Duby B. 197. — Lamck. Illustr. t. 180.— F1. B. n.0 953. — Cat. p. 57. Tiges nombreuses , de 1-2 décim., grêles, un peu rameuses , couchées ; feuilles petites , sessiles, gla- bres, ovales , terminées par une petite pointe; fleurs fort petites, blanchâtres, verticillées aux aisselles des feuilles; folioles du périgone pointues, concaves intérieurement , en forme de capuchon , terminées par une soie ; capsule oblongue, anguleuse : souvent les fleurs prennent une teinte rosée qui donne encore plus d'agrément à cette élégante espèce, Elle croit dans les champs siliceux et granitiques de Saulieu et Arnay, où l’eau a séjourné, au bord des étangs : fleurit tout l'été, 2. 356 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. Trib. IL SCLERANTHEÆ. Zink. Enum. 417. — DC. loc. cit. p. 377. Calice 5-fide, à tube urcéolé; pétales nuls; éta- mines 5-10, insérées sur la gorge du calice ; styles 2, émarginés ; utricule membraneuse , monosperme, recouverte par le calice endurci ; herbes à feuilles opposées, sans stipules. IV G. GNAVELLE. SCLERANTHUS. Linn. Gen. n.° 562. Car. Calice adhérent à l'ovaire, tubuleux, res- serré à son orifice, à 5 lobes; corolle nulle; éta- mines de 5 à 10, insérées sur le calice; 2 styles; capsule monosperme. 1 G VIVACE. S. PERENNIS. Linn. Spec. 580. — DC. n.0 5639.— Duby. B.199.— Lamck. Illustr. t. 71. — Cat. p. M. Tiges de 1 décim., rarement au-delà, articulées, à demi couchées à la base; feuilles opposées, li- néaires-aiguês , légèrement réunies par leur base; fleurs ramassées 2 à 3 ensemble, en petits bou- quets portés sur des pédoncules pubescens et pa: niculés. Elles sont divisées en 5 lanières droites, émoussées à leur sommet, blanches sur les bords, ayant une nervure verte assez prononcée dans leur milieu. Cette espèce est très-commune dans les champs siliceux, granitiques de Semur, Saulieu, etc., et sur les bords de la Saône; fleurit en juin. 2/. CRASSULACÉES. 357 2 Gs ANNUELLE. Se ANNUUS. Linn. Spec. 580.— DC. n.° 3640. — Duby B. 199.— Gærtn. Fruct, 2, p. 196. tab. 126. = FI. B. n.0 955, Cat. p. 41. Tices de 1 à 2 décim. au plus, très-rameuses 5 PIUS ; ) diffuses , étalées, plus irrégulières que dans l'espèce liffuses, étalées, pl oul que dans l'es] précédente; les articulations renflées , velues, écail- euses ; feuilles opposées, confluentes à leur base | ; feuill PP | fluent s rès-déliées, longues et un peu torses ; fleurs ver- t nn - P ) dâtres, ramassées en petits paquets soutenus par es pédoncules rameux et paniculés. e plante d doncul tI lés. Cette plant est très-commune dans les champs des environs de Dijon; elle fleurit en juin et juillet. ©: La différence exclusive de terrain qu’affectent ces deux plantes nous fait douter de lopinion de ceux qui prétendent que ce ne sont que des variétés et même une seule espèce qu'on rendrait pérenne à volonté. Ord. XXXIX. CRASSULACÉES. pc. Prod. 1. 3. p. 581. Herbes à feuilles ordinairement alternes, char- nues, glabres ; fleurs en cime ; calice à plusieurs sépales plus ou moins réunis et plus ou moins divisés ; pétales alternes avec les sépales, et en même nombre qu'eux, insérés à la base du calice, tantôt libres, tantôt réunis en corolle samopé- tale; ovaire en nombre égal aux pétales ; étamines en nombre égal ou double ; écaille nectarifère à la base externe de chaque ovaire; carpelles ou follicules en nombre égal aux ovaires, unilocu- laires, s’ouvrant intérieurement par une fente longitudinale, polyspermes; albumen mince, char- au ; embryon droit ; radicule inférieure. 358 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. S. L® ISOSTEMONEZ. pc. Etamines en nombre double des pétales. Le G TILLÉE. TILLAÆA. Mich. Gen. t. 20.— DC. Bull. Phil. n.0 49. p. 2.— Tillecæ. Sp. Linn. Car. Calice à 3-4 divisions; corolle à 3-4 pétales et autant d’étamines ; écailles nulles ou très-petites ; carpelles 3-{, étranglés transversalement, à 2 se- mences. 1 T. MOUSSE. T. MUSCOSA. Linn. Spec. 186. — DC. n.° 5605.— Duby B. 200. Lamck. Illust. t. 90. fig. 2. — FI. B. n.0 182. — Cat. p. 41. Très-petite plante à tige menue, rameuse, rou- geatre, lisse, glabre, entrecoupée par des nœuds très-rapprochés ; feuilles opposées, perfoliées, ayant à leur aisselle un petit faisceau d’autres feuilles formées par de nouvelles pousses ; fleurs blanches, en juin et juillet. Cette espèce ne dépasse pas 3 centimètres, et souvent moins ; ©; elle est facile à confondre avec le Sedum acre jeune; mais ses feuilles et ses tiges rougeâtres Pont bientôt fait re- connaitre. Elle est très-abondante autour de l'étang Vermouraux , à Saulieu. IT. G. BULLIARDE. | BULLIARD A. DC. PI. grass. p. 7. Car. Calice quadrifide; corolle de 4 pétales; 4 écailles nectarifères, de la longueur du calice ; 4 ovaires ; capsules non resserrées en travers, uni- loculaires , polyspermes. 1 B. DE VAILLANT. B. VAILLANTII, DC. n.0 5602.— Duby B. 200. Lamck. Illustr. t. 90. f. 1.— VaiïlL B. t. 10. f 1. — F1. B. n.° 485. Petite plante à tige charnue, rameuse, rougeâtre, CRASSULACÉES. 359 lisse, plusieurs fois bifurquée , poussant souvent des racines à ses nœuds inférieurs, souvent couchée; feuilles opposées, oblongues , sessiles, charnues, étalées, glabres ; fleurs solitaires , axillaires, à pé- doncules plus longs que les feuilles; corolle d’un blanc rougeâtre, ©. Gette espèce est rare, ou plu- tôt sa station jointe à sa petitesse la rendent dif- ficile à trouver. C’est au milieu des marais fan- geux, entre les touffes de Carex, qu'elle se plait. Je ne lai observée qu’une fois cette année, dans les étangs de St.-Léger près Saulieu. S IL. DIPLOSTEMONEX. DC. Etamines en nombre double des pétales. + Gamopetaleæ. III G. OMBILIC. UMBILICUS. DC. Prod. t. 5. p. 599. Car. Calice à 5 divisions; corolle tubuleuse, à 5 divisions courtes, droites et pointues; 10 étamines; écailles ovales; 5 ovaires. 1: O. À FLEURS PENDANTES.. O0. PENDULINUS, Cotyledon umbilicus. 2. Linn. Spec. 615.— DC. n.° 5600.— Duby B. 201. — DC. PI. grasses t. 156. — F1. B. n.° 52. — Cat, p. 45. Racine tubéreuse; tige simple, de 2-3 décim., tendre; feuilles radicales nombreuses, pétiolées, arrondies , charnues , ombiliquées, crénelées, lisses : celles de la tige sont plus petites, moins arrondies et presque cunéiformes , un peu lobées ; fleurs pe- ütes , verdâtres , pédicellées, pendantes, disposées en grappes alongées, souvent tournées d’un seul côté. 2. Cette plante n’est pas commune dans le département. On ne la trouve qu'à Beaune, aux 360 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. parois du canal des moulins et aux rochers de Se- mur : fleurit en mai et juim. ++ Polypetalc. IV G. SEDUM. SEDUM. DC. Prod. 5. p. 401. Car. Calice de 4-7 parties, plus souvent à 5; pé- tales charnus , épais, égaux aux divisions du calice; ovaires idem; étamines en nombre double de ces divisions ; feuilles ovales-obtuses, entières. * Feuilles planes; fleurs blanches ou rougeätres. 1 S ORPEIN. Se TELEPHIUM. Linn. Spec. 616. — DC. n.° 5606. — Duby B. 201. — Bull. Herb. t. 249. — FI. B. n.° 484. — Cat. p. AM. Tige cylindrique, tendre, feuillée dans toute sa longueur, rameuse au sommet, de 4-5 décim.; feuilles lisses, charnues, épaisses, lécèrement dentées, ses- ; EP ) HÉÈ) ) siles, éparses ou opposées , quelquefois 3 à 3, ovales, planes; fleurs blanches ou rougeâtres, disposées en corymbe terminal. Cette espèce est commune dans nos bois taillis, au pied des roches du Mont-Afrique. On la trouve dans les champs de Gevrey, à gauche de la route de Beaune. Elle fleurit en juillet et A | Il 9 ee Q 2 août. 2. Il n y a presque pas un ouvrier qui n'ait son pot de Reprise, Herbe-a-la-coupure, nom tri- vial qu'ils lui donnent. **X Fleurs blanches ou rougeätres ; feuilles cy- lindriques. 2 S BLANC. S. ATBUM. Linn. Spec. 619.— DC. n.° 2615. — Duby B. 202.— DC. PL grasses t. 22. — FI. B. n.0 487. — Cat. p. A. Plante entièrement glabre; tiges rampantes à la CRASSULACÉES. 361 base, redressées à la fleuraison, hautes de 2 décim., rameuses , souvent rougeàtres; feuilles cylindriques, ovoïdes -obtuses , étalées; fleurs d’un blanc de lait, à anthères purpurines, pédicellées , droites , dispo- sées en cime corymbiforme ; juin et juillet; exces- sivement commune sur les murs, les pierrailles de nos coteaux calcaires exposés au midi. 2. Os. On confit dans le vinaigre ses jeunes pousses, auxquelles on donne le nom de Trique-Madame. Ce condiment de salade est peu usité chez nous. Quelques voyageurs ont rapporté cet emploi du nord. 9 S-VELU. Se V ILLOSUM. Linn. Spec. 620, — DC. n.0 5619.— Duby B. 202. — DC. PI. grasses t. 70. — Cat, p. 41. Tiges de 1-3 décim. , droites , velues , rougeûtres ; feuilles étroites, convexes , oblongues , légèrement aplaties en dessus, de même couleur que la tige ; fleurs rouges ou roses, pédonculées , terminales , disposées en bouquets lâches ; pétales ovales-obtus. Cette espèce ne se trouve que dans les prés hu- mides des parties granitiques du département, à Saulieu, la Roche-en-Brenil, Vic-sous-Thil. Elle fleu- rit en juin et juillet, ©. 4 S ROUGEATRE.. Se RUBENS. Linn. Spec. 619. — Crassula rubens. Linn. Syst. Veget. 253. — DC. n.0 5604. — Duby B. 202. — DC. PI. grasses t. 55. — Crassula rubens. Cat. p. 27. Tiges de 1 décim. ou plus, très-rameuses, four- chues et glabres; feuilles charnues, cylindriques, alternes, éparses, glabres, d’un vert glauque; fleurs nombreuses, axillaires, solitaires, sessiles ; ca- 362 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. lice court ; pétales alongés, pointus, blancs avec une ligne purpurine, velus sur le dos ; capsules aiguës, triangulaires ,subpubescentes ; graines ovoïdes. Cette plante n’est pas commune dans le département. On la trouve dans les terrains un peu argilleux, les champs et les bois des environs de Domoy, où M. Beaurepère Va observée le premier. Je l'ai trou- vée à Auxonne et à Brazey : fleurit en juin et juil- let ; abondante auprès des bois de Norges. La plante en vieillissant devient d’un rouge pourpre. ©. 5 S. À FEUILLES ÉPAISSES. Ss DASYPHYILUM:e Linn. Spec. 618.— DC. n.° 5616.— Duby B. 205.— DC PI. grasses t. 95. — Cat. p. M. Tiges de 10-12 centim., cylindriques, nombreuses et ramassées en gazon , chargés de quelques poils au sommet ; feuilles coniques, glauques , charnues, opposées, légèrement ponctuées; fleurs pédonculées, terminales, disposées en bouquet lâche, de couleur blanche, rougeâtre avant le développement parfait, la plupart à 6 pétales. Cette espèce se trouve depuis Couchey jusqu’à la fin de la Côte, sur les murs, dans les pierrailles exposées au midi. Elle fleurit en juin. 2, *** Feuilles cylindriques, prolongées en dessous de leur point d'insertion ; fleurs jaures. 6 S, ACRE. S. ACRE. Linn. Spec. 619. — DC. n.° 5621. — Duby B. 205. — Bull. Herb. t. 50. — F1. B. n.0 488.— Cat. p. 41. Souche grêle, couchée, rampante; rameaux droits ou ascendans, d'environ 1 décim., couverts de: feuilles courtes, roulées, pressées, obtuses-ovoïdes , un peu aplaties en dessus, d’une saveur àcre et: CRASSULACÉES. 363 brûlante, d’un vert clair et ensuite rougeâtre ; fleurs d’un jaune vif, sessiles le long des rameaux de la cime, qui se divise souvent en 3; folioles du calice ovales-oblongues , obtuses : cette espèce est très- commune sur les toits , les murs, les champs arides des coteaux exposés au midi. Elle fleurit en juin. 22. 7 S À SIX. ANGLES. $. SEXANGULARE:. Linn. Spec. 620. — DC. n.0 5625. — Duby B. 205. — DC. PI. grasses t. 418. — FL. B. n.0 189. — Cat. p. M. Tige un peu flexueuse, plus ferme que celle de l'espèce précédente, avec laquelle on la confondue souvent, d'environ 1 décim.; feuilles verticillées par 5 inférieurement , élalées, cylindriques, grêèles, presque linéaires. La disposition de ces verticilles est telle que les feuilles forment 6 angles disparais- sant ensuite dans les tiges fleuries. Ces feuilles sont insipides, ce qui la distingue encore mieux de la précédente ; fleurs presque sessiles ; 8-10 sur les 3 bifurcations de la tige, penchées avant la fleuraison; fleurs jaunes, en juin et juillet. Cette plante est assez rare. On la trouve au pied des rochers hu- mides , dans le vallon de lOuche, à Lusigny, à Bligny. Elle fleurit en juillet. 2. 8 S RÉFLÉCHI. S. REFLEXUM. Linn. Spec. 618.— DC. n.°0 3625. — Duby B. 203. — DC. PI. grasses t. 116. — FL B. n° 486. — Cat. p. M. Tiges cylindriques, glabres, de 2-3 décim., simples ou portant quelques rameaux stériles à la base, ré- fléchis; feuilles cylindriques , terminées en pointe remarquable, souvent courbée, d’un vert glauque dans la jeunesse de la plante, éparses, nombreuses, 364 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. très-rapprochées avant la fleuraison, tombantes après, laissant la tige presque nue; fleurs jaunes , terminales , portées sur de courts pédoncules, dis- posées en une espèce de corymbe rameux , un peu serré, et dont les côtés sont souvent contournés ; corolle à 6 pétales étroits , obtus ; 12 étamines. Cette espèce est commune aux mêmes endroits que le S. acre , et fleurit à la même époque. 2. V G. JOUBAREE. SEMPERVIFUM. Linn. Gen. 612. Car. Calice à 12 divisions ; pétales et ovaires en- nombre égal ; étamines en nombre double; écailles ovales, larges , échancrées ou découpées. 1 S DES TOITS. S. TECTORUM. Linn. Spec. 664. — DC. n.° 5628.— Duby B. 204.— DC. PI grasses. t. 104. — FI. B. n.0 490. — Cat. p. M. Tige de 3-£ décim. au plus, droite, cylindrique, velue, garnie de feuilles éparses , divisées, au som- met, en rameaux très-ouverts, penchés où courbés, sur lesquels sont disposées les fleurs presque ses- siles , purpurines et tournées la plupart du même côté ; les pétales sont lancéolées, au nombre de 12-15 ; les feuilles radicales sont disposées en ro- settes serrées; elles sont tendres, succulentes, ovales- lancéolées, glabres, ciliées en leurs bords, souvent rougeätres. Cette plante se trouve sur les toits de chaume, sur les murs de clôture, sur les rochers . de Semur du côté de lArmancon. Elle fleurit en août et septembre. 2. On la connaît vulgairement sous le nom d’Arrichaut sauvage. GROSSULARIÉES. 365 Ord. XL. GROSSULARIÉES. pc. F1. Fr. 4. p. 406. — Berlandier Mem. Soc. Gen. 3. Pars 2. pe A3 1e de Arbrisseaux épineux ou non épineux ; à feuilles alternes, lobées , découpées ; calice adhérent à lo- vaire, à 3 lobes réguliers, colorés; pétales 45, insérés à l’entrée du calice; et alternes avec les sépales ; étamines 4-5, rarement 6, insérées entre les pétales ; filamens libres ; anthères biloculaires, s'ouvrant longitudinalement en dedans; style u- nique, bifide; stigmates 2; fruit en baie ombi- liquée, globuleuse, uniloculaire, polysperme ; graines oblongues ; un peu comprimées , attachées aux deux placentas opposés ; embryon droit, très- petit, situé à la base d’un albumen dur et corné. Ie GC. GROSEILLIER. RIBES. Linn. Gen. 281. Car. Les mêmes que ceux de l’ordre. Sect. I crossurarrA. Tourn. Inst. 1. p. 659. mai Berl. loc. ci£, Le le Tiges à aiguillons ; pédoncules chargés de 1-3 fleurs ; calice plus ou moins campanulé, 1 G PIQUANT. R. UV A CRISP A. Linn. Spec. 292. — DC. n.° 5616.— Duby B. 206.— Lamck. Illustr. t. 146. f. 5.— F1 B. n.° 529. — Cat. p. 40. Var. B, sativa. — R. Grossularia. Linn. Spec. 292. — Blackw. t, 277. Tiges de 1 mètre et au-delà, rameuses, garnies d’aiguillons réunis 2-3 ensemble ; feuilles petites, arrondies, à 3-5 lobes incisés, un peu pubescentes en dessous, portées sur de courts pétioles velus, 366 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. ainsi que les pédoncules , le plus souvent solitaires , toujours uniflores ; calice velu; fruits verts, jau- nâtres à la maturité, velus dans leur jeunesse et glabres à la maturité. Cet arbrisseau est excessive- ment commun dans le département ; on le voit par- tout dans les haïes, les fentes des rochers, les fentes des vieux murs : il fleurit en avril. B. Os. La variété 8, dont Linnée avait fait une es- pèce, et que les Botanistes modernes ont justement réunie à celle-ci, n’en diffère que parce qu'elle est un peu plus grande dans toutes ses parties ; ses feuilles sont glabres, un peu luisantes; ses baies plus grosses. On en distingue deux variétés prin- cipales : celle à fruit rouge, et celle à fruit jau- nâtre ; l’une et l’autre sont cultivées dans les vignes aux environs des villes en grande quantité, et ap- portées au marché, où elles sont connues sous le nom trivial de Groseilles-au-chauveau; les Anglais en font du vin; Groseilles-à-maquereau des Pa- risiens : fleurit en avril et mai. D. Sect. IT. RIBESIA. Bert. loc. cit. 1, 2. Tiges sans aiïguillons ; fleurs en grappes; calice campanulé. 2 G ROUGE. R RUBRUM. Linn. Spec. 290. — DC. n.° 5642.— Duby B. 206. — Lob. Icon. 2. p. 202. fig. 1. — FL. B. n.° 526, — Cat. p. 40. Tiges de 1 à 2 mètres, droites, très-rameuses ; écorce cendrée aux jeunes pousses, brune sur les vieilles tiges ; feuilles pétiolées, échancrées en cœur, à 3 lobes irrégulièrement dentés, pubescentes en Fe Où IDC ù dessous ; pétiole cilié à la base; fleurs en grappes GROSSULARIÉES. 367 pendantes, glabres ; une petite bractée à la base de chaque pédicelle; baies rouges ou blanches - jau- nâtres ; fleurs d’un blanc verdâtre, en avril. Cet arbuste est excessivement commun dans le dépar- tement, et cultivé dans les vignes. D. 41 GC: DES ALPES R ALPINUM. Linn. Spec. 291. — DC. n.° 5644, — Duby B. 206. — J. Baub. Hist, 2. p. 98. Ic. — FL B. n.° 527. — Cat. p. 40. Tiges de 1 mètre et au-delà, rameuses ; feuilles petites, pétiolées, glabres, trilobées, assez semblables à celles de l'espèce précédente, dentées , vertes en dessus, un peu pâles en dessous ; fleurs dioïques par avortement ; pétales très-petits, verdâtres; baies d’un rouge clair, d’une saveur très-fade. Cette es- pèce est très-commune dans tous nos boïs monta- gneux, où elle fleurit en avril et mai. D.  G NOIR. R NIGRUM. Linn. Spec. 291. = DC. n.0 5645. — Duby B. 207, =+ J. Bauh. Hist. 2, p. 99. f. 1.— FI. B. n.0 528, — Cat. p. 40. Tiges de 1-2 mètres, à écorce très-brune , ra- meuses ; feuilles assez grandes, pétiolées , glabres, anguleuses, à 3-5 lobes un peu pointus et dentés : leur surface inférieure est couverte, ainsi que celle des fruits, de points jaunes, glanduleux, qui rendent toute la plante odorante; les grappes sont lâches, pendantes, velues, de 5-6 fleurs assez grandes, cam- panulées, d’un vert blanchâtre; bractées plus courtes que les pédicelles; baies noires, plus grosses que celles des Gr. rouges ; cultivé sous le nom de Ca- cis ; on en fait une teinture alcoholique qui ne plaît pas à tous Les goûts, et qui, selon nous, a l'odeur d'urme de chat; fleurit en mai. b. 368 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES: Ord. XLI. SAXIFRAGÉES. Zent. Tabl. 1 9. Pe 277: Herbes à feuilles alternes, rarement opposées ; fleurs en tête, en corymbe ou en panicule; ca- lice à 5 divisions; pétales 5 ou rarement nuls, insérés sur le tube du calice, alternes avec les” sépales; étamines en nombre égal ou double, insérées au même point; styles 2, persistans ; süigmates dilatés; capsule terminée par deux pointes, à 2 valves, 1-2-loculaire, s’ouvrant par un trou situé entre les deux pointes; graines menues , insérées au fond de la capsule ou sur la cloison ; albumen charnu ; embryon cylindrique; radicule inférieure. * Corolle polypétale. La G. SAXIFRAGE. SAXIFRAGA. Linn. Gen. 559. Car. Calice à 5 divisions , ou libre ou adhérent avec l'ovaire; corolle à 5 pétales; 10 étamines; 2 styles; capsule de forme variable, terminée par deux cornes, biloculaire, polysperme , à semences lisses ou rugueuses. Sect, L'e AIZONIA. Tausch. Hori. Canal. Fasc. 1. Calice long , gamosépale, adhérent à l'ovaire qu'il enveloppe ; semences rugueuses, ovales, triquètres ; feuilles alternes, épaisses, coriaces , glauques , à marge cartilagineuse. SAXIFRAGÉES,. 369 1 $. PYRAMIDALE. S. COTYLEDON. S. Cotyledon. Linn. Spec. 570. — DC. n.° 3559, — Duby B. 208. — Dodart. Mem. Ic. 137. — F1. B. n.° 471. — S, pyramidalis. Cat. p. M. Tige de 4-6 décim.; feuilles radicales oblongues, en forme de langue, disposées en rosette étalée, olabres, planes, obtuses, coriaces, bordées d’une membrane blanchätre, cartilagineuse, régulièrement dentées en scie ; fleurs grandes , blanches, nom- breuses , portées sur des rameaux qui sont d'autant plus courts qu'ils se rapprochent du sommet , for. mant ainsi une pyramide superbe, Toute la plante est hérissée de poils glanduleux et visqueux, Cette charmante espèce est très-cultivée dans le dépar- tement ; et fait l’un des plus beaux ornemens des jardins ; elle fleurit en mai et juin; 2%; originaire des Alpes et des Pyrénées. Sect. IL DACTYLITÉS. Tausch. loc. cit. Calice alongé, gamosépale, adhérent à l'ovaire, droit, persistant ; feuilles alternes , lobées. * Annuelles , sans stolones. 2 S TRIDACTYLE. S. TRIDACTYLITES. Linn. Spec. 578.— DC. n.0 5576. «+ Duby B. 211. — Blackw. t. 212. — F1. B. n.° 474, — Cat. p. M. Tige rarement au-delà de 1 décim., grêle, un peu rameuse , rougeâtre , chargée, ainsi que les pédon- cules et les calices, de poils courts et visqueux ; feuilles inférieures rétrécies en pétioles , trilobées, souvent 5-fides , alternes; les supérieures ovales- lancéolées ; fleurs axillaires et terminales, pédon- culées, petites et blanches, en mars et avril ; très- TOM. 1. : 24 370 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. commune sur les murs, les toits de chaume, les pelouses sèches. ©. ** Pérennes , sans stolones ; racines bulbifères. 3 S GRANULÉE. S+ GRANULATA. Lino. Spec. 576. DC. n.0 5574. — Duby B. 211.— F1. Med. t. 515. — F1. B: n.° 175.— Cat. p. M. Tige cylmdrique, de 4-5 décim., velue, peu feuil- EENCY ) ) ) lée, médiocrement rameuse; feuilles presque toutes ) ; PTE radicales , réniformes , crénelées, portées sur de longs pétioles : celles de la tige au nombre de 2-3, plus petites, à peine pétiolées, incisées et presque palmées; fleurs grandes, en grappes axillaires, blan- ches ; calices et pédoncules piloso-glanduleux , un peu visqueux. Cette plante est commune sur le bord des bois et des pelonses sèches, à Gouville, Mar- sannay, etc.; elle fleurit en avril et mai. 2. Sect. IIT. aypaAricAa. Nek. El Bot. 2. p. 387. — Tausch. loc. cit. Calice à peine gamosépale à sa base, non adhé- rent à l'ovaire; semences sphéroïdes', âpres; feuilles orbiculaires. 4 S DES LIEUX OMBRAGÉS. S, UMBROS 4. Linn. Spec. 574. — DC. n.° 5592. — Lapeyr. F1. pyr. 44. t, 22. — Cat. p. M. Tige de 2-3 décim., nue, cylindrique, rougeâtre; feuilles toutes radicales, ovales, crénelées et carti- lagineuses en leurs bords; pétioles longs et garnis de poils roux et laineux; la face inférieure des feuilles plus ou moins rougeâtre, la supérieure d’un vert foncé; pétales ovales-obtus , tachetés de rouge et SAXIFRAGÉES. 373 de jaune; pisül de couleur rouge. Cette jolie espèce se trouve dans tous nos jardins, où elle se multiplie abondamment au moyen de sa racine, qui tale beaucoup : fleurit en mai. 2, + + Corolle nulle. II G. DORINE. CHRYSOSPLENIUM. Linn. Gen. 558. Car. Calice adhérent à lovaire , à 4-5 divisions, un peu coloré ; pétales nuls ; étamines 8-10 ; cap- sule uniloculaire, à 2 valves. 1 D. À FEUILLES OPPOSÉES. C. OPPOSITIFOLIUM. Linn. Spec. 569. — DC. n.° 3597.— Duby B. 212.— Dalech. Lugd. NUE Tiges de 1 décim., souvent au-delà, feuillées et un peu rameuses ; feuilles opposées , arrondies, un peu crénelées, rétrécies en pétiole ; fleurs jaunâtres, portées sur de très-courts pédoncules, garnies de bractées à leur base; les fleurs sont plus nombreuses que dans l'espèce suivante, et n’ont que 8 étamines le plus souvent. Cette plante croît dans les lieux humides , au bord des fontaimes et des cascades, des rochers granitiques, à Saulieu , autour de l'étang de Tournesac, au bois de Champcut et à la Roche- en-Brenil : fleurit en juin. %. 2 D. À FEUILLES ALTERNES. C+ ALTERNIFOLIUM: Linn. Spec. 569. — DC. n.° 3598. Duby B. 212. — Lamck. Ilust. t. 574. — Cat. p. 26. Cette espèce a beaucoup de rapport avec la pré- cédente. Sa tige est haute de 1 décim. et au-delà, menue , feuillée, un peu rameuse au sommet ; feuilles 372 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. alternes, pétiolées , arrondies, réniformes, crénelées, les inférieures longuement pétiolées ; fleurs jau- nâtres, ramassées au sommet de la plante et assises sur les feuilles ; les fleurs latérales n’ont souvent que 4 divisions et 8 étamines : fleurit en juin et juillet. Cette espèce est plus commune que la pré- ‘cédente ; elle aime de même l’humidité, les granites, les sables siliceux. 2. IX G. ADOXE. ADOXA. Lion. Gen. 501. Car. Calice à 4-5 divisions adhérentes entre elles et à l'ovaire; corolle nulle; étamines de 8-10, oppo- sées et alternes avec les divisions ; styles 4-5, dis- üncts ; capsule en baïe, tétrasperme ; semences bordées d’une membrane. 1 A. MOSCATELLINE. A+ MOSCH ATELLIN 4. Linn. Spec. 527.—DC. n.° 5599. — Duby B. 212. — Lamck. Illustr. t. 520. — FI. B. n.° 4055. — Cat. p. 19. Racines à fibres blanchâtres, sur lesquelles on trouve quelques petits nœuds ou tubercules ; tige de 1 décim., herbacée, menue, presque triangulaire , terminée par une tête de 4-5 fleurs serrées, sessiles, d’un vert jaunâtre : celle du sommet à 10 étamines, 5 sépales, 5 styles; les autres à 8 étamines, 4 sé- pales et 4 styles ; les feuilles sont d’un vert glauque, d’une consistance délicate, au nombre de 4: 2 ra- dicales biternées , à folioles biternées elles-mêmes, glabres , à découpures lobées , ovales, un peu poin- tues ; 2 caulinaires opposées, à pétioles courts, une seule fois ternées, à folioles semblables aux radi- cales. Les fleurs ont une légère odeur musquée. OMBELLIFÈRES. 373 Toute la plante est glabre ; elle aime les lieux cou- verts; elle fleurit en avril, au Parc, dans les haies. 2. Ord. XLIL OMBELLIFÈRES. Juss. Gen. 218. — Kock. Umb. nov. disp. in nov. act. nat. CUT. L 12. par. 1. pe 55. > Car. Herbes à feuilles alternes, souvent dé- composées ; fleurs en ombelles, rarement capitées, le plus souvent entourées dune grande ou petite collerette , zzvolucre ou involucelle. Calice adhérent à lovaire; limbe à 5 dents ou entier; 5 pétales insérés sur lovaire ou sur la glande qui le recouvre, tantôt entiers et acuminés, ou roulés en cercle avec le sommet court, large, obtus , ou brusquement resserrés en lame fléchie en dedans, tantôt émarginés ou bifides; 5 étamines alternes , insérées avec les pétales ; 2 styles le plus souvent persistans; fruit formé de 2 carpelles adossés par une surface plus ou moins large, re- couverts par le calice devenu adhérent, se séparant de bas en haut à la maturité, et attachés au som- met d’un axe filiforme appelé carpophore. Chaque carpelle a 2 faces, l’une, extérieure, convexe, ap- pelée dorsale; Yautre, intérieure, unie, par où les 2 carpelles se touchent, appelée commissurale : la surface dorsale est remarquable par 5 côtes dites primaires ( juga primaria), quoique sou- vent peu apparentes; de ces côtes primaires , celle du centre est dite carinale, celles des bords laté- rales , et les 2 autres, ir{ermédiaires : entre ces côtes primaires, il en existe souvent 4 autres dites 37 . DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. secondaires (juga secundaria ), et les plantes de cet Ordre sont rrultijuguées (multijugatæ) ou paucijuguées (paucijugatæ ), selon que les car- pelles sont pourvus ou dépourvus des côtes se- condaires. L'espace déprimé entre chacune de ces côtes primaires et secondaires, a reçu le nom de vallécule (vallecula ) ; ces vallées) au nombre de 4 ou 8, 2 ou 4 de chaque côté de la côte ca- rinale, sont dites Zz/ernes ou externes, selon leur position en dedans ou en dehors de la eôte intermédiaire. Le péricarpe de chaque carpelle contient le plus souvent dans sa substance des bandelettes (vitiæ ), c’est-à-dire des canaux ver- ticaux, droits, filiformes ou clavellés, de diffé- rentes couleurs, et contenant de l’huile ou de la résine : le carpelle est appelé à peude bandelettes ( pauciviltatum ) lorsqu'elles sont solitaires au milieu des vallécules, ou au nombre de 2 dans les vallécules extérieures ; le carpelle est dit à p/u- sieurs bandelettes ( multivittatum ), si elles -sont en plus grand nombre, et sans bandelette ( evit- zatum), quand il n’en existe pas. Les carpelles dont la surface commissurale est plane, se nom- ment orfhospermes ( semence droite ); ceux qui l'ont courbe ou concave sont dits campylospermes (semence courbée). L’embryon, très-petit, se trouve au sommet dun albumen lisneux; la ra- dicule est supérieure. OMBELLIFÈRES. 375 Sous-Ord. L® OMBELLIFÈRES PARFAITES MULTIUGUÉES , c’est-à-dire à carpelles char- gés de 5 côtes primaires et 4 secondaires. Trib. L'e TAPSIEÆ. Xock. Umb. p. 73. Carpelles multijugués; côtes primaires filiformes; côtes secondaires prolongées en grandes ailes fra- giles ; semences planes à leur surface commissu- rale ( orthospermes). L® G. LASER. LASERPITIUM. Linn. Gen. 544. Car. Calice à 5 dents; pétales presque ovales, émarginés, à petites laciniures recourbées; fruit com- primé sur le dos, ou à section transversale presque cylindrique ; côtes primaires filiformes , les 2 laté- rales situées sur le plan commissural ; côtes secon- daires aiïlées, entières; les vallécules situées sous les côtes secondaires sont à- une seule bandelette ; semence plane sur la face commissurale; involucre et mvolucelle polyphylles. 1 L RUDE,. IL ASPERUM. L. latifolium. Linn. Spec. 356. — DC. n.° 35470; et t. 5. n.0 5470. — Duby B. 214. — Lobel. Icon. 704. f. 2.== F1. B. n.0 700. «Cat. P. 53. Tige d'environ 1 mètre, glabre, striée, rameuse, souvent simple; feuilles amples, divisées en 3 par- ties soutenant chacune de 3-5 folioles larges, garnies en dessous de poils courts et raides, un peu accrochans, tronquées obliquement en cœur et den- tées; fleurs blanches , rassemblées en 2-3 ombelles larges et terminales, de 15 jusqu’à 20 rayons écar- tés ; fruits à ailes crépues ; involucre de 5-6 folioles 376 DICOTYLÉDONÉES QU EXOGÈNES. très-petites ; involucelles nuls. Cette belle plante est commune dans les bois des montagnes; elle fleurit en juillet et août. 2. 2 L DE FRANCE. FE GALLICUM. Linn. Spec. 557. = DC. n.° 5471. — Duby B. 214. — Pluck. t. 198. fig. 6.— Cat. p. 55. Tige de 5-7 décim., striée et un peu rameuse; feuilles très-amples, surcomposées, 3-4 fois ailées, à folioles nombreuses , petites, cunéiformes, la plu- part trifides ou 5-fides, pointues en leurs-angles et un peu calleuses au sommet, très-glabres, dures et d’un vert foncé; ombelles à fleurs blanches, très- oarnies et un peu compactes ; semences à ailes on- dulées et frisées. Zette espèce croit dans la combe de Gevrey, au fond à droite au pied des rochers exposés au midi, et dans celle de Chambolle et Vougeot, même exposition, où elle est abondante, Elle fleurit en été, %. Trib. IL DAUCINEÆ. Kock. loc. cit. p. 76. Fruit à dos lenticulaire, comprimé ou à section transversale , semi-cylindrique ; carpelles multiju- gués ; 5 côtes primaires filiformes, un peu poilues; 4 secondaires grandes , saïllantes , à aïiguillons ; carpelles orthospermes. II G. CAROTTE. DAUCUS. Linn. Gen. n° 553. Car, Calice à 5 dents ; pétales obovés , émarginés, infléchis au sommet, l'extérieur plus grand et pro- fondément bifide ; fruits à dos comprimé; carpelles à côtes latérales, situées sur le plan commissural ; OMBELLIFÈRES. 377 côtes secondaires égales, plus saillantes, chargées d’une série de petites pointes légèrement conni- ventes à leur base ; vallécules sous les côtes secon- daires à une seule bandelette ; mvolucres général et partiel polyphylles ; bandelettes commissurales au nombre de 2. 1 CG COMMUNE. D. CAROTA. Linn. Spec. 548. — DC. n.0 5500. — Duby B. 215.— Lamck. Illustr. t. 191. fig. 1. — FI. B. n.° 729. — Cat. p. 27. Tiges de 8-12 décim., rameuses , tuberculeuses , , hispides et striées; feuilles grandes , légèrement ve- lues , bi, ou tripinnées ; folioles lancéolées, pointues, presque linéaires , à pétiole élargi, marqué de ner- vures en dessous; ombelles très-garnies, dans le centre desquelles on remarque souvent une fleur pourpre stérile, de 20 à 30 rayons; involucre à fo- lioles pinnatifides; involucelle de 8-10 folioles simples ; graines portant les 2 styles persistans , hé- rissés de poils raides et comme ciliés. Cette plante est commune partout dans les prés et les champs. Cultivée, elle nous fournit une ra- cine alimentaire d’un très-grand rapport, jaune ; rouge et blanche. Les habitans pauvres des cam- pagnes mangent les racines sauvages dans les temps de disette. Elle fleurit en été. III G. ORLAYA. ORLAYA. Hoffm. Umb. ed. 2. t. 1. p. 58. — Caucalidis. Spec. Linn. Car. Calice à 5 dents; pétales échancrés en cœur au sommet, infléchis ; les extérieurs très-grands et profondément bifides ; fruits à dos lenticulaire, comprimés ; côtes latérales posées sur le plan com- 378 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. missural ; côtes secondaires à 2 ou 3 séries de petites pointes ; les extérieures plus proémimentes ; vallé- cules sous les côtes secondaires à une seule ban- delette; semence un peu concave sur la face com- missurale ; involucre universel variable; le partiel est polyphylle. 1 O. À GRANDES FLEURS. O+ GRANDIFLORA: Caucalis grandiflora. Linn. Spec. 346. — C. grandifl. DC. n.° 3501. — Duby B. 216. — Lamck. Illustr. t. 192. fig. 1. — FI. B. 1.0 750. — Cat. p. 25. Tige de 3-4 décim., glabre , cannelée et rameuse; feuilles bi. ou tripmnées ; folioles linéaires, finement dentées , hispides ; pétiole dilaté et scarieux ; om- belles de 5-8 rayons courts, inégaux ; fleurs de la circonférence grandes ; pétales bifides ; fruits garnis de pointes longues, un peu crochues; involucre de 4-5 folioles aiguës , scarieuses; involucelles mem- braneux, ovales, terminés en pointe; fleurs blan- ches ; fleurit tout l'été, dans les champs maigres, les lieux stériles. ©. Trib. IL. CAUCALINEÆ. Koch. Umb. 79. Fruit comprimé sur les côtés, ou semi-cylim- drique ; carpelles multijugués; les 5 côtes primaires filiformes , pileuses ou aiguillonnées ; les 4 secon- daires plus élevées, chargées d’une quantité d’ai- guillons qui recouvrent toutes les vallécules ; se- mences concaves ou courbées en dedans sur la face commissurale ; carpelles campylospermes. IV G. CAUCALIDE. CAUCALIS. Hoffm. Umpb. ed. 2. 1. p. 55. Car. Calice à 5 dents ; pétales obovales ; émar- OMBELLIFÈRES. 379 oinés, à pointes un peu torses et infléchies, les extérieurs plus grands et profondément bifides ; fruits un peu comprimés sur les côtés ; carpelles à côtes latérales posées sur Le plan commissural ; les 4 secondaires plus élevées, ayant 1-2 séries de pointes ; vallécules sous les côtes secondaires à une seule bandelette ; semence courbée ou à marge 1n- fléchie ; involucres général et partiel variables ; 2 bandelettes commissurales. 1 C. A FEUILLES DE CAROTTE. C. DAUCOIDES. Linn. Spec. 546. et Mant. 551. — DC. n.0 5508. — Duby B. 216. — Kock. fig. 14, — Cat. p. 25. Tige de 3-4 décim., droite, anguleuse, étalée ; feuilles tripmnées, hérissées sur leurs nervures ; fo- lioles glabres, pinnatifides, à lobes obtus ; pétiole commun, élargi et pubescent ; pédoncules opposés aux feuilles supérieures ; involucre monophylle ou nul; ombelle à 3 rayons; involucelle à 5 folioles ; ‘fleurs légèrement rougeñtres , avortant presque toutes, à l'exception de 3-4; fruits oblongs, presque cylindriques ; ayant sur chaque face 4 côtes chargées de pointes raides, blanchâtres, courbées en cro- chet ; assez commune dans les champs fertiles de la Plaine ; fleurit en juin et juillet. ©. 2 C. A FEUILLES ÉTROITES. C+ LEPTOPHYLLA. Linn. Spec. 547. C. parviflora. DC. n.° 3509. — Duby B. 216. — Jacq. Vind. 2. t. 195. — F1. B. n.0 752. — Cat. p. 25. Tiges de 1 à 3 décim., un peu rudes, hispides ( les poils sont couchés de haut en bas ), rameuses, à rameaux divergens ; feuilles bipinnées; folioles à lobes étroits et pointus, chargés de petits poils cou- 380 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. chés , un peu raides; pétiole élargi , presque glabre; ombelles opposées aux feuilles , de 2-3 rayons ; om- bellules chargées de 2-3 fruits moitié moins grands que dans l’espèce précédente ; fruit dont les côtes primaires portent des poils sétacés; les secondaires sont chargées d’une série d’aiguillons égaux entre eux; involucre nul; involucelle de 4-5 folioles courtes; fleurs blanches, petites, souvent rougeûtres. Cette espèce ne s’est présentée que deux fois à nos recherches, dans les moissons entre Semur et Rouvray. Elle fleurit en jum et juillet. ©. V G. TURGÉNIE. TURGENIA. Hoffm. Umb. ed. 2. 1. p. 59.— Tordylii. Spec. Linn. Car. Calice à 5 dents; pétales obovales, émar- ginés, à extrémité fléchie en dedans, l'extérieur plus large et bifide; fruit contracté sur les côtés; carpelles à côtes primaires latérales, un peu aïguil- lonnées , posées sur le plan commissural ; les autres chargées de 2-3 séries d’aiguillons égaux ; vallécules sous les côtes secondaires à 1 bandelette ; semence un peu courbée; involucres général et partiel à plu- sieurs folioles. 1. T° A LARGES FEUILLES. T. LATIFOLIA. Caucalis latifolia. Linn. Syst. 205. — DC. n.0 3505. — Duby B. 217. — Jacq. Hort. Vend. t. 128. — Tordylium latifolium. Linn. Spec. 345. — F1. B. n.0 751. — Cat. p. 25. Tige de 3 à 4 décim., anguleuse, velue à la base, hispide et rude au sommet; feuilles profon- dément pinnatfides , à 5-9 folioles écartées , oppo- sées 2 à 2, avec une impaire , lancéolées , dentées en scie, décurrentes à la nervure principale; om- belle de 2-4 rayons hérissés ; involucre de 2 à 3: OMBELLIFÈRES. 384 (olioles lancéolées, entières, un peu membraneuses ; involucelle à 5 folioles ; fleurs blanches, sessiles , petites , égales ; fruits de 3-5 , rapprochés , ovoïdes, hérissés de pointes rudes, souvent purpurimes au sommet, crochues à leur extrémité, Cette espèce est commune dans les champs cultivés de la Côte et de la Plaine. Elle fleurit en jum. ©. VI G. TORYLIS. TORYLIS. Adans. — Hoffm. Gen. Umb. ed. 2. 1. p. 55. — Tordylii et scandicis. Spec. Linn. Car. Calice à 5 dents ; corolle à 5 pétales obovés, émarginés , à extrémité un peu torse et fléchie en dedans, les extérieurs plus grands, bifides; fruit comprimé sur les côtés ; carpelles à côtes primaires hérissées de poils faibles ; les latérales posées sur le plan commissural ; les secondaires garnies de poils rudes qui remplissent les vallécules; celles-ci n’ont qu'une seule bandelette ; semence roulée en dedans sur ses bords; mvolucre variable ; involucelle po- lyphylle. 1 T. NOUEUX. T. NODOS À. Tordylium nodosum. Linn. Spec. 5346. — C. nodiflora. DC. n.° 5512, — Duby B. 217.— J. Bauh. 5. p. 2. p. 85. fig. 2. — FI. B. n.° 754, — Cat. p. 25. Tiges de 2 à 3 décim., gréles, dures, étalées à la base, chargées de poils rameux, couchés et re- dressés ; feuilles bipinnées , à folioles linéaires-lan- céolées , hispides, aiguës; fleurs petites, blanches, naissant à l'opposition des feuilles, en ombelles la- térales, simples , sessiles ou presque sessiles; se- mences petites, ovales , hérissées, rapprochées en tête sphérique; les pointes jaunâtres; celles du centre 382 DIGOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. tuberculeuses ; involucre de 5-6 folioles pointues. Cette espèce est très-commune dans les lieux secs, au bord des chemins, dans les champs incultes ; fleurit en juin et juillet. ©. 2 T. ANTHRISQUE. T. ANTHRISCUS,. Tordylium anthriscus. Linn. Spec. 346. — Caucalis anthriscus. DC. n.° 3511.— Duby B. 217. — Jacq. FL Austr. t. 261. — FI. B. n.0 755. — Cat. p. 25. Tige de 6-12 décim., rameuse, grêle, dure et âpre au toucher ; feuilles ailées, à folioles ovales-lan- céolées, profondément pinnatifides , incisées et den- tées ; les supérieures à foliole terminale très-alongée et pointue ; fleurs rougeätres ou blanches , en om- belles planes de 5 à 10 rayons, entourées d’une col- lerette générale à 4-5 folioles courtes et linéaires ; fruits petits, ovales, hérissés de poils courts, souvent purpurins. Cette plante est commune dans les lieux incultes , le long des haies et des chemins. Elle fleurit en juin et Juillet. ©. 3 T. NUISIBLE. T. INFESTA. Duby B. 217. — Caucalis arvensis. DC. n.