jN^^^^ i-.'k ^^ ^.^!^.^■ ^ -^ » w^'>. y V M* K- t ^V^V ■^^„^ \ V r i •^ GEORGE STREtl, toNDON.W.1. FLORE DES ALPES MARITIMES IMPRIMERIES REUNIES S. A. LAUSANNE. FLORE ALPES MARITIMES OU CATALOGUE RAISONNÉ DES PLANTES QUI CROISSENT SPONTANÉMENT DANS LA CHAINE DES ALPES MARITIMES Y COMPRIS LE DÉPARTEMENT FRANÇAIS DE CE NOM ET UNE PARTIE DE LA LIGURIE OCCIDENTALE PAR EMILE BURNAT Volume V Ire partie : Supplément aux quatre premiers volumes PAR FRANÇOIS GAVILLIER Conservateur de l'Herbier Burnat. 2e partie: Araliacées- Composées (Arnica,) PAR JOHN BRIQUET D"- es sciences, Directeur du Conservatoire et du Jardiu botaniques de Genève ET FRANÇOIS GAVILLIER Conservateur de l'Herbier Burnat. AVEC G VIGNETTES DANS LE TEXTE ET ACCOMPAONK d'UNE NOUVELLE CARTE DES RÉGIONS EXPLORÉES GENÈVE & BALE OEORO & G", LIBRAIRES-ÉDITEURS LYON Même maison, Passage Hôtel-Dieu 1913-1915 -■-^ AVANT-PROPOS Vingt-trois années se sont déjà écoulées depuis que M. Emile Burnat publiait le premier volume de la Flore des Alpes maritimes. Les condi- tions dans lesquelles s'effectuait la rédaction se sont sensiblement mo- difiées depuis cette époque. Année après année, de nouveaux voyages et de nouveaux collaborateurs sont venus augmenter dans des propor- tions imprévues la masse des documents mis en œuvre. D'autre part, la littérature spéciale et la bibliographie en général ont grossi de telle sorte qu'elles sont souvent devenues une gêne presque autant qu'un instrument de travail utile. Enfin, les exigences que l'on est en droit d'imposer à une œuvre du genre de celle entreprise par le vénérable auteur de la Flore se sont constamment accrues. Dès le début, M. Bur- nat n'a pas voulu faire de sa Flore une compilation, si savante soit- elle, mais un recueil de documents sûrs, de renseignements originaux, d'observations personnelles. Renonçant à répéter ce qui avait déjà sou- vent été dit avant lui relativement à des groupes « sur lesquels aucun doute ne peut être possible si l'on consulte les flores générales de la France et de l'Italie ^ » l'auteur a donné des descriptions lorsqu'il s'est agi de groupes critiques et accordé à diverses notes un assez long dé- veloppement. Le lecteur aura remarqué que — en conformité avec les conditions nouvelles dans lesquelles se faisait la rédaction — l'abon- dance de ces descriptions et de ces notes a été en croissant du premier au quatrième volume. Gela était dans la force des choses puisque — indépendamment des renseignements purement phytogéographiques — ce sont les recherches originales consignées dans ces notes qui con- ' Flore des Alpes maritimes, t. I; Observations préliminaires, p. VII. 411139 II FLORE DES ALPES MARITIMES fèrent à l'œuvre une valeur durable. Mais cela a eu l'inconvénient de ralentir considérablement la publication. Aussi l'auteur a-t-il senti le besoin de s'associer, pour la continuation de son œuvre, des forces nouvelles, plus jeunes, et cependant conscientes du but poursuivi, grâce à un long commerce personnel et à une fréquente collaboration antérieure avec l'auteur tant sur le terrain qu'au laboratoire. Sans oser nous flatter d'avoir toujours su apporter à notre travail le si)in minutieux qui a valu aux quatre premiers volumes leur réputation établie d'exactitude, nous avons cependant fait tous nos efforts pour rester dans la tradition de probité scientifique de M. Burnat, tout en nous tenant dans la mesure du possible au courant des progrès de la science. Les notes et les descriptions ont été développées, non seule- ment lorsqu'il s'est agi de présenter clairement les groupes polymorphes ou critiques, mais encore toutes les fois que des formes de notre dition otïrent des faits d'ordre géographique, morphologique, voire même biologique, intéressants. Quand l'exposé détaillé de ces faits aurait risqué de nous écarter par trop du cadre de la Flore, nous nous sommes bornés à attirer sur eux l'attention, renvoyant le lecteur à la bibliographie du sujet, parfois à une note ou un mémoire publiés ailleurs par l'un ou l'autre des deux auteurs. Quelques vignettes ont, çà et là, été intercalées lorsqu'un complément figuré paraissait indis- pensable à l'intelligence du texte. Nous nous sommes d'ailleurs attachés à suivre les traces de M. Bur- nat quant aux principes systématiques, tels que ce dernier, et plus tard l'un de nous, les a formulés ^ Les innovations sont à ce point de vue plus apparentes que réelles. L'emploi fréquent de la sous-espèce^, degré hiérarchique intermédiaire entre l'espèce et la variété, est la consé- quence nécessaire d'une analyse systématique plus approfondie : elle permet, dans de nombreux cas, de présenter plus clairement l'ensemble des faits. Nous continuons à réserver le nom de variétés aux ce petites espèces » ou races, sortes d'unités à l'intérieur de l'espèce. Les sous- 1 Voy. Biirnal, FI. Alp. mar., t. 1; Obs. préL, p. VII et VIII; Briquet, Observa- tion!; critiques sur les conceptions actuelles de l'espèce végétale au point de vue sys- tématique (op. cit , t. III, Observ. prélim., p. V-XXXVI). - M. Burnat n'a fait usaçce des sous-espèces qu'une seule fois dans les quatre pre- miers volumes de sa flore (l. III, p. 233 et 234), à l'intérieur du Snjcifrage aspera L. — Voy. au sujet de l'emploi des sous-espèces les observations de l'un de nous [Briquet Prodrome de la Jlore corse 1, p. XXII (1910)]. AVANT-PROPOS III variétés et formes^ sont mentionnées et nommées toutes les fois que cela parait utile, mais nous ne nous sommes nulle part astreints à être complets dans un domaine où — quand l'analyse est poussée jusqu'à la lignée — il sera toujours impossible d'épuiser le nombre des micro- morphes constatables. Pour nous, les études de cet ordre n'intéressent d'ailleurs plus la systématique, mais plutôt la génétique, et ne présen- tent de valeur à ce dernier point de vue que quand elles ont une base expérimentale. Les quatre premiers volumes ont été rédigés, en ce qui concerne la nomenclature, sur la base des Lois de la nomenclature botanique, adop- tées par le Congrès international de botanique de Paris, en 1867. A partir du volume V, et particulièrement de la 2^ partie, nous avons suivi aussi scrupuleusement que possible les Règles internationales de la nomenclature botanique, telles qu'elles sont sorties des délibérations des Congrès de Vienne (1905) et Bruxelles (1910) ^ Ainsi que l'a dit ailleurs l'un d'entre nous^, la nomenclature est une affaire de conven- tion, un simple instrument d'entente internationale. L'emploi de règles particulières, même sérieusement motivées, ne peut aboutir qu'au chaos : nous nous en sommes rigoureusement abstenus, même là où notre sentiment personnel aurait préféré une solution autre que celle adoptée par les Règles. C'est le motif pour lequel nous avons réguliè- rement fourni, au bas des pages, la diagnose latine des groupes nou- veaux que nous décrivons. C'est aussi la raison qui nous a amenés à donner, d'une façon plus complète que par le passé, la synonymie, clas- sée chronologiquement, des groupes que nous admettons. Au surplus, dans tous les cas où des changements notables de nomenclature ont dû être effectués, nous avons renvoyé le lecteur à l'article justificatif cor- respondant des Règles. 11 nous reste, en terminant ce volume, un devoir très doux à accom- plir : c'est d'exprimer notre profonde reconnaissance à M. Emile Bur- ' Les formes {Rùglcs nom. bot., e'd. 2, art. 11, 12 et 28) correspondent aux varia- tions et sous-variations des Lois de la nomenclature de 1867 {Lois, art. 9). - Jiàf/les internationales de la Xomenclature botanique adoptées par le Con^jrès international de botanique de Vienne, 190o. Deuxième édition mise au point d'après les décisions ilu Coni^-rès international de botanique de Bruxelles, 1910, publiée au nom de la Commission de rédaction du Couçrès par .John Briquet, rapporteur ^éni'rai. Jéna, 1912. ' J. Briquet Prodrome de la Jlore corse I, p. XXI. IV FLORE DES ALPES MARITIMES nat, dont les conseils et les encouragements nous ont été bien précieux au cours de notre travail. Puisse-t-il reconnaître dans la continuation de son œuvre le développement des principes qu'il a si clairement et consciencieusement appliqués dans les quatre premiers volumes ! Genève et Nant sur Vevey, 13 juillet 1913. J. Briquet. Fr. Cavillier. FLORE DES ALPES MARITIMES FLORE ALPES MARITIMES OU CATALOGUE RAISONNÉ DES PLANTES QUI CROISSENT SPONTANÉMENT DANS LA CHAINE DES ALPES MARITIMES Y COMPRIS LE DÉPARTEMENT FRANÇAIS; DE CE NOM ET UNE PARTIE DE LA LIGURIE OCCIDENTALE PAR EMILE BURNAT Volume V 1'" partie SUPPLÉMENT aux cxuatre premiers volume^s PAR FRANÇOIS CAVILLIER Conservateur de l'Herbier Burnat ACCOMPAGN'}; D UNE NOUVELLE CARTE DES RKOIONS EXPLORKES GENEVE c-v BALE aEORG & C'E, LIBRAIRES-ÉDITEURS LYON Même maison, Passage TIùlel-Diou 1013 SUPPLÉMENT FLORE DES ALPES MARITLAIES (le M. Emile Blrnat PAR FRAN<:OIS CAVILLIER Observations préliminaires Depuis la publication du quatrième volume, l'herbier de M. le D'' Emile Burnat a continué à s'augmenter, soit par des dons reçus de généreux correspondants, soit par les récoltes faites au cours de divers voyages botaniques dans les Alpes maritimes. — Au nombre des donateurs, nous mentionnerons spécialement M. Cl. Bicknell, à Bordighera, et M. le Commandant A. Saint-Yves, à Nice, lesquels ont à maintes reprises enrichi les collections de M. E. Burnat par des envois précieux de plantes rares ou peu com- munes ; ces messieurs nous ont fourni en outre de nombreux ren- seignements. — M. le Lieutenant Brugère, à Nice, a généreusement fait don à l'herbier Burnat des récoltes qu'il a faites sur le mont Agel et comprenant plus de 400 parts; ces récoltes renferment entre autres un certain nombre de plantes adventices non encore signalées dans nos régions. M. le D"" Fritz Mader et M. J. Arbost, à Nice, ainsi que M. Madiot, à Jussey, et M. E. Ferrari, à Turin, nous ont aussi communiqué à réitérées fois soit des plantes, soit des renseignements qui nous ont été très utiles. — Nous devons également à M. le prof. Sudre, à Toulouse, la détermination des Ruhus récoltés depuis 1906 par M. Burnat et ses collaborateurs. b FLORE DES ALPES MARITLMES Nous devons à l'amabilité de M. le D^ Thellung (Zurich) des renseignements précieux au sujet de diverses plantes adventices, et à M. leD"" Wilczek (Lausanne) quelques notes relatives à cer- taines espèces critiques ou nouvelles pour les Alpes-Maritimes. — Enfin, M. E. Burnal, qui a rédigé les notes relatives au genre Rosa, nous a fourni de nombreux renseignements et donné des conseils d'autant plus précieux que sa grande connaissance de la flore des Alpes-Maritimes leur donne une valeur particulière. Nous ne pouvons séparer du nom de M. Burnat celui de notre ami commun, M. le D*" J. Briquet (Genève), auquel nous avons eu souvent recours pour tirer au clair certaines questions difficiles, concernant soit la nomenclature, soit des espèces critiques. A tous ces confrères, dont le concours obligeant et désintéressé nous a été si précieux, nous adressons ici l'expression de notre vive gratitude. La grande majorité des plantes mentionnées dans ce Supplément proviennent des voyages botaniques suivants : Année 1907, MM. E. Burnat et Fr. Cavillier (21 septembre-4 octobre), herborisations automnales sur le littoral, d'Albenga à Nice. — En 1908 (6 juillet- 5 août) MM. E. Burnat, J. Briquet, abbé H. Coste, Commandant A. Saint-Yves, Fr. Cavillier : environs de Saint-Etienne-de-Tinée, campement à Colla Lunga, exploration des sommets entre Colla Lunga et Rabuons (Tête de Gerpas, Testa dell' Autaret, Cima Colla Lunga, Cima di Malaterra et Cima di Corborant); campement à l'extrémité supérieure du val Ciastiglione, et ascension des cimes voisines (Testa délia Capanna, Cima di Sistron, Testa di Signal, cima San Salvatore, Testa Fremus, Testa di Pelevos, Testa d'André de Paris, Testa Comba Grossa, Testa Malinvern;. Du campement à la Ciriegia (Boréon) par le col Mercera et le vallon de Salèzes. Du Boréon à Saint-Martin Vésubie par la Cima Caire S. Nicolau, Monte Arcias, la Valletta, Cima Costetta et Cima del Belletz. — En 1909, (21 juin-30 juillet) MM. E. Burnat, J. Briquet, E. Wilczek, A. Saint- Yves, Fr. Cavillier : vallée de l'Esteron, Villars du Var, Pic des Quatre-Cantons, puis de là à Saint-Martin Vésubie et à la Madone des Fenêtres par les cimes de Palu, Fuons Fréja, col de Férisson ; passage du col des Fenêtres et descente à Entraque et Valdieri-ville, et ascension de nombreux sommets dans le voisinage de ces deux localités. Campement au col du Sabbione, exploration des cimes SUPPLEMENT 7 voisines et descente à San Dalmazzo di Tenda par les vallons de Casterino et de la Minière de Tende. — En 1911 (15-28 juin) voyage préliminaire de MM. A. Saint- Yves et Fr. Cavillier à Annot, Colmars, Col des Champs, Entraunes, Esteng, cabane du Garret, pour orga- niser le voyage suivant : 1911 (15 juillet-10 août) MM. E. Burnat, J. Briquet, A. Saint- Yves, Fr. Cavillier: Annot, campement auprès du col de Lignin, ascension du Grand Goyer, Rocher du Carton, et de là à Entraunes par le Pas des Sangaris, le col et le Puy du Pas Roubinoux, et les Aiguilles de Pelens. Campement à la maison forestière du mont Garret, et ascension des cimes suivantes : l'Es- chillon, Mont Garret, Pas de Lausson, les Grandes Tours du lac d'Allos, Tête du Moulin Bertrand, Tête de l'Encombrette, Tête de Gorgias, Roche Grande, Cime Corlairet, Pointe Gias Vieux. Du campement du Garret à Sestrières supérieur par le col de Sangui- nière. Col de la Braisse, Cime de la Plate, Tête du Cristel et Pierre Ronde. De là à Saint-Etienne-de-Tinée par le col de la Moutière, la Cime de la Bonette, le Col de Pelouse, Bouzieyas et Vens. — En 1912 (15 juillet-15 août) MM. E. Burnat, J. Briquet, E. Wilczek, A. Saint-Yves, Fr. Cavillier : environs de Rezzo (ascension du mont Monega) et d'Ormea (Piocca délie Penne, Col di Prale, etc.) ; cam- pement à Sella Revelli, au pied nord du Pizzo d'Ormea (ascension de la Cima Ferrarine, Pizzo d'Ormça, Cima Revelli, Pizzo di Cono- lia, Cima Brignolia, Ciapere di Seiras, mont Ferlette, Punta del Losco, Sella Steppa, Pian Camozzera, mont Merdenzone). Du cam- pement de Sella Revelli à Fontane par la vallée de la Corsaglia. De Fontane à Roccaforte par les gorges de la Sbornina, le refuge de la Balma, le mont Mondolè, la cime Durand, la Costa délia Turra, le col Marsolere et la vallée de l'EUero. De Roccaforte-Mondovi à San Bartolommeo di Pesio et à la Chartreuse de Pesio; nombreuses herborisations dans la haute vallée de Pesio, et ascension du mont Mascaron, la Gardiola, Cima Piastra, Cima Cars, Roccie Bruseis, Punta Marguareis, etc. De la Chartreuse de Pesio à Limone (ascension du Bec Baral), Tende et Nice. — Enl913(le>-juin-l'"-juill.) MM. E. Burnat, A. Saint-Yves et Fr. Cavillier: environs de Nice, ascension du mont Chauve ; séjour à l'Auberge des Adrets, explo- rations diverses dans l'Esterel, le Tanneron, et la Foux de Mouans; de là à Escragnolles (herborisations aux environs, ascension de la 8 FLORE DES ALPES MARITLAIES montagne de l'Audibergue) et à Gastellane (Basses-Alpes). De Cas- tellane à Soleilhas (ascension de la montagne de Teillon, herbori- sations aux sources de l'Esteron) et aux gorges du Verdon, puis de là à Touet de Beuil par Saint-André de Méailles, Annot et Puget- Théniers. De Touet de Beuil à Beuil par les gorges du Cians ; her- borisations aux environs de Beuil, ascension du mont Mounier, cime de Sadours, et retour à Beuil par les Portes de Longon. A part un certain nombre de notes concernant diverses plantes critiques et des indications sur de nouvelles localités d'espèces rares, notre supplément ajoute à la Flore des Alpes maritimes de M. Burnat sept espèces (Viola pyrenaica Bam., Minuartia fascicu- lata Hiern, Silène alpestris Jacq., Géranium holiemicum h.,Astra- galus fœtidus Vill., Vicia melanops Sibth. et Sm. et Saxifraga adscendens L.), onze variétés {JDraba aizoides var. affinis Koch, Rapistrum rugosum ^ Linnseanum, Goss., Viola sylvatica p nana Ducom., Silejie qiiadrifida (3 Burnatii Cavillier, Minuartia rostrata var. Burnatii Cavillier, M. flaccida /3 viUosula Cavillier, Cerastium latifolium var. pedunculatum Koch, Vicia sativa var. Brugerei Cavillier, V. villosa subsp. pseudocracca /3 hrevipes Cavillier, Rosa admista f, Costei Burnat, Astrayitia m,ajor subsp. eu-major var. ilhjrica Grintz.), plus cinq hybrides (Viola Burnatii GremVi, V.mixta Kern., Melandrium duhium. Hampe, Dorycniwn Bicknellianuni Berg. et Dinter, Rosa pimpinellifolia x agrestis), sans compter plusieurs formes de Ruhus, hybrides ou non, nouvelles pour notre circonscription. En revanche, nous avons dû rayer le Cerastium alpinum L. du nombre des espèces admises dans la Flore des Alpes maritimes. L'ordre suivi et les signes adoptés sont ceux de la Flore de M. Burnat ; à cet ouvrage se rapportent également, soit le numéro qui précède le nom de chaque espèce, soit les indications telles que I, 131, qui signifient : ajouter dans Burnat FI. alp. mar. vol. I, p. 131, etc. SUPPLÉMENT 9 11 (I. 6; III. •2''). Anémone Halleri Ail. Ajouter les localités suivantes : Bec Albourné, à l'est de Valdieri ville! !**, calcaire, 1700-1000 m. (12 juill. 1909): Passo del Canton, entre Roaschia et Enlraque ! !**, calcaire, 1900 m. (17 juill. 1909); Lauvet de Roubion !*, 28 mai 1909 (leg. A Saint-Yves). «9 (ï, 'il ; III. 278). Ranunculus Tliora L. Au cours de notre campagne d'herborisation de l'année 1909, nous avons récolté cette espèce, sur terrain calcaire, dans les localités sui- vantes: arêtes entre le mont Frisson et le mont Colombo! !** (24 juill.); Bec Albourné, à l'est de Valdieri ville! !**, 1700-1900 m. (12 juill.) : Bec d'Orel ou mont Bussaja, au sud de Roaschia!!**, 1500-2200 m. (15 juill.); arêtes entre le Passo del Canton et la Punta Reina, à l'est d'Entraque ! !**, 1900 m. (17 juill.) ; col Prarosso, près Roaschia ! !**, 1300-1500 m. (Ujuill.j. 30 (I. !21). R. alpestris L. Arêtes entre le Passo del Canton et la Punta Reina, à l'est d'Entra- que ! !**, calcaire, 1900 m. (17 juill. 1909). 39 (I, ±2). K. Seguieri Vill. Env. de Roaschia** : Bec d'Orel ou mont Bussaja I !, calcaire, 2450 m. (15 juill. 1909). Dans la même localité, et en compagnie du type, nous avons récolté le B. Segaieri var. Inœiirians Camus et Faure [in Bull, soc- bot. Fr. L, 'li (1003)]. Nos éch. ne ditt'èrent de ceux distribués par M. Faure (Soc. ctiidc FI. franco-helv. n. l.Ui:2 !) (jue par des détails faiblement quantitatifs (ampleur ± prononcée des lobes foliaires, pubescence + accentuée des feuilles, des pédon- cules et des sépales, etc.). M. Rouy (in Rouy et Camus FI. Fr. VII, 409) a décrit uu R. Faiirei (|u'il soupçonne avec doute être le produit du croisement des R. plalanifolins et Segnieri, et récolté par M. Faure dans les Hautes-Alpes. — Pour M. Camus (in Bnll. soc. bol. Fr. 1^, ll)-:2l) comme pour M. Faure [in Bull. herb. Boiss. 2e sér., p. 12 lU (ann. 1004)], le R. Fdiirei Rouy ne serait pas autre chose que leur variété luxnrians du R. Segaieri. Nous n'avons pas eu sous les yeux les éch. décrits par M. Rouy, mais nos observations, en ce qui concerne les Alpes -Maritimes, concordent en tous points avec celles de MM. Camus et Faure au sujet liu R. Seguieri. 10 FLORE DLS ALPES MARITIMES Outre la localité ci-dessus indiquée, nous avons récolté le R. Segiiieri 1". luxurians en divers points du massif du mont Mounier* (Peira Blanca! ! ; mont Gravières ! !) et dans la haute vallée du Var* (Pas du Lausson ! !, et ailleurs !). Dans toutes ces localités, nous avons rencontré la forme luxurians avec le type, ce dernier croissant toujours dans des endroits ± rocailleux et arides, tandis que les formes exubérantes se trouvent de préférence dans les lieux frais, humides ou ombragés, et dans les éboulis de terre meuble. En aucun cas, il ne saurait être question de croisement entre les R. Seguieri et platanifoUiis, ce dernier ne se rencontrant dans aucune des localités où nous avons récolté la forme luxurians du R. Seguieri. 33 (I, 2:^ : III, TS). Ranuiiculus aeonitifolius L. Siibsp. typicus Rikli in Schinz et Kell. FI. Scliw. éd. 2, II, 80 (190o); Beck FI. Nied.-Ursterr. p. 417 (1890) = R. aconitifolius Gr. Godr. F/. Fr. I, 27; Ard. FI. al p. niar. p. 14. Pédoncules dépassant çén. l-'^ fois les feuilles axillantes, couverts sous la fleur d'une pubescence ± dense formée de poils courts, les autres appliqués ; segments des feuilles basilairesovés-rhomboïdaux,le médian gén. complètement séparé des latéraux; divisions des feuilles supérieures ± dentées jusque vers le sommet; carpelles mûrs mesurant env. 2 X 2,5 mm. de surface. ' Alpes d'Ormea** : Alpe degli Archetti!!, 1800 m., et Sella Revelli!!, ruisseaux, 2000 m., silice, 22 juill. 1912 ; extrémité sup. du val Pesio, vers les Gias de Sestrera ! !**; extrém. sup. du val San Giovanni près Limone! !** (herb. Burnat; herb. Saint-Yves); vallon du Boréon, prai- ries humides à la Giriegia ! !— ; col de la Lombarda ! î**, bords des ruisseaux, silice, 2000-2200 m., 25 juill. 1908; Santa-Anna de Vina- dio! 1**; berges du lac de Rabuons!!*, cristallin, 2500 m., 17 juill. 1908. Siibsp. platanifolius Rikli in Schinz et Kell. FI. Schw. ad. 2, II, 80 (190o) ; Beck FI. Nied.-Oesterr. p. 417 (1890); Cn.ste FI. Fr. III, 715 (1906) = R. platanifolius L. Mant. I, 79 (1767); Gr. Godr. FI. Fr. I, 27; Ard. FI. alp. mar. p. 14; Briquet FI. Mont Soudine p. 16 et Prod.fl.corse, I, 611 ; Frltsch in Verhandl. zool.-hot. Ges. Wien XLIV, 121-129 = R. aconitifolius var. pla- tanifolius DC. Sysf. I, 241 (1818) = R. aconitifolius forme R. platanifolius Rouy et Fouc. FI. Fr. I, 74 (1893). Pédoncules dépassant gén. 4-5 fois les feuilles axillantes, glabres sous la fleur ; segments des feuilles basilaires oblonss-lancéolés, le médian sfén. conné à la base avec les latéraux ; divisions des feuilles supérieures prolongées en une pointe ± entière ; carpelles mûrs mesurant env. 3x4 mm. de surface. SUPPLÉMENT 11 Gias di Paré près la Chartreuse de Pesio I** (herb, Thuret) ; extrém. sup. du val San Giovanni près Limone! !** ; col de Tende!** (herb. Thuret, Bourg, exsicc. pi. alp. marit., ann. 1861, sans n°); Valdieri les bains! !**; env. de Saint-Martin Vésubie : Madonna delle Finestre! !- et col de Salèsesl— (herb. Thuret); vallon de Ponte-Bernardo! !**, haute vallée de la Stura ; le Fugeret !* près Annot (Reverchon leg.). A la suite des observations, mentionnées ci-dessus, de MM. Briquet (11. ce.) et Fritsch (in Verhaiidl. cit.), nous sommes amené à modifier le jug-ement émis jadis sur ce groupe {FI. alp, mar. I, 23 et III, 278). Dans la grande majorité des cas, le R. platanifolius peut être reconnu aux feuilles basi- laires à segments concrescents à la base, surtout les latéraux^ longuement acuminés au sommet, à pointe souvent entière ou subentière, à ses pédoncules allongés, glabres sous la fleur, et aux carpelles mûrs plus gros. Dans certaines régions, telles par exemple que la Savoie, les R. aconitifolius et platanifolius se montrent non seulement parfaitement tranchés, mais même, ainsi que l'a déjà montré M. Fritsch, localisés dans des stations différentes, le R. aconitifo- lius végétant dans des endroits humides (berges des torrents, points maréca- geux des montagnes, etc.), tandis que le R. platanifolius affectionne les bois des montagnes relativement plus secs. Mais il existe d'autre part des régions où les choses se présentent d'une façon beaucoup moins nette. Il paraît en être ainsi dans les Vosges (voy. Brunotte^ in G. Bonnier, Revue gén. Bot., ann. 19U1, p. 427), dans les Alpes maritimes (Burnat FI. alp. mar. I, 23; III. 278) et dans les cantons du Tessin et de Saint-Gall (Thellung in Berichte Schweiz. Bot. Gesellsch., Heft XX, p. 171, ann. 19H). Dans la plupart de ces cas, on ne peut interpréter les formes inter- médiaires comme des hybrides ; il nous paraît donc exagéré de faire du R. platanifolius une espèce entièrement distincte du R. aconitifolius. L'en- semble des caractères, la distribution géographi(iue et la rareté des formes ambiguës, empêchent d'y voir une simple variété du R. aconitifolius. Nous croyons que la valeur systématique du R. platanifolius a été très justement estimée par M. Bikli (1. c.),qui lui a donné le rang de sous-espèce. Cette opi- nion est partagée par M. l'abbé Coste {FI. Fr. III, 713). Nous avons vu dans l'herbier Burnat des échantillons récoltés dans le vallon de San Giovanni près Limone**, que nous attribuons au R. aconitifolius subsp. typicus, mais à pédoncules glabres ! D'autres éch. récoltés dans la vallée moyenne de la Gordolasque — , montrent les pédoncules velus de la sous-espèce typicus, mais les segments des feuilles basilaires sont concrescents à la base ! X R- Yvesii Burnat (III, 27'J); Rony et Camus FI. Fr. VII, 401> (I9(»l). Nous avons retiu de superbes échantillons de cet hybride, récoltés par M. le Commandant A. Saint-Yves dans la partie supérieure du vallon du Rio Freddo de Tende!-, au-dessous du col de la Perla, le 12 FLORE DES ALPES MARITLMES 30 juin 1911. L'hybride croissait entre les jR. pyvenaeus et Seguieriy dans les mêmes conditions que celui du massif du Mounier. X Ranunculus lacerus Bell. (I, %i; III. :281). Dans une herborisation qu'il fit aux environs de Limone**, en juin 1911, Al. le Commandant Saint-Yves a découvert le R. lacerus, inter parentes, dans les prairies fraîches de la Vallette, dans le val San Giovanni! Il s'agit là, très probablement, de la localité classique dans laquelle G. Viale découvrit cette plante (voy. FI. alp. mar. 1, 24). M. Saint-Yves a bien voulu se dessaisir en notre faveur de l'un des deux échantillons récoltés par lui ; l'exemplaire que nous possédons tient exactement le milieu, comme dimensions, forme des feuilles, etc., entre les R. pyrenaeus et aconitifolius. 34. (I. 26; III. i82). R. pariiassiiolius L. M. Maynard, gardien de l'Observatoire du mont Mounier, nous a envoyé des éch. de cette espèce, rare chez nous, récoltés par lui le 21 juill. 1908 sur les rocnilles calcaires du col de Gipes !*, à 2300 m. Durant notre campagne d'herborisation de l'année 1902, nous l'avons récoltée dans les localités suivantes, nouvelles pour la Flore des Alpes- Maritimes, toutes sur terrain calcaire et situées à l'W. du massif du mont Mounier* : Mont Férant!!, rocailles du versant S., 2300 m. ; arêtes de Rocca Maire!! à l'W. du col de Crous, 2300 m.; mont Rognoso! !, rocailles du versant N., 2400 m. 36 (I, "27}. R« graniineus L. Garigues en montant d'Entrevaux à Villevieille ! ! * calcaire, 600- 700 m. (27 mai 1903) ; pentes de la montagne de Thiey près Ca- naux!!*, calcaire, 1100 m. (23 mai 1896); montagne de TAudi- bergue ! *, leg. A. Saint-Yves, 9 juin 1907 (in herb. Rurn.) ; Tho- renc ! ! *, calcaire, 1100 m., et montagne de Rleine ! ! *, calcaire, 1 400 m. (29 mai 1903) ; montagne de la Doire ! ! * et près du Logis du Pin! !* (env. de Séranon), 3 juin 1896. 40 (I, 32 ; m, 282). ». velutinus Ten. Env. de Rordighera : Abondant dans les prés «u-dessus de Ponte Elisi ! * * dans le val Nervia (leg. Cl. Ricknell, in herb. Rurn.). SUPPLÉMENT 13 46 (I, 87). B. Canuti Coss. Pelouses rocailleuses au sommet du Pic de Baudon I * (G. Vialon leg., in herb. Burnat) ; mont Agel !*, rocailles un peu fraîches à l'in- térieur des fortifications, calcaire, 1100 m. 17 mai, fl. et 5 juin 1912, fr., leg. Commandant Saint-Yves et Lieutenant Brugère (in herb. Burn.). 61 (I. 'tl : lU, 283). Aquilegia Reuteri Bois.^. Durant nos nombreuses herborisations en Util et 1912, dans les districts orientaux au nord de la chaîne principale de nos Alpes, nous n'avons jamais rencontré VA. Reuteri typique, à tiges presque nues et à anthères jaunes, — Comme l'a déjà fait remarquer M. Burnat {Fl. Alp. inar. I, 48), les A. alpina et A. Reuteri sont souvent confondus dans les herbiers. Nous avons toujours trouvé que le caractère tiré de la couleur des anthères permettait à lui seul de les disting'uer sûrement dans les Alpes maritimes. Mais il importe de remar- (juer que, très souvent, les anthères de VA. alpina sont notées par les collec- teurs comme étant jaunes alors qu'elles ne sont en réalité que recouvertes d'un pollen abondant (jui leur donne cette apparence jaunâtre ; le pollen étant enlevé, elles se montrent d'une couleur + foncée, alors qu'elles sont toujours d'un beau jaune paille dans VA. Reuteri. ÏI9 (I, GO). Papayer alpinuiit Li. Alpes d'Ormea** : Pizzo di Conolia 1 1, 2o00 m., Bocchin Brignola! !, 2300 m. (au nord du mont Mongioje) ; mont Bussaja ou Bec d'Orel ! !**, 2200 m. (env. de Roaschia) ; col de la Vallette 1 ! * 2100 m. (mont Mou- nier); cime de Pal ! !*, 2500-2800 m. et vallon de la Boulière I !* sur Entraunes, 2400 m.; Aiguilles de Pelens!!*, 2000 m., et Pointe de Cairas!!* sur Saint-Martin d'Entraunes, 2400 m. Toutes ces localités se trouvent sur terrain calcaire. (1, 61). Roemeria hybrida DC. Adventice à l'intérieur des fortifications du mont Agel!* à llUO m. s. m., calcaire, .'i juin 1912, lesf. Commandant Saint- Yves et Lieutenant Bruyère (in herb. Burn.). 8» (L (i2). Après l'Hypecoum procumbens L., ajouter la note sui- vante: L'II. pencluluiii I... a clé découvert en compagnie d'autres plantes adven- tices, sur le plateau du mont i\gel!* (env. de Menton) en juin 191:2 par M. le Lieutenant Bruçère (|ui nous en a obligeamment comnuini(|ué des échantillons. — .M. Thellung {Fl. advenl. Montp. p. 2i.'))dil de cette espèce : « tiég-. médit, (excepté- l'Italie); en France, S. et ^^^ (adventice dans l'Eur. centrale). — Cette espèce, indiquée par Godron [Fl . ,/ur. éd. 1, p. 41-2 (18.^3) et cd. 2, p. .'iO 14 FLORE DES ALPES MARITLMES (18o4)] comme adventice au Port-Juvénal, et par Planchon [Modif. p. 37 (1864)] comme étant sortie du Jardin des Plantes, ne peut pas, quoique rare dans notre région (Béziers) être considérée comme adventice». En réponse à une demande que nous lui avons adressée concernant l'indiçénal de cette espèce en France, M. Thellung nous écrit ce qui suit : « Si j'ai admis, dans ma FI. adoent. Montp. (p. 243), VH. penduliim L. comme autochtone dans le midi de la France, ce n'est pas d'après des observations personnelles, mais surtout sur l'autorité des auteurs modernes (Rouy et Fouc, Coste), qui indiquent cette espèce dans la Provence, le Languedoc (Rouy et Fouc. FI. Fr. 1, 168, citent même les Alpes-Maritimes) et dans l'ouest de la France, sans exprimer le moindre doute sur sa spontanéité. Toutefois, j'admets volontiers avec vous que sa présence dans les Alpes-Maritimes est due à une introduction récente, d'au- tant plus qu'elle s'y rencontre, me dites-vous, en société d'autres espèces nette- ment adventices [Lepidium perfoliatum, Erysimum repandiim, etc.). — MM. Marnac et Reynier [Prélim. FI. Boiiches-du-Rhône , in Bull. Acad. Intern. Géogr. bot., 18e année (3e sér.) nos 233-7, p. 177 (1909)], reg-ardent les H. penduliiin et prociimbens comme non autochtones, mais naturalisés d'ancienne date (Reynaudet, au XVJe siècle, récolta VH. penduliun à Aix). Ces auteurs ont peut-être raison ; les Hijpecoum, en effet, font partie de ces mau- vaises herbes des terrains cultiws, dont il est impossible de prouver avec certi- tude l'indigénat ou l'adventicité, et qu'on exclut généralement des flores adven- tices. Pour le midi de la France, en général, Y H. penduliim peut être rangé parmi la flore autochtone ou naturalisée depuis des temps immémoriaux, mais pour les Alpes-Maritimes, c'est évidemment une espèce d'introduction récente » — M. Fedde {Papav. in Engl. PJlanzenreich IV, 104, 96, ann. 1909) dit : « rare dans le midi de la France, principalement dans le département de Vau- cluse et le territoire d'Aix, pénétrant dans l'Ouest». — Pour la Ligurie, M. Penzig (Sgn. Jl. ligiist. p. 37) l'indique au nombre des espèces immigrées ayant acquis l'indigénat par multiplication spontanée. lOO (I, 73; III, :284). Sinapîs all>a L. Mont Age! I * sur Menton, leg. Lieutenant Brugère, sept. d912; Nice ! * à Notre-Dame du Bon Voyage, 25 mai 1906, leg. A. Saint- Yves (herb. Burn.). 106 (I, 76). Dîplota^Kis liuinilis Gr. Godr. Var. repanda Burn. Nous avons récolté cette plante, en 1911, dans les trois localités suivantes de la haute vallée du Var *, sur terrain calcaire : Près des Vallières!!, entre Saint-Martin d'Entraunes et Eneaux (21 juin); col des Champs ! 1, vers 2200 m. (19 juin) ; Cime de l'Encombrette ! !, ver- SUPPLÉMENT 15 sant Est, 2300 m. (29 juill.)- t)ans la première de ces localités, située vers J400 m., la plante est sûrement descendue des hauteurs voisines, entraînée par les eaux des torrents. Elle ne se rencontre ordinairement qu'à partir de 2000 m. et au-dessus. 113 ([, 8U ; m, iS'i). Hesperis matronalis L. Environs de Mondovi * * : Entre Vicoforte et Briaglia Santa Groce ! !, 12 juin 1897 (leg. J. Briquet et Fr. Gavillier); env. de Roaschia**; Mont Bussaja ou Bec d'Orel ! !, versant N., 1400-1500 m. (15 juill. 1909); env. de Breil * : Bois du versant N. de l'Arboin ! !, 26 juin 1904 leg. Fr. Cavillier~) et en descendant de l'Arboin sur le col d'Agnon ! ! 1400-1500 m., 21 juin 1903 (leg. J. Briquet et Fr. Gavillier) et 26 juin 1904 (leg. Fr. Gavillier). Dans cette dernière localité, la plante attei- gnait jusqu'à 1 m. 30 cm.! — Toutes les localités mentionnées ci-dessus se trouvent sur terrain calcaire. — Le 24 juin 1913, en compagnie de MM. Ç. Burnatet A. Saint-Vves, nous avons découvert une nouvelle localité française de i'H. matronalis dans les gorges du Gians, au pied de la cascade de la Tête du Pérail!!*, sur permien rouge, à 1200 m. s. m, — Espèce nouvelle pour la flore des Alpes-Maritimes françaises ! (Voy. Rouy et Foucaud FL Fr. II, 3). 116 (I, 8i). matthiola ineana R. Br. ' M. Gl. Bicknell (FL Bordigh., p. 15) indique cette plante comme spontanée près du village de Bussana vecchia, à l'Est de San Remo**. Nous l'avons récoltée sur les rochers maritimes entre Albenga et Alas- sio I ! **, le 30 mai 1893. Ces deux localités sont les seules actuelle- ment connues dans nos Alpes-Maritimes italiennes. 119 (1,84'). Erysiinuni virgatum l\i)tli V.'ir. p juranum (jiiudin Près des bergeries d'Aulerigo ! I **, en montant de Rezzo au mont Monega, calcaire, 1300 m., 19 juill. 1912. ' H. Browii a écrit Mat/iiula. Le genre ayant été dédié à Pietro Andréa Matlhiolus, la graphie Matl/tiold est seule correcte. Voy. J. Briquet Prodr. Jl. corse II, •>$. 16 FLORE DES ALPES MARITLMES flSl (h 88). Erysiniuni orientale R. Browii Bords de l'Ellero, entre Mondovi et Bastia ! **, leg. E. Ferrari (in herb. Burn.); enceinte du fort du mont Agel!*, calcaire, 1100 m. (leg. Commandant Saint-Yves et Lieutenant Brugère, in herb. Burn.): près du village de Gonségudes ! ! *, bords de la route, calcaire, 650 m.; le Touvet! ! *, en montant d'Ubraye au mont Picogu, mois- sons, calcaire, 1300 m. s. m. Après le N° 1-21 (I, 88) ajouter : B. repandum L. Amoen. acad. III, 413 (17o6). Env. de San Remo'"- : Adventice le ions;' de la route, près de la mer, à Arma di Tag'gia, 27 mai 1893, leg. Cl. Bicknell ; env. de Menton * : Adventice sur le plateau du mont Agel ! en compagnie du Lepiclium perfoliatum L. et du Rœnieria hijbrida DC, leg. Lieutenant Brugère, ann. 1912. — \JE. repandum L., dont l'aire comprend, d'après M. Thellunsf [FI. advent. Montp. p. 280), l'ouest de l'Asie, le sud-est de l'Europe, le Nord de l'Afrique et l'Espagne, est fréquemment adventice dans l'Europe centrale et ailleurs. Godron [FI. Jiiv éd. 1, 414) l'indique au Port-Juvénal ; Grenier [FI. Massil. adv. p. 13) le signale au nouveau port et lavoirs à laine de Marseille; MM. Marnac et Reynier {Préliin. Jl. Bouches-du-Rhone p. 8 (19U9) l'indiquent à Saint-Hilaire près d'Aix (leg. Décopet). M. Thellung nous écrit que VE. repandum, comme le Lepidium perfoliatum, est généralement introduit dans l'Europe centrale avec des blés de Russie. La présence de ces deux espèces sur le mont Agel, d'après une enquête faite sur place par MM. Saint-Yves et Brugère, s'explique suffisamment par le fait que la volaille du cantinier du fort est nourrie en partie avec du blé, et que c'est probablement avec cette céréale que les semences des deux Crucifères dont il est ici question ont été introduites dans cette localité. 131 (1,93). Sisymbrium Sopliia L. Rocailles calcaires dans l'enceinte du fort du mont Agel ! *, 1100 m., 3 juin 1912 (leg. Commandant Saint-Yves et Lieutenant Brugère, in herb. Burnat) ; Bézaudun!* (Consolât leg., in herb. Burnat). Le S. Sophia est une plante « anthropochore», dont la dispersion actuelle est due + directement à l'activité de l'homme. M. le prof. Dr Wilczek vient de présenter sur ce sujet une communication à la Société vaudoise des sciences naturelles (séance du 2 avril 191.3) en attirant l'attention sur une forme peu connue du S. Sophia, la var. /3 alpinum Gaud. FI. helv. App. ad vol. IV, p. 360 (caule humili simplicissimo, foliis pinnatifidis : laciniis linearibus inte- gris dentatisve, siliquis demum falcatis). M. Wilczek a récolté cette variété dans deux localités, l'une dans les Alpes vaudoises, à 1300 m. d'alt., et l'autre, SUPPLÉMF.NT 17 ^ 'l'HM m. ', dans les montagnes de Zermatt. Dans l'une et rautre de ces loca- lités, la plante y a été transportée par les moutons dans les haïmes de rochers où ces animaux aiment à s'ahriter. S. altissimum L. Sp. éd. 1, p. tjoî» (17r>:{) p. p. et éd. 2, 920-921 (17ti:5) emend. Schinz et Thell. in Bull. I/erb. Boiss. 2ft sér. VII, 1907, o73-o7i; Thellung FI. advenl. MonfpelL p. 237 r= S. Sinapistruni Crantz Stirp. anstr. éd. 2. .^2 (1769); Rouy et Fouc. FI. Fr. II, 21 ; Coste FI. Fr. I, 93= S. pan- nonicum Jacq. Coll. I, 70 (1786). Cette espèce, originaire de l'ouest de l'Asie, de l'est et du centre de l'Europe, a été rencontrée à l'état adventice dans l'en- ceinte du tort du mont Agel ! * par MM. Saint-Yves et Brugère le 3 juin 1912. sur des rocailles calcaires à 1100 m. s. m. — M. Thellung {FI. advent. Monf- pelL p. 2o7) considère le S. altissimum comme probablement importé en Alsace, et l'indique comme étant çà et là adventice en France. Sa présence sur le mont Agel doit être attribuée aux mêmes causes que celles indiquées ci- dessus pour les Eri/simum repandum et Lepidium perfoliatum. — M. Penzig Sijii. fl. lig. p. 48, indique le S. altissimum au nombre des espèces qu'il con- sidère comme immigrées en Ligurie. 136 (I. 9o). Arabis uova Yill. M. CI. Bicknell nous a envoyé cette espèce, récoltée par iui dans la partie sup. du Val Casterino de Tende ! -, au-dessous du sentier du Col du Sabbione, vers 1900 m. s. m., le 22 juin 1909. 140 (I, 97). A. arcuata Simili. Var. a ciliata Binii. Bords du torrent dans le vallon Erberg près Pallanfré ! ! **, 29 juill. 1892; entre la Tète de Varelios et Sadours, à l'est du montMounier! !*. pelouses décalcifiées, 2200 m., 19 juill. 1902. 141 (I. 1)1): III, 28o). A. Iiirsuta Scoi». Var. ô Allionii Hiini. Mont Mondolè ! ! ** (Alpes de Frabosa), calcaire, 1900 m., 27 juill. 1912; en moulant d'Entraque au Col du Sabbione, près du chalet de 1 D'après .M.M. Kouy et Fouc. Fl. Fr. il, 11, le S. Sophia ne dépassei'ail guère en France l'altitude de 1000 m. .M. Wilczek (I. c.) estime cette limite insuffisante, en se basant sur le fait qu'en Suisse, le S. Sophia typique remonte jusqu'à 2000 m. — Pour la Corse, iM. Briquet [Prodr.Jl. corseW, 21 (191.3)] indique comme altitude 6tM»-ionO m. Le même botaniste nous écrit avoir découvert le S. Sophia typiijue au Mont Grenairon (Alpes de Sixt, Haute-Savoie) à 2000 m., dans des balmes exposées au S. (|ui servaient jadis d'abri à des moutons importés du Piémont, FLORE DES ALPES MARITIMES, SUPPI.. 2 18 FLORE DES ALPES MARITLMES Valera !**, sur calcaire, à 1300 m. d'alt., leg. E. Wilczek, 22 juill. 1900 (in herb. Burn.). 146 (I. 10i>; IH, :28o). Avahis eot-rwlea Ail. Env.de Roaschia**: Mont Bussaja ou Bec d'Orell !, pentes calcaires du versant N., 2200 m., lo juill. 1909. 148 (I, 103 ; III, :286). A. imiiiila Wiilf. Rochers calcaires du Bocchin Brignola! !**, au N. du mont Mon- gioje, 2200 m., 7 août 1900; env. de Roaschia** : pelouses rocail- leuses calcaires du mont Bussaja ou Bec d'Orel!!, 2000-2300 m., 15 juill. 1909. 155 (I, 107 ; IV, ^61). Carclainine alpina Willd. Val Fontanalba de Tende !^, 2550 m., leg. Cl. Bickriell, 28 aug. 1911, in herb. Burn, ; lago del Trem près des lacs Longs!—, dans le hautvallondel'Inferno,à2300m., leg. A. Saint-Yves, 28 aug. 1908, in herb. Burn.; env. de Saint-Etienne deTinée* : rocailles cristallines du versant W. du col du Fer!!, à 2500 m., 3 août 1905; env. d'An- not* : gazons du Grand Goyer! I, 2400-2700 m., 21 juill. 1911. 164 (I. 111; IV, ^61). Alyssum ■nontanuni L. Sommet du Monte Arena près Zuccarello ! ! **, 500-600 m., leg. J. Briquet et Fr. Gavillier, 27 jun. 1897. A part les localités du Col de Tende (voy. Burnat i^/. Alp.mar. I, llij, celte espèce n'avait pas encore été rencontrée, à notre connaissance, à l'W. d'Albenga. Le Monte Arena est situé à env. 15 kilomètres au N.-W, de cette ville. 169 (I. 110). Draba aizoicles L. Val', afônis Kocli Syn. éd. 1, ji. 62 = D. af finis Host Fi austr. II, 238. Nous avons vu dans l'herbier Burnat deux éch. de cette espèce récoltés vers liOU m. sur les rochers calcaires de l'arête N. du Castello di Maina ! — près de Tende, le 28 juillet 1909, par MM. Wilczek et J. Briquet. Par leurs silicules assez g^randes, elliptiques, lancéolées et atténuées aux deux extrémités, ég^alant |es pédicelles ou plus longues qu'eux, et par leurs feuilles long'uement linéaires. SLl'LLÉMENT 19 ces éch. nous paraissent appartenir incontestablement à la var. afjinis Koch 1. c, nouvelle pour notre Jition. Dans ces éch., les silicules sont parsemées de poils simples assez lon^s. 170 (I. 117). D. tonientosa WahleiilierK Var. p frigida Bu ru. Nous avons récolté celte variété dans le vallon de la Madone des Fenêtres! ! —, sur des rochers siliceux à 1500 m. d'altitude, le 3 jnill. 1909, C'est la station la plus basse observée par nous dans notre cir- conscription. Ajouter aux indications de M. Burnat (1. c), les localités suivantes, toutes situées au-dessus de 2300 m. : Mont Mongioje ! ! * *, 2630 m., calcaire, 9 août 1900; Gima dei Gelas! !^=, 2800 m., silice, i juill. 1904; Gima Agnelliera I ! - près la Madone des Fenêtres, 2600 m., silice, 5 juill. 1904 ; arêtes entre les monts Pel Brun et Aiga ! I * et **, 2700-2830 m., cristallin, 7 aoiit 1902 ; entre le Pas de la Cavale et le Bonnet Carré!!*, arêtes calcaires, 2800 m., 5 août 1902; rochers siliceux du Bonnet Carré!!*, 2868 m., 5 août 1902; rochers calcaires de la cime de Pal ! ! *, 2800 m., 31 juill. 1902; Pointe des Trois Hommes ! ! * près Saint-Etienne deTinée, 2750 m., grès sili- ceux, 2 août 1902; Tête du Cristel! !* (env. de Sestrières), 2700 m., grès, 4 août 1911; env. d'Esteng* : sommet de Roche Grande!!, 2750 m., grès, 31 juillet 1911 ; l'Eschillon ! !, 2600 m., grès, 26 juill. 1911. 199 (I, 119 ; III, 1287). ». ^H^ahlenhergii Harliii. Alpes de Tende** : Punta di Peirafica!! 2600 m., silice, 23 juill. 1909; cime de Cialancias 1 * et **, silice, 2900 m., 27 juill. 1913 (leg. Wilczek). 195 (I. 1:21 : m, -IW). Roripa paluBtris [klih. ' Lieux humides et tourbeux de la partie sup. du val Giastiglione ! 1-, 2200 m., cristallin, 27 juill. 1908 ; marécages tourbeux au col du mont Pelevo! ! *, au N. du mont Mounier, 1900 m., 23 juill. 1905. ' Voyez au sujet de la ijraphie princeps de Scopoii, .1. Briipiet. l'rodr.JJ. corse, 11, 28 (iîH:i) nota. 20 Fl.ftRE DES ALPES MARITIMES 19 9 ([. 1:2^). Roripa anipliîliîa Besser. M. Cl. Bicknell nous a envoyé cette espèce, récoltée par lui <( sur les collines sèches du val Casterino!— , à 1580 m. d'altitude», le 6 juillet 1912. La présence de cette plante des lieux humides du littoral et de la plaine, à la limite des régions montagneuse et alpine est bien ex- traordinaire. Peut-être faut-il lui attribuer la même origine qu'à cer- taines plantes adventices récoltées au val Casterino par M. Bicknell et introduites avec le fourrage destiné aux chevaux et mulets des troupes alpines? 199 (I, 124; IV. 262). Canieliua «lativa Giaiitz M. E. Ferrari, conservateur du musée royal de botanique, à Turin, nous a envoyé cette plante, récoltée par lui le 20 juin 1894, dans les lieux cultivés à Monastero di Mondovi!**. Nous rapportons les éch. de cette localité à la var. sativa Cosson {Cat. Tun. p. 57 et Co7y^p. f. atl. Il, 248). 181 (I, 12o : IV, 262). C'alepiiia irregularis Thellun?: := C. cochlearioides Dimioit. Nous avons récolté cette espèce entre Trappa et Ponte di Nava ! ! ** dans la haute vallée du Tanaro, le 20 avril 1899. I, i:U : III, 288. Iheris C'andolleaua .(oui. Massif du Grand Coyer : Rocher du Carton!!*, rocailles calcaires du versant S., vers 2300 m., 21 juill. 1911. leg. Briquet, Saint-Yves et Cavillier. 188 (I, 1:j2). I. piiinata L. Rocca Armasse, versant du Tanarello! !**, rocailles calcaires, 1300 m., 11 août 1900. Cette localité, située entre Ponte di Nava et Upega, n'est pas très éloignée de celles de Viozene et de Nava, citées dans le vol. I de la Flore des Alpes marit., p. 132 ; bords de la Stura à €uneo ! ! * *, lo juin 1901 et 3 juill. 1902. 199 (I, 140). Tlila«»pi alpestre L. Clairières des forêts au Pic des 4 Cantons ! ! * près Villars du Yar, 4600 m.: grès, 29 juin 1909. SUPPLÉME.Nr -21 SOI (I. lU). T. Bursa-pastoris L. Nous avons récolté à la cime de Pal!!*, au N.-E. d'Entraunes, sur les rocailles calcaires du versant S. -E., entre 2600 et :2700 m., le 3 juill. 1002, des échantillons nains du T. Bursa-pastoris, à tige grêle, haute de 2-5 cm., à feuilles très petites, entières ou subentières, plus ou moins hérissées, à sépales tantôt verts, tantôt rougeàtres, plus ou moins hérissés, à corolle blanche dé- passant les sépales de 1 mm. environ, à pédicelles très grêles, à grappe très courte et pauciflore, à silicules tronquées au sommet, à style très court enfoncé dans une échancrure médiane de la troncature, à côtés arqués convergeant sui- vant deux lignes convexes eu dehors. — Ces échantillons ne représentent pour nous (ju'une forme produite par la station et l'altitude, le T. Biirsa-pastoris étant disséminé par les moutons jusque sur les plus hautes cimes de la région, et abondant surtout dans les endroits où les troupeaux séjournent. Cette forme est exactement parallèle au Capsella Biirsa-pasforis var. alpiiia Goiran [in Niioro Giorn. bot. it. XII, 147 (iSf^O)], dont GQiran a distribué des échantillons provenant du mont Baldo, et qui ne représente qu'une forme alpine naine du C. rabella Reut. = C. Biirsa-pcisioris /3 rubella subvar. (ilpiiid Goiran FI. veron. II, 79 (1900). MM. Rouy et Fouc. [FI. Fr. II, 96 (189o)"l ont réuni à cette forme de Goiran, sous le nom de C. Buvsa-pastoris, subsp. C. rubella f. C. humilis Rouy et Fouc, un C. Bursa-pastoris var. pi/ginaea Bœnitz in Herb. europ., et un Thlaspi Bursa-pastoris alpina Bonjean ined. (du Mont- Cenis) qui sont très probablement sendjlables à la variation ci-dessus mention- née. Nous ne ])Ouvons accorder la valeur de races à aucune de ces formes. «0« (I, {M ; III, :290). Iiepitlium rutlefale L. Env. de Meiîton * : Plateau du mont Agel !, calcaire, 1100 m., leg. Lieutenant Brugère, ann. 1912. L. perfoliatum L.Sp. éd. l, 6i:{ (17o:{); Thellung datf. Lepid. p. 117, n. 20(1906) t\.FL advent. Montp. p. 202 (1912). Env. de Menton * : adventice sur le platean du mont Agel ! calcaire, 1100 m., leg. Lient. Brugère, ann. 1912. — Selon M. Thellung (FI. advent. Montp. 1, c.) l'aire (h; cette espèce comprend l'ouest de l'Asie et l'est de l'Europe ; elle est naturalisée en Espagne et fréquemment adventice dans le reste de l'Europe. Elle a été signalée comme telle au Port Juvénal par Godron FI. Juo. p. il 6 (IN.'i:}), aux environs d'Agde par Lespinasse et Thévenau Man. pi. Aijath. p. 632 (dS.')6), au séchoir à laine de Montplaisir près Lodève par Aubouy A'o/. pi. ètr. Lodère p. i (1^70), à Balaruc-les-Bains (déchets de grains pour volaille) d'après M. Daveau, cité par M. Thellung {FI. advent. cit.). Ce dernier auteur nous a obligeamment fourni les renseignements suivants : « Le L. perfoliatum est indiqué aussi à Marseille (nouveau port, lavoirs à laine, lazaret) par Grenier FI. Massil. adv. p. 16 (18o7), puis plus récemment au Pharo et à .Mazargues, par MM. .Marnac et lleynier {Prélim. f}. Bouches-du- Rhône j). 12 (1909); enfin, sans localité exacte, dans la Franche-Comté (Haute-Saône), par J. Paillot \Fl. 22 FLORE DES ALLES MARITIMES sequan. exsicc. III, in Mém. Soc. émul. Donbs 4« sér. VII, 1872 (1873), p. 517], parmi les espèces adventices apportées pendant la guerre franco-allemande, avec des fourrages du Midi». — De même <[ue pour VErijsimum répand itin, nous pensons (]ue le Lepidiuin perfoliatiun a été introduit dans la localité du mont Agel avec les déchets de crains destinés à la volaille. !308 (I. l'iS). lieiiifliuin latifoliiini L Vieux mur à Vicoforte-Mondovi !**, leg. E. Ferrari, 13 jun. 189't (in herb. Burn.). 919 (I, loi)). Rapistruni ■•ugosuni Bergeret Viir. S Linnaeanum Coss. Cump. //. ntl. II. '.\V.\ = R. Linnaeaiium Boiss. ot Reut. Diayn. /d. Hisp. p. 5 (1842). Env. de Menton* : Mont Agel !, calcaire, 1100 m., leg. Lieutenant Brugère, ann. 1912. Cette variété n'avait pas encore été rencontrée jusqu'ici dans les Alpes-Maritimes. Elle croissait en compagnie de la var. a rugosum Coss. (I. c.) à silicules hérissées (= R. scabrum Host) et à silicules glabres (= R- glabrum Host). R. perenne I- Ail. FI. ped. I, â.'JH (i78.o) = Mijagrum pei-enne L. Sp. éd. 1, ti4() =: /«. diffiisiiin'^ Crantz Class. Criicif. p. iWi (17tJ2); Rouy et Fouc. FI. Fr. II, 7.^, 0/>.i. ■ Coste FI. Fr. III, 717. Env. de Menton*: Mont Agel ! calcaire, HOO m., leg. Lieutenant Bruffère, ann. 1912. Cette localité héberge un certain nombre de plantes adventices qui y ont très probablement été introduites avec les déchets de grains destinés à la volaille de basse-cour. Il résulte des renseignements qui nous ont été obligeam- ment communiqués par .M. le D'' Thellung, que le R. perenne, espèce de l'Eu- rope centrale (partie Est) et orientale, n'est qu'adventice dans le domaine niédi terranéen de l'Europe, au moins dans sa partie W. Cette espèce est le plus souvent introduite avec des blés de Russie et d'autres pays orientaux, ce qui fait qu'elle se rencontre, dans l'Europe centrale, surtout dans le voisinage des moulins et des magasins de blés. C'est le cas également pour les Lepidinm perfollalum et Enjsimiim repnnduni récoltés au mont Agel en compagnie du Rapisirum pe/enne. — Nous ne savons pour quelles raisons M. Coste {F/. Fr. III, 717) indique le R. dijfusnin {^^ perenne) «comme espèce naturalisée çk et là dans la région méditerranéenne ». Le R. perenne n'a jamais été trouvé, à notre connaissance, dans l'Hérault ; il manque également dans le Florulu mas- siliertsis advenu de Grenier, dans la Florule adventice du Loir-et-Cher de 1 D'après les Rè(fles de la nomenclature, éd. 2, art. W et Îy6„le nom de R. diffusum Crantz esl mort-né, et ne peut f'trc adoptt^. SUPPEMENT 2S Franchet et dans la liste des plantes adventices importées aux environs d'Orléans avec les fourraçes de la guerre, par Nouel (1873), ce qui semble indiquer que cette espèce n'est importée ni avec les laines, ni avec les fourrages étransers. D'après Paillot et Vendrely [FI. sêqiinn. exs. 20, 23 (in Méin. Soc. ému/. Dotibs 4e sér. VI, 1870-71, 1*2, 93)] le B. pevenne est signalé comme rarissime dans la Franche-Comté. MM. Marnac et Reynier Préliin. FI. Bonches-d ii-Rhône p. 11 [in Bull. Acad. intern. Géogr. bot. no 235-237 (1909) p. 183 (sub R. dijfuso)] disent de cette espèce : « Tend à se naturaliser en de rares endroits, par ex. à Aix, vallon des Pinchinats (Reynier) ; mais sur d'autres points, ne se comporte que comme adventice. Cette Crucifère a fait cependant son appari- tion à une époque assez lointaine : Estaque près Marseille^ (Forskaël) ; la Crau (Darluc). Plus modernement : décombres à la Barasse près de Saint-Marcel (Blaize) ; Marseille (Roux)». 999 (I. 159). Heliaiitlieiiiuiii luiiulatuin DC. Alpes (le Frabosa** : Rochers calcaires de Pian Camozzera ! ! sur Fontane, 2000 m., 25 juillet 1912; rochers calcaires du versant N. du mont Mondolé, 1900 m., 27 juillet 1912; Alpes de Tende: Roccie Ciapabagna !- en montant du vallon de Senecca (sous-affluent du Rio Freddo) au Colle dei Signori, 2000 m., 12 août 1911, leg. Dr F. Mader (in herb. Burnat). Celte dernière localité est la seule connue jusqu'ici dans le bassin de la Roja. «»« (I, 166 ; III, !290; IV, 26-2). Viola Tlioinasiana P.mt. .-t Si.iiK. Siibsp. helvetica Beckor Violae enroij. p. 40 (1910) =: V. ambigua Hnni. op. cit. ; non W. K. sec. W. Becker, 1. c. Ajouter la localité suivante : Vallon délia Barra d'Entraque, en montant du Prajet au col de Fenestrelle ! ! **, terrain siliceux, 2200- 2300 m., 4 juin. 1909. «39 »»is (I, 167). V. pyrenaica M.iin. ;q>. DC. FI. [r. IV. m.\ (1S05) = V. sciaphila Kocli. Cette espèce, que M. Burnat (1. c.) n'avait pas cru devoir admettre dans sa Flore, a élé récollée par M. le prof. E. W'ilczek, au cours de notre campagne d'herborisations de l'année 1909, dans la localité sui- vante : Près des chalets de Valera ! \**, en montant d'Entraque au ' « Indication certainement erronée et à rapporter au R. ruf/osuni, de même (iiie le I{. perenni: de Gouan Hort. et FI. Mnnsp. ! » (Dr Tliellnnij- in litt.). 24 FLORE DES ALPES MARITLMES col du Sabbione, rocailles herbeuses près des neiges fondantes, terrain calcaire, entre 1500 et 1600 m. d'ait., le 22 juillet. Nos éch. appartiennent à la forme typique la plus répandue. Au sujet de la nomenclature de cette espèce, M. W. Becker [Violx eiirop. p. .36), qui a vu les exemplaires orisfinaux du V. pyrenaica Ram. dans rheF4- bier De Candolle, admet l'identité de la plante de Ramond avec le V. sciaphila Koch. Ce dernier nom doit donc rentrer dans la synonymie, le V. pi/renaica Ram. ayant la priorité. 934 (I, 168). Viola alba Bess. Sous le nom de F. alba Spec. coUect., .M. W. Becker [V7o/ie europ. p. 18- :27 (191(1)] décrit trois sous-espèces: 1. V. alba Bess. sensu stricto; 2. V. Denhardtii Ten. ; 3. V. Sintenisii Becker'. L^e V. alba Bess. sens, strict, parait être très rare dans les Alpes-Maritimes; iM. Becker (I. c.) n'indique, pour cette sous-espèce, que deux localités: Bordi- ij^hera*" et Ag-ay*. Nous l'avons vue, déterminée par M. Becker, dans l'her- bier Burnat et provenant de Bézaudun! * (Consolât leg.). Le V. Denhardtii Ten. ■=. V. alba Burnat p. p. vel omnina, sec. W. Becker 1. c. est « assez commun dans la région littorale ou sublittorale depuis Albenga et Alassio à Agay » (Burnat op. cit. I, 169). Selon M. Becker, les V. alba Bess. sens, strict, et V. Denhardtii Ten. cons- tituent deux races géographiques réparties au N. {V. alba) et au S. {V. Den- hardtii) d'une ligne tendant de Toulouse-Alpes maritimes-Trente-Vérone- Trieste, et de là par la Dalmatie jusqu'en Grèce. Sur les limites de leur aire, les deux races se confondent, et on rencontre de nombreuses formes intermé- diaires entre elles. Nous avons vu de telles formes dans l'herbier Burnat, pro- venant de Bordighera ! ** (Becker Viola^ exsicc. n. 182!) et des bords du Loup près le Bar*!! (E. Burnat leg.). Le V. Denhardtii Ten. varie à fleurs blanches (var. albiflora Beck.), vio- lacées (var. violacea Beck.), roses (var. rosea Beck.), rouges (var. rnbra Beck.) et blanches-striées^ bordées de violet (var. picfa Beck. = V. hirta var. picta Moggr.). «35 (1, 170). V. sylvatica Frics Var. p nana Ducommuii Taschenh. schweiz. Bot. p. 89 (1869) z= V. sil- vt'stris \ar. nana Briq. mss. = V. silvestris var. microsoma Briq. FI. mont Viinche \\. o6 (1894). ' Le V. Sintenisii Becker est une plante qui n'a encore été siçnalée jusqu'ici qu'en Per-^e et au Turkestan. SUPPLÉMENT 25 Vallon de la Steira f 1 ** près Entraque, rochers siliceux, 2000 m., 2i juillet 1909. Nous renvoyons, au sujet des caractères et de l'histoire de cette variété, à l'article que lui consacre M. J. Briquet dans le vol. II du Prodrome de la Flore corse, actuellement à l'impression. — Il s'agit d'une race naine montagnarde et subàcaule du V. silrestris Lamk. Î3B (I. 171). La synonymie du V. areiKiria DG. doit être rétaljlie ('Oiiirae suit : V. rupestris Schmidt Neue Abli. bôlnu. ges. I, 60, li^i-. 10 (1791) ; Becker Veilck. baiji'v. FI. p. 19 t't Violœ earop. p. 46 := F. arenuria DG. FI. fr. IV, 806 (180o) ; Burnat FI. alp. mar. I, 171. Aux localités indiquées par M. Burnat (I. c), ajouter la suivante: Forêt de mélèzes à Nay près Beuil ! *, calcaire, 1600 tn., 3 juin 1907, leg. A. Saint-Vves (\\\ herb. Burnat). D'après M. W. Becker ( Viohc earop. p. 48) on peut distinguer trois variétés, au point de vue de l'indument, chez le V. rupestris : 1° Plante entièrement pubescente (var. arenaria Beck /''. Xied.-Oester. p. .519 :=: V. arenaria DC. op. cit.). 2'i Plante subpubescente ou subglabre (var. glabrescens Neum, Sver. FI. p. 274 (1901). .313 Plante entièrement glabre (var. glaherrima Murb. in Bot. Not., ann. 1887, p. 186). — Dans le territoire de notre Flore, nous n'avons rencontré jusqu'ici que la var. arenaria. Beck. I. 171. — Apivs lo .\o :2:}6. ajouter: "M" X V. Btirnatii Grenili Excursionsfl. éd. IV. 92 (1881) = V. amiaiia X Hliiniana Gienili op. cit. éd. III, 89 (1878) =r V. Hiviniana X rupestris u arenaria Becker Veilck. baijer. FI. p. âO (1902) ^= V. Riviniana. X ru- pestris Becker Viul/w earop. p. 129 (1910). Env. de Saint-Etienne de Tinée : sentier de Vens ! *, pelouses, 1700 m., leg. A. Saint-Yves, 23 jun. 1901 (herb. Saint-Yves). Pour la description du V. Burnatii, voir W. Becker Veitch, bayer. FL, p. 20, et Vlolen d. Schweiz, p. 42. — Les éch. de l'herbier Saint- Yves appartiennent a la forme suhririniana (Becker). 93H (I, 171 ; IV. 2()'0- V. inoiitaiiR L. Ajouter les localités suivantes : Pentes du mont Mindino!!**, à Fontana fredda (env. de Garessio); haute vallée de la Gorsaglia : Stalla 26 FI.ORE DKS ALCES MARITIMES Hossci ! I ** au-dessus de Monlrussino, éboulis siliceux, 1600 m. : entre Limone et le col de Tende! !**: env. de Pigna ** : mont Arpetta! et Passe Muratone! (leg. Cl. Bicknell, in herb. Burn.) ; entre Pigna et Buggio I (leg. Cl. Bicknell) et in castanetis prope Buggio! (Becker Vio- lae exsicc. n° 63 a, leg. Cl. Bicknell) ; env. de Breil - : mont Béolet près du col de Brouis!!, pineraies calcaires, 1490 m.; pentes her- beuses du mont Venlabron! !, grès siliceux, 1800 1900 m,; env. de Lucéram* : versant N. de la Rocca Seira !!, entre Lucéram etUtelle; Peira Cava ! * grès, 1400 m. (herb. Saint-Vves ; un éch. est annoté par M. W. Becker : ad V. caninam vergens!); mont dell'Arp! ! ** près Valdieri-ville, hêtraies du versant N., calcaire, 1700 m. ; env. d'En- traque** : vallon de la Steira ! !, rocailles siliceuses, 1900 m.; Il Pra- jet ! !, en montant d'Entraque à la xMadone des Fenêtres, rocailles sili- ceuses, 1700-1900 m. : massif du Tournairet* : sous les mélèzes aux Granges de la Brasque ! !, 1730 m. ; env. de Saint-Martin-Yésubie- ; col de la Croix de Férisson ! !, sous les mélèzes, silice, 2000 m. ; cime de la Palu ! !, pineraies, silice, loOO m. ; env. d'Isola : partie moyenne du val Ciastiglione ! !-, rocailles ombragées, cristallin, 1400-1500 m. IV, "im. X Viola Weinhartii W. Becker Ajouter la localité suivante : Forêt de Villars, au S.-W. du Pic des 4 Cantons!*, clairières des bois, grès, vers 1500 m. s. m., leg. A. Saint-Yves, 28 maio 1909 (herb. Saint- Yves). i" X V. znixta Kenn-r lu Oesterr. bot. Zeitschr. p. 21 (aiui. 1868) = V. niontana X snkestria \Y. Becker Die Veilchen d. hai/er. Flora p. 27 (19i)i) et Violaeeurop. p. 13G (191(1)'. Lieux découverts près de Hezzo ! ! ** (Ligurie occid.) leg. E. Burnat et Fr. Cavillier ('W. Becker determ. !). — Nous renvoyons nos lecteurs, pour la description du V. mixta, au travail de M. Becker sur les Vio- lettes de la Bavière tVeilcIi. hai/er. FI., p. 27). «3» (I, 17;{ : IV, 266). V. elatior Pries Yfir. |3 provincialis Burn. I. r. 1 MM. Rouy et Fouc. FI. Fr. III, lo, indiquent les V. sHuestris et elatior comme étant les parents du V. mixta Kerner. Or ce dernier auteur a décrit son T'. niixla comme un produit du croisement des 1'. stricto {= Rup/jii Rchb.) X silvestris Rchb, [Voy. Oesterr. hot. Zeitschr. (ann. 1868) p. 21 ; Becker Viol, europ. p. 136]. SUPPLÉMENT 27 Nous avons reçu de beaux échantillons de celte variété, récoltés par M. le Commandant A. Saint-Yves le 18 mai 1912, en montant de Puget-Théniers vers le Pas Saint-Raphaël*, à l'altitude de 600 m. s. m. Les éch. que nous devons à robligeance de M. Saint-Yves ne dif- fèrent en rien de ceux décrits dans la Flore des Alpes mar. (IV, 2(i7). «41 bis (IV, -268). V. Iieteropliylla Bert. Suhisp. Cavillieri Heckcr in HelhefU' Bol. Centralbl. B;iiid XXVI, Abl. Il {l!)i()) et Viol, curop. p. 79 (191U) = V. Cavillieri Becker lu Bnll.herb. Hoi.^s. ami. 1903, p. 4o et 889, pi. II = V. heterophylla var. Cavillieri Becker In Beiliefïi'nt. Band XVIII, Alil. II, |). :{o8 (1905). Exsicc. Soc. Etude FI. fraiiro- heh. 11. 17o:{! Alpes d'Ormea ** : Rhododendraies en moulant de Sella Revelli à la Punta del Zucco!, silice, 2250 m., 24 juill. 1912, leg. A. Saint-Yves (in herb. Burnal) ; env. de Saint-Etienne-de-Tinée* : clapiers du ver- sant S. de la Tête de Gerpas! !, terrain cristallin, 2300 m., 15 juill. 1908. Sur les cinq échantillons récoltés dans cette localité, trois ont été attribués par M. W. Becker au V. calcarata var. Villarsiana [Roem. €t Schult. Sxjst. veg. V, 338 (1819) pro spec] Becker (in Beihefte cit. XVIII, Abt. II, 355) et les deux autres au V. heterophylla subsp. Cavillieri Beck. Nous avons récolté le 11» juillet 190*.l, dans les rhododendraies du Monte Kay près d'Entraque ■"*, un Viola dont quelques échantillons nous paraissent appai'. tenir au V. heterophylla subsp. Cavillieri, d'autres au V. calcarata var. 17/ larsiana Beck., et d'autres enfin que nous ne savons attribuer ni à l'une ni à l'autre des deu.x formes ci-dessus mentionnées. — Au sujet de ces formes dou- teuses, nous avons trouvé dans l'herbier Burnat la note suivante, due à M. W. Becker : « In dem Gebiete der Seealpen berûhren sich die Areale der beiden phylogenelisch in direkter Beziehuni^- stehcnden Arten. Daher die irrelevanten IJeberefiinge. » D'a|)rès la clef donnée par M. liecker \pie Si/steiu. Behandl. (1er Forineiilxi-. der Viola calcarata and liilea (in Jieihefle Bot. Centralbl. Band XVIII, Abt. II, Heft ;{, p. 332, ann. l!»Uo)], les Y. calcarata et Zoijsii se distinguent du V. heterophylla et espèces voisines, par les stipules entières, subentières ou incisées-dentées, tandis que dans le V. heterophylla, ces organes sont pinnatipartites. Mais l'auteur se hAte d'ajouter que dans les formes du premier groupe, à enlrenœuds suballongés, les stipules sont pinnatipartites. Il est évi- dent que cette restriction rend l'usage de la clef souvent inqjossible, et laisse l'o]».serva(eur dans l'embarras au sujet des véritables caractères des deu.v groupes. 28 FLORE DES ALPES MARITLMES «•A-â (I. 179 : IV, :270). Viola cenisia L. Cette espèce a été indiquée par erreur au mont Caire Gros * (au N. du Tour- nairet) par MM. Roux, Madiot et Arbost [in Bull. Soc. bot. Fr. LVII, p. Lxxxix, ann. 1910 (paru en nov. 191-2)]. M. V. Madiot nous a écrit que la plante récoltée au Caire Gros était le V. valderia AH., et que le V. cenisia provenait du mont Mounier*, dans le voisinage de l'Observatoire, Jusqu'ici, le V. cenisia n'a pas été rencontré à l'Est du massif du Mounier. 94» (I. IK.S). Drosera rotuiidifolia L. Alpes de Frabosa ** : Mont Merdenzone sur Fontane ! !, pentes tour- beuses, grès, 1400-1450 m., 26juill. 1912. A|)rès le N^ 265 (I, :20()), .ijouter : Silène dichotoma Elirh. Beitr. VII, 143 ; Rohrb. Monogr. p. 94 ; Thellung FI. advenf. Montpellier p. 224 ; non Gilib., nec. Siblh. Celte espèce, originaire de l'Ouest de l'Asie et du Sud-Est de l'Europe, a été récoltée par M. Cl. Bickneil, le 13 juill. 1913, le long du chemin près de Santa Maddalena dans le Val Casterino de Tende ! — . Dans cette même localité, M. Bickneil a recueilli d'autres plantes adventices, introduites avec les four- rages destinés aux bêtes de somme des troupes alpines. — Le S. dichotoma, qui est naturalisé dans plusieurs départements de la F'rance, est indiqué comme tel dans les Alpes-Maritimes, sans désignation de localités, par MM. Rony et Fouc. FI. Fr. III, 111, note. ««7 (I, 201). S. bracliypetala Rob. et C;i.st. M. Cl. Bickneil {FI. Bordigh., p. 37) indique cette espèce çà et là aux env. de San Remo et de Bordiyhera **. M. Burnat la possède en herbier, récoltée par cet auteur : au-dessus d'Ospedaletti ! et à Bordi- ghera ! « lungo la strada romana ». «91 (I, :20;}). s. vallesia L. Sysl. éd. X, |i. 103:2, )i. iG E (1739) et Spec. éd. "2, 603 (1762). Au cours de notre campagne d'herborisations de l'année 1908 (du 5 juillet au 5 août), en compagnie de MM. le D^ J. Briquet, abbé H. Coste, commandant A. Saint-Yves, ces deux derniers ont découvert le S. vaUesia au pied de la Roche Iglière ! I * près de Saint-Etienne de Tinée, sur des ébouiis détritiques cristallins, à 1200 m. d'altitude, le 8 juillet. Cette intéressante découverte ajoute une espèce nouvelle SUPPLÉMENT 29 à la flore des Alpes Maritimes françaises, où personne ne l'avait en- core signalée jusqu'à ce jour ! Nos éch. montrent des fleurs à pétales rosés intérieurement et d'un routée vineux plus foncé extérieurement ; les nervures anastomosées des sépales sont également d'un roug-e vineux. Par ses feuilles oblong-ues-lancéolées, glandu- leuses-visqueuses, notre plante se rapporte à la var. a genuina Godr. in Gr. Godr. FI. Fr. I, :210. ««3 (1. "20a: IIL 29"2). S. Campauula Pers. Ajouter les localités françaises suivantes : Cime de Raus ! *, 20oO m., leg. A. Saint-Yves, 28 aug. d908 (in herb. Burnat) ; massif du Tournairet* : rocailles calcaires du versant W. de la Cime delà Combe ! I, 1950 m., 21 juill. 1905. Cette dernière localité et celle de la forêt de Villars, indiquée dans le vol. III, 292, sont les plus occiden- tales de l'aire de cette espèce dans les Alpes-Maritimes. 99 5 (I, ^07). §. cordifiolia Ail. M. Burnat a indiqué pour cette espèce, comme limites d'altitude, de 1200 m. à 2200 m. s. m, env. Depuis lors, nous l'avons récoltée au bord de la Tinée à Isola, vers 800 m., et M. le commandant Saint- Yves nous l'a envoyée, récoltée par lui au-dessous de Robion, entre 700- -800 m. d'altitude. Nous avons également récolté le S. cordifoiia à 2400 m. d'altitude à la Valletta-, au N. de Saint-Martin-Vésubie, et au mont San Salvadore, entre Isola et Mollières-. «î« (I. 208). S. qitadrificla L. Snst. cd. X, 1032 (1759) et Sp. cd. 2, mt ; Ail. FI. ped. ii" 1579 et Auct. ad fl. ped. p. 28, et herb. ! ; Ard. FL alp. niar. p. 59 = (Jucubalus quadrifulus L. Sp. éd. 1, 415 (1753) = Lychnis qna- drideniatn Murr. Sust. od. XIII, 3(52 {ïll h) := Silène quadvidentata I)G. Fl.fr. IV, 748 (1805) ; de Not. Rep. p. (i(i : Burnat op. cit. ;= Helmperma qiiadri/îdnin Oriseb. Spicil. fl. rumel. I, 182 (1843): Rrhl). le. fl. Germ. et Helc. Yl, 78. iii indice (1844). Y;ir. a genuina Ca\illl('r = S. qandrifida L. sensu stricto. Ajouter les localités suivantes : Cima Brignola ! !** au N. du mont Mongioje, rochers calcaires, 2300 m., 24 juill. 1912; versant N. du mont Mondolèl! (Alpes de Frabosa), rochers calcaires, 1960 m.. 30 FLOKE DES ALPES MARITIMES 27 juill. 1912 ; env. de Viozene* * : Kocca Armasse ! !, versant du Ta- narello, rochers calcaires, 1200 m., Il août 1900; cima' Margua- reis ! ! **, rochers calcaires, 2300 m., 1^' août 1901. V;ir. jS Burnatii Cavillier ' Dans la Flotte des Alpes mnrit. (I, 209) M. Burnat a signalé une modifica- tion du S. qiiadridentata DC. qu'il avait récoltée aux sources du Pesio, près du Pas de Babon, le 8 août 1872. Elle différait d'autres provenances de notre dition par la dimension de ses feuilles : celles-ci étaient plus larges (jusqu'à .5 et même 4 mm.) et celles des rejets stériles étaient plus nettement spatulées. Les calices étaient tous insensiblement atténués au lieu d'être tronqués-ombi- liqués à la base. Ce dernier caractère n'a jamais été rencontré par nous sur des centaines d'échantillons que nous avons examinés, et provenant de tous les points de l'aire européenne du 6'. qiiadrifula. Concernant la dimension des feuilles, une seule provenance récoltée au mont Majella dans les Abruzzes (G. Rigo leg. ann. 190.5), possède des feuilles aussi larges que les échantillons trouvés aux sources du Pesio en 1872. Enc(ye convient-il d'ajouter que les éch. des Abruzzes représentent une forme scotophylle, à feuilles minces et membraneuses, tandis que les exemplaires des sources du Pesio ont des feuilles relativement dures, fermes, ne présentant pas les caractères des plantes spélun- cicoles. Le .30 juill. 1912 nous avons, en compagnie de MM. Bricjuet, Wilczek et Saint-Yves, exploré les falaises calcaires qui dominent les sources du Pesio, et y avons retrouvé abondamment le S. quadrifida sous diverses formes. Disons d'emblée que le caractère tiré de l'ampleur des feuilles n'a aucune constance et, en particulier, qu'il n'est pas concomitant avec les caractères tirés du calice. En ce qui concerne ce dernier, on peut distinguer deux variétés : io une var. fjeniiina dans laquelle le calice est ombiliqué à la base, et une var. Barnatii chez laquelle le tube calicinal est atténué à la base ou tout au plus pourvu d'un léger bourrelet circulaire, mais nullement ombiliqué. L'organisation florale, dans la var. genuina, peut être sommairement résumée comme suit : le calice tubuleux-campanuliA atteint sur les fleurs bien dévelop- pées env. .0-6 mm. de longueur ; le tube, long, d'env. 3,. 5 mm., est pourvu de dix nervures grêles dont o viennent s'anastomoser faiblement dans les cinq lobes calicinaux, tandis que les cinq autres aboutissent aux sinus interdentaires au- dessous desquels elles se divisent. Lorsqu'on poursuit le développement du calice, on constate qu'il faut s'adresser à de jeunes boutons encore sessiles ou presque sessiles pour trouver des tubes calicinaux atténués à la base. Déjà à cette époque, le tube commence à s'évâginer, et bien avant que la corolle soit éclose, l'évagination a progressé au point que le sommet du pédoncule se trouve enfoncé dans la base du tube calicinal ombiliqué. Les dix faisceaux libéro 1 S. quadrifida ji Burnatii Cavillier ab « genuina difFert calycis tubo basi in pe dunculum obconice attenuato vel vix supra basem leviler annulari-ronvexo, nec (ut in var. genuina Cavillier) basi evaginatione annulari-umbilicato. SUPPLÉMENT 31 liyneux dont il a été ([uestîon ci-dessus s'échappent de la hase du carpophore et descendent dans la sorte de poche circulaire que forme Tévagination. pro- fonde d'env. 0,.> mm., pour remonter, après un coude brusque, vers le sommet du tube. L'examen de l'organisation des parties plus intérieures de la Heur fait bien comprendre le rôle biologique de cette poche circulaire. Le carpophore, haut d'env. 0,5 à 0,3 mm., forme une colonne cylindrique graduellement élargie vers le sommet sur lequel s'insère l'ovaire obovoïde-ellipsoïdal. Autour du plan de contact de l'ovaire et du carpophore, viennent s'insérer les filets des étaraines qui sont cylindriques, très grêles et hyalins sur toute leur longueur, sauf à l'extrême base qui est légèrement renflée extérieurement. Ces dix rentle- ments staminaux basilaires fonctionnent comme nectaires. Le nectar s'écoule entre les bases des pétales, lesquels sont insérés immédiatement sous les renfle- ments staminau.x basilaires qu'ils enveloppent. Il est clair que le dispositif décrit à la base du tube calicinal augmente la capacité du réservoir à nectar que constitue la base du tube. D'ailleurs, tout le reste de la fleur est construit en vue de la pollination croisée. Les pétales trinerviés ont des onglets graduelle- ment élargis vers le sommet en un limbe étalé, irrégulièrement crénelé-denté, assez richement anastomosé et pourvu, à l'endroit où ce limbe s'étale au- dessous des lobes calicinaux, d'une ligule bilobée. L'androcée est protandrique; les dix anthères s'ouvrent successivement et viennent tourner leurs fentes de déhiscence vers l'extérieur. Ce n'est qu'au moment où elles viennent s'étaler, flétries, à la base du limbe des pétales, que les styles beaucoup plus courts s'écartent entre les filets staminaux avec des papilles stigmatiques bien déve- loppées. Dans la var. Buvnatii, le calice est souvent un peu plus court, ne dépassant guère o mm., mais l'ensemble de l'organisation est la même, sauf sur un point : la base du calice. Si l'on fait une coupe longitudinale du calice, on constate qu'à |)artir du sommet du pédoncule, le tube s'élève en cône renversé régulier ou légèrement renflé-convexe au-dessus de la base ; les dix faisceaux libéro-ligneux sortis du pédoncule ne descendent pas vers le bas, mais s'élèvent directement vers le sommet du tube; il n'y a ni évagination, ni poche circulaire à la base de ce dernier. Au premier abord, ces caractères paraissent très saillants, et nous serions resté dans le doute sur la valeur systématique à attril)uer à la var. Hurnalu. si nous n'avions observé dans la localité classique de cette dernière, en 41*1:2, des passages graduels entre les deux extrêmes. Ces passages s'établissent de deux manières : d'abord au moyen d'échantillons dans lesquels l'évagination basilaire du tube calicinal est si peu prononcée que l'on peut être dans le doute sur leur attribution à l'une ou à l'autre des deux formes, et en second lieu, au moyen d'échantillons ])résentant des fleurs les unes à calice ombiliqué, les autres à calice du type nettement atténué. Il ne saurait donc y avoir de doute sur l'impossibilité de séparer spècifi(|uemenl la var. Buriiafii du S. quadvijida. En revanche, nous pensons qu'on peut lui attribuer la valeur d'une variété ou d'une race ayant une tendance plus ou moins marquée à présenter des tubes calicinau.Y atténués à la base. — Il est très intéressant de remarquer que si des échantillons parfaitement purs de la var. liurinitii ne nous sont connus (pie 32 FLORE DES ALPES MARITIMES des sources du Pesio, en revanche nous avons observé en 191:2 des l'ormes intermédiaires entre les var. a et 3 aux environs de Frabosa, sur le mont Mon- dolé, et à la Cima Brianola, au N. du Mongioje. En d'autres termes, tant la var. /3 que les formes intermédiaires versrentcs ad var. «, paraissent étroitement localisées sur les calcaires des hauts massifs des Alpes maritimes orientales. En ce qui concerne les rapports çénétiques des var. a et j3, on pourrait au premier abord être tenté d'envisager la var. p comme une mutation dérivée de la var. «. Mais si on considère que la formation d'un réservoir à nectar spécial au moyen d'une évagination basilaire du tube calicinal constitue une complication, on sera amené plutôt à admettre que la variété ^ représente un stade de déve- loppement plus ancien, dont quelques traces seulement nous sont conservées sur ce territoire restreint des Alpes maritimes. f «ÎGbis Silène alpestris Jacq. FI. austr. l, 60, tab. 96 {ill'.i) ; Rchb. FI. e.ccurs. p. 817 = Li/chnis alpina L. Sp. éd. 1, 436 (1733) = Helio- speniia alpestre Rchb. le. FI. Germ. et Helv. YI, 71, tab. cclxxvii his (1844). Exsicc: Hayek FI. styriaca exsicc. nos 426 ! et 427 ! >ub : Heliosp. alpestii-. Env.de Valdieri-ville** : En montant de Roaschia au Passo del Can- ton! !, dans les graviers d'un torrent, sur terrain calcaire, à 1200 m. d'altitude. Leg. E. Wilczek, J. Briquet et Fr. Cavillier, 15 juill. 1909. Nos éch., comparés au S. alpestris du Tyrol. de Carinthie, de Styrie et d'ailleurs, sont absolument identiques et conformes au.x descriptions données pour cette espèce par les auteurs. La distinction entre les S . quadri/ida et S. alpestris peut parfois paraître difficile a priori, lorsqu'on se trouve en présence d'éch. à feuilles plus larges du premier, ou d'éch. à feuilles étroites du second. Mais il suffira d'une simple analvse de la fleur pour être fixé d'une manière certaine, sans négliger cepen- dant d'autres caractères qui peuvent également faciliter la détermination de ces deux espèces. Nous donnons ci-dessous un tableau comparatif des caractères différentiels les plus importants concernant les .S', qiiadrijida et .S', alpestris : S quadrifida L. 1 S. alpestris Jacq. Tige gén. glabre dans sa partie inf. ! Tige gén. velue-pubescenle dans sa et moyenne ; assez souvent les pédi- celles sont + visqueux. Feuilles basilaires + spatulées-ob- tuses, les caulinaires linéaires-aiguës, glabres sur les deux faces, assez sou- vent ciliées vers leur base, mesurant 7-2 X i^-'io mm. de surface. Calice ombiliqué à la maturité, à partie inf., glabre ou glabrescente vers son milieu; les pédicelles sont le plus souvent + visqueux. Feuilles basilaires ± largement el- liptiques-lancéolées, obtuses, les cau- linaires lancéolées-aiguës, gén. ciliées vers la hase. mes nrant 2- 4'X, 20-^0 mm surface. SUPPLÉMENT 33 dents oblongues-obtuses, gén. glabre, j Calice ombiliqué à la maturité, à exceptionnellement + pubescent-glan- dents largement obtuses, gén. ± pu- Aul&ux, mesurant 4-5 mm. long. env. -, bescent - glanduleux , mesurant env. Pétales à limbe étroitement ciinéi- 6-8 mm. long. J^orme, mesurant env. 5 mm. de long sur 2 mm . de large, à 4 lobes + ar- rondis-obtus, à onglet non cilié, à gorge munie de deux écailles allon- gées et Hh aiguës. Capsule médiocre, mesurant env. Pétales à limbe pal mat ilobé, mesu- rant env. 8-IO mm. de long sur 3-4 mm. de large, à 4-6 lobes ^profonds, à onglet cilié, à gorge munie de deux écailles + allongées-obtuses. Capsule assez grande, mesurant 4-5 mm. de long. env. 9-11 mm. de long. Le S. alpestris Jacq., dont l'aire s'étend de la Crimée au Tyrol, en passant par l'Autriche, la Styrie, la Carinthie, le Frioul et la Vénélie, n'avait pas ■encore été signalé, à notre connaissance, à l'W. du lac de Côme. Sa décou- verte dans les Alpes maritimes italiennes est très intéressante au point de vue de la géographie botanique alpine. C'est une espèce de plus à ajouter à la liste des plantes à aire disjointe que possèdent en commun les Alpes maritimes et les Alpes orientales'. 9^1 (I, 211). S. Ifluseipula L. Env. de Menton*: Plateau du mont Agel ! calcaire, 1100 m., leg. Lieutenant Brugère, ann. 1912. «8« et «83 (I, 212). IVIelaiidrium ^ Rœhl. Deutschl. FI. éd. 1, 274 <179())ot éd. 2, II, 274(1812). Les deux espèces mentionnées dans la Flore des Alpes maritimes sous les noms de Silène pratensis Gr. Godr. et S. diurna Gr. Godr., sont, depuis la Monographie de Rohrbach [Sgn. der Lychnideen (in Linncea XXX\'I, p. 170- 270)] généralement rapportées au genre Melandriii/n, séparé des Silène par ses capsules uniloculaires à la base (pluriloculaires dans le genre Silène) et des Lychnis par ses capsules à valves en nombre double de celui des styles (en nombre égal à celui des styles dans les Lychnis). La nomenclature et la syno- nymie des nos 282 {S. pratensis) et 283 [S. diurna) doivent donc être établies comme suit : «»«. in. alliuiii Garcke FI. Nord and Mitteldeutschl. éd. 4, 55(18o8); l{(iliil). in LiiDKwa XXXVI, 209 =^ Lychnis dioica L. Sp. éd. 1, 437 (1753) ' Voy. E. Wilczek Note sur la fféor/rapliie botanique du versant interne de l'arc alpin in Bull. soc. vaud. se. nat. XLVI, n° 168 (1910). 2 Rœhlinj:^ a écrit {\. c.) Melandrium ; quelques auteurs, dont le niono^raphe Rohr- bach, ont écrit Metandryum. Celte dernière tçraphic doit cMre rejetée. D'après W'ittstcin cité par PfeifFer Noniencl. bot. II, 2o7, ce ^enre serait dédié à Girol. Melandri. FLORE DES ALPES MARITIMES, SUPPL. 3 34 FLORE DES ALPES MARITIMES p. p. ; DC. FI. fr. lY. 762 = Melandritim dioicum Coss. et Germ. FI. Paris éd. 1, 28 =: L. alba Mill. Gardeners Dict. éd. 8, n. 4 (1768) = L. vespertina Sibtli. FI. oxon. 146 (1794); Coste FI. Fr. I. 183 = Melandrium pratense Roehl. Deutschl. FI. éd. 1. 274 (1796) et éd. 2. II, 274 (1812) ; Rouy et Fouc FI. Fr. III, 94 = Silène pratensis Gr. Godr. FI. Fr. I, 216 (1847); Burnat FI. Alp. mar. I, 212. Les caractères les plus saillants de cette espèce sont : Calice des fleurs fer- tiles à tube long d'env. 1,5 cm. en moyenne, à dents relativement long-ues,^ lancéolées-ligulées, rétrécies au-dessus de la base élargie, terminées par un sommet obtus-arrondi ou subaigu, longues en moyenne de o mm. Pétales, blancs, rarement roses, à onglet peu exsert. Capsule à dents porrigées. Se- mences couvertes de verrucositës obtuses-arrondies. — Les autres caractères attribués à cette espèce par nos prédécesseurs, ne sont pas constants. Les calices, en particulier, sont pourvus ou non de poils glanduleux. M. Burnat (op. cit. p. 212) n'a indiqué, pour cette espèce, que la région littorale. M. Cl. Bicknell {FI. Burdigh. p. 35) la mentionne comme étant plus répandue dans la région montagneuse de sa dition que dans celle littorale, et cite les localités suivantes: Camporossoî San Remo ! San Rurnolo! Ceriana ! Pigna ! Buggio ! Bajardo ! monte Toraggio ! D'autre part, M. Bicknell nous écrit que le M. album est commun partout dans le val Casterino de Tende—. M. le D^ F. Mader nous écrit également « que le M. album est répandu dans les environs de Tende, où il remonte parfois très hautYà env. 2000 m. au S.-E. du lac de Fontanalba ou Paracuerta — ». — Nous avons vu dans l'her- bier Burnat le M. album des localités suivantes des régions monta- gneuse et alpine : Vallée de la Corsaglia, abondant près de Fon- tane I ! **, silice, 800-1000 m., 26 juill. 1912 ; Alpes de Triera * * : en montant de Rezzo au mont Monega ! !, calcaire, 1200 m., 19 juill. 1912; haute vallée de Pesio**, près des Gias Serpentera ! !, calcaire, 1000 m., 2 août 1912; entre Tende et le Gastello di Mainal-leg. E. Ferrari; leg. D^ F. Mader, sept. 1911 ; Beuil ! !*, calcaire 1450 m., 21 juin 1913 ; Saint-Etienne de Tinée ! *, leg. Consolât ; entre le Fu- geret et la Colle Saint-Michel! I*, calcaire, 1000-1200 m., 19 juill. 1911 ; env. d'Esteng* (sources du Var) : l'Eschillon ! !, grès, 2300 m., 2 août 1911; montagne de Teillon, près de Soleilhas! 1 *, calcaire, 1400 m., 15 juin 1913. Nous l'avons récolté, non loin de nos limites, près de Colmars ! ! (Basses-Alpes) entre 1200 et 1300 m., le 18 juin 1911. Dans cette dernière localité se trouvait également la variété SUPPLÉMENT 35 à fleurs roses (= M. pratense var. coloratum Rosir, sec. Willk. et Lge Prodr. fl. hisp. III, 642). Dans l'herbier de M. Bicknell se trouvent des éch. de cette variété récoltés par ce botaniste dans le val Gasterino de Tende ! — . — M. Cl. Bicknell nous a envoyé des éch. de M. album récoltés par lui dans les env. d'Alassio ! **. Ces éch. diffèrent du type le plus répandu par leurs fleurs et leurs capsules env. une fois plus grandes, par leurs calices plus vésiculeux et par leur port, qui est celui du M. macrocai^pum Willk. Nous rapportons ces éch. à la var. macrocalycinum Cavillier = M. pratense /3 macrocalycinum Rouy et Fouc. Fl. Fr., III, 95. «83. Iflelandriuin isylvestre Rochl. Deidschl. Fl. éd. 1, 274 (17%) et wl. 2, II, 274 (1812); Rouy et Fouc. Fl. Fr. IIL 97 = Lijchnis dioica L. Sp. éd. 1, 437 (17o3) p. p., excl. var. ]3 et 7; emend. Miller Gardcner.s Uict. éd. 8 (1768) 11. 3; Hayek Fl. Steijerm. L .351 (1908) ; non DC (I8O0) et mult. alior. =: L. dioica var. ruhra Weigel Fl. Pom.^RiKj. 80 (1769) ^ L.sylvestris Schknlir Handb. I, 403. tab. 124 (1791) = L. diurna Sibth. Fl. oxon. 145 (1794); Coste Fl. Fr. I. 183 = Melandrium diurniim Pries in Bot. Not. 170 {\S^-2) = Silène diurna Gr. Godr. Fl. Fr. l, 217 (1847) ; Burnat Fl. Alp. mar. I, 212 = Melandrium rubrum Garcke Fl. Nord and Mitteldeulsclil. éd. 4, 55 (I808) = M. dioecim Schinz et Thell. in Bull. Herb. Boiss. 2e sér. VII, 179 (1907). Calice des fleurs fertiles à lube long- d'env. I cm. en moyenne, à dents rela- tivement courtes, ogivales-triangulaires, non rétrécies au-dessus de la base, à sommet obtus ou subais^u, longues de 2-3 mm. en moyenne. Pétales roses, rarement blancs, à onglet généralement nettement exsert. Capsule à dents recourbées en dehors à la maturité. Semences couvertes de verrucosités aiguës ou subaiguës. Nous avons récolté cette espèce le 2 août 1912 dans la haute vallée de Pesio**, près des Gias Serpentera, en compagnie du M. album, sur terrain calcaire, à 1000 m. d'altitude, et ailleurs dans la vallée, où elle est fréquente, entre Chiusa di Pesio et la Chartreuse de Pesio ! ! En ce qui concerne la question de nomenclature assez compliquée soulevée par ces deux espèces, nous devons renvoyer le lecteur aux notes de MM. Schinz et Thellung [in Jinll. llerh. Boiss. sér. -2, VII, 177 (1907)] et de M. J. Briquet [Prodr. Jl. corse I, r\m (1910)]. Nous pensons, avec ce dernier auteur, que l'emploi de Tépithète spécifique linnéenne {Lijchnis dioica L. emend. Miller = Melandrium dioccarn Schinz et Theli.) pour le ,1/. sylvestre présenterait les plus graves inconvénients, puis- 36 FLORE DES ALPES MARITIMES que ce nom a été appliqué depuis DC. par une série d'auteurs au M. album. L'application des Bègles de la Nomenclature art. 31, 4o, nous paraît être ici rig'oureusement exis^ée par la clarté. i* X Melandrium dubium Hampe ap. Garcke FI. Nord und Mittel- deutschl. éd. 8, 66 [(1867); déjà mentionné dans l'éd. 6, 66, sec. Rohrb. in Linnaea XXXVI, 214]; Rony et Fouc. FI. Fr. III, 96 — M. intermedium Schur Emnn. Transs. 106 (1866) ; Rony et Fouc FI. Fr. III, 95 = M. album X syl- vestre. Haute vallée de Pesio** : rocailles calcaires près des Gias Serpen- tera! !, iOOO m., 2 août 1912, inter parentes. Dans cette localité se trouvaient les M. album et sylvestre bien caractérisés, même quant à la couleur des fleurs ; l'un à corolle d'un blanc pur, plus grande, l'autre à corolle d'un rose vif, plus petite. Parmi de très nombreux éch. de ces deux espèces, se trouvait une colonie d'individus à caractères ambigus quant à la couleur des fleurs, présentant toutes les dégradations de teinte entre le rose et le blanc. Les dimensions de la corolle sont plutôt celles du M. sylvestre (limbe étalé, large de 1,3-1,7 cm.), mais il existe des variations à ce point de vue. Les onglets des pétales sont à peine exserts. Nos éch. présentent en général des calices assez courts (env. 1,3 cm.) comme dans le M. sylvestre ; en revanche, les dents du calice ont une forme lancéolée qui les rapproche du M. album. Çà et là, certaines fleurs ont des dents calici- nales moins rétrécies, tendant à la disposition ogivo-triangulaire caractéristique pour le M. sylvestre. Nos jeunes fruits ont des capsules à valves faiblement recourbées au sommet ; les semences ne sont pas assez mûres pour qu'on puisse bien juger de ce que doit être leur développement définitif. Elles présen- tent des verrucosités arrondies comme dans le M. album. Cet hybride ayant d'abord été décrit par Hampe sous le nom de M. dubium, c'est évidemment ce nom qui doit être conservé par raison de priorité. Les descriptions des auteurs présentent, comme on peut s'y attendre pour une plante hybride, quelques divergences. Rohrbach [in Linnxa XXXVI, 214 (1869)] a déjà insisté sur les variations de cet hybride et a identifié les originaux de Hampe avec le type (in hort. mus. berol.) obtenu par Gœrlner en fécondant les stigmates du .M. sylvestre avec le pollen du M. album. SS5 (I, 213). Sileue italiea Pers. Dans un article intitulé « Un manipolo di piante nizzarde e veroneshy [in Auov. giorn. bot. iial. nuova série vol. XVI. p. 140 (ann. 1909)], A. Goiran a publié un S. arenicola [= S. italien forma arenicola Debeaux Rech. FI. Pyrèn. -Orient, p. 31 (ann. 1878) = S. italiea y arenicola Rouy et Fouc. FI. Fr. III, 145 (ann. 1896) = S. italiea var. arenicola Fiori et Béguinot FI. ital. exsicc. n. 1434 !] récolté par lui dans les lieux arides des environs de Nice!*, au pied du col de Saint-Antoine et près de Sainte-Hélène. Cette variété se distingue du type le plus répandu par sa taille élevée (1 m. de hauteur dans les éch. distribués par Goiran in Fiori et Béguinot exsicc. cit. !), et par ses SUPPLÉMENT 37 feuilles mollement velues, ainsi que les tiges. Debeaux (1. c.) et MM. Rouy et Fouc. (op. cit.) ajoutent : « plante très visqueuse au sommet » ; nous ne trou- vons aucune différence, en ce qui concerne ce dernier caractère, avec nos nombreux éch. de S. italien, qui se montrent également souvent très visqueux au sommet, dans les Alpes maritimes. — Goiran (in Xuov. Giorn. bot. ital. cit.) écrit : « M. Rouy soupçonne cette plante d'être une variété du S. nemo- ralis ; il ne me paraît pas qu'il en soit ainsi, ayant eu sous les yeux un grand nombre d'exemplaires niçois de S. arenicola et des exemplaires du Véronèse de S. nemoralis ». Nous partageons l'avis de Goiran, et rapportons sans hésiter la plante décrite par Debeaux à l'une des nombreuses variations du S. italica. Le S. nemoralis ne s'en rapproche que par sa taille élevée, mais il s'en distingue aisément par la grandeur et la forme de ses feuilles, par sa pani- cule très développée, ses pétales à onglet glabre, son indûment, etc. — La var. arenicola est indiquée à Grasse* par MM. Rouy et Foucaud, op. cit. p. 146. %89 (1,216; III, 292). Viscaria vulgaris Rœhling Nous avons récolté cette espèce au-dessus de Douanse ! ! *, près Saint-Etienne de Tinée, sur terrain cristallin, vers 1500-1600 m., le 14 juillet 1908. 999 (I, 217). liycliiiîii Coroiiaria L:iniarck M. E. Ferrari nous a envoyé cette plante récoltée par lui dans les localités suivantes des env. de Mondovi** : Rochers près de Mollinel, entre Molline et Ponte Vecchio ! et entre Corsaglia et Bossea !, juin 1894. «96 (I, 218). Ciypsophila Vaecaria Sibth. et Sni. Près de la ville de Cuneo ! 1 **, leg. Fr. Cavillier, 3 jul. 190:2. Nous ne l'avions pas vu signalé jusqu'ici dans la partie de notre dition située au nord de la grande chaîne. 319 (I, 2'i()). Bulioiiia pereiiuis Pourr. Très abondant au bord de la mer, entre Trayas et Agay ! *, l^"" juin 1911, leg. A. Saint-Yves, (in herb. Burnat); Ermitage de la Sainte- Baume ! ! et près de la maison forestière des Trois-Termes ! ! (juin 1909). 390i>i'^ (I, 2U). ]?Iinuartia fat>ificulata' (L.) llicni in Joarn. of Bot. XXXVII, ^±\ (1899); ihhi Hctili. 1 Au sujet de l'emploi du nom de Miuuartia substitué à celui A'Alsine, voyez Scliiuz et Thellun? in linll. herb. J3oiss. 2« sér., VII, 403 (1907); Briquet Prodr.Jl. corsf 1, 529-530 (1910). 4.11139 38 FLORE DES ALPES MARITLMES Sables de la Tinée près Isola ! !*, 800 m., 20 juillet 1908. M. Burnat n'a pas cru devoir admettre cette espèce en 1892, n'ayant vu aucun éch. de nos régions qui puisse lui être rapporté avec certitude (FL Alp. mar. I, 241). Nos éch. d'Isola sont très typiques, à nombreux g'ioniérules de fleurs espacés le long des tiges ; les sépales lancéolés-subulés mesurent eav. 4-3 mm. de long ; les capsules sont plus courtes que les sépales et la racine est annuelle. 391 (I, 242). Jflinuartia rostrata Rchb. le. fl. genn. et hHv. V, 28, fig. 4923 (1842). t Y Var. Burnatii Gavillier = Alsine rostvala Koch « forme» A.Burnatii Rony et Fouc. Fl. Fr. III. 273 (1896). Entre Testa d'Alpe et Monte Arpetta!**, leg. Cl. Bicknell, 21 juin 189'i (in herb. Burn.): en montant de Saint-Jeannet au Roc de Saint- Jeannet!!*, 9 juin 1913; pelouses rocailleuses calcaires du Signal d'Harpille! !*, entre le Mas et Saint-Auban, loOO-KJOO m., 26 juin 1909; montagne de la Chens!*, leg. L. Legré, 29 jun. 1896 (in herb. Burn.); montagne de la Doire!!* près Séranon, 3 juin 1896. « Cette forme se rapproche de VAls. fascicalatn par ses tiges plus ou moins droites et assez fermes, ses fleurs en glomérules serrés, ses sépales longuement atténués, ses pétales courts ; elle s'en éloigne par ses souches très rameuses, émettant des tiges nombreuses, couchées à la base (comme dans VAIs. rostrata), j)ar ses fascicules de fleurs moins nombreu.x, non espacés le long des tiges ; elle diffère des Ah. fasciculala e\. rostrata par son indûment et par ses sépales gén. plus allongés» (Burnat Fl. Alp. mar. \, 242). 3«4 (I, 244). JW:. flaceida Schinz et Thell. in Bull. herb. Boiss. sér. 2, VII, o72 (1907) ; Scliiiiz et Keller Fl. suisse éd. française 1. 215 ^ Arenaria flnccida AU. Auct. ad syn. melli. stirp. hort. taurin.^ p. 87 (1774) = Are- nnria triftora Vill. Prosp. p. 48 (1779) ; non L. = Aren. austrlaca AU. Fl. ped. n° 1708, tab. 64, fig. 2, et herb. ! p. p. ; non Jacq. =Aren. Villarii Balb. Mise. bot. I, 21, p. p. (1804) ; conf. Burnat I. c = Alsine Villarsii Mert. et Koch Deutschl. Fl. III, 282 (1831) ; Bin^ial 1. c. 1 ^LM. Schinz et Thellune^ ont attiré l'atlention (1. c.) .sur une série de noms d'Allioni publiés dans VAtirl. ad syn. meth. stirp. hort. taurin. (1774) qui ont été oubliés par la plupart des nomenrlaleurs. V Arenaria Jlaccida figure dans la liste donnée par ces érudils botanistes. SUPPLÉMENT 39 Var. /S villosula Cavillier = Alsine Villarsii /3 vlllosula Kocti Syn. éd. 1, 113 (1837). Alpes de Tende — : rochers calcaires de la Baisse de Peirafica ! ! ver- sant S.-W., 1600-1800 m., 26 juill. 1909: descente du col du Sab- bione sur Casterino!!, calcaire, 1800 m., 26 juill. 1909; env. de Beuil* : pelouses calcaires près de l'Observatoire du mont Mounier I, ieg. A. Saint-Yves (in herb. Burn.); Tête des Anguilles!!, leg. Bri- quet et Cavillier (in herb. Burn.). Celte variété se dislingue du type le plus répandu dans les Alpes maritimes (à tiges et feuilles glabres et à pédicelles, sépales et bractées ± pubescents- glanduleux) par son indûment glanduleux-visqueux abondant sur toutes les parties de la plante. La var. villosula a été indiquée au vallon de la Minière de Tende îîS par MM. Roux, Madiot et Arbost [in Bull. Soc. bot. Fr. LVII, xcvm (paru le 4 nov. 1912)]. Grâce à l'obligeance de M. J. Arbost, nous avons pu examiner un éch. provenant de cette dernière localité où il a été récolté pai" M. Arbost lui-même. Cet exemplaire, qui montre des fleurs et des tiges glabres, et des pédicelles pubescents ainsi que les sépales, appartient au M. JJaccida typique (^= Als. Villarsii a. genuiiia Rouy et Fouc. FI. Fr. III, 267). 336 (I, 245 ; III, 295) H. liiiiflora (L.) Schinz et Thell. in Bull. herb. Boiss., 2e sér., VII, 403 (1897) = Alsine lini/lom Hogetschw. FI. Schw. 421 (1840). Rochers calcaires près d'Ormea!!**, vers 650 m. s. m., 27 juill. 1912. Les éch. de cette localité se distinguent de ceux d'autres prove- nances des Alpes maritimes en ce que la plante est entièrement recou- verte d'un abondant indûment velu-glanduleux (f. glandulosa Cavillier in sched. herb. Burnat). 344 (I, 2(30). IIolo.«>teuni umhellatum L. Nous avons reçu de M. le commandant Saint-Yves, quatre éch. de cette espèce, rare dans notre dition, récoltés le 4 avril 1912 sur un plateau gazonné entre les cimes des Cabanelles et de Garigliano I *, au N.-O. de Menton, à 1000 m. d'altitude, par M. le lieutenant J. Brugère. La nouvelle station découverte par M. Brugère est la plus orientale connue à ce jour dans les Alpes maritimes. 345 (I. 200). Cerastium trigyiiuni Vill. Alpes d'Ormea * * : Cirque de Sella Hevelli I I au N. du Pizzo d'Or- mea, marécages, silice, 2100 m., 23 juill. 1912; mont Mounier, à 40 FLORE DES ALPES MARITIMES Sellavieille!*, lieux humides décalcifiés, 2300 m., 14 août 1911 (herb- Saint-Yves); Alpes de Saint-Etienne de Tinée* : lieux humides près du lac de Rabuons! !, silice, 2300 m., 15 août 1900 (herb. Saint-Yves) et 30 juill. 1913, leg. Wilczek et Saint- Yves (in herb. Burn.) ; vallon du Tinibras, pelouses humides au lac Maligné !, silice, 27 juilL 1907 (herb. Saint- Yves) ; lacs de Yens!, silice, 24o0-2o00 m., 29 juill. 1898 et 19 août 1900 (herb. Saint-Yves) ; berges des lacs de Morgon sur Salzo Moreno ! !, cristallin, vers 2600 m., 7 août 1902; haute val- lée du Yar* : marécages du vallon de Jallorgues 1 silice, 22o0 m., 7 août 1901 (herb. Saint-Yves). Les six dernières localités, les plus occidentales pour notre dition, sont les seules connues à ce jour dans les Alpes maritimes françaises. 350 (I, 26-3). Cerastîuni seniidecau«1rum L. M. Cl. Bicknell nous a envoyé cette espèce, récoltée par lui à Bor- dighera ! ** et environs !, et à Ciaise au-dessus de Camporosso ! **. Le^ même auteur indique en outre le Monte Abellio**, à lOlo m. d'altitude (voy. Bicknell FI. Bordigh. p. iO). 353 (I. 26o). C alpinuin L. -M. le Dr Xug. Bég-uinot, professeur à l'Université de Padoue, nous ayant demandé en communication l'éch. de la vallée de Fontanalba rapporté par M. Burnat au C. alpiniini L., nous l'a retourné avec la note suivante : « Cet exemplaire n'a rien à voir avec le C. alpinurn L., ni avec le C. triviale Link, auquel il est comparé dans la FI. Alp. mar. I, 265. Par contre, cet éch. présente certains caractères du C. arvense et appartient probablement à une forme nouvelle {= f. Biirnatii Nob.) à rapprocher du C. arvense S alpicolam Fenzl in Led. FI. ross. \, 41.3 (1842), duquel il diffère par les tiges fertiles à entrenœuds plus allongés, par les fascicules à l'aisselle des feuilles très petits- (et non pas nuls comme il est dit dans la FI. Alp. mar. \) et par la pubescence finement iflanduleuse de la partie supérieure de l'inflorescence. Très voisin également du C. arvense § alpicolam Fenzl in Led. op. cit., forma glandali- ferum Vaccari Cat. rais, des pi. vase. vall. Aoste p. 86 (1904), duquel il diffère par la petitesse des fascicules foliaires, par le port plus élancé et par l'inflorescence moins denséraent glanduleuse! (Cfr. Fiori, Béguinot, Pampa- nini, FI. it. exsicc. n. 48!). — Selon Fenzl in Led. op. cit. et d'après Piouy et Fouc. FI. Fr. III, 203, la var. alpicolum serait synonyme de C. serpji/llifoliam Willd. Enum. siijjpl. p. 26 (181.3). Dans ce cas, le nom de Kserpijllifoliuin » aurait la priorité et devrait être préféré à celui de « alpicolum » : mais une telle synonymie mérite d'être élucidée ultérieurement i>. D'autre part, M. le Dr J. Briquet, auquel nous avons soumis également notre SUPPLÉMENT 41 éch. de Fontanalba, nous écrit : « Cet échantillon appartient incontestablement au C. arvense L. C'est une de ces innombrables formes qui établissent le pas- sage entre les sous-espèces commune Gaud. et strictum Gaud. Elle possède les rameaux stériles courts et le mode de végétation de la sous-esp. strictum ; en revanche, l'abondant indûment foliaire court la rapproche de la sous-esp. commune. Fenzl aurait très probablement rattaché cette plante à son C. arvense var. alpicolum (= C. arvense subsp. strictum Gaud ! !) lusus I à feuilles pu- bescentes sur les deux faces. Pour fixer exactement la valeur de cette forme, ses affinités et aussi sa nomenclature, il faudrait faire une revision monographique complète de tout le groupe du C. arvense L. Rien n'empêche de l'appeler C. arvense var. Bur~ natii ad intérim ». Il résulte des deux notes transcrites ci-dessus, que le C. alpinnm est une espèce à rayer, pour le moment du moins, de la flore des Alpes maritimes, et que la plante décrite sous ce nom par M. Burnat (1. c.) doit rentrer dans le groupe du C. arvense L. à titre de forme (Béguinot) ou de variété (Briquet) Burnatii. 355 (I, 266). €. latifolium L. Var. pedunculatum Koch Syn. éd. 1, p. 123 (1837) = G. pedunculatum Gaud. FI. helv. III, 2oI (1828) = C latifolium subsp. pedunculatum Rouy et Fouc. FI. F): III, 211 (1896). M. Cl. Bicknell nous a envoyé, sous le nom de C. pedunculatum Gaud. un bel échantillon récolté par lui en montant du val Fontanalba de Tende à Pian Tendasco !