° 5510. — Scandix in- festa. Linn. Spec. 257. — Jacq. Vind. 5. p. 12. t. 16. — Cat. p. 25. Cette espèce diffère de la précédente parce que la collerette générale est nulle ou formée d’une seule foliole demi-avortée. Cette plante forme une toufle rameuse , diffuse , haute de 1-2 décim., à rameaux nombreux et divergens ; fleurs blanchâtres ; fruits gros , d’un vert foncé; © ; excessivement commune dans les champs en été. Trib. IV. CORIANDREÆ. Koch. Umb. p. 82. Fruits elobuleux; carpelles semi-globuleux, mul- OMBELLIFÈRES, 383 tijugués ; à côles primaires déprimées, flexueuses, formant des sillons peu marqués ; les { secondaires plus grandes, non ailées; semences courbées en dedans de la base au sommet, disposition qui les rend concaves sur leur face commissurale ou cam- pylospermes. VII G. CORIANDRE. CORTANDRUM. Hoffm. Umb. Gen. ed. 2. 1. p. 189. Car. Calice à 5 dents ; pétales obovés , émarginés , à extrémité infléchie ; l'extérieur plus large et bi- fide ; fruit globuleux; carpelles à 5 côtes primaires déprimées et flexueuses ; 4 secondaires plus sail- lantes et carinées ; vallécules sans bandelettes ; com- missure à 2 bandelettes; semences un peu creusées sur leur face commissurale, recouvertes par une membrane déchirée ; mvolucre nul ; involucelle de 3-5 folioles , n’embrassant qu'à moitié les pédicelles ; carpelles adhérens ensemble, difficiles à séparer. 1 C CULTIVÉE. C. SATIVUM. Linn. Spec. 567.— DC. n.° 5454.— Duby B. 217.— Lamck. Illustr. tab. 196. f. 1. — FI. B. n.° 745. — Cat. p. 26. Tige glabre, rameuse , de 4-6 décim.; feuilles in- férieures 2 fois aïlées , à folioles assez larges , ovales ou arrondies, lobées et dentées ; toutes les autres à découpures très-menues ; fleurs blanches ; pétales extérieurs grands et irréguliers ; ombelle de 5-8 rayons ; semences globuleuses. Cette plante est cul- tivée aux environs de Messigny, pour ses graines employées par les liquoristes et les confiseurs. Elle répand au loin une odeur désagréable de punaise lorsqu'elle est en fleur, en mai et juin, ©. 384 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. Sous-Ord. IT OMBELLIFÈRES PARFAITES PAUCIJUGUÉES, oz carpelles à 5 côtes pri- maires, effacées à la base et sur le dos, sail- lantes seulement au sommet; les secondaires nulles. Trib. V. TORDYLINEÆ. Koch. 85. Fruit plane, comprimé sur le dos, ceint d’un ourlet marginal épais, rugueux ; carpelles à 5 côtes primaires très-ténues ou effacées ; les latérales con- fondues dans la marge ; semences planes; carpelles orthospermes. VIII G. TORDYLE. TORDYLIUM. Hoffm. Umbel. 1. p. 198. Car. Calice à 5 dents; pétales obovés, émarginés, à pointe infléchie, l'extérieur plus grand et bifide ; fruit à dos plane, comprimé, à marge renflée, cal- leuse ; les côtes des carpelles très-petites : les 3 dor- sales également espacées ; les 2 latérales se réunis- _sant à la marge ou recouvertes par elle; vallécules à une seule bandelette filiforme ; semence plane ; involucre et involucelle polyphylles ; commissure à 2 bandelettes. 1 T ÉLEVÉ. T. MAXIMUM. Linn. Spec. 545.— DC. n.° 5516. — Duby B.219.— Jacq. FI. Austr. t. 449. = Fl. B. n.0 756. — Cat. p. 44. Tige de 6-9 décim., très-velue, striée, rameuse ; feuilles inférieures ailées, à folioles ovales, incisées et crénelées, velues , ainsi que les supérieures qui sont découpées en lanières étroites et écartées; l’im- paire très-alongée; ombelles terminales, peu garnies; fruits OMBELLIFÈRES. 385 fruits serrés les uns contre les autres, orbiculaires , garnis d’un bourrelet blanchâtre sur les bords, à centre gris, rayé , tuberculeux, hispide ; invo- lucre de 5 à 8 folioles; imvolucelle à 3-4 folioles inégales ; fleurs blanches ; fleurit en juin, dans les champs cultivés, sur les bords des vignes et des chemins. ©. Trib. VI PEUCEDANEÆ. — Sguixex. Koch. Umb. pe 88. Fruit à dos plane ou lenticulaire, comprimé, bordé d’une marge dilatée , ailée , lisse, plane ou un peu convexe; carpelles à 5 côtes primaires filiformes, s’amincissant encore davantage ; les latérales con- tiguës à la marge ou s’y confondant ; les secondaires nulles ; semences planes ou à dos légèrement con- vexe; carpelles orthospermes. IX G. BERCE. IHERACLEUM. Linn. Gen. n.0 545. Car. Calice à 5 dents peu marquées ; pétales échancrés et courbés au sommet, plus grands aux bords de lombelle et bifides; fruit elliptique , com- primé , à marge dilatée et renflée; carpelles à côtes très-petites; 3 dorsales également espacées ; 2 laté- rales contiguës à la marge, séparées entre elles : vallécules à une bandelette clavellée ; semences planes ; involucre caduc ; involucelle polyphylle. SPHONDYLIUM. Hoffm. Gen. Umb. 1. p. 129. Fleurs rayonnantes; commissure à 2 bandelettes ( viticæ ). TOM. 1. 25 386 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. 1 B BRANC-URSINE. H. SPHONDYLIUM. Linn. Spec. 558.— DC. n.° 3476.— Duby B. 219.— Lob. Icon. 705. fig. 2.—F1. B. n.° 725. — Cat. p. 50. Tige de 9-12 décim., épaisse, cannelée, cylin- drique, creuse, rameuse, plus ou moins velue: que », , > À 5 feuilles amples, ailées, à folioles lobées, dentées P ) 2 2 7) velues en dessous ; ombelles de 10-20 rayons pu- bescens : involucre le plus ordinairement nul. quel- 5 [! > quefois de 1-2 folioles;involucelle de 8-10, subulées; fleurs blanches: une variété a les fleurs d’un blanc 2 sale et les feuilles plus finement découpées. Cette plante est commune dans les prés, les haies : fleu- rit en juillet et août. 2. X G, PANAIS. PASTINACA. Linn. Gen. n.° 562, Car. Calice entier ou finement denticulé ; pétales entiers, courhés en demi-cercle, élargis et tronqués au sommet ; fruit à dos plane , comprimé, à marge bordée d’un ourlet; carpelles à côtes très-petites ; les 3 intermédiaires espacées également ; 2 latérales éloignées, presque contiguës au bord de la semence; vallécules à une seule bandelette ; mvolucres géné- ral et partiel nuls ou oligophylles. 1 P. CULTIVÉ P. SATIF.A. Linn. Spec. 576. — DC. n.° 5525. — Duby B. 220.— Lamck. Illustr. t. 206. — FI. B. n.° 722. — Cat. p. 57. P. sylestris. Mill. Dict. 1. Tige de 1 mètre et au-delà, cylindrique, cannelée et rameuse, glabre; feuilles simplement ailées, à folioles ovales , larges , dentées, un peu lobées, in- cisées, à lobes confluens au sommet; ombelle de OMBELLIFÈRES. 387 20-30 rayons Inégaux; involucre et involucelle nuls; fleurs jaunes. Cette plante est très-commune partout, dans les champs et les prés. La variété culuvée est connue de tout le monde par son usage comestible : fleurit tout l'été, XI G. PEUCEDANE. PEUCEDANUM. Koch. Umb. p. 92. — Peucedani cet Selini. Spec. Linn. Car. Galice à 5 dents; pétales obovés, étroits, un peu tordus, émarginés ou presque entiers; fruit à dos plane ou comprimé en forme de lentille, à marge bordée d’un ourlet; carpelles à côtes espacées presque également ; les 3 intermédiaires filiformes, les 2 latérales peu sensibles; semences orthospermes; vallécules à 1-3 bandelettes; involucre variable ; mvolucelle polyphylle. Sect. I** EUPEUCEDANUM. Duby B. 221. Involucre nul ou oligophylle; marge des carpelles moins large. 1 P. A FEUILLES DE CARVL P. CARVIFOLIUM. Duby B. 221.— Vill. Dauph. 2. p. 650.— Selinum Chabrærï. Jacq. Aust. 1. tab, 72. — DC. n.0 3491. — Cat, p. M. Racine épaisse, cylindrique, simple, blanchâtre; tige de 6-8 décim. et souvent au-delà, cylindrique, striée, garnie de feuilles alternes , aïlées, à folioles planes, lâches, étalées , linéaires, glabres, dont les laciniures sont disposées en croix autour du pé- tüole dans les feuilles inférieures ;ombelle à 10rayons inégaux, un peu hispides ; ombellule à 10 fleurs; involucre nul; involucelle à 2-3 folioles sétacées ; fleurs blanches : fleurit en juillet et août. Cette es- 388 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. pèce. a été observée la première fois dans le dépar- tement par M. Chevignard sur les chaumes d’Au- venet; nous l'avons vue à la Roche-en-Brenil, autour des buissons et des prés de Tournesac. 2. Os. Toute la plante est d’un vert clair. Sect. IL TaysseciNuM. Hoffm. Umb. 1. p. 154. Involucre polyphylle ; bandelettes commissurales couvertes ; marge des carpelles moins large. 2 P. DES MARAIS. P. PALUSTRE. Selinum sylvestre. Linn. Hort. Ups. 59. — DC. n.° 5486. Duby B. 221. — F1. Dan. t. 412. — Selinum sylvestre. Cat. p. M. Tige de 6-8 décim., lisse, cylindrique et nulle- ment cannelée, lactescente ; feuilles bipinnées, à folioles 3- ou 5-fides, dont les divisions sont élargies, cunéiformes, ordmairement trifides, souvent en- tières ; tiges et gaines des feuilles souvent rougeûtres; ombelles nombreuses, plus petites que celles du 2. montanum ; à 12-15 rayons courts et peu écartés ; involucre à 1 ou 2 folioles, manquant quelquefois ; involucelle à 4-5 folioles courtes; fruit elliptique, lancéolé ; pédoncules légèrement pubescens ; fleurs blanches : fleurit en juin et juillet. Cette plante croît dans les bois humides des environs d'Essarrois, Val- des-Choues, Arcelot plus rarement. 2. Sect. LIL CERVARIA. Duby B. 221. Involucre polyphylle; bandelettes commissurales superficielles ; marge des carpelles moins large. OMBELLIFÈRES. 389 3 P. DES CERFS. ?. CERVARI A. Duby B. 221. — Athamanta cervaria. Linn. Spec. 552, — Seli- num cerparia, DC. n° 5484. — Lamarck Illustr. tab. 197. fig. 1, — FI, B. n.° 726. Cat. p. M. Tige de 1 mètre, plus ou moins, glabre, striée, cylindrique, rameuse ; feuilles presque bipinnées, composées de folioles lancéolées, lobées , aïlées à la base ; les autres entières, larges , incisées, d’une couleur glauque , fermes et vemées en dessous ; ombelle de 10-12 rayons inégaux ; involucre et involucelles à 6-8 folioles linéaires, souvent réflé- chies; fleurs blanches. Cette plante croît sur les coteaux calcaires de toute la Côte, à toutes les expo- sitions , dans Les bois , les taillis : fleurit en juin et juillet. 2. { P. DE MONTAGNE. P. ORLOSELINUM. Duby B. 221. — Athamanta oreoselinum. Linn. Spec. 552. — S, oreoselinum. DC. n.0 5485. Jacq. Aust. tab. 68. FI. B. n.0 727. — Cat. p. M. Tige de 1 mètre, rameuse, cylindrique, glabre ; feuilles tripinnées , à découpures incisées, trifides au sommet, glabres , étalées ; les radicales portées sur de longs pétioles fléchis ou interrompus dans leur direction; ombelles ‘grandes, bien garnies, étalées, de 12 à 15 rayons; involucre et involu- celle de 8-10 folioles linéaires, souvent réfléchies ; fleurs blanches. Cette plante est commune, et se trouve aux mêmes lieux que la précédente; abon:- dante dans les taillis, exposition nord, dans la vallée de Messigny : fleurit en juillet et août. 21. 390 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. Sect. IV. orcosezINum. Hoffin. Umb. Gen. 1. pe 155. Envolucre polyphylle; bandelettes commissurales superficielles ; marge des carpelles large. 5 P. DES COLLINES. P. MONTANUM. — Crantz. Austr. p. 172. tab. 4. fig. 1. FI. B. n.0 704. — Cat. p. A1. Tige de 8-12 décim., glabre , cannelée, simple, où un peu rameuse; feuilles bi. ou tripinnées, à folioles opposées, glabres, à lobes lancéolés - liné- aires, pointus ; ombelles grandes, planes, terminales, à 20-30 rayons légèrement pubescens après la fleu- raison ; involucre et involucelle de 8-10 folioles linéaires, un peu membraneuses sur leurs bords, réfléchies ; ombellules portant 30-40 fleurs blanches; les styles sont divergens après la fleuraison et ren- versés sur le fruit qui est elliptique, comprimé, bordé d’une aile membraneuse , marqué de 3 côtes saillantes sur le dos. Ogs. Cette plante, confondue avec le Peuceda- num palustre, et qui s’en distingue par sa tige cannelée et ses pédoncules hérissés, n’en est qu'une variété selon Sprengel, qui s’en est assu- ré par vingt ans d'expérience ( Balbis, Flore Lyonnaise, p. 329). Notre espèce, qui rend un suc laiteux âcre, croit dans les prés marécageux mon- tueux, et dans ceux de la Plaine, à Saulon, Arcelot et ailleurs. Elle fleurit en juillet et août. 2. OMBELLIFÈRES. 391 Trib. VIT ANGELICEÆ. Koch. loc. cit. Fruit à dos comprimé, marginé, ailé ; carpelles se touchant seulement par le centre de leur surface commissurale , à 5 côtes primaires; les 3 dorsales fili € LE: A , P r 5 ; 1C 9 aorsales l111- formes ou aïlées; les latérales deux fois plus grandes 3 PAS que les premières; côtes secondaires nulles ; se- mences à dos un peu convexe; carpelles ortho- spermes. Sect. I'° ANGELICEÆ NUCLEATÆ. Semences libres dans le péricarpe. XII G. ARCHANGELIQUE. ARCHANGELICA. Hoffm, Umb. 1. p. 166. — Angelicæ. Spec Linn. Car. Calice à 5 dents; pétales elliptiques, poin- tus, courbés au sommet; fruit arrondi, compri- mé; carpelles à côtes épaisses et carinées ; les 3 dorsales élevées ; 2 latérales largement ailées ; se- mences couvertes de bandelettes nombreuses ; in- volucre presque nul ; involucelle polyphylle, n’em- brassant qu'à moitié le pédicelle. 1 A. OFFICINALE. A. OFFICINALIS. Duby B. 293. — 4#ngelica archangelica. Linn. Spec. 560. — DC. n.0 5157.— Garid. Aix. & 55. == FI. B. n.0 698. — Cat. p. 21. Racine longue, grosse , brune; tiges cylindriques, creuses, branchues, rougeâtres à la base, de 1 mètre et souvent 2 ; feuilles amples, 2 fois aïlées, à folioles ovales-lancéolées, pointues, dentées en scie, souvent lobées, surtout l’impaire; fleurs verdätres, en om- belle fort grande et très-garnie. Cette belle plante est cultivée dans beaucoup de jardins, pour son usage dans l’art du confiseur et du liquoriste. Elle fleurit en juillet et août. 2. 392 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. Sect. IL. ANGELICEXÆ SOLIDXÆ. Calice , péricarpe et semence soudés. XIII G. ANGÉLIQUE. ANGELICA. Hoffm. Umb. 1. p. 158. — Angelicæ. Linn. Spec. Car. Calice entier ; pétales lancéolés, à pointes droites ou courbées ; fruit à dos comprimé; carpelles à 3 côtes dorsales filiformes , élevées, et 2 latérales en ailes membraneuses, larges ; vallécules à 1 ban- delette ; semences convexes sur le dos, planes an- térieurement; involucre oligophylle ou nul; invo- lucelle polyphylle; 2-{ bandelettes commissurales ; carpelles réunis en carène étroite. 1 À, SAUVAGE. A+ SYLFESTRIS. Linn. Spec. 561. — Imperatoria sylvestris. DC. n.° 5192. — Duby B. 224. — Lob. Ic. 669. f. 1. FI. B. n.° 699. — Tr sylves- ris. Cat. p. 52. Tige de 1 mètre et plus, glabre, souvent vio- lette ou couverte d’une poussière glauque; feuilles bipinnées , à folioles ovales, non décurrentes, den- tées en scie, plus acérées au sommet; pétiole ventru, engaînant à la base; ombelle de 50-40 rayons pu- bescens; involucre nul ou à 2 feuilles avortées ; fleurs blanches, légèrement rosées ; ombellules ser- rées ; involucelle à folioles fines, plus courtes que les fleurs. Cette espèce est commune au bord des ruisseaux, dans les bois: fleurit en juillet et août. 2. XIV G. SELIN. SELINUM. Hoffm. Umb. Gen. 1. p. 150.— Selini. Spec. Linn. Car. Calice entier ou à peine denté; pétales obovés, à pointe courbée; fruit à dos comprimé ; OMBELLIFÈRES. 395 carpelles à 5 côtes membraneuses , ailées ; ailes des côtes latérales du double plus larges; vallécules à une seule bandelette; semences semi-cylindriques ; involucre oligophylle ; involucelle polyphylle ; les vallécules extérieures souvent à 2 bandelettes; les commissurales au nombre de 2. 1 S. À FEUILLES DE CARVI. S+ CARVIFOLIA. Linn. Spec. 550. — DC. n.° 3490, = Duby B. 224, — Jacq. Austr. t, 16, — Cat. p. M. Tige de 6-12 décim., glabre, un peu rameuse, munie d’angles élevés et tranchans qui lui donnent un aspect ailé; feuilles tripinnées, à folioles nom- breuses , petites , simples, ovales ou lancéolées , tri- fides , terminées par une pointe d’où part un petit renflement ;les supérieures sont moins composées, à folioles plus alongées ; ombelle de 15-20 rayons imé- gaux , assez serrés après la fleuraison ; mvolucre nul ou à une feuille ; nvolucelle de 7-8 folioles ; fleurs blanches : en juillet et août ; dans les prés humides, au bord du canal, les bois humides, aux environs de Châtillon-sur-Seime, etc. 2. XV G. LIVÈCHE. LEVISTICUM. Koch. Umb. p. 101. Ligustici. Spec. Linn. Car. Calice entier ou obscurément denté ; pétales presque ronds, entiers, à pointe courte ; fruit com- primé sur le dos; carpelles à 5 côtes aïlées : les la- térales sont plus larges du double ; vallécules à une bandelette; semences convexes d’un côté, planes de l’autre ; involucres général et partiel polyphylles; commissure à 4 bandelettes. 394 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. I IL OFFICINALE LL OFFICINALE. Ligusticum Levisticum. Linn. Spec. 359. — Angelica Levisticum. DC. n.° 5160. — Duby B. 224. — Lob. Ic. 1. p. 703. f. 1.— Cat. p: 21. Tige de 1 mètre et demi, cylindrique, glabre, peu rameuse ; feuilles grandes, bi. ou tripmnées, à folioles planes, lisses, luisantes , cunéiformes , inci- sées on lobées vers leur sommet, entières dans leur moitié inférieure; fleurs terminales, d’un jaune ver- dâtre , disposées en ombelle médiocre. Cette plante des montagnes de la France méridionale, est cul- tivée dans un grand nombre de jardins où on la connait sous le nom d’Æche. Les confiseurs et les liquoristes l’emploient indifféremment sous le nom d'Angélique , avec laquelle ils la confondent : fleu- -rit en été. 2. Trib. VIIL SESELINEÆ et AMMINEÆ. Koch. Umnb. p. 102 et 114. Fruit à section transversale, cylindrique ou com- primé sur les côtés , et quelquefois contracté, di- dyme; carpelles à 5 côtes primaires filiformes ou ailées ; les latérales marginantes, toutes égales, ou les latérales un peu plus larges ; les secondaires nulles ; semences à dos semi-cylindrique ou un peu con- vexe, plane antérieurement ou cylindrique; car- pelles orthospermes. Sous-Trib. L'e SESELINEÆ INTEGRIFOLLIEÆ. Pétales courbés en arc; feuilles entières. XVI G. BUPLÈVRE. BUPLEVRUM. Linn. Gen. n.° 528. Car. Calice entier ; pétales sous-orbiculaires , en- OMBELLIFÈRES. 395 tiers, concaves, à pointe large et tronquée; fruit comprimé latéralement, couronné par le style; car- pelles à 5 côtes égales, ailées ou filiformes ; les la- térales marginantes ; vallécules avec ou sans bande- lette ; semence semi-ronde ; mvolucre variable. Sect. L2° ODoNTITES. Hoffm. Umb. p. 116. Côtes très-petites, déprimées; vallécules souvent granulées, avec 1 ou sans bandelette ; involucelle dépassant l’ombellule ; espèce annuelle. B es * 1 B ODONTALGIQUE, B. ODONTITES. Linn. Spec. 542. — DC. n.° 55M,— Duby B. 225.— 3. Bauh. Hist. 3. part, 2. p. 201. f.1.— F1. B. n.° 709. — Cat. p. 24, Tige grêle, striée, de 1 à 2 décim.; rameaux étalés, très-ouverts ; feuilles presque linéaires, pom- tues, chargées de 3 nervures fines ; involucre et involucelle à 5 folioles longues, lancéolées- aiguës, trinervées ; pédoncules très-inégaux ; ombelles en forme d'étoiles, jaunâtres ; fleurs pédicellées, celle du milieu dépassant un peu les autres; folioles des involucelles doubles de leur longueur; vallé- cules lisses, à une seule bandelette ; Les côtes très- . minces. Celle espèce est commune sur les pelouses sèches de nos coteaux, sur les hauteurs de Gou- ville, Marsannay, etc. Elle fleurit en juillet. ©. Ogs. D’après M. Gay, cette espèce ne serait pas le vrai Ondontites , qui, selon lui, ne dépasse pomt le bassin de la Méditerranée, mais le B. arista- tum Bariling , Flora. 2 B. À FEUILLES ARRONDIES, B. ROTUNDIFOLIUM. Linn. Spec. 310. DC. n.° 5552. Duby B, 225. Lobel. Ie. t. 396. fig. 1. FL B, n.° 707. = Cat. p. 24. Tige de 3-5 décim., glabre, un peu branchue su- 396 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. périeurement ; feuilles ovales, glabres, perfoliées à leur base, entières, sessiles, chargées d’une très-petite pointe au sommet, celles du bas de la tige simple- ment embrassantes ; involucre nul; involucelle à 5 folioles ovales, entières, terminées par une petite pointe jaunäâtre intérieurement ; fleurs jaunes, en juillet et août ; commune dans les champs culti- vés, les blés, ©. Sect. IL EUBUPLEVRUM. Duby B. 226. Côtes élevées, presque aiïlées; vallécules lisses ; 1-3 bandelettes ; espèces vivaces. 3 B EN FAUX. B. FALCATUM. Lion. Spec. 511. — DC. n.° 5556. — Duby B. 227.— Lob. Icon. 156. fig. 1, — F1 B. n° 708. — Cat, p. 24. Tige de 5-6 décim., cylindrique, cannelée, fle- xueuse , rameuse à la souche ; feuilles radicales ovales - lancéolées, nerveuses, un peu torses, rétré- cies en pétiole à leur base; celles du haut étroites, lancéolées , pointues, courbées en faucille, toutes très-glabres et entières; involucre de 1-3 folioles; involucelle à 5 petites, concaves, aiguës; fleurs jaunes. Cette plante est très-commune dans les lieux incultes, secs et pierreux, au bord des haies et dans les buissons : on la connaît vulgaire- ment sous le nom d’Oreille-de-Lièvre : elle fleurit en été. 2. Sect. LIL. TenorrA. Spreng. in Rœm. et Schulr. VI. p. 34. Côtes élevées; vallécules lisses, à 1 bandelette ; involucelle plus courte que l’ombellule ; espèces ligneuses. OMBELLIFÈRES. 397 4 B. LIGNEUX. B. FRUTICOSUM. Linn. Spec. 545. DC. n.° 5551. = Duby B. 227. — Duham. Arbr, 1. t. 45. Tige de 1 mètre, droite, cylindrique , rameuse, d’un rouge noirâtre; feuilles ovales -oblongues, ré- trécies en pétiole à la base, coriaces, lisses, avec une nervure longitudinale; fleurs terminales en om- belle composée, munie d’involucre et d’involucelle, plus courte que les rayons. Cette espèce du midi de la France est généralement cultivée dans les jar- dins d'agrément : elle fleurit en juin et juillet; fleurs dun vert jaunâtre. D. Sous-Trib. IL SESELINEÆ SECTIFOLIÆ. + 4 beaucoup de bandelettes (multivittatæ ). XVII G. ATHAMANTE. ATHAMANTA. Koch. Umb. p. 105.— Ætham. Spec. Linn. Car. Calice à 5 dents; pétales échancrés, courbés au sommet, obovés;fruit rétréci en col à unede ses ex- trémités, à section transversale presque cylindrique, un peu comprimé sur les côtés ; carpelles à 5 côtes filiformes, égales, sans ailes, les latérales un peu marginantes ; vallécules à 2-3 bandelettes; involucre et involucelle polyphylles. 1 À DE CRÈTE. A. CRETENSIS. Linn. Spec. 552. — DC. n.° 5482. — Duby B. 228. — Jacq. Austr. t. 62, — Cat. p. 22. Tige droite, striée, pubescente de 2-3 décim. ; feuilles velues, tripinnées ; folioles à 3-5 décou- pures, planes, étroites, linéaires et pointues, sou- tenues par des pétioles embrassant la tige par une 398 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. gaine large et membraneuse en ses bords; ombelle de 8-12 rayons pubescens et blanchâtres; l’involucre est caduc; lmvolucelle de 1 à 6 folioles blanchâtres en leurs bords. Cette plante croît dans les fentes des rochers cal- caires, exposition nord, les premiers à gauche en entrant dans la vau de Gevrey, de Couchey, de Bouilland : elle fleurit en juin. 2. XVIII G. BOUCAGE. PIMPINELLA. Linn. Gen. 566. Car. Calice entier; pétales obovés, émarginés, à extrémité fléchie ; fruit ovale, comprimé sur les côtés , couronné par le style; carpelles à 5 côtes fili- formes égales, les latérales un peu marginantes; val- lécules à plusieurs bandelettes; semences bossues, convexes d’un côté, planes de l’autre; involucre et involucelle nuls; carpophore libre, bifide. TRAGOSELINUM. Mœnch. Meth. p. 99. Fruits glabres. 1 B. A GRANDES FEUILLES. P. MAGNA. Linn. Mant. 219. — DC. n.0 3412. — Duby B. 228.— Jacq. Austr. t. 596. — F1. B. n.° 718.— Cat. p. 58. Tige striée, de 6-9 décim., un peu anguleuse, glabre ; feuilles ailées, de 5-7 folioles grandes, lar- ges, ovales , dentées, un peu lobées, souvent lui- santes, les caulinaires plus étroites; fleurs blanches, quelquefois un peu rougeâtres; les ombelles pen- chées avant la fleuraison, ayant de 12-15 rayons inégaux ; les feuilles radicales sont pétiolées, ovales, arrondies, dentées et trilobées; celles qui les suivent OMBELLIFÈRES. 399 sont ternées. Cette plante aime les lieux couverts et humides, au Parc, autour des habitations, des vergers, des boïs : elle fleurit en août. 2. 2 B. DISSÉQUÉ: P. DISSECTA. Retz Obs. 5. p. 50. tab, 2, = DC. n.° 5113. — Duby B. 228.— Cat. p- 58. Cette espèce diffère de la précédente par ses feuilles pennées: les inférieures ont leurs folioles découpées en lobes profonds, pointus et divergens ; dans cer- tains individus, elles sont deux fois ailées; les fo- lioles supérieures sont des gaines ou feuilles avor- tées très-arquées. Nous avons cru remarquer qu'une variété a les feuilles plus disséquées dans les lieux élevés et secs. L’une et l’autre se trouvent sur les pelouses un peu humides où le gazon entretient la fraicheur, sur la Voie-romaine, derrière le Parc et ailleurs : Les fleurs sont blanches, juillet et août. Z. 3 B SAXIFRAGE. P. SAXIFRAGA. Linn. Spec. 578. DC. n.° 5411.— Duby B. 229.— Lamck. Illustr. t. 205. f. 1.— F1. B. n° 717. — Cat. p. 58. Plante glabre ou à peine pubescente ; tige gréle, peu rameuse, peu garnie de feuilles , haute de 3-4 décim, ; feuilles radicales imitant celles de la pim- prenelle, ailées, composées de 5-7 folioles arrondies et dentées, la terminale souvent bilobée : ces feuilles tombent de bonne heure , et n'existent que rarement lors de la fructification ; Les feuilles caulinaires sont petites , à divisions linéaires ; les supérieures dégé- nèrent en gaines alongées et dépourvues de véri- tables feuilles ; les ombelles sont penchées avant la fleuraison; elles ont de 10-15 rayons presque égaux; 400 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. fleurs blanches. Cette espèce est très-commune sur nos coteaux et les pelouses sèches exposées au mi- di : elle fleurit en juillet et août. 2. XIX G. BERLE. SIUM. Koch. Umb. 117. — Sr. Spec. Linn. Car. Calice à 5 dents peu marquées; pétales ob- ovés , émarginés , à pointe contournée et réfléchie ; fruit comprimé latéralement, ou contracté et pres- que didyme, couronné par le style ; carpelles à 5 côtes filiformes, égales, à beaucoup de bandelettes; semences presque cylindriques ; involucre variable; mvolucelle polyphylle; carpophore à 2 parties. * Côtes latérales marginantes ; vallécules à 3-4 bandelettes superficielles ; semences cylindri- ques-convexes , planes antérieurement. 1 B- CHER VI. Se SISARUM. Linn. Spec. 561. — DC. n.° 5450. + Duby B. 229.— Lob. Icon. 710. fig. 1.— F1 B. n.° 695. — Cat. p. 42. Racines à tubercules alongés, blancs, tendres et d’une saveur douce et sucrée ; tige droite, de 6-8 décim. ; feuilles aiïlées, de 5-7 folioles lancéolées , dentées en scie ; ombelle à 9 ou 12 rayons; invo- lucre de 6-7 folioles linéaires, réfléchies en bas. Cette plante est cultivée dans nos jardins potagers; sa racine est assez en usage à Dijon ; elle fleurit en mai et juin. 2. 2 B À LARGES FEUILLES. Se LATIFOLIUM. Linn. Spec. 561.— DC. n.° 3446. — Dubyÿ B. 229. — Lob. Icon. 208. — F1. B. n.° 690.— Cat. p. 42. Tige de 6-8 décim., cylindrique , rameuse , sil- lonnée, OMBELLIFÈRES. 401 lonnée, glabre et peu consistante ; feuilles ailées, * de 7-11 folioles grandes , ovales-lancéolées, dentées, glabres; l’impaire trifide, lobée ou simple; ombelles de 10-14 rayons; involucre de 5-6 folioles linéaires, souvent découpées ; involucelle de 5-7 folioles lan- céolées. Cette plante est commune dans les lieux aquatiques, dans les eaux tranquilles, à Saulon, Lim- pré, etc. : fleurit en juin et juillet. 22. ** Côtes latérales situées un peu avant la marge des carpelles; semences cylindriques, à plu- sieurs bandelettes ; péricarpe couvert d'une écorce serrée. 3 B. À FEUILLES ÉTROITES. S, ANGUSTIFOLIUM. Linn. Spec. 1672.— DC. n.° 5447,— Duby B. 229. — Jacq. Austr. tab. 67. — F1. B. n.° 691.— Cat. p. 42. Tige de 4-5 déc., plus gréle que celledelespèce pré: cédente , ordinairement droite ; feuilles inférieures ailées, de 11-15 folioles, dentées, ovales-oblongues’, assez larges , lobées ou auriculées à leur base ; les supérieures très-incisées, presque laciniées; lim paire souvent trifide; ombelles terminales et cau- linaires : celles-ci opposées aux feuilles, à 12-15 rayons ; involucre de 5-6 folioles simples, trifides ou pinnatilides, réfléchies ; involucelle de 3-5 fo- lioles linéaires ; fleurs blanches , tout l'été, dans toutes les mares , ruisseaux , étangs. 2/. XX G. LIGUSTIE. LIGUSTICUM. Tournef. 171.— Linn. Gen. n.° 546. Car. Calice à 5 dents peu sensibles ; pétales oblongs, terminés en languette courbée; fruit à sec- tion transversale, presque cylindrique , ou un peu TOM. 1. 26 402 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. comprimé sur les côtés ; carpelles à 5 côtes fines, un peu ailées, égales; les latérales marginantes; val: lécules à bandelettes multiples ; semences semi-cy- lindriques ; involucre -variable ; involucelle poly- phylle. siLAUS. Koch. Uinb. p. 105. Pétales presque entiers , tronqués à la base, ses- siles. 1 L SILAUS. Z SILAUS: Duby B. 250. — Peucedanum Silaus. Linn. Spec. 351. — DC. n.0 3519. — Lob. Icon. 758. fig. 1. — F1. B. n.0705.— Cat. p. 57. Racine cylindrique, presque simple , noirâtre à l'extérieur; tige de 1 mètre, striée , glabre , médio- crement rameuse au sommet; feuilles du bas de la tige trichotomes, bi. ou tripinnées, larges; folioles linéaires, planes , écartées , trifides, confluentes , glabres, entières dans le haut ; ombelles de 6-8, à 8-10 rayons inégaux ; ombellules à rayons inégaux; quelques fleurs sessiles ; involucre de 1 à 2 folioles, souvent nul; involucelles de 8-10, déliés et li- néaires. Cette plante n’est pas rare dans les prés humides et marécageux , à Arcelot, Limpré; fleurs blanches, jaunâtres , en juin et juillet. 2. ++ Peu de bandeleties (paucivittatæ ). XXI G. EGOPODE. /ÆGOPODIUM. Linn. Gen. n.° 568. Car. Calice entier; pétales réguliers, obovés, émarginés, à pointes fléchies ; fruits oblongs ; com- primés sur les côtés, couronnés par le style; car- pelles à 5 côtes filiformes ; vallécules sans bande- OMBELLIFÈRES. 403 lette ; semences cylindriques-convexes , planes an- térieurement ; involucre et involucelle nuls. 1 E DES GOUTTEUX, Æ+ PODAGRARIA. Linn. Spec. 579. — DC. n.° 5410. — Duby B. 251. — Lob. Icon. t. 700. £ 2. — F1 B. n° 714, — Cat. p. 19. Racine longue, traçante ; tige droite, glabre , un peu rameuse, de 6-9 décim. ; feuilles inférieures à pétiole divisé en 5 parties qui soutiennent chacune 3 folioles ovales, pointues et dentées; les supérieures, simplement ternées, ont leurs folioles plus étroites; ombelle de 12-15 rayons égaux ; involucre et invo- lucelle nuls; fleurs blanches, en été, autour des habitations , le long des murailles du Parc inté- rieurement, bois humides en montagne. Z. XXII G. CARUM Linn. Gen. n.0 565, Car. Calice entier; pétalés réguliers , obovés, émarginés, à pointe réfléchie ; fruit oblong, com- primé sur les côtés, couronné par le style, réfléchi; carpelles à 5 côtes filiformes, égales; les latérales marginantes; commissure plane; vallécules à 1 ban- delette ; semence cylindrico-convexe, plane anté- rieurement ; involucre et involucelle variables; car- pophore fourchu en haut et libre. * Involucre monophylle ou nul. 1 GC. CARVL C. CARVI. Duby B. 251. — Linn. Spec. 578. — Seseli carvi. DC, n.° 5420. — Jacq. Austr. t, 395. — F1. B. n.0 719.— Cat. p. 42. Racine semblable à une rave; tige dressée, ra- meuse, de 5 à 6 décim., lisse et striée; feuilles alon- gées , bipinnées, à folioles ou découpures linéaires 404 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. et pointues, comme verticillées autour du pétiole, qui est échancré dans les feuilles supérieures ; om- belles de 8-10 rayons inégaux ; involucre à une feuille, ou nul, ainsi que l’involucelle; fleurs blan- ches, en mai et juin; commun le long du canal, dans les prés et au bord des champs humides. d’. ** Involucre et involucelle polyphylles. 2 G& NOIX DE TERRE. C. BULBOCASTANUMe Duby B. 251.— Bunium bulbocastanum. Linn. Spec. 5349. — DC. n.0 5495. — Lamck. Illustr. tab. 197. fig. 1. — FI. B. n.0 705. — Cat. p. 24. Racme bulbeuse, noirâtre, arrondie ; tige de 4-5 décim., cylindrique, striée; feuilles bi-tripimnées, à découpures linéaires, les inférieures à pétioles longs et élargis à la base ; ombelle de 15-20 rayons pres- que égaux ; fruits noirâtres, un peu serrés; Invo- lucre de 7-8 folioles ; linvolucelle d'autant; fleurs blanches. Cette plante est très-commune dans les champs, parmi les avoines; elle fleurit en juin et juillet; ses bulbes se mangent, et sont connues vul- gairement sous le nom de Surelle, Teurelle. 2. 3 € VERTICILLÉ. C. V'ERTICILLATUM: Duby B. 251. — Sison verticillatum. Linn. Spec. 365. — Sium verticillatum. DC. n° 5452.— Lob. Icon. 745. fig. 1. — F1. B. n.0 697.— Cat. p. 42. Racine tuberculeuse, ramassée en fascicule; tige cylindrique, presque simple et nue, glabre, assez semblable à celle des Œranthe ; feuilles longues, bitrifides; folioles verticillées autour du pétiole commun, très-fines , aiguës et glabres ; ombelles de 15-18 rayons évasés; involucre et involucelle de 6-8 folioles, les premières linéaires, les secondes plus OMBELLIFÈRES. 405 élargies. Nous avons observé cette plante dans les environs de Saulieu, dans les terres où la silice et les débris granitiques existent en assez grande quan- tité, dans les endroits humides, où elle est assez commune ; fleurs blanches, en juillet et août, 2. XXIII G. BUNIUN. Koch. ined. ex DC. Prod. t. 4. ined. Car. Calice entier; pétales obovés, émarginés, à pointe fléchie vers le style; fruit comprimé latéra- lement, oblong, linéaire; carpelles à 5 côtes égales, filiformes , obtuses, les latérales marginantes; vallé- cules à 2-5 bandelettes; commissure en ayant 4; ces bandelettes sont toutes superficielles ; semences cy- lindriques-convexes, planes antérieurement ; invo- lucre variable; involucelle oligophylle ; carpophore libre. CHRYSEUM. Involucres général et partiel polyphylles; fleurs. jaunes-verdâtres; styles divergens. Cette section pourrait former, selon M. Decandolle , un genre intermédiaire entre les Carum et les vrais Bunium , qui manquent à notre Flore. Duby B. emend. 1028.— DC. Mem. Soc. Gen. vol. 4. — Srum vi- rescens. Spreng. Umb. Spec. 94, Syst. p. 906.— Rœm. et Schult: Syst. 6. p. 542. ex Spec. Herb. Balbis.— Peucedanum tauricum. Hortus Parisis 1821. — Lorey et Duret Cat. PI. Côte-d'Or p. 37. ex Specim. Hort, et Agri Divio. — Peucedanum alpestre. Steven in Litt. 1819. — Bunium peucedanoïdes. Bieberst. ex Steven! in Herb. Gay. — Sium Cordienit et Sium virescens. Lois. El. Gall, ed. 2. p. 194. Racine simple , fusiforme, avec quelques radi- cules capillaires ; souvent on y remarque 1 Ou 2 {06 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. nœuds émettant des jets stériles, d’où naissent les tiges futures, garnies vers le sommet d’une éspèce de collet fibreux, résultant des débris des pétioles des années précédentes; tiges de 4-6 décim., souvent au-delà, droites, cannelées ou striées, divisées en quelques rameaux au sommet; feuilles radicales ailées, multifides, à divisions capillaires, portées sur de très-longs pétioles, parfaitement glabres, ainsi que tout le reste de la plante; collerette générale à 5-7 divisions simples, inégales ; involucelle de 9-11, à peu près égales; ombelle de 12-16 rayons, les ex-. térieurs plus longs, ce qui rend la surface plane; calice entier, strié ; 5 pétales égaux, caducs, d’un blanc verdâtre, assez étroits, traversés par une ner- vure longitudinale, un peu contournés et fléchis en crochet vers le centre de la fleur; 5 étamines alter- nes avec les pétales insérés sur le même plan; filets dépassant la longueur des pétales ; anthères blan- ches ; stigmate mamelonné, luisant, d’une couleur jaune très-remarquable; styles persistans et diver- gens après la fleuraison; carpelles à 5 côtes (jzga); section transversale, presque circulaire ; trois ban- delettes (vittæ), dont la centrale atteint la base du fruit, les deux latérales s’arrêtent un peu au-dessous; 4 vallécules. Voyez la fig. 2. * Cette espèce est com- mune sur toutes les collines calcaires boisées, les lieux secs et herbeux , depuis Dijon à Beaune: elle fleurit en juin et juillet. 2/, * Ce dessin, d’une grande exactitude, est dû à madame Dumont née Dufresne. L'analyse du fruit est de M. 4drien de Jussieu, profes. seur de Botanique au jardin des Plantes de Paris. À 22227772 DA 0 2 2. LATChcert . PJI.IIT. page 406. De LR LT matt OMBELLIFÈRES. 407 XXIV G. DREPANOPHYLLE. DREPANOPHYLLUM. Mœnch. Suppl. 2. — Hoffm. Umb. 1. p. 109.— Si. Spec. Linn. Car. Calice à 5 dents; pétales obovés, sinués, avec extrémité infléchie; fruit cylindrique, oblong, couronné par le style réfléchi; carpelles à 5 ‘côtes filiformes, égales; vallécules à une seule bandelette filiforme ; semences cylindriques -convexes d’un côté, planes de l'autre; involucre polyphylle; mvo- lucelle n’embrassant que la moitié du pédoncule. 1 D. FAUCILLE. D. FALCARI A. Duby B. 252. — Sium falcaria. Linn. Spec. 562.— DC. n.° 3451. — Lob. Ic. 2. t. 24. f. 1. — FI. B. n.° 694.— Cat. p. 42. Racine assez grosse; tige de 5-6 décim., cylin- drique , flexueuse, glabre; feuilles radicales à 3 di- visions , ailées ; folioles linéaires, très-longues , à dents fines, très-aiguës, semblables à celles de l'ins- trument dont elle porte le nom, quelquefois lobées, la terminale souvent trifide; feuilles du milieu de la tige simplement ailées, les supérieures trifides; ombelle de 15 à 20 rayons; involucre de 6-8 fo- lioles très-déliées ; celles de l’involucelle de 4-5 sem- blables : fleurs blanches, en juillet et août, dans les terres fortes du Pays-Bas, à Varrois, Arcelot, Villebichot. 2/. XXV G. PERSIL. PETROSELINUM. Hoffm. Umb. 1. p. 78.— 4pii. Spec. Linn. Car. Calice entier ; pétales presque ronds, cour- bés, entiers, à pointes contournées ; fruit ovale, comprimé sur le côté, presque didyme ; carpelles à 5 côtes filiformes, égales; vallécules à une seule bandelette ; semence bossue , convexe d’un côté, 408 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. plane de l’autre ; involucre oligophylle ; involucelle polyphylle ; carpophore en 2 pièces. 1 P. CULTIVÉ P. SATIVUM. Duby B. 932. — Æpium Petroselinum. Linn. Spec. 579.— DC. n.0 5521. — Lamck. Illustr. €. 196. f. 1. FI. B. n.0 715. Cat. . p. 21. Tige de 1 mètre, rameuse, glabre et striée; feuilles inférieures bipmnées , à folioles cunéiformes, incisées , lobées ; les supérieures ailées, à folioles Hi- néaires - lancéolées ; ombelle de 6-12 rayons ; mvo- lucre oligophylle ; involucelle de 3-6 folioles très- petites ; fleurs blanches, tout l'été. Cette plante, que tout le monde connait ainsi que son usage en cuisine, offre une variété à feuilles crispées , et une autre à feuilles larges. d. 2 P. DES BLÉS. P. SEGETUM. Duby B. 252. — Sison segetum. Linn. Spec. 562. —DC. n.° 5155. — Jacq. Hort. Vind. €. 154. — F1. B. n.° 695.— Cat. p. 21. Tige de 3-4 décim:., rameuse à la souche, glabre; feuilles ailées , longues, composées de folioles nom- breuses, petites, arrondies au bas de la plante, ova- les, pointues, dentées, quelquefois incisées ; om- belle de 2-3 rayons inégaux, ainsi que ceux de lombellule ; involucre de 1 à 2 petites folioles ; involucelle à 5, très-fines ; les fleurs sont peu nom- breuses, régulières , de couleur blanche. Cette plante a été trouvée par M, Chevignard, au bas de Meur- sault ; elle n’est pas rare entre Rouvray et Précy- sous-Thil, dans les terres argillo-siliceuses : fleurit en juillet, ©. OMBELLIFÈRES. 40g XXVI G. ACHE. APIUM. Hoffim. 1. p. 75. — Æpüi. Linn. Spec. Car. Calice entier; pétales entiers, presque ronds, avec la pointe arquée, tordue ; fruit presque rond, contracté sur les côtés, didyme; carpelles à 5 côtes filiformes , égales; vallécules à une seule bandelette, les extérieures le plus ordinairement en ont 2-3; semence gibbeuse-convexe , plane antérieurement ; involucre et involucelle nuls ; carpophore entier. 1 A. ODORANTE. A+ GRAVEOLENS. Linn. Spec. 579. — DC. n.° 5522. — Duby B. 252. — Cam. epit. 527. Icon. — FI. B. n.° 716. — Cat. p. 21. Tige de 3-6 décim., grosse, rameuse, cannelée , glabre ; feuilles ailées, de 5-7 folioles, larges, lisses , plus ou moins luisantes , triangulaires , portées sur de très-longs pétioles (ou côtes), lobées , dentées et incisées ; ombelles axillaires et sessiles, de 10-12 rayons; involucre et involucelle nuls ; fleurs jau- nâtres , en été. d° Du midi de la France. Oss. On cultive, à Dijon, deux variétés de cette plante : la première est connue sous le nom de Ce Jeri de Paris; ce sont les côtes blanchies, étiolées, tendres, qui se mangent : la seconde, sous celui de Céleri-rave, donne une racine assez semblable à un navet; elle est dure et coriace, mais plus re- cherchée et plus cultivée dans nos potagers que la = première. XXVIE G. ÉTHUSE. ÆTHUSA. Linn, Gen. n.° 555. Ca. Calice entier ; pétales obovés , émarginés , terminés en pointe fléchie; fruit ovale, globuleux ; {10 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. carpelles à 5 côtes élevées, épaisses, à carène mince, les latérales bordées , à carène presque ailée ; vallé- cules privées de bandelette ; semences semi-globu- leuses; involucre nul ou monophylle ; mvolucelle triphylle. 1 E ACHE DES CHIENS. Æ. CYNAPIUM. Linn. Spec. 567.— DC. n.0 5456.—Duby B. 255.— Lamck. Tllustr. t. 196. — FI. B. n.0 747.— Cat. p. 19. Tige de 4-5 décim., rameuse , glabre, cannelée ; feuilles bi-tripinnatifides , à découpures pointues et pinnatifides, assez semblables à celles du Persil ou du Cerfeuil-à-feuilles-larges ; d’un vert sombre; om- belle de 10-12 rayons inégaux, étalés, très-garnis ; involucre nul; mvolucelle de 3-4 folioles capillaires, longues et réfléchies; fleurs blanches, en juillet et août. Cette plante suspecte croît dans les lieux cul- tivés , dans nos potagers, souvent mélée au Cerfeuil et au Persil, avec lesquels il est facile de la con- fondre; son odeur forte et son vert sombre la dis- ünguent cependant assez aisément ; on rencontre souvent des pieds qui n'ont pas plus de 1 décimètre d'élévation. ©. XXVIIT G. TRINIE. TRINIA. Hoffm. Umb. 1. p. 92. — Pimpinellæ. Spec. Linn. Car. Dioïque, ou dioique polygame ; calice enter; pétales du mâle lancéolés, contractés et fléchis au sommet; ceux de la femelle ou hermaphrodite ovales, terminés en pointe fléchie; fruit comprimé latéra- lement, ovale, couronné par le style ; carpelles à 5 côtes filiformes , légèrement élevées , égales; les la- térales un peu marginantes ; vallécules sans bande- OMBELLIFÈRES. 411 lette, ou très -peu marquées ; semences convexes , planes d’un côté; involucre variable, 1 T. GLABRE, T. CLABERRIMA. Duby B. 253.— Pimpinella dioica. Linn. Mantiss. p. 357. — DC. n.0 5414.— Jacq. Austr. tab. 28. Clus. Hist. 2. p. 200. fig. 1. — Cat. p. 28. Tige épaisse , anguleuse , diffuse , très-rameuse , de 2-3 décim. ordinairement ; feuilles bi-tripinnées, à folioles bifides , trifides ou simples, seulement ai- lées et plus alongées au haut de la tige; ombelles nombreuses , couvrant toute la plante, sortant quel- quefois du collet de la racine, souvent simples, de 2-3; ombelles de 5-6 fleurs, dont la plupart sont stériles, de couleur blanche ; elle est d’un port très-variable. Elle croît sur les rochers exposés au midi, au milieu de touffes de gazon, sur la route de Plombières et sur tous les coteaux de la Côte offrant la même exposition : fleurit en avril et mal XXIX G. SISON. SISON. Koch. Umb. 125.— Sisonis. Spec. Linn. Car. Calice entier ; pétales presque ronds; cour- bés, profondément émarginés, à pointe fléchie; fruits comprimés sur les côtés, ovales , globuleux , couronnés par le style un peu incliné: carpelles à 5 côtes filiformes, égales, les latérales un peu bor- dées; vallécules à une seule bandelette , courtes, à petits tubercules ; semences gibbeuses, convexes, planes antérieurement ; imvolucre et involucelle oligophylles; carpophore de 2 pièces. 412 DICOTYLÉDONÉES QU EXOGÈNES. 1 S. AMOME. S. AMOMUM. Linn. Spec. 362. — Duby B. 253. — Sium Amomum. DC. n.° 5456. — Barr. Ic. t. 1190.— Sium Amomum. Cat. p. 42. Tige droite, grêle, rameuse, de 5-6 décim.; feuilles ailées , à 5-7 folioles ovales-lancéolées, pointues , fi- nement dentelées; les supérieures plus incisées, plus étroites ; ombelles de 4-5 rayons inégaux ; ombel- lules de 5-7 fleurs soutenues par des rayons inégaux; involucre à 2-3 folioles inégales, souvent pinnati- fides ; involucelle à pareil nombre de folioles très- courtes; fleurs blanches. Cette plante croît au bord des chemins et des buissons , depuis Meursault jus- qu'à Chagny, où elle a été observée par M. Che- signard. Nous l'avons revue entre Rouvray et la Roche-en-Brenil ; fleurit en été. d. XXX G. AMMI. AMMI. Tournef. t. 159. — Linn. Gen. n° 554. Calice entier; pétales obovés, à extrémité fléchie, émarginés et bilobés ; lobes inégaux, irréguliers ; fruits ovales-oblongs, comprimés latéralement, cou- ronnés par un style réfléchi; carpelles à 5 côtes fili- formes; vallécules à une seule bandelette; semences cylindriques, convexes d’un côté, planes de l’autre; involucre et involucelle polyphylles ; carpophore libre, en 2 parties. 1 À À LARGES FEUILLES, 4e MAJTUS: Linn. Spec. 519.— DC. n.° 5497.— Duby B. 255.— Lamck. Illustr. t. 195. — FI. B. n.° 706. — Cat. p. 21. Tiges de 5-6 décim. , cylindriques, glabres et ra- meuses ; feuilles inférieures ailées , composées de 5 folioles ovales-lancéolées, simples ou lobées à la OMBELLIFÈRES. 413 base, la plupart simples, dentées en scie; les su- périeures moins grandes , bipinnées , à folioles plus étroites ; involucre à folioles trifides, très-étroites, alongées ; involucelle de 10-12 folioles presque sé- tacées ; fleurs blanches. Cette espèce est assez rare; on la trouve dans les moissons , aux environs de Seurre , de Savouges et de Villebichot ; fleurit en été. ©. XXXI G. SÉSÉLI. SESELI. Linn. Gen. n.° 3560. Car. Calice à 5 dents; pétales obovés, légèrement échancrés et fléchis au sommet; fruit oblong-ovale , à section transversale, presque cylindrique, cou- ronné par le style réfléchi; carpelles à 5 côtes peu élevées , filiformes, ou élevées et épaisses , les laté- rales marginantes et le plus souvent un peu plus larges ; vallécules à une seule bandelette ; semences presque cylindriques ; involucre variable ; involu- celle polyphylle; vallécules extérieures à 1, rare- ment à 2 bandelettes; commissure à 2, rarement à 4 bandelettes. Sect. Lre LiBANOTIS. Lamck. FI. Fr. 3. p. 427. Involucre universel polyphylle. 1 S. LIBANOTIDE. S. LIBANOTIS. Duby B. 254. — Athamanta libanotis. Linn. Spec. 551. — DC. n.° 35481. — Allion. ped. 1378. t. 62.— Cat. p. 22. Tige droite, glabre, cannelée, presque anguleuse, peu feuillée, rameuse, haute de 6-7 décim.; feuilles grandes, bipinnées, presque toutes radicales, à fo- lioles distantes, larges, incisées, à lacimiures poin- A14 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. tues, lobées à l'extrémité ou trifides; les supérieures courtes, à laciniures quelquefois arrondies ; om- belles de 18 à 20 rayons pubescens ainsi que le haut de la tige, égaux ; ceux de l’ombellule iné- gaux; involucre de 10-12 feuilles; involucelle de 6-8; fruit velu, blanchâtre; fleurs blanches, serrées; fleurit en septembre et octobre; commune sur nos coteaux à toutes les expositions. 2/. Sect. IL. HIPPOMARATHRUM. Involucre universel, nul ou oligophylle. 2 $ DE MONTAGNE. Se MONTANUM: Linn. Spec. 572. — DC. n.° 517. — Duby B. 255.— Vail. B. t. 5. fig. 2. — FI. B. n.0 711. — Cat. p. 42. B; Seseli glaucum. Linn. Spec. 572. — Moriss. Hist. FIL. sect. 9. t. 24. — FI]. B. n° 712. Tiges de 5-6 décim., cylindriques, peu rameuses, un peu couchées à la base; feuilles radicales petites, alongées, 2 fois aïlées, à folioles courtes et diver- sentes; celles de la tige écartées, plus petites et moins composées , à folioles linéaires ; rayons de l’ombelle courts, soutenant des ombellules serrées en petit nombre. La variété B, qui est la plus com- mune ici, a les folioles avec une nervure striée en dessous, les ombelles serrées, et les folioles des in- volucelles très-fines. Dans l’une et l’autre, les plantes ont une teinte glauque; les gaines n’embrassent qu'imparfaitement la tige; involucres tantôt nuls, d'autres fois à 1-2 folioles ; les fruits vus à la loupe sont pubescens; très-commune sur nos coteaux cal- caires; elle fleurit en août et septembre; fleurs blan- ches, souvent rosées. 2%. OMBELLIFÈRES. 415 3 S. ÉLEVÉ. S. ELATUM. Lai Linn. Spec. 575. — DC. n.° 5118. — Duby B. 255.— Gouan Illustr, 16.t. 8. — F1. B. n.9 715. — Seseli peucedanifolium. Cat. p. 42. Tige de 5-6 décim., rameuse, diffuse, à articulations noueuses; pétiole long, échancré, presque simple; feuilles inférieures tripinnées, les supérieures sim- ples; folioles linéaires, cylindriques, presque capil- laires, fort longues, écartées, parfaitement glabres; ombelle à 10 rayons, souvent moins, égaux; invo- lucre nul; involucelle polyphylle, à divisions très- petites; carpelles glabres, ovales; fleurs blanches; fleurit en août et septembre. Cette espèce, rare dans le département, a été observée par l’un de nous, M. Durer, à l'extrêmité de la Côte , entre Chassagne et Chagny. 2. XXXII G. PTYCHOTIS. Koch. Umb. p. 124. Car. Calice à 5 dents; pétales obovales , échancrés à la marge, ayant au milieu un pli transversal, ter- minés en pointe; fruit ovale ou oblong, comprimé sur le côté, couronné par les styles refléchis ; carpelles à 5 côtes filiformes, égales; les latérales marginantes; vallécules à 1 bandelette; semence cylindrique ou gibbeuse d’un côté, plane de l’autre; mvolucre nul; involucelle polyphylle. Ce genre diffère peu du Séséli. 1 P. HÉTÉROPHYLLE. P. HETEROPHYLLA. Duby B. 235. — Seseli saxifragum. Linn. Spec. 374. — DC. n.° 5457. et t. 5. 54182, — Dalechamp. Lugd. 774. fig. 2.— Æthusa bunius. Cat. p. 19. Racine simple, fusiforme ; tige grêle, striée, de 5 à 7 décim., plus ou moins, à rameaux très-ou- 416 DICOTYLÉDONÉES QU EXOGÈNES. verts ; feuilles radicales ailées; folioles ovales, laci- niées, incisées, dentées en scie, limpaire souvent divisée en 3 lobes ovales et dentés, assez semblables à celles du Pémpinella magna. Ces feuilles dispa- raissent à la pousse de la tige. La deuxième année de la vie de la plante, celles de cette tige sont peu nom- breuses, à pétiole embrassant, dilaté et membra- neux en ses bords, soutenant des folioles trifides, alongées, sétacées, capillaires; ombelles de 5 à 7 rayons inégaux; involucre nul ou monophylle; in- volucelle de r à 3 folioles linéaires, sétacées ; fleurs blanches, en juin et juillet; sur nos coteaux pier- reux et arides les plus dépourvus de terre végétale, au midi, G+ XXXIII G. HELOSCIADIUM. Koch. Umb. 125.— Si? et Sisonis. Spec. Linn. Car. Calice à 5 dents qui s’effacent; pétales en- tiers, ovales, aigus ou un peu obtus, à pointe droite ou fléchie; fruit ovale ou oblong, comprimé d’un A 1 \ A D T2 ’ 2 côté; carpelles à 5 côtes filiformes, peu élevées, égales ; les latérales marginantes; vallécules à 1 bandelette; semences bossues ou cylindriques, planes d’un côté; involucre variable; carpophore entier, libre. 1 H. INONDÉE. H INUNDATUM. Duby B. 255.— Sison inundatum. Linn. Spec. 565.— DC. n.0 5154. — Pluck. t. 61. f 5. — FI. B. n.° 696. Sèum inundatum. Cat. p. 43. Tige flottante, de 3-6 décim., plus ou moins; feuilles inférieures décomposées en découpures ca- -pillaires; les supérieures, communément hors de l’eau, sont ailées, à 5 folioles fort petites, élargies, dentées , OMBELLIFÈRES. 417 dentées, trifides à leur sommet; ombelles axillaires, pédonculées, de 2 à 3 rayons; involucre nul; in- volucelle de 3-4 folioles un peu ovales ; fleurs blan- ches, en juin et juillet, dans les mares de la forêt St.-Nicolas et aux environs de Seurre. ©. 2 H. RAMPANT. H. REPENS. Duby B. 256.— Sium repens. Linn. F. suppl. 181. — DC, n.° 3449, — Jacq. Austr. 3. t. 260. Tiges grêles, rampantes, glabres, depuis 1 quel- quefois | jusqu’ à 3 décim., fixées au sol par des ra- cines qui partent au-dessous de chaque feuille; celles-ci sont ailées, de 9-11 folioles arrondies, or- dinairement à 3 lobes, dentées , opposées 2 à 2, d’une consistance mince; ombelles pédonculées, opposées aux feuilles, de 5-6 rayons ; involucre et involucelle à plusieurs folioles, les premières ordinairement paires; fleurs blanches. Je n’ai observé qu'une fois cette plante sur le bord des étangs de Froid-Vent, près Lugny et à Essarrois; fleurit en juin et juillet. 2. 3 H. A. OMBELLES SESSILES. AH. NODIFLORUM. Duby B. 256. — Sium nodiflorum. Linn. Sp. 561. — DC. n.° 5448. — Moris. sect. 9, t. 5. n.0 7. — F1. B. n.° 692. — Cat. p. 42. Tiges de 3-5 décim., glabres, grêles, couchées ; feuilles pinnées, de 5-7 folioles ovales-lancéolées, dentées, pointues; la dernière souvent lobée; om- belles opposées aux feuilles, de 5-7 rayons; involu- cre monophylle ou nul; involucelle de 4-5 folioles lancéolées. Une variété ne s'étend pas au-delà de 1 décim. Cette plante est commune dans tous les ruisseaux. Ses fleurs, blanches, paraissent en juin et juillet. 2. TOM. 1. 27 418 DICOTYLÉDONÉES OÙ EXOGÈNES. XXXEV G FENOUIL. FŒNICULUM. Gærtn. Fr. 1. p. 105. €. 25. f. 5. — 4nethi. Spec. Linn. Car. Calice entier ; pétales presque ronds, entiers, contournés, à sommet presque carré, émoussé; fruit à section transversale presque cylindrique; carpelles à 5 côtes peu élevées, légèrement carinées; les laté- rales marginantes et un peu plus larges ; vallécules à 1 bandelette; semences presque cylindriques; mvo- lucre et involucelle nuls. ) 1 F. OFFICINAL. F. OFFICINALE. Duby B. 256. — Ænethum Fœniculum. Linn. Spec. 377. — DC. n.0 3525.— Moris. sect. 9. t. 2. n.° 1.— F1. B. n.0 720. — Cat. p. 21. Tiges cylindriques, de 1-2 mètres, grosses, vertes, rameuses, lisses; feuilles décomposées, à folioles capillaires; ombelles terminales, amples, à beau- coup de rayons ; nvolucre et involucelle nuls; fleurs jaunes. Cette plante est cultivée ; ses semences, d’une odeur agréable, ainsi que toute la plante, sont employées comme condiment dans les cuisines et par Les confiseurs; fleurit en juillet et août. 2. XXXV. G OENANTHE. ŒNANTHE. Lamck. F1 Fr. 5. p. 452. — DC. F1. Fr. 4. p. 295. — OEnanthe et Phellandrium. Linn. Car. Calice à 5 dents fines ; pétales presque ovales, échancrés, courbés au sommet; fruit à section trans- versale, presque cylindrique, couronné par le style, droit; carpelles à 5 côtes peu convexes, obtuses; les latérales marginantes, un peu plus larges; vallécules à 1 bandelette; semences cylindriques - convexes ; involucre variable; involucelle polyphylle; fleurs des rayons extérieurs pédicellées, avortant; celles OMBELLIFÈRES. 419 du disque sessiles ou courtement pédicellées, fer- üles; carpophore nul. 1 OE PHELLANDRE. OE. PHELLANDRIUM. Phellandrium aquaticum. Linn. Spec. 566.— DC. n.0 3439, — Du- by B. 256. — Lob. Icon. 755. fig. 1. — Bull. Herb. & 147. — F1. B. n.0 748. — Cat. p. 56. Racines à fibrilles verticillées; tige de 6-9 décinn., très-épaisse, creuse , cannelée et très-rameuse ; feuilles très-amples, bi-tripinnées, à folioles laciniées, obtuses, courtes; ombelles terminales, à courts pé- doncules, de 5-7 rayons égaux; involucre souvent nul; involucelle de 6-8 folioles; fleurs blanches, en été; elle infeste le canal de Bourgogne. 2. 2 OE FISTULEUSE. OE+ FISTULOS À. Linn. Spec. 565. — DC. n.° 5440.— Duby B. 256. — Lamck. Illustr. t. 205. fig. 1. — F1. B. n.°0 724. — Cat. p. 56. Racine rampante, tuberculeuse; tige de 3-4 dé- cim., fistuleuse, un peu flexueuse en zig-zag; feuilles simplement ailées; pétioles fistuleux du haut, ou- verts au bas pour l'issue d’une autre feuille, qui souvent en laisse passer une seconde; folioles lan- céolées-linéaires, de 7-9, glabres et distantes; les radicales trifides, courtes, cunéiformes ; ombelle de 2-4 rayons; ombellules serrées, planes, à fleurs ses- siles, blanches; involucre nul ou à une feuille; invo- lucelle de 6-8 folioles. Cette espèce est commune dans les marais, les étangs; elle fleurit en juin et juillet. 2. 3 OE. PIMPRENELLE. OE. PIMPINELLOIDES. Linn. Spec. 366. — DC. n.0 5445. — Duby B. 256. = Jacq. Austr. t. 594. — Cat. p. 56. Racines à tubercules alongés ; tige de 5-6 décim., 420 DICOTYLÉDONÉES OÙ EXOGÈNES. cannelée, fistuleuse, glabre, simple; feuilles radi- cales bipinnées, à folioles laciniées , courtes, ovales- cunéiformes, assez semblables à celles du Persil; celles de la tige sont distantes, à folioles plus étroites, plus alongées et moins nombreuses; ombelle de 6-12 rayons un peu serrés; ombellules à fleurs sessiles; involucre variable ; mvolucelle polyphylle, à folioles linéaires, sétacées; fleurs blanches, juillet et août. Cette espèce croit dans les prés humides, les pâtu- rages, à Quincey, Saulon, et ailleurs. 2L.  0E RAPPROCHÉE. OE. APPROXIMATA. Mérat F1 Par. 2. éd. p. 275. — DC. t. 5. n.° 5543°. — Duby B. 237. Elle ne diffère de la précédente que par sa taille plus petite, qui ne dépasse guère 3 décimètres; les feuilles radicales sont ovales, entières; la racine se compose de fibres cylindriques, un peu épaisses; la tige est peu sillonnée; l’ombelle générale est de 5 à 8 rayons; l’involucre manque absolument ; les ombel- lules ont un grand nombre de fleurs serrées, et un involucelle de 5-6 folioles linéaires. Cette espèce a été observée par M. Chevignard dans les lieux bu- mides au-dessous de Meursault, dans la prairie de Tailly. 22. 5 OE. PEUGEDANE. OE. PEUCEDANIFOLI 4: DC. n° 5442. — Duby B. 257. — Dalech Lugd. 775. fig. 2. — Cat. p. 56. Racines à tubercules elliptiques, sessiles et serrés; tige de 5-6 décim., droite, ferme, striée, un peu an- guleuse, glabre ainsi que toute la plante; feuilles bi-tripinnées, à folioles linéaires, alongées, divari- quées et pointues; les supérieures simplement ai- OMBELLIFÈRES. 421 lées; ombelle de 6-8 rayons; fleurs des ombellules sessiles; involucre nul; involucelle à 8-10 folioles étroites , un peu scarieuses sur les bords; fleurs blan- ches, souvent rougeâtres au bord de Pombelle, pa- raissant en juin et juillet. On trouve cette plante dans les étangs de Saulieu, Champrin, et dans celui de Tournesac, à la Roche-en-Brenil. 2, XXXVI G. CICUTAIRE. CICUT'A. Linn. Gen. n.° 554, Car. Calice à 5 dents développées en folioles; pétales obovés, émarginés, à pointes fléchies; fruits didymes, presque ronds, contractés sur les côtés; carpelles à 5 côtes planiuscules, égales; les latérales marginantes; vallécules à 1 bandelette ; cette ban- delette, dans les carpelles secs, est plus élevée que les côtes; semences cylindriques; involucre oli- gophylle ou nul; involucelle polyphylle ; carpo- phore de 2 pièces. 1 C VIREUSE. C. VIROSA. Linn. Mant. 355.— Spec. 568.— Cicutaria aquatica. DC. n.° 5158. — Duby B. 257. — Lamck. Illustr. t. 195. fig. 1. — Cicularia aquatica. Cat. p. 26. Tige de 5-6 décim., cylindrique, fistuleuse, can- nelée, rameuse; feuilles grandes, bipinnées, à fo- lioles lancéolées, un peu étroites, pointues et den- tées en scie ; ombelles médiocres, opposées aux feuilles ; nvolucre nul ou monophylle ; involucelle à folioles sétacées , débordant les ombellules; fleurs blanches, en juin et juillet. Cette espèce n’est pas commune aux environs de Dijon; elle se trouve dans les mares profondes des environs de Seurre, Auxonne, 2. 422 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. Trib. IX. SCANDICINEÆ. Koch. Umb. p. 130. Fruit fortement comprimé ou contracté latéra- lement, linéaire, alongé, surmonté d’un bec ou pointe subulée; carpelles à peu de côtes: les 5 pre- mières filiformes, lésèrement ailées; les latérales mar- ginantes, toutes égales ; les secondaires nulles ou obli- térées, paraissant seulement au sommet; semences cylindriques-convexes, avec un sillon profond anté- rieurement , ou à marge roulée ; carpelles campy- lospermes. Sect. L'® SCANDICINEÆ SOLIDÆ EROSTRATÆ ( dé- pourvues de bec). XXXVII G. CERFEUIL. CH@&ROPHYLLUM. Linn. Gen. 558. Car. Calice entier; pétales obovés, émarginés, avec la pointe fléchie ; fruit contracté ou comprimé sur les côtés ; carpelles à 5 côtes obtuses, 4 égales, marginantes sur les côtés ; sillon profond à la com- missure; vallécules à 1 bandelette; semence cy- lindrique-convexe, à section transversale semilu- naire ; involucre nul ou oligophylle ; involucelle polyphylle; carpophore bifide. 1 CG NOUEUX. C. NODOSUIM. Scandix nodosa. Linn. Spec. 369. — DC. n.° 5514. — Duby B. 259. — Jacq. Hort. Vind. 5. t. 25.— FI. B. n.° 743. — Caucalis nodosa. Cat. p. 25. Tige de 3-4 décim., rameuse, hérissée de poils droits et distans, renflés sous les articulations; feuilles bipinnées , à folioles larges, ovales, incisées et crénelées , obtuses; l’ombelle générale est de 2 à 4 rayons; carpelles cylindriques, velus; les côtes OMBELLIFÈRES. 423 obtuses et fortement déprimées ; style court, droit. Cette espèce est commune dans les haies et les lieux humides un peu couverts; fleurs blanches. ©. 2 C. PENCHÉ. C. TEMULUM. Linn. Spec. 370. — DC. n.° 5430, — Duby B. 238. — Jacq. Austr. t. 65. FL B. n.° 744, — Cat. p. 25. Tige de 6 décim. et souvent au-delà, rude au toucher, rameuse, renflée aux articulations, sou- venttachée de rouge brun; feuilles bipinnées, velues des deux côtés, à folioles obtuses, incisées, alongées; ombelles penchées avant l'épanouissement , de 10-12 rayons presque égaux; involucre de 1-2 folioles ; involucelle de 5-6, souvent réfléchies ; fleurs blan- ches, en mai et juin; commun dans les haïes, les lieux incultes autour des habitations. a. Sect. IL. SCANDICINEÆ SOLIDÆ ROSTRATÆ (sur- montées d'un bec ). XXXVIII G. ANTHRISCUS. Pers. Syn. 1. p.520. — Hoffm. Umb. 1. p. 58.— Scandicis et Chæ- rophylli. Spec. Linn. Car. Calice entier; pétales obovés, tronqués ou émarginés, avec la pointe contournée ou fléchie , ordinairement courte; fruit comprimé, en forme de bec, à section verticale lancéolée; carpelles presque cylindriques, sans côtes, le bec seulement en porte 5 ; semences cylindriques-convexes, mar-- quées d’un profond sillon ; involucre nul; involu- celle polyphylle; carpophore bifide au sommet. 424 DIGOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. * Carpelles lisses. 1 À. SAUVAGE. Æ+ SYLVESTRIS. Duby B. 259. — Chœrophyllum sylvestre. Linn. Spec. 369. — DC. n.° 5425. — Lamck. Illustr. t. 201. f. 2. — F1. B. n.° 758.— Cat. p: 25. Tige de 1 mètre, plus ou moins, fistuleuse, ra- meuse, velue inférieurement ; feuilles grandes, bi. ou tripinnées ; folioles alongées, pointues, incisées, ordinairement glabres ; ombelles terminales, mé- diocres , de 8-12 rayons inégaux; involucre nul ; involucelle de 5 à 6 folioles courtes, ovales, réflé- chies et velues; fleurs blanches, en été; commun dans les prés, les haïes, autour des habitations ; 2! ; son odeur est désagréable. 2 A. CERFEUIL. A+ CEREFOLIUM. Duby B. 239. — Scandix Cerefolium. Linn. Spec. 568. — Chœro- phyllum satioum. DC. n.° 3451.— Lamck. Illustr. t. 201. fig. 1. — FI. B. n.0 737. Cat. p. 25. Tige de 3-6 décim., rameuse, succulente, crdi- nairement glabre ; feuilles tripinnées , à folioles ovales, pinnatifides, incisées, distantes; ombelles latérales sessiles, les terminales pédonculées, la plu- part à 4-5 rayons; involucre nul; involucelle de 2-3 folioles tournées du même côté; fleurs blanches, les extérieures un peu irrégulières; fleurit tout l'été. Cette plante cultivée, dont tout le monde connaît et aime l’odeur et la saveur, a donné une variété à feuilles crépues dont la forme et l’aspect sont fort agréables, qui sert à décorer les mets de nos Lucul- lus modernes. ©. __ OMBELLIFÈRES. 425 ** Carpelles muriqués ou à aiguillons. 3 À COMMUN. A+ VULGARIS. Duby B. 239. — Scandix Anthriscus, Linn. Spec. 368. — Caucalis scandicina. DC. n.° 3515. — Jacq. Austr. tab. 154. — FI B. n° 7412, — Caucalis scandicina. Cat. p. 25. Tige de 4-5 décim., rameuse, striée, glabre ; feuilles tri-quadripinnées, velues, molles, assez sem- blables à celles du Cerfeuil cultivé; folioles très- petites, incisées ; ombelles la plupart latérales , de 3 à 6 rayons, portées sur de courts pédoncules; les pédicelles sont filiformes ; fleurs petites , blanches ; fruit oblong-oval, un peu pointu , entouré à sa base d’une série de cils; style droit, très-court; fleurit en mai et juin, dans les haïes , autour des habitations; sur les vieux murs, les décombres. ©. XXXIX G SCANDIX. SCANDIX. Linn. Gen. n.° 557. Car. Calice entier; pétales obovés, tronqués, à pointes recourbées ; fruit comprimé latéralement , avec un long bec; carpelles à 5 côtes obtuses, égales, les latérales marginantes ; vallécules sans bandelettes ou très-peu apparentes; semences cylindriques- convexes, avec un sillon profond à la commissure ; involucre nul ou oligophylle ; involucelle de 5-7 folioles ; carpophore fourchu à la pointe. PECTEN. Bec du fruit comprimé. 1 S. PEIGNE-DE-VÉNUS. S. PECTEN VENERIS. Linn. Spec. 568. — DC. n.° 3152. — Duby B. 240. — Lamck. Illust. t. 202. fig. 2. — FI. B. n.° 7M.— Cat. p. M. Tige de 2-3 décim., grêle, lisse, rameuse, souvent 426 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. pubescente ; feuilles tripinnatifides, à découpures très-menues, pinnatifides ; ombelles de 1 à 2 rayons, peu garnies; fruits très-alongés, imitant une aiguille ou une dent de peigne, hérissés de petits poils rudes sur les côtes de la graine ; les fleurs sont pe- ütes , blanches, en juin et juillet; commune dans les endroits cultivés, les blés. ©. Sect. IIT. SCANDICINEÆ UTRICULOSÆ , OU à pé- ricarpe dont le dos est renflé; semence ad- née ou collée à la face antérieure. XL G. MYRRHIS. Scop. Garn. ed. 2. Spec. 207. — Hoffm. Umb. 1. p. 27. Car. Calice entier ; pétales obovés, émarginés , à pointe fléchie; fruit comprimé latéralement; se- mence enveloppée et couverte par le péricarpe for- mé dune double membrane; l’externe à 5 côtes égales , très-aiguës, finement carinées ; bandelette nulle; involucre nul; involucelle polyphylle; carpo- phore fendu au sommet. 1 M ODORANT. M. ODORATA: Duby B. 210. — Scandix odorata. Linn. Spec. 568. — CAœro- phyllum odoratum. DC. n.° 3129. — Jacq. Austr. t. 65. — FI. B. n.0 740. — Cat. p. 25. Tige épaisse, rameuse, cannelée, de 6-9 décim.; feuilles très-grandes, molles , tripinnées, légèrement velues et souvent marquées de taches blanches; les supérieures bipinnées, à folioles pinnatifides, laci- niées, ovales-lancéolées; pétioles et nervures velus; involucre nul; involucelle polyphylle, à folioles lancéolées-linéaires, membraneuses et pointues. Cette OMBELLIFÈRES. 427 espèce, des provinces méridionales, est naturalisée dans les jardins et autour des habitations ; on la connait sous le nom de Cerfeuil-musqué ; elle fleurit en été. 2. Trib. X. SMYRNEÆ. Koch. Umb. p. 133. Fruit comprimé sur le côté; carpelles campylo- spermes, à peu de côtes (paucijugatæ );5 côtes pri- maires : les latérales marginantes ou placées devant la marge ; les secondaires nulles ou presque obli- térées, un peu lisses ; semences profondément sil- lonnées; vallécules sans bandelette. XLI G. CIGUÉ. CONIUM. Linn. Gen. n.° 556. Car. Calice entier; pétales obovés , émarginés, avec la pointe fléchie ; fruit ovale, comprimé laté- ralement ; carpelles à 5 côtes peu élevées, ondulées- crénelées , égales ; les latérales marginantes ; val- lécules sans bandelette, multistriées; semences im- primées d’un sillon profond et étroit; mvolucre oli- gophylle; involucelle triphylle, n’embrassant le pé- dicelle qu'à moitié ; carpophore bifide au somniet. 1 C COMMUNE. C. MACULATUM. Linn. Spec. 549. Cicuta major. DC. n.° 5494. — Duby B. 2M,. — Lamck. Illustr. t. 195. fig. 1. — F1. B. n.° 728. — Cicuta ma- Jor. Cat. p. 26. Tige de 1 à 2 mètres, épaisse, fistuleuse, ra- meuse , feuillée, chargée inférieurement de taches noirâtres où purpurines; feuilles grandes, bipin- nées, à folioles pinnatifides au sommet, écartées, glabres, d’un vert foncé; ombelle de 10-12 rayons inégaux, longs et écartés ; involucre de 3-5 folioles 428 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. très-petites , réfléchies; involucelle de 2-3 folioles très-aiguës, placées au côté externe de l’ombelle; fleurs blanches, en juin et juillet. Tout le monde connait cette plante vénéneuse ; elle croît au bord des chemins un peu humides, sur les places à fu- mier , autour des habitations. 2. Sous-Ord. III. OMBELLIFÈRES IMPARFAITES. Trib. XIE SANICULEÆ. Koch Umb. 138. Fruits à section transversale presque cylindrique ; carpelles sans côtes, couverts d’écailles paléacées ou crochues; semences à section transversale, semi- cylindriques, planes antérieurement ; ombelles en tête. SANICULEÆ SOLDÆ. Duby B. p. 242. XLII G. SANICLE. SANICUL A. Tournef. t. 175. — Linn. Gen. n.°0 526. Car. Calice à 5 dents développées en folioles; pétales droits, connivens, obovés; fruit presque oglobuleux, à section transversale, cylindrique; car- pelle couvert de pointes crochues, dépourvu de côtes , chargé de beaucoup de bandelettes ; semences semi-plobuleuses; involucre et involucelle poly- phylles ; carpophore nul. 1 $ D'EUROPE. S. EUROPÆA. Linn. Spec. 539. — DC. n.° 3550. — Duby B. 242. — Bull. Herb. t. 267. — F1. B. n.0 751. — Cat. p. M. Racine en souche horizontale; hampe droite, presque nue, grêle, de 4-5 décim., glabre, ainsi que toute la plante ; feuilles palmées, pétiolées, à 3-5 lobes profonds, dentés, incisés ou trifides; involucre OMBELLIFÈRES. 429 et involucelle de 1 à 3 petites folioles au-dessous des ombelles et ombellules; celles-ci ramassées et globuleuses; rayons le plus souvent 5, dont 4 sont trifides au sommet , portant chacun 3 ombellules ; fleurs blanches , en mai et juin, dans les lieux cou- verts, les bois montagneux et bas ; 2; très-com- mune. XLIIT G. PANICAUT. ERYNGIUM. Tourn. t. 173.— Linn, Gen. 324. Car. Calice à 5 dents feuillées ; pétales droits, connivens; fruit à section transversale, presque cy- lindrique ; carpelles dépourvus de côte et de ban- delette, couverts d’écailles paléacées ; semences semi- cylindriques; involucre polyphylle; fleurs ramassées en tête serrée, entremélées de paillettes épineuses ; carpophore nul. 1 P. DES CHAMPS. E. CAMPESTRE. Linn. Spec. 357.,— DC. n.0 5552. — Duby B. 245.— Lamck. Illustr, t. 187. fig. 1. — FI. B. n.° 750. — Cat. p. 28. Tige de 3-4 décim., rameuse et diffuse, cylin- drique, striée, blanchätre ; rameaux très-ouverts ; feuilles coriaces , vertes, nerveuses, à folioles dé- currentes, incisées et très-épineuses, glabres; fleurs en tête ovoide, petites, terminales , nombreuses et très-épmeuses; involucre de 6-8 folioles épineuses; fleurs blanches, en août et septembre ; très-com- mun le long des chemins et dans les fossés de la Ville. 2. Trib. XIT. HYDROCOTYLINEÆ. Spreng. in Rœæm. et Sch. 6. p. 32.— Koch. Umb. p. a41. Fruit évidemment comprimé sur les côtés ; car- 430 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. pelles à 5 côtes primaires qui disparaissent ; les secondaires nulles; semences planes antérieure- ment; ombelles simples ou imparfaites ; fleurs en tête ; pétales étalés , entiers, aigus, à pointe droite. XLIV G. HYDROCOTYLE. HYDROCOTYLE. Tourn. t. 175. — Linn. Gen. n.° 595. Car. Calice peu apparent; pétales obovés, entiers aigus, à pointe droite ; fruit biscutellé, comprimé latéralement; carpelles à 5 côtes filiformes : celle de la carène et les latérales peu apparentes ; les 2 in- termédiaires arquées, sans bandelette ; semence comprimée, carenée. 1 H COMMUNE. H. VULGARIS. Linn. Spec. 558.— DC. n.0 5557.— Duby B. 245.— Lamck. Illustr. tab. 188. f. 1. — F1. B. n.0 752. — Cat. p. 51. Tiges grêles, rampantes, glabres, longues de 6-15 décim. ; feuilles orbiculaires, peltées, crénelées , vertes , portées sur de longs pétioles qui s’insèrent dans le milieu de leur surface inférieure; la supé- rieure est un peu enfoncée en soucoupe; fleurs axillaires, ramassées en petites têtes soutenues par des pédoncules atteignant à peine le tiers de la longueur du pétiole, entourées de 2-3 petites fo- lioles; fleurs blanches , en été, dans tous les lieux marécageux et humides ; très-commune. 2/. Ord. XLIIL. CAPRIFOLIACÉES. Juss. Gen. 210. excl. gen. LORANTHEARUM. Arbrisseaux à feuilles opposées et à fleurs or- dinairement en corymbe; calice monosépale, ad- hérent à l'ovaire, souvent muni de 2 bractées à CAPRIFOLIACÉES,. 431 la base ; son limbe est divisé; corolle le plus sou- vent régulière, tantôt monopétale, 45-fide, tantôt de 4-5 pétales élargis à leur base; étamines en nombre égal à celui des parties de la corolle, et alternes avec elles ; ovaire simple, adhérent ; style simple, presque nul; stigmates 4-5; baie ou cap- sule souvent couronnée par le limbe du calice, uni. ou multiloculaire, embryon placé au sommet d’un albumen charnu; radicule supérieure. Trib. Lre HEDERACEÆ. — Henrracez. ch. Rich. Bot. med, p. 449. Calice dépourvu de bractée; corolle polypétale; 1 style; stigmate 1; drupe ou baie à 1 semence dans chaque loge. L® G. LIERRE. HEDERA. Linn. Gen. n.° 285. Car. Calice à 5 dents ; pétales et étamines au nombre de 5, alternes entre eux ; anthères vaail- lantes, bifurquées à leur base; baies 5-loculaires, monospermes , dont les cloisons s’oblitèrent à la maturité. 1 L GRIMPANT. H, HELIX. Linn. Spec, 292.— DC. n.° 3409.— Duby B. 244. — Lamck. Illustr. t. 115. — FL B. n° 649 — Cat. p. 50. Tiges sarmenteuses, grimpantes , s’attachant aux arbres ou aux murs voisins au moyen de fibrilles ou radicules qui sortent des tiges; celles- ci prennent avec l’âge l’aspect d’un arbre, se sou- tenant sans appui ; feuilles pétiolées, fermes, coriaces, luisantes, à plusieurs lobes anguleux sur les jeunes 432 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. individus, et surtout sur les tiges rampantes, ovales- pointues et entières sur les adultes; fleurs disposées en corymbe d’un vert jaunâtre; baies d’un noir bleu, à 5 semences; fleurit en septembre et octobre. b. La variété qui rampe dans les bois est stérile. II G. CORNOUILLER. CORNUS. Linn. Gen. n.° 149. Car. Calice à 4 dents; pétales et étamines 4, al- ternes ; drupe non couronnée par le calice, contenant un noyau à 2 loges et à 2 graines. 1 G MALE. C. MAS: Linn. Spec. 171.—DC. n.° 5407. —Duby B. 244.— Lamck. Illustr. Et 74. f 1. — FIL. B. n.° 648. — Cat. p. 26. Arbrisseau de 4-5 mètres, rameux ; feuilles op- posées, ovales, entières, chargées de quelques poils en dessous, à nervures parallèles et convergentes ; . fleurs disposées en petites ombelles, jaunes, naissant avant les feuilles, ayant de 10-15 rayons très-courts, uniflores ; ces ombelles sont pourvues chacune d’une collerette à 4 folioles ovales-pointues et aussi longues que les rayons ; fruits oblongs, assez semblables à des olives, rouges de corail, ou jaunes à la matu- rité ; très-commun dans nos bois montueux, cal- caires, au midi. La dureté de son bois le fait re- chercher par les tourneurs et les charpentiers; ses rameaux ou jeunes tiges fournissent des échalas fort estimés. On le connaît à Dijon sous le nom vuleaire de Canneulé ; fleurit en avril ; son fruit, quoique très-acerbe, se mange en automne. h. CAPRIFOLIACÉES. 133 2 & SANGUIN. C. SANGUINE 4. Linn. Spec. 171.— DC. n.0 3408. Duby B. 244. — FI, Dan. t, 181, — Lamck. Ilustr. t. 74, fig. 2.— FI. B, n.0 649.— Cat, p. 26. Arbrisseau moins élevé que le précédent, à ra- meaux longs, cylindriques, à écorce lisse, souvent d’un rouge vif pendant l'hiver ; feuilles opposées , pétiolées, ovales-pointues , entières, à nervures con- vergentes ; fleurs blanches, naissant après les feuilles, disposées en ombelles, assez grandes, dépourvues de collerettes , à rayons rameux; fruits globuleux, violets-noirâtres à leur maturité. Cette espèce, très- commune dans les haïes, est connue vulgairement sous le nom de Bois-punaës ; elle fleurit en mai et juin. D. Trib. IE SAMBUCINEÆ. ch. Rich. in Dict. Class. 3. p. 173. Calice petit , entouré de bractées ; style nul; 3 stigmates ; corolle monopétale; baie uniloculaire, 1-5-sperme. III G. SUREAU. SAMBUCUS. Tourn. Inst. t. 576. Linn. Gen. 572. Calice 5-fide ; corolle en roue, à 5 lobes ; 5 éta- mines ; baie à 3 semences. 1 S$ NOIR. S. NIGRA. Linn. Spec. 385. — DC. n.° 5405.— Duby B. 244. — FI. Dan. t. 545. — F1. B. n.0 100. — Cat. p. M. Arbrisseau de 4-5 mètres; bois cassant ; rameaux creux, remplis de moëlle ; feuilles opposées, ailées, avec impaire, à 5-7 folioles ovales-lancéolées, poin- tues, dentées en scie; fleurs blanches, petites, nom- TOM. 1. 28 434 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. breuses, disposées en une espèce d’ombelle ample; les pédoncules particuliers sont rameux ; baies rouges, ensuite noirätres à la maturité; commun dans les haies, les lieux frais, autour des habita- tions ; fleurit en mai b. On en cultive dans les jardins paysagistes une variété à feuilles découpées en lanières étroites, dite à feuilles de Persil. 2 $& YÈBLE. S. EBULUS. Linn. Spec. 585.— DC. n.° 5104. — Duby B. 2414. — Blackvw. t. 488. — F1. B. n.0 101. — Cat. p. 54. Tige de 1 mètre, plus ou moins, herbacée, peu rameuse, verte, cannelée, pleine de moelle ; feuilles opposées, ailées, avec impaire, de 7 à 9 folioles plus longues et plus étroites que celles du sureau noir, pareillement dentées en scie ; fleurs blanches, souvent un peu mélées de rouge ou de violet , dis- posées en ombelle terminale; baïes noires; fleurit en juin et juillet; très-commun le long des che- mins. 2. Toute la plante répand une odeur forte et pénétrante qui en éloigne le bétail; quelques habitans de la campagne sont assez imprudens pour lemployer à éloigner les punaises; nous en avons vu résulter de violentes céphalalgies, et même des vertiges. Il est connu vulgairement sous le nom d’Fèles. On emploie quelquefois ses baies pour colorer le vin. 3 S. À GRAPPES. S, RACEMOS A. Linn. Spec. 586. — DC. n.° 5406. — Duby B. 241. — Jacq. Icon. rar. 1. t. 59.— F1. B. n.0 102.-— Cat. p. 54. Arbuste de 2-3 mètres, assez semblable au Sureau noir par son port et son feuillage ; tiges creuses, CAPRIFOLIACÉES,. 435 remplies de moelle, très-fragiles ; feuilles ailées , opposées, de 5-7 folioles lancéolées , dentées en scie, plus étroites et plus longues que celles de l'Yèble; les supérieures souvent ternées ; fleurs terminales, disposées en grappes serrées, ovales, presque droites, auxquelles succèdent des baies d’un rouge de co- rail. Cette élégante espèce croit dans nos montagnes, dans les bois, les pierrailles, au nord , les lieux couverts, à Notre-Dame-d'Etang , Flavignerot, An- teuil, etc. : il fleurit en avril et mai. La beauté de ses fruits l’a fait admettre dans les jardins d’agré- ment. b. IV G. VIiORNE. V'IBURNUM. Linn. Gen. n.° 370. Car. Calice petit, à 5 sépales; corolle en cloche, à 5 lobes ; étamines 5, alternes avec les divisions de la corolle; baie monosperme. S L® rixus. Tourn. Inst. 1. 377. Baie couronnée par les dents du calice. 1 V. LAURIER-TIN. Ve TINUS. Linn. Spec. 385.— DC. n.° 5401.— Duby B. 245. — Clus. Hist. p. 49. n.9s 4.2. 5.— FI. B. n° 405. — Cat. p. 46. Arbrisseau de 1 à 2 mètres, rameux; feuilles op- posées, pétiolées, glabres, ovales-pointues, coriaces, persistantes, lisses, d’un vert foncé en dessus, à nervures inférieures pubescentes ; fleurs blanches, un peu rougeûtres en leurs bords, disposées en ombelles ; baie d’un bleu noirâtre, couronnée par les dents du calice. Cet arbuste est très-commun dans les jardins , les cours, où la beauté de son 436 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES, port et la durée de ses fleurs le font cultiver. I fleurit en automne et au printemps. B. S IL visurnastTeum. Duby 245. — Visurnun et opuLus. Tourn. Inst. 1. 376. EL 377. Baie nue. 2 V. MANCIENNE. Ve LANTAN A: Linn. Spec. 584. DC. n.° 3402. — Duby B. 245.— Jacq. Austr. t. 511. — F1. B. n°104. — Cat. p. 46. Arbrisseau de 1 mètre ou 2, rameux; écorce des jeunes pousses farineuse ; feuilles opposées, pétio- lées, assez larges, ovales , dentelées, blanchâtres et cotonneuses en dessous; fleurs en ombelle; pédon- cules rameux, cotonneux; baies verdâtres, ensuite rouges de corail et noires à la maturité. Cet arbris- seau est commun sur nos montagnes calcaires, dans les haies; son bois est un des plus souples de nos espèces ; on en fait une étonnante consommation dans le département, pour faire des liens de fagots. Il fleurit en mai et juim. D. Les enfans mangent les baies noires, appelées Margots. 3 V. OBIER. 7. OPULUS: Linn. Spec. 584.— DC. n.05105. — Duby B. 245.— Lamck. Illustr. +. 241. — FIL B. n° 105. — Cat. p. A6. Arbuste de 2-3 mètres, rameux, à bois blanc et fragile ; feuilles opposées , pétiolées, glabres, à 3 lobes principaux, à dents irrégulières, un peu poin- tues , glabres, portées sur des pétioles glanduleux ; fleurs blanches, terminales, disposées en ombelle; celles de la circonférence sont plus grandes que les autres, planes , irrégulières et ordinairement stériles. Cette espèce est commune dans nos bois monta- CAPRIFOLIACÉES. 437 oneux, autour des mares. La variété cultivée dans les jardins est connue sous le nom de Boule-de- neige ou Rose-de-Gueldre. Elle fleurit en mai, B. Trib. IT. CAPRIFOLIEÆ. 