^=, le 18 août 1908, à 1800 m. d'altitude. Par sa souche à stolons rampants allongés, ses feuilles étroitement lancéo- lées-aiguës, ses pédicelles très longs et ses pétales dépassant le calice d'un tiers environ, cette plante nous parait bien correspondre au C. latifolium var. pedunculatum Koch 1. c. 359 (I, 268). §|iergula pentaiiilra L. M. le Commandant A. Saint-Yves nous a envoyé plusieurs éch. de cette espèce (que nous n'avions vue jusqu'ici que des env. de Berre) récoltés par lui sur les rocailles herbeuses des collines de Biot ! * près Antibes, le 28 mars 1909. Ces éch. appartiennent à la var. /3 minor Rouy et Fouc. FI. Fr. III, 298. 3^6 (II, 6). ]?Ialva ueglecta Wallr. Rocailles calcaires à l'intérieur des fortillcations du mont Agel ! *, ilOO m., 14 juin 1912 (leg. Commandant Saint- Yves et Lieutenant 42 FLORE DES ALPES JIARITIMES Brugère, in herb. Burnat) ; près du village de Gourmes! !*, bassin sup. du Loup, 29 mai 1896. 39^ (II,1.]). Creraiiiuin sylvaticuni L. Rochers siliceux du versant N. du Pizzo d'Ormea!!**, 2100 m., 3 août 1900. — Nous n'avions pas encore vu cette espèce à l'est des Alpes de Pesio. 399 (II, 14; IIL 296). Ci. rivulare Yill. Massif de l'Aution : Pentes descendant de l'Ortighea vers le vallon de Cairos f ï, 19o0 m., 26 juin 1904, leg. A. Saint-Vves (in herb. Burn.). ■f-f'^ 400>>is (II, lo). c liolieinicuin L. Sp. éd. 2, 9o5 ; Koch Syn. od. 1, 140; non Gren. Godr., nec Pari. ; Burn. FI. Alp. mar. II, lo. Exsicc. Soc. Etud. FI. franco-heh. n. 2021 ! Env. de Villars du Var * : Régions incendiées, dans une forêt de Pinus sylvestris et d'Abies alba, au Pic des 4 Cantons!!, terrain gréseux, à loOO m. d'alt., 29 juin 1909, éch. en fleurs (leg. J. Briquet et A. Saint- Yves) et 7 août 1911, éch. en fruits (leg. A. Saint-Yves et Fr. Cavil- lier). Espèce nouvelle pour la flore française ^ !. On sait que les caractères du G. lanuginosuin Lamk n'ont été mis nettement en évidence, par rapport à ceux du G. bohemicnm L. que par Shuttleworth, sans d'ailleurs que ce dernier ait soupçonné l'identité de l'espèce décrite par lui sous le nom de G. Perreymondii avec le G. lanuginosiim Lamk. La syno- nymie n'a été établie qu'en 1881 par M. E. Burnat (in Bail. Soc. daiiph. p. 32.3) et l'histoire de ces deux espèces complétée en 1896 (Burnat FI. Alp. mar. II, li-16). Tout récemment, M. R. Knuth [Geraniaceœ p. o6 (1912) in Enfler PJ! an cen- reic/i IV, 129] a de nouveau réuni les G. bohemiciiin L. et laniiginosurn Lamk en une seule espèce sans explication ni justification, point de vue que nous ne pouvons partag-er à aucun degré. La découverte du G. bohemicnm dans les Alpes maritimes présente le plus grand intérêt, non seulement parce qu'elle ajoute une espèce nouvelle à la flore 1 Notre découverte a été signalée par MM. les abbés Coste et Soulié [in Bull. Soc. bot. Fr. LVIII, o.33-.').3i (octobre 1911) et LIX, 403 (avril-mai 1912); Rouy FI. Fr. XIII, iS14J d'après les cch. qui avaient été communiqués à nos confrères par M. le Com- mandant Saint-Yves. SUPPLÉMENT 43 française, mais encore en ce qu'elle étend considérablement vers leS.-W. l'aire de cette espèce, dont les stations les plus occidentales sont situées dans les Alpes vaudoises suisses. Il convient aussi de remarquer que les mœurs écolo- g-iques de cette espèce, telles qu'elles ont été observées depuis plus d'un siècle en Suisse, sont également caractérisées dans la localité nouvelle des Alpes maritimes. Dans les localités suisses, en effet, le G. bohemiciim n'apparaît que sur les emplacements de charbonnières récemment abandonnées : il y a toujours concomitance entre la présence abondante de charbon de bois et la présence du (t. bohemiciim. Or, au Pic des 4 Cantons, c'est la présence abondante de charbon provenant d'un incendie de forêt qui a dirigé au premier abord le diagnostic des herborisants, et ce diagnostic a été vérifié plus tard par l'ana- lyse. Nous n'avons pas connaissance d'une autre espèce de Phanérogames dont les appétences pour le charbon jouent un rôle aussi décisif dans la distribution, comme c'est le cas pour le G. bohernicum. Nous nous bornons à noter en passant que ces habitudes écologiques, pour n'être probablement pas absolues, laissent toutefois surgir des questions délicates et difficiles à résoudre. La rareté du G. bohemiciim n'est-elle pas due au concours de circonstances excep- tionnelles (incendies, installations de charbonnières, etc.) qui favorisent le développement de la plante ? Et s'il en est ainsi, ne faut-il pas croire que les graines du G. bohemiciim persistent à l'état de repos pendant des périodes plus ou moins longues ? Enfin, comment concilier cette hypothèse avec le fait de la germination s'opérant normalement sans l'intervention du charbon dans les cultures ? Autant de questions qui se présentent à l'esprit et auxquelles il est impossible, dans l'état actuel des connaissances, de donner une réponse satisfaisante. Nous sommes moins bien renseigné sur l'écologie du G. lanuginosiim. Nous avons, il est vrai, observé cette espèce au Cap Corse sur des emplacements de charbonnières abandonnées. Mais l'espèce a aussi été observée en dehors de ces stations spéciales qui hébergent souvent d'autres Gei^aniii m, tels que G. Rober- /ianiim, G. molle, etc. Il semble donc qu'au point de vue écologique, le G. bo- hemiciim se distingue du G. lamtginosiim par sa prédilection très marquée, sinon |iar ses exigences, quant au milieu carbonifère. Au point de vue morphologique, Shuttleworth avait indiqué une série de caractères fort bien observés, servant à distinguer les deux espèces. Ces carac- tères ont été reproduits et complétés par M. Burnat (11. ce.) sauf en ce qui concerne les caractères des cotylédons et des feuilles rosulaires de première année du G. laniif/inofuim Lamlc. Nous avons pu observer ces organes sur nos éch. récoltés au Cap Corse en 1910, et d'autre part le G. bohernicum du Pic des 4 Cantons a été resemé au Jardin botanique de Genève par les soins de M. l>ri(]uet, au Jardin de la Villa Thuret, <à Antibes, par M. G. Poirault, ainsi qu'au Jardin de M. Burnat, à Nant près Vevey. Enfin, nous avons pu comparer les germinations du Géranium du Pic des 4 Cantons avec celles de semences provenant de la station classique du G. bohemiciim, à Mordes (Suisse) cultivées au Jardin botanique de Genève et au Jardin de F. O. Wolf à Sion. Ces docu- ments, joints à ceux des herbiers Burnat et Delessert, nous permettent de donner le résumé des caractères distinctifs tics deux espèces comme suit : 44 FLORE DES ALPES MARITIMES G. bohemicum L. Plantule à cotylédons dissymétri- ques (fig. 1 A), mesurant env. 6-7 X 9-12 mm. de surface, largement tron- qués-émarginés au sommet, plus lar- ges que longs, les deux lobes situés à droite et à gauche du sommet obtus- arrondis, pourvus latéralement et au- dessus de la base de deux lobes acces- soires obtus, ascendants, et séparés du corps du cotylédon par des sinus pro- fonds de 1 à 2 mm. ; limbe arrondi, faiblement subcordé à la base. Feuilles basilaires (primordiales et celles de la rosette de première année, fig. 2 A) à pourtour orbiculaire-hepta- gonal, palraatipartites, à lobes au nombre de o-7, dans ce cas les exté- rieurs plus hautement concrescents que les autres, ces derniers largement oblongs-obovés, séparés par des sinus larges plus ou moins obtus ou aigus, atteignant les f s de la longueur du limbe, trilobulés, à lobules larges, eux- mêmes inégalement incisés- dentés ex- térieurement. Feuilles caulinairesT^almaû'paTÛits, à sinus plus larges, à pourtour plus anguleux, à lobes subrhomboidaux, plus rétrécis vers la base, à dents des lobules plus grosses, moins nom- breuses et plus obtuses. Pédicelles mesurant 12-25 mm. de longueur, parfois 8-10, exceptionnelle- ment 30-40 mm. à la maturité. Fleurs grandes, à corolle étalée mesurant 7-13 mm. de diamètre. Graines presque lisses, grisâtres, ordinairement ponctuées-tachées, me- surant env. 3-u mm. de longueur à la maturité. G. lanuginoBum Lamk Plantule à cotylédons suborbicu- laires-dissy métriques (fig. 1 B), me- surant env. 6-7 X 9-10 mm. de sur- face, superficiellement et largement tronqués-émarginés au sommet, plus larges que longs, à côtés arrondis semi-orbiculaires, entiers ou presque entiers, et entièrement dépourvus de lobation latéro-basilaire, à limbe ar- rondi, faiblement subcordé à la base. Feuilles basilaires (primordiales et celles de la rosette de première année, fig. 2 B) à pourtour pentagonal-orbi- culaire profond, palmatipartites ou presque palmatiséquées, à lobes au nombre de S, à lobules obovés-rhom- boïdaux, très rétrécis-cunéiformes vers leur base, les extérieurs très déve- loppés dissymétriques du côté du pé- tiole, tous séparés par des sinus aigus ou subotus atteignant les *jb de la lon- gueur du limbe, à lobes ovés-obtus, pourvus extérieurement d'une dent obtuse ou entiers. Feuilles caulinaires subpalmatisé- quées, à lobes rhomboïdaux moins ré- trécis-cunéiformes à la base, à sinus plus larges, à pourtour plus anguleux, à dents extérieures des lobules plus nombreuses et plus développées. Pédicelles mesurant env. 7-12, par- fois 15-20, exceptionnellement 20-25 mm. de longueur à la maturité. Fleurs petites, à corolle étalée me- surant env. 6-7 mm. de diamètre. Graines d'un brun rougeàtre, non ponctuées-tachées, finement et nette- ment alvéolées, mesurant env. 3 mm. de lono-ueur à la maturité. Au total, par l'ensemble de leurs caractères, ces deux espèces sont parfaite- ment tranchées. Quant aux détails, les différences les plus saillantes sont celles qui résident dans les gpaines et dans la forme des cotylédons. Ces derniers sont d'une constance remarquable dans leur forme. Les seules variations que SUPPLEMENT 45 nous puissions signaler, consistent dans la présence accidentelle chez le G. bo- hemicam de deux lobules latéraux au lieu d'un sur un des côtés des cotylédons. Nous avons cru remarquer que chez le G. bohemicum, les cotylédons étaient ctn. IG. 1. — Cotylédons du Géranium bohemicum (A) et du Géranium lanugrinosum (B). plus mollement pubescents et moins fermes que ceux du G. lanuginosnin qui ont une tendance à persister plus longtemps. Enfin, nos éch. corses du G. lanaginosum présentent des cotylédons entiè- rement verts, tandis que dans ceux du G. bohemicum de nos cultures, la ner- FiG. 2. — Limbe de la feuille basilaire dans le Géranium bohemicum (A) et dans le Géranium lanaginosum (B). — Grandeur naturelle. vure médiane, et parfois même toute la surface inférieure du limbe, possède un épidémie à suc cellulaire violacé (anthocyane). Toutefois, cette dernière par- ticularité pourrait être stationnolle ou individuelle. Aire g'éographique du G. bohemicum: Asie mineure! (Sintenis Iter orient. n. 4863, in herb. Deless.); Albanie! (Baldacci Iter alban. sept. n. 211, in herb. Burn. et Deless.) ; Autriche-Hongrie ! Scandinavie ! Suisse! (Valais ! et Vaud !); 46 FLORE DES ALPES MARITLMES France méridionale ! (Alpes-Maritimes !). — Indiqué en outre avec certitude en Finlande (voy. Sael., Kihlm. et Hjelt Herb. mus. Fenn. éd. 2, I, 65); dans la Russie moyenne et méridionale (Korshinsky Tent. FI. Ross. or. p. 92) ; en Silésie (voy. Fiek FI. von Schlesien p. 87). — Parlatore [FI. it. V, 193) le signale dans l'Italie méridionale et moyenne, et Pancic (FI. serb. p. 206) l'in- dique en Serbie. Ces deux dernières indications mériteraient confirmation. Aire géog-raphique du G. lanuginosurn : Grèce ! Sardaigne ! Corse ! France méridionale ! (Esterel ! Var !) ; Alg-érie ! — Existe en outre en plusieurs points de la Tunisie septentrionale (voy. Bonnet et Barratte Cat. rais. pi. vase. Tunisie p. 82). 409 (II, 18). Géranium pusillum X. L. Biirinannus Entre San Bartolommeo et la Chartreuse de Pesio! !**, prairies de la rive droite, vers 900 m. s. m., 10 août 1912 ; à l'intérieur des forti- fications du mont Agel ! *, calcaire, 1100 m. s. iti., 14 juin 1912 (leg. Commandant Saint-Yves et Lieutenant Brugère, in herb. Burnat). (II, 54 ; III, aOl). X Pistacîa Saportae Burnat En montant d'Alassio à Solva ! **, entre les parents, 15 nov. 1903, leg. H. Christ (in herb. Burn.); Nice!*, à Saint-Antoine de Gines- tière, leg-. A. Goiran (in herb. Burn. et apud Vaccari PI. ital. crit. n. 50 !). 490 (II, 66). liaburiiuni vulgare Griseb. Taillis au-dessus des chalets d'Auterigo ! ! **, en montant de Rezzo au mont Monega, calcaire, 1300 m., 19 juill. 1912. 4 93 (II, 70; lY. Tisi). Cytisus sessilifolius L. Taillis près de Valdieri-ville ! ! ** calcaire, 800-900 m., 6,juill. 1909. Dans son Pruspetto délia floru lignstica, p. 2.3 (1846), de Notaris a men- tionné une var. p fol. omn. petiolatis du C. sessilifoliiis L. M. Briquet [Cytises Alp. mar. p. 19) dit de cette variété «qu'elle est basée sur des états particu- liers à certains rameaux ». Le C. sessilifolius présente souvent, en effet, sur le même pied, des rameaux portant des feuilles sessiles et d'autres des feuilles pétiolées sur la tige jusqu'au-dessous de l'inflorescence. Mais nous avons trouvé dans notre dition des exemplaires de ce cytise dont toutes les feuilles, y com- pris les médianes et les supérieures des tiges florifères, sont pétiolées, à pétiole long de 1-2 cm. C'est à ce dernier état que doit se rapporter, selon nous, la var. /3 de de Notaris. SUPPLÉMENT 47 Nous possédons cette var. petiolatiis des localités suivantes : Mont Castel- lermo ! !** près Albenga ; pentes N. du Pic Baudon ! *, leg. Arbost (in herb. Burn.) ; mont Agel! ! *, pineraies du versant E., calcaire, ait. 1000 m. ; sommet du mont Férion ! ! * pineraies calcaires, 1400 m. ; Bézaudun ! *, leg. Consolât (in herb. Burnat). 4 74 (II, 70). C Ardoini Fournier Cette espèce a été distribuée par M. Dôrfler clans l'Herbarium nor- male, n» 3820! provenant du mont Siricocca* au-dessus de Menton (leg. Cl. Bicknell). Nous l'avons récoltée abondamment non loin de là, au Pic de Baudon ! !* entre 1000 et 1230 m., le 5 juin 1903. Nous la possédons en herbier provenant de l'enceinte du mont Agel ! * (leg. Saint-Yves et Brugère) et de la Montagne de TAudibergue ! * entre 1200 et 1500 m. (leg. A. Saint-Yves, 9 jun. 1907; J. Rodié, 12 maio 1908). 4 «6 (II, 7-2; III, .m3). C. Iiirsutus L. Var. K pumilus Arcaiigeli Alpes de Tende** : Rochers du mont Ciambalaurl I, 2100 m., sur silice, 29 juillet 1901 ; env. de Saint-Martin Yésubie : Cime de la Palu ! ! * et **, sous-bois des pineraies, silice, 1400 m., 2 juill. 1909. Y;ir. 7 polytrichus \W\{\. M. le Dr Eug. Wulir, à Saint-Pétersbourg, nous ayant demandé de lui com- muniquer nos éch. des Alpes maritimes de cette variété, nous écrit (janvier 1912): «La comparaison de vos matériaux avec les éch. authentiques de Marsch. Bieberstein, et avec ceux récoltés par moi en Crimée, m'ont amené aux mêmes conclusions que MM. Burnat et Briquet, savoir que le C alpestris Thuret et Bornet (= C. hirsutas var. po///t>-ichiis Briq.) des Alpes maritimes est synonyme du C polytrichns M. B. de Crimée». 49 9 (II, 76). C supinus L. V;ir. genuinus Briq. Près de Garessio ! I **, 20 juin 1899; env. de Cuneo** : pentes dominant la Stura, près de Borgo San Dalmazzo ! \, 4 juill. 1902, et entre Ponte Vignolo et Roccasparvera ! !, 12 juill. 1905; rochers cal- caires en descendant de la Cima Sabench sur Yaldieri-ville ! I **, 1200 m., G juill. 1909. 48 FLORE DES ALPES MARITLMES 4ISO (II, 79). Ononis rotundifolia L. Mont Saint-Honorat ! *, 1400 m., 20 juill. 1898; rochers calcaires du versant E. des Tours d'Allos ! ! * près Entraunes, 2000 m., 29 juill. 1911. M. Burnat a indiqué (1. c.) pour cette espèce la région monta- gneuse et parfois subalpine. Notre trouvaille de 1911 nous permet d'y ajouter la région alpine. 4^1 (II. 19). O. fruticofiia L. Cime du Diamant!!* près Utelle; gorges du Gians ! ! *, entre Rigaud et le col de la Mairola ; cime de Martigna ! ! * et mont Saint- Honorat ! ! * près Daluis, 1400 m. 4941 (II, Sî). O. eeuisia L. Vallon du Pâli!!* entre Cuébris et Sallagriffon, à 700m. d'alt., avec le Coris monspeliensis ! ; cime de la Gacia ! ! * près Sigale, gari- gues calcaires du versant S., à 600 m. d'altitude ! Ces deux localités sont les plus basses que nous ayons rencontrées jusqu'ici pour cette espèce, que MM. Rouy et Fouc. (FL Fr. IV, 255) n'indiquent que dans les pâturages et éboulis des hautes montagnes. 488 (II, 87). o. pusilla L. Syst. éd. 10, II. 11.j9 (17.59) = 0. Columnœ Ail. Anct. ad ayn. melli. hort. taurin, p. 77 (1774). Caussols ! *, leg. Consolât (in herb. Burn.); rocailles calcaires en allant d'Aurent aux sources du Coulomp ! ! *, 1300-1400 m., 19 juill. 1911. 508 (II. 104). ]TIeflieago :TIurex Willd. Var. sphaerocarpa Biiruat M. Cl. Bicknell nous a envoyé à plusieurs reprises des éch. de M. spJixrocarpa var. minor [Lojacono FI. siciila I, pars 2, p. 6.3 (1891); Bicknell/^/. Bordigh. p. 63 (1899)], provenant des environs de Bordiçhera**, où cette variété est très rare. Elle se distingue du type par ses légumes plus petits, mesurant env. 6 mm. de long sur 4-o mm. de large (mesurant env. 10 mm. de long sur 7-8 de large dans le type le plus répandu), et bordés d'épines très courtes, parfois presque nulles. Cette variété nous paraît correspondre au M. Murex y brevi- spina Rouy FL Fr. V, 33 (1899). SUPPLÉMENT 49 âl4 (II, 110) Trigonella gladiata Slov. Lieux arides dans l'enceinte du fort du mont Agel I *, calcaire, 1100 m., o juin 1912 (leg. Commandant Saint- Yves et Lieutenant Bru- gère, in herb. Burnat). 515 (II. 111). T. mouspeliaea L. Rocailles calcaires dans l'enceinte du fort du mont Agell*, 1100 m., o juin 1912 (leg. Commandant Saint-Yves et Lieutenant Brugère, in herb. Burnal) ; rive droite du Var près d'Entrevaux! * (leg. Comman- dant Saint-Yves, in herb. Burnat). T. corniculata L. Env. de Nice* : Dépotoir des ordures de la ville, à l'Ariane ! (leg. Comman- dant Saint-Yves, in herb. Burnat). Cette espèce n'a pas encore été rencontrée à l'éfat spontané dans les Alpes maritimes (voy. Burnat op. cit. II, 112). 590 (II, Uo). ]9IeliIotus iieaiiolitaua Teiioro Env. de Zuccarello** : En descendant du Monte Arena sur Gastel- bianco ! !, 27 juin 1897; env. d'Agay* : vallon inf. du Cabre, dans l'Esterel ! !, 6 juin 1899. (11,124). Le Trifolium isthmocarpon Brotero a été récolté, à l'état adven- tice, sur le plateau du mont A^el ! * par M. le Lieutenant Brugère, en juin 1912. 599 (II. 1:24). T. elegaus Sa\i Prairies humides aux sources de l'Esteron près Soleilhas! ! *, cal- caire, 1100 m., 18 juin 1913. 531 (II, 125; III, 30;}). T. palleseens Schreb. Gazons calcaires de l'arête de Ciapere di Seiras ! I **, au N. du mont Mongioje, 2300 m., 24 juill. 1912 (localité la plus orientale pour notre dition !) ; sources du Var* : Pelouses siliceuses près de la cabane de Sanguinière ! !, 2000 m., 2 août 1911. 550 (II, i:io). T. médium L. Au-dessus de Perinaldo f **, 600 m., leg. Cl. Bicknell (in herb. Burn.) ; très commun dans les vallons de Casterino et de Fonta- nalba ! ** (leg. Bicknell, in herb. Burn.). ir.OKE DES ALI'F.S .M.\niTIMES, SLIM'I,. 4 50 FLORE DES ALPES MARITLMES 554 (11^ 138). Trifoliuni oeliroleucuin Huds. Env. de Menton : Entre le mont Carpano et le Gastel del Lupo f **, terrasses calcaires, vers 700 m. s. m., 11 juin 1912, leg. A. Saint- Yves (in herb. Burn.) ; plateau du mont Agel ! *, calcaire, vers 1100 m. s. m., juin 1912, leg. Lieutenant Brugère. 555 (II, 138). T. pannoiiieum Jaci|. Val Casterino de Tende I —, 1590 m., très rare, leg. Cl. Bicknell, 6 jul. 1912 (in herb. Burnat). Cette nouvelle localité étend à l'W. l'aire de celte belle espèce qui n'était signalée, jusqu'ici, qu'à l'E. du cours de la Roja. 559 (II, 139). T. maritiinuin Huds. Env. de Menton * : Plateau du mont Agel t, calcaire, 1100 m., leg. Lieutenant Brugère, ann. 1912. (II, 144). Après le genre Dorycnium, ajouter : •}"*{" 1^ X D. BîcUiiellîaiiuiM Berger et Dinter in Bull. soc. bot. ital, 1910, p. 137-138 = Dorycnium su/friiticosum X f^otus hirsulus Cavillier =1 D. hirsutum \ ar. genuinum X D. siiffruticosum Berger et Dinter 1. c Bois de Pins au-dessus de Val di Latte ! ** près de la Mortola, juin 1910, leg. Dinter (in herb. Burn.). « Hybrida habitu inter parentes exacte intermedia. A D. hirsuto genuino differt primo aspectu mag-i-s viridi, quia multo minus pilosa pilisque brevio- ribus sparsis adpressis, caulibus gracilioribus, foliis angustioribus sessilibus, capitulis breviter pedunculatis, floribus minoribus calycibus minus pilosis den- tibus breviuribus. A D. snffraticoso differt habitu robustiore densiore et viri- diore, ramis crassioribus, maçis pilosis pilis lonçioribus magis patentibus foliis([ue iatioribus magis pilosis, capitulisque brevius pedunculatis floribus majoribus minus numerosis, calycis iobis brevioribus et ovario pleurispermo » A. Berger in Bull. cit. p. 137. 58» (II, 156). Astragalus purpureus Lamk Pelouses calcaires du mont Monega ! I **, 1700 m., 19 juill. 1912 ; bois entre Ponte di Nava et Viozene ! ! **, 950 m., 19 juill. 1912; M. Cl. Bicknell nous a envoyé cette plante, récoltée par lui dans le val- lon de Fascaj, au-dessus de Camporosso I **, vers 200 m. d'altitude, et SUPPLÉMENT 51 au fond du Val Gasterino de Tende!—, à 1650 m. Nous l'avons récol- tée le 19 juillet 1911, à 1400 m. d'alt., dans le vallon du Gros Talion près d'Aurent*. 5Sd (II, 159 ; III, 304). A. vesicarius L. Cime de Castel Gineste ! ! et montagne de la Madone! ! près Utelle* ; montagne de l'Audibergue ! *, leg. A. Saint-Yves et J. Rodié (in herb. Burn.), et rocailles calcaires du sommet!!, à 1650 m. d'altitude, 14 juin 1913 (F. Gavillier leg.). âS6 (II, 159). A. uionspessulanus L. M. Burnat (I. c.) a indiqué pour cette espèce la réoion alpine inférieure coname limite d'altitude, indication confirmée par M. Rouy {FI. Fr. V, 184), (jui fixe celte limite à 2000 m. Avec M. J. Briquet, nous avons récolté 1'^. monspessnlanus le 1 août 1911 sur les rochers de la Tète du Cristel, à l'VV. de Dalmas le Selvaa^e* (haut vallon de Sestrières) à 2600 m. d'altitude. 5S9 (II, 160). A. depressus L. Aux localités indiquées (I. c.) ajouter les suivantes : Rocailles cal- caires de l'arête de Ciapere di Seiras 1 1 ** au N, du mont Mongioje, 2300 m., 24 juill. 1912; pelouses calcaires du mont Monega ! ! **, 1800 m., 19 juillet 1912; Alpes de Tende** : Cima di Pertega ! I, pelouses calcaires du versant S.,, 2300 m. ; Pic de Baudon I ! * sur Menton, pelouses calcaires, 1250 m.; la Croix d'Arseuil ! ! *, entre Colla Bossa et l'Authion, graviers calcaires, 1500 m. ; cime de Rocca Seira ! ! *, entre Utelle et Lucéram ; mont Vial 1 1 *, versant deMalaus- sène ; mont Férion ! ! *, versant de Coaraze, rocailles calcaires, 1400 m. ; mont Cialancia ! ! *, au N. du Tournairet, arêtes calcaires, 2090 m. ; cime de la Madone d'Utelle ! ! * ; Tète de Varelios ! ! * à l'E. du Mounier, rocailles calcaires, 2400 m. ; Roche Grande I ! * près Esteng, rocailles calcaires, 2400 m. ; l'Eschillon I !* au N. d'Esteng,. rocailles calcaires, 2700 m.; Signal d'Harpille 1 1 *, entre le Mas et Saint-Auban, pelouses calcaires, 1600 m. ; env. de Séranon* : mon- tagnes de la Doire I ! et de la Cliens ! I. 5S9 (II. 102 : III, -.Wi). A. cainpeetris L. Ajouter les localités suivantes : Rocailles calcaires de la Tète de- MerichI ! * près Péone, 1900 m. ; Alpes de Saint-Etienne de Tinée : Ro- 52 FLORE DES ALPES MARITIMES cailles calcaires au-dessus des lacs de Vens! ! *, 2500 m.; cime de Blancias ! I* et —, sur terrain cristallin, 2700 m. : col du Fer! !* et —, silice, 2500 m. ; mont Tortissa ! ! *, sur grès triasique, 2600 m.; monts Pel Brun ! ! et Aiga ! ! * et ^, sur cristallin, 2700-2800 m. ; Côte de Morgon ! ! * sur Salzo Moreno, cristallin, 2400 m. ; rocailles calcaires du col de Pelouse ! ! *, 2500 m. : du col de Colombart à la Pointe Giauffreda ! ! *, silice, 2oo0 m.i env. d'Entraunes* : grandes Tours d'Allos! !, grès, 2600-2700 m. : Tète de l'Encombrette ! !, pe- louses calcaires du versant E., 2300 m. Après A. camijesiris L. (II. 1(12 : III. 30'i). njoiiter : i"}" 589 bis, Astragalus fiœtîdus Vill. Prosp. p. 42, t. \xvii (1779) et Hist.pl. Dauph. III, 468, t. xliii, fig. super. (1789) ; AU. FI. ped. I, 343 (178o); Rony FI. Fr. Y, 191 = Oxylropis fœtùln DC Astrag. p. 7o ; Gr. Godr. FI. Fr. I, 448. Exsicc. : Magnier Fi. sélect, ii. :I498 ! : Rostaii Exsicc. pedem. ii. lo3 ! ; Reliq. Mnilleanae n. 187 ! : Sieberltei' al|)iimm delpti. n. 42! (omn. suli. : O.ri/lropis fœtida DC.). Arêtes calcaires du mont Garret ! !* près Esteng, 2600-2700 m., 28 juillet 1911. Cette espèce, qui se rencontre clans le département des Basses-Alpes, près de nos limites sept.-occid., a été découverte dans la localité ci-dessus indiquée par MM. Briquet et Saint-Yves au cours de notre campagne d'herborisations de l'année 1911. Cette trouvaille ajoute ainsi une espèce nouvelle à la flore du département des Alpes-Maritimes. 591 (II. IHo). A. lapponieus Riiniâl^ Env. de Saint-Etienne de Tinée : Cime de Blancias! ! * et—, sur rochers cristallins, 2700 m., 3 août 1905; env. de Saint-Da!mas le Sel- vage : du col de Colombart à la cime de Blancia !*, rocailles, silice, 2500 2650 m., 27 juill. 1913, leg. E. \Yilczek (in herb. Burn.). 1 II convient de compléter la synonymie de l'.i. la/jponicnx par la citation princeps de YOxytropis lapponica Gay, incomplètement cité par Bertoloni (FI. it. VIII, 28). Gay n'a pas donné de description de son espèce, mais il l'a nommée avec un renvoi à la diagnose du Phaca lapponica Wahlenb. [De ve(j. et clitn. in Helv. sept. 131, ann. 1813), dans la 10« année, vol. 1, p. 30, du Flora (ann. 1827). Gaudin, lorsqu'il a publié son O:cytropis lapponica (FI. helv. IV, 543, ann. 1829), paraît n'avoir pas eu connaissance de la publication de son élève et ami J. Gay, bien qu'il lui ait été redevable de rensei- gnements manuscrits à ce sujet (op. cit. o4't). SUPPLÉMENT S3 M. G. Rouy a publié [in Bull. Soc. bot. France LVIII, p. 298 (aun. 19il) et FI. Fr. Xm, olo; Roux, JMadiot et Arbost, in Bull, cit., LVII, CV (paru en nov. 1912)] un Astragalus Madioti Rouy = A. lapponicus X Porvopassiiyc (ou Oxytropis lapponica X Paruopassiiœ) récolté par M. V, Madiot sur les pâturages rocailleux du Mont Mounier à 2600 m. d'altitude. L'hybride décrit par M. Rouy diffère, d'après son auteur, de VA. lapponicus par : « Plante acaule ou subacaule ; feuilles paraissant toutes presque basi- laires, très rapprochées, à folioles obtuses ou acutiuscules, nullement aiguës ; dents du calice égalant seulement le tiers environ du tube ». Tous les autres caractères: souche déterminée, pubescence, stipules, pédoncules, capitules, bractées et pétales d'un bleu foncé, sont ceux de VA. lapponicus. M. V. Madiot a bien voulu, sur notre demande, nous communiquer les trois échantillons d'^. Madioti Rouy qu'il possède en herbier. (Les autres exem- plaires récoltés par M. Madiot font partie actuellement des collections de M. Rouy). — Après un examen attentif des trois éch. de l'herbier de M. Madiot, nous ne pouvons leur attribuer une origine hybride. Nous ne leur trouvons qu'un seul caractère se rapportant à 1'^. la fjponicii s, c'est celui du carpophore, dont la longueur égale la moitié de celle du tube calicinal. Mais ce caractère est commun aux .4. lapponicus et Parvopassiiu'l Tous les autres caractères des éch. communiqués par M. Madiot se rapportent exactement à l'^l. Parvo- passuw : Plante acaule à divisions indéterminées. Feuilles a. folioles iouies obtuses ou acutiuscules. Stipules étroitement lancéolées-aiguës, soudées au pétiole. Pédoncules couverts d'un indûment de poils ± longs et Jle.xueux. étalés. Bractées une fois plus longues que les pédicelles. Calice tubuleux, couvert de poils courts et appliqués et de poils longs et étalés + nombreux, à tube mesurant 5 mm. long., à dents étroites atteignant 2 mm. long. Etendard largement ovale, mesurant 12 mm. long., ailes d'env. 10 mm. long., et carène (env. 9 mm. long.) à apiculum linéaire, porrigé. Légumes (très jeunes!) étalés, couverts de poils ■±:_ longs et étalés, à carpophore atteignant la demi- longueur du calice. Nous avons à diverses reprises exploré le mont Mounier, en particulier en 1902, où nous y avons séjourné pendant huit jours. Au cours de ces diverses campagnes, nous y avons récolté abondamment les A. lapponicus, Parvo- passuw et danicus, mais ni nous, ni nos amis MM. A. Saint-Yves et L. Verguin, qui ont fouillé soigneusement ce massif, n'y avons jamais rencontré l'hybride dédié par M. Rouy à M. Madiot, ce qui ne veut pas dire qu'on ne l'y rencon- trera pas un jour. Pour nous, cette découverte reste encore à faire. Les A. lapponicus et Parvopassuie étant très souvent confondus dans les herbiers, nous donnons ci-après leurs diagnoses comparatives qui permettront de les distinguer aisément. A. Parvopassun' Burn. I .1. lapponicus Burn. .Souche à divisions indéterminées. Souche à divisions déterminées. Tiges nulles. Feuilles ^én. à 0-lb,ra- Tiges herbacées de .1-17 cm. (nos reraent 6-8 paires de folioles ellip- | éch.), munies de 3-5 feuilles alternes, tiques ou + ovales-lancéolées, toutes | les deux supérieures parfois suboppo- M FLORE DES ALPES MARITIMES sées. Feuilles gén. à 7-9, rarement 6-12 paires de folioles elliptiques-lan- céolées, ou lancéolées, celles de la feuille située le plus près de la souche gén. obtusiuscules, celles des feuilles supérieures + aiguës, toutes munies sur les deux pages de poils raides et appliqués. Stipules largement lan- céolées, aiguës, non soudées au pétiole et recouvertes d'un indûment de poils blancs, longs, raides et appliqués. Fleurs étalées ou réfléchies, en capi- tules subglobuleux + denses ; pédon- cules de longueur très variable, me- surant gén. 5-9, rarement 2-13 cm. de long, à la tin dépassant + longuement la feuille, couverts d'un indûment de poils courts, raides et appliqués; bractées lancéolées-aiguës, trois fois plus longues que les pédicelles très courts. Calice brièvement tubuleux, couvert de poils noirs et courts et de poils blancs plus longs et moins nombreux, tous appliqués, à tube mesurant 3 mm. long., à dents li- néaires de 2 mm. long. Pétales d'un bleu + foncé ou violacé ; étendard à limbe ovale, émarginé, mesurant 8,5- 10 mm. long. ; ailes mesurant y,5- g mm. long. ; carène brièvement apiculée, mesurant 7-8 mm. long. Légumes réjléchis, mesurant env. 15 X 4 mm. surf., couverts de poils noirs courts et appliqués ; carpophorc égalant la demi-longueur du calice. Graines orbiculaires-réniformes, d'un brun rougeàtre. Description établie sur 120 éch. pro- venant de 10 localités des Alpes mari- times françaises. Les caractères tirés des stipules concrescentes avec le pétiole {A. Parvo- passme) ou concrescentes entre elles mais indépendantes du pétiole {A. lappo- nicus) sont concomitants, en ce qui concerne nos espèces, avec le rhizome déterminé {A. lapponicus) ou indéterminé {A. Parvopassaœ), faits qui ont d'abord été établis par Gaudin {FI. helv. IV, 535 et 541, ann. 1829) et utilisés par lui pour pratiquer des coupes à l'intérieur du genre Oxylropis. Mais ces obtuses ou subaiguës et munies sur les deux pages de poils longs, Jlexueux et étalés. Stipules étroitement lan- céolées-aiguës, soudées au pétiole par leur base, et couvertes d'un indûment de poils longs, ondulés-étalés. Fleurs étalées, en grappes laxiuscules ; pé- doncules mesurant ^ ; i 6- 10, rare- ment 3-17 cm. de long, égalant ou dé- passant un peu la feuille, couverts d'un indûment de poils longs, Jlexueux et étalés ; bractées étroitement lancéo- lées-aiguës, une fois plus longues que les pédicelles. Calice tubuleux, cou- vert de poils courts et appliqués et de poils longs et fexueux gén. plus nombreux, étalés, à tube mesurant gén. 5 mm. de long, à dents linéaires- subulées de 2 mm. de long. Pétales d'un bleu foncé, rose violacé ou pur- purin ; étendard à limbe ovale, émar- giné, mesurant i i-i4 mm. long. ; ailes mesurant 10-12 mm. long. ; carène mesurant g- 1 1 mm. long., net- tement apiculée, à apiculum linéaire plus saillant que dans 1'^. lapponi- cus. Légumes étalés, parfois un peu réfléchis, mesurant env. 20 X 5 mm. surf., couverts de poils blancs longs -+- étalés ; carpophore égalant la demi- longueur du calice. Graines orbicu- laires-réniformes, d'un brun rougeàtre. Description établie sur 230 éch. de 59 localités des Alpes maritimes fran- çaises et italiennes. SUPPLEMENT 55 •caractères, reproduits depuis lors par la plupart des auteurs, méritent, ea ce -»]ui concerne les stipules, une attention plus détaillée parce qu'ils établissent une différence profonde entre les A. Parvopassuie et lapponicus. Dans 1'^. lapponicus (fig-. 3 I). le pétiole est entièrement indépendant des stipules jusqu'à ¥\G. 3. — /. Astragalas lapponicus, stipules concrescentes entre elles ; Fs faisceaux stipulaires longitudinaux ; L languettes stipulaires avec leur réseau de nervilles ; .S sinus stipnlaire. — //. Aslraffalus Parvopassuœ, stipules concrescentes avec la base du pétiole ; Fs faisceaux sympodiaux résultant de la fusion de deux faisceaux pétiolaires latéraux et de deux faisceaux stipulaires longitudinaux ; Fm faisceau pétiolaire médian ; L languettes stipulaires avec leur réseau de nervilles; Phase du pétiole avec ses trois faisceaux Fp, reliés à la base par deux anastomoses transver- sales a. — Fortement grossi. sa base, ces dernières enveloppent donc la t)ase du pétiole à la façon d'une gouttière Elles sont concrescentes entre elles jusqu'aux */5 de leur hauteur, se terminent par deux sommets subaigus ou suhobtus {IL), séparés par un sinus obtus {I S) profond d'un peu plus de 1 mm. Chaque stipule est desservie par une nervure médiane particulière, aboutissant aux sommets décrits ci-dessus. Les deux nervures du corps stipulaire {I Fs) sont parfaitement distinctes jusque bien au-dessus de la base, séparées par un champ libre d'env. 1,5 mm. Ce n'est iH\. (dp. cil. p. 1-2). Mi( log. R. ciini'aUis (Boul. et B(>u\.) Sud. V conslrictifolius Sud. op. cil. \\. 7.'{. ' Ce Ihthiis .1 ('té publié par M. Sudre dans le Bal/. Soc. bot. Fr. vol. LIX, p. 65 (Jan- virr 191:2), ut dans les Riibi Europfc, p. 257, tab. ccxv (lîtl.'t). FLORE DES ALI'ES MARITIMES, SOI'HL. 3 i)^ FLORE DES ALPES MARITIMES Bords de la route entre Annot et le Fugeret! ! *, grès, 700-800 m., 18juill. lOH. X Rubus sepiinenticolus Sud. Rnb. P>/r. p. 112 (1901) = R. uliui- fnlius X prorenis Sud. Rub. Eur. p. 7o. Près de Valdieri -ville! ! **, au bord de l'ancien chemin d'Andonno, calcaire, 760 m., 13juill.l909. X R.. pulverulentus Sud. Bull. Assoc. Pyr. n. 2W (I89i») := R. ulmifoUus X tomnitiisHs (canescens) Sud. Rub. Eur. |i. 7o. Bords de la route près de Bonson ! ! *, calcaire, 250 m., 20 juill. 1904. X »• Motlius Sud. Bull. Amjc. Pifr. ii. 160 (1890) = R. ulmifoliu.^ X tomentosus Lloi/dianus Sud. Rnb. Eur. |i. 7(5. Bords de la route près de Bonson ! ! *, calcaire, 200-300 m., 20 juill. 1904. R. |iro€*erus P. .1. Midi, iii Boni. Rdhc. Vosi/. p. 7 (1864) ; Sud. Rub. Eur. ji. 87. t;ili. \r.[\ (1910). V'jir. S robustus Sud. I. c. Env. de Cuneo** : Bords du Gessu préside Borgo San Dalmazzo! !, graviers, 700 m., 12 juill. 190o. R. proeerus P. .1. Midi, subsp. occiduus (B(jid. ri Hitin.) Sud. \;u-. Coillotii Sud. Rub. Eur. p. 88. Kxsicc : Sud. Bat. ciir. ii. ;{o7 ! Env. d'Ormea ! ! ** : Châtaigneraies entre Ormea et Cantarana ! !, et entre Cantarana et Ponte di Nava ! !, silice, 730-800 m., 18 juill. 1912. X R. clinoopli5 llus P. .1. Midi, apiid Billot Annol. FI. Fr. et AU. p. 291 (1862) r= R. procuras X tom/'iitosus Sud. Rub. Eur. p. 88. Env. d'Ormea ** : Lieux découverts entre Ponte di Nava et le fort de Nava ! !, 8.30 m. s. m., 19 juill. 1912. R. tliyi*8oi«1eii8 W'iiiun. (Buruat FI. nlp. uiar. 111. 6). Sidi.^p. R. constrictus (Lel'. d M.) Sud. Rub. Eur. p. i)2. SUPPLÉMENT 67 Env. d'Isola : Vallon de Ciastiglione ! ! -, cristallin, 1400 m., 21 juil. 1908. R. ai'diienneusis Liberl siilisp. R. collicolus Siul. Bab.Eur. \\. 96, tab. xcvn. Vallée de FEsteron : Près du village de Gonségudes ! ! *, bords de la route, terrain calcaire, ait. 500 m., 22 juin 1904. X K. toiiieiitellilolîus Sud. Hiib. Pijr. p. 128 (1901) = H. foitien- fosus X nlmifolius Sud. Riib. Euv. p. 99. En montant de Bordighera à Perinaldo ! **, leg. Cl. Bicknell (in herb. Burn.). X R» roseîpetalus Sud. Riih. Pi/r. p. (id (1900) = R. IJojjdinniis X ulmifoliiis Sud. Rub. Euv. p. 100. Vallée de la Nervia ** : Près de Buggiol, Cl. Bicknell leg. (in herb. Burn.). X -R. Bertolonîî ^w\. Rub. Iurn. p. il (19(19) ^ R. bicane^ycens X ulmifoliiis Sud. Rub. Euv. \s. 101. Massif de l'Eslerel * : Près de la Réserve du Trayas!, 31 mai 19H, leg. A. Saint-Yves (in herb. Burn.). R. Itirtus W. K. {Biiru;it El. alfi. mar. III, i:{). Subsp. R. tenuidentatus Sud. Rub. Pf/r. 92 (1900) : Rub. Eiir. lysc. VI (1913). 11. 2:U. lab. <:<;vi. Piémont méridional** : Haute vallée de Pesio ! !, près du Gias Fon- tana, calcaire, 1300 m., 30 juill. 1912. Sid)si). R. Kaltenbachii Metsch. Microg. R. inliialillonoi P. .1. Midi. Vers. -\" 170 (lHo9) ; Sud. Rub. Eur. lasc. VI (191:}), p. 228. I.ib. r.c.w Piémont méridional ** : Châtaigneraies près de la Chartreuse de Pesio! !, silice. 870 m., 19 août 1912. Microg. R. crassus iioiidiN [in Oesler. Rot. Zeil.schr. \\\\\ (aini. 1873) p. 381] \ar. peltifolius Focke ap. Aschers. et Gra-bn. Stjn. VI, 1, i). 621 (1903) = R. iieltifoliua Progol in Rcr. RV. Landshuf VIII. 107 (1882) p. p. : Sud. Rub. Eur. p. 22"). tab. ccv. Vallon de la Steira près Enlraque! ! **, silice, 1400 m., 21 juill. 1909. 68 FLORE DKS ALPES MARITIMES Rubus esesius L. (Buinnl (i|i. cit. III. 19). Var. mitissimu^ Sud. Riib. Eur. p. iM =■ R. mitissimus Ri|i. in Gt'ii. Mon. |i. 16. Bords du Gesso près Valdieri-ville ! ! **, 7oO m., 14 juill. 1909. R. tereticaulidi P. .1. Miill. subs]i. R. argutipilus Sud. Rub. Pt/r. p. 174 (1901) : Rub. Eur. p. 197. Exsicc : Siul. Bat. oiir. n. o91 ! Piémont méridional** : Taillis près des sources du Pesio!!, 1100- 1200 m., 8 août 1912. Microg. R. finitimus Sud. Rub. Pyr. p. ±\ (1898) ; Rub. Eur. p. 198. Sud. Bat. eur. ii. o94 ! Piémont méridional** : Haute vallée de Pesio! !, corylaies calcaires au-dessus du Gias Fonlana, 1300 m., 30 juill. 1912. B. riviilariis M. ••! Wirtg. — Microg. R. leptobelus Sud. Fiai. eur. u. 90 ! : Rub. Eur. (1913) p. '21:2. Piémont méridional ** : Lieux frais près d'Ormea ! !, rive droite du Tanaro, silice, 720 m., 17 juill. 1912. 916 (III. :il). Rosa galliea L.' Environs de Cuneo** : Bords des eaux aux étangs de Beinette ! !, 9 juill. 1900, fruits. Nos éch. appartiennent à la division B liostijla R. Keller in Asch. etGraebn. Sijn. VI, Abt. 1, p. 49 (iyu2). Les folioles. s:én. au nombre de .5, rà et là de 7, sont larg'ement ellipti({ues, les sépales courts, les extérieurs peu appendiculés et les styles q-labres ou peu velus. (III, 34). X R- Chaberti Déségl. = R. canlna X gnllka H. Keller in Asch. et Grœbn. Syn. VI, Abt. L p. 273. Nous avons parlé {FI. alp. mar. III, ïi'.\) d'une Rose trouvée entre San Michèle di Mondovi et la Bicocca!!**, le 2.5 mai 189.S, et dont la détermination nous avait embarrassé. M. R. Keller, auquel c^us l'avons soumise, a annoté nos onze éch. comme suit : « Je suis disposé à voir dans cette Rose un hybride R. galliea X canina ». Après un nouvel examen, nous estimons devoir adopter l'avis du savant rhodologue de Winterthur, et nous compléterons les indications que nous avions données (1. c.) sur les caractères de la Rose de la Bicocca. ' Le irciire Rosa a été traid' par .M. E. Buriial. SUPPLÉMENT 69 Aiguillons nombreux sur les liges ibliifères, plus ou moins nombreux sur les rameaux florifères, très inégaux, les plus robustes jusqu'à 10 mm. long., arqués, assez brusquement rétrécis près de leur base peu allongée, les plus faibles subsétacés, arqués ou dressés, non glanduleux, glandes stipitées nulles. Stipules gén. assez larges, à faces glabres et bords glanduleux. Folioles de moyenne grandeur, au nombre de o à 7 sur les rameaux florifères, largement elliptiques, à base arrondie, pointues ; leur dentelure est celle d'un R. canina var. dumalis. Pédoncules longs de 10 à 20 mm., plus ou moins aciculés- glanduleux. Sépales gén. longs, plus ou moins glanduleux sur le dos, à appen- dices nombreux, rabattus sur l'urcéole après l'anthèse ; corolle d'env. tl cm. de diamètre. 919 (III, :io). R. piinpinellifolia L. ; KelliT iii Asch. el Gnchii. %M. VI, Abt. I, p. 309 (1902). Col d'Anelle près Saint-Etienne de Tinée ! ! *, rocailles calcaires, 1600 m. s. m., 10 juill. 1908, fl. et jeunes fr. Nos sept éch. appartiennent à une variation de la division A, Jl. « do M. Keller op. cit. p. ;{10 = /î. piinpinellifolia var. /3 spinosissinia Koch Syn. éd. 1, 222 (1837) ; ils présentent des aiguillons très nombreux et très inégaux, tous grêles, droits et peu élargis vers leur base, atteignant jusqu'à 10 mm. de long, et entremêlés de très fins acicules ; les folioles (gén. 7) suborbiculaires et petites (5 à 8 mm. long-.) à dentelure simple sans glandes, glabres ainsi que le pétiole qui porte gén. quelques rares acicules; les pédoncules solitaires longs d'env. 10 mm., dénués de glandes, portent de nombreux acicules inégaux non glanduleux, assez longs (jusqu'à 4 mm.) ; urcéoles subglobuleux, nus, sauf vers leur base. — Les sépales dénués de glandes, le disque, les styles velus, montrent les caractères des formes les plus répandues du R. pinipinellifolia. Nous n'avons rencontre qu'une seule fois dans notre dition (Caussols sur Grasse*) le R. pimpinellifolia à pédoncules munis d'acicules. mais ces der- niers étaient moins nombreux et beaucoup moins développés. R. piiiipiuellilolia X elliptica Krllcr in Asrii. t>l Gnchii. Sun. VI, Abl. I. p. 349 (1902) = R. admistn Hiiiii. Fl. alp. mur. III. .{7 (1S99) liirina Coslei herb. Hiiiiinl. MM. l'abbé H. Guste et Fr. Cavillier nous ont rapporté à Saint- Etienne de ïinée, le 19 juillet 1908, une Rose qu'ils avaient récollée sur de nombreux pieds en descendant du Refuge de Rabuons*, vers 1800-1900 m. s. m. Après examen sur le vif d'une douzaine de spéci- mens, notre avis fut qu'ils appartenaient à un hybride du R. pinipi- nellifolia avec une Rose à glandes sous-foliaires nombreuses, R. mi- aantha, riibiginosa,agrestis, elliptica ou siciila. Son habitat alpin supé- 70 FLORE DKS ALPES MARITLMES rieur paraissait exclure les trois premières. Pour résoudre l'énigme qui se posait il eût fallu constater in situ quelles étaient les espèces voi- sines, et, nous l'avons souvent dit. étudier les variations locales des parents supposés. — Nous donnons ci-après la description de cette Rose : Porl et dimensions des /i. /ji/npinellifoUa H sicula. Aiguillons gén. mé- diocrement ou peu nombreux, droits, moins g-rèles et étroits qu'ils ne le sont dans le li. pimpinellifolia, avec une tendance assez fréquente à se montrer un peu arqués, sans hétéracanthie bien prononcée par mélange d'aiguillons sétacés nombreux entre les plus robustes atteignant souvent 10 mm. de long. Stipules assez lars,es à oreillettes gén. peu divergentes, lisses, à bords plus ou moins glanduleux. Feuilles sup. des ramuscuies tlorifères avec 7 ou It folioles, rarement o ; pétioles munis de poils simples plus ou moins nombreux, entremêlés de poils glanduleux (|ui mainjuent parfois; folioles pt'tites, gén. elliptiques, rétrécies vers leur base, à dentelure uén. peu profonde et pointue, réduite à des glandes dans le bas de la foliole ; le bord sup. des dents est dénué de glandes, le bord inf. en porte 1 ou 2 ; folioles à nervure médiane plus ou moins pubesccnte, à iclandes gén. peu abondantes sur le parenchyme, lisses sur la face supérieure. Pédoncules de 4 à 14 nmi. de long et lisses; sur o4, 48 uniflores et t; biflores. L'rcéoles (un peu jeunes) o à 6 mm. diam. trans- versal, ellipsoïdes, lisses. Sépales relevés, longs de 12 à lo mm., très peu ou gén. peu glanduleux sur le dos, çà et là sur leurs bords, les ext. munis d'ap- pendices très étroits. (Corolles blanches de ."iO à 4() mm. diam. Sli/les en tète arrondie velue-laineuse, sur un disque peu ou pas saillant. — Par son port, les dimensions réduites de l'arbrisseau, par son armature, ses petites folioles, cette Rose montre des affinités avec le R. piinpinellifolia. Par ses glandes sous-foliaires et surtout par ses pétioles et folioles velus sur la nervure, par sa dentelure double et la forme de ses folioles, par la disposition des styles, on doit admettre l'influence du R. elliplica bien plus que celle du R. sicula que nous avons, au cours de plusieurs années, récolté dans la même localité que la Rose décrite ci-dessus. Cette forme hybride diffère assez notablement de celle que nous avons nommée R. wlinistu {FI. alp. mar. I. c.) et que M. R. Keller a décrite sous deux formes : A admista et B Barcelonettx (in Asch. et Gra*bn. Syn. 1. c). Les comparaisons entre celles décrites par M. Keller et celle ci-dessus nous flispensent de donner des détails sur ce point. (III. 38). Après le X H- admislu Biirii., ajoiilcr : W Rosa piinpinellifolia X agrestis = R. CaYÎuiacensisi Ozaiioii iii MâgnitT Scrlnia fl. selecla iio 2713, p. :240 (aiin. 1892)' : Crépiii in Bull. soc. bot. fidgf. XXXIII (1894). I, p. 63 : Gillot in Exsicc. Soc él. fl. fraiico- hoiv. Il" 725. aim. 1897 ; Kollcr in Ascii, e! (iiî^bii. Stjri. YI. Abt. I. p.3oO (1902). 1 Découverte par Ch. Ozaiion en 1882, sur la montasi-no de CliaKiiy (Saùnc-et-Loiro). Cliasnv := Caviniacum. SUPPLÉMENT 71 Cette Hose hybride, que l'on ne connaît jusqu'ici que dans une seule localité européenne, a été trouvée par nous, en compagnie de M. l'abbé Coste, entre le Pont Haut et Saint-Dalmas le Selvage* vers 1300- 1400 m. s. m., le 10 juillet 1908. Les R. agrestis et pimpinelU folio croissaient dans le voisinage immédiat de l'hybride dont voici la des- cription établie sur 13 échantillons : Arhrisseaa peu élevé. Aiguillons médiocrement nombreux, très inégaux, brusquement clarg'is en une base assez allongée, les plus forts de 9-10 mm. long'., très aniués ou même un peu crocluis, les plus faibles bien plus minces, arqués ou presque droits. Stipules variables, gén. assez larges, à oreillettes divergentes plus ou moins largement triangulaires ou étroitement lancéolées, à face sup. lisse, l'inf. plus ou moins glanduleuse ou pubescenle, parfois lisse, à bords velus et plus ou moins glanduleux , avec des glandes tantôt très nombreuses, tantôt rares. Pétioles niiuiis de poils simples nomhrfu.v plus ou moins accompaanés de glandes et de raines acicules. Folioles des rameaux florifères gén. au nombre tie 7, parfois l), gén. petites (au plus 13 mm. sur 10) subelliptiques, souvent rétrécies vers leur base, à sommet pointu, rarement obtus ou arrondi ; dentelure allongée, pointue-acuminée, peu composée, le l)ord supérieur des dents étant dénué de glandes, parfois avec une seule, le bord inférieur avec une à trois glandes ; face sup. des folioles glabre ou gla- brescenle, Tinf. pubescente sur la nervure médiane et plus ou moins sur le parenchyme, avec une glandulosité très variable à glandes tantôt assez abon dantes, tantôt rares. Pédoncules lisses, longs de 9 à I.t mm. I rcéoles petits, de .") à 7 mm. de diamètre transversal, gén. subglobuleux ; inflorescences .}(> uniflores, H biflores et 2 tritlores. Sépales réfléchis sur l'urcéole mûr, longs de l.'i à 20 inm., sans glandes sur le dos, avec des pinnules gén. très étroites, çà et là glanduleux sur les bords. Styles en capitule arrondi, gén. très velus, mais parfois cflahi-escents. Corolle blanche? et fleur d'env. 30 à .35 mm. diamètre (sur le sec). — A part les caractères soulignés concernant l'indument des pétioles et celui des styles, tous les points des descriptions citées plus haut (celle des Srrinia est assez incomplète) concordent avec la présente à part (piel- ques détails [)eu importants. Nous avons comparé nos provenances des Alpes maritimes aux spécimens des Exsiccata ^cités et constfité leur pat-faite ressem- blance. Nos échantillons du R. (Javiniace/isis diffèrent du H. pimpiiiellifolia par leurs aiguillons moins nombreux qu'ils ne le sont gén. dans ce dernier, les plus forts courbés et parfois crochus, à base assez allongée, les folioles gén. moins suborbiculaires, atténuées vers leur base, plus ou moins glanduleuses sur le parenchyme en dessous, avec une dentelure plus étroite et plus aiguë, peu composée, le bord sup. étant .sans glande, rarement avec une, l'inf. avec 1 à 3 glandes ou un denticule ; inflorescence [)arfois biflore et même triflore; les sépales sont plus allongés, rabattus sur l'urcéole avancé, les extérieurs avec une ou deux pinnules très étroites de cha(|ue côté. Ils diffèrent du R. ngreslis par leur armature subhétéracanthe à aiguillons yen. moins crochus et bien plus brusquement dilatés vers leur base, les folioles 72 FLORE DES ALPES MARITLMES parfois au nombre de 9, moins étroitement elliptiques, non oblongues, moins glanduleuses en dessous, les sépales gén. moins allongés et moins appendiculés et les styles gén. densément velus. 91S (III. 38). Rosa pendulina L. S/i. imI. 1 et herb. = H. alpina L. S//. oA. 2. M. le Commandant A. Saint-Yves nous a envoyé plusieurs spéci- mens d'une Rose récoltée « près du tunnel situé sur la route mili- taire de l'Arboin (env. de Breil) à 800 m., près de la Baisse de Dea, lieux ombragés, 1700 m. s. m., leg. 2 jul. 1904 », avec la note sui- vante : «Ses fleurs étaient absolument blanches; elle poussait avec des R. alpina à fleurs d'un rouge vif. Un pied d'un R. spinosissima existait aune distance d'environ 800 ni. ; je n'en ai pas vu d'autres. » La possibilité d'une origine croisée du R. pendulina avec le R. pim- jÂnellifolia (— R. reversa W. K.) se présentait ici. Cette Rose de l'Arboin possède les caractères suivants : Aiguillons nuls sur i de nos rameaux florifères, sur 2 se trouvent quelques acicules peu nombreux sur le vieux bois et seulement un ou deux sur les ramuscules. Stipules gén. à pourtour subtriangulaire, insensiblement dentées, te bord supérieur des dents ne présente pas de glande ou denticule, rà et là la dentelure est simple; le pétiole et la nervure médiane inf. des folioles (dénuée de glandes) portent <|uelques |)oils simples et longs qui se trouvent rà et là aussi sur les bords des folioles. Pédoncules munis de glandes stipitées. longs de 20 à 2o mm. IJrcéoles lisses, rétrécis vers le haut. Sépales allongés, entiers, non dilatés vers leur extrémité. Styles en capitule arrondi, très velus sur un disque un peu relevé. En résumé, la couleur blanche des pétales est le seul caractère qui n'appar- tient jamais, à notre connaissance, au R. pendulina . La dentelure peu accentuée des folioles est anormale dans cette dernière Rose dont tes dents sont presque toujours richement glanduleuses, mais il existe des exceptions. (Voyez Burn. FI. alp. mur. 111, 41). Resterait la présence des sépales non élargis vers leur extrémité, mais ce caractère paraît peu important. Nos 6 éch. étant en fleur, nous ne pouvons déterminer la position des sépales après l'anthèse. Il est regrettable que les renseignements nous manquent sur les caractères offerts par les f{. pendulina à fleurs rouges entre lesquels se trouvait le pied à fleurs blanches. M. le commandant A. Saint-Yves nous a transmis la note suivante : « J'ai trouvé le 20 juillet 1907, à 1900 m. s. m., au pied du Siruol * (Tournairet), sur les rochers ombragés, une variation du R. pendulina à folioles pubescentes et plus ou moins glanduleuses sur les nervures et nervilles de leur face inf. Deux éch. récoltés le 23 juillet 1899, au SUPPLÉMENT 73 Tournairet (in herb. Burnat, leg. Saint- Yves) peuvent être rapprochés de cette variation; leurs folioles sont petites et gén. elliptiques. — Voyez à ce sujet : Burn. FI. olp. mar. III, 41. 919 (III, y). R. rubrifolia Vill. M. le Commandant Saint-Yves nous a envoyé cette Rose de la Ca- bane des Juges, voisine de nos limites, vers 1700 m. s. m. aux envi- rons de Colmars* (Basses-Alpes). 9 90 (III, 47). R. montaua Chaix M. le Commandant Saint-Yves nous a envoyé un éch. de cette Roso détaché d'un pied qui atteignait 3 mètres de hauteur et provenant de la Cabanes des Juges, aux env. de Colmars* (Basses-Alpes), vers nos limites occidentales. — Sur le mont Caire S. Nicolau-, au N. de Saint-Martin Vésubie, ainsi que dans le vallon sup. de Rabuons * (env. de Saint-Etienne de Tinée), nous avons récolté cette Rose à au moins 2000 m. s. m. 9«1 (III, 49). R. eiiaviui Rapiii En compagnie de M. l'abbé H. Cosle, nous avons récolté le 10 juill. 1908, entre le Pont Haut et Saint-Dalmas le Selvage*, à l'altitude d'environ 1300 m., sur silice, de nombreux éch. d'une Rose que nous avons rapportée d'un commun accord à un R. Chavini. Elle appartient à une variation peu importante de notre variété a (op. cit. p. SO); les glandes sous-foliaires manquent en dehors de la nervure médiane des folioles très glauques sur leur face inférieure ; les styles sont très hé- rissés. î«« (III, :i3). R. glauca \ ill. Le 3 août 1912, nous avons récolté près des Gias Serpentera de la vallée sup. du Pesio **, vers 1000 m. (station très basse pour cette Rose) des éch. typiques du R. glaiica. — M. Cl. Bicknell nous a en- voyé un éch. très typique d'un rameau florifère à l'extrémité duquel (m doit signaler trois feuilles 9 foliolées; il provenait du vallon Fon- lanalba de Tende-, à 1000 m. s. m. /4 FLORE DES ALPES MARITIMES 9 94 (III, 60). Rosa eanina I.. M. Cl. Bicknell nous a envoyé de Santa Croce près Alassio ** et non loin du rivage de la mer, une Rose qui peut être rapportée au B. ea- nina andeijavenëis à styles très velus, soit fi. eanina A, II. 1 Asch. et Graebn. Syn. VI, Abt. 1, p. 161 (1902). 9 33 (111, 1117). R. i^ieula Tnitl. Nous avons observé la var. reridica Burn. et Gr. dans des districts français bien plus occidentaux que ceux que nous avions indiqués et en partie a des altitudes plus considérables. Ainsi l'herbier de l'abbé P. Consolât renferme des éch. récoltés mu plateau de Blainon dans le bassin de la Tinée*, vers 2000 m. s. m. (Consolât leg. 14 jul. 1876). Puis dans les Alpes de Saint-Etienne de Tinée, en 1908 : dans le vallon de Rabuons ! !, terrain cristallin, vers 1800-1900 m. ; Roche Igiière! !, 1300-1400 m., cristallin, 11 juill., fr. ; à la Cime de la Pinatelle ! I, 1300-1600 m., calcaire, 18 juill., tl. fr. ; col d'Anelle! ! àenv. 1700m., cristallin, 10 juill., fi. fr. — Vallée du Var* : Descente des Aiguilles de Pelens sur Saint-Martin d'Entraunes! ! *, à 1700 m., 22 juill. 1911, calcaire. — Les éch. de deux localités portent quelques glandes sti- pitées sur les pédoncules. — Cette Rose a été distribuée en 1898 à la Soc. étude FI. franco-helv. sous le n» 837 ! (subvar. ligustica Burn. op. cit. p. 110) provenant de Spisios, à l'est du mont Mounier*. 950 (III, IGâ). Cotoneaster tomentosa Liiidl. Mont Grammondo ! !*, rochers calcaires, 1200 m.: mont Agel ! *, enceinte du fort, taillis calcaires, 1100 m. (leg. Commandant Saint- Yves et Lieutenant Brugère, in herb. Burnat) : env. de Valdieri- ville** : Passo del Vann ! ! et mont Pissousa!!, rochers calcaires, 1300-1700 m. 955 (Ili. 170). Sorhus Chainieniespilus Ciaiilz Ajouter les localités suivantes : Alpes d'Ormea ** : Cima Ciua- jera!!, pentes herbeuses calcaires du versant N., 2150 m. ; Punta del Zucco ! !, gorges herbeuses du versant N., silice, 2200 m.; cirque de Sella Revelli!!, silice, 2300 m., 23 juill. 1912; Alpes de Frabosa ** : Mont Mondolè ! !, vernaies décalcifiées du versant N., 1900 m., 27 juill. 1912 ; Punta del Losco ! ! **, au N. du mont Mongioje, rhododendraies, SUPPLÉMENT 75 grès, 2200 m., 25 juill. 1912 ; haute vallée de Pesio**, près des Gias Fonlana!!, calcaire, 1300 m., 30 juill. 1912; Alpes de Tende** : cima Marguareis ! I, rhododendraies du versant N., silice, 2300 m., 3 août 1912; arêtes calcaires entre le mont Frisson et le mont Colombo!!**, 2100-2300 m. ; val Fontanalba I ^\ 1700 m., leg. CI. Bicknell (in herb- Burn.) ; env. de Roaschia ** : Colle Prarosso ou Col d'Arpion ! I, grèS' 1700 m. ; env. de Vaklieri-ville** : Pentes calcaires du Bec Albourné! !, 1700-1900 m. ; mont Pissousa ! !, calcaire, 1600 m. ; entre le Passo del Canton et la Punla Reina!!, calcaire décalcifié, 1900 m.: env. de Saint-Martin Vésubie : partie sup. du vallon de Nandeubis ! ! -, terrain cristallin, 2100 m., et Cima Caire S. Nicolau ! ! ■-, cristallin, 2000 m.; environs de Saint-Dalmas le Selvage : partie sup. du vallon de Ses- trières ! ! *, grès, 2300 m. 9 5(» (III, 17(1). Anielaucliier vulgaris Mœncti Nous avons récolté cette espèce, le 21 juill. 1911, sur les rochers calcaires de l'arête de la Vallette I ! * (au sud du Grand Coyer), entre 2000 et 2300 m. Nous ne l'avions pas observée auparavant au-dessus de 1800 m. 969 (111. 189). Epilobiuni palustre L. Alpes de Frabosa ** : Mont Mondolè ! !, marécages du versant N., silice, 1800 m., 27 juill. 1912; bassin sup. de la Tinée* : Lieux hu- mides au-dessous du Col de Pal ! !, 2000 m., 25 juill. 1902 ; env. de Saint-Etienne de Tinée : vallon de Douanse ! !, berges du torrent, ter- rain cristallin, 1900-2000 m., 14 juill. 1908; descente du lac Clapière à Saint-Etienne de T. par le vallon d'AssuérosI !, prairies tourbeuses, cristallin, 1800 m., 18 juill. 1908 ; Cascai ! près Saint Etienne de T., 1450 m., 15 juill. 1908, leg. A. Saint-Yves (in herb. Burn.). — Les quatre dernières localités ci-dessus, toutes sur territoire français, ajoutent une espèce nouvelle à la flore des Alpes-Maritimes françaises, où VE. palustre n'avait pas encore été mentionné, à notre connaissance du moins, avec certitude. 9 90 (III, 191). E. alpinum L. |i. p. =r E. fmagalUdlfoinim Lamk. Col du Sabbione ! ! ** sur Entraque, prairies humides siliceuses, à 2250 m., 24 juill. 1909. 76 FLORE DES ALPES MARITIMES 9 9d (III, 199). Circwa intermedia Ehrii. Rocailles humides entre Roccaforte-Mondovi et Rastello ! ! **, silice, HOO-700 m., 10 juin. 1909; vallon de Cravina près la Chartreuse de Pesio! ! **, 1300 m., 29juill. 1912. Dans un récent travail sur le o-enre Ciraeci [Bull. île Géogr. bol. XXII, 217- 221 (ann. 1912)] M. H. Léveillé a réuni en une espèce les C. luletiana, inler- inedia et alpina,ce& deux derniers ne représentant que des races altitudinaires montagnarde et subalpine du premier. L'auteur ne discute pas sérieusement les caractères distinclifs incontestables entre ces trois espèces, caractères qui ont été résumés par M. Burnat [FI. alp. mar. III, 200) et qui n'ont certainement aucun rapport avec l'habitat -±2 montagnard. — Rappelons que dans les C. intermedia et alplna les fleurs naissent à l'aisselle d'une courte bractée triangulaire à la base, brièvement sétacée au sommet, bractée ± caduque, mais toujours très facile à constater pendant l'anthèse et persistant parfois après la chute du pédicelle. Au contraire, dans le C. liiteliana, cette bractée manque d'une façon constante. Les bractéoles latérales manquent chez nos trois Circœa, comme d'ailleurs chez la plupart des Œnothéracées. Il résulte de cela que le C. intermedia est au total plus rapproché du C alpina que du C. lule- tiana, dont il est très facile à distinguer. Outre les caractères signalés par M. Burnat (1. c.) dans les dimensions des fleurs et la forme des fruits, pour séparer les (]. intermedia et alpina., il convient d'insister sur quelques parti- cularités carpologiques auxquelles on n'a, jusqu'à présent, guère fait attention. Les fruits indéhiscents sont, comme on sait, formés de deux carpelles antéro- |)ostérieurs, biloculaires, à loges monospermes. Toutefois, le carpelle posté- rieur a une tendance à l'avortement, ce qui donne un fruit uniloculaire. Il en est très souvent ainsi, non seulement chez les C. alpina et intermedia, mais aussi chez le C lutetiana, comme l'a dès longtemps indiqué Wydler [in Flora XLIII, 22;j (1860)]. Les dimensions et la forme du fruit sont différentes dans les trois espèces. Chez le C. lutetiana, le fruit est obovoïde, atteignant presque .! nmi. de longueur sur environ 1,2 mm. de grand diamètre transversal. Le C. intermedia a un fruit de même forme, mais deux fois plus petit ; la hauteur de ce dernier varie de l,.")-2 mm. ; son plus grand diamètre transversal est inférieur à 1 mm. Le C. alpina a des fruits presque claviformes, ils sont lon- guement et insensiblement atténués dans le pédicelle ; leur hauteur totale atteint ainsi un peu plus de 2 mm., et leur plus grand diamètre transversal environ 1,2 mm. Ces chiff"res sont indiqués sans tenir compte de l'indument des fruits. Nos trois Circsea ont des fruits couverts de poils oncinés qui carac- térisent ces plantes comme des zoochores. Il est d'ailleurs facile de constater en herborisant que, grâce à ces poils, les fruits des Ciraca restent accrochés aux vêtements, de même (ju'ils s'accrochent à la fourrure des animaux. Ces poils oncinés atteignent leur longueur maximum {0,. M. Gabriel Vialon nous a envoyé celte espèce, récoltée par lui sur les collines de Biot! *, le 22 juin 1902. Nous l'y avions vainement re- cherchée dans cette localité, à diverses reprises. — M. le Commandant Saint-Yves l'a récoltée le 31 mai 1908, dans des mares desséchées, SUPPLÉMENT 79 entre Fréjus et le Malpey ! * (Eslerel). — Nous l'avons récoltée le 24 mai 1903 près de la station de Roquebrune (Var), non loin de nos limites occidentales, où elle est indiquée par MM. Albert et Jahandiez ifiatal. pi. rase. Var p. 197). 9S$ibis (([I. :212). li. i^irgatum L. Abondant dans les prairies en amont de Drap!!, près du pont où s'embranche l;i route de Peille, 30 juin 1906, leg. E. Burnatet Fr, Ca- villier. M. le Commandant A. Saint-Yves nous a envoyé de superbes éch. de cette espèce, récoltés par lui dans la même localité en 1906. Ces deux découvertes confirment indubitablement la présence du L. virgatum dans les Alpes-Maritimes. M. Burnat avait hésité, en 1902, à l'admettre dans sa Flore, et MM. Rouy et Camus {FI. Fr. VII, 159) ne la mentionnent que comme espèce à rechercher à nouveau dans les Alpes-Maritimes et en Provence. nOii (lif, ±2:\). Pai'ouyeliia polygonifolia DC. Alpes de Tende : rocailles siliceuses entre les monts Frisson et Co- lombo!!**, 2000 m., 24 juill. 1909: val Valmasca, près Vasiera sup. ! — , 1950 m., leg. Cl. Bicknell (in herb. Burnat) ; cime de Comba Grossa!!-, val Ciastiglione sup., cristallin, 2500 m., 24 juill. 1908; Alpes de Saint-Etienne deTinée * : vallon de Tinibras ! !, terrain cris- tallin, 2300 m., 27 juill. 1905: du lac de Tortissa au Col du Fer , cristallin, 2450 m., 3 août 1905; env. de Saint-Dalmas le Selvage * : descente de Tête Bonde sur le B. de Valloars!!, flysch, 2.500 m., 30 juill. 1905. SOâ (III. !2.'M). Heriiiaria ineana L;iiiik Vallée de la Boja* : Bocailles en montant de la Serre au Mont Pe- levo! !, silice, 1400 m., 23 juill. 1905. A|tr.'s le 11. Sl.'i (in. i\\). .ijoiiKM': X $111 5 ■>i'^. J) et par MM. I\ouy et Camus [FI. Fr. VII, 4i), sans mention de localité ni de collecteur. ISI. Burnat n avait pas cru devoir, en l'.»02 [FI. al p. niar. III, 80 FLORE DES ALPES MARITIMES 211) l'admettre dans sa Flore, ne l'ayant jamais rencontrée dans les limites de sa circonscription. Lors de la campagne d'herborisations que nous fîmes dans les Alpes mari- times, du 21 juin au 30 juillet 1909, le S. adscendens a été récolté par MM. J. Briquet, E. Wilczek et A. Saint-Yves, dans les gorges du versant N. du Passo del Canton, au-dessus d'Entraque (Piémont), à 1900 m. d'altitude, dans des rocailles calcaires. Cette localité, la seule connue jus({u'ici dans les Alpes mari- times, est la plus méridionale des stations du S. adscendens en Piémont. Les localités les plus voisines sont celles du col de Longel, sur la frontière franco- italienne, celles des Vallées vaudoises du Piémont au N., et celles des Apennins de Toscane à l'E. La plante des environs d'Entraque répond entièrement à la description que donne M. Engler {Monogr. p. 85) pour le S. adscendens L. 916 (III. 1241). Saxifraga granulata L. Pelouses calcaires entre F.e Champ et la Serre ! ! *, en montant d'En- trevaux à Ubraye, 700-800 m. ; env. d'Ubraye * : Le Touyet ! ! et som- met de Picogu ! !, calcaire, 1300-1800 m. ; rocnilles calcaires de la montagne de Bleine ! ! * près Saint Auban, 1500 m. 818 (lll. 24.3). S. cernua L. Cette rarissime espèce a été retrouvée, au cours de notre campagne de 1912, par MM. Briquet et Wilczek, dans les gazons frais des arêtes orientales de la Cima Marguareis ! !**, versant N., vers 2500 m., le 3 août. Dans cette localité, la plante était abondante, mais très locali- sée ; à l'exception d'un seul éch., muni d'une fleur terminale normale- ment développée, tous nos exemplaires sont bulbillifères. 8«« (III. 248-249). S. e!karata Vill. Prosj). [i. 47 (1779), sensu ampl. =: S. cœspitosa L. Sp. cd. I, p. 404 (1753), p. p., .saltem e\ diagn. et synon Halleri ! : Lap. Fig- fl- P>/r. p. o9. tab. ;54. lîo et 36 ; non Scop. FI. carn. éd. 2 I. 293 (1772)', nec Kocli. nec alior. = S. moschata Hert. FL it. IV, 50o (1839): Hurn. Fl. Alp. mar. III, 248. M. Burnat avait adopté pour cette espèce collective le nom de S. inoschala Wulf. (1781) en se basant sur l'art. 60, 3o des Lois de la nomenclature de 1867, qui autorisent le rejet d'un nom quand il exprime un caractère positive- ment faux dans un très grand nombre d'éléments du groupe. Mais celte nomen- 1 La piaille do Scopoli appartient, d'après la diati'nosc et les synonymes, au .S', un- drosacea L. La fiçure (lab. 14) est douteuse. SUPPLÉMENT 81 clature doit être abaûdonnée d'après les Règles actuelles (Règles intern. nomencl. bot. art. 46 et 50), d'où l'obligation de reprendre le nom de Villars dans un sens plus étendu. — Il aurait été plus pratique de reprendre le nom linnéen de 6'. cœspifosa, et cela d'autant plus que la diagnose est extraite presque textuellement de Haller [Opiisc. bot. p. 292 et tab. I, fig. 1 (1739)] dont la description s'applique sans aucun doute à une forme du groupe mos~ oliata, et que Haller lui-même [Hisf. stirp. Helv. p. 422 (1768)] a redécrit, sous le no 988, cette plante d'une façon qui s'applique exactement au S. mos- chata Wulf. Malheureusement, dès le début, Linné a confondu le Saxifragu Hallérien avec d'autres espèces, en particulier avec des représentants du groupe appelé plus tard S. decipiens Ehrhart, de sorte que le nom de S. cxspitosa a été employé pour ce dernier groupe par Kocli pour une de ses subdivisions et par la plupart des auteurs anglais jusqu'à nos jours. Dans ces conditions, on ne peut qu'appliquer au S. civspitosa L. l'art. 51, 4o des Règles nomencl. bot., qui prescrivent l'abandon dun nom « quand le groupe ([u'il désigne embrasse des éléments tout à fait incohérents, ou qu'il devient une source permanente de confusion ou d'erreurs ». — Les deux groupes admis dans la Flore ont sans aucun doute une valeur systématique supérieure à celles de simples races et doivent être désignés comme suit. I. Siibsp. moschata =' S. moschala a. moschata Buni. FI. Alp. inav. III. :248 (1902) cum synonymia ibid. citata = S. varians Sieb. ex Ser. in D(l. Prodr. IV, 25 (1830). pro syiion. S. muscoidis ! ; Willk. et Lge Prodr. fl. lusp. III. IIô ; Gremli Fl. anal. Suisse p. 246; Rony Fl. Fv. VII, 57. II. Sub.sji. eu-exarata =^ S. exarata Vill., sensu stricto = S. moschata /3 p.t:amta Burn. Fl. Alp. mar. III, 249 (1902). cum synonymia ibid. citata. Après le iio 822. ajouter: X S. Vetteri Burnat {Fl. ail), mar. III, 251) — S. exarala Vill. X S. pedemoniand Ail. Voici la diagno.se de cette plante, telle quelle a été rédigée à notre intention par M. Luizet : Médium tenet inter parentes ; a S. pedemontana AU. prœcipue differt 1" petalis breoioribus minus vel vix unguilatis, 2° laciniis calycinis breoioribas ; a ^S'. exarata NiW. lo petalis multo latioribns haiid raro in nnguem attenuatis, 2° laciniis calijcinis valde longioribas. Caespitosa, cau- libus floriferis erectis, glanduloso-i)iiosis, ."5-12 cm. altis, oligO[)hyllis v€l nudis, 3-20 tloris subcorymbosis vel paniculatis, pcdunculis 1-2-3-3 tloris. Folia omnia glanduloso-pubescentia; suprabasdaria erecta, subsessilia vel petiolata, pal- mato-3-o fida lobis linearibus ssepius integris, brevibus vel elongatis, obtusis ; basilaria patula vel reflexa, haud raro snlcata, nervis numerosis prominulis valde conspicuis, palmato-5 fida, lobis linearibus augustis elongatis obtusis, integris vel bifidis, vel lobis brevibus latioribus plus minusve dentalis ; infra- basilaria reflexa, cuneata sessilia vel subsessilia vel latiuscule petiolata, plus FLORE DES AI. PES MAIIITIMES, SL'IM'I,, 6 82 FLORE DLS ALPES MARITIMES /niniisue siilcata, o fida, lobis brevioribus et lalioribus pleruinnue integris linearibus obtusis ; caulinuni 0-1 cunealum subsessile vel petiolatum palmato- 5 fidum, lobis linearibus integris, lobo medio integro vel lobulato ; bractea inferior folio caulino s*pe consimilis. (Jalycis lacinix tiibum xquantes vel snperantes, sublineares, oblusa'. Petala alba, obovata vel obovato-ohloïKja, ha/id anginciilata vel in niigtiein attennata, i,5 ad 2,0 longiora ([iiain latiora, laciniis ca/i/cinis diiplo longiora atqiie duplo vel triplo latiora. Sli/li et staniina lacinias calijcinas vulgo snperanliu. Antheric apiculatip vel apice subrotundalic. Capsula Alpes de Tende** : Rocca delTAbisso! !, rochers du versant N., silice, 2300-2J50O m., 24 juill. 1909, et Punta di Peirafica ! !- rochers du ver- sant sud, silice, 2500 m., 23 juill. 1909. Les éch. de cette dernière loca- lité ont les sépales élargis et raccourcis, et ont été annotés par M. Luizet « ad S. pedemontanam vergens» : col de Druos! ! -, à l'extrémité sup. du Valasco de Valdieri bains, rochers cristallins, 2630 m., 31 juill. 1876 et 27 juill. 1908: col de Mercera ! ! — au-dessus de MoUières, rochers cristallins, 24O0 m., 28 juill. 1908. SS3 (III, 25:2). J^axifraga androsacea L. Alpes de Tende : Col du Sabbione I ! ^, silice, 2250 m., 24 juill. 1909 ; Gima dei Gelas!!**, à l'E. du col délie Finestre, silice, 2800 m., 4 juill. 1904; Cima di San Salvadore! I — près Isola, rochers cristallins, 2600 m., 25 juill. 1908 : sommet du mont Tinibras ! ! *, éboulis cris- tallins, 3000 m., 25 juill. 1905 ; entre la cime de l'Escalion et le col de Jallorgues! ! *, grès siliceux, 2748 m., 31 juill. 1902; sommet du Grand Coyer! !* (env. d'Annot), grès, 2700 m., 20 juillet 1911. »«4 (III, 2.33). S. aspera !.. Subsp. bryoides Garni. Cima Agnelliera I ! -,près la Madonna délie Finestre, silice, 2500 m., 5 juill. 1904; Alpes de Saint-Elienne de Tinée* : sommet du Bonnet Carré ! !, grès, 2868 m., 5 août 1902, et cime entre l'Escalion et le col de Jallorgues! !, grès siliceux, 2748 m., 31 juill. 1902; env. d'Aurent* : entre le Pas des Sangaris et le Pas Ronbinoux ! !, grès, 2300 m., 2\ juill 1911 ; sommet du Grand Coyer! !, grès, 2700 m., 21 juill. 1911. SUPPLÉMENT 83 »«9 (III, â59). s. lingulata Bell. Dans une lettre adressée à M. Burnat, M. le Di' F. Mader écrit : « Je suis tout à fait de votre avis au sujet du caractère purement variétal du S. lantos- cana B. R., aucune délimitation n'étant possible entre les nombreuses formes (lu S. linçfulnta. — Les dimensions totales et partielles du .S*. linguUiUi com- portent des extrêmes bien plus considérables que ceux que vous donnez dans votre Flore. J'ai rapporté, des rochers dominant le Passo délia (îuardia** (bassin de l'Argentina), une rosette de .S'. lingnUila avec deux panicules, me- surant en tout (i4 cm. de long- (la panicule -jI» cm.), avec des feuilles atteignant jusqu'à 23 cm. de long ! Par contre, sur les rochers au N. de la cime orientale de Ciavraireu— (alpes de Tende), vers 2350 m., j'ai récolté en septembre des pieds entièrement développés se rapportant nettement au S. lantoscana . mais atteig-nant moins de lu cm. (l'un, en fruits, n'a que 5 '/s cm. !). J'ai noté encore le .S', liwjulata (bien développé dès que l'exposition est favorable) : vers 23o0 m. à l'E. des Monti delle Carsene— ; à peu près à la même altitude sur la crête N.-E. du mont Bussaja ou Bec d'Orel **, entre Pallanlré et i'>ntraque, et àenv. 243U m. au N. du vallon de l'Abisso ** (prés de Limonetto), sur calcaire. Dans la réprion de Castellane (Basses-Alpes), j'ai noté que tous les éch. (gros ou petits) du S . lantoscana, examinés par moi sur le vif, avaient la panicule cou- verte de poils glanduleux, caractère très exceptionnel chez les éch. récoltés plus à l'Est. » S9S (111. l>(i;i). S. coclilearis Kclib. M. le Di" F. Mader nous écrit au sujet de cette espèce : « J'ai trouvé, au com- mencement de juillet lOU, de nombreux pieds luxuriants mais très typiques du S. cochlearis, dans la gorge sauvage du vallon de Cairos - et au vallon de Merim. mesurant jus(|u'à 47 cm., alors (pie la petite forme, plus tardive, des env. de Tende—, etc.. n'a parfois que .j cm. ou même moins. J'ai aujourd'hui la certitude que c'est cette dernière forme (et non les .S". (Uapensiaiden ou acsia) qui a ét('^ prise par M. G. .Maw pour le .S', valdensis DC. Cette opinion est partagée par M. Farrer '. — Le .S', raldensis a été in(Ji(pié au mont Toraggio par M. O. Penzig ^. Il s'agit ici également d'une confusion avec le .S', cochlearis que j'ai récolté en octobre 1910 tout près du sommet du mont Toraggio. — M. H. Correvon'' a dédié cette forme naine du .S', coclilearis à Sir Dighton Probyn, sous le nom de S. Prolji/nii Correv. Il admet d'ailleurs (pi'il ne s'agit ici ([ue d'une forme du .V. cochlearis, ([uoique |)hysionûmique- menl (iislincle du type, comme le sont toutes les variéti'-s extrêmes. Dans une petite répli(jue, .M. Farrer reproche à M. Correvon d'avoir compliqué la (]ues- tion en donnant un nouveau nom à cette forme, déjà cultivée auparavant dans les parterres anglais sous le nom de S. cochlearis minor, i|ui aurait la pré- ' Ren'mald Farrer Alpine Vallei/s in Garden. Clironicle ii"» 3646 à 36.01, ami. I91(». 2 O. l'piiziij,- in Giov. Dellepiaiic Guida per l'scurs. neU'Apenn. Ligure e nelle siu' tidjacense, p. 138 |ann. 1802). ■' If. (lorrevon i(i Gardrii. Chrotdcle n. 3(t.oO, di-c. 1010. 84 FLORE DES ALPES MARl'HMES séance. Je ne sais pas, pour ma part, si c'est une variété bien tranchée. En d'autres termes, il se pourrait que les racines long-uement pérennantes de ce Saxifraga [j'admets ce caractère par analogie avec le S. linrfulata, M. Corre- von affirmant (1. c.) que l'exemplaire-type du .S', tantoscana, planté en 1852 par Boissier, vit encore à Valleyres] puissent produire tantôt des plantuies petites et ramassées, tantôt d'autres plus grandes ; sous des conditions très défavorables, la petite forme serait seule produite (par ex. près de Briga— , sur le chemin du Piné ; mont Toraggio — , etc.). Ce qui est certain, c'est que sur les pentes rocailleuses au S.-E. de Tende (rive droite), on trouve abon- damment le S. cochlearis de taille normale (non gigantesque comme dans le val Cairos) en fleurs vers le 1?" juillet (panicule de 20 à 22 cm.) et plus tard (en fl. jusqu'au commencement daoùt) la var. minor ou Probynii non moins abondante. Par contre, je n'ai réussi à trouver que très peu d'exemplaires des deux formes fleurissant simultanément aux mêmes places. » S99 (III. â6o). Saxifraga Aizoou Jacq. Nous avons reçu de M. le D> V . Mader la communication suivante : « Cette espèce est très variable dans la région et descend sensiblement plus bas que vous ne l'indiquez (abonde sur les quartzites près du vieux chemin de Tende à Saint-Dalmas de T.—, à un peu plus de 750 m. d'altitude, alors que les cal- caires sont occupés par les espèces rivales). Dans les gorges de Chasteuil (vallée du Verdon, Basses-Alpes), j'en ai vu quelques pieds vers 650 m. seule- ment. — -M. Farrer (in Garden. Chronicle. ann. 1910) dit avoir trouvé quel- ques hybrides Aizoon X lingnlata ; je ne puis rien dire de probant là-dessus. » 830 (III, 26o: IV, l>81). S. iloruleuta Moretti ' Aux localités énumérées dans les vol. III et IV, ajouter les sui- vantes : Alpes de Tende : Mont Frisson ! ! **. rochers du versant N., 2500 m., Val Fontanalba f — , sur les rochers de la Giappe di Fonta- nalba, vers 2300-2400 m., leg. Cl. Bicknell (in herb. Burn.), 24 juill. 1901); Punta di Peirafica ! ! **, rochers de l'arête, 2600 m., 23 juill. 1909; env. d'Entraque ** : valione Steira!! et Monte Ray!!, 2000- 2300 m., 19-21 juill. 1909; massif de la Ruine**: près du LacSagne! : 2050 m., 16 aoiit 1908, leg. A. Saint-Yves, (in herb. Burn.): massif du Pepoiri^ : La Vallelta! !, 2400 m., 30 juill. 1908; massif du Ma- linvern** : Testa Malinvern ! !, 2800-2939 m., 27 juill. 1908; Testa Comba Grossa! !, 2400-2650 m., 24 juill. 1908; massif du Tinibras : Testa dell'Autaret ! ! **, rochers verticaux du versant N., 2500- ' Voy. A. Saint-Yves, La Saxifrage à floraison abondante (in Hall, sect, Alpes- Marit. du C. A. F. XXV-XXVl, p. 133-142, avec une carte des habitats du S.Jloru- lenta). SUPPLÉMENT 85 2600 m., 15 juin. 1908; cima di Malaterra I ! ** et*, 2700 m., 17 juill. 1908; au iN. des lacs Laus Fero t ! **, 2500-2600 m., 17 juill. 1908; partie sup. du vallon delà Tortissa !% de2000à 2400m.,25 juill. 1913, leg. E. Wilczek (in herb. Burn.)^ Les deux localités des Alpes de Tende étendent au N.-E. l'aire du S. florulenta ; les localités du massif du Malinvern et celles situées à l'E. du Tinibras diminuent sensiblement le grand hiatus qui existait jusqu'ici, dans l'aire de cette espèce, entre le col de Fremamorta à l'E., et la cime du Gorborant à l'W. n^\ (III, :2(39). S. diapeusioides B*>ll. Rochers calcaires de l'arête de Giapere di Seiras!!**, au N. du mont Mongioje, 2300-2450 m., 24 juill. 1912; Alpes de Tende : Cas- tello di Maina ! ! — , rochers du versant N., calcaire, 1500-1650 m., 28 juill. 1909; Baissa di Peirafica ! !— , rochers calcaires du versant S.-W., 1600-1800 m., 26 juill. 1909; arêtes calcaires entre le Mont Frisson et le mont Colombo ! ! **, 2100-2300 m., 24 juill. 1909. 939 (III. 270). S. caesia L. Alpes de Tende : Arêtes calcaires entre le mont Frisson et le mont Colombo!!**, 2100-2300 m., 24 juill. 1909; env. de Roaschia** : mont Bussaja ou Becd'Orell!, rocailles calcaires du versant N., 1400-2400 m., 15 juill. 1909; Tetti Goderiel!, rochers calcaires, 1200-1400 m., 14 juill. 1909 ; Alpes de Saint-Etienne de Tinée* : ro- chers calcaires du mont Tortissa ! !, 2600 m., 3 août 1905; descente du mont Bal sur les lacs de Morgon!!, rochers calcaires, 2600 m., 7 août 1902. fi33 (III. :271 ; IV. 1>H1). $$. oppositifolîa L. Var. distaus Sei'. iii DC. Prodr. IV. 18 (1830) = S. Maiilltiana Tiss. iii Hall. soc. Miiriih. I, :28(1868) =S. Hecjetschweileri Briïgg;. Wildw. Pflanzen- h/ist. Schir. 91 (1880) := .S. oppositifolia subsp. glandulif'era Vaccari in Hull. 1 Ail cours do la campat^in- Ijotaiiique (iii'il fil dans ïvs Alpi-s inaritinios franç^aises, in juillet 101.3, avec MM. A Sâint-Yvcs cl L. Vcrçuin, .M. Wilczek a découvert deux espèces nouvelles pour noire dition : Androsaœ fflncia/is Schleicli. à la Cime de Cia- lancias, versant français, et Trisetnin snbspicntum P. B. au sommet de la cime Burnat (env. de Saint-Elicnni- de Tinée). 86 FLORE DES ALPES MARITIMES siic. b(A. Uni. ami. l'.t();{. \\. (J8ct in Cal. rais, plantes vase. vall. (TAosli' I, 26.") (1904-1911) = S. Mûrit liiana et S. opposilifolia sulisi». m-oppositifolia raco Murithiana Hayek Mono(jr. Stuil. Gatl. Saxifraga \^\^. o3 et 97 (190o). Ainsi que l'a montré M. liurnat [FI. alp. nuiv. IV, 2S1), le .S', oppositifolia (les Alpes maritimes appartient à la variété à sépales + pourvus de poils g-lan- duleux, telle que l'a décrite Tissière sous le nom de .S'. Murithiana et dont M. de Hayek a fait en 190o une étude détaillée. Si nous revenons aujourd'hui rai)idement sur cette variété, c'est ])our préciser sa nomenclature et discuter (|uelques idées émises à son sujet par l'auteur autrichien. Les Rècfles de la nomenclature, art. lo, obligent à conserver le plus ancien nom de variété qui est celui de Seringe. M. de Hayek (op. cit. j). (il) a rejeté cette désignation parce que Seringe ne fait pas mention, dans sa phrase diag- nostique, du caractère des sépales à |)oils glanduleux. Mais il n'y a aucun doute. d'a|)rès les caractères indiqués (f'oliis ramorun) Iaxis distantibus), les localités citées (in monte Gemmio Helvetia* et in Pyrenseis) et enfin les origi- naux de Seringe, (ju'il ne s'agisse là du .S'. Murithiana Tiss. S'il est vrai que le .S', opposilifolia des Alpes occidentales possède presque toujours des cils glanduleux sur les sépales, au moins à la base de ceux-ci, il est cependant des cas où ces glandes manquent, point (jue M. Burnat a relevé (op. cit. IV. "28:2). Dans ces cas-là, nous n'hésitons pas à attribuer les échan- tillons en question au .S', opposilifolia type [S. oppositifotia var. imbricaia Ser. 1. c. (18:{0) = ,S'. opposilifolia subsp. Ii/pinée. Il est à peine besoin de dire que ce procédé, (|ui consiste à corriger la morphologie au moyen de la distribution géographi({ne en partant d'idées ]>hylog(''néti(iues subjectives, nous parait parfaitement antiscientifique. C'est la morphologie (externe et interne), dans la mesure où les caractères sont constants dans le temps et dans l'espace, qui reste le seul fondement raison- nable de toute systématique. La distribution géographique n'intervient qu'après coup pour compléter l'interprétation systématique des faits, et, si l'on veut, pour essayer d'en donner une explication phylogénétique. Dans le cas parti- culier, l'aire du S. Murithiana doit èlrc étendue jusqu'aux Pyrénées. Nous avons sous les yeux un bel échantillon récolté au cirque de Gavarnie le 18 mai 1908 par M. le commandant A. Saint-Yves ; cet éch. présente des ramuscules à feuilles fortement imbriquées et des sépales absolument dépourvus de cils "lan- duleux. Nous devons cependant dire que dans cet échantillon, les pétales sont à 7 nervures dans leur région moyenne, tandis que dans d'autres à sépales glanduleux (Exsicc. soc. dauph. n. 43:34 !, Basses-Pyrén.) les pétales, encore plus larges, comportent 9 nervures dans leur région moyenne. Or M. de Hayek (op. cit. p. S4) attribue au S. Murithiana des pétales .o-nerviés, tandis que SUPPLÉMENT 87 M. Enoler {Mono(jr. Gatl. Scuvifi-, p. :278) indique dans les Pyrénées un S. oppositifolia f. grandijlora dont les pétales montrent 7-9 nervures. M. V^accari {Cat. cit. p. :267) qui a découvert cette var. grandijlora dans la vallée d'Aoste, où elle est très rare, lui attribue des pétales à 3-7 nervures. On voit donc que, sans tomber dans les exag-érations de Jordan et Fourreau, il y aurait lieu de reprendre, dans l'Europe occidentale, l'étude des races du .S', oppositifolia. M. de Hayek n'a tenu compte que des glandes des sépales, mais il faudrait aussi faire entrer en ligne de compte la nervation des pétales, et éventuellement d'autres caractères. C'est ce qu'a fait M. Vaccari {Cal. cit. p. â6o-:268) pour le .S'. Murithiana Tiss., dont il décrit cinq variétés nu formes récollées par lui dans la vallée d'Aoste. La variété iinhricata Ser. 1. c. (= .V. oppositifolia sui)sp. eii-ojjpositi folia Hayek) comprise de fa(,'on à embrasser toutes les formes à sépales non glandu- leux, est donc simplement rare dans les Pyrénées et les Al|>es occidentales et, semble-t-ilj exclusivement représentée dans les Alpes orientales et les pays circumboréaux. Dans un travail récent sur ([uel(|ucs Saxifrages [in Bull. Soc. hot. Fr. LX, p. L^î'-IBO (ann. 1913)] M. Ed. Jeanpert a attribué au S. oppositifolia un calice à tube glabre et des sépales pectinés-ciliés. Si la description de M. Jean- pert est exacte, l'auteur aurait ainsi rencontré le .S", oppositifolia var. imbri- cata au Galibier (Savoie), mais nous devons faire remarijuer que le tube du calice est toujours + glanduleux dans toutes les formes du S. oppositifolia et jamais entièrement glabre. En outre, les figures données par M. Jeanpert sont beaucoup tro[) petites (double de grandeur naturelle) pour pouvoir décider si réellement les cils des sépales sont, au moins en partie, g-landuleux. — Dans beaucoup de cas, on sera déjà orienté en faisant à la loupe montée l'analyse d'une fleur ramollie, avec un grossissement de 10 diamètres, mais pour avoir la certitude, il faut employer le microscope et un grossissement d'env. "jodiam. qui permettra de voir le détail des cellules des tricbomes. Le S. bijlora appartient à une sous-section Bifort's Hayek de la section Poi~ pliijrion du genre Sa.rifrifja. Cette sous-section embrasse les .S', hi fora. Ail. et macropelala Kerner, et se distingue des Oppositifoliiv Hayek par les ra- meaux pluritlores (uniflores dans le .S. oppositifolia) et la présence, autour de la base des ovaires, d'un disque relativement large (disque pres(|ue nul ou en tout cas extrêmement étroit chez le .S', oppositifolia}. A ces deux différences sectiounelles s'ajoutent, pour le .S', bijlora comparé au .S', oppositifolia, les caractères distinctifs suivants : le mode de végétation est beaucoup plus lâche, ce qui fait de cette espèce un type caracléristiipu' des éboulis; les feuilles sont plus esi)acées, plus amples, à fovéole aj^icale ne sécrétant pas de calcaire (sécré- tion fréquente chez le .S', oppositifolia) ; l'extrémité des rameaux est couverte de longs poils flexueux qui s'étendent jusqu'à la partie inférieure des feuilles (indûment plus court et plus raide chez le .V. oppositifolia) ; enfin les pétales, au lieu d'être obovés et relativement larges, sont étroitement oblongs, d'où il résulte que l'on peut le plus souvent, chez le ,S'. oppositifolia, parler d'un ong-lot, ou au moins d'un rétrécissement en forme d'onglet, tandis qu'une diffé- renciation de cet ordre est à peine sensible chez le .V. bijlora. Ce dernier 88 FLORE DES ALPES MARITIMES possède en outre, dans la région moyenne des pétales, constamment trois ner- vures ; il peut arriver que l'une ou l'autre de ces nervures offre un commence- ment de ramification, mais sans qu'il y ait à proprement parler réalisation du type 0-9 nervié du S. oppositifolia. La couleur des pétales est en 4?énéral d'un rose plus pur dans le .9. oppositifolia que dans le ^S". bijlora, où la teinte est plus violacée, mais il existe bien des variantes au point de vue de la couleur, ce «jui empêche de se laisser diriger par elle. Les deux espèces varient d'ailleurs à fleurs blanches. En revanche, la coloration brune purpurasceute de l'e.xtrémité des rameaux est bien caractéristique, déjà pendant l'anthèse, pour le 5. bijlora, tandis qu'elle ne se manifeste, chez le .S', oppositifolia, d'une façon sensible qu'à la maturité. Les anthères sont indiquées par M. de Hayek comme ayant une couleur gris-bleuàtre dans le iS". Murithiana, et orangée dans le .S', bijlora. Nous avons malheureusement négligé de faire des observations sur le vif, rela- tives à ce détail. Sur le sec, après ramollissement, nous n'arrivons pas à définir des différences constantes dans la couleur des anthères. 11 faut d'ailleurs faire attention de ne pas confondre la couleur des anthères avec celle du pollen qui les recouvre fréquemment dans les éch. d'herbier et qui est effectivement orangée dans les deux espèces, de teinte un peu plus foncée dans le .S', bijlora. Les .S", oppositifolia et bijlora croissent ensemble au sommet du mont Mounier et dans des conditions qui seraient, semble-t-il. favoi'ables à la forma- tion des produits hybrides de la formule bijlora X oppositifolia qui ont été décrits sous le nom de S. spuria A. Kerner [in Oesterr. bot. Zeitschr. XX, p. 146 (1870)], .S'. Huteri Ausserdorfer (in A. Kerner 1. c.) et S. Zermattensis Hayek op. cit. p. 85 (1905). Les hybrides en question oscillent par la plupart de leurs caractères entre les deux espèces parentes, en particulier en ce qui con- cerne l'ampleur des pétales et la nervation de ces derniers. La coloration brune- purpurascente des rameaux florifères, le port, les ramuscules le plus souvent pluriflores, la présence constante de longs poils flexueux à la base des feuilles raméales supérieures rapprochent gén. ces formes du S. biflora et permettent de les distinguer régulièrement du .S", oppositifolia. En revanche, toutes ces formes hybrides, dont quelques-unes pourraient être à première vue confondues avec des variations du S. bijlora, présentent un disque relativement étroit. Nous avons examiné minutieusement tous les exemplaires du mont Mounier qui, par leur port lâche, auraient été susceptibles d'appartenir à une combi- naison de la formule bijlora X oppositifolia. Nous avons dû reconnaître que tous appartenaient au .S', oppositifolia var. itistans Ser. (:= S. Murithiana Tiss.). Aucun d'eux ne présente pendant l'anthèse les rameaux pluriflores à coloration pourpre-brunâtre et les feuilles supérieures à longs poils mous à la base, caractéristiques pour les hybrides en question. Il peut sembler que cer- tains éch. offrent des pétales à onglet plus large et moins différencié que ceux du S . oppositifolia, mais l'examen d'une grande série de pétales pris sur des éch. de S. oppositifolia provenant de localités où le S. bijlora fait défaut — ce qui est le cas partout dans les Alpes maritimes, sauf au mont Mounier — montre que le degré de différenciation en onglet de la base des pétales varie beaucoup, non seulement d'un éch. à l'autre, mais encore d'une fleur à l'autre et jusque dans la même fleur! Il est donc tout à fait impossible d'interpréter SUPPLÉMENT 89 des variations de cet ordre, en l'absence de caractères concomitants — caractéris- tiques pour les vrais hybrides de la formule biflora X oppositifolia — comme dues à l'influence d'un croisement. En résumé, si nous n'avons pas pu constater au mont Mounier d'une façon positive l'hybride des S. hijlora et oppositifolia var. distans, cet hybride devra y être recherché et pourra fort bien s'y ren- contrer dans la suite. L'hybride des deux Saxifraga en question a été signalé par M. Jeanpert [in Bull. soc. bot. Fr. LX, p. 157-159 (ann. 1913)] au col du Galibier (Savoie), et il est fort possible que cet auteur l'ait effectivement trouvé, mais sa description et les figures qui l'accompagnent ne sont pas suffisantes pour entraîner la conviction. Ces dernières s'appliquent également bien au S. oppositifolia var. distans [S. Muvithiana) dont l'auteur ne parle pas et qui est si fréquent en Savoie comme dans le reste des Alpes occidentales. ^34 (III. -21^1). Saxifraga hiflova Ail. Eboulis calcaires du versant N. du mont Mounier ! ! *, 2700-2800 m., 19 juin. 1902 ^ «35 (III, 27:i : IV, :28;:{). S. retusa Gouaii Alpes de Tende : Arêtes de la Punta di Peirafica 1 1 **, rochers sili- ceux, 2500-2650 m., 23 juill. 1909; env. d'Entraque ** : Cima del Lausetlo I !, rochers siliceux, 2500-2650 m., 19 juill. 1909; versant N. du col de la Madonna délie Finestre ! ! **, rochers siliceux, 2300 m., 4 juill. 1909. S36 (III, tl'i). Clirysosplenîuni alternifoliuni L. Colle Prarosso ou Col d'Arpion ! ! **, près de Roaschia, grès, 1700 m., 14 juill. 1909; env. de Valdieri-ville** : près des neiges fon- dantes, à l'extrémité du vallon de l'Infernettol !, calcaire, 1400 m., 8 juillet 1909; monte L'Arpîf, hêtraies calcaires, 1600-1700 m., 8 juillet 1909. 939 (IV. h). Sedum Telepliiuin L. Var. « maximum fi. M. Burnat a dit (1. c.) que cette var. n'avait pas encore été observée chez nous dans la région alpine. M. Cl. Bicknell nous écrit qu'il la 1 Comme M. Murnat l'a d(-jà dit (1. c), la localité du mont .Mounier est la seule aclucllement connue dans les Alpes-.AIaritimes. .M.M. Rony et Camus (Fl. Fr. VII, 68), ne mentionnent pas ee département dans la liste des liabitats franc^ais du .S', liijlora et n'indiquent cette espèee ([ue dans l'Isère, les Hautes et Basses-Alpes et la .Savoie. 'X 90 FLORE DES ALPES MARITIMES récoltée le 24 août 1909, à l'entrée du val Valmasca, au confluent des torrents de Yalmasea et de Casterino -, vers 1800 m. environ. ^49 (IV, 9). Setium €epaea L. Env. deCuneu** : Haies entre Roccasparvera et Ponte Vignolo!!, terrain siliceux, 500-600 m., i2juill. 1905. ^45 (IV, 14). S. caespitosuin l)C. Talus de la route près de l'Auberge des Adrets, au X. de l'Esterel! f *, silice, 250 m. s. m., 8 juin 191.3. ft5« (IV. 22). S. repeiis Sclileich. Massif du Tournairet : près des Granges de la Brasquef!*, sur flysch, 1700 m., 19juill. 1905; massif du Tinibras : rochers cristallins de la cime Burnat ! ! * et **, 2800-2950 m., 2H juill. 1905. ^SO (IV. 4.'{). §eiiipei*vivuin Iiirtuiu L. Rochers gréseux de Porta Sestrera ! ! **, au N. de la Cima Margua- reis, 2.300 m., 2 août 1912; env. de Limone* * : rochers et rocailles du Bec Baral ! !, silice, 1500 m., 7 août 1912; de Saint-Etienne de Ti- née à Saint-Dalmas le Selvage ! ! *, cristallin, 1200 m., 4 août 1905 ; env. d'Esteng* : pelouses rocailleuses près de la cabane de Sangui- nière ! !, grès, 2050 m., 2 août 1911; près de la maison forestière du GarretI !, grès, 2000 m., 4 août 1911. !^«3 ([V. r>:{). Astrantia major !.. ^I. le D'' J. Grintzesco a publié réceiiinieiit une Monographie du genre Astrantia^, et a bien voulu, à cette occasion, revoir les matériaux conservés à l'herbier Burnat. fjans son travail, très complet et bien documenté, l'auteur a subdivisé r.4. major. L. comme suit: d» subsj). elatior Maly [Roumëlie, Bulgarie, Serbie, Albanie, Monténéafro, Herzégovine, Bosnie, Croatie, Italie méridionale (Abruzzes)] ; â'J subsp. Biebersteinii Grintzesco (Caucase); 3" subsp. eu- major Grintzesco (de la Russie ot les Carpathes jusqu'en Espagne). Cette dernière sous-espèce est seule représentée dans les Alpes maritimes sous les trois variétés suivantes : 1 Extrait de V Annuaire du (Jonseruatoirr et du Jardin botaniques de Genève, 13« et 14« années (1909-1910), 129 p., 21 tie:. cl ;J cartes. SUPPLÉMENT 91 Siibsp. eu-major a involucrata =: .4. imjor p incnlacrahi Kdch Si/n. éd. 1, i>. 280 (1837) : Griiitz. 0|.. cit. |.. 89. Env. de Porto-Maurizio * * : Mont Faudo I !, vers 800 m. : env. d'Or- mea ** : Mont délia Guardia I !, entre Ormea et Cantarana ! ! ; Mont Mo- nega! !**; Chartreuse de Pesio! !**, Alpes de Tende : Mont Bousapell!— , prairies calcaires, 1-300 in. ; vall. de la Vésubie : prairies aux alentours de Berthemonl !* (Consolât leg., in herb. Burn.) ; vallon de la Madone des Fenêtres ! ! — : env. de Saint-Sauveur* : entre le val Longon et la vallée de la Tinée I ! ; prairies près de Saint-Etienne de Tinée ! * (Conso- lât leg., in herb. Burn.); Esteng! ! * aux sources du Var; désert de Saint-Barnabe sur Saint-Martin d'Entraunes ! * (Reverchon leg., in herb. Burnat). V.ir. ^ vulgaris Kocli Si/n. od. 1. 280; Grintz. oj). cit. p. 94. Mont Faudo près Porto Maurizio ** (Hicca leg., in h. dorent, ex Grintz. 1. c); haute vallée de la Stura ** : Argentera (Caruel leg., in h. florent., ex Grintz. l. c). L'herbier Thuret renferme une forme intermédiaire entre les var. involucrata et vulgaris, récoltée le 22 août 1861 à la Chartreuse de Pesio ! **. Nous avons également récollé aux environs d'Ormea **, en juillet 1912, des échantillons qui tiennent le milieu entre ces deux variétés. Var. ô illyrica Borbas in Malh. ami rialunr. Mitlli. nui/. Aknd. Wis>i. XV, 2G8. \). p. : Grintz. (»p. cit. p. 10;{. Boschi di Dolcedo** (Berti leg., in herb. florent., sec. Grintz. l.c); mont Anlorotol ! **, versant d'Ormea, terrain siliceux vers 1300 m. s. m., 31 juin. 1900. dette variété n'ayant pas encore été signalée dans les Alpes maritimes avant la publication de la Monographie de M. Grintzcsco, nous reproduisons ici la description qu'en donne cet auteur (1. c). « Herha debilis. Caulis ja^racilis sœpius infra inflorescentiam simplex. Folio- rum hasilarium segmenta obovata vel obovato-elliptica rarius obovato-iancco- lata, nunc grosse nunc su[)erHcialiter et irregulariter incisa vel inciso-dentata. Umbellula' terminales pro specle parva- cire. l,.')-2 cm. lata' ; involucelli phylla 12-10, anguste-oblonga vel oblongo-lanceolata, fere semper Integra, apice breviter acuminala, flores aujuanlia vel ali({. excedentia cire. 8-12 X 2-:5 mm. tenuia. Calycis dentés l,i)-2 mm. longi, subulato spinulosi petala pulchre et distincte excedentes. Mericarpia matura cire. '•\ X !,■'» n\m. » 92 FLORE DES ALPES MARITIMES Concernant les affinités de cette variété, M. Grintzesco (1. c.) s'exprime comme suit : « La variété illijrica possède, comme la variété montana, des ombellules terminales très petites, et se rapproche par ce caractère de la sec- tion Astrantiella ; elle se distingue de la var. montana par les pièces calici- nales plus longuement subulées, spinescentes, dépassant très nettement les pétales. La var. illyrira équivaut, dans le petit groupe à ombellules termi- nales réduites, constitué par les variétés montana et iUyrica, à la variété invo- lucrata dans le groupe à grandes ombellules terminales constitué par les variétés involucrata et vulgaris. » L'aire géographique de la variété illi/ricu paraît s'étendre essentiellement sur le versant sud des Alpes de Lombardie jusqu'aux chaînes illyriennes. On la retrouve, il est vrai, jusque dans le Tessin méridional, mais ses caractères sont, dans cette région, moins prononcés que dans la partie orientale de son aire ; les exemplaires tessinois établiraient ainsi un commencement de passage vers la variété montana. Par contre, il est extrêmement remarquable de voir la variété illyrica reparaître dans les Alpes maritimes italiennes avec des carac- tères nets. Cela n'a rien d'étonnant ; des faits analogues de distribution se retrouvent dans divers autres genres (par ex. Peucedaniim Schottii Bess.) » ^64 (IV, 54). Astrantia ininor L. Dans la Monographie ci-dessus citée, VA. minor L. comprend deux sous- variétés : subvar. tenuisecla Grintz. et subvar. genuina Grintz. La première de ces sous-var. manque jusqu'ici dans les Alpes maritimes, mais, d'après l'auteur, elle pourrait s'y rencontrer. La sous-var. genuina est surtout répandue dans notre dition sous sa forme vulgaris Grintz. (op. cit. p. 113). L'herbier Burnat possède des éch. récoltés à la C(Ue de Morgon près Salzo Moreno! ! * (haute vall. de la Tinée) appartenant à la sous-var. genuina f. invo- lucrata Grintz. (I. c ) = ^. minor f. innolucrata Chenevard [in linll. Soc. bot. Genève IX, iU (1898-1899)], Sî^î (IV, 80). Scandix inacrorrliyuclia C. A. Meyer Vallon de la Trinité près Entraque** : Lieux cultivés à Tetti del Prerl,leg. Gola et Ferrari, 7 jul. 1906 (in herb. Burnat), sub : aS.Pec- ten Venais var. brevirostris Boiss. FI. or. ? ? ». — Cette espèce, rare en Italie, est nouvelle pour les Alpes-Maritimes italiennes comme pour le Piémont méridional. $^99 (IV, 1)9). Dauaa coruubiensis Burnat Cette espèce, qui manquait jusqu'ici dans la France continentale, a été signalée par M. Arbost [in Bull. Soc. Bot. Fr. LVIII, 549 (ann. 1911) et LIX, p. XLvi (1912) ; Rouy FI. Fr. XUl, 516 (ann. 1912)] dans SUPPLÉMENT 93 la vallée de l'Esteron, sur les coteaux boisés calcaires entre Roquesteron et Cuébris, vers 500 m. d'altitude. Nous avons exploré maintes fois, soit seul, soit en compagnie de MM. Burnat, Briquet et Saint-Yves, les environs de Roquesteron et de Cuébris, sans avoir jamais rencontré le Danaa. — N'ayant pas pu voir d'échantillon de la plante signalée par M. Arbost, nous devons laisser a ce botaniste la responsabilité de sa détermination. M. Arbost (in Bull. cit. LIX, p. L) repousse la nomenclature adoptée par M. Burnat (Danaa conuibiensis) et déclare conserver la désignation plus connue de Phijsosperniuni aqnilegifoliiim Koch. Mais l'auteur n'apporte en faveur de sa manière de voir aucun argument nouveau quelconque. Le genre Danaa a la priorité d'une façon incontestalile sur le genre Physospermuni, et ce nom doit être conservé conformément aux Lois de la Nomenclature de 1867, art. 13, et des Règles internationales de la Nomenclature de 1903 et 1910, art. 15 ; le genre Physospermuni ne figure pas dans la liste des Nomina ntique conservanda. En ce qui concerne la distinction entre le Ligusticuni cornuhiense L. et le Danaa aquilegifolia AU., M. Burnat a donné tout au long (op. cit. p. 100) les motifs d'ordre morphologique et géographique qui obligent à considérer ces deux termes comme synonymes. M. Arbost n'a pas cru devoir discuter ces motifs et s'est basé uniquement sur l'autorité d'auteurs antérieurs à 1906, qui ne disposaient pas d'une documentation comparable à celle de l'auteur de la Flore des Alpes maritimes. Nous ne croyons donc pas que la nomenclature défendue par M. Arbost mérite une discussion sérieuse. Même en admettant que le Ligusticum corniibiense L. soit une sous-espèce ou une variété distincte du Danaa aquilegifolia Ali. — ce qui nous paraît impossible à admettre pour peu que l'on étudie des matériaux suffisamment abondants dans toute l'aire de l'espèce — le groupe S|)écifique collectif n'en devrait pas moins porter l'épithète spécifique princeps cornubiensis (Règles Nomencl. bot. art. 48) et s'appeler Danaa cornubiensis Burnat. La nomenclature adoptée par M. Burnat nous parait donc inattaquable à tous les points de vue et doit être conservée. n9H (lY. iOfi). Bupleurum stellatum L. Près des lacs Barato I ! —, entre Saint-Martin Vésubie et Mollières, ro- chers cristallins, 2200-2300 m., 30 juill. 