4. Rich. in Dicr. Class. loc. cit. Calice entouré de bractées ; style 1 ; stigmate trilobé; corolle monopétale; baie de 2-4 loges con- tenant chacune de 2 à plusieurs semences. V G. CHÉVREFEUILLE. LONICERA. Linn. Gen. 233. Car. Calice à 5 dents, en godet; corolle tubuleuse, campanulée ou infundibuliforme , à 5 divisions irré- gulières ; 5 étamimes; baie de 1 à 3 loges polys- permes. Sect. LY€ CAPRIFOLIUM. Zann. loc. cit. Baie solitaire. 1 C DES JARDINS. L CAPRIFOLIUM. Linn. Spec. 246.— DC, n.° 3592. = Duby B. 245.— Lamck. Illustr. t. 150. fig. 1. — F1. B. n.0 170. Cat. p. 54. Arbrisseau grimpant; tiges cylindriques , feuil- lées, s’entortillant aux arbres du voisinage; rameaux gréles, flexibles; feuilles opposées, sessiles, ovales, la plupart obtuses, très-entières, glabres, d’un vert glauque; les supérieures réunies et soudées, perfo- rées par la tige; fleurs grandes, d’une odeur suave, rougeätres en dehors, disposées en bouquet ter- minal. Cet arbrisseau des provinces méridionales de la France, est cultivé dans tous Les jardins, où il fleurit deux fois Van. D. 438 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. 2 G PÉRICLYMÈNE. L PERICIYMENUM. Linn. Spec. 217. —DC. n.° 5595. — Duby B. 245. — Blackw. t. 25. — FI. B. n° 171.— Cat. p. 54. Comme le précédent, cet arbrisseau est grimpant; ses tiges sont cylindriques ; feuilles ovales, entières, libres dans la plus grande partie de la tige, quelque- fois soudées au sommet, pointues ; la corolle a le tube long , rougeâtre en dehors, jaunâtre à l'entrée, et presque labiée; les fleurs sont, comme dans le Che- vrefeuille des jardins, ramassées en verticilles un peu écartés, et répandent une odeur agréable; une variété a les rameaux velus; fleurit en mai et juin; une seule baie; commun dans les haïes, les bois, etc b. Sect. IL. xXILOSTEUM. Zinn. loc. cit. Baie géminée ou connée. 3 GC XILOSTEON. L. XYLOSTEUM. Linn. Spec. 248, — DC. n.° 5595. — Duby B. 245. — Duh,. Arb. 2. t. 5. — FL B. n° 472. — Cat, p. 51. Arbrisseau de 1 à 2 mètres, droit, branchu, à écorce blanche, celle des rameaux rougeâtre; feuilles opposées , très-entières, ovales-oblongues, molles, d’un vert blanchätre , pubescentes et presque coton- neuses en dessous; fleurs géminées, blanches, aux- quelles succèdent 2 baies rouges remplies d’un suc amer et désagréable; ces baïes varient de couleur, blanches, jaunes, et quelquefois noirâtres. Cet ar- brisseau est très-commun dans le département. On en fait de gros balais pour les écuries ; il croît dans les haies, les bois; il fleurit en mai. b. LORANTHÉES. 439 Ord. XLIV. LORANTHÉES. Juss. et Rich. Ann. Mus. 12. p. 292. Calice adhérent à lovaire , monosépale, à limbe presque entier, ayant ordinairement 2 bractées à sa base; corolle presque tétrapétale; étamines en nombre égal aux lobes de la corolle , ou rarement doubles, opposées aux divisions ; style 4 ou nul; 4 stigmate; baie uniloculaire; spermoderme mem- braneux ; semence entourée d’albumen charnu, crevant à sa partie supérieure; embryon cylin- drique ; radicule sortant au-dessous de la pointe, courbée, claviforme; arbrisseaux ordinairement parasites , dioïques, à feuilles opposées, sans sti- pules ; fleurs terminales, axillaires , en bouquets de 2-5. La G. GUY. VISCUM. Linn. Gen. n.° 1105. Car. Dioique; calice à limbe entier, à peine vi- sible ; mdles, 4 pétales courts, réunis à la base}, sur le milieu desquels sont insérés 4 anthères ses- siles ; femelle, ovaire couronné par le bord du ca- lice; 1 stigmate; baie globuleuse, monosperme. 1 G À FRUITS BLANCS, V. ALBUM. Linn. Spec. 1451.—DC.n.0 5599. — Duby B.246.— Lamck. Illustr. t. 87. — F1. B. n.0 1056. — Cat. p. 46. Plante parasite, presque ligneuse, de 3-6 déc, articulée, très-rameuse, dichotome, de couleur jaune-verdâtre, ainsi que les feuilles ; celles-ci op- posées , lancéolées-obtuses, dures et épaisses; fleurs axillaires , sessiles, disposées 2-3 ensemble ; baies blanches , monospermes , pleines d’un suc visqueux ; 449 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. commun sur les tülleuls de nos promenades du Parc qu'il infeste. Il se plaît sur les Pommiers et les Poiriers : fleurit en mars. D. Ord. XLV. RUBIACÉES. Juss Gen. 196. Calice monosépale, adhérent à lovaire , décou- pé en 4-5 lobes, rarement en 6; corolle monopé- tale, régulière, insérée sur le sommet du calice, à 4-5 lobes; étamines 45, insérées sur la corolle; style 1 ; stigmates 2; fruit disperme ; sraines sou- vent nues ; embryon droit, entouré d’un albumen corné ; radicule inférieure; cotylédons foliacés : nos Rubiacées sont des herbes à racines rou- geûtres ; feuilles verticillées, entières, à petites fleurs en roue ou tubulées. Le G GARANCE. RUBIA. Linn. Gen. n.0 127. Car. Corolle campanulée, ouverte, à 4-5 lobes; étamines 4-5; baies 2, glabres, arrondies et acco- lées. 1 G. DES TEINTURIERS. R. TINCTORUM. Linn. Spec. 158.— DC. n.° 5588, 1 Duby B. 247. — Lamck. Illustr. t. 845. f. 1. = Cat. p. 40. Racines traçantes, rouges; tiges de 6-9 décim., rameuses, feuillées, quadrangulaires : les angles sont hérissés de petits crochets; feuilles ovales-pointues, garnies, en leurs bords et nervures postérieures, de petites dents dures et crochues, blanchâtres; fleurs petites, jaunâtres, portées sur des pédoncules ra- meux aux aisselles des feuilles; fruits ou baïes not- x râtres; corolles à 4-5 lobes profonds, étroits et alongés, à sommet calleux, et un peu réfléchis. RUBIACÉES. 441 Os. Cette plante croit depuis longues années dans l'intérieur d’une muraille du jardin de la première maison de la rue des Moulins, à Dijon ; ni le propriétaire actuel, ni les voisins, ne se sou- viennent de lavoir vu cultiver : cependant il parait qu’elle a été plantée au moins dans le jardin, d’où elle aura gagné le mur. Elle fleurit en été. On en voyait aussi dans la cour de la caserne de la porte St.-Nicolas, où les Capucins avaient sans doute introduite. Tout le monde sait l'emploi avantageux que l'art du teinturier tire de sa racme. 2. 2 G VOYAGEUSE. R. PEREGRINA. Linn. Spec. 158. — DC. n.° 5589. — Duby B. 247. — Moriss, sect. 9. t. 21. n.0 2. —. FI. B. n° 85. — Cat. p. 40. Tiges sarmenteuses, quadrangulaires, s'étendant de 3 à 6 décim., et souvent au-delà, glabres comme le reste de la plante; les angles de la tige sont sail- lans et munis d’aiguillons accrochans; feuilles ellip- tiques, lancéolées , acuminées , verticillées, ordinai- rement 4 au bas de la tige, de 5-6 dans le. haut: elles sont dures, coriaces, persistantes, roulées en dessous, et, comme la tige, munies de dents fines en leurs bords et leur nervure dorsale; fleurs en grappes plus ou moins alongées; pétales elliptiques, terminés en pointe ou arète assez longue , de cou- leur blanche, plus grandes que celles de la Garance des Teinturiers,auxquelles succèdent des baïes noires à la maturité. Cette plante est très-commune sur tous nos coteaux calcaires boisés. Elle a été con- fondue par Durande avec la Garance cultivée; fleu- rit en juin et juillet. Z. 442 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. Il G GAILLET. GALIUM. Galiï et Valantiæ. Spec. Linn. Car. Calice à 4 dents; corolle en roue ou en cloche courte et évasée, à 4 divisions; fruit formé de 2 capsules accolées, non couronnées par le calice. S L® Fruits glabres , non tuberculeux. * Fleurs jaunes. 1 G JAUNE. G VERUM. Linn. Spec. PI. 155. — DC. n.° 5549.— Duby B. 248. — Engl. Bot. t. 660. -- F1. B. n.0 77. — Cat. p. 29. Tiges grêles, quadrangulaires , rameuses, un peu couchées à la base, s’élevant de 4-5 décim., velues inférieurement ; feuilles verticillées, au nombre de 8-12, linéaires-pointues, sillonnées au milieu, un peu roulées sur leurs. bords ; fleurs jaunes, petites, portées sur de courts pédoncules, ramassées en grappe droite, alongée, exhalant une forte odeur de miel. Cette espèce est commune dans les prés secs, le long des chemins; elle fleurit en juin. 2L. 2 G CROISETTE. G CRUCIATA: Valantia cruciata. Linn. Spec. 1491.— DC. n.05551.— Duby B. 247. — Lobel. Icon. t. 804. f. 2. — FI. B. n.° 82. — Cat. p. 29. Tige simple, de 3-4 décim., faible, carrée, velue, jaunâtre ainsi que toute la plante, feuillée dans toute sa longueur; feuilles ovales, quaternées, ve- lues, sessiles, entières, à 3 nervures; fleurs petites, d'un jaune verdâtre, quadrifides, disposées en bou- quets plus courts que les feuilles, au nombre de 4 à 5 par verticille, ayant chacune 2 petites bractées à l'origine des divisions du pédoncule; les fleurs les RUBIACÉES. 443 unes mâles, les autres hermaphrodites; fruit glabre, arrondi, recouvert par les feuilles , qui se déjettent en bas après la fleuraison. Cette plante est commune dans les haies et les endroits abrités ; elle fleurit en avril. 2. ** Fleurs blanches. 3 G DIVERGENT:. G. DIVARICATUM. Duby B. 248.— Lamck. Dict. 2. p. 580. — DC. n.° 5370. — Icon. PI. Gall. rar. 1. p. 28. tab. 24. — Cat. p. 29. Cette espèce se reconnaît à la ténuité de sa tige et de ses rameaux, à la petitesse de son ombelle , et à la distance qui sépare les verticilles des feuilles; la plante est entièrement glabre et lisse, et s'élève jusqu'a 2 décim.; elle se divise en rameaux diver- gens , souvent bifurqués au sommet; verticilles de 5-7 feuilles linéaires, étalées, beaucoup plus courtes que les entre-nœuds ; pédoncules nus, grêles, longs, terminés par 3 ou 4 fleurs blanchâtres, plus pe- tites que dans toutes les espèces du genre. Le fruit est glabre, à 2 lobes arrondis. Cette plante n’est pas commune, Elle a été observée la première fois, par M. Chevignard , sur les coteaux calcaires et arides au-dessus de Meursault. Nous l'avons revue depuis sur le rocher au-dessus de l'étang de Tournesac, à la Roche-en-Brenil. Elle fleurit en été. ©. 4 G LISSE. G LÆVE. Thuïll. FL Par. p. 77. — DC. n.° 5566. — Duby B. 218.— Galium montanum. Vill. Dauph. 2. p. 317. t. 7. — Cat. p. 29. Tiges très-variables par la taille et le port de la plante ; le plus ordinairement, dans notre climat, elles ne dépassent pas 3 décim.; glabres, luisantes, lisses ainsi que le reste de la plante, rameuses et un peu couchées; verticilles de 6 à 8 feuilles acé- 444 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. rées, linéaires, non en alène comme dans quelques espèces ; divisions de la corolle un peu pointues, mais non prolongées en poils. Cette espèce n’est pas rare sur nos pelouses sèches, au cimetière de Talant , au bord des bois de Bonvaux, etc. Elle fleurit em juin. 2. 5 G COUCHE. G SUPINUM. DC. n.° 5572. — Duby B. 249. — Jussieu Acad. Paris. 1714. p. 578. t. 15. f.2. — Cat. p. 20. Tiges de 3-4 décim., très-nombreuses, rameuses, gréles, lisses , feuillées, couchées et étalées sur la terre; feuilles lancéolées-linéaires , aiguës, terminées par un poil, petites , rudes ou accrochantes en leur bord, d’une raideur remarquable, ordinairement de 6-7 à chaque vertiaille ; fleurs pédonculées, en ombelles peu serrées et fort petites. Cette espèce se trouve sur le bord des bois, sur les pelouses sèches, au-dessus de Gouville, Marsannay, etc. Une variété est un peu pubescente à sa partie inférieure; elle fleurit en juin et juillet. 2. 6 G DE BOCCONE. G BOCCONI. Allioni Ped. n.° 24. — DC. n.° 53567. — Duby B. 249. — Bocc. Mus. . t. 101.— Barr. Ic. €. 57. — Cat. p. 29, Tiges faibles, de 2-3 décim., un peu dressées, simples, velues inférieurement, tétragones; feuilles linéaires, terminées par une pointe, rudes sur les bords, pubescentes au bas de Ja plante; verticilles de 6-7 feuilles plus courtes que les entre-nœuds; pédoncules souvent ternés et divisés en rameaux bi- ou trifurqués; corolle à divisions un peu ob- tuses; pédoncule avec une petite bractée à la base; RUBIACÉES. 445 fruits noirs, assez lisses, Cette espèce se trouve sur nos coteaux calcaires, au pied des rochers, à la Combe-saint-Joseph , au-dessus de Plombières; elle fleurit en été. 2. 7 G GLAUQUE. G. GLAUCUM. Linn. Spec. 156. — DC. n.° 5558. — Duby B. 219. — Jacq. Austr. t. 81.— Cat. p. 29. Tiges lisses, gréles, anguleuses, rougeätres à leurs articulations , rameuses, diffuses, un peu couchées à leur base, s’élevant de 5 à 6 déc. ; feuilles linéaires, de 6 à 8 à chaque verticille , roulées, d’une temte glauque, surtout en dessous, terminées par une pointe très-petite; fleurs pédonculées, remarquables par leur grandeur et leur forme campanulée; pédi- celles renflés après la fleuraison. Cette espèce est extrêmement commune sur nos coteaux secs, cal- caires , dans les fentes des rochers, sur la route de Plombières et tout le long de la Côte. On est étonné qu'une espèce aussi remarquable ait pu échapper à ceux qui nous ont précédé dans la Flore: elle fleurit en juin et juillet. 2. 8 G DES BOIS. G. SYLV ATICUM. Linn. Spec. 155.— DC. n.° 5556.—Duby B. 249.— Cat. p. 29. Tiges de 5-6 décim., souvent au-delà, lisses, presque cylindriques, renflées aux articulations, souvent tachées de blanc et de noir; feuilles larges, lancéolées, d’un vert un peu glauque, un peu rudes en leurs bords, au nombre de 8 aux verticilles in- férieurs ; fleurs extrêmement petites, paniculées, soutenues par des pédoncules capillaires. Cette es- pèce croit dans les Jieux couverts de nos combes de 446 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. Gevrey, de Flavignerot, de Savigny-sous-Beaune, etc. ; elle fleurit en été. 2. 9 G DROIT. G ERECTUM. Huds. Angl. 68.— DC. n.° 5562.— Duby B. 219.— Ene. Bot. t. 2067. — Cat. p. 29. Tige dressée, de 5-6 décim., glabre, lisse, un peu renflée aux articulations, divisée en rameaux lâches , grêles et nombreux; feuilles verticillées, de 6 à 8, oblongues, lancéolées, rétrécies aux deux extrémités, terminées en pointe acérée, glabres, un peu rudes sur leurs bords; fleurs blanches, petites, disposées en panicule courte et peu garnie ; pédon- cules se divisant presque tous en 3 pédicelles bi- furqués; corolle à lobes pointus, non terminés par un poil. Nous avons observé cette plante pour la première fois dans un pré tourbeux à Limpré; nous l'avons revue depuis en d’autres lieux. Elle s'élève quelquefois à près de 1 mètre, mais c’est en s’ap- puyant sur les plantes voisines. Elle fleurit tout ’été. 2, 10 G MOLLUGINE. G. MOLLUGO. Linn. Spec.155.— DC. n.0 5361.— Duby B. 219.— Bull. Herb. t. 283. F1. B. n.° 78.— Cat. p. 29. Tiges faibles, lisses, de 6-9 décimètres, carrées, noueuses, velues dans une variété, ainsi que les feuilles, ordinairement glabres ; celles-ci sont ovales- oblongues, très-ouvertes, chargées d’une petite pointe terminale, 8 à la plupart des verticilles; fleurs blanches, pédonculées, disposées en une pa- nicule très-ramifiée. Cette espèce est extrêmement commune sur le bord des chemins, dans les prés, les endroits humides ; il n’est pas rare de la voir RUBIACÉES. 447 s'élever à 2 mètres dans les taïllis à fonds argilleux ; elle fleurit en mai et juin. 2. 11 G DES MARAIS. GC. PALUSTRE. Linn. Spec. 153.— DC. n.° 5560. — Duby B. 249. — FI. Dan. t. 425. — FI B. n.0 75.— Cat. p. 29, Tige grêle, étalée sur les plantes environnantes, un peu hispide, de 3-5 décim.; verticilles de 4-5, et rarement de 6; folioles glabres, lésèrement rudes sur les bords, ovales-obtuses, plus alongées au sommet de la plante ; fleurs terminales, à pédicelles ternés ; fruits à 2 lobes sphériques, légèrement chagrinés. Cette espèce est très-variable dans son port, son développement ; elle est commune dans les marais, sur le bord des mares, où elle s'élève moins; fleurit tout l'été. Z. 12 G FANGEUX. G+ ULIGINOSUM. Linn, Spec. 153.— DC. n.° 5571. — Duby B. 250.— Engl. Bot. t. 1972. — FL B. n.° 75. — Cat. p. 29. Tiges très-rameuses, de 3-4 décim., plus ou moins, munies sur leurs angles de crochets rudes, très-fins et écartés, plus apparens que dans la plupart des espèces, et visibles à l’œil nu; rameaux divariqués ; feuilles lancéolées-obtuses, un peu rudes sur leurs bords , lésèrement roulées; fleurs terminales, écar- tées ; fruits glabres, dont 1 avorte souvent. Cette espèce croit dans les marais fangeux , à Saulon et ailleurs; elle fleurit en mai et juin. %. S IL Fruïts glabres, tuberculeux. 13 G DU HARTZ G. HARCYNICUM. Weig. Obs. p. 25. Gal. saxat. Mœnch. Hass. n.° 25. Non Linn. — DC. n,° 3576. Ic. rar. t. 25. Tige couchée, rameuse, grêle, de 2-3 décim., 448 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. glabre ainsi que le reste de la plante; feuilles in- férieures ovales, élargies à leur extrémité, verticil- lées, 5 à 6 ensemble ; celles du haut oblongues; les verticilles ne sont que de 3-{; toutes sont ter- minées en pointe par le prolongement de la ner- vure longitudinale; les fleurs sont axillaires, sur des rameaux feuillés, soutenues par des pédicelles rameux, chargés de 5 à 6 fleurs blanches, petites ; le fruit est à 2 lobes arrondis, glabres, lésèrement chagrinés. Cette espèce, rare, se trouve dans les bois de Saulieu dits de Champcut, sur les revers granitiques qui regardent les Carons ; elle fleurit en juin et juillet. 2. 14 G BATARD. G+ SPURIUM. Linn. Spec. 154. — DC. n.0 5577. — Duby B. 250.— F1. B. x. 74. — Cat. p. 29. Tiges de 4-6 décim., couchées, ou accrochées aux plantes voisines ; garnies d’aspérités crochues; feuilles acérées , garnies d’aspérités en leurs bords et leur nervure, verticillées par 6; articulations de la tige lisses et non velues ; fleurs portées sur des pédon- cules plus longs que les feuilles, à 3 divisions prin- cipales ; fleurs petites, nombreuses, comme leurs fruits assez gros, raboteux. Cette plante est très- commune dans les lieux cultivés, dans les mois- sons; elle fleurit en été. ©. 15 G A 3 CORNES. G. TRICORNE. With. Brit. 2. p. 153. — DC. n.° 5578. = Duby B. 250. — Vaill. Bot. p. 14. n° 2. t. 4. fig. 5. aa. — Cat. p. 29. Cette espèce est presque en tout semblable à la précédente, dont elle ne diffère que par des pé- doncules RUBIACÉES. 449 doncules simples, trifides au sommet , ne dépassant pas la longueur de la feuille, et recourbés en bas, ne portant à leur sommet que 3 fruits tubercu- leux, moins saillans que dans lespèce suivante; ses articulations ne sont point hérissées de poils. Cette espèce est commune dans les lieux cultivés, les jardins, les champs; elle fleurit en été. ©. 16 G ANIS-SUCRÉ. G. SACCHARATUM. Valantia Aparine. Linn. Spec. 1491. — DC. n.° 5579. — Duby B. 250.— Vaill. Bot. t. 4. fig. 3 b. — FI. B. n.° 81.— Cat. p. 29. Tiges faibles, demi-couchées, rameuses, de 2-3 décim., un peu rudes; feuilles linéaires, verticillées de 6-7, hérissées en leurs bords d’aspérités dirigées vers leur sommet; pédoncules étalés, recourbés vers le sommet, à 4-5 rayons égaux, portant autant de petites fleurs jaunâtres, auxquelles succèdent des fruits gros , fortement tuberculeux, assez semblables à des parcelles de sucre brut, divisés en 2 corps arrondis. Cette espèce est assez commune dans les bonnes terres du Pays-Bas, notamment à St.-Jean- de-Lône , Auxonne, et probablement aux environs de Dijon. Elle est facile à confondre avec les deux précédentes lorsque son fruit n’est pas à maturité ; ©; fleurit en été, et mürit à la fin. S III. Fruits hérissés de poils. 17 G GRATTERON. :G APARINE. Linn. Spec. 157.— DC. n° 3380. — Duby B. 250. — Bull. Herb. t. 515. — FL B. n.° 80. — Cat. p. 29. Tige de 3-6 décim., rameuse, faible, à 4 angles; ceux-ci sont garnis, ainsi que les nervures des feuilles, de petits crochets au moyen desquels elle s'attache TOM. 1. 39 450 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. aux corps environnans , ou couchée par terre. Ses arliculations sont renflées et velues; feuilles verti- cillées, de 6 à 10, lancéolées-linéaires , pubescentes en dessus, et glabres en dessous ; fleurs peu nom- breuses, portées sur des pédoncules axillaires, assez longs ; fruits gros, à poils rudes et crochus ; corolles blanches-verdâtres. Cette espèce est commune dans les haies, les endroits cultivés ; fleurit en juin et juillet. ©. 18 G BORÉAL. G. BOREALE. Linn. Spec. 156.— DC. n.° 3385; et tom. 5. n.0 5585. var. }, fruc- tibus scaberrimis. — Duby B. 251. "}, hispidum. — F1. B. n.0 79. — Cat. p. 29. Racine rampante, fibreuse, dure; tiges droites, de 6 décim., et souvent au-delà, feuillées dans toute leur longueur, presque cylindriques à la base, et d'autant plus régulièrement quadrangulaires qu’elles approchent du sommet, très-glabres et nullement rudes au toucher; feuilles quaternées, inégales, éta- lées, fermes, ovales-lancéolées, souvent linéaires au sommet, marqués de 3 nervures ; fleurs disposées en panicules naissant aux aisselles des feuilles, for- mant de petits corymbes garnis de folioles où brac- tées ovales, courtes ; les rameaux sont bi- ou tri- furqués, lâches ; les corolles sont blanches, petites; leur fruit est hérissé de poils courbés, qui, vus à une forte lentille, ont un aspect écailleux. Os. Cette plante a le port d’un Thalictrum ou de l'Hypericum pulchrum. La description de la Flore Française, que nous avons copiée mot à mot, lui convient parfaitement. Ses fruits, vus à une loupe ordinaire, nous avatent laissé des doutes ; RUBIACÉES. 451 mais le microscope nous les a montrés tels qu'ils sont décrits. Cette espèce, que nous n'avions obser- vée que deux fois, et seulement sur 2 pieds non fleuris trouvés dans un bois à St-Brom, et que nous croyions rare, est abondante à Jouvence, dans le pré marécageux au bord d’un fossé sur le chemin de Limpré ; elle fleurit en août et septembre. 2. Durande Yimdique dans les environs de Semur, ce qui prouve que ce point de la Bourgogne avait été mieux exploré que les environs de Dijon. III G. SHÉRARDE. SHERARDI À. Gærtn. 1. p. 110. t. 24. — DC. F1]. Fr. A. p. 245. Car. Calice à 4 divisions ; corolle en entonnoir, quadrifide ; {4 étamines ; 1 style; 2 stigmates; fruit couronné par les dents du calice, qui persistent et s’accroissent après la fleuraison. 1 S. DES CHAMPS. S+ ARVENSIS. Linn. Spec. 119.— DC. n.° 5336. — Duby B. 251.— Lamck. Illustr. n° 1899. t. 61. — FL B. n.° 69. — Cat. p. 42. Tiges de 2-3 décim., étalées, feuillées, grêles , rudes sur leurs angles ; feuilles lancéolées - aiguës, verticillées de 4-8 à chaque nœud, hérissées de poils raides; fleurs bleuäâtres ou purpurines, terminales et ramassées en une espèce d’ombelle garnie d’une collerette en étoile, à folioles glabres ; graines hispides et comme tronquées. Cette plante est assez com- mune dans les champs cultivés, dans les coteaux ; elle fleurit tout l'été, ©. 452 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. IV G. ASPÉRULE. ASPERULA. Linn. Gen. n.° 121. Car. Calice à 4 dents; corolle en entonnoir, à 4 ét quelquefois à 3 divisions ; { étamimes; 1 style ; fruits bacciformes, secs, non couronnés par les débris du calice. 1 À DES CHAMPS. A+ ARVENSIS: Linn. Spec. 150. — DC. n.° 5357.— Duby B. 251. — Lob. Icon. t. 801. f, 2. — FI. R. n.0 71.— Cat. p. 22. Tige de 2-3 décim., pubescente, rameuse ; feuilles linéaires, de 6 à 8 par verticille, un peu hispides; fleurs bleues, terminales, sessiles, ramassées en faisceau, environnées de feuilles florales, ciliées, dis- posées en étoile; commune dans les champs cul- tivés, sablonneux, plus commune dans les terrains siliceux, granitiques, à Auxonne et ailleurs ; elle fleurit en mai et juin. ©. 2 À ODORANTE. A+ ODORATA. Linn. Spec. 150.— DC. n.° 3340. Duby B. 251. — Lamck. Illustr. n.0 1391. t. 61.— FI. B. n.° 70. — Cat. p. 22. Tiges de 2 décim., simples, lisses, feuillées et lé- gèrement anguleuses; feuilles ovales-lancéolées, un peu ciliées sur leurs bords, disposées en verticilles de 8 feuilles, les supérieures plus grandes ; fleurs blanches , pédonculées, terminales ; fruits un peu velus. Cette jolie plante est abondante dans les en- droits couverts et abrités de nos coteaux, dans les combes de Marsannay, Gevrey, etc. ; elle fleurit en avril et mai; ses fleurs sont très-odorantes. 2. VALÉRIANÉES. 453 3 A. A L’ESQUINANCIE. A+ CYNANCHICA. Linn. Spec. 151. — DC. n.° 5545. — Duby B. 251.— Col. Ecpbr. p. 297. fig. 1. — F1. B. n° 72.— Cat. p. 22. Tiges couchées, de 3-5 décim., un peu redressées à la fleuraison, rameuses, grêles, à rameaux écartés au sommet; feuilles verticillées inférieurement par 4 , opposées et linéaires supérieurement; fleurs pa- niculées, couleur de chair, auxquelles succèdent des espèces de baies chagrinées, rougeñtres. Cette espèce est très-commune sur tous nos coteaux, sur les pelouses, au bord des chemins, où elle prend plus ou moins de développement ; elle fleurit tout été. À. Ord, XLVI. VALÉRIANÉES. pc. F1 Fr. ed. 3. £. 4. p. 232. — Dufr. Val. Monog. 56. Herbes à feuilles opposées ; fleurs en panicules, en corymbes ou en têtes; calice adhérent à lo- vaire; limbe tantôt aisretté, roulé en dedans, tan- tôt droit et denté; corolle tubuleuse, placée sur le sommet de l'ovaire, à 5 lobes souvent inégaux; étamines de 1-5 , insérées sur le tube de la corolle; 4 style ; 1-5 stismates; capsule indéhiscente, de 1 à 5 loges monospermes ou avortées ; albumen nul; embryon droit ; radicule supérieure. Le G. MACHE. VALERIANELLA.. Tournef. Inst. 1. p. 132. Car. Calice adhérent à l'ovaire, à limbe très- petit, à 5 dents; corolle tubuleuse à 5 lobes irré- guliers; 3 étamines; capsule à 3 loges, dont 2 avortent souvent. 454 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. 1 M CULTIVÉE, Vs OLITORI A+ Valeriana locusta, æ&. Linn. Spec. A7. DC. n° 5550. — Duby B. 252. — Pluk. Ic. Med. &. 50.— F1. B. n.° 582. — Cat. p. A6. Tige de 1 à 3 décim., grêle, faible, cylindrique, un peu cannelée, feuillée, ordinairement glabre, à divisions divergentes; feuilles alongées en spatule, rétrécies à la base, rarement dentées; fleurs petites, blanches ou un peu rosées, ramassées en petits bouquets au sommet de la plante; graines aplaties, partagées inégalement par 2 sillons, ayant au milieu une ligne saillante;très-commune dans les endroits cultivés, les champs, les vignes spécialement. Tout le monde connait cette plante et son usage alimen- taire; c'est la salade du pauvre ; ©; fleurit en mai et juin. 2 M. DENTÉE. V. DENTATA: Valeriana locusta, d'. Linn. Spec. A7. —DC. n.° 5351. — Duby B. 252. — Dufr. Val. t. 5. n.0 5. — Cat. p. 46. Cette espèce ressemble à la précédente, mais elle s'élève davantage, se bifurquant aussi beaucoup plus; ses feuilles plus étroites, ayant assez souvent quelques dents à leur base; graines pyriformes, lé- gèrement sillonnées d’un côté, couronnées par une petite bordure étroite, simulant par sa déchirure, des dents obscures; quelques bractées sont aiiées sur les bords; les fleurs sont blanches, un peu vio- lettes, très-pâles, commune dans tous les lieux cul- tivés, et confondue avec la précédente pour l'usage alimentaire; ©; fleurit en juin. VALÉRIANÉES. 455 3 M. COURONNÉE. V. CORONATA. Valeriana locusla , Y. Linn. Spec. 48. DC. n.° 35333. — Duby B. 255.— Col. Ecph. 1. t. 209. Cat. p. 46. Tige de 3-4 décim., légèrement pubescente ; feuilles inférieures lancéolées , dentées, les supé- rieures divisées jusqu’à leur base, en 3 lobes li- néaires ; fleurs terminales, réunies en tête assez ser- rée ; graines ovoïdes, velues, terminées par 6 ou 10 dents rayonnantes. Elle se trouve dans les champs sablonneux , plus commune dans les terrains gra- nitiques , à Saulieu ; fleurit comme la précédente ; corolles bleuâtres. ©. 4 M. À FRUIT VELU. V. ERIOCARPA. V. Eriocarpa. Desv. Journ. Bot. 2. p. 314. — DC. 5. n.° 3351P. — Duby B. 255.— Lois. FI. Gall. ed. 2. t. 25.— Moris. Hist. 3. sect. 7. t. 16. fig. 35. — Cat. p. 46. Tige de 2-4 décim., un peu poilue à la base; feuilles inférieures assez larges, obtuses , rétrécies à leur base ; les supérieures étroites, linéaires ; fleurs ramassées en faisceaux au sommet des rameaux, et non à leur bifurcation comme dans les espèces précédentes; les pédoncules sont chargés de petites écailles membraneuses, ce qui donne un aspect particulier à la plante ; capsules velues aux angles seulement; graines garnies de poils raides, ayant une dépression au milieu, couronnées par 5 ou 6 dentelures irrégulières. | Cette espèce, qu’on distingue de suite à ses feuilles plus larges, plus obtuses et plus courtes que dans les espèces précédentes, est cultivée dans les jar- dins potagers, et connue à Dijon sous le nom de Doucette où Müche-parisienne; ©; ses fleurs , 456 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. semblables aux précédentes , s’épanouissent plus tard. II G. CENTRANTHE. CENTRANTHUS. DC. FL Fr. 4. p. 258. — Val. Spec. Linn. Car. Ce genre diffère du précédent parce que les fleurs n’ont qu'une étamine, et que la corolle est prolongée à sa base en un long éperon. 1 GC À LARGES FEUILLFS,. C. LATIFOLIUS: Valeriana rubra, a. Linn. Spec. AA. — DC. n° 5527. — Duhy B. 255.— Lamck. Illustr. t. 24. f. 2. — FI. B. n.° 579.— Cat. p. 25, Tige de 7-8 décim., glabre ainsi que toute la plante, d’un vert glauque, lisse, cylindrique et branchue ; feuilles larges, lancéolées , ordinairement entières ; fleurs en panicule, assez grandes, couleur variant du rouge foncé au blanc. Cette plante, que lon cultive généralement dans les parterres , est naturalisée dans plusieurs jardins , aux carrières des Chartreux ; elle fleurit en juin et juillet. 2. 2 C. À FEUILLES ÉTROITES. C ANGUSTIFOLIUS. Valeriana rubra, f. Linn. Spec. A4. — DC. n° 33528. — Duby B. 255. — Pluck. tab. 232. fig. 5. — F1. B. n.° 579. — Cat. p. 25. Cette espèce diffère de la précédente par ses feuilles qui sont plus étroites au bas de la tige, étroïtes et linéaires au sommet ; sa panicule est gé- néralement moins fournie; ses fleurs, ordinairement roses , varient par la culture et spontanément. Gette espèce, que Durande avait prise pour le type, avait été regardée par Linnée comme variété du C. rubeo. Peut-être n’existe-t-il pas de pays en France où cette plante soit plus commune : elle couvre entièrement nos coteaux et les flancs des VALÉRIANÉES. 457 montagnes calcaires, aux expositions du midi plus spécialement ; l'odeur de ses fleurs ne déplait pas; fleurit tout l'été et une partie de automne, 2. III G. VALÉRIANE. V'ALERIANA. Tournef. Inst. 1. p. 151. Car. Limbe du calice roulé en dedans pendant la fleuraison , se déroulant à la maturation de manière à former une aigrette plumeuse couronnant le ca- lice ; corolle gibbeuse à sa base, en entonnoir , à 5 divisions un peu irrégulières; étamines de 1 à 5; capsule à 1 seule loge, à 1 semence. 1 V. OFFICINALE. V. OFFICINALIS: Linn. Spec, 45.— DC. n.0 3515. — Duby B. 254. — Lamck. Illustr. n.0 596. t. 24.f. 1. — FL B. n.° 581.— Cat. p. 45. B;, lucida. Tournef. Inst. p. 132. n.° 4. Tige de 9-15 décim., presque simple, creuse, cannelée et un peu velue; feuilles ailées, avec impaire , à folioles pointues, lésèrement velues et dentées en leur bord; fleurs rougeâtres, terminales , formant une panicule assez fournie , à rameaux chargés de bractées ou folioles linéaires, transpa- rentes ; fleurs blanches, souvent teintées de rose. La variété B est remarquable par ses feuilles lui- santes, d’un vert foncé ou noirâtre. - Cette espèce est très-commune dans les bois hu- mides, les taillis de nos vallées ; elle fleurit en juin. Tout le monde connaît l’odeur forte et spéciale de cette plante, qui attire les chats. 2. 2 V. PHU. V. PHU. Linn, Spec. 15.— DC. n.° 3316. — Duby B. 254.— Blackw. tab. 250. — Cat. p. 45. Tige de 9-12 décim., lisse, cylindrique, creuse 458 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. et branchue; feuilles radicales pétiolées, ovales- oblongues, les unes simples, les autres oreillées à leur base; celles de la tige ailées, à folioles poin- tues, un peu décurrentes; fleurs blanches, rare- ment rougeâtres, disposées en une espèce de tête ou panicule serrée au sommet de la tige et des rameaux. Cette plante se trouve dans tous les jar- dins vulgaires de la Côte. Nous avons inutilement cherché à savoir si on luiattribuait quelques vertus. Ce ne peut être pour sa beauté; et cependant elle est aussi cultivée dans les parterres; elle parait or1- ginaire d'Alsace : fleurit tout lété. 2. 3 V. TUBÉREUSE. P. TUBEROS A. Linn. Spec. 46. — DC. n.° 3520. — Duby B. 254. — Cam. epit. 16. Ic. — Cat. p. A5. Racine épaisse, dure, très-odorante, arrondie en tubercule, ou alongée et cylindrique; tiges de 1 à 3 décim.; feuilles radicales lancéolées ou linéaires, rétrécies en pétiole, entières; les caulinaïres pinna- üfides , se divisant de chaque côté en 2 lobes li- néaires ; tige à 2 ou 3 paires de feuilles , terminée par une panicule serrée d’une vingtaine de fleurs odorantes, d’un blanc rosé, presque disposées en corymbe. Cette espèce croît sur les pelouses sèches où l’eau croupit l’hiver, dans les pâturages des bois, à Château-Renard, au-dessus de Gevrey, aux chaumes d’Auvenay, et sur une tête de collines entre le Mantuan et Verey. Elle fleurit de bonne heure. 2. 4 V. DIOIQUE. P. DIOICA. Linn. Spec. 44. — DC. n.° 3525.— Duby B. 254. — Bull. Herb. t. 511.— F1. B. n.0 580. — Cat. p. 45. Racine odorante, poussant quelques jets garnis DIPSACÉES. 459 de feuilles simples, ovales-oblongues, portées sur de longs pétioles ; tige de 4-5 décim., simple, droite, menue , feuillée et très-lisse ; feuilles aïlées; foliole terminale très- grande ; fleurs purpurines ou blan- châtres, les unes mâles, les autres femelles , ramas- sées en tête terminale ; les pieds mâles sont plus grêles et moins élevés. Nous n’avons pu vérifier dans notre climat l’assertion de Scopoli, qui prétend que les fleurs ne sont pas vraiment dioïques, puisqu'elles auraient, selon lui, toutes des graines fertiles. Cette plante est commune dans les marais, les bois hu- mides ; elle fleurit en avril et mai. 2. Ord. XLVII. DIPSACÉES. Juss. Gen. 194. Excl. Allionia et S. 2. Herbes à feuilles opposées ; fleurs agrégées sur un réceptacle commun, entourées d’un involuere à plusieurs feuilles; calice double, lun et Fautre persistans et non adhérens à l'ovaire; calice in- térieur embrassant étroitement lovaire, portant souvent à son sommet une espèce d'aigrette ou de membrane; corolle portée sur le sommet du calice interne, monopétale, tubuleuse, à 4 à 5 lobes, souvent irrégulière; étamines insérées au bas du tube, en nombre éval à celui des lobes de la corolle, et alternes avec eux; ovaire resserré au sommet, placé au fond du calice; style 1; graines recouvertes par les deux calices ; albumen charnu; embryon droit; radicule supérieure; cotylédons oblonss et comprimés. 460 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. Ler G. SCABIEUSE. SCABIOSA. Scabiosæ. Spec. Linn. — Coult. Dips. in Mem. Soc. Gen. t, 2. 1. par. p. 55. Car. Involucre à plusieurs feuilles ; réceptacle hérissé de poils ou de paillettes; calice double, lun et Pautre diversement divisés; corolles à 4-5 lobes mégaux; étamines 4-5, insérées au bas du tube de la corolle; anthères distinctes; graines couronnées par l’un et l’autre calice, l’intérieur avec une arète ou rarement une aïgrette, l'extérieur souvent mem- braneux. Sect. L'e vipuA. Coulter loc. cir: Involucelle arrondi et plissé à la base, 1 S POURPRE. S. ATROPURPURE À. Linn. Spec. 141. — DC. n.° 5511. — Duby B. 255. — Clus. Hist. 2.. p. 5. fig. 1. — Cat. p. M. Cette espèce, cultivée dans nos parterres où elle se reproduit d'elle-même , ressemble par son port et son feuillage à la Scabieuse-Colombaire ; mais ses réceptacles convexes; ses corolles ordinairement d’un pourpre foncé; ses anthères blanches, sail- lantes ; et surtout son odeur, ainsi que son calice externe, prolongé en 5 soies rougeätres, dures et aussi longues que la corolle, l'en distinguent très- facilement. On la connaît vulgairement sous le nom de Veuve; elle varie jusqu’au blanc; fleurit tout été. © où d+ Sect. IL succisA. Coulr. loc. cit. Base de l’involucelle confondue avec le tube. DIPSACÉES. 461 2 $& COLOMBAIRE, S. COLUMBARI À. Linn. Spec. 143. — DC. n.° 5505. — Duby B. 256. — FI Dan. t. 514. — FI. B. n.0 577. — Cat. p. M. Tige cylindrique, presque glabre , branchue, de 4-6 décim.; feuilles radicales simples, ovales, den- tées (elles se fanent de bonne heure ); toutes les autres pinnaüfides, à découpures linéaires ; fleurs portées sur des pédoncules nus et fort longs; fleurettes extérieures grandes; semences petites, à 8 cannelures, chargées d’un petit godet scarieux , ayant au milieu une étoile à 5 filets longs et noi- râtres. Cette plante est fort commune dans les lieux cultivés , stériles, sur nos coteaux calcaires exposés au midi; elle varie considérablement dans son port et la découpure de ses feuilles ; fleurit en juin et juillet. 2. 3 S ODORANTE. S, SUAVEOLENS. Desfont. Cat. Hort. Par. p. 110.— DC. n.° 5507. — Duby B. 256. —Scabiosa canescens. PI. Hung. 1. t. 55. Cette plante, très-voisine de la précédente, s’en distingue par ses feuilles radicales, lancéolées, étroites et entières; les supérieures divisées en lobes étroits, nombreux et entiers; les nœuds de la tige verts et non purpurins ; tige plus courte, ne se ramifiant qu'à la naissance des fleurs, qui sont très- odorantes, portées sur des pédoncules moins alon- gés ; écailles du réceptacle en forme de spatule, de la longueur de laigrette, au lieu d’être linéaires et de la longueur de l'ovaire ; enfin les soies qui cou- ronnent la graine , plus étalées que dans la Colom- baire , de couleur verdâtre et non brune; son odeur approche de celle de lOrchis morio ; sur les re- 462 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. vers des coteaux de Savigny-sous-Beaune, au levant; juin. 2.  S& SUCCISE. Se SUCCIS A. Linn. Spec. 142. — DC. n.° 5500. — Duby B. 256. — FIL Dan. t. 279. — El. B. n.° 575. — Cat, p. M. Tige de 4-6 décim., souvent simple, peu ra- meuse, cylindrique, feuillée; feuilles inférieures pétiolées, ovales, entières, souvent chargées de quelques poils assez longs ; les caulmaires ovales- lancéolées, rétrécies à leur base, un peu connées, ordinairement très-entières , quelquefois dentées et même incisées , disposées par paires un peu écar- tées; 2 ou 3 fleurs terminales; involucre court; corôlle bleue-violette, quelquefois blanche. Cette plante est très-commune dans tous les bois humides et marécageux ; les noms de Succise, Mors-du- Diable, donnés par les anciens, viennent de ce que sa racine comme rongée ou tronquée était at- tribuée au diable envieux , disaient-ils, de la vertu de cette racine. 2. II G. KNAUTIE. KNAUTIA. Coulter. M. Soc. Gen. t. 2. 1. pars. p. 13. — Scabiosæ. Sp. Linn. Car. Corolle à 4 divisions, à limbe presque cya- thiforme ; involucelle comprimé , à 4 fossettes , em- brassant étroitement lasemence munie d’une aigrette courte. 1 K. DES CHAMPS. K. ARVENSIS. Duby B. 257.— Scabiosa arvensis. Linn. Spec. 145. — DC, n.° 5501. — Lamck. Illustr. t. 57.f. 1.— FI. B. n.° 576.— Cat. p. M. Tige de 4 à 6 décim., plus ou mois, branchue, un peu velue, feuillée et cylindrique ; feuilles pro- DIPSACÉES. 463 fondément pinnatifides , presque ailées, terminées par une lanière lancéolée , un peu dentée et pointue; celles du sommet presque décomposées ; têtes de fleurs 3-4, accompagnées de bractées, ovales, lon- gues ; corolles d’un bleu rougeätre ; pédoncules longs et nus; fleurettes de la circonférence plus grandes que les centrales : cette plante est commune dans les champs cultivés; elle fleurit en été. 2, III G. CARDÈRE. DIPS ACUS. Linn. Gen. n.° 114. — Coult. Dips. p. 21. Car. Réceptacle paléacé; paillettes épineuses ; involucre ou calice commun, à plusieurs feuilles ; calice particulier double, entier sur les bords, per- sistant ; corolle tubuleuse, à 4 lobes; {4 étamines saillantes ; 1 style; 1 stigmate simple; graines an- guleuses, recouvertes par les 2 calices. 1 CG SAUVAGE. D. SYLVFESTRIS. D. Fullonum. &. Linn. Spec. 140.— DC. n.° 5292. — Duby B. 258. — Jacquin Austr. 5. t. 402. — FI. B. n.0 572.— Cat. p. 28. Tige de 9-12 décim., ferme, un peu branchue, cannelée et hérissée d’épines; feuilles opposées, soudées ensemble, surtout les inférieures, ovales- lancéolées , vertes , glabres et épineuses sur leurs nervures ; têtes de fleurs terminales , solitaires , gar- nies à leur base de bractées linéaires, courbées, épineuses ; fleurettes de couleur bleue-rougeâtre ; paillettes du réceptacle très-droites; très-commune au bord des fossés humides et le long des chemins; fleurit en juillet et août. d. AG6 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÉNES. 2 C A FOULON. D. FULLONUM. Linn. Spec. var. Q. 110.— DC. n.° 2295, — Duby B. 258. — Lamck. Illustr. t. 56. f. 1.— FI. B. n.0 572. var. = Cat. p. 27. Cette espèce diffère de la précédente par son aspect plus robuste; ses feuilles réunies à leur base en un entonnoir plus alongé; ses involucres réflé- chis en bas; ses paillettes arquées, crochues. Elle est cultivée dans le département pour lusage des bonnetiers et des drapiers. g: 3 G DÉCOUPÉE. D. LACINIATUS. Linn. Spec. 111. — DC. n.° 5294. — Duby B. 257. — Jacq. Austr. t. 105. — FL. B. n.° 573.— Cat. p. 28. Cette espèce, qui a beaucoup de rapports avec les précédentes, est garnie d’épines moins fortes ; ses feuilles sont laciniées et plus fortement soudées; les bractées sont moins courbées, moins étroites et plus courtes; ses fleurs, pâles ainsi que le vert de la plante, la font distinguer facilement et de fort loin. Elle croit aux mêmes endroits que la Cardère-sauvage , mais il lui faut un terrain plus riche ; le long du chemin de Varois, Plombières et ailleurs ; fleurit en juillet et août. + 4 @& VELUÉ D. PILOSUS. Linn. Spec. 141.— DC. n.° 3295. — Duby B. 257.— Lamck. Illustr. t. 56. fig. 2. — Jacq. Austr. t. 218. — F1. B. n.0 571. — Cat. p. 28. Tige de 6-9 décim., branchue, cannelée, garnie de petites épines assez faibles; feuilles ovales-lan- céolées, pointues, dentées en leur bord , épineuses en leur nervure postérieure , remarquables par des . Q = LA \ appendices en oreillettes disposées à leur base ; les inférieures pétiolées ; supérieures presque sessiles ; - têtes COMPOSÉES. 465 têtes de fleurs petites, velues, hémisphériques ; co- rolles blanchâtres ; anthères noirâtres ou purpu- rines. Cette espèce se trouve le long des chemins, &es fossés, à la Colombière, le long de la route de Paris , au bas de Talant, etc. : fleurit en juillet et août. 2. Ord. XLVIIL COMPOSÉES. dans. Fam. 2. p.103. — pc. F1. Fr. 4. p. rx. — Cassini Dict. des Sc. nat. 10. p. 131.— SYNANTHEREE. Rich. Cet ordre se compose de plantes herbacées, la plupart à feuilles alternes, quelquefois opposées ; les fleurs sont réunies en capitules arrondis dans un involucre ou calice commun, et placées sur un réceptacle plane ou convexe, aréolé, tantôt nu, tantôt garni de poils, soies ou paillettes ; corolles monopétales, insérées sur lovaire , tantôt tubu- leuses et à 5 dents, //eurons ; tantôt fendues laté- ralement, dirigées d'un seul côté en forme de lan- guette , demi-fleurons ; 5 étamines insérées sur la corolle, alternes avec ses divisions , soudées en tube par leurs anthères , distinctes par leurs filets; style articulé, traversant le tube formé par les an- thères , terminé par un stigmate simple, le plus souvent bifide, dont chacune des branches est pi- leuse à sa face externe, et glanduleuse à linterne ; semences ( akènes ) tantôt surmontées d’une ai- grette ou d’une membrane entière ou dentée, tan- tôt nues; embryon droit, dépourvu de périsperme; radicule inférieure ; PR TR planes. Os. Plusieurs Botanistes considèrent l'aigrette ou les dents qui couronnent les graines des Com- TOM. 1. _ 30 466 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. posées, comme le limbe d'un calice particulier, ou le développement d'une membrane très-fine , adhé- rente à chaque ovaire, ou pouvant être séparée dans un petit nombre d'espèces. Les capitules calathides sont formées ou de fleurons tous à corolle fendue en languettes (semi- flosculeuses ), ou de fleurons tous tubuleux, 5-fides (flosculeuses ), ou enfin de fleurons tubuleux au centre et de fleurons en languettes (radiées ). C’est la division adoptée par Tournefort, et d'une ap- plication facile pour les commençans. Nous ren- fermant dans la nomenclature Candolléenne, nous adoptons le mot involucre pour le calice commun (periclinium) , employé par quelques Botanistes. Sous-Ord. L® CORYMBIFERÆ. Vaill. Juss. Gen. 177. Fleurs flosculeuses ou radiées; réceptacle peu ou point charnu ; stigmate non articulé sur le style; feuilles alternes ou opposées. 7 Semences aïgrettées ( excepté la Päquerette ); aigreltes plus ou moins simples. I G. EUPATOIRE. EUPATORIUM. Tourn. t. 259. — Linn. Gen. 955. Car. Involucre embriqué , oblong , cylindrique ; fleurons tubuleux, en petit nombre, à 5 dents égales ; style très-long, bifarqué; réceptacle nu; aigrettes à poils capillaires, simples ou dentés, sessiles. COMPOSÉES. 467 1 E. A FEUILLES DE CHANVRE. ÆE. CANNABINUM. Linn. Spec. 1175.— DC. n.9 5107. = Duby B. 259.— Lob. Icon. t. 528, f. 2. — F1. B. n.° 524, — Cat. p. 29. Tiges de 1 mètre et au-delà, cannelées, obscu- rément tétragones, velues , rameuses ; feuilles op- posées, sessiles, à 3 lobes lancéolés, dentés, les supérieures un peu alternes; une variété assez rare les porte simples ; fleurs terminales, disposées en corymbe un peu serré, remarquables par leur style très-saillant, rosées, rarement blanches; commune dans tous les endroits humides, les fossés et au € bord des eaux : fleurit en août. 2. II G. TUSSILAGE. TUSSIL AGO. Linn. Gen. 952. Car. Involucre simple ; écailles colorées, mem- braneuses sur les bords ; réceptacle nu ; fleurs flos- culeuses ou radiées; fieurons tantôt tous herma- phrodites , d’autres fois tous femelles , fertiles dans la circonférence, hermaphrodites au centre; aigrette simple , sessile. Sect. I'° FARFARA. DC. FT. FT. 4. p. 157. Fleurs radiées; hampes uniflores. 1 T. PAS D’ANE. T. FARFARA. Linn. Spec. 1214.— DC. n.° 5463. — Duby B. 260.— Boiss. F1. Eur. t. 551.f. 1. — FI B. n.0 551. — Cat. p. A5. Tige de 1 décim., simple, rougeâtre , cotonneuse, garnie d’écailles membraneuses, portant à son som- met une seule fleur jaune, assez grande, radiée; ses feuilles paraissent après la fleuraison, pétiolées, cordiformes , un peu anguleuses , vertes en dessus, cotonneuses et blanches en dessous. 468 DIGOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. Os. Cette plante croit dans les endroits humides; elle décèle la présence de l'argile; lorsqu'on la trouve sur les revers des coteaux calcaires, c'est à côté de filets d’eau que des couches d'argile em- péchent de filtrer plus profondément. Elle croit par la même raison dans les bons terrains abri- tés : elle fleurit en mars et avril. 2. Sect. IL. PETASITES. DC. loc. cit. p. 158. Fleurs flosculeuses ; hampes multiflores. 2 T. PÉTASITE. . T PETASITES. Linn. Spec. 1215.— DC. n.° 2165. — Duby B. 260.— Bull. Herb. t. 391. — F1: B. n.° 555.— Cat. p. 45. Tige de 2-3 décim., garnie de larges écailles mem- braneuses qui ne sont que des feuilles avortées ( Decand.), terminée par un thyrse de fleurs ovoi- des, purpurines , nombreuses, flosculeuses, presque toutes solitaires sur leur pédoncule, ordinairement toutes hermaphrodites ; dans quelques individus, les fleurs sont presque toutes femelles , portées sur des pédicelles très-alongés, ce qui change le port de la plante; les feuilles naissent après la fleuraison, et sont une des plus grandes d'Europe. Cette plante est commune le long de l'Ouche et aïlleurs; elle fleurit de bonne heure. 2. Ogs. Le nom d'Æerbe-au-Teigneux donné à cette plante vient probablement de l'application de ses feuilles amples sur la tête des malades affec- tés de cette éruption, soit qu’on y attachât quelques vertus, ou de la facilité qu’elle offrait aux pauvres pour remplacer les coiffures qui leur manquent, COMPOSÉES. 469 3 T, ODORANT:. T, FRAGRANS. Duby B. 260.— Vill. Act. soc. Hist. nat, par. 1. p. 72, t. 12. — DC. Ë 5. n° 31672 Tiges de 1 à 2 décim., blanchâtres, velues, garnies de bractées ovales, pointues, alternes, amplexicau- les, terminées par un thyrse de fleurs rougeâtres , très-odorantes; feuilles portées sur de longs pétioles canaliculés , fermes , épaisses, vertes et glabres en dessus. Cette plante, de la France méridionale, est très- cultivée dans notre pays, où elle se multiplie facilement au moyen de ses racines traçantes et de sa rusticité. Elle est connue sous le nom d’Æélio- trope-d'hiver, parce qu’en effet l’odeur de sa fleur approche de celle de lHéliotrope du Pérou : elle fleurit en hiver. 2. IX G. CINERAIRE. CINERARIA. Linn. Gen. 957. Car. Involucre composé de plusieurs folioles égales, disposées sur un seul rang; fleurs radiées; fleurons tubuleux , hermaphrodites ; demi-fleurons femelles, fertiles; réceptacle nu; graines velues; aigrettes simples, sessiles. i-C. DE SIBÉRIE. C. SIBIRICA. Linn. Spec. 1242. — DC. n.° 3186. — Duby B. 261.— Gouan. Illustr. 69.— Lapeyr. FL Pyr. p. 9. t. 5. — Cat. p. 26. Tiges s'élevant au-delà de 1 mètre, simples , cy- lindriques, striées, très-glabres, souvent rougeätres, purpurines à la base; feuilles pétiolées, aussi très- glabres ; les radicales arrondies, échancrées en cœur à la base , obtuses et un peu crénelées, assez sem- blables à celles de quelques espèces de Cacalies ; Liste sh 4 2 470 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. celles de la tige ont le pétiole dilaté, engaïnant à la base, un peu pointues et écartées; les fleurs sont terminales, et disposées en une espèce d’épi feuillé ou garni de bractées ; les rayons, peu nombreux, sont presque toujours réfléchis immédiatement après l'épanouissement ; graines couronnées par une ai- orette rousse : fleurit en juin et juillet. 2. Os. Cette belle plante, qu’on n’a encore obser- vée que dans les Pyrénées et dans les montagnes d'Auvergne, se trouve au bas de la Combe-Noire, dans un petit marais qui aboutit sur le canal du Val-des-Choues : le sol est tourbeux sur un fonds calcaire. IV G. SÉNECON. SENECIO. Linn. Gen. 955. Car. Involucre cylindrique, caliculé; folioles spha- célées au sommet; fleurs ou flosculeuses ou radiées ; réceptacle nu ; aigrette simple, molle, sessile. SL% Fleurs radiées; rayons étalés, ouverts ; Jeuilles pinnatifides. 1 S. A FEUILLES D'ARMOISE. S+ ARTEMISIÆFOLIUS. Pers. Ench. 2. p. 155.— DC. t. 5. n.0 5177. — Duby B. 262. — S. tenui- folius. DC. n.° 5177. — Cat. p. 42. — S. abrotanifolius. F1 B.. n.9 558.— S. adonidifolius. Lois. FI. Gall. ed. 2. t. 2. p. 239. fig. 19. Tige de 3-4 décim., glabre, rougeâtre à sa base ; les feuilles inférieures atteignant jusqu'à 2 décim. de longeur, tripinnées, à folioles étroites, linéaires en pd ) ) ; entières, souvent trifides au sommet, et très-glabres ; fleurs d’un jaune doré, disposées en corymbe ter- minal assez régulier; involucre presque glabre, à COMPOSÉES. 471 folioles ovales; rayons des fleurs planes, rayés ; grai- nes cannelées, glabres ; aigrettes très-courtes , sim- ples, un peu ciliées. Cette plante croit dans les ter- rains siliceux ct granitiques, au bord des bois, à Saulieu , Arnay, la Roche-en-Brenil : elle fleurit en juillet et août. 2. 2 S° JACOBÉE. 5. JACOBÆA. Linn. Spec. 1219, — DC. n.0 5173.— Duby B. 262.— F1 Dan. t. 944. — F1. B. n.° 559. — Cat. p. 12. Racine fibreuse; tige rameuse, cylindrique, striée, presque glabre , de 5-8 décim. ; feuilles pinnatifides, plus étroites et plus découpées vers leur base qu’au sommet, d’un vert foncé, pétiolées, à lobes dentés; fleurs jaunes, nombreuses, disposées en corymbe terminal ; nvolucre glabre, sillonné , court et cylin- drique; demi-fleurons oblongs , terminés par 3 dents, d'abord planes, ensuite roulés; graines hérissées de poils. Une variété a les feuilles très-grandes, et sur- tout le Iobe terminal large et arrondi: elle croit au bord des ruisseaux. La première est commune dans les bois humides, les prés et le long des chemins : elle fleurit en juin et juillet. 2. 3 S AQUATIQUE: S. AQUATICUS. Hudson Angl. 366. — DC. n.9 5174. — Duby B. 262. — FI. Dan. t. 784. — Cat. p. 42. Cette plante, long-temps confondue avec celle qui précède, en parait différente, 1° par ses feuilles in. férieures presque entières, à lobe terminal très- grand en formant presque la totalité; les supérieures pinnatifides à leur base seulement; 2.° la surface est presque toujours glabre; 32 ses demi-fleurons elliptiques ; pédoncules renflés au sommet, et lin- Â72 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. volucre hémisphérique; enfin par ses graines très- glabres ; sa tige, de 4-6 décim., est grosse et souvent violette à la base : elle croît dans les marais et les lieux aquatiques , à Saulon , Premeaux, etc.; fleurit - en août. 2. { S. A FEUILLES DE ROQUETTE. Se ERUCÆFOLIUS: Linn. Spec. 1198? — DC. n° 5175.—Duby B. 262. — Barr. Icon. & 455. — FL B. n° 557. — Cat. p. 42. Racine tracante; tiges droites, cotonneuses , cy- lindriques, rameuses au sommet, hautes de 6-8 dé- cim.; feuilles ovales, pimnatifides dans toute leur longueur, rétrécies aux deux extrémités, chargées sur leurs deux surfaces de duvet peu adhérent et inésalement réparti; les lobes des découpures sont oblongs, lésèrement dentés et un peu pointus; fleurs en corymbe terminal semblable à celui de la Jaco- bée; involucre hémisphérique; graines velues sur toute leur surface : croît dans les bois, les prés éle- vés ; fleurit en août. 2. Os. Les individus âgés ont plus ou moins de tiges sur le même pied; ce qui n'a jamais lieu dans la Jacobée : la plante d’ailleurs a un aspect grisätre qui la fait distinguer, ainsi que ses fleurs plus pe- ttes que celles de la Jacobée. S IL Fleurs radiées; demi-fleurons courts et roulés en dehors. 5 S VISQUEUX. S+ FISCOSUS. Linn. Spec. 1217. — DC. n.° 5169. — Duby B. 262. — Dill. Elth. t. 258. fig. 556. — F1. B. n.° 5355.— Cat. p. 42. Tige de 6-9 décim., pubescente, un peu rameuse ; feuilles pinnatifides, molles, d’un vert blanchâtre , COMPOSÉES. 473 semblables à celles du Senecon commun; fleurs petites, terminales, d’un jaune pâle ; demi-fleurons petits , roulés en dehors, et quelquefois nuls. Cette plante est commune en Montagne, dans les bois, les taillis , sur les places à charbon , sur les coteaux pierreux : elle fleurit en été. ©. Ogs. Toute la partie supérieure de cette espèce est visqueuse et un peu odorante. GS DES BOIS. S+ SYLVATICUS. Linn. Spec. 1217. — DC. n.° 5170.—Duby B. 262. — Dillen. Elth. tab. 258. f 337. — FI. B. n.° 556. — Cat. p. 42. Plante modore et nullement visqueuse; tige de 8-10 décim., souvent beaucoup au-dessous, droite ; rameuse au sommet; feuilles radicales oblongues , presque entières ; les autres pinnatifides, à lobes ob- tus, froncés : ces feuilles sont glabres, et assez pe- tites lorsqu'on les compare à la plante ; fleurs cylin- driques , jaunes , petites , disposées en corymbe ter- minal ; involucres glabres ; demi-fleurons roulés en dehors. Cette espèce se trouve aux mêmes endroits que la précédente, et souvent à côté l’une de Fau- tre, ce qui les fait parfaitement distinguer. ©. S IL Fleurs radiées, rayons étalés ; feuilles entières. 7 S& DES MARAIS. S. PALUDOSUS. Linn. Spec. 1220, — DC. n.° 5180.—Duby B. 262. — Dalech Lugd. 1037. fig. 2.— FI. B. n.° 540. — Cat. p. 42. Tiges de 10-12 décim., quelquefois au-delà, droites , simples, chargées de poils mous et laineux ; feuilles longues , étroites, pointues, fortement den- tées en scie, chargées d’un duvet cotonneux en des- POC PNRS CTNTT Â7 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. sous , surtout dans la jeunesse de la plante ; fleurs jaunes, terminales, disposées en corymbe, lâches, à peu près de la grandeur de celles du Senecon-des- bois. Cette espèce croît dans les marais, les étangs, à Limpré, Saulon et ailleurs : elle fleurit en juillet et août. 2. 8 S. DES FORÈTS. S NEMORENSIS. Lin», Spec. 1221. — DC. n.° 5182. — Duby B. 263. — Pluck. tab. 255. fig. 1.— Senecio sarracenicus. Cat. p. A2, Racine légèrement traçante; tiges de 1 à 2 mètres, droites, simples , anguleuses , cannelées, souvent de couleur violette , très-feuillées , souvent pubes- centes ; feuilles mférieures ovales-lancéolées, acu- minées, au moins de 2 décim. de longueur sur 6 centim. de largeur, et d'autant plus étroites qu’elles approchent du sommet de la plante, se rétrécissant en péliole, quelquefois un peu décurrentes et am- plexicaules, à pétioles et côtes d’un rouge violet, d’un vert foncé en dessus, blanchâtres et chargées en dessous d’un duvet court et serré, inégalement et finement dentées, ciliées en leurs bords, tantôt fermes, rigides, d’autres fois minces et transpa- rentes ; fleurs disposées en corymbe ample, rameux, à rameaux composés et garnis de bractées linéaires à la base des pédicelles ; mvolucre glabre , quelque- fois globuleux , plus souvent grêle et cylindrique ; squammes lancéolées, serrées, linéaires , de couleur verdâtre-pâle, sphacélées au sommet ; rayons de 3-5, ouverts, réfléchis, étroits, d’un jaune pâle; stig- mate long, réfléchi; fleurons jaunes, de 6-8, tubu- leux, 5-fides ; stigmate court, divergent; semences COMPOSÉES. 475 cylindriques , sillonnées, glabres; aigrettes blanches, finement denticulées. Ons. Cette plante est sujette à de nombreuses va- riations dans son port, dans les poils, dont elle est plus ou moins chargée, dans la longueur des aigrettes, qui souvent sont une fois plus longues que linvolu- cre, d’autres fois les dépassent à peine. MM. Gay et Soyer-WVillemet ÿ avaient reconnu le Senecio al- pestris de Gaudin, FI. Helv. Ce savant botaniste, au- quel je l'ai adressé, a confirmé leur assertion : c'est le $. commutatus de Spenner, EI. Friburgensis , qui a réuni les $. sarracenicus, $. nemorensis, S. al- pestris, elc., sous ce nom. Notre espèce se trouve en petite quantité au bois d’Arcelot, où MM. Beau- repère , Fleurot et nous, l'avons observée; elle y est peu élevée ; elle dépasse 2 mètres dans les terrains granitiques de Saulieu , bois des Hauts-d’Arnauzx : elle fleurit en juillet et août. 2. S IV. Fleurs flosculeuses. 9 S. COMMUN. : S. FVULGARIS. Linn. Spec. 1216. — DC. n° 5168. — Duby B. 265. — Bull. Herb, €. 197. — F1. B. n.° 554. — Cat. p. 42. 5 Tige droite , de 2-3 décim., rameuse, tendre, or- dinairement glabre, quelquefois un peu cotonneuse, fistuleuse ; feuilles embrassantes , sinuées, pinnati- fides, glabres , à segmens écartés et dentés ; lobe ter- minal élargi et obtus, un peu roulé en dessous ; Îleurs ordinairement sans rayons, jaunes , disposées en une espèce de panicule terminale ; imvolucre glabre; graines cannelées, hispides ; aigrette simple, très-blanche ; trop commun dans tous Les lieux cul- tivés : fleurit tout l'été. ©. REA D Sc 476 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES, V G. DORONIC. DORONICUM. Lion. Gen. n.° 959. Car. Involucre composé de 2 rangs de squammes égales ; fleurs radiées; les rayons femelles; fleurons hermaphrodites ; graines de ceux-ci couronnées par une aigrette simple; celles des femelles ou demi- fleurons sont nues, ainsi que le réceptacle. 1 D. DAUTRICHE. D. AUSTRIACUM. Jacq. Austr. t. 130. — DC. &. 5. n.0 5196°. — Duby B. 265.— Doro- nicum pardalianches. Cat. p. 28. Tige d'environ 1 mètre , ordmairement simple, cylindrique , garnie de poils courts et hérissés, quelquefois divisée au sommet en 3-4 pédoncules alongés , terminés par une seule fleur; feuilles ra- dicales pétiolées, cordiformes, dentées, garnies, comme la tige, sur-tout sur leur face inférieure et les nervures, de poils nombreux, courts, hérissés; celles du bas de la tige sont embrassantes par une oreille large et arrondie, resserrées au-dessus, en- suite évasées, ovales , pointues et dentées; les su- périeures lancéolées , souvent entières ; fleurs d’un jaune pâle, à demi-fleurons dentés inégalement. Cette plante rare se trouve dans un marais des bois de Saulieu, à gauche du chemin de Sainte-Segros qui conduit aux étangs de Chamonnin , à la Roche- en-Brenil, au-dessous de l'étang de Tournesac, le long de la rivière, dans les prés de la Fontaine, et le long du ruisseau du moulin Morin : elle fleurit en juin et juillet. 2. | COMPOSÉES. 477 VI G. ARNICA. Linn. Gen. n.° 958. Car. Involucre double, composé d’écailles égales entre elles; demi-fleurons à 5 filamens stériles ; toutes les semences couronnées d’aigrettes, caractère distinctif qui sépare ce genre du précédent, 1 4 MONTANA. Linn. Spec. 1245.— DC. n.0 3198.— Duby B. 264. — Blackw. tab, 595. — Doron. plantagincum. FI, B, n.0 342, — Cat. p. 38. Tige de 4-5 décim., ordinairement simple et uni- flore , quelquefois divisée en 3-{ pédoncules char- gés d’une fleur, munie dans sa partie moyenne de 2 folioles ovales, opposées, sessiles, un peu embras- santes : les radicales sont ovales , opposées, oblon- gues, rétrécies en péliole et engaïînantes, au nombre de 4-6, chargées de 5 nervures assez semblables à celles du Plantain-moyen; les fleurs sont grandes, de couleur jaune-foncée ; on remarque quelques fo- lioles ou bractées à la base des pédoncules, et sou- vent au milieu ; toute la plante est chargée de poils courts , épars, qui la rendent dure au toucher : c’est elle que nous avions portée dans notre Catalogue sous le nom de D. Plantagineum, et qu’un examen plus attentif nous à fait reconnaître pour le vrai Arnica officmal, généralement connu sous ce nom; nous avons jugé inutile de le traduire sous le nom d’Arnique. Cette intéressante espèce croitabondamment dans les prés environnant le moulin Morin, ceux dits de la Fontaine-des-Pierres, à Saint-Léger, canton de Saulieu : elle fleurit en juin et juillet. 2. 478 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. VII G. CHRYSOCOME. CHRYSOCOMA. Linn. Gen. 959. Car. Involucre embriqué, hémisphérique où ovoïde , composé de squammes linéaires ; réceptacle alvéolé; fleurons tubuleux, tous hermaphrodites ; style court ; graines couronnées d’aigrettes, simples, ciliées et sessiles. 1 GC: A FEUILLES DE LIN. C. LINOSYRIS. Linn. Spec. 1178. — DC. n.0 3150.— Duby B. 264. — Lob. Icon. t. 109. fig. 1. — FL B. n° 395. — Cat. p. 26. Tige de 4 décim. le plus ordinairement , simple, grêle, striée, branchue supérieurement, feuillée dans toute sa longueur ; ses feuilles sont linéaires , poin- tues , nombreuses, éparses , entières et très-glabres ; les fleurs sont ramassées en un corymbe terminal jaune-doré , soutenues par des pédoncules feuillés. Cette élégante espèce croit en abondance au-dessus des vignes d’Aloxe, dans diverses autres parties du département , notamment au bois du Chaigneau , au-dessus du clos Saint-Jacques à Gevrey, et tout le long de la Côte : elle fleurit en automne ; elle mé- rite d’être cultivée comme plante d'ornement. 2. VIII G. ASTER. ASTER. Linn. Gen. 954, Car. Involucre embriqué d’écailles foliacées , Les extérieures étalées ; réceptacle nu ; fleurs radiées ; fleurons du disque tubuleux , jaunes, hermaphro- dites; demi-fleurons femelles, fertiles, oblonss , d’une couleur différente ; aigrette velue. COMPOSÉES. 479 1 À. AMELLUS. A+ AMELLUS. Linn. Spec. 1226.— DC. n.° 5156; et t. 5. n.0 53156.— Duby B. 264. — Clus. Hist. 2. p. 16. fig. 1. — FI B. n.° 551. — Cat. p. 22. Tige de 5-6 décim., cannelée, rameuse au som- met, un peu velue, garnie dans toute sa longueur de feuilles nombreuses, ovales-oblongues, obtuses, rudes , un peu velues , et légèrement ciliées en leurs bords ; fleurs disposées en corymbe; disque jaune; leur couronne bleue; écailles de linvolucre obtuses; les intérieures membraneuses, colorées au sommet ; aigrette roussâtre. Cette belle plante croit sur nos coteaux calcaires exposés au midi, dans les pier- sailles qui bordent les vignes depuis Larrey jusqu'à Meursault, dans les bois d’Is-sur-Tille et de Mes- signy ; la beauté de ses fleurs la fait cultiver dans les jardins; elle fleurit en automne. 2. Oss. M. Decandolle pense que celui quiest cultivé dans les jardins est l’espèce que Y31denov a nom- mée elegans. Les individus qui viennent de Paris ont en effet les feuilles très-obtuses, plus courtes que dans le nôtre. 2 À, DE LA NOUVELLE-HOLLANDE. {+ NOI-BELGII. Ait. Kew. 5. p. 206. — 4. paniculat. Lam. Herm. Lugd. p.166. t. 69. — Persoon Synopsis. p. 446. — Aster Nopæ-Angliæ. Cat. p. 22. Tige de 1 mètre et au-delà, lisse, cylindrique, divisée au sommet en rameaux nombreux ; toute la plante est glabre; les feuilles inférieures sont garnies de quelques dents; celles de la tige en- tières , un peu embrassantes, lancéolées-oblongues, pointues ; les involucres à folioles lancéolées - Hi- néaires , lâches ; fleurs bleues , nombreuses, ramas- sées au sommet des rameaux, pédonculées et entre- 480 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. mélées de feuilles étroites. Cette plante, échappée sans doute des jardins, est maintenant naturalisée dans le département ; on en voit une haïe entière au bord d’un fossé à gauche du chemin de Bra- zey ; on la retrouve dans les lieux humides de beaucoup d’autres endroits , notamment le long du Musin entre Nuits et Quincey : fleurit en au- tomne. 2, 3 A. DE LA CHINE. 4 CHINENSIS. Linn. Spec. 1252.— DC. n.0 31M1.— Duby B. 265. — Dillen. Elth. t 51. f 58. — Cat p. 22. Cette superbe plante, originaire de la Chine et du Japon, est généralement cultivée en Europe ; on la distingue à ses feuilles radicales pétiolées et ovales, bordées de larges dentelures ; les supé- rieures sessiles, lancéolées ; la tige est hérissée de poils roussâtres. Tout le monde connaît le grand nombre de variétés obtenues par la culture, à fleurs doubles ou semi-doubles ; c’est à M. Bernard de Jussieu que nous devons cette belle fleur, lun des plus beaux ornemens de nos parterres. ©. Elle porte vulgairement le nom de Reire-Margue- rite, qu'elle mérite en effet. IX G VERGERETTE. ZERICERON. Linn. Gen. 951. Car. Involucre embriqué , oblong ; réceptacle nu; fleurons tubuleux, hermaphrodites au centre, en languettes femelles, nombreux, linéaires à la cir- conférence ; aigrette simple, sessile. COMPOSÉES. 481 1 V. ACRE. E. ACRE. Linn. Spec. 1211.— DC. n.° 3151. — Duby B. 265. — Boiss. F1. Eur. t. 550, — FL. B. n.° 557. — Cat. p. 28. Racine rameuse, ligneuse; tiges droites, fermes, de 3-4 décim., cylindriques, souvent rougeätres , garnies de poils un peu rudes, qui se retrouvent sur les feuilles, les pédoncules et les involucres ; feuilles inférieures oblongues-lancéolées , ordinai- rement entières, rétrécies à leur base, chargées rarement de quelques dents; fleurs ordmairement peu nombreuses, portées sur des pédoncules al- ternes, droits et feuillés, souvent uniflores; invo- lucres hérissés ; demi-fleurons bleus ou rougeâtres, droits, très-gréles ; aigrette rude, rousse, 2 fois plus grande que la graine. Cette espèce est commune dans les lieux secs, arides et pierreux, le long des haies et des murailles; fleurit en juillet. 22. 2 V. DU CANADA. E. CANADENSE. Linn. Spec. 1210. — DC. n.0 3134. — Duby B. 265. — Moriss. sect. 7, t. 20. f. 29. FI. B. n.0 3556, — Cat. p. 28. Tige de 6-9 décim. , cylindrique , hispide , blan- châtre, se terminant en panicule alongée, composée de petites fleurs portées sur des pédoncules rameux ; fleurons d’un jaune pâle; demi-fleurons très-petits, couleur de chair ; feuilles éparses, nombreuses, lancéolées, longues, dentées et ciliées, d’un vert blanchâtre. Cette plante infeste les champs culti- vés, les jardins ; ses aigrettes nombreuses lui donnent la faculté de se reproduire ‘partout, même sur un clocher en pierre dans le vallon de FOuche; elle fleurit en juillet et août, ©. Elle est originaire TOM. 1. DE. 482 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. du Canada, et naturalisée depuis longues années en Europe. X G. SOLIDAGE. SOLIDAGO. Linn. Gen. 955. Car. Involucre embriqué d’écailles oblongues , inégales, serrées; réceptacle nu ; fleurs radiées, à 5-6 rayons; aigrette simple, sessile. 1 S ODORANTE. S, GRAVEOLENS. Lamck, F1 Fr. 2. p. 145. — DC. n.0 3162. — Duby B. 265. — Erc- geron graveolens. Linn. Spec. 1210. — Barr. Icon. t. 370.— FI. me B. n.0 555. Tige de 5-6 décim., plus ou moins, cylindrique, striée, droite, divisée en rameaux alternes et ou- verts; feuilles sessiles , lancéolées-linéaires, entières ; pédoncules axillaires, feuillés, chargés de 1 à 3 fleurs, plus courts que la feuille qui est à leur base; fleurs petites, les terminales plus grandes, jaunes; imvolucre à folioles linéaires, un peu ouvertes; demi-fleurons étroits, très-courts, comme dans les Erigerons. Toute la plante est couverte, et surtout vers ses sommités, de poils visqueux, peu appa- rens, exudant une liqueur très-odorante. Cette es- pèce a été observée par l’un de nous, M. Durer, à Boncourt-la-Ronce, près Corgoloin ; elle fleurit en juillet et août. ©. 2 $ VERGE D'OR. S. VIRGA AUREA. Linn. Spec. 1255.— DC. n.° 5160. — Duby B. 266. — F1. Dan. t. 663. — FI. B. n° 552. — Cat. p. 42. Tige de 6-9 décim., cannelée, dure, rougeätre inférieurement, presque glabre ou légèrement ve- lue; feuilles inférieures ovales-lancéolées, pointues, COMPOSÉES. 483 dentées, rétrécies en pétiole à leur base; les supé- rieures plus étroites ; les fleurs jaunes , disposées en une espèce de panicule très-alongée , composée de grappes courtes , axillaires; les demi-fleurons écartés entre eux. Cette espèce est commune dans nos bois, surtout ceux des montagnes; elle fleurit en au- tomne. 2. On trouve assez communément une va- riété à feuilles moins dentées, à épis moins garnis, et souvent fort peu élevée. XI G. PAQUERETTE. BPLLIS. Tourn. t. 280. — Linn. Gen. n.° 962. Car. Involucre hémisphérique, polyphylle, sim- ple; squammes lancéolées; fleurs radiées ; fleurons hermaphrodites; demi-fleurons lancéolés , entiers, femelles et fertiles; réceptacle conique, tubercu- leux ; graines nues. 1 P. VIVACE, Be PERENNIS. Linn. Spec. 1218.— DC. n.° 3219.— Duby. B.266.— Lamck. Illustr. t. 677. — FL B. n.° 514. — Cat. p. 22. Hampes de 1 décim., terminées par une seule fleur à disque jaune et couronne blanche, souvent purpurines en dessous; feuilles simples, crénelées, obtuses, spatulées. Tout le monde connaît, sous le nom de Petite-Marguerite, cette espèce com- mune sur les pelouses humides. On en cultive un grand nombre de variétés à fleurs doubles, blanches ou rouges. Une nouvelle variété à hampe multi- flore est connue des amateurs sous le nom de Mère- de-Famille. Elles fleurissent au printemps. . 484 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. XII G. CONYSE. CONYZA. Linn. Gen. 950. Car. Involucre arrondi où ovoïde, embriqué ; réceptacle nu; fleurons du centre tubuleux, her- maphrodites; ceux de Îa circonférence femelles, r A A C Le L) 2 © stériles, grêles, à 3 dents; graines couronnées d’aï- orettes sessiles, simples. 1 C RUDE. C. SQUARROSA. Linn. Spec.1205.— DOC. n.° 3126.— Duby B. 267.— Lamck. Illustr. t. 697. f. 1. FI. B. n.° 322. — Cat. p. 26. Tiges de 6-9 décim., dures, velues, rougeâtres, rameuses ; feuilles ovales-lancéolées, oblongues, den- ticulées; les inférieures pétiolées , dentées, pubes- centes, un peu blanchâtres en dessous; fleurs d’un roux jaunâtre, rouillées en dessous, en corymbe terminal ;involucre cylindrique; squammes linéaires, pointues, étalées, courbées au sommet; commune au bord des bois, dans les fentes des pierres, les carrières ; il est rare d’en trouver un grand nombre de pieds réunis; fleurit en juillet et août. ©, XIIL G. INULE. | INULA. Linn. Gen. 956. Car. Involucre embriqué de squammes foliacées; réceptacle nu; fleurs radiées; fleurons jaunes, tu- buleux, hermaphrodites , ayant souvent leurs an- thères prolongées à la base en 2 filets libres; demi- fleurons de la même couleur, fertiles, au nombre de 10-12; aigrettes ou à poils simples ( Zrula Gœrt.), ou à 2 rangs : l'extérieur membraneux, entier ou denté; l’intérieur étant une série de poils capillaires ( Pulicaria Gœrt.). COMPOSÉES. 485 Sect. L'® CORVISARTIA. Mérat FI. P. ed. 2. 1. 2. pe 261. Ecailles extérieures obovées, les intérieures spa- tulées, colorées; aigrettes simples. 1 L AULNÉE. I HELENIUM. Linn. Spec, 1256. — DC. n.0 3142. — Corvisartia. Mérat. loc. cit. — Duby B. 267. — Lob. Icon. t. 574. fig. 2. — F1 B. n.° 3141. — Cat. p. 32. Tiges de 1 mètre, plus ou moins, fermes , can- nelées, striées, velues, peu rameuses ; feuilles ra- dicales amples, pétiolées, ovales-pointues, minces, un peu dentées, vertes en dessus, nerveuses, blan- châtres et cotonneuses en dessous; celles de la tige moins grandes et embrassantes , subcordiformes ; fleurs très-grandes ; squammes de l'involucre larges et ovales. Cette espèce, la plus élevée du genre, existe sur les revers des fossés entre Arcelot et Va- rois, dans les prés de Quincey, même au parc de M. Lejéas, à Bligny, Tailly, M. Chevignard à la Borde, etc.; elle fleurit en juillet et août. 2. Sect. IL. ENULA. Ecailles lancéolées-linéaires, aiguës. * Aigretltes simples. 2 I BRITANNIQUE. Is BRITANNICA. Linn. Spec. 1257. — DC. n.° 5145. — Duby B. 267. — F1. Dan. t. 415. — F1. B. n.° 546.— Cat. p. 52. Tige de 6-8 décim., cylindrique, chargée de poils blancs, rameuse au sommet; feuilles lancéolées, embrassantes , pointues , un peu dentées, molles, velues en leurs bords; fleurs assez grandes, jaunes, 486 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. solitaires au sommet de chaque rameau; demi-fleu- rons étroits et nombreux ; folioles de l’involucre linéaires, velues, pointues et peu serrées dans une variété; les extérieures alongées en forme de feuilles; dépassant la fleur. Cette espèce n’est pas commune, nous lavons observée à Talmay, sur les bords de la Vingeanne , une seule fois à Saulon-la-Rue, à l'étang de Satenay et à Longvay. Elle fleurit en automne. 2. 3 I RAIDE. I. SQUARROS 4. Linn. Spec. 1210. — DC. n° 5118.— Duby B. 267. — Pluk. t. 16. fig. 1.— Cat. p. 52. Tige cylindrique, striée, un peu velue, simple ou très-rameuse , haute de 3-4 décim., garnie de feuilles éparses, ovales, un peu pointues, à peine dentelées, chargées de petits poils courts et peu nombreux, de consistance coriace; fleurs ou soli- taires ou en petit nombre, sessiles, de grandeur moyenne et de couleur jaune; involucre glabre, à folioles lancéolées, ciliées; les extérieures à potes recourbées en dehors. Cette espèce est commune au pied des roches calcaires de toutes les combes de la Côte, exposition du midi; elle fleurit en été. 2. 4 T À FEUILLES DE SAULE. I. SALICINA. Linn. Spec. 1258.— DC. n.° 5150.— Duby B. 268.— F1. Dan. t. 786. — F1. B. n.° 549. — Cat. p. 52. Tige de 5-6 décim., presque simple, plus angu- leuse que celle des précédentes, plus glabre ; feuilles embrassantes, lancéolées, vertes, denticu- lées, luisantes en dessus, plus alongées que dans COMPOSÉES. 487 l'espèce précédente ; fleurs assez grandes, solitaires sur leur pédoncule, et rarement au-delà de 3; in- volucre à folioles ciliées, les extérieures froncées et bifides, noirâtres au sommet. Cette espèce est plus rare que la précédente ; on la trouve dans les pä- turages montueux, humides, à Sombernon, dans la vallée de lOuche, sur le bord des bois d’Arcelot, et ailleurs; elle fleurit en juin et juillet. 2. 5 L DE MONTAGNE. I MONTANA. Linn. Spec. 1211.— DC. n.° 5158. — Duby B. 268.— Lob. Icon. t. 550. f. 2. — F1. B. n.° 550. — Cat. p. 52. Tige d'environ 2 décim., plus ou moins, selon la nature du sol où elle végète, un peu anguleuse, velue, presque nue vers le haut ; feuilles radicales oblongues , velues , entières où à peine dentées, rétrécies en pétiole à leur base; fleur terminale, droite, ordinairement solitaire , rarement 2, grande et d’un beau jaune ; involucre velu , à folioles oblongues-linéaires, les extérieures les plus courtes. Cette belle espèce est commune sur nos rochers cal- caires de toute la Côte , et particulièrement sur ceux qui bordent la route de Plombières; elle fleurit en juin et juillet. 2. Oss. Les herboristes ignorans ou fripons, sou- vent l’un et lautre, vendent pour Ærnica les fleurs de cette espèce aux pharmaciens peu versés dans la connaissance des plantes. J'ai été témom de cela à Dijon. 488 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. ** Aigrettes doubles. 6 I. DYSENTÉRIQUE. I. DYSENTERICA. Linn. Spec. 1237.— DC. n.° 5146. — Duby B. 268. — F1. Dan. t. MO. — F1. B. n.0 547. — Cat. p. 52. Tige de 5-6 décim., dure, feuillée, cylindrique ; feuilles inférieures oblongues-lancéolées, molles, blanchâtres, cotonneuses en dessous; les caulinaires embrassantes, à peine denticulées, ondulées, d’un vert pâle en dessus; fleurs jaunes, solitaires, dis- posées en corymbe, plus petites que dans l’Irula Britannica; mvoluere à feuilles velues , étroites; rayons nombreux , assez courts ; aigrettes externes, courtes. Cette espèce est très-commune dans les endroits humides, le long des fossés aquatiques ; elle fleurit en automne. 2. 7 I. PULICAIRE I PULICARIA. Linn. Spec. 1258.— DC. n.° 5117.— Duby B. 268.— Black. t. 115. — FL B. n° 548.— Cat. p. 52. Tige de 3-4 décim., divisée en rameaux ouverts et tortueux ; feuilles embrassantes, couvertes, ainsi que la tige, de poils cotonneux en abondance; elles: sont oblongues, très-ondulées ; fleurs petites, dont les rayons sont si courts qu'on les croirait floscu- leuses, disposées le long et au sommet des rameaux; involucres très-cotonneux , surtout avant l’épanouis- sement des fleurs. Cette espèce est très-commune- dans les pâturages humides, le long des chemins des Pays-Bas ; il n’est pas rare de la trouver sans rayons et toute flosculeuse ; elle fleurit en juillet et août. ©. COMPOSÉES. 489 XIV G. GNAPHALE. GNAPHALIUM. DC. EL Er. 4. p. 135. Car. Involucre embriqué d’écailles souvent ob- tuses, scarieuses sur leurs bords; réceptacle nu; fleurons tubuleux, les uns hermaphrodites , les autres femelles; aigrettes velues ou dentées au sommet, Sect. [T° GNAPHALON. Duby B. 269. — Firaco. Gœrtn. non Linn. Fleurons extérieurs femelles, fertiles : poils de l'aigrette simples et capillaires. 1 G JAUNATRE. G LUTEO-A4LBUM. Linn. Spec. 1196. — DC. n.° 5114. — Duby B. 269. — Bar. Ic. t. 567. — F1. B. n.° 527. — Cat. p. 50. Plante cotonneuse dans toutes ses parties ; tige droite, simple, de 4-5 décim.; feuilles embrassantes, molles, un peu obtuses; calices luisans, jaune-paille, réunis en petites têtes, puis en corymbe serré. Cette plante croit dans les lieux humides et stériles, à Gerland, Saulon-la-Chapelle , eic. , entre les fentes des pierres et des gradins des jardins; elle fleurit en juillet; ©; elle n’est pas commune. 2 G. DES BOIS. G. SYLVATICUM. Linn. Spec. 1200. — DC. n.° 53116. 2. — Duby B. 269. £.— FI. Dan. t. 1229. — F1 B. n.0 529.— Gnaphal. rectum. Smith. FI. Brit. 4. p. 870. — Cat. p. 50. Tige droite, simple, cotonneuse, de 4-5 décim., garnie de feuilles éparses, linéaires ou lancéolées, amincies à la base et au sommet, velues en dessous, glabres en dessus; fleurs nombreuses, en petites grappes axillaires, occupant le tiers supérieur de . Désctétlie nd He 490 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. la plante; elles sont sessiles, ovales ou cylindriques; involucre à écailles scarieuses, serrées , obtuses ; fleurons femelles plus grêles et plus nombreux que les hermaphrodites; aigrette rousse, à poils capil- laires dentés. Cette plante est commune dans les chemins des bois, autour des places à charbon abandonnées; elle fleurit tout l'été. 2. 3 G DES MARAIS. G. ULIGINOSUM. Linn. Spec. 1200. — DC. n.° 5117. — Duby B. 269. — Lob. Icon. t. 181. fig. 1. — F1. B. n.0 550. — Cat. p. 50. Tige cotonneuse, blanchâtre, très-rameuse, éta- lée , diffuse, de 2 décim.; feuilles molles, linéaires, étroites, blanches et velues des deux côtés; fleurs ramassées en paquets garnis de feuilles, portées sur des pédoncules axillaires ou terminaux, petites et nombreuses ; écailles de l’involucre jaunâtres, sou- vent un peu noirâtres et légèrement pointues. Cette plante est commune dans les lieux argilleux, hu- mides , autour des mares, dans les bois; elle fleurit en juillet. ©.  G: D'ALLEMAGNE. G. GERMANICUM. Filago Germanica. Linn. Spec. 1311. — DC. n.0 5118. — Duby B. 269. — Lob. Ic. t. 480. f. 2,— Fi. B. n.0 559. — Cat. p. 50. Tige dressée, de 1 à 2 décim. au plus, à peme pubescente, formant des bifurcations très-ouvertes; feuilles lancéolées, étroites, molles, d’un blanc sale, paraissant se prolonger sur la tige; fleurs jaunätres, ramassées aux bifurcations des rameaux et de la üge, formant des paquets arrondis d’une quinzame de petites fleurs très-aiguës ; calices anguleux, lai- neux, à folioles sétacées et scarieuses, aussi longues que les fleurs; aigrette simple, courte et sessile. Le COMPOSÉES. 491 caractère des folioles le distingue de toutes les autres espèces du genre. Cette plante est commune dans les terres maigres; elle fleurit en juillet. ©. 5 G DES CHAMPS. G. ARVENSE. Filago arvensis. Linn. Spec. 1312. — DC. n.0 3119. — Duby B. 269.— FI. B. n.0 561.— Cat. p. 50. Tige droite, paniculée, de 2-3 décim., divisée en rameaux courts, velue, blanche ; feuilles embras- santes , étroites, molles, blanchâtres des deux côtés, presque embriquées sur la tige; fleurs ramassées à l'extrémité des rameaux, formant une espèce d’épi par leur application contre la tige; calice entière- ment cotonneux, non scarieux; aigrette simple et blanche. Cette planteest commune dans nos champs sablonneux, autour de Nuits, de Citeaux; fleurit en juillet et août. ©. 