1908. — Celle localité est située un peu au S.-W. de la Cima Coslella citée par M. Burnat (1. c). 904 (lY, 12:{). B. tenuisMimum L. Environs de Cannes* : Entre la Napoule et la Bocca ! !, 27 sept. 1907. 94 FI.ORE DES ALPES MARITIMES 91^ (IV, IM). Buiiiuin Bulboeastaiiuni L. V;ir. |3 nanum (^ariot d Saint-Lager (Buni. op. cit.. p. i;i9). Rocailles calcaires du mont Peira Blanca!!* (massif du Mouiiier), 2000 m., 21 juin. 1908\ 995 (IV, 15:2). Sium erectum Huds. Env. de Nice* : Fossés humides à Drap ! !, 30 juin 1906. 938 (IV. 177). Atliainaiita cretensîs L. Sp. éd. I (17o3) = A. hir- ftata Briquet iii A7in. (jonserv. et Jard. bot. Genève IV, 199 (auu. 1900). Les Règles in terni itionales de la nomenclature botanique de 1905 (art. .50) obligent à conserver pour cette espèce le nom de cretensis, bien qu'elle ne croisse pas en Crète (voy. Briquet Prodr. fl. Corse II, 378). 944 (IV. 186). Cnidiuin silaifoliuin Simoukai Env. de Menton* : Près du mur d'enceinte du fort du mont Agel! leg. Lieutenant Brugère, ann. 1912. 945 |IV. 188). Ijigusticuiii ferulaceum Ail. Env. d'Esteng* : rocailles calcaires près de la maison forestière du Garret, 2000 m., 25 juill. 1911, et cime de i'Encombrette I !, 2600 m., 29 juill. 1911 ; entre la cabane de la Vallette et le sommet du Grand Goyer ! ! *, détritus calcaires, 2300 m., 21 juill. 1911. 949 (IV, 19:2). li. inutellinoides Vill. Extrém. sup. du val Giastiglione : Sommet de la Testa Malin- vern ! ! * *, cristallin, 2939 m., 27 juill. 1908. 1 M. Burnat \Fl. alp. mar. IV, 139-144) a démontré clairement ([uc le Buniiim alpinum Waldst. cl Kit. doit être rayé de In Flore française, et ((uc la plante décrite on mentionnée sous ce nom par plusieurs auteurs français se rapporte au B. Bnlbo- ciistnnuni B nanum Cariot et Saint-Lancr. Quatre espèces de ce t;roupe bien distinctes ont été décrites dans la Flore des Alpes maritimes, pour le ^enre Biinium : 1. B. pe- tro'iini Ten. (souvent coiirondu avec le B. aljiinum on indiqué comme sous-espèce, variété ou synonyme de ce dernier). — 2. B. alpinum Waldst. et Kit. — 3. B. cory- dalinum DC. — 4. B. Bulbocastanum L. et sa var. nanum Car. et Saint-Laçer, cette dernière variété confondue ])arfois, par un même auteur, avec un membre du genre Bulbocastanum et un autre du genre Buniuni. — Ajoutons que toutes les provenances ont été étudiées par M. .1. Briquet au point de vue de l'anatomie du fruit, notamment celles de l'herbier Delessert, à Genève, et celles du Musée de Florence. SUPPLÉMENT 95 931 (lY, 201). Opopanax Chironiuiu Koch Vallée de la Yésubie : Pelouses rocheuses près du village de l.an- tosque! ! *, 26 juin 1906. Après lo 11» 1)6;{ (IV, 233), ;i jouter la noie siil\anle : M. l'abbé S<|uivet de Carondelet a récolté dans des marais situés entre la Bocca et la Xapoule ! *, au voisinag'e des moissons, le Capnophyllum peregrinum Lange (in Willk. et Lge Prodr. Jl. hisp. III, :{3)= Tordtilinm peregrinuin L. Mant. p. 55 = Coniiim dichotomiun Desf. FI. atl . I, 246, tab. 66 = CapnophijUum dichntomum Lag. Gen. et Spcc. p. i;5 = Kruhera leptophijlla Hoffm. L'mh. p. 104, tab. 3 = K. peregrina Boiss. FI. or. II, 1027. — Celte Ombellifère,([ui se rencontre à l'état spontané en Espagne et Portugal, Italie, Orient et Afrique boréale, a certainement été introduite dans la station sus indiquée avec des céréales étrangères. Nous ne la mentionnons ici qu'à titre de plante adventice. -ooo^oo-o- FLORE DES ALPES MARITIMES IMPRIMERIES REUNIES S. A. LAUSANNE. FLORE ALPES MARITIMES OU CATALOGUE RAISONNÉ DES PLANTES QUI CROISSENT SPONTANÉMENT DANS LA CHAINE DES ALPES MARITIMES Y COMPRIS LE DÉPARTEMENT FRANÇAIS DE CE NOM ET UNE PARTIE DE LA LIGURIE OCCIDENTALE PAR EMILE BURNAT Volume V 2e partie PAR JOHN BRIQUET Dr ès sciences, Directeur du Couservatoire et du Jard'u botaniques de Genève ET FRANÇOIS CAVILHER Conservateur de l'Herbier Burnat. GENÈVE & BALE GEORO & C'E, LIBRAIRES-ÉDITEURS LYON Même maison, Passage IIùtel-Dieu. l'.)I5 FLORE DES ALPES MARITIMES ARALIAGÉES HEDERA Linné 993. H. Hélix. L. Sp. cd. 1, p. 202 (1753) ; Ail. FI. ped. ii» 1760 ; û>- Not. Rep. p. 189; Gr. Goclr. FI. Fr. II, 1 ; Ard. FI. Alp. mai: p. 152; Tobler Gatt. Hcdera p. 17. Sept.-oct. (fleurs), avril-mai (fruits). — Commun dans les régions littorale et montagneuse où nous l'avons observé jusqu'à 1400-1500 m. sur les rochers calcaires de la montagne de Bleine, entre Thorenc et Saint-Auban. Nous le possédons en herbier des localités suivantes : Bordighera ! ** (leg. CI. Bickne!') ; massif de l'Esterel * : Vallon du Ma- linfernet ! ! et entre la Baisse des Charretiers et le col du Mistral ! ! ; près du Pont de Tournon sur Siagne f ! * ; rochers calcaires au-dessus du village d'EscragnoUes ! ! *, lOoO m. s. m. Le lierre présente des formes de feuilles e.Klrêmement variables selon les phases successives du développement de la plante, surtout dans les états jeunes. La question de savoir si les caractères foliaires qui permettent de disting'uer des formes différentes parmi les jeunes lierres stériles sont héréditaires, cette question n'a pas encore été élucidée par l'expérience. Il est d'ailleurs peu pro- bable — étant donné l'extrême polymorphisme des feuilles — que l'on puisse jamais attribuer à ces formes la valeur de véritables variétés dans le sens de races. Nous renvoyons pour plus de détails sur ces questions à la monographie de M. Tobler {Die Gaitang Hedera, Leipzig 1912, en particulier p. 30 et pp. 105-110). Contejean {Injlaence du terrain sur la vérjél. p. 1.30) cite le lierre au nombre e/" Epheii als Kalli- FLORE DES .\LPES MARITIMES 7 98 FLORE DES ALPES MARITIMES p/Ianse in ZeiiscJir. fiir das laiulio, Versiichsiv. in Oesterr. III, 629 (IHOU)] a déclaré qu'en Autriche le lierre recherchait de préférence les terrains riches en calcaire, et a vu une confirmation de cette affirmation dans la présence de 31,09 "/o de calcium dans une analyse de cendres. Mais l'auteur n'a pas fait d'analyse comparative sur des échantillons ayant crû sur terre pauvre en chaux. On sait d'autre part que diverses plantes silicicoles extraient laborieusement d'un sol pauvre en chaux, grâce au pouvoir électif des poils radicaux, des quantités parfois considérables de calcium. Ce qui est certain, c'est que le lierre est parfaitement indifférent au sous-sol au point de vue chimique : on le trouve sur tous les terrains. Dans l'Europe centrale et dans les montagnes à une certaine altitude, le lierre préfère les stations calcaires parce qu'elles sont plus chaudes pendant la période estivale. 11 en est ainsi pour le buis, le Riisciis et bien d'autres espèces dont la calcicolie relative est due à la thermopliilie. CORNAGÉES CORNUS Linné 9Î4. r. mas L. Sp. éd. I. p. 117 (ITo.'lj: Ail. FI. pal. iio 873; de >'i.U Rep. p. 189; Gr. Godr. FI. Fr. II, 2 ; Ard. FI. AI p. mnr. p. loi : Waiigerin iii Engl. Pflanzenreich IV, 229, p. 78. Fleurit de mars à avril, suivant l'altitude ; fructifie en aoiil- septembre. — Rare ou peu observé. Rezzo** (Berti sec. Pari. FI. it. cont. Caruel VIII, 173); gorges de la Roja -, au-dessous de Saint- Dalmas de Tende (CI. Bicknell et D'' F. Mader, in litl.) ; entre la Gian- dola et rÂulhion-(GI. Bicknell in litt.) ; près de Sospel-, route de San Michèle (Cl. Bicknell in lilî.) ; gorges de Moulinet- iJ. T.Moggridge in litt.) ; bords de la Gagne, entre Bézaudun et Venee ! * (leg. Consolât, in herb. Burn.); le Revest près Gourdon ! * (leg. Consolât, in herb. Burn.) : Grasse *, le Bar* (.\rd. I. c). M. Reverchon nous l'a envoyé avec la mention a Annot », mais nous ne l'y avons pas observé et ne le trouvons mentionné par aucun auteur dans les Basses-Alpes. — .\u N. de la chaîne principale de nos Alpes, nous le trouvons indiqué à Ga- ressio** (Cl. Bicknell in lilt.) ; M. Ingegnatti {Cat. Mondovi p. 30) le dit commun sur les monts de Pamparato ** ; par contre Benedetti (Cat» CORNACÉES 99 ms.) n'en fait aucune mention. Caicicole presque indifférent (Gontejean Influence du terrain p. 127), le C. mas végète jusqu'à 1300 m. d'alti- tude (Roberto Lorenzo Plante legnose pror. Cuneo p. 13 ; Jaccard Cat. fl. valais, p. 172). En Ligurie, cette espèce paraît être fort rare ; elle est citée par Gentile (Fiante forest. Porto-Maur. p. 30) aux environs de Porto-Maurizio, mais Ricca {Cat. Diano e Cervo) et M. Bicknell {Fl. Bordigh.) n'en parlent pas. Pour le (lép. du Var, MM. Albert et Jahandiez {Cat. dép. Var p. 224) l'in- diquent dans une dizaine de localités dont trois d'entre elles (Fréjus, Haut- Reyi'an et Vauiongue) sont situées non loin de nos limites occidentales. 9'iA. €'. sauguiuea L. Sp. éd. 1, p. 117 (1733); AH. FL ped. w» 874 ; de Not. Rep. p. 189 ; Gr. Godr. Fl. Fr. II, 3 ; Ard. Fl. Alp. mm\ p. lo2 ; Wangeiiii in Eiigl. Pflanzenreich IV, 229, p. 73. Avril-juin (fl.), septembre-octobre (fr.). — Commun dans les régions littorale et montagneuse, et dans la plaine au N. de la grande chaîne, d'où il remonte jusqu'à 1000 m. d'altitude selon Roberto Lorenzo {Fiante legnose prov. Cuneo p. 13), tant sur calcaire que sur silice. LORANTHAGÉES^ VISCUM Linné »Î6. V. alliuni L. Sp. od. 1, p. 1023 (l7o3); Ail. Fl. ped. iio 2123 : de Not. Rep. p. 189 ; Gr. Godr. Fl. Fr. II. 4 ; Aid. Fl. Alp. mar. p. 131 ; B. Relier in Bot. Cmtralbl. XLIV, 273-283; Bri(|. Prodv. fl. corse I, 428; Rony FL Fr. XII, 28o ; Ascii, et Grcebii. Sijn. IV, 670. Nous renvoyons le lecteur à l'article de M. Briquet, qui donne (1. c.) un résumé des travaux récents sur la spécialisation de ce parasite sur les diffé- rentes espèces nourricières. L'expérience a montré que les trois races distin- 1 Les Loranthacées, insérées par de Candollo (et par (ïr. Godr. Fl. Fr. II, l) entre les Cornacées et les Capri foliacées, n'ont aucune affinité étroite avec ces familles ; elles appartiennent aux Ansfiospermes les plus inférieures et sont maintenant t;-énéralemcnt plarées au voisinat^e des Santalacées et des Protéacées. 100 FLORE DES ALPES MARITIMES g-uées ci-dessous ne peuvent pas se développer sur des espèces nourricières autres que celles indiquées ; leurs caractères morphologiques ne sont pas tou- jours marqués de facjon à exclure toute ambiguïté, surtout lorsqu'il s'agit d'échantillons d'herbier isolés. \nr. aplatyspermum R. Kell. in IM. Centralhl. XLIV, 283 (1890) ; Brl(i. Prodr. (l. corse I, 429; Asch. et Gr;t4iii. Sij)}. IV, 672 = V. album var. tijiji- cnm Beck FI. Nied.-Oesten: p. 604 (1892) ; Rony 1. c. — Exsicc. : Billot FI. Gall. elGerm. n-oôebis ! (Gall., Ht-Rhin) : Soc. dauph. no 2902 ! (Gall., Isère) ; Cailler FI. sil. exsicc. u»* 1076, 1077 et 1078 ! ; FI. exsicc. aiLsti'o-lmiig. n" 2370 ! ; Tdd. FI. sic. exsicc. iio 599 ! « Assez abondante sur le Crataegus monogyna, près de la route con- duisant du pont de Bramafam (vall. du Loup) à Gourdon*» (D"" F. Mader in litt.) ; pentes calcaires entre Puget-Théniers et le Pas des Meuniers ! ! *, vers 400-500 m., sur le Prunus Anneniaca ; sur les vieux chênes de la rive duGesso ** (Benedetti Cat. ms.). Limbe foliaire d'ampleur variable, généralement oblong. Baies ordinairement blanches à la maturité, + sphériques, relativement grandes, mesurant 0-9 X ♦)-8 mm. en section longitudinale. Semences ovoïdes ou tétraédriques, à faces latérales planes, relativement grandes. — Parasite des Angiospermes, princi- palement des Rosacées (Pomoïdées et Prunoïdées) et des Salicacées. Var. SAbietis Beck in Rchb. le. fl. germ. et hdv. XXIV, 2 (1903); Brici. Prodr. fl. cor^e 1, 429 ; Rony 1. c; Asch. et Gr^ebii. Sijii. IV, 674 = V. nus- triacum var. Abielis Wiesb. in Deulsch. bot. Monatschr. II, 60 (1884) =: V. album var. Iiyposphœrospi'rmum f. latifolia R. Keller in Bot. Centralbl. XLIV, 283 (1890) ^ V. laxnm \ar. Ahiptl.^ Hayek Fl. Steierm. I, 188 (1908). A rw. de Gola di Gota et de Monte Alto ! **, sur VAbies alba, leg. Cl. Bicknell (in herb. Burn.) ; Bicknell Fl. Bordigh. p. 126. Feuilles oblongues, amples, 2 */, à :} fois plus longues que larges. Baies géné- ralement blanches à la maturité, souvent un peu ovoïdes, généralement aussi grosses que dans la var. «. Semences ovoïdes ou obscurément tétraédriques, mais à faces latérales bombées. — Parasite sur ÏAbies alba Mill. Var. 7 xnicrophyllum Casp. in Schrift. phys.-ôkon. Ges. Kœnigsberg IX, 126 (1868) ; Briq. Prodr. fl. corse I, 430 = V. laxtim, Boiss. et Reut. Diagn. pi. nov. Hisp. p. 16 (1842) ; Rony 1. c ; Asch. et Graebn. Syn. IV, 675 = F. album var. laxum Fiek Fl. Soldes, p. 192 (1881) = V. austriacum Wiesb. in Gen. Doubl. Verz. Soldes, bot. Tanschver. XXXI (1883), sensu stricto LORANTHACÉES 101 = F. austriacum var. Fini Wiesb. in Deatsch. bot. Monatschr. Il, 60 (1884) = V. album var. albescens Wiesb. in Oesterr. bot. Zcitschr. XXXVIII, 429 (1888) = V. album var. htjposphœrospermum f. angustifolia R. Kell. in Bot. Centralbl. XLIV, 283 (1890) = V. album var. Pini Hayek FI. Steierm. I, 188 (1908). - Exsicc. : Bourg. PI. Esp. ann. 1851, n" 1212! ; F. Scluiltz Herb. norm. n° 1120 ! (Austr.); Soc. daupli. no 2903 ! (Gall., Isère) ; Caliier FI. sil. exsicc. n° 1079 ! ; Fiori, Bég. et Pamp. Fi. it. exsicc. n°785 ! (Gall., AIp. mar.). Env. de Tende- : Près de Saint-Dalmas de Tende! (leg. Cl. Bick- nell, in herb. Burn.) ; près de la ville de Tende ! ! ; rochers du Castello di Maina ! (leg. Ferrari, in herb. Burn.) ; Lucéram ! * (Fi. ital. exsicc. cit.); forêt de la Mairis* (herb. Stire sec. Ard. op. cit.); forêt de Clans * (Goaty in Ard. 1. c.) ; près de Villars du Var ! ! *, rive droite du Var; Caussols* (Goaty in Ard. 1. c.) ; entre Canaux et la vallée du Loup ! ! * ; vallée de Thorenc* (Goaty in Ard. 1. c.) ; la Belloire près Saint-Etienne de Tinée ! * (leg. Saint-Yves, in herb. Burn.): Val de Roure près Saint-Auban ! * (leg. Marcilly, in herb. Thuret) ; Défens de la Serre, près du Logis du Pin* (Marcilly Cat. ms.). Dans toutes ces localités, le gui a été récolté sur le Pinus silvestris. Feuilles en g'énéral plus étroites et plus courtes que dans les variétés précé- dentes, en moyenne quatre fois plus longues que larges. Baies jaunâtres ou blanchâtres, souvent un peu ovoïdes, gén. un peu plus petites que dans les deux races précédentes, mesurant env. o,5-7,o X 5-7 mm. en section longitu- dinale. Semences ovoïdes ou obscurément tétraédriques, mais à faces latérales bombées, plus petites ., et parfois sur les /. communis, Sabina el phœnicea, n'a pas encore été récoltée, à notre connaissance, dans le dép. des Alpes-Maritimes. Elle est indi- quée, il est vrai, « entre Saint-Auban (Alpes-Marit.) et Montforl (Basses-Alpes) ' », mais cette indication est trop vague pour que nous puissions admettre VArceii- Ihobiiini au nombre des espèces comprises dans notre flore. Sa présence dans la partie occidentale de notre circonscription est cependant d'autant plus vrai- semblable ()u'il existe en plusieurs localités des départements du Var, des Basses-Alpes et des Bouches-du-Rhùne, mais nos recherches dans l'Esterel et le Tanneron sont restées infructueuses jusqu'à ce jour. ' A. Rcynirr iii Hall. (icad. fjéofjr. bot. anii. 1903, p. 5o8 ; Albert et Jaiiaiuliez Ciit. jiliintes di'p. Vnr p. 423. 102 FLORE DES ALPES MARITIMES ADOXAGÉES ADOXA Linné »î«. A. Moscliatelliiia L. Sp. éd. 1, \). 367 (1753) ; de Not. Rep. p. J89: Gr. Godr. FL Fr. II, 0 ; Ard. FI. Alp. mar. p. 174 = Moschatellina adoxa AU. FI. ped. n" 493 (178o). Avril-juin, suivant l'ait. Rare, et jusqu'ici seulement dans les ré- gions montagneuse et alpine de la partie italienne de notre circons- cription. Env. de Pieve di Teco * * : Bois de Rezzo ! ! ; massif du Toraggio ** : Costa Légion, au-dessus des précipices qui dominent le Rio Incisa (Bicknell FI. Bordigh. p. 127) ; vallée de la Minière de Tende- (Bick- nell op. cit.) et partie supérieure du Val Casterino ! -, à 2000 m. d'al- titude (leg. H. S. Thompson, in herb. Burn.); lieux ombragés de la rive gauche de la Slura près Cuneo** (Benedetti Gat. ms.) ; ripa del Vitale in Mondovi-Piazza (Ing. Cat. Mondovi p. 10); entre Roccavione et Yaldieri ville ! ! ** et versant N. du mont dell' Arp ! ! ** près Val- dieri ville, calcaire, 1700 m. Cette espèce a élé distribuée par M. Re- verchon comme provenant d'Annot (?), mais nous ne l'y avons pas ob- servée et ne la trouvons mentionnée par aucun auteur pour les Basses- Alpes. \JA. Moschatelliiui paraît être très rare en Ligurie et n'est mentionné qu'avec doute dans le département du Var par MM. Albert et Jahandiez [Cat. pi. (lép. Var p. 2:î4). 1 Nous suivons l'ordre de Grenier el Godron, mais le nenre Ado.ca présente trop de caractères spéciaux pour pouvoir rester dans la famille des Ca]jrifoliacées où il a long- temps fiçuré. Il constitue une famille particulière dont les vraies affinités sont encore assez obscures, et semble devoir être placé parmi les Gamopétales, dans l'ordre ascen- dant, avant les Capri foliacées. Telle est la conclusion de M. Sturm, le dernier auteur qui ait traité en détail cette ipiestion controversée. Voy. Sturm Monographische Stu- dien ûber Adoxa Moscliatellina L. Vierte/Jafirssclir. natitrf. Ces. Zurich LIV', ann. 1910). CAPRIFOLIACÉES 103 GAPRIFOLIAGÊES SAMBUCUS Linné »ÎS. S. Elmlus L. Sp. cil. 1, p. 269 (1753); Ail. FI. ped. u" 47;{; d." Not. iî^j9. p. 190; Gr. Godr. FI. Fr. II, 6; Ard. FI. Alp. mar. p. 174; .Sctiwerln Monogr. Gatt. Sambiicas p. 126 K Fleurit en juin-juillet, fructifie en sept. -octobre. Bords des chemins, fossés, etc., dans notre circonscription entière; moins fréquent dans la région littorale que dans celle montagneuse, où il remonte jusqu'à loOO m. d'altitude env., Je préférence sur terrains calcaires. — « In ruderatis, secus vias, hinc inde frequens » de Not. Rep. 1. c. Prati di Coppette** (Ricca Cat. Diano e Cervo p. 31) et montagnes au-dessus de Porto-Maurizio** (Ricca, sec. Pari. FI. U. cont. Caruel VII, 106); val d'Arma près Poggio**, Bajardo**, Gastel Vittorio** et Pigna ** (Bicknell FI. Bordigh. p. 127); vallon inf. de Garamagna!!- près du col de Tende; mont Agel* (Ard. 1. c); Peille* (Ard. 1. c); mont Auri près Lucéram ! * (herb. Thuret) ; env. de Nice* : Drap I (leg. Oli- vier, in herb. Saint-Yves) et Saint-Pons (Ard. 1. c.) : confluent du Var et de la Tinée ! ! * ; entre Saint-Sauveur et Isola ! ! * ; prairies cal- caires du vallon du Cians ! * en amont de Beuil, 1400 m. (herb. Saint- Yves) ; env. de Grasse* : bords du ruisseau de la Paoute (Cotte leg. sec. Rostan in Feuille jeunes natur., déc. 1880, p. 23); entre Grasse et Peymeinade ! ! ; Auribeau* (Ard. 1. c). — Au nord de la grande chaîne, l'espèce est indiquée comme très répandue par Allioni (1. c), Benedetti (Gat. ms.) et Ingegnatti {Cat. Mondovi p. 63). Elle est signalée à Bagnasco par M. Gola (in Pirotta Annali di Bot. X, fasc. 3, p. 329). Nous l'avons récoltée entre Ormea et Ghioraira ! !, dans la partie supérieure de la vallée de Pesio! !, et l'avons observée en outre, sans la récolter, dans la vallée de Roaschia et au val Sabbione près Entraque. ' La moiionia[>hir de M. le cointe F. do Scliwerin a été insérée dans les Mitleilungen d'-r deulsch. dendrolog. GeseUschaft n" IH, anii. 1909. Nous citons le liré-à-part . 104 FLORE DES ALPES MARITLMES «î». Samimcus nigra L. Sp. éd. 1. p. 269 (1753); AH. FI. ped. no 472; de Not. Rep. p. 190; Gr. Godr. FI. Fr. IL 7; Ard. FI. Alp. mar. p. 174; Sclnverin Mon. Gatt. Samhucus p. 28. Fleurit en mai-juin ; fructifie en septembre. — Haies et bois. Fré- quemment planté dans la région littorale, on l'y rencontre assez sou- vent à l'état subspontané. A l'état spontané, il n'est pas rare dans la région montagneuse, où nous l'avons observé jusque vers 1200 m., et très commun dans la plaine au N. de la grande chaîne, indifférem- ment sur silice et sur calcaire. — Lieux humides sur les bords du torrent de Diano** (Ricca Cat. p. 31); çà et là dans les env. de Porto-Maurizio **, où il atteint jusqu'à 6-7 m. de hauteur (Gentile Fiante forest. Porto-Maur. p. 31) ; entre Mendatica et Poniarocca ! I **, au N. du mont Frontè ; env. de San Remo et d'isolabona **, probable- ment planté (Bicknell FI. Bordifjh. p. 127j : près de Gola di Gota ** et entre le mont Ceppo et San Giovanni dei Prati ** (Bicknell L o : entre la Briga et Morignol ! ! — ; près de Saint-Dalmas de Tende ! ! — ; vallon de Merim du Val Cairos !-(Burnat note ms.i; vallon de Barrel (Libaré) près Yenanson!!*, vers 1100 m.; rochers permiens des gorges du Cians ! ! *, 1100-1200 m., 24 juin 1913 ; entre Saint- Vallier et Escragnolles ! ! *. — Au N. de la grande chaîne, nous l'avons ré- colté aux env. de Mondovi, près de Carassone ! !, dans la partie supé- rieure du val Pesio ! !, et observé entre Borgo San Dalmazzo et Boves!. A l'état spontanéj cette espèce varie fort peu. Il n'en est pas de même dans les cultures; M. de Schwerin (op. cit.) n'en énumère pas moins de "îo formes, qui cependant se montrent très inég-alement héréditaires. L'une d'elles [f. laci- niata Schwer. op. cit. p. •'{! (1909) = .9. nigra var. laciniata L. Sp. éd. 1, p. 270 (17.53) = 5". laciniata Mill. Garden. dict. éd. 8, n" 2 (1768) = 5. can- nabifolia Jacq. Hort. unir. III, 231 (1842) = S. dissecta Ivoch Dendrol. Il, 71 (1872)] est remarquable par ses feuilles bipinnatiséquées, à segments très étroits et ± incisés ; elle est cultivée çà et là, et nous la possédons en herbier, provenant de la placette du château de Gourdon * (leg. Consolât). Même les caractères de cette forme très remarquable ne sont que partiellement hérédi- taires. M. de Schwerin (1. c.) dit avoir à plusieurs reprises semé le S. laciniata et n'avoir obtenu qu'un très faible pour cent de plantules de la forme laciniata, le reste appartenant au S. Jiigra type, sans formes de transition. La forme laci- niata est donc due à une mutation instable. 980. S. raeeniosa L. Sp. éd. 1, p. 270 (175.3); Ail. FI. ped. m 474: de ^'ût. Rep. p. 190; Gr. Godr. FI. Fr. II, 7; Ard. FI. Ali), mar. p. il'i : Schwerin Mon. Gatt. Sambucus p. 47. CAPRIFOLIACÉES 105 FI. avril-mai; fr. août-septembre. Haies et bois de la région mon- tagneuse, où nous l'avons observé jusqu'à 1600 m. sur calcaire et silice. Il est fréquemment cultivé dans les bosquets et les jardins. — In alpibus Pieve d'Albenga ** (Traverso sec de Not. I. c); abonde dans la région montagneuse au-dessus de Porto-Maurizio ** (Gentile Fiante forest. Porto-Maur. p. 31) ; commun dans les bois à l'W. de Gola di Gota et sur les pentes du mont Ceppo vers Rio Oliveta** (Bicknell FI. Bordigh. p. 126) ; assez répandu dans la forêt de San- son sur la Briga ! !'- ; mines de Tende — (herb. Lisa sec. Ard. 1. c.) ; env. de Breil- : forêt de la Gonella ! !, sur les versants N. et S. : vallon de la Madonna délie Finestre- [Arbost in Bull. soc. bot. Fr. LVII, p. LXXX (ann. 1910)] ; descente du col de Salèses sur la Giriegia ! ! - ; bois de la Fraccia près Nice* (Barla sec. Pari. F/, il. cont. Garuel VII, 110); massif de l'Authion* : forêt de la Mairis ! (herb. Saint- Yves); vallon de Roja près Isola I "" (herb. Saint-Yves) : fréquent entre Pont- Haut et Vens 1 ! * (haute vall. de la Tinée) ; Bouzieyas ! * (herb. Thu- ret) ; Esteng ! *, aux sources du Var (Beverchon leg., in herb. Burn.) ; bois d'Âllons près Annot ! * (Reverchon leg., in herb. Burn.). — Au N. de la grande chaîne : col de Gasotto ! ! entre Ormea et Pamparato ; entre Ormea et Chioraira (Briquet notes ms.) ; montagnes de Frabosa et de Pamparato (Ing. Cat. Mond. p. 64) ; Chartreuse de Pesio ! (herb. Thuret) et extrém. sup. du val Pesio, près des Gias Serpentera!!; Santa Anna di Vinadio (Ard. 1. c). VIBURNUM Linné S81. V. Tinus L. Sp. éd. 1, ]». 2G7 (1733) ; Al\. FI. ped. iio 477 : de Not. Hep. I». 1<»0 ; Gr. (iodr. FI. Fr. II, 7 ; Ard. FI. Alp. inar. \^. 174. — Exsicc. : liourg. PI. Ail», niar. année 1861, no 192 ! Fleurit de février à juillet ; fructifie de juin à novembre. — Çà et là dans la région des oliviers. Fréquemment cultivé comme plante d'or- nement dans les jardins et le long des promenades. — « In dume- tosis et sylviï collinis regionis olivetorum, frequens » (de Not. 1. c). Ile Gallinaria près Albenga ** (Nam Alassio fl. p. 148). Ricca {Cat. Diana e Cervo) et Gentile {Plante forent. Porto-Maur.) ne font aucune mention de cette espèce. M. Bicknell {Fl. Bordigh. p. 126) la dit rare aux env. de Bordighera, et Ardoino {Cat. Menton) n'en parle pas. 106 FLORE DES ALPES MARITIMES Nice!* (Durando leg., in herb. Burnat); Notre-Dame-de-Lagiiet* et vallons qui donnent sur le Var* (Ard. FI. Aip. mar. p. 174); vallon de la Mantega près Nice* (Marcilly Gat. ms.) ; Valiauris* (Ard. FI. 1. c.) ; Cannes, à la Groisette ! ! * ; île Sainte-Marguerite!* (herb. ïhuret) ; Grasse* (Goaty sec. Ard. FI. 1. c.) ; massif de l'Esterel ! !*, en de nombreuses localités. 9S«. Viburnuni Ijantaiia L. Sp. od. 1, p. 268 (17o;J); AU. FI. ped. no 475 ; de Not. Rep. p. 190 : Gr. Godr. FI. Fr. II, 8; Ard. FI. Alp. mar. p. 174. Fi. avril-mai ; fr. juillet-août. — Pas rare dans les haies et les bois de la région montagneuse de notre circonscription entière, où nous l'avons observé jusqu'à 1700 m. d'alt., tant sur calcaire que sur silice. — « In montibus albingaumensibus, frequens» (de Not. 1. c ). L'es- pèce n'est pas indiquée dans les Catalogues de Ricca etdeGentile; M. Bicknell (FI. Bordigh. p. 126), la dit peu abondante dans sa dition. Alpes de Garnino** (Ricca sec. Pari. FI. It. cont. Caruel Yll, 114); gorges de Saorge" (Moggr. sec. Ard. 1. c.) ; entre Saint-Dalmas de Tende et Gaurone ! ! — ; env. de Tende- (Sternberg sec. Pari. 1. c); env. de Menton* : mont Mulacier (Ard. 1. c.) ; col du Razet près Gas- tillon ! ! ; bois du Farguet* (herb. Slire sec. Ard. 1. c.) ; Serre* (Ganut sec. Ard. 1. c.) ; haute plaine de rochers, entre Vence et Gourse- goules!* (herb. Thuret); près de Bézaudun ! ! *: versant N. du mont Gheiron ! ! * ; montagnes au-dessus de Grasse * (Goaty sec. Ard. 1. c.) ; le Défens de Gaussols* [Pons in Bull. soc. hot. Fr. XXX, p. CLXXI, (ann. 1883)]; buissons calcaires au-dessus de Beuil ! *, à 1600 m. (herb. Saint-Yves) ; haute vallée de la Tinée* : taillis à Vensl, silice, 1600 m. (herb. Saint-Yves) et près Saint-Dalmas-le-Selvage ! (herb. Thuret): haute vallée du Var* : bois de mélèzes du vallon de Barla- tetta ! ! près Chàteauneuf d'Entraunes, grès siliceux, 1700 m. ; Saint- Martin d'Entraunes! (Reverchon leg., in herb. Burn.) ; env. de Séra- non* : près du Logis du Pin ! !. — Au N. de la chaîne principale** : versant N. du mont Gale! ! près Garessio ; entre Trappa et Ormea ! ! ; fréquent aux env. de Mondovi (Ing. Cat. p. 74) et de Guneo (Bene- detti Cal. ms.) ; carrières d'ardoises près Valdieri ville ! ! vers 800- 900 m. d'altitude; près de Pontebernardo, haute vall. de la Stura (Briquet notes ms.). CAPRIFOLIACÉES 107 »83. V. Opulus L. Sp. t'd. J, p. 268 (ITolî) : Ail. FI. jml. no 47ti ; . 1:21. FI. mai-juin ; fr. juillet-septembre. — Bois et lieux ombragés de la région montagneuse et alpine inférieure, où nous l'avons observé jus- qu'à 1700 m. d'altitude, tant sur silice que sur calcaire. — « in mon- tibus Tendae Rev. Montolivo » (de Not. I. c.) ; env. de Breil- : des- cente de la Gonella sur le col d'Agnon! !, calcaire, 1500-1700 m.; mont Authion, à Turini ! *, grès, 1600 m. (herb. Saint-Yves) ; partie 110 FLORE DES ALPES MARITLMES inférieure du vallon de la Madonna délie Finestre -, vers 1400 m. (Decrock et F. Goste Contrib. à V étude des forêts provençales p. 1:2; Roux, Madiot et Arbost in Bull. soc. bot. Fr. LVIi, p. LXXX, ann. 1910) ; col de Fremamorta ** (herb. Lisa sec. Ard. 1. c.) ; forêts de la Mairis ! * (herb. Thuret) et de Clans* (Montolivo sec. Ard. 1. o; forêt de la Sapée d'Ilonse * (Marcilly Cat. ms.) ; sapinaies du Pic des 4 Gantons ! ! * près Yillars du Var, grès, 1600 m. ; vallée de Pesio ! **, en plusieurs localités (leg. Gl. Bicknell, in herb. Burn.) ; près de Val- dieri les bains ! ! ** : vallée de la Stura : vallon de Custis ! ! ** près Pietra Porzio. Nul en Lig-urie comme dans le département du Var S le L.nigra est indiqué dans les Basses-Alpes en plusieurs localités du bassin supérieur de l'Ubaye par Lannes (in Bail. soc. bot. Fr. XXVI, p. 164, ann. 1879) et à la montagne de Lure par Legré (in Bull. cit. XXXVIII, p. 397, ann. 1891). M. Reverchon nous l'a envoyé des env. d'Annot * ("?). 989. liOiiieera !ILylosteuni L. Sp. cd. 1. |.. 174 (17.^3) : AU. FI. ped. 110 468; de Xot. Hep. p. 191; Gr. Godr. FL Fr. II. 10: Ard. Fi. Alp. mar. p. 17o : Rohder Sijn. Loniccra p. 136. FI. mai-juin ; fr. juillet-aoïit. — Gommun dans les bois, haies et taillis, des régions montagneuse et alpine de notre territoire entier, où nous l'avons observé depuis 800 m. lenv. de Mendatica ! ! **) jusqu'à 1800 m. (haute vallée de la Stura ! **), tant sur calcaire que sur silice. 98S. li. inipIe^Ka Ait. Horl. kew. éd. I, I, 131 (1789): de Not. Rep, p. 191 ; Gr. Godr. FL Fr. II, 9 ; Ard. FI. Alp. mar. \\. 175 ; Relider Syn. Loni- cera p. 18o = Caprifolium balearicvm Du Mont de Cours. Bot. cuit. éd. 2, IV,. 8o8 (1811)= C. implexum J)n Mont de Cours, op. cit. VII. 209 (1814) == Loni- cera bnlearicn DC. FL fr. V, 499 (181o) = L. latifolia Guss. FL sic. prodr. I. 250 (1827). — Exsicc. : Bourg. PI. Alp. mar. ann. 1861, sans numéro,, snb : L. iinplexa ! 1 Albert (Pi. nouv. Var p. 25) a indiqué le L. nigra à Brovès et à Marges (Var), mai.s cette espèce ne fiçiire pas dans le Catalogue des plantes vascul. du Var de MM. Albert et Jahandiez (ann. 1908). — M. E. Jaliandiez nous écrit que l'indication du />. nigra dans le dép. du Var est due à une confusion avec le L. Xylosteuni L. — Nous saisissons cette occasion pour exprimer à M. Jahandiez notre vive gratitude pour les nombreux renseignements qu'il a bien voulu nous communiquer à diverses reprises. CAPRIKOLIACKF.S 111 FI. avril-juin. — Assez répandu dans la région des oliviers, depuis Albenga jusqu'à Agay, sur terrains calcaires et siliceux. Nos échantillons ont les feuilles glabres, parfois un peu velues en dessous à la base de la nervure médiane (f. halearica Rehder Sijn. Lonicera p. 187), très rarement velues à la face inférieure (éch. de l'île Gallinaria ! ! ** près Albenoa), modificalion qui mérite d'èlre distinguée: i. pu/jeriiln Rehder Si/ n. Lonicera p. 187 (190.3) := L. i/nple.fa \i\r. piiberala Ferez Lara in Anal. soc. eap. hist. nai. XVIII, i!) (188'.)) et FI. gadit. p. 243 ; Willk. Suppl. Prodr. //. hisp. p. 1.34. La corolle est généralement pubescente [var. exotricha Can- dargy in Bull. soc. bol. Fr. XLIV, p. 457 (1897)], plus rarement presque •^•labre en dehors [var. endofriclid Canclargy I. c), modifications ([ui ne pa- raissent guère avoir qu'une valeur imlividuelle. 9S». li. C'apriiolium L. S/k cl. I, p. 17.3 (1753) ; AU. FI. iied. no 46o ; de Xot. lifiK |i. I!»I : Gv. Gndr. FI. Fr. II. 9: Rohder Sijn. Lonicera \). 188 := Pcriclfinietiiiui italicmn Mill. (inrdi'ii. dlct. éd. 8, 11° o (1768) = Caprifolium Itorteiise I.aink FI. fr. III, ;{t3o (1778) r= C. l'otuudifoliumMiSMch Meth. \\. oOl (1794). FI. avril-mai; fr. juin juillet. — Bois, haies et taillis de la région montagneuse et dans la plaine au N. de la chaîne principale de nos Alpes, où il végète jusqu'à 1600 m. d'altitude selon Roberto Lorenzo {Plante legnose pror. Cuneo p. 31). — a Ubique ad sepes, et in sylvis collinis)) Ail. I. c. ; haies près de Niella-Tanaro ! ! ** : partout aux env. de Mondovi** dng. Cat. p. 48), Cuneo** (Benedetti Cat. ms.) et ailleurs ! Possède comme l'espèce précédenle des, glomérules de fleurs placés à l'ais- selle de bractées connées et réunis en capilule'S sessiles sur les feuilles supé- rieures connées, mais en dilfère par les feuilles caduques, celles inférieures des rameaux pétiolécs, le tube corollin trhdire en dedans, le style glabre (et non pas pubérulent au-dessus du milieu), les élamines aussi longues que la C'jrolle (Ijeaucoup |)lus courtes dans le L. /ni/)lej:(t). 990. li. etriisea Sauti Viftijij. Monlaiii. I, 113, tab. I (1795): de Xot. liep. |i. li)l : (;r. (".odr. FI. Fr. II. 10; Ard. FI. Âlp. mar. p. 175; Helider ^ijn. Lonici'rit ji. 194 = L. l'orichjmvnam Gouan Hort. monsp. p. 101 (170;*): non L. = Cuprifoliinn clriiscam HoMii. et Schidt. Sfjst. veg. V, 201 (1819) = Lonicera hdrusca Host FL anstr. I. 298 (1827) = L. sn.cafilis Mazz. in ./oni. Anlliol. V. 210 (1835) = /.. dimorplia Taiiscli iii Flora XXI. Hi'ibl. I, 80 (1838). 112 FLORE DES ALPES xMARlTIMES Var. apubescens Dipp. Handb. Lauhholzk. I, p. 205(1889); Rehder Sijn. Lonicera p. 193 : C. K. Schneid. Handh. Laubholzk. II, 743 = L. etrnsca var. hirsuta Post FI. Sijy. p. 370 (1896). Juin-août, suivant l'altitude. — Seulement sur le versant S. de la chaîne principale où on la rencontre assez fréquemment dans la ré- gion montagneuse depuis le bassin de la Genla à l'E. jusqu'à celui du Var à rW. : nous l'avons observée jusque vers 1200 m. d'altitude, sur terrains calcaires et siliceux. Elle descend parfois jusque dans la ré- gion littorale, par ex. dans l'Eslerel ! !*. Corolle longiio de 4-3 cm., glabre ou faiblement pubérulente. Feuilles (au moins les feuilles libres) nettement poilues en dessous, plus faiblement pubes- cenles à la face supérieure, nettement pubescentes-ciliées sur les marges. Inflo- rescence glabre. Certains échantillons [descente du mont Farguet sur l'Esca- rène!* (herb, Thuret) ; au-dessus de Saint-Sauveur sur Tinée ! ! *; Malaus- sena ! ! * (vall. du Var)] ont des feuilles presque glabres et se rapprochent beau- coup de la var. typica [Halacsy Consp. fl. grxc. I, 699 (1901) ; Rehder 1. c], sans cependant que nous ayons vu cette dernière sous sa forme typique dans notre dition. Les feuilles sont d'ailleurs de forme assez variable. Les 1-3 paires supérieures sont, comme on sait, entièrement connées à la base et + arrondies au sommet ; les autres sont libres, relativement moins amples, obtuses ou arrondies au sommet. Timbal-Lagrave [in Méni. Acad.sc. Toulouse, 7me sér., VII, 471 (1873)], en combinant le caractère des feuilles arrondies avec la gla- brescence, a distingué une variété rotundifolia Timb., à laquelle M. Rouy {Fl. Fr. VIII, 74) a encore attribué les 4 paires de feuilles connées à la base. Mais ces particularités n'ont aucune constance ; le nombre des paires de feuilles connées varie notamment d'un rameau à l'autre sur un même individu. Var. ^ parviflora Vayreda PL not. Catal. p. 77 (1880) ; Willk. Suppl. Prodr. fl. hisp. p. 135 ; Rehder Syn. Lonicera p. 196. Gomme la variété précédente, mais beaucoup plus rare ou peu ob- servée. — Montagnes d'Albenga** : versant N.-W. du mont Arena ! ! près Zuccarello ; vallée du Cians * : entre Rigaud et le col de la Mai- rola!!, calcaire, 300-800 m.; vallée du Var* : au-dessus de Guil- laumes ! !, route de Bouchenière. Corolle presque de moitié plus petite que dans la var. a, longue de 1,5-2,3 cm., glabre ou faiblement pubérulente extérieurement. Styles et étamines plus courts que dans la var. a. non saillants. Inflorescence et caractères foliaires comme dans la var. a. — Vayreda et Willkomm ont encore attribué à cette variété d'autres caractères (poils stigmatiques plus développés, corolle d'un jaune pâle et feuilles plus petites), mais ceux-ci sont très inconstants et se retrouvent aussi dans la var. a. Les anthères sont d'abord arquées et s'étirent ensuite CAPRIFOLIACÉES 113 (« antheris non arcuatis » Willk. 1. c), comme dans la var. «; mais elles sont plus courtes et plus trapues. Il n'en reste pas moins la micranthie qui donne à l'inflorescence un port très particulier et permet de voir dans la vnr.parvijlora une race remarquable. — La variété parvijïora n'était connue que d'Espagne (Catalogne), mais elle se retrouvera sans doute ailleurs dans le domaine médi- terranéen, maintenant que l'attention est attirée sur elle. lionlcera Perielymenum L. Sp. éd. i, p. 173 (1753) ; AU. FI. ped. no 466; de Not. Rep. p. 101 ; Gr. Godr. FI. Fr. II, 10 ; Rehder Si/n. Lonicera p. 197 = Periclyrnenum vuh/are Mill. Garden. dict. éd. 8, no 6 (1768) = Capri- foliiim silvaticiirn Lamk FI. fr. III, 36o (1778) = C.distinctiim Mœnch Melh. p. oOl (1794) = C. Periclymeniun Delarbr. FL Aiiv. éd. 2, I, 129 (1800). Cette espèce pourrait se rencontrer dans notre dition, en particulier sur le versant N. de la grande chaîne. Elle a été indiquée: a In Liguria occidua secundum exeniplar herbarii Viviani absque ulla indicalione » (de Not. I. c). Elle figure également dans le Sijnopsis jl. ligast. p. 69, de M. Penzig, sans indication de localité ; par contre Ricca, Gentile et M. Bicknell n'en font pas mention. — Allioni (1. c.) l'indique dans les vallées de Suse et d'Aoste, mais Bertoloni [FI. it. II, S62) dit que les deux éch. qui existent dans l'herbier Allioni sous le nom de L. Periclijmeniim L. appartiennent: l'un au L. Capri- foliiim L. et l'autre au L. elrusca Savi. La présence du L. Periclijmenum dans la vallée d'Aoste est très douteuse, et provient probablement d'une confu- sion avec le L. etriisca. [Voy. Vaccari Cat. vall. d'Aoste I, 319 (ann. 1903- 1911)]. M. Ingegnatti {Cat. Momlovi p. 48) a dit du L. Pericli/meniirn L. : <( Comune nei colli di Mondovi », mais ce n'est pas la première fois (|ue nous relevons chez cet auteur des indications erronées. En réalité, nous ne trouvons chez les auteurs italiens aucune indication précise concernant la présence du L. Periclijmenum en Piémont ; la plupart d'entre eux ont reproduit les loca- lités citées par Allioni (I. c ). Pour iM. Vaccari (op. cit.) le L. Pericli/menum ne se trouverait en Italie que dans la Ligurie occidentale, la Vénétie. l'islrie, la Toscane et le Napolitain. La présence de cette espèce n'est sio'nalée par aucun auteur, à notre connaissance, dans les départements du Var et des Basses-Alpes. — Le L. PericUjmeniini diffère du L. etriisca par les capitules (^^ longuement pédoncules) terminant les rameaux dépourvus de feuilles connées (toutes libres). liinnsea borealis L. Sp. éd. 1, p. 631 (1733). Celte espèce est mentionnée dans le journal de voyage (inédit) d'.\.-P. de Can- dolle (qui se trouve à la bibliothèque DC. à Genève) comme croissant aux envi- rons de Limone** (Piémont raérid.), mnis elle n'y a jamais été rencontrée, à notre connaissance. [Voyez E. Burnat in liiill. soc. bol. Fr. XXX (ann. 1883), p. CXXXIII, et FI. Alp. mar. IV, 216, note 2]. rr.oiŒ DES alim;s MAurri.MES 114 FLORE DES ALPES MARITIMES RUBIACÉES RUBIA Linné »»i. R. peregrina L. Sp. éd. 1, p. 109 (1753) ; de Not. Rep. p. 194; Gr. Gddr.F/. Fr. Il, 13 ; Ard. FL Alp. mm\ p. 176 = R. tinctonim B AU. FI. pcd. 110 41 (1785). Espèce polymorphe, dont les élémenls ont été tantôt envisagés comme des espèces distinctes, tantôt comme des variétés, tantôt comme des formes ou même de simples états. Les nombreux échantillons à caractères ambigus reliant les principaux faciès de ce groupe — - caractérisés essentiellement par la forme des feuilles' et le degré de scabréité des rameaux — empêchent absolument de donner à ceux-ci une valeur spécifique. Peut-être serait-il plus correct d'envi- sager les deux variétés distinguées ci-dessous comme deux sous-variétés d'une seule et même race ? Mais un arrangement de ce genre ne pourrait être effectué qu'en tenant com[)te de l'ensemble des formes du R. peregrina, dont plusieurs manquent à notre dition. FI. juin-juillet, fr. août-septembre. — Haies, vieux murs, rochers des régions littorale et montagneuse où nous l'avons observé sur silice comme sur calcaire, depuis les rives de la mer jusqu'à 800 m. d'al- titude, sur le versant S. de nos Alpes. — Sur le versant N. nous n'a- vons jamais observé le R. peregrina et Benedetli (Cat. ms.) ne le men- tionne pas; par contre M. Ingegnatti {Cat. Mondovi p. 62) le signale « nei boschi del Rivo Bianco in Carassone», mais nous tenons cette indication comme très douteuse, et ne croyons pas à la présence de cette espèce dans le Piémont. L'indication d'Allioni {FL ped. n" 41) « in agro Taurinensi » et « prope Eremum Taurinense » se rapporte au R. tinctorum L. 1 Nos Rubiacées ne possèdent en réalité que deux feuilles opposées, les autres « feuille-i » du verticille ne sont que des stipules développées à la façon des feuilles nor- males, comme le supposait déjà A. P. de Candolle en 1827 (Organographie végétale I, 339i. Les recherches organoçéniques faites depuis celte é])oque ont confirmé cette interprétation. On trouvera la hibliographic du sujet dans le mémoire de M. Martin Franke: Beitrage car Morphologie iind Entwicklungsgescliichle (1er Slellaten [Bot. Zeit. LIV, p. 3.3-60 (1896)] et un résumé très clair dans : Gœbcl Organographie der PJlanzcn, éd. 1, p. 561. — Nous continuons d'appliquer le terme « feuilles» à toutes les pièces du verticille polymère apparent, ce procédé commode ne donnant lieu, dans la pratique, en ce qui concerne nos Rubiacées indigènes, à aucune obscurité. RUBIAGÉES 115 Var. « latifolia Gr. Godr. FI. Fr. Il, 13 (1850), excl. syn. R. lucidae L. = R. Bocconi Petagna Iiist. bot. II, 253 (1787); Rœm. et Schult. Syst. veg. III, 212 = R. splendens Hoffmgg. et Link FI. Port. II, 67, tah. 85 (1820) = R. peregrina var. Bocconi et latifolia Rouy FI. Fr. \lll, p. 2 et 3 (1903). Tiges aculéolées. Feuilles obovées-elliptiques ou elliptiques, courtes et larges, très brièvement acuminées ou apiculées-mucronées au sommet, à marges très convexes, brièvement rétrécies ou subarrondies à la base, mesurant 1,3-3,5 X 1-2,5 cm. de surface ; nervure médiane lisse ou aculéolée sur le même échantillon. La var. lucida Rouy [Ft. Fr. VIII, 3 (1903) = R. Incida L. Sijst. nat. éd. 12, II, 732 (1767)], très voisine, mais à rameaux lisses, manque dans notre dition. Var. /3 intermedia Gr. Godr. FI. Fr. II, 13 (1850) = R. peregrina var. genuina Lange in Willk. et Lange Prodr. fl. hisp. II, 307 (1868) = R. pere- grina var. vulgaris et tijpica Rouy FI. Fr. VIII. 3 (1903). Tiges aculéolées. Feuilles des jeunes rameaux et des rameau.v florifères elliptiques-lancéolées ou lancéolées, allongées, acuminées au sommet, à marges longuement et faiblement convexes, plus longuement atténuées à la base, me- surant env. 2-6 X 0,7-1,8 cm. ; nervure médiane inférieure variant comme dans l'espèce précédente. — Indépendamment de l'ampleur variable des feuilles — les formes à feuilles plus larges (var. vulgaris Rouy) tendant à la var. « — il convient de tenir compte de l'hétérophyllie souvent assez accentuée, les feuilles des rameaux plus âgés se présentant avec une ampleur plus grande que celles raméales plus jeunes. Parfois on voit surgir de nouveau la forme ample au voisinage de l'inflorescence. Il faut se garder de confondre les échan- tillons à feuilles étroites avec la var. angustifolia Gr. Godr. \^Fl. Fr. II, 13 (1850) = R. longifolia Poir. Envgcl. Sappl. II, 705 (1811) =1 R. Reqiiienii Dub. Bot. gall. I, 247 (1828) = R. peregrina var. longifolia Rouy FI. Fr. VIII, 3 (1903)] à feuilles toutes linéaires -lancéolées ou sublinéaires, race corse étrangère à notre dition. Quant au R. angustifolia L. [Mant. I, 39 (1767) = R. balearica Willk. Indexe pi. Balear. p. 54 (1876)], c'est une espèce baléaricjue différente à feuilles courtes, étroitement enroulées-linéaires, scabres en dessus et en dessous, à lobes coroUins plus petits et moins aristés. R. tinctoriini L. Sp. éd. 1, j). 109 (1753); Ail. Fl. ped. no 41 (e.xcl. var. B) ; de Not. Rep. p. 194 ; Gr. Godr. Fl. Fr. II, 13. Espèce bien distincte de la précédente par les tiges annuelles (non pas per- sistantes et indurées à la base), les feuilles membraneuses à réseau des ner- vures saillant à la face inférieure, surtout sur le sec (coriaces et persistantes, à réseau des nervures à peine ou non saillant sur la surface lisse dans le R. pere- grina), les anthères linéaires-obloni;ues (et non pas ovoïdes) et les lobes corollins ovés-lancéolés apiculés au sommet (lomifuement aristés dans le R. pe- regrina). Son aire ponlico-méditcrrunéennc s'étend de la Perse et du Caucase 116 FLORE DES ALPES MARlTIiMES jusqu'à rilalie méridionale. Les localités dans les(]uelles on rencontre leRjinr- tornrn en dehors de cette aire (Valais, midi de la France et Espagne) paraissent être dues à d'anciennes naturalisations en rapport avec la culture de celte plante en vue de la teinturerie. GALIUM Linné 99«. G. C'ruciata Scop. FL carn. éd. 2. I, 100 (1772) : Ail. FI. ped. n" 32 ; de Not. Rep. p. 194 et lierb. !; Gr. Godr. FI. Fr. II, 16 : Ard. FI. Alp. mar. p. 176. — Exsicc. : Bourgeau PI. Alp. mar. 1861, sans 11° ! = Valantia Cruclata L. Sp. éd. 1, p. 1052 (1753) = Aparine lalifoUa Mœnch Mcth. p. 640 (1794). Avril-juillet, suivant l'altitude. — Haies, bois, rocailles des régions littorale, montagneuse et alpine, où nous l'avons observé, sur terrains siliceux et calcaires, depuis les rives de la mer (Antibes ! !, Cannes ! !, Esterel I !) jusqu'à 1900 m. s. m. (val Fontanalba de Tende ! ! ~). Nos échantillons apparliennent tous à la var. typicum Hœck in Hall, et Wohif. Koch's Sijn. p. 1180 (1891) = G. Craciata ô hirsutissirnuin Rouy FI. Fr. VIII, 6 (1903), à pédoncules et pédicelles ± hérissés de longs poils blancs. 993. G. veriium Scop. FL carn. éd. 2, I, 99, lab. 2 (1772) ; Ail. FI. ped. no 33, et herb. p. p. sec. Moris FL sard. Il, 308 ; de Not. Rep. p. 194 et herb. \^; Gr. Godr. FL Fr. II, 16; Ard. FL Alp. mar. p. 176. — Exsicc. : Bonrgeau PI. Alp. mar. ann. 1861, n" 195 ! = Valantia glabra L. Sp. éd. 2, p. 1491 (1763) =zG. glabriim Rôhl. DeutschL FL éd. 2, II, 145 (1812); A. Kern, in Oesterr. bot. Zcitschr. XX, 331 (ann. 1870) ; non Thunb. (1772-75) = G. Scopoli Vill. Hist. pi. Danph. I, 304 (1786) = G. Halleri et Bauhini Rœm. et Schult. Si/st. III, 218 (1818) = Vaillantia crebrifolia St-Am. FL agen. p. 424 (1821) = G. nitidum Laterr. FL bordel, éd. 4, p. 223 (1846). Mai juillet, suivant l'altitude. — Pas rare dans les forêts et prairies de la région alpine, d'où il descend dans celle montagneuse. Silicicole prêtèrent, on le rencontre parfois dans les prairies décalcifiées. — Nos éch. : env. de Rezzo** : mont Monega ! !, gazons décalcifiés, 1800 m.; col de Tende!- (Bourgeau exsicc. cit., in herb. Thuret) ; 1 Les échant. de l'herbier de Notaris appartiennent à la sous-var. a* hirticaule. RUBIACÉES 117 vallée de la minière de Tende ! ! -, et vallon de Fontanalba ! ! - : env. de Lucéram * : mont d'Or ! (Barla leg., in herb. Burn.), et mont Gros Braus ! ! : vallon de la Madonna délie Fineslre!- (herb. Thiiret) et Madonna délie Finestre! -(Consolât leg., in herb. Burn.); Sainl-Martin- Vésubie ! ! *; sommet du mont Tournairel ! ! *, sur flysch, 2083 m. ; bassin sup. de la Tinée* : rocailles siliceuses du vallon de la Tor- tissa ! !, 2300 m., et Salzo Moreno ! ! ; Esteng ! *, aux sources du Var (Reverchon leg., in herb. Burnat) ; mont Coyer (?) près Annol* (Re- verchon leg., in herb. Burn.). — Au N. de la grande chaîne** : châ- taigneraies près de Garessio ! ! ; environs d'Ormea !, en plusieurs loca- lités (Briquet noies ms.) ; bois de Monastero ! près Mondovi (Ferrari leg., in herb. Burn.) : Chartreuse de Pesio ! ! ; enire Limonetto elle col de Tende ! ! ; Caire di Porciera ! ! et col de la Garbella I !, entre Entraque et Pallanfré; vallon de Custis! ! près Sambuco (vall. de la Slura). Nul dans le département du V^ar, le G. verniiin est signalé en plusieurs loca- lités du bassin supérieur de l'Ubaye (Basses-Alpes), en particulier dans les vallons de l'Oronaye et du Lauzanier, près de nos limites occidentales [voy. Lannes in Bdll. Soc. bot. Fr. XXVI, p. 164 (1879)]. Rœmer et Schultes (op. cit.) ont cherché à distinguer, d'après des notes qui leur avaient été communiquées par Haller fd., deux espèces aux dépens du G. vernum, espèces qui ont été conservéesà tilrc de variétés par A. P. de Can- dolle (var. lidiihini et var. Hal/eri DC. Prodr. IV, 60o), puis par Gr. Godr. [FI. Fr. II, 16), Willk. et Lge [Prod.fl. hisp. Il, 309) et par M. I\ouy {FI. Fr. VIII, 6). Ces deux formes sont censées être caractérisées par une ditterence dans la grandeur et l'intensité de la coloration jaune des corolles et par la forme ou les dimensions des feuilles. Mais les feuilles présentent en général successivement sur la même tige florifère, à mesure que l'on se rapproche de la région de l'inflorescence, une forme ± arrondie, puis plus allongée, plus elliptique-oblongue, en même temps que les dimensions augmentent. Plus rarc- menl, les feuilles conservent une forme ovée ample jusqu'au sommet de la tige (par ex. dans nos échant. du Tournairet de la sous-var. «* typicnni). Mais les variations dans la largeur et les dimensions absolues du limbe .sont telles que nous ne pouvons donner à cet étal extrême une valeur supérieure à celle d'une simple forme lalifoUam. Quant aux dimensions absolues de la corolle et à l'in- tensité de sa coloration, les écarts (|u'elle présente d'un échant. à l'autre sont insignifiants et sans rapport (pielconijue avec la forme ou la grandeur des feuilles. — La brièveté relative des entrenœuds, qui entraîne le rapprochement des feuilles et un port plus touffu, a servi à caractériser le Vnillanlia crebri- folid Sl-Am. {G.nitiduin Laterr. non alior.), conservé par M. Rouy (op. cit. VIII, 7), sous le nom de G. vernum « forme » G. crebrifoliiun. Cette i)arlicu- larité est réalisée sur plusieurs de nos échantillons venant pêle-mêle avec des 118 FLORE DES ALPES MARITIMES échant. à entrenœuds plus allongés, ou même seulement sur certains rameaux : elle n'a pour nous qu'une valeur individuelle et n'est pas limitée à la petite aire pyrenaeo-allantique que lui attribue l'auteur. — Enfin, deux variations d'une valeur très faible, mais cependant supérieure aux précédentes, affectent l'indu- ment. Dans la sous-var. a* typicnm Beck [FI. Nieder-Oesterr. p. 1120), la tig-e est entièrement glabre, d'un vert luisant, à faces brillantes ; les feuilles sont d'un vert foncé, glabres ou presque glabres, à nervures brillantes. Nous avons vu cette forme représentée dans les exsiccata suivants : Rchb. FI. germ. exsicc. no 1170 ! (sub : G. vernum); Willk. iter hisp. secund. no 15! (sub : G. vernum var. Bauhini et var. Halleri ; Gall., Ariège) ; Soc. étude fl. franco- helv. no 163 ! (sub : G. vernum ; Gall., Paris, naturalisé); Reliq. Maill. no 1194 ! (sub : G. vernum ; Gall., Haute-Garonne) ; enfin c'est à elle que se rapporte en partie le no 19o de Bourgeau PI. Alp. mar. cité plus haut. — Dans la sous-var. a-hirticaule Beck (op. cit.), la tige est d'un vert obscur, couverte de poils étalés plus courts que le diamètre de la tige, au moins dans sa partie infé- rieure ; les feuilles sont d'un vert tendre, faiblement hérissées-pubescentes sur les nervures et sur les marges. Nous avons constaté cette forme dans les exsic- cata suivants: Bourgeau PI. d'Esp. ann. 1854, no 2142! (sub: G. vernum); Mabille herb. cors, no 133 ! (sub : G. vernum) ; Schultz et Winter herb. norm. no 57 ! (sub: G. vernum); Soc. dauph. no 418! (sub: G. nilidum Lalerr.; Gall., Gironde). C'est à cette sous-variété que se rapportent les échant. visés par Haller fil. dans la description du G. Halleri donnée par Rœmer et Schultes (op. cit.), et dont les auteurs disent : « caules molliter hirsuti ». Dans notre dition, les sous-var. a' et «^ croissent tantôt pêle-mêle, tantôt plus ou moins pures ; il existe d'ailleurs entre elles de nombreux termes de passage, 994. Calium pedemontanum AU. Auct. ad fl.ped. p. 2, no 32* (1789); Bei't. FL U. II, 97 = Valantia pedemontana Bell. Osserv. bot. p. 61 (1788) et App. fl. ped. p. 2o2, tab. vu. De Candolle [Prodr. IV, 605, année 1830) avait cru pouvoir séparer du G. pedemontanum à indûment étalé-hérissé, un G. relrorsnm, spécial à la Sicile et à l'Europe orientale, à tige aculéolée. Cette opinion, qui n'avait guère été admise pendant nombre d'années, a été reprise par V. von Janka [in Linnsea XXX, 574 (1859-60)] et par Kerner [in Oesterr. bot. Zeitschr. XX, 331 (1870)]. Mais les caractères sur lesquels Kerner édifie son G. pedemontanum (absence totale d'aculéoles, feuilles plus larges que dans le G. retrorsum, cymes presque aussi longues que les feuilles, 4-5 flores, fleurs d'un beau jaune, plus grandes que chez le G. retrorsum) sont exclusivement ^ empruntés à une plante rap- portée de Corse (env. d'Ajaccio) par Sieber, plante en effet assez différente du G. retrorsum et qui n'est pas non plus le G. pedemontanum DC. Ce dernier point a été établi par Ascherson d'une façon très claire par une comparaison minutieuse de l'espèce corse avec les figures et les descriptions des auteurs ' Voy. la communication de Kerner dans le post-scriptum de l'article d'Ascherson in Bot. Zeit. XXXIV, 309. RUBIACÉES 119 italiens (in Bot. Zeit. XXXIV, 303-309, ann. 1876). — Le véritable G. pede- montaniim possède toujours des aculéoles, mais ceux-ci sont en quantité va- riable, ce qui permet la distinction des deux variations énumérées ci-dessous. Cette affirmation, qui se base sur l'étude d'un grand nombre d'échantillons de provenances très diverses, concorde avec les observations de Kerner, d'Ascher- son et de Chaboisseau (in Bull. soc. daiiph. p. 116 et 126). Ce n'est pas le cas dans la plante de Corse, qui représente une espèce différente s'écartant du G. pedemontaniirn par l'absence complète d'aculéoles, des cymes 4-5 flores et des fleurs plus grandes. Celte plante, que Kerner a appelée G. Sieberi (ap. Aschers. op. cit. p. 309) est une forme extrême du G. vernum a^ hirticaule Beck, à pédoncules hérissés. On a insisté sur le fait qu'AUioni et Bellardi ne disent rien des aculéoles, pour en tirer la conclusion que ces auteurs avaient décrit une plante dépourvue d'aculéoles. Mais cette lacune ne saurait prévaloir contre les figures qui représentent certainement le G. pedemontanum (re/rorsiim) et contre le fait que le G. pedemontanum abonde en plusieurs points du Piémont. Enfin, la collection d'Europe de l'Herbier Delessert contient des échant. origi- naux du G. pedemontanum, provenant de l'herbier Necker de Saussure et accompagnés d'une étiquette autographe d'Allioni (« Valant ia pedemontana AU.-auct. y) ; ces échantillons appartiennent au G. i^etrorsum DC, ce qui cadre entièrement avec les renseignements donnés par Chaboisseau (1. c.) sur les ori- ginaux d'Allioni conservés à Turin. La lacune relative à la présence d'acu- léoles dans la description princeps du G. pedemontanum n'est d'ailleurs pas spéciale à Allioni : elle se retrouve aussi chez d'autres auteurs. Ainsi dans la description que Presl a donnée de son G. rejlexum [Délie. Prag. 123 (1822) =. G. pedemontanum var. rejlexum DC. Prodr. IV, 606 (1830) =^ G. pede- montanum var. vestitam Rouy Suites FI. Fr. fasc. 1, p. 113 (in Le Natura- liste, ann. 1886)] il n'est fait aucune mention des aculéoles, tandis que ceux-ci sont faciles à voir sur les originaux de l'auteur d'après StrobI (in Oesterr. bot. Zeitschr. XXXIII, 22, ann. 1883) '. — Enfin, pour terminer l'histoire du G. pedemontanum, mentionnons la note insérée par M. Rouy dans ses Suites FI. Fr. p. 113-117 sur cette plante. Dans cette note, M. Rouy, auquel le travail antérieur du prof, Ascherson paraît être resté inconnu, arrive, en ce qui con- cerne le G. pedemontanum AU., aux mêmes conclusions que l'auteur allemand. Var. a procumbens Aschers. in Bot. Zeit. XXXIV, p. 308 (1876); Bé- guinot in Fiori et Paol. FI. anal. Ital. III, 105= G. pedemontanum BC Prodr. IV, 605 (1830) p. p. = G. pedemontanum var. lœvicaule Rouy Suites FI. Fr. I, p. 113 in Le Naturaliste (1886) et FI. Fr. VIII, 7 = G. pedemontanum var. inermis Tanfani in Pari. FI. it. cont. Gariiel VII, 63 (1887). Tiges débiles, décombantes, sortant nombreuses du pivot, pourvues de nom- breux poils étalés, à aculéoles rares, manquant parfois sur certains rameaux. Feuilles petites, arrondies, en verticilles rapprochés. 1 Cette variété est extrêmement voisine du G. reirorsum DC. dont elle se distingue seulement par ses fruits plus hérissés-scabres. 120 FLORE DKS ALPES MARITLMES Cette variété n'a pas été constatée clans notre dilion, mais devra y être recherchée, car elle existe dans le département du Var, à Aig-uines, escarpe- ments du Verdon !, 29 mai 1873 (leg. Albert, in herb. Delessert) et à Ampus, au sommet de Barg'eaude (leg. Albert sec. Albert et Jahand. Cat. Var p. 225). Var. -^ aspericaule Rony Suites FI. Fr. p. 112 in Le Naturaliste (1886) ot FI. Fr. VIII, 1 = G. pedemontanum AU. op. cit. p. p., et specim. aiith. iu herb. Delessert. ! ; DC. Prodr. IV, 605, p. p. ; et aiict. tyrol. et hehet. ! Exsicc. : Rchb. fl. germ. exsicc. no 2328 ! : Bonrg. PI. Esp. aiin. 1854, no 214.3 ! ; Soc. dauph. no» 134 bis! (Gai!., Isère) et 134 ter! (Hung.); Rostan pedenv no 122! ; Magnier fl. sélect, no 2212 ! (Gall., Isère): Huter, Porta et Rigo it. hisp. 1879, no 531 ! ; Soc. étude tl. franco-bel v. no 1092 ! (Gall., Aveyron) = G. chloranllium Brof. Fl. lusit. I, 149 (1804); voy. aussi Ascherson op. cit. p. 308 = G. rdrorsum DÇ. Prodr. IV, 605 (18.30) ; Béguinotin Bull. soc. bot. ital. ann. 1903, p. 215; Kerner in Oesler. bot. Zeilschrift XX, .331 (1870). Exsicc. : F. Scbultz herb. norm. nov. ser. no 1991 ! (Hung.) = G. pedemon- tanum ^ refle.vu7n ». glabrescens Béguiiiot in Fiori et Paol. Fl. anal. It. III, 104 (1903). Juin-juillet (nos éch.). Rare. — Rochers, rocailles, lieux arides de la région montagneuse et de la plaine au N. de la chaîne principale. — Près de Garessio ! ** (leg. E. Ferrari, in herb. Burn.) ; Cuneo ! ! **, 10 juin. 1880, dans les vignes et le long de la Stura (Benedetti Caf. ms.). Tiges plus raides, plus dressées, moins nombreuses sur le même pivot, pour- vues de nombreux aculéoles, surtout sur les angles, à poils étalés abondant surtout aux nœuds, généralement plus rares sur les entrenœuds. Feuilles plus grandes et plus allongées, en verticilles plus écartés. — Ascherson (op. cit. p. 308) ayant négligé de créer une combinaison de noms pour cette variété, tout en indiquant correctement que le plus ancien synonyme est le G. chloran- thum Brot., les Règles de la NomencL bol. art. 49 obligent à conserver la désignation proposée en 1886 par M. Rouy. 995. Galiuin rotuudifoliuiu L. Sp- éd. 2, p. l.'iô (1762), excl. \ar. (3 et Syst. éd. 10, p. 892. p. p. ; Richter Codex linn. p. 116 et 119; Ali. Fl. ped. no 31 et herb. ! ; de Not. Rep. p. 195 et herb. ! ; Gr. Godr. Fl. Fr. Il, 17 ; Ard. Fl. Alp. mar. p. 176 ; Bicknell Fl. Bordigli. p. 128 ; H. Braun in Kerner Schedœ fl. exsicc. austro-liung. VI, 68 = G. scabrnm et G.rotundifolium L. Sp. éd. 1, |j. 108, p. p. = G. rotundifolium var. ^ Bert. Fl. it. II, 129. Mai juillet, suivant l'altitnrie. Rare. — Bois et taillis de la région montagneuse où il remonte jusqu'à 1700 m., sur terrains calcaires et siliceux. — Env. de Bordighera ** : Costa Abbeveritori. au-dessus de RUBIACÉES 121 San Romolo I (leg. CI. Bicknell, in herb. Burn.); près de San Barto- lommeo di Pesio ! ! ** ; Alpes de la Briga — et de Tende — (Ard. 1. c.) ; hêlraies à l'E. de Limone! ! **, 13 juill. 1876, et en montant de Li- mone au lac délia Buffa ! **, 8 juill. 189i (leg. E. Ferrari, in herb. Burn.) ; massif de l'Authion* : Turini I forêt de la Maïris, 1700 m., 30 juin 1904 (leg. Commandant A. Saint-Yves, in herb. Burn. ; nou- veau pour les Alpes-Maritimes françaises!) ; bains de Valdieri ! ! **, 28 juill. 1876 (Bertero ap. Bert. FL it. II, 130) et de Vinadio** (Bel- lardi ap. Ali. I. c). Très rare dans la partie lis;urienne de notre circonscription (Bicknell FI. Bordigh. p. 128), le G. rolandifolium n'a pas été rencontré jusqu'ici, à notre connaissance, dans les départements du Var et des Basses-Alpes. Ingeg-natli {Cat. Mondovi) et Benedetti (Cat. ms. Cuneo) n'en parlent pas^ mais M. Gola {Vegel. appenn. pieinont. p. ;i28) l'indique au mont Ermetta, entre Dego et Montenolle inf., à l'E. de nos limites. Le G. rolundifolinm L. Sp. éd. 2 var. jS est synonyme du G. rotundi- folium L. Sp. éd. 1, lequel a été décrit ailleurs par Linné [3/anf. \, 38 (1767) sous le nom d'Asperiila Iseoigatd]. Mais la patrie attribuée au G. rotumli- folinin dans le Species éd. 1 (« in alpibus Helvetiae, Styriae ») est bien celle du G. rolrindifolium des auteurs. En se plaçant au point de vue de la priorité stricte, le G. rotandifoliurn devrait donc s'appeler G. scabviim L. [5/3. éd. 1 (1753)], ainsi que l'ont montré Richter {Codex linn. p. 116 et 119) et M. H. Braun (I. c). Mais nous estimons, avec ce dernier auteur, qu'il est préférable de laisser tomber, pour ce Gaillet, les désignations de la première édition du Species, en raison des confusions extraordinaires que Linné couvrait sous ces termes. Reprendre pour le G. rolandifoliiiin le nom plus ancien de G. sca- brum, qui lui-même a depuis lors été appliqué à divers Galiiini très différents, serait encore augmenter l'obscurité [Règles noinencl. art. 51, 4o). — Quant au G. rotiindifolinrn « de Bertoloni. il se rapporte au G. ovalifoliam Schott fil. = G. ellipticum Willd., espèce distincte par ses pédicelles capillaires, ses feuilles sessiles et couvertes de longs poils, etc. Le G. ovali/oliii/n Schott a été indi(|ué dans le département du Var, aux env. d'Hyères, par Jordan [Obs. III, 184) et dubitativement à Toulon par Gr. Godr. [FL Fr. U, 17). Il ne semble pas que cette plante ait été retrouvée depuis lors dans notre voisinage. Le G. rotundifoliam possède des corolles blanches, et non pas jaunes, comme l'a indiqué par erreur de Notaris (op. cit.). »»6. G. boréale L. S/j. od. 1, p. 108 (175:3); AU. FL ped. ii» .'50, et herb. ! ; Gr. Godr. FL Fr. II, 17 ; Ard. FL Alp. mar. p. 177 z= G. trinerve Mœuch Meth. p. 48(5 (1794). .luin-aoùt. Assez rare. — Prairies humides des régions montagneuse et alpine, où nous l'avons observé jusqu'à 2000 m. s. m., exclusive- ment sur terrains siliceux. 122 FLORE DES ALPES MARITIMES « Prope Tenda - in herbidis ad Minerae fodinam » Ail. 1. c. ; mont Bego - (Risso Hist. nat. W, 432) ; « circa thermas Yinadii » Ail. 1. c. ; prairies de Salzo iMoreno!*, haute vallée de la Tinée (leg. Canut, in herb. Thuret) ; haute vall. de la Stura ! ** (Ferrari leg , in herb. mus. Turin) et col de la Maddalena ou de Larche!!**: haute vallée du Var* : désert de Saint-Barnabe près Saint-Martin d'Entraunes ! (Re- verchon leg., in herb. Burn.) ; prairies humides en montant de Saint- Martin d'Entraunes aux Aiguilles de Pelens ! !, 1500 m. ; prairies hu- mides aux sources du Var ! ! ; pentes herbeuses près de la maison forestière du Garret ! !, vers 2000 m. s. m. Nous ne possédons guère clans notre dition que la var. scabrUDl DC. \Prodr. IV, 601 (1830) = G. boréale var. geniiinam Gr. Godr. FI. Fr. II, 17 (1830) = G. boréale var. typicuin Beck FI. Nieder-Oeslerr. p. 1121 (1893); Rouy FI. Fr. VIII, 9 (1903)], à feuilles lancéolées ou linéaires-lancéolées, à fruits assez gros, entièrement couverts d'un indûment hérissé dense, étalé et un peu argenté de poils glochidiés. Cependant nos échant. des Aiguilles de Pelens ont des poils beaucoup plus courts, apprimés, en partie non ou faible- ment glochidiés et doivent être rapportés à la var. intermediiun DC. [Prodr, IV, 601 (1830)]. Nul en Ligurie, à l'E. du bassin de la Hoya, le G. boréale est signalé dans le dép. du Var le long du Verdon et de l'Artuby, commune d'Aiguines (Albert PI. nouv. Var p. 2.5), dans celui des Basses-Alpes, à la montagne de Lure (Roux Cat. Prov. Suppl. p. 679) et en plusieurs localités de la vallée sup. de rUbaye, près de nos limites occidentales [Lannes in Bull. soc. bot. Fr. XXVI, 164 (1879); Flahault in Bull. cit. XLIV (1897) p. CCIV, CCXIX et CCXXXII]. — M. Reverchon nous l'a envoyé du mont Vergons près Annot (?). SOÎ. Galiuni purpureuin L. Sp. éd. 1, p. i07(17o3); de Not. Rep. p. 197 et herb. ! ; Gr. Godr. FI. Fr. II, 20 ; Ard. FI. Alp. marit. p. 178. Exsicc : Rchb. tl. germ. exsicc. 11° o76 ! (Helv., Tessin) ; F. Schultz herb. norm. nov. ser. cent. 6, n» 327obis i ; Reverch. pi. Fr. ann. 1883, no 20 ! = G. rubrum Ail. FI. ped. no 20 (1783) et herb. ! ; DC. FI. fr. IV, 2ol ; non L. Juillet-septembre. — Assez fréquent dans les graviers, rocailles et lieux arides des régions littorale et montagneuse sur le versant sud de la grande chaîne, de préférence sur terrains calcaires (nos échant.). — Plus rare sur le versant N., nous l'y avons observé dans les locali- tés suivantes : Vallée du Tanaro, près de Ceva ! ! ; Bossietta ! !, en montant d'Ormea au mont délia Guardia ; mont Antorolo ! ! versant S. ; près de Limone ! !. Ingegnatti ne le mentionne pas aux env. de RUBIACÉES 123 Mondovi, mais il n'est pas rare autour de Guneo, d'après Benedelli (Cat. ms.). Le G. piirpiireum croît également dans les départements du Var et des Basses-Alpes. »S8. G. aristatuin L. Sp. pi. éd. 2, p. lo2 (1762) ; non Ail. Exsicc: Rchb. fl. germ. exsicc. no lol9! (Hung.) ; FI. exsicc. austro-hung. no 2214 ! (Tyr.) = G. lœvigatum L. Sp. éd. f, p. 1667 (1763) ; Gr. Godr. Fl. Fr. II, 21 ; Ard. Fl. Alp. marit. p. 177. Exsicc: Soc. daiiph. nos 3334! et 3334 bis ! (Gall., Isère); Magnier fl. sélect, no 2486! (Gall., Isère); Reverchon pl. Fr. ann. 1886. no 233 ! (Alp. niar.) = G. sllvatkum AH. Fl. ped. no 26 et herb. ! ' ; Bert. Fl. it. II, 112 (saltem p. p.) ; de Not. Rep. p. 196 et herb. ! = G. silvu- ticum var. ft Tanfani in Pari. FL it. cont. Cariiei VII, 23 = G. silvaticum subsp. G. aristatum Rony et Camus Fl. Fr. VIII, 23. Juin-août, suivant i'allitude. — Assez répandu dans les bois et tail- lis des régions montagneuse et alpine, où nous l'avons observé jus- qu'à 2000 m., sur terrains calcaires et siliceux dans notre circonscrip- tion entière, mais surtout au N. de la chaîne principale. On a souvent confondu le G. aristalain avec le G. silvaticum L. Sp. éd. 2, p. 155 (non Ail., nec de Not.). Bien que voisines, ces deux espèces sont cepen- dant suffisamment distinctes. Le G. aristatum se reconnaît à ses feuilles linéaires-lancéolées ou lancéolées, insensiblement acuminées au sommet, ayant leur plus grand diamètre dans le tiers inférieur, rétrécies en un court pétiole à la base, généralement glaucescentes en dessous (plus larges dans le G. silva- ticum, obtuses et mucronées ou brièvement acuminées au sommet, ayant leur plus grand diamètre dans la moitié ou dans le tiers supérieur du limbe, lon- guement atténuées, subsessiles à la base, ± vertes en dessous) ; par ses cymes à rameau.K et pédicelles + étalés-dressés avant l'anthèse (très inclinés avant l'anthèse dans le G. silvaticum) ; par ses bractées et bractéoles lancéolées- linéaires, moins développées que dans le G. silvaticum ; enfin par ses lobes coroUins acurainés-mucronulés (simplement aigus ou faiblement mucronulés dans le G. silvaticum). Le G. aristatum varie notablement d'apparence suivant les localités au point de vue du nombre des feuilles de chaque verticille, de la grandeur et de la largeur de celles-ci, comme dans l'ampleur de l'inflorescence. Les deux variétés admises par Gr. Godr. (I. c.) sous les noms de G. (œtugatum a. gemiinnm et P aristatum et reproduites par MM. Rouy et Camus {G. silvaticum subsp. G. aristatum « genuimim et p depauperatum) ne représentent que des cas isolés parmi beaucoup d'autres qu'il faudrait énumérer s'il fallait tenir compte 1 Sous le nom de G. silvaticum, l'herbier d'Alhoni renferme ciii([ feuilles, dont, trois appartiennent au G. aristatum et une au G. silvaticum ; la cinquième est douteuse. 1^4 FLORE DES ALPES MARITIMES de toutes les variations individuelles. En revanche, il convient de mentionner à part une variation (var. Brigse Nob.) qui se rapproche quelque peu du G. sil- vaticum, récoltée le 13 juillet 1882, fl., dans la forêt de Sanson près de la Briga ! ! —, et en juillet 1868 à la Baoumasse ! *, mont Cheiron, par P. Consolât (herb. Burn.). Cette plante possède l'inflorescence du G. aristaliim et des feuilles notablement plus étroites et plus allonoées que dans le G. silvaticiun, mais celles-ci ont en partie leur plus grand diamètre situé vers la moitié du limbe ou même plus haut encore, aiguës ou obtusiuscules et brièvement mu- cronulées au sommet comme dans le G. sUvaticiim. La glaucescence très marquée des tiges et de la page inférieure des feuilles, rapproche d'ailleurs incontestablement cette plante remarquable du G. arisiatam. L'étude sur le vif de cette variété qui est, au point de vue des caractères foliaires, intermé- diaire entre les G. aristatum et siloaticurn, doit être recommandée. Le G. silonticum L. a été indiqué à Mondovi (ïngegnatli Cat. p. 38), à Cuneo (Benedetli Cat. ms.) et, tout près de nos limites, dans le Var (Hanry Cat. Var p. 2i7 sub r G. glaiicnm Oed., non L.) et dans les Basses-Alpes [Lannes in Bull. soc. hot. Fr. XXVI, 16i (1879)]. Mais ces indications sont douteuses et proviennent probablement de confusions avec le G. uristafiim. Ce dernier est seul mentionné, comme sous-espèce du G. silvaticnrn, dans le récent Catalogue du Var de MM. Albert et Jahandiez, et M. Flahault (in Bull, soc. bot. Fr., ann. 1897) ne cite pas le G. silvaticum au nombre des plantes récoltées dans la vallée de l'Ubaye (B. -Alpes) lors de la session de la Société bot. de France à Barcelonnette. «alluni niarîUmnm L. Mant. I, 38 (1767) ; AU. Fl. petl. no 37 et herb. ! '; de Xot. Rep. p. 193 et herb. ! ; Gr. Godr. Fl. Fr. II, 21. Allioni (op. cit.) a dit de cette espèce: «In agro Nicseensi collectum est». Cette indication a été précisée par Moris (ap. Bert. Fl. il. II, 131) comme suit : «Ex agro Nicseensi a Montalbano » et confirmée par de Nolaris (Cesati, sec. herb. hort. bot. Taurin.). Risso {Hist. nat. p. 432 et Fl. Xice p. 234) l'indique « au bas des collines, littoral de la mer », mais personne, à notre connaissance, n'a vu le G. maritimum dans les Alpes-Maritimes depuis cette époque. — - Le G. maritimum est une espèce des Pyrénées-Orientales et du Languedoc, signalée à l'Est jusqu'à Marseille par Gr. Godr. (l. c), et qui s'étendrait même jusque dans le département du Var d'après Hanry {Cat. Var p. 248), mais MM. Albert et Jahandiez [Cat. pi. dép. Var) n'en font aucune mention. 999, Cl. veruin L. S/), éd. 1, p. 107 (17o3); AU. FL ped. n" 2o et herb. ! : de Xot. Rep. p. 19o ; Gr. Godi-. Fl. Fr. II, 19 ; Ard. Fl. Alp. tnar. p. 178 = G. luleum Lamk FL fr. III, 381 (1778); ïngegnatli Cat. Mondovi p. 38 sec. Pari. FL il. cont. Cartiel VII, ol. * Des deux éch. du G. maritimum de l'herb. d'.\llioni, l'un est sans indication de collecteur et de localité ; l'autre provient de Gouan. RUBIACÉES 12S Juin-septembre, suivant l'altitude. Commun dans les bois, liaies, prairies, etc., de notre circonscription entière, depuis les rives de la mer jusque dans la région alpine, où nous l'avons récolté à 2000 m. s. m., sur calcaire et silice, el dans la plaine du Piémont. \'ar. 'j. typicum Beck FL Nieder-Oesterr. p. 1123 (189:]); Rony et Camus FI. Fr. VIII, 12 (190.3) = G. verum subsp. verum Hayek FL Steierm. II, 383 (1912). C'est la variété la plus répandue. Nous l'avons vue provenant des localités suivantes : sommités entro les monis Fronlè et Monega ! ! ** ; près de Saint-Dalmas de Tende ! ! -; vallée de San Giovanni près Li- mone I ! ** ; env. de Saint-Martin Vésubie ! ! * et au vallon de Barret (Libaré) près Venanson ! ! * ; Bergemolo ! ! **, entre Vinadio et Val- dieri ; Antibes ! * (herb. Thuret) ; le Chier près Bézaudun ! * (leg. Con- solât, in herb. Burn.) ; Serre de Burenta 1 *, massif du Mounier, prai- ries calcaires, 1900 m. (herb. Saint-Yves) ; pelouses décalcifiées au col des Trente Souches sur Entraunes!!*, 2028 m.; Saint-Martin d'Entraunes! *(Reverchon leg., in herb. Burn.); près de l'Auberge des Adrets! I *, au N. de l'Estefel, silice, 2o0 m.; Annot 1 * (Beverchon leg., in herb. Burn.). Tig-e couverte d'un duvet ég-al de poils étalés très courts, persistants dans le haut, tandis que le bas de la tige devient glabre et lisse avec l'âge. Cymes rap- prochées au sommet des tiges en une panicule oblongue ■±:_ serrée, à rameaux florifères généralement aussi longs ou plus longs que les enlrenœuds. Var. j3 prœcox Lang ap. Hagenb. FI. bnsil. snppl. p. 26 (1843); Kirschl. FI. Alsace \, 3oo = G. Whtgnii F. Sch. Arcli. de Flore p. 201 (18oo). Exsicc. : F. Schultz herb. nonn. no 28o! (Alsat.); Soc. daiiph. no 1666! (Helv., Valais) = G. verum a forme » G. ruthenicum ]3 leiocarpum Rouy FI. Fr. VIII, 13 (1903) = G. verum subsp. prœco.jc Hayek FI. :>teierm. II, 384 (1912). Nos éch. : Mont Antoroto ! ! **, versant S., silice, 1500 m. ; env. de Mondovi : Casa Canavero, entre Vicoforte et Briaglia Santa Croce ! I **; prairies du Var près Nice!* (Durando leg., in herb. Burn.); Ville- neuve Loubet ! ! * près Cagnes. Tige couverte d'un duvet égal de poils étalés très courts, persistants dans le haut, tandis que le bas de la tige devient avec l'âge glabre el lisse. Cymes écartées, à rameaux florifères généralement plus courts que les entrenœuds, ce qui produit une panicule étroite, allongée et interrompue. 126 FLORE DES ALPES MARITIMES Cette variété possède une floraison généralement plus précoce (au moins aux basses altitudes) que la précédente, à laquelle elle est reliée par des formes ambiguës. — M. Rouy (op. cit.) la rattache au G. rnthenicum Willd. {Sp.pl. I, 397, ann. 1798). Mais ce dernier Galium constitue une variété différente, non seulement par ses fruits hérissés (glabres dans nos variétés du G. verum), mais encore par sa paoicule à rameaux allongés (« Panicula ramis elongatis » Willd. op. cit.), tandis que la var. prsecox est précisément caractérisée par une panicule à rameaux très courts. Var. 7 depressuin Rare, et jusqu'ici seulement dans la localité suivante : Terrains secs et sablonneux entre Tournefort et Rossillon ! ! * (vall. inf. de la Tinée). — Nous l'avons vue en outre provenant du département du Var, où elle a été récoltée le M juillet 1877 par M. E. Burnat, entre Montfer- rat et Gomps ! !, non loin de nos limites occidentales. Tiges à entrenœuds très glabres ou glabres jusque dans l'inflorescence, un peu glaucescentes. Cymes rapprochées au sommet des tiges en une panicule oblongue assez dense, à rameaux florifères aussi longs ou plus longs que les entrenœuds '. Nos éch. ont des tiges hautes de 10-30 cm. seulement, un peu couchées et ascendantes, ainsi que des feuilles très étroites plus longuement mucronées au sommet que la moyenne des échant. des variétés a et j3. Ce port déprimé les rapproche du G. verum var. maritimani DC. {Prodr. IV, 603, ann. 1830 = G. verum var. litlorale Bréb. FI. Normand, éd. 1, p. 136, ann. 1836. Exsicc. : Soc. dauph. n» 1663 ! ; Magnier fl. sélect, no 1966 !) du littoral ouest de la France et de la Belgique, dont ils diffèrent par la glabréité de leurs entrenœuds. Nous avons d'ailleurs vu des échant. rabougris provenant de stations rocail- leuses et arides ressemblant beaucoup à la var. maritimiim situées très loin du littoral [env. de Thonon (Hte-Savoie), leg. Briquet, in herb. Delessert ; Montélimar (Drôme) leg. J. Roux, in herb. cit.] et même à de grandes alti- tudes [versant N. du Gd-St-Bernard, 2000 m., leg. Briquet, in herb. cit. ; Mont Madonie en Sicile, leg. de Heldreich, in herb. cit. (sub : G. verum var. alpina)]. Nous doutons que ces échant. nains représentent autre chose qu'une simple forme stationnelle. — Le G. glabrum Req. (ap. Gr. Godr. Fl. Fr. II, 19 ; non Thunb., nec alior.) se rapporte peut-être à notre var. depressum, mais comme les auteurs ne décrivent pas autrement cette plante qu'en la disant glabre, nous n'osons pas l'assimiler avec notre variété sur la foi de ce seul renseignement. La var. depressum est reliée à la var. fijpicum par une forme intermédiaire à glabréité très accentuée, récoltée sur la colline de Vaugrenier près Antibes ! * (herb. Thuret). 1 Gaules brèves, reducli, iiiternodiis ad infloresccntiain usque glabris. Cymœ apice ramorum in paniculam oblongam densiusculam approximatœ, ramis floriferis quam internodia lon^ioribus. RUBIACÉES 127 "ff^ X Galîuiii ocltroleucuin Wolf ap. Schweigg. et Kôrte FI. erlangensis I, 36 (1811) =: G. Mollugo X verum ! Env. de Saint-Dalmas de Tende— : Mont Agnellino ! ! ; rocailles cal- caires du Mont Agel 1 * sur Menton, 1100 m., leg. Brugère, (in herb. Burn.); vallée de l'Esleron * : rocailles calcaires de la cluse de Gué- bris! !, 500 m. ; haute vallée de la ïinée * : vieux murs à Cascai 1 près Saint-Etienne de Tinée, silice, 1400 m., (herb. Saint- Yves); des- cente du lac Glapière sur Saint-Etienne de Tinée! !, silice, J400 m.; pentes rocailleuses entre Pont Haut et Vens 1 !, cristallin, 1450 m.; haute vallée du Var * : Saint-Martin d'Entraunes ! !, alluvions du Var. 950 m. — Cet hybride a été récollé par M. le Commandant Saint-Yves à Jauziers! (Basses-Alpes), près de nos limites occidentales. Ainsi que l'on doit s'y attendre lorsqu'il s'agit d'hybrides entre deux espèces dont l'une au moins (le G. Mollugo) est très riche en races subordonnées, il existe de nombreuses formes différentes du G. ochrolencam répondant à la même formule générale et qui ont donné lieu à la création de nombreuses «espèces». Nos écbant. du mont Agnellino ont une vaste inflorescence qui rappelle celle du G. Mollugo var. elalum, mais à fleurs d'un jaune pâle ; la tige est velue dans sa partie inférieure, les feuilles linéaires ou oblongues- linéaires, à marges un peu enroulées, atteignant 1-1,3 cm. de longueur; elles sont glabres ou velues, particulièrement à la face inférieure. Les écbant. de la Hte-Tinée ont une inflorescence assez ample^ mais avec des feuilles très étroites et très enroulées rappelant celles du G. Mollugo var. rigidum. Ceux de Cuébris tirent tout à fait dans la direction du G. verum, mais à tigt-s glabres et luisantes, à stérilité très grande (fruits les uns avortés, les autres restant très petits). Une combinaison plus intéressante que les précédentes est celle que nous désignons sous le nom de X G. ochroleucum var. Brugerei ' {^= G. Mollugo subsp. corrudiefolium X verum), trouvée par M. Brugère sur le pla- teau du mont Agel. Cette forme possède les corolles d'un blanc-jaunàtre des hybrides de la formule Mollugo X verum ; l'inflorescence est assez étroite ; les feuilles inférieures et celles des ramuscules sont très nombreuses et très étroites comme dans le G. verum, les caulinaires ont des verticilles plus oligophylles, à feuilles montrant l'élargissement en ruban de la nervure médiane caractéris- tique pour le G. Mollugo subsp. corrudivjolium. iOOO. «. Mollutio L. $p. éd. 1, p. 107 (1753) ; AU. FL jinl. iio "2'-; de Not. Rcp. p 195, anipl. ': H. Brauu in Ocslt'rr. bot. Zeitschr. XLIl, \\^. 130, • A G. vero differt verlicillis caiilinaribus olii^ophyllis, foliorum ncrvo mcdio Iticido viltirormitei" amplialo, corollis oclirolciicis ; a G. Mnl/uff. subsp. corrudœfolio vcrti- cillis rainiilonim polyphyllis minus ri^'idis, tloribns ocliroleucis. 2 Sous le nom de G. Mollugo. l'herbier d'Allioni renlerme trois fouilles: l'une de ces feuilles porto un éclianl. d'allributi on douteuse, les deux autres portent des échant. se rapportant à la soii>-var. a-. 3 Sous le nom de G. Molliif/o, l'herbier de Notaris renferme les : G. Mollugo a- pro- currens cl (i dumeloruin (formœ). 128 FLORE DES ALPES MARITIMES 161 et 196 (1892) ; Bri(|. in Schinz ol Kell. FI. Schw. éd. 1, p. 488 ot éd. â, I, 474 : Rony iii Bull. mmc. fr. Bol. aiin. 1902, p. 146-150 et FI. Fr. VIII, 13. Les types énumérés ci-dessous à l'intérieur du G. Mollugo sous les noms de elatum, dumetoram, pallidiilum, erectum, rigidam, corrudœfoliurn et cine- reum, ont été souvent considérés comme des espèces distinctes. Mais cette manière de voir ne saurait se justifier que lorsqu'on envisage un territoire res- treint. Dès que l'on prend en considération toute l'aire de l'espèce, on voit se multiplier les variations ambiguës entre les divers types. Compris comme nous l'entendons, le G. Mollugo est une espèce collective facile à distinguer des G. riibrurn et G. a.speru/n par sa tige robuste, ascendante ou érigée, s'appuyant cependant parfois, pour s'élever, sur d'autres plantes au moyen de .ses rameaux divariqués raides, non gazonnante, mais pourvue d'une souche robuste, parfois même ligneuse, par ses fleurs à corolle plus grande, portées sur des axes bien moins capillaires. Les fruits sont lisses ou rugueux à la maturité. — Nous renvoyons, pour des détails circonstanciés sur la structure anatomique de la feuille dans les différentes races du G. Mollugo, à l'article récent de l'un de nous : J. Briquet Anatomie foliaire du G. Mollugo (Anal. bot. genev. I, ann. 1914). Le Synopsis suivant permet de se rendre compte du sens et de l'amplitude des différenciations à l'intérieur du G. Mollugo, tout en facilitant la détermi- nation des races représentées dans notre dition. L Plantes nullement glaucescentes. 1. Nervure foliaire médiane filiforme. A. Panicule très ample, très largement pyramidale, à rameaux très étalés. Corolle généralement petite (env. 1,8-2,5 mm. de dia- mètre) : subsp. elatuni. a. Feuilles largement obovées, à réticulura veineux développé, assez molles : v. elatum. b. Feuilles + étroitement oblongues-linéaires, à réticulum veineux moins développé, assez molles : .... v. dumetorum. c. Feuilles linéaires, à bords à la fin enroulés en dessous, à réti- culum veineux non ou à peine développé (invisible par trans- parence), + rigides : v. pallidulum. B. Panicule plus étroite, allongée-oblongue, à rameaux (au moins les supérieurs) dressés ou ascendants. Corolle gén. plus grande (env. 3, rarement 4 mm. de diamètre: . subsp. erectum. a. Feuilles + étroitement oblongues ou oblongues-linéaires, à réti- culum veineux peu développé, mais bien visible : v. erectum. b. Feuilles: les caulinaires oblongues, les raméales linéaires; corolle plus grande que dans la précédente et la suivante, atteignant 4 mm. de diamètre: v. Cravinœ. c. Feuilles linéaires, à bords à la fin enroulés en dessous, à réti- culum veineux non ou à peine développé (invisible par trans- parence, indistinctement développé), + raides : v.rigidum. RUBIAGÉES 129 2. Nervure foliaire médiane plus large et plus épaisse. Feuilles linéaires, courtes, raides, luisantes, noircissant parfois par la dessiccation. Panicule oblongue, étroite, à rameaux florifères dressés, subunilaté- - raie à la fin. Corolle assez grande (environ 3 mm. de diamètre) : subsp. corrutliefolium. II. Plantes 3}:: glaucescentes. Feuilles linéaires ou linéaires-oblongues, à nervure médiane filiforme ou presque filiforme. Panicule large, à divisions corym- biformes. Corolle relativement grande (environ 3-4 mm. de diamètre) : subsp. cînerenni. I. Subsp. elatuin Lange in Willk. et Lge Prndr. fl. hisp. Il, :M,3 (1808) ; Briq. in Schinz et Kell. FL Schw. éd. 1, p. 488, anipl. ; Rony in Bull, assoc. franc. Bot. ann. 1902, p. 146 el Fl. Fr. VIII, 14 = G. Mollago subsp. Mollugo Hayek FL Steierm. II, 378 (1912) = G. elatum Thuill. Fl. Paris éd. 2, p. 76 (1798-99), sensu amplo. Mai-juillet, suivant l'altitude. — Bords des chemins, haies, bois, rocailles, de notre circonscription entière, depuis les rives de la mer jusque dans la région montagneuse où nous l'avons observée jusque vers 1600 m., sur calcaire et silice. Plante le plus souvent élevée, dépourvue de dépôt cireux, à souche relative- tnent grêle, à tige ascendante, à rameaux divariqués. Feuilles vertes, à ner- vure médiane filiforme. Panicule très ample, à rameaux étalés, à pédicelles assez courts et divariqués déjà pendant l'anthèse. Corolle d'un blanc impur, petite (env. 1,8-2,5 mm. de diamètre). — Comprend les races suivantes : Var. « elatum DC. Prodr. IV, 596 (1830) ; Rclib. le. fl. germ. et helv. XVII, 99 : Aschers. Fl. Brand. p. 278 (1864) ; H. Brnun op. cit. p. 163 = G. elatum Thuill. 1. c. (1798-99), sensu stricto; .lord. Obs. III, 103 : Gr. Godr.F/. Fr. II, 22 ; Ard. Fl. Alp. mar. p. 177 ; Cusin et Ansb. Herh. fl. fr. XI, |)!. 27 (opt.) = G. Mollugo yhv. latifolia Leers Fl. herb. éd. 2, p. 52 (1789), nonien nudum ^= G. Mollugo sulisp. elatum var. typicum Lge in Willk. el Lge Prodr. fl. hisp. II, 313 (1868) = G. Mollugo var. genuinum H. Braun in Oesterr. hot. Zeitschr. XLIÏ, 131 (1892) = G. Mollugo subsp. elatum var. geuuiaum Rouy in Bull, assoc. fr. Bot. aiui. 1902, p. 146 et Fl. Fr. VIII, 14 = G. Mollugo k elatum a genui- num Béguinot in Fiori et Paol. Fl. anal. II. III, 110 (1903)= G. Mollugo .subsp. Mullago var. latifolium Hayek Fl. Sti'ie.rm. II, 378 (1912) Plante haute de 0,75-i,oO m. Tige à angles |)eu accusés. Feuilles verticillées par 6 à 8, obovées, obtuses ou parfois subarrondies, subitement et brièvement apiculées au sommet, atténuées à la base (mesurant env. 8-20 X 4-8 mm. de surface), à réticulum veineux dévelo|)pè netlemenl visible par transparence. — Feuilles à structure bifaciale. Epidémie siqii'riciir à gros cléments, à parois FLORE DES ALPES MARIIIMES t) 130 FLORE DES ALPES MARITLMES externes peu épaisses, non stomatifères. Mésophylle différencié en une zone palissadique supère peu caractérisée et zone spong'ieuse infère. Epiderme infé- rieur à éléments plus petits, à parois externes assez minces, stomatifères. Ner- vure médiane saillante à la face inférieure, à saillie remplie de parenchyme neural, médiocrement coUenchymateux, du type concave ; faisceau séparé du coUenchyme neural par un endoderme caractérisé, séparé de l'épiderme supé- rieur par une mince bande de chlorenchyme. On peut distinguer ici les deux sous-variétés suivantes : Subvar. a^ ci-iocanlon = G. Molliicjo var. eriocaalon Opiz in Bercht. et Seidl Oek.-techn. FI. Boehrn. II, 7.3 (1838) =r G. elatutn var. vel ut inarn Auersw . ap. Wirts:. FI. preiiss. Rheinpr. p. 220 (18o7) = G. Mollurjo var. piibescens H. Braun in Oesterr. bot. Zeitschr. XLII, 1.32 {{mi) = G. piihesrens H. Braun in Kerner Sched. Jl. exsicc. austr.-Iinng. VI, 69 = G. Molliigo subsp. elatiini var. Thuillieri Briq. in Schinz et Kell. FI. Schw. éd. 1, p. 488 (1900). Tige grisâtre, couverte d'une pubescence dense, s'étendant jusque dans la région de l'inflorescence. Feuilles pourvues de nombreux poils à la face infé- rieure. — Cette sous-variété paraît être beaucoup plus rare que la précédente : on peut lui rattacher l'original de Thuillier (in herb. Deless. !), dans lequel les tiges sont un peu pubescentes. — On a attribuée cette forme une série de syno- nvmes, tels que : G. Mollugo var. pubescens Schrad. Spic.Jl. lip.s. p. 16 (1794); G. Mollurjo var. pubescens Wimm. et Grab. FI. SU. I, 123 (1827) ; G. Mollugo var. scabrurn DC. Prodr. \Y , o96 (1830); G. Mollugo var. hi'rium Meyer Chlor. hannov. p. 368 (1836). Mais les diagnoses de ces auteurs insistent sur l'indument sans tenir compte de la forme des feuilles et de l'inflorescence, ou en s'exprimant à leur sujet d'une façon peu claire, de sorte que ces noms ne peuvent être appliqués avec précision à une forme donnée. Subvar. a" procurrens = G. Mollugo AU. FI. ped. n° 27 et herb. ! = G. Mollugo d elatum H. Braun in Oesterr. bot. Zeitschr. XLII, 163 (1892), sensu stricto ^ G. Mollugo subsp. Mollugo var. latifolium Hayek FI. Steierm. II, 378 (1912) = G. elatum Auct. plurim. Exsicc. : Billot no 2477 ! (Gall., Doubs); Soc. dauph. n» 3747 ! ;GalI., Saùne-et-Loire) ; Cesati, Caruel et Savi pi. Ital. bor. no 325! (Gall., Savoie, sub : G. dumetoruni Jord.). Tige glabre, luisante, d'un vert pâle. Feuilles glabres ou à peine munies de (pielques poils sur les nervures et sur les marges. — JM. Firaun (op. cit. p. 131) a séparé du type elatum un groupe genuinum, qui doit s'en distinguer par la longueur des feuilles (12-I.t mm., au lieu de 8-1.*) mm.). Cet arrangement a été conservé par .M. Beck {FI. Xieder-Oesterr. p. 112.5). Nous ne possédons pas dans notre dition ces formes à longues feuilles, dont les unes représentent peut-être des états extrêmes de la var. elatum, tandis que les autres appar- tiennent probablement à la var. /3 dumetorum. En tout cas, elles ne répondent pas au type décrit par Thuillier sous le nom de G. elatum. RUBIACÉES 131 D'autre part, on a souvent séparé de la var. elatiim, un G. lijrolense Willd. Eniiin. hort. berol. p. 133 (1809) = G. insubricum Gaud. FI. helv. I, 42i (1828) =r G. Mollugo var. olivaie Pries Novit. jl. suec. éd. 2, p. 23 (1828) = G. elatam var. umbrosam Gr. Godr. FI. Fr. II, 22 (1830) ^ = G. Mollugo var. insubricum Gremli Excursionsfl. ScJuu. éd. 2, p. 218 (1874) = G. Mol- lugo var. tyrolense H. Braun op. cit. p. 164 (1892); Beck FI. Nieder-Oeslerr. p. 1123. Exsicc. : FI. austro-hung. no 2209! = G. Mollugo subsp. elatu/u var. tyrolense Briq. in Scliinz et Kell. FI. Schw. éd. 1, p. 488 (1900) = G. Mollugo subsp. elaturn var. unibrosum Rouy in Bull, assoc.fr. Bot. ann. 1902, p. 147 et FI. Fr. VIII, 14 = G. Mollugo subsp. tyrolense Hayek FI. Steierrn. II, 380 (1912), caractérisé par des tiges plus grêles, des feuilles plus élargies et plus minces et surtout par une inflorescence appauvrie, feuillée, à cymes pauciflores dépassant peu les feuilles. Cette plante curieuse, dont nous avons vu l'original de Gaudin (provenant de Capo di Lago, Tessin) dans l'herbier Delessert, a été envisagée comme un simple état dû au développement dans une station fraîche et ombragée, par Bertoloni {FI. it. II, 113), Jordan {Obs. III, 106), Koch [Syn. éd. 3, p. 286) et Wirtgen {FI. preuss. Rheinprov. p. 220). Gremli, après avoir adopté cette manière de voir {Excursionsfl. Schw. éd. 1, p. 183), a admis l'autonomie systématique de cette forme (éd. suivantes). M. Braun, qui a publié le G. tyrolense en échant. identiques à ceux de Gaudin, dans le FI. exsicc. austro-hung. sous le no 2209 ! (Austr.) est du même avis. Nous n'osons pas non plus, d'après les caractères indiqués, surtout ceu.x tirés de l'inflorescence, assimiler le G. tyrolense à un état stationnel. D'autre part, c'est une exagéra- tion évidente que de l'envisager (von Hayek 1. c.) comme une sous-espèce équi- valente aux subsp. elaturn et erectuni, surtout lorsqu'on réduit le G. dumetorarn Jord. au rang de simple race. Il s'agit là d'une variété (dans le sens de race) probablement distincte {G. Mollugo var. clivale Fries) à rechercher dans notre dition. Quelques-uns de nos échant. du G. Mollugo a elaturn s'en rapprochent, sans pouvoir être identifiés avec elle. Var. p dumetorum H. Bi^aun in Oesterr. bot. Zeitschr. XLII, p. 199 (1892) = ? G. podtachicum Kluck Dykcyon. roslin. II, 21 (1787) = G. Mollugo var. anyustifolia Leers FI. hcrb. éd. 2, p. 52 (1789), uomeii iiudum = G. dumetorum Jord. Pag. p. 78 (18o2) = G. Mollugo subsp. dumetorum Briq. in Schinz et Kell. FI. Schw. éd. 1, p. 488 (19()U) = G. Mollugo subsp. elaturn var. dumetorum Hoiiy iii Bull, assoc. fr. Bot. ann. 1902. p. 147 et FI. Fr. VIII, 14 = G. Mollugo a elatuui c angustifolium BéguinoL iu Fiori et Paol. FI. anal. It. III, 110 (1903) = G. Mollugo subsp. Mollugo var. dumetorum Hayek FI. Steierrn. II, 379 (1912). 1 Pritzel {Thés. éd. 2, p. 128} indique comme suit les dates de publication dos trois volumes de la Flore de France de (îron. et Godr. : vol. I, 1848 ; vol. II, 1830; vol. III, 183.3-36 Ces indications sont incomplètes et en partie iticxac'es, et doivent cire réta- blies de la manière suivante : Vol. I, pars 1 (p. 1-330), Nov. 1847 ; pars 2 (p. 331-766), Dec. 1848. — Vol. II, pars 1 (p. 1-392), ann. 1830 ; par« 2 (p. 393-760), aim. 1832. — Vol. III, pars 1 (p. 1-663), ann. 1833; pars 2 [table, p. C61 (sic) -779], ann. 1836. 132 FLORE DES ALPES MARITIMES Plante généralement élevée (le plus souvent oO-lOO cm.). Tige à angles gén. plus accusés que dans la var. a. Feuilles verticillées par 6-8, ± étroitement oblongues-linéaires, atténuées ou étroitement obtuses au sommet, à réticulum veineux moins développé que dans la var. a, mais nettement visible. Panicule et fleurs comme dans la var. a. — Structure anatomique de la feuille comme dans la var. «, mais zone palissadique du mésophylle généralement à éléments plus caractérisés et épidémie à cloisons extérieures plus épaisses. Le groupe diunetoruni tient exactement le milieu entre les groupes elaiam et «rec/wM, ainsi que l'ont très justement indiqué Willkomm et Lan^e [Pr^odr./l. hisp. II, 314). Il possède l'inflorescence ample du premier, avec les feuilles étroites du second. Dans la pratique, on est souvent embarrassé pour rapporter tels échantillons avec précision à l'un de ces trois groupes qui sont intimement reliés par des variations à caractères indécis. — M. Braun (op. cit.) distingue une forme praticoln (upralicolum »), dont le G. dumetorum Jord. doit différer par une inflorescence beaucoup plus condensée et des pédicelles très courts : nous ne pouvons voir là que des formes individuelles. — Les variations dési- gnées par M. Braun sous le nom de var. angiistifoliiim Leers (op. cit. p. 161, incl. G. nemorosnrn Wierzb.) appartiennent aussi, à en juger par les originaux du G. nemorosum Wierzb. que nous avons vus (in Rchb. fl. germ. exsicc. no 1521 !) à la var. dumetorum. — Enfin, le G. virgultorum Lamotte {Prodr. pi. centr. Fr. p. 360 = G. Mollugo subsp. G. elatum var. virgultorum Rouy in Bull, assoc.fr. Bot. ann. 1902, p. 147 et Fl. Fr.WUl, 14) nous paraît éga- lement être une simple forme de la var. dumetorum à pédicelles un peu plus allongés. — Quant au G. podlnchicum, c'est une espèce qui a été récemment attribuée par M. Zalewski (in Kneucker Allgem. hot. Zeitschr., ann. 1898, p. 81) au G. elatum Thuill. Mais les feuilles sont décrites comme lancéolées, ce qui cadre mal avec la var. dumetorum. D'ailleurs les détails donnés, tant sur l'appareil végétatif que sur l'inflorescence, sont insuffisants pour que l'on puisse élucider entièrement le G. podlachicum. On peut hésiter sur la valeur systématique du groupe dumetorum. L'un de nous l'a envisagé jadis comme une sous-espèce, en faisant entrer l'ampleur des feuilles dans la caractérislique de la sous-esp. elatum. Nous croyons que l'arrangement adopté aujourd'hui tient mieux compte de la valeur relative des groupes. La var. dumetorum établit le passa2:e de la var. « à la var. §, par les caractères foliaires, mais tout en conservant l'ampleur d'inflorescence caracté- ristique de la sous-esp. elatum. On peut ici, comme pour la var. a, distinguer deu.x sous-variétés d'après l'indument, comme suit : Subvar. |3^ trichoderma = G. Mollugo var. dumetorum /3 genuinum^ H, Braun in Oesterr. bot. Zeitschr. XLll, p. 199 (1892) = G. Mollugo subsp. dumetorum var. trichoderma Briq, in Schinz et Kell. Fl. Schw. éd. 1, p. 489 (1900). 1 Nous ne pouvons conserver pour cette fornne la désignation genuinum, parce que M. Braun répète plusieurs fois ce nom à l'intérieur du G. Mollugo, ce qui est contraire aux Régies de la Nomenclature, art. 29. RUBIACÉES 133 Tige pourvue d'un duvet de poils courts, remontant parfois jusque dans la région de l'inflorescence, souvent grisâtre dans sa partie inférieure. Feuilles + pubescentes, surtout à la page inférieure. — La grande majorité de nos éch. appartiennent à cette sous-var., bien que tous ne soient pas également carac- térisés. Subvar. jS' levlcaule H. Braun in Oesterr. bot. Zeitschr. XLll, p. 199 (1892) ;= G. Mollugo s\ihsp. dametorum var. levicaule Briq. in Schinz etKell. FL Schweiz éd. 1, p. 489 (1900). Exsicc. : Billot no 1892! (Gall., Haute- Garonne) ; Soc. dauph. nos 3748 ! (Gall., Saône-et-Loire) et 4906 ! (Gall., Puy- de-Dôme), sub : G. elatam. Tige glabre, d'un vert luisant. Feuilles glabres ou presque glabres. Nous ne possédons cette forme que de quelques localités. Var. 7 pallidulum = G. pallidulum Jord. Png. p. 80 (18o2). Exsicc. : Soc. dauph. 11° 2090 ! (Gall., Isère) = G. oliceturum Sarato in Sched. p. p. Plante généralement élevée (le plus souvent 40-100 cm.), à souche plus robuste et plus ligneuse que dans les var. précédentes. Tige à angles généra- lement accusés, à rameaux divariqués-ascendants le plus souvent glabres et luisants, plus rarement à tige pubescente dans sa partie inférieure. Feuilles verticillées par 8 ou 9, linéaires, les moyennes et supérieures rendues en général aiguës au sommet par l'enroulement des bords, atténuées à la base, généralement glabres ou presque glabres (sauf sur les bords souvent enroulés), d'un vert luisant, dures, à nervure médiane saillante et brillante mais filiforme, à réticulum veineux non ou à peine développé. Panicule analogue à celles des variétés précédentes, ample ou très ample, à rameaux étalés, à pédicelles diva- riqués déjà au début de l'anthèse, assez courts. Corolle comme dans les var. a et |3. — Structure anatomique de la feuille analogue à celle de la var. |3, mais à caractères d'édaphisme xérophile encore plus marqués ; les marges ont des cellules épidermiques plus grosses et à parois externes plus épaisses. La var. pallidulum possède l'inflorescence ample de la var. dnmetorum, mais elle se distingue par des feuilles linéaires, raides, à bords enroulés comme dans la var. (^ rigidurn. Les var. 7 pallidulum et Ç rigidum ne se distinguent donc (jue par l'inflorescence très ample et lâche dans la première, plus con- densée et plus étroite dans la seconde. On comprend que, d'après ces défini- tions, la distinction entre 7 pallidulum et Ç rigidum soit parfois ardue. D'autre part, on est souvent embarrassé par des échantillons intermédiaires entre les var. ^ dume/orum cl y pallidulum. Nous possédons plusieurs de ces formes douteuses chez lesquelles l'ampleur relative des feuilles inférieures rappelle la var. ^ dumetorum, tandis que l'étroitesse et la rigidité des feuilles supérieures les rapproche de la var. pallidulum. Aussi con(;oit-on sans peine que ces variétés aient été souvent confondues entre elles, (^est ainsi que Sarato réu- nissait sous le nom de G. olivetorum Sar. (G. médium Sarato olim) les variétés /3 dumetorum, y pallidulum et l^ rigidum. 134 FLORE DES ALPES MARITIMES M. Rouy [FI. Fr. VIII, 18) a rattaché le G. pallidulam Jord. comme variété au G. corriidxfolium Vill. Ce rapprochement ne nous paraît pas naturel, car le G. pallidulam ne possède pas la large et grosse nervure foliaire saillante et brillante qui est la meilleure caractéristique du G. corrudxfolium. Il est vrai que l'auteur ne fait aucune mention de ce critère important dans sa des- cription du G. corrudxfolium. Le seul caractère qui pourrait, dans la descrip- tion de Jordan, motiver le rapprochement indiqué par M. Rouy, consiste dans la souche épaisse et très courte, non traçante, attribuée au G. pallidulam par son auteur. Mais, si la souche est en général plus épaisse et plus dure dans les var. pallidulam et rigidum, et surtout dans la var. corrudxfolium, elle est souvent tout aussi longuement traçante dans les autres formes du G. Mollago. II. Subsp. ercctum Lange in Willk. et Lge Prodr. fl. hisp. II, 314 (1868), ampl. = G. erectum Huds. Fl. angl. éd. 1, p. 56 (1762), sensu amplo. Plante généralement moins élevée que dans la sous-esp. I, dépourvue de dépôt cireux, à tige dressée, à angles gén. très accusés, à rameaux ascendants ou dressés. Feuilles vertes, à nervure médiane filiforme. Panicule non unilaté- rale, allongée-pyramidale, beaucoup moins ample que dans la sous-esp. I, à rameaux moins divisés et plus dressés, à pédicelles fructifères riressés-étalés. Corolle d'un blanc laiteux, assez grande (env. 3 mm. de diam., parfois plus). Var. S erectum Aschers. Fl. Brand. éd. 1, p. 278 (1864; ; H. Braun in Oesterr. bot. Zeitschr. XLIl, p. 196 = G. erectum Huds. Fl. angl. éd. 1, p. 56 (1762) ; Jord. Obs. III, 104 ; Ard. FL Alp. mm: p. 177 ^ ; Gillot in Bull, soc dauphin, p. 465 et 466, ann. 1884. Exsicc. : Billot no 570 ! (Gall., Doubs) ; F. Schultz herb. norm. n» 814 ! (Alsat.) ; Fl. exsicc. austro-hung. n» 2210 ! ; Soc. dauph. no 4119! (Gall., Côte-d'Or) = G. aristatum AU. Fl. ped. no 28 (pro uiaj. parte ex Moris Fl. scird. II, 300) ; non L.