6 G DE FRANCE. G GALLICUM. Filago Gallica. Linn. Spec. 1512. — DC. n.° 5120.— Duby B. 269. — Krock. F1. Siles. t. 12. Mediocre. — FI. B. n.° 560. — Cat. p. 50. Tige de 2 décim, très-rameuse et diffuse dans ses deux tiers supérieurs, quelquefois couchée, point blanche, un peu cotonneuse inférieurement ; ra- meaux filiformes, presque glabres , divariqués ; feuilles linéaires , sétacées, presque capillaires, écar- tées, blanches, moïns cotonneuses que dans les autres espèces ; fleurs en têtes axillaires, sessiles, qui paraissent hérissées de pointes à cause des feuilles aiguës qui les environnent ; aigrettes simples; fleurs un peu rousses. Cette plante se trouve dans les champs maigres de nos coteaux, où elle fleurit en juillet et août, ©. I AN PO IE 492 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. 7 G DE MONTAGNE. G MONTANUM. Filago montana. Linn. Spec. 1511.— DC. n° 3121. — Duby B. 269. — Engl. Bot. t. 1157.— Cat. p. 50. B, supinum. DC. loc. cit. Cette espèce se rapproche de la précédente; elle en diffère par sa tige étalée, à rameaux moins grêles, se bifurquant 2 ou 3 fois au sommet; feuilles très- petites, lancéolées, velues des deux côtés et serrées contre la tige; fleurs disposées par petits paquets aux divisions des rameaux, à l'extrémité desquels elles forment des épis serrés; involucres à folioles moins aiguës, de la longueur des fleurs, et coton- neuses en dehors, elles sont d’un jaune fauve. La variété #, qui est la plus commune, a Ja tige droite, effilée ; croit dans les champs stériles de nos co- teaux calcaires exposés au midi; la variété couchée se trouve dans les sables granitiques , autour des étangs de Saulieu ; elles fleurissent en juillet et août. ©. Sect. IT. ANTENNARIA. Gœrin. Fruct. 2. p: 411. 4 167. Fleurons les uns hermaphrodites, les autres sté- riles; l’aigrette de ces derniers a les poils renflés au sommet. 8 G. DIOIQUE, G. DIOICUM. Linn. Spec. 1199.— DC. n.° 5195. — Duby B. 269. — Antennaria dioica. Gærtn. loc. cit. — FI. B. n.0 508. — Cat. p. 50. æ , floribus fertilibus. Garid. Aïx.t. 350. B , fl. sterilibus. Lob. Ice. t. 483. fig. 2. Souche rampante ; üge simple, de 1 décim. et au-delà dans les pieds fertiles, poussant de son col- let plusieurs jets couchés, feuillés ; cette tige, les COMPOSÉES. 493 jets et la face inférieure des feuilles, sont couvertes d’un coton blanchâtre ; feuilles éparses , entières : les radicales spatulées, les caulinaires lancéolées, très-variables dans leur forme et leur grandeur ; fleurs formant un petit corymbe terminal, les unes ferules, les autres stériles, sur des pieds différens; involucre à écailles oblongues , blanches ou rou- geâtres ; aigrette simple, blanche ; fleurs fertiles rougeâtres ; les stériles blanches ; fleurit en juin et juillet. 2%. Os. Cette jolie miniature végétale n'existe que sur deux points du département et dans des sites à sables siliceux; la motte de Broindon en contient sans doute; les environs de la Roche-en-Brenil et Rouvray sont granitiques. Cette singularité de géo- logie végétale est une exception à la règle générale; car on sait que cette plante se trouve abondam- ment sur les collines calcaires de la Champagne. XV G. ELYCHRYSE. ELYCHRYSUM. DC. F1 Fr. 4. p. 150. Car. Involucre embriqué d’écailles imégales, ob- tuses, scarieuses, souvent colorées; tous les fleurons tubuleux et hermaphrodites ; réceptacle nu; aigrette ordinairement à poils simples, quelquefois dentelés. 1 E PERLÉ. E, MARGARITACEUM. Gnaphalium margaritaceum. Linn. Spec. 1198. — DC. n.° 5111. — Clus. Hist. 1. p. 327. — Petiv. Americ. t. 18. ’ Racine fibreuse, rampante; tiges de 5-6 décim., droites, cylindriques, simples, couvertes d’un duvet cotonneux ainsi que tout le reste de la plante, excepté la face supérieure des feuilles; celles-ct 494 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. sont éparses , linéaires -pointues , roulées en leurs bords ; fleurs disposées en un corymbe serré; in- volucres globuleux, d’un blanc de neige, composés d’écailles ovales-oblongues, non luisantes; fleurons jaunâtres, tous hermaphrodites ( Haller), ou en- tourés de quelques fleurons femelles et en lan- guettes dans les individus cultivés. Cette élégante espèce est cultivée dans tous les jardins, où elle ne se multiplie que trop facilement au moyen de ses racines traçantes. Nos jardiniers la recueillent avant le parfait épanouissement des fleurs, et la conservent pour leurs bouquets d'hiver; elle fleurit en été. 2. ++ Semences nues ou couronnées d'écailles memnbraneuses. XVI G. MICROPE. MICROPUS. Linn. Gen. 996. Car. Involucre de 5-9 squammes lâches ; fleurons tubuleux , hermaphrodites au centre, stériles, à 5 dents ; 5 étamines ; stigmates simples ; ceux du bord femelles, fertiles, à 1 style, à 2 stigmates ; réceptacle proéminent , presque subulé, paléacé à la circonfé- rence et nu au centre; graines comprimées, sans ai- grette, enveloppées par les folioles de l’involucre. 1 M DROIT. M. ERECTUS: Linn. Spec. 1315. — DC. n.° 5246, —Duby B. 271. — Lamck. Illust. t. 694. f, 2. — Cat. p. 55. £ , Filago multicaulis. Lamck. F1. Fr. 2. p. 59.— Barr. Ic. t. 296. Racine fibreuse, émettant ordinairement une seule tige droite, simple, se ramifiant un peu vers le sommet; dans la variété 8, elle se ramifie davan- COMPOSÉES. 495 lage , et donne naissance à plusieurs tiges droites, étalées, qui, prises en particulier , ressemblent toutes à la variété «. La plante est recouverte entièrement par un duvet cotonneux, blanc, très-abondant, surtout autour des fleurs; les feuilles alternes, droites, longues, sont presque obtuses ; fleurs dis- posées au sommet des rameaux ou entre leurs bi- furcations ; graines comprimées, à peu près ovales, convexes d’un côté , munies de l’autre , au sommet » d’une petite apophyse cachée dans le duvet qui les enveloppe. Cette plante n’est pas rare sur nos co- teaux calcaires stériles; on la confond souvent avec le G. germanicum ; mais notre plante est toujours plus basse et plus cotonneuse; ses fleurs couleur de paille paraissent en été. ©. XVII G. BUPHTHALME. BUPHTHALMUM. Linn. Gen. 977. Car. Involucre embriqué, à folioles plus courtes que les demi-fleurons ; fleurs radiées ; fleurons her- maphrodites; demi-fleurons femelles, ou rayons fertiles ; réceptacle paléacé; graines (des demi-fleu- rons surtout) membraneuses sur les côtés, cou- ronnées par un rebord membraneux , denté ou presque foliacé ; aigrette nulle. 1 B. A FEUILLES DE SAULE. B. SALICIFOLIUM. Linn. Spec. 1275. — DC. n.° 5286. var. &. — Duby B. 271. — Jacq. Austr. t. 570.— Cat. p. 24. Tige droite, ferme, de 5-6 décim., pubescente, souvent rougeâtre, cylindrique; feuilles lancéolées, courbées ou réfléchies , un peu ployées en gouttière, légèrement embrassantes, longues et pointues, pu- 496 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. bescentes , chargées de quelques dents; fleurs d’un jaune vif, assez grandes ; disque médiocre, et rayons longs , étroits. Cette espèce est rare; nous ne l’avons observée qu'une fois dans les montagnes du Châtillonnais, sur le chemin de Leuglay à Essarrois, dans des car- rières abandonnées ; elle fleurit en juillet et août. 2. On cultive une variété dans les jardins, glabre dans toutes ses parties, et à fleurs plus grandes. XVIII G. CHRYSANTHÈME. CARYSANTHEMUM. Linn. Gen. 966. Car. Involucre hémisphérique, embriqué d'é- cailles coriaces, scarieuses sur les bords ; fleurs ra- diées ; fleurons hermaphrodites ; demi-fleurons femelles, fertiles, oblongs, presque toujours tronqués au sommet; graines nues Ou couronnées par une membrane très-exiguë. Sect. L'° LEUCANTREMUM. Disque jaune; demi-fleurons blancs. S L® Involucre à plusieurs séries d’écailles. * Réceptacle convexe. 1 C. LEUCANTHÈME. C. LEUCANTHEMUM. Linn. Spec. 1251. — DC. n.° 3201, — Duby B. 272. — Bull. Herb, t. 211. — F1. B. n.0 518. — Cat. p. 26. V. B, Caule villis canescente. Tourn. Inst. 492. V. Ÿ, semi-pinnatfidis. DC. loc. cit. V. d', Chr. montanum. Linn. Spec. 1252. — AIL. Ped. t. 37. fig. 2. Tige de 4-5 décim., striée, branchue, glabre; feuilles radicales spatulées ; les caulinaires embras- santes, oblongues, dentées en scie, surtout au som- met, COMPOSÉES. 497 met. La variété £ est chargée de quelques poils; la variété y a les feuilles plus ou moins découpées; enfin la dernière, qui croit sur. nos montagnes, a la tige simple, uniflore; les feuilles étroites et alongées garnissent presque toute cette tige; les autres sont communes dans les prés et les lieux herbeux; on la connait sous le nom de Grande-Marguerite ; elle fleurit tout l'été. 2. * * Réceptacle hémisphérique ; semences tétra- gones. 2 C MATRICAIRE. C PARTHENIUM. Duby B. 272. — Matricaria parthenium. Linn. Spec. 1250.— Py- rethrum parthenium. DC, n.0 5215.— Bull. Herb. t. 205. — F1. B. n°0 515. — Cat. p. 59. Tige de 5-6 décim., ferme, cannelée, branchue au sommet; feuilles larges, ailées, à lanières pin- natifides , à découpures obtuses; fleurs à disque, d’un jaune päle, couronne blanche, à rayons courts, portées sur des pédoncules rameux, disposés en corymbe; involucre pubescent, à écailles scarieuses, déchirées au sommet ; graines sillonnées , couron- nées par un rebord membraneux. Cette plante croît dans les fentes des vieux murs de la ville de Chä- tillon, et dans ceux de Semur, qui bordent lAr- mancon, On en cultive une variété à fleurs doubles, dans tous les jardins; les habitans des campagnes emploient comme la Camomille-Romaine, dont ils lui donnent mal à propos le nom ; fleurit en été. Y. TOM. 1. 32 498 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. 3 GG EN CORYMBE. C CORYMBOSUM: Linn. Spec. 1251. — Duby B. 272. — Pyrethrum corymbosum. DC. n.9 5214, — Jacq. Austr. t. 579, — El B. n.0 517.— Cat. p. 52. Tige de 6-9 décim., droite, ferme, un peu bran- chue, souvent de couleur violette; feuilles grandes, ailées, composées de lanières pimnatifides, à décou- pures pointues, pubescentes en dessous; écailles de limvolucre terminées par une membrane brune; semences couronnées par 5 dents; fleurs disposées en corymbe terminal, à demi-fleurons blancs. Cette espèce est commune dans nos bois montueux; l’ex- position nord paraît être celle qu’elle préfère; elle s’y élève beaucoup, dans la vallée de Messieny, le Mont-Afrique, etc. Elle fleurit en juillet et août. 21 ** * Réceptacle conique ; semences trigones. A C. INODORE. C. INODORUM. Lion. Spec. 1253. — Duby B. 272. — Pyrethrum inodorum. DC. n.0 5216.— FI. Dan. tab. 696. Tiges de 3-4 décim., rameuses , un peu étalées, rougeâtres à la base; feuilles pinnatifides , glabres comme tout le reste de la plante, à découpures capillaires, divisées en 2 ou 3 lanières; fleurs soli- taires au sommet des rameaux, assez grandes, peu nombreuses, portées sur des pédoncules nus; rayons obtus, ne se rabattant pas après la fleuraison, et à 3 denticules, quelquefois entiers; grames à 3 angles, couronnées d’une petite membrane entière, ondulée, présentant au-dessous de son bord 2 glandes jaunâtres qui disparaissent à la dessiccation, laissant à leur place 2 cavités noirâtres, visibles COMPOSÉES. 499 sur le grand côté avant qu'elles soient tout-à-fait sèches (Mérat ); fleurs blanches, en été; commune. On la confond facilement avec la Matricaria Cha- momilla. ©. Sect. IL. cHrYsANTHOS. Duby B. 273. Demi-fleurons et disques de la même couleur. 5 € DES BLEDS. C SECETUM:. Linn. Spec. 1254. — DC. n.0 3210.— Duby B. 273. — Clus. Hist. 1. p. 554. f. 2. — FI. B. n.° 319. — Bull. Herb. & 539, Tige de 4 à 5 décim., cannelée, feuillée et bran- chue; feuilles inférieures oblongues, élargies, dé- coupées au sommet ; les supérieures plus étroites, pointues, terminées par quelques dents aiguës, les unes et les autres embrassantes et d’un vert glauque; fleurs assez grandes , tout-à-fait jaunes, solitaires au sommet de la tige et des rameaux. Cette espèce ne s'est présentée qu'une fois à nos yeux, dans les moissons, aux environs de Rouvray; elle figure dans l’ancienne Flore, mais sans désignation de lo- calité ; elle fleurit en juin et juillet, ©. 6 €. COURONNÉ. C. CORONARIUM. Linn. Spec. 1254,— DC. n.° 5211. — Duby B. 275. — Clus. Hist, 1. p. 555. fig. 1. Tige herbacée, de 6-7 décimètres, très-rameuse, droite, cylindrique; feuilles d’un vert glauque, d’une consistance molle, profondément pinnatifides , à lobes étroits, rameux, embrassantes; fleurs nom- breuses, solitaires au sommet des pédoncules, d'un jaune pâle; les rayons, blancs, sont souvent jaunes à la base; graines tétragones , tronquées. Cette plante, des contrées méridionales de la France, est 500 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. cultivée dans tous les jardins, où elle se reproduit d'elle-même ; elle est très-souvent double ; elle fleu- rit tout l'été. ©. XIX G. MATRICAIRE. MATRICARIA. Tournef. t. 251. Linn. Gen. 967. Car. Involucre hémisphérique , embriqué d’é- cailles obtuses; fleurs radiées ; réceptacle nu, co- nique ; semences nues. 1 M CAMOMILLE. M, CHAMOMILLAe Linn. Spec. 1256.— DC. n.° 3217.— Duby B. 275. — Lobel. Ic. 770. fig. 1. — FI. B. n.° 516, — Cat. p. 54. Tige de 4-5 décim., rameuse, glabre, diffuse ; feuilles deux fois ailées, à découpures fines, presque capillaires, terminées par une petite soie ( visible à la loupe ); fleurs terminales, nombreuses , disque jaune , solitaires sur leurs pédoncules ; involucre persistant, à folioles scarieuses; réceptacle ovoïde, ponctué, tuberculeux ; rayons quelquefois bifides, le plus souvent entiers, réfléchis après la fleuraison. Cetie espèce est très-commune dans les endroits cultivés ; elle exhale une odeur analogue à celle des fourmis ( Mérat ). Elle fleurit tout l'été. ©. XX G CAMOMILLE. ANTHEMIS. Linn. Gen, 970. Car. Involucre hémisphérique, embriqué d’é- cailles presque égales, scarieuses sur les bords; fleurs radiées; fleurons hermaphrodites ; demi-fleu- rons lancéolés, femelles, fertiles ; réceptacle convexe, garni de paillettes ; graines nues ou couronnées par une membrane. COMPOSÉES. 5Q1 * Semences nues. 1 C COTULE. A+ COTULA. Linn. Spec. 1261. — DC. n.0 5261. Duby B. 275. — Engl. Bot. t. 758.— FI. B. n.° 565. — Cat. p. 21. Tiges de 5-6 décim., rameuses , diffuses , glabres ainsi que tout le reste de la plante; feuilles bipin- naUfides, à découpures linéaires, un peu élargies, plus alongées que dans les espèces suivantes , quel- quefois légèrement pubescentes ; écailles de Finvo- lucre étroites , linéaires, un peu blanchâtres sur les bords ; réceptacle ovoïde; paillettes sétacées, plus courtes que les fleurons ; graines ovoïdes, tubercu- leuses , obtuses au sommet; fleurs blanches, à disque jaune. Cette espèce croit dans les champs, autour des habitations ; elle fleurit en mai et juin ; elle exhale une odeur forte et pénétrante qui lui a fait donner le nom de C.-puante. Quelques habitans des campagnes m'ont assuré que pour garantir les chevaux des mouches et des Zaons, il suffisait de leur frotter le ventre et les jambes avec la plante fraiche. ©. Ils lui donnent le nom d’Æmarelle, Morelle. 2 CG ROMAINE, A+ NOBILIS. Linn. Spec. 1260. — DC. n.° 5259. — Duby B. 274.— Lob, Icon. t. 770. f. 2.— F1. B. n.° 562. — Cat. p. 21. Racine ligneuse ; tiges de 2-3 décim., faibles, couchées ; feuilles pinnatifides, à découpures li- néaires, un peu courtes, aiguës, légèrement pour- vues de duvet; elles ont une couleur d’un vert päle; fleurs solitaires, terminales, à rayons blancs ; disque jaune, double dans la variété cultivée; in- volucre velu ainsi que les tiges. Très-commnne / 502 DICOTYLÉDONÉES OÙ EXOGÈNES. dans les pâturages des Pays-Bas qui avoisiment la Saône. On la reconnaît facilement à son odeur aromatique , qui la fait respecter du bétail, des oies surtout; elle fleurit en juillet et août. 2/ XX Semences COUTONTIÉES PAT UNE COUTÉE MEM- brane. 3 C. DES CHAMPS. A+ ARVENSIS. * Linn. Spec. 1261. — DC. n.° 5260. — Duby B. 274. — Engl. Bot. t. 602. — Cat. p. 21. Tige de 3-5 décim., rameuse, striée , rougeätre , velue, grisâtre au sommet ainsi que toute la plante ; feuilles bipinnatifides, à découpures linéaires , un peu charnues ; fleurs terminales, à disque jaune et rayons blancs; involucre velu, à folioles obtuses, brunes ou rousses à l’extrémité; les rayons ont 3 dents ; paillettes dont le réceptacle est hérissé , dé- passant un peu les fleurs; graines glabres , lisses, en forme de toupie, un peu couronnées. Cette es- pèce croît dans les endroits cultivés, un peu secs et sablonneux ; elle fleurit en juin et juillet. XXI G. ACHILLÉE. ACHILLE 4. Linn. Gen. 971. Car. Involucre ovoïde , embriqué; fleurs radiées ; fleurons hermaphrodites; demi-fleurons femelles , courts, fertiles, en petit nombre, dentés au som- met; réceptacle plane, étroit, garni de paillettes ; graines nues. 1 À. MILLE-FEUILLE. : A+ MITLEFOLIUM. Linn. Spec. 1125. — DC. n.0 5280. — Duby B. 276. — F1. Dan. t. 757. — F1. B. n° 565. — Cat. p. 19. V. B, FI. purpureo. Tab. Hist. 150. Tiges de 3 ou 6 décim., dures, cylindriques, un COMPOSÉES. 503 peu velues; feuilles alongées , un peu étroites, 2 fois pinnatifides, à découpures nombreuses, linéaires et dentées, terminées par une pointe très-aigué ; fleurs petites, disposées en jolis corymbes termi- naux ; demi-fleurons presqu’en forme de cœur ren- versé. Cette plante est extréêmement commune dans les prés secs, au bord des chemins des vignes. Une jolie variété rose est admise dans les parterres; on la connaît vulgairement sous le nom d’Herbe-au-Charpentier , nom ancien qui n’a plus aucune valeur depuis que les Français , tous soldats , ont appris que la charpie et l’eau tiède, aidées de la position, suflisent à la cure des plaies; elle fleu- rit tout l'été. 2. 2 A STERNUTATOIRE. A+ PTARMIC A: Linn. Spec. 1266.— DG. n.0 5271.— Duby B. 275.— Lamck. Ilustr. t. 685. fig. 2.— FL B. n.° 564. — Cat. p. 19. Tige de 5-6 décim., glabre ainsi que toute la plante, d’un beau vert ; feuilles éparses, linéaires, finement dentées en scie ; les pédicelles et les in- volucres sont pubescens ; fleurs peu nombreuses, beaucoup plus grosses que dans l'espèce précédente; 10 rayons étroits à la base, ovales, élargis et bi- dentés au sommet, à disque jaunâtre , étroit ; rayons blancs, disposés en un corymbe peu garni, mais très-élégant. La culture a doublé ses fleurs; elle est un des ornemens de nos parterres, où on la connaît sous le nom de Bouton-d' Argent. La va- riété simple est très-commune dans les prés hu- mides, où elle se multiplie trop par le moyen de ses racines rampantes ; elle fleurit en juillet et août. 2. 504 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. XXII G ARMOISE. ARTEMISIA. Linn. Gen. 945. Car. Involucre ovale-arrondi, embriqué d’écailles oblongues et serrées; fleurs flosculeuses , celles du centre hermaphrodites, à 5 dents; celles de la cr- conférence gréles, peu nombreuses , entières, fe- melles et fertiles; graines nues; réceptacle nu dans les Armoises, hérissé de poils dans les Absinthes. Sect. L'° ABsINTHIUM. Hall. Hely. à. p. 53. Réceptacle hérissé de poils. 1 A. ABSINTHE. A+ ABSINTHIUM: Linn. Spec. 1188.— DC. n.° 5226. — Duby B.276.— Lamck. Illustr. t. 695. fig. 1. — FI. B. n.° 511. — Cat. p. 22. Tige de 6-7 décim., dure, cannelée et feuillée , branchue; feuilles alternes, pétiolées, blanchätres, assez larges : les inférieures tripinnatifides, à seg- mens lancéolés, ovales, obtus et confluens; les caulinaires moyennes, bipinnées; celles du sommet entières et simples ; fleurs petites, nombreuses, jau- nâtres , terminales , disposées en grappes menues et feuillées; involucres cotonneux et pendans. Cette plante croit spontanément et en abondance au pied de la montagne de Barjon, dans des filons d'argile bleue; elle fleurit en juillet et août. Os. Cest sans doute une faute typographique de l’ancienne Flore qui l'indique à Basson et à Til-Châtel ( Tréchéteau), où nous l'avons en vain cherchée; on la récolte avec soin dans le pays, pour les pharmaciens et les liquoristes. 2. Elle est cul- tivée dans beaucoup de jardins, à la ville et à la campagne. COMPOSÉES. 505 Sect. IL. pRAcuNCULUS. Duby B. 276. Réceptacle nu. * Fleurs subelobuleuses. 2 A. ESTRAGON. A+ DRACUNCULUS. Linn. Spec.1189.— DC. n.° 3256, —« Duby B. 277. — Gmel. Sib. 1. t. 59 et 60. fig. 1. — FL B. n.0 3513. — Cat. p. 22. Tige de 4-5 décim., rameuse , glabre; feuilles éparses, linéaires-lancéolées, entières ; fleurs très- nombreuses , disposées en panicule lâche, globu- leuses ; involucres presque simples, à folioles arron- dies,un peu scarieuses ; fleurs verdâtres. Cette espèce, connue de tout le monde, est cultivée dans les potagers où elle se multiplie; sa saveur piquante et aromatique plait dans les salades,et se communique facilement au vinaigre par la macération; elle fleurit en automne. 2. ** Fleurs ovées ou cylindriques. 3 A COMMUNE. . ASFULCARISe Linn. Spec. 1188. — DC. n.° 5258. — Duby B. 277.— Bull. Herb. 550. — F1. B. n.0 311.— Cat. p. 22. Tiges de 1 mètre, souvent au-delà, fermes, cy- lndriques, cannelées, un peu velues, souvent rou- geâtres; feuilles alternes, pinnatifides, incisées, vertes en dessus, blanches et cotonneuses en dessous: les supérieures à découpures linéaires ou entières; fleurs nombreuses, sessiles, en grappes longues et rameuses ; involucres blanchâtres, un peu lameux, à folioles oblongues-obtuses , un peu scarieuses ; fleurs d’un jaune roux; fleurit en juin et juillet. Elle est commune autour des habitations et dans les décombres. 2, 506 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. { À AURONNE. A+ ABROTANUM. Linn. Spec. 1185. — DC. n.0 3245. — Duby B. 277.— Moriss. sec. 6. tab. 2. n° 2, — FI. B. n.° 509. — Cat. p. 21. Arbrisseau de 6-8 décim., à tige nue, plus ou moins divisée au sommet, selon qu'il végète en b- berté ou qu'il est soumis aux caprices du cultiva- teur; feuilles pétiolées, découpées en lobes linéaires, écartés, très-fins, assez semblables à ceux de la Camomille, d’un vert blanchätre; ses fleurs , qu'on voit rarement dans notre climat, sont jaunâtres comme celles de lAbsinthe, et disposées, comme elles, en grappes terminales et peu rameuses ; le réceptacle est glabre; linvolucre pubescent; et les fleurons sont au nombre de 8-10. Cette élégante espèce est cultivée dans beaucoup de jardins, à la ville et à la campagne, à cause de son odeur de citron camphré. Elle est indigène du midi de la France; on la connaît généralement sous le nom de Citronnelle ; elle supporte la rigueur de nos h1- vers. b. XXIIT G. TANAISIE. T'ANACETUM. Linn. Gen. 9414. Car. Involucre hémisphérique, embriqué d’é- caïlles pointues, petites et serrées ; fleurs floscu- leuses; fleurons du centre hermaphrodites, à 5 dents; ceux de la circonférence , femelles, n’en ont ; ) ) que 3, mousses, souvent elles manquent; réceptacle nu; graines anguleuses, couronnées par un rebord membraneux et entier. COMPOSÉES. 507 1 T COMMUNE. T. VULGARE. Linn. Spec. 1148. — DC. n.0 3225, — Duby B. 278. — Bull. Herb. t. 187. — FI. B. n.0 508. — Cat. p. 43. Tige de 1 mètre, plus ou moims, ferme, bran- chue, striée, ordinairement glabre; feuilles profon- dément pinnatifides, à segmens linéaires , écartés, longs, incisés, glabres, ponctués , environnés de pe- ütes folioles sortant du corps de la feuille ,de couleur vert foncé; fleurs disposées en corymbes serrés, de couleur jaune. Une variété, à feuilles frisées , est cultivée dans les jardins paysagers ; elle a une odeur forte. Cette espèce, qui est indiquée par tous les Botanistes comme habitant les lieux pierreux, par une de ces exceptions aux lois ordinaires de la vé- gétation, se trouve le long de la route d’Auxonne à Crimoloy, le long de la Vingeanne , à Talmay, et dans les terrains humides de Longvay et Villy; elle fleurit en août et septembre. 2. XXIV G. SANTOLINE. SANTOLINA. Tourn. t. 260. — Linn. Gen. 942. Car. Involucre hémisphérique, embriqué d’é- cailles oblongues, serrées, inégales ; fleurs floscu- leuses; fleurons hermaphrodites ; réceptacle garni de paillettes; semences nues. 1 S. BLANCHATRE. S. INCANA. S. chamæcyparissus. Linn. Spec. 1176? — DC. n.0 5248. — Du- by B. 278. — Lamck. Illustr. t. 671. fig. 3.— Cat. p. M. Tiges ligneuses , branchues , cylindriques , blan- châtres, cotonneuses, hautes de 3-4 décim.; feuilles presque tétragones ou formées par { rangées dedents, disposées autour d’un axe commun, ou nervure lon- 508 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. gitudimale : la base de cette nervure est nue; fleurs jaunes, solitaires au sommet de longs pédoncules presque nus ; involucre pubescent, hémisphérique. Cette plante, du midi de la France, est cultivée dans les jardins d'agrément; on en fait des bordures que l'aspect blanchâtre de toute la plante rend fort agréables. On prétend que les abeilles aiment à butiner sur ses fleurs, qui paraissent en été. D. XXV G. BALSAMITE. BALSAMITA. Vaill. — DC. FL Fr. 4. p. 187. Car. Involucre ouvert, embriqué; fleurons tubu- leux, tous hermaphrodites, à 5 dents; réceptacle nu; semences couronnées par une membrane in- complète. 1 B COMMUNE. B. MAJOR. DC. n.° 5222. — Duby B. 279. — Tanacetum Balsamita. Linn. Spec. 1148. — Dalech. Hist. 678. Ic. Tiges de 5 à 6 décim., fermes, un peu ligneuses; légèrement velues, blanchätres, un peu rameuses; feuilles ovales, elliptiques, d’un vert blanchätre ; les radicales pétiolées; les supérieures sessiles , mu- nies d’oreillettes à leur base; fleurs jaunes, assez petites, disposées en corymbe serré. Cette plante, du midi de la France, est cultivée dans beaucoup de jardins à cause de sa saveur et de son odeur aromatique. On lemploie comme con- diment dans la cuisine rustique; elle est connue vulgairement sous le nom de Menthe-Coq, Herbe- Cog; elle fleurit en été. 2. COMPOSÉES. 509 XXVI G. LAMPOURDE. XANTIIUM. Linn. Gen. n.° 1056. Car. Monoïque; 7nâle à involucre polyphylle, multiflore; réceptacle paléacé; fleurons tubuleux ; femelle à imvolucre monophylle, hérissé en dehors de pointes crochues, divisée intérieurement en 2 loges uniflores ; périgone propre manque; ovaire à 2 styles ; graines couvertes par Finvolucre endurci. 1 LL GLOUTERON. X. STRUMARIUM. Linn. Spec. 14100.— DC. n.0 2159.—Duby B. 279.— Lamck. Illustr, t. 765. fig. 1. — F1. B. n.0 571.— Cat. p. A6. Tige de 6-7 décimètres, anguleuse et branchue; feuilles pétiolées , alternes, cordiformes, sinuées, arrondies et dentées, formant 3 lobes vers leur sommet, rudes, un peu hispides, à dents obtuses, inégales ; fleurs axillaires, sessiles : les mâles sont peu nombreuses; les femelles le sont davantage; les fruits sont groupés, ovoïdes, hérissés de pointes crochues et terminés par 2 becs droits. Cette plante, connue sous le nom de Pefite-Bardäne , croît au- tour des habitations, dans les endroits humides, le long des chemins; ses fleurs, verdâtres, paraissent en juin, ©. On trouve le X. spinosum, Linn. Spec. 1400. Lamck. t. 765, fig, 4, naturalisé autour du Jardin Botanique de Dijon, d’où il s'est échappé. XXVIL G. HÉLIANTHE. HELIANTHUS. Linn, Gen. 979. Car. Involucre embriqué ; folioles ou étalées on réfléchies ; réceptacle large , paléacé ; fleurs radiées ; fleurons hermaphrodites , ventrus dans leur milieu ; 510 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. demi-fleurons stériles ; graines couronnées par 2 arètes molles et caduques. 1 H. ANNUEL. He ANNUUS: Linn. Spec. 1276. — DC. n.° 3289. — Duby B. 280.— Miller. Illust. Icon. — FI. B. n.° 568. — Cat. p. 50. Tige simple, de hauteur d'homme et souvent plus, terminée par une ou plusieurs fleurs jaunes, très-grandes, penchées; feuilles pétiolées , cordi- formes, à 3 nervures hérissées, ainsi que les tiges, de poils raides ; les semences sont noires et four- nissent une huile douce estimée comme alimen- taire. Feu le baron Percy a beaucoup préconisé, pour la confection des moxas, la moelle des tiges, qui, selon ce père de la chirurgie militaire , est fort supérieure au coton ou au duvet d’Ærmoise. Cette belle plante, à fleurs radiées ou semi-flosculeuses, originaire du Pérou, est cultivée presque partout, et connue sous le nom de Soleil. ©. x 2 H. TUBÉREUX. H. TUBEROSUS. Linn. Spec. 1277. — DG. n.° 5290. — Duby B. 280.— Jacq. Hot. Vind. t. 1614.—F1. B. n.0 570. — Cat. p. 22. Tubercules adhérens aux racines ; tige de 1 mètre ou 2; feuilles alternes, rudes, à 3 nervures : les inférieures un peu en cœur , les supérieures ovales, décurrentes sur le pétiole,, toutes terminées en pointes; fleurs jaunes, plus petites que celles de l'espèce précédente ; toute la plante est couverte de poils rudes au toucher; elle est originaire du Brésil, et cultivée en grand pour la nourriture du bétail, et quelquefois comme alimentaire. Elle est naturalisée presque partout, particulièrement au bord des eaux, dans les champs humides, aux en- COMPOSÉES. 511 virons de Nuits, de Citeaux. 2. Elle porte le nom vulgaire de Topinambour. 3 H. MULTIFLORE. H. MULTIFLORUS. Linn. Spec. 1277. — DC. n.° 3291. — Duby B. 280. — Pluk. t, 159. fig. 2, — F1. B. n.° 569.— Cat. p. 22. Tige de 1 mètre, rameuse, plus ou moins an- guleuse, hispide; feuilles alternes, pétiolées , rudes , à 3 nervures; les inférieures cordiformes, les su- périeures ovales-pointues; écailles de linvolucre lancéolées, un peu ciliées; demi-fleurons très-nom- breux , même dans les fleurs simples. Cette plante, originaire de Virginie, est très-cul- tivée dans les parterres, où la culture a doublé ses fleurs qui sont nombreuses et durent fort long- temps. 2. XXVIII G. BIDENT. BIDENS. Tourn. t. 262. — Linn. Gen. 952. Car. Involucre simple , entouré de bractées longues et étalées; réceptacle plane, garni de pail- lettes; fleurs ordinairement flosculeuses, à fleurons hermaphrodites ; demi-fleurons variables, ou her- maphrodites, ou femelles ; graines couronnées le plus ordinairement par 2, quelquefois 5 dents ou arètes rudes, persistantes. 1 B. TRIFIDE. B. TRIPARTITA: Linn. Spec. 1165. — DC. n.° 3287. — Duby B. 280. — Blackw. t. 519.— FL B. n.0 366.— Cat. p. 22. Var. B, B. radiata. Thuil. F1. Par. ed. 2. p. 422., Tige de 5-6 décim., cylindrique , cannelée, bran- chue , rougeätre ou brune; feuilles divisées en 3 ou 5 folioles oblongues, dentées en scie, glabres; fleurs 512 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. droites , jaunes, flosculeuses, garnies de 4-5 brac- iées entères, plus longues que la fleur, surtout dans la variété qui porte des rayons. Cette plante est commune dans Îles fossés, les marais, dans le lavoir entre l'abreuvoir et lArquebuse, etc. ; elle fleurit à la fin de l'été. ©. 2 B PENCHÉ. B. CERNUA. Linn. Spec, 1165. — DC. n.° 5288. — Duby B. 280. — Tabern. Ic. 4117. — FL B. n.0 567. — Cat. p. 22. BR, Bidens minima. Linn. Spec. 4165. — FI. Dan. tab. 512. 7, Coreopsis Bidens. Linn. Spec. 1281. — Barr. Icon. 1209. Tiges de 5-6 décim., cylindriques, striées, presque lisses, garnies de feuilles opposées, aux aisselles desquelles naïssent des rameaux également opposés; feuilles embrassantes, presque réunies à la base, ovales-lancéolées , dentées en scie, pointues, vertes et glabres des deux côtés; fleurs terminales, pen- chées, jaunes, garnies de bractées lancéolées, en- üères, dépassant un peu la fleur; écailles de l'in- volucre colorées en leurs bords, qui, par leur ac- croissement , paraissent former une couronne de demi-fleurons. Cette espèce se trouve dans tous les fossés humides, sur les bords du canal. La variété 8 se trouve à Limpré; elle est très-petite, à folioles de linvolucre égales à la fleur. La variété + se trouve quelquefois mêlée aux deux précédentes ; les folioles de l’involucre sont grandes, colorées et absolument semblables à des rayons. Elles fleurissent en automne. (©). XXIX G. TAGÈTE. TACETES. Tourn. t. 278. — Linn. Gen. 964. Car. Involucre simple, à plusieurs feuilles sou- dées COMPOSÉES. b13 dées ensemble; réceptacle nu; fleurs radiées; graines couronnées par 5 dents. 1 T. ÉTALÉ. T. PATULA. Linn. Spec. 1249. — DC. n.° 3194. — Duby B. 280.— Dill. Elth. t. 279. . 561. — F1. B. n.° 358. — Cat. p. 43, Tige presque droite, de 3-4 décim., cylindrique, cannelée, glabre ainsi que tout le reste de la plante; feuilles ailées, à folioles lancéolées-linéaires ; ra- meaux étalés; pédoncules fistuleux, renflés au-des- sous des fleurs; celles-ci, simples ou doubles, variant du jaune au brun, répandent une odeur forte et très-désagréable. Cette espèce est cultivée dans les jardins comme plante d'ornement ; elle est origi- naire du Mexique, et connue de tout le monde sous le nom d'Œrller-d'Inde. ©. 2 T. DRESSÉ. T. ERECTA. Linn. Spec. 1249. — DC. Synop. Gall. p. 285. — Duby B. 280. — Lamck. Illustr. t. 684. — Cat. p. 45. Tiges droites, de 5-6 décim., cannelées, glabres ainsi que tout le reste de la plante; feuilles ailées, pinnées, multifides, à folioles lancéolées-linéaires, dentées et ciliées en leurs bords; fleurs grandes, terminales, de couleur jaune plus ou moins foncée; pédoncule très-renflé au-dessous de la fleur qui est simple, le plus souvent double. Cette espèce, qui est d’un très-grand effet dans les jardins paysagers et dans les parterres , a la même origine que la pré- cédente ; elle est connue vulgairement sous le nom de Rose-d’Inde ; fleurit sur la fin de l'été et en automne. ©. TOM. 1. | 33 514 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. XXX G. SOUCI. CALENDULA. Linn. Gen, 990. Car. Involucre polyphylle, égal ,sur un seul rang; fleurs radiées ; fleurons mâles au centre, herma- phrodites et fertiles dans les rayons; graines cour- bées, dépourvues d’aigrettes plumeuses, couronnées par des membranes irrégulières. 1 S. DES CHAMPS. Ce ARVENSIS. Linn. Spec. 1503. — DC. n.0 5202. — Duby B. 280. — Bulliard Herbier tab. 239. — FI. B. n.° 520.— Cat. p. 24, Tiges de 2-3 décim., grêles, cylindriques, bran- se chargées de quelques poils; feuilles entières, onu et sessiles, quelquefois garnies de quelques dents; fleurs jaunes, petites, à rayons peu nombreux et étroits ; écailles de l’involucre aiguës et glabres; graines intérieures presque courbées en anneau , hérissées d’aspérités sur le dos; celles de la circonférence sont nues, assez alongées , mem- braneuses au sommet , épineuses sur leur face con- vexe. Cette espèce est commune sur nos coteaux cultivés, dans les menEs elle exhale une odeur forte que lon a comparée à celle du bitume; elle fleurit tout l'été. ©. 2 S DES JARDINS. C. OFFICINALIS: Linn. Spec. 1304. — DC. n.° 5203. — Duby B. 280. — Blackw. tab. 106. — FI. B. n.° 521. — Cat. p. 24. Cette espèce ne diffère de la précédente que parce qu'elle est plus grande dans toutes ses par- ties; ses feuilles inférieures sont spatulées; la fleur est fort grande, de couleur orangée, plus ou moins foncée, ordinairement double ; les semences de la COMPOSÉES. 515 circonférence sont élargies au centre en forme de bateau, obtuses et rudes sur leur ligne dorsale. Cette espèce, originaire du midi de l'Europe, est cultivée dans les jardins d’agrément et les potagers, L.) À L] À . où elle se reproduit d'elle-même; tous les terrains lui sont bons; elle est d’un grand effet par sa couleur ; 5 P vive et par sa fleuraison qui a lieu jusqu’à l'hiver; elle est aussi l'emblème de la douleur, et, comme telle, semée sur les sépultures. ©. Sous - Ord. IL. CYNAROCEPHALÆ. Vaill. — Juss. — pc. F1. Fr. 4 p. 70. Fleurs flosculeuses, composées de fleurons tubu- leux; réceptacle charnu, paléacé ; stigmate articulé au sommet du style; aigrette un peu raide; feuilles alternes, souvent épineuses; organes sexuels doués de la faculté de se contracter lorsqu'on les irrite. + Aigreite nulle. XXXI G. CARTHAME. CARTHAMUS. DC. Mém. Comp. p. 20. Car. Involucre renflé à la base, embriqué d’é- cailles, se termmant par une petite épine; fleurons tous hermaphrodites; réceptacle garni de paillettes ; semences lisses, glabres. 1 C DES TEINTURIERS. C+ TINCTORIUS. Linn. Spec. 1162.—DC.n.° 3002, == Duby B.281.=« Lamck. Illustr, t. 661. fig. 5. — Cat, p. 25. Tige de 3-5 décim., cylindrique, blanchâtre, glabre ainsi que toute la plante; feuilles oblongues, rétrécies à la base; les caulinaires éparses, ovales, pointues , veinées et bordées de quelques dents ; 516 DIiCOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. fleurs terminales, d’un rouge orangé; mvolucre dé- générant en folioles semblables à celles de la tige. Cette plante, origmaire d'Orient, est cultivée en grand dans le midi de la France, et comme plante d'agrément dans nos jardins; on en tire une teinture rose et ponceau. Les charlatans-droguistes ne mélent que trop souvent les fleurons au Safran; les perro- quets sont très-friands de ses semences, qui purgent l’homme assez fortement; fleurit en juillet. ©. + + ÆAigrette capillaire ou plumeuse. XXXII G. BARDANE. LAPPA. Tourn. Inst. 150. t. 156. — DC. Mém. Comp. p. 20. Car. Involucre sphérique, embriqué d’écailles à pointes crochues; tous les fleurons hermaphro- dites ; réceptacle paléacé; aigrettes persistantes, à poils raides , simples, inégaux. 1 B. À TÈTES COTONNEUSES. L. TOMENTOSA. Lamck. Dict. 1. p. 377.— DC. n.0 5009. — Duby B. 282. — Miller Icon. t. 159. — Cat. p. 53. Tige épaisse, striée, branchue, un peu coton- neuse; haute de 7-8 décim.; feuilles grandes , pé- tiolées, cordiformes, très-simples, vertes en dessus, blanchâtres et légèrement cotonneuses en dessous; fleurs purpurimes , quelquefois blanches , formant des têtes sphériques, garnies d’un réseau cotonneux, simulant une toile d’araignée entremélée avec le sommet des écailles calicinales. Cette espèce a un aspect grisâtre; elle croît au bord des chemins, dans les décombres , Les endroits un peu humides, sur la route de Saint-Jean-de-Lône, sur celle d’Au- xonne, etc. Elle fleurit tard. G. COMPOSÉES. 517 Lamck. Dict. 1. p. 577. — Duby B. 282. — J, Bauh. Hist. 3. p. 570. fig. 1. æ, minor. DC. Mss. Fleurs petites, rameuses, = Z, minor. DC. FI. Fr. n.0 3010. — Engl. Bot. t, 1228, — Cat, p. 53. B, major. DC. M5ss. Fleurs grandes, solitaires. = £. major. DC. F1. Fr. n.0 5011. — Dod. Pempt. 58. fig. 1. — F1. B. n° 294. — Cat. p. 53. Cette espèce et ses deux variétés s'élèvent beau- coup plus que la B.-cotonneuse; ses feuilles sont amples et atteignent jusqu'à {4 décim. de largeur, plus ou moins, lobées : les radicales pédonculées ; les caulinaires plus courtes, cordiformes, un peu embrassantes ;lesinvolucres sont absolument glabres, atteignant quelquefois le volume d’une noix. On voit au Val-Suzon, à gauche avant d'entrer au village, des pieds de cette espèce qui atteignent la hauteur d’un homme; elle fleurit tard. + XXXIILI G. ONOPORDE. ONOPORDUM. Linn. Gen. 927. Car. Involucre embriqué d’écailles oblongues , piquantes; réceptacle alvéolé; fleurons tous herma- phrodites ; semences comprimées , tétragones, sil- lonnées transversalement, couronnées par une ai- grette caduque, à poils simples, réunies à leur base en forme d’anneau. 1 0 ACANTHE. 0. ACANTHIUM. Linn. Spec. 1158. — DC. n.° 3005. — Duby B. 282.— Lob. Icon. 2. p. 1. fig. 1.— FL B. n° 286. — Cat. p. 56. Tiges de 1 mètre, plus ou moins, branchues, blanchätres; feuilles amples, ovales-oblongues , an- guleuses, très-épineuses, décurrentes, formant des 518 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. espèces d'ailes sur les tiges qui sont sinuées, den- tées et hérissées d'épines ; toute la surface de la plante est couverte de poils laineux; fleurs purpu- rines, quelquefois blanchätres; semences couronnées d’une aigrette rousse : cette espèce est commune le long des chemins , dans les décombres ; elle fleurit en juin et juillet. Œ. Oss. L’Onopordon illyricum n'est point à Dijon, ainsi que l’a dit Durande, FI B., n° 287, mais bien une variété à feuilles glabres, plus élancées, et à fleurs blanches : elle se trouve effectivement aux Capucins, près des dépôts de fumier, qui lui ont imprimé un port différent, à cause de la richesse du terrain dans lequel elle végète; quelques habi- tans des campagnes mangent le réceptacle comme les Artichauts. XXXIV G. SILYBUM. Vaillant. Acad. 1718. — DC. Mém. Compos. p. 21. Car. Involucre embriqué d’écailles ovales, gran- des, ciliées , réfléchies , terminées en pointe épi- ) ) ) Ê l neuse; réceptacle paléacé; aigrettes caduques, poilues, membraneuses ; poils réunis en anneau à leur base. 1 S. MARIE. S. MARIANUM. Duby B. 285. — Carduus marianus. Linn. Spec. 1153. — DC. n° 5012. — Lob. Icon. p. 7. f. 2. FI. B. n.0 285. — Cat. p.24. Tige de 5-6 décim., épaisse, cannelée, ordmaire- ment simple , branchue ; feuilles grandes, larges, anguleuses, épineuses , parsemées de taches blan- ches; fleurs terminales, solitaires, grandes , purpu- rines ; l’involucre est court et assez gros; aigrette à COMPOSÉES. 