^ =: G. erectum a Bert. Fl. il. II, 101 = G.Mollugo subsp. erectum Briq. in Schinz et Kell. Fl. Schw. éd. 1, p. 489 (1900); Rouy in Bull, assoc. fr. Bot. ann. 1902 p. 147 et Fl. Fr. VIII, 15 ; Hayek Fl. Steierm. II, 379. 1 Une partie des échant. du G. erectum de l'herbier Thuret (ayant été utilisés par Ardoino) appartiennent à une forme de la var. f rigidum. — Le G. erectum de Berto- loni {Fl. ii. II, 101) et de De Notaris {Bep. p. 195) paraissent embrasser nos variétés â, Ç, Tj et 6, peut-être même encore les var. /3 et y. Les échant. de l'herbier de Notaris appartiennent à des formes de tj corrudœfolium, Ç riffidam et 6 glaucum. 2 Le G. aristatum de l'herbier d'AUioni est rapporté par Moris (Fl. sard. II, 300) en partie au G. erectum (terme employé par l'auteur dans un sens collectif), en partie au G. pumilum (G. asperum). — Dans la collection d'Europe de l'Herbier Delessert se trouve un échantillon appartenant à une forme douteuse entre les var. rigidum et cor- rudœfolium, accompagné d'une étiquette de Balbis portant « G. aristatum — H. Allioni ». Les échant. que nous avons vus dans l'herb. d'AUioni (2 feuilles, 4 éch.) se rapportent au G. pumilum var. vulgare. RUBIAGÉES 135 Mai-juillet. — Fréquente dans les régions littorale et montagneuse, où nous l'avons observée jusque vers 1200 m. s. m. et dans la plaine au N. de la grande chaîne, sur silice et calcaire. Plante le plus souvent haute de 20-60 cm., à souche relativement grêle. Feuilles verticillées par 8, linéaires-oblonçues, aiguës ou étroitement obtuses au sommet, à nervure médiane peu saillante, à réticulum veineux peu déve- loppé mais nettement visible, molles. — Feuilles à structure anatomique ana- logue à celle de la var. |3, mais à nervure médiane en général plus grêle. Le G. Mollugo S erectum se distingue de la var. |3 durnetorurn en première ligne par son inflorescence moins développée et plus étroite, mais il s'en faut de beaucoup que l'on puisse rapporter à coup sur chaque échant. à l'un ou l'autre des deux groupes. On peut ici, comme pour les races précédentes, distinguer une sous-variété glabre ou presque glabre [subvar. y- calvescens Nob. := G. Mollugo var. erectum Hayek FI. Steierm. II, 379 (1912)] d'une sous-var. à tige et feuilles -+- poilues-pubescentes [subvar. 7I birtifolium H. Braun ap. Oborny FI. von Mahren II, 73o (1884) et in Oesterr. bot. Zeitschr. XLII, p. 198 ; Beck FI. Nieder-Oesterr. p. 1126 = G. Mollugo subsp. erectum var. hirtifolium Hayek FI. Steierm. II, 379 (1912)]. Nous possédons ces deux formes dans notre dition, avec des échant. intermédiaires. — Enfin, plusieurs de nos échant. présentent, dans la partie supérieure des tiges, des feuilles plus étroites et plus luisantes que dans le G. erectum de l'Europe centrale et septentrionale : ils se rapprochent par là de la var. Ç. Il n'y a d'ailleurs aucune limite tranchée entre les var, erectum et rigidum. Var. e Cravinae ^ Vallée de Pesio ** : Taillis du val Cravina 1 1, près de la Chartreuse de Pesio, silice, 1400-1500 m., 29 juill. 1912. Plante dépassant .50 cm. Tige dressée, luisante, à entrenœuds arrondis dans la partie inférieure, à angles internodiaux très accusés dans la partie supérieure et sur les ramuscules, à rameaux ascendants. Feuilles verticillées par 6-9, étroi- tement oblongues, allongées, longuement atténuées à la base, plus larges au- dessus du milieu, aiguës et apiculées au sommet, les caulinaires atteignant 2o-30 X 2-1 mm., vertes et glabres, à nervure médiane filiforme assez sail- lante, à réseau veineux développé ; feuilles des ramuscules linéaires, luisantes, un peu raides. Inflorescence en panicule assez vaste, à rameaux ascendants, à pédicelles filiformes divariqués-ascendanls, assez courts, donnant une apparence dense aux ramuscules très multiflores. Corolle d'un beau blanc, grande, attei- gnant 4 mm., à lobes longuement atténués-apiculés au sommet. — Structure des feuilles caulinaires ne différant pas sensiblement de celle de la var. erectum, tandis que les caractères des feuilles raméales étroites sont plutôt ceu.x de la ' G. Mollugo var. Cravinœ folia caulinaria var. erecti, folia ramealia linearia var. rigidi praîbet, sed longiora. Corolla pro specie maxima cire. 4 mm. lata. 136 FLORE DES ALPES MARITIMES var. rigidum, avec stomates à la face supérieure et tendance ■±:_ marquée à la disposition centrique. — Cette curieuse variété lient de la var. rigidum par les feuilles des raniuscules ; elle rappelle un peu par la forme des feuilles cauli- naires le G. aristatum, sans qu'il y ait lieu cependant de soupçonner une influence d'hybridité ; la corolle est remarquablement grande. Var. Ç rigidum = G. luchlum AH. Auci. ad syn. meth. p. 37 (1770-73) et FI. ped. n° ^1, lab. 77, fig. 2, pro parte ; H. Brauii ap. Kern. Sched. ad /?. exsicc. austro-hungar. VI, p. 71 ; Hayek FI. Steierm. II, 381. Exsicc. : Rostan pedem. no 121 ! : F. Schiiltz herb. norm. nov. ser. n» 1372 ! (Austr.) = G. Gerardi Vill. Proap. p. 19 (1779) = G. rigidum Vill. Hist. pi. Dauph. II, 319 (1787) ; Jord. Ohs. III. 107 ciPiig.pl. nov. p. 78; Willk. et Lge Prodr. fl. hisp. II, 314. Exsicc. : Soc. dauph. n» 3406 ! (GalL, Isère) = G. nitidum Sieber exsicc. austr. no 343 ! ; non alior. = G. erectum var. rigidum Gr. Godr. FI. Fr. II, 23 (1830) = G. lucidum var. typicum G. Beck FI. Nieder-Oi'sterr. p. 1126 (1893) = G. Mollugo subsp. Gerardi Briq. in Schinz et Kell. FI. Schw. éd. 1, p. 489 (1900) et in An7i. Cons.etJard. bot. Genève Y, 102 ; Rouy in Bull.assoc. fr. Bot. ann. 1902, p. 148 et F/. Fr. VIII, 16 = G. lucidum a Gerardi Béguinot in Fior. et Paol. FI. anal. It. III. 108 (190.3). Mêmes stations et époques de floraison que la var. erectum, mais remonte dans la région alpine, où nous l'avons observée jusqu'à 2000 m. d'altitude. Plante le plus souvent haute de 20-60 cm., à souche médiocre ou robuste, un peu ligneuse. Feuilles verticillées par 6-8, linéaires, rendues aiguës au sommet par l'enroulement des bords, plus fermes que dans la var. S, d'un vert luisant, à nervure médiane fdiforme, peu saillante sur le vif, à réticulum veineux nul ou presque nul, généralement glabres (sauf sur les bords rudes). — Feuilles tendant un peu à l'organisation centrique. Epidémie supérieur + stomatifère, à éléments à peine plus volumineux que l'inférieur également stomatifère. Mésophylle à zone spongieuse moins lacuneuse que dans les var. précédentes, à éléments s'allongeant souvent sous l'épiderme. Nervure médiane très peu saillante, à collenchyme neural très réduit. Envisagé d'abord par Jordan {Obs. III, 107) comme une simple forme sta- tionnelle du G. erectum, cet auteur regarda plus tard le G. Gerardi {G. rigi- dum) comme une espèce particulière {Pug. p. 78). Ces deux jugements sont également exagérés. En effet, le G. Gerardi se distingue de la var. 8 erectum par les mêmes caractères qui ont servi plus haut à séparer la var. pallidulum de la var. dumetorum. Il possède une inflorescence relativement étroite, mais les feuilles linéaires, à bords enroulés, rigides, lui donnent un port particulier. Ce même port le rapproche considérablement de la var. >j corrudae/olium, dont il s'écarte par ses nervures foliaires filiformes. La var. rigidum est étroitement reliée par des formes intermédiaires soit à la var. erectum (échant. à feuilles RUBIACÉES 137 peu enroulées), soit avec la var. pallidiilum (échant. à inflorescence plus ample). Il ne saurait donc être question de séparer spécifiquement le G. Geravdi Vill. L'un de nous a attribué jadis à ce groupe la valeur d'une sous-espèce, mais cette manière de voir nous paraît maintenant exag-érée. Il faudrait dans ce cas traiter la var. pallidnltiin comme une sous-espèce parallèle, et en faire autant pour la var. diimetornm . Les nombreux passages qui relient ces formes, et les faibles différences morphologiques et anatomiques qu'elles présentent, s'y opposent. En traitant le G. Gerardi comme une race xérophile du G. Mollugo subsp. erectiim, nous croyons avoir correctement estimé sa valeur systéma- tique. Ce qui a contribué à faire exagérer la valeur du G. Gerardi, c'est que l'on s'est souvent mépris sur ses caractères. M. Beck (1. c.) a confondu les G. Ge- rardi et corrudxfolium sous le nom de G. lacidiim, et a caractérisé le groupe ainsi formé, par rapport au G. Mollugo, par des feuilles à nervure médiane située entre deux bandes brillantes. Cette diagnose a été reproduite telle quelle par M. de Hayek, mais avec exclusion du G. corrndxfoliuni de la synonymie. Ainsi que l'a montré l'un de nous (voy. Briquet in Anal. bot. gêner. I, ann. 1914), l'origine de cette méprise est la suivante : Dans le G. Gerardi, les feuilles ont une nervure médiane filiforme très grêle, peu saillante à la face inférieure. Or, il arrive très fréquemment que l'épiderme inférieur, par suite d'un enroulement et d'un déroulement répété du limbe, et enfin par la dessiccation de l'échan- tillon, se détache du mésophylle. Les rayons lumineux viennent ainsi se réflé- chir à droite et à gauche de la nervure médiane sur un épidémie couvrant une vaste chambre aérifère, de sorte que la page inférieure de la feuille parait pourvue de deux bandes blanches bordant la nervure. Il se forme ainsi une sorte de ruban brillant que l'on a confondu avec la nervure volumineuse rubanée et brillante des feuilles du G. corrudœfoliam. Un examen minutieux et surtout l'anatomie foliaire montrent cependant que l'apparence semblable dans les deux cas est due à deux causes tout à fait différentes. Au surplus beaucoup d'échant. du G. Gerardi ne montrent pas ce phénomène ; il n'est pas non plus constant sur toutes les feuilles d'un échantillon, ni même sur toute la longueur d'une feuille donnée. Le G. viridnlani Jord. {l^ng. p. 79 = G. Mollugo subsp. G. Gerardi var. viridulnrn Rouy in Bull, assoc.fr. Bot. ann. 1902, p. 149 et FI. Fr.WW, 17) paraît être une des formes de passage entre les var. S erectum et Ç rigidum, à feuilles plus minces et moins rigides. L'auteur lui attribue aussi des fleurs petites, sans d'ailleurs indiquer leurs dimensions. L'interprétation du G. luciduni AU. est litigieuse. On a généralement consi déré le G. lucidum AU. comme synonyme du G. corrudxfolium Vill. (Jord Obs. III, 109 ; Gr. Godr. FI. Fr. Il, 24 ; Gras in Bull. soc. bot. Fr. VIII, 275) Mais cette manière de voir a été attaquée par M. H. Braun (in Oesterr. bot Zeitsclir. XLII, 198, et ap. Kern. Sched. Jl. exsicc. austro-hung. VI, 71), qui voit dans le G. lucidum AU. un synonyme du G. rigidum Vill. (G. Gerardi). — Il nous paraît à peu près certain, d'après le texte (la figure donnée par l'auteur est insuffisante), qu'Allioni ne distinguait pas les G. Gerardi et corrudœjblium. 138 FLORE DES ALPES MARITIMES Cette manière de voir est corroborée par l'examen des échant. distribués par AUioni. D'après M. H. Braun (1. c.) les originaux d'AlHoni qui existent au Musée impérial de Vienne appartiennent au G. corrudsefolium, L'Herbier Delessert (coll. d'Europe) possède aussi un échant. bien caractérisé du G. cor- rudsefolium accompagné d'une étiquette de Balbis portant « G. lucidum — Herbier d'Allioni ». En revanche, d'après M. Braun. d'autres éch. d'Allioni déposés dans l'herbier Reichenbach appartiennent au G. Gerardi {rigidum) '. Il nous paraît donc rationnel, dans ces circonstances, de faire abstraction du G. lucidum AU., que son sens collectif rendra toujours douteux. Les Règles de la Nomenclature avi. 48 et 49 oblig'ent à conserver pour cette race le nom de variété qui lui a été donné par Grenier et Godron. in. Subsp. corrudsefolium Briq. in Schinz et Kell. FI. Schw. éd. i, p. 489 (1900) ; Rouy in Bull, assoc fr. Bot. ann. 1902, p. 149 et FI. Fr. VIII, 18 = G. corrudœfolium Vill. Prosp. p. 20 (1779). Mai-juillet, suivant l'altitude. — Lieux rocailleux et arides des régions littorale et montagneuse dans notre circonscription entière; plus rarement dans la région alpine, où nous l'avons récoltée jusqu'à 1900 m., de préférence sur terrains calcaires. Plante médiocre, dépourvue de dépôt cireux, à souche robuste, ligneuse, à rameaux ascendants ou dressés. Feuilles vertes, linéaires-subulées, courtes, épaisses, fermes, à nervure médiane volumineuse, souvent plus large que les deux portions de limbe qui la bordent. Panicule oblongue, étroite, à rameaux dressés, parfois étalés à la maturité, à pédicelles courts et dressés, subunilaté- rale. Corolle blanche, assez grande (env. 3 mm. de diamètre). Var. V] corrudsefolium = G. lucidum Ail. Auct. ad syn. meth. stirp. hort. taurin, p. 57 (1770-1773) et FI. ped. no 21, tab. 77, fig. 2 (mala), pro parte. Exsicc. : Rchb. fl. germ. exs. n» 1644! (Tyrol.); Lo Jacono pi. sic no 413! ; Tod. fl. sic. no 1.343! = G. corrudœfoliumNWX. Prosp. ^. 20(1779) ntHist.pl. Dauph. II, 320 ; Jord. Obs. III, 109 : W'illk. et Lge Prod. fl. hisp. II, 313, observation. Exsicc. : Billot no 1218 ! (Gall., Isère) ; Millier pi. Midi Fr. n» 243 ! (Alp. mar., Cannes); Bourg, pi. env. Lyon no 18 ! ; Soc. dauph. no 1232 ! (Gall., Ain) et 2e sér. no 107 ! (Gall., Bouches-du-Rh.) ; Bourg, pi. Alp. mar. n" 197 ! ; Reverchon pi. Fr. ann. 1886, n» 108 ! (Alp. mar.) p. p. ; Magnier fl. sélect, no 3271 ! (Gall., Bouches-du-Rh.) = G. tenuifolium DG. Fl. fr. lY, 256(1803); non Ail. = G. erectum Ces. Car. et Savi pi. It. bor. n° 637 ! (M. Pisano) = G. lucidum var. corrudœfolium Beck Fl. Nieder-Oesterr. p. 1126 (1893). 1 Les feuilles renfermant le G. lucidum de l'Herbier d'Allioni à Turin portent : une le G. Mollugo var. corrudœfolium, deux le G. Mollago var. rigidum, cinq le G. ochroleucum Wolf. RUBIACÉES 139 Plante haute de 20-60 cm., à tige g-labre ou à peine un peu pubescente à la base, d'un vert luisant. Feuilles d'un vert luisant, noircissant facilement par la dessiccation, glabres (sauf sur les bords rudes). — Feuilles soumises à un fort édaphisme xérophile. Nervure médiane volumineuse occupant la plus grande partie de la section transversale, le reste du limbe flanquant la nervure sous la forme de deux cornes ; colienchyme neural très abondant, à éléments très épaissis de toute part. Epidémie très tannifère, à cellules à peu près égales partout, sauf sur l'arête dorsale et dans les rainures latérales des cornes où elles sont plus petites, à parois externes très épaisses et fortement cuticulari- sées, à stomates disséminés à la face supérieure, particulièrement abondants dans les rainures des cornes. Mésophylle constitué, sous la face supérieure, par deux étages de palissades bien différenciées, à éléments lacuneux sous les rai- nures des cornes. Les formes bien caractérisées de la sous-esp. corrudxfoliain et spécialement de la race type corrudxfoliain ci-dessus décrite, ont une apparence tellement particulière que nous avons longtemps hésité à envisager ce groupe comme une espèce distincte. Mais il est relié dans l'ensemble de l'aire à la var. rigidum par des variations ambiguës, dans lesquelles la nervure foliaire médiane est moins large et l'inflorescence peu nettement subunilatérale. Le G. tenuifolium AU. FL ped. no 23, indiqué par son auteur sur les collines des env. de Nice, est une plante sur laquelle les auteurs divergent. D'après Jordan {Obs. III, 109), le G. tenuifolium. AU. serait une espèce distincte du G. corrudxfolium. Selon Ardoino (in Bull. soc. bot. Fr. ann. 1887, p. .322), le G. tenuifolium du Flora pedemontana serait bien synonyme du G. corru- dxfolium Vill., mais la plante de l'herbier d'AUioni serait le G. rubidum Jord. Loret ajoute avoir vu, dans l'herbier d'un correspondant d'AUioni, un G. erec- tum Huds. sous le nom de G. tenuifolium AU. — Voy. aussi à ce sujet : Moris FI. sard. II, 300. Nous rapportons l'unique échant. figurant dans l'her- bier d'AUioni sous le nom de G. tenuifolium, au G. rubrum var. obliqunm. Mentionnons en passant la présence, dans l'herbier de l'Université de Turin, d'échant. provenant du Mont Musine (leg. Delponte, 30 jun. 1844) qui appar- tiennent à une variété nouvelle très remarquable (var. Delponteanum Nob.). Cette plante, qui pourrait se retrouver dans notre dition, possède tous les ca- ractères de la var. >j corrudxfolium, en particulier les nervures foliaires sail- lantes et élargies en ruban, mais la tige est hérissée inférieurement, et les marges foliaires sont, sur toute leur longueur, densément hérissées de longues sétules dirigées en avant'. IV. Subsp. cinereuin Briq. in Ann. Cons. et Jard. bot. Genève V, p. 103 (1901) ; Rony in Bull, assoc. fr. Bot. ann. 1902, p. 150 et FL Fr. VIII, 18 = G. clnereum AU. Anct. ad syn. metli. slirp. hort. taurin, p. 57 (1770-73). Mai-juillet. — Lieux arides, rocailles, garigues, des régions litto- rale et montagneuse, où elle est fréquente sur silice comme sur cal- 1 G. Mollugo var. Delponteanum a var. corrudœfolio differt caule inferne iiirto, foliorum marginibus dense setuloso-scabris. 140 FLORE DES ALPES MARITIMES Caire, dans notre circonscription entière. Nous ne l'avons pas observée au-dessus de 1200 m. d'altitude. Plante de dimensions variables, rendue plus ou moins glaucescente par un dépôt cireux, surtout à la page inférieure des feuilles, à souche médiocre ou robuste, un peu ligneuse. Feuilles linéaires ou linéaires-oblongues, un peu épaisses et molles, à nervure médiane un peu saillante, mais bien moins déve- loppée que dans la sous-esp. III. Panicule large, à divisions + corymbiformes, à rameaux étalés-dressés, à pédicelles ascendants. Corolle d'un beau blanc, relativement grande (env. 3-4 mm. de diamètre). Var. 6 glaucum = G. cinereum Ail. 1. c. sensu stricto et FL ped. no 22, tab. 77, fig. 4. et herb. ! ; Jord. Ohs. IIl, 114; Ard. Ft. Alp. mar. p. 177 ; Rchb. fil. Icon. fl. germ. et helv. XVII, tab. 140, lig. 1. Exsicc. : Rchb. fl. germ. exs. no 2.331 ! (Ital.. Lomb.). Millier pi. midi Fr. no 244 ! (Gall., Var) := G. cinereum var. glaucum Strobl in Oesterr. bot. Zeitschr. XXXIII, 58 (1883) = G. Moltugo p cinereum Hœck in Koch Syn. éd. Wohlf. 1, 1194 (1891) := G. Mollngo subsp. cinereum var. normale Rony Fl. Fr. VIII, 18 (1903) = G. lucidum Ç cinereum a glaucum Béguinot in Fiori et Paol. Fl. anal. It. III, 109 (1903). Plante de dimensions très variables (30-100 cm.), à tige glabre^ ascendante, souvent flexueuse, à angles en général peu accusés, à rameaux ascendants. Feuilles verticillées par 6-8, un peu aiguës au sommet, planes ou à bords un peu enroulés, glabres (sauf les marges faiblement ciliolées-scabres). — Feuilles à structure nettement bifaciale. Néanmoins, l'épidernie supérieur, à éléments bien plus gros que l'inférieur, est stomatifère. Mésophylle nettement différencié en zone palissadique et en zone spongieuse. Nervure foliaire médiane à collenchyme neural abondant, mais moins ramassé et à parois cellulaires moins épaisses et moins résistantes que dans la var. corrudx/oliiim. Cire en granules sur l 'épidémie, facile à constater microscopiquement dans les cas douteux, au moins à la face inférieure des feuilles. Le G. Mollugo subsp. cinereum a été assez généralement considéré comme une espèce distincte, quoique très voisine des G. Gernrdi et corradsefoliiim. Dans notre dition, sa glaucescence et son ample inflorescence corymbiforme, qui rappellent VAspernla glauca Bess., permettent presque toujours de le reconnaître sans hésitation. Cependant, plusieurs de nos échant. ont une glau- cescence très atténuée ou présentent une couleur aussi verte que les sous- espèces ou variétés voisines, la présence de granulations cireuses n'étant consta- table qu'au microscope. Mais si l'on considère l'aire entière du G. Mollugo, les difficultés se multiplient, car l'inflorescence est soumise à des variations considérables, qui la rapprochent de celle des G. Gérard i et corrudse/olium. Ainsi par ex., le G. cinereum du Tyrol méridional publié par Porta dans le Flora exsicc. austro-hung. no 2213 ! (Tyr. austr.),tout en présentant une glau- cescence très marquée, possède une inflorescence bien plus étroite et compa- RUBIACÉES 141 rable à celle des G. Crerardi et corrudœfolium. Ces faits ont engagé Lange (Prodr. Jl. hisp. II, 31o) à émettre des doutes très justifiés sur l'autonomie spécifique du G. cinereum. Boissier, dans une note inédite conservée dans son herbier — extrêmement riche en matériaux provenant de toute Faire de l'es- pèce, et que nous avons soigneusement étudiés — assure qu'il n'y a pas de limites entre les G. rigidiirn (Gerardi), corrndxfoliiim et cinereum. L'un de nous (Briq. in Ann. Conserv. et Jard. bot. Genève V, p. 103, ann. 1901) a envisagé le G. cinereum comme une sous-espèce du G. Mollugo ; cette opinion a été adoptée par M. Rouy, et c'est celle à laquelle nous croyons devoir nous arrêter. lOOl. (4alium rul»rum L. Sp. éd. 1, p. 107 (17o3); de Not. Rep. p. 197 1; Bert. FI. it. II, 119; Koch Sijn. éd. 3, p. 286; Briq. in Schiuz et Kell. FI. Schw. éd. 1, p. 489 et in Ann. Cons. H Jard. bot. Genève V, 103; Rouy FI. Fr. VIII, 25 ; non Ail. = G. obliquum Vill. Prosp. p. 19 (1779) et Hist. pi. Dauph. II, 320 bis, tab. VIII (valde mediocris) = G. tenuifolium Ail. herb. (voy. ci-dessus p. 139j = G. uliginosum Ali. FI. ped. n. 16 (178o) ; DC. FI. fr. IV, 2o9 p. p. ; non L. Juin-aoùl, suivant l'altitude. — Bords des chemins, bois, rocailles et pelouses des régions littorale (var. riibriflorum), montagneuse (var, obliquum) et alpine (var. luteolum) de notre circonscription entière, sur silice comme sur calcaire. Le G. rubriim se distingue sûrement du G. Mollugo, sous toutes ses formes, par les tiges aériennes grêles, atténuées-filiformes à la base, et insérées sur une souche fusiforme + rameuse (ne passant pas directement à un rhizome + volumineux et oblique), par sa corolle à lobes plus longuement et plus insen- siblement atténués en appendice filiforme au sommet, généralement plus petite (au moins dans les var. a et ^). 11 s'écarte du G. piimilum Murr., auquel il ressemble souvent beaucoup, par le mode de végétation et par la corolle à lobes aristés-appendiculés au sommet (mutiques dans le G. pumilum). Le G. obliquum Vill., souvent envisagé comme une variété ou une sous- espèce spéciale du G. ruhrum, possède une signification collective qui empêche d'appliquer ce binôme à une forme spéciale. En effet, Villars signale le G. obli- quum comme répandu du fond des vallées jusque sur les sommets, et lui attribue des fleurs tantôt d'un blanc obscur, tantôt rougeàtres, tantôt d'une couleur «tirant sur le vert jaunâtre ». Il est évident, d'après ces données, que le C. obliquum embrassait, dans l'idée de l'auteur, les trois variétés ci-dessous décrites. L'Herbier Delessert renferme, sous le nom de G. obliquum Vill., une forme récoltée près de Gap en juillet 17ilo par Jacques Roux au cours d'un voyage fait avec Villars et transiens Rony FI. Fr. YIII. 27-28 (190.3) = G. rubrum a. typicum Béguiiiot in Fiori et Paol. FI. anal. IL III, 110 (1903) p. p. Panicule très ample, ovoïde-oblongue dans son pourtour, à rameaux grêles, étalés, très divisés. Fleurs très petites, à corolle rouge ou rougeàtre, mesurant 0,8-2 mm. de diamètre. Dans la position et avec les synonymes que nous lui attribuons, cette variété — caractéristique pour les régions inférieures dont elle ne sort guère — doit conserverie nom qui lui a été attribué par Saint-Lager en 1889 {Règles nomencl. bot. art. 48). La couleur des fleurs, bien qu'assez constante, n'est pas absolue. nymes cités par les uns et par les autres, soit de Barrelier, Vaillant, Boccone, etc., ne s'accordent pas entre eux ». On voit parfois citer le G. obliquum parmi les synonymes du G. pumilum Murr. {silvesire Pollich) — tout récemment encore par M. Schuster [in Oesierr. bot. Zeitschr. LIX, p. 12 (li)09)i — mais cette interprétation complètement erronée ne résiste pas un instant à l'examen de la description et de la fig-ure de Villars, lesquelles attribuent au G. obliquum une corolle à lobes aristés. 1 Sur les quatre feuilles rapportées dans l'herbier d'Allioni au G. purpureum. l'une porte le G. purpureum L., les trois autres portent le G. rubrum var. rubrijlorum. RUBIACÉES 143 Les échantillons à corolle de couleur tirant sur le jaune ou le jaune-verdàtre établissent un passage vers la var. j3. — La distinction établie par Jordan entre les G. rubidam et Prostii est purement artificielle et n'est compréhensible que si l'on compare des échantillons choisis en petit nombre. La panicule est sou- vent encore plus ample dans les G. rubidam les plus typiques que dans le G. Prostii; les feuilles deviennent réfléchies dans toutes les variétés du G. rubriim, de sorte que ce caractère ne saurait être regardé comme un apanage du G. Prostii; la forme du limbe est largement obovée dans les feuilles inférieures, tant du G. rubidam que du G. Prostii; enfin, il n'y a de différence appréciable ni dans les nervures foliaires, ni dans l'indument qui est très variable, ainsi que l'a d'ailleurs admis Jordan (op. cit. p. 122, ligne 8 d'en bas). Nous ajoutons ici quelques détails relatifs à diverses variétés voisines du G. rahrum présentant aussi une corolle rouge. — La var. corsicnui [jrz G. corsicani Spreng. Si/st. IV, 2, p. 39 (1827); Jord. Obs. III. 119; Gr. Godr. FI. Fr. II, 26 = G. Soleirolii Lois. Nouv. Not. p. 7(1827) = G. nudiJlorumWv. App. ait. Jl. cors. p. 2 (1830) =: G. rubrum subsp. G. corsicum Kouy FI. Fr.YlU, 23 (1903)] possède également des fleurs à petite corolle rouge, mais l'inflorescence est plus étroite et plus pauciflore, la tige très grêle, les feuilles moyennes géné- ralement peu nombreuses (4-8, le plus souvent 6), à limbe membraneu.x et flasque, ne différant d'ailleurs ni dans la forme (linéaire-oblongue, oblongue ou obovée-oblongue), ni dans l'apparence du sommet (obtus et finement mu- cronulé dans les feuilles inférieures, + acuminé ou cuspidé dans les feuilles supérieures) de beaucoup de nos échant. de la var. rabrijlorum. C'est une variété spéciale à la Corse et à la Sardaigne *, où elle est reliée à la var. riibri- jloruni par des formes intermédiaires. — La var. licyboldii Briq. [in Schinz et Kell. FI. Schw. éd. 2, II, 20.5 (1905) = G. rubrum Jord. Observ. III, 121- 122 (1846). E.xsicc. : Rchb. fl. germ. e.xsicc. no 2329 ! (Monte Baldo); Billot FI. Gall, et Germ. no lu72! (sub : G. rubrum, Tyrol) =: G. Leijboldii H. Braun ap. Kerner Sched. Jl. exsicc. aastro-hung. VI, p. 80 (1893). E.Ksicc. : Fl, e.xsicc. austro-hung. no 222.5! (Tyrol)] ^ s'écarte des précédentes par ses corolles généralement plus grandes (2-2,3 mm» de diamètre), à lobes très brièvement aristés, à inflorescence souvent moins ample et moins fournie (caractère d'ail- leurs variable). Cette variété se trouve çà et là sur le versant S. des Alpes dans le Tyrol, les Alpes lombardes, le Tessin et le Piémont (collines de Turin : Balbis in herb. Delessert), où son aire parait souvent coïncider avec celle du G. ru- brum var. rubrijlorum et dont elle est parfois bien difficile à distinguer. Une 1 M. Rouy (/<7. Fr. VIII, 26) cite encore le G. rubrum var. corsicum dans l'île de Majorque. Nous ne connaissons la plante des Baléares que par les éch. de Porta et Rigo récoltt's dans les rochers du Puiç^ mayor de Torellas, entre ilOO et 1.300 m., du 12 au 24 juillet 1883. Cette plante représente sûrement une espèce distincte du G. rubrum sons toutes ses formes : elle s'en écarte par sa corolle à lobes mutiques. L'un de nous l'a décrite sous le nom de G. balearicum Bricj. [in Ann. du Cuns. et Jard. bot. Genève XI-XII, p. 191 (1908)^. 2 Le n" 3232 de l'exsiccata de la .Soc. danph., rapporti' au G. Leijboldii par M. Rouy {Fl. Fr. Vin, 29) provenant des Judicatures (Tyrol mcrid., lec^. \V. Barbey sub : G. rubrum), s'écarte du G. Leijboldii par ses corolles à lobes longuement aristés, et appartient, selon nous, à la var. rubrijlorum. 144 FLORE DES ALPES MARITIMES forme voisine, fort difficile à séparer de la précédente, se retrouve en Savoie dans la Tarentaise; c'est le G. Centmniie Cariot (in Awi. soc. bot. Lyon VI, 11-21) des environs de Brides, Moùtier, Salins, etc. (leg. Fauconnel et Dupin, in herb. Delessert). Var. jS obliquum Koch Syn. éd. 1. p. 334 (1837) ; Bricj. in Schinz et Kelk FI. Scliw. éd. I, p. 489 = G. obliquum Vill. Pi'osp. p. 19 et Hist. pi. Dauph. II, 320^18 p. p. (voir note ci-dessus p. 141) = G. pallens Thuill. FI. Paris éd. 2, p. 77 (1798-99) ; Gren. FI. jurass. p. 364 = G. tmuifolium Ail. FI. ped. no 23 {1783), et herb. ! = G. mucronatum Lanik EticycL méth. II, 581 (1786) = G. rubrum var. /3 Bert. FI. it. II, 119 (1833) = G. myrianthum ioM. Obs. III, 126 (1846); Gr. Godr. FI. Fr. II, 27. Exsicc. : Cesati, Caruel et Savi plant. Ital. bor. noo24! (Gall., Savoie); Billot FI. Gall. et Germ. no 2273 ! (Gall., Htes-Alpes) ; Martin pi. env. Lyon aun. 1831. sine no (Gall., Ain) ; Bourg, pi. env. Lyon 110 9 ! (Gall., Ain) ; Reliq. Maill. no 463 ! (Gall., Isère) ; Soc. dauph. no 2488! (Gall., Isère) = G. pseadoniyrianthum Genn. PL Lig. Cent. III, p. 466 (1837) = G. rubrum subsp. G. obliquum « myrianthum, 3 lœlum. e gracilentum, 'ç alpicola et n brachypodmn Rouy FI. Fr. VIII, 27-28 (1903) = G. rubrum 7 obliquum Béguinot in Fiori et Paol. FI. anal. IL III, 110 (1903) p. p. Panicule très ample, ovoïde-oblongue ou pyramidale-allongée dans son pour- tour, à rameaux grêles, étalés, très divisés. Fleurs très petites ou petites, à corolle d'un blanc jaunâtre, mesurant 1-2 mm. de diamètre. Reliée à la précédente par de nombreuses formes intermédiaires dans notre dition, celle variété se présente dans certaines régions [par exemple dans le Jura méridional (Ain, Savoie, Isère)] parfaitement pure et constante. Il y a donc lieu de la retenir. Elle ne diffère de la var. a. rabriJJoruin que par la couleur d'un blanc jaunâtre de ses corolles qui sont souvent un peu plus grandes. Ce dernier caractère n'est d'ailleurs pas constant, pas plus que ceux tirés par Jordan du développement de l'inflorescence et du nombre des feuilles dans chaque vcrticille (oscillant de 6 à 12). En ce qui concerne l'histoire de cette plante, il a déjà été dit plus haut que Villars la comprenait dans son G. obliqauin. Thuillijr a dû la trouver à l'état adventice aux environs de Paris (« se trouve dans les bois montagneux ; dans ceux d'Orsay; de Palaiseau ;... »), car le G. rubrum est une espèce qui trouve dans le Jura méridional (Bugey) sa limite septentrionale. Mais, ainsi que l'a déjà dit Grenier (op. cit.), les originaux de Thuillier (in herb. Delessert!) ne laissent aucun doute sur l'interprétation du G. pallens. Le G mucronatum Lamk se place sûrement ici comme synonyme (« fleurs petites... blanchâtres », « corollis aristato-mucronatis », « commune en Dauphiné, dans les lieux pierreux des parties basses des montagnes »). La var. pallcscens \_—'! G. Morisii Spreng. Syst. IV, 2, p. .338 (1827)' 1 La plante de Sprengel, souvent citée en synonyme de cette variété, pourrait aussi bien être rattachée à la var. corsicum, parce que Spreng'el ne mentionne pas la couleur des fleurs et que les deux variétés (corsicum et pillescens) existent en Sardaig'ne. RUBIACÉES 145 = G. aimpestre Dub. Bot. gall . I, 248 (18:28); non alior. = G. niedtterra- neiini DC. Prod. IV, 396 (excl. locis ligusticis), ann. 18.30 ^ G. corsicurn var. pallescens Gr. Godr. FI. Fr. II, 2(5 (1830) = G. riibriim subsp. G. corsicurn sous-var. pallescens Rouy FI. Fr. VIII, 23] est une plante des montagnes de la Corse et de la Sardaig-ne présentant les caractères du G. riihvum var. corsi- curn, mais à corolles d'un blanc jaunâtre un peu plus grandes, parallèle par conséquent à la var. obliquum. Nous ne pouvons pas séparer du G. n/hrr/m /3 oblirjiniin le G. Ixliint Jord. [Obs. III, 133), des environs de Casteilane et de Sisteron (Basses-Alpes) et le G. gracilentiun Jord. [Observ. III, 134. Exsicc. : Billot FI. Gall. et Germ. no -2837 ! (Gall., Var)] des environs de Goudarg'ue (Gard) basés sur le degré d'ampleur de l'inflorescence, la longueur relative des pédicelles et la couleur des corolles (blanches ou d'un blanc jaunâtre), caractères très variables d'une localité ou d'un échantillon à l'autre. — Le G. brachi/podiim Jord. {Obs. III, 130) est éga- lement pour nous une forme de la var. obliquum, à axes ultimes des cymes et pédicelles assez courts pour que les fleurs soient rapprochées en pseudo-glomé- rules, particularité qui est très inégalement développée sur les échant. que l'on voit rapportés dans les herbiers au G. brachijpodurn et qui se trouve aussi développée sur certains échant. de la var. rubrijloruni. Une apparence analogue est présentée par le G. alpicrAa Jord. SJJbserv. III, 131. Exsicc: Soc. dauph. no 2906 ! (Gall., Htes-Alpes)], forme alpine de taille plus réduite. La var. obliquum est particulièrement développée sur les basses montagnes et dans les vallées, d'où elle descend çà et là jusque sur le littoral. Var. 7 luteolum Rouy FI. Fr. VIII, 28 (190;î) — G. obliquum Vill. Prosp. |). 19 et Hl.st. pi. Dauph. Il, .320 Ws p. p. (voir note ci-dessus) =: G. luteolum Jord. Ob>ierv. III, 128 (1846), et spec. auth. ; Gr. Godr. FI. Fr. II, 28. Exsicc. : Magnier 11. sélect, n» 3418! (Gall., Alp. mar.) = G. rubrum var. obliquum Coss. iii Bourg, pi. Alp. uiar. anu. 1861, no 198! = G. rubrum subsp. obli- quum y. luteolum Roux 1. c. Panicule de forme assez variable mais moins fournie, à rameaux générale- ment moins divisés, souvent moins nombreux et plus lâches que dans la var. /3. Fleurs plus grandes que dans a et /3, à corolle d'un blanc jaunâtre, mesurant en général 2-3 mm. de diamètre. Celte variété possède un caractère nettement alpin et descend rarement dans les régions inférieures. Les tiges aériennes sont généralement un peu raides, glabrescenles ou glabres, d'un vert brillant, peu élevées (10-30 cm.); les feuilles sont étroites, souvent sublinéaires. Elle paraît assez distincte lorsqu'on l'examine sur des matériaux peu nombreux et à caractères extrêmes, mais elle est reliée à la précédente par des transitions continues. Nous ne possédons pas dans notre dition la var. leucophœum Briq. (in Ann. Gnns. et Jard. bot. Genève V, 104, ann. 1901 = G. leucoplixuin Gr. Godr. FI. Fr. II, 28 zzz G. rubrum subsp. G. obliquum i leucop/nvum Rouy /'/. Fr\ VIII, 28), caractérisée également par des fleurs relativement grandes (env. 3 nmi. de diamètre) et des rameaux ascendants, mais entièrement pubescente- grisàtre jusqu'au sommet de la panicule. FLOUE DES ALPES M.\R1TIMES 10 146 FLORE DES ALPES MARITIMES 'f'f^ 1009. CSalium puiniluni Murr. Prodr. stirp. Gotting. p. 44 (1770); Scliinz ot Tlifll. in Vierleljahrsschr. naturf. Ges. Zurich LVIII, 83 (1913) ; non Lamk (1786), nec alior. =6. asperum Sclireb. Spic. fl. Lips. p. 3 (1771); Beck FL Nied.-Oesferr. p. 1127 ; Bri(j. in Schinz et Kell. Fl. Schw. éd. 1, p. 489 = G. silvestre Poil. Hiat. pi. Palat. L loi (1776) ; non Scop. = G. umbellatum Lanik Encfid. méth. II, 579 (1786) = G. commune Rony in Bull. soc. bot. Fr. XLIX, p. 138 (1902) et Fl. Fr. VIII. 29. Le G. pu/nilam présente, comme le G. rabriim, des tiges aériennes atténuées- filiformes à la base, mais ces tig'es aériennes passent à des rameaux souterrains stoloniformes très rameux et grêles qui, lorsqu'ils sont serrés (subsp. alpestre) donnent une touffe plus ou moins gazonnante. En outre, la corolle possède des lobes mutiques. Ce groupe a été divisé en un nombre énorme d'(( espèces», nombre qu'une analyse savante permettrait sans doute de multiplier encore beaucoup. Cependant, il y a eu exagération évidente. Mertens et Koch disaient déjà en 182.3 {Deutschl. Fl. I, 789) que le nombre des synonymes de cette espèce était hors de proportion avec son polymorphisme réel et que « ses diverses formes sont si peu distinctes que c'est à peine si l'on arrive à en dégager une ou deux variétés reconnaissables à des caractères évidents». Ces lignes pourraient avec plus de raison être écrites aujourd'hui. L'élaboration des formes du G. pamiliim faite par M. Rouy diffère complètement des groupe- ments faits avant lui par M. H. Braun (voy. Halacsy und Braun Nachtr. Fl. Xied.-Oesterr. p. 97 ; H. Braun ap. Kern. Sched. Jl. ejcsicc. austro-hung . VI, p. 74-76 et ap. Oborny Fl. v. Mdhr. I, 737). Nous ne pouvons accepter ni l'un ni l'autre des deux exposés de ce groupe ; il nous est, eu particulier, impossible d'admettre la répartition de la majeure partie des formes du G. piimiliim {com- mune Rouy) en deux sous-espèces {G. Jordani Lor, et Barr. et G. umbellatum Lamk) basée sur la présence ou l'absence de stolons. Toutes les formes du G. pumilum possèdent un rhizome grêle, rameux, dont les rejets + stoloniformes se relèvent pour donner des rameaux stériles et des rameaux florifères. Cette particularité se retrouve aussi bien marquée dans des formes du G. Jordani (par ex. G. Fleuroti Jord.). Quant au caractère tiré de l'inflorescence à rameaux entrelacés, nous n'arrivons ni à le mettre en parallèle avec le caractère des rameaux du rhizome, ni même à l'appliquer d'une façon définie. Au point de vue de la nomenclature, il est évident — comme l'ont montré MM. Schinz et Thellung(l. c.) — que le nom le plus ancien, choisi par Murray, doit être conservé, quand bien même on lui donnerait un sens plus étendu que ne l'entendaient et l'auteur et Haller, sur lequel il se fonde {Règles nom. bot. art. 41). C'est la raison pour hujuelle nous ne pouvons pas accepter le nom collectif nouveau proposé par M. Rouy. Les formes du G. pamiliim représentées dans notre dition se répartissent sur les deux sous-espèces suivantes : I. Snbsp. vulgatum Schinz et Thell. op. cit. p. 84 (1913) = G. silvestre subsp. vulgalum, Boccoae (sic), supinum el virens Gaud. Fl. helv. I, 428-432 RUBIACÉES 147 (1828) =: G. asperam subsp. ablanceolatum et lineave Bri(i. iii Scliiiiz et Kell. FI. Schw. éd. 1, p. 490 (1900) = G. asperum subsp. aspeium Schuster in Oesterr. bot. Zeitschr. UX, p. 11 (19U9). Plante à rhizome lâchement rameux, non ou peu gazonnante. Tioe aérienne à entrenœuds + allongés, beaucoup plus longs que les feuilles. Inflorescence ample. Var. a vulgare = G. austriacum iacq. FI. austr. I, 51, tab. 80 (1773) et spec auth. in herb. AU. et Deless. ! = G. Boccone Ail. herb. ! = G. aristatum AU. FI. ppd. no 28 et herb. ! = G. umbellatiim Lamk Enctjcl. méth. II, 379, excl. var. jS ('1786) = G. monlannm Vill. Hist. pi. Dauph. II, 317 bis, tab. 7 (1787) = G. muUicaule Wallr. Sched. crit. p. S3 (1822) = G. silvestre var. vulgare Wimm. et Grab. FI. Siles. I, 126 (1827) i= G. sllvesbr, commutatum et lacve Jord. Obs. III, 145-152 (1846) = G. asperum var. austriacum et typi- cum Beck FI. Nieder- Oesterr. p. 1127 (1893) = G. commune snbsp. G. umhi^l- latum a vulgare, j3 uxyphyllum et S Tliuillieri Rony FI. Fr. YIII, 33 (1903). Juin-juillet, — Çà et là sur les rochers, rocaiUes, pelouses, etc., des régions montagneuse et alpine. Nous l'avons vue des localités suivantes : Env. de Valdieri-ville ** : Rocca Mourl Grande! ! prés Andonno, calcaire, 1200 m, ; vallon Deser- tetto ! ! entre Valdieri-ville et Santa-Anna, silice, 1400 m.; colle delT- Arpione ! ! sur Santa-Anna di Valdieri, calcaire, 1700 m. ; les Launes près Beuil I ! *, calcaire, 1500 m. ; env. de Saint-Etienne de Tinée* : Cime de la Bercia ! I, calcaire, 1800 m. ; la Pinatelle 1 !, calcaire, 1500- 1600 m. ; pelouses calcaires au Liauson !, 1700 m. (herb. Saint-Yves) ; haute vallée du Var* : prairies calcaires à Eneaux ! ! près Saint- Martin d'Entraunes, 1450 m. ; vallon inférieur de Sanguinière ! ! près Esteng, grès, 2050 m. ; rocailles près de la maison forestière du Gar- retl!, grès, 2000 m.; prairies calcaires près de Saint-Auban ! ! *, 1000-1100 m. ; près des ruines du vieux Séranon ! !* ; Seillans* (sec. Albert et Jahand. Cat. pi. vase. Var p. 228). Plante généralement élancée, à tiges aériennes + rameuses, atteignant ou dépassant parfois SO cm. de hauteur. Feuilles linéaires ou étroitement ohlancéo- lées. Panicule à rameaux dressés-étalés, terminés par de petits corymbes à Heurs + rapprochées Plusieurs auteurs (Walboth, Gremli, H. Braun, etc.) ont séparé deux groupes de formes, l'un à feuilles linéaires à marges pres(pie i)aiallèles, l'autieà feuilles oblancéolées, élargies au-dessous du sommet. L'un de nous (Briquet in Schioz et Kell. 1. c.) a cru jadis devoir maintenir celle disposition. Mais il faut avouer (ju'ime analyse de ce genre est bien arliticielle et (pu; l'on est constamment em- 148 FLORE DES ALPES MARITIMES barrasse clans l'attribution d'échantillons à l'un ou l'autre des deux groupes. D'autre part, M. Schuster (op. cit.) voit dans le G. auslriacnm une simple forme des stations arides et stériles et assure avoir transformé une forme sténo- phylle de ce groupe en forme relativement platyphylle du groupe siloestre (commufatum). Nous pensons donc que Kerner {JVov. Spec. I, 2o6) et M. G. Beck (1. c.) ont eu raison de renoncer à cette distinction et de réunir les G. aiistriacum et commutât nm. Les caractères qui ont servi à définir les trois espèces admises par Jordan (G. siloestre, coinmutatum et Ixve), soit le degré de ramosité, l'épaisseur et l'étroilesse relative des feuilles, nous paraissent être plutôt individuels. Leurs combinaisons multiples permettraient de distinguer encore bien d'autres raicromorphes, ce que Jordan admet aussi (op. cit. p. 1.52). M. Schuster (op. cit.) et M. Briquet autrefois, ont donné aux caractères de l'indument une valeur exagérée : celle-ci n'est sans doute pas supérieure à celle des variations analogues dans le G. Mollugo. La faible constance de ces carac- tères dans les cultures ébauchées par M. Schuster confirme ce jugement. On peut distint^uer ainsi trois sous-variétés : «1 glabrnni Rouy \_Fl. Fr. VIII, 33 (1903) =r G. umijellatiim a Lamk En- cijcl. méth. Il, o"9 (1786) = G. siloestre var. glnbrum Schrad. Spicil. jl. germ. I, p. 12 (1794) = G. heve Thuill. FI. Paris éd. 2, p. 77 (1798-99) et herb. ! = G. glabrum Hoffm. Deutschl. FI. éd. 2, 1, 72 (1800) = G. multicaule var. po- lyphijlliim et ojci/phyllum Wallr. Sched. crit. p. .53 et o4 (1822) = G. silvestre var. glahrum Tausch in Flora XVIII, p. 349 (1833); Koch Sijn. éd. 1, p. 335 = G. pusillurn p glatjram et 7 nitidum Neilr. FI. Nieder-Oesterr. p. 462 (1839) = G. asperum var. mo/itanu/n et aiistriacum Briq. in Schinz et Kell. FI. Schw. éd. 1. p. 490 (1900) ^ G. asperum var. glabrum Schust. op. cit. p. 11 (1909)] entièrement glabre ; a^ bispidani [= G. siloestre var. hispidum Schrad. Spic.Jl. germ. I, 12 (1794) = G. silvestre var. scabrifolium Rchb. FI. germ. exe. no 1277 (1831) = G. silvestre var. scabriuscalum H. Braun in Oborny FI. V. Mdhr. p. 737 (1884) = G. asperum var. hispidum Schust. op. cit. p. 12 (1909)] à région inférieure des tiges aériennes et feuilles, au moins les infé- rieures, ■±: scabres ; a^ aspenim Rouy [FI. Fr. VIII, 33 (190.3) = G. scabrum Jacq. FI. austr. V, 10, tab. 422 (1778) = G. siloestre var. puljescens Schrad. 1. c. (1794) = G. nitidulum Thuill. FI. Paris éd. 2, p. 76 (1798-99) et herb. ! = G. multicaule var. eriophgllum Wallr. Sched. crit. p. 34 (1822) = G. sil- vestre var. hirtam Tausch in Flora XV'^llI, p. 349 (1833) = G. asperum var. typicum Beck FI. Nieder-Oesterr. p. 1127 (1893) = G. asperum var. scabrum Schust. op. cit. p. 12 (1909)] pubescente sur les tiges aériennes et les feuilles, au moins dans la région inférieure. — Nous avons vu dans l'herbier d'Allioni un échant. original du G. asperum Schreb. appartenante cette dernière forme. Nos échantillons rentrent dans la sous-var. a', d'autres tendent à la sous-var. a^. II. Siibsp. alpestre Schinz et Thell. in Vierteljahrsschr. naturf. Gf- sellsch. Zurich LVIII, p. 84 (1913) = G. alpestre Gaiid. ap. Rœm. et Schiilt. Syst. III, 22o (1818) = G. silvestre subsp. alpestre Gaud. FI. helc. I, 429 (1828) = G. asperum .'lubsp. anisophyllnm Schust. in Oesterr. bot. Zeitschr. LIX. p. 11 et 12 (1909). RUBIACÉES 149 Plante à rhizome plus denséraent rameux, gazonnante. Tige aérienne à entre- nœuds courts g'énéralement un peu plus longs que les feuilles ou plus courts qu'elles. Inflorescence beaucoup plus condensée, à rameaux courts formant une sorte de corymbe. Var. jS alpestre = G. anisophyllum Vill. Prosp. p. 20 (1779) et Hist. pi. Vauph. IL 317 bis, tab. VII : Jord. Obs. III, p. 156 ; Gr. Godr. FI. Fr. Il, 35. Exsicc. : Soc. dauph. ri» 3333 ! (Gall., Isère) et 2e sér. no 106 ! (Gall., Isère) ; Cesati, Caruel et Savi pi. Ital. bor. ii° 526! (Gall., Savoie); Soc. rochel. 110 4599 ! (Gall., Hte-Savoie) = G. Boccone (sic) Ail. FI. ped. no 24 (1785) ex loco natali .= G. sudeticum Tausch in Flora XVIII. p. 347 (1835) = G. sil- cestre var. alpestre Tausch op. cit. p. 349 (1835) ; Koch Syn. éd. 1, p. 335 (1837) = G. usperum var. anisophi/llum Beck FI. Nieder-Oesterr. p. 1127 (1893) = G. asperum subsp. anisophyllum Briq. in Schinz et Kell. FI. Schw. éd. 1. p. 490 (1900) = G. commune subsp. anisophyllum Rouy FI. Fr. VIII, 35 (1903. incl. « forme» G. alppstre Rouy). Juillet-août. — Assez rare sur les rochers, rocailles et pelouses des régions montagneuse et alpine, et jusqu'ici seulement dans la partie italienne de notre circonscription. Nos échant. : Rocailles calcaires au N. du mont Frisson! ! (Alpes de Tende), 1900 m., et entre le mont Frisson et le mont Colombo ! !, 2300 m. ; au-dessus des Gias Colombo ! ! ; vallon Erberg près de Pal- lanfré ! ! : env. de Roaschia : mont Bussaja ou Bec d'Orel ! !, rocailles calcaires, 2200 m. ; rocailles calcaires en montant d'Entraque au Col du Sabbionel!, 1600 m. ; pelouses calcaires du Monte L'Arp ! ! près Valdieri-ville, 1800 m. ; rochers près du lac Tre Colpas (Roux, Madiol et Arbost in Bull. soc. Bot. Fr. LVII, ann. 1910, p. LXXXV) ; rochers près des bains de Vinadio ! ! ; Cima délie Lose I au-dessus d'Argentera, 2400-2300 m. (J. Briquet notes mss., in bibl. Burnat). Cette variété se retrouve dans les Basses-Alpes ; nous en avons vu des échant. récoltés par M. le Commandant A. Saint-Yves dans le val- lon del'Oronaye, près de nos limites. Plante généralement basse, à tiges aériennes peu rameuses ou simples. Feuilles obovées-lancéolées, nettement élargies dans la moitié supérieure, à réticulum veineux nettement développé. La sous-esp. alpestre var. alpes/re est reliée à la sous-esp. rulr/atiim var. vulyare par de multiples transitions, ((ui rendent artificielle toute séparation spéciH()ue entre les deux groupes. Le G. Boccone Ail. est une espèce confuse, caractérisée par deux phrases de Boccone et de Barrelier qui j)araissent pourtant se rapporter au G. purnilam loO FLORE DES ALPES MARllIMES var. alpestre. Villars voyait dans le G. Boccone un synonyme de son G. obli- quum {///st. pi. Daiiph. II, 320bis). Jordan {Obs. III, lo8) a supposé, avec beaucoup de vraisemblance, qu'il s'ag-issait du G. anisophijllum Vill., parce qu'Allioni dit sa plante abondante au Mont Cenis. Cependant le G. Boccone de l'herbier d'Allioni apparlient à la var. précédente. On peut ici aussi indicjuer, d'après l'indument, des sous-variétés parallèles à celles de la var. a, soit: ^ ' Oandini [= G. asperiim subsp. anisophijllum var. Gaii(lini^v\(\. in Schinz et Kell. FI. ScJuo. éd. 1, p. 490 (1900) = G. as- peruni suhsp. anisophi/llum atypicum Schust. in Oesterr. bot. Zeitschr. LIX, 12 (1909)], glabre; (5 '^ hirtellum [= G. siluestre subsp. alpestre var. hir- tellum Gaud. FI. Iielv. I, 429 (1828) ex diagn. := G. asperum var. hirtellam Beck FI. Nieder-Oesterr. p. 1127 (1893) = G. asperum subsp. anisophijllum var. hirtellum Briq. in Schinz et Kell. FI. Schw. éd. 1, p. 490 (1900) = G. asperum subsp. anisophijllum var. Bocconei Schust. in Oesterr. hot. Zeitschr. LIX, 13 (1909)], pourvue de poils raides, au moins dans la région inférieure de la tig'e ; ^ ^ puberalnm [_z=: G. siluestre subsp. puljerulum Christ in Gremli Exe. Jl. Schw. éd. 2, p. 218 (1874) ;= G. asperum subsp. tenue var. puberulum Briq. in Schinz et Kell. FI. Schw. éd. 1, p. 490 (1900) = G. asperum subsp. anisophijllum var. puberulum Schust. 1. c. (1909)], brièvement et ± molle- ment pubescente, au moins dans la région inférieure. — Nos échant. appar- tiennent à la sous-var. ^'. On n'a pas encore trouvé dans les Alpes-Maritimes la variété pygmaeniii [= G. tenue Vill. Prosp. p. 19 (1779) et //ist. pi. Danph. II, 322 ; Jord. Obs. III, lo9; Gr. Godr. /'/. Fr. II, 3o, excl. var. ^. Exsicc. : Billot FI. Gall. et Germ. no 2479! (Gall.. Hles-Alpes); Reliq. Maill. no 60! (Gall., Isère); Soc. dauph. no 5407 ! (Gall., Htes-Alpes) = G. Jussieui Sut. FI. helv. I, 90 (1802); non Vill. z=z G. siluestre subsp. alpestre j3 ptjgmaeum Gaud. FL helv. 1,429 (1828) = G. siluestre subsp. tenue Gremli E.cc.fl. Schw. cd. 2, p. 218 (1874) = G. asperum subsp. tenue Briq. in Schinz et Kell. FI. Schw. éd. 1, p. 490 (1900), excl. var. puberulo ^=. G. pamilum Lamk subsp. tenue Rouy FI. Fr. VIII, 36 (1903)], différant de la subsp. alpestre par les feuilles linéaires, plus fermes, courtes, à marges parallèles ou subparallèles, le port encore plus réduit et plus cespiteux, et l'inflorescence très réduite. Cette variété a été signalée dans le bassin supérieur de l'Ubaye, non loin de nos limites, par Lannes (in Bull. soc. bot. Fr. XXVI, 165, sub : G. tenue Vill.) et se rencontrera très probablement sur le territoire de notre Flore. M. Schuster (op. cit. p. 7) s'est cru aulori.sé à utiliser le résultat de l'expé- rience opérée sur une forme sténophylle (G. austriacurn) de la var. vulgare pour faire de la var. pygmaeum [G. tenue Vill.) un simple synonyme de la var. alpestre. Mais cette conclusion outrepasse l'expérience : la var. pijgmaeum, dans ses formes typiques, est bien plus caractérisée par rapport à la var. al- pestre que ne l'est le G. austriacurn à l'intérieur de la var. vulgare. Et cela à ce point que M. Rouy l'a rattachée comme sous-espèce au G. pusillum L. (G. pumilum Lamk, G. argenteum Lamk, etc.), point de vue que nous ne pouvons d'ailleurs pas partager. RUBIACÉES 151 1003. CSaliuui pusillum L. Sp. éd. 2, p. lo4 (176â); Bell. App. ad fl. pedeni. p. 220 ; Gr. Godr. FI. Fr. Il, 36 ; Ard. FI. Alp. mar. p. 179 ; = G. piimilum Lamk Encycl. rnéth. 11, 580 (1786-1788)' ; Mert. et Koch Deutschl. Fl. I, 794 (excl. var. majus) ; Jord. Oft.s. 111, 16:}, lab. 6, fig. d ; Rony Fl. Fr. VIII, 36, p. p. ; non Miirr. (1770) ! Le G. piisillum possède, comme les races alpines du G. pumilum, un mode de végétation cespiteux rendu particulièrement caractéristique par le fait ([ue la racine principale pivotante persiste longtemps, couronnée par les nombreuses bases enterrées des premiers rameaux florifères, lesquels se transforment en rhizomes très grêles. 11 se distingue du G. pumilum var. pygmieuin par les feuilles (verticiilées par 6-8) lancéolées-linéaires ou linéaires, d'un vert pâle, -+- luisantes, surtout à la face inférieure, à marges pellucides brillantes, à ner- vure médiane + brillante et saillante en dessous, prolongées au sommet en une pointe sétacée-argentée, longue de 1-2 mm. L'anatomie de ces feuilles révèle quelques différences, d'ordre plutôt quantitatif, par rapport au G. pumilum var. pi/gmivam. L'épiderme possède des cellules à parois extérieures notable- ment plus épaisses; dans les marges, toutes les parois prennent des allures collenchymateuses et les cellules sont sous-tendues par (|uelques éléments de coUenchyme hypodermique. Il en est aussi de même dans le G. pumilum var. pijgmicum, mais à un degré moindre. Dans les deux types, on trouve des sto- mates sur les épidémies supérieur et inférieur, cependant le mésophylle a une tendance à être moins bifacial dans le G. pusillum que dans le G. pumilum var- pijgmmum : les éléments du chlorenchyme méatique sont allongés perpendicu- lairement à l'épiderme. La nervure médiane fait seule saillie à la face infé- rieure : elle est surmontée d'un coussin de collenchyme neural plus développé dans le G. pusillum ; les cellules ont des parois plus également sclérifiées, tandis que dans le G. pumilum var. pijgmœum le collenchyme appartient plutôt au type concave. Dans les deux Gaillets, l'épiderme prend aussi dans la nervure médiane des allures collenchymateuses. — L'inflorescence, consistant en cymes subombelliformes, à ramuscules dressés et courts, est généralement plus réduite dans le G. pusillum que dans le G. pumilum var. pijgmxum, mais ne s'en distingue par aucun caractère essentiel. Le fruit est d'un brun verdàtre à la maturité, Hnement chagriné. — Bien qu'évidemment voisine du G. pumilum var. pygmwum, nous croyons devoir maintenir cette espèce qui, en l'absence de formes intermédiaires, ne peut se confondre avec elle. Var. a typicum B<^guinot in Fiori et Paol. Fl. anal. liai. III, 111 (1903) = G. pmdlum L. 1. c. sensu stricto = G. pumilum subsp. G. pusillum Rony Fl. Fr. VIII. 37 (1903). Exsicc. : Bonrg. PI. Tonlon ii" 197 ! Feuilles courtes, à marges le plus souvent pourvues de courts trichomes aculéolés, écartés et recourbés. Tiges aériennes souvent + scabres-hispides à la base. — Race spéciale aux rochers et aux basses montagnes de la Provence (Aveyron, Gard, Bouches-du-Rhône, Basses-Alpes et Var) ; elle est indiquée ' Voyez 0. Kuntze lieu. gen. pi. I, cxx.xu. 15^2 FLORE DES ALPES MARITIMES dans les Alpes-Marilimes par M. Rouy (1. c), d'où nous ne l'avons pas vue. La forme des gorges du Verdon (Basses-Alpes, 19 juin 1913!!) appartient aussi à la race suivante : les deux sont d'ailleurs souvent bien difficiles à distinguer. Var. 3 hypnoides Gr. Godr. FI. Fr. II. 36 (1850) = G. hypnoides Yill. Hist. pi. Danph. II, 323 (1787). Exsicc. : ReJiij. Maill. no 8o2 ! (Gall., B.-Alpes) et 1213 ! (Gall., Htes-Alpes) ; J. Miill. pi. midi Fr. no 2^i5! (B -Alpes); Soc. danph. 2e s('r. n° 108! (Gall., Htes-Alpes) =: G. tricliophyllum AU. Auct. iul fl. peu. p. 1 (1789), et herb. ! := G. ternie Ard. FI. Alp. mur. p. 178, ex loco et herb. Tlnircl ; non Vill. = G. argenteum Coss. in Reliq. Maill. no 1213 ! ; non Vill. = G. ternie var. hypnoidcum Car. et St-Lager Fl. bass. Rhône p. 394 (1889) p. p. := G. tenue var. nutarelicum Pellat in Bull. soc. dauph. anii. 1890 p. 49 = G. pumilam subsp. G. pusillnm « forme») G. hypnoides Rony Fl. Fr. Mil, 37 (1903). Mai-juillet, suivant l'altitude. — Hab. : Vallée de Pesio ** (Bell. App. ad fl. ped. p. 220); mont Bego— (herb. Stire sec. Ard. Fl. Alp. mar. p. 179); Santa-Ânna di Vinadio** (Ard. 1. c.) ; vallon inférieur du Cians ! * (herb. Thurel) ; env. de Beuil * : entre Beuil et la forêt de Roubion ! ! ; lit du Cians ! !, calcaire, 1400 m. ; pelouses rocailleuses du vallon de Lapierrel ! près Beuil, calcaire, 1500 m. ; rocailles cal- caires du col de Mulines ! !, versant S., 1600 m., et du mont Démant!, 2400 m. (herb. Saint-Yves); sommet du mont Mounier (Roux, Madiot et Arbost in Bull. soc. Bot. Fr. LVll, p. CIV) ; mont Saint-Honorat! ! *, versant de Guillaumes, calcaire, 1000 in : mont Coyer ! * (Reverchon leg., in herb. Burn.). Feuilles à bords presque toujours lisses, plus longues, d'un vert-jaunàtre. Tiges aériennes généralement glabres. Fleurs gén. un peu plus grandes et moins nombreuses. Cette variété est signalée sur les montagnes de Castille, en divers points de l'Italie moyenne et septentrionale, et de là jusqu'en Carinthie. En France, elle existe, outre les Alpes-Maritimes, dans les départements de Vaucluse (Mont \'entoux), du Var et des Basses-Alpes, et elle remonte dans ceux des Hautes- Alpes et de la Savoie (Mont Cenis). Elle descend moins bas que la précédente, mais s'élève dans l'étage alpin, sur les calcaires ou sur les terrains schisteux riches en chaux. ^ 1004. Calium lielvetieuni Weig. Obs. bot.p.li (1772) ; Kern. Nov. Spec. 1, 2oo ; Gr. Godr. Fi. Fr. II, 37 ; Ard. Fl. Alp. mar. p. 179 ; Rony Fl. Fr. VIII, 38. Exsicc. : Rchb. fl. germ. exsicc. n" 1849 (Helv.) ; Bourg, pi. Alp. mar. ann. 1861, no 196! ; Rostan pedem. no 123 ! ; FI. exsicc. austro- hiing. no 191 ! (Tyr.) ; F. Schultz herb. norm. no 1371 ! (Tyr.) ; Soc. danph. RUBIACÉES lo3 11° 4120 ! (Htes-Alpes); Hayek tl. styr. exsicc. no 195 ! = G. saxatile L. Sp. éd. 1, p. 106 p. p. ; AU. FLped. 11° 17, ot herb. p. p. ^ ; Bert. FI. IL II, p. 108 p. p.; Pari. FI. it. cont. (Daniel VII, 38. Exsicc: Sieber it. delph. no 77! (Htes-Alpes) = G. megalospermum Ail. FI. ped. no 35, tab. 79, fig. 4 (1785); non Vill. = G. rupicola Bert. FI. it. II, 108 (1835); non Bor. = G. tenue Reverch. et Derbez pi. Fr. ann. 1880, no 246 ! (Alp. mar.) ; non Vill. nec Ard. Juin-août. — Rochers, rocailles, graviers, éboulis de la région alpine, où nous l'avons récolté, sur calcaire et silice, jusqu'à 2800 m. d'altitude. Nos échant. : Alpes d'Ormea ** : Gima Revelli I !, calcaire, 2400 m. ; Pizzo di Conolia I !, éboulis calcaires, 2500 m. ; Alpes de Tende : graviers calcaires de la Cima délie Saline ! ! **, 2600 m. ; Cima Marguareis ! ! **, éboulis calcaires, 2500 m., et de cette cime au col del Pas ! ! **, calcaire, 2500 m. ; fissures des rochers au Castello Frippi ! ! —, cale, 2300 m.; mont Formose près du Col de Tende!!** (Bourg. exsicc. cit., in herb. Thuret); graviers calcaires de la Cima di Ciavrai- reu!!-, 2350 m. ; mont Bego ! ! -, versant de Fontanalba, silice, 2500 m. ; massif du mont Monnier ! ! *, en de nombreuses localités ! !, calcaire, 1800-2800 m. ; mont Férant! ! *, rocailles cale, 2300 m. ; col de Pal ! ! *, éboulis cale, du versant N., 2200 m. ; haute vall. de la Tinée * : mont Pelevo I !, cale, 1800 m. ; cime de la Bercia I I, cale, 1900-2200 m. ; Salzo-Moreno ! ! ; Bouzieyas ! ! ; cols de Pelousette ! I et de Pelouse 1 ! ; env. de Saint-Dalmas leSelvage* : en montant de Ses- trières sup. au col de Golombart I !, silice, 2400 m., et du col à la cime de la Blancia!!, silice, 2500-2650 m.; pointe Côte de l'Ane ! !, flysch, 2800 m. ; haute vall. de la Stura ** : env. d'Argentera, aux val- lons de Pouriac ! !, de Ferrière ! !, et au col de la Maddalena ! ! ; haute vall. du Var* : éboulis calcaires de la Tête de Merich I !, versant S., 2000 m. ; entre Las Tourres et Saint-Martin d'Entraunes ! ! ; entre l'Es- calion et le col de Jallorgues! !, grès siliceux, 2750 m., et col de Jal- lorgues! (herb. Thuret); mont Saint-Honorat 1 I, cale, 2000 m.; aiguilles de Pelens!! et de Pracleron ! (leg. Y. de Cessole, in herb. Burn.); sommet de la Fréma!!, 2500-2700 m.; col des Champs! (herb. Saint-Yves); env. d'Esteng!!, au pas du Lausson!!, à Roche Grande! (Reverch. leg., in herb. Burn.), au vallon de Jallorgues!!; ' L'herbier d'Allioni renferme trois feuilles sous le nom de G. sa.vati/r. L'une de ces trois feuilles se rapporte au G. helveticuni Weiç., la seconde au G. Tendœ Rchb. f., la troisième au G. purnilum var. alpestre. 154 FLORE DES ALPES MARITIMES env. d'Annot* : Aurent I (Reverch. et Derbez exsicc. cit., in lierb. Burn.), et entre Aurent et la bergerie de Prey ! !, rocailles cale, 1700- 1800 m. ; Grand Coyer ! !, grès, 2o00-2700 m. et col de Lignin ! 1. Nul dans le département du Yar, le G. helreticum se retrouve en plusieurs localités des Basses-Alpes voisines de nos limites occiden- tales, en particulier dans le bassin sup. de l'Ubaye. (Voy. Lannes in Bull. soc. bot. Fr. XXVI, 165). Le G. helveticiim Weig. se distin2:ue aisément de toutes les variétés alpines du G. piimiliiin et du G. pnsillum par ses feuilles un peu charnues (nervure médiane à peine visible), à marg-es régulièrement ciliolées-scabres, mutiques ou submutiques, ses pédicelles arqués à la maturité et ses fruits plus gros (atteignant 3 mm. de hauteur sur 2-2,7 mm de diamètre, lisses). Son mode de végétation est aussi différent : la racine pivotante est profondément Kxée dans les éboulis ou les détritus rocailleux ou terreux ; elle émet de lonii:ues tiges rameuses, rampantes et étalées sur le sol. Le GaliuiM saxatile L. [Sp. éd. 1, p. 106 (1733), excl. syn. Juss. = G. /le/'- cyniciun Weig. Ohs. bot. p. 2.5 (1772)] avec lequel Linné lui-même avait con- fondu le G. helveticiim. est une espèce du nord-ouest de l'Europe (nos échant. proviennent de la Grande-Bretagne et de la Norvège jusqu'aux Sudètes) nette- ment différente par ses stolons feuilles, ses feuilles nettement aristées au sommet, ses fruits granulés-tuberculeux, etc. Le G. saxatile L. a été fondé sur une plante cultivée dans le jardin de ClifFort et qui est représentée dans l'herbier linnéen par le G. hercyniciim Weig., avec lequel Linné a d'ailleurs plus tard identifié son espèce \_Fl. siiec. éd. 2, App. p. 463 (17o.o) et Sp. éd. 2, p. 134 (1762)]. Malheureusement l'auteur a cru dès 1733 pouvoir citer en synonyme le G. helveticiim des environs de Bar- celonnette signalé par Jussieu (Hist. acad. roy. se. Paris, ann. 1714, p. 380 tab. 13), en confondant Barcelonnette avec Barcelone, ce qui a fait croire à Kerner [Sched. Jl. exsicc. austro-hiing. III, 106 (1884)], que le G. saxatile était une espèce espagnole. Ce n'est qu'en 1909, que l'histoire du G. saxatile a été clairement élucidée par MM. Schinz et Thellung (in Vierteljahrsschr. nn- tiirf. Gesellsch. Zurich LUI, 366-368) dans un article détaillé auquel nous renvoyons le lecteur. Le G. megalospermum AH. a paru douteux à Villars. Cependant la figure (bien médiocre), la brève diagnose et l'habitat cité (le Mont Cenis) ne laissent pas de doute sur l'identité des G. helveticiim Weig. et megalospermum AU. M. Rouy {FI. Fr. VIII, 38-39) a distingué à l'intérieur du G. helveticiim un type et trois variétés, dont la dernière {G. helveticum var. Allionii Rouy) aurait pour synonjme le G. megalospermum Ail. Mais les caractères employés dans ces distinctions sont individuels : on voit l'épaisseur, l'ampleur et la gran- deur des feuilles %'arier selon le degré d'humidité et la qualité du terrain (détritus grossier ou très fin) dans un même lieu et même d'une touffe à l'autre à l'intérieur d'une seule colonie. Aussi ne pouvons-nous dans notre dition — RUBIACÉES 155 malgré et sans doute aussi à cause de l'abondance de nos matériaux — recon- naître dans le G. helveticarn des variétés ou races distinctes, mais seulement des variations écologiques. D'après M. Rouy et d'après Jordan {Obs. III, lOo), les échantillons provenant des terrains calcaires bruniraient, cesx provenant des terrains granitiques jauniraient par la dessiccation. Nos observations, tant en Suisse et en Savoie que dans les Alpes maritimes ne confirment pas cette règle. Nos échant. de toute provenance prennent par la dessiccation une teinte d'un vert jaunâtre ; ils ne noircissent, quelle que soit leur provenance, que quand la dessiccation n'est pas faite avec les soins convenables. G. megalospermum Vill. Hist. pi. Daiiph. II, 319bis (1787) ; Gr. Godr. FI. Fr. II, 37 ; non AU. (G . megatosper/niim Ail. = G. helvetiriim Weig.), nec Ard. Exsicc. : Soc. dauph. no o2oO ! (Htes-Alpes) = G. Villarsii Rc({. ap. Guérin Descr. font. Vaiicluse éd. 2, p. '2o0 (1813); DC. FI. fr. V, 497 ; Jord. 06s. III, 166 ; Rouy FI. Fr. VIII, 39. Cette espèce rappelle le G. helveticiim par son mode de végétation, mais elle s'en distingue immédiatement par ses feuilles lisses, ses pédicelles très courts non recourbés à la maturilé et son fruit mùr notablement plus i>ros (3-4 X 3-3,8 mm.). Elle ne saurait être confondue avec le G. comeieorrhizon Lap. {Abr. Pijr. Sappl. p. lo4), ainsi que l'a fait Jordan {Obs. III, 166), espèce corse et pyrénéenne bien différente par la corolle rose de moitié plus petite, le fruit de moitié plus petit, les cymes isolées au sommet des rameaux et le mode de végétation. Le G. megalosperrnam doit conserver le nom qui lui a été donné par Villars, malgré l'homonyme (caduc) plus ancien d'Allioni, conformément aux Règles nomencl. bot. art. 50. C'est une plante caractéristique pour les hautes alpes calcaires du Dauphiné, de la Moucherolle (Isère) jusque dans les Alpes provençales. Nous la possédons, récoltée aux environs d'Annot, mont Cauyé !* (Coyer), versant de Guillaumes (?), débris mouvants, par M. Rever- chon. Mais cette provenance, comme beaucoup d'autres de ce collecteur, reste douteuse jusqu'à confirmation. L'indication de Gennari {PI. Lig. cent. III, 466, « in alpibus maritimis supra Tanaram a Nava» est tout à fait invraisemblable. M. Rouy (1. c.) cite les Alpes maritimes françaises et italiennes dans la liste FI. Fr. VIII, 48 (1903). Tige très grêle, presque filiforme. Feuilles un peu larges et plus distincte- ment veinulées que dans la var. précédente. Panicule très grêle, à rameaux capillaires écartés, dressés-étalés ; pédicelles fructifères très allongés, jusqu'à sept fois plus longs que le fruit et au delà. — Cette variété se rapproche à beau- coup d'égards de la sous-esp. divaricatiitn. Elle diffère de la var. a par son port très grêle et ses pédicelles allongés, et de la sous-esp. suivante, outre la forme générale de l'inflorescence, par les aspérités des rameaux remontant souvent jusque sur les pédicelles. Elle est reliée à la var. a par des échant. douteux et souvent très malaisée à séparer de la sous-esp. II. — On peut ici aussi distino-uer : Subvar. jS ' Jordanîanuin = G. tenellum Jord. 1. c. sensu stricto. — Fruits densément couverts de poils oncinulés étalés. Nous n'avons pas observé jusqu'ici cette sous-var. dans notre circonscrip- tion. A rechercher. Subvar. p- calvatuni. — Fmils glabres, ou pourvus de rares et minuscules sétules, mais dépourvus des poils oncinulés et étalés de la sous-var. P' ! Cette sous-var. est représentée dans les herbiers Burnat et Thuret, provenant des lieux cultivés, à Antibes ! ! * et au golfe Jouan ! ! *. Elle RUBIAGÉES 165 se retrouvera sans doute ailleurs sur le littoral de notre circonscrip- tion. — Nous l'avons vue dans l'herbier Burnat provenant du Muy, quartier de Notre-Dame (Var), leg. Bertrand !, en mélange avec la sous-var. précédente. — Le G. tencllum Jord. est indiqué en outre dans plusieurs localités du dép. du Var par MM. Albert et Jahand. {Cat. pi. vase. Var p. 230). II. Subsp. aivaricatuni Rony FI. Fr. VIII, iO (19U3) = G. dicaricattuti Laink Encijcl. métli. II, o80 (1786-88). Panicule très ample, ovoïde, souvent divisée dès la liase, à rameaux allong-ës, très divisés-divergents, capillaires, terminés par des petites cymes à ramifica- tions inclinées vers le bas pendant l'anthèse. — Dans notre dition la var. sui- vante : ViU'. 7 erectum Coss. et Genii. FI. em\ Paris p. 364 (1843) = G.divari- catutn Lamk 1. c. sensu stricto; Jord. OOs. III, 177 ; Gr. Godr. FI. Fr. II, 41 ; Ard. FI. Alp. mar. p. 179. Exsicc. : Hiiet du Pav. pi. sic. no 109!; Billot FI. Gall. et Germ. ii" 660 ! (Gall. austr.) ; Rellq. Malll. no 74 ! (Isère); Magnier 11. seicct. no 1967! (Aveyron); Soc. danph. no 1233! (Drame) et 1233 bis (AAeyroii)= G. divarlcatam var. erectum Tausch in Flora XVIII, 353 (183o) = G. parisiense ^ Bert. FI. IL II, 133 (183o) p. p. : de Not. Rep. p. 197 — G. parisiense var. divaricalum Koch Syn. éd. 2, p. 1023 (1843-43) ; Béguinot in Kiori ot Paol. FI. anal. Ital. III, 113. Feuilles + linéaires, souvent moins réfléchies à la fin que dans les var. pré- cédentes. Pédicelles g-énéralement courts, 2 à o fois plus longs (|ue le fruit. — On distingue: Subvar. -/''■ tricliocariiuin =. G. inicrospermuin Desf. FI. ail. I, I.ÎU (1799- 1800) = (i. dioaricaliim var. erectum subv. Irichocarpuin Tausch in Flora XVIII, p. '^o:\[\'A:iri) =iG. divaricatum var. eriocarpon Batt. etTrab. T'Y. Alg. Dicot. p. .'U)() (1890) = G. parisiense subsp. G. divaricalum 5 lasiocarpum I\ouy FI. Fr. VIII, 47 (190.'}) = G. parisiense var. divaricatum subv. micro- spermum Béguinot in Fiori et Paol. PI. anal. Ital. III, 11"> (190:5). — Fruits hérissés. Massif de l'Esterel* : Rochers près du Grenouiller d'Agayll. A rechercher. — Indiquée en outre à Toulon et à Pierrefeu (Var) par MM. Albert et Jahand. {Cat. pi. vase. Var p. 230). Subvar. y- Iciocarpiini = G. gracile Presl FI. sic. j). 4 (1820); non Wallr. := G. divaricalum var. erectum subv. leiocarpum Tausch in Flora XVIII, 3o3 166 FLORE DES ALPES MARITIMES (1835) =^ G. tenuicaule Jord. Ptig. p. 81 (1832) = G. trinioides Pomel Nouv. mat. Jl. atl. p. 77 (1874) = G. divaricatum var. leiocarpon Batt. et Trab. FI. Alfj. Dicot. p. 399 (1890) ;= G. parisiense ^ divaricatum BIckDell FI. Bor- digh. p. 130 (1896) = G. parisiense subsp. G. divaricatum (typ.) cum var. gracile Rouy et tenuicaule Rouy FI. Fr. VIII, 46 (1903) =z G. parisiense var. divaricatum subv. leiocarpuni Béguinot in Fiori et Paol. FI. anal. Ital. III, 113 (1903). — Fruits glabres. Nous l'avons vue des localités suivantes : Près du Pont de la Nervia, entre Vinlimille et Bordighera ! ** (leg. Cl. Bicknell, in herb. Burn.) ; collines de Biot près Anlibes ! ! * ; la Croix des Gardes près Cannes ! ! *, et forêts de Peygros près Grasse ! ! *. — Se retrouve dans le dép. du Var, à Fréjus! !, Roquebrune ! !, île de Porquerollesl ! et ailleurs!. lOlO. Cialium Aparine L. Sp. éd. 1, p. 108 (1733); de ^oi. Rep. p. 296, et herb. ! ^ ; Rchb. f. le. fl. germ. et helv. XVII, 94 ; Briq. in Schinz et Keli. Fl. Schw. éd. I, p. 486. Les deux groupes que nous admettons ci-dessous comme sous-espèces ont souvent été distingués spécitlquement : ils l'étaient déjà par Linné. Mais on reste parfois embarrassé dans l'attribution de certaines formes à fruits mûrs de dimensions intermédiaires (hauts de 3 à 4 mm.), de sorte qu'une limite tranchée ne peut leur être assignée. Il est dès lors beaucoup plus naturel de les réunir en une espèce collective. — M. de Hayek [Fl. Steierm. II, 392-393) a insisté sur ce que dans le G. Aparine les méricarpes sont sphériques et dans le G. spurium hémisphériques. Mais ce caractère n'est pas non plus décisif. Dans les deux groupes les méricarpes sont aplatis-concaves du côté de la com- missure, plus dans la sous-esp. spurium que dans celle eu-Aparine, ce qui tend à leur donner une apparence réniforme. Or, chez les individus apparte- nant à des lignées ambiguës entre les deux sous-espèces, la forme des méri- carpes mûrs est aussi intermédiaire entre celle caractéristique pour les deux sous-espèces. Nous avons longtemps hésité sur la valeur systématique à attribuer aux formes distinguées d'après l'absence ou la présence d'indûment sur le fruit chez le G. Aparine. Tout semble cependant indiquer que cet indûment est ici beaucoup plus constant que dans le G. parisiense. Les var. verum, echino- spermum et leiospermu/n se reproduisent régulièrement par semis, et nous n'avons pas observé de colonies mixtes à individus trichocarpes et leiocarpes, contrairement à ce qu'ont dit Wimmer et Grabowski [Fl. Siles. I, 220 (1827)]. Nous estimons donc, jusqu'à plus ample informé, que ces formes doivent être traitées comme des races. ' L'herbier de Notaris renferme sous le nom de G. Aparine les var. verum et leio- X permit m. RUBIACÉES 167 I. Suljsp. eu-Aparine = G. Aparine L. sensu stricto; Gr. Godr. FI. Fr. ÎI, 43. Tig-e dépassant souvent 1 m. de hauteur, habituellement nettement renflée •et hispide aux nœuds. Feuilles oblonçues ou oblongues-Iancéolées. Corolle d'un ilanc pur, larçe d'env. 2 mm. Méricarpes hauts de 4-7 mm., tendant à la forme sphérique à la maturité. Var. « verum Wimiii. et Grab. FI. Siles. I, 119 (1827) = G. Aparine L. sensu stricliss. ; AU. FI. ped. n» 38, ot lieii). ! ; Ard. FI. Alp. mar. p. 180 ■= Aparine hispida Mœnch Melh. jt. 640 (1794) = G. Aparine var. vulijare Rchb. f. le. fl. germ. et helv. XVII, 94 (1855). Mai-septembre. — Commune dans les haies et les taillis de notre circonscription entière, depuis les rives de la mer jusque dans la ré- gion montagneuse, où nous l'avons récoltée jusqu'à 1400 m., sur cal- caire et silice, et dans la plaine piémontaise. Méricarpes entièrement hérissés de soies raides, crochues au sommet et ren- flées à la base. Var. p intermedium Bonml Petite fl. paris, p. 191 (188.3); Rouy Fl.Fr. VIII, 49 = G. intermedium Mer. FI. Paris éd. 3, II, 255 (1821) = G. Aparine P Gaud. FI. helv. I, 440 (1828). Méricarpes glabres. — Cette variété, qui n'a pas encore été sig'nalée dans •notre dition, pourra y être recherchée. II. Subsp. spurium Rouy FI. Fr. VIII, 49 (1903) = G. spurium L. Sp. éd. 1, p. 106 (1753), sensu ampl. ; Gr. Godr. FI. Fr. II, 44= G. agreste Wallr. Sclied. crit. p. 59 (1822). Juin-septembre. — Plus rare que la sous-esp. précédente. Çà et là dans les moissons, champs et lieux incultes de notre dition entière, depuis les rives de la mer jusque dans la région alpine, ou nous l'avons récoltée vers 1800 m. s. m. Tige haute de 10-40 cm., à peine renflée ou non renflée, non hispide ou faiblement hispide aux nœuds. Feuilles généralement + étroitement lancéolées- linéaires. Corolle d'un blanc virescent, large d'env. 1 mm. Méricarpes deux fois plus petits que dans la sous-esp. I, hauts de 2-3 mm., ± réniformes à la maturité. Var. 7 echinospermon = G. Vaillant ii DC. FI. fr. IV, 263 (1805). Exsicc. : Rillol FI. Gall. et Germ. 11° 2480 ! (Gall., Antennes) = G. infestum 168 FLORE DES ALPES MARITIMES \V. K. PL rar. Hiing. III, 224. tab. 202 (1812) = G. agreste « ecliinospermon Wallr. Sclied. crit. p. o9 (1822) = G. Aparine § infestum Wimm. et Grab. FL Siles. I, 120 (1827) = G. spurium sub.sp. VaiUuntii Gaud. FI. helv. l, 442 (1828) = G. Aparine var. Vaillanlii Koch Sya. éd. 1, p, 330 (1837) r= G. spurium var. echinospermum Desp. FI. Sarthe p. 118 (1838) = G. spurium var. Vaillant'ù Gr, Godr. FI. Fr. II, 44 (1830) =: G. Aparine var. echino- apermum De W'ild. et Dur. Prodr. fl. belg. II. 719 (1899) = G. Aparine subsp. G. .spurium p echinospermum Rony F/. F/-. VIII, 49 (1903) = G. spurium u echinospermon Hayek FL Steierm. II, 393 (191.3). Nous avons vu cette variété des localités suivantes : Entre Taggia et Badalucco ! ! ** (env. de San Remo) ; vallée de la Corsaglia** : au-dessus de Fontane ! !, moissons, silice, 1200 m.; champs près d'Upega!!**: Alpes de Tende : près des Gias de Rio Freddo so- prano ! !-, calcaire, loOO m. ; moissons en montant de Limonetto au Bec Baral ! ! * *, silice, liOO m. ; vallée Grande sur Yernante : près de Pallanfré ! ! ** ; dans un champ de Lin près d'Esteng ! ! * (sources du Yar). Fruits rendus hispides par de nombreux poils faiblement renflés à la base. Une mention spéciale doit être faite ici pour la forme tenernm [= G. tenerurn Schleich. Cat. jiL Helv. p. 18 (1821, nomen nudum) et in Gaud. FL helv. I, 442 (1828) = G. Aparine var. tenerurn Koch Sijn. éd. 1, p. ;]30 (1837) = G. spurium 7 teneruni Gr. Godr. Fl. Fr. II, 44 (18.50). Exsicc. : Billot Fi. Gall. et Germ. n» 31 ! (Gall.) = G. Aparine subsp. G. spurium «forme » G. tene- rurn Rouy Fl. Fr. VIII, 49 (1903)], cacactérisée par des feuilles inférieures presque rondes, les moyennes et supérieures obovées, obovées-elliptiques ou obovées-lancéolées. minces, portées sur des lio-es très çrèles et flasques, et pau- ciflores. C'est là une forme spéluncicole ou, si l'on veut, un état étiolé de la var. echinospermon, d'un intérêt purement écologique. Koch (Sijn. éd. 3, p. 283) savait déjà rjue les caractères de cette forme ne persistent pas lors- qu'on change en culture les conditions du noilieu. Au voisinage des haïmes, tant dans notre dition (au mont Meunier! ! et à la cluse de Saint-Auban! !) (|u'au mont Salève (Hte-Savoie), une des localités classiques du G. teneru/n, on observe tous les passages entre la var. echinospermon et la forme tenerum. Il serait donc contraire aux faits expérimentaux de maintenir le G. lenerum comme unité systématique. Var. o leiospermon — G. spurinin L. 1. c, sensu stricto; Ail. FL ped. n" 18, et licrb. !. Exsicc: Fries herb. norni. fasc. 2, 110 22! (Suecia) : Magnier fl. select'. n» 3273 ! (Gall., Vosges) =: G. hispidnm Ilollm. Deatschl. FL éd. 2, I, 74 (1800) = G. agreste 3 leiospermon Wallr. Sclied. crit. p. o9 (1822)= G. Aparine var. .ipurium Wiinm. et Grab. FL Siles. 1, 120 (1827) = G. RLBIACÉES 1 69^ spuriiim subsp. glabrum Gaud. FI. heh\ I, 441 (1828) = G. spnriiiin var. (je- nuinum Gr. Godr. FI. Fr. II, 44 (18o0) = G. Aparine var. spurium Rchb. f. le. fl. genn. et helv. XYII, 94 (18oo) = G. spurium var. typicum Bock FI. Nieder-Oesterr. p. 1122 (1893)=: G. Aparine var. leiospennum De AViid. et Dur. Prodr. fl. beUj. II, 719 (1899) = G. simrinm var. leiospermon Hayek F/. S/c<>rw. II, .303 (1913). Nos échantillons : Mouans! I *, entre Cannes et Grasse ; champ de Lin près d'Esteng! ! * (sources du Var, mêlée à la var. echinospennon). Fruits glabres. ton. Caliuiii tricorne Stokes iu With. Arr. brit. pi. éd. 2, 1. lo3 (1787) ; de Xot. Ilep. p. 196, et herb. ! ; Gr. Godr. FL Fr. II, 44 ; Ard. Fl. Alp. mar. p. 180 ; Bicknell Fl. Bordigh. p. 130. Exsicc. : Billot FI. Gall. et Germ. no 1216 ! (Gall., Vendée) ; Reliq. Maill. no 1983 ! (Ital.) ; Soc. daiiph. no 2490 f (Gall.. Loire) = Valantia Aparine Poil. Hist. pi. Paint. II, ô-'i*) (1777), nonL. := Galium spurium Huds. Fl. angl. éd. 1, p. o7 (1762); Roth Tent.fl. germ. I, 66 (1788) ; non L. = Valantia triflora Lanik Fl. franc. III, 384 (1778) = V. tricornis Roth Neue Beitr. I, 142 (1802). Juin-septembre. — Assez répandu dans les moissons, lieux arides, etc., dans les régions littorale et montagneuse, où nous l'avons observé jusqu'à env. 1300 m. d'altitude. Indiqué par M. Ingegnalti (Cat. Mond. p. 38) dans la plaine de Mondovi**, et à Geva ** (vall. Tanaro) par M. Gola [La reget.appen. piemont. in Pirotta Ann. bot. X, 328 (1912)]. — Calcicole préfèrent, nous l'avons récolté parfois sur terrains siliceux, par ex. dans le massif de l'Esterel!!. — Fréquent en Ligurie et dans le dép. du Var, le G. tricorne parait manquer dans les Basses-Alpes. Le G. tricorne se distinç^-ue faeilenient de toutes les formes du G. Aparine par ses grap|)es plus courtes que les feuilles, recourbées à la maturité, et ses fruits ni hérisses, ni glabres, mais verruqueux sur toute leur surface. Var. y. genuinum Briq. in Schiiiz et Kell. Fl. Schw. éd. 1, p. 486 (1900). Fruits relativement gros, à méricarpes atteignant 3-4 mm. de hauteur à la maturité. Var. 3 microcarpum Gr. Godr. Fl. Fr. U. 44; lioiiy Fl. Fr. VIIl, ."iO. Fruits deux fois plus petits que dans la variété [)récédente, à méricarpes hauts denv. 2 mm. à la maturité. 170 FLORE DES ALPES MARITLMES Ces deux variétés sont entre elles dans un rapport analogue à celui des sous- -esp. en-Aparine et spariuin dans le G. Aparine. Mais, comme elles ne pré- sentent pas d'autres difFérenciations et apparaissent çà et là sans caractères écolocriques particuliers^ il ne serait pas naturel de leur attribuer une valeur systématique supérieure à celle de simples variétés. 1©1«. Cialiuni Valantia AVeb. ap. Wigg. Prim. fl. hols. p. 12 (1780); non âlior. := Valantia Aparine L. Sp. éd. 1, p. lOol {17o3) :=Galium sacchara- tum AU. FI. ped. no ,39 (1785) ; de Not. Rep. p. 196, et herb. ! ; Gr. Godr. FI. Fr. IL 4o; Ard. FI. Alp. mar. p. 180; Bicknell FI. Bordigh. p. 130. Exsicc : Kralik pi. cors, n» 618 ! ; Bourg, pi. Alp. mar. ii» 49 ! ; Reliq. Maill. n° 120o ! 40 = Vaillcintia muralis DC. FI. fr. IV. 266 (1805); de Not. Rep. p. 198; Gr. Godr. FI. Fr. U, 46; Ard. FI. Alp. mar. p. 180; Bicknell FI. Bordigh. p. 131. Exsicc. : Reliq. Maill. nos ;}68 ! et 1192 ! (Gall., Alp. mar.); Bourg, pi. AI]», mar. anii. 1861, u'J 193 ! = Galiiim rexans Rchb. f. le. fl. ijerm. et lielc. XVII, 92, tab. 131, tig. 4. Avril mai. — Rochers, graviers, bords des chemins, etc., de la ré- gion littorale, d'Albenga à Agay. — lie Gallinaria ! ! ** près x\lbenga: très abondant aux env. de Diano** et de Cervo** (Ricca Cat. p. 33); cap de Bordighera ! ** (leg. Bicknell, in herb. Burn.). En France : rare à Menton (Ard. Cat. p. 17} ; env. de Nice, aux Quatre Chemins ! (leg. de Nanteuil, in herb. Burn.), à Sainte-Hélène! (Reliq. Maill. no 368), aux Grenouillères! (herb. Thurel); Antibes!, en plusieurs localités (herb. Thuret; herb. Saint-Yves); Biot! !; env. de Cannes, à rilot de la Tradelière ! I et à l'ile Sainte-Marguerite ! ! ; Agay ! ! (Es- terel). — Se retrouve en plusieurs localités du dép. du Yar ! ' Linné [Sp. éd. 1, p. lOoi (17S3) et Gen. éd. .'), p. 471 (1754)] a écrit Vnlanflii, nom i-epris de Tonrnefort (in .^fém. Acad. Paris, ann. 1706, p. 83, lab. 3). Ce n'est qu'en 1805 que A.-V. De Candolie {Fl.fr. IV, 266) a vulçarisé la modification de ce nom en celui de Vaillantia [modification duc à Gleditscli (17ol)J « pour mieux rappeler le nom de Vaillant, auquel ce {jcnre a été dédié par Tournefort ». Mais Tonrnefort, et plus lard Linné, n'ont pas simplement commis une erreur orthocrraphique : ils se sont bornés à lati- niser à leur fantaisie un nom propre français, ce (pi'aucune réçle ne défend. On peut le resjretter, mais il n'y a pas lieu de changer la graphie originale [Règles noinencl. IjoI. art. 57). 172 Fl.ORE DES ALPES MARITIMES ^ loi 5. Valantia liispida L. Syst. Ptl. 10, p. 1307 (1739) = V. murolis /3 L. Sp. éd. J, p. lOol (17o3) = Galium hispidum Gpertn. De fruct. \, 109, tab. 24, fig. 1 (1788) ; Rchl». le. fl. germ. et helv. XVII, 93, tab. 131, iig.o= Vaillantia hispida DC Prodr. IV, 614 (1830); Ard. Fl. Alp. mar. p. 180; B\c]Lnen Fl. Bord i(jh. p. 131. Avril-mai. — Très rare dans les lieux arides de la région littorale. Jusqu'ici seulement dans les localités suivantes: entre San Giacomo et le Monte délie Fontane, au-dessus du val Nervia ! ** (leg. Dinter et Bicknell, in herb. Burn.); abondant dans le val Seborino** près Cam- porosso (Bicknell Fl. Bordigh. p. 328); env. de Nice*: ancienne route de Nice à Gênes ! (leg. G. de Contes, in herb. Burn.), et aux Quatre Chemins! (herb. ïhuretj. — Nul dans le département du Var. Distincte de l'espèce précédente par les tisses hispides et les fruits à trois cornes dépourvus de corne dorsale supplémentaire (à quatre cornes, la dorsale supplémentaire étalée, laciniée au sommet dans le V. mural is). Le V. hispida est une espèce des parties méridionales du bassin méditerra- néen, depuis le Maroc jusqu'à la Perse australe, s'étendant en outre au.x îles Canaries et à la Nubie. En Europe, son aire comprend : l'Espagne, les îles Baléares, la Sardaigne. le centre et le sud de l'Italie, Malte, la Grèce, l'Archipel et la Crète. Les localités du Port-Juvénal (Godr. Fl.juven. éd. l,p. 23, et éd. 2, p. 80 ; Thellunç FL adv. Montp. p. 486) et de la Toga près Bastia (Debeaux Notes pi. nouv. méd. p. 82) sont dues à des naturalisations plus ou moins éphémères. Il en est probablement ainsi de la localité de Pallanza (Biroli in Pari. Fl. it. cont. Caruel VII, 64). — En revanche, dans notre dition, la spon- tanéité du F. hispida ne fait guère de doute. La plante y était déjà connue du temps de Molineri (ap. Bert. Fl. it. II, 140), et les nouvelles localités décou- vertes par M.M. Dinter et Bicknell confirment cette opinion. Il faut voir, dans la petite aire littorale que le V. hispida possède entre Nice et Bordighera, un îlot détaché d'une aire ancienne probable, plus vaste. On connaît plusieurs autres exemples analogues (entre autres celui du Carex Grioletii). ASPERULA Linné ^ 1016. A. glauca Bess. Enum. pi. Volh. p. 7 (1822) = Galium glauram L. Sp. od. 1, p. 107 (1733); Ail. Fl. ped. n» 29; Gr. Godr. Fl. Fr. II, 18 = G. campaniilatum Vill. Hist. pi. Daiiph. II, 326 (1787) = Asperula (juUoides M. B. Fl. taar.-cauc. I, 101 (1808); Ard. Fl. Alp. mar. p. 181 : Bicknell FL Bordigh. p. 131. Avril-juillet. Bare. — Garigues, rocailles, prairies, des régions litto- rale et montagneuse inférieure. Calcicole préfèrent. Nos échant. : An- RLBIACÉES 1 73 dora, Laigueglia (herb. Univ. Gènes); vallée de la Nervia** : dans les champs à Camporosso !, où il est rare (leg. Bicknell, in herb. Burn.); prairies duYar* (leg. Bicknell, in herb. Univ. Gênes); près d'An- tibes ! * (herb. Thuret), à Vaugrenier ! ! et au cap d'Anlibes I (Perroud in Bull. soc. bot. Lyon XIII, 127, ann, 188o); sous les Pins maritimes à la Croisette près Cannes! ! *; Auribeau, près Grasse* (Ard. 1. c); à Saint-Christophe des Bois! (leg. Pons, in herb. Mus. Nice); vallon de Nans près Saint-Vallier ! * (herb. Saint-Yves); Saint-Auban ! ! * (vall. de l'Esteron). — L'A. glauca croît également dans les départe- ments du Var et des Basses-Alpes, dans le voisinage de nos limites oc- cidentales. lOlî. A. oilorata L. Sp. cd. 1, p. 103 (17o3); Ail. FI. pnl. no oO ; de Xot. Rop. p. 193 ; Gr. Godr. FI. Fr. II. 47 ; Ard. FI. Alp. mar. p. 181. Juin-août. Rare. — Bois et taillis de la région montagneuse, de pré- férence sur terrains calcaires. — En Italie : Rezzo! (Berli sec. Pari. FI. it. cont. Caruel Yll, 77, et herb. Univ. Gènes) ; châtaigneraies entre la Madonna délie Neve et Pamparato! !, et en montant de Pam- parato au mont Stope ! (Briq. notes ras.) ; rare aux env. de Mondovi (Ingegnatti Cat. Moud. p. 17) ; vallée de Pesio ! 1 ; Alpes de Tende : val San Giovanni près Limone ! !, col de Tende (Ard. 1. c. et herb. Univ. Gènes), Limonetto ! (leg. Barla, in herb. Mus. Nice), Tende ! (Montolivu, in herb. Mus. Nice), Bec Baral ! ! ; près des Bains de Val- dieri (Delponte in herb. mus. Turin ; Pari. FI. It. cont. Caruel 1. c). En France : le Bois Noir! I, au N. du montGonella, et descente de la Gonella sur le col d'Agnon ! ! (env. de Breil-). — L'espèce parait être très rare en Ligurie el dans le Yar^; elle n'est indiquée dans les Basses-Alpes que dans les forêts de Lure (Legré in Bull. soc. bot. Fr. XXXYIII, 397). lOl». A. laevigata L. Mant. I, 38 (1767) ; deNot. Rep. p. 192 ; Gr. Godr. FI. Fr. II, 48 ; Ard. FI. Alp. mar. p. 181. Exsicc. : Cesati, Car. et Savi pi. Ital. bor. no 323 ! (Tosc.) ; F. Schiiltz herb. norm. nov. ser. n» 1373 (Sicil.) ; Mab. herb. cors, n» 232 ! ; Soc. dauph. no 3743 ! (Gall., Aude) ; Magnier tl. sélect. uo23o8! (Gall., Yar) = Galiinn rolundifolinm L. Sp. éd. 1, p. 108 (1753) et Maiit. 11, 330 p. p. = G. rotundifolium 3 L. Sp. éd. 2, p. 15(3 (1762). 1 Une seule localité y a été découverte jusqu'ici par M. E. Jahandiez, le 14 juin 1909, dans la forêt de iMargès à Aiguincs (E. Jahandiez Add. à la JI. du Var [>. 4, ann. 19iU). 174 FLORE DES ALPES MARITIMES Mai-juin. Très rare. — Bois et taillis de la région littorale. — Maures du Tanneron ! * (leg. Goaly, in herb. Burn. ; Pons, in herb. Mus. Nice) ; TEsterel* (Perreymond sec. Ard. 1. c). — iNulle dans la partie italienne de notre territoire, comme aussi dans les Basses-Alpes, l'espèce est signalée dans plusieurs localités du département du Yar. 1019. Asperula cyuaueliica L. Sjk éd. 1, p. 104 (17o3) ; AU. F/. ped. no 47; Bcrt. FI. il. II, 80; de Xot. Rep. p. 193; Briq. in Schinz ot KelL FI. Schw. éd. 1, p. 484 et éd. 2, I, 471, II, 203; Béguiiiot in Fiori et Pnol. FI. anal. Ital. III, 121. Les deux groupes que nous conservons ci-dessous à titre de sous-espèces ont été souvenl^ et déjà par Linné fil., envisagés comme des espèces. Ils se distin- guent en général assez nettement par la longueur relative du tube de la corolle. Mais ils sont reliés par des lignées intermédiaires au point de vue de ce caractère, de sorte qu'il est beaucoup plus naturel de les traiter comme des sous-espèces d'une espèce collective, comme nous l'avions fait depuis long- temps en manuscrit, et ainsi que l'a proposé depuis lors M. Béguinot. — Cette espèce est représentée dans notre dition par les subdivisions suivantes : I. Subsp. cyuaucliîca Beck FI. Xicder-OestPrr. p. 1118 (1893) = .4. cy- nanchica subsp. eucynanchica Béguinot in Fiori et Pnol. FI. anal. Ital. III, 121 (1903); Briq. in Schinz et KcU. FI. Schw. eu. 2, 1. 471 (1903) = .4. cynanchica h. 1. c, sensu stricto ; Gr. et Godr. FI. Fr. II, 47 ; Ard. FI. Alp. mai: p. 181 ; Boiiy FI. Fr. YIII, o8. Corolle brachysiphonée, à tube égalant 1 à 1 V'2 fois la longueur du limbe ou à peine moins longue que ce dernier. Yar. a vulgaris Bchb. lil. le. fJ. rjerm. et helv. XYII, 91 (iSoo) = A. cynanchica var. scabrida Freyn in Verh. zool.-bot. Gesellsch. Wien XXYIl, 348 (1878) ; Beck FI. Nieder-Oesterr. p. 1118. Exsicc. : Beliq. Maill. no 1191 ! (Gall., Htes-Alpes); FI. exsicc. austro-hung. no 2230! (Austr.) ; Dorfl. herb. norm. no 3492 ! = A. cynanchica var. genuina Briq. in Schinz et Kell. FI. Schîv. éd. 1, 484 (1900) = .4. cynanchica var. typica Béguinot in Fiori et PaoL FI. anal. Ital. III, 121 (190.3) = A. cynanchica var. typica, bifolia, tenuis- .si/«fl, arenicola, tenuiflora et aastralls Bouy FI. Fr. YIII, o8-o9. Mai-septembre. — Assez répandue dans les lieux arides, pelouses, rocailles, etc., des régions littorale et montagneuse, sur calcaire comme sur silice. Nos échant. : En descendant du Monte Arena sur. Gastelbianco ! ! ** ; collines entre Andora et Laigueglia I ! **; au- dessous du col de Tende ! ! —, versant sud ; collines arides au-dessus RUBIAGÉES 175- (le Menton!!*; entrée du vallon du Donareou ! ! * (env. de Nice); Tourrettes près Vence! !*; vallée de la Tinée* : entre Saint-Sauveur et Isola ! !, bords de la Tinée à Isola ! !, et entre Isola et Saint- Etienne ! ! ; rochers près de Puget-Théniers ! ! * ; lit du Cians ! ! * près Beuil, et entre Beuil et Péone!!*; Entraunes I * (herb. Thuret); Annot * (Reverchon leg., in herb. Burn.) ; la Bastide!!* près du mont Lachen. Tige et feuilles glabres. Fleurs généralement ramassées en cymes serrées. Corolle couverte extérieurement d'un indûment papilleux-rude et court, lîlan- chàtre ou rosée, atteignant env. 3 mm., à tube haut de i,o à 2 mm., élargi dans sa moitié supérieure, à lobes ovés-oblongs longs de 1-1, .5 mm. Fruit rugueux-tuberculeux, glabre, haut de 2-2,5 mm. Cette race est très variable ([uant au port sous l'influence des milieux, ce qui est facile à vérifier dans les cultures. Dans les stations alpines, les tiges sont basses, à entrenœuds raccourcis, les feuilles relativement larges, raides ou molles selon l'exposition. Dans les stations abyssales, les tiges sont élevées, à entrenœuds allongés, très rameuses, à feuilles souvent plus étroites [yl. teiiuis- sima Rouy FI. Fr. VIII, 59 (1903); A. tmiûflora Jord. Piig. p. 77 (1832) et spec. auth. \ z=: A. ct/nanchica var. teniiijlora Car. et S.-Lag. FI. bass. Rhône p. 383 (1889)]. Dans les stations sablonneuses ou rocailleuses-sablonneuses, les tiges très rameuses sont souvent étalées-diffuses \_A . arenicola Reut. Cat, pi. 'vase. Genève éd. 2, p. 101 (1861) = A. eynanchica var. arenicola Rap. Guide bot. cant. Vand éd. 2, p. 275 (1862)]. Var. p rupicola Car. et St-Lag. FI. bass. Rhône p. 384 (1889) ; Bri(i. in Schinz (?t Koll. FI. Sc/iw. éd. 1, p. 48i ; Rouy FI. Fr. VIII. 39 = .4. niincola .loid. Pufj. p. 76 (1832) et spec. anth. ! Juillet-août. Rochers et rocailles calcaires de la région alpine. — Nos échant. : Massif du mont Mounier *, dans le val Longon ! ! et sur le mont Peira Blanca !!, 2200 m. ; haute vallée de la Tinée* : les Fourches ! ! sur Salzo Moreno, 2300 m; rochers du Grand Coyer! ! *, 2000-2300 m. Tiges et feuilles glabres, ces dernières souvent glaucescentes. Corolle cou- verte extérieurement d'un indûment papilleux-rude très court, généralement rose, atteignant env. 4-3 mm., à tube haut de 2 mm., plus ample et plus insen- siblement élargi que dans la var. a, à lobes ovés-allongés, longs de 2-2,5 mm. — Plante réduite, à cymes condensées. Celte jolie race alpine est fort bien caractérisée par la"grandeur de sa corolle, et a une valeur systématique très supérieure aux formes que l'on a cherché à distinguer à l'intérieur de la var. «, Elle a été rapprochée avec doute par Lange (in W'illk. et Lge Prodr. Jl. hisp. II, 303) de l'.l. cijnanchica var. alpina. 176 FLORE DES ALPES MARITIMES Lange (1. c), mais cette dernière paraît représenter une race différente, tout à fait naine, ayant le port de 1'^. Gussonei Boiss. — ISA. macroclada Huet du Pav. [^Descr. pi. Pijr. p. 4 (1853)], rattaché ici par M. Rouy, est une Aspé- rule très différente (ex specim. auth. in herb. Deless.). — \JA. rupicola Jord. a été rattaché par M. Bég-uinot [/'/. anal. liai. III, 122 (1903)] à VA. nitens Guss. \_Pl- ''«'■• P- 70, tab. XIII, fig. 2 (1826)], mais cette dernière est une Aspé- rule à corolle macrosiphonée complètement différente. La var. rnpicola est, par contre, assez voisine de VA. Neilreichii Beck [in Verhandl. zool.-bot. Gesellsch. Wien XXXII, 182, tab. xiv, fig-. 3-4 (1882) ; Hayek FI. Steierm. II, 373 = A. cynanchica var. alpina Neilr. FI. Nieder-Oesterr. p. 464 (1839) = A. cynanchica subsp. Xeilreichii Beck FI. JVieder-Oesterr. p. 1118 (1893)], qui en diffère principalement par la corolle glabre extérieurement. II. Subsp. aristata Béguinot in Fioi'i et Paol. FI. anal. liai. III, 122 (1003); Briq. iii Schinz et Kell. FI. Schw. éd. 2, I, 471 = il. aristata L. f. Suppl. ]). 120 (1781) ; Willk. et Lge Prodr. fl. hisp. II, .302 ; Rony FI. Fr. YIII, 37 = .4. longiflora Ard. Fl. Alp. mar. p. 182. Corolle dolichosiphonée, à tube égalant 2 à 4 fois la longueur du limbe. Var. 7 brachysiphon = A. aristata Boiss. Voy. bot. Esp. II, 279 (1839-45). Exsicc. : Bouig. pi. d'Esp. ann. 18o2, n» 1595!; Magnier fl. sel. «0 3274 ! (Hisp.) = A. montana Boiss. 1. c. ; Gremli Beitr. Fl. Schw. I, 76 ; non W. K. = A. longiflora Heg. et Heer Fl. Schw. p. 132 (1840). Exsicc. Reverch. pi. P'r. ann. 1886, no 189 ! (Alp. mar.); non W. K. = il. flaccida Rap. Guide bot. cant. Vaud éd. 2, p. 273 (1862) = A. aristata subsp. Ifevis var. brachysiphon Lange in Willk. et Lge Prodr, fl. hisp. II, 302 (1868) = A. heteroclada Hausskn. in Mitt. thiir. bot. Vereins VI, 31 (1894) = A. cynanchica var. oreophila Briq. in Schinz et Kell. Fl. Schw. éd. 1, p. 484 (1900) = A. cynanchica var. ari.stata Béguinot in P'iori et Paol. Fl. anal. II. III, 122 (1903) = A. aristata var. montana Rouy Fl. Fr. VIII, 37 (1903). Juin-aotJt suivant l'altitude. — Commune dans les graviers, ro- cailles, rochers, pelouses sèches, des régions littorale, montagneuse et alpine inférieure, et dans la plaine au N. de nos Alpes, sur calcaire comme sur silice. Tige et feuilles glabres. Fleurs ramassées en petites cymes à l'extrémité des rameaux. Corolle pourvue extérieurement d'un indûment papilleux-rude et court, d'un jaune verdâtre ou jaunâtre lavé de rose, parfois rosée, atteignant env. 4-.5 mm., à tube très étroit, insensiblement élargi dans sa partie supé- rieure, long de .3-4 mm., à lobes ovés surmontés d'une courte languette mar- cesceute, hauts de 1 mm. env. Fruit densément verruculeux-papilleux, haut de 1,8-2 mm. — Plante raide, très rameuse. RUBIACÉES 177 Reliée à la var. viilgaris par des v^ariations intermédiaires (à tube 1 '/a à 2 fois plus lonjT»- que la corolle) — par ex. lit du Cians près Beuil ! ! ; entre Beuil et Péone ! ! ; rochers près Puget-Théniers ! ! ; Entraunes ! ! — cette race possède une aire nettement austro-occidentale comprenant, en Europe la pénin- sule ibérique et les Alpes occidentales, atteignant la vallée d'Aoste et le Valais. Boissier avait reconnu dès 1839-43 l'identité presque complète de la plante du Valais et de celle de l'Espag-ne ; en fait, les différences qu'il relève (tiges plus dressées, fleurs roses et cymes plus nombreuses dans les échant. valaisans) ne résistent pas à l'examen d'une abondante série d'échantillons, tant en Espagne qu'en Valais. L'auteur avait cru reconnaître dans l'Aspérule valaisanne, 1'^. inonlana W. K. [ap. Willd. Enuin. p. 131 (1809)], et cet exemple a été suivi par divers auteurs, probablement sur la foi de Keichenbach [FI. gevm. excnrs. i\<^ 1244) qui indique vaguement VA. montana W. K. en Suisse. Mais cette interprétation est sûrement erronée, car nous n'avons jamais vu notre variété brachijsiphon de Hongrie. Willdenow (1. c.) cite « Waldst. et Kitaib. pi. rar. hnng. », et cette citation a été parfois reproduite (récemment encore par M. Rouy 1. c). Mais on cherchera en vain VA. montana dans l'ouvrage de Waldstein et Kitaibel. On pourrait croire à un lapsus calami de Willdenow, qui aurait écrit a montana-» au lieu de a longijlora», si la description ne laissait pas de côté plusieurs détails intéressants donnés par les auteurs hon- grois sur r,4. longijlora. D'autre part, Opiz [in Bercht. et Opiz Oekon.-teclin. FI. Bolim. II, 102 (1838)], qui a vu dans l'herbier du musée de Prague un original de Waldstein, rattache r.4. montana à VA. cynanchica sensu stricto (« Blumenrohre von der Liinge des Saumes ») sous le nom d'A. cynanchica h elongata. Avant lui, Kosteletzky [Clav. anal. FI. Boliem. p. 21 (1824)] avait établi la même synonymie sous le nom &^A. cynanchica var. montana. L'A. montana W. K. doit donc être exclu de la synonymie. — Nous reviendrons plus loin sur 1'^. Jlaccida Ten., auquel Rapin avait à tort assimilé notre var. y. — UA. heteroclada Hausskn. (orig. in herb. Burn. !) est simplement basé sur un échant de la var. y dont les tiges aériennes ont passé l'hiver et qui offrent une seconde floraison anormale au mois d'avril (la floraison normale s'effectue en juin-juillet). — Enfin, les Règles de la nomencl. art. 48 et 49, obligent à conserver pour cette race le nom qui lui a été donné par Lange, nom qui se justifie d'ailleurs par rapport à plusieurs autres races de la sous-esp. aristata. Var. 3 Jordani = A. Jordani Perr. et Song. Indic. pi. nouv. Savoie p. 44 (18oo) et speciiii. auth. in horb. Deless. : Bouv. FI. Alp. Suisst' et Sav. p. 309 := A. cynanchica var. aristata subv. Jordani Bi'guiiiot lu Fiori et Paol. FI. anal. liai. III, 122 (1903) = A. aristata « roriiic » A. Jordani Rony FI. Fr. VIII, 58 (1903). Juillet-août. — Rochers et rocailles des régions montagneuse et alpine, de préférence sur le calcaire (nos échant.). En Italie nous l'avons vue des localités suivantes : Rochers du mont Gale près Gares- sio ! !, cale, 1400 m. ; Alpes d'Ormea : sommet du mont Armetta ! !, FLORE DES ALPES MARITIMES 12 178 FLORE DES ALPES MARITIMES ealc, 1700 m. ; cima Verzera ! !, cale, 1900 m. ; Pizzo di Conolia ! !,. cale, 2300 m.; Alpe Rascaira ! !, cale , :2200 m.; Alpes de Tende : cima Marguareis! !, cale, 2o00 m.; extrém. sup. du vallon de Car- nino ! 1, cale, 2000 m. ; col de Tanarello ! ! ; près des Glas Marberga ! !, cale, 1700 m. ; cima délia Fascia I !, cale, 2300 2400 m.; col de l'Ar- pion!!, entre Vinadio et Valdieri; vallon de Perrière! ! (bassin sup. de la Stura). En France nous n'avons récolté cette variété qu'à la Tête des Anguilles I ! près de Beuil, mais elle se rencontrera certainement ailleurs. — L'A. Jordani a été indiqué à la Rochaille près Meyronnes (Basses-Alpes) par Lannes (in Bull. soc. hot. Fr. XXVI, 16o) mais cette variété parait manquer jusqu'ici dans les Alpes de Provence (voy. Flahault in Bull. cit. ann. 1897, p. CCLVIII). Tige et feuilles glabres. Fleurs médiocres, ramassées en petites cymes à l'extrémité des rameaux. Corolle souvent glabre dans sa partie intérieure, pourvue dans sa partie supérieure d'un indûment papilleux court et ± abon- dant, d'un jaune verdàtre lavé de rose, surtout dans les boutons, atteignant 0-7 mm., à tube étroit, insensiblement élargi dans sa partie supérieure, long de 3-4 mm., à lobes oblongs-linéaires, à languette marcescente nettement développée, atteignant env. l,o mm. Fruit densément verruculeux-papilleux, haut de 1,8-2 mm. — Plante petite ou naine, à tiges ascendantes, souvent même couchées, assez raides, à feuilles souvent largement linéaires. Cette race alpine est reliée avec les var. vulgaris et riipicola par des formes de transition rares, mais très instructives, à tube corollin plus court. Elle est reliée également avec la var. longijlora par des échant. plus élancés qui sont parfois impossibles à distinguer de la forme glaucesce/is de cette dernière. C'est avec celle-ci qu'on a généralement confondu la var. Jordani, laquelle n'a pas encore été publiée en e.xsiccata. L'aire de la var. Jordani s'étend des Alpes maritimes à travers le Dauphiné et la Savoie jusqu'aux Alpes pennines d'Aoste (mont Fallère, Chaccoteyes surChesallet, 1800 m.,leg.V^accari, in herb. Burnat !). Var. £ longiflora Vis. FI. daim. III, 11 (1852); Rchb. f. le. fl. germ. et lielv. XVII, 91, lab. 1.30, fig. II; Briq. in Schinz et Kell. Fl. Schw. éd. 1,. p. 484; Rouy Fl. Fr. VIII. 57 = Af longiflora W. K. PL rar. Hiing. II, 162,. tab. 150 (1805) ; Gr. Godr. Fl. Fr. Il, 48. Exsicc. : Bonrg. Alp. mar. ann.. 1861, sine n» ! * ; Rostan pedem. no 123! ; Dorfl. herb. norm. n» 3947 ! (Austr.), = .4. flaccida Gremli Beilr. Fl. Schw. I, 76 (1870); non Ten., nec Rap. = A. Jordani Didier in Bull. soc. dauph. ann. 1881, p. 333 ; non Perr. et Song. Exsicc; Soc. dauph. nos 2910 ! (Gall., Savoie), 2910i>is! (Gall., Htes-Alpes) et 2e sér. n» .357 ! (Gall., B. -Alpes, f.glaucescens); Reverch. pi. Fr. ann. 1886/ » La même étiquette accompagne à l'herbier Delessert une forme de la var. vulgaris.. RUBIACÉES 179 no 189 ! (Alp. mar.) = A. avistata Wettst. in Kern. Sched. fl. exsicc. austro- htouj. YI, 83 (1893); Hayek Fl. Steierm. II, 372. Exsicc. : Fl. exsicc. aiistro- huiig. n'i 2293! (Carinth. et Venet.) = A. pr ovine la lis Jord. in herb. Burn. Juin-juillet. — Rochers calcaires et siliceux de la région monta- gneuse dans notre circonscription entière ; remonte dans la région alpine où nous l'avons récoltée jusqu'à 2200 m. s. m. ; nous l'avons observée une seule fois dans la région littorale, entre le Trayas et le col des Lentisques ! ! (Esterel). — L'A. (ongiflora, nul dans le départe- ment du Var, n'est pas rare dans les Basses-Alpes. Ti^•es et feuilles glabres. Fleurs généralement plus grandes que dans les races précédentes, ramassées en petites cymes à l'extrémité des rameaux. Corolle souvent <^-labre dans sa partie inférieure, pourvue dans sa partie supé- rieure d'un indûment papilleux court ± abondant, atteignant 7-10 mm., à tube très étroit, insensiblement élargi dans sa partie supérieure, long de 4-7 mm., à lobes oblongs-linéaires à languette marcescente nettement développée, attei- gnant et dépassant parfois 2 mm. Fruit densément verruculeux-papilleux, haut de 1,8-2 mm. — Plante souvent plus grêle, moins raide, moins intriquée- rameuse que la var. 7, à feuilles flasques et vertes (f. uirescens) ou à tiges et feuilles glaucescentes, ces dernières plus larges et moins molles (f. glances- cens). Assez polymorphe, cette race, dont l'aire s'étend des Alpes maritimes à la Dalmatie en suivant le versant S. des Alpes, est reliée, ainsi qu'il a été dit, par des formes intermédiaires avec les précédentes. Elle est aussi étroitement appa- rentée avec les var. Jlaccida et leiantha. — La var. Jlaccida [= A. aristata var. Jhiccida DC. Prodr. IV, 6H'^ (1830) = A. aristata L. f. var. longijlora Ross in Bull. Iierb. Boiss. sér. 2, I, 1218 (1901) ; non Vis. Exsicc. : Ross herb. sic. no 141 ! =: A. cijnanchica var. aristata subv. Jlaccida Bégu^inot in Fiori et Paol. Fl. anal. Ital. III, 122 (1903). Exsicc. : Tod. fl. sic. no 1307!] est spéciale à l'Italie méridionale, à la Sicile et à la péninsule balkanique, et se dislingue principalement par les cymes plus denses et disposées en inflores- cences ± spiciformes ; elle est reliée à la var. longijlora par de multiples formes de transition. — La var. leiantha [= A. longijlora var. leiantha Wettst. ap. Murb. Deilr. Fl. Sudbosn. and Herceg. p. 114 (1891) = A. leian- tha Kern. Sched. Jl. exsicc. aiistro-hung. VI, 82 (1893) et Fl. exsicc. austro- hung. n" 2232 ! (Tyr.)], du Tyrol méridional, se reconnaît à son port très grêle,, sa corolle entièrement glabre extérieurement, relativement petite (atteignant à peine i-o mm.), à tube haut de 2,5 mm., à lobes longs de 1-1,2 mm. ANperiila Uiictoria L. Sp. éd. 1, p. 104 (1753). — Cette espèce a été indi- quée par M. Ingegnatti {Cat. Mond. p. 17) « nei boschi deU'Ellero in Caras- sone», indication reproduite par Caruel (in Pari. Fl. it. VII. 84). Il s'agit ici évidemment d'une confusion avec 1'^. cgnanchica L., fréquent aux env. de Mondovi. — \JA. tinctoria est étranger à notre circonscription, et n'a pas encore été signalé, à notre connaissance, en Italie, à l'W. de la Lombardie. 180 FLORE DES ALPES MARITIMES 1090. Asperiila liexapliylla AU. FI. ped. no 48. tab. 77, fig. 15 (178o), sensu amplo; Bégiiinot in Fiori et Paol. FI. anal. Ital. III, 120; Rony FI. Fr. VIII, o7. Dans notre dition, la race suivante : Yar. genuina = A. he.raphi/lla Ail. 1. c. ; de >'ot. Rep. p. 193; Rchb. f. Icon. fl. yen,,, et helv. XVII. 90. tab. 128, fig. III ; Ard. FI. Alp. mar. p. 181 ; Bicknell Fl. Bordigh. p. 131 ; Béguinot in Nuovo giorn. bot. it. nuov. ser. XIII, 329. Exsicc. : Soc. danph. no 808 ! ; Reverch. pi. de Fr. ann. 1886, no 69 ! ; Diirfler herb. norm. no 3941 ! : Fl. ital. exsicc. no 483 ! Juin-aoïit, parfois septembre. Assez rare. — Rochers calcaires des régions montagneuse et alpine inférieure. Très abondante sur les mon- tagnes au-dessus de Pigna * * et Buggio** (Bicknell 1. c), sur les monts Pietravecchia! ! et Toraggio ! !, I.o00-1900 m.; cime d'Ananl" (Reverch. exsicc. cit.); très fréquente aux env. de la Briga ! ! — et de Tende!!—, au Castello di Maina!!, au mont Urno ! ! et dans levai Casterino ! ! (Fl. ital. exsicc. cit.) ; mont Grammondo sur Menton ! ! * ; massif de l'Authion- : près de la batterie de l'Arboin ! (herb. Saint- Yves) ; sommets du mont Yentabren ! (leg. Saint-Yves, in herb. Burn.j, du Mauné! (herb. Saint-Yves) et du Giagiabella ! ! ; l'Orlighea ! (leg. Barla, in herb. Burn.), et exlrém. sup. du vallon de Cairos, sous Fro- magine! (herb. Saint-ïves); Brec d'Utelle* (Ard. I. c); env. de Saint- Martin Vésubie!!*, aux vallons de Colmiane ! et de Libaré! (herb. Thuret), et sur les arêtes rocailleuses de la Cime de la Combe!!, 1970 m.; massif du mont Yial * : arêtes rocailleuses entre la Cime des Colelles et le mont Brune! !, versant N., vers 1100 m. Cette dernière localité est la plus occidentale connue à ce jour pour cette remar- quable variété. Cette belle race calcicole est caractérisée par son tube corollin haut de 5-6 mm., à lobes lons^s de 2-2,3 mm., et des styles généralement (pas toujours!) -+- exserts, parfois très longuement. La var. genuina est strictement endémique dans les Alpes maritimes. Elle a, il est vrai, été signalée dans le val Sesia (Lombardie) par Biroli [/-Y. acon. p. 43 (1808)] au commencement du siècle dernier, mais cette indication n'a jamais été confirmée. Il en est de même du Frioul [Brumati ex Pirona Fl. for. syll. p. 20 (18oo)] : indication erronée selon M. Gortani [Fl. F^iul II, 17 et 399). — Dans les Carpathes, r,4. hexaphijlla est représenté parla var. capitata \= A. capitata Kit. in Schult. Oesterr. Fl. éd. 2, I, 312 (1814) ; Degen in Gesterr. bot. Zeitschr. XL, 14 (1800). Exsicc. : F. Schultz herb. norm. no 2337 ! ; Soc. HUBIACÉES 181 dauph. no 2087! (Banat.) ; FI. exsicc. austro-hung. no 2-229! = A. Allionii Baumg-. Emim. Transs. I, 80 (1816)], à corolle plus petite et à styles nette- ment inclus. — Deux autres variétés: var. liercegovina [= A. liexaphylla Beck in Ann. nalurh. Hofimis. Wien l\, 133 (1887) = A. liercegovina Deg-. in Oeslerr. bot. Zeitschr. XL, 13 (1890)] et var. pilosa [= A. liexaphylla var. pilosa Beck I. c. (1887) = A. pilosa Deg. 1. c. (1890)], très voisines de la précédente, se retrouvent eu Bosnie et en Herzégovine. — En revanche, VA. he.xaphylla var. virjidula DC. \Prodr. IV, 382 (1830)] appartient à une espèce sicilienne bien distincte \_A. rupestris Tineo Cat. pi. hort. reg. Panorm. ann. 1827, p. 276 ; non alior. = A. liexaphylla Guss. FI. sic. prodr. I, 166 (1827) et Siippl. I, 40] à pièces de l'involucre ovées-elliptiques (et non pas sublinéaires) et à port différent. Reichcnbach f. (1. c.J a dit VA. liexaphylla (sensu stricto) « pusilla », et VA. capitaia Kit. « elatior », mais celte différence est sans valeur. La var. genunia varie de dimensions selon l'altitude et l'exposition ; les tiges peuvent atteindre exceptionnellement jusqu'à 30 cm. de long'ueur, dimensions que nous n'avons pas constatées dans la var. capilala. 10«1. A. tauriuR L. Sp. éd. 1, p. 103 (1753); AU. FI. ped. no 46 ; do Xot. Rep. \). 192 : Gr. Godr. Ft. Fr. II, 49 ; Ard. FI. Alp. mar. p. 181 = .1. trlncrvla Lamk FI. fr. III, 370 (1778). Mai-juillet. Rare. — Taillis et rocailles ombragées de la région mon- tagneuse, sur calcaire, plus rarement sur terrains siliceux. En Italie : env. de Ceva! (leg. Romano, in herb. mus, Turin); près de Gares- sio ! !, entre Garessio et le col San Bernardo I I, vallon de Boscea 1 1, en montant au mont Gale ! !, entre Garessio et Trappa ! !, rive droite du Tanaro, et en montant de Garessio au col de Casotlo! ! ; bois de Dol- cedo (Berti sec. Pari. FI. it. cont. Caruel Vil, 80); châtaigneraies en montant de Pamparato au col de la Madonna délie Neve ! I ; lieux frais le long de TEilero près de Mondovi (Ing. Cat. Mond. p. 18); entre Ponte di Nava et le col de Nava ! !, vers 900 m. ; vallée de Pesio 1 1, au vallon de Valanga dei Frati! !, vers 1600 m., calcaire, et entre les Gias deirOrtiga et le Pis de Pesio! I, grès, 1600 m.; le long de la Stura, aux env. de Cuneo (Benedetli Cat. ms.); col de Tende! (Monto- livo leg., in herb. Mus. Nice); à l'entrée du vallon de la Minière de Tende! (Rchb. fil. leg., in herb. Burn.); env. de Valdieri-ville, au val- lon de rinfernetlo! !, calcaire, 1100-liOO m., et au mont Corno!(herb. Saint-Yves); ad thermas Valderii! (Delponte in herb. mus. Turin). Dans la partie française de notre circonscription, nous n'avons récolté VA. tauvina que dans les env. de Breil-, dans le Bois Noir! ! au N. 182 FLORE DES ALPES MARITIMES des monts Gonella et Arboin, calcaire, 1400-1500 m., le 26 juin 190i. E. Reverchon a distribué cette espèce avec la mention suivante : (( Annot. Bois de Gastellet, rare, 21 juin (fl.), 7 août (fr.) 1874 ». Dans une lettre adressée à M. Burnat, Reverchon a avoué que les échant. distribués par lui ne provenaient pas de la localité ci-dessus indiquée ! — Nul dans le Var, 1'^. taiirina paraît être très rare dans les Basses- Alpes où il efet indiqué par Grenier et Godron (1. c.) a Sisteron. Dans les strions ombrag-ées et humides, surtout aux altitudes supérieures, les feuilles sont lancéolées, allong'ées, plus longuement atténuées au sommet (var. lonrjifolia Rouy FL Fr. VIII, 63). Dans les châtaigneraies plus sèches des altitudes inférieures, les feuilles sont plus courtes et peu rétrécies au sommet (var. latifolia Rouy 1. c). M. Rouy a encore appelé var. intermedia Rouy les échant. à feuilles de forme intermédiaire. Mais ce ne sont là pour nous que des formes individuelles dépourvues de toute valeur systématique. 1039. Asperula arvensis L. Sp. éd. 1, p. 103(1753); AU. Fl. ped. iio 49; de Not. Rep. p. 193; Gr. Gudr. FI. Fr. II, 49; Ard. Fl. Alp. mnr. \^. 181 ; Bickiiell Fl. Bordiyh. ].. 13;*. Mai-juin. — Commun dans les lieux cultivés, moissons, etc., des régions littorale et montagneuse, et dans la plaine au N. de nos Alpes. Nous l'avons récolté, de préférence sur terrains calcaires mais aussi parfois sur silice, depuis les rives de la mer jusqu'à 1400 m. d'altitude. SHERARDIA Llnné t093. S. arveusis L. Sp. éd. 1, p. 102 (17o3); Ail. Fl. ped. n" 4o ; de >'ol. lli'i). \). 192; Gr. Godr. Fl. Fr. II, oO ; Ard. Fl. Alp. mar. p. 182; Bicknell Fl. Bordigh. p. 132 = Asperula Sherardi Hœck in Hall, et Wohlf. Koch's Syn. p. 1199 (1891). Avril-septembre. — Commun dans les champs cultivés des régions littorale et montagneuse, et dans la plaine au N. de la grande chaîne, sur calcaire comme sur silice. Nos échant. appartiennent tous à la var. typioa [= Asperula Sherardi var. typica Hœck 1. c.) à ovaire surmonté de 6 dents calicinales triangulaires- lancéolées, accrescentes à la maturité. Les tiges et feuilles sont toujours + scabres-hérissées [f. hirsiita Asch. et Graebn. Fl. nordostl. Flachl. p. 661 (1898) = S. arvensis var. hirsuia Baguet in Bull. soc. roij. Belg. XV, 132 (1876) = .S', arvensis var. hirta Uechtr. in Fiek Fl. Schles. p. 195 (1881)]; RUBIACÉES 183 ■nous n'avons pas vu d'échant. «■labres, mais ceux-ci pourront sans doute s'y trouver. Ce sont là des formes d'une très faible valeur systématique. Une modification plus importante, qui pourra être recherchée dans notre dition, est fournie par la var. maritiiua Griseb. [Spic. JI. riimel. II, 169 (1844) =: S. aruensis var. miitica Wirtg. Herb. pi. sel. rhen. n" 36.5 (1839, cuni dia- gnosi) =r S. Walraveni ^Virtg■. 1. c. =: S. aruensis var. Walravenii Baguet in Bull. soc. roy. Belg. XV, 132 (1876) == Asperula Sherardi var. maritima Hœck in Wohlf. et Hall. KocK's Sijn. p. 1199 (1891)], caractérisée par des pièces calicinales très réduites ou nulles. Cette variété a fait l'objet d'un mé- moire détaillé de la part d'Ascherson \^Eine bemerkensiverthe Ab<ïndeviing der Sherardia aruensis L. {Ber. deulsch. bot. Geselhch. XI, 29-42, tab. III, ann. 1893)] auquel nous renvoyons le lecteur. L'auteur a examiné de près les consé- quences systématiques de la disparition, dans cette variété, du caractère (pièces calicinales développées et accrescentes) sur lequel on a fondé la distinction du genre Sherardia. Sa conclusion est que ce caractère, pour saillant qu'il soit, n'a pas l'importance qu'on lui attribue : on retrouve des pièces calicinales déve- loppées dans le Galiuni murale, et elles existent + rudimentaires chez plu- sieurs Asperula. Le fruit allongé, contracté sous le sommet tronqué, sépare suffisamment le genre Sherardia des Asperula à fruit subglobuleux à la ma- turité. Nous ne pouvons qu'approuver cette solution. CRUCIANELLA Linné 10«4. C. maritima L. Sp. éd. 1, p. 109 (17o:3) ; Gr. Godr. FL Fr. Il, •50; Ard. FL Alp. mur. p. 182. Exsicc. : Bourg, pi. alp. mar. ann. 1861, no 194 ! ; Magnier 11. sel. no 1196 ! (Alp. mar.). Juin-juillet. Rare. — Sables maritimes au golfe Jouan ! * (herb. Thuret; Consolât leg., in herb. Burn.) ; Cannes ! * (herb. Barla, Pons, Montolivo) à la Croiselte * (Marcilly Cat. ms.) et à la Bocca ! !*'. — Nulle dans la Ligurie occidentale, cette espèce se retrouve en plusieurs localités du département du Var. tous. €. latifiolia L. Sp. éd. 1, p. 109 (1733) ; AU. FL ped. no 44; (ir. Godr. FL Fr. Il, ol ; Ard. FL Alp. mur. p. 182; Bicknell FL Bordigli. p. 132. Exsicc. : Boui'g. pi. alp. inar. ann. 1863, u" oO ! ^ C monspeliaca L. 1. c. (17o3); AH. FL ped. m 43 ; de Not. Rep. p. 193. Evsicc. : FI. ital. exsicc. n" 17o4! = C. angusiifoUa Koch Sijn. etl. 1, p. 328 (1837) ; non L. Avril-juin. — Çà et là dans les sables maritimes, sur les rochers et dans les lieux cultivés de la région littorale. En Ligurie : « In cultis secus litora hinc inde frequens », de Not. 1. c. ; près d'Âlbenga ! ! et ■d'Alassio ! ! ; entre Cervo et Chiappa ! ! ; abondant aux env. de Diano ! ! 184 FLORE DES ALPES .MARITIMES (Ricca Cat. p. 33 : E. Ferrari leg., in herb. Burn.) ; env. d'Oneglia, au bord de l'Impero près Castelvecchio ! ! ; entre Poggi et San Remo! ! ; commun aux env. de Bordighera ! (Bicknell leg., in herb. Burn.). — En France : entre l'Escarène et Luceram ! ! ; env. de Nice, à la pointe de Carras! (Bourg, exsicc. cit.), près du Yar! (Barla), aux vallons de Magnan ! ! et de Lingostière! !. — Se retrouve en plusieurs localités du département du Yar !. Feuilles inférieures larg-es. Fleurs diposées en épis ± cylindriques très longs (10-20 cm.). Bractées soudées en gaine dans leur moitié inférieure, à partie supérieure libre, pourvue de marges ciliées, faiblement carénées ; bractéoles internes lancéolées-linéaires, membraneuses, ciliées sur les marges. Lobes corollins à appendice sétacé allongé, atteignant presque la longueur du lobe. Les feuilles inférieures sont verticillées par 4 ; dans la région supérieure de la tige, les verticilles sont 6 phylles. Linné avait cru pouvoir distinguer le C. latifolia (sensu stricto) par la pré- sence de verticilles exclusivement 4 phylles, et le C, inonspeliaca par des ver- ticilles »j phylles. Dès 1830, A.-P. de Candolle a réuni les deux espèces, en conservant le C. monspeliaca comme variété (C. latifolia var. inonspeliaca DC. Prodr. IV, 386), arrangement qui a été suivi par Grenier etGodron (1. c), par M. Béguinot (in Fiori et Paol. FI. anal. Ital. III, 122) et par M, Rouy (F/. Fr. VIII, 6.i). Mais on ne voit jamais le C. latifolia à verticilles exclusivement 4 phylles. (,-à et là, un rameau parti de la base peut seul présenter des verti- cilles tous 4 phylles. D'autre part, il arrive que dans des échantillons venus à l'ombre ou cultivés, les feuilles du type primaire (verticillées par 4, plus courtes et plus larges) remontent assez haut sur les rameaux, mais jamais au point de supplanter entièrement les feuilles raméales plus étroites verticillées par 6'. Dans un travail d'ensemble récent, M. Malinowski [Les espèces du genre Crucianella L. [Bull. Soc. bot. Genève, 2e sér. II, 9-16, ann. 1910)] a, à notre grand étonnement, repris la distinction et les caractères linnéens pour le C. latifolia, se mettant ainsi en contradiction avec les matériaux mêmes qu'il cite. Nous jugeons inutile d'insister sur l'insuffisance complète, à tous les points de vue. du travail mentionné ci-dessus, une critique sévère mais justifiée en ayant été récemment faite par .M. J. BornmûUer \_Ziir Gattung Crucianella (Mitt. thiir. bot. Vereins XXIX, 27-:56, ann. 1912)]. t096. Ci'uciauella angiistifiolia L. Sp. éd. 1. p. 108 (1753): Ail. FI. ped. 110 42 ; de Xot. Rep. p. 194 : Gr. Godr. FI. Fr. Il, ol ; Ard. FI. Alp. mm\ p. 182; Bicknell FI. Bordigh. p. i:}2. 1 C'est à ces échant. cultivés qu'a fait allusion M. Béguinot (in Xuov. giorn. bol. it.^ nuov. ser., XIX, 384) comme représenlanl le C. latifolia, sensu stricto. L'auteur est enclin à voir là une «petite espèce» plutôt qu'une variation insignifiante, opinion que nous ne pouvons pas partager. RUBIACKES \So Juin-juillet. — Assez commun dans les lieux secs et arides de la ré- gion littorale, d'où il remonte jusque dans la région montagneuse in- férieure. Indifférent au sous-sol. Nous l'avons vu provenant des loca- lités suivantes : Env. d'Oneglia ! ** (herb. Usa) ; entre Bajardo et Apricale! ! ** ; près de Perinaldo ! ''* (Bicknell leg., in herb. Burn.) ; entre les vallées de Valdieri et de Vinadio ! ** (herb. Lisa). En France : la Giandola ! - (herb. Lisa) ; près de Vaugrenier ! ! ; Antibes ! (herb. Thuret) ; champs entre Boure et Saint-Sauveur !!, à la limite des oliviers (vall. de la Tinée) ; Bézaudun ! (Barlet leg., in herb. Burn.); Gourdon I (Consolât leg., in herb. Burn.); Grasse! (Girody leg., in herb. Burn.); pont deTournon sur Siagne ! ! ; massif du Tan- neron ! (Goaty leg., in herb Burn.) ; Theoule ! ! ; fréquent dans le mas- sif de l'Esterel ! !. — E. Beverchon nous l'a envoyé avec la mention « Annot 0, mais nous ne l'avons pas observé dans cette localité du- rant les divers séjours que nous y avons faits. Cette espèce croit en plusieurs localités du département du Var, mais sa présence n'est signalée par aucun auteur, à notre connaissance du moins, dans les Basses-Alpes. Feuilles toutes linéaires. Fleurs disposées en épis + quadrang-ulaires plus courts {-2-8 cm.) et plus larg-es. Bractées libres, carénées, à nervure dorsale très saillante, à marges non ciliées, mais très finement scabres, ainsi que la carène; bractéoles internes lancéolées, moins nettement carénées, construites sur le type des bractées. Lobes corollins à appendice sétacé court, atteignant environ le tiers de la Ioni>-ueur du lobe. 186 FLORE DES ALPES MARITLMES VALÉRIANAGÉES KENTRANTHUS Nlcker^ Elem. bot. I, 122 (1790) = CENTRANTHUS DG. FL fr. IV, 238 (180o). 10««. 14. aiifiiistilolius DC FL fr. IV, 229 (iSOo) ; Gr. Godr. FI. Fr. II, 53 ; Ard. FI. Alp. mar. p. 183 = Valeriana rnhra [i L. Sp od. 2, p. 44 (1762) = F. angustifolia Ail. FI. pr-d- n» 2 (178o) et herb.! = F. monaadra Vill. Hist. pi. Dauph. II. 280 (1787). Feuilles linéaires ou linéaires-lancéolées. Corolle à éperon 1 à 2 fois plus court que le tube. Le I\. angustifoliiis est une espèce caractéristique pour les chaudes vallées à sous-sol calcaire, pouvant d'ailleurs s'élever très haut dans les expositions favorables. On a indiqué (Mathonnet in Reliq. Maill. no 1218) le A', angnsti- J'olius sur débris granitiques à 1300 m., à La Grave (Htes-Alpes). Cette indica- tion exceptionnelle mériterait d'être contrôlée au point de vue de la composition du sous-sol. Var. « genuinus = C. angitstifoUus Houy FL Fr. VIII, 79. Exsicc, : Sieber iter alp. delph. no 78 (Gall., Htes-Alpes); Billot FI. Gall. et Germ. no 138 ! (Gall., Savoie) ; Reliq. Maill. n^^ 200 ! (Gall., Saoïie-et-Loire), no 1217 ! (Helvetia, Neiichàtel) et no 1218 ! (Gall., Htes-Alpes) ; Magnier 11. sel. nos gg^t e calicinal veiné-réliculé. Ramuscules Iructifères encore plus épaissis que dans l'espèce précédente . V. eriocarpa O Limbe calicinal entier ou subentier . Subsp. trancata OO Limbe calicinal irréo'ulièrement 6 denté Subsp. eii-eriocarpa Fruit de forme variable, à loges stériles au moins aussi déve- loppées que la fertile, g-énéralement beaucoup plus grandes., jamais filiformes. Calice à limbe étroit ou très réduit. A Fruit oblong-tétragone. à loges stériles contiguës, à côté postérieur convexe, à côté antérieur concave pourvu d'un profond sillon. Limbe du calice réduit à un lobule placé sur le prolongement de la loge postérieure . . V- carinata AA Fruit ovoïde-globuleux ou globuleux, à loges stériles diver- gentes. O Fruit ovoïde-globuleux, convexe du côté postérieur, concave et étroitement sillonné du côté antérieur. Limbe calicinal en forme d'auricule subtubuleuse oblique plus étroite que l'aréole culminale du fruit, entière ou à peine denticulée V. rimosa O O Fruit globuleux-enflé, convexe du côté postérieur, plan concave et excavé-ombiliqué du côté antérieur. Limbe calicinal presque aussi large que l'aréole culminale du fruit, très court, pourvu de .3 dents obtuses, dont la médiane un peu plus longue Y- pumiUt B. Fruit plus volumineux, couronné par un limbe calicinal très déve- loppé, membraneux, réticulé-veiné, rotacé ou cupuliforme, pourvu ' de 0-6 lobes prolongés au sommet en arêtes recourbées à la matu- rité. — Fruit turbiné-obconique, sillonné du côté antérieur, à loges stériles rapprochées égalant env. la postérieure stérile. Cymes en capitule globuleux. a. Limbe calicinal-glabre en dedans, cupuliforme, égalant env. le I fruit à la maturité Y. coronata h. Limbe calicinal hérissé en dedans, rotacé, atteignant souvent le double de la hauteur du fruit à la maturité . . F. discoidea 1039. Valerianella ecliinata DC. FI. fr. IV, 242 (180o) ; Diifr. Hlst. Valér. p. 61 ; Betcke Animadv. Vakr. p. 16 ; de Not. Rep. p. 199 ; Soy.-Will. in Gr. Godr. FI. Fr. II, 61 ; Krok Valer. p. 93, fig. 43 ; Ard. FI. Alp. mai: p. 185 ; Boiss. FI. or. III, 102 ; Bicknell FI. Bordigh. p. 325. Exsicc. : Rchb. 11. germ. exs. n» 131 ! ; Billot FI. Gall. et Germ. iio 2685 t (Gall., Var) ; Ces. Car. et Savi pi. Ital. bor. n" 374! ; Soc daiiph. no 4555.^ (Gall., Hérault); Magnier fl. sélect, n» 2491! (Gall., Aube); Soc. rochel. no 4740 ! (Gall., Aude) = Valeriana echinata L. Syst. éd. 10, p. 861 (1759) ,; Ail. herb. ! VALÉRIANAGÉES 20o Mai-juin. — Çà et là dans les moissons et lieux cultivés des régions littorale et montagneuse, où nous l'avons observé depuis les rives de la mer jusqu'à 1300 m. d'altitude dans la partie française de notre dition. Très rare en Ligurie ; nul au N. de la chaîne principale. — Env. de Bordighera ** : lieux cultivés au fond du Val Seborino ! et à Ciaise ! au-dessus de Camporosso (Bicknell leg., in herb. Burn.) ; env. de l'Escarène * (Webb ap. Pari. FI. it. cont. Caruel VII, 182), dans les lieux cultivés du mont Farghet ! ! ; env. de Nice ! * (G. de Contes, in herb. Burn.), à Beaulieu ! et Villefranche ! (herb. Montolivo), au pla- teau de Gaidault et entre les vallons de Magnan et de Saint-Philippe (Marcilly Cat. ms.), au Vinaigrier! (herb. Thuret), à Gimiez {Bull. soc. bot. Fr. ann. 1865, p. XLV), mont Gros 1 (herb. Barla), sur le mont Chauve ! ! ; la Brague !* (herb. Bpla) ; cap d'Antibes* (Bull. soc. bot. Fr. ann. 1883, p. CXLV) et Antibes ! (Bicknell, in herb. Burn. ; Per- roud in Ann. soc. bot. Lyon XIII, 123) ; Levens* (Gras ap. Ard. 1. c.) ; Utelle* (Balbis Mise. bot. II, 5; Pari. op. cit.) ; Gilette *, Revest * (Balbis op. cit. ; Risso Hist. nat. II, 433) ; entre Ascros et Toudon ! ! * ; champs prèsTouet-de Beuil ! * (herb. Thuret) ; Tourrette sur Loup !* (Saint-Yves, in herb. Burnat); env. de Grasse* : près de la ville de Grasse ! ! (Cotte ap. Rostan in Feuille Jeunes Natur. ann. 1880, p. 133), le Haut Montet près Grasse ! (herb. Saint-Yves), le Bar ! (Pons in herb. Vidal), Gourdon! (Consolât, in herb. Burn.), Caussols! (herb. Saint- Yves) ; le Mas près Saint-Auban ! ! * ; versant S. de l'Audibergue ! ! * ; massif du Tanneron, entre Tournon sur Siagne et le Biançon ! !*. — E. Reverchon nous l'a envoyé avec la mention « Annot », mais nous ne l'y avons jamais observé dans cette localité. L'espèce n'est pas indi- quée, à notre connaissance, dans les Basses-Alpes ; elle est signalée, par contre, en plusieurs localités du département du Var. 103S. V. olitoria Poil. Hist. pi. Palat. l, 30 (1776); Diifr. Hist. Valér. \). 56; de Not. Rep. p. 199; Soy.-Will. in Gr. Godr. FI. Fr. II, 58; Krok Faler. p. 88, fig. 40 ; Ard. FI. Alp. mar. p. 184 ; Boiss. FI. or. II, 104; Bicknell FI. Bordiijh. p. 133. Exsicc. : Pries herb. norm. fasc. XIII, iio ,33! (Suec.) ; F. Schultz herb. uorm. no 251 ! (Alsat.) ; Reliq. Maill. n" 1224 ! (Gall., Meurtiie) ; FI. exsicc. austro-hung. n» 3454 ! (Morav.) := Valeriana Locusta a olitoria L. Sp. éd. i, p. 33 (1753) = Valeriana Locusta L. FI. suec éd. 2, p. 12 (1755) p. p. = Valeriana olitoria AU. FI. ped. n" 12 (1785) = Fedia 206 FLORE DES ALPES MARITIMES olitoria Gmel. FI. bad. L 72 (1805) = F. Locusta Rchb. PI. crit. I, 48 (1823> = Vale7'ianella Locusta Betcke Animadv. Valer. p. 10 (1826). Avril-mai. — Rare dans les lieux cultivés des régions littorale et montagneuse; plus répandu dans la plaine au N. de la grande chaîne. Indifférent quant à la nature du sous-sol (Contejean Géogr. bot. p. 131). — Près de Garessio! ! **; bords des champs près de Ghio- nea ! ! **, au-dessus d'Ormea ; commun aux env. de Guneo ** (Bene- detti Gat. nis.), et de Mondovi ! ** (Romano in herb. mus. Turin ; Ing. Cat. Mond. p. 73); env. de Bordighera** : dans le voisinage des jardins potagers au-dessus de Gamporosso et ailleurs dans le Val Ner- via (Bicknell op. cit.) ; entre Saint-Dalmas et Tende ! ~ (Sternberg in herb. mus. Turin et ap. Pari. FI. it. cont. Garuel VII, 164); env. de Menton* : cuvettes herbeuses sur le plateau du mont Agel ! 1100 m. (leg. Brugère, in herb. Burn.); Nice* à Saint-André! (herb. Monto- livo), à Garabacel ! et au M^ Grosl (herb. Barla) ; Grasse* (Goaty sec. Ard. 1. c); Gaussols!* à Saint-Lambert (Pons in herb. Vidal); An- not* (?), Reverchon leg., in herb. Burn. Très rare en Ligurie, le V. olitoria est signalé en plusieurs locali- tés du département du Var, mais nous ne le trouvons mentionné nulle part dans les Basses-Alpes. 1039. Valerianella iiiicrocarim Lois. Notice \). loi (1810), excl. syn. Moris. et FI. gall. éd. 2, I, 26 (excl. syii.) ; Betcke Animadv. Valer.]). 2.3, fig. lo ; Moris FI. sard. II, 318 ; Soy.-Will. in Gr. Godr. FI. Fr. Il, 62 ; Krok Valer. p. 36, fig. 3 ; Ard. FI. Alp. mar. p. 183 ; Boiss. FI. or. III, 104. Exsicc. : Kralik pi. cors, n» 624 ! : Bourg, pi. Alp. mar. n» 41 ! (île Ste-Mar- guerlte) ; Soc. dauph. n« 4909 ! (Alger.) ; Magnier fl. Gall. et Belg. n» 579 t (Lusit.) = Fedia microcarpa Rchb. PI. crit. II, 6 (1824) = F. pnberula Bert. in Guss. PI. rar. p. 15 et Fl. sic. prodr. I, 27 = F. microcarpa Giiss. Fl. sic. prodr. I, 27 (1827) = Valerianella pnberula DC. Prodr. IV. 627 (1830) p. p. ; Rchb. le. fl. germ. et helv. XII, 25; Soy.-Will. in Gr. Godr. Fl. Fr. 11,62; Ard. Fl. Alp. mar. p. 184; Bicknell Fl. Bordigh. p. 134. Exsicc. : Mab. herb. cors, n» 68 ! ; Soc. rochel. n" 4413 ! (Gall., Var)= F. mixta DC. Prodr. IV, 627 (18.30) p. max. p. ; non Dufr. — V. abyssinica Fres. in Mus. Senckenb. II, 116 (1837) = F. Morisonii «forme» F. microcarpa Rony Fl. Fr. VIII. 97 (1903). iucl. var. puberula (Gant.) Rouy. Avril-juin. — Çà et là dans les lieux cultivés, rocailles, etc., des régions littorale et montagneuse inférieure. — Env. de Diano et VALÉRIANACÉES 207 Cervo ** (Ricca Cat. p. 34) ; rare aux env. de Bordighera ** (Bicknell 1. c.) ; Nice * au "Vinaigrier ! et à Cimiez ! (herb. Montolivo) ; Clans ! * (herb. Montolivo) ; cap d'Antibes * (Bull. soc. bot. Fr. ann. 1883, p. GXLV) et Antibes ! ! ; collines de Biot! * (herb. Thuret) ; Cannes*, au cap Croisette ! I, au quartier du Riou 1 !, à l'île Sainte-Marguerite ! ! et à Saint-Honorat {Bull. soc. bot. Fr. cit. p. CLIX) ; la Roquette près Mouans! ! * ; bois de Valbonne* (Marcilly Cat. ms.) ; Grasse* (Goaty ap. Ard. 1. c.) et entre Grasse et Peymeinade 1 ! * ; massif du Tanne- ron* : entre le Biançon et Tournon sur Siagne ! !, et entre les Gour- rins et les Muletiers I ! ; massif de l'Esterel*, en plusieurs localités ! !. Nulle dans les Basses-Alpes, l'espèce se retrouve en diverses loca- lités du département du Var. Krok a montré (1. c.) que la dislinction admise par Gussone et Soyer- Willemet entre les V- microcarpa et piibeviila ne résiste pas à l'examen d'un grand nombre d'individus. On est constamment embarrassé lorsqu'il s'agit de décider si l'aire circonscrite par le limbe calicinal au sommet du fruit est arrondie ou elliptique (on ne peut pas dire oblongue sans exagération); le calice est cilié ou non cilié, de même que le fruit est + hérissé (nous ne l'avons pas vu glab^e dans noire dition), ± aigu ou obtus. Boissier a aussi envisagé le Y. puberula comme un simple synonyme du V. microcarpa. Dans notre dition, les échantillons répondant plus ou moins bien à la caractéristique donnée par Soyer-Willemet pour le V^. puberula sont plus fréquents que les autres. 1040. V. jflorisonii DC. Prodv. IV, 627 (1830); Soy.-Will. in Gr. Godr. FI. Fr. II, 63 ; Krok Vater. p. 42, fig. 6 ; Ard. FI. Alp. mar. p. 185 ; Boiss. FI. or. III, lOo ; Bicknell FI. Bordlgh. p. 134. Exsicc. : Reliq. Maill. no 1226 bis! (Gall., Loir-et-Cher) ; Soc. dauph. no^ 1237! et 1237 bis! (Gall., Isère) ; FI. exsicc. austro-hung. n" 34oo ! (Morav.) — Valeriana mixta L. Sp. éd. 1, \). 34 (1753) p. p. = Valcriunclla dentata Poil. Hist. pi. Palat. I, 30 (1776)? ; Betcke Animadv. Valer. p. 23 p. p. : Koch Syn. éd. 2, 372 (1843-45) ; non Dufr., ncc DC, nec atict. inulli, iioc Valer Inivi Locusta S dcntnln L. Exsicc. : Billot FI. Gall. et Gorin. n" 253 ! (Gall., Calvados) ; Magiiier 11. sélect. nos 1971 ! et 1972 ! (Gall., Isère) == Fedia mixta Vahl Enum. pi. II, 21 (1806) =. Valeriana dentata Marsch.-Bicb. FI. taur.-cam. I, 26 (1808) = Valeria- nella mixta DutV. Hist. Valér. p. 58, t. 3, f. 6 (1811) = V. pnbescensMév. FI. Paris éd. 1, p. 13 (1812) = Fedia Morisonii Spreng. Pug. l. 4 (1813) = F. dentata Wallr. Schcd. crit. I, 23 (1822) = V. dentata var. mixta de Xot. Ilpp. |). 200. Mai-juillet. — Pas rare dans les moissons et lieux cultivés, vieux murs, etc., des régions littorale et montagneuse, et dans la plaine au 208 FLORE DES ALPES MARITIMES N. de la chaîne principale. — « Frequens in pascuis aridis, saxosisve, et in agris collinis et montanis » de Not. 1. c. ; Alassio** (Nam Alas- sio fl. p. 146) ; col San Bernardo ! !**, et en descendant de ce col sur Garessio ! ! ** ; Ceva ! ** (Romano in herb. mus. Turin) ; env. de Mon- dovi** : près de San Michèle ! ! ; bords de l'EUero, entre Mondovi et Bastia ! et entre Mondovi et Yico! (Ferrari leg., in herb. Burn.); col de Nava ! ! ** ; Oneglia ! ** i herb. Lisa) ; commun aux env. de Bordi- ghera ! ** (Bicknell 1. c. et spec. in herb. Burn.) ; vallée moyenne de la Gordolasque! ! * et -; Saint-Martin Yésubie * (herb. Thuret) et vallon du Boréon ! ! - ; Nice à Gimiez ! * (herb. Montolivo) ; moulin de Broc ! * (herb. Barla); Antibes * (Perroud in Ann. soc. bot. Lyon XIII, 123); golfe Jouan* (Gillot in Bull. soc. bot. Fr. ann. 1883, p. CLXXVI); Le Bar! * (Pons in herb. Yidal); bois de Gourdon !* (Consolât, in herb. Burn.; Goaty, in herb. Thuret); près de l'Argentera ! ** (herb. Lisa); Saint-Martin d'Entraunes ! * (Reverchon, in herb. Burn.i ; Andon ! ! *; Caille ! * (herb. Thuret) ; l'Esterel ! ! * ; Annot* (?), leg. Reverchon, in herb. Burn. ; la Roque-Esclapon*, sur nos limites occidentales (Jahan- diez in litt.). Rare dans le département du Var, le V. Morisonii n'est pas signalé, à notre connaissance, dans les Basses-Alpes. Plusieurs auteurs récents ont repris pour cette espèce le nom de Valeria- nella dentata, mais ce nom est douteux : « Synonymon autem V-dentatse Poil, plene citare haud ausi sumus, quum descriptio manca sit », a dit avec raison Krok (op. cit. p. 45-46). Les épilhètes spécifiques dentata et miœta ont été employées dans des sens si divers, que la clarté exige impérieusement leur rejet {Règles nomencl. art. oi, 4°). tO-A t . Valerîanella erioearpa Desv. Jotirn. de Bot. II, 314 (1809) ; Loret et Barr. Fl. Montp. éd. 1, p. 311 (1876); Pari. Fl. il. cont. Caruel VII, 176; Rouy FL Fr. VIII, 95. — Comprend les deux sous-espèces suivantes : ^ I. Subsp. triiMcata — F. tnincata Betcke Animadv. Valer. p. 22 (1826); DC. Prodr. IV. 627; Soy.-Will. in Gr. (^odr. Fl. Fr. II, 64; Krok Valer. p. 38, fig. 4 ; Ard. Fl. Alp. mar. p. 18o; Boiss. Fl. or. III, 105 ; Bicknell Fl. Bordigh. p. 134. Exsicc. : Heldr. herb. grœc. norm. no 596 p. p. ! ; Bourg, pi. dEsp. ann. 1854 n» 2146! (sub : V. eriocarpa); Soc. dauph. n» 1668! (sub: V. eriocarpa, Charente-Inf.) et n» 810 ! (Alp. mar.); Magnier fl. sélect, uo 2492! p. p. (Gall., B.-du-Rhône) = Fedia truncata Rchb. PI. crit. II, 7 VALÉRIANACÉES 209 {1824) = Valeriana incrassata Cliaub. Expéd. scient. Morée III, pars 2, p. 338 (1832) et FI. Pelop. p. 2 (1838) = Valerianella incrassata N>iii. Sijll. fl. eur. \). 62 (18o4-oo) = V. eriocarpa \m\ tviincata Lorct et Bai'i'. FL MontiJ. éd. 1, p. 311 (1876). Avril-juin. — Assez rare dans les lieux incultes el rocailleux, bords des chemins, etc., de la région littorale. — Près d'Albenga ! ! ** ; rare aux env. de Diano* * (Ricca Cat. p. 34); fréquent aux env. de Bordi- ghera ! ! **, au-dessous d'Isolabona !, à Gamporosso ! et à Ciaise ! (leg. Bicknell, in herb. Burn.); près de Ventimiglia ! ! **, à San Giacomo (Bicknell, in herb. Burn.) ; près de Giotti ! *"% au-dessus de la Mortola (Bicknell, in herb. Burn.); Menton!* (Moggridge, in herb. Burn.) et Monaco!* (herb. Moggridge; Ard. 1. c.) ; plateau du mont Agel ! * (leg. Brugère, in herb. Burn.) ; Nice ! * (herb. Moggridge ; Ard. 1. c), à Garabacel ! (herb. Thuret) ; Antibes!* (herb. Thuret; Perroud in Ann. soc. bot. LyonWll, 123); Gannes ! ! *, à l'ile Sainte-Margue- rite!!* (Soc. dauph. exsicc. cit.); entre la Roquette et Mouans!!*; collines de Mougins* (Malinvaud in Bull. soc. bot. Fr. ann. 1883, p. GLXXVIII et GLXXX) ; château de Tournon surSiagne! ! * ; l'Este- rel ! * (herb. Moggridge). — Se retrouve en plusieurs localités du dé- parlement du Var. Cette sous-espèce remplace en Orient la sous-esp. eu-eriocarpa et devient plus rare à l'extrémité ouest de l'aire de l'espèce collective. Les échant. de Zante, de Marg-ot, et ceux d'Asie Mineure, de Balansa, appartiennent tous au V. truncata. On cite oénéralement le Valeriana incrassata Cliaub. comme synonyme du Valerianella eriocarpa Desv., sensu stricto, mais à tort. Les échant. de Grèce annotés par Cliauliard à l'Iierbier Delcssert, appartiennent au V. truncata. Cet auteur avait commencé par confondre les deux groupes, puis il a distinoué le V. eriocarpa du V. incrassata (= V. truncata). — Krok (op. cit. p. 39) a dit que le caractère du limbe calicinal était « insolenter consians », et que, en outre, les rameaux moins épaissis à la maturité et le fruit plus petit permettent toujours de distinguer le V. truncata. Boissier (1. c.) était du même avis. Mais Krok a rattaché au V. eriocarpa., sous le nom de V. eriocarpa var. muricata Krok, certains échant. d'Orient présentant quelques denticules sous le sommet de l'auriculc calicinalc, ('chaiililioiis que Boissier (op. cit. p. 106) a attribués au V. truncata sous le nom de V. truncata var. muricata Boiss. Dans notre dition, on voit en effet apparaître les caractères de la a variété » muricata, çà et là, sur certains individus, ou sur certains fruits d'un même individu dont les caractères sont d'ailleurs normaux. Et si l'on étend l'exa- men à toute l'aire de l'espèce, on constate que dans l'ouest de la France les cas dans les(piels on peut hésiter, sans être très frécpients, sont cependant moins rares qu'ailleurs. C'est pour cette raison (|ue plusieurs auteurs ont réduit le FLORE DES ALPES MARITIMES 14 2iO FLORE DES ALPES MARITIMES V. truncata au rang de simple variété du V. eriorarpa. Cependant, il y a là certainement un groupe d'une valeur systématique bien supérieure à celle des formes à fruits glabres ou velus auxquelles ces mêmes auteurs donnent la valeur (exagérée) de variétés. Nous estimons que la valeur systématique du y. truncata équivaut à celle d'une sous-espèce. tt II- Subsp. eriorarpa = F. eriocurim Desv. Joiirn. de Bot. U, 314 (1809) : Lois. Notice p. 149 et FI. gall. éd. 2, I. 2o ; Diifr. Hist. Valér. p. 59: Betcke Animadv. Valer. p. 25 : de Not. Rep. p. 2(J0 ; Soy.-Will. in Gr. Godr. FI. Fr. II, 64; Krok Valer. p. 40 et fig. 5 ; Boiss. FI. or. III. 106 : Bicknelt FI. Bordigh. p. 1.33. Ex.sicc : Billot FI. Gall. et Germ. nos 380 ! (Gall., Maine- et-Loire) et 380 ter! (Gall.. Cher) : Kralik pi. cors, no 625 ! ; Welw. 11. lusit. n" 338! ; Dôrfler Herb. norm. no 4342 ! (Alp. mar.) = Fedia ragulosa Spreng. Pn{f. IL 2 (1813) = Valer ianel la campanulata Biv. Stirp. rar. Sic. lY. 28 (1826). Avril-mai. — Çà et là dans les lieux cultivés, moissons, sous les oli- viers, etc., de la région littorale. — Entre Albenga et Garlenda ! ! ** : env. de Diano et Gervo! ** (Ricca Cat. p. 34; Bicknell leg., in hçrb. Burn.) ; Oneglia * * (Traverso in de Not. op. cit.) ; Arma di Taggia ! ** Panizzi in herb. mus. Turin) : çà et là aux env. de Bordighera **, près de Camporosso!, d'Isolabona ! (leg. Bicknell, in herb. Burn.) et à la Madonna délia Rota (Panizzi in de Not, 1. c.) ; assez rare à Menton * (Ard, Caf. p. 18) ; env, de Nice*: Saint- André! (herb. Moggridge) : entre Coaraze et la Baisse de la Croix I ! : env, de Cannes * : le Riou! !, la Bocca ! !, île Sainte-Marguerite ! (leg. Consolât, in herb. Burn.) ; le Gabre près Grasse! * (Pons in herb. Vidal); le Trayas!**. — Se re- trouve en plusieurs localités du département du Var, ^ 104S. Valerîauella carinata Lois, Notice p, 149 (1810) et FL gall. éd. 2. I. 25: Dufr. Hist. Valer. p. 56: Betcke Animadv. Valer. p. 15: Soy.-Will. in Gr. Godr. FI. Fr. IL 59 : Krok Valer. p. 61. fig. 20 : Ard. FL Alp. mar. p. 184 : Boiss. FL or. III, 106 : Bicknell FL Bordigh. p. 1.35. Exsicc. : F, Schultz pi. crit. Fr. et AU. no 41 ! (Alsace) : Billot FL Gall. et Germ. no 252 r (Gall., Paris): Reliq. Maill. nos 1225 ! (Gall., Menrihe) et 1984! (Ital.) ; Soc- dauph. no 4908 ! (Gall., Loire): FL ba^-ar. exsicc. no 1404!: FL exsicc. austro-hiing. no 3457 ! (Morav.) = Fedia carinata Stev. in Méin. soc. nat. Mosc. V. 346 (1817) = F. canaliculata S|)enn. FI. frih. p. 478(1826). Avril-juin. — Çà et là dans les lieux cultivés, vignes, etc., de la ré- gion littorale, et dans la plaine du Piémont, sur calcaire et silice. — VALÉRIANACÉES 211 Près de Garessio ! ! ** et d'Ormea 1 1 ** (avec le V. olitoria) ; Geva ! ** (Romano in herb. mus. Turin); env. de Mondovi** (Ing. Cat. p. 73); çà et là aux env. de Bordighera t ** (Bicknell I. c. et spec. in herb. Burn.); assez commun à Menton* et à Nice* (Ard. 1. c.) ; Beanlieu près Villefranche * (Marciliy Cat. ms.) ; collines de Biot 1 ! * ; Antibes* (Perroud in Ann. soc. bot. Lyon Xlil, 123), au Cap ! * (herb. Vidal) et au golfe Jouan ! * (herb. Thuret) ; Cannes ! ! * et à la Bocca I ! ; Grasse* (Ard. 1. c): Saint-Vallier * (Marciliy Cat. ms.) ; massif de l'Esterel*: près d'Agay (Bull. soc. bot. Fr. ann. 1883, p. CLIV ; Perroud in Ann. soc. bot. Lyon XIII, 139), et près des mines de la Madeleine! ! *. — Cette espèce, qui parait être très rare en Ligurie et en Piémont, se retrouve en plusieurs localités du département du Var. t043. V. rimosa Bast. in Desv. Joarn. de Bot. III, 20 (1814); Krok Valer. p. 70, fig. 28; Rouy FI. Fr. VIII, 91. Exsicc. : Magiiier n. sélect, no 3024 ! (Gall., Vosges) = Valeriana Locusta 8 dentata L. Sp. éd. 1, p. 34 (1753), p. p. = Valerianella dentata Poil. Hist. pi. Paint. 1, 30 (1776)? ; Dufr. Hist. Yalér. p. 57 ; Lois. FI. gall. éd. 2, I, 26 ; Bert. FI. it. 1, 189 ; Witasek iii Kern. Sched. fl. austro-Imng . IX, 93 et exsicc. n" 3458 ! (Transs.) = Vale- riana dentata Ail. Fl. ped. n° 13 (1785) et herb. ! = Fedia olitoria Garln. De fruct. et seinin. pi. II, 36, tab. 86 (1791) excl. syn. = F. dentata Gyertn. Mey. et Scherb. Fl. Wett. I. 53 (1799) = Valerianella Auricula DC Fl. fr. V, 492 (1815) ; Lois. Fl. gall. éd. 2, I, 26 ; Betcke Animadv. Valer. p. 11 ; de Net. Rep. p. 200 ; Soy.-Will. in Gr. Godr. Fl. Fr. II, 59 : Ard. Fl. Alp. mar. p. 184; Boiss. Fl. or. III, 108; Bicknell Fl. Hordigh. p. 135. Exsicc: Billot Fl. Gall. et Germ. nos 2483 ! (Doubs) et 2483 bis ! (Gall., Deux-Sèvres) ; Reliq. Maill. n°s 759 ! (Gall., Indre-et-Loire), 759a! (Loir-et-Cher) et 1226 ! (Seine-lnf.) ; Soc. dauph, no 1235 ! (Isère) et 2^ sér. no 359 ! (Isère) = V. pii- mila var. rimosa DC. Fl. fr. V, 494 (1815) == Fedia Auricula Mert. et Kocli Fl. Deutschl. 1, 400 (1823) ; Rchb. PL crit. I, 52 = F. tridentata Rchb. PI. crit. 1,53 (1823) = Valerianella tridentata Betcke Animadv. Valer. \\. 12 (1826). Mai-jiiill. suivant l'altitude. — Lieux cultivés, moissons, etc., des régions littorale et montagneuse, et dans la plaine au N. de la chaine principale, sur silice comme sur calcaire. « In arvis, locis sterilibus^ torrentium alveo, frequens» deNot. I. c. ; env, de Ceva ! ** (Bomano in herb. mus. Turin); env. de Diano et Cervo ** (Bicca Cul. p. 34); Porlo-Maurizio** (Berti ap. Pari. Fl. it. cont. CarucI VII, 169); env. d'Ormea**, en montant de Chionea au Pizzo d'Ormea!!; entre Nava 212 FLORE DES ALPES MARITIMES et Ponte di Nava 1 ! ; env. de Mondovi !** (Ing. Cat. p. 73) et de Bas- tia ! ** (Ferrari in herb. mus. Turin) ; moissons à Boves ! ! ** (env. de de Cuneo) ; env. de Bordighera ! **, près de la Torazza !, au mont Ceppu! et aux bouches de la Nervia ! (leg. Bicknell, in herb. Burn.) ; Tenda ! - (herb. Lisa) ; « in vineis agri Nicaeencis reperitur » Avé- Lallem. De pi. Ital. bor. p. 7 (sub : Fedia tridentata); Nice* Ard. 1. c.) ; Saint-Martin Vésubie!* (herb. Thuret); Bézaudun I* (Barlet in herb. Burn.); Antibes!* (Pons in herb. Vidal); sables du golfe Jouan!* (herb. Thuret); Saint-Vallier* (Loret ap. Ard. 1. c); An- don ! ! *, au N. de l'Audibergue ; moissons à Saint-Martin d'Entraunes ! * (Reverchon, in herb. Burn.); la Roque-Esclapon*, sur nos limites occidentales (Jahandiez in litt.). — Rare en Provence (Roux Cat. Pror. p. 272 ; sub : F, Auricula), le F. rimosa est indiqué en plusieurs loca- lités du département du Yar par MM. Albert et Jahandiez (Cat. pi. dép. Var p. 237): paraît manquer dans les Basses-Alpes. ^ 1044. Valerianella puuiilaDC J'/. /"r. IV, 242 (180o) et V,494 (excl. var. rimosa) : Dufr. Hist. Valér. p. 57 ; Betcke Animadv. Valer. p. 13 : Soy.-Will. in Gr. Godr. FI. Fr. II, 60 ; Ard. FI. Alp. iiiar. p. 184 ; Bicknell FI. Bordigh. p. 13o. Exsicc. : Billot FI. Gall. et Germ. iio 1220! (Gall., Isère): F. Schultz herb. norm. nov. ser. no816 ! (Gall., Isère) : Soc. dauph. u» 2491 ! (Gall.. Isère) : Magnier 11. sélect. ii° o68 ! (Gall.. Isère) = Valerkma Locusta r, mulica L. Sp. éd. 2, p. 1676 (1763) :;:= Valertana pumila Willd. Sp.pl. I, 184 (1798) = Fedia pumila Vahl Enum. pi. II, 21 (1806) = F. tridentata Stev. in Mem. soc nat. Mosc. II, 178 (1809) = Valerianella membranacea Lois. Notice p. loO (1810) et FI. gall. éd. 2, I, 26 ; Rony FI. Fr. VIII. 92 = V. tri- dentata Krok Valer. p. 73, fig. 29 (1864) : Boiss. FI. or. III. 109 = F. mutica Kern, in Oester. bot. Zeitsckr. XX. 3o7 (1870). Avril-juin. — Moissons et cultures des régions littorale et monta- gneuse, sur calcaire et silice. Nul en Piémont, très rare en Ligurie, çà et là dans la partie française de notre dition. — Leca près Al- benga ! ! ** ; Madonna Rovere près Diano ** (Ricca Cat. p. 34); vallon de Giaise au-dessus de Camporosso ! ** et à la Madonna délia Neve (Bicknell op. cit. et specim. in herb. Burn.); assez rare à Menton * (Ard. Cat. p. 18; Bureau in Bull. soc. bot. Fr. ann. 1865, p. LVI): env. de Nice*, au Vinaigrier! et à Saint-Isidore! (herb. Thuret), au vallon de Magnan (Risso Ifist. nat. II, 432); collines deBiot!* près VALÉRIANAGÉES 213 Antibes(herb. Thuret); Yallauris! * (Consolât in herb. Burn.); Clans!* (herb. Montolivo); Bézaudun !* (Consolât in herb. Burn.i; le Riou près Cannes ! ! * ; Saint-Cassien de Cannes * (Chanay in Ann. soc. bot. Lyon VI, 185) ; près de Pégomas ! ! * ; Grasse ! * (Pons in herb. Vidal ; Goaty ap. Ard. I. c.) ; entre le Biançon et ïournon sur Siagne ! ! * et au châ- teau de Tournon ! ! ; Saint-Vallier ! * (herb. Vidal) ; près de Callian ! ! * (Var). — Assez commun dans le département du Var, où nous l'avons récolté près de Roquebrune ! ! ; nul dans les Basses-Alpes. 104â. V. corunata l)C. Fi. fr. IV, :241 (IHOo) : Dufr. Hist. Valér. \). 60 ; Betckfi Animadv. Valer. [). 17 ; Soy.-Will. in Gr. Godr. FI. Fr. II, 65; Krok Valer. p. 78, tig. 32 ; Ard. FI. Alp. mar. p. 185 ; Boiss. FI. or. III, 110; Bicknell FI. Bordigh. p. 135. Exsicc. : Billot FI. Gall. et Germ. n" 1221 ! (Gall., Var); Reliq. Maill. nos 619 ! et 019 a ! (Gall. Indre-et-Loire) ; Ces., Car. et Savi pi. Ital. bor. nos 240 i et 299 ! ; Soc. dauph. no 1236 ! (Gall., Isère) ; Magnier (1. sélect. 11° 80! (Gall., Indre-et-Loire) =^ Valer iana Locusla y coronata L. Sp. éd. 1, 34 (1753) = Valeriana coronata Willd. Sp. pi. 1, 184 (1798) : non Ail. = Fedia coronata Valil Eiium. pi. II, 20 (1806) = Valcrianella haniata Bast. iii 1)C. FI. fr. Y, 494 (1815); de Not. Iiep.\). 200 (incl. var. microcarpa de Not.). Exsicc. : Fuel et Maille herb. n. loc. Fr. ii° 188! (Gall., Indre-et- Loire); F. Srhultz lierh. uonn. nov. ser. no 1124 ! (Gall., Angers). Mai-juillet. — Pas rare dans les lieux cultivés, moissons, etc., dans les régions littorale et montagneuse, où nous l'avons observé, sur silice et calcaire, depuis les rives de la mer jusqu'à 1300 m. d'altitude; nul au N. de la chaîne principale. — « In planifie albingaumensi » de Not. 1. c. (var. microcarpa de Not.); Ceriale** (Bert. FL It. I, 192); env. d'Alassio, près de Solva!!**; Diano** (Ricca Cat. p. 34) où il abonde sous les oliviers selon Pari. FI. it. cont. Caruel Vif, 173) ; Cesio sur Oneglia ! ** (herb. Lisa); pas rare aux env. de Bordighera ! ** (Bicknell op. cit. et specim. in herb. Burn.); Ventimiglia ! ! ** ; Tende!— (herb. Lisa; Vetter notes ms. ; herb. Ung.-Sternberg et ap. Pari, op. cil. ; Ard. 1. c); entre Castillon et Sainte-Agnès sur Men- ton !!* ; Saorge!* (herb. Lisa); col de Brausl* (herb. Barla); entre l'Escarène et Berre! 1* ; « in agro nicaeensi » de Not. I. c. ; vallon de Magnan ! ! * et sur le plaleau situé entre les vallons de Magnan et de Saint-Philippe * (Marcilly Cat. ms.) ; Carabacel *, etc. (Risso Hist. nat. II, 432); Montboron ! * et Vinaigrier!* (herb. Montolivo); Gat- 214 FLORE DES ALPES MAR1TL«ES tières! ! * ; rocher de Saint-Jeannet ! ! * ; confluent du Var et de l'Es- teron ! !*; champs entre Revest et Toudon ! ! * ; Antibes!* (herb. Thu- ret; Perroud in Ann. soc. bot. Lyon XIII, 123), à la Brague! * (herb. Thurel) et au golfe Jouan * {Bull. soc. bot. Fr. ann. 1883, p. CLXXVl) : Cannes* en plusieurs localités 1 1 ; env. de Grasse* (Cotte ap. Rostan in Feuille Jeunes natur. août 1880, p. 133), au Bar ! Pons in herb. Vidal), à Gourdon ! (Consolât in herb. Burn.), à Saint-Césaire! ! et à Saint- Vallier* (Loret ap. Ârd. 1. c.) : Saint-Etienne de Tinée ! ! *; entre Sigale et Aiglun! ! * ; entre le Biançon et Tournon sur Siagne ! !*; le Mas! ! * près Saint-Auban ; extrém. sup. de la vallée de Thorenc ! !*; Saint-Martin d'Entraunes!* (Reverchon in herb. Burn.); montagne de l'Audibergue ! !*; Aurent!* (Reverch. et Derbez in herb. Burn.); Annot !* (Reverchon in herb. Burn.);entre Agay et la Sainte-Baume! !* (Esterel). — Se retrouve dans les Basses-Alpes {Ann. soc. bot. Lyon Yl, 3o8) etdans le Var! !. 1046. l'alerianella discoidea Lois. Notice p. 148 (1810) et FI. gall. cd. 2. 1. 2o; Dufr. Hist. Valér. p. 59; Betcke Animadc. Voler, p. 18 ; de >'ol. Rep. p. 201 ; Soy.-Will. in Gr. Godr. FI. Fr. II, 66 : Krok Voler, p. 83, f. 37 ; Ard. FI. Alp. mur. p. 185; Boiss. FI. or. III, 111 ; Bicknell FI. Bordigh. p. 135. Exsicc. : Billot FI. Gall. et Germ. n» 2484 ! (Hérault) ; Ces. Car. et Savi pi. Ital. bor. n" 239 ! ; F. Schuitz herb. nnrm. u° 276 ! (Var) ; Soc. dauph. no 420 ! (Al- gérie); Soc. rochel. 11° 4414! (Gall., Aude); Soc. franco-helv. n° 1954! (Alp. mar.) = Voleriana Locusta S discoidea L. Syst. éd. 10, p. 860 (1759) = Vale- riana coronata Ail. FI. ped. w 14 (1785) et herb. ! = Fedio coronata Gaertii. De fruct. et semin. pi. II. 37 (1791) excl. .syn. = F. ducoidea Vahl Enum. pi. II, 21 (1806)= Valerianella coronata var. discoidea Mut. F/. Fr. II. 98 (18.35) = V. coronato subsp. discoidea Rouy FI. Fr. VIII. 94 (190.3). Avril-juin. — Çà et là dans les lieux cultivés des régions littorale et montagneuse inférieure, sur silice et calcaire; nul au N. de la grande chaîne. « In cultis Liguriae occiduae vulgatissima » de Not. I. c. ; env. de Diano ** (Ricca Cat. p. 34) et à Pairola ! ! ** près de Cervo; Oneglia** et Porto-Maurizio** (de Not. 1. c); Dolcedo** (Ricca ap. Pari. FI. it. cont. Caruel VII, 173); San Remo** (Panizzi ap. Pari. 1. c); Arma di Taggia!** (Bicknell in herb. Burn.) ; env. de Bordighera ! ** (Bicknell op. cit. et specim. in herb. Burn.) ; Ventimi- glia ** (de Not. 1. c.) ; très rare à Menton* (Ard. Cat. p. 18); « in ar- DIPSACAGÉES 213 vis nicaeensibus » Ail. 1. c. ; Vinaigrier ! * Laghet ! * et Ghàteauneuf ! * '(^herb. Montolivo); rochers aux Quatre Chemins sur Villefranche* (Marcilly Gat. ms.) ; Antibes ! * ( herb. Thuret ; Perroud in Ami. soc. bot. Lyon Xfll, 123), au cap d'Antibes ! (herb. Vidal) et au golfe Jouan {Bull. soc. bot. Fr. ann. 1883, p. CXLV et CLXXVI); entre Gattières et Saint-Laurent du Var!!*; haute plaine de rochers entre Vence et Coursegoules ! * (herb. ïhuret); pelouses maritimes an pont de la Brague ! * (Soc. étud. fl. franco-helv. n^ 1954!); Plascassier !* (Con- solât, in herb. Burn.); env. de Cannes*, à la Bocca ! ! et dans les îles Sainte-Marguerite ! ! et Saint-Honorat ! ! ; la Sarrée près Grasse ! * (herb. Saint- Yves); entre Grasse et Peymeinade! !*; col de la Leique I !*, entre Saint-Vallier et Saint-Gésaire. — Nul dans les Basses-Alpes, le V. discoidea est indiqué en plusieurs localités du département du Var (Albert et Jahand. Cat. pi. dé/t. Var p. 237). DIPSACAGÉES DIPSACUS Linné 1049. D. siUestrîs Huds. Fl. aiujl. cd. 1, p. 49 (1762); Mili. Garden. dict. éd. 8, no 1 (1768) : AH. Fl. ped. ii» 500 ; de Not. Rep. p. 201 ; Gr. Godr. Fl. Fr. ir. 67 ; Ard. Fl. Alp.mar. p. 186 : Bifknell Fl. Bordiyh. [). 137= U. ftillonum h. Sp. éd. 1, p. 97 (1753), p. p. (e\cl. \ai-. /3) ; JaC([. Eniim. slirp. rindob. p. 21 (1762) ; Ali. herb. ! ; Fritsch Excursionsfl. Oesterr. p. 537 (1897) ; Diiice in Ann. scolt. mit. hist. ami. 1906, p. 222 ; Hayek Fl. Steierm. II, 415 ^= IJ. fullonuin var. .s(vis Hiids. Fl. angl. éd. 2. p. 61 (1778). Juin-août. — Commun le long des fossés, bords des champs et des chemins, lieux incultes, etc., dans les régions littorale et montagneuse où il monte jusqu'à 1100 m. d'altitude, et dans la plaine au N. de la grande chaîne, sur silice comme sur calcaire. Tige pourvue d'aiguillons épais et rigides généralement nombreux. Feuilles moyennes oblongues-lancéolées, crénelées, les supérieures H:; crénelées à la bas»', parfois pourvues d'un ou deu.v lobes irréguliers, ou très entières, |)rolon- 21 & FLORE DES ALPES MARITIMES çées en une pointe allongée entière, à nervure médiane pourvue à la face infé- rieure d'aiguillons épais et rigides nombreux, à marges présentant des aiguil- lons épais et rigides, distants, lisses dans les intervalles. Bractées involucralcs aiguillonnées. Paillettes prolongées en pointe plus longue que les fleurs. Corolle lilacée. Le D. faUonnm L. comprenait les D. satimis Honek. (var. ]3) etZ). sHvesiris Huds. {D. falloniirn L. typ.), d'où il est résulté (|ue l'épithète /"«//o/ium a été appliquée tantôt à l'une, tantôt à l'autre des deux espèces. C'est la raison pour laquelle MM. Schinz et Thellung [in Bail. herh. Boiss. sér. 2, VII, S03 (1907)] ont proposé d'abandonner complètement le nom de D. falloniim qui ne peut que donner lieu à de constantes confusions, en appliquant l'art. 30, 4o des. Règles wnnencl. bot. Nous partageons entièrement cette manière de voir. i>ii>sacu»> KativiiM Honckeny Verz. Geiv. Ti'utschl. p. 374 (1782) ; Gmel. FI. bad. I, 314 ; Schinz et Thell. in Bull. herb. Boiss. sér. 2, VII, o03; Fritsch Excarsionsfl. Oesierr. p. 337 ; Hayek FI. Sleierin. II, 414 = D.fullonam S L. Sp. éd. 1, p. 97 (1733) = D. fuUonum (3 salivas L. Sp. éd. 2, p. 1677 (1763); Huds. FI. angl. éd. 2, p. 61 (1778) = D. fullonnm Huds. FI. aiujl. éd. l,p. 41f (1762) ; Mill. Garden. dicl. éd. 8, n^' 2 (1768) ; Coult. Mém. Dips. p. 22 ; Gr. Godr. FI. Fr. II, 68. Tige pourvue d'aiguillons épais et rigides généralement nombreux. Feuilles moyennes oblongues-lancéolées, crénelées, les supérieures + crénelées à la base, toujours indivises, prolongées en une pointe allongée entière, à nervure médiane pourvue à la face inférieure d'aiguillons épais et rigides rares ou nuls,, à marges lisses. Bractées involucrales inermes. Paillettes acuminées-rccour- hées, égalant les fleurs. Corolle lilacée. Les capitules de cette plante (appelée vulgairement cardère, chardon à foulon, chardon des drapiers, etc.) sont employés couramment, encore aujourd'hui, dans les apprêts des tissus de laine, surtout dans les belles qualités, où les gar- ûitures métalliques qui remplacent dans certains cas le chardon à foulon, ne donnent qu'un mauvais résultat. Il est résulté de la culture intensive qui a été faite du D. safiuus dans diverses régions de l'Europe, surtout méridionale (Normandie et midi de la France), des naturalisations fréquentes. La patrie du D. sativus est inconnue. Plusieurs auteurs y voient une race du D. fero.T Lois, due à la culture, mais cette hypothèse nous parait extrêmement improbable. Le D.ferox Lois., type corsico-sarde qui se retrouve sur quelques points de la péninsule ibérique, est une espèce bien différente. Si le D. sativus est réelle- ment une race de culture, ce serait plutôt du D. silvesfris qu'il faudrait le Faire dériver. tt 104S. D. laciuiatus L. Sp. éd. I, i>. 97 (17o;}) : AH. /'/. ped. ii'j 501 et herb ! ; Gr. Godr. FI. Fr. 11,(38. Exsicc. : Magnier 11. sélect, no 81 ! (Gai)., Côte d'Or) ; Soc. dauph. uo 2912 ! (Gall., Lot-et-Gar.) ; Soc. rocliel. iio 4889 ! (Gall., Gironde) = D. silvestris var. laciniatus Coult. Mém. Dips. p. 22 (182;{) : Car. et Saint-Lager FL bass. Rhône p. 404 (1889) : Rony FI. Fr. VIII. 10(1. DIPSAGACÉES '217 Juiilet-aoùt. — Pas rare le long des fossés, bords des chemins, etc., dans la plaine au N. de la grande chaîne, sur silice et calcaire. Nous l'avons observé aux environs de Ceva I, de Garessio !, d'Ormea ! et de Nava ! ; il est fréquent près de Mondovi !, de Guneo !, dans la vallée de Pesio !, près de Hoccavione !, Valdieri ville !, etc. — Risso {Hist. nat. Il, 43.3) l'indique à la Briga et à Tende, mais nous ne l'y avons pas rencontré. TiiJe pourvue d'ai^uilions épais et rigides, plus courts et plus grêles que dans le D. silvpsù-is. Feuilles moyennes toujours pennatifides, à nervure mé- diane présentant des aiguillons courts et larges, espacés, à nervures latérales et à marges présentant des soies raides, courbées en avant, mais sans acu- léoles. Bractées involucrales aiguillonnées. Paillettes prolongées en pointe plus longues que les fleurs. Corolle d'un blanc jaunâtre. — Nous ne voyons aucun motif sérieux pour réunir cette espèce au D. siluestris avec lequel — abstrac- tion faite de très rares hybrides, manquant dans notre dition — elle n'est pas reliée par des formes intermédiaires. 1049. ». pilosus L. Sp. éd. 1, p. 97 (175:]) ; AU. FI. ped. \\o 302 ot lierb. ! ; Coiilt. Métn. Bips. p. 23 ; Ard. FI. Alp. mar. p. 186 = Virga pilota Hill Uort. Keio. p. 75 (1768) = Cephalaria appendiculala Schrad. Cat. sem. hort. Goltlng. ami. 1814 (ex Rœm. et Schiilt. Syst. III. 42) = G. pilosa Gr. (iodr. FI. Fr. II. 61» (18o0) : non Boiss. et Hiiel. Juillet-septembre. — Çà et là au bord des fossés et des chemins, au >i. de la chaîne principale, sur silice et sur calcaire. — Commun aux environs de Mondovi (Ing. Cat. Moml. p. 33); près de la Chartreuse de Pesio ! (herb. Thuret) ; Guneo ! ! et environs (Benedetti Cat. ms.), à Borgo S. Dalmazzo, Hobilante et Andonno (Pari. FI. it. cont. Caruel VII, 194) ; près de Yernante, route du col de Tende !, et entre Vernante et Pallanfré ! (Burn. notes ms.) ; Alpes de Saint-Dalmas de Tende! (herb. Montolivo) ; près de Démonte! et de Vinadio ! ! (vall. de la Slura). — Nous n'avons jamais observé jusqu'à ce jour le D. pilosus dans la partie française de notre territoire. Le sous-genre Virga Beck auquel appartient le D. pHosus établit le passage des Dipsacns au.\ Cephalaria, mais l'involucelle i denticulé est bien celui d'un Dipsarus, par opposition à l'involucelle polydonte des C.ephalarid, opinion »|ui rst celle de MM. Hœck, Tl. Beck et J. Fischer. 218 FLORE DES ALPES MARITIMES CEPHALARIA Schrader emend. 1050. C transsil^'aniea Sflirad. C'it. seni hort. Gotling. nmi. 1814 (ex Rœm. et Schult. Syst. III. 43) ; Coult. Mém. Dips. p. ii ; Gr. Godr. FI. Fr. II, 70 ; de Not. Rep. p. 201 : Anl. FI. Alp. mar. p. 186 ; Bickiiell Floic. pi. Riv. pi. XXVI. fig. C et FI. Bordigh. p. 137 = Scabiosa transsylvanica }j. Sp. éd. 1. p. 98 (1753) ; AH. FI. ped. iioo04, tab. 48 = Succisu transsilvanica Spreiig. Syst. I, 378 (1825) = Cephalaria Allionii Kern. ap. Nym. Camp, fî rurop. Siippl. p. 160 (1889. iioinen taiitum) et ap. Rony Ft. Fr. VIII, 103 (1903) Juin-octobre. — Assez fréquent dans les lieux cultivés, sous les oli viers, etc., de la région littorale : plus rare dans la plaine piémontaise — a In arvis regionis olivetorum utriusque Liguriae frequens » de Not 1. c. ; près de Geva ! !** (vall. du Tanaro) ; Andora !** (Badaro inherb Univ. Génes) ; assez fréquent aux environs de Diano ** (Ricca Cat. p 34); Porto-Maurizio ! ** (Berli et Strafforello in herb. Univ. Gênes Pari. FI. it. cont. Garuel VU, 202) ; commun aux environs de San Remo ! ** (herb. Barla ; Yiviani in herb. Univ. Gênes) ; rare à Bordi- ghera ! et à Borghetto ** (Bicknell FI. Bordigh. p. 137); environs de Guneo '^*, dans les champs de Stoppia iBenedetti Cat. ms.) ; rare au cap Martin près Menton * (Ard. Cat. p. 18) : Sospel* (Ard. FI. 1. c.) ; Antibes ! * (herb. Thuret) ; Cannes ! *, très répandu dans les champs cultivés I Loret in Bull. soc. bot. Fr. VI, 330 et specim. in herb. Burn. ) ; Grasse ! *, près de la chapelle de la Paoute (Goaty leg., in herb. Burn. ; Lenormand in herb. Thuret).— Nul dans les Basses-Alpes, le C. trans- ■ùlvanica est signalé en plusieurs localités du département du Var. Ainsi que l'a fait remarquer Bertoloni {FI. il. II, 22) la figure d'Allioni a probablement été dessinée d'après un grand échantillon cultivé. Dès 1871, Rigo, puis Porta ont distribué le C transsilvanica de provenance italienne sous le nom de C. Allionii X. Kern, sans qu'il ait — à notre connaissance du moins — jamais été publié de description de ce C. Allionii. 'D' après M. Rouy (1. c.), qui distingue une var. a typica et une var. p Allionii (= C. Allionii Kern.), le C. Allionii se reconnaîtrait à des capitules ± atténués à la base, des paillettes plus allongées atténuées en un acumen plus long et plus saillant. Mais ces caractères nous paraissent tenir à l'âge des capitules. Au début de l'anthèse, les capitules sont toujours + atténués à la base ; les écailles involucrales et les paillettes extérieures (intérieures) plus brièvement aristées sont facilement visibles ; les paillettes intérieures plus longuement aristées sont encore ± ca- chées et leur développement reste en arrière. A la maturité, les capitules sont DJPSACACÉES 219 arrondis, tronqués subombiliqués, et les paillettes internes longuement aristées font saillie. Nous ne pouvons distinguer le C. Allionii du C. transsilvanica ni comme espèce, ni comme variété. C. syriaca Schrad. Cat. setn. Jiort. Gotliiuj. ann. 1814 (ex Rœm. etSchult. Stjst. III, 43 ; Coult. Mém. Dips. p. 25 ; Gr. Godr. FI. Fr. II, 69 ; Boiss. FI. or. m, 120 = Scahiom syriaca L. Sp. éd. 1, p. ',»8 (1753). Espèce d'Orient, du nord de l'Afrique et du sud de l'Espagne, naturalisée en divers points de l'Italie et de la France méridionale, présentant dans ces deux dernières régions, comme dans notre dition, tous les caractères d'une plante adventice. — La présence de cette espèce a été constatée dans les localités sui- vantes de notre région littorale : env. d'Albenga ! ** (Bastreri in herb. Univ. Gênes) ; Porto Maurizio I ** (Strafforello et Gentile in herb. Univ. Gênes) ; Arma di Taggia!**, 21 mai 1887 (Cl. Bicknell leg., in herb. Burn.), localité d'où la plante avait disparu en 1896 (Bicknell FI. Bordigh. p. 137); Drap !* près Nice (Deleuse leg., in herb. Burn. et Saint- Yves) ; Nice ! * (herb. Montolivo) ; Cannes ! * (herb. Thuret). Nos échantillons à capitules situés dans les pseudo-dichotomies sessiles ou subsessiles appartiennent à la var. sessilis DC. [Prodr. IV, 648 (1830) ; Rouy Ff. Fr. VIII. 102]. 1051. t. leucautlia Schrad. C(d. sem. Itort. Gotting. ann. 1814 (ex H(»'m. et Schnlt. Syst. III. 47) : Coiilt. Mém. Dips. p. 26: de Not. Rep. p. 201 : Or. Godr. FI. Fr. II, 71 ; Ard. FI. alp. mai: p. 186 ; Bicîvnell FI. Bordigh. p. 137. Exsicc. : Bonrg. pi. Alp. mar. ann. 1861, sans no !; Soc. franco-helv 11'^ 1779 ! := Scabiosa leucantha L. Sp. éd. 1, p. 98 (17o3) : AH. FI. ped. n° 50o et herb. ! : Bicknell Flow. pi. Rie. pi. xwi, fig. A. Juillet-septembre. — Commun dans les lieux arides et pierreux, col- lines sèches, etc., de la région littorale, depuis Albenga ** à Agay* ; remonte dans la région montagneuse où nous l'avons récolté jusqu'à 800 m. d'altitude, le plus souvent sur terrains calcaires. L'espèce parait être très rare en Piémont, où nous n'avons constaté sa présence que dans la haute vallée du Tanaro, entre Garessio et Ormea. — Le C. leucantha est signalé dans les Basses-Alpes à Digne (Roux Cat. Prov. p. 276) et E. Reverchon nous l'a envoyé d'Annol ; se retrouve égale- ment en plusieurs localités du département du Var. 1059. C. alpina Scliiad. Cat. son. hort. Gotting. ann. 1814 (ex Rœm. et Schnil. Sysl . III, 4:{) : Coult. Mém. Dips. p. 24; de NoI. Rep. p. 201: Gr. (iodr. FI. Fr. II, 70 ; Ard. FL Alp. mar. p. 186 ; Bicknell FI. Bordigh. \\. 137. Exsicc. : Bourg, pi. Alp. mar. ann. 186i, sans n" ! = Snihiosa alpinti L. Sp. >'(]. i. p. 98 (17o.3) : Ail. /•'/. pi',1. n" 503 el herb. ! 220 FLORE DES ALPES MARITLMES Juillet-août. — Çà et là dans les rocailles herbeuses, bois, bords des- chemins, de la région montagneuse, sur les deux versants italiens de la grande chaîne. Calcicole exclusive, cette espèce ne vient dans les régions cristallines (par ex. dans la vallée de la Stura et aux env. de Valdieri) que sur les îlots calcaires. — Vallée de la Corsaglia : Costa Tanassa o Zuc I (leg. Ferrari, in herb. Burn.) ; vallée de Roccaforte ! (herb. Lisa) ; prairies à l'E. du Passo délia Guardia !, massif du mont Frontè (Strafïorello in herb. Univ. Gênes ; D"" Mader in litt.) ; mont Toraggio, rare (Bicknell 1. c.) ; vallée de Pesio ! !, en plusieurs loca- lités; Alpes de la Briga ! et de Carnino ! (herb. Lisa; Ard. I. c.) ; près de Limone ! (leg. Ferrari); indiqué dans les trois localités sui- vantes par M. le D»" Mader (in Malpighia XIX, 201) : versant occidental du col de Tanarello, vallée sup. du Rio Freddo de Tende, près de la chapelle de Vievola ; col de Tende ! (Bourg, exsicc. cit.), et entre le col et Limone! I ; au-dessus du Val Casterino (Bicknell in litt.); près de Valdieri bains ! ! ; vallée de la Stura : <( prope Démonte, loco dicto le Gournale » AH. 1. c. ; entre Pietra Porzio et Sambuco ! !, rive droite de la Stura. — Nul dans les départements du Var et des Basses- Alpes. KNAUTIA L. emend. Coult. 1053. H.. întegrifolîa Bert. FI. it. IL 32 (1835) ; de Xot. R'^p. p. 202 : Rony FI. Fr. VIII. lOo ; Szabo Motiogr. gen. Knaut. p. 183 = Scabiosa integri- folia L. Sp. éd. 1, p. 99 (1753) ; AU. FI. pcd. n" 507 et horb. ! = Scabiosa hy- brida AU. Auct. ad fl. ped. y. 9 (1789) et herb. ! : Bicknell Flow. pi. Rir. tab. XXVII = Trichera mutabilis Schrad. Cat. sem. hort. Gott. p. 3 (1814, e\ Szabo op. cit. p. 186) = T. hybridn Rœm. et Schult. Sgst. III, 58 (1818) : Bicknell Fl. Bordigh. p. 138 = T. iniegrifolia Rœm, et Scbult. op. cit. p. 59 = Knautia hybrida Coult. Mém. Dipaac. p. 30 (1823) ; Gr. Godr. Fl. Fr. IL 71 ; Ard. Fl. Alp. mar. p. 187. Exsicc. : Bourg, pi. Alp. mar. iio 120 ! Mai-juillet. — Fréquent dans les lieux cultivés, collines sèches, rocailles, etc., des régions littorale et montagneuse, où il remonte jus- qu'à 1000 m. s. m. — Montagnes au-dessus d'Albenga ! ** (Bastreri leg. in herb. Univ. Gênes) ; entre Vessalico et Pieve di Teco ! ! ** ; collines entre Oneglia et Diano-Marina ! ! ** ; abondant aux env. de Diano et de Gervo ** (Ricca Cat. p. 34) ; commun à Porto Maurizio ! ** DIPSACACÉES 221 (herb. Strafforello) ; près de ïrappa ! ! **, entre Garessio et Ormea ; fréquent aux env. d'Ormea ! ! **, de Cuneo ** (Benedetti Cat. ms.) et de Bordighera** (Bicknell FI. Bordigh. p. 138); rare à Menton* (Ard. Cat. p. 18) ; Sospel * (Ail. Auct. ad fl. ped. 1. c.) ; abunde secus arva in agro Nicseensi ! * (Ail. Fl. ped. 1. c. ; Durando, in herb. Burn.) ; cap d'Antibes f ! * ; Bézaudun ! * (Consolât leg., in herb. Burn.); la Bocea près Cannes ! ! * ; le Bar ! * (Pons in herb. Vidal) ; Grasse ! * ■(Lenormand leg., in herb. Thuret) ; les Sausses ! * près le Mas (herb. Thuret) ; Andon ! ! * près Caille ; de Trayas au col du Lentisque * {Bull. Soc. bot. Fr. XXX, p. CLl) ; près d'Agay ! ! *, et ailleurs dans l'Esterel ! ! ; Annot* (?) Ueverchon leg. in herb. Burn. Cette dernière localité nous paraît fort douteuse. Le K. integrifolia n'a été signalé dans les Basses-Alpes, à notre connaissance du moins, que par M. Rouy (Fl. Fr. VIII, 105), sans indication de localité, mais ni nous, ni M. Szabo, ne l'avons vu provenant de ce département. En revanche, l'espèce n'est pas rare dans le dép. du Var. Cette espèce annuelle est le seul représentant dans notre dition du sous-genre Tricheroidea [Rouy (1903) = Knaiitia sect. Tricheroides DC. (1830) = gen. Tricheranlhes Schur (1894) = Knaatia subgen. Tricheranthes Szabo (1911)], à fruit couronné de dents involucellaires cartilagineuses, à calice cupuliforme multidenticulé et poilu. — • Tous nos échant. appartiennent à la var. Iiybrlda Szabo [in Mag. Dot. Lap. IX, 40 (1910); Mon. gen. Knant. p. 186], à cou- ronne involuceliaire portant des dents plus courtes que le calice, celles corres- pondant aux angles du fruit accrescentes et surdentées, à cupule calicinale 12-24 denticulée, abondamment poilue. Ils varient à feuilles indivises, entières ou dentées : f. beAlidifolia Szabo [in Bot. Kôzlm. p. (iS (1910) et Mon. gen. Knaiil. p. 187 = Scabiosa bellidifolia Lamk Fl.fr. III, 347 (1778) = .9c. integrifolia Ail. 1. c. = K. lu/brida var. integrifolia Koch Sgn. éd. i, p. 343 (1837) = K. hgbrida var. genaina C. Koch in Linnœu XIX, 33 (1847) = A'. integrifolia var. ti/pica Rouy Fl. Fr. VIII, 103 (1903) = K. integrifolia var. genuina Szabo in Engl. Bot. .Jahrb. XXXM, 43o (190ri)], ou à feuilles toutes ou en partie lyrées ou lyrées-pinnatifîdes : f. aniplexicaiilis Szabo [in Mag. Bot. Lap. IX, 40 (1910) et Mon. gen. Knaut. p. 189 = Scabiosa amplexi- cnulis L. Mant. II, 195 (1771) = Scabiosa hgbrida AU. 1. c. = Se. Igrata Lamk Illiistr. \, 2S0 (1791) = Knaatia hgbrida var. Igrata Koch Sgn. éd. 1, p. 343 (1837) =: K. integrifolia var. Igrata Rouy Fl. Fr. VIII, 10.5 (1903) = K. integrifolia var. ample.xicaulis Szabo in Engl. Bot. Jahrb. XXXM, 43.J (19().'))J. Ces variations ont une très faible valeur systématique et consti- tuent dans bien des cas de simples modifications individuelles. Les espèces suivantes appartiennent toutes au sous-genre Trichera à fruit tronqué, à calice développé en courte cupule prolongée en 8-12 dents aristées. C'est un des groupes les plus compli(|ués de la flore européenne. Il présente en 222 FLORE DES ALPES MARITLMES effet ce caractère — commun aux Rosa de la section Cynorrhodon, aux llie- racium du sous-genre Archieraciiim ou aux Rubus de la section Eubalns — d'être composé de subdivisions confluentes à limites indécises. L'un de nous a consacré aux Trichera, il y a une douzaine d'années, uo mémoire destiné à élucider les formes de la Suisse, du Jura et de la Savoie, dans lequel ont été examinés aussi des éléments étrangers à la dition consi- dérée '. Peu de temps après survint un mémoire de Borbas^, insuffisant à tous^ les points de vue, lequel aurait laissé le groupe dans le chaos le plus inextri- cable, si M. de Szabo n'avait presque simultanément entrepris sur le genre Knautia un travail d'ensemble qui a, dans une large mesure^ remis les choses au point ^. Dans la récente monographie détaillée de cet auteur*, le sous-genre Trichera comprend 37 espèces conçues à peu près comme l'un de nous envi- sageait les groupes spécifiques de ce genre en 1902. Nous avions un peu espéré que l'auteur synthétiserait plus qu'il ne l'a fait. Mais en reprenant l'étude de nos matériaux des Alpes maritimes et des régions voisines — dont une grande partie a été annotée par M. de Szabo — nous avons dû nous convaincre qu'en réunissant tous les groupes dont les limites ne sont pas absolument tranchées, nous aboutirions à fusionner le sous-genre Trichera en une seule espèce variant sur tous les caractères qui ne sont pas ceux du sous-genre. M. Rouy'' n'a pas reculé devant la constitution de cette immense espèce collective. Nous n'avons pas pu nous décider à entrer dans cotte voie, d'abord à cause du caractère fragmentaire de notre travail se rapportant à un territoire restreint, ensuite à cause de la nature même du groupe étudié. Nous arrivons en effet à la conclu- sion que le sous-genre Trichera est constitué par dos séries de races plus ou moins confluentes ou à limites peu claires, analogues à celles des Arc/iieraciiim, dont les membres sont en voie d'évolution et de ségrégation. La clarté engage à grouper ces races d'après leurs affinités morphologiques et leur distrilmtion géographique en groupes spécifiques analogues aux espèces habituelles. Knautia Tlmoroyi Jord. Cai. Dijon ann. 1848, p. 25 ; Gr. Godr. FI. Fr. W^ 73; Briq. Knaut. p. 14 ; Szabo Mon. gen. Knaut. p. 201. Exsicc. : Martin pi. env. Lyon ann. 18.^1 sub : K. Timeroiji\ ; Billot FI. Gall. et Germ. no 1001 ! : F. Schultz herb. norm. nov. ser. no 277 ! ; Soc. dauph. nos H9î) ! et 3339 ! ; Magnier 11. sélect, no 1129 ! =: Trichera Timei^oiji ^ym. Sifll. p. 60 (1854-55) = Scabiosa Timeroiji Cariot Et. fl. éd. 3, II, 285 (1860) ^ Se glandnlosa Cariot et Saint-Lager Fl. hass. Rhône p. 406 (1889). ' .T. Briquet, Les Knautia du sud-ouest de la Suisse, du .Jura et de In Savoie [Ann, du Conserv. et Jard. bot. Genève VI, p. 60-142 (1902)]. - Borbas, Revisio Knautiarum, 94 p. in-S». Koloszvar 1904. (Annexe an Délectas seminum hort. bot. Koloscvar 1904). ' Zollan v. Szabo, Monographie der Gattung Knautia [Ençler Bot. Jaltrb. XXXVI, 389-442 (1905)1. * Zoltan V. Szabo, Monographia generis Knautia. Budapest 1911, 436 p. in-8<>, 54 pi. et 4 cartes. 5 G. Rouy, Flore de France VIII, 106-112 (1903). — Nous renvoyon.s ici, une fois pour tontes, à l'article de M. Rouy. DIPSACACËES 223 Celle espèce à capitules grêles et pauciflores, à axes glanduleux, à calice sessile sur le fruit est, à notre connaissance, spéciale au Jura méridional (Bugey et Crémieu). Selon M. de Szabo (op. cil. p. 203), elle aurait été distribuée par E. Reverchon des environs de Fontan (pi. de France ann. 1886, n» 43). Nous n'avons pas vu ces échant., mais la provenance en est très douteuse. A054. K.. arvensis Coult. Mém. DipsdC p. 29 (1823). p. p. ; Duby B(jt. gall. p. 257 (1828. excl. var. /3) : do Not. Rep. p. 202. p. p. ' ; Gr. Godr. FI. Fr. II, 72; Ard. FI. Alp. mar. p. 187 ; Bri(i. Knaut. p. 17; Szabo Mon. gen. Knaut. p. 224 = Scabiosa arvensis L. Sp. éd. 1, p. 99 (1753), p. p. ; AH. FI. ped. n" 508 et lierb. ! p. p. ^ Trichera arvensis Schrad. Cat. sem. Iiort. Gntt. ami. 1814. Innovation s'opérant au moyen de bourgeons latéraux issus en partie de la rosette terminale primitive (laquelle n'hiverne généralement pas), en partie des écailles de l'axe souterrain ; bourgeons se transformant en rosettes qui s'enra- cinent et produisent l'année suivante une tige florifère terminale ; les rosettes issues par innovation peuvent s'isoler du pied mère, dont la durée ne dépasse guère deux ans. Tige généralement robuste, le plus souvent feuillée (rarement à feuilles caulinaires très réduites et à tige + scapiforme), verdàtre et + hé- rissée dans toute sa longueur de poils réfléchis raides, à pédoncules épais, cou- verts d'un indûment court et dense, mêlé de poils sétiformes ± abondants, avec ou sans glandes stipitées. Feuilles à pourtour oblong, poilues ou pubes- centes, d'un vert terne, d'apparence très variable ; les premières basilaires indi- vises, les basilaires suivantes en général pinnatiséquées au moins à la base du limbe el^^ longuement pétiolées, les caulinaires pinnatiséquées ou pinnatifides, à lobes oblongs ou lancéolés, entiers, dentés ou même lobés (limbe bipinnati- séqué), assez rarement toutes les feuilles indivises. (Capitules grands, atteignant en moyenne 3-4 cm. de diamètre. Bractées involucrales extérieures ovées-lan- céolées, les intérieures lancéolées, velues-ciliées, plus développées que dans les A'. Tirneroiji el pitrpiirea. Corolle violette ou iilacée, à lobes oblongs et obtus. Calice à limbe très distinctement pédicellé, cupuliforme à la maturité, divisé presque jusqu'à la base en 8 dents lancéolées-aristées, atteignant plus de la moitié de la longueur du fruit, modérément velues (à poils n'atteignant pas le sommet des arêtes), à arêtes ± réunies en pinceau à la maturité. P'ruit ovoïde- oblong, gros, mesurant env. o X - mm. en section longitudinale, couvert de poils dirigés en avant. Val'. 7. vulgaris Coult. Mém. Dipsar. p. 29 (1823) emciul. = A', arvensis .biid. Cal. Dijon ami. 1848, p. 20. F\sicc. : Hillol FI. Gall. et (îonii. 110 2480! (Gall.. .Meiiithc) = K. Jordaniana Tiinb.-Lagr. ap. Briq. Knaut. p. 23 (1902) ' Dans l'herbier ligurien de l'Université de Gênes, sur lequel de Notaris s'est basé, on trouve sons le nom de Scnbiosn ou de Knautin arvensis les A', arvrnsis, purpurea el mollis. 22i FLORE DES ALPES MARITIMES = K. arcensis \ur. polymorpha Szabo in Engl. Bol. .Inhrh. XXXVI. 43f) (i9Uo) et Mon. gen. Knaut. p. 226, p. [). Juin-août. — Prairies, bois, bords des chemins, etc., des régions montagneuse et alpine où nous l'avons observée, sur silice et calcaire, depuis 900 m. jusque vers 2000 m. s. m. — Mont Faudo ! ! ** près Porto Maurizio ; in montibus supra Nava ! ** (leg. Gennari, in herb. Univ. Gênes) ; entre Nava et Ponte di Nava ! ! ** ; entre Ponte di Nava et Viozene ! ** (herb. Saint-Yves) ; env. de Mondovi ** : prairies entre Vicoforte et le Molline ! et au Monastero ! (leg. Ferrari, in herb. Burn.) ; val San Giovanni près Limone ! ** (Wilczek in herb. Univ. Laus.) ; prairies calcaires entre Limone et Limonetto ! ! ** ; env. de Tende-: partie inf. du vallon de Caramagna ! !, et vallon de la Mi- nière de Tende ! ! ; env. de Roaschia ! ** (herb. Univ. Lausanne) ; pâturages de la Colmiane ! ^ près Saint-Martin Vésubie (herb. Thuret) : Bézaudun ! * (Consolât leg., in herb. Burn.); vallon de Ciasti- glione ! ! i^ près Isola ; haute vallée de la Tinée * : en montant de la Tinée au Colla Lunga ! I ; vallon de Roja ! !, rive droite de la Tinée; Saint-Etienne de Tinée ! ! ; le Pra ! ! ; entre Pont Haut et Saint-Dalmas le Selvage !!; vallon de Jallorgues ! I ; haute vallée de la Stura ** : près de Perrière ! !, et col de la Maddalena ! (leg. Ferrari) ; haute val- lée du Var*: Entraunes! (herb. Thuret); prairies calcaires aux sources du Var!!, vers 1900 m.; prairies calcaires à Saint-Âu- ban ! ! * ; Annot* (?) leg. Keverchon, in herb. Burn. Tige -h velue, verte ou verdàtre, à pédoncules ± hérissés, à glandes stipi- tées nulles. Feuilles d'un vert obscur, ± velues ou hérissées. Bractées involu- crales vertes, faiblement velues-ciliées. Plante extraordinairement polymorphe. Normalement, les feuilles sont vertes, -H hérissées et pinnatifides [f. praiensis = Scabiosa polymorpha 1 Se. ar- vensis W pratensis Schm. FI. boem. incli. p. 78 (1792) = Scnbiosa bohémien Schmidt op. cit. p. 70 (1792) =r Scabiosa arvensis var. helevophijlla , serrata et pinnatifida Wimm. et Grab. FI. SU. I, 11.3 (1827) = Knautia arvensis var. polymorplia f. pratensis Szabo in Engl. Bot. Jahrb. XXXVI, 436 (1905) et Mon. gen. Knaut. 227], plus rarement toutes indivises [f. agrestis = Sca- biosa poli/morplia 2 agrestis Schmidt FI. boem. III, 77 (1794) = Trichera agrestis Schrad. Cat. sem. horl. Golf. p. 2 (1814) =^ Scabiosa arvensis S Mert. et Koch Deiitschl. FI. I, 747 (1823) = Scabiosa arvtnsis var. integrifolia Wimm. et Grab. FI. SU. I, 113 (1827); Gaud. FI. helv. I, 389 = Knautia coniniunis A arvensis p integrifolia Godr. FI. Lorr. I, 322 (1843) = K. indi- visa Bor. FI. centr. Fr. éd. 3, II, 316 (1837) ^ Trichera indivisa Nyni. Syll. Suppl. p. 14 (1863) = K. integrifolia Schur Ennm. Transs. p. 29.3 (1866) DIPSACACKES 22o =1 A', arvensis var. agrestis Beck FI. Nieder-Oesterr. p. 1146 (189:5) = K. ar- rensis var. polymorpha f. agrestis Szabo in Engl. Bot. Jahvb. XXXVI, 430 (1005) et Mon. gen. Knaiit. p. 237. Quand l'indument augmente (stations très sèches) ou obtient la forme tomentosa \= Scabiosa arvensis var. pinnatijidu c tomentosa Wimm. et Grab. FI. Silfs. I, U3 (1827) = Knaiifia arvensis var. polymorpha f. tomentosa Szabo Mon. gen. Knaut. p. 2:{o (11) H)]. Les échan- tillons à tige subscapif'orme, à feuilles caulinaires rares et réduites constituent la forme fallacc [=^ K. arvensis var. fallax Briq. Knaut. p. 26 (1902) = K. arvensis var. polymorpha f. fallax Szabo in Engl. Bot. Jahrb. XXXVI, 430 (1903) et Mon. gen. Knaut. p. 240]. — Ces diverses formes nous semblent avoir une très faible valeur systématique et paraissent être plutôt des états sta- tionnels ou individuels. Par suite d'une erreur de copie, M. de Szabo a attribué à cette race une partie des synonymes de la suivante, synonymes qui figurent ainsi à deux endroits différents (p. 228 et p. 240). Var. jS glandulosa Frœl. iii Schrift. plu/sik. ôkon. Gesellsch. Konigsberg XXXII, 84 (1801); Szabo in Eiigi. Bot. .Jnhrb. XXXVI, 436 (190o) = Sc«6w.sa arvensis jS laciniata Gaud. FI. helv. l, 389(1828) = Scabiosa coltina Heg. FI. Schw. 1». 121 (1840) p. p. : non Req. = Knautiavirgata Jord. Cat. Dijon »mi. 1848, p. 26 = K. carpophylax Jord. Cat. Grenoble ann. 18o3 p. 12 et ap. F. Schultz Arch. fl. Fr. et Atlnn. p. 319 = K. negtecta Meurer in Oesterr. bot. Zeitschr. XXVII, 366 (1877) = Trichera virgata et T. carpophylax ^ym. Consp. p. 347 (1878) = A', collina Reverch. pi. de Fr. ann. 1883 no 43 ! (Basses-Al])., herb. Bnrn.)'= A', arvensis var. glandulifera Gremli Fl. anal. Suisse p. 276 (1887) et Neue Beitr. Fl. Schiv. IV, 10 (1887) = K. arrensis var. (ulenophorn Gremli Neue Beitr. I. c. = K. arvensis f. gloiotricha Beck Fl. Nieder-Oesterr. p. 1146 (1893) = A', arvensis var. rirgata Briq. Knaut. p. 19 (1902) = K. arrensis var. ligerina Tourlet in Bull. aoc. bot. Fr. L. 309 (1903) ••t Cal. pi. vase. Indre-et-Loire p. 268 = A', ligerina Tourlet I. c. Mai-juillet. — Mêmes habitats que la var. précédente, mais seule- ment dans les régions littorale et montagneuse, oii nous l'avons obser- vée depuis 700 m. jusque vers 1500 m. s. m. — Porto Maurizio l ** (herb. Univ. Gènes) ; entre Baslia-M(tndovi et Carassone! ! ** ; vallon du Rio Morei, entre Briaglia San Grato et Niella-Tanaro ! ! ** ; Geva ! ** (Romano in herb. mus. Turin); env. d'Ormea ** : entre Quarzina et le Castello di Quarzina ! ! ; entre le Fort et le col de Nava ! ! ** ; entre la Chartreuse de Hesio et les Gias Serpentera ! ! ** ; Saint-Dalmas de Tende !- (herb. Barla) et col de Tende !** (herb. 1 L'herbier Delcssert renferme sous le même n" une Forme du A', pur/ni rea I^nrb. FLORE DES ALPES MARITIMES 13 226 FLORE DES ALPES MARITIMES Montolivo) ; in monte di Tenda ! ** (herb. de Nolaris et herb. mus. Turin) ; Valdieri bains ! ** (Delponte) : Gastillon sur Menton ! ! * ; enw de Nice!* (herb. Barhi) ; la Golmianel* près Saint-Marlin Vésubie (herb. Thurel) ; Saint-Etienne de Tinée ! * (herb. Vidal); env. de Grasse*: Saint-Vallier ! ! ; Ganaux ! ! ; col de Laval!!*, entre Ubraye et Enlrevaux ; le Touvet ! ! * près Ubraye ; haute vallée du Var*: Eneaux ! ! près Villeneuve d'Entraunes: Annotl* (leg. Rever- chon, in herb. Burn.), et col Saint-Michel !* (Reverchon exsicc. cit.) : sources de l'Esteron près Soleilhas! ! *. Tige ± velue, verte ou verdàtre, parfois rougeâtre, à pédoacules -f- hérissés, pourvus de très nombreuses glandes stipitées. Feuilles d'un vert obscur. -f- velues ou hérissées. Bractées invoiucrales vertes, faiblement velues-ciliées, à poils souvent mêlés à des glandes stipitées. Varie, comme la var. précédente, à feuilles indivises [f. integrata Szabo in Engl. Bot. Jahrb. XXXYI, 4.36 (190.o) =z K.arvensis var. virgata f. integrata Briq. Knaut. p. 21 (1902) = K. arvensis var. polijmorpha f. integrata Szabo Mon. gen. Knaut. p. 242 (19H)] ou divisées [f. diversifolia Szabo 1. c. (1903)]. On connaît également des échant. à tige subscapiforme, parallèles à la f. f'a/la.r (le la var. précédente [f. suharaulis Szabo in Engl. Bot. .Jahrb. XXXVI, 4.3& (1903) = .Çcaè/o.sa arvensis (5? colli/ia Gaud. FI. helv. I, 389 (1828) = .SV-. collina Heg. FI. Schiv. p. 121 (1840) p. p. = K. .siibacaalis Schur Enum. Transs. p. 29.3 (1866) = K. arrensis var. psendocollina Briq. Knaut. p. 21 (1902) := K. arrensis var. polymorplia f. siibaraulis Szabo in Mag. Ijoi. Lap. IX, 76 (1910) et Mon. gen. Knaut. p. 243]. M. de Szabo avait bien fait, à notre avis, de trailer en 1903 comme variété distincte la race qui vient d'être examinée. Il n'est pas naturel de lui donner la valeur d'une simple forme, comme celles à feuilles entières par exemple, car l'indument glanduleux est parfaitement constant et héréditaire, et la distribu- tion géographique de la var. glandulosa ne coïncide pas avec celle de la var. vulgaris. ^ t055. K-iiautia purpurea Borb. Rev. Knaut. p. oi (1904) : Sz;ibi> in Engl. Bol. .Jnlirh. XXXVI. 437 et Mou. gen. Knaut. p. 279 = Scabiosa pur- purea Vill. Hisl. pi. Dauph. II, 293 (1787) = Se. cullina Re(|. in Guérin Doirr. font. Vaucl. éd. 2, p. 248 (1813): I)C. FI. fr. V, 487; Lois. FI. gall. I, 102: Ard. FI. Alp. mar. p. 187 = A', arcea.'iis \ar. collina Duby Bol. gall. p. 2ô7 (1828) = K. collina Jord. Cat. Dijon ami. 1848, p. 26. ampl. Briq. Knaul. p. 27= Trichera collina .\yni. %//• \). 00 (1855). Innovation comme dans l'espèce précédente, mais à axe souterrain devenant ligneux (surtout dans les var. ^ et 7), rameux, et jiouvant persister plusieurs années. Tige souvent plus grêle que dans le A', arvensis, généralement rameuse^ DIPSACACÉES 227 -+- scapiforme, à feuilles groupées à la base de la tige, les caulinaires peu nom- breuses et réduites, ± velue dans toute son étendue, à pédoncules le plus sou- vent très glanduleux, rarement églanduleux, à longs poils étalés rares ou nuls. Feuilles à pourtour oblong- ou ové-oblong-, à indûment très variable, mais jamais glabres ; les premières basilaires (souvent détruites au moment de la floraison) indivises, les basilaires suivantes pinnatiséquées, les caulinaires pinnatifides, à lobes oblongs ou lancéolés, entiers, dentés ou même lobés (limbe bipinnatiséqué). Capitules petits ou médiocres, atteig-nant 1,3-3 cm. de dia- mètre. Bractées involucrales extérieures elliptiques ou elliptiques-lancéolées, les intérieures plus étroitement lancéolées, toutes nettement plus courtes que les fleurs rayonnantes extérieures, couvertes extérieurement d'un indûment soyeux, apprimé, dense, grisâtres ou blanches-tomenteuses. Corolle généralement d'un beau rose, à lobes arrondis ou presque spatules au sommet. Calice à limbe très distinctement pédicellé, cupuliforme à la maturité, divisé en 8-12 dents lancéolées à la base, longuement aristées, atteignant de la moitié aux deux tiers de la longueur du fruit, modérément poilues (à poils n'atteignant pas le sommet des arêtes), à arêtes ramassées en pinceau à la maturité. Fruit ovoïde, assez gros, modérément couvert de poils étalés, mesurant env. ï-o X 1^8-2 mm. en section long-itudinale. Le K. piirpurea (Vill.) Borb. constitue un groupe très voisin du K. arvensis, d'allures beaucoup plus méditerranéennes, et qui n'est guère caractérisable que par un ensemble de caractères. En l'absence de l'un ou de l'autre de ces caractères, on pourra se trouver dans l'embarras sur la détermination de cer- tains échantillons. Cependant, ces cas sont au total assez rares : le port grêle, l'absence ou la rareté des longs poils raides sur les pédoncules, la brièveté et le tomenlum court des bractées involucrales extérieures, la réduction habi- tuelle des capitules, à fleurs généralement roses, la tendance à une multiplica- tion des dents calicinales, permettent presque toujours de reconnaître le K. jiitrpurea. — En ce qui concerne la nomenclature, le nom adopté par M. de Szabo est bien celui qui doit être conservé (Règles nomencL bot. art. 48), bien (|ue Villars n'ait proposé son Scahiosa piirpiirea (1. c.) que très dubitati- vement. On peut distinguer dans notre dition les trois races suivantes : V;ii-. a meridionalis Szabo in Eiigl. Bof. Jnhvb. XXXVI. \'-M (i!>l)o) et in Mutj. Ijol. Lap. IX. 18 (1910) et Mon. geii. Knnnt. p. ^84 = Scabio.sti collina H(M|. in Giiérin Descr. font. Vaucl. éd. 2, p. 248 (I8i;î), sensu slricto, et auct. = Knaatia orvemis \ar. collina Dnby I. c. Exsioc : Bnuig. pi. env. Toulon II" "11-2 bis ! = A', collina Jord. 1. c. sensu stficto = A', collina \;tr. meridio- nalis Hriq. Knaul. p. 29(1902)= A'. ;^Mr/>»rm snbsp. collina \nr. mcridiu- /w/w Szabo in Engl. Bot. Jahrb. XXXVI, 437 (190o). Juin-août. — Pentes herbeuses, rocailles, bords des chemins, depuis les rives de la mer jusque dans la réyion alpine on nous lavons récoltée vers 1900 m. s. m., sur calcaire et silice. — .Mont Pisciavino près Al- 2:28 FLORE DES ALPES MARITIMES benga ! ! ** ; vallée de l'Arroscia, fréquent d'Albenga à Pieve di Teco ! ! ** ; env. de Cervo ** : Monte Geresa ! ! ; Ormea ! **, col de Prale!** (Wilczek in herb. Univ. Laus.); entre Nava et le col de Cosio ! ! ** ; mont Grande ! ** (Strafforello in herb. Univ. Gênes) ; sommités entre les monts Frontè et Monega ! ! ** ; mont Garmo Binelli ! ! - ; Alpes de Tende : mont Bousapel ! ! —, versant N. ; env. de Menton * : mont Razet I ! et plateau du mont Agel ! (leg. Brugère, in herb. Burn.) ; talus herbeux près de Lantosque ! ! * ; env. de Nice * : Saint-Michel ! (herb. Montolivo), entre Contes et Berre ! !, Bendejun ! !, entre Coaraze et la Baisse de la Croix ! !, Mont Gros !, Cimiez ! et Le- vens ! (herb. Barla) ; entre Gattières et Saint-Laurent du Ver II * ; la Brague I * (herb. Barla) ; près de Conségudes ! ! * ; vallon de Dui- nas I ! * près Saint-Sauveur de Tinée ; près de Rigaud ! I *, dans les gorges du Cians ; Tête du Sapet ! ! * près Beuil ; vallée de l'Esteron * : cluse du Riolan près Sigale ! !, mont Saint-Martin 1 1 entre Aiglun et Sallagriffon, le Défends!! près Saint-Auban : le Barl* (Pons) et Grasse ! * (Vidal) ; Saint-Césaire ! I * ; haute vallée du Var * : les Tour- res ! I près Villeneuve d'Entraunes, Saint-Martin d'Entraunes ! (leg. Reverchon, in herb. Burn.), au-dessous des Aiguilles de Pelens ! !, Es- teng ! !, aux sources du Var : entre Aurent et Braux ! ! * (Basses-Alpes) ; très répandue dans tout le massif de l'Esterel! ! *. — Formes tendant à la var. Grenieri: env. deGarlenda! ! ** : mont Monega ! ** (herb. Saint- Yves) : sommités entre les monts Frontè et Monega ! ! ** ; en montant de Roaschia au Bec d'Orel!** (herb. Univ. Lausanne); Castillon sur Menton!!*; Drap!* près Nice ; mont Férion!!*; Levens!* (herb. Thuret); cime du Diamant près Utelle!!*; entre Beuil elles Lau- nes ! ! * ; entre le Mas et Saint-Auban ! ! * ; les Sausses! * près Saint- Auban (herb. Thuret); l'Esterel! !*; Annot!* (herb. Saint-Yves). Feuilles ± vertes, faiblement poilues ou + couvertes de poils courts entre les nervures, ou glabrescentes. Tige virescente, faiblement velue-hérissée ou glabrescente. Pédoncules très densément et brièvement pubescents-g-landuleux. Var. p Grenieri Szabo = K. coltina Gr. Godr. FI. Fr. II, 75 (1850) ; ikhi .lord. Exsicc. : Billot FI. Gall. et Gerra. ii» 3413 bis ! (Gall., Hautes-Alpes) : Soc. dauph. no 4126 ! (Gall., Hautes-Alpes) ; Magnier tl. sélect. n° 1973 ! (Gall., Hautes-Alpes) := Trichera collina Nym. Syll. p. 60 (18oo) = Scabiosa mollis Cariot Et. fJ. k1. 7. H. 373(1884) = Knautia mollis var. collina Cariotet Saint- DIPSACACEES 22» Lager FI. bass. Rhône \\. 406 (1889)= K.moUu Auct. ilclph. p. ma\. part. ; lion Jord. = A', piirparea siibsp. Grenieri \ar. Briqiietiana Szabo iii Engl. Bot. Jahrb. XXXVI, 438 (1905) = K. purpnrea var. Grcnicrl f. Briquetiana Szabo Mon. gen. Knaut. p. 282 (1911). Juillet-août. — Comme la var. précédente, mais seulement dans les régions montagneuse et alpine, où nous l'avons récoltée jusqu'à 2000 m. s. m.; descend exceptionnellement jusque dans la région litto- rale. — Près de Saint-Dalmas de Tende ! I- et de Tende ! I ; Gastello di Maina !— (Wilczek in herb. Univ. Lausanne); vallée de la Minière deTende!!- ; mont Veiitabron prèsBreil !!-; Gastillon sur Menton I !* ; mont d'Or prèsLucéram ! * (leg. Barla, in herb. Burn.) ; entre Bende- jun et le col du Férion ! ! * ; env. de Saint-Martin Vésubie ! * (herb. Thurel), à la cime de la Palu ! !* ; massif du Tournairet* : entre Ro- quebillière et les Granges de la Brasque! !, Granges de la Brasque! (herb. Saint-Yves), entre le Tournairet et la Tète de SiruolM et au Pic de Colmiane! ! ; plateau de Millefuons! !-; rochers au-dessus de Saint-Sauveur!!*, rive gauche de la Tinée ; entre Saint-Sauveur et Robion ! ! * ; Gonségudes! ! *, au N. du Gheiron ; Beuil!*(herb. Vidal); montagne de Saumelongue près Sigale ! !* ; haute vall. du Var* : bois au col de la Roue près Guillaumesl (herb. Thuret) et au-dessus de Saint-Martin d'Entraunes ! ! ; montagne de la Ghens I ! * . — Formes tendante la var. meridionalis : mont Monega ! ! ** sur Rezzo; Tende !- (Ung. Slernb. in herb. mus. Turin) ; mont Mangiabo ! ! - sur Breil. Feuilles ± grisâtres ou d'un vert grisâtre, velues de poils courts et de poils longs, parfois pres(jue tomenteuses. Tig-e couverte sur toute sa longueur d'un indûment court, accompagné de poils plus long's rares, parfois presque nuls. Pédoncules très densément couverts de courtes glandes stipitées. Var. 7 oligadena Szabo = k. collina var. oUgadena Briq. Kimut. p. ;{1 {iS^OT)^= K. piirpurm <,uhs\). co II Ina \i\r. oligndena Szabo in Engl. Bot. Jahrb. XXXVI, 438 (1905);= A.p^trpynwt var. Grenienî.oligadcna Szabo Mon. gen. Knaut. p. 283 (1911). Jusqu'ici seulement dans les localités suivantes : Entre Roquebillière et Saint-Martin Vésubie! ! *, 2o juin 1875; en montant de Pierlas au col de la Sinna ! ! * , 18 juin 1914. A rechercher. Feuilles ± grisâtres, densément velues de poils courts et longs abondants, pres([ue densément tomenteuses. Tige couverte d'un indûment apprimé cendré. Pédoncules cendrés-tomenlelleux, églanduleux ou subéglanduleux. 230 FLORE DES ALPES MARITLMES 1056. Unautia mollis Jord. Cat. Dijon anii. 1848, p. :âo : Gr. Godr. FI. Fr. II, 74; Ard. FI. Aip. mar. p. 187 ; Briq. Knaut. p. 31 ; Szabo Mon. fjen. Knaut. p. 267. Exsicc. : Soc. dauph. no 4127! (Gall.. Hautes-Alpes) = Trichera mollis Nyni. Syll. p. 60 (ISoo) ^ Knautia purpurea subsp. collina var. mollis Szabo in Engl. Bot. Jahrb. XXXVl, 438 (190o) = K. arvensis var. Hnel du Pav. exsicc. pi. Eur. med.. sine u" ! (Alp. mar.): Bourg, pi. Alj). mar. ann. 1861. sine n» ! Juillel-aoïit. — Prairies, talus herbeux, rocailles, etc., de la région montagneuse, sur silice et calcaire. — Pâturages du Colla Rossa ! !-, versant de la Briga ; vallée de Pesio!!**, en de nombreuses loca- lités!! (herb. Thuret; herb. Burn.); entre II Colle et le col de Car- bon ! ! ** ; pâturages élevés au S.-E. de Limone ! ** (leg. Vetter, in herb. Burn.) ; extrém. sup. du vallon Rio Freddo de Tende ! ! — : près de Tende !!-''; Bec Baral ! !** à l'W.de Limone ; vallée de Roaschia !** (Wilczek in herb. Univ. Lausanne) ; pentes dominant les Gias Co- lombo !!** : Rocca Mouri Grande!!**, entre Andonno et Valdieri ville; près de Valdieri ! ** (herb. Lisa) ; en moulant d'Entraque au col du Sabbioue I ! ** ; vallon et col de la Madonna délie Finestre ! ! — (herb. Thuret : herb. Burn.) ; bords du Boréon, au-dessus de Saint- Martin Vésubie* (Uecrock et Coste Contrib. étude forêts provenc. p. 29 ; Roux, Madiot et Arbost in Bull. soc. bot. Fr. ann. 1910, p. LXXXII) ; montagne de Venanson* (Decrock et Coste, op. cit. p. 20) ; Bézaudiin * (Consolât notes ms. etap. Hnet Cat. Pror. p. 72); vallée de la Slura ** : près des bains de Vinadio ! !, vallon de Custis!! près Sambuco, partie inf. du vallon de Perrière !! : Saint- Vallier * (Goaty sec. Ard. 1. c.) ; Annof^ (?) leg. Reverchon, in herb. Burn. ('localité douteuse !). Innovation connue dans l'espèce précédente ; rhizome volumineux, ligneux, persistant plusieurs années. Tige robuste, épaisse, rameuse dans sa partie su- périeure, haute d'env. .ïO cm., mollement velue sur toute sa longueur, à poils courts et denses, mêlés à des trichomes plus longs, mous, souvent enchevêtrés et crépus, à pédoncules grisâtres mollement velus, pourvus de glandes stipi- lées particulièrement nombreuses dans la région inférieure. Feuilles basilaires primaires oblongues- lancéolées, indivises, enroulées-dentées, généralement détruites au moment de la floraison, les suivantes pinnatipartites, à lobes larges et très allongés, aigus ou subaigus au sommet, les caulinaires réduites, à segments peu nombreux, toutes d'un vert grisâtre, mollement velues-soyeuses ou laineuses-subtomenteuses. Capitule très grand, atteignant gén. 3,o-o cm. fie diamètre. Bractées involucrales extérieures ovées-lancéolées, allongées, attei- DIPSACACÉES 231 ijiiant presque les fleurs rayonnantes, les intérieures étroitement lancéolées, toutes grisâtres longuement velues-soyeuses. Corolle pourprée à lobes allongés, arrondis au sommet. Calice à limbe distinctement pédicellé, non étalé-patelli- Ibrme à l'extrême maturité, à 8-10 dents longuement aristées, atteignant 3 mm. de longueur, longuement velues. Fruit longuement et lâchement velu, mesurant ■«1-7 X 1,3-^ mm. en section longitudinale. Remarquable espèce, qui a été souvent confondue avec le K. piirpurea var. dreniei-i, mais prescjuc toujours facile à distinguer par l'abondante villosité soyeuse de toute la plante, les très grands capitules, les dimensions et l'indu- ment des fruits, la longueur des arêtes calicinales. — Le K. mollis est presque «ndémique dans les Alpes maritimes. Il est indiqué dans les Basses-Alpes par .M. Rouy {FI. Fr. V'III^ lOU) et dans le Var par MM. Albert et Jahand. {Cat. j)l. vase. Var p. 2iO), mais ni nous, ni .M. de Szabo [Mon. 1. c.) n'avons vu d'échant. provenant de ces deu.x départements. Le n'i il27 de la Soc. dauph. {Hautes-Alpes), rapporté à tort selon nous au K. purpiirea var. Grenieri par -NL de Szabo (Mon. p. 268). représente pour nous une forme moins bien carac- térisée du A'. riKillis Jord. TT f 05Î. K. lucidifolia Szabo iii May. bot. Lap. L\, ol> (lUIO) cl Mon. (jeu. Kiianl. p. Wi. E\sicc. : Seuneii pi. Esp. ii'^s 287 ! et 444! Jusqu'ici seulement la localité suivante : Bois de pins en montant du Trayas aux Suvières de l'Esterel ! *, 22 mai 1905 (ieg. A. Saint- Yves, in hei'b. Burn.;. Innovation comme dans le K. co/lina. Rhizome médiocre, oblique. Tige robuste, épaisse, fortement anguleuse-striée, verte, luisante, glabre, à entre- nœuds inférieurs courts, rameuse, à rameaux ascendants, allongés, à [)édon- cules pourvus de très nombreuses glandes brièvement slipitées, et en outre finement pubérulents dans leur partie supérieure. Feuilles basilaires primaires indivises, crénelées, oblongues, les suivantes pinnatipartites, à segments oijovés. incisés, les basilaires secondaires pectinées-[)innatipartites, les cauli- luiires inférieures pcctinées-pinnatifides, toutes à pétiole membraneux-ailé, à divisions vertes, luisantes, dures, Hh lâchement ciliées-pdilues à la face infé- lit'iiie et sur les marges, glabres ou pres(|ue glabres et luisantes à la face supérieui-e ; les caulinaires supérieures très réduites, sessiles ou subsessiles, presque glabres, à divisions linéaires. Capitule médiocre, mesurant env. 2,o cm. lie diamètre. Bractées involucrales plus courtes que les corolles rayonnantes, les extérieures ovées-allongées, obtuses ou subobtuses au sommet, les inté- rieures plus étroites, toutes ciliées, glabrescentes ou très finement pubéru- lentes et vertes. Corolle violacée. Calice découpé en 8 dents aristées, rappro- chées à l'extrême maturité, longues d'env. :\ mm., velues. Fruit cylindrique siibanguleux poilu, mesurant à la fin |)rès de 3 X L3 mm. en section longitu- dinale. Appartient à une pléiade d'espèces du groupe des Arveiises remarquables par leurs feuilles dures, et luisantes à la face supérieure, que M. de Szabo a 232 FLORE DES ALPES MARlThUES appelées Lucidantes. — Le K. lucidifolia est particulier à la Catalogne et au sud de la France (Coudon, Var : Albert, selop M. de Szabo Mon. Knaat. p. :îOo). Les affinités du A', lucidifolia sont d'une part avec le K. pnrpurea var. meri- dionalis, de l'autre avec divers Knautia de l'Europe orientale (A'. Fleiscliinaiini Hladn., K. Ressnianni Briq., etc.). i05S. Huautia tlrynieia Hcull'. in Flora XXXIX, 53 (I806) et Enum.pl. Banat. p. 127 (I808) : Hrii]. Kitaiil. [). 36 ; Szabo Mon. gen. Knaut. [I. 352 = Scabiosa pannonica Jacq. Enum. slirp. vindob. p. 22 (1762), p. p. =: Se. siloalica AH. FI. peil. 110 509 (1785) (|iioad pi. taurin, et herb. p. p. ! ' ; Host FI. austr. I. 191 (1827): non L. = Se. ciliata Rclib. FI. germ. exe. n" 1149 (1831) ; non Spreng. = Se. rigida Heg. FI. Schw. p. 121 (1840) ex descr. ; non alior. = Knautia silvafira de Not. Rep. p. 202 (1848) ; Ard. /•'/. Alp. mar. p. 187; Beck FI. Nieder-Oesterr. p. 1147 (1893); non Diiby = K. silvalica var. mollis Hausm. FI. Tyr. III, 1439 (1854)= ^. nijmpharKjn Boiss. et Heldr. Diagn. pi. or. ser. 2. II, 124 (1856) = K. arvensis Q rigida Dncommun Taseheno. Schw. Bot. \). 