519 poils blancs, simples , ciliés : cette espèce n’est pas commune ; on en trouve quelques pieds isolés parmi les décombres, les lieux où se déposent les immon- dices, dans les fossés de la Ville, du côté de la Ma- laldière : elle fleurit en juin et juillet. ©. XXXV G. CHARDON. CARDUUS. Gærtn. 2. p. 577. t. 162. = DC. Mém. Comp. p. 21. — Cardui. Spec. Linn. Car. Involucre embriqué d’écailles simples, épi- neuses au sommet ; tous les fleurons hermaphro- dites ; réceptacle garni de paillettes soyeuses ; grai- nes couronnées d’une aigrette à poils simples, ca- duques, soudées à leur base en une sorte d’an- neau. 1 C. PENCHÉ. C. NUTANS. Linn. Spec. 1150.— DC. n.0 5017. — Duby B. 285. — FI. Dan. t. 675. — F1. B. n.0 277,— Cat. p. 24. Tiges de 5-6 décim., épaisses, cannelées, bran- chues ; feuilles sinuées, découpées, prolongées sur la tige, très-épineuses , blanchâtres sur leurs nervures spécialement ; fleurs grosses , courtes, portées sur de longs pédoncules cotonneux, pen- chées, purpurines, rarement blanches ; écailles ex- térieures de l’involucre ouvertes ; les intérieures plus redressées, garnies d’un duvet arachnoïde. Cette espèce est commune le long des chemins, dans les jachères maigres : elle fleurit en juin. 2. 2 C CRÉPU, CG CRISPUS. Linn, Spec. 1150. — DC. n.0 3019. — Duby B. 285. — Loœsel. Pruss. t. 5, F1. B. n.0 279. 4 Cat. p. 24, Tige très-rameuse, de 5-6 décim., glabre; feuilles 520 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. oblongues , sinueuses, crépues, décurrentes , très- épineuses sur les bords , velues en dessous; les ailes de la ge sont interrompues ; pédoncules épineux ; fleurs plutôt ovoïdes que globuleuses, agrégées ; involucre glabre, à feuilles étroites , étalées, termi- nées en pointe molle ; graines petites , lisses ; grises: cette espèce, qui a le port du Cirsium palustre , croit dans les haiïes, dans les fossés du Parc et ail- leurs; fleurit en juin et juillet. 3. Ce À FEUILLES D'ACANTHE, C. ACANTHOIDES: Linn. Spec. 1150. — DC. n.° 5016. — Duby B. 283. — Villars Dauph. 5. p. 5. tab. 20. — FI. B. n.° 278. — Cat. p. 24. Tige d'environ 1 mètre, un peu branchue; feuilles décurrentes , formant sur la tige un prolongement épineux, étroit, qui lui donne un aspect frisé; feuilles oblongues , dentées , sinuées, épineuses, rétrécies à leur base ; fleurs globuleuses , presque glabres ; in- volucre à écailles linéaires , piquantes à leur extré- mité , recourbées dans leur moitié supérieure ; co- rolles d’un pourpre plus ou moins foncé, quelque- fois blanches. Cette espèce se distingue facilement de ses congénères par sa couleur verte-foncée, qui lui donne un aspect noïrâtre; on la trouve dans nos champs incultes entre Ahuy et Dijon, le long de Suzon : fleurit en juin et juillet. ©. XXXVI G. SARRÈTE. SERRATULA. DC. Mém. Comp. p. 21. Car. Involucre ovoïde, rarement hémisphérique, embriqué d’écailles non épineuses ; fleurons tous hermaphrodites ; paillettes du réceptacle simples ; aigrettes velues , persistantes; poils raides, Inégaux et dentés. COMPOSÉES. 521 1 & DES TEINTURIERS. S. TINCTORIA. Linn. Spec. 1144. — DC. n.0 3026. — Duby B. 284. — FI]. Dan. t. 281. — El. B. n.° 295. — Cat. p. 42. Tige de 5-6 décim., ordinairement simple, ferme, lisse, un peu branchue vers le haut ; feuilles très-variables dans leur forme, tantôt ovales, den- tées, pinnatifides, ailées à leur base, se terminant par un lobe fort grand, alongé et denté ; fleurs disposées en corymbe terminal, purpurines , rare- ment blanches ; fleurons égaux ; stigmates divisés en 2 lobes profonds; folioles de linvolucre rou- geâtres; poils de l’aigrette roussâtres , dentés : cette espèce est commune dans les bois humides et le long des fossés. Entre Saint-Apollinaire et Limpré, lieu dit /es Grands-Gorguenots, elle prend sou- vent un très-grand développement; ses fleurs alors sont plus grandes et plus foncées en couleur : il paraît que nos teinturiers ne la connaissent pas ou ne l’emploient pas, ayant à foison le Genèt. Elle fleurit en août et septembre. 2. XXXVII G. CIRSE. CIRSIUM. Tournef. t. 255.— DC. Mém. Comp. p. 23. — Cirsium, Onotrophe , Eriolepsis. Cassini. Car. Involucre obové , embriqué de squammes épineuses au sommet; fleurons tous hermaphro- dites ; réceptacle garni de paillettes sétacées ; ai- grettes plumeuses, soudées en anneau à leur base ; corolles à 5 dents égales. Sect. L'° ERYSITHALES, pc. Mess. Fleurs jaunes ; feuilles sessiles. 522 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. 1 C. DES LIEUX CULTIVÉS. C. OLERACEUM: Cnicus oleraceus. Linn. Spec. 1156. — C. oleraceum. DC. n.° 5079. — Duby B. 285.— Lob. Icon. 2. t. 11. fig. 1.— FI]. B. n.° 275. — Cat. p. 26. Tige de 1 mètre, cannelée, blanchätre, un peu rameuse, glabre, ainsi que toute la plante ; feuilles inférieures très-grandes, pinnatifides , à lobes ci- liés, épmeux ; les supérieures sessiles, ovales, en- tières ; fleurs terminales, ramassées, sessiles, en- veloppées de bractées jaunâtres, entières, concaves et ciliées. Cette plante est commune dans les prés humides, le long des étangs, à Limpré, Varois, Villebichot, Cussigny, etc. : elle fleurit en été. 2. Sect. IT. ACARNA. pc Moss. Feuilles décurrentes ; fleurs pourpres , rarement blanches. | 2 C. DES MARAIS. C. PALUSTRE: Carduus palustris. Linn. Spec. 1151. — C. palustre. DC. n.° 3072. — Duby B. 286. — Engl. Bot. t. 974. — FI. B. n.0 280, — Cat. p. 26. Tige droite, simple, ailée, épineuse , haute de 1 mètre, et ordinairement au-delà ; feuilles longues, étroites, pnnatifides, garnies de petites épmes en leurs bords , d’un vert foncé, noirâtres en dessus, blanchâtres et cotonneuses en dessous; fleurs agglo- mérées, terminales, purpurines, s’écartant à la fleuraison par l'accroissement du pédoncule ; imvo- lucre cotonneux à sa base. Cette espèce est com- mune dans les marais des bois, les lieux humides et couverts, à Saulon , Arcelot, etc. : fleurit en juin et juillet. 2. COMPOSÉES. 523 3 C. DES PRÉS. C. PRATENSE, Carduus tuberosus. Linn. Spec. 1154.— C. pratense, DC. n.0 3077. — Duby B. 286, — Moris. sect. 7. t. 29. fig. 28. — FI. B. n.° 281. — Cat. p. 26. 4 HR Fa 1e Tige de 5-6 décim., très simple, presque toujours uniflore, glabre au bas de la plante, blanche et cotonneuse en haut ; feuilles lancéolées, simples, sinueuses, peu épineuses , velues en dessous, em- brassantes , subciliées ; involucre peu ou point épi- neux ; fleurs purpurines : dans tous les prés hu- mides un peu couverts, les marais des bois, à la fontaine de Jouvence : fleurit en juillet et août. 2. Sect. IITL. EpITRACHYS. pc. Wss. Feuilles rudes supérieurement , tomenteuses en dessous, pinnatifides, sessiles ou décurrentes ; fleurs purpurines , quelquefois blanches. 4 G+ LANCÉOLÉ. C. LANCEOLATUM. Carduus lanceolatus. Linn. Spec. 1149. — DC. n.° 5075.— Duby B. 287. — F1. Dan. t. 1173.— FL B. n° 276.— Cat. p. 26. Tige droite, branchue, cannelée, ailée , velue, haute d'environ 1 mètre, souvent moins ; feuilles inférieures d’un vert foncé en dessus, décurrentes, profondément découpées en lanières étroites , lan- céolées, terminées par une forte épine, blanchâtres et un peu cotonneuses en dessous ; fleurs grosses , purpurines : on en trouve fréquemment de blanches; involucres légèrement velus. Cette espèce est com- mune autour des habitations, dans les villages de la Plaine surtout : elle fleurit en juillet et août. S. 524 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. 5 € LAINEUX. C. ERIOPHORUM. Carduus eriophorus. Linn. Spec. 1153. — DC. n.0 5091. — Duby B. 287. Jacq. Austr. t. 171. — FL. B. n.0 284, Cat. p. 26. Tige épaisse, cylindrique , cannelée, d'environ 1 mètre, chargée de duvet arachnoïde , garnie de ra- meaux longs, redressés; feuilles fort grandes , les inférieures étalées, profondément découpées en la- nières étroites, terminées par une forte épine, vertes supérieurement , blanches et cotonneuses en des- sous ; têtes de fleurs grandes, sphériques ; écailles de linvolucre purpurines , épmeuses au sommet, enveloppées d’un réseau arachnoïde très-blanc. Cette plante est très-commune le long des chemins, au- tour des habitations ; on la nomme Chardon-aux- ânes : elle fleurit en juillet et août. g°. Sect. IV. CHAMÆLEON. pc. ÎWss. Feuilles sessiles; fleurs purpurines, variant au blanc. 6 C. DES CHAMPS. C. ARVENSE: Serratula arvensis. Linn. Spec. 1149.— C. arvense. DC. n.0 3090. — Duby B. 287.— Moris. sect. 7. tab. 52. fig. 14. — FI. B. n.0 296. — Cat. p. 96. Tiges de 5-6 décim. , cannelées, glabres, bran- chues supérieurement ; feuilles sessiles, pinnatifides, crépues, vertes en dessus, blanchâtres en dessous, à pinnules anguleuses, hérissées d’épines assez {ortes ; fleurs agglomérées , à pédoncules et calices courts ; ceux-ci sont arrondis avant la fleuraison , et deviennent presque cylindriques en se dévelop- pant; les fleurs sont purpurines, rarement blan- ches; les aigrettes sont très-longues , plumeuses et COMPOSÉES. 525 rousses. Cette espèce infeste les champs et les vignes au moyen de ses racines rampantes : elle fleurit en juin et juillet. On fait avec ses aigrettes des cous- sins auxquels la crédulité accorde des vertus contre la goutte et les affections rhumatismales. 2. 7 C. NAIN. C. ACAULE. Carduus acaulis. Linn. Spec. 1156. — DC. n.9 3089. — Duby B. 287. — Lob. Icon. 2. t. 5. fig. 1.— F1. B. n.° 285.— Cat. p. 26. Feuilles radicales, couchées, d’un vert foncé en dessus , sinuées, pinnatifides, rétrécies à leur base, à découpures anguleuses, garnies d’épines assez fortes: de leur milieu s'élève une ou rarement plu- sieurs fleurs purpurines, dont l'involucre est ovale, conique, très-glabre et peu épineux. On trouve communément une variété à tige de 1 à 2 décim., hérissée d’un duvet mou, long et cotonneux, qui porte à son sommet de 3-6 fleurs. Cette espèce est très-commune au bord des chemins, sur les pelouses sèches : elle fleurit en juillet et août. 2. 8 C. BULBEUX. C. BULBOSUM. Carduus bulbosus. Lamck. Dict. 1. p. 705. — C. bulbosum. DC. n.° 5087. — Duby B. 287. — Lob. Icon. 2, t. 10. fig. 2.— Cat. p. 26. Racines composées d’un faisceau de fibres sim- ples, renflées vers leur origine ; tige droite, de 4-5 décim. , feuillée à sa base, nue et cotonneuse au sommet, le plus ordinairement simple et uniflore, quelquefois divisée en 2 rameaux terminés par une seule fleur ; celle-ci est purpurine, assez semblable à celle du C. anglicum ; feuilles embrassantes, pro- fondément pinnatifides, à lobes écartés, souvent di- visés en 2 ou 3 Janières divergentes et pointues , 526 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. bordées de cils épineux , peu apparens, à cause de leur bord roulé en dessous ; les deux surfaces sont cotonneuses dans une variété, et en dessus seule- ment dans l’autre. Cette espèce est commune dans les prés humides, les marais froids des bois, à Jou- vence, dans toute la vallée Sainte-Foix, etc. : elle fleurit en été. 2. 9 C D ANGLETERRE. C. ANGLICUM. Carduus Anglicus. Lamck. Dict. 1. p. 705. — DC. n.0 3088, — Duby B. 287. — Dalech Lugd. 581. fig. 1. — Cat. p. 26. Racines à fibres simples et cylindriques ; tige de 3-4 décim., presque toujours simple, cotonneuse, feuillée à la base , nue au sommet, terminée par une seule fleur purpurine ; feuilles embrassantes, un peu rétrécies en pétiole, oblongues, sinuées, bor- dées de cils épmeux, couvertes, surtout en dessous, d’un duvet lâche, arachnoïde , qui se retrouve sou- vent sur l’involucre; celui-ci est composé d’écailles embriquées, linéaires, acérées, non épineuses. Cette espèce se trouve aux mêmes endroits que celle qui précède , et fleurit en même temps. 21. XXXVIIE G. ARTICHAUT. CYNARA. Juss. Gen. 175.— DC. Mém. Comp. p. 23. Car. Involucre très-grand , embriqué d’écailles charnues à la base , terminées en pointes épineuses; tous les fleurons hermaphrodites ; réceptacle char- nu, garni de soie; aigrettes très - longues, plu- meuses. ; COMPOSÉES. 527 1 À. CARDON. C. CARDUNCULUS. Linn. Spec. 1159. = DC, n.° 5068, — Duby B! 288. = Tabern. Icon. 696, — FI. B. n.0 289. Cat. p. 27. Tige de 1 mètre, et au-delà; feuilles presque aussi longues, blanchâtres en dessus, cotonneuses en des- sous, décurrentes, pinnatifides, à lobes étroits, décurrens sur leur pétiole et sur les appendices de la tige; fleurs très-grandes, terminales, d’un bleu violet. Tout le monde connaît cette espèce, culti- vée dans nos potagers sous le nom de Cardon-d’'Es- pagne, que les jardiniers savent étioler pour la rendre moins amère : fleurit en juillet. d. Indigène du midi de la France. 2 A. COMMUN. C. SCOLYMUS: Linn. Spec. 1159.— DC. n.° 5069.— Duby B. 288.— Clus. Hist. 2. p. 155. fig. 5. — FI. B. n.° 288. — Cat. p. 27. Cette espèce, que beaucoup de Botanistes ne con- sidèrent que comme une variété de celle qui pré- cède, n'en diffère que parce qu'elle est moins épi- neuse , les feuilles moins découpées, les folioles de son involucre plus obtuses et moins épineuses ; ce- pendant elle n’a point encore été trouvée sauvage, tandis qu'on trouve l’autre aux environs de Mont- pellier. Z. Bauhin dit avoir vu des graines d’Ar- üchaut produire des Cardons. On connait un as- sez grand nombre de variétés obtenues par la cul- ture de cette espèce, dont le réceptacle et les écailles de Finvolucre sont plus ou moins charnus, et à l'usage de homme : fleurit en juin et juillet. 2. XXXIX G. CENTAURÉE. CENTAUREA. Linn. Gen. 984. Car. Involucre embriqué d’écailles foliacées, sca- 528 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. rieuses ; réceptacle hérissé de soies raides; fleurons du disque hermaphrodites ; les externes ou rayons beaucoup plus développés, neutres; semences fixées au réceptacle par un ombilic latéral; aigrettes ca- pillaires. Sect. I** cENTAURIUM. pc. Mém. Comp. p. 24. Ecailles de l’involucre sans épines, ordinairement marescentes, au moins à la marge. 1 C. AMÈRE. C. AMARA. Linn. Spec. 1292. — DC. n.° 5056.— Duby B. 289. — Lob. Icon. t. 548. fig. 2. + Cat. p. 25. Tiges de 5-6 décim., cylindriques, striées, souvent anguleuses , légèrement velues, couchées à la base ; feuilles de forme variable, entières, ou chargées de quelques dents, souvent laciniées au bas de la tige; elles sont, comme elle, blanchâtres et chargées d’un duvet cotonneux ou de poils couchés ; ses invo- lucres plus petits que ceux de la C. jacea; les rayons , beaucoup plus grands, l'en distinguent; ils sont d’une couleur plus pâle. Cette plante, que beaucoup de Botanistes ont considérée comme une simple variété de la Jacée, a un port et un aspect tout différens ; les lieux qu’elle affecte, sa fleuraison tardive, l’en distinguent, selon nous, suffisamment. On en trouve communément une variété à feuilles étroites ; serait-ce celle à feuilles linéaires, DC. FL Fr. t. 5, p. 459? Les semences de toutes deux sont presque toujours dépourvues d’aigrettes, ou n'en ont que de très-faibles rudimens. Cette plante est commune sur nos coteaux secs, dans les buis- sons, où elle prend alors un très-grand développe- ment : elle fleurit en août et septembre. 2. | Sect. COMPOSÉES. 529 Sect. IL cyAnus. pc. loc. cit. Ecailles de linvolucre ciliées, pmnatifides ; ai- grettes capillaires. 2 C JACÉE. C. JACEA. Linn. Spec. 1295. DC. n.0 3057.— Duby B, 290.— Bull. Herb. t. 227. — FI. B. n.0 504. = Cat. p. 25. ’ Tige ordinairement simple, souvent rameuse, an- guleuse, plus ou moins velue ou cotonneuse, rare- ment glabre; feuilles quelquefois ayant une laci- niure ou deux aux radicales, le plus ordinairement entières, lancéolées ; quelquefois on y remarque des dents en petit nombre; involucre globuleux, rous- sâtre, brun, composé d’écailles extérieures ciliées ; les intérieures scarieuses et dentelées sur les bords vers le sommet ; les fleurons sont purpurins, de couleur plus foncée et moins grands que dans l’es- pèce qui précède. Cette plante a un port très-va- riable, selon les terrains où elle croît : elle est com- mune dans les prairies, et connue vulgairement des cultivateurs sous le nom de Chaigneau, et regardée par eux comme l'indice d’un foin de bonne qualité, ne provenant pas de prairies marécageuses ; elle fleurit tout l'été. 2%. 3 C NOIRE. C. NIGRA. Linn. Spec. 1288. — DC. n.° 5058. — Duby B, 290. — FI. Dan. t. 996. — FI. B. n.° 500. — Cat. p. 24. Tige droite, anguleuse, souvent simple, ou peu rameuse, de 6-7 décim., presque glabre, ainsi que ses feuilles , qui sont sessiles , lancéolées, entières ou dentées dans le bas de la plante; involucre glo- buleux , à écailles dressées, ciliées et noirâtres au TOM. 1. 34 530 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. sommet; fleurs purpurines, rarement blanches, so- litaires au sommet de la tige et des rameaux; graines pâles, luisantes, couronnées par une petite aigrette à poils blancs , écailleux. Cette espèce croit au bord des bois sur nos col- lines, au Mont-Afrique , à Marsannay, abondante dans les bois de Barjon, et en plaine dans la haute forêt d'Argilly, etc. : fleurit en juillet. 2.  © DE MONTAGNE. C. MONTANA. Linn. Spec. 1289. DC. n.° 5044.— Duby B. 290. Jacq. FI. Austr. t. 571. — F1 B. n° 501. — Cat. p. 24. Tige simple, droite, de 3-5 décim., terminée par une fleur grande, ordinairement solitaire, d’une belle couleur bleue; feuilles alongées, pointues, décurrentes, plus ou moins cotonneuses ; involucre composé de folioles noires, ciliées sur leurs bords; les fleurons stériles sont grands et très-développés; les fertiles d’un pourpre violet ; graines dont les ex- térieures sont dépourvues d’aigrettes ; celles du mi- lieu en ont une très-courte. Cette belle plante est très-commune dans nos boïs montagneux, les lieux abrités , couverts, exposition nord, vau de Gevrey, et ailleurs : fleurit en mai. 2. On la cultive dans les parterres sous le nom de Grand-Bluet, Grand- Barbeau. 5 € BLEUET. CG CYANUS. Linn. Spec. 1289. — DC. n.0 5045. = Duby B. 290. — Bull. Herb. t. 221. — F1. B. n.0 502. — Cat. p. 24. Tiges de 3-6 décim., cotonneuses, branchues ; feuilles longues, étroites, blanchâtres, un peu ve- lues, garnies , surtout les inférieures, de quelques dents saillantes , à angle droit ; fleurs terminales, COMPOSÉES,. 531 remarquables par leur couronne fort grande ; leur couleur est constamment bleue dans-le lieu natal ; mais la culture a obtenu toutes les dégradations, jusqu'au blanc pur ; graines ovoïdes, comprimées : les extérieures, avortées, sont dépourvués d’aigrettes; celles du centre en portent une rousse : commune dans les champs. Une réputation colossale de l’eau distillée de ses fleurs lui avait fait donner, par nos pères, le nom pompeux de Casse-Lunette. Malheureusement ces vertus se sont évanouies. ©. 6 G. SCABIEUSE, C. SCABIOSA. Linn. Spec. 1291. — DC. n.° 5049. — Duby B. 291.— Moriss, sect. 7. t. 28. fig. 10. — F]. B. n.0 503, — Cat. p. 24. Tige de 4-6 décim., ferme, cannelée , un peu branchue; feuilles glabres , légèrement velues, ai- lées, fermes et composées de lanières longues, sim- ples et demi-décurrentes; ces lanières sont souvent chargées de dents en forme de lobes; fleurs pur- purines , assez grandes, quelquefois d’un rouge jau- nâtre dans une variété ; le limbe des fleurons ex- térieurs est découpé en lanières longues et étroites; folioles de l'involucre bordées de cils noirs; graines ovales, comprimées , pâles, couronnées d’une ai- grette d’un blanc sale. Cette espèce est commune partout, dans les champs, les bois, jusque dans les fentes des rochers : elle fleurit en juin. Z. Sect. LIT. CALCITRAPA. pc. loc. cit. Ecalles de linvolucre terminées par une épine qui se ramifie vers sa base; aigrette capillaire, 532 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. 7 C CHAUSSE-TRAPE. C° CALCITRA PA Linn. Spec. 1297.— DC. n.° 5054. — Duby B. 292. + Clus. Hist. 2. p. 7. fig. 3. — F1, B. n.° 505. — Cat. p. 24, Tige de 4-5 décim., striée, très-branchue; feuilles pinnatifides, à découpures étroites , linéaires, dis- tantes ; les radicales en lyre, à lobe terminal élargi et denté; fleurs sessiles, terminales, environnées de bractées ; épines de l’mvolucre jaunes, fort gran- des ; corolles purpurimes, quelquefois blanches ; graines comprimées, ovales, lisses, dépourvues d’ai- grettes. Cette plante est commune partout, dans les lieux stériles et pierreux, les fossés de la Ville, Porte-Neuve, etc. : fleurit en juillet et août, ©. Connue vulgairement sous le nom de Chardor- étoilé. 8 C DU SOLSTICE. C. SOLSTICIALISe Lion. Spec. 1297. — DC. n.0 5060. Duby B. 292. — Moris. sect. 7. t. 51. fig. 29. 4 F1. B. n.° 506. — Cat. p. 24. Tige de 4-5 décim., aïlée ; feuilles décurrentes ; les radicales grandes, pinnatifides, à lanières écar- tées, étroites , dentées, blanchâtres, à lobe terminal fort grand ; les supérieures linéaires ; fleurs termi- nant les rameaux de couleur jaune pâle ; involucre elobuleux , ordinairement glabre, embriqué d’é- cailles serrées , les extérieures se terminant par 5 petites épines rayonnantes, dont l’une est ordinai- rement plus longue que les autres; graines bru- nâtres, ovales, un peu tachées; les extérieures dépourvues d’aigrettes ; les autres en ont à poils blancs, raides et inégaux. Nous pensons que cette plante n’est pas spontanée dans le département. Nous l’avons trouvée dans des luzernes à Villiers , COMPOSÉES. 533 vallée de Voulaines, et à Quincey. M. Chevignard l’a observée aussi dans un endroit cultivé du côté de Beaune : elle fleurit en août. ©. XL G KENTROPHYLLUM. Neck. — DC, Mém. Comp. p. 24. Car. Involucre embriqué d’écailles sur deux sé- ries : les intérieures sont cartilagineuses , à pointe épineuse-ciliée ; les extérieures foliacées, semblables à des bractées; fleurons du disque hermaphrodites; les rayons neutres plus grands; semences tétra- gones, fixées sur le réceptacle par un ombilic la- L téral ; aigrette à poils paléacés. 1 K. LAINEUX. K. LANATUM. Duby B. 295. — Carthamus lanatus. Linn. Spec. 11653. — Centau- rea lanata. DC. n.° 5059. — Lob. Icon. 2. tab. 15. fig. 1. — F1. B. n.0 292. — Cat. p. 24. Tiges de 5 à 6 décim. ordinairement , simples, dures, branchues , laineuses entre les bractées ; feuilles nerveuses, coriaces , embrassantes, presque ailées , à lanières aiguës, distantes, dentées et épr- neuses ; fleurs jaunes, terminant les rameaux, dis- posées en corymbe ouvert; involucre ventru, a écailles extérieures pinnatifides ; les intérieures dilatées, ciliées , épineuses au sommet ; graines tétragones, couronnées d’écailles membraneuses , imégales ; les extérieures en sont dépourvues. Cetteplante est com- mune dans les moissons, au bord des champs , dans les Pays-Bas , au bord des vignes de la Côte : elle fleurit en août et septembre. C’est le Chardon- bénit des Parisiens et des anciens Codex. ©+ 634 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. XLI G. CARLINE. CARLINA. Tournef. t. 285. —- Linn. Gen. 110. Car. Involucre embriqué; écailles extérieures laciniées, épineuses, conniventes à leur base, di- vergentes au sommet; les intérieures ordinairement simples, aiguës , plus longues, scarieuses, ligulées, formant une fausse corolle rayonnante autour de la fleur ; fleurons hermaphrodites , à 5 dents égales; réceptacle garni de paillettes membraneuses ; grai- nes hérissées de poils doux et soyeux ; aïgrette ses* sile, plumeuse. 1 C CHAMÉLÉON. © CHAMÆLEON. Villars Dauph. 5. p. 51. — Carina acaulis. Linn. Spec. 1160: — C. subacaulis. DC. n.0 5096. — Duby B. 295,— FI. B. n.° 290. — Cat. p. 25. æ, C. acaulis. Lob. Xe. 2. tab. 4, fig. 1. B, C. caulescens. Lob. Ic. 2. t. 4. fig. 2. La racine de cette plante est dure, ligneuse , épaisse, cylindrique ; la tige varie depuis 1 décim: jusqu'à 3 dans nos climats, terminée par une fleur purpurine, qui n'a pas moins de 10-12 centim. de diamètre ; les feuilles naissent au bas de la: tige; elles sont alongées, glabres, découpées jusqu'à la côte en lobes subdivisés en 2-3 lanières très-épi- neuses; folioles extérieures de l’involucre, ainsi que la tige, de couleur violette foncée; elles sont multi fides et très-épineuses ; les paillettes du réceptacle aussi longues que laigrette, divisées en 3 parties au sommet. Cette espèce croit au nord du département, dans les vallons froids d'Is-sur-Tille, du Châtillon: nais. Les habitans des campagnes s’en servent en guise d’hygromètre , suspendue au plancher, linvo: COMPOSÉES. 535 lucre s’ouvrant par l'humidité , et se fermant par la sècheresse : elle fleurit en août et septembre. 9, Elle porte à Is-sur-Tille le nom vulgaire de Pi- gneuleu. 2 C VULGAIRE. C. VULGARIS. Linn. Spec. 1161.— DC. n.0 5098. Duby B.293.— Lamck. Tlustr. t. 662. — FI. B. n.0 991. — Cat. p. 25. Tige de 3-4 décim. , ordinairement simple, cylin- drique, un peu cotonneuse ; feuilles lancéolées, si- nuées- dentées, épineuses, coriaces , glabres, ver- dâtres en dessus, blanchâtres en dessous ; les supé- rieures en petit nombre, souvent une seule, lancéo- lée, ciliée; fleurs disposées en une espèce de corymbe, rarement au-delà de 3-4; folioles extérieures de lin- volucre rousses, épineuses, cihiées ; les intérieures ordinairement d’un blanc sale, quelquefois d’un jaune doré, luisantes , étalées ; paillettes du récepta- cle dépassant la longueur des fleurs ; graines revé- tues d’un duvet roux et soyeux, couronnées par une aigrette plumeuse, Cette espèce est extrêmement commune sur nos coteaux calcaires les plus arides : elle fleurit en automne. g' ou ©. XLILI G. IMMORTELLE. XERANTHEMUM. Tourn. Inst. p. 499. t. 284. Car. Involucre polyphylle, composé de 4 ou 5 séries de folioles embriquées , scarieuses ; les exté- rieures obtuses, réunies en tête ovale, spatulées, oblongues , plus longues que les intérieures; récep- tacle plane , paléacé, à paillettes scaricuses , à 3 di- visions ;fleurs marginales femelles, peu nombreuses, stériles ;: la plus grande partie des autres herma- 2 L 536 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. phrodites , fertiles; semences couronnées par une aigrette, à 5 paillettes; celles du bord sont nues. 1 I CYLINDRIQUE. Xe CYLINDRACEUM. Smith Prodr. FL Græc. II. (1815). p. 172. — X. cyüindricum. Spreng. Syst. veget. III. (1826). p. 485. — Gay Mém. S. Hist. naf. Par. tom. 5. pl. 7. fig. 5. — X. inapertum. DC. n.° 3109. — Duby B. 294, — FI. B. n.° 297? — Cat. p. A6. Tous les Botanistes, jusqu’à Syzih , ont pris cette plante pour le X, zrapertum. M. Gay, dans un savant Mémoire quil vient de publier, a remis celte espèce à sa place. C’est d’après ce Mémoire, qu'il a bien voulu nous adresser, que nous faisons notre description : Racine simple, gréle, courte, oblique; tiges de 4-6 décim., peu rameuses, fermes; feuilles lancéolées , étroites , planes, un peu roulées sur leurs bords, terminées en pointe calleuse, sans nervures, entières, d’un vert brun, légèrement to- menteuses; involucre ovoïde, oblong, large de quel- ques millimètres, composé de 24 folioles chargées d’une nervure rougeâtre sur le dos, de forme ovale- oblongue, rétrécies en spatule; les intérieures de 6-10, du tiers de longueur des extérieures (ouvertes et étalées seulement au milieu du jour, le reste du temps droites, conniventes), lancéolées; corolles un peu plus longues que l'ovaire, un peu renflées à la base du tube; anthères 3 fois plus longues que les filamens. Cette espèce est abondante sur la levée du Canal entre Longvic et la Colombière , dans les champs au bas de cette levée, le long du chemin des Ro- mains et à l'entrée du chemin d’Aloxe, auprès de la Douée. Elle fleurit en août et septembre. ©: COMPOSÉES. 537 2 I ANNUELLE. X. ANNUUM. Linn. Spec. 1201. &. — DC. n.0 5108. — Duby B. 294. — Gærtn. Fructif. 2. p. 599. t. 165. — Cat. p. AG. Tiges nombreuses, dures, de 3-4 décim., coton- neuses et feuillées; feuilles lancéolées, sessiles, poin- tues, très-entières et blanchätres ; fleurs purpurines (ou blanches dans une variété), solitaires à l'extré- mité de longs pédoncules; écailles de linvolucre luisantes, blanchätres et souvent marquées d’une bande pourpre. Cette plante, des provinces méridionales, est très-cultivée par nos jardiniers-fleuristes, pour leurs bouquets d'hiver ; ils en avivent les couleurs au moyen de la vapeur d'acide nitrique ( dont bien en- tendu ils font un secret); elle fleurit en juillet et août. ©. Elle se ressème d'elle-même partout. Sous-Ord. IIT. CICHORACEZÆ. Juss. Gen. 168. — Lacrucex. Cassini. — nc. Sc. nat. 20. p. 355. Fleurons semi-flosculeux ( ligulari), tous her- maphrodites; réceptacle à peine charnu; feuilles al- ternes ; fleurs jaunes, rarement bleues, souvent météoriques; suc propre, ordinairement laiteux. + Fruits comprimés ou tétragones ; aigrettes blanches, squammoso-capillaires. XLIII G. LAITRON. SONCHUS. Linn. Gen. 908. Car. Involucre oblong , embriqué d’écailles ve- lues, ovale à la base et resserré au sommet à l’époque de la maturité; réceptacle nu; graines striées en long; aigrettes courtes, velues, sessiles; plantes lai- teuses. 538 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. 1 1, DES MARAIS. Se PALUSTRIS: Linn. Spec. 1116. — DC. n.° 2897. — Duby B. 295.— Petiv. Ang. t. 11. fig. 7. — FL B. n.0 207. — Cat. p. 52. Tiges de 1 mètre et au-delà, droites, fermes, striées. lisses ,très-garnies RES Re étroites, pointues, un peu pinnatifdes, vertes en dessus, blanchâtres en dessous, embrassant la tige par 2 oreillettes pointues et assez longues ; fleurs jaunes, petites relativement aux espèces suivantes , dispo- sées en une espèce de corymbe sur les rameaux qui les soutiennent ; les pédoncules et les calices sont chargés de poils glanduleux. Cette espèce est com- mune dans les étangs, les marais, à Saulon, Arcelot, et dans tous les endroits humides et couverts; elle fleurit tout l'été. 2. 2 IL DES CHAMPS. Se ARVENSIS. Linn. Spec. 1116.— DC. n.° 2896. — Duby B. 295. —Lob. Icon. t. 257. f 1.— FL B. n.0 218. — Cat. p. 42. Tige de 4-6 décim., souvent au-delà, branchue au sommet; feuilles embrassantes , lancéolées , si- nuées, semi-pinnatifides, dentées, et garnies de cils raides, presque épineux, sans oreillettes à la base; fleurs grandes, disposées au sommet de la tige en manière d’ombelle; pédoncules et involucre cou- verts de poils glanduleux, noirâtres, exhalant une odeur forte et pénétrante; graines couvertes de petits tubercules transversaux; fleurs jaunes, iout l'été, dans les champs, les terrains fertiles, un peu humides. 2. COMPOSÉES. 539 3 . DES LIEUX CULTIVÉS. S+ OLERACEUS. Linn. Spec. 1116. = DC. n.0 2895, = Duby B. 295.— F1. B. n.0 249, — Cat. p. 42. V. «, Sonchus lœvis. Vill. Daupb. 5. p. 158. F1, Dan. t. 682. V. PB, Sonchus asper, Vill. Dauph. 5. p. 158. — Pluck. t. 61. f 5. Les tiges de cette espèce s'élèvent de 4-6 décim.; elles sont lisses, glabres, fistuleuses et très-tendres, oo 5 branchues; feuilles embrassantes , oreillées à leur base , lyrées au sommet, lobe terminal grand et » 1Y ; triangulaire , quelquefois bordé de cils raides; fleurs ! NATE p L J petites, d’un jaune pâle; pédoncules lisses, glabres, revêtus de poils glanduleux dans le voisinage de linvolucre et sur ses écailles. La variété 8 se distingue à ses feuilles bordées de cils presque épineux : elles sont étroites, crépues presque Ep ; ; ondulées sur leurs bords. L’une et l’autre de ces plantes ont une grande diversité dans les feuilles ; elles sont communes dans les endroits cultivés, et connues vulgairement à Dijon sous le nom de Liarges; elles fleurissent tout l'été. ©. XLIV G. LAITUE. LACTUCA. ‘ Tourn. t. 267.-—+ Linn. Gen, 909. ù Car. Involucre oblong , embriqué, à folioles membraneuses sur les bords; réceptacle nu, glabre, ponctué ; aigrettes stipitées , capillaires, molles et fagaces. 5 40 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. S L® Fleurs jaunes. 1 I CULTIVÉE. L SATIVA. Linn. Spec. 1118.— DC. n.0 2886. Duby B. 296. — F1. B. n.0 243. — Cat. p. 52. æ, Lactuca capitata: GC. B. p. 125.— Moriss. sect. 7. t. 2: f. 2. B, L. crispa. C. B. p. 125. — Lob. Ic. t. 242. f. 1. 7; L. longifolia. Lamck. Dict. 5 p. 402. — Gars. t. 515. Cette espèce se distingue des autres par ses feuilles arrondies , les supérieures en cœur, sans épines sur les bords ni aux nervures; fleurs petites, jaunâtres , droites, portées sur les rameaux supé- rieurs, où elles forment un corymbe irrégulier; on en distingue 3 races prononcées et constantes. «, la Laitue-pommée, à feuilles arrondies, on- dulées , concaves, réunies comme une tête de chou. B, la Laitue-frisée, à feuilles découpées, dentées et crépues sur les bords. 7, la Laïtue-Romaine, ou le Chicon , à feuilles alongées, rétrécies à la base, presque lisses. On connaît une foule d’autres variétés de ces trois principales, et leur usage alimentaire; leur patrie est inconnue. ©. 2 L SAUVAGE I, SYLVESTRIS. Lactuca scariola. Linn. Spec. 1119.— DC. n.° 2887. — Duby B. 296. — Cam. Epit. 500. Ic.—Fl. B. n.° 244. — Cat. p. 52. Tiges de 6-9 décim., dures, blanchâtres, rameuses; feuilles pinnatifides, roncinées, embrassantes, gar- nies de quelques petites épines en leur bord; leur côte postérieure est très-épineuse ; fleurs en pani- cule jaune, peu garnie. Cette espèce se trouve au bord des chemins et des vignes de Chenôve, et ailleurs ; fleurit en juil- COMPOSÉES. 541 let, . Il ne faut pas confondre cette plante avec celle que nos jardiniers nomment Æscarole, qui est une variété de la Chicorée. 3 IL VIREUSE. L VIROSA. Linn, Spec. 1119. — DC. n.0 2888. — Duby B. 296. — Moriss. sect. 7. t. 2. f 16. — FL. B. n.° 940. — Cat. p. 52. Cette espèce est très-voisine de la Laitue-sau- vage : elle en diffère par ses feuilles oblongues, dentelées, mais non lobées ; les nervures de ses feuilles sont garnies en dessous d’épines raides et saillantes. Cette plante n’est pas rare aux environs de Dijon , autour des murailles, le long de celle qui borde le Canal entre la maison neuve et le Creux- des-Prètres, et ailleurs ; elle fleurit en juillet et août, sur les places à charbon des montagnes. G:. 4 L. À FEUILLES DE SAULE. L SALIGNA: Linn. Spec. 1119.— DC. n.0 2889, — Duby B. 296. — Jacq. Austr. t 250.— FI. B. n.° 245. — Cat. p. 52. Tige de 9 à 12 décim., simple, dure, blanchâtre, lisse, rarement épmeuse; feuilles alongées, étroites ; les inférieures linéaires , pinnatifides à leur base, terminées par un lobe étroit et alongé ; les supé- rieures entières, assez semblables à celles du saule, leur côte postérieure quelquefois épineuse, d’autres fois nue ; fleurs disposées en longues grappes, très- rapprochées de la tige , de couleur jaune; graines lisses; pédicelle de l’aigrette moitié plus court que la semence; aux mêmes endroits que la précédente, plus commune qu'elle, fleurissant en même temps. [OX 542 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. S. II. Fleurs bleues. 5 L VIVACE. L. PERENNIS. Linn. Spec. 1120. — DC. n.° 2890. — Duby B. 296.— Dalech. Hist. p. 566. fig. 2. — FI. B. n.° 246.— Cat. p. 52. Tiges de 4-5 décim., entièrement glabres, divi- sées vers Le haut en rameaux ouverts et peu feuillés; feuilles lisses, d’un vert bleuâtre ou glauque, pro- fondément pinnatifides , à lobes pointus , dentées du côté supérieur; celles du haut lancéolées, lobées vers leur base; fleurs d’un bleu pourpre, disposées en panicules lâches ; graines aplaties, noïrâtres. Cette espèce est très-commune dans le départe- ment, dans les champs secs, sur les coteaux, dans les fentes des rochers, dans les vignes au-dessus des carrières des Chartreux. Elle est connue vulgaire- ment sous le nom de Gresillote ; ses jeunes pousses se mangent en salade comme le Pissenlit ; elle fleu- rit en juillet et août. 21 XLV G. CHONDPRILLE. CHONDRILLA. Gærtn. Fruct. 2. p. 562. t. 158. — DC. FIL Fr. 4. p. 8, Car. Involucre composé d’écailles droites et li- néaires intérieurement ; Les externes sont courtes et manquent quelquefois ; toutes les corolles en lan- guettes ; réceptacle nu; graines couronnées par une aigrette simple, stipitée. 1 CG DES MURS. C MURALIS: Prenanthes muralis. Linn. Spec. 1121. — DC. n° 2885. — Duby B. 297, — Clus. Hist. 2, p. 146. fig. 2, — F1 B. n.0 242. — Cat. p. 26. Tige de 4-6 décim., menue, simple, rougeûtre, branchue supérieurement , glabre ainsi que les COMPOSÉES. 543 feuilles qui sont lisses et d’un vert foncé en dessus, glauques en dessous, lyrées, à lobe terminal large et très-anguleux ; elles sont embrassantes ; les su- périeures lancéolées et moins découpées ; pédon- cules faibles, rameux, soutenant des fleurs fort petites, d’un jaune pâle, composées de demi-fleurons au nombre de 5 seulement ; l’aigrette est simple , molle, à pédicelle moitié plus court que la graine. Cette espèce est commune sur les vieux murs, les décombres, Les rochers; elle fleurit tout l'été. ©. 2 C EFFILÉE C. JUNCE A. Linn. Spec. 1120. — DC. n.° 2884. — Duby B. 297.— Lamck. Illustr. & 650, fig. 1.— F1. B. n.° 240. — Cat. p. 26. Tiges de 5-7 décim., presque nues, dures, ra- meuses et velues inférieurement; feuilles radicales longues , semi-pinnatifides; celles de la tige presque toutes linéaires , appliquées contre elle, ce qui donne à la plante l'aspect de quelques espèces de jonc; fleurs petites, de couleur jaune; semences striées en long dans les deux tiers inférieurs, tuberculoso-écail- leuses dans le supérieur ( Mérat ) ; aigrette portée sur un pédicelle plus long que la graine elle-même. Cette espèce est commune dans les champs stériles, dans les avoines; elle fleurit en été. %. XLVI G. PRENANTHE. PRENANTIES. Vaïll. — Linn. Gen, 911. Car. Involucre cylindrique, à 2: rangées de fo- lioles ; réceptacle nu ;aigrette sessile, à poils simples, plus longs que la graine ; fleurons peu nombreux. 544 DIGOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. 1 P. OSIER, D. VIMINE.4. Linn. Spec. 1120. — DC. n.°0 2881. — Duby B. 297. — Jacq. Austr. t. 9. — FI. B. n°241. — Cat. p. 59. Tiges de 5-6 décim. , branchués , grêles, cylin- driques, glabres, enduites d’une gomme visqueuse, collante ; feuilles radicales grandes, profondément pinnatifides, à lobes terminaux élargis et anguleux; les supérieures simples, appliquées sur les tiges; fleurs jaunes, disposées le long des tiges et des ra- meaux ; calices alongés, presque embriqués; semences longues et rougeñtres. Cette plante est excessive- ment commune sur nos coteaux calcaires , dans les fentes des rochers qui bordent la route de Plom- bières , etc. Elle fleurit en été. 2. 2 P ÉLÉGANT. P. PULCHRA. Crepis pulchra. Linn. Spec. 1154. — DC. n.° 2882. — Duby B. 297. — Moriss. sect, 7. t. 5. fig. 15. el 57. — Cat. p. 59. Tige de 1 mètre, glabre, cannelée, feuillée , pa- niculée au sommet ; feuilles inférieures un peu en lyre, rétrécies en pétioles; celles de la tige embras- santes, lancéolées, un peu rudes au toucher dans l’âge avancé; fleurs petites, terminales, jaunes, pa- niculées ; calices cylindriques, lisses, garnis à leur base de petites écailles serrées; l’aigrette est simple et sessile. Os. Cette plante, qui, selon nous, mérite peu le nom d'Elégante, nous semble mieux désignée par Wildenos, PF. hieracifolia. Nous avons cons- tamment observé que ses feuilles, dans leur jeunesse, et même peu avant la fleur, sont glutineuses et se collent entre elles. Serait-ce une particularité due à notre climat ? Aucun Botaniste que nous sachions n'a COMPOSÉES. 545 n'a parlé de cette propriété, Au reste, cette plante est tres-commune dans les lieux cultivés, les vignes en allant à Chenôve, au-dessous de Talant à Ja fontaine des Fées, etc; fleurit en mai et juin, ©. TT Fruit alongé, plus ow moins atlénué au somunel ; aigretle blanche ou nulle ; tnvolucre simple. * Aigrette nulle. XLVIE G. LAMPSANE. LAMPSANA. Tourn. t. 272. Car. Involucre formé d’un rang de folioles égales, creusées en gouttière, avec des écailles à la base ; réceptacle nu ; graines sans aigrettes, caduques, et non enveloppées par les folioles de l’involucre. 1 L FLUETTE, L MINIM A. Hyoseris minima. Linn. Spec. 1138.— DC. n.0 2874. — Duby B. 297. — Clus. Hist. 2, p. 442. fig. 2.