344 (1869) = À', ciliata Boiss. FI. or. III. 127 (1875) ^ K. sikmtiea var. puhescens Gremli Nene Beitr. FI. Schw. III, 10 (1883) A', pannonica Wettst. Beitr. FI. Alban. p. 62 (1892) = A', silvalica var. drg- meia Kras. in Mitt. naturw. Ver. Steierm. XXXV, 95 (1899) = K. silcaiica var. ■pannonica Koch Syn. éd. Wohlf. p. 1230 (1891). Axe souterrain oblique, se terminant par une rosette autour de laquelle naissent des bourgeons (jui se développent en tige florifère. Innovation s'opé- rant au moyen de bourgeons latéraux issus des écailles du rhizome, se déve- loppant en rosettes ; celles-ci donnent naissance l'année suivante à des tiges florifères ; rhizome épais, se détruisant graduellement à sa partie postérieure. Tige haute de ;$0-80 cm., généralement rameuse dans sa partie supérieure, couverte dans toute son étendue d'un indûment court apprimé et mou, pourvu en outre de poils sétacés débiles, disséminés, rarement plus abondants, accom- pagnés de nombreuses glandes stipitées. Feuilles inférieures largement oblongues-lancéolées, atténuées en pétiole à la base; les supérieures ± large- ment ovées ou ovées-lancéolées, acuminées au sommet, brusquement rétrécies à la base en un court pétiole largement ailé ; les ultimes subsessiles ; toutes indivises, membraneuses, minces, à nervation faiblement réticulée, à poils di.ssé- minés en dessous, :4; mollement pubescentes ou veloutées à la face inférieure, à marges ± régulièrement crénelées-dentées ou subentières. Capitules mé- diocres, mesurant pendant l'anthèse l,.j-3,3 cm. de diamètre. Bractées involu- crales extérieures + largement lancéolées, les intérieures linéaires-lancéolées, à marges ± cdiées, atteignant presque les fleurs extérieures. Corolle rose. Calice à limbe distinctement pédicellé, patelliforme à la maturité, divisé 1 L'herbier d'Allioni renferme sous le nom de Scabiosa silvalica le Knautia siloa- tica Duby provenant de Ga^nebin et de Jacquin, et 1 éch. provenant très probablement fies rollines de Turin et appartenant an A', drynieia. DIPSACACÉES . 233 presque jusqu'à la base en 8 dents triangulaires-lancéolées à la partie inférieure, puis brusquement et longuement aristées, égalant de '/s à Y2 de la longueur du fruit, faiblement pluraeuses (poils n'atteignant pas le sommet des arêtes). Fruit oblong-ellipsoïdal, mesurant env. 4,0-0 X 1,S mm. en section longitudi- nale, couvert de poils mous, médiocres et étalés. Espèce représentée dans notre dition par les deux variétés suivantes : Vîtr. a communis Briq. Kannl. p. 37 (1902) = K. centvifrons Borb. Rev. Kiiant. p. 18 (1904) = j6f. drytneia var. pubescens Szabo in Mag. bot. Lap. IX. oï (1910)= A", drymeia var. crnlrifrons Szabo Mon. gen. Kiuiut. p. 360 (1911). Jnsqii'ici seulement la localité suivante: Lieux cultivés à Viozene!** (Alpes (i'Ormea), juin. 1864. leg. Sirafforello (in herb. Univ. Gênes, sub : K. dipsacifolia Ho^^t). A rechercher. Tige médiocre, grêle, à indûment court assez abondant, à poils sétacés débiles peu abondants; pédoncules pourvus de glandes stipitées. Feuilles mé- diocres, les caulinaires ovées, brièvement acuminées, médiocrement crénelées- dentées, contractées à la base, minces, d'un vert cendré et plus densément mollement pubescentes à la page inférieure. Capitule petit dépassant peu 2 cm. de diamètre, à bractées involucrales extérieures étroites. La localité de Viozene, découverte par Strafforello, n'est que l'aboutissement occidental de l'aire que possède cette variété en Ligurie, d'où nous l'avons vue de nombreuses localités. En ce qui concerne la nomenclature de cette variété, noas ne pouvons suivre -M de Szabo. Les deux noms de Hausmann (mollis) et de Gremli (pubescens) s'appliquaient non pas à une forme spéciale, mais au K. drymeia envisagé comme groupe, abstraction faite de ses subdivisions. Indépendamment de cette considération, l'emploi du nom de mollis risque de produire des confusions — comme l'a très justement fait observer M. de Szabo — avec le A', mollis Jord. {lièyles nomencl. bot. art. 31, 4o). La var. communis Briq. a été brièvement caractérisée d'après les éch. les plus répandus en Suisse ; la var. inciso-serrata Briq. (I'.t02) est synonyme de la var. Heujfeliana Szabo (1903). Var. p Burnatii ' Bii(|. in sclied. liorb. Buni. Juillet-aoïit. — Prairies de la région montagneuse. — Haute vallée de l'Ellero : entre les Gias Pbntet soit, et ceux de Pontet sopr. !!**; haute vallée de Pesio**: Chartreuse de Pesio ! (herb. Thuret) ; entre les Gias dell'Orliga et le Pis di Pesio ! I ; en moulant du ' Var. aroernensi (Briq.) Szabo affinis, robusla, tenuiler parce pilosulo-pubescens, pedunculis glandulis slipitatis crebris praiditis, t'oliis tenuiter membranaceis, parce l>ilosulo-pubescentibus nunc çlabrcscentibii.s, capitiilis pro specic sal magnis (diam. ad 3 cm.). 234 . FLORK DES ALPES MARITIMES val Pesio au col du Carbon ! ! ; bassin sup. de la Stura : partie inf. du vallon de Perrière, près du village de Perrière ! !**. Tii^e élevée, robuste, à indûment court très clairsemé et très peu abondant, surtout dans la région inférieure des entrenœuds, à poils sétacés débiles géné- ralement peu abondants ; pédoncules pourvus, outre les deux sortes de poils ci-dessus mentionnés, de nombreuses g-landes stipitées. Feuilles assez grandes, les eaulinaires généralement moins amples «jue dans les autres races du A'. (Irymeia, très minces, à pubescence très faible, d'un vert pâle en dessous. Capitule relativement grand, atteignant 3 cm. de diamètre, à bractées involu- crales extérieures plus amples. Nos échant. des Alpes maritimes ont été rapportés par M. de Szabo, les uns (val Pesio^ chemin du col du Carbon) à la var. tergestina (Beck) Briq., les autres à la var. arvernensis (Briq.) Szabo. Ils appartiennent cependant tous incontestablement à une seule et même race, La var. tergestina en diflere par les feuilles eaulinaires bien plus amples, ovées-subarrondies, inégalement et fortement crénelées-dentées, et des capitules plus petits. La var, arvernensis est plus rapprochée de la var. Biirnalii : elle s'en écarte surtout par des feuilles de texture plus ferme et des pédoncules églanduleux ou presque églanduleux. L'un de nous a jadis rattaché cette var. arvernensis au K. subcanescens, non sans quelque doute, et en se laissant un peu influencer par des considérations gco-bùtani(]ues. Mais aujourd'hui que l'aire du K. drgineia est fortement étendue vers louest. cette considération a moins de poids. 11 est d'ailleurs cer- tain que les var. Biirnatii et arvernensis sont à la limite du groupe du A', dr;/- nieia et établissent des rapports très étroits avec le K. subcanescens. "W 1059. Huautia siubvauet^eens Jord. Cal. Grenoble t!t\\\\.\ii^'i. p. 12 et in F. Schultz Aich. II. Fr. et Alleiii. p. ."HO ; Briq. Knaut. p. 40 ; Szabo Moti. tjen. KiKiitl. p. :î46 = Trichera subcanescens ZS'yiii. Coasjt. p. 347 (1878) = Sc'ihiosa subcanescens Cnriot Et. //. éd. 7. II, :{74 (1884). Innovation comme dans l'espèce précédente. Tige haute de 40-100 cm., simple ou plus souvent rameuse dans sa partie supérieure, couverte dans toute son étendue d'un indiiment court, apprimé et mou, pourvue en outre de poils plus longs, faiblement sétacés, à pédoncules allongés pourvus d'un indû- ment court et dense, mêlé à des poils sétacés débiles, accompagnés de glandes stipitées ± nombreuses, rarement subgianduleux ou églanduleux. Feuilles tontes indivises, lancéolées ou oblongues-lancéolées, les basilaires atténuées à la base en un long pétiole ailé, subentières, les suivantes ± dentées dans leur partie moyenne, acuminées au sommet, cunéiformes-rétrécies et entières à la base, toutes membraneuses, à nervation faiblement réticulée, d'un vert gri- sâtre, pourvues d'une pubescence veloutée, surtout à la page inférieure, à poils sétacés débiles nuls, rarement ± abondants. Capitules assez gros, mesurant pendant l'anthèse jusqu'à 4 cm. de diamètre, Bractées involucrales extérieures largement lancéolées ou ovées-lancéolées, les intérieures plus étroitement lan- céolées, finement tomentelleuses extérieurement, à marges ± ciliées, générale- DIPSACACÉES 233 meut plus courtes que les fleurs extérieures. Corolle d'un violet purpurin. Calice à limbe sessile, patelliforme à la maturité, divisé jusqu'à la base en 8 dents triangulaires dans la partie inférieure, puis longuement aristées, molles, étalées à la maturité, atteignant env. '/s de la longueur du fruit, mollement poilues mais non plumeuses. Fruit ellipsoïdal, assez gros, mesurant env. 0 X ^-^,o mm. en section longitudinale, couvert de poils mous, médiocres et + étalés. Le K. siibcanesceris est une espèce particulière à la Savoie et au Dauphiné, différant de la précédente par les feuilles lancéolées, étroites, les supérieures longuement cunéiformes-rétrécies à la base, les pédoncules plus épais, les capitules plus gros à bractées involucrales intérieures moins étroites, les fleurs violacées, le fruit plus volumineux. M. de Szabo avait d'abord cru devoir éloi- gner beaucoup les K. siibcanesceus et ilrijiiieia (in Engl. Bat. Jahrb. XXXVI, 410), mais il est revenu plus tard de celte manière de voir et s'est rallié [Mon. (/en. Knaat. 1. c.) au groupement établi par M. Briquet : les K. subcnnesceiis et drijmeia sont si voisins, que tout arrangement qui éloignerait ces deux groupes l'un de l'autre doit être tenu pour artificiel. Le A'. siibcunesre,ns var. delphiuensis Bri(|. [K/iaii/. p. Il (1902). Exsicc. : K. Schultz herb. norm. nov. ser. n" 2443 ! ; Soc. dauph. n" 2914 ! ; Soc. rochel. n" oOoO ! (Hautes-Alpes)] a été récolté par M. le commandant A. Saint-Yves au Lauzannier !, très près de nos limites occidentales et pourra ultérieurement être recherché dans la partie occidentale de notre circonscription. Jusqu'à pré- sent, le A', siibcanescens manque à notre dition sous ses formes typiques, mais nous lui rattachons les deux curieuses races suivantes. Var. « Consolatii\ Nous ne possédons cette var. que de la localité suivante : Mont Chei- ron, au lieu dit «Les Lauves»!*, juin 1870 (leg. Consolât, in herb. Burn.). A rechercher. Tige à indûment court et mou peu abondant, mêlé à des poils subsétacés débiles assez abondants, grisâtre, à pédoncules églanduleux ou subéglan- duleux. Feuilles étroitement lancéolées, entières et acuminées au sommet, les moyennes fortement incisées-dentées dans leur partie supérieure, longuement cunéiformes à la base, d'un vert |)àle ou grisâtre, à poils courts et mous dissé- minés sur les deu.x pages, ne formant pas une couverture veloutée continue, sauf le long des nervures (surtout la médiane), à la page inférieure, à poils subsétacés débiles assez abondants. Capitules fleuris mesurant 4 cm. de dia- mètre. Bractées involucrales finement tomentelleuses et en outre pourvues d'abondants poils sétacés raides sur le dos et sur les marges. ' A var. sabtiudd et delpliinensi \\vn\. ditlert iiuliimenio siibsetaceo cauliuin copio- siore, foliis angiistioribus Sdhlus liaiid tomentellis, sed pilis inollibus brevibus utrincjuc (|iaginu» inferioris nervo inedio excepto) sparsis ciim pilis longioribiis sparsis com- mixtis, pedimculis eglatidulosis vel vsubglandnlosis, involucri l)raleis tomentellis et pra*- lerca [lilis longioribii.s rigiilis exliis el scciis inari;ines pra'dilis. 236 FLOl\E DRS ALPES MARITIMES M. de Szabo a rapproché dubitativement nos échant. au A', subcanescens var. sabauda Briq., rapprochement qui est naturel : ils se distinguent cependant de cette dernière race par les feuilles plus étroites, dépourvues d'un indûment velouté continu à la face inférieure, les tiges à poils subsétacés plus abondants, les pédoncules églanduleux ou subéglanduleux. Var. p Oravinse'. Viozene! **, rochers à l'W. de Piano Rosso (herb. Romano in herb. mus. Turin); haute vallée de Pesio**: pelouses siliceuses du vallon de Cravina ! ! , près de la Chartreuse de Pesio, 1600 m., 29 juill. 1912. A rechercher. Tige à indûment court et mou très peu abondant, mêlé à de nombreux poils subsétacés débiles réfléchis, à pédoncules hérissés de poils raides étalés, faible- ment glanduleux, plus rarement à glandas abondantes (f. adenotricha). Feuilles étroitement lancéolées, longuement acuminées, les moyennes dentées en scie sur les deux tiers de leur longueur, les inférieures atténuées en pétiole ailé, les supérieures cunéiformes-rétrécies, à base arrondié-subcordée sessile, fermes, vertes, couvertes sur les deux pages de poils subsétacés étalés abondants, à indûment court et mou presque nul. Capitules très grands (4 cm. de diamètre). Bractées involucrales lancéolées-allongées, finement pubérulentes extérieure- ment et pourvues en outre de très nombreux poils raides. Corolle violacée. Plante extrêmement critique, que nous avons longtemps hésité à rattacher au K. silvatica Duby à cause de la disparition presque complète de l'indument court et mou sur les feuilles. Cependant cet indûment se retrouve sur les tiges, dont les poils sétacés sont aussi plus débiles que dans le K. silvatica. La var. Cravime établit un passage incontestable du A', subcanescens au K. silvatica : c'est, à ce point de vue, une race très intéressante, remarquable aussi par les variations dans la glandulosilé, laquelle est habituellement très constante. SCABIOSA Linné emend. 1060. Se. graminifolia L. Amoen. acad. IV, â67 (1755) ; Ali. FI. ped. no 515 et heib. ! ; Goult. Mém. Dipsac. p. 34 ; de Net. Rep. p. 202 et herb. ! ; Gr. Godr. FI. Fr. p. 75 ; Ard. FI. Alp. mar. \). 187 = Asterocephalns grami- nifolius Spreng. Syst. I, .380 (1825). ' A prœcedente differt indumento brevi molli caulium parcissimo, in f'oliis quasi nulle, foliis ideo maçis virescentibus, siiperioribus basi subcordato-sessilibus minus constrictis, peduncuîis nunc parce nune conspicue e^landulosis, bracteis minute puberuiis et pra»- terea setoso-pilosis. DIPSACACÉES 237 Juin-août, suivant l'altitude. — Assez rare sur les rochers calcaires des régions montagneuse et alpine, où nous l'avons récolté entre 900 et 2300 m. s. m. — « In alpibus marilimis ditionis albingaumensis» de Not. 1. c. ; crête du monte Nero près Zuccarello ! !** ; mont Gale près Garessio I ! ** (subv. virescem) ; mont Armetta près Ormea ! ** (subv. virescens; herb. Stratïorello) ; Viozene! ** (subv. virescens ; herb. Strafforello) ; entre Viozene et Carnino ! !** ; ex valle Pisii** (Sassi ap. Bert. FI. it. Il, 70); supra Limone** (AU. 1. c); près de la crête au N.-W. de Limonetto ** (D"" Mader in litt.); vallon de la Mort près de Vievola I — (Ungern-Sternb. in herb. mus. Turin) ; entre la Madonna di Yievola et la Baissa deU'UrnoI !-; arêtes entre les monts Frisson et Colombo ! I ** ; baisse de Peirafica ! ! -, versant S.-W. ; env. de Valdieri- ville**: col entre la Rocca "Vacciarampi et le Bec Albourné ! ! ; Passo del Canton!!**, entre Roaschia et Entraque; env. de Saint-Martin- Vésubie *: Tête de Siruol I (herb. Vidal) ; cime de la Combe ! ! ; Tête de Clans ! (herb. Saint- Yves) ; col du Ray, entre Venanson et la forêt de Clans ! (herb. Thuret); bains de Vinadio** (Delponte ap. Pari. FL it. cont. Caruel VII, 246) ; rochers des Barricate ! I ** près Pontebernardo (vall. Stura) ; descente de Peira de Vie sur Laouas !!* (env. de Chà- teauneuf d'Entraunes) ; entre Déléga et le vallon d'Ardon ! ! * (env. de Saint-Etienne de Tinée; ; Basses-Alpes*: env. d'Aurent ! (leg. Rever- chon) et d'Argenton ! (leg. Derbez) et ailleurs, mais en dehors de nos limites. L'espèce a été découverte à Bargème par Albert, seule localité ac- tuellement connue pour le département du Var. Varie à feuilles argentées-blanchâtres, très soyeuses [subvar. argyrœa Rouy FI. Fr. VIII, 119 (190.3) = Aslerocephalus sericeus Jord. et Fourr. Brer. II, 39 (18G8)] ou vertes et à indûment très faible [subvar. virescens Rouy 1. c. = Asterocephnlus virescens Jord. et Fourr. 1. c. rr Scabiosa graminifolia Cariot et Saint-Lager FI. descr. bnss. Rhône p. 410 (1889)]. — L'indication de Villeneuve-d'Avie;non. dans le déparlement du Gard, reproduite par l'un de nous (Briquet), et qualifiée de « certainement erronée » par .M. Rouy (1. c.) est due à Saint-Layer {(mI. jl. bass. filiùne p. ;i62). 1061. Se. «iitellata L. S/y. éd. 1, p. KiO (1753) emend. Coiilt. Mém. Dipsac. I». 34; Bert. FI. it. II, 63; do Not. «c/k p. 486: Boiss. Votj. Esp. II, 293 : Ard. FI. Alp. mav. p. 188: Willk. et LgP Prodr. fi. lusp. II, 20. Plante relativement élevée, simple ou rameuse vers le milieu. Feuilles infé- rieures (souvent détruites à l'anlhèse) obovées-allongées, incisées, les cauli- 238 FLORE DES ALPES MARITIMES naires lyrées-pinnatifides ou pinnatiséquées. Capitules fructifères volumineux, le terminal atteignant 3-4 cm. de diamètre. Bractées involucrales lancéolées, entières ou subentières. Paillettes lar;»ement ovées-scarieuses à la base, puis brusquement acurainées, herbacées, ciliées. Involucelle à tube densément et longuement soyeux-velu, à poils ne cachant pas ou peu les 8 fossettes ovées, à limbe rosacé ample presque de la long-ueur du tube, à nervures au nombre d'env. 40. scabres, prolong-ées en courtes dents au delà de la marge du limbe. Calice à soies dépassant à peine l'involucelle. Corolles cœrulescentes, les e.\té- rieures très rayonnantes. L'ensemble de la diagnose et des synonymes donnés par Linné (I. c.) montre que cet auteur ne distinguait pas le Se. monspeliensis du Se. stelluta. Il en est probablement de même pour Grenier et Godron. Quant au Se. rotala M.-B. [F/, taur.-caue. III, 102 (1810)], confondu par Coulter, de Candolle et Grenier et Godron avec le Se. stellata. c'est une espèce d'Orient voisine, mais suffisam- ment distincte (voy. Ledeb. FI. ross. II, 454 ; Boiss. F/, or. III, li")). Yar. a latiloba = .Se. sleUaln Willd. Sp. pi. I. .w4 (1 79«), o\cl. \ ur. jS (-t v : Rouy FI. Fr. VIII. 119, .sensu stricto. Exsicc. : Bourg. PI. Esp. ann. 184Ç> \\'>> 247 ! et m bis ! : Bourg. PI. E.sp. et Porl. iio 1904 ! (Liisil.) ; Huler. Porta ot Bigo it. hisp. anu. 1879 m 1016! ; Magnler 11. sel. ii"803! (Lnsit.): Bever- chon pi. d'Andal. auu. 1887 et 1889 no 1,36 ! : Porl;i et Bigo il. Iiisp. ii" 47:2 ! Mai-juin. — Très rare. — Lieux secs et incultes de la région litto- rale.— Env. deiNice!* (A. Richard leg., jul. 1818, in iierb. Deles- sertj. A recherciier. Feuilles caulinaires inférieures découpées - lyrées , les suivantes lyrées- pinnatifides, à segments relativement amples. Capitules volumineux. Var. /3 simplex Coiiil. Mi'ih. Ijipsac. \\. -W (182;{) : iJiibv Bol. ijall. p. 2.>> = Sc.simple.vh^^l FI. atl. I, lâo, tab. 39 (1799-1800) : Bail. etTrab. FI. .\lg. Dicot. p. 416. Exsicc. : Bové pi. Alg. n-s 21.) ! et 217 ! : .laniin pi. Alg. n" 39 ! Batt. et Trab. pi. Alg. no oo3 ! ;= Se. inonspi'lipmh var. litu'nriloba Bf»iss. Voii. Esp. II. 29o (1839-45) = Se. sldlala AU. FI. pal. iio 513 (178o) et lierb. ! : Hanry Cat. p. 253. Exsicc: Billot FI. Gall. et (ierm. no 1687 ! (Gall.. Var): Bourg. PI. Esp. ann. 1854 sine n" ! : Puel et Maille herb. (1. loc Fr. no 217 ! (Gall., Gard): Pitard pi. Tiin. ii" 842! = .Se. .stellata «forme» .Se .sim filer Bouy FI. Fr. Vlll. 119 (1903). Gomme la var. précédente. — Env. de Nice!* (Ail. 1. c. et herb.): Grasse ! * (Lenormand leg. ann. 1843, in herb. Thuret). A rechercher. Feuilles caulinaires inférieures plus profondément découpées-lyrées, les sui- vîuites pinnatiséquées, à segments étroits, souvent presque linéaires. Capitules DIPSACACÉES 239 fructifères généralement moins volumineux. — Reliée à la précédente par diverses Formes intermédiaires, cette espèce est souvent mono- ou oligocéphale, parfois cependant très rameuse (Bové exsicc. cit. n" 217 !). Les Asterocephaliis hreiHcomiis , lobatus et bipinnatiis Jord. et Fourr. [B)-ev. II, o7-58 (1868)] n'ont guère pour nous i|u'une valeur individuelle. SeabIo!!»a nioniitiH'Iieiisls» Jacq. Mise. bot. Il, 320 (1781) et le. pi. rar. I, tab. 24 ; Coult. Mém. Dipsac. p. 34, lab. II, fig. 7 ; Ail. herb. ! ; Bert. FI. if. II, 61 ; Willk. et Lge Prodr.fl. hisp. II, 20 ; Batt. et Trab. FI. Alg. Dicoi. p. 416. Exsicc, : Bové pi. .\lg. n» 216 ! ; Bourg, pi. env. Toulon n^^ 21.3 ! ; Bourg-, pi. Esp. ann. 1849 no 248! et ann. 18o0 no 7011; Durando pi. Oran n" 70!; Blanco pi. Jaen nos 217 ! et 390! ; Baiansa pi. Alg-. no 596 ! ; Kralik pi. Tun. n" 76!; Huter, Porta et Rigo it. hisp. ann. 1879 no 1026!; Reverchon pi. d'Andal. ann. 1888 no 171 ! et pi. Esp. ann. 1891 n° 171 ! ; Dœrfler herb. norm. n° 4050! (Gall., B.-du-Rhône) ; Chevall. pi. Sahara no 310!; Hochreut. pi. Alg. nos 425 ! et 432 ! ; Pitard pi. Tun. nos 699 1 et 2296 ! = Astevocephaliis mons- pcliensis Jord. et Fourr. Brev. II, 58 (1868) =: Scabio.sa stellafa subsp. Si-. Moiispeliensia Rouy FI. Fr. VIII, 120 (1903). Plante g'énéralement plus basse que dans l'espèce précédente et souvent ra- meuse dès la base. Feuilles inférieures lyrées, les supérieures piunatiséquées, à segments courts et étroits. Capitules fructifères médiocres, le terminal attei- gnant 2-2,5 cm. de diamètre. Bractées involucrales lancéolées-linéaires, incisées ou pinnatipartites. Paillettes subscarieuses, elliptiques, faiblement ciliées. Invo- lucelli- à tube longuement soyeux-velu, à poils cachant plus ou moins les 8 fos- settes, à limbe rotacé ample, plus long- que le tube, à nervures au nombre de 32-35, velues, prolongées en courtes dents au delà de la marge du limbe, (lalice à soies^dépassant lono-uement l'involucelle. Corolles d'un rose violacé, les extérieures peu rayonnantes. Espèce du bassin occiileutal de la Méditerranée : Maroc, Algérie, Tunisie, Portugal, Espagne, Provence, où elle atteint à l'est les env. de Toulon ; se retrouverait en Sardaigne (Moris FI. sard. II, 329). Selon ce dernier auteur, c'est le Se. monspetiensis qui se trouve dans l'herbier d'Allioni sous le nom de Se. stellata, mais il est très probable que l'indication des environs de Nice, donnée par Allioni (I. c), provient d'une confusion avec l'espèce précédente. Le Se. monspeliensis existe dans l'herbier de Notaris des environs de Gênes, mais probablement à l'état adventice et en échant. trop jeunes pour permettre une idonlitication exacte. Ouant au Se. mi^c/a de Not. \/iep. p. 202 (1848)], il n'est plus représenté dans l'herbier de ce botaniste que par quel(|ues fruits qui paraissent appartenir au Se. stellata. Se. arg'oiitcn L. Sp. éd. i, p. 10(1 (1753); Fiori et Paol, FI. anal. It. III, 155 ; Thellunn- FI. adr. Afo/itp. \). 492 = ,SV, iieraniea L. Sijst. ed, 10, p, 889 (1759), ampl. Boiss. /•'/. or. III. 139. Espèce polymorph(^ représentée dans le nord de l'Italie par la race suivante : 2i0 FLORE DES ALPES MARITLMES Var. Wulfenil Fiori et Paol. FI. anal. II. III, 153 (1903); Thelluni? FI. ado. Montp. p. 493 =: Se. ncranica Ail. FI. ped. no 314 (1783) et herb. ! ; de Not. Rep. p. 203 et herb. ! ; Gr. Godr. FI. Fr. II, 76 ; non L. Exsicc. : K. Schultz FI. Gall. et Germ. no 438 1 (Gall., Seine-et-Marne); Soc. dauph. no 1239 bis (ibid.) = Se. alba Scop. Del. Jl. et faun. insubr. III, 33, tab. xvr (1788) = Se. maritima Wulf. in Rœm. Arch. Bot. III, 317 (1803) ; non L. = Se. Walfenii Rœm. et Schult. Syst. III, 76, in nota (1818); Kern. Sched. Jl. exsicc. aiistro-hang. III, 129; FI. exsicc. austro-hung. no 1010! =: Asferorephaliis Walfenii Rchb. FI. exe. in synon. no 1136 (1830-32) = Scahiosa ar-gentea Bert. FI. il. II, 37 (1833). Exsicc. : Ces. Car. et Savi pi. It. bor. no 713 ! (Rimini) ; Soc. dauph. no 1239 ! (Pedem.) = Se. argentea var. alba Bég-. in Nuov. giorn. bot. It., nuov. ser. XIV, 277 (1907). FI. it. exsicc. no 669 ! Bractées involucrales ég-alant presque le capitule. Soies calicinales atteifçnant env. le triple de la couronne de l'involucelle. Feuilles caulinaires pinnatifides, à divisions étroites, les supérieures linéaires subentières. Cette espèce a été indiquée par Inçeg-natti {(lat. Mond. p. 64) comme étant commune sur la colline de San Michele-Mondovi, au lieu dit « la Bicocca». Elle pourrait, d'après son aire, s'y rencontrer, car elle vient en divers points du Piémont et a été récoltée par Cesati en Ligurie (Val di Stafora). Mais ce n'est là qu'une possibilité. L'insécurité des renseignements fournis par Ingegnatti nous empêche de faire figurer le Se. argentea var. Walfenii parmi les plantes appartenant incontestablement à notre flore. 1069. !$cahio8a atropurpurea L. .Sp. éd. 1, |). 100 (17o3), ampl. Fiori et Paol. FI. anal. It. III, 132 ; Thellung FI. adv. Montp. p. 491 = Se. maritima L. Cent. pi. II, 8 (1736) et Amœn. acad. IV, 304 : de Not. Rep. p. 203 ; Gr. Godr. FI. Fr. II, 77 ; Ard. FI. Alp. mar. p. 188. Var. a typica Fiori et Paol. FI. anal. If. III, 132 (1903) = Se. atropurpurea L. 1. c. .sensu stricto; Ail. herb. ! = Se. maritima var. atropurpurea Boi.ss. Voij. Esp. II, 297 (1839-43); Gr. Godr. FI. Fr. il. 77. Exsicc. : Huet pi. sic. ami. 1836, h'j 112! (siib : Se. yrandiflora mu: coroll. atropiirpureis) ; Ross herb. sic. n" 343! : Wehv. it. lusit. no 217 !'^ Asterocephalus atropurpurens Spreng. Syst. I. .381 (1823) ; Rchb. le. fl. germ. et helv. XII, 19, tab. 683. Juin-août. — Très rare. — Lieiix arides de la région littorale. Nous l'avons vue des localités suivantes : Porto Maurizio ! ** (Straiïorello in herb. Univ. Génesi; Gabbé-Konjuebrune! * (Gavin in herb. Delessert) ; Yiilefranche près Nice ! ! *. — A rechercher. (>ette race se distingue des suivantes par les grands capitules à corolles toutes d'un pourpre noirâtre très foncé. On la cultive fréquemment dans les jardins, et elle est rare à l'état sauvage, mais nos échant. sont sans aucun doute spon- DIPSACACÉES 241 tanés. — MM. Fiori et Paoletti (l. c.) disent les anthères blanches : nous les trouvons jaunes dans nos échantillons ; ce sont les filets qui, d'un violet foncé dans leur partie inférieure, sont blancs au sommet. Les tiges sont finement pubescentes ou glabrescentes. pubescenles dans le bas seulement, ainsi que les feuilles inférieures. Var. /3 maritima Fiori et Paol. FI. anal. It. III, 132 (190;{) = Se. marim tima L. 1. c. sensu stricto; Bicknell jP/ow. pi. Riv. pi. XXVI, fig. B et FI» Bordigh. p. 1.36 = Se*, calyptrocarpa St. -Ain. FI. Agen. p. 60 (1821). Très commune dans les lieux arides, bords des chemins, etc., dans la région littorale S depuis Albenga !!** à Agay!!*, sur calcaire et silice. Fleurit du printemps à l'automne. Plante glabrescente ou médiocrement pubescente. surtout dans la partie infé- rieure. Corolles violacées ou roses. — On peut distinguer dans notre dition deux sous-variétés reliées par des intermédiaires : Subvar. p' grandiflora Fiori et Paol. FI. anal. liai. III, lo2 (190.3) = .SV. grandiflora Scop. Del. Jl. et faiin. insiibr. III, 20, tab. 14 (1788) = Se am- bigua Ten. FL neap. app. V, 7 (1826) et spec. auth. ! = Se. Saviana Rchb. Icon. bot. exot. I, 38, tab. 33 (1827) = Asferocephalus ambiguiis Rchb. FI. exe. no 11.53 (1831) = Scabiosa maritima var. grandijlova Boiss. Yoy. Esp. II, 297 (1839-43). — Plante robuste, à feuilles caulinaires inférieures plus large- ment lobées, à fleurs fortement rayonnantes, rappelant la var. a par ses grands capitules florifères (larges de 2,3-3,3 cm.). Subvar. ^^ acntiflora Fiori et Paol. 1. c. (1903) = Se. acntiflora Rchb. PL crit. IV, 24, tab. 326 (1826) = Asteroeephalus acutiJJoriis Rchb. FI. e.vc. no 1132 (1831) = Se. Bailleli Timb.-Lagr. in Bull. soc. bot. Fr. XV, XVIII (1868) = Se. maritima var. tgpiea et Amansii Rouy FL Fr. VIII, 117 (1903). — Plante plus grêle, à feuilles caulinaires inférieures plus étroitement divisées, à fleurs moins rayonnantes en capitules plus petits (larges de 1,3-2 cm.). — Les distinctions établies d'après les lobes de la corolle + arrondis-obtus ou acutiuscules sont sans valeur : ces caractères varient non seulement sur un individu, mais dans les fleurs d'un même capitule. Var. 7 caiiescens^= Se. graiidiflora var. canescensGwi^. Enum. pi. Inar. 11. 162 (18.')'i) = Se. atroinirpurea var. maritiiiin snbv. caue.'^eeii.'i Fiori et Paol. FL finaL It. III. lo2 (1903). > M. .\rbost (in Huit. .^oc. bot. Fr. ani». 1910, p. C, dil avoir récolté le. Se. mari- lima L. « sur les rochers au-dessus de la ville de Tende ». Cette indication est certaine- ment erronée, le Se. maritima n'ayant jamais éli- observé dans notre dition, à notre connaissance du moins, en dehors de la réçion littorale. M. Bicknell {FL Bordigli. p. 1.36) ne l'a pas vu au-dessus de 600 m. d'altitude. — Par contre, le .9c. columbaria L., non mentionné par M. Arbost, est fréquent au.v env. de Tende I FLORE DES ALPES M.\niTIMES 16 24'2 FLORE DES ALPES MARITLMES Rare ou peu observée. — Jusqu'ici seulement la localité suivante r Observatoire du mont Gros près Nice !!*, 8 juin 189(3. — A recher- cher. Diffère des précédentes par les tiges et feuilles blanches-grisâtres, long-uc- ment et densémenl velues-hérissées, à poils mous. Capitules comme dans ^ ^ — — Le Se. mariiima vai*. villosa Coss. Xot. pi. crit. p. 38 (déc. 1849), rap- porté ici en synonyme par MM. Fiori et Paoletti est, d'après l'original de Cosson (Bourg, pi. Esp, ann. 1849, n° 2.52 !), une l'orme bien moins velue et intermédiaire entre les var. a et y. ^ 1063. Scabiosa eoluiubaria L. Sp. éd. 1, p. 99 (i7o3) ainpl. Coiiit. Méin. Dipsac. p. 38 (18:23) — Se. commimis Rouy FI. Fr. VIII. 122 (1903). Espèce très riche en races subordonnées qui ont un besoin urgent d'une revision critique. Les variétés extrêmes paraissent souvent très distinctes lors- qu'on les étudie dans des territoires restreints, mais elles sont toutes reliées par des lignées à caractères ambigus lorsqu'on envisage l'ensemble de l'aire. Divers auteurs ont séparé spécifiquement au moins les deux groupes grarnunlia et cohiinbaria (sensu stricto). Mais la façon même dont cette .séparation est effectuée par les divers auteurs, montre Timpossibilité de tracer entre les deux groupes une limite qui s'impose objectivement. Pour MM. Fiori et Paoletti {FI. anal. It. III), toutes les formes dont les soies calicinales ne dépassent pas plus de deux fois la hauteur de la couronne involucellaire appartiennent au Se. graniuntia ; celles qui dépassent cette ffrandeur-Iimite appartiennent au Se. eolfimbariaK Pour M. Rouy {FI. Fr. V'III), le Se. r/ramuniia cesse dès que les soies calicinales atteignent la moitié de la hauteur de la couronne invo- lucellaire. De sorte que le Se. candieans Jord. appartient au Se. fjvamuntin pour les auteurs italiens, et au .Se. eoliirnbaria pour l'auteur français. Cet exemple de divergence emprunté à deux ouvrages floristiques récents, montre une des nombreuses difficultés dont la systématique de ce groupe est hérissée. Nous n'avons pas pu suivre M. Rouy dans la délimitation des Se. gramantiu et eoliirnbaria. mais nous avons cependant traité comme lui ces deux groupes comme subspécifiques. Cette solution ne nous satisfait pas entièrement. Il existe en effet des formes italiennes du Se. eohiinbaria qui échappent au mode de groupement en formes brévisétées et long-isétées, ce sont celles qui {Se. Co- lunmœ Ten., Se. iinisela Savi, Se. paticiseta DC.) présentent des soies calici- nales inégales, les unes longues, les autres courtes, voire même nulles ! Nous ne nous dissimulons pas que le caractère du groupement adopté est en partie artificiel : il faudrait, pour le modifier d'une façon naturelle, reprendre l'étude du Se. columbaria dans son ensemble (Europe, Asie, Afrique du Nord et du ' M. Fiori ;in Fiori el Paoletti FI. anal. II. IV, 179 (1907-1908)J ayant constaté la irrande variabilité de la longueur des soies calicinales, considère aujourd'hui les Sr. grainuntin el Se. columbaria, avec leurs nombreuses variétés, comme appartenant à une seule et même espèce. DIPSACACÉES 243 Sud !), ce qui est impossible dans le cadre d'une flore régionale. — En re- vanche, nous devons donner raison à M. Rouy lorsqu'il envisage le Se. liicida Vill. comme une simple race du Se. eolumbaria. La transition du Se. lucida aux formes les plus fréquentes du Se. eolumbaria est graduée par tant de formes intermédiaires, qu'il serait exagéré, avec des caractères morphologiques très superficiels, de voir une sous-espèce dans le Se. lucida et les formes voi- sines. Les formes de notre dition peuvent être groupées comme suit, sous les réserves exprimées plus haut : L Siibsp. gramuiitia — Se. triandra L. Sp. éd. 1. p. 99 (1753) = 6V. gra- muntia L. Sijst. éd. 10, p. 889 (1759) et éd. 12. p. 113 : AU. Fl.ped. uo 512 ^ : Gr. Godr. FI. Fr. II, 79 = Se. communis siibsp. Se. Gramuntia Rony FI. Fr. VIII, 122 (1903). Soies calicinales parfois nulles, plus souvent développées et atteignant alors au plus le double de la hauteur de la couronne involucellaire. Var. « agrestis G. Beck FI. Nied.-Oesterr. p. 1151 (1893) = Se. triandra L. 1, c. sensu stricto = Se. gramuntia L. 1. c, sensu stricto ; non Kern. Exsicc. : F. Schultz herb. norm. n» 2746 ! (Austr.) = Se. agrestis Waldst. et Kit. Descr. et le. pi. rar. Hung. III, 226, tab. 204 (1812). FI. exsicc. austro- hung. no 1007 ! (Anstr.) ^= Asterocephalus gramuntiùs et A. agrestis Spreng. Sijst. I, 383 (1825) = Se. gramuntia var. agrestis Koch Sgn. ed- 1. p. 345 (1837) ; Gr, Godr. FI. Fr. II, 79 = Se. breviseta Jord. Pug. p. 101 (1852) = Se. eommunis subsp. Se Gramuntia var. typica, agrestis et breviseta Rouy FI. Fr. VIII, 123 (1903). .luillet-oclobre. — Lieux secs, bords des chemins, etc., des régions littorale, montagneuse et alpine. — Env. de Nice* : au Vinaigrier ! et au Var ! (herb. Barla); env. de Grasse*: à la Cascade! et à Saint- Christophe! (Pons in herb. mus. Nice); Annot* (leg. Reverchon, in herb. Burn.). — Se retrouve en plusieurs localités des Basses-Alpes et du Var. Plante glabrescente. Feuilles inférieures vertes ou verdàtres, + pubescentes, It's caulinaires très glabrescentes, généralement bi-tripinnatiséquées, à seg- ments très étroits, — Kerner s'est efforcé de démontrer [Sched. fl. austro- huntj. III, 12t» (i8S4)] que celte race, connue depuis F^inné sous le nom de Se. gramuntia, n'est pas l'espèce linnéenne de ce nom ; le Se. gramuntia L. serait le Se. affinis Gr. Godr. Toute son argumentation se fonde sur le fait que la 1 Les échant. renfermes dans l'herb. d'Allioni sous le nom de Se. ijraniantia ne pro- yiennent pas de Nice; ils sont ou douteux parce que sans fruits, ou appartiennent par leurs soies calicinales à la sous-esp. IL 2i4 FLORE DES ALPES MARITLMES fiyure de Tabernaemontanus [Icon. tab. 162) cilée par Magnol et Gérard, puis par Linné pour illustrer le Se grainiintia, représente une Scabieuse à soies calicinales allongées. Mais la citation erronée de cette figure ne saurait préva- loir contre le fait que la diagnose linnéenne du Sijsterna [éd. 12, p. 113 (1767)] caractérise le Se. gramuntia par « calycibus brevissimis », que le Se. af finis n'existe pas dans la localité classique de Grammont (Hérault), tandis que le Se. gramiintid tel que nous le comprenons y abonde encore aujourd'hui et, enfin, que l'original de Gérard qui existe à l'herbier Delessert appartient au Se. gra- muntia tel qu'on l'a toujours compris. — Le développement des soies calici- nales est assez variable : celles-ci peuvent atteindre jusqu'au double de la hau- teur de la couronne involucellaire ou être réduites à zéro [Se. leiocephala Hoppe in Mert. et Koch Dentsehl. Fi. I, 733 (1823)]. Ainsi que Kerner l'a fait remarquer (op. cit. p. 128) on peut trouver çà et là les deux extrêmes dans un seul et même capitule, ce qui enlève toute valeur diagnostique à ce caractère. Vai-. ^ candicans Hickncll rr^* Se. moliis Willd. Enuni. Suppl. p. 7 (1813) = Se. mollis.simaYw. Ann. bot. II. 161 (1804); DC FI. fr. V. 490(qaoad pi. nicaeus. et ligust. !) = Se. pyrenaicn var. moUissima DC. Prodr. IV, 639 (1830, observ. ut antea) =: Se. pyrenaica Bert. FI. it. II, 46 (1833), quoad pi. ligust.; de ?sot. Rep. p. 204 et herb. ! ; Bicknell Flow. pi. Riv. pi. xxvii, fig. A = Se. gramuntia var. mollis et var. tomentosa Gr. Godr. FI. Fr. II, 79 et 80 (1830); non Se. tomentosa Cav. = Se candicans Jord. Pug. p. 99 (1832) ; Ard. FI. Alp. mar. p. 188 = Se Coliimharia y eandicans Bicknell FI. Bordigh. p. 136 (1896) = Se. commiinis . \ =-Se. Columbaria var. pi/renaica Coult. Aldin. Dipsac. p. ;{9 (1823), (jucad pi. pedeni. = Se. p;/- renaica var. cinerea DC Prodr. IV, l)o9 (1830), quoad pi. Alp. nicfpens. = Asterocepkalus pyrenairus Colla Herb. petlein. III, 207 (1834) = Sr. Incida P .Mert. et Kocb Deutsekl. Fl. I. 752 (1823) H Kocb Syn. éd. 3, p. 29(i. (pioad 1 Var. candicans foliis caulinaribiis \ irescentihiis (f. Iieterochroa) vcl oiniiino incanis (f. homochroa) variât. 2i6 FLORE DES ALPES MARITLMES |il. Sabaiid. = Se. liicida a ar. itiollis Gr. Goilr. FI. Fr. II. 79 (1850), qnoad pi. delphiii. = Se. vestita Jord. Piig. p. 86 (18o2) : Ard. FI. Ali>. mar. p. 188 = Se. Coltimbaria S vestita Bicknell Ft. Bordigh. p. 136 = Se sericea Jord. Pug. p. 98 (1852) =■ Se. grnmuntia var. pyrenaica siibv. vestita Fiori ot Paol. FI. 'iii'il. It. m, 151 (1903) = Se. coiiimunis siibsp. Se. Colnmbaria var. vestita cl serirea Huiiy FI. Fr. VIII. 129 (1903). Juillet-août. — Pas rare dans les pâturages, pelouses rocailleuses, etc., des régions montagneuse et alpine, où nous l'avons récoltée, sur calcaire et silice, entre 900 et 2300 m. s. ni. Descend parfois, mais exceptionnellement, jusque dans la région littorale! — Mont Pagliasso, entre Alassio et Andora ! ! ** ; env. de Porto Maurizio ! ** (herb. Straf- lorello) ; mont Antoroto près Ormea ! ! ** ; mont Grande ! ** (h. Straf- fiirello) ; env. de Nava ! ** (h. Strafforello) ; mont Monega ! I ** ; vallée de la Corsaglia ! ** (h. Lisa) ; Viozene ! ** (h. Lisa ; h. Strafforello) ; Carnino!** ih. Lisa); pâturages de Colla Rossa, près du mont Ber- trand!!**: abonde dans la vallée de Pesio!!**; Alpes de Tende : versant S. de la Cima délia Fascia!!-: vallon du Rio Freddo de Tende ! -, col de Tende ! - et mont Urno ! - (Ung.-Sternb. in h. mus. Turin; : Minière de Tende ! ! — et près de l'Alpe Meifa ! ! — ; mont Cla- pier ! ** /h. Strafforello) ; vallée de Roaschia ! ** (Wilczek in h. Univ. Lnus.) ; entre les Gias Colombo et le vallon Erberg ! ! ** ; val Cairos ! -, l'Aulion ! * et l'Ortighea ! * (h. Barla) ; vallée du Gesso d'Entraque! ! **; pâturages à la Madonna délie Finestre!!** (Bourg, in h. Thurelj ; environs de Saint-Martin Yésubie!* (h. Thuret) ; fréquent aux env. des bains de Valdieri ! ! ** ; descente de Pairs Gava sur Luceram ! ! * : bassin sup. de la Tinée: près de Mollières ! !— ; entre Saint-Sauveur et Isola ! ! *; Saint-Etienne de Tinée ! * (h. Vidal) et entre Saint-Etienne et Pont Haut! ! * ; mont Mounier, à la Serre de Burenta! * (h. Saint- Yves) : vallée de la Stura**: env. de Vinadio ! (h. Lisa), et partie sup. du vallon de Pourriac! ! ** ; haute vall. du Var*: prairies du Longeron sur Saint-Martin d'Entraunes! (Reverchon in h. Burn.); Esleng! (h. Vidal); Annot* ? (Reverchon in h. Burn.). Nulle dans le Var, celte variété se retrouve dans les Basses-Alpes, près de nos limites, à Colmars, au Lauzanier et au col de Larche I (herb. Vidal). Feuilles inférieures et feuilles des rosettes couvertes d'un tomentuni blanc, devenant parfois jaunâtre par la dessiccation, les caulinaires bi-tripinnatisé- quées, généralement verdâtres, à segments linéaires, tantôt groupées à la base DIPSACACÉES 247 des tig'es {/. snbscaposa), tantôt séparées par des entrenœuds plus allong-és {(. foliata). Capitules florifères généralement grands (f. grandiceps), atteignant en général 2,o-i cm., parfois cependant beaucoup plus petits (f. parviccps)^. Soies calicinales atteignant du triple au quadruple de la longueur de la cou- ronne involucellaire. — Cette belle race constitue à l'intérieur de la sous-esp. rolambaria l'équivalent de la var. candicans à l'intérieur de la sous-esp. ffra- mnntiti. L'histoire du Se. columbaria var. vestita est assez embrouillée. Allioni a le premier reconnu cette Scabieuse, qu'il signale sous le nom de Se. pi/renaiea « abunde locis saxosis, et rupestribus subalpinis, et alpinis»-. La pi. 25, fig. '2, représente assez bien un échant. réduit de notre var. 7; celle '2f>, fig. 1, qui doit se rapporter d'après Allioni à une forme singulière provenant de Rivalta dans le Monteferrato, est inextricable. Des synonymes que cite Allioni, ceux de Boccone et de Haller s'appliquent au Se. cinerea Lap., espèce pyrénéenne diffé- rente, sur laquelle nous revenons plus loin (p. 2ol). Malheureusement, Allioni a appelé son espèce Se. pi/renaicn et a ainsi dès le début inauguré une confusion presque inextricable, de sorte qu'actuellement il est impossible de conserver le nom de pyt-enaica pour la race (]ue nous étudions, sans nuire à la clarté {Règles nomenel. art. 51, io). De Candolle a confondu la var. vestita successive- ment avec la var. eandieans sous le nom de Se. mollissiina eu INI.d, puis en I8O0 et en 1830 avec le Se. eineren Lap. (par suite d'un lapsus avec l'indication géographique obscure : « in Pyrcnaeis ad Nicaeam) » sous le nom de Se. pgre- nciica. Des confusions analogues ont été faites par Coulter. Grenier et Godron ont avec raison rattaché le Se, pyrenaiea Ail. au Se. columbaria comme var. ves- tita, mais ces auteurs le font figurer ailleurs comme var. mollis du Se. liieida^, 1 Var. vestita caulibus subscapiformibus Cf. •iubscaposu) vol fuiiatis {ï. foliata), ii( otiam capitulis amplissimis (f. grandiceps) vei pro specie parvnlis (f. /jarw/re/js) variai. 2 Dans riierb. d'.\llioni on trouve les plantes suivantes : L Scahiosa columbaria var. vestila : 1" 1 f., 3 cchant. tn'-s réduits annotés « Scab. P'jrenaica cinerea villosa magno Jlore T ». Allioni a biffé la fin de la phrase après pi/rennica et l'a remplacée parla citation « All./i.ped. » ; 2» 1 t., 1 échant. annoté « Scab. jiijrenaicn cinerea» ; 3»! f., l'échant. en mauvais état annoté n Scab. pyrenaiea AU. )>. II. Scabiosa columbaria var. lucida : 1° 1 f., 2 échant. annotés « Scab. pyrenaiea Ail. /. — Asterocephali vulgaris var. alpina ab Hallero » ; 2» 1 f., 2 échant. annotés « Scab. pyrenaiea glabra Ail. Jl. ». MF. t'ne feuille porte l'échantillon même qui a servi à dessiner la fia,'. 1 de la planche 2fi d'.Mlioni. Autant qu'il est possible de s'en rendre compte sur l'unique capitule fleuri, les soies calicinales allongées combinées avec l'indument mou des feuilles, feraient rapporter Péchant, au .V. columbaria var. vestila. Le respect dû à ce vénérable éch. (collé de façon à ne pouvoir être retourné !) empêche de sacrifier \uie feuille, mais un e.xamen à la loupe du feutre mou semble le montrer composé en bonne partie de poils fascicules. L'échantillon qu'Allioni dit provenir de « Rivalta in Monteferrato » est qua- lifié dans son herbier de c nica^ensis ». Peut-être n'est-ce qu'un échant. cultivé? L'in- terprétation exacte de la planche 2t), iig. 1, qui n'a d'ailleurs (pi'iui faible intérêt, reste donc douteuse. ■' L'exposé de Grenier est encore obscurci par un lapsus ('vident dans les indications i;<'o;tçraphi(jiies relatives aux variétés du Se. lucida. Ces indications doivent évidemment être rétablies comme suit : « var. 0 {mollis), Alpes du Dauphiné, col de Larche (Grcn.) ; var. y {sericea], Pyrénées, pic de Bigorre, Esquierry, etc. ■•. 248 FLORE DES ALPES MARITIMES induits en erreur par Merlens et Koch qui avaient confondu les Se. vestita Jord. et cinerea Lap. comme var. p du Se. liicida. — Jordan a séparé les échant. du Mont-Cenis de ceux des Basses-Alpes [Se. vestita Jord.), sous le nom de Se. sericea — groupes conservés par M. Rouy à titre de variétés — mais l'examen de matériaux abondants ne permet pas de maintenir cette distinction. Le fruit oscille dans toute l'aire quant aux dimensions absolues ; il est long de 3-4 mm., tandis que la couronne involucellaire atteint tout au plus 2 mm. Les autres différences sionalées dans les feuilles, l'indumenl, etc., sont purement individuelles. Au premier abord, la var. vestita parait mériter d'être distinguée spécifique- ment, comme d'ailleurs la var. eandicans, mais elle passe insensiblement par l'intermédiaire de tout un groupe de lignées de transition, groupe auquel paraît appartenir le Se. brigantiaca Jord. \^Pag. p. 97 (18.52) = Se. eoluinbaria var. l>ri(jantiaea Cariot et Saint-Lager FI. t)ass. Rhône p. 409 (1899) = Se. eom- munis subsp. Se. Coliiinbaria var. Brigantiaca Rouy FI. Fr. VIII, 128 (1903)]. Dans ces formes, les feuilles inférieures et celles des rosettes sont mollement et lâchement pubescentes, souvent un peu veloutées, mais non pas tomenteuses, d'un vert cendré, à feuilles caulinaires bi-tripinnatiséquées, virescentes. à capi- tules florifères petits comme dans la var. 7 f. parviceps, à soies calicinaies égalant environ le triple de la hauteur de la couronne involucrale. Nous pos- sédons des représentants de ces lignées de transition des localités suivantes : Forêt de Sanson près de la Briga ! ! — : coteaux à Venanson près Saint-Martin Yésiibie!* (leg. Cliarbonnel, in h. Btirn.) ; entre Roques- teron et Conségudes! !*; Saint-Martin d'Entrannes! * (Reverchon in h. Burn.); env. d'Annot ! * (Derbez in h. Burn.). D'autre part, la var. vestita offre des rapports étroits avec la var. Iiolosericea Coult. [^Mém. Dipsae. p. 39 (1823) = Se. holoserieea Bert. Rar. pi. it. dee. III, 49 (1810) et FI. it. Il, 48, et spec. auth. ! = Se. graniuntia var. holo- serieea Fiori et Paol. FI. anal. It. III, loi (1903)] des Alpes Apuanes, qui en diffère par les feuilles caulinaires (surtout les inférieures) à segments larges, ovés ou obovés-elliptiques , souvent confluents, parfois même à limbe sub- indivis, les capitules florifères s^réles, les fructifères petits. Les soies calicinaies (noires ou d'un brun foncé) atteignent du triple au quadruple de la couronne involucellaire : c'est donc à tort que ]\LM. Fiori et Paoletti ont rattaché le Se. holoserieea Bert. au Se. grarntintia à soies calicinaies courtes. -M. Burnat a récolté le 18 juill. 1877 au Mont de la Chens! !*des échant. que Gremli (in sched.) rattachait au Se. Porta: Kern, [in Oesterr. bot. Zeitschr. LV, 471 (1903)], lequel est une variété des Abruzzes intermédiaire entre les var. holoserieea et valgaris. Nos échant., par leurs feuilles caulinaires infé- rieures peu divisées, l'indument cendré-blanchâtre qui envahit assez également ces feuilles, et les capitules florifères petits, rappellent en effet le Se. Porta' et se rapprochent beaucoup du Se. holoserieea. Malheureusement les fruits man- quent, et en leur absence une détermination précise n'est guère possible. DIPSAGACÉES 249 Var. S vulgaris Coull. Ma'm. Dipsac [). 38 (1823) = Se. colnmbaria \ar. typica G. Beck FI. Nied.-Oeslcrr. p. llol (1893): Finri et Paol. FI. anal H. m, loi. Juillet-août. — Çà et là, dans les prairies, bords des chemins, etc., de la région montagneuse, sur calcaire et silice. — Env. de Geva ! ** et de Nava ! ** (Romano in h. mus. Turin) ; entre Chiusa di Pesio et Roccaforte-Mondovi ! ! ** ; entre Robilante et Vernante ! ** (Ung.- Sternb. in h. mus. Turin) ; vallée du Gesso : Rocca Mouri Grande près Andonno ! ! **; Saint-Martin d'Entraunes !* (Reverchon in herb. Burn.); Entraunes' * (herb. Vidal). Plante entièrement verte. Feuilles basilaires et celles des rosettes -h pubes- centes, les caulinaires hi-tripinnatiséquées , généralement glabrescentes ou g-labres. Capitules florifères médiocres, larges de 2-3 cm., les fructifères de dimensions très variables. Soies calicinales égalant ."{-i fois la hauteur de la couronne involucellaire. On a décrit, à l'intérieur de cette variété, un très grand nombre de micro- morphes auxquelles nous donnons la valeur de sous-variétés et qui ont été recensées par M. Rouy [FI. Fr. VIII, 12.1-129). Nous rattachons notamment à la var. viilgaris, les Se. pratensis Jord., pubescens Jord., afjîni's Gr. Godr., patens Jord., sprela Jord. et permijcla .Jord. Une étude de ces micromorphes sortirait du cadre de cette flore et ne présenterait d'ailleurs cpielque intérêt que si elle était étendue à l'aire de l'espèce entière. Au surplus, la var. viilgaris est rare dans notre dition ; c'est sur le versant N. des Alpes maritimes que l'on aurait le plus de chances d'étudier les formes de cette variété. Var. £ alpestris := Sr. glabre.scem et Sr. alpestris Jord. Pi(g. p. 8i et 84 (ia^2) = Se. liicida \ar. alpestris Gremli Neue Bcitr. FI. Scluv. IV, H (1887) : Cariot et Saint-Lager FI. bass. Rhône p. 409 =: Sc.connnuui.^ subsp. Se Coliun- bfiria var. glabrescetu et alpestris Rou> FI. Fr. VIII, 128 (1903). .luillet-aoùt. — Rare ou peu observée. — Pâturages et rocailles des régions montagneuse et alpine. — Alpes de Belvédère près Lanlos- que ! * (h. Montolivo ; f. ad var. iucidam vergens): Saint-Martin d'En- traunes ! * (Reverchon in h. Burn.) ; prairies à l'entrée du vallon de Sanguinière près Esteng ! !* (sources du Var). — Se retrouve dans les Basses-Alpes. Plante entièrement verte, très glabrescente ou presque glabre. Feuilles basi- laires généralement détruites à l'anthèse, les caulinaires inférieures semblables aux basilaires, ± indivises, incisées-crénelées, les supérieures pinnatiséquées, à segments ± larges, le terminal plus grand, rhombique ; limbe des feuilles 2oO FLORE DES ALPES MARITIMES ferme et un peu luisant. Capitule florifère plutôt grand, dépassant 3 cm. de diamètre. Soies calicinales noires, généralement très longues^ égalant 3-4 fois environ la hauteur de la couronne involucellairc. Nous réunissons sous le nom de var. alpestris une série de formes qui oscillent entre les var. viilfjaris et lucida et établissent un <( pont » incontes- fable de l'une à l'autre, présentant le port des formes les plus répandues de la var. iHilgcu-is et les feuilles à limbe ferme, luisant, très glabrescent, de la seconde. Val-. Ç lucida Cûull. Mé)ii. Dipaxc. j). 38 (lHâ;{), excl. ;;>ii. ; Gaiid. FI. helv. l. :m = Se. lucida Vill. Prosp. p. 18 (1779) et Hist. pi. Dauph. I, 282 (1786) cl IL 29.3 ; de Not. Rep. \\. 203 et herb. ! : Gr. Godr. FI. Fr. II, 79, excl. var. ; Ard. FI. Alp. mar. p. 188. Exsicc. : Soc. dauph. n» 2915! (Gall., Isère, sub: Se. alpestris) : Reliq. Maill. iio '.V.Hi ! (Savoie, sub : Se. alpestris) : FI. exsicc. anstro-liuiig. iio lOO.'} ! (Tii.) = Se. iiorica Vost iii Bot. Zeil. Refjensb. IV, 40 (180:)) — Asterocepli/ilus lucidus Spreii^. S/j-H. l. :{80 (1820). A rechercher dans notre dition, ou elle est signalée « in alpibus maritimis ditionis albingaumensis » par De Notaris (I. c. ^), au col Bertrand par Ardoino (I. c.) ^ et au mont Gonchetas près Saint- iMarlin Vésubie, par MM. Decrock et Goste (Contr. étude forets provenç. p. 6). — Se retrouve dans les Basses-Alpes. Plante entièrement verte, très glabrescente ou presque glabre, et à limbe foliaire ferme et luisant comme dans la var. e, mais les feuilles basilaires sont H- persistantes, les caulinaires intV-rieures sont groupées à la base des liges grâce aux entrenœuds très raccourcis, les capitules généralement uniques étant placés au sommet de très longs pédoncules. Soies calicinales atteignant jusqu'à 4 et même o fois la hauteur de la couronne involucellairc. Cette race est une de celles qui ont été le plus généralement considérées comme une espèce distincte. Et cependant un examen approfondi de ses carac- tères, ainsi que l'étude de matériaux abondants de toute l'aire de l'espèce, em- pêche d'y voir autre chose qu'une race alpine du Se. foliirnburia. Le caractère signalé par Koch dans les dents du calice, et souvent reproduit depuis lors, est entièrement fallacieux. Selon Koch, les soies calicinales du Se. Incida se pro- longent à la base en une nervure carénale qui traverse la partie membraneuse de la cupule calicinale à la façon d'un rayon, taudis que ces nervures radiales feraient défaut dans le Se. columharln. Or, dans toutes les formes du Se. co- luinbaria, sans exception, la cupule basilaire membraneuse du calice est par- courue par des nervures radiales qui passent dans les soies (en général au nombre de o). En outre, ces 5 nervures sont reliées entre elles par une anas- 1 Le .SV,'. lucida existe dans l'herbier de Notaris accompagné d'une étiquette portant : K in Alpibus maritimis — leg. Prof. Gherardi ». 2 L'herhicr Lisa, cite par Ardoino, ne renferme pas le Se. lucida ! UIPSAGACÉES 251 tomosc transversale placée environ à mi-hauteur du limbe cupuliforme ; l'eu- scmble de ces anastomoses constitue donc une ceinture annulaire. Or, s'il est vrai que les nervures radiales et aussi la ceinture annulaire sont en g-énéral assez saillantes dans la var. liicida, elles ne le sont pas moins à la maturité dans beaucoup de formes de la var; oiilgnris et dans de nombreux échant. de la var. vestita. D'une façon générale, plus les soies calicinales sont longues et robustes, plus les nervures radiales sont saillantes. C'est là un caractère corré- latif, dont la mention parmi les critères diagnostiques du Se. liicida a été avec raison omise récemment par plusieurs bons observateurs (par ex. Beck FI . Xied.-Oesterr. p. HoO et v. Hayek FI. Steierm. II, 427). Bien que nous n'ayons pas observé la var. lucida dans les Alpes maritimes, il est extrêmement probable qu'on l'y retrouvera dans la suite, étant donné son extrême diffusion dans toute la chaîne des Alpes. Elle est d'ailleurs signalée au voisinage de notre dition dans les Basses-Alpes par Lannes (in Bnll. Soc. bot. Fr. XXVI, 1()5), par M. Flahault (in /?»//. cit. ann. 1897, p. cclvih) et par Legré (in Roux Caf. Prno. p. ()79). Se. ciiierea Lap. in Lamk Illusir. I, 2fil (prob. Ib'' semestre de I792i) =: Se. pi/rennica, einerea, villosu, ninyno flore Tourne!". Inst. éd. 2, I, 465 (17U0)! := Se. pi/renaiea Ali. FI. ped. n'> 512 (1785) p. min. part., tanlum quoad syn. Tourneforlii ; DC. FL fr. IV, 229, quoad pi. pyren. = Se. holosericea DC. FI. fr. V, 489 (1815) et Prodr. IV, 659, quoad pi. pyren. ; non Bert. =r .S'r. lucida 3 Mert. et Ivoch Dentschl. FI. I, 753 (182.3), quoad pi. pyren. ; Kocb Si/v. éd. 15, p. 296, quoad pi. pyren. = Se. pi/renaica var. einerea DC. Prodr. IV, 659 (1830), quoad pi. pyren. i= Asteroeephaliis holoserieeus Vis. FI. daim. II, 14 (1847) ; non Spreng. := Se. Ineida var. serieea Gr. Godr. FI. Fr. Il, 79 (1850) = Se. oeliitina Jord. Pug. p. 87 (1852) = Se. velutina f. verbascifolia, f. légitima et f. nana, Se. Jordani et Se. Guiflardi Timh.-Lagr. in Bull. soc. bol. Fr. XI. sess. extr. lxxxvii et lxxxviii (1864) =i Se. verbascifolia Timb.- Lagr. in Bull. soc. phi/s. et mit. Toulouse II, 459 (1874) et Massif d'Arbas p. 95 = Se. leueophijlla Borb. in Magijar Akad. Ertes. ann. 1882, p. 9 et 10 et in Kern. Sehed. Jl. ausfr.-hung. III, 128; Freyn et Brandis in Verli. zooL- bol. Gesellsch. Wien XXXVIll, 61(MU2 (1888), incl. Se. leucophglla tijpica e{ foliosa Freyn et ^v&nAA?,, Se. virescens Freyn, ^c. dalmalica Hut. etKern., Sr. dulmaticd ^ foliosa Freyn et Brandis, Se. ineatia Freyn ap. Freyn et Brandis I. c. = Se. commuais subsp. Se. Columbaria var. Jordani, velutina, verbascifolia et Guittardi Rouy FI. Fr. VIII, 129 (1903). Cette csj)èce remarquable, connue déjà de Tournefort, a été d'abord correc- tement distinguée par Lapeyrouse, et a été l'objet dans la suite d'une longue série de confusions et de baptêmes renouvelés, sur lesquels nous n'insistons pas parce qu'ils ressortent de la synonymie donnée ci-dessus. C'est à Borbas <|ue revient le mérite d'avoir entrevu, encore qu'imparfaitement, un caractère •le premiei' ordre qui sépare nettement le Se. einerea de toutes les formes to- iiienlelleuscs ou tomenteuses du .SV-. columbaria. Cet auteur a flit on effet de 1 Voy. (). Kimlze lirv. t/rn. pi. IIP', 157 |I898|. 252 FLORE bES ALPES -MARITIMES son Se. lencophylla : « Pilis stelliçeris brevissirnis cano-tomentosa n et plus loin: «Se holosericfu Bert. pube non stellato diffcrt ». Frappés de l'extraordinaire ressemblance de diverses formes du Se. leiicoplu/ll A la vérité, HeufFel [iii Flora XXXIX, .52 (1856)] a décrit son Knauliu pannonira comme étant « stellulalo-pubescens », mais personne après hii n'a retrouvé de poils étoiles dans le çenre Knaiilai. D'ailleurs, le A', pannonica Heuff. est une espèce qui n'a pu jusqu'à aujourd'hui être tirée au clair. 2 Les indications de Mertens et Koch, Heuffel cl Borbas sont d'ailleurs restées incon- nues de M. Solereder (1. c.).ce qui n'a rien que de très naturel parce que, perdues ilaiis des diaçnoses, elles n'ont fait l'objet d'aucune note spéciale. DIPSACACEES 253 ylandes stipitées. Les poils (fig. o) sont unicellulaires, de longueur et de calibre variables selon les formes considérées, très étroits, effilés au sommet, à parois fortement épaissies et ± abondamment pourvues de perles cuticulaires dont le nombre va en augmentant de la base au sommet du poil. Ces perles sont tantôt peu apparentes (var. candicans), tantôt assez g^rosses pour muriquer le poil (var, valgaris, vestita, etc.). Le calibre du poil augmente vers la base. Celle-ci est renflée et profondément enfoncée dans l'épiderme^ avec un léger amin- cissement des parois dans la rég^ion basilaire. Les cellules épidermiques sont plus ou moins relevées autour du poil de façon à former un petit socle dans lequel le poil est enfoncé. — Les glandes stipitées ont un stipe très court, formé de deux cellules dont l'une située au niveau des cellules épidermiques voisines pro- vient de la première division de la cellule-mère du poil, l'autre est exserte et assez courte. La tète du poil est allongée-subsphérique, ou un peu déprimée au sommet, tantôt unicellulairc, tantôt 4 cellulaire à la suite d'une division sub- cruciale. La glande dans son ensemble a la forme d'une quille ; toutes les parois cellulaires en restent très minces. Les glandes stipitées étant beaucoup plus courtes que les poils, ne sont visibles dans ces formes très velues ou tomenteuses que sur des coupes perpendiculaires à l'épiderme. Dans le .S'c. cinerea, on rencontre : i" des poils unisériés simples ayant la même structure Poil simple du Se. coliimbaria que ceux du .SV. colurnhai-ia, mais en général var. vestita (feuille), rares et parfois complètement absents ; 2" des Grossissement -^ glandes stipitées peu abondantes, parfois très rares, ayant la même organisation que dans le Se. coliimbaria; lio Jes poils fascicules, en quantité variable selon les formes considérées, mais qui ne man- quent jamais. Ces derniers trichomes (fig. 0) sont formés par 2-12 poils réunis en gerbe sur un socle commun. Chacun des poils constitutifs de la g'crbe est unicellulaire et construit sur le modèle des poils unisériés du Se. columbaria^ mais ils restent en général assez courts. L'examen des organes jeunes montre (]ue l'ontogénie est conforme au mode habituel de développement de ce genre de trichomes. La cellule-mère, au lieu de croître en poil dans une direction perpendiculaire à l'épidémie, commence par se diviser au moyen d'un cloison- nement radial, en autant de cellules-filles qu'il y aura de poils dans la gerbe (2-12, peut-être même parfois plus); chacune de ces cellules-filles se bombe extérieurement, s'allonge et se transforme en poil. Les poils constituant la gerbe étant issus d'une même cellule-mère, restent liés entre eux par la base. FiG. 254 FLORE DES ALPES MARITIMES lie sorte que la gerbe toule entière se sépare facilement du reste de l'épiderine ; en revanche, il n'est pas facile de dissocier sans fracture les poils d'une seule et même gerbe. La distribution géographique biaréale du .SV. cinerea est très remarquable : dans l'état actuel de nos connaissances, les deux aires, des Pyrénées d'un côté, de i'Illyrie de l'autre, ne sont reliées par aucune localité intermédiaire. Mais il ne faut pas oublier que divers types sont représentés dans les Pyrénées et dans la péninsule balcanique, par des espèces on des races vicariantes (exemples : Ramondia pyrenaica Rich. et R. serbica Pane. ; Viola cornuta L. et Y. spe- riosa Pantocz., Hijpericwn Riirseri Spach et H. transsilvanicum Celak.) ou Fk;. ti. — Tricliome fascicule du Se. cinerea (feuille). — Grossissement — . même par des espèces identiques {Gentiana pyrenaica L.). Cependant ces cas sont moins fréquents en ce qui concerne les Pyrénées qu'en ce qui concerne la |)éninsule ibérique proprement dite, et c'est pourquoi le nouvel exemple du Scabiosa ciiiereri offre un vif intérêt. L'analyse des formes du Se. cinerea, étranger à notre dition. nous entraîne- rait trop loin et doit être laissée au labeur d'un futur monographe du genre Scabiosa. Le nombre des véritables races sera en tous cas moins considérable que le nombre des noms qui ont été imposés aux diverses formes, tant en Illyrie que dans les Pyrénées. Parmi les formes pyrénéennes, le Se. cinerea var. Guittardi (= Se. Guittardi Timb.) nous paraît être de beaucoup la plus saillante. Sans entrer ici dans la discussion des rapports que le Se. cinerea Lap. pré- sente avec le Se. Hladnikiana Host \Fl. anstr. I, 19.^ (1827)] — nous jten- chons à considérer ce dernier comme .spécifiquement distinct — il convient d'attirer l'attention sur le fait que le Se. Hladnikiana est aussi caractérisé par la présence d'abondants poils fascicules. C'est donc à tort que le Se. Hladnikiana a été parfois envisagé comme une race du .Se. coluinharia (par ex. par M.VL Fiori et Paol. FI. anal. It . III, 1.^1). DIPSACACÉES 2S5 Se. canescens Waldst. et Kit. Descr. el le. pi. var. Humj. I, 53, tab. o.'l (1802) = Se. siiaveolens Desf. Tabl. éd. 1, p. 110 (1804) ; Gr. Godr. FI. Fr. II, 80 r= Asteroeephalus snaveolens Wallr. Sc/ied. erit. p. .'îl (1822) = .4. ea- nescens Spreng-. Si/st. I, :W0 (i82o). Espèce facile à reconnaître à ses feuilles basilaires et celles des rosettes en- tières, signalée « nei colli délia Garzegna presse Mondovi » (Ingegnatti Cat. Mond. p. 64). MM. Fiori et Paol. {FI. anal. II. III, 1.50) attribuent cette loca- lité au .Ce. vestina Facch. [ap. Koch Sun. éd. 2, p. 447 (1843-43)], espèce des Alpes orientales très voisine du Se. canescens. Sous l'une comme sous l'autre de ces déterminations, l'indication d'Ingegnatti est extrêmement douteuse. SUCCISA Neck. Ekm. 1, 109 (1790). 1064. S. pi'atensis Mœncli Melk. |>. 489 (1794) : Bickiiell FI. Bor- digli. p. 136 ;= Scabiosa Saccisa L. Sp. od. 1, p. 98 (17o;}) ; AU. FI. ped. iio 506 et herb. ! : de Not. Rep. p. 204 ; Gr. Godr. FI. Fr. II. 81 ; Ard. FI. Alp. mur. p. 188 := Srahiosa prœmorsa Gilib. FI. litli. I. 168 (1781) = Astero- eephalus Succisa Wallr. Sclied. crit. p. o2 (1822) =; Succisa prœmorsa Aschor.s. FI. Braud. p. 28o (1864) = Saccisa Succisa Karst. Deutsche FI. p. lOo.'i (1883). Le nom donné à celte espèce par Gilibert est mort-né (Rèf/les no/nencl. bol. arl. 1.")) et ceux dus à Ascherson et à Ivarsten sont contraires aux Règles (op. cit. arl. ."i.o et .56). Var. « glabrata Kcbli. FI. exe. ii" 1168 (1831): Pelei'maiiii FI. lips. p. 1 19 ; G. Beck FI. Nied.-Oesterr. p. 1144 ;=SîtC(7sa glabrata Scholt ap. Rœm. et Scliult. Sysl. 111,61 {\'è\9i) ^^ Asteroeephalus Succisa var. glabndus Wallr. Sched. crit. p. o2 (1822) = Scabiosa Succisa var. prnlensis Winim. et Grab. FI. Sites. I. 110(1827) = Suceisa glahra Herclil. et Op. Oek.-trelni. FI. liôlnii. II. 1. 22:> (18.38). Septembre-octobre. — Çà el là dans les buis frais, prairies humides, etc., des régions littorale et montagneuse, de préférence sur terrains siliceux. — In collibus supra Dolcedo ! * (Berli in herb. Univ. Gènes); Ormea ! **, Ponte di Nava!** et mont Prearba ! ** (h. Strafforello) ; d'Ormea à Yiozene!** (Ferrari in h. mus. Turin); prairies humides aux bouches de la Nervia ! ! ** ; Uio Freddo de Tende ! - (Ung.-Sternb. in h. mus. Turin) ; mont Farghet! * et Coaraze!* (Barla in h. Burn.) ; iNice au Yar!* (h. Montolivo) et bois du Var!* (h. Barla); Saint- 256 FLORE DES ALPES MARITIMES Martin Yésubie! * (h. Vidal); Vallauris ! * (Consolât in h. Burn.) ; Grasse, à la Font des Gavots ! * ^Pons in h. Vidal); Annot* (?) leg. Reverchon, in h. Burn. Tio;-e couverte d'une pubescence fine et apprimée dans la partie supérieure, d'ailleurs glabre ou presque glabre. Feuilles toutes de consistance ferme, glabres ou presque glabres, les basilaires et caulinaires inférieures à limbe ellip- tique ou elliptique-lancéolé. Var. |5 hirsuta Rchh. le. ft. genn. et helv. XII, 22 (I80O) = Scahiosa Succisa p L, Sp. éd. 1. p. 98 (i7o3) = Se. Succim Rœm. et Scliiilt. Syst. III, 60 (1818) ^ Asterocephaliis Succisa var. hirsutm Wallr. Sched. crit. p. 32 (1822) = Se. Succiaa var. nemorosa Wimm. et Grab. FI. Siles. l, 110 (1827) = Se. Succisa 7 Gaiid. FI. helv. l, .386 (1828) = Se. hirsuta Bercht. et Op. Oek.-teehn. FI. Bôhm. II. 1. 226 (1838) = Sneeisn pratensis var. hispidula Peterm. FI. Ups. p. 119 (1838) : G. Beck FI. Nied.-Oesten: p. 1144. Gomme la variété précédente. — Fréquente aux env. de Geva !** (Romano in h. mus. Turin) ; prairies humides dans la vallée de la Gorsaglia ! !** ; près de Roccaforte-Mondovi ! !** ; Mendatica!** (h. Strafforello) ; étangs de Reinette près Guneo ! ! ** ; Nice au Var ! * (h. Vidal) ; Saint-Gassien sur Siagne ! * (h. Vidal). Tige finement pubescente dans sa partie supérieure et sur les pédoncules, pourvue de lone^s poils + abondants dans la région supérieure des enlrenœuds inférieurs. Feuilles de consistance moins ferme et moins luisantes, lâchement hérissées de longs poils mous, + abondants^ les basilaires et caulinaires infé- rieures oblongues-elliptiques ou elliptiques-lancéolées. Var. Boccse ^ Env. de Gannes * : Talus du chemin de fer, entre la Bocca et la Na- poule ! ! , -27 sept. 1907. — A rechercher. Plante plus robuste que dans les var. « et ^, ayant un peu le port d'un Cephalaria. Tige pourvue d'une pubescence cendrée fine, persistant à l'anthèse, au moins au voisinage des nœuds. Feuilles de consistance ferme, un peu lui- santes, à poils disséminés assez rares ou glabrescentes, les basilaires adultes et les caulinaires inférieures très grandes, bien plus amples que dans les var. « et p. Capitules à bractées involucrales plus nettement cuspidées au sommet et à corolles plus pâles que dans les variétés précédentes. 1 A v;ir. a et /3 differt caule robustiore, pube brevi cinerascentc, foliis majoribus am- plioribusque, pilis sparsis prœditis vel glabresccnlibus, bractcis involucralibus apice raagis conspirue cuspidatis, corollis paliidioribus. COMPOSIT.E 257 Le Succisa pratensis est encore indiqué par les auteurs suivants, dans notre dition, sans distinction de variété : env. deDianoet Cervo** (Ricca Cat. p. 35) ; en montant de Bagnasco au Bric Bava ! ** (Briq. notes ms. in bibl. Burn.) ; ex alpibus Monregalensibus ** (Re in Colla Herb. pedem. III, 199) ; bois et prairies de l'Ellero près Carassone- Mondovi ** (Ing. Cat. p. 64) ; env, de Cuneo ** (Benedelti Cat. ms.) ; pas rare aux env. de Bordighera ** (Bicknell FI. Bordigh. p. 136) ; ex monte Ceriana** Lig. occ. (Sassi in Bert. FL it. Il, 38); assez rare à Menton * (Ard. Cat. p. 18). — L'espèce croît également dans les départements du Yar et des Basses-Alpes. COMPOSITE EUPATORIUM L. i065. E. eauuabiiium L. Sp. éd. 1. p. 838 (1733); AU. FL ped. 11. 633; de Not. Rep. p. "lOo ; Ard. FL Alp. inar. p. 203; Bicknell FL Bordigh. y. loi. Juin-septembre. — Commun le long des fossés, bords des eaux, bois humides, etc., dans notre circonscription entière, depuis les rives de la mer jusque dans la région montagneuse où nous l'avons observé à 1100 m. d'altitude. Espèce indifférente au sous-sol. On peut disting-uer, au sein de la race sous hiquelle cette espèce se présente habituellement en Europe [var. eii-cannabinum = E. cannabinum L. sensu stricto ; Gr. Godr. FL Fr. II, Ho (1830)] deu.x sous-variétés. Dans l'une [sub- var. partituin =z E. cannabinum var. partiUun Neilr. FL JVied.-Oesterr. p. '.i-2'.\ (1851») =: E. cannabinum var. tijpicum Bock FL Xied.-Oesterr. p. 1162 (1893)], les feuilles sont à \\ ou o seiJ>ments ou lobes, les divisions étant lan- céolées ou oblongues ; dans l'autre [subvar. indivisum =: E. cannabinum var. indivisum DC. Prodr. V, 180 (1836) ; Rouy FL Fr. VIII, 333 = E. canna- binum var. simplicifolia Lee. et Lam. Cat. PL centr. p. 216 (1847) = E. corsirnm Huet Cat. Prou. p. 73(1889); non Req.], les feuilles sont toutes ou la plupart indivises, ovées-oblongues, g'énéralement |)lus brièvement contrac- tées à la base. La seconde de ces sous-variétés est assez rare et apparaît le plus FI.OnE DES ALPES MARITi^ŒS 17 258 FLORE DLS ALPES MARITIMES souvent isolément au milieu de représentants de la première ; elle a été indi- quée aux environs de Grasse * par Huet (1. c). Elle a été jadis confondue par de CandoUe (1. c.) et quelques auteurs subséquents, avec VE. corsicuin Req. [ap. Lois. Nouv. Xot. p. 36 (1827) et FI. gall. éd. 2, II, 223], race du bassin méridional de la Méditerranée, étrangère à notre dition. ADENO STYLES Cass. Les caractères extérieurs les plus saillants des trois espèces de ce genre représentées dans notre dition ont été récemment clairement résumés par M. J. Braun [Ziir Kenntniss der scliweiccrischen Adenostijles-Arleii (Vierteljah/s- schr. naturf. Ges. Zurich LVIII, 92-96, ann. 1913)]. Mais cet auteur, comme d'ailleurs la plupart de ceux qui l'ont précédé, a laissé de côté toute analyse de la fleur. Cependant Reichenbach fil. \^Icf>nes Jl. gerin. et helv. XVI, tab. 2 et 3 (1854)] avait déjà mis eu évidence quelques-uns des caractères distinctifs de la corolle dans nos trois espèces, eu particulier la forme des lobes et leurs rapports de dimensions avec le tube et la gorge. D'autre part, quelques biolo- gistes ont aussi examiné l'organisation florale des Adenostyles (H. Mûller Alpenblumen p. 430-432 ; Kerner PJlanzenleben II, 338), mais d'une façon assez superficielle, et même partiellement erronée. C'est ainsi que la fig. 169 de H. Millier (1. c.) appartient, d'après la corolle représentée, à 1'^. Alliariic Kern. (A. alhifrons Rchb.), et non pas à 1'^. glabra DC. (.4. alpina Bluff et Fing.). D'autre part, Kerner (1. c.) a assuré que les branches du style des Adenostyles étaient dépourvues de tous poils balayeurs allongés, ceux-ci étant remplacés par des papilles métuliforraes (en forme de ([uille), tandis que, en réalité, des poils balayeurs allongés existent en petite quantité au sommet des branches stylaires de VA. Alliarix et, à un moindre degré, de VA. tomentosa. L'organisation florale présente, d'une espèce à l'autre, des différences sensibles i|ui doivent en tous cas être prises en considération. Et cela d'autant plus ([u'elles permettent d'éviter des confusions, inévitables sans cela, entre des espèces dont le port et les caractères extérieurs sont presque identiques (par ex. A. gluljra DC. et .4. corsica Briq.). 1066. A. glabra DC Proilr. V, 20.3 (1836): Schiiiz et Thell. in Bnll. hei'b. Boiss. sér. 2, Vil, 'iTT ; Schiuz et Kell. FI. Suisse éd. franc. I, o80 : Hayek FI. Steienn. II, 476 ; J. Braun in Vierteljahrsschr. naturf. Ges. ZUricli LVIII, 93 = Cacalia alpinn ^ L. Sp. éd. 1, p. 836 (1733) = Cacalia (jlabnt Mill. Garden. dict. éd. 8, no 2 (1768) ; Vill. Prosp. p. 30 et Hist. pi. Dauph. III, 170 = Cacalia alpina Jacq. FI. austr. le. III^ 20, tab. 233 (1773) = C. alliariœfolia Lamk Encijcl. métli. I, 332 (178.3) = G. alpina var. glabra Ail. FI. ped. no 644 A (1783) = Senecio glaber Clain . Man. hei'b. Suisse \). 240 (1811) = Adenostyles viridis Cass. in Dict. se. nat. I, Suppl. p. 60 (1816); Bicknell FI. Bordigh. p. 131 ; Rony FI. Fr. VIII, .330 = A. alpina Bluff et Fing. COMPOSLT.E 259 Comp. fl. germ. II, 329 (18âo) ; de Not. Rep. p. 203; Gr. Godr. FI. Fr. II. 87; Rchb. f. le. fl. germ. et helv. XVI, 1, tab. 2, I ; Ard. FL Alp. mar. p. 206 = A. alpina var. viridis Dœll Rhein. Fl. p. 466 (1843). Plante haute de 30-80 cm. Tige finement striée. Feuilles fermes, d'un vert mat à la face inférieure, à réseau des nervures secondaires découpant des aréoles étroites, à dentelure peu inégale ; les basilaires à limbe cordé-réniforme^ souvent arrondi au sommet, les caulinaires obtuses ou brièvement acuminées, diminuant progressivement de grandeur, les supérieures ± pétiolées, à pétiole auriculé à !a base. Calathides en corymbe + plan-étalé à l'anthèse complète, 3-6 flores, à 3-5 bractées involucrales élargies et 3H obtuses-tronquées au sommet. Corolle liiacée-purpurine, à partie cylindrique du tube deux fois plus longue (env, 3 mm.) que la partie évasée (env. l,o mm.); lobes corollins géné- ralement 4, oblongs-allongés, aussi longs que les anthères, atteignant env. 3 mm., dépourvus de faisceau médian. Anthères linéaires-oblongues, très briè- vement sagittulées à la base, longues de 3 mm., à filets insérés à la limite des parties cylindrique et évasée du tube coroUin, grêles, longs d'env. 1,8 mm. Style à branches longues d'env. 2 mm., cylindriques, extérieurement couvertes (sommet compris) de poils unicellulaires en forme de quille, rétrécis sous la tète sphéri([ue, et dirigés en avant. Akènes bruns, glabres, hauts denv. 2,8-3 mm. Aigrette blanche, fragile, atteignant 0-6 mm. ; soies à denticules aigus, peu saillants et écartés. Nous n'avons vu, ainsi que M. Braun en Suis.se, 1'^. glabra que sur les terrains calcaires. La plante des terrains cristallins de la Corse qui, jusqu'à aujourd'hui, a été généralement attribuée à 1'^. glabra DC, appartient à une espèce difierente récemment décrite par l'un de nous sous le nom d'/l. corsica [voy. Briquet in Atin. du Conserv. et Javd. bot. Genève XVIII (1915)]. Nous reviendrons sur la question de nomenclature que soulèvent les A. gla- bra et Alliariœ à l'occasion de l'espèce suivante. Vaf. a typica J. Braun in Vierteljahrsschr. naturf. Ges. Zurich LVIII, 93 (1913). Exsicc. : Billot Fl. Gall. et Germ. no 2078 ! ( H tes- Alpes) ; Reliq. Maill. no 1241 ! (Htos-Alpes) ; Bourg, pi. Alp. mar. ami. 1861, sans no ! siib : A. al- pina; Soc. dauph. no 2918! (hère) ; Reverdi, pi. de Fr. ann. I880, no49! (Htes-Alpes) ; Magnier fl. sel. no 2764 ! (Ain) : Fl. exsicc. austro-huiig. no 1826 ! (Croatia); Fl. bavar. exsicc. no 303 ! Juin-août, suivant l'altitude. — Pas rare dans les pâturages, bords des torrents, etc., des régions montagneuse et alpine, où nous l'avons observée entre 650 m. et 1900 m. s. m. — « In alpinis sylvaticis Apennini et Alpium maritimarum, frequens » de Not. 1. c. ; env. d'Albenga ** : versant N. du monte Nero ! !, 600-700 m.; « habui ex Liguria occidua a Castellerno a Prof. Sassio » (Bert. FL it. IX, 80) ; env. de Garessio ** : versant N. du mont Gale ! 1, et pentes du mont Mindino I (Briq. notes 260 FLORE DES ALPES MARITIMES ms.); Alpes d'Ormea ** : rochers humides du mont Antoroto 1 !, cale, 1300 m., col del Prale! (herb. Saint-Yves) et monte délia Guardia ! (Briq. notes ms.); entre Viozene et Ponte di Nava** (Bicknell in litt.) ; margheria di Mendatica sur le mont Frontè ! ! **; Chartreuse de Pe- siol ** (herb. Thuret); rocailles calcaires du Bois Noir, au N. du mont Gonella près Breil I ! -; versant N. du Castello di Maina sur Tende ! !-, cale, 1500 m. ; vallon Arma Creusa près Tende I ! —, 800-900 m. ; forêt de la Fraccia près Lantosque * (Marcilly Cat. ms.) ; au-dessus de Ve- nanson! I * ; mont Tournairet ! *, grès(?), 1700 m. (herb. Saint-Yves) ; forêt de Clans!* (herb. Thuret); massif du Mounier*, dans la forêt de Roubion I, à Vignols ! et aux Portes de Longon !, cale, 1700-1900 m. (herb. Saint-Yves) ; mont Cheiron I * (Consolât in herb. Burn.); bassin sup. de la Stura ** : vallon de Perrière ! (Briq. notes ms.) et sur la rive droite du vallon de Pourriac! I ; bassin sup. de la Tinée* : près Saint- Dalmas le Selvage ! ! ; bassin sup. du Var * : Saint-Martin d'Ëntraunes ! (Reverchon in herb. Burn.) et Entraunes ! (Vidal irl herb. Burn.) ; mont Saint-Honorat, versant E. ! ! ; versant N. de la montagne de la Chens î I * ; au-dessus de Saint-Auban* etde Séranon* (Ard. I. c). — Cette variété est signalée également dans les dép. du Var et des Basses-Alpes. Tifçe glabre ou glabrescente dans ses parties inférieure et moyenne. Feuilles presque g-labres, seulement pourvues de quelques g-landes stipitées et de poils courts et crépus, peu abondants, sur les nervures de la face inférieure. Bractées învolucrales glabrescentes. Nous revenons sur l'org'anisation de ces divers tri- chomes à propos de l'espèce suivante. Var. /3 araneoso-floccosa J. Brami I. c. Très rare, et jusqu'ici seulement dans la localité suivante : Rochers calcaires du mont Mounier I *, vers 2400 m. s. m. (leg. A. Saint-Yves, in herb. Burn.). — A rechercher. Partie supérieure des tiges et page supérieure des feuilles pourvues d'un indûment peu abondant, extrêmement lâche, s'agglomérant facilement en flo- cons, et consistant en poils du type aranéeux décrit plus loin pour 1'^. Allia- rix. — Cette curieuse modification présente d'ailleurs tous les caractères de VA. glabra et ne doit pas être envisagée comme un produit hybride, pas plus qu'on ne doit la confondre avec 1'^. Alliaria:. 1069. Adenostyles AUiairise Kern, in Oesterr. bot. Zeitschr.XXl, 12 (1871) ; Schinz et Kell. FI. Suisse éd. franc. I, o80 : HayekFL Steienn. II, 477 : J. Braïui in Vierteljahrsschr. naturf. Ges. Zurich LVIII. 93 = Cacalia alpina GOMPOSIT.E 261 « L. Sp. éd. 1, p. 836 (1753) = C. alpina Mill. Garden. dict. éd. 8, no l (1768) = G. AlUariœ Goiiaii lUmir. p. 65 (1773) = C. tomentosa Jacq. FI. austr. III, 20, tab. 235 (1775) = C. albifrons L. f. Suppl. p. 353 (1781) = G. Petasites Lamk Encijcl. méth. I, 531 (1783) =: G. alpina var. hirsuta Ail. i^/. pe. Tubini^en 1838) — qui existe à la bibliothèque du Conservatoire botanique de Genève, et qui n'est pas signalée dans le Thésaurus de Pritzel éd. 2 — porte Gotllob-Friedrich Ruehle comme auteur, le célèbre botaniste de Tubingue n'y faisant figurer son nom que comme prési- dent de l'examen de doctorat de Ruehle. L'allure de la dissertation indique bien que la rédaction est due à un botaniste expérimenté et non pas à un débutant. Il faut croire que H. de Mohl, suivant des exemples illustres et plus anciens, après avoir entièrement rédiçé la thèse de son disciple, en a après coup réclamé la paternité. COMPOSITE 265 et cela paraît bien généralement être le cas. Cependant Verlot [Cat.pl. Dauph. p. 169) avait déjà dit de l'habitat de cette espèce : « débris des rochers des Alpes surtout granitiques ». Dans les Alpes maritimes, VA. tomentosa est un des types les plus caractéristiques des clapiers siliceux (cristallin et grès), mais- on rencontre çà et là (surtout la var. htfbrida) sur le calcaire pur. Des échant. de semblable provenance sont mentionnés ci-dessous. Avant Villars, il existait déjà un Cacalia tomentosa Jacq. (177.5), mais c& dernier nom est caduc parce que synonyme du Cacalia glabra Mill. (1768).^ Villars pouvait donc employer à nouveau ce nom [Règles nornencl. art. oO). La nomenclature de cette espèce, dans le genre Adenostyles,aété correctement modifiée par MM. Schinz et Thellung (1. c.) en conformité avec les Règles nornencl. art. 48. Var. a hybrida J. Braim in Vierteljahrsschr. naturf. Ges. Zurich LVIII, 95 (1913) = Cacalia tomentosa var. hybrida Vill. Hist. pi. Dauph. III, 171 (1789) = Cacalia leucophylla var. hybrida Gaud. FI. helv. V, 216 (1829) = Adenostyles hybrida DC. Prodr. V, 204 (1836) p. p., exe. pi. sicul. = A. leucophylla var. hybrida Gremli Neue Beitr. FI. Schw. V, 77 (1890) = ^. can- didissima « forme » A. Villarsii Rony FI. Fr. VIII, 352 (1903). Exsicc. : Bourg, pi. Alp. iiiar. ann. 1861 sine n» ! ; Soc. dauph. n» 2919 ! (Isère) ; Fiori et Bég. FI. ital. exsicc. n" 1965! (Alp. mar.). Juillet-août. — Très répandue dans les clapiers et éboulis de la région alpine, où nous l'avons observée jusqu'à 2700 m. d'altitude. Galcifuge- préférente. — Sur calcaire, nous l'avons vue des localités suivantes : Gima délie Saline! ! **, cheminées du versant sud ; bassin sup. de la Tinée* : monte Rognoso 1 1 ; vallon de la Tortissa !, Pas de la Cavale ! et sommet de l'Escalion ! (herb. Saint-Yves); col de Jallorgues ! ! ; bas- sin sup. du Var * : vallon de la Boulière sur Entraunes 1 1 et Aiguilles dePelens!!. Feuilles relativement grandes, + densément blanches-tomenteuses à la page inférieure, faiblement grisàtres-tomentelleuses à la page supérieure, ou calves- centes, parfois même presque glabres à la fin. Var. p concolor .1. Braun in Vierteljahrssichr. naturf. Ges. Zurich LVIII. 95 (1913) = Cacalia tomentosa Vill. sensu stricto = Adenostyles leucophylla WilUl. sensu slricto. Exsicc: Sieber it. alp. dcipli. n» 81 ! (Htes-Alpes, vix typica); Billot FI. Gall. et Germ. ii<' 2079! (Isère, vix typ.) ; Soc. danpli, II" 2919 bis! (Lombard.); Soc. rochel. n" 4741 ! (Htes-Alpes). Mêmes stations et époque de floraison que la var. précédente. Très calcifuge ! — Partie sup. du vallon de Pourriac près Argentera ! ! ** ; i266 FLORE DES ALPES MARITIMES bassin sup. de la Tinée* : bords du lac de Rabuons! (herb. Thuret) ; mont Tinibras ! ! ; cime Burnal ! !, versants italien (bassin de la Stura) ^t français (Tinée) ; mont Gros Serre de la Braisse I ! ; bassin sup. du Var * : vallon de la Boulière sur Entraunes ! I et sommités de la Frema 1 ! près des Aiguilles de Pelens. Feuilles petites, densétnent blanches-tomenteuses sur les deux faces. Plante généralement plus petite que la précédente, à dentelure foliaire moins marquée •et plus égale, à feuilles supérieures parfois auriculées à la base. Nous avons longtemps hésité sur la valeur systématique à accorder à ces e la Stura à Cuneo** (Benedetti Cat. ms.); Fontan ! - (herb. Saint- Yves); env. de Tende-, à Saint-Dalmas ! I, dans le vallon du Rio Freddo! ! et entre la ville et le col de Tende ! ! : vallon de Merim ! ! -, vers l'extrém. de la vallée de Cairos; Bézaudun ! * (Consolât, Goaty et Pons in herb. Burn.); Saint-Etienne de Tinée I * (herb. Saint-Yves); Entraunes!* (Reverchon in herb. Burn.); sources de l'Ârtuby ! * (Roubert in herb. Burn.). — Rare dans le département du Var, celte espèce n'est pas signalée, à notre connaissance, dans les Basses-Alpes. Limbe des feuilles basilaires cordé-arrondi ou cordé-triangulaire, à éclian- crure très ample, dont le fond est bordé par une nervure, glabre à la page supérieure, lâchement gris-subtomenteux à la face inférieure, calvescent à la fiu, à dentelure généralement médiocre et subégale ; feuilles caulinaires réduites, pourprées. Inflorescence $ et î^ en grappes simples, çà et là dans les premières quelques rameaux inférieurs bifurques. Bractées involucrales rou- geàtres, ovées ou obovées, celles des inflorescences $ plus petites que celles des inflorescences Ç à l'anthèse, ces dernières longues à la fin tout au plus de fi à 7 mm. et atteignant à peine la moitié de la hauteur de l'aigrette. Corolle jougeâtre, celle des fleurs $ à lobes à peine aussi longs que la partie évasée et campanuliforme du tube. Style des fleurs $ terminé par un stigmate renflé- 268 FLORE DES ALPES MARITLMES cylindrique brièvement bilobé au sommet, ne dépassant pas la corolle. Akène haut de 2-3 mm. ; aigrette long-ue de o à 8 mm. Les P. ripurui Jord. [ap- Boreau FI. centr. Fr. II, 3:21 (18o7) — P. of/i- rinalis var. riparius Rouy FI. Fr. VIII, 346 (1903)] à inflorescence ovoïde- et inodore, P. pratensis Jord. [Puff. p. 103 (1832) = P. officinalis var. pra- icMsis Rouy 1. c] à inflorescence cylindracée et ± parfumée, et P. Reuferianus Jord. [Piiff. p. 104 (1832) :^ P. officinalis var, Reiiteriana Fauconn. Hevh. Salêve p. 97 (1867) z=z P. officinalis « forme » P. Reiiterianas Rouy FI. Fr. ^'III, 347 (1903)] à fleurs et feuilles coétanées (ce qui est très loin d'être tou- jours le cas dans la localité classique !) à feuilles plus fortement dentées et à sinus plus large, sont pour nous des micromorphes à caractères à peine ou non héréditaires choisis parmi plusieurs autres. Tout au plus pourrait-on, par la culture et une sélection soignée, isoler parmi ces formes des lignées à notre avis sans grand intérêt systématique. Ce ne sont pas là des variétés dans le sens de races. Linné distinguait spécifiquement, comme tous ses contemporains, leséchanf. ^ et les êchant. $, d'où les deux noms Tiissilago Petasites et T. hi/brida. La première épithète spécifique ne peut être conservée à l'intérieur du genre Petasites {Règles nomencl. art. 33, 2'j), mais la seconde doit être maintenue. Les combinaisons de noms créées par Ilill, Mœnch, Desfontaines et Karsten sont contraires aux règles et doivent être rejetées. 109 1. Petasites parado^Kus Bciiimg-. Enum. fl. Trams. III, 9'i- (1810)— Tussilago pamdoxa Hetz. Obs. II. 2't, lab. 111(1781) = T. nivea Vill. iii Act. soc. Iiist. nat. Par. I, 73 (1792) = T. frigida Vill. Hist. pi. Dauph. III, 175 (1789) ; non L. = Petasites niveus Baumg. Enum. fl. Transs. III. 9'i (1816); Gr. Godr. Fl. Fr. IL 90: Ard. Fl. Alp. mar. p. 206. Avril-mai. Très rare. — Bords des torrents, lieux humides des ré- gions montagneuse et alpine. Espèce propre au calcaire selon DG. Géogr. bot. p. 480. — Tende- (Stire in Ard. Le.) ; Alpes des Fenêtres** (RissoT/^sf. nat. II, 439) ; vallon entre le Ghier et Bézaudun * (Marcilly Gat. ms.) ; Goursegoules * (Gonsolat in Huet Cat. Pror. p. 73). — Nulle en Ligurie, comme dans le département du Var, cette espèce se retrouve dans les Basses-Alpes, près de nos limites occidentales, par ex. dans le vallon du Lauzanier ! (*. Saint-Yves leg., in herb. Burn.) et à la Gondamine (Lannes in Bull. soc. bot. Fr. XXVI, 165). Limbe des feuilles basilaires cordé-triangulaire, à auricules + anguleuses, à cchancrure très ample, dont le fond est bordé par une nervure, glabre à la page supérieure, densément tomenleux et d'un blanc de neige à la page infé- rieure, à dentelure généralement robuste et :+: égale ; feuilles caulinaires réduites, pourprées. Inflorescences $ et Q peu différentes, en grappes simples. Bractées involucrales purpurascentes , d'abord oblongues, puis linéaires- COMPOSIT/E 269 oblongues et allong'ées, atteignant à la tin près de 1 cm. de longueur et à peu près la moitié de la longueur de l'aigrette. Corolle des fleurs 9 blanchâtre, celle des fleurs ^ ^^ purpurascente, à lobes atteignant à peine la hauteur de la partie évasée et campanuliforme du tube. Style des fleurs ^ à stigmate renflé-cylindrique, divisé au sommet en deux branches courtes, cependant un peu plus longues que dans l'espèce précédente, dépassant nettement la corolle. Akène haut d'env. 3 mm. ; aigrette longue de lO-lo mm. Baumgarten distinguait sous les noms de P. paradoxus et P. iiiveiis les deux états sexuels de plantes appartenant à une seule et même espèce. L'épi- thète spécifique paradoxus doit être retenue parce que tirée du nom spécifique le plus ancien dû à Retzius. t09 9. P. albus Gtertn. De fruct. et sem. II, 406 (1791); de Not. Rep. p. 207 ; Gr. Godr. FI. Fr. II, 89 ; Ard. FI. Alp. mar. p. 206; BIcknell FI. Bordigh. p. 152. Exsicc. : Reverchon pi. de Fr. ann. 1886, uo 140! = Tussilago alba L. Sp. éd. 1, p. 866 (1753) ;A11. FI. ped. no 641 = T. ramosa Hoppe Bot. Taschenb. p. 46 (1803). Avril-mai. — Bords des ruisseaux de la région montagneuse, d'où il remonte jusque dans la région alpine inférieure. — Espèce indifférente au sous-sol. — Mont Grande **, et près de Quarzina ** (Strafforello in herb. Univ. Gênes, sub : P. niveus) ; bois de Rezzo! I ** près de Pieve di Teco; vallée de Pesio ! ! ** ; abondant sur les montagnes des env. de Bordighera ** (Bicknell 1. c.) ; près du col de Muratone, versant de Pigna ! !**; env. de Fontan- , à la montagne des MuntisI (Reverch. exsicc. cit.) et au vallon de Gairos! (herb. Saint- Yves) ; entre la Gonella et le col d'Agnon sur Breil II-; massif de l'Authion*, à Turini I et sur les pentes de la cime de Guor! (herb. Saint- Yves); col de Braus I * (herb. Thuret) ; bois de la Fraca I * (Canut in herb. Thuret) ; talus du Boréon près Saint-Martin Vésubie * (Decrock et Goste Contrib. étude forêts provenç. p. 29) ; vallon entre le Ghier et Bézaudun * (Marcilly Gat. ms.) ; Bézaudun ! * et Goursegoules ! * (Gonsolat in herb. Burn.) ; Pic des Quatre Gantons près Yillars du Var ! ! *, à 180O m. d'altitude. — Nul dans le Yar, le P. albiis croit en plusieurs localités des Basses- Alpes, près de nos limites. Limbe des feuilles basilaires cordé-réniforme, au moins chez les primaires, à échancrure relativement étroite, dans le fond de laquelle le limbe s'étend au delà de la bifurcation des nervures latérales vers le sommet du pétiole, calves- cent à la page supérieure, d'abord blanc-tomenteux, puis grisâtre à la face inférieure, à pourtour festonné, les festons acuminés, séparés par des concavités qui ])ortent des dents acuminées inégales ; feuilles caulinaires réduites, d'un 270 FLORE DES ALPES MARITIMES vert jaunâtre. Inflorescence "^ en corynibe; inflorescence Q enracème; pédon- cules inférieurs rameux. l'i actées involucrales d'un vert jaunâtre, peu diffé- rentes dans les calathides "^ et $ , bordées de blanc, linéaires-allongées, attei- gnant â la fin 10 mm. et dépassant la moitié de la longueur de l'aigrette. Corolle jaunâtre, celle des fleurs $ à lobes atteignant environ les trois quarts de la hauteur de la partie évasée et carapanuliforme du tube. Style des fleurs $ à branches stigmatiques allongées, dépassant nettement la corolle. Akène haut de ;3-3,o mm. ; aigrette longue de 12-15 mm. Petasite 4263! (Ht(!-Sav.) = S. 1 (faillis parte infcriorc calvcsccns, superne dciisc cinerpo-pubcsccns. Folioruin lamina oblont^o-lanceolata vel lanceolata, longe acumiiiala, serrata , [)aruin tirma, utrinqiie denso cincreo-pubcscens ; superiora scnsiin dccrescciitia, non l)racteitbrinia. Clapitnla sub anthesi dense ovalim cont^esta involucri cl pednnculorum bracteis sat . 863-865 (1733)] a adopté sous le nom A'Erifjeron un vocable neutre. Les noms génériques pouvant être arbitraires [Règlea noniencl. art. 24), il n'y a aucune raison pour traiter le vocable Erigeron comme un substantif masculin. Même en se pla(;ant au poini de vue du j)urisme linguistique — qui n'est pas le nôtre — il n'y a pas lieu de voir dans le nom A'Rrigeron un subslantiF masculin. Il existe en etVel un adjectif yéçuv, au neutre yèçov : l'adjectit [(pvTÔv) eçiiyeQQv employé substantivement est donc parfaitement correct. Que Pline, Dioscoridc et autres auteurs prélinnéens aient décliné Erigeron au masculin ou au féminin, cela n'a qu'un intérêt d'érudition et reste sans portée sur la nomenclature botanique moderne. — Les Règles de la No- menclature obligent de même à considérer comme féminins des noms génériques tels que Polygala, Stachys el Orcliis, malgré les considérations d'ordre linguisli([uc invo- quées par les puristes en faveur d'un usage contraire. - Divers auteurs ont écrit Karwinskynnuni, mais c'est une erreur, l'espèce étant di'diée à W. de KarwinsKi. 284 FLORE DES ALPES MARITIMES Erigeron aiiuiiiim Pers. Si/n. Il, 431 (1807) = Aster anniius L. Sp. éd. 1, p. 87 (1753):= PuUcaria annun Gœrtn. De f met. et sem. II, 462 (1791) z=.Eri- (jeron heterophijlliim Muhl. ap. Willd. Sp.pl. III, 1956 (1804) := Diplopappns (labiiis Cass. in Bull. soc. philom. ann, 1817, p. 137 ; Gaud. FI. helv. V, 314 = Stenactis aimiia Nées Si/n. Aster, p. 273 (1818); Gr. Godr. FI. Fr. II, 99 = Pulicarin bellidijlora Wallr. Sched. crit. 483 [i^'il]^^ Stenactis diibia Cass. in Dict . se. nat. XXXVII, 484 (1825) = Diplopappus anmins BlufiF et Fing. Comp, Jl. gerrn. II, 368 (1823) = Erigeron hellidioides Spenn. FI. frit). II, 336 (1826) ^ Phalacroloma arntifoUum Cass. in Dict. se. nat. XXXIX, 403 (1826) = P. annuum Dum. FI. helg. p. 67 (1827) = Stenactis bellidi- jlora A. Braun in Koch Si/n. éd. 2, p. 387 (1843). Espèce de l'Amérique du Nord, naturalisée, souvent sur de grands espaces, en Allemagne, en Suisse, dans tout le Nord de l'Italie, en Autriche, etc. — Dans notre dition, nous l'avons récoltée entre Bastia et Mondovi ! ! **. E. crlspnm Pourr. in Mérn. Acad. Toulouse III, 318 (1788) ; Timb.-Lagr, Relie/. Pourret. p. 127; Aschers. in Verh. bot. Ver. Prov. Brandenb. XLI, p. XXXVIII ; Thell. FI. adv. Montp. p. 300 = E. linearifolius Cav. in An. cienc. nat. IV, 89 (1801) = E. linifolinm Willd. Sp. pi. III, 1933 (1804); A. Gray in Proc. amer. acad. se. V, 319 et Syn. Jl. North Amer., Gamopet. I, 220 = Conyza ambigua DC. B'i. fr. V, 468 (1813) ; de Net. Rep. p. 213 ; Gr. Godr. El. Fr. II, 96; Ard. FI. Alp. mar. p. 213; Bicknell FI. Bordigh. p. 148; Rouy FI. Fr. VIII, 161. Exsicc. : F. Schultz herb. norm. nov. ser. no 820! (Alp. mar.) = C. simiata Eli. Sketch bot. South Carol. II, 323 (1824) = Erigeron drœbachense Savi Bot. etr. IV, 81 (1823); non alior. = Dimor- phantes ambigua Presl El. sic. I, 28 (1826) = Erigeron Bonariense DC. Prodr. V, 289 (1836) p. p. ; Schultz bip. ia Index sem. hort. berol. ann. 1858, p. 9, p. p. Exsicc. : Ces. Car. et Savi pi. Ital. bor. n» 712 ! (Alp. mar.) = E. ambi- guus Schultz bip. in Webb et Berth. Phgt. canar. II, 208 {l8S&-oO) = Eschen- bachia ambigua Moris El. sard. II, 372 (1840-43) = Leptilon linifolium Small El. South U. S. p. 1231 (1903). Juin-septembre. Commun le long de la voie ferrée, bords des chemins, lieux incultes, vieux murs, etc., dans notre région littorale entière. Les auteurs ont, pour la plupart, considéré jusque dans les temps récents cette espèce comme indigène dans le bassin méditerranéen ; l'un d'entre eux l'a même signalée comme introduite de l'Ancien Monde dans l'Amérique du Sud [Baker in Martius El. bras. VI, 3, 32 (1882)]. Mais si l'on tient compte de sa grande diffusion depuis l'Argentine jusqu'au Mexique, et surtout de ses affinités étroites avec VE. bonariense L. (Argentine, Uruguay, Paraguay, Brésil, Guyane, Equateur) — dont il n'est peut-être pas spécifiquement distinct — on sera amené à conclure que YE. crispum est sûrement d'origine américaine, opinion soutenue par Schultz bip. (1. c. 1858), Asa Gray (1. c), Timb.-Lagr. [in Magnier Scrinia Jl. sel. II, 51 (1883)], Lamic {Rech. pi. nat. Sud-Ouest p. 53 (1885)], Ascherson (1. c.) et M. Thellung (1. c.) et que nous partageons entièrement. Il est probable que la diffusion de VE. crispum dans l'Ancien COMPOSIT.E 285 Monde remonte à la première moitié du dix-huitième siècle, comme pour 1'^. canadense avec lequel il a été d'abord confondu. Maintenant VE. crispiim est répandu dans les réo'ions chaudes du globe presque entier (même en Australie) et s'est étendu^ dans les temps récents, dans l'ouest de la France, la Belgique et les Pays-Bas. Aux Etals-Unis, il est considéré comme naturalisé par A. Gray {Syn. Jl. North Amer., Gamopet. I, 221) ; cependant M. Small (1. c.) l'envi- sage comme spontané dans les Etats du sud-est. X E. Flahaultiaiinm Thell. FI. ado. Montp. p. 499 (1912) = Cony:a mixta Fouc. et Neyr. in Bull. soc. rochel. XXIII, 22-24 (19U1). Exsicc: Soc. rochel. no 474.3 a ! (Bouches-du-Rh.) ; Soc. étude fl. franco-helv. no 1198 1 {Char.-Inf.) ; Dœrfler herb. norm. n» 4346 ! (Gironde) = Conyza ambigua X Erigeron canadensis Neyr. 1. c. = Erigeron mixtas Goiran in Nuov. giorn. bot. it. nuov. ser., XVI, 143 (1909); non Arv.-Touv. (1879)= Conyza Flahaultiana Sennen in Bol. soc. arag. cienc. nat. IV, 319 (1903) et in Bull, acad. géogr. bot. XVIII, 470 = Erigeron canadense X Conyza ambigua Sennen (1. c.) = Erigeron canadense X crispum. Août-septembre. — Lieux incultes, talus des voies ferrées, cultures, en com- pafçnie des deux parents. — Nice* (Goiran 1. c.) à Brancolar ! (herb. Saint- Yves) ; entre Cannes et la Bocca ! ! *, et entre la Bocca et la Napoule ! ! *, 27 sept. 1907, fr. Curieux hybride assez exactement intermédiaire entre les deux parents. Tige et port de VE. canadense. Feuilles inf. subentières ou parfois munies d'une ou deux grosses dents comme dans VE. crispum. Inflorescence en grappe pyramidale composée comme dans VE. canadense. Calathides plus grosses que dans VE. canadense, gén. plus petites que dans l'^". crispum. Fleurs périphé- riques Ç à corolle ligulée. A la maturité, les bractées involucrales réfléchies entourent un réceptacle large de 2-3 mm. comme dans VE. crispum (alteignant env. 1 mm. dans VE. canadense). Aigrette blanche ou fulvescente, longue d'env. o mm. à la maturité. E. caaadensc L. .S>. éd. 1, p. 863 (1733) ; Ail. Fl. ped. no 719 ; de Not. liep. p. 208 ; Gr. Godr. FL Fr. II, 96 ; Ard. Fl. Alp. mar. p. 213 ; Bicknell Fl. Bordigh. p. 148 =. E. paniculatum Lamk Fl.fr. II, 141 (1778) = Lep- tilon canadense Britt. in Britt. et Brown lll. jl. North U. S. III, 391 (1898). Juin-septembre. — Fréquent dans les lieux incultes et cultivés le long des voies ferrées, bords des chemins, etc., des régions littorale et montagneuse, et dans la plaine au N. de la grande chaîne. Espèce de l'Amérique du Nord, mentionnée pour la première fois en Europe comme cultivée au jardin de Blois par Bunyer en 1633 ; sa diffusion générale en Europe s'est effectuée dans la première moitié du dix-huitième siècle. \'ov. Alph. de Candolle Céngr. bot. rais. II, 726 ; Thellung Fl. adr. Montp. p. 498 et 499. lOlS. E. acre L. ^p. éd. i, m.\ ; Ail. FL ped. iio 7l>0 ; do Nul. Reii. y. 1>0!>; Gr. Godr. FL Fr. II. 97; Ard. FL Alp. mar. p. 1>|;{ ; Hickiioll 286 FLORE DES ALPES MARITIMES FI. Bordigit. p. l'iT = Trbimrphœa vulgaris Cass. in Dict. se. nat. LV, Mk (18-28) = Trimorphn acrifi S. F. Gray Nat. arr. brlt. pi. II, 466 (1821). Bisannuel ou vivace. Tii;o dressée ou ascendante, souvent rougeàtre, généra- lement rameuse dans la partie supérieure. Feuilles des rosettes et feuilles basi- laires obovées, obovées-oblongues ou oblong'ues, obtuses ou arrondies au sommet, entières ou superficiellement crénelées-dentées, longuement atténuées en pétiole ailé à la base ; les caulinaires sessiles, graduellement réduites, bien plus étroites, les supérieures aiguës au sommet, Calathides largement ovées, ordinairement solitaires au sommet de pédoncules arqués-ascendants, porteurs de quelques bractées subulées très réduites, disposées en grappe corymbiforme lâche, simple ou composée, les latérales des rameaux inférieurs plus petites ; bractées invoiucrales appliquées, linéaires, subulées-acuminées. Fleurs tri- morphes, à tube corolliu pourvu extérieurement de poils ascendants, obtus, bisériés, disséminés. Fleurs du rayon $ à corolle ligulée ; ligule violette bien plus longue que le tube, dépassant longuement les bractées invoiucrales, aussi longue ou plus longue que l'aigrette, linéaire-oblongue, obtuse-arrondie au sommet, dressée ; style plus court que la ligule, à rameaux faiblement diver- gents, pourvus (sauf sur les bandes stigmatiques longitudinales internes) de papilles coniques, un peu rétrécies sous le sommet obtus-arrondi, dirigées eu avant, plus volumineuses vers le sommet des branches. Fleurs intermédiaires Q nombreuses, à corolle fdiforme, pourvue d'une ligule obtuse très réduite, bien plus courte que le tube, avec 0-3 lobes rudimentaires plus courts qu'elle ; style longuement saillant au-delà de la ligule, construit sur le type du style des fleurs ligulées, mais à branches inégales. Fleurs du disque jaunes $ à corolle tubuleuse, à tube insensiblement élargi dans la partie supérieure, sans région campanuliforme différenciée, à lobes étroitement ovés, obtus au sommet, courts, hauts d'env. 0,6 mm, ; étamines à anthères linéaires, atténuées à la base, hautes de 1,2 mm. ; style ne dépassant pas les lobes corollins, à branches allongées et égales, à papilles balayeuses nettement différenciées, ± renflées en boule à l'extrémité. Akène haut d'env, 2 mm. à la maturité, couvert de poils de Nobbe dirigés en avant, à canaux sécréteurs marginaux orangés ; aigrette fragile, bien plus longue (souvent 2 fois) que les bractées invoiucrales, à soies longues de o-6 mm., à sétules aiguës, serrées, dirigées en avant. — Indûment de l'appareil végétatif de l'involucre consistant en : lo poils tecleurs simples, pluricellulaires, à cellules basales courtes, plus larges que hautes, les suivantes plus étroites et plus allongées, la dernière effilée en pointe, toutes, surtout celles du sommet, pourvues d'abondantes perles cuticulaires ; 2o poils margi- naux des bractées invoiucrales inclinés en avant, atténués-coniques au sommet, {-'.\ cellulaires; 3'J glandes microcytiques bisériées, à tête faiblement différen- ciée, localisées sur les bractées invoiucrales. Espèce polymorphe, représentée dans notre dition par les deux races sui- vantes : Var. a hirsutum Neilr. FI. Nied.-Oesten: p. 331 (18o9)= E. acer Lamk FI. [y. Il, 111 (1778). Exsicc. : Billot FI. Gall. f>t Germ. ii» 384! (Alsat.) ; COMPOSIT.E 287 Reliq. Maill. iio 710 ! p. p. (Htes-Alp.) ; Bourg, pi. d'Esp. 1851, ii^ 1247 bis! ; Bourg, pi. Alp. inar. 1861, sub : E. acre] (col de Tende); Huter, Porta et Rigo it. hisp- 1879, n" 437 ! : Soc. dauph. no 4562 ! (Saone-et-Loiro) ; Reverch. pi. Fr. 1885, 110 17 i (H. -Alp.) ; Baldacci it. alban. quint, iio 18.3 ! et sept, no 225 ! ^ Trimorpha acris S. F. Gray 1. c. (1821), sensu stricto; Fourr. Cnt. pi. Rhône p. 102; Vierh. Mon. nlp. Eriger.'^ p. 423 = E. imhjare Sclieele- ex Nym. Consp. fl. eur. p. 389 (1879) := E. acer var. tijpicus Beck FI. Nied.- Oesterr. p. 1171 (1893) = E. mer et E. acer «forme» E.pseudo-elongatus Rouy Fi. Fr. VIII, 152-153 (1903) = E. acer subs|). tupicm Rikli in Bull, soc bot. suisse XIV, 129 (1904). Juin-septembre. Rocailles, pelouses, lieux arides, graviers des ter- rents, vieux murs, etc., dans notre dition entière, où nous l'avons observée, sur silice et calcaire, depuis les bords de la mer jusqu'à 2500 m. d'altitude. Plante haute de 10-00 cm., à liges + hérissées. Feuilles zh hérissées sur les deux pages, les basilaires obovées-oblong-ues, les caulinaires plus allongées et plus étroites. Bractées involucrales hérissées. Aigrette dépassant les brac- tées involucrales de la moitié ou de toute la longueur de celles-ci. On peut distinguer à l'intérieur de cette race les deux sous-variétés suivantes : Subvar. a' typieiim = E. acer Weihe in Flora XIII, -2^8 (18;!0) = E. corijinhosiis Wallr. Erst. Beiir. Fl. hercijn. p. 272 (1840) = E. acris f. tijpica Schmidely in Bnll. soc. bot. Genève III, 108 (1884) = E. acer a. typicus b co- rijmbosus Fiori et Paol. Fl. anal. [t. III, 234 (1903). Aigrette blanche. — Les variations de détail relevées par divers auteurs sont sans intérêt systématique. C'est ainsi que les échant. à floraison précoce, à inflorescence un peu nutante à l'anthèse représentent VE. murale Bœnningh. [ap. Rchb. FL gerin. e.xc. no 1338 (1831) ^ E. acer var. muralis O. Kuntze Tasch. Fl. Leipz. 135 (1887)J, ceux qui ont conservé leurs feuilles basilaires ± spathulées de la ro- sette de l'automne précédent représentent ME. acer var. bellidifolius Peterm. (ex 0. Kuntze 1. c). Si, dans les échant. réduits, la ramification étalée com- mence tout près de la base, c'est VE. acris var, B Ten. Si/ll. jl. neap. p. 428 (1831) =r E. acer a fijpicus d depressus Fiori et Paol. (1. c). Aux grandes altitudes, les échant. réduits ont des entrenreuds raccourcis et des liges oligo- céphales [f. alpeslris Rikli in Bull. soc. bot. suisse XIV, 129 (1904)]. Subvar. «- »t>roiinuiii = E. serotinus Weihe iu Flora XIII, 258 (1830). Exsicc. : Rchb. fl. gcnn. cxsicc. no .o87 ! (Minden, Westph.) = £". oc/'e Wallr. 1 Fr. Vierhappcr Monixjrnphie der alpinen Erifjeron-Arlen Europas and Vordcr- asiens [Beilu bot. Centralùl. XIX, Abt. 2, p. 38o-f)60, lab. 1-6, 2 cartes (1905)1 . 2 Nous .avons cherché en vain où Scheelc a publié ses E. valgnreti E. tjtaberrimuin,. cl cilons ces synonymes d'apn'-s Nytnan. ^88 FLORE DES ALPES MARITIMES Ersi. Beilr. FI. herci/n. p. 273 (1840) = E. acris var. serotinus Pries Nov. Jl. suec. Mant. III, 107 (1842) = E. acer a. tijpiciis c serotinus Fiori et Paol. FI. anal. It. III, 234 (1903). Aigrette rousse. — VVeihe ne parle pas de la couleur de l'aigrette dans sa description et paraît — d'après cette dernière et les notes qu'y ajoute Hoppe (1. c.) — avoir principalement basé son espèce sur des échant. à feuilles supérieures ondulées et à fleurs ligulées plus longues <[ue celles du disque, mais les originaux de Minden distribués dans l'exsiccata de Reichenbach ne laissent pas de doute sur l'interprétation de l'espèce de Weihe. Reverchon (PI. de Fr. ann. 188."), n'J 17) a distribué sous le nom ^E. drœ- hachensis Mill. (sic) une forme dont M. Rouy (1. c.) a fait son E. acer « forme h E. pseudo-elongatiis. Nos échant. diffèrent de la description de l'auteur en ce <|ue les tiges sont rameuses au-dessus du milieu (non pas dès le milieu ou même plus bas) et que les rameaux ne sont pas plus polycéphales que la plu- part des grands échant. de l'^". acre var. hirsutum. En revanche, comme le dit l'auteur, les tiges dressées sont glabrescentes, les feuilles inférieures sont -f- pubescentes, les moyennes et supérieures glabres ou glabrescentes sur les faces mais à bords ciliés. Cette variation (f. pseudo-elongalus Rouy), que nous avons constatée çà et là, n'attirerait pas autrement l'attention, si elle ne consti- tuait pas un « acheminement » vers une race très remarquable (d'ailleurs non «ncore constatée dans notre dition), la var. glabrnm Corb. \^Fl. Norm. p. 334 (1893); Rouy FI. Fr. VIII, l.'SS]. Cette dernière est caractérisée par des tiges robustes, dressées, presque glabres, même sur les entrenœuds inférieurs; des feuilles glabres ou ciliolées sur les bords, nullement rétrécies-allongées comme dans la var. S, à rameaux pourvus de nombreuses feuilles bractéiformes sub- égales, à calathides assez volumineuses, à bractées involucrales glabrescentes ■on couvertes d'un indûment apprimé assez fin. Cette race est signalée par Corbière dans le département de la Manche ; nous l'avons vue dans le Jura savoisien. Var. p glabratum ^'eilI•. Nachtr. FI. Wien p. 131 (18ol) et FI. Nied.- Oesterr. p. -Kll : Hayek FI. Steierm. II, 483 = E. acre var. drœbachense Schleich. Cat. pi. Hck. éd. 4, p. 16 (1821); non Willd. = E. angulosm Gaiul. FI. helv. V, 26o (1829) = E. drœbachensis Koch Syn. éd. 2, p. 388 (1843) : -Or. Godr. FI. Fr. II, 97; non F. 0. MiiU. Exsicc : Billot FI. Gall. et Germ. no 1226 ! (Badia) ; Beliq. Maill. 11° 710 ! p. p. (Htes-Alp.) ; Soc. daiiph. no 812! (Hte-Sav.) = E. glabin-rimum Scheele ex Nym. Consp. fl. eur. p. 389 (1879) = E. acer «forme» E. angulosus Rouy Fl. Fr. VIII, 133 (1903), excl. var. ^ = E. acer siibsp. drœbachensis Rikll in Bull. soc. bot. suisse XIV, 129 (1904), incl. var. glaberrimus Rikli —- Trimorplia angulosa Vierli. Mon. alp. Erig. p. 423 (1905); Dalla Torre et Sarnlli. Fl. Tir. VI, 3, 494 (1912). Juin-août. Très rare. — iSos échant. : Bords des chemins entre Saint-Sauveur et Isola!!*, 700-800 m.; entre Saint-Sauveur et le COMPOSIT-K 289 Lauvet d'Ilonse I ! *, et entre Pierlas et le col de la Siuna ! I *, prairies rocailleuses calcaires, 1300 m., 18 juin 1914. Plante plus basse, plus grêle que la précédente, à liges souvent flexueuses *e Willd. [Sp. pi. III, 1939 (1804) = E. dra-bu- /•/lense F. O. Midi, in FI. dan. tab. 874 (1782); non Koch =: E. acris var. angiislalain Harim. Handh. Skand. FI. éd. 2, p, 226 (18.S2) = E. arris subsp. anguslulds Fries Nov. FI. suec. niant. III, 107 (1842) = E. J^liilleri Lund ex Kindb. Svensk FI. p. 296 (1877) = E. acer «forme» E. angulosus ^ angus- lalus et E. acer f. drœbachensis Rouy FI. Fr. VIII, 133 (1903) = Trimorpha drœbacliensis Vierh. Mon. alp. Erig. p. 423 (1903)]. % 1099. Erigeron atticum ' Vill. Hisl. pi. Dauph. III, 237 (1781)), sensu ainplo == E. Villnrsii- Boll. App. ad fl. ped. p. 2't4, tab. 9 (1792); ^aud.F/. hdv. V, 269 ; Gillol in Bull. herb. Baiss. sér. l, II, Ai)p. 'i, p. 21-24 ; ' Cette ('pithèle spri-ififiiie provient de synonymes (phrases [jrt'linnécnncs) erronés, qualifiés de douteux par Villars lui-même. Le nom i\'allicum convient d'ailleurs i'ort hien dans un sens fig;uré à cette éléu;ante espèce. - Bellardi a écrit « ViUarii », d'après une variante orthographique abandonnée par Villars. FLORE DES ALPES MARITIMES 19 290 FLORE DES ALPES MARITIMES Rony FI. Fr. VIII, lo4 = E. glandulosum Heg. FI. Schw. p. 840 (1840) ; Cariot et Saint-Lag. FL bass. mou. Rhône p. 461 (1889). Plante de dimensions variables, vivace, à tige presque toujours rameuse. Feuilles basilaires oblonçues ou obovées-oblons,ues, obluses-mucronulées au sommet, longuement atténuées en pétiole ailé à la base, à nervures latérale* divergeant faiblement sous un angle très aigu ; les caulinaires décroissantes; les supérieures subsessiles ou sessiles, étroites, courtes, contractées-apiculées- au sommet. Calathides solitaires au sommet des rameaux ou des pédoncules, dans ce dernier cas disposées eu corymbe oligo-ou polycéphale, médiocres ou grandes, largement ovoïdes-subhémisphériques à la maturité. Bractées involu- crales lâches, lancéolées ou lancéolées-linéaires, acuminées-subulées, peu iné- gales, hérissées-glanduleuses. Fleurs trimorphes, à tube coroUin pourvu exté- rieurement de poils ascendants, obtus, bisériés, disséminés, et de glandes sti- pitées massives. Fleurs du rayon O à corolle ligulée ; ligule bien plus longue que le tube, dépassant longuement les bractées involucrales et l'aigrette, large- ment linéaire, obtuse ou H^ obtusément 2-3 dentée au sommet, étalée ; style bien plus court que la ligule, à rameaux faiblement divergents, pourvus (sauf sur les bandes stigmatiques longitudinales internes) de papilles coniques un peu rétrécies sous le sommet oblus-arrondi, dirigées en avant, plus volumi- neuses vers le sommet des branches. Fleurs intermédiaires Q nombreuses, à corolle filiforme, pourvue d'une ligule obtuse très réduite, bien plus courte que le tube, avec 0-3 lobes rudimentaires plus courts qu'elle ; style longuement saillant au-delà de la ligule, construit sur le type du style des fleurs ligulées, mais à branches inégales. Fleurs du disque jaunes $ à corolle tubuleuse, à tube insensiblement élargi dans la partie supérieure ou à région campanu- liforme très faiblement différenciée, à lobes ogivaux, obtus au sommet, assez courts, atteignant 1 mm. ; étamines à anthères linéaires, atténuées à la base, dépassant 2 mm. ; style ne dépassant pas les lobes corollins, à branches allongées et égales, à papilles balayeuses nettement différenciées, un peu ren- flées au sommet, arrondies. Akène haut de 2,.^ mm. à la maturité, à canaux sécréteurs marginaux bruns, pourvus de nombreux poils de Nobbe dirigés en avant ; aigrette fragile blanche ou rousseàtre bien plus longue que les bractées involucrales, à soies longues de 4,3-5 mm., à sétules aiguës, serrées, dirigées en avant. — Indûment de l'appareil végétatif et de l'involucre consistant en : lo poils unisériés, allongés, pluricellulaires, à cellules basales courtes, plus larges (|ue longues, les suivantes allongées, les dernières bien plus longues ([ue larges, l'ultime effilée en pointe, pourvues dans les parois externes de nom- breuses perles cuticulaires ; 2o glandes macrostipitées à base élargie et atténuée en une colonne bisériée couronnée par plusieurs cellules sécrétrices, dissémi- nées sur tous les organes ; 3" poils marginaux apicaux des bractées involu- crales très inclinés, atténués-conitjues au sommet, généralement unicellulaires. I. Subsp. Villarsii = E.aHicnmWW. 1. c. (1789); Vis. Fl.dalm. Siippl. I, o8; Vcilot Cat. pi. Daxph. p. 171 ; Schinz et Kell. FI. Suisse ûd. fr. 1, .%.>. Exsicc. : Soc. doiii)h. tio 2099! (Htes-Ali».) ; Dœrtl. heii). norm. ii" 41.34; COMPOSITE ' 29 î (Helv.) == E. ViUarsii Bell. 1. c. (1792) ; Gr. Godr. FI. Fr. II, 97; Ard. FI. Alp. mar. p. 214 ; Rikli in Bull. soc. bot. suisse XIV, 133. Exsicc. : Reliq. Maill. 110 i2o I (Htes-Alp.) ; Billot FI. Gall. et Germ. no 2277 ! (Htes-Alp.) ; F. Schultz herb. norm. nov. ser. ii'' 2445! (Htes-Alpes); Rostan pedem. n" 109 î (Vall. vaud.) ; Magnier 11. sélect, n» 3296 ! (Helv.) ; Soc. dauph. 2e sér. no 682 (Isère) = E. ViUarsii var. proceriorGùiid. FI. helv. Y, 269 (1829) = E. car- paticus Griseb. et Schenk It. hung. in Wiegm. Arch. f. Naturk. XVI, 1^ 336 (1852) = E. ViUarsii f. erecta Gillot in Bull. herb. Boiss. sér. 1, App. 4, p. 8 (1894). Exsicc. : Soc. étude 11. franco-helv. n° 289, lo! (Sav.) = E. ViUarsii ï. genuina Gillot op. cit. p. 23 = E. ViUarsii var. procerior, Carpathicus, villosus et uniflorus Rony FI. Fr. N'III, lo4-15o (1903) = E. alpinus var. atticus Fiori et Paol. FI. anal. It. III, 234 (1903) = Trimorpha Attica Vierli. Mon. alp. Erig. p. 461 (190o). Juillet-août. — Prairies ou replats herbeux des rochers dans les régions montagneuse et alpine, sur les deux versants de la grande chaîne. Nous l'avons récoltée, sur calcaire et silice, jusqu'à 2200 m. s. m. — Nos échant. : vallée de l'Ellero, entre les Gias del Pontet sopr. et ceux del Pontet sott. I ! ** ; vallée de Pesio **, en de nombreuses localités!! ; Alpes de Tende! ** (Reuter in herb. Thuret) ; au-dessus de San Giacomo! !**, en allant d'Entraque au col delle Finestre; env. de Saint-Martin Vésubie : vallon de la Madonna delle Finestre! ! — , et cascade du Boréon ! ! - ; vallon inf. de Lourousa près Valdieri bains! ! ** ; vallons de Yeillos! ! * et de Roja ! ! *, rive droite de la Tinée ; près de Bouzieyas! I * (haute vall. de la Tinée); vallon de Jallorguesl! * ; col de la Moutière ou de Planton ! ! * ; sources du Var près Esteng ! I * ; maison forestière du Garret ! ! *, à l'W. d'Esteng. — VE. ViUarsii est signalé en plusieurs localités des Basses-Alpes voisines de nos limites. Plante généralement robuste, très glanduleuse, à tiges atteignant et dépassant parfois .''JO cm. de hauteur, an^•uleuses, érigées, gén. rameuses au-dessus du milieu ou dans la partie supérieure. Inllorescence en corymbe polycéphale. Calatliides volumineuses atteignant 2 cm. de diamètre et au delà. — Varie (juclque peu quant à la présence zh abondante des poils simples (ces derniers localisés de préférence dans la région inférieure des liges, à la base des feuilles, plus rares ou nuls sur les pédoncules et les bractées involucrales), le volume des calalhides et le degré de ramification. On rencontre exceptionnellement des échant. réduits moiiocéphales (var. unifloriini Rouy 1. c. Exsicc. : Reliq. Maill. n" 12.')!) isolés au milieu d'échant. plus grands, polycé|)hales. II. Siibsp. (jîaucliui =^ E. ViUarsii var. albm Gaud. FI. helv. \\ 270 (1829) = E. rupestre Sclilcich. Cat. pi. Helv. éd. 4, p. 16 (1821, nomoii nu- 292 FLORE DES ALPES MARITIMES (limi) et ap. Gaiul. 1. c ; Vierh. in Dœi'll. Schrd. herb. nonn. XLH, ;]9 ; non Hoppe. Exsicc. : Dœrfl. herb. norm. n" 41315 ! (Helv.) = E. glandulosum Schinz et Thell. in Vierteljahrsschr. naturf. Ges. Zurich LYIII, 88 (1913) ; Schinz et Kell. FI. Schic. éd. 3, II, 337 r= E. alpinus var. rupestrls Rap. Guide bot. cant. Vaud éd. 2, p. 300 (1862) ; Gremli Excursionsfl. Scluv. éd. 3, p. 219 (1878) = JE. mixtns Arv.-Touv. Add. mon. Pilos. etHleroc. Danph. p. 19 (1879) et in Bull. soc. danph. 2e sér. p. 109 (1892) p. p. = E. Schleicheri Gremli Neue Beitr. FI. Schw. I, 14 (1880) ; Rikli in Bull. soc. bot. suisse XIV, 133 ; Hayek FI. Steierm. II, 484 ; non Moritzi = E. Gaudini Briigg. Mitth. neue und krit. Foriu. Biiiidner FI. p. 60 (1886) := E. glandulosus ^ar. mixtus Cariot et Sl-Lag. EL descr. bass. moy. Bhône p. 461 (1889) = E. Villarsii f. diffusa^ Gillot in Bull. herb. Boiss. sér. 1, 11, app. 4. p. 8 (1894). Exsicc. : Soc. étude fl. franco-helv. no 289, 2» ! (Sav.) = E. Villarsii f. mixta Gillot ibid. p. 23 = E. Villarsii « forme » E. mixtus a normalis p. p. et ^ lalifolius Rouy Fl. Fr. VIII, loo (1903) = E. Villarsii var. rupestris Beauv. in Bull, herb. Boiss. 2e sér., IV, 606 (1904) = JS. alpinus xav. Schleicheri Fiori etPaol. Fl. anal. It. III, 234 (1903) = Trimorpha alba Vierh. Mon. alp. Ericj. p. 467 (1903). Juillet-août. — Rochers et rocailles des régions montagneuse et alpine. Galcifuge ! (Cristallin et grès, y compris le permien). — Nos échant. : Extrémité sup. du val Ciastiglione! ! -, 2000 m.; env. de Beuil * : versant S. de la cime de Barrot ! !, permien, 1800 m. ; vall. de la Stura ** : entre Yinadio et Planche ! !, et dans le vallon de Gustis ! ! près Sambuco ; haute vall. de la Tinée* : entre Saint-Dalmas le Sel- vage et Pont Haut! !, 1200-1300 m. ; sources du Yar, près de la cabane de Sanguinière ! ! *, 2050 m. Plante très réduite ou médiocre , moins glanduleuse, à tiges atteignant 4-.30 oin. de hauteur, peu anguleuses, ascendantes, gén. divisées déjà à la base ou dans la partie iaférieure en rameaux grêles allongés mono-ou très oligo- céphales. Calathides gén. plus petites, larges de 1,5-2 cm. Connu en Suisse depuis l'époque d'Emm. Thomas et de Schleicher, cet Eri- geron a, comme le montre la synonymie ci-dessus, subi de nombreuses vicissi- tudes. Gaudin l'a rattaché à VE. alticnm (Villarsii) à cause de sa glandulo- sité ; plus tard, Rapin et Gremli y ont vu une race glanduleuse de VE. alpinus. Arvet-Touvet, qui a eu le mérite de le retrouver et de le distinguer en France, l'interprétait avec doute comme un hybride de la formule acre X Villarsii. 1 M. Vierhapper (op. cil. p. 466) a rapporté ce synonyme à l'Ê". atticarn subsp. Villarsii (Trimorpha attica Vierh.) comme forme à rameaux étalés. Cette interpréta- tion est en contradiction comj)lètc avec la description et les échant. distribués par Gillot, description et échant. que l'auteur n'a évidemment pas vus. COMPOSITE 293 D'autres en ont fait une espèce distincte, généralement placée à coté de l'A' . atticam (Villarsii). — De toutes ces interprétations, il faut éliminer d'emblée celle qui voit dans VE. riipestre Schleich. un hybride des E. acre et atticiwi ( Villarsii) : aucun caractère ne trahit l'influence de VE. acre. Les deux parents présumés manquent souvent là où croît VE. riipestre Schl. ; le pollen est d'ailleurs abondant el normal. Mais il convient de faire remarquer, pour expli- quer l'origine de cette interprétation, qu'Arvet-Touvet, tout en reconnaissant lui-même VE. Schleicheri GremH dans son E.mixtus, a englobé sous ce nom (peut-être même en première ligne) et distribué [Soc. dauph. 2e sér. no 681 ! (Isère)] des formes hybrides de la formule acre X atticam subsp. Gaiidini. M. Beauverd, qui a attire l'attention sur ce fait, remarque avec raison [I. c. et ap. Schinz et Thell. in Bull, lierb. Boiss. 2e sér., VII, 392 (1907)] que ces formes ont un port particulier résultant à la fois de l'indument églanduleux de la base des tiges, et des pédoncules pourvus de feuilles bractéiformes subulées. VE. mixtiis, tel qu'Àrvet-Touvet l'entendait, n'est donc qu'en partie syno- nyme des E. Schleicheri Gremli ou riipestre Schleich. — D'autre part, la glandulosité empêche de rattacher VE. riipestre Schl. à VE. alpiniim. C'est évidemment avec VE. atticiim ( Villarsii) que les affinités sont les plus étroites, et avec lequel il est relié par une série de formes intermédiaires. Qes dernières — disséminées dans le Tyrol ! [E. Villarsii var. intermediiis^ Hut. pi. tyr. exs. ann. 1891, sine no, cum diagn. = E. Breanias et E. Khekii Murr in Allg. bot. Zeitschr. V, 2i (1899). Exsicc. : Dœrfl. herb. norm. no 4343 ! (Tir., sub : E. Breiiniiis)], les Grisons! (Rikli 1. c), le Tessin ! [E. Schleicheri f. dnbiiis Chenev. in Ann. Cons. etJard. bot. Genève IX, 39 (1905)], le Valais ! \E. Wilczekii F. O. Wolf in Bull. soc. Miiriih. XXVII-XXVIIl, 223 (1900) = E. album > atticum et album -< atticiim Vierh. in sched.], la Savoie et le Dauphiné ! (Gillot 1. c), les Alpes maritimes! (vallon de Ciastiglione sur Isola, rocailles cristallines, 800 m., juill. 1898, leg. A. Saint- Yves) — ont un pollen tout à fait normal et ne sont certainement pas des hybrides, car on les trouve souvent en l'absence de VE. atticum. Si l'on tient compte de la distribution géographique spéciale de VE. rupestre Schl. et de ses propriétés écologiques (rupicole et calcifuge), on sera amené à lui donner une valeur supérieure à celle d'une simple race et à le traiter comme une sous-espèce. En dehors des variations dans les dimensions, qui font passer très graduellement de VE. ru- pestre Schl. à VE. atticum, il y a peu de chose à noter. Les glandes stipitées sont ± abondantes, à pied -±2 long, mais ne manquent jamais. Les longs poils simples se rencontrent principalement dans la partie inférieure des tiges, à la base des feuilles ; ils sont souvent plus rares, ou peuvent même manquer, sur les pédoncules et les bractées involucrales. La couleur des ligules est d'un rose très pâle dans certaines régions (d'où le nom de var. albus Gaud.), mais ce caractère n'est pas constant : dans les Alpes maritimes, VE. rupestre Schleich. se présente à ligules pâles et à ligules d'un rose vif. — Quant à la nomencla- * Pcul-êtro faut il rallachcr ici l'/v". interincdius Traclis. ap. Koch Syn. ct\. ], p. 354 (1837) = E. Tracfiseti Dalla Torre Anirit. Beob. AlpenJI. p. 239 (1882)? Ces deux noms n'ayant pas été publiés avec des descriplions, la question est insoluble et ne pré- sente qu'un médiocre intérêt. 294 FLORE DES ALPES MARITLMES ture, nous profitons de ce que les Règles de la nomenclature (art. 49) nous autorisent à ne pas nous lier à l'ordre chronologique des noms, ce g-roupe étant traité pour la première fois comme sous-espèce, et nous laissons de côté les épilhètes album, mixtum,rapestre, Schleicheri, etc. qui sont inexactes ou qui ont déjà été employées dans des sens différents à Tintérieur du genre Erigeron. |: tt X Erîgeroii Burnati F. 0. Wolf in Bull. soc. Murith. XXVII- XXVIII, 224 (1900). sensu amplo = E. alpinum X atticum. Plantes à port très variable, issues du croisement des E. alpimim et atticum, plutôt plus rapprochées de VE. alpimim dont elles s'écartent par la présence, parfois clairsemée, de glandes macrostipitées sur l'appareil végétatif, tantôt rapprochées de VE. atticum dont elles diff'èrent par la glandulosité très réduite. Ces hybrides sont extrêmement rares. Dans notre dition : Var. a Burnati = E. Burnati F. 0. Wolf 1. c. (1900), ahsqiio diagii. =^ E. alpinum siibsp. alpinum X E. atticum subsp. Villarsii. Rocailles herbeuses calcaires du mont Armetta près Ormea ! ! **, 8 juill. 1897 (Briquet et Cavillier in herb. Burn.). Port de VE. atticum subsp. Villarsii. Tige robuste, hérissée, rameuse- polj'céphale, à glandes stipitées nulles ou presque nulles, même sur les pédon- cules. Feuilles amples, à nervation saillante, poilues, les caulinaires oblong'ues- elliptiques, les supérieures elliptiques, élargies vers la base, obtuses-mucro- nulées, pourvues de glandes stipitées disséminées Hh rares. Calathides atteignant jusqu'à 2,5 cm. de diamètre; bractées involucrales hérissées, avec g-landes sti- pitées disséminées ou rares. Ligules d'un rose très foncé. — M. Vierhapper a attribué ces échant. (op. cit. p. 437) à VE. alpinum var. intermedium, mais ses notes manuscrites (in herb. Burn.) admettent la possibilité d'une origine hybride. Cette dernière ne fait guère de doute pour nous : le port est tout à fait «elui de l'^". atticum subsp. Villarsii. Var. |3 Vierhapperi ' = Trimorpha alba X alpina Vierh. Mon. alp. Eriger, p. 525 (1905) p. p. = Erigeron alpinum subsjt. alpinum X E. atticum subsp. Gaudini. Sources de la Tinée*: Pentes herbeuses du col de Pelousette sur Salzo Moreno ! I, grès, 2500 m., 5 août 1902 (Briquet et Cavillier in herb. Burn.). 1 Capitula (2 cm. lata) et glaadulositas ut in E. attico subsp. Gaudini. Caiûis brevis, monocephalus, valde foliatus, pedunculo brevi linitus. Folia basilaria et caulinaria inferiora oblongo-lanceolata, ançusla, siibobtusa, in petiohun brevem late alatum an^ustala, caulinaria sequentia angusla, internodiis lona:iora. COMPOSITE 295 Calathides et glandulosité de VE. atticiiin subsp. Gaudini. Plante réduite, à tiçi'e monocéphale haute de 10-12 cm., très feuillée, terminée en pédoncule très court. Feuilles basilaires et caulinaires inférieures oblongues-lancéolées, étroites, subobtuses, atténuées en pétiole court et largement ailé, les caulinaires sui- vantes étroites, plus longues que les entrenœuds. Calathides atteignant 2 cm. (le largeur. Ligules d'un rose vif. — M. Vierhapper résume bien (in sched.) l'impression d'ensemble que donne ce curieux Erigeron en disant : « un E. al- piniis avec l'indument d'un E. albas ou atticus». Des deux sous-espèces de VE. atticus, c'est bien la sous-esp. Gaudini qui, d'après le port réduit et les tiges monocéphales, a dû intervenir dans le croisement. — La var. Wolfll^ £= E. Christii F. 0. Wolf in Bull. Soc. Murith. XXVII-XXVIII, 224 (1900) nomen tantum et spec. in herb. Burn. !] est une combinaison de même formule^ mais au total plus rapprochée de VE. alpinum subsp. alpinum, moins forte- ment glanduleuse, à feuilles inférieures plus longuement pétiolées, polycéphale, à rameaux ou pédoncules divergents, grêles, à bractées involucrales moins nombreuses et plus étroites. On ne doit pas confondre VE. CA/"/*^/^' Wolf (1900) avec VE. Christii Brûgg. [Mitih. neue und krit. Eorm. Blindner FI. p. 59 (1886)] fondé sur l'hybride E. acre X alpinum var. intermedium. Var. 7 Vandasii := Trimorpha Vandasil VIerh. Mon. alp. Erig. p. 524 {1905) = E. alpinum subsp. glabratum X E. atticum subsp. Villarsii. Vallée du Gesso d'Entraque** : en montant de San Giacomo au col délie Fineslrel !, 23 juill. 1876, leg. E. Burnat. Port de VE. alpinum subsp. glabratum. Tige grêle, rougeâtre, pourvue de poils étalés disséminés et de nombreuses glandes stipitées, + rameuse-oligo- céphale dans la partie supérieure. Feuilles basilaires oblongues-lancéolées, ■étroites, obtuses-apiculées, longuement atténuées en pétiole à la base, les cau- linaires décroissantes, plus longues que les entrenœuds, toutes à marges ciliées, très fortement glanduleuses sur les deux faces. Calathides médiocres ou assez petites, larges de 1,2-1,5 cm. ; bractées involucrales étroites, verdiitres, densé- ment glanduleuses et pourvues en outre de quelques poils simples disséminés. Ligules pâles. — Gremli (in sched.) avait rattaché ce remarquable Erigeron à son E. Schleic/ieri, mais l'interprétation de M. Vierhapper (op. cit. p. 524) qui l'envisage comme un hybride de la formule Trimorpha attica X Erigeron j)olgmorphus nous paraît correcte. Les E. atticum subsp. Villarsii et E. al- ])inum subsp. glabratum croissent tous deux dans les montagnes d'Entraque. lO^O. E. alpinum L. Sp. éd. 1, p. 864 {VT6\\); Beck FI. Nieder- Oftsterr. p. 1171 ; Briq. in Ann. Co7is. et Jard. bot. Genève III, 112 ; Rikli in Bull. soc. bot. suisse XIV, 131 ; Schinz et Kell. FL Suisse M. franc. I, 584. ' Var. Wolfii a var. Vierhapperi differt glandiilositale debiliore, foliis inferioribus longius petiolatis, caille polycephalo, ramis peduiKMilisve divergenlibus, (enuibtis, invo- Jucri bracleis paucioribus angustioribusquc. 296 FLORE DES ALPES MARITIMES Plante de dimensions variables, vivace, à tige simple ou rameuse. Feuilles basilaires le plus souvent oblong-ues ou obovées-oblongues, arrondies - ou obtuses-mucronulées, très rarement subrétuses au sommet, longuement atté- nuées en pétiole ailé à la base, à nervures latérales divergeant faiblement sous un angle très aigu, régulièrement très peu saillantes; les caulinaires décrois- santes ; les supérieures sessiles, étroites, courtes, obtuses-apiculécs ou aiguës. Calathides solitaires ou en corvnibe, de dimensions variables, largement ovoïdes-subhémisphériques ou subsphériques à la maturité. Bractées involu- craies étroitement lancéolées-linéaires, acuminées, peu inégales, ± hérissées, très faiblement glanduleuses. Fleurs dimorphes ou trimorphes, à tube corollin pourvu extérieurement de poils ascendants obtus, uni- ou bisériés, disséminés. Fleurs du rayon O à corolle ligulée ; ligule bien plus longue que le tube, dé- passant longuement les bractées involucrales et l'aigrette, ± largement linéaire, obtuse ou zh obtusémenl 2-3 dentée au sommet, étalée ; style bien plus court que la ligule, à rameaux violets faiblement divergents, pourvus (sauf sur les bandes stigmatiques longitudinales internes) de papilles coniques un peu rétré- cies sous le sommet, dirigées en avant, plus volumineuses vers l'extrémité des branches. Fleurs intermédiaires O ((|uand il y en a) à corolle fdiforme, pourvue- d'une ligule obtuse très réduite, bien plus courte que le tube, avec 0-3 lobes rudimentaires plus courts qu'elle ; style + longuement saillant au delà de la ligule, organisé comme celui des fleurs ligulées, mais à branches :4; inégales. Fleurs du disque d'un jaune paie ou ± violacées ^ à corolle tubuleuse, à tube -4- insensiblement élargi dans la partie supérieure, à région campanuliforme très faiblement différenciée, à lobes ogivaux, ± obtus au sommet, courts, attei- gnant environ 0,6 mm. ; étamines à anthères linéaires, atténuées à la base, atteignant env. 1-1,2 mm. ; styles dépassant à la fin faiblement les lobes co- roUins, à branches allongées et égales, à papilles balayeuses nettement diffé- renciées, un peu renflées et arrondies au sommet. Akène haut d'env. 2-3 mm. à la maturité, à canaux sécréteurs marginaux fauves, pourvu de nombreux poils de Nobbe dirigés en avant ; aigrette fragile blanche ou roussâtre plus longue que les bractées involucrales, à soies longues de 4-5 mm., à sétules aiguës, serrées, dirigées en avant. — Indûment de l'appareil végétatif et de l'involucre consistant en : lo poils unisériés allongés, pluricellulaires, à cellules basales courtes, plus larges que longues, les suivantes allongées, les dernières bien plus longues que larges, l'ultime effilée en pointe, à parois pourvues de nombreuses perles cuticulaires ; 20 poils unisériés courts, paucicellulaires, d'ailleurs construits comme les précédents ; 3° glandes stipitées minuscules à tète faiblement différenciée, localisées sur le dos des bractées involucrales externes ; 4o poils marginaux des bractées involucrales très inclinés, atténués- coniques au sommet, 1-3 cellulaires. Les deux sous-espèces (jue nous admettons ici ont été, dès l'époque de Gaudin, caractérisées — outre les différences d'indûment et de port — par la présence (subsp. alpinum) ou l'absence (subsp. glabratum) de fleurons fili- formes femelles à ligule réduite plus courte que le style. C'est même pour ce motif que Rapin, en 1842, a rattaché VE. glabratum à YE. uniflorum, lequel est notoirement dépourvu de fleurons 9 ''^ ligule réduite. Mais, dès 18o7,. COMPOSIT.E 297 Ambrosi avait constaté qu'il y a parfois chez VE. glabvatiim, en petite quan- tité, des fleurons de cette sorte. En 1859, Neilreich, et en 1893 M. G. Beck, ont répété cette affirmation. L'un de nous (Briquet) a confirmé ces données e» 1899 et M. Rikli est arrivé au même résultat en 1904. Aussi, est-ce avec un certain étonnement que les Aoristes ont vu M. Vierhapper (1903) contester for- mellement l'exactitude de ces observations. Cet auteur attribue les Erigeron à fleurs trimorphes (Ç) à corolle ligulée, Q à corolle filiforme subéli^ulée et^ à corolle tubuleuse 3 lobée) au genre Triinorpha. laissant dans le genre Eri- geron les formes à fleurs dimorphes (Q à corolle ligulée et $ à corolle tubu- leuse 3 lobée). M. Vierhapper déclare «n'avoir jamais vu dans les très riches matériaux de comparaison utilisés pour l'étude des E. unifloriis et polijmor- phiis (glabrafns) un échantillon qui ait montré trace d'une fleur femelle éligulée, pouvant par conséquent être envisagé comme un passage au genre Trimorpha » (op. cit. p. 421). D'autre part, De Candolle {Prodr. V, 290) avait affirmé que certaines formes de la section Triinorpliœa DC. (genre Trimorpha Cass.) établissent une transition à la section Eaerigeron en ce qu'elles ne possèdent dans chaque calathide que très peu de fleurs filiformes O à corolle subéligulée. M. Vierhapper conteste qu'on puisse voir dans ce fait une transition entre les deux groupes. L'auteur va même beaucoup plus loin : il place dans le genre Trimorpha des formes du T. alpina Vierh., du T. borealis Vierh. et du T. nevadensis Vierh. à calathides dépourvues de fleurs 9 à corolle filiforme subéligulée (op. cit. p. 423, 431 et 438), c'est-à-dire à fleurs dimorphes. Ce sont pour lui des représentants du genre Trimorpha ayant pris l'apparence de vrais Erigeron par suite d'un phénomène de réduction. Les affirmations catégoriques de M. Vierhapper nous ont obligés à reprendre en détail les études faites jadis par l'un de nous (Briquet). Le résultat de cette revision et la critique du travail de M. Vierhapper peuvent être résumés comme suit. Il manque à l'exposé de M. Vierhapper une définition claire de ce que l'au- teur entend par « transition » en ce qui concerne le caractère des calathides à fleurs di- ou trimorphes. Si on envisage ce caractère d'une façon absolue, il n'y a pas de transition possible : une calathide possède des fleurs Q éligulées, ne fût-ce qu'une seule, ou n'en possède point ; elle aura des fleurs trimorphes dans le premier cas, dimorphes dans le second. Cette conception, d'allures mathéma- tiques, ne pourra être d'aucune utilité parce qu'elle ne traduit pas les faits dans leur complexité. En réalité, certaines formes possèdent dans leurs calathides des fleurs filiformes § à corolle éligulée abondantes, d'autres n'en possèdent pas : il est clair que si un troisième groupe ofl're des fleurs filiformes Q à corolle éligulée peu abondantes, il offre un caractère intermédiaire entre les den.v groupes précédents, il établit entre eux une transition. D'autre part, lors- qu'une espèce présente des individus d'ailleurs conformes, dont les uns ont des calathides à fleurs trimorphes, les autres des calathides à fleurs dimorphes {T. alpina, T. fjorealis, T. nevadensis, selon M. Vierhapper lui-même), il est certain que ces espèces n'appartiennent pas plus au genre Trimorpha qu'au genre Erigeron(sensu strictiori), puisqu'elles ne donnent pas prise au caractère différentiel de ces deux genres. M. Vierhapper nous dit bien (jue les affinités, telles qu'on peut les déduire de l'ensemble des autres caractères, font de ces 298 FLORE DES ALPES MARITIMES espèces de véritables Trimorpha et que l'absence de fleurs filiformes O à corolle subélig-ulée est due à un phénomène de réduction. Mais la disparition des fleurs 9 à corolle subéligulée est due dans le genre Erigeron entier (seasu amplissimo)à un phénomène de réduction. L'auteur a fait observer avec raison (op. cit. p. 414) que les fleurs Q à corolle subéligulée représentent un état morphologique intermédiaire entre les fleurs § à corolle tubuleuse o lobée et celles $ à corolle ligulée. Dans les formes à grandes calathides et à fleurs Q très nombreuses, il est facile de trouver des corolles à limbe de plus en plus zyg-omorphe qui amènent insensiblement du type tubuleux -o lobé au type ligule. La supi)ression, en tout ou en partie, de ces stades intermédiaires est un phé- nomène qui a fort bien pu se jjroduire à plusieurs reprises dans des groupes différents — ce dont les Composées-Corymbifères fournissent de nombreux exemples — sans être pour cela un indice de véritable affinité. La valeur sys- tématique de ce phénomène de réduction ne pourra dès lors être estimée qu'en tenant compte de tous les autres éléments d'appréciation qu'apporte la morpho- logie comparée des différentes espèces. Envisagée à ce point de vue, la distinc- tion des deux genres Trimorpha et Erigeron, qui fait juxtaposer des espèces relativement très différentes, telles que les E. acre et E. alpinuin, et qui écarte génériquement de VE. alpinum deux groupes aussi voisins que les E. poly- inorphnm [glahratiini) et unijlorain, doit être considérée comme extrêmement artificielle. -Mais il y a plus. M. Vierhapper déclare n'avoir jamais vu un échantillon de VE. polijmorphum (glabratani) à calathides présentant des fleurs $ à corolle filiforme subéligulée, malgré l'étude d'abondants matériaux de toute l'aire de l'espèce. Nous sommes obligés de contredire l'auteur sur ce point: VE. polij- morplnini (glatirai uni) peut présenter des fleurs $ à corolle Hliforme subéli- gulée, généralement peu nombreuses dans chaque calathide, mais parfaitement caractérisées. ^L \'ierhapper a sans doute cédé à la tentation de généraliser, et a souvent conclu des caractères de l'indument et du port à l'absence de fleurs filiformes Q à corolle subéligulée. Cette tentation est en effet très grande. Mais l'examen superficiel d'une calathide, à la loupe, ne donne aucune certitude quant à l'absence ou à la présence de ces fleurs ; il en est de même de l'examen d'une « pincée » de fleurs enlevées d'une calathide. Il faut, quand on a affaire à des échant. desséchés, ramollir une calathide dans l'eau chaude, élaguer succes- sivement les bractées involucrales et les fleurs ç à corolle ligulée, puis déta- cher une à une toutes les fleurs périphériques à corolle tubuleuse [)Our en étu- dier l'organisation à la loupe montée. Il est évident que dans la plupart des cas, la grande majorité des auteurs ne s'est pas livrée à celte opération délicate et qui a le grave inconvénient de rendre inutilisables pour l'avenir les échant. le plus souvent monocéphales qui la subissent. Cependant, il faut insister sur ce point que la révision extérieure des matériaux les plus abondants ne peut en aucun cas remplacer la dissection, fleur par fleur, de la région externe du disque. Il va sans dire que nous ne nous sommes pas livrés à la destruction systématique de tous les échant. de nos collections pour tirer au clair le point litigieux entre M. Vierhapper et nous. Nous avons consacré un nombre consi- dérable d'heures à l'élude minutieuse d'une calathide de toutes les provenances diverses des Alpes maritimes dont nous disposions, et prise le plus souvent sur COMPOSITE 299 > E. rjlahratus var. exaltatus Bouy Fl. Fr. VIII, 138 (1903) =: E. polijmorphus d E. exaltatus Vierh. Mon. alp. Eriger, p 488 (1903)] est caractérisée par un port robuste, une tige rameuse dans la partie supérieure, à calalhides relativement grandes portées sur des pédoncules courts à l'anthèse. Cette variété, reliée d'ailleurs par des formes intermédiaires tant avec la précédente qu'avec la suivante, n'a pas encore été vue dans les Alpes maritimes, mais pourra y être recherchée. Var. h glabriusculum Custer in Neue Alpina I, 121 (1821), sensu stricto et spec. auth. in herb. Dele.ss. ! = E. polgmorphum Scop. sensu stricto. Exsicc. : Dœrll. herb. norm. nos 4131 1 (Hte-Sav.) et 41.32! (Carinth.) — E glalmitus Hoppe et Hornsch. ap. Bluff et Fing. 1. c, sensu stricto. Exsicc. : Reliq. Maill. nos 294 p. p. ! (Helv., Vaud), 333 a! et 1280! (Hte-Sav.): Bourg, pi. Alp. Hte-Sav. ann. 1864 sub : E. alpinus ! ; Michal. pi. Jura n" 90 ! (Ain) ; Soc. dauph., 2e sér. nos 123 ! (Isère) et 123 bis ! (Hte-Sav.) = E. alpinus var. gla- bratus Ambrosi Fl. Tir. mer. II, 384 (1837), sensu stricto ; Rapin Guide bot. 1 Nos écliant. sont rapportés par ^I. Vierliapper à VE. polyniorplniin Scop., el ils présentent en effet tous les caractères de la sous-esp. glabrntain, mais les calathides ofFrenl, disséminées à la limite du disque et du rayon, des fleurs filiformes Q à corolle subeligulée plus courte que le style + nombreuses. COMPOSITE 309 cant. Vaiid éd. 2, p. 300; Briq. in Ann. Cons. et Jard. bot. Genève III, 115 = E. alpinus « forme » E. glabratus var. genuinus et Hoppcatms Rouy i^/. Fr. VIII, 157-Io8 (1903) = E. polymorphus a E. glabratus et E. glabratus Vierh. Mon. alp. Eriger, p. 487-488 (1905), p. p. Nos échant. : Vallon de Saoule près la Chartreuse de Pesio I ** (herb. Thuret); Alpes de Tende- : mont Macruera ! I et vallée moyenne de Casterino ! ! ; col de Prarosso près Roaschia I ! ** ; cima délia Cialan- cia I ! ** près Valdieri ville; col délie Finestre 1 - (Consolât in herb. Burn.) ; vallon du Cavalle ! —, au N. de Saint-Martin Vésubie ; mont Cia- lancia ! !* au N. du Tournairet; massif du Mounier* : près de la Mar- gheria de Roure ! (herb. Saint- Yves), mont Gravièresl I et au-dessus du village de Beuil I ! ; bassin sup. de la Tinée* : vallon du Riou Blanc, entre Isola et Saint-Etienne (rive droite de la Tinée), vallon de Vens t !, vallon de Seslrières près Saint-Dalmas le Selvage ! I et col de Jallor- gues ! ! ; vall. sup. de la Stura ** : entre Grange et le col délia Madda- lenaMl. Plante grêle, haute de o-20 cm. Tige presque toujours monocéphale, -+- feuillée. Feuilles basilaires à limbe obové-allont>é, obtus-mucronulé au sommet ; les caulinaires plus courtes et plus étroites, décroissantes. Calalhides plutôt petites (gén. larges de 1-1,5 cm. sans les ligules) ; bractées involucrales très faiblement poilues ou glabrescentes, vertes, parfois rougeâtres à la fin. — — Nous n'avons pas vu dans notre dition la var. occidentale [;= E. polymor- phus f E. occidentalis et E. occideutalis Vierh. Mon. alp. Eriger, p. 489 (1903)] qui, par la grande étroitesse de ses feuilles, fait pendant à la sous esp. alpinnm var. pi/renaicuni. Des formes ambiguës entre les var. glahriusculum et pyrenaicnni existent dans le Jura et dans les Alpes occidentales. Vai'. i unifloroides = E. polymorphus c E. unifloroides eXE. unifloroides Vierh. Mon. alp. Eriger, p. 488 (1905). Nos échant. : Cima Verzera ! ! **, vall. sup. de la Corsaglia - ; mont Ciambalaurl ! ** ; env, de Limone**: entre le col Carbone et II Colle 1 !*; ' Nos échant. — di'-torminés comme E. poli/niorphuin Scop. par M. Vierhapper — ont des calalhides présentant, disséminées à la périphi'rie du dis(iiie, des fleurs à corolle luhuleiise en partie .'> lobée zye:omorphe à style [dus long que le limbe, dont plusieurs sont Q . 2 Nos échant. (déterminés comme E. poli/inorphuin Scop. par M. \'ierhapper) ont des calatliiiles présentant — disséminées à la périphérie du disque — des Heurs Ç) à corolle subéiit^ulée i)liis courte que le style. 3 Nos échant. (déterminés comme E. poli/morphuni par M. Vierhapper) ont des calalhides présentant — disséminées à la périphérie du disque — des fleurs Q à corolle zygomorphe et à corolle pourvue d'une liçule réduite ou aussi longue que le style. 310 FLORE DLS ALPES MARITIMES Alpes de Tende- : cima di Gauronel f, mont Agnellino! !,mont Urnoll, cima di Ciavraireu I ! ; env. d'Entraque** : Bec d'Orel ou mont Bus- saja ! et entre les gias Plisone et le col Frisson ! (Wilczek in herb. Mus. Lausanne). Plante en général plus petite que la précédente. Tige presque toujours mo- nocéphale, à feuilles rassemblées dans la région inférieure, laissant dans la région supérieure un long pédoncule nu. Feuilles basilaires, surtout les pri- maires, à limbe obové-spatulé , plus large, plus arrondi que dans les var. précédentes, souvent subrétus, parfois obscurément 3denté; les caulinaires petites, très courtes, peu nombreuses, souvent relativement larges. Calathides petites (gén. larges de 1-1,3 cm. sans les ligules) ; bractées involucrales très faiblement poilues ou glabrescentes, souvent rougeâtrcs à la fin. — Assez net- tement caractérisée dans certaines localités, cette variété passe à la précédente, en d'autres endroits, par des transitions insensibles. r^tt 1081. Srigeron ueglectum Kern, in [Ber. naturw. med. Ver. Innsbruck III, p. lxxi (1872),. nonien] Baenitz Prosp. herb. eur. XXXIII, 3 (1878) et Sched. fJ. exsicc. amtro-hung. I, 94 (1881) ; Schneid. et Sag. FI. Centr. Karp. II. 220; de Tavel in Bull. soc. bot. suisse Y, 83 ; Rikli ibidem XIV, 14-33, lab. I et II; Schinz et Kell. FI. Suisse éd. franc. I, 584. Exsicc: FI. exsicc. austro-hung. n» 2i>4 ! (Tyr.) ; F. Schultz herb. norm. no 2847 ! (Himg.) = E. alpinum Wahlb. FI. lapp. p. 206 (1812) ; Fries Nov. fi. suec. mant. III, 110 etauct. scand. ; non L. =: Trimorpha alpinaS. F. Grày Nat. arr. brit.pl. II, 467 (1821); non Vierh. := E. alpinus var. neglectus Briq. in Ann. Cons. et Jard. bot. Genève III, 114 (1899) = E. alpinus « forme» E. neglectus Rony FI. Fr. VIII, 159 (1903), excl. syn. Gillot;=i Trimorpha liungarica, T. borealis et T. neglecta Vierh. Mon. alp. Eriger, p. 443, 447 et 451 (1905). .luillet-aoùt. Rare. — Pelouses et pâturages des régions montagneuse et alpine ; localisé dans les bassins sup. de la Tinée et du Var, de pré- férence sur terrains calcaires- Plante de dimensions variables (10-30 cm.) Tige raide, dressée, souvent pourprée, glabrescente ou + hérissée, simple et monocéphale, terminée en pédoncule + allongé, gén. épais et très élargi sous le réceptacle, rarement oligocéphale, à rameaux allongés et dressés ou un peu incurvés. Feuilles basi- laires étroitement obovées-oblongues ou obovées-spatulées, obtuses ou arron- dies, rarement subrétuses au sommet, atténuées en un pétiole largement ailé à la base, les premières glabres ou glabrescentes sur les deux faces, à marges ciliées, les basilaires suivantes plus grandes, Hh hérissées sur les deux faces ; les caulinaires décroissantes, étroites, faiblement velues. Calathides médiocres ou relativement grandes, très largement hémisphériques à la fin. Bractées involucrales-lancéolées, acuminées, lâchement dressées, les extérieures parfois COMPOSIT.Ë 3U un peu recourbées, presque toujours purpurascentes, peu inégales, pourvues, oulre les poils simples étalés et raides, de poils allongés et flexueux + nom- breux. Fleurs gén. trimorphes, plus rarement dimorphes, à tube corollin pourvu extérieurement de poils ascendants obtus, uni- ou bisériés. Fleurs du rayon $ à corolle ligulée d'un beau rose vif; ligule bien plus longue que le tube, étalée, dépassant longuement les bractées involucrales et l'aigrette, + largement lioéaire, obtuse ou obtusément 2-3 dentée au sommet, étalée; style bien plus court que la ligule, à rameaux violets peu divergents, pourvus (sauf sur les bandes stigmatiques longitudinales internes) de papilles coniques un peu rétré- cies sous le sommet, dirigées en avant, plus volumineuses vers l'extrémité des branches. Fleurs intermédiaires Ç (quand il y en a) à corolle filiforme, pourvue d une ligule obtuse très réduite, bien plus courte que le tube, avec O-JJ lobes rudimentaires plus courts qu'elle; style zh longuement saillant au-delà de la ligule, organisé comme celui des fleurs ligulées, à branches ± inégales. Fleurs du disque $ d'un jaune pâle ou z+z violacées, à corolle tubuleuse, à tube insen- siblement élargi dans la partie supérieure, à région campanuliforme très faible- ment différenciée, à lobes ogivaux, zh obtus au sommet, courts, atteignant env. 0,5 mm.; étamines à anthères linéaires, atténuées à la base, atteignant env. 0,8 mm. ; style dépassant à la fin les lobes corollins, à branches allongées et égales, à papilles balayeuses nettement différenciées, un peu renflées et arron- dies au sommet. Akène haut d'env. 2-3 mm. à la maturité, à canaux sécré- teurs marginaux d'un fauve pâle et peu facilement visibles par transparence, pourvu de nombreux poils de Nobbe dirigés en avant ; aigrette fragile blanche ou roussâtre égalant ou dépassant les bractées involucrales, à soies longues de 4-3 mm., à sétules aiguës, serrées, dirigées en avant. — Indûment de l'ap- pareil végétatif et de l'involucre consistant en éléments analogues à ceux de VE. alpiniirn, mais portant en plus des poils flexueux allongés en zïz grande abondance, construits comme ceux de VE. uni Jlorurn. L'E. neglectum est constitué par un groupe de formes affines oscillant par l'ensemble de leurs caractères entre les E. alpiniim et unijlorum et dont l'in- terprétation systématique présente les plus grandes difficultés. Sans doute, depuis l'époque de De Candolle \^Fl. franc. IV, 142 (1803)] divers auteurs ont rattaché VE. unijlorum à VE. alpinurn à cause de l'existence de formes ambi- guës, mais tous ceux qui se sont occupés de ces espèces dans les Alpes occi- dentales, y compris Gillot [in Bail. herb. Boiss. sér. 1, III, App. IV, 24-23 (1894)] ont renoncé à l'étude exacte de ces formes et de leurs caractères. Cependant Kerner avait le premier, plusieurs années auparavant , mis en évidence les caractères de l'^". neglectum, intermédiaires entre ceux des E. alpinurn et uni- florum. Cet auteur avait signalé (1881) la présence de VE. neglectum dans le Tyrol et en Scandinavie, où on l'a confondu avec VE. alpinurn, et cette consta- lation l'empêche d'y voir un hybride parceque VE. alpinum manque dans la péninsule Scandinave. Schneider et Sagorski (1801) ont étendu l'aire de VE. neglectum aux Carpathes. M. de Tavcl (1893) l'a retrouvé dans la Suisse orien- tale et l'un de nous (1899) dans la Suisse occidentale et en Savoie. M. Rikli a consacré, en 1904, à VE. neglectum une longue étude dans laquelle l'auteur confirme la présence de ce dernier en Scandinavie et dans les Carpathes, et 312 FLORE DES ALPES MARITLMES ' discute à tond la question d'hybridité. Cette hybridité doit être rejetée, selon l'auteur, à cause de la distribution g-éographique et aussi parce qu'il existe un hybride des E. alpinum et unijlorum [E. rluelicus Brùgg-. Mitth. nene and krit. Form. Ddndner FI. p. 6>S (1886) =: E. alpiniis X unijlorus Brùgç. FI. car. p. 60 (1874) = Trimorpha rictica Dalla Terre et Sarnth. FI. Tir. VI, 3, 499 (1912)] distinct de VF. neglectum. Cet hybride ressemble beaucoup à VE. neglectiim, selon M. Rikli, mais s'en distinguerait par les feuilles basilaires plus étroites et plus aiguës, pourvues de poils disséminés sur les faces, ainsi que par des feuilles caulinaires plus élargies à la base. Mais ces caractères ne résistent pas à l'examen d'une grande série d'échant. de toute l'aire de VE. ne- glectum. L'hybride des E. alpinum et unijlorum ne peut pas être sûrement distingué morphologiquement de V E. neglectum, réserve faite peut-être des cas de production défectueuse de pollen, que nous n'avons pas constatés avec certitude jus(]u'à présent. Il est encore un point sur lequel l'excellente analyse de M. Rikli doit être amendée. L'auteur, comme d'ailleurs Briigger pour son E. rhxticuin, dit que VE. neglectum présente toujours à la périphérie du disque des fleurs filiformes ç à corolle subéHgulée. Or, déjà en 1899, l'un de nous avait signalé l'inconstance de ce caractère. Nous avons observé dans les Alpes Lémaniennes des colonies à'E. neglectum dans lesquelles çà et là des individus, d'ailleurs parfaitement conformes, ne présentent pas de fleurs Q à corolle filiforme. Ce fait, qui se reproduit aussi en Scandinavie, serait de nature à marquer un nouveau rapport avec 1'^. unijlorum, s'il ne se présentait pas aussi çà et là chez VE. alpinum subsp. alpinum et subsp. glahratum. A part ces deux réserves, nous ne pouvons que nous déclarer d'accord avec l'exposé de M. Rikli. Par contre, nous nous écartons fortement des conclusions auxquelles est arrivé M. Vierhapper dans ses études sur ce groupe. M. Vierhapper envisage VE. neglectum comme un hybride fixé provenant d'anciens croisements entre les E. alpinum et unijlorum, thèse qui peut fort bien se soutenir, du moins en ce qui concerne les Alpes. L'auteur sépare spécifiquement VE. neglectum du nord (Scandinavie, Laponie, Ecosse, îles Faroë, Islanrie et Groenland) sous le nom de Trimorpha horealis Vierh., et la plante des Carpathes sous le nom de T. hungarica. Nous ne pouvons accepter ces distinctions qui, dans notre opinion, sont insuffisamment motivées au point de vue morphologique et se fondent essentiellement sur des considérations géographiques. — Le T. bo- realis se reconnaîtrait « presque toujours x (op. cit. p. 4o3) à son plus grand polymorphisme (existence de formes à liges plus élancées et parfois rameuses, à rameaux érigés, que l'on ne rencontre ni dans VE. alpinum, ni dans VE. ne- glectum) et surtout aux tiges moins rigides et aux feuilles moins « charnues » (crassiuscules). Or, nous avons sous les yeux des séries d'échant. de VE. ne- glectum des Alpes et de Scandinavie dans lesquels il est très facile de sélec- tionner des individus de l'une et de l'autre provenance qui ne présentent à ce point de vue aucune différence ni extérieure, ni anatomique. La présence de variations rameuses en Scandinavie ne constitue pas un argument, sans cela il serait licite de séparer spécifiquement les espèces qui varient ou muent autre- ment dans une partie de leur aire que dans une autre, ce qui aboutirait aux COMPOSIT.E 3 1 3 ségrégations les plus imprévues. Mais il y a plus ; il existe des formes ra- meuses de YE. neglectum dans les Alpes, de sorte que ce dernier argument, si tant est que cela en soit un. disparait. — Le T. hangarica se distinguerait de VE. neglectum par le coloris moins foncé du feuillage et de l'involucre, ainsi que par les feuilles basilaires à pétiole beaucoup plus large (atteignant 2,o mm.). Nous ne pouvons pas non plus trouver là des caractères distinctifs sûrs. Plu- sieurs de nos échant. des Alpes ne diffèrent en rien de ceux des Carpathes, comme coloration g-énérale. Quant au pétiole, il faut distinguer entre les feuilles basilaires primaires, secondaires et caulinaires inférieures. Les premières (sou- vent détruites à l'anthèse) ont des pétioles larges de 1-1, .5 mm. dans nos échant. des Carpathes comme dans ceux des Alpes ; les suivantes ont gén. dans nos échant. des Carpathes, surtout les caulinaires inférieures, des pétioles larges de 2 et même de 2,o mm. ; mais cette particularité est inégalement marquée même sur les feuilles d'un même individu et elle se reproduit au même degré sur plusieurs de nos échant. des Alpes. Ainsi que l'a dit M. Rikii, VE. neglectum ne peut être défini que par une somme de caractères (op. cit. p. 22), dont l'un ou l'autre peut être très marqué ou manquer dans une forme donnée. Les formes de ce groupe sont tantôt des hybrides probables ou possibles, tantôt des races intermédiaires non hybrides. Ces dernières ne sont pas toujours faciles à distinguer soit de V E. alpinum, soit de l'^". unijlorum ; le groupe est bien plus polymorphe que ne le pensait M. RikIi en 1904. Si donc on rattache VE. neglectum à VE. alpinum, comme l'a proposé l'un de nous en 1899, suivi par M. Rouy en 1903, on sera néces- sairement amené à voir aussi dans VE. unijlorum une sous-espèce du groupe alpinum (Rouy 1903). Pour juger en connaissance de cause de l'opportunité de cette synthèse et apprécier les conséquences qu'elle aurait sur la systéma- tique des Erigeron orophiles en général (répandus non seulement dans les montagnes de l'Ancien monde, mais encore dans les Andes), il faudrait avoir fait une monographie du genre entier, sortant complètement du cadre d'une flore telle que la nôtre. Nous croyons provisoirement donner une idée suffisam- ment claire des rapports des deux groupes alpinum et unijlorum, en faisant à part l'analyse des formes intermédiaires constituant VE. neglectum, telles (ju'elles sont représentées dans notre dition. Vai. « cladophorum'. Nos échant. : Prairies calcaires du vallon de Jallorgues, en montant de Saint-Dalmas le Selvage à la Gorgia ! *, 2200 m., 10 août 1909 (Saint- Yves leg., in herb. Burn.). — A rechercher. 1 Caulis robustus, crassus, undique pilis patulis Iaxis obsiliis, superne ramosns, ramis peduiiculisve spissis, 2-.3cephalus. Folia basilaria primaria brevia, spatliulalo- obovala,apice ampliato-rolundala, in petioliim laie alalum constricta, margineciliolata, utrinquc vel pr.x'sertim sii|)erne ^labrescenlia ; sequentia el cauiinaria média et supe- riora oblonii-o-ianccolata, apicnlata vel breviler aoumiuata. Capitula maa^na, cire. 2 cm. iata ; involucri bractea' + piir|)arascentes, indumenio laxo pilorum ttexuoso-elonga- torum cinerasccntes. Flores Irimorphi. 314 FLORE DES ALPES MARITIMES Plante haute de 20-30 cm. Tige robuste, épaisse^ couverte de poils étalés, lâches, très abondants, verte ou rouçeâtre, rameuse dans sa partie supérieure, à rameaux ± épais, hérissés, 2-océphale. Feuilles basilaires premières très courtes, spatulées ou obovées-spatulées, élargies-arrondies au sommet, atté- nuées eu un pétiole largement ailé, ciliolées sur les marges, glabres ou gla- brescentes sur les faces ; les suivantes et les caulinaires inférieures oblongues- allongées, à marges presque parallèles, lâchement poilues sur les deux faces; les caulinaires moyennes et supérieures oblongues-lancéolées, apiculées ou brièvement acuminées, env. aussi longues que les eotrenceuds. Calathides grandes, atteignant 2 cm. de diamètre (sans les ligules) ; bractées involucrales H-rougeàtres. rendues grises par un indûment lâche très abondant, dans lequel les longs poils flexueux prédominent. Fleurs trimorphes. Les échant. ont été récoltés par M. Saint-Yves parmi des individus de la var. poli/trichnm, qui abonde dans le vallon de Jallorgues, et représentent ainsi une mutation polycéphale ou, en cas d'hybridité, une combinaison répondant à la formule alpinum var. intermediiim >■ X unijloram. Si l'on faisait abstraction de leur « consortium » avec VE. neglectum var. polytrichum, on serait très enclin à les rattacher à VE. alpinain var. intermediam, dont ils s'écartent pourtant par la forme et la glabrescence des feuilles basilaires primaires, les pédoncules épais et plus dressés, les abondants poils flexueux lâches des bractées involucrales. La var. cladophoruin rappelle certainement VE. neglertum var. ramosum [=z E. alpinum var. ramosnm Wahlb. El. lapp. p. 207 (1812) = Trimorpha rarnosa Vierh. Mon. alp. Erirj, p. 4ol (1905)] de Scandinavie, dont elle diffère par les feuilles inférieures à pétiole plus large et l'indument hérissé beaucoup plus abondant. Var. & polytrichum '. Nos échant. : entre les Launes et le Quartier près Beuil ! ! *, calcaire, 1500-1600 m.; col du mont Pelevo! !*,au N. du Mounier, cale, 1912 m. ; env. de Saint- Dalmas le Selvage* : prairies calcaires du vallon de Jal- lorgues! !, 1800 m. et pentes herbeuses de la cime 2931 m., au S. de la Pt« Côte de TAne, flysch, 2300 m. Plante haute de 13-30 cm. Tige robuste, épaisse, pourvue de poils étalés, lâches, verte ou rougeâtre, simple ou bifurquée, à rameaux H^ épais et ± hé- rissés, le plus souvent monocéphale, plus rarement bicéphale (exceptionnelle- * Caulis robustus, crassus, pilis patulis, Iaxis, ^f; crebris pra;clilis, viridis vel purpu- rascens, simplex vel furcatus, ramis pedunculisve spissis, sœpius mouocephalus (rarius 2-, rarissime 3 cephalus). Folia basilaria primaria brevia, obovato-spathulata, apicc amplialo-rotundata, in petiolum brevcm ample alatum extenuata, margine ciliolata, paginis çlabrescentibus ; sequenlia et caiilinaria inferiora oblonço-elong-ata, longius petiolata, apiculala, utrinque pilosa ; caulinaria média et superiora decrescentia, apicu- culata vel breviler acuminata, postrema internodiis breviora. Capitula magna, 2-2,5 cm. lala; involucri bracteae purpurascentes, pilis longe flexuosis crebris obsita;. Flores tri- morphi. COMPOSIT/E 315 ment acéphale). Feuilles basilaires primaires très courtes, obovées-spatulées, élargies-arrondies au sommet, atténuées en un péliole court, largement ailé, ciliolées sur les marges, glabres ou glabrescentes sur les faces, surtout la face supérieure; les suivantes et les caulinaires inférieures oblongues-allongées, atténuées en un pétiole plus long, ± largement ailé, apiculées au sommet, poilues sur les deux faces ; les caulinaires moyennes et supérieures décrois- santes, apiculées ou brièvement acuminées, celles du haut plus courtes que les entrenœuds. Calathides grandes, atteignant 2-2,5 cm. de diamètre (sans les ligules) ; bractées involucrales le plus souvent rougeâtres, densément couvertes d'un indûment gris à longs poils flexueux prédominant. Fleurs trimorphes. Déjà dans les Alpes Lémaniennes (Valais extérieur et Haute-Savoie), on ren- contre des formes de l'E. neglectarn {E. neglectarn var. lemanianivn Briq. = E . alpinum var. neglectuin Briq. 1. c, sensu stricto) qui tendent à la variété la plus répandue dans les Alpes maritimes par un indûment plus abondant que ce n'est le cas dans les Alpes orientales, et qui établissent une transition gra- duelle à la var. polylrichiirn. Ces formes se retrouvent d'ailleurs çà et là aussi dans les Alpes orientales [par ex. Bernina (Grisons), Heuthal 2200 m., Mager- matten, J. Braun* in herb. Deless.]. Var. 7 genuinum = E. neglectum Kern., sensu stricto. Mont Gros Serre de la Braissetl* près Saint-Dalmas le Selvage, grès, 2300 m., 30.juill. 1905. Plante haute de 10-20 cm. Tige moins robuste et moins épaisse que dans les var. précédentes, glabrescente ou à poils disséminés étalés, rougeàtre, mono- céphale (exceptionnellement bicéphale). Feuilles basilaires primaires obovées- spalulées, élargies-arrondies ou Hh rétuses au sommet, atténuées en pétiole ailé court, ciliées sur les bords, ± glabres sur les faces, les suivantes et les caulinaires inférieures plus allongées et plus longuement pétiolées, les moyennes et supérieures décroissantes, longuement ciliées, à faces glabres ou très gla- brescentes. Calathide longuement pédonculée, médiocre, atteignant env. 1,8 cm. de diamètre ; bractées involucrales extérieures largement lancéolées, pourprées, pourvues d'abondants poils flexueux. Fleurs trimorphes (dans nos échantillons). — Cette variété, qui est celle distribuée du Tyrol par Kerner, se rapproche le plus de VE. iinijlorum par la forme des feuilles, la glabréité très marquée, la grandeur des calathides et l'ampleur relative des bractées involucrales. 10S9. Erigerou uiiiflorum L. Sp. od. 1, p. 864 (175;{) ; Uikli in Bull. soc. bol. suisse XIV, 130 ; Vierh. Mon. nlp. Erhj. p. 49fi = Trimorpha uniflom S. F. Gray Nat. arr. brit. pi. II, 407 (1821). ' Ces échant. ont été attribues par M. Vierha^pper, avec raison selon nous, à \'E. ne- glectum, tandis que M. Rikli (in sched.) y a vu un Erigeron alpinum f. elongatum. Celle détermination s'explique par le fait que les grandes formes + hérissées sous les- quelles VE. ne(jlectuni esl surtout représenté dans les Alpes occidentales manquent ou sont très rares dans les territoires de la Suisse occidentale sur lesquels l'auteur était principalement documenté. 316 FLORE DES ALPES MARITIMES Juillet-août. — Pas rare dans les pâturages, pelouses, rocailles et rochers de la région alpine, depuis les Alpes d'Ormea jusqu'aux Basses- Alpes, où nous l'avons récolté, sur silice et calcaire, entre 1800 m. et 3000 m. s. m. Plante gén. petite, vivace, souvent + cespiteuse, à tige gréle presque tou- jours simple et monocéphale. Feuilles crassiuscules, ciliées sur les bords, à cils longs et étalés, glabres à la page supérieure, + faiblement poilues-héris- sées ou à poils disséminés, ou glabrescentes à la page inférieure ; les basilaires à limbe obové-spatulé, arrondi ou même rétus au sommet, ± longuement atténué en pétiole ailé, les caulinaires sessiles, décioissantes, allongées-lancéo- lées, celles du bas obtuses-apiculées ou subaiguës, les suivantes de plus en plus étroites et aiguës. Calathides solitaires, de dimensions variables, très large- ment hémisphériques à la fin. Bractées involucrales extérieures + largement lancéolées, toutes acuminées au sommet, souvent un peu étalées ou recourbées vers l'extrémité, peu inégales, pourvues (outre les trichomes mentionnés plus loin) en + grande abondance de longs poils flexueux. Fleurs toujours dimor- phes, à tube corollin pourvu extérieurement de poils ascendants obtus, uni- ou bisériés. Fleurs du rayon Ç à coi'olle ligulée ; ligule violette, rose ou blan- châtre, bien plus longue que le tube, dépassant longuement les bractées involu- crales et l'aigrette, ± largement linéaire, obtuse ou ± obscurément 2-3 dentée au sommet, étalée ; style bien plus court que la ligule, à rameaux violets fai- blement divergents, inégaux, pourvus (sauf sur les bandes stigmatiques longi- tudinales internes) de papilles hémisphériques ou devenant coniques, un peu rétrécies sous le sommet, dirigées en avant et plus volumineuses à l'extré- mité des branches. Fleurs du disque $ , pâles ou violacées, à corolle tubuleuse, à tube nir insensiblement élargi dans la partie supérieure, à région campanuli- forme très faiblement différenciée, à lobes ogivaux, ± obtus au sommet, courts, n'atteignant pas 0,5 mm. ; étamines à anthères linéaires, atténuées à la base, atteignant 0..5-0,7 mm, ; style dépassant à la fin les lobes corollins, à branches allongées et inégales, pourvues au sommet de papilles balayeuses hyalines à tête renflée-arrondie. Akène haut de 2-3 mm. à la maturité, à canaux sécré- teurs marginaux incolores, non ou à peine visibles par transparence, pourvu de nombreux poils de Nobbe dirigés en avant; aigrette fragile, blanchâtre, plus longue que les bractées involucrales, à soies longues de 3-4, .o mm., à sétules aiguës, serrées, dirigées en avant. — Indûment de l'appareil végétatif et de l'involucre consistant en : lo poils unisériés, allongés, pluricellulaires, à cellules basales courtes, plus larges que hautes, les suivantes allongées, les dernières bien plus longues que larges, l'ultime effilée en pointe, à parois dépourvues de perles cuticulaires, ou celles-ci très obscurément développées dans la cellule apicale ; 2o poils unisériés courts, pluricellulaires, d'ailleurs construits comme les précédents; 3° grands poils flexueux, différant des précé- dents par la grande multiplication des cellules basales courtes (parfois jusqu'à 20 et plus) ; ces poils, sous leur forme typique, sont localisés sur les bractées involucrales externes, mais on en trouve aussi souvent, moins bien caractérisés, sur la tige ; 4° glandes stipitées minuscules à tête faiblement différenciée, loca- lisées sur les bractées involucrales externes, très rares et manquant souvent com- COMPOSIT.E 317 plètement; S" poils marg-inaux des bractées involucrales très inclinés, atténués- coniques au sommet, 1-3 cellulaires. — Dans notre dition, les variétés suivantes : Var. a eu-uniflorum = E. uniflorum L. 1. c, sensu stricto; Ail. Fl.ped. no 722 ; Gr. Godr. FI. Fr. II, 99 ; Ard. FI. Alp. mar. p. 214 ; Bicknell FI. Bordigh. p. 147. Exsicc : SIeb. It. delph. no 86 ! (Htes-AIp.) ; Reliq. Maill. no 1281 ! (Htes-Alp.) ; Bourg, pi. Alp. mar. aiin. 1861, no 149 ! (Abisso) ; Rostan pedem. no 106 ! ; Soc. dauph. n° 813 ! (Sav.) : FI. exsicc. austro-hung. no 253! (Tyr.) : Soc. étude 11. franco-helv. nos 290 ! et 291 ! (Sav.) = E. alpinum var. 7 DC. FI. fr. IV, 142 (1805) et Prodr. V, 291 = E. alpinum Tar. uniflorum Griseb. Spicil. fl. rumel. II, 187 (1844) : Ambr. FI. Tir. mer. II, 384 ; Fiori et Paol. Fl. anal. IL III, 235 = E. alpinus subsp. uniflorm Rouy Fl. Fr. VIII, 159 (1903) = E. uniflorus a E. uniflorus Vieih. Mon. alp. Erig. p. 510 (1905), p. p. z= E. uniflorus c E. Tatrœ et E. Tatrœ Vierli. op. cit. p. 511. Alpes d'Ormea ** : sommet de la Punta del Zucco 1 ! près du Pizzo d'Ormea, cima Revelli ! !, Pizzo di Conolia I ! et mont Mongioje ! ! ; cima délie Saline ! ! ** ; cima Marguareis I ! ** ; Alpes de Tende — : cima Missoun ! !, mont Bertrand ! f, cima del Vescovo! !, cima di Perlega I !, castello Icevolai ! !, castello Frippi ! I, mont délie Carsene! !, cima délia Fascia ! ! ; fréquente sur les deux versants de la grande chaîne, depuis le col de Tende!! au col de Pourriac ! ! ; vallée de la Minière de Tende- : monts Bocche Rosse ! 1, Macriiera ! I et Scandai 1 ! ; Lauvet d'Ilonse ! ! * près Saint-Sauveur de Tinée; env. de Beuii * : Tête de Giarons ! I, Pointe des Cluos I 1, abonde dans le massif du mont Mou- nier I !, cime de Raton 1 1 et Tête du Sa pet ! ! ; mont Rognoso ! 1 *, à l'W. du Mounier; bassin sup. de la Tinée*, à l'W. du col de Pourriac : col de Pelouse ! !, Pointe de Ciauffreda ! !, mont Gros Serre de la Braisse ! I, cime de i'Escaiion ! !, et entre cette cime et !e col de Jallorgues I !, cime 2748 m., à i'E. du coi de Jallorgnes I ! ; bassin sup. du Var* : mont Saint-Honorat ! I, entre las Tourres et Saint-Martin d'Entraunes ! I, sommet de la Fréma ! 1, col et Tête de Sanguinière ! !, lac de Lausson ! I, Tours d'Atlos! I, mont Garret ! (herb. Saint-Yves); env. d'Annot* : col de Lignin ! I et Rocher du Carton ! ! (massif du Grand Coyer). Tig-e jT^labre-scente ou lâchement poilue. Bradées involucrales extérieures + densément pourvues de longs poils tlexueux, villeuses-hiiueuses et blan- châtres. — Aux grandes altitudes, cette race devient à ce point naine que les calathides sont subacaules et enveloppées par les feuilles basilaires qui les dé- passent [f. nana l\ikli in /iall. soc. hot. suisse XIV, 130 (1904) = E. uni- Jlorus var. minimus Kikli ap. Chenev. in Bull. hevb. fioiss. scr. 2, IV, 642 (1904)], tandis qu'à sa limite inférieure les liges feuillées atteignent dans notre 318 FLORE DES ALPES MARITIMES dilion jusqu'à 20 cm. Nous ne voyons aucune différence entre la plante des Carpathes (Tatra : Kaltbach-Thal, Funf'seenkessel, granit, 6300', 9 aug. 1867, leg. Seidel. in herb. Burn. I) et beaucoup de nos échantillons; les feuilles basi- laires atteignent les calathides dans plusieurs de nos provenances, comme l'in- dique M. Vierhapper pour son E. Tatrx, tandis que, à l'inverse de ce que dit le même auteur, elles sont bien plus courtes que les tiges dans nos échant. des Carpathes. D'autre part, le fait d'avoir des bractées involucrales + recourbées ou étalées vers le sommet n'est nullement particulier à VErigeron des Car- pathes; il est très fréquent dans notre dition et dans les Alpes en général (« péricline à folioles étalées dans leur moitié supérieure» Gr. Godr. 1. c ). — La couleur des fleurs du disque varie du jaune pâle au lilacé. Les ligules sont en général violacées [f. purpurascens^ Gillot in Bull. herb. Boiss. sér. '2, II, App. IV, 2o (1904) = E. anijlorus var. ptirpiirascens Gillot op. cit. p. 9] ou pâles, presque blanches (f. albidn Gillot 1. c. = var. albida Gillot 1. c). La première de ces formes sérail calcicole en Suisse selon M. Rikli (1. c), tandis que la seconde serait spéciale aux terrains primitifs. Dans notre dition, nous avons vu des formes à ligules pâles sur le calcaire (par ex. dans le massif du mont Mounier), tandis que les formes à ligules d'un rose violacé vif croissent en beaucoup de localités sur cristallin. La différence entre ces deux formes est encore plus marquée quand, ce qui est fréquent chez VE. unijlorum, les bractées involucrales extérieures sont pourprées (épidémie à suc cellulaire ren- fermant de l'anthocyane) dans la première, vertes dans la seconde. Ce sont là des formes individuelles, correspondant en partie seulement à des lignées, re- liées par d'innombrables transitions. Var. ^glabrescens Rikli in Bail. soc. bot. suisse XIV, 130 (1904) = E. uniflorus a E. uniflorus Vierh. Mon. alp. Eriger, p. olO (1905)^ p. p. Nos échant. : Alpes de Tende - : cimes de Velega ! !, de Pertega I 1 et délie Carsene ! ! ; Alpes de Saint-Martin Yésubie : près de la cima del Belletz M I ^ et sur le plateau de Millefuons ' 1 ! ^ ; Testa délia Ca- panna ! ! ^dans le haut Ciastiglione; env. de Beuil* : mont Mounier! !, en plusieurs localités! !, Tète des Anguilles! ! ; Alpes de Saint Etienne de Tinée* : Mont Triboulet ! !, Grand Cimon de RabuonsM !, vallons sup. de Vens ^ ! ! et de la Tortissa M ! , col du Fer Ml, côte de Morgon M I ; env. d'Argentera ** : partie sup. du vallon de Pourriac ! !, arêtes de l'Enchastrayes ! ! et pentes de l'Enclausette'! ! dominant le lac de la Maddalena ; Alpes de Saint-Dalmas le Selvage * : col de Jaliorgues ! !, et en montant de Sestrières sup. au col de ColombartM ! ; env. d'An- not * : près des lacs de Lignin M !, et entre le Grand Coyer et le Rocher du Carton- ! !. 1 C'est à tort que \'E. uniflorus var. purpurascens Gillot est attribué par M. Rouy comme sjmonyme à l'^". neglectus, ainsi que les notes descriptives et les échant. origi- naux distribues par Gillot (Soc. et. fl. franco-helv. n° 290!) l'établissent facilement. ^ Forme intermédiaire entre les var. a et B. COMPOSlTiE 319 Tige glabre ou très glabrescente, ainsi que les feuilles. Bractées involucrales extérieures d'un pourpre foncé, non densément villeuses-laineuses ni blan- châtres à l'anthèse, mais à longs poils flexueux peu nombreux, parfois rares, cependant toujours présents en petit nombre, au moins sur les bords ou sur la tige médiane. — M. Rikli — qui a eu le mérite de mettre le premier en évidence cette remarquable variation (1. c.) — dit que la glabrescence va parfois jusqu'à la glabréité complète de l'involucre. Il y a là sans doute quelque exagération : nous n'avons jamais vu d'échant.. tant de Suisse que des Alpes maritimes, qui ait des écailles involucrales entièrement glabres. La var. glabrescens varie d'ailleurs comme la précédente dans ses dimensions et présente aussi aux alti- tudes supérieures des échant. nains subacaules. La var. glabrescens est reliée avec la var. a par des formes intermédiaires (individus aberrants et lignées) : si ce n'était pas le cas, il faudrait lui donner une place hiérarchique supérieure à celle de variété Elle a pour nous au moins la même valeur que les groupes reconnus par M. Vierhapper à titre de races ou de sous-espèces à l'intérieur des Trimovpha alpina et poli/rnoi^pha. Si cet auteur l'a traitée comme [une modification sans importance (op. cit. p. 509), c'est qu'il n'a pu lui attribuer une distribution géographique plus ou moins étroitement régionalisée. Nous devons répéter ici encore une fois que l'exagé- ration du critérium purement géographique est fâcheuse dans des cas comme celui-ci, comme dans beaucoup d'autres. L'étude de la var. glabrescens sur le terrain, dans notre dition, montre que cette forme apparaît non seulement iso- lément (présentant les caractères d'une mutation) au milieu d'individus -±1 nor- maux de la var. eu-iinijlornm, mais aussi (Cima di Pertega!, mont délie Car- sene !, Testa délia Capanna !) en grandes colonies présentant des caractères très homogènes. Ces faits sont semblables à ceux cpie M. Rikli a signalés (I. c.) en Suisse. — Il n'y a, dans ces conditions, aucun motif pour ne pas traiter la var. glabrescens comme une race. La var. glabrescens est un exemple inté- ressant d'un phénomène fréquent — volontiers passé sous silence, parce qu'il est contraire aux théories à la mode — d'un groupe en voie de ségrégation polytopique. C'est pour nous un motif de plus de la mettre en évidence. Une autre raison est tirée du fait que l'atténuation de l'indument involucral porte sur un caractère qui donne à VE. unijloriini son cachet habituel particulier. Si l'on envisage VE. iinijlorum comme un rameau du phylum alpinum, dans lequel la suppression des fleurs tubuleuses Q est devenue la règle et à indû- ment involucral hautement différencié — opinion qui est la nôtre, quoiqu'elle soit en complète opposition avec les idées de M. Vierhapper — on devra inter- préter la var. glabrescens comme due à une mutation ou à une variation régressive, puisqu'elle tend à faire disparaître un caractère spécifique du dit rameau et à ramener à un état plus simple. 320 FLORE DES ALPES MARITIMES ASTER L. emend. 10§3. A. Bellidiastrum Scop. FI. carn. éd. 2, II, 168 (1772) : Less. Syn. Comp. p. 166; 0. Holîm. iu Eiigl. et PrantI JSat. Pflanzenfam. IV, Abt. 3, p. 163; Beck FI. Nieder-Oesterr. p. 1167; Hayek FI. Steienn. Il, 493 =: Doronicum Bellidiastrum L. Sp. éd. 1, p. 886 (1733) = Arnica Bellidias- trum Ail. FI. ped. 11° 746 (1785) : Vill. Hist. pi. Dauph. III, 212 = Bellidias- trnm subalpinum Schrank FI. momie. lïl, 2oi (1811-18) = Bellidiastrum Michelii Cass. in Blet. se. nat. IV. suppl. p. 70 (1816); de Not. Rep. p. 208; Gr. Godr. FI. Fr. II, 104; Ard. FL Alp. mnr. p. 221 : Bicknell FI. Burdigli. p. 148 — Margarita Bellidiastrum Gaud. FI. Iielv. V, 336 (1829) = Belli- diastrum montanum Hoppe ex DC. Prodr. V. 226 (1836) = Brachyaster Belli- diastrum Ambr. FI. Tir. mer. II, 380 (1857) := Bellidiastrum. Bellidiastrum Karst. Deutsche FI. p. 1066 (1883) = Bellidiastrum alpinum Cariotet St-Lag. FI. ba-is. moy. Rhône p. 473 (1889). Mai-août, suivant l'altitude. Rochers ombragés, pelouses, rocailles, etc., des régions littorale, où il est rare, montagneuse, où il est très fréquent, et alpine, où il est assez rare. Galcicole presque exclusif, il végète, dans notre dition, entre 400 et 2600 m. s. m. — Se retrouve dans les Basses-Alpes et dans quelques localités du département du Var. Le çenre Bellidiastrum, fondé sur l'Aster Bellidinstrum et admis par la plupart des florisles, ne repose guère que sur le port particulier (tige aérienne scapilorme, monocéphale et aphylle). Les caractères tirés de l'involucre bisérié, à bractées subégales, et des soies de l'aig-retle 1-2 sériées, du réceptacle ponctué nu, etc., se retrouvant dans d'autres espèces du genre Aster, il n'y a pas de raison déterminante pour séparer génériquement de ce dernier le Bellidiastrum Michelii. Lessing (1. c.) a en conséquence admis le groupement proposé par Scopoli, et cet exemple a été suivi par Bentham et Hooker {Gen.pl. II, 1, 272) et par M. 0. Hoflraann (1. c). — Cette espèce est représentée dans notre dition par les races suivantes. Var. a macroglossus '. Exsicc. : Billot FI. Gall. et Germ. n» 1224 ! (Isère); Soc. dauph. ii" 3762 ! (Isère) ; Magiiier fl. sel. n» 2502 ! (Hte-Sav.) ; FI. bavar. exsicc. no 437 ! ; Hayek fl. styr. exsicc. no 43 ! 1 Planta saephis elata. Foliorum lamina vulço superne çlabrescens, subtus laxe molliter pilosa. Capitula pro rata parle mag'na. Bractese involucrales cire. 0,8-1 cm. longœ. Liçulœ albte vel roseai, ample lineares, 1,8-2,8 mm. latse, elongatœ, discum cire. 1 cm. superantes. Disci flores tubulosi pallide liitei. COMPOSlTyE 321 Régions littorale et montagneuse inf. — Nos échant. : Vallée de l'Arroscia près Albenga ** : mont Gastellerno ! ! ; Rocca délie Penne ! ! ** près Pieve di Teco ; mont Bignone près San Remo ! ! ** ; vallon de Saoule ! ** près la Chartreuse de Pesio (herb. Thuret) et entre la Char- treuse et Limone ! ! ** ; env. de Menton * : mont Agel ! ! et Pic de Bau- don ! ! : vallon de l'infernetto près Valdieri ville ! ! ** ; mont d'Or près Lueéram ! * (herb. ïhuret) ; vallée de la Vésubie* : Lantosque! (herb. Saint-Yves) et Saint-Martin Vésubie ! ! ; le Ciaudan ! * (herb. Thuret) ; Saint-Sauveur de Tinée ! * (herb. Saint-Yves); Coursegoules*, au val- lon de l'Aiguille ! et au saut de la Cagne ! (Consolât in herb. Burn.) ; vallée de l'Esteron * : montagne de Saumelongue près Sigale ! ! ; Grasse! * (Lenormand in herb. Thuret). Plante gén. s^rande. Feuilles gén. o-labrescentes à la pai>e supérieure, zh 1^" chement et mollement poilues à la page inférieure. Calathides relativement grandes. Bractées involucrales longues d'env. 0^8-1 cm. Ligules roses ou blan- ches, amplement linéaires, larges de 1,8-2,8 mm., allongées, dépassant le disque d'env. 1 cm. Fleurs tubuleuses du disque d'un jaune pâle. — Varie beaucoup quant à la grandeur des échant., et quant à la forme et au degré de dentelure des feuilles, et cela souvent sur un seul et même échantillon. M. Rouy [FI. Fr. VIII, 144 (1903)] a distingué, à l'intérieur du Bellidiaslram Miclielii, trois variétés: ovatd (pétiole étroit, limbe large lâchement crénelé), média (pétiole moins étroit, limbe plus étroit, ± fortement denté) et ohlonga (pétiole large, limbe plus grand, étroit et allongé). M. Beck {FI. Nieder-Oesterv. p. 1167) a appelé f. bellidifolium les échant. à feuilles entières. Nous pourrions ajouter un bon nombre de formes aux précédentes, sans épuiser les combinai- sons de caractères foliaires possibles. Ces formes de feuilles caractérisent cer- tains individus, ou sont réunies en partie sur un même individu, et ne sont propres ni à des variétés, ni à des sous-variétés. Les distinctions qui précèdent ont d'ailleurs été établies sans tenir compte de nos variétés « et /3. Yar. l'S orophilus*. Exsicc : Bourg, pi. Alp. mar. ann. 1801, sine n» ! (r. amhujuHs): Kcliq. Maill. nos 124C ! (Iltos-Alp., (. ambignus). 124Ga! (Htes- Alp ) ot Il2'i7 ! (Jura vaud., Suisse); Baldacci it. alban. sept, n" 274 !. Régions subalpine et alpine. — Nos échant. : Punta di Peirafica ! -, à l'W. du col de Tende (Wilczek in herb. Univ. Lausanne); sommités 1 Planta plerumqiie niinor, nunc quidem nana. Foliorum lamina snperne glabresccns, subtils + laxe et niolliter pilosa, rarius utrinqnc dense molliler pubescens (f. velu- tellas). Capitula pro rata parva. Involucri bractcaî .5-7 nmm. longas exteriores nunc dorso quain in var. a dcnsius pubcscentes. Lij^uUn rosea^ vel atbœ, aniifuslius lineares, n,.j-l,,T mm. laliv, breviores, discum 5-7 mm. superantes. Disci flores tubulosi plerum- que inlcn^ius lutei. — Speciinina inter var. a et /S quoad caractères intermedia nomine 1'. (tmbigui salulantur. FLOUE DES ALI'ES MAHITIMES 21 322 FLORE DES ALPES MaRITLMES entre Yaldieri bains et Entraque ! ! ** ; gazons rocailleux du Pic Jéru- salem ! ! * (mont Cheiron) ; mont Mounier ! ! * ; cols du Fer ! ! * ^i ** p| de Pourriac! ! * et** • pentes de l'Enclausette ! ! ** au-dessus du coi de la Maddalena ; d'Esteng au col de Jallorgues ! ! *. — Formes entre v et (3 (f. ambigtms) : sommet du mont Mascaron ! ! **, entre les vallées de l'Ellero et de Pesio ; col de Tende ! - (Bourg, exsicc. cit., in herb. Tiiu- ret) ; massif de l'Âuthion : Baisse du camp d'Argent !- (herb. Saint- Yves) ; versant N. du mont Cheiron I ! * ; près de la Margheria de Roure! I*(massif du Mounier); Saint-Martin d'Entraunes!*(Reverchon in herb. Burn.) ; montagne de la Doire près Séranon ! ! *. Plante gén. moins élevée que la précédente, parfois même naine. Feuilles «•labrescentes à la page supérieure, zh lâchement et mollement poilues à la pai>e inférieure, ou densément et mollement velues sur les deux faces (f. velu- tellns). Calathides relativement petites. Bractées invoiucrales long-ues de 5-7 mm., les extérieures souvent plus densément velues sur la face dorsale que dans la var. a. Ligules roses ou blanches, plus étroitement linéaires, larges de 0,3-1, .D mm., plus courtes, dépassant le disque de 3-7 mm. Fleurs tubuleuses du disque gén. d'un jaune plus vif. — Cette race est nettement subalpine et alpine, tandis que la précédente — à laquelle elle est d'ailleurs reliée par des lio^nées à caractères ambigus (f. ambigims) — reste localisée, en ce qui con- cerne notre dition, dans les basses montagnes littorales ou au fond des vallées. Les feuilles présentent les mêmes modifications, avec un peu moins d'ampli- tude, que dans la var. a 10941. Aster alpinus L. Sp. éd. 1, p. 872 (17.J.3): AH. FI. ped. no 700 ; Nées Syn. Aster, p. 26 : de Not. Rep. p. 207; Gr. Godr. Fl. Fr. II, 100 ; Ard. Fl. Alp. mar. p. 214; Bicknell Fl. Bordigh. p. 147. Juin-aoïjt, suivant l'altitude. — Pâturages, pelouses, rochers et ro- cailles des régions montagneuse et alpine de notre dition entière, où nous l'avons récolté, le plus souvent sur calcaire, depuis 900 m. jus- qu'à 2500 m. s. m. M. V. de Gessole a constaté sa présence à 3200 m. dans le massif de l'Argentera. — Nul dans le Yar, 1'^. alpinus se re- trouve dans les Basses-Alpes, ou sa limite supérieure est fixée par M. Flahault (in Bull. soc. bot. Fr. XLIY, p. CGXLIX) à 2825 m. Yar. a breyninus Beck Fl. Nieder-Oeitcrr. p. 1167 (1893) = A. alpinus a hipicm a breijninm Fiori ot Paol. Fl. anal. It. III. 227 (1903) = .4. alpinus var. hirsntus F. 0. \Yolf in Bull. soc. MuriUi. III. 18 (187o) quoad pl.valles.; Rony Fl. Fr. YIII, 146 (1903) quoad pi. gall. ; non .-l. hirsutus Host = A. alpinus siibsp. breijnians Hayok Fl. Steicrm. II, 492 (1913). Exsicc. : Reliq. COMPOSITE 323 Maill. no 12o0a!, p. p. (Htes-Alp., herb. Deless.) ; Bourg, pi. Alp. niar. ami. 1861, 110 150!, p. p. sub : A. alpinus) ; Magiiier fl. sel. no 1208! (Aude, sub : .4. alpinus). Rare. — In alp. supra Tende ! -, jnl. 1854 (leg. A. Huet du Pavillon, in herb. Burn.) ; col de Tende ! - (Bourg, exsicc. cit. in herb. Deless.). — A rechercher. Ti<ï-e monocéphale, feuillée, couverte (surtout dans la région pédonculaire) de poils étalés-crépus, mous, assez Ion£;s. Feuilles mollement hérissées. Brac- tées involucrales assez lari>-ement spatulées-linéaires, les extérieures Hh obtuses au sommet, ± mollement hérissées, les intérieures + aio-uës. — Cette race très caractéristique passe, dans l'ensemble de sou aire, par des lionées à carac- tères ambigus, à la var. y. Elle croit tantôt en colonies pures, tantôt au voisi- nage immédiat de la var. ^ : il en est ainsi au col de Tende, d'où A. Huet du Pavillon et Bourgeau ont distribué les deux races, comme en Suisse (par ex. dans le Jura, au Reculet !, à la Dôle ! et au Creux-du-Van!, où se rencon- trent aussi les formes de transition). Elle paraît être beaucoup plus rare que la var. 7 dans les Alpes occidentales. — La var. Iiirsutns Rouy [Fl. Fi\ VIII, 146 (190.3) quoad syn. Hostii = A. hirsiitiis Host Fl. aiistr. II, 48.5 (18.31) ^ A. alpinus ol typicus c hirsiitiis Fiori et Paol. Fl. anal. It. III. 227 (190.3)] est une race de Bohème (et des Alpes orientales ?) différant de la var. brei/ninus par des bractées involucrales bien plus étroitement linéaires et un indûment caulinaire étalé court. Var. p oxyceramis^ Rare, et jusqu'ici seulement la localité suivante : Replats herbeux du Mont Pissonsa près Valdieri ville!!**, calcaire, 1400-1600 m., 7 juillet 1909. Celte variété, qui abondait dans la localité ci-dessus, se retrouvera sans doute ailleurs dans notre dition. Tige élancée (atteignant Tr> cm.), feuillée, virescente, médiocrement pubes- cente, parfois même glabrescente dans la région inférieure, plus densément pubescenle dans la région supérieure, à poils appliqués-ascendants. Feuilles couvertes sur les deux faces de poils appliqués-ascendants, ± virescentes, les basilaires étroitement oblongues-spatulées, les caulinaires étroites, décrois- santes. Bractées involucrales linéaires, à marges presque parallèles, larges de 0,9 mm., longues d'env. 8 mm., toutes coupées en biseau et aiguës ou brièvement acuminées au sommet, pubesccntes sur le dos, à pubescence 1 Caulis el.-itiis, ad 23 cm. altus, folialus, virescens, mediocriter pubesccns, nunc iiiferue glabrescen.s, siipenip densius pubens, pilis adpressis versus apiceni versis. Folia utriiiqiie pilis adpressis prorsus versis obsila, + vircscentia, basilaria anofiisie oblonço- siibs|)allinlata, caulinaria ang^iiste decrescentia. Involucri bractcie lineares, marginibus fera parallclis, 0,9 mm. latis et cire. 8 mm. loni^is, omnes apice subito acutis vel bre- viter acumiuatis, dorso pubescentibus, pilis adpressis. 324 FLORE DES ALPES MARITLMES apprimée. — Par la forme des bractées, cette jolie race est très voisine de la var. Wollii Favrat [in Gremli Excursionsjl. Schw. éd. 3, p. 217 (1878). Exsicc. : Soc. dauph. no 2097!; Soc. étude fl. franco-helv. n» 1200! = ^. Wolfii Favrat in Bail. Soc. Miirith. VII-VIII. 4 (1879)], spéciale à l'étage de la vigne (env. de Sion, Bramois, St-Léonard, etc., 300-800 m. !) du Valais central (Suisse), mais cette dernière a, dans ses formes typiques, des bractées involucrales plus membraneuses, plus lâchement pubescentes, à nervation gén. -f- facilement visible par transparence. La var. Woljii passe d'ailleurs à la var. dolomiticiis, dans les stations classiques des env. de Sion, par des éch. à carac- tères ambious très instructifs. Var. 7 dolomiticus Beck Fl. Nieder-Oestcrr. p. Ii67 (1893) = A.alpitius siibsp. doluinilicus Hayok FL Sfeierm. Il, 492(1913). Exsicc. : Billot Fl. Gall. et Germ. iio* 1223 ! (Htes-Alp.) et 1223 bis ! (Hte-Sav.) ; Reliq. Maill. nos iggo ! (Pyr.-Or.). 12o0a!. p. p. (Htes-Alp., herb. Burn.)et 12o0b! (Hte-Sav.); Bourg, pi. Alp. mar. ann. 1861 n» 130 !, p. p. (herb. Burn.); F. Schultz herb. iiorm. no 1381 ! (Ital.) ; Soc. dauph. no 4131 ! (Htes-Alp.); Fl. exsicc. bavar. no 336! (omnes sub : A. alpinns). Tige monocéphale, feuillée ou rarement subscapiforme, couverte de poils courts appliqués-ascendants. Feuilles pourvues de poils appliqués-ascendants -+- abondants sur les deux faces. Bractées involucrales largement linéaires- oblongues, les extérieures + obtuses au sommet, couvertes de poils appliqués, les intérieures ± aiguës. Race extrêmement polymorphe. Certains caractères ont une valeur indivi- duelle ou à peine constante pour une lignée. Ainsi les ligules peuvent être très courtes, dépassant peu le disque [var. braçhi/glossiis DC. Prodr. V, 227 (1836) =; A. alpinus « typicus d hrachyglossus Fiori et Paol. Fl. anal. It. III, 227 (1903)]. La couleur des ligules est gén. d'un beau violet, parfois d'un rose pur, ou tirant sur le bleu ; les ligules atteintes d'albinisme ont servi à dis- tinguer une variété leucastriirn [Beck Fl. Nieder-Oesterr.^. 1167 (1893)=^. alpinus v. tijpicus e leucastruin Fiori et Paol. 1. c. (1903)]. Indépendamment de ces modifications sans intérêt systématique, et de celles d'ordre écologique qui tiennent au développement ± grand des individus, on peut distinguer, à l'inté- rieur de la var. dolomiticus, les sous-variétés suivantes : Sllbvar. 7' vlrescens'. Tige robuste, virescente, médiocrement pubescente ou glabrescente dans la partie inférieure. Feuilles basilaires obovées-oblonsfues, subspatulées, les cauli- naires oblonsfues-lancéolées, décroissantes ; toutes virescentes, médiocrement 1 Caulis robustus, viresccns, mediocriter pubescens vel inferne i^labrescens. Folia basilaria obovato-oblonga, subspalhulata, canlinaria oblongo-IanceoIata,'^ecrescentia, omnia virescenlia, parce pubescentia vel in paginis calvescentia. Bracteœ involucrales pubescentia densiusciiJa extus obsitœ. COMPOSITE 323 pubescentes ou glabrescentes sur les. laces. Bractées involucrales à indûment deuse. — Cette sous-variété — des Alpes de l'Europe centrale — qui présente souvent des feuilles calvescentes, manque dans notre dition ; elle ne doit pas être confondue avec une race des Carpathes, la var. glabratiix Herb. [Add.Jl. Galic. p. 44 (1831). Exsicc. : FI. exsicc. austro-hun;^. n" 3807!] chez laquelle les feuilles ont des faces glabres à marges densément ciliées ; les bractées invo- lucrales extérieures faiblement pubescentes sur le dos ont des bords densément pubescents-ciliés. SllbVcir. 7" cinerasceiis '. Nos échant. : Vallée sup. de l'Ellero ! ! **; vall. sup. de Pesio**, au vallon de Pian del Creuzo ! ! et à Roccie Bruseis ! ! ; col de Tende ! - (herb. Thuret); val Fontanalba de Tende !- (Bicknell in herb. Burn.); env. de Breil-, au mont Ventabron ! ! et au Mauné ! (herb. Saint-Yves); cima Sabench ! ! **, entre Andonno et Valdieri ville ; env. de Saint-Mar- tin Vésubie : Madonna délie Finestre ! ! -, mont Ponset ! - et vallon du Cavalle ! - (herb. Thuret); mont d'Or près Lucéram ! * (Barla in herb. Burn.) ; crêtes entre le Tournairet et la Tète de Siruol II*; vall. de la Stura ** : Barricale! 1, entre Pontebernardo et Berzesio, et au col délia Maddalena ! ! : Tète de Giarons ! ! * près Beuil ; bassin sup. de la Tinée* : Saint-Etienne de Tinée! !, à la Pinatelle ! et au lac de VensI (herb. Saint-Yves); vallon de Jallorgues I * (herb. Thuret); bassin sup. du Var* : las Tourres ! ! sur Ghâteauneuf d'Entraunes, montagne du Lon- geron ! (Reverchon in herb. Burn.), Aiguilles de Pelens ! ! et vallon de Bourdous près Entraunes ! (herb. Thuret). Tige robuste, densément pubescente, souvent cendrée. Feuilles basilaires obovées-oblongues, subspatulées, les suivantes oblongues-lancéolées, décrois- santes, toutes densément pubescentes, souvent cendrées. Bractées involucrales à indûment dense ; les extérieures cendrées ou presque blanches sur le dos. — C'est la forme de VA. alpinas la plus répandue dans notre dition. Sllbvar. 7 tenellus-. 1 Caiilis robustus, dense pubescens, saîpe cinereus. Folia basilaria obovato-oblonga, siibspalhulata, se([uentia (iblony;o-lanceolata , decrescenlia, omnia dense brevissime pubescentia, sa'pe cincrascentia vel subcinerea. Involurri bracteœ, prtcsertim exteriores, dorso dense breviter pubescentes, sa;pe tere canescentes. - Caulis çracilis, 8-13 cm. altus, brevissime dense pubescens. Folia basilaria an^uste oblonijo-lanceolata, apice obtiisa vel acuta, in petiohiin brevem an^ustumquc extenuata, caulinaria decrescenlia ant^uslissima, fere linearia, brevissime denseque pubescentia. Involucri braclea- exteriores nonnullje apice oblusu", crebnc acutic vel breviter acumi iiata», dorso (pra-sertim exteriores) indumcnlo brevissime ilenso obtectaj. 326 FLORE DES ALPES MARITLMES Sources du Yar* : Abonde dans les prairies autour de la maison forestière du Garret près Esteng ! !, 2000 m., 27 juili. 1911. Tig-e çrêle, haute de 8-15 cm., à pubesceoce serrée très courte. Feuilles basilaires étroitement oblongues-lancéolées, obtuses ou aiguës au sommet, atté- nuées en pétiole court et étroit, les caulinaires décroissantes, très étroites, presque linéaires, très brièvement densément pubescentes. Bractées involu- crales à indûment serré très court, queltjues extérieures obtuses au sommet, les autres aiguës ou brièvement acuminées. Siibvar. y* biacops'. Mont Mounier ! *, pelouses rocailleuses calcaires du Bloc isolé, 22o0 m., il juillet 1904, leg. A. Saint- Yves (in herb. Burn.). Tige épaisse, haute de 8-12 cm., à pubescence serrée très courte. Feuilles basilaires obovées-spatulées, arrondies ou même subrétuses au sommet, atté- nuées en pétiole largement ailé, les caulinaires décroissantes, obtuses au sommet, toutes très brièvement densément pubescentes. Bractées involucrales toutes plus amj)les et plus élargies dans la partie supérieure que dans les sous- var. précédentes, les extérieures très obtuses couvertes sur le dos d'une pubes- cence courte et serrée, les intérieures à extrémité obtuse surmontée d'un court acunien. Yar. 0 cylleneus Boiss. et Orph. in Boiss. Diagn. pi. or. ser. 2, III, 7 (1856). Exsicc. : Urphan. il. gnec. exsicc. no 28o ! = A. cylleneus Halacsy Consp. fl. fjroec. II, 16 (1902). Nos échant. : Mont Gale! ! ** près Garessio; mont Armetta ! ! ** près Ormea ; mont Aulhion ! ! * ; cime du Prat ! ! * entre les vallées du Clans et du Yar; col de Pelouse! !* (haute vall. de la Tinéej ; montagnes d'Aurent!* (Derbez in herb. Burn.). Tige monocéphale, peu feuillée, parfois presque subscaplforme, couverte de poils courts appliqués-ascendants, grisâtre, gén. courte ou naine. Feuilles den- sément pourvues de poils appliqués-ascendants sur les deux faces, grisâtres ou blanchâtres, les basilaires obovées-subspatulées, ou obovées-oblongues et sub- spalulces, arrondies ou obtuses au sommet, atténuées à la base en un pétiole ailé assez court ; les caulinaires plus étroites, courtes, peu nombreuses, plus serrées à la base de la tige, les supérieures aiguës, bractéilbrmes. Bractées 1 Caulis crassus, 8-12 cm. altus, brevissiine dense pubescens. Folia basilaria obovalo- spalhulata, apice roliindata vel subrelusa, in petiolum late alatum extenuata, caulinaria decrescenlia, apice obtusa, omnia brevissime dense pubescentia. Involucri bractea- omnes latiores et versus apicem maejis amplialœ quam in cœtcris formis, exteriores obtusissimœ dorso breviter dense pubescentes, interiores ex culmine obluso brevissime acuminatœ. COMPOSIT.E 327 involucrales + largement linéaires, les extérieures + obtuses au sommet, cou- vertes d'un indûment apprimé grisâtre ± dense, les intérieures moins velues, brièvement acuminées au sommet. Ligules gén. d'un rose pâle. Lorsqu'on compare nos échant. extrêmes de cette variété, par ex. ceux du mont Armetta — qui sont parfaitement semblables à ceux distribués du mont Kyllene (Achaie, Grèce) par Orphanides — on a l'impression d'une sous-espèce très saillante (comme l'a dit Halacsy i. c). Mais dans les Alpes maritimes, on trouve tous les passages possibles entre la var. cr/lleneiis et la var. dolomiticus y^ cinerascensl Ces derniers sont représentés dans nos collections par les provenances suivantes : Mont Gale ! ! ** et cima Ciuajera ! ! ** (env. d'Ormea) ; mont Krontè!!**; monts délie Carsene!!— et de l'Abisso ! I ** (Alpes de Tende); massif du mont Mounier! ! -, en plusieurs localités; col du Fer! !* et** entre la Tinée et la Stura ; haute vallée du Var * : col des Trente Souches ! (herb. Saint- Yves) ; montag'nes d'Aurent! * (Derbez in herb. Burn.). Nous avons longtemps hésité, pour ce motif, sur l'opportunité de joindre la var. cijlle- neus aux sous-var. de la var. dolomiticus. La présence de cette forme isolée en Grèce, au moins dans l'état actuel des connaissances, nous engage provisoi- rement à lui maintenir son rang de variété. Boissier, évidemment gêné par les formes de transition qui relient entre elles les races de r.4. alpintis, a renoncé plus tard à toute distinction de variétés à l'intérieur de cette espèce \_Fl. or. III, 157 (1875)], procédé plus simple mais qui a l'inconvénient de ne pas mettre en évidence le polymorphisme de ce groupe. Y;ir. s subscaposus^ Roeailles calcaires au col de Brouis près Sospel ! ! -, à 900 m. d'alti- tude!, 20 juin 1903. Tige monocéphale, peu feuillée, à feuilles peu nombreuses, groupées dans le bas, subscapiforme, couverte de poils courts, appliqués-ascendants, grisâtre, courte (env. 10 cm.). Feuilles assez densément couvertes de poils très courts, appliqués-ascendants sur les deux faces, d'un vert ± cendré ; les basilaires à limbe obové-elliptique ou oblong, arrondi ou obtus au sommet, entier ou super- ficiellement crénelé dans la partie supérieure, contracté en pétiole ailé à la base ; les caulinaires étroites, réduites, les dernières presque linéaires, dépas- sées par un long pédoncule nu. Bractées involucrales extérieures oblongues- linéairos, obtuses, couvertes sur le dos d'un indûment court et apprimé ± dense, les intérieures plus étroites brièvement acuminées. — Peut-être seule- 1 Caulis moiioccphahis, parum tbliatiis, foliis panels versus basein confertis, subsca- posus, pilis brevilms adpresso-adscendcnlibus obtectus, cinereus, brevis (cire. 10 cm. allus). Folia ulrinque sat dense pilis brevissimis obtecla, cinereo-viridia ; basilarium lamina obovato-clliptica vel oblont^a, apicc rotundata vel oblusa, Integra vel antice obscure dislanler crenulala, basi in pctiolum alalum contracta; caulinaria angusta, reducta, ullinia fere linearia, pedunculo nudo elongato superata. Involucri bractejc exteriores oblongo-lineares, oblusaî, dorso brcvitcr adprcsse pubescentes, interiores anffiistiores brcvitcr acuminatœ. 328 FLORE DES ALPES MARITIMES ment une forme de la précédente, mais la tii^e subscapiforme, les feuilles à limbe plus ample lui donnent un port particulier ; cette variété, qui croît à une altitude remarquablement basse, devra être étudiée ultérieurement. 10S5. Aster Amellus L. Sp. éd. 1, p. 873 (17o3) ; Ail. FI. ped. 11° 702, lab. G9, fig. 2; de Not. Rep. p. 207 ; Gr. Godr. FI. Fr. II, 101 ; Ard. FI. Atp. mar. p. 214. Août-octobre. Assez rare ou peu observé. — Rochers, rocaiiles, lieux arides calcaires des régions littorale et montagneuse. — Commun aux env. de Briaglia-Mondovi** (Ing. Cat. Mond. p. 18); abondant sur les rochers entre Vernante et Limone** (G. Maw in Gardn. Chron. déc. 1874); Tende^ (Ard. 1. c), à Saint-Dalmas! ! ; talus herbeux à la Bol- lène* (Marcilly Cat. ms.); Roquebillière ! * (Bérard in herb. Burn.) ; Venanson* (Ard. 1. c.) ; Vinadio** « loco dicto Nirajssa » (AH. 1. c.) ; Grasse* (Ard. 1. c); vallée sup. du Var : lieux arides près de Guil- laumes ! * (Reverchon in herb. Burn.). — E. Reverchon a distribué cette espèce comme ayant été récoltée à Annot, au bois de Saint-Benoit, mais cette localité nous parait fort douteuse, VA. Amellus n'étant signalé, à notre connaissance, ni dans les Basses Alpes ni dans le Yar. Espèce assez variable. Tantôt la tig-e est simple, grêle, à feuilles petites, entières, oblongues-lancéolées, à calathides petites, solitaires ou formant un petit corymbe oligocéphale, à lig-ules courtes et étroites [f. gracilis = A. Amellus var. gracilis Briq. in Bull. soc. bot. Genève VII, 107 (1894)]. Tantôt la tige est robuste, élevée, à feuilles plus grandes, à calathides plus grandes, formant un corymbe polycéphale, à ligules plus longues et plus larges [f. a/nel- loides := A. Amellus var. amelloides Rchb. f. le. Jh germ. et helv. XVI, 6, tab. l^, II (1854) = A. Amellus var. macranthus Briq. in Bull. soc. bot. Genève VII, 106 (1894)]. D'autres formes ont été distinguées par M. Beck [FI. Nieder-Oesterr. p. 1168 (1893)] d'après la coloration, l'indument et le deg-ré d'obtusité des bractées involucrales. Toutes ces formes nous paraissent pré- senter un très faible intérêt systématique : ce sont plutôt des états que des variétés ou sous-variétés. 