— FL B. n.0 258, — Cat. P. 53. Tiges de 1-3 décim. > grêles, un peu Pranchues ; feuilles radicales nombreuses, ovales-alongées, bordées de dents qjeués ; fleurs petites, d’un jaune pâle, un peu penchées avant leur développement, soutenues par le sommet des rameaux qui est renflé; l’invo- lucre est composé de folioles nombreuses , embri- quées , tendant à se resserrer à Ja maturité des graines. Cette plante fleurit en Juillet et août. ©. Nous ne l'avons rencontrée que dans les terrains sablonneux, siliceux, à Auxonne > Saulieu, la Roche- en-Brenil. 2 L COMMUNE. L COMMUNIS. Linn. Spec. 1111. = DC. n.0 2876. — Duby B. 297. — Lob. Icon. t. 207. fig. 1.— F1. B. n° 257, — Çat. p. 55. Tiges de 5-6 décim. fermes, striées, branchues ; TOM. 1. 35 546 DICOTYLÉDONÉES OÙ EXOGÈNES. feuilles inférieures rétrécies en pétiole, en lyre, terminées par un lobe fort grand, ovale- arrondi, un peu denté; les supérieures entières, lancéolées, pointues , bide et très-glabres ; fleurs Dos ter- minales, jaunes. On trouve une variété à feuilles crépues : l’une et l'autre sont pubescentes dans leur jeunesse. Cette plante est commune dans les lieux cultivés ; on la connaît vulgairement sous le nom d’Herbe-grasse ; et, malgré les poils dont sa su- perficie est recouverte, le palais rustique des habi- tans de la campagne s’en accommode en salade ; elle fleurit en été. ©. ** Aiprette capillaire. XLVIII G. BARKHAUSIE. BARKHAUSIA. Moœnch. Meth. 557. — DC. F1. Fr. 4. p. M. Car. Involucre caliculé, sillonné à la maturité; folioles extérieures lâches, plus courtes que les autres; réceptacle nu; graines ciliées , alongées et atténuées en pédicelle, couronnées par laigrette qui est simple. 1 B FÉTIDE. B. FOETIDA. Crepis fœtida. Linn. Spec. 1135. — DC. n.° 2948. — Duby B. 298. — Lob. Icon, tab. 226. 1. 1.— FI. B. n.° 258. = Cat. p. 22. Tiges de 5 à 6 décim., épaisses, dures, rameuses, velues, ou hérissées de poils rudes, d’un aspect blanchâtre; feuilles presque simples ou roncinées; les radicales profondément pinnatifides , embras- santes ; fleurs jaunes, souvent purpurines ou ferru- gineuses en dehors, un peu penchées avant le dé- veloppement. Cette espèce est commune sur les bords des chemins, sur ceux du Château, aux bords COMPOSÉES. 547 des fossés ; elle varie singulièrement dans la forme et les découpures de ses feuilles, dans le nombre plus où moins grand de ses fleurs, dans le renfle- ment plus où moins considérable de ses pédon- cules ; à la maturité des graines, elle exhale une forte odeur d'amande amère lorsqu'on la touche ou qu'on la froisse; elle fleurit en été. ©. 2 B. A FEUILLES DE PISSENLIT. B. TARAXACIFOLIA. DC. n.° 2949. — Duby B. 299. — Lobel. Icon. tab. 239. fig. 2. — Cat. p. 22. Tige de 5-6 décim., striée, pubescente ainsi que les feuilles, qui sont d’une forme très-variable, de- puis la simple jusqu’à celle pinnée , glabres, souvent hispides-ciliées , d’un aspect cendré, blanchâtre ; le pétiole participe souvent à la couleur rougeñtre de la tige; les fleurs sont terminales ; linvolucre est cendré, comme farineux; elles sont disposées en co- rymbe; les pédoncules un peu velus ÿ graines très- alongées, ciliées, tuberculeuses à leur maturité ( Mérat ) ; corolle jaune; fleurit en maï et jum; commune dans les sainfoins, les prés secs. g. XLIX G. CRÉPIDE. CREPIS. Moœnch. Meth. p. 534. Car. Involucre caliculé, lâche , relevé de côtes prononcées à la maturité; réceptacle nu; aigrette sessile, capillaire, blanche. 1 C, BISANNUELLE, C. BIENNIS. Linn, Spec. 1136.— DC. &. L et 5. n.° 29M,.— Duby B. 299.— Gærtn. Fruct. 2. p. 564. €. 158.f. 8, — F1. B. n.0 263.— Cat. p. 27, Tiges de 9-12 décim., dures, anguleuses et velues inférieurement; feuilles profondément pinnatifides, 548 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. un peu rudes, hérissées en dessous de poils courts, durs et blanchätres; les supérieures entières; ra- meaux floraux hérissés; fleurs grandes, paniculées, jaunes; calice à écailles lancéolées, noirâtres, lé- eèrement velues, non farineuses ; semences à ner- vures ou côtes lisses; commune dans les prés, le long du canal; G'; fleurit en mai. 2 GC DES TOITS. C. TECTORUM. Linn. Spec. 1155. — DC. &. 5. n.° 29452. — Duby B. 500. — Gochn. Dissert. p. 19. t. 2.— FI. B. n.0 261.— Cat. p. 27. Tige de 2-3 décim., poilue, grisâtre ainsi que toute la plante, feuillée, divisée en rameaux diver- gens; feuilles inférieures pmnaüfides, roncinées; les supérieures presque entières , linéaires, en fer de flèche à la base, roulées en dessous en leurs bords; fleurs jaunes ; stigmates un peu bruns; involucre non cannelé ni ventru, conique, entouré d’involu- celle étalé et non dressé; graines amincies à la base, noirâtres, tuberculeuses , striées, à côtes rudes, surtout au sommet , où les petites papilles sont pointues et alongées ; fleurit en été, sur les murs, les toits de chaume, dans les endroïts her- beux. ©. 3 C. RAIDE. C. STRICTA. DC. t. 5. n.0 2949°, — Duby B. 299. — Santi Viag. Mont. 1. p. 122. t. 5. — Cat. p. 27. Tige droite, presque nue, de 3 à 4 décim., un peu cannelée, divisée en rameaux läches et di- vergens; feuilles presque toutes radicales ; pétioles et leur nervure principale couverts de poils lanu- gineux; la feuille est glabre, roncinée et pinnati- COMPOSÉES. 549 fide; les supérieures linéaires; involucre pubescent ; graines à côtes lisses. On trouve cette espèce par- tout, dans les champs et les prés, au bord des che- mins et des murailles ; fleurit en été. ©. 4 G RUDE. C. SCABRA. Wildenov Spec. 5. p. 1605. — DC. t. 5. n.° 29M°.— Duby B. 299. — Cat. p. 27. Tige de 4-6 décim., striée, divisée à son sommet en rameaux disposés en corymbe irrégulier , lisses ou à peine pubescens; feuilles roncinées ou pinna- tifides, à lobes aigus, rebroussés , toutes hérissées de poils courts, épars et un peu rudes; les supé- rieures sessiles , linéaires, ayant à leur base une longue oreillette, ou une forte dent saillante; fleurs jaunes, un peu plus petites que celles du C. bien- nis ; graines à côtes lisses; aigrette sessile. Os. Ce genre, non moins difficile que celui des Epervières , laisse beaucoup d'incertitude dans la distinction des espèces : celle-ci ne parait, selon tous les Botanistes, qu'une variété du C. biennis, avec lequel on la trouve mélée souvent; fleurit en même temps. ©. 5 € ÉTALÉE. C. DIFFUSA. DC. t. 5. n.0 2945. v. &.— Duby-B. 299. — C. sirens, «. DC. t. 4. n.0 2943.— Lapsana capillaris. Linn. Spec. ed. 1. p. 812.—Lob. . Icon. 229. fig. 2. — Cat. p. 27. BR; C. uniflora. Thuïl. FL Par. M0. — DC. t. 5. n.0 2943. £. — C. oirens, Ÿ. DC. t. A. n.0 2945. Tiges de 2-3 décim:; feuilles la plupart radicales, oblongues, pinnatifides ou sinuées, souvent en lyre à leur base; celles de la tige linéaires, dentées seu- lement à leur base , un peu en fer de flèche; toutes 550 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. sont d’un vert pâle, d’une consistance molle , et souvent glabres ; fleurs paniculées, nombreuses , jaunes, petites, portées sur des pédoncules fili- formes ;imvolucres pubescens ou glanduleux ; graines lisses : la variété a la tige gréle, nue, uniflore : commune dans les champs incultes, sur le bord des des chemins; elle fleurit en août. ©. Ons. C’est cette espèce que, dans notre Catalogue, nous avions mal à propos nommée C. Dioscoridis. L G. PISSENLIT. TARAXACUM. Hall. Helv. p. 25.— Juss. Gen. 169. Car. Involucre double, folioles extérieures plus courtes, souvent étalées, l’un et l’autre se déjetant en dehors à la maturité; réceptacle nu; aigrettes pédicellées, capillaires; hampes uniflores. 1 P. DENT DE LION. T. DENS LEONIS. Leontodon Turaxacum. Linn. Spec. 1122. — DC. n.°0 2952. — Du- by B. 500. — Lamck. Illustr. t 653. — FI. B. n.0 257. = Cat. p. 42. à Hampes de 2-3 décim., fistuleuses, quelquefois un peu velues; feuilles très-glabres, très-variables dans leur forme et leur grandeur, alongées , plus larges au sommet, profondément pinnatifides, à pinnules dentées en leur bord supérieur, un peu arquées en crochet ; fleurs jaunes, grandes; écailles extérieures de l'involucre réfléchies au développe- ment de la fleur; aigrettes portées sur un long pédicelle. Tout le monde connait cette plante qu'on trouve partout, surtout dans les lieux humides; on mange en salade ses jeunes pousses, étiolées, au printemps; 2; fleurit en avril et mai. COMPOSÉES. 551 2 P. DES MARAIS. T. PALUSTRE. DC. n.° 2955. — Duby B. 500. — Scop. Carn. 2, p. 100. t, 48. Var. B, T. lanceolatum. Poiret Dict. Enc. 5. p. 549. Nous admettons comme espèce cette plante que nous avions omise dans notre Catalogue, quoiqu’elle ait le port et la plupart des caractères de la pré- cédente , qu’elle présente autant de variations dans la forme et la longueur de ses feuilles : celles de la variété 8 sont lancéolées, presque entières ; la hampe généralement moins élevée que dans le 7, dens leonis ; la fleur est aussi plus petite; Pinvolucre extérieur ou les écailles ne sont point réfléchis à la fleuraison , caractère qui la distingue constamment de la précédente. Cette plante est commune dans les prés humides, et surtout la variété 8 ; elle fleu- rit plus tard que le T. dens leonis. %. SuPa LISSE, T. LÆVIGATUM. Leont. lœvigatum. Wild. Sp. 5. p.1546.— DC. t. 5, n.° 295%°. — Du- by B. 500.— Barr. Icon. t. 237. La hampe de cette espèce ne s'élève jamais au- delà de quelques centimètres ; feuilles très-glabres, d’une consistance mince, pinnatifides, à lobes très- étroits et recourbés vers la base des feuilles, qui elles-mêmes sont recourbées vers la terre sur la- quelle elles sont couchées; la hampe porte une seule fleur ; linvolucre extérieur n’est n1 réfléchi comme dans le T, dens leonis, ni dressé comme celui du T. palustre ; ses écailles ne portent point vers le haut de corne dorsale comme dans le 7, obovatum ; mais il est ouvert et demi-étalé, Cette plante couvre nos pâturages secs; elle fleurit tout lété. 2. 55 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. A P. À FEUILLES OVALES, T. OBOVATUMS DC. Rapp. Voyage 2. p. 85. — Leontodon obovatum. Wild. Hort. Berol. t. 47. — DC. t. 5. n.9 2953°. — Duby B. 500. — Jean Bauh. Hist. 2. p. 1037. fig. 2. Cette plante a le port du T: dens leonis ; mais ses feuilles forment une rosette plus appliquée sur le sol : leur couleur est d’un vert plus foncé; elles sont ovales-obtuses, rétrécies à leur base, entières ou très-peu dentées avant la fleuraison ; les suivantes sont roncinées ; fortement dentées, un peu redressées, et assez semblables à certaines variétés du 7. dens deonis. Ce qui distingue cette espèce, ce sont les squammes de liñvolucre : les externes sont ordi- nairement étalées,mais non réfléchies; et surtout les internes portent à leur sommet sur le dos une corne ou protubérance calleuse bien prononcée, qui manque dans les autres espèces. Ogs. Nous avons eu lieu d'examiner une grande quantité d'individus de l'espèce précédente et de celle-ci: nous avons remarqué que l'opinion des Botanistes qui les rapportent à des variétés du Taraxacum dens leonis ; nous paraît assez fondée; car on trouve des dégradations de cette corne ou protubérance des squammes intérieures qui finit par disparaître entièrement; néanmoins, jusqu'à ce que des observations nouvelles et plus nombreuses viennent confirmer ou infirmer celles que l’on con- naît, nous conservons celte plante, qui est très commune au-dessus des carrières des Chartreux, où elle fleurit en avril et mai. 2. Qt Qx © COMPOSÉES. *** Aigretie plumeuse. LI G. HELMINTIE. HELMINTIA. Juss. Gen. 170. Car. Involucre double : intérieur à 8 écailles égales; l'extérieur à 5 , foliacées , lâches; corolles en languettes ; réceptacle nu; graines striées transver- salement ; aigrette plumeuse, pédicellée, 1 H. VIPÉRINE. H. ECHIOIDES. Gærtn. Fruct. 2. p. 568. t. 159. f. 2. — Lamck. Illustr. t. 648, — DC. n.9 2976.— Duby B. 500. — Picris Echioides. Linn. Spec. 1114, — FI. B. n.° 264.— Cat. p. 50. Plante de 6-8 décim., chargée, dans toutes ses parties, de poils très-durs et piquans; tige cylin- drique, très-branchue; feuilles entières, lancéolées ; les inférieures un peu sinuées ou dentées; involucre extérieur composé de 5 folioles larges, ovales , presque en cœur, piquantes, presque épineuses ; fleurs jaunes, petites. Cette espèce, la seule du genre dans notre pays, aime les terrains un peu humides et gras; on la trouve le long d’un ruis- seau derrière Montmusard ; elle fleurit en juillet et août. ©. LIT G. PICRIDE. PICRIS. Juss. Gen. 170. Car. Involucre embriqué, à 2 rangs de squammes; l'extérieur plus court; ses écailles sont lancéolées- linéaires; réceptacle nu , ponctué; graines striées transversalement, couronnées d’une aigrette plu- meuse, sessile ou presque telle. 554 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. 1 P. ÉPERVIÈRE. P. HIERACIOIDES. Linn. Spec. 1115.— DC. n.° 2974. — Duby B. 500.— Lamck. Illustr. t. 618. £ 2. — F1. B. n.° 262. — Cat. p. 58. Tiges plus ou moins rameuses, de 5-6 décim., souvent au-delà et quelquefois moins ; feuilles ra- dicales alongées, un peu sinuées et ondulées; celles de la tige étroïtes, pointues , à peine dentées , âpres et rudes au toucher, d’un vert blanchâtre; fleurs jaunes, terminales, 2-3 sur le même pédoncule; toutes les parties de cette plante sont garnies de poils rudes, bifurqués et crochus; elle est excessi- vement commune dans les endroits cultivés et in- cultes. Cette plante, dans les chaumes, après les moissons, prend souvent une teinte d’un violet foncé ou brune; elle fleurit en automne. 2. Titi Fruit court, tronqué à la base , attenué au sommel; aigrette nulle ou capillaire. LIIL G. ÉPERVIÈRE. HIERACIUM. Linn. Gen. 915. Car. Involucre embriqué, à folioles serrées, sou- vent hérissées de poils noirs, glanduleux; réceptacle alvéolaire nu ou garni de poils épars, plus courts que les graimes; aigrette sessile, capillaire, souvent roussâtre. Ogs. La classification et la détermination des espèces de ce genre est l’un des points (dit M. De- candolle ) les plus difficiles de la Botanique Euro- péenne. Elles offrent toutes des variations nombreuses dans leur port: la forme des feuilles ; la quantité de poils qui les recouvrent; la tige plus ou moins grande, rameuse, feuillée, d’autres fois courte, COMPOSÉES. 555 simple, nue, chargée d’un nombre de fleurs plus ou moins grand. Ces variations ont lieu dans les espèces les plus voisines, et souvent même dans les individus d’une méme plante, Les caractères les plus constans, selon lui, sont ceux qui tiennent à la grandeur respective des fleurs, à la forme et à l'aspect des poils, et à la consistance des feuilles. M. Monier , Botaniste de Nancy, vient de ten- ter une Monographie de ce genre difficile, à limi- tation de celle des Ombellifères des Koch » Ho/f- nan, elc., d’après les stries des semences. S L® LEONTODONTOïDE A. pc. Sy. Gall. 258. Feuilles radicales presque glabres , ni glau- ques ni coriaces ; scape nu, pauciflore. 1 E. RONGÉE. H, PRÆMORSUM. Linn. Spec. 1126. — DC. n.° 2905. — Duby B. 301.— Gmel. Sib, 2. £ 15. fig. 2. — Cat. p. 47. La racine courte, tronquée à l’extrémité,et, comme son nom l'indique, rongée, pousse quelques feuilles ovales-oblongues, assez grandes, munies de quel- ques dents très-peu marquées et semblables À des glandes, chargées, ainsi que la tige, d’un duvet court, blanchâtre ; la tige est nue, haute de 3-4 décim., souvent au-delà, terminée par une grappe de fleurs jaunes, assez petites, dont la fleuraison commence du sommet à la base; les involucres sont cylindri- ques, d’un vert foncé, composés de folioles étroites 3 chargées de quelques poils épars, et légèrement sca- rieuses sur les bords, les extérieures n'ayant qu'un tiers de la longueur des autres; on aperçoit quel- ques denticules sur les premières, Cette espèce est » lac ES. 2 à à 556 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. très-rare dans le département ; nous ne l'avons ren- contrée que sur un seul point, dans les vallées au nord, entre Leuglay et Lugny, dans les bois de Val-Vargnez ; elle fleurit en juin. 2/. 2 E ORANGÉE. H. AURANTIACUM. Linn. Spec. 1126. — DC. n.° 2904. — Duby B. 501. — Jacq. Austr. t. 410. On distingue cette espèce à la belle couleur orangée de ses fleurs; sa racine horizontale et tra- .çante émet des feuilles grandes, ovales-oblongues, entières , rétrécies en pétiole à la base et dilatées at sommet , étalées en rosette au bas de la tige, et, comme elle, velues ; elle est nue, à peine feuillée, terminée par 5 à 6 fleurs disposées en corymbe serré, portées sur des pédicelles courts; linvolucre est hérissé de poils noirâtres, glanduleux. Cette espèce, origmaire des Alpes , est très-répandue dans tous les jardins, où elle se multiplie facilement au moyen de ses racines envahissant tout ce qui l’en- vironne; elle fleurit tout l'été. 2. S IL PILOSELLæ. pc. loc. cit. Plantes un peu glauques, hérissées, au bord des feuilles suriout, de poils longs, blancs et raides. 3 E PILOSELLE. H. PILOSELLA. Linn. Spec. 1125. — DC. n.0 2913. — Duby B. 502. — Bull. Herb. t. 279. — FI. B. n.0 251. — Cat. p. 51. Tige ou hampe de 15-18 centim. , grêle, nue, blanchâtre, ayant à sa base des rejets rampans, feuillés et stériles; feuilles ovales-oblongues, en- üères , rétrécies en pétiole à leur base, vertes en dessus, garnies de longs poils écartés, cotonneuses, e COMPOSÉES. 557 et blanches en dessous; fleur terminale, jaune, so- litaire. Cette espèce est très-commune sur les pe- louses sèches de nos coteaux, le long des chemins; elle fleurit l'été et l'automne. 2 Nous joignons les variétés suivantes. V. «, vulgaris (nc.). Feuilles vertes des deux côtés; involucre À poils courts et noirs. V. 8, incana (nc.). Feuilles blanches en des- sous ; involucre cotonneux. — Hall. Hely. n.0 55. Be V. y, peleteriana ( Ser.). Involucre très-velu. 1. peleterianum. Mérat.— pc. 1. 5. n. 29132 Oss. M. Monier , Essai monographique sur les Hieracium, Nancy 1829, admet la première et la seconde de ces variétés, et en ajoute deux autres principales qui, elles-mêmes, sont subdivisées en 19 autres sous-variétés , ce qui prouve la difficulté de bien déterminer les espèces de ce genre. À E AURICULE. H. AURICULA. DC. n.° 2914, — Duby B. 302. — F1. Dan. t. 1044. — F1. B. n.0 955. — Cat p: 51: Cette espèce se distingue de la précédente à sa hampe multiflore; à ses feuilles oblon ues-lancéo- P ; 5 lées, spatulées, lisses, poilues ou ciliées à la base; pédoncules et involucres portant des poils glandu- leux. Une variété émet, comme la précédente. des ) P ) Jets rampans qui souvent fleurissent ; fleurs réunies en une touffe serrée, portées sur des pédoncules simples. Cette espèce est souvent mélée avec la pré- cédente; suivent 2 variétés admises par M. Duby, Botanicon gallicum. V. «, pilosa. Feuilles velues seulement sur leurs 2 bords; Æ. auricula. Linn. Sp. 1126. ; P 558 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. V. 8, dubia. Feuilles dont le limbe est presque elabre; Æ dubium. Linn. Sp. 1125. Smith Engl. FL. 3. p. 357. M. Monier, ouvrage cité, admet cette der variété de Duby, Botanicon gallicum, comme espèce; mais il en ajoute quatre autres, non com- pris la variété 8, dubia. 5 E À BOUQUETS. H. CYMOSUM. Linn. Spec. 1126, — DC. n.° 2915. ett. 5. n.0 2915. — Duby B. 502. — Vill. voy. p. 62. t. 4. fig. 2. Tige presque nue, ayant 1 ou 2 feuilles à sa base, aucuns rejets rampans au collet; les feuilles tout-à-fait radicales sont ovales-obtuses, rétrécies à leur base, rarement chargées de quelques dents ; celles du bas de la tige plus étroites, plus alongées, plus pointues ; elles sont toutes, ainsi que la tige, hérissées de poils longs , assez nombreux, épars, un peu raides et soyeux ; la tige s'élève de 4-5 déc., ayant quelques feuilles dans sa partie inférieure; les fleurs sont ramassées au sommet de 15-20, sou- vent moins, jaunes, disposées en corymbe serré ; les involucres sont noirâtres, chargés à leur base d’un grand nombre de poils longs, blanchätres et soyeux. Cette espèce, que nous avions omise dans notre Ca- talogue, n’est pas rare sur nos coteaux herbeux; M. Chevignard Va observée à Savigny, et nous à Saulieu, Semur; elle fleurit en mai et juin. 2. COMPOSÉES. 559 S IX. purmonarræ. pc. loc. cit. Tiges Jeuillées; involucre ordinairement hé- rissé de poils noirs. G E. EN OMBELLE. H+ UMBELLATUM. Linn. Spec. 1131. DC. n.° 2928. — Duby B. 304. «x Clus. Hist. 2. p. 140. Icon. — FI. B. n.° 256. — Cat. p. 51. Tige de 1 mètre et au-delà, quelquefois moins, droite, un peu velue, surtout dans le bas, ou glabre, souvent rameuse, rougeâtre, presque ligneuse; les feuilles sont éparses, un peu distantes , lancéolées ; les radicales quelquefois subpinnatifides; les supé- rieures plus étroites, munies de quelques dents écartées et point embrassantes comme dans lHier. sabaudum ; à laquelle celle-ci ressemble beaucoup; fleurs jaunes, terminales, portées sur des pédoncules rameux, à involucre d’un vert noirâtre, disposées en manière d'ombelles. Cette espèce n’est pas rare dans nos bois des montagnes, dans les lieux cou- verts; elle fleurit en juillet et août. 2. 7 E DE SAVOIE. H. SABAUDUM. Linn. Spec. 1131.— DC. n.0 2927. — Duby B. 504. — Moris. sect. 7. t. 5. fig. 59. — FI. B. n.0 255. — Cat. p. 51. Tige cylindrique, dure, velue, garnie de feuilles un peu embrassantes, éparses, s’élevant jusqu'à 1 mètre ; ces feuilles sont ovales-oblongues, pointues, chargées de quelques dents aiguës, plus ou moins velues : les supérieures sont courtes ; les inférieures beaucoup plus alongées ; fleurs jaunes, médiocres, ramassées en corymbe terminal. Cette plante res- semble beaucoup à celle qui précède : ses fleurs sont plus petites ; ses involucres presque glabres ; 560 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. et sa tige est très-garnie de feuilles ; elle croit aux mêmes endroits, et fleurit en même temps. 2/ 8 E DES BOIS. H. SYLVATICUM. Gouan Illustr. p. 56. — DC. n.° 2926. Duby B. 504. — Lob. Ic. 587. fig. 1. — Cat. p. 51. Tige de 7-9 décim., ferme, ordinairement simple, garnie de 3-4 feuilles écartées les unes des autres ; les radicales sont ovales-oblongues , garnies de dents anguleuses , distantes, portées sur des pétioles rou- geâtres, très-velus, ainsi que leur nervure posté- rieure ; ces feuilles sont minces et molles; les fleurs sont terminales, au nombre de3-{, de couleur jaune, portées sur des pédoncules rameux ; ces pédoncules, ainsi que les involucres, sont chargés de poils droits et noirâtres : commune dans les bois des monta- ones , les endroits couverts ; elle fleurit en été. 2. 9 E. DES MURS. H. MURORUM. Linn. v. & et y, Spec. 1128. — DC. n.0 2925.— Duby B. 504.— Barr. Icon. 542, — F1. B. n.°0 254, — Cat. p. 51. Tige de 4-5 décim., grêle, velue, presque nue, ou chargée de 1 ou 2 feuilles ; elle est divisée au sommet en quelques rameaux uniflores le plus souvent; les feuilles radicales sont ovales, à peine dentées, un peu anguleuses à leur base, velues en dessous, en leur bord , et spécialement sur les pé- tioles ; celles de la tige ovales-lancéolées , sessiles; fleurs jaunes, au nombre de 2-f, terminales, assez grandes. La variété « est tachée de brun en dessus de ses feuilles , et violettes en dessous ; une autre variété, qui se trouve dans nos coteaux, a les feuilles ovales, A a COMPOSÉES. 561 à peine dentées, drapées sur leurs deux faces, et chargées de 1 ou 2 fleurs assez grandes , soute, nues par des pédoncules qui, ainsi que la tige, sont blancs et laineux. Toutes ces variétés sont com- munes sur les vieux murs, les rochers , les mu- railles de la Ville ; fleurissent en mai et juin, 2. 10 E. DE JACQUIN, H, JACQUINI. Villars Dauph. 5. p. 125. tab. 28, fig. 1. 2, 5. -— DC. n.0 2956. — Due by B. 505.,— Cat. p. 51, Cette espèce a une très-grosse racine , de laquelle sortent des tiges de 2-3 décim., se ramifiant dès leur base en rameaux nus, poilus, terminés ordi- nairement par une seule fleur; les feuilles, toutes radicales, sont sur de courts pétioles : elles sont vertes, hérissées çà et là de quelques poils peu ap- parens dans quelques variétés, nombreux ordi- nairement ; la forme de ces feuilles est très-variable: elles sont en général arrondies-oblongues, ovales- lancéolées, le plus souvent divisées en lobes diver- gens à leur base; les fleurs suut assez praudes, jau- nes; les folioles de linvolucre peu nombreuses, noirâtres, hérissées de poils jaunes ou noirs; graines de cette dernière couleur, anguleuses, couronnées d’une aigrette raide, d’un blanc jaunâtre, Cette espèce croit dans les fentes des rochers, exposition nord, des combes de Gevrey, Couchey, Bouilland , Chambolle, etc. ; elle fleurit en été. Z. TOM, 1: 56 562 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. ftf+ Fruirs cylindriques ; aigrettes plumeuses ou écailleuses. LIV G. PORCELLE. HYPOCILÆRIS. Vaïll. — Linn. Gen. 928. Car. Involucre oblong, embriqué, à plusieurs fo- lioles, dont les inférieures imitent des écailles; ré- ceptacle paléacé ; aigrette plumeuse , pédicellée ou sessile à la circonférence. Sect. I'° ACHYROPHORUS. SCop. carn. ed. 2 vol. 2 p. 116. Aigrettes pédicellées. 1 P. TACHÉE. He MACULATA. Linn. Spec. 1140. — DC. n.° 2954, — Duby B. 506. — FJ. Dan. t. 149. — Cat. p. 52. Tiges de 4-5 décim. ; feuilles radicales grandes, ovales-oblongues, ayant quelques dents, velues, sou- vent marquées d’une tache rouge-brun, couchées et étalées en rosette au pied de la tige; celles de cette tige sont très-petites et peu nombreuses, 1 ou 2, au-dessous des bifurcations de 2, 3, ra- rement 5 rameaux alongés, presque nus, ter- minés par une grande fleur jaune; les folioles de linvolucre sont d’un vert foncé, hérissées en de- hors de poils noirs; les graines sont brunes, un peu luisantes, ridées en travers. Cette espèce est commune dans les bois taillis des montagnes , sur les pelouses, où elle fleurit en juin et juillet. 2. COMPOSÉES. 563 > P. A LONGUES RACINES. I. RADICATA. Lion. Spec. 1140, — DC. n.0 2956. — Duby B. 306. — FI, Dan. &. 150. — F1. B. n.° 272. — Cat, p. 52. Racine pivotante, très-longue ; tiges de 5-6 décim., grêles, nues, branchues , garnies de petites écailles écartées les unes des autres; feuilles radicales éta- lées en rosette, petites en proportion de la grandeur des tiges , alongées, obtuses, sinuées - dentées, un peu hérissées ; fleurs jaunes, solitaires ; involucres un peu renflés ; pédoncules écailleux ; toutes les aigrettes sont pédicellées. Cette espèce est commune dans les allées des bois, des prés, au bord du ca- nal : elle fleurit au commencement de automne. 2, Sect. IL. EunYrocHæÆRIS. Duby B. 306, Aigrettes des raÿcns sessiles. 3 P. GLABRE,. H, GLABRA. Linn. Spec. 11M1.— DC. n.0 2957. — Duby B. 506.— Lamck. Illustr. t. 646. f. 1. — FI. B. n.° 271. — Cat. p. 32. Tiges de 3-4 décim., grêles, nues , très-glabres, rameuses à leur naissance; feuilles radicales alon- gées, un peu étroites, roncinées , glabres, étalées en rosette ; fleurs jaunes , terminales , ‘de médiocre grandeur ; involucre glabre, assez semblable à ceux des Scorsonères , noirâtre ; aigrettes du centre pé- dicellées. Cette espèce n’est pas rare au bord des bois, dans les pâturages humides et les champs cul- tivés : fleurit en été. ©. LV G. SALSIFIX. TRAGOPOGON, Juss, Gen. 170. Car. Involucre simple, de 8-10 folioles soudées 5GA DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. ensemble, égales entre elles ; réceptacle nu ; graines striées longitudinalement ; aïgrette plumeuse, pé- dicellée. | * Fleurs jaunes. 1 S. DES PRÈS. T. PRATENSE. Linn. Spec. 1109. — DC. n.° 2988. —Duby B. 506, — Lamck. Illust. t. 6AG. fig. 2. — F1. B. n.0 269, — Cat. p. 44. Tiges lisses, de 4-5 décim., souvent branchues ; feuilles longues, lisses, un peu en gontiière à leur base et embrassantes, linéaires , finissant en pote très-déliée et tortillée ; pédoncule uniflore , cylin- drique; calice glabre, de la longueur des fleurs, qui sont grandes ; graines un peu courbées. Cette espèce est commune dans les prés : elle est connue vulgaire- ment sous le nom de Thalibot, Thalibeu. Les enfans mangent les jeunes tiges qui sont douces et laiteuses : elle fleurit en mai et juin. 2 S. À GROS PÉDONCULE. T. MAJUS. Jacq. Austr. tab. 29. — DC. n° 2989. — Duby B. 307. — Cat. p- 11 Tige de 4-5 décim., presque simple, assez sem- blable à l'espèce qui précède, par son port et ses fleurs jaunes; ses feuilles sont plus larges, sur- tout à leur base, planes, et non tortillées au som- met : ce qui l'en distingue le plus est le renflement des pédoncules au-dessous de la fleur, et les folioles de linvolucre glabres ; de 12 à 16 folioles plus lon- gues que les fleurs; les graines sont moins tuber- culeuses que dans le S.-des-prés : elle est moms commune que cette espèce, se trouve aux mêmes lieux, ct fleurit en même temps. 2. COMPOSÉES. 5G! ** leurs bleues. QX 3 s. A FEUILLES DE POIREAU. T, PORRIFOLIUM. Linn. Spec. 1110, — DC. n.° 2991. — Duby B. 307. — Jacq. Icon. rar. t. 159.— F1. B. n.0 270, — Cat. p. 44. Tiges de 6-7 décim., lisses, fistuleuses , bran- chues ; feuilles embrassantes, longues et pointues, assez semblables à celles des jeunes Poireaux, ployées en gouttière; pédoncule uniflore, glabre, ainsi que limvolucre qui est à 8 folioles étroites , plus longues que la fleur; celle-ci est grande, de couleur violette. Cette espèce, du midi de la France, est cultivée dans les potagers de quelques curieux , et généralement connue sous le nom de Salsifix, Cercifis. On connait son usage alimentaire : elle fleurit en mai et juin. g. LVI G. THRINCIE. TUHRINCIA. Roth. Cat. Bot: 1. p. 98. — DC. F1. Fr. 4. p. 51. Car. Involucre embriqué ; réceptacle ponctué ; aigrettes du centre sessiles , plumeuses, à poils iné- gaux ; celles de la circonférence courtes et presque avortées. 1 T. HÉRISSÉE. | T. HIRTA. Leontodon Rirtum. Linn. Spec. 1123. — DG. n.0 2965. — Duby B. 507. — C. Bauh. Prodr. p. 65. Ic. — Cat. p. M. Cette espèce a les racines fibreuses, qui partent d’une souche commune, laquelle se confond avec le collet de la plante; feuilles radicales oblongues, tantôt semi-pinnatifides, tantôt sinuées ou dentées, et quelquefois entières, hérissées çà et là de poils la plupart simples, bifurqués où trifurqués ; plu- 566 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. sieurs hampes cylindriques, presque glabres, d’en- viron 2 décim. , s'élèvent entre les feuilles, termi- nées par une fleur jaune, penchée avant la fleurai- son ; nvolucre glabre, à folioles très-courtes; fleu- rons velus à l’orifice. Cette espèce est très-commune sur nos coteaux cultivés, à la marge des bois : elle fleurit en juillet et août. 2. LVII G, DENT DE LION. LEONTODON. Juss. Gen. p: 170, — DG. FI. Fr, 4. p. 55. Car. Involucre embriqué, à 2-3 séries de folioles plus ou moins inégales ; réceptacle ponctué; ai- grettes sessiles, plumeuses, à poils écailleux dans les unes, et soyeux dans les autres. 1 D. DE L. EN FER DE LANCE. L. HASTILE: Linn. Spec. 1125. — DC. n.0 2971.— Duby. B. 507. — Lamck. Illustr. t. 655. fig. 1, 2. — Cat. p, 55. Hampes uniflores, de 2 décim. environ, glabres; feuilles plus ou moins roncinées , souvent entières, glabres ainsi que les folioles de Pinvolucre; les fleurs sont assez grandes; les fleurons sont velus à l’en* trée du tube. Cette espèce est commune dans nos prés humides, où elle est confondue avec le Pis- senlit-ordinaire, et apportée comme lui au prin- temps sur nos marchés pour être mangée en salade: elle fleurit un peu plus tard que lux 2. 2 D DE L HÉRISSÉE. L HISPIDUM. Linn. Spec. 112%. — DC. n.0 2972. var. @. et t. 5. n.0 2972. — Du- by B. 508.— Vill. Dauph. 5. p. 88. t. 24. D. — Clus. IHist. p. 142. — FI B. n° 959. — Cat. p. 55. Racines épaisses , obliques ou pivotantes ; feuilles bblongues, pointues , souvent pinnatifides , à lobes COMPOSÉES. 567 étroits et pointus, souvent simplement sinuées sur les bords , hérissées de poils raides, blancs, simples, souvent bi. ou trifurqués dans quelques variétés ; hampe simple, de 2 décim., hérissée de poils durs et blancs, et bifurqués ainsi que ceux qui recouvrent linvolucre; l'entrée des demi-fleu- rons est garnie de poils; fleurs jaunes, assez grandes ; aigrettes soyeuses. Cette espèce n’est pas commune; elle se trouve dans les pâturages secs des environs de la Roche-en-Brenil : elle fleurit en juillet, 2. 3 D, DE LL D'AUTOMNE. L. AUTUMNALE. Linn. Spec. 1125, — DC. n.0 2968. — Duby B, 508. — Fuchs, Hist, 520. Icon. — FI. B. n.0 260. — Cat, p. 53. Tiges de 2-3 décim., couchées à la base, bran- chues , presque nues; feuilles tontes radicales, éta- lées , nombreuses, oblongues, plus ou moins pin- natifides, à lobes linéaires, dirigés vers le sommet ; fleurs jaunes, plus petites que dans les espèces pré- cédentes, portées sur des pédoncules nus, écail- leux, légèrement renflés sous le calice, rarement chargés de quelques poils, ainsi que l’involucre; ai- orette plumeuse, sessile, Cette espèce est commune dans les lieux herbeux un peu humides ; elle nous semble préférer le sol granitique : fleurit en août et septembre. 2. LVIII G, PGDOSPERME. PODOSPERMUM. DC. FL Fr. 4. p. 61.— Scorzoneræ. Sp. Linn. Car. Involucre embriqué ; écailles membraneuses sur les bords ; semences pédicellées; pédicelle creux et épais; réceptacle hérissé de tubercules pontus 568 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. après la chute des graines, non visibles avant cette époque; aïgrette sessile, plumeuse, 1 P. DÉCOUPÉ. P. LACINIATUM. Scorzonera laciniata. Linn. Spec. 1114. — DC. n.0 29841. — Dubyÿ B. 508. — Jacq. Aust. tab. 556. — F1. B. n.° 268. — Cat. p. 58. Tiges de 2-3 décim., couchées à la base, bran- chues, anguleuses , légèrement velues; feuilles gla- bres , longues, profondément pinnatifides, chargées dans leur partie moyenne de 2-3 dents linéaires, alongées, étroites et aiguës, courbées vers le sommet de la feuille ; la terminale est ovale-lancéolée; fleurs d’un jaune pâle, terminales,en petit nombre; écailles de linvolucre glabres, munies d’une espèce de corne au-dessous du sommet, et rejetée en dehors. Cette espèce n'est pas rare au bord des chemins ; on la trouve sur les revers des fossés du Château, au midi: elle fleurit en juin et juillet. 2%. LIX G. SCORZONÈRE. SCORZONER À. DC. F1. Fr. 4. p. 59. — Scorzoneræ, Spec. Linn. Car. Involucre embriqué , oblong, à écailles membraneuses sur leurs bords ; réceptacle nu; grai- nes longues , amincies au sommet , sessiles ; aigrette plumeuse , entremêlée de poils écailleux et soyeux. 1 S. PLANTAGINÉE. Se PLANTAGINEA: S. plant. Gaudin. F1. Hely. — $. humilis. Wild. non DC. — S. ner- sosa. Poir. Encycl. VIT. 21. — Jacq. Austr. tab. 56. — $. angusti- folia. DC. n.° 2980? — Cat. p. M1. Racme brune extérieurement, tortueuse , dé- pourvue de fibres à son collet ; feuilles assez sem- blables à celles du Plantain-lancéolé, comme elles, COMPOSÉES. 569 longuement pétiolées, plus courtes que la tige ou hampe, ordinairement chargées de 5, rarement 7 nervures, terminées en une pointe longue ; tige fis- tuleuse, striée, de 4-5 décim., chargée de 1, et rarement de 2 fleurs au sommet, garnie de quel- ques feuilles éparses, linéaires, un peu embras- santes, d'autant plus étroites et plus courtes qu’elles approchent du sommet : toutes ces feuilles, ainsi que la hampe, sont chargées d’un duvet cotonneux plus ou moins abondant, qui se détruit facilement, ce qui par fois les fait paraître glabres ; involucre cylindrique, oblong, à écailles glabres; les inté- rieures étroites, lancéolées ; fleurons beaucoup plus longs qu'elles, d’un jaune pâle, teintés de rouge extérieurement ; semences légèrement comprimées, tétragones , sillonnées, à angles un peu scabres ; aï- grettes sessiles, blanches, plumeuses , à poils imé- gaux, presque simples au sommet. Cette espèce, long-temps prise pour le $. angustifolia, est bien le Plantaginea de Gaudin. MM. Gay et Soyer- WVillemet, auxquels nous l'avons soumise, l'ont re- connue identique : elle existe dans les prés tourbeux à Limpré, Vignolles, etc. , abondante dans ceux de Saulieu, les marais, les pâturages humides des fonds granitiques, autour de l'étang Morin; Saint-Lécer : fleurit en juin et juillet. 2! 2 S, A TIGE COURTE. S+ HUMILIS. Linn. Spec. 1112. —+ DC. n.° 2979. Duby B. 309. — Clus. Hist. 2, p. 158. f. 2. — FL B. n.° 265. — Cat: p. 41. Du milieu d’une grosse racine et d’une touffe de fibres brunâtres , redressées, débris des anciennes 570 DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. feuilles, naissent de 5 à 7 feuilles ovales-lancéolées, terminées en pointe longue et eflilée, rétrécies en pétioles, fermes, planes, entières, marquées de 5-7 nervures longitudinales ; la tige est droite, presque nue , striée, haute de 2-3 décim., ayant quelques feuilles linéaires, d'autant plus courtes qu’elles ap- prochent du sommet; elles sont, ainsi que la tige, chargées de quelques poils rares; les folioles de linvolucre sont un peu lameuses à leur base et sur les bords, ovales -lancéolées , assez élargies à leur base; la fleur est grande, de couleur jaune. Cette espèce croit sur les coteaux exposés au midi, dans les combes de Gevrey, Couchey, au pied et même dans les fentes des rochers : elle fleurit en mai et juim. 2, 3 S. D'ESPAGNE. S. HISPANICA. Linn. Spec. 1142. — DC. n.° 2978. — Duby B. 509.— Blackw. t. 106. — FI. B. n.° 267. — Cat. p. M. Tige de 6-8 décim., cylindrique, légèrement can- nelée, ordinairement glabre , souvent cotonneuse, branchue au sommet; feuilles planes, ondulées, ovales , ordinairement glabres, souvent cotonneuses, dans leur jeunesse surtout, rétrécies en pétiole ; les supérieures lancéolées, demi-embrassantes, en- üères ou légèrement dentées ; fleurs jaunes , termi- nales , peu nombreuses. Cette plante, du midi de la France, est cultivée dans nos potagers; sa racine est alimentaire, et connue sous le nom de Scor- sonère, Corsionnaire : elle fleurit en juin et juil- let, %, _ COMPOSÉES. 571 LX G. CHICORÉE. : CICHORIUM. Tourn. t. 272, = Linn, Gen. n.° 921. Car. Involucre caliculé, l’extérieur à 5 folioles, l’intérieur en a 8 soudées à la base ; réceptacle nu ou garni de poils épars; aigrette sessile, écailleuse, plus courte que la graine. 1 C. SAUVAGE. C. INTYBUS. Liou. Spec. 1142. — DC. n.° 2996.— Duby B. 510.— Lamck. Ilustr, t. 658. f. 2. — FI. B. n.0 275. — Cat. p. 26. Tige de 5-6 décim., cylindrique, ferme, ra- meuse , velue inférieurement, surtout dans sa jeu- nesse; feuilles roncinées , à lobes distans, aigus, dentés, un peu velus; fleurs latérales, solitaires ou géminées, sessiles; les folioles de linvolucre sont ciliées ; les extérieures ont un renflement pres- que osseux à la base; aigreltes composées de 4-5 dents, plus courtes que les semences ; fleurs bleues, grandes. Os. Cette plante présente uu phénomène végé- tal assez commun : c'est celui des tiges aplaties. Ne sont-ce pas deux tiges soudées? On trouve une variété à fleurs blanches. Tout le monde connait cette plante qu’on cultive en grand , comme un ex- cellent fourrage en vert; on mange les jeunes pousses en salade, soit vertes , soit étiolées ; elle prend alors le nom de Barbe-de-Capucin : elle est très-commune partout ; elle fleurit en automne, et n'est pas le moins bel ornement de cette saison, par ses belles fleurs bleues. 2. 572 - DICOTYLÉDONÉES OU EXOGÈNES. 2 C ENDIVE. d Es ce ÆNDIVIA. Linn, Spec. 1142. — DC. n.0 2997. — Duby B. 340.—Lob: fcon. t. 255. fig. 2. — FI. B. n.° 274. — Cat. p. 26. V. a, latifolia. Lobel, loc. cit. Escarole, Scariole. V. B, angustifolia. Tab. Icon. 174. V. y, crispa, Moris. sect. 7. t. 1. fig. 5. Chic. frisée. Cette espèce diffère de celle qui précède, parce qu’elle est annuelle, et non vivace; que ses feuilles sont glabres, entières ou dentées, et rarement lo- bées ; que ses fleurs sônt les unes sessiles , les autres portées sur de longs pédoncules : c'est à cette varié- ié qu’on a donné le nom d’Æscarole. La seconde va- riété, ou Petite-Endiye ,a les feuilles étroites et alon- gécs. Enfin la troisième portelenomde Chicorée-fri- sée, a les feuilles très-découpées et frisées sur les bords. On cultive encore plusieurs autres variétés ; mais on ne trouve sur nos marchés que les 3 que nous avons méntionnées. Il parait que cette plante est origmaire de l’Inde. L'industrie a tiré parti de ses racines pour en faire une espèce de café qui n'est pas malfaisant. ©. Se ro New York Botanical Garden Library ne Fed : Le LU [ir 185 00036 6128