10§6. A. Tripoliuui L. Sp. éd. 1, p. 872 (17o3); AU. FI. ped. n» 701 ; de Not. Rep. p. 207 : Gr. Godr. FI. Fr. II, 101 ; Ard. FI. Alp. mai: p. 214 ; Bicknell FI. Bordigh. p. 330 = A. patustris Lamk FI. fr. II, 143 (1778) = Tripolium vulgare Nées Syn. Aster, p. 153 (1818) ; DC Prodr. V, 253. Août-octobre. Assez rare. — Plante halophile de la région littorale, depuis Albenga à Agay. — Nos échant. : Marais à l'E. d'Albenga ! !**, à l'embouchure de la Centa ! ! et entre Albenga et Ceriale ! (Bicknell in COMPOSITE 329 herb. Burn.) ; Nice*, aux bouches du Var ! !, à la Califoruie ! !, etc. ; mares du ^olfe Jouan! !*; la Bocca I* (herb. Saint-Yves) et la Na- poule* (Ard. 1. c.)- — Nulle dans les Basses-Alpes, cetle espèce se retrouve en plusieurs localilés du dép. du Var. Nos échant. apparliennent, comme la plupart de ceux de l'Europe méditer- ranéenne et occidentale, à la var. typlcns Beck [F/. Xieder-Oesterr. p. 1169 (189.3)] à feuilles caulinaires o-raduellement rétrécies, à calathides médiocres, à bractées involucrales ohtuses-arrondies, à ligules largement linéaires. M. Rouy [FI. Fr. VIII, 148 (1903)] a indiqué dans le domaine méditerranéen français une var. mediterraneas Sudre et dans les Alpes maritimes une var. longicaalis Rouy \= Tripolium vnlgare var. longicaale DG. Prodr. V, 253 (1836) = T. longicaiile Dufour in Bail. soc. bot. Fr. VIT, 327 (1860)]. Les caractères donnés par l'auteur pour la première peuvent s'appliquer à quelques-uns de nos échant. triés parmi d'autres qui ne les présentent pas, ou les présentent combinés autrement. Quant à la seconde, nous ne sommes pas arrivés à la comprendre clairement. De Gandolle (1. c.) a parlé d'une plante à ti^e subsimple, tandis que les échant. de l'île de Sainte-Lucie de Narbonne cités par M. Rouy (Magnier fl. sélect, no 86i !) sont très rameux. Les feuilles inférieures, qui doivent être particulièrement étroites, sont souvent détruites à l'anlhèse et manquent dans notre n° de l'exsiccata cité, ainsi que dans ceux des échant. des Alpes maritimes qui lui ressemblent le plus. Partout où ces feuilles existent dans nos échant., elles sont assez larges pour ne pas mériter le qualificatif de linéaires-lancéolées. D'ailleurs la forme des feuilles basilaires de r.4. Tripolium varie sensiblement suivant le milieu dans lequel la plante s'est développée [le pied dans l'eau (limbe très étroit!, dans la vase plus compacte ou émergée sur un terrain relativement sec (limbe beaucoup plus large)], modifications com- munes à beaucoup d'autres plantes aquatiques. Nous ne voyons pas de diffé- rences notables dans nos diverses provenances au point de vue des bractées involucrales. lesquelles ont une tendance à rougir au sommet à la fin. En résumé, si l'on peut constater quelques modifications en ra])port avec le milieu, nous ne trouvons pas dans nos matériaux des Alpes maritimes les élé- ments nécessaires à la distinction de véritables variétés dans le sens de races. 10S9. A. sedifolius L. Sp.eû. 1, p. 874 (17o3) y^iSyst. éd. lOiio 11; Williams in Journ. ofBot. XLIII, 78-89 = A. acris L. Sp. éd. 2, p. 1228 (1763) = A. acer Rouy FL Fr. VIII, 149 (1903). — Cetle espèce est repré- sentée dans noire dition par la sous-espèce suivante. Subsp. acris = .-1. liedifoUus L. I. c, sensu stricto = A . acris L. I. c, sensu stricto == Galati'Ua punclata DC. Prodr. V, 255 (1836) ampl. Avé-Lallem. In Ind. VIII sem. hort. petrop., animadv. p. 9 (1842) excl. var. E; Ledeb. Fl. ross. IL 478. Cette sous-espèce polymorphe, à feuilles pourvues de glandes situées au fond de dépressions épidermi(iues, est à son tour représentée dans notre flore par riuii(iue race suivante : 330 FLORE DRS ALPES MARITIMES Yar. angustifolius Williams op. cit. p. 82 (1905) eniend. = .4. acr is Al\. FI. ped. 110 7o:j (1783); Gr. Godr. FI. Fr.ll, 103; Ard. FI. Alp. mnr. p. 215 = A. liy.lia et G. punctata Nee.s Syn. Axter. p. 160 (1818) := G. piinclata \ar. angnstifolla et intermcdia DC. Prodr. V, 2oo (1836)= G. punc- tata var. Xeesiana Avé-Lallem. in Iiid. VIII srnt. hort. pelrop., animadc. p. 9 (1842) excl. syn. AV. K. = G. punctata de .\ot. Rep. p. 207 (1846): Bicknell FI. li irdiijli. p. 147 = G. acris, collina, pinelorum et venusta .lord, et Fourr. ap. Fourr. Cat. pi. Rhône p. 102 (1869) = .4.$^^?- punctatas Cariol et Saint-Lag. FI. Ijassin moy. Rhône p. 465 (1889) = Gakdella conferta, o.vyantliea, ro'sella. modesta, ptatyglossa, deflexa. {/randiflora, airigena. oignclada et cœrnlescens Jord. le. ad fl. Euro/). If, 48-50, tah. cccxlv-cccliv (1903) = Aster acer var. angustifolius et intermcdius Rouy Fl. Fr. Vin, 149 (1903) = .4. acer Fiori et Paol. Fl. anal. It. lll, 229 (1903) = A. sedifolius var. angustifolius et inter- medius Williams op. cit. p. 82-83 (1903). Exsicc : Billot Fl. Gall. et Germ. no 795! (Pyr.-Or., sub : A. acris); Ces. Car. et Savi pi. Ital. bor. n» 444! (Tosc. sub: Galatella punctata): Magnier fl. sel. iio 1207 bis! (Aude, .sub: G. punctata) ; Soc. dauph. n» 423 ! (Var, sub : G. acris) et 3342 ! (Drôrae, sub : G. collina) ; Fl. ital. exsicc. n" 492 ! (Ligur., sub: .4. acer). Juillet-novembre. Assez répandue dans les gangues et les lieux arides de la région littorale; rare dans la région montagneuse, oii elle s'élève jusqu'à 1200 m. s. m. Indifférenie quant au sous-sol. — « In apricis collinis Liguriae totius frequens » de Not. 1. c. ; env. d'Al- benga ! ! ** etd'Alassio ** (Nam Almsio fl. p. 77); Laigueglia**(Badaro ap. Bert. Fl. it. IX, 257); abondant aux environs de Diano et de Cervo** (Ricca Cat. p. 3oi; cnn Principatu Uneliae» AU. I. c. ; fréquent aux env, de Bordighera ! ! ** (Bicknell I. c.) ; plateau du mont Agel I * (Brngèrein herb. Burn.) ; « in Comilalu Nicaeensi » Ail. I. c. ; fréquent aux env. de Nice*, à Brancolar ! et aux Quatre Chemins! (herb. Saint- Yves), à la Mantega (Marcilly Cat. ms.), au vallon de Magnan ! (Soc. dauph. n" 3342!), et au mont (iros! (Barla in herb. Burn.); vallon du Donareou près Colomars ! ! * ; route de Saint-Martin Vésubie à Venan- son ! * (H. de Maupassant in herb. Burn., sub : A. Amellus) ; env. d'Antibes *, à l'embouchure de la Brague ! !, au cap Gros ! (herb. Thu- ret) et à VallaurisI (Consolât in herb. Burn.) ; Bézaudun ! *, Bouyon ! * et Gourdon ! * (Consolât in h. Burn.); île Sainte-xMarguerite* (Marcilly Cat. ms.) ; Grasse ! * (Consolât in h. Burn.) ; massif de lEsterel* : fré- COMPOSIT/E 331 quent enlre la Napoule et Théoule ! ! et à la Snvière ! ! — E. Reverchon a distribué cette variété avec la mention « Annot » (snb : Aste?' acris, in herb. Biirn.), mais 1'^. acris, qui est fréquent dans le Var, n'a pas encore été signalé, à notre connaissance, dans les Basses- Alpes. Plante tiétérophylle: la tige principale porte des feuilles ± largement linéaires ou lancéolées-linéaires, passant dans la région de l'inflorescence à des feuilles courtes linéaires-subulées. Ces dernières sont caractéristiques pour les ramus- cules axillaires, lesquels restent souvent très courts, provoquant l'apparition de fascicules de feuilles linéaires-subulées à l'aisselle des feuilles caulinaires déve- loppées. Parfois les rameaux tardifs partis de la base de l'axe principal ne portent que des feuilles subulées réduites. Ces modifications, que l'on peut faci- lement observer d'un individu à l'autre dans une localité donnée, sont sans intérêt systématique. Il en est de même de l'ampleur relative des feuilles cauli- naires (jui sont particulièrement étroites dans les points très arides des g-ari- gues {Galatella punctata var angastifoUa DC, ,4. acer var. amjiistifolins Rouy, A. sedifolias var. angiistifolius Williams), plus souvent + élargies {Galatea intermedia Cass., Galatella punctata var. intermedia DC, Aster acer var. infermediiis Rouy). — Quant à la nervation des feuilles, c'est à tort que l'on parle de feuilles trinerviées et uninerviées. Partout les feuilles sont pourvues d'au moins trois nervures longitudinales. Dans les feuilles réduites subulées, les nervures latérales sont plongées dans le mésophylle. Dans les feuilles caulinaires, les nervures latérales existent toujours — comme le montre la première coupe transversale venue — seulement, faisant peu ou pas saillie en dessous, placées à la page supérieure au niveau du reste du limbe, elles sont souvent moins visibles. Dans la var. inseulptus Williams op. cit. p. 8? (1905) [= A . pimctatas W. K. ap. VViUd. Sp. pi. III, 2022 (1804) ; W. K. le. et descr. pi. Hung. II, 11.3, t. 109 (1803) —A. trinervis var. « Nées Syn. Aster. p. 19 (1818) = Galatella inscalpta Nées op. cit. p. 162 (1818) = Galatea punctata Cass. in Dicf. se. nat. XVIII, ,57 (1820) = Aster dracunculoides Bess. Enuni. pi. Volh. p. 33 (1822) = Galatella punctata var. insculpta DC. Prodr. V, 2oo (1836) = G. punctata var. grandijlora Avé-Lallem. in Ind. VIII sem. hort. petrop., Animadv. p. 10 (1842) excl. syn, Cavan. ; Ledeb. FI. ross. II, 478 = Aster acer var. inseulptus Rouy FI. Fr. VIII, 149 (1903)], les feuilles sont en général relativement larges et les trois nervures sont au contraire placées au fond d'un sillon très visible en coupe transversale, ce qui n'est pas le cas pour la var. angustifolius. Dans la var. inseulptus, les glandes sont déjà moins nombreuses que dans la var. angustifolius, mais elles existent toujours en ± grande quantité. Leur disparition est totale dans la sous-espèce trinervis [= A. trinerois Dcsf. Tabl. éd. 2, p. 122 (181o) ; Gr. Godr. FI. Fr. II, 103 ; Cusin et Ansb. Herb. JI.fr. XII, lab. 42 r= A. acris Willd. Sp. pi. III, 2023 (1804), p. p. ; non L. = A. acris var. trinervis Pers. Sgn. II, 442 (1807) = Galatella acris Nées Sgn. Aster, p. 171 (1818) = Galatea rigida Cass. in Dict. se. nat. XVIII, 58 (1820) = Galatella rigida DC. Prodr. V, 2.56 (1836). Exsicc. : Soc. dauph. no 2921 ! (Pyr.-Or.) ; Magnier fl. sel. no 3295 ! (Aveyron) = As/er acer « forme » A. trinervis Rouy Fl. Fr. VIII, 1.50 [1903)], 332 FLORE DES ALPES MARITIMES endémique dans les basses montag-nes du Lane:uedoc, laquelle possède aussi des feuilles relativement plus longues et plus larg-es. sillonnées en dessus le long des trois nervures principales, à fascicules de petites feuilles linéaires- sétacées localisés au voisinage de l'inflorescence (caractère qui se retrouve dans la sous-esp. acvis var. insca/ptus), à pédoncules moins chargés de bractées, à calathides plus grandes, à anthères d'un tiers plus longues, atteignant env. 3 mm. (ne dépassant que de peu 2 mm. dans la sous-esp. acris var. angusfi- folius). M. Rouy [FI. Fr. VIII, 150 (1903)] a eu le mérite d'attirer l'attention sur l'existence de formes, rares il est vrai [garigues de Notre-Dame-du-Cros près «Cannes» (Caunes). Aude, leg. Baichère in Magnier fl. sélect, no 1207 ! : A. acer var. afjinis Rouy 1. c. ; A. sedifolius var. af finis Williams op. cit.], mais très instructives, dans lesquelles les glandes disparaissent presque com- plètement et ne se trouvent, sur certains rameaux, que clisséminées sur les feuilles supérieures. Ces formes à feuilles oligadènes et oligotriches relient si bien les sous-esp. acris et trinervis qu'il n'est pas possible de traiter cette der- nière comme une espèce distincte. Par contre, la localisation en Languedoc de la sous-esp. trineruis montre qu'il ne s'agit pas d'une simple forme monta- gnarde, dans laquelle la disposition des glandes serait en relation avec le milieu (Rouy 1. c). Les glandes foliaires de la sous-esp. acris sont sessiles ou subsessiles sur une cellule podiale large et plate ; elles sécrètent un liquide visqueux qui s'ac- cumule sous la cuticule et finit par faire sauter cette dernière. Elles sont pla- cées dans des dépressions de l'épiderme qu'elles ne dépassent guère. Nous ren- voyons pour des détails sur ces glandes, sur les trichomes courts et rudes non glanduleux, ainsi que sur la structure foliaire des Asters de la section Gala- tella en général, à l'article détaillé de l'un de nous [Briquet Anatomie compa- rée de la feuille des Galatelles {Analecta hotanica geneo. I, ann. 191o)]. Quant à la nomenclature de cette espèce, il est évident que l'on doit em- ployer l'épithète la plus ancienne proposée par Linné en 1753, ainsi que l'a montré M. Williams (op. cit.). Sauf la suppression du mot « subcarnosis » et l'addition d'un synonyme de Barrelier, la diagnose et la synonymie sont iden- tiques dans les deux éditions du Species. L'auteur a évidemment changé le nom parce que les feuilles sont plutôt fermes et subcoriaces que subcharnues, mais les Régies de la nomenclature (art. 50) interdisent de tels changements. lOilS. Aster Lô' ! (Alsace) ; Soc. daiiph. ii" 4914 ! (Gall., Saôuc-ct-Lniro) : F. Schiiltz lierb. iiorm. n^ 1793 ! (Tir.); Dœrllor licrb. iiorin. n" 4133 ! (Tir.). Plante médiocre ou relativement robuste, à feuilles g-labrescentes ou faible- ment pubescentes. Calathides médiocres ; bractées involucrales longues de :{-o mm. pendant l'anthèse. Lii^ules dépassant gén. l'involucre de 4-6 mm. Les distinctions (pii ont été établies d'après le degré d'ihlégrité des feuilles 336 FLORE DES ALPES MARITIMES (f. holophylla Beck 1. c. et f. denticulata Beck I. c), le degré de coloration des ligules (f. colorata Peterni. FI. lips. p. 619) ont une très faible valeur systématique et ne s'appliquent le plus souvent qu'à des individus isolés. Il arrive parfois que les entrenœuds de la région basilaire de la tige s'allongent un peu : la plante devient subcaulescente [f. cau/escens = B. integrifolia Lamk Encycl. inéth. V, 6 (1804) = B. perennis var. S et £ DC. FI. franc. IV, 185 (180o) = B. hybrida Ten. FI. med. iinio. II, 64 (1824), FI. nap. III, p. xii, Syll. fi. neap. p. 436 et spec. auth. in herb. Deless. ! Exsicc. : Soc. dauph. no 4913 ! (Hérault) = B. perennis var. caiilescens Lej. Bev. p.. Spa p. 178 (1824); Lej. et Court. Consp. Jl. belg. III, lo6; Rochebr. et Savat. Cat.pl. Charente p. 107; Loret et Barr. FI. Monip. éd. 1, p. 322 et 818; Loret in Bull. soc. dauph. ann. 1886, p. 549 ; Rouy FI. Fr. VIII, 140*= B. perennis var. integrifolia DC. Prodr. V, 305 (1836) = B.siloestris var. hybrida DC. I. c. z= B. perennis var. subcaulescens Martr.-Don. PI. crit. Tarn p. 26 (1826) et FI. Tarn p. 343 = B. perennis var. hybrida Fiori et Paol. FI. anal. II. III, 225 (1903)]. Cette modification, que l'on rencontre de préférence dans les stations ombragées et humides, est inconstante d'un individu à l'autre et peut même se présenter sur les rejets latéraux d'une souche dont les autres divi- sions se terminent par une rosette normale. Comme la disposition subcaules- cente est propre aux grands échant. dont le port se rapproche de celui de l'es- pèce suivante, cette modification a été parfois rapportée au B. silvestris (B. silvestris var. hybrida DC), voire même envisagée comme un hybride possible des deux espèces (DC, ann. 1836), ce qu'elle n'est certainement pas. — Les fleurs du rayon peuvent parfois manquer [f. discoidea Fiori et Paol. FI. anal. 11. III, 225 (1903)] ou au contraire toutes les fleurs, même celles du disque, peuvent être ligulées [j5. perennis /3 hortensis L. S p. éd. 1, p. 886 (1753) = B. perennis a. typica A plena Vis. et Sacc. ex Fiori et Paol. 1. c. (1903)]. Ces modifications, dont la dernière est cultivée, ne paraissent pas être régulière- ment héréditaires et représentent plutôt des anomalies. On doit, en revanche, accorder une valeur systématique un peu supérieure aux deux groupes suivants : Subvar. a' mcridionaiis ;= B. percnnis M\v. meridionaUs FuYTut in Gremli Excursionsfî. Sckw. cd. o, p 230 (1885) = B. perfunis a. typica h meridionalis Fiori et Paol. FI. anal. It. III. 223 (1903). Pelouses de la région montagneuse, où elle est rare, et dans la plaine au N. de la grande chaîne. — Nos échant. : Beinette! ! ** près Ciineo: entre Gréolières et Coursegoules ! ! * ; près de Rossillon ! ! * (vall. inf. de la Tinée). Plante grêle, à pédoncules souvent plus minces. Calalhides relativement petites ; bractées involucrales longues de 3-4 mm. pendant l'anthèse ; ligules dépassant l'involucre de 3-4 mm. — Peut-être est-ce là une race méridionale méritant d'être distinguée (elle ne paraît pas se rencontrer en Suisse au N. du Tcssin et du Valais), mais elle est reliée à la suivante, dans notre dition, par COMPOSITJE 337 tant d'intermédiaires, que nous n'osons pas l'en séparer ; elle constitue, dans une certaine mesure, un passage aux races encore plus microcéphales des Pyré- nées [B. pnmila Arv.-Touv. et Dupuy), de la Corse {B. Bernardi Gr. Godr.) et de la Grèce {B. perennis var. rnicrocephala Boiss. et Heidr.). Subvar. «^ gennma = B. perenriis L. et anct., sensu stricto. Très fréquente dans la région littorale, d'Albenga à Agay 1 I. En de- hors de cette région, nous l'avons vue provenant des localités sui- vantes : Entre Garessio et Trappa I ! '*^* ; entre Nava et Ponte di Nava ! ! **; Alpes de Tende : Colle dei Signori ! ! -, à 2150 m., et val Casterino I —, à 1560 m. (leg. Bicknell, in herb. Burn.) ; pineraies calcaires du mont Farguet près l'Escarène I ! * et de Thorenc près Grasse! ! *. Plante plus robuste, bien que parfois naine, à pédoncules plus épais, déjà pendant l'anthèse. Calathides médiocres ; bractées involucrales longues de 4-5 mm. pendant l'anthèse. Var. J3 hirsuta Beck FI. Hermt. pet. éd. p. 431, Tir. à part p. 255 secund. Beck FL Nied.-Oestorr. p. 1166 (1893). Plante relativement robuste, à pédoncules assez épais déjà pendant l'anthèse, hérissés de pods étalés. Feuilles densément hérissées sur les deux faces. Cala- thides médiocres. — Cette curieuse race n'a pas encore été signalée dans notre dition, mais il convient de la mentionner parce qu'elle pourra y être décou- verte dans la suite. Nous l'avons vue très typique provenant de Levanto da Levante (Ligurie orientale, E. Burnat leg. 19 apr. 1899 I). 1091. Bellis silvestris Cirill. PL rar. neap. II, 12, tab. 4 (1792) = B. perennis de Net. Rep. p. 208, p. p. =: B. perennis siibsp. B. silvestris Bouy FI. Fr. VIII, 141 (1903). Commun dans les lieux cultivés de la région littorale, où il fleurit presque toute l'année (nos échant. de janvier à juin et de septembre à décembre). S'élève dans la région montagneuse jusqu'à 1100 m. selon M. Bicknell {FI. Bordigh. p. 148). Indifférent au sous-sol. — Nul dans les Basses-Alpes, le B. silvestris est fréquent dans le Var. Souche vivace, courte, tronquée, à racines fasciculées plus grosses et plus abondantes que dans l'espèce précédente. Tige presque toujours scapiforme, simple, et à entrenœuds inférieurs très raccourcis, l'ultime scapiforme, allongé, nu et monocéphale, épaissi déjà pendant l'anthèse. Feuilles toutes basilaires et gén. disposées en rosette dense, allongées-oblongues, obtuses et très brièvement apiculces au sommet, insensiblement atténuées en pétiole ailé (dans notre FLORE DES ALPES MAniTIMES 22 338 FLORE DES ALPES MARITLMES dition!), entières ou crénelées-dentées, nerviées comme dans le B. perennis^ mais à nervures principales gén. plus saillantes, -^ pubescentes. Calathides solitaires, volumineuses ; bractées involucrales + étroitement linéaires-oblon- gues ou oblongues-lancéolées, les extérieures, atténuées-obtuses ou subobtuses au sommet, les intérieures subaiguës ou aiguës, d'un vert noirâtre sur presque toute leur surface, dépassant o mm. de longueur, glabrescentes ou ± poilues extérieurement ; réceptacle largement conique à alvéoles pourvues de rebords dentiformes saillants. Fleurs organisées comme dans le B.perennis, mais celles du ravon à ligules plus allongées, dépassant les bractées involucrales de 10 mm. en moyenne. Akènes comme dans le B. perennis, un peu plus grands et un peu plus largement obovés. Le B. silvestris a été considéré par presque tous les auteurs comme une espèce distincte du B. perennis, sauf par Visiani^ de Notaris, et par M. Kouy. Visiani [FI. daim. II, 38) groupait en une seule espèce les B. silvestris, pe- rennis et annaa, ce qui est inadmissible, étant donnés les caractères distinotifs de ces groupes. De Notaris {Hep. p. 208) donne le B. silvestris comme syno- nyme du B. perennis. M. Rouy {FI. Fr. VIII, 141) a rattaché le B. silvestris comme sous-espèce au B. perennis. Mais nous ne voyons pas de motif plau- sible pour effectuer cette réunion. Le B. silvestris est un groupe au moins aussi polymorphe que le B. perennis, si on tient compte des races, de la pénin- sule ibérique et du nord de l'Afrique, mais toujours reconnaissable aux capi- tules relativement volumineux portés sur d'épais pédoncules, aux bractées invo- lucrales étroites et allongées, les internes atténuées-aiguës ou subaiguës au sommet, au réceptacle moins allongé et bien plus largement conique, à alvéoles pourvues de rebords dentiformes saillants, même sur les flancs du cône. — Willkomm {Proclr. fl. hisp. II, 31) a attribué au B. perennis des akènes du disque glabres, et des akènes du rayon faiblement pubescents, tandis que les akènes seraient tous indistinctement mollement velus dans le B. silvestris. Ces indications ont été reproduites par M. Rouy (I. c). Mais c'est là une erreur d'observation. Tant dans le B. perennis que dans le B. silvestris, les akènes sont tous, tant ceux du disque que ceux du rayon, pourvus sur les marges d'une haie dense de poils de Nobbe, tandis que sur les faces, les poils sont plus disséminés. Si l'on examine les akènes sur le sec, les poils, même ceux des marges, passent facilement inaperçus parce qu'appliqués contre l'épicarpe. Il suffit d'humecter le fruit pour obtenir l'étalement des poils, selon le mécanisme mis en évidence par M. Schenk (in Bol. Zeit. XXXV, 409-412), et constater leur présence avec une simple loupe. On a généralement attribué au B. silvestris une floraison automnale, par opposition à la floraison vernale du B. perennis. Mais les propriétés phénolo- giques de ces deux groupes sont trop peu tranchées pour contribuer à leur distinction. Le B. perennis fleurit dans les régions inférieures déjà en hiver puis au printemps, et présente une phase de repos en été ; la floraison reprend souvent en automne. Le B. silvestris fleurit en septembre et octobre, continue souvent pendant l'hiver, et produit des fleurs jusque dans les mois de mai et de juin ; les feuilles disparaissent parfois complètement pendant l'été. — Tous nos échant. se rapportent à la variété suivante. COMPOSIT.E 339 Var. genuina Batt. et Trab. FI. Alg. Dicot. p. 422 (1890) = B. silvestris Cirill. 1. c , sensu stricto ; Gr. Godr. FI. Fr. II, 106 ; Ard. FI. Alp. mar. p. 222 ; Bicknell FI. Bordigh. p. 148; Viviand-Morel iu Ann. soc. bot. Lyon XXIV, 116-117. Exsicc. : Billot FI. Gall. et Germ. no 574bis! (Pyr.-Or.) ; Kralik pi. Cors, no 6o7 ! ; Mab. herb. cors, n» 141 ! ; Reliq. Maill. nos 1244 ! et 1244 bis ! (Alger.) ; Wehv. it. lusit. no 419 ! ; Ces. Car. et Savi pi. Ital. bor. no 548 ! ; Orphan. fl. grœc. exs. no 476; Tod. tl. sic. no 516! ; F. Schultz herb. norm. n° 884 ! (Vaucl.) ; Heldr. herb. grœc. norm. n° 1350 ! ; Huter, Porta et Rigo, iter hisp. ann. 1879, no 157 ! ; Soc. danph. no 1671 bis! (Alp. mar.) et 1672 ! (Alger.); Magnier 11. sel. nos .3298! (Alp. mar.) et 3298 bis! (Var) = Doro- nicum BelUdiastrum Sibth. et Sm. Fl. grœc. prodr. II, 183 (1813) ; non L. = Belli'^ perennis de Not. Rep. p. 208, p. p. = B. perennis a silvestris Vis. Fl. daim. II, 58 (1847). Plante gén. robuste. Feuilles ± insensiblement atténuées à la base en pétiole ailé, gén. pubescentes, parfois vertes-cendrées. Akènes dépourvus d'aigrette. — Nous n'avons pas vu jusqu'à présent, dans notre dition, d'échantillons sub- caulescents analogues à ceux que l'on constate fréquemment dans le B. perennis. DORONICUM L. emend. Pour des détails circonstanciés sur les espèces de ce genre, on aura recours aux travaux publiés par l'un de nous : F. Cavillier Elude sur les Doroniciun à fruits hoinomorphes [in Ann. du Conserv. et Jard. bot. Genève X, 177-2ol (1907)] et Nouvelles études sur le genre Doronicuin [in Ann. cit. XIII-XIV, 193-368 (1911)]. Nous citons les tirés à part. — Nous n'avons pas de modifica- tion à introduire dans notre dernier exposé (19H), sauf sur un point. Un exa- men renouvelé des akènes nous a montré que ceux-ci possèdent tous des poils de Nobbe (poils bisériés tricellulaires). L'apparence unisériée de certains poils [Etudes p. 9) est due au recouvrement des deux cellules apicales lorsque le poil est examiné de champ, au lieu d'être examiné en vue latérale. * i099. ». austriaeum .lacq. Fl. auslr. II, 18. tab. 130 (1774), ampl. Cavillier ; AH. Auct. ad fl. ped. \). 12 (1789) et liorb. ! ; de Not. Rep. p. 226 ; Gr. Godr. Fl. Fr. II, 108; Ard. Fl. Alp. mur. p. 220; Cavill. Nour. éludes p. 31 et 146, fig. 10 et 11 = D. Pardulianches L. Sp. éd. 1, p. 885 (1753) e\cl. var. |3 ; Ail. herb. p. p. ! '; Simonkai Enum. Fl. Transs. p. 321 (1886) = D. 1 Sous le nom de D. Pardalianches L., on trouve dans l'herbier AUioni une enveloppe renfermant quatre feuilles dont deu.v portent le D. Pardalianches L. (excl. var. a), la li'oisième porte un échant. incomplet de D. austriacurn Jac({. avec l'annotation sui- vante : « Doronicuni Pardalianches L. — Doronicum f. c. amplex. — a Morcnio ». La 3iO FLORE DES ALPES MARITIMES scorpioides Wimm. et Grab. FI. Siles. II, 2. lo9 (1829) = Arnica anstriaca Hoppe apud Sturm Dputscid. FI. Heft 38. Yar. « eu-austriacum Cavill. Nouv. études p. 34 = D.austriacum Jacq. sensu stricto. Exsicc. : Callier FI. siles. e\sicc. n^ 833! ; Hayek FI. stiriaca exsicc. n" o82 ! ; FI. exsicc. austro-hung. n" 1818 ! ; FI. exsicc. bavar. no 193; Magnier FI. seiect. n» 1457; Soc. dauph. n" 4925!; Schultz herb. norm. nov. ser. cent. 6 n° 519 ! ; Schneider Iter albaniciun ann. 1907, no 881 ! : Spitzel n° 972 ! ; Wierzbiciii no 2155 ! sub : D. Malthioli. Juin-août. — Çà et là dans les lieux ombragés, le long des torrents, etc., des régions montagneuse et alpine, où nous l'avons observée, de préférence sur silice, parfois sur terrains décalcifiés, à partir de 1100 m. jusqu'à 2000 m. d'altitude. — Mont Mindino près Garessio! ! ; vallon dell'Orzo II, en montant de Pamparato au mont Stope ; en mon- tant de Casotto au mont Antoroto ! ! (AH. Auct. 1. c.) ; Mondovi ! (Molinerij, au Rio Borello! (Ferrari in herb. mus. Turin); in montibus di Frabosa (AU. Auct. I. C; : mont Pian Camozzera sur Fontane ! ! et partie sup. de la vallée de la Gorsaglia ! ! : haute vallée de l'Ellero : mont Mondolè ! I, vernaies du versant N., Costa délia Tura près Ras- tello! 1, près du Ponte Sobresso I (leg. Ferrari, in herb. Burn.), et à l'.\lpe Rascaira ! ! au N. du mont Mongioje ; rhododendraies entre les monts Frontè et Saccarello ! ! ; in montibus di Pesio (Ail. Auct. 1. c.) : mont Mascaron ! !, versant W., vallons de Rumiana ! !, de Cavaletto ! \, de Saoule ! (herb.Thuret), et ailleurs dans la vallée de Pesio! ! ; rhodo- dendraies au sommet du mont Pietravecchia !! : la Briga (Risso Hist. nat. 11, 440 ; Ard. 1. c.) ; en montant de Limone au Lago délia Buffa ! (leg. Ferrari, in herb. Burn.); Tende ! (Delpontein herb. mus. Turin;; extrém. sup. du vallon du Rio Freddo de Tende! !. — Toutes les localités ci-dessus mentionnées sont situées en Italie. Pour la partie française de notre circonscription, la seule indication relative à la présence du D. aus- triacum nous est fournie par A. P. De Gandolle dans ses Notes de voyage inédites : dans une course qu'il fit à cheval en compagnie de Risso, le 28 juin 1808. A. P. De Gandolle dit avoir récolté le D. aus- triacum sous les sapins dans la forêt de la Mairis près de Lucéram. Il s'agit ici d'une confusion avec le D. Pardalianches L., lequel se trouve quatrième paçe porte un échant. incomplet de D.cordatum Schultz bip. [Cohiinnœ Ten.) avec la mention suivante : « D. Pardalianches L. — Doronicum nigra radice. Cam- noclareiise T. — a Bassio )>. COMPOSIT.E 341 en effet dans la forêt de la Mairis. LeD. austriacum n'a pas encore été rencontré, à notre connaissance du moins, dans les Alpes maritimes françaises, dans le Var, et dans les Basses-Alpes. 1093. Dorouicuiii Pardalianelies L. Sp. éd. 1, p. 885 (1753) excl. var. a; Jacq.F/. austr. IV. 26, t. 350 (1776); Ali. Fl.ped. no 747(1785) et herb. ! p. p. i; Willd. Sp. pi. III, 2113 (1804) ; Gaiul. FI. helv. V, 337 ; Rchb. 7c. fl. germ. et helv. XVI. t. 64, f. 2; Koch Syn. éd. 3, p. 327; de Not. Rep. p. 226; Gr. Godr. Fl. Fr. II, 107 ; Ard. Fl. Alp. mar. p. 220; Bicknell Fl. Bordigh. p. 138; Cavill. Nouv. études p. 84 et 156, flg. 35-36 = D. cordatum Lamk FL fr. II, 128 (1778) ; Rony in Rev. bot. syst. I, 38 et Fl. Fr. VIII, 305 ; lion Scluiltz bip., nec G. Koch = D. procurrens Diim. Fl. belg. p. 66 (1827) = D. Mattliioli Tausch in Flora XI, anii. 1828. p. 183 = D. roniauion Thell. in Bull. herb. Boiss. 2'^ sér. VIII, 778-780 (1908). Exsicc. : Billot Fl. Gall. et Germ. n^s 2279 ! (sub : D. Pardalianches) et 2279 bis ! ; Scliultz herb. iiorm. nov. ser. cent. 25, n" 2446 ! (sub : D. Pardnlianclies) ; Soc. daiiph. no 3359 ! (sub : D. Pardalianches); Reverchon PI. Fr. anii. 1886, no 96 ! (sub : D. cor- datum). Mai-juillet. — Forêts et taillis des régions littorale et montagneuse, de préférence sur terrains calcaires. — Mont Gale près Garessio! ! ♦* ; Bagnasco!** (Ferrari in herb. mus, Turin); vallée de la Mongia près de Lisio ! ! ** ; col de la Madonna délie Neve ! 1 ** sur Pamparato ; env. de Mondovi** (Ing. Cat. Mond. p. 33) ; entre Nava et Ponte di Nava I ! **; mont Ceppo ! ! ** et montagnes au-dessus de Bordighera **, où il n'est pas rare (Bicknell 1. c.) ; Costa Tanassa, vall. sup. de la Gorsaglia I ** (Ferrari leg., in herb. Burn.) ; env. de Guneo** ^^Benedetli Gat. ms.) ; vallée de Pesio ! ! **, en plusieurs localités; vallon de Fontanalba de Tende! ! — ; env. de Pallanfré, en montant au col de Garbella ! !**; env. de Valdieri ville**: mont Gorno ! (herb. Saint-Yves), Rocca Mouri-Grande ! !, 1400 m., mont Bossaglia ! !, 1500 m., et vallon De- sertetto ! !, entre Valdieri ville et Santa-Anna ; env. de Breil - : la Gonella I !, 1500 m., le Bois NoirI !, 1000 m., mont Mangiabo! !, 1400 m., mont Authion ! (Reverchon exsicc. cit.), entre Moulinet et l'Authion ! I ; mont Farguet sur l'Escarène ! ! * ; forêt de la Mairis près Luceram I * (Barla leg., in herb. Burn.; herb. Saint-Vves : Ard. I. c.) ; vallon de Malagrata, près la Bollène* (Marcilly Gat. ms.); env. de Saint-Martin 1 Voyez note p. :W9-340. 342 FLORE DES ALPES MARITLMES Vésubie: partie inf. du vallon de la Madonna délie Finestre- (Decrock et Coste Contrib. à l'étude des forêts provenç. p. 13), cima Piagù ! t - et bois du Boréon I — (herb. Thuret); mont Tournairet ! * (herb. Saint- Yves) ; près des bains de Vinadio ! ! **; vallée de la Stura ! **; (Fer- rari in herb. mus. Turin) ; mont Vial, versant N. ! ! * ; Bézaudun ! '^ (Consolât leg., in herb. Burn.) ; mont Cheiron*, au col de Vegayl (herb. Thuret) et au-dessus de la Bastide du Poux I ! ; près de Saint- Cassien sur Siagne* (Vidal in litt.); entre Auribeau et Notre-Dame de Peygros ! * (Verguin leg., in herb. Burn.) ; bois de la Faurée de Saint- Auban* (Marcilly Cat. ms.) ; montagne de la Chens!!*; Annot* (Reverchon leg., in herb. Burn.). — Le D. Pardalianches est signalé dans les Basses-Alpes, au Mont des Bourbes près Digne, par Saint- Lager (Cat. bass. Rhône p. 376); il ne figure pas dans le Cat. pi. dép. Var de MM. Albert et Jahandiez, mais la localité de la montagne de la Chens, citée ci-dessus, se trouve sur la limite des départements des Alpes-Maritimes et du Var, et il est probable que cette espèce se retrouvera dans ce dernier département. Doronlciim plantaglneum L. Sp. éd. 1, p. 88.5 (17o3); Cavill. Noiiv. éludes p. 94, fig. 39-40 (1911). — Cette espèce a été indiquée « nei boschi del Rivo bianco in Carassone » par M. Ingegnatli [Cat. Mondovi p. 33). Il s'agit ici d'une confusion avec \tD. PardaliancJies L. Le D. plantagineam est étranger à la flore italienne. Il croît en plusieurs localités du département du Var, mais n'a pas encore été trouvé dans notre dition. t094. ». graudillorum Lamk Encycl. mélhod. II, 313 (1786) emend. ; Rouy in Rev. Bot. syst. I, oO (1903) et FI. Fr. VIII, 307 ; Cavill. Etude p. 24, fig. 6 et 7, ot Nouv. études p. 163 = Arnica scorpioides L. Sp. éd. 1, p. 884 (17o3); Jacq. FI. austr. IV, 26, lab. 349 (1776); Ail. FI. ped. no 744 (1785) = Aster scorpioides Scop. FI. carn. éd. 2, II, 169 (1772) = Grainmarthron scorpioides Cass. Dict. XIX, 293 (1821) ; BlufT et Fing. Comp. fl. germ. éd. 1, II, 339 = Doronicam Jacquini et D. Halleri Taiisch in Flora XI, 1, 180 (1828) = Aronicum scorpioides et A. latifolium Rchb. Fl. exe. I, 232 et 234 (1830-1832) = A. scorpioides Koch Syn. éd. 1, p. 382 (1837); DC. Prodr. VI, 319 (excl. var. 7) ; de Not. Rep. p. 226; Gr. Godr. Fl. Fr. II, 109; Ard. Fl. Alp. mar. p. 220. Exsicc. : Billot Fl. Gall. et Germ. no 2488 ! (sub : Aron. scorpioides); Bourg, pi. Alp. mar. n» 140! (siib : Aron. scorpioides); Kerner Fl. exsicc. austro-hung. n° 3813 ! (sub : Doron. scorpioides) ; Magnier fl. sélect, no 3277! (siib: Doron. grandiflorum) ; Fuel et Maille Fl. rég. Fr. COMPOSITE 343 ann. 1857, no 3! (siib: Aron. scorpioides); Rchb. fl. germ. exsicc. n" 1150! (sub : A7-on. scorpioides) ; Reverchon PI. Corse ann. 1878, no 15 ! (sub : Aron. scorpioides) ; Schiiltz et Winter herb. norm. no 73 ! (snb : Aron. scorpioides) : Sieber Iter alp. dolph. ann. 1829, no 85 ! (sub : Arnica Doronicum) ; Soc. dauph. no 3358! (sub: A7-on. scorpioides); Soc. rochel. no 4264! (sub : Aron. scorpioides). Juillet-août. Rochers, rocailles, éboulis, etc., de la région alpine, où nous l'avons observé, sur silice et calcaire, depuis 1800 m. jusqu'à 2600 m. d'altitude. — Nos éch. : Alpes d'Ormea ** : Alpe degli Archetti! I, col du Pizzo d'Ormea I 1, Fosso Re Rianco ! ! près Viozene, et mont Mongioje versant N. ! ! ; au-dessus de Carnino I ** (Ferrari in herb. mus. Turin); Porta Sestrera 1! ** et Passo del Duca ! **, vall. sup. de Pesio (herb. Thuret) ; Alpes de Tende : ** Colla Rossa près du mont Rertrandl!, cima di Pertega ! !, cima Marguareis! !, Testa di CiaudonI !, extrém. sup. de la vallée de San Giovanni sur Limone! !, col de Tende I (Bourg exsicc. cit.), crêtes entre les monts Macruera et Scandai! ! et val Fontanalba !-(herb. Lisa ; herb. Bicknell); Alpes de Pallanfré**: vallon Erberg!!, col de Garbella! !, entre le mont Co- lombo etCresta Pianard! 1, Punta di Peirafica! et val Sabbione! (herb. Univ. Lausanne); col de Raus!- (herb. Thuret); colle délie Finestre! !-; lac Agnel I - (Ferrari in herb. mus. Turin) ; très fréquent dans le mas- sif du Mounier!! *; haute vallée de la Stura** : vallon de Pourriac! et cima délie Lose ! (herb. mus. Turin) ; Salzo Moreno! ! *, haute vall. de la Tinée; haute vallée du Var* : col de Jallorgues! 1, vallon de Strop I (herb. Thuret), Entraunes ! !, Saint-Martin d'Entraunes! !, mont Saint- Honorat! 1, Aiguilles de Pelens! !, versant E., sommet de la Grande Aiguille de Pelens! (V.deCessole leg., in herb. Burn.),etmontGarret! !; env. d'Aurent * : sommités au S.-E. du col de Lignin ! !, et en descen- dant du col de Lignin sur la cabane des Anges!!, mont Coyer (?), leg. Reverchon in herb. Burn.Ces trois dernières localités sont situées dans les Basses-Alpes. — Nul dans le Var. On peut distinguer, au point de vue de l'indument, les trois formes princi- pales suivantes : lo f. polyadeniim Cavill. Etude p. 34, à glandes stipitées abondantes, au point, lorsque les éch. sont de petite taille (mont Garret près Esteng !), de simuler le D. viscosu/n Nym. des Pyrénées. Quand les exemplaires sont plus développés, l'indument est clairsemé, et l'analogie avec cette dernière espèce est moins marquée; 2o f. normale Cavill. I. c, à glandes stipitées mé- langées en proportions variables avec des poils plurisériés H;:; abondants, faciles 344 FLORE DES ALPES MARITLMES à constater sur toutes les parties de la plante, et avec des poils unisériés. C'est la forme la plus fréquente ; 3o f. polytricbuin Cavill. op. cit. p. 33, à glandes stipitées rares, poils plurisériés rares ; poils simples très abondants ; cette forme est rare; nous l'avons vue provenant du cirque de Gavarnie (Pyrénées). 1095. Doronicum Clusii Tausch in Flora XI, 178 (1828), excl. var. /3 p. p. et var. y ; Willk. et Lge Prodr. fl. hisp. II, 109 (1863); Fritsch Excurs. fl. p. o80 (1897) ; Yierhapper in Oesterr. hot. Zeifschr. ann. 1900, p. 203 ; Cavill. Etude p. 44, fig. 11 et 12^ et Nouv. études p. 165 = Arnica Clusii Ail. Auct. ad syn. meth. stirp. hort. Taurin, in Mélanges phil. et math. soc. TurinY, ann. 1770-73, p. 70 ; Ail. Fl. ped. no 74o, tab. XVII. fig 1 et 2 (178o) = Arnica stiriaca Yill. Prosp. p. 32 (1779) et Hist. pi. Dauph. III, 210 (1789) = Doro- nicum scorpioides Lamk p. p. et D. hirsutum Lamk Encycl. méth. II, 313 (1786). excl. syn. Jacq. Anstr. = Grnmmarthron biligulatum Cass. i) » var. y brachysiphon Nobis 176 » » var. ô Jordani Nobis 177, 178 « » var. leiantha Xobis 179 » )) var. £ longijiora Vi- siani, 178, 179 » subsp. cynanchica Beck 174 » » var. p rupicola Cariot et Saint-La£çer 17o » » var. a viilgaris Rei- chenbach filius 174 » subsp. eu-cynanchica Bégui- not 174 » subsp. Neilreichii Beck 176 » var. alpina Lange 173 » » Neilreich 176 » var. arenicola Rapin 173 » » Rouy 174 » var. aristata Béguinot 176 » » subvar. flaccida Bé- guinot 179 Asperula cynanchica var. aristata subvar. Jordani Béguinot 177 » var. australis Rouy 174 » var. bifolia Rouy 174 » var. elongata Opiz 177 » var. genuina Briquet 174 » var. montana Kosteletzky 177 » var. oreophila Briquet 176 » var. scabrida Freyn 174 « var. tenuiflora Cariot et Saint-Lager 173 » var. tenuiflora Rouy 174 » var. tenuissima Rouy 174 » var. typica Béguinot 174 » var. )) Rouy 174 flaccida Gremli 178 » Rapin 176 » Tenore 177, 179 galioides Marschall Bieberstein 172 glauca Besser 172, n" 1016 Gussonei Boissier 176 hcrcegovina Degen 181 heteroclada Haussknecht 176, 177 heœaphylla Allioni 180, 181, n° 1020 Beck 181 )) Gussone 181 » var. capitata Nobis 180 » var. genuina Nobis 180 » var. hercegovina Nobis 181 » var. pilosa Beck 181 » var. rigidula de Candolle 184 Jordani Didier 178 » Perrier et Songeon 177 lœvigata Linné 173, n" 1018 leiantha Kerner 179 longiflora Ardoino 176 » Hegetschweiler et Heer 176 » Waldstein et Kitaibel 178 » var. leiantha Wettstein 179 macroclada Huet du Pavillon 176 montana Boissier 176 » Waldstein et Kitaibel 177 Neilreichii Beck 176 nitens Gussone 176 odorata Linné 173, no 1017 pilosa Degen 181 provincialis Jordan 179 rupestris Tineo 181 rupicola Jordan 173, 176 Sherardi Hœck 182 » var. maritima Hœck 183 TABLE GENERALE DES GENRES ET DES ESPÈCES 351 Asperula Sherardi var. typica Hœck 182 taurina Linné 181, n" 1021 » var. intermedia Rouy 182 » var. latifolia Rouy 182 n var. longifolia Rouy 182 tenuiflora Jordan 173 tenuissima Rouy 173 tinctoria Linné 179 trinervia Lamarck 181 Aster acer Fiori et Paoletti 330 acer Rouy 329 » «forme A. trinervis » Rouy 331 » var. affinis Rouy 332 » var. angiistifolius Rouy 330, 331 » var. insculptus Rouy 331 » var. intermedius Rouy 330, 331 acris Allioni 330 » Linné 329 » Willdcnow 331 » var. trinervis Persoon 331 alpinus Linné 322, n" 1084 » subsp. breyninus Hayek 322 )) subsp. dolomilicus Hayek 324 » var. brachyglossus de CandoIIe 324 » var. a. breyninus Beck 322 » var. o cylleneus Boissier et Or- phanides 326, 327 « var. y dolomificus Beck 324 » i> subvar. blacops Nobis 32(j » » subvar. Ci «erascens No- bis 323, 327 » » subvar. tenellus Nobis 323 » » subvar. virescens Nobis 324 » var. glabratus Herbich 323 « var. hirsutus Rouy 323 ,) » F. O. Wolf 322 » var. leucastrum Beck 324 ■<> var. j8 oxyceramis Nobis 323 ') var. e subscaposus Nobis 327 I) var. a typicus d brachyglossus Fiori et Paoletti 324 » » a breyninus Fiori et Paoletti 322 j) 11 c hirsutus Fiori et Pao- letti .323 » » e leucastrum Fiori et Paoletti 324 » var. Wolfii Favrat 324 Amellus Linné 328, n» 1083 Aster Amellus f. amelloides Nobis 328 » f. gracilis Nobis 328 » var. amelloides Reichenbach filius 328 » var. gracilis Briquet 328 » var. macranthus Briquet .328 annuus Linné 284 Bellidiastriiin Scopoli 320, n» 1083 1) f. bellidifolium Beck 321 » var. « macroglossus Nobis 320 » var. /3 orophilus Nobis 321 » » f. ambiguus Nobis 321, 322 » f. velutellus Nobis 321, 322 cylleneus Halacsy 326 dracunculûides Besser 331 hirsutus Host 322, 323 hyssopifolius Cavanilles 330 Linosyi'is Bernhardi 332, n" 1088 » var. vulgaris Fiori et Paoletti 333 palustris Lamarck 328 punclatus Cariol et Saint-Laçer 330 » Waldstein et Kitaibel 331 pyrenaicus Pourret 306 scorpioides Scopoli 342 sedifo/ius Linné 329, n" 1087 » subsp. acris Nobis 329 » i> var. angustifo- lias Williams 330, 331 11 subsp. trinervis Nobis 331 » var. affinis Williams 332 » var. angustifolius Williams 330, 331 » var. insculptus Williams 331 » var. intermedius Williams 330 trinervis Desfontaines 331 » var. « Nées 331 Tripolium Linné 328, 329, n" 1086 )) var. longicaulis Rouy 329 » var. mediterrancus Sudre329 » var. typicus Beck 329 Wolfii Favrat 324 Asterocephalus acutiflorus Reichenbach 241 agrestis Sprengel 243 ambiguus Reichenbach 241 atropurpureus Spreng'el 240 bipinnatus Jordan et Fourreau 239 brevicomus Jordan et Fourreau 239 cancscens Sprengel 233 3S2 FLORE DES ALPES MARITIMES Asterocephalus çraminifolius Sprengel 236 gramuntius Sprençel 243 holosericeus Visiani 231 lobatus Jordan et Fourreau 239 lucidus Sprençel 230 monspeliensis Jordan et Fourreau 239 pyrenaicus Colla 243 sericeus Jordan et Fourreau 237 suaveolens Wallroth 233 Succisa Wallroth 233 » var. içlabratus Wallroth 233 » var. hirsutus Wallroth 236 virescens Jordan et Fourreau 237 vulgaris var. alpina Allioni herbier 247 Wulfenii Reichenbach 240 Astraçjalus nipinas Linné 37, n» S94 aiistralis Lamarck o7, n" .393 cninpestris Linné 31, n» 389 (lepressas Linné 51, n° 387 fœlidus Villars .32, 346, n<> 389 bis Halleri Allioni 346 lapponicus Burnat 32, 33, 34, 33, 56, n" 391 lapponicus X Parvopassuœ Rouy 33 X Madioti Rouy 33 nionspessiilanus Linné 51, n» 386 nitens Host 346 Parvopassuœ Burnat 33, 34, 33, 36 pendulijlorus Lamarck 37, n» 393 parpureus Lamarck 30, n» .382 sericeus Lamarck .346, n" 389 ter uralensis ^Vulfen 346 » var. Halleri Fiori et Paoletti 346 variabilis Rouj' 346 vesicariiis Linné 31, n° 383 Astranlia major Linné 90, n» 863 /no/or subsp. Biebersteinii Grintzesco 90 » subsp. elatior -Maly 90 » subsp. eu-major Grintzesco 90 » » â illyrica Borbas 91, 92 » » « involucrata Grintzesco 91, 92 » » /3 vuUfaris Koch 91, 92 » /3 involucrata Koch 91 minor Linné 92, n° 864 Atbamanta crelensis Linné 94, n» 938 Bellidiastrum alpinum Cariot et Saint- Laçer 320 Bellidiastrum Karsten 320 Michelii Cassini 320 » p média Rouy 321 » y oblonga Rouy 321 Bellidiastrum Michelii « ovata Rouy 321 montanum Hoppe .320 subalpinum Schrank 320 Bellis annua Linné 333, n« 1089 annua var. dentata Rouy 334 Bernardi Grenier et Godron 337 dentata de Candolle 333, 334 hybrida Tenore 3.36 integrifolia Lamarck .336 perennis de Notaris 337, 3.39 perennis Linné 334, 337, n» 1090 » « subsp. B. silvestris » Rouy 337 » var. é de Candolle .336 » var. s de Candolle 3.36 » var. y annua Visiani 333 » var. caulescens Lejeune 336 » var. « cominunis Beck 333 » » f. caulescens Nobis 336 » » f. colorata Petermaan 336 » » f. denticulata Beck 3.36 » » f. discoidea Fiori et Paoletti .3.36 » » f. holophylla Beck .3.36 » » subvar. «2 genuina Nobis 337 » » subvar. « i meridio- nalis Nobis .336 ») var. ft hirsutn Beck 337 » var. /? hortcnsis Linné 3.36 » var. hybrida Fiori et Paoletti 336 » var. inte^rifolia de Candolle .336 » var. nieridionalis Favrat .3.36 )) var. microcephala Boissier et Heldreich 337 » var. /3 pratensis Visiani 334 » var. a silvestris Visiani 339 » var. subcaulescens Martrin- Donos .336 » var. « typica Fiori et Paoletti 335 » var. )) b nieridionalis Fiori et Paoletti 336 » var. » d plena Visiani et Saccardo 3.36 pnmila Arvet-Touvet et Dupny 337 silvestris Cirillo 337, .3.38, 339, n» 1091 » A'ar. genuina Battandier et Trabut .339 » var. hybrida de Candolle 336 Bellium dentatum Viviani .333, 334 TABLE GENERALE DES GENRES ET DES ESPECES 353 Brachyaster Bellitliastrum Ambrosi 320 Bulfonia perennis Pourret 37, n" 319 Bunium alpinuni Waldstein et Kitaibel 94 Bulbocastanum Linné 94, n" 918 » var. (i nanum Cariot et Saint-Lager 94 corydalinum de CaiidoUe 94 petrœum Tenore 94 Bupleurum stellatum Linné 93, n» 898 tenuissimiiin Linné 93, n" 904 Cacalia albifroiis Linné filius 261 Alliariœ Gouan 261 alliariœfolia Lamarck 258, 270 alpina Jacquin 258 » « Linné 261 )) /3 Linné 258 » Miller 261, 262 » var. glabra Allioni 258 » var. liirsuta Allioni 261 » var. tomentosa Allioni 263 içlabra Miller 258, 262, 265 leucophylla Willdenow 263 » var. hybrida Gaudin 265 Petasites Lamarck 261 pyrenaica Ailiarise folio Pourret 270 tooientosa Jacquin 201, 265 » Villars 263, 265 » var. hybrida Villars 265, 260 Calepina cochlearioides Duniorlier 20 » irregularis Tliellung 20, n» 181 Callipeltis muralis Moris 170 Caliitriche stagnalis Scopoli 78, n» 781 » verna Linné 78, n" 779 Camelina sativa Crantz 20, n» 179 Capnophyllum dichotomum Lagasca 95 )) peregrinuin Lange 95 Caprifolium balearicum Du Mont de Cour- set 110 distinctum Mœnch 113 etruscum Rœmer et Schultes 111 hortense Lamarck 111 impiexum Du Mont de Courset 110 Periclymenum Delarbre 113 rotundifolinm Mœnch 111 silvaticum Lamarck 113 Capsella lîursa-pasloris «subsp. G. rubella forme C. hu- niilis» Rouy et Foucaud 21 » var. alpina Goiran 21 » var. pygmœa Bœnitz 21 FLORE DES ALPES MARITIMES Capsella Bursa-pastoris var. rubella sub- var. alpina Goiran 21 rubella Reuter 21 Cardamine alpina Willdenow 18. n" 155 Centranthus voir Kentranthus angustifolius Rouy 186 » « forme C. Lecoqii » Rouy 187 auriçeranus Giraudias 188 Gillotii Giraudias 188 X intermedius Rapin 187, 188 latifolius Dufresne 188 Lecoqii Gillot 188 Cephalaria Allionii Kerner 218 alpina Schrader 219, n" 1052 appendiculata Schrader 217 leucantha Schrader 219, n« 1051 pilosa Grenier et Godron 217 syriaca Sclirader 219 » var. sessilis de Candolle 219 transsilvanica Schrader 218, n" 1050 » fi Allionii Rouy 218 » « typica Rouy 218 Cerastium alpinum Linné 40, n» ,353 arvense f. Burnatii Béguinot 40 » subsp. commune Gaudin 41 » subsp. strictum Gaudin 41 » ô alpicolum Fenzl 40 » var. Burnatii Briquet 41 latifolium Linné 40, n» 355 n var. pedunculatiim Koch 41 » « subsp. C. pedunculatum w Rouy et Foucaud 41 pedunculatum Gaudin 41 semidecandrum Linné 40, n" 350 serpyllifolium Willdenow 40 trigyniiin Villars 39, n° 345 triviale Link 40 Ghrysocoma Linosyris Linné 332 (^hrysosplenium alternifolium Linné 89,' n" 836 CirCcPa alpina Linné 76, 77 interinedia Ehrhart 76, 77, n° 773 luleliana Linné 70, 77 Cnidiiim silnifoUum Simonkai 94, n» 944 (^-oniurn dichotomum Desfontaines 95 Conyza ambigua de Candolle 284 ambigua X Erigeron canadensis Ney- raut 285 Flahaulliana Sennen 285 geminiflora Tenore 281 23 354 FLORE DES ALPES MARITLMES Conyza mixta Foucaud et Neyraut 283 rupestris Desfontaines 281 » Linné 280 saxatilis Linné 278 sinuata Elliot 284 sordidum Linné 27o Tenorii Sprengel 281 Cornus mas Linné 98, n» 974 sangainea Linné 99, n" 97o Cotoneaster tomentosa Lindley74, n» 730 Cracca Berlolonii Grenier et Godron 60 varia Grenier et Godron 60 villosa Grenier et Godron 60 Crinitaria Linosyris Lessinç 332 Crucianella angustifolia Koch 183 angiisiifolia Linné 184, n° 1026 latifolia Linné 183, 184, n" 1023 » var. monspeliaca de Candolle 184 maritima Linné 183, n» 1024 monspeliaca Linné 183, 184 Cucubaliis quadrifidus Linné 29 Cytisus Ardoini Fournier 47, n° 474 hirsulus Linné 47, n" 476 » var. /? polytrichus Briquet 47 » var. a piimiliis Arcangeli 47 sessilifolius Linné 46, n» 473 supinus Linné 47, n» 477 1) var. genainus Briquet 47 Dauaa comuhiensis Burnat 92, 93, n''892 Dimor])hantes ambigua Presl 284 Diplopappus annuus Bluff et Fingerhut284 dubius Cassini 284 Diplolaxîs humilis Grenier et Godron 14, n° 106 >i var. repanda Burnat 14 Dipsacus ferox Loiseleur 216 l'uiloniim Hudson 216 » Linné 213, 216 (i Linné 216 » /3 sativus Linné 216 » var. silvestris Hudson 213 laciniatus Linné 216, n" 1048 pilosus Linné 217, n« 1049 sativus Honckeny 210 silvestris Hudson 213, 216, n" 1047 » var. laciniatus Coulter 216 Doria Virgaurea Scopoli 271 Doronicum austriacum Jacquin 339, 340, 341, n" 1092 austriacum var. « eu-austriacum Ca- Bellidiastrum Linné 320 ("viilier 340 Doronicum Bellidiastrum Sibthorp et Smith » C/usii Tausch 344, no 1093 [339 cordatum Lamarck 341 glaciale Willkomm et Lange 344 grandi/lorum Lamarck 342, n» 1094 » « forme D. approximatum » Rouy 344 » f. normale Cavillier 343 » f. polyadenurn Cavillier 343 » f. polytrichum Cavillier 344 Halleri Tausch 342 hirsutum Lamarck 344 » Rouy 344 Jacquini Tausch 342 Matthioli Tausch 341 Pardalianches Linné 341, 342, n" 1093 » var. a Linné 339 plantagineum Linné 342 procurrens Dumorlier 341 romanum Thellung 341 scorpioides Lamarck 344 >■> Wimmer et Grabowski 340 styriacum Dalla Torre 344 X Dorycnium Bicknellianum Berger et Dinter 30 hirsutum var. genuinum X D. suffruti- cosum Berger et Dinter 30 suffruticosumXLolus hirsutus Cavillier Draba affinis Host 18 [30 aizoides Linné 18, n" 169 » var. affinis Koch 18 tomentosa M^'ahlenberg 19, n» 170 » P frigida Burnat 19 Wahlenbergii Hartmann 19, n^ 172 Drosera rotundifolia Linné 28^ n» 249 Epilobium alpinum Linné 73, n" 770 anagallidifolium Lamarck 73 palustre Linné 73, n° 767 Erigeron acer Lamarck 286 acer Rouy 287 » Weihe 287 » f. alpestris Rikli 287 .> « forme E. angulosus » Rouy 288 » » /ïangustalus Rouy 289 )) » subvar. fulvopappus Rouy 289 ■) » E. drœbachensis Rouy 289 » » E. pseudo-elongatus Rouy 287, 288 » subsp. drœbachensis Rikli 288 » subsp. » var. glaberrimus » subsp, typicus Rikli 287 [Rikli 288 TABLE GENERALE DES GENRES ET DES ESPÈCES 335 Erigeron acer var. bellidifolius Petermann » var. muralis 0. Kuntze 287 [287 » var. typicus Beck 287 » a typicus b corymbosus Fiori et Paoletti 287 » » d depressus Fiori et Pao- letti 287 » » c serotiaus Fiori et Pao- acre Linné 283, n» 1078 [letti 288 » Wallrotli 287 » var. drœbachense Schleicher 288 » var. drœbachense Willdenow 289 » var. /3 glabratam Neilreich 288 » » f. glabrescens Nobis 289 » » subvar.a/6o/jo/)y5«m Nobis 289 » » siihva.v.fa/vopappu/n Nobis 289 » var. glabrum Corbière 288 )) var. « hivsutam Neilreich 286 » » subvar. «2 serotinum Nobis 287 n n subvar. a i typicum Nobis 287 acre X alpinum var. intennedium 29o acre X Villarsii Arvet-Touvel 292 acris f. typica Schmidely 287 » subsp. angustatus Fries 289 » var. angustatum Hartmann 289 » var. B Tenore 287 il var. serotinus Fries 288 album >■ atticum Vierliapper 293 album <[ atticum Vierhapper 293 alpinum Linné 293, 299, n» 1080 « Wahlenbergf 310 » X atticum Nobis 294 » subsp. alpinum Briquet 299, 306 » » X atticum subsp. Gaudini Nobis 294 » ') X atticum subsp. Villarsii Nobis 294 » )> var. f Brigœ Nobis 307 ') ') var. .yracf/e de Tavel 303 » » var. y inconcinnum Nobis 302 ■> Il var. e intercedens Briquet 303, 306 1 subsp. alpinum Bri(]uet var. j3 in- iermedium Rapin 300 Erigjeron alpinum subsp. alpinum Briquet var. 6 minus Gau- din 303 » » subvar. 6 ^ compac- tum Nobis 304 » » subvar. 6~ compac- tum f. çrandiflo- rum Nobis 304 » » subvar. ô^ compac- tum f. microce- phalum Nobis 304 » » subvar. ô ^ f/racilen- tum Nobis 304 » '> subvar. Ji strigo- sum Nobis 303 " »' var. pyrenaicum Schinz et Thellung 306, 307, 309 » )) var. tephrops Nobis 300 » subsp. glabratum Briquet 306, 307 » ^ X atticum iubsp. Villarsii Nobis 293 » « var. eœallatam Bri- quet 308 » » var. Tj furcatum Briquet 308 » >' VAT.dglnbriusculum Custer .307, 308 « >> var. occidentale No- bis 309 » » var. i unijloroides Nobis 309 » var. ^ de Candolle 307 » var. y de Candolle 317 » var. hirsutum Neilreich 302 » var. majus Boissier .300 » var. neg-lectum Briquet 313 » var. ramosum Wahlenberg' 301 , 314 » var. strigosum Fiori et Pao- letti 30.3 » » subvar. oligoceplialum Fiori et Paoletti 303 » var. unitlorum Grisebach 317 alpinus « l'orme E. glabratus Rony » 307 » )' var.exaltatusRouy 308 » V var. furcalus Rouy 308 » 0 var.genuinus Rouv 309 356 FLORE DES ALPES MARITIMES Erigeron alpinus « forme E. glabratus » var. Hoppeanus Rouy 309 » « forme E. neçlectus » Rouy 310 » « forme E. pyrenaicus » Rouy 306 » subçp. polymorphus Schinz et Keller 307 » subsp. t)-]>icus Rikli 299 » » var. hirsutus Rikli 304 » subsp. uniflorus Rouy 317 » var. atticus Fiori et Paoletti 291 » var. calcareus Schinz et Thelluns^ 305 » var. g-Iabratus Ambrosi 307, 308 » var. çrandiflorus Briquet 304 » var. hirsutus Gaudin 301, 302 ■» » Rouy 300 » » Schinz et Thellung 304 » var. macranthus Rouy 304 » var. neglectus Briquet 310 » var. pleiocephalusWillkomm 300 » var. pyrenaicus Schinz et Thel- lung 305, 306 » var. ramosus Gaudin 300 » var. rupestris Rapin 292 » var. Schleicheri Fiori et Paoletti 292 » striçosus Schinz et Thellung 304 » typicus Briquet 304 » X glabratus Brùgger 305 I) X uniilorus Brûgger 312 ambiguus Schultz bipontinus 284 angulosus Gaudin 288 annuum Persoon 284 atticum Villars 289, 290, n' 1079 » subsp. Gaurfm/Nobis 291, 292 293 » subsp. Villarsii Nobis 290, 291 bellidioides Spenner 284 Breunius ]\Iurr 293 X Burnati F. 0. Wolf 294 » var. a Burnati Nobis 294 » var. y Vandasii Nobis 293 » var. /3 Vierhapperi Nobis 294 » var. Wolfii Nobis 293 Bonariense de Candolle 284 canadense Linné 283 » X Convza ambigua Sennen 283 Erigeron canadense X crispum 283 carpaticus Grisebach et Schenk 291 X Christii Brugger 293 » Wolf 293 corymbosus Wallroth 287 crispum Pourret 284 drœbachense F. 0. Miiller 289 » Savi 284 drœbachensis Koch 288 » Reverchon 288 Favrati Gremli 302 X Flahaultianum Thellung 283 Gaudini Brugger 292 glaberrimum Scheele 287, 288 g;labratus Hoppe et Hornschuch 307, 308 ). Vierhapper 308, 309 glabrescens Brugger 289 glandulosum Hegetschweiler 290 » Schinz et Thellung 292 glandulosus var. mixtus Cariot et Saint- Las-er 292 grandiflorum Hoppe 304 Hegetschweileri Brûirger 300 helveticus Brugger 305 heterophyllum Muhlenberg 284 heterophyllus Kunth et Bouché 283 hirsutum Moritzi 300 intermedius Schleicher 300, 302 » Trachsel 293 Karwiiiskianum de Candolle 283 » var. mucronatum Ascherson Khekii .Murr 293 [283 leucanthemifolius Schauer 283 linearif'olius Cavanilles 284 linifolium Willdenow 284 mixtus Goiran 283 » Arvet-Touvet 292, 293 mucronatum de Candolle 283 Miilleri Lund 289 murale Bœnninghausen 287 neglectum Kerner 310, 311, 312, 313, 313, no 1081 » var. tt- cladophorum Nobis 313, 314 )) var. y genuinum Nobis 313 )) var. lemanianum Briquet 313 » var. 3 polytriclium Nobis 314 » var. ramosum Nobis 314 occidentalis Vierhapper 309 paniculatum Lamarck 283 polvmorphum Scopoli 298, 299, 307, 308, 309 TABLE GENERALE DES GENRES ET DES ESPECES 357 Erigeron polymorphus d E. exaltatus Vier- happer 308 » a E. i=clabratus Vierhapper 308, 309 •> f E. occidentalis Vier- happer 309 » e E. iinifloroides Vier- happer 309 Prantlii Dalla Torre 305 X rhœticus Brût;-^er 312 rupestre Schleicher 291, 293 Schleicheri Gremli 292, 293 .) Moritzi 300 » f. dubius Chenevard 293 serotinus Weihe 287 taneyensis F. O. Wolt' 308 Tatrœ Vierhapper 317, 318 Trachseli Dalla Torre 293 unifloroides Vierhapper 309 unijloram Linné 313, 316, 317, n° 1082 >. f. nana Rikli 317 » var. b Rapin 307 ■) var. a eu- unijloram Nobis 317 » var. 13 glabrescens Rikli 318, 319 uniflorus var. albida Gillot 318 1) var. minimus Rikli 317 » var. pnrpurascens Gillot 318 •> c E. Tatra; Vierhapper 317 » a E.imitlorus Vierhapper 317, 318 Villarsii Bellardi 289, 290, 291 » Heçetschweiler 300 .) f. diffusa Gillot 292 0 f. erecta Gillot 291 » f. !,-enuina Gillot 291 f. mixta Gillot 292 » « forme E. mixtus » /3 latifolius Rouy292 » » « normalis Rouy292 » var. albus Gandin 291 » var. Garpathicus Rony 291 » var. intermedius Hnter 293 » var. procerior Gaudin 291 » Rouy 291 " var. rupestris Beauverd 292 » var. uniflorus Rouy 291 ■) var. villosus Rouy 291 vulurare Scheele 287 Wilfzekii F. O. Wolf 293 Erysimum orientale R. Brown 10, [n- 121 ■ Erysimum repandum Linné 16 virgatum Rolh lo, n" 119 » var. a juraniim Gaudin 13 Eschenbachia ambig-ua Moris 284 Eupatoriiim cannabinum Linné 257, no 1063 cannabinum var. eu-cannabinum Nobis 237 » subvar. indivi- sum Nobis 237 » » subvar. partitum Nobis 237 » var. indivisum de Candolle 237 » var. partitum Neilreich 237 » var. simplicifolia Lecoq et La- motte 237 » var. typicum Beck 237 corsicum Huet 237 » Requien 238 Fedia Auricula Mertens et Koch 211 canaliculata Spenner 210 carinata Steven 210 cornucopiee Gfertner 202 coronata Gœrtner 214 Vahl 213 dentata Gœrtner 211 Wallroth 207 discoidea Vahl 214 Locusta Reichenbach 206 microcarpa Gussone 206 » Reichenbach 206 mixta Vahl 207 Morisonii Spreng'el 207 olitoria Gœrtner 211 » Gmelin 206 puberula Bertoloni 206 pumila Vahl 212 rua^ulosa Sprengel 210 tridentata Reichenbach 211 » Steven 212 tnmcata Reichenbach 208 Galatea intermedia Cassini 330, 331 » punctata Cassini 330, 331 » rigida Cassini 331 Galatella acris Jordan et Fourreau 330 acris Nces 331 arriçens Jordan et Fourreau 330 cœrulescens Jordan et Fourreau 330 collina Jordan et Fourreau .330 con ferla Jordan et Fourreau 330 deflexa Jordan et Fourreau 330 grandittora Jordan et Fourreau 330 358 FLORE DES ALPES MARITIMES Galatella hyssopifolia Nées 330 insculpta Nées 331 Linosyris Reichenbach 332 modesta Jordan et Fourreau 330 oig'orlada Jordan et Fourreau 330 oxyanthea Jordan et Fourreau 330 piiietorum Jordan et Fourreau 330 platyçlossa Jordan et Fourreau 330 punctata de Candolle 329 » de Notaris 330 » Nées 330 » var. ançustifolia de Candolle, 330, 331 » var. grandiflora Avé-Lallemant 331 » var. insculpta de Candolle 331 » var. intermedia de Candolle 330, 331 » var. Neesiana Avé-Lallemant rigida de Candolle 331 [330 rosella Jordan et Fourreau 330 venusta Jordan et Fourreau 330 Galium agreste Wallroth 167 agreste « echinospermon Wallroth 168 >i /? leiospermon Wallroth 168 alpestre Gaudin 148 alpicoJa Jordan 143 anglicum Hudson 163 » var. liliffiosum Koch 163 anisophyllum Villars 149, loO Aparine Linné 166, 167, n° 1010 » subsp. eu-Aparine Nobis 167 » » var. fi intermedium Bonnet 167 » )' var.K yerumWimmer et Grabowski 167 » subsp. spurium Rouy 167 » » p echinospermum Rouy 168 » » « forme G. tenerum » Rouy 168 » » var. y echinospermon Nobis 167 » « var. â leiospermon » var. /3 Gaudin 167 [Nobis 168 » var. echinospermum de Wilde- man et Durand 168 " var. /3 infestum Wimmer et Gra- bowski 168 » var. leiospermum de Wildeman et Durand 169 » var. spurium Reichenbach filins 169 Galium Aparine var. spurium Wimmer et Grabowski 168 » var. tenerum Koch 168 » var. Vaillantii Koch 168 » var. A'ulgare Reichenbach filius argenteum Cosson 132 [167 » Lamarck 130 aristatum Allioni 134, 147 aristatum Linné 123, 124, n» 998 » var. Brigce Nobis 124 asperum Schreber 146 » subsp. anisophyllum Briquet 149 » » Schuster 148 » » var. Bocconei Schuster loO » » var. Gaudini Briquet 130 » i> var. hirtellum Bri- quet 130 » » var. j)uberulum Schuster 160 » » var. a typicum Schuster 150 » subsp. asperum Schuster 147 » subsp. lineare Briquet 147 » subsp. oblanceolatum Briquet 147 » subsp. tenue Briquet 130 )) » var. puberulum Briquet loO » var. anisophyllum Beck 149 » var. austriacum Beck 147 » » Briquet 148 » var. glabrum Schuster 148 •SI var. hirtellum Beck 130 » var. hispidum Schuster 148 » var. montanum Briquet 148 » var. scabrum Schuster 148 » var. typicum Beck 147, 148 austriacunrî Jacquin 147 baldense de Notaris 136 baldense Sprengel 133, 136, 137, n" 1005 » var. magellense Nobis 137 » var. Tendœ Béguinot 136 » var. typicum Béguinot 137 balearicum Briquet 143 Bauhini Rœmer et Schultes 116 Boccone Allioni 147, 149 boréale Linné 12i, 122, n° 996 » var. genuinum Grenier et Go- dron 122 » var. intermedium de Candolle 122 » var. scabrum de Candolle 122 TABLE GÉNÉRALE DES GENRES ET DES ESPECES 359 Galium boréale var. typicum Beck 122 brachypodum Jordan 145 campanulatum Villars 172 campeslre Diiby 145 capillare Cavanilles 161 chloranthum Brotero 120 cinereum Allioni 139, 140, 141 » var. glaucum Strobl 140 cometeorrhizon Lapeyrouse 155 commune Rouy 146 » <( subsp. G. anisophylhim » Rouy 149 » « forme G. alpestre » Rouy 149 » « subsp. G. umbellatum » Rouy 147 » /3 oxyphyllum Rouy 147 » » ô Thuillieri Rouy 147 » » a vul^are Rouy 147 commutatum Jordan 147 congestum Jordan 161 constrictuin Chaubard 160, n° 1007 « var. congestum Bé^uinot 161 corrudcefolium Villars 134, 137, 138, 139 corsicum Spreng-el 143 » var. pallescens Grenier et Go- dron 145 crebrifolium Rouy 117 Cruciala Scopoli 116, n° 992 » â hirsutissimum Rouy 116 )) var. typicum Hœck 116 débile Desvaux 160 » var. congestum Grenier et Godron 161 decipiens Jordan 162, 163 divaricatum Lamarck 165 » var. erectum Tausch 165 » » subvar. leiocarpum Tausch 165 » » subvar. trichocar- pum Tausch 165 » var. eriocarpon Battandier et Trabut 165 » var. leiocarpon Battandier et Trabut 166 dumetorum Jordan 131, 132 elatum Thuillier 129 » var. umbrosum Grenier et Go- dron 131 )) var. velutinum Aucrsvvald 130 elongatum Grenier et Godron 159 Galium elongatum Presl 160 ellipticum Willdenow 121 erectum a Bertoloni 134 » Cesati, Caruel et Savi 138 » Hudson 134, 139 » var. rigidum Grenier et Godron 136 Fleuroti Jordan 146 Gerardi Villars 136, 137 glabrum Hoffmann 148 » Requien 126 » Rœhling 116 glaucum Linné 172 gracile Mertens et Koch 162 » Presl 165 » Wallroth 163 gracilentum Jordan 145 Halleri Rœmer et Schultes 116 lielveticum Koch 155 helveticum Weigel 152, 153, 154, n° 1004 » «subsp. G. baldense» Rouy 155 » » « forme G. Tendae » Rouy 156 » var. Allionii Rouy 154 » var. Tendœ Arcangeli 156 hercynicum Weigel 154 hispidum Gœrtner 172 » Hoffmann 168 hypnoides Villars 152 infestum Waldstein et Kitaibel 167 insubricum Gaudin 131 intermedium Mérat 167 Jordani Loret et Barrandon 146 Jussieui Suter 150 laîtum Jordan 145 Iseve Jordan 147 » Thuillier 148 Isevigatum Linné 123 » j3 aristatum Grenier et Godron 123 T> « genuinum Grenier et Godron 123 leucophœum Grenier et Godron 145 Leyboldii H. Braun 143 litigiosum de Candolle 163 hicidum Allioni 136, 137, 138 I) var. Ç cinereum a glaucum Bé- guinol 140 Il var. corrudaifolium Beck 138 » var. a Gerardi Béguinot 136 » var. typicum Beck 136 hiteolum Jordan 145 luteum Lamarck 124 360 FLORE DES ALPES MARITIMES Galium magellense Tenore io7 margaritaceum Kerner loti maritimum Linné 124 maximum Moris 159 meditcrraneum de Candolle 14o médium Sarato i;}3 megalospermum Allioni 133, loi » Ardoino 136 » Villars 133 microcarpum Vahl 161 microspermum Desfontaines 163 minimum Rœmer et Schultes 170 minutiflorum Brotero 163 Mollugo Allioni 130 Mollugo Linné 127, 128, 129, n" 10(J0 ») /33 cinereum Hœck 140 » subsp. cinereum Briquet 129, 131 « » var. 0^/aacamNobis 140 )> » var. normale Rouy 140 ') subsp. corrudœfolium Briquet 129, 138 » » var. 7) corrudœfo- lium Nobis 138 » subsp. corrudœfolium X verum 127 1) subsp. dumetorum Briquet 131 » » var. levicaule Briquet 133 ■) » var. trichoderma Briquet 132 » subsp. elalum Lange 128, 129 » » var. a elatum de Can- dolle 128, I2:t » « » subvar. a' erjo- caulon Nobis 1.30 » •> » subvar. /32 /eyj- cau/eH.Braun 133 » « » subvar. «^ ppQ, currens Nobis 130 » o )) subvar. /?! tri- choderma No- bis 132 » » var. (3 dumttoram H. Braun 128, 131 » » » Rouy 131 » » var. genuinum Rouv 129 .) » var. y pallidulum No- bis 128, 133 Galium Mollugo subsp. elatum Lange var. Thuillieri Briquet 130 » » var. typicum Lange 129 » » var. tyrolense Briquet 131 » » var. umbrosum Rouy 131 » » var. virgultorum Rouy 132 » subsp. erectum Briquet 134 » subsp. erectum Lange 128, 134 » » var. E Cravinœ Nobis 128, 133 >• » var. 0 erectum Ascher- son 128, 134 » » » subvar. y^ cal- vescens Nobis 133 » » » subvar. y • hir- tifolium H. Braun 133 » » var. hirtifolium Hayek 133 » » var. Ç rigidum Nobis 128, 136 » subsp. Gerardi Briquet 1.36 * » var. viridulum Rouy 137 0 subsp. Mollugo Hayek 129 » » var. dumetorum Hayek 131 0 » var. latifolium Hayek 129, 130 » subsp. tyrolense Hayek 131 » var. angustifolia Leers 131, 132 ■» var. clivale Pries 131 » var. Delponteanum Nobis 139 » var. dumetorum /3 g-enuinum H. Braun 132 » a elatum c angustifolium Bégui- not 131 » a elatum a genuinum Béguinot 129 » d elatum H. Braun 130 >) var. erectum Hajek 133 » var. eriocaulon Opiz 130 « var. genuinum H. Braua 129 » var. hirtum Meyer 130 )) var. insubricum Gremli 131 » var. latifolia Leers 129 » var. praticolum H. Braun 132 » var. pubescens H. Braun 130 TABLE GENERALE DES GENRES ET DES ESPECES 361 Galium Mollugo var. pubescens Schrader 130 » » ^^'immer et Grabowski 130 I) var. scabrum de Candolle 130 » var. tyroknse H. Braun 131 Mollugo X verum 127 montanum Villars 147 Morisii Sprenifel 144 mucronatum Lamarck 144 multicaule Wallroth 147 » var. eriophyllum Wallroth 148 » var. oxyphylliim Wallroth 148 » var. polyphylium Wallroth 148 murale Allioni 170, n» 1013 myrianthum Jordan 144 n var. rubriflorum Cariot et Saint-La^-er 142 nemorosum Wierzbicki 132 nitidulum Thuillier 148 nitidum Laterrade 116, 117 » Sieber 136 nudiflorum Viviani 143 X ochroleucum Wolf 127 » var. Brugerei Nobis 127 obliquum Loret 142 » Villars 141, 142, 144, 143 olivetorum Sarato 133 ovalifolium Schott filius 121 pallens Thuillier 144 pallidulum Jordan 133, 1.34 palustre Linné 138, n° 1006 » « subsp. G. débile » Rouy 160 ), « Moris 139 » var. elatius Gandin 159 » var. elonçatum Reichenbach 139 )) var. a genuinum Continho 138 » var. jj lanceolatam Uechtritz 139 )) var. majus Schur 139 » var. maximum H. Braun 159 >> var. Morisiamim Rouy 139 » var. umbrosum Ascherson 159 » » Rouy 1.39 » var. typicum Beck 138 » var. « vulgare Uechtritz 138 parisiense j3 Bertoloni 163 » Grenier et Godron 162 parisiense Linné 162, n" 1009 » Tausch 162 » subsp. auglicum Gaudin 163 » » Rouy 162 )) » M forme G. decipiens » Rouy 163 Galium parisiense subsp. anglicum aleio- carpum Rouy 164 » » y ruricolum Rouy 164 )) » j3 trichocarpum Rouy 163 » subsp. diuaricatum Rouy 163 » » var. y erectum Cosson et Germain 163 » » subvar. y^leiocarpum Nobis 163 » » subvar. y^ trichocar- pum Nobis 163 » » var. gracile Rouy 166 » » â lasiocarpum Rouy 163 » » var. tenuicaule Rouy 166 » subsp. eu-parisiense Nobis 162 » » var. (3 tenellum Nobis 164 » /; » subv. /32 cal- vatum Nobis 164 » » )) subv. ^1 Jor- danianum Nobis 164 j) » var. a typicum Bégui- not 162 " » » » subv, a- an- glicum Bé- guinot 163 » » » subv. a* liti- giosum Bé- guinot 163 » subsp. litigiosum Gaudin 163 » subsp. parvifolium Gaudin 163 » « subsp. G. tenellum » Rouy 164 » var. anglicum Beck 164 » var. /3 divaricatum Bicknell 166 » « Koch 163 » » subvar. leiocarpum Béguinot 166 » » subvar. microsper- mum Béguinot 163 » var. leiocarpum Tausch 164 » var. trichocarpum Tausch 163 » var. typicum Beck 163 » var. veslitum Grenier et Godron 163 parviflorum Mœnch 163 pedemonlanuin Allioni 118, 119, 120, n» 994 362 FLORE DES ALPES MARITLMES Galium pedemontanum de Candolle 118, 119 » var. ;8 aspericaule Rouy 120 » var. inermis Tanfani 119 » var. lœvicaule Rouy 119 » var. a procumbens Ascherson 119 » var. reflexum de Candolle 119 )) » a glabrescens Bégui- » not 120 » var. vestitum Rouy 119 podlachicum Kluck 131, 132 Prostii Jordan 142, 143 pseudomyrianthum Gennari 144 pubescens H. Braun 1.30 pumilum Lamarck 150, loi pumilum Murray 142, 146, n° 1002 » subsp. alpestre Schinz et Thellung- 148 » subsp. alpestre var. /3 alpestre Nobis 149 » » i> subvar. /S» Gau- rf/ni Nobis loO » » » subvar. B- h ir- tellum Nobis loO » » « subvar. fi^ pu- berulamNohis 150 » » var. pygmœum Nobis 150 >. (c subsp. G. pusillum /> Rouy 151 » » « forme G. hypnoides » Rouy 152 » " subsp. G. tenue Rouy » 150 » subsp. vuUjatum Schinz et Thel- ' lunff 146 >' >' var. a vulgare Nobis 147 » " » subvar. a^as- peruni Rouy 148 » » » subvar. a^ gla- brum Rouv 148 » » » subvar. a'-hls- pidum Nobis 148 purpureum Allioni 142 purpureum Linné 122, n° 997 pusillum Linné 151, n" 1003 » var. y Bertoloni 156 » var. /3 glabrum Neilreich 148 Galium pusillum var. ^ hypnoides Grenier et Godron 152 » var. y nitidum Neilreich 148 » var. ochroleucum Neilreich loo » var. a typicum Béçuinot 151 reflexum Presl 119 retrorsum de Candolle 118, 119, 120 riffidum Villars 136, 137 rotundifolium Linné 120, 121, 173, n» 995 » var. a Bertoloni 121 » var. /3 Bertoloni 120 » var. /3 Linné 173 rubidum Jordan 139, 142, 143 rubrum Allioni 122 » Jordan 143 rubrum Linné 141, 142, n" 1001 )i « subsp. G. corsicum » Rouy 143 » » subvar. pallescens Rouy 145 » " subsp. G. obliquum » i^ alpicola Rouy 144 » » 1) brachypodum Rouy 144 » » £ g'racilentum Rouy 144 » » 6 Isetum Rouy 144 » ■» i leucophaeum Rouy 145 » Il X luteolum Rouy 145 » w a myrianthum Rouy 144 » subvar. rubri- floruni Rouy 142 » » y rubidum Rouy 142 » » ?. transiens Rouy 142 I) var. [i Bertoloni 144 u var. corsicum Nobis 143 >i var. g-enuinum Briquet 142 1) var. leucophaeum Briquet 145 » var. Leyboldii Briquet 143 • var. y luteolum Rouy 145 » var. y obliquum Bi^ffuinot 144 » » Cosson 145 » var. /3 obliquum Koch 139, 144 » var. pallescens Nobis 144 » var. « rubrijlorum Nobis 142 M \ar. rubrum Briquet 142 u var. a typicum Béguinot 142 TABLE GÉNÉRALE DES GEiNRES ET DES ESPECES 363 Galium rupicola Bertoloni 133 ruricolum Jordan 162, 164 rulhenicum Willdenow 126 saccharatum Allioni 170 saxatile Linné 153, 134 scabrum Jacquin 148 » Linné 120, 121 Scopoli Villars 116 setaceum Lamarck 161, n» 1008 Sieberi Kerner 119 silvalicum Allioni 123 » Linné 123 » « subsp. G. aristatum » Rouy 123 1) » /3 depauperatum Rouy 123 » » a g-enuinum Rouy 123 » var. /? Tanfani 123 silvestre Jordan 147 » Pollich 142, 146 » subsp. alpestre Gaudin 148 » » var. hirtellum Gaudin 150 » » (i pygmœum Gaudin 150 » subsp. pubernlum Christ loO » subsp. Boccone Gaudin 146 » subsp. supinum Gaudin 146 1' subsp. tenue Gremli 150 » subsp. virens Gaudin 146 » subsp. vulgatum Gaudin 146 » var. alpestre Cosson 156 » » Tausch 149 » var. glabrum Schrader 148 » » Tausch 148 » var. hirtum Tausch 148 » var. hispidum Schrader 148 )) var. pubescens Schrader 148 » var. scabril'oliutn Reichenbach 148 » var. scabriusculum H. Braun 148 » var. vulgare Wimmer et Gra- bowski 147 Solcirolii Loiseleur 143 spurium Hudson 160 » Linné 167, 168 » subsp. {^labrum Gaudin 169 » subsp. Vaillantii Gaudin 168 » var. cchinospermon Hayek 168 » var. echinospermum Desportes 168 » var. genuinum Grenier et Godron 169 » var. leiospermon Hayek 169 Galium spurium var. y tenerum Grenier et Godron 168 » var. typicum Beck 169 » var. Vaillantii Grenier et Godron sudeticum Tausch 149 [168 Tendse Reichenbach filius 136 tenellum Jordan 164, 165 tenerum Schleicher 168 tenue Ardoino 152 » Reverchon et Derbez 133 » Villars 150 « var. autareticum Pellat 152 » var. hypnoideum Cariot et Saint- La ger 152 tenuicaule Jordan 166 tenuif'olium Allioni 139, 141, 144 de Candolle 138 trichophylium Allioni 152 tricorne Slokes 169, n" 1011 » var. a genuinum Briquet 169 » var. /3 microcarpum Grenier et Godron 169 trinerve Mœnch 121 trinioides Pomel 166 tyrolense Willdenow 131 ulig^inosum Allioni 141 )) Linné 161 umbellatum Lamarck 146, 147, 148 Vaillanlia Ascherson 170 » de Candolle 167 Valantia Weber 170, n» 1012 verniim Scopoli 116, 117, n° 993 » « forme G, crebrifolium » Rouy 117 » subvar. - hivticaiile Bock 118 )) subvar. et' typicum Beck 117, 118 verrucosum Smilh 170 verticillalum Danthon 170 verticilliflorum Pourret 170 verum Linné 124, n" 999 » « forme G. ruthenicum » ,8 leio- carpum Rouy 125 » subsp. prœcox Hayek 125 » subsp. verum Hayek 123 » var. alpina Heldreich 126 )> var. Bauhini de Candolle 117 » var. y depressam Nobis 126 » var. Halleri de Candolle 117 » var. littorale Brébisson 126 » var. maritiinum de Candolle 126 )) var. (i prtrco.r L-Ang; 125 » var. a typicum Beck 125 vexans Reichenbach filius 171 Villarsii Requien 155 364 FLORE DES ALPES MARITIMES Galium virgiiltoriim Lamotte 132 viridulum Jordan 137 Wirtiieni F. Schullz 123 Gentiana pyrenaica Linné 234 Géranium boheniicum 42, 43, 44, 45, n° 400 bis ' lanuginosum Lamarck 42, 43, 44, 43, 46 Perreymondii Shutlleworth 42 pusiÛum X. L. Barman i6, n° 409 riviilare Villars 42, n" 399 sylvaticum Linné 42, n" 398 Geuin reptans Linné 62, nO 677 Gnaphalium conyzoideum Lamarck 273 saxatile Linné 278 sordidum Linné 273 Grammarthron biliçulatum Cassini 344 scorpioides Cassini 342 Gypsophila Vaccaria Sibthorp et Smilh 37, n" 296 Hedera He/ia; Linné 97, n" 973 Helianthenium lunulatum de Candolle 23, n» 222 Heliosperma alpestre Reiclienbach 32 quadrifidum Grisebach 29 Herniaria incana Lamarrk 79, n" 803 Hesperis matronalis Linné lo, n" 113 Holosteum umbellatam Linné 39, n° 344 Homogyne alpinn Cassini 266, n" 1069 Hypecoum penduhim Linné 13 Hypericum Burseri Spach 254 transsilvaniciim Ceiakovsky 234 Iberis Candolleana Jordan 20 pinnata Linné 20, n" 188 KeiltrantliUS anguslifolias de Can- dolle 186, n» 1027 angustifolius var. agenuinus Xobis 186 •) var. fi Lecoqii Willkomm et Lance 187, 188 M X niber 188 Calcitrapa Dut'resne 189, n° 1029 riiber de Candolle 188, n° 1028 Knautia nrvensis Coulter 223, n» 1034 arvensis Jordan 223 » f. g-loiotricha Beck 225 ') var. Huet du Pavillon 230 » var. adenophora Gremli 225 >) var. a£:restis Beck 223 •> var. collina Duby 226, 227 » var. fallax Briquet 223 » var. çlandulif'era Gremli 223 )) var. [i glanduiosa FrœJich 223 » » ï. diversifolia Szabo 226 Knautia arvensis var. /3 glanduiosa Frœ- lich f. inleçrata Szabo 226 » var. /? glanduiosa f. subacaulis Szabo 226 » var. ligerina Tourlet 223 » var. polymorpba Szabo 224 » » f. agrestis Szabo 223 ), ). f. fallax Szabo 223 » M f. integrata Szabo 226 » » f. pralensis Szabo 224 » I» f. subacaulis Szabo 226 » » f. tomentosa Szabo 223 » var. pseudocollina Briquet 226 » var. rigida Ducommun 232 I) var. virgala Briquet 223 » » f. integrata Briquet 226 » var. a vulgaris Coulter 223 » » f. agrestis Nobis 224 » » f. iallax Nobis 223 « « f. pralensis Nobis 224 » » f. tomentosa Nobis 223 carpophylax Jordan 223 centrifrons Borbas 233 ciliata Boissier 232 collina Grenier et Godron 228 » Jordan 226, 227 » Reverchon 223 » var. meridionalis Briquet 227 » var. oligadena Bricjuet 229 communis A arvensis /3 integrifolia Go- drymeia Heuffel 232, n» 1058 [dron 224 » var. arvernensis (Briquet) Szabo 233, 234 » var. P Burnatii Briquet 233 » var. centrifrons Szabo 233 » var. a communis Briquet 233 » var. HeulFeliana Szabo 233 » var. inciso-serrala Briquet 233 » var. pubescens Szabo 233 j> var. tergestina ( Beck) Briquet 234 Fleischmanni Hladnik 232 hybrida Coulter 220 » var. genuina C. Koch 221 » var. integrifolia Koch 221 » var. lyrata Koch 221 indivisa Boreau 224 integrifolia Bertoloni 220, n" 1053 » var. amplexicaulis Szabo 221 » var. genuina Szabo 221 » var. hybrida Szabo 221 » » f. amplexicaulis Szabo 221 ,) f.bellidifolia Szabo 221 TABLE GÉNÉRALE DES GENRES ET DES ESPECES 365 Knautia inte^,Tifolia var. lyrata Rouy 221 » var. typica Rouy 22i inte^rifolia Schur 224 Jordaniana Timbal-Lagrave 223 lig-erina Tourlet 223 lucidifolin Szabo 231, n" 1037 mollis auct. delph. 229 mollis Jordan 230, n" 10o6 » var. collina Cariot et Saint-Lager 228 neglecta Meurer 223 nympharum Boissier et Heldreich 232 pannonica Heutïel 252 )> Wettsteiu 232 purpurea Borbas 225, 226, 227, n° 1055 » subsp. collina var. meridionalis Szabo 227 » » var. mollis Szabo 230 » » var. oligadena Szabo 229 » subsp. Grenieri var. Briquetiana Szabo 229 » var. /3 Grenieri Szabo, 228, 231 » » f. Briquetiana Szabo 229 » » f. oligadena Szabo 229 » var. a meridionalis Szabo 227 » var. y oligadena Szabo 229 Ressmanni Briquet 232 silvatica de Notaris 232 .. Duby 232 » var. drymeia Krasan 232 » var. mollis Hausmann 232 » var. pannonica Kocb 232 » var. pubescens Gremli 232 subacaulis Schur 226 subcanescens Jordan 23'!, 233, n° 1039 » var. a Conso/atii Nobis 233 » var. fi Gravinœ Nobis 236 » » f. adenotricha Nobis 236 » var. delphinensis Bri([uet 233 Timeroyi Jordan 222 virgata Jordan 223 Krubera leptophylla Hott'mann 93 I) peregrina Boissier 93 Laburnum ya/yare Grisebach 46, n" 470 Lathyrus Cicera Linné 62, n» 631 XissoUa Linné 62, n° 629 sp/iœricus Retzius 62, n" 644 Lepidium latifoUum Linné 22, n° 208 pert'oliatum Linné 21 ruderale Linné 21, n" 2U6 Leptilon canadense Britton 283 linifolium Small 284 Liguslicum cornubiense Linné 93 ferulaceuni Allioni 94, n» 945 matellinoides Villars 94, n" 947 Linnœa borealis Linné 113 Linosyris vulgaris Lessing 332 Lonicera alpigena Linné 108, n° 983 balearica de Candolle 110 Caprifoliiim Linné 111, 112, n" 989 cœrulea Linné 107, n" 984 )> var. glabrescens Ruprecht 108 » var. glabriuscula Regel 108 dimorpha Tausch 111 etrusca Santi 111, 112, n» 990 » var hirsuta Post 112 » var. (3 paroijlora Vayreda 112 » var. a pubescens Dippel 112 » var. rotundit'olia Timbal-Lagrave 112 » var. typica Halacsy 112 hetrusca Host 111 implexa Aiton 110, n» 988 » f. balearica Rehder 111 » f. puberula Rehder 111 I) var. endotricha Candargy 111 » var. exotricha Candargy 111 » var. puberula Ferez 111 lalifolia Gussone llO nigra Linné 109, n" 983 Periclymenum Gouan 111 » Linné 113 saxatilis Mazziari 111 Xylosteiim Linné llO, n" 987 Lychnis alba Miller 34 alpina Linné 32 Coronaria Lamarck 37, n' 292 dioica Linné 33, 33 » var. rubra Weigel 33 diurna Sibthorp 33 (juadridentata Murray 29 sylvestris Sclikubr 33 vespertina Sibthorp 34 I^ythrum Thymifolia Linné 78, n° 786 virgatiim Linné 79, n° 788 bis IVIalva neglecla Wallroth 41, n» 386 Margarita Bellidiastrum Gaudin 320 MatUiiola incnna R. Brown 13, n» 116 Medicago Murex Willdenovv 48, n<>308 Miirejc var. sphœrocarpu Burnat 48 Melandriuiii album Garcke 33, n" 282 album var. macrocalycinum Cavillier 35 » X sylvestre 36 366 FLORE DES ALPES MARITIMES Melandrium dioecum Schinz et Thellung dioicum Cosson et Germain 34 [33 diurnum Pries 3o X dubiuni Hampe 36 intermedium Schur 36 macrocarpum Willkomm 33 pralense Rœhlinç 34 » var. coloratum Rostrup 3o >) /? macrocalycinum Rouy et rubrum Garcke 33 [Foucaud 33 sylvestre Rœhlinç 33, n» 283 Melilotus neapoliiana Tenore 49, n» 320 Minuartia fasciculata Hiern 37, n» 320 bis Jlaccida Schinz et Thellunç 38, no 324 » var. /3 villosuta Cavillier 39 liniflora Schinz et Thellun^ 39, n» 326 » f. glandulosa Cavillier 39 rostrata Reichenbach 38, n» 321 » var. Burnatii Cavillier 38 Moschatellina adoxa Allioni i02 Myriophyllum verticillatum Linné 78, n» 777 Nardosmia denticulata Cassini 270 fragrans Reichenbach 270 Ononis cenisia Linné 48, n° 484 Columnœ Allioni 48 fruticosa Linné 48, n" 481 pusilUi Linné 48, n" 488 rotiindifolia Linné 48, n° 480 Opopanax Chironium Koch 93, n° 951 Oxytropis fœtida de Candolle 32 Halleri Bunge 3i6 lapponica Gay 52 lapponica X Parvopassuœ Rouy 33 sericea Simonkai 346 uralensis de Candolle 346 » var. (i sericea de Candolle 346 velutina Schur 346 Papaver alpinum Linné 13, n" 82 Paronychia polygonifolia de Candolle 79, no 800 Periclymenum italicum Miller 111 » vnlu'are Miller 113 Petasites albas Gœrtner 269, a" 1072 fragrans Presl 270 hybridus Gœrtner, Meyer et Scherbius 267, n° 1070 niveus Baumgarten 268, 269 officinalis Mœnch 267 » « forme P. Reuterianus » Rouy 268 Petasites officinalis var. pratensis Rouy 268 » var. Reuteriana Fauconnet 268 » var. riparius Rouy 268 ovatus Hill 267 paradojus Baumgarten 268, 269, Petasites Karsten 267 [n» 1071 pratensis Jordan 268 Reuterianus Jordan 268 riparia Jordan 268 vulgaris Desfontaines 267 Phaca lapponica Wahlenberg 32 uralensis Wahlenberg 346 Phagnalon annoticum Jordan 282 X Burnatii Nobis 280 fragile Reverchon 282 grœcum Boissier et Heldreich 282, 283 hybridum Albert 277 methanaeum Haussknecht 278 rupestre de Candolle 280, 281, 282, nol077 )) Visiani 282 » var. /3 annoticum Nobis 282 » var. a c/enuinum Nobis 281, 282 « var. (3 grœcum Fiori et Paoletti 283 » var. a Tenorii Fiori et Paoletti 280 rupestre X saxatile Nobis 280 saxatile Cassini 278, n* 1076 ). Heldreich 278 » « forme P. telonense » Rouy 277 saxatile X sordidum Bicknell 276 saxatile > X sordidum Nobis 277 saxatile X > X elliptica Keller 69 Rosa pimpinellifolia ^ spinosissima Koch 69 X reversa Waldstein et Kitaibel 72 rubrifolia Villars 73, n» 719 sicula Trattinick 74, n° 733 Rubia angustifolia Linné Ho balearica Willkomm Ho Bocconi Petaçna 115 longifolia Poiret Ho lucida Linné 115 peregrina Linné 114, n» 991 ;; var. ang-ustifolia Grenier et Go- dron 11.5 » var. Bocconi Rouy 115 » var. genuina Lance 115 » var. (3 intermedia Grenier et Godron 115 » var. a latifolia Grenier et Go- dron 115 » Rouy Ho » var. lonçifolia Rouy Ho 1) var. lucida Rouy 115 » var. typica Rouy 115 » var. vulgaris Rouy 115 Requienii Duby 115 splendens HofFmannsegg et Link 115 tinctorum Linné 115 » B Allioni 114 Rubus alterniflorus Mûller etLefèvre 65 arduennensis subsp. collicolus Sudre 67 argutipilus Sudre 68 Bertolonii Sudre 67 cœsius var. niitissimus Sudre 68 carpinifolius Weihe 65 X chnoophylius P. J. Mûller 66 constrictus Lefèvre et Millier 66 crassus Holuby 67 » var. peltifolius Focke 67 cuneatus y constrictifolius Sudre 65 fmitinius Sudre 68 flirtas Waldstein et Kitaibel 67 i> subsp. Kaltenbnchii Mctsch 67 » » tenaidentatus Sudre 67 incanescens X ulmifolius Sudre 67 insignitus Timbal et Mûller 6o leptobclus Sudre 68 Lloydianus X ulmifolius Sudre 67 minutiflorus P. J. Mûller 67 milissimus Ripart 68 X nothus Sudre 66 peltifolius Progel 67 platgbelophorus Sudre 65 368 FLORE DES ALPES MARITIMES Kubus procerus P. J. Mûller 66 » subsp. occiduus var. Coillotii Sudre 66 » var. /? robastus Sudre 66 » X tomentosus Sudre pulverulenlus Sudre 66 riviilaris MùUer et Wirtgen 68 X l'oseipetalus Sudre 67 X sepimenticolas Sudre 66 tereticaulis P. J. Mùller 68 » subsp. ar^ru/Z^t/us Sudre 68 thyrsoideus ^^'iInmer 66 » subsp. constrictus Sudre 66 tomentellifolius Sudre 67 tomentosus X ulmif'olius Sudre 67 ulmifolius Schott fibus 6.5 » subsp. dilatatifolius Sudre 63 » subsp. insif/nitus Sudre 63 » subsp. vulgatus Sudre 63 » X procerus Sudre 66 » X tomentosus canescens Sudre 66 » X 'onidtosus Lloydianus Sudre 66 SambucilS cannabifolia Jacquin 104 dissecta Koch 104 Ebiilas Linné 10:5, n» 978 laciniata Miller 104 nigra Linné lOi, n» 979 rt f. laciniata Schwerin 104 » var. laciniata Linné lOi racemosa Linné 104, n» 980 Saxifrarja adscendens Linné 79, n» 813 bis androsacea Linné 82, n" 823 Airoon Jacquin 84, n» 829 Aizoon X linçulata 84 aspera Linné 82, n" 824 » subsp. hrijoides Gaudin 82 bljlora Allioni 87, 88, 89, n» 834 » X oppositifolia 88, 89 cœsia Linné 8o, n" 832 cœspitosa Linné 80 cernua Linné 80, n» 818 cochlearis Reichenbach 83, n° 828 diripensioides Bellardi 83, n^ 831 exarata ViUars 80, n» 822 » subsp. eu-eœarata Cavillier 81 » subsp. moschata Cavillier 81 )) X pedemontana 81 Jlorulentn Morelti 84, n» 830 granulata Linné 80, n» 816 Hegjetsclnveileri Briiççer 83 X Huteri Ausserdorfer 88 Saxifraga lantoscana Boissier et Reuter83 lingulata Bellardi 83, n" 827 moschata li exarata Burnat 81 )) a moschata Burnat 81 Murithiana Hayek 86 » Tissière 85 oppositifolia Linné 83, n" 833 y> f. grandiflora Ençler 87 » subsp. eu-oppositifolia Hayek 86, 87 » subsp. glandulifera Vaccari 83 » subsp. typica Vaccari 86 » var. distans Seringe 8o, 88, 89 » var. imbricata Sering'e 86, 87 Probynii Correvon 83 retiisa Gouan 89, n° 833 X spuria Kerner 88 valdensis de Candolle 83 varians Sieber 81 X Vetteri Burnat 81 Zermattensis Hayek 88 Scabiosa acutiflora Reichenbach 241 affinis Grenier et Godron 243, 244, 249 açrestis Waldstein et Kitaibel 243 alba Scopoli 2iO alpestris Jordan 249 alpina Linné 219 ambig-ua Tenore 241 amplexicaulis Linné 221 arçentea Bertoloni 240 » Linné 239 » var. alba Béçuinot 240 » var.Wulfenii Fiori et Paoletli 240 arvensis Allioni 2i3 )) Linné 223 » /3/3 collina Gaudin 226 » 0 Merlens et Koch 224 » var. heterophylla Wimmer et Grabowski 224 » var. inteçrifolia Wimmer et Gra- bowski 224 » (3 laciniata Gaudin 223 » var. pinuatifida Wimmer et Gra- bowski 224 » » c tomentosa Wimmer et Grabowski 223 » var. serrata Wimmer et Gra- bowski 224 atropurparea Linné 240, n° 1062 » var. y canescens Nobis 241 » var. /3 maritima Fiori et Pao- lelti 241 TABLE GENERALE DES GENRES ET DES ESPÈCES 369 Scabiosa atropurpurea var. ,8 maritima subvar. (3^ acutiflora FiorietPaoletti 2il » » subvar. canescens Priori et Paoletti 241 » » /?• grnmlijlora Fiori et Paoletti 241 » var. a typica Fiori et Paoletti 240 Bailleti Timbal-Laicrave 241 bellidifolia Lamarck 221 bohemica Schmidt 224 breviseta Jordan 24H brij^antiaca Jordan 248 calyptrocarpa Saint-Amans 241 candicans Jordan 242, 244 canescens Waldstein et Kitaibel 2.30 ciliata Reichenbach 232 cinerea Lapeyrouse 247, 2ol, 252, 253, 254 » var. Guittardi Nobis 234 coUina Heg^etschweiler 22o, 226 » Requien 22(3, 227 columbaria Linné 242, 243, n° 1063 » subsp. co/«m6ar/a Nobis 243 » » var. eo//3es//'/s Nobis 249 » » var. élucida Coulter 230 » » var. }' ye.s Linné 220 Jordani Timbal-Lagrave 231 leiocephala Hoppe 244 leucantha Linné 219 leiicophylla Borbas 231, 232 » foliosa Freyn et Brandis 231 » typica Freyn et Brandis 231 lucida Villars 243, 230 » var. alpestris Gremli 249 » ;3 Mertens et Koch 243, 251 » var. mollis Grenier et Godron 246 » var. sericea Grenier et Godron 231 lyrata Lamarck 221 maritima Linné 240, 241 » Wulfen 240 » var. Amansii Rony 241 » var. atropurpurea Boissier 240 » var. grandiflora Boissier 241 » var. typica Rouy 241 » var. villosa Cosson 242 mixta de Notaris 239 mollis Cariot 228 » Willdenow 244, 243 mollissima de Candolle 243 » Viviani 244, 243 monspeliensis Jacquin 238, 239 » var. lineariloba Boissier 238 norica Vest 230 paunonica Jacquin 232 patens Jordan 249 pauciseta de Candolle 242 permixta Jordan 249 polymori)ha 2 agrestis Schmidt 224 » 1 Se. arvensis 3pratensis Portœ Kerner 248 [Schmidt 224 prœmorsa Gilibert 2oo Scabiosa pralensis Jordan 249 pubescens Jordan 249 purpurea Villars 226 pyrenaica Aliioni 245, 247, 231 » ■ Bertoioni 244 pyrenaica, cinerea, villosa, magno flore Tournefort 231 pyrenaica cinerea Aliioni herbier 247 » glabra Aliioni herbier 247 » var. cinerea de Candolle 243, 251 » var. mollissima de Candolle 244 rigida Hegetsch-vveiler 232 rotata Marschall Bieberstein 238 Saviana Reichenbach 241 sericea Jordan 243, 2i6 silvatica Aliioni 232 simplex Desfonlaines 238 spreta Jordan 249 stellata Aliioni 238 stellata Linné 237, 238, n" 1061 » Willdenow 238 » « forme Se. simplex » Rouy 238 » «rsubsp. Se. Monspeliensis» Rouy 239 » var. a latiloba Nobis 238 » /? simplex Couller 238 suaveolens Desfontaines 253 subcanescens Cariot 2.34 Succisa Linné 235 » Rœmer et Schultes 2-36 » (i Linné 236 » y Gaudin 236 » var. nemorosa Wimmer et Gra- bowski 2.36 » var. pratensis Wimmer et Gra- bowski 235 syriaca Linné 219 Timeroyi Cariot 222 transsilvanica Linné 218 triandra Linné 243 ucranica Aliioni 240 » Linné 239 uniseta Savi 242 velutina Jordan 231 » f. légitima Timbal-Lagrave 251 » f. nana Timbal-Lagrave 231 » f. verbascifolia Timbal-Lagrave 231 verbascifolia Timbal-Lagrave 2S1 vestina Facchini 2.33 vestita Jordan 245, 246 virescens Freyn 251 TABLE GENERALE DES GENRES ET DES ESPECES 371 Scabiosa WuHenii Rœmer et Schultes 240 Scandix macrorrhyncha C. A. Meyer 9-2, n» 877 Sedum cœspitosum de CandoUc 90, Cepcea Linné 90, n» 842 [n° 845 repens Schleicher 90, n» 852 Telephium Linné 89, n" 839 » var. a maœimum Linné 89 Senipervivum hirtum Linné 90, n" 860 Senecio grlaber Clairville 258 hirsutus Clairville 2til tomentosus Clairville 263 Sherardia arvensis Linné 182, n» 1023 arvensis f. hirsula Ascherson et Grœb- ner 182 » var. hirsuta Baguet 182 » var. hirta Uechtritz 182 » var. mnritima Grisebach 183 » var. mutica Wirtgen 183 » var. typica Nobis 182 » var. Walravenii Baquet 183 muralis Linné 170 Walraveni Wirtgen 183 Silène alpestris Jacquin 32, n" 276bis arenicola Goiran 36 hrachypetala Roliert et Castagne 28, n» 267 Cainpnnula Persoon 29, n" 273 cordifolia Allioni 29, n" 27o dichotoma Ehrhart 28 diurna Grenier et Godron 35 italica Persoon 36, n' 285 » f. arenicola Debeaux 36 >i var. arenicola Fiori et Béguinol 36 » y arenicola Rony et Foucaud 36 Muscipala Linné 33, n° 281 pratensis Grenier et Godron 34 (juadridentata de Candolle 29 (jandrijlda Linné 29, 32, n° 276 » var. j3 Jiarnntii Cavillier 30 » var. a genuina Cavillier 29 vnl/esia Linné 28, n" 271 Sinapls alba Linné 14, n° 100 Sisymbrium altissimnm Linné 17 pannonicum .Tacqnin 17 Sinapistrum Crantz 17 Sophia Linné 16, n" 131 » var. ji alpinuni Gandin 16 Sium erectuni Hudson, 94, n" 925 Solldago alpestris Waldstein et Kitaibel 273 alpestris Verlot 274 Solidago axillaris Timbal-Lagrave et Jean- bernat 271 cambrica Hudson 273, 275 » Verlot 274 ericetorum Dœrtler 272 litoralis Savi 273 macrorrhiza Lange 272 monticola Jordan 274 minuta Linné 273, 275 » Thore 272 narbonensis Martrin-Donos 271, 272 occitanea Timbal-Lagrave et Jeanbernat 272 reticulata Lapeyrouse 272 Saulii Boreau 271, 272 serratifolia Boreau 271 valesiaca Déséglise 271 Virgaurea Hayek 271 » Hudson 271 Virgaurea Linné 270, n» 1074 » f. foliosa Fiori et Paoletti 271 s subsp. eu-Virgaurea Nobis 271 » » var. y cinerascens Nobis 273 » » var. /S reticulata de Candolle 272 » » var. a l'ulgaris de Candolle 271 » » » f. angusti- folia Nobis 272 » » » f. latifolia Nobis 272 » subsp. litoralis Nobis 273 » subsp. minuta Nobis 273 » » var. da/p/nfl Murith 273 » var. alpestris Gaudin 275 » » Koch 274 » var. angustifolia Gaudin 272 » var. cambrica Koch 274 » var. ericetorum Duby 272 » var. pumila Gaudin 274 Virga aurea Boreau 271 » var. Bertiana de Notaris 274 » var. humillima Wahlenberg 274 » var. latifolia Koch 272 » var. macrorrhiza Lange 272 » var. reticulata Lange 272 Virga-Aurea var. alpestris de Candolle 274 » var. littoralis de Candolle 273 372 FLORE DES ALPES MARITIMES Solidaço Virs^a-Aurea var. minuta de Can- dolle 274 Virsa-aurea « forme S. alpestris » Rouy 274 1) « forme S. cambrica n Rouy 274 » " forme S. Hartmanniana « Rouv 274 » « forme S. macrorrhiza » Rouy 272 » « forme S maritima » Rouy 273 » « forme S. minuta» Rouy 274 » « forme S. serratifolia » Rouj- 271 » « forme S. vulg'aris » var. angus- tifoiia Rouy 271 » » var. axillaris Rouy 271 » » var. coriacea Rouy 271 » » var. ericetorum Rouv 272 » » var. fastiçfiata Rouy 274 » « var. (^enuina Rouy 271 » " var. latifolia Rouv 271 » » var. reticulata Rouv 272 » » var. Saulii Rouy 271 » » var. valesiaca Rouy vuln^aris Lamarck 271 [271 Sorbus Chamœmespi/us Crantz 74, n» 7oo Spergula pentandra Linné 41, n» .338 Stenactis alpina Cassini 299 annua Nées 284 bellidiflora A. Braun 284 dubia Cassini 284 Succisa fflabra Berchtold et Opiz 2oo çlabrata Schott 2oo praemorsa Ascherson 2oo pratensis Mœnch 23o, n" 1064 » var. y Boccœ Nobis 2o6 » var. a f/labrata Reichenbach 233 » var. /5 hirsata Reichenbach 236 » var. hispidula Petermann 236 Succisa Karsten 253 transsilvanica Spren£;'el 218 Thlasj»! alpestre Linné 20, n» 199 Bursa-pastoris Linné 21, n» 201 » alpina Bonjean 21 Tordylium percgrinum Linné 93 Trichera agrestis Schrader 224 arvensis Schrader 223 car])ophyla.K Nyman 223 collina Nyman 226, 228 hybrida Rœmer et Schultes 220 indivisa Nyman 224 integ-rifolia Rœmer et Schultes 220 molbs Nyman 230 mutabilis Schrader 220 subcanescens Nyman 234 Timeroyi Nyman 222 viru:ata Nyman 223 Trifolium elegans Savi 49, n" 329 isthmocarpon Brotero 49 muritimuin Hudson 50, n» 337 médium Linné 49, n° 330 ochroleuciim Hudson 30, u° 334 pallescens Schreber 49, n" 331 pannoniciim Jacquin 30, n° 353 Trigonella corniculata Linné 49 f/ladiata Steven 49, n° 514 monspeliaca Linné 49, n° 313 Trimorpha acris S. F. Gray 286, 287 alba Vierhapper 292 » X alpina Vierhapper 294 alpina Fourreau 299 n S. F. Gray 310 » Vierhapper 297 » X Erig-eron polymorphus Vier- hajjpcr 305, 306 » b T. calcarea Vierhapper 305 » c T. compacta Vierhapper 304 » a T. ^racilis Vierhapper 304 » d T. intermedia Vierhapper 301 » f T. pyrenaica Vierhapper 306 » e T. striçosa Vierhapper 303 ansiilosa Vierhappei' 288 Attica Vierhapper 291 attica X Erigeron polymorphus Vier- happer 295 borealis Vierhapper 297, 310, 312 calcarea Vierhapfier 3(J5 compacta Vierhapper 301- drœbachensis Vierhapper 289 çlabrata Fourreau 307 glabrescens Dalla Torre et Sarnthein 289 gracilis Vierhapper 301, 303 helvetica Dalla Terre et Sarnthein 3u3 hungarica Vierhapper 310, 312, 313 intermedia Vierhapper 301 neçlecta Vierhapper 310 TABLE GENERALE DES GENRES ET DES ESPECES 373 Trimorpha nevadensis Vierhapper 297 Prantlii Dalla Torre et Sarnlhein 305 pyrenaica Vierhapper 306 raetica Dalla Torre et Sarnthein 312 ramosa Vierhapper 314 strigosa Vierhaj)per 303 uniflora S. F. Gray 313 Vandasii Vierhapper 293 Trimorphœa vultçaris Cassini 286 Tripolium longicaule Dufour 329 vul£;are Nées 328 » var. lonçicaule de CandoUe 329 Trisetum subspicatum Palisot de Beauvois 83 Tussilago alba Linné 269 alpina Linné 266 Farfara Linné 270, n° 1073 fra2;'rans Villars 270 frigida Villars 268 hybrida Linné 267, 268 nivea Villars 268 paradoxa Retzius 268 Petasites Linné 267, 268 ramosa Hoppe 209 Vaillantia crebrit'olia Saint-Amans 116, 1 17 hispida de Candolle 172 muralis de Candolle 171 Valantia Aparine Linné 170 Aparine Pollich 169 Cruciata Linné 116 filiformis Tenore 170 glabra Linné 116 hispida Linné 172, n° 1013 muralis Linné 171, n° 1014 » /3 Linné 172 pedemontana AlJioni 119 Bellardi 118 saccharata Gmelin 170 tricornis Roth 169 Iritlora Lamarck 169 Valeriana aliissima Hornemann 192 X ambie^ua Beck 201 angustifolia Allioni 186 » Tausch 192 Calcitrapa Linné 189 celtica Linnc 202 » Villars 201 coliina Wallroth 192 cornucopiîu Linné 202 coronala Allioni 214 » Willdenow 213 cuspidata Bertoîoni 2(H) Valeriana dentata Allioni 211 » Marschall Bieberstein 207 dioica Linné 193, n° 1031 echinata Linné 204 exaltata Mikan 192 excelsa Poiret 192 Hoppii Beck 196 incrassata Chaubard 209 intermedia Sternberg et Hoppe 196 » Vahl 196 Locusta Linné 203 » }' coronata Linné 213 )) 0 dentata Linné 207, 211 » â discoidea Linné 214 » 7/ mutica Linné 212 » a oiitoria Linné 203 mixta Linné 207 monandra Villars 186 monorrhiza Dufresne 194 montana Kralik 196 montana Linné 197, 198, 198, 200, )> iMarsilly 196 [n° 1033 » « subsp. V. tripteris » Rouy 194 » var. a Dufresne 196 » var. alpina Tenore 200 » var. ambigua Grenier et Godron 201 » var. b Rapin 201 » var. cuspidata Bertoîoni 200 » var. minor Rony 199, 200 » var. rotundifolia de Candolle 196 » var. scrofulariifolia Rouy 199,200 » var. ternata Schur 201 » var. typica Rouy 199 montana X tripteris 198, 20l multiceps Wallroth 192 of'ficinalis Bonnet 191 ofjicina/is Linné 190, no 1030 » subsp. eu-officinalis Nobis 190 » » var. /î latifolia Vahl 192 » » var. o tenuifolia Vahl 191 » » » subvar. a? mé- dia Nobis 192 » » » subvar. a' '?u'- no/' Nobis 192 » « subsp. V. excelsa » Rouy 192, 193 » subsp. Srtm6uc//b/ia Briquet 192 » var. altissima Hornemann 192 » » Rouv 192 374 FLORE DtS ALPES MARITIMES Valeriana officinalis var. angustifoliaKoch 192 » var. excelsa Dufresne 192 » var. genuina Rouy 192 » var. latifolia Dufresne 192 » » Rouy 192 » var. major Koch 192 » var. média Koch 192 )) var. minor Koch 192 » » Rouy 192 » var. pratensis Beck 192 » var. sambucifolia Neih'eich 193 » var. tenuitoha Hayek 192 oHtoria Allioai 203 Phu Linné 202 pratensis Dierbach 192 procurrens Wallroth 19.3 pumila Willdenow 212 repens Host 193 rotiindifoUa VJUars 196, 197, 198, 199, n" 1034 rubra Linné 188 » /3 Linné 186 » var. intermedia Schleicher 188 saliunca Allioni 201, n° 1036 sambucifolia Mikan 192 saxatiHs Linné 201, 202 scro[)hulari;efoHa Pourret 200 Sternljerg-ii Beck 196 supina de CandoIIe 201 tenuifolia Ruiz et Pavon 191 tripteris Linné 194, 19."}, 196, n" 10.33 » Marsilly 196 » var. Hoppii Reichenbach 196 » var. intermedia Koch 196 tuberosa Dufresne 194 tuberosa Linné 193, n" 1032 Villarsii Timbai-Lagrave 196, 198 Valerianella abyssinica Fresenius 206 Auricuia de Candolle 211 cam|)anulata Bivona-Bernardi 210 carinatu Loiseleur 204, 210, n"' 1042 coronnta de Candolle 204, 213, n° 104.5 » « subsp. V. discoidea » Rouy 214 » var. discoidea Mutel 214 dentata Pollich 207, 211 I) var. mi.xia de Notaris 207 discoidea Loiseleur 204, 214, n° 1046 echinata de Candolle 203, 204, n» 1037 eriocarpa Desvaux 204, 208, 210, n° 1041 » subsp. eu-eriocarpa Nobis 204, 209, 210 Valerianella eriocarpa subsp. truncata Nobis 204, 208, 209 » var. muricata Krok 209 » var. tnmcata Loret et Barran- dou 209 hamata Bastard 213 » var. microcarpa de Notaris 213 incrassata Nyman 209 Locusta Betcke 206 membranacea Loiseleur 212 microcarpa Loiseleur 203, 206, 207, no 1039 mixta de Candolle 206 » Dufresne 207 Morisonii de Candolle 203, 207, 208, n° 1040 » (( forme V. microcarpa » Rouy 206 » » var. puberula (Gaut.) Rouy 206 mutira Kerner 212 olitoria Pollich, 203, 20o, 206, n° 1038 puberula de Candolle 206, 207 pubescens Mérat 207 pumila de Candolle 204, 212, n" 1044 » var. rimosa de Candolle 211 rimosa Bastard 204, 211, n" 1043 tridentata Betcke 211 » Krok 212 truncata Betcke 208 » var. muricata Boissier 209 Viburnum Lantana Linné 106, n» 982 Opulus Linné 107, n» 983 Tinus Linné lOo, n° 981 Vicia atropurpurea Desfontaines 61 benghalensis Linné 61, n* 617 dasycarpa Tenore 60 elegantissima Shuttleworth 60 hirsuta S. F. Gray 62, n° 619 melanops Sibthorp et Smith 38, pseudocracca Bertoloni 60 [n° 609 bis » var. /? brevipes Willkomm 60 pubescens Link 62, n" 621 sativa Linné 38, n" 6(J0 » var. Brugerei Cavillier 38 tetrasperma Mœnch 62, i\° 620 varia Host 60 villosa Roth 39, 60, 61, n»' 614, 613, 616 )) « forme V. dasycarpa » Rouy 60 » subsp. dasycarpa Cavillier 60 » subsp. eu-villosa Cavillier 60 » subsp. pseudocracca Rouy 60 TABLE GENERALE DES GENRES ET DES ESPECES 375 Vicia villosa subsp. pseudocracca Rouy var. a Bertolonii Cavillier 60 » » var. /3 brevipes Cavillier 60 » » » f. debilis Cavil- lier 60 » » » f. végéta Cavil- Viola alba Besser 24, n" 234 [lier 60 arenaria de Candolle 2o » X Riviniana Gremli 25 X Bnrnatii Gremli 23 Gavillieri Becker 27 cenisia Linné 28, n" 244 cornuta Linné 2o4 Denhardtii Tenore 24 » var. albiflora Becker 24 ï var. picta Becker 24 » var. rosea Becker 24 » var. rubra Becker 24 » var. violacea Becker 24 elatior Pries 26, n" 239 » var. [i provincial is Burnal 26 heterophy l kl Bertoloni 27, n"> 241 bis » subsp. Gavillieri Becker 27 » var. Gavillieri Becker 27 hirta var, picta Moggridge 24 X mixta Kerner 26 inontana Linné 23, n" 238 » X sylvestris Becker 26 pyrenaica Ramond 23, n° 232 bis Riviniana X rupestris Becker 23 rupestris Schmidt 23, n" 236 Viola sciaphila Koch 23 silvestris var. microsoma Briquet 24 » var. nana Briquet 24 Sintenisii Becker 24 speciosa Pantoczek 234 stricla X silvestris Reichenbach 26 sylvatica F'ries 24, n" 233 » var. finana Ducommun 24 Thomasiana Perrier et Songeon 23, n" 232 1) subsp. heluetica Becker 23 X Weinhartii W. Becker 26 Virga pilosa Hill 217 Viscaria vulgaris Rœhling 37, n" 289 Viscuin album Linné 99, n" 976 album var. ji Abietis Beck 100 » var. albescens Wiesbaur 101 » var. hyposphœrospermum f. an- gustifolia Keller 101 » .. f. latifolia Keller 100 » var. laxum Fiek 100 » var. y microphyllam Gaspary 100 » var. Fini Hayek 101 » var. a platyspermum Keller 100 » var. typicum Beck KJO austriacum Wiesbaur lUO » var. Abietis Wiesbaur 100 )) var. Fini Wiesbaur 101 laxum Boissier et Reuter 100 » var. Abietis Hayek 100 Oxycedri de Gaudolle 101 Vittadinia triloba (Gaudin) de Candolle 283 .) » Hort. 283 L'impression de la partie i (p. i-g6) du présent volume, commencée en juillet igi3, a été terminée en décembre igi3. L'impression de la partie 2 (p. Qj-3y6), commencée en avril igi^^ o, été terminée en juillet igio. >jï w. LES ALPES MARITIMES KCIMMËRLÏ '£> PREÏ. ( POUR SERVIR A LA hl.OKh iih.S AIJ'I-S MARrTlMKS lih EMILE BURNAT \ \X x-^®<^ -k/ UNIVERSITY OF CALIFORNIA AT LOS ANGELES THE UNIVERSITY LIBRARY This book is DUE on the last date stamped below •••" 'oi. !a: > *'>. .»- •' i V ^'l ^4^V Mr'R. ,*>^- -^ -' -'t l^r^ C-^ i * -r w>^ •